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in 2013
htip://archive.org/details/bulletindumuseum2619muse
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
La figure placée sur le titre du Bulletin et dessinée par M. le Professeur
À. Micsor représente une tête de Mastodon Andium Cuvier, trouvée dans les dépôts
pliocènes de Tarija (Bolivie) [ Galerie de Paléontologie du Muséum : Coll. G. de
Créqui Montfort, 1907 |.
BÜLLETIN
DU
IUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
_ RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM
TOME VINGT-SIXIÈME
1920
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
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| MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
———————
ANNÉE 1920. — N° 1.
D
188 RÉUNION DES NATUPRALISTES DU MUSÉUM.
29 JANVIER 1920.
A s —
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS,
M. 1e Présienr dépose sur le bureau le septième et dernier
— fascicule du Bulletin pour l'année 1919 (tome XXV), contenant les
communications faites dans la réunion du 11 décembre 1919.
SP
M. ce Présinenr donne connaissance des nominations sui-
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Ve tes : .
M. Maxon (Louis-Alexandre), Professeur de la Chaire de Bota-
nique (Classification el Familles naturelles des Cryplogames), a élé
nommé Directeur du Muséum pour une période de cinq ans (Décret
du 7 Janvier 1990);
M. Perrier (Edmond), ancien Directeur du Muséum, a été
mé Directeur honoraire (Décret du 17 janvier 1990);
V boues (E.-L.), Professeur d'Entomologie, a été nommé,
l'année 1920, Assesseur du Directeur (Arrêté du 31 dé-
1919):
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M. Simox (L.-J.), Professeur de Chimie, a été nommé, pour
l'année 1920, Secrétaire de l'Assemblée des Professeurs (Arrêté
du 31 décembre 1919);
M. Smmox (L.-J.), Professeur de Chimie, a été nommé Chevalier
de la Léoion d'honneur (Décret du 15 janvier 1920);
M. Tissor (Jules), Assistant au Muséum, a été nommé Professeur
de la Chaire de Physiologie générale et comparée, en rempla-
cement de M. Larroque (Décret pe 19 décembre 1919);
M. Lesaro (A.), Préparateur suppléant de la Chaire d'Organo-
graphie et de Physiologie végétales, a été nommé Préparateur sta-
glaire de ladite Chaire, en remplacement de M. Vicuier, démission-
naire (Arrêté du 14 janvier 1920);
M. Perrr (GT. -J.) a été nommé Préparateur du Laboratoire de
productions coloniales d'origine animale près le Muséum, en rem-
placement de M. Sozraun, ASE An (Arrêté du 26 novembre
1919);
M. Descarpexrries (J.) à été nommé Correspondant du Muséum,
sur la proposition de M. le Professeur Bouvier (Assemblée des
Professeurs du 18 décembre 1919).
PRÉSENTATION ET DON D'OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecoure présente un ouvrage qu'il vient de
publier : Atlas des Bois de l’Indo-CGhine (Agence économique de
l'Indo-Chine, Paris).
M. le Professeur H. Lecowrs offre , pour la Bibliothèque du Muséum,
le fascicule 5 du tome IT de la Flore générale de l Indo-Chine, publiée
sous sa direction (Léoumineuses : Papilionées (fin), par F. Gaçxe-
PAIN; Rosacées, par J. Carpor).
M. À. Guizvaumin présente des photographies montrant diflérents
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_ aspects de la flore de Nouvelle-Calédonie, qui ont été oflertes au
à u oratoire de D puni par M. Fr, Sarasix.
0. à le Professeur A. Muxsor a bien voulu, ainsi que les années
ps le dessin de la figure placée sur le titre du Bulletin du Mu-
EE _séum en 1920 : elle représente une têle de Mastodon Andium Cuvier,
_ trouvée dans les dépôts pliocènes de Tarija [ Bolivie] (Galerie de
à Paléontologie du Muséum : Coll. G. de Créqui-Montlort, 1907).
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COMMUNICATIONS.
SUR UN SAURIEN NOUVEAU DE LA FAMILLE DES ÜPHIOPSISEPIDÉS.
par M. F. Ancez.
Lors d’une revision récente de matériaux herpétologiques du Laboratoire,
j'eus à étudier certaines formes provenant du Siam et données au Muséum ,
en 1883, par M. Harmand. Parmi elles, deux exemplaires, identiques et
en parfait état de conservation, m'ont frappé par la disposition particulière
de l’écaillure céphalique ainsi que par certains autres caractères. N'ayant
pu les identifier à un genre déjà connu, je propose l'établissement d’un
genre dont la diagnose serait la suivante :
Typhloseps NOV. GEN.
Membres absents. Museau couvert au-dessus et sur les côtés par 5 grandes
plaques caractéristiques : 1 rostrale, 2 nasales s’unissant dans toute leur
longueur derrière la rostrale et 2 premières labiales supérieures. Sur la
tête : 1 fronto-nasale, 1 frontale, 2 fronto-pariélales séparées par linter-
pariétale, 2 pariétales se joignant derrière l’inter-pariétale. Narines percées
à la partie antérieure et externe des nasales. Yeux cachés par une écaille
palpébrale, légèrement transparente, simulant une paupière inférieure
relevée. Langue lévèrement échancrée en avant, couverte de papilles régu-
lières, imbriquées, en forme d’écailles. Dents petites aux deux mâchoires.
Mâchoire inférieure plus courte que la mächoire supérieure. Pas d’orifices
auriculaires.
Typhloseps Roulei, nov. sp.
Papilles écailleuses linguales, à bords libres tournés vers l'arrière et dont
on peut en compter 10 ou 12 sur une rangée en largeur. Ces papilles de-
viennent beaucoup plus petites à la partie antérieure. Dents très petites
aux deux mächoires. L’encoche du palais, reportée fort loin en arrière,
ne commence guère qu’à l'aplomb des plaques pariétales. Ecaille palpé-
brale à bord libre à sa partie supérieure, faisant l'office de paupière
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inférieure qui serait relevée et enchâssée à la partie inférieure dans
des écailles petites et irrégulières, au nombre de 4 ou 5 qui la sé-
parent des 2°, 3°, 4° labiales supérieures. Corps long, cylindrique, ayant
dans la longueur totale de vingt-cinq à trente fois son plus grand
diamètre; la queue un peu plus des 2/5* de la longueur totale. A l’extré-
mité, la queue, se terminant sans pointe, a un diamètre représentant la
moilié environ de celui du corps. Écailles lisses en 18 rangs comparables
à celles des Typhlops. Museau proéminent. La mâchoire inférieure ne
s'avançant que jusqu'à la verticale passant au milieu de la distance qui
sépare la narine du bout de la plaque rostrale. Cette plaque emboïtant
Fig. 1. — Téte vue par la face supérieure.
Fig. 2. — Tête vue latéralement.
Fig. 3. -— Langue, face supérieure.
Grossissement : 5 fois.
Collection du Muséum : n°” 1883-298 , 299, 23.
l'extrémité du museau forme un angle droit à sa partie supérieure et posté-
rieure. Le sommet de cet angle atteint ou dépasse même légèrement la
ligne des deux narines, lesquelles sont percées, dans l'angle antérieur et
externe, de deux très grandes nasales qui se touchent sur toute leur
longueur derrière la rostrale. La suture des deux nasales est moins longue
que la portion de la rostrale visible du dessus. Les nasales s'appuient sur
les deux premières labiales supérieures qui sont très grandes, aussi longues
que les nasales, et elles forment avec ces plaques et la rostrale une gaine
caractéristique du bout du museau. La rostrale et la première labiale qui
lui fait suite à sa partie inférieure occupent, réunies, plus des 2/3 de la
longueur de l'ouverture buccale, laquelle se termine à laplomb da bord
postérieur de lorbite. Derrière la suture des nasales une seule plaque
fronto-nasale, à peine plus longue que cette suture, est environ deux fois
plus large que longue. La frontale ést semblable à la fronto-nasale, ou très
légèrement plus longue. L’inter-pariétale qui suit, aussi longue que large,
sépare les fronto-pariétales. Pariétales larges s’unissant derrière linter-
pariétale. Quatre labiales supérieures , la 1° aussi longue que les 2°, 3° /°
ER
ensemble, Une seule et grande plaque mentonnière, encochée de chaque
côté pour recevoir la 1° labiale inférieure, qui est plus grande que les deux
ou trois labiales qui la suivent pour border inférieurement la bouche.
Les plaques préanales, sans pores, sont un peu élargies,
Dimensions, — Sur un exemplaire complet : longueur totale, 145 milli-
mètres ; longueur du muscau à l'anus, 80 millimètres, longueur de l'anus
à l'extrémité de la queue : 65 millimètres. Dans le second exemplaire dont
la queue a été mutilée, la longueur du museau à l'anus est de 96 milli-
mètres.
Coloration. — Dessus du corps gris jaunâtre pâle, dessous plus brun.
Les teintes des parties supérieures et inférieures sont séparées par une
ligne: d'un brun plus foncé, tranchant neltement sur la couleur claire du
dessus du corps, tandis qu'elle se fond légèrement dans le brun couvrant
la partie inférieure. Les écailles ventrales et sous-caudales ont chacune, en
leur centre, une tache brune plus foncée, que l’on trouve chez certaines
espèces de T'yphlops. Sur la partie supérieure, une bande brune, placée
de chaque côté de la ligne médiane, allant de la nuque à l'extrémité de la
queue, se détache sur le fond clair. Le dessus de la tête assez irrégulière-
ment taché de brun.
Le genre Typhloseps est nettement apparenté au G. Ophopsiseps Bler.
(Ophioseps Bocage), dont il se rapproche par l'absence des membres, la
disposition des grandes plaques nasales se touchant, et par la présence
des papilles en forme d’écailles sur la langue; mais il en diffère par les
deux grandes labiales supéricures et antérieures présentes, les dents aux
deux mâchoives, les écailles palpébrales et par la plus grande longueur
de la queue proportionnellement à celle du corps.
Dans son Catalogue des Lézards °), M. Boulenger envisageait, au sujet
du G. Ophiopsiseps, la création possible d’une nouvelle famille dans laquelle
ce type de transition trouverait sa place, Gelte famille des Ophopsisepides
fut créée en 1900 par Jensen, qui ligura et décrivit à nouveau ©? le type
signalé par Bocage. Le genre Typhloseps par ses analogies doit donc
prendre place dans la famille des Ophiopsisepidés, venant enrichir ainsi
la série de ces Sauriens curieux dont de nouveaux types ne sont signalés
qu’assez rarement.
() Catal. of Lizards, 1887, vol. III, p. 136.
@) Videnskabelige Meddelelser fra den naturhistoriske Forening t Copenhagen ,
900, p. 325.
6) Jorn. Se, Lisbonne, IV, 1873, p. 231.
*.
F4
NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES AMPHIPODES RECUEILLIS
PAR LES ÉxPÉDITIONS DU TRAVAILLEUR ET DU TALISMAN (4 680-1863)
(Fin),
par M. E. Caevreux,
Lilljeborgia inermis nov. sp.
Talisman, 13 juillet 1883, dragage 88, profondeur 888 mètres. Au
large du banc d’Arguin. Un exemplaire de 6 millimètres de longueur. —
29 juillet 1883, dragage 107, profondeur 90-75 mètres. Îles du Cap-
Vert. Un jeune exemplaire, long de 4 millimètres.
Corps absolument lisse, ne présentant ni carène, ni dents dorsales. Tête
portant un petit rosire et des lobes latéraux très saillants, étroitement
arrondis au bord distal. Plaques coxales Là IV atteignant le double de
la hauteur des seyments correspondants; plaques coxales IT crénelées
au bord inférieur, plaques coxales IV crénelées dans la moilié inférieure du
bord postérieur. Plaques épimérales des segments du mélasome terminées
en arrière par une dent aiguë qui est surmontée, dans le dernier segment,
par une petite échancrure arrondie. Yeux très grands, se touchant presque
au sommet de la tête, éléments visuels imparfaitement développés. An-
… iennes Î dépassant à peine l'extrémité du pédoncule des antennes IT, ffa-
gellum principal 20-articulé, flagellam secondaire 11-articulé. Dernier
article du pédoncule des antennes IT un peu plus long que l’article pré-
cédent, flagellum 15-articulé. Propode des gnathopodes I ovalaire, bord
palmaire convexe, séparé du bord postérieur par un angle obtus; dactyle
armé de quatre dents au bord interne. Gnathopodes IT beaucoup plus
grands que les précédents, propode de même forme, dactyle un peu plus
Tong que le bord palmaire et portant huit dents au bord interne. Branches
des uropodes III lancéolées, d’égale taille, plus longues que le pédoncule.
Telson presque entièrement fendu, chacun des lobes présentant une pro-
fonde échancrure distale, garnie d’une longue épine.
Espèce s'écartant de toutes les Liljeborgia connues par l'absence de
dents dorsales sur les segments du métasome et de l’urosome.
RS AE
Sympleustes dentatus nov. sp.
Talisman, 27 juin 1883, dragage 52, profondeur 946 mètres. Parages
des Canaries. Une femelle ovigère, longue de 7 millim. 5.
Bord dorsal du mésosome lisse. Sewments da mélasome renflés dans la
partie postérieure du bord dorsal. Tête rostrée, lobes latéraux à peine
saillants. Plaques épimérales du dernier segment du métasome non pro-
longées en arrière. Premier article du pédoncule des antennes [ aussi long
que l'ensemble des deux articles suivants. Dernier article du pédoncule des
antennes ÎT aussi long que l’article précédent. Propode des gnathopodes I
ovalaire, bord palmaire se confondant avec le bord postérieur. Article mé-
ral des gnathopodes IT prolongé inférieurement en pointe aiguë ; propode
extrêmement développé , plus de deux fois aussi long que large. Bord pal-
maire présentant, à partir de larticulation du dactyle, une petite dent
arrondie, suivie de deux dents longues et robustes, puis d’une partie
concave, séparée du bord postérieur par un angle obtus, armé de deux
épines ; bord postérieur n'alleignant pas la moitié de la longueur du bord
palmaire ; dactyle robuste, fortement courbé, plus court que le bord pal-
maire. Branche interne des uropodes III deux fois aussi longue que le
pédoncule et dépassant de beaucoup la branche externe. Telson deux fois
aussi long que large, fendu sur le quart de sa longueur.
Espèce caractérisée par la forme du propode de ses gnathopodes I.
Mæra Edwardsi nov. sp.
Talisman, 27 juin 1883, dragage 49, profondeur 865-927 mètres.
Parages des Canaries. Une femelle , longue de 12 millim. 5. — Dragage
51, profondeur 1,238 mètres. Un jeune exemplaire de 8 mullim. 5 de lon-
gueur. — Dragage 53, profondeur 905 mètres. Une femelle. — 8 juillet,
dragage 63, profondeur 640 mètres. Un mâle, long de 15 millimètres.
— Dragage 64, profondeur 355 mètres. Un mäle de 9 millimètres et
deux femelles de 7 millimètres de longueur. — 9 juillet, dragage 70,
profondeur 648 mètres. Au large du cap Bojador. Huit exemplaires, ne
dépassant pas 10 millimètres de longueur. — 23 juillet, dragage 103,
profondeur 225 mèlres. les du Cap-Vert. Un jeune exemplaire de 5 mil-
lim. » de longueur.
Femelle. — Corps très comprimé, lisse au bord dorsal. Tête non ros-
trée, lobes latéraux peu saillants, largement arrondis, angles postérieurs
très aigus. Plaques coxales Ï à V aussi hautes que les segments corres-
pondants. Plaques coxales [se prolongeant en avant pour former une dent
aiguë. Plaques épimérales HT un peu prolongées en arrière el terminées
Le OÙ. din
LE NT den
ar une dent subaiguë. Organes de vision non apparents où imparfaitement
+ 4i4n Antennes [ atteignant les deux tie’s de la longueur du corps.
Premier et deuxième articles du pédoncule très allongés, 1 deuxième étant
le plus long. Flagellum principal 23-articulé, flagellum accessoire 1 0-arti-
culé. Antennes Il un peu plas longues que les antennes [. Cône de la
4 D glande antennale très développé, fourchu, la dent la plus longue attei-
_ gnant l'extrémité du troisième article du pédoncule ; dernier article du
pédoncule un peu plus court que l’article précédent ; flagellam 8-articulé.
_ Carpe des gnathopodes [ très robuste, bord antérieur terminé par une
È . forte dent aiguë, précédée d’une échancrure ; propode quadrangulaire ,
_ dilaté dans sa partie distale. Propode des de IL extrêmement
Ë volumineux, quadrangulaire, beaucoup plas long que large, fortement
> . dilaté dans sa partie distale; bord palmaire échancré en son milieu et
séparé du bord postérieur par deux fortes dents. Dactyle très robuste,
courbé, cilié au bord externe. Péréiopodes IV et V d'évale taille; article
basal étroitement ovale, article méral, carpe et propode subévaux en
longueur. Dactyle, dans tous les péréiopodes, tronqué à son caenité et
terminé par nn petit ongle aigu, accompagné d’une épine et d’une soie,
Uropodes de la dernière paire très développ{s, plus longs que l’urosome ;
branches subégales, deux fois aussi longues que le pédoncule, tronquées
… à l'extrémité et garnies de nombreuses épines. Telson fendu sur les trois
“. quarts de sa longueur, lobes très divergents, obliquement tronqués à leur
extrémité.
+
ns
Male. — Diffère de la femelle par ses plaques épimérales LIT plus for-
tement prolongées en arrière et terminées par une dent plus aiguë, par le
propode encore plus volumineux de ses gnathopodes IT et par ses uropodes
de la dernière paire encore plus longs et dont les branches atteignent trois
fois la longueur du pédoncule.
Espèce voisine de M. Hirondellei Ed. Ch. Elle en diffère surtout par la
forme de ses gnathopodes, de ses uropodes LIT et de son telson.
|
Maeropsis nov. gen.
. Corps robuste. Plaques coxales IV non échancrées en arrière et moins
… hautes que le lobe antérieur des plaques coxales V. Antennes et pièces
… buccales ressemblant à celles des Maera. Péréiopodes des deux dernières
| paires très robustes, artice méral dilaté en arrière. Branches des uropodes III
nés à leur extrémité. Telson profondément fendu.
- Genre intermédiaire entre Maera et Hlasmopus. Diffère de Maera par ses
… péréiopodes IV et V très robustes et dont l’article méral est dilaté. Diffère
… d'Elasmopus par la forme de ses plaques coxales IV et V, par ses antennes Ï,
w dont le deuxième article du pédoncule est le plus long et dont le flagellum
4 AD: 2
accessoire est très développé, et par le palpe de ses mandibules, dont le
dernier article n’est pas courbé.
Maeropsis Perrieri nov. sp.
Talisman, Q juillet 1883, dragage 70, profondeur 698 mètres. Au
large du cap Mogador. Trois mâles, longs de 9 millim. 5 à 19 millim. 5.
Corps modérément comprimé, lisse au bord dorsal. Tête non rostrée,
lobes latéraux à peine saillants, largement arrondis. Plaques coxales un
peu moins hautes que les segments correspondants. Plaques coxales [ pro-
longées en avant pour former une dent aiguë. Plaques coxales IV non
échancrées en arrière, beaucoup moins hautes que le lobe antérieur des
plaques coxales V. Plaques épimérales IT fortement prolongées en arrière
et terminées par une dent aiguë. Yeux petits, bien conformés, réniformes.
Deuxième article du pédoncule des antennes I un peu plus long que le
premier arlicle; troisième article très court; flagellam principal mutilé;
flagellum accessoire 13-articulé, aussi long que le deuxième article du
pédoneule, Dernier article du pédoncule des antennes II un peu plus court
que l’article précédent, flagellum 15-articulé. Dernier article du palpe des
mandibules absolument droit. Carpe des gnathopodes [ très robuste, se
prolongeant en avant pour former une dent arrondie. Propode plus court
que le carpe, quadrangulaire, dilaté dans sa partie distale, dactyle très
grêle, peu courbé. Propode des gnathopodes IT très volumineux, quadran-
gulaire, presque aussi large que long, fortement dilaté dans sa partie dis-
tale; bord palmaire présentant une profonde échancrure au voisinage de
l'articulation du dactyle et séparé du bord postérieur par une forte dent.
Dactyle très robuste, régulièrement courbé, présentant, au bord interne,
une échancrure qui correspond à celle du bord palmaire. Péréiopodes des
deux dernières paires très robustes ; lobe de Particle basal prolongé infé-
rieurement, lisse au bord postérieur; article méral très dilaté dans sa par-
ie distale et prolongé le long du bord postérieur du carpe ; propode aussi
long que le carpe; dactyle très robuste, peu courbé, terminé par un petit
ongle aigu. Branches des uropodes IT beaucoup plus longues que le
pédoncule et tronquées à leur extrémité, qui est garnie de longues soies.
Telson fendu sur les deux tiers de sa longueur; lobes très divergents, ter-
minés par une profonde échancrure anguleuse, garnie d’une épine.
Podoceropsis angulosa nov. sp.
Talisman, 13 juillet 1883, dragage 92, profondeur 140 mètres. Pa-
rages du banc d’Arguin. Un mâle, quatre femelles.
Femelle. — Longueur 5 millim. 7. Corps peu comprimé, lisse au bord
dorsal. Tête aussi longue que l’ensemble des deux premiers segments du
y he, lé
THEY, L° QU
mésosome et portant un petit rostre ; lobes latéraux un peu arrondis au
“bor À distal. Plaques épimérales IT non prolongées en arrière et terminées
par une petite dent obtuse. Yeux grands, bien conformés, réniformes.
Deuxième article du pédoncule des antennes [ beaucoup plus long que
à l’article précédent ; troisième article un peu plus long que le premier
article. Antennes IL un peu plus courtes que les ARE à [; cinquième ar-
ticle du pédoncule un peu plus long que l’article précédent, flagellum
…1-arliculé. Lobe externe des maxilles postérieures beaucoup plus large
“que le lobe interne. Propode des gnathopodes I ovalaire, aussi long que le
arpe; dactyle très robuste, presque aussi long que le propode et den-
ul au bord interne. Propode des gnathopodes IT très robuste, bord
almaire un peu convexe, finement crénelé, armé de deux dents et for-
4 #3 un angle droit avec le bord postérieur ; dactyle robuste, assez forte-
_ ment courbé. Péréiopodes I et IT très robustes. Article basal des péréio-
; “si LE, IV et V anguleux en arrière. Péréiopodes V beaucoup plus longs
que les péréiopodes IV. Branche interne des uropodes [IT aussi longue
que le pédoncule, branche interne un peu plus courte. Telson un peu plus
5 long large et brusquement rétréei vers son extrémité, qui est aiguë,
… Male. — Dents du bord palmaire des gnathopodes IF plus accentuées
“que chez la femelle, daciyle plus robuste, renflé au bord interne, Article
| basal des péréiopodes HI, IV et V plus anguleux en arrière.
Espèce voisine de P. Sophie Boeck. Elle en diffère surtout par le propode
& ie gnathopodes Il, qui, chez la femelle, est semblable à celui du mâle,
& qui n'est pas le cas chez P. Sophiæ, et par la forme très par ticulière de
l'atie basal des péréiopodes LIT, IV et V.
Unciola tenuipes nov. sp.
à Palisman, 13 juillet 1883, dragage 91, profondeur 235 mètres. Au
“large du banc d’Arguin. Un femelle ovigère, de 7 millimètre; de longueur.
—… Dragage 92, profondeur 140 mètres. Un mâle long de 4 millim. 5
. dans une position très recourbée.
Male. — Corps très épais, lisse au bord dorsal. Tête portant un petit
rostre aigu; lobes latéraux peu saillants, transversalement tronqués.
À aques coxales Î peu élevées, prolongées antérieurement en pointe aiguë.
Plaques coxales V prolongées en arrière et terminées inférieurement par
une dent subaiguë. Plaques épimérales des trois segments du métasome
“lcrminées en arrière par une dent aiguë, surmontée d’une profonde échan-
_urure et d’un lobe fortement convexe. Yeux très petits, arrondis, bien
conformés. Pédoncule des antennes 1 très allongé, premier article attei-
eu les deux tiers de la longueur de l'article suivant, flagellum accessoire
Lt
ENS Se
h-articulé. Troisième article du pédoncule des antennes IT très robuste,
prolongé inférieurement et en arrière pour former un grand lobe arrondi.
Gnathopode L très développé, article basal aussi large que long, lobé en
avant et en arrière, le lobe postérieur étant le plus grand. Carpe terminé
en arrière par un large lobe, un peu échancré au bord distal. Propode
volumineux, subtriangulaire; bord palmaire présentant, au voisinage du
bord postérieur, une profonde échancrure arrondie; bord postérieur très
court. Dactyle très robuste, crénelé au bord interne et garni de touffes de
soies au bord externe. Gnathopodes IT plus longs mais moins robustes que
les gnathopodes [; propode aussi long et aussi large que le carpe, qua-
drangulare, garni de toufles de longues soies ; bord palmaire court, for-
mant un angle droit avec le bord postérieur; dactyle denticulé au bord
interne. Péréiopodes grèles ; article basal des péréiopodes IIT, IV et V peu
dilaté en arrière ; dactyle très allongé, presque droit, portaut huit spinules
au bord interne. Pléopodes très allongés. Pédoneule des uropodes IIT pro-
longé inférieurement pour former un lobe très allongé, arrondi à son
extrémité, qui est armée d’une forte épine ; branche unique ovalaire,
beaucoup plus courte que le prolongement du pédoncule. Telson semi-
circulaire.
Femelle. — Ne diffère du mâle que par ses gnathopodes [ un peu moins
volumineux et dont le bord palmaire ne présente pas d’échancrure.
Espèce voisine d’° Unciola irrorata Say. Elle en diffère par la forme des
Ter
plaques épimérales du métasome, par la forme du propode des gnatho-
podes IT et par les proportions relatives de la branche et du pédoncule des
uropodes IT.
Pseudoprotella inermis nov. sp.
Talisman, 6 juin 1883, dragage 2, profondeur 99 mètres. Golfe de
Cadix. Un mâle, de 13 millimètres de longueur.
Espèce voisine de P. phasma (Mont.). Elle en diffère surtout par lab-
sence complète d'épines sur la tête et sur le mésosome. Antennes [ plus
longues que le corps, flagellum 25-articulé. Antennes IT ne dépassant pas
en longueur l’ensemble des deux premiers articles du pédoncule des an-
tennes I. Gnathopodes I extrêmement réduits, de même forme mais beau-
coup plus petits que chez P. phasma. Péréiopodes Let IT tout à fait rudi-
mentaires, n’alteionant que la pie partie de la longueur du lobe
branchial.
Liropus gracilis nov. Sp.
Talisman, 9 juillet 1883, dragage 70, profondeur 698 mètres. Au
large du cap Bojador. Un mèle, trois femelles
LS EN
. Mâle. — Longueur, 12 millimètres. Corps très grêle, lisse au bord
dorsal, sauf une dent subaiguë. située à l’extrémité postérieure du qua-
trième segment du mésosome. Bord antérieur du deuxième segment du
mésosome armé d’une paire de dents latérales. Cinquième segment remar-
que ablement grand, aussi long que l’ensemble des deux segments précé-
de nis. Tête portant une petite dent rostrale. Yeux de taille moyenne, bien
conformés, arrondis. Antennes Î aussi longues que ensemble de la ‘tête
el pdes trois premiers segments du mésosome; deuxième artiele du pédon:
nle atteignant le doubs de la longueur du premier article: flagellum
ÿ £ tolé. Quatrième article du pédoncule des antennes IT atteignant les
trois quarts de Ja longueur du cinquième article, flagellum biarticulé.
Propode des guathopodes I très étroit, deux fois aussi long que le corps ;
Fe te légèrement courbé, bifide, presque aussi long que le propode.
_ Gnathopodes II mutilés. Péréiopodes I et IT absolument rudimentaires,
u niarticulés. Péréiopodes II très réduits, composés de deux articles très
courts, suivis d’un article beaucoup plus allongé, garni de longues soies.
Péréiopodes IV et V très grêles, carpe et propode garnis de nombreuses
_épines.
à
* 4
Poll. — Diffère du mâle par ses antennes plus courtes et, très pro-
_bablement, par la forme de ses gnathopodes Il. Carpe de ces gnathopodes
“très court ; propode ovale ailongé, bord palmaire régulièrement convexe,
séparé du bord postérieur par deux dents arrondies, d’inégale taille ; dac-
pue régulièrement courbé, atteionant presque la longueur du propode.
. Lamelles incubatrices du ebrhent IT du mésosome “bien développées,
lamelles du segment IV beaucoup plus petites.
- Probablement identique à Liropus sp. Mayer (Siboga-Expedition,
#1 XXXIV, p. 58, pl. LE, fig. 27, pl. VIE, fig. 37 à 39 et pl. IX, fig. 26
_et 63).
RRQ À
: NOTES SUR DIVERS ZOPHOSITES,
par M. P. Leswe.
IT
44. Zopuosis prcennis* Fairm. 1887, type ©
(Z. picipennis Lesnei* Chat. 1917, type d).
Le type de Fairmaire et celui de Chatanay, tous deux conservés au
Muséum de Paris, proviennent des mêmes récoltes de Révoil dans le nord
du pays Somali, récoltes entrées au Muséum en 1881 °. Ils appartiennent
rigoureusement à la même forme, c'est-à-dire à la forma typica de l'espèce
et ne diffèrent entre eux que par des caractères sexuels. Le mâle est
remarquable par son épistome renflé, plus brillant et moins densément
ponctué que le front, et atteignant en arrière le niveau du bord antérieur
des yeux. Chez l'un et l'autre individu le corps n'offre qu’un très faible
reflet métallique la ponctuation de la tête et du pronotum est très forte et
extrêmement dense sans être confluente, celle du pronotum n'étant pas
atténuée au milieu; les intervalles de la ponctuation des élytres sont plus
ou moins nettement oranuleux; en outre, les élytres ne sont pas costés.
Cet ensemble de caractères, n’existant chez aucune autre forme connue du
Z. picipennis, peut servir à définir la forma typica de l'espèce.
Les individus du Bas Ganana et de Dolo mentionnés par Chatanay et
que j'ai eu également sous les yeux peuvent, en effet, se rapporter à la
forme type: mais chez eux le corps est nettement métallique, d’un bronzé
clair, les élytres sont fréquemment costés et les intervalles de leur ponc-
{uation souvent absolument lisses. L'examen de nouveaux matériaux serait
nécessaire pour apprécier la valeur de ces caractères. &
G) Fairmaire (Ann. Soc. ent. Fr. [1887], p. 168) donne le type du Z. pici-
pennis comme provenant des «Somalis-Iza». Si cette indication est exacte, elle
s'applique aussi au type de Chatanay. Les Izas ou Issas dont il est question sont
sans doute la peuplade habitant la région limitrophe de la Somalie française et
de la Somalie britannique.
TRE" —
. Le Z. picipennis subaurata* Chat., auquel il faut rattacher le Z. pic.
- nitiiuseula* Chat., est une forme assez fixe et d’un facies propre, grâce à
son corps plus conveve que chez le type, à la ponctuation de la tête et du
(- pronotum notablement moins dense, celle du pronotum étant atténuée vers
- la ligne médiane, à l'absence de côtes élytrales et de granules interposés
entre les points enfoncés des élytres. Constamment les calcars sont testacés
- et hyalins. Chez le mâle, l'épistome n'est que faiblement renflé. Taille :
. k millim.-5 millim. 5.
Ê Patrie : Somalie française : Obok, en avril (A. Bonhoure): Djibouti
— (D: Jousseaume, H. Coutière); Harrar (mission du Bourg de Bozas, type
— du nitiduscula), et El Bah, près Harrar, en août (A. Bonhoure).
—._ Ilexiste enfin une dernière forme de Z. picipennis à laquelle je donnerai
… le nom d’arabica, nov. subsp. , et qui a été rapportée d'Arabie au Muséum
— de Paris par Pervillé (1843). Elle se distingue par son corps allongé et
déprimé, de coloration obseure, Kabrément bronzée, par son prothorax
Fa 4 généralement plus large que les élytres, ceux-ci non costés. Elle
- diffère du type notamment par son pronotum plus lar ge, moins fortement
ct moins densément ponctué, et par le tésument des élytres, lisse dans
cs intervalles de la ponctuation. Long. 4 millim. 5-5 millim. 5. — Une
# série de huit individus.
En
«
15. Zopnosis ampzicozuis* Fairm. 1899 (2. æthiops* Chat. 1917).
Espèce nettement caractérisée, mais néanmoins très voisine du Z. pici-
… punis Fairm. Sa place est dans le groupe ILE de Chatanay, et non dans le
groupe [[, duquel l'écarte son long sillon métasternal. Bien que les élytres
: , _ n’offrent D ent pas traces - côtes, il en existe quelquefois de très
_ légères. La taille atteint 9 millimètres.
Le Z. amphcollis se rencontre surtout dans lAfar, depuis la région de
. Massaouah jusque sur les pentes du plateau du Harrar.
Baie d'Arkiko, Ras Ghedem et Sabergama, Mai-Atal (A. Tellini, coll.
Dur): Ras Antalo (Scilla in Musée de Gênes); entre Massaouah et
_ Saati (A. Raffray) ; Obok (M. Maindron, D' Jousseaume); lac Assal
(M. Maindron); Éthiopie : Aouache (G. Citerni, Musée de Gênes, type du”
+ æthiops); vallée du Kassam, entre Tchoba et Filoa (M. de Rothschild).
— On à trouvé entre Harrar et Addis Abeba une forme d’un facies très
particulier, remarquable par son pronotum moins large que chez la forme
& “typique et par la ponctuation des élytres notablement plus forte et uni-
# formément répartie (coll. A. Bonhoure).
à _ Le Z. microphthalma* Chat. qui, à mon avis, ne diflère pas spécilique-
4 … ment du Z. amplicollis, doit suivre celui-ci dans le groupe HI. Les types
Ein Z. microphthalma proviennent de l'ile Dessi ou Disser, située à l'entrée
_ de la baie d’Adulis.
HT Que
16. Zopnosis CHevrozari* Devr.
Le type, provenant du «Gap de Bonne-Espérance», est un individu
femelle qui fait partie de la collection Fairmaire. Le Muséum de Paris en
possède en outre trois exemplaires recueillis à Steynsburg (Nord-Est de la
Colonie du Cap) par M. René Élenberger, et deux autres capturés à Vry-
bure (Bechouanaland oriental) par M. Eugène Simon. Ces données per-
mettent de situer approximativement l'aire d'habitat de l'espèce, noequele
on n'avait encore aucune précision.
Le mäle est remarquable par son épistome renflé, très grand, s'étendant
en arrière Jusqu'au niveau du milieu des yeux, et occupant, par suite, la
majeure parlie de la face dorsale de la tête; la ponctuation de ce coussin
clypéal est beaucoup plus forte que celle du front. Ge caractère sexuel est
analogue à celui du Z. picipennis Fairm, G', mais encore exagéré. Par ses
yeux non appendiculés et par d’autres caractères, le Z. Chevrolati se rap-
proche surtout du Z, myrmidon Fairm. et des espèces qui en sont voisines.
17. Zopnosis Mowrrouzier1* Deyr.
Espèce remarquable par la présence d'un large essaim de gros points
enfoncés, situé sur les flancs des élytres, et par celle de fines rides longi-
tudinales à la base des 2° et 3° sternites abdominaux.
Décrite du lac N'Gami, elle a été trouvée également dans le sud de
l’Angola, à Tyipelongo (Bellet}, et sur le Haut-Zambèze (E. Foa, 1894).
18. Zopuosis FrARTULA* Cha.
Espèce de l'Afrique orientale ci-devant allemande, du Nyassaland et du
Katanga. Se retrouve à Lealui, dans l’ouest de la Rhodésia du Nord
(Victor Ellenberger ).
19. Zornosis crcarricosA* Gebien.
Décrit du massif du Mérou. Chatanay a indiqué qu'il est largement
répandu dans le sud de l'Afrique Orientale anglaise. M. Ch. Alluaud est
le premier qui l’y ait recueilli, à Tavéta, en 1904.
La forme de Nairobi, de Sotik et de Tavéta est caractérisée par ! une
sculpture élytrale normale; elle a la valeur d'une race géographique et
devra prendre un nom spécial (Z. cicatricosa præcursor subsp. n.). Gelle
du Mérou est une «forma cariosa» analogue à celles dont il a été question
plus haut à propos du Z. abyssinica corrugata Lsn.
: | LENS |; Re
. É 20. Zornosis sABEA* Baudi.
É
Espèce propre au bassin méridional de la mer Rouge, au bassin du
golfe d’Aden et à la presqu ‘le des Somalis. |
Le type, conservé au Musée de Gênes, a été recueilli à Aden en
décembre 1871 par d'Albertis. Le marquis Doria (1880 ), puis divers autres
—. naturalistes (D' Jousseaume, ele.) ont retronvé ensuite ce Zophosis dans
la même localité.
:
7 - 91. Zoruosis VEesme1* Gestro.
À la localité typique (Boran Galla, Medio Ganale, V. Bottego in Musée
De Gênes), ajouter : Somalie ane. territoire des Mnodines : en
octobre-novembre (CG. Citerni in Musée de Gênes).
d
h | 99. Zornosis suzcara* Devr.
y
Les formes multiples de cetle espèce peuvent se réduire à quatre, que,
…. par suite de leur variabilité, l'on peut à peine considérer comme étant
des sous-espèces :
ë 1° La forme typique, à laquelle 11 faut adjoindre les variétés plani-
…— dorsis* Chat. et bicostis* Chat., qui offrent toutes deux le caractère de
variétés individuelles ;
È 2° La forme opacipennis * Chat., qui, par l'intermédiaire de la variété
-. arabs* Chat. !), se rattache à la Die Lypique ;
4 3° La forme strigipleuris* Chat., dont la variété lineata* Chat. n’est
— qu'une race de grande (aille, et qui admet aussi des termes de passage
… vers la forme typique;
4° La forme alternans Deyr., caractérisée par son sillon métasternal très
court. Elle constitue peut-être une espèce distincte. On la trouve en Arabie
— et notamment à Djedda. Le Muséum de Paris en possède deux individus
| de celle provenance, l’un recueilli par Botta (1839), l'autre envoyé par
— Sharp à de Marseul (1874). Ces deux individus sont d’ailleurs différents
— par leur sculpture; le premier a le pronotum ponctué jusqu'à la ligne
_ médiane et la côte dorsale des élytres très obtuse, le second a le disque
du pronotum très obsolètement ponctué et la côte dorsale des élytres
. carimiforme et presque coupante.
mn
Quant à la forme qui a reçu le nom de Bohemani* Deyr., elle représente
probablement une variation individuelle.
Le type de Z. sulcata de la collection 3, Thomson , appartenant actuellement
au Musée royal de Bruxelles, est un Z. arabs Chat.
Muséum. —— xxvi. 2
2eme 3 À Qi jure
La forma typica existe seule à Obock, à Djibouti et au kilomètre 90 du
railway du Harrar. À Lassarrat, commencent à apparaitre des individus
dont les caractères se rapprochent de ceux de la race strigipleuris
(A. Bonhoure, D' Ch. Martin). La forme typique se trouve encore à Adda
Galla (A. Bonhoure) et à Diré Daoua (Ch. Gravier, Maurice de Rothschild).
Dans cette dernière localité (A. Bonhoure, etc.) ainsi qu'aux environs
de Daouanté (M. de Rothschild), et notamment à El Bah (A. Bonhoure),
ou trouve surtout la race strigipleuris, qui a élé rencontrée, en outre, à
Endessa, sur le Haut-Aouache (M. de Rothschild) et à Maro, dans la
plaine danakil (D' J. Roger). Plus au Sud, c'est-à-dire dans l’Ogaden et
dans le sud de la Somalie italienne, la même race strigipleuris apparait
sous la forme lineata Chat. M,
Les récoltes des voyageurs français el italiens, conservées au Muséum de
Paris et au Musée de Gênes, montrent que l'espèce, sous sa forme typique,
est très répandue dans l'Érythrée, dans ie Choa et dans lAfar éthiopien.
Mais le Z. sulcata s'étend bien au delà de ces régions, d'une part dans le
sud de l'Arabie, où il affecte principalement la forme arabs, d'autre part
dans le Sahara, où 1l atteint la région de l’Aïr (Agadès, René Ghudeau ;
Tintaboirac, 20 kilomètres est d'Agadès, C* Posth) et où il revêt des
caractères le rapprochant du strigipleuris, par suite de la ponctuation très
netle du disque du pronotum.
Enfin l'expédition de M. Maurice de Rothschild a retrouvé le même
Zophosis dans la région située au sud du lac Rodolphe, avec les caractères
di planidorsis Chat.
23. Zoruosis crispara* Fairm.
Contrairement à l'opinion de L. Bedel (L’Abeille, XXNIIL [1894 |,
p.193) et de J. Chatanay (Ann. Soc. ent. Fr., 1916, p. 608), je pense
que le Z. crispala Fairm. doit être considéré comme une espèce distincte du
Z. plicatipennis Fairm. La ponctuation de la face dorsale de la tête, forte et
très dense, semblable sur l'épistome et sur le front, la configuration de la
suture clypéale, dont les deux segments postérieurs sont en ligne droite,
la ponctuation du p'onotum bien distincte jusqu’à la ligne médiane, la
carène marginale des élytres plus rapprochée en arrière de l'épipleurale
que chez le phcatipennis, les plis des élytres beaucoup moins accusés et
parfois même presque eflacés, enfin les élytres très distinctement et assez
densément ponctués dans leur région dorsale, caractérisent nettement le
Z. crispata par rapport au plicatipennis.
( Les types de la forme lineata, conservés au Musée de Gênes, proviennent
du territoire des Rahanouines, en octobre-novembre 1911 (GC. Citerm) et de
Rufa, Oxecbi, en mars 1893 (E. Ruspoli). Les individus de l'Ogaden provien-
nent de l'expédition du Prince Ruspoli.
HT =
Le Z. crispata habite le sud de lAbyssinie (entre Dimé et le Bass
Narok, août-septembre 1896, V. Bottepo) et les régions septentrionales de
l'Afrique Orientale anglaise (Lesamise, dans le pays Rendilé, Maurice de
Rothschild ; région entre le pays Somali et lé Massaï, von Hôhnel).
Le Z. plicatipennis se rencontre surtout dans la Somalie française, dans
la Somalie britannique, et peut-être aussi en Nubie. Dans la région du lac
Rodolphe, il est représenté par une race distincte (var. Rodolphi Chat. ).
9h. Zopnosis JEannez1* Chat.
Espèce décrite du Sud de l'Afrique Orientale anglaise et du Nord de l'ex-
… Afrique Orientale allemande. Elle existe aussi dans le pays Tourkouana, à
— l'ouest du lac Rodolphe (Mission du Bourg de Bozas, 1003).
5 Zopuosis AROMATUM” Gestro.
… Ce Zophosis est très caractéristique de la presqu'ile des Somalis (Somalie
britannique, Ogaden, Medjourtine). Aux localités citées par Ghatanay,
ajouter : Ouarsanguéli (Révoil 1881); Medjourtine (Rabaud 1881) | var.
testudo Chat. |. — Taille 11-15 millimètres.
La largeur de l'intervalle compris entre la carène latérale et larête épi-
—. pleurale est très variable et ne parait pas susceptible de fournir de bons
caractères spécifiques.
26. GENRE Hologenosis Deyr.
L’épistome est ici extrêmement développé, au moins chez le mâle, où il
occupe la presque totalité de la face dorsale de la tête, et où il est nette-
ment délimité en arrière, au niveau du bord postérieur des yeux ?. Chez
+ femelle, la suture clypéale est effacée.
Un autre caractère sexuel des Hologenosis réside dans la sculpture de la
ste scutellaire et suturale des élytres, région qui est libre de rides
longitudinales chez le mâle, tandis qu'elle est envahie par celles-ci chez
la femelle.
LH. Simon Chat. (1914), de Cape Town, est une espèce valable,
… caractérisée par sa taille plus grande, par ses rides élytrales bien plus
1 _ fortes que chez le laceratus, par la saillie prosternale sillonnée longitudi-
"4 _ nalement et par le fait que, chez le mâle , la région scutellaire et suturale
…— des élytres est fortement et densément ponctuée sur un fond brillant, tandis
que chez le laceratus G'la même région est finement ponctuée sur fond mat.
| 0) Cette remarquable particularité a échappé à Deyrolle, qui décrit l'épistome
3 . de l'A. laceratus comme n'ayant pas de suture distincte.
DESCRIPTIONS DE ZOPHOSITES,
FAR FEU J. CHATANAY.
DEUXIÈME PARTIE.
Zornosis recuüErLLIS PAR M. G. BABAULT EN AFRIQUE ORIENTALE.
A. Zornosis PUNCTATOFASCIATA Geb.
B. E. A : Onjoro o Nyiro (Massaï), 5 ex. (janv. 1913); Kijabé, 1 ex.
(L 1913); Salt Marsh (Nyanza Prov.) 6 ex. (1. 1913); Lemek Valley
(Nyanza Prov.), 1 ex. (I. 1913): Narossera River, Loïta Plains, 1 ex.
(IL. 1943).
Ces dernières stations augmentent considérablement l'aire de répartition
de celte espèce, connue jusqu'ici, du Rift Valley (Naïvasha) et, dans l’ex-
Afrique allemande, du Méru (types!) et de l'Iramba-Issanssu.
9. Zopnosis prEryGoMALIS Geb.
B. E. A. : Narossera River, Loïta Plains, février. Une série.
3. ZOPHOSIS AGABOIDES Gerst.
Mozambique : Beira, 1 ex. (V. 1913); Mombasa, 1 ex. ([. 1913),
exemplaire assez aberrant, faisant passage à la var. subcariosa Lesne () ;
Salt Marsh, Nvannza Prov. (1. 1913. 1 ex.).
Var. gravidula J. Ch.
B. E. À. : Narossera River, Loïta Plains (Il. 1913) [nombreuse série |
(types) Onjoro o Nvyiro (Massaï), 1 ex, S' (janv. 1913).
G) Ce que Chatanay désigne sous le nom de var. subcariosa Lsn. est en réalité
une forme distincte de cette dernière, et qui doit prendre le nom de var. Cha-
tanayi Lsn. (cf. Lesne in Bull. Mus. d’Hist. nat., 1919, p. 587). — P. L.
«Use
Jr
a Dutie
a 2.
- Æ
“HET HORS
Intéressante variété, remarquable par sa grande taille, sa forme massive,
convexe, comme tronquée en arrière, son pronotum relativement brillant,
ses élytres à côtes très obsolètes, parfois presque nulles. L’exemplaire in-
diqué comme provenant d'Onjoro o Noro est complètement identique aux
autres, et il ne serait pas impossible qu’il y eût erreur sur la provenance,
car les nombreux exemplaires que j'ai eus entre les mains, en provenance
du Massaï, sont des agaboides typiques.
Var. subcariosa Lesne !!),
B. E. A. : Nairobi, janv. 1913 (série).
Var, cataractæ J, Ch,
Nvassaland : Port Amelia, 1 ex.
Exemplaire à ponctuation relativement faible et côtes un peu visibles,
mais , pour le reste, identique aux cataractæ typiques.
h. Zopunosis Eexcisa J. Chat.
in Bull. Soc. ent. Fr. [1914], p. 380.
Types : Port Amelia (Nyassaland), G. Babault, Série nombreuse
(IL. 1913) [ Coll. G. Babault et J. Chatanay |.
Ovale-oblong, assez convexe, déprimé en arrière, d'un noir peu bril-
lant et comme soyeux, à reflets bronzés, un peu cuivreux.
Epistome faiblement tronqué en avant, les angles latéraux à peine
marqués, le bord antérieur de la tête en courbe presque continue: une
faible impression de chaque côté de l'épistome. Suture très fine, remon-
tant à hauteur du bord antérieur des yeux, où elle est brusquement
coudée en dedans en angle obtus; largement interrompue en arrière au
milieu. Front large, déprimé au milieu en avant, mais sans impression
distincte. Yeux oblongs, un peu convexes, légèrement saillants en arrière,
à orbites presque nulles, apppendiculés. Ponctuation assez forte et extré-
mement serrée, profonde : arrondie où oblongue, confuse sur l'épistome,
un peu plus fine et moins dense en avant; allongée, strigueuse sur le
front, très fortement confluente en profondes rides longitudinales au voisi-
nage des yeux.
Pronotum environ trois fois plus large que long. Échancrure antérieure
relativement peu profonde, à angles latéraux très obtus et très arrondis.
Bord antérieur rebordé sur toute sa longueur, plus fortement sur les
côtés. Angles antérieurs presque droits, à peine émoussés, côtés finement
(l
M Voir la note de la page précédente,
22 —
rebordés, régulièrement et faiblement arqués des angles antérieurs aux
postérieurs, ceux-ci aigus, relativement peu prolongés en arrière, non
rentrants. Base présentant de chaque côté un sinus large et peu profond,
précédé d’une impression {rès obsolète; largement et faiblement arquée
en arrière au milieu, non rebordée. Ponctuation assez fine, un peu stri-
gueuse, confluente sur les côtés, très dense, laissant le long de la base
une élroite marge lisse: fond assez fortement alulacé, surtout latéralement.
Élytres oblongs. de la largeur du pronotum à la base, puis très faible-
ment élarois jusqu'au quart antérieur environ ; faiblement rétrécis de là au
quart postérieur, puis brusquement accuminés. Côtes nulles ou repré-
sentées par des vestiges à peine distinels, ponclués comme le fond ; celui-ci
couvert en entier d'une granulation très fine et excessivement serrée,
presque aussi forte en avant qu’en arrière, rendant la ponctuation presque
indistincte. Gôtés couverts de hachures assez serrées, assez longues, très
fines en avant, plus fortes et plus saillantes en arrière et surtout sur le
bourrelet marginal; celui-ci effacé en avant, presque costiforme en arrière.
Arète épipleurale inférieure, non diet sinuée en arrière. Épi-
pleures bronzés, assez larges, leur plus grande largeur au niveau du
métasternum ; très fortement ré'récis en arrière et atteignant la suture en
pointe étroile, très finement ruguleux; à hachures très fines.
Abdomen noir peu brillant, alutacé, éparsement et finement ponctué,
rugulenx surtout sur la moitié basilaire des sepments 9 et 3; le 5° segment
est assez fortement et assez densément ponctué, surtout à l'extrémité ,
fortement émarginé (GS) ou profondément échancré presque en demi-
cercle (®) à l'extrémité. Métasternum brillant, à ponctuation éparse et
assez fine; sillon métasternal relativement court, n'atteignant pas le tiers
du segment, parfois imprimé dans une fossette oblongue. Mésosternum
étroit en arrière, déclive et largement canaliculé en avant. Méso- et méta-
pleures un peu bronzés, imponelués. Prosternum ponctué au milieu, ru-
gueux sur les côlés, ses flancs marqués de faibles ct larges rides, peu
distinctes ; saillie prosternale plate, longue, presque parallèle, peu aiguë,
en enlier rebordée, ponctuée.
Menton environ deux fois plus large que long, à échancrure antérieure
“assez profonde, en angle presque droit; inégal, rugueux en avant, à
ponctuation assez forte. Antennes fines, allongées, dépassant un peu la
base du prosternum , à article 2 très court, aitihle plus gros que
le 3°, celui-ci pe de deux fois plus long, cylindrique, le 10° aussi long
que large, le 11° un peu plus étroit et un peu plus long que le 10°.
Pattes assez robustes, assez allongées; tibias antéricurs faiblement trian-
gulaires; leur plus grand éperon subégal au 1% article des tarses; le
plus grand éperon postérieur n’alteionant pas le milieu du 1* article
des tarses postérieurs.
Longueur : 7,5-10 millimètres; largeur : 4-5 millimètres.
=
CHU, ER
Espèce extrêmement voisme du 2. convexiuscula Gerst. dont elle diffère
surtout par l'échancrure beaucoup plus forte du 5° segment abdominal ;
en outre, la forme est plus large, moins convexe, moins acuminée en
_ avrière, la base du pronotum plus fortement bisinuée, celui-ci plus trans-
verse, la ponctualion de la tête et du pronotum plus forte, la sculpture
- foncière des élytres plus rugueuse, le menton beaucoup plus rugueux et
_ plus distinctement ponctué, les rudiments de côtes un peu plus saillants
chez Z. excisa que chez Z. convemiuscula Gerst. Les Z. praociodes Deyr. et
— madagascariensis Deyr., qui en sont également très voisins, en diffèrent
par l'abdomen presque lisse; en outre, le premier est de forme plus courte
— et plus obtuse encore en arrière, avec les épipleures extrêmement larges ;
—… le second a le plus souvent la ponctuation des élytres beaucoup plus dis-
. tincte. Le Z. funerea Gerst. est plus allongé, plus déprimé, moins densé-
ment ruguleux, beaucoup plus grossement ponctué. Enfin ces trois espèces
- ont le 5° segment beaucoup moins profondément incisé, surtout chez
| des 9.
5. Zophosis latipennis, nov. sp.
Types : Buluwayo (Rhodesia) G. Babault. 9 ex. (Coll. G. Babault et
_ J. Chatanay).
Elliptique, assez fortement rétréci en avant, acuminé en arrière, de
forme large et peu convexe; noir peu bail at avec quelques reflets
… bronzés, surtout marqués aux élytres.
Épistome faiblement échancré en are d’un angle à à l’autre , ceux-ci obtus,
bien marqués, non émoussés; suture à peine visible, interrompue au
milieu. Front large, déprimé, sans impression distincte. Yeux grands,
relativement convexes, un peu saillants en arrière, à orbites fines. Ponc-
—… tuation obsolète sur le devant de l'épistome, mieux marquée, arrondie en
… arrière; plus profonde, très fortement confluente en rides longitudinales
sur la presque totalité du front.
Pronotum environ trois fois plus large que long, Échancrure antérieure
peu profonde, ses angles latéraux très obtus et (très émoussés. Bord anté-
. rieur à rebord non interrompu au milieu, mais étroit et très peu saillant,
Le marqué le long des côtés de l’échancrure. Angles antérieurs subdroits,
_ mais fortement arrondis. Câés finement rebordés, faiblement arqués sur
Ja moitié antérieure, puis élargis presque en ligne droite jusqu'aux angles
| _ postérieurs qui sont aigus et assez longuement prolongés en arrière. Base
non rebordée, largement et peu profondément sinuée de chaque côté, large-
». ment arquée en arrière au milieu, précédée devant les sinus d'une impr es-
Sion transversale à peine visible. Ponctuation forte et assez serrée au
_ milieu, fortement strigueuse et confluente latéralement , atteignant la base
À sur la plus grande partie de sa longueur ; fond brillant, lisse au milieu,
finement striolé entre les points sur les côtés.
AE: T ae
Élytres un peu plus larges dès la base que le pronotum, et lévèrement
élargis sur leur premier tiers; moins brillants que lavant-corps, avec
3 côtes fines, étroites, un peu saillantes, beaucoup moins ponctuées et
-plus brillantes que le fond : 1° côte moins marquée, commençant presque
à la même hauteur que les suivantes (vers le premier sixième de l'élytre),
parallèle à la suture, à égale distance de celle-ei et de la 2° côte, effacée
graduellement en arrière au début de la déclivité postérieure; 9° côte
la plus saillante, parallèle à la précédente en avant, se rapprochant de la
suture en arrière, plus longuement prolongée en arrière que les 1° et 3°;
3° côle presque aussi marquée que la 2°, un peu plus rapprochée de la °°
que celle-ci de la 1", et s'en rapprochant faiblement en arrière; bourrelet
marginal étroit et distinctement costiforme sur toute sa longueur, distinct
en avant presque jusqu'à l'épaule. en arrière presque jusqu’à l'extrémité
de l’élytre, très saillant en arrière. Ponctuation forte et serrée sur la base
des deux premiers intervalles sur fond fortement ruguleux et peu brillant:
graduellement moins forte, moins dense et moins distincte de la sculpture
foncière en arrière, et finalement remplacée par de très courtes hachures
saillantes; entièrement indistincte sur toute la longueur du 3° intervalle
(sauf à son extrême base et sur une certaine longueur le long de la
9° côte); 4° intervalle sculpté comme le précédent, les strigosités obliques
y étant cependant plus distinctes; 5° intervalle (faux-épipleure au sens de
Deyrolle) couvert, outre la sculpture foncière, de hachures obliques assez
fines à la base, très fortes et rugueuses vers l'extrémité et surtout sur
l'extrémité du bourrelet marginal. Arête épipleurale juste visible de haut
sur son premier cinquième environ, puis inférieure; non distinctement
sinuée en arrière. Épipleures bronzés, leur plus grande largeur au niveau
du métasternum, fortement rétrécis en arrière mais atteignant la suture;
à granulations râpeuses extrêmement fines, et nombreuses hachures sail-
Jantes, peu régulières, peu allongées. }
Abdomen noir brillant, presque imponctué, sauf le 5° sepment, qui est
à ponctuation fine et éparse, et tronqué à l'extrémité; 2° segment assez
fortement striolé en long sur sa moitié basilaire. Métasternum noir bril-
lant, très finement et très éparsément poinlillé: sillon métasternal fort,
atteignant le Liers du segment. Mésosternum peu étroit en arrière, déclive
et fortement canaliculé en avant. Méso- et métapleures noirs, à reflets bronzés,
alutacés, imponctués. Prosternum un peu lisse au milieu, très finement
et très densément ruguleux en avant et sur les côtés, ses flancs bronzés,
marqués de quelques forts sillons longitudinaux ondulés; saillie proster-
nale longue, largement lancéolée, peu aiguë, rebordée en entier, éparse-
ment pointillée,
Menton fortement échancré en angle aigu, à ponctuation fine et espacée;
tous ses côtés presque rectilignes et tous ses angles peu émoussés. Antennes
peu allongées, à 2° article un peu plus gros que le 5° et un peu plus long
’
SN TD
que la moitié de celui-ci; 3°, long, cylindrique; 4°, allongé, un peu plus
long que le 2°; les 5° à 7°, graduellement plus courts; 8°, distinctement
déprimé et élargi; 9° et 10°, obtriangulaires, non transverses ; 11°, un peu
plus long que le 10°.
Pattes assez robustes. Tibias antérieurs peu élargis; 1° article des tarses
antérieurs à peine plus court que l’éperon correspondant.
Longueur : 10-10,5 millimètres; largeur : 6 millimètres.
Belle espèce, très voisine des Z. Boei Sol et angusticolhs Deyr., surtout
de cette dernière. De la taille des grands exemplaires de Z. Boei Sol., mais
plus large, plus brusquement rétréci en avant et en arrière, plus déprimé,
les trois côtes plus fines, un peu plus saillantes, beaucoup moins ponc-
tuées et plus brillantes que le fond. Par ce dernier caractère, Z. latipennis
se rapproche du Z. angusticolhs Deyr., mais celui-ci est encore plus étroit
que Z. Boei Sol., et de plus se distingue du Z. latipennis nov. sp. par ses
élytres brusquement déclives et obtus en arrière, à 2° et 5° côtes plus
fines, plus saïllantes et presque entièrement lisses, par son pronotum un
P presq P (
peu moins transverse, sa taille un peu plus faible,
6. Zopnosis cicarricosa Geb.
B. E. À. : Narossera River, Loïta Plains, févr, 1910, 2 ind.; Lemek
Valley, Nyanza Prov., 1 ind.; Nairobi, 1 ind.; Guasso Nyiro, Sotik,
janv. 1913, 1 ind.
7. Zopnosis Bagauzrt J, Chat.
in Bull. Soc. ent. Fr. [1914], p. 380.
| Pypes : Victoria Falls (Zambésie, Rhodesia), 2 ex. V. 1913.
8. Zornosis cALLOsSA Gerst.
_ B.E. A. : Narossera River, Loïta Plains. févr. 1913, 1 ind.; Rhodesia,
Buluwayo, mai 1913, 1 ind.
= D
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES
DE (ALERUGINI RECUEILLIES EN ÊTHIOPIE ET DANS L'AFRIQUE ORIENTALE
rar M. M. pe Roruscurzp() (1904-1906),
par M. V. Lapoissièrx.
Copa Weise.
Weise, 1892, Deutsch. Ent. Zeitsch., p. 396. — 1905, L. c., p. 35.
Ce genre essentiellement africain créé par Weïise sur Rhaphidopalpa
delata Erich. comprend sept espèces, y compris la nouvelle que nous dé-
crivons plus loin; ses caractères généraux sont ceux des Rhaphidopalpa ;
épipleures courts disparaissant avant le milieu de la longueur de l’élytre,
cavités cotyloïdes antérieures ouvertes. tibias mucronés et ongles bifides,
il s’en différencie par la profonde excavation qui occupe toute la partie
antérieure de la tête chez les Cet le sillon transversal du pronotum beau-
coup moins profond au milieu.
ESPÈCES.
4. .Pronotum unicolore sans fache. . . ...:. "CE 2.
1’. Pronotum avec une ligne longitudinale noire dans son milieu , fovéole
frontale tachée également de noir, écusson de cette couleur, sommet des
articles des antennes, bord externe des tibias et iarses rembrunis, abdomen
noir, le dernier sepment testacé.. ..... «...... Rothschildi nov, sp.
2. G, premier article des antennes fortement épaissi, ordinairement
échancré et pubescent, dernier segment abdominal trilobé, le lobe médian
coupé droit au sommet, plus ou moins fortement impressionné; ©, dernier
seoment abdominal nettement échancré au sommet... ........ NE
2. Premier article des antennes semblable &, ®, ni épaissi ni échancré;
dernier segment abdominal &, trilobé, le lobe médian en ovale arrondi
M) Une première liste a été publiée par Jacoby 1907 (Ann. Soc. ent. Fr.,
LXXVI, p. 515-523).
PA
He:
— couvert d'une profonde fossette; ©, sommet de l'abdomen très faiblement
sinué:; G' front creusé d'une large et profonde excavation au fond de
laquelle s'élève un appendice noir à bords latéraux non anguleux; © front
AR DCE POS
ME", ARE
marqué d’une fossette large et profonde dans son milieu. Entièrement
_ jaune teslacé clair, labre noir, sommet des derniers articles des antennes
faiblement rembruni. Long. 3,5 — 5 millimètres. .... ÂKunowi Weise,
3. Troisième article des antennes d', ®, avec à son sommet une dent
externe plus forte, S...... sr hi.
31, Troisième article des antennes normal &, ®
h. d, premier article des antennes, s’atténuant un peu vers la base,
dernier segment abdominal trilobé, lobe médian avec une impression
triangulaire à sa base, © dernier segment abdominal échancré au sommet
et faiblement sinué de chaque côté. Jaune rougeâtre ou faiblement bru-
nâtre, antennes unicolores, labre poitrine et abdomen (sauf le dernier
sement jaune) noirs. Long. 5,5-6 millimètres... .. antennata Weise.
L!. d, premier article des antennes aussi épais à la base qu'au som-
met, reiniforme, lobe médian du dernier segment abdominal profon-
dément fovéolé, ©, dernier segment seulement échancré , non sinué, Jaune
rougeâtre en dessous, plus clair en dessus, articles des antennes rembrunis
à leur sommet à partir du 3°, abdomen S, souvent rembeuni dans son
Doieu, Long. 5-6 millimètres. . ..,,.,....,.., …... precox Klug.
9. Troisième article des antennes de la longueur du quatrième, conique
s'élargissant de la base au sommet; ', bourrelet limitant la cavité fron-
tale dépassant le vertex, conique, dernier segment abdominal à lobe mé-
dian sillonné dans toute sa longueur, plus fortement à la base. Jaune tes-
tacé clair, antennes annelées de noir au sommet des articles, ordinairement
le sommet des tibias et des articles des tarses, noir, abdomen elair ou rem-
. bruni, ou plus rarement noir, sauf le dernier segment. Long. 4-6 milli-
RE ,...,, TASER NM RER NEUTRE À . _ortentalis Weise,
. à”. Troisième article des antennes plus long que le quatrième non
conique; €, bourrelet limitant la cavité frontale moins élevé, non conique,
2, ,...,,,,.:. A NE URMTN vu. À
Ce
6. Entièrement jaune clair; S, dernier seoment abdominal traversé
dans toute sa longueur par un sillon lisse. Long. 5,5-6,a millimètres.
occidentalis Weise.
6’. Brun rougeâtre ou jaunâtre, élytres plus clairs, poitrine et abdo-
men noirs, sauf le dernier segment jaune; c, lobe médian du dernier seg-
MERE
ment impressionné au sommet et finement sillonné sur toute sa longueur
Long. 5-6 millimètres... #4 544 45.4. 0 SONORE Éric
sa er tag
Copa Rothschildi nov. sp.
®, allongé subparallèle, jaune testacé clair ou blanc pgélatineux labre:
noir, une tache au fond de la fovéole frontale et une ligne longitudinale
sur le milieu du pronotum brun-noir, écusson noir, sommet des articles
des antennes, bord externe des tibias et tarses rembrunis, abdomen not
sauf le dernier segment testacé.
Tête profondément fovéolée sur le milieu du front, antennes atteignant
la moilié de la longueur du corps, articles normaux, rembrunis plus ou
moins en dessus et plus fortement au sommet, pubescents à partir du
deuxième qui est moitié moins long que le troisième.
Pronctum transversal, une fois et demie plus large que long, bords
latéraux sinués après le milieu , angles antérieurs aigus émoussés les posté-
rieurs faiblement obtus base faiblement arrondie, rebordée sauf devant
l'écusson , surface peu convexe, finement ponctuée, plus fortement vers les
bords latéraux, creusée d’un sillon transversal placé sur le milieu, n’attei-
gnant pas les côtés, plus profond à ses extrémités, marquée également.
d’une fovéole lisse vers le milieu du bord antérieur, mais un peu en arrières |
coupée longitudinalement par une ligne brun clair amincie à ses deux.
extrémités qui s'arrêtent avant la base et le sommet. |
Scutellum arrondi, noir lisse. |
Élytres allongés, plus larges à leur base que le pronotum, subparallèles,
faiblement élargis en arrière, séparément arrondis au sommet. Surface
convexe , finement et densément ponctuée marquée d’une légère impression |
en dedans des calus huméraux , épipleures disparaissant avant le milieu.
Dessous testacé, pubescent, épisternes métathoraciques et abdomen
(moins le dernier segment) bruns ou noirs. Pattes testacé clair, bord
externe des tibias et tarses en majeure partie rembrunis; tibias mucronés
au sommet, mélatarse postérieur plus long que les deux articles suivants
réunis, ongles bifides, la dent interne beaucoup plus courte.
Dernier sement abdominal finement échancré dans son milieu.
Long. 6 millim. 5; larg. 3 millimètres.
Afrique Orientaie anglaise : Lesamise, Rendilé (Maurice de Rothschild,
mars 190), un individu.
Ouganda : Mont Loroghi (Maurice de Rothschild 1905), un individu.
C. Rothschildi se rapproche par sa forme générale de C. Kunomi Weïse,
mais s’en éloigne ainsi que de toutes les autres espèces du genre par la colo-
ration du pronotum, c'est ce qui nous a décidé à le décrire bien que ne
connaissant pas le Œ
Æ 29
Exosoma Jacoby.
: Jacoby, 1903, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 25.
Exosoma robüsta nov. Sp.
— Noir, tête pronotum et élytres jaune testacé brillant, antennes noires
les premiers articles plus ou moins testacés, sur le pronotum cinq petites
taches rousses.
Tête testacé un peu rougeàtre sur le front, lisse, sommet des mandi-
bules noir, labre’, épistome et calus surantennaires plus ou moins rem-
brunis, dessous et palpes en majeure partie noirs, antennes atteignant la
moitié de la longueur du corps, pubescentes à partir du troisième article,
premier et deuxième articles noir brillant leur base seule testacée, troi-
sième entièrement testacé moitié plus grand que le second, quatrième
noir, testacé à la base aussi long que les deux précédents réunis, les sui-
“an(s noirs, 9-7 avec un point testacé à leur base et aussi grands que le
quatrième, les suivants plus courts sauf le dernier qui est conique à son
sommet.
— Pronotum transversal près de deux fois aussi large que long, bords
datéraux et base arrondis, angles antérieurs aigus légérement saillants , les
postérieurs obtus. Testacé brillant bords antérieur et latéraux finement
marpinés de brun, surface convexe très finement et peu densément ponc-
tuée, marquée d’une petite fovéole antéscutellaire au fond de laquelle
est une tache rousse entourée de quatre autres, deux ovales en avant de
“chaque côté du milieu, les autres irrégulières plus ou moins grandes,
latérales entre la base et le milieu.
Écusson brun noir, lisse.
Élytres jaune testacé brillant, plus larges à leur base que le pronotum,
subparallèles arrondis au sommet, épaules arrondies à calus peu saillants,
. surface convexe finement et densément ponctuée avec dans les intervalles
quelques points microscopiques.
—… Dessous, sauf le prosternum noir, garni d’une pubescence grise. Pattes
noires, base des tibias testacé roussâtre, tibias antérieurs brun foncé,
cuisses épaisses, les postérieures renflées presque aussi fortes que chez
certains Halticini, tibias courts, robustes, rugueux et fortement pubescents
_ terminés par une épine, premier article des tarses postérieurs moins long
_ que les deux suivants réunis, ongles roux, appendiculés; cavités coty-
loïdes antérieures ouvertes, le prosternum très étroit et visible entre les
hanches. Long. : 5,50-5,75 millim. ; larg. : 2,50-2,75 millim.
Afrique Orientale anglaise : Sud du lac Rodolphe entre le chemin de
fer et le lac (1905), deux individus. :
ne |
E. robusta rappelle par sa forme et sa couleur Æ. lusitanica L. du sud
de l'Europe et du nord de l'Afrique, mais il s'en éloigne par la couleur de
la tête qui est noire chez ce dernier; voisin également de E. maculicollis
Weise (Arch. À Naturg. Berlin, 1907, p. 218) de la même région, mais |
également è à tête noire, à ere PE fortement ponctués avec une faible
carène latérale. È
|
4
:
£
#
:
ue Rd
DESCRIPTION D’UNE ESPÈGE NOUVELLE
pe Nisotia (Hauricivi) »& L'ice pe San Tomé
[ Coz. Curysomezinx |,
par M. V. Lasorssière.
Nisotra theobromae nov. sp.
Jaune testacé plus ou moins rougeâtre en dessous, sommet des man-
dibules, anténnes à païlir des 5° ou 6° articles, une tache sur le vertex
bruns ou noirs, écusson jaune roux, élytres vert plus où moins bronzé.
Tête testacée, sommet des mandibules noir, labre et épislome garnis
de poils blanthätres, carène faciale large, triangulaire, son sommet attei-
. güant environ le niveau du milieu de l'œil, grossement ponctuée, sillons
surantennaires fortement obliques, front lisse, vertex marqué à son som-
-met d’une tache brune divisée en deux ou trois branches se dirigeant, les
latérales obliquement vers les veux et la médiane, lorsqu'elle existe, vers
L sommet de la carène faciale, antennes filiformes atteignant le premier
tiers des élytres, testacées, rembrunies où noires à parlir du cinquième ou
sixième article, parfois les articles 6-1 1 sont simplement rembrunis à leur
sommet, épaissies légèrement dans leur moitié apicale, premier article
claviforme plus épais d, les suivants moitié moins longs, le dernier seul
aussi grand et acuminé à son sommet.
Pronotum fortement transversal, environ trois fois plus large que long,
bord antérieur légèrement échancré, bords latéraux faiblement arrondis se
rétrécissant un peu en avant, base fortement arquée dans son milieu,
angles antérieurs aigus, les postérieurs pointus légèrement saillants, sur-
face peu convexe finement et densément ponctuée, marquée sur le bord
antérieur, derrière les yeux, d’un petit sillon oblique.
Scutellum triangulaire testacé roussâtre, lisse.
Élytres un peu plus larges que le pronotum à leur base, chacun d’eux
trois fois plus long que large, calus assez saillants et lisses, bords latéraux
= légèrement cintrés dans leur première moitié, se rétrécissant ensuite en
arrière, surface fortement convexe marquée de lignes géminées de points
assez gros, les intervalles faiblement relevés sur le disque, plus fortement
BR
sur les côtés et en arrière, marqués d’une ligne irrégulière de points très
fins; ordinairement vert brillant, parfois bronzé métallique.
Dessous testacé roussätre ou brunâtre éparsement pubescent, premier
seoment abdominal plus long que les deux suivants réunis; pattes de la
même couleur, robustes, cuisses épaisses, les postérieures larges, ciliées
sur leur bord interne, tibias postérieurs élargis vers le sommet, terminés
par une épine arquée partant du milieu du bord inférieur; tarses courts,
ongles appendiculés. Long. : 3,25-4 millimètres: larg. : 1,79-2 milli-
mètres.
d', premier article des antennes plus fortement renflé, dernier seæment .
abdominal trilobé, le lobe médian arrondi.
Île de San Thomé (de Seabra 1919), sur les Cacaoyers.
Types : Muséum de Paris et coll. Laboissière.
-N. theobromæ a beaucoup d'affinités avec N. delecta Dalman!”, mais
chez celle-ci la coloration des élytres est noir bleu, leur ponctuation non
géminée ct le dessous du corps noir. N. Sjostedti®? Jac. a également les
élytres bleus à ponetualion gémince, mais les intervalles sont lisses.
N. Dalmani® Jac. est noir en dessous, les élytres sont noir bleu; ces trois
espèces apparliennent à la faune de l’Afrique occidentale. Weise a décrit
une espèce également très voisine de l'Afrique orientale, N. suahelorum "”,
élytres noir bleu ou bronzé, à lignes de points non géminées, dessous du
corps noir; aucune de ces espèces ne présente de tache sur le vertex.
() Dalman, Analecta entom. (Holmiæ 1823), p. 81.
@) Jacoby, Arkiv f6r Zool., 1903, B. L., p. 230, pl. 10, fig. 6.
G) Jacoby, Stell. ent. Zeit, 1903, p. 306.
1 Weise, Syôstedt Kilim. Meru exp. 1909, 7, p. 218.
NT
Nore À Propos pes ORYCTES DE LA COLLECTION ENTOMOLOGIQUE
pu Muséum,
par M. L. BerTin,
Fr
ÉLÈvE DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE.
IT
Je vais maintenant passer succinctement en revue les sept espèces
“l'Oryctes européens autres que nasicorms et prypus. Ce sont, par ordre
chronologique :
Onvergs coricusaTus, Villa, 1833, Coleoptera Europæ dupleta in collec-
tionne Villa, p. 34, n° 19. — Trop courte diagnose. Ne semble pas se
distinguer assez du grypus pour constituer une variété ni, à plus forte
raison, une espèce distincte. La Collection du Muséum possède un Oryctes
“italien qui est inscrit au Catalogue des animaux articulés reçus en 1836
par le Laboratoire d'Entomologie (insecte n° 1914) sous le nom de
O corniculatus Villa. N'était l'effacement à peu près complet des dents
à la carène prothoracique, — effacement qui peut se produire par usure
dans n'importe quelle espèce d'Oryctes, — les caractères de l'insecte en
question seraient identiquement les mêmes que ceux de tout autre
0. grypus.
Onveres sicuzus, Kollar, 1836, Ann. Wiener Mus., 1, p. 335,
tab: XXXI, fig. 6 a-b. — Décrit de Sicile sur un spécimen mâle. La diagnose
et les figures de Kollar ne correspondent en aucune façon aux Oryctes sici-
liens de la Collection du Muséum. Ces derniers sont nettement des ©. pry-
pus. Or l'insecte de Kollar s’en distingue par beaucoup de caractères et
notamment par la carène prothoracique bidentée (thorax bituberculatus).
Je ne sais que penser de O. siculus. Est-ce même un Oryctes ?
… Onvores Lævicarus, Hecr, 1841, Fauna coleopterorum helvetca, L, p, 534.
— Hab. Suisse. — Cette espèce est un des intermédiaires réclamés par Illiger
entre les Oryctes nasicornis et grypus. Elle tient, d'après Heer lui-même,
Muséum. — xxvi. 3
PR |, Sc
le milieu entre ces deux insectes (medium tenat inter O. grypum et O. nasi-\
cornem). Corne céphalique et excavation prothoracique du Nasicorne. .
Elytres lisses du grypus. ù
Orycres LaTIPENNiS , Motchoulsky, 1845, Bull. Soc. nat. Moscou, p. 57. —
Hab. Géorgie. — Longtemps considéré par Motchoulsky comme 0. grypus.
Distingué de ce dernier seulement après une comparaison très minuticuse.
L'auteur russe indique que son 0. latipennis se distingue de ©. prypus
par sa ponctuation, mais il n’explique pas en quoi consiste exactement
celte différence ni si latipennis a même ponctuation que nasicornis. D’après «
Burmeister (oc. cit., V, p. 194), O. latipennis peut sans doute être rap-
porté à O. grypus. En 1860, Motchoulsky (Bull. Ac. imp. Sc. S'-Pét.,
p. 520) étend lhabitat du latipennis non seulement à toute la Géorgie,
mais à l'Asie Mineure. C’est, dit-il, la variété du grypus dont Erichson
(1848, Insecten Deutschlands, HT, p. 574) parle en ces termes : «Die in
Vorderasien einheimische Form dieses käfers stimmt in der Panctirung: der
Flügeldecken mit O. nasicornis ühcrein, in der Gestalt des Kopfschildes :
aber und der letzten Hinterleibsringe, so wie in allen übrigen Puncten
mit O. grypus, und muss als ürtliche Abänderung desselben betrachtet
werden.» Ainsi O. latipennis serait, comme ©. lævisatus de Heer, intermé-
diaire entre nasicornis et orypus, mais plus voisin de prypus.
Onvotes puxoriv£nnis, Motchoulsky, 1860, Bull. Ac. imp. Se. S'-Pét.,
pr 019, — Hab. Turkestan. — Voisin de nasicornis sinon identique à
celle espèce.
Onvoïes prouxus Wollaston, 1864, Catal. of Ganarian coleoptera,
p. 209, — Hab, Canaries. = Vit dans les racines et parties souterraines
du tronc d’une Euphorbe arborescente éminemment caractéristique de
l'archipel Ganarien, Se rattache au grypus par son facies général et ses
élytres lisses. Mérile pourtant, à mon avis, le rang d'espèce surtout à
cause de sa carène prothoracique qui est lévèrement quadridentée où bi-"
dentée, c'est-à-dire échancrée au milieu. Ne se rattache aucunement à ce
point de vue à ©, grypus du Maroc, mais plutôt à O. bous de Mauritanie
saharienne.
Onveres marrmiessent, Reitler, 1907, Wiener Ent. Zeit., p. 20; 1908,
loc, cit., p. 2b1. —— Hab. Perse centrale (?). — Provenance douteuse :
«Soil nach Matthiessen aus Zentral-Persien stammen». L'auteur se contenté”
de mentionner ses différences avec O. nasicornis. 1 n’a d’ailleurs en sa“
possession qu’une femelle, Or il indique explicitement que les élytres sont
poncluées comme chez (, nasicornis. Dans ces conditions, il faut recon-
naître que les quelques Oryctes de Perse faisant partie de la Collection da
A SE
Muséum ne se rapportent pas du tout à Ja diagnose donnée par Reitter,
nn puisqu'ils ont les élytres aussi lisses que celles d'an grypus. En un mot,
O. Matthiessent est une espèce douteuse.
= Résumé des Oryctes européens :
O. enveus Illiger, 1809.
— Ô, corniculatus Villa. 1833.
= 0. siculus Kollar, 1836 (?\.
Var, nasicornis Linné, 1758.
= Ü, punctipennis Motchoulsky, 1860.
Var. Lävicarus Heëer, 1841.
Var. Lamipexnis Motchoulsky, 1845.
O. rrouxtüs Wollaston, 1864.
ORYCTES RHINOCEROS ET MONOCEROS.
— L'Oryctes rhinoceros est asiatique. Petiver (1702), un des premiers
auteurs qui signalent celte espèce, la désigne sous le nom de Ahinocoros
luconensis; ses exemplaires provenaient sans doute de Luçon (Manille) qui
est une des Îles Philippines. Les auteurs subséquents indiquent à peu près
tous le même habitat : Asia (Linné, Fabricius), Indes orientales (Olivier),
- Vorderindien (Burmeister). Goeze et Müller parlent respectivement du
_“noceros sous les expressions suivantes : Das indianische Nashorn et Der
indianische Rhinoceroskäfer.
La Collection du Muséam renferme une centaine de représentants de
cette espèce asiatique. Sur ce nombre, la moitié environ provient de l’Indo-
Chine. La seconde moitié se partage, relativement aux lieux d’origine, en
déux groupes inépaux dont le plus important vient de Malaisie et l'autre de
lHindoustan. Le Muséum ne semble pas posséder d'Oryetes rhinoceros ori-
pinaires de Chine. Gette lacune est partiellement atténuée par l'existence
d'un individu femelle de la frontière Chine-Tonkin (région de Lao-Kay ).
. 0. mhunoceros existe cependant en Chine méridionale puisqu'il est figuré
(au reste très imparfaitement) par Donovan dans ses /nsects of China
(184a). -
… En résumé, l'habitat de O. rhinoceros est l'Inde , l’Indo-Chine, la Chine
méridionale et la Malaisie. On peut l'exprimer plus simplement en disant
que O. rhinoceros appartient à la région orientale de Wallace.
L'Oryctes monoceros, malgré son facies assez analogue à celui du rhino-
ceros, a uné aire de répartition géographique absolument distincte, Son
auteur l'indique du Sénégal, et Burmeister, de Sénégambie.
TS tue
La Collection du Muséum possède une cinquantaine d'exemplaires de
l'espèce en queslion. Les provenances indiquées par les étiquettes indivi-
duelles des insectes se rapportent aux grandes régions suivantes : Sénégal,
Guinée, Congo, Natal, Mozambique, côte de Zanzibar, Somali. On voit,
par cette simple énumération, que le monoceros s'élève au moins jusqu’au
19° degré de latitude Nord sur la côte occidentale d'Afrique. Le mono-
ceros n’a pas été signalé jusqu'ici en basse Égypte, mais son existence
n'y est pourtant point invraisemblable. Par contre, la liste publiée par
Walker des Coléoptères recueillis par Lord en Égypte, Arabie et aux bords
de Ja mer Rouge ne fait point mention de O. monoceros (mais d’un
O. sinaica Walker, qui serait, d’après Fairmaire, une variété de O. bous).
Le Muséum possède des représentants de O. monoceros venus de toute la
côte orientale d'Afrique (Natal au Somali). Il est moins riche quant à la
côte occidentale, puisque aucun de ses monoceros n’a pour lieu d’origine
l'immense étendue de côte comprise entre le Congo français et le Cap.
En résumé, O. monoceros a pour aire de répartition géographique la
région éthiopienne de Wallace.
Le principal entomoloo oiste qui ait établi une comparaison entre les deux
espèces monoceros el heros est Burmeister (ot. cu., V, p. 202-205).
On lira ci-dessous un parallèle établi en s'inspirant du travail de l’entomo-
logiste allemand, avec addition de quelques remarques inédites.
Onvcres ruvoceros, Linné, 1758, Systema Naturæ, édit. 10. — Hab.
Région orientale de Wallace. — Corps brun noir. Dans ses premiers
ouvrages, Linné emploie le mot niger qu'il change en piceus dans son
Systema naturæ. ÉAytres fortement ponctuées, surtout en avant, et à bords
subparallèles donnant à l'animal un facies subcylindrique. Corne cépha-
lique de la femelle environ un tiers aussi longue que celle du mäle. Exca-
vation prothoracique sensiblement égale dans les deux sexes. Carène
prothoracique bidentée dans les deux sexes. Jambes antérieures à cinq dents
sur le bord externe. De ces cinq dents, la troisième et la cinquième, à
partir de l’extrémité distale du membre, sont plus petites que les autres.
Jambes intermédiaires et postérieures à extrémité bidentée (sans compter
les deux éperons articulés). Ce dernier caractère est le plus important pour
distinguer O. rhinoceros de O. monoceros.
O. moxoceros, Olivier, 1789, Entomologie, 1, p. 37. — Hab. Région
éthiopienne de Wallace. — Se distingue du précédent par les caractères
suivants : Corne céphalique de la femelle environ un quart aussi longue
que celle du mâle. Carène prothoracique bidentée chez le mäle mais wm-
dentée chez la femelle. Les deux caractères précédents, opposés aux caractères
correspondants de O. rhinoceros, montrent que le dimorphisme sexuel est
ANT 7 CORRE
… plus accentué chez l'espèce africaine que chez l’astatique. Jambes inter-
médiaires et postérieures fridentées au sommet (mis à part les deux
éperons).
… À propos de O. rhinoceros, il me parait intéressant de revenir sur une
longue querelle, souvent acerbe et parfois injurieuse, qui surgit vers la fin
… du xwmn° siècle entre un certain nombre d'entomologistes allemands. IL s’a-
gissait d'interpréter les figures portant les numéros 117, 120 et 193 du
Catalogus systematicus coleopterorum (1766) de Voet. Ges figures sont rela-
—tives à des Oryctes européens et asiatiques. Le tableau suivant dispense
d'un long exposé sur les positions respectives des savants allemands à
l'égard des figures en litige.
Voet. Rhinoceros R. vernaculus R. occidentalis
orientalis (n° 120). (n° 123).
(n° 147).
Panzer Scarabæus S. nasicornis. Nov. sp.
et Herbst. rhinoceros.
Jablonsky S, nasicornts. S, nasicornis, S. rhinoceros.
et Fuesly. var.
Après avoir comparé à mon tour les figures de Voet et celles de Panzer
(traduction allemande de l'ouvrage de Voet, 1785), je crois pouvoir
émettre les conclusions suivantes :
La figure 117 de Voet a les jambes antérieures à trois dents sur le bord
externe; la carène prothoracique est faiblement dentée; la corne ne res-
semble ni à celle du nasicornis, ni à celle du rhinoceros.
La figure 117 de Panzer est une très mauvaise copie de celle de Voet;
la carène prothoracique présente trois dents fortes, exagérées même; les
| élytres sont très noires ; le corselet, la tête et la corne sont très bleus.
— En somme, la figure 117 ne représente exactement ni nasicornis, ni
rhinoceros ; elle est problématique.
— La figure 120 de Voet et Panzer est manifestement O, nasicornis. La
…_ligure de Panzer est seulement un peu moins bonne que celle de Voet, à
cause de l'imprécision de la saillie postérieure du corselet.
La figure 123 de Voet et Panzer est de couleur noire: la carène pro-
thoracique est bidentée; les jambes antérieures ont trois dents sur leur
bord externe, Il s’agit incontestablement du rhinoceros,
ORYCTES AFRICAINS MOINS LE MONOCEROS.
5 01 dx à pe
Jai étudié Oryctes monoceros Olivier, dans le paragraphe précédent,
afin de le comparer à Oryctes rhinoceros Linné, espèce asiatique. Mais,
RS | 2
tandis que celte dernière est à peu près seule représentante du genre en.
Asie, l'Afrique possède un nombre considérable d'Orycetes dont le monoceros
n’est qu'un cas particulier. L'Afrique est la terre par excellence des Oryetes.
Pour en faciliter l’étude, il me parait convenable de répartir les Oryctes «
africains en un certain nombre de groupes formés chacun d'une espèce .
fondamentale et de petites espèces où même de variétés satellites, Je propose
la classification suivante inspirée en partie de celle de Burmeister.
4
À, Jambes antérieures ayant : | |
1° Au bord externe, & dents dont la troisième et la cinquième à
partir de l'extrémité distale sont petites,
9° A la face inférieure, une carène longitudinale terminée en avant
par une dent.
B. Jambes intermédiaires et postérieures tridentées au sommet (mis à part les
deux éperons).
C. Élytres grossièrement ponctuées.
1°° groupe. — 0. monoceros Olivier,
CG, Élytres finement ponetuées,
2° groupe. — 0. agamemnon Burmeister.
BB. Jambes intermédiaires et postérieures bidentées au sommet,
D, Élytres grossièrement ponctuées, Grande taille, Corselet dilaté.
3° groupe. —- 0. owariensis P. de Beauvois,
DD. Élytres finement ponctuées.
h° groupe. — 0, evebus Burmeister,
AA, Jambes antérieures sans carène à la face inférieure et à 4 dents (la troi-
£ . LL
sième est nulle). Élytres finement ponctuées. Jambes intermédiaires et
postérieures tridentées au sommet.
b° groupe, — 0, boas Olivier.
Je ne reviens pas sur ©, monoceros, consliluant à lui seul le premier
groupe des Oryctes africains,
Le deuxième groupe est celui de O, acamemxo, Burmeister, 1847, loc.
cit, p. 201. — Le Muséum en possède un exemplaire du Congo belge,
Burmeister place cette espèce au voisinage de ©, erebus, bien qu'elle ait les
jambes intermédiaires et postérieures tridentées et non bidentées. Je la
rapproche plus volontiers de O, monoceros, dont elle n’est qu’une forme à
ponctualion atténuée.
ne Ie.
Vovaer pe MM. Cu. Acrvaun et R. JEANNEL DANS L'AÂFRIQUE
Onrevraze. — DescrIPTIONS DE DEUX FORMES NOUVELLES D’AMAURINA
AnsorGer E. Suarpz | Léprpopr. Daxaiar |,
par M. Fo. Le Cerr.
Awaurina Ansorçer E. Sh. ab. torrefacta nov, ab.
Diffère de la race normale par la teinte brun café de toutes les parties
jaunes des ailes postérieures sur les deux faces. Les taches blanches des
ailes supérieures en dessus et en dessous, et les points discaux et submar-
ginaux des ailes inférieures demeurent, comme dans le type, blane pur.
Envergure : 66-68 millimètres.
Types : 2 SF, Afrique Orientale britannique, Molo (station 19),
—,190 mètres altitude, XIT-1911, Coll. Muséum de Paris, |
Cette remarquable aberration vole en compagnie du type dont
MM, Alluaud et Jeannel ant rapporté une dizaine d'exemplaires.
…. Les individus de celte petite série montrent une inégalité sensible dans
le développement des taches discales jaunâtres des ailes inférieures; la
chaîne formée par celles-ci, continue dans la plupart d’entre eux, tend
chez d'autres à s'oblitérer et même à s’interrompre tout à fait entre les ner-
vures 4 et 5. Chez deux d’entre eux cette interruption paraît correspondre
. à une extension de la tache discale blanche des ailes supérieures qui s'étend
inférieurement au-dessous de la nervure 23, les points blancs marginaux
sont bien ne{s, surtout en dessous, où ils existent par deux dans tous les
intervalles internervuraux jusqu'à l'apex; enfin les franges sont coupées
_ deux fois de blanc au niveau des points marginaux.
Je pense que ces spécimens sont bien référables à la forme type décrite
de l«Uganda» sur un G', mais le texte original est si imprécis, qu'il y a
cependant lieu de faire des réserves. Un détail notamment parait inexact,
l'auteur affirmant que les points des ailes supérieures «correspond exactly
With À. Elliot Bür. + d’après la figure 1, pl. XIIT des Proc. Zool. Soc., 1895.
Or, dans cette figure, la tache cellulaire est arrondie et au moins aussi
grosse que la tache discale, caractère qui ne s’observe pas sur les individus
tt Xe
Ve |
d'Ansorgei que j'ai sous les yeux ni dans celui figuré par Aurivillius (Seitz,
pl. 24, d), où ladite tache cellulaire est moitié moins grande que la dis-\
cale, subrectangulaire et jamais arrondie. |
Une autre espèce du même auteur : Amauris Grogam E. Sh., du Pays
Mushari, entre Kiwu et le lac Albert-Édouard, serait peut-être à comparer
à nos spécimens, mais la manière dont elle est décrite ne permet même pas
de savoir si elle est congénère d’Ansorgei et d’'Elhoti, ou si elle appartient
réellement au genre Amauris.
En tout cas, Amaurina Ansorsei n'avait pas encore été signalée, à ma
connaissance, de l'Afrique Orientale britannique proprement dite, où.
MM. Alluaud et Jeannel l'ont découverte, de décembre à mars. et con-
stamment au-dessus de 2,000 mètres, au Mont Kényà d’abord, puis à
Kijabé, dans le Kikuyu Escarpment.
Cette Danaïde a été rencontrée aussi plus au Sud, dans les chaînes moins
élevées de l'Afrique Orientale germanique, mais sous une forme un peu
différente et constituant une race locale distincte
AmauriNa Ansorcer E. Sh. var junia nov. var.
Présente, avec la race type d'Afrique Gentrale et Orientale britannique,
les différences suivantes :
Points marginaux blancs des ailes supérieures totalement absents chez
le Gen dessus, représentés chez la © par deux éléments isolés et très
pelits entre les nervures 2 et 4; dessous il y en a 3 chez le Get 4 chez
la ©. Dans les deux sexes, les deux points apicaux entre l'extrémité des
nervures 7 et 8 manquent sur les deux faces. Les ailes inférieures ne pré-.
sentent que deux points discaux très réduits : un entre les nervures 3 et 4,
l'autre, à peine visible, entre 5 et 6; points submarginaux absents en
dessus; en dessous, ces points sont faiblement indiqués entre 1° et 5 , et les
points discaux notablement réduits. Dans les deux sexes, les franges ne.
sont coupées de blanc qu'entre le milieu des intervalles 2-3 et 4-5 aux
ailes supérieures et entre 1° et 5 aux inférieures.
Envergures : 65-70 millimètres.
Types : 1 S 1 ®, Afrique Orientale germanique, Mts N'Guru, ex
0. Staudinger et À. Bang-Haas, 1912, Coll. E. Boullet Coll. Muséum de
Paris.
ONE
Unpescrieeo crane-rvres IN Tue Paris Museum (Tipurinar Dirrera),
AFRICAN SPECIES OF THE SUBFAMILY LIMNOBINAE,
© by Garces P. Arexanper.
Pb D Urbana: Il: U: S: A.0),
Tri8e ANTOCHINI.
GENUS Ceratocheilus Wesché.
Ceratocheilus nigripleura, nov. sp.
Head gray ; mesonotal praescutum buffy with three broad brown stripes;
a broad black pleural stripe; wings subhyaline with five costal markings,
— the first at the humeral crossvein, the third and fourth at the ends of veins
Se1 and À1 and connected with one another along Rs and the base of
R2+3; basal deflection of Cu1 at the fork of M.
Female. — Length (excluding rostrum), 11,3 mm., wing 6,5 mm.:
rostrum, about 7 mm.
Rostrum elongate, dark brown; palpi dark brown. Antennae black,
- twelve-segmented, the distal flagellar segments long-cylindrical. Vertex
hgbt gray with a linear dark brown mark; corniculus conspicuously light
yellow. Vertex narrow, a little wider than the width of the corniculus.
Mesonotum light buffy brown, the praescutum with three broad dark
brown stripes, the interspaces narrow ; postnotum slightly darker medially.
Pleura pale yellow, sparsely white pruinose; a broad brownish black stripe
extending from the pronotum, which is also black, to the base of the
abdomen, passing through the base of the halteres. Halteres pale brown,
the extreme base and the large knobs dark brown. Legs with the coxae
and trochanters pale yellow; remainder of the legs dark brown, covered
. with flattened bifid hairs. Wings subhyaline, a dusky tinge just before the
0) Voir la note du même auteur sur la tribu des Limnobiini (Bull, Muséum ,
1919, p. 606).
ST
wing-apex; dark brown areas as follows : on crossvein k; at Se2 including
both the costal and subcostal cells; at the ends of veins Ses and Ri , con-
nected with one another by a broad V-shaped mark along the sector and
the base of R9,3: at Che tip of R9,3; less distinct seams along the cord, the
outer end of cell 1 st Mo, along vein Cu, especially at the point where
the first anal vein breaks away; a large blotch us beyond the arculus and
smaller elouds at the ends of veins Fe Cu, Cua and the Anal veins; the
wing apex in cells R3 and R5 is pale; veins yellowish, brown in the darkened
areas. Venation : lès a little more than one-half the deflection of R4:5 and
in alignment with it; cell 1 st M3 narrow, the basal deflection of Cu at its
inner end.
Abdomen dark brown, the segments, especially the sternites, narrowly
ringed basally with yellowish, the tergites similarly marked on the sides.
Ovipositor with the valves exceedingly long and slender, the tergal valves
horn-colored, almost straight, tapering gradually to the acute, slightly
upeurved apices; sternal valves blackened with only the acute tips horn-
colored.
Habitat. — French Congo.
Holotype, ©, N'gomo, Bas Opooué. 1906 (E. Haug).
Type in the Paris Museum,
Ceratocheilus nigripleura requires comparison only with C. longirostris
Wesché (Southern Nigeria) which is described from a bleached specimen ;
this latter appears to be a smaller fly with fewer dark markings on the
wing and with the venational details different,
There are now nine species in the genus Ceratocheilus, all but three
being from the Ethiopian region, The genotype may be considered as being
C. cornigerum (Speiser), the first species described by Wesché (as winn-
sampsoni). Brunetti has recently (1918) erected a new genus, Conithorax ,
for two Indian species of Ceratocheilus.
Tri8e ERIOPTERINI.
GENUS Keeteria Osten Sacken.
Lecteria atricauda, nov. Sp.
General coloration reddish brown, the praeseutum with three broad
dark brown stripes of which the median one is somewhat bisected by a
pale line; legs with a distinct yellowish subbasal ring on the tibiae; wings
rather dark brown, Cu2 shorter than the deflection of Cu1; abdomen long
and slender, a broad lateral line and the ninth tergite black,
in hé ira ts die
&:
NT joe
Male, — Length 30.5 - 3a mm,; wing 18,5 - 20 mm.; abdomen
alone, 25-26 mm.
Female. — Length 31.5 mm.; wing, 21.5 mm,; abdomen alone about
26 mm.
Rostrum and palpi dark brown, Antennae with the elongate basal sep-
ment dark brown, the remainder of the antennac light brown; basal
flagellar segments globular to oval, Head dark reddish brown.
Mesonotal praescutum reddish brown with four darker brown stripes,
the navrow intermediate pair indistinetly divided by a pale line; in the
male paratype the median stripe is entire so that but three indistinct
stvipes ave evident, Pleura light brown, sparsely gray pruinose, Halteres
veddish brown, the knobs dark brown, Legs with the coxae and trochan-
ters dull yellow; femora reddish brown with a very indistinet paler ring
before the tip; tibiae reddish brown, the tips darkened, beyond the base
with à distinct light yellow ring; tarsi broken. Wings tinged with rather
dark brown, the costal cell even darker; small, indistinet brown elouds
at the origin of Rs, fork of Rs and fork of R2+#; narrow and indistinct
seams along the cord and outer end of cell 1 st Ma, Venation : As in
L. africana but cell 1 st M9 note quite so elongate; Cu2 shorter than the
deflection of Cu1.
Abdomen very long and slender, the tergites reddish brown, ringed
caudally with dark brown and laterally with a broad black line that is
interrupted at the base and apex of each seoment; seventh tergite with a
broad black median line; eighth tergite concealed beneath the seventh;
ninth tergite tumid, shiny black; sternites dull yellow, brighter laterally,
_narrowly ringed caudally with dark brown, on sternites five to seven with
a linear black median mark; slernite eight brownish black, margined
caudally with paler; ninth pleurite and the appendages reddish brown.
Male hypopygium with the ninth tergite tumid, the dorsal surface with an
indistinct shield-shaped depressed area on the posterior half, the caudal
margin feebly notched medially; outer pleural appendage stout, dark
colored, the acute apex short; inner pleural appendage stout, the apex
broadly rounded,
Habitat. — French Congo.
Holotype, , Libreville, 1901 (G, Chalot),
Allotopotype, ©, 1899 (J, Boucher).
Paratopotypes, 1 ', 1 sex uncertain, with the allotype.
Type in the Paris Museum.
Lecteria atricauda is very similar in general appearance Lo L. africana
Alexander (Belgian Congo) which has a distinet dark brown median line
à
on the praeseutum, no pale tibial band, a dark line on the mesonotal
postnotum and on the mesopleura; wings paler with Cu2 longer than
the deflection of Cu1, the abdomen not so long and slender and without »
the blackened ninth tergite.
Lecteria africana nigrilinea nov. subsp.
In general structure and coloration resembling L. africana Alexander
(Belgian Congo), differing as follows : |
Praescutum reddish with a single rather broad blackish median line that
becomes indistinct at about midlength of the sclerite; the long dark line
on the pleura beneath the wing-root is dark brownish black; wings a little "
broader; venational details distinct : /ès a little shorter, cell M1 smaller,
Cua shorter than the déflection of Cu; vein 2nd À very considerably
shorter.
Male. — Length about 31 mm.; wing 19.2 mm.
Habitat. — Ivory Coast.
Holotype, G', Région de San Pedro. 1901 (G. Thoiré).
Type in the Paris Museum.
More material will be necessary 10 determine the true status of this
insecl.
Lecteria metatarsalba, nov. sp.
General coloration orange; legs brown, the femora with a yellow sub-
terminal ring, the metatarsi largely white; wings faintly yellowich, with
five brown spots, the first at the origin of the sector, the last in cell R2;
narrow paler brown seams along the cord and outer end of cell 1 st M2,
Male. — Length 18.5 mm.; wing 14.8 mm.; abdomen alone,
19.2 mm.
Rostrum and palpi dark brown. Antennae with the first segment dark
brown, sparsely gray pruinose; second scapal segment yellow; flagellum |
dark brown, the segments with very long verticils. Head dark brown, paler
on the front and occiput, the vertex gray pruinose.
Thorax orange-yellow, without distinct darker markings, the praescutal
interspaces with abundant delicate erect hairs. Halteres pale, the knobs
dark brown. Legs with the coxae and trochanters pale yellow; femora
brown, the tips dark brown, before the tips with a broad (about 1.8 mm.)
. yellowish ring; tibiae dark brown; metatarsi almost all white (3 to 3.5 mm.)
with only the narrow tips and slightly broader bases black; remainder of
|
de
L
LT VE
{he tarsi black; coxae with a few long hairs on the anterior face; legs
covered with a long, semi-erect pubescence; metalarsus near the base with
two long black spines concealed among the long hairs. Wings rather
narrow, With a faint yellowish tinge, the anal cells almost hyaline; tip of
the wing infumed ; distinct dark brown spots at the origin of Bis, fork
of Rs, at r, at the end of vein R2 and a blotch in the end of cell 9 ; narrow
paler brown seams along the cord and outer end of cell 1 st Mo. À tuft of
about nine long black hairs on the posterior side of the wing-petiole and
about six others along the ond anal vein, proximate of the level of the
areulus. Venation : Se extending to beyond r, very close to R4 at the
Wing-maroin; R2+3 about as long as Rs; basal deflection of H545 very
long and strongly arcuated at its origin: petiole. of cell M1 longer
han either this cell or 1 st M9; cell 1 st M2 hexagonally subrectan-
gular; basal deflection of Cu before midlength of cell 1 st Ma.
Abdomen rich velvety-orange, brighter near the lateral and caudal
margins of the lerpites, the latler ringed with pale. Hypopygium dark
brown, the ninth tergite not tumid, its posterior margin almost straight
across; pleurites long; pleural appendages two in number, the outermost
more slender, slightly curved 1o the acute tip. Penis-guard long and
slender, subtended by the two acicular straight gonapophyses which are
subequal in size to the guard.
Habitat. — French Congo.
Holotype, S, environs de Brazzaville, 1907 (E. Roubaud et À. Weiss).
Tri8e HEXATOMINI.
GENUS Eriocera Macquart.
Eriocera flavocincta, nov. sp.
General coloration black and orange; head and abdomen orange, the
thorax, wings and legs largely blackish, the femora with a conspicuous
orange-yeHow subterminal ring.
Female. — Length, about 15 mm.
Rostrum and palpi brown. Antennae short, tlie first segment light
brown, remainder of the antennae dark brown. Front between the eyes
shiny brown; remainder of the head dark orange. Head small; frontal
tubercle distinct, divided by a longitudinal furrow.
Thorax mostly black, the posterior two-thirds of the scutal lobes, the
scutellum and postnotum dull yellow. Pleura black, the outer face of the
fore and middle coxae largely, of the hind coxae entirely, reddish. Meso-
5 Me
sternum reddish. Halteres black. Legs with the coxae as described above;
trochantérs dull reddish; femora black, the basal third of the fore femora
and a broad subterminal ring on a all the femora orange-yellow ; remainder «
of the legs black. Wings strongly infumed with brown, thé wing-tips «
beyond the outer end of cell 1 st M2 destroyed. Venation : R2+3 rather 8
short, about equal to that portion of R2 before r ; inner ends of cells M
F5 and 1 st Ma in an oblique line; cell : st Ma long and narrow; basal M
defleetion of Cut inserted beyond the fork of M. |
Abdomen déep orange; sternites four to six darker colored, possibly a «
discoloralion. The valves of the ovipositor are long and slender, |
Habitat. — Ivory Coast. 1
Holotype, ®, Bassin du haut Cavally, Danane, lat. 7°15’ N..*
long. 10° 31’ 54" West of Paris, 1919 (Ismacl Bonnaure).
Type in the Paris Museum.
A'AFT Re
Descniprion n'uns rsPser Nouvezze pe Dozrcnoponios (Dirrsre),
par M. O. Parenr.
Tachytrechus chetiger, nov. sp.
Front givré de brun jauuâtre. Face descendant jusqu'au niveau inférieur
des yeux, à satiné terne, gris jaune. Antennes presque aussi longues que
la têle, les deux premiers articles entièrement jaune rouge; le 3° article
noir, ovalaire, le bord ventral plus long que le bord dorsal; un peu plus
long (au bord ventral) que sa plus grande largeur ; l'apex arrondi, plutôt
dorsal. Chète antennaire 1 fois 1/2 aussi long que l'antenne, tout à fait
nu, inséré au milieu du bord dorsal; son article basilaire cylindrique, au
plus égal au quart de l’article apical : celui-ci fortement, mais graduellement
efhilé, Yeux à pubescence pâle. Occiput à poudré gris; cils postoculaires
_ latéraux et inférieurs jaune paille.
Thorax, vu d'avant en arrière, à épais givré brun jaune, À l'avant, de
part et d'autre des deux séries de chètes acrosticaux, une fascie brune; au
milieu du thorax , ces deux fascies se réunissent et s'étendent jusqu'aux soies
dorso-centrales, formant ainsi une large tache brun chocolat, Sur les cal-
losilés humérales, le bord latéral du thorax et la région présculellaire, le
givré est blanc grisâtre. lances noir bronzé au fond, à givré gris jaunâtre.
Au prothorax, un chète robuste et deux touffes de soies noires chétiformes.
Ecusson à épais givré gris jaundtre, brun sur les côtés ; une paire de chètes
marginaux robustes, précédés chacun d’un chète plus faible,
Abdomen bronzé rougeâtre, Vu d'arrière en avant, il est entièrement
couvert d’un givré blanc argent, interrompu seulement sur la ligne dor-
sale et le bord postérieur des segments. Pilosité noire. Ghètes marginaux
postérieurs plutôt peu développés au premier segment.
Hypopyge réduit , court , à peine long comme les segments 5, 6, 7 réunis ;
le »° seoment bleuâtre, le 7° noir brillant, le 8° orné de deux toufles de
soies folles, L’hypopyge lui-même , noir, un peu purpurescent, terne, avec
à l'exlrémité, de chaque côté, un ridé longitudinal peu étendu en largeur.
. Lamelles externes noires un peu plus courtes que l'hypopyge, en tri-
48 —
angle ogival, 1 fois 1/2 aussi long que large. Bord interne arqué convexe «
avec une dense, mais très courte ciliation brune, mêlée dans sa moitié api-
cale de soies noires plus longues. Bord externe arqué convexe , à peine denté,
portant une frange de soies noires, fines, non chétiformes, les plus longues
à l'extrémité basilaire, égalant au plus la largeur de la lamelle. Le bord
basilaire arqué concave, entier, nu. Face dorsale hérissée de soies folles |
noires. Face ventrale presque nue ; quelques soies fauves à l’apex.
Appendices internes brunis, jaunâtres vers l'apex, courts, à peine de
moitié aussi longs que les lamelles externes ; les latéraux styliformes, un
peu élargis à l'apex, avec quelques soies et chétules droits ; les médians
encore plus étroits, presque linéaires jusqu’à l’apex , très légèrement arqués
ventralement ; un chète-épine noir vers le milieu du bord dorsal , et dirigé
vers l'intérieur; à l'apex, bord ventral, 2-3 petits chètes minuscules en
crochets.
Lobes ventraux postérieurs exserts, pédonculés , en forme de demi-lune ,
avec les deux soies ordinaires, celle de l'apex portée par une petite dent.
Étui du pénis noir brun, massif, fourchu presque dès la racine, la partie
supérieure contenant Rae du pénis, en pointe massive; la partie in-
férieure aussi longue que l’autre, divisée à son tour en deux crochets épais,
arqués ventralement.
Hanches noires à givré gris jaune, surtout face antérieure des hanches
antérieures. Hanches antérieures, face antérieure : une pülosité noire, lon-
gue et robuste. À la racine une rangée transversale de soiïes chétiformes ; à
l'apex. les soies chétiformes ordinaires. Hanches moyennes, face antérieure,
une pilosité noire; un chète externe robuste. Hanches postérieures, un
chète externe robuste. Trochanters brun noir, les moyens avec un chète
robuste dirigé vers l'avant.
Pattes antérieures rougetres à part la moitié basilaire du fémur, et le
tarse, à parüir du tiers apical du protarse, noir. Fémur et tibia à givré
blanc, plus dense sur la partie noire du fémur. Fémur rétréci cylindrique
sur le quart apical: un chète préapical face postérieure. Face ventrale une
pilosité noire atteignant au plus en longueur la moitié du diamètre du
fémur. Tibia peu robuste égal aux 4/5 du tarse. Face dorsale : 3 chètes an-
térieurs robustes: 2 postérieurs plus faibles: — » chètes ventraux robustes.
Protarse grêle, mais pas extraordinairement, légèrement élargi à lapex,
de peu, mais neltement plus long que les 4 articles suivants réunis.
Ceux-ci de longueur réouliérement décroissante, à peine élargis aplatis
latéralement , au plus de moitié plus larges que le protarse à sa base. Le
°° article 2 fois 1/2 plus iong que large, les autres dans la même pro-
portion. Une chétosité dense, Hot mais pas de plamosité.
Pattes moyennes rougeätres, noires à partir de la moitié apicale du pro-
tarse. De plus, au fémur, une fascie noire sur les 2/3 basilaires de la face
postérieure et de la face antérieure, réunies en bas sur le 1/3 basilaire. Un
\
ES AO
givré blanc assez épais. Fémur, face postérieure près de la racine, une
tache polie, brillante, noire. Pas de bosse à la face ventrale. Face ventrale, une
pilosité dont les plus longs éléments, près de la base, atteignent au plus
les 2/3 de l'épaisseur du fémur dans leur direction. Deux chètes robustes
sur Ja ligne ventro-antérieure, dirigés vers le bas; 1-2 chètes préapicaux
moins robustes. Tibia plutôt grêle présentant 3 chètes ventraux et, sur la
- face dorsale, 3, 4 chètes antérieures, 4, 5 postérieurs. Protarse égal aux
3 articles suivants réunis: les autres articles de longueur régulièrement
décroissante.
Pattes postérieures. Fémur presque entièrement noir verdâtre, à givré
blanc; le 1/6 apical rougeâtre ; tibia rougeätre à part le 1/6 apical noir: le
larse noir, à part la base du protarse légèrement rougeâtre. Fémur, ligne
dorsale, une herse de 3-4 chètes préapicaux; face ventrale au 1/4 apieal,
un chète robuste dirigé vers le bas. Tibia légèrement épaissi à l'apex où 1l
“porte, face postérieure, un revêtement dense de chétules. Face dorsale :
hchètes postérieurs, 4 antérieurs. Face ventrale, une série de chètes crois-
sant en longueur vers l'apex. Protarse sensiblement de même longueur que
Particle suivant; un chète plus long à la semelle, près de la base; pas de
crochet. |
Aile : légèrement teintée de gris noir. Transverse postérieure nimbée de
“brun; une tache brune au coude du segment apical de la 4° longitudinale.
Nervures noires, jaunes à l'extrême racine. Costa non épaissie avant l’em-
bouchure de la 2° longitudinale. Quatrième longitudinale droite jusqu’au
coude, son prolongement idéal aboutissant au bord de l'aile presque rigou-
reusement à l’apex, très peu après segment basilaire de la coudée(? égal
aux 4/5 de lapical. Le segment apical, sensiblement droit, dévié vers
Pavant, aboulissant à la costa avant l’apex de l'aile, à une distance sensi-
blement égale à la moitié de la 4° section costale. — Troisième longitudi-
_nale droite, son 1/3 apical arqué vers la 4°. Cinquième section costale au
moms 6 fois plus courte que la 4°. Deuxième longitudinale sensiblement
droite. Transverse postérieure un peu au delà du milieu de l'aile, un peu
_ sinueuse, presque droite, assez fortement inclinée sur l'axe, presque égale
au segment basilaire de la coudée, divisant la 4° longitudinale en deux
sections dont l’apicäle est lévèrement plus longue que la basilaire comptée
normalement”. Transverse postérieure égale au segment apical de la
9° longitudinale, lequel est droit, légèrement incliné vers la base de l'aile,
aboutissant à une légère échancrure et sensiblement égal au tiers du seg-
ment basilaire compté normalement ®). Anale presque droite, sa flèche
2 fois 1/2 plus courte que l'axe. Angle basilaire postérieur presque droit,
J'appelle «coudée» le segment apical de la 4° nervure longitudinale qui tvpi-
quement est coudé, parfois brisé. V. Dolichopus. Simple abréviation.
% A partir de la petite nervure transverse.
Muséum. — xxvi. h
de + nr
mais arrondi à l’apex. La plus grande largeur de l’aile avant la transverse
postérieure. 1
4
:
:
$
Balanciers jaune rougeätre.
Cuillerons jaune rougeàtre, à cils noirs.
Long. : 5 millim. 1/2.
|
® Les deux premiers articles antennaires, rougeätres. Face à satiné gris»
blanc. Hanches antérieures, face antérieure présentant à la base la même
berse transverse de soies chéliformes que chez le S. Fémur moyen, après
le milieu, deux robustes chètes ventro-antérieurs dirigés vers le bas: un
chète semblable au fémur postérieur, au tiers apical. Tibia moyen: au
milieu, un chète ventral plus antérieur que les autres. Aïle : segment basi=.
laire de la coudée plus court que Papical. Section basilaire de la 4° long:
nettement plus court que l’apical, plus manifestement que chez le S. Le
reste comme chez le Œ.
Un couple. La Grave, le 13 juillet 1914 (Collection Hesse, à Grenoble).
Remarque. — T. chetiger, par ses antennes en partie claires, le nimbe”
brun de la transverse postérieure et la tache du coude de la section apicale
de la 4° long. par les lobes ventraux postérieurs en demi-lune et pédon=
culés, se rapproche de 7. eucerus Lw., T. sogdianus Lw.", et T. ammobates |
WIk. avec lesquels il forme groupe. Il se sépare de tous, dans les deux ;
sexes, par les chètes ventraux des fémurs moyens et postérieurs, et des
plus en particulier :
De T'. eucerus par le protarse antérieur, guère plus long que les L articles.
suivants réunis, et par le tibia antérieur normal.
De T. sogdianus par l'absence d’épaississement calleux à la costa, avant.
l'embouchure de la 1° longitudinale.
De T. ammobates par la face gris joune, les 4 derniers articles du tarse
antérieur à peine aplatis, non plumeux, et par le segment basilaire de la
coudée plus court que l’apical.
0) Je ne suis pas certain que F- sopdianus ait les lobes ventraux postérieurs
pédonculés et en demi-lunes.
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i
l
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‘
1
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L
ul
{
Loubet
5
DEAR RUE
Les Mousriques DE FRANCE,
par M. E. Sécury.
La note suivante, limitée aux seuls Culicides de la faune française, per-
mettra de déterminer les espèces de celte région, sans avoir à consulter
les travaux considérables publiés depuis quelques années sur celle question.
Les Gulicides comprennent les Diptères caractérisés comme 1l suit: tête
avec des écailles de forme variée. Pas d’ocelles. Antennes composées de
plus de trois articles, en plumet chez les mäles, ne présentant que quelques
poils verticillés chez les femelles. Mésonotum rarement avec une suture
distincte, toujours sans suture en V. Ailes frangées au bord postérieur,
nervures couvertes d'écailles. Au repos les ailes sont croisées l’une sur
lautré, jamais disposées en toit.
Les œufs sont déposés à la surface de l’eau, les larves et les nymphes
sont aquatiques e thabitent généralement les eaux stagnantes.
TABLEAU DES LARVES 0.
—(6). Larves sans siphon respiratoire.
2=—(3). Segments 4-5-6 de l'abdomen avec des soies latérales en plumet,
Anopheles plumbeus.
3 (2). Segments 4-6 de l'abdomen dépourvus de soies en plumi t.
h—(5). Soies du clypeus simples. Anopheles bifurcatus.
— (4). Soies du clypeus en plumet. Anopheles maculipennis.
5]
6—(1). Larves avec un siphon respiratoire.
2= (22). Siphon respiratoire court, un peu plus de 3 fois aussi long que
: large. (1° groupe.)
8 (19). Dents du peigne du siphon avec une ou plusieurs épines.
9=(18). Toufle de soies au milieu du siphon.
0 Je n'ai pas pu me procurer, ni obtenir de renseignements suffisa is $ à 1 8
larves de : Ochlerotatus vexans, O. dorsovitatus, O. jugorum, Taenorhynchus
Richard, Theobaldia glaphyroptera, qui manquent à ce tableau.
L.
52 —
10-—(12). Toufles de soies du siphon non à l'extrémité du peigne, dents
de celui-ci également espacées. Ochlerotatus quadratimaculatus (diversus ).
11-(15). Dents du peigne avec À pointes et plus.
LA
12-(10). Touffe de soies du siphon à l'extrémité du peigne, qui est com-
posé de 24-26 dents scrrées évalement cspacées, chaque dent avec 4- 6.
pointes aiguës. Ochlerotatus cantans ; O. annulipes.
15 —(11). Dents du peigne avec 1-2 pointes à la base. Peigne de 14-17
dents, réunics sur un quart de la longueur du siphon, celui-ci environ"
3 fois de la longueur de sa base. Première paire de branchies plus petite
que la deuxième paire, celles-ci plus courtes que le segment anal.
8° segment abdominal avec 12 écailles simples, longues et eflilées, en
rangée répulière. Ochlerotatus geniculatus.
14 —(17). Écailles du 8° segment abdominal courtes, longuement fran-
pées.
15-—(16). Environ 94 écailles pointues, fortement frangées, sur Île
8° segment abdominal. Dents du peigne avec 1-2 pointes aiguës, la dent
apicale considérablement plus grande. Branchies pointues à peine moitié
de la longueur du segment anal. Ochlerotatus punctatus.
16—(15). Environ 20-24 écailles en spatule, à pointe mousse, sur le
8° segment abdominal. Dents du peigne du siphon avec 3-4 pointes à law
base, les dents apicales semblables aux autres. Branchies courtes et glo-
buleuses. Ochlerotatus detritus.
17-(14). 19-16 grandes écailles très eflilées et longuement frangées sur
le 6° segment. Peigne du siphon avec environ 18 dents également espa-
cées, chacune avec 2-3 pointes, les dents basales beaucoup plus grandes.
Branchics pointues plus petites que le segment anal. :
Ochlerotatus communs.
18-—(9). Toufle de poils près de l'extrémité apicale du siphon. Peigne dus
siphon de 14-17 dents, avec 2-4 épines. Écailles du 8° seoment élroites,
pointues, non longuement me Aedes cinereus.
19-(8). Dents du peigne du siphon simples, sans épines ni denticula-«
L P L Pr P
üons, siphon court, environ 3 fois aussi long que large. (92° groupe.)
20 —(91). Dents du peigne du siphon très lonsues, semblables à des“
soies, les dents basales petites, tridentées. Une touffe de soies près de lan
base du siphon. Theobaldia annulata.
21 (90). Dents du peigne du siphon courtes, épaisses, peu nombreuses
DO AAUIR
(der à g), dents basales simples. Ces dents, plantées sans ordre, sont
quelquefois bilurquées. Theobaldia longeureolata.s
| «
| 14
“ 0
ANS cel
99 _ (7). Siphon respiratoire long, au moins 6 fois aussi long que large
ou plus. (3° groupe.)
93 —(26). Une touffe de soies à la base du siphon.
24 -(925). Pas d’épines supplémentaires en dehors des dents du peigne
du siphon. T'heobaldia morsitans.
25—(°h). Plusieurs épines supplémentaires disposées sans ordre sur le
’ siphon. Theobaldia fumipennis.
26 —-(23). Quelques touffes de soies dispersées sur le siphon.
27-(32). Dents du peigne du siphon avec une ou plusieurs denticula-
tions ; écailles du 8° segment abdominal à pointe mousse.
28—(30). Siphon respiratoire environ 6 fois aussi long que larve,
(4° groupe.)
99—(31). Peigne de 6-9 dents avec 2-3 pointes aiguës, 4o-15 écailles à
pointe mousse sur le 8° segment abdominal. Plaque mentale avec 25-
27 dents. Culex pipiens.
30 (28). Siphon respiratoire environ 10 fois plus long que large ou plus.
Peigne de 15-20 dents. (5° groupe.)
31—(29). Dents du peigne du siphon avec 1-2 pointes aiguës, 50-60 écail-
les en spatule, à extrémité arrondie, sur le 8° segment abdominal.
L
Plaque mentale avec 13-15 dents. Culex hortensis.
32-(27). Dents du peigne du siphon longues, aiguës sans denticulation.
ho-50 écailles à pointe très aiguë sur le 8° segment abdominal. Plaque
mentale de 13-17 dents. Culex pyrenaicus*.
"+ |
DD à NS hh OÙ à
\ Ni NL LS N\ |
1 & 3 4 H} 6
Fig. 1. — Écailles du 8° segment des larves de moustiques.
1, Theobaldia longeareolata ; — 2, Ochlerotatus dorsalis ; — 3, Culex
hortensis; — h, Theobaldia annulata: — 5, Ochlerotatus com-
munis; — 6, O. detritus,
PUR
ADULTES.
CLASSIFICATION DES CULICIDES PIQUEURS EN DEUX SOUS-FAMILLES.
Schiner, Fauna austriaca, Diptera, I, xxix (1864). N
Theobald, À Monograph of the Culicidue of the World, I-N (1901-1910).
Edwards, Entomologist, XLV, 191 (1912).
Surcouf et Gonzalez-Rincones, Essai sur les Dipières vulnérants du Véné-
zuéla, | (1911).
Howard, Dyar and Knab, Mosquitoes of North and Central America and
the West Indes, vol. I-V (1912-1917).
1—(3). Palpes de 4 articles, ces palpes à peu près aussi longs ou plus
longs que la trompe dans les deux sexes.
2—(h4). Deux derniers articles des palpes courts, dilatés en spatule, ces
deux articles réunis sont plus courts que le précédent (S'). Palpes fili=
formes, à peu près aussi longs que la trompe (©). Scutellum non trilobé.
Quatrième article du tarse des pattes antérieures aussi long que le cin-
quième. Abdomen sans écailles. 1. Anophelinae.
3—(1). Palpes ordinairement aussi longs que la trompe chez les mäles,
toujours plus courts que le tiers de la trompe chez les femelles.
h (2). Deux derniers articles des palpes allongés (S'). Troisième article
des palpes de la même longueur, ou plus long que les deux premiers
réunis ; quelquefois un quatrième petit article sphérique (® ). Scutellum
trilobé. Quatrième article du tarse des pattes antérieures plus court que
le cinquième. Abdomen avec des écailles. 2. Culicinae.
PREMIÈRE SOUS-FAMILLE.
|. Anophelinae.
GEN. Anopheles Meigen 1818, Syst. Beschr., 1, 10; Schiner, Fauna
Austr., Diptera, Il, 264 (1864); Theobald, Monogr. Culic., 1, 115;
(1901); Blanchard, Les Moustiques, 157, 160, 1, (1905): Howard
Dyar and Knab, Mosq. of N. and GC. America and West Indies, IV, 962:
Syn. Culex, Linné, Fabricius, Schrank.
7
7
;
a De
Les femelles d’Anopheles se déstinguent facilement de celles des Cuzicinar
par leurs palpes de même longueur que la trompe, les mâles se distinguent
par les deux derniers articles des palpes en forme de spatule, bien plus
épais que les précédents. Ghez les Guziciva ces deux derniers articles sont
très longs, le dernier plus ou moins pointu. Pas d'écailles sur l'abdomen.
Pattes non annelées, très longues et très grêles.
Larves sans siphon respiratoire.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1-(4). Insectes d'un gris brun, pattes brunes.
2—(3). Ailes tachetées. Angle de bifurcation des fourchettes antérieures
et postérieures sur la même ligne. Long. 6-9 millimètres.
1. À. maculipennis.
3—(2). Aïles non tachetées. Angle de bifurcation des fourchettes anté-
rieures et postérieures sur des lignes différentes. Long. 6-8 millimètres.
2. À. bifurcatus.
H=(1). Insecte de couleur sombre, presque noire, pattes noires; ailes non
tachetées, étroites, sombres à écailles serrées le long du bord antérieur
de laile. Long. 4-5 millimètres. 3. À. plumbeus.
L= À. macuzieennis* Meigen 1804, Klass., [, 5; Schiner, F. A., IE, 695
| (1864); Blanchard, Les Moustiques, 160, 1 (1905): Austen, British
blood sucking flies, 0, pl. 4 (1906) ; Theobald, Monogr. Culic., IV,
(1901-1910).
Syn. bifureatus Meigen (non Linné) 1804, Klass, 1, 5, 8.
… — claviger Fabricius 1805 (non Meigen), Syst. Antl., 35, 6.
Correspond à l'A. quadrimaculatus Say. Howard, Dyar and Knab, Mosq.
N. C. Am., IV, 1028.
Insecte d’un gris sombre, plutôt brun, avec deux bandes noirâtres sur
le thorax, visibles à la lumière incidente ; ailes tachetées par accumulation
d'écailles. Long. 6-9 millimètres.
Commun et répandu dans toute la France et probablement toute
l'Europe.
. Boulogne-sur-Mer ( Theobald) ; Paris (Roubaud, Séguy : Muséum Paris);
Bicêtre, Villejuif, Bourg-la-Reine, Fontainebleau ( Séguy : Muséum Paris) ;
Bois de Boulogne, S'.-Cloud, Meudon (Ed. et Et. Sergent ) ; Clamart :
Étang de Trivaux. Villebon ; Choisy-le-Roi ( Alluaud) ; Rambouillet ( D' Ville-
neuve, Séguy : Muséum Paris); Nemours (Surcouf : Muséum Paris) ;
ER
Maine-et-Loire : Saint-Rémy-la-Varenne (R. du Buysson : Muséum Paris);
Meuse : Revigny (Cordier : Muséum Paris); Creuse : La Celle-Dunoise
(Alluaud) ; Corse (Le Cerf : Muséum Paris).
Belgique : Ostende ( Gilson); Gand, Tronchienne, Afsné, Blankenberghe
( D" Goetghebuer) ; Allemagne : coll. Meiven > Muséum Paris, 2 G'et 1 ®
(N° 147, Lo) étiquetée Anopheles bifurcatus ; Hongrie (Kertesz); Bulgarie
(Theobald); Plaines du Vardar: Saripazar, Péderli (R. Michel, Muséum
Paris); Macédoine : Plati (D° Provotelle : Muséum Paris); Vodena, Ostrovo
(D' Rivet : Muséanm Paris); Ramanli près Salonique (D' Le Faucheur :
Muséum Paris); Karasouli, Lahana ( Waterston); Chypre, Crète, Italie,
Sardaigne (T'heobald); Espagne : Escorial (Lauffer); Algérie, Tunisie,
Palestine (Theobald) ; Canada (Dyar); Etats-Unis d'Amérique (Theobald,
Howaïd, Dyar, Knab); Californie (Kellop ): Floride (Luddlow); Missouri,
Mississipi ( Glenn Herrëtk); Colombie britannique ( Dyar) | Anopheles quadri-
maculatus Say].
. Les larves sont très communes au printemps dans les mares d’eau claire. #
(Mares avec des plantes aquatiques ou mares à Anopheles. )
2 A. mruncarus Linné 1758, Syst. Nat., Ed. X, 603, 2 ; Schiner, F.A.,
11, 625,9 (1864); Blanchard, Les Moustiques, 163. [(1905); Austen,
Brit. blood suck. flies, 19, pl. 3 (1906); Theobald, M. G., I-V
(1901-1910).
Syn. claviger Meigen, 1804, Klass., I, 4, 7.
— _trifurcatus Fabricius, 1794, Ent. Syst., IV, 4o1, 3.
— villosus Robineau-Desvoidy, 1827, Mém. Soc. Hist. nat. Paris,
IL, 411, 2.
De la même forme et à peu près de même grandeur que VA. maculipen-
nis, mais différent à première vue par ses ailes claires, sans taches. Insecte
d'un gris brun. Long. 6-8 millimètres.
Ardennes ; Vandresse (Surcouf: Muséum Paris); Rambouillet ( D" Ville-
neuve, Séguy : Muséum Paris); Meudon (Séouy : Muséum Paris); Nemours
(Surcouf: Muséum Paris); Maine-et-Loire : Saint-Rémy-la-Varenne (R. du
Buysson : Muséum Paris); Côte-d'Or : Varennes près Beanne (Lesne :
Muséum Paris); Meuse : Revigny (Cordier : Muséum Paris). F
Angleterre (Edwards, Theobald) ; Norvège (Theobald); Russie, Dane-
mark (Theobald); Allemagne (coll. Meigen, Muséum Paris, n° 146,40 ®); |
Hollande (Theobald); Belgique: Melle, Saint-Amand, dunes de Blankenberghe
( D" Goetghebuer); Autriche ( Theobald); Hongrie (Kertesz ); Italie (Theobald) ;
Plaines du Vardar (Michel : Muséum Paris); Macédoine: Kastoria Samli
(Joyeux); Yenidjé (Joyeux) ; Koritza (Blanc) : Kokanmah, Mekes, Liko-
LÉ pete vs fobbnn st Gel é deb — y
ER y
van, Karasoali (Waterston); Langaza (Balfour); Hortiack (Valentine);
Holeven (Bunico : Muséum Paris); Canada, États-Unis d'Amérique
(Theobald ).
Se trouve aux mêmes places que l’A. maculipennis, de mai à septembre,
mais moins commun. Langeron a trouvé les larves à Erquy (Gôtes-du-Nord),
dans les réservoirs de jardins où elles vivent en compagnie des larves du
Pheobaldia annulata. Cette larve peut vivre dans les eaux chargées de débris
de plantes. Elle est carnivore et dévore les larves des autres Gulicides.
(Waterston, Bull. Ent. Res., IX, 3, 1918.)
Fig. 2. — Armature génitale mâle des ANOPHELINAE.
1, Anopheles plumbens; — 92, À. maculipennis; — 3, À. bifurcatus.
3 — À. pLumBeus Haliday et Stephens 1828, Zool. Journ. Lond., HT, 501-
503 ; Edwards, Entomologist, XLV, 193 (1912).
Syn. wmgripes Staeger 1839, Krü]. : Natur. Tidsskr., Il, 952, 3. Schi-
ner, F. À. Il, 625, I (1864); Austen, Brit. bl. suck. flies, 18, pl. Il
(1906); Hesse, Arch. Zool. Exper. et gen., LVIT, 32 (1918); Villeneuve,
Bull. Soc. ent. Fr., 58, 3, (1918).
— bifurcatus Blanchard (non Linné), Moust., 164, 2 (1905).
— Cyclophorus (Anopheles) nigripes Eysell (1912).
Correspond au Cælodiazesis Barberi Goquillet. Howard, Dyar, Knab.
Mosq. N. G. Amer., IV, 1036, 1917.
Plus petit que les deux précédents ; insecte noir ou d’un gris de plomb
foncé, thorax avec deux bandes plus claires distinctes ; ailes étroites, avec
des écailles sombres plus serrées le long du bord antérieur. Pattes noires.
Long. 4-5 millimètres.
LRO
Bourg-la-Reine (Langeron); Chatou (Roubaud); Rambouillet (D' Ville-
neuve, Séouy : Muséum Paris); Meudon (Séouy : Muséum Paris); Seine-
et-Marne : Nemours (Surcouf : Muséum Paris); Melun ( Langeron ); Région
de l'Argonne (D Peju, Cordier); Grenoble (Hesse : Muséum Paris); Pyré-
nées ( Brolemann).
Groenland, Laponie (Schiner); Angleterre (Edwards ); Nord de l'Irlande
(Haliday); Autriche (Schiner) ; Hongrie (Kertesz); Suisse ( Galhi-Valerio ) ;
Espagne: Escorial (Lauffer) ; Amérique du Nord (Sergent) ; Mississipi
(Glenn Herrick); Géorgie (Luddlow ). |
mes DO
Dsscriprion D'UN APHELOGHIRUS NOUVEAU DU TonNkIN
. | Hem. Naucorix |,
PAR M. ce D' Maurice Rover.
Aphelochirus carinatus, n. sp.
Late ellipticus, subfuscus , pallido-brunneus, dense punctatus ; capite supra
subnitido sat dense punctato, longiore quam [oculis inclusis) latiore, apice
Î Rec { >
rotundato, flavo-testaceo, oculis nioris, a supero visis quadruplo longioribus
, ) 0 » q p &
quam latis ; capile sublus , antenms, rostro pedibusque flavo-testaceis ; pronolo
dense punctato, margtibus lateralibus sensim convexis, leviter explanatis,
. obsolete punctatis, flavo colore antice attenuato, disco subnitido cum macula
magna flavo-lestacea, transversa, elongata et linea transversa sat impressa ;
margine posteriore sinualo, griseo-luteo ; scutello planiusculo, subnitido, disco
dense punctato, elytris pallidore ; elytris completis , dense atque rugulose punc-
tahs, sordide brunneis, clavo subnitido, corio excorioque opacis, hujus mar-
gine lateral palhdo, mox ante medium forte augustato ; membrana infumata
opalescente, apicem abdominis paullo superante ; segmentis abdominis superne
brunneis, margine exteriore flavo, quatuor posterioribus parva macula pallida ,
angulhs apicahibus in processum acutum retrorsum productis ; ventre flavo-
testaceo, segmentis 3°, 4° et »° medio valde carinatis, carinis apice brevis-
sime quinque — vel sexspinulosis, pedibus flavo-testaceis, hbiis intermediis et
poslerioribus fuscis spinulis et pilis productis.
Long. : 9 millimètres; lat. : 6 millimètres.
Hab. Tonkin : Hanoï, 2 G', 2 © (don A. Grouvelle, 1908, au Muséum
national d'Histoire naturelle: collections du Muséum et Maurice Royer ).
Largement elliptique, brun clair, densément ponctué; tête assez lui-
sante en dessus, brunâtre, plus pâle en avant, à ponctuation fine plus
serrée en arrière, aussi longue que large y compris les yeux, intervalle un
peu plus étroit en arrière qu’en avant, l'extrémité antérieure obtusément
arrondie, dessous entièrement d'un jaune testacé pâle ainsi que les an-
tennes , le rostre et les pattes. Yeux noirs, allongés, quatre fois aussi longs
= Do
que larges vus en dessus. Antennes avec les deux premiers articles très
petits, arrondis, d’un jaune plus pâle, le 4° acuminé, deux fois plus
long que les deux premiers réunis, et à peine plus long que le troisième.
Rostre ne dépassant pas les hanches intermédiaires. Pronotum densément
ponctué, bord antérieur fortement échancré, les angles antérieurs enchàs-
sant la tête jusqu'à la moitié de la masse oculaire, bords latéraux curvi-
lignes, graduellement émarginés de l'angle latéral à lPangle postérieur,
obsolètement ponctués, bord postérieur fortement sinué au niveau de l’é-
cusson ; la coloration jaune de la marge est plus atténuée en avant; le
disque subbrillant présente une large tache jaunâtre formant une bande
transversale irrégulière limitée postérieurement par une empreinte linéaire
assez marquée, le 1/3 postérieur mat, léoèrement grisätre, à ponctuation
plus chagrinée. Écusson triangulaire, presque plan, subbrillant, densé-
ment ponctué sur Je disque, de couleur plus päle que les élytres. Élytres
développés, très chagrinés, d’un brun terreux, clavus légèrement luisant,
corie et exocorie mates. Exocorie à marge jaunâtre subitement inter-
rompue après ses 2/5 antérieurs. Membrane enfumée, irisée, dépassant
légèrement l'extrémité de l'abdomen. Connexivum brun clair, à bord
externe plus pâle, avec une petite tache claire contiguë au bord postérieur
et recouverte en partie par la corie et la membrane sur les quatre der-
niers sewments postérieurs, ces derniers avec les angles postérieurs pro-
longés en arrière el en dehors par une forte épine. Dessous de l'abdomen
jaunâtre, les troisième, quatrième et cinquième sterniles avec une forte
carène sur la ligne médiane; chacune de ces carènes terminée par un
petit faisceau de 4 à 6 spicules très courts. Pattes jaunes avec les tibias
intermédiaires et postérieurs parsemés d'épines et de longs poils rous-
sâtres.
Voisin de l'Air pallens Horvath, dont il diffère par la taille un
peu plus grande et plus large, la tête moins proéminente, rembrunie en
grande partie, le pronotum plus court avec les bords latéraux plus élargis,
un peu plus arqués, plus fortement convergents vers l’avant et avec un
sillon transversal assez distinct en avant du bord postérieur; la couleur
brune du dessus plus étendue, la dilatation latérale de lembolium for-
mant avec sa partie apicale un angle presque droit, et les segments du
connexivum rembrunis jusqu'au bord postérieur.
Norzs SUR LES ESPÈCES RANGEES PAR LAMARGK DANS SON GENRE Mopiora,
par M. Ep. Lamvy.
Dans l'Histoire Naturelle des Animaux sans vertèbres, t. VI, 1° p.,
np. 116-117, Lamarck range, en 1819, dans son genre Modiola (1801,
Système Anim. s. vert., p. 119) == Modiolus (1799, Prodr. nouv. classif.
coquilles, p. 87)°", cinq espèces fossiles :
Mod. subcarinata. — À cette espèce de Grignon (1805, Ann. Mus., VI,
p.122; 1807, tbid., IX, pl. 17, fig. 10), dont le Musé: de Genève pos-
sède le type (1916, J. Favre, Catal. ill. coll. Lamarck Muséum (Geneve,
pl: L, fig. 1), Lamarck rattachait comme variété une coquille de Plaisance
qui est conservée au Muséum de Paris et qui, d’après Deshayes (1536,
Ann. s. vert., 2° éd., VIT, p. 29), est probablement l’analogue du Wod.
barbata.
Mod. tulipæa. — Le type de cette espèce se trouve également au Musée
de Genève (1916, J. Favre, loc. «t., pl. L, fig. 2).
Mod. cordata. — Cette espèce est représentée au Musée de Genève :
19 par une valve que M. J. Favre (1916, Loc. eit., pl. LE, fig. 3-4) n'a pu
identifier et qui appartient à une véritable Modiole fort diflérente du Mod.
cordala figuré par Lamarck (1807, Ann. Mus., IX. pl. 18, fig. 9 ac),
lequel est un Lithodomus ; 2° par un individu de la variété [D] qui est le
Mod. gibbosa Sow.
Mod. solenoides. — Sous ce nom on trouve au Musée de Genève
(1916, J. Favre, Loc. cit., pl. L, fig. 5; pl. Il, fig. 6-8) quatre individus
déterminés par Lamarck : un seul appartient bien à cette espèce, les
- trois autres sont respectivement un Mod. Sowerbyana d'Oxb., un Mod.
scalprum Sow. et un Mod. producta Terq.
Mod. hthophagites. — Deshayes (1836, loc. cit., p. 29) a reconnu que
cette coquille n'est point une Modiole, mais un Gervilha.
4) Comme l'ont montré M. Dall (1898, Tert. Fauna Florida, p. 786) ct
M. Jukes-Browne (1904, Journ. of Conchol., XT, p. 101), on ne peut substituer
au nom de Modiola celui de Volsella attribué par Scopoli à des formes ayant une
ou plusieurs dents à la charnière.
_— 62 —
Deux autres Modioles fossiles avaient été décrites par Lamarck en 4 80
dans les Annales du Muséum, 1. VI, p. 123 (1807, tbid., IX, pl. 17,
lip 41 eti2):
Mod. suleata. — I ne faut pas confondre avec cette espèce fossile de
Grignon, prise par M. Cossmann (1888, Ann. Soc. Malac. Belgique, XXI,
p. 155) pour type de sa section Planimodiola, une forme vivante des An-
tilles à laquelle Lamarck a donné le même nom en 1819 (Anim. s. vert.,
VI, 1° p., p. 113) et qui est le Mod. citrina (Chemnitz) Bolten.
Mod. pectinata. — Ge fossile de Grignon est, d’après Deshayes (1824,
Descr. coq. foss. env. Paris, 1, p. 159), une forme intermédiaire entre les
Modiola et les Mytilus.
Enfin le WModiola arcuata Lamarck (1807, Ann. Mus., IX, pl. 18,
fig. 1 a-b) a été rangé par Deshayes (1860, Descr. Anim. s. vert. bass.
Paris, T, p. 695 ) dans le genre Hindsia Desh., 1858 (non H. et A. Adams,
1823) — Hindsiella Stoliczka, 1871.
Quant aux espèces vivantes admises par Lamarck dans les Modiola, elles
sont au nombre de vingt-trois :
MopIoLA PAPUANA.
Lamarck, Anim. s. vert., VI, 1*° p., p. 111.
P-: P
Lamarck lui-même fait remarquer que l'espèce nommée par lui Modiola
papuana ne se trouve probablement pas à la Nouvelle-Guinée et qu'elle
habite l'Océan Atlantique boréal.
Contrairement à Deshayes (1836, Anim. s. vert., 9° éd., VIE, p. 18),
pour qui Mytilus modiolus Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 706 ) ne
pourrait être rapporté à aucune espèce bien déterminée et serait une déno-
mination à abandonner, les conchyliologistes sont d'accord pour identifier
le Modiola papuana à cette espèce Linnéenne, qu'ils considèrent comme
étant bien la grande coquille des mers Européennes septentrionales appelée
Modiola modiolus par les auteurs anglais (1804, Donovan, Nat. Hist. Brut.
Shells, pl. XXIIL) ©.
4) Clessin (1889, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., Mytilideæ , p. 92 et 125, pl. 5,
fig. 3 et pl. 28, fig. 1-2) a cru devoir admettre comme distincts le Mod. modiolus
Linné, espèce circumboréale qu’il dit descendre jusqu'en Californie, et le Mod.
papuana Lamarck, dont il limite l'habitat aux côtes Américaines de l’Atlantique
Nord, mais il reconnait lui-même n’avoir pas les éléments suffisants pour justifier
cetle séparation et 1l cite, à plusieurs reprises, les mêmes références pour lune
ou l’autre forme.
“ c'est une coquille plus mince, à
FAQ." TE
C'est d’ailleurs une forme circumpolaire : Mer de Kara, Norvège, iles
Britanniques, France jusqu'à la Loire Inférieure, Islande, côte Atlan-
tique de l'Amérique jusqu'à New-York, Mer de Behring et littoral Paci-
_ fique Américain jusqu'en Californie, enfin Japon.
Gette espèce à une coquille oblongue, subtrapéziforme, renflée vers les
- sommets, ornée seulement de stries d’accroissement irrégulières et recou-
verte d'un épiderme à prolongements piliformes simples; l'extérieur est
…— d'un marron foncé; l’intérieur est, chez les adultes, uniformément blanc
- bleuâtre avec éclat nacré et il y a tout au plus une légère teinte violette au
. bord dorsal extrême.
- Dans la collection du Muséum de Paris, trois nn lons. mesurant .
respectivement 84 X43, 68x37 et 72 x/ho millimètres (ce dernier pro-
venant de la collection Defrance), déterminés par Lamarck VW. papuana,
. appartiennent bien à celte espèce.
Un 4° individu (93 X48 millim.), étiqueté de la main de Lamarck
M. papuana , me parait se rapporter à une autre forme, le Wod. Philipp
…narum Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 235, pl. 2h, fix. 26), qui
est très différente d’après Lischke (1869, Japan, Meeres-{ jonch. , Fo p. 1h56):
à côté antérieur constituant une plus forte
saillie en avant du sommet , à bord postérieur faisant, en arrière du liga-
_ ment, un angle bien marqué, à surface externe ornée de stries concen-
triques filiformes, à coloration interne offrant deux teintes nettement sépa-
rées, la moitié supérieure étant d’un violet foncé et la moitié inférieure
d’un blanc bleuâtre.
Si done, en dehors de la grande espèce de l'Atlantique septentrional
correspondant au Mod. modiolus L., il existe, comme le disent Jeffreys
(1869, Brit. Conch., I, p. 113) et Locard (1888, Revis. esp. franc. Mo-
ola, Bull. Soc. Malac. France, V, p. 83), une coquille de Nouvelle-
… Guinée et de la grande mer des Indes qui serait la forme citée sous le nom
de Musculus papuanus par d’Argenville (1742, Hist. Nat. Conchyl., p. 327
et 530, pl. 25, fig. G) et Favart d'Herbigny (17795, Diet. d’hist. nat.
4 Lestue., t. 11, p. 355), on peut se demander si cette espèce exolique ne
serait pas Le M. Philippinarum".
®) La figure B de la planche XLVI de Rumphius (1741, Amboin. Rarireitk. ,
— hp: 191), sur laquelle Philippi (1847, Zeitsch. f. Malak., IV, p. 114) a établi une
espèce distinele sous le nom de Modiola Rumphii , correspond, d’après Donovan,
au Musculus papuanus auct. : or Hanley (1855, 1psa Linn. Conch., p. 143) sup-
… pose que cette figure représente peut-être le M. Philippinarum , auquel von Mar-
tens (1902, Rumphius Gedenkbæk, Moll., p. 128) admet également que puisse
être identifié le M. Rumphii Phil.
Récemment M. T. redale (1914, P. Z. S. L., p. 667) a fait tomber M. Phi-
Diner um en synonymie de M. Metcalfei Hanley (1843, loc. cit. , p. 235, pl. 44,
* lig- 25 ).
= OU
M. Turipa.
(Lamarck, loc cit., p. 111.)
Le Modiola tulipa, auquel Lamarck rapportait avec doute le Mytilus
modiolus Linné, est une coquille des Antilles qui,-voisine du A. adriatica
Lk., en diffère, d’après MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1890, Moll.
du Roussillon, 1, p. 197); par sa laille plus grande, son test plus épais,
son dou nn moins caduc, ainsi que par sa coloration plus
brillante.
Mais, selon Deshayes (1836, Anim. s. vert., à° éd., VIT, p. 19), deux
formes pourraient être distinguées :
L'une, le Mod. tulipa typique, a un épiderme rugueux d’un brun peu
foncé : une grande tache, d’un brun foncé, occupe le côté antérieur, et
le côté postérieur est orné de rayons rougeàlres sur un fond blane lors-— -
que l’épiderme est enlevé.
Au Muséum de Paris on treuve actuellement comme appartenant à celle
forme typique un individu (mesurant 57x<32 millim.) qui a élé éliqueté
de la main de Lamarck dans la collection Defrance et qui est conforme à
la figure 15 de Reeve (1857, Conch. Icon., X, Modiola, pl. IV).
L'autre forme, plus étroite proportionnellement, est ornée, sous un
épiderme mince et verdätre, d’un grand nombre de rayons d’un beau
violet foncé sur un fond blanc : elle correspond peut-être à la figure 198
de Lister (1685, Hist. Conch. [L 359|), qui représente, d’après Hanley
(1855, 1psa Linn. Conch., p. 144), Mod. americana Leach (1815, Zoolor.
Miscell., Il, p. 32, pl. LAXI, fig, 1) — tulipa Lk. var. , et à la figure 758
de Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIT, pl. 85).
C'est à cette seconde forme que parait se rattacher, dans la collection
du Muséum, un autre échantillon (ayant pour dimensions 80 x 4o millim.)
qui a été également éliqueté par Lamarck et dont Locard (1888, Reurs.
esp. franc. Modiola, p. 108) a donné une description détaillée. Ce spé-
cimen est malheureusement décapé et, par suile, diflicile à identifier d'une
façon précise : par sa forme, il ressemble, en effet, beaucoup au M. albi-
costa Lk. figuré par Delessert (18/41, Rec. Coq. Lamarck, pl. 13, Hg. 8
a-b). Ilest à noter d’ailleurs que la figure 758 de Chemnitz, supprimée
par Deshayes de la liste des références iconographiques du M. tulipa, à élé
reproduite dans la figure 5 de la planche 5 de la 2° édition dn Conchylen-
Cabinet et rapportée alors par Clessin (p. 96) au M. albicosta.
D'autre part, au Mod. tulipa or Lamarck rattache comme
variété [9 | une forme Australienne !” représentée, dans la collection du
(Q) Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 234) regardait cette variété [2] pro-
venant de Nouvelle-Hollande comme une es spèce distincte qui pouvait être 1den-
tique au Mod. radiata Brown.
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+
Ê
LA
den
ét.
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Muséum, par deux valves gauches (mesurant respectivement fo <20 et
30 x 16 millim.) de forme étroite et de couleur blanche avec rayons roses :
nous allons voir ci-après que celte forme d'Australie doit plutôt être rap-
_ portée au W. albicosta.
Inversement, selon Deshayes (1836, loc. ct., p. 19), Lamarck à con-
fondu avec son M. albicosta une variété du M. tulipa chez laquelle les
rayons postérieurs se réumissent, et alors la tache du côté antérieur est
séparée de celle du côté postérieur par une zone oblique blanchätre.
Lamarck était d’ailleurs hésitant au sujet de ces deux espèces : sur un
carton de la collection Defrance on trouve une ecquille (de 28 < 15 millim.)
qui a été étiquetée de la main de Lamarck + Wodiola tulipa ? aut albicosta? »
et qui me semble, du reste, être un M. adriatica Lk.
Enfin, également dans la collection Defrance, Lamarck a étiqueté
«AL. tulipa, var. de la Méditerranée», un carton portant deux valves, l’une
gauche (22 X13 millim.), l'autre droite (20X192 millim.), qui doivent
êlre rapportées toutes les deux aussi au Mod. adriaticu.
M. acmicosra.
(Lamarek, loc. cit; p. 111.)
Le Modiola albicosta est une espèce d'Australie et de Tasmanie, ligurée
par Delessert t(1842, Rec. Coq. Lamarck, pl. 13, fig 8 a-b), ayant la forme
générale du Mod. lulipa Lk., mais plus grande, plus allongée, à angle
dorsal arrondi, ornée, sous un épiderme roux fauve, d’une raie blanche
parlant obliquement du sommet.
M. Ch. Hedley (1902, Sctent. Res. Exp. « Thetis», Mem. Austral. Mus.,
IV, p. 311) a supposé que le nom de W. albicosta à été appliqué par La-
marck au M. Philippinarum Hanley, tandis que l'espèce Tasmanienne était,
. pour lui, une variété du M. tulipa.
Cette double hypothèse paraît exacte.
Nous venons de voir en effet que : dans la collection du Muséum de
Paris, Lamarck a éliqueté «M. tulipa var. [ 2 |» deux valves gauches (ayant
pour dimensions respectives 4o X20 et 30 x 16 millim. ) qui proviennent
du Port du Roi George : elles sont en mauvais état, mais, par leur forme
étroite, leur bord dorsal arrondi et leurs rayons roses sur un fond blanc,
elles se rapprochent plutôt du M. albicosta, tel qu'il a été figuré par
Delessert.
Au contraire, plusieurs spécimens du Muséurn étiquetés par Lamarck
M. albicosta correspondent bien mieux, par leur contour et leur colora-
tion, au M. Philippinarum représenté par Reeve (1858, Conch. Icon., Mo-
diola, pl. 1, fig. 1); ce sont : 1° deux échantillons (mesurant 55 +30 et
oh X9Q millim.) sans indication de provenance, mentionnés comme
Muséuu. -— xxvr. 5
Ur a
nommés par Lamarck, bien que dépourvus d’étiquetté originale; 5° un
spécimen (54 X30 millim.) sans localité, mais avec étiquette de Lbamarck:
3 deux individus (76x41 et 61x33 millim.) recueillis à Timor pan
Péron et Lesueur (1803) et déterminés, de la main de Lamarck, « M, É
costa var.»: On peut donc admettre que la forme appelée M. HP
par Hanley était, pour Lamarck, une variété d’albicosta.
Lamarck rattachait encore au M. albicosta deux variétés : 1
L'une, «démi-violette à l'intérieur», a été établie, dans la colleéélion du” À
Muséum, sur une coquille (mesurant 69xX928 millim:) polie artificiels
lement, qui, d’après DHRaree (1836, Anim. s. vert., »° édit.; VIT, p. 20),
est un Mod. barbata L."
L'autre variété, a en spatule», est représentés également a
Muséum par quatre individus (74 X44,69X36,51X98, 4e X923 millim.W
dont trois ont été rapportés de Timor par Péron et Lesueur, et il est facile
de reconnaître que ce sont des spécimens de Wodiola australis Gray ©.
Enfin, dans la collection Defrance, trois cartons ont été éliquetés par
Lamarck : 3
Le 1° : « Mod. albicosta var. d'âge» , qui porte une valve (46 X27 mik
lim.) en mauvais état, mais pouvant provenir d'un Mod. tuhpa, et um:
individu (20 X 12 millim.) paraissant être un Mod. adriatica ; |
Le 2° : «Mod. tulipa ? aut albicosta ?», sur ques comme je l'ai dit plus.
haut, est fixé également un M. admatica (28 <15 millim. };
Le 3°: «Wod. allicosta», supportant deux valves droites, dont l'un
(29*<16 millim.) d'un rouge uniforme, sauf la région antérieure blanche;s
et l’autre (29x14 nullim.) rose avec rayons rouges, qui toutes deux
sont peut-être aussi des M. adriatica, mais sont trop frustes pour per
meltre une identification précise et manquent d’ailleurs d'indication de
provenance ‘”.
M. euvanensis.
(Lamarck, loc. cit; p. 112.)
Br _
MUR Dt-
Lamarck a donné le nom de, WModiola puyanensis au Mytilus Modiolus
brasiliensis Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p.253, pl. 205, fig: 2020
2021), déjà appelé par Bruguière Wtilus bitnisé |
sein
Cette espèce Américaine, qui existe à la fois dans l’Adlantique sur les”
côles du Vénézuéla, des Guyanes et du Brésil, de Sainte-Catherine à Parass
Cependant Deshayes reconnait l'existence de vrais Mod. albicosta aan |
se: une large tache vineuse qui occupe tout le côté poslérieur.
@) Cette espèce, rétrécie en avant, dilatée en arrière, à été bien mieu figues
par Clessin (1889, Conch. Cab., 9°-édit., pl. 29, fig. 3-4 [non 122 ]) qué
Reeve (1857; Conch. Icon. ; Modicla , pl. V, fig. 21 ). |
| Payraudeau (1826. Cat, Moll. Corse, p. 67) également à confondu avé 1
M. albicosta le M. adriatica d'Europe.
— 67 —
et dans le Pacifique, depuis le golfe de Californie jusqu'au Pérou, est une
_ coquille oblongue, à côté antérieur court et alténué, à côté postérieur très
LL
élarei. ornée de stries d’accroissement nombreuses, colorée dans la région
antérieure d’un brun roux fauve, et dans la région postérieure d'un beau
vert: Elle a été figurée par Delessert (18/1, Rec. Cog. Lamarck, pl. 13,
fig. 9)
C'est le Mod. semifusca de la plupart des auteurs (voir plus loin).
M. aprrarica:
(Lamarck , loc. cil., p. 112.)
Le Modiola adriatiéw Lk., de la Médilétranée et dé l'Atlantique, à été
… confondu par Risso (1826, His. Nat. Europe mérid., IV, p. 323) avec le
M. paptana Lk. [= M. modiolus L.] dés mers du Nôïd, par Payratdeau
(1896, Cat. Mol. Coïse, p. 67) aveé le M. albicosta de Tasmanie, et
par Philippi (1836-44, Entun. Moll: Sicil., T, j: 69: Il; p: 5o) avec le
M. tulipa Lk. des Antilles.
Il diffère du Mod: barbata L: par sa taille plus faible, par son test plus
mince , recouvert d'un épiderme lisse el non poilu, par sa coloration fauve
avec rayons rougeàlres lorsqu'il est jeune.
(A suivre.)
RER
Deux ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE GRATERANTHUS (LÉGYTHIDACÉES ),
par M. Hexr: LEcourTE.
Le botaniste E. G. Baker a créé en 1913 le nouveau genre Crateranthus
(Lécythidacées) pour une plante recueillie par la mission Talbot à Oban,
dans la Nigéria .
Baker ne possédait qu'une seule espèce de ce genre, C. Talboni, avec
deux variétés. |
De son côté, l'herbier du Muséum a reçu de M. Administrateur Le Testu ,
le très zélé Correspondant du Muséum, de très beaux spécimens appar-
lenant incontestablement au même genre et constituant deux espèces
distinctes.
- Crateranthus Le Testui nov. sp.
Arbor. Folia alterna, magna; petiolus crassus, brevis, 4-5 mm. longus ;
limbus subcoriaceus, griseo-viridis, oblongus, glaber, 38-47 em. longus,
19-19 cm. latus, apice rotundatus, basi sæpe inequaliter cordatus; costa
subtus valde prominens ; nervi utrinque 17-18 paullo curvati, supra impresst,
sublus prominentes, prope marginem arcuatim confluentes ; nervuli impresst ;
shipulæ magnæ subter foliorum insertionem aliformes, 8-10 cm. longe, supra
insertionem 2 cm. longæ, apice rotundatæ, usque 2 cm. late. Flores sohta-
ri, aæillares, magni: pedicellus crassus 10-12 mm. longus, bracteis allernis
instruclus. Sepala 3 imbricata, basi crasso-coriacea, rotundata, 2,5-3 cm.
lata, extus punctata. Petala 0. Staminodia in membranam cupulformem
coalita ; mmbrana petaloidea, purpurea, margine Jlammea, 4-5 cm. blta,
38-o0-plicata, apice recurvata, lobis rotundatis, costis dorso versus apicem
processu brevi compressoque instructis ; stamina numerosa muliseriuta versus
receplaculi marginem inserta, filamentis plus minus elongatis, basi compres-
sis, antheris basifixis, oblongis, 2,5-3 mm. altis, lateraliter dehiscentibus.
Ovarium semi-inferum glabrum, latum, 4-loculare, septs tenuibus 4, intus
crassis ; ovula numerosa, anatropa, 1 mom. longa; stylus cylindricus, glaber,
3-3,5 em. altus, apice curvatus ; stigma non evolutum ; fructus incognilus.
Congo français : Sindara (région de la Ngounyé, affluent de l'Ogoué).
G. Le Testu, n° 2285.
0) Catalogue of the Plants collected by Mr. and Mrs. P. A. Talbot in the Oban
district South Nigeria, by A. B. Rendle, E. G. Baker, S. Moore and others,
London, 1915.
74
5 f TI
5 D NOR)
Fig. 1. — Crateranthus Le Testui H, Lec.
1. Rameau avec feuilles X 1/6; — 2. Un bouton, 1/1; — 3. Sépale
détaché, 1/1; — 4. Fleur après l'enlèvement des sépales pour
… montrer la couronne staminodiale; — 5, La même, vue par la
parlie supérieure, X 3/2; — 6. Section verlicale de la fleur avant
_ l’anthèse; —- 7. Section verticale de la fleur après l’anthèse; - -
124 8. Section transversale dans la région de l'ovaire; — 9. Fragmen
de la couronne staminodiale avec bordure en partie relevée; —
10. Étamines avant et après la déhiscence de l’anthère, X 5;
Gette espèce diffère de C. Talbotii Baker f. :
1° Au point de vue de l'appareil végétatif : par les feuilles à limbe
notablement plus grand, par le nombre des nervures secondaires (16-18
paires au lieu de 10-14), par la forme du limbe, arrondi et non acuminé .
au sommel, cordiforme et non atténué en bas, par les stipules formant à
la tige et aux pétioles des dépendances aliformes notablement plus déve-
loppées que dans l’espèce de Baker.
® _
2° En ce qui concerne la fleur : par un calice imbriqué et non pas
valvaire, par une couronne staminodiale pourpre et non pas de couleur
crème, par la présence de 38-ho plis à cette couronne au lieu de 30, par
l'absence du disque indiqué par Baker, par l'ovaire semi-infère à 4 loges
au lieu de 3, enfin par les ovules très nombreux, nettement anatropes ct
non pas campylotropes. L
Cette espèce est remarquable : 1° par le développement des ailes de Ja
lige constituées par des slipules; 2° par la coalescence des staminodes
formant autour des pièces internes de la fleur, sous le calice, une enve-
loppé d'apparence pélaloïde pourvue de nombreux plis.
Une autre espèce du même genre, mais à appendices aliformes réduits
à de simples lignes saillantes sur les ramaux, a été recueillie dans la même
région par M. G. Le Testu.
Cratheranthus congolensis nov. sp.
Arbor parva ramulis paullo angulatis, Folia alterna; petiolus breuis,
crassus, 3-4 mm. longus; limbus subcoriaceus, griseo-viridis, glaber, oblon-
gus, apice breve acuminatus, basi rotundato-attenuatus, 19-21 em. longus,
7-9 em. lalus ; cosla sublus prominens ; nervi 7-10 Jugi versus marginem cqn-
fluentes ; nervuli vix conspicur subtus impressi ; stipulæ vix conspicuæ. Flores
sohtarü, axillares ; pedicelli 5-6 cm. longt, bracteis glabris instructi. Sepala
3 imbricata. apice rotundata, basi crassa, extus punctata. Petala 0. Stamino-
dia in membranam cupuliformem S0o-plicatam coalita ; membrana 2 cm. alta,
luteo-alba, apice extus recuroata, lobis acutis, coshs dorso supra medium
processu brevi, compresso, instructis. Siamina numerosa, muluseriata, versus
receplaculi marginem insertæ, filamentis plus minus elongatis , usque 6-7 mm.
longs, antheris oblongis 2,5-2,75 mm. longis, apice acutis, longitudinaliter
dehiscentibus. Ovarium semi-inferum, lalum, 3-loculare, septis tenuibus 5,
intus crassis ; ovula numerosa, anatropa; stylus cylindricus, apice recurvatus.
Fructus incognitus.
Congo, Neoumbi, région de la Noounyé, Le Testu n° 2153,
Cette espèce, très différente de C. Le Testui, se rapproche de C. Talbot
ere
:
k. dont elle diffère cependant par l'absence de prolongements aliformes
N rameaux, par les feuilles beaucoup plus petites, par les nervures
ombreuses, par les feuilles atténuées en bas et non cordées, par le
plus court, par l'absence de disque sous la fleur, enfin par les
analropes et non campylotropes.
… L
‘288
enre Crateranthus Bak. f. comprend donc actuellement 3 espèces :
euilles cordées à la base et tige ailée; ailes de la tige très développées,
Û formant deux oreillettes au-dessus de l'insertion du nee lobes de
Ja couronne staminodiale arrondis... ....... .C. Le Test.
iles pelites ne dépassant pas l'insertion du ane: lobes de la couronne
* staminodile 0... .. C. Talbot.
iilles non cordées à la partie inférieure; saillies linéaires sur rameaux
mais pas d'ailes ; lobes de la couronne staminodiale très aigus... ...
C. congolensis.
_ Le bu gene de Baker f. comprend donc actuellement trois espèces.
BarriNGroniA ET DECASPERMUM NOUrRAUX.
par M. F. GacnEepaix.
Barringtonia Eberhardtii Gagnep., nov. sp.
- Ramusculi subangulati purpurascentes, annotini pallidi. Folia alterna vel
apice subopposita vel congesta, obovata, apice abrupte acuta, basi attenuata ,
peliolata, utrinque pallidissime glaucescentia, marpine usque ad basin regula-
riter serrata, glaberrima ; nervi secundaru 5-7-jugi, utrinque paullulum pro-
minentes ; n. ultimi rete densum et conspicuum efformantes ; petiolus gracilis,
supra canaliculatus, glaberrimus. Inflorescentia longissime flagelhfornus,
gracilis , multiflora, glaberrima, tenuiter striata ; pedicell elongat, graciles,
alternantes, suboppositi vel subverticillati; alabastri parvuli, ovoidei, sepalis
patentibus. Sepala h, late ovata, margine tenuiter serrata, apice subemarpi-
nata, dorso granulato-papillosa. Petala 4, ovato-oblonga, nervosa, basi ad
slaminum tubum leviter adhærentia. Stamina numerosa, tma basi monadelpha ,
filamentis in alabastro contortis, rubris, antheris suborbiculatis ad anthesin
prominentibus. Ovarium inferum , obconicum , brevissime papillosum , loculi »,
pluriovulati; stylus fiiformis, glaber, flexuosus, stigmate punctiformi
subinconspicuo terminatus. Fructus ignotus. — Folia 8-12 cm. longa,
28-45 mm. lata, petiolo centimetrali. Inflorescentia 40-58 cm. longa, pedi-
cells cirea 8-12 mm. lonpis, alabastris 4-4,5 mm. longis, 4 mm. diam.
Sepala vix 2 mm. longa et lat. Petala à mm. longa. Stamina adulta usque
10 mm. longa.
Axnam : Chaine annamitique, ‘1911, sans numéro, vulg. Cay-Mün
(Eberhardt À:
Ce Barringtonia nouveau appartient à la section à 4 sépales distincts
et à fleurs petites. Îl se place ainsi à côlé du B. micrantha Gagnep., mais
s'en distingue : 1° par les feuilles à dents plus fortes; 2° par les inflo-
rescences beaucoup plus allongées et grêles (de Ao-50 em. au lieu de
12 cm.); 3° par les pédicelles beaucoup plus allongés (10 mm. au lieu
de 2); 4° par les sépales plus carrés dans l'ensemble, étalés de bonne
heure; 5° par l'ovaire non télragone, couvert de courtes papilles.
be DRE
Barringtonia edaphocarpa Gagnep., nov. sp.
Arbuscula. Rami teretes, pallidi, sat nodosi. Folia opposita vel suboppostta,
- obovato-lanceolata, longe ad basin attenuata, subsessilia, apice breviter acumi-
nata margine lenuiler serrata, glabra, interdum ad ramos refracta; nervi
secundari 10-jugti, arcuati, ad costam decurrentes ; n. ullimi numerosissimi
rete densum efformantes; petiolus complanatus. Inflorescentia terminalis,
anguste et longissime racemosa, spiciformis , e basi florifera, glabra; flores
numerosissimi, breviter pedicellati, solitarit, intense cærulei, minuti. Calycis
tubus obpyramidalis subhemisphæricus , 4-angulatus, angulis obtusis , bilinrato-
pavimentats ; lobi 4, ovato-oblonpi, obtusi, suberecti. Corolla tubulosa, tubo
cylindraceo, apice vix attenuato , lobato ; lobis , ovato-obtusis, dein patentibus
et arcle retrocircinatis. Stamina numerosa, fauce corollæ inserta, filamentis
ima basin levier coaliis, supra basin tumidulis; antheræ. .. Ovarium
inferum, loculis 3, pauciovulatis, ovulis apice pendentibus ; stylus fihformis,
flexuosus, shigmate anguste discoïdeo. Fructus.. . — Arbuscula usque 3 m. alla.
Fohia 6-20 cm. longa, 3-5 cm. lata, petiolo 6-8 mm. longo. Inflores-
cenlia 30-00 cm. longa, floribus 5-7 mm. longis. Calycis tubus 3 mn. diam.,
lobi 3-5 mm. longi, > mm. lah. Corolle tubus 3-5 mm. longus, lobi 6 mm.
_ longi.
. Tonkin : Ban-muôi-nôi, à l’ouest de Son-la, et un peu partout dans cette
région. ( Lemarié. )
Gette espèce nouvelle se distingue de tous les Barringtonia : 1° par lo-
vaire marqué sur les angles de 2 lignes régulières de saillies peu élevées
en forme de pavés: 2° par les loges pauciovulées, qui promettent, étant
donné l'âge des fleurs, autant de graines; 3° par la corolle gamopétale,
les lobes étant soudés sur le ticrs de la corolle en un tube parfait;
5° par les étamines insérées à la gorge de ce tube au point où les lobes
se libèrent; 6° par les lobes de la corolle à la fin étalés et même étroite
ment révolutés.
Il est regrettable que l'unique échantillon de cette espèce soit incom-
plet; que les anthères soient totalement ignorées: que je n’aie pu en dissé-
quer le fruit mür.
Decaspermum cambodianum Gagnep. , NOV. SP.
Arbuscula. Ramuseuli, virgati, apice compressiusculi, teretes glaberrime ,
in sicco rufi. Folia opposita, obovata vel lanceolata, basi attenuato-acuta, apice
dir acuminata, obtusa, glaberrima, sat crassa coriaceaque, supra nitidula ,
concoloria , in sicco brunea, glandulis subinconspicuis ; nervi secundarit o-jugi,
RTE ane
sublus inconspicui, venulis subnulls ; petiolus apice alatus, glaber. Inflores-
centiæe masculæ hermaphroditæque consimales, axillares, numerosæ, 1-5-nate ,
paniculatæ, pauciflores, glaberrimæ; bracteæ el bracteolæ squamiformes,
parvæ ; alabastrum globosum (S) vel pyriforme (Ÿ), glaberrimum, Calycis
tubus subnullus (ST) ou subglobosus; lobi 4, ovati, cihiolati, glaberrime,
persistentes, Petala 4, obovato-oblonga , margine cihiolata. Stamina numerosa ,
Jilamentis regularibus, inæqualibus ; antheræ transver sim ellipticæ vel subor-
biculures, haud exsertæ oscillantes. Ovarium inferum , subglobosum , glabrum ;
loculi 4, ovulis > (etultra?) in angulo intimo exsertis, sigma subcapitatum.
Fructus junior globosus. — Arbuscula 2-4 m. alla. Folia 4-6 mm. longa,
2-3 cm. lata, petiolo 5-7 mm. longo. Inflorescentie 15-20 mn. longæ. Petala
in alabastro 2-5 mm. longa. Anthere 0,7 mm, latæ.
Causonce : prov. de Thepong, n° 985 | Peerre |],
Cette espèce est très diflérente du Decaspermum paniculatum, principale-
ment : 1° par sa glabréité complète des rameaux, feuilles, inflorescences,
même jeunes; 2° par ses feuilles non acuminées, brunissant en séchant;
3° parses inflorescences courtes et nombreuses semblables, qu’elles soient
mâles où hermaphrodites; 4° par ses fleurs sur le type A, jamais soyeuses,
mais glabres. Comparée aux échantillons ou descriptions de toutes les
espèces connues, elle s’est révélée distincte de chacune.
ES, T's
Un ere Nouveau pe comrosées, BLuueorsis,
par M. F. GAGNEPAIX.
Dans une note précédente, donnée à la Société botanique de France,
- sur l'autonomie des genres Blumea et Laggera, Jai montré que, logi-
- quement, deux espèces doivent êlre sorties du genre Laggera : le
L. aurita (DC.) et le L. flava Benth. La première redevient naturelle-
ment le Blumea aurita DC. Que deviendra la seconde? Elle ne peut être
un Blumea à cause de ses anthères non auriculées; elle ne peut être
un Laggera puisque ni ses tiges, ni ses rameaux ne présentent des
. décurrences ailées. Ses anthères ne sont ni tronquées ni dentées cour-
tement à la base comme les Laggera, ni sagittées comme les blumeu,
mais elles sont atténuées graduellement sur le filet, de sorte que l’on voit
difficilement où finit la loge et où commence le filet, Elle a de plus un
caractère extrêmement intéressant, étranger aux Dlumea etaux Laggera : la
polygamie de ses capitules et très souvent l'indépendance de ses anthères.
Dans les deux genres, en effet, comme dans les Gomposées de cette tribu
des Inuloïdées, autour du capitule, il y a des fleurs femelles et ce n’est
qu'au centre que se trouvent les fleurs bisexuées. Un capitule de Laggera
flava Benth. présente bien ces deux sortes de fleurs, bien que les fleurs
bisexuées à anthères soient rares , mais en outre tous les intermédiaires
entre o et 5 étamines. [1 y a donc des fleurs monandres, diandres, tri-
andres et tétrandres,
Presque toujours les anthères sont inégales quand il y en a deux ou
plus , et je les ai toujours vues libres, Jamais je n'ai pu apercevoir, malgré
mes recherches nombreuses, des fleurs bisexuées complètes avec 5 éta-
mines, Mais M. Delpy, le dessinateur exact et consciencieux de Pierre, les
a nettement figurées dans un de ses dessins analytiques. Il faut donc
admettre qu’elles existent, bien que rarement.
.. La présence des anthères, plus où moins nombreuses, influe naturel-
lement sur la forme de la corolle. Ainsi, dans les fleurs exclusivement
femelles, le tube est filiforme et laisse seulement la place au style. Quand
il ya 4,9 ou 3 étamines, ce tube est de plus en plus dilaté dans la région
qu'occupent les anthères. Mais, ce qui est bien digne de retenir l’atten-
tion, c’est la forme des lobes de la corolle. Tandis que dans les Blumea et
_Lagpera le tube des fleurs femelles est à lobules minuscules et à gorge
non dilaltée, ici les 4 lobules sont épaissis par de grosses papilles hémi-
LE ARTE
sphériques , et le limbe, brusquement très dilaté, semble capité sur le
tube. Que les fleurs à 1-5 étamines présentent ce même caractère progressi- «
vement plus apparent, rien que de très naturel, et c’est ce qui s’observe
en effet sans exception possible.
La forme de la gorge est très importante dans ces fleurs femelles ou
incomplètement bisexuées. Si la gorge avait la moindre tendance à se
fendre unilatéralement, nous aurions affaire à une minuscule ligule et la
plante se rapprocherait des Conyza de la tribu des Astéroïdées. Mais il n’en
est rien de toute évidence, et je crois qu'elle doit rester au voisinage des
Blumea dans la tribu des Inuloïdées, sous-tribu des Pluchéinées, avec une
autonomie bien méritée par ses caractères distinclifs et par conséquent un
nom de genre particulier.
Je propose de la nommer Blumeopsis flava, el voici sa description :
Blumeopsis flava Gagnep.; Blumea flava DC. Prodr. V, p. 439:
Laggera flava Benth. (Gen. pl. 1, p. 290: Clarke Compos. Ind., p. 90:
Hooker, FT. Brut. India, NX, p. 270: King, Mat. Malay. Penins. Gamop.,
p. 246; Eriveron falcatum Don Prod. p. 172.
Herba nana gracilisque, vel valida, meiralis. Caulis simplex vel plus
minusve ramosus , glaber sulcato-striatus. Folia infima obovata, apice rotunda,
basi attenuata, subsessiha, dentata, glabra; f. caulinia gradatim manora,
sessiha, amplexæicauliaque, oblonga rarius minute acuminata, dentibus paten-
tibus mucro calloso obtusoque desinentibus. Inflorescentia pauciflora vel flori-
bunda, paniculato-corymbosa ; capitula breviter pedunculata , per 3-5 aggregata,
lutea ; bracteis glaberrimis , -seriatis, ovato-obtusis usque oblongo-acuminatis ,
extimis brevioribus obtusisque, nervo medio brunneo notatis, apice flexuoso-
subulatis ; flores polygami, extimi © haud numerosi, intermedi $ 1-3-andri,
centrales 5-andri, rarissimi. Pappus pilosus, tenuis , deciduus. Corolla © capil-
laris, apice abrupte dilatata, 4-dentata, dentibus grosse papillosis; cor. $
imperfectæ tubulosæ plus minusve ad antheras ditatatæ ; cor. perfecte $ , magis
dilatatæ, apice 5-lobulatæ, lobulis grosse papillosis. Stamina 1-5, plus
miuusve inæquala et hbera; antheræ apice connectivo obtuse apiculatæ , basi
omnino exauriculatæ, loculis oradatim gradatimque in filamentum attenuatis.
Ovarium pglabrum, nitidum ; stylus cruribus 2, papillosis. Achænium com-
pressum vel obscure trigonum pappo deciduo caloum. — Folia infima 4-1 0 em.
longa. Capitula 7 mm. lata, bracteis 1-6 mm. longis. Achænium 0,5 mm.
longum.
SIAM : (Kerr, Hosseus). — Laos : (Massie, Thorel, Harmand). —
Axxau : (Robinson, Chevalier, Lecomte et Finet). — Cocnivemme : (Pierre,
Chevalier). — Indes angl. — Plante paraissant abondante là où elle se
trouve,
f
a
mie.
Conrrieurion À LA FLors De LA Nouveze-CaLÉDoniEz,
par M. À. Guiczaumin.
XXIX. Pranres pe Cocrecreurs Divers. (Suite. )
Loganiacées.
4 À FAGRÆA GRANDIS nel. et Seb. — Gatope (Vieïllard 965 ).
Courmovia corynocarpa À. Gray. si Wagap (Vieïllard 681).
Boraginacées.
+ Corn Myxa L. — Balade (Labillardière), Pouébo (Deplanche on
eillard 1022), Nouméa (Balansa 411), Nouméa, île Nou (Mac Gilli-
ay 9).
Dec. | SUBCORDATA Lam. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Vieillard 1023),
Not fouméa (Germain), baie Lebris (Balansa 1708). île Nui (Deplanche 338),
1. e Pam (Balansa 3164).
: a
À
%
M : Convolvulacées.
D:
PTT cocivEA L. — Nouvelle- Calédonie (de Pompéry), Nouméa
( (Gribs 612).
I. concesrA R. Br. — Port boisé (Deplanche 79), baie Ouié (Balansa
47), Bourail (Balansa 1057), île des Pins (Germain).
pi merrara L. — Nouvelle - Calédonie (Pancher), Canala (Balansa
“il plaine du Dothio (Balansa 3627).
À : PAUMATA Forsk. — Nouvelle-Calédonie (Védel, Vieillard 1008, De-
lanche 326, de Pompéry), Nouméa (Balansa 559), Nouvelle-Calédonie
Île des Pins (Pancher 537).
LR
L. rugerosa L. — Cultivé : Nouvelle-Calédonie (Pancher 582), Nouméa
(Balansa 542).
Ï. rurperaum R. Br. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 269), Balade
(Vieïllard 1011, 1012), Ferme modèle (Balansa 546). Lifou (Balansa 4
1670).
Pozyuekia pusizta R. Br. — Nouvelle-Calédonie (Pañéher 972, 535),
Nouméa (Vieillard 1017, Balansa 550, Cribs 610), île Pam (Balansa «
3347).
Evozvuzus azsinoines L. — Dombéa (Cribs 756).
Convozvuzus ParvirLorus Vahl. — Île Nou (de Pompéry ).
* CuscurTa corvmsosa Ruiz et Pavon. — Originaire d'Amérique, introduit .
en Nouvelle-Calédonie dans un semis de Luzerne fait à la Ferme modèle en
1863 (Pancher).
Solanacées.
SoLaAnum vaanoines Schltr. — Mont du Pain de sucre à Voh (Cribs
1209).
Schlechter (Bot. Jahrb. xz. Beibl. 92, p. 35) ne signale aucune-.
ment la présence d’épines; cependant les rameaux jeunes présentent de
pelites épines jaunes, droites, triangulaires, comprimées latéralement, très
facilement caduques en ne laissant qu'une cicatrice diflicilement discer-
nable. De plus, bon nombre de feuilles ont les bords plus ou moins ondu-
lés ou présentent un étranglement donnant à la feuille un aspect panduri-
forme.
Pavsasis minima L. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 318 ; Védel), Ba-
lade (Vieillard 1024), Nouméa (Deplanche 317, Balansa 5 16 ). f
P. peRuviANA L. — Nouvelle-Calédonie (Germain ), vallée du Thio (Brous-
miche), Saint-Louis (Brousiiche), Poñt-des-Français (Balansa 525), Lifou
(Deplanche).
NicorianA FRAGRANS Hook. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 815), Yaté
(Vieïllard 1030), île des Pins (Pancher, Germain), Lifou (Deplanche,
Thiébaut 151, Balansa 1700).
N. SUAVEOLENS Lehm.— Nouvelle-Calédonie (Pancher, Deplanche 516 ,.
Germain), Nouméa (Vieillard 1029, Balansa 520), baie des Colons (Thié-
baut 210).
\
i
— 19 —
* Utriculariacées.
(Par F. Peccecrin.)
*Utricularia canacorut F. Pellesrin, nov. sp.
Hérba terrestris vel amphibia, 10-20 cm. alia. Folia per anthesin persis-
lentia, lUineari-lanceolatu, angusta, 1-2 cm. longa X 0,1-0,2 cm. lala, 1-
orvie, integra, passin pilis articulatis tecta ; utricul@ in rhizoids stolonr-
busque globosæ , > mm. in diametro, tentaculis numerosis, instructæ. Scapus
erectus, Simplexæ, nudus, 1-(2-) florus: Pedicelli 3 mn longi; bracteæ buc-
teolæque basifixæ, sub-acutæ, 2 mm. longæ, bracteolæ angüstiores, basi
pibbosæ. Lobi calycini æquales, oblongti, superior obtusus, inferior emar-
pinatus, > mm. lonpi. Labium superius corolle oblongum , exiguum, inte-
grum, à nun. longum, ereclum, infertus ovatum , breviter 3-lobatum , erectum
vel reflexum , 6 mm. longuin X 6 min. latum ; calcar obtusum, breve, integrum,
pendens, 3 mm, longum. Capsula globosa, glabra, breviter exserta; 4-5 mn.
in diametro ; semina numerosa, complanata, angulata.
Baie de Prony, flaques d’eau douce {Balansa 496), septembre 1868.
Celte espèce présente des aflinités avec Ü. monanthos Hook. (FT. Tasm.,
1, p. 299) de la région australienne, mais ses nombreuses feuilles persis-
lantes au temps de la floraison, couvertes de grosses utricules, ét ses ham-
pes florales plus élevées lui donnent un port spécial. Les fleurs sont difé-
rentes, surtout par les proportions relatives des pièces, el par la lèvre supé-
rieure de la corolle dans noire espèce non émarginée ct réduite, la lèvre
inférieure 5-lobée , l'éperon entier.
" U. cvanea R. Br. — Baie de Prony, flaques d’eau douce (Balansa 499),
septembre 1868.
Bignoniacées.
Dipcanrera Depcancuer F, Muell, — Nouvelle-Calédonie, région sud
(Raoul).
Avanthaiectes.
Enanraëmum masus Bail. — Wagap (Vieillard 2080).
Dicuiprera pugescens Juss. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 254, 257,
259), Prony (Bougier), Canala (Vieillard 1045), Nouvelle-Calédonie et île
dés Pins (Pancher 543, Deplanche 350), ile des Pins (Germain), Lifou
(Deplanche, Balansa 2377, 2378).
LS
Verbénacées.,
Lippra NonrrLora Rich. — Nouméa (Vieïllard 1047).
OxerA BALADICA Vieill. — Yahoué (Brousmiche ).
O. Momerer Vieill. — Nouvelle-Calédonie (Pancher), Fonwhari (Le-
card ).
O. nernrouiA Beauvis. -— Nouvelle-Calédonie, région sud (Montrouzier ).
Sub sp. cornirozta Dub. — Cours supérieur de la Tamoa (Balansa
2906 ), embouchure de la rivière d'Houaïlou (Balansa 2133), Saint-
Louis ( Brousmiche 580).
O. pazmariNERvIA Dub. — Nouvelle-Calédonie, région sud (Raoul), au
nord-est de la Conception (Balansa 1295"). |
O. rogusra Vieill. — Nouvelle-Calédonie (Lecard ).
O. susverricizLarTa Vieïll. var. cawpeLasrA Dub. — Uaraï (Lecard).
O. sucrurea Dub. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 54 ).
Labiées.
SALVIA GOccixea Juss. — Naturalisée aux environs de Nouméa (Balansa
2169).
S. OGcIDENTALIS SW. — Nouvelle-Calédonie (Pancher), Canala (Deplan-
che 88).
STAGHYS ARVENSIS L. — Saint-Vincent (Vieillard 1058), île des Pins
(Pancher 597), introduit.
Leonurus Carpraca L. — Yahoué (Brousmiche 72/4 ). f
Leucas LAvANDULÆroLIA SW. — Nouvelle-Calédonie ( Brousmiche ).
Nyetaginacées,
* Pisonia acuceara L. — Sans localité (Deplanche 488), ile des Pins
(Pancher, Vieillard 5031), Lifou (Deplanche, Balansa 2574 ).
CazpiprA Gicaxrocarpa Heimerl. — Wagap (Vieillard 5078), Bourail
(Pennel 318).
Phytolaceacées.
Moxococcus EcamNopnorus F. Muell. — Bourail (Pennel 4og, Adm.
pénit. 127). | :
o1
L
Lauracées.
_ * Larsea serrrera Pers.
D
. Le genre Lutsea n’a été signalé en Nouvelle-Calédonie que par Bentham
et Hooker (Gen. PI. IT, 1, p.161), mais sans indication d'espèce; une
plante recueillie à la Dombéa par France (n° 15) porte dans l’herbier le nom
inédit de Litsea globiceps Schltr., mais ce n’est que le L. sebifera ; encore
g semble-til que celte plante est de « provenance étrangère», comme l'a noté
Franc.
< ripidion Guillaum. nov. sp.
Frutex 2-3 m. altus, glaberrimus ; foha alterna, Rp vel opposita,
| valde rigida, limbo lanceolato-ovato (8-17 cm. X 2-4,5 cm.) basi subito in
TM validum, 1,4-2 cm. longum contracto, apice valde obtuso, infra
_glaucescente, nervis 6-7 utrinque, da” laxe reticulatis. Umbelluiæ in truno
dense fasciculatæ , sæpius ex axilla fohorum delapsorum orientes ; flores sub-
_Jlaui; peduncul glabri, & oraciles usque ad 1,8 cm. longi; involucri phylla
| _glabra; pedicell 5-m sahs longi (0,2 cm.) glabri; perianthi segmenta 6,
linearia, 0,19 cm. longa, valde acuta. Flos S : stamina 12, plaberrima,
…antheris antrorsis, 4-locellatis, longiora perianthi segmentis vix longiora, fila-
ments pracihibus , longiorium antheris sub-2-plo longioribus , minorum antheris
_sub-æquilongis, ÿ olandulis 2 > &lobulosis , longe et gracillime pedicellatis, fila-
“menti medio vel leviter superius insertis ; pistilum o. Flos ® : staminodia
mcirca..., filamentis 2-glandulosis; ovariun liberum in perianthi cupula
: incluso, tubum SUperans , globosum, stylo sub- -æquilongo, shiomate 3-lobo.
… Fructus nigri ovouder (1,8 cm.X 0,9 cm.) in cupula To em. alta
{ insidentis.
.
Mont Dore, île Ouen & ÿ (Vicillard 2139): © (Pancher 356, 429).
Bee rappelant assez l'aspect du L. Noronhæ BI. (L. rubra BI.), mais
s'en distinguant par les ombellules à 3 et non à 5 fleurs et par le nombre
des étamines qui la place nettement dans la section Calycodaphne.
Hernandiacées.
1 Hernanpia sonora L. — Balade (Lahaie 1393).
É .__ Protéacées.
| Srenocanpus umBELLATUS Schltr. — Canala (Vieillard 1094).
Muséum. — xxvi. 6
82 —
Loranthacées.
EcvrranTue pyramipata Engl. — Nouvelle-Calédonie (Kay.50), baie de
Tupiti (Vieillard 2697).
Euphorbiacées.
Lowceria Buxoines Baïll. — Entre Thio et Houaïlou (Fetscherin ).
BurEavia caruneuLATA Baïll.? — Entre Thio et Houaïlou (Fetscherin).
Conræux Ixopuyiium Müll. Arg. — Sans localité ( Vieillard 1 1.) |
Bazocaia primiroziA Schltr. — Entre Thio et Houaïlou (Fetscherin). |
|
CLaoxyLon insuLanun Müll Arg. — C. indicum Hassk. var. neocaledo-
nicum Schltr. — Bourail (Adm. pénit. 117). À
Arbre donnant un bon bois dur.
MacaranGa cortaceA Müll. Arp. — Bourail (Adm. pénit. 130).
Grand arbre au tronc très épais, croissant le long des rivières, très
répandu, bois dur, rosé, à grain assez fin. |
Casuarinacces.
CasuariNa cnamæcyparis J. Poiss. — Gatope (Vieillard 1272).
C. Depcancuer Niq. var. crassinens J. Poiss. — Baie du Sud (Vieil-
lard 3260 ). | |
CG. EquisemiroLrA Forst. — Canala (Vieillard 1273). f
Orchidacées.
Divoniux squamaTum R. Br. — Canala (Vieillard 1299 ).
Zingibéracées.
LÉ |
AcpiniA purPuRATA K. Schum. — Wagap (Vieillard 1360). |
|
Amaryllidacées. « |
CaMPYNEMANTRE viripiFLorA Bail. — Mont Mou (Vieillard 3329). |
|
ê | SV VCES
Liliacées.
Suuax pureurata Willd. — Balade, Lifou (Vieillard 1379).
S. porpuraTA Willd. var, coxcocor À. D CG. — Gatope( Vieillard 1 381).
Xerowema Moores Brong. et Gris. — Mont Mou (Vieillard 1358).
Eriocaulonacées,
Entocaucon Pavcuxrt H. Lee. — Nouvelle-Calédonie (Germain ).
Cypéracées.
Prereus rouysracuyus Clarke. — Gatope (Vieillard 1431).
“Cyperus exeRvis R. Br. — Prony (Bougier).
GC. anacus R. Br. — Gatope (Vieillard 3331), Boucaré (Cribs 866 ).
CG: norunous L. — Prony (Boupier).
KyzzinGa monocepnaLA Rottb. — Bourail (Adm. pénit. 16).
Cnorisanpra cym8ariA À. Br. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 99,
Pancher 410), Lac Arnaud ( Vieillard 1467), plaine au Nord de la baie de
- Prony (Balansa 691), Uaraï (Lecard), île Art (Balansa 3102),
Rurncnospora AuR&A Vahl. — Nouvelle-Calédonie (Germain?) Balade
….(Vieillard 1441), Canala (Balansa 1955), Dombéa (Cribs 876), bords du
Kouétou-Kouéta (Balansa 880), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pan-
cher 415).
* Scnpus martrIMuS L. Prony (Bougier), Bourail (Adm. pénit. 15).
GLanium arricuzarum R. Br. — Baï près Gatope (Vieïllard 3335).
G. Depsaneuet Clarke. — Nouvelle-Calédonie ( Vieillard 1426), Wagap
{ Vieillard 1496 ).
Graminéces:.
Cox Lacryma L. — Gatope (Vieillard 1467).
… Aupgnara anunomvacex Cyril. — Gatope (Vieillard 1508).
Saconarum orricanun L. — Panouin près Gatope (Vieillard 1510).
Aezupa murica L.— Gatope(Vieillard 1518).
— 84 — |
© ANDROPOGON MURICATUS Retz. — Bourail (cultivé) (Adm. pénit. 8).
PaNIGUM cAPILLARE L. — Co (Vieïllard 1273).
AïRa SABULONUM Labill. — Gatope, Wagap (Vieillard 1484).
Eceusine inpica .L. — (Gatope (Vieillard 1489, 1490).
Conifères.
Ponocarpus usra Brong. et Griis. — Pic de Pouebo (Vieïllard 1267).
"à
Re
LiSTE DES PLANTES RÉCOLTÉES EN GUYANE FRANÇAISE PAR M. Wacuznaeiw .
par ME, Ravuown Bexoisr.
Les plantes qui sont étudiées et énumérées dans {1 présente nole ont été
récoltées en Guyane française par M. Wachenheim, surveillant principal
de l'Administration pénitentiaire, dans la région du Maroni, aux environs
du camp de transportés de Godebert où est établi un chantier d'exploitation
forestière. |
La plupart des échantillons botaniques provenant de la Guyane fran-
çaise et contenus dans les riches récoltes de Mélinon et de Sagot 6nt été
déjà recueillis dans la même région: cependant, grâce aux conditions
spéciaement favorables dans lesquelles se trouve M. Wachenheim pour
obtenir des échantillons botaniques des grands arbres de la forêt, cette
petite collection contient des nouveautés dont quelques-unes sont décrites
dans la liste ci-après :
Duguetia quitarensis Benth., n° 18.
Duguetia longifohia H. Baill., n°6, 129.
Anaxagorea acuminata Saint-Hif,, n° 57, 480.
Xylopia nitida Dun., n° 97.
Abuta concolor Pépp. et End. , n° 112.
Alsodeia guianensis Fichl., n° 29.
{lsodeia flavescens Spreng., n° 2h.
Paypayrola guianensis Aubl., n° 56.
Sauvagesia erecta L., n° 79.
Cleome aculeuta L., n° 193.
Qualea cœrulea Aubl., n° Ag.
Prigonia lens Aubl., n° 166.
Vismia cayennensis Pers., n° 89.
Vismia rufescens Pers., n° L8.
Clusia grandiflora Splüg., n° 177.
Clusin cuneat Benth., n° Ro.
Symphonia globulifèra Aubl., n° 127.
Pachiraaquatica Aabl., n° 83.
HN
Quararibea guianensis Aubl., n° 100.
Helicteres pentandra L., n° 205.
Melochia melissæfolia Benth., n° 277.
Waltheria americana L., n° 980.
Apeiba petoumo Aubl., n° 26.
Byrsonima densa DC. , n° 82.
Byrsonima Hostmanm Benth., n° 95.
Stagmaphyllum convoloulfolium À. Juss., n° 249.
Stiomaphyllum fulwens À. Juss., n° 197.
Tetrapteris mucronata Gav.?, n° 159.
Protium plagiocarpum À. Ben. n° 205.
Elvasia Hostmanni Planch., n° 42.
Trichilia surinamensis CG. DC., n° 71.
Tapura amazonica Pépp. et Endl., n° 291.
Heisteria cauliflora Sm., n° 59. 194, 151, 315.
Ptychopetalum olacoides Benth., n° 20.
lex casiquiarensis Les., n° 75.
(roupia glabra Aubl., n° 92.
[ippocratea aspera Lam., n° 30».
Salaciu macrophylla Miq., n° 248.
Serjania paucidentata DC., n°
Serjania pedicellaris Radik., n° 247.
T'alisia carinata Radik., n° 26.
Talisia pulverulenta Radik., n° 66.
Anacardium occidentale L., n° 169.
Tapirira guianensis Aubl., n° °37.
Tapirira Marchand Engl., n° 216.
Thyrsodium guianense Sagot, n° 236.
Indigofera anil L. (introdait), n° 164.
Zornia diphylla Pers., n° 258.
Desmodium incanum DC.. n° 138. 95.
Clitoria javitensis Benth., n° 267.
(ralactia tenuiflora Wild. , n° 188.
Phaseolus semierectus L., n° 199.
Cajanus indicus Spreng. (cultivé), n° 172.
Ecastaphyllum monetaria Pers., n° 251.
Andiva Wachenheimi R. Ben. n° 79.
29 9
299 , 17.
Ormosia cinerea KR. Ben., nov. sp.
Arbor excelsa, ramis junioribus ferrugineo-puberulis. Folia alterna, stipulis
iRconspicuis , tmparipinnata, rach tereti, fololis oppositis petiolulatis, lanceo-
latis, vel rarius ovatis, ad basim obtusis, ad apicem acutis vel obtusiuscuhs ,
Co Ne -
alabris, nervis secundarüs 6-7 prædihs. Paniculæ terminales, cinerco-pubre-
rule ; flores bractea minima præditi, pedicelhs articulatis. Fe quinqueden-
“tutus , extus cinereo-puberulus. Vexillum rotundatum , fere bilobum ; alæ oblonpæ,
7 ap'cem latiores, ad basim auriculate ; petala carinalia alis subsimalia. Sta-
ina decem libera. Ovarium stipitatum, elongatum , quadriovulatum , glabrum.
Stylus ad apicem circinatus ; stigma laterale, bilobum, lobo uno terminale,
“allero mamailliforme, anteamicah. Legumen ovoideum margine plano crreum-
cinctum, fuscum, glabrum, monospermum, veresimiliter indehiscens. Semen
| ovoideum, castaneur. |
ions - Folioles longues de 8-10 centimètres , larges de 4-6 centi-
mètres. Calice long de 9 millimètres. Étendard long de 10 millimètres.
2 Aïles et carène longues de 12 millimètres. Fruit me de 4o millimètres,
“large de 35 millimètres. Graine longue de 20 millimètres.
Cette espèce est très voisine de 'Ormosia Continhor Ducke. Elle er diflère
- par ses feuilles plus petites et plus minces, ses fleurs et ses fruits plus petits
4 dans toutes leurs parties. En outre. le légume de PO. Continhor a la suture
—… rentrale très épaissie et sillonnée sur la tranche, tandis que chez l'O. cinerea
— cette suture ventrale est mince et carénée.
…. La graine de l'O. Continhot et celle de l'O. cinerea se distinguent de celles
(les autres espèces connues jusqu’à présent de la Guyane française par leur
- hile linéaire, occupant plus du tiers du pourtour de la graine, et par leur
… tégument châtain.
…— Cette plante a été récoltée en fleurs par M. Wachenheim sous les n° 88
et 305.
— Il existe en outre, dans l’'Herbier du Muséum, des échantillons appar-
tenant à cette espèce, mais ne possédant que des fleurs non épanouies et
des graines; ils ont été récoltés par Mélinon, dans la région du Maroni,
“en 1863 et 1864, et portent l'indication suivante : Bois n° 92, nom ver-
- naculaire : Panacoco blanc de marécage.»
Swartzia Benthamiana Miq., n° 76.
Mélanoxylon speciosum KR. Ben., nov. sp.
Arbor ramis junioribus glabris. Folia alterna, imparipinnata, stipulis incon-
spicuis. Fohola 11-13 breviter petiolulata, suboppositu, lanceolato-oblongu,
- ad basim rotundata, ad apicem acuminata , in utraque pagina glabra, 8-9 ner-
vis secundaris utrinque prædita. Racemi plabri in paniculas terminales conferti.
Pedicelli supra medium minute bon Calicis tubus campanulatus , parce
- puberulus ; limbi sewmenta 5 imbricata, oblonga, obtusa. Petalu 5 ovatu,
“guiculata, superiore intièmo. Stamina 10 lbera, glabra. Ovarium breviter
LUE
shpilatum, tma basi villosum, præterea olabrum. Stylus brevis, crussus, sti-
gmate lerminali, breviter ciliolato. Lepumen ionotum.
Dimensions : Feuille entière longue de 30 centimètres; folioles longues
de 5-11 centimètres, larges de 2-4 centimètres; calice long de 15 milli-
mètres; pétales longs de 16 nnllimètres environ.
Cette plante a été récoltée par M. Wachenheïm sous le n° 99.
Legenre WMelanoxylon n'était représenté jusqu'ici que par une seule espèce ,
le M. brauna Schott; la plante décrite ci-dessus s'en distingue : 1° par la
forme de ses feuilles bien différente; 2° par ses inflorescences glabres :
3° par ses étamines glabres; 4° par son ovaire glabre dans sa majeure par-
tie, ne possédant qu'un anneau de longs poils ferrugineux à sa base.
[l serait intéressant de savoir si cet arbre est abondant cn Guyane et de
connaîlre la qualité de son bois. Le M. brauna, qui habite le Brésil central,
fournit un boïs très estimé, réputé incorruptible et connu sous les noms
de : «Braüna, Barauna, Garauna*. :
Poinciania pulcherrima L., n° 45.
Dicorynia paraensis Benth. (sans numéro ).
Cassia quinquangulate Püich., n° 266.
Cass'a occidentalis L., n° 199.
Cassia tore L., n° 160.
Macrolobiun hymenæoues Wild. , n° 184.
Eperua faleata Aubl., n° 150.
Mimosa polydactyla H. et B., n° 198.
WMimosa obovata Benth., n° 147.
Pithecolobium lasiopus Benth.. n° 53, 307.
Ing pañurensis Spruce, n°5 a M de R
Ds
Inga virgultosa Desv., n°59, 515.
Inga stipularis DG.. n° 91, 311.
Inga nobilis Wild. , n° 310.
Inga Thibaudiana DC. , n°50, »01.
Inga setifera DG., n° 84.
Inga tubæformis KR. Ben., n° °0/.
Licania macrophylla Benth., n° 15».
Licania heteromorpha Benth., n° 208.
Lièania canescèns R. Ben., n° A3.
Licania leptostachya Beuth., var. æxilhflora, n° 7%.
Parinaru.m campestre Aubl., n° 19.
Hirtella americana L., n° 214 (p.p.). !
Hirtella strigulosa Stéud., n° 9514 (p.p.).
Hotella hirsuta Lam. , n° 219.
res 89 La
Lu
À “ssipoureu guianensis Aubl. , n°* 7, 86.
Pai | dium guajava ne 97.
Eugenia Juloipes Sagot, n° XE
Dis simiorum R. Ben. , n° 96, 308.
rthrostemma glomeratum Gham., n° 26».
Nepsera aquatica Naud. , n° 101.
— Aciotis indecora Tr., n° 125.
— Adelobotrys ciliata Tr. ,n% 102,194. «
… Miconia fothergilla Naud., n° 46.
… Miconia verticilhflora Steud., n° 190.
Micomia longistyla Steud., n° 103.
… Miconia racemosa DC., n° 110.
— Miconia minutiflora DC. n° 3.
_ Miconia prasina DC. , n° 3
Miconia spondylantha DG;'n° 109, 125.
_ nie gratissima Benth.. n° 121.
… Micomia Plukenetit Naud. , n° 19».
Miconia tschudyoides Cogn., n° 118, 1
Miconia bracteata Vr., n° 104, 113.
Maieta guianensis Aubl., n° 111, 126.
Clidemia elegans Don., n° 106, 116.
Cliemia conglomerata DC., n° 107, 108.
| … Clidemia involucrata DC. , n° 115.
Henriettea multiflora Wind. n° 30
… Henriettea suecosa DC. , n° 117.
… Bellucia Aubletii Naud., n° 25.
… Mouriria abnormis Naud. , n° 218.
… Cuphea balsamona Cham. et Schlecht., n° 27/4.
… Jussiæa linifolia Vahl., n° 256, 276.
… Jussiæa octonervia DC., n° 260.
Jussiæa latifolia Benth., n° 163.
… Homalium racoubea SW. , n° 91.
… Casearia grandiflora S'-Hil., n° 70.
… Casearia sylvestris Sw., n° 47.
… Passiflora stpulata Aubl., n° 243.
Passiflora appendiculata Mey., n° 178,
Fassiflora coccinea Aubl., n° 64.
Door hemicycla Mey., n° 168.
is charantia L., n° 304.
… Gurania reticulata Gogn., n° 219.
“aps Sagotiana Cogn. , n° 199.
Manettia lygistum SW., n° 200.
… Isertin coccinea Nahl.. n° 38, 295.
CE
ur
vf
L
ES =
Isertia spiciformis DC. , n° 39, 64, 316.
Sabicea cinerea Aubl., n° 211.
lmaioua fagifolia Desf., n° 18.
Durotia eriopila L., n° 228.
Psychotria mapouria, Rœm. et Sch., n° 93.
Psychotria paniculata Wild. , n° 4o, 206, 314.
Palicourea guianensis Aubl., n° 37.
Cephælis purpurea Wild. , n°*40.
Cephælis tomentosa Vahl., n° 128, 254.
Cephælis violacea Wild. , n° 65.
Üragoga Kappleri Pulle, n° 176.
Hemidiodia ocimifoha Schum., n° 251.
Borreria latifolia Schum., n° 285, 286.
Borreria verticillata Mey., n° 61.
Vernoniu cinerea Less., n° 259.
Elephantopus scaber L., n° 239.
Ageratum conyzoides L., n° 269
Eupatoriun conyzoides Vahl., n° 90.
Mikania scandens Wild. , n° 44.
Clibadium surinamense L., n° 189.
Melampodium camphoratum Benth. et Hook., n° 257.
Acanthospermum hispidum DC. , n° 15».
Eclipta erecta L., n° 297.
Wulffia stenoglossa DC., n° 19/4.
Synedrella nodiflora Gaertn., n° °68.
Bidens cynapufolia Kih.. n° 272.
Erechtites hieracifolia Rafin., n° 971.
Enilia sonchfolia DC., n° 270.
Centropogon surinamensis Presi., n° 250.
Hancornia amapa Hub., n° 224.
Zschokkeu floribunda Müll. Arg., n° 293.
Aspidosperma oblongum DC., n° 133.
Tabernæmontana heterophylla Vahl, n° 10.
Tabernæmontana undulata Vahi., n° 56, 87.
Malouetia tumaquarina DG., n° 60, 90.
Echites guianensis DC. , n° 954.
Odontadenia niida Müll. Arg., n° 69, 945.
Asclepras currasavica L., n° 16».
Coutoubea spicata Aubl. , n° 167.
Coutoubea ramosa Aubl., n° 142.
Lisianthus purpurascens Aubl., n° 265.
Lisianthus uliginosus Griseb., n° 252.
Heliophytun indicum DC. , n° 287, 290.
. PORT
D HE.
ipa passifloroides Spr. , n° 239.
mea quamoclit L., n° 156.
ne a a glabra Choisy, n° 1 SE
0 crinitum Fe n° ue
velonia angustifolia enth. n° 158.
eyrichia oc! Las Cham. a Schlecht. ,
el
s p Patrisu DC., n° 146.
Di anthera cayennensis Énebe, n° 155.
Lantana camara L., n° 295.
Stachytarpheta jamaicensis Vah]., n
Sta hytarpheta cayennensis Vahi., n° 288.
Amasoma erecta L., n° 1h10.
Æpiphila villosa Vahl., n° 175.
mm micranthum Wild., n° 139.
D hyptoides JR n° 202.
LE]
nthe catalpæfolia Miq., n° 209.
rishca Hostmanni É, n° 69.
una decipiens À. DC., n° 67.
aruna guianensis Aubl., n° 23,
tea oblona Mez., n° 81.
ndra globosa Mez., n° 85.
rbia heterophylla L. (cultivé), n° 165.
a guianensis Aubl., n° 241.
matourensis Aubl., n° 32.
racemosa Baill., n° 217.
eiba guianensis Auhl.. n° 16.
(œp
ton glandulosus Müll. Arg., n° 190, 91».
(ME)
209, 291.
Commelina nudiflora L., n° 171.
Tonina fluviatiis Aubl., n° 973.
Cyperus Luzulæ Rotth., n° 26».
Calyptrocarya angustfolia Nees, n° 174 bis.
Calyptrocarya Péppigriana Nees, n° 174.
Pharus scaber H.B.K., n° 157.
Pariana radhciflora Sagot, n° 136.
BULLETIN
49 + ER T
USÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE.1920. — N° 2.
— «ep: > —————————————————————
RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
96 FÉVRIER 1920.
en Gr
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
+ _ ACTES ADMINISTRATIFS.
L M. 1e Présent dépose sur le bureau le premier fascicule du
2.
… M. LE Présipenr donne connaissance des faits suivants :
- M. Corneau (J.) a été nommé Assistant à la Chaire de Paléonto-
logie, en remplacement de M. Lauey, décédé (Arrêté du 27 jan-
1920 );
'h ; 1
… M. Guzaumix (A.) a été nommé Assistant à la Chaire d'Organo-
raphie et Physiologie végétales, en remplacement de M. Monor,
Monanp (J.-E.-M.-M.) a été nommée Préparateur stagiaire à
re de Paléontologie, en remplacement de M. Paronr, décédé
dé du 27 janvier 19%0 );
‘3 Muséuw. — xxvi. 7
ue.
|
2. AE
M. Pansarr (G.) a été nommé Peintre (stagiaire) à l'atelier de
moulage [Chaire de Paléontologie |, en remplacement de M. Ban- «
BIER (Arrêté du 27 janvier 1920);
M. Kozuuann (M.), Préparateur de la Chaire de Zoologie (Mam-
mifères et Oiseaux), a donné sa démission (Acceptation ministé- "
rielle par arrêté du 27 janvier 1920 );.
M. Piépariu (À.), Préparateur à la Chaire de Zoologie (Mammi-
fères et Oiseaux), à donné sa démission (Acceptation ministérielle
par arrêté du 12 février 1920);
M. Vicuier (R. ), Chef des travaux de Botanique au Laboratoire
colonial de l'École Pratique des Hautes Études près le Muséum,
a donné sa démission (Acceptation ministérielle par arrêté du
17 décembre 1919);
M. Prèrre (A.), Garçon à l'Institut botanique de la Faculté des
Sciences de Montpellier, a été nommé Garçon de laborgtoire au
Muséum, en remplacement de M. Gros (J.-B.) et par permutlation
avec lui (Arrêté du 30 décembre 1919);
M. Tuépaur (J.-F.-M.) a été nommé à l'emploi de Gardien de
ménagerie au Muséum, en remplacement de M. Graves (Arrêté du
6 janvier 1920 );
M. nez Péré pe Carpiuuac pe Sainr-Paur (G.) a été nommé Cor-
respondant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur
L. Rouze (Assemblée des Professeurs du 22 janvier 1920 )().
M. ze Présipenr à le regret de faire part du décès, survenu à
Blois le 4 février 1920 , de M. Bounier (J.-L. Émile), Correspondant
de l'Iusutut et de l’Académie de Médecine, qui avait donné, en
1914, au Laboratoire de Cryplogamie d'importantes collections de
Champignons et les dessins originaux Se Lo ayant servi à la
publication de ses Jcones mycologicæ (4 vol. in-4°).
() Dans la liste des Boursiers de Doctorat parue au n° 7 du Bulletin de
1919, p. 236, la ligne suivante, tombée à l'impression, doit être rétablie :
M. Porrier (Jacques), Licencié ès Sciences naturelles (1°° année). *
ee
Une réunion de tous les membres du Personnel du Muséum a eu
lieu, le 27 février 1920, dans l'Amphithéâtre des Galeries (Ana-
pue comparée), sous la présidence d'honneur de M. le Directeur
. Maneix, pour recuelllir les adhésions et nommer le Conseil
d'une Association d'achats en commun (Coopérative).
| M. Moussin, Secrétaire général de la Fédération des Groupements
d'achats en commun des Services publics de la Seine, Président de
l'Association pour Achats en commun du Personuel du Ministère
«(le l'Instruction publique et des Beaux-Arts, a prononcé l’allocution
suivante :
Messreurs,
%
- En conviant ce soir à votre réunion le représentant de la Fédération
des Groupements d'achats en commun des Services publics de la Seine,
vous avez attesté, dans une manifestation dont nous apprécions toute la
- portée, votre foi dans la solidarité qui doit unir, chaque jour plus étroite-
ment, {ous les fonctionnaires et agents des services publics, à quelque
degré de la hiérarchie qu'ils appartiennent, aussi bien dans le domaine
économique que dans le domaine corporatif. Aussi est-ce de grand cœur
que j'adresse aux distingués et dévoués promoteurs de votre Association,
MM. Le Cerr et Neuvuce, et à leurs futurs collaborateurs le cordial salut
le notre Fédération et l'expression de nos meilleurs remerciements.
1 me reste pourtant un devoir encore à remplir, — et un devoir tout
particuhicrement agréable, — celui d'exprimer ici, publiquement, l'hom-
_ mage respectueux el reconnaissant de nos Groupements à l'éminent savant
- qui préside aux destinées de cet illustre Établissement, où les découvertes
les de Jussieu, des Buffon, des Cuvier, des Geoffroy-Saint-Hilaire, comme
“les travaux de leurs dignes successeurs, ont répandu dans l'univers la
ie et le clair génie de la science française! Avec son sens averti des réa-
“lités, avec les conceptions larges et généreuses et la volonté agissante qui
animent , M. le Directeur Louis Manerx ne pouvait manquer — el s4 pré-
sence parmi vous en est le meilleur témoignage —- de s'intéresser à votre
1 initiative, de seconder activement vos eflorts pour le mieux-être de tous.
Vous me permellrez, certain que je suis de traduire fidèlement vos sentiments
“unanmes, de le: remercier, au nom de la Fédération de nos groupements,
È our sa bienveillante sympathie et pour le précieux patronage qu'il veut
bien accorder à votre Association naissante. .
= Messieurs, mon sympathique ami M. Le Cerr rappelait tout à l'heure,
dans son exposé si clair, les diflicultés qu'a présentées, pour l'honorable
À : Neuve et pour lui-même, la réalisation du projet d'Association qu'ils
L
FE
— 96 —
poursuivaient lous deux, depuis plusieurs mois déjà, avec une âme
d’apôtres et avec la volonté bien arrêtée d'aboutir. Aujourd’hui que, grâce
à leur énergique ténacité, aux puissants encouragements qu'ils ont trouvés
auprès de M. le Directeur, grâce aussi au concours actif des diverses Orpa-
nisalions du personnel du Muséum, l'œuvre poursuivie est devenue réalité,
il me sera permis de dire, au risque de froisser leur modestie, qu'ils ont
bien mérité de la coopération et qu'ils doivent avoir, à ce titre, toute votre
confiance comme toute votre reconnaissance.
Mais il est un point que J'ai spécialement retenu dans lallocution de
M. Le Cerr. Ne disait-l pas que votre réunion de ce soir avait pour objet,
outre la désignation des membres du Conseil d'administration, de faire
connailre à ceux qui n'en sont pas encore informés les avantages de
notre forme de coopération et les résultats acquis par les Associations
existantes ?
Ah! sans doute, Messieurs, toute initiative nouvelle — ç’est de bonne «
tradition dans notre doux pays de France — engendre nécessairement le
sceplicisme des uns, trop souvent l'indifférence ou l'hostilité des autres.
À quoi bon, diront certains, créer aujourd'hui une nouvelle Coopérative ?
N'en existe-t-il pas déjà un grand nombre? Quels services ces multiples
coopératives ont-elles rendus et qu'obtiendra-t-on de plus? Le coût de la
vie n'a-t-il point cessé de croître, et pourquoi, dès lors, se donner tant de
peine et de soucis pour des résultats au moins problématiques, sinon insi-
onifian(s ?
Messieurs, je comprends ces sentiments, ces incertitudes qui assaillent «
peut-être encore quelques-uns d'entre vous, et... je les excuse, car Je
puis bien vous l'avouer, à ma confusion d’ailleurs, je les ai éprouvés moi-
même, oh! rassurez-vous, pas bien longtemps sans doute, mais suflisam-
ment pourtant pour hésiter à entreprendre l’action féconde que je m'honore
aujourd’hui d'avoir fait aboutir.
C'était au début de l’année 1917. Les premiers symptômes de la cerise
de la vie chère, que devait nécessairement engendrer lépouvantable cata-
clysme qui, durant plus de quatre années, a ravagé l'humanité, se mani-
festuent déjà, et l'équilibre de nos modestes budgets de fonctionnaires s'en «
tronvait gravement compromis. Aucune hésitation n’était permise, il fallait
agir et agir sans retard, et c'est alors que nous entrâmes, suivant la voie
déjà tracée par nos aînés, les Ministères de l'Intérieur et de la Marine,
dans l’action à laquelle nous vous convions aujourd’hui.
Un seul moyen s'offrait à nous pour atténuer sérieusement les condi-
tions de plus en plus difficiles de la vie quotidienne : la coopération.
Mais sous quelle forme? Notre choix, Messieurs, fut bientôt fait. L’Asso-
ciation coopérative, à capital et à personnel variables , organisée sui-
vant la législation complexe de 1867, et dont le capital-actions se trouve
srevé, dès l’origine, de lourdes charges d'intérêts et d'amortissement, ne
nn D
puvait répondre en aucune bidon à l'idéal qui était le nôtre. Cette forme
Phésociation n'est-elle point tenue, par sa nature même et par les charges
i lui incombent, de réaliser des bénéfices et de devenir ainsi, par la
orce des choses, une entreprise commerciale. Or je ne vous apprendrai
pas s ce que signifie, à l’époque où nous vivons, le terme «bénéfice» en ma-
ère commerciale? Ce n’est point, certes, le lieu ni l'heure de faire le
ès de quiconque, mais il est bien permis de constater — et les faits
En d'eux-mêmes aux esprits les moins avertis — que les coopératives
n général n'ont réalisé, durant celte longue guerre, aucun effort sérieux
r atténuer, au profit de leurs adhérents, la crise de la vie chère. N’ont-
| les point continué, les unes et les autres, à vendre, tout comme les
_ mercanlis au cours, c’est-à-dire au prix fort? Seule, par conséquent,
Association pour Achats en commun, sous le réoime plus souple, plus
- Jibéral de la loi de juillet 1901, nous permettait d' envisager pratiquement
_ Ja solution du problème : supprimer tous les intermédiaires inutiles et onéreux,
a acheter en gros et répartir sans bénéfices, une simple majoration de 5 p.100
en moyenne devant suflire à couvrir les frais généraux et les pertes éven-
| tuelles.
$ Messieurs, les résultats obtenus dès l'origine dépassèrent largement
… (outes les espérances que nous avions pu concevoir. Aussi, tour à tour, les
- fonctionnaires des diverses Administrations centrales des Ministères, comme
ceux des grands Services publics, n'hésitèrent point à suivre l'exemple de
_ leurs devanciers. La nouvelle forme de coopération avait pris désormais
son essor et conquis droit de cité. Il ne restait plus qu'à coordonner et
— à rassembler des efforts qui, isolés, risquaient peut-être, en présence des
… difficultés d’approvisionnement résultant des circonstances, de demeurer
… stériles ou tout au moins insuffisants.
Un organisme central, dont l’action se superposerait à celle des Groupe-
… ments affiliés, s’imposait donc pour accroître la puissance de leurs moyens
d'achat, tout en laissant à chacun d'eux la plus complète autonomie.
… Get organisme fut aussitôt créé. C’est la Fédération des Groupements
dAchats en commun des Services publies de la Seine , qui compte actuel-
lement dans son sein toutes les Associations d'achats a Administrations
centrales et des grands Services publies ou concédés de la Ville de Paris el
_ représente plus de 100,000 consommateurs !
Telle fut, dans ses grandes lignes, l'origine des groupements créés, au
k prix d'efforts imcessants, d’un labeur souvent ingrat et de diflicultés sans
- nombre, par ceux qu'on a pris l'habitude plaisante de dénommer +Mon-
{sieur Lebureau » des Ministères . Sans doute faudra-t-il désormais découvrir,
s l'arsenal de notre langue, un nouveau terme humoristique, car —
ai importe de lui rendre justice — M. Lebureau a prouvé qu’en dépit de
a légendaire apathie, le domaine de l'initiative et de la volonté dans l'ac-
4 | tion ne lui est point du tout étranger.
L
ARE
Siles Pouvoirs publics, malgré les encouragements prodigués tant de
fois du haut de la tribune française, malgré leurs appels répétés en faveur
de la coopération, nous ont fait trop longtemps grise mine, Je dois à la
vérité de dire qu’on a fini par apprécier, en haut lieu, importance comme
la portée sociale de notre action. Sur la proposition de MM. les Conseillers
Émile Desvaux et Paul Viror, le Conseil municipal de la Ville de Paris,
mieux inspiré que ne le fut jusqu'à présent le Ministre des Finances,
demeuré sourd à nos appels, décidait en effet, par une délibération a
15 juin dernier, d'accorder à la Fédération de nos groupements un témoi-
gnage effectif de sa sollicitude en mettant à notre disposition, à titre de
prêt et au taux d'intérêt le plus réduit, un crédit de 200.000 francs qui
pourra être ultérieurement porté à 500,000 francs. C’est 1à — il me sera
permis de l'aflirmer non sans quelque fierté — l'attestation du puissant
intérêt qu'a suscité. dans l’ane tout au moins de nos Assemblées délibé-
rantes, la forme de coopération dont nous fümes les premiers adeptes.
Messieurs, je m'aperçois que ce préambule devient presque une apo-
logie, et je m'en excuse. Mais mon repentir sera bref, car j'avais le devoir
de vous éclairer tout d’abord sur les circonstances qui ont déterminé l’insti-
tution de nos associations comme sur les conditions mêmes et les moda-
lités de leur fonctionnement.
Examinons maintenant, si vous le voulez bien, les résultats pratiques
obtenus par l’ensemble de ces associations. Gomme Secrétaire général de la
Fédération, je puis certifier qu'il n’en fut point de meilleurs! La plupart
de nos groupements ont réalisé un chiffre imposant de recettes, et je sais
l'un d'eux, l'Association du personnel du Ministère de l'Agriculture, qui
fêtait récemment son premier million! Mais vous me permettrez de citer,
parnfi ces résultats, ceux que je connais le mieux pour les avoir constatés
par moi-même, dans l'Association dont je m'honore d'avoir été le fon-
dateur : celle du personnel du Ministère de l'instruction publique et des
Beaux-Arts.
Créée le 97 mai 1917, sous le haut patronage du Grand Maître de
l'Université, l'honorable M. Srsec, notre Association groupa, au premier
jour, une centaine d'adhérents, auxquels vinrent se joindre presque aussi-
tôt les hésitants, les timorés de la première heure. Aujourd'hui, et depuis
fort longtemps déjà, elle groupe la totalité des fonctionnaires et agents de
l'Administration centrale, de la Direction des Beaux-Arts et de la Direction
des Archives nationales, depuis les directeurs jusqu'aux plus modestes de
nos collaborateurs !
= Dès la première semaine de Juin, c'est-à-dire huit jours à peine après sa
fondation, notre Association commença sa première répartition hebdoma-
daire de denrées périssables : beurre, œufs, saucissons de Bretagne et, à la
fin du même mois, une répartition générale de denrées diverses et de pro-
duits d'usage courant dans tous les ménages. Très rapidement, ses moyens
ON
l'action s’étendirent et, au début de novembre, cinq mois après sa créa-
—“ lion, notre jeune Association, soucieuse de mieux répondre aux besoins de
ses membres, institua la réparlition quotidienne et permanente qui fonc-
£ tionne depuis lors à l'entière satisfaction de tous.
. Messieurs, en pareille matière, l’éloquence des chiffres est l'argumen-
# tation souveraine | Avec 3 ,372 francs de capital social, produit des droits
d'entrée et de la pates de 10 francs jus le fonds de roulement, notre
Association réalisa, du 1° juin 1917 au 1° juin 1918, 149,647 francs
de recettes. C’est à, il faut bien le noter, un chiffre considérable par rap-
_ port au capital social et d'autant plus intéressant qu'il nous a permis ,
à uniquement au moyen de la majoration statutaire de 5 p. 100, — majo-
ration qui, en moyenne, n’a pas dépassé 3 1/2 p. 100, — d'augmenter de
3,320 francs, c'est-à-dire de doubler le capital social d’origine !
2 Or, si à ces 142,647 francs de recettes, représentant le montant des
marchandises réparties au prix de gros, et par conséquent dans les con-
—… ditions les plus avantageuses, on ajoute les 30 p. 100 de bénéfices prélevés
par le commerce, — et je parle la bien entendu du commerce honnête, —
le bilan s'établit par une économie de 42,000 francs en chiffres ronds au
profit de nos adhérents.
Un exemple encore! Cette même année 1917, à la veille de l'institution
de la carte de charbon et dans cette période si difficile — vous en avez
tous encore conservé le souvenir — pour le ravitaillement en combus-
tibles, notre Association eut la satisfaction de fournir, à tous ceux de ses
… membres qui en firent la demande, de l’anthracite de tout premier choix
au prix invraisemblable de 166 francs la tonne, livré à domicile, alors
que ce combustible à peu près introuvable à l’époque, valait dans le
commerce de 350 à Aoo francs, soit avec une économie de plus de
100 p. 100.
- Messieurs, je ne voudrais pas abuser davantage de la bienveillante atten-
Btion que vous m'avez si gracieusement accordée. La cause que j'ai l'honneur
—et le grand plaisir de vous exposer est de celles qui n’ont pas besoin de
— longs plaidoyers pour être entendue. Aucun de vous, j'en suis bien cer-
— lain, ne voudra refuser son concours el, s'il en est besoin, son dévoue-
_ ment à l'œuvre, sans gloire peut-être, mais combien salutaire! que vous
avez entreprise. La crise de la vie chère, pour angoissante qu'elle soit,
nest point un problème insoluble, croyez-le bien; il suflit de vouloir et
d'agir. Et puis, Messieurs, il faut bien le dire : Si nous n'y prenons garde,
-les améliorations de traitements et salaires qui nous furent récemment
_consenties deviendront rapidement insuffisantes. Nous faudra-t-il alors de-
… mander à la Nation de nouveaux sacrifices, entraînant par une conséquence
inéluctable une augmentation des charges générales, déjà si lourdes, et
F aussi, ne l’oubliez pas, un nouvel accroissement du coût de la vie ?
_ Non, Messieurs! l'intérêt supérieur du pays doit nous dicter notre
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— 100 —
de voir. Cessons de gémir sous le fardeau des calamités de l'existence quoti-
dienne et agissons sans plus de retard. C’est dans la coopération, dans la |
coopération bien comprise et méthodiquement poursuivie, qu'est le salut.
C’est par elle, c’est par le groupement de tous les consommateurs pour
‘achat en commun de tout ce qui est nécessaire à la vie, que nous parvien- à
drons à lutter eflicacement contre la vie chère, à en atténuer progressive-
ment les causes par la suppression de tous les intermédiaires inutiles, à
transformer emfin, dans l’ordre économique et pour le plus grand bien de
la collectivité tout entière, les bases comme les modalités des échanges.
La question est plus haute encore et dépasse singulièrement le cadre
même de nos milieux de fonctionnaires. Elle est, j'ose le dire, d'ordre
social : car l'enjeu, c’est l'avenir même du pays. Appartenant à l'une des
élites de la Nation, nous avons le devoir de donner l'exemple, d’intensi-
fier sans faiblesse notre propagande, de multiplier dans tous les milieux
sociaux les groupements analogues et de rénover ainsi, peu à peu, une
organisation économique dont nous constatons chaque jour la faillite et le
danger pour la paix sociale.
À l'œuvre done, Messieurs! L'heure plus que jamais est à l’action , à action
féconde et bienfaisante, pour le mieux-être de tous, pour le droit à l’exis-
tence, pour la défense du consommateur contre les rapaces et les voleurs
qui l’épuisent, sans souci des conséquences désastreuses de leurs fanestes
méthodes pour la prospérité de notre belle France comme pour la paix
publique ! |
Messieurs, la Fédération des Groupements d'achats en commun des
Services publics de la Seine vous souhaite la bienvenue dans notre grande
famille de coopérateurs, chaque jour plus nombreuse et toujours plus unie.
Elle s’efforcera de tout son pouvoir de faciliter votre tâche, de guider vos
premiers pas, de seconder vos efforts dans cette noble lutte, dans cette
nouvelle croisade que nous poursuivons, avec une volonté toujours renou-
velée, pour l'amélioration du sort de tous. En son nom, je vous adresse,
en terminant, les meilleurs de nos vœux pour le développement de votre
Association, pour sa prospérité !
DON DE COLLECTION.
ET
° … tant
«
Note de M. le Professeur H. Lecoure. — Le Service de Bota- 1
nique du Muséum a reçu récemment de Madagascar un beau lot
de matériaux botaniques concernant les diverses essences forestières
d’Anamalazotra. Ces matériaux, en général très bien représentés,
ont été recueillis par M. Taouvexor, Agent du Service des Forêts,
sn à à.
Le “ Le: FA 4 < pes” s FES 401 SRE
ion de M. Hdi, Inspecteur général des Services
t forestiers. Cet envoi correspond à 169 arbres de la
la détermination de ces plantes est actuellement en ne
— 102 —
COMMUNICATIONS.
LA PLURALITÉ DES ESPÈCES DE GORILLE,
par M. E.-L. Trouessarr.
Le Gorille, qui est le plus grand et le plus fort des Singes Anthro-
poïdes, n’est bien connu que depuis 1847. C'est à cette époque que le
missionnaire anglican Savage rapport aux États- Unis, de la côte occi-
dentale d'Afrique, des crânes qui permirent de distinguer la nouvelle
espèce du Chimpanzé, plus anciennement connu et qui est loin d'atteindre
les dimensions du Gorille. Peu après, en 1853, le D' Franquet, de la Ma-
rine de l'État français, rapporta du Gabon, dans un tonneau de tafa, le
corps parfaitement conservé en chair d’un Gorille adulte, ce qui permit
aux professeurs du Muséum de Paris, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire et
Duvernoy, de faire une étude très complète de cette nouvelle espèce, dont
la dépouille montée par M. Poortmann, alors Chet du laboratoire de Taxi-
dermie, figura bientôt et figure encore dans les galeries de Zoologie du
Muséum !).
Depuis cette époque, de nombreux travaux, fondés sur les spécimens
rapportés ultérieurement d'Afrique dans les musées d'Europe et d’Amé-
rique, ont été publiés sur le Gorille, et les différences constatées entre ces
divers sujets ont donné corps à l'opinion qu'il existe, sur le vaste conti-
nent africain, plusieurs espèces du genre Gorillu.
… Ce nom de Gorilla fut d’abord le nom spécifique du grand singe que le
naturaliste américain Wymann ne séparait pas du genre Troglodytes ôu
Chimpanzé. Mais Isidore Geoffroy, en 1852, en fit un genre à part, sous
ce même nom. Aujourd'hui, conformément à l'usage admis parmi les natu-
ralistes modernes, on doit désigner l'espèce Lype, qui est du Gabon, sons
le nom de Gorilla vorilla (Wymann ).
On en a distingué depuis, comme espèces où sous-espèces, au moins
huit ou neuf formes dont voici l'énumération, d'après la récente mono-
graphie de D. G. Elliot ©
AFRIQUE OCCIDENTALE :
1. Gorilla gorilla (Wymann), Gabon, 1847.
2. Gr. g. castaneiceps, Slack, Congo français, F ernan-Vaz, 1862.
G) Dans la pièce d'entrée, au nord de la galerie des Singes.
@) Daniel Giraun Eruor, À Review of the Primates, 3 vol. in-4° avec fig.,
New-York, 1912. (Voir t. II.)
| — 105 —
; 3. G.g. diehli, Matschie, Cameroun Nord, 1904.
4 n G. g. matschie (sie) Rothschild, Cameroun S., 1904.
6: g. jacobi, Matschie, Cameroun S., 1906.
W! AFRIQUE ORIENTALE :
6. G. g. beringei, Matschie, Afrique Or. allemande, Volcan Kirunga,
1908.
7. G. g. graueri, Matschie, Tanganyika Ouest, 1914.
8. G. beringei mikenensis, Lünnberg ®, Volcan Mikeno, 1917.
Jajoute cette dernière forme à la liste d'Eliot, en faisant remarquer
que Lônnberg considère le Gorille de l'Afrique orientale comme spécifique-
ment distinct de celui de l'Ouest : sous ce rapport, je suis d'accord avec
- lui, comme je le montrerai tout à l'heure.
—. Enfin Elliot ajoute encore, en en faisant un genre à part sous le nom de
… Pseudogorilla, le G. mayema Alix et Bouvier, du haut Congo, 1878, —
… dont le type est introuvable.
— Au premier abord, le nombre de ces formes distinctes semble exagéré,
es si on le compare à celui des rares nègres qui peuplent l'Afrique
À D atorile, on est forcé de changer d'avis. Rien que dans l'ancienne
colonie du Gabon, qui forme actuellement la partie occidentale du Congo
D ncais, les Anthropologistes dent au moins quatre races de tribus
_ indigènes ©.
_ Le Gorille n’est pas de uniformément sur la vaste étendue de
_ l'Afrique intertropicale. D y vit par bandes ou tribus, comme l'Homme,
- dans des régions étroitement limitées par le besoin de nourriture, qui le
_ force à changer périodiquement «le station, suivant la nature de ï végé-
… tation et le degré de maturité des fruits qu'il dévore pour satisfaire son for-
midable appétit. Des races distinctes, et qui vivent séparées les unes des
… autres, ont donc pu s’y diflérencier très nettement. C'est ce qui explique
M les variations de forme que les naturalistes constatent entre des crânes de
_ spécimens sensiblement de même âge, et que l’on suppose, le plus sou-
vent à tort, provenir de la même localité, d'autant plus que les indigènes
A p>
® E. Lôonnserc, Mammals collected in Central Africa by Captain Arrhenius,
…in-4°, 12 pl. et 11 fig. texte (K. Svenska Vetenskapsakad. Handl., Band 58, N°»,
_ 1917).
_ (©) Ce sont les Obongo, race de nains; les Mpongoué, ou Gabonais, famille
. Cafre; les Pahouins, ou Fans, cannibales: les Bakalais qui sont commercants. On
} ajoute encore les Boulou. Certaines de ces tribus, notamment les Pahouins,
sont des immigrants venus du Nord-Est.
Fig. 1. — (Gorilla gorilla mâle, du Gabon.
D'après le moulage du Muséem de Paris, fait sur le spécimen en chair (face).
:
lies, — Gorilla gorilla vu de profil.
Même moulage que la figure 1, vu de profil.
— 105 —
(ie 1,2)
Le Din de Paris possède, depuis une vingtaine d'années, deux
spécimens males et une femelle de Gorille qui lui ont été offerts en don
jar M. Brandon, négociant à Libreville, et le Père Buléon, et transmis à
— Paris par M. Chalot, alors Directeur du Jardin d'essai de Libreville, Ces
_trois grands singes ont élé montés en groupe, avec beaucoup d'art, par
1. Lerrier, Chef du Laboratoire de Taxidermie du Muséum, et font actuel-
— lement l'ornement de la première salle de nos galeries de Zoologie, con-
- sacrée en grande partie aux Primates où Quadramanes.
… D'après les renseignements qui m'ont été fournis par M. Chalot, ces
rois spécimens proviennent de la région du Congo français qui s'étend,
… sur la rive gauche (ou sud) de l’estuaire du Gabon, entre cet estuaire et
4 les bouches de l Ogooué dans le Fernan-Vaz.
2 Le Laboratoire de Mammalogie possède en outre une tête momiliée,
…—lépourvue de ses parties musculaires. mais très bien conservée avec sa
‘4 peau, offerte au Muséum par le capitaine Modeste, sans indication précise
S d'origine, mais provenant très vraisemblablement de la même région, au
k sud de l'estuaire du Gabon.
3 Ces quatre spécimens diffèrent nettement des spécimens, connus du
…. Gorilla gorilla type, provenant de la région qui s'étend au nord de
… l'estuaire, et qui sont les plus anciennement décrits et conservés dans les
… musées , [ls se rapprochent au contraire, par leur mode de coloration, du
Gorilla castaneiceps, décrit en 1862 par le naturaliste américain Slack, et
provenant du Fernan-Vaz.
D'après la monographie d'Elliot, voici la diagnose da Gorilla gorilla
(Wymann) :
«Pelage noir, sauf le devant des oreilles légèrement tiqueté de jaune; la
nuque tiquetée de roux et de noir; tout le reste entièrement noir. »
Par contre, la diagnose du G. castaneiceps de Slack ©? est la suivante (il
est à noter qu'elle est faite d'après une femelle dont la peau est conservée
au Musée de Berlin) :
“Sommet de la lête châtain: cou et entre-deux des épaules pris-brun :
le reste du dos et les membres d’un brun rougeâtre: les côtés de la tête
noirs tiquetés de blanc; Ja face et la poitrine nues, avec la peau noire.»
Le mâle n’est représenté que par son crâne. Localité : Kamma (ou Cama)
au Fernan-Vaz, estuaire situé à plus de 200 kilomètres au sud de celui du
Gabon, et servant de déversoir à l'Ogooué (fig. 3 et 4).
DCS NN RE SR ORNE EP A PE CR
(0) Notamment au Muséum de Paris depuis 1853.
@ Szaok, Proc, Acad. Nat. Sc. Philadelphia, 1869, p. 159.
— 106 —
Fig. 3. — Gorilla castaneiceps .
Tête rapportée par le capitaine Modeste (face).
Fig. 4. — Gorilla castaneiceps.
Même spécimen que la figure 3 (profil)
Fig. 5. — Gorilla castaneiceps mäle.
Spécimen monté de la Galerie de Zoologie du Muséum (groupe).
Fig. 6. — Gorilla castanaceps mâle (profil).
Mème spécimen que la figure 5 (groupe).
; — 108 —
Deux des spécimens que nous possédons de cette région, et dont j'ai
parlé plus haut, correspondent à cette diagnose, à part des différences de
peu d'importance. Ainsi la têle séparée, rapportée par M. Modeste, pré-
sente les caractères suivants :
«Sommet de la tête châtain, chaque poil étant annelé de noir et de“
fauve (tiqueté); région temporale grise Jusqu'au pourtour des oreilles;
joues à favoris noirs; menton et partie du cou conservée entièrement
noirs; face noire.» Le reste du pelage devait être également noir, comme à.
sur deux des spécimens (mâle et femelle) montés à la Galerie. — Cette :
tête est celle d’un mâle, comme le montrent ses énormes canines (fig. 5 L
et 6}
Outre ces caractères du pelage, on peut noter que la Lêle du mâle adulte …
(monté dans le groupe, et dont nous n'avons pas le crâne) présente un «
aspect beaucoup moins féroce et moins bestial que celui de la tête du
Gorilla gorilla du nord du Gabon. La crête sourailière est moins saillante,
de sorte qu'il y a un rudiment de front, et l'énorme saillie du . derrière
du cou, dont les muscles s’attachent aux apophyses épineuses très longues M
des vertèbres cervicales, — saillie désignée vulgairement sous le nom de
capuchon, — est ici beaucoup moins développée. La poitrine est toujours «
nue chez l'adulte.
Les deux autres spécimens du groupe de la Galerie sont un mäle et une
femelle dont le pelage est entièrement gris avec les mains et les pieds
uoirätres. Elliot, à l'exemple, d'autres naturalistes, attribue cetle teinte,
qui n'est pas rare, à l’âge avancé des sujets : il est probable que cette
opinion est erronée, mais on ne connaît pas encore la cause exacte de ces
varialions de teintes chez les Singes !.
Ajoutons que la distribution gé0g raphique de ces deux races de Gorille, …
dans l'intérieur du pays, nous est à peu près totalement inconnue.
<” EE » fur
(A suivre.)
0 Un jeune Gibbon (Hylobates hainanus), à son arrivée au Jardin zoologique
de Londres, était d’un gris jaunâtre; en quelques mois son pelage devint entière-
ment noir, puis, par la suite, il présenta des variations de teintes en apparence M
désordonnées. (Voir Proc. Zool. Soc., 1905, IT, p. 372.) — Reïichenbach, dans ses M
Affen, pl. 36, figure un groupe d'Hylobates pileatus dont le pelage est pie (varié M
de noir et de blanc), pas un seul des trois n'étant semblable aux autres. |
re HE de.
— 109 —
D | ,
…. Porssons pe 14 TriniTE ENvoyEs par M. Pauz SERRE,
a? i 5 L À
par M. Le D' Jacques PELLEGRIN.
- M: Paul Serre, Associé du Muséum, a recueilli en ‘1914, alors qu'il
veupait le poste de vice-consul de France à la Trinité, une petite collection
oissons d’eau douce, pêchés pour la plupart dans des rivières torren-
ses, à une vinglaine de kilomètres de Port-d’ Espagne, le chef-lieu de
ile. Aucune forme n'est nouvelle pour la science, mais plusieurs sont
D ou assez peu connues et souvent représentées par de belles
séries. On en trouvera ci-dessous la liste avec quelques observations.
Characinidés.
Macronon mazasaricus Bloch.
| | Cest une espèce très anciennement signalée et qui, en dépit de son nom,
habite le Brésil, les Guyanes et le Vénézuéla.
4
+3
… TurraGonorrEeRus Guppyi Regan.
4 Ce Poisson , beaucoup plus rare, a été décrit par M. Tate Regan dans une
pelite notice consacrée aux Poissons de la Trinidad ©? d’après 5 spécimens
de 65 à 85 millimètres de longueur.
: L'individu envoyé par M. Paul Serre mesure 90 millimètres de lon-
gueur totale. IL se distingue de l'espèce suivante par sa forme plus allongée.
hauteur de notre exemplaire est contenue 2 fois 3/4 dans la longueur,
il la | som (Regan donne 3 à 3 fois 1/3).
à TETRAGONOPTERUS MACULATUS Linné.
- C'est un Poisson très commun à habitat fort étendu : Brésil, Guyanes
Vénézuéla.
ù cn to Rec, On the Fresh-water Fishes of the island of Trinidad, based
n the collection, notes, and skelches made by Mr. Lechmere Guppy, Juor.
r. Zool. Soc. London, 1906 , I, p. 378.)
D. Muséum. -- nuit, 8
— 110 —
Siluridés.
CarzicaTays LiTToRALIS Hancock.
Ce Silure, qui porte le nom de Cascadura à la Trinidad, est également une
espèce à vaste distribution géographique, connue du Paraguay à l’Équa-
teur.
PLEcosTomus GuACARI Lacépède.
Ce Plécostome habite du Paraguay au Vénézuela.
PLecosromus Roeini Cuvier et Valenciennes.
Ce Poisson , qui se distingue du précédent par son museau plus arrondi,
non ovalaire, a été signalé à Montevideo et à la Trinité.
XEocarA ciRRHoOsA Cuvier et Valenciennes.
Ce Silure est très répandu dans l'Amérique du Sud : on le rencontre
dans le Paraguay, l’Amazone, les Guyanes et à la Trinité.
La coloration des exemplaires envoyés par M. Paul Serre est uniformé-
ment brun-rouge.
Cyprinodontidés.
HavecocniLus Harri Boulenger.
Cette petite espèce est spéciale à la Trinité et au Vénézuéla. M. Serre en
a envoyé une magnifique série. Les plus gros individus atteignent 72 milli-
mètres de longueur. Il est à noter que la tache foncée du haut du pédi-
cule caudal est tantôt présente, tantôt absente.
Gararpinus Gurpyi Günther.
Ce ravissant pelit Gyprinodonte vivipare est représenté par plus d’une.
centaine d'individus. Les mâles, beaucoup plus petits que les femelles, sont.
relativement moins nombreux. Leur coloration est très variable, surtout
en ce qui concerne le nombre et la disposition des taches foncées latérales,
généralement au nombre d’une ou deux, parfois trois. Il y a lieu d'ajouter
que celte charmante espèce a été introduite en Europe quelques années
M Je compte 39 mâles pour 75 femelles. Les premiers musurent 23 milli-
mètres au maximum, les secondes atteignent {0 millimètres,
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de 2 De 4% HE
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LV À Ep 1 — —
guerre, qu'elle se reproduit parfaitement en aquarium à eau
L fait les délices des amateurs de Poissons exotiques (°.
Cichlidés.
"4 à
hèt nr Les individus ox par M. Serre sont 4 Fit
urant de 100 à 110 millimètres de longueur.
f., à ce sujet, D° J. Percecnn, La piscicultnre ornementaie (Bull. Soc.
culture , 1913, pe 113). : ;
— 112 —
Liste DE REPTILES RÉCEMMENT DETERMINES
ET ENTRÉES DANS LES COLLECTIONS
ET DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE AMBLYCEPHALUS,
par M. F. Ancez.
RePTiLes DE CHINE.
Région de Koei Tchéou. — Provenant du À. P. Cavalerie.
PoLyYoDoNTOPHIS COLLARIS Gray. — 3 ex.
PseupoxENODON sinensis Bouler.
Tropipoxotus crasPEDoGAsTER Blgr.
CoLuser MANDARINUS Cantor.
Amblycephalus Boulengeri, NOV. Sp. — 3 ex.
REPTILES Du T'URKESTAN.
Steppes du Syr Daria. — Donateur : Chaffanon.
ErEmIAs ARGUTA Pallas. — 8 ex.
Opnisaurus Apus Pall. — 2 ex.
T'APHROMETOPON LINEOLATUM Brandt.
Vipera RENARDI Christoph. — 2 ex.: G'et Q.
ANCISTRODON INTERMEDIUS Strauch.
REPTILES DE L'ANNAN.
Localité : Nha Trang. — Donateur : Krempf.
Liorepis BeLztr Gray. — 3 S'et1 ©.
PaysiGNATHUS MENTAGER Gunth.
SIMOTES QUADRILINEATUS Jan.
— 113 —
REPTILES DU SIAM.
. Localités : ? — Donateur : Harmand.
+
‘
… Damonra SUBTRIIUGA Schleg. = 4 6X,
Hewmacryzus Frenarus Dum. Bibr. — 1 et 3 Q.
— praryurus Schn, — 4 G'et 3 ©.
Geayra muriLaTA Wiegm.
Groxo vertrancarus Laur.
© Masvra MULTIFASCIATA Kuhl. — 7 ex.
Lycosoma cHazcines Lin. — 9 ex.
… Treuuosgrs Rovzer Angel®). — 9 ex.
Dryocazauus Davisonir Blanf.
Amblycephalus Boulengeri nov. sp.
… Diagnose. — OEil séparé des labiales par des sous-oculaires; écailles
dorsales parfaitement lisses; une simple plaque (loréale) entre la nasale et
œil; préfrontales touchant l'œil; contact des deux premières labiales infé-
“rieures derrière la symphyse; ventrales 175-189; sous-caudales 65-69:
anale non divisée.
me.
»
…. Description. — Rostrale lévèrement plus large que haute, un peu vi-
sible d’au-dessus ; internasales plus courtes que les préfrontales qui tou-
“chent largement l'œil ; frontale à six pans, mais d'aspect triangulaire, mal-
gré l'angle obtus formé par la suture avec les préfrontales; pariétales plus
5 (1 fois 1/4) que la frontale; loréale touchant l'œil, plus longue
que large, mais plus haute à l'avant qu’en arrière; pas de préceulaire. ni
“de postoculaire; deux sous-oculaires dont la suture, très étroite, est juste
en dessous du centre de l'œil, le séparant nettement des plaques labiales.
à sous-oculaire postérieure remonte, le long de l'œil, beaucoup plus haut
ie l'antérieure, remplaçant ainsi la postoculaire qui manque. Temporales
2 + 3. Huit labiales supérieures, la huitième beaucoup plus longue que les
récédentes. Les deux premières labiales inférieures se rencontrent derrière
la D or. Trois paires de plaques mentonnières, la première paire plus
6 284 que les deux autres. Écailles en 15 rangs, parfaitement lisses. Ven-
Fe Yi 189. Anale simple. Sous-caudales 65-69. Corps comprimé.
n ? Voir Bull, du Muséum, 1920, n° 1, p. 4.
— Li —
Coloration. — Brun très clair sur le dessus du corps, à peine plus pâle
en dessous. Sur chaque côté de la tête, une étroite ligne brun foncé, plus
ou moins interrompue, va du bord postérieur de l'œil à l'angle de la
bouche. Au-dessus, une autre ligne plus forte, partant de la plaque sus-
oculaire, longe, sur le côté des pariétales, la tête et ensuite le cou , où elle
s’interrompt bientôt pour former des taches irrégulières qui s’atténuent de :
plus en plus et disparaissent même en se rapprochant de la partie termi-
nale du corps. La teinte du fond , dessus et dessous, est piquetée de nom-
breux et minuscules points brun foncé, qui sont plus gros el même
groupés en pelites taches sur les plaques céphaliques. Sur un jeune indi-
vidu, ce système de coloration est plus net, les lignes et taches de la partie .
antérieure sont mieux définies et tranchent plus nettement sur le fond.
Collection du Museum :
1919 — 349 (V. 189: GC. 69); longueur totale : 47o millimètres;
queue : 103 millimètres.
1912 - 390. Jeune (V. 175; C. ?); longueur totale : 182 millimètres;
queue: 34 millimètres.
19129 — 9391 (V. 183; C. 65); longueur totale : 460 millimètres:
queue : 93 millimètres.
Provenance : Koeï Tchéou (Chine).
Cette espèce est voisine de celle décrite par M. Boulenger sous le nom
de À. Stanleyi 9. En effet, comme dans celle-ci, l'œil est séparé des la-
biales par les sons-oculaires, et les deux premières labiales inférieures sont
en contact derrière la symphyse du menton: mais elle en diffère par : le
nombre plus élevé des plaques ventrales et sous-caudales ; ses écailles par-
faitement lisses ; l'absence de post-oculaire, et les 8 labiales supérieures au
lieu de 7°?
G)_ Ann. and Mag. of Nat. Hist. (8** Ser.), XIV, 1914, p. 484.
@) Dans l'exemplaire 1912 -349, le côté droit du maxillaire supérieur ne
présente que 7 labiales, mais il y a une fusion des 6° et 7° labiales dont l'évi-
dence est indiquée par l'examen du côté gauche portant les 8 labiales que l'on
trouve constantes dans les deux autres exemplaires-types.
PTT S
NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES CRUSTACÉS STOMATOPODES RECUEILLIS
PAR LE TRAVAILLEUR ET LE TALISMAN,
r PAR M. CH. GRAVIER.
Les expéditions françaises du Travailleur et du Talisman n’ont recueilli
qu'un nombre peu considérable de Stomatopodes qui se rangent dans les
| espèces suivantes :
— Souizza manris Latreille, — Travailleur, 1 exemplaire; Talisman, 1 exem-
plaire.
Squicza Deswaresri Risso. — Travailleur, 1 exemplaire.
PseunosquiLza Cerisu (Roux). — Travailleur, 1 exemplaire.
… Coronipa Brapyi (A. Milne-Edwards). — Talisman, 3 exemplaires.
Goxopacrxzus Four (A. Milne-Edwards). — Talisman, 62 exemplaires.
1 ne sera question, dans cette note préliminaire, que du Coronida Bradyi
(A. Milne-Edwards), qui offre un intérêt tout particulier.
Coronina Brapyi (A. Milne-Edwards).
L 1869. Squilla Bradyi À. Misne-Enwanps, in L. ne Fox et L. Pénier, Fonds de
la Mer, I. Crustacés, p. 137, pl. XVII, fig. 11.
1880. Gonodactylus Bradyi Misrs, On the Squilidæ, Ann. and Magaz. of Nat.
Hist. (5), vol. V, p. 117. \
1886. Coronida Bradyi Brooks, The Voyage of H. M. S. «Challenger». Zool., XVI,
Stomatopoda, p. 80.
913. Coronida Bradyi Kewr, An Account of the Crustacea Stomatopoda of the
je Indo-Pacific Region, Mem. Ind. Mus. ; vol. IV, n° 1, p. 130.
… Talisman, 26 juillet 1883, dragage n° 104. — Profondeur: 20 mètres.
Île Saint-Vincent. 3 exemplaires.
… Le plus grand des trois exemplaires a 31 millimètres de longueur, du
bord antérieur du rostre à l'extrémité postérieure du telson, Les deux
— 116 —
autres sont notablement plus petits que le précédent et offrent les même
caractères ; chez eux, la partie postérieure du corps est rabattue en avant,
L'un d'eux a environ 17 millimètres de longueur, l’autre, 11.
La carapace, qui s’élargit notablement en arrière, déborde assez fortes |
ment sur les seoments thoraciques qui restent à découvert; ses angles mn
rieurs forment une légère saillie à contour arrondi; son bord postérieur est
faiblement échancré dans sa région médiane. La plaque rostrale est bieill
développée, à angles antérieurs arrondis; elle porte en avant une pointe
médiane peu saillante et elle présente des ponctualions P' ‘œmentaires assez
clairsemées. La pigmentalion est beaucoup plus dense sur la carapace, sauf
sur une bande transversale antérieure et sur une bande postérieure plus
étroite que la précédente. Chez le plus grand exemplaire recueilli par les
Talisman, le rostre couvre les pédoncules oculaires presque jusqu'au niveau
de la cornée: il n’en est pas ainsi chez les deux autres. Les pédonculess
oculaires, un peu aplatis, tangents par leurs bords internes, se dilatent,
peu d’arrière en avant. Chaque cornée est divisée par un sillon assez pro=.
fond en deux parties sensiblement égales. j
H n’exisle pas de prolongements latéraux aux segments thoraciques
Aueun organe copulateur n’est visible. Kemp, dans la diagnose du genres
Coronida, dit qu'il n’y a pas, chez ce dernier, de différenciation sexuelle
secondaire. Les branchies externes des trois paires de paies thoraciques
ambulatoires sont courtes et grêles. | |
Dans la région abdominale, où la pigmentation est be Petare il
n'existe, sur la face dorsale, ni épines, ni carènes. Le premier segment
porte à son anple antérieur, de chaque côté, un lobe à contour arrondi. Les
cinquième seoment a de même, à son angle postérieur, un petit lobe tr ane
oulaire, à pointe mousse dirigée en arrière. Le sixième segment et le tel"
son, qui sont épais, demeurent bien distincts l’un de l’autre et sont dé
pourvus de pigmentation; leur couleur, chez ces animaux conservés dans ;
l'alcool depuis 1883, est d’un jaune assez vif. Tous deux sont entièrement
couverts d'épines à pointe recourbée en arrière. La rangée insérée sur une
crêle parallèle au bord postérieur du sixième segment, et tout près de ce
bord, est formée d’é épines un peu plus fortes que les autres et orientées.
comme celles-ci. Les épines situées sur le bord postérieur du telson ont
une orientation diamétralement opposée à celle des précédentes, c'est"
à-dire que leur pointe est tournée vers la partie antérieure du corps. Less
appendices du sixième segment abdominal sont relativement peu dévelop=
pés. La région basilaire de ces uropodes porte des épines éparses incurvées
en arrière, comme celles du sixième segment, mais moins drues. Lépine
interne de la partie médiane et terminale de chacun des rOpe est plus
longue que l’autre, qui est cependant assez grande. |
Les écailles antennaires sont très peu développées; elles sont minces dl
transparentes. Les articles des fouets antennaires sont fort distincts et pori.
— 117
tent de longues soies au niveau de leur séparation. La partie basilaire de
l'antenne, de même que l’écaille, est parsemée de ponctualions semblables
à celle du rostre.
Fortement renflée à la base, la griffe terminale de la patte ravisseuse est
munie de trois épines courbes. En outre, le bord interne de l’avant-dernier
article est armé de trois épines mobiles insérées dans le voisinage de larti-
culation de l’avant-dernier et de l’antépénultième articles du même appen-
dice. L'une d'elles est située en avant des deux autres, dont les bases sont
très voisines l'une de l’autre. Les denticules du bord de l’avant-dernier
article opposé à la griffe terminale ne s'étendent que sur un peu plus de
la moitié de ce bord.
Le Stomatonode dont il est question ici a été décrit, en 1869, sous É
nom de Squilla Bradyi par À. Milne-Edwards, qui a Les mis en évidence
les principaux caractères de cette espèce, avec son dactyle renflé à la base.
armé de trois épines sur son bord concave, et avec ses deux derniers seg-
ments abdominaux couverts d'épines, qui permettaient de le reconnaitre
parmi toutes les autres espèces connues alors. J. Miers (1880) le rattacha
avec doute au genre Gonodactylus, car il le désigne ainsi: Gonodactylus ?
Bradyi; l'auteur anglais fit remarquer que cette espèce, à cause du renfle-
ment basidaire de la griffe terminale de la patte ravisseuse, peut être placée
dans le genre Gonodactylus, mais que, d'autre part, elle présente des afli-
nités avec le genre Lysiosquilla. Brooks a placé cette espèce dans le genre
Coronida Brooks (1886).
Les collections du Muséum contiennent, outre les trois exemplaires
recueillis par le Talisman : 1° deux exemplaires de la même espèce récol-
tés par À. Bouvier aux îles du Cap-Vert: 9° un autre exemplaire recueilli
par le commandant Parfait à Annobom (Golfe de Guinée). Ges trois exem-
plaires ont été étudiés par J. H. Hansen qui les a nommés Coronida Bradyi
(A: Milne-Edwards). D'autre part, St. Kemp (1913, p. 129), après
avoir donné la diagnose du genre Coronida et indiqué les liens , qui, selon
lui, rattachent le genre Coronida aux autres genres de la même famille,
ajoute que, des trois espèces connues , l’une habite l'Atlantique et les deux
autres, la région indo-pacifique. D’après lui, le Coronida Bradyi est très
étroitement lié au Coronida trachura (Martens), et ces deux formes pour-
raient bien appartenir à la même espèce. Le Coronida Bradyi n’est connu,
dit-il, que par un seul exemplaire, décrit en 1869. Le Coronida multituber-
culata (Borradaile), quoique très différent dans son apparence générale,
peut certainement être placé dans ce genre, d’après le savant naturaliste
du Musée de Calcutta.
* Or il existe dans les collections du Muséum un exemplaire du Coronida
Fe (Martens) provenant de la mer Rouge, recueilli par M. le docteur
Jousseaume en 1897 et déterminé par G. Nobili en 1905. Sur l'étiquette
du tube contenant l’unique exemplaire de l'espèce en question que nous
— 118 —
possédons, le nom écrit est: Odontodactylus trachurus ; c'est e nom donné
par le R. P. Bigelow!? dans son tableau des espèces du genre Odontodacty-
lus ; mais, dans son mémoire de 1906, G. Nobili®? indique bien, pour le
nom dont il s'agit : Coronida trachura (von Martens).
En comparant cet exemplaire de Coronida trachura à ceux du Coronida
Bradyi décrits plus haut, on constate des différences très nettes entre les
deux espèces, qu'il est très facile de distinguer l’une de l’autre par l'examen
des deux derniers segments abdominaux, comme le montre le tableau
suivant :
C. Bradyi (A. M.-Edw.). C. trachura (Martens).
F CE . # -
9° segment. | Entièrement lisse, bord posté- | Couvert de tubercules dans sa
rieur uni. moitié postérieure ; bord pos-
térieur armé de spinules.
? 6.
0” segment | Couverts de fortes épines sim- | Couverts de tubereules peu
et telson. ples, recourbées vers la partie saillants, irréguliers, à sur-
postérieure du corps [sauf face parsemée d’aspérilés.
celles qui bordent le telson
en arrière |.
De plus, l'épine externe de la partie médiane de l’uropode est assez dé-
veloppée chez le C. Bradyi; elle est rudimentaire chez le C. trachura de la
mer Rouge, Je ne vois pas, chez ce dernier, les longues soies si développées
sur les antennes du C. Bradyi; cela tient peut-être à ce que celui-là est en
moins bon état de conservation. L'écaille antennaire semble un peu plus
réduite chez le C. Bradyi que chez le C. trachura , dont Kemp a donné une
description détaillée.
Quant à la troisième espèce de Coronida, C. ultituberculata dont Borra-
daile(? avait fait connaître sommairement les caractères sous le nom de
Squilla multituberculata et que Kemp a décrite d’une manière plus complète
(1913, p. 132) sous le nom de Coronida multituberculaia, elle se distingue
facilement des deux autres par les carènes et les grands tubereules du
6° segment et du telson.
GR, P. Bieezow, Report on the Crustacea of the Order Stomatopoda collected
by the steamer Albatross between 1885 and 1891, and on other specimens in
the U. S. National Museum (Proc. U. S. Nat. Mus., vol. XVII, 1894, p. 496).
@) G. Nom, Faune carcinologique de la mer Rouge, Décapodes et Stomato-
podes (Ann. Sc. nat. Zool., 9° s., t. IV, 1906, p. 334).
(5) L. A. Bornapaize, On some Crustaceans from the South Pacific. Part 1,
Stomatopoda (Proc. Roy. Soc. London, 1898, p. 38, fig. 7, 7 a-c).
— 119 —
— Deux NOUVEAUX GENRES D'ARAIGNÉES DE LA FAMILLE DES GNAPHOSIDAE,
4
par M. LE comte DE Darmas.
Préparant une monographie des Pterotricha, j'ai dû examiner une forme
…des îles Canaries, Pythonissa convexa E. Simon, qui mérite une séparation
générique et établit le passage entre le groupe des Gnaphoseue et celui des
- Echemeae. Je propose pour elle le nouveau genre Seotognapha.
Dans le groupe des Gnaphoseae lui-même, que je divise en deux sec-
tions, celle des Gnaphosa et celle des Pterotricha, le genre Amusia, créé
- par TuzLGrEN pour trois femelles du Kilima Ndjaro *”, montre certains
caractères propres à chacune d'elles. Il en est de même pour une espèce
inédite de la colonie du Cap, que je décrirai dans le nouveau genre
_ Smionia.
#
Voici les diagnoses des deux genres nouveaux et des espèces qui les
composent ©?
Scotognapha, NOV. GEN.
Céphalothorax comme Scotophaeus. Yeux petits subégaux, en deux lignes
parallèles (vues en dessus), la postérieure droite ou à peine récurvée, un
peu plus longue que l’antérieure, ses yeux médians bien plus près l'un
de l'autre qu'ils ne le sont des latéraux: yeux antérieurs en ligne très
procurvée (vue par l'avant), les médians un peu plus pelts, séparés de
moins de leur diamètre et accolés aux latéraux ; groupe des yeux médians
en carré presque parfait ; bandeau étroit, moins haut que le diamètre d'un
œil latéral antérieur. Marge inférieure des chélicères, armée d’une simple
dent cylindrique à pointe mousse, en face de laquelle se montre une
petite dent granuliforme sur la marge supérieure. Pièces buccales des
Gnaphoseae, avec la pièce labiale assez longue. Sternum ovale, un tiers
plus long que large, atténué mais non tronqué en avant, non acuminé
entre les hanches postérieures , qui sont conniventes et moins longues que
celles de la première paire. Pattes assez longues et robustes, les anté-
0) À. murina Tullgren, in Sjôstedts Kilimandjaro-Meru Expedition, 20 : 6,
_ Aranene, 1910, p. 111, tab. 1, fig. 27. M. le Prof, Y. Siôstenr a eu l’amabilité
_ de me communiquer les types.
@) Tous les individus étudiés font partie de la collection E. Simon, au Muséum
… d'Histoire naturelle,
— 120 —
rieures plus puissantes que les postérieures, comme Gnaphosa et Scoto-
phaeus, mais armature, scopulas, griffes et fascicules unguéaux comme
Pterotricha ©). Abdomen avec scutum dorsal chez le mâle, comme Scoto-
phaeus. Filières de Pterotricha , les inférieures portant 4 à 5 grosses fusules \
en éventail, et les médianes, chez la femelle, les quatre tubercules co-
noïdes en dessus ©). Paite-mâchoire avec tarse très épineux dans les deux
sexes, comine Pter ner chez le mäle, patella sensiblement plus longue
que le tibia, qui porte une seule apophyse apicale presque supère, assez
courte et divergente; bulbe très simple, présentant un fort style en
carène longitudinale saillante, qui émet en arrière une excroissance élroite
obtuse débordant du côté interne sur le tibia, et s’amineit brusquement
un peu après le milieu, pour se prolonger en pointe épaisse jusqu’à l'ex-
trémité inférieure du tarse. — Femelles adultes inconnues.
Bien qu’à la marge inférieure des chélicères, la grande dent eariniforme
crénelée, caractéristique, soit remplacée par une simple dent cylindrique
obtuse, le genre Scotognapha semble devoir faire partie du groupe des
Gnaphoseae. I possède en effet, d’une part, les pièces buccales, le sternum
et la ligne postérieure des yeux des Gnaphosa, et d'autre part l’ensemble
du groupe oculaire, l’armature des pattes, la livrée et surtout les filières
si spéciales des Pierotricha. Par contre, le céphalothorax et le scutum abdo-
minal dorsal du mâle l’apparentent étroitement aux Scotophaeus, dont
l’'armature des chélicères se rapproche aussi davantage.
Le genre Scotognapha comprend les trois espèces très voisines suivantes,
deux des Canaries, et la troisième de Syrie. Je ne pense pas que Drassus
nigromaculatus Blackwall, des îles du Cap-Vert, lui appartienne, car l'in
dicalion des yeux médians antérieurs, comme les plus gros des huit,
paraît le faire entrer plutôt dans les Scotophaeus.
Scotognapha convexa (E. Simon).
Pythonissa convexa E. Simon (Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 291); td. (Bull. Soc.
Zool. Fr., 1889, p. 302.) -— Callilepis convexa E. Simon (Hist. nat. Ar., |,
1893, p. 382); id. Bôsenberg (Abh. Naturw. Ver., Hamburg, XIIT, 1895,
p. 5).
Type du genre.
S Long. 6,5. — Céphalothorax et pattes jaune orangé, le premier
présentant des traces de bordure et d’une large bande foncée de chaque
} Le terme de Pterotricha est généralisé ici à lensemhle de Ta section, que je
_ es de fractionner en plusieurs geures.
) Ce caractère s’observe seulement sur les femelles adultes dont aucune du«
genre n’est encore connue, mais des femelles subadultes présentent les filières
médianes déjà renflées à la base avec l'indice de la zone aplanie et de ses
tubercules. Se
— 121 —
côté de la partie céphalique ; abdomen gris testacé, marqué en dessus,
dans la partie postérieure, de bandes transverses sinueuses foncées, un
peu interrompues ; région ventrale elaire ; filières Jaune pâle. Pre
«des pattes comme P. plumalis Cbr., mais fascicules unguéaux comme
… P. exornata C. K. Filières inférieures grosses et pas très longues, portant
5 fusules, filières supérieures sensiblement plus courtes et plus minces.
; Apophyse du tibia de la patle-mächoire un peu sinueuse et crochue, pas
“très diversente : stvle conlourné en S couché au sommet de l’alvéole, —
£ : SLy
…— Femelle adulte inconnue , une jeune femelle mesure 8,5.
4 = f
Haprrar. —— Îles Canaries.
Matériel étudié : 1 S et 2 jeunes ©, dont la jeune femelle rapportée
en mauvais état type de l'espèce, récoltés aux Canaries par le D' Verneau,
sans spécification de localité précise; 1 jeune ©, plus colorée que les
autres, capturée dans l'ile Graciosa par M. Arruaun.
Scotognapha atomaria, NOV. Sp.
Très voisin du précédent, dont 1l diffère par les points suivants :
] P
© Long. 7,5. — Céphalothorax très finement bordé et montrant deux
minces lignes noires très nettes, au lieu de larges bandes flou, encadrant
la partie céphalique ; dessin sur l’abdomen réduit à des lignes de petits
points espacés. Patella IT armée de deux épines de chaque côté, au lieu
d'une seule, et patella IV, d'une de chaque côté, au lieu d’une du côté
interne seulement. Filières plus longues, les supérieures bien plus minces,
mais aussi longues que les inférieures. Apophyse du tibia de la patte-
. mächoire un peu plus divergente ; excroissance postérieure du bulbe plus
mince et plus longue, pointe du style moins large, non contournée dans
HE la partie antérieure, — Femelle adulte inconnue.
Hagirar. — Îles Canaries.
Matériel étudié : 1 d', type de l'espèce, un jeune G' et une jeune Q,
récoltés par M. Accuaun dans la Grande Canarie. Ces individus étaient
… étiquetés sous le nom de Pterotricha atomaria par M. Simon dans sa col-
lection.
Scotognapha Gravieri, nov. sp.
Très voisin du précédent, dont il ne diffère que par les points suivants :
Taille plus grande, long. 8. — Bordure et lignes à peine indiquées
sur le céphalothorax, dessin tout à fait obsolète sur l'abdomen. Ligne
— 122 —
‘antérieure du groupe oculaire un peu plus procurvée. Filières offrant les
mêmes proportions relatives, mais moins longues, les inférieures plus
longues cependant que celle de S. convexa. Patte-mächoire à peine dissem-
blable, Ta carène du style seulement un peu plus élevée au milieu, avec ,
excroissance postérieure plus courte. — Femelle inconnue. |
HagrraT. — Syrie.
Matériel étudié : 1 S', type de l'espèce, récolté en Syrie par M. Ch.
LA BRULERIE, sans indication de localité et mélangé à des individus d’une
forme inédite de Pterotricha. [1
Tandis que, pour les deux espèces des Canaries, la différence dus le
bulbe est assez considérable, celle de Syrie est si voisine de S. atomaria«
que, si ce n’était en raison du grand éloignement de leurs habitats respec-«
tifs, j'aurais hésité à l'en séparer spécifiquement.
Smionia, NOV. GEN.
Céphalothorax ovale allongé, atténué en avant, assez convexe surtout
dans la partie céphalique, strie thoracique médiocre. Yeux très petits; ligne
antérieure procurvée, ses yeux médians moins gros que les latéraux ; ligne
postérieure sensiblement plus longue, droite ou légèrement récurvée, ses
yeux d’écarts subégaux, les médians un peu plus petits que les latéraux ;
bandeau étroit. Chélicères plates en dessous, excessivement bombées en
dessus et géniculées à angle droit dans le plan vertical en avant du ban-
deau ; leur armature analogue à celle des Gnaphosa s. str., soit une puis
sante dent cariniforme crénelée à la marge inférieure et une dent aiguë
angulaire à la marge supérieure ; crochet court et grêle. Pièces buccales
normales des Gnaphoseae, assez courtes. Siernum aussi large que long,
largement tronqué en avant. Pattes très courtes et épaisses jusqu’à l’extré-
mité, peu différentes de longueur, très peu armées, avec les tarses scopulés
portant de courtes griffes et de faibles fascicules. Filières petites, pas très
dissemblables de taille, les inférieures plus grosses munies de deux fusules…
apicales, les médianes de quatre tubercules conoïdes supères, chez lan
femelle adulte, comme Pterotricha. — MÂles inconnus.
Ce nouveau genre se rapproche de Gnaphosa par son céphalothorax , =
par la longueur relative de sa ligne oculaire postérieure et par l’armature
de ses chélicères ; cependant son sternum, ses yeux médians postérieurs
écartés, ses filières surtout, l’apparentent davantage aux Pterotricha. 1 se“
distingue des autres (Gnaphoseae par la géniculation de ses chélicères et
par ses courtes pattes robustes très peu armées ; ce dernier caractère se
retrouve chez Amusia, dont les pattes antérieures, encore bien plus
“épaisses, montrent anormalement des métatarses excessivement courts,
L
— 123 —
moitié moins longs que les tarses renflés à la base, Chez Amusta, le groupe
oculaire a une grande analogie avec celui de Smionia, bien que la ligne
ostérieure soit subégale à l'antérieure ; par contre, le sternum est sensi-
on plus long que large, et les filières médianes de la femelle sont
normales, sans renflement basilaire n1 tubercules conoïdes.
Le genre Smionia comprend actuellement les deux espèces suivantes de
# V'Afrique du Sud, dont chacune n’est connue que par une seule femelle.
Smionia capensis, 1OV. Sp.
Tyr£ du genre.
® Long. 6,5 : céph. 2, abd. 4,3. — Céphalothorax, pattes et filières
marron rougeâtre, le premier sans bordure ni dessin ; sternum antérieure-
ment, pièces buccales et chélicères plus foncés. Abdomen gris jaunâtre
clair unicolore.
Ligne postérieure oculaire un tiers plus longue qne l’antérieure, ses
yeux médians un peu plus écartés l'un de l’autre qu'ils ne le sont des laté-
raux ; yeux latéraux antérieurs les plus gros des huit ; groupe des yeux
médians pas plus long que large en arrière et plus étroit en avant ; hau-
teur du bandeau dépassant un peu le diamètre d’un œil latéral antérieur.
Chélicères très fortement _géniculées , leur dent aiguë angulaire de la marge
supérieure aussi haute que la dent cariniforme de la marge inférieure, et
se prolongeant le long du bord interne de la chélicère, jusqu’à la base, en
arte chitinisé@® saillante. Pattes IV I IT HT (5 — 4,7 —3,8 — 3,4),
a plus longue d’un quart plus courte que la longuenr totale de l'individu,
armées de très peu d'épines, soit en tout : 2 supères sur tous les fémurs,
une seule latérale interne sur la patella IT, et quelques-unes latérales
et infères sur les tibias et métatarses postérieurs ; métatarses antérieurs et
tous les tarses scopulés, les postérieurs dans leur portion apicale seule-
ment ; grilles couchées sur la troncature transverse du tarse, puis coudées
à angle droit, armées de trois très petites dents. Abdomen ovale, long et
large ; filières inférieures courtes, leurs deux fusules médiocres et claires.
Fossette de lépigyne longitudinale étroite. dilatée conique de l'arrière
jusqu'au milieu, où elle s'étrangle brusquement de moitié pour se pro-
longer égale de largeur à partir de là en avant, sa bordure latérale for-
mant ainsi un angle droit rentrant médian; de chaque côté de sa portion
conique postérieure est accolée une grande lache réniforme. — Mâle
inconnu.
Hasrrar. — Colonie du Cap.
… Matériel étudié : 1 ©, ype de l'espèce, capturée par M. Smon au cap
de Bonne-Espérance.
- — 124 —
Smionia lineatipes (Purcell).
Callilepis lineatipes Purcell (in Schultze Forschungreise Südafrica, Araneae, I,
1908, p.242, tab. XI, fig. 29).
Cette espèce, qui m'est inconnue en nature, est décrite sur une femelle
du Kalahari et doit appartenir sans aucun doute à ce genre, comme en
font foi les quelques caractères fournis par l'auteur, notamment du groupe
oculaire, des pattes et des filières inférieures munies de deux fusules ; de
plus, le dessin de l'épigyne le montre excessivement voisin de celui de S.
capensis Dalmas.
Les différences spécifiques portent sur la taille beaucoup plus petite
(3 millim.), sur la ligne postérieure du groupe oculaire légèrement récur-
vée et «considérablement» plus large que l’antérieure, ses yeux médrans
un peu plus près l’un de l’autre qu'ils ne le sont des latéraux ; sur la colo-
ration bien plus foncée, avec l'abdomen et les pattes noires, ces dernières
marquées de raies et bandes longitudinales jaune pâle; sur l’épigyne,
dont la fosselte est figurée elliptique allongée, dans sa portion antérieure,
el accompagnée dans la postérieure de taches réniformes bien plus hautes,
dépassant largement le milieu. |
Hagirar. — Béchuanaland.
Travail fait au Laboratoire de Zoologie (Vers et®Crustacés).
sol Vooiomé: dentietestatftihet "rise
D£scrIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES DE SCAPHIDIUM
(COLÉOPTÈRES SGAPHIDHDÆ) DE LA RÉGION INDO-MALAISE ,
PAR M. Juzien Acxarp.
Scaphidium Harmandi nov. sp.
Noir brillant; tête et base des antennes rouges, côtés du pronotum
(dessus et dessous) d’un rouge un peu obscur, élytres ornés de deux fascies
“iransverses, l'antérieure rouge, oblique, étranglée en son milieu, parais-
sant formée de deux taches réunies par une bande oblique, la postérieure
lun rouge roux, en forme de lunule irrégulière ayant sa concavité en
avant; dessous noir avec l’abdomen rouge à partir du sommet du premier
segment, propygidium rouge, bordé de noir à sa base, pygidium rouge
teinté de noir à la base et vers le sommet ; pattes d’un rouge obscur.
Tête imperceptiblement pointillée; yeux assez petits, oblongs, écartés
| ‘1 de l’autre sur le front, faiblement échancrés. Antennes assez grêles,
mes 3° et 4° articles égaux entre eux, le 6° semblable au 5°, mais d’un tiers
plus curt; massue allongée, lâche, peu comprimée.
Pronotum assez convexe, nettement ponctué, rétréci en ligne courbe,
sans resserrement au quart postérieur; ligne arquée de la base sans inter-
—ruption en son milieu, peu enfoncée, marquée de points médiocrement
_ gros el réguliers.
— Elytres non déprimés dans la région suturale, un peu resserrés à la
base, avec la plus grande largeur au tiers antérieur, puis rétrécis jusqu’au
sommet en ligne courbe. Ponctuation très fine, peu serrée, un tant soit
peu plus forte au sommet et formant sur le disque une ou deux séries
longitudinales courtes, peu distinctes. Strie suturale fine, marquée de très
petits points ; strie lransversale marquée de points plus gros et terminée au
-calus huméral par deux ou trois points fortement enfoncés.
… Poitrine lisse et brillante; abdomen pointillé. Angle antérieur du pro-
«sternum aigu, non prolongé jusqu’à l'angle antérieur du prothorax. Épi-
mère prothoracique prolongé en lamelle mince jusqu'à l'angle postérieur
. du prothorax. Pattes peu robustes et peu longues; tarses grêles, les posté-
Muséum. — xxvi. 9
— 126 —
rieurs plus longs que Ja moitié des tibias, leur premier artiéle un peu plus
long que les irois suivants pris ensemble.
Long. : 6 millimétres.
Inde anglaise : Sikkim (Harmand, 1886, in Coll. Muséum dbistoiti
naturelle de Paris). Î
Cette espèce est proche parente du S. 4-maculatum O1. d'Europe et en
possède la plupart des caractères anatomiques. Les différences portent
principalement sur la ponctuation, la coloration et la disposition dess
taches rouges des élytres, les pattes qui sont moins robustes et les larsess
qui sont plus grêles et beaucoup plus longs. Le S n’est pas connu. ;
Trois autres espèces d’Extrême-Orient font partie du même groupe «
S. yunnanum Fairm., du Yunnan, qui a la ponctuation de S. 4-maculatum
OI. et les taches élytrales fortement dentées; S. Delatouchei Achard, du
Kouang-Toung, dont les élytres sont faiblement poncetués, et S. malacca=
num Pic, de Malacca, qui a la slrie suiurale enfoncée, le prothorax forte
ment rétréei et les pattes assez longues.
Scaphidium tricolor nov. sp.
En entier d’un roux rougeàtre quelque peu enfumé sur l'abdomen et le
pygidium, massue des antennes (sauf le dernier article qui est flave)
noires, élytres teslacés maculés de noir de la façon suivante : une assez
large bande noire couvrant toute la base, une grande macule latérale qua=
drangulaire et une petite macule discale arrondie placées vers le second
tiers, une bande transversale couvrant le sommet; épipleures noirs. \
Tête assez dégagée du prothorax; yeux grands, approchés sur le front;
espace interoculaire à peine égal au quart du petit diamètre d’un œil:
Antennes assez grèles, articles 3-6 allongés, massue lâche, peu dilatée:
Prothorax long, rétréei en ligne droite, peu abaissé vers l'avant, éparsés
ment et irrégulièrement pointillé , marqué à la base d’une ligne arquée
peu dislinctement ponctuée. Élytres presque lisses sauf au sommet et pors
tant quatre lignes de gros points un peu enfoncées; les deux lignes mé:
dianes atteignent la base et la bande noire apicale, les deux autres sont
réduites à des séries discales de 5-8 points. Entre la ligne interne et I
suture se trouve en outre une série de 1-2 points indiquant l'emplacement
d'une cinquième ligne. Strie suturale finement crénelée. Strie transversales
formée de points médiocres et suivant de près le rebord de la base. Dessous»
finement chagriné. Angle antérieur du prosternum prolongé en pointes
aiguë jusqu'à l'angle antérieur du pronotum. Épimère prothoracique.
grand, quadrangulaire, prolongé en mince lamelle jusqu’à demi-distance
de l'angle postérieur du prothorax. Pattes allongées, grêles; 1° article des
tarses postérieurs plus court que les {rois suivants pris ensemble,
\
»
— 127 —
LR
% . & Mésosternum déprimé et très densément couvert de longs poils d’un
“live doré. Fémurs antérieurs incurvés et finement dentés en dessous.
Tibias antérieurs allongés, droits, rugueux et plus ou moins denticulés en
dedans dans leur moitié apicale.
Long. : 5 millimètres.
Sumatra : Palembang. (Coll. Grouvelle, in Muséum d'histoire natn-
_relle de Paris.)
Scaphidium gracile nov. sp.
4
Assez allongé, peu convexe. Noir brillant, avec la base des antennes
et les fémurs d’un rouge roux, les libias et les tarses brun noirûtre.
… Tête à peine pointillée. Yeux grands, très fortement échancrés, appro-
chés sur le front jusqu'à moins de moitié de leur petit diamètre. Antennes
assez robustes, avec les 3° et 4° articles évaux entre eux et à peine aussi
“longs que le 2°, les 5° et 6° articles encore plus courts; massue assez
(lilatée, compacte, peu comprimée, les angles du sommet de chaque article
- mousses, légèrement arrondis.
Pronotum pointillé, rétréci en ligne très légèrement convexe, sans
resserrement au quart postérieur. Ligne arquée de la base peu enfoncée,
formée de petits points et accompagnée sur la ligne médiane d'une série
longitudinale de 2 à 5 points.
— Élytres pointillés comme le pronotum. Strie suturale un peu enfoncée,
presque lisse, prolongée jusqu'à l'angle apical. Strie transversale peu écar-
“te de la base et ponctuée comme ‘la ligne du pronotum. Bord apical
… presque droit, à peine oblique avec l'angle sutural vif et l'angle externe à
peine arrondi.
Dessous lisse et brillant. Prosternum à peine caréné, ses angles anté-
Meurs aigus mais non prolongés jusqu'à l'angle antérieur du pronotum.
_ Épinère prothoracique grand et pr olongé en fine lamelle jusqu’à l'angle
postérieur du pronotum. Carène mésosternale robuste. Premier segment
de l'abdomen éparsément ponctué sur fond microscopiquement pointillé.
Pattes assez robustes.
S Métasternum déprimé et velu. Fémurs antérieurs plats en dessous
et finement pubescents. Tibias antérieurs épaissis dans leur moitié apicale.
= Dibias intermédiaires plus robustes et assez longuement ciliés.
Long. : 3 millimètres.
Sumatra : Palembang. (Coll. Grouvelle, in Muséum d'histoire natu-
relle de Paris.)
“+
Scaphidium anthrax nov. sp.
Entièrement d'un noir profond, très brillant, sauf les articles 1-6 des
antennes et les tarses d’un brun roux.
— 128 —
Tête finement et densément pointillée. Veux grands, très approchés sur
le front. Antennes peu robustes, 3° et 4° articles allongés, subégaux, 5°
et 6° d’un tiers plus courts, massue très large, très compacte, fortement:
comprimée. |
Prothorax aussi long que large à à la base, densément ponctué. Bord anté-
rieur assez fortement marginé par un sillon assez profond marqué de
points microscopiques. Bords latéraux rétrécis en ligne presque droite il
nettement resserrés au quart postérieur. Ligne arquée de la base marquées
de points médiocres.
Elytres ponciués comme le pronotum. Strie suturale légère, à peines
crénélée. Ligne transversale un peu enfoncée, marquée de points médiocres,
arquée et prolongée jusqu’au calus huméral devant lequel elle forme une.
sorle de crochet et disparait dans une dépression triangulaire. Bord apicah
presque droit, muni dans sa moitié interne de fines dentelures, angles
sutural vif, angle externe peu largement arrondi et à peine plus avancés
que l’angle interne.
Prosternum finement réticulé ses angles antérieurs prolongés en pointe
aiguë qui n’atteint pas l'angle du prothorax; saillie intercoxale fortement
carénée el se relevant perpendiculairement au sommet. Carène du méso“
sternum assez forte et relevée en angle aigu. Abdomen finement chagriné
et marqué de points assez gros et espacés. Pattes assez grêles, tibias et
tarses garnis de poils bruns.
d' Métasternum déprimé, sillonné sur la ligne médiane, creusé dans sas
moitié postérieure d'une sorte de fossette longitudinale, densément ponctué”
et couvert d’une pubescence dorée très courte. Fémurs antérieurs granulés.
en dessous. Tibias antérieurs rugueux au côté interne dans leur moitié
apicale.
Long. : 10 millimètres.
Java oriental, Pasærœan : Bœlæ-Lawang. (Coll. Grouvelle, in Muséum
d'histoire naturelle de Paris. ) |
+ V'htri4e, >
ne TS
€ LR LT RAR
= Note À PROPOS DES ORYCTES DE LA COLLECTION ENTOMOLOGIQUE
pu Museum,
par M. L. Bertin,
ÉLèvE DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE.
| [IT
Le troisième groupe d'Oryctes africains est constitué aussi par une seule
espèce, très distincte de toutes les autres par sa grande taille et son facies
général. La loi de priorité en fait de nomenclature zoologique conduit,
Comme nous verrons , à la nommer OrycTes owariensis, Palisot de Beauvois,
1805, Ins. recueillis en Afrique et en Amérique, |, p. 41, fig. 1-2.
Cette belle espèce habite l’Afrique occidentale, depuis le Sénégal
jusqu'au Congo. Ses principaux caractères peuvent être résumés ainsi :
“srande taille — corps brun noir (piceus, nitidus) — chaperon retroussé et
profondément échancré — corne céphalique du mâle longue, très recour-
bée, ponctuée sur une plus ou moins grande partie de sa longueur —
k LJ P L] (4 PF . AG
corselet élargi en avant — excavation prothoracique faible, ridée — en
outre deux fossettes marginales ridées — carène prothoracique basse, à
bord pourvu de trois ou cinq dents dont une médiane pouvant être extré-
mement prononcée; les dents peuvent aussi être confondues en une carène
prothoracique à bord lisse — élytres grossièrement ponctuées et pourvues
chacune de quatre côtes lisses et parallèles dont l'externe est saillante en
avant.
La plupart des auteurs reconnaissent les synonymies suivantes avec
0. owariensis, P. de Beauvois :
O. laërtes, Dejean, 1837.
O. gigas, Castelnau, 1840.
O. owariensis, Burmeister, 1847,
O, cristatus, S. van Vollenhoven, 1858.
D. crampeli, Fairmaire, 1893.
O. ingens, Kolbe, 1894.
— 130 —
Je ferai quelques remarques sur ces synonymies.
L'absence de toute diagnose dans le catalogue de Dejean (Cat. Æ Col. à ;
sa collection, 1837) ne permet aucune certitude sur son O. laërtes. Je ne
fais que reproduire l'opinion de Reiche (Ann. Soc. ent. France, 1859,
p- ») en faisant de O. laërtes un synonyme de O. owariensis.
O. gigas est trop sommairement décrit par Castelnau (Hist. nat. desw
Ins., 18ho, IT, p. 1 14) pour qu'il soit possible de le comparer en toute &
oise à O. owariensis.
Dans ses Notes synonymiques sur le cinquième volume de l’Handbuch der,
Entomologie de Burmeister, Reiche (loc. cit.) considère O. owaniensis de”
P. de Beauvois comme identique à ©. agamemnon de l'entomologiste alle-
mand, et différent par suite de son ©. owariensis. Les raisons données par
Reiche sont trop sommaires pour être prises en considération. D'ailleurs
il y a une particularité de structure qui éloigne nettement l'espèce dem
P. de Beauvois de ©. owartensis, Burmeister. C'est l'existence de deux*
dents (et non de trois) aux jambes intermédiaires et postérieures. P. den
Beauvois s'exprime de la sorte : +les quatres jambes postérieures sont
terminées par quatre fortes épines». Il est évident qu’il confond sous lex
nom d’épines ce qu'il faut distinguer en épines proprement dites, non
articulées, et en éperons ou grilles mobiles. Les Scarabées ayant en général
deux éperons, les deux autres épines, au sens de P. de Beauvois, sont des
épines proprement dites: ce qui concorde avec cette phrase de Burmeister
(loc. cit. > P- 204): «libiis quatuor posticis in apice bidentatis ».
Fairmaire (Ann. Soc. ent. France, 1893, s. 6, XIII, p. 139) a décrit
des ©. owariensis recueillis par Lémpll sur "+ rives de l’'Oubanghi. Il en …
a fait un genre nouveau, Dimyrus, et une espèce nouvelle, crampel. Le
genre nouveau se distingue des Oryctes principalement par sa grande
taille et son corselet dilaté. La diagnose spécifique est longue mais peu«
soignée. Je n’y trouve point mention du nombre des dents aux pattes.
et D SEE MT
,
Le quatrième groupe d'Oryctes africains a pour centre O. EREBuS
Burmeister, 1847, loc. cit., p. 201. — Les collections du Muséum ren=«
ferment une douzaine de eee de cette belle espèce africaine. Lan
plupart sont dus aux courageuses explorations de Brazza dans le pays des È
Batékés. À È
Dans ses Notes synonymiques, Reiche (loc. cit., p. 15) aflirme la syno=«
nymie de ©. erebus, Burmeister, avec O. diomedes, Dejean, celte dernière …
espèce étant antérieure d’une dizaine d'années à la première. À mon avis
cependant, le seul nom à conserver est O. erebus, Burmeister, car le cala=«
logue de Dejean est dépourvu de toute diagnose et il est impossible den
savoir ce qu'était réellement ©. diomedes. pa È
Parmi les Coléoptères de la collection Fairmaire appartenant à lheure«
actuelle au Muséum, il existe un Oryctes dénommé 0. pechueli, Kolhes,
1
en LA —
(Berliner Ent. Zeit., 1883, p. 21). L'animal ressemble beaucoup à pre-
mière vue à une petite femelle de O. erebus, Burmeister, On peut tout au
plus considérer O. pechueli comme variété minor de O. erebus.
Minck (D. Ent. Zeits., 1914, p. 278) a établi la synonymie de O. pe-
chueli, Kolbe, avec O. curvicornis, Sternberg (Ann. Soc. ent. Belo., 1910,
P 91). Cette synonymie me paraît exacte, bien que je n’aie pu CopARer
_ que les diagnoses de Sternberg et de Kolbe, et non les insectes eux-mêmes.
Minck offre toute sécurité puisqu'il a été temporairement détenteur des
types de O. curnicornis et O. pechueli.
Minck (oc. eit., p. 278, — Ent. Rundschau, 1913, p. 16 et 26) a créé
tlans les quelques années précédant la guerre un certain nombre d'espèces
pour des Oryctes provenant des colonies allemandes du Cameroun et du
Logo. J'ai déjà eu l’occasion de dire pourquoi il m'a été impossible d’étu-
dier ces Oryctes très à fond. Jen dirai seulement quelques mots. Ils sont
très voisins de O. pechueli, Kolbe. Minck les distingue notamment par la
nature des pièces buccales et du forceps des mâles. La considération de ce
tlernier organe est nouvelle dans l'étude des Oryctes et peut être appelée à
un grand avenir, au même litre que la nervalion des ailes postérieures,
«ans la classification des Coléoptères. |
Au voisinage de O. erebus doit être mis O. Larecavarus, Fairmaire,
1891. Contribution à l'étude de la faune entom. de San Thomé, —
magnifique espèce de San Thomé, richement représentée au Muséum
grâce à l'apport de la collection Fairmaire. Je compte cinq beaux
mâles — dont le type même de Fairmaire — et une dizaine de
femelles. La diagnose à la fois sobre et claire fait honneur à notre
compatriote. J'en extrais les caractères suivants, en indiquant entre
parenthèses les espèces africaines auxquelles appartiennent aussi ces
caractères. Corps noir brillant, très allongé — chaperon profondément
échancré (0. owariensis) — corne céphalique du mâle longue, très
recourbée, légèrement bifide au sommet — excavation prothoracique
profonde, d’où le nom spécifique — carène prothoracique élevée, à bord
iidenté, c’est-à-dire ayant une dent médiane (O. owariensis) — élytres
très finement ponctuées (O. erebus et boas) — jambes antérieures à cinq
«lents marginales dont la troisième et la cinquième petites (0. erebus) —
jambes intermédiaires et postérieures bidentées (0. ercbus). On voit par
ce qui précède que O. latecavatus à certains caractères de O. owariensis
mais beaucoup plus et de plus importants en commun avec O. erebus.
Fairmaire rapproche son O. latecavatus de O. boas. Cette opinion est insou-
tenable, vu les nombres de dents aux jambes antérieures et aux jambes
intermédiaires et postérieures.
(À suivre.)
LD ARMES | 4
Mission GÉODÉSIQUE DE L'EQUATEUR :
Coz£oPTÈRES HISTÉRIDES,
par M. H. Desporpes.
eu rem
[. Saprinus (subgen. Euspilotus) Bourgeoïisi, nov. sp.
Ovatus, fortiter convexus , piceo-nig'er, parum nitidus. Caput puncticulatum,
stria nulla. Pronotum haud ciliatum , basi lateribusque punctatum, disco laevi
Elytra antice lateribusque laevia, dimidio postico sparse et leviter punctato;
strüs, subhumeralibus, externa basi valde notata, interna brevissima , humerali
et prima dorsaliparallelis ; dorsalibus, secunda tertiaque æqualibus dimidiatis,
prima et quarta brevioribus, hac antice hamata cum saturali haud juncta.
Propygidium pygidiumque FA el leviter punctulata, hoc apice levi haud
insculpto. Prosternum basi triungulare, mox fortiter constrictum, strüs diver-
gentibus, sed antice parallelis, mesosternum marginatum parum punctatum,
punetis vix perspicuis. Tibiæ anticæ septem denticulatæ. Long. 4 mm. (capite
el pygidiis exclusis).
Type : un exemplaire recueilli en décembre ou janvier par le capitaine
Noirel, attaché à la mission du colonel R. Bourgeois dans l'Équateur,
à Baños (province de Tungurahna), 1,830 mètres d'altitude. — Coll:
J. Bourgeois — Muséum de Paris.
Le prosternum de cette espèce, presque caréné en avant, et ses stries
prosternales, parallèles dans leur tiers antérieur, la font entrer dans le sous:
genre Euspilotus et dans la section de ce sous-genre caractérisée ‘par les
élytres unicolores. Gette section ne comprenait jusqu'ici que quatre espèces,
dont E. Bourgeoisi m. se distinguera au moyen du tableau suivant :
1. Pronotum cilié. 4° strie dorsale des élytres réunie à la saturale. —
Rép. Argentine. . ............4: 4.2 PC
— Pronotum non cilié. 4° strie dorsale non réunie à la suturale.
2, Élytres ponctués jusqu'à la base. . M
— Élytres lisses sur leur moitié He ne
é Di F . à |
LP
# U x 07 à
AS RE
Fe. 98 fase
TES
"138 —
<E2 Le » )
3. D tion Fa ie grossière et dense, Stries proster hales appen-
Es. diculées ; — - Uruguay . Else + ........ myrmecophilus Bickh.
nctuation des élytres adculare, fine et rare sur les interstries.
PSries prosternales simples. — Üruguay....... limatus Mars.
h. Taille petite : 2 mm. 5. Stries dorsales qe crénelées ; strie
ré Nr | subhumérale externe courte, basale, à peine distincte de la strie
+ en. _ marginale. — Uruguay.......... .... gnathoncoides Bickh.
— Taille grande : » millimètres. Sté dorsales fines , nullement crénelées ;
Fe strie subhumérale externe assez longue, très distincte. — Équa-
ns Bourgeoist, n. sp.
— 134 —
Unpescrisen Crane-Fiies 1N rue Paris Museuu (Tiruuvx, Diprera):
AFRICAN SPECIES OF TUE SUBFAMILY TiruuiNæ, Trige Tipuuint,
BY CHARLES P. ALEXANDER,
Ph. D., Urbana, HL, U. S. A. 0).
CEE
SUBFAMILY TIPULINAE.
Trige TIPULINI.
GENUS Fipula Linnaeus.
Tipula dahomiensis, nov. sp.
General coloration brownish orange ; antennae rather long, the flagellum
dark brown; less long and slender, the metatarsi longer than the tibiae,
claws toothed; wings subhyalins, the costal cell more yellowish , the stigma
dark brown ; abdomen orange-brown with a black subterminal ring.
Male. — Length about 18 mm., wing about 15 mm. 5.
Frontal prolongation of the head long and slender, yellowish orange:
palpi dark brown, the last segment rather short, not as long as the two
preceding taken together. Antennae with the scapal segments orange-
brown, the base of the third seoment similar ; remainder of the organ dark
brown. Antennae rather elongate, if bent backward extending to beyond
the wing-root; flagellar segments elongate-cylindrical, the basal swelling
with long black verticile that are but little shorter than the segments that »
bear them. Head brownish orange.
Thorax brownish orange throughout, the praescutum without distinet
stripes. Halieres brown, the stem somewhat paler. Legs long and slender,
the coxae brownish orange; trochanters dull yellow; femora and übiae
yellowish brown, the tips darker brown; tarsi dark brown; metatarsi
longer than the tibiae; claws with a long slender tooth before midlenght.
0) Voir Bulletin du Muséum, 1919, p. 606, 1920, p. 51.
ne: US | SRE
Wings subhyaline, the costal cell more yellowish; stigma dark brown:
—.veins dark brown. Venation:; is long , a little longer than fo 3: Bo 4 3,
almost in a straight line with À 3; Ro faint and evidently in the process
— ofatrophy, the base of cell > acute; cell 15 Ma narrow; petiole of cell
Mi short, the cell large and ample; #-cu obliterated by the punctiform
contact of Cu on M3 + 4.
Abdomen orange-brown; a subterminal black ring including segments
seven and eight and all but the base of six; hypopygium orange-yellow.
Male hypopygium with the sclerites of the ninth seoment fused into à
tontinuous ring. Tergal region flattened or but slightiy convex, the caudal
margin with a flatiened blade on either side of the median line, separated
from one another by a deep Ushaped notch; viewed from the side these
lobes are seen to be rather deep, compressed blades. Pleural region slightly
produced caudally, the appendages borne at the apex: outer pleural ap-
pendage large, flattened, pale yellow, inner pleural appendage à rather
simple compressed blade, the posterior lobe with the outer face densely
clothed with whitish appressed hairs. Sternal region very extensive, deeply
incised medially. Eighth sternite with a rather large median area of long
vellowish hairs that are directed toward the medians lins.
Habitat. — Dahomey.
Holotype, x , Environs de Porto-Novo, 1909. (Waterlot.)
Type in the Paris Museum.
Tipula mossambicensis, nov. sp.
General coloration brown; legs brownish yellow, the femora and
tibiae tipped with darker; wings brown, longitudinally. streaked with
_whilish.
Female. — Length 13 mm, 7: wing, 11 mm. 8.
Frontal prolongation of the head dark brown, sparsely light yellow
pollinose ; nasus lacking. Palpi dark brown, the last segment short, not
as fong as the two preceding taken together. Antennae with the first six
segments light yellow, the remaining segments dark brown; the first
flagellar sepment is long with a conspicuous basal enlargement that is
longer than the second scalpal segment; remaining flagellar segments
long-cylindrical with a short whitish pubescence ; the verticils are very
minute, on the basal flagellar sewments occuring near midlength and
near the apex; on the distal flagellar segments only the apical bristle
_ persists. Head dark brown, paler adjoining the inner margin of the eyes.
Thorax brown, the praescutum with two indistinet intermediate brown
MÉRTIGÉEAÉ
LL Sp Le
stripes; seutellum and postnotum yellowish brown. Pleura brownish «
yellow, with dark brown blotches. Halteres pale yellow with the knobs
dark brown. Legs with the coxae brown; trochanters dull yellow; femora
and tibiae brownish yellow, the tips broadly dark brown; tarsi light brown,
the outer tarsal segments passing into black. Wings brown, longitudi- |
nally streaked with white, a broad interrupted streak extending from the
outer ends of cells À and M through cells 1st Mo and R5 to the wing- -
margin; a pale area before and beyond the stigma, the latter in cell Ro ;
the base of cell 1st À pale: stigma and veins dark brown. Venation : Cell
ond Ri very small; cell 1st Mo rather long and narrow; petiole of cell
Mi short; fusion of Cu, and M344 extensive, greater than » alone, the :
fusion beginning some distance beyond the fork of M.
Abdominal tergites brown, the smooth basal ring darker brown , poste-
rior tergites yellowish laterally; valves of the ovipositor long and acicular,
almost straight, reddish brown.
Habitat. — Mozambique.
Holotype, 9 Vallée du Pungoué Guengere. 1906. ( G. Vasse.)
Type in the Paris Museum.
Tipula mossambicensis is close to T. jonesi Alexander (Natal) and, with
this species, forms a well-marked group or subgenus. Ît is readily told from
T. jonesi by the less conspicuous pubescence on the much shorter flagel-
lum, the very differently colored legs (which in T. jonesi have the femora
dark brownish black, the tibiae abruptly whitish), and the darker wings
witl fewer white streaks. The venational details are different in the two
species, especially the length of the medial crossvein which is long, with
the cell 151 Mo widest distally in T. jonesi, much shorter, with the cell
1st Mo widest basally in T. mossambicensis.
GENUS Nephrotoma Meigen.
Nephrotoma scalarifer, nov. sp.
Antennae with the basal seoments yellow, the apical segments dark
brown; mesonotum shiny yellow, the praescutum with three stripes , the
median stripe much paler than the lateral stripes: pleura with large.
wbitish areas on the mesepimera; fore femora largely blackened, hind
femora with the apical third blackened; wings grayish, the apex darkened;
abdominal tergites yellow, the lateral and caudal margins broadly black |
producing a ladder-like appearance.
_
+
Me
k
— 137 —
Female. — Length about 15 mm., wing, 13 mm.
Frontal prolongation of the head reddish, the palpi dark brown. An-
tennae with the three basal segments yellow, the others segments gradually
passing into dark brown. Head deep orange, the vertical tubercle distinct ;
soccipital mark large, broadly triangular, pale brown.
Pronotum above dull yellow. Mesonotal praescutum shiny yellow with
“ihree darker stripes, the median stripe pale reddish brown, narrowed
behind and ending before the suture; lateral stripes shiny throughout,
much darker than the median stripe, wine-brown , their outer ends curved
outwards: scutum yellow, the lobes with 1wo large confluent reddish black
spots that continue forwards to the suture; scutellum brownish testaceus ;
. postnotum light yellowish white, the posterior margin with two irregularly
cireular spots of brown. Pleura yellow, the lateral portions of the post-
notum and the mesepimera between the wing-root and the mesocoxa china-
white, this also including the mesosternum between the mesocoxa and
-metacoxa ; à large reddish black spot on the mesosternum immediately in
… front of the mesocoxa; mesepisternum with indistinet reddish blotches.
Halteres dark brown, the tips of the knobs indistinetly yellow. Legs with
the coxae reddish yellow; trochanters dull yellow; femora dull brownish
vellow, broadly tipped with dark brown, very extensive on the fore legs
where less than the basal third is pale, narrowest on the hind legs where
the basal two-thirds are pale; fore tibiae and tarsi brownish black; hind
tibiae and tarsi dark brown, the former tipped with still darker brown.
Wings grayish, the costal and subcostal cells more yellowish ; wing-apex
indistinctly darkered; stigma oval, dark brown; an indistinet brown seam
along the cord continued to cell 1st Mo. Venation : Cell st M2 broadly
sessile; fusion of Cu1 and M slight.
Abdominal tergites yellow, the lateral margins of the sepments nar-
rowly blackened, on the second to seventh segments with a broad black
caudal margin; less distinct transverse markings on the first tergite and
. very faintly on the basal half of the second tergite. Ovipositor reddish
_ horn-colored.
Habitat. — Egyptian Soudan.
Holotype, © , Province de Sennar. 1907 (Ch. Alluaud).
Type in the Paris Museum.
— 138 —
Descripriox D'UNE ESPcE NoUvELLE p£ Dorrcnoropipe ( Drprere),
pAR M. O. Parenr.
Dolichopus Sicardi nov. sp.
#
Front noir brun, terne. Face large, au plus deux fois aussi longue que
large, égalant les 2/3 d'un travers d'œil; à satiné brillant, roux ardent.
Palpes noirs à pilosité noire, trompe noire. Occiput noir, légèrement
bleuâtre, à givré gris blanc. Cils postoculaires noirs. Yeux à pilosité pâle.
Antennes un peu plus courtes que la tête, entièrement noires. Troisième
article un peu plus long que large, ovale, tronqué obliquement à l’extré-
mité, à apex dorsal. Chète antennaire à pubescence microscopique, inséré
au milieu du bord dorsal du 3° article. Son article basilaire égal aux 2/3 de
l’apical, dépassant des 2/3 de sa propre longueur l'apex du 3° article
antennaire.
Thorax vert noir, varié de cuivreux et de purpurescent, à givré gris
blanchâtre. Ecusson de même teinte, portant, surtout sur le pourtour, des
poils follets clairsemés. Flancs noirs, à givré gris. Au prothorax, deux
touffes de soies päles; un chète prothoracique noir.
Abdomen noir vert, varié de cuivreux. Pilosité notre. Sur les flancs à
peine une trace du givré blanc argent ordinaire. Sixième et septième segments
glabres, à satiné pris.
Hypopyge bien développé, atteignant, replié, le bord ventral postérieur
du 3° segment. Lamelles externes en forme de jambonnettes égalant en
longueur les 2/3 de l'hypopyge. Jaune brun noirâtre, elles présentent une
large bordure noire, mal délimitée, sur le tiers apical du bord interne, le
bord apical et le bord externe dans son entier. Bord interne d’abord droit,
puis légèrement arqué concave dans sa moitié apicale; portant une frange
courte de soies päles, mélées de soies noires fines, plus longues et plus
espacées; avant l'angle apical interne, une petite dent portant 2 soies
aplaties, en crochet. Bord apical sensiblement droit et normal au bord
interne, portant 5 dents rectangulaires, ornées des soies ordinaires. Ces
dents de longueur décroissante, la plus longue à l'angle apical interne,
égalant en longueur le quart de celle du bord interne. Bord externe en
— 139 —
“…lemi-cercle , finement denticulé, orné d’une frange de soies noires, simples ,
_arquées ventralement. Bord basilaire très réduit, arqué concave, entier
cnret nu.
È
Se
a |
+
4
L'
k
Appendices internes brun noir, arqués ventr alement, n'atteignant pas
en longueur la moitié de celle des lamelles externes. Les térhes échan-
crés avant l’apex, puis parcheminés, foliacés; une petite dent au fond
e l'échancrure. Lobes ventraux postérieurs, noirs, dépassant Papex de
rhypopyge. saillant presque suivant l’axe, en une lame rectangulaire, deux
fois aussi longue que large. Une courte soie folle, noire, sur le bord
apical peu avant l'apex dorsal: une autre face externe.
Hanches noires, à pilosité noire. Trochanters noirs.
Pattes antérieures noires, à part le tiers apical du fémur, jaune rouge,
lextrème racine et l'extrême apex du protarse, les articles du tarse 2 et 3;
à part leur extrême apex, jaune blanc. Tibia : deux séries de chètes dor-
saux : 3 antérieurs, 2 postérieurs; 2 chèles ventro-postérieurs. Protarse
| légèrement plus court que les deux articles suivants réunis; le 3° éval aux
.
h/5 du 2°; le 4° aux 2/5 du 3°, el un peu plus court que l’article terminal.
Les articles 4 et 5 sont comprimés latéralement, et élargis du côté dorsal.
Be4° article triangulaire, deux fois plus large à l’apex qu'à la racine; le 5°
trapéziforme, de largeur apicale double de la largeur basilaire, son bord
apical dépassant le point d'insertion des grilles. Le bord dorsal de ces deux
articles, droit, orné de quelques poils courts el simples.
Pattes moyennes : Fémur jaune rouge, à part une large fascie ventrale
noire occupant les 3/4 basilaires ; le reste entièrement noir. Fémur : 1 chète
préapical. Tibia grêle; deux séries de chètes dorsaux : 2 postérieurs.
5 antérieurs dont 2 proprement dorsaux: 2 chètes ventro-antérieurs ;
1 chète ventral vers le tiers apical. Protarse presque égal aux 3 articles
suivants réunis: 1 chète dorsal.
Pattes postérieures : noir profond, à part les 2/5 apicaux du fémur
jaune rouge. Fémur : 1 chète préapical; face ventrale, une pilosité courte.
. Dibia plutôt épais; 2 séries de chètes dorsaux: 1 chète ventral après une
série de chétules. Face postérieure, moitié basilaire, une région paraissant
glabre. Protarse long, égal aux 3/5 du tibia légèrement plus long que l'ar-
ticle suivant; 3 chètes dorsaux.
Aile : légèrement enfumée, à nervures noires. Pas de callosité costale.
Quatrième longitudinale droite jusqu’au coude, son prolongement idéal
aboutissant au bord de l'aile presque à l’apex, très peu après. Sewment
Dasilaire de la coudée, au moins égal aux 3/5 de l’apical. Coude fortement
étiré. Segment apical droit, aboulissant à la costa avant l’apex, à une
distance sensiblement égale à la moitié de la 5° seclion costale. Troisième
“longitudinale droite, son 1/6 apical assez fortement infléchi vers la 4°. Cin-
_ quième seclion costale égale aux 3/5 de la 4°. Deuxième longitudinale droite,
légèrement récurrente à l'apex. Transverse postérieure après le milieu de
— 1410 —
l'aile, droite, normale à l'axe, divisant la 4° longitudinale en deux sections"
dont la basilaire comptée normalement égale les 3/h de l'apicale. Elle est.
égale aux 3/5 du segment apical de la 5°, lequel est droit, à peine infléchi,
vers le bas, arqué vers la racine à l’apex et égale les 3/5 du segment basi-«
laire. Anale droite. Angle basilaire postérieur arrondi. Pas de lobe axillaire.
Cuillerons jaunes, à cils noirs.
Balanciers jaunes.
Long. corp. : 5 millim. 5. |
1 trouvé par M. Sicard dans les Pyrénées-Orientales.
$ inconnue.
Cette espèce. inédite à ma connaissance, ne peut venir en comparaison
qu'avec D. Falleni Lw.; D. melanopns Meig.; D. migrans Zeit. et D. frater-
culus Zeit. Elle se distingue facilement :
De D. Fallen Liw., qui a la face blanc grisätre, le dernier article des
larses antérieurs seul dilaté, déprimé dorsalement, etc. ;
De D. melanopus Meig., qui a les pattes entièrement noires, le dernier
article seul des tarses antérieurs dilaté, comprimé; la face blanc grisâtre , etc.;
De D. migrans Zelt., qui a les pattes jaunes, la face blanc argent, le der-
nier article seul des tarses antérieurs dilaté, etc. ;
De D. fraterculus Zelt., qui à la face assez étroite blanc-argent, les tibias
jaunes. etc., et peut-être les tarses antérieurs simples. Dans sa description
en effet, Zetterstedt ne signale aucune dilatation aux tarses antérieurs;
c'est Lœw. (N. Beitr., VI) qui énonce ce caractère qui aurait échappé à
Zetterstedt. Il faudrait voir le type.
Je dédie cette espèce à mon excellent ami et correspondant M. Sicard,
de Montpellier, qui a capturé le mäle décrit à l'étang del Vivé (Cerdagne),
où il sautait à la surface de l’eau en compagnie de divers Hydrophorus.
ut —
Les Mousriques ne France,
par M. E. Sécuy.
2). Culieinae.
RE TABLEAU DES GENRES.
FeMELLES : À
). Extrémité de l’abdomen effilée avec deux appendices terminaux
visibles (cerques, fig. 3). Griffes des pattes ordinairement denti-
culées , au moins celles des deux premières paires. Pétiole de la 1° fourche
antérieure des aïles long. (Fig. 4.) [ 1° groupe. ]
0 Fig. 3.
À
1. Extrémité abdominale de l’Ochlerotatus communis ® ; 2. du Theobaldia morsitans .
LE
Ailes à écailles claires. Pattes non annelées. Grifles de toutes les
denticulées. Espèces à thorax brun-jaune ou rougeâtre, sans
niation. 1. Aedes.
Aïles à écailles sombres. Pattes noires, annelées de blanc. Griffes
à la 3° paire de pattes. Espèces de couleur sombre ou noire à
nation blanche. 2, Stepomyia.
Muséum. — axavr. 10
x
»
— 142 —
9 —(2). Tête (is ous, avec des écailles étroites. 3° article des palpes bien
plus long que le °°.
Le po RE
Espèces ordinairement de couleur sombre, sans lignes d'un blanc.
d'argent sur le thorax; celui-ci présente souvent des bandes ou des
lignes longitudinales de couleur foncée ou claire. 3. Ochlerotatus.
6—(1). Extrémité de l'abdomen tronquée, appendices terminaux peu A
visibles extérieurement (fig. 3). Griiles des pattes simples, sans denti-
culation. |
7-—(10). Ailes à écailles sombres, pétiole de la 1° fourche antérieure des«
ailes long. Pattes annelées de clair, 1‘ article du tarse des pattes posté
rieures plus court que le tibia. Thorax souvent à écailles sombres. 5° ar-
ticle des palpes plus long que les deux premiers réunis. 4° article petit,
ovalaire. Insectes de grande taille : 6-9 millimètres et plus.
8—(9). Nervures des ailes à écailles larges, ovalaires; la distance entre las
nervure transverse poslérieure et la nervure transverse médiane est
supérieure à la longueur de celle-ci (fig. 4, a). [ 2° groupe. |
h. Taeniorhynchus.
transverse med'ane,
transverse frostérieure "ere, fourche
Et 0 ep en ;
N frétiole
a b C
Fig. 4. — Schéma d’une aile de CuLIGINAE.
a, position de la transverse postérieure chez le Taeniorhynchus Richiardi.
b, chez les Theobaldia annulata et longeareolata.
ce, chez le Theobaldia morsitans. | ou *
9—(8). Nervures des ailes à écailles latérales étroites; la ERA entre 1
nervure transverse postérieure el la nervure transverse médiane €
moindre que la longueur de celle-ci (fig. 4, b etc). Ailes tachetées
(2° groupe) ou non tachetées (3° groupe). Se c Fo
— 143 —
0 (7) Ailes à écailles claires, pétiole de ni 1" fourche antérieure le
plus souvent court. Pattes non annelées, 1° article du tarse des pattes
| Mstérieures aussi long ou plus long que le tibia. Thorax à écailles jaunes
ou dorées. 3° article des palpes très long, aussi long ou plus long que
. les deux prémiers articles réunis, et de la même épaisseur que ceux-ci.
4 Palpes de trois articles. ( ° groupe.)
… Palpes de quatre articles. (5° groupe.)
% _ Insectes de petite taille : 4-5 millimètres. 6. Culex.
r
Mises:
% (2). Palpes plus courts que le tiers de la trompe. 1. Aedes.
2 (1). Palpes à peu près aussi longs ou plus longs que la trompe.
3 (19). Les deux derniers articles des palpes plus ou moins épais, jamais
| | vers le haut.
E(o ). Dernier article des palpes moins épais. ou aussi épais que le pré-
Pr à peu près de la longueur de celui-ci.
) )-(6). Deux derniers articles des palpes minces, sensiblement de même
_ épaisseur, sans touffes de poils bien apparents. Tête avec des écailles
plates. Petite griffe des pates antérieures el intermédiaires simple.
… Espèce de couleur sombre à ornementation d’un blanc d'argent.
2. Stegomyta.
6-(5) Deux derniers articles des palpes plus ou moins épais, l’avant-
… (dernier ordinairement plus épais que le dernier. Palpes en plumet ou
… avec des toufles de longs poils bien visibles. Tête dépourvue d’écailles
… plates. Petite grille des pattes antérieures et intermédiaires dentée.
. Espèces sans ornementation blanche. 3. Ochlerotatus.
7- (11). Premuer article du tarse des pattes postérieures plus court que le
_ tibia.
B-(10) Premier article du tarse avec un anneau pâle au milieu. Nervures
des ailes à écailles larges, ovalaires; la distance entre la nervure trans-
verse postérieure et la nervure transverse médiane est supérieure à la
| gue de celle-ci. : 4. Taeniorhynchus.
)- (4h). Dernier article des palpes distinctement plus épais que le pré-
& _ cédent..
0-(8). Premier article du tarse sans anneau pâle au milieu. Ailes ta-
chetées ou à écailles sombres, plutôt étroites latéralement; la distance
re la nervure transverse postérieure et la nervure transverse médiane
st moindre que la longueur de celle-ci, souvent ces deux nervures sont
ir la même ligne. 5. Theobaldia.
A (
VU
où
»
10.
— 14h —
11-(7). Premier article du tarse des Lie postérieures aussi long ou »
plus long que le tibia. |
12 - (3). Les deux derniers articles des palpes minces et recourbés en haut. d
Aïles à écailles claires. © 6. Cukxh |
DÉTERMINATION DU GENRE AU MOYEN DE L’APPAREIL GÉNITAL MÂLE.
Nous employons pour la désignation des différentes pièces de l’armature
oénitale les mêmes termes que M. Brolemann dans son étude : «Sur quel- %
ques Culex des Pyrénées», in.
Ann. de la Société entomol.
de France, LXXX VIII, 65“
(1919) [fig. 5].
==, D ZA 1—(2). Forcipules de deux 1
- —_— St | À __VErTrue ] d f
ZA DS || \\NL basele articles, le deuxième four-.
3 dE chu. 1. Aedes…
2—(1). Forcipules de trois
articles. ;
3— (9). Troisième article des.
jh forcipules long où très
T1 ee . . L « ! 4
EPA Ë arabtisle long. Article basilaire des
je. sé ï des forcinules forcipules avec ou sans,
| .
Die verrues portant des soies.…
n ir Ru h-(19). Article basilaire des
; forcipules sans expansions,
ni lames, ni épines artici
lées d'aucune sorte,
æ:
soie en
hameçon *.. l/
M:
ler et-2#77712
Le article des.
fonanenhysas
F à
4 Insertion
r des Soies
\N ———= A à
ft
\ 3eme et =}
&eferticle des À VA
HS
£
}
o —(7). Article basilaire des :
forcipules sans verrues ba-
sales ou apicales, mais
Fig. 5. — Appareil génital mâle avec presque toute la face
de l’Ochlerotatus cantans. interne, surtout la par de.
médiane, couverte de lon:
gues soies raides, serrées (en brosse) mélées de quelques fortes En |
dirigées intérieurement. 2. Stegomyia.
6-(8). Gonapophyses bien développées, bi-articulées. :
7-(5). Article basilaire des forcipules avec une verrue basale, et souvent
une apicale portant des soies; quelquefois une soie en hameçon bea
coup plus forte sur la verrue basale, 3. Ochlerotatus.
ne HAN
8-(6 ). Gonapophyses très peu développées ou rudimentaires.
9=(3). Troisième article des forcipules très court. Article basilaire des
| D sans verrues portant des soies.
—(11). Deuxième article des forcipules dilaté en lame de serpette.
k. Taeniorhynchus.
11 —(10). Deuxième article des forcipules non dilaté en lame de serpette.
5. Theobaldra.
12 (4). Article basilaire des forcipules portant à la partie médiane des
— expansions, des lames ou des épines articulées. 3° article des forcipules
… rudimentaire, en crochet: une paire d’appendices péniens portant 12—
M 16 épines noires terminales. 6. Culex.
ac,
PREMIER GROUPE.
4 Les espèces du 1* groupe (genres Aedes, Stegomyia, Ochlerotatus) se
stinguent nettement des autres Culicides par la conformation de l'ab-
domen des femelles , dont l'extrémité est eflilée, quelquelois rétractile,
terminée par deux appendices nettement visibles (appendices spatulés de
B Brolemann). Les griffes sont ordinairement denticulées à toutes les pattes,
ÿ : Fm chez l’Ochlerotatus geniculatus et le Stegomyia fascrata, qui ont des
grilles simples à la dernière paire de pattes. Le pétiole de la 1° fourche
IL antérieure des ailes est long. Les gonapophyses de l'appareil Fe mâle
sont en général bien développées, souvent biarticulées, avec le 9° article
épais, en crochet, ou plat, triangulaire, avec ou sans expansions lamel-
aires.
…Larve avec un siphon respiratoire court el épais. Dents du peigne du
cs siphon ordinairement denticulées.
1 GENRE Aedes Meigen 1818, 5. B., 1, 13, Il; Schiner, F. A.,
, 630, 1864; Blanchard, Les Moustiques 399, XXVIIL (1905);
Monogr. Culic., Il, 224 (1901); Edwards, Bull. Ent. Res.,
vL, en (1917); FR XLV, 260 (1912); Howard, Dyar and Knab,
a osq. N . G. Amer. , IV, 2, 607 (1917).
RSon. Ochlerotatus Arribalzaga (part.); Ochlerotatus subg. Ecculex Edw.
_ Ce genre est maintenant rattaché par certains auteurs au genre Ochlero-
atus, pour d’autres le genre Aedes forme un groupe comprenant la plus
pute partie de l’ancien genre Culex, le genre Ochlerotatus et le genre
à ulicada Felt.
4 cnergus * Meigen 1818, /. c., Theobald, Loc. cit., Il, 232 (1901);
I, 539 (1907); de Meijere, Tidschr. v. Entom., LIV, 148-149 (1911);
Milleneuve, Bull. Soc. Ent, Fr., 58, 1 (1919).
f
sue
ui
p
DR Tr
Syn. rufus Gimmerthal 1845, Bull. Soc. lp. Nat. Moscou, XVI, 995.
— fuscus Osten Sacken 1877, Bull. U. S. Geol. Survey, WA, 191: Giles,
Gnats, 348, 1900: Theobald, M. C., IT, 226 (1901);
IT, 286 (1903); IV, 538 (1907); V8, 612
(1910); Howard, Dyar and Knab, Mosq. N. CG. Amer.,
IV, 2, 729, pl. 34 et 7o.
Le mäle de cette espèce est très reconnaissable N
? ses palpes rudimentaires et à quelques caractères d'im-
portance secondaire qui se retrouvent chez la femelles
Fig. 6. — Palpes (fig. 6). ;
dal cinereus, CC La iemelle te beaucoup de ressemblance avec celle du
Culex pipiens, mais les caractères suivants permettront
de séparer facilement ces deux espèces. Occiput avec des écailles plates
el larges. Yeux bordés de longues soies courbes beaucoup moins nom
breuses que chez les Culex. Tho-
rax roux brillant, avec quelques
écailles dorées. Abdomen noirâtre
en dessus, le plus souvent sans
bandes pâles sur les segments. |
Face inférieure de l'abdomen avec.
de nombreuses écailles jaunâtres.
Pétiole de la 1° fourche anté-
rieure des ailes long. Toutes les
griffes des pattes sont denticulées.…
Formule unguéale; & : 1.0"
—1.o—1.1 el non comme lin
dique Blanchard : 1.0-1.0-0.0,.
(Moust., p. 401); — $ : 1.14
ALL *
Long. 5-6 millimètres, ailes ;
h-5 millimètres. 2
Toute la France : forêt des
Saint-Germain (A{luaud ) ; Meudon,
(Seouy.: Mus. Paris ); Rambouillet,
(D" Villeneuve); Nemours (Sur
couf : Mus. Paris): Fontaineblea
(J. Séguy : Mus. Paris); Greuse 4
La Celle-Dunoise (Alluaud); Basses-Pyrénées : Basse Vallée du Gave de
Pau ( Brolemann ). IE 3
Luxembourg : Birenol: Belgique : Destelbergen (D° Goetghebuer)
Fig. 7. — Larve d’adulte |
de l’Aedes cinereus.
PORT 7 EU
oll inde : Musée d'Amsterdam; Allemagne, coll. Meigen = Muséum Paris
4 * 148, ho, 2 $,1 &; Angleterre (Edwards, Theobald); Suède et Nor-
à (Zetterstedt);
biche Schiner); Hongrie (Theobald); Halie (Rondani).
Et Canada, tat-Unis d'Amérique (Howard, Dyar et Knab).
Assez rare. Se trouve dans les mêmes stations que le Culex pipiens, de
ai à fin octobre. Les œufs, comme chez certains Ochlerotatus, sont pondus
isolément ; les larves appartiennent au même groupe que colle de ce genre
et se distinguent de celles des Culex par la plaque mentale aiguë de 29-—
84 dents serrées, par le siphon court, sans soies dispersées (fig. 7).
10
ESPÈCE DOUTEUSE.
e—”
: Deer obscurus (Meïgen in coll.). — Giles, Gnats, 348 (1900); Theobald,
M I. C., 11, 229.2 (1901).
Re Moustique mâle étiqueté s sous ce nom dans la collection Meigen est malheu-
reusement en trop mauvais état pour étre identifié avec certitude.
_ Ge Moustique de la taille de l'Aedes cinereus présente comme celui-ci des palpes
idimentaires de 4 articles (fig. 8-1), mais beaucoup plus courts. Occiput avec
s écailles fines, enchévétrées, de couleur claire. Thorax de couleur sombre re-
élu d'écailles claires, en serpette. Les pattes manquent; Giles, qui a examiné
Din ce Moustique, note qu’elles sont brunes, non annelées. Ailes à écailles
Al pétiole de la 1*° fourche antérieure long. Abdomen brun clair avec les
rds des segments sombres.
Fig. 8. — Aedes obscurus Meigen .
1, antenne; — 92, appareil génital.
n +: »
Dipparcil génital est semblable à celui des Ochlerotatus (fig. 8-2). Les gonapo-
s bien développées, bi-articulées, présentent un deuxième article lamellaire,
D don côté, mais sans expansion membraneuse, L'article basilaire des
or G ipules semble dépourvu de verrues hérissées de soies raides. Les 2° et 3° ar-
icles des forcipules comme chez les Ochlerotatus.
> Moustique semble plutôt appartenir au sous-genre Ochlerotatus s. s.' qu'au
A0-Y CILTe … 4: it - Ne nt CR hi LE
CH L1 ee + € . 4 £ |
= ane
NOTES SUR LES ESPÈCES RANGÉES PAR LAMARCK DANS SON GENRE Mopio1a
(Suite),
par M. En. Laury.
MopiorA PULEXx.
. (Lamarck, Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 112.)
Le Modiola pulex est, d’après Lamarek), une petite espèce Australienne.
subeylindrique, qui ne serait pas aussi arquée que la coquille représentées
par Lister (1685 , Host. Conch., [t. 359 |, fig. 197) sous le nom de Musculus«
'
CXIQUUS. 4
M. Ch. Hedley (1913, Stud. Austral. Moll., Pt. XI, Proc. Linn. Soc. Na
S. Wales, XXXVIIT, p. 265 ; 1915, ibid. Pt. XIT, sbid., XXXIX agi
p. 698, pl. LXXIX, fig. 24), après examen des types au Musée de Genève«
admet qu’à ce M. pulex Lk. est identique le Mytilus crassus Tenison-Woods«
(1877, Proc. À. Soc. Tasman. [1876], p. 157) et il pense que Myt. aterm
Zelebor (1866, Verhandl. K. K. Zoolog. Bot. Ges. Wien, XVI, p. 914;
1868, von Frauenfeld, Reise Osterreich. Freg. « Novara» , Zool. Th., Moll.,
Bd. Il, Abth. IT, p. 16, pl. Il, fig. 30) pourrait aussi être synonyme
Au contraire, le Mod. confusa Angas | Perna] (1871, P. Z. 5. L., p. 21
pl. 1, fig. 33), auquel on réunit généralement le M. crassus, lui parait.
très différent, aussi bien par sa forme que par son habitat, car il se ren=
contre dans des marécages abrités et est, de plus, une espèce nidifiante sen
logeant dans un tissu formé par le byssus , tandis que M. pulex vit sur des
rivages découverts et reste à nu.
Au Muséum de Paris on trouve un carton, provenant de la collection«
Defrance, sur lequel sont fixées six petites valves (de 13x7 à 8x5 mm}
G) Le Modiola pulex Lea [non Lamarck | (1842, Amer. Journ. Sc., XLIT, p. 107;
pl. [, fig. 3) est, pour M. Dali (1898, Tert. Fauna Florida, p. 788), synonyme
de Mytilus edulis L. |
® Selon M. T. Iredale en Trans. New Zealand Inst., XLVIL, p. u84), le
Myt. crassus Wds. ne serait pas plus que le Mod. confusa Ang. synonyme du Myt:
ater Zelebor (non Molina), pour lequel 11 propose le nom de Modiolus neozelamcus\
PEAR y (3 ET
Met qui est étiqueté de la main de Lamarek +Modiola pulexr : postérieu-
—rement ce nom a été rayé et on lui a substitué celui de +modiole des pa-
«poux». Ces échantillons, en dehors de leurs faibles dimensions et de leur
“coloration violette, n’offrent aucun caractère bien net; cependant l’un d'eux
— conserve, à la surface de son épiderme, quelques poils simples semblables
à ceux du M. australis Gray (1907, Verco, Trans. R. Soc. South Austral.,
XXXI, pl. XXXVIIT, fig. 15), et peut-être s’agit-il de spécimens jeunes de
cette espèce () ?
M. vacua.
(Lamarck, loc. ct., p. 119.)
D’après Lamarck, qui, dans la collection du Muséum, a déterminé un
spécimen (89x42 mm.) appartenant à cette espèce, le Modiola vagina, de
I Océan Indien (Philippines, Australie), correspond au Musrulus arenarius
Rumphius (1741, Amboin. Rariteük., p. 151, pl. XLVE, fig. E).
….… C'est une grande coquille ovale-oblongue, subeylindrique, mince, fra-
gile, blanche sous un épiderme brun marron.
Deshayes (1836, Anim. s. vert., 9° édit., VIT, p. 21) indique comme
synonyme, avec point d'interrogation, le Modiola silicula Sowerby [non
Lamarck | (1830, Gen. Shells, Modiola, fig. 2), qui serait, selon Hanley
(1843, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 237), une forme véisine, identique d’ailleurs
“au Mod. castanea Gray | non Say | (1825, Ann. of Philos., IX, p. 139).
M. picra. g
(Lamarck, loc, cit., p. 119.)
Lamarck a donné le nom de Modiola picta au Mytilus arborescens
Ghemnitz (1795, Gonch. Cab., XI, p. 251, pl. 198, fig. 2016-2017): il
a déterminé ainsi deux spécimens (mesurant 53+<929 mm.) dans la collec-
tion du Muséum.
Gest une coquille très mince, oblongue, rétrécie en avant, légèrement
arquée, à sommets presque terminaux : la région antérieure est jaunâtre,
quelquelois avec grandes taches irrégulières d’un fauve rougetre: la partie
à postérieure est ornée de longues flammules brunâtres, onduleuses et rami-
fiées, qui aboutissent sur le. bord.
Cette espèce, qui est le type du sous-genre Amygdalum Megerle, 1811
D
=) Nous verrons plus loin qu’au véritable M. pulex Lk. correspond peut-être
… dans la collection du Muséum une forme rattachée par Lamarck, comme variété,
à son M. securis. |
— 150 —
[== Modiella Monterosato, 1884], est une forme cosmopolite qui a été …
trouvée d’une part aux Antilles (1902, Dall et Simpson, Moll. Porto Rico, «
Bull. U. S. Fish. Comm., XX [1900], p. A7o) et d’autre part à la Nou-
velle-Galles du Sud (1918, Hedley, Moll. N.S. Wales, Journ. a. Proc. R.
Soc. N. S. Wales, LI [1917], p. 11).
M. suzcara.
(Lamarek, loc. cit., p. 1 3.)
La collection du Muséum de Paris renferme une coquille (ayant pour
dimensions 39 mm. de long sur 14 de large) qui a été étiquetée de la M
main de Lamarck « Modiole sillonnée, M. exusta».
Or, dans les Animaux sans vertèbres, t. VI, on trouve, page 113, « Mo- «
diole sillonnée» ayant pour traduction «Modiola sulcata», tandis que,
page 191, « Mytilus exœustus» correspond à «Moule rôtie».
Cela lient à ce que, d’après Deshayes (1836, Anim. s. vert., 2° éd.,
VIT, p. 29), Lamarck a confondu, sous le nom de Mytilus exustus deux «
espèces, une Moule et une Modiole.
La Moule, qui correspond aux figures 3 a-bet 4 a-b de la planche 220
de l'Encyclopédie méthodique, est ben qui a été représentée par Reeve
(1857, Conch. Icon., Mytilus, pl. IV, fig. 10) avec l'appellation de Mytilus
exustus, et c'est l'espèce nommée ainsi par Linné (1758, Syst. Nat.,
ed. X, p. 705).
Quant à la Modiole, elle concorde avec les figures 2 a-b de la même
planche de l'Encyclopédie, et c’est le Modiola suleata, pour lequel Lamarck «
citait comme référence la figure 760 de Chemnitz (1785, Conch. Cab.,
VIT, pl. 85), mais celle-ci représente une espèce différente que Deshayes «
(1836, Anim. s. vert., 9° éd., VIT, p. 27) a appelée Modiola microptera.
Au contraire, c’est la figure 754 (Conch. Gab., pl. 84) qui correspond
au Mod. suleata, lequel est donc la coquille des Antilles appelée par
Chemnitz Mytilus citrinus polydentatus : et c’est bien à cette forme qu'il
faut rapporter, dans la collection du Muséum, l'échantillon (39 x 14 mm.)
dont nous parlons plus haut.
Comme l’a fait remarquer M. Dall (1898, Tert. Fauna Florida, p. 796),
cetle espèce est généralement connue sous le nom de Modiola sulcata |
Lamarck, 1819 (Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 113), mais cette dénomi-
nation avait été appliquée dès 1805 (Lamarck, Ann. Mus., VI, p. 193; è
1807, tbid., IX, pl. 17, fig. 11) à un fossile de GES pris pacs
M. Cossmann pour type de sa section Planimodiola (1888, Cat. ll. hr |
foss. Éoc. env. Paris, Ann. Soc. Malac. Belgique, XXII, p. 155). Aussi.
M. Dall a-til attribué le nom de Modiolus citrinus (Chemnitz) Bolten PS
Leger ut SA 0
— 151 —
De espèce des Antilles que Potiez et Michaud (1844, Cat. Moll. Mus. Douai,
— Il; p. 129) avaient proposé d'appeler Mod. Chemnitzi®.
— Ce Modiola citrina Chemn. — suleata Lk., 1819 (non 1807), a pour
‘synonymes , d'après Deshayes (1836, loc. cit., p. 21), Arca modiolus Linné
(1706, Syst. Nat., ed. XIT, p. 1141) et Mytilus exœustus Gmelin | non Linné |
(1790, Syst. Nat., ed. XIIT, p. 3352) : à celle synonymie a été ajouté par
… M. Dall le Mytilus cubitus Say.
D'autre part, Clessin supposait lui-même (1889, Conch. Gab., 9° édit.,
p. 124) vraisemblable que son Modiola Peæteliana (1889, 1bid., p. 111.
pl. 51, fig. 7-8) était le M. sulcata Lk. des Indes occidentales, et cela a été
confirmé par von Martens (1897, Süss-u. Brackwass. Moll. Indisch. Archip.,
in Weber, Zoo!. Ergebn. Reise Niedert. Ost. Ind., IN, p. 227), qui a exa-
miné, dans la collection Pætel, l'exemplaire original, dont l'étiquette ne
porte nullement l'indication d'habitat « Philippines».
… Ce M. citrina, qui vit dans l'Atlantique Américain, depuis la C FE
du Sud jusqu’au Brésil, possède une coquille allongée, étroite, à bord
dorsal présentant un angle saillant, derrière lequel se trouve une sinuosité
bien marquée; il est orné de côtes rayonnantes divariquées; la couleur
externe est jaune, l’intérieur des valves est nacré et violacé; le bord antérieur
de la charnière est muni de plusieurs dents: le bord postérieur est fortc-
ment crénelé au-dessus et en arrière du ligament. Cette espèce est le type
des Brachydontes Swainson, qui constituent pour M. Jukes-Browne (1905,
Rev. Mytiidæ, Proc. Malac. Soc. London, VI, p. 222) un genre distinct.
M. PLICATULA.
(Lamarck, loc. cit., p. 113.)
L'espèce que Lamarck a appelée Modiola plicatula, et dont un spécimen
(9 X18 mm.) a été déterminé par lui dans la collection du Muséum, avait
été nommée antérieurement V4 ytilus demissus par Dillwyn (1817, Desér.
Cat. Rec. Shells, I, p. 314), ainsi que l'ont reconnu Gould (1841, nvert.
… Massachus., p. 125, fig. 81) et Reeve (1841, Conch. System., p. 139.
pl. CI, fig. 7).
C'est une coquille allongée, étroite, arquée, ornée d’un grand nombre
de sillons longitudinaux un peu de: souvent Rtcnats vers les
bords , et recouverte d'un épiderme brun-verdâtre, quelquefois jaunâtre.
(1) Quant au Mytilus du nord de l'Australie, identifié par E. A. Smith (1885,
Rop. «Challenger» Lamellibr., p. 272) au Mod. suleata (Lk.) Reeve(1858, Conch.
… Jcon., Modiola, pl. X, fig. 74), je pense qu'il s'agit du M. crebristriatus Conrad
(1837, Journ. Acad. Nat. Sc. Philad., VIE, p. 249).
== are
M. Jukes Browne (1905, Proc. Malac. Soc. Lond., NT, p. 214 et 219)
a fait remarquer que, malgré l’existence d’une forte costulation radiale, «
cette espèce est bien un véritable Modiola à charnière édentule.
Elle vit sur la côte Atlantique Américaine depuis la Nouvelle-Écosse
jusqu’à la Floride et au Texas.
D'après M. Dall (1898, Tert. Fauna Florida, p. 794), on peut distin-
guer deux races géographiques :
L’une, méridionale, plus atténuée en arrière, à sculpture plus délicate
et élégante, à côtes finement granuleuses et à coloration plus claire, d’un
pourpre moins intense, est le demissus typique.
L'autre, habitant au nord de New-York, dans la baie du Massachusetts.
correspond à la forme qui, figurée dans l'Encyclopédie méthodique (pl. 220,
fig. 5 a-b), a été appelée M. plicatula par Lamarck, et elle peut être
regardée comme une variété plicatula Lk. — semicostata Conr.
M. semirusca.
(Lamarck, loc. cit., p. 1138.)
Le Modiola semifusca Lk. a été assimilé par la plupart des auteurs au
M. brasiliensis Chemn. — guyanensis Lk., mais von Martens (1880 ; in
Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius u. Seychellen, p. 318) a fait remarquer
que l'habitat indiqué par Lamarck serait l’île de France , et que la descrip-
tion pourrait correspondre au Mod. auriculata Krauss (1848, Südafrik.
Moll., p. 20, pl. IF, fig. 4), qui est vraisemblablement la coquille signalée »
de cette même localité par Sganzin (1843, Mém. Soc. hist. nat. Strasbourg, à
I, p. 9) sous le nom de M. semifusca.
En tout cas, si le véritable semifusca est, comme l’admet également
Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 234), une forme de Maurice, le ”
M. semifusca de Sowerby (1824, Gen. Shells, Modiola, fig. 6), de Reeve
(1841, Conch. System., pl. CI, fig. 6) et de G. B. Adams (1859, Cat.
Shells Panama, Ann. Lyc. Nat. Hist. New York, V, p. 475), est bien le
M. brasiliensis Chemn.
M. securis.
(Lamarck, loc. cit., p. 113.)
L'espèce appelée par Lamarck Modiola securis possède une coquille n
arquée, élroite en avant, dilatée en arrière, de couleur violette, sous un …
épiderme brun fauve.
Ses types, dans la collection du Muséum, sont fixés sur deux cartons
munis d'étiquettes de Lamarck.
|
|
— 153 —
à Surlesil y à quatre valves , deux droites (lo X22,5 el 36 <19 mm.)
»
“et deux gauches (42 X29 et 30 X17 mm.), qui sont indiquées comme
provenant de Nouvelle-Hollande. Ainsi que le dit Hanley (1843, Cat. Rec.
— Bio. Sh., p. 234), ces grands échantillons se montrent très semblables au
= Modiola roue Leach (1815, Z0olop. Miscell., vol. If, p. 36, pl. LXXIT,
…ig. 3), espèce d'habitat inconnu, de laquelle n'est peut-être pas distinct
Je M. securis.
. Le 2° carton porte six individus (de 23x13 à 13X6 mm.) qui sont
étiquetés par Lamark «mn. securis var.» el qui sont originaires de Timor :
plus petits et moins arqués, ils me paraissent appartenir à une aulre es-
… pèce et leur comparaison avec la figure donnée par M. Hedley (1915, Stud.
Austral. Moll., Pt. XII, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXXIX [1914],
—p. 098, pl. LXXIX, fig. 24) pour le M. pulex Lk. — ater Zel. me conduit
_ à croire qu'il n’est pas impossible que ces petits spécimens soient simple-
ment des représentants de cette dernière forme.
M. PURPURATA.
(Lamarck, loc. ct., p. 115.)
D'après Hupé (1854, in Gay, Hist. Chile, Zool., VIE, p. 312), qui a
dû avoir sous les veux les types originaux !), c’est une seule et même es-
v “
pèce qui a été désignée successivement sous le nom de Modiola purpurata
Qn. s. vert., VI, 1° p., p. 113) et de Mytilus ovalis (ibid, p. 121) par
Lamarck.
Elle possède une coquille renflée, à angle dorsal non proéminent, d'un
brun noirâtre, ornée de côtes rayonnantes bifurquées qui sont presque
-crénelées par les stries d'accroissement.
D'après von Ihering (1907, Moll. foss. tert. Aroentine, Anal. Mus. Nac.
Buenos Aires, XIV, p. 487) qui en a fait un Brachydontes , elle est un immi-
grant venu des régions antarctiques d'où elle s’est répandue des deux côtés
de l'extrémité méridionale de l'Amérique, d'une part en Patagonie, d'autre
part au Chili, au Pérou, en Bolivie et dans l'Équateur.
M. BarBATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 114.)
Le Modiola barbata Linné | Mytilus | (1758, Syst. Nat., ed. X, p. 705)
a été réuni, ainsi que plusieurs autres Modioles, au Mod. modiolus L. par
von Schrenck (1859-67, Reis. Amur-Land., IT, Zool., Moll., p. 498).
Q) Hs n’ont pu être retrouvés dans la collection du Muséum.
— 154 — :
Mais, comme l'a fait remarquer Lischke (1869, Japan. Meeres-Conch., T,
p. 158), c’est une espèce bien diflérente. |
Jeffreys (1863, Brit. Conch., Il, p. 115) a, en effet, précisé les carac- |
tères par lesquels barbata se distingue de modiolus jeune? : coquille plus
étroite en avant et beaucoup plus large proportionnellement en arrière;
sommets moins saillants et plus antérieurs; bord dorsal obtusément angu-
leux; ligne cardinale droite; test épais el rendu rugueux par des stries
d’accroissement fortes et lamelleuses; coloration d’un brun rougeâtre: épi-"
derme avec barbules dentelées du côté qui regarde le bord ventral de la
coquille, tandis que ces prolongements épidermiques sont simples et épi-.
neux chez M. modiolus. |
Cette espèce habite la Méditerranée et Océan Allantique . depuis les
côtes de Belgique et d'Angleterre jusqu’au détroit de Gibraltar, mais, selon
MM. Bucquoy, Diuiséubers! Dollfus (1890, Moll. Roussillon, I, p. 153),
il semble bien établi qu elle n’exisle pas dans les mers du Nord de l'Eu- -
rope. Suivant E. A. Smith (1885, Rep. «Challenger» Lamellibr., p. 270),
elle vit également au Japon.
(A suivre.)
4) Le Mod. barbata de la Fauna Suecica de Linné (1761, p. 522) est, d’après |
Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 141), très probablement un spécimen jeune
du M. modiolus. |
GASTEROPODES TERRESTRES NOUVEAUX DE L'ILE DE MADAGASCAR,
par MM. À. Bavay er L. Germain.
… M. Decary, Lieutenant d'infanterie coloniale, qui vient de passer quel-
ques années à Madagascar, y a recueilli divers matériaux d’étude pour le
Muséum et, entre autres, des sables coquilliers litloraux qui, soumis à
“notre examen, nous ont fourni quelques espèces intéressantes de coquilles
et même des espèces nouvelles. M. Drcary a eu l'excellente idée de recueillir
au cap Diégo, le long d’un ruisselet se jelant à la mer, une porgnée de ces
débris végétaux que les eaux charrient dans leurs crues pour les déposer
sur les berges plates dans le voisinage de l'embouchure.
Nous tenons à signaler ici le résultat de l'inventaire de celte porgnée de
dlétritus pour engager les naturalistes à ne pas négliger ces matériaux
toujours susceptibles de fournir des indications précieuses sur les Faunes
locales. Il est trop rare que de tels matériaux arrivent en nos mains, et ce-
pendant leur récolte est très facile, leur examen est bien intéressant.
Disons d’abord que ces débris se composent de beaucoup de brins d’her-
-bes, de menues buchettes, et que nous y avons en outre trouvé :
° Un nombre considérable de graines de Graminées , dont beaucoup
convenablement semées germeraient sans doute.
. Parmi ces débris nous trouvons encore :
… 2° Des sortes de perles irrégulières, nacrées, plus ou moins brunes,
-que nous voyons souvent provenir d’autres rivages tropicaux et qui
sont, croyons-nous, produiles par la dessiccation des gouttelettes du latex
_ de quelque Euphorbiacée.
…. 3° Un piquant de Tanrec, le Hérisson de Madagascar (Ericulus spinosus ),
piquant reconnaissable à sa surface finement aréolée.
4° Des débris de coquilles et des coquilles entières, les unes terrestres,
TA autres fluviatiles ou marines. Ce sont :
Une espèce, en assez bon état, du genre Gastrocopta, espèce qui nous
est inconnue et que nous décrivons ; une espèce nouvelle du genre Diplom-
matina, un (Greorissa également nouveau,
— 156 —
Des individus du Truncatella teres Pfeiffer, appartenant à trois variétés ;
une à nombreuses et fortes striations verticales, intéressant chaque tour
de spire; une à striations limitées au voisinage des sutures; une complète- «
ment lisse. Remarquons que chaque espèce de Troncatelle peut présenter
ces trois modes de sculpture, et qu'il est abusif de faire une espèce pour
chacune de ces manières d’être.
Un Melampus non adulte et que nous pensons être le Melampus parvulus
Nuttal.
Un autre Melampus représenté par plusieurs spécimens, tous très Jeunes.
Il parait être le Melampus albus Gassies, mais son état de jeunesse empêche
de le déterminer sûrement.
Un Buliminus du sous-genre Conulinus, trop jeune et en trop mauvais
élat pour être spécifiquement déterminé. |
Un Planorbis très petit, état jeune du Planorbis (Tropidiscus) trivialis «
Morelet.
Un jeune individu de Rissoina striolata Adams.
Un spécimen roulé de Scaliola.
Ces trois dernières espèces marines prouvent que c’est bien à l'embou-
chure du ruisseau dans la mer que ces débris ont été recueillis.
Gastrocopta (Falsopupa) madagascariensis nov. sp.
(Fig. 3-4, dans le texte.)
Testa minima, subcylindrica, stricte umbilicata, tenuis, lœvigata, palhde-
fusca, sericea; anfractus 5 1/2 convexi, primi tres couvexiores, ultimus
latior, fere dimidiam partem testæ formans.
. Apertura ovalis parum elongala, penultimo anfractu morsa; peristoma
extus paulo reflexum, in externa, infera columellarique parte continuum ad
penultimum anfractus deficiens, in infera parte rotundatum, in columellari |
rectum , in externa parle subrectum deinde inflexzum. Apertura paululum infun-
dibuliformis, quinquedentata ; dens superus palatalis major, quadratus, sub- »
fureatus, intrans, columellaris conicus, labialis immersus , dentibus minoribus
duobus , uno supero, altero infero comitatus.
Dim. testæ; alt. : 2 mm., lat. : 1 mm.
Coquille petite, presque cylindrique, étroitement ombiliquée, mince,
lisse, à test soyeux, d'un fauve pâle devenant blanc par la dessiccations.
5 tours et demi de spire, les premiers un peu plus étroits et plus convexesw
que le dernier, celui-ci occupant à peu près la moitié de la hauteur de la
coquille.
Ouverture ovale, peu allongée, entamée par l’avant-dernier lour; péri=
stome réfléchi, continu dans sa partie columellaire, inférieure et latérale,
La EE LA
mena evdiéa CES
Fa
}
CR
M
:
à
Es
À
— 157 —
niet sur l’avant-dernier tour, droit dans sa portion columel-
— aire, arrondi dans sa partie inférieure, presque droit dans sa partie externe,
puis convergent à sa terminaison supérieure. L'ouverture est dans son en-
semble un peu infundibuliforme : elle porte cinq dents, une palatale supé-
rieure, grande, rectangulaire, un peu fourchue, pénétrante; une columel-
lure conique et trois labiales dont la médiane est assez forte, la supérieure
et l'inférieure moindres.
Fig. 1-2, Diplommatina Decaryi Bavay et Germain.
Environs du Cap Diego. Type, X 17.
Fig. 3-4, Gastrocopta (Falsopupa) madagascariensis Bavay et Germain.
Environs du Cap Diego. Type, X 17.
Cette espèce rappelle, par sa forme générale et les caractères de son
ouverture , les Gastrocopta des îles Mascareignes, notamment le Gastrocopta
mueroscopica Nevill®? des archipels des Seychelles et des Mascareignes. Elle
en diffère surtout par sa forme moins ovalaire, ses tours moins connexes,
son ouverture moins subquadrangulaire et la position différente de ses
denticulations.
Diplommatina Decaryi nov, sp.
L (Fig. 1-2, dans le texte).
—… TLesia parvula, conoidea, paululum ad inferum gibbosula, lœævis, pallide
1 » 3 = £ 2 p
cunerea, umbilicata, umbilicus latus, conicus in rimam perspicuam extus for-
0%) Nevrix (G.), Handlist Mollusca Indian Museum, Calcutta, Y, 1858, p. 197;
0° 92 | Pupa (Vertigo) microscopica |. Espèce figurée par le Dr. E. vox Manrens.
Mitteil, Zoologischen Museum Berlin, 1, part. 1, 1898, p. 25, Taf. I, fig
(Pupa microscopica).
Muséuu. — xxv1. 11
de
matus; anfractus à 1/2, crescentes, penultimus anfractus paululum dilatatus
deinde contractus , in dorsum testæ cicatriculam præbens.
Apertura circularis, haud dilatata, unidentata, perisloma fere continuum
pene ad penultimum anfractus interruptum , haud reflexzum sed margo colu-
mellaris late applicatus in medio dentem crassiusculum ferens.
Dim. testæ, alt. : 2 mm., lat. : 1 mm.
Coquille petite, conoïde, assez solide, lisse, un peu bossue, d’un pris
pâle sale, ombiliquée; l'ombilic large et conique devient extérieurement
une rainure bien accusée: 5 tours et demi de spire croissant régulièrement,
l'avant-dernier un peu dilaté se contracte ensuite, et une ligne cicatricielle,
visible sur le dos du dernier tour, marque l’étranglement ainsi produit.
L'ouverture est circulaire, non dilatée, unidentée ; le péristome presque
continu s’interrompt seulement à son contact avec l’avant-dernier tour ; ï
n'est pas réfléchi, mais le bord columellaire est largement appliqué et porte
-une dent un peu épaisse produite par l'extrémité de la rainure ombilicale.
Cette forme de Diplommatina s’écarte un peu du type habituel de ce
genre Indo-Océanien:; nous lui donnons le nom de M. Decary.
Georissa detrita nov. sp.
(Fig. 5, dans le texte).
Testa conoidea, ventrosa, rimata, epidermide fusco surdoque sprraliter
tenuissime striata; anfractus à celeriter regulariterque accreti, ullimus ingens
ventrosus.
Apertura semicireularis, margine externo paululum incrassato, marg'ine
columellart dilatato, complanato latiusculo, rima semicirculari praetexto,
Dim. teste, alt. : 2 mm., lat. : 1 mm. 1.
Coquille petite, conoïde, ventrue, munie d’une rainure ombilicale, revé-
tue d’un épiderme fauve et mat finement et spiralement strié. 5 tours de
spire croissant, vite et régulièrement, à suture nette, le dernier grand,
ventru.
Ouverture semi-circulaire, à bord externe libre, un peu épaissi; à bord
columellaire dilaté, aplati, assez large, entouré d’une rainure semicircu-
laire.
Une espèce très voisine de Madagascar a été décrite par M. Nus Opuxer,
sous le nom d'Omphalatropis auratal). Nous pensons que ces deux espèces
(® Onuxer (H.J. Nixs), Contribution à la Faune malacologique de Madagascar,
Arkiv fôr Zoologi K. Svenska Vetenskapsakad. , Bd. XIT, n° 6, Stockholm, 1919
p. 50, pl. IV, fig. 46-47 ['Omphalotropis aurata ].
SUR LE PNR Le dE + nee
— 159 —
t au même genre Georissa et non au genre Omphalotropis ;
pas en effet d’ombilic, mais bien une rainure ombilicale limitant
ent ombilical que présentent les Georissa.
Fe “ed à
Fig. 5, Georissa detrita Bavay et Germain.
Environs du Cap Diego. Type, X 20.
espèce est plus ventrue et a des tours moins convexes que le
aurata Nixs Ovaver,
ile
D Le
ConrTrigurions À LA Faune Maracorocrour
DE MADAGAscar,
par M. Louis GERMAIN.
VII O
SUR QUELQUES BULLINIDAE DE L'ÎLE DE MADAGASCAr.
4
Le D°J. Lecenpre vient d'adresser au Laboratoire de Malacologie dt |
Muséum d'histoire naturelle quelques Mollusques Pulmonés renal
dans les cours d’eau des environs de Tananarive. Cette petite collection
renferme, avec deux exemplaires du Limnaea (Radix) hovarum Tristram ©
une très intéressante série de formes appartenant au genre Bullinus. L
Les Buzzinin4r de l'ile de Madagascar appartiennent à deux our gr
bien distincts :
Le sous-genre Pyrgophysa, où se classent les Bullinus (P: yrevpiyslll
Forskali Ehrenberg ® et Bullnus (Pyrgophysa) Bavayi Dantzenberg (4) Ÿ
tous deux trouvés aux environs de Diégo-Suarez,
QG) Cf. Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XIX, n° 7, nov. 1913, p. 473- 1
et p. 477-481, pl. XIX; XXIV, 1916, p. 34-ho, p. 43-54, p. 181-186 et p. 510
52h; XXV, 1919, p. 121-122. À.
@) Trisrran (H. B.), Note on some Freshwater Shells sent from Madagascar,
by J. Cazowezz (Proceedings Zoolopical Society of London , 27 janvier 1863, p. 62}
[= Limnaea hovarum Suira, Proceedings Zoological Society of London, 1889
p. 385]. Les exemplaires recueillis par le D'J. Lecexpre mesurent 21 (21) mil
mètres de longueur, 14 (13) millimètres de diamètre maximum, 9 1/2 (9) mille,
mètres de diamètre minimum; leurs ouvertures ont 11 (10 1/2) millimètres de
hauteur sur g (8) millimètres de diamètre. Leur test est mince, fragile, d'u
corné pâle transparent, garni de stries longitudinales fines, onduleuses, sauf at
dernier tour du côté de l'ouverture où dis sont relativement fortes et ni
Les bords marginaux de l'ouverture sont réunis par une callosité blanche bien,
marquée. 1
®) EurenxserG, Symbole physicæ, Berlin, 1831 (sans pagination), Moll., n°3.
({sidora Forskali) [= Physa Wahlbergi Krauss, Die Südafrikan. Mollusken, Stut
gart, 1848, p. 84, Taf. V, fig. 13; = Pyrgophysa Wahlbergi Davrzenserc, Jot 1
nal de Conchyhologie, XLIT, Paris, 1894, p. 91, n° 17 et p. 102, n° 14]. |
&) DavurzenserG (Ph.), loc. supra cit., 189, p. 91, n° 18, el p. 108, n° :
pl. UT, fig. 17 [Pyrgophysa Bavay |. - 1
4
H
1
‘
{
‘
4
Ll
{
— 161 —
4 Et le sous-genre /sidora, qui renferme les espèces que j'étudie dans cette
note.
Ces espèces sont toutes remarquables par leur test fortement strié longi-
_tudinalement, et chez quelques-unes les stries très saillantes, lamelleuses,
constituent de véritables petites côtes. Mais, entre ces deux modes extrêmes
“de sculpture, on trouve des intermédiaires fort nombreux. De plus, le ma-
_ tériel réuni par le D°J. Lecexpre m'a montré combien la forme géné-
rale de la coquille est variable chez ces Bullinus, et je ne suis pas très
éloigné de croire que la plupart des espèces jusqu'ici décrites appartien-
“nent à une espèce unique, répandue dans les cours d’eau du centre et du
É sud de l'ile de Madagascar. Je discuterai ces faits à propos des Bullinus
recueillis par le D' J. Lecenpre que je rapporte à deux espèces :
Bullinus (Isidora) liratus Tristram, et Bullinus (Isidora) madagascariensis
_Angas.
Buzuinus ( Isipora) LIRATUS TRISTRAM.
(Fig. 8 à 11 dans le texte.)
1803. Physa (Ameria) lirata H. B. Trisrram, Proceedings Zoological Society of
London, p. 60, fig. à la même page | non : Physa hrata Mousson () ].
1882. Physa lrata Smirm, Proceedings Zoological Society of London, p. 386.
. Coquille d'assez grande taille, de forme générale ovoide, subtrigone ;
_ spire composée de 4-4 1/2 rarement 5 tours à croissance très rapide, les
deux premiers très petits, convexes, le troisième médiocre, convexe, mais
légèrement méplan à la suture, le dernier très grand, formant pr esque
loute la coquille, avec convexité maximum à la partie supérieure qui est
nettement méplane contre la suture, bien atténué en bas: sutures très
(1) Moussox (A.), Coquilles terrestres et fluviatiles recueillies par M. le D' Ar.
Sonraerti dans l'Orient, Journal de Conchyliologie, XXIT, Paris, 1874,p. 39,
DO Physa (Isidora) lirata]. Le Bullinus hratus Mousson est une espèce appar-
tenant au groupe du Bullinus (Isidora) contortus Michaud | Description Coquilles
vivantes, etc., Actes Société linnéenne Bordeaux, Ul, 1829, p. 268] dont les
espèces sont es largement répandues en Afrique. Elle vit dans Euphrate , notam-
|
|
ment aux environs de Samava. En raison du double emploi que je signale ici, il
cest nécessaire d'attribuer un nouveau nom à l'espèce de la Basse Mésopolamie dé-
| “trile par À. Moussox. Je propose le nom de Bullinus (Isidora) mesopotamien-
| sis Germain. Ce Bullinus, qui n’a jamais été figuré, se distingue facilement par
es stries longitudinales costulées qui ornent le test.
— 162 — |
marquées, un peu profondes; ombilic en fente assez étroite; ouverture
subpyriforme allongée, anguleuse en haut, subanguleuse en bas; bord ex
Fig. 8-9. Bullinus (Asidora) hratus Trstram.
Environs de Tananarive [ D° J. LecenDRE |. X 8.
terne régulièrement convexe; bord columellaire tordu, épaissi; bords mars
ginaux réunis par une callosité blanche très marquée; péristome simple et.
tranchant.
NUMÉROS LONGUEUR | DIAMÈTRE | DIAMÈTRE AARFRE rt
des de de
ÉCHANTILLONS. d'ions ne ANUS L'OUVERTURE. | L'OUVERTURE.
millimètres. millimètres, millimètres. millimètres. millimètres.
1/4 12 1/9 6
3h | 13 5 1h
14 3/h 12 9
14 3/h 10 1/2 8
14 11 8 2/3 12 1/2 5 1/4
8 ;
1 /i 10 2/3 19
Test un peu épais, relativement solide, subtransparent, d’un brun maïs,
ron Jaunacé vers le péristome. un peu olivâtre en haut des tours. Tours
embryonnaires très finement striés; autre tours garnis de séries longiti
dinales fortes, lamelleuses, saillantes, peu obliques, assez espacées, sub=
égales, un peu irrégulières, plus fines et plus serrées vers l'ouverture.
Cette description correspond aux exemplaires de forme moyenne (fig. 8-9
dans le texte). Mais le Bullinus liratus Tristram est une espèce polymorphe:
Déjà le type, tel qu'il est figuré par H. B. Trisrram (fig. 10-11, dans le
texte), est plus globuleux, «truncato-ovata» et ne comporte que trois tours |
de spire. Or la forme générale de la coquille peut s’allonger, devenir ovas,
n L » L —— 163 ——
X'
A
aire avec un dernier tour presque subeylindrique (exemplaire n° 2 du
_ tableau de la page précédente ): les premiers tours de spire sont parfois
L
|
| |
plus élevés et la sculpture atténuée bien que restant toujours très marquée.
L'espèce se rapproche alors du Bullinus madagascariensis Angas.
Fig. 10-11: Bullinus (Isidora) liratus Tristram.
Types de H. B. Trisrram, grandeur naturelle.
— Lorsque la coquille devient plus régulièrement ovalaire, elle passe au
Büllinus lamellatus Smith” qui n’est sans doute qu'une forme plus petite
(Mongueur, 12 millimètres ; diamètre, 9 millimètres) de l'espèce de H. B.
TRISTRAM.
Environs de Tananarive [J. Lecenrre, 1919 |.
Bozzivus (Îsipora) mapaGascariENsISs Angas.
1877. Physa madagascariensis Ancas, Proceedings Zoological Society of London,
p. 528, pl. LIV, fig. 24-92 b.
1889. Physa madagascariensis Smirm, Proceedings Zoological Society of London,
k, p. 386, pl. XXII, fig. 18-19.
1886. Physa madagascariensis Ciessin, Die Familie der Limnaeiden, èn Marrini
et Cuemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, 1, 17, p. 28°, n° 109,
Taf. XL, fig. 6.
Les récoltes du D’ J, Lecenore renferment deux formes bien distinctes
de celte espèce: une forme elata et une forme brewis, d’ailleurs reliées
par de nombreux intermédiaires.
. La forme elata est une coquille ayant sensiblement le même galbe que
le Bullinus liratus Tristram, mais cependant un peu plus allongée. Elle se
compose de 4 à 5 tours de spire, le dernier très grand , dépassant les 4/5 de
— () Surru (E. A.), À Contribulion Lo the Molluscan Fauna of Madagascar, Pro-
…coedings Zoological Society of London, 12 avril 1882, p. 586, pl. XXII, fig. 14-15
(Physa lamellata). Ce Bullinus a été recueilli par W. Jounsox, à 20 milles de
Tananarive. | |
_ () Le type du Bullinus hratus Tristram a été découvert par J. CarpweLz, à
deux journées de marche à l'ouest de Tananarive [H. B. Trisrram, loc. supra
_cit., 1863, p. 60].
— 164 —
la longueur totale; ces tours sont subscalariformes et séparés par de pro-
fondes sutures. L'ouverture est pyriforme allongée, anguleuse en haut et
subanguleuse en bas. Le test est mince, fragile, subtransparent, corné un
peu ambré: les premiers tours sont lisses: les autres sont garnis de’stries
longitudinales un peu fortes. mais non costulées, obliques, inégales et M
subonduleuses. Les dimensions principales sont les suivanies : longueur :
17 1/2 millimètres; diamètre maximum: 12 1/2 millimètres: diamètre
minimum: og millimètres; hauteur de l'ouverture: 11 millimètres; dia- M
mètre de l'ouverture : 7 millimètres.
Cette forme rappelle les individus allongés du Bullinus lratus Tristram ,
mais la sculpture est moins accentuée. Elle est assez voisine de la coquille
figurée par E. A. Suiru (pl. XXIT, fig. 19 seulement} comme Bullinus ma- À
dagascariensis Angas.
La forme brevis est beaucoup plus voisine du type tel qu'il a été figuré
par G. F. AnGas. C’est une coquille très globuleuse avec un dernier tour
très grand et ventru. La spire se compose de 4 à 5 tours à croissance
extrêmement rapide , la dernière formant presque toute la coquille. Le test
est transparent, mince, d'un corné ambré clair; il est garni de siries lon-
gitudinales subplissées mais non costulées, plus fortement accentuées vers «
l’ouverlure. Les dimensions principales sont les suivantes : longueur :
15 1/2 millimètres; diamètre maximum : 11 3/4 millimètres; diamètre
minimum : Q millimètres; hauteur de l'ouverture : 12 millimètres; dia-
mètre de l'ouverture : 6 1/2 millimètres (?. Je crois qu'il faut rapporter
sans hésitation à cette forme brevis le Bullinus Hildebrandti Clessin ©’ pro-
venant de Betsiloe, dans le sud de Madagascar. D'après la figure donnée
par S. Ccessix, c’est une coquille encore plus globuleuse, mais présentant
les mêmes caractères que le Bullinus madagascariensis Angas. Je crois,
d'autre part, que la figure 9, Taf. XLIX de l'ouvrage de S. CLessin, est peu
exacte; elle correspond, du reste, fort mal à la description”.
} Le type tel qu'il a été figuré par G. F. Axças [ loc. supra cit., 1897, pl. LIV,
fig. 2 a - 2 b] mesure : longueur : 16 millimètres; diamètre: ia 1/2 millimètres;
hauteur de l'ouverture : 12 1/5 millimètres; diamètre de l'ouverture : 6 1/2 milli=
mètres. C’est une coquille très voisine de celle que je décris ci-dessus, maïs plus
fortement colorée.
@) Cressin (S.), Die Familie der ES in Marrini et Cuemnirz, Sys-
temat. Conchylien-Cabinet, 2° édit., 1, 17, Nürnberg, 1886, p. 351, n° 216;
|"
“
Taf, XLIX , fig. 9 (indiqué par erreur à la page 351 : Taf. XLVII, fig. 12) [Phys n
Hildebrandti |.
G) Le type est au Musée de Berlin, il a été donné à cet établissement par”
HicesranDr.
W°S. Czessin donne à son espèce 14 millimètres de longueur et 9 1/2 milli
mètres de diamètre, ce qui correspond à une coquille beaucoup moins ventrue.
que celle qu'il figure.
ÿ
n
— 165 —
— Enfin, sous le nom de Bullinus obtusispirus, E. À. Smrn() à décrit et
“figuré une coquille de taille plus faible (longueur: 10 millimètres; dia-
mètre maxiwuum : 8 millimètres; hauteur de l'ouverture : 8 millimètres;
diamètre de l'ouverture : 4 1/2 millimètres), de forme ovalaire un peu
…._ventrue composée de 3 1/2 à 4 Llours de spire les premiers à peine sail-
Jants au-dessus du dernier. Le test est éralement assez fortement strié Jon-
_gitudinalement, et il montre en outre quelques stries spirales peu dis-
tincles®). Je pense que ce Bullinus n'est qu'une forme jeune du Bullinus
madagascariensis Angas.
Entre ces deux types extrêmes, elata et brevis, existent des formes de
passage aussi nombreuses que variées; elles font évidemment partie d’un
… mème type spécifique. Quant à la sculplure, elle semble aussi offrir toutes
les variations depuisles stries costulées du Bullnus liratus Tristrara jusqu'aux
Stries plus ou moins accentuées du Bullinus madagascariensis Angas. Aussi
“est-il possible — et l'étude d’un nombreux matériel permettra seule de
résoudre cette question — que tous les Bulhinus dont il vient d’être ques-
tion appartiennent à une seule espèce polymorphe.
Environs de Tananarive [ D’ J. Lecenpre, 1919 |; — Ekongo, au sud-
est de Madagascar [| Warers]; — Betsiloe [J. M. Hicpesranpr, W. Dans
Cowan |.
0) Surru (E. À.), loc. supra cit., 1882, p. 386, pl. XXII, fig. 16-17 [ Physa
obtusispira |.
… ©) Les stries spirales sont assez fréquentes chez les Bullinus de l'ile de Mada-
‘gascar. On peut les retrouver, plus ou moins atténuées, chez la plupart des
espèces dont il est question dans cette note.
— 166 —
ft
SUR LES PRINCIPAUX CARACTÈRES DE STRUCTURE DES Bois,
par M. Hevri Lecomre.
D SMART ECS
L'étude micrographique des bois présente de l'intérêt à un double poiut
de vue:
* Elle constitue un chapitre spécial de l’histologie végétale, et les”
caractères du bois permettent, dans bien des cas, de fixer des aflinités à"
peine soupçonnées et même imprévues. |
2° En cas d'importation notable des bois coloniaux sur le marché, en
particulier pour la reconstitution des régions dévastées par la guerre, € est
aux caractères de structure des bois qu'il faudra recourir pour déceler.
d'une façon précise les substitutions frauduleuses d’un bois à un autre.
Mais cette étude n’a de véritable intérêt scientifique que si elle est entre
prise sur des matériaux rigoureusement déterminés au point de vue de”
leur origine botanique, c’est-à-dire sur des bois accompagnés d’un échan=
tillon d’herbier (feuilles, fleurs et fruits) permettant d’en faire la déter-
mination exacte, et c’est ce que nous avons pu réaliser grace aux collections
recueillies en Indochine par la mission Chevalier. 3
Nous nous proposons de continuer prochainement le même travail pour
les bois de Madagascar et de la Guyane. 4
Dans cette note, nous n’envisagerons que les bois des arbres fruitiers en
laissant de côté le bois bien connu des Conifères, et, parmi les feuillus , nous
nous limiterons aux Dicotylédones.
Les caractères auxquels il convient d’avoir recours sont assez nombreux ,
mais ils n'ont pas tous la même valeur. Certains caractères ne se rencon-
trent que chez un petit nombre de bois, par exemple les organes sécré
leurs ; d’autres, au contraire, peuvent être considérés chez tous les bois des :
Dicotylédones. j
1° Canaux sécréleurs et poches sécrétrices. — Les canaux sécréteurs peu-
vent se rencontrer dans le bois et être dirigés parallèlement à l’axe de la
tige (Diptérocarpacées), et ils peuvent être ou bien disséminés sans ordre
dans le bois (beaucoup de Dipterocarpus), ou bien être groupés en nd
concentriques circummédullaires (Hopea, Shorea).
perl à à 145
visas
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L
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Les Anacardiacées peuvent posséder des canaux sécréteurs dans le bois,
“à l'encontre de ce que pensaient Van Tieghem et M"° Leblais, mais ces
canaux sécréteurs sont dirigés perpendiculairement à l’axe et contenus dans
… les rayons (Melanorrhæa, Swintonia et Spondias). On observe encore de
tels canaux chez une Burséracée et même chez les Pins.
Les poches sécrétrices paraissent accidentelles, car elles n'existent pas
toujours. Nous en avons observé chez Sindora cochinchinensis Pierre et
Liquidumbar formosana Hance. Dans ces deux bois, elles sont en zones con-
centriques : cireummédullaires. M. Guignard en a suivi le développement
chez les Damiellia et Copaifera.
9% Vaisseaux. — Les caractères tirés de l'examen des vaisseaux sont
variés, mais d'importance très inégale.
… a. Le nombre de ces vaisseaux sur une surface donnée de section trans-
versale est à considérer, mais , comme la plupart des caractères d'ordre quan-
tilatif, il n'a qu’une valeur secondaire. Cependant certains bois, comme
celui de Liquidambar formosana Hance, présentent constamment plus de
100 vaisseaux au millimètre carré; d’autres, comme Anneslea fragrans
Wall., et beaucoup de bois de Dicotylédones Gamopétales (Styrax tonki-
nensis Pierre, Wrightia ovata Wall. , etc.) en comptent généralement de 40
à 100. Au-dessous de 90 au millimètre carré, les conclusions à tirer sont
problématiques.
b. Chez beaucoup de bois des pays chauds, à croissance à peu près con-
“tinue, les vaisseaux sont souvent de grandeur presque uniforme et réou-
lièrement répartis dans le bois; mais chez ceux qui présentent des zones
d’accroissement bien marquées, ce qui est plus rare, le diamètre des
Vaisseaux va en décroissant, comme chez les bois de nos pays, du com-
inencement à la fin de la saison (plusieurs Lauracées, des Tiliacées comme
Columbia Thorelii Gagn., des Légumineuses comme Peltophorum dasyrachis
Kurz ete).
— c La grandeur absolue des vaisseaux, mesurée par le diamètre de leur
section , n’est donc à considérer que dans le premier cas du paragraphe pré-
* cédent. ok remarque alors qu'à un certain nombre d'exceptions près, le
bois des Gamopétales présente des vaisseaux très petits, à diamètre inférieur
100-120 æ, alors qu’il dépasse souvent 200 y et atteint même parfois
hoo y chez la plupart des Dialypétales.
-d. I est incontestable que les ponctuations des parois longitudinales des
“vaisseaux sont à étudier, mais les caractères de détermination à en tirer
ne doivent être utilisés qu'avec beaucoup de circonspeclion , car, dans un
| même vaisseau , la forme et la taille des ponctuations varient souvent avec
la nature de l'élément conligu.
— 168 —
e. Au point de vue de la disposition générale des vaisseaux sur une
section transversale de la tige, on peut distinguer les vaisseaux isolés ( Pari-
narium annamense Hance, etc.) ou tout au plus par séries radiales de deux, .
trois (Donella, Linociera, ele.) d’une part, et les vaisseaux en séries ra-
diales nombreuses (Averrhoa, Lxonanthes, Payena, ele.) d'autre part.
f. Enfin il convient d'examiner, quand elles existent, les cloisons
transversales ou obliques divisant les vaisseaux en segments successifs.
Dans certains ces, il ne reste que le rebord de cette cloison, sous forme de
bourrelet visible de place en place à l’intérieur des vaisseaux. Mais la
cloison séparatrice peut subsister avec, si elle est très oblique, des ponc-
tuations scalariformes (Anneslea, Ternstræmia, Thea, Michelia, Manghetia,
Cercidophyllum, Euptelea, Polyalthia, Styrax, Symplocos, Liquidambar,
Platanus, Fagus, Corylus, etc.), ou bien, si cette cloison est peu inclinée,
des ponctuations arrondies rappelant les cloisons criblées du liber (Oro-
æylum indicum Vent. Stereospermum, etc. ). Les auteurs signalent ce carac-
tère chez Ephedra et chez Avicennia ; cependant nous ne l'avons pas re-
trouvé, pour notre part, dans Avicennia officinalis L. des Philippines.
Pour être d'observation délicate, ce caractère n'a pas moins, dans bien
des cas, une importance non contestable,
3° Parenchyme ligneux. — Dans le bois, 1l existe le plus souvent du
parenchyme ligneux interposé entre les fibres et les vaisseaux. Les élé-
ments de ce parenchyme sont à membrane plus mince que celle des
fibres.
Cé parenchyme ligneux peut être réparti par cellules isolées dans toute
la masse du bois (Bombax malabaricum A. DC., Pterospermum grewiæ-
Jolium Pierre, etc. ).
Ou bien il forme autour des vaisseaux une véritable gaine à éléments
irréguliers (la plupart des Lauracées), ou à peu près réguliers, comme
c'est le cas pour plusieurs Légumineuses-Cæsalpiniées (Erytrophleum
Fordi Oliver, Pahudia cochinchinensis Pierre, Saraca dives Pierre, etc.).
Cest ce que les auteurs désignent sous le nom de parenchyme paratrachéal;
mais en raison de la terminologie employée en langue française pour le
système vasculaire, je donne la préférence au nom de parenchyme cireum-
vasculaire. Ces gaines de parenchyme circumvasculaire sont souvent
étendues d'un vaisseau à l’autre et tendent à former des zones concen-
triquement à la surface de la tige, mais on remarquera que dans ce cas
les vaisseaux se trouvent exclusivement contenus dans le parenchyme et
non dans les zones fibreuses.
Au contraire, chez beaucoup de bois des pays chauds, dépourvus de zones
véritables d'accroissement, il se forme successivement des manchons alter-
nan(s de fibres et de parenchyme, correspondant respectivement aux saisons «
— 169 —
sèches et aux saisons humides, et sur une section transversale de la tige
cette structure se manifeste par des zones concentriques alternantes. C’est
ce que les auteurs désignent sous le nom de parenchyme métatrachéal,
qui sera pour nous le parenchyme cireummédullaire. On le rencontre chez
les Dalbergiées (Pterocarpus, Dalbergia, ete.), chez certaines Méliacées
(Chisocheton, etc. ). chez les Guttifères ( Calophyllum), mais principalement
chez les Ficus.
Le parenchyme cireumnédullaire se distingue nettement du parenchyme
cireumvasculaire à prolongements latéraux en ce que, chez le premier,
les vaisseaux se trouvent plongés indifféremment dans les zones fibreuses
ou dans celles de parenchyme, tandis que dans le second, comme on la
vu plus haut, ils ne se trouvent que dans le parenchyme.
h° Rayons médullaires(?. — Les caractères tirés de l'examen des rayons
médullaires sont de première importance. Sur les sections transversales du
bois, on verra tout d'abord si les rayons sont égaux ou inégaux, et, dans
le premier cas, s'ils sont formés :
a. Exclusivement ou à peu près d’une seule file de cellules (Peltophorum ,
Lagerstræmia, Tristania, ete. );
b. de 2-4 files de cellules ( Ficus, Artocarpus, Schleichera, etc. );
c. très larges, au moins 5-6 files de cellules (Dillenia, Polyaltha,
Bombax, Carallia, etc. ).
Les rayons inégaux, les uns très larges, les autres au contraire très
étroits, se rencontrent chez les Quercus et, à un moindre degré, chez les
Dipterocarpus, etc.
Le rapprochement des rayons est aussi très variable et on comptera le
nombre de rayons sur une ligne de 1 millimètre, par exemple, perpendi-
culaive à leur direction. Enfin on notera si les cellules des rayons con-
tiennent ou non des cristaux. Les rayons des Diospyros, par exemple, en
sont abondamment pourvus.
Mais c'est surtout des sections longitudinales de la tige qu'il sera pos-
sible de tirer des caractères différentiels des bois et principalement des
sections longitudinales tangentielles. c’est-à-dire perpendiculaires aux
| rayons. :
Des sections de cette nature présentent d'abord l'avantage de montrer
beaucoup plus nettement que les sections transversales si les rayons sont
homogènes en tant que structure.
0) Il est d'usage d'employer ce terme de «rayons médullaires», mais il faut re-
marquer que beaucoup de rayons ne communiquent pas avec la moelle. IL serait
done préférable de les désigner simplement sons le nom de rayons du bois.
— 170 —
Le premier cas se présente chez beaucoup de bois ( Evodia Lagerstræmia,
Swintonia, etc. ).
Les rayons hétérogènes peuvent présenter ce caractère d'hétérogénéité F|
sur toute leur hauteur (Polyalthia jucunda F. et G., Hopea odorata Roxb.).
Dans ce cas particulier, des sections complémentaires radiales sont souvent
très instructives. C’est ce qu'on peut constater pour Hopea odorata Roxb.
Au contraire, chez beaucoup de bois, et en particulier, à ce qu'il me
semble, ceux qui contiennent des substances aromatiques, comme beau-
coup de bois de Gamopétales , les rayons médullaires sont formés, dans le
milieu de leur hauteur, de nombreuses petites cellules sur plusieurs files
et, en haut et en bas, d’une seule file de cellules beaucoup plus hautes
(Ternstræmiacées, Rubiacées : Adina cordifolia Hook.-f., Canthium gla- 1
brum BL, KRandia pycnantha Drake; Apocynacées : Wrightia ovata À. DC..:
Sapotacées : Donella Roxburghi Pierre, Payena elliptica Pierre; Icacinacées :
Apodytes cambodiana Pierre; beaucoup d'Euphorbiacées, etc. ).
Bien entendu, sur ces sections longitudinales tangentielles, beaucoup
plus facilement et plus sûrement que sur les sections transversales , on
verra si les rayons sont formés d'une ou de plusieurs files de cellules.
= Le plus souvent, les sections de cette nature montrent que les rayons
sont disposés sans ordre apparent, à des hauteurs variables, c’est-à-dire
en chicane par rapport les uns aux autres. C’est le cas le plus fréquent et
c’est la règle pour les bois de nos pays tempérés.
Mais , dans les pays tropicaux, il arrive que les éléments fournis par le
cambium pendant laccroissement secondaire restent révulièrement dis-
posés par étages , les cloisons transversales de séparation se trouvant toutes
au même niveau. Cette disposition est parfois visible à la loupe ( Æschy-
nomene, Dalbergia, etc.) et peut, en tout cas, se voir facilement au micro-
scope.
Il peut alors se présenter deux cas :
a. Il existe des rayons de deux grandeurs différentes, les uns de la
hauteur d'une cellule provenant du cambium, les autres plus larges, et
hauts de plusieurs étages (Pterospermum, Columbia, Sterculia, ete. ®);
b. Ou bien les rayons sont tout au plus de la hauteur d’une cellule pro-
venant du cambium et se trouvent par le fait disposés en élages comme
les fenêtres d’un grand bâtiment : c’est la structure élagée. Elle se rencontre
non pas exclusivement dans certains groupes végétaux , mais du moins
sous des genres et des espèces RRRASIRRADÉ à des groupes végétaux déter-
minés :
Légumineuses-Papilionées : Dalbergia, Pterocarpus, Machærium, Mit-
% Storied or tier-like structure of cert. Dycottyl. Woods, by S.J. Record,
(Bull. of the Torrey bot. Club, 1919, p. 253).
A A ete RP RES NT pe qu AN Re NE 7
M — 1711 —
ho LTPUS , 1 , Inocarpus, Armosia, ete. (Le bois des Dialium ,
t-être à lort dans les Lég. Cœsalpiniées, présente le même
par exception pour ce groupe. )
Îlacées : Guaiacum, Bulnesia, Porliera ;
T'hespesia ;
s s : Suhix japonica. R
marquable disposition constitue seule, à mon avis, la dispo-
agée, à l’encontre de S. J. Record. qui réunit dans la même caté-
avec Ja même qualification générale des bois de structure très
te diapositifs de micrographies de bois sont présentés en pro-
ref présentent les caractères indiqués dans la Note.)
— 172 —
ÆÆTHEOCEPHALUS, NOUVEAU GENRE DE COMPOSÉES,
par M. F. GAGNEPain.
Ætheocephalus Thorelii Gagnep.
Herba annua. Caulis ramosus, glaber, cylindraceus, striulatus, ramis plus
minusve complanatis. Folia alterna ambitu oblongo-obovata, pennatilobata
glabra, lobis 7-9, oblonpis, dentatis, alternis; petiolus limbo angustissime
marginatus. Inflorescentiæ capitatæ, pedunculatæ, densæ, ovatæ, capitulis
compositæ, cum fohis alternæ, bracteis basi munitæ ; capitula 25-30 , valde
aggregata, ovoidea, bracteis paleisque consimilibus, dorso valde convexis
obovatis, margine ciliolatis ; floribus ® 1-2-seriatis, ® centralibus numerosis,
omnibus Jertilibus ; receptaculum conicum. Pappus A-aristatus ; aristæ late-.
rales-2, valde majores, dorsales 2, subinconspicuæ, omnes molles, lineares ,\
pths harpagonem referentibus armatæ. Corolla © cylindracea, apice vix dila=
tata, 3-denticula; cor. $ late infundibularis, lobis 4, ovato-obtusiusculis. Staw
mina ; anthera connectivo ovato apiculata, basi breviter sagittata, auriculisu
per pariam cohærentibus, subulatis. Ovarium dorsaliter compressum, marg'ines
ciholatum, pilis harpagonem referentibus; styli © et $ brevissime bifidi,
cruribus apice truncahis. Achænium dorso convexum, margine ciliatum, .
ovatum, apice conspicue biaristatum, nigrum, transversim striulatum. —,
Herba 20-30 cm. alta. Folia 8-4 cm. longa, 4-3 lata, lois 10-15 mm
longis, petiolo 15-20 mm. longo. Inflorescentia 14-16 mm. longa, :
10-12 diam.; capitulis 6 mm., bracteis 3,5-3 mm. longis. Achænium 2 mm
longum, aristis majoribus 0,5 mm. longis. |
Laos : (Thorel, d'après son manuscrit). — CamBonce : Oudong et
Kompong-luong, n° 2068 ( Thorel); Kompong-chnang, n° 217 (Gode
froy): île Phu-quoc (Godefroy, m herb. Pierre ).
Le genre Ætheocephalus a été reconnu nouveau par Thorel qui lui a
donné un nom. Depuis il est resté manuscrit et n’a jamais été publié par
aucun autre botaniste.
( De dnôns «inaccoutumé, étrange»; xe@an «tête» (ici capitule, infloress
cence ). e
— 173 —
Sur la position de ce genre nouveau, il ne peut y avoir de doute : il ne
appartenir aux Inuloïdées qui ont des branches stylaires filiformes,
den aux Hélianthoïdées à cause des paillettes du réceptacle, des .
ches sylaires tronquées, des achaines trigones où comprimés, des
es qui tiennent lieu d’aigrette. Parmi les genres de cette tribu, il ne
ut être introduit dans la sous-tribu des Verbésinées, mais plutôt dans
l des Coréopsidées à cause de ses achaines comprimés par le dos.
êm e dans cette sous-tribu , il sera facile à distinguer au premier abord :
ules; 2° parce que ses feuilles sont alternes, el non opposées, ce qui
st une exception assez peu fréquente chez les Hélianthoïdées.
wmi les Inuloïdées, ce serait de la sous-tribu des Angianthées qu'il se
rocherait le plus : : 1° par ses capitules groupés en capitule composé ;
ar les “ais à branches tronquées. œ est alors au voisinage de Cras-
Muséum. — xxvi. 12
— 174 —
ConTRIBUTION À LA FLORE DE LA NoUvELLE-CALÉDONIE,
PAR M. À. GuiLLaumin. Es
XXX. Pzanres RecUEILLIES PAR M. Er M°* Le Rar, DE 1900 À 1910.
(3° SUPPLÉMENT 0.)
Higserria EBRACTEATA Bureau ex Guillaumin. — Caricouyé (428).
Microsemma cerNuA Bail. — Mont Dzumac (1053).
M. sazicirozra Labill. = M. spaærocarpa Baïll. mss. — Prony (348).
LA
Hisiscus piversiroLius Jacq. — Île des Pins (734).
* Lacuwarra Parersonir Don. — Nouméa (199) introduit. L
4
4
*Oxalis neo-caledonica Guillaumin nov. sp.
P
WazrHertA INpICA L. — Sans localité ni numéro.
Frutex erectus 0,50-0,75 m. altus, ramis glabris virgato-erectis, nl
mgro-rubris, cortice papyraceo desquamante. Folia in ramulis brevibus basibus«
foliorum delapsorum squamatis approximata, petiolo 1-2,5 cm. longo, gracih 1
basi dilatato HÉTe articulato vix apice densius piloso, Joholis 3, sessihbus,
late ob-cordalis (0,5 —0,8 cm. X 0,05 — 0,8 cm.) apice profunde emarginatis,
argenteis (an sicco), supra glabris, infra sparse pilosis, marginibus sub
ciliatis, venis inconspicuis. Inflorescentia 1-3-flora, umbellata , pedunculo 2-2
D Cm. 1e gracihi, glabro, pedicelhs circa 1 cm. longis, bracteis lnearib s
pilosis ; She ovatis 0,3 cm. longis apicem versus tomentosis ; petalis flavis, 4
spathulats circa 1 cm. longis, staminibus filamentis sparse ciliatis vel glabriss,
brevioribus 0,5 cm. longis, majoribus 0,35 cm. longis ; styhs 0,6 cm. long is
densius cihatis. Capsula ovordeo-conica, seminibus tuberculis lineis transversas
libus ordinatis.
tn, 2
2
|
21
Mont Dzumac, 700 mètres, dans les rochers (2896).
® Voir Bull. Mus.,1911,p. 349, 453, 558;1912, p. 39, 91:1913, p. 88
1919, p- A99.
— 175 —
H faut rapporter à la même espèce les échantillons suivants : entre Thio
et Houaïlou (Fetscherin), Canala (Vieillard 268, Pancher, Balansa 1679),
- entre Canala et Couaoua (Balansa 1679").
—._ Espèce voisine surtout de l'O. paludosa S'-Hil., se place certainement
dans la section Myriophyllum de Knuth, bien que les bases des feuilles
persistent sur les rameaux courts rappelant un peu en cela la section Fru-
— ticulosæ de Reiche : jusqu'ici c’est le seul représentant extra-américain de
_ celte tribu.
LE
BoroneLLA verricizLaTA Baill. ex Guillaum. — Mont Dzumac (21°°).
—. Enrosremon pazcipum Schltr. — La Couvelée (562).
* Melicope Le Ratii Guillaumin nov. sp.
Frutex erectus ramosus, ramis ramulisque erecto patentibus teretibus gla-
berrimis, dense fohatis, folus oppositis erecto-patentibus lanceolato-oblonpis
(5,9 cm. X 1,8-3 cm.) apice obtusis sæpiusque emarginatulis, basi cuneatis,
petiolo crea 0,9 em. longo suffultis, coriaceis, marginibus leviter revolutis,
punctis pellucidis minute nolatis, vems nervisque subtus tenuiter prominulis.
…[ores axillares breviter (1 cm.) racemosi vel reductione sohtaru sed tunc
pedicello pluies 2-bracteolati; calycis segments 4, ovatis, 0,1 cm. longis,
glabris ; pelalis 4, imbricatis, ovalo-acutis, vix 0,2 cm. longis, glabris,
« «pice carunculo incurvo minimo donatis ; staminibus 8 | flamans complanatis,
late dilatahs, apice brevissime tenuissimeque subilo contractis, 4 majori-
bus 0,1-0,15 cm. longis, 4 minoribus 0,08-0,1 cm. longis, antheris ovato-
cordatis, apice apiculatis ; disco crasso densius puberulo ; carpellis 4 plobosis,
Sparsim puberulis curca 0,2 cm. longis, stylo perbreui puberulo, stiomate 4-
“lobato, lobis globosis; ovulis 2 collateralibus, anatropis. Fructus 4 cocci,
roccis cllipticis, inter se fere liberis, apice 2 valvis, pericarpio nervoso, endo-
carpio pallido solubili.
Sans localité (sans numéro et 533).
: Appartient à la section Eutoganum et se place près du M. Fareanu
Engl.
— C’est dans la même tribu qu'il faut ranger l'Evodia Balanse Bail. mss.
. non Dode et l’Evodia leptococca Baïll., mss., qui doivent s'appeler Melicope
“—_Balansæ Guillaumin nom. nov. et Melicope leptococca Guillaumin
1 D. nov.
- Les Evodia (Melicope) Vieillardi Baiïll. et Evodia ( Melicopeastr um) lasio-
_meura Baill. doivent être rangées dans le sous-genre Pelea à cause des
tes valvaires et doivent s'appeler Melicope Viellardi Baill. mss. nom.
nov. et Melicope lasioneura Baill. mss. nom. nov.
12.
— 176 —
“ Evodia pseudo-obtusifolia (ruillaum, nov. sp. :
Arbuseula, 2-1 m. alta; rana graciles ance leviter compressi, novelli rufo
vel sæprus cinereo breviler lomentost, deinde glaberrimi ; folia brevius (1-3 cm.)
petiolata, 3-foliolons, foliolis glabris, ovatis (3-6 cm. x< 2-1 em.), basi im-
part æqualiter, lateralibus inæqualiter cuneutis, apice obtusis emarginatulisque,
rigide chartaceis, nervis 5-6-jugis, tenuibus. Inflorescentiæ axilares, graciles,
°,0-3 cm. longæ, paucifloræ, bracteæ minutæ, flores polygami, f-meri,
sepalis ovatis, apice brevissime acumina'is, vix 0,05 em. longis, glaberri-
mis; petulis ovato-lanceolats , apice extus revolutis, glaberrimis , curea 0,2 em.
longis et 0,1 em. latis; staminibus floris S vix 0,2 cm. longis, antheris ova-
lis, filamentis basin versus paululo dilatatis, floris & circa 0,1 em. longis ,
antheris abortivis trapezoiders ; ovario floris S'aborlivo stylo nullo, stigmate
sessili, rubro, punctiformi, floris $ glabro, stylo filiformi stigmate 4 lobu-
lato, rubro.
Nouvelle-Calédonie : sans localité (732 ).
Espèce bien distinele des autres espèces néo-calédoniennes , rapportée à
tort par Pancher dans son herbier (n° 82) à VE. obtusifohia DG. et par
Hochreutiner dans l’herbier de Paris (Petit 168) à VÆ. tryphylla DG. Ce
dernier échantillon à été signalé en Nouvelle-Calédonie sous le nom de
Ziera arborescens.
LE. rripuyzea DC, = E. Lamarckiana Benth. — Route du col d'Amieu à
Népropo (2816).
Remarquable par ses filets staminaux plus courts que dans le type el
son style velu, mais surtout par la présence de slaminodes oppositipétalesM
comme dans le n° 15h40: de Schlechter, car les £vodia n’ont qu'un verti-«.
cille staminal.
C’est à cette espèce qu'il faut rapporter l'échantillon de Pancher déter-
miné par J. Poisson : £. macrophylla.
Fcinoersia Fourniert Panch. et Seb. — Mont Dzumac (219).
Frx l
Ans . ue me. mn le md.
“Polyosma Le Ratii Guillaumin nov. sp.
Rami, ramulique teretiusculis sed ad foliorum verticilla læviter compressas
glabrescentis ; folia vulyo ternalo-verticillata, graciliter petiolate, elhiptico-
lanceolata acula mucronataque vel rarius rotundata, glabra, superne lucidas
. . . . . . . Ü
margine integro, 6-19 em. longis, medio 2-3 cm. latis, petiolo semi teretis
AL.
superne sulcato, 2-3 em, longo. Flores 0,6 cm. longi, pedicello grace
circa 0,2 cm. longo suffulti ; calyx turbinatus sub-g'laber, pedicello æquilonguss"
segmentis triangularibus, acutis , tubo plus 2-plo brevioribus ; corolla 4 partitæ
segmentis oblongo-linearibus extus glabris vel pilis aliquis sparsis, intus pis”
papillosis ad marginem ornatis, 0,5 cm. longis; stamina 4, erecta, glabras
— 177 —
ilamentis perbrevibus, antheris linearibus acutis; stylus filiformis, glaber,
Stamina paululun superans , stiomate parvulo.
ni
_ Plateau de Dogny (825).
Espèce très voisine du P.discolor Baill. (identique au P. podophylla Schltr.)
dont elle présente presque exactement les feuilles, mais s’en distinguant net-
ù tement par les fleurs portées par un pédicelle grêle bien distinct et non
_ sessiles, presque complètement glabres en dehors au lieu d’être courte-
- ment mais abondamment pubérulentes et à pétales différemment velus en
| dedans vers les bords.
* P, Pancuerrana Baill. var. sub integrifolia Guillaumin nov. var.
…—. Atypodiffert fois marginibus minus vel indistincte serratis vel etiam integris,
acumine distincto vel obseuro nullove, inflorescentiis longioribus folia sub-
æquantibus.
Nouvelle-Calédonie (Sebert, Lecard), environs de la Conception (Ba-
- lansa). Je rapporte à celte variété un échantillon recueilli sur le plateau
- de Dogny (n° 831) qui a les fleurs absolument identiques au type de
L espèce.
Crossostyiis MuLTIFLORA Brong, el Gris. — Mont Panié (sans numéro),
plateau de Dogny (sans numéro).
*Myrtus supra axillaris Guillaumin nov. sp.
… Rami, ramulique erecto-patentes, teretes, sub-glabri, deinde glabri, bene
D Jolia erecto-patentia, petiolata, oblongo- ro acumine obluso,
- basi cuneata, 3-7,5 cm. long, 1,5-3 cm. lata , lamine be COriaceo , nerbis
— “iconspicuis, peliolo juniori argenteo-lomentoso, «dultiori glabro, robuste,
. 0,9-0/ cm, longo. Flores supra are rarissime axtllares in beta » 9,
_ oppositarum , ds: 0,4 cm. Lnirriès aæilla singuli, peduneulo, 0,9-
0,3 cm. longo, his: nulante, apice læviter incrassato et Ne 2,
= subulatis, mox caducis ornalo; receplaeulo_ob-conico, piloso; calyeis lobis
| erectis, 0,2 cm. longis, sub-orbicularibus, extra sparse pilosis, maroine
| lili petulis evecto-paientibus, late oblongis, 0,9-0,0 cm. longs, dhivsie.
gl erims, valde coriaceis, glandulis Muphanis destitutis ; diveo glabro ;
Ru. NUNerOSIS , dois 3-4 plo brevioribus, filamentis glabris, connec-
: Fou antherus boite ‘oducto, apice mbio-ponnl te antheris sagit-
Lu. ; stylo glabro, stamina paululo dotheoie: Fructus baccati (teste Balansa).
s D" Prony (Le Rat 783), Mont Mi (Balansa 151).
… Gelte espèce se rapproche surtout du M. paitensis Schltr. mais s'en dis-
lingue nettement par le réceptacle et les sépales velus en dehors, les éta-
— 178 —
mines plus courtes et les anthères sagittées et non sub-orbiculaires, Elle est
remarquable en outre par ses fleurs naissant normalement non à l'aisselle
des feuilles, mais à l’aisselle de deux bractées opposées situées à environ
0, cm. au-dessus de la feuille, soit sur le rameau même, soit sur un
rameau né lui-même à l’aisselle de la feuille. Je n’ai retrouvé celte particu-
larité, qui est le cas normal dans cette espèce, qu’exceptionnellement chez le
M. ngoyensis Schltr.
M. rurminarus Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 602, Le Rat,
5h41 p. p.), Prony (Le Rat 648).
Bien que je n’aie pas vu le type de l'espèce, je crois y rapporter celle
plante bien que ses pédicelles soient un peu plus longs (atteignant jus-
qu'à 2,9 em.) et que les feuilles ne soient pas glabres sur les deux faces et
conservent toujours des poils épars et couchés, en réalité difficilement
visibles.
Les fruits sont oblongs-sphériques à à sillons longitudinaux et nom-
breuses striations transversales comme chez le Myrtus baladensis Brong. et
Gris. À noter également que la première paire de nervures latérales donne
à la feuille un aspect tripli-nervié.
La description de Schlechter ( Bot. Jahrb., XL, Beibl. 92, p. 31) me paraît
contenir manifestement une faute d'impression : ce ne serait pas 2 cm.
mais 0,2 cm. Qu'il faudrait lire comme longueur des sépales.
Pozvuerta pustrca R. Br. — Vallée des Colons (551).
SoLaNum vacainiones Schltr. — Sans localité (730).
SALVIA OCcIDENTALIS SW. — Environs de Nouméa (972).
Lirsea sesiFera Pers. — Dombéa (1031).
“L. uniflora Guillaumin nov. sp. É
Frutex vel arbuscula, 1-6 m. alta; ramuli glabri; folia alterna vel sub-
opposita, coriacea, glabra, limbo elliptico vel ovali (3,5-6 cm. X 2-4 cm.)
basi obtuso, apice rotundato vel obtuso, nervis venisque in utraque pagina
prominentibus et reticulatis (nervis a venis parum distinchs), petiolo 0,6-
1, cm. longo. Umbellulæ ad axillam foliorum in ramulum brevem (0,1-
0,2 em.) dense confertæ, 1-floræ, flores fragrantes, unisexuales, sub-albidi
vel flavi; pedunculi glabri vel læviter pilosi, 0,2-0,3 cm. longi; involucri
phylla et perianthit seomenta indistincta 6-8, concava rotundate, glabra;
pedicelli nulli. Flores S : stamina 8-19, filamentis glabris vel perpauce villo-
sis, antheris introrsis, 4-locellatis, filamentis longiorum antheras æquantibus,
minoribus 2-plo minoribus, glandulis 2, + reniformibus, pedicellatis ; infra fila-
menti medium insertis ; pistillum 0. Fructus nigri, ovoidei (1,5 cm. X 0,8 cm.)
in cupula 0,4 cm. alta insidentes , pedicello crasso, circa 0,5 cm. longo.
PR En PR RD mer HU ap va >"
|
— 179 —
Mont Dzumac (144, 150), sentier du Mont Dzumac (2828), ravin de
: la Couvélé (2889), recueilli aussi sans indication de localité (Pancher,
Vicillard), Bourail (Pennel 177), montagne du Thio (Balansa 3642),
. Mont Mou (Balansa 2899).
— Présente l'aspect du Lisea (Tetranthera Seemannii Meissn.), mais s’en
distingue : 1° par les feuilles plus arrondies au sommet, nullement sub-
_triplinerves ;
9° Par les fleurs isolées dans chaque ombellule, à pièces du périanthe
nulles ou se confondant avec les pièces de l’involucre (ce qui place cette
espèce dans la section Eulitsea ) ;
3° Par les filets des étamines les plus grandes ne dépassant pas la lon-
pueur des anthères avec glandes insérées presque à mi-hauteur.
# L. triflora Guillaumin nov. sp.
Frutex ; ramul glabri; folia alterna vel sub-opposita , valde rigida , limbo
obovato ( 6-14 cm. X2-5,5 cm) basi cuneato, apice acuto vel obtuso, sæpius
acuminato, nervis venisque dense reticulatis, pe‘iolo 1-2 cm. longo. Umbellule
ad axillam foliorum singuli vel bini (rarissime 3-ni) in ramulo brevissimo
confertæ; flores sub-flaui, albido-rosei vel flamme, unisexuales; pedunculi
@labri, circo, 0,7 cm. longi; involucri phylla 4, rotundata, glabra, valde
concava, pedicelh circa 0,1 cm. longi, glabri; perianthii segmenta 5-6,
anguste ovalia, apice obtusa acutave, 0,3 cm. longa, glaberrima vel pilis
aliquis extra sparsis. Flores S : stamina cirea 12, glaberrima vel pilis aliquis
basi filamentorum sparsis, antheris introrsis, A-locellatis, filamentis longio-
rum antheras æquantibus , minorium 2-plo minoribus, glandulis 2, globulosis,
pedicellatis, filamenti medio insertis ; pistillum 0. Flores © : staminodia circa1 2,
“antheris lamine ovali reducto, filamenti + 2 glandulosis, ovarium liberum in
| perianthii cupula incluso, ovoideum , perianthii tubum æquans, stylo Co
stigmate 3-lobo. Fructus nigri, ovoidei (2 cm. x 1 em.) in cupula 0,3-0,4 cm.
_ alta insidentes.
Sans localité (495), baie de Prony (336, 4o4, 509, 623, 688 pro
parte) recueilli aussi sans indication de localité (Pancher 357, Deplan-
che 199, Canala (Vieillard 10, 15, 3118), Wagap (Vieillard 3114),
| Phio(Brousmiche 464 ), Yaté (Vieillard 1 1 ), Baie de Prony (Balansa 92),
Saint-Vincent (Vieillard 14, 15).
Ressemble assez au L. uniflora au premier abord, mais s’en distingue :
1% par les feuilles plus grandes, jamais arrondies et souvent acuminées au
sommet, moins épaisses et à réticulation différente.
_ 9° Par les ombellules à pédoncules plus longs et renfermant 3 fleurs à
périanthe bien distinet des pièces de l'involucre.
— 180 —
ÜTRIGULAIRES NOUVELLES DE L'INDO-CuiNe { LENTIBULARTAGÉES ),
par M. Francois PELLEGRIN.
Utricularia delphinioides, Thorel mse.
Herba terrestris, erecta, in solo humido vegetans. Folia longe ante anthesin«
evanida, ignota. Scapus, erectus, sæpius simplex, glaber, 20-40 cm. altus,
firmulus , squamis paucis, ovatis, acutis, bast affixis, 4-5 mm. longs instructus.«
Flores 6-12, racemosi, erecti, delphinu floribus similes. Bractea 1, «&d
basin pedicellorum, ovata, acuta, 4 mm. longa ; bracteolæ 2, laterales, par-
vule , angustæ, subulatæ. Pedicelli 1 cm. longi. Calycis segmenta 2, sub-
œqualia, ovato-elliptica, acuta, acuminata , marginibus involutis, 7 mm. longa,
ambobus in pedicelli apicem decurrentibus. Corolla cærulea, ore minutissimen\
puberula; labium superum erectum, panduriforme, .14-15 mm. longums,
2 mn. latum, infra constrictum, supra late orbiculatum, integrum ; labiune
inferum sublobatum, lobis rotundatis, 9-10 mm. longum, 12-13 mm. latums
palatun elevatum (galeïforme) ad os leviter pilosum ; calcar 8 mm. longumss Ÿ
promissum, angusle conicum, aculum , subrectum, vel apice parum curvatun:
Stamina 2 mm. longa; fi tes alata + scariosa. Sigma subbilabiatums
cupuliforme. Capsula erecta, 4 mm. longa, 2-3 mm. lata, ovoidea, leviter
complanata in cal yeis acutis acuminalis seomentis inclusa. Semina numeros® :
minuta, ovoidea , aperte reticulata. >,
Cambodge : Siem-reap (12 Harmand); Kampot (465 Geoffrayh,
Cochinchine : Quia-tane (1447 Thorel); Bien Hoa, Thu dau mot (3347
3300 Pierre).
Cette espèce présente des affinités avec VU. reticulata Sm. Elle s'en dis
tingue surtout par son port rigide, sa laille beaucoup plus élevée, ses
fleurs grandes et nombreuses à lèvre supérieure de la corolle largement
_orbiculaire, les lobes du calice accrus et persistants autour de la capsule,
élroits et aigus acuminés.
né
LL
— 181
U. delphinioides var. minor Pellesrin.
Mêmes caractères que dans l'espèce précédente, mais toutes les dimen-
sions diminuées de moitié.
- Cambodge : Kampot, Plateau de Popokwil, go0 mètres d’alitude
(343 Geoffray).
Cette variété se rapproche plus que le type de PU. reticulata Va. stric-
licaulis , mais s'en distingue nettement par son port plas robuste el ses
fleurs.
U. Geoffrayi Pellesrin.
* Herba subfiliformis, terrestris, ervecta, in arenosis humidis vegetans. Folia
sub anthesi evanida, ignota. Seapus pracillimus, in sicco nigrescens, simplex
vel sæpius ramosus, 15 em. altus, glaber. Squamæ 9-5 mm. longe, subu-
latæ, angustæ, apice acuminalæ sæpiusque uncinatæ, basi haud producte.
Flores 4-6, subsessiles, erecti, inter se remoti. Pedicelli filiformes, 0,5-1 mn.
“longi, bracteis 1/2-1/3 breviores; bracteæ squamis similes, plabræ. Calycis
sepmenta 2, Superum à mm. longum, subrhomboidale, acutum , acuminatum ,
extus minute papillatum , marginibus involutis ; inferum subæquale, sed apice
3-dentatum. Corolla violacea, malvacea vel alba, inodora, minute papillata ;
labium superum 4 mm. longum, lineari-oblongum , integrum , apice circinatum ;
labium inferum 3 mm. longum, rectangulare , integrum vel subemarginatun ;
palatum elevatum, bigibbosum; calear 5 mm. longum, conicum, acutum,
+ Jexuosum. Capsula erecla, ovoidea, 2 mun. longa, 1 mn. in diametro, in
calyce inciusa; stylus gracilis et stigma flavum, obdeltoideum, persisteutia.
Semina minuta, numerosa, ovoulea, reticulata.
Cambodge : Kep (439, 433, 434 Geoflray). Laos : Kemmarath et
Oubon (sans numéro Thorel). Cochinchine (sans numéro Thorel).
Cette espèce présente des aflinités avec FU. migricaulis Ridley. Elle s'en
distingue aisément , surtout par les écailles des hampes très aiguës, les
fleurs nombreuses, les bractées plus longues que les pédicelles, les lobes
du calice non obtus. LU. Geoffruyi est apparentée aux U. minutissima Vahl
et Ü. brevilabris Lace, mais très distincte.
U. Lilliput Pellegrin.
Herba pygmea, Lblisie, 1-2 cm. alta, glabra. Foha ante anthesin evanida,
ignota. Scapus capillaris simplex, rure ramosus, 2-3 florus, floribus exiguis
— 182 —
remotis ; bracteæ bracteolæque lineari-lanceolatæ, acutæ, basifixæe, minute.
Pedicelli 0,5 mm. longi. Calycis segmenta >, paulum inæqualia, 0,7-0,8 mm. «
longa, suborbiculata, superum integrum, inferum subemarginatum. Corolla
glabra, rubra, 1 mm. longa; labium superum oblongum, obtusum, 1nte-
grum, calycem paulum superans ; labium inferum exiguum, integrum , margi-
nibus paulo undulatis ; calcar subeylindricum, rectum, obtusum, horizontale,
labium inferum et calycem leviter superans. Antheræ ovoideæ, minutæ ; fila-
menta auguste delioidea. Capsula 1,5 mm. longa, 0,8 mm. in diametro , obliqua,
ovoidea , in calycem fere inclusa, vix exserta, rima longitudinali antice dehis-
cens ; stylus apice persistans. Semina subglobosa , distincte reticulata.
Tonkin : Tho-mat (1852 Bon).
LU. Lilliput diffère de Y'Ü. minutissima Vahl , entre autres caractères, par
le port, les fleurs de couleur différente, à lèvre inférieure de la corolle
entière, les fruits très petits, les graines à réticulation brune sur fond jaune
très nette. Voisine comme port de l'Ü. sclerocarpa Wright et Sauv., notre
espèce est plus grêle et plus petite encore; elle a en outre des capsules
très différentes, obliques avec une fente de déhiscence antérieure; de plus,
la corolle dépasse le calice et les bractées sont aiguës.
U. odorata Pellegrin.
Herba terrestris, erecta , in solo humido vegetans. Folia longe ante anthesin
evanida. Scapus 20-30 cm. altus, firmulus, sæpius simplex, glaber, squamis
paucis ovatis, acutis, basifixis, 3 min. longis, instructus. Flores erecti, nume-
rosi, racemost vel subcorymbosi vel fastig'ati. Bracteæ squamis similes, bracteolæ
lineari-subulatæ, bracteis breviores. Pedicelli graciles, apice anguste alat,
calcar corollæ æquantes. Calycis segmenta ©, paulum inæqualia, ovata, superui
acuminatum , multinervum , 4-5 mm. longum , demum auctum , inferum brevius ,
subobtusum , ambobus in pedicelli apicem decurrentibus. Corolla lutea, odorata,
glabra; labiumn superum oblongum, obtusum, inteorum, 8-9 mm. longum ;
labium inferum orbiculatum , integrum, 8 mm. longum , 7-8 mm. latum , mar-
ginibus undulatis ; palatum elevatum , ad os leviter pilosum ; calcar 7 mm. lon-
gum, promissum, gracile conicum , acutum, leviter curoatum. Capsula ovoidea ,
3-4 mm. in diametro, erecta, in calycis suborbiculatis segmentis inclusa.
Semina reticulata, minuta.
Cambodge : Kampot (464 Geoffray).
Cette espèce est voisine des deux Utriculaires américaines Ü. juncea Vabl
et U. cornuta Michaux, mais elle s’en distingue principalement par ses fleurs
nombreuses et non sessiles ou subsessiles, la lèvre inférieure de la corolle
183. —
léperon peu arqué el pendant. Le calice est, en outre, décurrent
pédicelle et ses deux lobes modifient leur forme en se développant
a “de la capsule ; celle-ci est comprise entre deux lobes suborbiculaires.
U. Pierrei Pellegrin.
ba terrestris gracilis, volubihs, glabra. Folia sub anthesi evanida,
Scapus fihformis , flexuosus, simplex, rarius ramosus, 3-4 florus , flo-
S remotis; squamæ ovaiæ, acutæ, basifixæ, minulæ et remotæ. Flores
, erecti. Pedicelli 8-19 mm: longi, fililormes ; bracteæ late ovatæ,
vatæ, 3 mm. longe, bracteolæ subulatæ. Calycis seomenta paullum in-
ia, 3-4 min. longa, ovata, superum acuminatum, inferum obtusum vel
warginatum. Corolla glabra, ore minutissime puberula , labium superum
( riforme, 6 min. longum, infra medium constrictum, supra orbiculatur
ul um undulatum , labium inferum obovatum, emarginatum , 6 min. latum,
ni longum; palatum elevatum ; calcar 7 mm. re rectum, acutum ,
is. Capsula 3-4 mm. in diametro; lemticularis, erecta, inter calycis
acuta segmenta, inclusa. Semina ha vel Doi oblique et alte
robiculata.
Cochinchine : Ti-tinh, province de Thu dau moth (1865-5348 Pierre ):
Mocalité précise (Thorel); sans localité précise (Talmy ?).
184 —
DESCRIPTIONS D’ESPÉCES NOUVELLES DE PHANÉROGAMES,
par M. Rayvmonn Benoisr.
Légumineuses. (Maroc.)
Ononis zaiana À. Ben. nov. sp.
Herba annua, ramosa, erecta, glanduloso-pubescens. Folia injerwra ti
Joliolata, superiora florigera mn loto slipulis oblongis, acutis, ad apicem |
dentatis, cum petiolo maxima parte connatis; foholis oblongis vel rariuss
lanceolatis, acutis, vel inferioribus ad apicem subrotundatis , omnibus dentatis
Flores in racemis terminalibus dispositi, sohtari in aæillis foliorum supen
riorum. Pedicelli erecti, uniflori. Sepala acuta, striata, pilis albidis vestitan
Corolla lutea, vexillo late ovato, ad apicem apiculato, lineis purpureis striato:
Ovarium glabrum. Fructus ignotus.
Dimensions : Plante haute de 20 à 25 centimètres. Folioles longues de
10 à 15 millimètres. Pédicelles longs de 15 à 18 millimètres. _Sépales
longs de 8 à 9 millimètres. Tube du calice long de 3 millimètres. Étendard
4
long de 19 à 15 millimètres. &
J'ai récolté cette plante au Maroc, à environ 80 kilomètres au sud de
Meknès, entre les DOAIEs de Aït Lias et de Mrirt, sur des aleurements.
de schistes, vers 1,500 mètres d'altitude, le 4 juin 1018 (n° 519). 2
Les stipules sont oblongues, aiguës, un peu plus longues que le pétiole,
et soudées avec lui dans les deux tiers de leur longueur; dans leur partie
supérieure, elles présentent quelques dents bien marquées; leur limbe est ,
parcouru par de nombreuses stries saillantes fines et parallèles. Les folioles
sont oblongues, parfois même linéaires, ou au contraire plus larges el 4
sommel arrondi; leur bord est ARRETE denté dans les deux tiers supé=
rieurs. Les fleurs sont disposées en grappes terminales, d’abord courtes”
puis s’allongeant à la floraison; chacune est située à 'ÉRRS d’une feuill
unifoliolée; ces feuilles dépassent longuement les boutons floraux dans 4
grappe jeune. Le pédicelle est dressé, non articulé, ni aristé. Le calice porté
de longs poils blancs; le tube du calice est strié de nombreuses nervures
fines et parallèles; chaque sépale présente 5 à 7 stries semblables. Toute.
la plante est couverte d’une courte pubescence glanduleuse, blanchâtres
éparse.
— 189
— 120. zaiana se rapproche des O. euphrasiæfohia Desf. et O. variewalu Li,”
ais il en diffère par ses feuilles trifoliolées, ses fleurs plus longuement
pédicelées, les divisions du calice plus longues que le tube. I présente
“aussi des aflinités avec O. serrata Forsk. et les espèces voisines, mais il s’en
“éloigne par ses slipules oblongues, soudées avec le pétiole presque jusqu'à
—on sommet, ses fouilles à folioles linéaires, ses fleurs jaunes et plus lon-
guement pédicellées.
0 en
"1
Rubiaetes. (Guyane française.)
_Bathysa difformis R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis junioribus pubescentibus , mox glabris. Folia opposila , stipulis
interpetolaribus simplicibus, triangularibus, acutis prædita, petiolata, lanceo-
data, ad basim acuta, ad apicem Sins , pagina superiore glabra, inferiore
Dresertim in nervis pilosa. Nervi secunduri 9-12 utrinque adsunt. Flores in
pauculis axillaribus, satis lonse pedunculatis, pubesceutibus , dispositi. Calicis
hübus cum ovario connatus, exlus pubescens, ad apicem liber, ovarium supe-
runs, quinquedentatus. Corollæ albæ tubus brevis ; lobi quinque tubo longriores ,
intus ad basim lonse pilosi, ante anthesim unbricalr. Stamina quinque longe
ewserta, cum petalis alterna, filamento glabro, antheris dorsifixis, ronis long
“tudinalhibus dehiscentibus. Ovarium omnino inferum, «dl apicem pubescens,
biloculure ; quoque loculo ovula plurime in placentis ad medium insertis affiva
vorenmte. Stylus pubescens, ad apicem bifidus. Capsula septicida, semina nume-
rosa, parva, compressa, subiriangularia gerens.
— Dimensions : Arbre de 25 mètres; füt de 15 metres; tronc alternant
un diamètre de 50 centimètres. Feuilles à pétiole long de 7-10 millimètres,
à limbe long de 10-15 centimètres, large de 4-6 centimètres. Pédoncule
des inflorescences long de 4-6 centimètres. Calice long de 2 à 2 millim. 5.
Corolle longue de 5 millimètres. Capsule longue de 4 millimètres.
Guyane française. J'ai récolté des rameaux de cet arbre en fleurs et en
fruits, près de Saint-Jean-du-Maroni, le 8 mai 1914 (n° 1190).
Le tronc est très irrégulier et creusé de profondes cavités très allongées ;
“1 rappelle assez celui de l’'Aspidosperma oblongum À. DC. qui est creusé de
dépressions encore plus longues et plus profondes. Le pied du tronc est
en outre pourvu de petits arcabas hauts de {0 centimètres environ et larges
Ve 20 centimètres à leur base. L'écorce est d’un gris jaunâtre, lisse, fis-
| surée dans le sens vertical, épaisse de 4 millimètres. Le bois est jaune
_ocracé. On désigne cet arbre à Saint-Jean-du-Maroni sous le nom de +Bois
_ Cha pelle fou».
Le genre Bathysa comprenait jusqu'à présent 8 espèces dont 7 habitent
. Le Brésil méridional et 1 le Pérou.
— 186 —
Le B. difformis diffère de toutes ces espèces par ses inflorescences axil-«
laires et non terminales.
Acanthacées. (Madagascar)
Hypoestes longispica R. Ben. nov. sp.
Frutex ramis gracihbus, subtetragonis, glabris. Folia opposila , seit |
oblonga, ad basim acuta, ad apicem obtusa, glabra; Jloralia sensim decres-.
centia , superiora ovala, obtusa. Céxisila Opposita , sessiha, in spieam
terminalem elongatam disposita. Involucri foliola duo exteriora ad tertiam
partem à basi coalita, lanceolata, acuta, glabra, margine scarioso, ciliolato ; |
interiora hbera , nb acuta , slafra. Sté quinque æqualia , al mediun® A
concrescenti« , ee baie eo Corolla elongata, extus pubes- 1
cens, A labio inferiore trilobato, superiore integro, linear. Stamina
duo subglabra, antheris unilocularibus ; stylus bifidus. Capsulu tetraspermaw
glabra.
Mavacascar : Suberbieville, mai 1897, n° 216 (Perrier de la Bathie);
sans localité (Douillot).
Cette espèce est voisine des À. maculosa Nees et H. glandulifera Scott
Elliot; elle s'en distingue par la forme des bractées de l’involucre et par la
lèvre inférieure de la Ce linéaire.
Hypoestes capitata Boivin mss. nov. sp.
Frutex ramis junioribus tetragonis glabris. Folia decussata, cujusque paris |
sæpe parum inæqualia, petolata, lanceolata, ad bastm obtusa , ad apicem sæpe«.
breviter acuminata, glabra. Inflorescentiæ glaberrimæ caulem et ramos termi-
nantes. Capituli subsessiles, 4-5 in inflorescentia capitata, bracteis 4-6 lan=
ceolatis vel ovalis circumeincta congesti. Involucri tetraphyll, glabri bracteæ 4
hberæ, oblongæ , acuminatæ, acutissimeæ. Sepala quinque fere usque ad basim
He PA glabra. Cole bilabiatæ, extus pubescentis tubus superne
sensim ampliatus ; labio inferiore trilobo, superiore lanceolato. Stamina duo.
filamentis pubescentibus, antheris unilocularibus. Ovarium ovoideum, glabrum
Dimensions : Involucres longs de 16 millimètres. Galice long de 11- TL
millimètres. Corolle longue de 42 millimètres. €
MapaGascar : Sainte-Marie de Madagascar (Boivin); sans localité F4
n° 6072, 6106 (Baron).
Cetle espèce est voisine des H. Bojeriana Nees, H. pulchra Nees, H. fa
cicularis Nees, mais elle en diffère par ses involucres réunis au nombre den
ou 5 en glomérules terminaux subsessiles et non en épis. L° inflorescence
4
#2
— 187 —
_est entourée de plusieurs bractées, les plus internes lancéelées, les deux
externes largement ovales et aiguës.
Hypoestes multispicata R. Ben. nov. sp.
Frutex ramis subtetragonis glabris. Foha decussata, cujusque paris sæpe
_ purum inæqualiu, breviter petiolata, lanceolata vel ovata, ad apicem breviter
acuminala , glabra. Inflorescentiæ pubescentes, caulem et ramos terminantes.
Capituli uniflori in spicas primum salis breves, deinde elongatas dispositt ;
EF spicæ in paniculis convregate. Dracteæ spicarum decussatæ ) cujusque paris
una fertilis , altera sterihs, lanceolatæ, vel late ovatæ , ad apicem acuminate .
«al basim rotundatæ , pubescentes. Involucri tetraphylli bracteæ pubescentes , duæ
Î
éxteriores hberæ, oblongæ, acutæ ; duæ interiores minores. Sepala quinque ad
basim concrescentia, æqualia, pubescentia. Corolle bilabiatæ extus pubescentis
tubus superne sensim ampliatus ; labio inferiore trilobo, superiore integro,
oblongo, ad apicem truncato. Stamina duo, filamentis pubescentibus, antheris
unilocularibus. Discus satis altus, oblique truncatus, ovarium ultra medium
-involvens, Ovarium ovoideum, glabrum. Capsula glabra , tetrasperma.
Dimensions : Épis âgés atteignant 12 centimètres de longueur. Brattées
des épis longues de 12 millimètres, larges de 8 à 10 millimètres. Involucres
longs de 17 millimètres; calice long de 6 millimètres. Corolle longue de
35 millimètres.
Mapacascar : Lac de Nossi-Bé (150 mètres), terre sableuse: arbuste de
3 mètres de haut à fleurs roses, 14 avril 1882, n° 162 (Humblot).
Cette espèce est voisine des H. pulchra Nees, spicata Nees, oxystegra
— Nees, etc.; elle se distingue des espèces de ce groupe par la largeur des
bractées des épis qui sont lancéolées au moment de l’anthèse, puis devien-
nent aussi larges que longues au moment de la déhiscence de la capsule;
les épis s’allongent beaucoup et atteignent finalement une longueur de
“12 centimètres et probablement plus, tandis que chez les espèces affines
ceux-ci ne dépassent pas 3 ou 4 centimètres.
Hypoestes comosa R. Ben. nov. sp.
Frutex ramis subtetragoms glabris. Foha oppostta, petiolata, lanceolata ,
vel oblonga, ad apicem acuminata , coriaceu, glabra. Inflorescentiæ caulem et
…ramos termanantes. Capituh uniflori in spicas satis breves dispositi. Bracteæ
Spicarum rubræ, decussatæ, cujusque paris una fertilis, altera sterilis, longe
lineares, acutæ, glabre. Htlicts tetraphylli, rubri, bracteæ sparsim glandu-
… loso-pubescentes , lineares » pos medium contracte ef selaceæ, duæ exteriores
—id"basim liberæ, duæ interiores paulo breviores. Sepala quinque æqualia, ad
basim concrescentia , sparsim pubescentia. Corolle bilabiatæ extus pubescentis
“tubus superne sensim ampliatus , labio inferiore trilobo, superiore integro, lan-
— 1883 —
ceolato. Stumina duo , flamentis pubescentibus, antheris umilocularibus. Ovarium
ovouleum glabrum. Capsula glabra, tetrasperma.
Dimensions : Épis longs de ! centimètres; bractées des épis longues de |
18 millimètres, larges de 2 millimètres à leur base. Involucres longs.
de 20 millimètres. Galice long de 12 millimètres. Corolle longue de.
30 millimètres.
Mavacascar : Foulpointe. Fleur blanc rosé, au milieu d'une aigrette «
) À ; | J
rouge; nom vernaculaire : Fanavo; 19 aoûl 1881. n° 29 (Humblot). —
Passimbol. Buisson à fleurs rouges ; nom vernaculaire : Tanganor; 21 août.
1881, n° 95 (Humblot).
Cette espèce est voisine de VI. multispicata décrit précédemment; elle «
s’en distingue ainsi que des autres espèces du même groupe par les brac- à
tées des épis linéaires, aignës, légèreme.t recourbées en faux et colorées M
en rouge, formant une sorte de panache.
Hypoestes oppositiflora li. Ben. nov. sp.
Erutex ramis junioribus dense pubescentibus. Folia decussata, petiolate,*
ovalia vel lanceolata, ad apicem in acumen obtusum attenuata , ad basim obtusa,
pagina utraque presertine in nervis pilosa. Involucrt uniflort, oppositi, ins
spicis elongatis paniculatis dispositi, in axilla bracteæ dimidio minoris soli-k
taru. Involucri bracteæ planduloso-pubescentes, exleriores oblongæ , obtuse
ad tertiam partem à basi connalæ ; interiores lineares, acute, liberæ. Calix
glaber, sepalis quinque æqualibus, dimidium involucrt æquans. Corolle tubus
ad faucem vix ampliatus : labium inferius trilobum ; superius lanceolatum ,
acuminatum, ectremo apice truncato. Staminum filamenta glabra. Ovarium
glabrum. Capsula sparse pubescens.
Dimensions : Feuilles longues de 8-15 centimètres, larges de 4-7 centi=«
mètres, à pétiole long de 15-20 millimètres. Inflorescence longue de 8 |
à 15 centimètres. Involucre long de 6-7 millimètres. Corolle longue de
22 millimètres.
a
Mavagascar : Manahar; plante de 1 mètre de haut, à fleurs violettes,
n° 249 (Humblot). 1
Les involucres de celle plante sont opposés et disposés en longs épis
réunis en une sorte de panicule, Celte disposition des involueres par deux
opposés sur Faxe d'inflorescence est rarement réalisée dans le genre
Hypoestes ; elle se retrouve chez les H. lasioclada Nees, H. elewans Neess
H. cernua Nees, H. Thomsoniana Nees, qui en diffèrent à première vue
par de nombreux caractères.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1920. — N° 3.
Dh
190 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
4 TA À 25 MARS 1920.
RQ ————
PRÉSIDENCE DE M. L MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
12 + ACTES ADMINISTRATIFS.
—. M.zx Présinenr dépose sur le bureau le second fascicule du Bulle-
tin pour l'année 1920, contenant les communications faites dans la
réunion du 26 février 1920.
… M.1e Présinenr donne connaissance des faits suivants :
4 M. Bois (D.), Assistant, a été nommé Professeur de la Chaire de
Culture , en remplacement de M. Cosranrin (Décret du 15 mars 1920);
. M. Face (L.) a été nommé Assistant à la Chaire de Zoologie
(Vers et Crustacés), en remplacement de M. Tissor (Arrêté du
D mars 1ÿ20);
- M: Camus (F.) a été nommé Assistant à la Chaire de Botanique
(Gryptogamie), en remplacement de M. Hanior (Arrêté du 12 mars
1920);
M. Roxoze (V.) a été nommé Assistant à la Chaire de Physio-
logie générale, en remplacement de M. Niczoux (Arrêté du 15 mars:
1920 );
Muséum: —— xxvr. 13
FMI
M. Beruioz (J.) a été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire de
Zoologie (Mammifères et Oiseaux), en remplacement de M. Prénazru
(Arrêté du 15 mars 1920); È
M. Benoist (R.) a été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire de
Botanique (Phanérogamie), en remplacement de M. Guizzaumi
(Arrêté du 20 mars 1920);
M. Tuépaur (J.), Gardien de ménagerie, a été nommé Surveillant
militaire, en remplacement de M. Vicxaz, démissionnaire (Arrêté $
du 5 mars 1920); |
Un congé d’un an, à dater du 1° mars 1920, a été accordé à
M. Joux (L.), Professeur de Malacologie , chargé temporairement
de la direction de l Office technique et scientifique des pêches institué
au Sous-Secrétariat d’État de la Marine marchande (Arrêté du 27 fé-
vrier 1920 ). |
PRÉSENTATION DE COLLECTION ET D'OUVRAGES
M. R. Anrnowy présente une série de moulages représentant des
fœtus de divers Mammifères et exécutés par M. Demance pour les
collections de la Galerie d’Anatomie comparée.
M. F. Gacxepanx offre, pour la Bibliothèque du Muséum, une
soixantaine de brochures contenant différents travaux de Botanique
publiés par lui de 1899 à 1919.
De.
Sd on ET LT
— 191 —
COMMUNICATIONS.
LA PLURALITÉ DES ESPÈCES DE GORILLES
(Fin),
par M. E.-L. Trouessarr.
Peudant longtemps on a ignoré la présence du Gorille dans l'Afrique
Orientale, ou dans la région des Grands Lacs. C’est d’après des peaux et
des crânes, envoyés de cette région à Berlin, que Matschie a décrit les
deux formes signalées au début de cet article, Gorilla beringer en 1905 et
G. graueri en 1914, et l’on ne savait rien sur les mœurs 4 ces animaux.
C’est seulement dans ces dernières années que le capitaine beige Arrhe-
pius a pu pénétrer dans cette région centrale de l'Afrique (les Grands Lacs),
et en rapporter une nombreuse collection de Mammifères, dont M. Lénn-
berg, directeur du Musée zoologique de Stockholm , nous a donné (1917)
une excellente description (”. M. Arrhenius a eu la bonne fortune de ren-
contrer une troupe nombreuse de Gorilles, et il en a rapporté sept dé-
. pouilles en parfait état, de sexe et d'âge variés.
C’est de la chaîne des monts Virunga, dont fait partie le volcan Kirunga,
au nord du lac Kivu, dans l’ancienne Afrique Orientale allemande, que
provenait le Gorilla beringei de Matschie. C’est dans la même chaîne de
montagnes, mais sur les pentes du volcan Mikeno ©, dont le sommet est
couvert d’une neige éternelle, que vit le Gorille rencontré par Arrhenius
et considéré par M. Lénnberg comme une sous-espèce du précédent, sous le
nom de Gorilla beringei müikenensis Lônnb. I est sédentaire dans les vastes
forêts de montagnes, constituées à peu près exclusivement de Bambous
gigantesques Ÿ, dont les jeunes pousses et les épillets lui servent de nour-
riture.
® Voir la note 1 de la page 103.
@) Ge volcan est à 30 kilomètres nord-est de Kissengi, localité la plus voisine
sur le lac Kivu.
6) D’après M. Ch. Rivière, cette espèce de Bambous, comparable pour la taille
. à celles de l’Indochine , serait le Bambusa abyssinica A. Richard (genre Oxythen-
anthera de Munro), qui ne s'étend pas dans l'Afrique Occidentale.
13.
Ba 1] dure
Dans l’une de ces forêts. où les tiges très serrées des bambous rendent la
marche difficile, Arrhenius et ses chasseurs se trouvèrent inopinément en
présence d’une bande de trente Gorilles. Par suite du rapprochement et de
l'inclinaison des üges, il leur fallut ramper à quatre pattes, ce qui gênait |
beaucoup l'explorateur pour tirer. | !
De
L)72
a, cräne du Gorilla beringei mikenensis Lonnb. ;
; Ori ; A '
b, crane du Gorilla gorilla (iype du Gabon)
Les Gorilles, à la vue des hommes qui les surprenaient dans leur retraite
habituelle, se mirent à hurler en s’appelant et faisant un tapage formi-
dable. Arrhenius réussit cependant à abatire un gros mâle qui fuyait, sur
ses pieds de derrière, avec un fort bâton à la main, puis un jeune mâle et
une femelle adulte. Le reste de la bande se réfugia dans les endroits les
plus inaccessibles de la montagne.
Où cr diese Re
Pi (€ EN
Ces Gorilles , quand ils ont complètement dépouillé les bambous de leurs
parties tendres, passent à une autre partie de l'immense forêt qui couvre le
pied de la montagne. Les indigènes disent qu'ils bâtissent sur les bambous
une sorte de nid qu'ils recouvrent de minces tiges de ces plantes. Dans tous
les cas, Lônnberg ne signale pas, chez le vieux spécimen d’Arrhenius,
cette nudilé du dos que présente d'ordinaire le Gorille mâle du Gabon, par
_ suite de l'usure des poils quand il dort adossé au tronc de l'arbre sur
_ lequel reposent sa femelle et ses petits.
Les mœurs et le genre de nourriture sont aussi différents. Les chasseurs
£ affirment que le Gorille de l'Afrique Occidentale vit en petites familles de
quatre à cinq individus, au plus (mâle, femelle et jeunes). Une seule fois,
Du Chaillu rencontra une bande de huit femelles avec leurs petits, les mâles
vivant isolés, hors du temps de la reproduction. Dans l'Est, au contraire,
les bandes de vingt à trente, de tout sexe et de tout âge, ne sont pas rares.
En outre, la nourriture, au Gabon, est plus variée, une en fruits de
Chou palmiste (Elæis), de Papayer (Carica), de Bananier (Musa), de di-
… verses Scitaminées (Amomum) et d’autres fruits analogues, sans compter
les plantations de Cannes à sucre et d’Ananas, quand les Gorilles peuvent
les piller dans les régions de culture.
Les caractères craniens de l'espèce orientale la différencient nettement
_ du Gorille da Gabon (fig. 7 a et b). Le crâne ne présente pas, comme chez
ce dernier, des crêtes sourcilières énormes masquant le sommet de la tête
quand on voit l'animal de face, de telle sorte qu'il y a un front, ce qui lui
donne une physionomie moins bestiale et presque humaine. De plus, la
branche montante de la mandibule inférieure est plus haute et plus longue
que la branche horizontale, de telle sorte que la face est moins prognathe (”,
La crête sagittale est aussi moins saillante.
Le pelage est long, comme il convient dans une région élevée et relati-
… vement froide. Il est presque entièrement noir, sauf quelques parties plus
- claires : ainsi les poils de la tête ont leur base moins foncée. Le mâle porte
de longs favoris de 8 centim. 1/2, noirs à base grise, et sous le menton
une épaisse barbe de 5 centim. 1/2. La poitrine est nue, laissant voir la
peau, noire comme celle de la face. Les poils des bras ont, près des
épaules , de 15 à 16 centimètres, 14 aux coudes, 9 au carpe, et diminuent
graduellement jusqu'au bout des doigts. Sur les jarrets ils ont 8 centi-
mètres. Le ventre est couvert de poils noirs (fig. 8).
Le jeune mâle, dont la dernière molaire n’est pas encore sortie de la
gencive, est entièrement noir. Sa poitrine est moins nue que celle du vieux
mâle.
La femelle adulte, entièrement noire, a la poitrine encore mieux
couverte. Les jeunes, bien que noirs, ont une lépère teinte sépia, avec
M Ge caractère est peu visible sur la figure donnée par Lénnberg (fig. 7 «).
+
Fig. 8. Gorilla beringei mikenensis Lônnb.
Mäle photographié immédiatement après sa mort avec Île capitaine Arrhenius
(figure du mémoire du professeur Lünnberg).
— 195 —
fig 9. Gorilla beringei mikenensis Lünn
Jeune mâle à droite, femelle à gauche, photographies avec le capitaine Arrhenins
(figure du mémoire du professeur Lônnberg).
LA |
une petite ligne blanche autour de l'anus, comme chez le Chimpanzé
(üig. 9).
La hauteur du mâle adulte, mesurée sur la peau, était de 132 centi- Li
mètres, el les bras écartés avaient 237 centimètres d'envergure; la femelle
n'avait que 104 centimètres de haut. Le crâne du mäle a 310 millimètres
de longueur totale; celui du jeune, demi-adulte, encore dépourvu de crête
sagittale, 260 millimètres.
Les indigènes de la région des monts Virunga redoutent moins le Go-
rille que le Chimpanzé ©), ce dernier étant plus porté à attaquer l’homme
le premier. Cependant le Gorille attaqué se défend bravement, et cherche
à déchirer son ennemi avec ses terribles canines.
. Les nègres chassent le Gorille pour sa peau, dont ïls se servent pour …
recouvrir leur fil de cuivre; ils le poursuivent aussi pour venger un parent.
Un homme de Sangana ayant été tué par un Gorille, la famille dut tuer
cinq de ces animaux.
C’est à l’aide de chiens qu'ils attaquent le Gorille. Le chien, dressé à
cette chasse, va mordre le Gorille, puis retourne à son maître, qui lance
sa sagaie et se sauve. Le chien renouvelle son attaque et l’homme ses
coups de lance ; Jusqu'à ce que le Gorille soit tué.
Les ee ne mangent ni la chair du Gorille, ni celle du Chimpanzé.
En résumé, Jes spécimens que possède le Midi de bare indi-
quent, dans la région maritime du Congo français, la présence de deux
espèces de Gorille, l’une au nord de l'estuaire du Gabon, l’autre au sud de
cette large échancrure de la côle, et s'étendant jusqu’au Fernan-Vaz et à
V Ogooué! ”, Les spécimens de l'Est Africain ayant servi à l'excellente des-
cription de M. Lônnberg prouvent l'existence dans cette région d’une troi-
sième espèce bien distincte. Quant aux formes décrites par M. Matschie
(trois du Cameroun et une dau Tanganika), ne les connaissant pas en na-
lüre, je crois préférable de ne pas en parler ici.
.® Le capitaine Arrhenius a rapporté de la même région des dépouilles de
Chimpanzé.
} De l'enquête à laquelle je viens de me livrer, il résulte que A. Bouvier avait
rapporté de la région de Fernan-Vaz de nombreuses dépouilles de Gorilles qu'il
a vendues en les partageant entre les Musées de Lyon, Toulouse et Francfort.
Toutes appartiennent au Gorilla castaneiceps Slack, 1862, qui a la priorité sur
G. mayema Alix et Bouvier, 1877, lequel n’en diffère pas.
|
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©
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|
SUR UNE COLLECTION DE HEPTILES ET DE DBATRACIENS
DE L'ÎLE DE SAN THOMÉ ET DE L'ILE DU PRINCE
ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE TYPuLors,
par M. F. Anczr.
Les Reptiles et Batraciens qui font l'objet de la présente note ont été
donnés dernièrement au Laboratoire d’herpétologie par M. Navel. Quoique
peu nombreux, puisque vingl exemplaires seulement sont entrés dans les
collections, ils présentent néanmoins un vif intérêt. Trois espèces ne
figuraient pas jusqu'à présent au Muséum, et une quatrième présente les
caractères suffisants pour motiver la création d'une espèce nouvelle, que je
dédie avec grand plaisir au donateur.
Reptiles.
Magura Rapvonit Gray. — San Thomé, 4 exemplaires, n° 1990 : 1 à /.
Sur 3 exemplaires, la bande noire latérale n'est pas distincte.
Feyzinta pouyLrpis Bocage. — Île du Prince, 3 exemplaires, n°* : 1920,
5 à 7. Espèce ne figurant pas Jusqu'à présent dans les collections. Décrite
comme variété de Feylina Currori Gray par Barboza du Bocage !, a été
classée avec juste raison, comme espèce distincte, par M. Boulenger ©? pour
- l'étroitesse de son museau et les 28-30 écailles entourant le Corps.
A .
Tvparors eLEGANS Peters. — Île du Prince. Nouveau pour les collections.
Longueur : 313 millimètres.
Typhlops Naveli nov. sp.
Diagnose. — Museau très proéminent et pointu ; narine inférieure. Une
préoculaire en contact avec la troisième labiale: pas de sous-oculaire ;
26-28 rangs d'écailles; œil non visible.
Description. — Museau pointu, présentant une arête latérale entre la
narine et la pointe, arrondi en arrière de la narine qui est inférieure,
0 Jorn. Acad. Se. de Lisboa, n° XLIV, 1887, p. 198.
2) Ann. Mus, di Genova, S° 3 a, vol. I (XLIT), 1905-1906, p. 207.
— 198 —
Plaques de la tête granuleuses. Rostrale large; la partie visible d’au-dessus !
est une fois et demie plus longue que large. Gette largeur égale la moitié
de la largeur de la tête prise au niveau du bord postérieur de la rostrale; la
longueur de sa portion inférieure égale les deux tiers de la longueur de
la partie supérieure. Narines percées à la partie antérieure des nasales, tout
près de la rostrale , en dessous de l’arête latérale de cette plaque. Les nasales,
qui sont plus larges que les préoculaires et oculaires, touchent les 1°, 9°,
3° labiales supérieures: la fente qui les divise descend sur la 9° labiale.
Une préoculaire, aussi large que l'oculaire, est en contact avec la 3° labiale
seulement. La plaque oculaire touche les 3° et 4° labiales supérieures. Pré-
1
Typhlops Naveli nov. sp.
Fig. 1. -— Tête vue par la facc inférieure.
Fig. 2. — Téte; vue latéro-inférieure.
Fig. 3. — Tete; face supérieure.
frontale plus grande que les plaques qui la suivent: les susoculaires et la
frontale, quoique moins grandes que la précédente, sont cependant lépère-
ment agrandies comparativement aux autres écailles de la région postérieare
de la tête. OEil complètement invisible. Quatre labiales supérieures, la 4° la
plus grande. 26 rangées d’écailles autour du milieu du corps, 28 rangs
derrière la tête. Queue aussi longue que large. Diamètre du corps contenu
70 fois dans la longueur totale. Gris jaunätre uniforme. Longueur totale :
290 millimètres.
Collection du Muséum, n° 1920 : 9. — Provenance : Île du Prince.
Cette espèce se rapproche de Typhlops principis. Bler.°?. Elle en diffère M
par ses rangs d’écailles plus nombreux , par ses plaques nasales en contact
avec les trois premières labiales supérieures , et par les préoculaires ne tou-
chant que la 3° labiale de chaque côté.
0) Ann. Mus. di Genova, loc. cit., p. 209.
dr ÈS ee.
— 199 —
Boonox Bepriacae Blgr. — Six exemplaires de ces Colubridés, non
représentés dans les Collections du Muséum, présentent les particularités
suivantes : la plaque préoculaire n'est divisée dans aucun des échantillons
examinés; jamais cette plaque n’atteint la frontale. Le caractère des trois
- Jabiales supérieures (3°, 4°, 5°) touchant l'œil est constant, sauf dans un
exemplaire, probablement anormal, où l'œil est bordé par les A° et 5° la-
biales, d’un côté, et les 4°, 5°, 6°, de l'autre côté. Écailles sur 27 à 31 rangs.
Plaques ventrales 217-237. Sous-caudales 67-81. La coloration typique
signalée par l’auteur? se retrouve dans Lous les exemplaires; toutelois, sur
les plus grands, les taches brunes des plaques ventrales tendent à dispa-
raître, ou au moins à s’aiténuer considérablement.
Collection du Muséum, n°” 1920 : 10 à 15. — Provenance : San
Thomé.
Le plus grand exemplaire mesure : 1,150 millimètres ; queue, 190 milli-
mètres ; le plus petit : 450 millimètres; queue, 82 millimètres.
Pæicoraamnus rHomensis Bocage. — Deux exemplaires ; ventrales : 202-
206; sous-caudales : 156-157. Un des deux exemplaires présente trois
postoculaires.
Collection du Muséum, n°* 1920 : 16-17. — San Thomé.
Batraciens.
Dermopuis raomensis Bocage. — Un exemplaire long de 210 milli-
mètres venant de San Thomé. Deux exemplaires ; jeunes provenant de l Île
du Prince; longueurs : 130 et 118 millimètres.
Collection du Muséum, n° 1920 : 18 à 20.
0 Ann. Mus. di Genova, loc. cit., p. 211.
— 200 —
T'ÉNÉBRIONIDES NOUVEAUX DE L' AFRIQUE ORIENTALE
APPARTENANT AU GENRE Hinarisuus.
par M. P. Leswe.
Les deux espèces suivantes de Ténébrionides appartiennent à la faune
si caractéristique de la presqu'île des Somalis. On remarquera que leurs
aires de dispersion géographique, telles qu'elles sont actuellement connues ,
s'étendent à peu près dans les mêmes limites, c'est-à-dire de la région du
Harrar aux districts méridionaux de l'Afrique Orientale anglaise.
Himatismus eclavatus nov. sp.
Longueur : 8—11 millimètres.
Corpus elongatum, elytris subparallelis, apice attenuatis; supra undique
subdense pubescens. Caput ante oculos latum, haud angustatum neque aite-
nualum , fronte medio dense fortiter punctato ; oculis depressis, lateraliter vix
convertis ; Submento basi canaliculo angulato profundo ac intepro delimitato,
jugo genali tuberculiforme parun prominente; antennis in utroque sexu bre-
vibus, apice vix dilatatis haud clavatis, articulis 8, 9, 10 subquadratis, 11
ovoideo, elongatulo, precedent longitud ne æquilongo latitudineque subæquali ;
palpis maxillaribus articulo ullimo leviter securiformi (S'® ). Prothorax sub-
quadratus vix transversus, lateraliter cullratim carinatus, latitudine maxima
paulo ante medium sila, lateribus modice arcuatis, postice leviter sinuatis ,
angulis anticis acutis, prominentibus , plus minusve spiniformibus, posticis rectis.
Pronotum modice convexum, medio fortiter densissime areolatimque, lateraliter
substrigosim punctatum. Prosternum processu intercoxali apice deflexo ibique
haud carinato. Elytra regulariter striata, strüs fortiler, interstrüs tenuiler
sparsun punctats ; epipleuris apicem versus deorsum invisis.
w£ vague £
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S Prosternum simplex, foveola mediana penicilloque seæualibus nuls.
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Ste és RE
soû ont, i : res
Cette espèce, qui appartient au oroupe comprenant les H. epitrag'oides «
P q . a . l L2 P [
Haag, H. senevalensis Haag, H. villosus Haag, ete., est bien caractérisée
par ses antennes non claviformes, par l'absence de la fovéole sexuelle
prosternale chez le mâle, par son sillon gulaire entier, large et pro-
fond , ete. Elle est d’ailleurs assez variable,
asnisin
”
: | no Ut =
$
L
@
À
" Elle est répandue dans les contrées de l’Afrique orientale qui s'étendent
L depuis la région du Harrar jusque dans lAfrique Orientale anglaise.
ss
Abyssinie : railway du Harrar (Hermann); El Bah, terminus de ce
… railway aux environs de Harrar, en août 1902 ( Bothônte } Ogaden, [mi,
… sur lOuabi Chébéli (Mission du Bourg de Bozas, 1903). — Afrique
Orientale anglaise : Pays Rendilé, mont Karoli, en mai (Maurice de
Rothschild); monts Matthews, rivière Gouranni, en mars (Maurice
de Rothschild); Ikutha (coll. Fairmaire). — 17 individus (Collections du
Muséum de Paris).
Himatismus maculisparsus nov. sp.
Longueur : 11-16,5 millimètres.
Corpus elongatum, elytris subdilatatis quam prothorace capiteque mulio
luhoribus, supra pube appressa modice densa vestitum. Caput antice dilatatum,
-auricuhis præocularibus amplis convexisque; fronte circulatim corrugata,
medio leviter gibbosa ibique sublævi; ocuhs (imprimis in ®) convexissimis
Subeonicis; antennis elongatis elytrorum basim (imprimis in S') multo super-
antibus, articulo 3° quam !° Jere duplo, articulis #°-9° elongatis,
10° ri subelongato, 11° ovoideo, quam 10° breviusculo el angus-
husculo; palporum maxillarium articulo ultimo securiform, apud marem
latiusculo. Prothorax lateraliter convexus, haud carinatus, processu inter-
coxalhi apice forhter recurvo. Pronotum subquadratum, vix transversum ,
marpine anhco recto, laleribus rectis vel subrectis, margine postico leviter
- hsinuato, angulis ommibus recthis; undique fortiter densissime areolatim
punclatum, haud strigosum. Elytra convexa, subdilatata, latitudine maxima
post medium sita , interstrus à, >, 7 fortiter denseque, reliquis tenuius punctats.
G' Prosternum verruca pemcilhgera instructum. Trochanteres antici inermu.
> Abdominis sternitum 5"" apice late Impressum .
Espèce apparentée à l'A. variegatus Fabr.
Son facies est variable. Chez la forme typique, habitant la région du
— Harrar et notamment la localité de Diré Daoua, les élytres sont assez
amples , convexes, et offrent leur maximum de largeur en arrière du milieu.
Dans le pays Ouarsanguéli, on trouve des individus dont les élytres sont
plus étroits et plus convexes, subovoïdes. Enfin, dans le sud de l'Afrique
Orientale anglaise, les élytres sont larges et parallèles en avant, nullement
rétrécis vers la base.
Le sillon gulaire est tantôt largement interrompu au milieu, tantôt
légèrement indiqué. Le pronotum est parfois légèrement rélréci vers la
a MES - nm
— 202 —
base ; de est généralement orné en arrière de quatre bandes claires longitu-
dinales assez vagues formées par la pubescence.
Abyssinie : Choa (coll. Fairmaire); railway du Harrar (Hermann);
Diré Daoua, notamment en mars et en septembre (M. de Rothschild; Ch.
Gravier; A. Marchand; coll. Chatanay); Harrar (Mission du Bourg de.
Bozas); pays des Somalis, Ouarsanguéli (Révoil). Afrique Orientale an-.
glaise : Voi et Tavéta, en mars (Alluaud et Jeannel). — 19 individus »
(Collections du Muséum de Paris).
— 9203 —
NotTE À PROPOS DES ORYCTES DE LA COLLECTION ENTOMOLOGIQUE
pu Museum,
par M. L. Bertin,
f
ÉLÈVE DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE.
IV
Le cinquième groupe des Oryctes africains est constitué par O. bous
Olivier, et ses variétés.
Orvcrss 8o4s Olivier, 1789, Entomolopie, 1, p. 35, pl. IV, fig. 24. —
Espèce décrite par Olivier sur des insectes venant du Sénégal et de Sierra
Leone, Burmeister ajoute l'Afrique australe. Les boîtes du Muséum sont
très riches en O. boas et il n’est point exagéré de dire que toutes les régions
côtières africaines, depuis le Sénégal jusqu’à la mer Rouge, en passant
par le Cap, leur ont fourni contribution. L’habitat de O. boas se confond
avec celui de O. monoceros.
Très bonne diagnose de Burmeister (loc. cil., p.199), portant d’ail-
- leurs sur une espèce extrêmement bien caractérisée, que l’on reconnait
aisément dès qu'on a eu l'occasion de l’observer une seule fois. Principaux
caractères : corps brun rougeâtre (castaneus) ; lète et corselet plus sombres
| . que les élytres, — corne céphalique du mâle longue, rectiligne dans la
plus grande partie de sa longueur, — excavation prothoracique du mâle
très profonde, étroite, — carène prothoracique bidentée, — élytres fine-
ment ponctuées, — jambes intermédiaires et postérieures à extrémité tri-
dentée (sans compter les deux éperons articulés ).
Je n'hésite pas à considérer comme variétés ou synonymies du bous les
cinq espèces suivantes.
Onveres ARES Fabricius, 1787, Mantssa insectorum, 1, p. 7, n° 49,
pl. 10, fig. 3. — Sur la foi du Catalogus Coleopterorum de Gemminger et
Harold, on attribue en général cette variété à Herbst ou à Jablonsky. Or
- il suflit de se reporter à l'ouvrage de ces naturalistes (1789, Natursystem,
Îl, p. 91, n° 72) pour constater que Jablonsky reproduit une diagnose
latine qu'il dit provenir du Species insectorum, Appendix, de Fabricius.
ee
J'avoue ne pas connaître cet Appendix ; mais peu importe pour la question
présente, puisque la diagnose de O. aries existe sûrement dans le Mantissa
insectorum de Fabricius (1787) et est par conséquent antérieure à la des-
cription de Jablonsky (1789). f
Dans l'idée de son créateur et de la plupart des Coléoptéristes après lui,
O. aries devait constituer une espèce indépendante. Les doutes ne s’éle-
vèrent à ce sujet qu'à partir d'Hliger, puis de Schônherr, lesquels n’hé-
sitèrent point à considérer l’aries comme variété de petite laille de ©.
nasicornis. Ge rapprochement étrange, puisque le Nasicorne est européen,
tandis que l'aries est du Cap, suscita une courte remarque de Burmeister |
(loc. eit., p. 194). «Le S. aries, dit-1, doit, suivant Illiger et Schônherr,
être considéré comme petite variété de O. nasicornis. Le fait qu'il provient
du Cap me rend indécis à cet égard. Peut-être se rapporte-tl à O. bous,
bien que la tridentation des cuisses antérieures s’y oppose. » Je crois que
quiconque lira la belle description que donne Jablonsky de cet Insecte
conviendra qu’elle s'applique dans les grandes lignes à O. bous, et que,
sans inconvénient, on peut considérer l’aries comme variété du boas.
Onyeres FERRUGINEUS Thunberg, 1818, Mém. Ac. imp. sc. S'-Per., VI,
p. 396. — Comme la précédente variété, celle-ci provient du Gap. Elle
est aussi de petite taille et apparemment très voisine de l’aries. La diagnose
de Thunberg est trop sommaire pour permettre d'identifier avec certitude
l'insecte auquel elle se rapporte. C’est donc uniquement par confiance en
la sagacité de Burmeister (loc. cit., p. 200) que je fais du Geotrupes fer-
rugineus de Thunberg une variété . O. bous.
Orvcres sinaïca Walker, 1871, Last Col. collected by J. K. Lord. — Cet
insecte nous transporte en Afrique septentrionale, dans la presqu'île du
Sinaï. Walker le décrit dans la Liste des coléoptères recueillis par Lord en
Éo ypte, Arabie et aux bords de la mer Rouge. Fairmaire (1896, Bull. Soc.
Ent. France, s. 6, XVI, p. 256) reproduit la diagnose et ajoute une judi- |
cieuse remarque : “Celte descriplion me semble se rapporter à un petit :
individu de lOryctes boas, qui se retrouve depuis l’Abyssinie jusqu’au |
Sénégal et même à Madagascar.» C’est aussi l'opinion de Peyerimhoff |
(1907, L’Abeille, XXXI, p. 46). En fait, il suffit de lire la description de
O. sinaica pour être convaineu de ses affinités avec le boas. La grandeur
est moindre, il est vrai (25 millimètres au lieu de 30 ou Lo), mais cette
différence est de même nature que celle déjà signalée précédemment à
propos de la variété artes.
Orycres senrGaLensis Klug, 1835, Verzeichniss, etc., p. 35. — Je n'ai
pu me procurer la diagnose même de Klug dans son ve zeichniss» , des
Insectes recueillis par Ermann dans son voyage autour du monde. Mais
265 —
“Rurmeister a lu — et bien lu — l'ouvrage de son compatriote. Le Hund-
© buch der Entomologie peut donc, sans danger, me servir de guide en cette
occasion. Le nom spécifique donné par Klug à l'Oryctes senegalensis indique
“pour ce Coléoptère une origine sénégalaise. Son habitat s'étend plus exacte-
. ment à la Guinée et à la Sénégambie.
Quant au degré de parenté des O. senegalensis et boas, Burmeister (oc.
“cil., p. 200) tient à peu près ce langage : «0. senegalensis est en tous
points si semblable à O. bous que l'on pourrait facilement le tenir pour
une variété de celui-ci.» Et pourtant... l’auteur du Handbuch maintient
0. senegalensis comme espèce distincte. Est-ce la manifestation d’un respect
inné de tout Allemand pour les créations de tout savant de même race?
Pour moi, O. senegalensis, bien loin de constituer une espèce indépen-
dante, ni même une variété du boas, n’en est qu’une synonymie.
Onvores BoAS, var. PROGRESSIVA Prell, 1909, Zeits. [. wiss. Insektenbio-
logie, p. 214. — Variété très intéressante et assez répandue dans toutes
les contrées de l'Afrique. La corne céphalique porte snr sa face postérieure
el à peu près au milieu une dent pointue plus ou moins développée.
Résumé des Oryctes africains :
1° groupe. — O. monoceros Olivier, 1789.
e
2° groupe. — À. AGAMENNON Burmeister, 1847.
9° groupe. — O. owarensis P. de Beauvois, 1805.
— 0. LaëËrres Dejean, 1837.
= O. Gras Castelnau, 1840.
= O. owariensis Burmeister, 1847.
— O, crisrarus S. v. Vollenhoven, 1858.
= O, cramPezt Fairmaire, 1893.
— 0. Gens Kolbe, 1894.
4° groupe. — O. sresus Burmeister, 1847.
= 0. niouepes Dejean, 1837.
var. PECHUELI Kolbe, 1883.
= O. curvicornis Slernberg, 1910.
— O. Larecavarus Fairmaire, 1891.
9° groupe. — O. os Olivier, 1789.
— 0. sexeGaLExsIS Klug, 1835.
var. ARIES Fabricius, 1787.
var. FERRUGINEUS Thunberg, 1818.
var. siNAÏca Walker, 1871.
var, PROGRESSIVA Prell, 1909.
Muséuu. -— xxv1. 1/
— 206
ORYCTES OCÉANIENS.
L'Australie et la Nouvelle-Guinée possèdent une même espèce appelée
Oryctes barbarossa par Fabricius en 1775. La Polynésie (îles Salomon,
Vili, Vavao) en présente une autre, assez voisine mais pourtant distinctes
nommée O. melanops Burmeister. |
Onveres rarparossa Fabricius, 1770, Syslema entomologiæ, p. 17.
Tous les auteurs qui se sont occupés de cet Insecte lui donnent pou*
habitat le continent australien. Goeze le désigne par r Der Neuholländisch
Rotbart». J'ai trouvé, dans ce que le Muséum possède de la collection
Fairmaire, un Goléoptère de Nouvelle-Guinée portant une étiquette avec
O. barbarossa Fabricius. Cette détermination est-elle bonne ? Gela m ami
à parler des contradictions fâcheuses existant entre les diagnoses de Fa
bricius, d'Olivier, de Jablonsky et de Burmeister.
| ° Chaperon. — Un peu échancré eu avant d’après Olivier (1789
Entomologie, T, p. 32, pl. 1°, fig. 109 a-b) et Jablonsky (1789, Natur=
system, IT, p. 79, pl. 9, fig. 7). Non échancré suivant Burmeister (/0c
ci., p. 192). Lequel croire de ces entomologistes? L'Oryctes barbarossan,
de la collection Fairmaire a le chaperon très bifide à son bord antéricur,
Carène prothoracique. — Olivier la dit bidentée. Quant à ses figures
elles sont trop noires pour qu’on puisse y déceler les détails du corseletm,
Jablonsky reproduit une figure de Voet, parce qu'il n'a pu se procure
l'insecte lui-même. Or, dit-il, la carène prothoracique est pourvue de
quatre petites dents. Dans le Handbuch de Burmeister, la carène est consi=
dérée comme bidentée. Remarquons que, dans tous les cas, le nombredeli
dents est pair (2 ou 4) et que, par suile, il y a toujours une encoche
médiane. C’est l'inverse de ce qui a lieu pour Oryctes owariensis où le*
nombre des dents est impair (3 ou 5). :
® Jambes antérieures. — Quadridentées selon Voet, Fabricius et Jas 4
blonsky. Tridentées d’après Burmeister. Celte divergence d'opinions a peu a.
d'importance, puisque la quatrième dent en lilige est une de celles dont"
l'instabilité est la règle chez les Oryctes.
Ces quelques exemples de l’indécision régnante au sujet de O. barba
rossa est la preuve que les Oryctes australiens sont encore très mal connu
Plusieurs ue sont pren confondues sous un En vis
résoudre la PR
Phi | AT F2 NOT =
Qi yores MeLanors Burmeisler, 1847, loc. cit., p. 192. — Burmeister le
ompare à O. barbarossa et le place dans un même groupe d’Oryctes à trois
s au bord externe des jambes antérieures. IL insiste beaucoup sur la
ration et la ponctuation des élytres, mais ne dit mot de lexcavation
ni de la carène prothoraciques. Il signale le caractère intéressant des man-
libules d’être saillantes en avant de l'épistome. L’excavation prothoracique
sur chacun de ses bords latéraux une petite corne et la carène protho-
raci , bidentée au sommet, est très saillante. En outre, la coloration
noire brillante et la ponctuation grossière. Fairmaire (1881, Ann. Soc.
France, s. 6, 1, p. 258) redécrit O. melanops en donnant plus de
5 que Burmeister. Sa description s'applique exactement à deux Oryctes
mi de la Collection du Muséum, sauf la taille qui est un peu plus
pre Éne chez ces derniers.
Æ
14,
DiaëNosks D'ESPÈGES NOUVELLES DE GRYLLIDAE | Orru. |,
par M. L. Cuoparp,
CorresponpanrT pu Muséum.
Tridactylus Berlandi nov. sp.
Types : 1 Set 1 & provenant de Cochinchine (comte ne BARTHÉLEMY,
1900); coll. Muséum de Paris.
Voisin de T°. thoracicus Guér. mais plus grand, les élytres laissant voir
très nettement l’écusson à leur base. Coloration variée de brun et de rous-
sâtre, ponctuation très fine. Tête rousse, le crâne orné de lignes pâles,
le clypéus et l’écusson facial noirâtres, ce dernier limité par une ligne pâle
en accent circonflexe; ocelles assez gros, en ligne droite. Thorax très for-
tement dilaté chez le & luisant, à bord postérieur épais, rebordé, noirâtre:
surface rousse, présentant dans les deux sexes, une ligne sillonnée médiane
et un sillon transversal très net vers le quart antérieur; chez la ®, le sillon
médian s'arrête vers le milieu et est bordé de deux saillies lisses: de chaque
côté se trouvent deux bandes lisses, obliques. Écusson bien visible, surtout
chez la ®, sa parlie antérieure bombée, sa partie postérieure triangulaire,
faiblement carénée. Abdomen jaunâtre; plaque sous-génitale du d'très
légèrement échancrée, de la © à bord postérieur un peu concave, brun
luisant, 9° sternile bien échancré à l'apex, divisé jusqu’à la base. Cerques
et appendices des valves anales jaunâtres, ces derniers cylindriques. Pattes
annelées de brun, les métatarses postérieurs dépassant la moitié des épe-
rons inférieurs. Élytres roux, pubescents:; ailes dépassant un peu l'extré- ;
milé de l'abdomen, brunes.
Long. : S'13 millim. 5, © 12 millimètres; long. avec les ailes : G' 16 mil-
lim. 5; © 14 millimètres: fém. post., 6,5-7 millimètres; tib. post., 5,6—
6 millimètres.
Tridactylus Wagneri nov. sp.
Types : 1 S'et 1® de la République Argentine : Chaco de Santiago del
Estero, environs d'Icaño. (E. R. Wacxer, 1910); coll. Muséum de Paris.
Co-types : 1 S'et 1 ©, même localité; coll. Muséum de Paris.
|
4
|.
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| 4
|
JE *
| me
|
00
Espèce de petite taille, à surface mate et pubescente: coloration fauve,
varié de brun. Tête fauve avec des dessins bruns plus où moins marqués
sur l'occiput , une ligne claire en Y sur le front; ponctuation nulle. Antennes
brunes, plus claires à la base. Pronotum très large, à bord antérieur droit,
bord postérieur fortement arqué; lobes latéraux et bord postérieur large-
ment bordés de clair; disque orné d’une bande brune transversale vers le
“quart antérieur, d’une ligne médiane interrompue, de deux taches piri-
- formes près du bord postérieur et d’une tache ocellée sur chaque cô'é; pas
de ponctuation, mais une pubescence très fine, jaunâtre; un sillon trans-
versal très peu marqué au quart antérieur. Abdomen brun en dessus,
Fig. 1. Tridactylus Berlandi nov. sp. Tête et thorax du, X 6.
Fig. 2. Idem, $ , X 6. — Fig. 3. T. Wagneri nov. sp. Tête et thorax, X 1°.
jaunâtre en dessous; cerques et appendices des valves anales noirâtres, ces
derniers un peu élargis au milieu et déprimés. Plaque sous-génitale de la
assez grande, régulièrement atténuée vers l’apex qui est un peu tronqué,
9° sternite peu visible, divisé, bord postérieur du 7° sternite un peu con-
cave, régulier; plaque sous-génitale du G'de forme très analogue à celle
de la ® mais plus courte. Pattes tachetées de brun et de jaune, tibias anté-
rieurs semblables dans les deux sexes: tibias intermédiaires fortement
dilatés, à bords assez régulièrement convexes. Tibias postérieurs portant
2 lamelles internes et 3 externes; éperons inférieurs très longs et grêles,
garnis de poils blancs; métatarses nuls.
Long. 5 millimètres; ® 5 millim. 5; longueur avec les ailes 5,5-
6 millim. 5-6 millimètres; fém. post., 3-3,5 millim.: tb. post., 2,8-
3 millimètres.
Gelte petite espèce a un peu le facies de Rhipipteryx pulicaria Sauss. ; sa
coloration semble variable, surtout les taches du pronotum,
ne QUE
Tridactylus peruvianus nov. sp.
Type : 1 provenant du Pérou; coll. Chopard.
S. Petite espèce, un peu plus grêle de formes que la précédente mais“
présentant le même facies dû à la surface male, pubescente; coloration «
semblable avec les dessins de la tête et du pronotum plus marqués; ailes
dépassant plus longuement l'abdomen: pattes semblables, plaque sous-w
génitale à bords convexes, brusquement rétrécie un peu avant l’apex el
présentant une sorte de prolongement échancré à l’apex: ___ des
valves anales noirs, cylindriques.
Long. : 4 millim. 5; long. avec les ailes, 5 millim. 5; fém. post., 2 mil-
lim. 5; tib. post., 2 millimètres.
Tridactylus minor nov. sp.
Type : 1 Sprovenant du bassin du Ghari, rivière Gribingui: mission
Chari-Tchad (D° J. Drcorse, 1904); coll. Muséum de Paris.
S. Très petit. Noir brillant avec les angles postérieurs du pronotum
jaunes. Tête et pronotum présentant quelques grosses ponctualions; an-
tennes brunes, grêles, à articles longs. Abdomen brun noirâtre; cerques
à 1° article noir, épais, 2° article très court et très grêle; processus des
valves anales presque aussi longs que les cerques, brun jaunâtre; sternites
bordés de jaune postérieurement, assez fortement ponctués ; plaque sous-
génitale assez grande, à bord postérieur convexe. Pattes un peu plus
claires que le corps, luisantes, à pubescence rare; tibias intermédiaires »
assez peu dilatés, à bords régulièrement convexes; libias postérieurs por-
tant 4 lames externes, 3 internes; éperons inférieurs longs et grêles,
mélatarse nul. Élytres noirs avec une tache Jaunâtre vers la suture; ailes
courtes.
Long. 4 millimètres: fém. post., + millim. 5.
Celle très pelite espèce ressemble beaucoup à T. riparius Sauss., mais
eu diffère par sa taille presque moitié moindre et ses antennes plus grèles.
Tridactylus crassicornis nov. sp.
Types : 1 S' du Moyen Chari, Fort-Archambault, Bakaré ou Boungoul;
mission Chari-Tehad (D°J. Deconse, 1904); 1 © de Kiem-Kaga, région
boisée; mission Chari-Tchad (D° J. Drconse, 1904); — coll, Muséum de
Paris.
SAYS AR
“[rès pelit. Noir mat avec quelques dessins jaunâtres. Tête noire à surface
finement chagrinée; quelques rares ponctuations sur le front; yeux
ordés de j jaune, celte bordure s'étendant un peu en angle vers le milieu
_ du front; face à reflets métalliques bleutés, Antennes courtes, noires, très
épaisses chez le S' ©) dont les derniers articles sont un peu comprimés, aussi
larges que longs: palpes brunâtres. Pronotum un peu plus large que long,
“irès finement chagriné comme la tête; surface noire, le bord antérieur et
È “les latéraux bordés de jaune; deux grands cercles jaunes, entourant une
{tache noire sur le milieu du disque. Abdomen noir en dessus, plus clair
“en dessous, les siernites bordés de jaune: plaque sous-génitale grande à
bord postérieur un peu tronqué au milieu; plaque sous-pénilale ® courte,
à bord postérieur subanguleux, présentant à l’apex une très faible échan-
rure et une pelite fossette, 8° sternite bien visible complètement divisé,
de même que le 9° qui est particulièrement grand: cerques noirûtres,
à 2° article très court; processus des valves anales brun jaunâtre, un peu
comprimés et élargis. Pattes noires, variées de jaune; tibias intermédiaires
ortement dilatés, comme chez T. variegatus Latr.; tibias postérieurs un
“peu courbes, portant 4 lamelles externes et 3 ne blanchätres; épe-
ons très longs, grêles, métatarses tuberculiformes, mais bien visibles.
Élytres noirâtres, plus clairs à la base; aïles blanches, dépassant très peu
l'extrémité de l'abdomen.
4 | Long. h millim. 2: fém, post., 3 millimètres.
La coloration de ce petit Triductylus est très caractéristique et rappelle
un peu les Rhipipteryx d'Amérique.
% Ellipes muticus nov. Sp.
Type : à & provenant de la République Argentine : Missiones, environs
“le San-lgnacio, villa Lutecia (E.-R. Wagner, mars 1910); coll. Muséum
pe Paris.
… ©. Petit, brun très foncé, presque noirâtre avec quelques dessins plus
“Chirs: surface du corps mate et pubescente. Tête brune avec 2 lignes ] jau-
râtres derrière chaque œil et une fine ligne médiane venant s'ouvrir en
ingle sur le front; face noirâtre; ocelles ] jaunes, presque en ligne droite,
ke médian très petit, antennes brun noirâtre, à articles assez allongés. Pro-
“notum large, très foncé, avec 2 petites taches jaunâtres, cerclées de noir
“près de la ligne médiane. Abdomen noir; plaque sous-génitale grande,
M largement arrondie, g° sternite assez grand, divisé; cerques et appen-
— D Chez les Trydactilus en général, les antennes sont plus épaisses chez les
| que chez les femelles,
— 212 —
dices des valves anales noirs, ces derniers un peu comprimés. Pattes
noires avec quelques petites taches jaunes: tibias antérieurs sillonnés
armés de 4 petites griffes; tibias intermédiaires assez faiblement dilatés
tibias postérieurs à bords absolument mutiques; métalarses nuls, éperons $
inférieurs longs et grêles. Élytres noirs ; ailes blanches RENE à l’apex,
dépassant très peu l'extrémité de l'abdomen.
Long., 5 millimètres; long. avec les ailes, 5 millim. 5 : fém. pot. 3 mil-
‘
lim. 5. ; }
Cette espèce reproduit tellement la forme et l'aspect de Trydactilus
Wagneri Chop. , que je l'avais prise tout d’abord pour une variété obscure
de celui-ci.
Rhipipteryx Bruneri nov. sp.
Type : 1 C'provenant de la Bolivie; coll. Ghopard.
Petit, entièrement d’un noir mat, sauf les angles antérieurs du pro-
notum qui sont blanc jaunâtre. Tête noire, les yeux assez rapprochés;
pubescence blanche sur la face seulement; palpes noirs. Antennes (?). Pro-
notum large, à bord postérieur fortement sinué. Abdomen noir; 10° ter-
gite grand, tronqué; valve anale supérieure arrondie à la base, aiguë et
un peu divisée à l'apex, présentant une sorte de prolongement en forme de
disque mobile , à surface soyeuse; valves anales inférieures présentant un
fort crochet à la face interne; plaque sous-génitale grande, longuement pr0-
longée en une pointe recourbée vers le haut. Cerques courts, cylindriques,
noirs; processus des valves anales noirs également, mais beaucoup plus
longs et plus gros que les cerques, un peu comprimés et élargis vers
l'apex. Élytres noir mat; ailes très longues, enfumées à bord supérieur
noir. Pattes noires; fémurs antérieurs présentant une petite tache blan-
châtre à l’apex de la face interne: fémurs postérieurs peu dilatés; tibias un
peu éclaircis à la base; éperons assez courts, surtout l’interne, métalarse
épais, un peu plus long que les éperons.
Long. 6 millimètres; long. avec les ailes, 7 millim. 5 : fém. post., 3 mil.
lim. 5; tibia post., 5 millim. 5.
Cette espèce est bien caractérisée par sa coloration et par la forme
vraiment extraordinaire de la valve anale supérieure. C’est peut-être à cette
forme qu'appartiennent les individus immatures signalés par Bruner (Ann.
Carnegie Mus., x [1916], p. 363), de Bolivie.
de
— 2135 —
Rhipipteryx luteicornis nov. sp.
Type : Une femelle provenant du Pérou; coll. Chopard.
©. Voisin de À. Biolleyi Sauss. Tête noire avec deux larges bandes jaunes
le long du bord interne des yeux, se prolongeant sur locciput et se
réunissant en avant à la hauteur des ocelles:; face noire. Antennes entière-
ment Jaune testacé, palpes noirs. Pronotum noir, assez larsement bordé
de jaunâtre tout autour. Abdomen noir en dessus, brun testacé en dessous ;
cerques noirs, courts, cylindriques ; appendices des valves anales noirâtres,
presque deux fois aussi longs que les cerques, un peu comprimés et for-
tement renflés en massue à l'extrémité; plaque sous-génitale courte. Ovi-
scapte brun testacé, à valves très incurvées, se croisant, et très aiguës.
Pattes testacées ; fémurs postérieurs présentant une bande brune peu nette
le long du bord inférieur; tibias postérieurs brun jaunâtre : éperons et méta-
tarse teslacés, assez courts; éperons inférieurs égaux entre eux, métalarse
un peu plus court que les éperons, épais à la base. Élytres noirs; ailes
noirâtres, à bord supérieur jaunâtre, dépassant peu lapex des fémurs
postérieurs.
Long. , 5 millimètres; long. avec les ailes, 6 millim. 2 ; fém. post., 3 mil-
lim. 3; üb. post., 3 millim. 2.
Cette espèce est caractérisée par ses antennes entièrement Jaunätres,
sans aucun article noir.
Curtilla madecassa nov. sp.
Type : 1 de Mahatsinjo, près Tananarive, Madagascar; coll. Chopard.
Œ. Un peu plus petit que C. gryllotalpa L., de couleur rousse, à surface
faiblement veloutée. Tète brune à yeux très petits. Pronotum fortement
resserré en avant et en arrière, à bord antérieur étroit, très échancré. Ab-
domen fauve, 10° tergite très court, valves anales arrondies, la supérieure
portant un petit sillon médian lisse: plaque sous-génitale plus courte que
les sternites précédents, à bord postérieur presque droit. Cerques roux.
Les pièces chitineuses de l’armure génitale sont petites et faibles, formant
deux V irréguliers superposés, réunis par leur pointe; la pièce inférieure
esl élargie de chaque côté à la base et repliée vers le haut à l'apex. Pattes
rousses; fémurs antérieurs à bord inférieur faiblement sinué, tibias posté-
rieurs un peu comprimés, à bord supérieur fortement convexe, armé d’une
seule épine apicale de chaque côté, l’interne beaucoup plus grande que
Vexterne: 6 éperons dont les 3 externes très courts et groupés près de
Fig. h. Tridactylus Wagneri nov. sp. Dernierssternites abdominaux du 3, X 17. —
Fig. 5. Idem, ,xX 17. — Fig, 6. Idem. Extrémité du tibia postérieur, X 17.
— Fig. 7. T. peruvianus nov. sp. Derniers sternites abdominaux du 4, X 17. —
Fig. 8. Antennes (X 25) de : À, T. minor nov. sp.; B,T. riparius Sauss; C, T.
crassicornis nov. sp. — Fig. 9. Plaque sous-génitale du 4 de T. crassicornis.
nov. sp. X 25. — Fig. 10. Derniers sternites abdominaux de la Q du même,
X 2D, — Fig. 11. Ellipes muticus nov. sp. Derniers sternites abdominaux de
la@,» 17. — Fig. 19. Idem. Extrémité du tibia postérieur, X 17. — Fig. 18.
Rhapipter yæ Bruneri nov. sp. Extrémité abdominale du , vue de profil, X 17
— Fig. 14. Idem, vuc du dessus, X 25. — Fig. 15. Extrémité du tibia pos-
odeur X 17. — Fig. 16. R. Dbeieôr nis nov. sp. Extrémité abdominale de Ja
e, vue de profil, X 25, — Fig. 17. Idem. Extrémité dn tibia postérieur X 17.
— Fig, 18. Curtilla madecassa nov. sp. Élytre gauche du 7, X 2, — Fig 19,
Idem. Prier sclérifiées de l’armure génitale, X 7.
D. — 215 —
gle inférieur, les internes longs, semblables à l'épine interne. Élytres
nant presque l’apex du 4° tergile abdominal, à veine diagonale presque
, cellule diagono-cordale divisée , une seule veine oblique; aire apicale
: la base des élytres est brun foncé ainsi que la bande humérale; le
st roussâtre, velouté. Aïles dépassant à peine les élyres. |
ag., A6 millimètres ; long. du pronot., 1 4 millimètres; larg, du pronot.,
tte espèce est voisine de GC. devia Sauss., mais la nervation de l’élytre
complètement différente.
\
96 2
|
Unpescrreen Crave-Fries 1N rar Paris Museuu (Tiruuwx, Diptera):
AFRICAN SPEctEs, Part IT,
By CHARLES P. ALExANDEr.
Ph.D., Ürbana, 082
The present paper is a continuation of the first part under this general
title. The collections made in Madagascar by the Grandidiers and by.
Alluaud, in Southern Abyssinia by Rothschild, and in the French Congo
by Ellenberger, are of especial intcrest. As before, the writer is under”
great obligations to Dr. Bouvier and to Mons. Séguy for their many kind-
nesses in the progress of this study.
SUBFAMILY LIMNORBIINAE.
Tri8e ANTOCHINI.
GENUS Orimargula Mik.
Orimargula griseipennis nov, sp.
General coloration dark brown; wings deep greyish, stigma Jacking;
basal deflection of Mi+2 arcuated, r-m straight.
PATES Length 5.2 mm.; wing, 4.8 mm.
Described from alcoholic specimens.
Rostrum and palpi pale brownish yellow. Antennae with the scapal
segments obscure yellowish; flagellum broken. Head dark brown.
General coloration of the body rather dark brown, any bloom that may
be present destroyed by immersion in alcohol; mesonotal praescutum indis-«
tinctly marked with darker: scutellum obscure yellowish. Pleura dark
brown. Halteres obscure yellowish, the knobs broken. Legs with the coxa8«
and trochanters yellowish, the outer faces of the middle and hind coxae«
more or less infumed; remainder of the legs broken. Wings with a deep 1
dusky grey tinge that is uniformly distributed over the surface: sign
*
|
4
J
æ
1
pe
EE
- Jacking: veins pale, indistinet. Venation : costa beyond Sci incrassated ;
“ha little less than its own length from the tip of À and half again its
Jength beyond the fork of Rs; deflection of Mi4+2 strongly arcuated, r-m
“traight: petiole of cell M3 about equal to r-m; basal deflection of Guy more
- {han its own length before the fork of M; veins M3 and Cu not conspi-
“cuously divergent. Anal angle of wing very prominent.
— Abdomen dark brown, the sternites a little paler. Ovipositor with
the valves long and slender, horn-colored, gently eurved to the sub-
_ acule tips.
à
Habitat. — «Ethiopie meridionale», Abyssinia.
— Holotype, ©, Tchafianani, August 18, 1904 (Maurice de Rothschild).
… Paratopotypes, 2 broken ©.
Type in the collection of the Paris Museum.
* Orimargula griseipennis may be told from O. delibata (Riedel) by the
© Jack of the stigma and the different venation.
TrIBE ERIOPTERINI.
GENUS Gonomyia Meigen.
Gonomyia (Gonomyia) monilifera nov. sp.
General coloration light yellow, the mesonotum more reddish; femora
—reddish yellow, the tips of some narrowly darkened : some of the tibiae ringed
with yellow, white and dark brown; metatarsi white except at the tips;
wings yellowish without markings; cell 154 Mo open; male hypopygium
with four stout black spines on each pleurite and its appendages.
| Male. — Length about 3.5 mm.; wing, 4.9 mm.
Female. — Length 4 M : wing, 5.1 mm.
— Rostrum and palpi dark brown. Antennal bases pale reddish yellow;
flagellum broken. Head very broad between the small eyes, pale yellow
with a white bloom.
—_ Pronotum pale yellowish white. Mesonotal praescutum with three broad .
_reddish, confluent stripes, only the humeral region and the broad lateral
ma gins pale yellowish white; seutum and scutellum pale reddish; post-
| notum similar, whitish pruinose. Pleura whitish, sparsely variegated with
“pale reddish, especially near the sternites. Halteres light yellow. Legs with
he coxae and trochanters pale yellow; all the legs are detached, but most
Le MU ES
of those of the type are pasted on an accompanying card; some of these
have the femora entirely reddish: tibiae pale reddish yellow with the
tip dark brown; metatarsi white, the tips and the remainder of then
tarsi dark brown: one of the leps, presumably appertaining 10 the hind
pair, is very different : the femora are pale yellowish , the tips and a very.
narrow ring near the middle dark brown; libiae with about the basal
quarter pale yellow: the second quarter dark brown: third quarter white, |
the broad apex dark brown; tarsi dark brown: metatarsi largely pure k
white. Wings pale yellow without darker markings; most of the veins
light vellow, a few pale brown. Venation : Sc rather long, Se ending just
before midlength of the long, nearly straight fs; is almost in alignment
with the very long, straight R2+3; la about equal to the deflection of
Raiz5: r-m a little shorter than the deflection of Ri+5 ; cell 151 Mo open by. |
the atrophy of the outer deflection of M3 ; cell ond M2 about equal to, or
deeper than, its petiole; basal deflection of Cu about its own length
beyond the fork of M or a little less. In the allotype but a single wing
remains : in this, cell Ro is much deeper, its petiole (R2+3) being cor-
respondingly shortened.
Abdomen light yellowish brown: Male hypopygium with the pleurites
short and stout; outer pleural appendage largest, terminating in 1wo
acute black spines, at about midlength with a single very long bristle and
other similar bristles nearer the base ; inner appendage bifid, the inner arm
blackened, the outer arm pale, flaltened, its margin with a stout black
spine, in the angle between these arms a pale membranous tissue (hat is
provided with about three setae, an additional powerful black spine appa-
rantiy borne by the end of the pleurite; penis-guard pale, without distinct M
gonapophyses, provided with numerous selae. Ovipositor with the tergal
valves very strong, at about midlength bent strongly upwards, the tips M
acute; sternal valves much shorter, compressed , the tips nearly obtuse.
Habitat. — Madagascar.
Holotype, G', Imerina, Forêt d’Andrangoloaka, 1891 (A. Grandi- |
dier).
Allotopotype, ©.
Type in the collection of the Paris Museum.
x!
Closely allied to G. armillata Enderlein (Madagascar), but diflermg in À
the details of coloration of the body, the femora and the wings. In G. armul- |
lata there is a bright brown seam along the cord extending from the fork
of Rs to the fork of Cu.
HAN A pr
4
#:
ç #
*
AL.
Ego
GENUS Erentepohlia Bigot.
Trentepohlia (Trentepohlia) alluaudi nov. sp.
Close lo T. exornata; head black, grey pruinose; mesothorax reddish
_ brown; leps yellow, the tips of the femora and tibiae dark brown; hind
… femora with about five short spines at base, bind tibiae with about three
long bristles before the apex; wing-pattern very pale, the seam at the cord
narrow and not including the radial sector; cell R2 largely pale; abdomen
… dark brown.
Male. — Length about 6 mm.; wing, 6.2 D,
Female. — Length about 6.5 mm.; wing, 6 mm.
Allied to T7. exornata Bergroth but much paler, especially the wing-
_ pattern.
Mouthparts and labial palpi vellowish: maxillary palpi dark brown.
… Antennaëe brown. Head black, sparsely grey pruinose; vertex narrowed
between the eyes.
Mesonotum reddish hrown without distinct darker markings. Pleura
shiny reddish. Halteres pale. Leps with the coxae and trochanters dull
- yellow: femora yellow, the tips broadly dark brown; tibiae pale brownish
vellow, the tips dark brown; metatarsi pale, remainder of the feet brown:
bind femora with a series of about five short, stout, black spines in a
single row near the base; hind tibiae with usually three long bristles just
— hefore the dark brown apex. Wings subhyaline, the costal region more
vellowish; wing-pattern very pale, paler than in any other species of this
group (exornata, speiseri, humeralis and others); a small, isolated brown
Spot near the tip of Ses ; the brown seam along the cord is very narrow
— and bepins at the fork of Rs; vein Cu similarly scamed with brown; wing-
— apex darkened in the outer half of cell À; and as narrow seams along
ci °< LÉ ue
Neins Ro, R3 and Ri+5: cell Ro very largely pale; cell R5 pale with the
exceplion of the extreme base and tip. Venation : petiole of cell R5 some-
What longer than in T°. exornata. ;
Abdomen dark brown; valves of the ovipositor more chestnut.
Habitat, — Madagascar.
Holotype, , Ivondro, July 1900 (Ch. Aluaud).
Allotopotype, ©.
Type in the collection of the Paris Museum.
DescriPrion D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE Dozrcuoponipe ( Diprërs),
PAR M. O. Parenr.
Dolichopus pyrenaicus nov. sp.
Front vert métallique cuivreux. Face à satiné jaune brunâtre, large
des 2/3 d’un travers d'œil, guère plus de deux fois plus longue que large.
Palpes jaune brun. Trompe brune. Yeux à pubescence jaunâtre. Occiput
noir verdâtre, cils postoculaires latéraux et inférieurs jaune paille. Antennes
un peu plus courtes que la tête; noires, à part la moitié ventrale du
“ article, et un point à la face ventrale du 2°, jaunes. 3° article à peine
SE long que large à la base, ogival, l'apée assez aigu, légèrement
dorsal. Chète antennaire à pubescence ultra-microscopique, inséré nette-
ment après le milieu du bord dorsal du 3° article; son article basilaire égal
aux 3/5 de l’apical, et dépassant des 2/3 de sa longueur l'apex du 5° ar-
ticle antennaire.
Thorax vert métallique, assez clair, varié de bleu et de cuivreux.
Écusson de même teinte avec quelques poils follets sur le pourtour. Flanes
vert métallique, plus sombre par places. Au prothorax, deux touffes de
soies folles, päles. 1 chète prothoracique noir.
Abdomen vert bleu métallique, varié de cuivreux. Piosité noire, pâle «
sur les flancs du 1° segment. Un givré blanc argent sur les flancs. 6° seg- 4
ment glabre à satiné gris blanc; de même le 7°.
Hypopyge robuste, presque aussi épais que long, mais relativement
court, replié, atteignant au plus le milieu de la face ventrale du 4° seg-
ment.
Lamelles externes, deux fois et demie plus courtes que l'hypopyge: en
forme de trapèze arrondi aux angles externes. Elles sont jaune blanchätre,
avec une bordure noire naissant au milieu du bord interne, s'élargissant rapi-
dement . de façon à occuper largement l'angle apical interne, puis se rétré-
cissant graduellement jusqu’à l'angle basilaire externe. Bord interne légère-
ment arqué convexe, orné d’une frange courte et dense de poils päles, et.
présentant à l’apex, avant l'angle apical interne, une dent minuscule por-
tant une longue soie aplatie en lanière. Bord apical, dans son ensemble,
normal au bord interne. Une seule dent rectangulaire à l'angle apical in=
A hé |
1-
L
erne, et très courte, portant seule les deux soies en lanières ordinaires.
À la suite, 4-5 dents triangulaires, portant des soies simples arquées ven-
tralement. Bord externe très faiblement denticulé, portant lui aussi une
frange de soies simples, de même longueur que les précédentes. Bord basi-
aire entier et nu.
Appendices internes jaune blanchâtre, courts. Lobes ventraux posté-
rieurs cachés, ne laissant voir que deux pointements, portant chacun une
soie folle et un peu frisée.
… Hanches antérieures jaunes. Les moyennes et les postérieures noires, au
moins sur leurs 2/3 basilaires. Les antérieures à pilosité noire; les moyennes
et les postérieures avec le chète externe normal.
Pattes antérieures jaunes, noires à partir du 1/3 apical du protarse.
Mibia : deux séries de chètes dorsaux : 2 antérieurs, 2 postérieurs ; —
2-3 chètes ventraux, postérieurs.
—. Pattes moyennes jaunes, le tarse entièrement d’un noir profond. Fémur :
2 chète préapical. Tibia plutôt grêle, nettement plus long que le fémur,
presque aussi long que le tarse ; deux séries de chètes dorsaux : 5 anté-
rieurs, 2 postérieurs; 1 chète ventral antérieur au tiers apical. Protarse
égal aux deux articles suivants réunis.
Pattes postérieures jaunes; le tarse et le tibia, dans son 1/5 apical, noir
profond. Fémur : 1 chète préapical. Tibia : deux séries de chètes dorsaux ;
1 chète ventral antérieur au Liers apical, après une série de chétules. Face
postérieure sans callosité, ni plage glabre. Protarse à peine plus long que
Particle suivant ; 2 chètes dorsaux, 1 chèle antérieur.
Aile lévèrement teintée de brunätre. Nervure noir-brun. Pas de callosité
à. la costa. 4° longitudinale droite jusqu'à la transverse postérieure, son
prolongement idéal aboutissant après l’apex de l'aile. Seyment basilaire
de la coudée égal aux 3/4 de l'apical, droit, mais légèrement dévié vers
l'avant, son prolongement idéal aboutissant à la costa très peu avant l’apex
de l'aile. Coude fortement obtusangle, étiré, le seyment médiaire peu
marqué. Segment apical sensiblement droit, aboutissant à la costa avant
Vapex , à une distance légèrement supérieure à la 5° section costale. 3° lon-
pitudinale droite, son extrémité légèrement arquée vers la 4°. 5° section
costale égale aux 3/5 de la 4°. 2° longitudinale droite. Transverse posté-
meure sensiblement au milieu de l'aile, droite, normale à l'axe, divisant la
Blongitudinale en deux sections dont l'apicale est d’un quart plus longue
que la basilaire. Elle égale sensiblement les 3/5 du segment apical de
la 5°, lequel est droit, légèrement dévié vers le bas, et égale environ
les 3/5 du segment basilaire. Anale droite. Bord postérieur de l'aile légère-
ment arqué concave entre la 5° longitudinale et l’anale. Angle basilaire
postérieur presque droit, mais arrondi. Lobe axillaire bien prononcé.
. Cuillerons jaunes, à cils noirs.
… Balanciers jaunes.
Muséum. —- 111. 1)
Long corp. : 4 millim. 1/2.
Un mâle, capturé à Odeiïllo (Pyrénées-Orientales) par M. Sicard, de
Montpellier. — © inconnue.
Cette espèce appartient à la section des Dohichopus à fémurs clairs et
cils postoculaires inférieurs pâles. Lorsque de cette section on a retiré les
espèces à tarses ornementés chez le mâle, à protarse moyen aiguillonné,
à antennes longues, à 4° longitudinale coudée en baïonnette à antennes
entièrement noires, à callosité costale, à longue frange sous les fémurs
postérieurs , ele., il reste un groupe de débarras ne présentant que des
caractères négatifs, et par suite où la distinction des espèces devient plus
difficile, et repose sur la base moins solide de la coloration.
Si de ce reliquat on élimine les espèces à 3° article antennaire en partie
jaune, il reste un groupe d'espèces auquel appartient D. pyrenaicus. Ge sont
les suivantes : D. lineatocornis Zett!. D. orandcornis Wahlb!; D. simplex
Meig., D. mediicornis Verrall: D. modestus Wahb!: D. cinctipes Wahlb !:
D. consobrinus Zett.
D. consobrinus et modestus ont la face blanche et sont, par suite, à éli-
miner; D. lineaticornis a aux tibias postérieurs, face postérieure, une
callosité et une plage glabre. De toutes les autres espèces, D. pyrenaicus
s’écarte par la largeur de la face, et, en plus : de simplex, par la structure
de l’hypopyge et la couleur de la face; de mediicornis, par la couleur de la
face; de cinctipes, par la couleur de la face et du tibia moyen; de grandi-
cornis, par la longueur des antennes, la coloration noir franc de l'apex des M
tibias postérieurs, l’hypopyge court, les lamelles hypopygiales externes
presque entières, les tarses d’un noir franc.
"77 Les,
Les Mousriques DE FRANCE,
par M.E. Sécux.
Culicinae !.
2, — GENRE Stegomyia Théobald 1901, M. C., 1, 283: IV, 150 (1907):
V, 151 (1910); Blanchard, Moust., 247 (1905); Surcouf et Gonzalès
Rincones, Dipt. vuln. Venezuela, 102-129 (1911); Edwards, Bull, Ent.
Res., [IT , 7 (1912): VIE, 203 (1917).
Syn. Aedes Howard Dyar et Knab, Mosq. N. C. Amer., IV, 607
(1917); Aedes sub. Stegomyia Edwards 1917, Bull. Ent. Res., 503,
209. |
S. fasciata Fabricius 1805, Syst. Antl., 36, 15; Theobald, L. «., [, 289
(1901); IE, 141 (1903); IV, 176 (1907); Blanchard, L. «., 249 (1905);
Gœldi, Os Mosq. no Para (Mem. Mus. Gœldi) 1905; Edwards, L. c., IE,
7, 9 (1912); Scott Macfie, Bull. Ent. Res., VIE, 297 (1917); Howard,
Dyar et Knab, L c., IV, 824, pl. 96, 145 et 147.
Syn. calopus Meigen 1818, S. B., 1, 3; fasciatus Robineau-Desvoidy
1827, Essai sur les Culicides (Mém. Soc. Hist. Nat. Paris, IX, 408 ):
annulitarsis Macquart 1846, Dipt. exot., Suppl. L., 8, 1846.
Cette espèce est immédiatement reconnaissable à son ornementation
… dun blanc d'argent brillant.
Tête couverte avec des. écailles plates, d’un blanc d'argent: palpes : ©
courts et minces, C légèrement villeux mais non en plumet comme chez
les Ochlerotatus. Thorax de couleur sombre, avec une tache antérieure
blanche, et deux étroites lignes médianes jaunes; latéralement deux lignes
d’an blanc d'argent brillant, disposées en forme de lyre. Flancs à écailles
argentées. Scutellum trilobé à écailles argentées portant 3 groupes de soies.
| Les tarses des pattes postérieures sont largement annelés de blane, le der-
nier article tout blanc. Abdomen de couleur sombre, avec à la base de
chaque segment, et quelquefois à l’apex , une ligne d’écailles blanches ; laté-
Voir Bulletin du Muséum, 1920, n° 1, p. 51.
—— 2921
ralement une lache triangulaire d’un blanc d'argent de chaque côté des
segments.
Formule unouéale S : 1.0 - 0.0 — 0.0; — O : 471.154
Longueur : 4- 4,5 millimètres, aile 5-3,5 millimètres.
Espèce très répandue dans toutes les régions chaudes du globe et même
dans les pays tempérés, commune dans la région méditerranéenne.
Bordeaux : août 1918 (° (Roland : Mus. Paris) : Hyères, 3, XIT, 1902
(Lesne : Mus. Paris).
Espagne, Portugal ( Wiedemann, Theobald); Nalie, Grèce (Theobald ):
Macédoine, Salonique (D° Rivet : Mus. Paris); Kastoria (Armée d'Orient :
Mus. Paris). j
Îles Canaries : Las Palmas (P. Lesne : Mus. Paris); Maroc : Tanger, El
Mahadi ( Buchet : Mus. Paris); Algérie : Alger (D° Sergent : Mus. Paris) :
Tunisie : Île Djerba, Mahdia, Tunis (A. Weiss : Mus. Paris); Egypte :
Le Caire (J. Couyat : Mus. Paris); Japon.
Afrique et Asie équaleriales, presque loutes les îles Océaniques, Nord
et Sud de l'Amérique.
Fig. 9. — Larve de Stepomyia fasciata.
a, lète; —— b, poils pectinés de la bouche: — c, plaque mentale; — d, épines laté-
rales du thorax; — e, siphon et branchies respiratoires; — f, écailles du 8° segment
abdominal; — £, dents du peigne du siphon.
Le Stewomyta fasciata paraît exister pendant toute l’année. Les œufs sont
pondus isolément, quelquefois sur des plantes aquatiques, le plus souvent
4) Celle espèce aurait été signalée à Brest et à Saint-Nazaire par Blanchard,
à Marseille par Surcouf. Je n'ai pas vu les individus capturés dans ces localités.
DER
mit
— dans l’eau. Les larves appartiennent au même groupe que les Aedes el
… Ochlerotatus ; elles sont remarquables par leur forme trapue, le siphon
4 court et épais, les branchies respiratoires longues, épaisses et mousses.
_ Écailles du 8° seoment en un seul rang. Le thorax porte sur la face ven-
trale plusieurs paires de fortes épines en soc de charrue, à la base des
touffes de poils latéraux. Antennes courtes, cylindriques, dépourvues
d'épines, mais avec une soie médiane, la toufle terminale n’a jamais plus
de 2-3 poils. Soies frontales simples. La bouche porte les soies peclinées
considérées comme spéciales aux espèces carnivores. Ces soies n'apparaissent
qu'au 4° stade (fig. 9 ).
3. — GENRE Ochlerotatus Arribalzaga 1891, Rev. Mus. La Plata, 143 :
Edwards, Entom., XLV, 194, 2 (1912): Pull. Ent. Res., VIT, 911
(1917).
Syn. Cuhcelsa Felt 1904, Bull, 79, N. F. St. Mus., 391 b; Culicada
Felt 1904, L. « ; Brolemann, Ann. Soc. Ent. Fr., LXXXVIT, 44o (1918)
et LXXXVIIT, 75, 98 (1919). — Grabhamia Theobald 1903 (part.),
M. C., IT, 243; IV, 984 (1907); — Theobaldinella Blanchard 1905
(part.) Moust., 390, 396; — Aedes Howard, Dyar et Knab 1917.
Mosq. N. CG. Amer., IV, 607; — Aedes subg. Ochlerotatus Edwards
1917, Bull. Ent. Res., VIT, 209, 203, 511.
TABLEAU DES ESPÈCES (3 9 ).
1 — (16). Pattes annelées.
2 — (13). Dernier article des tarses de couleur sombre.
3 — (12). Abdomen sans ligne médio-dorsale pâle.
h— (5). Ailes à écailles sombres. Petite espèce. Bandes claires des segments
abdominaux, rétrécies au milieu, ne rejoignant pas tout à fait les bords
A
ter,
PR TR
Fig. :0.—- Extrémilé du 2° article des forcipules de l'Ochlerotatus vexans.
latéranx des tergites; ces bandes sont quelquefois réduites à deux paires
de taches pâles. Thorax brun sombre à écailles dorées. Appareil génital
': 3° article des forcipules articulé avant l'extrémité du 2° (fig. 10).
; Long. 4 — 6 millimètres. 3. À, vexans.
D —(h). Ailes à écailles sombres et claires méiangées. Insectes de grande
taille. Appareil génital S : 3° article des forcipules articulé à l'extrémité
du 2°. Une soie en hamecon sur la verrue basale,
G — (9). Espèce de couleur sombre. 9 : palpes courts, épais , très velus sur
la face interne, 4° article court, globuleux. Bandes claires à la base des
segments abdominaux. Pattes sombres, mouchetées, largement cerclées
de blanc. (Groupe du cantans. ) er
7 — (8). Bandes abdominales claires, parfois remplacées par une tache
médiane pâle située à la base des seyments. Thorax brun sombre, avec
des écailles claires réunies ordinairement en deux bandes longitudinales
latérales. G': 2° paire de paltes avec une grande griffe. Appareil génital
d' : 1% article des forcipules avec deux verrues basales internes (1 ven-
trale + 1 dorsale) hérissées de nombreuses soies longues et raides, la
verrue ventrale portant une forte soie en hameçon. Verrue apicale avec
des épines courtes et robustes, en crochet. 2° article des sonapophyses
court, triangulaire, avec une expansion membraneuse (fig. 5 et 11-«).
Long. : 6, 5-56, 5 millimètres. h. ©. cantans.
8 — (7). Bandes abdominales claires, larges. Thorax brun, largement cou-
vert d’écailles dorées. S: 2° paire de pattes avec une très grande griffe.
Appareil génital S°: 1° article des forcipules avec une verrue dorsale à
soies courtes, épaisses, la verrue ventrale réduite à 3-4 soies + 1 soie
en hamecon (fig. 11-b). Gonapophyses courtes, 2° article épais. Long. :
7 millimètres. 5. O. Lesnei.
9 — (6). Espèce de couleur claire. © : palpes peu velus, grêles, 4° article
allongé, ovalaire. Pattes claires , articles tarsiens presque noirs au som-
met, cercles blancs diminuant de largeur d’un article à l'autre.
Fig. 11. — Appareils génitaux &.
a, Ochlerotatus cantans; — D, O. Lesnei; — c, O0. annulipes.
10 —- (11). Segments 3-5 de l’abdomen avec une bande basale jaune cou-
vrant la moitié des seoments. Les deux bandes longitudinales du thorax.
TAB 4 AE
lorsqu'elles existent, sont jaunes, bien plus larges que l'O. cantans. Ap-
pareil génital : 1° article des forcipules fortement velu intérieurement.
Soie en hamecon très grêle, souvent absente, 2° article des gonapo-
physes allongé sans expansion membraneuse (fig. 11-c). Long. : 7-
8 millimètres. 6. O. annulipes.
11 = (10). Bandes claires des seoments abdominaux enveloppant les deux
extrémités basale et apicale. Derniers segments entièrement couverts
- d’écailles jaune clair, Long. : 7 millim. 5. 7. O. Surcouf.
12 — (3). Abdomen avec une ligne médio-dorsale d’écailles claires, bandes
des segments abdominaux d’un blanc jaunâtre, à cheval sur deux seg-
ments conligus, souvent dilatés en triangle sur la ligne médiane.
Thorax à émis d'un roux ardent, avec ds bandes longitudinales
d'écailles crême. Pattes avec les anneaux clairs s'étendant sur deux arti-
cles du tarse. Long. : 4, 5-6 millimètres. (Groupe punctatus-Mariue-
maculiventris ). 8. O. punctatus.
13 — (9). Dernier article des tarses entièrement blanc.
» 14 — (1). Les trois paires de paltes avec le dernier articles des tarses
- tout blanc. © : extrémité des palpes d’un blanc pur, Thorax d’un brun
roux sans bandes. Abdomen noir, avec une bande d’écailles blanches à
la base de chaque segment. Long. : 5-7 millimètres. 9. O. Marine.
19 — (14). Pattes postérieures seules avec le dernier article des tarses tout
blanc. Thorax brun avec deux lignes d’écailles crème. Abdomen brun
noirâtre, la bande claire de la base des segments élargie sur la ligne
médiane et parfois sur les côtés. Long. : 6 millimètres (d’après Blanchard).
10. ©, maculhiventris.
15 — (1). Pattes non annelées.
17 — (20). Région pleurale avec de larges écailles d’un blanc d'argent
éclatant. Ailes à écailles étroites, serrées, sombres. Lignes blanches des
sewments abdominaux dilatées latéralement. © : palpes grêles, 4° article
en cône, pointu, nettement séparé du 3° (fig. 13-a). Appareil génital S':
1° et 2° article des gonapophyses de même longueur, le 9° article épais,
à extrémité mousse (Groupe des Fenlaya).
_ 18 - ( 9). Thorax avec 4 larges bandes dorsales noires (fig. 12-2), Pattes
noires, base des fémurs de couleur claire, genou avec un anneau d'un
blanc d'argent © : griffes des pattes postérieures simples. Long. : 5
8millimètres. 1 PR 4 PERTE
19 — (18). Thorax avec de fines écailles blähches enchevétrées, mélées de
poils noirs (fig, 12-1); tout au plus deux très courtes bandes noires en
Ne
tache carrée sur la partie antérieure du thorax. Pattes comme l'O. gen.
culatus. Long. : 7 millimètres. 2. O.jugorum,
Fig. 12. — Bandes du thorax.
1, Ochlerotatus jugorum ; — 2, O. geniculatus ; — 3, O. commumis ;
h, O. dorso-villatus ; — 5, O. quadratimaculatus.
20 — (17). Région pleurale avec des écailles étroites, d’un gris blanc ou
grises.
91 — (26). Aïles à écailles sombres, étroites ; la distance entre la nervure
transverse postérieure et la transverse médiane est sensiblement égale
à la longueur du celle-ci (S ®). Pattes sombres. (Groupe communis-
nigripes ).
29 — (95). Des bandes longitudinales sur le thorax ; ailes à écailles sombres.
23 — (24). Une large bande médio-dorsale sur le thorax (fig. 12-4): ©:
h° article des palpes de la longueur du 1°, nettement séparé du 3° article
(fig. 13-b). Bandes abdominales très fines ou indistinctes, fréquem-
ment remplacées par des taches triangulaires latérales d’un blane pur.
Appareil génital G: 2° article des gonapophyses très court, triangulaire.
Soies rares sur les deux verrues des forcipules, la verrue apicale presque
indistincte. Espèce très petite, sombre. Long. : 4 millimètres.
11. ©. dorso-vittatus.
24 — (23). Deux bandes longitudinales noires sur le thorax (fig. 19-3).
: L° article des palpes très petit, slobuleux, encastré à moilié dans le
3° article (fig. 13-c). Abdomen généralement noir, sans écailles pâles
parsemées entre les bandes claires; base de chaque segment avec de fines |
lignes d’écailles blanches, souvent dilatées en taches triangulaires laté-
rales. Appareil génital Œ : Pilosité abondante sur les deux verrues api-
cale et basale du 1° article des forcipules. Espèce moyenne ou grande.
Long. : 6-8 millimètres. 12. O. communs.
95 — (22). Pas de bandes sur le thorax. © : 4° article des palpes très petit,
globuleux , encastré dans le 3° article (fig. 13-d). Espèce de couleur claire,
; | 010
à écailles uniformément brun rougeûtre; ailes et paltes avec des écailles
à claires et sombres. Seoments abdominaux d’un brun clair, parsemés
… d'écailles pâles entre les bandes basales claires. Appareil génital S': 1° ar
… «icle des forcipules avec de nombreuses soies sur les verrues apicale et
. basale. Long. : 6-7,5 millimètres. 13. 0. detritus.
Fig. 13. — Palpes des femelles.
a, Ochlerotatus geniculatus ; — b, O. dorso-vittatus ; — €, O. communis communs ;
d, 0. detritus; — e, O. nigripes; — T, O. quadratimaculatus.
206 — (21). Ailes à écailles normales, la distance entre la transverse posté-
- rieure et la transverse médiane est moindre que la longueur de celle-ci :
souvent ces deux nervures sont très rapprochées. ® : 4° article des
palpes piriforme, de la longueur du 1° article, non encastré dans le 3°
(fig. 13-e, f). Pattes sombres.
27 — (28). Espèce noire. Thorax sans bandes, à écailles rouille , mélées de
longs poils noirs; une toufle de longues soies noires à la racine des ailes:
flancs à écailles grises et blanches. Abdomen noir, à écailles rouille:
seoments bordés au sommet de soies dorées; une ligne basale d’écailles
argentées élargie latéralement, surtout sur les derniers segments. Lon-
gueur : 6-8 millimètres. 14. ©, nigripes.
28 — (27). Espèce de couleur claire. Thorax avec deux larges bandes
brun sombre, plus ou moins oblitérées (fig. 12-5). Pattes robustes ar-
mées de grilles épaisses. Abdomen d’un brun foncé, bordé de très longs
— poils jaunätres sur les côtés et à l’apex des segments. Base des segments
avec une large bande d'écailles jaune pâle, parfois dilatée sur la ligne
(Lee
médiane, jusqu'à former une ligne complète s'étendant sur tous les sep:
ments abdominaux. Appareil génital Œ: Pas de soies en hameçon sur
la verrue basale, une expansion lamellaire terminées par des poils bar-
belés : les soies fauves du 1° article des forcipules sont très longues,
arquées et entrecroisées. Elles caractérisent très bien l'espèce extérieu=-
rement._ Long. : 7-0,5 millimètres. 15. O. quadratimaculatus.
:
NOrrs SUR LES ESPÈCES RANGÉES PAR LAMARCK DANS SON GENRE Mopio1aA
: (Fin),
par M. En. Lauwry.
MoploLA DISGREPANS.
(Lamarck, Anim. s. vert., V1, 1° p., p. 114.)
“Le Muséum de Paris possède un carton, provenant de la collection
Defrance et étiqueté par Lamarck +modiola discrepans», qui porte deux
pécimens de cette espèce (le plus grand mesurant 11 x7 mm.)
Comme le disent MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1890, Mol.
Roussillon, 11, p. 166), ce M. discrepans Lamarck est le Modiolaria !”
| ar ovata Forbes (1838, Malac. Monensis, p. 44), qui est la forme Médi-
erranéenne désignée à Lorl par Da Costa, Poli, Deshayes (1836, Anim. s
bent. , 2° éd., VIT, p. 24 [note]) sous le nom de Mod. discors L. , tandis A
le véritable Mytilus discors Linné (1766, Syst. Nat., ed. XII, p. 1159),
qui est le Mytilus discrepans Montagu [non Lamarck] (1803, Test. Brit.,
P 169: 1808, Suppl., p. 65, pl. 26, fig. 4), est un mollusque des mers
oréa ales. Quant au M. discors Lamarck [non Linné|, c'est une troisième
spèce, le M. empacta Herm., des mers australes.
Ge M. marmorata Forb. — discrepans LkK. [non Mig] est une coquille plus
petite, moins épaisse, plus renflée que le M. discors L. : les stries rayon
äntes de la région antérieure sont de moitié plus nombreuses (15 à 20),
celles de la région postérieure (au nombre de 25 à 35), sont nettement
marquées ; la coloration externe est blanchâtre, avec des taches lie de vin,
sous un mince épiderme d’un vert très clair; l'intérieur des valves est
aiblement irisé.
de M. piscors.
À | (Lamarck, loc. cit., p. 114.)
À € Comme l'a reconnu Deshayes (1836, Anim. s. vert., 2° di VII, p. 24),
la f forme des mers australes, que Lamarek a appelée Modiola dikéors et dont
D ment M. T. Iredale (1915, Trans. New Zealand Inst., XLVI! 1914],
184) a proposé de remplacer le nom de Modiolaria par pre de Musculus
lt 1, 1798, bien que dens son genre Bolten ait réuni des Anodonta, des Mo-
oaria et des Modiolus,
Fan; LE
Pl
il a déterminé deux spécimens (36 X23 et 26 X 16 mm.) dans la collection
du Muséum, n’est pas l'espèce Linnéenne de ce nom: c’est le Modiolart
impacta Hermann | Mytilus] (1782, Naturforsch., XVIE, p. 147, pl. I
fig. 5-8) d'Australie et de Nouvelle-Zélande. :
Il possède une coquille assez grande, ovale, renflée, olivâtre où brur
jaunâtre, ornée en avant et en arrière de fortes côtes radiales; l'intériet
nacré est blanchâtre avec raies concentriques pourpres ; l’épidermé
coriace, est dépourvu de soies, mais les animaux se groupent plusieut
ensemble dans une nidification formée par les filaments du byssus.
M. TRAPESINA.
(Lamarck, loc. cit., p. 11h.)
La forme rangée par Lamarck dans son genre Modiola sous le nom di
M. trapesina a été prise par Gray en 1847 (P.Z.S.L., p. 199) comm
type d'un genre spécial Modiolarca, qui, pour P. Fischer (1886, Man.d4
Conchyl., p. 965), constituait dans 1 Mytilidæ a sous-famille des Modio
larcine.
Ce genre Modiolarca avait été regardé par Deshayes (1860, Descr. Anim
s. vert. bass. Paris, 1, p.532; 1864, ibid. , IT, p. 3) comme une Gypricardi
presque édentée, et c’est en effet soit à la frotte des Cypricardüde, soi
à celle des Cyprinidæ qu'il a été rattaché par Félix Bernard (1895, Bull
Soc. (réol. France, 3°s., XXIIL, p. 134: 1898, Ann. Se. Nat. Zool., 8°s., VER
p. 48 et 62 ): ARE M. Pelseneer (1903, Voy. « Beloica», Moll. p. 47)
trouve pas d’analogies anatomiques suflisantes pour justifier cette réunion
il range simplement dans la sous-classe des Eulamellibranches ces Modo
larca, qu'il distingue d’ailleurs des WMytilidæ par de nombreux caractèress
De Rochebrune et Mabille (1889, Miss. scient. cap Horn, Moll., p. 190
123, pl. VIT, fig. 1-7) ont décrit sept espèces de Modiolarca de la baïc
Orange : erassa, Le Cannelieri, Lephayi, Savatieri, fuegiensis, Sauvinetit
Hahni, qui sont, ainsi que le dit M. W. Stempell (1902, Fauna Chilensis:
Zool. Jahrb., Suppl. V, p. 227), tout au plus des variétés'du W. trapezim
Lk., figuré par Delessert (1841, Rec. Cog. Lamarck, pl. 15, fig. 7). #
D'autre part, ils regardaient le Phaseolicama magellanica Rousseau (185
Voy. Pôle Sud, Zool., V, Moll., p. 116, pl. XXVI, fig. 2 a-d) non se
lement comme n'étant pas synonyme de Wodiolarca trapezina, mais commt
appartenant à un genre différent, ce qui est admis par M. Sert helé C’est
au contraire avec raison que P. Fischer (1886, Man. de Conchyl., p. 972
et E.-A. Smith (1885, Rep. «Challenger» Lamellibr., p. 279) ont conel
à l'identité générique. È
D'ailleurs M. Tom Iredale (1894, Proc. Malac. Soc. Lond., XI, p.1 |
a fait remarquer que le nom Modiolarca , ayant été employé d'abus en 184
par Gray (in Dielfenbach, Trav. New Zealand, NW, p. 259) pour Mytbe
re T9
* 2164 . M . . - ru!
etus Herm. , doit être remplacé pour le Modiola trapezina Lk. par Gaimar-
a Gould, 1852.
$ M. cINNAMOMEA
(Lamarck, loc. cil., p. 11h.)
4
“Lamarck a donné le nom de Modiola cinnumomea à l'espèce appelée par
Jhéemnitz (1785, Conch. Cab., VIT, p. 152, pl. 82, fig. 731) Mytilus
inamominus ct prise par Môrch, 1853, pour type de la section Botula, qui
Stplacée par P. Fischer (1886, Man. de Conchyl., p. 969) Fi les
ithodomus, tandis que M. Dall (1898, Tert. Fauna Florida, p. 792) la
attache aux Modiolus.
Les types du Modiola connamomea Lk existent au Muséum de Paris : ils
onsistent en un individu complet (27 X12 mm.) et une valve gauche
30x13 mm.) rapportés de l'ile de France par M. Desétangs en 1817:
ui le carton qui les porte, Lamarck avait d’abord écrit «m. cinnamomea,
iodiole arquée», puis il a rayé l’épithète «arquée» pour la remplacer par
vlle de +courbée».
Un deuxième carton, sur lequel sont fixées deux valves gauches (21 x
“©-mm.) avec cette indication : «valves qui se logent dans l'intérieur
les madrépores et autres polypes pierreux», a été étiqueté par Lamark
modiole arquée var. | b]», et ce mot rarquée» à été traduit sur ce carton,
ésl'origine, par «arcuata», bien qu'il s'agisse évidemment de la variété b
ientionnée dans les Animaux sans vertèbres pour le M. cinnamomea.
En effet, un troisième carton, provenant de la collection Defrance, sup-
orte quatre individus et deux valves isolées, de petite taille (de 17X8 à
Pa mm.), qui se rapportent à celte variété et qui ont été délerminés par
samarck «modiola cinnamomea» .
De ce qui précède, il résulte que le nom de Mod. arcuata, employé par
Jufo (1840, Ann. Sc. Nat. Zool., XIV, p. 15 ) pour une forme des Seychelles
épardée par von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius ,
318) comme pouvant être la même espèce que le M. cinnamomeu, peut
nm réalité être attribué à Lamarck (”
Deshayes (1830, Encycl. Méthod., Vers, IL, p. 566 ; 1836, Anem. s. vert.
Méd., VII, p. 28) pensait que celte variété b admise par Lamarck corres-
ondait au Mytilus fuscus Gmelin (1790, Syst. Nat., ed. XII, p. 3359)
L constituait une espèce distincte par sa coquille plus petite et son test
Ssez épais, blanc sous un épiderme brun foncé, presque noir.
_ D'après M. Dall (1898 ,Tert. Fauna Florida, p. 797): il est certain que
os Spécimens déterminés par Chemnitz M. cinnamominus provenaient des
w Lamarck avait déjà employé (1807, Ann. Mus., IX, pl. 18, fig. 1 a-b) cc
om de Modiola arcuata pour un fossile de Grignon, rangé par Deshayes dans son
enre findsia.
f;
— 93h —-
Indes Occidentales, mais, en raison de la large distribution géographigu
fréquemment offerte par les Mollusques perforants, il est possible que
coquille des Indes Orientales habituellement nommée Mytilus fuscus Gun
soit la même espèce, et M. Dautzenberg (1900, Crois. « Chazalie», Mem
Soc. Zool. France, XIII, p. 232) admet que c’est une forme cosmopolite:
car il ne trouve aucune différence entre les échantillons de l'Océan Indier
et ceux des Antilles. 1
M. sricura.
(Lamarck, loc. cit., p. 113.)
Le type du Modiola silicula Lk. ") se trouve GRR au Muséui
comme l'ont signalé Tir Anim. s. vert., a° édit., VIT, p. 25)
et Hanley (1845, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 238), cette éisle (28x40 mm.)
offre une si grande ressemblance avecle Mod. cinnamomea, que c'en esl
simplement une variété plus brune et un peu moins courbée.
M. puicara.
(Lamarck, loc. cit., p. 115.)
Comme l’a fait remarquer M. le D' Jousseaume (1893, Le Naturahste,
15° année, p. 192), qui a établi pour cette espèce le genre Modiolatus,
le Mytilus plicatus Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIIT, p. 153, pl. 82,
fig. 733 a-b), qui habite les îles Nicobar, est caractérisé par l'existence de
plis sur la région postérieure, et c’est à tort que Reeve (1857, Conch. Icon,
Modiola, pl. VI, fig. 25) lui a assimilé une espèce Ouest-Africaine, chez
laquelle es plis sont au contraire antérieurs , et que le D' Jousseaume pro-
pose d'appeler Modiolatus stultorum ©.
Clessin (1889, Conch. Cab., 2° éd., p. 117 et 160 ) avait reconnu, lui
aussi, l'existence de deux espèces distinctes ; mais il avait fait une confusion
complète : il figure en effet (1889, loc. cit., pl. 80, fig. 3-4), sousde,
® Sowerby (1830, Gen. Shells., Modiola, fig. ») et Reeve (1841, Conchs
System. , pl. G, fig. 2) ont figuré sous le nom de Mod. silicula une tout autre
espèce, qui est une forme voisine du M. vagina Lk. et qui est assimilée par
Hanley (1843, Cut. Rec. Biv. Sh., p. 237) au M. castanea Gray [non Say] (1825%
br Philos., IX, p. 139).
! Je pense que c’est également à ce Mod. stultorum qu'il faut identifier la
on de Gambie qui a élé figurée par Reeve (1 857, Conch. Icon. , Modiola,
pl. VI, fig. 28) comme Modiola osi Hanl. et qui offre une forme rappelant
le AT. élengaia Swainson: or Hanley a reconnu, p. 387 (1843-56, Cat. Rec. Div.
Sh.), avoir décrit sous ce dernier nom, p. 237, une espèce de Gambie et non,
pas celle des Philippmes publiée par Swainson. J’admets donc la synonymie
suivante : M. stuliorum Jouss. — plicata Rve. (non Chemn.)= elongata Hanl. (non
Swn.)=— rhomboidea Rive. (non Hant.).
_— 255 —
om de Modiola plicata une coquille à plis antérieurs qui est l'espèce
dé Reeve, c'est-à-dire le M. stultorum Jouss.; et, au contraire, il pense
que la forme représentée par Küster, pl. 2, fig. 4-5 (1848, Conch. Cab.,
aMéd.), à région postérieure plissée, est une autre espèce qu’il n'ose décrire
uniquement d'après la figuration : or ces figures de Küster sont la reproduc-
lion des figures 733 u-b de Chemnitz (pl. 82) et elles se rapportent donc
bien au Wytilus plicatus Chemn = Modiola phcata Lamarck ".
M. sEMEN.
(Lamarck, loc. eit., p. 115.)
- Sous le nom de Mytilus coralliophagus, Chemnitz a représenté, fig. 759
a=b (1985, Conch. CGab., NIIT, p. 174, pl. 84), une coquille des Indes
Orientales et Occidentales.
_ Ces figures sont citées par Lamarck, avec point d'interrogation, comme
mauvaise référence iconographique pour son Modiola semen®, nom sous
lequel elles ont été reproduites par Küster (1848, Conch. Cab., 2° éd.,
pl. 4, fig. 8-9).
MM. Dall et Simpson (1902, Moll. Porto Rico, Bull. U. S. Fish Com.
XX [1900], p. 47o) identifient donc au M. coralhiophagus (Chemn.)
Gmelin, des Antilles, le Modiola semen auct., et ils lui assimilent aussi le
Modiola opifex Say (1825, Journ. Acad. Nat. Se. Philad., IN, p. 368,
pl. XIX, fig. 2).
M. Lynge (1909, Danish Exped. Siam, WMém. Acad. R. Se. Lettr. Dane-
mark, 7° s., NV, p. 1/41), qui admet cette double indentification, accepte
de plus l'opinion de Deshayes (1863, Cat. Moll. Réunion, p. 24) d'après
laquelle ce M. coralliophagus est encore le Modiola divaricata Philippi (1847,
Abbild. Conch., IX, p. 21, Modiola, pl. IT, fig. 8 ): celte espèce se rencon-
trerait à la fois aux Antilles, d’une part, dans le golfe de Siam et au Japon ,
d'autre part. Lischke (1871, Japan. Meeres-Conch., Il, p.148), de même,
suppose que c’est également le VW. divaricata que Petit (1853, Suppl. Cat.
coq. Guadeloupe, Journ. de Conchyl., AV, p. 415) a signalé de la Guadeloupe
sous le nom de Lithodomus semen(—coralhiophagus ).
Gette synonymie est pleinement confirmée par l'existence , a:1 Muséum
de Paris, d’un carton provenant de la collection Defrance et portant quatre
individus et une valve gauche (de 17xX6 à 12X5 mm.) qui ont été
® H ya d'ailleurs un autre Modiola plicata J. Sowerby (1891, Miner. Conch.,
Gr: Brit., IL, p. 87, pl. 248, fig. 1) et Clessin 1889, Conch. Cab., 2° éd., p. 85,
pl 46 [non 15], fig. 5-6) a décrit un Mytilus (s. str.) plicatus.
®) Antérieurement, Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 447) avait indiqué
comme ne correspondant pas bien à son Gastrochæna modiolina les figures 4 a-b
de la planche 2 19 de l'Encyclopédie méthodique, qui ne sont que la reproduction de
ces figures de Chemnitz.
Pre ne
étiquetés par Lamarck «modiola semen» et qui, d’autre part, se rapportent
bien au M. divaricata Phi. :
Ce Modiolaria coralliophaga (Ghemn.) Gmel.—semen Lk. = opifex Say diva
ricata Phil. ©), qui appartient au sous-genre Gregariella Monterosato , 1883 ,.
est une coquille oblongue, cunéiforme, à région antérieure arrondie,
pourvue de fines costules radiales, à région postérieure carénée longuement
rostrée, ornée de côtes rayonnantes divariquées. !
M. ziTHopnaAGA.
(Lamarck, loc. cit., p. 115.)
D'après Hanley (1855, {psa Linn. Conck., p. 139), la collection de Linné
renferme, avec l'étiquette de Mytilus lithophagus, deux formes différentes,
le Lithodomus lithophagus L. — dact: ylus (Cuv.) Sow., de la Méditerranée , et
une coquille de l'Océan Indien qui a été représentée dans la figure 729 de
Chemnitz (1785, Conch. Cab., NIIT, pl. 82) et appelée par Philippi (1846,
lbbild. Conch., I, p.148, Modiola, pl. I, fig. 3) Modiola teres.
Ces deux espèces sont très voisines, la seconde ne se distinguant guère -
que par sa forme plus allongée et par son épiderme plus foncé, d’un brun
rougeâlre, tandis qu'il est brun fauve chez la coquille Méditerranéenne:
elles sont, l’une et l'autre, ornées sur la région ventrale de fines stries
verticales.
La forme [a] de Lamarck est, de même, pourvue de stries transverses
rectilignes ; elle est représentée dans la collection du Muséum par quatre
spécimens éliquetés de sa main.
Sur un premier carton sont fixés deux échantillons d'assez pelite taille
(h1X1h% et ho x 13 mm.) indiqués comme ayant été pére du port du
Roi George | Australie] par Péron et Lesueur.
Un deuxième carton porte deux exemplaires de grandes dimensions
(90x25 et 87x23 mm.) recueillis à l'ile de France par M. Desétangs,
en 1817.
Ces quatre individus ont un épiderme jaunätre ou fauve et sont de cou=«
leuï trop pàle pour pouvoir être rapportés au L. teres et, élant donné,
d'autre part, que le L. lithophagus est considéré comme une espèce exclu-«
sivement méditerranéenne, la seule espèce à laquelle ils me paraissent
pouvoir être assimilés est le Lithophaga Zitteliana Dunker (1882, Ind. Moll.
Mar. Japon, p. 226, pl. 14, fig. 1-2 et 8-9) du Jepe Je crois d'ailleurs
(D'après M. Lynge (1909, loc. cit., p. 140), la forme figurée par Philippi
(1847, Abbild. Conch., IL, p. 21, Modiôlé : pl. Il, fig. 7) sous le nom de Modiola
opifex serait une espèce Héron de celle de Say et serait un autre Gr egariella
4
identique au Lithodomus splendidus Reeve [non Dunker] (1858, Conch. Icon. ,M
Lithodomus , pl. V, fig. 31).
*+
Lu
,
ET
que c'est à celle mème forme qu'appartiennent des coquilles recueillies par
M. le D' Jousseaume dans la mer Rouge et nommées par lui dans sa collec-
“tion Dactylus robustus mss. (1919, Bull, Mus., XXV, p. 253).
| Quant à la variété [b] de Lamarck, liquelle se distingue par ses stries
“arquées vers l'extrémité postérieure et par son .épiderme jaunâtre, elle à
pour représentants au Muséum deux individus (87 <24 et 68x21 mm.)
déterminés par lui.
Leur examen conduit à admettre que cette variété est, comme le sup-
“posait Philippt, l'espèce nommée par lui Modiola corrugata (1846, Ablald.
Conch., I, p. 147, Modiola. pl. L, fig. 1) et appelée antérieurement par
d'Orbigny (1845-47, in Sagra, Hist. Cuba, Moll., IT, p. 339, pl. 8,
_lig. 12-13) Lithodomus Antillarum ®.
M. cAuDiGERA.
(Lamarck, loc. cit., p. 116.)
Les types du M. caudigera consistent, dans la collection du Muséum, en
cinq individus (de 31 X11 à 24 X8 mm.) de Nouvelle-Hollande, étiquetés
par Lamarck.
Cette espèce est surtout caractérisée par son côté postérieur atténué et
“ierminé par deux appendices calcaires advenlifs rostriformes et croisés :
c'est le type de la section Myoforceps P. Fischer, 1886.
Le Modiola caudigera, auquel Deshayes assimilait le Ropan d'Adanson ,
a été de plus identifié par lui (1836, Anim. s. vert., »° éd., VIT, p. 27)
“au Mytilus aristatus Solander (1817, Dillwyn, Descr. Cat. Rec. Shells, X,
p. 303).
Philippi (1846, Abbild. Conch., 1, p. 149, Modiola, pl. L, fig. 5) a
admis cette synonymie, et il donne par suile à celte espèce, pour habitat,
le Sénégal et les Antilles. Carpenter (1855-57, Cat. Reigen Coll, Mazatlun
Moll., p. 127) lui rapporte, en outre, des coquilles de. la côte uses
De et également d’autres de la mer Rouge; enfin Gray (1827, t
“King, Narr. Suro. Australia, Il, p. 477) indique la même forme comme
australienne sous le nom de Cu caudatus.
Au contraire, Môrch (1861, Malak. Blätt., VII, p. 206) admet trois
espèces: le L. aristata (Sol.) Dillwyn — Ropan Adanson, du Sénégal, le
L: (Dactylus ) curviroster Schrôter, des Antilles, le L. (Dactylus) Carpenteri
Môrch , de la côte Pacifique américaine.
Il regarde, en effet, comme distinctifs les caractères suivants : d’une
part, le Ropan d’Adanson habiterait dans un tube bien fermé; d'autre
} H ne faut pas confondre ce L. Antillarum d'Orbigny — corrugatus Phihippi
avec le L. Antillarum Philippi — miger d'Orbigny, qui est fort voisin du L. teres
Phil.
Muséum. — xxvi. 10
238 —
part, chez les individus des Antilles, les appendices calcaires de l'extrémité
postérieure se croiseraient de façon que celui de la valve droite est dirigé
vers le bas, c’est-à-dire du côté ventral, et celui de la valve gauche
s'incline vers le haut, c’est-à-dire du côté dorsal; chez les exemplaires
africains , la disposition serait contraire : pointe de droite en haut, celle de
gauche en bas.
Mais, comme Lischke (1871, Japan. Meeres-Conch., 1, p. 150) l'a fait
remarquer, la forme de Mazatlan, d’après Carpenter, se sécrète aussi un.
tube calcaire quand elle se loge dans une substance insuflisamment solide, «
et dans une même localilé, par exemple aux Antilles, on trouve indif-«
féremment des coquilles présentant dans leurs pointes terminales l’une ou
l’autre disposition : c’est donc un caractère individuel et non spécifique. |
Par conséquent, le L. aristatus — caudigerus a une distribution géogra-«
phique très étendue: il se trouve dans la Méditerranée, dans le golfe dem
Gascogne, sur les côtes de Portugal, en Afrique Occidentale, dans la Mer
Rouge, en Australie, au Japon, enfin en Amérique, aux Indes Occidentales #
depuis la Caroline du Nord jusqu'aux Antilles, et-sur la côte Pacifique, du
golfe de Californie au Chili,
re
RD
ConrtrisuTions À LA Faune Maracozocious
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
LX 0)
Sur QUELQUES MozLusques DE LA RHODÉSIE SEPTENTRIONALE,
Le Laboratoire de Malacologie du Muséum national d'Histoire naturelle
vient de recevoir quelques Mollusques recueillis, par M. Victor Ezzen-
percer, dans le district de Lealui(®, sur le Haut Zambèse (Rhodésie
septentrionale). Ces nouveaux malériaux complètent heureusement ceux
qui me sont parvenus l'an passé et dont j'ai publié l'étude ici même (”.
Malheureusement , ces documents sont encore insuffisants pour permettre
d'esquisser une vue d'ensemble de la faune malacologique de ces régions
si peu connues. Mais J'espère que les nouveaux envois de M. Victor
Ezxensercer combleront rapidement cette lacune, et préciseront les rela-
tions des espèces de la Rhodésie septentrionale avec celles des autres parties
de l'Afrique équatoriale.
AcHarina (AGHATINA) ruzMINATRIx Martens.
1895. Achatina fulminatrixæ Martens, Sitzungsber. d. Gesellsch. Naturf. Freunde
Berlin, p. 146.
@) Cf. Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XXI, 1915, n° 7, p. 283-290 ; —
XXII, 1916, n° 3, p. 156-162; n° 4, p.193-210 ; n° 5, p. 233-259; et n° 6,
pe 817-329 ; — XXIIT, 1917, n° 7, p. 494-510, p. 510-520 et p. 521-529;
2 AXIV, 1918, n° 2, p. 125-136 et p. 137-141; n° 3, p. 173-189; n° 4,
pu251-270 ; n° 5, p. 358-370; n° 6,p. 433-454; — XXV, 1919, n° 1,
p16-52; n° 2, p. 115-190; n° 3, p. 179-186 ; n° 4, p. 258-265 ; n° 5,
pe 351-357; et n° 7, p. 639-644.
0 Lealui [= Lialoui] est situé, sur la rive gauche du Zambèse, un peu au-
dessous du 15° de latitude Sud et légèrement à l’ouest du 21° 30° de longitude
Est (Greenwich), en face les marais qui couvrent le confluent du Zambèse et
des rivières Ninda et Luanginga [ Louanginga|.
% Cf. Bullerin Muséum Histoire naturelle Paris, XXŸ, 1919, p. 46-52 et
P. 115 ct suiv.
10,
NN 27 ;
1897. Achatina fulminatrix Manrexs, Beschalte Weichthiere Dutel-Out- Afrik.
Berlin, p. 91, taf. V, fig. 32-38.
1902. Achatina fulminatrix Axcex, Journal de Conchyliologie , L, p. 276, fig. 3.4
|
A
1904. Achatina fulhminatrix Pirssny in Trxox, Manual of Conchology, 2° série, :
Pulmonata, XVIX, p. 67, n° 60, pl. XV, fig. 5-6.
Cette espèce ressemble à T'Achatina (Achatina) Craveni Smith ®, mais
elle est de forme plus élancée, et son test est garni de flammules plus
étroites et différemment distribuées.
Un jeune individu a été recueilli par M. V. Errexsercer. [ll mesure
>Q millimètres de longueur, 16 millimètres de diamètre maximum et
15 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture a 16 millimètres de
hauteur sur 13 millimètres de largeur ©. Le test est un peu mince, trans
parent, d'un jaune clair brillant , devenant lie de vin vers l'ouverture et le”
péristome. Il est orné d’étroites flammules fauves subverticales dans la
moitié supérieure des tours, très obliques de droite à gauche (en regar-
dant la coquille du côté de l'ouverture), dans la moitié inférieure. Cette
disposition picturale ne diffère pas de celle des adultes. La columelle est
rougeàtre et l'intérieur de l'ouverture d’un bleu brillant. Les tours sont
garnis de stries longitudinales fines, serrées et à peine obliques, coupées,
vers le haut, de stries spirales mieux accentuées, serrées et subégales.
Rhodésie septentrionale : District de Lealui, sur le Haut Zambèse | Victor“
ÉLLENBERGER, 1919 |.
L’Achatina fulminatrix Martens est connu d’un petit nombre de localitéss
de P Ousaghara [— Usagara]: Huini [Emi Pacua] et Kauli | C.F. Ancey |;
— des rives du lac Tanganvika [ Dr. R. Bôam et Rercaar» |; — et des bords”
lu lac Djipe [— Dschipe — Jipe |, au pied (est) du massif du Kilima N'djaron
| Dr. VoLkens |.
AMPULLARIA OCCIDENTALIS Mousson.
1857. Ampullaria occidentalis Moussox , Journal de Conchyhologie , XXXY, p. 299,
n°10,pl. XIT, fig. 9
1919. Ampullaria occidentalis Genmaix, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XXW,
p. 48.
} Achatina craveni Suiru, Proceedings Zoological Society of London, 188%
p. 283, pl. XXXIIL, fig. 11: et obid. , 1899, p. 590, pl. XXXV, fig. 1-2 [— Achæ
tina Kirkn Suira (Annals and Magazine Natural History, London, VI, December |
1880, p.428, non: Achatina Kirku Dourx, 1880 ;.
@) Les individus adultes atteignent jusqu’à 60 millimètres de longueur pour
9 millimètres de diamètre maximum.
3
[FM TT ER
Le précédent envoi de M. V. EccexserGer contenait déjà cette intéres-
sante espèce à l’état adulte. J'ai trouvé, cette fois, un individu jeune
“ne mesurant que 23 millimètres de longueur, 21 millimètres de diamètre
maximum et 17 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture a 16 milli-
mètres de hauteur sur 11 millimètres de diamètre.
La forme générale de la coquille est seulement un peu plus ovalaire chez
le jeune ; comme chez l'adulte, les premiers tours sont bien convexes et le
dernier est déja méplan contre la suture : l'indication subanguleuse en-
tourant l’ombilic est également marquée à ce stade peu avancé du dévelop-
pement.
Le test est subtransparent, assez solide, garni de stries longitudinales
fines, un peu obliques et irrégulières. Sur un fond jaunâtre se détachent
“le nombreuses zonules fauves, étroites, souvent confluentes, formant
L quatre bandes : une supérieure contre le méplan sutural; une presque mé-
diane ; une inférieure et une entourant l'ombilic et plus étroite que les
autres. Entre la bande submédiane et la bande inférieure existent quatre
“très étroites zonules fauves, nettement séparées les unes des autres.
Rhodésie septentrionale : District de Lealui, sur le Haut Zambèse [ Victor
ELLENBERGER, 1919 |.
J'ai précédemment indiqué | Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XXV,
1919, p. 20 | la distribution géographique de cette espèce.
Lanisres ovum Peters.
1835. Lanistes ovum Prrers, Archiv für Naturg., 1, p. 315.
1919. Lanistes ovum German, Bulietin Muséum Hist. natur. Paris, XXV, p. 50.
Deux exemplaires de taille assez médiocre ont été recueillis par
M. Victor ErcenserGer. [ls mesurent :
Longueur totale : 33 (34) millimètres : diamètre maximum : 31 (30) mil-
limètres ; diamètre minimum : 21 (22) millimètres; hauteur de l'ouver-
ture: 25 (23 },) millimètres; diamètre de louverture : 16 (17) milli-
mètres.
* Le tes! est un peu pesant el solide, avec les premiers tours assez forte-
ment érodés ; il est recouvert d’un épiderme d’un brun chocolat sombre et
brillant, passant à l’olivâtre vers l’ombilic.
. Rhodésie septentrionale : District de Lealui, sur le Haut Zambèse [ Victor
ELLENBERGER , 1919 |.
sn RS
Nodularia (Cælatura) Ellenbergeri Germain, 10v. sp.
(Fig. 36-37, dans le texte. )
Coquille de forme générale ovalaire subtrigone ; région antérieure courte, «
étroite; région postérieure élargie, près de deux fois aussi longue que
l’antérieure ; bord supérieur subconvexe dans une direction ascendante:
bord inférieur régulièrement convexe, très divergent par rapport au bord
supérieur; bord antérieur arrondi, déclive; bord postérieur d’abord con-
vexe descendant, puis se raccordant au bord inférieur par une partie lar-
sement convexe ; sommets bien antérieurs, petits, médiocrement saillants ,«
np )) > TT IAE
re
CD
Fig. 36-37. — Nodularia (Celatura) Ellenbergeri Germain.
Le Zambèse, district de Lealui. Grandeur naturelle,
très érodés; ligament d’un brun marron très foncé et brillant, long de
10 millimètres.
Charnière montrant, sur la valve droite : deux dents cardinales robustes,
assez longues, subcrénelées, l'inférieure plus haute que la supérieure, et
une lamelle latérale élevée et tranchante, longue de 15 millimètres ; ="
sur la valve gauche : une dent cardinale élevée, subtriangulaire, serruléen
et deux lamelles latérales longues, à peine incurvées, l'inférieure un peu
plus saillante. “4
Impressions musculaires antérieures ovalaires, médiocres (diamètren
maximum : 4 !/, millimètres ; diamètre minimum: 3°, millimètres) et.
très profondes; postérieures tout à fait superficielles: palléale à peine
marquée. «
Longueur maximum : 34 (36) millimètres; hauteur maximum
4
| ne ons —
5 (27) millimètres, à 8 (8) millimètres des sommets; épaisseur maxi-
_mum : 15 (18) millimètres.
…— Test solide, épais, très fortement érodé vers les sommets, d’un brun
marron foncé, plus clair sur la région postérieure, garni de stries serrées,
inégales, relativement fortes et de quelques rares chevrons près de la
partie érodée.
Nacre saumonée, plus vivement colorée sous les sommets, fortement
irisée.
Cette espèce, qui rappelle un peu , comme forme générale, les Nodularia
(Cælatura) Hauttecœuri Bourguignat(® et Nodularia (Ceælatura) Rue lani
Bourguignat ®, se rapproche surtout du Nodularia (Caelatura) kunenensis
Mousson dont elle se distingue :
“ Par sa forme beaucoup plus subtrigone et, proportionnellement, plus
courle ; par sa région antérieure plus étroite ; par sa région postérieure
plus haute et mieux arrondie, ce qui rend les bords supérieur et inférieur
bien plus divergents ; enfin par sa charnière beaucoup plus robuste.
H. B. Preston a décrit, en 1905, un Nodularia (Celatura) zambesiensis
Preston, recueilli par J. Morrezz dans le Zambèse près des chutes
} Bourcuiexar (J. R.), Mollusques fluviatiles du Nyanza Oukerewé, Paris,
août 1883, p. 5, fig. 1-3 (—Unio Hauttecœuri) [Unio Edwardsianus Bouñcuiexar,
loc. supra cit. , 1883, p. 19, fig. 7-9 ; — Unio Grandidieri Boureutexar, ibid. , pa 7,
fig: 4-6; = Unio Duponti Boureuiexar (non T.pe Rocnkanune, thid, , p. 8, fig. 19:
= Unio Grantianus Bourcuienar, thid., p. 14].
… () Bounaurexar (JS. R.), oc. supra cit., Paris, août 1883, p. 10, fig. 16-18.
) Moussox (A), Coquilles recucillies dans le sud-ouest de l'Afrique par M. le
D' H, Seniwz, Journal de Conchyliolopie, XXXV, 1887, p. 300, n° 11, pl. XI],
ig. 10 (Unio kunenensis) [— Unio kunenensis Suiru, Annals and ur Na-
hwral History, London, VII, p. 319 ; — Unio kunenensis Marrens, in : Passancr,
Die Kalahari, Berlin, 1904, p. 798 ; — Unio kunenensis Conxozzy, Re South
African. Museum, X1, part LIT, 1912, p. 274, n° 581].
5% L'espèce de A. Moussox mesure 38 millimètres de longueur |A. Mousson
(loc: supra cit., 1887, p. 300) dit bien: long., 28 mm., mais il y a manifes-
ement une erreur d'impression, car sur la figure 10 de la planche XIT, le type
figuré a 39 millimètres de longueur et 25 millimètres de hauteur], “ milli-
mèlres de hauteur et 23 millimètres d'épaisseur. Elle a été recueillie dans le
éuve Kunene [— Cunene], dans l’Ovampoland, par le D' H. Seunz. Depuis
“elle a été retrouvée dans le Bechuanaland : Okavango et district de Botlelle
ainsi qu'à l’état fossile dans les dépôts de la rivière Makarrikarri [ Passarce , ?
Dr: E. von Manrens, loc, supra cit. , 1904, p. 758].
(®) Presron (H. B.), Notes on a small collection of shells from the Victoria
Falls Zambesi River, with ronions of new species, Proceedings Malacological
Society of London, VI, 1905, p. 301, fig. 1, à la page 300 (Unio Zambesiensis)
[= Unio zambesiensis Connozzy, loc. supra cit., XI, part II, 1912, p. 27/4,
n° 589 |.
21
Te
Victoria (?, qui n'est peut-être qu’un synonyme du Nodularia (Cælatura )
lkunenensis Mousson. H convient d’ailleurs de remarquer que ces espèces , - {
basées sur un très petit nombre de specimens, n’ont qu'une valeur toute
provisoire. ll est indispensable de posséder des séries d'individus pour se
faire une idée exacte de leurs relations.
Rhodésie septentrionale : District de Lealui, sur le Haut Zambèse [ Victor
ELLENBERGER , 1919 |.
En dehors de ces espèces, M. Victor Ezzensercer a encore recueilli, aux. |
environs de Lealui, deux petits Buliminus appartenant au sous-penre Conu-
linus, trop jeunes pour être déterminés spécifiquement: un fragment d’une:
Corbicule de grande taille ® et deux exemplaires d’une Véronicelle que
j'étudierai dans une prochaine notice.
0) L'espèce de H. B. Presrox a été décrite d’une manière tout à fait succincte:
C’est une coquille subtrapézoidale dont la forme rappelle beaucoup celle du No-
dularia (Cælatura) kunenensis Mousson. Les dimensions sont presque les mêmes :
35 millimètres de longueur et 22 !/, millimètres de hauteur. Le test, d’un brun
sombre, est garni près des sommets de chevrons assez nombreux et bien
menés
| Le test de cette Corbicule est garni de fortes costules concentriques et irré
_. il est revêtu d’un FREE mince d’un jaune safran clair et très bril=
lant. L'intérieur des valves est d’un bleu violacé. Je ne sais à quelle espèce peut
être rapportée cette coquille représentée seulement par deux fragments (parties
inférieures des valves). En tous les cas, elle ne semble pas pouvoir être assimilée,
au Corbicula fluminalis Müller | Vermium terr. et fluvial. Histor., I, 1774, p. 205,
n° 390 et n° 392 (n° 300 : Tellina fluminalis + n° 399 : Tellina fluviatilis)].
— 945 —
FaAUcuEREA : GENRE NOUVEAU DE LA FAMILLE DES SAPOTACÉES,
par M. Hewr: Lecomrk.
Dans une note antérieure et d’après un échantillon unique provenant de
Madagascar, nous avions rattaché au genre Labourdonnaisia (Bull. Mus.,
1919, p. b3), sous le nom de L. hexandra, une Sapotacée dont les fleurs
diffèrent en réalité de celles des Labourdonnaisia par lisomérie des deux
euveloppes florales. Nous avions admis, pour cette espèce, une réduction
“exceptionnelle du nombre des lobes de la corolle et de celui des étamines.
Des plantes nouvelles reçues de Madagascar, d’abord en 1912, puis tout
récemmeut, par les soins de M. Fauchère, nous ont permis de constater
qu'il s’agit en réalité d’un genre nouveau qui représente, à Madagascar,
le genre Achras de l'Amérique, mais avec 6 loges à l'ovaire au lieu de 12.
Pour ces plantes, nous constituons le genre Faucherea, en l'honneur de
M. Fauchère, Inspecteur général des Services agricoles de Madagascar,
notre dévoué correspondant, qui nous a fait parvenir ces plantes recueillies
pour la plupart par M. Thouvenot.
Faucherea GEN. NOY.
Arbor. Fola exstipulata ad apicem ramorum conferta, nervis parallels,
numerosis, prope marginem arcuatim confluentibus. Flores fasciculali ad axillam
Hohorum delapsorum fasciculan. Pedicelh satis longi; alabastra claviformia.
Calyx 6-partitus, sepalis 2-seriatis, ovatis. Corolla glabra lobis 6 instructa.
Staminodha alterna 6, sæpe rectogonia, apice denticulata, lacimiata vel subin-
tegra, fauce inserta. Slamina corollæ lobis opposita, filamentis fauce insertis.
Ovurium 6-loculare, pilosum: stylus glaber; stigma non evolutum. Fructus
incognitus.
Ce genre se distingue de Labourdonnaisia : 1° par l'isomérie des enve-
loppes florales; 2° par la présence très nette de staminodes.
Voisin des Palaquium par la constitution du calice, il en diffère par la
présence des staminodes.
Des Achras d'Amérique, il s'éloigne par son ovaire pourvu de 12 loges
au lieu de 6; mais c’est sans contredit près de ce dernier genre qu'il con-
vient de le placer, dans un tableau général de la famille.
D'autre part, l'absence complète d’appendices aux lobes de la corolle
ne permet pas de confondre ces plantes avec les Manilkara. Leurs feuilles
Dre,
De CA PACSS ; 4 » & &
Fig. 1. — Faucherea hexandra H. Lee.
1, rameau avec feuilles et fleurs; — 2, diagramme; — 3, corolle vue du dehors X3
— h, corolle vue du dedans X5; — 5, une étamine X10: — 6, pistil 5.
Fig. 9. —- Faucherea Thouvenotii H. Lec.
LI
4, rameau avec feuilles et fleurs X1;—2,un sépale externe X8; — 3, un sépale
e X 8; — h, corolle vue du dehors X 65 — 5, corolle vue du dedans x 0; —
til X 10,
à ce dernier genre.
Les quatre espèces connues se distinguent les unes des autres par les,
caractères ci-dessous :
Staminodes tronqués et denticulés au sommet.
He Lt
manquent d’ailleurs des sclérites si caractéristiques des plantes appartenant
:
Pédicelles floraux de 12-14 millimètres, claviformes: feuilles de plus |
de 8 centimètres de long. ..........#002 1. EF. hexandra. )
Pédicelles fl. de 7-8 millimètres: feuilles de 8 centimètres de long.
anplu: ere DE 1e MARINA UT 9. F. Thouvenotii.
Staminodes profondément laciniés . . ......... .. 9. F,. laciniata.
Staminodes entiers ou bilobés:; feuilles très petites, obovales, cordées” |
au sommet... 42; SIC LCR ....i À, E. parvifolia
1. Faucherea hexandra Comb. nou.
Labourdonnaisia hexandra H. Lec. (Bull. Mus. hist. nat. Paris), 1919
p. 3).
Nom vernaculaire Betsimisaraka : Nato lahy. 5
un J
L'écorce servirait à la teinture des étoffes. Fournirait aussi un médica=
ment contre la malaria.
2. Faucherea Thouvenotii nov. sp.
Arbor 18-20 m. alta. Ramul teretes. Fola alterna ; petiolus supra canal
culatus, 7 mm. longus; limbus coriaceus obovato-oblongus, 30-45 mm. lon
gus, 16-25 mm. latus, basi attenuatus, apice rotundatus, sæpe leviter emat
ginatus ; costa utrinque prominens ; nervi numerosi parallel. Flores fasciculati
ne 6) ad axillam foliorum vel fol. ere si; pedicellus 7-10 mm. alt
subglaber. Sepala 6 (3 +3), ovata, 2,5 mm. alla, extus pilosa , pilis brevibus,,
Inmar, wine ciliata, intus apice margineque pilosa ; pe interna intra glabra.
C orolla glabras tubus breuis 0,4 mm. altus ; lobi ovati, 2 mm. alt. Staminodia
alterna 6, apice truncata, denticulata , sæpe anthera ah Et instrucla ; stamiha
opposita 6. Jauce inserta ; antheræ ovatæ 0,7 mm. altæe. Ovarium 6- loculare,
longe pilosum, apice stylo cylindrico, glabro instructum. Fructus incogniti.
Madagascar, Anamalazoatra, Fauchère, n° 108.
Nom vernaculaire : Nato ravimboanjo.
Arbre présentant à la base du tronc des contreforts d'autant plus déve-
loppés que le terrain est plus escarpé. 3
Excellent bois, recherché pour traverses de chemins de fer (d’aprèsdie
collecteur ).
PU —
T9. 3. — Faucherea laciniata H. Lec.
1: rameau avec feuilles et fleurs X 1; — 2, un bouton avec pédicelle X8 ; — 3, sépale
intérieur, et 3’, sépale extérieur X 10; — 4, corolle étalée, vue par le dessus X 10; —
détamine X 15; — 6, pistil X10; — 7, section transversale de l'ovaire pour montrer
les 5 loges.
Fig. 4. — Faucherea parvifoha H. Lec.
1, ramcau avec feuilles et fleurs X1; — 2, rameau avec feuilles et fruits X15
3, bouton avec pédicelle X 10; — 4, corolle vue du dehors X10; — 5, corolle vue
dedans X 103 — 6, étamine X 15; — 7, pistil au début et à la fin X 16 ; — 8, fruit X
— 9, graine X6. ra
_ 3. Faucherea laciniata nov. sp.
Arbor 16-18 m. alta; truncus usque o m. 50 diam. Foha alterna ; ad apicem
amorum conferta:; petiolus glaber, teres, 13-14 mm. longus; lmbus valde
oriaceus , oblongus, basi attenuatus, apice rotundatus, sæpe levier emargina-
us, marginibus subtus valde recurvatis, 8-9 em. longus, 2,5-3 cm. latus ;
sta sublus prominens ; nervi numerosi, parallel, vix conspicui. Flores nume-
osi, fasciculati ; pedicellus glaber, 10-13 mm. longus. Sepala externa à ovatu ,
mm. alta, interna 3 oblonga, extus breve pilosa. Corolla glabra; tubus
revis ; lobi ovati, 2,5 mun. ali. Staminodia alterna 6, apice 2-3 lacimiata,
0-2 mm. alta. Stamina opposita ; filamenta brevia, fauce inserta; antheræ
vrorsæ, triangulares vel ovatæ, 1,2-1,5 mm. altæ. Ovarium 6-costatum,
=loculare, pilosum ; stylus basi pilosus, apice glaber, 3 mm. allus. Fructus
Dhæricus apice vestigio styli coronatus, S 10 mm. diam. ; pedicellus fructiferus
sque 20 mm. longus ; calyæ persistens.
Madagascar: Analamezoatra, Fanchère, n° 77.
Nom vernaculaire : Nato.
- Bel arbre à contreforts à peine marqués. Assez commun. Fournit un bon
is de charpente et de belle menuiserie; recherché aussi pour traverses de
hemins de fer (d'après le collecteur).
k. Faucherea parvifolia nov. sp.
Arbor 18-20 m. alta. Ramuli teretes cortice grisco. Folia parta, alterna
Lapicem ramorum conferta ; petiolus teres 2-3 mm. longus ; limbus coriaceus,
bovatus, basi attenuatus, apice rotundatus emarginatusque, 19-17 mm. lon-
us, 10-13 mm. latus; costa utrinque prominens ; nervi numerosi, paralleli,
æ conspicui , valde inclinati. Flores ad axillam foliorum 2-3 fasciculati; pe-
cellus glaber, debilis, 6-8 mm. longus. Sepala 6 (3+3), 1,5-1,75 mm.
la, extus pilosa margine ciliata, intus subglabra. Corolla vix glabra 1,25-
un. alla; tubus 0,2 mm. altus; lobi 6, 1-1,8 mm. alt. Staminodia 6
ln, 0,25 mn. alta, apice integra vel sæpe bilobata. Stamina 6, opposita,
Weeunserta, filamento 1 mm. alto, anthera ovata, extrorsa, apice apiculata.
varie un, 6-loculare, stylo brevi 1 mm. alto coronatum. Fructus bac-
dus obovoideus, 15 mm. ue. glaber, apice styli vestigio coronatus; calyx
”sistens. Semen 1 (ammalurum vidi); cycatrix basilaris.
Madagascar, Analamazaotra Fauchère, n° 135.
Nom vernaculaire : Nato Kelwarina.
Bd arbre des sommels et des versants, à contreforts bien développés
and il est sur les pentes. :
Bois recherché pour traverses de chemins de fer (d'après le collecteur)
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE LA FLORE FORESTIÈRE DE Mapacascar,
par M. P. Dancury.
Tisonia Faucherei P. Danguy (Bixacée).
Arbor; ramis junioribus angulosis, villosis, pilis griseo-albis caducs
vetustioribus plabris, rugosis, albis. Folia petiolata, stipulata, subchartaceas
caduca , oblonga vel obovata , remote serrata, dentibus callosis vel glanduligrerisés
penninervia, subtus palhdiora, adulta glabra, nervis parce villosis, stipuliss
caducis, lanceolato linearibus, albo-villosis ; petiolo 5-10 mm. longo, lmbo
4-6 cm. longo, 2-3 cm. lato. Flores in racemos aæillares foho æquantes vel
sublongiores ; pedunculus griseovillosus, bracteolatus, bracteis caducis ovatis
vel hnearibus ; pedicellis articulatis 5-15 mm. longis, villosis. Flores hermæ
phoditi apetali, sepala 3 vel 4 cordata , villosa , reduphcato valvata , 8-10 mm
stamina hypogyna numerosa 5-6 mm.; ovarium uniloculare extus pilosun
stylis 3-4 subglabris, 8-12 mm. longis.
Cette espèce, qui rentre dans la section des Tisomia apétales à feuille
caduques, est voisine des T. ficulnea H. Bn. et T. velutina H. Bn., mais ses
feuilles sont beaucoup plus petites et glabres.
D'après les observations de M. Thouvenot, c'est un arbre de 14 à 10,
mètres de haut, dont le fût atteint o m.30 de diamètre, à écorce grisätre,
mince, à bois blanchâtre assez dur. Les fleurs se développent en déceml re.
avant les feuilles. Il n’est pas commun, mais on le trouve un peu partout
dans la région d’Analamazaotra, où on lui donne le nom d’xHazombaratrans.
Herbier forestier de Madagascar, préparé par M. Thouvenot, d’ ‘1 les
instructions de M. Fauchère. Analamazaotra, n° 54.
Turraca Thouvenotii P. Danguy (Méliacée ).
Arbor cortice griseo, ruguloso in sicco longitudinaliter sulcato, ramulis glæ
bris. Folia petiolata ovato lanceolata acuta, subcoriacea glabra penninero
petolo 3-5 mm. longo; limbo integro 3-5 cm. longo, 2-3 cm. lato ; marge
reflexo, pagina inferiora pallida. Inflorescentiae axillares multiflorae , pedi
culatae bracteolatae, pedunculo angulato, subvilloso, 5-7 mm. longo. Al
— 253 —
“9-12 pedicellati, pedicellis ad basin articulatis 8-10 mn. longis. Calyx
2-9,0 mm., campanulatus, pentagonus, breviter quinquedentatus suboillosus,
pilis adpressis. Petala 5, elongata, obtusa, extus plus minusve pilosa, 12-
19 mm. longa, 3-4 mm. lata. Stamina monadelpha 10, tubo sub-cylindrico,
apice parum dilatato £glabro, 8-10 mm. longo, antheris 10, introrsis bilocu-
laribus mucronatis, Jilamento breve ; lacinüis tubi 10, apice bipartitis, obtusis.
2-3 mm. longis. Ovarium £glabrum ovatum quinquelobatum , quinqueloculare,
Hoculis biovulatis ; stylo cylindrico glabro, 10-11 mm., stigmate claviforn
pentasono, 2-3 mm.
Cette espèce rappelle beaucoup le T. malhfolia Bak., mais ses inflores-
cences sont multiflores et ses fleurs pentamères. Elle est également voisine
du 7. Richardi H. Bn. dont elle diffère par ses fleurs, plus nombreuses et
ses feuilles plus aiguës.
Le T. Thouvenoti est un arbre de 14 à 16 mètres de haut et de o m. 50
de diamètre; son écorce sécrète une sorte de latex ses fleurs s'épanouissent
en novembre. On le nomme «Hazomafana ».
… Analamazaotra. M. Thouvenot, n° 11.
Muséun. —— xxvr.
— 254 —
ConTriguTION 4 LA FLORE DE LA Nouvszrx-CALÉDONIE,
par M. À. Guizzaumix.
XXXI. Pcanres necumizzies par M. Franc (Suite).
La présente liste comprend les plantes reçues par le Muséum en 1914
1919, 1916 et 1920, et continue donc la série générale reçue en sep=
tembre. 1913 |
Dilléniacées.
Hissenria Lucexs Brong. et Gris. — Prony (1558 série © A), «faux,
Gaïac ».
H. Paxcuent Briq. — H. Franc Schltr. mss.— Prony (1658 A), Mont,
Dzumac (555). |
H, PuLcueLLa Schltr. — Prony (1597 A),
H. rracaypayLLA Schltr. — Prony (1855).
H, wacari Gilg. — Prony (1856).
Magnoliacées.
Zxcocyxum Visiarnt Bail. — Prony (1740 A).
Le Z. Baillonii v. Tiegh. ne par ait pas distinct de cette espèce; le type
même de van Tieghem a été créé, du reste, sur une plante déterminée
par Baillon, Z. Vieillardi.
Anonacées,
Uvaria Baillonii Guillaum. nov. Sp.
Frutex (Balansa) vel arbor (Franc), ramis cortice impresso-sulcato, pre
mum dense fulvo hirsuto-velutinis, mox glabris; fohia brevissime (2-3 mm
petiolata oblong'o-lanceolata (9-13 em. X 3-5 cm.), basi rotundata , apice aculæs,
9 Voir Bull. Mus., 1919, p.213, 288, 372. |
% Pour simplifier, dans la suite de l'énumération je remplacerai sérieAL
par À.
— 255 —
“ pagina inferiore abunde, superiore sparsius velutina , nervis primartüs venisque
…. reticulatis infra graciliter prominulis. Flores in ligno vetere dense fasciculati,
… pédicello corollam æquante, dense rufo velutino; calyx 3-merus, sepalis ma
basi tantum connatis, triangularibus (3 min. X 8 mm.) , utrinque rufo velutinis;
… petala 6, bi seriata , exteriora lanceolata, interiora paulo minora triangularia
(7 sm. X à mn.) crassiora, intus extraque dense rufo-velutina, basi paululo
utenuala; stamina numerosa, omnia conformia, cuneata, 1 mm. à longu,
… loculis extrorsis, parallelis, rima longitudinali dehiscentia , connectivo apice in
… discum expanso, glaberrimo ; carpella numerosa subteretia, densissime villosu ,
… signale minulhissimo vix conspicuo; carpella matura monihifornuia, fere ses-
silia, articulata, rufo velutina 1,5-5,5 cm. longa, 1,5-1,8 cm. lata, 1-6
spernu.
Forêts du littoral, Prony (Franc 1736-1736 À), fleurs, forêts au N. E.
de Daaoui de Ero , près de Bourail (Balansa 1173), fruits.
Nom vulo. : «Faux ébène bleu» , à la baie du Prony.
_ N'est pas sans analogie avec l'U. rufa B1., mais s’en distingue très nette-
. ment par le fruit et la fleur.
Baïllon, qui n'avait vu qu'un échantillon fructifère, rapportait (inédit
in Herb. Mus. Paris.) avec doute cette plante au genre Uvaria sous le nom
Œ'U? monihfera. L'observation de la fleur enlève toute hésitation quant à
l'attribution générique, mais cette espèce ne saurait être assimilée à celle
de Gærtner qui est restée des plus douteuses, car le fruit n’est nullement
semblable à la figure a de la planche CXIV de Gærtner.
XyLopia Pancaert Baill. — Prony (1581 A).
Crucifères.
SENEBIERA PINNATIFIDA DC. = S. didyma. Pers. — Prony (505 A).
Ménispermacées.
Hvpserpa Vieizzarou Diels. — Prony (1750 À).
Violacées.
Agamion Depcanoue: Brong. et Gris ex Guillaum. — Prony (1655,
1808 À).
H. Pancuer: Brong. et Gris. — Toughoué (6).
Pittosporacées.
Prrrosporum Baupouini Brong. et Gris. — Mont Dzumac (1971, 1972,
1973).
17.
— 956 —
P. Depcancuer Brong. et Gris. — Prony (287A, 1 823", 1920).
P. hematomallum Guillaumin nov. sp.
: Frutex, ramis primum fulvo-tomentosis, deinde cinereo-albis ; folus subver-
licillatim approæimatis , obovato-lanceolatis (6-17 em. X 2-4 em.), petiolo
1-9 cm. longo suffultis, apice obtusis, basi cuneatis, rigidis , primum sang'ui-
neo, deinde fulvo-lanuginosis, demum sub glabris, nervis lateralibus supra im-
mersis, subtus conspicuis et procul a margine arcuatis ; semmis squamis fulvo-
tomentosis , inferioribus semi-circularibus , supremis obtuse spathulatis obtecus.
Inflorescentiæ gracillime paniculatæ e ramulis junioribus orientes, folus lon-
giores, 2-} floræ, fulvo-lomentosæ ; bracteis fihformubus, 1—1,5 cm. lonpis,
fulvo-tomentosis ; pedicellis 4-5 cm. longis, fulvo-tomentosis ; sepals 5, fere
1,9 cm. longis, lineari-lanceolatis, extra fulvo-tomentosis, intus glabris ;
petalis medio cohærentibus , tubum cylindricum formantibus, utrinque glabris,
tubr parte lineari, 1 cm. longa, lmbi ovato-acula, 0,6 cm. longa; stamuubus
tubum petalorum æquantibus, filamentis basin versus paululo dilatatis, antheris
læviter longioribus, antheris lineari-oblongis, basi sagittatis, apice apiculats ;
ovario ellipsoideo, fulvo-tomentoso, stylo cylindrico, apice non dilatato, anthe-
ras v1X Superante.
Prony, forêt rocheuse, en fleurs en juillet (1823 A). |
Se rapproche du P. gracile Panch. ex Brong. et Gris, mais s’en distingue M
par les feuilles plus grandes, les pédicelles plus longs, moins grêles et plus
velus, les bractées et les sépales beaucoup plus grands.
P. Paxcuert Brong. et Gris. — Ouen Toro (2130).
P. pronyense Guillaumin nov. sp.
Frutex, ramis virgatis demumn glabris, cortici desquamente ; folus appro-«
æimalo-sub-verhicillatis, obovatis (12-16 cm. X 3,5-5 cm.) apice breviter acu-
minatis basi in petiolum 1-—1,5 em. longum subteretem cuneatim attenuatis
chartaceis, glabris præter pilis aliquis in petiolo costaque sparsis , venis un
mersis. Inflorescentia umbellato-paniculata , ramis paucifloris , umbellula term,
nah multiflora, glanduloso-pilosa ; bracteis magnis, lineari-lanceolatis, acutis=\
sunis, margine tantum breviter glanduloso-pilosis ; pedicellis gracihbus cireun il
> cm. longis, glanduloso-pilosis ; sepalis lineari-lanceolatis, valde acutis , circu
0,9 cm. longis, brevissime sparseque glanduloso-pilosis ; corolla dialypetalu,
pale auguste spathulatis, apice obtosis, circa 2 cm. longis, glaberrimus 7 4
>" parte reflexis ; staminibus 5 , circa 1,5 cm. longis, filamentis paulo appla- ê
natis, antheris lanceolatis , HAN multoties brevioribus ; ovario cages
glaberrimo, stylo cylindrico, staminibus breviore, stigmate haud dilatato. À
1
Prony, forêt claire, en fleurs en octobre (1863).
Rappelle quelque peu le P. paniculatum Brong. et Gris, mais s’en die
1
Feat
DE
ve 257 NET
| tingue par la forme des feuilles, les sépales obtus, l'ovaire glabre et non à
- poils ferrugineux, le style non dilaté vers le haut.
Je crois devoir rapporter à la même espèce les échantillons suivants :
“ Mont Koghi, fleurs blanc jaunâtre (Pancher); forêts dn Mont Dzumac,
“ arbre de 7-8 mètres, mince, élancé (Balansa).
P. Smmsoni Montr. — Prony : Port boisé (1924 ).
P. suserosum Panch. ex Brong et Gris. — Nouméa (1814).
- P. sylvaticum Guillaumin nov. sp.
Erutex, 4-6 m. altus, ramis cylindricis, ferrugineo-tomentosis, fohis sub-
verticillatim approximatis, ovatis (9-18 em. X 2,5-6,5 cm.) petiolo 1,5-
3 em. longo suffultis , apice obtusis, acutis vel brevissime sub-acuminatis, basi
anguste cuneatis, membranaceo-chartaceis , supra costa excepta glabris, subtus
ferrugineo-tomentosis, nervis subtus tantum conspicuis, haud procul a mar-
gine arcuatis. Flores numerost, albi, apice ramulorum corymboso-fasciculati ;
“bracteis subulatis circa 0,7 cm. lonpis ferrugineo-tomentosis ; pedicellis crassis
Jerrugineo-tomentosis, circa 0,9 cm. longis; sepalis lanceolatis, 0,5 cm. lon-
gris, extra rufo-tomentosis , intus glabris ; petalis usque ad 3°" partem connatis,
tubum cylindricum circa 1 cm. altum formantibus, parte hbera lanceolata,
utrinque glabris ; staminibus tubum æquantibus, filamentis antheris 3-plo lon-
pioribus , antheris sagittatis apice acutis, ovario ovoideo-elongato, ferrugineo-
tomentoso, stylo subulato antheras læviter superante.
Tonghoué, ravin boisé, en fleurs en Juillet (1975 ); forêts au-dessus de
la Conception (Balansa 2492); grands bois (Vieillard 2326 in herb. Pan-
cher); sans localité (Baudouin, Thiébault 356 ).
Les échantillons de Baudouin et de Thiébaut présentent des fruits longs
de 1,6—1,7 cm., abondamment revêtus d'un tomentum ferrugineux et
orné de 6 crêtes saillantes, ce qui place cette espèce au voisinage de P. sub-
-erosum Panch. ex Brong. et Gris.
| | Guttifères.
MowrrouzierA RHoDONEURA Schltr. — Prony (59°), «Houp».
M. spnærorea Panch. ex Planch. et Triana. — Prony (59A).
Garcia AmpzexicAuLis Vieill. ex Pierre. —- Prony (211 A).
l
Ÿ
- G. neezxora Vieill. = G. corallina Vieill. — Prony (1664A, 2197).
“GC. Hexnecarru Pierre ex Schltr. — Prony (1780, 1789 A).
… CazorayzLum cazeponioum Vieill. ex Planch. et Triana. — Prony (39 A,
547 A), « Tamanou du bord de la mer, Tamanou de rivière».
Prony (1706 À), « Tamanou du bord de la mer».
GC. InopayziLum L.
— 958 —
Ternstroœmiacées.
Microsemma sazrcrrouta Labill.— M. oblongum Schltr. — Prony (1600 A).
Comme Beauvisage et moi l'avons déjà indiqué [Ann. Soc. bot. Lyon,
XXXVIIT, p. 78], le M. oblongum ne peut être distingué du M. salicifolia :
cette opinion est encore confirmée par le fait que sur le même rameau se
trouvent à la fois des feuilles aiguës au sommet et à la base et des feuilles
oblongues émarginées au sommet et subcordées à la base.
NE LI
Malvacées. *
MALVASTRUM TRICUSPIDATUM À Gray. — Nouméa (808, 808A), Prony {
(18394).
Sipa ACUTA Burm. — Prony (1716 À ). |
Hrimiscus ABecmoscaus L. — Prony (1798 ).
Tusspesra POPULNEA Cav. — Prony (1798).
Sterculiacées,
Sterculia Francii Guillaum. nov. sp.
Arbuscula 2-3 em. alta, trunco simplici. Folia ampla, usque ad 4o-cm
longa, petiolo crasso, albide pulverulento, usque ad 35 cm. longo, suffulta
usque ad 3/4 profunde à lobata, textura coriacea, nervis palmatis 5-7, nervis
pinnalis venisque reticulatis subtus valde prominentibus. Inflorescentiæ aæillares
valde graciles petiolo æquilonge vel paulo longiores, parce ramosæ, breviter
stellato-fulvo-pilosæ, flores utriusque sexu intermiæi; pedicelhs gracilibus 0,1
0,2 cm. longis ; perianthit lobis 5, anguste ovatis, tubo 0,15 cm. longo duplos
longioribus, extra dense stellato-fulvo ere intus marginibus eæceptis pla=
bris, apice lobulo intepro, fihformi, 2-plo breviore, intus incurvo, 0 ornatis
eh ie ne brevi (0,5 cent.) basi dilatato, antheris à elliphicis, 0,1 cm
longis, thecis 10 parallelis, columna apice de: © : ovario 3-loculari extra
dense Julvo-piloso, o-2 cm. diametiente, globoso, basi staminodus cincto, ty |
hs 3 in columnam glabram, RE connatis, stiomatibus 3, liberr 8,
divaricatis, glabris, ovulis in quoque loculo 4, AR 4
Prony, forêt rocheuse (1816). 4
Se rapproche des S. sagenüfolia et Schumanniana Schitr. ex Guillaum.
bien qu'ayant de longues inflorescences grêles, axillaires et non auiht
Heririera LirrorAIs Ait, — Prony (1781 A). .
-
Mecocaia onoraTa L. f, — Prony (1822 A).
259
Wazraenta ivoica L. Prony (1705 À, 1990).
CommensontA ecuinaTa Ait. — Prony (48 A, 1591 A).
Maxwezzra LeprporA Baill. — Prony (65 A).
Tiliacées.
TriumreTTA RHOMBOIDEA Jacq. ee Prony (571).
SomstA cacopæyLrA Bail. — Prony (232, 1726 A).
S. var. CHRYSOPHYLLA Guillaum. — Prony (230, 1724 A).
Elæocarpacées.
Antholoma haplopoda (ruillaumin nov. sp.
Arbor pulchra cortice griseo, rugoso; folia magna petiolo valido 5-6 em.
long'o, apice incrassato, lamine anguste obovato usque ad 25 cm. longo, apice
rotundato, basi cuneato, valde coriaceo, bullato, infra lucido, costa subtus
valde prominente, nervis utrinque 7 basi e costa decurrentibus , prope marginem
incrassatam arcuatis, pagina inferiore lucida. Flores validi in axilla solitart,
edunculo longissimo, ultra 9 cm. longo, valido suffulti; sepala 4 crassissima
exterius sub-revoluta, extra glabra, intus argenteo-lanata, decidua ; petala in
tubum usque ad 3 cm. longum, apice laciniatum coalta, intus et extra sparse
lanuginosa ; : discus vastus, planus, lanuginosus ; stamina valde numerosa, fila-
lamentis 0,5 cm. longis breviter barbatis, antheris æquilonpis, apice filamento
dongo terminatis, pilis brevissimis ornatis, apice dehiscentibus ; ovarium ovoi-
deum dense pilosum, stylo subulato petala æquante.
- Prony, montagnes boisées, très rare (1677).
Espèce superbe bien distincte des deux connues jusqu'ici par ses feuilles
bulleuses, ses fleurs plus grandes, isolées et non réunies en grappes.
ELæcareus AzATERNOIDES Brong. et Gris. — Prony (1611 A).
C'est à cette même espèce qu'il faut rapporter le n° 441 de Franc déler-
miné £. vaccinioides par Bonati et le n° 749 de Cribs.
E. ovicerus Brong. et Gris. — Prony (1549 A, 1638A).
E. rorunnirozivs Brong. et Gris. — Toughoué (296*),
Dusouzerta ACUMINATA Sprague. — Mont Dzumac (539 À).
D. campanurara Brong. et Gris. — Dombéa (64 A).
D. euecans Brong. et Gris, — Port boisé (1985), rare.
:"D6p =
Linacées.
Huconra PenicizLanrHemum Baill, ex Panch. et Seb. — Prony (1619A).
Erythroxylacées.
ERYTHROXYLUM NOVO-cALEDONICUM Schultz. — Prony (1893).
Schultz | Pflanzenr. IV/184, 140 | n’a décrit ni la fleur brévistyle, ni le
fruit; on peut compléter sa diagnose de la façon suivante :
Flores brachystyl : urceolus stamineus sepalis manifeste longior ; stamina
sub-æquala, > mm. longa; ovarium ellipsoideum urceolo æquilongum ; styl
1 un. longi vix ad 1/4 longit. connati, stigmata oblique capitata, supra come
planata. Drupa 15 mm. longa, 5 mm. lata, elongata, apicen versus atte-
nuala.
\ 4
Malpighiacées.
ACRIDOCARPUS AUSTRO-CALEDONICUS Baïll. — Prony (92, 92 A).
Ryssopreris rimorensis BI. ex Juss. — Prony (1937).
Oxalidacées.
Oxazis coRnicuLATA L. — Prony (1986).
O. ngo-cazeponicA Guillaum. — Mont Dzumac (687 A).
Rutacées.
BoroneLLa Pancuert Baïll. non Schltr. — Plaine des Lacs (247 A).
B. verriciLLATA Baill. ex Guillaum. — Prony : Port boisé (1618 A).
Myrropsis macrocarpa Schltr. — Prony (1613), «Pomaderris doré».
M. Novæ-cacevonræ Engl. — Plateaux inférieurs du Mont Oungoué!
(17874). | :
Ertosremon PaLLIDuM Schltr. — Mont Dzumac, Dombéa (89).
MeLicope LASIONEURA Baill. ex Guillaum. — Prony (1815A).
M. Le Rarn Guillaum. — Prony (1792, 1793).
M. Vreczarot Guillaum. — Prony (1733 À, 1733'A).
”.
Sarcomelicope argyrophylla Guillaum. nov. sp.
Arbor media, ramis erecto patentibus teretibus glaberrimis, folis patens
tibus, ovatis (6-19 cm. X 4-8 cm), apice rotundatis emarginatulisque, basi
L-
— 961 —
rotundatis , petiolo tereti, 3-6 em. longo, apice articulato suffultis, valde coria-
“ceis, lucidis, argenteis, marginibus incrassatis, nervis venisque reticulatis
utrinque pagina valde prominentibus. Flores satis longe (3-5 cm.) racemosi ;
sepalis 4, ovato-triangularibus, extra argenteo-tomentellis, circa 0,1 cm, lon-
pis; petals triangulari-acutis sepals longioribus , extra medio argrenteo tomen-
tellis marginibus glabrescentibus ; staminibus filamentis basin versus paulo
dilatatis, margine ciliatis, ..... Fructus 1,5 em. ali, 1,5 em. lati, 4 cocci;
cocei vix ad 1/3 connnati, exocarpio crasso, endocarpio tenui.
Forêt près de la plaine des Lacs (1895 ).
Très distinct du S. sarcococca Engl. (=: Evodia sarcococca Baïll.) par
ses feuilles plus grandes, beaucoup plus épaisses et coriaces, non atténuées
à la base.
Evopia prupacEA Labill. — Prony (1707 À, 1707°).
E. rripayzza DC. — Hermitage (324).
ZanraoxyzLum BLacksurniA Benth. — Ouen Toro (2099).
Pueuraxe Lucroa Vieill. ex Baïll. — Prony (1877).
P. macropayLLa Baïll. — Toughoué 1974 ).
. Münraya cRENULATA Oliv. — Nouméa (1543 À).
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HypozsTEs DE MAD4Gascar,
par M. Raymonn BENoïsr.
Hypoestes Decaryana R. Ben. nov. sp.
Frutex ramis jumoribus albo-puberuls. Folia petiolata, lanceolato-oblonga,
ad basim obtusa, ad apicem obtusiuscula, supra glabra, subtus minutissime
puberula. Involucra breviter pedunculata, alterna, spicata ; bracteæ spicarum
minutissime ; spicæ numerosæ in paniculis dispositæ. Involucri bracteæ sex,
minute puberule, due exteriores lanceolatæ , obtusæ , usque ad tertiam partem
a basi concrescentes, in dorso carinatæ, Sepala quinque æqualia, parva, lan-
ceolata, obtusa. Gorollæ tubus cylindricus ; labium inferius tubo æquale, trilo-
bum; superius lineare. Stamina duo longe exserta; filamenta pilis sparsis
vestita. Ovarium ovoideum glabrum. Gapsula ignota.
Dimensions : Pétiole long de 8 à 10 miilimètres : limbe des feuilles long
de 2-3 centimètres, large de 7-10 millimètres ; involucres iongs de 5-6 milli-
mètres; coroile longue de 13 millimètres.
Madagascar : Beloha. Petit buisson de 2 mètres très touffu; fleurs blanc
rosé; nom indigène : Hazomavo (bois gris): 27 septembre 1917 (De=
Car y ).
Cette plante, par la constitution de son involucre, par la forme de sx
corolle, par la pubescence blanche qui couvre les jeunes rameaux , est (rèsn
voisine des 1. lasioclada Nees, H. eleoans Nees, H. Thomsoniana Neesw,
H. cernua Nees; elle forme avec eux un groupe à part dans le genre Hypon
estes, caractérisé par un involucre de 6 bractées. Elle diffère des trois pre
mières de ces espèces par les bractées externes de l’involuere dépourvues"
d’appendice plan et cilié à leur sommet; elle se distingue de la quatrième.
par ses involucres alternes disposés en épis de 5 à 8 fleurs, tandis que che
H. cernua ces involucres sont plus grands et réunis en petites cymes tri
flores opposées.
“PS a
Hypoestes cruenta R. Ben. nov. sp. $
r 4
Frutex ramis Jjunioribus breviter fulvo-pubescentibus. Folia petiolata |
oblonga, ad basim et ad apicem acuta, creberrime cystolithigera, supra gla
OR int te
— 263
| “bre, subtus in nervis pelosa , vtridia ; pagina superiore ad costam rubro-macu-
lata. Inflorescentiæ breves glanduloso-pubescentes, axillares el terminales.
…Involucra spicata, sessilia vel breviter pedunculata, oppostta vel aliquando
alterna; bracteæ in axi oppositæ, lineares, glanduloso-pubescentes, omnes
_ fertiles, vel cujusque paris una sterilis , abs fertilis. Involucri bracteæ exte-
riores ad quartam partem a basi concrescentes, pubescentes, oblongæ, inte-
riores paulo minores. Sepala quinque ad ne concrescentia parce pubes-
centia. Gorollæ albæ tubus cylindricus, ad faucem parum ampliatus ; labium
Superius ovatum , inferius ad apicem latius , trilobatum , lobo medio. angustiore.
Stamina duo glabra, parum exserta. Ovarium glabrum. Capsula ignotu.
Dimensions : Pétiole long de 6-7 millimètres; limbe de la feuille long
de 4 à 14 centimètres, large de 1,5 à 4 centimètres. Involucres longs de
6 millimètres; corolle longue de 3 centimètres.
Madagascar : Manahar. Arbuste de 2 mètres de haut, à fleurs blanches:
13 mai 1882 (Humblot, n° 242).
Cette plante a souvent ses feuilles tachées de rouge en dessus le long de
a nervure médiane; elle partage ce caractère avec l’H. sanguinolenta Hook.
qui n'est qu'une variété de l'A, lastostegia Nees. Son inflorescence est courte
et les involucres sont opposés et sessiles sur l'axe d'inflorescence, mais, sur
certaines ramificalions plus grêles, les involucres sont disposés en grappes
| unilatérales et brièvement pédonculés.
Hypoestes Viguieri R. Ben. nov. sp.
Herba hunuls, prostrata, ad nodos radicans, ranus Junioribus parce pilo-
sis. Folia Le petiolata , parva, ovata, ad basim et ad apicem obtus«,
ire. Involucri in spicis axillaribus RER secundis , laxis, parce pilosis
dispositi. Bracteæ oppositæ , involucris multo breviores, lineares, quarum una
Sterilis et altera fertilis, major. Involucri subglabri bracteæ quatuor oblonge ,
“üculæ, duæ exteriores fere ad basim hberæ , duæ interiores exterioribus paulo
longiores. Sepala quinque breviter ad basim concrescentia. Corollæ tubus
| | eyhndricus, labiis æqualis ; labium inferius trilobum, ad apicem latius ; labium
Superius longitudine latius ad apicem breviter et obtuse acuminatum. Stamina
duo ad faucem inserta, filamentis glabris. Ovarium glabrum. Capsula gra-
fs , glabra.
… Dimensions : Feuilles atteignant 20 millimètres de longueur et 11 milli-
mètres de largeur. Épis longs de 3 centimètres; involueres longs de 5 à
Ô millimètres; corolle longue de 9 millimètres.
Madagascar ; Province d'Andovoranto, district de Moramanga, forêt
d'Analamazaotra, vallons humides vers 900 mètres d’allitude, Feuilles vert
— 264 —
sombre luisant en dessus, cendré en dessous. Corolle, filets et anthères rose
violacé pâle: 22 octobre 1912. (Viguier et Humbert, n° 905.)
Cette espèce se rapproche de l'A. jasminoides Baker, notamment par la.
forme des inflorescences, mais elle en diffère par
cantes , ses feuilles bien plus petites, sa corolle plus petite, à lèvre su pé-
rieure plus large que longue, ses étamines insérées à la gorge de lan
corolle. |
Hypoestes setigera R. Ben. nov. sp.
Herba caule ad nodos sæpe geniculato, ramis junioribus puberulis. Folia
petiolata, lanceolata, ad basim obtusa, ad apicem acuta, glabra. Involucri in
spicis densis , brevibus , unilateralibus , fere glomeruliformibus dispositi. Brac=
teæ oppositæ, lineares, acutæ, involucris breviores, cujusque paris una sterilis,
altera fertilis. Involucri bracteæ quatuor puberulæ, quarum duæ exteriores ad
vel paulum ultra tertiam partem a basi concrescentes, apice linear, longe
seloso, duæ interiores lineares. Sepala quinque æqualia, ad medium concres“
centia. Corolle tubus cylindricus, elongatus, labium inferius trilobum, supe-
rius oblongo-lineare ; stamina duo ad faucem inserta, filamento piloso. Ovariunt
glabrum. Capsula ignota.
Dimensions : Feuilles atteignant une longueur de 1° centimètres et une
largeur de 4 centim. 5. Involucres longs de 18-20 millimètres; corolle
longue de 32 millimètres; lèvres longues de 5 millimètres.
Madagascar : Sans localité. Plante herbacée; corolle violette avec quel
ques taches plus pâles vers l'onglet de la lèvre supérieure à l'intérieur
sous bois, mai 1918 (Perrier de la Bathie, n° 608).
Cette plante est remarquable par ses involucres disposés en épis axils
laires unilatéraux et très courts, presque en glomérules, leurs bractées
externes sont terminées en longue pointe au sommet; la corolle possède
un tube très long, cylindrique. Par son aspect extérieur, elle ressemble |
beaucoup à l'A. aristata R. Br., mais elle en diffère par le tube de la
corole, bien plus long, et par les braclées externes de l’involucre, plus
hautement soudées.
Hypoestes longituba R. Ben. nov. sp.
Herba ramis junioribus minute puberulis. Folia petiolata, ovata, ad basin
imæquilateralia, obtusa vel acuta, ad apicem acuminata vel acuta » pagina supe-
riore præter nervos glabra, inferiore parce pubescente. Involucri in spicis
brevissimis, secundis dispositi; spicæ in inflorescentiis pubescentibus axillari-
bus, pedunculatis vel sessiibus sæpe geminis congestæ. Bracteæ opposilen
A
he D 265 —
>, parte libera brevissima, dentiformi, cujusque paris una sterilis et
ertilis. Involucri bracteæ quatuor puberulæ quarum duæ exteriores ad
jam partem ab apice concrescentes , parte libera triangulari. Sepala quinque
a ad medium concrescentia. Corolle tubus cylindricus, elongatus , labium
s trilobum; labii superioris pars dimidia basalis rhomboïdea, pars
Dia linearis. Stamina duo ad faucem inserta, filamentis parce
. Ovarium gläbrum. Capsula ignota.
Dimensions : Feuilles longues de 8-11 centimètres, large de 4-5 centi-
es. Involucre long de 1 centimètre; corolle longue de 3 centimètres.
Madagascar : Fort Dauphin. Fleurs violettes. Juillet 1890 (Catat,
te plante a le port de l'H. setigera décrit précédemment, mais elle
diffère par ses involucres à bractées externes plus longuement soudées,
partie libre triangulaire, et par la lèvre supérieure de sa corolle dilatée
léralement dans sa moitié basilaire.
22606
Nore sur LE GENRE THEMEDA Forsk. (GRAMINÉES),
par Mike Armée Camus.
Le genre Themeda est un genre de Graminées appartenant à la tribu
des Andropogonées , bien caractérisé par ses grappes souvent nombreuses
et rapprochééS, courtes, brièvement pédonculées, enfermées chacune dan
une spathe propre et formées de deux paires d’épillets inférieurs homogames,
involucrants G'ou neutres (sessiles et subverticillés ou disposés en deux
paires rapprochées, l’un de chaque paire très brièvement pédicellulé) en=
tourant le reste de la grappe formé de 1-3 épillets sessiles ou ©, souvent
aristés, accompagnés chacun d’un (le sup. de 2) épillet pédicellé, d'ou
neutre.
La difficulté de délimiter les espèces de ce genre el la confusion faite
par un assez grand nombre d'auteurs entre les espèces du genre Themeda
et celles des genres voisins (Cymbopogon, Andropogon) rendent la syno=
nymie de ce groupe trè sardue. 2.
T'ABLEAU DES ESPÈCES.
]
$
A. Épillets’ involucrants sessiles insérés tous à peu près à la même
hauteur.
a. Épillets involucrants réduits à une glume, neutre.
T. arguens Hackel
b. Épillets involucrants et pédicellés formés de deux glumes € L
d'une glumelle, ordinairement '.
4. Plantes ordinairement pérennantes.
Épilets involucrants longs de 8-10 millimètres; à ste
longue de 3-6 centimètres. T'. triandra Forsk.
Épillets involucrants longs de 3-5 millimètres. À
Arête longue de 2,5-4 centimètres. T. laxa À. Camus
Arête courte, très grêle, longue de 0, 6 centimètre. |
T. strigosa À. e
. : ne L
mètres. T. ciliata Hackel.
— 267 —-
B. Épillets involucrants disposés en deux paires.
a. Callus de l’épillet G court et obtus.
a. Épillets G aristés, à glume inférieure sillonnée; épillets S
formés de deux glumes et d’une glumelle.
Plante grêle; arête longue de 1,25-2 centimètres.
T, tremula Hack.
Plante robuste; arête longue de 2,50 centimètres.
T, Thwaitesi À. Camus.
B. Épillets G'aristés ou non, à glume inférieure non sillonnée ;
épillets S formés de deux glumes et deux glumelles.
Panicule supra-décomposée: épillets G aristés, ordinai-
rement 1 par grappe. T. Cymbaria Hackel.
Panicule assez simple; épillets G mutiques, 2-3 par
> >
grappe. T, anathera Hackel.
b. Callus de l'épillet F aigu.
2. Plante grêle, simple ou peu rameuse; grappes solitaires :
épillets Ç à glume inférieure arrondie dorsalement,
plus courte que les épillets pédicellés.
T. Hookeri A. Camus.
8. Plante très robuste, rameuse au sommet; grappes plus ou
moins rapprochées, nombreuses; épillets G à glume in-
férieure plus ou moins sillonnée dorsalement.
T. gigantea Hackel.
SYNONYMIE ET RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES THEMEDA ARGUENS HACKEL
ET L, TRIANDRA Forsk.
-T. arguens Hackel, Monogr. Androp., p. 657 (1889), sensu lat.
…. Var. genuina À. Camus; T. arguens Hackel, L. e., s. str. ; Anthistiria arguens
Willd., Spec., IV, p. go1 (exel. cit. L.); Anth. japonica Willd., Herb. ;
4° frondosa R. Br., Prodr., p. 200 (1810); Anth. Junghuhniana Nees in
Jungh., Java, 1 (1853): Anth. pihfera Steud. in Zoll. Syst. Verz., p. 58
(1854); Anth. arundinacea Hassk. in Tijdschr. nat. Gesch., 10, p. 115;
non Roxb.; Anth. ciliata var. Junghuhniana Büse ap. Miqu., FT. Ind. bat.,
3, p. 504 (1855); Aristaria barbata Jungh. in Tijdschr. nat. Gesch., 7,
pe 296; Stipa arguens L., Sp., ed. 2, p. 117 (1755).
— 268 —
Annua (?), laminæ inf. subobtusæ ; ligula 1 mm. longa ; capitulum 6-9 cm.«
longum, spathæ propriæ 3,5-1 em. ns spiculæ toto 8-10 mm.
longe ; arista 7-9 cm. longa.
Annam : Nha trang (Robinson, n° 1106); Laos: Bassac (Thorel):
Cochinchine : Saïgon (Balansa); rég. de Baria (A. Chevalier, n° 29,774)
Inde, Iles Andaman (Prain): Moluques (Hombron), Célèbes (de la Savi-
nière, n° 190, 209), Amboine (Labillardière), Java : Batavia (de la
Savinière, n° 1583: Reynaud); Australie : Nouvelle-Hollande (Banks ct
Solander ).
Var. 8 cochinchinensis À. Camus in Bull. Mus. hist. nat. (1919), p. 671.
Cochinchine (Pierre, Thorel, n° 521); Saïgon (Germain, n° 20), Bay doc”
(Germain, n° 819). .
T. triandra Forskal, FI. Egypt.-Arabica, p. 178 (1775); Anthistirias
imberbis Retz, Obs., IT, p. 11 (1779-91) sens. lat.; A. Forskalu Kunth,
Rev. Gram., p. 162 (1829 ); Themeda Forskaln Hate l. c.; Anth. arguens
Nees, F1. fr. austr., p. 124 (18h41); non Willd.; 4. vulgaris Hackel in
Engl. et Prantl., Nat. Pflanzenf., Il, p. 29.
T'ABLEAU DES VARIÉTÉS DU T. TRIANDRA.
A. Plantes hautes de o m. 30 à 1 mètre, rarement plus; feuilles larges de
1,9-5 millimètres, longues de 5-20 centimètres ; paies longue
de 10-30 centimètres.
a. Feuilles vertes ou à peine glaucescentes ; chaumes non pruineux
sous les nœuds.
a. Plantes pérennantes assez robustes, feuilles larges de "À
5 millimètres; épillets involucrants dépassant ordi
nairement 6 millimètres.
Gaines et limbes glabres ou à peine poilus.
Épillets involucrants plus ou moins densément poilus:
gaines et limbes plus ou moins ciliés. 4
Var. à vulgaris (Hack.}:
Épillets involuerants, gaines et ee glabres ou à
poils très peu nombreux.
Gaines et limbes fortement poius.
Var. & imberbis (Hack. ).
Épillets involucrants ordinairement longuement el
mollement poïlus; feuilles mollement velues. |
Var. y mollissima (Hack. x
- 3
ul
&
L.4
— 269 —
Épillets involucrants et spathes glabres ou lâchement
velus; feuilles munies des poils appliqués soyeux ou
un peu aranéeux. Var. à argentea (Hack. ).
F 6. Plantes annuelles (?) grêles: feuilles très étroites, larges
de 1,5-2 millimètres; épillets involucrants longs de
6-8 millimètres. Var. & Royler À. Camus.
b. Feuilles plus ou moins glaucescentes; chaumes ordinairement
pruineux sous les nœuds.
a. Spathes et épillets involucrants munis de verrues noires,
surmontées par un poil. Var. € punctata (Hack. ).
6. Spathes et épillets involucrants dépourvus de verrues noires.
Feuilles glabres; épillets involucrants réduits ordinaire-
ment à deux glumes souvent glabres.
Plante assez robuste, feuilles allongées, les caulinaires
nombreuses; chaumes munis de cire sous les
nœuds. Var. » glauca (Hack.).
Plante plus grêle, feuilles plus courtes, les caulinaires
peu nombreuses; chaumes dépourvus de cire.
Var. 0 Burchelli (Hack. ).
Feuilles plus ou moins poilues: épillets involucrants
réduits à deux glumes et une glumelle, à glume
inférieure ordinairement poilue.
Épillets involucrants longs de 12 millimètres.
Var. « syriaca (Hack.).
/ Épillets involucrants longs de 7-8 millimètres.
Var. x brachyantha (Hack. ).
B: Plantes hautes de 1 mètre à 1 m. 50; feuilles larges de 4-7 millimètres,
longues de 20-40 centimètres.
a. Chaumes non pruineux sous les nœuds; feuilles non glauces-
centes; panicule développée, allongée; spathes et épillets invo-
lucrants munis de tubercules blancs ou verts surmontés par
un poil. Var. À major (Hack. ).
b. Chaumes non ou à peine pruineux sous les nœuds, feuilles lé-
gèrement glauques, panicule lâche, pauvre; spathes et épillets
involucrants munis de verrues très noires surmontées par un
poil fauve. Var. & punctata (Hack. ).
Muséuu. — xxvi. 18
— 270 --
c. Chaumes très pruineux sous les nœuds; feuilles plus ou moins 1
glaucescentes ; panicule lâche, pauvre; spathes presque glabres; M
épillets involuerants munis de longs poils à base blanche.
Var. u cerifera À. Camus.
Var. à vulgaris (Th. Forskalu var. vuloaris Hackel, L. c., p. 660);
Anthistiria ciliata Retz., Observ. bot., IIT, p. 11 (1783); À. polystachya à
Roxb., FI. Ind., [, p. 248; À. hispida Thunb., F1. cap., ed. 1, 1, p. 403 |
(1813); À. ciliata v. mispida Nees, FI. Afr. austr., p.121 (1841); À. depau-
perala Anderss. in Nov. Act. Soc. Ups., IT, p. 243 (1856); À. ciliata var.
natalensis Anderss., [. c. — Afr. centr.-or. (Grant); Afr. occid. : Uganda 4
Protect. (Dummer, n°9794); Mozambique (Peters), Natal, colonie du Cap,
Cafrerie (Drège, n° 4355, Eckl. et Zeyh., n° 25 ); Inde ( Wight, n° 1708);
Khasia mont. (Hook. f. et Thoms.); Tonkin : plateau du Kiendi (Balansa,
n° 4929); Annam : Lang bian, entre Dran et Dalat. alt. 1000-1400 mètres
(A. Chevalier, n° 50,653); Siam : Mäà Ping (Hosseus); Chine : pr. Kiu-
kiang (David ap. Franchet), Tche-fou (Debeaux); Yunnan : Monp-tze ”
(Leduc); Philippines (Cuming, n° 1673, 1873): Australie (Preiss,
n° 1843; Schultz, n° 8). |
Var. {@ imberbis (Th. Forskalii var. imberbis Hackel, L. c., p. 661);
Anthistiria imberbis Retz., Obs., 3, p. 11 (1783); À. austrahs KR. Br.,-
Prodr., p. 200 (1810); À. ciliata var. imberbis Nees in Linnæa, 7, p. 284
(1833); À. ciliata var. major Thwaites, En. pl. Zeyl., p. 366 (1858-64),
A. subolabrata Büse, PL. Jungh., 1, p. 363 (?); Supa arguens Thunb. ,«
Prodr. fl. Gap., p. 20 (1794) [?]; Anth. arguens Wight, Cat. , n° 1709.
S.-var. à’ typica (Hackel, /. c.); Anth. australis R. Br., L. c.; À. cuspidata«
Anderss., /. ce. — Limbes, pédoncules des capitules et des grappes glabres;«
épillet involucrants longs de 8-10 millimètres. — Colonie du Gap (cf.
Stapf ia Thiselt.-Dyer, FI. cap.); Afr. centr.-or. : Karagué (Grant); Indes
orient. : Nepaul (Royle, n° 223, 224, 276); Tonkin : Long-tchéow (SE
mond ); Mékong (Thorel); Siam sup. : Tapotsah (comm. Lindhard , Osten=«
feld ); Chine : Yunnan à Vo-lin-chan (Delavay, n° 6721), à San-tao-kéous
alt. 2600 mètres (Maire); Australie (Sieb. n° 61 et autres, répandu);
Philippines (Vanoverbergh, n° 1568, Elmey, n° 5764; Merrill, n° 4433
Curran, Merritt, Zschokke), Nouvelle-Hollande ( Gaudichaud, etc.), Nou-
velle-Calédonie (Balansa, etc. ). .
Ÿ
S.-var. £’ cæspitosa (Hackel, L. c.); Anth. cæspitosa Anderss., L ce
p. 241. — Plus élevée que la sous-variété précédente: glume inférieure à
bords largement marginés, à poils apprimés, ruguleuse entre les DEF VUTESS,
_ transversales. — Australie occident. (Drumm., n° 984). 5 4
d
271 —
© S.var. 7 grandiflora (Hackel, L. e.). — Diffère de par ses épillets
nvoluerants longs de 12-14 millimètres, à olume inférieure marginée et
par sa panicule plus pauvre. — Australie mérid. : Tasmanie.
S.-var. d' lagopus ( Hackel, Z. €.). — Limbes poilus sur les deux faces,
à poils assez nombreux, tuberculeux à la base; pédoncules des capitules et
| po P P
les prappes soyeux, brièvement pubescents. — Indes orient. : Monts Nil-
ohiri (Hohenacker, n° 1287)
x : à Var. y mollssima (Th. Forsk. var. mollissima Hackel, / c., p. 661);
Anth. ciliata y mollissima Nees., FL. Afr. auslr., p. 191 (1 841); Anth. im-
berbis var. mollicoma Stapl. L e., p. 367. — Colonie du Cap : Natal (ef.
É Var. 3 arventea (Th. Forsk. var. argentea Hack., L. ec. ; Stapf, L. co:
An L. argentea Nees, L. c.— Colonie du Cap (Eckl. et Zeyh., n° 54: Drève,
2050, etc., cf. Stapf, L. c.)
Vars Roylei À. Camus; Anth. imberbis var. Koylei Hook. FL Brit.
Ind., VIE, p. 213 (1897); À. puberula Anders. , L. C., p. 12; À. cihaia £
\ees in Herb. Royle. — Variété très distincte, l’une des rares variétés du
triandra habitant les régions tempérées. Ressemble au 7! Hooleri
À. Cam. qui vit aussi dans les répions tempérées, mais celui-ci a ses épillets
involucrants disposés en deux paires un peu distantes, plus pros, ses
pes solitaires entourées de spathe courte. Les épillets presque glabres
s épillets involucrants plus grands distinguent la var.
üata. — Inde : N.-W,. Himalaya (Royle): Simla Hills
Kumaon, alt, 7500 pieds (Strach. et Winterb, s. n.
Roylei du
(Thomson );
À, ciliata \
| Var. & punctata (Th. Forsk. var. puncata (Hackel, L. c., p. 662); Anth.
ueiala Hochst. in Schimp. PI. Abyss., p. 73. — Abyssinie : Mont Scho-
L (Schimper, n° 73 ); pr. Docbli( Schimper, n° 1 595); Schweinf. n°* 628
107; 17492); Transvaal (Wilms, n° 1678) [?].
Var. n glauca (Th. Forsk. var. glauca Hackel, L. e., P. 663); Anth. on.
bis Desf. in Journ. de Phys., p. 4o (1 792), p. 293, t. à ; non Retz:
A glauca Desf., F1. atl., 2, P- 380, t, 254 (1800), syn, faux; À. Desfon-
ain Kunth, Rev. Gram., I. p. 01 (1829). — Îles du Cap Vert (Schmidt);
laroc ( Dur. et Schinz ); Algérie : rég. litt. (Kralik, n° 153: Batt. et Tra-
ut, PI Alg., n° 84), Bône à Djebel Edough, Djebel Bouani près
Ouadjar, La Calle, Constantine; Tunisie sept. : Tunis (Vahl), Sidi-el-
Hassen, entre Sidi-el-Hadj-Hassen et Souk-el-Djema, territ. des
logod, Bordj-el-Hamman (Letourn.); Égypte (Gosson); Afr. austr.-or. :
L 18,
l
Le
— 9272 —
| H
pays des Betchouana (Marloth, n° 995 ); Sénégal (A. Chevalier, n° 2362),
Golonie du Cap (Marloth, n° 807) [?]; Guinée (Cosson); Congo (Wild. À ;
Var. 9 Burchellii (Th. Forsk. var. Burchelli Hackel, 1. c., p. 661); An: !
imberbis à Burchelli Stapf, l. c. — Afr. austr. : Colonie du Cap (Burchellg
n° 1844, 2095; Zeyher, etc., Œ. Stapf, L. c.).
Var « syriaca (Th. Forsk. var. syriaca Hackel, L. c., p. 663 ); Ant
syriaca Boiss. Diagn., pl. or., ser. 1, 13, p. 72: A. cihata y syriacan
Boiss., F1. orient., V, p. 460. — Syrie (Boiss. ) : Cüicie (Bal. ).
Var. x brachyantha (Th. Forsk.var. brachyantha Hackel, L. c., p.663); Anths
brachyantha Boiss., Diagn.; A. ciliata B brachyantha Boiss., F1. orient. V,
p. Go; Themeda brachyantha Batt. et Trab., F1. Ag. (1895), p. 129;
(1904), p. 859. — Algérie : la Réghaïa; Cilicie ( Kotschy, n° 324; Balansas
n° 70); Syrie litt. : env. de Laodicée (Boiss.), de Tripoli (BI.); Ciliaë
litt. : au-dessus de Mersina (Bal., n° 54o) et entre Gülek et Gehennan
Deressi (Ky., n° 32).
Var. À major (Th. Forsk. var. major Hackel, L. c. ; p+ 662); Anth. ciliata
B major Thwaites, En. pl. Zeyl., p. 366; A. ciliata Thunb. , FL. Jap., p. ho
(1784); À. arguens Nees, FI. Afr. austr.; p. 124 (1841).
S.-var. a’ japonica Rendle in Journ. Linn. Soc., 36, p. 378 (1903- 05}
[Th. Forsk. var. major s.-var. Japonica Hackel, L. c.]; Androp. ciliatum,
Thunb., F1. Jap. p. 4o (1784 ); Anth. Japonica Willd., Sp. IV, p. 901 (1805);
À. arguens Willd. var. japonica Anderss. in Nov. Act. Soc. Sc. Upsal., s. 34
Il, p, 236 (1856); À. arguens Franchet, PL David., I, p. 328 (10
Wild.) et in Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg , XXIV, p. 272 (1884). — Capi-
tules obovales ou obovales-oblongs formés de 3-6 grappes: feuilles glabres
en dessous. . (Drège); Abyssinie, pr. Dschadscha (Schimper,
Schweinf., n° 2096 (ap. Dur. et Schinz); Ceylan (Thwaites, n° 962},
Inde orient. (Wall., n° 8764, C.F.); Tonkin : Kiendi (Balansa, n° 49304.
h932); Annam : Lang bian (André, Eberhardt, n° 1746), Mékong
(Thorel), Corée (Sontag, Faurie); Chine : Yunnan, Yunnan-sen, Tchong-
chan (Ducloux, n° 4232), Meng-ze, 5500 ft( Henry, n° 10,996 ), Tschefu
(Wawra); Shensi : Leun-teon, Feng-ho-san (Hugh), Ku-san, Ki-san-shien
(Hugh), Mont Laoysan (Hugh); Hupeh : I-chang (Henry, n° 959, Log
Kiang-si : Kiu-kiang (Reid, n° 7); Kiang-su : Chin-kiang (Carles, n° 50%
503); Chang-haï (Seem.); Kouy-tchéou : Pin-fa (Cavalerie et Fortunat
n° 333); Che- -kiang : Chu-san et Ning-po (Home); Shantung : Che-fo0
(Forbes, Hance in herb. Forbes, n° 1444, p. p.; Maingay, n° 71); Shing>
king : Chienshan (Ross, n° 470); Kai-chow (Ross, n° 277), pr. de Pékin
VTT S
(David, n° 593; Williams in Herb. Hance, n° 1°, 758); Japon (Thunb,) :
Hjiyome, Kamakura (Faurie, n° 6468, 6526), Nagasaki (Maximowiez),
Nippon (Savatier, n° 1505, 2289, 11,659), Chiling (Honda, n° 113,
786).
“ S-var. 8’ puberula (Th. Forsk. var. major, s.-var. puberula Hackel, L. c. ;
Anth. puberula Anderss., /. c., p. 240. — Diffère de la sous-variété Japo-
mica par son limbe Ébérulent en dessous. — Inde orient. (Wall.
n° 8764 À).
S.-var. y’ subglobosa (Th. Forsk. var, major s.-var. subolobosa Hackel,
Le.). — Capitules subglobuleux, formés de 10-20 grappes. — Ceylan
(beschenault in herb. Mus.); Inde orient. (Wight, n* 1709 et 1709 B);
Mahé (Deschamps), Maisur et Carnatic (Hook, f. et Thoms.); Birma, pr.
Tong-Dong (Wall., n° 8764 E).
… Var. p cerifera À. Camus. — Culmi elati, 1 m. alh altioresve, robusti,
infra nodos pruinosi. Laminæ acuminatæ , 5-7 mm. late, 40-50 cm. longe,
basi barbatæ. Vaginæ tuberculato-barbatæ. Spathæ propriæ lose, superne
longe acuminatæ. Pedunculus > mm. longus. Spiculæ involucrantes 9-10 mm.
longe ; gluma 1" scarioso-marginata, He basi tuberculahis vestita. Spiculæ
g _ FA anista d-6 cm. me it pedicellate glabræ, 7-8 mm.
longæ. — Proche de la sous-variété japonica, mais chaumes munis de cire,
plus robustes, gaines foliaires très densément poilues-tuberculeuses. À cer-
faines aflinités avec la variété syriaca Hackel, mais s'en distingue par :
sarobustesse, ses gaines et la base de ses feuilles très longuement hirsutes,
ses feuilles atteignant Lo-50 centimètres de longueur et 9-7 RTE
de largeur. La forme la plus robuste des aéré à tige cireuse de cette
espèce. Il n’y a ordinairement qu'un seul épillet S par grappe. — Chine :
Sutchuen orient., distr. de Tchen-kéou-tin (Farges), Kwangtung (Ford,
n° 197):
— 27h —
NOTES DIVERSES SUR LE SERVICE DE LA CULTURE,
par M. D. Bois.
TL. TRANSFORMATION D'UNE PARTIE DU JARDIN,
(Garré de lOfficinal, carré Mirbel, Fruticetum.)
Grâce au don Zamarorr, qui a permis l'achat de nombreux arbustes
d'ornement, ainsi que des plantes bulbeuses et vivaces diverses.
2. FLORAISONS PRINTANIÈRES.
Une collection de Jacinthes en 50 belles variétés est en fleurs maintes
nant, de même qu'une grande corbeille formée de variétés mélangées.
Des massifs de T . précoces à fleurs simples sont également en plei
épanouissement el seront suivies sous peu de Tulipes précoces à fleu
pleines.
Parmi les arbustes à fleurs acquis récemment, signalons une collection
de Rhododendrons (30 variétés), dont 2 étaient brillamment fleuris ces”
jours derniers, et une collection de Magnolia à feuilles caduques et à flos
raison printanière, se rapportant aux Magnolia conspicua Salisbury, ste {
lata Maximowiez et glauca L. 6
stéri EN. ee à te de ee, FAN "
3. Dons POUR L'ORNEMENTATION DU JARDIN.
Le Muséum a trouvé des donateurs très généreux pour reconstituer
collections d’arbustes d'intérêt botanique ou ornemental.
En premier lieu, signalons l'envoi fait par le Colonel Prain, Directeur
des Jardins royaux de Kew, d’un lot de 232 espèces d’arbustes rares ou
nouveaux, expédiés franco de port à domicile.
Puis les dons de l’École municipale d’Arboriculture de la Ville de Paris
(M. Lersevre , Directeur): 152 espèces d’arbustes divers et un lot très x
portant d’Hypericum calycinum L., destiné à regarnir les parties dénudées
des pentes du Labyrinthe. <
— 275 —
è
; _ M. Jacques pe Vismoun a fait don de 58 espèces de graines d’arbustes
— rares et de 26 espèces de plantes (notamment une série de Bambusées
… rustiques, des Berberis nouveaux , des plantes de terre de bruyère).
M. Cocuer-Coouer, de Coubert (Seine-et-Marne), a fait don de 145 sortes
de Rosiers.
M. Non à également donné un lot appréciable de Rosiers, dont une
… variété nouvelle de Rosier sarmenteux qui a obtenu un Certificat de mérite
au Concours international de Roses nouvelles de Bag'atelle,
M°° Gaveun et fils, d'Orléans, nous a offert 11 variétés nouvelles de
plantes vivaces ornementales de plein air, qui ont obtenu des Certificats
de mérite à la Société nationale d’'Horticulture de France.
k. Aurres pos (Pour L'Écoue pe Boranique ET LES Serres ).
M. Jeawsox a offert des espèces que les hivers derniers avaient détruites :
« Dioscorea Decaisneana Carrière, D. pentaphylla L., Polymnin edulis
Weddell.
M. p’Asri nous a procuré à nouveau le Narcissus Bulbocodiun L., l'Ery-
throntum Dens-Canis L., VOphioglossum lusitanicum L., qui fi iguraien! autre-
fois dans la collection de l'École de Botanique.
M. Hevry a remis pour les serres un lot de graines d’un genre nouveau
—… de la famille des Palmiers, originaire des îles Marquises, le Pelagodoxa Hen-
—ryana Beccari, et quelques autres graines de même origine, également
… récoltées par lui.
…. M. Henri Porssox nous a rapporté de Madagascar 6 espèces de graines.
Enfin M. Desreuiz, de la Société d'Acclimatation, nous a procuré les
graines d’une espèce d’Ansérine alimentaire de l'Amérique du Nord.
5. FLORAISONS DANS LES SERRES.
Agave xylinacantha Sum -Dyck (sous-genre Littæa). Il sera intéressant
de se rendre compte si cette plante pourra survivre après la floraison et
… devenir polycarpique, comme on l’a déjà observé pour des espèces appar-
tenant à la même section , notamment au Muséum pour l'A. Sartort.
… Un bon nombre de Broméliacées sont en fleurs en ce moment :
E. Æchmea cælestis Morren , disticantha Lemaire, Leprelliana Baker, Lindeni
En Koch, Læseneri ;
— 276 —
Billbergia Euphemie Morren, Windü Hort., thyrsoidea x. longifoha Ba-
ker, nutans Wendi. :
Pitcairnia corallina Linden et André (une espèce à fleurs jaunes, non
identifiée, va fleurir sous peu );
Quesneha arvensis Mez ;
Vriesea paraibica Wawra.
Comme autres Monocotylédones en fleurs, notons, en dehors de divers
et nombreux Cypripedium, le Dendrobium Parishii Rchb. f., les Sanseviera
cylindrica Bojer; Arthropodium paniculatum R. Br.; Spathiphyllum candi-
cans Pœpp. et Endl., S.-cochlearispathum Engl., Chamædorea Sartori Liebm.,
oblongata Mart., Er nesti-Augusti Wendi.
Parmi les Dicotylédones : Senecio Petasites D C.; Adhatoda vasica Nees:
Cistus populifohus L., C. parviflorus Lamk. ; Cestrum nocturnum L., C. ele-
gans Schlecht.; Æhododendron cilicalyx Franchet: Melia Azedarach L.:
Eugenia Selloi Hort. ; Jasminum Sambac Aït.; Ixora calycina Thwaites;
Chytranthus Prieurianus Baïllon:; Manettia cordifoha Mart.; Acokanthera
venenata G. Don: Juanulloa aurantiaca Olo et Dietr.; Begoma incana Lindi.,
B. macrophylla Dryand.; Capparis cynophallophora L. ?
Une remarque intéressante a été faite en ce qui concerne le degré de
résistance au froid du ficus stipulata Thunb. (F. repens Willd.), espèce
cultivée pour tapisser les murs dans les serres.
À la suite de la démolition de la serre adossée à la terrasse de l’Orange-
rie, un pied de cette plante s’est trouvé exposé à l'air libre en 1915. Il a
supporté les rigueurs des derniers hivers et se maintient accolé au mur de
la terrasse avec des pousses vigoureuses.
— 277 —
OBSERVATIONS SUR LE SOUS-GENRE T'IARACERITHIUM S4cc0,
par M. RENÉ CHARPIAT.
Lorsqu'on coupe des Cérithidés suivant leur axe columellaire , on remarque
que la forme de la section des tours de spire est constante pour une même
espèce.
Cette observation peut servir de base à une classification. En groupant
ensemble les espèces qui présentent une section semblable, on obtient en
effet une classification qui concorde, à très peu de chose près, avec celle
admise, et que M. Cossmann a donnée dans ses Essais de Paléoconch. comp. ,
t. VIL Par l'emploi de ce criterium, toutes les espèces éocéniques classées
dans les Serratocerithium , dans les Batillaria , etc., s’y trouvent maintenues ;
d'autre part, les sous-genres Ptychopotamides, Potamidopsis, Tympanoto-
mus, etc., conservent à peu près toutes celles qu'on y rattache habituel-
lement.
Mais il n’en est pas de même pour les Tiaracerithium Sacco. Ceux-ci se
partagent, ainsi que je lai montré dans une Note précédente), en deux
groupes relativement éloignés l’un de l'autre, puisque l’un, celui qui a
comme chef de file C. tiara Lamk., comprend des espèces dont la section
des tours de spire est quadrangulaire ou subquadrangulaire, — et par là
se rapproche des Serratocerithium Vignal, — tandis que toutes les espèces
de l’autre, dont C. tiarella Desh. est le type, ont une section de leurs tours
nettement ovale, et par là sont voisins des Pirenella.
Mais la conclusion que j'adoptais dans cette Note préliminaire est incor-
recle vis-à-vis de la nomenclature, ainsi que me l’a fait très judicieusement
remarquer M. Vignal, auquel je suis heureux de pouvoir adresser ici mes
remerciements.
On sait que le nom de Tiaracerithium a été créé en 1895 par M. Sacco
sur le C. pseudotiarella d'Orb. 1852 (= GC. tiarella Desh., in Grateloup,
1842). M. Sacco n’a pas fait entrer dans ce groupe les espèces de l'Eocène:
GC. tiara, tiarella, etc. ; il n’en a cité qu’une, celle qui Ini a servi de type,
et a simplement ajouté :
t«Probabilmente questa specie deriva dal gruppo degli eocenici : C. hara,
. tiarella, æquistriatum e mitreola ©).»
W) R. Cuanrrar, Sur l'impossibilité qu'il y a de comprendre la forme Tiarella
dans la section Tiaracerithium (Bull. Muséum, 1919, p. 533).
@) Sacco, I Moll. dei terr. terz. del Piemonte et del. Liguria, Part. XVII, p. 35,
— 2178 —
Il faut remarquer que le savant italien a écrit «probablement»; il n’a
pas affirmé , il s’est contenté d'émettre l'hypothèse que ces quatre espèces
pourraient être des formes ancestrales de C. pseudotiarella, et par consé-
quent être rattachées au même groupe.
C'est M. Cossmann qui, dans le septième volume deses Essais de Paléo-
conch., p.75, les a non seulement fait entrer d’une manière positive dans la
section Tiaracerithium , maïs a pris les deux premières pour refaire la diag-
nose de M. Sacco.
Or, lorsque J'ai écrit ma Note précédente, je ne connaissais que la diag-
nose de M. Cossmann, laquelle je croyais être une traduction simplement
augmentée de celle, originale, de M. Sacco. Aussi, après avoir montré la
nécessité de séparer la forme de tara de la forme fiarella, je m'étais appuyé
sur cette observation finale de M. Cossmann :
— «Il est regrettable que le génotype de cette section bien caractérisée
soit précisément une espèce incomplète ou mal conservée, sans couronne
suturale de tubercule ; c’est G. Tiara qu'il eût fallu choisir Un —
pour conclure :
«Doivent seules être comprises dans les Traracerithium les espèces appar-
tenant au rameau du C. tiara, ete. Le C. tiarella et ses variétés... forment
une autre section pour laquelle je proposerai le nom de Tiarellacerithiumr .
La vérité, en fait, est tout autre. M. Vignal a bien voulu, depuis la
publication de ma Note préliminaire, mettre à ma disposition et l'ouvrage
de M. Sacco et les nombreux échantillons de C. pseudo-tiarella qu'il pos-
sède, échantillons provenant du Miocène de la Gironde.
C. pseudo-harella est une coquille de même taille que notre #arella
du bassin de Paris; elle a même ouverture, même section de ses tours de
spire, même ornementation, et prend comme elle les mêmes formes. On
trouve en effet, à la Brède, des pseudo-tiarella que l'on pourrait définir, par
leur analogie avec les formes éocéniques, var. crenatulata, subula, angu-
sta, et au Plantat, d’autres qui pourraient être nommées : var. æquistriata.
C. tiarella Desh., de 'Éocène, est à rattacher au groupe da C. pseudo-
tiarella d'Orb. ; l'espèce de Deshayes est vraisemblablement l'ancêtre de
celle de d'Orbigny. Le nom de Trarellacerithium® que je proposais n'est
donc pas à retenir : il fait double emploi avec celui donné par M. Sacco.
Q) Cossmann, Essais de Paléoconch. comp., t. VIT, p. 75.
@) Depuis la rédaction de cette Note, M. Cossmann a donne une analyse de
ma note préliminaire dans le n° 4 de la Rev. crit. de Paléozool., année 1919. J'ai
été. très heureux d’y voir que, simultanément et sans nous être consultés, nous
FOAC |: 00
HE faut examiner maintenant si ce sous-genre n'entre pas dans la syno-
. nymie de Fiarapirenella, du même auteur.
M. Vignal a classé les pseudo-tiarella qu’il possède dans ce dernier sous-
re, et il y a été conduit non seulement parce que les pseudo-uarell,
; par la forme de leur canal, sont plus près des Potamidine que des Ceri-
_ thinæ, mais aussi parce qu il a trouvé des C. pseudo-tiarella (variété intra-
“granosa Vignal®)) munis intérieurement de granulations internes comme
“les Granulolabium, qui appartiennent au sous-genre Pirenella.
: Cette réunion me paraît d'autant plus justifiée que la section des tours
“de spire de C. pseudo-tiarella, tiarella, et des Granulolabium est identique.
: Quant au C. tara et aux espèces qui s’y rapportent, à titre de variétés
“ou de mutations : Gravesi, Blainvillei, etc., et pour lesquelles je conservais
“à tort le nom de T'iaracerithium , ils sont tout simplement à placer à la suite
… des Serratocerithium.
… Je serais même partisan qu on les y rattachät, non pas que je voie dans
le G. serratum Brug. un ancêtre du C. tiara ou du Gravesi: je ne le crois
“pas, vu les différences que ces deux dernières espèces présentent avec celle
de Bruguière dans l’ornementation de leurs premiers tours; mais les espèces
se rattachant au #ara, et C. (rravesi notamment, ont de nombreux carac-
tères communs avec les Serratocerithium (forme de la columelle, de la section
“des tours de spire; de l'ouverture, du labre, identiques), qui justifieraient
assez leur réunion à ce dernier sous- genre.
On pourrait objecter que les espèces appartenant au rameau du tiara
“sont variqueuses et que ce caractère empêche leur réunion au Serrato-
“cerithium. L' objection a évidemment quelque valeur, mais elle s’est amoin-
drie du fait que le nouveau Gravest ainsi que des individus appartenant aux
variétés intermédiaires entre cette espèce et le tiara : Gravesi-tiara et tiara-
_Gravesi, en sont dépourvus.
… En résumé, je rectifierai done ainsi la conclusion à laquelle j'avais pré-
cédemment abouti :
® Tiaracerithium Sacco entre dans la synonymie de Tiarapirenella du
même auteur ;
2° Le C. tiarella et ses variétés ne sont pas des Cerithes, mais des Potu-
_mides ( Pirenella) ;
3 C. Gravesi, tiara, etc., ne peuvent être compris dans la section
avons abouti aux mêmes conclusions en ce qui concerne C. tiarella et Tiarella-
_cerithium.
® L. Vicxaz, Cerithidæ du Tert. sup. de la Gironde. Journal de Conchyliol.,
vol. LIT, p- 138, pl. 7.
ont : ANTERE
Tiaracerithium Sacco, dont le type est, il ne faut pas l'oublier, pseudo
tiarella, c'est-à-dire un Potamides. Ges espèces ne présentent pas, à mon
avis, de caractères suffisamment distincts des Serratocerithium pour mériter
de former un nouveau sous-genre et sont à comprendre dans celui de
M. Vignal.
Tout au plus pourraient-ils former une section du sous-genre pré
cédent, |
(Laboratoire de Géologie du Muséum.)
| = BULLETIN
DU
A pe)
“MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
————_————
ANNÉE 1920. — N° 4. |
0
#
- 191" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
| 29 AVRIL 1990.
DC C——
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
. M: ze Présipenr dépose sur le bureau le troisième fascicule du
Bulletin pour l'année 1920, contenant les communications faites
dans la réunion du 25 mars 1990.
M. ce Présinevr donne Connaissance des nominations suivantes :
à M. Guiczaumin (A.), Assistant à la Chaire d'Organographie et de
Physiologie végélales, est affecté en la même qualité à la Chaire
de Culture (Arrêté du 9 avril 1920 );
M. Frrrec (P.-H.), Préparateur à la Chaire de Minéralogie, est
nommé Assistant à la Chaire d'Organographie et de Physiologie
vépétales, en remplacement de M. Guizcauwn (Arrêté du 3 avril
1920);
M. Germain (L.), Assistant à la Chaire de Malacologie, est chargé,
pendant avril, mai et Juin 1920, du cours de Malacologie à titre de
Suppléant de M. Jousix, en congé (Arrêté du 3 avril 1920);
DM. Deranoy (R.) est nommé Gardien de galerie auxiliaire, en
remplacement de M. Lerovdrau, admis à la retraite (Arrêté du
17 avril 1990). | | | À
Musévu. -— xxvr, 10)
|
|
HO 4
|
Fr |
M. Ed. Lamy annonce en ces termes la mort de M. ne Bou :
Messieurs,
C’est avec un profond sentiment de tristesse que je dois vous faire part.
du décès survenu, le 17 avril 1920, à l’âge de 63 ans, de M. Eugène
Ausoure pe Boury, Correspondant du Muséum. |
M. le Professeur Jousix et le personnel du Laboratoire de Malacologie
n'ayant pas été prévenus, ont eu le regret de ne pouvoir assister aux.
obsèques de ce savant et très dévoué Collaborateur. C’est donc dans cette
Réunion qu'il convient de lui rendre un dernier hommage et d'exprimer
les sentiments de reconnaissance que le Muséum lui doit pour de précieux
services rendus avec un absolu désintéressement.
Depuis 1880, M. ne Bouny s'était spécialisé dans l'étude des espèces fos-
siles et vivantes des Mollusques Gastéropodes appartenant au genre Scalaria
I avait bien voulu, en 1887, déterminer les formes de ce groupe pos- |
sédées par le Muséum.
Ayant été obligé, en 1904, de se défaire de la riche collection person=
nelle qu'il avait Me il se proposa, en 1909, de la reconstituer
encore plus complète, mais alors en faveur de notre grand Établissement,
et de réaliser ainsi une pensée qu'il caressait depuis longtemps : il voulait.
créer une collection type, c'est-à-dire classer par groupes, suivant leurs
affinités, une série naturelle d'espèces vivantes et fossiles aussi complète
que possible, en intercalant dans cette collection non seulement des dessius”
ou des photographies représentant les formes rarissimes impossibles à ses
procurer, mais aussi toutes les fivures publiées par les auteurs; et si, dans
l'application , il a fait choix des Scalaria de préférence à tout autre groupe
c'est simplement parce qu'il était plus familiarisé avec ce genre. |
Pour atteindre son but, il sollicita avec la plus grande énergie le con
cours de tous ses correspondants dans le monde entier et obtint de nom=
breux dons auxquels il apporta généreusement sa contribution personnelles
hotamment en entreprenant des voyages et des recherches à l'étranger.
L'œuvre ainsi accomplie par M. pr Bou a été exposée dans ce Bulles
tin ® Tannée dernière par l’émiment Associé du Muséum, M. J. ne Morcaxs
avec la double autorité du savant et de l'ami. |
Bornons-nous à rappeler quelques faits.
La collection de Scalaires du Muséum comprenait en 1909, trois cents.
cartons ; leur nombre s'élevait, dès 1911, à mille neuf cents, pour atteindre
en 1919, trois mille trois cents, et en même temps la série iconographique
comptait mille huit cents numéros. H
Ces chiffres sont simplement donnés pour indiquer la grandeur des
efforts déployés et l'ampleur des résultats obtenus. 4
a
0) 1919, Bulleun du Muséum, XXV, p. 98 et 154.
— 983 —
ù Mais, pour M. pe Boury, la collection n'était qu'un moyen de parvenir,
| par la réunion de. semblables documents, à établir la distribution des
bèces dans l’espace et dans le temps, à suivre la succession des êtres, à
m haire l'étude de leur évolution, à se rendre comple comment les formes se
modifient aux différentes périodes paléontologiques.
Les matériaux étaient donc rassemblés et conduits à pied d'œuvre :
CM. x Boury allait pouvoir faire connaître, dans un grand ouvrage inti-
Miulé Catalogue raisonné de la collection de Scalaria vivants et fossiles du Mu-
L Séum de Paris, les résultats auxquels l'avaient amené de minutieuses
Lobservations et de longues réflexions.
Il avait déjà fait paraître en 1913, dans les Archives du Muséum ®,
“une première partie traitant du sous-genre Sienorhytis, et, grace à la
bienveillante intervention de M. le Professeur E.-L. Bouvier, il avait
obtenu en 1918, de l'Académie des Sciences, sur les fonds Bonaparte,
une subvention qui devait lui permettre de continuer la publication com-
mencée.
Hélas ! il n’a fait qu'entrevoir la terre promise, ct il a subi le sort
commun à tant de ces collectionneurs que, dans certains milieux, l'on
allecte parfois de regarder d'un peu haut : ils consacrent leur laborieuse
existence à accumuler d’inappréciables richesses, puis ils disparaissent,
laissant à d’autres l'honneur et le profit de la peine qu'ils ont prise.
M. »e Bourx avait prévu depuis longtemps cette fatale éventualité, mais
son ardeur ne s’en était pas ralentie : il songealt sans amertume à l'inconnu
qui ressaisirait le flambeau, et il aurait voulu lui léguer des matériaux de
plus en plus parfaits : c’est dans cet esprit que, cet hiver, se sentant grave-
ment atteint, il écrivit à M. Jourin pour lui exprimer sa volonté de remettre
‘au Laboratoire de Malacologie tout l’ensemble des notes manuscrites que
\son érudition et ses observations lui avaient fournies sur ses chères Sca-
à qui voudrait
nl
Jaires : il espérait que ces documents pourraient servir
Poursuivre son œuvre.
Cette abnégation émouvante nous commande de nous associer à son
désir et de souhaiter avec lui qu’il trouve un continuateur:; mais il nous
sera permis de nous demander si celui-là pourra posséder les qualités né-
cessaires pour suppléer aux leçons que l'expérience de M. »e Boury aurait
su retirer de consciencieuges recherches eflectuées pendant quarante
années? Dans sa modestie, notre regretté Collaborateur faisait à cette
question une réponse affirmative : nous devons en douter si nous r
pleine justice à sa mémoire qui, avec son incom
fidèlement gardée au Laboratoire de Malacologie.
endons
parable collection, sera
|
() 1913, Nouvelles Archives du Muséum, 5° s., IV, p. 209-266, pl. XII-X VE,
10:
DONS DE COLLECTION ET D'OUVRAGES.
M. le Professeur E.-L. Bouvier annonce que MM. J. pe Joannis et
feu Léon pe Joanxis ont donné au Laboratoire d’Entomologie leur
importante collection de Lépidoptères diurnes (Rhopalocères). .
. M.R. Anruowy présente, de la part de l'auteur, le travail suivant :
Louis GirarD : La fossa subarcuata et son vestige chez l'adulte com
parés.à l'enfoncement cerebelleux dans la série des Mammifères. (Commur
nication faite à la Société parisienne d’Oto-rhino-laryngologie, le
9 Janvier 1920.) Largentière (Ardèche), 1920.
LA . . LA ‘4
M. Ed. Lauv offre, pour la Bibliothèque du Muséum, un mémoire
UE +: Revision des Cypni ARDIACEA et des IsocARDIACEA vivants di
x d'Histoire naturelle de Paris. (Jour mal de Conchyliologie, t. LS
fa nes n° 4, Paris, 1920.)
— 285 —
( COMMUNICATIONS.
Les suspivisions Du GENRE Dasypus LINNE 1 758 0j,
LA par M. R. Avrnowy.
… Le genre Dasypus constitue, avec le genre Scleropleura dont on ne con-
nait que la peau ©, la famille des Dasypodide ©)
… On y peut distinguer trois sous-genres :
É.
Dasypus proprement dit, ne contenant qu’une seule espèce, le Dausypus
sercinctus L., où Labhille distingue deux formes : elongata, caractérisée par
un crâne Te allongé par rapport à sa largeur, et abbreviata, caractérisée
| 4 un crâne moins allongé par rapport à sa largeur ;
… Chœtophractus, dont l'espèce maitresse est le Chætophractus villosus
Desm. (‘;
| oiyus , ne contenant que l'espèce Zædyus ciliatus Fischer.
© @ Voir pour plus de détails : R. Anrony, Catalogue raisonné et descriptif des
Collections d’Ostéologie du Service d’Anatomie comparée du Muséum d'Histoire
naturelle : fase. X{, Enenrara; sous-fasc. 1, Dasypodidæ (sous presse). (Paris,
Masson, 1920.)
() Voir à ce sujet : A. Miiwe-Enwanos, Note sur une nouvelle espèce de Tatou
äeuirasse incomplète (Scleropleura Bruneti). [ Nouv. Arch. du Mus. d'Hist. natur.
de Paris, t. 7, 1871, p. 177-179, pl. ul!
“") Dans mon Catalogue cité ci-dessus, je considère les Dasypoda (Édentés
D dontes à bandes mobiles) comme comprenant les familles actuelles sui-
vantes: Dasypodideæ ( Dasypus et Scleropleura), Cabassidæ ( Cabassus et Priodontes),
ydophoridæ (Chlamydophorus et Burmeisteria), Tolypeutidæ (Tolypeutes),
Tatusiidee (Tatusia).
(5) Au Chœtophractus villosus Desm. paraissent devoir se rattacher, comme
variétés , le Ch. vellerosus Gray et le Ch. velleroso-pannosus O. Thomas. La se-
conde espèce du sous-genre Chætophractus serait le Ch. Nationi O.'Thomas, dont
le Ch. boliviensis G. Grandid, et Nev, Lem. ne serait qu'une variété.
— 286 —
J'ai précisé les caractères de ces trois sous-genres et propose de les
exprimer comme il suit :
SOUS-GENRE Dasypus.
Espèce unique : D. sexcinctus L.
Bouclier céphalique à golfe auriculaire large, mais peu profond, à golfe
oculaire très marqué, à cap rétro-oculaire très accentué. Les plaques de la
rangée postérieure du bouclier céphalique, au nombre de 7 à 8, sont dis-«
posées en série régulière suivant une ligne légèrement convexe en arrière.
Bande nuchale très grande, large et rectangulaire à à ses extrémités, tenant.
toute la longueur de la plage postérieure du bouclier céphalique, formée
de 8 à 9 plaques. Îlots de plaques osseuses dermiques sous-oculaires.
Épaulettes doubles ou triples. Bouclier scapulaire comportant 4 rangées de
plaques sur la ligne médiane; la deuxième rangée se bifurquant plusieurs
fois de part et d'autre de la ligne médiane, 1l en résulte que, sur less
côtés, on compte 7 rangées de plaques. Le bouclier scapulaire est en con
séquence beaucoup plus étroit sur la ligne médiane que sur les côtés. Pre-
mière rangée de plaques du bouclier scapulaire ne présentant aucune ten=
dance à la mobilisation. 6 bandes mobiles. Tendance à la mobilisation ds
la première rangée de plaques du bouclier pelvien; Azara et Labille ont
parfois observé la mobilisation complète de cette rangée de plaques, c&
qui, dans ces cas, porterait à 7 le nombre dés bandes mobiles. 10 rangées
de plaques au bouclier pelvien, la _ pouvant être très réduite. Les.
plaques de la ligne médiane des 4°, 5°, et parfois 8° et 6° rangées, pré:
sentent chacune un grand orifice qui ne lt des glandes dorsales. Plaques,
des régions inféro-postérieure et latéro-postérieures de l'étui caudal lépèren
ment carénées, Plaques marginales de la carapace dorsale petites el
mousses. Sculptures des plaques, grossières et floues. Soies raides sur la
carapace. Crâne plus allongé par rapport à sa largeur (tout au moins,
dans la forme elongata) que chez le Chœtophractus villosus Desm. (vois,
tableau). Os malaire moins élargi; museau plus allongé, plus étroit el |
plus recourbé que chez le Chœtophractus villosus Desm. Intermaxieis
tin sr read pourvus de dents (incisives). Formule dentaire =, soil
= si . Fm (m représentant l'ensemble des dents parmi lesquelles aucune
Er 4e n'est possible à faire), donc 38 dents.
SOUS-GENRE ChϾtophractus, Li
Espèce maitresse d’après laquelle est décrit le sous-genre : Ch. villosuss
Desm. |
Bouclier céphalique plus large par rapport à sa longueur que celui du
Dosypus proprement dit, à golfe oculaire étroit et à bord postérieur légère
Cd aie
‘e
— 287 —
nent concave en arrière. Bande nuchale étroite et aiguë à ses extrémités,
“Youfles de poils sous les yeux. Épaulettes doubles ou triples. Bouclier sca-
pulaire comportant à 7 rangées de plaques sur la ligne médiane, et 7
généralement sur les côtés. Il est cependant toujours sensiblement plus
“large sur les côtés que sur la ligne médiane. Première rangée de plaques
du bouclier scapulaire présentant une tendance marquée à la mobilisation.
7 à 8 bandes mobiles, ÿ à 11 rangées de plaques sur la ligne médiane du
bouclier pelvien. Orifices des glandes dorsales rarement absents et généra-
lement situés sur les plaques axiales 3, 4, 5, 6 du bouclier pelvien. Plaques
marginales de la carapace dorsale , falciformes. Plaques de la carapace très
finement sculptées, y compris celles du bouclier céphalique. Très velu.
Soies molles. Crâne moins allongé par rapport à sa largeur que chez le
Dasypus proprement dit (voir tableau), ce caractère intéressant également,
comme il a été vu, le bouclier céphalique. Os malaire plus élargi; museau
plus court, plus large et moins recourbé que chez le Dasypus proprement
dit (seæcinctus L.). Formule dentaire — = L’incisive supérieure existe tou-
jours, mais la suture de l’intermaxillaire au maxillaire se soudant de très
bonne heure, sa position est souvent plus diflicile à préciser que chez le
Dasypus sexcinctus L. Présence constatée d’une dentition de lait. Un peu
plus petit que le Dasypus sexcinctus L. (,
SOUS-GENRE Zædyus.
Espèce unique : Z. ciliatus Fischer.
Bouclier céphalique se rapprochant davantage de celui du Dosypus sex-
ainctus L. que celui du Chætophractus villosus Desm., mais avec bord pos-
térieur concave et angles plus arrondis. Bande nuchale étroite et légère-
ment effilée à ses extrémités. Touffes de poils sous-cculaires. Epaulettes
quelquefois simples, mais généralement doubles. 6 à 7 rangées de plaques
sur Ja lipne médiane du bouclier scapulaire, lequel s’élargit peu latérale-
ment; le nombre de plaques que l’on compte sur les bords de ce bouclier
scapulaire diffère peu ou pas du nombre de plaques comptées sur la ligne
médiane. Première rangée de plaques du bouclier scapulaire présentant une
tendance à la mobilisation comme chez le Chœtophractus villosus Desm.
bandes mobiles (très rarement 8). 10 à 11 rangées de plaques sur la
ligne médiane du bouclier pelvien. La première rangée de plaques du bou-
elier pelvien tend à se mobiliser, d’où il résulte une tendance à l'existence
de 8 bandes mobiles. Orifices des glandes dorsales très généralement
0 Le Ch. Nationi O. Thomas se distingue surtout du Ch. villosus Desm. par
‘un bouclier céphalique remarquablement élargi, une bande nuchale s'étendant
* d'une oreille à l’autre, une carapace couverte de poils longs.
— 258 —
absents. ur marginales de la carapace très grandes, falciformes, am
pointes plus aiguës que chez le Chotophr actus villosus Desm. Plaques de la
carapace très finement sculptées , à l'exception de celles du bouclier cépha-M À
lique qui sont lisses, sauf quelquefois à la bordure postérieure où elles
peuvent être légèrement carénées. Les plaques du bouclier céphalique |
sont très grandes et peu nombreuses ou petites et nombreuses (Lahille) ,«
ce qui paraît être le cas le plus fréquent. Morphologie cranienne rappelant
celle du Chœtophractus plutôt que celle du Dasypus. Extrémité du museau“
sensiblement plus étroite et plus effilée que dans les deux autres sous-
genres de Dasypodinæ. 30 à 36 dents, 38 même dans les cas exceptionnels.
Formule dentaire la plus fréquente : = L'intermaxillaire est pourvu
ou, le plus souvent, dépourvu de dents (Lahille, 1895)(°?. On constate“
donc, comparativement au Dasypu: proprement dit et au Chætophractus
une tendance manifeste chez le Zædyus à la réduction du nombre des
dents. Petite taille par rapport au Chætophractus villosus Desm. Notons
enfin que le profil sagittal de la carapace est différent dans ces trois sous-
genres, le Zædyus ayant la carapace la plus bombée et le Chætophractus la
carapace la plus aplatie.
On peut, dans les trois sous-genres, reconnaître le sexe d’après le bas- |
sin. [1 présente chez le mäle, à son bord postérieur et au milieu de l’union«
du pubis et de l'ischion, une forte rugosité marquant l’attache des corps
caverneux et de leurs muscles. Cette rugosité n’existe pas chez la femelle,
dont le bord postérieur du bassin est mince et à peu près droit, alors que
chez le mâle il présente en outre un angle oblus, dû à la projection en.
avant de la région symphysaire. Ce caractère sexuel différentiel est plus
marqué dans le sous-genre Zædyus que dans les deux autres sous-genres.
Dans le sous-genre Zædyus, le bassin de la femelle est aussi caractérisés
(Lahille) par l'absence de symphyse, les deux pubis restant distants. Ge |
caractère n'est pourtant pas d’une constance absolue, certaines femelles.
ayant un bassin fermé et certains mâles un bassin ouvert. Dans les sous-,
genres Dasypus proprement dit et Chœtophractus , le bassin est fermé dans
les deux sexes, celui de la femelle présentant seulement une symphyse
beaucoup plus étroite que celui du mâle. re
Des 33 exemplaires qui existent dans les Collections d’Anatomie comparée
du Muséum d'Histoire naturelle, a seulement possèdent des incisives supérieures”
4
1
'
— 289 —
M'ABLEAU DES RÉSULTATS DES MENSURATIONS ET DU CALCUL DE L'INDICE
Larg. x 100
| GRANIEN
119 Long.
cHEZ LES Dasvres Des COLLECTIONS D'ANATOMIE
| COMPARÉE,
(Ordination suivant la valeur décroissante de l'indice
dans chaque sous-genre.)
EC LONGUEUR | LARGEUR INPISE |
EM Larg. x 100 SEXE,
pu cRÂNE (1), | pu crâne (2, | — x
Long.
Dasypus sexcincrus L., forme gconeara de Lahille.
7100... ......... 112 65 58.0 ?
m1 1879-289............... 114 66 57.8 d'
1086-2137... .!....... 107 61 57.0 (9
M 1066-190............... 113 64 56.6 d'
M9 17-151.,...... Piuiebrs 115 60 52.1 ?
n1917-168..... MA Le à 117 59 50. S
MoYenne ..... RE M MNT Eee sde ente ds 55.3
| Dasvrus sexcncrus L., forme agsrevrara de Lahille.
: | 1880-100 .............. Page. | 63 | 63.5 | ?
Fa Cuoroparacrus vizLosus Desm.
11 NRC
07-161. .,............
1902-77... - 44 Er PRE
007 1020.......,......
MOXENNE-:. . 5...
Le Zæoyus curaarus Fischer.
007-466. :.140......... 65.5 La 64.1
&
9... 63 Lo 63.4 ?
017-160... Res: 63 DT 63.4 ?
R1017-170...... Me, 63 ho 63.4 ?
D 469............... 68 ha 61.7 ?
RA007-hs....... nés se » 64 39 60.9 d'
M0 -136............... 64. 39 60.9 ?
0... 63 38 60.3 g
() Longueur maxima de la région occipitale à l'extrémité des os nasaux.
1) Largeur maxima (diamètre bizygomatique ).
— 290 —
LONGUEUR LARGEUR hd os
NUMÉROS. : Larg. x 100 SEXE.
DU CRANE. DU CRANE. Lab 0e
CET ENT ERNST ONE 68 la 6o.2 ®
TE O eee 69 h1 5 60.1 d'
1ODIE NO ET A TUE 67 ho 99.7 ?
OT HbD. de NES ER 69 h4 59.4 g
1OUT ID. os Ur LAN EEE RS 69 4 59./ d
1897-1606. MR ET 6h 38 59.3 ci
LOUT-ASS LE ANT 68 ho 58.8 Le
1897-0068 Ten t 68 ho 58.8 ®
1697-07, ere tetes ant 68 ho 58.8 4
16072401 moe re 68 ho 58.8 ci
1809749, 8 SA 68 lo 58.8 ci
189728458585 ot ie. 63 37 58.7 4
1897446, 4 Aria eau 67 39 58.2 4
16972460, em dns à 67 39 08.2 &
1809767. CEE ECS rs Ce 67 39 58.3 €
fe CUVE NP 62 36 58.0 &
ÉUÉT ES RRESnAReE 69 ho 57.9 a
DOS U ee mme eo 66 38 57.5 g
1097 MD PEN TR Te. 68 39 " 67.3 4
SONT NE. Mar eee de 63 36 57.1 ®
1897—hbo. 54% 30: 67 38 56.7 ®
1007 ste, 6o 3! 56.6 q
1897-4605 ue trees 69 38.0 55.7 z
1897-Hha2 et En 69 36 52.1 ci
MOSENE ES ER ER PP RNCS 59.1
Larg. X 100 ;
——— ne sont données pour les deux,
espèces Dasypus sexcinctus L. et Chætophractus villosus Desm. que dans le «
but de faciliter la lecture. Le nombre des spécimens mesurés est, en elfet,
insuflisant pour qu’elles soient valables. "4
Elles le sont, par contre, pour l'espèce Zædyus ciliatus Fischer (39 spé-«
cimens), car on voit que les indices les plus fréquents de la série sont M
ceux de 58.8, chiffre voisin de 59.
Ceci montre le très grand intérêt de pouvoir disposer, dans une collec-«
tion, d'un très grand nombre de spécimens d’une même espèce animale, «
puisque, sans cette condition, il est impossible non seulement d’entre-«
prendre aucune étude des variations anatomiques, mais de caractériser
valablement un type.
Les moyennes de l'indice
— 291 —
Sur DEUX OPHIDIENS NOUVEAUX DE LA CoLLEcTION pu Muséum,
par M. F. Ace.
Eberhardtia NOV. GEN.
Os maxillaires assez courts, portant chacun 9 dents, également espacées ,
dont les médianes sont les plus longues; leur hauteur décroit graduelle-
ment vers l'avant et à l'arrière, et leurs pointes sont inclinées vers celles
du côté opposé. Ptérygoïdiens dentés. Dents mandibulaires plus hautes à 14
partie antérieure, s’abaissant insensiblement vers l'arrière. Tête bien dis-
tincte du cou. OEil modéré avec pupille elliptique et verticale. Narines
s'ouvrant dans une seule plaque. Ecailles lisses, sans fossettes apicales sur
15 rangs. Rang verlébral légèrement élargi. Plaques ventrales sans carène
latérale. Queue modérée. Sous-caudales sur deux rangs. Corps fortement
comprimé. Haut-Tonkin.
Ce genre, qui appartient à la famille des Amblycéphalidés, est établi
principalement d’après les caractères de la dentition. La présence de 9 dents
au maxillaire supérieur ne permet pas de le rapporter à aucun des deux
_ genres Amblycephalus et Leptognathus avec lesquels il offre beaucoup de
ressemblance et dont il est très voisin. Le premier de ces genres est carac-
“lérisé par : à ou 6 dents au maxillaire supérieur, et le second par : 11 à
18 dents. Le genre Eberhardtia peut donc être considéré comme un type
“le transition entre ces deux genres. Toutefois un rapprochement serait
plus marqué vers le genre Leptognathus, en raison de la disposition des
dents maxillaires dont les pointes sont inclinées vers le palais, comme cela
existe chez celui-ci. D'autre part, son origine asiatique montre qu'il ne peut
8 agir là d'un Leptognathus véritable, les représentants de ce genre n'ayant
“jamais été trouvés dans l’ancien continent. On peut donc en conclure que
le genre asiatique Eberhardtia est apparenté au genre américain Lepto-
_ gnaihus.
Eberhardtia tonkinensis nov. sp.
(Fig. 1-3.)
— Corps allongé, fortement comprimé, le queue comportant le quart
de la longueur totale, OEil modéré; son diamètre, reporté en avant, atteint
190$ "2
=
la partie antérieure de la narine. Rostrale une fois et demie plus large que
haute, lépèrement visible du dessus. Internasales moitié moins longues
que les préfontales. Frontale plus longue que large; sa largeur est égale
- à la distance de son angle antérieur au bout du museau. Pariétales une «
fois un tiers plus longues que la frontale. Nasale entière. Loréale plus
SOI 20
2 A
Eberhardtia tonkinensis nov. sp.
Fig. 1. Tète vue de profil. — Fig. 2. Tête face supérieure.
Fig. 3. Tête face inférieure.
Ablabes retrofasciatus nov. sp.
Fig. 4. Tête vue de profil.
longue que haute, séparée de l'œil par deux préoculaires. Deux post-ocu-
* laires, et une sous-oculaire séparant nettement l'œil des labiales. Tempo-«
rales 2 +2, les inférieures beaucoup plus grandes que les supérieures.
Sept labiales supérieures, la septième très longue. Les deux premières
labiales inférieures sont en coniact derrière la symphyse. Trois paires de Ë
4
4
ee
— 293
a
plaques mentonnières, la paire antérieure plus longue que large. Écailles
lisses, sans fossettes apicales, sur 15 rangs; le rang vertébral lépèrement
élargi. Ventrales : 194. Anale entière. Sous-caudales : 88.
, la teinte de fond est jaunâtre clair,
légèrement rosé. Les parties dorsale et latérale sont finement piquetées de
… très petits points brans, répartis également partout. Les plaques cépha-
liques présentent ces points, agrandis en petites taches. Deux lignes
brunes, parallèles, partant de la partie postérieure des plaques sus-ocu-
- laires bordent la tête et s'arrêtent avant le cou. Deux autrés bandes
forment, sur la nuque, un À, dont la pointe commence à l'arrière des
pariétales. Quelques points plus gros forment l'ébauche d’une ligne allant
| de l'œil à la commissure buccale. Sur le dos et la queue, des bandes trans-
xersales, brunes, irrégulières, s'arrêtent en bordure des ventrales et n’oc-
- cupent jamais en largeur plus de deux longueurs d'écaille. Ces bandes
tantôt alternent d’un côté à l’autre, tantôt s'unissent à la partie verté-
brale. De plus. leur teinte foncée est due plutôt au brun sertissant les
écailles qui s’y trouvent comprises qu’au centre même des écailles, lequel
est plus clair. Les parties ventrale et sous-caudale sont parsemées de points
bruns plus gros mais beaucoup moins nombreux que sur le dos et les
flancs.
Longueur totale : 520 millimètres; queue : 130 millimètres. Coll. du
Muséum : 08-206. Lao’kay. Donateur : Eberhardt.
Ablabes retrofasciatus nov. sp.
(Fig. k.)
Museau court, arrondi. OEil très grand, son diamètre représentant
exactement les cinq sixièmes de la longueur du museau. Rostrale petite,
- un peu plus large que haute, invisible du dessus. Nasales divisées ; la narine
s'ouvrant sur le bout du museau, tout contre la rostrale, plutôt en avant
que latéralement. Internasales beaucoup plus petites que les préfrontales.
La frontale mesurant les trois quarts de la longueur des pariétales est plus
Jongue que sa distance du bout du museau. Dans la longueur de la fron-
tale, on peut compter trois fois la longueur des internasales et deux fois
celle des préfrontales. Loréale plus longue que haute. Une préoculaire ne
touchant pas la frontale: deux post-oculaires, Temporales 1 +9. Huit
“labiales supérieures, les quatrième et cinquième bordant l'œil; la sixième
“est triangulaire, la septième beaucoup plus grande que la huitième. Quatre
_ labiales inférieures, en contact avec les plaques mentonnières antérieures
qui sont plus longues et plus larges que les postérieures. Écailles lisses sur
15 rangs. Ventrales : 169. Anale divisée. Sous-caudales : 101.
— 9294 —
Coloration. — Une teinte bleutée, métallique, uniforme, couvre la tête,
le dos et les côtés sur tout le tiers antérieur du corps. À partir de cet en-
droit, cette teinte s’éclaircit graduellement et forme un fond jaunâtre clair
sur lequel se trouvent des bandes transversales blanches, irrégulières et
étroites. La couleur blanche n’occupe pas plus d’une longueur d'écaille,
et encore cette écaille est-elle parfois mi-blanche, mi-brune, ce qui donne |
aux fasciatures l'aspect de lignes blanches bordées irrégulièrement de noir.
Tout à fait à la partie postérieure. les fasciatures s’atténuent. Pour la région
inférieure du corps, le tiers antérieur est blanc: ensuite les ventrales et
sous-caudales sont maculées de taches brunes, principalement à la partie
postérieure de chacune de ces plaques.
Longueur totale : 890 millimètres; queue : 270 millimètres. Coll. du
Muséum : n° 1897-20. Laos. Donateur : Bell,
— 295 —
NoTEs sur LES COLÉOPTÈRES TÉRÉDILES,
par M. P. Leswe.
18. — Un BosrrycHine NOUVEAU DE LA FAUNE YUNNANAISE.
La présente Note a pour objet de formuler la caractéristique d’un
Bostrychide particulièrement intéressant par ses aflinités multiples. J’en
dois la communication à M. Henri de Touzalin , Inspecteur adjoint des Forêts,
qui l’a reçu de l’un de ses correspondants au Yunnan.
L'espèce dont il s’agit possède les caractères essentiels des /letero-
bostrychus; mais elle constitue un type tout différent de ceux, d’ailleurs
très variés, qui composent déjà ce genre. Elle présente en outre des affinités
| frappantes avec les Bostrychopsis et les Micrapate, aflinités dont la con-
naissance permettra d'asseoir sur une base solide la démonstration de la
parenté étroite qui unit les trois genres dont il vient d’être question.
'
Heterobostrychus ambigenus, nov. sp.
Long. corporis 7 mim.; lat. maxima prothoracis, circiter 2,2 mm.
Corpus cylindricum, nigrum, nitidum , pronoto elytrisque slabris, antennis
(clava excepta, hæc nigra) pedibusque præsertim femoribus rufescentibus.
… Caput globosum, supra regulariter convexum, setis erectis omnino desti-
lutum , vertice amplo, granulato, granuls subcircularibus, fronte lateraliter
Mitida, minuhissime granulata, medio sublævi ibique surda, pube appressa
brevissima induta, sutura frontalis tenuissima vix perspicua. Clypeus minutis-
sime granulatus , linea mediana tenuiter carinata, angulis anticis rectis, apice
acuts. Oculi transversim ovati, modice convexi, parum prominuli, margine
“postico viæ elevato. Antennæ breves, articulis 3-7 brevissimis, clava funiculo
(scapo incluso) multo longiore, articulis tribus (1-2 transversiusculis, 3 elon-
@ato) compressis, densissime ac uniformiter porosis, haud canaliculatis nec
pube maculatis, composita. Mandibulæ utræque apice attenuaiæ , subacute.
Pronotum subquadratum , leviter transversum , latudine maxima submediana,
| apice Jortiter arcuatim ; basi vix sensim anguslatum , margine antico leviter
biangulato, inermi, medio parum profunde emarginato, angulis posticis mant-
Tee
festis, apice rotundatis, haud lobatis; declivitate aniica confertim scabrata,
utrinque dentibus maæximis tribus prominentibus armata, secundum marginem«
anticum impressa thique densissime granulata; area postica medio antice
punctata, puncts subtriangularibus, postice granuhs appressis nitidissimis
squamas tmbricatas simulantibus obtecta, lateribus sublævibus sparsin punc-
tatis, inæqualibus, in angulo postico Lol profunda impressioneque sub-
obliqua huic foveolæ antice annexa, notats ; linea mediana sulciformi parum
impressa. j
Scutellum transversum, lunulatum, antice arcuatim emarginatum , postice
regulariter arcuatum, angulis te minulissimo unipunctato prædins. +
Elytra profunde, one ac regularier punctala, punctis majoribus postice\
À,
suturam versus Sitis; dechvitate apicali utrinque supra tuberculis duobus mar
Heter obostrychus ambigenus Lsn.
À gauche, tête et parlie antérieure du pronotum, vues de trois quarts ;
à droite, pronotum et base des élytres, vus de dessus.
ginalibus, interno majore, subcostiformi, externo minore, callosifornis.
instructa, infra marginata, in dimidio superno punctis maæimis insculpta
his apicem versus gradatim attenuatis , in angulo apicah nulhs. |
Abdomen tenussime subgranulatim punctatum sternito ultimo (ete ;
manifesto) simplici, apice setis longis auratis fmbriato, pygidio elongatos
tectiforma, secundum lineam medianam cariniformi (sexu ? ).
Ale nigre. 5
Pedes DOVE: larsis anticis posticisque intus sets longs paucis Jimbriatis.
Patrie : Yunnan septentrional, bassin du Yang isé kiang, vallée du
yen {sin. — Un seul individu. 3
Ce n'est pas sans quelque hésitation que j'ai rangé l’espèce actuell
dans le genre Heterobostrychus. Si elle présente les caractères fondamen
de ces Bostrychides, elle n'offre de parenté immédiale avec aucun des
“quatre types subgénériques qui constituent ce genre polymorphe. Son
ällibution à celui-ci aura dône pour conséquence d'y introduire un cin-
quième type subgénérique.
L'Heterobostrychus ambigenus manifeste surtout ses affinités avec les
Bostrychopsis et avec les Micrapate, à tel point qu'on serait tenté de le con-
“sidérer comme un type transitoire entre l’un et l’autre genre, si l'existence
“d'une dépression le long du bord antérieur du pronotum et l'absence à
peu près complète de poils protecteurs sur les dépressions sensorielles des
antennes ne l’écartaient de ces deux groupes et ne le rattachaient aux
Heterobostrychus.
Des Micrapate , 1 possède la tête globuleuse , régulièrement convexe en
dessus, les yeux relativement petits et à peine surélevés en arrière, la
brièveté du funicule antennaire et des pattes; par la conformation de
la déclivité apicale des élytres et par sa taille assez forte, il se rapproche,
d'autre part, des Bostrychopsis ; mais il offre, en outre, des particularités
qui lui sont propres, telles que la sculpture de l'aire postérieure du pro-
notum , la forme semilunaire de l’écusson , l'existence d'un pygidium allongé
et tectiforme. Bien qu’elles ne s’observent pas chez d’autres Bostrychides,
ces particularités ne semblent pas suflisantes pour justifier la création
d'un genre nouveau.
… La sculpture de l’aire postérieure du pronotum est assez complexe. Dans
la portion médiane antérieure, sur une certaine largeur, le tégument est
nettement et fortement ponctué. Les points ne sont pas arrondis, mais plus
ou moins triangulaires; rapidement, ils passent latéralement à des cari-
nules longitudinales tranchantes, Au contraire, vers la base 1ls sc trans-
forment graduellement en points lunuliformes, puis, au voisinage du bord
postérieur, en un système simulant des écailles imbriquées. Toute la région
latérale du pronotum est presque lisse et semée seulement de fins points
épars enfoncés, circulaires. Cette région montre une dépression assez pro-
fonde située dans l’angle postérieur et prolongée en avant par un sillon
longitudinal un peu oblique,
Une telle sculpture diflère à la fois de celle qu’on observe dans la même
région chez les Micrapate, où elle consiste en une ponctuation très franche
_ebirès régulière, et chez les Bostrychopsis, où elle est constituée générale-
ment dans la région médiane par la sculplure en écailles imbriquées si
_ fréquente dans certains groupes de Bostrychides.
L. Il résulte des diverses constatations qui précèdent que l'A. ambigenus
äpparait comme un type synthétique qui, selon toute vraisemblance, est
le descendant le plus direct d’une souche très ancienne ayant donné nais-
sance aux Heterobostrychus, aux Micrapate et aux Bostrychopsis.
Muséum. — xxv.. 20
— 298 — .
_DescriPTion D'une Nouvezze espèce pu ceNRe Raysseuus
{ Coc. Scaras. Apnonuni |,
PAR M. G. Bénanp
Rhyssemus Rohani nov. sp.
Insecte allongé, presque parallèle, d'un noir mat, sauf les sculptures.
qui sont d’un noir très brillant. Épistome très largement échancré et garni
de protubérances irrégulières. Pronotum orné de bourrelets transversaux
séparés par des sillons à fond alvéolé; élytres présentant de larges inter=
valles limités par deux lignes de granules répuliers et très brillants; les
sillons qui séparent ces lignes sont étroits, profonds et à fond mat; patiess
d’un brun de poix. Longueur : 3 millim. 5.
Mission Rohan Chabot 1914. Rhodésia ouest, rivière Cuando (? Angola |
District de Huïlla : Lumuna-Loengué. |
Insecte allongé, presque parallèle, de forme assez massive à convexité
bien marquée, principalement vers la partie déclive des élytres. Épistome .
très largement échancré en avant, les angles limitant cette échancrure sont
arrondis. La tête d’un noir mat est garnie de fins granules de même cou
leur, et toute la surface de l’épistome est ornée de prolubérances irrégu-
lières d’un noir brillant, très denses au milieu et espacées sur les côtés.
Sur la partie frontale, l’on remarque aussi deux petites carènes disposées ,
cbliquement, qui convergent vers le bord postérieur; et, de chaque côté,
près du bord latéral, à hauteur des veux, quelques protubérances d'un :
noir brillant, L
Les côtés et la base du pronotum sont ciliés de soïes teslacées et nelle
ment claviformes. Les angles antérieurs sont arrondis et proéminents; les
angles postérieurs sont obtus. Le pronotum atteint sa plus grande largeut
un peu en deçà du milieu, puis se rétrécit en formant une légère sinuosilé
avant d'atteindre la base. Sa sculpture est la suivante : 1° sur le bord ans
térieur, une ligne feutrée testacée; 2° un bourrelet brillant marqué de
pôints oblongs irréguliers; 3° un sillon à fond alvéolé; 4° un bourrelet
!) La rivière Cuando est un affluent de droite du Zambère, qui prendssa
source dans la bordure montagneuse nord du plateau de l'Afrique australe,
1
299 …
étroit et brillant; 5° un sillon de même nature que le précédent; 6° un
nouveau bourrelet très brillant, souvent échancré au milieu; 7° un troi-
sième sillon égal aux précédents; 8° et 9° deux bourrelets d'aspect gra-
nuleux sur les côtés, séparés au milieu par un sillon étroit et toujours à
fond alvéolé. Ces diverses sculptures n’atteignent pas le bord
latéral et convergent vers une série de protubérances très irré-
gulières. Tous les sillons du pronotum sont d’un noir mat.
Écusson triangulaire, légèrement testacé.
… Épine humérale accentuée.
Stries des élytres étroites, profondes et à fond mat, sépa-
rées par des intervalles plus larges formés de deux lignes de
granules réguliers et brillants ; ces lignes dont l’externe est
fortement accentuée sont nettement séparées en avant; elles
s'atténuent et se rapprochent insensiblement en atteignant
le sommet. |
Le métasternum , d’un noir très brillant, est plan et lisse,
et divisé, comme dans toutes les espèces du genre, par un
sillon étroit à fond également très brillant.
_ Les arceaux de l'ébdomen, légèrement crénelés à leur
bord antérieur, présentent au milieu une ligne en Zipzag. Murséius
Les sewments qui les séparent sont d'un noir mat, é le _ Rhoani
dernier, plus large, est fortement crénelé. | nov. 6p.
Pattes d’un brun de poix. Dessus des cuisses antérieures
et intermédiaires presque entièrement recouvert de gros pores pilifè res
les cuisses postérieures présentent également des pores pilfères, mais plus
espacés. Tibias antérieurs fortement lridentés. Premier article des taises
antérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Tibias intermédiaires et
postérieurs très carénés et garnis de fortes épines. Premier article des tarses
intermédiaires et postérieurs aussi long que les trois suivants réunis.
Par sa forme générale, cet insecte se rapproche du Æhyssemus congro-
anus Clouët; mais il en diffère par la sculpture des élytres. Chez le
Rhyssemus Rohani Bénard, les intervalles plans des élytres sont limités par
deux lignes de granules brillants, tandis que chez le Rhyssemus congolanus
Clouët, ces mêmes intervalles sont hachés transversalement en zigzag.
Je suis heureux de dédier cette espèce au distingué et dl ie
esplorteur, M. le comte de Rohan Chabot.
-
2
en |
|
COLLECTIONS RECUEILLIES PAR LA Mission GEODÉSIQUE DE L'EQUATEUR
Ls
COLÉOPTÈRES ÉLATÉRIDES.
DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES,
par M. Enmown FLeuriaux.
GENRE Semiotus Eschscholtz.
In Thon, Archiv, IT, 1, 1829, p. 31.
Semiotus vicinus nov. sp.
Équateur : Montagne du Chaud-Manégal, Rio Gallabomba (D' G. Rive).
Un exemplaire.
26 millimètres. Étroit, peu convexe, brillant. Tête armée de deux
grandes épines et d'une troisième plus courte au milieu; noire avec les
deux grandes épines jaunes; presque lisse, ponctuation fine et très clairs,
semée. Antennes noires avec les deux premiers articles jaunes. Pronotumi
une fois el demie plus long que large, presque parallèle, lévèrement sinué
sur les côtés, déprimé , creusé d'un large sillon latéralement, finement et
éparsément ponctué sur le milieu, plus fortement et rugueusement dans.
ls sillons; noir avec les bords latéraux, le bord antérieur et une ligne:
médiane jaunes; pubescence jaune assez abondante sur les parties laléralest
déclives; angles antérieurs subappendiculés et marqués d’une forte im
pression punctiforme : bords latéraux épais, en bourrelet élargi en arrières!
angles postér ieurs légèrement divergents; bord postérieur relevé en pointe.
obtuse au niveau de l’écusson. Écusson plan, subarrondi, échancré en’
avant; noir avec un Croissant jaune, Élytres plus larges que le pronotum,
graduellement rétrécis en arrière, déhiscents au sommet, terminés en
pointe effilée; lisses, à peine distinctement substriés, stries marquées d'un
pointillé extrêmement lin et espacé; jaunes , ornés d'autant d’étroites lignes
noires que de stries. Dessous noirâtre et pubescent; ligne médiane“et
bords latéraux jaunes. Pattes jaunes, dessus des fémurs et des tibia
noirâtre, extrémité des tarses brunâtre. .
Très voisins de S. Linnei Guérin; tête noire jusqu aux yeux ; épines plus
longues; pronotum ne présentant au milieu qu’une étroite bande jaune;
— JO! —
“angles antérieurs plus saillants et plus épais, ponctuation latérale plus
forte; lignes des élytres noires, extrémité plus longuement eflilée; pattes
partiellement noirâtres.
_ GENRE Oistus Candèze.
Mon. Élat., 1, 1857, p. 259 et 338.
Oistus Riveti nov. sp.
Équateur : Terme sud, 2,840 mètres d'altitude (D° P. Rivet). Un
exemplaire.
20 millimètres. Allongé, convexe, noir. Élytres jaunes ornés d’une
étroite bande noire submarginale sur le 7° interstrie, interrompue en avant
près de la base et en arrière près du bout. Tête concave en avant, relevée
“en pointe obtuse au-dessus des antennes; bord antérieur droit; ponctuation
grosse et irrégulière. Antennes fines, noirâtres. Pronotum pelit, trapézoi-
dal, peu convexe, fortement et rugueusement ponctué avec une côle lisse
peu saillante au milieu sur toute la longueur et un espace presque lisse
de chaque côté; légèrement déprimé le long des bords latéraux, ceux-ci
tranchants ; angles postérieurs aigus et carénés. Écusson oblong, convexe.
Élytres longs, plus larges que le pronotum à à la base, dilatés en arrière,
fortement ponclués-striés. Dessous noir. Pattes noirâtres ; 2° et 3° articles
des tarses lamellés, 4° petit.
. Espèce remarquable par sa coloration.
Oistus subæneus nov. sp.
; Équateur : Chiles, 4,150 mètres d'altitude (D' P. Rivet). Deux exem-
plaires (types); — Pelado (D° P. Rivet). Un exemplaire.
- 11 millim. 1/2. Allongé, noir bronzé brillant. Tête biépineuse , peu con-
vexe, éparsément ponctuée. Antennes noires, pronotum trapézoïdal, peu
convexe, très finement et éparsément ponctué; bords latéraux finement
bordé: angles postérieurs aigus et carénés. Écusson oblong, arrondi en
arrière. Élytres graduellement rétrécis: surface lisse, marquée de rangées
de points très fins, les stries latérales plus marquées. Dessous noir brillant.
D noires ; this postérieurs et tous les tarses brunâtres.
… Voisin de O. submetallicus Candèze; taille plus petite; épines de la tête
aigües; pronotum non impressionné. Élytres lisses.
— 902 —
GENRE Ischiodontus (Candèze.
Mon, Élat. , IT, 1859, p. 10 et go,
Ischiodontus fulvus nov. sp.
Équateur : Balzabamba (D: G. Rivet). Un exemplaire,
15 millim, 1/2. Allongé, convexe, roux brillant, pubescence jaune peu
dense. Tête plate, fortement et inégalement ponctuée; bord antérieur
arrondi et saillant. Antennes fauves: 3° et 4° articles égaux. Pronotum à
peu près aussi long que large : à la base, graduellement rétréci en avant,
convexe, déprimé en arrière, sillonné au milieu à la base; ponctuation
forte et se serrée, plus légère en arrière ; angles postérieurs aigus et caré-
nés, Écusson oblong. Élytres faiblement rétrécis en arrière, convexes,
ponctués, striés, interstries plans. Dessous de même couleur, plus fine-
ment ponctué sur le métasternum et l'abdomen. Sutures prosternales si-
nueuscs, sillonnées, Hanches postérieures étroites en dehors, peu élargies
en dedans et dentées. Pattes fauves,
Voisin dé I. puncticollis Fabricius; moins convexe, moins fortement
ponctué, de couleur plus claire. |
Monocrepidius difformis nov. sp.
Équateur : Environs de Riobamba (D° G. Rivet). Ginq exemplaires S'etu
trois ® ; Quito, Guapulo Pomasqui (D' P. Reinburg). Un exemplaire Qu
Riobamba, août (Comm' Bourgeois). Trois exemplaires
G,10à 12 millimètres. Étroit, parallèle, peu convexe, brun noirâtre
à peine brillant, pubescence jaune létère: Tête anlatie en avant, densément
ponctuée, bord antérieur PR un peu tro rapproché du labre,
Labre arrondi et ponctué. Antennes longues, atteignant la moitié du corps,
d'un ferrugineux jaunâtre; 2° et 3° articles petits, égaux, moins longs
ensemble que le 4°, Pronotum long, non rétréci en ayant, légèrement.
sinué sur les côtés, faiblement arrondi aux angles antérieurs, peu convexe,.
déprimé en arrière, assez fortement et densément ponctué, sillonné au
milieu à la base; angles postérieurs saillants, aigus, peu divergents, caré=
nés parallèlement et près du bord externe. Élylres en ovale très allongéss
peu convexes, très légèrement rugueux, fortement ponctués- -striés. Des-
sous de même couleur, finement ponctués. Pattes longues, jaunes.
®,15 millim. 1/2 à 18 millimètres. Forme large et plus convexe. Añ=
tennes courtes, n’alteignant pas la base du pronotum. Ge dernier beaucoup
plas convexe, plus arrondi sur les côtés, bords latéraux plus sinueux,
— 303 —
Élytres plus convexes, plus arrondis, plus fortement ponctués-striés. Pattes
plus courtes.
Espèce remarquable par le diflormisme de ses deux sexes béaucoup plus
accentué que chez M. semimarpinatus Latreïlle, par la longueur des an-
tennes et des pattes, et surtout celle du pronotum chez le mâle,
GENRE Pomachilius Eschscholtz.
In Tnox, Archiv, Il, 1, 1829, p. 31.
Pomachilius flavus nov. sp.
Équateur : : Loja (D' P. Rivet). Quatre exemplaires.
10 millim. 1/2. Étroit, convexe, pubescence jaune pâle. Tête large,
convexe, arrondie et rebordée en avant, densément ponctuée, d’un ferru-
gineux pâle. Labre assez grand, de même couleur et également ponctué.
Antennes de même couleur que la tête avec le 1“ article jaune; 2° et 3° ar-
ticles égaux; 4° un peu plus long que le précédent. Pronotum parallèle,
plus long que large, cylindrique en avant, déprimé à la base, moins den-
sément ponctué que la tête, jaune avec le milieu obscureci; angles posté-
rieurs aigus, à peine divergents, carénés. Écusson oblong. Élytres atténués
en arrière, biépineux au sommet, assez fortement ponctués-striés, flaves
avec la suture rougeâtre. Dessous ferrugineux pâle; propleures et pattes
flaves.
Espèce voisine de P. suturalis Candèze: forme plus parallèle, couleur
plus pâle; tête plus large; pronotum plus cylindrique, nullement rétréei
en avant; sommet des élytres plus largement tronqué.
Horistonotus Riveti nov. sp.
Équateur : Loja (D° P. Rivet). Sept exemplaires.
k millimètres. Court, convexe, noir à peine brillant, avec les angles
antérieurs et postérieurs du pronotum, la base des élytres et une tache
ronde sur chacun au-dessous du milieu , jaunes; pubescence jaune légère.
Dête convexe, arrondie et rebordée en avant, ponctuation extrémement
fine et écartée. Epistome large. Labre jaune, transversal. Antennes bru-
nâtres, plus claires et même jaunâtres à la base. Pronotum aussi long que
large, arrondi sur les côtés, rétréci en avant, un peu moins en arrière,
convexe, déprimé à la base, très finement et irrégulièrement pointillé;
bords latéraux distincts sur presque toute leur longueur ; angles postérieurs
| sl non carénés. Écusson cordiforme, légèrement creusé au milieu.
Elytres courts, ovales , fortement ponctués-striés, stries n’atteignant pas la
L
À
D (TEE :
base. Dessous obscur, même pubescence jaune. Propleures à ponctuation à
forte et espacée , jaunes à la base et au sommet. Épipleures des élytres très
rétrécis en arrière, jaunes à à la base. Métasternum et abdomen à ponc-
tuation forte et espacée. Paltes jaunes.
Par sa forme courte, large, son pronotum convexe, arrondi latéralement
et rétréci en arrière, ses élytres ovalaires, celte espèce se distingue des
autres en général,
__ GENRE Agelasinus Candèze, :
Mon. Élat. IV, 1863, p. 284 et 335.
Agelasinus aeneus nov. sp.
Équateur : El Pelado, 4,150 mitres, janvier (D' P. Rivet). Un exem-
plaire (type). Chiles, 4,150 mètres (D' P. Rivet). Trois exemplaires.
5 millim. 1/2 à 6 millimètres. Allongé, convexe, vert bronzé submé-
tallique avec une large bande submarginale jaune sur les élytres plus ou
moins neltement limitée et même quelquefois nulle; pubescence jaune très
clairsemée. Tête à ponctuation fine très espacée. Labre à reflet bleuûtre,
arrondi, éparsément ponctué. Antennes moniliformes, dépassant à peine las
base du pronotum, noirâtres; 2° et 3° articles égaux subglobuleux, 4° un
peu plus long que le précédent. Pronotum aussi long que large, rétréci en,
avant, trapézoïdal, lévèrement arrondi sur les côtés, convexe, abaissé à la,
base, ponctuation fine et très espacée; angles postérieurs aigus et carénés,
Écusson oblong. Élytr es plus larges que le pronotum, subdilatés en arrière
non striés, marqués de séries de points peu distincts. Dessous de même :
couleur, pubescence peu apparente. Pattes brun jaunâtre, fémurs plus ou
moins foncés; larses postérieurs plus longs que le tibia correspondants
1* article moins long que les deux suivants réunis. Ongles grands el,
minces.
Le front est quelquefois fovéolé au milieu, le pronotum ridé longitudi-
nalement en avant. Peut étre comparé à À.viridis Candèze; moins brillant,
bronzé ; pattes brunâtres.
GENRE Octinodes Candèze.
Mon. Élat., IN, 1863, p. 472 et 487.
Octinodes Riveti nov. sp.
Équateur : Balsabamba (D' G. Rivet). Un exemplaire.
14 millimètres. Parallèle, peu convexe, entièrement jaune clair, pubes=
cence concolore. Tête large, creusée au milieu, profondément et rugueus
305 —
sement ponctuée. Labre échancré en avant, fortement ponctué. Mandibules
saillantes. Antennes dépassant la base du pronotum , noires, les trois pre-
miers rougeâtres; 2° el 3° arlicles petits égaux, globuleux; les suivants
longuement et finement flabellés, ciliés. Pronotum carré, non rétréei en
avant, fortement ponctué; angles postérieurs aigus, peu divergents. Écus-
son ovale, déprimé, finement ponctué. Élytres parallèles, arrondis au som -
met, fortement ponctués-striés ; interstries pointillés. Propectus jaune clair,
reste du corps et paltes rougeâtres.
Très voisin de O. capillatus Candèze; d’un jaune plus pâle; premiers
articles des antennes rougeûtres; éête plus large; pronotum un peu plus
long, non rétréci en avant, angles postérieurs plus longs, moins diver-
vents; interstries des élytres moins densément ponctués.
306 —
Dr46NosEs DE GALERUCINI NOUVEAUX D'AFRIQUE,
DE LA Gozzecrion nu Mus£um px Paris,
par M. V, Laborssière,
Oides intermedia nov. Sp.
En ovale allongé, noir, dessus fauve ou faiblement rougeâtre, antennes
courtes noires, les deux premiers articles roux, les troisième et quatrième
subégaux, palpes noirs, pronotum transversal près de trois fois aussi large
que Le très finement et peu densément ponctué, bords latéraux faible-
ment arrondis et fortement convergents en avant. Écusson arrondi au
sommet assez densément ponctué dans son milieu. Élytres élargis en arrière
très convexes densément et presque rugueusement ponctués, Dessous sauf
le prosternum et pattes noirs. Long. : 11-15 millimètres.
Afrique occidentale : Côte d'Ivoire, Haut Sassandra , dans le pays Toura,
entre Sanrou et Koualé (F. Fleury). À. Chevalier, avril-mai 1910.
Oides castanea nov. sp.
En ovale allongé, noir, dessus chatain clair, antennes noires, les deux
premiers articles rougeâtres tachés de noir en dessus, le quatrième article
nettement plus long que le troisième. Pronotum transversal trois fois plus
large que long, bords latéraux arrondis, surface assez convexe, châtain
clair ou plus foncé que les élytres, brillante, à ponctuation très fine.
Écusson arrondi au sommet finement ponctué. Élytres convexes à ponc-
luation très fine et peu dense. Côtés de la poitrine bords latéraux des seg-
ments abdominaux et anus jaune rougeàtre; le reste et les pattes en entier
noir brillant. Long. : 12-14 millimètres.
Afrique occidentale : Dahomey, environs de Porto Novo ( Waterlot, 1909),
un seul exemplaire. Nous possédons un deuxième individu de la méme
région récolté par M°*° Lowenguth. -4
307 —
O1DES FERRUGINEA Fabr,. var. hadia nov. var.
Entièrement brun noir à peine brillant, pronotum et élytres à eg
très fine. Long. : 11-19 millimètres,
Afrique occidentale ; Assinie,
Oides acuminata nov. sp.
En ovale allongé peu fortement. convexe, jaune rougeâtre, peu brillant
- sur les élytres, bord supérieur du labre, palpes, antennes et pattes (sauf
quelques taches rougeûtres sur les cuisses) noirs. Pronotum deux fois plus
large que long, bords latéraux arrondis fortement convergents en avant;
surface finement ponctuée plus fortement vers la base, marquée en outre
de trois impressions , une vers le milieu de la base , les deux autres de chaque
côté du milieu du disque. Écusson à sommet arrondi. Elytres s’élargissant
en arrière et avec chacun six côtes élevées, sommet prolongé en forme de
bec. Dessous sauf les pattes, jaune rougeâtre. Long. 14-16 millimètres,
Afrique orientale : Zanguebar, Mpouapoua (Revoil 1886).
C'est cette espèce dont Fairmaire, en 1887 (in Ann. Soc. Ent. Fr.,
p. 362), a donné la description sous le nom de Adorium costatum Bal.
O. Costatum Baly est plus fortement convexe, l'écusson en triangle recti-
ligne à sommet aigu ; en outre, le dessous du corps est noir.
Oides Revoili Faivm., L. c., p. 362, est une variété noire de © acuminatu
Labois.
Gerochroa nigripennis nov. sp.
Ovoide , noir, partie antérieure de la tête et pronotum testacé rougetre,
le dernier marqué de cinq taches noires, labre, mandibules, vertex, an-
tennes, écusson, élytres et dessous noirs.
Vertex finement ponctué, antennes courtes, les trois premiers articles
lisses brillants. Pronotum transversal, bords latéraux à peine rétrécis en
avant et presque droits, angles antérieurs saillants, les postérieurs obtus ;
Surface grossement mais peu densément ponctuée. Écusson lisse, arrondi
au sommet. Élytres bruns ou noirs assez brillants, convexes densément et
assez fortement ponctués. Dessous noir brillant, processus métasternal s’ar-
| Télant au milieu des hanches antérieures. Long. : 12 millim. 5.
…— Afrique occidentale : Congo français, région du Haut [vindo, affluent
de l'Ogooué (D' J, Grayot, 1906, Capitaine Cottes),
— 308 —
Gerochroa ferruginea nov. sp.
Uvoïde, noir, dessus testacé rougeâtre ou ferrugineux, labre bran, an-
tennes à deux premiers articles rougeâtres ainsi que parfois là base du
troisième. tous trois lisses, brillants, les suivants mats, sommet on dernier
brun roux.
Vertex avec quelques gros points épars. Pronotum transversal, bords
latéraux très faiblement arrondis, angles antérieurs saïllants , les postérieurs
obtus très marqués, surface à ponctuation forte et peu dense. Écusson
lisse. Élytres densément mais finement ponctués. Dessous noir, sommet de
l’abdomen souvent jaune rougeâtre, parfois les trois derniers segments
presque entièrement de cette nuance; processus métasternal très développé.
Long. : 11-14 millimètres.
Afrique occidentale : Assinie (Chaper, 1885 ; Alluaud, 1886).
Nous avons également reçu cette espèce du Cameroun : la ponctuation
du pronotum est plus fine et le dessous du corps presque entièrement
rougeätre.
Gerochroa zanzibarica nov. sp.
Forme et aspect général de C. ruficeps Gerst. S'en distingue par l'écusson
très finement ponctué à la base et les élytres à ponctuation deux fois plus
grosse. Chez C. ruficeps Gerst, les intervalles entre les points sont deux à
trois fois plus grands que leur diamètre, tandis que chez C. zanzibarica ils
ne sont guère que de largeur égale.
Tête rougeâtre, sommet des mandibules, antennes ainsi qu’une tache
triangulaire sur le vertex noirs: front grossement ponctué, la tache noire
lisse ; antennes courtes, les articles à partir du cinquième fortement élargis.
Pronotum jaune testacé, transversal, bords latéraux presque droits; sur-
face finement et assez densément ponctuée. Écusson noir brillant à ponc-
tuation basale très fine, fortement arrondi au. sommet. Élytres j jaune fer-
rugineux, plus foncés sur le disque, convexes à ponctuation dense et forte.
Dessous noir brillant, processus métasternal court, conique. Long. 13 milli…
mètres.
Afrique orientale : Zanzibar (M”° de Beaufort, 1882).
309 —
NoTE SUR QUELQUES SILPHIDES DU J4pow,
par M. G. PorTEvin.
Phosphuga atrata L. a été signalé par les divers auteurs qui se sont
occupés de la faune japonaise comme appartenant à cette faune. L'examen
d'un certain nombre d'exemplaires recueillis par M. E. Gallois m'a fait
reconnaitre que l'espèce japonaise est bien distincte. En voici la des-
cription :
Phosphuga japonica nov. sp.
Nigra, elytris, femoribus, marginibusque prothoracis brunneis, tbus,
tarsis, basique antennarum rubro-brunneis. Pronotum semi-ellipticum, antice
late et profunde emarginatum, disco leviter el dense basi, marginibusque
magis fortiter punciatis. Elytra tribus coshs carinatis, media apicem attin-
gente, ornata, intervallis fortiter et dense punctatis. Long. : 14 à 10 mm.
Chiuzimji (E. Gallois).
Très facile à distinguer de P. atrata L., par son pronotum qui n’est pas
semi-circulaire, mais semi-elliplique, fortement échancré derrière la tête,
couvert sur le disque d’une ponctuation serrée très fine, plus grosse à la
base et sur les côtés, principalement aux angles postérieurs. Les élytres
aussi sont différents : les côtes sont très saillantes, et la médiane, qui est la
plus longue, atteint l'extrémité de l’élytre, tandis que chez P. atrata c’est
la côte interne qui est la plus prolongée en arrière, sans toutefois toucher
_ l'apex.
Lewis (The Entomologist, 1888 ) signale celle espèce comme vivant aux
dépens d’Helix pauper Gould.
* Les captures de M. E. Gallois m'ont également fourni quelques rensei-
gnements intéressants sur les espèces suivantes :
Catops ( Lasiocatops) alpinoides Reitt. a été trouvé à Chionzenji sur ul)
. champignon. C’est une acquisition pour la faune japonaise.
Catops Hilleri Kr., C. apicalis Portev., Sciodrepa fumata Sp., Pr ionochaetu
Harmandi Portev. et Necrophorus ae MA Kr. ont été récollés au même
endroit et dans les mêmes conditions.
OEceoptoma nigropunctatum Lew. à élé pris en nombre au mont Takao,
sur un cadavre de Serpent.
— 310 —
Dracxoses DE GRYLLipes | OrrHoPTÈRES | NOUVEAUX,
DE LA GUYANE FRANÇAISE, RECUEILLIS Par M. R. Benousr,
par M. L. Cnopan»,
Corresponpanr pu Museum.
Hygronemobius Benoisti n. sp.
(Fig. 1 à 3.)
Type : Une © provenant de Gourdonville (octobre 1914 ).
Petit, brun fauve, orné de nombreuses petites taches noires. Tête à
rosire frontal très peu marqué; occiput et front bruns, unicolores, le front
muni d’une douzaine de soies disposées sur / rangées. Face rousse ; palpes «
maxillaires bruns, à dernier article triangulaire, assez allongé. Yeux gros,
saillants ; ocelles très petits, disposés en triangle.
Pronotum un peu plus large que long, brun fauve, avec les bords anté-
rieur et postérieur noirâtres , les lobes latéraux tachetés de noir; lobes
latéraux à bord inférieur droit, le bord postérieur un peu oblique, de sorte
que les lobes sont plus larges à leur partie supérieure qu’à la partie infé-
rieure. Métanotum dépassant légèrement le pronotam, à bord postérieur
convexe. Dessous du thorax brun jaunâtre, le mésosternum sillonné longi-
tudmalement au milieu, métasternum à bord postérieur très faiblement
échancré.
Abdomen brun roussâtre, avec tous les tergites ornés d’une ligne de
8 petites taches noires le iong du bord postérieur; le 1° et surtout le
4° tergites montrent en outre une large bande noire occupant une grande
partie de leur surface. Valve anale supérieure petite, arrondie. Dessous de
l'abdomen brun , la plaque sous-génitale courte, tronquée à l’apex. Cerques
un peu plus longs que l’oviscapte.
Oviscapte plutôt court, très légèrement incurvé depuis la base, ses val:
vules apicales un peu élargies, très aiguës à l'apex, les bords supérieur
et inférieur de la valvule supérieure très finement denticulés.
Pattes annelées de noir ; les tibias antérieurs portent un assez grand
tympan ovale externe. Tibias postérieurs armés de 3 épines sur chaque
bord, les internes insérées plus bas que les externes et plus longues que
— 311
celles-ci, l'inférieure interne très longue ; 3 éperons internes dont l'inter-
. médiaire beaucoup plus long que les deux autres, 2 éperons internes
… très longs, le supérieur atteignant l’apex du métatarse.
Élytres très courts, latéraux, leur bord interne oblique, de sorte qu'ils
sont à peine visibles du dessus ; leur angle apical arrondi et n’atteignant
pas l’apex du 1° tergite abdominal ; leur surface est très finement chagrinée
- et présente 4 nervures longitudinales dont l’interne très courte.
Long. du corps : 6 millim. 5 ; long. pronot. : 1 millim. 6 ; larg. pronot. :
2 millimètres ; fém. post. : 4 millim. 5 ; oviscapte : 3 millim, 4; élytre:
1 millimètre.
Gétte espèce semble très voisine de H. dissunihis Sauss., mais les palpes
sont entièrement bruns ; elle diffère de A. alleni Morse par les élytres plus
crands, triangulaires, de H. luira Heb., par l’oviscape denticulé à l'apex et
l'éperon supérieur interne des tibias postérieurs égalant le métatarse. La
coloration très marquée et surtout le 4° tergite abdominal entièrement
noir semblent bien caractéristiques.
GENRE Benoistia NOV. GEN.
Taille moyenne, corps un peu déprimé, élytre et aile développés dans
les deux sexes. Tête aplatie, à rostre frontal court, assez étroit. Pronotum
à lobes latéraux petits, rejetés en dehors, obliques en arrière, largement
arrondis en avant. Abdomen déprimé, cerques très longs. Paltes assez
courtes, les tibias antérieurs présentant un tympan externe ovale et un
tympan interne peu marqué ou absent ; fémurs postérieurs assez épais ;
“tibias plus courts que les fémurs, à bords serrulés et portant seulement
3 petites épines vers l’apex du bord interne ; et 1 apicale interne, éperons
“externes très courts, l'intermédiaire, de chaque côté, plus long que les
deux autres ; métalarses longs, carénés; à denticules disposés en une seule
série. Plaque sous-génilale G un peu prolongée, étroite et légèrement
incisée à l'apex. Oviscapte long à valvules apicales lancéolées, non
serrulées. Élytres d'à miroir large, divisé par 2 nervures; 4 nervures
obliques; veine médiastine rameuse.
Génotype: Benoistia Guyanensis n. sp.
Ce genre peut se placer près de Paragryllus Sauss., bien qu'il difière
beaucoup de tousles Phalangopsyne achiellement décrits; la nervation des
élytres rappelle un À} peu les Homæogryllus Sauss. d'Afrique.
— 312 —
Benoistia Guyanensis n. sp.
(Fig. 4 à 7.)
Types : Un Set une & de Saint-Jean-du-Maroni (avril-mai 1914).
Espèce de taille moyenne à coloration brunâtre marquée de grandes
taches grises, lobes latéraux du pronotum noirs avec une bordure jaune.
Tête de la largeur du pronotum ; front déprimé, subconcave, présentant
deux taches noires, trianigulaires, rostre court, un peu plus large que le
1° article des antennes, aplati à bords latéraux un peu saillants, varié.
de brun et de jaunâtre ; face très courte et large, marquée de 2 bandes
brunes transversales ; palpes bruns, le dernier article triangulaire, assez
peu évasé au sommet. Yeux saillants, un peu allongés ; ocelles très petits,
disposés en triangle.
Pronotum plus large que long, à bord postérieur lévèrement convexe :
disque brun jaunätre, bosselé ; lobes latéraux peu élevés, leur bord inférieur
remontant en arrière, leur angle antérieur fortement arrondi et écarté en
dehors, leur surface noire à l'exception du bord inférieur jaune.
Abdomen roussâtre; valve anale supérieure triangulaire, arrondie au
sommet. Cerques très longs, couverts de longues soies.
Pattes assez courtes et fortes, les fémurs roussâtres, les tibias annelés de
brun; fémurs antérieurs assez fortement dilatés à la base, tibias plus courts
que les fémurs, portant un tympan externe ovale, à la face interne un
tympan semblable est plus ou moins visible (complètement effacé sur une
patte du S') ; tarses presque aussi longs que les tibias: à métatarse égalant
les deux autres articles réunis, assez épais. Pattes intermédiaires semblables
aux pattes antérieures, mais les tibias faiblement dilatés dans leur partie
moyenne. Fémurs postérieurs assez courts, à base médiocrement dilatée,
mais partie apicale filiforme nulle: tibias courts, armés sur leur bord
externe de trois épines seulement, courtes, assez épaisses, situées très près.
de l’apex et les deux premières seules séparées par un denticule ; au-
dessus de ces épines, le bord du tibia porte une quinzaine de denticules
s'étendant presque jusqu’à la base, au bord interne une seule petite épine
apicale et 12 à 15 denticules; éperons externes très courts, larges, l'inter-
médiaire à peu près double de l'inférieur, le supérieur très petit, épais,
éperon moyen interne assez long, le supérieur plus long que l'inférieur
Métatarses très longs, présentant deux forts éperons apicaux; leur bord
supérieur caréné et portant une dizaine de denticules disposés en une seules
rangée.
G. Élytres assez amples, un peu plus larges en arrière qu'en avant, 4
surface brun jaunâtre avec quelques taches foncées: champ latéral brut
foncé, assez étroit. Veine anale brisée à angle droit ; diagonale courte;
| 311. /". es
_bifurquée antérieurement ; miroir très large, subovale, arrondi en avant
eten arrière, partagé par 2 nervures transversales ; 4 veines obliques, dont
hi" recliligne , les autres sinuées ; 1°° corde brisée et envoyant une ner-
— Mig. 1. Hygronemobius Benoisti n. sp. Armure du tibia postérieur, face interne,
X 12; — Mig. 2. Idem Oviscapte, X 12 ; — Fig. 3. Valvules apicales du même,
X 29; — Fig. 4. Benoistia Guyanensis n. sp. Mâle, X 3,9, — Fig. 5. Idem
Armure du tibia et larse postérieur, face externe, X 7. —- Fig. 6. Idem Pièces
| génitales du mäle, X 17; À, dessus; PB, profil; — Fig. 7. Idem Valvules apicales
de loviscapte, X 17; — Fig. 8. Ligypterus fuscus n. sp. Mäle, X 43 —
Fig. 9. Idem Pièces génitales du mâle, dessous, X 17.
Vure au miroir, 2° corde très arquée ; veine enveloppante complète; aire
apicale courte à 3 nervures ; veine médiastine à 12 rameaux. Ailes dépassant
un peu les élytres. Plaque sous-génitale un peu prolongée, étroite et légè-
remeut incisée à l’apex. Pseudépiphalle petit, fortement sclérilié, présen-
Muséum. — xxv1, 21
EME |
lant une partie supérieure arrondie, pubescenle, et une partie inférieure
formant 2 lobes triangulaires apicaux. |
Ge Élytres plus étroits et un peu plus allongés que chez le &, à champ,
dorsal brun avec des grandes taches orisätres, irrégulières ; 5 7-8 nervures
dans le champ dorsal très ART en bifurquées et anastomosées ; ner-
vules évalement très irrégulières, plus serrées vers l'apex de l'élytre qu’à
la base; veine médiastine à 6 rameaux. Oviscapte long, presque droit
comprimé, ses valvules apicales peu élargies, plates, le bord supérieur de“
la valve supérieure portant une dizaine de denticulations assez fortes, la
valvule inférieure plus courte que la supérieure, à peine denticulée. |
Long. du corps &, © : 15 millimètres ; pronot. : » millim. 2 ; larg. du
pronol.: 3 millim. 5 ; fém. post.: 1 millim, 5; tib. post.: 7 millimètres ;
oviscaple: 13 millimètres ; cer ques : ‘5 nil
Celle espèce ne peut entrer dans aucun des genres existants, l'armature
des pattes postérieures étant très caractéristique ; l'élytre du mâle montre
de grandes analogies avec le genre Homoeogryllus Guér. dont on peut rap-
procher le genre Benoistin.
Ligypterus fuscus n. sp.
(Fig. 8 et 9.)
Type: Un G' provenant de Gharvein (novembre 1914).
d. Espèce de taille moyenne, à coloration brun fauve, un peu varié den
laches foncées, élytres bruns, luisants. Tête grosse, plus large que le pro
nolum ; occiput peu bombé, front déclive, tous deux noirâtres avec 4 lignes
claires, étroites, irrégulières; rostre ne très large, formant avec.
l’'écusson facial une surface lisse, très arrondie ; face brune: palpes maxils |
laires à articles 3-5 tachés de noir à la base et à l'apex, le dernier article :
triangulaire, médiocrement élargi. Antennes extrêmement fines, à 1” articles
assez petit. Yeux volumineux, arrondis: ocelles petits, disposés en triangles,
l'antérieur un peu visible du dessus. 4
Pronotum presque deux fois aussi large que long, à bord antérieurs
subconcave, bord postérieur très faiblement sinué; ligne médiane sillon=
née; surface du disque un peu bossuée, varié de brun et de fauve; lobes.
latéraux noirâtres, obliques en arrière, à angle antérieur très marqué
leur insertion bordée d’une ligne jaunâtre. |
Abdomen noir à puhescence rousse: valve anale supérieure assez grande |
subrectangulaire, à bords un peu relevés: plaque sous-génitale grande,
arrondie à l'apex. Cerques de longueur moyenne, épais à la base, p
rapidement amincis, noirâtres, avee un anneau jaunâtre avant l'apex. L
DURS ——
Pièces génitales pelites, pseudépiphalle à partie supérieure échancrée à
Vapex et présentant deux prolongements un peu pubescents, partie infé-
rieure plus fortement sclérifiée, formant à l'apex une sorte de crochet.
— Pattes antérieures et intermédiaires courtes, fémurs tachetés de brun,
tibias présentant trois anneaux de même couleur ; tarses à 1° arlicle très
court, épais; 2° aplati, noir; 3° grêle, assez long ; tibias antérieurs pré-
sentant à la face externe un tambour ovale; à la face interne, le tympan
est resserré en forme de fente. Pattes postérieures longues; fémurs
épais à la base, bien amincis à l’apex; tibias grêles, bruns à l'apex,
armés de A épines sur chaque bord, celles du bord interne beaucoup
plus courtes que les externes, surtout les deux apicales; nombre de
denticules : bord externe, 8, 2, 2, 1; bord interne, 5,2, 2, o ; éperons
externes courts , l'intermédiaire le plus long, comprimé; éperons internes
assez longs, pubescents, l'intermédiaire le plus long : métatarses assez
courts, annelés de bruns, armés de deux éperons très inégaux, de 2 petites
épines apicales et d’une épine sur le bord externe.
Élytres un peu plus courts que l'abdomen, d’un brun luisant, le
champ latéral assez grand, avec un large espace presque noir entre l’arêle
et la veine humérale ; veine anale sinuée, diagonale assez courte, droite ;
miroir presque aussi long qne large, arrondi, de forme un peu irrégulière,
divisé par 2 nervures parallèles dont l’externe incomplète ; 1 seule veine
oblique, brisée en Z ; cordes très convexes, la 1° envoyant une nervure au
miroir ; aire apicale à réticulation confuse ; veine médiastine à 5 branches.
Ailes courtes,
… Long. du corps : 12 millimètres ; long. du pronot.: 2 millimètres; laro,
du pronot.: 3 millim. 5; élytres : 5 millim. 5 ; fém. post. : 10 milli-
mètres ; tibia post. : 9 millimètres.
Il est difficile d’aflirmer que cette espèce doive bien rentrer dans le genre
Dipypterus Sauss., dont les mâles sont inconnus ; la forme de la tête et des
pattes, les cerques courts, semblent autoriser ce rapprochement,
— 9516 —
InpescrigeD CRANE-FLIES 1N ae Paris-Museum
(Tiruunx, Divrera),
ArRican species, Parr IL
(Continued ())
BY CHARLES P. ÂLEXANDER.
Ph. D. Urbana. Hi. (U. S. A.)
Trise LIMNOPHILINI.
GENUS Limnophila Macquart.
Nesolimnophila NOV. SUBGEN.
1
Antennae small, the flagellum light yellow with moderately short vers
ticils; head shghily narrowed behind, the eyes protuberent. Pronotum:
conspicuous, prosternum narrowed between the fore coxae. Tuberculate
pits lacking ; pseudosutural foveae lateral in position, semi-circular. Legs
slout, with conspicuous, erect, pale hairs; tibial spurs stout, covered with!
microscopie, appressed hairs; claws simple. Wings much narrower {ban
in Éulomia, r removed from the tip of R1; inner ends of cells R3, R5 and
1st Mo in alignment; cell 1st M2 rectangular, with the basal deflection of
Cui at or beyond the middle of its length; M3 almost in alignment with
Ovipositor with all the valves long and slender, the tergal valves gentlÿr
upeurved; sternal valves staight, slender. L
Type of the subgenus, Limnophila malagasya Alexander (Madagascar) !
| 2.
Limnophila (Nesolimnophila) Grandidieri nov. sp.
Antennal flagellum light yellow, the scape dark brown; mesonotal praes
scutum with three dark brown stripes; wings subhyaline, heavily dotted
and clouded with brown in all the cells.
Female. — Length, about 16,5 mm.; wing, 15 mm.; hind leg, femu,
11 mm.; tibia, 11 mm.
G®) Voir Bulletin du Muséum, 1920, p. 216.
+. soif
A
LE -
n4
— 917 —
r
Generally similar to the type of the subgenus, L. malagasya, differing
xs follows : |
Size smaller, especially the wings. Antennal flagellum longer, entirely
ight yellow ; head dark grey, pale grey adjoining the eyes a on the an-
erior part of the vertex. Mesonotal praescutum brownish grey with but
hree dark brown stripes, the median stripe being entire. The wing-
jattern is generally similar to L. malagasya, subhyaline, with interrupted
own bands at the level of the origin of Rs, at the cord and at the wing-
ipex, but the interspaces which are uniformly;whitish in malagasya are here
ieavily dotted with pale brown, and the brown bands are more broken up
0 the general effect of the pattern is of an abundant dotting with a heavier
Jouding at the crossbands. Venation : R2 43 shorter and less arcuated:
el 15t M less elongate, the basal deflection of Cu just beyond midlength.
Abdomen dark brown, darkest sublaterally, the caudal and lateral mar-
ins of the tergites very.narrowly paler brown.
Habitat. — Madagascar.
Holotype, © , Imerina, Forêt d’Andrangoloaka, 1891 (A. Grandidier ),
Type in the collection of the Paris Museum.
TriBe HEXATOMINI.
GENUS Eriocera Macquart.
Eriocera globiceps nov. sp.
“General coloration brown; head reddish with a large globular crest ;
intennae of the male very elongaled; mesonotal praescutum with four
brown stripes; wings broad, pale brown, the costal and subcostal cells
bmigbter brown; cord and outer end of cell 1st M2 narrowly seamed with
dark brown; a nearlyhyaline area before and beyond the dark brown
LU
sigma. .
1 -
Male. — Length, 10 mm.; wing, about 13 mm.
Described from an alcoholic specimen.
| Mouthparts very small; palpi dark brown, the basal two sewments more
Yellowish. Antennae of the male very elongate, greatly exceeding the
entire body, when entire presumably being at least four times as long as
(he body; first scapal segment very large, as in Æ. tumidiscapa Alex. and
other related species; antennae pale brown basally, flagellum dark
brownish black, the first segment a liltle paler basally; the flagellar seg-
ments are provided with rows of long, slender spines, these crowded and
biseriate on the first segment, LE and becomine more separated
— 318 —
outwardly on the rest of the flagellum. Vertex pale reddish brown, with
a large, nearly globular erest, this covered posteriorly with a pale, erect.
pubescence.
Mesonotal praescutum, in alcohol, brown with four darker brown”
stripes, provided with a dense, pale, erect pubescence; scutal lobes dark
brown; seulum and posinotum brownish yellow. Pleura brownish yellow.
Halteres pale brown, the knobs darker brown. Legs with the coxae pale“
brown ; trochanters brown; femora yellowish, the tips narrowly dark brown ;"
tibiae pale brown; tarsi darker brown. Wings very broad, especially
across the level of the anal cells; membrane tinged with pale brown, the
costal and subcostal cells brighter brown: stigma small, dark brown,
most intense surrouning the tip of F1 and r; a small, semilunate, nearly
hyaline area before the stigma and a similar triangular area beyond the
stigma, oceupying the center of cell and R1: cell Ra uniformly pale brown;
narrow dark brown seams at # and arculus; a brown spot at the origin.
of Rs, continued as a paler seam along the sector and its branches 10 the
wing-marpin; very narrow, dark brown seams along: the cord and outen
and of cell 1st Mo; veins Gu and M indistinetly seamed with darker; veins
pale brown, the origin of the sector, r, the cord and outer end of cell 15t
M: darker brown. Venation : r at the tip of R1 and almost at the fork of.
Ro+3; cell Ro rather small, Ro 3 longer than fi, subequal to À3; innem
ends of cells R5, 15 M2 and Cu in oblique alignment: cell M1 lacking#
cell 151 Mo subrectangular, about as long as, or a little shorter than, veinn
Mio beyond it; Cu2 equal Lo, or a little shorter than, the deflection of
Cu which is situated almost at the fork of M.
Abdomen pale brown, the terminal segments and hypopygium dark
brown; two cireular dark brown spots on the lirst slernite. Hypopygium
with the pleurites rather long and slender, greatly exceeding the comparae
tively small pleural appendages: these latter are covered with short, denses
pale hairs, the outer one more slender, tapcring gradually to the acute,
apex; inner appendage more oval, at the apex suddenly constricted into
a narrow point. Gonapophyses appearing as small, pale, flattenel blades :
that are directed proximad. à:
1
Pr
Habitat. — Gaboon, French Congo.
Holotype, S, Lambaréné, Ogooué R., 1913 (R. Ellenberger).
Type in the collection of the Paris Museum.
ci
on nur De
L
Eriocera globiceps is closely allied 10 E. tumidiscapa Alexander Se :
Leone to Nyasaland) but may be told by the different M an
slightly different venation,
— 9319 —
Desenrprron D'une esPèce Nouvezce De Dorrcnoponrne (Drrrère),
par M. O. Parenr,
Chrysotus pulvillatus nov. sp.
Front vert bleuâtre métaliique, très finement ponctué, et très légère-
ment givré, ce qui lui donne un aspect plutôt terne. Face : triangle contre
les antennes vert bleuâtre au fond, à satiné blanc prisâtre: la moitié api-
cale, par suite du rapprochement des yeux, réduite à un filet imperccpuble.
L'extrémité très peu élargie, linéaire, à satiné blanc gris. Palpes très petits,
noirs, à satiné gris. Occiput vert bleuâtre à givré gris blanc. Gils post-
oculaires latéraux et inférieurs blancs, Antennes entièrement noires; 3° ar-
ticle petit, sensiblement en demi-cercle, un peu plus large au bord ven-
tral qu'au bord dorsal.
Thorax vert légèrement bleuâtre, à givré brun rouille bien visible d'avant
en arrière. Flancs vert métallique, à givré gris blanc ; 1-2 chètes prothora-
pre noirs. Écusson plus bleu que le thorax.
Abdomen vert métallique, à légère teinte bleue, parfois violacée, quand
on le regarde tangentiellement, d’arrière en avant. Pilosité noire. Ghètes
marginaux postérieurs bien développés, surtout au 1° segment.
- Hanches vert noir au fond, à givré gris blanchâtre accusé surtout à la
face antérieure des hanches antérieures. Hanches antérieures : pilosité et
thélosité noires. Hanches moyennes : face antérieure, une pilosité noire;
chèle externe noir, robuste. Hanches postérieures : 1 chète externe noir,
robuste. Trochanters antérieurs jaunes; les moyens et postérieurs bruns.
- Pattes antérieures : fémur noir à reflets vert métallique, jaune seule-
ment à l'extrême apex. Tibia jaune plutôt brunâtre, surtout au tiers basi-
aire, Protarse brun; les autres articles noirs. Fémur, face ventrale ligne
antérieure, une série de soies n'égalant pas en longueur le demi-travers
du fémur. Ligne ventro-postérieure, 2-3 chètes préapicaux dirigés vers le
bas. Tibia : 1 chète dorso-antérieur fin mais bien net. Pas de ciliation
remarquable. Pelotes blanches, bien développées, ayant sensiblément la
longueur du 6° article, et presque sa largeur.
Pattes moyennés ; fémur noir, à reflets vert métallique jaune seulement
à l'extréme apex, au pliant, Tibia jaune plus brun encore que l’antérieur ;
— 320 —
le tarse brun noir. Fémur présentant sur les deux faces 2-3 chètes pré
apicaux dirigés vers le bas. Tibia : 2 chètes dorso-antérieurs , robustes;
1-2 dorso-postérieurs {rès réduits. Pelotes blanches, presque aussi déve-
loppées qu'aux pattes antérieures.
Pattes postérieures entièrement sombres, les fémurs à reflets vert métal-«
lique, le tibia et le tarse d’un noir brun. Fémur : face antérieure, 3-4 chètes
préapicaux robustes, dirigés vers le bas. Tibia : 2 séries de chètes dorsaux
2 antérieurs, 3 postérieurs, Face antérieure, une ciliation dont les élé-
ments dépassent en longueur le travers du tibia et se continuent sur le pro-«
tarse. Celui-ci nettement plus long que l'article suivant. È
Aile : légèrement teintée de brunâtre. 4° longitudinale droite } jusqu "à la
transverse. Segment basilaire de la coudée sensiblement égal au tiers du
segment apical. Celui-ci, dans son ensemble, légèrement arqué concave vers
es mails son MAR apex redressé, aboutissant à la costa avant
l'apex de l'aile, à une distance sensiblement égale à la moitié de la 5° sec-
tion costale. Troisième longitudinale, dans son ensemble, très légèrement
arquée concave vers l'arrière. 5° section costale égale aux 3/5 de la 4°,
2° longitudinale droite transverse postérieure, en deçà du milieu de l'aile
droite, normale à l'axe, égale aux 3/5 de la section basilaire de la 4°, dii=«
sant celle-ci en deux sections dont l’apicale est au moins 2 fois 1/2 aussi
longue que la basilaire comptée normalement. Transverse postérieure
presque 2 fois 1/2 plus courte que le segment apical de la 5°, lequel est
presque droit, lévèrement incliné vers la base, et est au plus de 1/5
plus court que le segment basilaire. Angle basilaire postérieur rogné«
arrondi.
Balanciers jaunes.
Cuillerons jaunes, à cils noirs.
Longueur : 2 m. 1/2.
Q® inconnue.
Neuf exemplaires mâles, du nord de la France : environs de Lille
(D: Van Oye), Arras (l'auteur ).
Variations. — Mes neuf exemplaires ne présentent aucune variation den
coloration digne d’être notée. En particulier, ils ont tous le tibia postérieu
entièrement noir, sans trace de jaune, même à l’état d'indication, et le pro
tarse, lui aussi, entièrement noir. Îl faudrait des matériaux plus riches
pour établir le fait et l'étendue des variations.
Relations avec les espèces voisines. — C. pulvillatus se sépare de C. græ
mineus Fil. par un caractère plastique très net : les pelotes aux pattes
antérieures et moyennes sont très développées. De plus, le thorax est plutôt
vert que bleu, et couvert d'un givré brun jaune et non blanc argent ow
— 321 —
blanc pris. Le satiné de la face est gris blanc et non blanc pur, moins dense
et laissant transparaître la couleur verte du fond; l’'apex de la face est
moins élargi. Les palpes sont brun noir et non jaunes.
C. pulvillatus ne peut être non plus C. varians Kow, si j'en crois les indi-
cations de l’auteur. C. varians, d'après Kowarz, a le 3° article antennaire
plus grand que chez gramineus, et 1 a les yeux plus distinctement séparés
que chez microcerus. Or, chez mon espèce, le 3° article antennaire est plus
petit que chez gramineus, et les Yeux, même chez les exemplaires matures
et parfaitement conservés, sont au moins aussi rapprochés que chez micro-
cerus. De plus, C. varians a les tibias postérieurs souvent jaunes pour la
plus grande partie. Or, parmi mes neuf exemplaires, aucun ne présente
de coloration jaune aux tibias postérieurs même à l’état d'indication.
C. pulvillatus ne peut être non plus C. melampodius Liw., qui a les tibias
antérieurs brun-noir et ne présente pas de ciliation au tibia postérieur.
Des autres espèces voisines que je connais en nature, GC. pulvillatus se dis-
tingue par les caractères suivants : de angulicornis par la forme du 3° article
antennaire et le satiné gris blanc du triangle facial; de microcerus par la
coloration des antennes et celle des tibias postérieurs; de microcerus à
antennes entièrement noires, et libias postérieurs noirs, par les pelotes
beaucoup plus développées aux pattes antérieures et moyennes, par le
satiné gris blanc du triangle facial et le front, moins grossièrement
ponctué. Quant à la différence tirée de la taille du 3° article, elle est si
mince qu'elle est presque impossible à constater et surtout à exprimer.
— 9322 —-
Les Mousriques De Frac,
rar M. E. Sécu.
te
ulicinae.
GENRE Ochlerotatus.
Le tableau donné plus hant (page 225) a été établi pour permettre de
reconnaître rapidement les Ochlerotatus de la faune française. Si l’on veut
tenir compte des affinités naturelles que présentent entre elles les diverses
espèces, il convient de les distribuer comme il suit :
1-(2). © : Sternite du 8° segment abdominal bien plus long et plus large
que le tergite correspondant; cerques visibles extérieurement, aussi.
longs que larges (fig. 1 4-1). 4
G : Appareil génital : 1° article des forcipules très velu, verrues rudi-
menltaires ou absentes. Pas de soies en hamecon. L Finlaya.
Le
k S T S
c $ ;
| &
T:tergite
S : sternite
C : cerques.
Fig. 14.
1, extrémité abdominale de Ochlerotatus (Finlaya) geniculatus $; — 3, de l’Ochlero
Dyar et Knab); — 4, de l'Ochlerotatus (Ecculex) vexans.
2—(1). & : 8° segment abdominal normal, conique, son sternite à peu
près aussi long que le tergite correspondant; cerques bien plus longs
que larges (fig, 14-92).
d': Appareil génital : 1° article des forcipules avec des verrues bien
développées ou des soies en hamecon.
apophyses (fig. 14-4),. Il. Ecculex,
— 9323 —
-i=(3). S': Appareil génital : »° article grêle, simple; 3° article inséré à
l'extrémité du 2°. Des gonapophyses (fig. 1 4-3), IL, Ochlerotatus.
: 1. Sur. Finlaya Theobald 1903, M. C., IT, 261; Blanchard, Moust. .
415 (1905); Edwards, Bull, Ent. Res., VIT, 911 (1917).
Type du sous-genre : Finlaya poicilia Theobald.
Ce sous-penre paraît être naturel, toutes les espèces connues présentent
le caractère. fourni par le 8° segment abdominal des ©. L'appareil génital G
. est d'un type uniforme (Brolemann, Ann. Soc. Ent. Fr., LXXXVIT, p. 8,
. fig. 13 à 15).
Les larves sont très voisines de celles des Ochlerotatus 5. 8.
… |. Ocurenorarus (F.) cenicuzarus Olivier 1791, Encyel. Method., VF,
18h; Edwards, Ent. Mont. Mag., XLIX, 107 (1913).
— Syn. ornatus Meigen 1804, S.B., 1,5, 4; Schiner, F. À., IT, 629, 11
(1864). == lateralis Meigen 1818, S.B.,1, 5, 8: Schiner, F. À., Il, 629,
11 (1864); Theobald, M. G., IT, 51, 72 (1901); Blanchard, Moust.,
387, 115 (1905); Edwards, Entom., XLV, 2920, 8 (1919). — Culex
g'ullatus Curtis 1 835, Brit, Ent., XII, 537. — albopunctatus Rondani 1872,
Boll. Soc. Ent. Ital., IV, 51, 5; Blanchard, L c., 331, 103 (1905);
Villeneuve, Bull. Soc. Ent. Fr., 56, 11 (1919); Brolemann, Ann. Soc.
Ent. Fr., 68-84 : G'; 101 : ® (1919).
Larve : Edwards, Bull. Ent. Res., VIT, 919 (1917); Ann. Mag. nat.
lst., IT, 373 (1919).
Bourg-la-Reine (Langeron) ; Forêt de Saint-Germain (Alluaud): Ne-
mous 0), Chaville (Surcouf : Mus. Paris): Meudon (Séguy : Mus. Paris):
“Rambouillet (D° Villeneuve); Fontainebleau (Séouy : Mus. Paris); Marne :
Nerrières, Villers-Daucourt (Cordier); Gray (coll. André : Mus. Paris);
Saint-Sulpice-Laurière (Alluaud); Pau (Brolemann); Perpignan (Weiss :
Mus. Paris); Corsé : Corte, Vizzavona ( Maindron : Mus. Paris).
Angleterre (Theoball) ; commun dans le sud de l'Angleterre ( Edwards );
“Belgique : Gand (D' Goetohebuer); Hollande (Theobald); Allemagne
(Meigen, Schiner); Russie (Blanchard); Hongrie, Autriche (Theobald );
… Dalmatie, Ltalie, Suisse (Blanchard); Espagne (Tubarda, Lauffer).
… Algérie : Boghari (Surcouf : Mus. Paris).
Long. : 5-8 millimètres ; aile : 3.5-7 millimètres,
Formule unguéale, S : 1.1-1.1-0.0; ® : 1.1—1,1—0.0.
Celle espèce apparaît dès la fin d'avril et se rencontre pendant tout l'été,
W Une 9 provenant de Nemours (J, Surcouf : Mus: Paris) a été étiquelée
par Theobald : Gulicada nigripes, |
RG. ES
surtout dans les bois et les forêts. L’adulte est insupportable pendant les
journées chaudes. Il y a deux générations par an.
Les œufs sont pondus isolément, en petit nombre, dans les trous ou les
crevasses des arbres dans lesquels l’eau séjourne. La larve primaire de
l'O. geniculatus est blanche, opaline; la larve adulte est de couleur brun
foncé. La tête est de couleur plus sombre que le reste du corps: antennes
courtes, sans toufles de poils.
Thorax et segments abdominaux
avec des poils «en étoile». Un
seul rang d’écailles simples sur
le 8° segment. Siphon respi-
ratoire court de couleur brun
foncé avec un peigne de 14-
17 dents serrées , les dents api-
cales très orandes. Branchies
SRE r - respiratoires courtes (fig. 15).
; J'ai trouvé la larve de l'O.
APT geniculatus dans une crevasse
D?
|
|
ÿ
/
SN
WW
: CRIER ; re
ALT N , d'Ulmus campestris dans lé bois
Ex P Le T | . . . :
CPR = de Meudon (mi-avril). Elle vit
Ç 2 S ES en compagnie de lAnopheles
FRET =——- : ; .
Ale LV =— Cælodiazesis) plumbeus Hali-
7\ ù == P
e « day et d’une larve de Goléoptère
US ; aquatique (Helodin: ). Les larves
de l'O. geniculatus ont les tégu-
ments très mous, elles se dé
placent avec beaucoup moins de M
vivacité que les autres larves «
de Moustiques. Elles sont fré-
quemment dévorées par les
larves d’Anopheles avec les-
quelles elles vivent.
Fig. 15. — Larve adulte En Angleterre, Edwards a.
de l'Ochlerotatus geniculatus Olivier. trouvé cette même larve dans
un trou à la base d’un Hêtre,
toujours avec son antagoniste l'A. plumbeus. L'espèce américaine Aedes
(Ochlerotatus) triseriatus Say vit dans les mêmes conditions, en compagnie
des larves de l'Orthopodomyia signifer Goquillett, de l’Anopheles (Cælodia=u
cesis) Barberi Coquillett, et du Megarhinus septentrionalis Dyar et Knab
Ochlerotatus (F.) echinus Edwards 1990, Bull. Ent. Res., X, 199:
Diffère surtout de 0. geniculatus par la présence d’écailles plates eb
larges sur le scutellum, par celle d’une ligne noire longitudinale, sur 1e À
L]
s)
= 325 End
— moitié basale des fémurs postérieurs et par les bandes jaunes qui réunissent
les taches latérales blanches des segments abdominaux.
Gelte espèce signalée de Macédoine, d'Algérie et du Maroc (Edwards)
existe très probablement en France. J'ai trouvé à Meudon (Seine-et-Oise)
un exemplaire ® dont le thorax est malheureusement frotté mais qui pré-
sente les autres caractères de l'O. echinus.
On trouve aussi des formes à caractères constants, intermédiaires entre
VO. echinus et l'O. geniculatus. L'étude de l'appareil génital G, ou des
larves de ces formes, est nécessaire pour nous renseigner sur la valeur de
celles-ci.
2. Ooucerorarus (F.) sucoruu Villeneuve 1919, Bull. Soc. Ent. Fr., 58.
Col du Lautaret ( D' Villeneuve); Hautes-Pyrénées : vallée du Gave de
« Pau (Brolemann); Corse : Sartène, entre 800 et 1,000 mètres (Le Cerf :
Mus. Paris).
“II. Sunc. Kcculex Felt 1904, Bull. 79, N. Y. St. Mus., 391 c; Theobald,
M. C., IV, 460 (1907); Edwards, Bull. Ent. Res., VIT, 215 (1917).
Type du sous-genre : Culex sylvestris Theobald.
3. Ocurerorarus (E.) vexans * Meigen 1830, S. B., VI, 241, 16; Schiner,
F. A., Il, 696, 4 (1864); Blanchard, Moust., 309, 68 (1905);
Edwards, Entom., XLV, 195, 2 (1912); Bull. Ent. Res., VIT, 218
(1917); Villeneuve, Bull. Soc. Ent. Fr., 59, 9 (1919).
Syn. sylvestris Theobald 1901, M. C., I, 406; Howard, Dyar et Knab,
Mosq. N. CG. Amer., IV, 694, pl. 34, 225 (1915); — articulatus Ron-
— dani 1872, oll. Soc. Ent. Ltal., 30, h.
La © de cette espèce se distingue de celles du groupe Culex par ses
_ patles annelées, ses griffes denticulées, les bandes abdominales claires
incomplètes , la longueur du pétiole de la 1° fourche alaire.
Long. : 4-6 millimètres; aile : 4-5 millimètres.
Formule unguéale S : L.1-1.1—1.1; — ® : 1.1—1.1—1.1 (plus r'arc-
ment : 1.1—1.1—1.0 Ou 1.1—1.1—-0.0 : Howard, Dyar et Knab).
Commun dans le centre et le sud de la France (Villeneuve); Gray (coll.
André : Mus. Paris); vallée du Gave de Pau ( Brolemann ); Creuse : La Celle-
Dunoise (Alluaud); très commun dans la région de Lyon : Lyon (Pierre
in coll. Aluaud ).
Angleterre (Edwards); Scandinavie, Russie (Blanchard); Allemagove,
coll. Meigen — Mus. Paris : 2 ® , une de Berlin (n° 132.40), une de Ba-
| vière (n° 132.20); Hollande, Autriche, Italie (Blanchard): Espagne :
Salines de San Fernando (Czerny ); Elche (Strobl); Madrid (Arias).
NU
Chine, Japon, Philippines, Bornéo, Indes, Ceylan, Amérique du Nord.
Edwards distingue suivant les contrées d'habitat les variétés suivantes :
a. 0. vexans vexans Meigen — sylvestris Theobald : Europe, Amérique
du Nord; "à.
b. O, veæans stenoetrus Theobald : Asie;
ce. O. vexans nippon Theobald : Chine et Japon.
IL. Susc. Gchicrotatus (s.s.) Arribalzaza 1891, Rev. Mus. La Plata, LE,
143; Edwards, Bull. Ent. Res., VIT, 211 (1917).
Syn. Cubicelsa Felt, Culicada Felt; Grabhamia Theobald; Theobaldnella
Blanchard; Aedes Howard , Dyar et Knab. 2
Ce sous-genre, le plus nombreux et le plus homogène de la famille des C
Gulicines, a pour type le Culeæ scapularis Rondani (— confirmatus Arri-
balzaga). Chez cette espèce, l'appareil génital S est caractérisé par ses gon- M
apophyses bien développées, bi-articulées et par ses forcipules normales. «
La © a l’extrémité de l'abdomen effilée et les griffes des tarses denticulées. La
larve de VO. scapularis ne diffère en rien des larves typiques d’Ochlerotatus 3
(Howard, Dyar et Knab, Mosq. N.C. Amer., IV, 983, pl. 29, 30, 120).
Si l'on voulait intercaler l'O. scapularis dans la série des espèces fran-
çaises, on devrait le placer entre le groupe du cantans el le groupe cou-
| munis-nigripes.
Groupe du cantans.
h. Ocauerorarus (O.) canrans” Meigen 1818,5.B., I, 6, 6; Schiner, K. A., È
Il, 627, 5 (1864); Theobald, M. C., 1, 4o1, 35 (1901 ); Blanchard”
(part.) Moust., 307, 67 (1905). È
Syn. maculatus (Meigen) Robineau-Desvoidy, Mém. Soc. hist. nat. Paris,
1, 406, 13 (1827); Blanchard (part.) L. c., 307, 67 (1905); Brunetti,
Rec. Ind. Mus., 1, 343 (1907); Edwards, Entom., XLV, 217 (1919). —«
Waterhousei Theobald 1905, Ann. mag. Nat. hist.,S. 7, XNE, 676; M. C.,«
IV, 332 (1907), — annulipes Villeneuve (non Meigen 1830), Bull. Soc.
Ent. Fr., 56 (1919).
Beauvais (D Villeneuve : Mus. Paris); Forêt de Saint-Germain (A Uuaud );
Verrières, Nemours (Surcouf : Mus. Paris): Rambouillet (D' Villeneuve;
Séouy : Mus. Paris): Meudon, Vincennes, Fontainebleau (Séouy : Mus:
Paris); Bois-le-Roi, Val-d'Aulnay (Alluaud): Mayenne; Nièvre : Saint
Saulge (J. Sévuy : Mus. Paris); Creuse : La Celle-Dunoise; Vienne : Anti
gny (Alluaud); Var : Cavalière (Clerc). a
Angleterre ( Waterhouse, Edwards); Laponie, Scandinavie, Russie, Au=
triche (Blanchard); Belgique : Mont-Saint-Amand, Melle, Destelbergens
Ü
s
|
|
|
ra
#
— 3217 —
“Waerschoot, Gand (D' Goetghebuer); Hollande (Musée d'Amsterdam ) :
_ Italie, Sicile, Malte ( Blanchard, Theobald).
Inde, Canada, États-Unis (Blanchard, Theobald ).
Espèce à coloration variable. Les bandes du thorax principalement sont
sujettes à des variations assez considérables ; certains exemplaires présentent
des bandes nettes, chez d’autres le thorax est unicolore.
Le type conservé au Muséum de Paris permet l'examen de l'appareil
génital S. Celui-ci correspond exactement à la figure donnée par Theobald
pour le Culicada Waterhousei : Monog. Culic., IV, 332, fig. 121 (1907).
Long. : 6-7 millim. 5: aile : 6-7 millimètres.
Formule unguéale; S': 2.1-2.1—1.1; — ® : 1,1-1.1-1.1.
Fig. 16. — Siphon et branchies respiratoires de l'Ochlerotatus cantans.
Les pinceaux de poils situés en À et B ont été sectionnés.
E, une écaille du 8° segment abdominal.
Les larves affectionnent les petites mares sous bois ; elles peuvent vivre
“aussi dans l’eau salée des creux de rochers situés au bord de la mer, où
celle eau subit une concentration progressive (Clere, C. R. Soc. Biol.,
ÆXNII, 120, 1909). Elles sont reconnaissables au siphon qui porte un
peigne de 20-2/ longues dents serrées, en rangée très régulière, et en
“outre une toufle de soies à l'extrémité de ce peigne. Branchies étroites,
“pointues, plus courtes que le dernier segmeut. Antennes couvertes de peliles
|. a La bouche porte les soies pectinées habituelles (fig. 16).
— 9328 —
Les larves de l'O. cantans sont carnassières; elles s’altaquent aux petits
insectes aquatiques, à leurs larves et à celles d’autres Culicides. J'ai pu
observer qu'elles détruisaient surtout les larves des Mochlonyx et de ?Och-«
lerotatus communs. |
9. O. Lesnei nov. sp.
De la taille de l'O. cantans, mais plus sombre que la forme typique de
celte espèce. Thorax sans traces de bandes, couvert d’écailles d’un brun
|
+
a
Fig. 17. — Appareil génital & de l’Ochlerotatus Lesnei. 2
doré, plus pâles sur les côtés et sur la face postérieure. Bandes claires des
segments abdominaux entières, dilatées latéralement, larges sur les pres
miers segments, plus étroits sur les segments postérieurs. Pattes anneléess |
comme chez l'O. cantans, mais leurs écailles sombres sont plus nombreuses |
que chez cette espèce et les griffes des pattes intermédiaires sont plus |
grandes.
L'O. Lesnei diffère complètement des O. cantans el annulipes par
reil génital Œ. Le 1° article des forcipules est plus court que chez ces deux
espèces, plus longuement velu que chez l'O. cantans et les verrues base
si D OU0 —
1
à plus réduites. Le 1° art.cle des gonapophyscs est plus long que chez l'O.
—….cantans et considérablement plus court que chez l'O. annulipes (fig. 17)
…—._ Long. : 7 millimètres; aile : 6 millimètres.
Formule unguéale ; 2.1—2.1—1.1; — © :?
Seine-et-Marne : Samois-sur-Seine (J. Seouy : Mus. Paris).
… 6. O. anvuupes* Meigen 1830, S. B., VI, 141, 13; Schiner, FA: 11:
627,5 (1864); Theobald, M. C., I, 406, 37 (1901); Blanchard, Moust.,
306, 65 (1902); Edwards, Entom., XLV, 217, 3 (1912), Bull. Ent.
Res., VII, 215 (1917); Villeneuve, Bull. Soc. Ent. Fr., 56 (1919).
… Syn. waculatus Meigen 1804, Klass., 4, 6, S'; — cantans Villeneuve
… (non Meigen), Bull. Soc. Ent. Fr., 56 (1919).
Les appareils génitaux sont assez variables ; la modification la plus
constante porte sur les gonapophyses : le 1° article est plus ou moins
— long, le 2° article élargi en expansion membraneuse.
Long. : 7-8 millimètres; aile : 6-7 millimètres.
. Formule unguéale; G': 2.1-9.1--1.1; — ® : 1.1—1.1—1.1.
Rambouillet (D' Villeneuve); Meudon (Séguy : Mus. Paris); Seinc-et-
“Marne : Nemours (P. Lesne : Mus. Paris); Côte-d'Or : Varennes près
Beaune (P. Lesne : Mus. Paris ); Gray (coll. Andre : Mus. Paris).
Russie, Suède ( Blanchard); Angleterre (Edwards); Hollande, Belgique :
Mont-Saint-Amand, Gand, Destelbergen (D' Goetghebuer); Autriche
- (Blanchard); Allemagne (coll. Meigen : 2 ® et 1 ', n° 133.40; Mus.
Paris) ; Macédoine : Zeitenlik près Salonique ( D" Rivet : Mus. Paris).
- Se trouve généralement, de juin à août, dans les haies ct les luillis,
quelquefois dans les mêmes gites que l'O. cantans, mais moins commun et
moins précoce.
La larve, d'après Edwards, ne diffère en rien de celie de l'O. cantans,
mais les différences que présentent les adultes, surtout les d', ne per-
mettent pas de réunir ces deux espèces.
7. O. Surcourt Theobald ap. Surcouf 1912, Bull. Mus. Hist. nat. Paris,
> XVIIT, 59.
… Très voisin, peut être synonyme de l'O. annuhpes, duquel il ne diffère
que par les bandes abdominales claires et des détails de coloration.
L'examen des larves ou de l'appareil génital G serait nécessaire pour fixer
définitivement la position de cette espèce.
… Long. : 7 millim. 5; aile : 6 millim. 5.
Formule unguéale : © : 1.1-1.1-1.1; — S':?
= Nemours 14, VII, 1913, ® ©, Chaville 113 VI, 1911, ® (type)
(4 Surcouf : Mus. Paris).
Muséuu. — xxvi. LE
— 330 —
Nores sur Les Espèces DE Myrizus pÉcriTes par Lamarcs,
par M. En. Laury.
En 1819, dans les Animaux sans vertèbres, VI, 1° p., p. 128, Lamarck |
a placé dans le genre Mytilus L. deux espèces fossiles : le M. scapularis ,
des environs du Mans, qui serait peut-être, selon Bronn (1848, Index
Palæont., 1, p. 774), une espèce de Pinna, et le M. margaritaceus, d'An-
glelerre, qui pourrait être, d’après Lamarcek lui-même, le Modiola elegans
J. Sowerby (1812, Miner. Conch. Gr. Brit., 1, p. 31, pl. 9, fig. 2-5).
En 1805, dans les Annales du Muséum, VI, p. 190, il avait décrit
deux autres fossiles : le M. rimosus (1807, Ann. Mus., IX, pl. 17, fig. 9),
de Grignon, et le M. denticulatus, qui a élé reconnu par Deshayes (1864,
An. 8. vert, bass. Paris, IT, p. 33) appartenir au genre Seplifer.
Quant aux espèces vivantes classées par Lamarck dans les Mytilus, leur
nombre s'élève à trente cinq. |
MyT1LU8 MAGELLANICUS.
(Lamarck, Am. s. vert., V1, 1° p., p. 119.)
. Ainsi que l'ont fait observer Deshayes (1836, An. s. vert., 2° éd., VIF,
p. 37) et Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 142), on ne peut com=
prendre comment au Mytilus bidens Linné, forme simplement striée, d'un. |
corné-cendré, avec deux dents à la charnière, Born, Schrôter, Gmelin et
Dillwyn ont pu rapporter le M. magellanicus Chemnitz (1785, Conchs
Cab., VIIT, p. 162, pl. 83, fig. HU |
Celte dernière espèce, qui, d'après M. Dall (1909, Proc. U. S. Nat. Mus4"
XXXVII, p. 287), a pour synonyme M. pyriformis Gould (1850, Proc,
Boston Soc. N. H., IT, p. 344; 1859, U. S. Explor. Exp. Wilkes, p. 454
pl 41. fig. 564), est une grande coquille sud-américaine, dont les som=\
mets font saillie en avant et qui est garnie de côles radiales grossières dans
sa région antérieure : la coloration est violette ou d’un rouge violacé; on.
n'y trouve à la charnière de l’uné des valves qu'une seule dent antérieure |
qui s’adaple dans un sillon sur l’autre valve dont les dents sont entièrement |
obsolètes. Chez le jeune on observe, en arrière du ligament, cinq denti-
cules en forme de tubercules arrondis, mais chez l'adulte les bords des |
valves sont presque lisses, les crénelures marginales devenant obsolètes. |
Cette espèce, qui est le type des Aulacomya Mürch, 1853, a une vasle |
nd
“distribution géographique. Elle vit en Amérique sur la côte Atlantique de
la Patagonie, depuis le détroit de Magellan jusqu'au Rio Negro, et sur la
côte Pacifique au Chili et au Pérou. Elle se trouve aussi dans l'Afrique
- méridionale. aux iles Kerguelen , dans la Nouvelle-Zélande (? et aux Fidji.
Dans la collection du Muséum, trois cartons ont été étiquetés Mytilus
_ magellanicus par Lamarck.
Sur le 1° est fixé un grand individu (81>x< 39 mm.) de cette espèce.
Le 2°, sur lequel Lamarck avait d’abord écrit «moule cannelée» , nom
rayé et remplacé par +”. magellanicus» , porte deux spécimens plus petits
“(418 X25 et 43X 29 mm.) appartenant également bien à cette espèce.
- Le 3° supporte trois exemplaires (47x24, 37x20 et 31x18 mm.) :
“mais ceux-ci, .qui ont élé recueillis en Nouvelle-Hollande par Péron et
—… Lesueur, sont pourvus. de denticules très nets sur le bord ligamentaire
et ils ont élé, postérieurement à Lamarck, identifiés avec raison au M. poly-
odontus Quoy et Gaimard : nous allons voir d’ailleurs que celui-ci est le
M erosus Lk.
M. grosus.
(Lamarck, loc. cit., p. 120.)
M. Ch. Hedley (1904, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXIX, p. 500;
5 1916, Journ. R. Soc. West. Australia, 1, p. 9) pense que le MW. erosus Lk.,
- d'Australie et de Tasmanie, est la forhié appelée habituellement NM. Men-
“leanus Philippi (1847, Zeitschr. f. Malak., IV, P- 118; 1857, Reeve,
…Gonch. Icon., pl. VIT, fig. 26), et que c'est aussi probablement ce
à citée de 0 clentnle par Menke (1843, Moll. Nov. Holland.,
-p. 37) sous le nom de M. magellanicus.
…… Les types du M. erosus sont conservés au Muséum de Paris sur deux
cartons pourvus chacun d'une étiquette sur laquelle Lamarck avait primi-
—livement écrit «me. magellanicus», nom qu'il a rayé pour le remplacer par
—“«n. erosus» : ils comprennent, d’une part, un grand individu (70x24
mm. ), rapporté de l'ile aux Kanguroos par Péron et Lesueur, et, d'autre
part, deux spécimens plus petits (57x24 et 4ox15 mm.), provenant
également de Nouvelle-Hollande.
Leur examen permet d'accepter l'opinion de M. Hedley et de réunir le
M. Menkeanus à l'espèce Lamarckienne.
. Cest une coquille allongée, étroite, solide, très pibberiée avec stries
d'accroissement transverses et côtes longitudinales divergentes qui, sur la
gion antérieure, sont fines et serrées, landis que, sur la région posté-
rieure elles sont larges et arrondies; l'intérieur est d’un blane nacré, taché
En"
_w 5 M. . fredole (1915, Trans. N. Zealand. Inst., XENH [ig1],
n. pt) a considéré la forme név-zélandaise comme différente dés coquilles sud+
Does et a proposé pour elle le nom de Mytilus maorianus,
LR ee
de pourpre foncé; le bord cardinal porte des denticules très nets, surtout
en arrière du ligament.
Je suis d'avis d'identifier, en outre, complètement à la même espèce le ki
Myt. polyodontus Quoy et Gaimard (1834, Voy. «Astrolabe», Zool., HT,
p- 462, pl. 78, fig. 15-16), dont les types, représentés par de nombreux …
exemplaires recueiilis en Australie, se trouvent également au Muséum de
Paris el sont absolument concordants avec cette description.
Nous avons vu ci-dessus que c'est également à ce M. polyodontus, c’est-
à-dire au M. erosus, que doivent être rapportés trois exemplaires austra-
liens assimilés par Lamarck au M. magellanicus.
Par contre, Gray (1843, in Dieffenbach, Trav. N. Zealand, IT, p. 259)
a rapporté à l'espèce de Quoy et Gaimard une coquille néo-zélandaise qui,
pour M. Suter (1913, Man. New Zealand Moll., p. 865), doit être identi-
fiée au M. magellanicus.
| M. cRENATUS.
(Lamarck, loc. cit., p. 120.)
D'après lieshayes (1836, An. s. vert., VIT, p. 38), le M. crenatus Lk. 0),
correspondant à la ligure 3 de la planche 217 de l'Encyclopédie, a beaucoup
de rapports avec le magellanicus et doit lui être réuni à titre de variété.
M. DEcussaTus.
(Lamarck, loc. cit., p. 120.)
L° M. decussatus, également très voisin du magellanicus, n’en est aussi,
» €& £ »
pour Deshayes, qu'une variété.
M. mmsurus.
(Lamarck. loc. cit., p. 120.)
Les types du M. hirsutus, conservés au Muséum de Paris, avec l’éu-
quelte originale de Lamarck, sont fixés sur deux cartons dont l’un porte
neuf individus (de 62x28 à 15x10 mm.) rapportés de Nouvelle-Hol
lande par Péron et Lesueur, et l'autre un seul spécimen (30 <x12 mm.)
qui appartient à la variété | b] de forme plus étroite.
Cette espèce, qui est le type du sous-genre Hormomya Môrch, 1853,
est une coquille subtriangulaire, arquée, renflée, bäillante au milieu pour
le passage du byssus, ornée de fines stries longitudinales serrées, couvertes
d'un épiderme brun rougeätre, très velu, à longs poils recourbés; les”
valves à sords crénelés, out l'intérieur nacré d’un blanc jaunätre.
© &) Le non de Mytilus crenatus avait élé donné antérieurement par Chemnilz,
(1785, Conch. Cab., NII, p. 165, pl. 83, fig. 744 a-b) à une forme différénte
assimilée par Clessin au Septifer Kraussi Kuüster. Es:
!
— 3933 —
k Le M. hirsutus se Lrouve au Japon et en Australie : Reeve (1857, Conch.
Jeon., pl. IT, fig. 8) l'indique de Nouvelle-Zélande, mais cet habitat n’a
_pas été confirmé.
M. exusrus.
(Lamarck, loc, cit,, p. 121.)
Sous le nom de Mytilus exœustus L., plusieurs coquilles ont été confon-
dues, d’après Hanley (1855, Ipsa Foie Conch., p. 140).
- Born (1780, Test. Mus. Ces. Vind., p. 125, pl. VIT, fig. 5 a- -b) a
» appelé ainsi un Tichogonia [— Septifer | que Hanley range dans le groupe
. du M. bilocularis L. ct que Clessin (1889, Conch. Cab., 2° éd., p. 14) fait
synonyme de T. Kraussi Küster.
Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIIT, p. 163) faisait synonyme de M.
- magellanicus le M. eœustus L. du Museum Ludovicæ Ulrice.
: Enfin, comme le dit Deshayes (1836, Anim. s. verr., VIT, p.39), Gmelin
« puis Lamarck ont confondu avec ce + Mytilus» exustus L. une Modiole
- qui est le Mod. sulcata Lamarck, 1819 (voir : 1920, Bull. Mus., p. 150).
—_ Seulle Mytilus exustus Lamarck (1819, loc. cit., p. 121), qui, simple-
— ment strié et non grossièrement sillonné, correspond aux figures 3 a-b ct
—_La-b de la planche 220 de l'Encyclopédie, concorde avec la description
… donnée par Linné (1764, Mus. Ludov. Ulr., p. 940) et avec la figure de
«Lister (1685, Hist. Conch. [t. 366], fig. 206), qui représente très bien
… cette coquille de la Jamaïque, dont un spécimen existe d’ailleurs dans la
_ collection de Linné.
—…._ D'autre part, Hanley (1855, loc. cit., p. 142) assimile à la même es-
À pèce le Myt. bidens Liuné (1766, Syst. Nat., éd. XIT, p. 1157) qui est
… décrit comme une forme méditerranéenne, longue d’un pouce, simplement
… striée, de couleur corné-cendré, avec deux dents terminales à la charnière.
— Ainsi que l'ont fait remarquer Deshayes et Hanley, on ne peut donc com-
prendre pourquoi Born, Schrôter, Gmelin et Dillwyn lui ont rapporté le
- M. magellanicus Chemn., coquille sud-américaine de grande taille, garnie
de côtes grossières, de coloration pourpre et à une seule dent. Par contre,
d'après les références iconographiques et en raison de la présence, dans la
- collection de Linné, d'une coquille répondant à la description, Hanley ne
_doute pas que le M. bidens est complètement assimilable à la Moule nommée
par Lamarck M. eœustus Linné, et il pense qu'eflectivement il y aurait
- identité entre le M. eœustus de la 10° édition du Systema Naturæ (p. 705)
»et le M. bidens de la 19° (p. 1157) 0.
4 %) Hanley avait d’abord pensé, en 1843 (Cat. Rec. Biv. Sh., p. 245), que la
forme recherchée pendant longtemps comihe étant le M. bidens L. pouvait être le
… M. senegalensis Lk.
— 3934 —
. Ge M. eœustus L., qui a encore pour synonymes, selon M. Dall (1898,
Tert. Fauna Florida, p. 788), le M. striatulus Schrôter (non Hanley) et le
M. domingensis Lk., vit aux Antilles : d’après M. de Monterosato (1889,
J. de Conchyl., XXX VIT, p. 22), il est aujourd’hui acclimaté à Barcelone.
Cest une coquille ovalo-triangulaire, à bord dorsal anguleux, peu
renflée, ornée de stries longitudinales çà et 1à bifurquées; sa couleur est
jaunâtre avec taches, rayons ou zones d’un brun rougeâtre; l'intérieur
nacré es brun foncé dans la partie supérieure et blanchâtre dans la partie
inférieure; le bord des valves est lépèrement crénelé,
- Davs la collection du Muséum, deux cartons éliquetés par Lamarck
«M. eœustus» portent, l’un, trois individus (36x90, 35%x19 et 34
x 18 mm.); l’autre, un seul échantillon (39 x 19 mm.), qui appartiennent
bien tous à cette espèce.
. Sur un 3° carton, avec l'inscription manuscrite de Lamarck «M. exustus
var, [2 ]», sont fixés trois spécimens (4o X 17, 33X 15 et 31X15 mm.)
rapportés du Brésil par Delalande (1817), qui représentent cette variété
à coquille plus étroite, avec angle dorsal peu marqué : ils me paraissent
d’ailleurs devoir être rapportés à l'espèce qui a été décrite par d'Orbigny
(1846, Voy. Amér. mérid., Moll., p. 643 , pl. 84, fig. 30-33) sous le nom
de Myt. Darwinianus et qui offre des strics rayonnantes peu marquées, un
épiderme noir el un intérieur d'un pourpre violet foncé,
M. prLocuLanIs.
(Lamarck; loc. cit., p. 121.)
Le M. bilocularis Linné (1758, Syst. Nat., ed. X, p. 705), répandu
dans tout l'Océan Indo-Pacifique , depuis le Natal et la Mer Rouge jusqu'aux
Paumotu, est le type du genre Septifer Récluz.
Il est très variable à la fois en forme et en coloration, mais, ainsi que le
fait remarquer Hanley (1855, /psa Linn. Conch., p. 140), on doit regarder
comme typiques les individus de couleur bleu verdâtre (color cæruleus),
Cette espèce, qui est le M. micobarieus Ghemnitz (1785, Conch, Cab.,
VIII, p. 155, pl. 89, fig. 736 «-£), a aussi pour synonymes, selon von
Martens (1880 , in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 318), le Ticho-
gonia Wieomann Küster (1848, Conch. Cab., 2° éd., p. 11, pl. 2, fig. 6-10)
et, d'après E. A. Smith (1885, Rep. «Challenger» Lamellibr., p. 271), le
Septifer Cumingi Récluz (1849, Rev. Mag. Zool. Guérin-Men., 2° s., I,
p. 132)0)et le Mytilus pilosus Réeluz mss. (1858. Recve, Conch. leon.;
pl. VIE, fig. 35). 4
@ AH. Cooke (1886, Ann. Mag. N. H.,5°s., XVII, p. 140) üent pour erro-
née l'indicalion d'habitat «Panama» donnée par Recve (1858, Conch. Icon.,«
pl. XI, fig. 52) pour ce S. Cumingi Rédl. : E, A. Smith (1885, loc. cit., p. 272)
— 339 —
E. A. Smith identifie encore à la même espèce le Tichogona Kraussi
Küster (1848, Loc. cit., p. 14, pl. 6, fig. 1-6) qui, d'après von Martens,
diffère en effet du S. liés seulement par sa couleur brun rouge,
au lieu de verte, et que Reeve (1857, Conch. Icon., pl. IX, fig. Lo) regar-
- (lait aussi comme une variété rouge crangé.
Küster, de son côté, a représenté pl. 3, fig. 6-7 (18h48, loc. cit.), sous
“le nom de 7. biocularis ! sic] var., une coquille que Clessin (1889, Conch.
(ab. 2° éd., p. 157) déclare ne pouvoir identifier; mais, comme on n'y
voit indiqué aucun septum à l'intérieur des crochets, il pense que ce n'est
nullement un Tichogonia : il ne parait pas s'être aperçu que ces figures
sont la reproduction des figures 744 a-b de Chemnitz (1785, Conch. Cab.,
MIT, pl. 83) qui représentent le Mytilus crenatus de cet auteur” et qu'il
“identifie, p. 14, au Tichogonia Kraussi, ainsi que le Mytilus exustus Born
“(non Linné] (1780, Test. Mus. Ces. Vind., p. 125, pl. VIT, fig. 5 a-b)
- comme von Martens était déjà disposé à Patins
Trois cartons ont été étiquetés au Muséum par Lamarck M. bilocularis.
Sur le 1° sont fixés trois spécimens (33x19, 27x19 et 26x17 mm.)
«provenant de la «petite ile de Dor®?, N°-H°° : offrant, sous un épiderme
d'un vert très brun, un test bleu près des crochets, ils appartiennent à la
forme typique [a].
… Le 2° carton, sur l'étiquette duquel Lamarck avait primitivement écrit
“le nom «». ferrugineus», qu'il a rayé pour le remplacer par celui de
mn. bilocularis», porte deux spécimens (31X 921 et 28 <17 mm.) recueillis
“par Péron et Lesueur également en Nouvelle-Hollande : ils constituent la
variété [ d] vextus ferruginea, intus albida ».
— Sur le 3° carton, on trouve deux spécimens (30x18 et 30x16 mm.)
de la variété [ce] rextus intusque fusca» : par cette coloration brun-rouge,
ils se rapportent donc à la variété Kraussi,
— Quant à la variété [b], elle correspond aux figures 737 de Chemnitz
(1785, Conch. Cab., VIIT, pl. 82) auxquelles M. le D' Jousseaume à assi-
milé, dans sa eolléction des coquilles de Suez et de Djibouti, qu'il'a
identifiées, d'autre part, au Septifer Forskali Dunker (1855, Comm. Sepufer.
Gen, Mytil., p. 9). (À suivre.)
‘4
a fait remarquer, en effet, que l’ile d'Annaa cilée par Récluz comme localité « près
du détroit de Panama» se trouve à l’est de Tahiti et que probablement S. Cuminpi
a bien été recueilli dans cette île d'Océanie,
… 0 Le M. crenatus Lamarck (non Chemnitz) est une espèce différente qui,
comme on l'a vu plus haut, est voisine du M. magellanicus.
. @) Probablement île Dorre, sur la côte occidentale d'Australie, à l'ouest de la
baie des Chiens-Marins,
— 3360 —
NOTE SUR LES COLLECTIONS MICROGRAPHIQUES DE LA CHAIRE DE BOTANIQUE «
(Oncavocr4Pate Er Paysiorocrs),
par M, J. Costanrin.
Les collections de préparations anatomiques du Laboratoire d’organo-
graphie et physiologie végétales embrassent une partie des coupes faites
par À. Gris, assistant de la chaire de 1858 à 1872, et la totalité des pré-
parations exécutées de 1878 à 1914 pour Van Trecmem par M. Bovam,
préparateur. Elles ont été rangées sous la direction de M. GUILLAUMIN ,
assistant.
Elles constituent actuellement :
° Une série générale, rangée suivant la classification admise par
Van Tiecueu dans ses Eléments de botanique, 4° édition (1906) : elle in-
téresse tout le règne végétal, mais surtout les Phanérogames , dont toutes
les familles — à 2 ou 3 exceptions près — et la majorité des genres
sont représentés (environ 30,500 coupes);
2° Des séries spéciales se rapportant à des travaux particuliers :
Étude du périderme (environ 4oo coupes):
Étude du méristème terminal (environ 300 coupes );
Recherches sur l'origine des racines et des radicelles (1,200 coupes );
Etude comparée de la structure des plantes croissant à l'obscurité ou à
la lumière solaire (200 coupes).
Depuis le retour à la Chaire du service de Paléobotanique!”?, il y a
lieu de mentionner, en outre, les lames minces faites dans les végélaux
à structure conservée, comprenant :
1° La collection de A. Rocue donnée au Muséum en 1906 (2554 coupes );
x
2° La collection de B. Renaucr, assistant à la chaire, mise cn ordre"
presque entièrement par E.-G. et P. Berrranp (5,000 coupes environ); «
3° La collection de CG. Graxp »’Eury, donnée tout récemment au Muséum"
à
æ
Q Ratliché à la CFaire de Phanérozamie de 1885 à 1919.
— 331 —
La PARENTE Des Anpréacées £T Des HÉéPATIQUES
| ET UN CAS TÉRATOLOGIQUE QUI LA CONFIRME,
par M, Jacques Porrier.
à L'aspect général des Andréacées, leur capsule s’ouvrant par quatre
valves, firent ranger ces végétaux, par les anciens auteurs, parmi les Hé-
patiques. Ce n’est que plus tard qu'on les en sépara, par une élude plus
approfondie de leur structure. Linné(®? décrit sous le nom de Jungermannia
“alpina| loc. cit., 113, n°22 (1753 )] la plante connue sous le nom d’An-
_dreæa Di Ehrard. Le Jungermannia rupestris Hudson ® [436 , n° 92
(1762)] n'est autre que l’Andreæa Rothù Weber et Mobr. D’après Lim-
pricht® (1. I, p. 135), Hübener, en 1834, plaçait encore les Andréacées
parmi les Hépatiques. Bergoren!” (p. 447), analysant la thèse de Kühn,
conclut d'après la croissance de la pointe de la tige, le développement des
à anthéridies, archégones et sporogones, à rapprocher les Andréacées, en
3 parlie, des Hépatiques, des Sphagnées et des Mousses.
- En ce qui concerne la germination des spores, Berggren® (p. 445) est
frappé par la ressemblance des premières divisions de la spore des Andréa-
ées avec celles décrites chez Radula complanata et Frullania dilatata, par
ofmeister(® et Grünland®. Kühn® (p. 6) remarque que les deux pre-
-mières cloisons perpendiculaires, l’une sur l’autre, qui se produisent dans
Ja spore des Andréacées germant, sont comparables à ce que l'on trouve
d ans le Radula complanata Damortier, d’après Hofmeister ®. Gæœbel(® (p. 118,
. () Charles px LiNé, Species Plantarum, Vol. TI. IT. Holmiae , 1753.
@) Hunsow, Flora anglica. Londini, 176.
(3) Die Laubmoose Deutschlands, Oesterreichs und der Schweiz von K. Gustav
Limpmenr, dans le Rabenhorst’'s Kryptogamenflora. — Leipzig, 1890.
.W) Sven Berçenex, Botanische Zeitung, 30" Jahrgang 187, pages Lhh à 448,
dans le n° 23 du 7 juin 1892 et 469 à hG4, dan: le n° 24 du 14 juin 1872.
®) Emil Küux. Zur Entwicklungsgeschichte der Andreaeaceen, Inaugural Disser-
lation. Leipzig, 1870. Aus den Mittheïlungen aus dem Gesammigebiete der Botanik,
herausgegeben von Prof. Dr. A. Schenk und Dr. Chr. Luerssen. 1 Hefl, 1874.
- ® Wilhelm Horwmsrer, Vergleichende Untersuchungen. Leipzig, 1851.
- M) Johannes Gnôvzanr, Mémoire sur la germination de quelques Hépatiques.
Annales des Sciences naturelles. 4° série. Vol. I, p. 5 à 29. (PI. I à VI). Paris,
1854.
-® Karl Goœsez, Archegoniatenstudien-Flora. Vol. 96. Année 10906.
— 338 — è
fig. 80) nous montre une spore de Polyotus claviger ayant germé et pro-
duit une plantule à l'intérieur de la spore. On distingue 14 cellules dont
les cloisons sont indiquées en pointillé. Chez ces Hépatiques et les Andréa-
cées, les premiers cloisonnements se produisent suivant les trois directions
de l'espace. Il en résulte ainsi tout un massif cellulaire au lieu d’un simple«
filament ramifié, comme cela a lieu chez la généralité des Mousses. 1
Kühn(° (p. 12) compare la croissance des sortes de feuilles si caracté-«
ristiques des protonémas d’Andréacées à celle des feuilles du Fossombronia «
pusilla Nees von Esenbeck , car la cellule initiale détache des segments placés
toujours perpendiculairement à la médiane, lesquels sont divisés eux-mêmes
par une cloison longitudinale médiane en deux cellules semblables, dont
chacune peut êlre encore affectée de divisions longitudinales ultérieures.
Pour ce qui est de la formation des plantules sur le protonéma , Kübhn
(p. 13) indique qu'elles se forment chez les Andréacées à partir d'une cel.
lule située à la périphérie de ces lames de tissu protonémique, étalées sur
le substratum de pierre, et qu'il se produit généralement une boursoufflure
locale, par divisions cellulaires actives, dans diverses directions, avant que”
la cellule portante du jeune axe s’élève. Geci serait un processus semblable
à celui décrit chez Frullania dilatata par Hofmeister ©? (pl, VIIE, 92).
Le développement de la feuille des Andréacées se produit , d’après Kühn 4
(p. 16), suivant des lois qui rappellent les Jungermanniacées à feuilles et
non pas les Mousses, car à côté des divisions de l’initiale, par des cloisons
divergeant à droite et à gauche, il s’en pres aussi qui sont perpendicu-
laires à la médiane de la feuille. Berggren” (p. 446) remarque, d'après
les observations de Kühn, sur les Andreæa petrophila et rupestris, que lan
division des cellules dans la feuille se produit soit comme chez les Mousses ;«
soit comme chez les Hépatiques. Si l’on parcourt le travail de Gæœbel () sur
les Archéponiates, on sera frappé par la ressemblance que présentent les.
coupes de jeunes feuilles d'Hépatiques avec celles des Andréacées : on: a
presque uniquement des cloisons anticlines et périclines. Les premières
qui sont également les plus nombreuses , sont les anticlines , venant conver=…
ger vers le point végélatif de la tige (voir, p. 128, fig, 90, représentant le:
point végétal de Tylimanthus saccatus). 4
J'ai remarqué chez les Andréacées, dans certains cas, Re chose
d'analogue à la formation d’amphigastres, en ce sens que l’initiale à 3 pans
détache sur l'une de ses faces des feuilles plus petites. #
L’analogie se poursuit en ce qui concerne les organes reproducteurs À
ainsi Kühn® (p. 22) attire l'attention sur le fait que, cher les Andreæa, les
G) Emil Küun, loc. cit.
@) Wilhelm Horurisrer, loc. cit.
() Sven BERGGREN, loc. cit.
(4) Karl Goœsez, Archegoniatenstudien-Flora. Vol. 96, Année 1906.
D ue 2 1
— 339 —
deux premières cloisons, dans l’anthéridie, se produisent comme dans le
Marchantiu polymorpha®". Plus loin (p. 26), il dit que les anthéridies des
Andréacées s'ouvrent en général comme chez les Sphagnées, et que ces
deux groupes se rapprochent, sous ce rapport, des Hépatiques.
… Le pseudopodium des Andréacées, formation curieuse, qui ne se ren-
ontre que chez elles et les Sphagnées, a son analogue chez les Hépatiques.
Kühn ©? remarque que ce pseudopodium s’allonge très rapidement an mo-
ment où la capsule est presque mûre. On sait que le pédicelle du sporogone
des Hépatiques, qui ne lui est pas analogue, au point de vue mornho-
logique, fait de même. Mais on rencontre également, chez les Hépatiques,
une prolifération et une différenciation des tissus du gamétophyte dans les-
quels s'enfonce le pied du sporogone et qui peut être comparée à la forma-
tion du pseudopodium [ voir Gœbel®? (p. 111) à propos du Gottschea Blumei |.
— Enfin je reviendrai sur le point capital de ressemblance : l'ouverture
de la capsule par 4 valves. Kühn°®? (p. 444) signale que depuis longtemps
avait indiqué ce caractère pour rapprocher les Andréacées des Hépa-
liques. Gæbel( (p. 180) raconte qu'ayant mis » capsules d'Hymenophytum
Phyllanthus dans l'alcool , elles s’onvrirent, en séchant, par 2 fentes, et en
# la paroi capsulaire resta entière. Il ne sait si ce processus est normal ,
mais 11 pense que ce mode d'ouverture existe dans tout le cercle de parenté :
Dr! yogyna-Blytia-Hymenophytum. indique que Leitgeb ® décrit chez
yitia, comme struclure normale, une «capsula quadrivalvis». I aurait
our des capsules ouvertes par 2 fentes, mais la plupart s’ouvraient par
plus de 4 fentes. Gæœbel a repris l'étude de cette plante et figure (p.181)
Le capsule déjà ouverte par 4 fentes. Ce dessin rappelle tout à fait une
capsule d'Andréacée.
- De plus, il existe, comme me l'a fait remarquer M. Cardot(®), dans le
genre Andreæa un sous-genre Acroschisma qui présente une capsule s'ou-
vrant par des valves libres au sommet. Ce qui est le cas général des Hépa-
ques, moins les quelques exceptions signalées ci-dessus.
Étant donné tout ce que je viens de dire, le cas tératologique que jai
lécouvert chez Andreæa angustata Lindberg(® présente quelque intérêt. J'ai
"i
0 Dr, Eduard Srrasssuréer, Die Geschlechtsorgane und die Befruchtune
LMarchantia polymorpha, dans Pringsheims Jahrbücher für Misenachafilièhe
Botanik. T. VIE, p. 419. Leipzig, 1869-1870.
: @) Emil Kiuw, loc, cit.
Karl Gore, Archegoniatenstudien-Flora, Vol. 96. Année 1906.
“0 Dr. Hubert Lurreër, Untersuchungen über die Lebermoose, Heft HI,
. 85. Iéna, 1877:
_W J'exprime ici toute ma gratitude à à M. Carnot, qui a bien voulu me donner
les si utiles renseignements que j'ai mis à profit Al cette nole.
| Mon matériel a été déterminé par M. Pierre Curmaxx, le bryologue bien
connu, que je remercie vivement de son obligeance,
hé
— 310 —
observé une feuille à deux lobes, comparable à celle d'un Hépatique, dans
un échantillon? de cette espèce que j'avais débité au microtome en coupes"
de 15 x d'épaisseur. Dans toute la description que je vais faire, je suppose
la feuille ayant sa pointe dirigée vers le haut. Cette feuille, à sa base, pré"
sente d’abord une seule couche de cellules. Un peu au-dessus, on voit 3 cel-
lules de la lame foliaire, espacées les unés des autres, se dédoubler tangen-«
tiellement, ce qui porte à 2 couches l'épaisseur de la feuille en ces endroits
À peu près à 45 x au-dessus de l’insertion de la feuille, la coupe de celle-ci
a l'aspect présenté par la figure I. Les 2 points où s’était produite une
duplicature de la lame foliaire se sont élargis. On a maintenant comme
l'ébauche de 3 nervures, dont les 2, situées à gauche sur la figure, pré-
sentent 4 cellules en coupe ( provenant respectivement de » cellules dédou-
blées), et la nervure de droite est formée de 3 cellules dédoublées. Une
quinzaine de micra plus haut, la structure se complique : la nervure de
gauche présente 3 cellules dorsalement et 2 ventralement (la cellule dor…
sale de gauche s'étant subdivisée en 2 par une cloison perpendiculaire aux
surfaces foliaires). La nervure médiane est formée de 3 cellules ventrales
et de 3 cellules dorsales: celle de droite, de 4 cellules dorsales et de 4 ven-
trales. Dans la coupe suivante (15 y au-dessus de la précédente), on
observe la fusion de ces 3 nervures (fig. Il). On n’a donc plus ici qu’une
large nervure, formée de 2 couches de cellules. Trente micra plus haut, on
remarque un très léger renflement des 2 bords de la nervure. Dans la pars
tie gauche, il apparaît une 3° couche de cellules. La coupe qui vient ensuite
présente, de plus, une 3° couche de cellules dans la partie droite. Nous
avons donc netlement, à ce niveau, l'indication des 2 parties de la feuille,
qui se sépareront à un niveau supérieur. La figure III donne l'aspect de Ia.
coupe située à 30 x plus haut. On voit, en un point de la nervure de
gauche, jusqu’à 4 couches de cellules. Il est remarquable de constater à
nouveau l'indication de la nervure médiane sous forme de 3 couches de cel
lules entre les 2 nervures. En réalité, ceci n’est autre chose que le bord de
la nervure de droite, car en examinant les coupes plus éloignées de la base,
on constate que les 2 rangées de cellules à 2 couches situées entre la ner:
vure de droite et ce semblant de nervure médiane deviennent aussi à
3 couches. C’est ce que montre la figure IV, qui représente la coupe située
30 g plus loin de la base de la El que celle figurée en IL. À partir de
la coupe suivante, le brunissement des parois cellulaires se manifeste dans
la cellule extrême de gauche de la feuille. Quatre coupes plus haut, le bru=
nissement des parois apparaît au bord droit extrême de la feuille. La coupe
suivante (fig. V) présente un brunissement des parois, qui s’avance du
G) Je remercie vivement M. Frer, de Berne (Suisse), qui a bien voulu me
récolter cette plante au Spitallamme, à »,830 mètres d'altitude, non loin duco
du Grimsel, en Suisse, le G août 1917.
Ë D OM
côté dorsal, à partir du bord droit. On remarque les 2 parties de la feuille
bien plus nettement séparées par une zone intermédiaire à 2 couches de
ellules. Quatre coupes plus haut (fig. V[), le brunissement a atteint toutes
les parois, après avoir gagné la partie médiane. Les parois cellulaires du
bord droit de la feuille atteignent une épaisseur considérable. Trente micra
plus haut, la feuille se divise en 2 branches. Cette bifurcation se produit
à 360 micra, à peu près, de la base. La figure VIIT est une coupe située à
Go x de celle précédemment décrite. Les parois cellulaires brunissent de
Toutes les coupes ont été dessinées au grossissement de Goo fois. Les dessins ont été
réduits au tiers de leurs dimensions. Les figures ci-dessus sont donc au grossissement de
300 fois. Les dessins de I à VIIT représentent des coupes de la feuille anormale , décrite
dans le texte, d'Andreæe augustata Lindberg. Le dessin I est une coupe voisine de l'in-
ention de la feuille. Les dessins suivants sont situés de plus en plus loin de la base de
feuille, à mesure que leur numéro d'ordre est plus élevé. Les distances qui séparent
S coupes figurées sont à peu près les suivantes : entre I et IT 30 &, entre IT et III 75 4,
entre IL et IV 30 &, entre IV et V 9o ge, entre V at VI 60 &, entre VI et VII 30 , entre
NII et VIII 60 pe.
plus en plus. La branche droite de la feuille atteint 270 micra de hauteur,
de la bifurcation à sa pointe. Au niveau de l'extrémité de cette branche
lroite, la branche gauche présente encore, sur sa coupe, une épaisseur de
couches cellulaires en 2 endroits. Je n'ai pu suivre cette branche jusqu'à
a pointe. La forme générale de la feuille est donc celle d’une Hépatique,
euillée à 2 lobes inégaux, comme dans le Sendtuera diclados, dont je par-
erai plus loin. | CE Es à NAS
D’après le brunissement des parois ceilulaires, on voit que cette feuille
normale s’est différenciée d’abord par sa pointe (ou plutôt ses pointes)
alors que la base restait méristématique. | | |
… Ayant parlé à M. Cardot de mon projet de publier une note sur ce
JR:
-:
— 342 _—
cas tératologique que j'avais déjà découvert chez Andreæa augustatu , venant
renforcer ce que l’on savait déjà sur la parenté de ces Mousses avec les
Hépatiques , cet éminent bryologue me conseilla d'examiner le genre d’ Hé-
patique Herberia, qu’on appelle encore Schisma ou Sendinera. Dans cer”
taines espèces de ce genre, comme Sendinera diclados (Bridel) Nees, on
trouve en effet des feuilles à 2 lobes assez inégaux. Mais, comme chez
toutes les Jungermanniacées acrogynes, la feuille ne présente, en général,
qu'une épaisseur de cellules". J’ai donc pris une Andréacée dépourvue de
nervure, afin de la comparer à ces Hépatiques. J'ai choisi Andræa petrc=
phila Ehr. var. homomalla Schimper. Je l'ai extrait de l’exsiccata de Husnots
« Musci Galliæ ». C’est un échantillon récolté par Gravet, en novembre 1874,
sur des rochers à Villerzie, en Belgique. Les feuilles, vues par transpes
rence, présentent, vers la base, des cellules rectangulaires assez allongées!
dans le sens de la base à la pointe de la feuille (au moins 2 fois plus
longues que larges, à peu près 20 x de long). Les parois longitudinales!
sont très épaisses (à peu près 3 x de largeur; ce qui fait 6 y d’une cavité
cellulaire à l’autre). Les cavités cellulaires n’ont guère plus de 4,5 x de
large. Les parois transversales ne sont que de minces diaphragmes qui
n’isolent les cavités cellulaires d’une même file de cellules que par une
cloison de 1 à 2 x d'épaisseur. Les cloisons longitudinales sont munies
de ponctuations (1 à 2 par cellule), fermées par des diaphragmes d’épais
seurs comparables à celles des parois transversales. Vers le haut de lan
feuille, les cellules ont une cavité de contour vaguement losangiques
(grande bissectrice, 13 pu; petite bissectrice, 3 x). Les parois cellulaires,
sont aussi épaisses que les cavités. En coupe transversale, on voit des”
cavités cellulaires un peu allongées, dans le sens dorso-ventral, séparées.
les unes des autres par des parois de plus de 6 x d'épaisseur et, du côté
ventral , c’est une paroi de 2,5 qui les sépare du monde extérieur. Du côté
dorsal, il y a des papilles qui atteignent 7 4 de hauteur. f
La coupe de la tige apparaît comme un réseau d’une couleur jaune vert,
assez foncée, épaissi aux points de jonction des mailles, en forme de col,
lenchyme. Dans chacune de ces mailles, on voit un anneau fort épais, de
couleur très claire, entourant une très petite cavité qui est le lumen cellu=,
laire. Vers la périphérie de la tige, la substance de ces anneaux qui sont,
des épaississements secondaires de la membrane, prend la même coloration
que les membranes primaires formant le réseau collenchymateux.
J'ai étudié ®? un échantillon d'Herberta adunca (Dickson), récolté par
(D D'après l'abbé F. Mon on trouve quelquefois dans ces Hépatiques une
faible nervure homogène (Anatomie comparée et expérimentale de la famille des,
Muscinées : Anatomie de la nervure appliquée à la classification, thèse Rennes,
1893, in-4°, 139 p., 24 pl.). D |
® Je remercie vivement M. Dismien et M; le D' Fernand Cauus pour,
— 543 —
S. M. Macvicar, à Loch Awe (Argylishire), en Écosse le 11 juin 1903.
Gelle plante a une couleur et un aspect d’Andréacée. Les feuilles examinées
iplat, sous le microscope, ont une forme qui rappelle beaucoup celle de
lAndreæa petrophila. Les tissus présentent également une grande ressem-
lance. Vers le milieu de la base, on voit des cellules allongées dans le
sens de la base à la pointe de la feuille et rectangulaires dont les lumens
ont à peu près 47 u de long et 13 x de large. Les cloisons transversales
sont de l’ordre du micron. Chaque paroi longitudinale est munie d'une
ponctuation très nette et fermée par un diaphragme d'épaisseur également
oisine du micron. Vers le haut de la feuille, les cellules ont 16 p de long
et 19 de large. Leur forme n’est plus nettement losangique, mais échan-
, Ce que j'ai rencontré chez le Sendinera dicludos. Les cellules des oreil-
#m de la feuille sont très semblables à celles de la pointe. En coupe, la
fe illene présente pas de papilles dorsales, mais, du côté dorsal, les parois
ont bombées en face des lumens (19 x dorsalement, en face des lumens,
sontre 9 4 ventralement). Les cellules ont leur lumen lévèrement aplati
dorso-ventralement, ce qui est le contraire de l'Andreæa petrophilu. La tige
présente des parois cellulaires très épaissies, mais uniformément, où l’on
he distingue pas d’anneau d'épaississement secondaire.
… J'ai encore examiné 2 autres Hépatiques voisines, mais à feuilles bi-
lobées : le Schisma Sendtneri Nees (échantillon récolté par Arnold, à Küthie,
“dans le Tyrol) et le Sendinera diclados (Bridel) Nees (récolté par Commer-
son, à l'ile de France, en 1769). La première de ces plantes a un tissu
foliaire très semblable à celui de l’Herberta adunca : mêmes ponctuations
sur les parois longitudinales épaissies des cellules rectangulaires allongées
“du milieu de la feuille, même cellules courtes et irrégulières à la pointe et
É aux bords des feuilles. En coupe, les feuilles présentent exactement les
mêmes caractères : épaississements dorsaux plus prononcés que les ventraux,
| surtout en face des lumens. Mais ici on trouve quelques petites papilles
Îles ont jusqu'à 3 de hauteur, et sont quelquefois au nombre de 3 ou
ksur un lumen cellulaire, du côté dorsal; du côté ventral, elles sont très
I petites et très peu nombreuses). Pour ce qui est de la tige, les 2 couches
externes sont très épaissies , comme (lans le cas précédent el chez presque
outes les Muscinées; mais ici on voit nettement, dans ces 2 couches, un
nneau d'épaississement secondaire comme chez Andreæa petrophila Ehrard.
Pour ce qui est du Sendtnera diclados, j'en ai examiné les feuilles eauli-
paires et raméales, vues de face et en coupe, ainsi que les coupes des tiges
1 rameaux. Les lobes des feuilles sont généralement très inégaux et quel-
matériel qu'ils ont bien voulu mettre à ma disposition, Le premier de ces savants
br Jologues ia procuré l'échantillon d’Herberta adunca. M. Camus a prélevé, pour
moi, dans l'Herbier du Muséum, des fragments de Sendtnera diclados (Bridel)
Nees et de Schisma Sendineri Nees.
quefois au nombre de 3. Toules les cellules sont à peu près semblables ,,
c'est à peine si vers la base elles sont un peu plus allongées. Elles sont
isodiamétriques, de contour assez irrégulier et munies de ponctuations. Elles
ressemblent aux cellules du sommet et des bords des Hépatiques, décrites
ci-dessus. En coupe transversale, on voit les membranes dorsales bombées |
et formant des sortes de lentilles convergentes plan-convexes ou bi-convexes!
(le rayon de courbure de la face tournée vers le lumen cellulaire étant très!
grand ou infini). La face ventrale des cellules est 3 à 4 fois plus mince que
la dorsale. Ces lentilles dorsales ont, en leur endroit le plus épais, environ
15 p d'épaisseur, et la face ventrale des cellules vers 4 w d'épaisseur. Dans:
la coupe de la tige seule, la couche la plus externe a des parois épaissies
jusqu’à disparition à peu près complète du lumen. On distingue assez bien
les lamelles moyennes très minces.
On voit, par la description qui précède, qu'il y a de nombreux points
de ressemblance entre l’Andreæu petrophila et les Hépatiques que je viens
de décrire, et spécialement avec l'Herberta adunca. Les petites papilles dun
Schisma Senineri rapprochent cette Hépatique de l’Andreæa petrophila par
un caractère, alors que ses feuilles bicuspides l'en éloignent.
J'ajoute enfin, en post-scriptum , qu’en lisant une publication de Gœbel ©
sur Buxbauiniu et Diphyscium, Jai trouvé encore là l'indication d’une
parenté indirecte des Andréacées avec les Hépatiques. En effet, Gœbel écrit
(au bas de la page 97 de cette publication) que, chez Andreæa, l'une des
formes de Mousses les plus archaïques, ilse produit une cellule-pied au cours
du développement de l'anthéridie, qui se développerait au moyen de divi-
sions transversales en une pédicelle semblable à celui de Buxbaumia. En |
ce qui concerne le sporogone (p. 102 el 103), Gæbel dit que chez Diphys=«
cium sa structure se rapproche de celle des types archaïques de Mousses,
tels que Sphagnum, Andreæu, car chez cette Mousse il n’y a pas de pédi=
celle proprement dit. La partie inférieure du sporogone s’allonge peu et ne
sert qu’à s’enfoncer dans la tige. La calyptra serait soulevée seulement;
comme chez Andreæa, par l'allongement de la capsule et non par celui du.
pédicelle. Or, d’un autre côté, les Buxbaumiées ont des points communs
avec les Hépatiques. C'est ainsi que Gœbel (p. 96) fait remarquer que,
l'anthéridie de Buxbaumia se distingue de celle de la plupart des Mousses.
en ce qu’elle est sphérique-ovoïde et longuement pédicellée. I ajoute que
cela la rapproche du Sphagnum et de beaucoup d’Hépatiques. |
x
4) Karl Goës£g, Archegoniatenstudien. 1. Die einfachte Form der Moose
p. y2 à 104 dans Flora. BA Band. Ergänzungsband zum à Le He
1892.
æ
: &-4
94 —
x
EBeRHARDTIA, GENRE NOUVEAU DE LA P'AMILLE DES SAPOTACÉES,
Pa
par M. Hevri Lecoure.
er
Le Muséum a reçu de son dévoué correspondant M. Eberhardt une
apotacée récoltée dans le massif de Tam Dao (Tonkin) et dont les fleurs,
0 ten restant construites sur le type général des Sidéroxylées, présentent
cependant des caractères qui les éloignent sensiblement de ce groupe.
Par la forme générale des feuilles, par leur nervation et par la présence
le stipules très nettes, cette plante se rapproche de certains Pachystela
’Afrique.
Mais la fleur présente une corolle dont les lobes au nombre de 5 se
Re chacun de trois parties, une centrale et terminale, linéaire et
èz épaissie, deux latérales membraneuses, comparables aux appendices
D Minusopées et des Buméliées ; mais tandis que les appendices de Ja
orolle sont franchement externes che les Mimusopées et internes chez les
juméliées , ils sont ici latéraux comme chez Le Monniera de la côte occi-
dentale d'Afrique. De plus, les fleurs sont constraites sur le type 5 et non
sur ir le type 3 ou 4, et elles ne peuvent donc étre placées au voisinage des
fleurs des Mimusopées.
nn nous à paru nécessaire de créer un genre nouveau qui viendra se
lacer au voisinage des Bumelia, mais surtout des Le Monnieru et Lecom-
tedoxa. Nous le dédions à notre sagace correspondant M. Eberhardt.
Eberhardtia GEN. NOY.
Arbor. Kolia alterna petiolatu, stipulata, primo pilis rufis tecta, mox
abra; costa subtus prominens ; nervi subtus prominentes, parallel, marpine
Moati evanescentesque. Flores fasciculati, axillares ; pedicellus brevis, pilosus.
épala à imbricata; corolla gamopetala ; tubus subcylindricus ; lobi 5 tri-
ti; pars media lineuris, crassa, apice sæpe curvala ; partes laterales
D Stamina D opposita, filamentis basi crassis apice subulatis
D stumainodia à basi crassa, apice subulata, unthera non evoluta
agiltataque instructa. Ovarium superum 5-loculare ; ovulum in quoque loculo
anatropum ; stylus brevis apice non crassus ; stigma non evolutum (d après
# Tonkinensis). Fructus baccatus subglobosus, obscure 5-costatus, apice styli
estigio coronatus . Semina à ; tegumentum nitido-brunneum area dera:a magna
U
Muséum. — xxvi. 23
5 SADL=
in longitudinem extensa instructum ; albumen copiosum ; embryo centrulis
colyledonibus foliaceis instructus. (D'après E. Krempfn.)
Ce nouveau genre est bien caractérisé : 1° Par ses stipules caduques ,
mais très neltes; 2° Par la corolle à lobes linéaires pourvus d'appendices
latéraux plus grands que le lobe lui-même ; 3° Par les staminodes portant
constamment à leur sommet une anthère avortée présentant la forme d’une
lame sagittée.
L'espèce ayant servi de Lype pour la création du senre portera le nom
de Æ. tonkinensis. K
FEberhardtia tonkinensis nov. Sp:
Arbor 10-15 m. alta, Ramuli teretes, fusci, salis crassi, longitudinaliter ob-
scure Striatuli, primo pilosi, pilis rufis, mox glabri. Folia alterna ; petolus
supra subeanaliculatus, satis crassus, 2-2.5 cm. lonpus, shipulis 2 trangulu-
ribus, pilosis, 1 em altis, mox caducis, instructus ; limbus ellipticus vel obova-
lis, subcoriaceus, primo pilosus, pis nitido-rufis, deinde glaber, 18-21 cm.
long. 6,5-7,5 cm. lat, apice altenuuto-acuminatus , acumine acuto, basi atte-
nuatus ; nervi utrinque 16-18 supra vix, subtus hawd prominentes, parallel,
versus marginem curvuti evanescentesque ; nervuli subparalleli, reticulat, vix
conspicut. Flores axillares, fasciculati ; pedicellus 4 min. longus, pulosus ;
sepala 5 imbricata, oblonga, 6 mn. alta, 2 mm. lata, extra pilosa, tntra
glabra. Corolla glabra, gamopetala, alba ; tubus subeylindricus 3-5,9 mms
altus ; lobi à tripartt ; ue media linearis 2-92,5 mm. longa; partes late=«
rales membranaceæ, 3,3-4 mm. altæ (voir fig. 1). Staminodia 5 basi crassa,
late, lobis alterne, abrupte subulata, 3 mm. alta, apice anthera abortiva, in,
bee sagillatam veducta, coronata. Stamina 5 corollæ lobis opposua 54
filamentum basi crassum, triangulare, apice plus” minus abrupte subulatuin ,
anthera oblonso triangularis, basi cordata ; dorso inserta , extrorso. Ovarium
superum, glabrun, d-loculare, apice stylo crasso 1,5-2 mm. alto coronatum;
sigma non evolotum. Fructus incognitus. «
Tonkin, Massif de Tam Dao, Eberhardi n° 502%.
De cette espèce nous ne possédons malheureusement pas le fruit, et la
diagnose se trouve être par conséquent incompièle. À
Mais le Muséum avait reçu autrefois (1886) du voyageur Balansa unen
plante du mont Bavi (Tonkin), malheureusement réduite aux feuilles
et à un fruit non mür, que les caractères de l'appareil végétatif (forme |
extérieure des feuilles et des stipules, structure du pétiole) rapprochent
incontestablement de la plante d'Eberhardt,
de MT —
- D'autre part, M. Krempf a récolté aux environs de Nhatrang, dans les
prêts qui couvrent le massif de Tan Hoa, une autre plante représentée
Eberhardtia tenkinensis K, Lec.
1. Rameau avec feuilles et fleurs ; X 1/2 : 2. Bouton X 4 ; 3. Corolle ouverte, vue du
Hans, avec étamines, slaminodes et pisül; 4. Un lobe de la corolle détaché X 5;
Corolle vue du dehors X 3; 6. Une étamine X 3 ; 7. Un slaminode X 3; 8. Sec-
biransversale de l'ovaire montrant les 5 loges; 9. Un ovule séparé,
LS
ie la précédente par les feuilles et le fruit, mais que ses caractères ne
rmettent pas de séparer génériquement de la précédente,
28,
em. TS
Nous rapporterons, provisoirement du moins, ces deux plantes au.
genre Éberhardtia. Mais puisque nous n’en connaissons pas les fleurs, il sub-
sisle nécessairement quelque doute sur l'attribution générique. |
D'après les caractères de l'appareil végétatif et des graines, le botaniste
Pierre, qui n'avait pas vu les stipules de la plante de Balansa, avait cru
devoir rapporter celte dernière à son genre Planchonella, sous le nom.
de P. aurata, et Dubard (Not. System., IT, p. 134) a publié Ja diagnose
incomplète de cette espèce d’après les documents de Pierre. Nous pensons.
que lattribution générique admise par Pierre et ensuite par Dubard est
erronée, el la présence de stipules très nettes, toujours absentes chez les
plantes rapportées au genre Planchonella de Pierre, vient confirmer notre
opinion.
+
E. Krempfii nov. sp.
Arbor. Ramuli fusci primo aureo-lomentosi, mox glabri, longitudinaliter
obscure striatuh. Folia alterna , petiolus stipulatus, stipulis mox caducis, supra
subcanaliculatus, 2-4 cm. longus ; limbus subcoriaceus, margine revoluto-
undulatus, ellpiticus vel oblongo-elhipticus, 15-22 cm. longus, 4,5-7,5 cm.
latus, primo aureo-tomentosus, mox glaber; nerv 19-20 -jugt, paralleh,
curvati, versus marginem evanescentes, subtus, prominentes ; nervuli subpa-
ralleli vix conspicui. Bacca subglobosa, 4 cm. alta, 3,5 cm. diam., obscure
-costata, superficie pulverulenta, basi shipitata, apice styli veshigio conico
1 cm. allo coronata; semina >, 3,5 cm. alta ; tegumenturn nitido-brunneum ,
1m. crassum, basi acutum, area derasa magna in longitudinem extensa
instructum ; albumen copiosum, oleoginosum ; embryo centrals coti yledonibus,
fohaceis, elliphcis ; radicula 3 mm. longa.
Nbatrang, Massif du Tan hoa, Krempl. n° 1574.
_
La troisième espèce du genre est représentée par la plante de Balansa,
citée plus baut (n° 4330), et qui deviendra E, aurata°).
Le nouveau genre Eberhardtia se trouve donc actuellement représenté,
par trois espèces, dont une seule, E. tonkinensis H. Lec. , est connue par ses.
fleurs. Des deux autres on ne possède que l'appareil végétatif et le fruits,
Ce dernier se trouve directement sur le calice, sans pédicule apparent chez
E. aurata (Pierre), tandis qu'il est pourvu d’un pédicule de 4-5 mm
chez E. Krempfii H. Lec.
® M. Dubard. Not. Systein., 1, p. 134.
97
Le Bomer pu G4row,
Parwarion Sarcosir PecueGrix (Rosacées-CurrsoBaLANées),
par M, F, Pezcecrin,
. Dans une précédente Note), j'ai eu l’occasion de signaler l'origine bota-
nique d’un excellent bois rapporté du Mayombe (Gabon) par M. Le Testu,
T'Acajou Dilolo, par assimilation vendu sur les marchés comme Ombérà :
T'Entandrophragma rufa A. Chev. (Méliacées).
H est question ici encore d’un fort bon bois qui, lorsqu'on le coupe, a
M de l’acajou, puis devient plus foncé et prend des teintes de noyer
1 Gabon ; ce bois esl intéressant, car il provient de la propriété des frères
Sir. située au bord du fleuve Kouïlou ; il y pousse en plaine non maré-
pue et il en a été reconnu plus de 17,000 mètres cubes immédiate-
nent exploitables.
$ PEn collaboration avec le commandant Sargos, d’après de nombreux
“documents rapportés par lui du Gabon, j'ai entrepris de faire l'inventaire
exact des arbres exploitables dans une région bien définie du Mayombe,
dans la vallée du Kouilou entre Magne et Congotali, puis de la comparer
ensuite à la flore de la vallée de la Nyanga, des environs de Tehibanpa,
dont je poursuis parallèlement l'étude d’après les collections si riches
donnés au Muséum , au service de M. le Professeur Lecomte, par M. G. Le
_Testu. C'est parmi les plantes rapportées du Gabon par le Commandant
Sa pos que se trouve l'arbre intéressant économiquement et nouveau
pour la science, le Bombi, de la famille des Rosacées-Chrysobalanées, dont
voici la description :
Parinarium ($ Neocarya) Sargosii Pellegrin.
Arbor elata, 30 m. alta. Ramuli terctes Julvi, juniores sericeo-velutint, lenti-
Gellaii Folia alterna, integerrima, subcoriacea, oblonga vel lanceolata ,
apice presetin attenuata, acuta, acumnata , basi obtusu, éris, 11-17 Ch.
longa, 3,5-5,5 cm. bia. supra lucida , Hot sublus præter in venularum
reticulatas proeminentes ramificaliones, subglabra ; costa utrinque , nervis
” () Voir K. Perzecmx, Note sur le Banda rouge et un Ombéga du Gabon, in
Bull. Mus. Paris, 1919, p. 654.
EU
lateralibus arcuatis, adscendentibus (plurime 19-jugatis) subtus leviter pilosis.
Petiolus brevis, teres, fulvo-sericeus . 3 mm. longus. Stipulæ subulatæ Le ormnes,
sericeæ, 1 cm. longe. |
Paniculi terminales densæ multiflores, 7-12 cm. longe et latæ, fulvo-
sericeæ ; — bracteæ ovales, obtusæ, apiculatæ, tenues, extus sericæ, ntus
glabræ, 10 mm. lonpæ, 8 mm. late, concave, caducæ; — bracteolæ
lineares, 2-3 mm. longæ, sericeæ. Pedicelli à mm. longi. Calycis tubus basi
gibbosus, 3 min. altus, obliquus, extus sericeus, intus cavatus denseque hir=
sutus, d-lobatus, lobis subæqualibus, patentibus, lanceolatis acutis, extus,
villosis, 2-2,5 mm. longis. Petala 5, calycis faucr inserta oblonga, obtusa,s
9-2,5 mm. longa, mox decidua. Stamina 14-15, calycis fauci inseria, basi
in annulum brevem connata, exserta, glabra ; — filamenta inaequalia, glabra,
subulato-fiiformia , leviter arcuata, 2,5-3 mm. longa ; — antheræe minute,
0,29 mm. longe.
Ovarium on vel ovatum, hirsutum, 0,5 mm. ni diametro, fauer,
calyeis unilateraliter adnatum , pl socle biovulatum ; — ovula
erecta ; — stylus basilaris, filiformis, glaber, filamenta vix superans. Drupa
fulvo-villosula, immatura ovoidea, putamine osseo 1-loculari intus villoso,
1-spermo. Semina erecta , ovoidea-lenticularia, 8-10 mm. in diametro.
Gabon. «Bords du fleuve Kouilou, entre Magne et Gongolalk » [Sargos
n° 37.
Nom vernaculaire Vili, Bavaka et Yombé : Bombi.
\
Celle espèce appartient à la section Neocarya Oliver et présente des:
affinités avec les P. macropl yllum Sabine et P. bangweolense R. E. Fr. , mais!
s'en distingue à à première vue par la forme et te! piliosité de ses feuilles.
acuminces , aiguës , par ses slipules assez longtemps persistantes, par ses
fleurs.
Le Commandant Sargos ajonte quelques détails intéressants: L'arbre
abattu mesurait 31 mètres de hauteur, dont 15 de füt: 70 centimètres de
diamètre au-dessus de lempattement. Les accotements aliformes très pros
noncés et élevés sont de moyenne épaisseur ; le füt irrégulier, cannelés,
très branchu; les ramifications fortes ascendantes ; je port général sub
_globuleux à cime aplatie. L’écorce, épaisse de 7 millimètres, s'enlève par
grandes plaques très fi breuses, brun rose sur la tranche. Le bois parfait
est distinct : aubier blanc et cœur brun acajou avec odeur de farine
lorsqu'il est fraîchement coupé. La drupe à chair épaisse est comestible, de
la grosseur et du goût de Ja pomme. 4
MEL —
… CowrrisurioN à L'ÉTUDE DE LA FLORE DE LA GUYANE FRANÇAISE,
M. par M. Ravymono Beoisr.
Samydacées,
Denprosryzis onorara Eichi. (Mayna odorata Aubl., t. 359).
- Arbuste de 2 mètres environ ; fleurs blanches, en panicules axillaires.
- Sans localité (Poiteau , Leprieur): ile de Cayenne (Aublet, Le Guillou
in hb. Sapot).
INR penricuzara Tr. et PI. ( Mayna denticulata Benth.).
- Arbuste peu ramifié à feuilles groupées à l'extrémité des rameaux ; fleurs
en grappes axillaires pauciflores.
Sans localité (Richard).
k Lei pnocena Pôpp et Eudi. (L. casearioides Sagot).
_ Grand arbre assez répandu dans la forêt; on l'appelle : Bois Marie,
Goupt blanc, etc.
- Sans localité (Poiteau): Acarouany (Sagot n° 1137); Charvein (Be-
ioist, n° 328): Saint-Jean-du-Maroni ( Benoist n° 976).
| _ Lai oBrusiFOLIA Eichl. (Samyda obtusifolia Rich.).
Cette espèce est voisine du LL. procera , mais en semble bien distincte:
dans les échantillons que j'ai vus, je ne trouve pas de formes de passage
ntre les deux espèces.
À Dons localité (Richard); Gourdonville (Benoist n° 1593); Acarouany
De Charin (Benoist n° 226); Maroni (Mélinon 1861 n° 65).
Le SUAVEOLENS Benth.
Cité de Guyane française par Eichler (Flora brasiliensis, L XIE, pars ,
p. 454),
_ Cayenne (Martin).
Fracourris CATAPHRACTA Roxb.
LU au jardin botanique de Cayenne (Mélinon).
De ee
Banara quiANENsIs Aubl.
Sans localité (Perrotet, Poiteau, Leprieur); île de Cayenne (Aublet, »
Martin, Sagot n° 1152); Aroura (Richard); Mana (Sagot); Saint-Jean-
du-Maroni (Benoist n° 1032 );. Maroni (Mélinon 1845, n° 120). |
Casgarta RAMIFLORA Vahl (C. spinosa Wiüld.; C. fallax Miq.; froucana
guianensis Aubl., t. 127). |
Arbuste appelé café-diable à cause de son fruit semblable à celui du …
caféier et à saveur âcre.
Sans localité (Richard, Perrotet) ; île de Cayenne (Aublet); Roura ( Rou-.
quié in hb. Sagot n° 1385).
CasEARIA PARVIFOLIA Wild.
Arbuste atteignant 2 mètres; fleurs blanc verdâtre.
Sans localité (Richard); Acarouany (Sagot n° 189); Charvein (Benoist
n° 202).
CaseaRIA MAGROPHYLLA Vahl (Pitumba puianensis Aubl., t. 385).
Arbuste à fleurs blanc verdâtre: dans la forêt, 1l atteint une dizaine de”
mètres; son bois est blanc et sert à faire des gaulettes.
Sans localité (Aublet, Richard, Poiteau, Perrotet, Leprieur ); Cayenne ;
(Martin); Mana (Mélinon 18/42, n° 288, 525 ); Acarouany (Sagot n° 779
et 1184); Godebert (Wachenheim n° 19); Maroni (Mélinon 1861, n° 192-
1862, n* 34o, ha1 et 474-1876, n° 222); Geoffroy n° 77, 97).
CasEarIA sinçuLaris Eichl.
Le fruit est globuleux, d’un vert jaunâtre, odorant et mesure 6 centi-
mètres de diamètre; les graines, en forme d'amande. sont entourées d’une
pulpe aqueuse.
Sans localité (Richard, Leprieur, Sagot): Acarouany (Melinon); Gode-
bert ( Wachenheim n° 41,230); Maroni (Mélinon 1845, n° 118).
Casearia Martini R. Ben. nov. sp.
Frutex ramis jumoribus puberulis. Folia alterna stipulata, stipulis cit
deciduis, breviter petiolata, lanceolata, acuminata, apice obtusiusculo, basis
acula in petiolo decurrente, margine obsolete Fer | glabra, punclis
sparsis parum pellucidis nolata. Ifborescenti axillares. Bracteæ minute.
Flores in fasciculs axillaribus congregati, pedicellis puberulis paulo supra
basim articulatis. Calicis minute puberuli sewmenta quinque ad basim concres=
centia. Stamina fertilia decem inæqualia, non glanduligera : quinque majord
sepalis superposita, quinque minora cum sepals alterna, filamentis glabris
Staminodia decem cum staminibus alterna, pubescentia. Ovarii dimidia pars“
2
+. APE RC,
— 303 —
inferior glabra, pars superior pilosa; shgma capitatum, minute hirtum.
Fructus junior pilis raris, Sparsts , rufis ornatum.
… Dimensions : Feuilles longues de 3 à 7 centimètres, larges de 1,5 à
3 centimètres; pétiole long de 2 à 3 millimètres; pédicelles longs de
1 à 2 millimètres; calice long de 2 millim. 5.
- Sans localité ( Poiteau , Mélinon 1842, n° 290); Cayenne (Martin).
Cette espèce, par la structure de ses fleurs, se rapproche du GC. commu-
“tata Briq., mais ses feuilles sont glabres, les pédicelles et le calice presque
_glabres, les fleurs plus grandes,
Casearia umbellifera R. Ben. nov. sp.
Frutex ramis junioribus glabris. Folia alterna, stipulata (stipulis parvis
«deciduis), breviter petiolata, oblongo-lanceolala, acuminata, apice obtusiusculo,
“basi acuta, margine denticulato, glabra, crebro punctis et lineolis pellucidis
…notata. Inflorescentiæ axillares ; bracteæ minute, plabre. Flores albi, umbel-
lati; umbellæ pedunculus pedicellis paulo supra basim articulatis subæqua-
lis. Calicis segmenta quinque ad basim concrescentia. Stamina fertilia decem
næqualia, ad apicem glanduligera : quinque majora sepalis superposita,
juinque minora cum sepals alterna, filamentis glabris. Decem staminodia cum
staminibus alterna, pubescentia. Ovaru dimidia pars inferior glabra, pars
superior pilosa; shgma capitatum minute hirtum. Fructus ignotus.
Dimensions : Arbuste de 2 mètres environ; feuilles longues de 7 à
10 centimètres, larges de 2 à 3 centimètres, à péliole long de 2 à 3 milli-
mètres; pédoncule de l'ombelle long de 3 millimètres; pédicelles longs de
9 à 4 millimètres; calice long de 3 millimètres.
Saint-Jean-du-Maroni, 2 mars 1914 (Benoist n° 873); 6 mars 1914
. (n° 798).
… Cette espèce, par ses fleurs en ombelles, ses étamines glanduleuses et la
forme de son style, se rapproche du C. Pôppigü Eichl.; elle en diffère par
ses fleurs plus grandes, ses stipules petites et caduques et ses feuilles
plus allongées , longuement acuminées, à nervures formant un réseau plus
lâche et moins saillant.
Casearra sripuzaris Vent.
_ Petit arbre de 5 à 7 mètres; fleurs blanches. Nom vernaculaire, d’après
Boot: Bois petite feuille.
. Sans localité (Perrotet, Poiteau, Leprieur); île de Chyenne (Richard,
Martin, Mélinon 1840 , n° 1 17, Sagot, Le Guillou, Soubirou) ; Acarouany
(Sa pot); Maroni : ile Portal (Sagot n° 1181).
… Casearra GrannrrLorA S'-Hil.
… Petit arbre de 6 mètres environ: fleurs blanc verdâtre.
— 9394 —
Cayenne (Martin); Acarouany (Sagot n° 190); Godebert (Wachenheim
n° 70); Maroni (Mélinon 1876, n° 4),
CASEARIA SILVESTRIS SW.
Sans localité ( Leprieur ); Cayenne (Martin, Stoupy); Godebert ( Wachen-
heim n° 47); Saint-ean-du-Maroni (Benoist n° 846).
Var. à pédicelles et calices pubescents; feuilles entières, coriaces, lui-
santes. |
Saint-Laurent-du-Maroni (Benoist n° 739).
Casearra penraTA Eichl. ( Piparea dentata Aubl., t. 386).
Sans localité (Poiteau); Cayenne (Martin); environs de la Montagne \
Serpent (Aublet); Roura (Rouquié in hh. Sagot n° 1384): Aroura (Ri-n
chard); Acarouany (Sagot).
Casparia sAvITENSIS H. B. K,
Petit arbre à fleurs blanches ; fruit d'un pourpre noirâtre; nom verna-
culaire, d’après Mélinon : Bois agouti,
Sans localité (Richard, Poiteau, Perrotet, Martin, Leprieur ) ; Ouanary |
(Geay n° 1900, 1901, 1902, 1927, 1928, 1929); mont Cabassou
(Richard); Roura (Giraud in hb. Sagot n° 1273); Mana (Mélinon);M
Acarouany (Sagot n° 1209); Maroni (Mélinon 186a, n° 534-1864,
sans numéro ), |
Homacium racousea SW. (Racoubea guianensis Aubl., t. 236).
Sans localité (Aublet, Leblond, Leprieur); Godebert (Wachenheim
n° 21); Maroni (Mélinon 1877, n° 387, Rech n° 63).
Howaziüm rRacrmosun Jacq.
Sans localité (Leblond, Martin, Mélinon 1849, n° 143); bords de lan,
Mana (Mélinon 1854, n° 76 et 115).
Homarzium Napimoca Spreng. (Napimoga oœuianensis Aubl., L 237).
PRivière de SinnamarY (Aublet).
Turnéracées.
PiriquerA viscosa Griseb.
Sans localité (Leprieur, de Rohr); Cayenne ($agot n° 193, Sou-
birou). |
Dr min
— 395 —
| Pantin viuuosa Aubl, € 117 (P. cistoides Mey.; Turnera hirta
Jesv. ).
Baie localité (Mélinon 1842, n° 35, 155, Leblond): Maroni (Méli-
mor 1876, n° 74, Sagot); ile de Cayenne (Aublet): Kourou (Benoist
n° “sil Saint-Jean-du- DE CEcRorS n° 811).
Dhs RLPESTRIS Te t. 113.
… Sans localité (Leblond, Leprieur): bords du Sinnamary (Aublet\; Aca-
4 rouany (Sagot).
Var. frutescens Urb.
Sans localité (Leprieur); bords du Sinnamaary (Aublet).
— TurnerA curanensis Aubl., t. 114.
L
Sans localité (Leprieur, Richard); Pariacabo (Benoist n° 109): Char-
vein (Benoist 114).
1h 4 À
Turxera oporara Rich.
Sans localité (Leblond, Poiteau, Stoupy, Leprieur n° 121); Cayenne
pu Mélinon, Sagot n° 1288 ): Maroni (Rech n° 27).
Passifloracées,
PassrrLora ovara Martin.
Sans localité (Martin); Maroni (Mélinon 1854, n° 910: Rech n° 15);
Maroni supérieur (Crevaux).
PassirLora crrrivozia Mart.
Fleurs blanc jaunätre, tachées de pourpre.
_ Sans localité (Lepricur); Mana (Bar in hh, Sagot); Acarouany (Saool
Dr)
Pacsircéra rorrina L. =
Fleurs blanches, base de la couronne violette: bractées laciniées: fruit
comestible.
- Mahoury (Rouquié in hb. Sagot); Cayenne (Soubirou ); Kourou (Be-
joist n° 1685 }; embouchure du Maroni (Sagot).
… Passions ciReurLoRA Rich,
: Sans localité (Richard).
— 306 —
PassrrLona AuURICULATA H. B. K. (P. appendiculata Mey.).
Fleurs vert jaunâtre; fruit noir à maturité. É
Sans localité (Perrotet, Leprieur, Mélinon 1862, n° 150); Cayenne «
(Richard); Acarouany (Sagot n° 385): Godebert (Wachenheïm n° 178); «
Maroni (Mélinon 1876, n° 369). A
PassiFLoRA VESPERTILIO L. (P. hemicycla Mey.).
Fleurs blanches à couronne bleu pâle.
Sans localité (Mélinon ); Acarouany (Sagot n° 286 ); Godebert (Wachen- «
heim n° 168); Charvein (Benoist n° 490); Saint-Jean-du-Maroni ( Benoist
n° 1019).
PASssIFLORA SERRATA L.
Sans localité (Martin ).
PASSIFLORA QUADRANGULARIS L.
Fruit gros, vert pâle; cultivé; connu sous le nom de Barbadine.
Cayenne (Robert); Aracouany (Sagot).
PASSIFLORA GLANDULOSA Cav.
Fleurs rouge vif. 4
Sans localité (Perrotet, Leblond, Leprieur, Geay n° 3287); Cayenne …
(Richard, Sagot, Soubirou ); Roura (Giraud in hb. Sagot); Mana (Les- 4
chenault), Acarouany (Sagot n° 287); Maroni (Mélinon 1861, n° 100);
ile Portal (Sagot n° 287 bis); Saint-Jean-du-Maroni (Benoist n° 1228);
Maroni supérieur, à 70 milles de l'embouchure (Crevaux). 4
PASSIFLORA LAURIFOLIA L.
Fleurs violettes, couronne à filaments aunelés de blanc; fruit jaune, L
comestible. vendu sous Îles noms de pomme-liane, cousou, maritam-\
bour. ‘4
Sans localité (Geay n° 3357); Cayenne ( Richard); îles du Salut (Sagot): |
village indien de la Mana (Sagot); Acarouany (Sagot n° 281 et 287);
Charvein (Benoist n° 474); Maroni (Mélinon 1861, n°* 26 et 64-1877 |
n° 419).
PassiFLorA cocciNeA Aubl., t. 324.
!
Fleurs et bractées rouge vif. +
Sans localité (Perrotet n° 387 ; Mélinon 1842, n° 77; Geay n° 3270);
Cayenne (Le Guillou, Soubirou); Mana ( Leschenault); Acarouany (Sagot
n° 283); Maroni (Mélinon 1861, n° 99-1876, n° 277); Gr
n° 310); Saint-Laurent-du-Maroni (Le Moult).
è dr
UNE
à s 2 Le
L
— 3b7 —-
SIFLORA sriPULATA Aubl., t. 325.
urs blanc verdâtre.
is localité (Richard); Montagne Serpent (Aublet);: Gourdonville
ist n° 1534); Godebert (Wachenheim n° 243); Maroni (Mélinon
1877, n° 408); Saint-Jean-du-Maroni (Benoist n° 915).
Caricacées,
… Camica papayaA L.
Gnlfié: ôn'irouve çà el là des pieds isolés dans les parties exploitées de
a forêt; ce sont probablement des individus issus de graines apportées
& ecidentellement.
is du Salut (Sagot).
Jaracaria spivosa DC.
Sans localité (Poiteau ): Caux (Aublet); Acarouany (Sagot n° 1913);
Charvein ( Benoist n° hag).
— 308 —
NOTES RELATIVES AU SERVICE DE LA CULTURE.
par M. D. Bois.
1° Les travaux de plantation du Frulicelum se trouvent arrêtés pour
le moment, la saison favorable étant passée, mais ils seront repris en
automne afin de compléter les collections dans la plus large mesure.
La collection d’arbustes qui y figure actuellement comprend déjà près
de 1,000 espèces, dont un grand nombre d'introduction récente,
2° Dons. — De M. Forgsrier. Conservateur des Promenades de la Ville
de Paris : Plantes aquatiques provenant des collections du Parc de Baga-
telle, dont 10 variétés de Vymphæu et plantes diverses:
De M. Cocuer-Cocuer, Rosiériste à Coubert (Seine-et-Marne) : un lot
de Rosiers, types spécifiques, pour Ecole de botanique (53 espèces);
De M. Guienaro, Directeur du Jardin botanique de l'Ecole supérieure
de Pharmacie; en échange : un lot de 70 espèces ou variétés de plantes de
serres chaude et tempérée:
De MM. Caveux et Le Czerc, horticulteurs-grainiers à Paris : une plante
en pol, Arabelte des Alpes à grandes fleurs rose vif, variété nouvelle de
Corbeille d'argent ayant obtenu un certificat de mérite à la Société Natio-
nale d'Horticulture de France:
De MM. pe Cuniac, D’Asri et Macwier ; des plantes pour l'École de bota-
nique ;
De M. Aug. Cevauter : des graines d'Erythræa radicans el un fruit de
Cola acuminata, ce dernier récolté en Indo-Chine.
Floraisons. — À signaler en plein air les Rhododendrons qui continuent
à fleurir au Fruticetum, les collections de Tulipes à floraison précoce et les
corbeilles de ces mêmes plantes, les collections de Lilas à fleurs simples
el doubles ; comme exemplaires âgés et très vigoureux de plantes introduites
par le Muséum, les Xanthoceras sorbifoliu et Citrus trifoialu (exemplaire
très beau au Carré Brongniart).
.
Monocot;lédones.
Echmea candida E. Morr. :
— dealbatu E. Morr.:
— Weilbachii Dietr.;
Aolaonema Schottianum Miq.:
Atoe humilis Lamk., var., echinata ;
Anubias congensis N. E. Br.;
Billbergia Binoti R. Gérard,
— thyrsoidea Mart., var. longrfolia
K. Kch. et Bor.,
— vridifiora Wendi.,
— vitata Brongn.:
Bletia hyacinthina R. Br., var. Gebinu
Lindl.: |
Calathea leuconeura Morr. ,
ornala Lem.,
Wiotiana Makoy ;
Ca Uleya citrina Lindl. ,
: labiata Land. ;
CϾlogyne uniflora Lindi. :
Coleotrype natalensis C. B. Clarke:
Zypripedium barbatum Lindl., var.
0. Brieni,
bellatulum Rehb. f.,
- concolor Batem.,
ypripedium œnanthum Hort.,
— miveum Rchb. f.,
— jonsum Rchb. f.;
Dendrobium chrysotorum Lindi. ,
— densiflorum Wall,
= superbum Rehb. F,
= thyrsiflorum Rchb. f.;
Dieffenbachia memoria Corsi Hort. ;
ippeastrum vittatum Herb. ;
wratas amazonica Baker,
- denticulata Baker,
- princeps Baker,
- slriula Baker;
illonia modesta Hook. ;
c
ï
— 309 —
F9 x 1
Parmi les nombreuses espèces qui ont fleuri aux serres, on peut citer
ès suivantes, qui se répartissent en 35 familles :
Maxillaria variabihis Batem. ;
Moræa tridioides L.:
Ortoiesia tillandsioides Revel. :
Octomeria crassifolia Lindl. ;
Phajus albus Lindl. ;
Philodendron cannæfolium Mart. ;
Pleurothallis Grobyi Lindl. :
Spatiphyllum floribundum N. E. Br.:
Stenocoryne Wendlandiana Kranzl. :
Tacca cristaiu Jaeq. :
Tradescantia geniculuta Fac. :
Tulbaghia acuiloba Haw.
Dicotylédones.
Adhatoda vasica Necs. ;
Artocarpus laciniata Hort. ;
Bauhinia acuminata L.;
Begona X Credneri Hort.,
— incana Laindi.,
macrophylla Dryand.,
— Olbia Kerchove,
Wallichiana Stud. :
Calpurnia aurea Baker ;
Carmichælia australis R. Br. :
Carica gracilis Solms Laub. :
Casuarina suberosa OÙ. et Dietr.. ;
Cestrum Poeppigii Send;
Conopharyngia elegans Stapf. :
Cotyledon gibbiflora M. ets. ;
Dalechampia Roezhana Muell., var.
r'ose4 ;
Dorstenia arifoliu Lam., var. multi-
Jormis ,
— Contrayerva L. ;
Ephedra altissima Desf. ;
Eranthemum leuconeurum Hort. :
Lrythroæylon Coca Lamk.;
Eupalorium trinervum Sch. Bip. ;
FAT “EE
/ 70
| ME
: Euphorbia (Poinsettia) pulcherrima | Phyllocactus crenatus Walp., vir
Wild. , var. alba, | . Guedeneyt, 4
— splendens Bojer; — Ackermanni Walp.;
Glycosmis pleiogyne Hort.; Picramnia Lindleyana Tul.,
Holbællia latifolia Wall. ; Pittosporum crassifolium Sol.,
Ixora acuminata Roxb. : — undulatum Vent. ;
Jacobinia magnifica Benth. et Hook., | Pilea grandis Wedd.;
var. Pohhana ; Polygonum chinense L. ;
Jasminum primulinum Hemsl. , Psidium Araca Raddi.,
— volubile Jacq., — Cattleyanum Sab. ;
— Sambac Aït. ; Rhynchosia pubescens DC. :
Jateorhiza Columba Miers ; Royena hirsuta Li. ;
Jatropha podagrica Hook. ; Securinega buxifolia Muell. ;
Juanulloa grandiflora Dun. ; Sedum Greggtii Hemsl.;
Kalanchoe kewensis N.E. Br.: Sempervivum brachycaulon Webb. ,
Mamillaria glochidiata Mari. ; — Tournefortn Pfr.;
Myrsine africana L. : Simmondsia californica Nutt. ;
Phyllanthus nivosus Hort. , Tournefortia calycina Benth. :
— roseo-pictus Hort. ; Trachelospermum jasminoides Lem.
— 961 —
La
Conrrisurron À LA Frore De LA Nouvezze-CALEDONIE,
_ pAR M. À. Guiccauuin.
. XXXIT. PLanres De coLLecreurs nivers. ( Suite.)
+ 352 +
Magnoliacées.
Drymis aupzexicauLis Vieill. ex Parmentier — Buia auricuzara v. Tiegh.
=— Mé Nou (Cribs 1167).
Anonacées,
…. Pozvarruia niriissima Benth. — Bourail (Pennel Ao1), Païta (Schle-
…chter 14960).
RicueLLa orusata Baill. — Balade (Vicillard 96).
Capparidacées.
. Capraris spinosa L. var. martaxa K. Schum. — Lifou, cap Flotte
_(Balansa 1697).
Violacées.
» Jonipion Ausrro-cacenonicum Vieill, — Embouchure du Dothio (Balansa
3523), Mont Dho (Lecard), Uaraï (Lecard) , Bourail (Pennel).
. L macirouwm Vieill. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 7 p. p., Lecard,
Thiébaut 169}, Nouméa (Balansa 484, 1230 p. p., 1231), Yahoué
(Brousmiche 48), forêt de Trenguy (Brousmiche 615), Balade (Vieillard
m6). Bourail (Balansa 1229), Nouvelle-Calédonie et ile des Pins (Pan-
cher 238), île des Pins (Germain), Lifou (Deplanche 16, Balansa 2369).
… L'Alsodeia caledonica Turezaninoff | Bull. Soc. Nat. Moscou 36/1 (1863),
p. 558] est certainement identique à l'Jonidion ilicifolium Vieill. [ Bull. Soc.
Linn. Normandie, IX (1865), p. 334] : l'épithète de caledonica a donc la
priorité, mais comme il existe déj\ nn J austro-caledonicum Vieïll., je crois
u'il vaut mieux conserver le binôme J. #icifolium, qui ne prête à aucune
onfusion.
Muséuu. — xxvr, a4
= Bi)
L'I. linearifolium Viell. mss. ne peut être considéré que comme une
forme de VI. ilicifolium remarquable par ses feuilles linéaires, généralement |
à dents nulles ou peu visibles, mais il existe des passages avec le type de.
l'espèce à feuilles lancéolées et dentées.
C’est à cette forme qu'il faut rapporter les échantillohs suivants : Nou- «
velle-Calédonie (Pancher. 190, 502), Nouméa (Balansa 1230 p.p.)«
Gatope (Pancher 7 p. p., Vieillard 2302), Cap Devert, Gatope (Vieillard .
849 in Deplanche). S
On peut distinguer encore une forme à feuilles spatulées , arrondies au |
sommet, correspondant au Bellevalhia serrulata de Montrouzier.
AGarion Deprancuer Brong. et Gris ex Guillaumin. — Port boisé (Pan-
cher), Mont Mi (Balansa 1224") entre Saint-Louis et Oumia (Balansa
1294). | 1
À. Pancuenr Brong. — Ferme modèle près de Nouméa (Balansa 485).
bords de la Dombéa près de Koé (Balansa 1225") rivière du Pont des
Français (Balansa 1225) bords du Dothio près d'Ouroué (Balansa 3529) M
Nakéty ( Balansa 2370), Wagap (Vieillard 109), Balade (Vieillard 110),
Montagne de Kio ( Lecard).
K. Schumann et Lauterbach ont donné [FE Deutseh-Schutz geb. à
Sudsee, p. 454 ] une clef des Agation (— Agatea) pour les échantillons sans À
fleurs, celle-ci peut être comelé tée par la suivante :
A. Ovaire glabre.
a. Appendices des étamines aigus: labelle velu en dedans au-dessus et
au-dessous de l'étranglement , glabre à son niveau. À. macrobotrysss À
b. Appendices des étamines arrondis, labelle velu en dedans au niveau
de l’étranglement et un peu en dessous. ....... TN Deplancheiss 1
B. Ovaire velu, appendices des étamines arrondis. 14
+
a. Labelle velu en dedans äu niveau de l'étranglement et au-dessous. M
L. Pr
2. Labelle triangulaire (— ovale sub-cordé suivant Brongniart), ovaires,
entièrement revêtu de poils blancs, sépales velus en dehors.
A. Panchert.
B. Labelle ain. (= ovale suivant Brongniart) ovaire parsémés
— 908 —
Pittosporacées.
| Pirrosrontu Mongrer Vieill. mss. — Table Unio (Lécard).
F Espèce à grande panicule terminale comme le P. paniculatum, Brong et
G is, mais à fleurs petites, groupées en bouquets ombelliformes à l'extrémité
les rameaux de la panicule.
_P. panicuzarum Brong et Gris. — Entre Ounia et la plaine des Lacs
(Balansa 3037), Canala (Vieillard 85), Bourail (Adm. pénit., 111).
_ Le P. triste Vieïll. mss. est RAR au P. gracile Panch. ex FOR et
Gris. ;
_ Le P. undulatum HE in herb. (non Ventenat) Var. MACrOCArpUM
Panch mss. est identique au P. Simsoni Montr.
On peut déjà grouner les espèces dont le fruit est connu de a façon
: puit subéreux.
. «a. Orné de crêtes saillantes .......... P. suberosum, P. sylvaticum.
b. Orné de pointes.
a. Courtes, droites. .... D Si P. Baudouin.
B. Longues, te nl: ... P. echinatum.
Fruit lisse
» a. Ovoïde à deux valves. + comprimé latéralement ,
4. (Groupés en panicules CRAN, P. Morterei, P. paniculatum.
8. Groupés sur le rameau......... P. coccineum, P. Deplanchei.
nb. Globuleux, non comprimé latéralement :
D «À RIRE... ... LENS APR ER P. Simsoni.
DE Arois valves... ........... É) ARE OPEN TE UP. racile.
…e. Gylindrique à deux valves:
7 Renflé au sommet. ....................... P. Pancheri.
ee. Alténué au sommet. Den aa 4 à: 10. lomiceraides.
A Caryophyllacées,
Cerasriom @LomeraTUM Thuill. — Introduit en 1857 à l'ile Non (Pan-
= =
A
Guttifères.
C’est à tort qu'on a rapporté au Moutrouziera sphæroidea Panch. ex Planch. «
et Triana — M. spheræ/lora, Panch. ex Panch. et Seb., les n° 510 et 511
de Deplanche, qui appartiennent en réalité au M. PR A Planch. et.
Triana. pe.
Ternstromiacées.
Microsemua SALiGiFoLtA Labill. — Canala (Vieillard 151), Wagap
(Vieillard »345). 4
Le Phyllanthus ciliaris Ball. est certainement un Microsemma voisin
du M. salicifolia, peut-être identique à l’une de ses formes.
Malvacées,
Macvasrrum TRISCUPIDATUM À. Gray. — Nouvelle-Calédonie (Germain).
Si Acura Burm. — Néaria (Cribs 1185).
Himiscus Arecmoscuus L. — Nouvelle-Calédonie (Pancher), Nouvelle. 4
Calédonie et ile des Pins (Pancher 672). à
'
H. niversirourus Jacq. — Nouvelle-Calédonie (Pancher ? k:6, Cribs
sans auméro), Île des Pins (Cribs 1159).
H. Rosa sivensis L. — Bourail (Balansa 1652), Lifou (Thiébaut 14).
H. miraceus L. — Nouvelle-Calédonie (Pancher).
*H. rmicusis Banks. — Nouvelle-Calédonie (Pancher). 4
Celle espèce ne me parait pas distincte spécifiquement de l'H. tiliaceuss
4
Sterculiacées. È
Heririera Lrrrorauis Ait. — (Cullivé dans les terres de Linden sous le
nom de Croton, provenant de Nouvelle-Calédonie.) | L
Forme à feuilles allongées, élroitement ovales-lancéolées, aiguës &
sommet,
Meuociia oporaTA L. f. — Canala (Mac Gillivray).
Wacruerta INDIA L. — Canala (Vieillard 152).
MaxweLuia LEpinotTA Bail. — Nouvelle-Calédonie (Baudouin 332)
Canala (Vieillard 2550), Dombéa (Vieillard 2351), environs de Ouater
près Gatope (Vieillard 2352).
— 305 —
Tiliacées.
- Grewra Marcococca Lf. —Nouvelle-Calédonie (Deplanche 423, Bau-
“douin), Nouméa (Vieillard 158, Balansa 449), Anse Vata (Brousmiche
122), Balade (Vieillard 159), Bourail (Pennel 14, Balansa 1270), îlot
Siandé (Balansa 1270"), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher 697),
“ile des Pins (Germain
| «M'bouaérou» à Bourail.
SOLMSIA CALOPHYLLA. Baïll. — Canala ( Vieillard 147).
Elæocarpacées.
… Anrmozoma monrana Labill. — Chaine centrale (Lecard), Mont Arago
: (Balansa 21/1), au sud de la Table Unio (Balansa 21/41°).
ELæocarpus ovicerus Brong et Gris. — Prony (Balansa 480 }, Mont Mi
| (Balansa 1307), Daaoui de Ero (Balansa 1307").
E. rorunnirozius Brong et Gris. — Près de Koé (Balansa 1311), versant
Ouest du Chapeau (Balansa 3006), Lifou (Deplanche 9, Balansa 9145).
- _«Gaa» à Lifou.
…. E. sezciosus Brong et Gris. — Au-dessus de la Ferme modèle (Balansa
_ hok). |
—._ Dorouzetia EzEGaNs Brong et Gris. — Canala (Balansa 2152), partie
… supérieure de la vallée d'Houaïlou (Balansa 9142).
Erythroxylacées.
ÉnyruroxyLon novo-cazevoxicum Schultz. — Nouvelle-Calédonie (Pancher
- 150), Mont Poume (Balansa 3190), Poume, Taulé, Cap Tonnerre (Pan-
. cher 172), île des Pins (Pancher).
Malpighiacées.
Acripocarpus AuSrRo-CALEDONICUS Baïll. — A. Alexandrinæ Panch. ex
—… Micill. mss. — Nouvelle-Calédonie ( Pancher 225), Canala (Vieillard 253),
… Païta (Vicillard 249), Poume (Deplanche 267).
Zygophyllacées.
Paeurvs cisrowes L. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 498), Nouméa
(Germain), Saint-Vincent (Vieillard 71), Gomen (Germain), île Nou (de
-Pompéry), îlot Koundouiou, près d'Uaraï (Balansa 1348).
— 366 —
Rutacées.
BoroELLA verriciLLara Ball. ex Guillaum. — Mé Ar embo (Cribs: 996 ).
| EntoSTEMON PALLIDUM Sehltr. — Houaïlou ( Brousmiche).
DUTAILLYEA TRIFOLIOL ATA Baill. — Balade ( Vieillard 1033, 1034), Pouébo à |
(Deplanche 378).
Evonra 16NawBrexsis Guillaumin — Evodia sp. Schltr. in Engl. Bot. Jahrb.,
XXXIX, p.139.—Nouvelle-Calédonie (Vieillard 719), Oubatche (Schlechter
15566), Balade (Vieillard 305), Pouébo ( Vicillard 305 in Deplanche). |
Les fruits non décrits ne présentent. le plus souvent, qu'un seul carpelle «
ne mesurant guère plus de o,2 centim. de largeur et semblant indé-
hiscent ou très tardivement déhiscent, ce qui placerait celte RE dans la
même seclion que l'E. drupaccea et VE. triphylla.
E. pseuDo-o8rusiFoLiA Guillaum. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 292.
303, 4go, Pancher 721, Lequerré), Nouméa (Balansa 382), au nerd de
la Conception (Balansa 2795), au-dessus de la Ferme modèle (Balansa
382), Ganala (Vieillard 292), Wagap (Vicillard 294), Balade ( Vieillard J
294), baie de Tupiti (Deplanche 302), ilot Tupiti (Balansa 1802), île des W
Pins (Cribs 1152), Lifou (Thiébaut, Balansa 1802°). 4
Fruit (non décrit) à 1-92 coques bistres à bec à peine visible, mesurant rs
0,3 centim.
ions Le
E. rripnyzca DC. —- Nouvelle-Calédonie Pari 81, Vieillard 718, 1
Deplanche 494), Wagap (Vieïllard 295, 2241, 2463), Balade (Vieillard
306), Bourail (de Pompéry) à l’est de Pont des Français par 1796),
au-dessus de la Ferme modèle (Balansa 381), Nouméa (Balansa 381), Lifou
(Thiébaut 282, Deplanche 83 ).
« Fimeng» à Lifou.
SarcomeL1coP AreyroPnyLLa Guillaum. — Nouvelle-Calédonie (Petit. 1 57).
« Feuille d'argent».
Mericops Lastoneura Bail. ex Guillaum. — Mont Koghi (Pancher ).
Acronyonra Lævis Forst. — Canala (Deplanche 1x Vieïllard 285 ).
Hazrornta Kexpacx Guillaum. — Wagap (Vieillard 2701).
Murraya crenuLara Oliv. — Nouvelle-Calédonie { Baudouin).
Célastracées.
| GynvosPorIuN Das Loes. — Peine: Néné. Grande Paba (De-
ar 259 bis). , |
5
— 907 —
Hippocratéacées.
… Saracia Pancrerr Baill. — Bourail (Pennel 193).
Légumineuses.
* PaasgoLus Lunarus L. — Cultivé en Nouvelle-Calédonie (Pancher).
…. P. sewerecrus L. — Nouvelle-Calédonie, introduit en 1859 (Pancher),
és (Balansa 2906).
— * Crorazara quinourroura L. — Balade (Lahaie 1340).
. * C.sericr4 Retz. — Nouméa (Balansa 305), Rhépnnan à à ie (de
Pompér y).
+ CG. srmara DC = ? C. Saltiana RE — Nouvelle-Calédonie, mtroduit
en 1859 (Pancher), Nouméa (Balansa 304), Bourail (Pennel 203, 390,
| Adm. pénit. 66). este
* C. verrucosa L. = Nouvelle-Calédonie (Pancher).
ARTHROCLIANTEUS ANGUSrIFOLIUS Hochr. — Bourail (Pennel 209).
À sertcgus Hochr. — Poume ( Vieillard 253 ).
NEPHRODESMUS ALBUS Schindl. — Bourail (Pennel 386).
Dénoorum POLYCARPUM DC. — Bourail (Pennel 25), «M'houisé».
CanavaLa oBrusirouia DC. — Bourail (Pennel 351).
“ Lasran vuicams Savi— Dolichos Lablab L. — Baie Ouié, à la base du
“Pic La (Balansa 294), subspontané Nouméa ( Balamsa 297), Bourail (Lé-
card, Adm. pénit.).
Casanus iNpicus Spreng. — Dombéa (Cribs 330), Canala (Mac Gillivray
8), Thio (Brousmiche), Bourail (Pennel 205, 387).
=. * Mucuxa cicanrea DC.— Pouébo (Deplanche 332, Pancher 43), Balade
(Vieillard 382), baie Lebris (Balansa 2470"), Lifou (Balansa 2470 |.
* DazserGiA monosperma Dalz. — Nouvelle-Calédonie (Pancher), Taulé
- (Deplanche 336).
Saxifragacées.
- Ancorayzzum niripum Labill. — Hienghène (Vieillard 886),
Porvosma 8racaysracnys Schltr. — Pouébo (Vieillard 20h).
Schlechter in Engl. Bot. Jahrb., XXXIX, p. 117, a omis de citer le
numéro de son type: c’est en réalité le n° 15694.
7 To
P. miscoor Baïll. — Balade (Vieillard 1), au-dessus de Canala (Balansa
1780), Bourail (Pennel 429). :
P. spicara Baill. — Nouvelle-Galédonie (Lécard 72), à l’ouest de Canala
(Balansa 3625), au sud de Ganala (Balansa 1782), Bourail (Pennel 360). M
Copa monrana Forst. var azBirroxs Brong. ex Schinz et Guillaum. = C.
albifrons Vieïll. mss.— Pancheria humilis Brong. et Gris mss., var, frutescens |
Brong. et Gris mss.
À typo differt folis vulgo nunoribus, circa 3 em. X< 2,5 cm. primumut ramis, M
abunde supra albo , infra fulvo-araneoso-farinosis, deinde supra, costa + excepta,
pannoso glaucescentibus nitidisque , infra farinoso-albis. |
Nouvelle-Calédonie, buisson de 1 mètre, dense, arrondi, hautes monta- «
gnes ferrugineuses ( Pancher 188, 200), sommet des montagnes au N. E.
de la baie de Prony (Balansa 191). |
C’est certainement au Godia nitida Schltr. qu'il faut rapporter le n° 1079
de Balansa, déterminé pourtant par Brongniart lui-même Pancheria obovala
Brong et Gris.
Paxcuerta Execertana Schlir. — P. conferta Vieill, mss. — Canala (Vieil-«
lard 2693).
P. rerxara Brong et Gris. — Wagap (Vieillard 590).
Gæissois irermenia Vieill. ex Pampan. — Poimbaï ( Vieillard 2239).
G. PRUINOSA Brong. et Gris var. MACRANTHA Brong.. et Gris. — Poro-Koua
(Cribs 1189).
Cunonra macropayLLa Brong et Gris. — Mont Mou (Vieillard 604).
BULLETIN
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1920. -— N° 5.
Hé
192* RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 MAI 1920.
—"
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
————
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinenr dépose sur le Bureau le quatrième fascicule du
Bulletin pour l'année 1920, contenant les communications faites
dans la réunion du 29 avril 1920.
M. ce Présipenr donne connaissance des nominations suivantes :
M. Sécuy (Eugène) est nommé Préparateur Utulaire à la Chaire
l'Entomologic (Arrêté du 3 mai 1920 );
M. CLavezin (Paul) est nommé Préparateur Uüitulaire à la Chaire
d'Anthropologie (Arrêté du 1° mai 1920 );
. M. Miranne (Robert) est nommé Préparateur Uitulaire à la Chaire
de Cryptogamie (Arrêté du 1% mai 1920 );
M. Orcez (Jean) est nommé Préparateur stagiaire à la Chaire de
“Minéralogie (Arrêté du 1° mai 1920 );
. M. Levraucr est, nommé Garçon de laboratoire auxiliaire à la
Chaire de Physique appliquée (Arrêté du 11 mai 1920).
Muséum. —- xxvr.
19
Le
— 370 —
CORRESPONDANCE.
M. LE PRésibenr annonce qu'il a reçu dé M. P. Serre, Cotisul dé :
France à San José de Costa-Rica, Associé du Muséum, les notes
suivantes, qui ont été communiquées au Comité des Po scienti-
fiques et historiques :
1° Gocoliers sylvestres sur la côte occidentale du Costa-Rica ;
2° Français qui réussissent à l'étranger ;
3° Le Costa-Rica a vol d'oiseau ;
L° Etude sur le Ricinier.
DON D'OUVRAGES.
M. R. Anruowy présente en ces termes deux ouvrages :
J'ai Phonneur de déposer sur le bureau et d'offrir pour la Bibliothèque
le fascicule XI (Ædentata), sous-fascicule 1 (Dasypodidæ), du Catalogue
raisonné et descriplif des Collections d'Ostcolopie du Service d’Anatomie com
parée du Muséum d'Histoire naturelle. Ce fascicule est le troisième parus
de la série des Mammifères, les deux autres antérieurement publiés étant
le fascicule IX (Pholidota) et le fascicule X (Tubulidentata). I contient:
64 pages et 36 figures.
Cette publication, qui a pu être entreprise grâce à uné subvention bi
tenue, sur la demande de l’Assemblée des Pro du Muséum, de la
libéralité de l'Académie des Sciences (Fonds Loutreuil), repr ésente main-
tenant un ensemble de 124 pages avec 79 figures. Les six autres sous!
fascicules, qui épuisent les Édentés, ainsi que le fascicule préliminaire a.
le fascicule 1 ( Monotremata) sont complètement écrits et auraient déjà pu
paraître sans les difficultés d'impression actuelles et l'augmentation tou
jours bralianté des prix de la composition et du clichage. 1
J'ai l'honneur de déposer sur le bureau et d'offrir pour la Bibliothèque
du Muséum, de la part de son auteur, le Professeur agrégé H:2V: Vazpoiss
de la Faculté de Médecine de Toulouse, l'exposé des Tütres et Travara
scientifiques qu'il vient de présenter à l'appui de sa candidature au réce
concours d’agrégation d'Anatomie. |
D CG n pes
U) Masson et GC, éditeurs, Paris, 1920.
Up var
— 311 —
M. Vallois est un élève et un des plus fidèles travailleurs du Laboratoire
Anatomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle qu'il a régulièrement
réquenté depuis l'année 1919. En 1913, pour l'étude du type adap-
latif primitif des Microcheiroptères, en 1914 pour l'étude de la ceinture
apulaire des Batraciens, en 1919 et en 1920 pour la rédaction de la
Revae annuelle d’Anatomie à la Revue générale des Sciences, J'ai été parti-
culièrement heureux de m'assdéier M. Vallois. C'est du Laboratoire d’Ana-
{omice comparée que sont sortis la plupart des travaux qui correspondent
ux »1 noles el mémoires énumérés et analysés dans sa notice et dont les
itres seuls indiquent clairement l'orientation de son esprit vers les investi-
galions de science pure. La partie de cet opuscule qui sera sais Aucun
loute la plus remarquée est le trop court résumé, donné par l'auteur,
‘un volumineux mémoire complètement écrit et dont l immédiate publi-
“cation est seulement retardée par les difficultés actuelles, sur les muscles
de l’épisôme chez les Vertébrés, — question obscure et complexe que per-
sonne , jusqu'ici, n'avait osé eñtreprendre de traiter à fond.
L’anatomié comparée des Vertébrés, en si grand honneur partout à
l'étranger, notamment en Amérique, subit actuellement chez nous, le pays
dé Cuvier et d'Ét. Geoffroy-Saint-Hilaire, une crise inquiétante : ceux qui
là cultivent en Francé deviennent de moins en moins nombreux (voit à ce
F ujet : R. Anruony, Revue générale des Sciences, 15 oct. 1917). Le brillant
succès dé M. Vallois au Concouts d'Aprégation des Facultés de Médecine,
Lintention du jury de marquer par le très grand cas qu'il a fait de ses tra-
“aux sa préférénce pour les recherches d'ordre purement scientifique, est
d'un heureux présage. M. Vallois répandra dans les milieux où l'appellent
“es nouvelles fonctions les traditions et l’enseignement du laboratoire
d'Anätomie comparée dont il a été pendant huit ans un des meilleurs col-
laborateurs.
— 31) — 1
COMMUNICATIONS.
SUR DEUX (CYPRINIDÉS NOUVEAUX D ALGÉRIE ET DE TUNISIE
APPARTENANT AU GENRE PHoxiNELLUS,
par M. Le D' Jacques PELLEGRIN.
Malgré la proximité de la métropole, les Poissons des eaux douces des
régions barbaresques ne sont pas encore complèlement connus. Sans parler
du Maroc dont l'exploration suivie est relativement toute récente, mêmes
en Algérie et en Tunisie, on peut encore trouver des espèces nouvelles ou
qui n’y avaient pas été signalées.
C’est ainsi, pour n’en citer qu'un exemple, que le Commandant Cauvetn
a mentionné, 1l y a quelques années!” la présence à Tolga, aux environs
de Biskra, d’un grand Siluridé passé jusqu'ici inaperçu, le Clarias luzeram
©G. V. dont il vient d'adresser des spécimens au Muséum.
En ce qui concerne la famille des Gyprinidés, assez bien représentée dans:
les eaux douces d'Algérie et &e Tunisie, on ne connaissait jusqu'ici que
5 espèces de Barbeaux, les Burbus biscurensis Boulgr., B. callensis G. V4
B. setivimensis G. V., B. Antinorü Boulgr., et tout à fait dans ie Sud le
B. deserti Pelleorin et deux espèces de Phoxinellus, sortes de Vairons que
cerlains auteurs ne considèrent que comme un sous-genre des Leuciscus:
La revision des Poissons de l'Afrique du Nord que j'entreprends en
ce moment m'a montré que deux espèces nouvelles, dont on trouvera
ci-dessous la description, doivent être séparées des types précédemment
décrits, le Phoxinellus callensis Guichenot et le P. Chaignon Vaillant.
Phoxinellus Guichenoti nov. Sp.
La hauteur du corps égale environ la longucur de la têle et est comprise
3 fois 1/3 à 3 fois 2/3 dans la longueur sans la caudale. Le museau es
@) Commandant G. Cauver, Les mares à Silures de l’Algérie (Bull. Soc. His
nat. Afrique du Nord, 1915, n° 7, p. 102).
— 313 —
wrondi, un peu plus court que le diamètre de l'œil, qui égale environ
Vespace interorbitaire et est contenu 3 fois à 3 fois 1/3 dans la longueur
de la tête. La bouche est fendue obliquement ; les mächoires sont égales
en avant. Il y à 10 branchiospines, courtes, pointues, bien espacées à la
base du premier arc branchial, On constate la présence d’une pseudo-
branchie. Les dents pharyngiennes sont unisériées, au nombre de 5 d’un
côté, 4 de l’autre. La ligne latérale complète suit la ligne du ventre et
n'est médiane qu'à la fin du pédicule caudal. Les écailles, à stries diver-
“gentes assez nombreuses, sont régulièrement imbriquées. On en compte
34 à 37 en ligne longitudinale, AT, en ligne transversale, 1 1/2
ou 2 entre la ligne latérale et la ventrale, 19 à 14 autour du pédicule
caudal. La dorsale commence au milieu de l’espace compris entre l’origine
“les ventrales et celle de l'anale; son bord supérieur est convexe; elle est
composée de 3 rayons simples, le dernier mince, flexible, faisant les 4/5 ou
“épalant la longueur de la tête et de 7 rayons branchus. L'anale comprend
3 rayons simples et 8 où 9 branchus; elle n'atteint pas la caudale, La
pectorale de 12 rayons, assez pointue, fait des 3/4 aux 4/5 de la longueur
de la tête et arrive généralement à la ventrale; celle-ci, de 8 rayons, peut
atteindre l’anale. Le pédicule caudal est 1 fois 3/4 à 2 fois aussi long que
haut. La caudale est fourchue, à lobes pointus.
La coloration est brunâtre sur le dos, argentée sur les côtés et sur le
ventre; de minuscules points noirs se voient principalement sur les côtés
où ils forment une bande latérale plus ou moins nette. Les nageoires sont
EP
D. I 7 ; À. IT 8-9; P: 12: V.:8:
Sq. 6 1/2-7 1/2 | 34-37 | 4 1/9.
Lt: 1 4 hé Ses
4 ° 8136. — Coll. Mus., La Calle (Algérie) : Guicuexor (types de Leuciscus
Burn Guichenot).
5 exemplaires : longueur : 33 + 3 — ho à 4h + 11 — 55 millimètres.
… Ces petits exemplaires se trouvaient confondus avec les autres spécimens
“de 37 à 110 millimètres de longueur, rapportés jadis de La Calle par Gui-
chenot et qui lui ont servi pour la description de son Able de La Calle.
is s'en distinguent cependant nettement par leurs écailles relativement
eaucoup plus Sraûdes.
Je me suis fait un devoir de dédier celte espèce nouvelle au naturaliste
auquel on doit la description des Reptiles et Poissons de la Mission d’ex-
ploration scientifique de lAlpérie.
D
0) Guicnexor, Eæplor. Sc. Algérie, Poissons, p. 94, pl. VIL, fig. 2 (1850).
Dares
Phoxinellus punicus nov. sp.
arrondi, plus court que le diamètre de l'œil qui égale l’espace interorbitaire M
et est compris 9 fois 1/2 (jeune) à 3 fois dans la longueur de la tête. Les
mächoires sont égales en avant. On comple environ 4o à 50 branchiospines, 4
courtes, grêles el étroitement rapprochées à la base du premier arc bran- M
chial. Les dents pharyngiennes sont unisériées au nombre de 5 d’un côté, «
k de l'autre. La pseudobrauchie est présente. La ligne latérale est com-
plèle, elle suit la ligne du ventre et n’est médiane qu’à la fin du pédiculem
caudal, Le ventre est arrondi. Les écailles à stries divergentes sont régulière-«
15-16
en ligne transversale, 4 1/2-5 1/2 entre la ligne latérale ct la ventrale
26 autour du pédicule caudal. La dorsale à bord inférieur droit ou convexe
commence au milieu de l’espace compris entre l'origine des ventrales et
l'anale ; elle est composée de 3 rayons simples, le dernier mince, flexible M
égalant environ la longueur de la tête et de 7 ou 8 rayons mous. L’anale à
bord concave, comprend 3 rayons simples et 10 ou 11 mous; elle sc ter-w
mine loin de l'origine de la caudale. La pectoralc, assez pointue, égale
presque la longueur de la tête et arrive parfois à la ventrale; celle-a
n'alteint pas l'anale. Le pédicale caudal est 2 fois à 2 fois 1/2 aussi long :
que haut. La caudale est fourchue, à lobes pointus, égaux,
La coloration est olivätre sur le dos, argentée sur les côtés et le ventre
avec une bande latérale noire bien nette s'étendant de l'œil à la fin du pédi-=«
cule caudal. La dorsale et la caudale sont grisâtres, les autres nageoires
claires.
ment imbriquées; on en compte 6o à 68 en ligne longitudinale,
«
LE méme, rie
D, I e-8; A. IL 10-85; 1,190
Sq. 15-16 | 60-68 | 8 1/2-9 1/2.
N° 3137. — Coll. Mus., Oued Guédouairia, Khroumirie (Tumisie) : H. »e
CHAIGNON. | Ù
3 exemplaires : longueur : 33 Æ 7 — ho, 37948 — 45, 57 +15 = 72 mille
mètres.
N° 03-338. — Coll. Mus., Oued Lendjas, région d’Ain-Draham (Tunisie)
Henri Gaveau pe KervILLE.
“…
5 exemplaires : longueur : 45 Æ 11 — 56 à 53 + 19 — 65 mullimètres.
ver We #4 «
Ce petit Poisson tunisien se distingue nettement du Phoxinellus Chai=M
gnon Vaillant(? des mêmes régions auquel il avait élé primitivement rap=
+ ad
2.
à
G) Varszanr, Sur un Cyprinidé nouveau de Tunisie, le Leuciscus ( Phoxinellus)
Chaignoni. (Bull. Mus. Hist. Nat., 1901, p. 188.)
rh
— 9379 —
porté(), ainsi que du P. callensis Guichenot, par ses écailles beaucoup
plus petites et ses branchiospines beaucoup plus nombreuses à la base du
premier arc branchial.
Son écaillure le rapprocherait du Phoxinellus Zeregi Heckel®, d'Alep
(Asie Mineure) et du lac de Galilée, mais dans cette espèce l’anale est
beaucoup plus courte (Anale : 9 rayons). Les exemplaires décrits iei sont
des adultes, un des spécimens de l’oued Lendjas est une femelle à abdomen
rempli d'œufs relativement volumineux.
| Le tableau ci-dessous, complétant le tableau déja donné par moi, per-
mettra de distinguer entre elles les espèces du genre Phoxinellus connues
_de l'Afrique du Nord, de Syrie et d'Asie Mineure :
EL Ligne latérale complète :
Écailles L. long. 57-66, Anale 9 rayons. .... P. Zeregi Heckel.
— 6Go-68, — 13-14,..,.. P. punicus Pelleorin.
00-00. -—— 19-1D...,., P, callensis Guichenot.
— 37-48, —- 10-11...... P, Chaignoni Vaillant.
EARAIPOT, 7 11:19.,.... P. Guichenoti Pellegrin.
| IL. Ligne latérale incomplète.
f
1. Dorsale commençant en arrière des ventrales :
Écailles L. 1: 6: TL T MRCNRRE RER .….. P. Kervillei Pelleprin,
LL LEUR NPRNNE TT EE P. syriacus Lortet.
2. Dorsale commençant au-dessus des ventrales :
Écailles L. long. 48-55 ...,........ ..... P, Libani Lortet.
… {) H. px Cuarenox, Contributions à l'histoire naturelle de la Tunisie (Bull.
Soc, Hist. Nat., Autun, XVIL, 1904, p. 75, pl. VL. fig. 7), et Vaicrawr et Per
Lecnin, 20 MH, Gapeau pe Kenvire, Voyage zoologique en Khroumirie, 1908,
Poissons, p. 93. — M. de Chaignon notait déjà que les spécimens rapportés de
TOued Guédonairia différaient des autres par quelques caractères extérieurs :
Le corps est plus eflilé, l'attache des nageoires est rougeätre, la coloration
générale plus claire.» _
- ( Heckez, in Russegoer’s Reisen, I, p. 1063, pl. VE, fig. 3.
….( Bull. Soc. Zool. Fr., 1911, p. 111.
4%
— 9316 —
SUR UNE COLLECTION DE CRUSTACÉS RECUEILLIS À MaApaciscar
PAR M. 1e LizureNanr DEcary,
par M. Cu. Gravier.
PREMIÈRE NOTE.
Durant les loisirs que lui laissaient ses occupations militaires à Antsi-
rane en 1919, M. le Lieutenant Decary, qui est un curieux — passionné
et très éclairé — de la nature, a recueilli une intéressante collection de
Crustacés vivant sur les côtes de la baie de Diégo-Suarez. On connaît actuel-
lement d'assez nombreux éléments de la faune carcinologique de Madagas-
car; il reste encore beaucoup de trouvailles à y faire. La collection qui fait
l'objet de cetle note comprend 2 espèces de Stomatopodes et 32 espèces
de Décapodes marcheurs, dont une constitue une variété nouvelle pour la
science | Philyra variegata (Rüppell) nov. var. elegans|. Huit d’entre elles
n'avaient pas élé signalées jusqu'ici sur le littoral de la grande île africaine ;
ce sont les Décapodes marcheurs : Thalamita crenata Latreïlle; Carpilius ©
convexus Forskäl; Lioxantho punctatus H. M. Edwards, Pseudozius caystrus
Adams et White, Ozius guttatus H. M. Edwards, Ozius rugulosus Sümpson.
Eurycarcinus orientalis À. Milne Edwards, Sesarma Meinerti de Man. Sur
les 32 Décapodes marcheurs, 15 appartiennent à la famille des Xanthidés. :
Dans la collection rapportée de l’île Maurice par M. Paul Carié, M. E-L.
Bouvier a trouvé 55 espèces de Xanthidés sur 139 espèces de Décapodes …
marcheurs. Ces nombres indiquent la très grande importance de cette
famille dans la faune carcinologique des régions chaudes du globe.
Nous tenons à remercier vivement ici M. le Lieutenant Decary, dont les.
récolles apportent une contribulion appréciable à nos connaissances con-
cernant les Crustacés qui vivent sur les côtes de notre belle colonie de
l'océan Indien.
| PAT. —
|. STOMATOPORDES.
Squizca NePA Latreille.
Stanley Kewr, Crustacea Stomatopoda of the Indo-Pacific Region,
Mem. Ind. Mus., vol. IV, n° 1, 1913, gr. 60 U).
- Je rapporte au S. nepa Latreïlle deux spécimens, en bien médiocre état
- de conservation, recueillis dans la baie de Diégo-Suarez par M. le Lieu-
tenant Decarv. Ces spécimens appar liennent sûrement au groupe nepa que
St. Kemp définit ainsi : une série de fines pecünalions sur le bord supérieur
du propodite de Îa pince, 2 lobes marginaux aux 5° et 6°somites thoraciques
et 8 carènes longitudinales sur les 5 derniers segments de l'abdomen.
… (Cette espèce a été déjà trouvée à Madagascar, dans les récifs voisins de
- Tamatave (H. Lenz, Ostafrik. Dekap. und Stomat., 1905, p. 386).
GovopacryLus cuiracra (Fabricius).
St. Kewp, loc. cit., p. 155.
5 spécimens conservés dans l'alcool, 1 autre à sec.
D’après St. Kemp, cette espèce, dont il a étudié de très nombreux spéci-
- mens, offre à considérer des variations mor phologiques fort étendues. Les
. variations des grands exemplaires sont beaucoup moins marquées que celles
- des pelits; les noms donnés aux différentes variétés doivent tomber.
* Le Gonodactylus chiragra (Fabricius) a été recueilli dans un nombre
considérable de localités dans la région indo-pacifique. Il a été trouvé déjà
L à Tamatave, à Sainte-Marie et dans la baie d'Antongil, d'après H. Lenz ©.
1[I. DÉCAPODES.
|. Anomoures..
Perrouisrass pexrarus Milne Edwards.
H. Lewz, Ostafrikanische Dekapoden und Stomatopoden gesammelt von Herrn
Prof. Dr. A. Vœltzkow, Abhandl. Senckenb. Natur. Gesellsch., Bd XXVIT, 1905,
P- ER
1 spécimen mutilé, conservé à sec, que je rapporte avec quelque doute
à l'espèce décrite en premier lieu par H. Milne-Edwards.
. ( J1 n’est indiqué ici, pour chacune des espèces dont il est question dans celte
note, que le nom de l’auteur où l’on peut trouver la synonymie ou celui de Pauteur
d'une description détaillée avec figures.
®) H. Lez, Crustacecn von Madagascar, Ostafrika und Ceylon, Væltzkow’s
Reise in Ostefrika, 11, 1910, p. 57.
— 378 —
Pacurus puncruzarTus Olivier.
A. Onrmaxx, D'e Dekapoden-Krebse des Strasburger Museums,
Zool. Jahrb., Abt. für System. , etc., Bd 6, 1892-93, p. 286.
2 exemplaires bien lypiques. Gelte espèce est fort répandue dans les «
deux océans Indien et Pacifique. Hilgendorf (1869) a mentionné son
existence à Madagascar.
Pacurus perormis H. Milne-Edwards.
À. Onrmaxx, 1892-93, loc. cit., p. 288,
1 exemplaire bien reconnaissable. Ce Pagure, dont la présence a été
signalée en de nombreux points de la région indo-pacifique, est connu à
Nossi-Bé (H. Lenz, 1905, loc. cl., p. 376).
? Pacurus qurrarus Olivier.
H. Mue-Enwanps, Histoire naturelle des Crustacés, t. Il, 1837, p. 223.
1 spécimen. C’est avec beaucoup de doute que je le rapporte à l'espèce
nommée par Olivier, Celle-ci, signalée en premier lieu à Maurice et à Mada- …
gascar, a élé identifiée par de Man au Pagurus setifer Henderson. H. Lenz a …
adopté l'opinion émise par de Man, mais Henderson la conteste; A. Ort- |
mann n'identifie pas non plus les deux espèces. L'exemplaire de Diégo-
Suarez ressemble au Pagurus sanguinolentus Quoy et Gaimard , que H. Milne-
Edwards tendait à regarder comme une simple variété du P. guttatus Olivier.
L'étude de ces espèces serait à reprendre.
La plupart des soies des appendices de l'exemplaire recueilli par le Lieu- w
tenant Decary sont d’un rouge brun, sauf à l'extrémité qui est blanche.
Coxosrra rucosA H. Milne-Edwards.
A. Arcock, Catalogue of the Indian Decapod Crustacea; part IT. Anomoura,
1905, fase. [, Paguridea, p. 143, pl. XIV, fig. 3-3 a.
1 spécimen. Le Cænobita rugosa H. Milne-Edwards est connu en de
nombreux points des deux océans Indien et Pacifique, en particulier à
l'ile aux Prunes , sur la côte ouest de Madagascar.
— 319 —
2. Brachyures.
A. Section des Oxystomes.
a. CALAPPIDÉS.
CALAPPA HEPATICA L.
=
À. Azcock, Materials for a carcinological fauna of India, 1896, n° 2,
Brachyura oxystomata , vol. LXV, part IT, n° 2, p. 142.
_ 7 spécimens de diverses tailles, conservés à sec, C’est une espèce large-
- ment distribuée dans la région indo-pacilique. H. Lenz (loc. cit., 1910,
L p. 44) l’a signalée à Nossi-Bé,
Marura Bawxsie Leach.
À. Azcocx, loc. cit. , 1896, p. 158.
a exemplaires femelles, conservés à sec; l'un d'eux est fort mutilé.
…_ Ortmann (Loc. cit., 1892, p. 570) réunit sous le nom de Matuta victrix
—(Fabricius) les formes suivantes qu’il regarde comme de simples variétés :
M. vctrix Miers, M. crebrepunctata Miers, M. lunaris (Herbst), M. granu-
losa Miers , M. Banksii Miers et M. picta Hess. H. Lenz (L. cit., 1910, p.544)
-a mentionné la présence du M. victrix (Fabr.) dans la baie de Tuléar.
D. Leucosripés.
Parzyra vareGara (Rüppell) nov. var. elegans.
G. Nos, Faune carcinologique de la mer Rouge, Décapodes et Stomatopodes,
Ann. des Sc. nat., Zool. (91, t. IV, 1905, p. 169).
- 2 exemplaires, 1 mâle et 1 femelle, qui ont été placés tout d'abord dans
une solution de formol (liquide qui ne doit jamais être employé pour les
Crustacés), puis ensuite dans l'alcool ; tous les appendices se sont détachés
“du corps. La teinte de ces animaux conservés est d'un jaune brun foncé sur
a face dorsale; le pourtour, dans la moitié postérieure, est de teinte plus
claire. Une grande partie du bord de la Sie D sur les côtés, est garnie
d’une série continue de granulations (fig. 1 \, sur les parties externes de la
région branchiale, de chaque côté; sur la région cardiaque et un peu en
avant de celle-ci, il existe également des granulations. Il y a encore des
granulations sur le bord externe des pièces sternales chez la femelle, sur
les pièces sternales du mâle, notamment sur le bord de la dépression où se
Re
loge l'abdomen. Toutes ces granulations sont de dimensions exiguës, mais
cependant visibles à œil nu. L'épistome déborde légèrement sur le front
quand l'animal est vu par la face dorsale; dans les mêmes conditions, la
facette latérale de la région hépatique, dont le bord inférieur est ponctué
d'une série de fines granulations, est vue en raccourci.
La carapace du plus grand exemplaire (le mâle), qui est décrit ci-des-
sous, a 17 millimètres de longueur et 16 millim. 5 de largeur. Le bord
frontal, coupé carrément, présente une très iégère échancrure médiane
suivie d’un faible sillon. À la partie supérieure et externe de l'orbite, est
une échancrure à peine discernable, que continue en arrière une dépres-
sion marquée par une ligne blanchâtre. l'aire cardiaque est très nettement
délimitée ; les aires branchiales le sont moins. Il n’existe aucune saillie à la
partie postérieure de la carapace. Les yeux, pour un Leucosidé, sont assez
longuement pédonculés. Les pinces ont un peu plus de deux fois la lon-
gucur de la carapace. Chez la femelle, le rapport des longueurs des pinces
et de la carapace est 1, 70 environ. Le méroischiopodite de la pince est al-
longé el un peu renflé dans la région proximale; il est couvert partiel-
lement, sur la face supérieure, de granulations de dimensions variées,
particulièrement nombreuses dans la région proximale. Le carpe est court
etest couvert de très fines sranulations sur sa face supérieure. Le propo-
dite est bien développé, avec le doigt incurvé en dedans, avec des granu-
lations très ténues sur son bord interne. Le dactylopodite a la même cour-
bure. Le doigt immobile porte des soies de forme spéciale (fig. 2 et 3
représentant respectivement la face supérieure et la face inférieure de la
pince). Celles-ci sont insérées dans une rigole médiane délimitée de chaque
côté par un alignement de petites dents obtuses placées un peu en retrait
de la surface du doigt, sur chacune des faces supérieure et inférieure,
l'animal étant dans la position normale. Le bord interne du dactylo-
podite est entier et tranchant. Sur les deux faces de chacun des mors de
la pince, il existe de petites dépressions alignées, teintées de brun foncé,
dans chacune desquelles sont insérées quelques soies très courtes. Les
soies du doigt immobile, plus ou moins coudées dans leur partie distale
terminée en pointe mousse, ont une forme qui rappelle celle des soies de
certains Annélides Polychètes sédentaires (fig. 4). Leur partie distale, à
un grossissement sullisant, a l'aspect de l'outil appelé queue-de-rat ; toute
la surface est couverte de languettes triangulaires uniformément réparties
et à pointe saillante tournée vers le sommet de la soie (fig. 5). Une telle M
pince n’est guère faite que pour prendre de petites proies et n’est point $
apte à briser des téouments consistants. Les autres pattes thoraciques,
Leaucoup plus courtes que les pinces et de taille décroissante de la pre-
mière à la dernière, se terminent par une grifle creuse en dessous, de
leinte très foncée et qui ne paraît pas robuste.
Dans l'abdomen , la partie non recouverte par la carapace est divisée par:
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rieure de la mème extrémité; — 4, Soies du doigt immobile de la pince; — 5, Partie
Vune de ces soies vue à un plus fort grossissement; — 6, Partie de l'abdomen
recouverte par la carapace; — 7, Appendice copulateur du mâle.
— 3892 — N
2 sillons en 3 parties (fig. 6); la partie extrême , en pointe mousse , correspond
sans doute au 6° seoment; l'article basilaire est un peu plus long que le
double des deux segments terminaix:
L’appendice copulateur du mâlé a uhe forme très grêle, légèrement in-
curvée (fig. 7). L’extrémité libre est un peu renflée et garnie d'üne colle-
rette de fortes soies ramifiées pennées. A la base, un peu élargie. est une
dépression très marquée qui se continue, en tournant vers là face interne,
dans une rigole plus étroite; cette dépression contient uñë ügelle médiane
qui parait être le second appendice côpulateur du méffié côté de l'animal.
De fortes soies garnissent le bord de fa dépression et là iigelle située à lin-
lérieur de celle-er. .
Par sa forme générale el surtout par ses pinces et leur armature de soies,
le Crustacé décrit ci-dessus ressemble fort à la Philyra variegata (Rüppell).
Or, suivant G. Nobili, la Phalyra variegata (Rüppel) serait rune variété
géographique localisée dans la mer Rouge et le golfe Persique de la Ph-
lyra platychira largement répandue dans la région indo-pacifique».
En comparant la Philyra de Madagascar aux spécimens de Philyra varie-
gata des collections du Muséum provenant de Djibouti, Obock, Aden rap-
portés par le D° Jousseaume, H. Coutière et moi-même et étudiés par G.
Nobili, j'ai trouvé entre la première et lés autres une grande analogie , mais
aussi quelque différence : 1° la taille de la Philyra de Madagascar est plus
considérable que celle des précédentes et que celle des Philyra platychira
du Musée indien de Calcutta d’après les données fournies par Alcock: 2° la
couleur des exemplaires de Philyra variegata, conservés dans l'alcool, de
nos collections du Muséum, d’un violet foncé, avec des marbrures caracté-
ristiques, est bien différente de celle des Crustacés de Madagascar; 3° près
de la pointé du doigt immobile de la pince de la Philyra varwegata, À y a
deux dents très nettes que le Crustacé de Madagascar ne possède pas; 4° la
main de la pince est comprimée cnez ce dernier, mais non mince, presque
lamellaire, comme c’est le cas, suivant Alcock, chez la Philyra platy-
chira. 1 est certain, d'une part, que les analogies entre la Phlyra varie-
gata el la Philyra platychira sout manifestes; que, d’autre part, nous ne
connaissons que très imparfaitement l'étendue des variations individuelles 3
à l'intérieur d’une même espèce chez les Crustacés dont il s’agit ici. Enfin, …
n'ayant que deux spécimens à ma disposition, j'estime plus sage de consi-
dérer la Philyra de Madagascar non comme une nouvelle espèce, mais
comme une variété nouvelle de la Philyra variegata (Rüppell). Si l'identité
de la Philyra variegata (Rüppell) et de 14 Philyra platychira est confirmée ;
c’est le premier nom qui doit être conservé, car il a la priorité,
— 383 —-
B. Section des Cyclométopes.
a. PORTUNIDES.
THALAMITA PRYMNA (Herbst).
À. Arcock, lot. cit. , 1899, p- 78.
Age
Tuacamira creNaTA Latreille.
A. Aucoc, loc. cit., 1899; p. 76.
1 exemplairé mâle éonservé à séc, prohableiieñt jeune, très rééonnais-
_sable, ali lés mutilations qu'il a subies dépuis qu'il à été retuéilli à
Diéyo-Suarez. Dans lés collections du Muséum, il existe des exemplaires de
Ja mêmé espèce rapportés de Suez par lé D' Jousseaume en 1897.
Nepronus saneuvozenrus (Herbst).
À. Accoëk, loc. cit., 1899, p. 32.
a exethplaires mäles très mutilés, conservés à sec. Gelte espèce était déjà
connue à Madagascar dans la baie de Tuléar (H. Lenz, Loc. cit., 1905,
P- 359).
(À suivre. )
ms 38À
Nore SUR UNE ARAIGNEE DE Man4Gascan
(Newoscouus WarenLori nov. sp.) ET SUR SON INDUSTRIE,
par M. Lucien BerLann,
Les Nemoscolus , Araignées de la famille des Argiopidæ, sont bien connues «
par la retraite en soie qu'elles placent près du centre de leur toile et où elles
restent constamment abrilées.
Une espèce de ce genre, N. Lauræ”), décrite par M. E. Simon en 1867, «
se rencontre assez fréquemment dans la région inéditerranéenne ; sa retraite
est un cône allongé, placé verticalement.
M. Waterlot a rapporté récemment de Madagascar quelques exemplaires
d’une Araignée appartenant à ce genre, accompagnés d'un cerlain nom-
bre de retraites. Celles-ci, bien qu'étant évidemment du même type que
celles de N. Lauræ, s'en écartent sensiblement : elles ne constituent plus,
en effet, un cône droit, mais un cône enroulé en spirale, ainsi que le
montre la figure 5. De plus, tandis que chez l’Araignée de France la paroi
est constiluée de soie pure, entremêlée parfois de débris végétaux, l'Arai-
gnée de Madagascar l’a recouverte d’une mosaïque de petits cailloux qu'elle
a empruntés au sol voisin. Ces cailloux ne sont pas noyés dans la soie , mais
seulement enchässés, et leur face externe n’est pas recouverte; choisis de
manière à rester dans certaines limites de dimensions, ils sont de forme
irrégulière et donnent à la paroi un aspect hérissé d’aspérités (fig. 5).
Mais l’enroulement de la retraite des Nemoscolus ne se limite pas là, et
on en connait un degré plus avancé. M. E. Simon a décrit une espèce de.
ce genre, N. tubicola ®, d'Afrique australe, dont le tube est complètement
enroulé, {out au moins dans ses premiers tours, à la manière des coquilles
de Gastéropodes.
La forme de Madagascar relie celle de France à celle d'Afrique australe,
et on se trouve en présence de trois degrés, révulièrement progressifs,
dans l'évolution de l'instinct de ces Araignées, qui sont d’ailleurs contem-
poraines et géographiquement isolées.
0) Les mœurs du Nemoscolus Lauræ ont été étudiées par M"° Jeanne Berland
en deux notes : Archives Zool. exp., 1ÿ13, Notes et Revue; id., 1917, Notes et
Revue.
@) Études arachnologiques, XX VIIT, Ann. Soc. ent. France , 1887, p. 373, pl. VE
fig. 5.
— 9385 —
IL convient de dire que cette Araignée avait déjà été signalée par
P. Camboué !), qui en avait donné un eroquis sommaire, mais n'avait pu
“lui assigner une position systématique , ce qui s'explique par le fait qu'il
ne pouvait avoir connaissance des formes de France et d'Afrique australe.
M. E. Simon a fait allusion , dans l'Histoire naturelle des Araignées, à une
Araignée analogue, de même provenance, sans lui donner de nom; mais
de Nemoscolus de Madagascar que j'ai pu voir dans la collection E. Simon
(N. decimpunctata E. S.) est essentiellement différent de celui rapporté par
.M. Waterlot. Je considère celui-ci comme une espèce nouvelle dont voici la
description :
| Nemoscolus Waterloti nov. sp.
®. — Couleur : céphalothorax fauve, avec unc ligne marginale noirâtre
peu large, la partie thoracique avec quelques lignes rayonnantes grises,
dont les deux premières, qui font la limite de la partie céphalique, atter-
“pnent seules le centre: yeux bordés de noir, chélicères et pièces buccales
mité apicale des fémurs, un anneau plus étroit à l'extrémité des tibias et
un très petit à l'extrémité des métatarses; 11 y a parfois, en plus, un petit
“anneau à la base du tibia, ainsi qu'à la base de certains fémurs; abdomen
prisâtre fondamentalement, avec des laches noires (fig. 1) formant une
série médiane de Laches impaires et, de chaque côté de celles-ci, une série
… de taches allongées transversalement, s'unissant plus ou moins vers le
milieu avec les précédentes, et, sur les côtés, avec des taches latérales de
- même couleur ; de plus, la face dorsale porte une quinzaine de taches
rondes qui doivent être, sur le vivant, d'un blane vif et sont placées : deux
symétriques antérieurement, une médiane ensuite, les suivantes formant
quatres séries longitudinales de trois chacune.
… Yeux: première ligne fortement récurvée (vue par devant), les médians
beaucoup plus gros, séparés entre eux par un peu plus de leur diamètre,
les latéraux par un espace moindre; seconde ligne récurvée, les médians
plus gros, séparés par un espace à peine égal à leur rayon, des latéraux
par un espace égal à leur diamètre ; groupe des médians un peu plus long
que large, beaucoup plus large en avant , ses yeux à peu près égaux; laté-
raux des deux lignes se touchant, les antérienrs plus petits.
Bandeau incliné en arrière, sa largeur à peine égale au diamètre des
… médians antérieurs.
k
; _( Une Araiïgnée maçonne (Bulletin de l’Académie malgache , VE, 1908, p. 15-
DO fig. 1).
Muséum. — xxvi, 26
/
2 486
Abdomen ovoide, dépassant beaucoup le bord postérieur du céphalo-
thorax en avant, arrondi en arrière, les filières très rapprochées de la ligrne
épigastrique (fig. 2).
Épigyne en piaque ovale, niob: une légère saillie hémisphérique, |
divisée au milieu par une étroite languette qui n’atteint pas le bord posté:
rieur, mais au contraire se relève à cet endroit en ua petit tubercule à extré=
Fig. 1 à 5. — Nemoscolus Waterloti, nov. sp.
8 P
1, Le corps vu par-dessus, X 12; —- 2, Profil, X 12; — 3, Groupe oculaire;
4 k , Patte IV; — 5, Une retraite, X 2,5.
mité arrondie, rougeàtre , bien visible seulement quand on regarde de côté
Dimensions : longueur totale : À millimètres; céphalothorax : longueur“
1 millim. 8; largeur : 1 millim. 1; abdomen: longueur : 3 millimètress
largeur : 2 millim. 5.
La retraite mesure environ 17 millimètres en largeur ou en hauteu
Madagascar, plateaux près de Tananarive (Waterlot, 1919), 4 © (types
Collection du Muséum de Paris.
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre par sa taille sensi
blement plus faible et par sa coloration: elle paraît surtout voisine de À
vigintipunciata E. Simon 1806, du Transvaal, mais le dessin de Pabdome
est bien différent.
, où la construction de l'Araignée est accrochée à une faible hau-
“à aux branches des broussailles, par quelques fils assez solides ;
n'a pas été observée , ce qui s'explique par ce fait que les Araignées
& pondu et avaient, dès lors, népligé la construction de toiles, leur
é étant désormais limitée à la surveillance de leur cocon. Et, en effet,
retraites recueillies renfermait un cocon rempli de jeunes fraiche-
clos.
« »0.
— 388 —
\] LA LA |
OQuezques Ivsecres pu Priocène supérieur pu Comré ne Dur
par M. Pierre LEsws.
Mistress Eleanor-M. Reid m'a fait l'honneur de me soumettre plusié
débris d’Insectes qu’elle a recueillis dans les dépôts anciens de Castle Ed
sur la côte du Comté de Durham (Angleterre septentrionale). Ces dépt
situés au-dessous du boulder clay, ct par conséquent préglaciaires, 8
rapprochés par Mistress Reid, au point de vue de leur âge, des cout
de Tegelen (Limbourg hollandais). Ils dateraient du pliocène supér
et seraient probablement contemporains de la période froide du crag
Norwich.
Les Insectes de Castle Eden sont représentés par des débris ]
nombreux, généralement très fragmentaires. De ce fait, quelques”
échappent à toute identification. Ceux dont J'ai pu tirer parti appartieni
à dix espèces distinctes, dont neuf seulement peuvent donner prise à,
déductions utiles. S !
Ces débris sont étudiés ci-dessous.
ORDRE DES ORTHOPTÈRES.
1. Forricura AuRICULARIA L. à
Un pronotum presque entier, parfaitement semblable à celui dé
forme actuelle.
Espèce commune dans toute l’Europe et existant également dans
région méditerranéenne et dans l'Amérique du Nord. Elle est assez x
quiste au point de vue de l'habitat. |
ORDRE DES COLÉOPTÈRES.
9. Trechus amplicollis præglacialis, nov. subsp.
Fragment de l’élytre gauche comprenant à peu près les deux ti
basilaires.
— 389 —
es caractéristiques du débris peuvent être formulées comme il suit :
nte noire, à reflet très légèrement métallique pouvant résulter d’une
ration d’un reflet irisé. 8 stries distinctes parallèles et sensiblement
idistantes et nue. striole scutellaire. Stries 6 et 7 beaucoup moins bien
quées que 1 à », lesquelles sont fortement enfoncées, fortement et
| régulièrement ue. Striole scutelaire coudée à angle obtus,
aliculiforme, graduellement atténuée d'avant en arrière, son bout
rieur marqué d'un pore séligère situé dans l'axe du 2° interstrie; son
Fig. 1. — Trechus amplicollis præpglacialis.
Schéma de la topographie de lélytre.
Le fragment comprend près des deux tiers basilaires de l’élytre gauche. On l’a supposé
liqué sur un plan, la partie externe ayant été rabattue dans le plan de la région
sale autour du trait pointillé pris comme charnière.
lépipleure manque. La ponctuation des siries n’a pas été figurée. Le rebord latéral
le, en avant, un peu en dedans du bout antérieur de la 5° strie; le trait qui pa-
là continuer vers la région seutellaire marque simplement le bord de la troncature
aire dé l'élytre. Des G pores visibles de la series umbilicata , 3 seulement s'ouvrent
S des fovéoles spéciales.
ment postérieur très rapproché du bord sutural. Stries 1 el 2 réunics
are en avant; 3, 4, à reclilignes, parallèles, libres à la base. Strie 3
rquée de 2 pores séligères à son côlé interne (sur la longueur du frag-
nl), le pore antérieur distant de la base de près du double de sa
à à la suture, le pore postérieur distant de l'antérieur de près du
— 390 —
licule large et profond, Ge canalicule prend naissance à un niveau po
rieur à celui du 2° pore de la 3° strie. Rebord latéral recourbé en av
dans la région humérale qu’ ne dépasse pas, en sorte qu'il n'existe
de rebord le long de la base de l’élytre. Le bout antérieur du rebord nat
ginal croise la 5° strie qu'il limite en avant, et s'arrête à une faible di
tance en dedans de cette strie en se re durite lépèrement en arrière.
Series umbilicata comprenant un groupe posthuméral de 4 pores, et deu
pores rapprochés visibles au côté externe de la partie conservée du st
ment canaliculiforme de la 8° sirie. Lex pores posthuméraux sont à pi
près équidistants entre eux. Le pore antérieur est situé dans le proloïil
ment de la qe strie, laqueïle est out à fait effacée près de la base.b
2° pore, le moins apparent de tous, occupe le fond du sillon subhuméfi
sans être logé, comme ies aulres pores, dans une fovéole propre e
forme de sement de cercle, segment qui n’est d'ailleurs qu'une simp
dilatation du sillon subhuméral. Le pore postérieur du groupe posth
méral est le plus visible, srâce aux dimensions plus grandes de la fovéol
au centre de laquelle il s'ouvre. Ce 4° pore est situé à un niveau à pein
antérieur à celui du pore antérieur du 3° interstrie.
Les caractères qui précèdent permettent, à mon avis, de rapporter]
débris de Castle Eden à une forme très voisine du Trechus amphcolhis Fa airn
Le tvpe pliocène diffère cependant de lespèce actuelle par les strie
internes des élytres notablement plus fortes et plus fortement ponctuées
par les stries externes (6, 7 et segment antérieur de 8) au contrait
presque effacées, par la striole scatollte plus longuement prolongée e
en arrière et, par suite, plus rapprochée de la suture, et par la positio
des pores de la 3° strie (©. L
Les pores pofhunéraus de la series umbilicata présentent aussi quelqu
particularités, notamment la réduction du 9° pore ou plutôt de ses M :
dances, contrastant avec l'existence de fovéoles en segment circulaire ee
drant Le pores 1, à et 4.
Il n'est pas impossible que ces caraclères distinctifs aient une se
spécifique. L'examen de nouveaux matériaux où, à leur défaut, üne étuc
comparative approfondie des Trechus vivants du groupe de 'amplielll
permettra sans doute de fixer ce point. Pour le moment, il y a avantag
à faire figurer la forme de Castle Eden dans la nomenclature sous un mor
qui rappelle son intime parenté avec l'espèce vivante, 3
Le Trechus amplicollis est aujourd’hui cantonné dans certains me ss]
montagneux de l’Europe moyenne, savoir : le plateau Gentral de la Frai 1C:
a
} Chez le T. amplicollis, le pore antérieur de la 3° strie est situé à peupre
à égale distance de la base de l’élytre et de la suture, à un niveau un peura
rieur à celui du 4° pore de la series umbilicata.
— 391 —
’ Saint-Sulpice-Laurière, le Mont-Dore, ete.), l'Istrie, les Sudètes,
Garpathes et la Transylvanie. Il fréquente les lieux humides et affec-
ne les terrains détrempés, notamment ceux où subsistent de petits
x d’eau (L. Bedel) ou qui sont situés au voisinage de la neige en
CP. de Vuillefroy). À ma connaissance, sa présence dans les Îles
itanniques n’a jamais été constatée.
3. Prerosriomnr (genus incertum, verisimaliter extinclum).
2e débris correspond à l'angle: postérieur gauche du pronotum et aux
e. as voisines. Îl comprend une partie du bord latéral et de la base du
onotum et permel d'étudier la sculpture de la région postérieure de cette
rie du corps.
Le bord latéral, très faiblement arqué en arrière, fait un angle obtus
ec la base et dénote un pronotum rétréci en arrière: ce bord est constitué
Fig. 2. — Pterostichini (genus incertum).
Angle postérieur gauche du pronotum et régions voisines.
ï it marginal externe dilaté sur l'angle postérieur, ap; ce, côte submarpi-
74 impression postérieure, limitée en { à son côté externe et marquée d'une
putes: bp, bord postérieur du pronotum; ps, pore sétigère.
: une sorte d’ourlet épaissi, de largeur uniforme, au côté interne
ruel s'étend, parallèlement à lui, un sillon large et assez vague, limité
me au dedans par une côte très large. Au delà de cette côte, dans
étion de la ligne médiane, s'étend, sur les parties postérieures du
du pronotum, une aire forlement sculplée et, en outre, impres-
en arrière. Sa sculpture consiste en points arrondis assez gros et
s courts disposés suivant des lignes concentriques assez distinctes.
— 392 —
L'angle postérieur du pronotam est remarquable. Il est comme briève-
ment lobé, par suite de la dilatation de lourlet marginal à son bord”
externe, au sommel même de l'angle. C’est à l'extrémité postérieure de
l'ourlet, un peu en dedans de l'angle postérieur, que vient aboutir la large …
côte submarginale. Au point de jonction existe un gros pore séligère. Le.
bord basilaire est simple, très légèrement arqué.
Téoument noir.
Ce débris appartient évidemment à un Féronien du type Pterostichus.
On peut le rapprocher du Platysma nigrum Schaller, de l'Europe septen-
trionale et moyenne, du P. Escholt:t Germ., de Daourie, ou de l'Abax«
pyrenœus Dej., des Pyrénées. Il ne se rapporte toutefois à aucune de ces
espèces. Il diflère du premier par la forme du sommet de l'angle postérieur
du pronotum qui, chez le P. nigrum, présente une sorte de constriction
préangulaire n’existant à aucun degré dans le fragment de Castle Eden.
Il en diffère également par la longucur plus grande de la côte submar-«
ginalce. Il se distingue du P. Escholt:i par la forme du sommet de l'angle
postérieur du pronotum; de l'Abax pyrenœus par la marge latérale du
pronotum bien plus étroite et s'élargissant fortement sur l'angle postérieur
et par la forme différente de celui-ci. Il diffère encore des trois espèces qui.
précèdent par la sculpture tout autre de l'impression postérieure.
D'ailleurs le débris ne se rapporte pas non plus aux deux grands genres
de l'Asie tropicale Trigonotoma et Lesticus.
Je pense qu'il s’agit d’un type particulier, peut-être disparu, mais
apparenté, selon toute probabilité, aux Platysma où aux Omaseus.
h. Argutor strenuus pliocenicus nov. subsp.
Fragment de l’élytre droit, comprenant un peu plus de la moitié basi=
laire.
Caractéristiques. — Région dorsale de l'élytre offrant 5 stries profondes,
canaliculiformes, irrégulièrement ponctuées, les points étant effacés dans |
la région située en arrière du niveau du pore discoïdal du 3° interstriem
Ce pore est placé sur la 2° strie, à son côlé externe, à une distance
de la base égale à 6 ou 7 fois celle qui sépare le pore de la suture. En
arrière du pore sétigère discoïdal, le 3° interstrie devient un peu pluss
élroit que les interstries adjacents. Striole scutellaire reliée en arrière à
la strie sulurale; celte striole imponctuée ainsi que le seyment adjacent de
la stric suturale. Interstries presques plans, lisses et brillants, impone=
tués. Stries 6 et 7 obsclètes, très peu distincles, 8 el 9 très fortes
canaliculiformes, la dernière conliguë à la carène épipleurale dans toute
la longueur du fragment.
- — 393 —
Series unbilicata pompartant une série de 6 pores posthuméraux (les
autres groupes de pores du 9° interstrie manquent). Les deux premiers
pores sonL peu développés et assez difliciles à distinguer par suite, semble-
il, d'une compression du débris dans cette région. Le second pore est
» précédé d’un léger renflement transverse, 3° pore très apparent, plus gros
Fig. 3. — Argutor strenuus pliocenicus.
Schéma de la topographie de l'élytre.
Le fragment comprend plus de la moilié basilaire de l’élytre droit. Il est supposé
appliqué sur un plan, comme il a été dit pour la figure 1. L’épipleure, ayant été
- conservé, a pu être figuré. La ponctuation des stries n’est pas indiquée.
| Des six pores visibles de la series umbilicata, seuls les trois postérieurs s'ouvrent
_ dans des fovéoles particulières.
- que les précédents, occupant presque loute la largeur de la rainure sub-
humérale et précédé d’une tubérosité annexe bulboïde. C’est en arrière de
. ce 3° pore que débute la 9° strie. 4° pore plus petit que le précédent, oceu-
- pant le fond d’une fovéole semicordiforme. 5° pore aussi gros que le 3°,
occupant également le fond d’une fovéole semicordiforme, celle-ci plus
| longue et plus large que la fovéole du 4° pore. 6° pore écarté du 5° et
. moins gros que lui, logé également dans une fovéole. Épipleure large
_à la base, marqué d’une strie marginale le long de son bord libre.
. Dans ce qu'ils ont d’essentiel, ces caractères sont ceux de l'Argutor
. strenuus Panz., Carabique répandu dans toute l'Europe et fréquentant les
Lerrains froids, les bois humides, où il se tient sous les pierres, sous
les feuilles et sous les mousses,
uen
La forme de Castle Eden diffère cependant de l'espèce vivante par ses
stries élytrales beaucoup plus fortes, par les fovéoles réceptrices des pores
de la series umbilicata plus grandes et plus profondes, par l'absence du
pore antérieur du 5° interstrie.
Ici, comme dans le cas du Trechus præglacialis, TE y a intérêt à affecter
à la forme fossile un nom rappelant ses aflinités immédiates. <
(À suivre.)
DAQUE
Revision pes Sicrnini gr NroropnonriNi p£ LA RÉGION [Nno-Maraise,
D: par M. G. Portevis.
La région Indo-Malaise, comprenant la presqu'ile Hindoustanique et la
presqu'ile Indo-Chinoise , les iles de la Sonde, les Philippines et les Célèbes,
est assez riche en Silphides appartenant aux Silphini et aux Necrophorin :
le genre Eusilpha Sem. y est en particulier représenté par les plus bril.
lantes formes de ta fanulle.
Voici l'énumération des espèces rencontrées jusqu’à ce jour dans cette
région :
©
SILPHINI.
GENRE Thanatophilus Leacu.
1. T. munurus Kr. Deut. Ent. Zeits., 1876, p. 374.
Décrit du Thibet. — Je l'ai vu de l’Assam et du Sikkim.
2. T. porneorus Sem. , Hor. Soc. Ent. ross., XXV, p. 301.
Décrit du Turkeslan chinois. — Se retrouve dans l'Himalaya.
GENRE Aelypea Reitter.
1. A. scosvrunara Grouv., Ann. Soc. Ent. Fr., 1903, p. 195.
Himalaya.
GENRE Silpha Linné.
1. 5. ossoura L., Faun. Suec., n° 457, 1746.
Je l'ai reçu de l'Himalaya.
2. S. nrripa Port., Bull. Soc. Ent. Fr., 1907, p. 252.
De l'Himalaya.
Je ne sais à laquelle de ces deux espèces rapporter S. melanura Hope,
Zool. Misc., 1831, p. 21, du Népaul, la brève diagnose de l’auteur pou-
_vant aussi bien s'appliquer à l'une qu'à l'autre.
CO. past
3. S. lata nov. sp.
Lata, subparallela, parum convexa, subopaca, atra. Caput fere impunc-
tatum, antenms brunneis basin prothoracis atungentibus. Pronotum transver-
sum, antice parum augustatum, disco subtihter, marginibus sat dense punc-
tulats. Elytra tribus costis æqualiter parumque elevatis munita, intervallis sat
dense et regulariter punctulatis, callo postico nullo. Subtus paulo nitida, leviter
et sparse punctulata, abdomine haud punctato. Long. 18 millimètres.
Rappelle à première vue S. Olivieri Bell, de l'Europe méridionale et du
nord de l'Afrique, dont il a la forme. I s’en distingue aisément par ses
élytres sans calus postérieur, à trois côtes égales, peu élevées; la ponctua-
lion des intervalles est fine, sansmélange de gros points le long des côtes.
Ces points ont une éminence antérieure brillante, mais seulement sur
l'intervalle externe et la partie antérieure des élytres. La tête est à peine
visiblement et éparsement ponctulée, tandis que chez S. Olivier elle l’est
assez densément. Le pronotum est aussi plus large à la base, de sorte que
ses côlés sont sensiblement moins arrondis. En dessous, l'insecte est un
peu brillant, sauf sur les épipleures, qui sont mats et imponctués. L’ab-
domen, au lieu d'être densément ponctué, comme chez Olivierr, est lisse,
sauf sur les deux derniers segments.
1 © Ile de Nias (Malaisie). Collection M. Pic.
GENRE Eusilpha Semenov.
Ge genre est composé d'espèces asiatiques, toutes plus ou moins métal-
liques, surtout en dessous, mais qui présentent entre elles certaines dif-
férences générales, de sorte qu’on peut les répartir en trois sous-genres,
ainsi qu'il suit :
1. Élytres régulièrement atténués en ogive dans les deux sexes, leur marge
latérale relevée en rebord tranchant... Beutosilpha nov. subp.
Élytres plus ou moins tronqués chez le &, atténués chez la ©, leur
marge non relevée en rebord tranchant. .:-. 2222 2
2. Corps unicolore généralement bleu noir, l'intervalle externe présentant
un renflement longitudinal simulant une A° côte... Eusilphas. str.
Corps plus ou moins varié de roux sur le pronotum, l'intervalle externe
simple. die Mr eLeeMe RE ...... Calosilpha NOY. sube.
SOUS-GENRE Deutosilpha Portevin.
1. D. rurrrmorax Wied. Zool. Map., Il, 1 p. 71, 1832 — tetraspilota |
Hope Trans. Zool. Lond., 1, p. 93, 1835.
Toute l'Inde et le Bengale, — Ceylan.
à
— 397 —
SOUS-GENRE Calosilpha Portevin.
2. C. roprera Redt., Hüg. Kasch., IV, 2, p. 51°.
Himalaya.
3. CG. BicoLor Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr., 1899, p. 616.
Tonkin — Assam -— Décrit de la Chine centrale.
4. CG. cyanivenrris Mots., Bull. Mosc., 1869, p. 348.
Jurma : Hakachin Hills.
Je rapporte à cette espèce un £Eusilpha à pronotum entièrement fauve
et élytres d’un bleu foncé, qui rappelle beaucoup bicolor. Mais son prono-
tum est régulièrement rétréci en courbe de la base au sommet, tandis que
chez bicolor les côtés sont plus redressés, de sorte qu'il est moins rétréci
en avant. De plus, les élytres sont d’un bleu plus brillant, plus fortement
ponctués et autrement tronqués que chez hicolor. Il répond assez exacle-
ment à la description de Motschoulsky.
5. C. Gilleti nov. sp.
Lata, sat curta, cœruleo-mgra, pronoto rufo, disco macula nigra, cœruleo-
micante, ornalo. Gaput cœruleo-nigrum nitidumque, fronte breviter fossuluta ;
antennis cœruleo-mpris, mtidis, clava fortiter incrassata, sex articulata, tribus
ulhimis articulis opacis. Pronotum regulariter semicireulare, antice emarot-
natum, angulis posters rotundatis, antice opacum, postice mitidum et magris
fortiter punclatum, rufum, disco migro, plus minusve cœruleo-metalhco
micante. Scutellum cœruleum nitidum. Elytra cœruleo-nigra, opaca, leviter
el dense punctata, ad latera fere parallela, apice truncata, tribus costs , externa
abbreviata, ornata. Subtus cœruleo-metallica, nitida, abdominis apice nigro-
piloso. Long. 15-18 millimètres.
Œ Elytris magis recte truncatis, larsis anterioribus et intermediarus
dilatatis.
P Tarsis simpheibus, elytris magis postice allenuatis.
Assam ; Shillong. Communiqué par M. Joseph Gillet, de Bruxelles. —
Existe aussi dans la collection À. Grouvelle. Collection du Muséum.
Cette espèce est remarquable par sa forme courte et large et par sa colo-
ration. Le pronotum est rouge fauve avec une tache sombre à reflet bleu
métallique sur le disque, laquelle est arrondie, largement séparée du bord
antérieur, moins éloignée de la base, qu’elle touche quelquetois.
ER, Nes
6. C. rormosa Cast., Ann. Soc. Ent. Fr., 1832, p. oo, — cuzoro-
prerA Cast., Hist. Nat., Il, p. 5, 1840.
Tonkin. Cochinchine. Îles de la Sonde.
7. CG. vininis Mots., Bull. Mosc., 1869, p. 349.
Philippines.
La collection À. Grouvelle, passée à la collection du Muséum, renfermait
3 Eusilpha des Philippines étiquetés + superba Kr.» —= Or ces insectes ap-
partiennent à deux espèces bien distinctes. L’une est vert bronzé, en dessus
et en dessous, son pronotum est plus transverse, plus longuement coupé
droit à la base et surtout autrement ponctué. En effet, la ponctuation, qui
est plus forte et plus dense sur les côtés et à la base, couvre une bande
assez large au sommet, d’où elle s'étend en s'écartant et en diminuant
jusque sur le disque, qui ne présente pour ainsi dire pas d'espaces abso-
lument lisses. L'autre espèce est d’un bleu d'acier clair; son pronotum ne
présenté qu'une très étroite bande ponctuée au sommet , et son disque est
laroement lisse. Ses élytres sont aussi moins fortement ponctués. Je rap-
porte l’exemplaire vert bronzé à C. viridis Mots., les deux autres à G. cæ-
lestis Dohrn.
8. C. cosuesris Dohrn, Stett. Ent. Zeuü., XXXVI, p. 81, 1875. —
suPERBA Kr., Deut. Ent. Zeits., 1876, p. 374.
Philippines.
GENRE Isosilpha Nov. gen.
Gen. Eusilpha Sem. vicina, habitudine corporis, pronotoque sine spatis
nitidis impunctalisque, praesertim divergens. Corpus fere orbiculare, depres-
sum, supra OMNnIno 0pPACUM ; sublus nitidum. Glava antennarum triarliculata ;
elytra lata, postice valde rotundata, ad apicem vix visibiliter truncata, humeris
dentatis.
Je crée ce genre pour L. hypocrita Portev. décrit comme Eusilpha ( Bull.
Mus. Paris, 1903, p. 337). Le type de cette espèce provenait dé Mou-Pin
(Thibet oriental). Je l'ai reçue depuis de M. H. E. Andrewes, de Londres,
en provenance du Sikkim : Kalapokri (H. Stevens).
GENRE Necrodes Leach.
1. N. iroratis L., Fauna Suec., p. hbo, 1761.
Cette espèce, qui est répandue dans toute l'Asie centrale, existe certai- :
nement dans l'Himalaya.
| — 399
9, N, mentconnis Har., Ab. Natur. Ver, Brünn, 1876, p. 286.
1 N. srevicouuis Arrow, Ann, Mag. Nat. Hist., 1909, p. 90.
… Jene suis pas bien sûr de la validité de l'espèce décrite par M. Arrow.
Un des principaux caractères, la dent interne des tibias du &, est en effet
variable; c’est ainsi qu’on le retronve chez certains G'de N. surinamensis F.
1e n’est donc pas un caractère spécifique. Si les deux espèces sont dis-
linctes, je serais disposé à croire que NV. breuicollis appartient à l'Inde,
. migricornis élant répandu en Chine, au Japon et à Formose.
GENRE Diamesus Hope.
1. D. oscurans Vig., Zool. Journ., 1, 1825, p. 557, pl. 20, f. 9.
Espèce répandue depuis la Nouvelle-Guinée jusqu'à l'Inde. Je l'ai vue
De ornée, Java, Sumatra, Ceylan, etc.
+
NECROPHORINI.
. GENRE Necérophorus Fabricius.
SOUS-GENRE Acanthopsilus Portev.
1. A. concozor Kr., Deut. Ent. Zeits., 1877, p. 100.
Existe dans l'Himalaya — Kulu (GC. Rost). Coll. A. Grouvelle.
SOUS-GENRE Necrophorus S. Sir.
_ 2, N. insubanis Grouv., Notes Leyd. Mus., 1893, p. 161.
Îles de la Sonde, Bornéo; presqu'ile Indo-Chinoise.
Cette espèce présente deux aberrations remarquables. Dans l'une, la
“petite tache noire humérale est réunie à la bande noire antérieure, ab.
impunctatus m 0).
La seconde aberration est entièrement noire; elle provient de Kina-Balu
(Bornéo) — ab. borneensis m.
| 3. N. oceccarus Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr., (5), VIIT, 1877, p. 90.
Tonkin. Sikkim. Décrit de la Chine centrale.
- () D'après les nombreux exemplaires de cette espèce que j'ai examinés, c'est
cetle forme qui serait la plus commune, et je serais par conséquent d’avis d'en
»7 M0 4
faire le type de l'espèce.
— 00 —
Présente également une aberration intéressante , où la lache noire de la » |
fascie postérieure est réunie à la bande noire voisine, de sorte qu’elle a
absolument le système de coloration de W. insularis ; mais la macule fron-
tale de N. ocellatus le fera reconnaître. C’est l'aberration similis m.
k. N. nepazensis Hope, Zool. Misc., 1831, p. 21.
Bengale.
5. N. podagricus nov. sp.
N. insularis Grouv. vicinus, fronte obscure rubro-maculata, pronoto trans-
verso, tibüsque posterioribus curtis et inflatis praesertim divergens. Niger, an-
tennarum tribus ultimis articulis , epipleuris, fasciisque duabus elytrorum pallide
luteo-aurantiacis. Caput fere laeve. Pronotum suborbiculare, transversum, an-
lice late et recte truncatum, disco vix sparsim punctulatum , ad latera et basin
leviter et remote punctatum. Elytra nitida, leviter et parum dense punctata,
fasciis duabus angustis ornata. Subtus mesosterno griseo-brunneo, abdomine
nioro piloso. Pedes curti, validi, tibiis posterioribu; rectis, extus inflatis,
arisla poshica inflata et acute denticulata. Long. 18 à 24 mm.
6 c' de Bornéo : Kina-Balu. Collection A. Grouvelle — Coll. du Muséum.
Cette espèce présente, au premier coup d'œil, une grande ressemblance
avec N. insularis Grv.. mais son front maculé de rouge l’en différencie
immédiatement. En outre, le pronotum n'est pas entièrement orbiculaire,
mais il est coupé assez largement droit en avant et plus transverse que chez
insuluris. Enfin les pattes sont courtes el robustes et la conformation tout à
laut particulière des tibias postérieurs est caractéristique : ceux-ci sont
droits, avec la face externe fortement renflée au milieu, et l'arête posté-
rieure également renflée et garnie de dents aiguës peu nombreuses. Les
fascies des élytres sont 1rès étroiles : l'antérieure est tout entière en des -
sous de la pointe de l’écusson, en S couché, la postérieure est fortement
échancrée en avant et en arrière, toutes deux jointes à l'épipleure et inter-
rompues à la suture, la postérieure séparée de la marge apicale.
6. N. pisrincrus Grv., Notes from Leyden Mus., VIT, p. 263.
Propre aux Célèbes.
7. N. mvesricaror Zett., Act. Holm., 1894, p. 154.
Kachmir (Jacquemont) : Coll. du Muséum.
8. N. vesricaror Hersch., [{. Mag., VI, 1807, p. 274.
Kachmir : Coll. A. Grouvelle = Coll. du Muséum.
— OT —
D N. excausrus Fairm. | Notes from Leyden Mus.. XVIIT, p. 8».
k Décrit de Simla.
10. N. validus nov. sp,
- Niger, epipleuris fere omnino , fascüisque duabus elytrorum rubris, antennis
cum, disco vix sparsim punctulatum, margumibus parum dense et parum
profunde punctatis. Elytra lata, curta, sat fortiter et parum dense punctata,
duabus fascus latis, suturam non attingentibus, cum epipleuris cunjunctis,
ornata. Pedes validi, tibus posterioribus rectis, trochanteribus posterioribus
intus dento obluso incurvato ornatis. Subtus mesosterno curte et parum dense
luteo piloso, epimeris nudis. Long. 2/4 mm.
D
7
“ 1 G Inde. Coll. A. Grouvelle — Coll. du Muséum.
Remarquable par sa laille qui égale celle des exemplaires moyens de
- N. Germanicus, par ses yeux pelits et la massue des antennes également
beaucoup plus petite et plus oblongue que d'habitude. Le seul exemplaire
que renfermait la collection À. Grouvelle provient d'une ancienne collec-
“ion ct est en assez mauvais élat; la pubescence de l'abdomen est com-
-plètement disparue: cependant je crois qu’elle était noire.
Muséum - xxvt. 97
MT der
Unpescriszo Crans-Fires 1x rag Paris Mussuu (Tiouuwx, Diprer):
AFRICAN SPECIES, PART II
(continued),
By Cuarces P. ALExanDer,
Ph. D., Urbana, IL ,U. S. A
SUBFAMILY HIPULINÆ.
Trise TIPULINI.
GENUS Fipula Linnaeus.
Tipula rothschildi nov. sp.
Female subapterous; general co'oration light yellowish brown: legs
veHow, the tips of the femora ant libiae, and the tarsi dark brown; wings
of the female much shorter than the halteres: abdomen yellowish, a dark
brown spot on the first sternite.
Female. — Length 12 mm., wing about 1 mm.
Middle leg, femur, 4,4 mm.: tibia, 4,4 min.; tarsus, 6 mm.
Hind les, femur, 6 mm.; tibia, 6,9 mm.; tarsus, 6 mm.
Described from an alcoholic specimen. |
Frontal prolongation of the head rather long, yellow; nasus compara-
tively short and stout; palpi dark brown, the fast segment about equal to
the two preceding taken together. Antennae with the scapal and first
flagellar segment light yellow: remainder of the antennae broken. Head
light brown.
Mesonotal praescutum light yellowish brown, the stripes indistinct,
indicated behind at the suture as a semicireular dark brown mark, Pleura
brownish yellow. Halteres light brown, the knobs broken. Legs Short,
obscure vellow, the tips of the femora and tibiae dark brown; tibial spurs
long and slender; tarsi dark brown. Wings very small, the anal region
— 103 —
tb a deep incision cufting off a prominent alula, wing obscure yellow
h tree large brown blotches. -
Abdominal seoments dull yellow, the lateral and caudal margins of the
ments indistinctly darkened ; basal sternite with a dark brown blotch that
hard to see because of he large posterior coxae which overlie it. Ovipo-
> with the tergal valves long and straight, very slender ; sternaul valves
ding a little before the tips of the ter pal valves, very compressed, the
ices subobtuse.
Habitat. — Abyssinia.
Holotype, ®, Addis Abeba, May 1904 (Maurice de Rothschild ).
Type in the Collection of the Paris Museum.
Tipula rothschildi is apparently related to T. capmioneura Speiser (Mt.
ilimandjaro) in the strongly atrophied wings of the female. It differs in
e shape of the wings and in the coloration of the thorax, abdomen and
The bone-white bases of the sternal valves of the ovipositor are not
ident in the present species. The dark spot at the base of the abdomen
the ventral side strongly suggests T. abyssinica Jaennicke (Abyssinia ),
hich, however, is full-winged in both sexes.
Tipula gaboonensis nov. sp.
È
General coloration vellow, the mesonotal praescutum with a brown me-
an stripe and a dark brown spot at the lateral margin; scutellum with
0 dark brown spots on the anterior half; postnotum with a rounded
k brown spot on the lateral sclerites: legs very long, claws of male
thed; wings pale brown, the cord partly seamed with darker brown,
lle bypopypium with the ninth tergite suddenly narrowed, the apex
2ply notched, the adjacent lobes slender, dark brown.
lale, — Length, 59 mm.; wing, 99.5 mm.; head alone, 4 mm.;
Dr'ax, 7 inm.; abdomen, 18 mm. Forc leg, fonts 16 mm.; tibia,
9 mm. Hind leg, femur, 17 mm.: tibia, 18,8 mm.
Female. — Wing, 27 min.
Frontal prolongation of the head rather short, brown, the nasus very
g and conspicuous; mouthparts dark brown; palpi disk brown, the last
ment brown at the base, thense fading into whitish, this terminal seg-
ni Moi elongale, about twice the threë basal segments taken together.
sninae small for the size of the f Ly, the scapal segments obscure vellow:
>"
#7
= AO
flagellum dark brown, the seoments with long, conspicuous verticils
Head brownish yellow, the vertex rather narrow. 4
Mesonotal praescutum light yellowish brown, more yellow Jaterally; .
broad, darker brown median stlripe: the usual three stripes are very nd
ünct, scarsely darker than the ground color; on the sides of the pracs
scutum opposite the anterior ends of the lateral stripes a small, rounded*
dark brown spot, very conspicuous; scutum light yellowish brown, the
lobes more greyish brown, margined along their proximal edge by a dark.
brown line; scutellum with the median Ne circular in outline, pale.
brownish yellow with two small, rounded dark brown spots on the ante=
rior half; postnotum with the median sclerite yellow with two parallel,
broad, dark brown lines, the lateral sclerites yellow with a conspicuous.
small, rounded , dark brown spot, this about twice as large as the spot om
the praescutum. Pleura yellow. Halteres brown, the base of the stem
paler. Legs with the coxae and trochanters yellow; femora brownish
vellow, the tips dark brownish black: tibiae brown, the tips narrowly dark
brown; tarsi dark brown ; claws of the male with a subacule tooth before
midlength; the last tarsal segment with two tufts of black bristles on the
ventral side at the base : claws of the female small and simple. Wings with
a pale brownish tinge, the costal cell more vellowish, subcostal cell brown
sigma dark brown; conspicuous brown seams along the deflection of
R4 45 and r-m, and along the basal deflection of Cu; ; veins dark brown#
macrotrichiae on the veins small and sparse. Venation as in the velutinær
group : Rs short; cell Ra very small and acutely pointed at its inner ends:
B3 in alignement with Ro ,3, not bent Loward Ry:5 (as in T. alphas=
pis); cell M1 large, its petiole correspondinglv shortened ; basal deflec-.
tion of Gui far beyond the fork of M, the fusion of M3 and CG short.
Abdominal tergites largely dark brown, faded im the alcoholic type, the
bases of the ses She light yellow laterally and destitute of the small setae
that cover the SERRE of the segments; dorsomedian line of the teriles,
süill darker; sternites more Fete light yellow. Male hypopygium
with the oil tergile broad basally, the pre area suddenly narrowed
the apex deeply notched, the lateral lobes thus formed slender, blackened
the acute tips deflected ; these lobes and the entire dorsal surface of the ter
gite except the base with scattered small hairs. Pleural suture indicated
beneath; outer pleural appendage pale in color, very broad, flattened,
roughly trapezoïdal in outline with the broad base outward, the dorsal
outer angle slightly produced; surface of the lobe covered with moderately
long hairs: inner pleural appendage projecting conspicuously beyond the
Pre chamber as an elongale, conical lobe, directed caudad, the apex
roughened into conspicuous tubercles , the inner lobe projectmg cephalad:
Ninth sternite light yellow with a shallow, U-shaped median noteh:
Eighth sternite unarmed. Gonapophyses appearing as very slender,
—- 105 —
straight, chitinized rods. In the female, the valves of the oviposilor are
ieavily chitinized , but the tips are broken in the unique type and cannot be
further described.
Habitat. — French Congo, Southern Nigeria.
É si d', Lambaréné, Ogooué R. French Congo, 1912 (R. Ellen-
ne, ®, Oshogho, Southern Re November 1910 (Dr. T.E.G.
Mayer).
… Type (alcoholic) in the Collection of the Paris Museum; allotype in the
Collection of the British Museum (Natural History ).
GENUS Nephrotoma Meigen.
Nephrotoma imerina nov. Sp.
1 General coloration orange-yellow, mesonotal praescutum with three
black stripes: seutal lobes largely black; a black median line on scutellum
and postnotum ; abdomen reddish, with a black subterminal ring; eighth
sternite of the rather large male hypopygium fringed medially with con-
spicuous golden-yellow hairs.
b Male. — Length, 13 mm.; wing, 14,5 mm.; antennae, about 5 mm.
… Female. — Length, about 16 mm.; wing, 14 mm.
Frontal prolongation of the head obscure yellow, dark brown dorso-me-
dially; palpi io. Antennae moderately elongated considerably shorter
han in the corresponding sex of N. madagascariensis ; basal segments
yellow, the distal flagellar segments pale vellwish Dow: Head orange-
yellow, the vertical tubercle clearer orange; occipital mark triangular,
brown.
Pronotum orange. Mesonotal praescutum orange-vellow with three
black stripes, the cephalic ends of the lateral stripes strongly outcurved ;
seutum yellow, the lobes black, being continuations of the lateral prae-
Scutal stripes: median area of scutum reddish with a brownish black me-
dian line; postnotum yellow with a broad, black median stripe. Pleura
light yellow, indistinctly striped longitudinally with pale reddish, the
dorsal stripe extendings across the mesepisternum and mesepimeron, the
entral stripe occupying the mesosternum. Halteres yellow. Legs with
thé coxae and trochanters orange; femora yellowish, the tips broadly
— 06 —
blackened, broadest (2,5 mm.) on the fore legs, narrowest (1,5 mm
on the hind legs: tibiae brownish yellow, the Lips narrowly blacl
tarsi light brown. gradually passing into dark brown on the distal se
ments. Wings with à strong greyish yellow tinge, the costal and sub
costal cells brighter yellow; stigma oval, pale brown. Venation : R
moderately elongated, about one-balf longer than the deflection of R1+5
cel Mi narrowly sessile. |
Abdomen reddish; a black subterminal ring, in the male occupying
seoment seven and most of sepments six and eight; seventh and eighths
sternites largely black. Hypopygiam moderately enlarged: ninth tergité
with a deep, rounded median notch, the broad lateral lobes obliquely trun*
cated; pleural appendages light orange-yellow, the outer pleural appens
dage tapermg to the subaeute tip. Eighth sternite with a profond mew
dian split, the contiguous margins with long, conspicuous fringes of
golden-yellow hairs that RARE conceal ie emargination. |
The female is generally similar to the male; in one specimen the abdo=
minal tergites two to six cach have an clongale-oval, black, median mark.
that does not attain either the eaudal or cephalie margin; seventh seoment…
entirely black with the exception of the narrow, posterior margin; lateral,
marpgins of the tergites narrowly brown: sternites generally similar to the à
lergites. .
Habitat. — Madagascar.
Holotype, G, Imerina, Forêt d'Andrangoloaka, 1891 (A. Grandidier. j
Allotopetype, ©. |
Paralopotypes, 1 S', 19.
Type in the Collection of the Paris Museum.
— 107 —
Les Mousriques pe Francs,
par M. E. Sécuy.
GENRE Ochlerotatus!). (Suile.)
Groupe punclatus-Mariae-maculiventris.
à. O. puncrarus * Meigen 1804, Klass., [, 6, 10; Schiner, F. À., IT, 629
(1864); Villeneuve, Bull. Se. Ent. Fr. AD
10 (1919); Howard, Dyar et Knab, Mosd.
N. GC. Amer., IV, 727.
Syn. dorsalis * Meigen 1830, S. B., VI, 240,
-18; Schiner, F. À., Il, 626, 3 (1864); Blan-
. chard, Moust., 287. 27 (1905); Theobald, M.
… C., Il, 16 (1901); IL, 251 (1903); Austen,
… Brit. bl. suck. flies, 26, pl. 9 (1906); Edwards,
Bull. Ent. Res., Il, 248, h (1912); Entom.,
XLV, 194, 1 (1912); — penicillaris Rondani
“1872. L. c., IV, 31, 6; Blanchard, L. c., 315,
» 79 (1905); Brolemann, Ann. Soc. Ent. Fr.,
. LXXXVIII, 85 : d'; — 100 : & (1919); —
« Spenceri Theobald 1901, M. C., Il, 99, 95:
- Howard, Dyar et Knab, /. c., IV, 723; — Cur-
_riei Coduillet 1901, Can. Ent., XXXIIT, 259;
Howard, Dyar et Knab, /. c. IV, 2,034 (1917);
— Willcocksi Theobald 1907, M. C., IV, 294.
- Larve : Edwards, Bull. Ent. Res., VIE, 917
(1917); Joyeux, Bull. Soc. Path. Exot., XI, 6,
33-538 (1918). Fig. 18.
Ochlerotatus punctatus
Seine-et-Oise : Janville (J. Surcouf); Morbi- Meigen (9 ).
» han : La Trinité-sur-Mer (Surcouf : Mus. Paris) ; ü
Loire-Inférieure, Hérault (D' Villeneuve); Charente -Inférieure : Saint-
Georges-de-Didonne (P. Lesne : Mus. Paris).
| 0) Voir Bulletin du Muséum, 1920. N° 1, p. 51; N°2, p. 141: N°3, p. 223;
pi p. 3%.
— 08 —
Angleterre (Theobald, Edwards); Belgique : Blaokenberghe: (Dr Goct-
ghebuer); Hollande, Scandinavie, Allemagne (Blanchard) et collection
Meigen — Mus. Paris : un G° N° ia éliqueté Culex punctatus et 3 Q
N° 144,40 provenant de Berlin étiquetées Culex dorsalis. Prusse Rhénane
(Schiner); Bulgarie (Theobald); Macédoine (D° Rivet, Bresson, Michel,
Waterston); Égypte (D' Gough, Willcocks) : Mgérie : Bis (Sergent). À
La larve de celte espèce paraît se trouver aussi bien dans les ruisseaux …
d'eau claire que les mares d’eau dormante. Elle est carnivore et s'attaque
aux larves des autres Culicides (Joyeux); elle peut vivre en compagnie de M
la larve de l'Ochlerotatus detritus dans les mares d’eau saumâtre ou salée
(Edwards). Il y a plusieurs générations par an. (Fig. 1-9 et 18.)
9. O. martae Sergent 1903, Thèse de Paris 64, pl. IT, fig. 10-19; Et. et
Ed. Sergent, Ann. Inst. Pasteur, p. 62 (1905 ): Blanchard, Moust., 272 «
(1905); Theobald, M. C., IV, fig. 101 et pl. X.
Toulon (coll. Ancey = Séguy : Mus. Paris): Hyères (coll. Séouy : Mus. «
Paris); Environs d'Alger (Sergent); Beyrouth (D' Landrieu : Mus. Paris).
Larve à siphon très épais, pouvant vivre dans l’eau salée.
10. O. macurivexrris “Macquart 1846, Dipt. Exot., Suppl., 1, 7.
Syn. pulchripalpis Rondani 1872, Bull. Soc. Ent. Ital., IV, 31, 9:
Giles, Gnats, 275, 68 (1900); Theobald, M. C., Il, 13, 57 (1901):
Blanchard, Moust., 286 (1905); Edwards Bull. Ent. Res., I, 249
(1911-19); — subtuis Ed. et Et. Sergent, 1905, Bull. Mus. Hist. Nat.
Paris, XI, 240.
Europe : se trouverait en Angleterre; Italie (Theobald, Ficalbi, Ron-
dant ).
Algérie (Lucas : Mus. Paris): Biskra (Ed. et Et. Sergent ).
D'après Ed. et Ét. Sergent en Algérie, les œufs seraient pondus agglo-
mérés en nacelle dans les trous d’eau creusés aux pieds des palmiers.
Le siphon de la larve adulte est court, léeèrement olivaire; une touffe M
de 6 soies à l'extrémité du peigne. Branchies respiratoires très petites.
Groupe communis-nioripes. ;
11. O. porso-virrarus “Villeneuve 1919, Bull. A Ent. Fr., 57, 12 É
Alluaud, Mém. Soc. Sc. nat. et arch. de la Creuse, XXT (1919 ). À
Lyon (D Villeneuve); Creuse : La-Celle-Dunoise ( Aluaud),
— 109 —
. Peut-être synonyme de l'O. concinnus Stephens.
La collection Meigen contient un moustique Qi N? 157,40, provenant
—… de Bavière étiqueté Culex sticticus, qui correspond exactement à l'O. dorso-
Ë vittatus. Cette espèce se dimoue nettement de toutes celles du groupe
— communs par la taille, la couleur d’un blanc d'argent brillant des écailles
— des segments abdominaux et des hanches. la conformation de l'appareil
génital (fig. 19).
Fig. 19. Fig. 20.
Appareil génilal d' A, Ochlerotatus punetor Kirby & ;
de l'Ochlerotatus dorso-vittatus. B, 0. communis De Geer $ (schématique ).
19, O. couuunis De Geer 17706. Mém. p. serv. à l'hict. des [ns., VI, 316,
399, pl. XVIT; Howard, Dyar et Knab, Mosq. N. C. Amer., II, 368,
. … (1915); Edwards, Ent. Mont Mag., , 69 (1916).
Syn. nemorosus auct.
—_ Deux espèces distinctes ont été confondues sous le nom de Culex
…nemorosus Meigen; de même taille. quelquefois de même couleur, elles
… présentent cependant des caractères constants qui permettent de les dis-
. linguer :
a. Bandes abdominales des seoments 2-5 d'un blanc terne, non rétré-
; cles au milieu, Pattes à écailles sombres, mêlées de quelques écailles
— 10 —
claires. Tête et thorax brun sombre, ce dernier couvert d'écailles
claires (quelquefois d’un blanc jaunâtre); deux étroites lignes médio-
dorsales somhres sur le thorax (fig. 20, b). Long. 6-8 millimètres.
Appareil génital S: gonapophyses longues et grêles : 1° articl
aussi long que le 2°, celui-ci en lame ellilée plate ( fig. 21).
Formule unguéale S': 1.1 — T.1— 1.1; — Q: 1440247 |
12. O. communis. |
b. Bandes abdominales d’un blanc jaune; celles des segments 4-7 nebL«
tement dilatées en taches triangulaires latérales. Pattes de couleur
claire, à écailles Jaunâtres, mélées de quelques écailles sombres.«
Extrémité apicale des fémurs postérieurs et libias de couleur sombre.
Tête et thorax à écailles d’un rouge brun, ordinairement avec une
large bande médiane sombre, quelquefois divisée ou absente. Des
écailles blanchâtres sur les côtés (fig. 20, a). Long. 6-8 ni
mètres. L
Appareil génital G'; gonapophyses courtes : 1° article plus long
que le +°, celui-ci sans expansion lamellaire. F
Formule unguéale Œ: 4,1 — 1.1 — 1.1: —Q : 1.1—1.1—1.1.
19 bis. O. punctor.
12. O. communis De Geer 1796, L. c., 316, 329, pl. XVII, Howard, pre £
et Knab, L. c., IT, 368 (1915).
Syn. nemorosus * Meigen 18180), S. B., I, 4 (part.); Schiner, K. A.,
11, 628, 8 (1864): Blanchard, Moust., 391, 1 (1905) [ part. |; Edwards ,«
Bull. Ent. Res., U, 248, 3 (1911); Entom., XLV, 219, 7 (1912); Ville
neuve, Bull. Soc. Ent. Fr., 57, 13 (1919). |
Espèce boréale à dispersion étendue. Outre la Scandinavie, la Lpon
et la Russie du Nord, son aire d'habitat s'étend sur l'Allemagne, le nord
de la Hongrie, la Pologne, le Massif alpin. Existerait en Sibérie et dans le .
nord de l'Amérique (Blanchard). î
Habite surtout les bois et les forêts, apparaît dès le mois de mai et dis. j
paraît en août. É
Forêt de Saint-Germain (P. Lesne : Mus. Paris); Meudon (Séouy :
Mus. Paris); Bois-Colombes (Le Cerf : Mus. Paris); Forêt de Marly, 1
Fontainebleau, Bois-le-Roi, Val-d'Aulnay (Alluaud); Verrières, Lardy:4 |
G) Sur les trois individus 4 rangés sous le nom de Culex nemorosus dans la 1
collection Meigen au Muséum de Paris, le n° 145-ho-a n’a pas d’étiquette dem
détermination : e’est un Ochlerotatus communis, il provient de Berlin; less
deux autres g', n°° 145-ho-b et c, étiquetés Culex nemorasus ; sont des Ochlero-
latus quadratimaculatus.
— NI1 —
Nemours (Surcouf : Mus. Paris); Samois-sur-Seine (J. Sépuy : Mus.
Paris).
Scandinavie, Suède (de Geer); Allemagne : Berlin (coll. Meigen —
Mus. Paris (Culex nemorosus G'); Beyrouth (Gadeau de Kerville).
La larve de l'Ochlerotatus communis est commune dans les petites mares
_ des bois et des forêts, Elle ressemble à celle de l'O. punetor, mais elle
_ n'a que deux soies de l'extrémité du peigne du siphon, Les dents de ce
Fig. 21. — Appareil génital & de l'Ochlerotatus communis De Gecr.
| peigne sont grandes, denliculées 3-4 fois. Les écailles du 8° segment
… abdominal sont pointues, longuement frangées (fig. 1-5).
l L'O, prodotes Dyar ressemble beaucoup à l'O. communis. Palpes S avec
un pelit anneau apical d’écailles päles, Tête avec des écailles noires sur
les côtés et quelques écailles claires. Thorax de couleur variable, sou-
ent avec de nomhreuses écailles blanches latéralement. Fémurs posté-
rieurs à écailles noires sur la face externe, surtout à l’apex.
Scandinavie, Sibérie, N. O. de l'Amérique.
12 bis. O. punetor Kirby 1837, Insects in Richardson’s Fauna Bor. Amer.,
- IV, 309; Giles, Gnats, 289 (1900); Theobald, M. G., If, 35 (1901);
… IV, 371 (1907); V, 309 (1910); Blanchard » Moust., 359 (1905 ):
Howard, Dyar et Knab, L. e., IV, 754 (1917).
— 12 —
Syn. nemorosus Austen 1906, Brit. bl. suck. flies, 25, 7; Brolemann, |
Ann. Soc. Ent. Fr., LXXXVIIE, 79 (1919).
L'O. punctor a une dispersion presque aussi étendue que l'O. communis,
avec lequel on le rencontre de mai à août.
Semble répandu dans toute la France, mais moins commun que
l'O. communis. En Angleterre, ce dernier est plus rare.
Chez cette espèce, principalement chez les ©, le dessin du thorax est
très variable, les bandes sombres peuvent être bien marquées ou absentes;
la position et la longueur des nervures sont aussi assez variables.
Une excellente figure de l'appareil génital G' de la forme typique de
cette espèce a été donnée par Brolemann (/. e., p. 79, fig. 3).
Env. de Paris : Nemours, Chaville (J. Surcouf : Mus. Paris); Forêt de
Marly (P. Lesne: Mus. Paris). Gray (André : Mus. Paris). Autriche :
Salzbourg (Surcouf : Mus. Paris).
La larve, de couleur sombre, se trouve dans les mêmes endroits que
la larve de l'O. communis. Elle s'en distingue par les écailles du 8° sep-
ment abdominal, qui sont plus longues
et plus effilées, par la toufle de 4 soies de
l'extrémité du peigne du siphon; les dents
de celui-ci portent 2-3 denticulations.
13. O. perrrrus Haliday 1833, Entom.
Mag., 1, 151. ;
Syn. salinus Ficalbi 1896, Boll. Soc.
Ent. tal, 29; Blanchard, Moust., 391,
1 (1905); Edwards, Entom., XLV, 219,
b (1919); Bull. Ent. Res., VII, 217
(1917); Brolemann, Ann. Soc. Ent. Fr,
6 (1919): — nemorosa-salina Theobald,
1901 M. C., Il, 85 (non Ficalbi, non
Brolemann ).
Espèce spéciale aux régions littorales,
commune dans le voisinage des marais
Fig. 22. — Gonapophyse salants.
de lPappareil génital 4 é He
SR ONF ANRRE Morbihan : La Trinité-sur-Mer (J. Sur-
couf : Mus. Paris); Var : Hyères (P. Lesne :
Mus. Paris); Nimes, et Var : Cavalière ( D)" Villeneuve ).
Angleterre (Eaton, Edwards): marais salants de Cagliari (Ficalbi );
Tunis ( Weiss : Mus. Paris). ”
— 13 —
Macédoine : Batch et Brod (D" Le Faucheur : Mus. Paris); Zeitenlik,
- près Salonique ( D" Ravet : Mus. Paris); Mytilène, Loutra (D Landrieu :
. Mus. Paris).
La larve de cette espèce est semblable, à première vue, à celles des
3 O. punctor et communis ; elle en diffère par la forme des écailles du 8° seg-
- ment abdominal (fig. 1-6).
Ochlerotatus nemorosus salinus Brolemann, 1919, Ann. Soc. Ent. Fr., 6
_ (Culicada).
La conformation de l'appareil génital G permet de considérer le Culi-
cada nemorosa-sahina comme une espèce différente de l'O. detritus. Chez
cette dernière espèce, le 2° article des gonapophyses est remarquablement
long (fig. 22), tandis que chez l'O. salinus Brolemann ce même article
est très court : celte conformation seule permet de ne pas confondre ces
deux espèces (Brolemann, L. c., fig. 6-8, 1919).
L'appareil génital ' de l'O. nemorosus salinus est très voisin, sinon
identique de celui de l'O. dorso-vittatus Villeneuve.
Basses-Pyrénées : Vallée du Gave de Pau (Brolemann).
14. O. nerrwes Zetterstedt 1838, Ins. Lapp., 807, 6; — Theobald,
M. C., Il, 95 (1901); IT, 193 (1903); Blanchard, Moust., 345
(1905).
Syn. mgripes var. tmpiger Theobald 1901, M. C., Il, 39; — impiger
Walker 1848, List. Dipt. Brit. Mus., 1, 6; Howard, Dyar et Knab,
Mosq. N. C. Amer., IV, 955 (1919); implacabiis Walker 1848, L c.,
Lo r.
L exemplaires © provenant de Fontainebleau, juin 1869 (collection
Dufour — Laboulbène : Mus. Paris).
Laponie; Groenland; Angleterre ; États-Unis d'Amérique.
15. O. quanrarimacurarus Macquart 1834, Suites à Buffon, Dipt., |,
34, 7; Villeneuve, Bull. Soc. Ent. Fr., 57, 12 (1919); Brolemann,
Ann. Soc. Ent. Fr., 70, 82, 99 (1919).
Syn. nemorosus luteo-vittatus Theobald 1901, M. C., Il, 76; — diver-
sus Theobald 1901, L. c., I, 73 © et IV, 359 G' (1907): Blanchard,
Moust., 278, 5 (1905); Edwards, Entom., XLV, 219, 7 (1912).
Espèce très commune au printemps dans les environs de Paris: Mayenne
(Brolemann); Jura : Mont-sous-Vaudrey (P. Lesne : Mus. Paris); Allier;
Albi (D' Villeneuve).
— MA —
Angleterre (Waterhouse, Theobald); Belgique (D° Goetghebuer); Alle-
magne (coll. Meigen — Mus. Paris, + Œ'étiquetés Culex nemorosus).
Les œufs sont pondus isolément dans les fossés herbeux, dès le mois de
mars, par les femelles ayant hiverné. La larve adulte est de grande taille,
de couleur claire, le siphon et la tête de couleur plus foncée. Les dents
du peigne du siphon sont longues, acérées, avec 3-4 denticulations. Dans
le prolongement du peigne existent une ou deux épines écartées entre
elles et séparées du peigne lui-même par un assez large intervalle. La
touffe de soies terminale est insérée entre les extrémités des deux peignes.
{
Fig. 23.
1, Palpes de l'Ochlerotatus quadratimaculatus. © ; — 2, de l'O. communis Q.
Branchies respiratoires remarquablement courtes. Écailles du 8° segment
abdominal en spatule, disposées sans ordre. Les touffes de soies du thorax
n’ont qu'une seule épine courte à la base. Antennes longues, couvertes de
petites épines.
Toutes les soies qui revêtent le corps de cette larve sont barbelées. La
bouche porte les soies pectinées des espèces carnivores; mais la larve de
l'O. quadratimaculatus se nourrit fort bien de détritus végétaux et de ma-
tières en décomposition. En captivité, elle ne s'attaque pas aux larves des
autres insectes aquatiques.
Les adultes apparaissent dès les premiers jours d'avril, les mâles éclosent
les premiers et volent en essaim au-dessus des mares où vivent les larves.
La ® de cette espèce se distingue immédiatement des © des ©. punctor et
communis par les palpes (fig. 23), et le plus souvent par les bandes pâles
de l'abdomen dilatées suivant la ligne médio-dorsale.
Dans une note publiée récemment (Bull. Ent. Res., X, IL, p. 152),
Edwards admet l'identité de ce moustique avec l'Ochlerotatus rusticus Rossi,
1790 (Fauna Etrusca, II, 333).
OMS —
Nores sur Les Espèces DE Mymius pécrires par Lamarck
(Suite),
rar M. En. Lamy.
M. ovauis.
(Lamarck, Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 121.)
ru
| Comme nous l'avons dit antérieurement (1920, Bull. Mus., p. 153),
Hnpé (1854, in Gay, Hist. Chile Zool., VIIT, p. 319) qui a dû avoir sous
les yeux les types originaux, a in qu'au Wodiola purpurata Lk., ii y
avait lieu de réunir le Mytilus ovahs Lk., qui était d’ailleurs reconnu par
Lamarck lui-même se rapprocher des Modioles.
_ Clessin, après avoir décrit (1889, Conch. Cab., 2° éd., p.58, pl. 11.
ÿ. 11-12) un « Mytilus » ovalis Lamarck, du Pérou et de la Bolivie, a cru
oir considérer (p. 128, pl. 33, fig. 4-5) comme espèce nouvelle et
érente (?) un « Modiola» ovalis, du Chili. Ce Modiola ovalis Clessin est
tifié également par M. Dall (1909, Proc. U. S. Nat. Mus., XXXVII,
.2b8, 286 et 287), aussi bien que Le Mytilus ovalis Lamarck , au Modiola
urpurata LK.
M. usTUuLATESs.
(Lamarck, loc. cit., p. 122.)
| Sous le nom de M. ustulatus, Lamarck a décrit une coquille ovale, pré-
nlant un angle dorsal, ornée de stries longitudinales qui sont divariquées
sur la région postérieure, et 1l dit qu’elle vit dans les mers du Brésil.
| On trouve étiquetés de ce nom par lui, dans la collection du Muséum,
@imq individus (de 22 X13 à 17 X9 millim.) qui sont indiqués comme
ay ant été recueillis par Péron et Ééstièut au Brésil.
RO: cet habitat est peut-être erroné, car je ferai remarquer que le Brésil
best pas au nombre des régions visitées par l'expédition da Capitaine
b Baudin , pendant laquelle Péron et Lesucur ont fait leurs collections (1807,
Péron , ‘SR de découvertes aux Terres Australes ).
; ÉDeux hypothèses sont possibles :
Ou bien ces coquilles n’ont pas été rapportées par ces deux voyageurs ,
V
AE TG tr
mais proviennent effectivement du Brésil, et, dans ce cas, il me paraît fort
difficile de les distmguer du M. domingensis Lk., qui, d'autre part. commen
nous allons voir, a été identifié par M. Dall (1898, Tert. Fauna Florida ,«
p. 788) au M. exustus L. Déjà, Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Sh.,
p. 245) a signalé que ces types de Lamarck ont une grande ressemblance ?
avec re déterminée habituellement (à tort) M. striatulus dans les col …
lections anglaises : et je pense qu'il s’agit à du M. striatulus Schrôter [non
Hanley] (1786, Einleit. Conch., WT, p. 449, pl. IX, fig. 16), qui est pré
cisément, lui aussi, assimilé par M. Dall au M. exustus L. ni
Où bien ces échantillons ne sont pas brésiliens, mais ont été récoltés
par Péron et Lesueur, el alors, dans la Collection ds Muséum, ils sont à -
rapprocher de deux autres séries, l'une de 8 exemplaires, l’autre de 5 spé- L
cimens qui, recueillis également par ces mêmes voyagents, sont indiqués
eux, comme provenant de Nouvelle-Hollande : on aurait donc affaire à une
espèce Indo-Pacifique. Mais, d'un autre côlé, tous ces spécimens offrent.
une ressemblance complèle avec une forme de la mer Rouge qui à élén
représentée par Savigny dans la figure 5 de sa planche XI (1817, Descr
Egypte, Coquilles) et qui, identifiée à tort par L. Vaillant (1865, Journ.m
de Conchyl., XI, p. 114) au W. exustus L. des Antilles, a élé rapportée
par Issel (1869. Malac. Mar. Rosso, p. 9h et 367) et par A.-H. Cooke
(1886, Ann. Mag. N. H., 5°s., XVIT, p. 139) au Wyt. variabihs Krauss
(1848, Südafrik. Moll, p. 25, pl. Il, fig. 5), tandis que P. Fischer
(1870, Journ. de Conchyl., XVIIT, p. 169 et 178) lui a attribué le nom dem
Mytilus Pharaonis et le D' Jousseaume celui de Brachydontes arabicus mss."
(1919, Bull. Mus., XXV, p. 43). Par conséquent, dans hypothèse (la
plus vraisemblable, à mon avis) où le VW. ustulatus serait une espèce ans-
tralienne, on pourrait très probablement lui identifier ce M. varialulis,
qui, d'autre part, a été assimilé par E.-A. Smith (1891, P. Z. 5. LM
p. 430) au M. senealensis Lk 0.
M. DOMINGENSIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 192.)
Comme on vient de le voir, dans le cas, d'ailleurs peu probable, où les
M. ustulatus serait bien une espèce Brésilienne, 11 me semblerait diflicile à
séparer du 11. domingensis Lk.
Or celui-ci, figuré par Delessert (18/41, ec. Coq. Lamarck, pl. 15,
fig. 10) n’est pour d'Orbigny (1846, Voy. Amér. mérid., Moll., p. 645)
qu'un individu usé du M. eœustus Lamarck, que nous avons vu être le véri=«
) Le Myt. curvatus Dunker (1856, P. Z. S. L., p. 361; 1858, Reeve, Conchn
ne ; pl. XI, fig. 5: 3) du Japon, des Philippines et d'Australie, paraît également"
une forme bien voisine, 2
*
ALL. —
able Myc. exustus Linné(, et M. Dall (1898, T'ert. Fauna Florida, p.788)
“acceple également cette synonymie de domingensis Lk. avec evustus L.
M. SENEGALENSIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 122.)
Au M. senegalensis Lk., également figuré par Delessert (1841, loc. cit.,
pl. 13, fig. 11), a été rattaché par Dohrn (1880, Jahrb. Deutsch. Malak.
Ges., VII, p. 170) le M. Charpentieri Dunker (1853, Ind. Moll. Guin. coll.
Tams, p. 48, pl. IX, fig. 12-15 et 19-21), de Loanda, auquel A.-H. Cooke
(1886, Ann. Mag. N.H., 5° s., XVII, p. 139) réunit une autre forme
de Guinée, le M. Morrisi Dunker (1856, P.Z.S. L., p. 360; 1889, Cles-
sin, Conch. Gab., 2° éd., p. 76, pl. 19, fig. 5).
De son côté, Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 245) a identifié à
celle espèce de Lamarck(” le Perna aber d'Adanson (1757, Hist. nat. Séné-
pal, Coq. , p. 210,pl. 15, fig. 2) appelé par Gmelin (1790, Syst. Nat., éd.
XIE, p. 3362) Mytilus puniceus, mais il rejetle ce dernier nom comme peu
approprié, l'espèce élant rarement écarlale ou cramoisie.
Enfin, avec Dunker (1853, loc. cit., p. h7) et E.-A. Smith (1891, P.Z.
5. L., p. 430), M. Dautzenberg (1891, Mém. Soc. Zool. France, IV, p. 55)
assimile au M. senegalens's de l'Afrique occidentale (Cap Vert, Sénégal,
PBenguela, île du Prince) le Myt. variabilis Krauss (1848, Südafrik. Moll.,
p.29, pl. I, fig. 5) de l'Afrique du Sud et de la mer Rouge.
MyriLUSs ELONGATUS.
(Lamarck, loc. cit., p. 122.)
| Deshayes (1836, Anim. s. vert., 9° éd., VIT, p. 4o) a admis que le
M. elongatus Lk. e:t la même espèce que le Mya perna Linné, et en effet,
après Hanley (1843, Cat. Rec. Bio. Sh., p. 248 [note]), Lamarck a dé-
— (D C'est effectivement cette espèce Linnéenne que d’Orbigny (1853, in Sagra,
Hist. Cuba, Moll. , 11, p. 328, pl. XXVIIT, fig. 8-9) représente sous le nom de
M: dominguensis Lk., tandis que sous le nom de M. exustus il figure (ibid., fig.
6=7) le Modiolu citrina Chemn. D'autre part, c'est surlout son M. Lavalleanus
(ibid. , fig. 3-5) qui parait correspondre au M. domingensis figuré par Delessert.
. ©) Le même nom spécifique domingensis a été donné par Récluz (1852, Joxrn,
de Conchyl., HE, p. 255, pl. X, fig. 8) à un Dreissensia et par Clessin (1889,
Conch. Cab. , 2° éd., p. 121, pl. 32, fig. 6-7) à un Modiola.
é W) Clessin regarde comme une espèce différente la forme firurée par Reeve
(1857, Conch. Icon. , pl. IX, fig. 38) sous ce nom de M. Morrisi.
1) Hanley (1843, loc. cit., p. 245) avait d’abord pensé que ce AL. senegalensis
Lk. était peut-être le Myt. bidens Linné, mais ultérieurement (1855, Ipsa Linn.
Conch. , p. 143), il a identifié cette espèce Linnéenne au M. exustus L.
Muséum. -— xxvi. 28
— 18 —
lérminé, dans la collection du Muséum , M. elong'atus un spécimen () appar:
tenant certainement à cette espèce Linnéenne. |
Mais , étant donné que le M. perna vit, selon Schrôter et Lamarck, sur.
les côtes de Barbarie, Hanley considère que cette coquille Africaine de | LA |
marck est différente de la forme appelée M. elongatus par Chemnitz (1785,
Conch. Cab., VI, p. 157, pl. 83, fig. 738), laquelle habite les mers.
australes, et Clessin (1889, Conch. Cab., 9° éd., p. 52, pl. 3, fig. 1) a
également maintenu ce MW. elongatus Chemn. (non Lk.) comme une espèce
distincte Sud-Américaine (Brésil). .
M. zarus.
(Lamarck, loc. cit., p. 122.)
Bien que déjà employé par Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIIT, p.167,
pl. 84, fig. 747) pour une espèce Néo-Zélandaise [ qui est d’ Fe " après
Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 248, note), le W. canaliculus Martyn
(1784, Univ. Conchol., IE, fig. 78)], le nom de Mytilus latus à été donné
par Lamarck à une coquille d’un violet grisâtre ct d'habitat inconnu, re-
présentée dans la figure 4 de la planche 216 de l'Encyclopédie Méthodique.
Hanley (1843, loc. cit., p. 247) a supposé qu'il s'agissait d’une formes
Sud-Américaine, et Reeve (1857, Conch. Icon., pl. Il, sp. 4 ) fait effective
ment, tout au moins en partie, ce A. latus Lk. (non Chemn.) synonyme de
son MW. ungulatus du Chili. Cette grande espèce Ghilienne est d’ailleurs 1e
M. ungulatus Lamarck (non AA identifié par Clessin et M. Dall au Myt…,
chorus Molina.
L'interprétation de Hanley et de Reeve se trouve pleinement justifiée par
l'existence, dans la collection du Muséum, du type (mesurant 147xX81 mm.
de ce M. latus Lk. : cette coquille étiquetée par Lamarck est, en effet, un.
grand exemplaire de M. chorus.
M. zowarius.
(Lamarck, loc. cit., p. 123.)
Le Mytilus zonarius, établi par Lamark sur Ja figure 1 de la planches
217 de l'Encyclopédie Méthodique, est une forme de grande taille (longue
de 128 mm.) présentant des lignes d’accroissement si élevées qu'elles
rendent la surface scalariforme.
D'après Deshayes (1850, Encycl. Méth., Vers, I, p. 558), cette coquille
à épiderme brun foncé et à intérieur blanc vers les crochets, violet dans les
reste des valves, est une espèce fort commune qui a de l'analogie avec le
() Ce spécimen n’a pu être retrouvé.
— 419 —-
, élongatus Chemn. et qui se trouve sur nos côtes de l'Océan et dans la
léditerranée : il s'agirait donc peut-être d'une variété du M. galloprovin-
ialis Lk.
M. canauis.
(Lamarck, loc. cit., p. 123.)
Le M. canalis Lk. serait une coquille de grande taille (130 mm. de lon-
ueur ), d’un bleu noirâtre, et, d'après Deshayes (1830, Encycl. Meth., Vers,
L p. 561 ), elle présenterait, à la partie supér ieure du côlé antérieur, une
lépression décurrente qui ne ppnliait à la fente donnant passage au
)yssus.
. Celle espèce a été établie par DER sur une figure de Lister a
Mist. Conch. [t. 360], fig. 199) qui a été citée par Linné, dans la 12° édi-
ion du Systema Naturæ (p. 1157) comme référence pour son MW. ungulatus
le la Méditerranée.
Au contraire, le M. canalis proviendrait de Ja Jamaïque, mais cette forme
xolique ne parait pas avoir été identitiée et reste énigmatique.
M. unGuzarus.
(Lamarck, loc, cit., p. 123.)
“Le M. ungulatus Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 705 ) est une forme
wropéenne : d’après Haniey (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 142), en eflet,
lest représenté dans la collection de Linné par deux spécimens dont lun
sb un grand exemplaire tordu et très arqué de W. edulis L., et l'autre figuré
par Hanley (1855, loc. cit, pl. I, fig. À) appartient à l'espèce nommée
par Lamarck Myt. galloprovincialis.
Au contraire, le My. ungulatus Lamarck (non L.) est une forme de
l'Amérique méridionale qui a été figurée par Valenciennes (1833, in Hum-
boldt et Bonpland, Rec. observ. Zool., 1, p. 123, pl. XLIX, fig. 1); c’est
une grande espèce Ghilienne qui, comme on l'a vu plus haut, est syno-
nyme de M. latus Lainarck (non Chemnitz) et a été identifiée par Clessin
(2889, Conch. Cab., »° éd., p. 65) et par M. Dall( 1909, Proc. Ü.S. Nat.
Mus., XXX VII ok p. 287) au M. chorus Molina.
ee M. viocaceus.
Be (Lamarck , loc. cit., P- 123.)
…Lamarck admettait lui-même que son Mytilus violaceus était peut-être
le M. ungulatus Linné (non Lk.) qui, d'autre part, est, d’après Hanley,
comme on vient de le voir, le M. gallopr ovincialis LkK.
de 20
+
NID =
Locard (1889, Revis. esp france. Mytilus, Bull. à Soc. Malac. France, |
p. 89) avait d’abord pensé que le W. violaceus Lk. pouvait être la vari té
herculea Monterosato de ce M. galloprovincialis. ;]
Mais, apr ès avoir examiné au Musée de Genève le type qui est un échan |
üllon poli, à coquille étroitement allongée, il croit que le M. violaceus BRA
est une espèce distincte. 2
Par contre, ïl “ee que la coquille qui a été figurée par Clessir
(1889, Conch. Cab., 2° éd., p. 60, pl. 18, fig. 1-2) sous Le nom de M. io
laceus et qui n’a aucun rapport avec ce type de Lamarck pourrait bien êtres
quoiqu'’elle soit indiquée du Chili, son Myt. glocinus (1889, loc. cit., ME
p. 107, pl. V, fig. 1), rattaché par M. Bucqdof. Dautzenberg , Dollfus :
(1890, Woll. Roussillon, Il, p. 140) comme variété au M. galloprovincialis
M. opazus.
(Lamarck, loc. cit., p. 124.)
Deshayes (1836, Anim. s. vert., »° éd., VIE, p. 43) a reconnu que le
M. opalus Lamarck est la forme âgée de M. smaragdinus Chemn. r
M. SMARAGDINUS.
(Lamarck, loc. cit., p. 124.)
Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 247; 1855, Ipsa Linn. Cols
p. 14) a établi que Myt. smaragdinus Chemnitz (1785, Conch. Ca
VIE, p. 166, pl. 83, fig. 745 et pl. 84, fig. 746), forme jeune du M. opæ
lus Lk., est synonyme de Mytilus viridis Linné (1758, Syst. Nat., ed. X
p. 706).
-Celte espèce, répandue dans l'océan Indien depuis le golfe ll
jusqu'aux Philippines, a une coquille ovale allongée, arquée, à sommets.
inclinés en avant; elle est recouverte d'uu épiderme brun qui prend w
teinte verdâtre vers les bords: l’intérieur est d’un blanc nacré irisé. 1%
M. PerNA.
(Lamarck, loc. cit., p. 124.)
D'après Hanley (1855, Jpsa Linn. Conch., p. 28), le Mya perna de Îa
collection de Linné correspond bien au Mytilus perna Schrôter (1786, Et
leit. Conch., Il, p. 608, pl. VIT. fig. 4) des côtes de Barbarie. 4
D'autre part, Chemnitz (1785, Co Cab., VIT, p. 159) fait rema 1
. quer que beaucoup de conchyliologistes ont cru retrouver ce Mya per ”
Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 67 1) dans la coquille du détroit 4
— 21 —,
Magellan qu'il a représentée fig. 738 (pl. 83) sous le nom de Wytilus elon-
atus laevis magellanicus. On a vu plus haut que c’est, en particulier, ce
qu'a fait Lamarck, qui, selon Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 248),
| déterminé VW. elongatus un spécimen appartenant cer (siéeient au M.
éria. Mais, comme nous l'avons dit, si le W. elongatus de Lamarck est, en
ffet, identique au M. perna des côtes Africaines, il n’en est pas de même
le la coquille de Ghemnilz , qui est une espèce différente Sud-Américaine ©.
De plus, Deshayes (1836, Anim. s. vert., 2° éd., VIT, p. 44) pense
qu'au M. elongatus Lk. (non Chemn.) — perna L. 11 serait nécessaire de
éunir le A]. ie Gmelin, qui est le M. africanus Ghemn. et qui avait
léjà reçu le nom de Mytilus pictus Born.
Hanley (1843, Cat. Rec. Bio. Sh., p. 248) également à admis que le
IL perna peut être la même espèce que le M. afer et E.-A. Smith (1891,
hells Aden, P.Z.S.L., p. 430), ayant reconnu que le M. pictus — afer et
@ M. perna ont la même distribution géographique, croit aussi que ces
leux formes constituent une seule espèce.
- D'autre part, sous le nom de VW]. achatinus Lamarck aurait, d’après Les-
layes, réuni deux espèces, dont l'une pourrait être une forme Néo-Zélan-
laise, le A. latus Chemn. , mais dont l’autre ( variété b), des côtes du Brésil,
le serait qu'une forte variété du M. afer.
Ce M. perna L. = pictus Born = «fer Gmel. = elong'atus Lk. (non Chemn.)
= achatinus Lk. var. b se trouve dans la mer Rouge, au cap de Bonne-
Espérance, en Afrique occidentale et au Brésil.
Dans cette espèce à coquille oblongo-triangulaire, avec sommets aigus,
‘épiderme est, chez l'adulte, brunâtre près du bord ventral et verdâtre-
auve avec taches sagitlées foncées vers les sommets; chez les spécimens
gés, 11 est noir brunätre; l'intérieur des valves est irisé et d’un blanc
leuâtre violacé ou rouge brunâtre.
M. rer.
(Lamarck, loc. cit., p. 12h.)
Comme on vient de le voir, le nom de Wytilus afer à été donné par
smelin (1790, Syst. Nat., éd. XIE, p. 3358) à la ss qui avait déjà
té appelée M. pictus par Born MoBo: Test. Mus. Caes. Vind., p. 127,
De VIT; fig. 6-7) et M. africanus par Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIT,
160, pl. 83, fig. 739-741), et qui, d’après Hanley (1843, Cat. Rec. Biv.
h., p. 2h8)etE. À. Smith (1891, P.Z.8. L., p. ae est la même espèce
que le M. perna Linné.
1) Reeve (1857, Conch. Icon., pl. VI, sp. 23) admet au contraire la synonymie
lu M. elongatus Chemn. avec le M. perna L., mais il attribue Terre-Neuve pour
habitat à cette espèce.
— 122 —
Plusieurs spécimens de la Collection du Muséum ont été dét sn
M. afer par Lamarck : 1° deux de grande taille ( 115 x 48 et 106 x h7 mm
o° un petit (45 X23 mm.); 3° un individu moyen (64 X31 mm. YA
Asie australe, appartenant à la variété [b], laquelle d’ailleurs ne
trouve pas justifiée, car cet exemplaire est Kmetres orné de
angrleuses.
(4 suivre. )
TE L'E, NE
NoTE SUR LA SYNONYMIE ET LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
DE QUELQUES THEMEDA,
par Mie Armée Camus.
— Dans un travail précédent, j'ai donné, avec la classification des espèce du
genre Themeda, la synonymie et la répartition géographique des Ÿ. arguens
et triandra.f’indiquerai ici la synonymie et la répartition géographique des
_ autres espèces.
… T.laxa À. Camus. — Anth. laxa Anderss. in Nov. Ac, Se. Ups. s. 3, IT
(1856), p. 243; Hooker, L. c., p. 213
Inde (cf. Hooker ).
F. strigosa À. Camus. — Ant. strigosa Ham., mss.; Hooker, L e.,
p. 214.
Inde : Assam (Hamilton), Behar, Monghyr (herb. Calcutt.).
T ciliata Hack. loc: cit, p. 664 (1889) s. la.
—. Subspec. À. genuina À. Camus: Th. ciliata Hack., L e.,s. str. ; Anth. ci-
«liata L. f., Suppl., p. 113 (1781) ; Stapf, L.c.; Androp. nutans L., Mant.,
HI, p. 303 (1767); non Spec. pl.; À. quadrivalpa L., Syst. veg. ed. 13,
p. 798 (1774); Anth. barbata Desf. in Journ. de Phys., 40, p. 294, t. 9;
A. scandens Roxb. FI. Ind. ,éd. Carey, 1, p. 248; À. semibarbis Nees in Sieb..,
F1. Maur. exs. 2, n° 47: Themeda quadrivaluis Kuntze, Rev. Gen. PI. »,
p 794 (1891).
—. Colonie du Cap (Drège, n° 1990, introduit); île Maurice (Sieb. , n° 47);
“ile Socotora (Balf., n° 239; Schweinf., n° 581); la Réunion (Boivin
n° 985 ); Inde or. : Nepaul (Royle, n° 224), Himalaya (Wallich , n° 8764 D),
Bengale (Roxb.), (Griff. n° 6803, sans local.), distr. Tchanda (Duthie),
…Malabar, Concan , Behar, (Hook. f. et Thoms.), (Jacquemont, n° 717", sans
loc.); Tonkin : camp des Tigres près de Dong-son (Balansa, n° 385); Laos
Hi Massie .
É Var. breviaristata À. Camus in Bull. Mus. Hist. nat. Par. (1919), p. 671 !
Fe ak
É: … Laos: Xang khouang (Spire, n° 1319).
[s
.
— 19h —
Subspec. B. chinens's À. Camus. — Perennis ? Culma elati, robusu. La
mine sup. 10 mn. late. Capitula densiss'ma , elongata, #—10 cm. longa. Spi-
culæ involucrantes 5 mm. longæ. Arista 2, 5_3 cm. lo — Peut être une È
espèce distincte. En l'absence de matériaux complets, la souche manquant ,
il paraît préférable de rattacher cette plante au 7. ciliata. ‘
Yunnan : tunnel de O mi tcheou (Esquirol, n° 1112, nov. 1906). à
Subspec. GC. Helferi À. Camus; T. Helferi Hackel, L. e., p. 665; Anth. ;
ciliata var. Helferi Hook. L. c., p. 214; Anth. Helferi Munro, mss. |
Tenasserim et îles Andaman (Helfer in herb. Comp. Ind. or. , n° 6809).
T. tremula Hackel, Monogr. Androp., p. 667 (1889); Anthist. tremulun
Nees ap. Steudel, Syn. Gram., p. 401 (1855): Androscepia tremula An-
derss. in Nov. Act. Upsal., ser. IT, 11 (1856), p. 247; Anth. arguens Heync«
et Wall., Cat., n° 8765.
Inde or. : (Wall., n° 8765), Deccan pen., Malabar, Concan, Maisur et
Carnatie (Hook. f. et Thoms.); Ceylan (Macræ, Thwaites, n° 961, p. p.).
T. Thwaïtestui À. Camus; Anthistiria Thwaitesi Hook. f., F1 Brit. Ind.,
VIT, p. 215 (1897).
Ceylan (Thwaites, GC. P. n° 691, p. p.).
T. Cymbaria Hackel, L. c., p. 668 (1889); Anth. Cymbaria Roxb., F1.\ |
Ind., I, p. 251 (excel. syn.) (1832); Androp. serratifolius Herb. Heyne ap.
Wall, Cat., n° 8771 B.
Inde or. (Wallich, n°* 8771 et 8771 B) : région montagneuse (Roxb.),
Nilghiri (Wight, Schm.), Maisur et Garnatic (Hook. f, et Thoms.) ; Ceylan
(Thwaites, n° 3257, 3803). |
T'. anathera Hackel, L. c., p. 669 (1889), Anth. anathera Nees ex Royle,
IH. Bot. Himal., 417 (nomen nud.); Androscepia anathera Anderss. in Nov.
Act. Sc. Upsal. , ser IIT, Il, p. 249 (1856).
Var, à genuina À. Camus. — Laminæ virides, 1,5-2 mm. latæ. Racemi«
1 cm. longi. Spicule pilosæ : gluma inf. tuberculato-pilosa, superne seabra.«
Inde : Bengale inf. (Wallich, n° 8773); (Jacquemont, n° 745, 1156,
1369, 2130 in Herb. Mus. Par.); Himalaya bor.-occ., régions tropicales
(Hook et Thoms.), Almora (Strachey et Winterb., alt. 5500 ft.); West.
Himalaya du Kashmir à Kumaon, alt. 4500-7000 ft. et à g000 ft. en
Garwal (Duthie); West. Himal. (Schlagintwet, n° 115h9),
,- 7
UD.
Var 8 major À. Camus. — Lamine plaucæ, 2-3 mm. late. Racemi 1,5 em.
longi. Spiculæ pilose : gluma inf. tuberculato-pilosa.
Afghanistan (Aitchison).
Var y glabra À. Camus. — Laminæ virides, 1, 5-2 mm. late. Racemi
1 cm. longi. Spiculæ involucrantes glabræe vel parce ciliatæ : gluma inf.
glabra vel ciholata. Spicule pedicellate glabre.
Inde (Jacquemont, n° 1370').
T. Hookeri À. Camus; Anth. Hooker: Grieb. in Goetting. Nachr. (1868)
- p. 91; À. gigantea subsp. caudata Hackel, L. c., p. 676, p.p. (1889):
Androscepia glabrata Anderss. in herb. Kew. — Diffère du T°. triandra var.
Roylei par ses épillets involucrants plus allongés (longs de 11 millimètres
et non de 6-8 millimètres ) disposés en 2 paires et ne formant pas un seul
verlicille , enfin par l'absence de spathe externe.
Inde : Sikkim Himalaya (J. D. H.); Chine : Yunnan à Mo-So-Yn (Delaway,
n° 1784).
T. gigantea Hackel, L. c., p. 670 (1889); Anth. gigantea Cav., Le., 5,
p. 36. Espèce extrêmement polymorphe, dont les différentes formes peuvent
être groupées dans le tableau suivant :
A. Épillets G' densément hirsutes, à dos muni de poils ferrugineux
étalés.
a. Épillets G mutiques, rarements aristés; pédoncule 4-10 fois (rare-
ment 3 fois), plus court que le spathe.
Subspec. À genuina Hackel.
CA Épillets involucrants longs de 6,5-8 millimètres, spathe de moins
de 2 centimètres. Var. a genuina Hackel.
B. Épillets involucrants longs de 10-12 millimètres; spathe de plus
de 2 centimètres.
+ Pédoncules longs de 5 millimètres; épillets G' souvent 2 par
grappe, mutiques ou imparfaitement aristés; épillets involu-
crants glabres an sommet. Var. @ amboinensis Hackel.
+ + Pédoncules longs de 10-12 millimètres ; épillets S 1 par
grappe, mutiques, imparfaitement ou parfaitement aristés; épil-
lets involucrants pubescents même au sommet.
Var, y vulpina Hackel.
eu
b. Épillets G parfaitement aristés; pédoncule 1/2-2/3 plus court que la |
spathe. Subspec. B arundinacea Hackel,
\
a. Épillets involucrants et pédicellés à poils très étalés jusqu'au L:
sommet. Var. à arundinacea Hackel,
6. Épillets involucrants et pédicellés à poils étalés-dressés man-
quant vers le sommet. Var. 8 subsericans Hackel.
c. Épillets G' mutiques ou à arète courte; pédoncule 1 [3-1/2 plus court …
que la spathe. Var. y intermedia À. Camus,
B. Épillets S à dos glabre, scabriuscule ou à poils rares.
a. Arête nulle ou courte (2-10 millimètres); épillets G mutiques ou
imparfaitement aristés, 2-3 par grappe; épillets s longs de 10-
15 millimètres. Subspec. C villosa Hackel.
a. Épillets S à arête longue de 2-10 millimètres, droite,
Var. « typica Hackel. | |
6. Épillets S mutiques. Var. & sundaica ( Büse).
b. Arète longue de 2-8 centimètres. |
a. Épillets sessiles d', rarement neutres, longs de 12-15 millimètres;
épillets aristés, 2-3 par grappe.
Subspec. D caudata Hackel.
£. Épillets sessiles G' ou neutres, longs de 20-28 millimètres;
épillets S parfaitement aristés, 1 par grappe.
Subspec. E avenacea Hackel.
+ Chaumes et gaines inf, soyeux-poilus à la base; panicule simple
à rameaux lisses ; épillets involucrants Sou neutres longs
de 25-28 millimètres, à carènes scabriuscules.
Var. à avenacea Hackel.
+ + Ghaumes et gaines inf. glabres: panicule ample à rameaux
scabriuscules ; épillets involucrants S'longs de 20-22 milli-
mètres, à carènes très scabres. Var £ longispatha Hackel.
Subspec. A genuina Hackel, L. c.
Var. à genuina Hackel, L.c. (1889); Anth. gigantea Gav., L c. à: h58 |
(1799) s. str.; Calamina gigantea Rœm. et Schult., Syst., 2, p. So (1817
non P. Beauv.; Androscepia gigantea var. « Brongn. in Voy. Coquille,
Bot., p. 78 (1 829); Perobachne secunda J. S. Presl in G. B. Presl, Reliqu. À
ME. 1,p.348,t. 48 (1830).
Philippines : Luzon, Bontoc (Vanoverbergh, n° 1581 ), Volcano del Tal H
(Wichura), îles Panay (Vidal in herb. Kew).
1
|
#
te
|
| ce,
— 127 —
Var. & amboinensis Hackel, L. e.; Androscema gigantea 8 Brongn., L. e.
Tonkin : delta du fleuve Rouge, Nam dinh et env. (A. Chevalier,
n° 29.031, forme intermédiaire entre la var. amboinensis Hackel et la var.
villosa Hackel), Amboine (Doleschall in h. Vind.; d'Urville ex. Brongn. ),
Bornéo (Beccari, n° 954); Nouvelle-Guinée (Chalmers).
Var. vulpina Hackel, !. c., Anth. vulpina Anderss., /, 6, p. 245 (1856).
Inde : Nepaul (Royle), Philippines (Guming n° 1279 ), Luzon (Merrill,
n° 262).
Subspec. B arundinacea Hackel, [. c., p. 674; snbspec. c inermedia
Hackel, Z. c.
Var. à arundinacea Hackel, L. e., p. 674; Anth. arundinacea Roxb., FI.
Ind. ed. Carey, 1, p. 251; Cymbopogon arundinaceus Schalt., Mant., »,
p. 457.
Inde or. : Bengale inf. (Wall. n° 8763 D); (Griff, n° 6810, Falconer,
Leschenault), Terai (Kuntze), Sikkim et Himalaya bor.-occ. (Hook. f. et
Thoms.); Laos (Massie), Cochinchine (Thorel), Bornéo.
Var. @ subsericans Hackel, JL. c., p. 674: Anth. subsericans Nees ap.
Steud., Synops., 1, p. 4o1; À. arundinacea subsericans Anders., [. c.,
p. 245.
Inde or. : (Wall. n° 8774 B), Khasia (Hook. f. et Th. s. n. Androscepia
n° 3) ; Indo-Chine : Djiring (Lecomte et Finet ).
Var. y intermedia À. Camus ; subspec. intermedia var. intermedia Hackel
l'e., p. 075. à
Inde : Monts Khasia, reg. trop. (Hook. f. et Th.s. n. Androscepra n° 4).
Var. à dubia À. Camus; subspec. intermedia var. dubia Hackel, L. c.
Philippines (Cuming, n° 1609), Bornéo.
_ Subspec. -G willosa Hackel, L. c., p. 675: Rendle on Journ. Linn. Soc.,
36, p. 319 (1903-05 })°).
Var. à typica Hackel, {. c., p. 676; Anth. villosa Poir.. Encvycl. méth.,
Suppl., 1, p. 396 (1810).
Inde or, : Khasia , régions tropicales (Hook. f. et Thoms.), pr. Tscharra-
Pandschi (Wall. n° 8776 A et B, p. p.); Assam (Jenkins, n° 28): Siam:
Chieng-mai (Kerr, n° 2252); Laos : Bangmue à Lakhon , Mékong (Thorel ) :
(9 M. Rendle a signalé cette sous-espèce en Chine et à Haïnan, sans préciser la
_ variété,
— 198 —
Cochinchine (Pierre); Annam : Hué et env. (Eberhardt, n° 2089 ); Ton-
kin : montagnes de Gaï-kinh, route de Than-moi à Van-Ling (Bois, n° 145),
Tu-phap (Balansa, n° 1766); Hanoï (Balansa, n° 4725), Kien-Khé, vallée
Dông-bau (Bon, n° 2277); Haïphong (Balansa, n° 486); Nam-quan
(Lecomie et Finet, n° 120); pr. de Lao-kay, campement de Muong-xen,
alt. 700 mètres (Chevalier, n° 29304), Bac-hat, confluent de la rivière
Claire et du Song-coy (Brousmiche 1885); Ouonbi (Balansa, n° 485):
Lonp-tchéou (Beauvais); Java (Zollinger, n° 1029, Commerson), Hono-
lulu (Wawra ).
Var. & sundaica (Androsce. gig. var. sund.) Büse in Miqu. PI. Jungh. 1,
p. 364 (1854); Androsc. gigantea x mutica Anderss., L. e., p. 248, t. 3
(excel. syn.), (1856); Themeda gigantea subsp. d. villosa var. 2 mutica
Hackel, L. c., p. 676; Heterolytron scabrum Jungh. in Tijdsch. Nat. Gesch.,
7, p. 294; Aristaria mutica Hassk. ibid., 10, p. 117 et in Ann. Sc. nat.,
ser. 3,v. 4, p.178; Anthistiria mutica Sleud. Synops. 1, p. 4o1.
Inde or. : pr. Tscharra Pundschi (Wall. n° 8776 A, p. p.): Sikkim
(Kuntze); Tonkin : Long-tchéou (Simond) , Moc-ha (Balansa, n° 4926);
Java (Jungh., Goring, n° 143).
Subspec. D caudata Hackel, L. e., p. 676; Rendle in Journ. Linn. Soc.,
36, p. 377 (1903-05); Anthist. caudata Nees in Hook. et Arn., Beechy's
Voy., p. 245; Androscepia gigantea b himalayensis Rupr. ap. Anderss.,
l c., p. 248 ,et c armata Anderss., [. c.?; Anthist. ciiata À. Henry in Trans.
Asiat. Soc. Jap., XXIV, Suppl. (1896), p. 108.
Inde : Himalaya, Massuri (Hugel), Sikkim (Hook. f. et Thoms. s. n. |
Androscepia, n° 2), Tscharra Pundschi (Wall. n° 8776 À, interm. entre |
subspec. villosa el caudata), Gochinchine (Pierre), Laos : Bassac (Thorel),
Tonkin : plateau de Kien-di (Balansa, n° 4931); Lang-son (Lecomte et
Finet, n° 299); Formose (Henry, n° 1518); Chine : Meng-tze Mountains
(Henry, n° 9459); Kwan-tung près Canton (Hance, n° 6489), Canton
(Sampson, n° 276), plaine Tchen-tou, très commun, alt. 500 mètres
(D' Legendre, n° 261); pr. Macao (Vachell ex Nees): Hong-kong , col du
Mont Parker (Bodinier, n° 1342); Nouvelle-Calédonie (Grunov, forme
allant vers subsp. villosa) , Bornéo.
Subspec. Ê avenacea Hackel, /. e., p. 677.
Var. « avenacea Hackel, L. c., p.577: Anth. avenacea F. Muell. Fragm.,
5, p. 206; À. basisericea F. Muell., £. c.
Australie (Benth.).
Var. B longispatha Hackel, L. e., p. 677.
Inde : Terai, au pied des Monts Himalaya (0. Kuntze). |
T7
à 129 —
L'Herpier TRICOLORE DE Bory DE Sarnr- VINCENT,
par M. Pauz Bzers.
Bory de Saint-Vincent, naturaliste, explorateur et surtout infatigable
collecteur d'échantillons botaniques, qu’on trouve dispersés dans les ditfé-
rents herbiers du Muséum , a vu se former autour de son nom de bien sur-
prenantes légendes. On a dit que la plupart d’entre elles n'étaient que des
histoires de Gascon. Une de ces légendes, pourtant, qui a trait à une
particularité de l’herbier de Bory, nous paraît devoir prendre, aujour-
d'hui, un véritable caractère historique.
M. Philippe Lauzun, qui s’est livré à de minutieuses recherches sur
Bory, en publiant sa correspondance”, écrit (p. 50) : «Comme celui de
Bosc et des botanistes libéraux de la Restauration, l’herbier de Bory était
en trois couleurs. La plante était disposée sur une feuille de papier blanc,
disposée elle-même sur une feuille simple rouge, le tout placé dans une
feuille double de couleur bleuel: Et ïl ajoute, à titre de référence :
«Note fournie par M. Paul Hariot, préparateur au Muséum.»
M. C. Sauvageau , éminent algologue , dans une étude publiée à propos
de la Correspondance de Bory ©. ainsi que M. Alfred Lacroix, Secrétaire
perpétuel de l’Institut, dans son éloge de Bory de Saint-Vincent, lu à la
séance publique de l'Académie des Sciences en 1916, ont rappelé cette
anecdote. M. À. Lacroix dit (p. 32 ) : « Dans son herbier, il affichait ses sym-
pathies politiques; sous la Restauration, alors qu'a Sainte-Pélagie il clas-
sait ses plantes, ne pouvant plus arborer la cocarde tricolore pour narguer
les Bourbons, il fixait ses herbiers sur une feuille de papier blanc, collée
sur un fond rouge et enveloppée dans une chemise bleue,» M. A. Lacroix
complèle par la note 50 (p. 32)-p. 73 : « Cette indication a été donnée
par M. Sauvageau , d’après des renseignements dus à Bornet et à M. Hariot.
. Cette disposition singulière n’a pas été conservée dans l’herbier de Bory,
actuellement au Muséum. »
Correspondance de Bory de Saint-Vincent, publiée et annotée por Philippe
Lauzun. Agen, maison d'édition et imprimerie moderne, 1908 , in-8°, 358 pages.
8) Camille Sauvaceau, Bory de Saint-Vincent, d’après sa correspondance pu-
bliée par M. Lauzun (Journal de Botanique , 2° série, t. I, 1908, p. 198-2920 ).
6) Notice historique sur Bory de Saint-Vincent, membre libre de l’Académie,
lue dans la séance publique annuelle du 18 décembre 1916, par M. Alfred
Lacroix, Secrétaire perpétuel. Paris, 1916.
— 130 —
Un doute persistait done au sujet de cet herbier tricolore. J'ai eu la
chance de mettre la main sur certains documents qui me permettent d’être
plus aflirmatif.
Après le décès de M. Bornet, M”° Bornet a fait remettre au Laboratoire
de Cryptogamie divers papiers, résidus de lherbier offert par son mari
en 1910; il s'est trouvé, dans le lot remis par M°° Bornet, un cahier sin-
gulier qui mérite une courte description. Ce cahier, que recouvre un léger
cartonnage, se compose de 50 feuillets. Les premières feuilies de ce cahier
sont bleues, celles qui suivent blanches, les dernières rouges; cela nous
donne sur la tranche les trois couleurs de notre drapeau, disposées dans
l'ordre convenu. :
Est-ce là un des cahiers de Bory ? C'est fort vraisemblable. Disons
toutefois qu'il ne porte ni le nom, ni la signature de Bory: il ne présente
aucun signe qui puisse l’authentifier. Nous restons, sur ce point, réduit
aux conjectures.
Remarquons cependant que certaines feuilles de ce cahier portent des
impressions d’Algues. On sait le soin avec lequel Bornet conservait toutes
les choses qui touchent à la botanique. H avait acquis, conjointement avec
Thuret, non seulement tout l’herbier d'Algues de Bory, mais encore des
papiers divers et sa correspondance qui, dans fe riche collections d’auto-
graphes Thuret-Bornet, forme un fonds précieux pour les botanistes ! :
il nous est permis d'en déduire que ce cahier a été conservé par Bornet
comme un objet de curiosité, comme un document significatif sur Bory.
Dans l’ensemble des papiers parvenus au laboratoire de Cryptogamie,
en même temps que le cahier aux trois couleurs, se trouvait un lot de
chemises bleues, dans lesquelles des feuilles rouges, simples, étaient pla-
cées. Nous avions pensé, sans en avoir la preuve certaine, que ces che-
mises pouvaient appartenir à lherbier de Bory. Cette preuve nous a élé
fournie lorsque, en intercalant des champignons dans l'Herbier général du
Muséum, nous avons mis la main sur un échantillon de Bory, épinglé sur
une feuille rouge. La feuille est identique à celle qui était restée associée
aux chemises bleues; et le tout réuni forme bien chemise bleue, feuille
rouge, support blanc de l'échantillon, les trois couleurs symboliques.
En confrontant ces chemises et ces feuilles rouges avec le cahier dont
nous avons parlé plus haut, on constate aisément que les papiers sont
semblables comme grain et comme coloration. La preuve qu'ils ont appar-
tenu à Bory ayant été rendue évidente pour les papiers détachés, elle
semble par cela même presque faite évalement pour le cahier, qui n'a pu
être confectionné qu'avec les papiers utilisés par Bory pour son herbier,
Les herbiers aux trois couleurs qu’on a attribués à Bosc et à d’autres
Q) Cette collection été donnée au Laboratoire de Cryptogamie avec l’herbier
Thuret-Bornet. |
431 —
“naturalistes exilés sous la Restauration étaient, a-t-on dit, un mode de
. protestation tacite contre le rétablissement par la royauté du drapeau blanc,
-aux dépens du drapeau tricolore révolutionnaire et napoléonien. La note
.manuscrile écrile de la main de Bory et signée par lui sur l'échantillon
- de Champignon épinglé à la feuille rouge (il s’agit d’un Phallus) porte :
- «Du bois de la Gambe, aux environs de Bruxelles où son odeur me le fit
…. découvrir. Été de 1819. Le dernier de l'exil.» L'herbier tricolore de Bory,
que nous avons sous les yeux, évoque donc, aussi bien par sa dale que
. par sa couleur, avec les souvenirs d’un temps plus glorieux, le regret de
_ la liberté perdue.
- Ces constalations matérielles une fois faites, il est facile de comprendre
comment Bornet, possesseur après Thuret des papiers de Bory, a pu
lransmeltre à Hariot, qui en avait fait part ensuite à M. Ph. Lauzun, les
… renseignements qui ont intrigué les biographes de Bory. Malgré toute
… l'autorité qui s’atlachait justement au nom de Bornet, ceux-ci ne pouvaient
- souscrire sans preuve à celte légende qui, s’ajoutant à tant d’autres fantai-
. sisles récits, meltait un doute de plus à la renommée, par certains côtés
. contestable, de Bory.
- L'herbier tricolore de Bory n’est donc pas une légende; ce n'était pas
» une vulgaire gasconnade : c’est, en réalité, une chose sensible, tangible et
… douloureuse. Il reste pour nous, qui en avons les fragments sous les yeux,
| comme le témoignage d’une protestation sincère, émouvante, singulière
assurément et qui nous parait, à distance, bien anodine.
SMEe Te
NOTES RELATIVES AU SERVICE DE LA CULTURE,
par M. D. Bois.
Parmi les floraisons constatées dans les serres depuis la Réunion préct-
dente, il y a lieu de noter les suivantes :
Monocotylédones.
Acanthostachys strobilacea Link ;
Æchmea crocophylla 3. G. Bak.;
Aerides odoratum Lour., var. cornu-
lun ; |
Aglaonema simpleæ Blume ;
Albuca Fleckii Schinz;
Anthurium Bakeri Kth. ,
cristallinum Linden ,
— glaucescens de Smet,
illustre Hort.,
leuconeuron Lem.,
Martianum K. Koch,
pedato-radiatum K. Koch,
radiatum Schott,
reticulatum Benth ;
Aregelia Morreniana Mez:
Billbergia pyramidalis Lind].,
— speciosa Thunb., var. eleguns,
— viridiflora H. Wendl.,
— Wiotiana de Jonghe;
Bulbophyllum cupreum Lindi.,
— gymnopus Hook. f. (Guillaumin
determ. (” );
Calanthe veratrifolia À. Br.;
Carludovica lancifolia ;
Cirrhopetalum guttulatum Hook. f. ;
— Thouarsii Lindi. :
Codonanthe Devos ‘ana Lem. ,
Cryptanthus Osyanus Hort. Makoy ;
Cypripedium Curt'sii Rehb. f.,
insigne Wall., var. Chantini,
Lo Rchb. f.,
marmorophyllum Stein (Hoolkeri
® X barbatum x),
œnanthum Hort., var, superbum,
lonsum, var. superbum ;
Dracæna fragrans Gawl., var. Lin-
den ;
Dendrobium aduncum Wall. ,
— flabellum Rchb. :
Droscorea transversa R. Br. ;
Epidendrum cochleatun L. ;
! Eucharis grandiflora Planch.:
Hippeastrum rutilum Herb. ;
Hymenocallis caribæa Herb. ;
Karatas candida Hort.,
— hybrida Hort.,
— neglecta Baker;
Listrostachys pertusa Rehb. f. (Guil-
laumin déterm. ©);
Cette espèce rare de la région himalayenne a été donnée au Muséum,
en 1yÿ13, par M. Lionet, l’orchidophile bien connu; son introduction n'avait pas
encore été signalée.
@) Plante rapportée par M. Pobéguin, en 1915, du Congo français, où celle
espèce n'avait pas encore êté signalée.
Mn.
V asdevallia bella Rchb. f., Clerodendron livustrinum R. Br. :
Li infracta Lindi., Coprosma lucida Forst. ;
simula Rchb. f.: Echinopsis minuscula Web. :
Maxillaria Houtteana Rechb. f. ; Epiphyllum Gærtneri K. Schum., var.
Octomeria Glazioveana Repel:; Makoyana ;
Philodendron crassinode Hort. ; Hoffmannia discolor Hemsl. ;
Pitcairnia heterophylla Beer : Hoya bella Hook., var. Paxtoni ;
Pleurothalhs Uhlacina B. Rodriguez | Jacobinia magnifica Benth. et Hook.,
ñ (Guillaumin déterm. °)), var. CATREA ;
— polystachya À. Rich. et Gal. ; Kalanchoe > Kewensis (flammea X
Polystachya bracteosa Lindi. : Bentii);
Remusatia vivipara Schott ; Kanahia glaberrima N. E, Br. ;
tels Lofgreni Cogn. (Guiïllaumin | Kigpelaria africana L.;
… déterm.); Mamillaria stella-aurata Mart. ;
Tetramicra bicolor Benth. : Mascarenhasta elastica K. Schum. ;
Tillandsia vestita Cham. et Schlecht. Phyllocactus Hookeri Walp. ;
Fe Rauwolfa canescens L.:
f Dicotylédones. Ribes rugosum Coville et Rose (Guil-
| laumin déterm. ®);
Mealypha hispida Burn. ; Rivina humihs L.,
Bauhinia Vahlii W. et À.: — Var. Canescens ;
Begonia argento-guttata Hort. ; Ruellia solitaria Vel. ,
Bouvardia triphylla Salisb., — rosea Hemsl. ;
Cerbera Odollam Gærtn. ; Salvia Repla Ca. ;
Chloranthus inconspicuus SW. ; Sempervivum brachycaulon Webb et
lavija brachystachys Brongn., ma- Berth. ;
|. nuscer. ; Spivelia splendens Ker-Gawl.
t
|
cr
f À signaler, en plein air (carré des couches }, la floraison de Sorbus amu-
ensis Koehne (Cardot déterm.), espèce récemment décrite (1912), origi-
maire de la région de l'Amour et de la Mandchourie, reçue en 1912 du
Jardin botanique de Saint-Pétersbourg sous le nom de S. tianschanica Rupr.;
"a donné quelques fruits en 1919.
«… © Recueilli au Brésil par Binot; donnée par M. Lionet, en 1913, au Muséum ;
Ja fleuri en 1920; avait déjà fleuri à Kew en 1915.
… ® Espèce décrite seulement en 1905; envoyée du Mexique par M. Dugès,
en 1904.
Muséun. — xxv1. 29
— 134 —
Conrrisurion à LA Fiore pe 14 Nouvezre-CaLEDoNIE,
par M. À. GuiLzLaumin.
XXXIITL. PLANTES DE coLLECTEURS Divers. (Suite. )
Haloragacées. k
HazoraGis prosTRaTA Forst. — Touho (Vieillard 2574 ).
Rhizophoracées.
+
L]
Crossosryzis muLTIFLORA Brong. et Gris. — Wagap (Vieïllard 635—43).
Combrétacées.
TerminaLia Garappa L. — Mainghil, dans la vallée du Diohot, cultivé?
(Balansa 3175), vallée de Tchéta, près Gatope (Vieïllard 2570).
De même que Seemann (F1. Viti., 93) et Drake (F1. Polyn. fr., 63),
je ne vois aucune différence entre le T. Catappa L. etle T. glabrata Forst. \
* GyrocarPus AMERICANUS Jacq. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Vieillard «
ke), Balade (Vieïllard 1082), Tchiaor (Balansa 3140).
Lumnirzera racemosa Willd. — Gatope (Vieïllard 2571).
Myrtacées.
Bzoxea virGara Andr. — Canala (Vieillard 444).
Trisrania Guizcaivn Heck.'— Taulé, Gatope (Vieïllard 2221).
Moorea suxiFoLiA Guillaum. — Lac en 8 (Bougier).
XANTHOSTEMON AURANTIACUM Heck. — Baie du Sud (Vieïllard 464). |
Myrrus arTensis Beauvis et Guillaum. — Canala (Vieillard 487, 488,1
489, 490). | J
M. Viizzaroi Brong et Gris. — Gatope ( Vieïllard 485). |
— 135 —
Évcenra Buzcara Panch. ex Guillaum. — Panoni près Gatope (Vieillard
_ 80).
— E. czusiones Brong. et Gris. — Nouvelle-Calédonie (Pancher).
E. Gacocwer Montr. — Canala (Vieillard 478).
SYZYGIUM LATERIFLORUM Brong. et Gris. — Bourail (Pennel 252), Balade,
. Tiaré, Pam (Deplanche 359).
S. PuNCTATUM Vieill, mss. — Wagap (Vieillard 535 ).
Lécythidacées.
Barriv@ToniA NEO-cALEDONICA Vieill. — Gatope ( Vieillard 2630).
Passifloracées.
* PassirLora EDuLIS Sims. — Bourail (Adm. pénit. 1 18), « Pomme Liane».
Cueurbhitacées,
Mecorria PeNrAPuyLLa Ndn. — Gatope (Vieillard 2632), île des Pins
(Pancher).
Ombellifères.
Aprum AUSTRALE Pet. Thou. — Lifou ( Vieillard 2663).
* Acrworus minor DC. — La présence en Nouvelle-Calédonie de cette plante
qui n’y a été recueillie que par Baudouin, me paraît douteuse ; n’y aurait-il
pas eu erreur d’étiquette ? Au lieu de Nouvelle-Calédonie, ne faudrait-il pas
lire Australie ?
Araliacées.
Myovocarpus crassrozius Dub. et R, Vig. — Mont Mou (Vieillard 2269),
M. simpcicrrozius Brong et Gris, — Entre Thio el Houaïlou (Festcherin ).
Pozysoras pinnara Forst. — Gatope ( Vieillard 631).
Cornacées.
Acanaum Bussvanom Harms. — Versant occidental du mont Koghi (Ba-
lansa 1779).
29.
— 136 —
CONTRIBUTION À L'HISTOIRE DES NEPENTHES MALGACHES,
PAR M. H. Poisson.
Le genre Nepenthes’est représenté aux îles madécasses par deux espèces,
le N. madagascariensis Poiret de Madagascar, et le N. Pervillei Blume ”,
des Seychelles. L’Index Kewensis en signale une troisième espèce, comme
malgache : N. cristata Ad. Brong, qui n’est autre que la première et tombe
en synonymie (,
Le N. madagascariensis Poiret est originaire des marais de la côte
orientale de Madagascar, plus abondant dans le Sud-Est. La plante e : assez
rare dans les cultures, quoique connue depuis fort longtemps.
Flacourt la mentionne et la figure dans son ouvrage ©. Elle fut décrite
pour la première fois par Poiret dans l'Encyclopédie . En 1906 , les Népen-
thacées de Madagascar ont fait l’objet d'un travail de Dubard ‘.
H existe des échantillons de cette espèce dans l’Herbier du Muséum dus
à : Commerson, Lantz 1882, Humblot 1883, au Rév. Baron 1889.
G) BLuwe, Museum botanicum Lugduno-Batavum, IT, 1856, p. 10, synonymie
N. Wardü. E. P. Wright in Roy. Drish. Acad. , v. 24, p. 576, t. 29 et 30.
@) Observations sur les genres Cytinus et Nepenthes, par Ad. BronGniarr, in
Ann. Sc. Nat., 1, 1824, p. 29.
[Après des considérations sur la graine, l’auteur indique qu'il a reçu de
M. Richard (de la Réunion) des fleurs et des fruits détachés, et il ajoute en note:
je n’ai pu déterminer s'ils provenaient du N. cristata , ou de quelque espèce nou-
velle. — Plus loin (p. 48) il décrit la plante, mais indique qu'il n’en connaît
pas les fleurs et ajoute encore : vue en plante sèche sans fleur dans l’herbier de
J ussieu et celui de Delessert. — Collecteur Commerson. — Madagascar. ]
G) Étienne pe Fracourr, Histoire de la Grande Île Madagascar. Paris, chez
Pierre Lamy, 1658, in-4°, 192 pages, et Troyes et Paris, Clouzier, 1661, in-4°,
k71 pages (fig. 43, p. 250).
() Lamarok, Encyclopédie, IV, p. 459, année 17097. On trouve dans DE Ca-
DOLLE, Prodromus systematis universalis regni vegetabilis, Pars XVII, p, 92, les
autres descriptions postérieures et la diagnose latine de cette espèce.
6) Dusar, Nepenthacées de Madagascar et de la Nouvelle-Calédomie. —
(Bulletin du Muséum, 1906, p. 62, fig. 1). [Dans ce travail, l’auteur décrit une
variété à urne cylindrique dénommée par cette raison : N. madagascariensis
Poiret var. cylindrica Dubard. (Collecteur Humblot, 1883. N° 400, Herbier du
Muséum.) ]
— 137 —
: Tous les naturalistes et voyageurs qui ont parcouru la côte sud-est et
est l'ont rencontrée dans les rivières et les marigots de la zone côtière (",
Le genre Nepenthes a été décrit par Linné en 1755. L'espèce malgache
porte le nom indigène d’roramitako» ou roranamitako» (, Or ce terme
correspond à un autre presque semblable que J'ai trouvé dans les papiers
du botaniste français Jean Marchant, qui était avec Gavois au service de
Gaston, duc d'Orléans. Ainsi que je l'ai mentionné dans un autre travail ©,
leurs notes et manuscrits passèrent dans la bibliothèque de Bernard de
Jussieu et, plus tard, dans celle d’Adrien de Jussieu. Ces documents appar-
tiennent actuellement à la bibliothèque du Muséum (?. Sur un feuillet, dans
un recueil de mots expliqués, on lit « Auramitako» ©, plante de M. d’Isnard
qui porte des godets pleins d’eau ou de liqueur. Il n’est pas douteux qu'il
ne s'agisse là du Nepenthes madagascariensis décrit par Poiret en 1797. Or,
sur la même feuille, Marchant avait écrit différentes choses relatives à un
voyage qu'il effectua, à une maladie qu'il fit, et l’on y rencontre la date d’un
achat de bois du 4 août 1730. C’est donc vers cette époque que l’on doit
placer la connaissance en France de ce Nepenthes, c’est-à-dire cinq ans avant
que Linné ait créé ce genre, et soixante-sept ans avant que Poiret eût
décrit cette espèce. Dans l’herbier de Danty d'Isnard, qui appartient au
Muséum , il existe un Nepenthes qui est précisément le N. madagascariensis
Poiret. C’estun très bel échantillon comprenant trois feuilles et deux asci-
dies. On y lit les renseignements suivants : Herbier de Danty d’Isnard donné
au Muséum par les enfants d’Adrien de Jussieu en 1857. — Utricaria vegeta-
() Gray, n° 6384, au N. 0. de Tsiromanjaka (ce village est aux environs de
Fort-Dauphin sur la route qui va à Manambaro). Dans les échantillons recueillis
par ce voyageur, les ascidies sont un peu plus coniques que dans l'espèce type. —
N° 6690 à 6693. Fort-Dauphin environs d'Anbanihazo, espèce type, à une
cinquantaine de kilomètres de Fort-Dauphin (au Nord, près de la côte).
@) De orana «pluie».
() H. Porsson, Note sur quelques herborisations au xvn° siècle dans la forêt
de Fontainebleau (Revue générale de Botanique, t. XXV bis, 1914, p. 557).
5) Manuscrit n° 89.
(5) Fracourr écrit : « Amranitaco». [Le Rev. Baron, dans son Compendium de
plantes malgaches (in Revue de Madagascar, 8° année, n° 6, 10 juin 1906,
p. 54o), ne leur donne pas ce nom indigène, mais celui beaucoup plus général
d'xAmpongandrano», et il est vrai qu'il l'indique comme étant Betsimisaraka.
Or le terme «Amponga» ou « Ampongo» signifie généralement æfougère» , «rano»
signifiant «eau», le nom malgache voudrait dire «fougère d’eau», plante aqua-
. tique. Or ce terme est de la côte est, et «Oramitoko» est du Sud et du vocabu-
laire Antandroy. |
(5) I s'agit d'Antoine Tristan Danty d'Isnard, qui fut professeur de bota
nique au Jardin du Roy, il succéda à Tournefort; en 1942, ne fit qu’un cours,
et mourut en 1743. Ses travaux antérieurs ont été publiés dans les Mémoires de
l’Académie des Sciences, de 1716 à 1724.
430 —
bilis Zeïlaneuf Bandura Cingalenfibus dicta. — Pluk. Alm. 394. — Tab.
237, fig. 3 . Dans un petit sachet-annexé à l'échantillon se trouvent un
opercule et une étiquette : Planta murabihis distillatoria. — Ephem. Nat.
Curios, Dec. 2 ann. I, 1682, fig. 21, p. 363 ©).
Quant au Nepenthes Pervillee Blume, il existe aux Seychelles, aux îles
Mahé et Silhouette ®. Cette plante croit dans les rivières qui se trouvent
sur le flanc des montagnes depuis 50 mètres jusqu'à 1,000 mètres d'al-
titade (.
Au point de vue horticole, le Nepenthes madagascariensis Poiret, fut
introduit dans les cultures vers 1881 on 1880 ©). Dans la Revue horticole
de1894,M. Van cén Heede (® dit que celte espèce est naine et porte des
urnes relativement pelites, mais si abondantes el d’un port si gracieux que
cela rend cette espèce des plus recommandables. En fait, il ne semble pas
que celle plante ait été beaucoup cultivée, car on n’en trouve peu de traces
dans la littérature ou les catalogues horticoles ?. Les Nepenthes ont élé |
cependant très cultivés, et sur 80 espèces environ actuellement connues, on
en cultive au moins le quart, et le nombre des hybrides obtenus par les
horticulteurs (Veitch, Ghantrier, etc.) ou les amateurs (Jarry-Desloges)
dépasse cinquante.
Le Nepenthes madagascariensis Poiret a élé envoyé en plauite vivante le
20 juillet 1882 par H umblol, mais, ayant été reçue en mauvais état, n’a pas
vécu . Le même correspondant la renvoya le 15 janvier 1890 ©, mais
elle ne put se maintenir.
O0) Prurener, Almagestum botanicum ; Londres, 1696. (Dans cet ouvrage, il ne
pär«it pas probable que ce soit l'espèce malgache qui est représentée, mais an
Nepenthes asiatique .)
@) Ephem. Nat. Curios, Dec. 2 anno 1, 1682, fig. 23, 2 planches, obs. 23,
p. 58. — Au verso, Jacobus Breynius in Prodrome 860 (1679) — Ex dono
D. Guil. Shererd.
G) Duran», loc. cit., p. 64, indique qu'il existe dans l’Herbier du Muséum
une es; èce de Bojer, de Madagascar, sans localité et exprime l'hypothèse d'une
introduction dans un but de culture.
&) Collecteurs : Bouton, Pervillé.
(6) Vérren, Catalogue, 1882, p. 19, Gard. Ch., 1881, XVI, p. 685; Kew
Garden, List of published names of Plants introduced to cultivaton, 1876-1896,
London, 1900, p. 273.
(6) Van pex Heene, Les Nepenthes et leur culture ( Revue horticole, Paris, 1894,
p. 41). |
G) Le nom (mais sans indication de prix) figure sur le catalogue de la maison
Chantrier, à Mortefontaine (Oise), en 1911.
(8) Catalogue des serre:. Livre d'entrée de 1843 à 1886 (Archives du Labo-n
ratoire, H-1 39, p. 395).
@) Registre d's entrées de 1884 à 1892, à la date du 15 janvier 1890.
(Archives du Laboratoire, H-I 33).
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— 40 —
En ce qui concerne le Nepenthes Perville: Blume, on a vu qu'il fut peut:
être cultivé à Madagascar; il fut envoyé au Muséum par M. Hallo, le
1° juin 1892, qui expédia 5 plantes qui moururent, arrivées d’ailleurs en
médiocre état (. F
Ce qui s’est passé pour ces végétaux a malheureusement lieu pour beau |
coup d’autres plantes du domaine malgache. Il est en effet très délicat.
d'expédier en Europe des plantes de ce pays. Il faut choisir un laps de
temps très court où la végétation est tout à fait au repos à la colonie
(milieu de la saison sèche, c’est-à-dire juin ou juillet) et où en France il
fait suffisamment chaud (été). Il faut, en outre, que le transport puisse
s'effectuer dans de bonnes conditions, ce qui à l'époque actuelle est plus
que difficile, certains paquebots mettant 45 et même 50 jours de Tamatave
à Marseille, alors que normalement on ne devrait mettre qu'une vingtaine«
de jours ©. |
Il est intéressant de remarquer que les deux espèces madécasses appar=
tiennent, au point de vue systématique, à deux sections différentes :
N. Pervillei possède des graines sans appendice et appartient au groupé
ANOUROSPERMA.
N. madagascariensis a des graines appendiculées et rentre dans la grande”
section des ÉUNEPENTHES.
Enfin, si l’on envisage la répartition géographique des Nepenthes qui
appartiennent pour la majeure partie des espèces au domaine indo-malais
et à l'Australie septentrionale ®, il y a là un argument de plus à l'origine
asiatique de la flore malgache. |
) Registre d'entrée des serres. Plantes vivantes reçues de 1889 à à 1899, n° 17
ne du Laboratoire, H-I 43, p- 105).
G) On voit cependant que le premier essai d'Humblot ne réussit pas, ni celui |
de M. Hallo. |
6) On compte une soixantaine d’espèces de l'archipel Malais et de la presqu'’ile.
de Malacca et régions environnentes. |
— hihi —
Les BarizzartA BENSsow,
DES TERRAINS TERTIAIRES Du BassiN pe Paris,
par M. RENÉ CHARPIAT.
C'est un groupe bien intéressant que celui des Batillaria : intéressant
“pour les stratigraphes, car les espèces qu’il comprend constituent de bons
fossiles»; intéressant pour les malacologistes qui y retrouvent, sous les
formes diverses qu'il présente dans le temps, des caractères communs et
constants qui font des Batillaria un groupe bien homogène; intéressant
enfin pour les amateurs et les artistes, qui admirent dans ces belles coquilles
un peu fusiformes le galbe harmonieux du dernier tour, la courbe élégante
du labre.
Les Batillaria sont de bons fossiles. En effet :
Bat. goniophora est particulière au THANÉTIEN ;
Bat. turbinoides et Bat. Fischeri, au SPARNACIEN:
Bat. subacuta et Bat. biserialis, au Cuisten;
Bat. echinoides et particulièrement sa variété calcitrapoides , au LorériEN;
Bat. pleurotomoides et les variétés de Bat. Bouei : clandestina, Sowerbyi,
au BARTONIEN.
La présence de l’une ou de l’autre de ces espèces dans un terrain suffit
pour assigner à celui-ci sa place dans l'échelle géologique.
L'évolution de l’ornementation et du labre, la forme des canaux et de la
columelle sont à tel point identiques chez toutes les formes de ce groupe,
que l’on pourrait les considérer non pas comme des espèces différentes,
mais comme de simples mutations d’une espèce-souche, probablement
Bat. inop nata Desh., du Moounten.
Desuives avait d’ailleurs été frappé de cette homogénéité. Il écrivait
(4" ouvrage, 1824, t. Il, p. 342), à propos de Bat. concava : «Elle com-
mence une série d'espèces (rusticum, hneolatum, pleurotomoides, calcitra-
poides, Prevosti) qui ont entre elles tant d’analogie qu'il est à présumer
que plus tard on les réunira en une seule.»
- Dans son second ouvrage (1866, t. IT), Deshayes établit des compa-
| | fee
raisons entre quelques-unes des formes que comprend le groupe des Batil-
laria : 4
«L'une des variétés du GC. turbinoides (du Sparnacien) a l’analogie la
plus grande avec le C. subacutum de Guise.» [ Loc. cit., p. 184.]
«Le C. Falconeri (du Thanétien) ne manque pas d’analogie avec le C. ‘|
turbinoides (du Sparnacien); elle en est peut-être une forte variété.» [ Loc.
, p.185.]
« Bat. goniophora (du Thanétien) a un peu de la taille et des apparences …
du C. rusticum des Sables moyens.» [ Loc. cit., p. 154.] À
Toute l'histoire des Batillaria, au commencement des temps tertiaires,
est contenue dans ces quelques extraits.
Depuis, Jean Boussac, dans sa remarquable étude sur le C. A
(Évol. des Gerith., p. 63), a précisé la filiation de cette espèce lutétienne
jusqu au Bartonien supérieur ; mais je ne m'explique pas pour quelles À
raisons 11 n’a pas compris dans cette descendance Bat. Bouei, qui pourtant
se rattache, ainsi que je le montrerai plus loin, au C. echinoides, par sa
variété calcitrapoides.
J'étudierai ici, d'une manière aussi complète que possible, pour chaque
élage, du Thanélien au Bartonien, les Batillaria que l'on y rencontre, et
je m'efforcerai, lout en faisant ressortir les caractères propres aux diffé"
rentes formes, à montrer les liens étroits qui les unissent les unes aux
autres et qui font des Batillaria un groupe des mieux caractérisés.
TaanéTien (Sables inférieurs). 1
Une seule espèce : Bat. goniophora Desh.
Deux variétés : Bat. Falconeri Desh., Bat. Bianconu Desh.
Bar. conrornora Desh.
Les 3, 4 premiers tours de Bat. goniophora sont carénés à leur tiers
antérieur et ornés, sur leur déclivité postérieure, de deux bourrelets trans
versaux , étroits et lisses. Puis les tours deviennent convexes en même temps ]
qu'apparaissent sur leur surface un troisième bourrelet transversal, pos=
térieur aux deux précédents, et dix à onze côtes longitudinales allant d'une
suture à l’autre. Ces côtes, d’un relief très accusé, sont d’abord droites,
puis peu à peu elles s'incurvent parallèlement aux rides d’accroissement, H
passent de la forme d’un croissant à celle d’un accent circonflexe, "+
duisant la forme du labre aux divers âges de l'animal.
Sur les 4, 5 derniers tours, à leurs intersections avec chacun des:
bourrelets moyen et poslérieur, — quelquefois avec: chacun des trois, —
Là Dec vx
— 43 —
“les côles élèvent un petit tubercule noduleux. C’est à partir de ce moment
qu'elles prennent la forme d’un accent circonflexe et que, par conséquent,
s'est dessiné le sinus du labre.
_ Les derniers tours ont encore cette particularité que les tubercules mé-
- dians ont tendance à s'élever sur une carène partageant la surface de ces
derniers tours en une partie antérieure convexe, tandis que la partie pos-
térieure est concave.
. La suture est lisse et bordée postérieurement d’un bourrelet mince et
très élevé, surtout du 5° et 8° tour, car son relief, ainsi que celui de toute
'ornementation d’ailleurs, s’atténue et end même à disparaître sur le
. dernier tour.
- La base est circonscrite par deux bourrelets lisses; d’autres, concen-
triques, plus petits, moins saillants, ornent le cou.
… Une coupe axiale de la coquille donne , pour les tours de spire , une section
ronde et montre une columelle arquée, concave dans toute sa longueur.
L'ouverture a la forme d’une larme; le canal cérithial est droit, large,
situé en dehors et à gauche de l'axe collumellaire ; il est tronqué horizon-
. talement. La gouttière du labre est très fine, quoique bien indiquée. Le
labre n’a rien de caractéristique chez des jeunes individus ; mais, dans l’âge
- adulte, sa partie supérieure se développe, dessinant un arc de cercle con-
vexe, tandis que sa partie inférieure accentue sa concavilé, par la formation
l'un sinus profond, situé dans le prolongement de la ligne des tubercules
_ principäux.
—. L'ornementation des premiers tours de spire, laforme de leur section,
… la forme de la columelle, du labre, ne sont pas particulières à cette espèce :
ces caractères sont communs à toutes les Batlluria. Dans les descriptions
qui suivent, je ne m'y attarderai donc plus.
— Bat. goniophora présente deux variétés qui ont été décrites par Deshayes
sous les noms de Bat. Falconeri et de Bat. Bianconu (2° ouvrage, t. IT,
… p.185 et 186).
Bar. contopnorA, var. Fazconert Desh.
On la trouve dans le même gisement et souvent dans les mêmes localités
que l'espèce-type; jusqu’au 7-8° tour, elle en a l'ornementation.
à . Au tour suivant, les cordonnets se découpent en deux-trois granulations
“entre les côtes; celles-ci ont la même évolution que chez le type et, à leur
ir D tion avec les cordonnets, donnent toujours naissance à trois tuber-
cules noduleux.
_ La base est également circonscrite par deux bourrelets saillants, mais
“qui, au lieu d’étre lisses, sont ondulés par des rides d’accroissement qui,
coupant les bourrelets du cou, donnent à la base un aspect treillissé, que
je n'ai Jamais observé sur le type.
— A4 —
Sur quelques individus, on voit naître sur le 6-7° tour un 4° cordonnet
postérieur aux trois primitifs, el par là s'établit le passage avec la variété
suivante.
Bar. contopora, var. Branconir Desh.
On la trouve dans le même gisement et presque toujours dans les mêmes
localités que les deux formes précédentes. Rien ne l’en distingue jusqu’au
7-8° tour, si ce n'est le nombre de granulations qui, dans cette varieté,
est de 4 ou à entre chaque côte et sur chaque cordonnet.
Sur les tours adultes, la forme des côtes est un peu différente; elles ne
prennent pas cette disposition en accent circonflexe, caractéristique du type
et de la première variété; elles restent en forme de croissant, et leurs inter-
sections avec les cordonnets ne donnent pas naissance à des tubercules. De
plus, un 4° cordonnet et quelquefois même un 5°, postérieur au cordonnet
primitif et découpé comme eux en fines granulations, orne la surface des
derniers tours.
La base est identique à celle de Bat. soniophora-type.
(À suivre.)
Laboratoire de Géologie du Muséum.
”
BULLETIN
DU
MUSÉUN NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
—————_———
ANNÉE 1920. — N° 6.
She-
| 193" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
“À 2h JUIN 1990. |
ET —
= PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
… M. 1x Présinenr dépose sur le bureau le cinquième fascicule du
> Bulletin pour l'année 1920 , contenant les communications faites dans
la réunion du 27 mai 1920.
D 7”
… M. Axré (Marc) à été nommé Préparateur stagiaire à 11 Chaire
de Zoologie (Vers et Crustacés) (Arrêté du 21 juin 1990).
.
4
CORRESPOND ANCE.
*
à M. Le Présibexr annonce qu'il a reçu de M. P. Serre, Consul de
F drance à San José de Costa-Rica, Associé du Muséum, une note
nlitulée : Choses du Nicaragua, renfermant ECTS rensei-
D sur les exportations et les importations faites dans ce
T Pays:
EN
Muséun. — xxvi. R 30
PRÉSENTATION DE COLLECTION ET D'OUVRAGES.
M. R. Axruowy présente une série de pièces (moulages exécutés
par M. Dewaxce pour les collections de la Galerie d’Anatomie.
comparée ) relatives à un Hyperoodon femelle échoué le 5 mars 1 920
à Morsalines (Manche ). |
M. le Professeur L. Rouzr présente et offre, pour la Bibliothèque
du Muséum, au nom de l’auteur. le travail suivant : Étude du genre
Chondrostoma dans l’Europe occidentale et la région périméditerannéenne à
(Résumé), par Paul Marmras (Thèse pour le diplôme d'Études supé-
rieures de Zoologie, Faculté des Sciences de Paris, 1920).
M. P. Biens offre, pour la Bibliothèque du Muséum, les deux
notes suivantes, publiées par lui dans le Bulletin de la Société de Patho-
logie végétale de France, tome VE, 1919 :
° Le Coprinus radians (Desm.) Fr. est-il parasite ? (3° fascicule)
9° Le parasilisme probable des Coprins (0° fascicule).
COMPTE RENDU
D'UN VOYAGE EN GUINÉE FRANÇAISE
par M. P, Cnananaun.
M. Paul Cuaranauo, chargé par le Muséum d’une élude sur la faune
herpétologique de l'Afrique Occidentale, donne le compte rendu suecinet du «
voyage qu'il vient d'accomplir dans ce but en Guinée française. |
Embarqué à Bordeaux le 29 septembre 1919, sur le courrier Afrique,
M. Chabanaud, après trois jours d’escale à Dakar, débarqua à Gonakey 10
13 octobre. Après un mois passé en basse Guinée, notamment au village
de Dixine (environs de Conakry }, M. Chabanaud se rendit par chemin de
fer à Kankan, d’où il partit le 18 novembre dans la direction du Sud-Ouest,»
poursuivant ses recherches aux stations suivantes : Kérouané (du 22 novent…
bre au 19 décembre), Macenta du 22 décembre au 11 janvier 1920),
N’Zébéla (du 12 janvier au 8 février), N’Zérékoré (du 10 février au
19 mars), Diéké (du 14 au 22 mars). De là, M. Chabanaud se rendit en.
territoire Libérien. Après avoir séjourné à Sangbwé (ou Sanquelle) du
—— NAT —
2 5e
#
3 3 mars au 3 ges il revint en Guinée française el s'arrêta à Beyla du 10
u 48 avril Jugeant opportun, en raison de l'insuflisance de son maté-
el et de l'épuisement de sa provision d'alcool, de ne pas prolonger son
oyage dans l'intérieur, M. Chabanaud : regagna Kankan (25 avril) el
3 (D pan où 1l s'embarqua le 17 mai sur le Braga qui l'amena à
| Er le 1° juin. |
| M. Chabanaud exprime sa gratitucle au Gouvernement général de
'A rique Occidentale ainsi qu'a l'Administration civile de la Guinée
ançaise pour l’aide effective et constante qu'il n'a cessé de recevois
» endant toute la durée de son séjour dans notre colonie ; il tient anssi à
dresser ses remerciements au Gouvernement de la République de Libéria
our l'accueil particulièrement courtois qui lui fut réservé.
M Chabanaud rapporte, pour les collections du Muséum : des Mollus-
ques, des Vers (en particulier des parasites internes de Reptiles), des
\rihropodes quelques petits Mammifères en alcool, deux Singes vivants
Cercopithecus callitrichus et C. patas) el un certain nombre de Poissons
Veau douce. Il se réserve de publier ultérieurement la liste complète
les Reptiles et des Batraciens qu il a pu recucillir et qui formaient le
but principal de sa mission, mais il peut d'ores et déjà fournir quelques
iiffres très approximalifs: 3 Crocodiles (dont 2 perdus accidentelle-
ment); 21 Tortues (dont 17 vivantes à la Ménagerie); 279 Ophidiens ;
599 Lacertiliens; 3,032 Batraciens. Soil, comme lotal des Reptiles et
Batraciens : 5,994 spécimens.
30,
a AS sn > ? 4 4
COMMUNICATIONS.
L'Ecuivorrocra Rurescens (HysrriIcIp£É),
DÉCRIT PAR GRAY EN 186, RETROUVE EN COLOMBIE, PRÈS DE Bocori,
rar M. E. Trourssarr.
”
/
Une espèce anciennement décrite, puis méconnue et oubliée, est sous
vent plus intéressante qu ‘une espèce complètement nouvelle. Tel est le cas
pour le Porc-Épie américain, brièvement introduit dans Ja science par Gray
il ya Le d'un demi-siècle, sous le nom d’Etherizon [Echinoprocta|s
rufescens 0 , @L qui ne figurail plus que pour mémoire, et à titre douteux ,
dans les EE ues modernes de Mammifères. C’est grâce au zèle éclairé et
inlassable du "a ère Apollinaire, Professeur à l’Institut de La Salle,
Bogolà, et Correspondant du Muséum de Paris, que nous pouvons aujour=
d' bi faire connaitre la forme complètement adulte de cette remarquable
espèce, car la diagnose de Gray n'était basée que sur un très Jeune spéci
menu, dont l'adulte diffère notablement, comme nous allons le montrer.
Les naturalistes qui, après Gray, ont essayé d'identifier cette forme.
restée très rare daus les collections, n’ont pu le faire avec certitude, faute
de matériaux suffisants. j
Ainsi J.-A. Allen, en 18690, méconnait absolument la valeur de cette
espèce, en avançant que la diagnose de Gray se rapporte simplement à‘un
jeune d’'Etherizon dorsatus L. |
Don F. Martinez y Saez © n’est pas plus heureux en la rapportant
l'Etherizon epixanthus de Brandt, espèce voisine du dorsatus. Le prince«
Maximilien de Neuwied adopte la même opinion. à
Par contre, M. Angel Cabrera Latorre, ayant pu étudier le spécimen du
Musée de Madrid dont parle Martinez y Saez et qui est d'âge moyen
maintient sa distinction et indique exactement ses principaux caractères
a
D Proceed. Zool. Soc. Lond., 1865, p. 121, pl. XI.
@ Museum of Comparative Zool. N° 8, 1869, p. 237.
! Anales de la So. Esp. de Hist. Nat., I, t. II (d’après le spécimen du M 1sé
de Pre
I Bol. de la Soc. Esp. de Hist. Nat., 1901, p. 158. — La torre élève en outt
L|
le sous-genre Échinoprota de Gray au rang de genre. |
+
TAN =
s ce spécimen, encore jeune, n’a que 385 millimètres de longueur lotale,
andis que l'adulte atteint 500 millimètres.
LE
Voici les caractères du genre et de l'espèce :
D.
A Ecmnorrocra Gray, 1865; Lalorre, 1901.
Genre de la sous-famille des Coendinæ ”.— Habitudes arboricoles ; queue
courte, non préhensile ; quatre doigts aux pieds postérieurs comme aux anté-
rieurs , munis de griffes recourbées, museau non renflé ; pas de poils gréles
élés aux piquants ; lèvre supérieure non fendue. Ce genre diffère essen-
LS
ñ
\W #
\ È re
(A (ai
\
\ NN S
K AN
ET
D
rx,
À Fig. 1. — Picds postérieurs d’Echinoprocta rufescens :
re
1, pied gauche, face plantaire; — b, pied droit disséqué par la face dorsale
D. . , L . . ‘ *
pour montrer le 1° orteil atrophié et le préhallux semi-lunaire (à droite).
[Grandeur naturelle. |
1
tiellement d'Erethizon F. Cuv. 1825 par l'avortement du premier orteil,
dont on ne voit pas trace extérieurement.
… La dissection du pied montre que ce premier orteil est atrophié et ne
comporte que le mélatarsien et la première phalange. Par contre, le tarse
porte sur son bord interne un préhallux, où sixième rayon, sous forme
#0
d'un os semi-lunaire aplali, s’articulant avec le scaphoïde qui est divisé en
1
- D Où Synctherinæ de certains naturalistes, mais le nom le plus ancien,
Coendu Lacép. , 1799, à la priorité pour dénommer la sous. famille,
dl
*
\\
ZA \
Le 1
alerté
AN
JIKK
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À
chinoprocta rufescens .
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1
({
— 51 —
feux os distinets, l'un placé en avant de l'astragale et portant le deuxième
et le troisième cunéiforme, l’autre en dedans de l’astr agale et plus volu-
n mineux, portant le cunéiforme du pouce et l'os surnuméraire (fie. 1 «, b).
Cette conformation, qui se retrouve, plus où moins développée, chez plu
sieurs Rongeurs, a déjà été signalée par Cuvier (. La présence de ce pré-
4 ulux élargit la plante du pied en demi-cerele sur son bord interne et
supplée à l'absence du premier orteil en assurant Padhérenee du membre
à aux branches des arbres sur lesquels grimpe l’animal.
. Le crâne est dépourvu du renflement des os nasaux que l’on observe
chez le Coendou , de telle sorte que le museau a une forme plus normale ;
à mandibule présente une apophyse angulaire bien développée, mais
moins élargie en cuillère que chez l'Érethizon; les molaires sont radieulées
et les replis d'émail de leur face triturante présentent le même dessin que
chez les autres Hystricidés. Les incisives, dépourvues de sillons longitudi-
_naux, sont teintes en jaune orangé sur leur face antérieure (fig. 9).
. L'espèce type, et jusqu'à présent unique de ce genre, présente les
caractères suivants :
Ecmnorrocrs RürEscExS (Gray, 1865).
…lrethizon (Echinoprocta) rufescens Gray, Proc, Zool. Soc, 1865, p. 31, pl XI
(juv. )}; — Cabrera y Latorre, Bol. Soc. Esp. Hist. Nat., Madrid, 1901, 1, p.158
(le sous-genre considéré comme genre).
Aourre, — La région dorsale, depuis le front jusqu'à la queue, est cou-
verte de forts piquants, longs de 9 à 10 centimètres, couchés, la pointe
“en arrière, sans mélange de poils normaux; ces piquants deviennent plus
faibles sur les flancs: sur le ventre, iis n'ont plus que la consistance de
oies de Sanglier; par contre, ils sont nettement plus forts à la région
lombaire. Ces piquants sont annelés à leur extrémité de blanc et de noir,
‘+ ceux des flancs ont la pointe rousse; sur la têle ct la nuque, des
piquants entièrement blanes forment une tache faciale s'étendant sur le
nez et sur le front et un large collier blanc. En s’écartant par places, les
piquants du dos laissent apercevoir leur partie moyenne, qui est entière-
ment blanche avec la base d'un jaune de soufre. Les pattes sont d’un
brun foncé, terminées par des grilles recourbées à pointes aiguës. La
queue, beaucoup plus grêle que chez l'Erethizon, n'a de forts p'quants,
assez courts, que sur la ligne médiane ; les poils des côtés de la queue
a du ventre sont d'un gris brunâtre. Les oreilles, courtes et cachées
par les piquants du front, portent une petite couronne de piquants. Les
E WG. Guvier, Leçons d’Anatom'e comparée, à° édit., 1, 1835, p. 531. Le pré-
iallux existe aussi, notamment dans le genre (Coendu où Synetheres.
=
HN | 7
moustaches sont longues, fines el noires. La sole des patles postérieures,
cet reliculée (fig. 3 ). :
| me TT + sr D Le)
Fio. 3. — Peau plate d'Echinoprocta rufescers.
5 l p tj
(1/6 environ de grand. nalur.)
Dimexstons : longueur de la tête et du corps. 0°50 :; de la queue, 0"12.
CrÂne. — Long. tot., 75 millimètres; larg. aux arcades zygomatiques, .
kh millimètres; larg. post-orbitaire, 27 millimètres ; long. des os nasaux,
93 millimètres: mandibule. de la base des incisives à l'extrémité de
a — 153 —
Ta \pophyse angulaire , 45 millimètres ; hauteur du condyle, 21 millimè-
- tres; long. de la rangée des molaires supérieures, 18 millimètres ; des
- sé inférieures, 1G millimètres.
Lee n'ayant que moilié de la taille de ladulte (soit o m.25 environ)
ré dont la dernière molaire n’est pas encore sortie de l'alvéole!". Ce spéci-
men, qui correspond assez exactement à la figure donnée par Gray en
… 1865 ( dans les P.Z.5., pl. XT) diffère très sensiblement de l'adulte par
. sa teinte générale plus claire, d’un roux vif. Les piquants, plus grêles
_ que chez l'adulte, sont généralement annelés de roux clair et de roux
plus foncé, sauf ceux de la face et da collier qui sont blancs ; ceux de la
_ croupe, beaucoup plus forts, sont seuls annelés de roux et de brun.
eu,
Hagrrar. — L'adulte a élé tué dans la région montagneuse de la
EE Cémhie. à Susumuco, sur Je chemin de Bogotà à Marieenein (800 mètres
d° altitude); l'espèce existe également plus près de Bogotà, et un peu-plus
… hant, à Quétamé (1,200 mèlres), comme le prouvent deux spécimens
faisant partie des collections de Pinstitut de La Salle.
0) Ce spécimen, rapporté de Colombie par M. Drevau, figure dans les collec
lions du Muséum de Paris depuis 1868.
TL
L'OŒcorocrs acrugzze pu Saumon ArLaNTIQUE (Sarmo sarar LL.)
DANS LES COURS D EAU DE NOTRE PAYS,
par M. Louis Roux.
Le Saumon fait défaut aux bassins hydrographiques du versant médi-
lerranéen ; 1l existe seulement dans ceux du versant atiantique, où son aire
d'habitat peut être divisée en trois zones principales : celle du Nord-Est,
celle du Nord-Ouest et celle de l'Ouest. La première est celle des grands
bassins du Rhin, de la Meuse. de la Seine et des fleuves côtiers interca-
laires ; la seconde , celle des fleuves côtiers de la Normandie et de la Bre-
tagne ; la troisième, celle des bassins occidentaux, depuis celui de la Loire
jusqu'à celui de PAdour, ous deux compris.
T. Zone pu Norp-Esr. — La zone du Nord-Est était fréquentée par les
Saumons autrefois, dans les cours d'eau de ses trois grands bassins. Les
migrateurs remonlaient régulièrement ces derniers pour se reproduire.
Actuellement, il n’en est guère ainsi que pour le Rhin, qui estresté, malgré
une diminulion sensible, l'un des fleuves de l'Europe Îes plus riches en
Saumons. Ses pêcheries de grand rendement sont situées en Holiande, dans
les bras de l'estuaire commun au Rhin et à la Meuse, auprès de Dordrecht
et de Rotterdam. La Hollande bénéficie du passage des migrateurs qui vont
pondre plus en amont, dans les affluents badois et alsaciens du fleuve. En
ce qui nous concerne, les régions de ponte de ces reproducteurs sont pla-
cées en Haute-Alsace, où l'Établissement de pisciculture d’'Huningue, fondé
en 1852-1854 sous l'inspiration de Coste, a pour destination principale,
étant donnée sa position, de récolter les œufs nécessaires au repeuplement.
Le Saumon a fréquenté la Meuse jusqu’au milieu da xix' siècle. Il remon-
tait dans la région de Charleville et de Mézières, où il avait ses frayères,
ainsi que dans la Semoy. Il a disparu actuellement. La cause de ce dépeu-
plement doit s’imputer sans doute non pas aux pêches effectuées dans
l'estuaire, qui ne sauraient pas plus alteimdre la migration de la Meuse
qu’elles n’atteignent celle du Rhin, mais aux barrages installés plus en
amont, entre l'estuaire et la région des frayères, ainsi qu'à la pollution
des eaux diminuant la proportion d'oxygène dissous.
Il en est de même, comme cause et comme effet , pour le bassin de la Seine.
Jadis, et jusque dans la seconde moitié da xix° siècle, les Saumons remon-
LE
{aient régulièrement le us et traversaient Paris pour aller plus en
- amont. Leur principale région de ponte était placée dans le massif du
Morvan ; elle appartenait au bassin de la Cure, affluent de l'Yonne. Actuel-
- lement, aucune montée répulière n'a lieu, et les frayères sont souvent
- «désertes. Comme pour la Meuse, il faut accuser de ce fait l'établissement
de barrages entre l’estuaire-et la région de ponte, ainsi que la pollution
des eaux produite par l'apeisiération parisienne.
Quant aux fleuves côtiers français de la zone du Nord-Ouest, il n’est
guère que la Canche et l'Authie où l'on pêche encore des Saumons. Le
cours de l’un et celui de l'autre ne dépassent point une centaine de kilo-
mètres. Les régions de ponte sont donc situées à une distance assez faible
de la mer. Ces fleuves, à cet égard, ressemblent à ceux de la Bretagne
et de la Normandie.
La circonscription maritime d'où viennent les migrateurs de la zone du
Nord-Est comprend la mer du Nord et la partie de la Manche qui confine
à celte dernière.
I. Zone pu Noxp-Ouesr. — Lo circonscription maritime correspondante,
d'où proviennent les migrateurs qui se rendent dans la zone du Nord-Ouest
. pour y frayer, comprend la Manche dans sa partie occidentale et l'Océan
| _autour de la péninsule Armoricaine. Cette zone est celle des petits fleuves
côtiers de la Normandie et de la Bretagne, dont beaucoup, surtout en Bre-
_lagne, sont annuellement et régulièrement fréquentés par des Saumons
qui vont y pondre. Leur nombre, toutefois, diminue progressivement, à la
suite de travaux hydrauliques, de constructions de barrages et de déver-
sements d'eaux polluées, qui créent une région d'interdiction entre l'estuaire
et ies lieux de ponte, bien que ces derniers aient conservé leurs qualités
d'autrefois et soient loujours propices à la reproduction comme au dévelop-
pement des Salmonidés. La Rance offre un exemple de ce dernier cas; jadis
parcourue par les Saumons jusqu’au début de la seconde moitié du xrx° siècie,
elle n’en contient plus aujourd’hui, malgré que son cours supérieur soit
. habité par la Truite ; la zone d’aval, auprès et au-dessous de Dinan, forme
ici une région d'interdiction.
Ces fleuves côtiers, en raison de leur brièveté, offrent celte disposition
commune d’avoir leurs frayères habituelles non loin de la mer, à une dis-
tance qui dépasse rarement une centaine de kilomètres et qui descend
parfois à une dizaine. Ces régions de ponte sont situées dans les collines
_ de la Normandie et dans les vallées qui descendent, en Bretagne, des Mon-
tagnes Noires et des monts d’Arrée.
A 4
NL. Zone 0e L'Ouesr. — La troisième zone française à Saumons, ou de
;
…._ l'Ouest, se compose surtout des bassins des trois grands ficuves, la Loire,
. là Gironde. l’Adour, qui se déversent dans le golfe de Gascogne. Ge der-
— 956 —
nier forme la circonscription maritime où se passe la vie de croissance des
individus et d'où partent les migrateurs qui vont effectuer leur reproduction
en eau douce. ‘ x
La Loire a ses principales régions à frayères dans les parties méridio-
nales et orientales de son bassin ; elle n’en porte pas aïlleurs, ou en porte
peu. On doit, à cei égard, distinguer deux groupes. Le premier est celui
de la Loire elle-même et de l'Allier, son affluent le plus important : la plu-
part des frayères sont situées dans la section des Cévennes qui comprenil
les vallées descendant des monts du Velay, de l'Auvergne et du Forez. Le
sscond est celui de la Vienne; la majorité des frayères y est placée dans
les vallées des monts de la Marche et du Limousirr.
Les principales régions à frayères de la Gironde sont actuellement situées
dans la partie orientale de son bassin dépendant de la Dordogne. La Ga-
ronne, autrefois riche en Saumons, notamment au moyen âge, où leur pêche
élait florissante, n’en contient aujourd'hui, soit en elle-même, soit en ses
affluents, que d'une manière rare et accidentelle ; ses anciennes frayères,
siluées dans la section méridionale des Cévennes sur le versant Atlantique |
el au pied des Pyrénées Centrales, n'existent plus. Quant aux frayères du
bassin de la Dordogne, leur emplacement confine à ceux du groupe de la
Loire, et s'étendent jusqu'aux départements de la Corrèze, du Cantal, du
Puy-de-Dôme. :
Le bassin de l'Adour, qui est actuellement le plus riche en Saumons du
territoire français proportionnellement à son élendue, localise ses frayères
dans les vallées qui descendent des Pyrénées basques. quelques-unes non.
loin de la mer pour les affluents inférieurs , comme la Nive et la Nivelle, les
autres à une plus grande distance, pour les gaves de Pau et d'Oloron.
DER
Lzs Poissons n’orN&MENT £xoTIQUES DE LA MENAGeRIE DES REPTILES,
par M. Le D' Jacoues PeLLecni.
Grâce à la libéralité de M. Zaharof, la Ménagerie des Reptiles du Mu-
séum vient de s'enrichir d’une belle collection de Poissons d'ornement exo-
tiques, acquise de M. Lefèbvre, de Nogent-sur-Marne, un des pisciculleurs
de la région parisienne les plus réputés dans ce genre d'élevage.
Ces Poissons ont élé placés dans la salle d'entrée, dans une vingtaine
d'aquariums, disposés sur deux étages. Les espèces sont ainsi séparées :
elles constituent pour le pubhe un spectacle à la fois attrayant et in-
structif, les unes se distinguant par la richesse de leur coloration, les autres
(tant surtout remarquables par la bizarrerie ou l’étrangeté de leurs formes.
Plusieurs d’entre elles figurent pour la première fois à la Ménagerie des
ieptiles du Muséum (?. Aussi je crois utile de donner une liste générale
par familles de cette collection , en faisant remarquer toutelois que ces déter-
minations d'animaux vivants dont la provenance exacte n'est généralement
j'as connue ne peuvent êlre admises qu'avec quelques réserves.
Cyprinidés.
Tous seses L., var. orrus L. — } spécimens jeunes.
L’Orfe n’est pas, à proprement parler, une espèce exotique; c'est, comme
on sait, une variété ornementale rouge ou dorée, obtenue depuis de longues
années dans l'Europe centrale , de l'Ide mélanote, Poisson de teinte brunâtre
et argentée, assez voisin du Gardon et dont la distribution géographique
comprend nos rivières du Nord et de l'Est, l'Allemagne, Autriche et la
Suède ©),
0) Une assez importante collection de Poissons d'ornement exotiques avait
déjà été acquise le 7 avril 1910, d’un marchand de Berlin. Le dernier exemplaire
de cette série, .un Siluridé américain, le Calhichthys punctatus BL, est mort
seulement le 3 mars 1919, après un séjour de près d’une dizaine d’années à la
Ménagerie.
@) Cf. D' Jacques Pezrrernin, La pisciculture ornementale (Bull, Soc. Aquic. ,
1913, p. 113).
2e (RS
RassorA panicoxius Ham. Buch. — 2 spécimens.
Le Cyprin danikoni est un élégant Poisson de l'Inde et du Sud-Est de
l'Asie dont le corps est partagé par une bande noire horizontale s'étendant
du bout du museau à l'extrémité de la nageoire caudale. Il a été importé
pour la première fois en Allemagne en 1910.
Bo (Puxuius) sp.? — 5 spécimens.
Étant donné le grand nombre d'espèces de pets Barbeaux importés dans
ces vingt dernières années du sud de l'Asie et de Malaisie, il est difficile de
den spécifiquement ces Poissons, irrégulièrement {achetés de noir et
qui rentrent dans le groupe assez paradoxal des Barbillons… sans barbiflons,
Siluridés.
CLarias macur Ham. Buch. — 1 spécimen.
Le Harmouth magur de l'Hindoustan et de l'Inde archipélagique attire
plutôt l'attention par son aspect singulier dû à sa forme allongée, ses
longues nageoires dorsale et anale, ses huit barbillons, que par la coule
de sa livrée assez uniformément gris foncé. Ce Poisson possède, com me ses
congénères, au-dessus des branchies, un appareil arborescent spécial qui
lui permet de respirer l'air en nature et de vivre fort longtemps hors
de l’eau.
SACCOBRANCHUS FOssiLIs Bloch. — 2 spécimens.
Le Saccobranche singii, comme l'espèce précédente dont il partage lha-
bilat, est de couleur sombre. JI rappelle tout à fait l'aspect du Silure d'Eu-
rope (Silurus glanis L.), mais s’en distingue par la présence de sacs respi-
ratoires accessoires annexés à la cavité branchiale et qui s'étendent de chaque
côlé de la colonne vertébrale sur une longueur considérable. D'après
Buchanan, cité par Cuvier et Vaienciennes (, ce Poisson est fort apprécié
aux Indes au point de vue alimentaire et jouirait même de propriétés
reconstiluantes : #I1 passe au Bengale pour un excellent restaurant et y est
recherché par les femmes qui allaitent et par les hommes que des excès
ont épuisés, ce qui fait que près des eaux habitées on le trouve diflicilement |
à toute sa grandeur.»
Pimecobus sp.? — 1 spécimen adulté.
Ce beau Poisson, qui mesure 25 centimètres en\iron el proviendrail
du Paraguay, est remarquable par la longueur de ses barbillons, prineipa-
GO) Cuvier et VazenciexNEs, Hist. nat, Poissons, XV, 18h0, p. ho.
— 99 —
lement les maxillaires qu'il dirige souvent en avant. Sa teinte générale est
gris clair avec, sur le des et les flancs, deux ou trois bandes longitudinales
noires. On le nourrit de viande.
CALLICHTHYS CALLICHTHYS L. — 1 spécimen adulte.
Le Callichthe apre est un Siluridé cuirassé qui vient du Brésil et de la
_ Guyane. Son corps est recouvert de deux rangées régulières de lames
_ étroites et hautes qui lui donnent un aspect singulier. C’est une espèce
rustique qui vit bien en aquarium.
.
Cyprinodontidés.
Porcuua RericuLarA Peters. — 2 mâles, 1 femelle.
. La Pœcilie réticulée est un joli petit Cyprinodonte vivipare originaire de
l'Amérique du Sud. Elle s'accommode fort bien de late en espace restreint .
se multiplie facilement et peut être considérée comme une espèce de choix
pour la conservation en aquarium d'appartement.
Xrenopmorus HezLert Heckel. — 1 mâle, 2 femelles.
Le Xiphophore de Heller ou Porte-Épée, originaire du sud du Mexique
et de l'Amérique centrale, doit son nom au prolongement pointu que
forme, chez le mâle, le lobe inférieur de la nageoire caudale, H a été
importé en Allemagne en 1909 ; les premiers spécimens alteignirent un
prix élevé, mais, vivipare comme l'espèce précédente , il se reproduit parfar-
lement en aquarium; ses portées sont nombreuses: aussi est-il devenu des
plus communs et peut-il se procurer aisément à bon compte.
Anabantiies.
Macroponus opercuLarIs L. — 4 spécimens jeunes.
Le Macropode vert doré de Chine et du sud-est de l'Asie a été introduit
en France en 1870 par Carbonnier, On sait que ces Poissons construisent
des sortes de nids flottants très curieux, formés d’une grande quantité de
gouttelettes d'air emprisonnées et agglulinées par une sorte de mueus.
C'est le mâle qui se charge des œufs, sur lesquels 11 veille avec le plu
grand soin. Par la beauté de sa coloration, aussi bien que par ses mœurs
intéressantes, cette espèce est tout à fait recommandable pour Pélevage e1
aquarium.
4
— 60 — -
Cichlidés.
Acara TETRAMERUS Heckel, — 5lspécimens adultes.
Cet Acara est un fort joli Poisson percoïde, originaire du Brésil, et qui a
été importé en Allemagne en 1910.
CIicHLASOMA NIGROFASCIATUM Günther. — 2 spécimens adultes.
Le Chanchito à raies noires de l’Amérique centrale est assurément la
plus belle espèce de tout le lot exposé. La coloration de ces deux individus
adultes, de 15 centimètres de longueur, est véritablement splendide. Les
huit ou neuf barres noires transversales qui ont valu au Poisson son épi-
thète spécifique sont presque complètement masquées par une multitude
de petits points verts, bleus, jaunes ou orangés étendus sur tout le corps,
la tête et les nageoires , et dont les reflets changeants produisent le plus joli
effet. Par contre, l'humeur batailleuse de ces animaux a nécessité leur sépa-
ration dans deux aquariums différents.
GEOPHAGUS BRASILIENSIS Quay el Gaimard. — 1 spécimen adulte.
Le Géophage du Brésil possède ane livrée presque aussi brillante que son
congénère. Cette espèce a déjà figuré à la Ménagerie des Reptiles. Un
exemplaire, en eflet, me fut remis le 27 juillet 1903 par M. Regan, de
Londres, de la part du Capitaine Vipan(). I vécut un certain temps dans
un grand bac de la salle du fond, mais, seul de son espèce, 1l ne put se
reproduire comme les Chanchitos ( Cichlasoma facetum Jenyns) de l'Uruguay,
qui l’accompagnaient ©.
@) Cf. D' J. Pecrecrix, Les Cichlidés comme Poissons d'ornement. Observations
en aquarium (Bull. Soc. Aquic., 1904, p. 216).
@) Aux Poissons d'ornement acquis de M. Lefébvre ont été ajoutés un certain
nombre de Cyprins dorés (Carassius auratus L.), dont un beau spécimen de la
variété dite Télescope, donné par le D' Desjardins, et une Perche-soleil ( Eupomotis
gibbosus L.), ce Centrarchidé des États-Unis acclimaté aujourd’hui dans nos eaux.
MCE —
À
RePrriLes RECUEILLIS EN ALcéri1e PAR M. C. Duuonwr
EN 1910 ET 1919,
par M. Pauz CuaBanaun,
Corresponpanr pu Muséuu.
> Les Reptiles qui font l’objet du présent travail ont été recueillis à Biskra,
Laghouat et El-Goléa. Cette collection, généreusement offerte au Muséum
par M. CG. Dumont, comprend 64 individus, répartis en 19 espèces et
1 genres. Parmi ces espèces, il en est quatre qui méritent une mention
spéciale en raison de leur rareté ainsi que de leur récente découverte en
Algérie : Stenodactylus Wilkinsoni Gray, St. tripolitanus Peters, Agama
Tournevilles Lataste et Eremias rubropunctata Licht.
LACERTIL'ENS.
STENODAGTYLUS GUITATUS Cuvier. — Biskra, 5 ex., n°” 1920-24,25. +
STENODACTYLUS Wizkinsoxt Gray. — Biskra, 1 ex., n° 1920-26.
Srenonacryzus rriozrranus Peters. — Biskra, 2 ex., n° 1920-27.
- Tanenroza mauriranica peserTi Blor, — Biskra, 4 ex., n° 1920-28, 29.
— El-Goléa, 1 ex., n° 1920-30.
“ Acama Tournèvizxr Lataste. — El-Goléa, 1 ®, n° 1920-51.
AGama ivermis Reuss. — Biskra, 2 ex., n°1920-35. — El-Goléa, 7 ex., .
.n” 1920-92,39,34.
4 Troconorms Wigeman Kaup. — Laghouat, 1 ex., n° 1920-36.
… AcanrnopaAGrYLus BoskIANUS AspEr Aud. — Biskra, 9 ex., n° 1920-37.
… — El-Goléa, 1 ex., n° 1920-38.
t
» Acanruopacryzus seuTeLLarus Aud. — Biskra, > ex., n° 1920-39.
a
AcanrnopacryLus parpauis Lichl. — Biskra, 2 ex., n° 1920-40. —
El-Goléa, 4 ex., n° 1920-41 à 44.
- Enemras curruLara Licht. — Biskra, 6 ex., n° 1920-45.
Muséum. — xavr. 31
ar: dE 2 LA
, " : Æ 2 Va *
v Te ur &
1: GER
ae _— 462 —
Ereuras rusropuxerara Licht. — El-Goléa , 9 ex., n° 1920-16, 47.
SCINCUS OFFICINALIS L. — Biskra, 92 ex., n° 1920-48. — El-Goléa, 4 ex,
1 1920-49 à 52. :
CHaicines oceLLaTus Forsk. — Laghouat, 2 ex., n° 1920-53.
L1 > /
CuaLcines sepoines iNTERMEDIUS Blgr. — El-Goléa, 2 ex., n° 1920-54,
0p. Re €
OPHIDIENS.
Troribonorus virerinus Latr. — Laghouat, 1 ex., n° 1920-56.
Psammornis sisizaxs Linn. — Biskra, 1 ex., n° 1920-57.
Cerasres connuTus Forsk. — Biskra, 1 ex., n° 1920-58. — El- Goléa
1 lêle. à
0) Signalé pour Ja premicre fois du Sud-Algérien, précisément. des environs
d' EL Guléa , par E. Hartert (Expedition to the Central Western Sahara, Noë
Zool., XX, 1913, p. 81).
+
— 463 —
L à
12
| 4
;
F
ÿ
a. DescriPrIon D'un TYPHLOPS NOUVEAU
? pécouvert AU Toco par LE D' Mizzer-Horsix ,
:
4 par M. Pau Cnapanaun,
CorrEesPonpant pu Muséun.
+ ,
—…._ Typhlops Milleti nov. sp. — Museau très proéminent, ave un can-
“ihus horizontal obtus. Narines inférieures. Rostrale grande, sa portion
“inférieure aussi large que longue: sa portion supérieure aussi large que
Ja moitié de la largeur de la tête, s'étendant jusqu’au niveau du centre des
_ yeux; son bord postérieur arrondi. Une grande préfrontale et deux supra-
“oculaires distinctes. 4 labiales supérieures. Nasale complètement divisée, en
contact avec les labiales 1 et 2 : la fente nasale procédant de la 1"° labiale
el atteignant la rostrale. Préoculaire un peu moins large que la nasale et
“moitié moins large que l’oculaire, en contact avec les Shure a et 3. Ocu-
hire en contact avec les labiales 3 et 4. Yeux bien distincts en arrière de la
“suture entre la préoculaire et l'oculaire. 30 écailles autour du corps. Queue
, plus courte que son diamètre à sa base, terminée par une épine.
—. Coloration d'un brun rougeâtre assez clair ©; dessus de la tête noirâtre ;
celle dernière couleur formant, sar le dessus du corps, des lignes longitu-
“inales passant par les bords latéraux des écailles; la base des écailles
ù rois teintée de noirâtre. Dessous uniformément clair.
— Longueur totale : 170 millimètres. Diamètre, 5 millimètres, compris
. lrente-quatre fois dans la longueur totale.
… Togo, 1 individu.
Type : Collection du Muséum. N° 1920-21.
— La constance, considérée comme absolue, du caractère tiré de l'exten-
sion de la fente nasale m'oblige à séparer spécifiquement cette forme de
1: punctatus Leach, dont elle ne diffère en réalité sous aucun autre rap-
(1) Cette teinte rougedtre est très vraisemblablement due à une altération acci-
dentelle. L'eau forimolée dans laquelle étaient plongés les Reptiles rapportés par le
D’ Millet-:Horsin attaqua les parois de la boîte mélallique qui renfermait cette
collection et s2 teinta fortement de rouille. Plusieurs exemplaires présentent
_ cette même coloration rougeälre,
, j \ hs
— A6 — PA +
port. À ce point de vue, T. Milleti est à rapprocher de T, mossambicus
Peters, dont il se distingue par le nombre de ses écailles (30 au lieu
2h) et par son diamètre un peu plus faible, compris 34 fois au lieu
de 30 fois dans la longueur totale. |
Le D° Millet-Horsin, à qui je me fais un plaisir de dédier ce Ty pherd |
a encore recueilli au Togo les espèces suivantes :
Psammophis sibilans Linn., 2 individus. N° 1920-92.
Dispholidus typus Smith, var. D, 1 individu présentant A post-oculaires,
187 ventrales et 116 sous-caudales doubles. N° 1920-23.
Dendrasp's viridis Hallow., 1 individu. N° 1920-24.
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Sur UNE COLLECTION DE CRUSTACÉS RECUEILLIS à Mapacascar
rar M. ce LIeuTENANT DEcary,
par M. Cu. Gravier.
DEUXIÈME NOTE.
b. XANTHIDÉS.
Carrrcius convexus Forskâl.
#
DA. Musxe-Enwarps, Histoire naturelle des Crustacés, 1. 1, 1834, p. 382.
- Celle jolie espèce est représentée seulement par la carapace brisée
d'un exemplaire d'assez bonne taille. Elle n'a pas encore élé signalée, à
# connaissance du moins, à Madagascar; mais A. Milne-Edwards et
ré écemment E.-L. Bouvier ont fait connaître son existence à l'ile Maurice.
le
CA
ÿ
=»
Lioxanrno puxcrarus (A. Milne-Edwards).
. Arcoek, Materials for a carcinological Fauna of India, 1898, Brachyura cyclo-
à “2e (Xanthidæ), Journal Asiat. Soc. Bengal, t. 67, p. 91.
. Mue-Enwanps, Recherches sur la fauue carcinologique de la Nouvelle-Calé-
_ donie, Nouv. Arch. du Mus., Vol. IX, Cyclométopes et Galométopes, 1873,
14 199, pl. VIF, fig. 6 (sous le nom générique de Xartho).
€ D oxemplaire femelle. Très jolie espèce, avec sa carapace à coloration
ou. vuge-brun foncé particulièrement intense sur les côlés de la carapace et
sur la partie médiane de la région gastrique, et qui s’atténue beaucoup
Er alcool. Sur les parties les plus claires se détachent nettement des
ch ss arrondies d’un beau rouge brun ; les pattes ambulatoires et les chéli-
pèdes sont ornées de larges taches roses.
e Lioxantho punctatus signalé à Maurice par A. Milne-Edwards et par
2. Bouvier n'avait pas encore été recueilli à Madagascar,
— 466 —
Lerronius sanGuineug À. Milne-Edwards.
A. Arcock, loc. cit, 1898, p. 119.
4.-D. Diva, US. Exploring Expedilion, Crustacea, 1852, p. 207, pl. XE, fig. 11
ad; p. 210, pl. XI, fig. 14 a-9, sous le nom de Chlorodius nodosus, suivant
A. Alcock.
3 exemplaires conservés à sec, 2 mâles et 1 femelle. Cette espèce a été
trouvée en de nombreux points de la région indo-pacifique. A. Ortmann G
en fait une variété de Xantho exaratus (Milne-Edwards), de même que
Leptodius gracilis Dana, ne nudipes (Dana), Leptodius crassimanus
Milne-Edwards. E.-L. Bouvier ® mentionne, en rappelant l’epinion d'Ort-
mann, que certains exemplaires de Maurice présentent des caractères
intermédiaires entre le Leptodius exaratus et le Leptodius sanguineus, en ces
qui concerne le nombre des dents du bord antéro- laléral de %a carapace €
les tubercules des pinces.
Ce Xanthidé a Ge signalé à Madagascar, dans la baie de Tuléar et à l'ile.
Europe, par Lenz® 4
Lepropivs NuptPes (Dana ).
J.-D. Daxa, U. S. Exploring Expedition, 185. p. 209, pl. XI, fig. 12 a-c (sous
le nom de Chlorodius nudipes). 1
À. Accocx, loc. et., 1898, p. 1°1.
1 exemplaire mâle conservé à sec. Cette espèce indo-pacifique est connue«
à l’île Maurice (E.-L. Bouvier, loc. cit., 1915, p. 105) et à Madagascar
pace présente ba taches rouge- ct foncé, de eh me irréguhère, mais
neltement symétriques par rapport au plan médian. È
(0 A, Orrmaxx, Dekapoden-Krebse des Strassburger Museums (Zoolop. Jahrb: :
1893-94, p. 447). 1
@ EL. Bouvier, Décapodes marcheurs (Reptantia) et Stomatopodes recueillis.
à l'ile Maurice par. M. Paul Carié (Bull. scientif. France et Belp., 1935, L. KES |
p.108).
® H. Levz, O:tafrikanische Dckapoden und Stomatopoden gesammelt von
Herrn Prof. Br. A. Waæltzkow (A6h. Sencl:enb. Naturf. Gesellsch., Bd XXVIE, 1909,
p. 352). à
(9 FH, Lewz, Crustaccen von Madagascar, Ostafrika und CGeylon (Vælikowy |
Reise in Ostafrika in den Jahren 1903-1905), 1910, p. 58, ail
— 167
Acræa romenrosa (M.-Edwards).
A. Mune-Eowanns, Histoire naturelle des Crustacés, &. 1, 1834, p. 385. Le Règne
_ animal de Guvier. Crustacés, F XI bis, lig. » (sous le nom É Lozymus lomen-
pr
._ hexemplaires conservés à sec, 3 mâles et 1 femelle. Cette espèce a été
cueillie, suivant H. Lenz (loc. cit., 1910, p. 549), en divers points de
| rs à l’île Europe (Canal du Mozambique), à Pile Sainte-Marie,
dans la baie de Tamatave, au récif de Mananara, dans la baie d'Antonpil,
dans la baie de Tulear.
CGuLoropius NIGER (Forskäl).
À cn é ‘eil., 1898. p. 160.
. Nos, Faune carcinologique de la mer Rouge, Décapodes et Stomatopodes,
Ann. Se. natur., Zool. (9), L IV, 1906, p. 26».
D Lexemplaire unique rapporté par M. le Lieutenant Decary de Diégo-
Suarez ressemble beaucoup à des individus de la même espèce que j'ai
ueillis à Djibouti en 1906 et qui ont été étudiés par G. Nobili. Cette
espèce, a fait observer À. Milne-Edwards, qui a pu en examiner plus de
“00 exemplaires, paraît susceptible de varialions assez considérables, sur-
“Lout en ce qui concerne les dents des bords antéro-latéraux de la carapace,
qui sont tantôt en tubercules, tantôt en dents aiguës, et aussi la longueur
1 relative des pinces, de même que les délimitations des régions du se
thorax qui sont beaucoup plus marquées chez certains exemplaires que
chez d’autres.
Dans le cuilleron de la pince, il y a, à chaque mors, une loufle de soies
spéciales, du même ordre que celles que l’on trouve chez certaines Philira,
notamment chez la Philira variegata (Rüppell), mais à ramifications laté-
rales plus serrées. Celle espèce, très répandue dans la région indo-paci-
Jlique, a élé signalée à à Madagascar, à Sainte-Marie, dans la baie d'Antonpil
CH Lenz, loc. cit., 1910, p. us
Pseupozius caysraus (Adams et White ).
A. ALcock, loc. cit., 1898, p. 181.
9 exemplaires mâles, conservés à sec.
ù
. La coloration des exemplaires de la même espèce des collections du
] Muséum de Paris et conservés dans l'alcool paraît s'être affaiblie dans ce
liquide, Les pattes ambulaloires des exemplaires de 18 ont une
L drinte rouge violacée assez vive, Les chélipèdes, sur la face dorsale du
PP de “a FÀ
carpopodite et du propodite, offrent à considérer des taches grenat foncé
sur un fond général brun.
À. Alcock identifie, au Pseudozius caystrus, le Pseudozius planus Dana.
Gelte espèce n’a pas encore été signalée à Madagascar. Le D' Faurot a rap-.
porté de la baie de Tadjourah (Somalie française) de nombreux exemplaires
de la même espèce qui sont conservés dans les collections du Muséum de
Paris. Les spécimens du Musée Indien de Calcutta , d’après Alcock, pro-
viennent des côtes du Bcloutchistan , des Laquedives, de Bombay et d'Aden.
L'espèce en question est donc largement répandue dans l'océan Indien.
Ozivs eurrarus H. Milne-Edwards.
A. Mine-Enwarps, loc. cit., 1873, p. 239, pl. 11, fig. 1.
1 exemplaire mâle, conservé à sec, un peu mutilé. Très reconnaissable
à ses taches rouge sombre, séparées par des lignes jaune clair, très drues
sur la carapace et les pattes ambulatoires, moins RE sur la Se ventrale.
Cette espèce n'a pas encore été signalée à Madagascar. H. Lenz (loc. cit. ,:
1910, p. 991) à mentionné son existence à l'ile Pomba (Archipel de“
Zanzibar). H. Milne-Edwards, dans son {listoire naturelle des Crustacés“
(L 1, 1834, p. 406), la donne comuie provenant de la Nouvelle-Hollande
(Tasmanie ). Elle serait donc indo-pacifique.
Ozius RUGULOSUS Slimpson.
À. Arcock, loc. cit., 1898, p. 182.
W. Sriursox, Report on the Crustacea (Brachyura and Anomura) collected bv the
) y y
North Pacific Exploring Expedition (Smithsonian miscellaneous Collections) ,
Part of Vol. XLIX, publié par Miss M. J. Rarasux, p. Go, pl. VIT, fig.
1 exemplaire femelle, à sec, en assez bon état, qui répond bien à la |
description d'Alcock, mais la face supér ieure ct externe des pinces ne se.
montre pas netlement réticulée et les soies des deux avant-derniers articles
des appendices thoraciques sont un peu clairsemées ; elles sont plus abon-
dantes à l'article terminal. {
La présence de cette espèce indo-pacifique n'était pas encore connue à
Madagascar. E.-L. Bouvier a indiqué son existence à l'ile Maurice (loc. culs
1919,p. 85).
Erixanraus rRoNTALIS (H. Milne-Edwards).
A. Arcock, loc. cit., 1898, p. 185.
2 exemplaires jeunes, mais neltement caractérisés, conservés à sec. Cette
espèce est très répandue ‘dans la région indo-pacifique; elle est connue à
- 469
pile np: à Nossi-Bé et à Nossi- re (H. Lenz, loc. eit., 1915, p.356).
La région gastrique est limitée par des sillons plus profonds chez l'individu
. Je plus âgé que chez le plus jeune ; ce dernier a perda ses pinces et trois
ttes ambulatoires.
Pizumnus vesperriLio (Fabricius).
\ A. Arcock, loc. cit. , 1898, p. 192.
he exemplaires, un mâle et une femelle. Ce singulier Crustacé, couvert
_ dune épaisse toison sous laquelle if peut se dissimuler, à déjà été signalé
à Madagascar, à Nossi-Fali par Hoffmann. Il est connu dans la mer Rouge
et en plusieurs points de l'océan Indien et de l'océan Pacifique. C’est une
orme éminemment indo-pacifique.
Ecrycarcnus ortenTaLis À. Milne-Edwards.
A. Arcoux, loc. cit., 1898, p. 210.
1 exemplaire sec, un peu mulilé, qui répond bien à la diagnose donnée
par Alcock. Cet auteur indique pour la couleur des spécimens conservés
dans l’alcool : brun jaune. Chez l'exemplaire conservé à sec, dont la couleur
a élé sûrement bien moins altérée, celle-ci se montre d’un rouge violacé
lès foncé sur toute la face dorsale de la carapace et des chélipèdes. Les
doigts et la face inférieure du propodite sont de teinte plus claire.
_ L'espèce en question n'était pas encore connue à Madagascar. Ceux du
Musée Indien de Calcutta proviennent de Karachi, Bombay et des iles
Audaman. Dans les collections du Muséum de Paris se trouve un bel
exemplaire de la même espèce, recueilli à Djibouli en 1897 par le
D' Jousseaume.
Eripuia Lævimana M.-Edwards.
A. ALcocx, loc. cit., 1898, p. 214.
1 exemplaire femelle mutilé. Cette espèce est répandue dans la région
indo-pacilique. Elle a été récollée dans la baie de Tulear (H. Lenz, loc. cut.
190, p. 358). La variété Smithi Mac Leay a été trouvée dans l'ile Europe
(canal de Mozambique); elle est connue aussi par les exemplaires de la
collection du Musée Indien de Calcutta , à Karachi et sur la côte Mekran.
TrapezrA cymonoce (Herbst).
A. Arcock, loc. cit. , 1898, p. 219.
h exemplaires, dont 1 mâle et 3 femelles; lune de celles-ci, qui porte
ses œufs, à 16 millimètres de largeur et 13 millimètres de longueur. Gette
— 410 —
espèce, comme l’a dit A. Milne-Edwards, est fort commune dans tout
l'océan Indien, sur les côtes des îles de l'Océanie ; elle a été trouvée aussi à
l'ile aux Perles, dans la baie de Panama. À Madagascar, elle a été récoltée
à Tamatave, à l'ile Europe (H. Lenz, loc. cit., 1905, p. 354).
È
Frapezra macuLara (Mac Leay). Î
À.. Ascock, loc. cit., 1898, p. 291. À
6 exemplaires, À mâles ei 2 femelles chargées d'œufs. L'un des mâles a
dû subir un rude combat. Il à quatre de ses pattes réduites à l’état de
moignons de régénération : à gauche, la pince et la seconde patte ambula-
toire; à droite, la 3° et la 4° pattes ambulatoires. En outre, le bord frontal,
à gauche, a été fortement endommagé. H. Lenz (loc. cit., 1905, p, 351)
a mentionné sa présence à l’île Europe, sous le nom de Trapezia ferruginea
maculata qu’Alcock identifie au Trapezia maculata (Mac Leay).
L
C, PoTAMONIDES.
Porauon (Porauox) Gouport (M.-Edwards).
Mary J. Rarusux, Les Crabes d’eau douce ( Potamonidae), Nouv, Arch. du Muséum , - 7
h° série, & 6, 1904, p. 305, pl 13, fig. 10.
1 exemplaire conservé à sec, presque intact, recueilli sur la berge, île
Kopa, Antanjonibato {Tananarive), le 25 février 1917. Suivant les notes
de M. Decary, cette espèce est d’un brun violacé à l’état vivant. Cette
espèce a élé trouvée en premier lieu dans les eaux douces et dans les eaux
salées, sur la route de Bambelok à Tananarive, dans le lac Alaotra, etc.
Poramox (Pararaezpausa Rathbun) [Acaxraoruezpnusa ( Bouvier )|
ANTONGILENSIS (Rathbun ).
Mary J. Raraëun, loc. cit. , 1, 7, 1905, p. 265, pl. 14, fig. 5 , fig. 71 dans le texte.
a exemplaires mâles, Antsirane (Diégo-Suarez), 17 décembre 1916, à
230 mètres d'allitude. D'après les notes prises par M. le Lieutenant Decary, E
«ces Crabes, à corps et à pinces blanc opaque, ne sont pas rares sur les
rochers, dans la forêt qui recouvre les pentes ouest de la montagne des
Francais. [ls sont extrêmement vifs: à la saison sèche, ils vivent dans les
trous de rochers et en sortent dès que la pluie commence».
Avec quelques réserves, je rapporte les deux Crabes de Diégo-Suarez
au Parathelphusa antongilensis Rathbun , que E.-L. Bouvier place dans Île à
sous-genre Acanthothelphusa. Par l'absence de crêtes frontales, par la série 1
d'épines des bords antéro-latéraux de Ia carapace, par l’épine subterminale
aiguë du bas de la pince. ils se rangent incontestablement dans le sous
— T1 —
genre Parathelphusa Rathbun. Mais j'observe sur ces Crustacés quelques
…— «ifférences par rapport aux caractères indiqués par Miss Mary J. Rathbun,
en . comparant au Lype décrit par cet auteur.
® Miss M. J. Rathbun indique 5 ou 6 épines sur le bord antéro-latéral.
Sur le grand exemplaire d’Antsirane, il y a, d'avant en arrière, de chaque
côté, 6 dents serrées, puis 6 dents plus grandes que chez le type et plus
largement espacées. Chez le petit exemplaire , il y a À pelites dents irrégu-
lières, puis 3 grandes plus espacées, puis 6 pelites assez serrées, soil 13
en tout. Il y a sans doute, chez celte espèce, des varialions assez grandes
dans le nombre des épines du bord antéro-latéral ;
2° Le bord externe du méropodite du maxillipède externe est plus
rectiligne chez les individus d’Antsirane que chez le type de Miss Mary
J. Rathbun ;
3° [ya aussi quelque différence dans la forme de l’abdomen du mâle.
Il n’y a aucune importance à attacher à la différence de coloration qui
n'a pas été observée sur le vivant, en ce qui concerne le type décrit par
OTRENT
Ces différences sont peut-être purement individuelles, à moins qu’il ne
s'agisse d’une race où d'une variété locale.
C. Section ves Oxyrhynques.
Maupés.
Menogtuius MoNocERos.
A. Arcoc, loc. cit., Brachyura oxyrhyncha (Latreille), vol. 64, 1895, p. 197.
- 1 exemplaire qui a perdu tous ses appendices. Cete espèce est répandue
dans toute la région indo-pacifique. H. Lenz (oc. cit., 1905, p. 343) a
mentionné sa présence dans la baie de Tulcar.
D. Secriox pes Catométopes.
a. (RAPSIDÉS.
Grarsus srriGosus (Herbst).
A. Accook, loc. cit., Brachyura catometopa or grapsoidea, vol. 69, 1900, p. 393.
1 jeune individu femelle, conservé à sec, un peu incomplet, qui à gardé
sa vive coloration de l'état vivant. J'ai rapporté en 1904, de la baie de
Tadjourah (Somalie française), des individus de bien plus grande taille,
qui se sont presque complètement décolorés dans l'alcool. H. Lenz (loc. cit. ),
1910, p. 259) a signalé l'existence de cette espèce indo-pacifique à
Madagascar, à l'île Europe.
\
Sesarma MeinerTi de Man.
A. Muxe-Epwanps, loc. cit., 1873, p. 304, pl. 16, fig. 4, sous le nom de Sesarma
tetragonum.
-
Fe | ‘exemplaire mâle en assez bon état, bien cohPoeE Es a 19 description
qu'en a donnée Alcock et aux indications relatives à la couleur des chéli-
pèdes fournies par E.-L. Bouvier (loc. cit., 1915, p. 129). Crest une
espèce très répandue dans la région indo-pacifique.
b. OcyrP0DIDESs.
GeLasImUs TETRAGONUN ( Herbst).
A. Arcock, loc. cit., 1900, vol. 69, p. 357.
6 exemplaires conservés à sec: 5 sont complels, en bon état; le 6° a
perdu — accidentellement sans doute — sa grande pince qui était en voie
de régénération quand lanimal a été capturé; les mors de la pince sont
déjà nettement indiqués. La coloration est ici caractéristique. Sur un fond
vert très sombre, on remarque des ponctuations généralement arrondies,
couleur lie de vin, tantôt isolées, tantôt groupées de façon à former des
trainées presque continues, plus ou moins denses, suivant les individus.
Les pattes sont, en général, plus largement pigmentées dans la même
teinte. Cette couleur lie de vin vire au jaune chez certains exemplaires de la
collection du Muséum et provenant de File Maurice ; ce virage est peut-être
dû au séjour prolongé dans l'alcool. D'autre part, certains exemplaires de
la même espèce et de la même collection recueillis par L.-G. Seurat aux îles
Gambier (Mangareva), et étudiés par G. Nobili sous le nom d'Ucatetragonon,
ont leur carapace Lout entière colorée en celte teinte lie de vin foncé, avec
une large tache orangée à la base du doigt immobile de la pince. Si la
différence de leinte n’est pas due, même partiellement, à l’action de l'alcool
sur le pigment, il s'agit peut-être ici de races locales diversement colorées.
Certains exemplaires des îles Gambier ont une taille supérieure à celle
des spécimens rapportés de Tulear par M. le Lieutenant Decary.
"4
& _— 173 —
«“
OBSERVATIONS SUR LES CARIDINES DE L'ILE MAURICE, PRINCIPALEMENT
sur LE Carinina Ricurenst Tuazzw. ET Sa murarion OnRTMaANNIA
Enwarpsi Bouv. (Lerrre apressée À M. Le Proresseor E, L. Bou-
VIER )}
| PAR M. D. D'Eumerez DE CHarMoy.
Reduit (Maurice).
Mon cHER COILLÈGUE,
J'ai attendu, pour vous écrire au sujet des Caridines, que la planche les
représentant füt terminée. Elle a été exécutée sous ma direction par mon
Assistant, M. Sylvestre Gébert, avec une fidélité parfaite.
. J'ai pris pour type la Richtersi afin de mieux montrer la couleur de sa
mutation Ortmannia Edwardsi et celle de ses variétés. Les aquarelles gran-
deur naturelle rendent exactement la couleuf apparente, et celles agrandies,
la couleur ou plutôt les couleurs réelles. Je dis apparent et réel, car, comme
vous le constaterez par l'étude de cette planche, la couleur apparente est
. dans bien des cas dissemblable de la couleur réelle, laquelle est constituée
par un ensemble de pigments de couleurs variées.
Il est intéressant de noter que, quelle que soit la couleur apparente, elle
est, dans la plupart des cas, constituée des mêmes éléments, c’est-à-dire de
pigments lichénoïdes bleus, rouges rt jaunes, lesquels déterminent, selon
leur prédominance et leur arrangement, la couleur dite *apparente». Ces
pigments ne présentent pas une forme fixe, ils sont contractiles et déter-
minent sous certaines influences une intensité de coloration variant du simple
au double suivant qu'ils se contractent et s’arrondissent ou se dilatent en
expansions digitées simulant les pseudopodes d’amibes. Les Caridines
rouges, quand elles sont troublées, passent rapidement au jaune; les bleues .
d’indigo passent au bleu céleste, tandis que chez O. Edwardsi les bandes
transversales abdominales passent du bleu clair au brun rougeûtre. Chez
_ les rouges, le changement de coloration du rouge au jaune provient de
. ce que le pigment jaune, qui est indécomposable en éléments distincts,
imprègne uniformément la surface des tissus et que le pigment rouge,
espacé el très distinct, établi en rayons déliés au repos, occupe nécessaire-
ment plus d'espace et masque la couleur jaune du fond ; quand, sous l’in-
fluence de certaines causes mal déterminées, le pigment se contracte et
devient punetiforme , il y a réduction des surfaces rouges et apparition des
jaunes qu'il dissimulait par ses expansions. Chez les bleus, où les éléments
— A7
pigmentaires sont d'une très grande finesse et très denses, leurs contrac-
tions laissent entre eux des lacunes transparentes que la lumière traverse
mieux, et la crevette paraît d’un bleu plus clair.
Chez C. Richtersi type et quelques autres espèces qui paraissent d’une
couleur verdâtre plus ou moins pâle, les mêmes éléments pigmentaires se
trouvent associés, avec, dans la plupart des cas, une prédominance des élé-
ments pigmentaires bleus.
De ces trois couleurs bleu, rouge et jaune, que l’on pourrait dire fonda-
mentales des coloralions des Caridines, la couleur bleue est la plus fugace.
Chez les espèces où elle est associée aux deux autres tout en demeurant
nellement évidente (bandes transversales des Ort. Edwardsi ou diverses
espèces de Caridines) en participant à la formation de la couleur apparente,
ou presque seule (comme C. Richtersi variété bleue), elle pâlit rapidement
chez les individus maintenus en captivité et disparait enuèrement au boul
d'une quinzaine de jours, même chez la variété bleue, qui devient alo:s
méconnaissable et presque aussi transparente que C. spathulirostris , lout en
conservant une légère teinte brun rougeâtre due au pigment rouge.
De plus, les produits en captivité restent incolores, quoiqu’ils montrent ,
6 à 8 jours après leur naissance, du pigment linéaire rouge qui apparaît
en général à la base des articles antennaires, aux côtés latéraux du corps
et à l'articulation des segments abdominaux, et, un mois plus tard, le pig-
mént lichénoïde apparaît sur le céphalothorax et les pédoncules oculaires.
La couleur rouge n’est aucunement affectée par les influences de la captivité;
c'est celle des trois qui apparaît le plus tôt, elle est nettement visible le
lendemain de la naissance, à l'exclusion des autres, même cher les espèces
où les trois se trouvent associées. Les adultes conservent indéfiniment leur
belle couleur rouge, et leur progéniture obtenue en captivité se revêt
normalement de rouge.
La couleur jaune a une gamme assez étendue: jaune crème, jaune safran,
jaune d’or. Ce pigment est parfois indécomposable et imprègne assez uni-
formément les tissus comme chez la variété rouge: elle est nettement distincte
en forme d'étoiles chez les Ort. Edrourdsi.
ll serait extrêmement intéressant, comme vous le voyez, d'étudier cette
question d’une facon moins superficielle , c’est-à-dire de découvrir les causes
qui influencent la prédominance de certaines couleurs, la résorption du
bleu, la contractilité des éléments pigmentaires et bien d’autres facteurs.
© Vous jugèerez peut-être intéressant d'inclure dans le mémoire que vous
préparez quelques notes relatives à la croissance de ces Crevettes. Les
mensurations suivantes en donnent une idée :
C. Richtersi, variété bleue :
2h heures après la naissance : 1 millim. 4;
30 jours après la naissance : 3 millim. 5.
à
à
“
LA
s À
AA
— 175 —
@ Richter, type communiqué avec jeunes :
_2 mois après la naissance : 10 millimètres.
PC Richtersi? type à pinces g orêles SPAS EE avec jeunes :
3 mois après la naissance : F1 11 millimètres.
J'ai pris soin, en vous faisant parvenir le produit de nos derniers élevages,
_ de vous envoyer, en même temps que les | Jeunes, les femelles adultes qui les
- avaient produits. Elles sont de deux espèces ou variétés que je crois bien
. différentes, celle à carpes gréles et très allongés, à soies digitales rou-
… gcâtres, pond un moins grand nonbre d'œufs et des œufs plus gros que
- J'autre espèce; elle s’en distingue encore par une taille plus faible,
| Il m'a semblé qu'ilne vous serait pas indifférent de connaitre la fréquence
avec laquelle certaines espèces se retrouvent dans les cours d’eaux différents
. et en quelle proportion avec les autres espèces.
…_ Le district où je suis est situé entre deux rivières dislantes d'un kilo-
… mètre l’une de l’autre; elles prennent leurs sources en des lieux diffé-
- rents et n'ont entre elles aucune communication en amont du point où les
… captures ont été effectuées. — Toutes deux d’ailleurs en aval de ce point,
. avant de se rencontrer, forment cascade, ce qui fait que les crevettes de
… l’une ne peuvent passer dans l'autre.
:
Rivière-cascade à l’ouest du labo- Rivière de Moka à l'Est :
ratoire :
7
. Ori. Edwardsi, 300 (prop. =). Ort. Edwards, 6 (prop. =R
_Garidines rouges, 20.
C. Richtersi, 3589. C. Richtersi, AGS.
Caridines rouges, 6.
C. spathulirostois, 19.
k C. typus, 7.
- Onsenvarions de M. E. L. Bouvier au sujet de la lettre précédente. —
Les faits consignés dans celte lettre sont intéressants et le paraitraient
© bien plus encore si l’on avait pu reproduire les magnifiques aquarelles que
… ma envoyées M. de Charmoy et que je fais passer sous vos yeux. L'un de ces
… faits mérite surtout d’être mis en évidence, c’est celui relatif au nombre des
f
XIE d ÿ AU ER E
F xs +, FAT & u<
à nd TNT ’ + = tt s
£ es . 7.
» 4 4 Dal:
; f VS LTÉE LA
: : 5 RS
= _- v
or À 3* “DCE
= 4 B.
476 TL] LE ENSANRES
RSR = : F ct
Caridina Richtersi et Ortmannma Edwurdsi dans la rivière Cascade et dans la
rivière Inoka, 300 Ortmannies pour 3,589 Caridines dans la première, -
6 seulement pour 478 Caridines dans la seconde. Ainsi la mutation semble
déjà très active dans la rivière Cascade, tandis qu’elle s’amorce faible-
ment dans la rivière Inoka. J'ai reçu de Maurice des quantités de Cari-
_dines, plus d’un millier, et dans ces lots divers je trouvais en moyenne
une Orimannia Edwardsi pour 50 Caridina Richtersi. En tout cas, ; l'espèces
type et sa mulation présentent les mêmes variétés de couleur.
Les Sencssrines pes Exp£prriovs by Travarceur £r Du TALISMAN,
par M. H. J. Hanse.
(Gentofte, # Copenhague.)
The study of the Crustacea Decapoda of the family Sergestidæ caplured
) y the Travailleur and the Talisman during their AIS expedilions
as been given in charge to me by Professor E. L. Bouvier. The family
ee mprises in all five genera belonging to two subfamilies, Serpestine and
it but two of the senera, Sicyonella Borrad. and : PT M.-Edw
1 e never been found in the Atlantic north of lat. 10° N., and may per-
aps never be found there. Of the three other genera {wo are represented
à the collection. Of Sergestes H. M.-Edw. six species are present, ani
e among them, an inle esling form with numerous higlily developed
aminous organs, is new Lo science: of the other genus, Petalid'um Bale,
he single species found north of equalor is represented.
Al present, E work out the splendid material of Sergestidæ collected by
à Prince Of Monaco. As his material comprises every species hitherto
en by any other Zoologist or expedition north of lat. 10° N., and not
| Lu adult or subadult specimens but besides larval stages of the great
iajority, the paper in preparation shall be a kind of monoyraph of the
orth Atlantic fauna (the Mediterranean included) of that family, contain-
sumewhat detailed descriptions of all species and the larvæ together
il numerous ligures. This is slaled here, because every species from the
bravailleur and the Talisman has also been gathered by the Prinee of Mo-
co, so that they will all be described and firured ia the future paper.
ut of the single new species collected by th» Talisman à preliminary
plion is given in this little treatise, and the type blonss Lo the Mu-
| 1 d'Histoire naturelle,
Sençestes Ancrious Kroyer (1855.
. arclicus Knüven, Kgl. D. Vi. Selsk. Shrifter, 5. Ræke, Naturv. os math.
A Dons. Bd. 4, 1859, p. 210, Tab. HF, Figs 7a-e, Tab. V, Fig, 16.
Dé Sraxcey Kemp, Fisheries Lreland Sci. Invost. 1908, (1910), p. 30,
pl. pl. IL, fig. 13-19.
Muséum. — XXVI. 3
tw
RUE. me | =
HABITAT "2 |
Travailleur, 1882, 25 juillet, n° 32, 4ho mètres, au large de Cadiz;
36° 36" lat. N., 9° 46° long. O. Sable. — Un exemplaire immature.
Talisman, 1883 : 14 Jui, n° 18, 550 mètres: côle du Maroc, devant
Mazaghan : 33° 33" lat. N., 11° 19° long. O. Vase et coraux. — Trois
exemplaires adultes.
Talisman, 1883 : 30 août, n° 140, 2,285 mètres; golfe de Gascogne :
AG° A" at. N.. 6°46'long. O. Vase argile. — Un exemplaire adulte.
SERGESTES MOLLIS Smith (1882).
S. mollis S. 4, Suiru, Rep. Comm. Fish and Fisheries fur 1883 (1886), pt. XII,
p. 6g7, pl. XX, fig. 3, 3a, 4, 5. |
Hapirar : |
Talisman, 1883 : 13 Juin, n° 15, 1,425 mètres; côte du Maroc M
33° b7 lat. N., 10° 47° long. O. Vase. — Un mâle adulte.
Talisman, 1883 : 10 Juillet, n° 77, 2,713 mètres; côle du Soudan M
29° lat. N., 19° 20° long. O. Vase jaune. — Un petit spécimen. |
o
Talisman, 1883 : 19 juillet, n° 102, 3,655 mètres: entre Dakar et
le Praya : 15° 48° lat. N., 22° 45° long. O. Vase grise. — Une femellen
adulte. |
SERGESTES TENUIREMIS Krôyer (1855).
S. tenuiremis Knôver, Kpl. D. Vid. Selsk. Skrifier, 5. Række, Naturv. og math
Afdeling, Bd. 4, 1859, p. 255, Tab. IV, Fig. 11, a-b [ Mastigopus-stade ].
S. Krôyeri Bare, Challenger Exp., Zool., vol, XXIV, 1885, p. 388, pl. XI,
fig. 5a-5b. 4
S. lropicus O. Sux», Peneides and Stenopides : fiep. Sci. Results of the « Michael
Sars» North Atl. Deep Sea Exp. 1910, Zool.. vol. HE, pt. 2, 1920, p. 18,
figs. 27-28, figs. 30-32. :
Hagrrar : | 4
T'alisman, 1883 : 7 juillet, n° 60, 1,979 mètres; au sud de Fuertan
ventura : 27° 31' lat. N., 16° 28’ long. O. Vase jaune. Une femelle adulte
Adults of both sexes have been sufliciently characterised by Oscar Sund L
(op. cit.). Krôyer established S. tenuiremis on {wo somewbhat young Masti
gopus laken in the Atlantic a few degrees north of equator, and hitherto 1
has been impossible to refer this larval stage or somewbhat larger specimens.
Lo any adult Sergestes. But in the Monaco collection [ have found nearlÿs
every stage from the Acanthosoma Lo the largest Mastigopus and further 10.
— 179 —
. the subadalt and adult Sergestes, so that the name given by Krüyer ought
- to be used not only for the larvæ but besides for the adults. Whether it is
. identical with S. Krôyeri Bate is süill uncertain ; the single difference known
4 (vid. Sund, op. cit.) is the shape of the rostrum, which is rather feebly
. developed and besides, as in some other forms of the genus, somewhat
. varying in shape in adult specimens of S. fenu.remis, so that in the present
. case the difference is perhaps of no value. But Bates type of S. Krôyert
… was caplured at 29° 55' lat. S., 178° 14 long. W., thus rather far north-
4 east of New Zealand, and de to my obser es at least four species
- of Sergestes living in the North Atlantic are represented in the Indian Ocean
4 or the Pacific by forms extremely similar to those in the Atlantic, but differ-
ing sharply in structural features in the male petasma. Therefore it is at
, pr esent advisable Lo keep S. Krüyeri as a Separate species, until the petasma
in a specimen {aken in the Southern Pacific has been carefully studied and
- compared with that organ in the North Atlantic S. tenuiremis.
SERGESTES ROBUSTUS Smith (1882 ).
L S. robustus S. J. Smith, Bull. Mus. Comp. Zool., vol. X, n° 1, 1882, p. 97,
pl. XVI, figs. 5-8b.
… S.robustus STANLEY Keur, Fisheries lreland Sci. Invest. 1908, 1(1910), p.25,
- pl I, figs. 1-12.
DS. robustus O. Suxp, Rep. Sci. Results of the «Michael Sars» North Al. Deep
… Sea Exp. 1910, ZLool., vol. HI, pt. 2, 1920, p. 11, text figs. 11-15; pl. |,
figs. 2-3,
Re
Hagrrar :
…. Travailleur, 1881 : 16 août, n° 43, 896 mètres : au sudo-uest de POporto:
. 1° 1° 20" lat. N., 9° 25° long. O. Vase et coraux. — Un mäle jeune.
Travailleur, 1882 : 12 juillet,n° 6,745 mètres; au nord-ouest de La
… Coruña : 44° 7" lat. N., 9° 31° 30" long. O. Sable vasard. — Un mâle
_ adulte.
Travailleur, 1882 : 23 juillet, n° 24, 1,560 mètres; au large de Bahia
de Setuübal : 38° 19° lat. N., 11° 49° long. O. Vase molle, — Un exem-
_ plaire jeune.
… Travailleur, 188a : 31 juillet, n° 4o, 1,900 mètres; au large de Cap
. Blanco, Maroc : 33° 9° at. N., 11° 58° long. O. Vase. — Un petit mâle.
> Talisman, 1883 : 11 juin, n° 13 bis, 1.216 mètres; côte du Maroc, au
large de Elarish : 35° 7’ lat. N., 9° 38° long. O. Vase et coraux. — Un
_ mâle adulte.
… Talisman, 1883 : 17 juin, n° 39, 1,590 mètres: côte du Maroc, au
32:
== 480 —- |
large de Cap Cantin : 32° 34 lat. N., 12° 9' long. O. Vase grise. — Trois
exemplaires adultes.
Lu
Talisman, 1883 : 17 juin, n° 33,1,300 mètres; côte du Maroc, au |
large de cap Cantin : 32° 31 lat. N., 19° 8° long. O. Vase rougeñtre. —
Une femelle adulte. | 1
T'alisman , 1883 : 17 juin, n° 34, 1,123 mètres; côle du Maroc, au
large de cap Cantin: 32°927' lat. N., 12° 15 long. 0. Vase rouge. — Trois
exemplaires adultes.
Talisman, 1883 : 27 juin, n° 51, 1,238 mèlres; parages des Canaries :
28° 35 lat. N., 15° 36' long. O. Vase jaune. — Un mäle adulte. +
Talisman, 1883 : 10 juillet, n° 77, 2,713 mètres; côte du Soudan : à
25° lat. N., 19° 20" long. O. Vase jaune. — Une femelle immature.
Talisman, 1883 : 19 juillet, n° 85, 830 mètres; côle du Soudan :
22° 49" lat. N., 19° 41° long. O. Sable vasard vert. — Deux femelles
adultes.
Talisman, 1883 : 18 juillet, n° 191, 3,200 mètres; entre Dakar et le
Praya : 16°38" lat. N., 20° 44" long. O. Vase grise. — Un exemplaire jeune.
SERGESTES SPLENDENS H. J. H. (1919).
S. splendens M. 4, Haxsex, Siboga-Expeditie: XXXVHH, Sergestidæ , 1919, p. 13-
18. [ Named, with some remarks, but without description. ]
Lapir ir :
T'alisman, 1883 : 30 juillet, n° 113, 550-760 mètres: canal de Saint-
Vincent : 16° 52 lat. N., 27° 30'-27° 32" long. O. Sable; gravier. — En-
vir'on cinquante exemplaures.
This species 1s founded exelusively on the Talisman material, but as
two species with similar luminous organs were described in the «Siboga» |
paper, some remarks on differences belween the two Indian species and
the new form from the North Atlantic have been given there.
The group of forms of the genus Sergestes with numerous compound …
luminous organs comprises at Dans k species : S. Challengeri H.J.H.
(1903) He the Indian Ocean and off the Fiji Islands, S. gloriosus Steb- u
bing (1905) from of South Africa, S. fulgens H.J. H. (1919) from 8° 19
lat. S., 117" 41 long. E., and S. splendens. The luminous organs are cha-
racteristic ; each Res a very convex, vitreous and somewhat yeHowish, *
circular IE they differ considerably in size and many among them are …
easily observed. They are placed on the lower surface and near it on the
maroin or the side of the body from the head Lo sixth abdominal segment,
Er ASE —
furthermore on all appendages, eye-stalks included, and finally at least
… AG organs in a horizontal line on the inner surface of the carapace above
. the upper end of the branchiæ, but visible on the outer surface. In S, Chat:
- lengeri about 160 organs are found (Kemp, 1913; Hansen in 1903 and
1919); in S. fuloens and S. splendens slightly more, but in S. gloriosus à
ch bigher number; an excellent character is that the eos squama
. has an its lower side 11 organs in S. glortosus, but in the three other
- species only 4 organs, all very easily seen. S. bn S. fuloens and
S. splendens are nearly equal in size, measuring about 50 mm. from apex
of rostrum to lip of telson, while S. Challengeri is very considerably smaller.
Rostrum is conspicuously longer than deep, directed forwards and
somewhat upwards, distally very ere in thé main because its lower
margin turns much upwards , but th? end is produced into a minule tri-
angle. The supra-ocular spine is wenting: the hepatic spine well developed :
the gastro- “hepatic groove distinct on the sides, indistinet above; the cer-
vical groove is generally very conspicuous; 5-6 luminous organs in the
». horizontal line on the side. Third and fourth abdominal seomenis, fre-
—._ quently also first and second segments, longitudinally TR excavaled
. in the median line. The eyes are large, considerablv depressed, seen from
above longer than broad, and nearly longer than the inner margin of
their stalks; no tubercle or process above on the stalk close behind the
inner distal end.
The peduncles of the antennulæ somewhat long; first jo'nt broad with
ils outer margin only a little shorter than the outer margin of the two
other joints together; second joint rather thick; third joint about as long
as the second and distinetly less thick, seen from the side conspicuously
deeper in the male than in female; in the male the whole lower margin
of this joint is nearly horizontal as in the female , because the distal third of
the joint is not expanded dewnwards in a large triangle as in S. Challen-
geri or in a large plate with two long processes as in S. fuloens, but the
terminal lower angle of the joint is produced forwards into a small or rudi-
mentary tooth, wanting in the female. In the male the lower flagellum
of the antennulæ differs much from that in any of the three other species,
at its clasping organ is rudimentary; the proximal joints are much less
thickened than in the other forms and the upper process, which in the two
Indian species is very sinuate and longer than the joint below it, is in
5. splendens half or only one-third as long as that joint, simple and feebly
curved.
The antennal squama has the outer distal tooth well developed and
. generally reaching a little beyond the flatly convex terminal margin. Fourth
thoracie legs reach about to the front margin of the eyes; fifth legs some-
What more than half as long as fourth pair, moderately broad, with the
lerminal Joint only a little shorter than the preceding one. Exopod of uro-
— 82 —
peds about four and a half times as long as broad, with the glabrous part
of its outer margin lerminating in a tooth and about 1wo and a half times
as long as the ciliated portion. — The petasma in the main as in S. Chat
he and S. fulgens, differing especially from both in having a somewhat
short but very conspicuous +lobus inermis» at the inner base of «lobus
terminalis».
In 1920, Oscar Sund described a fine Atlantic species without compound
luminous organs as S. splendens, but as this name had been used by me
in 1919 for the Talisman species and differences between it and allied
forms pointed out, the species established by Sund must have a new name,
and S. Richardi nom. nov. is proposed for it.
SERGESTES GORNICULUM Krüyer (1855).
S. corniculum Krôven, Kgl. D. Vid. Selsk. Skrifter, 5 Række, Naturv. og math.
Afdeling, Bd. 4, 1859, p. 252, Tab IT, Fig. 4a-e. | Mastigopus-stade].
S. corniculum H. 3, Haxsex, Proc, Zool. Soc. London, Dec. 1. 1896, p. 957.
S. corniculum O. Sun, Rep. Sci. Results of the « Michael Sars» North Au. Deep |
Sea Exp. 1910, Zool., vol. IT, pt. 2, 1920, p. 9, figs. 6-10.
HagBrrar :
Talisman, 1883 : 10 juin, n°11, 1,084 mètres; au large de cap Spar-
tel : 35° 21" lat. N., 9° 25’ long. 0. Vase, COraux. Un mèle mutilé.
Talisman, 1883 : 16 juin, n° 28, 2,600 mètres; côte du Maroc, au
large de cap Cantin; 32° 46 lat. N., 12° 16’ long: O, Sable, vase ordinaire.
— Une femelle,
Talisman, 1883 : 16 août, n° 129, 2,220-2,155 mètres; de Fayal à
Saint-Michel : 38° lat. N., 29° °3'-29°25" long. 0. Vase prise molle. —
Un mâle.
S. corniculum Kr. is very closely allied to S. seminudus H.J. H.(1919)
from the Indian Ocean, but the male petasma affords excellent specific cha-
racters, pointed out in my report on the +Siboga» Sersestidæ (1919) on
pag. 21
Perarnipion osesum Krüyer (1855).
Sergestes obesus Knüver, Kgl. D. Vid. Selsk. Skrifter, 5. Række, Natury. og math.
Afdeling, Bd. 4, 1859, p. 257, Tab, IV, Fig. 10 af. [ Mastigopus-stade |.
S. sanguineus C. Cuux, Sitzungsber. K. Preuss. Akad. Wiss. Berlin, 1889, p. 538,
Tal, HE, Fig, 1 | Mastigopus |.
Petalidium obesum H, 3. Haxsex, Pren. Zool. Soc. London, Jan. 20, 1903, p. b6,
— 183 —
| foliaceum luc, Deutsche Südpol.-Exp. 1901-1903. Bd. XV, Zool., VI,
Debden, 1914, p.372, Fig. 59, Fig. 34 (2? Fig. 31).
Le
Hagirar :
D 1883 : 19 Juin, n° “AT 2,b16 mètres: côtes du Maroc,
0 milles au large de Rabat : 34" 90" lat. N., 10°28' long. O. Vase. —
lu ju spécimen mutilé.
F “The two species of Petalidium hitherto named are still somewhat i imper-
fectly known. They differ from one another at least in the branchial for-
n nu dla and the male petasma, probably besides in the rostrum and the clasp-
ing organ of the antennulæ. The male from 35° lat. S. mentioned and
partly figured by Hlig belongs decidedly to P. obesum otherwise taken only
in the North Atlantic, while P. foliaceum Baie is subantarctic, and the
f female of which Illig figured the rostrum (his fig. 31) belongs in all pro-
b: ability to the last-named species.
— 84 —
Qugroues Ixsecres pu Procès surérieur nu Couré nr Duruaw,
%
par M. P. Leswe.
EF
D. XANTHOLINUS LINEARIS Olivier.
Un prothorax presque complet, possédant encore ses pièces slernales , à : :
l'exceplion des sclérites préprosternaux. 4
Je ne trouve aucune différence digne d’être notée entre ce prothorax et
celui du Xantholinus l'nearis. Les nombreux pores piligères du pronotum
affectent la même distribution que chez ce dernier.
Le Xantholinus linear:s vit à terre sous les débris végétaux plus ou
moins décomposés, sous les pierres, el aussi sous l’écorce des arbres morts.
D'après A. Fauvel, on le rencontre jusqu'à 2000 mètres d'altitude. On le M
trouve dans toute la région paléaretique.
6. Hydræna (5. sir.) reidiana nov. sp.
Elytre droit en entier, contenant encore une parlie de sa gangue à la »
face interne.
Longueur : 1 millim. 5 ; largeur maxima env. o millim 5.
La forme de l'élytre dénote une espèce dont le corps est étroit et .
allongé.
Élytre noir offrant un très léger reflet bronzé, marqué de gros points
enfoncés contigus ou presque contigus, hexagonaux el alvéoliformes dans 4
les parties moyennes et externes de l’élytre. Entre la suture et le calus
huméral on distingue une dizaine de rangées de ces gros points, y compris »
Ja rangée juxta-scatellaire. Seules, les 6 séries internes sont assez nelte-
ment distinctes, ce qui tient à ce que les points qui les composent sont …
0) Erratum à la note précédente : P. 394, au lieu de «par le moindre déve-
RUE du pore antérieur du 3° interstrie», lire «par l'absence du pore anté”
vieur du 3° interstrie».
D N. ‘
s étroits, allongés, moins rapprochés de ceux des séries voisines que
ins les parties plus externes de l'élytre. En arrière du calus huméral
s'étend une ligne longitudinale élevée et subcariniforme, d’ailleurs difficile
à distinguer, et qui, à cause de sa faible saillie, ne peut être désignée
- comme élant une carène humérale. Elle représente le 11° intervalle intér-
_sérial. En dehors de cel intervalle huméral, on peut encore compter
5 séries d'ailleurs très confuses, ce qui donne un total de 15 séries en-
- viron pour tout l'élytre. Pas de dépression juxtascutellaire ni d’impres-
Fig. 4. — Hydræna reidiana. Élytre droit.
sion humérale. Marge latérale Lrès étroite, nullement él argie en arrière,
sans gros points translucides, son bord très fi nemenl serrulé (la denlicula-
lion visible seulement à un fort grossissement). Épipleure prolongé jus-
qu'au tournant apical, n’atteignant pas l'angle sutural; celui-ci armé
| d’une dent. Une autre dent obluse, peu accusée, est située au milieu du
bord terminal de l'élytre.
Je n'ai pu rapporter ce débris à aucune des quelque soixante espèces
l'Hydræna auxquelles il m'a été donné de le comparer. Il est mdubitable
: w'il se rapporte bien à ce genr:. Peut-être l'A. reidiana pourra-tl, un
jour, être identifié avec une des formes orientales encore mal connues ou
ignorées. IL se rapproche un peu de l'A. subacuminata Rey, de Corse ; mais
il en est nettement dislineL.
_ On sait que les H ydræna sont tous aquatiques.
_ Cette espèce est dédiée à Mistress Eleanor-M. Reid, l'éminente paléo-
bolaniste à qui l'on doit sa découverte.
7. Larnminius (Connouus) nontrer Westw.
À Élytre gauche entier, en parfait état de conservation. Sa teinte, d'un
roux brunätre, est semblable à ceile que l'on observe chez certaines variétés
de la faune actuelle,
A8G —
Le Lathridius nodifer est en voie de devenir cosmopolite, Si la présence
de l’élytre en question parmi les débris de Castle Eden ne résulte pas d'une
introduction accidentelle, il faut admettre que l'espèce existait déjà dans
le nord-ouest de l'Europe à l'époque préglaciaire,
J. Sainte-Claire Deville a émis l'hypothèse que le Lathridius nodifer était
originaire de l'Australie, continent habilé par des espèces autochtones du
même groupe. Introduit en Angleterre au commencement du xx° siècle,
cet insecle a gagné progressivement les contrées de l’Europe occidentale
et centrale, où on le trouve aujourd’hui jusqu'à l'intérieur des grandes
forêts.
8. ANOBIUM DOMESTICUM L.
Les deux élytres (le droit presque entier, le gauche incomplet) et
trois pattes représentées chacune seulement par le fémur et le tibia.
Ces débris proviennent de l’arrière-corps d'un individu qui parait avoir
été capturé et emmaillotté par une Araignée. Ils sont absolument conformes
à l'espèce actuelle. Leur état de conservation est tel qu'on pourrait dilli-
cilement les distinguer des mêmes débris recueillis dans la nature vivante.
L’Anobium domesticum vit dans le bois mort et sec d'essences très variées.
Il est répandu dans presque toute l'Europe et la région méditerranéenne.
On le retrouve aux Canaries et dans l'Amérique du Nord, Il attaque très
fréquemment le bois des meubles et les autres bois ouvrés dans nos habita-
tions; mais il vit également à Fair libre.
9. Haprorrecuus (?) sp.
Fragment d'élytre ayant subi un commencement de fossilisation et'en
parlie recouvert d'une mince couche de Bye Largeur maxima de la por-
tion conservée de l’élytre : env. 1 millim. 25 (cette largeur est Le voisine
de la largeur totale). En voici les caractéristiques :
Tégument sans aspérités notables, brun, marqué de re longitu-
dinales de gros points circulaires, praliqués comme à l'emporte-pièce, les
bords de ee cavité simples et sans aspérilés. Ces points grossissent gra-
duellement depuis la base jusque vers le milieu de l’élytre: leur espacement
moyen suivant une même rangée est d'une à deux fois le diamètre des
points, tandis que la distance entre deux rangées consécutives de points
équivaut à {rois ou quatre fois le diamètre de ceux-ci. Il n’y a pas traces
de sillons striaux, et les intervalles des rangées de points sont absolument
plans. [l n'existe pas, par conséquent, d’interstries alternes costiformes.
M C:talogue critique des Coléoptères de la Corse, Gaen, 1914, p. 248.
TT ER |
Le nombre des rangées de points visibles sur le fragment est de huit,
mptées à partir du bord externe ; la suture manque, Les points de Loutes
s rangées sont également bien marqués.
Je ne doute pas que ce fragment n'appartienne à un Anobiide; mais
ne puis le rapporter à aucune espèce européenne connue, Selon toute
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Mig. 5. — Hadrobregmus (?) sp. Fragment de l’élytre gauche, région basilaire.
k
e, bord externe; 1-8, les huit stries externes numérotées à partir du bord externe.
pparence, il appartiendrait aux Hadrobregmus plutôt qu'aux Priobiun,
enre chez lequel les points sériés des élytres sont plus gros et plus rap-
rochés que sur le fragment, et chez lequel les interstries sont convexes.
n'est pas impossible d’ailleurs qu'il se rapporte à un type générique dis-
inct des précédents. Je l'estime suflisant pour fournir une base d'identi-
cation.
nn
-
ORDRE DES HYMÉNOPTÈRES.
10. Avon (? Anrmmiu ; ? Muçacuize ; ? Guariconowa).
Fragment du scutellum mélathoracique comprenant la ligne médiane
orsale du corps.
Je ne crois pas que l'étude de ce débris puisse conduire à une identi-
ation plus précise que celle indiquée ci-dessus.
+ OBSERVATIONS.
À l'exception de celui de l'Apiaire, qui est à peu près indéterminable,
s débris étudiés ci-dessus offrent un grand intérêt.
Quatre d’entre eux (Forfieula auricularia, Xantholinus linearis, Lathridius
M8.
nodifer, Anobium domesticum) appartiennent à des formes vivantes habitant
actuellement l’Europe occidentale et notamment Angleterre. Il y a des!
réserves à faire quant au Lathr'dius et à V'Anobiun , dont les débris sont“
dans un élat de conservation tel que l’on peut craindre leur introduction:
accidentelle au cours des manipulations.
Les deux formes les plus intéressantes sont peut-être les deux Cara-
biques, appartenant aux genres Trechus et Argutor, qui sont étroitement
apparentés à des espèces actuelles. L'un d'eux a les caractères essentiels“
du Trechus amplcollis Fairm., espèce aujourd’ hui cantonnée dans certains …
massifs montagneux du continent, mais faisant défaut dans les Îles
Britanniques. Les limites de Paire d'habitat de ce Trechus se sont donc
déplacées dans la direction du Sud-Est depuis l’époque pliocène. I est à
noter que le Trechus et l'Argutor de Castle Eden sont des formes hygro-«
philes qui recherchent les stations fraiches où froides. Peut-être repré
sentent-elles les ancêtres directs des deux espèces actuelles auxquelles je“
les rattache.
Les trois dernières espèces (Pterostichini gen.?, Hydræna reidiana
Hadrobregmus? sp.) appertiennent, selon toute apparence, à des formes
disparues ou encore inconnues dans la faune actuelle. On peut aflirmer,«
dans tous les cas, qu'elles ne font pas partie de la faune vivante de l'Eu=
rope occidentale. ;
En résumé, sur les neuf espèces dont il est ici queslion , quatre subsistent *
dans la faune actuelle; deux peuvent être considérées comme des forôll
subspéciliques d'espèces vivantes; les trois autres paraissent éleintes.
Fait curieux et peut-être fortuit, les formes encore vivantes sont parmi
celles que l'on rencontre aujourd’hui le plus communément. Elles de
sentent ce caractère particulier de s’accommoder parfaitement aux conditions
nouvelles créées par la présence de l'Homme et se plaisent dans les lieux
cultivés, au voisinage des habitations, et même à l’intérieur de celles-ci:
— 189 —
=
- , v r ,
. COLEOPTÈRES MELASIDES ET ÉLATÉRIDES
M r À
À DES ÎLES MASCAREIGNES.
Mission DE M. P. Carié (1910-1913).
ge DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES,
par M. En. FLeurraux.
Fornax Cariei nov. sp.
#1
10 nillimétr es. — Oblong, alténué en arrière, brun clair brillant, pubes-
cence jaune. Tête finement et densément ponctuée. Épistome très rétréci
à la base où il est aussi large que l'espace compris entre le fond de son
échancrure et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes ; 2° article petit ;
8° grand , plus long que les deux suivants ensemble ; 4° et 5° évaux ; 6°, 7° et
Sun peu plus longs; suivants amincis. Pronotum moins long que large
à Ja base, graduellement rétréci en avant, arrondi sur les côtés, peu con-
“exe; légèrement déprimé en arrière, sinué à la base, finement et densé-
ment ponclué. Élytres graduellement rétrécis en arrière, atténués au bout,
arrondis à l'extrémité, peu convexes, très finement et éparsément poin-
tillés, à peine distinctement striés. Dessous de même couleur, finement
ponctué, sillons antennaires neltement limités. É pisternes parallèles, moitié
moins larges que les épipleures. Hanches postérieures obliques , très fur-
tement élargies en dedans, anguleuses, à peu près aussi larges en dehors
que les épisternes. Dernier arcean ventral atténné et arrondi. Pattes ferru-
gineuses ; ongles simples.
Voisin de F. madagascariens's Castelnau; taille moindre, forme moins
massive, aspect plus brillant, pubescence plus légère, ponctuation plus
line, non rugueuse, slries des élytres à peine distinctes, hanches posté-
rieures plus anguleuses ongles simples.
Has. — Mascareignes : Maurice, Gurepipe (Carié), un exemplaire.
R éunion , Salazie (D° loussel) [Collection Fleutiaux, ex-collection Nodier |,
un individu de 6 millim. 1/2.
L:
me H9b
Fornax acuminatus lo. sp.
8 millimètres. — Oblong, très alténué en arrière, noir brillant,
finement et densément ponctuée. Épistome très rétréci à la base où £ 4 À
plus étroit que l'espace compris entre le fond de son échancrure et l'œil.
Antennes noires, filiformes; 9° article petit, 5° plus long que les deux,
suivants ensemble : 4° et 5° égaux ; suivants un peu plus longs et graduel-.
l ment amincis vers le dernier. Pronotum large, court, arrondi sur Ices«
côlés, rétreci en avant, peu convexe. déprimé en arrière, finement els
densément ponctué. Élylres plus étroits que le pronotum, très rélrécis"
en arrière, arrondis au sommet, finement et éparsément ponctués, {rès
légèrement subslriés. Dessous de même couleur, finement ponctué, sillons
antennaires bien nellement limités en dedans. Épisternes parallèles, plus.
étroits que les épipleures. Hanches postérieures obliques, très fortement
élargies en dedans, anguleuses, à peu près aussi larges en dehors que less
épisternes. Dernier arceau ventral atténué et arrondi. Pattes brun noirâtre;
ongles simples.
Remarquable: par le développement du pronotum, plus large que less
élytres ; ceux-e1 fortement atlénués, sa couleur est noire : la pubescence,
semble frottée, elle subsiste cependant dans certains endroits, et apparaits
légère, d’un brun jaunâtre.
Has. — Mascareignes : Maurice (D. d'Emmeréz), un exemplaire. 4!
«
TORRES
Lacon Cariei nov. sp. 1
8 millim. 1/2 à 11 millimètres. — Oblong, peu convexe, brun rou=«
ocâlre à peine brillant, pubescence squamiforme blanchâtre. Tête plane
légèrement impressionnée au milieu, fortement ponctuée, pronolum à
peu près aussi long que large, arrondi en avant, droit sur les côtés en
arrière, peu convexe, déprimé à la base ; ponctuation grosse et profonde
sur les côtés, moins forte sur le milieu ; angles postérieurs aigus, à peine
divergents, aplatis, faiblement carénés le long du bord latéral. Élytres
alténués en arrière, rugueusement pointillés, profondément ponclués=
striés. Dessous à ponctualion assez grosse sur le prosternum et le méta=
sternum, moins sur les propleures et l'abdomen. Hanches postérieures 4
peine rétrécies en dehors, aussi larges extérieurement que les épisternes:
Patles ferrugineux clair.
Voisin du L. Desjardinsi Candèze; taille plus petite: forme moins con=
vexe; pronotum subparallèle en arrière, angles postérieurs presque droits
à peine divergents, ponctuation moins forte. A
Has. — Mascareignes : Maurice, Butte-à-l'Herbe ; juillet (type) (Cd
Curepipe (Carié, Levieux); Mont-du-Corps-de-Garde (D. d'Emmerez). \
1
d
Lt
à *
+
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1
%
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Du
— 191
Megapenthes Cariei nov. sp.
a millim. 3/4. — Oblong, convexe; noirâtre avec le pronotum et les
(lytres en grande parlie jaunâtres; pubescence jaune. légère. Tête grande,
convexe, noire, rebordée en avant au-dessous du labre, ponctuation large
el peu profonde ; épistome étroit. Antennes noirâlres, jaunes à la base et
quelquefois jusqu’à la moitié. Pronotum p'us long que large, noir avec la
base jaune ou jaune presque complètement, très peu rétréci en avant,
ponetüation assez forte mais peu sert 6e ; angles postérieurs aigus , dirigés
en arrière, non carénés. Écusson triangulaire. Élytr es de la largeur du
pronotum, parallèles , rétrécies dans le tiers postérieur, jaunes avec une
bande marginale noire sur le bord externe partant au dessous de l'épaule
et s’arrêtant avant l'extrémité, ou entièrement jaune; assez fortement
ponclués-striés. Dessous noirâtre, avec le bord antérieur du prosternum et
la base des propleures jaunes, ou le prosternum en entier et même tout
le dessous du corps jaune. Prosternum indistinctement ponctué. Sutures
prosternales fines. Propleures à ponctuation grosse et superficielle, peu
serrée. Épisternes plus étroits que les épipleures des élytres, subparallèles.
Hanches postérieures fortement dilatées en dedans, arrondies, plus étroites
en dehors que les épisternes. Ponctuation du métasternum et de l'abdomen
espacée, celle de l'abdomen plus légère. Pattes jaunes ; fémurs plus ou
moins enfumés au milieu ; Larses normaux ; ongles simples.
Espèce extrêmement variable quant à la coloration. Tantôt le corps est
noir, sauf les angles postérieurs du pronotum, les élytres à l'exception des
bords latéraux, la base des antennes, les tibias ct les tarses : c’est ce qu'il
faut considérer comme étant la forme normale. Tantôt la teinte jaune
envahit plus où moins toutes les parties du corps.
Quelques individus m'ont été autrefois offerts par M. Carié; j'ai fait Ka
description sur ces exemplaires qui sont en meilleur état que ceux du
Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Voisin de M. bistrigatus Candèze ; taille moindre, forme parallèle ; pro-
… notum proportionnellement plus long : élytres plus fortement ponctués.
Has. — Mascareignes: Maurice, Mont du Corps-de-Garde (D. d'Em-
merez, Garié), plusieurs exemplaires.
Glyphonyx Cariei nov. sp.
h millim 1/2. — Allongé, parallèle, noir brillant. Têle conxexe épar-
ait ponctuée, front subarrondi en avant en un rebord lrabchant.
Antennes noirâtres, premiers articles jaunes; 3° plus court que le 2°, les
- deux ensemble subégaux au 4°. Pronotum parallèle, arrondi aux angles
— 192 —
carénés latéralement. Élytres arrondis au sommet, légèrement ponclués-
striés. Dessous également noir brillant. Propleures et prosternum presque
lisses , très éparsément pointillés. Sulures prosternales rectilignes, dédou-
blées, subsillonnées. Métasternum éparsément et très légèrement pointillé.
Épislerne parallèle plus étroit que les épipleures. Hanches postérieures
étroites, peu et insensiblement élargies en dedans. Pattes jaunes; qua-
trième article des tarses dilaté ; ongles peclinés.
Se place dans le voisinage du G. africanus Schwarz, du Cameroun ;
d’un noir plus brillant, pubescence nulle ; rebord du front plus largement
arrondi ; antennes noirâtres à partir du 4° article.
Has. — Mascareignes : La Réunion, Plaine des Cafres (Majastre), un
exemplaire.
Pyrapractus Cariei nov. sp.
”
qe | À
16 millimètres. — Allongé, robuste, brun rougeàtre. Tête étroite, «
parallèle, fortement et densément ponctuée; front concave avec une saillie |
angulaire en avant des yeux ; bord antérieur abaissé au niveau du labre au
milieu. Yeux gros. Labre étroit, transversal. Mandibules saillantes. Antennes
(manquant). Pronotum un peu plus long que large, subparallèle, sinué
latéralement, rétréci près du bord antérieur, peu convexe, peu déprimé en
arrière , finement sillonné au milieu dans toute sa longueur et légèrement
bimpressionné, ponelué comme la lêle, un peu moins fortement en k
arrière; angles postérieurs divergents, non carénés mais rebordés. Écusson .
oblong , déprimé, terminé en pointe arrondie et relevée en arrière, presque 2:
lisse. Tunes plus larges que le pronotum, convexes, subdilatés en arrière, $
lincment et densément ponclués sur les bords externes, lévèrement près
de la suture. Dessous de même couleur. Pattes ferrugineuses. E
Malgré le mauvais état de l'unique exemplaire et l'absence complète des «
antennes, j'ai pensé pouvoir faire celte description. L'espèce est très dif- |
férente des deux qui sont connues. Sa furme générale est plus robuste que
P. sycophanta Fairmaire ; la tête est moins grossièrement ponctuée ; le pro- à
notum plus parallèle, finement sillonné au milieu, très légèrement bi- 1
impressionné, sinué sur les côtés, son bord antérieur non avancé, angles M
postérieurs plus divergents; ses élytres plus densément ponctués, moins
brillants. Elle se distingue de P. bipechnicornis Fleutiauxe par son aspect A
moins brillant ; le bord antérieur du front ne présentant pas de bourrelet |
obtus près du labre, est abaissé à son niveau; le pronotum est moins î
large, plus fortement et densément ponctué, le bord antérieur non avancé
au milieu, les angles postérieurs divergents ; les élytres plus densément :
ponctués, les stries plus marquées. F4
ES
Has. — Mascareignes : Maurice, Curepipe (Carié), un exemplaire. |
ConrriBUrION à LA FauvE ENromoLociQuE pu Japox :
ec C (1)
OLÉOPTÈRES CURCULIONIDES !",
par M. A. Husracue.
Galloisia ©) Nov. GEN. Brachyderini.
Pédoncule du sous-menton très court; menton cachant les mâchoires
mais laissant visibles de chaque côté les palpes maxillaires; mandibules
_pourvues d’une cicatrice.
Rostre plus long que la Lêle, à peine échaneré au sommet, de forme
. différente suivantle sexe. Scrobes latéraux, linéaires, profonds, for-
_ tement arqués, tangents au bord inférieur des yeux, réunis sous le
rostre.
Antennes à peine coudées; scape alteignant le bord inférieur des yeux ;
- funicule de 7 articles, les deux premiers un peu allongés, les suivants
transversaux, la massue ovale, articulée.
Tête courte, fortement transversale, les yeux latéraux. grands, saillants,
. Due en dessus, acuminés inférieurement.
Prothorax dépourvu de vibrisses et de lobes oculaires, tronqué en avant,
| bisinué à à sa base, Un écusson, grand, trapézoïdal.
4 Élytres bisinués et beaucoup plus larges que le prothorax à la base,
- Jes épaules arrondies, pourvus chacun de 10 stries (strie suturale com-
| prise).
Pattes robustes; fémurs faiblement claviformes, dentés. Tibias compri-
. més, larges, tous munis à l'angle apical externe d’un fort onglet dirigé en
dedans et d’une touffe de cils comme chez les Hylobiides, les antérieurs
- élargis en dent obtuse, triangulaire, vers leur tiers basal la corbeille tarsale
ouverte, courte, .oblique et ciliée. Tarses très robustes, le 1° article ob-
conique, un peu plus long qu'épais, le »° plus large que le 1” et dû
ê
0) Sauf indication contraire, toutes les espèces décrites dans ce {ravail font
| partie des collections du Muséum de Paris.
LA 2) Dédié à M. Ed. Gallois dont les recherches entomologiques ont enrichi la.
faune japonaise d’une foule d'espèces nouvelles.
= Muséum. — xavi. 33
= HA LECTEURS
double aussi large que long, le 3° excessivement large, profondément
bilobé : tous on spongicux de jaune en dessous, pubescents-sélos
sulés en dessus; onychium très court, dépassant peu les lobes du 3° article,
terminé par deux ongles très petits, parallèles, brièvement cornés à leur“ |
base.
Hanches antérieures contiguës, médianes médiocrement séparées, pos-«
téricures un peu plus largement séparées que les imtermédiaires , leur in-
lervalle moindre que le diamètre des hanches intermédiaires; hanches
antérieures épalement éloignées des bords antérieur et postérieur du pro-
sternum; saillie mésosternale (rapézoïdale, inclinée en arrière; épimère «
mésothoracique, grand, atteignant la base de lélvtre; épisterne méta- «
thoracique, triangulaire, large en avant; métasternum très'court; saillie M
intercoxale postérieure obliquement tronquée de chaque côté ; 2°, 3°, 4°
sepments ventraux à sulures reclilignes même sur les bords, le 2° peu
Li long que le 3°, sa suture avec É 1° sinueuse, le 5° aussi long qua Æ
les 3° et 4° réunis. Insecte ailé.
ei Rostre très fortement renflé en dessous et latéralement boursoullé ;
vu de dessus, les bords latéraux fortement arrondis presque en demi-
cercle, les scrobes atteignant seulement le milieu de sa longueur; vu de
profil , aussi épais au milieu que long, aminci en avant; face dorsale lon-
giludinalement déprimée en son milieu, la dépression bifurquée en avant,
enclosant une carène triangulaire. Bords de léchancrure buccale munis de M
chaque côté d’une dent aiguë. Tous les Hibias munis d'un petit onglet à M
l'angle apical interne. |
© Rostre beaucoup plus long que large, faiblement élargi en avant,
dans un même plan avec la tête, longitudinalément déprimé et sillonné
au milieu, les bords latéraux subparallèles, les serobes visibles de haut
seulement en avant; vu de profil, âussi épais que large en dessus et le
bord inférieur sinueux.
Genre des plus aberrants, qui, par l'ensemble de ses caractères, ne F
se rattache à aucun des groupes connus ”. Cependant la conformation
de sa cavité buccale, de ses serobes, du rostre chez la © permettent de -
le ratlacher, provisoirement tout au moins, aux Brach ydérides de La-
cordaire et d'en former le type d’une nouvelle tribu voisine des Prys
paides.
Le mäle a un rostre la conformalion vraiment surprenante el qui le
distingue aisément de toutes les espèces connues de Curculionides.
L'espèce suivante est le type du genre.
G) À ce point de vue, il ne dépare pas la faune japonaise qui comple déjà plu-
sicurs cenres Aurilomus, Drapartersan, que leurs auteurs n'ont pu classer avec
certitude ; ces derniers genres n’ont d'ailleurs rien de commun avee le genre
actuel.
4195
G. inflata nov. sp.
:
Lt ale, court, noir, brun, les antennes d'un rouge ferrugineux,
êtu d’une très fine pubescence, courte, appliquée et éparse, ne voilant
1s les téguments, et en outre d'une oHésosié rouge analogue à celle
les Lixus, s'enlevant facilement.
. Rostre couvert d’une ponctuation serrée confluente. Tête rétrécie der-
fière les yeux, le front sillonné au milieu et séparé du rostre par une |
épression transversale plus marquée chez le d'; ponctualion analogue à
le du rostre.
- Antennes courtes, alteignant à peine le milieu du prothorax, pubes-
cente, les articles 3-7 graduellement épaissis. la massue grosse, plus
pncéé, à pubescence plus dense au sommet de ses articles.
… Prothorax fortement transversal, les bords latéraux graduellement et
Bbinent arqués de la base en avant, léoèrement étranglé derrière le
bord antérieur, la base de un tiers ee large que le bord antérieur,
bisinuée, son lobe médian large et légèrement échancré devant l'écusson ;
peu convexe, couvert de points serrés, les interpoinis étroits confluents,
formant de petites rugosités ; sillon médian très fin, parois obsolète.
= Élytres presque carrés, légèrement sinués derrière les épaules , briève-
ment arrondis isolément au sommet; stries assez fortes, leurs points espa-
cs, sinueuses à leur base; interstries larges, plans, couverts de fines
rugosiLés transversales, le 3° fortement élargi, le 1° et le 3° rétrécis à
leur base; fortement convexes. la convexité régulière de la base au som-
met (vue de profil); légèrement i impressionnés transversalement derr.ère
les épaules, cette impression progressivement aflaiblie des bords au milieu.
Écusson plus long que large, incliné, rugueux.
4 Pattes très rügueuses , pubescentes; dent des fémurs triangulaire.
Tibias fortement sinués sur leur tranche inter ne, les 4 postérieurs Péreis
ans leur moitié apicale (G°) ou élargis et subdentés au milieu (©).
: Dessous à à ponctualion fine et serrée.
L Longueur, 5-5, 5 millimètres.
- Japon: M! Ibuki près Gifu (3-VI, 1910, E. Gallois). 2 SF et » 9°.
| à | Scaphostetus foveolatus nov. sp.
à. Noir, presque mat, les antennes et les larses ferrugineux, à peu près
labre, muni sur le prothorax et les élytres de quelques soies blanches
lrès rares, courtes et dressées.
Rostre plus long que le prothorax, fortement arqué, amine en avant,
séparé de la tête par un sillon transversal, lisse, brillant, à ponctuation
_ 1 33,
LR:
196 —
espacée sur le dos, plus serrée et un peu confluente sur les bords à da
base. Tête à ponctuation grosse et assez serrée en avant, presque effacée
sur le veriex. |
funicule plus long que le 2°, Îes articles 3-7 serrés, transversaux, graz
duellement et fsitenibnt épaissis, le 7° presque aussi épais que la massue
celle-ci courte. -
Prothorax un peu plus long que large, subeylindrique, fortemen *
étranglé derrière le bord antérieur, couvert de grandes et profondes®
réel oblongues confluentes longitudinalement, le milieu muni d’une
carène irrégulière, étroite, effacée vers la base. : D
Élytr es trois fois aussi longs que le prothorax, assez fortement rétrécis
en arrière, couverts de Frs et profondes fovéoles oblongues, con-"
fluentes. Écusson petit et ponctué. ; |
Pattes rugueuses, peu densément couvertes de soies squamuleuses
appliquées; fémurs finement dentés, libias d’un brun plus ou moins
foncé, fortement arqués à la base, à corbeille tarsale fortement oblique »
ciliée, mais non dentée à l'extrémité supérieure. Angles simples et libres.
serrés sur les deux premiers segments ventraux, disposés en une seule«
0]
rangée sur les 3° et 4° seoments.
Longueur, 3-3, 5 millimètres.
Japon: Asakawa près Hachiôji, type (15,.V, 1910), M' Takao dans’
la même région (4, VI, 1911); de Yose au col Kobotoke (13, VI, 1909)
Maruko (5, V, 1907) et Nakano (98, VII, 1907) près Tokyo (Ed
Gallois). -:
Hylobius oblongus nov. sp.
Oblong , brun noir, peu brillant, revêtu de squamules allongées el :
acuminées, appliquées, jaunes, éparses, formant en outre sur les élytres
deux fascies transversales étroites, peu nettes, ondulées, l’une un peu en«
avant du milieu, l’autre au sommet de la déclivité ax > élytres
séparément acuminés au somimel.
lostre de Ja longueur du prothorax, muni de cinq fines carènes, les
sillons entre les carènes grossièrement ponctuées, le sommet densément,
el finement pointillé, impressionné au _— au niveau de Mure “3
le front marqué d’une fossette SR
Rare normales, pubescentes, le 2° article du funicule aussi long :
que le 1°
Prothorèe aussi long que large, arrondi sur les bords, un peu id
étroit en avant qu'à Le base, légèrement étranglé latéralement derrière
197 —
le bord antérieur, couvert de fortes rugosités, seulement ponctué sur le
bo d antérieur.
… Élytres lévèrement bisinués à la base, les épaules brièvement arrondies,
aiblement daras : jusque vers leur milieu, rétrécis de là au sommet, où ils
e terminent séparément en angle aigu, slries peu netles, leurs points
| D uliers et séparés par des HR bscules allongés et peu élevés; interstries
rugueux-tuberculés, le 3° plus élevé; disque convexe, visiblement aplani
dans sa partie centrale, entre les 3° interstries, impressionné sous le calus
apical, celui-ci assez saillant; élytres déhiscents au sommet, leur angle
sutural aigu. Écusson semi-cireulaire imponelué.
. Pattes sélosulées, parfois d’un brun rouge foncé, les fémurs faiblement
nié.
- Dessous alutacé, à points fins et très épars, émettant chacun une squa-
mn Le. les squamules plus serrées sur les bords de la poitrine ; bords laté-
vaux des segments abdominaux munis de points plus serrés et je ne
G' Sommet du segment anal déprimé.
Longueur, 10-12 millimètres.
: Japon : Kyoto, types (ma coll.); Yumoto près Nikko, 6-VIIT, 1910,
1-VIIL, 1911, Kumanotaira près Karuziawa, 12, VIT, 1908; Ghüzenji,
= VII, 1910 (Ed. Gallois).
Environs de Tokyo et Alpes de Nikko, 1901 ; Yeso, 1901 (1. Harmand).
. De nombreux spécimens.
Indiqué «sur les Chardons » par M. Ed. Gallois, capture vraisembla-
blement accidentelle.
Cette espèce se distingue des espèces japonaises par les élytres oblongs
“acuminés au sommet, convexes. Les fascies élytrales sont souvent indis-
“incles. Le prothorax a parfois en avant une faible carène médiane, Enfin
un spécimen — sur 36 examinés — a les squamules élytrales assez ser-
-récs et réguliérement réparties sur tout le disque.
à
Hylobius læviventris nov. sp.
… Noir, peu brillant. revêtu en dessus de squamules jaunes, allongées et
assez serrées, le milieu du prothorax et quelques taches sur les élytres
dénudés.
. Rostre de la longueur du prothorax, modérément arqué, sélosulé,
“ de 5 carènés, grossièrement ponctué entre les carènes, densément
pointillé au sommet.
… Tête à ponctuation fine et éparse sur le vertex, plus serrée en avant,
marquée d'un point enfoncé interoculaire.
. Antennes robustes, les deux premiers articles du fanicule allongés et
égaux, les suivants aussi longs que larges, brillants et sétosulés, le 7°
; LAINE
plus conrtet revêtu d'une dense ue analogue à celle de la massue,
celle-ci ovale-acuminée |
Prothorax un peu bits long que large, faiblement arqué sur les cbtés!
laroement et assez bbéerent élranglé derrière le bord antérieur, la base
bisinuée et plus large que le bord antérieur, ce dernier légèrement
avancé sur le vertex: disque couvert de fortes rugosités tuberculeuses,
laissant libres dans le milieu deux vagues dépressions séparées par une
forte carène médiane affaiblie à ses extrémités. ri
Élytres très légèrement bisinués à la base, arrondis aux épaules, les.
bords latéraux parallèles jusqu'au tiers postérieur, rélrécis et séparément
acuminés au sommet où 1ls sont déhiscents et leur angle sutural large,
presque obtus; stries fortes, profondes, leurs points séparés par de fortes
cloisons tubereuleuses: interstries convexes munis de fortes rugosilés…
lransversales et tubereuleuses, les tubercules plus petits et plus nets tout
le long de la suture et vers le sommet des interstries; convexes, dépri-
més ‘le long de Ja suture entre les troisièmes interstries, fortement im-«
pressionnés sous le calus apical qui est assez sallant; écusson, calus.
huméral et quelques taches vaguement disposées en fascies transversales
dénudés. Écusson cordiforme, convexe, finement ponctué. ;
Pattes normales, les fémurs 6 éparsement ponctués et squamulés, médio= 1
crement dentés.
Dessous alutacé, peu brillant, à points épars, fins, émettant chacun”
une squamule; une lache de squamules serrées sur les bords latéraux des
segments abdominaux, sur le milieu du 9° segment ventral, derrière les
hanches intermédiaires et devant les hanches antérieures. Segment anal à
ponelualion fine et serrée. "4
Longueur, 1/4 millimètres.
Japon: Mont Takao près Hachiôji, type, 30, V, 1908: Chüzenji 19,
VIT, 1910, 7, VIIL, 1911 (Ed. Gallois), Tokyo et Alpes de DE. 1901
(J. Harmand). |
Espèce indiquée sur le Hêtre par M. Ed. Gallois.
Comme l'espèce précédente, elle a les élytres acuminés au sommet,
miuis sa forme et sa sculpture sont tout autres.
Stereonychus Galloisi nov. sp.
Noir, les paltes el les antennes d’un jaune rouge, densément revêtu des
squamules oblongues, variées, cendrées ou teintées de fauve; une grande
lache basale sur le prothorax, les élévations des élytres d'un brun noir
foncé: sur les élylres. une fascie postmédiane claire. 4
Rostre noir, cylindrique, courbé et un peu aminci au delà de l'inser
499
# antennaire, un peu plus long que le prothorax, rugucasement ponc-
ué jusqu'au sommet, densément squamulé (S) où presque glabre (®).
ête ? à ponetualion serrée.
_ Antennes presque glabres: 9° article du funieule une fois et demie
at si long que le 1°, “2h articles 3-5 arrondis, légèrement transyersaux ;
Ds assue oblongue, subeylindrique , plus longue que les 3 articles précé-
dents réunis.
Prothorax Wrapézoïdal plus court que large à la base, les bords laté-
raux légèrement sinueux, la base légèrement bisinueuse et de 1/3 plus
arge que le bord antérieur, largement impressionné transversalement en
avant, muni de chaque côté, vers le milieu des bords latéraux, d'un fort
tubercule conique, et entre ces {ubercules d'une élévation transversale
prolongée en avant au milieu par une petite carène, s’affaiblissant gra-
€ duellement en arrière en délimitant une aire foncée basale.
% Écusson en demi ovale, densément squamulé , brun.
Ély Lres beaucoup plus larges que le prothorax, un peu plus longs que
larges ensemble, les épaules très saillantes et arrondies ; légèrement sinués
derrière les épaules, le calus apical tubereulé: stries peu distinctes, voi-
Îées par le revêtement; interstries impairs fortement relevés à la base et
près du milieu, le 3° sur toute sa longueur; ure forte impression trans-
persale traversant le disque sur toute sa largeur, située un peu en arrière
des épaules, claire, séparant les deux bandes foncées formées par les
hatione des interstries LMpArS ; 3° interstrie à taches alternativement
£hires et foncées presque jusqu'au sommet.
_ Pattes densément squamulées ; fémurs armés d'une forte dent trian-
gulaire ; libias arqués à la base; tarses courts, le 9° article (ransversal,
É lonychium terminé par un seul ongle robuste et recourbé.
Dessous densément squamulé:; hanches antérienres assez largement
séparées.
-
Longueur, 4 millimètres.
Japon : M'Takao près Hachioji (18-1V- 1909, Ed. Gallois).
_ Gelte helle espèce a tout à fait le facies d'un Conotrachelus.
E: (À suivre.)
AN" |
HÉTÉROMÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS,
Par M. M. Prec,
Corresroxpant pu Muséum.
Les Insectes ci-dessous nommés font partie des riches collections du
Muséum d'Histoire naturelle !”?, et plusieurs sont nouveaux.
HyzopniLus LATISSIMUS v. oBscurRIPENNIS Pic.
Le type provient des’ chasses de feu Germain en Bolivie; retrouvé au
Chaco de Santa F6, à Las Garzas, par E. R. Wagner.
Hylophilus angulatipes nov. sp.
Oblongo-elongatus, subeonveæus, fere opacus, griseo aut luteo-pubescens,
nigropiceus, antennis pedibusque (femoribus posticis exceptis) testaceis, hibis
apice late dilatatis.
Oblong-allongé, subeonvexe, presque opaque, revêtu de poils un peu
soulevés jaunes en dessus. gris en dessous, noir de poix avec les antennes
et les pattes, sauf les cuisses postérieures foncées. testacées. Tête subarquée«
postérieurement, densément ponctuée, yeux petils, écartés; antennes insé=
rées en avant des yeux, assez courtes, peu épaisses à l'extrémité, à dernier
article acuminé, 2° article un peu épaissi, celui-ci avec 3, 4, 5 à peu près
égaux ; prothorax densément ponctué, subglobuleux, bien plus étroit que
les élvtres ; élytres pas très longs, subparallèles, un peu rétrécis à l’extré-
mité, fortement et assez densément ponctués ; paltes grêles, sauf les
cuisses postérieures épaissies el les libias de la même paire fortement
trianguiairement élargis au sommet. Long. 2 millimètres environ.
Colonie du Cap, Steynsburg (R. Ellenberger).
postérieurs ; peut se placer près de JL. lonoipennis Pic.
1) Les cotypes de Macratria impressiceps, Scraptia suturalis et Decorser se
trouvent aussi dans la coll. Pic, 2
— 901 —
Formicomus conifer nov. sp. ®.
- Oblongus, nitidus, longe sat sparse griseo pubescens aut hirsutus, rufo-
—…. piceus, pro parte obscurus, anlennis pro majore parte femoribusque ad basin
… testaceis ; thorace ad basin tuberculuto.
Oblong, brillant, à ‘pubescence grise irrégulièrement disposée avec
quelques poils clairs dressés sur le corps, roux de poix, plus foncé par
places, notamment sur les élytres, antennes, moins leur sommet obseurci ,
et base des fémurs testacés. Tête fortement et éparsément ponctuée, assez
| longue, très rétréci derrière les yeux ; prothorax assez long ; dilaté-arrondi
—… en avant, élranglé près de la base, le milieu de la partie basale étant élevé
… en tubercule large et assez saillant ; élytres bien plus larges que le pro-
- thorax, dilatés vers leur milieu, un peu rétrécis et subarrondis au sommet
et, déprimés près de la base avec une callosité élevée et nette de chaque
côté de l’écusson, irrégulièrement ponctuées, à pubescence grise non dis-
posée en bandes ; cuisses épaisses, tibias un peu sinués. Long. 4 millimètres.
Congo : Ogoué, à Lambaréné (D.-F. Ellenberger).
Voisin de F. Kraatzi, moins foncé, élytres plus larges et prothorax
différemment tuberculé à a base.
a 3
Foruicomus oBconrcers Pic.
Le type unique G' provient des chasses de G. Vasse au Mozambique.
- La © qui, comme le &, a une forme robuste, les élytres très bombées el
un peu verdâtres, se distingue par les cuisses antérieures simples.
Un exemplaire a été recueilli à Lealui, sur le haut Zambèze, par
_ V. Ellenberger.
Anthicus Ellenbergeri nov. sp.
Oblongus, satis latus, parum nitidus , breve griseo pubescens , rufo-testaceus ,
capite elytrisque ad basin late ain palpis Het abdomineque ne
_ lestaceis.
Oblong , assez large, peu brillant, orné d’une courte pubescence grise,
… roux-testacé, avec la tête et près de la moitié basale des élytres rem-
brunis, les palpes, pattes et abdomen étant de coloration un peu plus pâle.
Tête grosse, subtronquée postérieurement, à ponctuation forte et dense,
. antennes assez grêles, pas très longues, subfiliformes ; prothorax court,
_subtrapéziforme, dilaté et subarrondi en avant, fortement et densément
us HS 5 é ms -
ponctué: , élytres larocs et assez courts, atténués postérieurement, presque
droits à la base, subdrrondis an sommet, à peine déprimés vers la suture,
fortement et peu densément ponetués : pattes assez grêles, Long. : 3 miliil
mètres, |
Colonie du Cap: Steynsburg (D.-F. Ellenberger).
Ressemble à A. Vassei Pie, plus robuste avec les élytres non fasciés:
postérieurement. |
Macratria impressiceps OV. sp.
Élongalus, nitidus, niger aul piceus, capite antice, epipleuris abdomi-
neque, antennis palpis tarsisque testaceis, pedibus pro parte rufescentibus, pro «
parte brunneis. |
Allongé, brillant, modérément pubescent de gris, noir ou noir de poix,
devant de la tête, épipleures et abdomen roux, antennes, palpes et quatre
larses antérieurs teslacés, palles en parlie rousses, en parlie teintées de
brun. Tête finement ponctuée, nettement rélrécie en arrière et fortement
impressionnée sur le vertex, yeux gros ; antennes grêles, à derniers articles
pas très longs; prothorax long, assez robuste, rétréci en avant, presque
droit sur les côtés, impressionné à la base, foctcitatié ponctué; élytres …
plus larges que le prothorax, subparallèles, peu atténués postérieurement ,
à rangées de points médiocres ; pattes robustes, plus ou moins roussätres
avec les cuisses ou les libias parfois un peu rembrunis par places, tarses
antérieurs, intermédiaires et partie des postérieurs lestacés. Long. : 5 milli-
mètres environ.
Congo ; Sam Kita, dans l'Ogoué (R. Ellenberger ).
Voisin de M. laeviceps Kr.: distinct, à première vue, par la tête plus
rétrécie en arrière et fortement impressionnée.
PEAU lateralis nov. sp.
Oblongus , nitidus, luteo pubescens, rufo-testaceus , oculis nigris , clyris
lateraliter brunneo notalis : thorace dense punelalo, ad basin mediocre
bi-impresso.
les élyties mas mibriués . Le sur ss côlés , sites en pat
rembrunie. Tête assez courte, subarquée postérieurement, plus étroite que.
— 503
| presque en demi-cercle, mais nettement rétréei en avant sur le milieu,
densément ponctué, orné, de chaque côté de la base, d'une impression peu
3 marquée ; écusson grand, élytres un peu plus larges que le prothorax,
_oblongs, arreté au sommet, assez finement ponetués, À suture un
peu enfoncée en avant et marqués d’une faible impression avant leur
. sommet. Long. : A millimètres,
Madagascar (Androy ) à Ankobo (D' J. Decorse ).
Voisin de S. Donckieri Pic; plus robuste, prothorax plus brillant, autre-
. ment impressionné, élytres sans impression transversale, ele,
Scraptia suturalis nov. sp.
_ Oblongo- bnpatus , ütidus , griseo pubescens , lestaceus, capite rufescente,
elytris ad suturam et ur nai ; thoruce inimpresso.
Oblong-allongé, brillant, pubescent de gris, testacé avec la tête rous-
- sâtre, les yeux noirs, les élytres plus ou moins longuement marqués de
noir sur les-côtés ct sur la suture, la bande sulurale s’élargissant plus ou
4 | moins en arrière. Tête assez petite, densément ponctuée : antehnes courtes ;
_prothorax en demi-cercle , rétréei en avant; densément ponctué ; écusson
… grand: élytres à peu près de la largeur du prothorax, médiocrement
ponctués, un peu atténués postérieurement, Long. : 3-3,5 millimètres.
Madagascar (Androy), Ambovombe (D' J. Decorse).
Moins large que le précédent avec les dessins noirs bien nets sur les
| élytres, etc.
Ê Scraptia Decorsei nov. sp.
Oblongus aut oblongo-elongatus, nitidus, griseo-pubescens , testaceis , ali-
… quot pro parte rufescens, oculis nigris ; thorace ad basin mediocre bumpresso.
Oblong, parfois oblong-allongé, brillant, pubescent de gris, testacé,
. parfois en parlie roussätre sur la tête, les antennes ou en dessous, yeux
noirs. Tête relativement pelite, densément ponctuée; antennes courtes ;
prothorax pas très court, nettement rétréci en avant, densément ponctué,
orné, de chaque côté de la base, d’une faible impression peu distincte :
écusson pelil; élytres peu plus larges que le prothorax, un peu rétrécis
en arrière, finement ponetués. Long. : 3,5-3,8 millimètres:
4 Madagascar : Ambovombe (D' J. Decorse).
. Ressemble à S. apicicornis Pic, mais tête moins étroite, antennes
n'ayant pas leur dernier article noir, ete.
— 504 — © OS
Bropxina impressa Pic.
Décrit comme Scraptia (Bull. Mus., 1911, p. 215), mais doit rentrer.
- dansle genre Biophida Pascoe. Varie par les lys concolores (forme type)
ou maculés de foncé sur les côtés (var. nigronotata Pic), ou encore par les
élytres ornés d'une bande latérale noire, élranglée au milieu et n duel
pas le sommet des élytres (var. nov. juneta ).
Des chasses de R. Ellenberger à Lambaréné au Gabon, région de
l'Ogooué. . 4
Spasrica Wacneri Pic.
Banderas, dans le Chaco de Santiago del Estero (E.-R. Wap i910)a}
de ] janvier à mars.
— 505 —
SILPHIDES NOUVEAUX DE LA COLLECTION Du Muséux,
par M. G. PorTEviIN.
Eusilpha (Calosilpha) Renatae nov. sp.
Omnino cæruleo-metalhca , angulis anticis prothoracis macula rufa elonguto-
quadrata ornatis. Caput nitidum , fronte fortiter trifoveolata, antennarum clava
abrupta 4 articulata. Pronotum transversum , quam elytra angustior, profunde
impressum, fortiter et dense punctalum, eminentibus disci mitidis lævibusque.
Elytra ovata. lateribus paulo arcuatis, ad apicem breve et levissime sinuatis,
angulo apicali oblique truncato , tribus costis elevatis nitidis ornata, 1° 3°que
ad basin divergentibus, externa ad cullum posticum abbreviata, intervallis
opacis, dense et sat fortiter punctatis. Subtus nitida, omnino cæruleo metallica.
Long. 16 mullim.
Une © de la collection À. Grouvelle, étiquetée : [les Malaises.
Cette magnifique espèce est très voisine des Eusilpha viridis Mots. et
cæleshs Dohrn. Elle s’en sépare par son pronotum plus étroit que les
élytres, qui sont ovales, avec les côtes 1 et 3 courbées en sens inverse à la
base et par la coloration de son pronotum. Chez viridis, la tache rouge
fauve forme une bande assez étroite dans l'angle antérieur, qui se rétrécit
brusquement au milieu du pronotum, de sorte que le rebord latéral est seul
rouge jusqu’à l'angle postérieur ; chez cælestis, la bande rouge se continue
jusqu’à l'angle postérieur en ne se rétrécissant que fort peu. Chez Renatae ,
11 y a seulement une taché en rectangle allongé occupant la moitié anté-
rieure des côtés à peu près. La tête, le pronotum et le scutellum sont d'un
bleu métallique éclatant ; le front est fortement trifovéolé, les antennes,
également d’un bleu brillant, ont une brusque massue de 4 articles. Le
pronotum est brillant en entier, sauf dans les angles antérieurs ; il a une
- ligne médiane très enfoncée et deux impressions partant de la base et
… rejoignant l'impression sinueuse latérale également profondes. L'ensemble
de ces impressions délimite quatre éminences, deux allongées en avant ct
. deux arrondies en arrière, qui sont pratiquement lisses. Le reste du pro-
- notum, particulièrement à la base, est Lrès fortement et densément ponclué,
— 506 —
Les élytres ont leur bord latéral en longue courbe plate depuis l'épaule
jusque près de lextrémité; 1à ils offrent une très courte et très légère.
sinuosité, puis l'angle apical est obliquement tronqué en remontant vers »
la suture, mais les angles de cette troncature sont émoussés. Les trois côtes
habituelles sont cariniformes et brillantes, l'externe et l’interne courbées en .
seas inverse dès la base, la médiane courbée à la hauteur du calus élytral,
d'où elle se dirigé directement sur l'extrémité de linterne. La’ côte externe
disparait dans le calus élytral, qui est assez faible.
x
Hyponecrodes emarginatus nov. Sp.
Niger, pronolo, disco brunneo cæceplo , antennarum arliculo ullimo, pygi-
dioque ro. elytris ad apicem emarginatis. G apul nigrum, fronte inter oculos
carina fortiter incuroala munita, antennis nigris, articulo ullimo luteo. Pro-
notum ad latera late, ad basin anguste rufum, lateribus forhter explanaus et
elevatis, sat dense et minute punctalis. Élytra ovala, humeris rotundatis , ad
apicem sat breviter emarginata, angulo suturali aculo, tribus coslis carinatis
ornata, intervalhs grosse el sal remote punctahs. Pygridium omnino, propygi-
dium supra rufum. Long. 16 millim.
Un exemplaire S de ja collection A. Grouvelle. étiqueté : Brésil, coll.
Mniszeck.
Celle nouvelle espèce se rapproche le plus de Æ. discicolhis Br. dont elle
se distingue par la coloration des antennes et les élytres émarginés à
l'extrémité. En outre, les épaules ne présentent aucune trace de dent, et la
ponctuation des intervalles des éiytres est beaucoup plus forte et plus.
écartée que dans toutes les espèces du genre.
En ce qui concerne la coloration des derniers segments abdominaux, je
ferai remarquer que ce caractère est secondaire, étant soumis à de nom- …
breuses variations. Chez H. erythrurus B1., le pygidium en entier et la plus
grande partie du propygidium sont généralement roux: mais certains
exemplaires ont ce dernier segment plus ou moins envahi par la couleur.
noire, qui forme une pointe au milieu, laissant seulement deux taches «
latérales orangées, ou envahit les côtés, ne réservant qu'une tache orangée 4
au milieu de la marge. Enfin le propygidium devient tout noir, ainsi que
le pygidium en enlier ; je nommerai celle variation «b. melanurus nov. Chez
discicollis, J'ai observé des variations semblables dans la coloration du pro-
pygidium, sans trouver d'exemplaires à pygidium noir. | i
Une autre remarque intéressante est à faire sur le genre Hyponecrodes.n
Dans un certain nombre d'espèces. les pattes sont plus courtes et les
tarses sont épais, plus particulièrement chez le S. Le tarse est alors à peu
PE A7 —
Érès de la longueur du tibia, tandis que chez les autres espèces il n'atteint
que les 3/5 de. cette longueur. L'espèce qui à ce caractère le plus marqué
“cst 11. biguttatus, chez lequel le Ga tous les tarses d'égale largeur. A. ery-
_thrurus et H. emarginalus font aussi partie de ce groupe. Au contraire,
A. discicolhs, lineatocolhs, cayennensis ont des tibias allongés et des tarses
déliés.
Thanatophilus Obalskii nov. sp.
© Oblongus, parallelus , omnino mger elopacus, ano rufo elylris costa externa
car in«la , celeris Jere omnino . RE eo : Pronotum transversum, lateribus
valde oimédatis: anlice angustatum, basi utrinque oblique truncala, ante
_sculellum TS , disco vix perspicue bümpressionato, omnino Er
sume el subtilissime punctulatum. El ytra parallela, humeris rotundatis, «d
| apicem in mare lransversun Ur uncalu , in femina allenuata el sinualo-emar ol
male, anoulo suturali rotundato Hal producto, tribus costs munita, quart
| exlernu pone callum posticum abbreviata, duobus internis versus apicem
lantuin breviter indicatis. Subtus nitidus , ie ommino, marpineque posle-
| piori | propygidu rufa , pilis luteo aureis ornala. Long. 12 à 14 millim.
(
Colombie Britannique : Lac Teslin, recueilli par M. T. Obolski.
‘Évidemment voisin de terminatus Humm., mais plus élroit et pratique-
ment glabre. Ce n'est qu'à un fort grossissement qu'on aperçoit sur la
tête, le pronotum, la partie latérale et postérieure des élytres, des poils
| noirs couchés, très courts et espacés. En outre, ferminatus a sur les élytres
trois côles fines, peu élevées mais bien marquées. Ici la côte externe est
cariniforme et brillante et se termine assez loin derrière le calus élytral,
qui est très pelit et situé juste sur la deuxième côte. Celle-ci n’est indiquée
que fablement à partir du calus ; enfin la côte interne n’est réprésentée que
par un court rudiment de ligne vers l'angle sutural, qui fait même parfois
entière ment défaut.
GENRE Eucincetodes NOV. GEN.
- (Gien. Eucineto Germ. simillimus, coxis posterioribus haud laminato_ dilu-
tutis > elytris haud strigosis, striu suturali nulle, præserlim divergens.
Forme des Eucinetus, dont il se distingue par ses hanches postérieures
non dilatées en lame qui recouvre les fémurs , ses élytres sans strie nr
et non strigueux en travers. Les antennes sont en massue faible,
alteignent presque la base du pronotum. L’abdomen présente cinq seg-
ments. Les fémurs des pattes intermédiaires et postérieures son très
| LS en ovale allongé.
PRE era
— 508
E. Lesnei nov. sp. |
) | TER ne
Oblongus ovatus, convexus , postice attenuatus , brunneo rufus , capite, abdo-
mine pedibusque rufis antennis luteis. Caput pronotumque haud perspicu
punctatum ; elytra haud strisrosa nec striala, densissime et levissime punctulata,
tenuissime griseo-puberula. Subtus dense et leviter punctulatus, abdominis mar.
ginibus poslerioribus segmentorum pilis aureis munitis. Long. 1 mill. 2/5.
Un exemplaire. Java occidental : M' Gide.
ce HO
Inpescrisen Crane-Fires 1x ru Paris Museuu (Tieurinae, Diprera) :
< Arricax Species, Part [I
_(Continued),
BY CnarLes P. ALexanper,
Pb. D., Urbana, IL, U.S. A.
SUBFAMILY ŒMIPULINAE.
TRise TIPULINI.
NEPHROTOMA MADAGASCARIENSIS (Enderlein ).
912. Pachyrrhina madagascariensis Enderlein; Zoo. Jalrb., Syst., vol. 332,
PE 1, p. 17-18.
Specimens in the collection from the Forêt d'Andrangoloaka, Imerina,
| Madagascar, collected in 1891 (À. Grandidier) and others collected in the
hand by Camboue in 1894.
» The female sex has never been described and is here made the allotvpe.
Allotype, ®.— Length, 16 mm.; Wing, 15 mm,
Similar to the male, differing as follows : Size larger ; antennae shorter,
hght yellow, with only the outermost segments darker colored; shiny arca
on he occiput very indistinct, being almost concolorous with the vertex :
leura of the thorax indistinctly striped longitudinally with reddish on a
low ground; stigma pale brown, scarcely darker than the saturated
ound-color; a whitish subhyaline spot before the stigma in cell 1 st R1;
+
|
EUR short-petiolate ; ovipositor with the valves slender.
Allotype, ?, Madagascar (P. Camboue), No. 73-1894.
FA Hotype in the Collection of the Paris Museum.
ee. Nephrotoma flavonigra nov. Sp.
General coloration black , the last two segments of the palpi, antennae,
[ rior part of the vertex , pronotum , halteres and sepments two to four
Muséum. — xxvr. BL
— 510 —
of the abdomen yellow: femora with the De half yellow, the apical half
black; wings greyish subhyaline, the base and costal region yellowish.
Female. — Length about 15,5 mm.; wing, 14 mm.
Frontal prolongation of the head black, more brownish laterally bent |
the long, slender nasus; palpi with the two basal segments brown, the.
terminal {wo conspicuously yellow; mouthparts dark brown. Antennac
light yellow, only the distal flagellar segments more brownish. Head black ,.
the vertex surrounding the antennal He light yellow; a brown spot.
at the inner margin of the eyes at the narrowest point of the vertex ; the
velvety black posterior portion of the vertex sends a median point forwards”
between the eyes; occiput with a conspicuous opaque, circular area of as
oreyish color.
Pronotum black, the scutum broadly and very conspicuously yellow.
Mesothorax black with indistinct grey stripes on the praescutum and greys
centers to the scutal lobes. Halteres light yellow. Legs with the coxaes
black; trochanters dark brownish black, the fore trochanters paler; femora
with the basal half bright yellow, the apical half black, on the fore femora
the yellow bases à little narrower; tibiae light brownish yellow passingn
into dark brown at the tips, the extreme bases brown; tarsi dark brownishs
black. Wings greyish subhyaline, bright yellow basally and in the costa
and subcostal cellé: stigma tal. dark brown! the center hairy; wing-apex
a little darkened ; chtaiie area before the sigma exltending along the,
cord to the fork of M; a smaller area beyond the stigma; veins dark brown:
Venation : 943 a little shorter than Rs; celle M1 rather broadly sessilé
fusion of M and the basal deflection of Cu punctilorm.
Abdomen with segments one and five to eight black; two to four yellow,
broadly margined laterally with black; sternites Re the vellowish
more Mote the brown lateral margins a little broader. Genital segments
and ovipositor more horn-colored. - 1
Habitat, — Madagascar. i
Holotype, ©, Imerina, Forêt d’Andrangoloaka, 1891 (A. Grandidier),
Type in the Collection of the Paris Museum.
The unique type is euriously deformed, the left side of the mesonota
praeseutum being deeply 1 impr essed, distorting the usual praescutal stripes,
It seems pr cbably that this injury occured while the fly was still tenel
or still in the pupal stage. h
Néphrotoma xanthoplaca nov. sn.
General coloration light yellow, the mesonotal praescutum and soutur
with a solid black pattern; halteres yellow: femora yellow, the apica
LF i «
Ê ne AA. —
black , broadest on the fore femora, narrowest on the hind femora; Uibiac
light brown, the bases and tips darker brown; wings greyish subhyaline,
he base and the costal region yellow; abdomen yellow with a velvety black
subterminal ring.
Female. — Lengt about 15,5 mm.; wing, 13 mm.
. Frontal prolongation of the head dull yellow; palpi light brown, the
terminal segments darker brown; mouthparts brown. Antennae light
“yellow, only the distal flagellar segments brownish. Head entirely yellow;
_occiput without a shiny area.
Pronotum light yellow. Mesonotal praescutum light yellow with three
“broad, shiny black stripes, the interspaces and outer ends of the lateral
“stripes opaque velvety black so all the stripes appear confluent: scutum
“vellow, the lobes shiny black, margined with opaque velvety black con-
mected across the suture with the black area on the præscutum:; remainder
of the mesonotum light yellow. Pleura yellow. Haltcres yellow. Legs with
the coxae and trochanters yellow; femora yellow, the tips black, those
of the fore femora broad (4,3 mm.) including aboat the distal half, the
middle and bind femora with narrow tips, narrowest (1,5 mm.) on the
hind femora, a little broader (2 mm.) on the middle femora: tibiae pale
brown, the extreme bases and the rather broad tips dark brownish black;
arsi dark brownish black. Wings greyish subhyaline, the wing-base and
the costal and subeostal cells bright yellow; stigma dark brown, oval,
mscarcely hairy; wing-tip, indistinctly darkened; a narrow, brown seam
along the cord to the fork of M; veins dark brown, those in the yellow
areas e little more yellowish, Venation : lès distinetly shorter than Ro +5;
ecll Mi rather navrowly sessile; fusion of M and the basal deflection
of Cu punctiform.
Abdomen bright yellow with a deep velvety black ring, this including
is
“scpments six to eight. Ovipositor dark horn color.
L Habitat. — Madagascar.
14 Holotype, ©, Imerina, Forêt d'Andrangoloaka, 1891 (A. Grandidier).
Type in the Collection of the Paris Museum.
aie
— 912 —
Les Mousriques pe FRANCE
,
par M. I. Sécury.
Culieinae!.
Adultes : ©, extrémité de l'abdomen tronquée, lamelles terminales (cer-
ques) peu visibles à l'extérieur. Griffes simples sans denticulation.
Fig. 24. — Appareil génital &
du Taeniorhynchus Richiardi Ficalbi.
Entom., XLV, 261 (1912); Ent. Mont. Mag., S. 3, V, 83 (1919); Villes
neuve, Bull. Soc. Ent. Fr., 55, 3 (1919).
Très voisin, sinon synonyme de Mansonia perturbans Walker 1850:
Howard, Dyar et Knab, L. c., IE, 1, 505, 508, pl. 54, N° 229;
D) Voir Bull. du Muséum, 1920, n° 3, p. 223; n° 4, p. 322; n° 9, p. Loz:
A. Appareil génital G': Gonapophyses «
rudimentaires ou nulles; article basilaire
des forcipules sans verrue portant des
soies.
DEUXIÈME GROUPE.
Larves avec un siphon respiratoire
court. Dents du peigne du siphon simples
ou bifurquées.
h. Genre Taeniorhynehus Arribalzaga.
1891, Dipt. argent., 147, IL (Rev
Mus. La Plata); Theobald, M. C., IT,"
190 (1901); Blanchard, Moustiques,
381 (1905); Edwards, Entom., XLV,
193 (1912); Bull. Ent. Res., IL, 251
(1911-12).
Syn. Mansonia Blanchard 1901, C. R.
Soc. Biol., 53, 1045 (part.); Howard,
Dyar et ra Mosq. N. C. Amer., E 4
1, 201 (1919).
T, Riciaroir Ficalbi 1896, Boll. Soc:
Ent. lial., 261, 13, pl. V, 37: Blan=
chard, Z c., 381 (1905); Edwards,
AU TT TUIIEE
Fig. 29. — Larve du Taeniorhynchus Richiardu.
a, tête; — b, appareil respiratoire ;
ce, crochets de l'extrémité apicale du siphon vus de face et de profil.
Smith, Ent. News, XIX, 22 (1908); Edwards, Ent. M. Mag., S.3,V, 84
(1919). F
Re: EE
Gette espèce se distingue des Ochlerotatus par les écailles des ailes, la"
position de la nervure transverse postérieure, par la forme de l'extrémité
de l'abdomen des ® et les grilles. Elle se sépare aussi facilement des
Culicellu par la présence de l'anneau clair du milieu du métatarse, la forme
des écailles des ailes et loujours par la position de la transverse posté-
rieure. Les G se distinguent encore par l'appareil génital (fig, 21).
Formule unguéale G': 2,6 = 2.0 sfo:sz Fr00 6.6 “# Di.
Long. : 6-7 millimètres: aile : 4,5 — 5,2 millimètres.
Toute la France, commun par places : Meudon (Séguy : Mus. Paris);
Rambouillet (D' Villeneuve); Benoiïte-Vaux (Septembre), Verrière (juillet-
août), Marne : Villers-Daucourt (Cordier); Lyon, Grenoble ( D' Villneuve ).
Angleterre (Theobald, Edwards); alie (Ficalbi, Theobald); Macédoine
(Joyeux); Palestine ( Theobald),.
Il existe, dans la collection Meigen au Muséum de Paris, un Moustique ®,
N° 136.40, étiquelé Culex flavirostris, qui répond à la description du
T. Richard; ce Moustique provient d’Aix-la-Chapelle.
La larve du Taeniorhynchus Richiardu vit fixée par le siphon aux racines
adventives des herbes aquatiques, auxquelles elle emprunte Pair respi-
raloire. Le siphon est court, conique, armé à l’extrémité de deux séries .
symétriques de crochets, près desquels s'ouvrent les orifices respiratoires,
qui sont mis en contact avec les tissus de la plante (fig. 25). Cette larve
peut aussi respirer en mettant le siphon directement en contact avec l'air,
comme les autres larves de Moustiques.
La tête porte des antennes d’une longueur remarquable; les yeux sont
pales, rappr ochés; la bouche est munie de deux pièces -sy métriques, arli- 4
culées, qui portent des soies préhensiles simples (fig. 35-a).
Comme certaines larves d° Éphydrides, on trouve le plus souvent la larve
du 7. Richiardit accrochée aux racines du Glyceria fluitans, pendant les
. . . . . L L] e , l4 f -
mois de juin et juillet. Il semble qu'il n'y ait qu'une généralion par an.
L'adulle est commun surtout pendant les mois chauds. Cette espèce hi-
verne sous la forme larvaire.
D. GENRE 'Fheobaldia Neveu-Lemairé 1902, C. R. Soc. Biol., 1331:
Theobald, M. G., II-V; Blanchard, Moust., 280 (1905 ); Edwards, Entom.,
XLV, 261 (1912); Brolemann, Ann. Soc. Ent. Fr., LXXXVIIT, 5
(1919). %
Syn. Théobaldinella Blanchard 1905, Moust., 390 (part): — Paie
cheobaldiu Theobald 1907, M. G., IV, 971 (part).
er LETTRE
à 2 Le genre Theobaldin peut se diviser en trois sous-penres, si l'on considère
là conformation des larves ou la structure de l'appareil génital &' :
Ars
K | Lames :
1 - (4) Siphon respiratoire épais et court (indice — 9,5 — 8).
ne. | Deuxième oroupe. |
2. - EL 3). Dénts apicales du peigne du siphon courtes, épaisses, bifides
_ ou trifides. s Allotheobaldia.
3. — | x). Dents apicales du siphon transformées en soies. IL Theobaldia.
‘1e (1). Siphon respiratoire long (indice — 6-8). | Troisième groupe. |
À | | IT. Culicella,
| … Adultes (appareil génital &°) :
={s), Tr igonapophyses bien développées. Bras péniens très développés
Run d’une crête dentée. LE Allotheobaldix.
2. - (1). Trigonapophyses peu développées. Bras péniens terminés par
un crochet denté latéralement.
3. —(4). 9 macrochètes épais sur le cône basal du 1° article des forci-
pules. IL Theobaldia.
n. - (3). 3-4 macrochèles sur le cône basal du 1° article des forcipules.
IL. Culicella.
Ÿ | | TABLEAU DES ESPÈCES.
era : 1
- 1. = (8). Pattes antielées de clair.
2, — (5). Ailes tachetées. Transverse postérieure très rapprochée de la
transverse médiane.
3. — (4). Thorax avec des lignes longitudinales blanches. G° palpes plus
courts que la trompe. Long. 6-10 millimètres. 1. Tilongeareolata.
PL
A. — (3.). Thorax sans lignes longitudinales blanches. G° palpes plus
… longs que la trompe. Long. 7,5-10 millimètres. 2. T. annulata.
Me
“5. — (2) Ailes non tachelées. La distance entre la transverse médiane et
la transverse postérieure égale à peu près la longueur de celle-cr.
6: - (7.) Premier article du tarse des pattes antérieures plus long que les
autres articles. Trompe de couleur sombre. Long, 6-8 millimètres.
l » HT, morsitans.
— 916 —
7. - (6). Premier article du tarse des pattes antérieures de la même lon-
oueur que les autres articles ; trompe de couleur claire. Long. 7 millim. 5.
9. T. fumipennis.
8.- (1). Patles non annelées. Ailes tachetées comme le T. annulata.«
Long. 7 millim. 5. 3. T. glaphyroptera.
. Susc. Allotheobaldia Brolemann 1919, Ann. Soc. Ent, Fr., go.
1. Tusosaznia (A.) LonGearEoLaTA Macquart 1838, in Webb et Berthelot,
Hist. nat. des îles Canaries, Ent. Dipt., 99.2; Dipt. Exot., [, 1, 349
(1838); Blanchard, Moust., 284 , 21 (1905); Brunetti, Rec. Ind. Mus., «
1, 345 (1907): Edwards, Bull. Ent. Res., Il, 3 (1911). |
Syn. spathipalpis Rondani 1872, Boll. Soc. Ent. Ital., IV, 31, 12: .
Blanchard, /. c., 283, 20 (1905); Theobald, M. C., IV, 276 (1907); «
Brolemann, /. c., LXXXVIT, 437 (1918), et LXXXVIIL, 90, 97 (1919);
Villeneuve, Bull. Soc. Ent. Fr., 55, 2 (1919).
Très répandu dans la région méditerranéenne, remonte au Nord jusque
dans les environs de Paris (août-octobre).
Paris (sergent); Rambouillet (D' Villeneuve); Fontainebleau (J. Séouy :
Mus. Paris); Hautes-Pyrénées : Vallée du Gave de Pau (Brolemann); Var :
Bandol (Lesne : Mus Paris); Alpes françaises : Briançon (Blanchard). |
Espagne (Lauffer): Italie, Suisse (Theobald); Macédoine (D Rivet);:
Syrie ; Beyrouth (D' Landrieu : Mus. Paris);
Palestine, Inde (Theobald ). ï
Crète, Chypre, Égypte (Theobald); Tunisie -
= ct Algérie : très commun dans la région littorale »
(Weiss, Lesne, Surcouf, Chevreux : Mus. Paris);
Maroc (Buchet : Mus. Paris) ; Ténériffe (Theobald );
= Î ÿ Grande Canarie : Las Palmas (Lesne : Mus. Pa-
Ÿ ris), Madère (Theobald).
V' ) Soudan (Xing ); Colonie du Cap (Lounsbur, y):4 |
Te Sleynsburg (Ellenberger : Mus. Paris); Trans-
Fig. 26. — Poils pectinés vaal (Simpson). à
de la bouche des Theobaldia:,
1, T. annulata ; La larve adulte du T. longeareolata se dis-\
Dore tingue de celle du T. annulata par le peigne du
éiphon composé seulement de 7-9 dents courtes
et épaisses. La bouche porte des poils pectinés très longs, beaucoup plus
développés que ceux observés chez d’autres espèces. Ges organes existent
dès les premiers stades (fig. 25-9 ).
— 917 —
II. Surc. Fheobaldia $. $.
9, M. annuzara Schrank 1770, Beitr. z. naturg., 97, 66: Macquart, S. à
DR. 1, 35, 12 (1834); Schiner, F. A., Il, 626 (1864); Blanchard,
Moust., 280, 18 (1905); Austen, Brit. bl. suck. flies, 23, pl. 5
(1906); Langeron, Bull. Soc. Path. Exot., IX, 704 (1916).
| | Syn. variegalus Schrank 1781 (non Blanchard 1852). — afims Ste-
phens 1895, Zool. Jour., 1, 453.
Très commun dans toute la France et répandu dans une grande partie
4 de la région paléarctique; paraît manquer en Afrique.
Les œufs du Theobaldia annulata sont pondus agglomérés en nacelle,
- Chez la larve aux premiers stades, les dents du peigne du siphon sont
… courtes, épaisses, denticulées 2-3 fois et plantées sans ordre. Ges dents
… sont remplacées, chez la larve adulte, par de longues soies qui caractérisent
_ très bien l'espèce.
2 En captivité, les larves se nourrissent de débris animaux ou végétaux; si
—…. la nourriture fait défaut, celles qui n’ont pas achevé leur développement
se transforment en nymphe, même avant d’avoir atteint le 3° stade. L’in-
… secle parfait éclot au bout de 6-8 jours; il est plus petit (5-7 mm.), de
- couleur plus sombre que la forme typique.
Les larves se trouvent dès le mois de mars dans les fossés et les petites
… mares des champs et des forèts; elles s’acclimatent facilement dans l’eau
salée, L’adulte est surtout commun dès le commencement de juillet.
- 3, Turoraznra cLaruyroprera Schiner 1864. F. A. 698.
Semble avoir été décrit à nouveau par Theobald, Monoer. Culic., IV,
—. 2792 (1907), sous le nom de Pseudo theobaldia niveitaeniata pour deux exem-
… plaires mâles provenant des Indes : Dehra Dun (cf. Edwards, Bull. Ent. Res.,
« IV, 237 (1913).
…. Espèce du sud de l'Europe, qui a été trouvée par Schiner en Autriche
— (Gmunden) et en Dalmatie (?). Ce Moustique peut se trouver dans le sud
- de la France comme d’autres espèces méditerranéennes. Il a les ailes tache-
- Lées comme le 7°, annulata, avec lequel il a des aflinités. Il s’en distingue
nettement par ses patles non cerclées et par la structure de Pappareil
génital S.
He
Troisième GrourE.
Larves avec un siphon respiratoire long: Dents du peigne du siphon
denticulées.
IT. Surc. Culicella Felt Rs Bull. 79; N. Y. St Mus. L'391 104
Howard, Dyar et Knab, Mosq. N . CG. Amer;, HE, h57 (1915).
li, Turoauvia (C.) MoRsITANS Theobald 1901; M. G, Il; 8, 54., Edwards,
Entom., XLV, 261, à (1912); Blanchard, Moust., 316, 81 (1905);
Brolemann, Ann. Soc. Ent. Fr., 1919, 89, 96.
Très commun dans les bois des environs de Paris dès la fin avril: se
lrouve rarement dans les maisons.
Meudon, Nemours (Surcouf : Mus. Paris): Rambouillet (D Villeneuve ;
Séguy : Mus. Paris); Maine-et-Loire : Saint-Rémy-a-Varenne (R. dus
Buysson : Mus. Paris); Meuse : Revigny (Cordier : Mus. Paris); Creuse :.
La Celle-Dunoise; Guéret : Étang de la Courtille (Aluaud); Pyrénées
(Brolemann ). :
Angleterre (Theobald, Edwards): Belgique (D' Gocrghebuer); Hollande
( Theobald) ; Macédoine : Gunendze (Mus. Paris).
5. Tucosarnra (C.) rumirennis Stephens 1895, Zool. Jour., 1, 453, 5%
Blanchard, Moust., 307, 67 (1905) [part. |: Edwards, Entom., XLY,
262, 3 (1912).
Syn. Theobaldi de Meijere 1911, Tijdschr. Entom., LIV, 140.
Paraît plus rare que le précédent.
Marais de Sucy (Séguy : Mus. Paris).
Angleterre (Edwards): Hollande (de Meijere); Macédoine (Joyeux).
La larve du Theobaldia frmipennis se rencontre dès le début d'avril da as
les mares herbeuses, en compagnie des larves Anopheles. Cette larve vil
aussi dans les mares couvertes de Lemna (Lemna minor el trisule v) en com
pagnie des larves des Theobaldia morsitans, Culeæ hortensis et pyr eNGICUS ÿ
c’est le plus souvent l'habitat de ces larves à long siphon. « |
La larve du Theobaldia fumipennis porte à l'extrémité du siphon respi
ratoire deux appareils symétriques composés de 8-12 soies raides, mobiles
verticalement, pouvant se déplier en éventail. Lorsque la larve se déplace
l'éventail est replié et rabattu vers l'apex du siphon: pour permettre le
ce,
en
© Fig. M Mn eil rs de la tarve du Theobaldia fumipennis.
kb," extrémité apicale du siphon montrant les soies dépliées en éventail. CT j
Les larves du Theobaldia fümipennis se distinguent de celles du T. mor-
sitans par la présence d'épines supplémentaires disposées sans ordre sur le
s iplon respiratoire (fig. 27-a).
LT Hope
Noire .
OTES SUR LES ESPÈCES DE MYTILUS DECRITES PAR LAMARCK
(Fin),
par M. En. Lamy.
M. Acrrarinus.
(Lamarck, Anim. s. vert., VE, 1° p., p. 125.)
D'après Deshayes (1836, Anim. s. vert., 9° éd., VIE, p. 45), Lana
a confondu sous le nom de Mytilus chtis deux espèces.
Sa variété [D], représentée dans la figure 3 de la planche 218 del’ Ency
clopédie Méthodique et dans la figure 748 du Conchylien-Cabinet (pl. 84),
est le M. variegatus Chemnitz — versicolor Gmelin (1790, Syst. Nat.,”
ed. XIIT, p. 3359), indiqué par Chemnitz comme habitant probablement
les côtes d'Afrique ; du reste, ce n’est peut-être, selon Deshayes, qu’une
forte variété du AL. afer. |
Quant à la forme typique [4], elle pourrait correspondre, d’après La-
marck, à la figure 747 du Conchylien-Gabinet (pl. 84), c’est-à-dire serait.
le Mytilus latus Novæ Zelandie de Chemnitz.
Mais Lamarck indique pour habitat de son M. achatinus le Brésil, "
Hanley (1843, Cat. Rec. Bio. Sh., p. 248), ayant vu une coquille Brési-«
lienne qui concordait bien avec la FR donnée par Lamarck et qui
était distincte de l'espèce Néo-Zélandaise, doute de l'identité d’achatinus avec.
latus Chemn. 0). | 1
Or, eflectivement, dans la collection du Muséum on trouve déterminées
par Lamarck M. achatinus deux coquilles (102 x 49 et 89 x 47 mm.),…
indiquées comme ayant été rapportées du Brésil par Delalande en 1817,
qui ne se rapportent pas au M. latus Chemn., mais sont inséparables du.
M. afer Gmel. — perna L.; et il en est même d'un 3° individu éliquelé
par Lamarck «M. achatinus var. [b]»°, qui appartient bien à la même.
Hanley propose d’ailleurs d'adopter le nom de M. canaliculus Martyn pour |
ce M. latus Chemn. de Nouvelle-Zélande. Quant à la forme appelée M. latus pan
Lamarck, nous avons vu qu'elle doit, comme le M. ungulatus Lk. (non L.), être.
idenüfiée au Myt. chorus Molina, du Chili.
@) Cet échantillon est mentionné également comme originaire du Brésil, maïs.
provenant du Voyage du Capitaine Baudin : cette dernière indication est pu
blement due à une confusion, car, comme je l'ai dit plus haut (1920, Bull. Hors
p. 415), cette expédition n'a pas visité le Brésil. |
4
24
21
espèce , étant simplement plus court (79 mm.) et plus large (50 mm.) que
“les deux autres, qni représentent la forme [a]: mais tous trois ont une
coquille mince, ornée extérieurement de lignes en zigzag el irisée très
prilamment à à l'extérieur.
- M. achatinus, pris dans son ensemble, n’est donc tout au plus qu'une
variété de M. perna.
M. uNGuLaris.
(Lamarck, loc. cit. , p. 125.)
Le Mytilus ungulari is Lk., d'Australie, est une coquille ovale, pointue en
s avant, dilatée en arrière, mince, recouverte d'un épiderme fauve noirâtre.
- Les types de cetie espèce conservés au Muséum sont fixés sur deux
“cartons étiquetés par Lamarek, qui portent, lun, un grand individu
“(73 x 42 mm.) à épiderme noir, l'autre, quatre spécimens jeunes
“(29 X 21,28 X 17, 23 X 16 et 21 X 14 mm.) à épiderme fauve.
M. PLANULATUS.
Le M. planulatus Lk., également d'Australie, était déclaré par Lamarck
une espèce voisine, mais très distincte de la précédente; mais, après avoir
Lo les spécimens originaux, Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 249)
» à admis que c’est une variété déprimée d'ungularis.
Is consistent, dans la collection du Mn en deux individus déter-
-minés par Lamarck et provenant du Port du Roi George, l'un décapé
(64 X 37 mm.), l’autre recouvert d’un épiderme brunâtre (57 x 32 mm. ):
leur examen {end à corroborer lopinion de Hanley, mais je crois préfé-
rable d'adopter pour l'espèce le nom de planulatus, afin d'éviter la confusion
possible entre ungularis et ungulatus.
4 PE (Lamarck, loc. cit., p. 125.)
E.
à.
M. BoREaLIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 126.)
Le Mytilus borealis Lk., dont les types, au nombre de deux (36 X35 et
65 x 31 mm.), se trouvent au Muséum, est une forme des côtes de l'Allan-
tique Nord-Américain (New-York et Terre-Neuve) irès voisine du A. edulis
L., auquel elle est rattachée comme synonyme par Verrill (1873, Rep.
Invert: Anim. Vineyard Sound, p. 692 ) et comme variété par Clessin (1889,
Conch. Cab., 2° éd., p. 47, pl. 16, fig. 1-2). D'après Hanley (1843, Cat.
Rec. Biv. Sh., P- 249), elle se distinguerait par sa coquille plus large,
moins comprimée, et dilatée postérieurement, tandis que dans la forme
Européenne les bords ventral et dorsal sont subparallèles.
LS NE PR FRERE
M. axGusTanus.
(Lamarck, loc. cit., p. 126.)
Reeve (1857, Conch. Icon. , Mytilus, pl. IX, fig: 36) a figuré sous le nom
de Mytilus angustanus Lk. une coquille du Chili, de forme très étroite,
rappelant un peu celle des Modiola, et de eouleur fauve.
Tous les auteurs, Clessin (1889, Conch. Cab., 2° éd., p. 43, pl. 13
[non 14}, fig. 5-6), von Ihering (1907, Moll. Joss. tert. Argentine, Anales\
Mus. Nac. Buenos Aires, XIV, p. 271), Dall (1909, Shells Peru, Proc. U. SM
Nat, Mus., XXXVIT [1910], p. 287) ont admis cette interprétation !?.
Mais Lamarck décrit le véritable M. angustanus comme une coquille
bleuâtre ayant l'aspect du M. edulis L., et, s'il n'indique pas l'habitat, il
dit que cette espèce provient du Voyage de Péron; or il s’agit de l'Expédis
tion Baudin qui n’a pas exploré les côtes du Chili : il ne saurait donc être
question de l'espèce figurée par Reeve.
Le type de ce M. angustanus est d'ailleurs conservé au Muséum avec son
étiquette originale : c'est une coquille( 42 x 20 mm.) un peu arquée, d'un.
bleu violacé sous un épiderme brunâtre ; elle ne semble guère séparable
spécifiquement du M. edulis L., qui a d’ailleurs une très large distribution"
géopra phique (A
M, conneus.
(Lamarck, loc. cit., p. 126.)
Le type du Mytilus corneus Lk., qui provient également du Voyage de
Péron, est une coquille (37 x 19 mm. ) oblongue, d'un corné jaunâtre,
avec des rayons plus foncés qui sont surtout visibles à l'intérieur où ils
sont d'un violet pourpré. 4
Cette forme me paraît aussi pouvoir être rattachée au M. edulis L.
comme une variété exolique comparable à la variété Jlavida de Locard,
c'est-à-dire offrant une coloration blonde avec rayons peu nombreux.
En particulier, dans la collection du Muséum, je crois pouvoir rapporter
à ce M. corneus Lk. des coquilles qui ont été recueillies en Nouvelle-Zélande
Pour M, von lhering, le M. angustanus est une espèce localisée au Chili et
au détroit de Magellan, bien distincte du M. edulis L. qui, au Chili, correspon=
drait aux formes nommées M. chilensis Hupé ét M. obesus Dkr, Pour M. Dall,
c'est une espèce comparable au M. ater Molina — Orhignyanus Hapé, ee — cunéi-
Jen mis Rve. 4
! Clessin (1889, Conch. Cab,, 2° éd., p. 160, pl. 25, fig. 14 ro 10])a
Ft un Modiola angusta, d'habitat inconnu, et il a déformé dans l’Explication
des planches (p. 165) ce nom en Mod. angustana : cette forme est voisine du Mods
perfragilis Dkr. el n’a done aucun rapport avec le Mytilus angustanus Lk.
Et 9 24 nn
(Olago et Akaroa) par Hombron et Jacquinot , el auxquelles, d'autre part,
peut correspondre, seul parmi les Mytilus Néo-Zélandais, le MW. edulis.
= M. GALEOPROvVINCHALIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 126.)
1 Nous avons vu que le Myt. ungulatus L. (non Lk.) correspond, tout au
moins en partie, au M. oalloprovincialis Lk.; mais , en raison des confusions
‘auxquelles a donné lieu cette espèce Man, MM. Bucquoy, Dautzen-
berg, Dollfus (1890, Mol. Roussillon, I, p. 186) sont d'avis que ce nom
de M. ungulatus est à bannir Sol Gien de la nomenclature.
Le Myt. galloprovincialis a pour types au Muséum de Paris deux individus
ctiquetés par Lamarck : un de petites dimensions (18 < 19 mm.) et un
prand (70 x Lo mm.) qui a été figuré par Locard (1889 , Revis. esp. franc.
Mytilus, Bull. Soc. Malac, France, VE, p. 94, pl. V, fig. 2).
C’est une coquille de grande taille, de forme subquadrangulaire, plus
- ou moins déprimée, à bord ligamentaire court formant un angle, bien
marqué et situé très haut, à sa jonction avec le bord dorsal qui est presque
“parallèle au bord ventral: la coloration externe est d'un noir uniforme
* passant au roux ferrugineux dans le voisinage des sommets et dans la ré-
- gion ventrale ; l'intérieur des valves est gris bleuâtre avec zone périphérique
noirätre et région umbonale d’un blanc opaque.
Cette espèce est d’ailleurs très variable aussi bien dans son contour que
dans sa couleur, En particulier, le My. hesperianus Lk. lui a été rattaché
comme variété par MM. Buequoy, Dautzenberg, Dollfus (1890, Loc. cit.,
> p. 141) [voir plus loin |.
- Ainsi que le font remarquer, d'autre par, ces auteurs (loc. cit., p. 135),
il existe des formes étroites et allongées du A. gulloprovincialis qui se rap-
. prochent du . edulis et des formes courtes et larges du VW. edulis qui se
- distinguent diflicilement du M, galloprovineialis. Cependant, d’après Kru-
-kenberg (188a, Vergleich.-physiol. Stud., à. Reihe, 9. Abth., p. 176), il
-y a des différences anatomiques suflisantes pour justifier le maintien des
_ deux espèces.
… Le M. galloprovincialis vit dans toute la Méditerranée, l'Adriatique et la
mer Noire : il est bien plus rare dans l'océan Atlantique.
-
£ M. spuLts.
(Lamarck, loc. cit., p. 126.)
- D’après Hanley (1855, Zpsa Linn. Conch., p. 141), les spécimens du
Mytilus edulis L. (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 705) qui se trouvent dans
“la collection de Linné concordent avec la figure 1 de la planche XV de
c Turton (1899, Duth. Brit.). Gette forme typique, qui se rencontre dans la
HN 2 1
mer du Nord ct sur les côtes d'Angleterre, est caractérisée par sa coquille M
ovale étroitement allongée, renflée, à sommets antérieurs, à carène obtuse , :
à angle dorsal peu saillant et rapproché des sommets; le Lest lisse et.
brillant est recouvert d’un épiderme d’un brun noirâtre un peu violacé, «
tantôt monochrome, tantôt avec des zones plus claires ou avec des rayons :
plus ou moins étroits se détachant en sombre sur un fond plus clair; l’in- *
térieur des valves est violet bleuâtre à la périphérie et blanc dans la région
umbonale.
Cette espèce varie beaucoup sous tous les rapports, aussi bien dans la à
forme que dans la coloration.
Lamarck admettait comme variété [b] le Mytilus pellucidus Pennant
(1777, Brit. Zool., IV, p. 112, pl. LXIIL, fig. 75), qui, d’après MM. Buc-
quoy, Dautzenberg. Dollfus (1890, Moll. Roussillon, p. 139), a été établi
sur des spécimens peu adultes chez lesquels le test, encore mince, est
transparent et orné de rayons bleus bien marqués.
Les formes décrites par Lamarck sous les noms de Myt. abbreviatus, re--
tusus, incurvatus ne sont également, comme l’a reconnu Deshayes, que des
variétés d’edulis.
Le M. edulis est une espèce littorale qui est commune dans les zones
tempérées et froides aussi bien de l'hémisphère septentrional que de l’hémi-
sphère austral (1907, von Ihering, Moll. foss. tert. Argentine, Anales Mus.
Nac. Buenos Aires, XIV, p. 270).
D'un côté, elle se rencontre dans l’océan Arclique, dans les mers d'Eu-
rope, sur les côtes Atlantique et Pacifique de l'Amérique du Nord jusqu'à Ë
la Géorgie et la Californie, sans atteindre cependant l'Amérique Centrale.
De l’autre côté, elle vit dans les régions Antarctique et Subantarctique,
d'où on l’on l'a signalée du Cap de Bonne-Espérance, de la Nouvelle-Zé-
lande‘, de Kerguelen, des îles Malouines, de la Patagonie orientale,
depuis la région Magellanique jusqu’au Brésil méridional (Rio Grande do …
Sul et Sainte-Catherine) et d'autre part au Chili.
Elle n’est pas connue dans les mers tropicales et subtropicales : elle ne
se trouve pas aux Indes, au Japon, aux îles Philippines, ni le long des côtes
tropicales de l'Amérique.
M. ABBREvIATUS.
(Lamarck, loc. cit., p. 137.)
Neuf individus (de 37 x 20 à 28 X 17 mm.) sont indiqués dans la
collection du Muséum comme ayant été déterminés Mytilus abbreniatus |
par Lamarck.
Cette forme, figurée par Delessert (1841, Rec. Cog. Lamarck, pl. 14,
() D'après H. Suter (1913, Man. New Zealand Woll., P- 863), elle n’est signalée |
ni de Tasmanie, ni d'Australie.
> Thbié 52! Pre
1 ab), est, ainsi que le dit Deshayes (1836, Anim. s. vert, »° él,
1, p. 47), simplement une variété du M. edulis : elle est de petite taille
«possède une coquille courte et large, sublriangulaire, renflée, avec
arène bien saillante. |
M. rerusus.
(Lamarck, loc. cit., p. 127.)
Le Myt. retusus Lk. n'est aussi, ne Deshayes (1836, loc. cit., p. 48),
34 variété rabougrie d’edulis : elle se distingue par sa forme plus ren-
Îlée , à angle dorsal plus prononcé et plus éloigné de l’extrémité antérieure
le la coquille.
On trouve actuellement au Muséum de Paris pour Lype de ce M. retusus
wec étiquette originale de Lamarck , une coquille dont les dimensions sont :
De X 29 mm. Locard (1889, Reuis. esp. franc. Mytilus, p. 129, pl. IV.
&. 3) a figuré comme autre type un individu mesurant 54x<25 mm.,
que je n’ai pu retrouver.
M. uespEriANus.
(Lamarck, loc. cit., p. 127.)
_—
- Les types du M. hesperianus Lk. sont conservés au Muséum avec leur
ébiquette originale qui les indique comme des + Wytilus des côtes de la
léditerranée en Espagne» : ce sont deux coquilles de pelite taille (23 X 11
20 X 10 mm.) et de couleur bleue, avec côtés presque égaux.
sin (1889, Conch. Cab., s° éd., p. 64) a identifié ce M. hesperianus
Uk. au M. ungulatus L, (non Lk.. que nous avons vu être le M. sallopro-
nncialis Lk.
MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1890, Mol. Roussillon, I,
p. 141) ont également rapporté au M. galloprovinciahs ce M. hesperianus
comme variété à laquelle ils assimilent une forme Espagnole représentée
ar M. J.-G. Hidalgo (1870, Mol. mar. España, pl. 25, fig. 3) et possé-
dant une coquille allongée, subéquilatérale, à peu près également déve-
)ppée du côté ventral et du côté dorsal.
Cependant, en raison de l’absence d'angle dorsal, cette forme d'Espagne,
qui semble bien correspondre au AL. hébess ianus Lk., me parait plutôt se
rattacher au M. eduhis L., comme l'ont admis M. Hidalgo (1870, loc. cit.,
7) et Locard à 1889, liev. esp. franc. Mytilus, p. 123).
“4 | M. iNcuRvAT us.
(Lamarek, loc. cit., p. 127.)
À Deshayes (1830, Anim. s. vert., »° éd., VIT, p. 48) a reconnu que le
lyt . incurvatus esi une des LCA Vies du M. edulis L., et il sup-
D sait même qu'elle faisait double emploi avec le Myt. retusus Lk.
. Muséum. — xxvr. , 35
= 546 2 4
MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1890, Moll. Roussillon 5;
p. 137) considèrent également celle forme à coquille épaisse, de petit
dimensions et fortement arquée, comme une variété du M. edulis; mais
proposent pour elle le nom de var. uncinata, parce que, d'après eux,
Mytilus incurvatus, tel qu'il est décrit et figuré par Pennant (1777, Bn
Zool., IV, p. 95, pl. LXIV, fig. 74), représente incontestablement w
Modiola barbata L. dépourvu de ses barbules ©)
|
M. LiNgarus.
(Lamarck, loc. cit., p. 128.)
L'espèce décrite par Chemnitz (1789, Conch, Cab., VIN, p. 175
pl. 64, fig. 753, n° 1-2) sous le nom de Mytilus confusus, et appelée Ma ytilu
lneatus par Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. XIE, p. 3359), a été précis
par Lamarek, qui a indiqué son habitat Européen.
Elle est bien caractérisée par sa sculpture disposée en nombreux che
vrons serrés et irréguliers et, du côté dorsal, en lignes parallèles.
Tandis que, sur les côtes de France , celte espèce n’a que 19 à 15 mm
les exemplaires de l'Adriatique atteignent de 20 à 25 mm. el constitué
une variété Lamarcki Bucq. Dautz. Dollf, (1890, Mall. Roussillon, p. 1 45%
pl. XXIX , fig. 3-6), qui possède une coquille très épaisse, très renflée, fon
tement sinueuse du côté ventral, à peine anguleuse du côté dorsal et qui
par sa forme un peu courbée, correspond à la var, iucurvata auct. (nom
Penn.) — uncinata B. D. D. du M. edulis
M. LACUNATUS.
(Lamarck, loc. cit., p. 128.)
Le type du W. lacunatus Lk., de Nouvelle Hollande, est conservé as
Muséum de Paris : c’est une coquille de petite taille (19 x 18 mm.) qui
arrivée à un certain moment de sa croissance, s'est développée fortemer
du côté ventral de façon à prendre une forme incurvée; mais je pense qu
c’est simplement un exemplaire monstrueux du M. ungularis Lk. = pla
latus Lk., car cet individu se montre, dans sa partie initiale, absolume
semblable aux jeunes de cette espèce, dont il possède les sommets pontt
et la coloration fauve.
®) Nous avons vu précédemment (1920, Bull. Mus., XXVI, p. 153) que
nom de Modiola incurvata a été donné, d'autre part, par Leach (1815, Zoolo
Miscell., vol. 11, p.36, pl. LAXIT, fig. 3) à une forme qui, pour Hanley, pourra
bien être le Modiola securis Lk. |
— 527
pes = CONTRIBUTIONS A LA en Mazacozowrous
ne DE L'AFRIQUE Éov. ATORIALE
par M. Louis GERMAIN.
LXI 0
SUR LA LIMITE SEPTENTRIONALE DE L'EXTENSION
DU GENRE LIMICOLARTA.
. Le genre Limicolaria, créé en 1817 par GC. F. Sonumacuer © pour l'He-
lix D G), est, comme on le sait, particulier à l'Afrique tropi-
. I y développe un nombre relativement considérable d'espèces très
polymorphes ! et souvent fort voisines les unes des autres, ce qui rend
son étude délicate.
| Jusqu'à ces dernières années, on croyait que les Limicolaires ne dépas-
saient pas, vers le Nord, le 15° de latitude Nord. Les dernières explora-
tions de M. R. Cnuorau et de M. le Colonel Tivno ont montré qu'il fallait
très notablement reculer les limites septentrionales du genre. Je vais
ess ayer de préciser ces dernières, en partant de la côte ouest du continent
africain et en signalant les localités les plus éloignées de l'équateur.
- On sait depuis longtemps que les Limicolaires sont communes dans le
bassin du moyen Sénégal, notamment aux environs de Bakel et de ne
étentre ces localités et Bamakou et Kolikoro sur le Niger. Le D'E. Jousseaume
"2
Cf. Bulleun Muséum Hist. natur. Paris, XXVI, 1920, p 289-244 et
» @) Sonumacner (CG. F.), Essai d’un nouveau système d'habitation des Vers testa-
és, Copenhague, 1817, p. 61 et p. 200 [= Limicularia, err. typogr. à la p. 200]:
Lg Mürer (O.F.), Verm. terrest. et fluv. Histor., Hafniae, IL, 17974, p. 87
(exel . Syn.).
À 0 Ce polymorphisme porte sur la forme générale, la taille, l'ornementation
icturale du test ; 11 varie dans des limites très étendues, non seulement dans les
es ses localités, mais encore au sein d’une même colonie, IL s’est ainsi constitué
- de variétés ou de races locales qu'il est fort difficile de rapporter à des
ces suflisamment définies.
Ÿ Jousseaune (F. ), Coquilles du Haut-Sénégal (Bulletin Soc, 20olog. France , XT,
sn. p. ! et suiv.
39,
12
er”
528 —-
a signalé dans ces régions les Limicolaria Kambeul (Andanson) Bruguière® )
Limicolarié africana Reeve ©, Limicolaria Bellamyi Jousseaume © et Limi:
colaria Hyadesi Jousseaume 6 ?, recueillis par le D' Bezzamy et retrouvés
dans les mêmes contrées et les pays voisins par le Capitaine E. Door ©.
Mais, beaucoup plus au Nord, je signalai en 1911 la découverte
par À. Cuupeau, dans les environs d’Atar, région montagneuse de l'Adrar
de Mauritanie, par environ 20° 30’ de latitude Nord et 16° de longi.
tude Ouest, d’un fragment de Limicolaire spécifiquement indéterminable.
Depuis, M. À. Cuupeau m'a remis, provenant de la même localité, d’assez
nombreux individus du Limicolaria Kambeul Adanson. Ils ont été recueil:
lis morts et parfois brisés, mais leur test est encore revêtu d’une partie |
de son coloris, ce qui montre bien qu'ils ont vécu peu de temps avant d’êtrem
récoltés. Ils n'ont pu, d'autre part, être utilisés comme bijoux ou amuz
lelles, car leurs coquilles ne sont pas percées, et les indigènes de ces
contrées emploient uniquement pour ces usages des Mollusques marins
Plus à POuest, M. R. Cuuprau a rapporté d’Araouan, vers 19° de lati
tude Nord et 5° de longitude Ouest®), le même Limicolaria Kambeul
Adanson. 1
La région du lac Tchad est, comme on le sait (®, habitée par des espèces
assez variées de Limicolaires y vivant parfois en colonies populeuses. On x
connaît :
\
Limicoluria turriformis Martens (Nachrichtsb. d. Deutsch. Malakoz. Ge=
sellsch., 1885, p. 181), de la vallée de la one AM [se
Trenrintan, Colonel Tizno |.
G) Apason , Hist. natur. Sénégal, Coquillages, Paris, 17957, p. 14, pl, fig. 1
[Le Kambeul — Bulimus Kambeul Brucuière, Encyclop. méthod., Vers, 1,1791
p. 322, n° o.]
@) R£eve (L.), Conchol. Icon., sp. 330 (Bulimus africanus ). “4
G) Jousseaume (D° F.), loc. supra cit., 1886, p. 5, n° 3, pl. XII, fig. 1 :
() Jousseaume (D° F.), loc. supra cit., 1886, p. 7, n° 4 ,pl. XIE, fig. 2.
@) Daurzexsenc (Pu.), Récolt. malacologiques Cap. £. Door dans le Haut-Séné
Fe ct le Soudan français (Mémoires Soc. z0olog. France, HT, 1890, p. 130 et sCqe.
5 Geruaix (Louis), Notes sur les Mollusques de Mauritanie et descript. den
ce espèces nouvelles (Bulletin Muséum Hist, natur. Paris, XVIT, 1911, p. 324
326
“4 Araouan marque, dans celle région, la limite sud du Sahara.
@ Cf. : Geruan (Louis), Sur les Mollusques recueillis par M. le Lieut. Durzn
ravis dans la région du Kanem (Bulletin Muséum Hist. Natur. Paris, 1906
p- 168 et seq.; Études Mollusques recueillis Lieut. Lacorx, région Tchad), Mémot
res Soc. 200lop. France, XIX, 1906, p. 220, et seq.; Mois terr. fluv. Ajriqt
centrale française ; Paris, 1907, p. 479 etsuiv.; Notice malacologique:; Document
scientifiques Mission Trzuo , Paris, Impr. nalion. , Il, 1911, p. 173 et seq.; S
conde Notice malacologique, id., Paris, 1916, Ill, p. 290 et seq.
°° LS sh
À e
Dr -
- Limicolaria recustrigrata Smith (Proceed. Zoolog. Society London, 1880
346, pl. XXXI, fig. 2, subn. Achatina). Bords du lac Tchad. Archi-
els Qu lac Tchad, région du Kanem [A. Cuevarter, Cap. Durerruuis,
ieut. Laconx |.
— Limicolaria Charbonnieri Bourguignat (Mollusques Afrique équatoriale:
avis, mars 1889, p. 102 et p. 104, ii VE, fig. 7-8). Le Kanem ! Cap.
ù D PERTHUIS |.
» Limicolaria connectens Martens (loc supra cit., 1895, p. 183). Rives et
pre du lac Tchad, région du Kamen |A. CHEVALIER, , Cap. Durerrauis,
. GARDE, Lieut. Lacoi, Colonel Tirno, etc.|.
» Les mêmes espèces, et en plus le Lümicolaria turris Pfeiffer 0) et ses
ombreuses variétés , vivent évalement dans le bassin du Chari ©.
Mais, au ED et au nord-ouest du lac Tchad, on trouve aussi des
Limicolaires à des latitudes beaucoup plus élevées. Déjà, en 1905,
javais indiqué que les Limicolaria rechstrigata Smith et Limicolaria con-
ñectens Martens avaient été récoltés par F. Fourrau, à Sabaukafi, dans le
Damergou, par environ 15° de latitude Nord. Depuis, M. R. Cuunrau à
recueilli de Lemicolaria lurriformis Martens en nombreux exemplaires à
Djadjidouna, village du Damergou, marquant en ce point la limite nor
de la zone soudanaise.
… Beaucoup plus au Nord encore, M. R. Cuuprau m'a rapporté un grand
nombre d'individus, à divers âges de leur développement, d’un 0
que je désigne sous le nom de Limicolaria Chudeaui Germain (, Ils
proviennent des localités suivantes : :
Asslar, vers 19° de latitude Nord et 9° de longitude Ouest, dans le
T 1besti ;
- L'Erg Tagibé, vers 21° de latitude Nord, un peu au nord de lErp
Louteidat, situé par 20° 45 de latitude Nord et 4° 30° de longitude Ouest:
n
ca
s
n
OÙ Prgirrer (D'L,), Proceedings Zoolomical Society of London, 1861, p. 25
pl. dE, fig. a
0 À. Cnsvarier, Deconse, Durenrnuis, ete., CF. German (Louis), loc. supra cit.
1906 et 1907.
| 7 Germain (Louis), Sur les Mollusques recueillis par les membres de la Mis-
sion Fourau-Lauv dans le Centre africain (Bull. Muséum Hist, nat. Paris, XE,
1909, p. 250).
_( Limicolaria Ghudeaui Germain, nov. sp.
| Coquille ovoide allongée; spire formée de 9-10 tours assez convexes, à crois -
sance régulière, le dernier grand, bien convexe, avec parfois une légère indica-
lion d'angulosité à la périphérie; ouverture He allongée ; bord columel-
laive droit, réfléchi sur un ombilic étroit, partiellement recouvert.
| Longueur : : 26-6o millimètres; diamètre maximum : 30-32 millimètres: dia-
9
de | 3
Ech Chaïf Lakhae, groupe de tombes au nord de PErg Tagibé; n-
In Ecbaye, par 21° de latitude Nord et 5° de longitude Ouest ”.
Les récentes explorations de M. le Colonel Tisuo ont heureusement
complété ces données. I a pu recueillir, dans la région septentrionale du.
Borkou, une douzaine d'échantillons de ce même Limicoloria Chudeaui
Germain, môêlés à quelques autres formes que je n’ai pu encore identifier.
Ces matériaux proviennent de la région de Tohou, de Dimi et de la crête |
du plateau limitant, à l'Est, l'Oued Ntegdei, toutes localités situées entre |
les 20° et 21° de latitude Nord, 3
Nous ne jossédons aucune donnée sur la faune malacolog'ique de la con-
trée comprise entre le Borkou et le bassin du Nil. |
Dans la vallée même du Nil, les Limicolaires semblent remonter ce S
coup moins haut. Les derniers travaux de C. R. Borrrecr et F. Haas © ct
de J. Loxcsrarr © signalent le Limicolaria flammata Cailliaud ® à Gebel En
(12° 37 de latitude No sur le Nil) et à Renk (11° 45° de latitude Nord,
sur le Nil) et le Lümicolarin Rohlfsi Martens © à Hillet Habbas, sur le Nil,
par 19° 7 de latitude Nord, C'est le point le plus septentrional connu «
jusqu'ici. M. Ch. Arruaun a également reeueilli le Limicolaria flammata :
Cailliaud à Senga, sur le Nil Bleu, vers 13° de latitude Nord.
Plus à l'Est, la limite devient difficile à préciser. En dehors Er régions
mètre minimum : 26-28 millimètres; hauteur de l'ouverture ; 26-28 millimètres:
diamètre de l'ouverture : 14-16 millimètres.
Test médiocrement épais, un peu solide, garni de stries longitudinales faibles,
crispées aux sutures et coupées de stries spirales peu accentuées, réparties sur Île
haut des tours.
Cette Limicolaire parait être une espèce représentative du Limicolaria turri-
formis Martens. J'en donnerai SPA une figuralion et une descriplion
plus complète.
‘Ge point marque, dans la région, la limite sud d'extension des Helicidue.
? Bogrréer (C. R.) et Haas (F.), On a Collection of Land and FresbwaterM
a from the Upper Nile Rail Proceedings Malacological Society London , X,
part VI, Sept. 1913, p. 355 et suiv.
%) Lowcsrarr (J.), On a Collection of Non Marine Mollusea from the Southern
Sudän, Journal Linnean Society London, Zoolopy, XXXII, May 1914, p. 947
el suiv.
M) Carurau (F.), Voyage à Moroë, ete... Paris, IV, 1827, p. 265, et Atlas
(1827), pl. EX, fig 5 | Helix (Cochlogena) flammata |. |
6) Manrexs (Dr. E. von) in : Kosezr (Dr. W.), Achatiniden, in : Marmmi et
Cuewnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, 92° Edit., Nürnbere, 1894, p. 72, tal
XXI, fig. 5-6 +
6) GermaIx (Lansk Contributions, ete., LIV, Mollusques recueillis par M. Ch.
AiLuaup dans le Soudan Anglo- É gyplüen (Bulletin Muséum Hist. natur. Paris,
XXIV, 1918, p. 158).
a 531 FE
Mnkober et d'Addis Abeba, où les Limicolaires sont assez répandues, on
connait que les quelques espèces suivantes :
Le Limicolaria Beccari Morelet (Annali Museo Civico di Storia Naturale
nova, LL, 1892, p. 198, tav. IX, fie. 6) de Cheren [— Keren], dans
Er des Bogos (Erythrée) (:
Le Limicolaria Gestroi Germain (Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XV,
909. p.272, fig. 34), recueilli par Tancrent sur les rives du lac Tsana
= Tanal;
Le Limicolaria oviformis Ancey (The Nautilus, Philadelphia, XIV, 1900,
QUEE et Journal de Gonchylio'ogie, XLIX , 1901, p. 140 } de la côte nord
u Somaliland (sans indication précise de localité):
Le Limicolaria habrawalensis Jousseaume (Le Naturaliste, Paris, XXT,
1899, p. 91), du pays des Habr-Awal, dans le Somaliland © ;
- Le Limicolaria Donaldsoni Pilsbry (Proceed. Acad, natur, sciences of
Philadelphia, 1897, p.398, et: Manual of Son *E a°série, Pulmonata,
WI, 1904, p. 279, n° 48, pl. XXVIIF, fig. 29-30-31), du Somalilend
DD: A. Donarnson SMITH | ;
Enin le Lunicolaria Vanattai Pilsbry (loc. supra cit., 1897, p. 358,
xt 1904, p. 279, n° 42, pl. AXV, fie. 7-8), recueilli par le D' A. Do-
NALDSON Sutra, à Sheikh Husein, par 7° 45° 32" de latitude Nord et
o° 43° 30" de longitude Ouest (Greenwich).
] Gui dernière localité et Voi, dans l'Afrique Orientale anglaise, sont
es points les plus à PEst où il ait été jusqu'ici trouvé des Limicolaires.
Ces animaux ne semblent pas, en effet, atteindre la côte de l'océan [n-
lien. Tous les ke ce rapportés par GC. Ercaxcer de son expédition
ans le Nord-Est africain © } proviennent du Ganaland, c’est-à-dire du bas-
3 n moyen du fleuve Ganale [— Djouba — Djuba], dans la Somalie nréri-
dionale (.
Sur la carte ci-jointe (fig. 38 dans le texte), j'ai indiqué la limite des
Limicolaires en me servant des doc ponts précédemment cités. On voit
L 0 Cheren se trouve au nord-ouest de Massaoua, vers 15° 4o7 de latitude Nord
et vers 36° 15° de longitude Est (Greenwich ).
2) Le pays des Habr-Awal est situé entre le 10° degré de latitude Nord et la
côte du golfe d’Aden , et entre les 44° et 46° de longitude Est (Somalie anglaise ).
5) Ces espèces ont -été décrites et figurées par le D° W, Kosezr [Die Mollus-
kenausbeute der Erlangerschen Reise in Nordost-Afrika, Abhandl. der Sencken-
eg. Natwrforsch, Gesellschaft , Frankfurt a. M., XXXIE, 1909, p. 19 etseq., taf. V.
AL}, Cf., au sujet de ces espèces : Genmais (Louis), Mollusques terrestres et flu-
iatiles du voyage de M, Guy Basauzr en Afrique Orientale anglaise, Paris, 1920,
. 8 et suiv.
0 Le fleuve Ganale sert de limite entre la Somalie et l'Afrique Orientale
T olaise.
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08.
RER ARE PTE AE
Limite nord de la distribution du genre Limicolaria en Afriq
Fig, 38.
râce surtout aux expéditions récentes de M. R. Caupeav et de M. le Co-
ïel Timo, on sait maintenant que les Limicolaires atteignent, entre la
uritanie et le Borkou. le 21° de latitude Nord. Par contre, dans la vallée
du Nil, elles ne semblent pas dépasser sensiblement le 13° de latitude
Nord, mais elles remontent presque au 16° de latitude Nord plus à VEst,
- dans le pays des Bogos. Enfin il n’a jamais été signalé jusqu'ici de Limi-
. colaires dans les régions côtières de l'océan Indien !?.
Ainsi, à mesure que l'on s’avance de l'Ouest vers l'Est, on observe un
_ fléchissement très net, vers le Sud, de la limite septentrionale d'extension
_ des Limicolaires. Ce phénomène est très général en Afrique, et la plupart
Fes animaux de la faune équatoriale y sont soumis.
vi
À LS
Ée D On peut considérer comme à peu près définitive la limite nord indiquée sur
4 carte { (fig. 38)entre Atar (Mauritanie) et le Borkou (nord-est du lac Tchad).
_ Pour ce qui est des régions situées à l'est du Nil, cette limite sera certainement
_ modifiée par les découvertes ultérieures,
_ \ Ps v,
Eu He 1)
- EC AURS
fl à
d 1
s ‘ Re:
CE, RES à
Une SaporacÉE NOUVELLE pu Conco,
par M. Henri Lecourr.
Notre très zélé correspondant M, G. Le Testu, Administrateur an
Congo, a remis au Muséum, dans un lot considérable de plantes de la
région de la Ngounyé, une Sapotacée particulièrement intéressante, car …
la graine correspond, aussi exactement que possible, à celle que le bota- |
niste ee de Wildeman avait décrite sous le nom de Mimusops congo- …
lensis © à dont Aug. Chevalier avait cru devoir faire plus tard le type du
genre Autranella ®. Mais ces deux botanistes ne connaissant que le fruit
et la graine, la place occupée par la plante dans la famille ne pouvait A
être que tout à fait incertaine.
Par les caractères de l'appareil végétatif et de la fleur, la plante de
Le Testu vient incontestablement se placer dans le genre Mimusops. Mais
la cicatrice de la graine est ventrale au lieu d’être Édichci basilaire.
Ce caractère ne nous paraît pas de nature à modifier l'attribution géné-
rique, et, de même que nous lavons proposé pour le genre Planchonella
de Pierre, qui constitue pour nous la section Planchonella da genre Side-
roæylon, nous créerons pour la plante de Le Testu une section Autranella
du genre Mimusops. La graine paraissant identique à celle que M. de Wilde=
man altribuait à l'espèce WMomusops congolensis, il paraîtrait logique de
conserver ce nom à la plante de Le Testu:; mais la similitude apparente.
des graines n’entraine pas nécessairement l'identité des -espèces, et nous
croyons devoir adopter, du moins provisoirement, le nom de M. Le T'estui,
ce dernier nom devant être abandonné si l'on reconnait un jour que la
plante ayant fourni la graine de de Wildeman présente des fleurs ct un
appareil végétalif réunissant les caractères indiqués ci-dessous pour la
plante de Le Testu.
Mimusops Le Testui, nov. sp.
Arbor 20-30 m. alta. Ramuli satis crassi, foliorum cicatricibus prominen-
tibus tecti. Folia alterna, coriacea, ad apicem ramorum admota. Petiolus
0) De Wisn., Mission Laurent, 1, p. 13h. ai
@) La forét et les bois du Congo, Paris, 1917, p. 271.
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EPL , Usque de.
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?
Fig. 1, Münusops Le FTestui I, Lee,
« 1, Feuille, x 1; — 2, Corolle (fragment) vue de la face interne; — 3, Jim étalée
et vue extérieurement, x 5; — 4, Idem vue de la face externe, avec les lobes et les
appendices repliés vers le bas pour montrer les étamines; -— 5, Une étamine, x 10;
- 6, Pistil, x 5; — 7, Ovaire coupé transversalement montrant 7 loges, le plus sou-
vent 6.
2 pren | TR
debilis, 3-3,5 cm. longus, versus apicem anguste canaliculatus ; A mo à
Le D es lriangulares , 1 cm. longæ, ad apicem ramorum
nes limbus obovalis, apice rotundatus, Lee allenuatus, 10-13 cm.
longus, 4,5-5 cm. latus, supra nitidus; nervi 18-929 Jugt, vix conspicut,
versus marginem arcuatim conffuentes ; neroul subparalleli. Flores axillares -
sæpe singul. Pedicellus 15-16 mm. longus, pilosus, longitudinaliter striatus.
Sepala subfusca À + 4,2 seriata, externa 10-11 mm. alta, 5 mm. lata, in=
duplicata, utrinque tomentosa ; interna 10 mm. alta, 4 mm. lata. Corolla.
alba, gamopetala; tubus cylindricus 4 mm. altus, gihber ; lobi 8, spatulati,
2,5 mm. alli, intus vix glabri, extus tomentosi, appendicibus 2 intus tomen- «
tosis, 3 mon. altis instructi. Staminodia 8 allerna in tubo 8-lobato coata,
lobis latis, apice emarginatis medioque apiculats. Stamina 8 opposita, ima
parle tubi inserta, filamentis tubo coalitis, lantum parte superiore in sinubus «
loborum libero; filamenta apice curvata, debilia, 6-7 mm. alta, antheræ «
oblonsæ, apice bilobatæ , extrorsæ , 2 mm. alle, bast insert ; tubus stamino-
diorum 2 mm. altus. Ovarium tomentosum extus obscure costatum, apice
conicum, stylo brevi coronatum ; pistillum 7 mm. altum. Fructus incognitus.
Semina ae 5,79 mm. alta, 3,5 mm. lata ; tegumentum brunneo-nitidum ,
crassum; area derasa suborthogonia, Sens sulco Dr 4
cincta; albumen evolutus non oleoginosus; embryo cotyledonibus ovalibus
Joliaceisque, radicula 2-3 mm. longa instructus.
Congo, Tchibanga, Le Testu 1766, 20 août 1914.
Par la coalescence des étamines et des staminodes en un tube conti"
nuant celui de la corolle, ce Mimusops vient sans aucun doute se placer
au voisinage immédiat de M. Boonei de Wild. Mais les fleurs de la plante
de Le Testu sont manifestement plus petites, les sépales mesurent 9
10 millimètres de long au lieu de 13; la hauteur du tube de la corollen
n'est que de 4 millimètres au lieu de 8 à 9; les lobes n’ont que 3 milli
mètres et atteignent au contraire 5-6 millimètres dans M. Boonei. à
Comme nous l'avons dit plus haut, de Wildeman a déjà décrit sous lex
nom de M. congolensis une graine ressenD à celle de notre M. Le
Testui; d'autre part, Aug. Chevalier, avant reçu de M. Foureau des
graines de même forme récoltées dans la région de Ouessa par M. Autran,
en a fait le type du genre nouveau Awtranella, en raison du sillon profonds
qui entoure la cicatrice. Si l'on compare une graine de Tieghemella Pierre
(Dumoria Chev.) à une graine de Mimusops Le Testui où de Autranell
(Ghev.), on voit que la graine de Tiewhemella possède comme celle d’Awæ
tranella un sillon profond autour de la cicatrice, mais que ce sillon se
lrouve oblitéré à son ouverture: il existe donc sur ce point une réelle.
similitude, Mais, dans les fleurs des Treghemella , les étamines et les slami=
nodes ne présentent aucune coalescence. Les Tieghemella constitueront
Lec.
stui H.
0
ps Le T
unuso
Fig. D..— M
1, Rameau avee feuilles, X 1/2; — 2, Une graine vue de côt
X 1; — 3, Idem
/
e;
?
Ilon qui l'entoure
pour montrer la forme de la cicatrice avec le s
ction transversale de la mème,
,
de face
1, S
es
donc pour nous, parallèlement aux Awtranella, une section du genre Mi
mUsO PS: Nous proposons d'établir dans les ARS la classification
ci-dessous, dans laquelle nous nous éloignons du Botaniste Engler en ce
que nous adoplons catégoriquement le genre Baillonella de Pierre, au
lieu d’en faire une section du genre Mimusops. En effet, les Baillonella se
distinguent :
Le)
Au point de vue de l'appareil végétalif, par une nervation foliaire
essentiellement différente de celle de tous les Minusops ; pe
* Au point de vue de la graine, par une cicatrice ventrale complète et
par une amande tout à foi dépourvue dalbumen. ee
Taszeau pes Mimusopes. |
(Sapotacées à lobes de la corolle généralement pourvus chacun
de deux appendices externes. Calice de 3 + 3 ou 4 Æ 4 sépales.)
À. Galice formé de 6 sépales (3 + 3):
Corolle à 12-18 lobes; pas de sclérites dans la feuille... … Letestua 0.
Corolle à 6 lobes; des sclérites dans la feuille... . ...... Manilkare.
B. Calice formé de 8 sépales (4 + 4) :
F7
Feuilles à nervules plus où moins parallèles aux nervures: graines à
cicatrice basilaire ou subbasilare ou ventrale, et, dans ce dernier
cas, incomplète: graines à albumen............... Mimusops
Feuilles à nervales plus ou moins per pendiculaires aux nervures; graines
à cicatrice ventrale complète; graines sans albumen. ..…. ! Bailloneles
‘
SECTIONS DU GENRE Mimusops.
A. Cicatrice basilaire arrondie: graines lisses, appendices de la corolle
entiers; étamines et staminodes libres. ........ S. Eumamusops:
…
B. Gicatrice subbasilaire ou latérale et, dans ce dernier cas, aussi lo gue
ou moins longue que la graine.
«>
“
2. Cicatrice subbasilaire irrégulière ; appendices de la corolle laciniés
oraines à deux arêtes. ...... Le à he 6 0 SRE Imbricar
0) Genre Prerreodendron de À. Chevalier. é
e latérale; graines à téguments très épais
rice moins longue que la graine.
mines et staminodes soudés en tube; cicatrice des graines
k “xs ol momprutand.:...."., $. Autranellu ;
Le
s et slaminodes libres: cicatrice des graines entourée
é:. he un sillon oblitéré non apparent. Me 0 Meghemella;
a atrice de même nu me la graine... S. Dumorix.
— 940 — -
Préripopuyres pe L'HEreigr pu MUSEUM RÉCOLTÉES À Mapacascar
par MM. Warerzor £r Decarr:
DÉTERMINATIONS FAITES PAR LE PRINCE BonaPaRTE,
Meugre DE L'INSTITUT.
TRICHOMANES PYXIDIFERUM L.
Antsirabé, décembre 1915. Decarv.
Cyarnea Drecer Kunze.
Ambohipotsy, Brousse, 10 janvier 1917; Tsimbazaza, lerrain granitique «
sec, 18 Janvier 1917; Antanjombato, endroits humides, 11 février 1917,
Decary. <
Cyaruea Drecer Kunze : frondes jeunes et stériles.
Ambatolaona , bois humides, 21 janvier 1917. Decary. ts
Dryopreris BERGIANA O. Kuntze.
Ambohipotsy, talus humides, 10 janvier 1917; lac Tsimbazaza,
endroits humides, 9 février 1917. Decary.
Drvopreris ricix Mas Scholt. Subspecies : £LoxXGATuN Ailon pro specie.
Ambatolaona, bois humides, 7 janvier 1917: Ambohipotsy, talus.
humides , 10 janviers 1917; Tsimbazaza , sol granitique see, 1 8 janvier 1917:
Lac Tsimbazaza, endroïts humides, 9 février 1917; Ambohimanambola,
marais, 11 février 1917. Decary. 18
Dryopreris GoNGyLODEs O. Kuntze. Var. : éLaBra Mettenius.
Environs de Tananarive , sans date, Waterlot. — Antanjombato, endroits
humides, 25 février 1917. Decary.
Dryopreris Moxocarpa GC. Christensen.
Ambatolaona, ravins humides, 21 janvier 1917. Decary.
Dryoprteris parasiricA O. Kuntze.
Ambohipotsy, talus humides, 10 janvier 1917; Antanjombato, endroit
humides, 25 février 1917: Decary. , 2
à ne PR, — 041 —
© Dmorrems THELYPTERIS À. Gray. Subspecies: souamicenem Schlechten-
il p 1) varielate.
Fort rt Voyron. 8 août. ee
ke Davorrens unira O. Kun{ze.
à ont sr: Ambatolaona , bois humides, 91 Janvier 1917. Decaïy.
Es /
-. Pozrsricaun FALCATUM Dicls. Subspecies : CARYOTIDEUM Wallich pro
ec he ; Z
“
Tananarive. jardin publie, provenant de la forét de Manjandriana ,
a 1916. Waterlot.
NePHROLE EPIS CORDIFOLIA Pres.
Environs de Tananarive, janvier 1916. Waterlot. — Ambatolaona , VAVINS
nides, 21 janvier 1917: Hafy, bois humides, 4 février 1917: Ambo-
Û nanambola marais, 11 février 1917. Decary.
D
EE Dvaruus DENTICULATA Mettenius : Maté: Jeune et stérile,
Tama lave. Decary.
un
ronrosonta CHINENSIS J. Smith.
* Sans localité. Decary.— Tananarive. jeudi public, mai 1916.Waterlot, —
n mbatolaona , ravins et bois humides, 21 janvier 1917. Decary,
| à Aruvrom SCANDICINUM Pres,
Environs de Tananarive, mars 1915. Waterlot. — Tsimbazaza, endroits
hivés, 18 j Janvier 1917. Déc. a
* | FFE ANISOPHYLLUM Kunze,
D dé Tananarive, mai 1915.
?4
Aspexiun LABTUM Swartz. Var. : BRACHYoTUs Kunze pro specie.
Environs de Tananarive, juillet 1915. Waterlot.
x PRAEMORSUM Swar{z.
Environs de Tananarive, mai 1914 et avril 1915. Waterlot. — Amba-
laona , ravins humides, 21 janvier 1917: Hay, bois humides, 4 fé-
er 1917; Ambohimanjaka, bois humides, 11 mars 1917. Decary.
D Saxoensont Hooker. ë
Tananarive , jardin public, mai 1916. Waterlot.
Muséun. — XXI 36
à e - 4 Be
f 1 _
ASPLENIUM viviParioies Kuhn. £ x
Tananarive, jardin public, mai 1916. Waterlot. 2.1 HORMONE
BLecuxun raguczare Kubhn.
Environs de Tananarive. juillet 1914 et avril 1917: Ambohimanambola ;
endroits humides, 11 février 1917; Anlonjombato, endr oits humides;
25 février 1917. Decary. !
BLecunuu Taguzare Kubn : plantes jeunes et stériles. $
L 1
Environs de Tananarive, juillet 1914 et avril 1917. Waterlot. —Tsimba-
Zaza, sol granitique sec, 18 janvier 1917; Ambatalaona, ravins humides ,
21 Janvier 1917; Anlonjombato, 25 février 1917. Decary. j
STENOCHLAENA TENUIFOLIA Moore.
Tamatave, août 1919. Decarv.
f] y
ANOGRAMMA LEPTOPHYLLA Link.
Environs de Tananarive, mars 1915 et janvier 1916. Waterlot.
Ankadinandriana, rochers humides, 18 février 1917. Decary.
GYMNOGRAMMA ARGENTEA Mettenius.
‘uvirons de Tananarive, juillet 1915 et avril 1917. Waterlot. — Tsinr:
bazaza, sol granitique sec, 18 janvier 1917; et Ambatolaona, 1° juil
let 1917. Decary.
CeroprerIs cALOMELANOS Underwood.
Tamatave ; Ambohimanambola, endroits humides; marais, 1+ f
vrier 1917; Ampesokely, bois humides, 3 mars 1917. Decary.
PeLLAEA ANGULOsA Baker.
Environs de Tananarive, avril 1919 et mai 1916. Waterlot.
PELLAEA axGuLosA Baker : frondes jeunes et stériles.
Environs de Tananarive, juillet 1914. Waterlot.
PeLLara aneuLosa Baker : frondes Jeunes et fertiles.
Environs de Tananarive, juin et juillet 1915. Waterlot. -
Pgccara Borvinr Hooker. | 3 ‘4
Environs de Tananarive, mai 1914. Waterlot.
VENTES
PCM
Pessara pura Baker.
BA
Environs de Tananarive, avril , mai » juillet 1914 ,janvier 1916. Waterlot.
- Ambalobevandza , talus humides, 7 janvier 1917, et Ambohipotsy, talus
| mides. 10 janvier 1917. Decary.
un pur Baker : plantes jeunes.
aterlot.
Pezcara Gouporir Ch. Christensen. |
Environs de Tananarive, sans date. Waterlot. — Environs de Tanana-
[ à observatoire, brousse sèche, 7 janvier 1917. Decary.
. Peurara HASTATA Prault.
Environs de Tananarive, juillet 1915, mai ie WaterloL.
…. Perrara QUADRIPINNATA Pranti.
Environs de Tananarive, avril 1914, juin 1915, janvier 1916, Waterlot.
— Tsimbazaza, lieux cultivés secs, 16 janvier 191 17 el Fort-Voyron,8 août.
Decary.
P&LLAEA QUADRIPINNATA Prantl : plantes jeunes.
Environs de ve: rai 1914. Waterlot.
PeLLAEA QUADRIPINNATA Prantl. Var. : Bosert Hooker pro specre.
Sans date et porte LE Waterlot.
PeLLAaEA virinis Hunt
Environs de Tananarive, avril 1914,mai, juin 1915, janvier, mai 1916.
Vaterlot. — Sans localité précise; Ambohipotsy, mine humides, 10 jan-
ïer 1917; Ambatolaona, bois humides, 21 janvier 1917: Ankerakely,
bgranitique sec, 21 janvier 1917; [lafy, bois humides, A février 1917.
Decat
Pesraga vinibis Prantf. Var. : GLAUGA Sim,
Hal, bois humides, 4 février 1917. Decary.
Davorreris concoror Kuhn.
5 de Tananarive, mars 1949: janvier 1916. Waterlot. — Amba-
bi ivandza , talus humides, 7 janvier 1917; Ambatolaona, bois humides,
7 janvier 1917. Decary.. :
| 36,
ed
CueiLanTuEs rarivosA Kaulfuss.
Environ de Tananarive, décembre 1913. Waterlot.
HypoLepis sparsicornA Kuhn. | }
Ambatolaona, bois humides, 21 janvier 1917. Decary.
ADIANTUM CAPILLUS VENERIS L.
Antsirabé, décembre 1915, Waterlot.
ApranTum Porreru Wikstrom.
Environ de Tananarive, mai 1914, mars, décembre 1919. Waterlot.
Hafy, bois humides, 4 février 1917. Decary.
Acrixiopreris Ausrtrazis Link. Var. : rADrATA Link pro specie.
: Ambohimanjaka, rochers humides, 11 mars 1917. Decary.
Preris Lonarozra L.
Mahatuyo, 26 novembre 1916. Decary.
Preris quaprrauriTA Retzius,
Fort Voyron, 8 août; Fort Voyron, brousse sèche, 23 janvier 19174
Ankerakely, sol granitique sec, 24 Janvier 1917; Ilafy, hoïs humidess
& février 1917; Lac Tsimbazaza, endroits humides, 9 février 1917. Decarg
Prenis REMOTIFOLIA Baker. 4
Ambatolaona, ravins huuides, 21 janvier 1917. Decary. — La Man
draka, août 1918. Waterlot. EE.
Hisriorreris iNcisA J. Smith.
Ambatolaona, bois humides, 21 janvier 1917. Decary. d
Prerinium aouizinum Kuhn. Var. : LanuGinosa Hooker. |
Environs de Tananarive, mai 1914. Waterlot. — Tsimbazaza, sol grani
tique sec, 18 janvier 1917, et Nosiraraka , endroits humides, 17 mai 1917
Decary.
Pozyrontuu LINEARE Thunberp. .
Ampresokely, endroits humides, 11 mars 1917. Decary. À
Pozyronicu paymaropes L. 5-28 £.
Sans localité précise, sans date; îles Comores, Anjouan, octobre 191
et Tamatave, août 1917. Decary. | D. |
ELaruorossun Cusrisit C. Christensen.
Environs de Tananarive, janvier 1916. Waterlo.
A CR n
_ Exarnocuossum muzrisquamosun R. Bonaparte.
Environs de Tananarive, sans date et juin 1915. Waterlot,
ÿ Te. :
… Erarnocrossun Siegert Moore.
4 Li 5 » (l
Ambobibe, brousse humide, 4 février 1917. Decary.
… EvarnocLossum sparaurarum Moore.
1virons de Tananarive , sans date. Waterlot.
Praryceriou mrrcrcaruu C. Christensen.
&
y À : ;
. Environs de Tananarive, sans date. Waterlot; — îles Comores. Anjouan
ns date. Decary. |
_ GLEICHENIA LiNEARIS Clarke.
Environs de Tananarive , avril 1 914. Waterlot. — Tsimbazaza, sol grani-
que sec, 18 janvier 1 917: Ambatolaona , ravins humides, 9 1 Janvier 191 F4
mhboimanambola, endroits marécageux, 11 février 1917. Decary
a. GLElcHEnIA LINEARIS CLARKE : plantes jeunes et stériles,
L]
Environs de Tananarive, avril 1914. Waterlot,
SCHIZAEA DICHOTOMA Smith.
Environs de Tananarive, mai 1914. Waterlot,
+ Lyconiuu LANCEOLATUM Desvaux.
Jamalave. aoûl 1917. Decary.
… Mounrra carrrorum Desvaux.
Er virons de Tananarive , avril, mai. juillet 1914, avril 1919. Waterlot,
: Tananarive, Observatoire, brousse sèche, 7 janvier 1917; Ambo-
o{sy, lalus humides, 10 janvier 1917: Tsimbazaza, sol granitique sce,
janvier 1917: Ambohimanambola, ravins humides, 11 février
1917.
Car y.
- Osuunna recaus L. Var.: osrusirorra Willd. |
Environs de Tananarive, avril, juillet 1914. Waterlot. — Tsimbazaza ,
x cultivés secs, 19 janvier 1917: Ambatolaona , ravins humides, 21 jan-
1917: Antanjombato, endroits humides, 95 février 1917. Decary
}
A 4
Aer pINNATA À. Brown.
4
“T4
Environs de Tananarive, sur les mares, septembre 1915. Waterlot,
Antanjonbata, marais, 25 février 1917. Decary. — Ons. : Re QU Par]
sorciers pour ramener la concorde.
Manarria FRAXINEA J. Smith.
Ambatolaona, 1° julet 1917. Decary. La Mandraka, août 191
Waterlot.
Eouiseruu ramosissimum Desfontaines.
Environs de Tananarive, avril 1914, et Antsirabé, décembre 191
Waterlot. E
Lycoroniuu cennuuu L.
Environs de Tananarive, avril 1914. Waterlot; Besoa, sans date,
Ambohimanambola, endroits humides, 11 février 1917. Decary.
Lycoroniun cravarun L,
Ambohibé, rizières, 4 février 1917. Decary.
SELAGINELLA MOLLICEPS Spring.
Ambolhimanjaka, endroits hnmides, 11 mars 1917. Decary.
Lauracées De 14 rorËT D'ANaramazaorra (Manacascar).
pAr M. Paur Dancuy
… La famille des Lauracées est représentée dans la forét d’Analamazaotra
par un bon nombre d'espèces, et, parmi les nombreux échantillons récol-
és par: les soins de M. Thouvenot, garde principal des forêts, suivant les
instructions de M. Fauchère, Inspecteur général des services agricoles et
forestiers, on peut en distinguer 15. Quelques-unes de ces espèces sont
dé éjà bien connues, mais d’autres ont élé insuffisamment décrites ou sont
complètement nouvelles. Il est donc utile d’en donner une énumération et
d'en faire une étude un peu complète, car les bois et les essences des
Jauracées peuvent fournir des produits importants à l'industrie.
1. Ravewsara Lasrezcu FH, Bn., Bull. Soc. linn., Paris, p. 447.
N° 90. Tavolo ou Tavolomalama. Arbre de 20 à 22 mètres de haut, à
| contreforts assez développés s ‘élevant à 1 m. bo; füt de 10 à 12 mètres de
long et o m. 6o de diamètre; bois blanchâtre de qualité médiocre. Commun
sur les versants et dans les vallées.
» Les échantillons récoltés par M. Thouvenot sont en fleurs. Leurs étamines,
au nombre de 12, sont biloculaires, [ls diffèrent du type par leurs feuilles
“un peu plus étroites, un peu plus allongées et souvent aiguës.
à \ ?
2. Ravensara ferruginea l. Danguy.
Arbor. Ramuliin sicco ferruginer , sparse villost, deinde glabñr. Foi alterna ,
coriacea, pelolata; limbus ovato-lanceolatus, acutus, 6-10 cm. lonvus,
9,5 5-5 em. latus, novellus glabrescens , vetustus olaber ; nervi utrinque 5-6 supra
immerst ide prominentes ; peliolus 5-10 mm. villosus, deinde olaber.
lacemi axillares vel terminales , breves, pauciflori ?, 9-/ cm. longi. Fès
breviter pedicellatus globosus , Hiubes, apiee longe hd (2-3 mn.), intus
dissipimentis verticalibus « bai ad medium honte spurits 6 divisus ; loculis
partim crista subdivisis.
. Get arbre, qui porte le nom de Tavolo comme la plupart des arbres qui
fpparliennent au genre Aavensara, a des feuilles un peu plus pelites que
Je À. Lastellii, à nervalion moins marquée. Ses fruits, également plus pelits,
D
x Contre x
sont surmontés par un lone prolongement de linduvie qui forme une
colonne de 3 millimètres: Le 6 fausses loges présentent à leur base, dal
la région pariétale , une crête qui les subdivise partiellement.
4
A
Le
3. Ravensara crassirozia P. Danguy. — Cryptocars pa, crassifolia Bak.
Jour. linn. Soc., London, 20, 1884, p. 241.
Tavolo à feuilles moyennes (n° 87); Tavolo à feuilles rondes SaunAtr dl
(n° 89): Tavolo à fruits rouges ou encore Tavolomena. Cet arbre, de 1
taille du À. Lastelli, a des contreforts beaucoup moins développés. Son
bois, de qualité médiocre, est employé aux mêmes usages.
Parmi les nombreux échantillons récoltés par M. rer plusieurs
ont des fruits présentant les 6 fausses loges caractéristiques ds Raver-
sara ; il faut donc transporter le Cryptocarya er aAioNE Bak. dans le genre
Ravensara.
L. Ravensara latifolia P. Danguy.
Arbor. Ramuli rugosi satis crassi, lenticellati. Folia alterna, coriacea,
jeliolata; limbus ovatus vel ovato-lanceolatus, rigidus, glaber, 7-16 cm. longus,
3-7 cm. latus; nervi validi, ulrinque 4-5 ascendentes , supra vmmmersi vel
suleati, sublus prominentes ; petiolus 1 cm. — 1,5, crassus. Racemi terminules*
vel aæillares, validé 7-10 cm. longi, lenticelhs notah Fructus slobususs
19-13 MM. | -
Tavolo à grandes feuilles (n° 85). Arbre de 18 à 20 mètres de haut:
contreforts peu marqués. Bois blanc médiocre, employé dans la menuiserie
Celle espèce est voisine du À. crassifoliu, mais ses feuilles sont dés
pourvues de la pubescence qui distingne celle espèce. Ses fruits, plus
sphériques, deviennent probablement } EE gros à leur maturité.
D. Ravensara ovalifolia P. Danguy.
Arbor. Ramuli juniores flavescentes villosi. Folha alterna, coriacea , peholatas
—mbus ovatus, obtusus, subacuminatus, 4-8 cm. longus , 2,5-4,3 laits
luteolento-villosus deinde glaber, subalbescens, supra glaber, mitidus: nero
uirinque 3/4 valide supra inmnnerst , RSS subtus prominentes ; peitoll
19-19 mun. Racent jumores PERS villosi, terminales vel axillares.
4-6 cm. longi. Flores hermaphroditt 5—5 mn. nhasté perianthii segment
elHptica; stanina 12, mucronata, 3 exteriora benecvoluta bilocellata; q vite
riora bilocellata, subabortioa, acuta, 3 basi bislandulosa. Pistillum cialis à
slylus subangulatas, stigma punch/orme sublaterale. Fructus non evolutu
globosus 10 mm. , seomentis perianthi coron«atus.
ENT 7 ONACS
#N°. 2. Tavolo. Ce arbre, à contreforts peu marqués, a la taille des
pèces précédentes, son boïs est LoppnRent de qualité médiocre et s “aie
: mêmes usages.
4 | Geite espèce a le port du À. crassifolia, mais ses feuilles sont plus
“courtes, plus obluses, ses nervures latérales moins nombreuses, souvent
q 3-3 de. chaque côté de la nervure médiane, et sa villosité jaunätre.
174
E 6. Ravensara cryptocaryoides P. Danguy.
4
Sith, cortice griseo verrucoso, lenticellis notato. Ramuli juniores villost,
p pilis Julvis. Lola x eS coriacea, peliolata ; limbus glaber vel glabrescens,
lanceolatus ; aculus, 19-22 6m. longus, 2 cm, 5 — 4 cm. latus ; nervt erecte
‘ascendentes ulrinque 8-10, supra immerst, subtus prominentes ; petolus validus
“10-19 mm. Racemi villosi 5-8 cm. axillares. Flores breviter pedicellat vix
> mm. dense villosi; cupula perianthui campanulata 6 — costata, segmenta
ÈG elliptico-acuta; stamina 9 bilocellata subuillosa, antheris subsessilibus ,
3 latioribus, 6 angustioribus, quarum 3 ad basin ET ar staminodia à.
| Pis tUlum vix evolutum glabrum. Fructus globosus sublur binatus, apiculatus ,
Don, 6 — sulcatus, hynosus, 19-20 mm.
_ Cette espèce est représentée par 3 échantillons ; des échantillons en fleurs,
mais très jeunes el cn mauvais élat (Tavolo dernière collection), et des
Péhantilons en fruits plus ou moins développés : n° 64, Tavolo à feuilles
» longues , et n° 100, Tavolo à longues el grandes feuilles. Ge sont des formes
_ d'une même espèce qui rappelle beaucoup les Cryptocarya myristicoides
Bak et C. Pervillei H. Bn, mais leurs feuilles sont beaucoup plus étroites,
à nervures secondaires plus’ ascendantes; enfin ce sont des Ravensara et
non des Cryplocarya.
Le Ravensara cryptocaryoides est un arbre.de 16 à 92 mètres, à bois
_ blanc léger," peu eslimé , qui est cependant un assez bon combustible. Il est
commun à Analamazaotra.
1. Ravensara anisata P. Danguy.
*Q
Arbor, cortice griseo rugoso lenticellis magnis notato. Ramuli fuscri, glabri.
Folia alterna ; COriacea, Gélolata: A - glaber, obovatus, Du basi
attenuatus, 3—6 cm. longus, 12-30 mm. is: neroi ulrinque 4-6 ; pro-
»genere parum conspicui, Supra tmmersi, subtus vix conspicui; petiolus fuscus
“)-10 mm. Flores non vidi. Racemi axillares vel terminales breves ; 4-6 cm.
Fructus glaber globosus, apiculatus, fuseus, liynosus 15-20 mm.
N° 116. Havoso. Get arbre, dont le bois cst d'assez mauvaise qualité,
atteint 18 à 20 mèlres; mais il cçsl remarquable par l'odeur d’anis qui s'en
— 550 —
dégage. Il se trouve à Analamazaotra, généralement sur les sommets. Les
échantillons récoltés par M. Thouvenot ne portent que des fruits ligneux,
souvent rugueux, subdivisés en 6 fausses loges à leur partie inférieure : les
feuilles doivent avoir de l’analogie avec celles du À. paruifolia S. Elliot,
mais elles ne sont pas opposées et leurs nervures sont peu saïllantes, Les”
rameaux portent de très #rosses lenticelles elliptiques. #4
—_
8. Ravensara Thouvenotii P. Danpuy.
Arbor. Ramuli pallide flavescentes. Folia alterna, subcoriacea ; limbus
laber vel glubrescens , ovalo-lanceolatus , obtusus vel subacutus, 5-7 cm. lonvus, È
—3 cm. latus; nervi utrinque 4-5 ascendentes supra vix conspicui, subtus.
prominentes ; petiolus subvillosus 10-12 mm. Racemi axillares villosi, pilis
flavescentibus , bracteati, breves 4-16 mm. pauciflori, floribus 10-30. Flores.
hermaphroditt parvi 1,5-2 mm., villosi; perianthii segmenta 6, elliptica :
stanina 9 parva bilocellata, villoso ciliata, triseriata, externa 3 angustiora et
intermedia 3 latiora, interna biglandulosa lanceolata, staminodia 3 villosa
vix conspicua; pistillum glabrum, stylus anvulatus , eæsertus ; stivma puncti=n
forme. ; 1
6
2
Cet arbre, qui semble devoir rentrer dans le genre Ravensara , mais dont
je n'ai pas vu les fruils, a des caractères qui le rapprochent du Cryptocaryun
pauciflora Bak., mais ses feuilles sont plus grandes et sa pubescence diffé=
rente. Il porte, comme beaucoup d'espèces de ce genre, le nom de Tavolo:
il atteint 18 à 20 mètres, son bois est de qualité très médiocre. 1
Analamozäotra. N° 34.
par M. Fraxcoïs PeczeGnrin.
L'étude de quelques espèces arborescentes rapportées au Muséum, au
- service de M. le Professeur Lecomte, par M. Le Testu et M. Sargos, m'a
amené à constater que dans la famille des Légumineuses-Césalpinées, dans
le genre Macrolobium , 1 est difficile de se faire une idée précise de certaines
espèces, les diagnoses n'étant pas toujours comparables, souvent in-
complètes et décrivant les unes les fleurs, les autres les fruits.
_ Une revision du genre serait d’autant plus désirable que certains arbres
y compris fournissent un bois excellent; mais elle nécessiterait l'examen
de types publiés en Angleterre, en Belgique et en Allemagne. Je me bornerai
donc, dans cette courte note, à signaler quelques plantes nouvelles, Macro-
lobium appartenant à la section Pentisomeris établie par Baïllon () pour
l'espèce du Gabon : Macrolobium demonstrans Oliver — Vouapa demonstrans
H. Bn. Ces spécimens sont voisins de cetle espèce, mais distincts des échan-
tillons typiques. Gomme aucun ne correspond exactement aux diagnoses où
fragments de diagnoses des espèces de la section, il m'a paru intéressant
de les décrire.
Macrolobium limosum |. Pellegrin.
Arbor parva vel Jrutex, ramis glabris, folüs breve crasseque petiolutis,
sæpius 3, rartus 2—jugis. Peholus communis 12-15 cm. longus, parce lenti-
cellosus , glaber. Foholum breve petiolulatum , petiolulo crasso 4-5 mm. longo,
lanceolatum , basi attenuatum angulatum + obliquum, subacutum, apice atte-
nuatum , acuminatum , acutum , 15-25 em. longum , 5—7,5 cm. latum, glabrum ,
costa venisque subtus bene prominuls, nervis lateralibus utrinque 9 majoribus ,
intermediüsque 9 minoribus, 2—3 mm. sub margine nervo collectivo crenato-
sinuato eleganter connectis. Stipulæ persistentes, magnæ, © em. longe, anguste,
acul@, subulatæ , in longitudinem striatæ, aut hberæ aut in laminem hbobam
connatæ, basi auriculatæ, auriculis reniformibus 9—5 em. latis , 1—1,5 em.
lonpis, rehculatis. Paniculæ laxæ, parce ramosæ ferrugineo-puberulæ termi-
nales, 19-20 cm. longæ. Bracteæ ovatæ , apiculatæ , naviculares, ubique ferru-
gneo - velutinæ, 1-cm. longæ, mox deciduæ ; - bracteolæ 9, crassiuscule ,
(°H, Baron, Andansonia, VI, p. 180.
Se po De ne.
Jlores involucrantes, obovatæ, obtusiuscule , apiculatæ , extus ferrugineo-pube-
rule , intus subolabræ , 1 em. longe. Pedicelli 0,5 —1 cm. longi. Calyx 5- fidus , j
glaber ; tubus leviter obliquus, 2,3 mm. altus; segmenta lineari-lanceolata,
acuta 6 mm. alta. Petala 4, glabra, sepalis subconsimilia, petalum quintum
maæunum, unguiculatum , uns re crassiusculo, Q mm. ar lamina latis-
suna A biloba, lobis suborbicularibus, 15 mm. SR »8 mm. lata.
Stamina fertihia 3 , ah) 29 mm. longa ; antheræ ARE mm. longe ;
staminoda pauca, minuta, dentiformia. Ovarium brevissime stipitatum , rufovil-
losum ,1 cm. circiter longum, 3- ovulatum ; stylus, præter basi, glaber, 2 cm.
longus ; stiwma capitellatum.
Gabon: vallée de la Ngounié : Fougamou, 21 septembre 1917 (Le ;
Testu, n° 2296). — «Petit arbre + rameux, même buissonnant. Césalpiniée
à calice pourpre et fleurs roses. En grande partie immergé aux hautes
eaux.» (Le Teslu.)
Voisine du Macrolobium demonstrans (H. Bn.) Oliver, cette espèce s’en
distingue surtout par la forme et la consistance des feuilles, les stipules
grandes, quelquefois soudées en une lame bilobée comme celle du
M. Dinklagei Harms et prolongée à la base par une large oreillette très
développée el persistante, De la description du M. Preussei Harms notre
espèce diffère par les feuilles bijuguées et les slipules à oreillettes très
développées, ainsi que par les dimensions des organes floraux.
Macrolobium mayombense F. Pellegrin.
Arbor elata, ramis glabris, cortice griseo cribro-lenticellato, folis glabris breve
crasseque petiolatis, ©, rarius 3- jugis. Peolus communis, 3-6 cm. longus,
glaber, parce lenticellosus ; foholum oblongum, basi ici vel rotundatum,
HAS apice attenuatum acuminaturn , Re 6-18 cm. longum, 2-6 cm.
latum, glabrum, costa venisque subtus bene prominuls, nervis lateralibus
utrique 19-19 paullo ante marginem in nervum communem crenalo-sinuatuin 4
conjunclis, vernis reticulatis. Petiolulus crassus, 2-4 mm. longus. Stipule
persistentes non connatæ, lineari-lanceolatæ, acutæ , 1 cm. longs busi auri-
culatæ, auriculis Porte 6 mm. longis, 2 cm. Tati + dede Panicule
laterales et terminales luxæ, parce ramose, ferrugineo-puberule, circuter \
10 cm. longe. Bracteæ oblonsæ, naviculares, obtusæ, 5 mm longe, exlus,
intusque se, maroinemn puberide. Bractcole ©, crassiuscule , es exlus
Jen UQUNeO- Sans oblongæ, obtuse, 1 cm. longe. Pedicelli 5-15 mm. longi, ;
apice ibfastenlaie Calyx ue ad ina basi 5 fi dus, glaber; — tubus > min.
allus; segmenta lineuri-lanceoluta, acuta, 4 mn. ae Petalum maximun
unguiculatum, unguiculo crassiusculo, 5 mm. longo, lamina late orbiculata,
biloba, 15 mm.longa, 30 min. lat, petala cetera À, calycis segments sinallima \
É. £ ; = gain 553 ELI
eisque subæquilonga. Stamina 3; — filamenta basi pilosa, 16 mm. longa;
— autheræ oblongæ parce hirsutæ. Ovarium hirsutum , 5— ovulatum ; stylus fili-
Jormis, glaber, 12 mm. longus; stioma capitellatum. Leoumen immaturum
- oblongum , complanatum, basi obliquum, apice longe apiculatu , præler un
-marginem, costasque glabrum, duabus costis prominentious in longitudinen
_ornalum. \
Aer LA
Gabon. — Mayombe bayaka: Tehibanga, 18 septembre 1915 (Le Testu.
2112 ). È
| bre de o m. 50 de diamètre. Fleurs à sépales rouges, corolle à
étendard grand blanc rosé. » (Le Testu. )
£ _ Celle espèce est un arbre plus élevé que le Macrolobium limosum Pelle-
- prin. Elle se distingue en outre de cette dernière plante par la forme des
- feuilles qui rappellent plus celles du M. Dewevrei De Wild., mais qui ne sont
couvertes d'aucune pilosité. Les stipules sont moins grandes ; les boutons
- floraux ne sont pas apiculés; de plus, le grand pétale de la corolle est très
développé et plus courtement onguiculé, les filets des étamines sont
“très velus, et de bonne heure sur l'ovaire on distingue, lorsqu'il perd ses
- poils, les deux côtes saillantes qui parcourent le fruit dans toute sa lon-
- pueur, subparallèlement à la suture supérieure et plus rapprochées d'elle
que de l’autre.
Macrocogium Divkcacer Harms (?).
Cette espèce est du même groupe que les précédentes, très voisine du
M. demonstrans (H. Bn.) Olivier. J'ai rapporté à cette espèce des plantes
| de Klaine correspondant bien à la description, mais dont les stipules ne
; sont pas soudées en une seule lame bilobée. Dans l'échantillon de Klaine
n° 925, ces stipules sont aussi développées que dans le M. Zenleri Harms
dont les feuilles et les inflorescences sont, du reste, toutes différentes. Les
oreillettes des stipules, d’après certains échantillons, tombent les premières.
: Le rachis est d’abord velu chez les échantillons suivants :
FAT près Libreville (Klaine, 392 et 925). «Fleurs rouges d’un
- arbrisseau de 7 à 8 mètres.» (Klaine.)
Les feuilles sont, au contraire, entièrement glabres chez les plantes
ci-dessous : !
Dion. près Libreville (Klaine, 30 et 320 bis).
«Arbre de 7 à 10 mètres, penché au-dessus d’un ruisseau.» (Klaine.)
LE K
Macrolobium Klainei (Pierre msc.) Pellegrin.
Arbor elata, 26-35 m. alia. Foha 5-9 ELLE abruple pinnata, petiolo com-
munt 11-40 em. longo, bast ima infra primum jugum vix 8 mm. longo, inter
JUga 2,9-2 CM. sode , petiolulo 2 mm. longo, foliolis inferioribus 5 ,5-9 cm.
longis, majoribus 17 cm. longis, # cm. latis, basi subrotundis vel acutis,
apice cuspidatis, acutis, supra glabris luciis, subtus flavidis minutissime
puberulis, chartaceis, nervis 11-22 jugis, venis laxæ reticulatis, subtus
elevatis. Stipulæ 2,5-3 cm. longæ, lanceolatæ, apice augustissime acute,
velutinæ. Raceni semplex vel paniculati term nales et axillares dense fusco-
velutint, 8-16 cm. longt, ima basi ramosi, ramis inferioribus 8-13 cm.
longis, superioribus 2-3 em. longis. Bracteæ deciduæ, naviculares, valde
concavæ, oblongæ, obtusæ, 8 mm. longe, extus intus fusco-velutinæ. Pedi-
cellé 10-12 mun. longt, apice bibracteolati. Bracteolæ valvatæ, 1 cm. longe,
ovale crasstusculæ extus fusco-velutine ; intus glabræ, persistentes. Sepala 5 ,
lineari-oblonga, lanceolato-cuspidata, petalis praeter vexillum conformia,
vi longiora, glabra, bast in tubum brevissimum connata. Petala 5 , posticum
glabrum 1,4 em. longum, 1,2 em. latum, unguiculo 6 mm. longo, marg ne
involuto, lamina profunde cordata, vel apice subobcordata, margine lobulata ,
lobulis rotundatis , quam altera petala ovato- lanceolata euspidato- subuluta , 4,5-
5 mm. longa, basi 1 mm. lata, multum majus. Stamina fertilia 3, filamentis
teretibus in alabastro inflexis, antheris oblongo-ellipticis, in alabastro inflexis ,
antheris oblongo-ellipticis, in alabastro introrsis, sterila dentiformia 2-3. Ova-
run complanatum subsessile, suboblongum, marginibus et styli basi ferru-
gineo vel fusco-iomentosum, faciebus lateralibus glabris, 6 ovulatum. Stylus
undulato-curvatus , elongatus basi velutinus. Stigma orbiculato-peltatum. À
Legumen oblongum, basi rotundatum , obliquum , apice truncatum, breviter
oblique apiculatum ; complanatum lonosum, glabrum, 25 em. longum, «
8,9 cm. latum, 3-4 costis alte prominentibus in longitudinem , venisque trans-
verse reliculatis ornatum. Semina orbiculata, compressa, 3 cm. in diametro :
albumen o , cotyledones carnosæ.
r
Gabon, près Libreville (Klaine, 2936). «Galice brun noiràtre et corolle »
blanchâtre d'un arbre de 25 mètres.» L:
(Klaine, 3100.) +Grandes gousses d’un arbre de 20 à 25 mètres.» ?
L’ovaire particulier, velu seulement sur la suture marginale et glabre
latéralement, rapproche cette espèce du Wacrolobium diphyllum Harms,
mais les feuilles en sont tout à fait différentes à. première vue. Le.
M: Klainei est plus voisin par là forme des inflorescences et des feuilles dun
M: Zenkeri Harms, mais il en est très distinct par les fleurs à ovaire parti=M
culier. Le fruit est distinct du M. Detevrer De Wild. par ses 3 ou 4 côtes .
très saïllantes qui le parcourent obliquement dans toute sa longueur, L
#
’
.
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|
Pravres rEcoLrE£zs pir M. Wicusnusin
EN GUYANE FRANÇAISE,
par M. Raymown Bewoïrsr. A
M. Wachenheim , Surveillant principal de l'Administration Pénitentiaire .
qui a déjà fait précédemment un envoi de plantes de Guyane française au
Muséum, vient de lui faire parvenir une nouvelle série de ses récoltes.
Toutes ces plantes ont été recueillies dans la région du Maroni, aux envi-
rons du camp de transportés de Godebert. Quatre espèces, dont la déter-
mination demande quelques jee. ne sont pas comprises dans la
liste suivante :
< Anonacées.
Ducusrea quirarexsis Benth. — Décembre ; forêt marécageuse, n° 48.
Guarrema BREvIPES DC. — Janvier; forêt marécageuse, n° 71.
Violacées.
e; forêt marécageuse ; nom vern. :
Encens, variété de savane ; n° 13.
ALSODEIA FLAVESCENS Spreng. — Novembre; forêt de montagne; n. v.:
Ÿ Encens ; n° 45.
€ j
ë PaÿPAYROLA GUIANENSIS Aubl. — Novembre; forêt marécageuse ; n. v. :
… Encens rouge; n° 43. \
É nt. de Bixacées.
Racanta parvircora Griseb, — Octobre ; forêt marécageuse, n° 3.
£ ù °
Vochysiacées.
7 Vocuysia etranexsis Aubl.— Octobre; forêt marécageuse, n. v. : Grignon
- fou : n° 0.
Hypericacées.
Vismra cavennexsis Pers, — Novembre ; terrains débroussés, n.v. : Mille-
_pertuis, n° 4o.
GC gi” ” RES " 7
: F1 à à 2e CE
ZA a
| g. 1 7
A D00 «T2
l
Vismra quyanensis DC. Fe Mile-
per tuis à feuilles rousses. n° 41. à
Vismia Rurescexs DC. var. sessicirourA Pers. — Décembre ; Énio
débroussés ; n. v. : Millepertuis; n° 49.
Ternstrémiacées.
Lapcacea semiserraTA Camb. — Décembre; forêt marécageuse ; n. v. :
Satiné moiré, n° 47.
Bombacacées.
Pacmira AQuaTICA Aubl. — Décembre; forêt marécageuse; n. v. :
Pachirier, n° 67.
Stecrculiacées.
STERGULIA PRURIENS Sch. — Octobre ; forêt de montagne ; n. v. : Bouras,
n° 18.
Tiliacces.
Aveiga peroumo Aubl. — Décembre; terrains débroussés; n. v. :- Bois
dartre, n° 64. 21
Malpighiacées.
Iiræa Bracrgosa Sagot. — Novembre ; terrains débroussés, n° 23.
Rutacées.
Ticorea LoNGiFLoRA DC. — Décembre; terrains débroussés. n° 59.
Dichapétalacées.
1
Tapura Guranexsis Aubl. — Octobre ; forêt de montagne, n° 15.
Sapindacées.
Paurrinia spnærocarpA Juss. — Forêt de montagne, n° 75. Er 4
+
Cupania Laxuenosa Sagot. — Décembre : forêt de ose u. v. b
Satiné à grandes feuilles, n° 7/4.
Légumineuses. æ
Dipreryx onorara Willd.— Octobre; forêt marécageuse ; n. v:: Gaïac, n° #g}
<
à" [A]
C4 cuis
— 997
D ! - ; F LS
Vouacaroua americana Aubl. — Janvier ; forêt de montagne: n. v. :
Dicorxnts PARAENSIS Benth. — Dh - forêt de montagne; n. v :
préli lique rouge, n° 5o.
; Re RU Benth.… — Nectobre : forêt dé montagne ; n. v.: Bois
)1e L, n° 14 3
Pr upcOLOEN TRAPEZIFOLIUM Bent. — Octobre ; forêt maré écageuse ;
v.: Grignon foumache , n° 10.
Ixca srmpuraris DC. — Janvier; forêt marécageuse; n. v. ir sucré ,
\
Combrétacées.
Cacoucra cocciNEA Aubl. — Décembre ; forêt marécageuse , liane à fleurs
ug es : n° 5 > .
nr : | | Myrtacées.
CazvcoreoTes Grannirouius Berg. — Novembre; forêt de montagne :
v. : Goyavier sauvage, n° 32.
{xrora amBioua DC. — Octobre, terrains débroussés, n° 17.
Evesxra Mezinonis Sagot. — Octobre ; forêt de montagne, n° ».
Merareguca Leucanenprox L. — Décembre ; plante introduite: n. v.:
aouli, n° 65.
D {
Léeythidacées.
Gusravia auGusra. L. — Octobre ; forêt marécageuse, n° 20.
Lecyrmis corrucara Poit. — Novembre ; forêt de montagne, n. v.: Maho,
9.
Lecyruis LONGIPES Poit; — Novembre : forét de montagne, n. Y. : Maho.
37. *
Lynn cHartaceA Berg. — Novembre; forêt de montagne, n. v. : Maho,
, Mélastomacées.
Acromrs ixbecora Tr. var, GLABRESCENS Cogn. — Novembre ; terrains
broussés, n° 33. |
M hcoxra TOMENTOSA Don. —- Terrains débroussés, n° 12.
M IGONTA PRASINA DG. — Novembre ; lerrains débroussés, n° 26.
M iconia racewosa DC. — Novembre ; terrains débroussés, n° 28.
Muséum, —- xxvr. 37
Cuibeura spicatTa DG. — Rovenbes. : terrains débroussés, n° 27.
CLIDEMIA CONGLOMERATA DC. — Novembre ; terrains débroussés, n° 31.
CLipexra mirra Don. — Décembre, terrains débroussés, n° 66.
Hexrigrres Sacoriaxa Naud, — Octobre, terrains débroussés , n° 21.
Hexrigrres suecosà DC. — Décembre, terrains débroussés, n° 54.
Mourir Agxormis Naud, — Décembre; forêt de montagne: n. v. : Cerisier
noir, n° b1. "0
Samydacées.
Banana Guiaxexsis Aubl. — Décembre ; forêt marécageuse, n° 58.
Passifloracées,
PassiFLoRA LAURIFOLIA L. — Décembre ; marécages ; n. v. : Maritambour
n° 61.
Cucurbitacées.
«
GURANIA SAGOTIANA. — Cogn. — Décembre; {erraius débroussés, liane à
fleurs rouges, n° 65.
Rubiacées.
Posoquerta LATIFOLIA Rœm et Sch. -— Novembre, Décembre : marécages
fleurs blanches; n. v. : Pommier, n° 25, 6o
Duroia plicata li. Ben. nov. sp.
Arbor ramis crass s, cortice brunneo-rufescente. Fol'a verticillata , stpulata,
stipulis intrapeliolaribus cujusque verticillé inter se in annulo primum concres=
centibus, deinde plus minusve irregulariter direptis. Petioli longi, lateralite
compress’. Limbus lanceolato-oblongus, ad ‘apicem breviter acuminatus, na
© basi sursum plicata et cum nervo principali concrescente, superne glaber,
sublus minute pubescens. Nerui secundari cireiter 18-23 in utroque lateres
venule crebri in pagina superiore fere obsoleti, in inferiore prominentes. Klores
masculi terminales, 25-30 fasciculati. Pedicelli pilis sericeis adpressis, pallide
griseis ornalt. Calix tubuloso-eampanulatus ad apicem minute 5-7-— dentatus:
Corolle extus sericæ tubus eyl'ndricus ad faucem vix ampliatus ; lobi 5=
oblongi, acuti, tubo longiores, iutus minute puberuli. Stamina 5-7, sesst ja
dorsifr xa, paulo supra terliam partem a basi tubi corolle aflixa, linearia at
apicem mucronala. Ovarii loculi minutissimi, obliterati, abortivi. Stylus elo
g'alus, subelavatus , longitudinaliter striatus, tubo A > æqualis. Flore
ne el fructus ignoti.
SÉ. LT
Dimensions. — Pétiole long de 6-10 centimètres ; limbe de la feuille
mg de 30-55 centimètres; large de 10-15 centimètres; calice long de
19 millimètres. Corolle à tube long de 18 millimètres; lobes longs
| de 23 millimètres.
… Environs du camp de Godebert, forêt marécageusé. Novembre 1919,
n°36; nom vernaculaire : Marie sans poils.
Uelte espèce de Duroia est remarquable par ses feuilles dont la base du
limbe est repliée en dessus et soudée à la nervure médiane ; les feuilles
ssèdent ainsi à leur partie basilaire des sortes de petites poches. Pareille
posilion se retrouve chez le Duroia saccifera Benth. et Hook., mais chez
te espèce les poches de la base de la feuille sont arrondies, ovoides et
n plus développées.
Dans tous les échantillons du D. plicata , les feuilles sont verticillées par 5,
eur plus grande largeur se trouve au delà de leur milieu. Les anthères
it allachées au tube de la corolle par un point situé au-dessus de leur
rs inférieur.
«IL faut peut-être rapprocher de cette plante le Coupoui aquatica Aubl.
l; entre autres différences, possède des feuilles cordées à la base.
Le Cupirana Aubletiana Miers est sans doute un Duroiu, comme le fait
marquer K. Schumann (in Pflanzenfamilien, IV, 2, p. 192); mais ses
illes sont cordées à la base : et si la figure de Miers est exacte. les éta-
res seraient basifixes.
IL est probable que les fruits de toutes ces plantes sont désignés sous le
iême nom de «Marie sans poils» ou + Confiture Macaque ».
infin , récemment, le Musée de Para a distribué sous le nom de Duroix
[ erophylla Hub, une espèce voisine du 1). plicata, mais qui en est bien
lislncte et semble également différente des plantes d’Aublet et de Miers.
*
gnria nyrozeuca - Benth. — Novembre :; terrains débroussés, n, v
+4 fusil, n° 24.
| ISBRTIA COMMUTATA Miq. — Décembre ; terrains débrousssés: n. v. : Bois
n° 62.
Pazicounsa cRoGEA R. et Sch. — Novembre ; terrains débroussés: n. v. :
is fusil à fleurs jaunes, n° 4».
A
ALICOUREA GUIANENSIS Aubl. — Octobre, terrains débroussés; n. v. :
fusil, n° 10.
ALICOUREA QUADRIFOLIA Rudge, — Novembre, terrains débroussés, n. v. :
fusil, n° 46, |
I Patcounea LocirLora DC, — Décembre, terrains débroussés: n. v. :
is fusil, n° 53.
Ÿ
Geriærs viozacea Wild, — Octobre . marécages , n° 29,
|
STE a Te
Composées.
Mikania scanDens Wild. — Novembre, liane à fleurs blanches, n° 35.
Apocynacées.
TaBerNæmonTaNA uNDuLATA Vahl, — Novembre, fleurs roses, n° 30.
Mesecimres GUIANENSS Miers. — Décembre, lianes à fleurs jaunes; n° 66
Gentianacées.
Lisravruus AzaTcs Aubl. — Janvier, marécages, n° 70.
Convolvulacées.
:Maripa scavpexs Aubl., var. argentea R. Ben. — Variété remarquab
g
par ses poils d’un blanc argenté; novembre, lianes à fleurs violettes 4
duvet argenté; marécages n° 44. |
‘Solanacées,
SOLANUM DIPHYLLUM L. — Octobre, terrains aébroussés ; fleurs blanches
FE € À Xl
Bignoniacées.
Piruscocrexiom Ecmixatum K. Sch. — Janvier, marécages ; liane.
fleurs blanches, n° 73. j
Courauta rLuviatilis Splitg. — Décembre, marécages, fleurs blanche
n° 56. | |
Verbhénacées.
LONE :
Pipéracées.
Pirer cexicuzaruu Sw. — Octobre, terrains débroussés, n° 11.
Loranthacées.
4
PHoRADENDRON LATIFOLIUM Grisey. — Décembre, n° 55.
Un ANDROPOGON NOUVEAU DE L'ASIE ORIENTALE,
par Mie Armée Camus.
%Æ Andropogon Thorelii A. Camus, n0v. sp. (Arthrolophis).
_ Perennis. Culmi 30-40 em. alti, graciles, paucinodes, infra nodos pubes-
entes. Laminæ siccando SAR ES glabræ vel basi fimbriatæ, inferiores
1-6 cm. longæ, 1,5-2 mm. latæ, DE (1-2) 1-2 em. lonsæ, costu media
btus parum proninula, nervis laterahbus tenuibus Role. Vaginæ
rlabre , slrialæ , qe iores elongalæ. Licula brevis, ciliata. Spatheæ propric
mguslatæ, 7-10 cm. longe, re Fe munilæ , demum a racemis longe
emotæ. Pedunculus communs elongatus, longe exserius. Racemorum ae
Jedunculo speciali 4 mm., alter 6 mm. loigo. Racemi bini, 3-3,5 cm. longi,
graciles, sericeo-villost , és a spatha propria longe remoti, rhachi Fi
issima, articul PES CS dense villosi, villis albis copiosis ; FRS spicula
essil breviores, lineari-filiformes, sursum subincrassati, apice subdistincte
ci tu Spiculæ sessiles lanceolaiæ, > mm. longe : Fe ["* lanceolata ,
subacuta , glabra, dorso planiuscula, 5-nervis, mar nie angustissime inflexa ,
Paruns cihatis, callo brevissimo plis ait FAT nie dre.
M I" œquans, oblongo-lanceoluta, acutu, carinata, glabra ; 1° prima
parum brevior, hyalina, lanceolata, acuta, glabra ; IV® quam II" 2/3 brevior,
angustata, glabra ; arista glubra, elongata, 12 mm. longa, columna quam
subula breviore. Spiculæ pedicellatæ 2,5-3 mm. longe, muticæ, tabescentes,
. Laos : Kemarath (Thorel).
— Proche de l'Andropogon quinhonensis A. Camus, l'A. Thorelii s'en dis-
pigne surtout par : ses chaumes poilus sous les nœuds, ses spathes propres
limbe presque nul, réduites à la gaine très longue et étroite, les articles
du rachis à appendice rudimentaire, les épillets à glume inférieure
ubaiguë ct non brusquement allénuée, bi-mucronulée au sommet, à dos
presque plan et 5-nervée, enfin par la glumelle inférieure de la fleur supé-
rieure entière,
LA. Thoreli présente aussi benneoup de caractères communs avec l'es-
pèce américaine À. aroyrœus Schult., mais s’en différencie par : ses pédon-
cules spéciaux plus longs, la pubescence plus courte du rachis et des
édicelles , la glume DAT presque plane entre les carènes, 5-nervée, la
lumelle inférieure de la fleur supérieure entière et non lohée,
/
Nores sur QueLours GYMROPOGON GDORANTS (GRAMINEES ),
par Mie Aimée Canus.
[. Sur Les CrmzoPocoN
RÉUNIS par HACKEL SOUS LE NOM D'ANDRrOPOGON SCHOENANTUS.
M. Stapf, dans une très Fr ENS étude des Graminées à huile essen:
ticlle de l'Inde et de Ceylan !”, a montré que l’Andropogon Schœnanthus de
Linné (— Cymbop. Sick Sp.) était la plante nommée par Hackel e |
Androp. laniger Var. genuinus. Hackel a réuni comme variétés sous le nom
d'A. Sn acite plusieurs espèces présentant entre elles des afinités
incontestables, mais bien distinetes de l'A. Schænanthus L. Je ferai ici une
revision de ces espèces auxquelles j'ajouterai la description de quelques
Cymbopogon nouveaux aflines à ce groupe. |
Toutes les espèces étudiées ont un caractère commun important, celui.
d’avoir la glume inférieure des épillets sess.les plus où moins ailée et munie
dorsalement d’un sillon étroit et profond. Ge dernier caractère ne se trouve
pas dans Lks espèces démembrées de l’Andropogon Nardus L.: Ci y 74
Nardus Rendle, C. excavatus et coloratus Slapf, ele., ni dans les C. commu
tatus À. Camus (— Gymnanthelia commutata the et Schw.), C. distan h
À. Camus (— Androp. distans Nees), C. Gidarba À. Canius (— Andra
Gidarba Hamilt.) |
Les espèces de ce groupe comme celles du groupe du C. Nardus som |
toutes odorantes et renferment des huiles essentielles.
Crusorogox Marin Stapf, L.e., Androp. Martini Roxb.; Cymb. Martinianus
Schalt. ; Androp. pachnodes Trin. ; A. Calamus aromaticus Royle ; A. name
doides x Nees : Gymnanthelia Martini Anderss. ; À. Schænanthus Flück
Hanb., non L.: A. Schœnanthus subsp. genuinus var. genuinus Hack
À. D RCREIEX var. Martini Hooker
Inde (ef. Stapf, L «.).
0) Srapr in Aew Bull. (1906), p. 297.
} Hackez in D. G. Suites Prodr., VE, Andropogoneæ , p. 6og (1889).
ue Brit: Ind., VII, P- 203,
— 63 —
ci Le espèce donne l'huile de Palma-rosa, ou de Geranium des Indes
ientales, où de Ginger -grass, où de Rusa.
Inde (cf. Stapf, L. e.).
Var. filiculmis Hook. £. FL Brit. Ind., VIE, p. 205.
Inde. — Chine, Yunnan : montée du Hee chan men (Hokin.) (Delavay,
4 p- p.).
C. EXCAVATUS Stapf: Androp. versicolor Nees: À. excavatus Hochst. :
TS Joliatus, pruinosus et versicolor Steud.: A. nardoides G
ninor Nees, p. p.; A. Schœnanthus var. versicolor Hackel : A. connatus
| P st., p. p.; Gymnanthelia connata Aschers et Schweinf. : Cymbop. poly-
uros opt
Inde. Ceylan (a. Slapf, /. e.), Abyssinie, Mascareignes (cf. Hackel),
lrique australe (cf. Stapf èn Thiselt. Dyer, FL. cap. vir, p. 355, et Phi-
pps in Ann. South. Afric. Museum, XVI, p. 335).
RGette espèce donne l'essence de Delft-grass.
…. C. cxsius Stapf in Xew Bull. (1906), p.360 ; Androp. ceæsius à et 8 Nees;
| | Schænanthus subsp. genuinus Var. cæsius Hackel.
Asie occidentale ; Inde, Tonkin : Ngoai-thon (Bon, n° 618), Namquan
Hlecomte et Finet, n° 131), Annam : Hué (Lecomite et Finet, n° 1149:
| ardt, n° 2188); Quinhon (Lecomte et Finet, n° 2095), pr. Quang
À (Bauche, n° 63); Cochinchine (cult.), Chine : Macao (Gaudichaud ,
pp.) ; Haïnan.
Plante fortement odorante donnant à la distillation une huile essentielle.
os
fi Var. gracillimus (Hook. f., {. c., p. 205).
_-és Hook.); Laos : Attopea (Harmand), Cochinchine (Pierre).
c. ARRET Camus :; C. Martini var. annamensis À, Camus in Bull.
Mus. Hist. nat. (1919), p. 670.
Annam : Lang bian entre Dran et Dalat, alt. 1,000-1,400 m. (A. Che-
[ alier).
|. C. mekongensis À. Camus, 100. sp.
Planta aromatica. Gulmi erecti, 0,70-1 m. alti, graciles, superne infraque
dos pubescentes. Lamine e bast rotundata lineares, siccando convolute ,
d «
— 964 —
4-5 mn late, virides, utrinque scaberulæ, margine scabre ; vaginæ striatæ
leretes ; ligula brevis. Panicula laxissima, linearis , paupera, 10-20 cm. longæ.
Paniculæ rami primarii sulsimplices, distantes ; 1-2 nodes. Spathe propriæ
latæ , rufescentes, ereclæ, scariosæ, 1-16 mm. longæ, 6 min. latæ, pedue
culum communem 4-5- plo superantes , racemos obtegentes. Racemi 6-8, erect
1-1,9 cm. longi; articuli pedicellique spiculæ sessiles medium subæquantes,
lineari- subclavati, marguubus villosi, disjunctt apice cupulalo-appendiculat,
appendice dentato. Spicule G T4 mm. vers lanceolatæ, acute, rufescentes
gluma 1" oblongo- “Janpeolate) subacuta je soie angusle alala, preter
carinas enervis, in 1/2 inferiore sulcata ; II" 1°" æquans, carinis august
marginats ; [T° quam l"" brevior, oblongo-lanceolata, kyalina ; IV* adhu
Pets ad 1/2 usque in lacimas 9 seiuliformes ARE Jissa ; arist
19-14 mm. longa. Spicule pedicellate sine gluma IV*, lanceolatæ, 3 m hi.
longæ : gl. ax plana, præter carinas 35. nervis , glabra, apice margin
scaberula.
Laos : Mékong, Kouy (Thorel).
Le C. melkonpensis se distingue des autres espèces de ce groupe par:s
inflorescence extrêmement pauvre, souvent simple, à nœuds très distants
ses spathes propres larges et à bords scarieux enveloppant presque co
plètement les grappes spiciformes, les grappes en nombre réduit (6:
par inflorescence), dressées, courtes, roussätres, à rachis très fragilé
enfin par ses chaumes poilus sous les nœuds des gaines el par ses feulles
assez molles, paraissant vertes dans les échantillons d'herbier. E À
Celte espèce se rapproche de l'Androp. clandestinus Nees, mais s’en dif-
férencie par : sa panicule plus simple, ses faux-épis, ses spathes propres
et ses épillels sessiles plus courts, ses épillets S glabres sur le dos (),4à
glume inférieure des épillels sessiles étroitement ailée, l'arêle moins
allongée.
C. bassacensis À. Camus, nov. sp.
Culmi 0,90-1 m. alti, graciles, infra nodos puberuh. Lamine e ba
attenuata sublineures, setaceo-acuminalæ, elongatæ, rigidæ, virides, scabez
rulæ, margine scaberrime ; vagine glabre ; ligula membranacea, pihs long
stipata. Panicula 20 cm. longa, paupera, ramis sumplcibus. Pedunculus.
} Hackez, L. c., a décrit VA. clandestinus Nces comme ayant des épillets péd 2
+ à glume inférieure poilue sur le dos et les bords, par opposition aux autre,
espèces du oroupe auxquelles il assigne des épillets pédicellés glabres. Je n'ai
étudier VA. clandes'inus, mais j'ai vu, à un fort grossissement, chez toutes”
espèces du groupe, la glume inférieure munie sur les bords, au moins au sommet,
‘de poils dressés, longs de 30-50 g, non visibles à l'œil nu, ni à un faible
grossissement. Ges poils rendent 1e sommet de la glame ccabérule. |
— 565 —
- communis 15-20 mm. longus, patulus, superne seliverus. Spathæ proprie
virides , pedunceulo commun 1/3-1/2 longiores. Articuli pedicellique ciliati,
- disjuncti apice cupulati. Spiculæ sessiles 4-5 mm. longe ; gluma L"* ovato-
oblonga, obtusa, bicarinata, alata, sursum dilatata, in 1/2 inferiore dorsi
… sulco angusto profundo intus in costulam prominente exarata, præter nervos
carinales enervis ; 11" T°" œquans, lanceolata, acuta, navicularis, carina
infra apicem alato-marginata ; IE quam L" brevior ; IV® adhuc brevior, in
1/2-2/3 superiore bifida ; laciniæ ciiatæ ; arista 13 mm. longa. Antheræ
- 2 mm. longe. Spiculæ pedicellatæ sessiles æquantes, lanceolato-oblonse ,
- J-glume ; gluma l"* dorso plana, 5-7-nervis ; Il" subearinata ; LIT° oblongu ,
_ enervis, cihiatu.
Laos : Mékong, Bassac (Thorel).
LL Le
Cette espèce est très bien caractérisée par ses très longs’ pédoncules
. communs, les rameaux simples de la panicule ciliés sous la spathe propre,
—…._ les feuilles vertes et surtout par la glume supérieure des épillets sessiles à
carène largement ailée-serrulée vers le sommet.
…_ CG. nervarus À. Camus ; Androp. nervatus Hoch:t. in Kotschy, PI. nub.
n° 374, p. p.; Gymnanthelia nervata Aschers. et Schw.; Androp. Schæ-
nanthus subsp. nervatus Hackel.
e Afrique (cf. Hackel, /. c.).
Plante très aromatique employée dans la médecine indigène.
… GC. pensirLorus À. Camus ; Audrop. densiflorus Steudel, Syn. L., p. 386 :
1 À. Schænanthus subsp. densiflorus Hackel.
À Afrique tropicale : Sénégal, bords du fleuve Gabon; Angola pr. Huilla,
- Golungo Alto, Pungo Andogo ( Welw.). — Cult. ou subsp. au Brésil.
Plante très aromatique à odeur rappelant celle du citron, utilisée comme
“ plante médicinale en Afrique et en Amérique.
Il. UNE vaRiÉTÉ NOUVELLE DE CYMBOPOGON CONFERTIFLORUS STAPF.
L- CYuBoPOGON CONFERTIFLORUS Slapf
var, traninhensis À. Camus, nov.var.
Culmi infra nodos puberuli. Panicula 30-40 cm. longa, densa, subli-
| nearis , rami erecti. Spathæ propriæ erectæ, 2-2,5 cm. longæ , racemos 1,5-9 cm.
non vel pæœne æquantes. Racemi 5-7-articuli. Spiculæ violascentes 5 mn. longe :
gluma ["" spiculæ efoveolata vel 1-2-foveolatu.
É=. 666 SEULS TES
Laos : spontané sur “Jes hauts plateaux de Tra ninh d': Midrille).…
Plante lès odorante ont: on extrait une huile essentielle.
Diffère du type par sa panicule plus étroite, ses spathes propres et ses
grappes spiciformes plus longues, à articles plus nombreux, enfin par les 4
gaines foliaires longuement pubescentes à l'extérieur de la gaine, vis-à-vis
de la ligule.
007 —
Une ssrèce Nourezze pe Bamrov,
par Mie Armée Cauus.
Gigantochloa cochinchinensis A. Camus, nov. sp.
Lamine e basi subattenuata in petiolum 7 contracta lanceolato-
_ lincares, in acumen attenuate , 1 1-14 em. longæ , 1,5 cm. late, supra glabre,
subtus puberule , margine scaberrimæ vel ciliatæ, glauco- biridéé: nervis pri-
marüs utrinque 4-7 percursæ. Foliorum vaginæ arctæ, demum pglabre,
truneatæ ; ligula brevis. Panicula laxa, rami glabri. Spicalæ fertiles ovato-
lanceolate, 22-23 _e longe. Glumeæ steriles civeiter 3, ab infima 9,5 mm.
longa ad summam à mm. longam sensim accrescentes, ovatæ, mucronulate,
apice ciliatæ. Glumeæ fertiles 3-4, ovato-lanceolate , 81 0 mm. Mie: mucro-
. nulate, glaberrimæ, margine ciliatæ , nervis 15-19 extus prominulis percurse ;
- palea quam gluma brevior, lineari-oblonga , integra, carinis ciliata. Stamina 6 ;
antheræ apiculatæ, 6 mm. longe. Stylus lonvus, exsertus.
Cochinchine : (Poilane), coll. Chevalier.
Cette espèce est très proche des Gigantochloa Kurzi et Wrayi Gamble.
Elle se distingue du G. Kurzii Gamble par ses fascicules d’épillets bien
. plus denses et ses feuilles bien plus petites. Elle diffère du G. Wrayi
. Gamble par la glumelle supérieure de la fleur supérieure non divisée et
manifestement ciliée sur les carènes, enfin par les feuilles beaucoup plus
_ petites.
— 068 —
NOTES SUR DES ESPÈCES ASIATIQUES DU GENRE PnoriniA
SECTION Pourtaiara (Rosacees),
Là
par M. J. Carpor.
Puorinia awpmioxa Rehd. et Wils. (Syn. : Srranvaesia amphidoxa
Sehneid.). — Su-tchuen oriental : district de Tchen-keouin, alt, 1400 m.
(Farges, n° 22).
Dans la forme type, les styles sont libres, au moins dans le tiers ou la
moilié supérieure, ou même beaucoup plus bas; mais J'ai décrit dans les
Notulae systematicae, WT, p. 377, sous le nom de var. stylosa, une forme
caractérisée par ses styles soudés soit jusqu’au sommet, soit jusque dans
le voisinage du sommet. Cette forme a été récoltée dans plusieurs localités
du Kouy-Tcheou par les Pères Cavalerie, Fortunat et Esquirol.
Le Ph. amphidoxa est assez voisin du Ph. arguta Wall., de l'Inde: il en
diffère par l'inflorescence moins contractée, formée de fleurs moins nom-
breuses, plus grandes, plus longuement pédicellées, et par les styles plus
nombreux, généralement au nombre de 5, plus rarement de 4.
D'après les étiquettes accompagnant les échantillons de‘la var. stylosa,
le fruit, de couleur rouge tomate à la maturité, est très doux, sucré et
comestible; 11 peut atteindre la grosseur d’une mirabelle.
Pnormia Cazzervaxa Card. comb. nova. (Syn. : Pourthiaea Calleryana
Dene.) — Szechwan (Henry, n° 5631). Su-tchuen oriental : district de
Tchen-keou-tin, alt. 2,000 mètres (Farges, n° 769).
Le Pourthiaea Calleryana Dene a été rattaché au Photinia villosa DC.,
mais il diffère de cette espèce par ses feuilles beaucoup plus nel
et plus larges moins atténuées à la base, à denticulation moins serrée ct
moins fine, à nervures latérales plus nombreuses (8 à 10 paires); 1l se
distingue, d'autre part, du Ph. Beauverdiana Schneïd. par ses feuilles plus
larges et par la villosité assez abondante qui recouvre les inflorescences, |
les jeunes rameaux et souvent la face inférieure des feuilles, parfois même -
la face supérieure à l’état jeune. Sur le type de Callery, de même que sur
le n° 5631 de Henry, les styles, au nombre de 3, sont soudés jusque.
dans le voisinage du sommet, tandis que, sur les échantillons de Farges,
ils sont libres presque dès la base.
Le D' Harmand a récolté dans le Laos une variété de celle espèce La
L
— 569 —
férant du type par ses feuilles plus allongées, à dents plus nombreuses ,
plus rapprochées et inégales; les styles , soudés inférieurement, sont libres
. au moins dans toute la moitié supérieure; je l'ai désignée sous le nom de
+ var, laosensis je s ystem. , IL, p. 377):
| Done: vuosa DC. (Syn. : Crataegus villosa et GC. laevis Thunb.;
Photinia laevis DC.; Ph. variabilis Hemsl.). — Très répandu au Japon,
. où il a-élé récolté dans de nombreuses localités par l'abbé Faurie. Corée :
. île Quelpaert, Mokpo, Hallaisan (Faurie, 1907, n° 1556, 1559, 1960).
- Chine : Kouy-tcheou, route de Pin-fa à Kouy-yang (Cavalerie et Fortunat,
_ n°2606).
…. Espèce très variable, tantôt plus ou moins velue sur arcscente., les
jeunes rameaux, les pétioles, les feuilles; tantôt complètement glabre.
Les Pourthinea coreana, Oldhami, Thunbergü et Zollingeri de Decaisne ne
sont que de simples formes de celte espèce.
: L'abbé Faurie a récolté, au Japon, dans la province d’Akita (n° 143 9.
et sur les montagnes d'Hakodate (n° 3224) une forme remarquable par
son fruit non recouvert au sommet, et émergeant plus ou moins distinc-
—_ tement entre les lobes du calice (var. emrgens Card. in Not. system. , UT,
p.378).
- Le type de cette espèce n’avait pas encore élé signalé en Chine, où l'on
rencontre une variété spéciale, caractérisée par ses feuilles plus allongées,
ses fleurs plus grandes, etc. (var. sinica Rehd. et \ils. ).
Puownia Coronrasrer Card. comb. nova. (Syn. : Pourthiaea Cotoneaster
. Dene.) — Japon : côte d'Yechiu, près de Fushiki (Faurie, 189,
_ n°7972). | |
Cet échantillon est bien identique au type de lespèce de Decaisne
conservé dans l’'Herbier général du Muséum (n° 549 de Zollinger) par
l'abondante villosité de toutes les parties, la forme des feuilles ete.; il en
diffère seulement par les rameaux florifères plus allongés, el par l'inflo-
rescence composée de fleurs plus nombreuses, disposées en petites pani-
cules et non en corymbes ombelliformes; je ne pense pas que lon puisse le
séparer de cette espèce.
‘Le P, Cotoneaster a été rattaché au Ph. villosa DG., maïs il diffère de
loutes les formes de cette espèce polymorphe par Pabondant tomentum
blanchätre qui recouvre les inflorescences, les jeunes rameaux et la face
inférieure des jeunes feuilles. Si ce n'est pas une espèce distincte, ce
serait (out au moins une variété remarquable.
Ainsi que je viens de le dire plus haut, le Pourthiaea Zollingerr Dene
- nest qu'une forme du PA. villosa DCG.; il est représenté dans l’'Herbier
- général du Muséum par le n° 548 de Zollinger, cité par Decaisne comme
type de sa plante; mais, dans l'herbier Drake, ce même n° 548 se rapporte
— 570 —
au P. Coloneasier; 11 ÿ à donc eu probablement un mélange dans les
récoltes de Zollinger.
Puorinia Lucina Schneid. (Syn. : Pourthiaea lucida Dene; Pholinia villosa -
var. formosana Hce.) — Formese : Korisho (Faurie, 1914; n° 78, 82);
Shinten (Faure, 1914; n° 79}: Urai (Faurie, 1914; n° 80); Hokuto
(Faurie, 1903 ; n° 126); forêt de Maruyama (Faurie, 1903 ; n° 127).
On a encore rattaché cette plante au Pk. villosa DC.; cependant elle
reste distincte des formes entièrement glabres de celte espèce par ses
feuilles plus allongées, devenant coriaces à l'état adulte et paraissant per-
sistantes. . 4
Paorinra roxenensis Franch. mss. in herb. Mus. Par: (Syn. : Ph. La-
touchei Franch. tbidem; Ph. glabra var. fokienensis Franch. èn Bull. Soc.
bot. de Fr., XLVI, p. 207.) z
Cette plante ne peut certainement pas être rattachée au Ph. glabra
Maxim. ; elle s’en distingue, à première vue, par son inflorescence pauei-
flore, bien moins ramifiée, et par ses feuilles plus minces, plus étroites,
plus longuement acuminées, garnies aux bords de dents très nombreuses
et très aiguës, presque subulées. Elle appartient à la section Pourthiaea ,
mais reste bien distincte de Loutes les autres espèces de ce groupe. d
Puorivia Beauverprana Schneid. (Syn. : Ph. Cavalerier Lévl. in Fedde,
Report, IV, p. 3341) — Szechwan, S. Wushan (Henry, n° 7400). Su-
ichuen oriental : district de Tehen-keou-tin, alt. 1,100 mètres (Farges,
n° 773). Kouy-tcheou : Ly-po (Cavalerie, 1899; n° 2631; Ph. Cavalerie
Levi. D. Yunnan : San-chan, près Tchen-mong (Marc Mey, 1907: Du-
cloux, n° 5148).
TL NT EE DRE.
Var. noramiuis Rehd. et Wils. (Syn.: Ph. notabilis Schneid.) — Su-
(chuen oriental : district de Tchen-keou-tin (Farges). Échantillon bien
identique au Lype de la plante de Schneider (n° 359 de Wilson, Veitch
Exped. ).
Je partage entièrement l'opinion de Rehder et Wilson, qui pensent que
celle plante n’est qu'une variété à grandes et larges feuilles du Ph. Beau-
verdiana.
J'ai décrit (Not. system., IL. p. 378) sous le nom de var, brewifohia
une autre forme différant du type par les feuilles plus courtes, et propor-
tionnellement plus larges, brusquement contractées au sommet en un petit
acumen court et à nervures secondaires moins nombreuses (7 ou 8 paires,
_au lieu de 8 à 12); celle variété se distingue, d'autre part, du Ph. wllosa
DC. par les feuilles plus arrondies à la base et par les styles plus longue-
ment soudés inférieurement. Elle a été trouvée par Wilson dans le Hupeh
ME Ære act ns bn 7
- occidental (n° 1056) el à Shing-shan, Chine centrale (n° 794), et par
Farges dans le district de Tchen-keou-tin (Su-tchuen oricntal).
Le Ph. Beauverdiana Schneid. se distingue des formes glabres où gla-
brescentes du Ph. villosa DC. par les feunles plus allongées, moins rétrécies
_à la base, à nervures latérales généralement plus nombreuses (8 à
19 paires au lieu de 5 à 8). Les styles, le plus souvent au nombre de 3,
sont tantôt libres jusque près de la base, tantôt, au contraire, soudés
jusque dans le voisinage du sommet, avec tous les états intermédiaires.
_ Les feuilles sont glabres sur les deux faces, ou pubérulentes en dessous,
principalement sur les nervures.
D’aprés l'échantillon authentique du Ph. Cavalerier Lévl. figurant dans
l’'Herbier du Muséum (n° 2631 de Cavalerie), il est impossible de dislin-
guer cette plante du Ph. Beauverdiana.
EN ET CPR PET SRUTR
…._ PaoumiA susumseccara Rehd. et Wils. (Syn. : Ph. pareifolia var. ?
… Schneid. 14. Handb. Laubhol:k., À, p. 711). — Hupeh : Tchang (Henry,
“— 1887; n° 3002). Prov. de Kwang-tung (Ford, n° 69). Western Hupeh
… (Wilson, Veitch Exp., n° 1000). Rehder et Wilson (PL Wälson., 1,
…— p. 187) attribuent ce dernier numéro au Ph. Beauverdiana Schneid.; mais
l'échantillon figurant dans les coilections du Muséum n'appartient certai-
{ nement pas à cetle espèce et me semble devoir êlre rapporté au PA.
- subumbellata Rehd. et Wils.
£ Cette espèce se reconnait facilement à ses pétioles extrêmement courts,
ne dépassant pas 1 ou 2 millimètres, et à ses corymbes pauciflores, sub-
= umbelliformes, à axes non ou à peine rameux, très fortement verruqueux
au moment de la frucufication.
— Une var. villosa Card. in Lecomte, No, system., HE, p. 379, caracté-
risée par linflorescence, les jeunes rameaux et la face- inférieure des
feuilles velues a été récoltée par Popow, en 1883, à Fu-lschan (Chine).
…. Puorina parvirozia Schneid. — Western Hupeh (Wilson, 1900; Veitch
… Exped., n° 1001). Kouy-tcheou : Pin-fa (Cavalerie et Forlunat, 1903;
… n° 1392), et sans indication de localité (Cavalcrie, 1908; n° 1303).
- Su-tchuen oriental : district-de Tehen-keou-tin (Farges).
= Voisine de la précédente, cette espèce en diffère par ses feuilles, plus
petiles et surtout plus étroites, et par ses fleurs, plus petites également
. encore moins nombreuses et portées sur des pédicelles très grêles et
. beaucoup plus longs.
Tv
FLORAISONS DANS LES SERRES DU 9/ MAI AU 20 JUIN,
par M. D. Bois.
Monocotylédones.
Aloe commutata Tod. :
Angræcum distichum Lind]. ;
Aregelia concentrica Mez;
Billbergia x Windii Hort. (= vittato-
He
POP yllum Andersoni Kurz;
crassipes Hook. f.;
rufinum Rechb. £.;
Cochlioda sanguinea Benth. ;
Cœlogyne speciosa LindI. , var. major;
Cypripedium selligerum Vertch;
Dendrobium superbum Rehb. f., var
giganteum ;
— terminale Par. et Rchb. f. :
Epidendrum asperum Lind. ;
Gasteria carinata Haw.;
Haworthia subrigida Baker;
Karatas Caroline Antoine;
chlorostcta Baker ;
Listrostachys vesicata Rehb. f. :
Pleurothallis cuneifoha Cogn.,
atrorubens ;
Restrepia maculata Lindl. :
Tillandsia coarctata Gillies (bryoides
ne 3;
var.
Tillandsia fasciculata Swartz:
Vellozia candida Mikan.
Dicotylédones.
Acalypha insulana Muell.-Arg. var. ?
(Guillaumin déterm.); -
Ardisia lurida Blume (Guillaumin
déterim. ):
Bowkeria friph ylla Harv.;
Camptosema erythrinoides Benth. ;
Carissa Arduina Lamk.;
Ceropegia gemmifera K. Schum.;
juncea Roxb. ;
Chilianthus oleaceus Burch. ;
Clavia integrifolia Mart.;
Echeveria setosa Rose et Purpus (:
Entelea arborescens R. Br. ;
Eranthemum cinnabarinum Wall ;
velutinum Hort. ;
Euphorbia clandestina Jacq. ;
spinosa L. ;
Feijoa Selloviana Berg. ;
Glycosmis cochinchinensis Pierre ©):
Gymnostachyum Thwaitesi T. Asdoi
(R. Benoit déterm. );
Hamelia patens Jacq- ; :
a
} Première floraison au Muséum qui a reçu la plante en 1918 de M. Pu-
teaux, correspondant du Muséum à Versailles. L'espèce a été décrite en 1910.
@) Cette plante, donnée en 1906 par Van den Heede sous le nom de Glycos-.
mis pleiogyne Hort. ex Gentil (Catalogue de get cultivées dans les serres du. |
Jardin botanique de Bruxelles, 1907, p. 92), n’est certainement qu'une des très
nombreuses formes du Glycosmis cochinchinensis (Loureiro) Pierre =
pbylla Correa (Guillaumin déterm.).
G. penta- .
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D 57 —
| > ni à Ghiesbreghtit Mas
_ oitata Hort.;
| once D. :
aulmala Muell.-Arg. ;
anthemun barbatum L. ;
_ echinatum ds:
seapiger Haw.;
mia D on bide: |
glandulosa L.;
Rhipsalis pentaptera Pfeif. ;
Salvia rutilans Carr. :
= Schinus dependens Orteg., var. ovata
(Guillaumin déterm. );
Sidéroxylon inerme L.:
Solanum fastigriatum Wild. ;
Joribundum me : | Seephania rotunda Lour.. var. succi-
lingurforme L;-
rubra ;
Theophrasta americana L. (Guillau-
min déterm.).
38
/
Les ESPÈCES cuLTIVÉES pu GENRE Lisrrosracuys
(OrcninacErs - SARCANTHÉES ),
par M. À. Guizrauuix.
Le genre Listrostachys Reïchb. comprend actuellement plus de 70 es-
pèces : la majeure partie apparliennent à l'Afrique tropicale; on en.
connait 2 dans le ii de Éd Les africaine, 4 à à l'ile Maurice, 2 à 1
avec le genre Angræcum es mais : s'en dirai
® Par les 2 pollinies portées par 2 stylets séparés quoique rapprochés
à : base; i
Ÿ
=
9° Par Îe rostellum en saillie et non concave.
Ces plantes demandent à être cultivées dans les serres chaudes a
réussissent bien en paniers ou sur morceaux de bois. ;
Les espèces cultivées sont les suivantes :
à Kew en 1896 et en 1903.
2. L. arcuatu Reichb.f. — Originaire du Cap, du Natal et du Trans
Var. Sedeni Reichb. f. — Originaire de l'Est africain, introduit chez
Veitch par Seden en 1878. &
3. L. bidens Rolfe. — Originaire du Sierra Leone, de la Gold Coast et
du Cameroun, introduit en 1899 de Vieux Calabar à Kew par Holland,
fleuri pour la première fois en 1905.
h. L. bistorta Rolle. — Originaire du Lagos et peut-être aussi du
Congo, introduit à Kew en 1893 par Mac Nair, cultivée en 1919" par
Mansell et Hatcher.
5. L. bracteosa Rolfe. — Originaire de la Réunion et de Maurice
introduit de l'ile Maurice à Kew en 1897 par W. Scott, a fleuri pour K
première fois en 1902:
… 579 —
Er. L. Bron: Rolfe, — Originaire de F PL gu introduit an jardin de
Glasnevin, y a fleuri en 1915.
LANA ébuidata Reichb. f. — Originaire du Sierra Leone, de la Nigeria
et du Gabon, introduit en Angleterre par Loddiges en 1834, cultivé à
Glasnevin en 1909, a fleuri à Kew en 1905 et 1912 et chez Measures en
; Ro.
- 8. L. cephalotes Reïichb. f. — Originaire de l'Afrique tropicale occiden-
tale, cultivé en 1872 chez Wilson Saunders.
… 9. L. Chailluana Reichb. f. — Originaire de la Guinée, du Lagos, de fa
Nigeria, du Cameroun, du Gabon, du Congo français, de lOubanghi et
du Congo belge, a fleuri aa Muséum en 1858, rapportée de la Nigeria
par Mann à Kew; n’ÿ a pas fleuri, réintroduite de la même région par
Du Chaillu, a fleuri à Kew en 1866, y était encore cultivée en 1903.
10. L. clandestina Rolfe. — Originaire da Sierra Leone. cultivée chez
-Loddiges et chez Makoy, en 1850, au Muséum en 1850 et 1851, chez
. Pescatore en 1851.
… 11. L. dactyloceras Reichb. f. — Originaire de a Guinée, du Came-
roun et de l’Angola, introduit de la Guinée au Muséum par Caille vers
1906 et en 1912, y a fleuri en 1908.
- 12. L. fimbriata Rolle. — Originaire de Uganda, introduit à Kew par
Mahon, y a fleuri en 1906.
. 43. L. floribunda Rolfe. — Originaire de l'Uganda, envoyé à Kew en
1915 par le Département de l'Agriculture, a fleuri en 1917.
> A. L. forcipata Kränz. — Originaire du Cameroun, introduite à Kew
en 1902, y a fleuri en 1903, 1905, 1919, 1915, cultivée par Douglas en
1908, par Lawrence en 1909, par Sander en 1918.
D 40, L. Jragruntissima Reichb. f. — Originaire du Congo et de l'Angola,
pue, paraît-il, en 1865.
4 16. L, gabonensis Role. — Originaire du Gabon, cultivé au Muséum
en 18 6,
…. 47. L. glomerata Rolle. — Originaire du Sierra Leone, a fleuri pour
… la première fois chez Lendy en 1886; introduit, dit-on, chez Sander par
E 38:
— 76 — 4 4
18. L. hamata Rolle. — Originaire du ER envoyé. à | Keÿ Fu 11 4
Martin, y a fleuri en 1960.
19. L. Hookeri Rolle. — Originaire du Cameroun, satelert ‘de a È |
Guinée au Muséum en 1913 par Gaille.
20 TL éoineonn Meichb, fe Originaire de la Nigeria et du …
belge, introduit par J. Day et par J. O'Brien, a fleuri pour la première M
Fu en 1887, cultivé à Kew en 1896 et chez ode en 1898.
91. L. smbricata Rolfe. — Originaire de la Gold Coast, enx sis à Kew |
en 1907, y à fleuri en 1910. :
29, L. Kindtiana de Wild. — Originaire de Congo belge, à fleuri …
pour la première fois à Laeken en 1903, cultivé chez Lawrence en 1908.
23. L. Metteniæ Kränz. — Originaire du Cameroun, rapportée par
Braun, cultivée en 1889 au jardin botanique de Berlin et de Herren-
hausen.
2h. L. monodon Reichb. f. — Originaire du Gabon, introduit à Paris «
chez Pescatore et au Muséum en 1854. y a fleuri en 1899, cullivé. à
Kew en 1896.
95. L. Monteiræ Reich. f. — Originaire du Libéria, du Lagos, du
Cameroun, du Congo belge et de lAngola, cultivé par Sander en 1892,
envoyé de Vieux Calabar à Kew par Holland, introduit de Libéria par 1
Christy en 1898.
96. L. O’Brieninnüm Rolfe. — Originaire de Uganda et peut-être du
Congo, cultivé chez Sander en 1892 et chez Bergheim en 1912.
27. L. pellucida Reichb. f. — Originaire de la Guinée, du Sierra «
Leone, du Lagos, de la Nigeria, du Cameroun, du Congo français et du
Congo belge, introduit par Loddiges chez qui elle a fleuri pour la pre- M
mière fois en 1842, cultivé chez Lawrence en 1895, à Kew en 1896, chez «
de Furstenberg à Hügenpoet (Allemagne), existait au Muséum en 1914.
28. L. Pescatoreana S. Moore — Originaire de l'ile Maurice et de la
Réunion, introduit de la Réunion chez Pescatore en 1849.
29. L. pertusa Reichb. f. — Originaire du Sierra Leone, du Lagos, de
la Nigeria, du Cameroun et du Congo français, int'oduit en Angleterre pàr M
Loddiges dès 1836, envoyé par Jackson, de Kingston Nursery, à Kew,y a
fleuri en 1854, y élail encore cultivée en 1896 ainsi que chez Lawrence,
L
— 577 —
envoyée par le P. Te illes à Rolland-Gosselin chez qui elle a fleuri en 1897,
introduite par Pobéguin au Muséum en 1913, y a fleuri en 1920.
| 30. L. ringens Reichb. f. — Originaire du Cameroun; cultivé à Neu-
senberg pr «A Berlin, y a fleuri en 1878.
34. L. subulata Reichb. f. — Originaire du Sierra Leone, de la Nipe-
ria, de Fernando Po, des Congo français et belge; introduit par Loddiges
en 1830, a fleuri à Kew en 1898. Il semble que cette plante ait été cul-
tivée à Kew avant 1850, un pied en aurait été envoyé de Kew au Muséum
en 1850. :
| 32. À = vandæform mis Re — Originaire . Cameroun introduite à
| Dalhem, y à fleuri en 1908.
33. L vesieata Reichb. f. — Originaire de la Guiñéé: de la Gold Coast,
- de la Nigéria, du Cameroun, de Fernando Po et du Congo belge: inlro-
duit en Angleterre par Loddiges en 1843, cultivé depuis à Kew, chez
» Sander et chez Bull, envoyée par Pobeouin de la Guinée au Muséum, où
elle a fleuri en 1909 et 1920.
CUVE Whytei Reichb. f — Originaire de l'Upanda et du Mozambique
introduit de l'Uganda chez Lawrence en 1908.
Sur ces 3/ espèces, il est bon de rappeler qu'on est redevable au Mu-
séum de la première introduction en Europe des L. Chailluana, dactylo-
cer as, gabonensis et Hookeri.
PRINCIPALES RÉFÉRENCES.
J. Cosranrin, Les Orchidées cultivées (1911), p. 51-54.
Rozrs in T. Dyer, Flora of tropical Africa, VIT (1897), p. 150-169.
| _ Flora capensis, V]3 (1912), p.74.
% Baker, Flora of Mauritius and the Seychelles (1877), p. 353-355.
Fixer in Bulletin de la Société botanique de France (1 907), mémoire 9, p. 48-56.
Dr — “Or chid. Review NE 1893).
Re. Ar
NOTE SUR LA CULTURE EN PLEIN AIR DE QUELQUES EureriA
ET SUR L'HISTOIRE DES ESPÈCES HORTICOLES DE CE GENRE,
par MM. O. Cane er H. Poisson.
Le genre Ehretia L. ", de la famille des Borraginées et de la tribu des
Ehretiées, est représenté dans les régions intertropicales de l'ancien et du …
nouveau monde par environ 80 espèces de plantes arborescentes ou arbus-«
lives. Ces végétaux sont presque partout des plantes montagnardes se dé- |
veloppant vers 1,000 mèlres d’ altitude pour atteindre dans certains habitats …
_et chez certaines espèces jusqu'à 3,000 mètres ©. Ce genre, par ses car-«
pelles cohérents, établit un terme de passage aux genres Cordia et Heko-.
tropium. Le style est terminal, divisé plus ou moins en deux branches et"
non en quatre, comme dans les Cordia. Le fruit est une drupe. |
On a introduit dans les cultures jusqu'à ce jour les espèces suivantes
[. Espèces bien connues.
1. Euneria acuminaTa R. Br. (, — Introduite dans les cultures, du Ben.
gale en 1820 et des Indes Déeié en 1893. Originaire du Tonkin, de
la Cochinchine, du Laos, de Haïnan, du Japon (”, de la Chine et de l'Inde
anglaise ®, elle se développe également dans l'Australie du Sud !, Elle
4
) Dédié à un botaniste du duché de Bade, G. D. Eunrer (1708-1570). !
? L'Ehretia macrophylla Wall., la plus communément eultivée en plein air,
est une espèce chinoise que l'on rencontre jusqu'à 3,000 mètres dans les vallées
rocheuses du nord de la Chine.
(3) Es C. Prodome IX, p.503.
Matsumura, revu par Yatabé. Nomenclature of Japanese Plants (ouvrage en
Ne japonais et chinois), p. 71, Tôokyô, 1884, nom japonais «Chishianoki» (sous
le. ic d'Æ, serrata Roxb).
5) Ex, : Gacnepaix et Couucuer, în La Flore générale ds l'indo- Chine,
L. # fase, 2, p. 209.
® W, Dallimon, dans le Kew Bulletin (1913, n° 6, p. 213), sous la rubriqu
« Cedar Woods», passe en revue les bois qui ont été appelés « Cèdres» et apparté
nant à diverses familles. En ce qui concerne l’Æ. acuminata R. Br., elle est ay pe
lée «Brown Gedar». Mention est faite, dit l'auteur, de cet arbre dans Bailey en
1886 «Catalogue des bois du Queensland» , p. Go. Elle est décrite comme un peti
/
579 —
set cultivée à l'École de Botanique da Muséum depuis 1885 ( oûelle a été
| sous le nom dE. serrata Roxb ©. Cette espèce, qui est cultivée
uvent en orangerie ou en serre tempérée, peut très bien être cultivée dans
re. Celle da Muséum est un bel arbuste de 5 à 6 mètres de haut,
ultivé en pleine terre et 4 épanouit chaque année ses fleurs blanches, et
pent devenir arborescent
_ C'est Yraisemblablement à cette espèce que l’on doit rapporter une
plante actuellement cultivée dans les Serres du Muséum sous le nom d’E.
à bica. La culture de cette plante remonte fort loin , puisqu'on la trouve
nentionnée sans origine ni nom d'envoyeur sur le catalogue des Serres
e 1850 (*. En tous cas, elle ne ressemble à aucune des espèces afri-
aines de ce genre, ni aux AT esphoes des genres voisins,
, 2. Ennerta euciprica D.G.®),— Cette plante est cultivée en pot, à l’École
| Botanique du Muséum, depuis le 5 août 1909. On la met en plein
air à | partie du n mois de mai et on la rentre dans l'Orangerie en hiver. Elle
: bre habitant les bords des pelits cours d’eau du sud du Queensland, de la Nou-
relle-Galles dû Sud et de Victoria, — Maiden, in « Usefuld Native Plants of Australie» ,
p-. ho1, dit que cet arbre atteint de 20 à 30 picds de haut et fournit un bois
l b un clair à grain “LS facile à travailler et ressemblant beaucoup à l’orme
d Dirt.
| D Il existe dans la collection de graines du Laboratoire un sachet de graines
En de M. Baucher, Inde, 1885, et un antre de M. Henri Cayeux, jardinier
% ‘chef de l'École Polytechnique de Lisbonne, qui envoya au Service, le 15 sep-
tebre 1894 , trois quarts de litre de graines sous le nom d’Æ. serrata Roxb. dont
on fit trois lots, un pour les pépinières , un pour la grainelerie, un pour la collec-
ion et les distributions (Archives du Laboratoire de culture, — Registre d'entrée
1894, fol. Sha).
; Cette espèce a été cultivée d’ailleurs autrefois en plein air à l'École de bota-
nique (voir Catalogus plantarum Horti Botantei Parisiensis, Autumno 1884, p.118,
et supplément. — Archives du Laboratoire de Culture, H, 11-11). I y avait
pre venant du Japon.
? Cest le terme le plus eonnu des horticulteurs. Du reste, d'après les échan-
nn. que nous avons consultés, il semblerait que le type «serrata» s'applique à
des plantes moins dentées ct acuminées que l'espèce proprement dite. 11 est vrai
q e, dans ce genre, l'appareil foliaire varie tellement que l'on ne peut labler sur
des caractères de cette sorte,
- %) Voir Revue Horticole, 16 avril 1914, p. 173, l'article de M. Pinelle sur
1, macrophylla Wall.; l'auteur signale qu'au Jardin des Plantes de Toulouse il
) À un fort bel exemplaire de V£. acuminata R. Br.
" Le nom spécifique arabica ne figure pas sur l'/ndex Kewensis et n'est pas
Bon dans l’Herbier du Muséum; le nom seul figure dans le catalogue de
1850 (Aïchives du Laboratoire de Culture HT. 37).
-%D, CG. in Prod. IX, p. 503.
Mr" Mob LOREETRR
à élé donnée en plante vivante en 1902 par le Service des Serres o,
patrie de celle espèce est le Mexique et le Texas ©,
1
3. Enreria Lævis Roxb. ). — Introduite en 1795 des Indes Orientell |
(sous le nom d’£. aspera Wild. puis en 1816, celle plante existe au Laos
en Cochinchine, dans l'Inde anglaise ( et en Australie. C'est une esp vec
de serre chaude, en culture aux serres du Muséum Pl: |
4. EurerTra ENT Le Wall”. — C'est l'espèce du genre, Ja plus ré-
pandue dans les cultures "?. Elle existe depuis 1895 dans l'École de Bota-
nique du Muséum, où elle fut introduite par graines du Jardin Botaniqi
de Toky5 ”. Cette plante existe au Tonkin, au Laos, en Chine (Hupel
Su-Tchuen, Yunnan), dans l'Inde anglaise, à Hong Kong, à Formose. On
la rencontre pa les vallées rocheuses à partir de 1,000 mètres jusq "à
3,000 mètres ! 7. Dans les jardins d'Europe, elle résiste bien aux hiverset
) Rogistre de sortie des Serres du 20 mars 1898 au 12 avril 1909, p- 49 3
nee, par les Serres à l'École de Botanique) [Archives du Laboratoire de Cu k
is H. IL 01 |. | | 4
? Gette espèce est représentée dans l'Herbier du Muséum par des exemplai res
de . (Mexique, État de San Luis de Potosi), de Lindheïmer, d'Heller,
Free Collections Asa Gray et Berlandier. $
% William Roxeune, Plantsofthe coast of Coromandel, 1799, F, p.4o, t.56, Syn.
d'aspera Wildenow, Phytographia, 1794, p. 4.11 ne faut pas bte celte es-
pèce avec E, lœvis Sieber in D. CG. Prod. IX, p. 505, qui est E. corymbosa Bdj:
(Hortus Mauritianus 1837, p. 236 (nomen) et D. G. Prod. IX, p. 505, qui in-
dique cette dernière comme originaire des Comores et de Nosy-Bé ( Pervillé, 319
— Herbier du Muséum) et autres localités de Madagascar. Le Rév. Baron, dans
son « Compendium de plantes malgaches» (in Revue de Madagascar, 7° année, n°
10 septembre 1909, p. 246), donne les indications suivantes : Arbuste, fleut
en juin dans les pays découverts de la côte N. O. et aux Comores.
(1) Ex: : Gacweraix et Courcuer, èn Lecoure, Flore de l’Indo-Chine, Loc. êt
P: AAA fig. 29. | 4
5 Reçu des graines du Jardin botanique de Palerme, le 21 avril 1904 (Æ
ue d'entrée de la culture 1904 ,t. 2, fol. 161). 1
(9 Warrion in Poxeure, Flora Indica, éd. Carrey, I, p. 343 , non macroply
Baker in Kew Bull., 1891, p. 29. (Afrique trop. or.), qui est synonyme de Bal
De in Journ. Bot., XXXUT, 1895, p. 88, et Kew Bull., 1894, p. 29.
7 Voir l'article de M. Pinelle consacré à cette espèce dans la Revue Horte
. 16 avril 1914, p. 173 à 176 et fig. 5o à 51). L'auteur signale le bel exe
plaire de l'École d'Horticullure de Saint-Mandé, introduit par fraises du $
He par le R. P. Farges en 1896.
5) Collection de graines du Laboratoire de Culture n° 4998, un sachet
inscription en japonais au recto. (Registre d'entrée de la culture, ro jus 18
ve ue fol. 249).
® Voir, pour plus amples détails : Plantae Wie vol. IT, pars 2. LE
LL SÉRIE
Me ro Cd ne à:
?
DES cul te de-crit- ne ue he) Lei du à
17
LA
:
— 981 —
on la voit à l'état d'arbre ou d’arbuste. À l'École de Botanique, elle reste
en place, mais est recouverte d'un coffre à châssis, l'hiver; elle est en très
bon état actuellement, quoique ayant souffert quelque peu des hivers de
1917 ct 1918. Elle se trouvait en effet dans de mauvaises conditions
climatériques, privée de soleil l'après-midi.
Il existe également à l'Ecole de Botanique du Muséum, et cultivée com-
| plèlement en plein air, une forme, nous n'osons en faire une variété, de
VE. macrophylla Wall: c'est VE. Dicksoni Hance © qui est un petit arbre à
port régulier un peu différent du précédent, très ornemental, à fût dressé
et recliligne. IL vit depuis fort longtemps en pleine terre et a résisté fort
bien aux plus durs hivers; il fleurit en juin.
Enfin il existe aux Serres un Éhretia appelé speciosa, nom qui ne figure
nulle part et qui n’est peut-être autre que le mot species» mal écrit;
nous pensons qu il peut se rapporter au macrophylla Wall, dont il est très
voisin , sinon identique.
5. Eurerra pgTiozaris Lam. ©). — Introduite de la Réunion sous le nom
de laxa Jacq. en 1826. Paraît assez rare dans cette île, car Jacob de Cor-
demoy (Flore de la Réunion, p. k79) en dit ceci : Espèce de Maurice, ar-
borescente, signalée à la Réunion par Baker (Flora Mauritius and Sey-
chelles, p. 201). «Je ne l'ai jamais rencontrée». Rare dans les cultures.
6. Eunerra Tiirozta L. . — Plante de serre tempérée, introduite de:
À ntilles en 1734. Cultivée à l'École de Botanique en pot; placée en plein
air à partir du mois de mai et rentrée en orangerie l'hiver. Il existe de
nombreux exemplaires de celle espèce dans l'Herbier du Muséum pro-
venant de Cuba, de la Jamaïque, de Saint-Domingue, ete.
— Diers : Die Flora von central China, 1901, p. 545, et les nombreux exem-
plaires de A. Henry, du R. P. Farges, etc., dans l'Herbier du Muséum.
() F, Hawce, Manipulus Plantarum novarum pottissime chinensium in Annales
Sciences naturelles , série IV, vol. XVIIL, 1863, p. 224.
@) Lawanck, Dictionnaire, l,1783,p.257,et D.C.Prodr. IX, 504. —- Provenance :
Île aux Tonneliers, près Maurice (Bory de Saint-Vincent, voir [, p. 179. Maurice,
lieux inculles et lisières des forêts, revue ct retrouvée dans les mêmes habitats
-par Commerson (Boyer, Hortus Mauritianus, p. 236). Echantillons d'herbier
(Herbier du Muséum). Nom vulgaire à Maurice : «Bois Betelh.
G) Linné, Amoenitates academicae, 1749, t. V, p.595. — Elle est depuis
longtemps cultivée au Muséum, car elle figure dans le catalogue des Serres de
1890, .
IT. Espèces cultivées autrefois et sur lesquelles nous ne possédons
que des renseignements incomplets.
a. Eurerra RuxtFoLIA Roxb. © — Cette espèce a été envoyée en graines |
par M. Prudhomme, de Java, en 1909, au Service de la Culture du Mu-
séum, et le semis a été effeclué aux Serres sans résultat positif. La patrie
de cette plante est le Cambodge, la Gochinchine, l'Annam, le Tonkin, les
Philippines, Java, ete. ©?
b. Eureria microcarpa Tenore, — Cette espèce, dont l'habitat est inconnu,
figure sur l'Index seminum de Naples en 1833, n° 46, et nous ne la rap-
pelons iei que pour mémoire.
c. Euneria vioracea Kunth. — Cette espèce .de l'Afrique australe a M
figuré dans l'ndex seminum de Berlin en 1846, n° 12. Citée pour
mémoire, |
d. Enneria Warricnrana Hook fils et Thoms ”. — Espèce del'Hymalaya ,
- du Sikkim, du Pénang et du Népaul, a été introduite en 1859. C’est une
espèce montagnarde vivant entre 1,500 et 2,000 mètres. Elle a été en-
voyée en graines aux Serres du Muséum par le Jardin Botanique de Cal-
cutta (”. Elle ne s'y est pas développée et est rare dans les cultures. On en
a de très beaux exemplaires secs dans l'Herbier du Muséum.
IT. Espèces non suffisamment connues. j
EureTiA sp. ? — Cultivée dans les Serres du Muséum sous le nom d’al-
ternifolius, nom qui n'existe ni dans les /ndex de Kew, ni dans l'Herbier du
( Roxssure, PI. Coromand., I. 49, t. 57. Provenance : Coromandel et Malai-
sie, Le sachet 4998 porte l'indication suivante : Java, M. Prudhomme, 1900,
n° 393. Or, si l'on consulte le registre d'entrée au folio 353 de 1900, on voit:
M, Prudhomme, Inspecteur de l'Agriculture à Madagascar, a apporté, le 11 scp-
tembre 1900, trois caisses ouvertes et déposées au Laboratoire ( Registre 1900,
vol. 4). Le livre d'entrée des plantes et graines de la même époque reproduit
identiquement ces renseignements (Archives du Laboratoire de Culture. Registre
d'entrée des plantes et graines, 1900-1901, H. 1-36). Or, à l’intérieur du sachet
de collection, s'en trouvent deux autres, l’un sans autre indication que les noms
génériques et spécifiques el la notice «semé», l’autre portant ie n° 28 «réservé»
et provenant du Jardin botanique de Ceylan.
@) Gacneranx et Councuer, in LecourTe , FI. Indo-Chine, loc cit. , p. 206. . |
6) Hook fils et Taous, ex. Gamble List Trees Dayeel 59 et FI. Brit. Ind. 143.
() Jardin Bot. Calcutta. Livre d'entrée fol. 319. 15 octobre 1900.
583 —
=
- Muséum, c'est une plante dont nous avons l'appareil vépélalif et qui ne
_ peut faire l'objet d’une description. L'origine et la patrie de cet échantillon
nous sont inconnus, Elle parait se rapprocher de l'E, lonviflora Champ,
espèce chinoise.
Les Ehwetia étant pour la plupart des plantes de montagne, il est inté-
ressant de les faire connaître, car on peut essayer de les acclimater dans
nos pays (. Ces plantes se reproduisent par graines ou par boutures
dans le sable sous cloche, en serre, ou encore par boutures herbacées
sous châssis en plein soleil, et, quand elles sont assez fortes, on peut
tenter la culture en plein air, Elles préfèrent un sol composé de terre
_ franche sableuse, mais se développent 2 aussi très bien dans une bonne
terre arable,
} Nous nous faisons un agréable devoir designaler ici les travaux de M. Dode,
en cours de publication par les soins de la Société d’Acclimatation, et intitulés :
Considérations générales sur l'acclimation des arbres et arbustes et les hivers ri-
gourcux. Essais et résultats d’acclimatation de végétaux ligneux dans le centre de
la France, in Revue d'Histoire naturelle appliquée, 1920 , n° 3-4 et 5-6.
L'auteur y montre l'intérêt qu’il y a à planter des arbres ornementaux et inté.
ressants de préférence à des végétaux communs,
Les Bariciaria BENSsoN
DES TERRAINS TERTIAIRES Du Bassin ne Paris
(Suite),
par M. ReNé CnarpaT.
SPARNACIEN,
Batilluria goniophora a donné deux formes sparnaciennes :
DBatillaria turbinoides Desh. ;
Batillaria Fischeri Desh.
Barizraezra Turginones Desh.
U n° ya rien de particulier à dire sur ses premiers tours; ils sont iden-«
tiques à ceux de Bat. goniophora, c'est-à-dire carénés à leur tiers antérieur
et ornés, dans leur déclivité postérieure, d'abord de deux, puis de trois |
cordonnets lisses.
Vers le 6° tour, ces cordonnets sont soulevés par treize, quatorze cbtes! |
saillantes ; la coquille ressemble alors à Bat. Biancomii, mais, à mesure
qu’elle s'accroît, ses côtes se multiplient, deviennent noduleuses, puis se
résorbent graduellement à leur partie antérieure, si bien que, sur les deux
derniers tours, elles n’ondulent plus que les deux cordonnets moyen et
postérieur.
L'évolution des cordonnels est inverse de celle dé côtes : ils accusent
de plus en plus leur relief, se déplacent un peu dans la partie antérieure de
la surface des tours, laissant entre le cordonnet postérieur et la suture
une rampe excavée, comme dans Bat. goniophora. 4
Sur la plupart des individus naît, vers le 8° tour, un 4° cordonnet
postérieur au cordonnet primilif, et qui vient border la rampe. Sur les indi=
vidus bien conservés, on aperçoit de très petits bourrelets intermédiaires
qui donnent à la surface de la coquille un aspect finement strié.
La base est circonscrite par deux bourrelets que rendent onduleux les
— 98 —
st 3 d'accroissement, ct est ornée, comme dans les espèces thanétiennes,
e trois ou quatre bourrelets concentriques, plus petits.
© On peut distinguer plusieurs variétés de celle espèce :
” BAT. TURBINOIDES var. À.
a:
… Dans la première, que je décrirai sous le noin de varié À, l'ornemen-
tation res{e typique jusqu ’au 10° tour; puis les côtes disparaissent tota-
le ement sur-les deux derniers tours, ne laissant comme témoin de leur
‘existence qu’une vingtaine de granulations sur le cordonnet postérieur.
= | Bar. TuriNoines var. B.
Dans la variété B, le cordonnet moyen disparaît vers le 7° tour, puis
sur les tours suivants; le cordonnet antérieur, au lieu de croître, reste sta-
ionnaire, tandis que le cordonnet postérieur croit et se découpe en 18-
20 épines assez aiguës. |
Bar. -TurgiNoides var. C.
. Dans la variété C, les différences avec le type s’accusent dès le A°-5° tour.
Les trois cordonnets existent, mais l’antérieur et le moyen seuls sont bien
développés; le cordonnet postérieur est réduit à une rangée de petites
granulations ; il disparaîtra quelques tours plus haut. L’ornementalion
longitudinale est peu développée. Les côtes, au nombre de 15 ou 16, on-
Re d’abord les deux bourrelets subsistants, puis elles se résorbent à
eur partie antérieure, découpant le cordonnet postérieur en granulations,
fändis qu’elles forment avec le cordon postérieur une couronne d’épines
aiguës.
Dans cette variété, le 4° cordonnet postérieur n'existe pas; la rampe
Dre occupe la moitié des tours de spire et, de ce fait, la coquille con-
pre: même dans l’âge adulte, un APE Rd NE
Bar. rurenotdes var. Sruert Cossmann.
Enfin il existe une 4° variété que M. Gossmann a décrite sous le non
e Batillaria Stueri. l |
| Ses premiers tours sont identiques : à notre variété CG; mais, dans Bat.
St er, l'ornementation longitudinale disparaît à peu près totalement au
7:-8° tour. Sur les tours adultes, les cordons antérieur et moyen, qui seuls
ont subsisté, sont élevés, saillants et presque lisses.
OR ne
Bar. Fiscuerr Desh.
Les seuls individus que j'en possède viennent de Pourcy.
«Elle a de l’analogie avec Bat. goniophora», écrivait Deshayes dans son à
2° ouvrage, page 155. Ses premiers tours ont, en effet, la même ornemen-
lation. Au 5° tour, celle-ci consiste en trois cordonnets minces, peu sail- «
lants, traversés par 13-14 côtes épaisses, élevées en forme d’accent cir-
conflexe. Au tour suivant, comme dans Bat. goniophora, aux intersections M
de chaque côte avec les trois cordonnets naissent trois tubercules; mais,
dans celte espèce sparnacienne, les deux tubereules antérieurs sont gros, 4
soudés par leur base, tandis que le tubercule postérieur est plus petit et «
bien détaché des autres. Le profil des tours rappelle eelui de Bal. gonio- «
phora : Icur partie antérieure, limitée par le cordon moyen, est convexe ; |
leur partie antérieure, limitée par le cordon postérieur, est concave. |
L'évolution de l’ornementation est ensuite très curieuse. Les deux gra- "
nulations antérieure et moyenne se rapprochent de plus en plus, finissent «
par se souder, donnant naissance à une seule ligne de gros tubereules
arrondis, hémisphériques, qui se touchent. Les tubercules postérieurs «
croissent el atteignent bientôt la taille, la forme et la disposition des .
tubercules antérieurs.
Les derniers tours sont alors armés de deux rangées de 15 à 16 de ces M
gros tubercules, rangées situées, l’une sur le bord antérieur, l'autre sur le
bord postérieur de Ja surface de ces derniers fours. | +
La base est limitée par deux cordons larges, saillants, découpés en gra-
nulations moins fortes que les tubercules; elle est ornée de quelques bour-
relets concentriques, ondulés par les rides d’aceroissement. |
Je ne connais pas de variétés de cette espèce, et je n'ai jamais trouvé .
d'individus intermédiaires entre elle et Batillaria turbinoides.
Cursus, UT: His #
Bat. turbinoides a donné Bat. subacuta Desh. ;
Bat, Fischeri a donné Bat. biserialis Desh,
Bar. SUPACUTA Desli.
ae MARGE
Je räppellerai i ici l'observation de Deshayes, déjà RO à la pre- :
hiière page de ma note précédente : «L'une des variétés de Bat. twrbinoïdes \
a l'analogie la plus grande avec Bat. subacuta.s La variété envisagée par
le savant malacologiste est celle que J'ai désignée sous le nom de vuriété B,
Si les fossiles des Lignites avaient la même teinte que ceux des Sables de M
où fils dass ne
"7
tee Er. ns le
|
1
!
— 007 —
Guise, il serait presque impossible de distinguer Ja Variété B de Bat. tur-
binoides de certaines Bat. subacuta. Ge n'est pas seulement lornemnentation
- des premiers tours qui est identique chez ces deux formes, mais l'évolution
de l’ornementation. |
Dans la mutation cuisienne, on voit en effet, vers le 6-7° lour, les deux
cordonnets antérieur et moyen se résorber progressivement, celui-ci plus
vite et plus complètement que celui-là, tandis que le cordonnet postérieur
accuse de. plus en plus son relief. L'ornementation longitudinale se
modifie parallèlement à l’ornementation transversale et dans le même sens.
Les côtes se résorbent à leurs deux extrémités pour venir former sur le cor-
donnet postérieur, un peu déplacé antérieurement, une douzaine d’épines
aiguës et creuses sur chaque tour.
. Celte description convient à la majorité des individus, mais il en est qui
s'écartent assez du type pour motiver, comme dans Bat. turbinoides, la
créalion de plusieurs variétés. Bears les a, pour la plupart, indiquées
dans son premier ouvrage.
. Ces variétés rappellent celles de la forme ancestrale des Lignites. On
voit en effet sur certaines subacuta, comme sur certaines Bat. turbinoides ,
se former vers le 7° tour un quatrième cordonnet postérieur au cordonnet
primitif; 1} se développe parallèlement au cordonnet principal et, comme
lui, se découpe en épines sur les deux derniers tours. Mais la taille de ces
épines secondaires reste généralement en dessous de celle des épines prin-
cipales; cependant il existe quelques rares individus sur le dernier tour
desquels les épines secondaires atteignent ou dépassent en grosseur les.
principales. Dans ce dernier cas, celles-ci sont alors moins aiguës, moins
tranchantes, moins saillantes aussi que chez les individus normaux, et on
remarque quelquefois, entre chacune d'elles, une ou deux granulations
irrégulières.
Enfin je possède un individu dont l'ornementation est assez différente
de celle du type et des variétés décrites jusqu'ici. Les 2-4 premiers tours
sont carénés comme chez toutes les jeunes Bat. subacuta et ont une ornc-
mentation semblable; mais au 5° tour naît, entre le cordonnet moyen et
le cordonnet postérieur, un 4° cordon qui croît rapidement et atteint vers le
7° tour le relief des trois autres. L’ornementation consiste alors en 4 cor-
dons minces et saillants que soulèvent 7 côtes longitudinales, épaisses,
Entre chacun de ces cordons sont .creusées une ou deux fines stries. Quel-
ques tours plus haut, l’ornementation longitudinale s’efface complètement :
les cordons deviennent unis. On voit alors les lrois cordons primitifs se
serrer dans la partie antérieure des tours de spire et donner ainsi nais-
sance à une rampe lisse, excavée entre le 2° cordon moyen et le cordon
postérieur qui vient border la suture. Gependant, sur le dernier tour, l'or-
nementation longitudinale tend à réapparaître : les deux cordons posté-
. rieurs se découpent en granulations épineuses.
— 588 —
Bat. turbinoides, var. À, est très voisine de celte forme de B. subacata |
et peut en être considérée comme l'ancêtre.
: Bar. SUBACUTA Desh.
Malgré le grand nombre d'individus de Bat. turbinoides et de Bat.*sub--
acuta dont je disposais, il m’a été impossible de trouver des individus inter-
médiaires entre ces deux formes et, par conne d'établir le pasige
de l’une à l’autre. SU
Par contre, j'ai eu l'heureuse fortune de trouver un individu provenant
de Guise, dont la pointe bien conservée laisse apercevoir les détails de l’or-
nementation des premiers tours et son évolution, ornementation et évo-
lation qui n'ont d’ailleurs rien de particulier à cette espèce et que nous
avons vues chez toutes les Baullaria précédentes. | |
Vers le 7-8° tour, l'ornementation rappelle celle de Bat. goniophora au
même stade. Les côtes, au nombre de 9-10, ont la forme d’un croissant et
portent 3 tubercules à leurs intersections avec les 3 cordons transversaux.
Puis les côtes se résorbent de la partie antérieure à la partie postérieure;
le cordon autérieur, dénué alors d’ornementation, disparaît peu à peu. I ne:
reste plus sur les derniers tours de la coquille que les deux cordons moyen
et postérieur, découpés en 10-12 tubercules épineux, ceux du cordon pos-
térieur élant presque toujours plus gros que ceux du cordon moyen.
La base est identique à celle de Bat. Fischeri, toutes proportions
gardées.
— DOŸ
T'ABLEAU PHYLÉTIQUE
DES BATILLARIA CARACTÉRISTIQUES DES SABLES INFÉRIEURS DE L'ÉOCÈNE,
FRA subacuta biserialis
152-30 152=16
D 'OPARNACIEN. ......... turbinoides et var. Fischeri
152 4 7152-21
MRANÉMEN.......,... gomophora — var. Falconeri — var. Biancont
Le 152-18 1952-19 1952-20
1 MonEN 1... inopnata.
| 152-15
Les numéros indiqués sous les noms d’espèces sont ceux de l'/cono-
graphie de M. Cossuanx et Pissaro.
(À suivre.)
Laboratoire de Géologie du Muséum.
Muséum. — xxvi. 39 #77
— 990 —
QUELQUES AUTOPSIES DE « FIÈVRE CHARBONNEUSE »
OU « CHARBON BACTÉRIDIEN®.
Cuargon cugz LE Lion : GUÉRISON,
par M. À. Mouauer,
VÉTÉRINAIRE.
Bien que les Carnassiers passent pour offrir une résistance considérable à
l'infection charbonneuse, les quelques exemples qui vont suivre prouvent
que la croyance à cette résistance est exagérée, tout au moins quand il
s’agit d'animaux captifs.
Coarr sociraiRE ( Nasua nasica Linné).
Trouvé mort le matin, 14 février 1920, n'avait pas été vu malade les
jours précédents.
Aulopsie. — Bon état de graisse; sérosité sanglante autour de l'anus et
des organes génitaux.
Estomac. — Muqueuse à teinte très plombée dans la région adjacente
au pylore.
Intestins. — Gongestion intense du grêle et d’une partie du gros Intestin.
— Magma hémorragique dans le grêle.
Foie. — Semble un peu gros, mais de couleur normale.
Rate. — Très foncée, presque noire, non augmentée de volume.
Ganglions abdominaux. — De couleur brune.
Beins. — Très violemment congestionnés; partout d’un noir rouge.
Vessie. — Urine colorée par de l’'hémoglobine ou un dérivé.
Poumons. — Parsemés de taches ecchymotiques.
Cœur. — Décoloré, flasque, vide.
Muscles. — Rien de particulier.
Sang. — Noir, incoagulé, rougit à l'air. Contient des bactéridies char-.
bonneuses en grande quantité.
— 9591 —
Bzameau (Meles taxus Schreber ).
L
Trouvé mort le matin du 14 février 1920 ; n'avait pas été vu malade les
jours précédents.
_ Autopsie. — Bon état de graisse; sang à la gueule; matières fécales
liquides autour de l'anus.
Estomac. — Muqueuse congestionnée.
Intestins. — Congestionnés. j
Rate. — Enorme , remplie d’une véritable boue splénique très diffluente.
Longueur : 27 centimètres ; largeur moyenne : 8 centimètres; épaisseur :
3 centimètres. Poids : 445 grammes pour un cadavre de 12 kilogr. 115.
Ganglions abdominaux. — Noirs.
Reins. — Violente congestion. Couleur rouge noir; sont moins hyper-
hémiés cependant que chez le Coati.
Poumons. — Forte congestion.
Cœur, — Vide, flasque, décoloré.
Sang. — Noir, incoagulé, contenant de nombreuses bactéridies.
BLaimeau (Meles taxus Schreber).
Trouvé mort le 15 février 1920; pas signalé malade,
Autopsie. — Cadavre encore chaud, en bon état de graisse.
Muscles. — Normaux.
Intestins. -— Congestionnés.
Fate. — Noire; boue splénique moins diffluente que dans le cas précé-
dent. Poids : 195 grammes pour un cadavre de 13 kilogr. 500.
Foie. — Couleur normale.
Ganglions abdominaux. — Rouge brun.
Beins. — D'un rouge noir; violente congestion.
Vessie. — Vide.
Poumons. — Congestionnés.
Sang. — Noir, incoagulé, rougissant à l'air, contenant de nombreuses
ctéridies.
MR:
La rate de cet animal a servi à inoculer un Cobaye qui est mort avec«
des lésions classiques de Charbon. |
Les cultures 2n vitro ont été également positives et classiques.
Cuari (Fehs mitis K. Cuv.).
Trouvé mort le 15 février au matin. Bon état de graisse.
Autopsie. — Sang aux lèvres. OEdème de la face à gauche.
Muscles. — Normaux.
Intestins. — Congestionnés.
Fate. — Noire, paraissant de dimensions normales.
Foie. — Couleur normale.
Keins. — Fortement congestionnés, mais moins que chez les animaux
précédents.
Poumons. — Congestionnés.
Cœur. — Flasque, vide.
Sang. — Noir, incoagulé; contient de nombreuses bactéridies.
En résumé, ces divers animaux ont présenté des lésions classiques de
Charbon bactéridien avec prédominances de phénomènes congestifs rénaux
sur les quatre animaux et de ceux de la rate sur les Blaireaux. On remar«
quera la présence d’un œdème de la face chez le Chati. |
Le premier Blaireau avait une rate qui était le 1/27° du poids de la bête;
le deuxième, une rate qui était le 1/70° de son poids. | 4
Ces chiffres, surtout le premier. sembleront d’autant plus extraordinaires
qu'on les comparera à ceux d'animaux sains. À défaut de Blaireau , en con
ditions normales, la rate d’un Chacal femelle adulte, mort de tuberculose;
a été trouvée égale à 17 grammes seulement, — ceci étant donné, bien en
tendu , comme exemple approximatif. | *
Lion (els leo L.).
Le 15 février, jour des deux dernières autopsies ci-dessus relatées, un
Lion adulte, âgé de 8 à 9 ans environ, était trouvé triste et porteur d’un
œdème de la mâchoire inférieure , a gauche. Le 16, l'ædème augmente ; l'ani
mal, qui reste couché, mange cependant un bifteck. Le 17, l'œdème
existe des deux côtés du maxillaire inférieur. Le 18, il est plus volumi
neux ; la bête mange un peu. Le 19 , l’œdème gagne toute la face qui tend
à devenir monstrueuse. Le 21 au matin, le gonflement semble assez sensi-
— 093 — -
blement diminué. L'animal parait un peu moins abattu, aussi en profite-
t-on pour le faire passer dans une cage spéciale et lui injecter sous la peau
en trois piqüres (2 au flanc gauche, 1 à la cuisse du même côté) soixante
centimètres cubes de sérum anticharbonneux !,
Les 29, 93, 94, l'œdème de la partie supérieure de la tête diminue,
mais celui du maxillaire inférieur persiste. La lèvre inférieure à gauche
paraît être le siège d’une plaie.
Le 25, la lèvre inférieure à gauche est pendante en bénilier, la muqueuse
apparaît rouge et dénudée.
Le 27, on peut voir qu’une plaie s'étend à gauche sur une grande par-
tie de ladite lèvre. La zone périphérique extérieure est croûteuse; la cen-
trale, suintante. La sérosité purulente récoltée fait voir de nombreux glo-
bules de pus (leucocytes polynucléaires en grand nombre) et des bactéridies
charbonneuses dont quelques-unes sont sporulées ©.
Le 28, l'animal mange bien, l’'œdème existe toujours à droite de la
face près du nez, mais la bouflissure générale du facies n'existe plus.
Le 1° mars, la lèvre est moins renversée, moins en bénitier.
Le 5, la plaie a diminué; on voit facilement des bourgeons charnus à
sa surface. |
Le 13, la lèvre est à peu près normale.
Au début d'avril, l'animal peut être considéré comme guéri. Le côté
gauche de la lèvre inférieure paraît cependant un peu plus épais; dans le
courant du mois, toute trace de lésion disparait.
Causes de l’infection. — TX ne fait pas de doute que la maladie n’ait eu pour
cause la consommation de viande charbonneuse. Les viandes destinées aux
- bêtes du Muséum sont choisies par les Vétérinaires inspecteurs parmi celles
qui sont refusées pour la consommation humaine. Elles font l’objet, de la
part de ces très compétents spécialistes, d’un examen non seulement ma-
croscopique , mais encore microscopique, et Je suis heureux de les remercier
publiquement et de dire combien, par leur science et leur grande complai-
sance, ils rendent de services à la Ménagerie. Que s'est-il donc passé? De
deux choses l’une : ou de la viande saine a été souillée par de la sérosité
s'écoulant d'un quartier charbonneux, ou un morceau de viande char-
bonneuse à caractères macroscopiques négatifs s’est glissé dans le lot des
viandes destinées au Muséum.
SÉRUM ANTICHARBONNEUX. — Pour terminer cette Note, il est utile de dire
quelques mots sur le sérum anticharbonneux.
4) Deux ongles incarnés sont également sectionnés au cours de la contention
entre le panneau mobile et les barreaux de la cage.
@) La bactéridie donne des spores en présence de l’oxygène libre.
— 594 —
Marchoux, en 1895, fit voir que les Moutons et Lapins rendus réfrac-
taires au Charbon supportaient des doses assez fortes de culture viru-
lente, et que leur sérum mettait, dans cerlains cas, des Lapins à l'abri
du Charbon.
Sclavo ensuite, puis Sobernheim, Cuica et San-Felice confirmaient les
faits, en se servant dans leurs essais d'espèces variées (Moutons, Lapins,
Ânes, Chevaux, Bœufs).
Le Sérum obtenu par ces expérimentateurs, bien que d’inocuité parfaite,
élait peu actif et capable cependant d’être utilisé avec profit dans le traite-
ment de la pustuie maligne de l'Homme.
Les choses en étaient là quand M. Frasey, Vétérinaire de l’Instivut Pasteur,
faisant abstraction des faits publiés, se mit en devoir d'obtenir un sérum
dont il serait possible de mesurer avec quelque exactitude le pouvoir anti-
microbien.
Ses longues et patientes recherches, qu’il serait trop long d'exposer 1ci,
ont été couronnées de succès, et depuis 1903 le sérum de Frasey est
utilisé chez l'Homme et les animaux. Chez l'Homme, la mortalité est
descendue à zéro. Or le sérum de Sclavo donnait une mortalité minima de
6 à 7 p. 100.
Je ne saurais trop remercier mon savant confrère d’avoir si gracieuse-
ment mis à ma disposition, pour le Lion de la Ménagerie, el sérum et
matériel pour injections.
| — 995
F \
IEVRE APHTEUSE,
par M. À. Mouauer,
VÉTÉRINAIRE.
La fièvre aphteuse a causé, au commencement de cette année, de grands
ennuis dans diverses régions de la France. Étant donné l'isolement dans
lequel se trouvent les Ruminants de la Ménagerie du Muséum , on pouvait
espérer que la maladie n'apparaîtrait pas dans le Jardin. Il n’en a pas été
ainsi :
| Le 10 janvier 1920, deux Mouflons à manchettes mäles, adultes, logés
dans un parc contigu à celui de deux Hybrides adultes de Mouflon de
Corse et de Brebis, étaient trouvés malades. Indolents, souvent couchés,
constipés avec selles membraneuses, sans appétit, ils portaient aux lèvres
un peu d’écume comme de la mousse de savon. L'examen de la bouche
faisait voir un peu d’inflammation locale et, en quelques points, de petites
pertes d’épithélium. La région des onglons était et a toujours été sans
lésions. La fièvre aphteuse étant immédiatement soupconnée, les mesures
de police sanitaire d'usage furent prises en conséquence.
Le 14 au matin, un Mouflon était mort et son compagnon était trouvé
porteur d’un aphte buccal bien caractérisé. Les deux Hybrides de Mouflon
de Corse reconnus également malades (le 10) ont présenté des phénomènes
moins accusés; leur sauvagerie a empêché des examens qui auraient pu
leur être funestes par suite des manœuvres nécessaires pour une capture.
Le 23 janvier, les survivants pouvaient être considérés comme guéris.
ee
SL ts sr D
Auropsre pu MourrLon morr. — Lésions de stomatite. Points de mu-
queuse sans épithélium. Congestion des deux poumons.
Myocarde décoloré. Nombreuses ecchymoses sur les oreillettes très
. foncées. Nombreuses ecchymoses également sur le péricarde pariétal (cœur
tigré).
Foie jaune à aspect dit cuit.
Reins très altérés, mous (on pourrait presque dire diffluents), décolo-
rés; leur capsule se détache avec la plus grande facilité.
2 RÉ de
Intestins. — Lésions d’entérite légère. Pas d’ulcérations. Ces lésions
diverses sont celles de la fièvre aphteuse grave à forme septicémique.
000 TIR
x
a à
. 2 ne ï
CAUSES PROBABLES DE LA CONTAGION. — Vu l'isolement des animaux du
Muséum, on peut admettre comme possible le transport du contage par :
a. Des fourrages ayant voyagé dans des wagons contaminés ;
b. Des sacs de grainelier ayant séjourné dans des étables infestées ;
c. Des Oiseaux (Moineaux, Pigeons) fréquentant des fumiers de vache-
- 41
ries ; | |
d. Des Rats;
e. Un bouvier porteur de germes et distribuant du pain aux bêtes.
Les mesures sanitaires qui ont été prises ont empêché l'extension de la
maladie dans les autres pares; les Chameaux, Antilopes, Girafes, etc., ont
donc pu être préservés, et il est à espérer qu’une nouvelle apparition du
mal n'aura pas lieu.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1920. — N° 7.
rte
| 194 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
23 DÉCEMBRE 1920.
+
a —
PRÉSIDENCE DE M. H. LECOMTE,
PROFESSEUR AU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinenr dépose sur le bureau le sixième fascicule du
« Bulletin pour l'année 1920, contenant les communications faites
dans la réunion du 24 juin 1920.
M. ze Présinenr donne connaissance des faits suivants :
_ M. Gruvez (J.-A.) a été nommé Professeur de la Chaire des
Pêches et Productions coloniales d’origine animale, créée au Mu-
séum par Décret du 1° juillet 1920 (Décret du 13 juillet 1920);
M. Lemoine (Paul) a été nommé Professeur de la Chaire de Géo-
Jogie, en remplacement de M. St. Meunier (Décret du 13 décembre
1920);
- M. Bouregois (L.), Assistant à la Chaire de Chimie, a été admis
à faire valoir ses droits à une pension de retraite à dater du 1° oc-
tobre 1920 (Arrêté du 7 juillet 1920);
> M. Hasexrrarz (V.) a été nommé Assistant à la Chaire de
Chimie, en remplacement de M. BourGrois (Arrêté du 1° décembre
1920);
à Muséum. — xxvi, ho
— 598 —
M. Gucano (L.-F.-H.), Préparateur à la Chaire de Géologie, 00
été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite à dater
du 1° octobre 1920 (Arrêté du 10 juillet 1920);
M. Perir (G.-J.-J.) à été nommé Préparateur à la Chaire des
Pêches et Productions coloniales d'origine animale (Arrêté du
13 juillet 1920);
M. FRÈREIACQUE a été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire
de Chimie (Arrêté du 1° décembre 1920 );
M. CeriGneLui a été nommé Préparateur temporaire à la Chaire
de Physique végétale (Décision du 25 septembre 1920);
Me Cuemm (Y.) a été nommée Préparateur temporaire à la
Chaire de Zoologie | Vers et Crustacés | (Décision du 15 novembre
1920 );
Mie Cinrracr (R.) a été nommée Préparateur temporaire à la
Chaire de Paléontologie (Décision du 25 novembre 1920);
M. Capaxaup (P.) a été nommé Préparateur au Laboratoire des
Productions coloniales d'origine animale de l'École pratique des
Hautes Études (Arrêté du 21 juin 1920);
M. Conrarp (L.) a été nommé Préparateur au Laboratoire de
Botanique (Phanérogamie) à l'École pratique des Hautes Études
(Arrêté du 10 juillet 1920);
M. Porrier (J.-G.) a été nommé Préparateur au Laboratoire de
Botanique (Cryptogamie) à l'École pratique des Hautes Études (Ar-
rêté du 2 septembre 1920);
M. Gérôwe (J.), Jardinier en chef, a été nommé Sous-Directeur
du jardin d'expériences au Service de la Culture [emploi nouveau]
(Arrêté du 26 août 1920 );
M. Cure (0.-J.), Chef de carré, a été nommé Jardinier en
chef (Arrêté du 26 août 1920);
M. Nassans (R.) a été titularisé dans les fonctions de Commissa
la Bibliothèque (Arrêté du 8 décembre 1920);
Me Bénin (C. née Pourrar) a été titularisée dans les fonctions «
de Commis au Secrétariat (Arrêté du 8 décembre 1920);
St
— 099 —
M. Lecenore (R.), Préparateur, a été détaché au Cabinet de
M. le Ministre de l'Hygiène, de Assistance et de la Prévoyance
- sociale (Arrêté du 9 juillet 1920) et il a été nommé Directeur
adjoint au Laboratoire de Physiologie comparée du Collège de
- France (Arrêté du 9 juillet 1920).
Des Bourses de Doctorat sont allouées près le Muséum (Arrêté
du 8 décembré 1920) à :
M. Hamec (G.-G.-H.), Licencié ès Sciences naturelles (2° année);
M. Macrou (J.-E.), Licencié ès Sciences naturelles (2° année);
M. Lamare (P.-J.-H.), Licencié ès Sciences naturelles (1"° année );
M. Dépars (G.-A.-J.), Licencié ès Sciences naturelles (1'° année);
M. Morquer (R.), Licencié ès Sciences naturelles (1"° année);
Me Laurioz (J.), Licenciée ès Sciences naturelles (1° année).
Ont été nommés Correspondants du Muséum :
M. Coucox (L.), Directeur du Musée d'histoire naturelle d’El-
beuf, sur la proposition de M. le Professeur L. Roue (Assemblée
des Professeurs du 17 juin 1920 );
M. Foureau (L.), Agent général des Chargeurs Réunis sur la
côte d'Afrique, à Dakar, sur la proposition de M. le Professeur A. La-
- croix (Assemblée des Professeurs du 4 novembre 1920 );
M. pe Joannis (J.), à Paris, sur la proposition de M. le Pro-
fesseur E.-L. Bouvier (Assemblée des Professeurs du 4 novembre
1920);
M. Récnier (A.), Botaniste à Toulon, sur la proposition de
MM. les Professeurs D. Bois et H. Lecoure (Assemblée des Pro'es-
. seurs du 4 novembre 1920).
EP PRE:
M. Gruve (J.-A.), Professeur, a été nommé Officier de la Légion
d'honneur | au titre du Ministère des Colonies | (Décret du 22 oc-
tobre 1920).
M. Guiscauwin (A.), Assistant, a été nommé Chevalier de la
- Légion d'honneur [à titre militaire] (Décret du 1° septembre
1920). :
ho.
— 600 —
M. le D' PecceGrin (J.), Assistant, a été nommé Chevalier de 1a
Légion d'honneur | à titre militaire] (Décret du 5 octobre 1920).
M. Sémicuon (L.), Préparateur, Sergent au 26° Régiment terri-
torial d'Infanterie, a été l'objet de la citation suivante :
«Blessé grièvement, le 26 août 1914, à Thun-l'Évêque, au moment
où, à la tête de sa demi-section, il prononçait une attaque afin de dégager
sa compagnie» (Ordre de la Division du 27 juillet 1920).
Ont été nommés Officiers d'Académie (Arrêté du 15 novembre
1920) :
M. Descuarmes (R.), Bibliothécaire;
M. Corrreau (J.), Assistant;
M. Percecrin (Fr.), Préparateur.
Sir Jagadis Ch. Bose, Directeur de l’Institut physiologique de
Calcutta, de passage en France à l’occasion du Congrès de Physio-
logie, a bien voulu accepter d'exposer au Muséum, dans deux con-
férences qui ont eu lieu le 20 juillet et le 15 décembre 1920, les
résultats de ses Recherches sur la croissance et les mouvements des
Plantes.
M. P. Serre, Consul de France à San José de Costa-Rica, Às-
socié du Muséum, a envoyé à M. ze Présipent plusieurs notes :
1° Produits tinctoriaux au Costa-Rica ;
2° Fixation du prix du café au Costa-Rica ;
3° Exportation du sucre fabriqué au Costa-Rica.
M. ze PrésinenT donne la parole à M. F. Le Cerr qui rend compte
d’un voyage qu'il vient de faire en Angleterre.
A ————
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecoure présente et offre pour la Biblio-
thèque du Muséum le fascicule 6 du tome II de la Flore générale de
l’Indo-Chine publiée sous sa direction (Rosacées [fin], par Garnor;
Saxifragacées, par GAGNEPAIN; Cryptéroniacées, par GAGNEPAIN et …
— 601 —
Gumraumn; Crassulacées et Droseracées, par Gacnerain; Hama-
- mélidacées, Haloragacées, Callitrichacées, Rhizophoractes, par
- Guzaumn; Combrelacées, Gyrocarpacées, Myrtacées, par Gacne-
| PAIN).
M. A. Guirauwn, au nom de M. H. Semwz et au sien, présente
et offre pour la Bibliothèque du Muséum la deuxième livraison
consacrée à la Botanique (Rédaction : H. Somwz et À. Guicraumin)
dans l'ouvrage intitulé : Nova Caledonia, par Fr. Sarasix et J. Roux
(Berlin et Wicsbaden, 1920). Ge fascicule contient les mémoires
suivants :
E. M. Wakerieco, Fungi of New Caledonia and Loyalty Island ;
A. D. Carrox, Lichenes (Nachtrag );
F. Srepxant, Hepaticae (Nachtrag );
R. Miranpe, Aloues ;
H. Seminz, Lycopodiales (Nachtrag);
H. Semwz et À. Guizzaumin, Siphonagamen avec deux planches
en héliogravure. Dans cette partie, les Pandanaceæ ont été étudiées
par Martelli, les Palmeæ par Beccari+, les Piperaceæ par CG. de Can-
dolle +, les Menispermaceæ par Diels.
La troisième et dernière livraison est actuellement en partie im-
| primée.
Les deux volumes de Zoologie, comprenant huit livraisons , sont
actuellement achevés.
M. Louis Face présente en ces termes un ouvrage sur les Enprau-
hide et les Clupeidæ, dont il est l’auteur :
J'ai l'honneur de déposer sur le bureau et d'offrir à la Bibliothèque du
Muséum une étude sur les Enpraulidæ et les Clupeidæ rapportés par les
Expéditions océanographiques danoises, faites en Méditerranée et dans les
mers voisines de 1908 à 1910. Le matériel qui m'a été confié comprend,
outre les individus adultes, très largement représentés pour chaque espèce,
une quantité considérable de larves (plus de 21,000 échantillons), appar-
tenant à presque toutes nos formes européennes : à l’Anchois, à la Sar-
- dine, à l’Allache (Sardinella aurita G. et V.), au Sprat, au Hareng. Jai
donc pu suivre toutes les phases du développement de ces différentes espèces
et dresser un tableau d'ensemble de leur évolution post-larvaire. Mais sur-
tout, grâce à la précision avec laquelle ont été relevées, à chaque station,
LA
— 602 —
les circonstances de capture (date, profondeur, température, salinité, ete.),
il m'a été possible de discuter sur des bases sérieuses les nombreux pro-
blèmes d'ordre biologique qu'une telle étude soulève. Je me suis efforcé
notamment, pour chaque espèce, de fixer l'époque de la reproduction, de
limiter les aires de ponte. d'indiquer les conditions physiques auxquelles
sont soumises les larves. Pour l’Anchois et pour la Sardine, j'ai étendu
mes recherches aux jeunes et aux adultes, et l’on trouvera ici un exposé,
aussi complet que j'ai pu le faire, de la biologie de cette dernière espèce.
En outre, une large place a été réservée à l'étude de la variation : plusieurs
races d’Anchois, de Sardine, de Sprat se trouvent ici caractérisées pour la
première fois. J'ai essayé enfin d'apporter quelques précisions à l’his-
toire des migralions de ces différentes espèces, de distinguer et de limiter
parmi leurs déplacements ceux qui sont déterminés par la dérive passive
des alevins, ceux qui sont sous la dépendance des nécessités de l’alimen-
tation ou de la reproduction.
M. Jacques Porrier présente et offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, un mémoire dont il est l’auteur : Recherches sur le déve-
loppement de la feuille des Mousses (Thèse de Doctorat ès Sciences
naturelles présentée à la Faculté des Sciences de Paris, 1920).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
De M. le Professeur A. Lacroix, une brochure publiée par lui :
Les industries minérales non métallifères à Madagascar [Conférence faite
au Muséum le 2 mai 1920] (Revue Scientifique, 24 juillet et 14 août
1920);
De MM. Ch. Azcuaun et R. Jeaxxez, les quarante-neuf livraisons
parues jusqu’à ce jour des Résultats scientifiques du Voyage de Ch. AL
luaud et R. Jeannel en Afrique Orientale [1911-1912] (Paris, 1913-
1920 );
De M. Guy Basauzr, les deux fascicules suivants des Résultats
scientifiques du Voyage de M. Guy Bubault dans l'Afrique Orientale An-
glaise (Paris, 1920) :
® Mammifères, par Max KozLuann,
Mollusques terrestres et fluviatiles, par Louis GERMAIN;
De M. E. Escomez , une note dont il est l'auteur : La trypanosomuase
humaine existe dans les forèts orientales du Pérou (Bulletin de la Societé
de Pathologie exotique, t. XIT, Paris, 1919). A
‘
Le
_ comblement de la cavilé séreuse. Dans une aulre Note
— 603 —
COMMUNICATIONS.
SUR L'APPAREIL RESPIRATOIRE DES TAPIS,
par M. H. Neuvizze.
Dans une Note précédente ©, j'ai résumé les observations qu’il m'a été
permis de faire sur l'appareil respiratoire de l'Éléphant, et plus parti-
culièrement sur son système pleural : celui-ci est remarquable par une
adhérence du feuillet pariétal avec le feuillet viscéral, aboutissant au
®), J'ai comparé à
ces dispositions, normales chez les Éléphants une disposition pathogène
observée sur un Hippopotame, et qui m’a paru, malgré toutes les diffé-
rences existant entre l’un et l’autre des deux cas ainsi envisagés, pouvoir
contribuer à faire comprendre la genèse du premier.
Je voudrais me livrer ici à une nouvelle comparaison entre de telles
dispositions et celles que peuvent présenter les Tapirs.
Il a été avancé que ces Ongulés présenteraient, normalement, une
oblitération de la cavité pleurale. Bepparp a soutenu cette opinion en se
basant à la fois sur une observation ancienne de Mure” et sur une
observation personnelle, fournies toutes deux par des Tapirs indiens.
T. Wivcare Top ©, sans apporter à ce sujet de nouvelles données , admet la
réalité de l'oblitération pleurale du Tapir et rapproche ce fait de ce qui existe
chez les Éléphants, en faisant remarquer qu il s'agit là des deux seuls
Mammifères pourvus d’une trompe. Je vais relater les observations que j'ai
pu faire sur deux Tapirs d'Amérique, et auxquelles j'ai fait une brève
allusion dans la première de mes deux Notes ci-dessus mentionnées ;
0) Sur un fœtus d'Éléphant d'Afrique (Remarques et comparaisons ) [ Bull. du
Mus. d’'Hist. nat., 1910, n° 2, p. 95-102 |.
@ Sur l’appareïl respiratoire de l'Hippopotame (Jbid., 1919, n° 6, p. 43a-
437).
® Franck E. Beonarn, Contribution to the anatomy of certain Ungulata...
(Proc. Zool. Suc., London, 1909, p. 160-197).
© J. Momie, On the Malayan Tapir (Journ. of Anat. and Physiol., 1871-1897,
_ p.131-169).
6) T. Wixçare Ton, Notes on the respiratory system of the Elephant ( Ana-
tom. Anz., 1913, p. 179-183).
— 604 —
ces animaux, tous deux adultes, avaient vécu au Jardin d’Acclimatation de
Paris.
Je rappellerai d’abord, très succinctement, les données précédemment
fournies. Murie (loc. cit.), constatant dans la cavité pleureale d’un Tapir
de l'Inde la présence d’un exsudat fluide et d’adhérences, n'avait vu là
que des marques de pleurésie; cela amenait à se remémorer que Canror !?
avait déjà signalé, chez un Tapir indien vivant aux Indes mêmes, une
affection pulmonaire. Sur cette affection, Canror ne donnait aucun détail
anatomo-pathologique; mais il rapporte qu’elle avait été mortelle en deux
jours et il la compare à l’influenza, ce qui est de nature à restreindre la
portée d’un rapprochement avec le cas de Mure.
Beoparn (loc. cit.), qui a rappelé ces deux premières données, recon-
naît la valeur de l'observation de Monte, tout en faisant remarquer qu’une
maladie pulmonaire pourrait coexister avec une adhérence normale, pré-
alable, des deux feuillets pleuraux : 1l conclut, des faits précédents et de sa
propre observation, au caractère normal pour le Tapir de cette adhérence.
Elle s’effectuait, dit-il, dans le cas observé par lui, sous forme de cordons
mulüiples, fins, d'apparence luisante, rappelant un mésentère subdivisé;
cette adhérence était complète, de telle sorte, ajoute-t-1l, que la cavité
pleurale était pratiquement absente. Benrarp précise en outre que son
sujet n'était pas mort d’une affection pleurale ou pulmonaire : la disposi-
tion observée lui paraît donc normale.
Je n'ai pu observer à ce point de vue que le Tapir d'Amérique.
L'un de mes deux sujets ne présentait ni lésions apparentes, ni ano-
males de l'appareil respiratoire. Les p umons, parfaitement libres dans la
cage thoracique, se pré entaient lun et l'autre comme formés de trois
lobes : apical, cardiaque et diaphragmatique; il existait en outre, sous le
cœur, un lobe azygos: le lobe cardiaque, assez aigu, bien détaché et très
distinet à gauche, était à la fois beaucoup moins indépendant, plus arrondi
et plus volumineux à droite; ce sont là des caractères d'ordre banal chez les
Ongulés. Les plèvres étaient intactes : il n’existait ici aucune adhérence ni
aucun épanchement.
Le second sujet présentait la même topographie pulmonaire. Mais il en
allait tout autrement quant à l'état de la cavité pleurale : des adhérences
multiples s'étendaient entre les poumons d’une part, la paroi costale, le
médiastin et le diaphragme d'autre part; il en était aussi d’interlobaires.
Elles revêtaient l'aspect de cordons ou de lames. En certaines régions,
notamment entre. les lobes, elles arrivaient à réaliser, par places, une
adhérence étroite, totale, des parties opposées de la séreuse. Il ne me
paraît cependant pas que l'oblitération de la cavité pleurale ait été ici,
D Th. Canror, Cat. of Mammalia inhabiting the Malayan Peninsula. . . (Journ.
of the As. Soc. of Bengal, 1846, p. 171 et suiv. [voir p. 266 |.
AGDE
tant s'en faut, aussi avancée que sur le sujet décrit par Bepparn. La
figure 1 rend compte de cet état, qu'il me semble impossible de ne pas
:
Gintract phot.
Fig. 1. — Tapir d'Amérique. Adhérences pleurales.
En À, nombreuses adhérences interlobaires. En B, remarquer en oulre des adhé-
rences entre le poumon et le sac péricardique : 1, lobe apical; 2, lobe cardiaque;
3, la pointe du même, rabattue latéralement; 4, sac péricardique.
(Un peu moins que grandeur nature.)
considérer comme décelant une pleurésie ancienne, et dont on ne peut
‘admettre l'dentité avec les dispositions que j'ai décrites et figurées chez
l'Éléphant. L'examen des structures achève de renseigner sur ces faits.
— 606 —
La figure 2 représente, au grossissement de 20 diamètres, la coupe |
d'une adhérence existant. sur ce Tapir d'Amérique, entre le lobe apical du
poumon et le sac péricardique. La structure de cette adhérence est loin d
d'être simple; elle est fort différente de ce que j'ai décrit quant à l'Éléphant
el quant à l'Hippopotame. On remarquera tout d'abord que la plèvre viscé- …
rale, visible en haut et à gauche de la figure, à la surface du poumon (à
gauche de l'astérisque), se présente , dans cette partie dépourvue d'adhérence, …
comme manifestement altérée; sa surface est irrégulière, et il en est de
même dans la partie opposée de la plèvre médiastine (à droite de l’asté-
risque). Dans cette région , où les deux feuillets de la séreuse restent indé-
pendants, l'un et l'autre présentent des saillies, des digitations de caractère
pathogène. Au niveau de l'adhérence, on observe, à la surface du pou-
mon P 0, une lame élastique p caractérisant les restes de la plèvre viscé-
rale; puis l’adhérence elle-même se montre formée d'un tissu conjonctif À
(étendu, sur la figure, entre la lettre À et l’astérisque), dont l'orientation
en couches parallèles à la surface du poumon est bien visible. Ce Lissu
conjonctif est assez riche en fibres élastiques; il présente quelques îlots
graisseux ; je n’y ai vu, comme éléments cellulaires, que des noyaux et des
débris nucléaires. Dans ces premières couches, les caractères pathogènes
sont absents ou très peu accusés: en certaines parties, elle pourraient même
être comparées, sinon assimilées, au lissu comblant la cavité pleurale des
Éléphants. Au delà, c’est-à-dire du côté du sac péricardique, des caractères
anormaux se développent; il n’y existe plus de lame élastique permettant
de retrouver les limites anciennes de la séreuse médiastine, mais il s'y
montre de nombreux vaisseaux v v, souvent volumineux, toujours très
irréguliers, et des formations lymphoïdes, qui, sur cette figure 2, se
réduisent à des traînées amorphes /, l; d’autres coupes de la même série
montrent des ganglions lymphatiques, trop réduils pour pouvoir être
étudiés à l'œil nu (je leur ai trouvé 2 mm. 25 x 1 millimètre au maxi-
mum), mais où l'on retrouve au microscope, et même simplement à lan
loupe, les parties essentielles des ganglions lymphatiques.
Ces trainées lymphoïdes et ces ganglions se trouvent soit sur le terri-
toire de ce que M. Arçauo appelle l’endoplèvre ©, soit plutôt sur celui de
la plèvre médiastine, qu'il est impossible de délimiter ici l'un et l’autre:
L'importance pathologique de telles formations est généralement admise ;
M. Arcauo y a récemment insisté (oc. cit.). Nous aurons lieu de vor
G) Contrairement à ce qui a lieu chez les Éléphants de ménagerie, le pou-
mon présente ici de l’anthracose, visible sur la figure 2; la trompe du Tapir est
donc trop réduite pour exercer le rôle de filtration qu'elle remplit chez l'Élé
phant.
#) R. Arcauo, Sur l'endoplèvre (C. R. des séances de la Soc. de Biol. , 1919,
p. 857-859).
{ Li
Cintract phot.
Fig. 2. — Tapir d'Amérique. Coupe d'une adhérence entre le poumon
et le sac péricardique (X 20).
C, savité pleurale. P, poumon. p, lame élastique caractérisant le reste de la plèvre
pulmonaire. À, tissu conjonclif. v, v, vaisseaux, coupés en travers. {, l, formations
lymphoïdes. S, sac péricardique s, séreuse péricardique.
L’astérisque marque les digitations de la partie libre des plèvres pulmonaire et mé-
diastine.
— 608 —
que leur importance peut êlre aussi grande en Anatomie comparée:
des follicules clos et de petits ganglions existent normalement dans les
plèvres, et, chez les Cétacés, de telles formations peuvent ne un
développement très particulier.
lei, non plus que chez l'Hippopotame précédemment dt (loc. cit.)
il ne saurait être e question d’assimiler les dispositions pleurales à celles de |
l'Éléphant. Ce qui me semble avéré, c'est la tendance des Tapirs aux affec-
tions pleurales; cependant, même en ménagerie, sous le climat parisien,
ils peuvent n'en pas être atteints très rapidement, puisque le premier de
mes deux Tapirs américains n’en présentait pas trace. Peut-être les Tapirs\
asiatiques y sont-ils plus particulièrement prédisposés; je ne vois pas, en«
tout cas, dans les observations publiées jusqu'ici, et surtout en les cu
rant par la comparaison avec mes propres observations, de preuve d'une
oblitération normale de leur cavité pleurale. Les cordons (strands) décrits
par. Benparp rappellent étroitement, à un état de développement pis
avancé, plus généralisé, ceux que je figure ci-contre et dont l'origine
pathogène est, je crois, certaine. Si de telles lésions deviennent plus fré«
quentes chez les Tapirs indiens que chez les Tapirs américains, et surtout
si elles tendent à ÿ présenter ce caractère normal que finissent par prendre ;
héréditairement maintes dispositions d'origine pathogène, il y D
de considérer les Tapirs indiens comme réalisant un état intermédiaire à à
ceux des Tapirs américains et des Éléphants; l'origine et l’évolution den
toutes ces particularités serait, dès lors, bien près d’être définitivemesfi
connue.
Pour le moment, si légitime qu'il puisse être de s'attendre à rome
de communes dispositions spéciales dans l'äppareïl respiratoire des deux
seuls groupes de Mammifères pourvus, bien qu'à un état très différent,
d'une véritable trompe, on ne peut dépasser la précédente pps
on ne peut en effet conclure, des diverses recherches faites quant à leur
système pleural, à l'identité entre les faits présentés normalement par
les Éléphants et ceux que l'on observe fréquemment, mais non pas Con-
stamment, chez les Tapirs. Il est seulement permis de se demander, ici
beaucoup plus encore que dans le cas isolé de l'Hippopotame si les p
dispositions spéciales des Tapirs ne seraient pas de nature à les acheminer
vers ce qui se passe chez les Éléphants. Et il me semble surtout intéres-
sant, à ce point de vue, d’élucider les détails structuraux de tous ces faits,
de rechercher s’il en est de communs, et d'examiner si les mieux déter-
minés ne pourraient permettre d'arriver, par comparaison, à connaîtn
l'origine de ceux qui se présentent maintenant à nous sous une forme fixée
dont les précédents phylogéniques, et même dont les premiers stades
ontogéniques, restent inconnus.
Or, dans le cas des Tapirs comme dans celui de l'Hippopotame, l'adh
rence est partiellement formée d’un tissu conjonctif d'aspect banal, dot
:
— 609 —
présentent les Éléphants. D'autre part, le commencement d'impor-
ance que peuvent présenter, dans le cas du Tapir, les formations lympba-
pue ménage une transition intéressante entre les adhérences un
Paurai à revenir sur cette dernière comparaison.
— 610 —
Les ESPÈCES D'ALOSES DU BASSIN DE LA SEINE,
par M. Louis Roue.
Actuellement , le bassin de la Seine n’est fréquenté par les Aloses que
dans les parties basses du fleuve, en aval du barrage de Poses. La pêches
de ces Poissons, à l'époque de leur montée, est pratiquée dans les quar-
tiers de Rouen et d'Elbeuf. Sauf de rares excejitions, les Aloses capturées
font partie de l'espèce dite « Finte» (Alosa finta L.)
Les Aloses de notre pays appartiennent à deux espèces : l'Alose com-
mune (Alosa alosa L.), et l’Alose Finte ( Alosa finta L.) dont le mâle est
plus particulièrement dit Caluyau, le nom Finte s'adressant à la femelle.
Les deux espèces diffèrent l'une de l’autre par des détails de leur organi-
sation et de leur migration. L’Alose Finte ne parvient pas à de grandes
dimensions et dépasse rarement 2 ou 3 livres; son écaillure est assez nette;
ses branchiospines sont peu nombreuses; son entrée en rivière, tardive,
ne s'effectue guère qu'en mai; sa fraie a surtout lieu dans les parties basses
du bassin hydrographique. L’Alose commune dépasse souvent 3 et 4 li-
vres; son écaillure est confuse; ses branchiospines sont nombreuses; son
entrée en rivière, précoce, débute en mars; sa fraie s’accomplit ordinaire=
ment dans les parties moyennes du bassin, et sensiblement en amont des
parties basses.
Les Aloses Fintes, dans la Seine, sont les seules à eflectuer avec régu-
larité une migration de montée en quantité suflisante pour donner lieu à
une pêche lucrative. Leur apparition se fait ordinairement vers la fin de la
première quinzaine de mai. La montée se borne aux quartiers de Rouen et
d'Elbeuf; elle s'arrête, d'habitude, devant le barrage à aiguilles de Martots
elle ne le dépasse que rarement, dans le cas de fortes crues qui nécessi=\
tent l'enlèvement des aiguilles, et pénètre alors dans la région de Pont-de- 4
l'Arche, pour s’arrêter de façon complète devant le barrage à rideaux des
Poses, infranchissable aux migrateurs. La pêche a ordinairement lieu
pendant la nuit; elle se fait en bateau, au moyen d'un grand trouble
nommé pluchette. Sa principale époque se place du milieu de mai à la Gin.
de juin: plus tôt, les Fintes manquent encore ou sont trop peu nom
breuses; plus tard, leur quantité diminue rapidement, et, la fraie étant
accomplie (les poissons s'étant vidés, selon l'expression courante), leur
chair a perdu de ses qualités. Pendant la saison, il n'est pas rare que
chaque pécheur ne prenne journellement plusieurs centaines de pièces.
COURENT
sr
— 611 —
ssi cette pêche, dans les deux quartiers mentionnés, est-elle pratiquée
intensité.
eine diffère nettement des autres grands fleuves du versant atlantique de
otre pays. la Loire, la Garonne, l’Adour, où non seulement les Aloses
— 612 —
Porssons pu Maroc rEcugILLIS PAR M. C. AzLuauD,
par M. ce D' Jacques PELLEGRIN.
M. Ch. Alluaud a rapporté au Muséum une collection de Poissons péchés
dans les eaux douces du Maroc; celle-ci renferme plusieurs espèces inté-
ressantes, notamment la Truite, qui paraît assez abondante dans les cours
d’eau du moyen et du grand Atlas, et une variété nouvelle, à grosses
lèvres, du Barbeau du Sétif. On trouvera ci-dessous la liste de toutes les
espèces qui viennent d'enrichir le Muséum , ainsi que l'indication des loca-
lités où elles ont été capturées. Des doubles de la plupart de ces formes
ont été remportés par M. Alluaud au Maroc, où ils constitueront le,noyau
de la première collection ichtyologique du Musée scientifique chérifien à
Rabat.
Salmonidæ.
1. Sazuo rrurra Linné, var. macrosriGmA A. Duméril. — Azrou (Oued
Tigrigra ).
Cyprinid2æ.
2. VaricormiNus maroccaxus Günther. — Marrakech (Oued Tensift ).
3. Bareus Payron: Boulenger. — Volubilis (Oued Faraoun).
h. Bareus Frirseai Gunther. — Oued Chichaoua, Marrakech.
5. Bareus cazzensis Cuvier et Valenciennes. — Kénitra (Oued Fouarat,
Fez (Oued Sébou).
6. Barpus setivimensis Cuvier et Valenciennes. — Azrou, Timhadit,
(Oued Guigou), Oued Chichaoua, Volubilis, Oued Kseb près Mogador.
7. Bargus serivimensis C. V. var. LABiosA nov. var. — Fez (Oued Sébou ):
Mugilidsæ.
8. Murs cepnazus Linné. — Kénitra.
9. Muarz sazrens Risso. — Fez.
Barbus setivimensis C. V. var. labiosa nov. var.
La hauteur du corps est contenue 3 fois 1/2 à 4 fois 1/2 dans la lon-
gueur sans la caudale, la longueur de la tête 3 fois 2/3 à 4 fois. Le'museau
’
L
|
Ÿ
\
— 613 —
assez arrondi est compris 2 fois 2/3 à à fois 4/5 dans la longueur de la
tête, l'œil 5 à 6 fois, l’espace interorbitaire 3 fois. La bouche est subinfé-
ricure, sa largeur est contenue 4 à 5 fois dans la longueur de la tête; les
lèvres sont très développées, papilleuses, la largeur de la supérieure
dépassant la 1/2 du diamètre de l'œil: l’inférieure est interrompue en
dessous et plus ou moins prolongée en un appendice globuleux. Le bar-
- billon antérieur mesure 1 fois 1/2 à 2 fois, le postérieur 2 fois à 2 fois 1/2
le diamètre de l'œil. Les écailles, à stries nombreuses, divergentes, sont au
. . . ! ET 8 .
nombre de 44 à 46 en ligne longitudinale, 5 2 en ligne transver-
1/2
sale, 3 1/2 à 4 1/2 entre la ligne latérale et la ventrale, 18 à 20 autourdu
pédicule caudal. La dorsale a son bord supérieur droit, elle est composée
de 4 rayons simples et de 8 ou 9 branchus, son dernier rayon simple est
fort, osseux, denticulé en arrière sur une longueur faisant du 1/3 à la 1/2
de celle de la tête. L’anale, formée de 3 rayons simples et de 5 branchus,
arrive ou n'arrive pas à la caudale. La pectorale, un pen arrondie, fait des
2/3 aux 3/4 de la tête et n’atteint pas la ventrale qui commence sous le
dernier rayon simple de la dorsale. Le pédicule caudal est 1 fois 1/2
à 1 fois 3/4 aussi long que haut. La candale est fourchue, à lobes égaux.
La coloration est olivâtre sur le dos, argentée sur les côtés, blanc jau-
nâtre sur le ventre. Les nageoires sont grisâtres.
LA
D. IV 7-8; AU TEL5:; P. 18-19; LEUR
Sq. 7 1/2-8 1/2 | 44-46 | 8 1/2.
1920 — 919 à 915 : Fez (Maroc) : ALzuaun.
k exemplaires : Longueur : 140+30—170,160+h40—200,200440—3240,
240+50=290 millimètres.
Cette variété est remarquable surtout par le développement considé-
rable de ses lèvres. Il ne semble pas que cette hypertrophie labiale qu’on
retrouve encore plus accentuée chez certains Barbeaux de l’Afrique orientale
comme le Barbus labiatus Blor. soit un caractère simplement sexuel. Des
mäles de Barbus setivimensis C. V. typiques se rencontrent avec des lèvres
ordinaires moyennes. En outre, dans la variété décrite ici, les barbillons
sont souvent un peu plus longs, le pédicule caudal parfois légèrement
plus grêle.
Muséum. — xxvi. 1
LR
Lisre ps Reprizes pu Haur-ZameEkze ET DE L'AFRIQUE AUSTRALE.
DEScRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE MoNOPELTIS,
par M. F. Ancez.
M. le Professeur Roule ayant bien voulu me confier l'étude de l'intéres-
sante collection de Reptiles envoyée au Muséum par M. Ellenberger, les M
résultats suivants concernent l'étude des Lacertiliens. L'examen des Ophi- «
diens et des Batraciens fera l'objet d’une note ultérieure.
Les exemplaires signalés ci-dessous proviennent tous du district de
Lealui (Haut-Zambèze), sauf deux individus du Gerrhosaurus flavigularis, à
provenance du pays des Bassoutos (Afrique australe).
Geckonidés,
LycopacryLus capensis Smith. — 6 exemplaires.
Les pores préanaux sont au nombre de neuf.
Agamidés.
AGAMA ATRICOLLIS Smilh. — GC.
Acama mispia L, — G'et ©.
Amphisbænidés.
AmPxisBæNA ouADrIFRONS Peters. — 3 exemplaires.
Deux exemplaires répondent exactement à la description et aux figures
données par l'auteur. Le troisième individu présente, dans la disposition «
de l'écaillure céphalique, l’anomalie suivante : les deux grandes plaques
temporales, au lieu d’être séparées par la première paire des plaques nu-
chales, viennent se toucher sur la ligne médiane en formant une assez
longue suture. Cette disposition , anormale, donne à la tête une allure qui,
de prime abord, peut faire croire à une forme nouvelle. L'examen détaillé.
9 Monatsberichte der Kôn. Preuss. Akad. Berlin, 1862, p. 25, et1879, p. 277
io. hi.
|
|
— 615 —
de tous les autres caractères montre que cet individu appartient bien à
. l'espèce ci-dessus.
| Longueurs respectives : 190, 172, 168 millimètres.
Collection du Muséum, 1920 : 75 à 75.
MoxopeLris coLosurA Blgr.
J'attribue à cette espèce deux exemplaires du genre Monopeltis. Ils pré-
sentent : une dent prémaxillaire, deux dents maxillaires de chaque côté,
| dont l’antérieure est la plus grande; six dents mandibulaires par côté. La
plaque céphalique porte deux courtes sutures en avant de l’oculaire. Une
. petite plaque post-oculaire est présente, bordant l'œil à sa partie postéro-
inférieure, séparant antérieurement la temporale de la troisième labiale
supérieure, et touchant par son extrémité antérieure la seconde labiale
. supérieure. 319 et 320 anneaux sur le corps, 27 et 25 sur la queue.
Diamètre pris au milieu du corps : 8 et 10 millimètres. Longueur totale :
. Loo et 495 millimètres; queue : 47 et 50 millimètres.
Collection du Muséum n° 1920 : 76-77.
Monopeltis Ellenbergeri nov. sp. — à ex.
Une dent prémaxillaire; une dent maxillaire de chaque côté de la mä-
choire supérieure. Une plaque unique couvrant la tête, mais présentant
une courte suture en avant de chaque oculaire. Museau arrondi, vu du
a dé
1 2
Monopeltis Ellenbergeri nov. Sp.
1. Tête, vue de profil. — 2. Tête, face inférieure,
- dessus. Queue franchement tronquée à son extrémité. Rostrale triangulaire,
“
_; cu omnenl
“ petite, ne séparant pas les nasales qui sont très allongées et se rétrécissent
- fortement en arrière, où elles atteignent l’oculaire, OEil très légèrement
… visible sous cette dernière plaque. Trois labiales supérieures : la première,
1 ; Se un à
… petite; la seconde, longue et étroite; la troisième, la plus grande. Trois
E.
(1,2
— 616 —
labiales inférieures : les deux antérieures pelites, la troisième très grande,
Plaque mentonnière plus grande que chacune des deux premières labiales
inférieures. Derrière la mentonnière, une plaque, un peu plus longue
qu'elle mais beaucoup plus large, est triangulaire, à bord antérieur con-
cave, le sommet du triangle dirigé vers l'arrière. 320 à 330 anneaux sur
le corps, 43 à 45 sur la queue. 30 segments dans un anneau, vers le mi-
lieu du corps, 18 dans la région dorsale et 12 dans la partie ventrale, où
les deux médians sont plus larges que longs. Six plaques peciorales, les
médianes plus longues que la tête. Six plaques préanales, les médianes
plus longues et plus larges que les autres. Pas de pores pré-anaux. Teinte
Jjaunâtre uniforme; le plus jeune exemplaire montre des taches blanchâtres,
rectangulaires ou carrées, circonscrites dans certains des segments infé-
rieurs et latéraux de la partie caudale; en plus grand nombre à l’origine
de la queue, elles diminuent graduellement en se rapprochant de son
extrémité qui n’en présente plus.
Longueur totale : 50, hoo , 225 millimètres; queue : 80,75, 35 milli-
mètres ; diamètre : 6, 5, 4 millimètres.
Celle espèce est voisine de Monopeltis colobura Blgr. Beaucoup plus gra-
cile que cette dernière, elle en diffère aussi par : la présence d’une seule
dent maxillaire de chaque côté, le plus grand nombre des anneaux du
corps et principalement de la queue, la longueur proportionnelle de cette
dernière.
Collection du Muséum 1920 : 78 à 80. — Types.
Lacertidés.
ICHNOTROPIS LONGIPES Blor.
Gerrhosauridés.
GERRHOSAURUS AURITUS Boettg. — 2 exemplaires.
GERRHOSAURUS FLAVIGULARIS Wieom. — 2 exemplaires.
La longueur de la queue n'est que d'une fois et un cinquième la lon-
pueur du corps sur un exemplaire , et une fois et demie sur l’autre individu. -
Provenance : Pays des Bassoutos.
Scincidés.
LyGosoma SUNDEVALLI Smith. — 9 exemplaires.
Lycosowa axcmieræ Boc. — L’exemplaire ne présente que 22 rangs
d'écailles; l'œil est bordé en dessous par la quatrième labiale supérieure
SEPSINA ANGOLENSIS Boc.
— 617 —
TypuLaconTiAas GRAGILIS Roux.
Je rapporte à cette espèce du genre Typhlacontias sept exemplaires de
6o à 102 millimètres en très bon état de conservation.
L'auteur n'ayant eu à sa disposition qu'un seul exemplaire dont il à
donné une excellente description et deux bons dessins”, je crois utile,
après l'examen de sept individus, de signaler les particularités que j'ai
relevées :
Ils présentent tous trois post-oculaires. Le plus souvent, la post-oculaire
inférieure est plus grande que les autres. La disposition des plaques pré-
oculaires varie beaucoup : tantôt 11 n’en existe qu'une seule, placée en bas
et en avant de l'œil; parfois cette plaque s'allonge en pointe, remontant le
long de l'œil; sur d’autres exemplaires, une seconde pré-oculaire, le plus
souvent en forme de lame mince, est visible au-dessus de la première. De
sorte que la plaque loréale est tantôt séparée de l'œil, tantôt le borde sur
une longueur plus ou moins grande. La longueur de la queue est sujette à
de grandes varialions : sur un sujet, elle n'est comprise que deux fois et
trois quarts dans la longueur totale; sur d’autres, cette même longueur
est comprise trois fois, trois fois et demie et même plus de quatre fois.
Une particularité intéressante relevée sur ces Scincidés consiste dans la
présence de «l’œil épiphysaire», situé exactement au centre de la plaque
anterpariétale. I apparaît sous la forme d’un petit disque opalin se déta-
chant en clair sur la teinte brun foncé de la bande qui occupe la partie
médiane de la tête. IL est cependant nécessaire d'utiliser un grossissement
assez fort (huit ou dix fois) pour percevoir nettement cet organe.
Collection du Muséum, 1920 : 89 à 99.
Cham:æleontidés.
CHAMæÆLEON parvioBus Blor.
() Revue suisse de Zool. — Ann. de la Soc. Zool. Suisse, 1. 15, 1907, p. 83.
EURE
DESGRIPTION DU STRONGYLACANTHA GLYCIRRHIZA BENED.
ET AFFINITÉS DU GENRE STRONGYLACANTHA ( TRICHOSTRONGYLIDÆ),
par M. L.-G. SEURAT.
Van Beneoen (18792) a créé le genre Strongylacantha pour un Strongle
trouvé dans l'intestin du grand Fer-à-Cheval, qu'il considérait comme
voisin de l’Ankylostome duodénal ; cette dernière opinion a été admise par
Lixsrow (1878), Srossicn (1899) et Razer et Henry (1909). L'étude
de ce Strongle, retrouvé par nous dans l'intestin du même Rhinolophe,
à Alger et à Guelt-es-Stel (Algérie), nous permet de préciser les caractères
des Strongylacantha et d’en établir les affinités.
GENRE Strongylacantha Bened. 1072.
Méromyaire à corps robuste, courbé en arc à concavité ventrale. Cuticule mar-
quée d’une striation transversale et soulevée le long de chacune des bandes laté-
rales en une membrane ou aile latérale très étroite, courant sur toute la longueur
du corps; une paire de papilles postcervicales subsymétriques, très éloignées
du bord postérieur de l'anneau nerveux. Pore excréteur très apparent, bordé
de lèvres cuticulaires épaisses, s'ouvrant en avant de l’anneau nerveux, à peu de
distance de l'extrémité céphaliques il est en rapport avec un court canal cuti-
culaire strié transversalement. Cadre buccal bilobé; bouche terminale; cavité
buccale peu spacieuse, armée d’une petite dent tronconique dorsale située près de
l'entrée du pharynx et de deux énormes crochets uncinés latéro-ventraux débordant
le cadre buccal et faisant saillie au dehors par leur moitié distale: ces crochets
servent uniquement à la fixation du parasite à la muqueuse intestinale. OEsophage
en massue, différencié en un pharynx court, à revétement cuticulaire plus épais,
œsophage proprement dit et proventricule inerme, ce dernier montrant trois gros
noyaux nucléolés. Intestin de couleur foncée, formé d’une double rangée de
cellules énormes peu nombreuses. Queue de la femelle courte, massive, terminée
par trois grosses pointes obtuses, une dorsale et deux subventrales, entre lesquelles
s’insère une pointe fine qui les dépasse; pores caudaux subterminaux. Queue du
mâle uncinée, ornée de deux ailes caudales semi-opaques; côtes neuromusculaires
à substance granuleuse et, de ce fait, très apparentes; anus bordé par une lèvre
supérieure bee énorme, portant une grosse papille sessile impaire sur son
bord libre. Spicules courts, égaux, divisés en une pince à 2 branches sur la
moitié de leur longueur; un gorgeret. Vulve limitée par des lèvres saillantes,
s’ouvrant en avant du tiers postérieur de la longueur du corps; ovéjecteur à
branches opposées; utérus divergents; ovaires parallèles, remontant en avant de
619
ja vuilve. OEufs pondus à un état peu avancé de développement. La larve mène
une existence libre, mais ne prend aucune nourriture dans le milieu extérieur.
Espèce type : Stronpylacantha glycirrhiza Beneden, 1872.
Affinités. — Ainsi que nous l'avons fait remarquer plus haut, Benne,
se basant sur la conformation de la bouche, rapproche le genre Stronpyl-
» acantha des Ankylostomes; en réalité, ces deux types diffèrent EE
- chez les Ankylostomes, la cavité buccale, relevée du côté dorsal est
- spacieuse et armée de forts crochets destinés à attaquer la muqueuse de
l'intestin de l'hôte ; la cavité buccale du Strongylacanthe est, au contraire,
très réduite et ne porte qu’une dent destinée à attaquer la muqueuse intes-
linale, les deux énormes crochets faisant saillie au dehors étant uniquement
destinés à la fixation du parasite ; l'extrémité antérieure de celui-ci est
d'ailleurs arquée du côté ventral.
Le genre Strongylacantha, par l'existence de ses deux crochets fixateurs,
représente un type adaptatif très particulier dont les affinités sont avec le
genre Amidostomum Rarcr. Hexry. Il se rapproche de celui-ci par sa cavité
- buccale peu spacieuse, ornée d’une dent dorsale près de l'entrée du pha-
… rynx et par la conformation des spicules et du gorgeret; il s'en différencie
. neltement par ses deux crochets fixateurs.
STRONGYLACANTHA GLYCIRRHIZA Bened.
Trichostrongylidé : à corps robuste, arqué, à concavité ventrale, marqué
d’une coloration rougeätre ou brune qui est la couleur de l'intestin appa-
. raissant par transparence. Cuticule finement striée transversalement, sou-
—… levée le long: des lignes latérales en une membrane étroite (3 4 5) naissant
— à la hauteur du pore excréteur et s'étendant sur presque toute la longueur
du corps. Bandes latérales larges, à noyaux rapprochés; cellules muscu-
_ laires marquées d’une striation longitudinale très fine. Deux papilles post-
… cervicales non saillantes, subsymétriques, la papille gauche à peine moins
_ éloignée, très distantes du bord postérieur de l'anneau nerveux. Pore
excréteur très apparent, situé sur la ligne médiane ventrale à peu de
. distance de l'extrémité céphalique, en rapport avec: un court canal cuti-
culaire à parois épaisses, finement strié transversalement, où aboutissent
deux glandes unicellulaires ventrales à gros noyau nucléolé: elles
. s'étendent sur 1 millim. 8 de longueur et sont appliquées à l'intestin dans
. leur région distale.
… Cavité buccale réduite, limitée par un cadre buccal bilobé, montrant
une paire de papilles latérales sur le lobe dorsal et caractérisée par l'exis-
tence d’une petite dent tronconique dorsale (18 x de hauteur) insérée à
l'entrée de l’œsophage et de deux énormes crochets latéro-ventraux, de
… Lo y de longueur, recourbés et faisant saillie au dehors par leur pointe.
ne pin
OEsophage incolore, en massue. entouré vers le tiers antérieur de sa lon- M
gueur par l'anneau nerveux; sa région initiale est différenciée en un pha
rynx court (70 x) à revêtement cuticulaire plus épais. Intestin vivement M
coloré, de couleur jus de réglisse, parfois rougeâtre, formé d’une double
rangée de cellules énormes, peu nombreuses, à limites très marquées aux
deux extrémités de l'organe , effacées dans la région moyenne.
STRONGYLACANTHA GLYCIRRHIZA BENED.
Longueur totale .
f . .
Epaisseur maxima
du milieu de l’anneau nerveux..........
Distance
à l'extrémité
céphalique
des papilles ‘cervicales... 10e 00
du pore excréteur 75
de la vulve TS
Cavité buccale . 35
OEsophäge enter. 4.57. een ent HEURES 1,020
OEufs 110 X 56
Spicules. . -
Gorgeret -
Mäle. — Corps robuste, arqué, à concavité ventrale. Queue uncinée, «
relevée dorsalement (côte dorsale); anus masqué par une lèvre supérieure |
énorme, portant une grosse papille sessile impaire sur son bord libre.
Aïles caudales à surface finement granuleuse, de ce fait semi-opaques, se
recouvrant par leurs bords sur la face ventrale; lobe dorsal triangulaire,
non distinct. Côles neuromusculaires remplies d’une substance granuleuse
qui les rend très apparentes; côte dorsale normalement tridigitée, chacune
des digitations étant en rapport avec une papille; côle externo-dorsale
épaisse, naissant sur-la côte dorsale et n’atteignant pas le bord externe des
ailes; côles latérales naissant par un tronc commun; côtes postéro-latérales
et médio-latérales , latéro-ventrales et ventro-ventrales groupées par paires; «
côte externo-latérale isolée, n’atteignant pas le bord libre des ailes. Une
paire de papilles prébursales. Spicules courts, divisés en une pince à deux M
branches sur la moitié de leur longueur; la branche ventrale de la pince
porte un long appendice filiforme caractéristique ©; gorgeret étroit, en —
forme d’arc.
G@) Cette forme des spicules est réalisée chez le Strongle de la Foulque, Amido- "+
stomum fulicæe (Rud.). | 1
Fig 1 à 4. — Strongylacantha glycirrhiza Benenex.
1, région antérieure du corps, vue par la face ventrale; 2, région céphalique vue du
côté gauche; 3, queue de la femelle; 4, région postérieure du corps du male, vue par
la face ventrale,
L’échelle 200 g se rapporte aux figures 1 et 4.
. Femelle. — Corps courbé en arc à concavité ventrale. La vulve, large
- fente transversale limitée par deux énormes lèvres saillantes, s’ouvre en
avant du tiers postérieur de la longueur du corps; vagin transversal;
- ovéjecteur à branches opposées, faiblement inégales : la branche antérieure
du vestibule mesure 360 x; la branche postérieure, 340; glande vernis-
dl Re
sante, 50 x; sphincter, 300 ; la tunique musculaire du vestibule est
formée de seize cellules: la glande vernissante, de deux; le sphincter, de
quatre. Une selle de copulation chez les femelles fécondées. OEufs nom- «
breux : 85 dans l'utérus postérieur, 122 dans l'utérus antérieur, à coque
mince, réculièrement elliptique, doublée d’une fine membrane vitelline,
à cytoplasme opaque, pondus à un état peu avancé de développement
(stade 4 ou 8). |
Ces œufs se prêtent d’une manière remarquable à l'observation de la
segmentation inégale; on observe avec la plus grande netteté leur division
en deux cellules de taille inégale, une cellule à protoplasme clair, pauvre
en vitellus, et une cellule de taille un peu moindre, opaque, à cytoplasme
surchargé de vitellus. D'un autre côté, on constate, lors des divisions ulté-
rieures, un retard {rès net dans la division de la cellule riche en vitellus.
Le cycle évolutif du Strongylacantha glycirrhiza est semblable à celui du
Strongle filaire ; la larve ne prend aucune nourriture dans le milieu exté-
rieur et poursuit son évolution jusqu’à l’état de larve enkystée, c’est-à-dire
jusqu'à la fin du second stade, à l'intérieur d’un étui formé par la dépouille
de la première mue.
Habitat. — Ce Nématode, qui habite la première moitié de l'intestin du
Rhinolophus ferrum-equinum Scores, est un parasite à peu près constant de
celte Chauve-Souris en Algérie . je l'ai trouvé chez la presque totalité des
individus observés provenant de la srotte de Guelt-es-Stel, dans la mon-
tagne des Seba Rous(?, au début d'octobre; d'autre part, deux Rhinolophes
capturés à Alger, le 20 novembre dernier, dans la grotte de la falaise d’El-
Biar, se sont montrés, lun vierge de parasite, l’autre porteur de deux
Strongylacanthes, un mâle et une femelle. Le nombre des femelles est su-
périeur à celui des mâles : 69, 2 Œ.
Affinités. — Nous rapportons ce Strongle trouvé en Algérie à Strongyl-
acantha glycirrhiza Bexer., malgré l'énorme différence de taille qui existe
entre nos spécimens et ceux trouvés par Vax Bexenex , en Belgique, dans
l'intestin du grand Fer-à-Cheval : le savant belge indique 2 à 3 millimètres
comme longueur du mâle, un peu plus (?) pour la femelle. Il y aurait
avantage à revoir des spécimens de Belgique, afin de reprendre la deserip-
lion par trop sommaire de Van BENEDEN.
() La guettara (grotte) de Guelt-es-Stel (altitude 1100 m.), creusée dans les
grès néocomiens , sert de refuge à une importante colonie de Rhinolophus ferrum- \
eq uinum.
— 623 —
; A 4 à.
La nésisTance AU JeûNE ouez Le Crage ENRAGÉ (Carcivus MæNAS L.),
par M. Cu. GRAVIER.
. D'Étel (Morbihan), M. J.-L. Dantan envoyait, le 9 octobre 1919 , au Labo-
“ratoire de Zoologie ( Vers et Crustacés) un exemplaire mäle apparemment
“adulte de Carcinus mænas L., d’allure vigoureuse, Ce Crabe, qui mesu-
- rait A7 millimètres dans sa de grande largeur, fat placé dans un récipient
de verre contenant de l’eau de mer; sur le fond du récipient reposait un
morceau de roche volcanique, dont la partie supérieure, sur deux ou trois
centimètres de hauteur, restait à découvert au-dessus du liquide. La tempé-
- rature de la pièce où était le récipient ne s’éloignait guère, en moyenne,
de 10 à 11° C. L’eau de mer, grâce à une petite provision du Laboratoire
‘de Malacologie que M. L. Joubin a complaisamment mise à ma disposition
— et je tiens à l’en remercier vivement ici — était renouvelée une fois par
“semaine. Dès son arrivée au Laboratoire, on offrit au Crabe de la viande
de boucherie fraîche, de la viande cuite, du poisson frais, du poisson un
“peu fermenté, etc. De jour comme de nuit, l’animal refusa obstinément
miout, et, après un certain nombre de vains essais, on ne fit plus aucune
- Lentative pour l’alimenter. Pratiquement, il fut privé de toute nourriture
solide à partir du 9 octobre au moins, car nous ne savons pas à quand
remontail son dernier repas quand il fut capturé. Au début de la captivité,
on le trouvait généralement, pendant le jour, dans quelque coin obscur,
sous la pierre, comme pour fuir la lumière. Deux mois après, il paraissait
encore robuste; il se promenait sur la partie à sec de sa pierre ; il en des-
…cendait et y remontait assez souvent, ce qui représentait des efforts relati-
vement considérables. Mais, peu à peu, ses mouvements devenaient plus
lents ; il réagissait moins vivement aux excitations venues de l'extérieur, en
particulier quand on touchait ses pinces ou lorsqu'on frottait légèrement
ses yeux avec un pinceau. Quand on renouvelait l’eau de mer, il restait
«dans le nouveau milieu — devenu plus favorable — beaucoup plus long-
D h) Lorsque M. J.-L. Dantan prit le Crabe enragé en question, ce dernier tenait,
contre ses pinces, un de ses congénères qui était dans une période de mue et qu'il
ne quittait pas. Quand il se déplaçait, il transportait avec lui son protégé. Cette
observation montre que le cannibalisme vis-à-vis des individus sur le point de
“—muer, sans armes et sans défense, n’est pas la règle absolue, au moins chez le
— 624 —
temps que dans celui qui était altéré par un séjour assez prolongé de
l'animal, H semblait y respirer activement ; il y faisait mouvoir très vive-
ment ses patles-mächoires externes. Au fur et à mesure que le jeûne se
continuait, on le voyait faire des stations de plus en plus longues sur la
partie susérieure de la pierre, où‘il se tenait d’ailleurs immobile. On sait,
du reste, que le Crabe enragé peut rester longtemps hors de l’eau, à mer
basse. Le soir, quand nous quittions le laboratoire, vers 6 heures et demie,
en pleine obscurité, par conséquent, dans les derniers mois de l’année, on
le laissait sur a pierre ; on l’y retrouvait fréquemment le lendemain matin,
à 8 heures, dans la même position. Il descendait, sans doute, dans l’eau de
temps en temps pour mouiller ses branchies. Peut-être le séjour dans l'air
à sec, mais dans une atmosphère humide, se prête-t-1 plus facilement que
le milieu aqueux à une vie ralentie comme devait être celle de ce Crabe dont
les mouvements devenaient de moins en moins rapides et de plus en plus
limités. Il se manifestait chez lui, dans la dernière période de son existence,
quelques signes externes de décrépitude. Sa cornée était en partie déco-
lorée ; le pédoncule oculaire, émacié. Le 24 janvier 1920, la griffe termi-
nale de la troisième patte thoracique gauche s’était détachée; bien aupar-
avant, la cinquième patte thoracique droite avait perdu le même appen-
dice. Ge Crustacé mourut le 12 février 1920. H avait donc résisté, dans des
conditions médiocres d'ambiance, à au moins 126 jours de jeûne ou plutôt
de privation de tout aliment solide. Dans de l’eau de mer constamment
renouvelée et surtout dans le milieu marin d’où il provenait, la résistance
à la même privation eût duré vraisemblablement plus longtemps.
Je n'ai pu apprécier la perte de poids subie par l'animal au cours de son
jeûne prolongé. Les pesées de l'animal à sec, au début et à la fin de l'ex-
périence, présentent quelques difficultés, à cause surtout de la quantité
variable d’eau qu’il peut retenir, en l’une et l’autre circonstance, à l’inté-
rieur de ses vastes cavités branchiales. En tout cas, les changements in-
ternes étaient peu apparents. L'estomac, tout en conservant son armature
intacte, s'était visiblement recroquevillé; mais les autres organes : cœur,
vaisseaux principaux, système nerveux, appareil reproducteur, etc., ne
paraissaient pas sensiblement modifiés. Les muscles avaient conservé leur
striation nette ; ils semblaient cependant un peu émaciés, surtout dans les
appeandices. [l est probable qu'une étude histologique minutieuse révélerait
d’autres altérations non discernables sans préparation spéciale.
Une telle résistance au jeûne chez des animaux si voraces et si essen-
tiellement carnivores est plutôt surprenante. On connaît cependant des faits
comparables, dans une certaine mesure, chez des Crustacés tout aussi car-
nassiers que le Crabe enragé. Giesbrecht a observé que des mäles et des
femelles de Squilla mantis Rondelet pouvaient rester des semaines dans un
aquarium sans rien manger, et ce Jeune prolongé ne paraissait pas leur être
préjudiciable, Chez le même animal, la ponte remplit tout l’espace compris
— 625 —
F
entre les grandes pattes ravisseuses jusqu'aux yeux el couvre par consé-
quent la bouche de la femelle qui, par suile, ne peut manger pendant
ut la période d'incubation, c’est-à-dire pendant 10 à 11 semaines.
Cette Le période de jeüne s'aggrave du fait que, dans celle qui la précède, celle
de Fu formation des œufs, l'animal dépense ses réserves au lieu d’en accu-
muler. De même, suivant Wilson, les femelles grainées des Tourteaux
{Cancer pagurus L.), qui se réfugient en hiver dans les eaux profondes
du large, se nourrissent très peu ; on les trouve parfois entièrement cou-
vertes de sable. Il ne s’agit, dans ces deux derniers exemples, que des
femelles. L'observation qui précède montre que le mâle, chez le Crabe
enragé, peut résister lui-même à une très longue inanition.
TES6 LE
À PROPOS DES INSECTES DU GISEMENT PLIOCÈNE DE CASTLE EDEN
(Cour De Duruam),
par M. Pierre LESNE.
Depuis la publication de ma note intitulée : Quelques Insectes du Plio-
cène supérieur du Comté de Durham (Bull. Mus., 1920, p. 388 et 48h),
Mistress Eleanor-M. Reid m'a fait savoir que l’étude de la flore du gisement
récemment exploré de Pont-de-Gail (Cantal) a conduite à préciser avec
plus de certitude qu’elle n'avait pu le faire auparavant l’âge des couches
de Castle Eden où avaient été recueillis les débris d’Insectes qui m'ont été
soumis. Ces couches appartiendraient en réalité au Pliocène moyen °.
Mistress Reid me communique en outre la note suivante : «Mrs Reïd
wishes to state that having hitherto found no entomologist who would
examine fossil insects, she was not on the look out for insect remains ; snd
therefore took no precautions, during the course of the research, to avoid
the access of living insects. It is highly probable therefore that the two
species indicated by Mr. Lesne as being of doubtful origin are accidental
introductions. »
Conformément à ce que j'avais fait pressentir (loc. cit., p. 486 et 488),
il convient donc de rayer le Lathridius nodifer Westw. et l'Anobium domes-
ticum L. de la liste des espèces de Castle Eden. Les Coléoptères de ce gise-
ment se réduisent pour le moment à six espèces, dont une existe encore
dans la faune actuelle (X'anthohnus hnearis OI.), deux sont représentées
par des formes conspécifiques d'espèces actuelles (Trechus amplicolhis pre.
glaciahs Lsn. et Argutor strenuus phocenicus Lsn.), et les trois autres sont,
selon toute probabilité, éteintes ( Pterostichini gen. ?, Hydræna reidiana Lsn.
et Hadrobreomus ? sp.).
Ces premières données, trop peu nombreuses pour permettre des com-
paraisons , suffisent cependant pour montrer que la faune coléoptérologique
du Pliocène moyen de l'Europe nord-occidentale , dont le caractère, dans
la localité considérée, était d’ailleurs plutôt celui d'une faune de climat hu-
mide et froid, était fort différente de la faune actuelle des mêmes régions.
GC. M Re : On two preglacial Floras from Castle Eden (County Durham
[ Quart. Journ. of Geol. Soc., LXXVI, 2, 1920, p. 104-144, pl. VIEX] et
À comparative review of pliocene Floras, based on the study of fossil seeds | sbid. ;
LXXVI, 2, 1920, p. 145-161].
DEscriPTION D'UN GENRE NOUVEAU ET D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE CÉTOINE
D” PROVENANT DES RÉCOLTES DE M. J. pe Ronan-Cnaror
DANS L'AFRIQUE AUSTRALE,
par M. A. Bourcoix.
GEN. Myodermidius NOV.
- Génotype : Myodermidius Rohani nov. sp.
Caput excavatum, juxta oculos grosse punctatum. Clypeus longitudine duplo
“latior, margine elevato, antico bilobato, anguls rotundatis. Thorax trans-
versus, leviter marginatus, antice rotundato—attenuatus, lateribus fere rectis,
margine poshco leviter sinuato, medio paullo producio, rotundato. Scutellum
“sat magnum, triangulari. Elytra convexa, fortiter novem-costata ; lateribus
ere parallehs, postice rotundats, angulis suturalibus rectis. Pygidium con-
vexum, apice attenuato-rotundatum , lateribus sinuatis, marginatis. Processus
mesosternals depressus, triangulari, haud prominente. Pedes modice lonpi,
-postci paullo fortiores, tibiis omnibus extus tridentatis.
Aspect d’un Myoderma de forme large, mais très différent sous tous
autres rapports et assez voisin des /schnostoma et des Heteroclita.
Myodermidius Rohani nov. sp. ®.
. Type : Une femelle provenant de la Rhodésia occidentale, rivière Cuando.
novembre 1914. Collection du Muséum.
Nioro-brunneus, mitidus, dense punctatus ; pronoto rufo, grossius punclato ;
elytris lateribus albo-marginatis. Long. 14,8 mm. ; lat. max. 9,3 mm.
Noir brun, brillant, à pronotum roux orangé. Vertex convexe, lisse,
séparé du front par une dénivellation abrupte ; front rugueusement ponc-
tué près des yeux, concave et presque lisse en son milieu ; elypéus grosse-
ment mais éparsement ponctué, presque deux fois aussi large en avant que
long en son milieu, profondément excavé, ses bords fortement relevés el
tranchants, l’antérieur bilobé, à angles arrondis ; antennes et palpes roux.
— 628 —
Pronotum une fois et demie aussi large que long, grossement ponctué
densément et finement rugueux à sa base, finement rebordé de brun, for-
tement atténué en demi-cercle sur son tiers antérieur, ses côtés presque
parallèles sur les deux autres tiers, raccordés tangentiellement à la partie
antérieure ; angles postérieurs arrondis, base en arc convexe, lépèrement
sinuée près des angles, très peu devant l’écusson. Ce dernier triangulaire,
sa base égale à sa hauteur, très rugueux, surtout sur ses côtés. Elytres ayant
chacun neuf côtes, suturale comprise, les internes plus fortes, la huitième
peu nette, abrégée en avant et en arrière; ces côtes très éparsement ponc-
tuées, séparées par des sillons portant chacun une rangée de gros points
arqués, très drus, moins réguliers sur les côtés; bordure latérale et termi-
nale imponctuée, à revêtement blanchâtre, argenté, irisé, s'avançant légè-
rement dans le premier sillon, à peine indiqué dans d’autres. Pigydium
brun, convexe, finement rebordé, sinueusement atlénué au sommet, sa
surface couverte d’une striolation vermiculaire, très fine et très dense.
Dessous grossement ponctué sur les côtés , à poils roussâtres épars. Saillie
intercoxale du mésosternum pubescente et grossement ponctuée ; milieu du
métasternum lisse en arrière des hanches. Abdomen convexe, peu ponctué
en son milieu sauf sur ses deux derniers segments. Tibias portant chacun
trois dents sur leur bord externe : la première près du genou, la seconde
au milieu, la troisième au sommet; ces dents, longues et aiguës sur la
première paire, le sont moins sur la seconde et surtout sur la dernière
où elles s’élargissent, principalement au sommet. Tarses grêles à articles
dilatés à leur sommet.
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629 —
DescriPprioN D’UNVE CÉTOINE NOUVELLE DU G4B80N
(Coz£orTÈrEs Scar4BËIDEs),
par M. À. Bourcoix.
Heterorrhina Haugi nov. sp.
Œ Viridia, nitida, grosse punctata; antennis pedibusque brunneis ; clypeo
valde excavato, antice medio elevato, truncato ; processu mesostern triangulari,
laenr, paullo producto. Long. 18,2 mm. ; lat. max. 10,3 mm.
Bas Ogooué, entre Lambaréné et la mer. E. Haug. 1902. Un mâle,
type : collection du Muséum.
Vert franc, assez brillant, alutacé, fortement ponctué, à antennes et
pattes brunes. Vertex lisse en son milieu, front grossement ponctué, im-
pressionné près des yeux, brusquement abaissé en avant et surplombant le
clypéus. Celui-ci à peu près aussi long que large, profondément déprimé,
grossement ponclué, élargi jusqu’au delà de son milieu, à rebord tran-
chant; partie antérieure fortement rétrécie, à rebord moins élevé, retroussé
en avant en une pelite saillie trapéziforme; antennes brunes, à lamelles
plus longues, que le funicule. Pronotum en trapèze, sa base presque
double de sa longueur, ses côtés rebordés, légèrement sinueux; surface
grossement el régulièrement ponctuée ; angles postérieurs tronqués, base à
peine échancrée devant l’écusson, faiblement sinuée latéralement. Heusson
triangulaire, assez fortement ponctué sauf sur sa ligne médiane qui est un peu
plus longue que sa base. Élytres ayant chacun deux côtes, l’une au milieu
du disque, l'autre bordant la déclivité ; ces côtes moins ponctuées que Île
- reste de la surface ; calus huméral brun ; suture relevée et terminée en
pointe obtuse. Pygidium légèrement brunâtre, densément ponctué-striolé.
déprimé latéralement avec un vague sillon médian.
Dessous fortement ponctué, moins densément au milieu. Partie inter-
… coxale du mésosternum lisse, très peu saillante, en pointe triangulaire,
k
| à
obconique et inclinée vers le corps, vue de profil; séparée par une suture
rectiligne du métasternum ; celui-ci ponctué; segments ventraux 1-4 faible-
ment dépri imés en leur milieu ; tibias ne portant qu’une faible dent termi-
+ nale à leur bord externe.
Museum. — xxvt, ha
— "630 —
CONTRIBUTION À LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE Du Japon :
CoLEOPTÈRES CURCULIONIDES,
par M. À. Husracas.
2° NOTE.
Stereonychus ochraceus nov. sp.
Subovale, court, brun noir, les pattes et les antennes rousses, revêtu de
squamules linéaires, serrées, couleur d'ocre; interstiies 3°, 5° et parfois
le 7°, ornés de petites taches foncées; fémurs fortement dentés.
Rostre noir, aussi long (G') ou un peu plus long (®) que la tête et le
prothorax, cylindrique, faiblement aplati et élargi au sommet, robuste,
peu arqué, densément ponctué, substriolé sur toute sa longueur, revêtu
de squamules piliformes peu serrées. Tête noire, densément et fortement «
poncluée, peu densément squamulée, le front marqué d’un point enfoncé, «
les yeux grands, plats, leur intervalle en-dessus moindre que la moitié de
la largeur du rostre à sa base.
Antennes insérées un peu en avant du milieu du rostre, assez robustes, «
à pubescence éparse, dense sur la massue; scape droit, épaissi au sommet;
funicule de 5 articles, le 1° obconique du double aussi long que large, le
2° conique presque aussi épais et une fois et demie aussi long que le 1°,
les articles 3, 4, 5 graduellement épaissis, courts, transversaux et arron-
dis; massue oblongue, subcylindrique, peu plus longue que les à articles |
précédents réunis, nettement détachée du 5° article. 4
Prothorax un peu plans large que long, très légèrement arqué sur les f
côtés, un peu plus étroit en avant qu'à la base, largement mais peu pro-
fondément impressionné transversalement derrière le bord antérieur, lan
base légèrement bisinuée de chaque côté, le disque presque plan sur ;
sa moitié basale, densément et fortement ponclué, les points recouverts k
par des squamules linéaires acuminées, dirigées vers le centre, serrées sur
les bords, mais espacées dans le milieu où elles laissent apercevoir une
large tache foncée rétrécie en avant. |
Elytres à la base beaucoup plus larges que le prothorax et bisinués de: 4
chaque côté, un peu plus longs que larges ensemble, subrectangulaires,
largement arrondis ensemble au sommet; Lords latéraux assez fortement.
— 631 —
sinués derrière les épaules, celles-ci saillantes; stries fines formées de
points serrés, légèrement ffexueuses ; interstries plans, les impairs forte-
ment relevés et sinués à leur base, le 3° légèrement sur toute sa longueur ;
suture ornée d'une petile tache foncée postscutellaire, d’une deuxième mé-
diane, et parfois d’une troisième postérieure; 3° intersirie orné, sur toute
sa longueur, de petiles taches foncées alternant avec des taches à peine
plus claires que le fond ; des taches semblables sur la moitié antérieure du
5° interstrie et parfois du 7°, calus huméral légèrement indiqué. Écusson
en demi-ovale densément squamulé.
Pattes robustes, squamulées ; fémurs fortement en massue, armés d’une
forte dent triangulaire et incisés en arc entre la dent et le genou; tarses
robustes, couris, squamulés, le 2° article transversal, le 5° plus du
double aussi large que le »°, bilobé; l'onychium terminé par un seul
ongle robuste et recourbé.
Dessous brillant, la poitrine à ponctuation serrée sur les bords et
revétu de squamules longues et serrées, l'abdomen à ponctualion fine
et espacée, revêlu de squamules piliformes et moins serrées.
PR. LR LA Ce” L'üaté t fac ‘2.2 6 PRET -Te
î G. Premier segment ventral largement et peu profondément impres-
…._sionné au milieu, le 5° muni de chaque côté d’une pelite impression
arrondie.
Longueur : 5 millimètres.
Japon : Chüzenji type (19, VIT, 1910); M' Ibuki près Gifu (6, VE,
— 1910); Alpes de Sasago près de Kôfu (27, VII, 1918), Edme Gallois ;
environs de Tokyo et Alpes de Nikkô (J. Harmand). 15 spécimens.
Cette espèce doit être voisine de S. thoracicus Faust, de Vladivostok.
Son revêélement élytral est un peu variable de coloration, particulière-
ment les taches de la suture parfois confluentes à la base; la ligne mé-
diane du prothorax est souvent un peu élevée.
Stereonychus japonicus nov. sp.
Brun-rouge foncé, les antennes et les pattes plus claires, le dessous,
la tête et le rostre noirs, revêtu de fines squamules piliformes, espacées,
d’un flave un peu métallique; 3° interstrie orné de taches noires alternant
avec des taches claires.
Rostre cylindrique à peine élargi au sommet, peu arqué, © une fois
— et demie aussi long que la têle et le prothorax réunis, brillant, lisse, à
À ponctuation très fine el très éparse au sommet, un peu plus forte et un
. peu plus serrée vers la base, particulièrement vers les bords, G' un peu
L plus court, plus épais et plus arqué, très densément pouctué-striolé, fine:
! ment carinulé sur sa ligne médiane, pubescent, l'extrême sommet seul :
|
b La.
|
|
=
PAR CUVE
lisse et brillant au milieu. Tête convexe, densément et assez fortement
ponctuée, faiblement squamulée; yeux grands, plats, presque contigus en
dessus.
Antennes insérées vers le tiers du rostre (G'), ou un peu en arrière de
son milieu (©), grêles; scape médiocrement épaissi au sommet: 2° article
du funicule moins gros et plus long que le 1”, les articles 3-5 graduelle-
ment mais peu fortement épaissis, arrondis et presque aussi longs que
larges, la massue oblongue, pubescente, plus longue que les 3 articles
précédents réunis.
Prothorax transversal, faiblement arrondi sur les côtés, plus étroit en
avant qu’à la base, largement el peu profondément impressionné derrière
le bord antérieur, bisinué de chaque côté à la base, les angles postérieurs
droits, convexe dans son milieu, à ponctuation assez fine el serrée.
Élytres subrectangulaires , à peine élargis en arrière, arrondis ensemble
au sommet, d'un quart plus longs que larges ensemble; calus humé-
ral saillant, les bords latéraux sinués derrière ce dernier; calus apical
marqué; stries fortes. profondes, leurs points serrés, séparés par des
cloisons étroites; interstries convexes, irréguliers, les impairs un peu plus
élevés, élargis, sinués et plus élevés vers leur base, les 7° et 8° terminés
en avant du calus huméral, tous ponctués et transversalement rugueux.
Écusson en demi-ovale, convexe, densément squamulé.
Pattes robustes et re fémurs rugueux, d'armés d'une petite
dent aiguë, ® inermes; 2° article des tarses transversal; onychium ter-
miné par un seul ongle robuste.
Dessous à ponctuation assez serrée, la pubescence fine et peu dense.
Longueur : 3 millim. 5.
Japon : Environs de Tôkyô et Alpes de Nikkô, types (J. Harmand);
M' Ibuki près Gifu (6, VI, 1910, E. Gallois).
Orchestes japonicus nov. sp.
Oblong, brun noir, les antennes et les pattes d’un rouge ferrugineux;
densément revêtu en dessus d’une pubescence squamuleuse appliquée,
longue, d'un gris jaunâtre variée de quelques taches cendrées plus claires
mais peu tranchées, et en dessous d'une pubescence analogue mais moins
serrée sur le milieu de la poitrine et l'abdomen.
Rostre presque aussi Long que la tête et le prothorax © ou un peu
plus court G', cylindrique. densément ponctué, squamulé à la base. Yeux
un peu convexes et étroitement séparés.
Antennes insérées vers le tiers basal du rostre:; funicule de 6 articles,
le 1° plus gros mais à peine plus long que le 2°, les articles 3-6 graduel-
lement et faublement épaissis, à peine plus longs qu'épais, la massue ovale
acuminée.
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— 633 —
Prothorax un peu plus large que long. à bords latéraux parallèles dans
- leur moitié basale , la base légèrement bisinuée, d’un tiers plus large que
le bord antérieur avec son lobe médian légèrement échancré devant
l'écusson : disque peu convexe, indistinctement impressionné lransversale-
ment en avant, la ponctuation peu visible, voilée par le revêtement, les
- bords munis de quelques cils dressés.
Élytres oblongs, peu arqués sur les bords, leur plus grande largeur un
peu avant le milieu, les épaules obliquement arrondies, les stries fines,
peu visibles, les interstries larges et presque plans.
Fémurs robustes, densément squamulés, armés d’une petite épine, les
postérieurs finement denticulés. Tarses courts. Ongles dentés à la base.
Longueur : 4 millimètres.
Japon : Nakano, près de Tokio (IV, 1907, 1908, Ed. Gallois).
Orchestes puberulus nov. sp.
Oblong, d’un rouge ferrugineux clair, le métasternum et les deux pre-
miers seyments abdominaux noirs, revêtu d'une fine pubescence appliquée,
fauve, courte et peu serrée, le prothorax muni sur ses bords de petits poils
dressés fauves.
Rostre de la longueur du Re droit, cylindrique, à peine atténué
au sommet, lisse brillant, éparsément ponctué, pubescent à la base. Tête
à ponctuation fine; yeux un peu convexes, étroitement séparés.
Antennes insérées vers le tiers basal du rostre, le funicule de 6 articles,
son 1° article plus gros et plus long que le 2°, la massue ovale.
Prothorax presque aussi long que large, régulièrement et assez forte-
ment arrondi sur les côtés, lévèrement étranglé en avant, légèrement bi-
sinué à la base; convexe, largement et assez fortement impressionné en
son milieu ; à ponctuation fine, peu nelte.
Élytres oblongs, quatre fois aussi longs que le prothorax, brièvement
arrondis aux épaules, largement au sommet, les côtés subparallèles; stries
fines , leurs points très serrés ; interstries plus larges que les stries, plans,
finement rugueux. Écusson pubescent et ponctué.
Fémurs armés d’une petite épine, les postérieurs denticulés. Ongles
| dentés à la base.
Longueur : 4 millimètres.
Japon : Kioto, types, nombreux spécimens (ma collection, ex A. Grou-
velle); Mont Takao, près Hachiôji, un spécimen (2, V. 1908, Ed. Gallois).
634 —
Orchestes spinosus nov. sp.
Brun-rouge, le dessous et le rostre noirs, les antennes et les pattes
testacées, revêtu d'une fine pubescence appliquée, jaunâtre, peu dense, les
élytres ornés de deux fascies transversales dénudées, l’une vers le quart
antérieur, l'autre derrière le milieu, le prothorax muni sur ses bords de
poils dressés, foncés, assez longs mais peu nombreux ; les 4 fémurs auté-
rieurs munis d’une petite épine noire, les postérieurs munis d'une épine
plus forte et, en outre, rugueux sur leur tranche postérieure.
Rostre plus long que le prothorax, peu arqué, sa ligne médiane fine-
ment sillonnée dans le milieu. finement carénée à ses extrémités, forte-
ment ponclué sur les bords, pubescent à la base. Tête densément ponc-
tuée et puhescente. Yeux grands, séparés en dessus par une étroite ligne
de pubescence.
Antennes courtes, insérées un peu en arrière du milieu da rostre; funi-
cule de 6 articles, le 1° plus gros et plus long que le 2°, les suivants
courts, la masse oblongue.
Prothorax peu plus large que long, faiblement arrondi sur les bords,
convexe, finement et densément ponctué, la pubescence appliquée dirigée
vers deux lignes partant de l’écusson et divergentes en avant. Écusson
petil, arrondi, squamulé.
Élytres en ovale assez régulier, peu fortement arqués sur les bords,
leur plus grande largeur vers le milieu, assez convexes, très légèrement
impressionnés transversalement derrière les épaules; stries fines et ponc-
tuées, interstries larges, plans très finement rugueux, revêlus d'une
pubescence appliquée entremêlée de quelques poils soulevés, visibles de
haut vers les épaules.
Pattes convertes d'une pubescence fine et assez dense ; tibias posté-
rieurs fortement arqués, ciliés sur leurs faces interne et externe; ongles
dentés à la base:
Dessous ponclué, à fine pubescence cendrée.
Longueur : 3 millimètres.
Japon : Mont Takao près Hachiôji, type (19, VI, 1910), Gifa (16, IV,
1910, Ed. Gallois).
Six spécimens.
Orcuestes sanGuiniPes Roel.
Cette espèce se présente sous trois colorations différentes et tranchées : :
a. Noire, les pattes et les antennes rouges, forme type.............
sanguinipes Roel.
L'OÉ(O
Sr
,
!
f
à
— 635 —
b. Noire, les antennes rouges, les pattes noires. . var, nigripes nov. var.
c. Antennes, paltes et élytres d’un brun rouge.. var. mixtus nov. var.
Japon : environs de Tokio; Kumanotaira, forme type et var. (Ed.
. Gallois). Environs de Kioto (ma collection, ex A. Grouvelle).
Ramphus pullus nov. sp.
Noir plombé, peu brillant, les antennes testacées (massue noire excep-
tée), les tibias et les larses d’un roussâtre plus ou moins foncé, glabre.
. Rostre de la longueur du prothorax, peu arqué, ponctué sur les bords
à la base, lisse, brillant au milieu. Yeux subcontigus en arrière, leur
intervalle élargi en avant, élevé et ponctué. Premier arücle du funicule
ovale, plus gros et plus long que le scape, la massue acuminée, Tête un
peu allongée, aussi longue que large, ponctuée. Prothorax un peu plus
large que long, fortement rélréci et un peu étranglé en avant, couvert de
points ronds, assez profonds, peu serrés, leurs intervalles aussi grands
que les points, le milien avec une ligne imponctuée.
Élytr es ovales, régulièrement élargis des épaules jusque vers leur tiers
postérieur, les stries formées de points profonds, bien séparés, les inter-
stries d’égale largeur, un peu plus larges que les stries , légèrement convexes,
. impercepliblement rugueux, la suture légèrement enfoncée en avant el
faiblement relevée en arrière. Écusson très petit, ponctué.
Fémur inermes; ongles petits et libres. Dessous éparsément pointillé au
milieu, un peu plus fortement sur les bords.
Longueur : 1 millim. 5.
Japon : Chuüzenji, types (21, VII, 1909); Tokio (10, VI, 1909,
Ed. Gallois).
Neuf spécimens.
Cette espèce est très voisine de À. pulicarius Herbst d'Europe; eile s’en
distingue par sa taille moindre, sa tête un peu plus allongée, les élytres
moins fortement élargis en arrière.
Mecopomorphus NOV. GEN. Zygopini.
Yeux grands occupant tout le dessus de la tête, leur intervalle en dessus
linéaire en avant, élargi, oblong dans le milieu, rétréci en arrière. Rostre
légèrement comprimé de chaque côté de la base. Antennes à scape n'attei-
gnant pas les yeux, le funicule de 6 articles, le 2° un peu plus long que
le 1°, la massue grosse, fortement rétrécie à la base, son 1° article aussi
long que les 4 autres articles ensemble, le 3° un peu plus court que le 2°
et le plus large. Prothorax bisinué à la base. Écusson grand. Élytres paral-
A )EREN
lèles pas plus larges que le prothorax, isolément arrondis au sommet.
Pattes assez grêles; fémurs postérieurs atteignant au plus le sommet des
élytres; tous les fémurs linéaires et dentés, la dent des fémurs postérieurs
forte, triangulaire, munie sur sa tranche postérieure de 6 à 8 forts denti-
cules; tibias antérieurs et postérieurs presque droits, les postérieurs bi-
sinués et dilatés au milieu de leur tranche interne. Pygidium brièvement
découvert.
Prosternum plan en avant des hanches antérieures, celles-ci étroitement
séparées. Hanches intermédiaires distantes, la saillie mésoslernale tron-
quée en arrière, inclinée en avant, épimères mésothoraciques non ascen-
dants, les épisternes métathoraciques larges et parallèles; saillie intercoxale
postérieure large et obliquement mais faibl ment tronquée de chaque côté.
Deuxième segment ventral un peu plus court que les 3° et 4° réunis, sa
suture avec le 1‘ rectiligne. |
Ce genre est intermédiaire entre les Mecopus Schœnh. et Phylaisis Pasc.
La conformation de la massue antennaire et de la dent des fémurs posté-
rieurs le feront aisément reconnaitre.
L'espèce Lypique est la suivante :
Mecopomorphus griseus nov. sp.
Allongé, subcylindrique. noir, brun, mat, les antennes, les tibias et les
tarses d'un rouge ferrugineux, revêtu en dessus de très petites squamules
d'un brun noir, peu apparentes, et d'autres un peu plus grandes, d’un
jaune grisälre formant sur les élytres de nombreuses petiles laches irré-
gulières, sur la base du prothorax trois taches plus ou moins prolongées en
avant en lignes discales peu tranchées; dessous uniformément et densé-
ment revêlu de squamules cendrées, oblongues, acuminées et beaucoup
plus grandes.
Rostre à peine plus long que le prothorax, modérément arqué, de la
base à l'insertion antennaire, rétréci, densément ct fortement ponctué,
muni d'une carène médiane lisse, les intervalles des points confluents de
chaque côté en formant deux autres carènes irrégulières peu nettes, de lin-
serlion antennaire au sommet, un peu élargi, ® cylindrique, brillant et très
finement et éparsément pointillé, S'un peu déprimé, plus fortement élargi
et plus fortement ponctué; scrobes rectilignes et inférieurs.
Antennes insérées vers le milieu (©) ou un peu en avant du milieu (S')
du rostre; scape brusquement épaissi au sommet, glabre, atteignant le
bord inférieur de la tête, funicule finement pubescent , les deux premiers
articles allongés, le 1“ article plus du double aussi long que large et peu
plus épais que le 2°, les articles 3-6 courts et arrondis, le 4° à peine plus
long que large, les suivants légèrement transversaux, ne croissant pas en
épaisseur. Tête densément ponctuée.
— 637 —
Prothorax un peu plus large que long, ses bords latéraux assez régu-
… lièrement mais faiblement arqués dela base au sommet, un peu plus forte-
- ment en avant qu'en arrière, légèrement étranglé derrière le bord antérieur
qui est légèrement relevé et d'un tiers plus étroit que la base; peu con-
vexe, densément ponclué-granulé, la granulation plus forte et plus dis-
tincte sur les bords; muni en son milieu d'une ligne élevée effacée à ses
extrémités, orné de 3 lignes claires, largement interrompues en leur mi-
lieu, réduites souvent à de simples taches placées sur les bords antérieur
et postérieur, parfois ayant en outre une lache sur le milieu du disque de
chaque côté de la ligne médiane.
Écusson presque carré, rugueux, densément squamulé.
Élytres subeylindriques, très peu plus larges et plus du double aussi
longs que le prothorax, bisinués à la base, brièvement arrondis aux
épaules, modérément rétrécis dans leur tiers postérieur, impressionnés
sous le calus apical qui «st peu marqué; stries assez étroites, profondes,
formées de points rectangulaires, serrés, séparés par des cloisons étroites;
interstries plus larges que les stries, plans, rugueux et munis de granules
pelits, assez brillants, disposés sur un ou deux rangs peu réguliers.
Pattes rugueuses et squamulées; dent des fémurs forte et triangulaire
celles des pattes postérieures beaucoup plus grosse et denticulée; tibias
_ sélosulés au sommet, munis d’un fort onglet apical externe et d'un pin-
ceau de cils à l'angle interne. Tarses (onychium compris) aussi longs que
. les tibias, pubescents en dessus, villeux et sillonnés en dessous , le 3° spon-
gieux, le 1° article beaucoup plus long que les 2° et 3° réunis, le 9° co-
nique et presque du double aussi long que large, le 3° plus court, large,
fortement bilobé, lonychium long, terminé par deux ongles divariqués.
Sommet du pygidium visible de dessus et densément ponctué. Proster-
num en avant des hanches antérieures squamulé et à pubescence blanche
soulevée. Métasternum muni en son milieu d’une ligne enfoncée.
S' Segment anal impressionné el lronqué au sommet.
Longueur : 6-9,5 millimètres.
Japon : Chüzenji, Asegata, types (18, VIII. 1911; 26, VII, 1910:
10,1X, 1909, E. Gallois); environs de Tokio et Alpes de Nikko (J. Har-
mand). 18 spécimens.
Observations. -— Les tibias sont parfois d'un brun plus ou moins rou-
geätre; les deux premiers arlicles du funicule sont de longueur peu diffé-
rente mais variable, indépendamment du sexe, le 1° étant ordinairement
un peu plus court mais parfois aussi long ou même un peu plus long
que le 2°.
— 638 —
SABLES LITTORAUX DES ÎLES DE Loos (GUINÉE FRANÇAISE).
DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE PEDIPES,
PAR M. À. Bavay.
Un gardien de phare de l'île Tamara, l'une des îles de Loos, M. Serand,
a, sur la prière de M. le Professeur Joubin, envoyé au Laboratoire de
Malacologie du sable coquiller récolté sur le rivage de son île et sur un
ilot voisin. Ce sable, puisé là où le collecteur l’a rencontré, sans rechercher
le point où il aurait pu être plus riche en coquilles et celles-ci moins
brisées, est formé surtout de débris de Balanes ( Balanus tintinnabulum et
autres). On y rencontre bien quelques coquilles entières de Nerita Dunar
Adanson, Planaxis Hermannseni Dunker des Siphonaria striato-costata
Dunker, quelques Fissurella menlceana Dunker, rosea Gmelin, ete. L'état
de ces coquilles, usées et polies par le frottement sous le choc des vagues
contre les roches hérissées de Balanes, montre que la mer brise sur ces côtes
et qu'on ne peut s'attendre à y rencontrer les matériaux d’un catalogue
faunistique complet, toutes les espèces fragiles se trouvant exclues. Nous
avons cependant reconnu dans ces débris, outre les coquilles précitées :
Lucina pecten Lk., Corbula Chudeaui D., Littorina miliaris Quoy, cingulfera
Dunker, guttala Philippi, Fossarus ambiguus L., Columbella rustica L., Ri-
cinula nodulosa Adams, Pleuroloma pyramidata Kiener, Crepidula hepatica
Dunker, Melampus flavus Gmelin , et enfin un Pedipes voisin de P. afer Gm.,
toutes espèces connues comme habitant la côte occidentale d’Afrique et
caractéristiques des sables de cette provenance.
Le Pedipes a attiré notre attent:on. Une espèce terrestre, trouvée dans
un sable coquiller marin, est toujours significative : son aire de dispersion
généralement plus restreinte que celle des espèces marines en fait un té-
moin précieux de la provenance de ce sable; une coquille semi-terrestre
comme une Auriculidée a un peu la même importance. Celle-ci, étant nou-
velle, mérite une description.
Pedipes crassiders nov. sp.
Testa hemisphærica , flava, anfractus 4 spiraliter striati, spira parum elevata,
ullimus anfrartus 5/6 alütudinis testæ æquans; apertura dentata, margo si-
nistra tridentata, dens superus pliciformis, intrans, dentes columellares duo
cote ES
—
\E Ps TT ES NA ee mure 2,
NT
Li CS an
la supérieure plus forte. Ces deux dents ter-
montée par un large sinus et surmontant
DURS
minores quorum tamen superus major ; labrum intus dentatum, dens medius
crassus, alto sinu suppositus, dentes tres minores superans.
Dim. testæ : alt., 5 mm.; lat., 4 mm.
De même taille et de même forme que Pedipes afer Gmelin, notre es-
pèce , blonde aussi, a sa spire gravée de stries spirales sur ses quatre tours
dont le dernier forme les 5/6 de la hauteur totale de la coquille. L'ou-
verture grimaçante porte au bord gauche un
pli pariétal fort, pénétrant dans l’intérieur
de l'ouverture, et au-dessous de lui deux
dents columellaires de moindre importance,
minent en dedans le bord gauche très élargi
dans sa partie columellaire. Le labre porte
une très grosse dent médiane unique, sur-
trois petites dents qui garnissent le bord in-
férieur du labre.
Chez Pedipes afer, cette dent médiane du
labre est remplacée par deux dents moindres
dont la supérieure est même assez affaissée.
Adanson, qui a étudié et décrit avec soin Grossi 7 fois.
l'animal du P. afer, dit que cette espèce vit
«dans les cavités des rochers que l'on nomme mâächefer dans le pays; c'est
là, surtout dans ceux qui sont exposés aux grands coups de mer, qu'il se
tient caché».
Il y a lieu de supposer que P. crassidens vit à l'ile Tamara dans les
conditions analogues, et cel habitat rend cette coquille bien propre à dé-
noncer la provenance des sables littoraux dans lesquels on la rencontre.
Les comparaisons que j'ai dû faire pour déterminer cette espèce m'ont
amené à examiner plusieurs Pedipes, et entre autres des jeunes exemplaires
du P. Jouani Montrouzier de Nouvelle-Calédonie, et à constater que chez
ceux-c1 il persiste au sommet de la spire une coquille embryonnaire qui est
sénestre. Je n'ai pu constater la même hétérostrophie sur d’autres espèces
du même genre. Cependant il ne me paraît pas impossible que ce cas se
rencontre dans d'autres Pedipes et dans quelques autres Auriculidées.
Pedipes crassidens nov. sp.
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TerTuya AURANTIUM (Pazcas) er LES TerayA DE Lamancx,
par M. E. Topsenr,
PROFESSEUR À LA FACULTÉ DES SCIENCES DE STRASBOURG.
Il est devenu difficile aux Zoologistes de savoir correctement le nom des
animaux communs. Leur embarras s'étend même à la désignation de cer-
taines Éponges anciennement connues. [1 en est ainsi, par exemple, pour
celle. répandue dans les mers d'Europe, que sa forme et sa couleur ont
fait comparer souvent à une orange. Et pourtant, pour faire cesser un
imbroglio qui règne depuis longtemps dans la classification des Hadromé-
rines et dans celle des Sigmatophores, il y a intérêt à fixer les noms qu'il
convient de lui attribuer définitivement.
Aldrovand déjà avait quelque connaissance de cette Éponge par l'inter-
médiaire de Corn. Sillardo, et la plaçait, en 1642), dans un groupe
d'êtres. les Tethya, dont, à vrai dire, la nature lui échappait ©.
Marsilli, sans la nommer, lui a également consacré, en 1725, deux
figures nettement reconnaissables, à propos des A/cions ().
Donati, en 1750, la rangea de nouveau dans les Téthies, productions,
d'après lui, analogues aux Aloues mais ayant de plus la propriété de chan-
ger de place en se mouvant d'elles-mêmes. Cette singulière erreur à part,
la deseriplion qu'il en donna est, texte et figures", bien supérieure à ce
qui avait été publié auparavant, et, devançant un peu l'usage de la no-
menclature binaire, il appela cette Éponge Tethya spherica.
G) AzprovanD (U.), De reliquis animalibus exanguibus libri quatuor. Bononiæ,
16492. Il y a peu de doute que deux des figures de la page 584, avec écorce
fissurée en aires polygonales, noyau central et lignes radiaires, s'y rapportent
effectivement.
@) ALprovanD y mit aussi d'autres Éponges. Les figures des Tethya observées
par lui (p. 585) pourraient bien représenter des Suberites domuncula abritant
des Pagures.
® Mansizr (L. F., Comte pe), Histoire physique de la Mer, Amsterdam.
1729, p. 82, pl. 14, fig. 72, 73. — Ce n'est pas elle que Marsilli appelait
Orange de mer, mais, à ce qu'il semble, une Aloue (Codium bursa), p.80, pl. 13,
fig. 69.
&) Dowar: (V.), Saggio della storia naturale marina dell’ Adriatico. Venedig,
1750.
_ GAL —
La convention internationale qui à fixé l'année 1758 comme limite à
+ laquelle on peut remonter dans la recherche des noms les plus anciens
. s'oppose malheureusement à l'adoption de la dénomination employée par
_ Donati(").
Plancus, en 1760, ne la rappelle ® que pour la critiquer et la rem-
placer par la maladroite périphrase Alcyonium flavum durius, inadmissible
dans la nomenclature binaire.
Pallas, qui aurait dû la consacrer en 1766, revint à l’idée de Marsilli
… et de Plancus qu'il s'agissait d’un Alcyon, et ne cila Tethya sphærica de
- Donati qu'après lui avoir substitué le nom d’Alcyonium aurantium (),
En règle stricte, le nom spécifique aurantium, élant le premier en date
à partir de 1758 et répondant à une diagnose, devait être maintenu. À sa
. place esl devenu prédominant dans la littérature celui de lyncurium publié
| par Linné en 1767 seulement . Cela est d'autant plus injuste que Alcyo-
» nium aurantium Pallas représentait une entité fixée par les descriptions de
Marsilli et de Donati.
Pour justifier l'emploi, contraire aux règles de priorité, du nom /yncu-
rium, Lendenfeld ® prétendit malgré l'évidence que Alcyonium aurantium
. Pallas 1766 avait eu une acception vague et que Alcyonium aurantium
Pallas 1776 ( tombait en synonymie de Alcyon'um lyncurium Linné.
C'était renverser les rôles, puisque Linné lui-même a indiqué son Alcyo-
num lyncurium comme correspondant à Alcyonium aurantium Pallas 1766.
Voilà Lis établi le nom spécifique de l’Éponge en question. Passons à
0) En 1758, cependant, parut à La Haye l'eEssai sur l'Histoire naturelle de
la Mer Adriatique» du D° Vitaliano Doxani, mais ce n'était qu'une traduction
française de l'ouvrage du même auteur publié à Venise huit ans auparavant.
@) PLanor (Jani Ariminensis), De conchis minus notis liber. Edino altera. Romæ,
1760, p. 114.
(8) Paras (P. S.), Elenchus zoophytorum. Hagæ, 1766, p. 357.
(5) Linné (C.), Systema naluræ, Ed. 12, Holmiæ, 1767, p. 1295 (d'après
Lendenfeld). La plus ancienne édition que j'aie pu consulter du Systema Naturæ
après la dizième (Holmiæ, 1758), où cet Alcyon n'est pas mentionné, est la
treizième (Vindobonæ, 1767, ad editionem 12 reformatam Holmiensem), dont le
tome I, part. 11, contient d'ailleurs, à cette même page 1295, ce qui a trait à
Alcyonium lyncurium.
G) Levoenreuv (R. von), Die Clavulina der Adria. Halle, 1897, p. 16.
» (6) D'après Lendenfeld (loc. cit.), Pallas aurait en 1776 décrit comme nouvelle
espèce sous le nom d'Alcyomum aurantium une Eponge identique à Alcyonuim
lyncurium Linné 1767, à la page 357 du troisième volume de son « Reise durch
verschiedene Provinzen des Russischen Reiches». L'ouvrage en question ne con-
tient rien de semblable, et comme le numéro de la page indiquée est précisé-
ment celui de la page de l'Élenchus zoophytorum où se lit ce qui a trait à Alcyn-
nium aurantium, je suppose que Lendenfeld a commis une erreur sans laquelle
_ il eût raisonné autrement.
AUOT ce
la recherche plus difficile de son nom générique. [1 y a hésitation entre
Tethya Lamarck et Donatia Nardo.
Le premier a été de beaucoup le plus employé pendant le xix° siècle,
mais un brusque revirement s’est produit à la suite de la publication par
Lendenfeld, en 1903, d'une revision des Tétractinellides (? où certaine
Tethya cranium est prise, parmi les Sigmatophores, comme type du genre
Tethya Lamarck. Critiquer ce point d'histoire impose, comme on en peut
juger, un labeur fastidieux; aussi plusieurs spongologistes l'admirent
comme élabli d’après un contrôle suffisant. Personnellement. je n'étais pas
sans quelque doute (la présente note le prouve assez) sur le bien-fondé de
l'opinion de Lendenfeld, mais, ne disposant pas des ouvrages anciens
d'O. F. Müller, j'en dus différer la vérification. La bibliothèque de Stras-
bourg m'en fournit maintenant les éléments.
Lamarck a créé le genre Tethya en 1815 ©), essayant de donner un sens
à ce nom dont, sans parler de l'antiquité, ses devanciers avaient fait un
emploi discordant. Mais la considération exclusive de caractères macrosco-
piques l'amena fatalement à y grouper des Éponges qu'il est nécessaire à
présent de répartir dans des genres différents.
Des six espèces qu il y inserivit, les quatre premières étaient des nou-
veautés. J'ai cherché à en prendre connaissance et, grâce à la complaisance
de M. le D' L. Joubin, Professeur au Muséum national d'Histoire naturelle,
je suis en mesure de consigner ici des données intéressantes au sujet de
certaines d’entre elles, en attendant d'en fournir, comme je me le propose,
la description détaillée et les figures.
Par malheur, la première de la liste, Tethya asbestella, une Éponge de
l'embouchure de la Plata, plus grosse que la tête d’un homme et pareille à
une masse d’asbeste, n'existe pas dans la collection du Muséum. A sup-
poser qu'on ne la retrouve dans aucun Muséum, elle deviendrait un no-
men nudum, ce qu'il n'y aurait pas lieu de regretter si Lamarck ne s’est pas
trompé en la supposant dépouillée de son écorce.
La deuxième espèce, Tethya cavernosa, de provenance inconnue, est à
ranger sans hésitation dans le genre Cinachyra Sollas. Ses oxes corticaux,
entièrement raboteux, longs de o millim. 135 à o millim. 15 et épais de
o millim. 005, el ses sigmaspires abondantes, longues de o millim. 017
à o millim. 022, serviront probablement à la caractériser en tant qu'espèce.
La troisième espèce, Tethya pulvinata, est certainement une Stelletta.
Elle est remarquable par ses triænes ordinaires, protriænes robustes qui.
la feront comparer à S. hispida (Buccich).
De la quatrième espèce, Tethya lacunata, je n'ai pas vu le type. Ce
G@ Lexvewrezn (R. von), Tetraxoma. Das Thierreich, 19 Lief., Berlin. 1903. -
@) Lamarox (De), Suite des Polypiers empätés (Mém. du Muséum d'histoire
naturelle, tome I, 1815, p. 69).
PRE 2
l qui m'a été envoyé du Muséum sous ce nom est, par erreur, une Petrosia.
- Mais le spécimen du cabinet de Lamarck, dessiné par Huet, a été figuré
… par Schweigger ®. Il est facile d'y reconnaitre, comme la déjà fait
Vosmaer ©, une espèce du genre Geodia. Sa lacune ou fossetie à parois
- parsemées d’oscules un peu en étoile est tout à fait significative, et l'on
comprend que Schweigger ail déclaré trouver peu de différence entre la
Tethya lacunata de Lamarck et la Geodia gibberosa du même auteur.
Quant aux deux dernières espèces, ce sont des Éponges antérieurement
décrites que Lamarck reprenait pour composer son genre Tethya, et c’est
parce qu'il lui en manquait une connaissance personnelle qu'il les a reje-
tées en fin de liste. Elle sont, en réalité, génériquement différentes l’une
de l’autre, et la cinquième, Tethya lyncurium, s'écarte de toutes les autres,
tandis que la sixième, Tethya cranium, possède des aflinités avec Tethya
lacunata.
Au total, c'est quatre ou cinq genres que le genre Tethya contenait pri-
mitivement en substance, sans que Lamarck ait indiqué laquelle de ses
“espèces il considérait comme typique. Dans la nécessité de le subdiviser,
cependant, on ne peut songer à en réserver le nom à la première de la
liste, puisque T. asbestella demeure énigmatique. D'autre part, prendre
T. cavernosa pour type, c’est décider la substitution du nom de Tethya à
celui de Cinachyra el augmenter la confusion qui règne déjà dans la no-
menclature des Sigmatophores, à propos d'une Eponge facile à caractériser
peut-être, mais dont on ignore la provenance. Le mieux parait bien être
d'appliquer ce nom de Tethya à l'espèce la plus anciennement connue, à
celle précisément qui l'avait reçu d'Aldrovand et de Donali avant l'insti-
tution de la nomenclature binaire. Dans la pratique, du reste, ce choix a
élé depuis longtemps réalisé sans souci de ce que pourraient être les autres
Tethya de Lamarck: le nom de Tethya lyncurium a, de ce fait, été long-
temps classique; il suflit, pour mettre les choses au point, de le modifier
en l'ethya aurantium (Pallas).
Il s’en faut, cependant, que l'accord sur la dénomination générique
Tethya ait été parfait. Nardo a établi, en 1833, un genre Donatia ©), aussi
vague qu'hétérogène, en tête duquel il plaçait sans discussion Donatia
lyncurium Nardo. Et ce nom de Donatia, sans valeur, a été adopté à plu-
sieurs reprises. Gray, d’abord ©, le retint en 1867 pour cinq des Tethya
de Lamarck, avec une diagnose prouvant combien il ignorait ce que repré-
0) Scnweiccen (A. F.), Beobachtungen auf natur historischen Reisen. Berlin,
1819, pl. IT, fig. 16 et 17.
® Voswasn (G. GC. J.), Spongien Bronn’s Thierreich, Leipzig und Heidelberg,
1887, p. 42.
6) Nanno (D. G.), Sponpiariorum Classificatio, Isis, 1833, p. 522.
@): Gray (J. E:), Notes on the Drengenent of Sponges, with the Description
of some New Genera (Proc. Zool. Soc., n° XXXIV, 1867, p. 541). |
ds ANR
sentent ces Éponges. Quant au genre Tethya, Gray le réservait à Tethya
cranium Johnston, à une Eponge. disons-le tout de suite, alaquelle Lamarck
n'avait même pas songé, car T'ethya cranium Johnston est tout autre chose
que Alcyonium cramium Müller, devenu Tethya cranium sous la plume de
Lamarck. H. J. Carter ensuite fut victime de cet égarement, à partir
de 1869: puis Lendenfeld, en 1903, et à sa suite, pour avoir tenu
compte de sa classification des Sigmatophores, tous les spongologistes dans
ces dernières années.
C'est en 17760), c’est-à-dire postérieurement aux publications de
Donati sur Tethya sphærica et de Pallas sur Alcyonium aurantium, que
O0. F. Müller a cité pour la première fois Alcyonium cranium , tuberiforme,
album, setosum ainsi succinctement, mais avec renvoi à à l'bisloire natu-
relle de Norvège de Pontoppidan. La figure 10 de la planche XIIT de cet
ouvrage représente en effet, sans nom, la section verticale d’un fragment
d’ Éponge. Seulement le texte de Pontoppidan se trouve nettement en
contradiction avec l'ébauche de diagnose rédigée par Müller, puisque le
«+vegetable» en question y est déclaré brun foncé et lisse. Le poids qu'il
peut atteindre, de trente-deux livres, son habitat, sa couleur, son écorce
lisse et les galeries dont son intérieur est tout creusé me conduisent à me
demander s’il ne s'agissait pas de la forme massive, raphyroïde, de
l'Éponge perforante que Grant devait plus tard nommer Clona celata.
Müller se serait alors mépris en croyant y reconnaîlre son Alcyonium cra-
num. Quoi qu'il en soit, dans son travail définitif sur la Zoologie da-
noise ©), où il fournit ultérieurement des détails au sujet des êtres auxquels
il attribuait ce nom, la figure (pl. 85, fig. 1) et la description qu'il en
donna ne permettent guère de douter qu'il avait en vue des Geodia. Les
aires exhalantes en sont clairement décrites en ces termes: /n media parte
alterius lateris videntur lacunæ sæpius binæ profunde excavatæ in quarum
fundo puncta plurima stellata videntur. L'inscription par Lamarck de
l'Alcyonium cranium de O. F. Muller parmi ses Tethya s'explique d'autant
mieux qu'il ressemble sous bien des rapports à Tethya lacunata. Il semble
ainsi, comme Je le sous-entendais plus haut, que ces Éponges appar-
tiennent toules deux, sans que Lamark y ait prêté attention, à ce genre
Geodia qu'il a lui-même créé un peu plus tard, dans l’année 1815, pour
l'unique Geodia gibberosa.
De toute façon, il devient évident que Tethya cranium (Müller) Lamarck
n'est pas du tout Tethea (par déformation anglaise de Tethya) cranium
0) Müver (0. F.), Zoolopiæ Danicæ Prodromus. Havniæ, 1776, p. 255.
@) Ponropripax (Erich), The Natural History of Norway (trad. ). London, 1755.
Part I. p. 159
G) Müzcer (0. F.), Zoologia Danica seu Animalium Daniæe et Norvegiæ rario-
rum ac minus nolorum descriptiones et historia, ed. 92. Havniæ, 1788-1806,
vol. IT, p. 5 et 6, pl. LXXXV, fig. 1.
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Johnston et que le nom générique Tethya n’a pas à paraître dans la nomen-
_ clature des Sigmatophora.
L'histoire de cette autre Éponge serait également à reprendre. Si,
. comme il est vraisemblable, l'espèce des Shetland décrite par Bowerbank (
est bien la même que celle dont Johnston ©? n'observa ni les anatriænes,
ni les sigmaspires, c’est celle-ci que les auteurs ont par la suite désignée
sous le nom de Craniella cranium. Mais ce qui peut en avoir été dit avant
Johnston est difficile à reconnaître. Autant il est clair que Sponpia ver-
rucosa Montagu © n’est qu'un synonyme de Tethya aurantium (Pallas),
autant il est incertain que la description de Spongia pilosa Montagu ® se
rapporte à la Tethea cranium de Johnston et de Bowerbank. Les dessins,
cependant, semblent bien représenter une Éponge tout au moins voisine
d'elle, surtout si le côté dit dénudé du spécimen de la figure 1 n’est autre
que sa base seclionnée, car dénuder sur une certaine étendue lécorce
d'une Sigmatophore me parait bien difficile. Montagu a créé l'espèce
Spongia pilosa dans l'embarras d'appliquer un nom déjà connu. Fleming a
supposé reconnaître en elle Alcyonium cranium Müller (Zool. Dan., pl. 85,
fig. 1) et l'a, d’après Lamarck, appelée T'ethya cramium®, D’après cela,
ce serait une (reodia encore. Mais le doute qu'inspire l'identification 1ma-
pinée par Fleming se renforce considérablement du témoignage de Grant
qui, n'ayant vu dans une Spongia pilosa que des es fusiformes, lui a
nettement opposé une (reodia avec ses triænes . Johnston aussi a inscrit
Spongia pilosa Montagu parmi les synonymes de Tethea cranium, et
comme c'est une Sigmatophore qu'il a décrite sous ce nom, il y a lieu de
se demander si Grant n’a pas eu en main une Sigmataphore dont les cla-
domes de triænes, superficiels et fragiles, lui auraient échappé. Il se pour-
rait ainsi que le nom le plus ancien de la Sigmotophore de Johnston fût
Spongia pilosa ; mais comment l’aflirmer puisque les espèces de ce groupe
ne se distinguent qu'à des détails microscopiques?
La réserve s'impose donc, quelque regret qu’on puisse avoir de ce que
- la Sigmatophore la plus commune porte un nom donné par erreur. Il est
manifesle que, égaré par une note d’éditeur, Johnston a confondu en une
Bowensank (J. S.), À monograph of the British Spongiadæ, vol. IT, p.83 ;
vol. IL, pl. XIV, ete., Ray Society. London, 1864-1874.
@) Jousron (G.), À history of British Sponges and Lithophytes, Edinburgh,
1842, p. 83, pl. I, fig. 1-8.
6) Monracu (G.), An Essay on Sponges, with Descriptions of all the Species
that have been discovered on the Coast of Great Britain (Mem. of the Wernerian
Nat. Hist. Society, vol. IL, part 1, Edinburgh, 1814, p. 117, pl. XIII, fig. 4-6). «
(4) Loc. cit., p. 119, pl. XIIT, fig. 1-3.
6) Free (J.), À history of British animals. Edinburgh, 1828, p. 519.
(5) Granr (D'}, On the Siliceous Spicules of two Zoophytes from Shetland
- (Edinburgh New Philosophical Journal, vol. I, 1826, p. 196).
Muséum. —- xxvr. h3
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seule espèce ce que Müller avait spécialement nommé Alcyonium cranium
dans l'intention de rappeler sa ressemblance avec un crâne humain et que
nous savons être une Geodia, et l'Alcyonium plobosum fibrosum flavum
setosum du même auteur (p. 42, pl. 157, fig. 1 et 2), auquel il n'avait
pas été donné de nom. Or c’est exclusivement à ce dernier que ressemble
ce que Johnston a décrit comme Tethea cranium. C’est ainsi qu’il existe une
Geodia cranium (Müller ) et une Tethya cramium Johnston.
Cette dernière ne pouvant être maintenue dans le genre Tethya, son
nom générique est facile à fixer. O. Schmidt, en 1870 !, l'a rangée dans
le genre Tetilla, créé par lui pour 7. M deux ans auparavant.
Mais, à juste raison, Sollas a fait remarquer © que, pourvue d'une écorce
soutenue par des oxes propres, la Sismatophore T. cranium répond à la
diagnose du genre Craniella établi par Schmidt lui-même en 1870 °, @), et
depuis, le nom Craniella cranium a été généralement employé Jusqu'au
jour où Lendenfeld vint redonner à l'Éponge en question le nom de Tethya
qu'elle avait d'abord porté par erreur. En définitive, il faut écrire : Cra-
nella crantum (Johnston, non Müller).
Vosmaer a émis l'idée ® d'appeler Craniella Mulleri VEponge sans nom
de l'ouvrage de O. F. Müller © et de faire passer Ÿ. cranium Johnston en
synonymie. Îl semble bien, en effet, s’agir d’une Tétillide, et, le grossis-
sement des figures n’élant pas indiqué, il se peut que les globules des-
sinés (fig. > « et 2 b) en représentent une gemmule inerme et une
gemmule armée; mais l'identité de cette Eponge avec Craniella cranium
n'est pas démontrée ; sa ressemblance serait même plutôt avec Cramiellopsis
zellandica (Carter), de sorte que le nom spécifique proposé par Vosmaer
ne peut être adopté. La nomenclature peut d’ailleurs admettre à la fois,
sans autre inconvénient qu'une impropriété de qualificatif pour lune
d'elles, une Craniella cranium (Johnston), bien étudiée, et une Geodia
cranium (Müller), cette dernière si mal connue qu’elle serait à laisser de
côlé tant qu'on n'aura pu la comparer à Geodia Mülleri (Fleming ), ia plus
commune des Geodia de nos eaux.
) Scamipr (O.), Grundzüge einer Spongten-Fauna des atlanhischen Gebietes,
Lepag: 1870, p. 63.
} Sozcas (W. J.), Report on the T'etractinellidæ (Report on the scientific results
of # voyage of H. M. S. ue 2 Zoology, vol. XXV. Edinburgh, 1888,
p- ue
} Loc. cit., p. 66.
&) Voswaer (G. C. J.), The Sponges of the « Willem Barents» Expedition
1580 and 1881 (Bydragen tot de Dierk. Nat. Art. Mag., vol. 12. Amsterdam,
7885, p0)
G) Loc. cit., vol. 4, p. 42, pl. CLVIT, fig. 1 et 2.
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Ouezques SAPOTAGÉES NOUVELLES D'AFRIQUE ET DE Mapacascar,
Par M. H. Lecoure.
Sous le nom de Marallara Maclaudii, le botaniste Pierre avait très Jus-
tement distingué une espèce récoltée en Guinée par le D' Maclaud.
Dans les rSapotacées du groupe des Sidéroxylinées-Mimusopées », Du-
hard? rattache cette espèce de Pierre à Mimusops Schweinfurthii Engl., au
titre de simple variété (var. Chevalieri — Mimusops Chevalier Pierre). Entre
. lesplantes de Chevalier et de Maclaud , d'une part, et Y. Schweinfüthu , d'autre
part, M. Dubard ne signale que des différences dans la largeur et la pilo-
sité de la feuille, la taille des fleurs et la forme plus ou moins lobée des
staminodes. Mais, en réalité, les feuilles de la plante de Maclaud sont beau-
| coup plus oblongues, à peine atténuées à la base; enfin les stipules, au
lieu d'être plus longues que les pétioles, sont notablement plus courtes.
Nous conserverons donc l'espèce de Pierre, qui ne fut d’ailleurs jamais
publiée.
Manilkara Maclaudii Pierre m. ss. H. Lec. emend.
Ramuli dense foliati, fohis longe petiolatis (1.5-2.5 cm.), oblongis, utrin-
que rotundatis, vel apice sæpe emarginatis, basi subacutis, in primo juventute
“cinereo-sericeis, demum glabris vel fere glabris, papyraceis; nervi laterales
utrinque 24-28 , graciles ; stipulæ lineures, mox caducæ. Flores ad axillam
Johorum fasciculati; pedicellus pilosus, gracilis, petiolo brevior ; sepala ellip-
hea 6, exteriora 3 , usque 2,53 mm. longa extus pilosa, intus sparse pilosa,
apice cinerea; corolla glabra; tubus 1 mm. altus ; lobi 6, lanceolato-spatulutr,
2,09 mm. lati, margine involuti, appendicibus 2 , 2, 5-3 mm. longis, oblongis,
apice acutis instructi; staminodia 6, alterna, plus minus triangularia, apice
bilobata, vel bidentata, 1-1,5 mm. alta; stamina 6, opposita filumentis
1,9 mm. lonpis fauce insertis, antheris ovatis, basi subcordatis, 1,5 min. lon-
pis , tntus dorsaliter affixis, extus dehiscentibus ; ovarium puberulentum 1 >-lo-
culare ; stylus glaber, breviter exsertus. Bacca sphærica vel subovoidea, mono-
rma vel demum disperma ; calyx persistens ; pedicellus fructiferus usque > cm.
s. Semina > mn. longa, cicatrice lineari, ventrali, ultra medium sit
mstrucla. | -
‘ hp
0) Ann. Mus. Col. Marseille, 1915, p. 29.
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Guinée, D' Macaud (sans numéro).
Soudan, Sangorola, Chevalier n° 344 (Mimusops Chooaheri Pierre);
d., J. Vuillet n° 1.
À cette espèce nous rapporterons le n° 193 de Pobéguin, dont les fleurs
sont à sépales plus membraneux et qui constituera une variété spéciale :
Var. membranacea Pierre, stipulis anguste linearibus, sepalis membra-
naceis, baccis oblonpis, monospermis , pedunculo subæquilonpr'is.
Guinée, région de Kouroussa, Sineia, Pobéguin n° 193.
«Arbre commun , de 10-15 mètres, à fleurs de couleur jaune où marron;
feuillage vert brillant; fruit jaune, non comestible.»
Donella parvifolia nov. sp.
Frutex 3—/rm. altus. Ramuli debiles. Folia alterna submembranacea ; petio-
lus brevis, 1,9-2 mm. lonous, pilis raris instructus ; limbus glaber, ovulis,
4-5 cm. longus, 1,5-2,25 cm. latus, basi inæqualier rotundatus, apice
abruple acuminatus, acumino oblongo, 1 cm. longo, 1,5—2 cm. lalo, apice paul-
lum dilatato el sæpe emarginato ; nerei numerosissimi, paralleli, margine ar-
cuatim conjuncli, supra vix conspicui, subtus prominentes ; nervuli cum nervis
parallel. Flores fasciculati, axillares, fasciculis numerosis (usque 10-12 Jf.).
Pedcellus glaber, 2,5 mm. altus. Sepala 5 imbricata, quinconcialia, rotun-
data vel oblonga, 1,5 min. alla, glabra, sed margine ciliata. Corolla gamo-
petala, alba, intus glabra, extus parce pilosa ; tubus 1-5 mm. altus ; lobi
9 rolundati, 0,75 mn. ali, margine cihati. Stamina 5 opposita; filamentis
medio tubi insertis, vix 1 mm. longs ; antheris ovatis, extrorsis, bast insertis,
apice apiculatis. Ovarium glabrum 5-loculare ; stylus conoideus, glaber ; shoma
non evolutum. Fructus non vid.
Congo, région de la Npounyé. «+ Arbrisseau de 3-4 mètres ; fleurs blan-
ches, à très forte odeur de fleur d'oranger». Sindara, Le Testu n° 2299
(en fleurs le 11 décembre 1918).
Cette espèce vient évidemment se place au voisinage de D. Klaiïnei
Pierre, dont elle diffère par des feuilles beaucoup plus petites, ovales et
non oblongues, loujours arrondies asymétriquement à la base, et par les
fascicules de fleurs habituellement beaucoup plus fournis.
Sideroxylon betsimisarakum nov. sp.
Arbuseula? Ramul grise. Folia alterna, coriacea, exstipulata; petolus
teres à cm. longus, supra sulcatus ; limbus obovatus, apice rotundatus paullo
emarginalus, basi altenuatus, margine subtus revolutus, 5-7 cm. longus,
3-3, cm. latus; costa subrufa subtus prominens ; nervi utrinque 6—7 subtus
prominentes, versus marginem confluentes ; nervuli subtiliter reticulati. Flores
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incoomiti. Galyx persistens, lobis 5, 6-8 mm. longis. Bacca subsphærica ,
obscure 5-costata, 2,75 cm. alla, 2,5 em. diam., monosperma, pulpa crassa,
semine oroideo, 10 mm. alto, 16 mm. diam., lœvi, brunneo, hilo basilari
rotundato 7 mm. lato, albumine copioso, cotyledonibus planis.
Madagascar, Analamazaotra, Thouvenot, sans numéro.
Nom indigène : Vato hazotsiariana.
Espèce appartenant, par la forme de ses graines et la disposition trans-
versale de l'embryon, à la section Calvaria, mais à fruits beaucoup plus
grands que ceux de S. inerme L., qui mesurent seulement 1 centimètre de
diamètre.
Gambeya madagascariensis nov. sp.
Arbor. Ramul novel petiolique brevissime fusco-pilosi. Fola alterna exsti-
pulata; petiolus teriusculis supra sulcatus, fusco-pilosus, 13-15 mm. lonvus ;
limbus lanceolatus subcoriaceus , subtus dense ferrugineo-sericeus, utrinque atte-
nualus, apice acuminatus, 7-12 cm. longus, 2,5-3,5 cm. latus ; costa subtus
valde prominens ; nervi utrinque 11-16, prope marginem evanescentes ; ner-
vuli parallel inter nervos obliqui, subtus leviter prominentes. Flores ad ramu-
lorum aduliorum nodos 2—5-fasciculat ; pedicelh vix null ; sepala 2,5 num. alla,
extus, ferrugineo sericea, intus sparse sericea; corolla glabra, tubo 2,5 mm.
alto, lobis à, ovatis, 1,5 mm. allis. Stamina 9 oppostta, filamentis ad dimi-
on inferius tubi corolli adnatis, °,5-2,75 mm. altis; ovarium à costatum,
… longe pilosum, in stilum æquilongum, plabrum, apice minute 5 lobatum, con-
tractum. Fructus incognitus.
Madagascar, Anamalamlazaotra ; Thouvenot n° 61.
Fleurit en décembre. Nom indigène : Famelona.
Cette espèce, qui se rapproche de Gambeya africana (A. DC.) par la pi-
losité rougeâtre des rameaux jeunes et de la face inférieure des feuilles, en
diffère par les feuilles beaucoup plus petites et par les pédicelles presque
nuls. Elle se distingue de G. Boiviniana Pierre par ses fleurs notablement
plus grandes, par les lobes de la corolle, ciliés seulement à la base, el par
les anthères plus petites (du moins, d’après le dessin de Pierre pour cette
dernière espèce).
— 650 —
LAURACÉES DE LA FORËÈT D ANALAMAZAOTRA (Manacascar)
(Suite),
par M. Pauz Dancur.
9. Mespilodaphne Tapak P. Danguy : Ravensara ? Tapak H. Bn.
Celle espèce, décrite par Ballon d'après des échantillons incomplets,
avait été placée provisoirement par lai dans le genre Ravensara ; les fleurs
récoltées par M. Thouvenot, à étamines quadriloculaires, et la forme des
jeunes fruits montrent bien qu'elle doit rentrer dans le genre Mespilo-
daphne.
MM. Viguier et Humbert (n° 1043) avaient déjà rapporté d’Anala-
mazaotra, en 191, un bel exemplaire fructifié de ce Mespilodaphme.
Le Mespilodaphne Tapak, n° 49, porte le nom de Varongy Mainty. Cest
un arbre de 22 à 25 mètres dont le füt atteint 16 mètres et le diamètre
o m. 80, il y a des contreforts qui s'élèvent à 1 m. 50 du sol. D’après les
observations de M. Thouvenot, son bois jaune grisätre, tacheté de noir, est
de très bonne qualité, il travaille très peu.
10. Mespilodaphne racemosa P. Danpuy.
Arbor. Ramuli juniores in sicco nigrescentes vix puberuli, vetustiores pla-
berrimi. Fola coriacea, glabra, supra lucida, in sicco livida, petiolata ; lim-
bus ovato lanceolatus, acutus vel subacuminatus, 6—12 cm. longus, 3-4 cm.
latus ; nervi utrinque 8-10, patentes supra vix conspicui, sublus parum pro-
minentes; petiolus 6-12 em. Racemi terminales, vel axillares laxe patentes
glabri; pedunculus communis quadrangulosus, sulcatus, 8-19 cm. bracteis par--
vis munitis, cymeæ ullimæ divaricatæ sæpius trifloræ, pedicelli ad basin arti-
culati 2—3 mm. breviter villosi. Flores hermaphroditi ; perianthüi tubus hemi-
sphæricus, seomenta 6, biseriata, breviter villosa ovato obtusa 2 mm. ; stamina
9 perigyna, filamenta brevissima, antherae quadrilocellatæ ovatæ, slamina in-
terna 3 biglandulosa, staminodia 3 villosa lanceolata ; ovarium arcte imclusum,
ovoideum, stylus brevis, stygma subtriangulum.
Cette espèce rappelle le port de l'Ocotea Humblotit H. Bn., mais elle est
presque complètement glabre, ses feuilles sont moins allongées, les seg-
ments de son périanthe sont plus ovales, moins épais.
-
ne
pa
à
— 651 —
M. Thouvenot a récolté deux séries d'échantillons de ce Mespilodaphne :
les uns, n° 140, portent le nom de Varongy-mena; les autres, n° 148,
Varongy-mavo ; la première a un bois blanc grisätre, la seconde un bois
blanc jaunâtre, il est impossible de les distinguer autrement. Comme
l'espèce précédente, cet arbre qui peut atteindre 20 mètres donne un
excellent bois.
11. Mespilodaphne Faucherei P. Danouy.
Arbor. Ramuli juniores glabrescentes. Folia coriacea, glabra, supra lucida,
subtus pallida, petiolata ; bmbus lanceolatus acutus, subacuminatus , basin atte-
nuatus, reticulatus, 9-16 em. longus, 25 mm.—5 em. latus; nervi utrinque
6-8, ascendentes, supra conspicut, sublus valde prominentes; petiolus
19-18 mm. Racemi axillares vel terminales, glabrescentes, bracteis parvis in-
struch, 7—8 em. longi; pedunculus anguloso-sulcatus ; pedicelh articulati. Flores
hermaphroditi ; perianthi tubus campanulatus, segmenta 6, biseriata, coriacea,
ovalo-acuta, 2-3 mun.; slamina perigyna 9; antheræ quadrilocelatæ ovale ;
stamina interna basin biglandulosa ; staminodia 3 breviter lanceolata ; ovarium
arele inclusum, ovoideum , stylus brevis, stioma subpellatum.
Le Mespilodaphne Faucherer est un arbre de 29 à 94 mètres de haut et
o m.70 «le diamètre; c’est un très bon bois. Il se distingue de l'espèce
précédente principalement par ses feuilles plus étroites, réliculées, ses
fleurs plus grandes à lobes plus aigus, son sligmate plus large. Il porte le
nom de Varongy-fotsy, n° 160.
12. Mespilodaphne Thouvenotii P. Danguy.
Arbor. Ramuli juniores villosi flavescentes. Folia subcoriacea, juniora vil--
losa, vetustiora glabrescentia, petiolata; limbus ovato-lanceolatus, acutus,
reliculatus, 12—19 cm. longus, 4-8 cm. latus ; neret utrinque 6-$8 , supra con-
spicui, subtus vahdi prominentes , inferiores ad axillas foveati ; peholus canali-
culatus, villosus, 12—15 mm. Racemi terminales vel axillares dense flavescente
wllosi, 8-15 cm.; pedunculus anguloso sulcatus, Flores hermaphroditi dense
villosi 3-4 mn.; periantha tubus campanulatus, seomenta biseriata 6, externa
majora, crassa, ovala; Slamina perigyna Q, parva, quadrilocellata, interna
basin biglandulosa; staminodia 3, lanceolata hirsuta; ovarium subhirsutum
arele inclusum ovoideum, stylus subtrisonus, stioma triangulosum.
N° 33. Varongy à grandes feuilles, Cette espèce se reconnait facilement
aux domaties qui se trouvent à la base des premières nervures latérales de
ses larges feuilles el à ses inflorescences velues. Elle atteint 25 mètres
de haut et o m. 80 de diamètre; son bois jaunâtre est d'excellente qualité.
— 652 —
Parmi les arbres de la forêt d’Analamazaotra se trouvent encore deux
Lauracées dont les affinités sont incertaines. Elles portent les noms de
Voankoromang'a et de Tavolopina.
Le #VoankoromMAnGA» appartient certainement à un genre inédit. Il rap-
pelle les Crypiocarya, mais ses organes floraux s’insèrent sur un récep-
tacle à peu près plan, lépèrement concave au centre, et son fruit est
supère, |
Fhouvenotia NOV. GEN.
Perianthium plerumque 6-merum , stamina 9, antheræ bilocellatæ, fructus
receptaculo plano insertus. |
14. T. madagascariensis P. Danouy.
Arbor. Ramuli juniores villosi, pilis flavescentibus, vetustiores g'labrescentes ,
miorescentes. Folia coriacea petiolata ; limbus ovato-lanceolatus, acutus, acu-
minatus, 19-929 cm. longus, 5-8 cm. latus, supra glabrescens lucidus, subtus
palidior villosus mox sparse pilosus ; nervi utrinque 9—10 dense villosi, subtus
valde prominentes ; petiolus validus, villosus 15-20 mm. Racemi aæillares
subterminales, dense villosi, bracteati, 6-10 cm. longi, fructiferi longiores.
Flores hermaphroditi, villosi, receptaculo plans vix concaviusculo, segmenta
perianthn 6, biseriata, crassa, ovata, acuta, 1 mm. longa; stamina subses-
silia 9, externa 6 introrsa, interna 3 glandulis 2 munita, subextrorsa, an-
theræ bilocellatæ; staminodia 3 hirsuta; pistillum hirsutum, ovarium vix
inflatum uniloculare, stylus brevissinus, stioma subconicum punctiforme. Fruc-
lus immalurus ovoideus, acuminalus, 13-20 mm., primo sub 6-costatus, mox
lϾvigatus, basi sewmentis perianthit instructus, uniloculare, loculo leve.
Les échantillons récoltés par M. Thouvenot, à qui ce genre est dédié,
portent : les uns, des inflorescences encore peu développées en janvier
(n° 102); les autres, de jeunes fruits uniloculaires, à cavité lisse, renfer-
mant une graine suspendue par un funicule très court et très gros. Il m'a
été impossible d'étudier la forme de l'embryon.
Le T. madagascariensis est un arbre commun de 20 à 22 mètres, à
écorce grisâtre, rugueuse, à bois un peu rosé, se travaillant facilement. On
l'emploie pour la menuiserie et la charpente lévère.
Le «Tavoropa», dont les fleurs sont en boutons très jeunes, appartient
probablement aux genres Cryplocarya, Ravensara, ou à un genre nouveau.
À l’intérieur d’un périanthe à 6 pièces on trouve g étamines qui semblent
biloculaires: les trois étamines internes sont accompagnées chacune de
o glandes: on observe également 3 gros staminodes velus; enfin le pisul
— 653 —
labre, uniloculaire, uniovulé est surraonté d’un stigmate un peu latéral,
unctiforme subbilobé. C’est un arbre aromatique, à bois blanc de 20
es, ont 3 à 4 centimètres de long. Si cette espèce appartient au genre
ensara, elle doit être voisine des À. floribunda H. Bn. et R. anisata
P. Danguy. D
0
654 —
PLanræ LETESTUANE Novæ où PLANTES NoUvELLESs
RÉCOLTÉES PAR M. Le TEsTu pr 1907 À 1919
DANS LE MAYOMBE CONGOLAIS,
par M. F. Pezcecrin.
NOTE PRÉLIMINAIRE.
M. Le Testu, administrateur colonial au Congo français, a donné au
Muséum, au Service de M. le Professeur Lecomte. une collection très im-
portante comprenant plus de 2,400 numéros d’herbier. Récoltées avec zèle
et perspicacité, car M. Le Testu, malgré sa modestie, est bon botaniste, au
cours d’herborisations faites de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais,
dans la région de Tehibanga, ces plantes donnent une idée assez complète
de la florule de la vallée de la Nyanga.
L'inventaire complet de cette collection , qui comprend un grand nombre
de nouveautés, exige un long temps. C’est pourquoi j'ai pensé devoir pu-
blier ces notes préliminaires pour faire connaître au fur et à mesure les
espèces ou genres nouveaux de cette si riche flore.
|. ANONACEZÆ.
Letestudoxa NOV. GEN.
Flores hermaphroditi. Alabastra subglobosa apice vix conica. Sepala in
calyptram cireumscissam conferruminata. Petala 6, biseriatim imbricata, eo=\
riacea, subæqualia, magna, apice attenuata, basi cordata breviterque ungui-
culata. Torus convexus. Stamina numerosa, prismatica, connectivo ultra“
loculos viæ conico-dilatato. Garpella numerosa primo gemina, an potius bilo=
cularia, deinde basi inter se cohærentia. Sh ylè elongati, stigmatibus oblongis
emarginalts ; villosis, coronati. Ovoulum unicum, e basi cavitats erectum. —
Syncarpium de carpellis ad infimam partem coalitis, globosum,
extus muricatum , pleiospermum. Semina parva, ovoidea. — Fratiedl scan-
dentes, plis simplicibus vestiti. Flores solitarii subterminales , rarius laterales,
oppositifol. Pedunculi breves, bracteolis exiouis, alternis, alabastrum non
includentibus, instructi.
— 655 —
Espèces 9 , en Afrique tropicale.
Ge genre est voisin du Pachypodanthium, mais s’en distingue nettement
par les caractères suivants :
Letestudoxa. Pachypodanthium
Lianes. Arbres.
Poils simples. Poils étoilés.
Fleurs solitaires subterminales Fleurs en maigres fascicules sur
ou latérales, opposées aux feuilles. de courts rameaux épaissis, sur le
bois àgé.
2 bractées petites alternes, n’en- 2 bractées grandes opposées en-
fermant pas le bouton floral. fermant le bouton floral avant
l'anthèse.
Calice enveloppant le bouton 3 sépales valvaires.
d’abord. puis se rompant par une
fente transversale, pas de sépales
distincts.
… Pétales larges à poils simpses. Pétales étroits à poils étoilés.
d Porton annulaire du calice lonp- Pestes du calice non persistants.
ke lemps persistante à la base du
fruit.
: Letestudoxa bella Pelleprin nov. sp.
;
Frutex scandens. Ramukh elongati, primo lanati, deinde plabri, fusci longi-
… tudinaliler et tenuiter corrugati. Folia breviter petiolata, petiolis teretibus
lanatis, 3-9 mm. longis, oblonga basi obtusa vel subcordata, apice rotun-
data vel abrupte breviter acute acuminata, supra glabra, subtus ferruginea,
. lanata, 7-18 cm. longa, 3,5-5,5 cm. lata, nervis lateralibus I. cir. 15 utrin-
— que, supra imprimis, subtus prominentibus , paullum adscendentibus . subrectis,
: haud procul a margine conjunctis, venis inconspicuis ornata. Flores solitaru
bs
_ subierminales , rarius opposilifolit laterales. Pedunculus S-12 mm. longus,
lanatus, ferrugineus. Bracieæ 2, allernes, lanceolatæ, angustæ, acute,
. 3—5 mm. longe. Sepala eatus ferrugineo-lanata, in calyptram circumscissam
conferruminata. Petala 6 , ovata, apice + cuneata, basi cordata breviter ungui-
culata , extus sericea, hirsuta , intus breviter villosa, 4,5 em. longa , 3,5 cm. lata,
subæqualia. Torus villosus. Stamina numerosa, prismatica, 3 mm. alla, con-
- neclivo breviter papilloso, ultra dehiscentes longitudinaliter loculos vix conico-
dilatato. Carpella breviter villosa, 2 mm. alta; styl 5 mm. longi; stigmata
obcordata, longe villosa. — Syncarpium vmmaturum acute muricatum, car-
pells ad quartam infimam partem connatis, gerens. Semina ovoidea.
L
— 656 —
«Anonacée à fleurs jaune soufre. Liane de grands arbres. » — Midounga,
dans le Mayombe bayaka, 24 octobre 1910. (Le Testu 1637.)
Letestudoxa grandifolia Pellerin.
Scandens. Ramuli elongati, primo breviter ferrug'ineo-villosi, deinde glabri
parce lenticellati. Folia breviter petiolata, petiolis 8-10 mm. longis, oblonga,
elongata, basi cordata, apice attenuata breviter acute acuminata, supra gla-
bra, subtus parce pilosa, 18 cm. longa, 4,5 em. lata, nervis lateralibus 1.
cir. 19 utrinque, supra tmprinus, subtus prominentibus ; paullum adscenden-
tibus, subrectis hand procul a margine conjunctis, venisque leviter reticulatis.
Flores (?). Syncarpium ut L. belle consimile. |
«Liane de faible diamètre. Fleurs grandes, jaunes, les pétales internes
à bords roses. Étamines müres roses. Calice d’une seule pièce se délachant
et base persistante.» — [ou-Micongo, 4 novembre 1908. (Le Testu 1449.)
Cette espèce est malheureusement représentée par des échantillons insuf-
fisants pour permettre une description complète, mais les feuilles, par la
forme, la grandeur et lindument, sont nettement distinctes de celles de
l'espèce précédente.
Fseudartabotrys NOV. GEN.
Flores hermaphroditi. Sepala 3, valvata. Petala 6 biseriatim valvata, sub-
-æqualia, non connata, basi large deltoidea ; concava, cirea gemitahia conniventa ,
superne plana, longe et anguste linearia, aperta. Torus crassissimus, præler
carpella immersa, conveæus. Slamina numerosa, prismalica, connectwo ultra
loculos truncato-dilatato. Staminodia nulla. Garpella numerosa, ovulis soh-
tariis e basi erectis, immersa, connata ; styli, fusiformes, caduci. Fructus...
Frutices sarmentosi vel scandentes. Flores solitart, pedunculis non indurats,
opposihfolis, uncinatim retrofracs.
Une espèce en Afrique équatoriale.
Ce genre est voisin du genre Artabotrys; par ses pétales, 1l est encore
plus voisin du genre Cyathocalyx , mais il en diffère nettement par l'orga-
nisation du gynécée, dont les carpelles sont immergés dans le réceptacle
et connés comme cela se rencontre chez certains Anona.
Pseudartabotrys Le Testui Pelleorin.
Frutex scandens. Ramuli elongati primo pilis ferrugineis divaricatis ves-
titi, deinde glabrescentes, corrugati, nigrescentes. Folia subsessiha, petiolis
villosis 2-3 mm. longis, membranacea, ovato-oblonsa, basi rotundata vel sube
cordata, apice altenuala acute acuminata, 10-19 em, longa, à-6,5 cm, lala;
— 657 —
supra glabra, lucida præter nervos sparse pilosos, subtus sparse pilosa, nervis
lateralibus I. utrinque 9-10, arcuatim adscendentibus ad marginem conjunctis
cuin trabiculis subtus prominentibus. Flores vuloo solitart, pedunculo oppositi-
… folio leviter recurvato, villoso, 10-15 mm. longo. Bracteæ unicæ, fohacee,
suborbiculares, basi cordatæ, apice apiculatæ, utrinque villosæ, 8- 10 min.
longæ, 6-12 mm. late. oh 3, valvata, deltoulea, acuta, extus ferrugineo-
villosa, intus subolabra, 15 mm. longa, 11 mm. lata. Pal 6, biseriatim
subæqualia, bas deltoidea, concava, 1 cm. lata, 1 cm. alta, apice longe fla-
| gellata, flagello complanato, lineart, acuto, 4-5 cm. longo, 3 mm. lato, extus
elintus præter basin villosa. Stamina numerosa, prismatica, connechvo ultra
loculos dilatato, subgloboso , oblique mucronulato, papilloso. CGarpella numerosu ,
in receptaculum conicum mmersa, connata, uniovulata, ovulo e basi ereclo,
vllosa; styli articulati, mox caduci, fihformes, 3-4 mm. long; shomata
villosa.
« Liane sur arbre de 20 mèlres; jeunes rameaux velus; feuilles à face
inférieure velue, supérieure à poils sur les nervures. Fleurs à pétales jau-
nâtres quand ils tombent.» — Forêt du Mayombe bayaka. Gorge humide
et resserrée sur la route de Massanga à Moabissako, 22 octobre 1908.
(Le Testu 1432.)
Isolona Le Testui Pelleorin.
Arbor. Ramuli glabri flexuosuli, subteretes, circiter 3 min. crassi, in lon-
gitudinem + verruculosi, cinereo-fusci vel nigrescentes. Folia petiolata, petiolo
2-3 mm. longo, leviter incrassato, supra sulcato, papilloso, nigro, oblongu
vel oblongo-oblanceolata , apice obtusa et longe acuminata, bast obtuse cuneata
vel rotunda, utrinque glabra nitidulaque, 12-14 cm. longa, 4,5—5,5 cm. lata ;
costa + papillosa ; nervi laterales 10-12 jugati, arcuatim adscendentes , circiter
2—3 mm. procul a margine conjunchi; veinula laxe et conspicue reticulata.
Flores pauci, sohitari, aæillares. Pedicelli 1—1,5 em. long, graciles, papillosi,
basi bracteati. Bracteæ minutæ, 1 mm. longæ, obtusæ, glabræ, decidue.
Sepala 3, parva, basi conneta, obtusa vel rotundata, breviter apiculata, pa-
pullosa, margine ciliatula, 2 mm. longa. Petala 6, subæqualia, basi connatu,
glabra; tubus inferne depresso-globosus, 8-10 mm. altus, intus verticaliter
striatus ; seomenta lhnearia, acuta, 9-10 cm. lonpa, ad basin > mm. lata,
demissa. Stamina numerosa 1,2-1,5 mm. longa, connectivo apice clavato vix
ultra thecas lneares sed in staminibus superioribus longius et acute producto.
Ovarium unilocuiwre, ovoideum, lobulatum , multiovulatum villosulo papillosum ;
shgma capitatum, subsessile ; placentæ parietales. Fructus. . .
tArbre de 3-4 mètres de tronc, cannelé; nombreuses basses branches.
Fleurs vertes à base des pétales rouge ». — Tchibanga, 29 novembre 1907.
(Le Testu 1252.)
— 0658 —
R. Cette espèce est remarquable par ses fleurs dont la corolle a des lobes
beaucoup plus développés que dans les autres espèces du même genre.
Xylopia Le Testui Pelleorin.
Arbor elata. Ramuli elongati, novellis breviter villosis ferrugineis, glabri,
Jusci, in longitudinem corrugati. Alabastra lanceolata, acuta, 1-4 cm. longa,
in coriaceas calyptratim squamas involuta. Folia subsessilia, petiolo 3 mm.
longo, supra sulcato, villoso, subdisticha, oblonga lanceolata, basi subcor-
data, apice paulatim allenuata, acuta, supra nitidula præter costam glabra,
subtus sperse adpresse pilosa, 8-9 cm. longa, 29,5 em. lata; nervi laterales },
utrinqne 8-19, adscendentes, venaeque reliculatæ subtus prominentes. Flores
1-4, axillures. Pedunculi pilosi, 5 mm. lonpi; pedicelli 9 mm. longi ; bracteæ
amplexicaules, ovatæ, oblusæ, 5 mm. longæ, 6 mm. latæ, extus dense pi-
lose, intus glabræ. Sepala 3, ima basi connata, deltoidea, acuta, concava,
coriacea, intus glabra, extus dense pilosa, à mm. longa, 4 mm. lata. Petala
biseriatim valvata ; 3 externa deltoida elongata, basi abrupte attenuata, bre-
viler unguiculala, apice coriacea, angulata, extus fusco-villosa, intus glabra,
19 mm. longa, 4 mm. lata; 3 interna consinulia, brewora, subcarenata,
intus hirsula. Stamina numerosa, 2 mm. alta, interna paullo longiora, linearia,
connectivo ultra loculos lateraliter dilatato; staminodia > mm. alta, externa
lata, interna angusta. Garpella 10-12 , breviter villosa , stylis 4-5 mm. longis,
Jeæuosis, longe sparse pilosis coronata. Fructus. . .
*Nom vernaculaire bayaka : Canzi. Arbre de 25 mètres environ; Ano-
nacée à fleurs jaunâtres: pétales couverts d'un duvet brun à l'extérieur,
base élargie du pétale rouge. Extrémilé des jeunes rameaux couverte de la
même pulvérulence.» — Tono-Sangama, 9 août 1914. (Le Testu 1760.)
R. Cette espèce, voisine du Xylopia Ellioni E. et D., s'en distingue par
la forme des feuilles cordées à la base et plus brièvement pétiolées, par les
fleurs plus courtes à sépales moins aigüs et pétales plus larges et plus
coriaces, à styles plus barbus.
Uvaria Le Testui Pellegrin.
Frutex (?). Ramul grisei, glabri, corrugati. Alabastra lanceolala, fusco-
sericea. Petioli crassi, 8 mm. longi, supra tenuiter suleati, glabri. Fola
oblanceolata, oblonga, basi rotundata, apice abrupte acute acuminata, 20 em.
longa, 5,5 cm. lata, utrinque glabra, nervis lateralibus 15 utrinque arcuatm
adscendentibus, a marginibus 4-5 mm. remots, conjunctis, venulisque reticu-
latim subtus prominentibus. Flores solitaru, subsessiles, ex anniculis ramus
nati. Pedunculi 3-4 mm. longi sericei. Bractee 3-4 orbiculatæ, extus sericeæ,
intus glabreæ, 3 mm. longæ, 6 mm. late. Sepalu 3 imbricata, ovala, acuta,
— 0659 —
eœlus Jusco-sericea, à mn. longa, > mm. lata. Petala 6, biseriatim imbricala,
ovata , aculiuscula, concava, subcoriacea, extlus sericea, intus plabra,
17 mn. longa, 10 mm. lata, interna angushiora. 7 mm. lata. Siamina nume-
vosa, 2 mm. alta, connectivo ultra loculos truncato-dilatato, papilloso. Carpella
numerosa ; subi ylindrica, 8-10 ovulata, ovuhs superpositis, villosa; styli
'asst glabri; shomala truncata. Fructus. .
«Fleurs jaunes à onglet pourpre.» — Tchibanga, 15 novembre 1907;
source de savane dans les rochers. (Le Testu 1234.)
R. De la section Uvariodendron E. et D., TU. Le Testui Pellegr. diffère de
VU. connivens Benth. par la forme des feuilles, les fleurs plus petites, le
calice plus court, les carpeiles velus. Il est différent aussi des U. angusti-
Jolia E. et D. et molundensis Diels par les feuilles non velues, les sépales,
la grandeur et la forme des pétales.
— 660 —
NOTE SUR UNE GRAINE APPARTENANT AU GENRE Miuceria,
par M. L. Conrarp.
Celle graine, reçue le 10 juillet 1906 par le Muséum et paraissant
appartenir au genre Milletia, avait été envoyée de Kouy-Tchéou par
M. Cavazertæe, Missionnaire. |
Elle dépasse en dimensions non seulement les autres graines de Mil-
letia, mais toutes celles des Légumineuses que nous avons pu rencontrer
jusqu’à présent ; sa longueur est de 9 centim. 5, sa hauteur de 5 centim 5,
et son épaisseur, suivant un plan perpendiculaire à l’apposition des cotylé-
dons et passant par la fossette micropylaire, est de 5 centim. 3.
Graine subelliptique; poids égal à 110 grammes.
Le téoument externe est noir, brillant; soumis à une macération pro-
longée, puis à la dessiccation, il se fragmente en petites lanières extrêmement
minces et cassantes qui laissent voir par leur chute le tégument interne,
papyracé, de couleur brun-roux. La tache hilaire, de couleur jaunâtre, est
très étroile et très allongée; elle mesure près de 7 centim. 5, pour une
longueur de graine de 25 centimètres environ : une saillie en forme de
massue occupe une grande partie du hile et représente la région raphéale
à l'extrémité de laquelle se trouve la chalaze; micropyle invisible.
Le tégument interne adhère aux cotylédons par une gomme dont l'ori-
gine peut trouver son explicalion dans la digestion de l’albumen par l’em-
bryon: pendant le développement de l’embryon, certaines cellules épi-
dermiques du cotylédon en formation perforent l'albumen qui, tout en
disparaissant, répare momentanément ses brèches par des sécrétions de
gomme. Ces sécrétions paraissent avoir une composition assez complexe;
tant qu'elles ne sont pas complètement dissoutes, elles communiquent à la
graine une odeur désagréable.
Pas d’albumen. — L’amande ne consiste que dans l'embryon, qui com-
prend : deux cotylédons volumineux, blancs; épiderme cannelé, paren-
chyme à parois ondulées et à méats; les cellules contiennent de gros
orains d’amidon à hile linéaire et à facies analogue à ceux du Phaseolus
ue d’autres cellules contiennent des gommes.
Dans la partie inférieure des cotylédons accombants existe une petite
cavité qui loge ia gemmule et la tigelle : le mauvais état de la graine
m'a seulement permis d'observer nettement la radicule qui est latérale et
courbée vers l'extérieur,
— 661 —
_ Notre étude nous met à même de préciser la mention portée à la fiche
de M. Cavazene : « Haricot ? . . . trouvé en quantité sur la route, entre Lo-Fou
et Lo-Kouan, dans un ravin couvert de grands arbres et de orandes lianes »
(novembre 1905, n° 2668), en disant qu'il s’agit d’un Milletia. I n’est
pas possible, toutefois, de lui assigner un nom spécifique, en l'absence de
tout échantillon de l’'Herbier du Muséum correspondant à ce numéro.
- D'autre part, les espèces du genre Milletia étant très nombreuses , et
parfois incomplètement décrites, 11 peut se faire que cette graine soit la
partie complémentaire d’une de ces descriptions.
Muséux. — xxvr. hh
7 669 —
Nore sur LE GeNrE Pseuposorcaum À. Camus,
par MIE Armée Camus.
Ge genre comprend deux espèces asiatiques et malaises, qui présentent
entre elles des affinités étroites et sont nettement différentes des espèces
classées dans les genres démembrés du genre Andropogon, tel qu'il a été
longtemps compris. Les caractères de ce genre sont les suivants :
Culmi graciles. Panicula contracta, densa, rachis tenuis, brevis, glaber-
rima vel pilosa ; rami primaru solatar, remoti, ramulis basilaribus sin-
guls vel 2 - mis, rarius superiores simplices , basi breviter nudi, suberecti. Ra-
cemi suboraciles, muliarticulh, articulis pedicellisque non sulcatis utrinque
chats. Spiculæ sessiles omnium parium $ , a dorso compressæ, lanceolatæ ,
callo minuto obtuso longe barbato : gluma L'“ carinata, superne ciliata ; H°*
[*" æquans, infra apicem carinata; IL 1°" æquans, palea 0 ; IV" brevis,
2-fida, ex fissura aristam perfectam gracilem tortilem exserens ; palea glumam
æquans vel o. Spiculæ pedicellatæ S vel neutræ, 2-4 glumes.
ma
Les espèces de ce genre se rapprochent de celles du genre Sorghum. Elles
en diffèrent surtout par leur panicule contractée, leurs épillets presque
imbriqués disposés en faux-épis subsessibles, très rapprochés sur un
axe principal très court. Le genre Preudosorghum se distingue du genre
Æmphilophis Nash surtout par les articles du rachis et les pédicelles dé-
pourvus de sillon translucide.
A. Grappes à 3-6 articles: épillets pédicellés neutres réduits à 2 glumes,
cts pinimellen.s rue. soso es OL OP
B. Grappes à 10-14 articles: épillets pédicellés S’, formés de > glumes et
dé: Plumes TR NAN. ARE ... 2. P. Zolhngen.
1. P. rascicurare A. Camus: Andropogon fascicularis Roxb. FI. Ind., ed:
Carey, EL, p. 265; Hook. FI. Brit. Ind., VIT, p. 177, non Thw.; À. gange=
ticus Hack in DC. Suites Prodr., VI, p. 539: A. tonkinensis Balansa in
Morot, Journ. de Bot. (1890), p. 112.
Tonkin : Phuong-lam (Baïlansa): entre Lao-kay et M'iong-xen (H. Che=
valier). — [nde.
— 663 —
_2.P. ou À. Camus; Andropogon Zollingeri Steudel in Lolling.
Syst. Verg., p. 8; Hack. in DC. Suites Prodr., VI. p. lo; À. usperi-
s Hack.; Zschæmum Zollingeri Miqu.
Eonkin : Van-yen, en allant à la vallée de Phu-ven (Balansa). — Co-
chine on) — ne
hh.
— 664 —
Nore sur 1e cenre NeonusnoriA A. Camus,
par Mie Aimée Camus.
Ce genre peut être ainsi caractérisé :
Perennis. Culmi elati, inferne decumbentes. Panicula laxa. Spiculæ remote ,
binæ, pedicellatæ, breviter cuspidatæ, apice pilosule; gluma I“ elongata,
abrupte mucronata, I[°® 5-nervis , infra apicem carinata, rostro à latere com-
presso, hirsuto; [IT subcoriacea rostrata, rostro obtuso a latere compresso hr-
suto ; palea brevis ; IV® stipilata , coriacea, apice abrupte rostrata, marginibus
amnplectens , rostro a latere compresso, obtusiusculo ; palea subcoriacea, marpi-
nibus inflexis membranaceis. EF. inf. S. El sup. 3 lodicule 2, crassæ
ovale, auriculalæ ; stamina 3 ; ovarium oblongum, glabrum ; styli 2, distinct.
Ce genre est intermédiaire entre le genre américain Lasiacis (Griseb.)
Hitch. et le genre Acroceras Stapf. Il a du premier l'inflorescence lâche, la
glumelle inférieure de la fleur inférieure , et parfois aussi de la fleur supé-
rieure, brièvement laineuse au sommet, mais la tige n’est pas ligneuse
et la glume supérieure et les plumelles inférieures présentent au sommet
un petit bec peu dur, presque herbacé, comprimé latéralement, prolon-
geant la carène du sommet de ces glumes et glumelles comme dans le
genre Acroceras Stapf. Le genre Neohusnotia rappelle le genre Acroceras
par les caractères dont nous venons de parler, par la glume inférieure dé-
veloppée, un peu plus courte que l'épillet, par la souche rampante très
radicante, mais il s’en distingue par son inflorescence en panicule lâche
(réduite dans les individus très grêles), le bec calleux de la glume supé-
rieure et de la glumelle inférieure tomenteux-laineux (parfois seulement
dans la fleur inférieure)", la glumelle inférieure de la fleur inférieure
devenant relativement assez dure.
Ce genre ne comprend jusqu'ici que l'espèce suivante :
N. ronkinensis À. Camus; Panicum tonkinense Balansa in Journ. de Bot.
(1890), p. 14.
Tonkin : Ouonbi, env. de Tu-phap et de Tu-vu (Balansa) ; Lam (Mou-
ret). — Cochinchine (Pierre, Thorel). — Inde : Malacca (Gaudichaud).
4) Bien que les épillets de l’Acroceras oryzoides St. ( Panicum oryzoides Sw.,
P. zizanoides H. B. et K.) soient ordinairement décrits comme glabres, il existe
souvent, au sommet des épillets, quelques rares poils excessivement courts, bien
moins développés que dans le N, fonkinensis, visibles seulement à un assez fort
grossissemen£.
— 66 —
Nore sur LE GENRE Pseunovossia À, Camus,
par Mie Armée Camus.
Le genre Pseudovossia est un genre d'Andropogonées se rapprochant du
_ genre Vossia et qui peut être ainsi caractérisé :
Inflorescentia composita, laxa, rachis articulata, articul elongati ; disjuncti
apice cicatricam non appendiculatam exhibentes. Pedicellus elongatus, articu-
latus. Spiculæ remote, bine. Spicule sessiles a dorso compressæ : oluma 1"
coriacea, elong'ata, longe caudata, bicarinata; I["® chartacea, navicularis ,
superne carinata, basi gibbosa, apice recurva; III hyalina, acuminata,
subaristata, ejus palea hyalina; IV* hyjalina, tenuissime 3-nervis, ejus palea
hyalina, 2-nervis ; fl. inf. S'; styh 2. Spiculæ pedicellatæ a latere compressæ,
Œ': I“ a latere compressa, carinata, elongata, longe caudata, recurva ;
IE carinata basi gibbosa, navicularis, apice recurva.
Les caractères suivants distinguent nettement le genre Pseudovossia du
genre Vossia.
Pseudovossia. Vossia.
Inflorescence très lâche. Inflorescence dense.
Rachis à angles peu marqués, à | Rachis assez épais, à angles très
entre-nœuds très espacés. marqués, à entre-nœuds rappro-
cnés,
Kpillets sessiles non situés dans des | Épillets sessiles situés dans des ex-
_ excavations du rachis. cavalions du rachis.
Epillets pédicellés comprimés latéra- | Épillets pédicellés comprimés dor-
lement; glume inférieure à une salement; glumes inférieures à
carène dorsale, 2 carènes latérales.
Pédicelle très long, articulé sous le | Pédicelle court, non articulé,
milieu.
Glume supérieure éperonnée à la | Glume supérieure non éperonnée.
base. 4
Le genre Pseudovossia comprend l'espèce suivante :
P. cambogiensis À. Camus ; Vossia cambogiensis Balansa in Morot, Journ.
de Bot. (1890), p. 109.
Cambodge : Tonlé sap (Godefroy); Selong thay (Harmand).
— 666 —
ENUMÉRATION DE PLANTES D'ORIENT,
par NE. Ep. JEaNPERT.
Le Service de Botanique du Muséum a reçu de M. P. Rémy, Préparateur
de Zoologie à la Faculté des Sciences de Nancy, un petit fascicule contenant
les plantes récoltées pendant la guerre en Grèce, aux Dardanelles.
En Macédoine et Grèce, on peut noter les espèces suivantes rangées par
localités :
Bilzanik : Bellis perennis, Gagea arvensis.
Gola près Doyran : Hypericum acutum, Lactuca muralis, Samolus Vale-
randi, Origanum vulgare.
Guvezne : Campanula lingulata, Solanum villosum.
Harmankeni, près Salonique : Ranunculus arvensis, Fumaria densiflora ,
Alyssum gemonense, Helianthemum sahcifolium , Cerastium pumilum , Erodium
cicutarium, Lathyrus hirsutus, Medicago minima, Trifolium Cherleri, pro-
cumbens, resupinatum , subterrancum, Asperula arvensis , Valerianella pumila
Anthemis arvensis, Senecio vulgaris, Matricaria chamomilla, Lithospermum
arvense, Myosotis stricta, Veronica arvensis, hederæfolia, Wiphyllos, Lamium
anplexicaule, Muscari comosum.
Kukus : Bupleurum Odontites, Sambucus Ebulus.
Likovan : Thalictrum lucidum, Nasturtium officinale, Raphanus raphani-
strum, Sisymbrium officinale, Helianthemum gutiatum, Dianthus cruentus , tenui-
florus, Lychnis viscaria, dioica, Linum angustifolium , Geranium lucidum , san-
guineum, Vicia lutea, Spiræa Filipendula, Potentilla argentea, Sedum dasy-
phyllum, Cherophyllum temulum, Caucalis daucoides, Turgenia latfolia ,
Galium cruciata, Ligustrum vuloare, Erythraea Centaurium, Solanum dulca-
mara, Gratiola officinalis, Phelipaea caerulea, Orobanche minor, Calamintha
patavina, Salvia verticillata, Tencrium chamaedrys, Brunella alba, Ajuga
genevensis, Verbena officinalis, Scleranthus perennis, Aristolochia Clematinis,
rolunda.
Moravea : Torilis arvensis, Tordylium maximum, Lonicera elrusca , Pyre=
thrum corymbosum.
avena : Trifolium incarnatum.
— 667 —
Salmanli : Achillea chrysocoma.
Salonique : Peganum harmala.
Mont-Vardar : Ranunculus trichophyllus.
Zborko : Ranunculus millefoliatus, Linaria simplex, Euphorbia exigua.
Zeitenlik près Salonique : Silene inflata, Onobrychis sativa, Potentilla
pedata, Tordylium officinale, Veronica anagallis, Ajuga chia, Plantago coro-
nopus, Bellardi.
Sans localités précises : OEnanthe media.
Aux Dardanelles, on note :
Ach-Tabia : Pulicaria dysenterica, Mentha silvestris var.
Redoute Bouchet : Convoloulus arvensis, Scabiosa ucranica.
Ertoghal : Delphinium eriocarpum, Rubus tomentosus, Fœniculum capilla-
ceum, Daucus Carota, Asperula longiflora, Scabiosa maritima, Echinops
microcephalus, Centaurea solstitialis, Carlina lanata, Lactuca saligna, Chon-
drilla juncea, Salvia verbenaca, Plantago arenaria.
Mal Tepe: Migella tuberculata.
Sedd-ul-Bahr : Marrubium peregrinum.
Ferme Zimmermann : Cirsium arvense, Jurinea anatolica, Carlina corym-
bosa, Mentha aquatica.
Sans localités précises : Verbena officinalis, Quercus Æoilops.
— 668 —
Un Nouveau GENRE DE CHLÆNACÉES,
par M. Henri Perrier pe La Barme.
Grâce aux travaux de M. F. Gérard (, la famille des Chlænacées, spé-
ciale comme on sait à Madagascar, est une des familles les mieux connues
de Ja flore malgache. Dans son travail, M. Gérard mentionne trente-huit
espèces, appartenant à sept genres différents. De ces sept genres, tous à
ovaire triloculaire, deux (Xyloolena et Eremolæna) ont cinq sépales, et
les cinq autres (Rhodolæna, Schizolæna, Leptolæna, Xerochlamys et Sar-
colæna) trois seulement. Ce dernier caractère a longtemps passé pour
spécial à la famille ©, et il l’est encore, si l’on considère comme des brac-
tées les deux sépales externes, plus réduits que les autres, des Xyloolæna
et des Eremolæna. :
Le nouveau genre que nous proposons a cinq sépales comme les
X'yloolæna et les Eremolæna et, comme eux, les deux sépales externes
sont réduits et peuvent être pris pour des bractées; mais son ovaire est à
cinq loges, et son fruit, une capsule loculicide quinqueloculaire. Ceci nous
amène à nous demander si ce nouveau genre fait bien partie de la famille
des Chlænacées. D'après M. F. Gérard ®, qui adopte à ce point de vue
l'opinion de Baïllon, les Chlænacées se rapprocheraient surtout des Tilia-
cées, des Malvacées, des Diptérocarpacées et des Ternstræmiacées. Les
seuls caractères qui séparent encore les Chlænacées de ces familles sont
l'imbrication des sépales (valvaire dans les Tiliacées), la présence d'un
involucre et celle d’un disque indépendant, placé à l'extérieur des éta-
mines libres.
Dans notre plante, l'involucre existe, mais il est réduit à 4 ou 5 brac-
lées, comme d’ailleurs dans le genre Rhodolæna (où il est constitué par
des bractées squamiformes) et le genre Eremolæna (où il n’est presque
plus visible). Ges bractées sont placées au sommet d’un court pédoncule
et entourent deux fleurs géminées sessiles ®. Au contraire, le calice est
OF, Géran, Étude systématique, morphologique et anatomique des Chlæna-
cées (Ann. Mus. Col. de Marseille, 3° série, vol. 7, 1919).
@) H. Barcron, Histoire des Plantes, vol. 4, p. 224.
6) F. GérarD, loc. cit.
() Dans les genres Rhodolæna et Schizolæna, l'involucre entoure également
deux fleurs sessiles,
— 669 —
- {rès nettement imbriqué, à préfloraison quinconciale, les deux sépales
- externes étant plus petits et souvent inégalement déchirés au sommet,
le disque large et parfaitement indépendant, les étamines libres et imé-
gales.
D'après ces caractères, ce nouveau genre, auquel nous donnerons le
_ nom de Pentachlæna, serait donc He une Chlænacée vraie, mais il
constitue un nouveau type qui, joint à ceux que l’on découvrira peut-être
dans la suite sur la terre malgache, permettra sans doute un Jour de
_ relier les Ghlænacées à l’une des familles voisines.
Pentachlsæna NOV. GEN.
Arbuscula ; fois alternis coriaceis, shipulatis, stipulis lateralibus caducis ;
inflorescentiæ in foliorum superiorum axillis in cymis Difloris dispositæ,
pedunculo communi brevi, bracteis 1-5 subfloribus munito, floribus gemi-
nalis sessilibus; petala à torta; stamina numerosa, paulo inæqualia, fila-
ments hberis, intus disco lato inserta; antheræ basifivæ extorsæ, breviter
apiculatæ; ovarium--b-loculare, stylo capitato, obscure 5-lobato; locuhs
5-6 ovulatis, ovulis angulo interno insertis ; fructus siccus dehiscens , 5 locu-
laris, locuhs abortu unispermis.
P. latifolia nov. sp.
Arbuscula 1-2 m. alta. Rami crassi tortuosi, subquadrangulati, juniores
. willosi, pilis shllatis ferrugineis. Folia persistentia, juniora pube stellata fer-
ruginea vestita ; shpule caducissimæ anguste lineares, 4 mm. longe; petio-
lus crassus, supra sulcatus 19-14 millim. longus; limbus 45-70 mil.
… longus, 40-50 millim. latus, late ovatus, basi rotundatus, apice truncatus
vel subemarpinalus, coriaceus, supra lœvis, subtus rugulosus, nervi utrin-
que 7- —8 paulo arcuati subtus prominentes. E Fe albi ; de 3—/ millim.
crassus, rugosus villosus, pilis stellatis ferrugineis ; bracteæ minutæ 1 millim.,
; une rotundatæ ; sepala villosa, viscosa, externa minora à millim.
longa, 4 millim. lata apice subbifida, interna 20 millim. longa, 8 millim.
lala apice rotundata; petala 19 mallim. longa 26 millim. lata, obovata
inæquilaterahia, basi altenuala, apice emarginata; stamina numerosa 60-
70 filamentis inæqualibus 3—4 millim. ; antheræ. rotundate ; ovarium conicum
pilosum ; stylo brevi 2 mullim. Fructus 5-coccus, calyce persistente auctus.
Ce petit arbuste à rameaux tortueux, bas, étalés, à feuilles coriaces
. persistantes, parfois visqueuses dans leur jeunesse de même que le calice,
est assez commun sur les quartzites des cimes de la région centrale de
Madagascar, entre 1,400 et 2,000 mètres d'altitude.
Herbier H. Perrier de La Bathie. N° 13096. Rocailles du mont Ibity,
altitude 1,400 mètres, Madagascar, avril 1920,
— 670 —
FLORAISONS OBSERVÉES DANS LES serres DU Muséum
DU 91 JUIN AU 91 DÉCEMBRE 1920 U),
par M. D. Bois.
Monocotylédones :
Æchmea bromeliæfolia Baker, Anthurium radicans G. Koch et Haage,
— calyculata Baker, — Waleuiwi Regel ;
— Marie-Regine H. Wendi, Asparagus tenuifolius Lamk :
— Weibachi F. Didr.; Billbergria Leopold Lind.,
Agrlaonema versicolor Hort. : — Liboniana de Jongh.
Angræcum maxillarioides Ridl. , — Lietzer E. Morr.,
— Monoleyi Rolfe, — macrocalyx Hook.,
— Scottianum Rech. f., — Reichardtii Warra,
— sesquipedale Thou , — speciosa Thunb.,
— superbum Thou ; — X (rosea X Saunders ) ;
Anthurium Andreanum Lind.. Bowiæa volubilis Haw. ; CA
— araliæfolium Repel, Bulbophyllum Gareyanum Spreng , |
— bellum Schott., var, ochracea Hook. f. (Guil-
— x carneum Hort. (Andreanum laumin det.) ©),
X Lindenianum), — cupreum Lindi., id.,
— coriaceum G. Don, — lilacinum Ridley,
— Duvivieriunum Hort. . — Medusæ Rchb. f.,
— emarginatum Baker, — papillosum Finet,
— Laucheanum G. Koch. — recuroum Laindi.,
— magnificum Linden, — Waisonianum Rchb. f.:
1) Celles qui ont été énumérées dans les listes publiées de mars à juin 1920
et qui ont fleuri à nouveau depuis ne figurent pas dans celle-ci. |
@) Cette plante, dont la provenance exacte est inconnue, correspond à la des-
cription de Hooker (F1. Brit. Ind., NIT, p. 188), mais non à sa planche ( Bot. Mag. ,
L. 5316)— B. Careyanum Spreng., var., ochracea Hook. s
Quant à la description de Lindiey (Bot. Reg., 1838, Misc. 95), elle est tout à.
fait insuffisante. Le scape et la fleur sont d’un jaune cuivré avec quelques lignes
pourpres très fines sur les sépales et répandent une odeur désagréable. (Gux-
LAUMIN. )
ETONt —
Calathea grandifolia Lindi.;
Cattleya Bowringiana Veïtch ,
— labiata Lindl., var. autumnals ;
Chameædorea elesrans Mart. :
Chlorophytum amaniense Enol. ;
Cirrhopetalum Collet Hemsl.,
_— picturatum Lodd. ;
Chvia nobilis Lindi. ;
Cyanotis kewensis CG. B. Clarke ;
_Cyperus Papyrus L.;
Cypripedium X Albertianum . Hye,
— X Ashburtoniæ Hort.,
barbatum Lind., v. Crossi Morr.,
v. grandiflorum ,
concolor Batem., var. Dayanum ,
X Crossianum Rehb. f., var. su-
perbum ,
x Deedmanianum (H. Poisson de-
term. ),
X Edgard Johbois (insigne, var.
Maulei < barbatum , var. super-
bum),
X Evelyn (Calypso X Leeanum),
Gibezianum Linden ,
insione Wall., var. Mauler,
x Leeanum Rechb. f.,
var. superbumn ,
X OEdipe (Spicerianum x Sallieri,
var. Hyeanum),
philippinense Rchb.,
x supercihare Hort.,
vernisium (Arpus ® Xvillosum ) ;
ben aggregalum Roxb.,
— cymbidioides Lindi.,
— fimbriatum Hook., var. oculatumn ,
0) Détermination faite d’après la description ;
Dendrobium Pierardi Roxb.,
— prümulinum Lind.,
— superbum Rehb.f. var. Dayanum |
Huttoni ;
Dichorizandra thyrsiflora Mikan ;
Dioscorea sinuata Vel. ,
— varüfolia Bert. ;
Eichhornia crassipes Solms ;
Epidendrum ciliare L.,
— onversum Lindi.,
— radiatum Lindi. ;
Eucomis punctata L'Hérit. ;
Haworthia coarctata Haw.,
— subattenuata Baker :
Hæmanthus albiflos Jacq.,
bescens ;
Hæmaria discolor Lindl.
soniana Rolle ;
Hippeastrum equestre Herb. :
Hymenocallis macrostephana Baker:
Karatas Laurentii Antoine,
— purpurea Antoine:
Læla crispa Rehb. f.:
LælocattleyaVa os yana Linden :
Liparis longipes Rehb. £.:
Liriope spicata Lour.;
Listrostachys cephalotes
(Guillaumin det.) ©?
Maxillaria crassifolia Rchb. f.,
— rufescens Lind. ;
Milionia spectabilis Lind. ,
— var. bicolor (Guillaumin de.) ;
Oncidium ampliatum L. ;
Oncidium ornithorkynchum
(Guillaumin det.),
var. pu-
, var. Darw-
Rchb. f.
Kunth
les fleurs sont blanc pur, à
l'exception d’une tache verte sur le labelle comme chez le L. Metteniæ Kranr.
Rapporté de la .Guinée française par Pobéguin en 1910, avait déjà fleuri en
Angleterre en 1872 chez Wilson Saunders.
A la liste des Listrostachys cultivés donnée p. 574, ajouter L. Gentil De
Willd., L. Kindtiana De Wild. et L. Pynaerti De Willd.,
du Congo belge, qui
ont fleuri dans les serres du Lacken, et le L. Schefleriana Kränz., de l'Afrique
orientale, qui a été cultivé au Jardin botanique de Berlin. (Guirraumin.)
— 072 —
e
Oncidium pulvinatum Lindi. ; Polystachya laxiflora L.;
Opliopogon Jaburan Lodd., Quesnelia rufa Gaudich. :
— japonicus Ker-Gawl: Sansevieria Kirki Baker,
Palisota Barterii Hook. f. : — subspicata Baker;
Pholidota imbricata Lindl.: Spiranthes picta Lindl. ;
Piteawrnia acanthocalyx Mart. (Guil- | Tillandsia recurvata L. ;
laumin det.), Tradescantia Warscewicziana Kunth
— flammea Lindl., et Bouché:
— Rœzh E. Morr.: Trichopilia tortils Tandi. ;
Polystachya Caillei Guillaumin (nov. | Vriesea X Henrici Hort-Duval.
À 10
Dicotyiédones :
Abutilon indicum Sweet. Brexia madagascariensis Thou :
— molle Sweet, Byrsonima lucida D C.;
— Regnelh Miq.: Camellia japonica L. (var. diverses) ;
Acridocarpus zanzibaricus À. Juss.; | Centradenia floribunda Planch.,
Æpiphila martinicensis Jacq. ; — grandifolia Endlich. ;
Anisochilus pallidus Wall. : Centropogon Warscewiczii Van
Antidesma Bunius Sprenp. : Houtte;
Aphelandra tetragona Nees: Cereus (Echinopsis) Eryesi Pfr.,
Ardisia humilis Vah]. : — cærulescens Salm Dyck,
Atalantia buxifolia Oliv. : — Martini Lab.,
Barleria cristata L., — peruvianus Mill. ,
— flava Jacq.; — rhodoleucantha Web. ;
Bertolonia marmorata Naudin (B. | Ceropegia barbertonensis N. E. Br.,
ænea ) : — debihs N.E. Br.,
(U) Polyst:chya Gaillei Guillaumin nov. sp.:
Pseudohulhi approximati, tenues, anguste fusiformes (2,5 —3 X 0,3 cenlim.),
griseo-lunicali; folia 3, inæqualia, linearia (2,7 X 0,9 — 0,3 centim.) apice rotun-
data. Scapi 6 centim. lonpi, racemosi, simplici, puberuli ; bractæ setacee , glabre ,
basi lahores, 3 millim. lonpi; flores albi, sepalis marginibus tenuiter purpureis
glabris ; pedicelli à millim. lonpi ; sepalum dorsale ovatum, apice acutum, 2 millim.
longum, lateralia obovata, lateraliter longe (1 millim. 5) acuminalo-setacea; pe-
tala linearia, à millim. longa; labellum in S contortum, 3 lobum , lobis laterahbus
auriculatis, 1 millim. 5 donpis, mediano lanceolato , lateralibus æquilongo, mentum
oblongo-saccatum, vix, 1 millim. longum.
Guinée française (Calle); cultivé dans les serres du Muséum depuis 1913, y a
fleuri en octobre 1920.
Espèce du groupe des Setiferæ, se rapproche surtout du P. albo-violacea Kränz.,
mais s’en distingue nettement : 1° per la forme des sépales latéraux ; »° par le.
labelle dont le lobe médian est seulement aussi long que les latéraux,
— 673 —
Ceropegia Woodi Schlechter ;
Cestrum Warscewiczii Klotz ;
Clerodendron disparifolium Blume ,
— inerme Gærtn.;
… Chtoria ternatea L. ;
Cocculus laurifolius D C. ;
Colquhounia coccinea Wall. ;
Columnea gloriosa T. A. Sprague
(Guillaumin det.) (, $
— gloriosa T. À. Sprague, v. su-
perba ;
Cordia Aublet D C.;
Correa speciosa Ait., var. Backhou-
siana ;
Cotyledon coccinea Cav.,
— Pachyphytum Baker,
— retusa Baker;
Crassula Bolusii Hook. f..
— lactea Soland.;
Cratoxylon Blancoi Blume;
Cudrania javanensis Trec. :
Cyathula globulifera Moq.:
Deheraina smaragdina Dene ;
Dodonæa triquetra Wendi. ;
Dorstenia arifolia Lamk. (D. cera-
losanthes Lodd.),
erecta Vell.,
var. hispida Hook. f.
(Guillaumin det.),
Massoni Bur.,
nervosa Desy. ;
Elæodendron ilicifolium Tenore:
Élatostema sessile Forst. ;
Epiphyllum truncatum Hav.
Wagner ;
Episcia cupreata Hanst. :
Eranthemum seticalyx C. B. Clarke ;
Erythrina coralloides Moc. et Sessé ;
Escallonia rubra Pers. :
val.
Euphorbia balsamifera Aït. ,
Echinus Hook. f. et Coss.,
globosa Sims,
maurilanica L.,
Reois-Jubæe W. et B.:
Forestiera porulosa Poir. ;
Gelonium zanzibarense Muell. Are. ;
Gloxinia crassifolia Hort. ;
Gœthea cauliflora Nees:
Gomphocarpus fruticosus R. Br. ;
Graptophyllum hortense Nees ;
Hibiscus Rosa-sinensis L. ;
Hoya fraterna Blame ;
Justicia furcata Jacq.;
Kleinia Auteuphorbium D C.;
KϾhleria (hybride) ;
Ledenberoia rosea-ænea Lemaire ;
Lüsæa japonica Mirb. :
Lycium chilense Bertero;
Malpighia glabra L.,
— Neumanni À. Juss.,
— pumcifoha L.;
Malvaviscus arboreus Ca. ;
Marlea begomeæfolia Roxb.;
Medinilla venosa Blume;
Mesembryanthemum bulbosum
crassifolium L.,
— Ecklons S. D.,
— incomplum Haw.,
purpureo-album Haw.,
subincanum Haw. ;
Mimosa acanthocarpa Pour. ;
Mitriostigma axillare Hochst. ;
Morinda citrifoha L. ;
Myrtus communis L., var. leucocarpu,
— Luma Barn.,
— mucronata Gamb. ;
Nesæa myrtifoha Desf.,
— salicifoha H. B.K.,
——
_—
——<
Haw..
() Plante à feuilles et poils verts. Une forme à poils rouges a été décrite et
figurée par Sprague (Bot. Mag. , t. 8378), et la variété superba à poils et feuilles
rouges, par Bois (Rev. hort., 1915, p. 503, fig. 156 et planche coloriée).
DR
Nesæa sypluhtica Steud. ;
Oreopanax floribundum Dene et
Planch.,
— Sanderianum Hemsl. ;
Parthenium argentatum À. Gray (Gua-
yule, graines reçues de M. Da-
veau en 1920 );
Peperomia argyreia E. Morr. ;
Petiveria alliacea L.:
Phygelius capensis E. Mey:
Phyllanthus Emblica L.,
— grandhfolius L., var. genunus ;
Phyllocactus carthagensis À. Weber ;
Picramnia Lindeniana Tul. 4) :
Pinguicula caudata Schlecht ;
Piper macrophyllum H. B.K.;
Pithecolobium brevifolium Benth. :
Plectranthus fruticosus L’'Hérit.;
Pratia begomæfolia Lindl. ;
Psychotria undata Jacq. ;
Rhipsalis capilhformis À. Weber,
— Myosurus Forst ;
Rhododendron crassum Franch. (Bal-
four det.),
— Fortune Lind]. (Guillaumin det.);
Rhus mucronata Thunb. ;
Rochea jasminea D C.,
| Solanum jasminoides Paxt. , :
Rochea perfoliata D C.:;
Rondeletia odorata Jacq. ;
Ruellia Dipteracanthus Hemsl. ;
Salvia involucrala Cay.:;
Sarcococca pruniformis Lindi. ;
Saurauja punduana Wall. ;
Sauropus albicans Blame ;
Schizogia coffeoides H. Bn. ;
Securinesa ramiflora Muell. Arp. :
Seduin cristatum Schrad..
— ebracteatum Mo. et Sessé,
— oxypelalum H.B.K.;
Senecio tropæolifolius Mac Ovwan ;
Sinningia concinna Nichols. :
Siphocampylus biserratus À. D C.;
— lorvum SW. ;
Sparmanna africana L. ;
Sphæralcea umbellata G. Don ;
Strobilanthes alatus Blume ;
Tinospora Bakis Miers ;
Trichilia elegans À. Juss.:
Thunbergia grandiflora Roxb., var.
alba ;
Vernonia cinerea Less. :
Viburnum suspensum Lind. :
Withania sommfera Dun. À
4 Par erreur dans une liste précédente, sous le nom de Landleyana.
— 67 —
La Cuizacarorz pu Mexique (CourcE DE SIA ) :
Cucurgira wicirociA Boucué (C. meLanosperuA Az. Braun),
par MM. D. Bois er J, GÉRÔME.
[. HisToriQUE (NOMENCLATURE, ORIGINE).
La Courge à feuilles de Figuier, qui fait l’objet de cette Note, est signalée
en Europe depuis 1824 ; elle figura à cette date sous le nom de Cucurbita
melanosperma Al. Braun dans le catalogue de graines du Jardin botanique
de Carlsruhe (mais sans description et sans indication d’origine). Une
description régulière sous ce nom en fut publiée vingl-trois ans plus tard
par Gasparrini , dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences de Naples,
1847, p. 208.
Mais antérieurement, en 1837, Bouché, de Berlin, l'avait publiée et
décrite sous le nom de C. ficifolia (in Verh. der Ver. des Gartenb. Berl.,
XII, 1837, p. 305).
En vertu des lois de la nomenclature botanique, la dénomination de
Braun, non accompagnée d’une description, n’est pas admissible ; celle
de Bouché a la priorité; aussi est-ce le nom de C. ficifolia qui est admis
comme valable dans l’/ndex Kemwensis et dans Monographiæ phanerogamo-
rum, Vol. Il, p. 547 (Cucurbitacées, par Cogniaux, 1881).
Dans les jardins français, les publications agricoles et horticoles, la
plante élait fréquemment signalée sous les noms de Melon de Malabar,
Courge de Siam ; en Allemagne, sous celui d’Angurian-Kurbis (G. Koch,
in Belg. hort., vol, 11, p. 93, 1860-1861); en Italie, sous celui de
«marmorata» (in Walpers, Annales Botanicæ systematicæ, vol. 4, p. 865).
Les noms vulgaires français, rappelant des pays asiatiques et le fait que
la plante paraissait fort répandue en Chine, ont fait dire à Naudin (in
Flore des Serres, vol. 12, p. 123, 1857) que cette espèce était indubitable-
ment originaire de l'Asie méridionale.
G. Koch (cité plus haut) pensait, en 1861, que c'était la même plante
que le C. ficifolia Wallich, des Indes orientales, et qu’on en devait l'intro-
duction à Wallich lui-même. (En réalité, la plante de Wallich appartient
à un genre tout différent : Trichosanthes himalayensis G. B. Clarke).
Il n’est pas moins resté pendant très longtemps dans l'opinion des
— 676 —
botanstes que la «Courge de Siam» était originaire de l'Asie orientale;
L’Index Kewensis donne cette indication, Cogniaux fait de même, mais
avec une restriclion: tndigena verisimihiter in Asia orientali; in regiombus
calidis culta (1881).
Pourtant, de Candolle, en 1883 (Origine des plantes cultivées, p. 205)
écrit au sujet de cette espèce : «Jusqu'à présent, aucun botaniste ne l'a
trouvée à l’état spontané. Je doute beaucoup qu’elle soit originaire d'Asie,
car toutes les espèces connues de Cucurbita vivaces sont du Mexique ou de
Californie.» l’auteur rappelle en outre que le Docteur Bretschneiïder la lui
a signalée comme étant cultivée par les Chinois.
En 1899, le botaniste américain J. N. Rose, dans un travail intitulé
Notes on useful Plants of Mexico (U.S. Department of Agriculture, Division
of Botany ), consacrait une courte notice de huit lignes au Cueurbita ficifolia
Bouché, auquel 1l donnait le nom vulgaire de Chilacayote.
Et plus récemment (1914), une publication de San José (Costa-Rica),
Doletino de Fomento, p. 274-278, donnait ces mêmes renseignements
d’après lesquels la Chilacayote est une plante vivace indigène du Mexique,
qui existait dans ce pays et y était utilisée par les habitants avant la con-
quête européenne.
À ce sujet, M. Diguet, explorateur scientifique, correspondant du
Muséum, nous a procuré le Diccionario de Aztequismos, de Robelo, dans
lequel la Chilacayote est décrite d’après la traduction de l’ouvrage de Her-
nandez par Fr. Francisco Ximenez (1615).
La courte description indique bien les caractères du C. frcifoha,
notamment ceux du fruit (enveloppe extérieure lisse, dure à maturité,
chair blanche, très fibreuse, donnant lorsqu'elle est cuite les «Cabellos de
Angel» (Cheveux d'ange), ainsi que la couleur particulière des graines,
“communément noires».
Le nom espagnol Chilacayote est dérivé de la langue nahuatle; quoiqu'on
en ait donné plusieurs étymologies, il semble vraisemblable qu'il dérive
des mots Tzilac, Ayotli, et signifie Calebasse à fruit lisse ; les mots Tailic
(pour Talictic) et Ayotli (Talicayotli) font allusion à l’écorce dure du fruit
quand il est mür, et à sa sonorité (Calebasse qui sonne bien, Calebasse
sonore ).
On sait que les Nahuatls constituaient le peuple qui dominait au Mexique
au moment de la découverte de ce pays par les Espagnols.
Puisque la plante qui nous ocenpe avait des noms nahuatls, c'est qu'elle
existait bien au Mexique avant la découverte de l'Amérique.
Or il se trouve que l'auteur du Diccionario de Aztequismos cité plus haut
identifie la Chilacayote au Cucumis Citrullus Ser., qui est le Citrullus vuloaris
Schrad., c’est-à-dire le Melon d’eau ou Pastèque. Mais la Pastèque, plante
annuelle, n’existe à l’état indigène qu'en Afrique tropicale et australe; elle
est cultivée et devenue subspontanée dans toutes les régions chaudes. Il y à
— 677 —
donc eu confusion entre la plante indigène du Mexique et une plante
introduite ; cette confusion s'explique d’autant mieux de la part de l'auteur
d'un ouvrage linguistique et grammatical que, dans les deux plantes, le
fruit est lisse et bariolé, et que la Pastèque a aussi souvent des graines
noires. Mais la chair de la Pastèque, très aqueuse, ne donne pas les fibres
si nombreuses que l’on trouve dans la Chilacayote; de plus, la Pastèque
n'a pas un fruit à écorce suffisamment durcie pour qu'on puisse le com-
parer avec une «courge sonore».
On peut donc, d’après ces quelques documents, accepter pour vraie l'indi-
cation donnée par J. N. Rose et par M. Mario Calvino : le Cucurbita ficifolia
Bouché, considéré comme étant d’origine asiatique, est une espèce vivace,
indigène du Mexique et connue des habitants avant la conquête du pays
par les Européens.
IT. Inrropucrion EN FRANCE, VALEUR ÉCONOMIQUE, UTILISATION,
Sans rechercher si la: Courge à graines noires a pu être cultivée après
1824 au Muséum, ce qui est fort possible, la plante ayant été offerte en
graines dès cette année aux diflérents jardins botaniques, signalons tout
de suite une introduction directe faite au Muséum, très curieuse et très
particulière, rappelée par Naudin dans son Mémoire sur les Cucurbitacées,
publié dans les Annales des Sciences naturelles, en 1856.
«Lors de l'envoi des Yacks de Chine en France par M. de Montigny,
en 1854, une grande quantité de Courges mélanospermes avaient été em-
barquées à Shang-Haï pour servir de nourriture à ces animaux durant le
voyage. À leur arrivée au Muséum, où l’on sait que les Yacks séjournèrent
près d’un an, il restait encore plusieurs tonneaux de ces fruits parfaitement
conservés.
«Il semblerait, d’après ce fait, que la plante est cultivée en Chine sur une
grande échelle. Sa semi-rusticité sous le climat de Paris , sa culture facile et
la longue durée de ses fruits en feront peut-être un jour une plante écono-
- mique d’une certaine importance en Europe pour l'alimentation du bétail,
… surtout pendant l'hiver.»
La question de l'utilisation de cette Courge était donc nettement posée
dès 1856 par Naudin; d’autres botanistes ne voyaient dans cette plante
qu'une espèce curieuse ou ornementale ; ses fruits sont indiqués comme
«non comestibles» par Al. Braun en 1857 (Walpers, Ann. Bot. Syst.,
vol. 4, p. 864); GC. Koch, en 1860 , après avoir fait ressortir toutes les
qualités ornementales de la plante, écrit au sujet des fruits: «Ils sont
tout à fait impropres à l'alimentation, ce qui est d’autant plus malen-
contreux qu'ils peuvent se conserver plusieurs années; nous en avons
nous-même conservé jusqu'à deux ans.» (Beloique horticole, vol. 11,
p- 95.)
Muséum. — xxvi. h5
— 678 —
Les auteurs du Potager d’un curieux, MM. Paillieux et Bois, ne se sont
pas laissé influencer par l’opinion de ces botanistes pessimistes et ont, au
contraire, cherché à vulgariser l’utilisation de la Courge à graines noires,
soit comme nourriture du bétail, soit comme légume.
La plante est de culture facile, d’un rendement considérable, puisque
MM. Paillieux et Bois ont pu récolter sur quatre pieds 70 fruits pesant
370 kilogrammes, Au Mexique, où la plante est vivace, M. le Docteur Dugès,
agent consulaire de France à Guanajuato, a obtenu jusqu’à 80 fruits sur une
plante. (Lettre du Docteur Alfred Dugès à M. Bois.)
Le lecteur trouvera dans les éditions successives du Potager d’un curieux,
à l’article « Courge de Siam» , une quantité de recettes pour l'utilisation du
fruit : confitures, polages divers, légumes, beignets, etc.
Les mêmes renseignements ont paru aussi sous la signature de Legoupil
(D. Bois) dans le Journal de vulourisation de l’Horticulture, publié par
MM. Vauvel et Bois, année 1880, pages 64 à 69. On y trouve en plus une
recette pour en faire des gâteaux tirée du Dictionnaire général de la Cuisine
française, et une autre recette relative à la fabrication d’une sorte de
choucroute avec des Potirons ordinaires, recette donnée autrefois par
Morren, dans le Journal d'Agriculture de Beloique.
Depuis un bon nombre d'années, M. Bois a eu l’occasion de fre
déguster à diverses personnes cette sorte de choucroute faite avec la Ghila-
cayote (ou Gourge de Siam), qui, par la nature fibreuse de sa char, se
prête très bien à cette utilisation, la préparation pouvant être comparée à
la choucroute vraie, au point de s’y méprendre.
IL s’est attaché à propager la plante en en faisant des dons de graines
aux membres de la Société nationale d’Acclimatation.
Mas
— 679 —
AMMONITES RAPPORTÉES D É1-Gozé4 par M. J. Surcour,
PAR M. R. Cupeau.
G. Rolland avait recueilli d'assez nombreux fossiles (Lamellibranches
Gastropodes et Oursins) sur le plateau auquel est adossée la petite ville
d'El-Goléa, et concluait à l’âge cénomanien du plateau (.
Péron signalait dans le même gisement Veolobites Vibrayanus ®, et Fla-
mand, Acanthoceras Mantelli ,
Pendant son séjour à El-Goléa, M. Surcouf a pu rassembler d'assez
_ nombreux fossiles dont quelques-uns non encore signalés en ce point. Les
plus importants sont des Ammonites, toutes caractéristiques du Céno-
manien : Acanthoceras Mantelh Sowerby, A. Newboldi Kossmat, Neolobites
Perom Hyatt, N. Fourtaui Pervinquière.
Du puits de Mechgarden, situé à une quarantaine de kilomètres au 5. E.
d’El-Goléa, Rolland (Loc. cit., p. 48-h9) avait rapporté des Oursins, une
Huiïtre et une Plicatule de bancs argileux (Cénomanien supérieur), sur-
montés de calcaires où il signalait des débris de Rudistes et d’Ammoniles
(Turonien inférieur). Les fossiles recueillis par Surcouf au même point
comprennent deux débris d’Ammonites dont les cloisons semblent bien
indiquer les genres Pseudotissotia Peron et Hoplitoides von Kœnen, qui ne
sont pas connus au-dessous du Turonien.
On sait combien, jusqu’à présent, les Ammonites sont rares dans le Cré-
lacé néritique du nord du Sahara; aucune n’a été citée du plateau du
Tadmaït ; Pervinquière, dans son long voyage jusqu’à R'adamès (B.S.G.F.,
h, XIT, 1912 ,p. 143-193), n’a trouvé que deux Ammonites (p.179 ) dans
_ le Maestrichtien, près de la sebkba Mzezzen, à 150 kilomètres à l'est de
R’adamès. Les récoltes de J. Surcouf présentent donc un réel intérêt.
4) G. Rozrann, Géologie du Sahara algérien (Mission Choisy, Paris, 1890,
p. 53). |
@) Péron, Note sur l’âge des couches d’El-Goléa (B. S. G. K., 3, XXV,p. 295-
398).
6) G.-B.-M. Framann, Recherches géologiques et géographiques sur le haut
pays de lOranie et sur le Sahara (Lyon, 1911, p. 624).
— 680 —
LEs BarizzartA BENSON
DES TERRAINS TERTIAIRES DU BASSIN DE Parts
(Suite),
par M. RENÉ CHaRpiar.
Notre regretté confrère Jean Boussac a fait une étude remarquable, el
très remarquée d’ailleurs, du rameau de Bat. echinoides Lamk., dans sa
thèse sur «l’évolution des Cérithidés dans le Mésonummulitique du Bassin
de Paris».
Je ne vois rien, pour ma part, à ajouter à ce qu'il a écrit à ce sujet, et
j'en accepte, d’une façon générale, les conclusions. J’insisterai cependant
sur quelques détails qui n’ont pas trouvé place dans son ouvrage, et sur
quelques points sur lesquels je ne suis pas absolument d'accord avec lui.
Les formes lutétiennes et bartoniennes de Batillaria que nous allons étu-
dier dérivent, à mon sens, des Bat. cuisiennes. Teinte locale à part, il est,
en effet, des Bat. echinoudes et surtout des Bat. pleurotomoides Lamk., qui
ont tous les caractères de Bat. biseriulis Desh., des Sables de Guise, comme
il est des Bal. Bouei Desh. lutétiennes, qui ont la plus grande ressem-
blance avec des Bat. subacuta Desh.
Tous ceux que ces questions de filiation des espèces ont attirés, tous
ceux qui ont éludié et suivi un groupe dans les diverses périodes géo-
logiques, ont observé qu'il y a, dans toute espèce, des individus qui ne
suivent pas l'évolution normale, qui conservent dans leur ornementation
une forme ancestrale. Ce me paraît être le cas des Bat. echnoides et pleu-
rotomoides auxquelles je faisais allusion tout à l'heure.
On comprend combien sont précieux de tels individus; ils indiquent,
surtout lorsque leur nombre est assez grand, la direction dans laquelle
il faut aller rechercher la souche de l'espèce considérée. [ls sont la preuve
de la vraisemblance — je n'ose dire de la vérité? — de ces tableaux
phylétiques d’un si grand intérêt philosophique.
Et cetle preuve semble bien irréfutable lorsque lon examine une
collection scientifique. Parmi celles qui méritent ce nom, la collection
de M. Viexar, le savant conchyliologiste, peut être donnée comme type.
G) «Dicendum est, sed ita, ut nihil aflirmem, quæram omnia, dubitans ple-
«rumque, et mihi difidens». Cic., de Divinat., II, 3.
ss OS D Éd
bn D CARS SL RS D. lens. RS
— 681 —
M. Vienas a fait figurer, pour chaque espèce, de nombreuses variétés, et
entre chacune de ces premières, des formes intermédiaires qui établissent
le passage insensible d’une espèce avec sa voisine, En quelques portoirs,
rationnellement rangés, se trouvent rassemblés des matériaux qui résument
l'évolution, permettent de la saisir, de la suivre dans ses infinies varia-
tions. C’est un résumé de la vie passée qui se trouve là, c’est un ensemble
qui parle à qui sait l'entendre; en un mot, c’est quelque chose de vivant.
Les collections scientifiques ne devraient-elles pas toujours être, en elles-
mêmes, un enseignement ? Et pourtant, il en est tant encore qui ne sont
que de morts cimetières de la nature.
étude de la mort n'a qu'un but : chercher à comprendre la vie.
Qui ne se rappelle cette belle définition de la Paléontologie : «La
Paléontologie, telle que je la pratique, c’est l'étude de la nature qui se
meut à travers l’immensité des âges.» Il est à peine besoin d’en citer l’au-
teur : son nom est encore présent à toutes les mémoires. Et, de fait, c’est
qu'elles sont à relire, ces belles pages qu’Albert Gaupry a écrites en tête de
son troisième volume des Enchainements du monde animal ( Foss. second. );
elles ne le cèdent en rien, par la pureté du style, aux plus belles pages
de Michelet, et il y reste empreintes la noblesse du cœur, la délicatesse
des sentiments et la haute valeur du regretté maitre.
J'ai cru pouvoir me permettre cette petite digression avant d'exposer
la suite de mes recherches personnelles : elle n’est peut-être pas inutile,
puisqu'elle en indique leur orientation et leur but.
J'ai étudié avec beaucoup d'attention, je crois même pouvoir dire avec
passion, ces Batillaria tertiaires. J'ai été frappé que, sous une diversité
apparente, toutes se ressemblent à un tel point qu’en décrire une dans
ses grands traits, c'est les décrire toutes. Et c'est à cause de cela qu'il
m'a fallu en examiner attentivement les plus petits détails pour y trouver
des caractères spécifiques qui, bien que secondaires, caractérisent suf-
fisamment chacun des stades de l’évolution de cette famille, chacune de
ses mutations, pour faire des Batillaria de «bons fossiles ».
LuTÉTIEN.
Bat. biserialis Desh. du Cuisien a donné Put. echinoides Lamk.:
Bat. subacuta Desh. du Cuisien a donné Bat. caleitrapoides Lamk.
BATILLARIA ECHINOIDES Lamk.
Il n’y a rien de particulier à dire sur les premiers lours de cette co-
quille : leur ornementation et son évolution sont semblables à celles des
espèces précédentes,
— 682 —
Au sixième tour, le profil est convexe et la surface de la spire est par-
tagée en quatre zones sensiblemens égales. Dès le septième tour, l’orne-
mentation se modifie : les cordons moyen et postérieur ceroissent, occupent
plus de place sur la spire et repoussent vers la suture antérieure le cor-
don antérieur qui, peu à peu, se résorbe et disparaît définitivement vers
le neuvième tour. Les deux cordons qui subsistent sont alors découpés en
épines saillantes.et égales.
Sur certains iudividus, que j'appellerai à évolution lente, les deux cor-
dons, et partant leurs épines ou leurs granules, conservent le même relief
jusque sur lavant-dernier tour. Sur d’autres, à évolution rapide, l'égalité
des deux cordons ne demeure que sur un tour ou deux, puis le cordon
postérieur continue seul à grossir. Les côtes, alors au nombre d’une
dizaine, semblent se concentrer sur lui pour former des épines plates,
longues et tranchantes, tandis que celles qu’elles forment avec le cordon
moyen s'aiguisent sans s’accroître.
Les individus à évolution lente ont cette ornementation sur le dernier
tour.
La base est ornée de deux rangées d’épines atteignant, en grosseur, celles
du cordon moyen. Le sinus du labre est sur le prolongement du cordon
postérieur.
VARIÉTÉS.
Tous les individus de cette espèce peuvent se ranger dans lune des
trois variétés de Deshayes (premier ouvrage, 1894, t. IT, p. 347). Cha-
eune de ces trois variétés présente des séries d'individus intermédiaires
entre le C. echinoides et le C. pleurotomoides de l'étage supérieur. Boussac
a indiqué (op. cit., p. 64) par quel processus on passait de l'un à l'autre;
je n’y reviendrai pas.
BarizcLarrA Prevosri Desh.
Deshayes a décrit sous le nom de Bat. Prevosti (premier ouvrage, 1824,
t. Il, p. 348) une forme qui ne me paraît pas être une espèce distincte de
Bat. echinoides : J'y vois plutôt une variété ayant conservé, sur les tours
adultes, les trois cordons transverses du jeune âge, et entre les épines
desquels on remarque une ou deux granulations.
Ces granulations ne sont pas l'apanage de Bat. Prevosti. On rencontre
fréquemment, dans l’une quelconque des trois variétés de Deshayes, des
individus munis de semblables granulations et portant en outre, entre les.
cordons et les sutures., de très fines stries transversales.
— 683 —
BaTILLARIA cALcITRAPOIDES Lamk.
J'avais pensé que Bat. calcitrapoides devait se rattacher directement
à Bat. echinoïdes. Je n'avais pas été frappé alors d’un détail de l’évolution
de l’ornementation sur lequel j'insisterai tout à l’heure. Chez Bat. echi-
noides, — et c’est là un fait constant, — c’est toujours le cordon antérieur
qui disparaît le premier, alors que, chez Bat. calcitrapoides, c’est toujours
le cordon moyen.
L'évolution de l’ornementation est donc la même chez Bat. echinoides
que chez Bat. biseriahs, et cette évolution est différente de celle commune
à Bat. subacuta et à Bat. calcitrapordes.
Des premiers tours de cette espèce. il n’y a rien de particulier à dire.
Mais dès le cinquième-sixième tour s'aperçoit une différence importante
Alors que chez Bat. echinoïdes c'était le cordonnet antérieur qui s’effaçait
le premier, ici c'est le cordonnet moyen. Au neuvième tour, souvent au
septième, il a complètement disparu. J’ai examiné bon nombre de Bat.
calcitrapoides typiques (à un seul rang d’épines); chez tous, sans ex-
ception, J'ai observé la même évolution. Vers le neuvième-dixième tour,
la coquille est alors ornée de deux rangées d’épines inégales, formées
par la rencontre des côtes et des cordons, les épines les plus saillantes se
trouvant sur le cordon postérieur. Puis, tandis que celles-ci continuent à
croître, — celles du cordon antérieur se résorbent peu à peu, et en général
disparaissent complètement, ainsi que le cordon qui les porte, vers le dou-
zième tour.
Cependant, sur certains individus provenant de Damery, le cordon an-
térieur, au lieu de se résorber, donne une rangée de très fines oranulations
épineuses. -
Sur tous les individus bien conservés, on remarque, sur la surface des
tours, de fines stries parallèles aux sutures.
L’ornementation du dernier tour ne consiste qu’en une seule rangée
de neuf à dix épines saïllantes, aplaties et tranchantes, placées un peu au-
dessus de la ligne médiane des tours. La base est circonscrite par deux
ou trois carènes dentelées. Le sinus du labre est dans le prolongement de
la rangée d’épines.
La forme de Bat. calcitrapoides , sur laquelle se maintient le cordon an-
térieur, est des plus intéressantes. Elle établit, d’une façon très nette, le
lien qui existe entre cette espèce et Bat. Bouer du Bartonien.
Sur la plupart des individus récoltés à Damery, à Septeuil et à Gueux,
on voit le cordon antérieur se découper en épines aplaties , de peu de relief,
et toute la surface des tours s’orner de bourrelets plats et minces, séparés
par de fines stries. La base est circonscrite par deux carènes dentelées et
porte de nombreux petits bourrelets concentriques.
— 681 —
Cette variété se confond avec Bat. Bouei du Lutétien. J'insiste sur le
qualificatif Lutétien, car Bat. Bouei des Sables auversiens ne répond pas
tout à fait à cette diagnose, ainsi qu'on le verra plus loin.
Bat. Bouei, décrit par Desnayes, est une mutation de cette variété de
Bat. calcitrapoides, comme Bat. pleurotomoides est une mutation de Bat.
echinoides. |
(À suivre.)
Laboratoire de Géologie du Muséum.
ERRATUM.
Dans le Bulletin n° 6 (année 1920, p. 588), au lieu de : Bat. subacuta
Desh., lire : Bat. biseriahs Desh.
— 685 —
REMARQUES SUR LA FLORE QUATERNAIRE DU Mint DE LA FRANCE
ET DES ENVIRONS DE Paris,
par M. P, H. Frirez.
Au cours de recherches effectuées dans les nombreux matériaux conser-
vés au Muséum, dans le but de compléter les séries représentées dans la
collection publique de Paléobotanique, j'ai pu faire les constatations sui-
vantes en ce qui concerne la flore quaternaire du Midi de la France et
celle du Bassin de Paris.
Pour le Midi de la France, en dehors des empreintes recueillies aux
environs de Montpellier (Hérault) et de celles des gisements de Provence
étudiées par de Saporta, les collections lévuées au Muséum par ce dernier
contiennent une série d'échantillons provenant de différentes localités non
mentionnées dans son étude sur les tufs de Provence ©).
1° Je signalerai tout d’abord le gisement de Saint-Antonin, canton de
Trets, arrondissement d’Aïx (Bouches-du-Rhône), qui, d'après les matériaux
extraits de la collection de Saporta, et pour la plupart étiquetés par lui,
fournit les espèces suivantes :
Cyperacée cf. Carex maxima Scop. | Buæxus sempervirens L.
Quercus pubescens Wild. Vitis vinifera L.
Salix cinerea L. Hedera helix L.
Juglans repia L. Elæagnus angustifolius L.
Laurus nobilis L. Rhamnus alaternus L.
Clematis vitalba L. Rubus Idœus L.
Berberis vuloaris L. Cratægus oxyacantha L.
Tia platyphylla Scop. Malus acerba Mér.
Pistacia Terebinthus L. Sorbus domestica L.
Rhus cotinus L. Amelanchier vulgaris Mch.
Acer Monspessulanum L. Cotoneaster Pyracantha Spach.
Acer campestre L. Phyllirea media L.
Evonymus europæus L.
O0 G. ne Sarorra , La flore des tufs quaternaires en Provence (CG. R, 33° session
du Gongr, sc, de France, 1867, 1 pl).
— 686 —
L'examen de celte liste sugoère les remarques suivantes : Sur vinpt-
quatre espèces bien définies qui la composent , six sont nouvelles pour la
flore quaternaire de France, ce sont: Berberis vulgaris L., Pistacia terebin-
thus L.. Élæagnus angustifolius L., Rhamnus alaternus L., Amelanchier vul-
garis Mch. et Sorbus domestica L. Les cinq premières de ces espèces parais-
sent être, Jusqu'à présent, spéciales au gisement de Saint-Antonin; j'ai, en
outre, reconnu la sixième parmi les empreintes du gisement des Aygalades
où elle n'avait pas encore été signalée. Cotoneaster pyracantha, qui figure
également dans la liste des espèces de Saint-Antonin, ne s'était rencontré
jusqu'ici que dans les tufs des environs de Montpellier.
Les espèces qui paraissent les plus répandues à Saint-Antonin sont : je
Chêne pubescent, le Buis, le Lierre, le Pommier sauvage, le Framboisier,
l'Érable de Montpellier et surtout la Vigne, alors que de Saporta cite cette
dernière comme très rare à Meyrargues, où il dit n'avoir rencontré qu'une
seule feuille, qu'elle n’est mentionnée ni aux Aygalades, ni dans les gise-
ments du département dn Var (Les Ares, près Draguignan, et Belgensier,
près Solliès-Pont ).
L'une des caractéristiques du gisement de Saint-Antonin est la prédomi-
nance des Rosacées qui, à elles seules, comptent sept espèces, c'est-à-dire
près du tiers de l’ensemble,
D'autre part, on est frappé par l'absence de la Scolopendre, des Conifères
(Pinus laricio | Salzmanni | et P. pumilio) et d’un certain nombre d’autres
espèces lelles que : Corylus avellana L., Populus alba L., Ulmus campestris
Sm. et U. montana Sm., Celtis australis L., Ficus carica L., Cereis siliquas-
trum L. et Laurus canariensis Webb., communément répandues dans les
autres gisements provençaux.
2° Les tufs du Pigeonnier de la Torse , provenant de la propriété Pécout,
sur la route de Toulon: près d'Aix. Ce sont des tufs rougeûtres, ferrugi-
neux, représentés dans la collection de Saporta par quelques échantillons
seulement. L'espèce dominante de cette localité est le Salix cinerea L.
qu'accompagnent la Vigne et le Coudrier.
3° J'aurai encore à citer le gisement de Trans, arrondissement de Dra-
ouignan (Var), dont je n'ai vu qu'un petit nombre d'échantillons sur les-
quels j'ai pu identifier Corylus avellana et Laurus nobilis.
Parmi les espèces reconnues dans les échantillons du Muséum et non
signalées dans les listes antérieurement publiées, soit par Planchon pour
les tufs de Montpellier, soit par de Saporta pour ceux de la Provence.
je mentionnerai :
° Dans le gisement des Aygalades, près de Marseille, Salix incana
Schr., Acer opulifoliunm Wül., Sorbus domestica L. et Papaver somniferum
var. niorum L.
Le genre Papaver n'était connu jusqu'ici, à l’état fossile , que par un
RS à
Re NNT 2
fruit de détermination douteuse, provenant des lignites de Bornstadt, et
décrite par Friederich sous le nom de Papaverites.
H est représenté dans les collections du Muséum (n° 12 545) par une
capsule en tous points identique à celles du Papaver somniferum L. var.
morum D.C. (EL. franç., IV, 633).
Comme dans l’espèee actuelle , cette capsule est stipitée, globuleuse, envi-
ron de la grosseur d’une noix et à pores déhiscents. Le disque stigmatifère,
bien que légèrement endommagé et incrusté de tuf, laisse néanmoins
constater la présence de treize sligmates. Son pourtour est nettement lobé ,
les lobes ne se recouvrant pas par leurs bords. Au moment de la fossilisa-
tion, cette capsule devait être arrivée à maturité complète, à en juger du
moins par son aspect extérieur. Ses dimensions sont les suivantes : Hau-
teur totale : 0,045 ; diamètre de la capsule : 0,028 ; diamètre du disque :
0,025 ; hauteur du pédoneule : 0,004.
La présence de cette espèce est intéressante à constater, en ce qu'elle
indique son indigénat en Provence à l’époque quaternaire ; ayant ensuite
disparu de notre sol, elle y fut de nouveau introduite par la culture.
9° Dans le gisement de Meyrargues (Bouches-en-Rhône), Clematis vit-
alba, Phyllirea media et Acer opulifolum, qui se retrouve aux Avgalades où
il n'avait pas été signalé jusqu'alors.
3° Dans les tufs du Gasconnet, près de Montpellier, je mentionnerai un
échantillon (n° 12 4o2) montrant deux feuilles qui se chevauchent et se
complètent mutuellement, Ces dernières semblent calquées sur certaines
feuilles à bords simples ou ne présentant qu'un ou deux faibles denticules,
telles qu'il s’en rencontre sur les jeunes rameaux de l'Ilex aquifolium de
l’époque actuelle et plus particulièrement sur les pieds cultivés. Ge type
foliaire avait échappé aux investigations de Planchon, lequel dit n'avoir
jamais rencontré de feuilles de cette espèce , à bords entiers. La présence de
cette variation semble indiquer la survivance d’un type caractéristique du
Pliocène de la Côte-d'Or, Ilex Falsam Sap. et Mar. , et dont les feuilles, très
répandues à Meximieux, présentent le même palbe et la même texture
coriace , mais sont constamment dépourvues d'épines.
En ce qui concerne le Bassin de Paris, j'attirerai l'attention sur la flo-
rule des tufs qualernaires de Montigny, près Vernon (Eure ).
Le gisement de Montigny est situé à 1,500 mètres S. 0. de Vernon au-
dessus de la falaise crayeuse qui borde la rive gauche de la Seine.
Le tuf qui le constitue est, dans son ensemble, d'aspect identique à
celui de la Celle-sur-Moret , et sa flore est sensiblement la même.
Jusqu'à présent, elle n’est représentée dans les collections du Muséum
que par les espèces suivantes :
— 688 —
Cryptogames.
SCOLOPENDRIUM OFFICINALE Smith.
Un lambeau de fronde de faible étendue, mais suffisamment caractérisé
pour ne laisser ancun doute sur la présence de cette espèce, assez commune
à La Celle et dans les tufs du Midi de la France.
Phanérogames.
ALNUS Sp.
Fragment donnant le moule externe d’une portion d'organe qui «me
parait comparable aux chatons C° de l’Alnus plutinosa Gaertn. L'état de
l'empreinte ne permet pas, néanmoins, d'assurer une détermination spéci-
lique.
ULmus campesrris Sm.
Partie supérieure d’une feuille, seule empreinte rencontrée ponvant se
rapporter à cette espèce.
FRAxINUS ExCELSIOR L.
Plusieurs folioles plus où moins mutilées, mais dont deux, beaucoup
mieux conservées, sont absolument comparables à celles de l’époque
actuelle.
Fraxnus exceLsior L., forme oxypayLzLA Bieb.
Représenté par un fruit, mutilé à la base et dont la longueur pouvait
atteindre 4o millimètres avec une largeur de 8 millimètres, prise dans sa
partie moyenne.
Par sa forme et ses dimensions, cet organe me semble correspondre à
ceux de la variété oxyphylla Bieb. du Midi de la France, et que certains
auleurs considèrent comme espèce distincte. à
ACER PSEUDOPLATANUS L.
Plusieurs fragments de feuilles et plusieurs samares. Les feuilles ,
toutes plus ou moins mutilées, étaient assez amples et conformes à celles
de l’époque actuelle, type moyen.
Les samares sont comparativement grandes et robustes. La station de
Montigny semble avoir été très favorable au développement de cette espèce,
60
Buxus sEmPERvIRENS L.
Très nombreuses empreintes de feuilles et restes beaucoup plus rares de
fruits à différents états de maturité.
Les feuilles sont très variables dans leurs proportions; il en est d’étroites
et relativement longues dans lesquelles la largeur est contenue quatre fois
dans la longueur du limbe. Dans d’autres, d’un galbe plus trapu, la lar-
geur n'esi plus contenue que deux fois et demie dans la longueur ; on ren-
contre d’ailleurs toutes les formes intermédiaires entre les deux types
précédents.
Quelques-unes des feuilles observées atteignent 14 millimètres de lar-
geur ; par leur aspect, ces dernières se rapprochent beaucoup de la forme
balearica Lmk. du Buis actuel.
Les fruits peuvent atteindre 8 millimètres de diamètre. C’est, sans
contredit, l'espèce la plus commune du gisement, à en juger du moins
d'après les matériaux du Muséum.
Hgpera HELIx L.
Plusieurs fragments dont l’un présente le lobe médian d’une feuille à
lobes courts et obtus.
CLEMATIS VITALBA L.
Mauvaise empreinte, mais qui peut être néanmoins comparée aux feuilles
de cette espèce, signalée d’ailleurs dans d’autres dépôts du même âge.
SALIX INCANA Schr.
Quelques fragments de feuilles, se rapportant bien à cette espèce, mais
contenues dans une roche d'aspect un peu différent de celle qui constitue
la masse de ce gisement, ce qui pourrait faire douter de la présence réelle
de cette espéce à Montigny.
À en juger par les matériaux que j'ai entre les mains, les types les plus
communs dans ce gisement sont : le Buis, l'Érable sycomore, le Fresne et
le Lierre.
Ici, comme à La Celle, les Pins, cependant si répandus en Provence dans
les mêmes dépôts, semblent n'avoir laissé aucune trace.
ITA 2) ELA *:
MNT
.
PER
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RL D LS. 2, à) 5) |
NOMMÉS EN 1920.
CORRESPONDANTS.
Garpiccac DE Saint-Pauz (G. pez PÉRÉ DE)............. 22 janvier 1920.
À Couzon 2 LONM NN PEER TENTE EST EEE 27 juin 1920.
A ,......,.,.,..... 18 décembre 1919.
Fourneau (L.)..... ten à L novembre 1920.
0... ..,.,...,..:.,, h novembre 1920.
RÉGNER (A)... ........,................. ! novembre 1920.
CORRESPONDANT DÉCÉDÉ EN 1920.
) ...............,..... 17 avril 1920.
:
ns St D ÉS, De ni
— 692 —
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
CONFÉRENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE
FAITES À 15 HEURES
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSEUM.
ANNÉE 1920.
11 avril. Les Poissons des orandes profondeurs de la
her a ee 22 LRlS ae cc CIN OCR M. L. Roue.
18 avril. La Côte française des Somalis... . .........* M. Ch. Gravier.
25 avril. Le fétichisme à la Côte occidentale d'Afrique. —
Les fétiches à clous des nègres du Loango.. M. R. Verneau.
> mai.. Les industries minérales autres que celles de
l'or a Madaiscar se 0, SAR M. A. Lacroix.
Q mai.. Un Jardin des Plantes sous l'équateur : Buiten-
z0rp (Java) Net! à naiss DRE EEE M. H. Lecoure.
— 693 —
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS
DANS CE VOLUME.
————
Pages.
Acuarp (J.). Descriptions d’espèces nouvelles de Scaphidium (Goléoptères
Scaphidüidæ) de la région Indo-malaise ...................... 120
AzexanDer (Ch. P.). Undescribed Crane-Flies in the Paris Museum : Tipu-
lidæ, Diptera. African species :
Ne. Mis nee: HAL 23%
LEE LU NOT NN PRE 216, 316, os, 9509
Azzuaup (Ch.) et Jeanez (R.). Don d'un ouvrage................... 6oz
Axpré (M.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Zoologie
nue ea udenae vues o hh5
Axcez (F.). Sur un Saurien nouveau, de la famille des Ophiopsisepidés
.............:....... li
— Liste de Reptiles récemment déterminés et entrés dans les collections
et description d’une nouvelle espèce du genre Amblycephalus.. ... 112
— Sur une collection de Reptiles et de Batraciens de l’ile de San Thomé
et de l’île du Prince, et description d’une espèce nouvelle du genre
0... 197
— Sur deux Ophidiens nouveaux de la Collection du Muséum [Figs.]... 291
— Liste de Reptiles du Haut-Zambèze et de l'Afrique australe. Description
d’une espèce nouvelle du genre Monopeltis. | Figs.].............. 61/1
Anraony (R.). Présentation de moulages. .................... 190, 446
D CDN OMNTATES......,............,.......00.. 28h, 370
— Les subdivisions du genre Dasypus Linné, 1758.......,......... 285
D Don d'onÿrages.............,..............,...., 6o2
Bavay (A.). Sables littoraux des îles de Loos (Guinée française). Descrip-
üon d’une espèce nouvelle du genre Pedipes. [Fig.] ............ 638
Bavax (A.) et Germain (L.). Gastéropodes terrestres nouveaux de l'ile de
PP PNR TETE 159
Bénin (M°° C., née Pournar). Nomination de Commis titulaire au Secré-
pen... 098
BénarD (G.). Description d'une nouvelle espèce du genre Rhyssemus (Col.
RD 1... 298
Muséum. — xxvi. 6
— 694 —
Bexoisr (R.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Bota-
nique (Phanérogamie). . 2.1 41... 0...
— Liste de plantes récoltées en Guyane française par M. Wachenheim.
— Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames.. . ,...... het
— Descriptions d'espèces nouvelles d'Hypoestes de Madagascar. ........
— Contribution à l'étude de la Flore de la Guyane française ......,,..
— Plantes récoltées par M. Wachenheim en Guyane française .........
Berzann (L.). Note sur une Araignée de Madagascar ( Nemoscolus Waterloti
n. Sp.) et sur son industrie. | Figs. |... "ONE
Beruioz (J.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Zoologie
(Mammifères et Oiseaux). .. .....:.10 CNE
Berrin (L.). Note à propos des Oryctes de la collection RCE du
3
MUSÉE Le RAS ARE RARE nee ee TER 140:
Biens (P.). Don d'opuscules,. . . 0... SI
— L'herbier tricolore de Bory de Saint-Vincent. ............,.,.,...
Bots (D.). Nomination de Professeur de la Chaire de Culture. .........
— Notes relatives au Service de la Culture ............. 27h. 358,
—— Floraisons observées dans les Serres du Muséum :
Du 5% 'mhkäù 90 juin 1950: 2:70 0 RE
Du 2: juin an 31 décembre 1920. . : 2... OO RS
Bois (D.) et Gérôwe (J.). La Chilacayote du Mexique (Courge de Siam) :
Cucurbita ficifolia Bouché (C. melanosperma Al. Braun)...,......
Bonaparte (Prince R.).,Déterminations de Ptéridophytes de l’Herbier du
Muséum récoltées à Madagascar par MM. Waterlot et Decary . ....
Bose (Sir Jagadis Ch.). Conférences faites au Muséum............,..
Bouparez (A.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Zoologie
(Mammatères et Oiseaux)... .:....400. 4.000 CPS
Boupier (J.-L.-E.), Donateur de Collections. Décès (4 février 1920).....
Bourçcois (L.), Assistant. Admission à la retraite. ...........,...,..
Bourçoin (A.). Description d’un genre nouveau et d’une espèce nouvelle
de Cétoine provenant des récoltes de M. J. de Rohan-Chabot dans
l'Afrique australe, . . «44488 F0 01 NL ES MNORRNNSS
— Description d’une Cétoine nouvelle du Gabon (Coléoptères Scarabéides)
Bourx (E. Ausourc pe), Correspondant du Muséum. Décès... .... 382,
Bouvier (E.-L.). Nomination d’Assesseur du Directeur du Muséum . . ....
— Observations au sujet d’une communication de M. D. d'Emmerez de
Champ, t-52-nm.et SRE LRE CRE TOC EURE TEILT TE
Caizze (0.). Nomination de Jardinier en chef. ...........:....... +"
Cuze (0.) et Poisson (H.). Note sur la culture en plein air de quelques
Ehretia et sur l’histoire des espèces horticoles de ce genre .....,..
YO 2
Camus (M'° A.). Note sur le genre Themeda Forsk. (Graminées).. ......
— Note sur la synonymie et la répartition géographique de quelques
un a Pda à nu 6 à on 6 8 6 0 one
— Note sur le nn Pandopossin A: Gämus.:..4.,.:,,.:....,.....
Camus (F.). Nomination d’Assistant à la Chaire de Botanique (Crypto-
ei rues ses ose
Carpirrac DE Samr-Paur (G. pes Péré pe). Nomination de Correspondant
us... ...... 94,
Canpor. (J.) Notes sur des espèces asiatiques du genre Photinia, section
D 1. nue se...
Gemicuezur. Nomination de Préparateur temporaire à la Chaire de Physique
végétale. .... LE RO CSST PETER
Cuasanaup (P.). Nomination de Préparateur au Laboratoire des Produc-
tions coloniales d’origine animale à l’École pratique des Hautes
Etudes. . ..... Ph entae ses css esse
— Compte rendu d’un voyage en Guinée française. ................,
— Reptiles recueillis en Algérie par M. G. Dumont en 1918 et 1919...
— Description d’un Typhlops nouveau découvert au Togo par M. 1e D' Millet-
ie TN NE
Cuarvrar (R.). Observations sur le sous-cenre Tiaracerithium Sacco.. ....
— Les Batillaria Benson des terrains Tertiaires du Bassin de Paris... ...
hh1, 58h,
nr} Descnpthon de Zophosites...............,..........
Guemn (M Y.). Nomination de Préparateur lemporaire à la Chaire de
Zoologie (Vers el Crustacés)... ..... RPM OS Er EE
Cuzvreux (E.). Note préliminaire sur les Amphipodes recueillis par les
expéditions du Travailleur et du Talisman (1880-1883) .....,...
Cuopanp (L.). Diagnoses d'espèces nouvelles de Gryllidæ (Orth.). [ Figs. |.
— Diagnoses de Gryllides [ Orthoptères | nouveaux de la Guyane française,
OR IE Déndist | Mips. |...
Cuupgau (R.). Ammonites rapportées d’El-Goléa par M. J. Surcouf. .....
Civrracr (M°° R.). Nomination de Préparateur temporaire à la Chaire de
ON EN NP PPT ET ET FN
Czaveun (P.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire d’Anthropo-
MOTO NON ENT TE EEE ET ET TRI ET EEITETEEE
266
23
b61
— (696
Conrarp (L.), Nomination de Préparateur au Laboratoire de Botanique
(Phanérogamie) de l’ École pratique des Hautes Études. 2600008
— Note sur une graine appartenant au genre Milletia...............
CosranrTin (J.). Note sur les collections micrographiques de la Chaire de
Botanique (Organographie et Physiologie)... ........... 10e
Corrreau (J.). Nomination d’Assistant à la Chaire de Paléontologie . .. ..
— Nomination d'Officier d'Académie . ...,..., RC
Courox (L.). Nomination de Correspondant du Muséum......... 999;
Daruas (C'° ne). Deux nouveaux genres d’Araignées de la famille des Gna-
phosideæ ....... PR TL Ne
Daxçuy (P.). Contribution à l'étude de la Flore forestière de Madagascar .
— Lauracées de la forêt d’Analamazaotra (Madagascar)... ...... 5hr,
Deraxoy (R.). Nomination de Gardien de galerie auxiliaire... ...., ds toto
Dspare (G.-A.-J.). Nomination de Boursier de Doctorat..............
Dessorpes (H.). Mission géodésique de l’Équateur : Coléoptères Histérides.
Descanpenrries (J.). Nomination de Correspondant du Muséum..... »,
Descarmes (R.). Nomination d'Officier d’Académie.................
Euwerez De Cuaruoy (D. n°’). Observations sur les Caridines de l'ile Mau-
rice, principalement sur le Caridina Richtersi Thallw. et sa mutation
Ortmanma Edwards Bou. ..:......4. SR
Late JDA Eee ee ane 2e UMTS TORRES PA
-— Présentation d'un ouvrage... ........,..,.0 CRE
Fzeuriaux (Edm.). Collections recueillies par la Mission géodésique de
l'Equateur : Coléoptères Elatérides. Description des espèces nou-
NÉTOR TR re te De 2 PTT te Me ve ssr CR RES
-— Goléoptères Mélasides et Élatérides des iles Mascareignes. Mission de
M. P. Carié (1910-1913). Descriptions des espèces nouvelles... .
Fourxeau (E.). Nomination de Correspondant du Muséum. . ..... 599;
Frèreracque. Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Chimie. .
Frirez (P.-H.). Nomination d’Assistant à la Chaire d’ ne à et de
Physiologie végétales . . .... RES 1 PAU ses 02 COUR
— Remarques sur la Flore quaternaire du Midi de la France et des envi-
rons de Paris. 24 au 20e uote sde Gale die oO CCR
Gaënepain (F.). Don d'ouvrages ,: ..:... SACS TES
— Barringtonia et Decaspermum nouveaux ........................
— Un genre nouveau de Composées, Blumeopsis....................
— Ætheocephalus , nouveau genre de Gomposées.....................
2 697 7
Hansen (H.-J.). Les Sergestides des Expéditions du Travailleur et du
A I RER ENTREE CAS he En 2 TEA iC-CEL
Germain (L.). Nomination de Chargé du cours de Malacologie.. ...,,.., 281
— Contributions à la Faune Malacologique de l'Afrique équatoriale :
LX. Sur quelques Mollusques de la Rhodésie septentrionale. | Figs.]. 239
LXI. Sur la limite septentrionale de l'extension du genre Limi-
end de ue sa du à de à o Dar
— Contributions à la Faune Malacologique de Madagascar :
VIII. Sur quelques Bullinidæ de l’île de Madagascar. | Figs.]..... 160
German (L.) et Bavay (A.). Gastéropodes terrestres nouveaux de Tile de
ES PP EEE 15
Génôwe (J.). Nomination de Sous-Directeur du jardin d'expériences au
Re ..........,.....,..,,4,. 98
Génôme (J.) et Bois (D.). La Chilacayote du Mexique (Courge de Siam) :
Cucurbita ficifolia Bouché (C. melanosperma AÏ. Braun).......... 679
Gisaxp (L.-F.-H.), Préparateur. Admission à la retraite. ,...,.,...... 998
Don dumimémoire 2... ..4..,:.,,,,.4.,,,... 284
Gravier (Ch.). Conférence publique faite le 18 avril 1920.........,... 695
— Note préliminaire sur les Crustacés Stomatopodes recueillis par le
Iraileureétle Tahisman. :..,..........,.,. D PB vue ue 119
—-, Sur une collection de Crustacés recueillis à Madagascar par M. le
D Dean [Miss 2............,..,.,...,... 376, 465
— La résistance au jeûne chez le Crabe enragé (Carcinus mænas L.).,.. 693
Gruvez (J.-A.). Nomination de Professeur de la Chaire des Pêches et Pro-
ductons coloniales d'origine animale . .:.....,............... 597
— Nomination d'Officier de la Légion d’honneur............,...... 599
Guicraumin (A.). Nomination d’Assistant à la Chaire d'Organographie et
ne Londres eos ceues 93
— Nomination d’Assistant à la Chaire de Culture................... 281
— Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur................. 599
D 0 onu de photographies, . ...........:................. 2
D M OMNAGE. nus neuves Goi
— Contribulion à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXIX. Plantes de collecteurs divers (Suite). .................. 77
XXX. Plantes recucillies par M. et M°° Le Rat, de 1900 à 1910
: on IL SPP PRE NN OT EEE RER 174
XXXI. Plantes recueillies par M. Franc (Suite). .............. 29 /
XXXII. Plantes de collecteurs divers (Suite).................. 361
XXXIIL. Plantes de collecteurs divers (Suite).................. 131
— Les espèces cultivées du genre Listrostachys (Orchidacées-Sarcanthées). 57h
Hauez (G.-G.-H.). Nomination de Boursier de Doctorat.............. 599
— (698 —
Hasexrrarz (V.). Nomination d’Assistant à la Chaire de Chimie........,.
Husracue (A.). Contribution à la Faune entomologique du Japon : Coléo-
ptères Gureuhionides. .5%%,54,%10%00# IEEE + 1084
Jeannez (R.) et Arzuaun (Ch.). Don d’un ouvrage.4. . .....4 2. |
Jeanperr (Ed.). Énumération de plantes d'Orient... ..............:..
Joaxnis (J. ne). Nomination de Correspondant du Muséum. . .... 599;
Joaxnis (J. ne ct L. ne). Don de collection de Lépidoptères diurnes . . ...
Jousix (L.), Professeur de Malacologie. Mise en congé d’un an.........
Kozzmanx (M.), Préparateur à la Chaire de Zoologie (Mammifères et Oi-
seaux). Démission. ...5:24.44 4 ON
Lanorssière ( V.). Descriptions d'espèces nouvelles de Galerucini recueillies
en Éthiopie et dans l'Afrique orientale par M. M. de Rothschild
(1904-1906)... 2048 2 SA PS
— Description d'une espèce nouvelle de Misotra (Halticini) de l'ile de San
Thomé [ Gol. Chrysomehdæ]. : ..... OS
— Diagnoses de Galerucini nouveaux d’Afrique de la Collection du Muséum
de. Paris: 14 ne ses ee ges een à 80 eee
Lacroix (A.). Élection comme Délégué du Muséum au Conseil supérieur de
l'instruction publique. 7.700025 PUS SSSS
— -Don:d'an ouvrage . 0.522,20
— Conférence publique faite le à mai 1920.......................
Laware (P.-J.-H.). Nomination de Boursier de Doctorat.......,........
Eaur-(Ëd.): -Don d'un mémoire... 4.1.1 eesersess au
— Paroles de regret pour annoncer le décès de M. de Boury..........
— Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Modiola. ...
118,
— Notes sur les espèces de Mytilus décrites par Lamarck. 330, 415,
Laurioz (M°° J.). Nomination de Boursier de Doctorat......... RE
Lesarp (A.). Nomination de Préparateur stagiaire de la chaire d'Organo-
graphie et Physiologie végétales..." 4 2 OR
Le Cerr (Fd.). Compte rendu d’un voyage en Angleterre .............
— Voyage de MM. Ch. Alluaud et R. Jeannel dans l'Afrique orientale :
Description de deux formes nouvelles d'Amaurina Ansorgei E. Sharpe
(Lépidopt.Danaide |: Eee dns PS POS 5 FERA
Lecoure (H.). Présentation d'ouvrages.::.... 541 Ames 2,
—, Note sur'un donde collectons: 2005 A
— Conférence publique faite le 9 mai 1920.......................
-— Deux espèces nouvelles du genre Crateranthus Ps [ Figs. |.
630
602
666
69!
28h
190
— 699 —
Lecoure (H.). Sur les principaux caractères de structure des bois... ..,,
— Faucherea : genre nouveau de la famille des Sapotacées. [ Figs.].....
— Eberhardtia, genre nouveau de la famille des Sapotacées. | Figs.]....
— Une Sapotacée nouvelle du Congo. [Figs.]......................
— Quelques Sapotacées nouvelles d'Afrique et de Madagascar . ........
Lecexpre (R.). Détaché au Cabinet de M. le Ministre de l'Hygiène......
— Nomination de Directeur adjoint au Laboratoire de Physiologie com-
M AE QE PPANCE..................,.........4..
Lemon (P.). Nomination de Professeur de la Chaire de Géologie... ...,
D n0: Notes sur divers Zophosites, .....;:...........,,......
— Ténébrionides nouveaux de lAfrique orientale appartenant au genre
neo ose à... ee
— Notes sur les Coléoptères Térédiles :
18. — Un Bostrychide nouveau de la Faune yunnanaise. | Figs. |...
— Quelques Insectes du Pliocène supérieur du comté de Durham.
Li ar RME RSR ER ER he 3838,
— À propos des Insectes du gisement pliocène de Castle Eden (comté de
nn de en eo ds eye so poses
Levraucr. Nomination de Garçon de laboratoire auxiliaire à la Chaire de
unes soon
Macrou (J.-E.). Nomination de Boursier de Doctorat. ...............
Mancix (L.-A.). Nomination de Directeur du Muséum................
RP Dan dunimemoire .,.........4..,.4..,,..,....,.4.,
Musso (A.). Don d’un dessin pour le titre du Bulletin de 1990........
Miranpe (R.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Crypto-
nee de bie mn ne ov6 +
Morann (M'° M.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de
une den tons ee Gad à soie à o »
Monquer (R.). Nomination de Boursier de Doctorat..................
Movuquer (A.). Quelques autopsies de «fièvre charbonneuse» ou «charbon
bactéridien». — Charbon chez le Lion : guérison ..............
a ns à se messe
Moussin (A.). Allocution à une réunion du Personnel du Muséum pour
la constitution d’une Association d'achats en commun (27 février
nn eme ve il, 189 00, ONU 0 UE OT OMC VA OT 79 DO 2 9: © JON je BIRD IRL NI 00e SH to 0 € 9e
LU CON) ESS CT
Nassans (R.). Nomination de Commis titulaire à la Bibliothèque
Nevvize (H.). Sur l'appareil respiratoire des Tapirs, [ Figs.]...........
Onoer (J.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Minéralogie,
309
— 700 —
&
Paxsanr (G.). Nomination de Peintre (stagiaire) à l'atelier de moulage.
Parexr (0.). Description d’une espèce nouvelle de Dolichopodide (Di-
DÉBRE), Lee RL RES SEE 7, 1188, 00e
Percecrin (Fr.). Nomination d'Officier d'Académie. .......... A EE
— Utriculaires nouvelles de l’Indo-Chine (Lentibulariacées). . ..... AE
— Le Bombi du Gabon, Parinarium Sarposi Pellegrin (Rosacées-Chryso-
balanées). 4 Ve 40 0 SR ORNE
— De quelques Macrolobium (Lésumineuses-Césalpiniées) du Gabon. ...
— Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu
de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. (Note préliminaire. ). .
Percecrin (D' J.). Nomination de Chevalier de la Lépion d'honneur. . ... |
— Poissons de la Trinité envoyés par M. Paul Serre............,...
— Sur deux Cyprinidés nouveaux d'Algérie et de Tunisie appartenant au
genre Phornelluss.. 2 .00.,. 000, 26 RSR
— 1.es Poissons d'ornement exotiques de la Ménagerie des Reptiles . ...
— Poissons du Maroc recueillis par M. Ch. Alluaud..,..,.,.,........
Perrier (Edm.). Nomination de Directeur honoraire du Muséum. ......
Perrier De La Baruie (H.). Un nouveau genre de Chlænacées. ........
Perir (G.-J.-J.). Nomination de Préparateur au Laboratoire de Productions
coloniales d’origine animale... 1 MSC
— Nomination de Préparateur à la Chaire des Pêches et Productions colo-
niales d'origine animale. 35200 ce 0 0 de ee NES
Pic (M.). Hétéromères nouveaux ou peu connus ....................
Prépazzu (A.), Préparateur à la Chaire de Zoologie (Mammifères et Oi-
seaux). Démission. 5.4.4 de ses COS
Poisson (H.). Contribution à l'histoire des Nepenthes malgaches. [ Figs.]..
Poissox (H.) et Caizze (0.). Note sur la culture en plein air de quelques
Ehretia et sur l'histoire des espèces horticoles de ce genre........
Porrevix (G.). Note sur quelques Silphides du Japon. ......... 2
—— Revision des Silphini et Necrophorini de la région Indo-malaise.. . . ...
— Silphides nouveaux de la Collection du Muséum..................
Pornier (J.-G.). Nomination de Préparateur au Laboratoire de Botanique
(Cryptogamie) à l’ucole pratique des Hautes Etudes ............
—— Présentation d'ün mémoire + 2... 08408 2e SE
— La parenté des Andréacées et des Hépatiques et un cas tératologique qui
la confirme. [Figs. |... 2... 0
Pnrèrre (A.). Nomination de Garçon de Laboratoire .................
Récxier (A.). Nomination de Correspondant du Muséum. ..... .-. 594}
Roue (L.). Présentalion d’un OUVTAG, seseepreeseprres ner pueeet
694
HAG
— 701 —
Rouze(L.). Conférence publique faite le 11 avril 1920........,.......
— L’œcologie actuelle du Saumon Atlantique (Salmo salar 1.) dans
les cours d’eau de notre pays. ....... ee Mur a
— Les espèces d’Aloses du bassin de la Seine..........,...........
Royer (D' M.). Description d’un Aphelochirus nouveau du Tonkin | Hem.
0. SRE TT
Roxozzs (V.). Nomination d’Assistant à la Chaire de Physiologie générale.
Sarasix (Fr.). Don de photographies A M ce nee nd 0 De
Séeuy (E.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire d’Entomo-
2...
— Les Moustiques de France. | Figs.].... 51, 141, 223, 3992, lo,
SÉMICHON. (L-)- Citation à l'ordre de la Division. .................,...
Run iP FoNotes diverses..." ..........,...,,..,,.. 370, 445,
SEURAT (L.-G.). Description du Strongylacantha plycirrhiza Bened. et afli-
; nités du genre Strongylacantha ( Trichoshrongylidæ). | Kigs.|...... k
SIMON (L.-J.). Nomination de Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs . .
— Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur..............,..
Tuépaur (J.-F.-M.). Nomination de Gardien de ménagerie........,....
= Nomination de Surveillant militaire ...........................
Tissor (J.). Nomination de Professeur de la Chaire de Physiologie générale
TR POP ER EN ET ER EEE
Torsexr (E.). Tethya aurantium (Pallas) et les Tethya de Lamarck., ....
TRouEssART 129 La pluralité des espèces de Gorille. [ Figs.]... 102,
— L’Echinoprocta rufescens (Hystricidé), décrit par Gray en 1865 , retrouvé
D Aombie, pres de Bogota. | Figs.|.............,...,.......
Don d'une brochure. , ...,....:.......,4.........
Verneau (R.). Conférence publique faite le 25 avril 1920 .....,.,....
Vicuxr (R.), Chef des travaux de Botanique au Laboratoire colonial. Dé-
es EEE
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1920 par
D OOUS... ns ce ousooocere
Conférences publiques du dimanche en 1920.......................
CS
_RECTIFICATION. Le
1919, n° 7, p. 969 :
LS
Au sujet de la Note de M%° H. Ricuarpson-Sranze, Bull. Mus.. Hit. nat. RUES
La description du Munnopsurus arcticus H. chere avait été publiée anté-
rieurement dans le Bulletin de l’Institut Océanographique , or 2,n° EL
TÉE LIBRARY CF THE
AUG 19 1931
UNIVERSITY OF ILLINOIS
US!
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ANNÉE 1920
N° 7 et dernier.
IVERSITY or ILLINQIS
LS
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
———
MDCGGCXX
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Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essen
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit ‘à
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, ‘dans l'aitérét général. de
vouloir bien accepter la réglementation suivante : D.
Chaque Auteur n'aura droit qu'à huit pages d'i impression dans un même numéro
du Bulletin et l'ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en-
gageront à en payer les frais. RE,
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si son Auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
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lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles #1
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fois dans le manuserit. Pur.
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« . 5 } 4
d'un trait tremble. Fit
I est recommandé d'éviter les blanes dus à l'introduction de caractères de diffé. PE
rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d'espèces). 4
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par
l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
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dique, la tomaison, l’année de publication, la pagination.
I est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou- embranche
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entre parenthèses. :
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qu'ils désirent (à leurs frais). Dr:
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êlre remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi, |
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. 1Y'2
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ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décisio Que
du Bureau, | +. Papa
Il ne sera envoyé qu ‘une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d'ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
Le ET ÉRCRES Fer d’origine 14 AR Te
Le de? M. P. Lemoine comme Professeur de la Chaire de Géologie. . .....
© Admission à à la retraite de M. L. Bounerois, Assistant. .,.............
nation de M. V. Hasenwrnarz comme Assistant à la Chaire de Chimie.
ission à Ja retraite de M. L.-F.-H. Gizran, Préparateur. . Dee ARS
Nomination de M. G.-J.-!. Penr comme Préparateur à à la Chaire des Pêches
SR et lRrodpclione coloniales d'origine animale FL LIRE ET ARR ERRRERS
1 TIRER
Ed M°° Y. Cnemix cemme Préparateur temporaire à la Chaire de Zo0—
Rss et Crustacés). .1.................. SP ESTRE
R. Civrracr comme Préparateur temporaire à la Chaire de Pa-
A rs di eu dan De nee de cout
de M. P. Cnaganaup comme Préparateur au Laboratoire des F roduetians
coloniales d’origine animale de l'École pratique des Hautes Études. .
de M. L. Coxran» comme Préparateur au Laboratoire de Botanique
(Phanérogamie) à l École pratique des Hautes Études. ..........
de M. J.-G. Porrier comme Préparateur au Laboratoire de Botanique
_ (Cryptogamie) à l'École pratique des Hautes Élu es... ..........
de M. J. Génôme comme Sous-Directeur du jardin d'expériences au Ser-
vice de la SE MR NE RE
— de M. 0.-J. Care comme Jardinier I RE Rat SE TR
— de M. R. Nassans comme Commis titulaire à la Bibliothèque . MIT
— de M"° C. Bénin (née Pourrar) comme Commis titulaire au Secrétarial.
de M. R. Lecenore comme détaché au Cabinet de M. le Ministre de
l'Hygiène et comme Directeur adjoint au Laboratoire de Physiologie
nee nu Dollége de France. ..:,.....,::,..,.,.........
de MM. Hawez, Macnou, Lamare, Derare, Morquer et de M"° Laurior.
comme Boursiers de OR ee de pus e do ee à
de MM. L. Courow, L. Fourneau, JS. pe Joannis et A. Réewiën comme
RON QU MUSEUM. . . ,. een ee ose
É M. J.-A. Grove, Professeur, comme Officier de la Légion d'hon-
neur RP D OUR RU 070 0e © ne » © DL n eue 6 pre 6:60 0 © © e CE] L L]
— de M. A. Guicraumin, Assistant, comme Chevalier de Ja Légion d'Hoi:
— de M.le D'J Peur: Assistant, comme Chevalier de la Légion
Sn . .. ne .
l tion de M. L:"Sémicuon à l’ordre de la Division. . ....,.....,.....
up us de MM. R. Descuanues, J. Corrreau, Fr. PeczecriN comme
D . ee
nférences faites au Muséum par Sir Jagadis Ch. Bose, Directeur de l fn
WADE Phiolagique de RENE TETE ARSRRRNRR
Pagca.
997
997
997
907
997
098
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( Voir la suite à la page 4 de la couverture.)
Notes de M. P. SERRE. . A A ns
Compte rendu d’un voyage en Angleterre par M. F. Le Cerr........... 60
Présentation d'ouvrages par MM. le Professeur H. ROME A. GuisLauun,
L. Face, J. FRS ATREL PRE RU EE RO
Don d'ouvrages par MM. le Duels A. Lacroix, Ch. do et R. JEaN-
NEL, G. Basauzr, E. EscomEL. ù ate.9 0 ie la te ed ae se EE
Communications : Ÿ
H. Neuve. Sur l'appareil respiratoire des Tapirs. | Figs.] .........,..
L. Rouze. Les espèces d’Aloses du bassin de la Seine. ....,............
D' J. Pecceemw. Poissons du Maroc recueillis par \C C--Alluoud: 7.544
F. Axçer. Liste de Reptiles du Haut Zambèze et de l’Afrique australe. Des-
cription d'une espèce nouvelle du genre Monopeltis. [ Figs.].......
L.-G. Seurar. Description du Strongylacantha glycirrhiza Bened. et affinités
du genre Strongylacantha ( Trichostrongylidæ). | Figs.]............
Ch. Gravier. La résistance au jeüne chez le Crabe enragé (Carcinus
mans En si darts "ce e TRACE ET cr sr ee Re TS
P. Leswe. À propos des Insectes du gisement phases de Castle Eden
(comté de Durham). 554. uss 3 6 0 CORNE
A. Bourcox. Descriplion di genre nouveau et. d une espèce nouvelle de
Cétoine provenant des récoltes de M. J. de Rohan-Chabot dans
l'Afrique AuSÉrAE TITRES A UN ME Pie LE FRE AIT EREN
—— Description d’une Pstoiné nouvelle du on (Coléoptères Scarabéidés).
A. Husracue. Contribution à la Faune pose du Japon : Coléoptères 4
Curculiontdes. (2° Note). . 455.42, ME EE A nn
A, Bavay. Sables littoraux des iles de Loos (Guinée française). Description
d’une espèce nouvelle du genre Pedipes. | Fig.]..... RTE
E. Torsexr. Tethya aurantium (Pallas) et les Tethya de Lamarck. . ......
H. Lecowrs. Quelques Sapotacées nouvelles d'Afrique et de Madagascar... .
P. Daxeuy. Lauracées de la forêt d'Analamazaotra (Madagascar). | Suite. ] .
Fr. Perzecrn. Plantæ Letestuanæ novæ où Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. (Note pré-
liminaire. ) c'e à 4% ]/0r'e/e. ele 07 1.0 07€ ROSE 76 À di be de dr 00 Us 0 A PO RE
L. Conraro. Note sur une graine appartenant au genre Milletia. ....,...
M'° A. Camus. Note sur le genre Pseudosorghum A. Camus............
—— Note sur le genre Neohusnotia A. Camus. . : : CCR
— Note sur le genre Pseudovossia À: Camus. ..... RAR EU
Ed. Jranverr. Énumération de plantes d'Orient. ..........402......,
H. Perrier ne La Baruie. Un nouveau genre de Chlænacées ......,....
D. Bois. Floraisons observées dans les Serres du Muséum du 21 juin au
31 décembre" g9a0.1.24. 40 RS SSP RE dt
D. Bois et J. Gérôwe. La Chilacayote du Mexique (Courge de Siam) :
Cucurbita ficifoha Bouché (C. melanosperma Al. Braun)..........
R. Gaurrau. Ammonites rapportées d'El-Goléa par M. J. Surcouf... .....
R. Cunarpriar. Les Batillaria Benson des terrains tertiaires du Bassin de Le
Paris. ( Suite.) sien LIN TM Re y ARS tes LUS RER
P.-H. Frirez. Remarques sur la flore quaternaire du Midi de la France et
des environs de Paris......... TR CURE + s SCO
Table alphabétique des Auteurs et des Personnes citées Le le tome XVI
du Bulletin du Muséum... LS RER ES
647 |
650
et
TT
3 0112 009258853