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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
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TOME DIX-SEPTIÈME
1911
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
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MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1911
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PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGCGCXI
: | AVIS:
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
‘ scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bullenn.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
|. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
2 hoker sie Je lee) et» a eo nn Vers tel ele elle fee se RRaletinnis ee eee) 1 Ve)eteÿs ss edit r fo 7e mere
ARTICLE 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 150 francs.
Pour être Membre donateur, ül faut avoir donné une somme d’au moins
500 francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60o francs par an. : ::
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à 1a
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs ©.
(1) S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l Association.
“TRE
Pr CRE Ce.
Var
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
LIBRARY
NEW YOPK
ANNÉE 1911. — N° 1. BOTANICAL
GARDEN.
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122" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 JANVIER 1911.
a
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ce PrésinenT annonce que les modifications suivantes ont eu
lieu dans les services du Muséum :
M. E. Lamy, Docteur ès sciences naturelles, a été nommé Assistant
de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes), en
remplacement de M. Trémeau pe RoceBrune, admis à faire valoir
ses droits à la retraite (Arrêté ministériel du 9 janvier 1911 );
M. Powrremozt a été nommé Architecte du Muséum d'Histoire na-
turelle, en remplacement de M. Braverre, appelé à d’autres fonc-
lions (Arrêté ministériel du 9 décembre 1910);
M. Guérin, Préparateur de la Chaire de Malacologie, ayant ob-
tenu, sur sa demande, un nouveau congé d'un an à partir du
1® février 1911, sera remplacé pendant la durée de ce congé par
M. L. Gsrwain, Docteur ès sciences, Instituteur adjoint à Ivry (Arrêté
ministériel du 12 janvier 1911);
Le poste de Bibliothécaire adjoint au Muséum ayant élé supprimé,
il a été créé un second emploi de Commis de Bibliothèque (Décret
Muséum. — xvir. 1
sou de
du 28 décembre 1910) et À. Haux, Commis au Secrétariat, a été
ES . Atawr. ee 7 e .
nommé à cet emploi (Arrêté ministériel du 23 Janvier 1911).
M. ze Présipenr fait connaître que M. Haux, Commis du Secré-
lariat, a été nommé Chevalier de la Léoion d'Honneur (au titre
nilitaire) et que M. pe Rexesse ne Duivexsone, Correspondant du
uséum et Donateur de Collections, a été également nommé Che-
alier de la Légion d'Honneur (à titre étranger).
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. ze Présinexr présente et offre pour la Bibliothèque, au nom
de M. H. Bruvère, Préparateur au Muséum, l'ouvrage ayant pour
titre : L’Huitre et la santé publique, ouvrage accompagné d'une pré-
face de M. Edmond Perrier.
M. le Professeur Carlos Porter, Director del Museo de Historia
Natural de Valparaiso, présente et offre pour la Bibliothèque les
ouvrages suivants ayant pour titre :
Actes de la Société scientifique du Chili, t. XIX (Nos), 1° AMD
livraisons ;
Revista chilena de Historia natural, ano XIV, 1910 (Tomo dedicado
al Centenario de la Independencia nacional ) ;
Carlos Reicux, Orchidaceæ Chilenses, Santiago de Chile, 1910.
Extrait. Anales del Museo nacional de Chile. Secunda seccion :
Botanica.
COMMUNICATIONS.
SUR LA NUTRITION DES PETITS OISEAUX ,
par M, Louis Laricoue.
Les Oiseaux granivores sont des sujets fort commodes pour létude de la
ration d'entretien; ils se contentent pendant longtemps d’une seule espèce
de grain, c’est-à-dire d’une nourriture aussi simple et aussi homogène
que possible; d'autre part, leur appétit est, en général, fort exactement
révlé; si l’on met à leur disposition un excès de nourriture, on n'a qu'à
ES du
peser chaque jour, par différence, leur consommation et on obtient ainsi
immédiatement la valeur de la ration d'entretien; en effet, le poids des
sujets en expérience reste constant sans autre précaution.
Depuis plusieurs années, je poursuis, dans ces conditions, sur diverses
espèces d'Oiseaux, des recherches relatives à l'influence de la température
extérieure et de la grandeur du sujet sur l'intensité des consommations
alimentaires. Déjà en 1902, dans une thèse de la Faculté des Sciences,
exécutée sous ma direction, M. Larguier des Bancels avait obtenu sur le
Pigeon des résultats intéressants. Jai repris des expériences sur des
Oiseaux de plus en plus petits, et, comme je le supposais a priori, j'ai
trouvé le phénomène de plus en plus marqué. En effet, c’est par la surface
extérieure que se fait essentiellement la déperdition de chaleur; les petits
animaux ont relativement plus de surface que les grands; ils perdent par
conséquent plus de chaleur par unité de poids; pour maintenir fixe leur
température propre, supérieure à celle du milieu, ils doivent donc produire
aussi plus de chaleur, brüler plus d'aliments pour un poids de corps
donné. C’est la théorie qu'ont formulée, dès 1849, les physiciens Regnault
et Reiset lorsqu'ils eurent constaté, dans leurs mémorables expériences de
respiration, que les Moineaux absorbent, relativement à leur poids, dix
fois plus d'oxygène que les Poules. Les résultats de Regnault et Reïset ont
été généralisés par Rubner et par Richet, qui, chacun de son côté, ont
énoncé comme une loi la proportionnalité entre les combustions et la sur-
face chez les animaux à sang chaud.
Mais cetle loi de la surface n'est qu'approximative et son interprétation
par le raisonnement physique ci-dessus est contesté. Ce raisonnement sup-
pose, en effet, qu'à la température ordinaire une part des combustions
organiques est commandée par le besoin de chaleur, est effectuée uni-
quement en vue de la chaleur qn'elle dégage et, par conséquent, peut être
économisée si les pertes de chaleur sont restreintes. Or, quelques physio-
logistes considèrent, par une réaction excessive contre une ancienne erreur
de la mécanique biologique, toute chaleur dégagée par la vie comme
un pur excretum ; ainsi, pour cette école, les aliments peuvent se remplacer
les uns les autres, non pas suivant la proportion d'énergie (ou de chaleur)
qu'ils peuvent fournir à l'organisme par combustion (ésodynamie de
Rubner), mais suivant la proportion de glucose qu’ils peuvent fournir par
leur transformation, la chaleur dégagée pendant cette transformation
étant simplement perdue (isoglycosie de Ghauveau): a fortiori, que la cha-
leur extérieure intervienne dans le compte de la ration alimentaire, qu’on
puisse, suivant l'expression pittoresque d’un de ces physiologistes, «rem-
placer un bifteck par un pardessus ou par du charbon de calorifère» , cela
leur paraît une idée insoutenable.
Cette idée est justiciable du contrôle expérimental.
le
UN ne
Ghez les gros animaux, l'économie réalisable à partir de la température
ordinaire est faible: elle est pourtant réelle; sur l’homme, j'ai pu constater
que la ration d'entretien dans les pays tropicaux est de 20 p. 100 plus
petite que dans nos climats ®. Sur les petits Oiseaux, elle est éclatante,
comme on va le voir. J'ai opéré sur une série d'Oiseaux de tailles diverses :
je donnerai seulement quelques chiffres moyens relatifs à trois espèces :
1° Pigeon domestique; 2° Colombe zébrée de ia Sonde, Geopelia striata (L.);
3° Bengali, Estrelda astrild (L.) ou, indifféremment, Sporæginthus aman-
dava (L.). Les animaux étaient placés dans une chambre-étuve à tempé-
rature constante. réglable à volonté; ils recevaient comme nourriture du
millet.
Le tableau ci-dessous donne : 1° le poids moyen, en kilogrammes, des
sujets utilisés dans mes expériences ; 2° leur surface, calculée à partir du
poids par la formule de Meeh, S = 10 Pet exprimée en décimètres carrés;
3° le rapport de la surface au poids, en décimètres carrés par kilogramme.
Ces données géométriques caractérisent, au point de vue qui nous occupe,
l'espèce considérée. Ensuite viennent les résultats des expériences faites à
16 degrés, c’est-à-dire à la température ordinaire de nos laboratoires. La
ligne 4 indique le poids de millet consommé en vingt-quatre heures, rap-
porté à 1 kilogramme d'animal; la ligne 5, la quantité de chaleur ainsi
fournie à l’organisme et dépensée par lui (en Calories nettes, soit, pour
tenir compte de la balle, des résidus de digestion et de la combustion
incomplète des matières azotées chez les Oiseaux, 2 Cal. 6 par gramme de
millet). Enfin la ligne 6 donne cette quantité de chaleur rapportée à 1 dé-
cimètre carré de surface corporelle.
PIGEON. COLOMBE. BENGALI.
Poids (Kpr)-2-06e Ronnie MAO 00 0,048 0,0079 :
SU a TEEN (GA DO Se On UNS no 5,38 1,320 0,38
SPORE CRREE do add mo ee GEO 27,500 51,00
Grain par kilogramme (gr.)...... 18 132 300
Chaleur par kilogramme (G.)..... 124 3h 1,020
Chaleur par décimètre carré (C.).. 9 19,0 20
À titre de comparaison, un Homme de 70 kilogrammes présente en-
viron 3 décimètres carrés par kilogramme de poids; il dépense environ
3/4 calories par kilogramme et 11 par décimètre carré.
La surface exposée au rayonnement est donc chez le Bengali deux fois
plus grande que chez la petite Colombe de la Sonde, quatre fois plus
grande que chez le Pigeon, dix-sept fois plus grande que chez THomme ;
corrélativement, les consommations du Bengali sont trente fois plus grandes
que celles de l'Homme. On voit que la proportionnalité à la surface est
0) Archives de Physiologie, 1° juillet 1894.
De AR ain
loin d’être rigoureuse. J'ai étudié aïlleurs la forme que présenterait une loi
plus approchée ®. Nous reviendrons plus loin sur les problèmes que pose
l'extrême intensité des combustions chez le Bengali. Nous allons d’abord
examiner ce qui se passe pour nos Oiseaux quand la température ambiante
s'élève.
Voici les chiffres moyens, exprimés seulement en Calories par décimètre
carré et par vingt-quatre heures :
TEMPÉRATURE. PIGEON, COLOMBE, BENGALI.
16 Gens ARR AU REREAET EEE PISTE ER 9,7 12,5 20
GA DE) CNE ARE PEAR SR PUMA UP ETES 8,7 9,6 16
DONC ARE LE ASE AE ORAN EL END ER EN EL 7,2 6.5 10,6
A D AS A ME EEE PE DEEE AONEN DE A D 7 6,2 72
10e 6 TER MEDIA DR EURE AE u 7 6,4
La diminution, qui est certaine, mais peu marquée sur le Pigeon (c’est
ce qu'avait vu Larguier des Bancels), atteint 5o p. 100 chez la petite
Colombe, et 68 p. 100 chez le Bengali. Chez le Bengali à la tempé-
rature ordinaire de 16 degrés, il y avait donc les deux tiers de l’alimen-
tation qui n'étaient consommés que pour de la chaleur, et qui ont été rem-
placés par la chaleur de létuve. Aucune considération théorique, me
semble-t-il, ne peut être maintenue contre un fait aussi net,
Revenons maintenant au Bengali dans la température européenne
de 16 degrés; sa consommation est trente fois plus grande, relativement,
que la nôtre; pour manger comme lui, il nous faudrait faire soixante grands
repas chaque jour. En fait, quand on observe ces petits Oiseaux à cette
température, on les voit toute la journée travaillant à s’alimenter; je dis
bien «travailler»; c’est pour eux une occupation incessante, pressée, sans
répit. À 30 ou 35 deprés, ils volètent, chantent, se caressent entre sexes
différents; à 16 degrés, ils mangent sans trêve, de l’aube au crépuscule.
Si l'on abaisse d’un degré seulement la température ambiante, à 15 degrés,
pendant les courtes journées voisines du solstice d'hiver, l’activité maximale
de l'appareil digestif ne suflit plus aux besoins alimentaires; les Bengalis
maigrissent et périraient rapidement de faim en mangeant toute la
journée.
C’est la puissance d'alimentation et de digestion qui est ici en défaut,
non la puissance de combustion. Voici comment je m'en suis assuré. J'ai
disposé dans l'étuve une lampe électrique qui, par un mécanisme d'horlo-
9%) Société de Biologie, 27 mars 10009.
He
gerie, donnait deux à trois heures de lumière au milieu de la nuit; dans
ces conditions, les Bengalis supportaient parfaitement une température
de 14 degrés et même de 13 degrés: en les observant, on les voyait,
aussitôt la lampe allumée, courir à leur mangeoire et reprendre leur urgente
besogne alimentaire.
La puissance de combustion de ces petits organismes est donc énorme.
Au lieu d’une alimentation en grains, caleulons quelle devrait être l’alimen-
tation en viande de boucherie (les calculs suivant les coefficients isody-
names; suivant les coeflicients isoglycosiques, le résultat serait encore
de 30 à Lo p. 100 plus fort); on trouve que 1 kïlogramme de Bengali
brülerait en un Jour , suivant la proportion de graisse, de 700 à 800 grammes
de viande nette, sans os: avec les os et les déchets, cela ferait bien le kilo-
gramme. Autrement dit, la quantité de substance organique consommée
en vingt-quatre heures par un Bengali équivaut à la totalité de son
organisme.
Pour satisfaire à cette combustion effroyable, les tissus présentent-ils
des propriétés spéciales? 11 ne semble pas.
Avec Petetin(” j'ai dosé dans le foie des Bengalis le fer, qui, d’après
M. Dastre, joue un rôle important dans les combustions organiques
(fonction martiale); nous avons trouvé des proportions de fer ordinaires.
Ces temps derniers, j'ai fait, avec M®° Lapicque, des investigations systé-
matiques du côté du glycogène. Voici le résumé de nos recherches.
Nous avons repris d’abord le dosage du glycogène dans le foie du
Pigeon; les recherches antérieures, notamment celles de Külz, indiquaient,
pour les sujets présentés comme normaux, des proportions capricieuses;
de 0.5 à 6 p. 100, qui se retrouvent dans les travaux les plus récents. Ces
irrégularités sont liées aux conditions d'alimentation des animaux ; lorsqu'on
met plusieurs Pigeons dans une même cage, les plus forts battent les
autres et les empêchent de s'approcher de la mangeoire; des sujets isolés,
mangeant à leur appétit, et sacrifiés, non le matin, mais dans la journée
ou le soir, nous ont donné les teneurs en glycogène suivantes (procédé
récent de Pflüger, avec dosage en sucre suivant la technique de G. Ber-
trand ) :
5.9 3.D 5 3.3
C’est la proportion ordinaire des Chiens et des autres animaux étudiés par
les physiologistes, quoiqu’on puisse, en les recherchant systématiquement,
obtenir chez les mammifères des proportions doubles et triples de celles-là,
Avec le jeune, la disparition du glycogène hépatique est, relativement
(1) Société de Biologie, 22 maï 1909.
Me MCE
à ces mammifères, très rapide; après einq heures, on trouve 2 p. 100; après
dix heures, 0.4 à 0.6; après trente heures seulement, traces indosables,
Chez le Bengali, on trouve, dans les meilleures conditions, vers la fin
de la journée, la même proportion que chez le Pigeon et les autres animaux :
6.4 3,1 6.7.
Nous avons dosé aussi le glycogène des muscles, Dans les mêmes con-
ditions, nous avons trouvé de 0.5 à 1 p. 100: c’est-à-dire, ici encore, la
proportion classique pour les muscles des animaux courants de laboratoire.
La quantité totale de glycogène contenue dans l'organisme d'un Bengali
peut être évaluée au maximum à 50 milligrammes, soit 7 grammes
pour 1 kilogramme, Gela représente 7 X 4 = 98 calories. En une heure,
la dépense que nous avons constatée est de 1020 : 24 — 42 calories, La
réserve de glycogène correspond ainsi à 4o minutes de la dépense moyenne,
à la dépense à peu près d’une heure de nuit, si nous tenons compte de la
réduction des combustions pendant le sommeil.
En fait nous avons constaté la disparition extrêmement rapide du glyco-
gène par le jeûne. Quatre ou cinq heures après que le jabot est vide, l'Oiseau
est mourant, el son corps ne contient plus de glycogène appréciable,
Comment donc le Bengali supporte-t-il le jeune nocturne? Si l’on sacrifie
un sujet au moment où il commence à s'endormir, on trouve régulièrement,
outre l'estomac en pleine digestion, le jahot extrêmement gonflé; le poids
moyen du grain contenu dans cet organe à ce moment est de 5o centi-
grammes, (lix fois plus que le plycogène total du corps. (Rapportée au
poids d’un homme, celte provision pour la nuit représente environ 5 kilo-
grammes de grain, soit 20 livres de pain.)
C'est donc, non par une propriété spéciale des organes nutritifs, mais
par une adaptation éthologique que le Bengali peut passer la nuit sans
manger, Si on lui Ôle sa mangeoire quand le jour commence à baisser, on
voit se manifester une inquiétude extrême qui témoigne d’un instinct par-
ticulièrement impérieux,
NOTE SUR UN EMPLOI SINGULIER DE LA PEAU DES TÉTRODONS,
par M. Léon Varrranr.
Les Collections d'Ichtyologie du Muséum possèdent deux peaux de
Poissons préparées pour des usages domestiques, sur lesquelles il me
parait utile de fixer un instant l'attention. Ces objets ont été rapportés de
Siam, en 1862, par Bocourt, à la suite du voyage, si fructueux pour
le Muséum, entrepris dans ces régions par le zélé naturaliste. L'entrée au
LA iputes
Laboratoire sur le registre n° 4o : Poissons provenant d’envois faits au Mu-
séum d'Histoire naturelle par les Correspondants et Naturalistes voyageurs de
cet établissement ; occupe trois pages et énumère 520 exemplaires se rap-
portant à 104 espèces.
Ces deux Poissons appartiennent au genre Tetrodon, Linné, du groupe
des Plectognathes Gymnodontes, et à l'espèce Tétrodon étoilé de Lacépède
(T. Stellatus , Bloch-Schneïder ). Les détails de la coloration, joints à d’autres
caractères, ne laissent aucun doute à cet égard. À l'entrée la désignation
spécifique est donnée : Dilobomycter maculatus, Bibron (peaux) 2
Les peaux ont été largement ouvertes à la partie dorsale médiane en y
pratiquant un orifice circulaire dont le diamètre n’est pas inférieur à 10 ou
12 centimètres. On a pu extraire aisément par là tout le corps de l'animal,
squelette, muscles, viscères, etc., ne laissant que le tégument et les deux
màchoires, puis on aura bourré avec une substance élastique et légère quel-
conque, pour restituer et maintenir la forme sphérique de ces Poissons,
lorsqu'ils gonflent leur poche aérienne: la dessiccation aura fait le reste.
D’après Bocourt, c'est chez les bateliers siamoiïs qu'on rencontre ce genre
de préparations. Par le trou béant ils introduisent différents objets usuels :
linge, effets, d’autres fois des provisions, riz, bananes, etc. , utilisant en un
mot cela comme nous faisons d’un sac de voyage, le plaçant d'ordinaire à
l'avant de leur embarcation. C’est un emploi assez original et inattendu de
la peau de ces Poissons.
Accessoirement il y aurait peut-être à discuter la synonymie de l'espèce.
H n’est pas douteux que la connaissance première du Poisson ne soit due à
Lacépède, qui en a donné une description etune figure d’après les documents
laissés par Commerson (documents manuscrits et iconographiques). Mais
dès ce premier volume de son Histoire naturelle des Poissons, qui date de
1798, l'ilustre ichtyologiste, bien que n'ayant pas encore absolument
rompu avec sa méthode antérieure, accompagne souvent la description
française d’une diagnose latine, qui dans le cas actuel est ainsi conçue ©? :
Tetrodon cinereus, nigro-punctatus, hispidus setis e basi stellata exortis; on
pourrait être tenté de croire au premier abord que les deux premiers mots
constituent une sorte d'appellation binominale linnéenne, mais la mention
ajoutée, entre parenthèses, après la diagnose : (Commerson, manuscrit
déjà cité), fait assez connaitre que la phrase latine est empruntée au
célèbre voyageur mort à l'ile Maurice en 1773 et ne peut être regardée
comme présentant les conditions requises par les lois de la Nomenclature.
On doit donc conserver le nom de Tétrodon étoilé de Lacépède, traduit en
T. Stellatus par Bloch-Schneider (1801), dénomination généralement
adoptée par les auteurs classiques (Günther, Bleeker, etc. ).
} Lacépère, Histoire naturelle des Poissons, 1798, t. I, p. 482.
LA 0 RE
LA LA &
NoTE PRÉLIMINAIRE RELATIVE AUX LÉZARDS RAPPORTÉS DE L ÉQUATEUR |
par M. ze D' River,
par M. R. Despax, Préparateur Au Muséum.
La collection de Lézards rapportée de l’Équateur par M. le D' Rivet
comprend 34 individus qui se répartissent en 13 espèces. Beaucoup de ces
animaux avaient été déjà étudiés par M. Mocquard , qui en avait déterminé
un grand nombre.
Famizce pes IGUANIDÆ.
1. AnoLis FUSCO-AURATUS Gray.
Blor. Catal. of Lizards, IX, p. 48.
Un seul individu provenant de Santo-Domingo de los Colorados.
9. À. souamuurarus Peters.
Blor. Catal. of Lizards, IL, p. 61.
Un seul individu. Localité non indiquée.
3. À. Fesrae. Peracca.
Peracca. Bollet. dei Musei di Torino, vol. XIX, n° 465, 1904, p. 4.
Deux individus. Localité non indiquée.
k. À. Orronu Cope.
Bler. Catal. of Lizards, I, p. 51.
Un seul individu , jeune, de petite taille. Sans indication de localité.
5. À. eucænus, Blor.
Bler. (Ann. N. Hist., 1908, Il, p. 516).
Deux individus qui doivent être rapprochés de cette espèce, bien que
présentant quelques détails un peu différents; les plaques céphaliques sont
plus grandes et plus lisses que dans la description de Boulenger ; les lamelles
des 2° et 3° phalanges du 4° orteil sont au nombre de 18 au lieu de 921.
6. Lrocepxazus GunrHeRt Bler.
Bler. Catal. of Lizards, Il, p. 169.
14 individus provenant : 1 de Casilagua (3,600); 1 de Pinullar
(2,900*); 8 des environs de Riobamba; 2 des environs de Mirador; 1 de
Terme Sud. el Vinculo; 1 de San Gabriel (Tusa).
0
7. Enyalioïdes Mocquardi nov. sp.
Trois individus, dont deux mutilés.
Dimensions de l'échantillon intact : longueur, 295 millimètres; tête,
22 millimètres ; queue, 125 millimètres.
Tête aplatie, sa largeur (prise en arrière des orbites) contenue 1 fois 2/3
dans sa longueur. Le canthus rostralis, prolongé par la crête supracüliaire,
est saïllant; au-dessous de lui est percée la narine, à peine plus rapprochée
de l'orbite que du bout du museau: tympan grand, verticalement sub-
ovalaire; son plus grand diamètre plus petit d’un tiers environ que celui de
l'œil. Écailles du dessus de la tête carénées ainsi que les écailles susoculaires :
l'occipitale est visible quoique très réduite; 13 labiales supérieures, 11-12
inférieures ; écailles gulaires élevées, carénées, subpyramidales, Crête dorso-
nuchale continue, formée d’écailles triangulaires, un peu infléchies en
arrière. Écailles nuchales et celles qui sont situées au-dessus de l’origine de
la queue plus grandes que les autres; les plus grandes sont cependant in-
férieures en longueur à la moitié du diamètre du tympan.
L’écaillure du dos est nettement hétérogène : de chaque côté de la crête
dorsale se trouve une rangée presque continue d’écailles plus grandes; à
l'extérieur de cette rangée on en distingue nettement une autre, discon-
tinue , formée de groupes de orandes écailles; une troisième rangée, peu
distincte, et surtout visible antérieurement, est placée tout à fait latéra-
lement.
Les écailles abdominales, plus grandes que celles des flancs, sont lisses
ou très indistinctement carénées.
La queue, comprimée, porte des anneaux d’écaïlles plus grandes (35
anneaux chez l'individu possédant toute sa queue ): les écailles sous-caudales
sont plus grandes que celles des côtés ou de la face supérieure de la queue.
Les cuisses et les tibias présentent à leur face supérieure de grandes
écailles disposées à peu près en lignes transversales : les autres écailles sont
carénées; deux pores fémoraux de chaque côté.
Coloration (individu dans l'alcool) : En dessus, roussâtre plus ou moins
foncé, taché de plus clair; sur la queue des taches blanchâtres correspon-
dant à peu près aux anneaux de grandes écailles, les tempes de couleur un
peu plus claire. Une tache blanche en arrière du tympan, surtout visible
chez le mâle: en arrière de cette lache part une ligne verticale blanche
allant du dos au point d'attache du membre antérieur.
En dessous blanc un peu roux, pli gulaire roux foncé chez le mâle.
Cette espèce se rapprocherait assez d'Enyalioides heterolepis Bocourt.
Mais elle en diffère nettement par les dimensions beaucoup moindres de la
crête dorsonuchale, par la présence de deux pores fémoraux seulement au
lieu de trois ou quatre. Elle diffère d’Enyalioïdes microlepis O’Shaugh par
ses écailles ventrales lisses et par la présence de deux et même trois rangées
latérales d’écailles agrandies.
LE 7 7 HA
Localité non indiquée.
Je dédie cette espèce à M. Mocquard, qui avait commencé l'étude de ces
animaux et dont les notes m'ont été très utiles pour mener à bien ce
travail.
Fame nes ANGUIDÆ.
8. Drpcocrossus monorroris Wiegm.
Bler. Catal. of Lizards, 1, p, 285.
1 exemplaire, provenance non indiquée.
Déterminé par M. Mocquard.
Fanizze Des TEIIDÆ.
9, Amerva SEPTEMLINEATA À. Dum.
Bler. Catal. of Lizards, Il, p. 346.
6 individus, dont 1 jeune; un de ces individus (n° 06.234) présente les
lignes blanches dorsales très peu visibles; de plus il présente deux rangées
distinctes d’écailles sur le mesoptychium, une de chaque côté de la ligne
médiane; chez deux autres individus (n° 06.230 et 06.232) la disposition
de ces grandes écailles établit un passage entre celle que l’on trouve géné-
ralement chez cette espèce et celle présentée par le n° 06.334. En effet
chez 06.232 ces grandes écailles forment deux groupes distincts mais
restent réunis sur la ligne médiane, chez 06.230 ces deux groupes sont
presque séparés.
Déterminés par M. Mocquard.
10. Paozmogorus monrium. Peters.
Blor. Catal. of Lizards, Il, p. 4oë.
Un seul individu provenant de Pinullar (2,900".)
11. Azopocrossus BuoxLevr. O’Shaugh.
Blyr. Catal. of Lizards , II, 385.
Un seul individu sans indication de localité.
Déterminé par M. Mocquard.
19. Ecpreopus aArriis Peters.
Blor. Catal, of Lizards, Il, p. 402.
Un seul individu des environs de Riobamba,
Déterminé par M. Mocquard,
SA
Fauizce pes AMPHISBÆNIDÆ.
13. AmpisBæNa FULIGINOSA L.
Bler. Catal. of Lizards, I, p. 437.
Un seul individu sans indication de localité.
Déterminé par M. Mocquard.
LISTE DES ESPÈCES DE LÉZARDS (Collection Rive).
IGUANIDÆ.
06.225 ANOLIS FUSCOAURATUS Gray.
06. 223 À. souammuLarTus Peters.
06. 221-202 A. FEsraE Peracca.
06.224 A. Orroxis Cope.
06. 285; 06. 220 A. eucæmus Blor.
025502 %55"a161000)
( CEPHALUS GUN j
02. 347-h8 Liocepæazus Gunruert Bler
02.354-55; 05. 207 à 209 Liocepnazus Gunrerl.
06. 226-298 Enyalioïdes Mocquardi nov. sp.
ANGUIDZÆ.
06. 229 Dipro6Lossus MoNOTRoOPIs.
TEILDÆ.
06. 230-234 AMEIVA SEPTEMLINEATA.
06.286 PHoLipogoLUs MONTIUM.
06. 235 Azopoczossus BuckLevi.
02. 349 EcPLEOPUS AFFINIS.
AMPHISBÆNIDÆ.
06. 236 AMPHISBÆNA FULIGINOSA.
PSEUDOPALÆMON Bouvierr, NOUVEAU GENRE, NOUVELLE ESPÈCE,
DE LA FAMILLE DES Paræmoniz,
par M. E. Sozraun.
Au cours d’une révision des Palémonidés d'eau douce de l’'Amérique-du
Sud, j'ai eu la chance de rencontrer une forme nouvelle qui m'a paru né-
cessiter la création d'un genre spécial. Cette forme, que je désigne sous le
nom de Pseudopalæmon Bouvieri, fait l'objet de la présente note; je suis
heureux de la dédier à mon maitre, M. le professeur Bouvier.
RS
Je donnerai d’abord une description succincte du Pseudopalæmon
Bouvieri; puis j'indiquerai les raisons qui autorisent l'établissement d’un
nouveau genre et j'essaierai d'établir les relations de ce genre avec les
autres types de Palemonidés.
1. Le Muséum ne possède que deux exemplaires de cette espèce : un mäle
et une femelle ovigère ; ils ont été capturés dans l’eau douce aux environs
de Montévidéo, et envoyés par M. Berg, ancien directeur du Muséum
d'Histoire naturelle de Buenos-Ayres. Ce sont des Crevettes de petite taille,
mesurant respectivement 32 mm. > (S) et 34 mm. (®) de longueur;
le corps, comprimé latéralement, offre l’aspect caractéristique de tous les
Palémonidés nageurs.
Pers MEET CE
en
a
Fig. 1. — Pseudopalæmon Bouvieri, n. g. n. sp. (a).
a. Rostre et région antérieure de la carapace (X 3,5).
b. Bord postérieur du telson (X 27). — c. Antennule droite (X 3,b).
d. Mandibule droite (X 20).
La carapace est munie de chaque côté d’une épine antennaire et d’une épine
hépatique (fig. 1 a). Le rostre, dont la carène dorsale se prolonge sur le
tiers antérieur du céphalothorax, est assez grêle; faiblement incurvé vers
le bas dans sa moitié proximale, il se recourbe légèrement vers le haut à
son extrémité distale; sa pointe atteint le niveau de l'extrémité antérieure
des scaphocérites chez la femelle; 11 est un peu plus court dans le mâle. Les
dents du bord supérieur, au nombre de 5 chez le mâle, de 8 chez la femelle,
sont loutes situées en avant du bord orbitaire, sur la parte libre du rostre; le
bord inférieur, chez le mäle comme chez la femelle, porte 2 dents (fig. 1 a).
Le bord postérieur du telson est armé, comme chez tous les Palémonidés,
MUSE
de 2 paires d'épines articulées; entre les deux épines les plus internes et la
pointe médiane s’insèrent 3 paires de grosses soies plumeuses (fig. 1 b).
Le fouet externe des antennules est bifurqué, comme il est de règle dans
la famille, mais il présente une partie basilaire indivise de 8 articles, lévè-
rement plus longue que les deux derniers articles réunis du pédoncule
(Hg: 1 c).
Les mandibules sont dépourvues de palpe (fig. 1 d). L’épipodite du maxilli-
pède Test divisé en deux lobes par une échancrure peu profonde, largement
ouverte ; le lobe postérieur est subovalaire et plus allongé dans le sens
transversal que dans le sens antéro-postérieur; le lobe antérieur au con-
traire est subtriangulaire et plus allongé dans le sens antéro-postérieur,
comme l'indique la figure 2 4.
Les pattes 1, étendues en avant, dépassent l'extrémité antérieure des
scaphocérites de la plus grande partie des doigts. Le carpe est plus long
que le méropodite ; la pince est égale à la moitié du carpe; la région pal-
maire et les doigts sont de même longueur.
Les pattes I ne sont pas plus grosses que les autres pattes ; elles dépassent
les scaphocérites de toute la pince et d’une petite portion du carpe. Les
mesures effectuées sur le mâle m'ont fourni les résultats suivants : méro-
podite, 3 mm. 8; carpe, À mm. 9; pince, 3 mm. 3. La région palmaire
et les doigts sont de même longueur.
Les pattes postérieures croissent lépèrement en longueur de la troisième
paire à la cinquième, par suite de l'allongement correspondant des propo-
dites; mais aucune n’atteint l’extrémité antérieure des scaphocérites. Elles
semblent moins longues et moins grêles que dans beaucoup de Palémonidés
nageurs, et les propodites sont armés d’épines assez fortes, ce qui indique
qu’elles sont fréquemment utilisées pour la marche.
I existe, comme chez tous les Palémonidés, 8 branchies de chaque côté;
mais la petite pleurobranchie correspondant au maxillipède II et surtout
la podobranchie du maxillipède IT montrent des signes manifestes de
réduction dans le nombre des feuillets.
; 1%%,40-17,45
La femelle porte sous l'abdomen des œufs assez gros (ri) et
; 1°7,03-1°°.07
en nombre restreint : 44.
2. Si, par l’ensemble de son organisation, cette forme appartient in-
contestablement aux Palémonidés, on ne peut la ranger dans aucun des
genres actuellement connus de cette famille. La présence d’une épine hépa-
tique sur la carapace permet de la différencier facilement des Leander et
Palæmonetes (dont la carapace est armée d’une épine antennaire et d’une
épine branchiostéoiale) ®, et semble la rapprocher des Palæmon; mais
G) Ainsi que des Bithynis, qui ont seulement une épine antennaire de chaque
côté.
A LES
ceux-ci possèdent une palpe mandibulaire à 3 articles, qui fait défaut dans
notre espèce. Le genre Ürocaris (Stimpon) présente lui aussi une épine
hépatique et une mandibule dépourvue de palpe ; mais j'ai indiqué dans
une note récentel”? que les Urocaris, classés jusqu’à présent dans les Palé-
monides, devaient être rattachés aux Pontontdes. I est donc nécessaire
d'établir un nouveau genre, facile à caractériser de la façon suivante :
Genre Pseudopalæmon nov. g. : Palémonidés à carapace munie de chaque
côte d’une épine antennaire et d’une épine hépatique, et à mandibule dépourvue
de palpe.
L'examen minutieux d'un grand nombre d'espèces de Leander et de
Palæmonetes m'a montré que la morphologie des appendices était absolu-
ment identique dans ces deux
genres, de sorte que l'on peut
considérer les Palæmonctes comme
dérivant directement des Leander
par simple disparition du palpe
mandibuläire. La même conclusion
est-elle applicable à l’ensemble
Palæmon-Pseudopalæmon, qui for-
merait ainsi une série évolutive
parallèle à la première? Je ne le
crois pas. Dune part, en eflet,
Pseudopalæmon Bouvieri, par cer-
tains caractères, parait moins
évolué que Palæmon : signalons
d’abord ses dimensions minimes
et la spécialisation peu accentuée
des pattes IL. En outre, le telson
offre une disposition essentielle- % aa I (droit) du Pseudopalaemon
< Ta j vieri n. g., n. sp. (X 15). — b. Épipo-
ment primitive; Boas a montré dite du maxillipède 1 d'un Palæmon (fig.
que les soies plumeuses, qui gar- schém.). — €. Épipodite du maxillipéde
nissent le bord postérieur de ce a San Rues Res
seoment, sont typiquement, chez
les larves, au nombre de 1 4 : les 8 soies les plus externes se transforment au
cours du développement pour donner les 4 spinules de la face dorsale et les
A épmes articulées des angles postérieurs ; dans Pseudopalæmon , les 6 autres
soies subsistent telles quelles, sans réduction ni augmentation de nombre
(fig. 1 b); au contraire, dans les nombreux Palémons que J'ai examinés,
ou bien 4 de ces soies ont disparu, de sorte qu'il n’en subsiste que 2
Fig. 2.
) E. Sorraun, CG. R. Acad. Se,, 12 déc, 1910.
Eye Vis
(P. nipponensis de Han, ete.), ou bien, et c’est le cas le plus fréquent, un
plus ou moins grand nombre de soies supplémentaires apparaissent
(jusqu'à une vingtaine), en même temps que l'extrémité du telson s’élaroit.
Enfin, l’épipodite des maxillipèdes T offre bien la même forme générale dans
Pseudopalæmon et Palæmon ; mais, dans ce dernier genre (et dans tous les
genres de Palémonidés actuellement connus, autres que Pseudopalæemon),
les deux lobes sont séparés par une fente profonde et étroite (fig. 2 b) ©
et non plus seulement indiqués par une échancrure largement ouverte du
bord externe: la disposition réalisée dans Pseudopalæmon est certainement
plus primitive, car elle se retrouve dans beaucoup de Carides inférieurs et
apparaît d’une façon transitoire, au cours du développement larvaire, dans
les autres Palémonidés. Voilà donc un ensemble de caractères primitifs qui
ne permettent pas de considérer Pseudopalæmon comme plus évolué que
Palæmon et comme dérivant directement de ce dernier genre.
D’autre part, Pseudopalæmon Bouvieri nous montre des caractères qui
ne s’observent jamais dans Palæmon et qui semblent indiquer des affinités
avec le groupe Leander-Palæmonetes. La partie indivise du fouet antennu-
laire externe est toujours très courte dans Palæmon, généralement plus
courte que le dernier article du pédoncule, souvent égale à la moitié seule-
ment de cet article: la disposition réalisée dans Pseudopalæmon (voir fig. 1 c)
existe au contraire dans beaucoup de Leander et devient presque Ia règle
dans Palæmonetes. Enfin, j'ai souvent remarqué, dans les Palæmonetes
d’eau douce , une tendance à la localisation des dents rostrales supérieures
sur la partie libre du rostre: et même, dans plusieurs spécimens d’eau
douce (et dans ceux-là seulement) de Palæmonetes varians Leach, j'a
observé que la première dent de la carène rostrale supérieure était nette-
ment préorbitaire, comme dans Pseudopalæmon Bouvieri (fig. 1 a): peut-
être est-ce là une variation concomitante de l'adaptation à leau douce: en
tout cas elle ne s’observe jamais chez les Palémons dulçaquicoles.
En résumé, notre genre semble à première vue se rapprocher surtout
de Palæmon; mais les caractères primitifs énumérés plus haut, et d'autre
part ses affinités avec le oroupe Leander-Palæmetes, indiquent que nous
avons sans doute affaire à un rameau détaché directement de la souche pri-
mitive commune de tous les Palémonidés. Ce rameau paraît d’ailleurs jouer
dans la nature actuelle un rôle très effacé, qui contraste singulièrement
avec l’étonnante floraison de formes que nous montre le groupe des Pa-
lémons.
® Dans Leander et Palæmonetes, la forme générale de l’épipodite se modifie :
le lobe antérieur devient semblable au lobe postérieur, de sorte que lépipodite,
dans son ensemble, apparaît à peu près circulaire (fig. 2 c).
ANA
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE D'UN CRUSTACÉ DEÉC4PODE
(BLepartPoDA occIDENTALIS),
par M. CarLos Porter,
Dairecreur ou Musée D'H1STOIRE NATURELLE DE VALPARAISO.
On avait loujours admis que la Blepharipoda occidentalis Randall, Crustacé
Décapode du groupe des Hippides, avait pour habitat exclusif l'Océan Paci-
fique ; 1l se rencontre également dans Océan Atlantique. L'exemplaire dont
je fais don au Muséum de Paris pour ses collections carcinologiques a été
capturé sur les côtes de la République Argentine, au voisinage de Bahia-
Blanca °?.
Mission Nicer-Tcnap , DIRIGÉE par M. Le Caprraine Tizno.
COLLECTIONS REGUEILLIES PAR M. Le Î)' GaizzaRp : COLÉOPTÈRES,
ONTHOPHAGIDES ,
par M. H. n'OrBieny.
GEN. Caccobins Thoms.
C. casraneus Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 654,
décrit du Mozambique. — Kanem et zone Nord du Tchad : entre Ma et
N'Guigmé.
C. porsauis Harold, 1867, Col. Hefte, IT, p. 16, décrit du Sénégal. —
Région de Zinder : Dungass.
GC. rerru@neus Fähræus, 1857, apud Boheman, 1ns. Caffr., Il, p. 309,
décrit de la région du fleuve Limpopo. — Région de Zinder : entre Maradi
et Dungass.
GC. puncrarissmmus Harold, 1867, Col. Hefie, IT, p. 13, décrit du
Sénégal. — Région de Zinder : entre Maradi et Dungas.
GC. polygonus nov. sp. — Minimus, nitidus; capite prothoraceque
æneo-nipris, elytris nigro-fuscis, lateribus atque apice late rufescentibus,
pygidio æneo-nigro; supra totus flavo-pubescens. Capite pentagono, for-
tissime punctato; clypeo triangulari, apice subrotundato; fronte arcuatim
carinata; vertice Carina tenui, leviter arcuata, multo post oculos sita,
() Nous ferons remarquer que M. Carlos Porter a offert au Muséum de Paris,
dans les différents services, des collections intéressantes provenant du Chili qui
sont actuellement à l'étude.
te
Muséus. — xvi.
ee
utrinque subtiliter dentata vel interdum angulosa, instructo. Prothorace
simpliciter et fortiter, in disco parum dense, ad latera densius punctato;
lateribus postice crenulatis, non sinuatis; basi marginata. Elytris tenuiter
siriatis ; intervallis planis, uniformiter parce granulatis. Pygidio subfortiter
et parum dense punctato.
Lonp. 2,3 - 2,8 millim.
Très petit, brillant; tête et prothorax d’un noir bronzé: élytres d’un
brun foncé, avec les côtés et largement l'extrémité d’un brun rougeätre:
pygidium d’un noir bronzé; dessous du corps d’un brun foncé, pattes d’un
brun rougeätre, massue des antennes testacée. Dessus du corps entière-
ment à pubescence jaune médiocrement longue. Tête pentagonale, l’épistome
formant en devant dans le milieu un angle presque droit, légèrement
arrondi à son sommet, les joues peu saillantes, formant à leur partie anté-
rieure un angle arrondi, les côtés de la tête en ligne presque droite ou à
peine arquée enlre le sommet de l’épistome et l'angle des joues, en ligne
droite entre cet angle et l'œil: front avec une assez fine carène arquée
atteignant la suture des joues et située un peu en arrière du tiers antérieur
de la tête; vertex avec une fine carène lévèrement arquée, située bien en
arrière des yeux et un peu plus courte que leur intervalle, finement dentée
ou, chez les petits exemplaires, simplement anguleuse à ses extrémités:
toute la tête garnie de très gros points serrés sur le front, écartés sur
l'épistome et sur les joues, mélangés de quelques points fins. Prothorax
finement rebordé à la base; les angles postérieurs assez accusés; les côtés
non sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les
angles antérieurs, fortement erénelés sur leur moitié postérieure; la ligne
médiane sans sillon longitudinal: le devant sans saillie ni dépression;
toute la surface garnie d’une ponctuation uniformément grosse, peu serrée
sur le disque, assez serrée sur les côtés. Ély tres un peu plus larges que le
prothorax, arrondis latéralement: stries étroites : : interstries plans, entière-
ment garnis de granules assez écartés el en majeure partie disposés irrégu-
lièrement. Pygidium à ponctuation assez grosse et peu serrée. — Ré-
gion de Zinder : entre Maradi et Dungass.
Cette espèce est très voisine du pentagonus d'Orbigny (in Ann. Soc.
ent. Fr., 1908, p. 66), décrit de la région au Sud du lac Tchad: elle en
diffère principalement par les interstries des élyires entièrement et très
distinctement garnis de granules (au lieu de points opel la ponc-
tuation du prothorax moins serrée sur le disque, celle du pygidium égale-
ment moins serrée, la coloration non entièrement noire, la taille encore
plus petite.
GEx. Onthophagus Latr.
O. vazmicornis Quedenfeldt, 1884, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXVHE,
p. 278, décrit de l’Angola.— Région de Zinder : entre Maradi et Dungass.
ds 19
O. vincrus Erichson, 1843, apud Wiesmann, Arch. f. Naturo., IX, x
p. 234, décrit de l'Angola. — Région de Zinder : Dungass.
O. corntrrons Thomson, 1858, Arch. ent., Il, p. 54, décrit du Gabon.
— Région de Zinder : Dungass.
O. cowsosninus Péringuey, 1901,in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XIL, 1900,
p. 259, décrit de la Rhodésia méridionale. — Région de Zinder : Dungass.
O. croiss d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 106, décrit
du Sénégal. — Région de Zinder : Dungass.
O. sexréauensis d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 109,
décrit du Sénégal. — Région de Zinder : Dungass.
O. arrovirrarus d'Orbigny, 1908, in Ann. Soc. ent. Fr., 1908, p. 141,
décrit du Sénégal et du Sud du lac Tehad.— Région de Zinder : Dungass.
O. Gaillardi nov. sp. — Nitidus, niger, supra glaber, elytrorum late-
“ribus apiceque et pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite unifor-
miter, simpliciter et subtenuiter punctato, antice rugoso; clypeo bidentato;
fronte haud carinata; vertice inter oculorum margines anticos transversim
valide tuberculato. Prothorace in disco simpliciter, subdense et subfortiter,
antice paulo subtilius punctalo, ad latera subdense punctato-granulato,
punctis minoribus mtermixtis ; lateribus postice valde sinuatis; basi margi-
nata. Elytris late striatis; intervallis fere planis, parce granulatis. Pygidio
simpliciter, subfortiter et subdense punctato.
Long. 6,3 mill.
Brillant, noir, massue des antennes testacée. Dessus du corps glabre,
sauf les côtés des élytres, leur extrémité et le pygidium à très courte
pubescence jaune. Épistome bidenté; joues médiocrement saillantes, for-
mant en dehors un angle arrondi et peu prononcé; front sans trace de
carène; vertex avec un gros tubercule transverse, situé entre les bords
antérieurs des yeux et occupant environ le tiers de leur intervalle; toute
la tête garnie d’une ponctuation simple et uniformément assez fine, sauf le
devant de l’épistome garni de fines rides transverses. Prothorax rebordé à
la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près
de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles anté-
rieurs; la moitié postérieure avec un léger sillon longitudinal médian ; la
région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans
saillie ni dépression; toute la longueur du disque à ponctuation simple el
assez serrée, médiocrement grosse sur la moitié postérieure, devenant
graduellement un peu plus fine en devant, les côtés assez densément
garnis d'assez gros points fortement gr anuleux , mélangés de points un peu
plus petits et à peu près simples. Élytres plus ae que le prothorax,
arrondis latéralement; stries larges; interstries presque plans, unifor-
26
00
mément garnis de fins granules assez écartés. Pygidium à ponctuation
simple, médiocrement grosse et assez serrée; la carène de la base presque
en arc de cercle. — Région de Zinder : entre Maradi et Dungass, un seul
exemplaire.
Très voisin de l’atricolor d'Orbigny (in Deutsch. Ent. Zeischr., 1907,
p- 170), décrit de l'Afrique orientale anglaise; en diffère par les interstices
des élytres entièrement garnis de fins granules (au lieu d'être garnis de
points fins et simples , devenant plus gros et räpeux sur les côtés), le tuber-
cule de la tête situé un peu plus en avant et non précédé d’une dépression,
les joues à ponctuation uniformément assez fine, sans mélange de points
plus gros.
O. ixermieroxs d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 219,
décrit du Sénégal. — Région de Zinder : Dungass.
O. rmparritus d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 164,
décrit du Sénégal et du Niger. — Région de Zinder : Dungass.
O. nizoricus Harold, 1879, Col. Hefie, XVI, p. 226, décrit du Kordo-
fan. — Région de Zinder : entre Tibiri et Maradi.
O. Proximus d'Orbigny, 1908, in Ann. Soc. ent. Fr., 1908, p. 150,
décrit de la Guinée portugaise. — Région de Zinder : entre Maradi et
Dunpass.
O. #inens Olivier, 1789, Ent., I, gen. 3, p.130, tab. 23, fig. 95, décrit
du Sénégal. — Nord de Sokoto : Birni N'Konni; région de Zinder :
Dungass.
O. cazecra Fabricius, 1787, Mantissa Ins., Il, p. 377, décrit de la
collection Lund. — Région de Zinder : Dungass; rive Sud-Est du Tchad :
Bôb.
O. meranocepaazus Klug, 1845, Symbol. phys., tab. XLI, fig. 9, décrit
de la Nubie. — Région de Zinder : Dungass.
O. ocarearTus d'Orbigny, 1898, in Ann. Soc. ent. Fr., 1897, p. 241,
décrit d'Obock, de Djibouti et du Sind. — Région de Zinder : Dungass.
©. heteroclitus nov. sp. — Minulus, nitidus, totus testaceus et supra
brevissime flavo-pubescens. Capite subtenuiter punctato, punctis majoribus,
in fronte asperatis, in vertice simplicibus, intermixtis, clypeo genisque
rugosis; clypeo bidentato: fronte haud carinata; vertice carina brevi,
tenui, leviter arcuala, inter oculorum margines anticos sita instructo. Pro-
thorace in disco subdense fortiter asperato-punctato, punctis minulis inter-
mixtis, antice atque ad latera oranulato, postice, praesertim in medio
atque ad angulos posticos confertim late et vadose simpliciter punciato;
lateribus poslice sinuatis; basi marginata. Elytris mediocriter striatis;
intervallis fere planis, parum dense granulatis. Pygidio subdense et subfor-
titer, in basis medio subtilius, simpliciter punctato.
Long. 3,5 mill.
Petit, brillant, entièrement d’un testacé rougeûtre. Tête, prothorax,
élytres et pygidium entièrement et uniformément à très courte pubescence
jaune. Épistome bidenté; joues peu saillantes et régulièrement arquées;
front sans trace de carène; vertex avec une courte et fine carène lépè-
rement arquée, située entre les bords antérieurs des yeux et occupant
environ la moitié de leur intervalle; la tête garnie d’une ponctuation assez
serrée, composée de points assez fins, mélangés de gros points râpeux sur
le front, simples sur le vertex, sauf l’épistome et les joues garnis de rugo-
sités. Prothorax finement mais distinctement rebordé à la base: les angles
postérieurs arrondis; les côtés assez fortement sinués près de ces angles,
en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs, ces derniers
droits et à sommet presque vif; la partie postérieure avec une légère
impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans
trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; le disque garni
d’une grosse ponctuation râpeuse, assez serrée et mélangée de points assez
fins, se transformant en granules sur la région antérieure et sur les côtés,
sauf largement le milieu de la région basilaire, la région des angles
postérieurs, el étroitement le reste de la base, garnis de grands points
plats serrés. Élytres plus larges que le os, arrondis latéralement ;
stries médiocrement larges ; interstries presque plans, garnis de fius granules
peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation simple,
assez serrée et assez grosse, sauf le milieu de la base plus finement ponctué;
la carène de la base en arc de cercle. Ligne cariniforme des flancs du pro-
sternum n’atteignant pas les angles antérieurs. Extrémité interne des tibias
antérieurs formant un angle obtus.
Région de Zinder : Dungass, un seul exemplaire probablement ©.
Cette espèce ne ressemble à aucune de celles qui ont été décrites jusqu'ici.
O. srruBercuLaTus Olivier, 1789, Ent., [, gen. 3, p. 131, tab. 99,
fig. 197, décrit du Sénégal. — Région de Zinder : Dungass: rive Sud-Est
du Tchad : Bôb.
O. (pHaLops) sarBicornis Lansberge, 1883, in Stethin. Ent. Zeit., kh,
p- 164, 167 et 170, décrit de Time — Région de Zinder : Dungass.
O. (Proaconerus) LaricoLLis Klug, 1835, apud Erman, fieise, p. 33,
décrit de l'ile du Prince. — Région de Zinder : Dungass.
09
SUR QUELQUES MOLLUSQUES DE LA GÉORGIE DU SUD
ET DES ÎLES SANDWICH DU SUD,
par M. En. Lamry.
Le Laboratoire de Malacologie du Muséum a reçu, en 1910, de M. le
D'F. Lahille, Correspondant du Muséum à Buenos-Ayres, un petit lot de
coquilles recueïllies dans la Géorgie du Sud et aux îles Sandwich du Sud.
Cette collection comprenait 10 Gastropodes et 2 Pélécypodes. 4 de ces
formes étaient connues de diverses régions australes : Natica zantha Wats.,
Photinula Lahillei v. Iher., Nacella deaurata Gmel. var. Delesserti Phil. ,
Siphonaria lateralis Couth. 4 ont été signalées déjà de la Géorgie du Sud
par von Martens et Pfeffer : Trophon brevispira Mrts., Leævilittorina cah-
ginosa Gid., Nacella polaris Hombr. et Jacq., Modiolarca trapezina Lk.
2 ont été décrites par moi dans les récoltes de la 1° expédition antartique
du D° Charcot (1903-1905) : Valvatella antarctica et Cyamiomactra lamini-
fera. à enfin m'ont paru nouvelles : Natica nigromaculata et N. Joubini.
TropPxon BrEvIsPIRA von Martens.
1885. Trophon brevispira v. Martexs, Sitzunpsber. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 91.
1886. T. brevispira Mrts., v. Martens et Prerrer, Moll. Süd-Georgien, Jahrb.
Hamburg. Wiss. Anst., IT, p. 68, pl. I, fig. 1 a-b.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905) : 2 indi-
vidus.
Le plus petit de ces spécimens, long de 14 millim. 5, correspond exac-
tement aux figures de v. Martens et Pfeffer; le plus grand, long de
24 millimètres, a la spire beaucoup plus haute, et, sa surface étant très
usée, la sculpture est peu marquée: il ressemble, dans ces conditions, au
Cominella modesta Mris. (1886, v. Martens et Prerrer, loc. cit., p. 73,
pl. L, fig. 4 a-d) et il est fort probable que deux coquilles recueillies en
1904 aux Orcades du Sud par M. Valette, qui étaient assez renflées avec
une spire fortement érodée, et que j'aurais cru (1906, Bull. Mus. hist. nat. ,
t. XIL, p. 121) pouvoir rattacher à ce €. modesta, étaient également en
réalité des Tr. brevispira, de forme plus allongée que le type.
LæviciTroriNa caLIGINosA Gould.
1849. Lattorina caliginosa Gouz», Proc. Boston Soc. Nat. Hist., TT, p. 83.
1859-56. L. caliginosa Gouin, U. S. Expl. Exp. Wülkes, p. 198, pl. XIV,
fig. 240.
ane
1886. Lævilittorna caliginosa Gld., v. Manrens et Prerrer, Moll. Süd-Georpien,
Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., IT, p. 81, pl. [, fig. 8 a-d,
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 190): 3 indi-
vidus.
Narica xanrHa Watson.
1881. Natica xantha Warsox, Moill. Challenger, Journ. Linn. Soc. Lond., vol. XV,
p. 262.
1886. N. æantha Warson, Rep. Challenger, Gasterop., p. 445, pl. XXVIT,
fig. 8 a-c.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905): 1 individu,
que je rapporte, en raison de sa forme globuleuse un peu allongée, de son
Fig. 1. — Natica xantha Watson.
ombilie réduit à une simple fente et de sa couleur jaune, à cette espèce
recueillie par le Challenger dans les parages de Kerguelen.
Natica nigromaculata nov. sp.
Testa solidiuscula, subglobosa , imperforala, lævis, tantum striis incrementi
lenuissimis ornata, albida , épidermide griseo-virescente induta. Spira brevissima.
Anfr. 3 1/2 convexi, rapide crescentes, sutur.: inpressa sejuncti, ultimus per-
magnus. Apertura semilunaris ; columella obliqua, infra arcuata, callo adnato
albido, in medio et inferne migricante, umbilicum omnino obtegente, munita.
Labrum arcuatum, acutum. Operculum corneum, paucispiratum. —
Alt. : 7 mallim. 5; diam. max. : 7 millim. Apertura 5 millim. 5 alla,
4 mallim. lata.
Coquille assez solide, subglobuleuse, non ombiliquée, lisse, ornée seu-
lement de stries d’accroissement très fines, blanche sous un épiderme gris
verdâtre. Spire très courte, composée de trois fours et demi, convexes,
s’accroissant rapidement, séparés par une suture bien marquée, le dernier
très grand. Ouverture semilunaire; columelle oblique, arquée inférieure-
ment, pourvue d’une callosité appliquée, blanche, avec une tache noirâtre
au milieu et dans le bas; ombilic entièrement recouvert. Labre arqué,
aigu. Opercule corné, paucispiré.
SON =
Île Wisokoi, Sandwich du Sud (G. À. Larsen, 1908): 2 individus.
Cette espèce, qui offre le contour du N. grisea v. Martens, de Kerguelen,
en diffère par son ombilic complètement clos et par la présence de deux
Fig. 2. — Natica nigromaculata nov. sp.
taches noirâtres, l’une sur le milieu de la columelle, l’autre sur le bord
inférieur de l'ouverture.
Natica Joubini nov. Sp.
Testa solidiuscula, subolobosa, versus basim attenuata, anguste perforata,
levis, tantum strüs incrementi tenuissimis ornata, albida, epidermide ferru-
ginosa induta. Spira sat prominens. Anfr. 3 1/2 convexi, rapide crescentes,
sutura impressa sejuncti, ultimus permagnus. Apertura semilunaris ; columella
obliqua, infra arcuala, callo adnato albo, supra umbilicum reflexo et tantum
rimam angustam relinquente, munita. Labrum arcuatum, acutum. Operculum
corneum, paucispiratum. — Al. : 6 mallim. 5; diam. max.: 6 nullim.
Apertura à millim. alta, 3 millim. lata.
Coquille assez solide, subglobuleuse, atténuée à la base, étroitement
_ombiliquée, lisse, ornée seulement de stries d’accroissement très fines.
blanche, avec un épiderme ferrugineux. Spire assez saillante, composée de
trois tours ef demi, convexes, s’accroissant rapidement, séparés par une
À
Fig. 3. — Natica Joubini nov. sp.
suture bien marquée; le dernier très grand. Ouverture semilunaire; colu-
melle oblique, arquée inférieurement, pourvue d’une callosité appliquée,
blanche, réfléchie sur l’ombilic, qui se trouve réduit à une fente étroite.
Labre arqué, aigu. Opercule corné, paucispiré.
Îles Sandwich du Sud : 2 individus.
Cette Natice diffère de la précédente par sa forme bien plus atténuée à la
base, par l'existence d’un ombilic et par sa couleur ferrugineuse,
DONEt 9 RS
PaorinoLa (Kincorrocaus) Lamiccet von Ihering.
1902. Photinula Lahillei v. Ineric, Photinula Magellan-Str., Nachrichtsbl.
deutsch. Malak. Ges., 34** Jahrg., p. 101.
1905. P. Lalhallei Iher., Srresez, Molluskenf. Magalhaen , Zoo. Jahrb., Suppl. VII,
p. 144.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905) : 2 indi-
vidus.
En raison de leur forme déprimée, des côtes spirales nettement visibles
sur les premiers tours et des sillons existant sur la base du dernier tour,
je rattache ces échantillons au P. Lahillei Ther.; mais, en outre, l’un d’eux
Fig. 4. — Photinula Lahillei v. Thering var. carinata n. var.
a le dernier tour fortement anguleux et même caréné: aussi me parait-il
pouvoir constituer une var, carinala.
VALVATELLA ANTARCTICA Lamy.
1905. Margarita antarctica Lamy, Gastrop. Expéd. Charcot, Bull. Mus. hist. nat.,
t. XI, p. 481.
1906. M. antarctica Lamy, Expéd. Antarct. Franc. du D' Charcot, Gastrop., p. 9,
PEN 0, 320100
1910. Valvatella antarctica Lawx, Gastrop. Miss. Charcot, Bull. Mus. hist. nat.,
OV E na
Île Wisokoi, Sandwich du Sud (G. À. Larsen, 1908) : 1 individu.
Cette espèce, rapportée de l'Antarctique par les deux expéditions du
D° Charcot (1903-1905 et 1908-1910), a été trouvée également aux
Orcades du Sud, à la fois dans les récoltes de M. Valette (1906, Lamy,
Bull. Mus. hist. nat., XII, p. 123) et dans celles de l'Expédition antarc-
tique écossaise (1907, Mezvicz et Sranpex, Trans. Roy. Soc. Edinburgh,
XLVI, p. 129).
Nacezca (Parinezca) peauraTA Gmelin var. Decesserrt Philippi.
1788. Patella scutum deauratum Cuemnirz, Conch, Cab,, vol. X, P- 327,
pl. CLXVIIT, fig. 1616 a-b,
O6
1790. P. deaurata Gueux, Syst. Nat., éd. XIIT, t£. I, p. 3719.
1834. P. ferruginea Sowerey (non Gmelin), Gen. Shells, Patella, fig. 4.
1841. P. cymbularia Devessertr (non Lamarck), Rec. Coq. Lamarck, pl. XXIIT,
fig. 8 a-c.
1849. P. Delesserti Parcippt, Abbild. Conch., UE, p. 9, pl. I, fig. 5 ab.
1889. Nacella strigatella ne Rocaesruxe et Masire, Miss. Scient. Cap Horn,
Moll., p. 96, pl. V, fig. 8.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905): 1 petit in-
dividu.
Ce spécimen, de forme oblongue et à sommet rapproché du bord anté-
rieur, doit être rapporté au P. Delesserti Phil. Le Nacella strigatella,
Rochbr. et Mab., que M. H. Strebel ( 1907, Moll. Magalhaen, Zool. Jahrb.,
XXV, p. 125), a cru pouvoir rattacher au N. vitrea Phïl., a été, à bien
plus juste titre, identifié par M. Pilsbry (1891, in Trvon, Man. of Conch.,
vol. XIII, p. 118) à cette espèce de Philippi.
Nacezra (ParTinezLa) poLaris Hombron et Jacquinot.
1841. Patella polaris Howsron et Jacouivor, Moll. Astrolabe et Zélée, Ann. Se.
Nat., Zool., 2° sér., vol. XVI, p. 191.
1886. P. polaris Hombr. et Jacq., v. Marrens et Prerrer, Mol. Süd-Georgien,
Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., IT, p. 101, pl. Il, fig. 11-13.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905): h indi-
vidus.
Île Bristol, Sandwich du Sud: 1 individu.
SIPHONARIA LATERALIS COUTHOUY.
1846. Siphonaria lateralis Couthouy mss., Gouzp, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., IT,
p- 193.
1852-1856. S. lateralis Couth., Gouin, U. S. Explor. Exp. Wilkes, p. 363,
pl. XXX, fig. 469 a-b.
1856. S. redemiculum Rezve, Conch. Icon., vol. IX, Siphonaria, pl. V, fig. 24 a-b.
1907. S. lateralis Couth., Srresez, Molluskenf, Magalhaen, Zool. Jahrb., XXV,
p. 172, pl. IL, fig. 27, 29, 29 a.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905) : 3 indi-
vidus.
CyamiomacrRA LAMINIFERA Lamy.
1906. Mactra (Heteromactra) lamifera Lawx, Lamellibr. Expéd. Charcot, Bull.
Mus. hist. nat., t. XIL, p. 45.
DROIT
1906. Cyamiomactra laminifera Lawy, Expéd. Antarct. Franc. du D" Charcot,
Pélécyp., p. 11, pl. I, fig. 10, 11 et 12.
1910. GC. lamimfera Lawy, Pélécyp. Miss. Charcot, Bull. Mus. hist. nat., t. XNT,
na.
Sandwich du Sud : une douzaine d'individus de cette espèce, qui a été
trouvée dans l'Antarctique par les deux expéditions du D° Charcot (1903-
1905 et 1908-1910).
Moprorarca TRAPezina Lamarck.
1819. Modiola trapesina Lamarcx, Anim. s. vert., t. VI, 1° p., p. 114.
1841. M. trapesina Lk., Deresserr, Rec. Coq. Lamarck, pl. XIIT , fig. 7.
1886. Modiolarca trapezina Lk., v. Marrens et Prerrer, Moll. Süd-Georgien,
Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., IL, p. 127, pl. IV, fig. 13.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905) : 7 individus
adultes et une vingtaine de jeunes; ceux-ci rappellent plus particulière-
ment le M. Hahni, forme décrite par de Rochebrune et Mabille (1889,
Miss. scient. Cap Horn, Moll., p. 120-123, pl. VIT), en même temps quesix
autres Modiolarca, de la baïe Orange : crassa, Le Cannellieri, Lephayi,
Savatieri, fuegiensis, Sauvineli, qui sont toutes, comme le dit avec raison
M. Stempell (1902, Musch. Samml. Plate, Fauna Chilensis, Zool. Jahrb.,
suppl. V, p. 227) au plus des variétés du M. trapezina Lk.
NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES
RECUEILLIS PAR M. H. GAprau DE KERVILLE
PENDANT SON VOYAGE EN SYRIE,
par M. Louis GERMaIN.
Pendant son voyage en Syrie, M. H. Ganeau pe Kervizce a réuni une
collection considérable d'animaux appartenant à presque tous les groupes
zoologiques. Les Mollusques sont particulièrement nombreux, puisqu'ils
constituent une série d'environ 15,000 échantillons. Quelques espèces sont
représentées par plusieurs centaines d'exemplaires à tous les stades de leur
développement. Aussi me semble-t-il inutile d’insister sur l'importance
d’un tel matériel, qui permet l'étude approfondie de la variation spécifique.
On verra, dans mon travail définitif, qui paraîtra vers la fin de cette
année, que l'étude de cette collection m'a permis d'entreprendre une revi-
LA NDR
sion méthodique de la faune malacologique syrienne et de considérer
comme synonymes un certain nombre de Mollusques que le petit nombre
d'exemplaires connus avait fait considérer comme spécifiquement dis-
tincts.
Je suis heureux de remercier MM. Carzo PorconerA, du Musée z00lo-
gique de Turin, et P. Parzary, d'Oran, qui m'ont communiqué de nom-
breux matériaux reçus de leurs correspondants en Syrie. Ces matériaux
renfermaient quelques espèces nouvelles; on en trouvera ici une descrip-
tion sommaire complétant les indications, également brèves, que je fournis
sur les espèces nouvelles recueillies par M. H. Gaprau pe KervILLE.
Des descriptions plus détaillées, accompagnées de figures, seront don-
nées dans mon mémoire définitif, qui, en outre, comportera un chapitre de
z0ogéographie.
Agriolimax Horsti (Germain, nov. sp.
Animal allongé, assez pointu en arrière; carène dorsale visible sur le
dernier quart postérieur; mufle court, nettement tronqué; bouclier ova-
laire. long de 9 à 10 millimètres; libre sur son premier tiers antérieur,
finement granulé; tentacules d'un gris bleuâtre; sole tripartite, d'un
jaune légèrement ochracé: coloration d’un gris cendré passant au brun
légèrement roux en dessus.
Longueur : 25 millimètres; hauteur : 6 millim. 1/2 ; diamètre maximum :
5-6 millimètres (animaux conservés dans l'alcool).
Région verdoyante de Damas, entre 650 et 700 mètres d'altitude
(H. Gapeau De KERVILLE).
À la demande de M. H. Ganeau ne Kervizce, je dédie cette nouvelle
espèce à son préparateur d'histoire naturelle, M. Lucrex Horsr, qui l'a
secondé activement dans ses recherches zoologiques en Kroumirie et en
Syrie.
Succinea Kervillei Germain, nov. sp.
Coquille longuement ovalaire, bien atténuée dans le bas; spire courte,
composée de trois tours à croissance extrarapide; dernier tour énorme,
formant presque toute la coquille; ouverture suboblique, ovalaire-oblongue,
anguleuse en haut, bien arrondie en bas; bord columellaire convexe;
péristome simple et tranchant.
Longueur : 10 millim. 1/2; diamètre maximum : 4 millim. 1/2; hau-
teur de l'ouverture : 7 millimètres ; diamètre de l'ouverture: 3 millim. 1/2.
Test mince, fragile, transparent, d’un corné clair, orné de stries relati-
vement fortes et très obliques.
Bords des marécages, à Damas, à environ 690 mètres d'altitude (H, Ga-
DEAU DE KERVILLE),
2221902"
Leucocaroa (AzgrA) canninissrmA Draparnaud.
Cette espèce est surtout représentée en Syrie , par sa variété hierochuntina
Boissier (). Je dois à M. Carco Pocronera, du Musée de Turin, la connais-
sance de très intéressantes variétés de cette espèce dont voici une succincte
description :
Variété subcandidissima Pollonera, #n litt.
Coquille de même taille et de même forme que le type, mais ayant les
premiers tours lisses et les autres plus ou moins inégalement striés avec
quelques rares granulations peu apparentes localisées au voisinage des sutures.
Djerach (Palestine ).
Variété subfimbriata Pollonera, in ltt.
Test comme dans la variété hierochuntina. Le caractère de cette coquille
réside dans ses carènes, qui sont denticulées comme dans le Leucochroa
Jfmbriata (de Férussac) Bourguignat, par suite de la présence d’une
carène suprasuturale continuée au dernier tour où elle s’émousse forte-
ment.
Environs de Jérusalem.
Ces deux coquilles précisent la valeur du Leucochroa (Albea) hierochun-
tina Boïssier, et montrent qu'il n’est qu'une variété du Leucochroa (Albea)
candidissima Draparnaud, caractérisée par une sculpture granuleuse.
Helix (Euparypha) Seetzeni Koch.
Cette espèce est très répandue en Syrie et en Palestine. Elle présente
un assez grand nombre de variélés portant sur la taille, la forme générale
et la coloration. M. H. Gapeau pe KeRvILLE a recueilli la plupart de ces
variétés, qui seront décrites et figurées dans mon mémoire définitif. Je me
contenterai de donner ici une courte description des variétés suivantes, qui
m'ont été obligeamment communiquées par M. Carco PozLonEra.
Variété antilibanica Pollonera, 2 litt.
Cette variété, qui, d’après M. Pollonera, remplace la vraie Seetzen dans
l’'Anti-Liban, est une coquille à spire subconique assez élevée en dessous,
composée de 5-6 tours à croissance rapide, séparés par des sutures bien
G) Bossier in Preirrer, Monogr. Heliceor. vivent., IIL, 1853, p. 147 (Helix
candidissima var. hierochuntina). :
40 —
marquées ; l'ouverture est comme rétrécie, moins large transversalement
que dans le type. Même test,
Variété ereminoides Pollonera, ?n litt.
Coquille de forme générale subdéprimée: spire presque plane, composée
de 5 tours 1/2 à croissance rapide: dernier tour grand, très régu-
lièrement arrondi-convexe, à peine déclive à l'extrémité; sutures peu pro-
fondes; ouverture arrondie, bien échancrée par l’avant-dernier tour: ombilic
assez étroit; bords marginaux assez éloignés, convergents, réunis par une
faible callosité blanchâtre.
Diamètre maximum : 20 millimètres: hauteur : 12 millimètres; dia-
mètre de l'ouverture : 10 millim. 1/2 ; hauteur de l'ouverture : g millim. 1/2.
Test subcrétacé, assez solide; d’un blanc jaunâtre orné, au dernier
tour, de bandes brunes dont la plus voisine de la suture est continuée en
dessus; stries assez fortes et inégales.
Environs de Jérusalem.
Helix (Heliomanes) subcandiota Germain, n0v. sp.
Coquille subconique élevée, assez largement et profondément ombäli-
quée; spire non étagée, composée de 5 1/2-6 tours subconvexes; à crois-
sance d’abord lente et régulière, puis plus rapide; sutures bien marquées;
dernier tour grand, bien convexe, à peine comprimé à la région carénale,
sensiblement élargi et légèrement mais nettement descendant à l'extré-
mité; ouverture très obliquement ovalaire: bords marginaux convergents,
un peu éloignés.
Diamètre maximum : 8 millimètres: hauteur, 5 millim. 1/2; diamètre
de ouverture : 4 millim. 1/4; hauteur de louverture : 3 millim. 3/4.
Test blanchâtre, subcrétacé, orné de stries fines un peu serrées et irré-
gulières.
Près du lac de Homs, à go mètres d'altitude (H. Ganrau pe KERvILLE).
Buliminus (Ena) Louisi Pallary, #n lift.
Cette nouvelle espèce, recueillie par le Frère Louis entre Bülhas et
Kartéba (Syrie), m'a été communiquée par M. P. Parrary.
Coquille cylindro-conique un peu élancée: spire composée de 8 tours
peu convexes à croissance lente et régulière; dernier tour médiocre, nette-
ment caréné, remontant à l'extrémité; ombilic étroit; ouverture verticale,
subrectangulaire, anguleuse en haut, arrondie en bas; bords marginaux
convergents et très rapprochés.
Longueur : 13 millimètres; diamètre maximum : 4 millim. 1/9,
Test assez solide , corné fauve, finement strié.
PE EURE
Bocmmnus (Perrazus) LaBrosus Olivier.
Sur les rochers maritimes, près de l'embouchure de la rivière du Chien,
aux environs de Beyrouth, M. H. Gangau pe Kervizce a recueilli la variété
suivante :
Variété Kervillei Germain, n0v. var.
Coquille de forme bien plus trapue, à spire écourtée : premiers tours
très petits, à peine convexes; dernier tour grand, nettement cylindrique ;
ouverture beaucoup plus petite; même test.
Longueur : 5a millimètres; diamètre maximum : 20 millimètres: hau-
leur de l'ouverture : 16 millim. 1/2; diamètre de l'ouverture : 14 milli-
mètres (y compris l'épaisseur du péristome ).
Cæcilioides Kervillei Germain, nov. sp.
Coquille conique-fusiforme très allongée; six tours de spire à peine con-
vexes, à croissance rapide; sutures sublinéaires, précisées par une ligne
blanche infrasuturale; dernier tour très grand, subeylindrique, un peu
atténué dans le bas; ouverture piriforme très étroile, longuement angu-
leuse en haut, arrondie en bas: columelle arquée, brusquement tronquée
à la base; bord columellaire garni d’une denticulation subtriangulaire, peu
saillante, obtuse à son extrémité; péristome mince et tranchant.
Longueur : 5 millim. 3/4-6 millimètres; diamètre maximum : 1 milli-
mètre 3/4-2 millimètres.
Test mince, fragile, transparent, d’un blond corné très clair.
Béit-Méri (Liban), entre 600 et 800 mètres d'altitude [ H. Gaprau DE
KeRvILLE |. |
Vitrina libanica Pallary, in litt.
Je dois à M. P. Pazrary la connaissance de cette espèce recueillie par le
Frère Louis, dans la chaîne du Liban. L’indication précise de la localité ne
m'a pas été fournie.
Coquille subglobuleuse déprimée: spire extra-courte, composée de
3 1/2 tours séparés par des sutures linéaires; dernier tour énorme, consti-
tuant presque toute la coquille, bien dilaté à son extrémité, subcaréné sur
toute sa longueur, léoèrement descendant; ouverture très oblique, ovalaire-
oblongue; péristome mince et tranchant.
Diamètre maximum : 13 millim. 1/4; hauteur : 6 millimètres; diamètre
de l'ouverture : 8 millim. 1/2; hauteur de l'ouverture : 8 millim. 1/2.
Test mince, presque pellucide, transparent, d’un corné olivätre assez
clair, orné de stries fines, irrégulières et très obliques.
D
Liuxxa (Ranix) Lacoris Schrank.
M. H. Gangau pe Kervizze a recueilli une très belle série de spécimens
de cette espèce abondante dans toute l’Asie antérieure et dans une partie
du sud de l’Europe. Il a, de plus, rapporté plusieurs échantillons de la va-
riété nouvelle suivante :
Variété hidachariyensis (Germain, nov. var.
Coquille #lobuleuse-ovoïde; spire extra-courte à croissance très rapide;
sommet aigu: sutures bien marquées; dernier tour énorme, formant au
moins les 5/6 de la coquille, et présentant son maximum de convexité au voi-
sinage de la suture; ouverture irrégulièrement subquadrangulaire, avec
un bord externe rectiione dans sa partie médiane; bord collumellaire
assez épaissi, réfléchi sur l'ombilic; bords marginaux réunis par une forte
callosité.
Hauteur : 15 millim. 1/4-17 millim. 1/4; diamètre maximum : 10 mil-
lim. 1/2-12 millimètres; hauteur de l'ouverture : 12-15 millimètres : dia-
mètre de l'ouverture : 7 millim. 1/2-8 millim. 3/4.
Test corné, assez brillant, un peu solide.
Marette à Hidachariyé, près de Damas, entre 650 et 700 mètres d'alti-
tude [ H. Gapeau pe Kervizce |.
NOTE AU SUJET D’UNE COLLECTION DE COQUILLES DE L'ILE MAURICE,
OFFERTE PAR M. CARRIE,
par M. Bavar.
M. P. Carrié, propriétaire à l'Île Maurice, a remis au Muséum une collec-
tion de coquilles recueillies dans île qu'il habite. Cette collection offre un
intérêt véritable par ce fait qu’elle est absolument locale et que certains
groupes de Mollusques sont richement représentés. M. Carrié possède, pa-
raît-il, dans sa propriété des terrains d’alluvions riches en débris de la
Faune éteinte de Maurice. H a fait fouiller ces terrains avec un réel succès,
m'a-t-on assuré, en ce qui concerne les animaux supérieurs ( Oiseaux ) et
aussi en ce qui concerne les Mollusques terrestres spéciaux de cette Faune.
Une assez longue suite d’'Helix, de Gibbulina, d'Ennea, de Cyclostoma et
d'Omphalotropis est entre les mains de M. Germain, qui doit l’étudier.
M. le professeur Joubin a bien voulu me confier l'étude des Gastéro-
podes marins et aussi des Pecten; j'en ai dressé une liste qui comprend
3/0 espèces environ.
Les
La publication de cette liste au Bulletin du Muséum n'aurait peut-être
pas un intérêt suffisant, par ce fait qu’elle reproduirait mcomplètement plu-
sieurs catalogues déjà publiés, par exemple celui d’ Élisé Liénard paru en
1877. Quelques espèces seulement seraient nouvelles pour ce catalogue, et
elles sont déjà citées ailleurs, par exemple en Nouvelle-Calédonie ou sur les
côtes d'Australie. Il me semble cependant utile de faire remarqner la richesse
de certains genres représentés dans notre liste, les Mitra par 52 espèces,
les Cypræa par Lo et le genre Conus par 50. Dans ce dernier genre je ne
puis manquer de citer le rare Conus Paulucciæ Souverby, représenté par
quatre iudividus, le C. Jubii, Liénard, par quatre spécimens, ni omettre un
individu (un peu roulé) du Conus aurisiacus, fort curieux en ce qu’il dif-
fère du type assez pour faire songer à une espèce nouvelle et en ce qu'il se
rapproche du superbe Conus Barthelemyi Bernardi, assez pour montrer
qu'il est en réalité intermédiaire entre celui-ci et le type aurisiacus.
Dans le genre Cypræa nous remarquons le nombre et la fraicheur de
C. punclata.
Par ailleurs je dois signaler un lot de 5 Pinaxia coronata À. Ads., espèce
toujours rare dans les collections, surtout à l’état adulte; plusieurs individus
sont dans ce cas et cependant aucun d’eux ne montre de plis à la columelle,
quoi qu’en disent certains auteurs.
Nous avons retrouvé dans cette collection un exemplaire de la rare Turri-
tella concava de Martens, ainsi qu'un fort beau spécimen du grand Chem-
nüzia chrysozona du même auteur, mais cet échantillon entièrement blanc
est privé de la bande dorée qui a fait donner ce nom de chrysozona.
Parmi les Murex, le M. clavus L., assez rare, est représenté dans cette
collection par une dizaine d'individus, dont plusieurs fort grands; Île
M. fenestratus Ch. est également bien représenté. J'y ai observé aussi deux
Cantharus tous deux indéterminés et dont l’un me parait fort remarquable.
Üne série d'individus magnifiques de Harpa costata L. (Harpa imperialis
auctorum) est aussi à signaler, ainsi que des ÆEulima mayar de toute frai-
cheur.
Les Pecten sont intéressants par la variété des teintes et des formes pré-
sentées par un lot de P. squamosus gris, par un autre lot très important
de P. noduliferus Sowb., et surtout par une jolie série de P. rastellum L. —
mirificus Reeve, espèce toujoursrare dans les collections. Enfin deux échan-
tillons du rare et nouvellement décrit P. Smithi Sowb. constituent une
acquisition intéressante pour notre collection.
Un choix fait dans toutes ces richesses permettra de placer dans les ga-
leries un certain nombre d’espèces qui y manquaient.
Muséum. — xvri. 3
RM LS
SUR QUELQUES coRMUS DE HoLozoA cLaAvaTA S4rs
PROVENANT DE L'ÉXPÉDITION ARCTIQUE FRANÇAISE (1906),
par ERNEST BRÉMENT.
Parmi les Tuniciers rapportés par la Mission arctique française de 1908
et conservés dans les collections du Laboratoire de Malacologie du Muséum,
figurent plusieurs cormus d’une Synascidie du genre Holozoa © Lessing.
Je crois pouvoir la rapporter à l'espèce Holozoa (Distaplia) clavata O. Sars.
L’étiquette porte : station 39, océan Glacial, 6 juin 1908.
L'aspect extérieur des cormus, leur provenance, la disposition des indi-
vidus dans la tunique commune répondent aux indications successives don-
nées par les auteurs qui ont étudié les Ascidies arctiques. L’anatomie des
individus que j'ai observés est assez concordante avec les descriptions récem-
ment faites par Hartmeyer ® et Bjerkan ©; j'ajouterai seulement quelques
détails, les uns complétant les données fournies par ces deux auteurs, les
autres indiquant quelques particularités propres aux cormus que j'ai eus
en ma possession.
Le tube buccal est court, léoèrement évasé, à six lobes peu prononcés
et réfléchis vers l'extérieur; ses muscles circulaires sont très développés et
on ne remarque que peu de muscles longitudinaux. I y a douze tentacules
péribuceaux inégaux, un tentacule très développé alternant avec un tenta-
cule qui, lui, est de moitié plus court. La paroi péribranchiale est parfois
réduite du côté gauche de la branchie et elle laisse alors à découvert une
partie des trois dernières rangées de trémas, mais c’est là un fait qui ne se
constate que très rarement. Les ascidiozoïdes adultes présentent la longue
languette anale, large à sa base, pointue à son sommet, munie de nom-
breux muscles parallèles. Comme l’a figuré Bjerkan (/. e., Taf. IT, fig. 3),
les muscles de la paroï du corps sont très développés et ont une direction
générale de bas en haut en partant du côté dorsal; de ce côté comme du
côté ventral, ils se divisent en filets plus ou moins ramifiés.
Parfois, sur les ascidiozoïdes que j'ai examinés, la dernière rangée de
trémas branchiaux n’était que lévèrement contractée , de sorte que le thorax
doit être normalement, comme l'indique d’ailleurs Hartmeyer, presque
® Nom de genre qui, dans la revision du Bronn’s Tierreich (1909, Tunicata ,
Bd. IT, p. 1436) donnée par Harrueyer, a remplacé celui de Distaplia, D. Valle.
@ Harruever (Robert). — Die Ascidien der Arktis [in] : Rômer’s und Schau-
dinn’s Fauna Arctica, IL, (2), p. 93-412, pl. IV-XIV. — (D. clavata Sars,
p- 313, pl. VI, fig. 4, pl. XI, fig. 21.)
(@) Byrerkan (Paul). — Ascidien von dem norwegischen Fischereidampler
«Michaël Sars» in den Jahren 1900-1904 sesammelt. — Bergen”s Museums Aar-
bog, 1905, p. 1-30, pl. HE — (D. clavata, p. 16, pl. IT, fig. 1-3.)
Je or RE
deux fois aussi long que l'abdomen. Les trémas, au nombre d’un peu plus
de vingt par demi-rangée, sont allongés ; chez les ascidiozoïdes jeunes, ils
vont décroissant rapidement du côlé ventral. Comme Lahille () Ta sionalé
chez Holozoa pileata (— Distaplia magnilarva D. Valle), «leurs deux extré-
mités présentent des cellules marginales très épaisses qui affectent une dis-
position opivale». On aperçoit très aisément les caractères habituels de a
branchie des Holozoa : sinus intermédiaires transverses , languettes de Lister
ici très développées et situées seulement du côté gauche des côtes trans-
verses.
Bien que présentant dans son ensemble la disposition déjà décrite et
fisurée antérieurement par les auteurs chez A. clavata, le tube digestif
diffère par quelques particularités qui résident dans le dessin externe de la
paroi stomacale, la présence d’un post-estomac assez net et d’oreillettes
anales. Les parois de l'estomac sont refoulées par l’œsophage, qui détermine
ainsi une sorte de valvule cardiaque (elle est très développée, comme en
témoigne la coupe de l’estomac représentée en E dans la figure 1). On voit
0) Lame (Fernand). — Recherches sur les Tuniciers des côtes de France.
Toulouse, 1890, p. 164.
ob
VOS
aussi que les paroïs sont épaisses, mamelonnées en dedans. Ces bourrelets
internes se traduisent à l'extérieur par des bandes allongées selon une di-
rection parallèle au grand axe de l’estomac: parfois elles sont contournées
et de courtes anastomoses transversales s'établissent entre elles (fig. 9 a).
On trouve enfin, mais rarement (fig. 2, b) une tendance assez prononcée à
la réticulation, mais elle n’a lieu que sur une des faces de l'estomac.
Fig. 2.
Hartmeyer et Bjerkan décrivent et figurent pour la paroi de l'estomac de
D. clavata un dessin régulièrement réticulé. Un exemple de la disposition
que je viens de décrire se retrouve assez exactement chez Holozoa confusa R.
— Ritter © (p. 246-247, fig. 26 et 27, pl. XXIX) a reproduit en effet
deux aspects de la paroi stomacale très semblables à ceux que j'ai repré-
sentés en a et b, fig. 2. Les cormus d'A. confusa Ritter sont minces et en-
croûtants sur des coquilles de Lamellibranches: ils contrastent donc par leur
forme avec ceux de H. clavata Sars, qui s'en éloignent en outre par plu-
sieurs traits anatomiques.
Le post-estomac est à parois minces; il est court et se jette dans l’intes-
tin par une sorte de valvule. L’intestin, au débouché du post-estomac, a des
parois très épaisses (fig. 1, e) qui s’amincissent rapidement. Le rectum,
très long, est, comme l’a figuré Bjerkan , un large tube qui s'ouvre dans le
cloaque au niveau de la deuxième côte transverse. Dans cette région termi-
nale, les parois du rectum, qui jusque-là étaient minces, s’épaississent
beaucoup en deux larges oreïlleties anales (fig. 1, 0. a).
Les cormus de H. clavata examinés par Hartmeyer et Bjerkan ne renfer-
maient que des œufs dont quelques-uns très développés et logés dans une
poche incubatrice. Ces auteurs, non plus que Ritter chez I. confusa, n’ont
pas rencontré de follicules testiculaires. Ceux-ci étaient présents (fig. 1,7, t)
chez tous les ascidiozoïdes des cormus que j'ai étudiés : ils sont au nombre
0) Rirrer (W. E.). — Papers from the Harriman Alaska Expedition (Pr. Wash.
Acad., UT, p. 225-266, pl. XX VII-XXX).
HOT
de quinze environ, très développés, piriformes et occupent presque toute
l’'anse intestinale. [ls sont étroitement accolés les uns aux autres et du
centre de la masse compacte formée par leur ensemble part le canal dé-
férent. On observe aussi quelques ovules, mais petits et situés à la sur-
face des follicules. (Laboratoire de Malacologie du Muséum.)
Uvs Nouvezre esp£ce DE Terayum (Sryera)
PROVENANT DE L'ÉXPÉDITION ANTARGTIQUE FRANÇAISE (1903-1905).
COMMANDÉE PAR LE D' J. Crarcor,
par M. Pa. Scurrer, Proresseur À L'UNiversiTÉ D'AMSTERDAM.
Parmi les 12 échantillons, que j'ai signalés sous le nom de Styella Gra-
hami, de ile Booth Wandel, provenant de la première expédition
antarctique du D’ J. Charcot, il y a deux animaux, qui sont différents des
autres et qui appartiennent à une autre espèce. Un de ces animaux fut
envoyé au Musée de Berlin comme échange, et c’est grâce à la complaisance
de M. Rob. Hartmeyer que je peux rectifier à présent une erreur.
Les deux animaux ont une forme conique. L’orifice branchial est sur le
sommet du cône, l’orifice cloacal sur la face dorsale, à un tiers de la lon-
gueur du corps, plus en arrière. L’animal est long de 2 centimètres, large
de 15 millimètres à la base, sans compter le bord aplati de la tunique
externe, qui s’élend encore de 2 millimètres autour de la base sur la roche
sur laquelle l'animal était fixé. La surface est lisse pour la plus grande
partie; seulement près des deux orifices se trouvent de petits sillons peu
profonds. La couleur est comme d'ordinaire jaune grisätre.
La tunique externe est mince, coriace et assez résistante.
Le sac branchial à quatre plis, mais la disposition des côtes longitudi-
nales est bien différente de celle du Tethyum (Styela) Grahami Sluit. Les plis
surtout sont beaucoup plus larges; le premier pli, après le raphé dorsal,
possède 12 côtes longitudinales, le second 10, le troisième 10 et le qua-
trième o. Entre le raphé dorsal etle premier pli à droite se trouvent 6 côtes,
à gauche seulement une, ce qui correspond avec le fait que l’espace entre le
raphé dorsal et le premier pli est à peu près trois fois plus large à la partie
droite qu’à la partie gauche. Dans les espaces entre les autres plis se trou-
vent quatre ou cinq côtes, par exception trois ou six.
L'entonnoir vibratile est en forme de fer à cheval, mais les deux cornes
ne sont pas contournées en dedans. L'ouverture entre les deux cornes est en
avant, un peu à gauche.
Le tube digestif aussi diffère un peu de celui de T. Grahami. L'œsophage
est plus court et la première anse de l'intestin est plus grande et dirigée
RUE
plus obliquement, Aussi le rectum est-il beaucoup moins long. Les plis in-
ternes de l’estomac, visibles à l'extérieur, ne sont pas longitudinaux, mais
dirigés à angle obtus contre le raphé longitudinal de l'estomac. A la partie
pylorique de l'estomac se trouve un cæcum courbé.
Les tentacules sont filiformes , au nombre de douze, dont deux très petits.
Les autres sont encore de trois tailles différentes, arrangés de la manière
ordinaire, quand on compie les deux tout petits aussi pour tentacules de
troisième ordre.
Les gonades forment de chaque côté deux glandes hermaphrodites. Cha-
que gonade consiste en un ovaire en forme de saucisse accompagné de
chaque côté d’une rangée de foilicules testiculaires. L'espace entre les deux
ovaires ne suflit pourtant pas pour les deux rangées complètes de follicules
testiculaires, de manière que la rangée de devant du second ovaire est très
courte et n’atteint même pas le milieu de l'ovaire.
Je propose de donner à cette nouvelle espèce le nom de Tethyum
(Styela) Wandeli.
NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR LE PROCÉDÉ DE RECHERCHE DU BACTERIUM COLI
EN CULTURES ANAËROBIES DANS LES EAUX ET DANS LES HUÎTRES,
par MM. Fagre-Douerçue et R. LEGENDRE.
Par une Note récemment communiquée à l’Académie des Sciences (?, nous
avons fait connaître un nouveau procédé de recherche du Bacterium col en
cultures anaérobies. H diffère des précédents à la fois par la composition du
milieu de culture et par le dispositif employé pour produire l’anaérobiose.
Depuis cette publication , nous avons apporté quelques modifications à notre
technique ; nous les sionalerons 1e1. Notre procédé d'obtention de l’anaérobiose
est dérivé de celui déerit par Bruckner en 1889, mais il en diffère par plu-
sieurs points. Nous avons remplacé le mode d’occlusion à l’aide d’un bou-
chon de caoutchouc d'abord par une plaque de verre rodée et scellée, puis
aujourd'hui plus simplement par. une fermeture de canette à bière. De
plus, le tube à culture remplit presque entièrement son enveloppe et se
trouve arrêlé à une certaine distance du fond par un simple étranglement
limitant un réservoir inférieur où l’on place le mélange absorbant; 1l en ré-
sulte une atmosphère très limitée dont tout l'oxygène s’extrait sûrement en
même temps que la dépression produite facilite le dégagement des paz dis-
sous dans le milieu de culture. Ge dispositif, qu’on peut appliquer à tous
les genres de culiures anaérobies, a l'avantage de supprimer l'emploi du
vide ©).
(1)
(2)
C. R.'Acad. Sciences, t. CLT, 27 décembre 1910.
Poulenc frères, constructeurs, 122, boulevard Saint-Germain.
PIS DEN
- Le milieu de culture que nous préparons pour la
recherche du B. col est plus complexe que ceux gé-
néralement employés. Nous en avons déjà donné la
composition :
On prépare un bouillon très nutritif de chair et d’in-
testin de bœuf, peptoné à 2 p. 100 et glycosé à 1 p. 100.
Ce bouillon est réparti, par doses de 30 centimètres
cubes, dans des tubes de 20 centimètres de long et de
2 centimètres de diamètre, bouchés assez lâchement à
l'ouate et stérilisés à 110 degrés pendant 15 minutes.
Après refroidissement, on additionne les tubes de XV gouttes
d’une solution de rouge neutre à 0,50 p. 100, phéniquée
à 5 p. 100, en agitant avec une fine baguette de verre
stérilisée. Au moment de l’emploi, on ajoute soit la quan-
tité voulue de l’eau à analyser, soit le liquide retiré d’une
huiître et comprenant l’eau de sa coquille et le liquide
résultant de la dilacération de son intestin.
Le mélange absorbant placé dans le réservoir infé-
rieur du tube extérieur est un mélange d’acide pyro-
gallique et de potasse. Pour éviter son action sur
l'oxygène de l'air avant la fermeture du tube, nous
avions d’abord employé une cartouche de papier
sommé enveloppant l'acide pyrogallique et se décol-
lant lentement. Depuis, nous avons trouvé plus com-
mode de nous servir d’une solution d'acide pyrogal-
lique à 10 p. 100 préservée de l'oxydation par addition
de 5 centimètres cubes d’acide phénique à 5 p. 100 0.
Au moment d'introduire le tube de culture ensemencé
dans son enveloppe, on verse dans celle-ci 10 centi-
mètres cubes de la solution pyrogallique, puis on y
fait tomber cinq ou six pastilles de potasse caustique.
L’absorption de l'oxygène commence assez tardive-
ment, si l’on n’agite pas, pour laisser tout le temps
nécessaire à l'introduction du tube de culture et à la
fermeture avant la réaction utile.
Dans ce procédé se trouvent réunis la plupart des
procédés d'isolement et de caractérisation préconisés
pour la recherche du B. coli : température élevée
4) Pour les recherches où l'acide phénique serait nui-
sible, on peut le remplacer par 0°%°,15 de la solution
commerciale de bisulfite de soude (Lumière et Seye-
wetz),
Big. 1. — Tube pour
la recherche du B. coli
en culture anaérobie.
1. Enveloppe dont le ré-
servoir inférieur contient
le mélange absorbant.
9, Tube de culture.
3. Fermeture de canette
à bière,
es
(41°-42°)9, culture en milieu phéniqué, culture en milieu glucosé, cul-
ture au rouge neutre, auxquels nous ajoutons l’anaérobiose. Nous n’in-
sisterons pas sur l'importance des premiers, reconnue par tous les auteurs.
Mais la réaction du milieu au rouge neutre glucosé ou lactosé, au contact de
l'air, recommandée comme spécifique , ne nous a fournile plus souvent que
des résultats incertains : l'emploi de lhuile de vaseline pour isoler le milieu
du contact de l'air ne remédie pas à cette imperfection ; elle est due unique-
ment à l’action de l'oxygène de l'air sur le rouge neutre du milieu de cul-
ture: en effet, nous avons vu le rouge neutre viré et fluorescent redevenir
rouge quand, ouvrant l'enveloppe de notre tube de culture , on laisse rentrer
l'air dans celui-ci. Rochaix et Dufour avaient d’ailleurs déjà constaté que le
B. coli ne fait virer que le haut des tubes d'Eijkman, tandis que le B. sub-
lis, aérobie strict, ne fait virer que les couches superficielles.
Les essais poursuivis nous ont prouvé l'extrême sensibilité de cette mé-
thode en présence du B. coli. Appliquée à sa recherche dans les huîtres,
elle nous a paru absolument fidèle. Dans l'analyse des eaux, la réaction
peut être parfois masquée ou retardée par la présence de certains anaérobies
stricts se développant en même temps que le B. coli. Miquel avait déjà si-
onalé que dans les milieux de Vincent et de Parietti 1 peut se produire
des cultures pures de Streptococcus pyogenes. Dans certaines cultures ense-
mencées d’eau de Seine nous avons également rencontré un streptocoque,
diférent de S. pyogenes par sa grande mobilité, mais donnant comme lui
des flocons volumineux qui tombent au fond du tube. Dans le cas d'une
culture douteuse. il sera utile de faire un réensemencement dans le même
milieu, afin de s'assurer si la culture présente tous les caractères distinctifs
du B. coli dans le milieu que nous employons : virage du rouge neutre très
net après vingt-quatre heures: fluorescence verte; production de mousse
à la surface; culture homogène: ondes soyeuses dans le liquide.
ESss41s DE CONSERVATION HORS DE L'ORGANISME DES CELLULES NERVEUSES
DES GANGLIONS SPINAUX (DEUXIÈME NOTE),
par R. Lecenwpre ET H. Minor.
Nous avons déjà décrit © les modifications qui surviennent dans les cel-
lules nerveuses des ganglions spinaux conservés hors de l'organisme, à la
@) La réaction du rouge neutre cesse en milieu phéniqué lorsqu'on dépasse
La degrés. Il est préférable de se tenir en decà de cette température.
@ R. Lecevre et H. Mixor. — C. R. Soc. Biol., t. LXVIIT, 1910, p. 795,
839 et 885; Bull. du Mus. d'Hist. nat, t. XV, 1910, p. 285-280.
er ae
température du corps, dans du sang défibriné soit pur, soit dilué. Nous étu-
dierons dans cette note celles qui surviennent dans les mêmes cellules con-
servées dans du sang défibriné, suivant la technique que nous avons déjà
indiquée, à des températures de 39 degrés, 15-20 degrés et zéro degré
pendant plusieurs jours. Les flacons contenant le sang et les ganglions
étaient, dans chaque expérience, placés, un à l’'étuve à 39 degrés, l’autre
sur une table dans le laboratoire où la tempéralure variait de 15 à 20 de-
grés, le dernier dans une glacière à zéro degré. Les ganglions étaient pré-
levés dans chacun des trois flacons après un, deux, trois et quatre jours et
trailés, soit par la méthode de Cajal à l’alcool ammoniacal, soit par les mé-
thodes histologiques que nous avons déjà signalées. Voici les résultats de nos
expériences :
GANGLIONS coNsERVÉS À O DEGRÉ. — Les ganglions de Lapin conservés à
la glacière à o degré présentent peu de réactions. Les polynucléaires sont
rares autour du ganglion, même à la fin du 4° jour. Les cellules névro-
gliques ne changent pas .d’aspect et ne donnent que très peu de figures de
neurophagie. Les cellules nerveuses diminuent de volume plus rapidement
qu’à 20 degrés. Leur substance chromatophile change de forme plus rapi-
dement : à la fin du 2° jour, quelques cellules de la périphérie ont une
substance chromatophile mal individualisée en grains d'aspect finement
granuleux et réticulé : leur nombre augmente le 3° jour, et le 4° presque
toutes prennent une coloration intense homogène tandis que leurs contours
sont déformés. La méthode de Cajal ne montre aucune néoformation même
le 4° jour.
GANGLIONS CONSERVÉS À 15-20 DEGRÉS. Les ganglions de Lapin con-
servés à la température du laboratoire (15°-20°) présentent des modifica-
tions très faibles et très lentes. Les polynucléaires n'apparaissent que
tardivement à la surface du ganglion; ils y sont encore rares à la fin du
1* jour; le 2° ils deviennent plus abondants sur et dans la gaine conjonc-
tive, mais ils sont encore peu nombreux dans le ganglion à la fin du
h° jour. Les cellules nerveuses conservent un aspect normal jusqu’au
3° jour; tout au plus leur volume et surtout celui de leur noyau diminuent-
ils lentement, mais leur substance chromatophile reste intacte, en grains
bien individualisés : ce n’est que le 4° jour que quelques cellules du centre
du ganglion présentent une achromatose totale ou une substance chromato-
phile pâle et homogène. La névroglie réagit peu et les aspects de neuro-
phagie sont toujours rares. La méthode de Cajal ne montre aucune néo-
formation.
GaNGLIONS conservés À 39 pEGRés. — Nous ne reviendrons pas sur les
phénomènes qui se produisent dans les ganglions de Lapin conservés à
PO
39 degrés pendant les 24 premières heures. Nous les avons déjà décrits
précédemment et ils sont très constants. Le 2° Jour les polynucléaires sont
très rares à la surface et plus fréquents dans l’intérieur du ganglion, quand
le milieu est resté stérile. L'infection du sang par des bactéries produit une
diminution du nombre des polynucléaires sans que la marche des modifi-
cations dans les cellules nerveuses en paraisse changée. La plupart des
cellules nerveuses ont un volume très diminué, leur noyau est extrêmement
réduit, leur substance chromatophile complètement disparue. Seules cer-
taines cellules de la périphérie ont un protoplasma qui par la méthode de
Nissl se colore uniformément en bleu pâle ou montre des granules bleus,
généralement de taille petite. Les cellules névrogliques sont abondantes au
bord du ganglion et certaines se trouvent en amas dans le cytoplasma des
cellules nerveuses, indiquant une neurophagie assez intense. Après 3 et
k jours, le nombre des cellules conservant de la substance chromatophile
diminue, les autres particularités restant les mêmes. La méthode de Cajal
montre dans ces ganglions des faits intéressants : à la fin du 2° jour, la
plupart des cellules nerveuses ont une teinte jaune clair : quelques-unes,
placées à la périphérie et correspondant probablement à celles où la mé-
thode de Nissl montre une persistance de la substance chromatophile, ont
une teinte brun foncé: celles-ci sont un peu rétractées dans leur capsule;
leur volume nucléaire est très diminué;-elles présentent un prolongement
cylindraxile épais, plus ou moins contourné entre la cellule et sa capsule;
dans quelques-unes de ces cellules des prolongements fins naissent du cylin-
draxe contourné et forment des ramifications à l’intérieur de la capsule,
tendant à s'organiser en pelotons péricellulaires analogues à ceux décrits
par Nageotte dans les greffes sous-cutanées. Après 3 et 4 jours, le nombre
de ces néoformations n’a pas augmenté: dans certains cas même, il nous a
paru diminué .
Chez le Chien, les modifications cellulaires observées à 39 degrés par la
méthode de Cajal sont plus abondantes et plus rapides: elles atteignent leur
maximum après 24 heures de conservation, diminuent le 2° jour et de-
viennent rares le 3°. Les principales formes observées par nous sont les
suivantes :
[. Cellules lobées. — Quelques cellules présentent à leur surface des
lobes plus ou moins gros et plus ou moins nettement détachés du corps
() Cajal a décrit récemment (Algunos experimentos de conservacion y autolisis
del tejido nervoso. Trab. Lab. Invest. Biol. Univ. Madrid, t. VIT, décembre 1910),
dans les ganglions spinaux d'animaux jeunes conservés hors de l’organisme dans
une chambre humide, la formation, par les cellules survivantes, de lobulations,
de masses et de boules protoplasmiques naissant soit du corps cellulaire, soit de
son axone.
eh
cellulaire; la plupart ont une forme en massue. Quelques-uns sont plus
arrondis et l'isthme de protoplasma qui les relie au corps de la cellule est
alors à peine étranglé. Ces cellules ont déjà été vues par Lévi, Pugnat
chez les animaux normaux et par Nageotte dans les greffes.
IT. Masses protoplasmiques liées au glomérule. — D'autres cellules, de
forme normale, ont un glomérule d’où partent des fibres généralement
grosses, qui se terminent par des masses protoplasmiques volumineuses ;
le plus souvent ces masses sont situées dans la région du glomérule;
parfois, les fibres qui les portent étant plus longues, elles se trouvent tout
autour de la cellule.
IL. Pelotons péricellulaires. — Quelques cellules sont entourées de fines
fibres naissant, soit du cylindraxe, soit du corps cellulaire; certaines sont
terminées par des boules ou des anneaux. Elles ont déjà été vues par
Nageotte dans les greffes et bien décrites par lui.
IV. Lacis péricapsulaires. — On voit autour de certaines cellules des
lacis de fibres fines décrivant des ares dans la région de la capsule et for-
mant une sorte de peloton. Certaines continuent leur route plus loin,
d’autres se terminent par des boutons ou des anneaux. On en voit naître
certaines d’un cylindraxe voisin.
V. Arborisation des nodules résiduels. — Dans les capsules où se trouvent
des cellules nerveuses envahies par des cellules névrogliques, les cylin-
draxes voisins envoient des fibres fines, terminées par des boules, où rami-
fiées, ou irrégulières. Ces arborisations sont moins abondantes et plus
irrévulières que celles figurées par Nageotte dans les greffes.
VI. Arborisations périglomérulaires. — La région du glomérule est géné-
ralement celle où l’on observe le plus grand nombre de néoformations.
Des cylindraxes se détachent souvent de grosses fibres à structure fibril-
laire qui se terminent parfois par de grosses boucles. Il en part aussi
d’autres fibres plus fines, formant soit des collatérales, terminées par des
boules ou des anneaux, soit des boucles plus ou moins grandes. Certaines
de ces fibres retournent vers la cellule ou sont en continuité avec elle.
L'ensemble de ces formations donne à la cellule soit l'aspect d’une cellule
sympathique multipolaire, soit celui d’une cellule fenétrée de Cajal.
VIT. Prolongements nés du corps cellulaire. — En des points quelconques
de la surface de la cellule, on voit se détacher soit de grosses fibres ana-
logues ou cylindraxe, soit d’autres fibres plus fines, qui restent distinctes
dans le glomérule, ou contribuent à former les pelotons péricellulaires,
ou encore, soudées aux cylindraxes, forment les anses et les boucles com
pliquées qui donnent aux cellules l’aspect fenêtre.
M de
Bien que la plupart de ces divers aspects aient été déjà décrits chez les
animaux normaux, leur abondance est cependant l'indice d’une réaction
cellulaire rapide et intense, aussi bien dans les greffes que dans les expé-
riences que nous poursuivons. [ls sont un indice de grande valeur de la
survie des cellules ganglionnaires spinales.
En résumé, il résulte de ces séries d'expériences que la température
exerce une grande influence sur la conservation des cellules nerveuses des
ganglions spinaux hors de l'organisme. À la température du corps, elles
se modifient rapidement, perdant leur colorabilité, sauf quelques-unes qui
présentent un début de réaction consistant en la formation de nouveaux
prolongements; ces phénomènes sont analogues à ceux observés dans les
greffes. À 15-20 degrés, les cellules réagissent peu et conservent jusqu'au
ke jour leur aspect morphologique normal. À o degré, elles se conservent
également, mais, semble-t-il, moins longtemps et d’une manière moins
parfaite qu’à 15-20 degrés.
SOMMAIRE.
Actes administratifs. — Nominations : de M. Lamy comme Assistant de la
Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes), de M. Pon-
tremoli comme Architecte du Muséum, de M. L. Germain comme
Préparateur intérimaire à la Chaire de Malacologie, de M. Haun
comme Commis de la Bibliothèque. Nomination de M. Haun et de
M. de Renesse de Duivenbode comme Chevaliers de la Légion
MONET LÉ SPRL RARE Peer AE MUR er SA ae
Présentation d'ouvrages par MM. H. Bruyère et Carlos Porter. ..........
Communications :
L. Laricoue. Sur la nutrition des petits Oiseaux.....................
L. Varzcanr. Sur un emploi singulier de la peau des Tétrodons..........
R. Despax. Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par
M. le D’ Rivet. — Note préliminaire relative aux Lézards...........
E. Sozraun. Pseudopalæmon Bouvieri, nouveau genre, nouvelle AU de
la famille des Palæmonide................ RARE D ve Pie A Pr
C. Porrer. a RÉAUSe d’un Crustacé no ee (Bpharis
DORE TS, Fe Nealere cite RATE en RER à PER %e
H. »'Ormiens. Mission Niger-Tchad, dirigée par M. le Capitaine Tiho. — Col-
lections recueillies par M. le D° Gaillard : Coléoptères. Onthophagides. .
Ed. Lawy. Sur quelques Mollusques de la Géorgie du Sud et des iles Sand-
TT Cage CARE PR AC ANNEES AP RAS ANR M RMRERN ET PC Fe
L. German. Note préliminaire sur les Mollusques terrestres et fluviatiles
recueillis par M. H. Gadeau de Kerville pendant son voyage en Syrie...
Bavay. Note au sujet d’une collection de Coquilles de l’île Maurice, offerte.
Er UNE Se np A RO ARRETE pu TER ASE LT ROUE ES
E. Bréwenr. Sur quelques cormus de Holozoa clavata Sars ns de
V'Expédition arctique française (1908)..........................
Ph. Szurrer. Une nouvelle espèce de Tethyum (Styela) de TExpédition
antarctique française commandée par M. le D' J. Charcot (1903-1905).
Fasre-Dowerçus et R. Lecenpre. Note complémentaire sur le procédé de
recherche du Bacterium coli en cultures anaérobies dans les eaux et dans
ere. Ur Er A PO ENT ARE RATE RES AR à LEP
R. Lecenpre et H. Minor. Essais de conservation hors de l'organisme des
cellules nerveuses des ganglions spinaux. (Deuxième Note.)..........
Pages.
12
re
22
27
32
lo
JM NATIONAL D'HISTOIRE NATUREL!
ION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUS
n
MDCGCGCXI
|* AVIS. .
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulleun.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les chi-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
|. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Societé des Ainis du Muséum national d’histare natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires.
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les lravaux scientifiques el
l'enseignement qui s’y rattacheni.
Elle a son sièwe à Paris.
eee se
ARTICLE 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs el de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisalion annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 150 francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
‘ Go francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, 1 faut avoir donné au Muséum, ou à a
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles où immeubles ayant une valeur équivalente, soil,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 franes ©).
() S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésomer de l’Associahon.
+
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1911. — N° 2. EW York
BOTAN3-,,
GAki.
: DC
123° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
23 FÉVRIER 1911.
——4——
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinexr dépose sur le Bureau le fascicule [ du Bulleun du
Muséum de 1911.
Il annonce que l'Assemblée des Professeurs, dans sa séance
du 1% décembre 1910, a jugé utile de créer le titre «d’Associé du
Muséum» destiné à être donné comme remerciement de services
importants rendus à l'Établissement: le nombre de ces Associés ne
dépassera pas vingt. Ont été élus :
M. Bourzer (Eugène), Donateur de ses collections de Lépido-
ptères et de subsides destinés à accroître les Collections du Muséum
et à les entretenir; présenté par M. le Professeur Bouvier;
M. Fier, collaborateur du Laboratoire de Botanique (Phanéro-
gamie) et donateur de subsides pour assurer la publication de la
Flore de l’Indo-Chine; présenté par M. le Professeur Lecomte.
Il donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs à diffé-
rents services du Muséum :
M. Prvreconeue, ex-adjudant au 53° régiment d'infanterie, pro-
posé par la Commission de classement des militaires candidats à
Muséuu. — xvir. l
JAN 11 191?
V0 EE
des emplois civils, a été nommé Commis au Secrétariat, en rem-
placement de M. Haun, nommé Commis à la Bibliothèque (Arrêté
du 3 février 1911);
M. Laproy, chargé d'effectuer une mission d'étude sur ia Flore
des divers États du Brésil, a été mis en congé, sur sa demande,
pour la durée d’un an à partir du 10 février (Arrèté du 6 février
110421 )6
M. Güérix (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Malacologie,
en congé, actuellement Préparateur au Laboratoire maritime de
Concarneau, a été nommé Chevalier du Mérite agricole (Arrêté du
1h février 1911 );
M. Foxroyuowr, Directeur de l'Ecole de Médecine de Tananarive
(Madagascar), présenté par M. le Professeur Boule, a été nommé
Correspondant du Muséum (Arrèté du 16 février 1911);
M. Pinarr (Alphonse), Voyageur ethnographe, Correspondant
du Muséum, est décédé le 13 février 1911.
COMMUNICATIONS.
NoTE SUR LES (OISEAUX DES REGIONS ANTARCTIQUES,
par M. L. Gain,
NATURALISTE DE L'ExPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE.
La liste des Oiseaux observés au cours de la campagne du Pourquoi-Pas
(décembre 1908 à février 1910) dans les révions antarctiques (en prenant
comme limite septentrionale le 60° de latitude Sud} comprend 22 espèces:
Impennés.
CararrnacTes curvsocopnus (Brandt).
PycosceLis ANTARGTICA (Forst. ).
Pycoscezis Papua (Forst.).
Pyeoscezis Apezræ (Homb. et Jacq.).
LAC AMIE
Phalacrocoracidés.
Paaracrocorax ATriceps (Kinp.).
Laridés.
STERNA VITTATA ((rm.).
Larus pominicanus (Licht.).
Stercorariidés.
Meçazesrris ANTARGTICA ( Lesson).
Procellariidés.
Ocganires oceaniaus (Kuhl.).
Puffinides.
Priorinus cxerEus (Gm. ).
Taacassogca ANTARGTIGA ((Gm. ).
PriocELLA GLAcIALOÏDES (Smith ).
Masaqueus æoumocriais ( L.).
Pacoproma nivEA (Gnn.).
OssIFRAGA GIGANTEA ((Gm. ).
Daption capensis (Linn.).
Prion pesozarus ? (Gm. ).
Diomédéidés.
Drouepra exuzas (L.).
Drouepea mecanopnrys (Boite).
THALASSOGERON cHLORORYNGHUS ( Gm. ).
PHOBETRIA FULIGINOSA ( Gm. ).
Chioniidés.
Cxionis ALBA ( Gm.).
La collection préparée pour le Muséum d'histoire naturelle se compose
de 1/40 Oiseaux (jeunes et adultes) appartenant aux espèces :
Catarrhactes ehrysolophus . . ...... SEM IAEQE PAUL MOSS PRE ENS
Pygoscelis antarcticæ. ...... LADA A ed en JPA, lat da Ans 7
Pugoscelis Daput SR... EN SEETERERArT PU TRE 10
Pyvosceus Adele LE LRO MAP EEE TE RCE 13
Phalacrocoraztatniceps.. "CE CE PEER CCE EEE 11
ISLCRRUNULERELE ES re lee io eee ee 00e OR NET MU NAIL UNI PACE HIER 11
Lars IdOMINICANUS EU LR ER ARE N R L OT E CE EE 8
Megalestris antarchca sn LEE RER RCE EEE 16
Oceanites ocennicus MN EE ET EN EE PRE 3
Thalussoeca antarchca NERO E RPC CREER 7
Priocella glacialoutes ARR RÉ OM ER EE CE ORRER 1
Pavodromanivearsrs MERE mo Ceres or 6 0 18
Ossyrara /mionnten COPRPPERENRP ER NE E EEE EPEPTEEEEE 6
Daption Capensis NORER SAR dead OO ELE 2
IDiomeden 2e RUIONS RAR ee Ce A PSS s 1
Chionts alba RER MN TER RTE NT EN SERPR 14
PROVENANT DU DÉTROIT DE MAGELLAN.
Phalacrocoraricaruneulatus ee MED ON EN RENRERRE 3
Phalacrocorax magellancus CR NE LR ER MR LR ELETECCCERREE
Phalacrocorax NT be TT 0e Ie Ce énodeococve 1
En outre, nous avons rapporté une collection d'œufs et des séries d’em-
bryons et de poussins (aussi complètes que possible) des espèces sui-
vanies :
Catarrhactes chrysolophus. Sterna vittaia. È
Pygoscelis antarctica. Larus dominicanus.
Pygoscelis papua. Megalestris antarctica.
Pygoscelis Adeliæ. Oceanites oceanicus.
Phalacrocorax atriceps. Daption capensis.
Notes sur LES COLÉOPTÈRES TÉRÉDILES,
par M.P. Leswe.
6. UnjLivorTiIpe PALÉARCTIQUE NOUVEAU.
Lyctus sinensis nov. sp.
Long. 4,5-5 mil.
Elongatus, parallelus, subgracilis, capite et prothorace quam elytris
multo angustioribus. Corpore brunneo, capite rufescente, pronoti margi-
nibus antico et postico, elytris, abdomine appendicibusque rufis; sutura
CRU) a
elytrorum abdomineque interdum (in specimine niponico) infuscatis; setis
appressis in capite pronotoque dense, in elytris parcius obtecto. Gapite
surdo, fronte regulariter convexa, juxta oculos haud dentata sed supra
antennarum insertionem tuberculo incrassato porrecta; clypeo antice laxe
emarginato, angulis anticis haud dentiformibus;
mento transversim convexo. Oculis modice promi-
nentibus, marpine postico setis appressis densis
prorsum directis obtecto. Antennis 11-articulatis,
funiculo crassiusculo, articulis 1° 2° quam se-
quentibus leviter crassioribus, 3°-8° latitudine
æqualissimis, 9° vix latiore ; clavæ articulo 1° trans-
verso, apicem versus dilatato, 2° quam præcedente
plus duplo longiore apice attenuato, subpiriformi,
oblique directo. Prothorace elongato, lateribus sub-
rectis nullo modo sinuatis, vix perspicue denti- à
culatis; pronoto margine antico arcuato, angulis Fig. 1.— Les 5 derniers
se . . . er : eee ,
anticis rotundatis, posticis minute dentiformibus as Es A
O . c - . D chez le clus pubes-
haud prominulis, obtusis, apice acutis, disco sub- ; DONSD
3 : ù k : cens Panz.(p, antenne
inæquali, medio haud foveolato, superficie surda, gauche vue par la face
sculptura areolata subtilissima undique notata; antérieure) et chez
proslerni processu intercoxali angustissimo, sed le L. sinensis Lesne
(s, antenne droite,
haud laminatim compresso. Elytris a sutura usque h
même face).
fere ad marginem externum regulariter striatis,
striis punctis circularibus minutis et profundis, uniseriatis, compositis ;
interstitiüs planis, leviuseulis, setis appressis in quoque uniseriatim digestis
ornatis. Metasterni impressionibus præcoxalibus linea inscalpta tenuis-
sima, obliqua, solum indicatis. Abdomine sublævi, nitido. Coxis anticis
subcircularibus haud transversis; femoribus omnibus æquabiliter incras-
satis, modice dilatatis, nullo modo ellipsoidalibus.
Cette espèce est proche parente de notre L. pubescens Pan. , qu’elle repré-
sente dans le Nord de la Chine et au Japon. Elle diffère de l'espèce euro-
péenne principalement par son corps plus étroit surtout en avant, par
ses antennes dont le funicule est moins épais et la massue plus développée,
le second article de celle-ci étant beaucoup plus grand que le premier,
par les bords latéraux du prothorax sans denticules très distincts, enfin par
les stries des élytres beaucoup plus finement ponctuées.
Le spécimen type a été recueilli à Géhol, au Nord de Pékin, par l'abbé
Armand David; il fait partie des collectiongdu Muséum national d'histoire
naturelle. Un second exemplaire provenant de Kioto (Japon), mais mal-
heureusement privé de tête, figurait dans la collection de M. Antoine Grou-
velle, qui a bien voulu l’offrir au même établissement, ainsi qu'un autre
spécimen dont la provenance est inconnue et qui faisait partie de la col-
lection de feu le D' Aubert, de Toulon.
2 En
Le Lyctus sinensis est jusqu'ici le senl Lyctide connu qui semble être
réellement propre aux contrées tempérées de l’Extrême-Orient. On sait que
l'Europe extraméditerranéenne n'est guère plus riche, puisqu'elle ne pos-
sède que deux espèces autochtones appartenant à la même famille,
ALLOCARIS SINENSIS N. G,, N. SP.,
CREVETTE DES EAUX DOUCES DES ENVIRONS DE PEKIN.
ÎNFUSOIRE cOMMENSAL DE ce CRUSTAcCÉ.
Par M. E. Sorraunr.
I. Description p'ALLOGARIS SINENSIS N. @,, N, sp.
L'espèce qui fait l'objet de cette note est représentée dans les collections
du Muséum par deux exemplaires femelles, capturés dans l'eau douce,
près de Pékin, par le missionnaire Armand David, Ce sont des Crevettes
de petite taille®), qui présentent tous les caractères essentiels de la
famille des Palæmonide. Le corps assez trapu, le rostre court, muni
d'un petit nombre de dents, et surlout les gros œufs très riches en vitellus
portés par l’un des spécimens, indiquent une forme franchement d’eau
douce.
À Ja suite d’un examen rapide , j'avais été tenté de ranger celte espèce
dans le genre Palæmonetes Heller : la carapace est en effet munie de chaque
côté d’une épine antennaire ei d’une épine branchiostéoiale, et les mandi-
bules sont dépourvues de palpe, Mais une étude comparative des appen-
dices buccaux me persuada bien vite qu'il s'agissait de tout autre chose que
d'un Palæmonetes.
Un caractère d'une importance capitale, tiré des maxillipèdes anté-
rieurs, éloigne en effet notre forme de tous les autres Palémonidés, Dans
les différents genres actuellement connus de cette famille, les deux lacinies
du maxillipède [, très larges, sont contiouës à peu près sur toute leur
longueur: il en résulte que le bord interne du sympodite (somme des
bords internes des deux lacinies) est presque continu; il n'est inter-
rompu qu'au niveau de l'artidMation des lacinies proximale et distale, par
une petite échancrure peu profonde, Dans notre espèce au contraire
() Longueur : 22 mm. A et 27 mm. 3 sans le rostre; 27 mm. 2 et 32 mm. 5
en comptant le rostre. |
DRE
(fig. 1), nous trouvons deux lacinies parfaitement indépendantes l’une de
l'autre sur toute leur lonsueur, et séparées par une large et profonde échan-
crure. La lacinie distale, bien individualisée dès la base, possède un bord
masticateur plus étroit que dans les autres Palémonidés; la lacinie proxi-
male consiste en un lobe peu saillant, à bord régulièrement arrondi et
portant une rangée de longues soies plumeuses(®. Il y a là une dispo-
sition très comparable à celle que montrent les maxilles chez beaucoup
d'Eucyphotes. En eflet, dans les dif-
férents groupes d'Eucyphotes moins
évolués que les Palémonidés (et dans
les larves des Palémonidés, aux pre-
miers stades de leur développement),
la lacinie proximale des maxilles n’a
pas encore disparu ®; or, chez un
grand nombre d’entre eux, cette lacinie
se présente sous le même aspect que la
lacinie proximale des maxillipèdes I
dans notre espèce, c’est-à-dire sous
l'aspect d'un lobe arrondi, muni de
soies plumeuses régulièrement espa-
cées. Dans les deux cas, c’est une
lacinie infonchonnelle, en voie de ré-
gression ; dans les deux cas, les courtes
soies spiniformes et crénelées, qui ser-
vent à déchirer ou tout au moins à
retenir les aliments, se localisent plus
en avant, sur la licinie distale, qui ee tire
devient en même temps plus étroite. Seules care
Les maxillipèdes [ montrent donc dans
notre espèce une évolution tout à fait parallèle à celle des appendices
immédiatement antérieurs, et tendent à copier en quelque sorte la struc-
ture de ces appendices. C’est là un fait unique parmi les Eucyphotes, et
justifiant à lui seul la création d’un nouveau genre. Je propose pour ce
genre le nom d’Allocaris ©”.
Toute trace d’articulation a disparu, au maxillipède 1, entre le coxopodite
et le basipodite (disposition que je n’ai retrouvée dans aucun autre Palé-
monidé). L’épipodite du même appendice diffère essentiellement de celui
des Palæmonetes : nettement bifurqué dans ce dernier genre, il est simple
Fig. 1. — Maxillipède I d’Allocaris
sinensis , NOV. g., nov. sp. (X 20).
@) Les barbules de ces soies ne sont pas indiquées dans la figure 1.
® Elle disparaît toujours, au cours du développement, chez les Palémo-
nidés.
6) De &Mos : autre, différent des autres, et xapés : crevette.
EU
dans Allocaris, où tout au plus une très légère émargination du bord
externe indique une tendance à la bilobation. Un épipodite assez ana-
loue s’observe dans les larves des autres Palémonidés, au début de leur
développement, et aussi dans les Pontoniidés les plus primitifs (Pericli-
menes, Palæmonella); 1 y à tout lieu de croire d’ailleurs que cet épipodite
était simple dans les ancêtres communs de ces deux familles.
Le telson porte sur son bord postérieur, entre les deux épines les plus
internes, quatre paires de grosses soies plumeuses (fig. 2); une soie
impaire vient en outre s'insérer exactement
au-dessous de la pointe médiane. (On sait que
dans toutes les espèces du genre Palæmonetes
il ne subsiste qu'une paire de soies plumeuses
à l'extrémité du telson.)
Il est diflicile de rapprocher Allocaris de
l'un des genres actuellement connus de Palé-
monidés. L'absence de palpe mandibulaire ne
peut être invoquée en faveur d’une relation
de parenté avec Palæmonetes ; la disparition de
ce palpe s’observe en effet dans les groupes
Fig. 2. — Extrémité posté- es plus divers; et dans la recherche des
q Q , 2 nie \ .
rieure du telson d'Allocaris affinités naturelles, le caractère tiré de sa
sinensis, nov. ., NOV. SD. .
(x 60 L 8 P présence où de son absence doit être subor-
donné aux caractères beaucoup plus impor-
tants fournis par la morphologie des autres pièces buecales. Allocaris doit
être considéré comme un rameau isolé, évoluant pour son propre comple
indépendamment de tous les autres Palémonidés.
Diagnose du genre Allocaris, n. g. — Lacinies du maxillipède 1
libres sur toute leur longueur et séparées par une large et profonde échan-
crure ; carapace munie de chaque côté d’une épine antennaire et d’une épine
branchiostégiale; mandibules dépourvues de palpe; bord postérieur du
telson portant plusieurs paires de soies plumeuses. — Espèce type : À.
sinensis, n. sp. — Rostre à peu près droit, notablement plus court que
; 5-6 ; k
les scaphocérites ; dents : Nan la première de la rangée supérieure en ar-
rière du bord orbitaire. Partie basilaire du fouet antennulaire externe
composée de six articles, et à peu près de même longueur que le troisième
arücle du pédoncule. Pattes IE un peu plus longues, mais non plus grosses
que les autres pattes; carpe plus long que le méropodite et plus long que
la pince; doigts un peu plus courts que la région palmaire. Pékin; eau
douce,
MR st
IT. Dévecorrement p’Azcocaris sivenwsis E. Sorraun:
QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LES FORMES LARVAIRES DES PALÉMONIDÉS.
L'un des deux exemplaires femelles d'A. sinensis E. Sollaud que pos-
sède le Muséum porte sous l'abdomen des œufs riches en vitellus nutritif,
IE = 05) À :
assez 9r0s (5) , et au nombre de 59( tandis que l’on en compte
plusieurs centaines, souvent plusieurs milliers, chez les Palémonidés
marins ou incomplètement adaptés à l’eau douce). Bien que les larves ne
soient pas tout à fait parvenues au terme de leur développement intra-
ovulaire, j'ai pu les disséquer et me rendre compte de l'état sous lequel elles
doivent se présenter à l'éclosion. Comme on pouvait le prévoir d’après le
nombre et les dimensions des œufs, la larve n’est mise en liberté qu'à un
stade très avancé de son développement; j'indiquerai seulement , dans cette
courte note, les deux points les plus intéressants de sa morphologie :
1° Les cinq paires de pattes, ou péréiopodes, sont déjà bien constituées,
et les chélipèdes sont munis de leur pince; aucune de ces pattes ne porte
d'exopodite (on sait que les jeunes larves des Palæmonetes varians d'eau
douce de la région méditerranéenne possèdent encore des exopodites sur
les deux premières paires de pattes);
2° Tous les appendices abdominaux existent, sous forme de courtes rames
bifurquées, sauf ceux de la sixième paire. À parait en être de même dans tous
les Palémonidés à gros œufs ® : tous les appendices de l'animal adulte sont
déjà présents au moment de l’éclosion, sauf les wropodes , qui n'apparaissent
qu’à un stade ultérieur. Or, dans les formes à petits œufs, qui naissent sous
l'aspect de zoés , et qui accomplissent la plus grande partie de leur développe-
ment à l’état de larves pélagiques libres, les pattes abdominales de la sixième
paire, ou uropodes, apparaissent au contraire de bonne heure, avant les
ébauches des cinq paires de membres immédiatement antérieurs. Le fait peut
s'expliquer de la façon suivante : dans les larves zoés nouvellement écloses,
les appendices de la région antérieure du corps, seuls développés, jouent
un rôle assez faible en tant qu'appendices locomoteurs ; l'organe essentiel
de la natation, dans ces larves très actives, est l'abdomen, qui porte à son
extrémité une larve rame caudale (formée par le telson), et dont les
contractions déterminent de rapides mouvements de recul. Dans ces
conditions, on peut concevoir que l'excitation fonctionnelle provoque le
0) I en est ainsi dans Palæmonetes varians, var. macrogenitor (d’après
P. Mayer); dans Palæmon Potiuna des rivières dû Brésil (d’après Fr. Müller);
dans Palæmon paucidens des eaux douces de l’Afrique occidentale (d’après mes
propres observations).
“ER
développement précoce et anticipé des uropodes, qui viennent renforcer
de chaque côté le telson et former avec lui une puissante nageoire
en éventail. Les choses se passent tout autrement dans les Palémonidés à
gros œufs : ici, grâce à l'abondance des réserves nutritives, le développe-
ment intraovulaire se poursuit très loin , les appendices apparaissant norma-
lement et révulièrement d'avant en arrière; seuls, ceux de la dernière paire
n'ont pas encore été formés au moment où survient l’éclosion. La pos-
session d’une large rame caudale ne serait pas d’ailleurs d’une utilité
bien grande pour ces larves lourdes, qui se tiennent presque immobiles au
fond de l’eau (Paul Mayer); l’abondant vitellus dont elles sont encore char-
gées suffit en effet à assurer leur nutrition, et ce n’est que plus tard,
lorsque les réserves sont épuisées, que l'animal se met à rechercher
sa nourriture; à ce moment tous les appendices ont à peu près acquis
leur constitution définitive et fonctionnent normalement comme chez
l'adulte.
Il est intéressant de constater que l'apparition précoce des uropodes,
qui se manifeste non seulement dans les larves de tous les Eucyphotes
marins à petits œufs, mais aussi chez des formes ancestrales comme les
Pénéides et les Schizopodes, n'ait pas été plus profondément fixée par
l'hérédité; et il est curieux de voir qu'une modification récente, l’accumu-
lation de vitellus nutritif dans l’œuf, fait réapparaître l’ordre normal et
primitif du développement des appendices (apparition réculière d’avant en
arrière ), la cause qui avait modifié ce processus se trouvant annihilée.
IT. Inrosorre Cizié
COMMENSAL DE L'ALLOGARIS SINENSIS E. SOLLAUD.
En examinant les pièces buccales d’Allocaris sinensis E. Sollaud, J'ai
constaté la présence, sur les maxillipèdes antérieurs et sur les maxilles,
d’un grand nombre de petits organismes problématiques, fixés sur les
soies du bord externe de ces appendices (fig. 1 4). Ge sont de petits corps
ovoides, mesurant en moyenne 50 y de longueur, et simplement accolés
aux soies par un point quelconque de leur surface, sans trace de pédon-
cule de fixation (fig. 3 «). Il existe une membrane anhiste très épaisse,
dont la figure 3 b indique suffisamment les particularités.
La coloration à l’hémalun m'a révélé l'existence d’un appareil nucléaire
très spécial, capable de jeter quelque lumière sur la nature de ces orga-
0) Chez Palæmon Potiuna, qui vit dans les eaux courantes au Brésil, les cinq
premières paires de pattes abdominales sont fonctionnelles dès la naissance, ce qui
permet à la jeune larve de lutter contre le courant qui tend à l’entraîner, lors-
qu’elle ne se maintient pas fixée à un support par les pgrifles terminales des
maxillipèdes.
RE AE
nismes. Il existe constamment un wicronucléus sphérique, accompagnant
un gros #acronucléus très développé relativement à la masse du cyto-
plasme; aucun autre point ne fixe le colorant, Chez certains individus, le
macronucléus est formé de deux ou trois chapelets (fig. 3 b) de sphérules
chromatiques très régulièrement alignés, donnant l'illusion de nombreux
petits articles nucléaires indépendants (sans doute réunis dans une mem-
brane d’enveloppe commune); dans d’autres, ces articles paraissent se
Fig. 3. — Kystes d’Infusoires, fixés sur les soies des pièces buccales
d’'Allocaris sinensis E. Sollaud (a : X 445; b : X 800).
fusionner en masses de plus en plus grosses et de moins en moins nom-
breuses (fig. 3 a); enfin, dans quelques-uns la fusion est complète, et le
macronucléus apparaît alors comme un noyau simple en forme de ruban.
Des faits très analogues ont été observés dans plusieurs Infusoires ciliés
(Stentor, Urostyla, etce.), et il semble bien que l’on assiste à une concen-
tration de la substance chromatique précédant une division du macro-
nucléus.
Ces données nous autorisent à considérer avec toute vraisemblance ces
organismes comme des kystes d’Infusoires ciliés (au sens large, en y com-
prenant les Acinétiens); la structure de l'appareil nucléaire ne permet
guère d’ailleurs de les attribuer à un autre groupe. I s’agit fort probable-
ment d’Infusoires fixés, vivant en commensaux sur les pièces buccales de
leur hôte, et capables de s'enkyster sur place avant la division (peut-être
faut-il dire avant la sporulation?); ils se trouvent là dans des condi-
tions très favorables pour capturer les débris des repas du crustacé ou
les particules entraînées par le courant d’eau qui a traversé la chambre
branchiale.
RME
ni
Ces kystes ressemblent beaucoup à quelques-uns des êtres, d’ailleurs
très variés de forme, que M. Coutière a signalés sur les appendices
buccaux de plusieurs Crevettes bathypélapiques (surtout sur Acanthephyra
purpurea À. M. E.), et qu'il a groupés sous le nom commun d’Ællobiopsis
Caridarum ®. L'appareil nucléaire de ces Ellobiopsis se présente le plus sou-
vent sous un aspect très différent de celui que j'ai décrit plus haut : nombreux
grains chromatiques épars, accompagnés chacun d’un grain plus petit,
comme s'il s'agissait du noyau et du blépharoplaste de futures flagelli-
spores. Il est possible que cette structure se réalise à un stade ultérieur dans
les kystes observés sur Allocaris sinensis. H est possible aussi que sous le
nom d'Ællobiopsis soient réunis des oroanismes très différents (lespèce type
du genre Ellobiopsis, VE. Chationi de M. Caullery, possède une structure
nucléaire toute spéciale et appartient d’après cet auteur aux Péridiniens ©).
En tout cas la «forme «» de l'Ellobiopsis Caridarum Coutière, «ovoïde ou
allongée, dépourvue de pédicule» , rappelle tout à fait par son aspect exlé-
rieur les kystes d'Infusoires ciliés décrits dans cette note, et appartient
très probablement au même groupe. Ces êtres, primitivement marins, se
seraient done adaptés graduellement à l’eau douce en même temps que
leur hôte, de la même façon que les Bopyridés (Palægyge, Probopyrus)
parasites des Palémons fluviatiles de la Malaisie.
Mission Cnari-Tenan pirieke par M. Auc. Cnevarrer.
COLLECTIONS REGUEILLIES PAR LE Î)' Decorse.
CozéoprÈres : HycopuiLus Nouveaux | Hérérouëres|],
par M. Pic,
CORRESPONDANT DU Muséux.
Les Insectes faisant l’objet de la présente note, et figurant dans les
Collections du Muséum de Paris, ont été recueillis durant la mission Chari-
Tchad, par feu le D' Decorse, qu'une mort trop prompte a malheureuse-
ment enlevé, privant ainsi le monde savant d’un chasseur des plus habiles
à qui l'on doit de nombreuses et intéressantes découvertes.
0H. Counière, Sur les Ellobiopsis des Crevettes bathypélagiques, C. R., t. CLIT,
13 février 1911.
® M. Caurzerv, Ellobiopsis Chattoni, n. g., u. sp., parasite de Calanus helgolan-
dicus Claus, appartenant probablement aux Périnidiens. — Bull. scient. Fr. Belg.
t. XLIV, 1910.
PNR
Hylophilus anguliceps nov. sp.
Satis elongatus, subnitidus, griseo-pruinoso-pubescens, rufo-lestaceus ,
elytris ad apicem late nigris, antennis pedibusque fere tote rufeseentibus.
Assez allongé, peu brillant, revêtu d’une pubescence pruineuse grise
couchée, roux testacé avec la moitié apicale des élytres noire, les membres
roussâtres sauf les pattes postérieures en partie obscurcies. Tête densément
ponctuée, assez large, échancrée postérieurement et anguleuse de chaque
côté derrière les yeux, ceux-ci obscurcis, grands, ne touchant pas la partie
postérieure de la tête et assez éloignés entre eux; antennes longues et assez
grèles, subfiliformes, à 2° article un peu plus court que le 3°, dernier peu
plus long que le précédent; prothorax long et étroit, densément ponctué,
subparallèle sur les côtés, rétréci en avant, sinué postérieurement; élytres
médiocrement ponctués, bien plus larges que le prothorax, subparallèles
puis rétrécis postérieurement, à dépression antérieure nette; dessous du
corps roux avec l'abdomen en partie obscurci; quatre pattes antérieures
grêles avec les tibias antérieurs fortement dentés en dedans sur leur milieu,
cuisses postérieures à peine épaissies.
Longueur, 3 millimètres environ.
Rives du Bas Chari, Mandjaffa, juillet 1904. e
Très voisin de Rogeri Pic, mais facile à distinguer par sa tête parti-
culière, anguleuse derrière les yeux, et la coloration claire plus étendue sur
la base des élytres.
Je croïs devoir rapporter, avec probabilité mais sans certitude absolue,
à celte espèce nouvelle, comme ©, un exemplaire offrant une coloration
analogue mais ayant les tibias antérieurs simples et la tête non nettement
angulée. Recueïlli en juin à Demraou-Bousso.
Hyzopizus (? Ocorezus) Severinr Pic.
Cette espèce, de coloration générale foncée, a été décrite sur des exem-
plaires provenant du Congo belge. Le D° Decorse l’a capturée au mois
de juillet dans le Congo français, à Brazzaville.
Hyzopxizus (OLorezus) ArR1cANUS Pic var.
Je rapporte à africanus Pic, comme variété, un exemplaire de forme
médiocrement allongée, roussâtre sur lavant-corps et une partie des
membres, noir sur les élytres, qui présentent une petite macule roussâtre
vers les épaules; le prothorax est large, à peine inégal en dessus, et les
tibias antérieurs sont un peu arqués.
Provient de Gory, sur les rives du Moyen Chari.
ENS =
Hylophilus chariensis nov. sp.
Oblongus, nitidus, griseo-pubescens, testaceus, capite rufescente, oculis
griseis, antennis pedibusque pro majore parte testaceis.
Oblong, brillant, orné d’une pubescence grise courte, en partie sou-
levée, testacé avec la tête roussâtre et les yeux gris, membres testacés avec
une partie des cuisses postérieures obscurcie. Tête moyenne, distinctement
ponctuée, tronquée postérieurement, yeux moyens, éloignés entre eux et
aussi du bord postérieur de la tête: antennes insérées vers le bord des
yeux, épaissies à l'extrémité, à 2° article un peu épaissi: prothorax forte-
ment et densément ponctué, presque carré, impressionné transversale-
ment près de la base; élytres bien plus larges que le prothorax, assez
courts, courtement rétrécis au sommet, déprimés vers la base, à ponctuation
forte et rapprochée; pattes médiocres, antérieures et médianes grêles,
cuisses postérieures très peu épaissies.
Longueur 2 millimètres environ.
Moyen Chart, Fort Archambault, février 1904.
Peut se placer près de biafrensis Pic;"en diffère par la tête moins large,
le prothorax à angles antérieurs distincts et la coloration plus pâle.
Hyzorius (Anerus) macuzaris Pic.
Décrit de Guinée et retrouvé depuis dans le Congo. Les deux exemplaires
rapportés par feu Decorse sont ainsi étiquetés : Bar-Banda méridional :
Krébedjé (Fort Sibut), oct. et nov. 1904.
Mission Nrcezr-TcnAD DIRIGÉE PAR LE CA4PiTAINE Tizno.
COLLECTIONS RECUEILLIES PAR LE Î)' (TArELAR®.
LE
Coréoprères : Anrmicipes Nouveaux | Hérérouëres|,
par M. Pre,
Corresponnant Dù Muséuw.
Les espèces nouvelles ci-dessous décrites, qui ont été capturées par feu le
D' J. Decorse, au cours de la Mission Niger-Tchad, font partie des
Collections du Muséum de Paris ©.
® Les quatre Formicomus, Leptaleus Archambault et Anthicus impollutus
figurent aussi dans la collection Pic.
neo
Formicomus (? Anthelephilus) brevipennis nov. sp. G.
Convexus , nitidus, nigro-piceus, antennis plus minusve et femoribus ad
basim testaceis; femoribus et tibiis anticis dentatis, elytris apice truncatis.
Convexe avec les élytres en ovale court, brillant, éparsément pubescent
de gris, noir de poix ou brunâtre avec les antennes, à la base, plus ou
moins et la base des cuisses testacées. Tête allongée, rétrécie en arrière;
prothorax long, assez élargi en avant, étranglé près de la base, médiocre-
ment gibbeux et bituberculé sur sa partie basale; élytres courts et larges,
à épaules à peine marquées, tronqués ou subtronqués au sommet; pattes
robustes, cuisses antérieures munies d’une dent courte et robuste, tibias
brièvement dentés et échancrés ensuite vers leur sommet interne.
Longueur : 4 millimètres environ.
Haut Oubangui, Fort de Possel, septembre 1904.
Très voisin de Gestroi Pic, en diffère par l’armature différente des pattes
antérieures el la coloration un peu plus foncée.
Formicomus longipennis nov. Sp.
Elongatus et satis angustatus, nitidus, niger aut nigro-piceus, elytris
viridescentibus, antennis ad basim testaceis; femoribus anticis dentatis,
tibuis fere rectis.
Allongé et assez étroit, brillant, éparsément pubescent de gris, noir, ou
noir de poix, avec les élytres verdätres et la base des antennes testacée.
Tête grosse, arquée postérieurement; prothorax assez long, fortement
élargi en avant, éparsément ponctué; élytres longs, subparallèles, un peu
vétrécis et subarrondis en oblique au sommet; cuisses antérieures G munies
d’une dent pointue, pas très longue, et tibias presque droits, faiblement
dentés près du sommet; les pattes simples chez ©.
Longueur : 5 millimètres.
Babr-Salamat : Balabidja, au Nord-Est du Fort-Archambault, mars
1904.
Par sa forme allongée peut prendre place près de indigaceus Laf.:
parait en différer par la tête large, la coloration plus foncée des pattes, etc.
Formicomus Bouvieri nov. Sp-
Nitidus, niger, elytris viridescentibus, antennis ad basim testaceis;
elytris satis brevibus; femoribus anticis G' dente apice truncato munitis,
tibus dentatis.
Brillant, orné d’une pubescence grise éparse en partie redressée, noir
avec les élytres verdâtres, les antennes plus ou moins testacées à la base.
Tête longue, très rétrécie en eône postérieurement; prothorax assez long,
modérément dilaté en avant, à base faiblement élevée; élytres relativement
courts, subovalaires, un peu rétrécis et subarrondis au sommet; cuisses
O0
antérieures d' armées d’une dent assez longue, tronquée au sommet el
tibias au milieu avec une dilalation interne plus où moins anguleuse au
sommet et qui, vue obliquement , fait paraître parfois ces organes bidentés ;
les pattes simples chez ©.
Longueur: 4-4.5 millimètres.
Bassin du Chari entre Nana et Dekoua, bords de la rivière Fo: pays
Mandjia au poste des Trois Marigots, janvier 1904.
Par la structure des pattes antérieures du Œ'se rapproche de Bogast Pic;
il en diffère nettement par sa coloration plus foncée et sa forme élytrale
moins allongée.
Formicomus spinifer nOV. Sp.
Satis elongatus, nitidus, niger, elytris viridescentibus aut subviolaceis,
albo fasciatis, antennis ad basim rufescentibus: femoribus anticis Œ spi-
nosis, tibiis mediocre lunatis.
Assez allongé, brillant, orné d’une pubescence grise éparse en partie
redressée avec, sur les élytres, une bande transversale antémédiane de
poils blancs peu serrés, noir avec les élytres verdàtres ou un peu violacés,
base des antennes roussätre. Tête assez grosse, rétrécie en arc postérieu-
rement; prothorax assez long, fortement dilaté en avant: élytres en ovale
allongé, un peu rétrécis et subarrondis au sommet: cuisses antérieures Œ'.
munies d'une longue épine pointue: tibias sinués, plus ou moins faiblement
échancrés vers leur sommet; ces membres simples chez ®.
Longueur : 4.5-5 millimètres.
Moyen Chari, Fort Archambault, février et mars 1904.
Voisin de albolineatus Pic, en diffère par la dent très longue des cuisses
antérieures C', la bande élytrale de poils blancs, moins condensée, etc.
Je rapporte à cette espèce, à titre de variété, quelques exemplaires , de
la Rivière Gribingui, de forme un peu moins allongée avec les élytres
parfois d’un vert bleuâtre.
Leptaleus Archambaulti nov. sp.
Satis elongatus, nitidus, niger aut nigro-piceus, elytris ad basim et la-
teraliter albo maculatis, antennis ad basim aliquot et tarsis testaceis.
Assez allongé, brillant, courtement et éparsement pubescent de gris,
noir, où noir de poix, avec les élytres ornés près de la base d’une macule
latérale blanche placée dans une dépression nette, base des antennes parfois
et tarses testacés. Têle grosse, subtronquée ou faiblement arquée en arrière,
fortement ponctuée: prothorax fortement élargi en avant, à base un peu
élargie: élytres déprimés, subparallèles, peu longs, assez finement ponc-
tués: pattes robustes, premier article des tarses antérieurs parfois un peu
dilaté, sans doute chez
Longueur : 2 millim. 5 environ.
HE ee
Moyen Chari, Fort Archambault, février et mars 1904.
Très voisin de wufasciatus \. erytræus Pic, en diffère par la tête subtron-
quée postérieurement, fortement ponctuée et la macule blanche plus large
des élytres.
Anthicus inæqualiceps nov. sp.
Brevis, robustus, convexus, testaceus, antennis brevibus, apice dilata-
lis; capite inæqualiter sat forte punctato. |
Petit, robuste et convexe, brillant, pubescent de gris, entièrement tes-
tacé-pâle avec le sommet des antennes et les pattes un peu rembrunis.
Tête fortement et inégalement ponctuée, à ligne médiane lisse, subtron-
quée, non élargie derrière les yeux, qui sont gris; antennes courtes, très
épaissies vers le sommet; prothorax court, très élargi triangulairement en
avant, densément ponctué; élytres courts et larges, rétrécis postérieure-
ment, à ponctuation forte et rapprochée.
Longueur : 1 millim. 5 environ.
Rives du Moyen Chari à Demraou, juin 1904.
Espèce des plus distinctes par la sculpture de la tête jointe à sa petite
taille; peut se placer près de crassicollis Fairm.
Anthicus distincticornis nov. Sp.
Satis elongatus, subparallelus, nitidus, niger, pedibus pro parte testa-
_ceis: antennis validis, articulis 4-11 crassioribus aut subdentalis.
Assez allongé, subparallèle, brillant, orné d’une pubescence grise peu
longue en partie redressée, noir avec les pattes testacées à cuisses rembru-
nies. Tête grosse, fortement ponctuée, tronquée et impressionnée au mi-
lieu postérieurement; antennes noires, vaguement roussätres sur une partie
des premiers articles, robustes, à articles 4 et suivants fortement élargis
ou plus ou moins dentés en‘dehors, atteignant la base des élytres; protho-
rax un peu plus long que large, fortement dilaté en avant, presque droit
sur les côtés de la base, à ponctuation forte et rapprochée; élytres relative-
ment longs, subparallèles, faiblement rétrécis au sommet, à ponctuation
plus ou moins forte et espacée, légèrement impressionnés près de la base;
pattes assez robustes.
Longueur : 4 millimètres.
Congo, Brazzaville, juillet 1904.
Ressemble à notre espèce paléarctique ater Panz. ; il est plus grand avec
les antennes robustes, subdentées, de forme très particulière et, par ce
dernier caractère, très facile à reconnaître à première vue.
Anthicus inattenuatus nov. Sp.
Satis elongatus, subparallelus, nitidus, plus minusve rufescentibus
elytris nigris, ad basim rufo fasciatis, tibiis tarsisque luteis.
Mosécm. — xvir. 5
nb se
Assez allongé, subparallèle assez brillant, orné d’une pubescence grise
peu longue et couchée, en majeure partie roussâtre; tête et sommet de l’ab-
domen un peu rembrunis: élytres noirs ornés, près de la base, d’une fascie
rousse sublransversale assez large. Tête longue et robuste, subtronqnée,
assez fortement et très densément ponctuée avec une faible ligne médiane
lisse ; antennes rousses, assez robustes, n’atteignant pas la base des élytres :
prothorax un peu plus long que large, faiblement élargi en avant, forte-
ment et assez densément ponctué ; élytres relativement ionps, subparal-
lèles, faiblement rétrécis au sommet, à ponctuation forte, assez rapprochée ;
pattes robustes, cuisses rousses, tibias et tarses jaunes.
Longueur : 4 millimètres environ.
Nord-Est du Fort Archambault, Mara-Goulfez, septembre 1904.
Voisin du précédent par sa forme, mais tout autre par sa coloration et la
structure des antennes: par sa coloration ressemble, d'autre part, à mala-
barensis Pic.
Anthicus Decorsei nov. sp.
Oblongus, rufescens, longe pilosus, capite thoraceque densissime punc-
latis, fere opacis, elytris nitidis.
Oblong, entièrement roussâtre, orné d’une pubescence grise longue en
Ï 0
partie soulevée, avant-corps densément ponctué et presque mat, élytres
brillants, à ponctuation forte, plus ou moins rapprochée. Tête subarquée
postérieurement; antennes peu longues, subliliformes; prothorax un peu
lus long que large, modérément élargi en avant, presque droit sur la
1 5
base; élytres assez longs, rétréeis assez fortement en arrière, marqués d’une
très faible dépression antérieure.
Longueur : 3 millimètres.
Bar-Banda méridional, Krébédjé (Fort Sibut), novembre 1904.
Cette espèce ressemble à À. rugosicollis Pic, de la Nouvelle-Guinée, avec
( 8
une forme moins allongée, la tête de forme différente, ete. Peut se placer
près de rupithorax Pic; diffère de ce dernier, en dehors de la coloration,
par la forme moins robuste de l’avant-corps et la tête d’une autre forme.
Anthicus impollutus nov. sp.
Mediocre elongatus, subparallelus, nitidus , fere glaber, pro majore parte
pigro-piceus, elytris plus minusve rufescentibus et brunneo maculatis.
Médiocrement allongé, subparallèle, brillant, presque glabre avec seule-
ment une très courte pubescence couchée et espacée peu visible, en grande
partie noir de poix, roussâtre quelquefois par place avec d'ordinaire la base
du prothorax et partie des membres roussâtres; élytres plus où moins roux
el variablement maculés de brun vers la base, au milieu et près du som-
met, les macules d'ordinaire éloignées de la suture. Tête grosse, subtron-
quée, fortement ponctuée, prothorax subtrapéziforme, peu élargi en avant,
EH 0 A ME
à ponctuation assez forte et écartée: élytres subparallèles, à dépression
antérieure nette.
Longueur : 2,8-3 millimètres.
Moyen Ghari, Fort Archambault, avril 1904.
Voisin de floralis L. et distinct, à première vue, par son système de co-
loration.
Nors sur ze TaBanus AGRESTIS WIEDEMANN,
par M. Jacques Surcowr,
CHEF DES TRAVAUX DE Z00LOGIE AU LABORATOIRE coLoNIAL pu Muséum.
Le Tabanus agrestis a été décrit comme étant d'Égypte, par Wrepemann
en 1828. Wazxer le signale à nouveau en 1854.
Le Docteur Wazrer Innis-Bey nous a adressé récemment de nombreux
spécimens de Taons d'Égypte, mais le Tubanus agreshs ne s’y trou-
vait pas.
En juillet dernier, M. Hueves Arcer nous a envoyé de la Camargue et
de Sant-Geniès-de-Malgoirans (Gard) 7 exemplaires du Tabanus agrestis
Wiedemann. D’après notre ami le Docteur Vizceneuve, à qui nous les avions
soumis, cette espèce avait été regardée par Brauer comme une variété de
Tabanus fulvus.
Le Docteur Vicceneuve possède deux exemplaires identiques provenant
de Lattes (Hérault) et les considère comme correspondant à la description
de Wrepemanx.
I est possible qu'il y ait eu une erreur commise au début par Wixpr-
mann; plus récemment, les Entomologistes tels que Wazker ont simplement
reproduit sa diagnose et l’Insecte a été ainsi gratifié d’un habitat inexact.
H y a donc lieu de considérer le Tabanus agrestis Wiedemann comme
une espèce de France.
MoLLUSQUES TERRESTRÈS ET FLUVIATILES DE L'ASIE ANTÉRIEURE
(2° Nors U)),
par M. Louis GERMAIN.
Avec M. J. pe Morcaw, j'entends par Asie Antérieure +toutes les régions
comprises au Sud des monts Caucase, au Sud de l’Atrek, à l'Ouest de l'In-
G) La première note de cette série a paru dans le Bulletin du Muséum ( XVIX,
1911, n° 1, janvier, p. 27-32), sous le titre : Note préliminaire sur les Mol-
lusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. H. Ganrau DE Ksrvice, pendant
son voyage en Syrie.
5.
ee
dus, à l'Est de la mer Méditerranée et au Nord de la mer Rouge, c'est-à-
dire la Transcaucasie. la Perse, lAfohanistan, le Balouchistan, la Turquie
d'Asie et l'Arabie. Ces pays touchent à l’Asie Centrale et Méridionale, à
l'Afrique Orientale et à l’Europe: ®. Nous comptons publier, M. J. pr
Moreax et moi, une faune malacologique complète de ces régions; mais
c'est 1à un travail de longue haleine, qui ne pourra paraître avant plusieurs
années. Aussi ai-je l'intention, dans une série de notes préliminaires, soit
de décrire des espèces nouvelles où mal connues de l'Asie Antérieure, soit de
traiter différentes questions intéressant la faunistique de ces contrées.
La présente note est basée, en très grande partie, sur les magnifiques
matériaux recueillis en Syrie par M. H. Ganeav pe Kervize, dont l'éloge
n'est plus à faire. J°y ai ajouté la description de quelques espèces nouvelles
qui m'ont été envoyées par M. P. Parrary et qui avaient été autrefois re-
cueillies en Syrie, par Lerourxeux et par GaïrLARor.
Physa (Physa) syriaca (Germain, 100. sp.
Coquille sénestre, de forme ovoïde-allongée; spire peu élevée, compo-
sée de 5 tours très convexes à croissance rapide: sommet un peu aigu, su-
tures profondes, très obliques: dernier tour très grand, assez ventru,
méplan en son milieu, atténué dans le bas; ouverture ovalaire-allongée,
très échancrée par l'avant-dernier tour, anguleuse en haut, arrondie en
bas, faiblement convexe extérieurement: bord columellaire presque droit,
réfléchi sur lombilie, qui est réduit à une étroite fente; péristome mince,
simple et tranchant.
Hauteur : 8 1/2-10 millimètres: diamètre maximum : 4 3/4-6 millimè-
tres: hauteur de l'ouverture : 5 1/2-6 3/4 millimètres: diamètre de l’ou-
verture : 3-3 1/2 millimètres.
Test mince, assez fragile, subtransparent, d’un brun ambré brillant:
stries très fines, serrées, onduleuses, un peu irrégulières, crispées au voi-
sinage des sutures.
Marettes au bord du Barada, rivière de la région verdoyante de Damas,
à Hidachariyé, entre 650 et 700 mètres d'altitude [ H. Ganeau ne Ker-
VILLE |.
Beyrouth, mares et ruisseaux près de l'embouchure du Nahr-el-Kelb
[P. Crarnpanan |.
Bullinus (Isidora) asiatica (Germain, n0v. sp.
Coquille séuestre, de petite taille, très ventrue globuleuse; espèce peu
haute, fortement étagée, composée de 4 tours convexes, méplans vers les
() Morçax (J. DE), Études sur la faune malacologique terrestre et fluviatile de
l'Asie Antérieure, L. Cyclophoridæ, Cyclostomidæ, Auriculidæ; Bulletin de la dé-
légation en Perse, I, 1910, p. 14.
RE (PU
sutures, séparés par des sutures profondes et obliques ; dernier tour grand,
avec un maximum de développement voisin de la suture, très atténué en
bas, fortement descendant à l'extrémité: ouverture étroite, piriforme-
allongée, très anguleuse en haut, subanguleuse en bas, largement et régu-
lièrement convexe extérieurement: bord columellaire incurvé, réfléchi sur
l’ombilic, qui est réduit à une fente étroite; bords marginaux réunis
par une callosité assez faible, mais bien marquée ; péristome simple et
tranchant.
Hauteur : 5 1/2 millimètres; diamètre maximum : 3 millimètres; hau-
teur de l'ouverture : 4 millimètres; diamètre de l'ouverture : ® 1 /2 milli-
mètres.
Test assez solide, peu épais, subtransparent, d’un corné jaunâtre, orné
de stries fines, irréoulières, peu obliques et non atténuées près de
l'ombilic.
Cette espèce, qui a été recueillie en Syrie par Lerourneux, m'a été
communiquée par M. P. Parrary. C'est, jusqu'ici, le seul représentant du
sous-penre Jsidora, si largement distribué dans l’Afrique tropicale, re-
cueïlli dans les contrées asiatiques. Le Bullinus (Isidora) asiatica Germain
présente, d’ailleurs, de grandes anologies avec le Bullinus (Isidora) truncata
de Férussac "), d'Ecypte, dont il n’est qu’une espèce représentative.
Byrania | EconA] mawaperrana Bourguionat.
1893. Bithinia Hawaderiana Boureurenar, Catalogue raisonné Mollusques terr.
Jluv. Sauley Orient, p. 63, pl. IF, fig. 46-47.
1855. Bithinia Hawaderiana BouneuiGnar, Aménités malacologiques , L, p. 185.
1886. Bythinia (Elona) Hawaderiana Waesrercunn, Fauna der palüarct. Region,
Binnenconchylien, VI, p. 21, n° 27.
Cette Bythinie, commune dans certaines localités de la Syrie, notam-
ment aux environs de Saïda, a été récoltée par M. H. Ganrau pe KerRvizLz,
dans un ruisseau à Koutaifé, au Nord-Est de Damas. Avec le type vivait la
varlélé suivante :
Variété albocincta Germain, nov. var.
Coquille de même taille que le type, tours de spire un peu moins
convexes, séparés par des sutures moins accentuées; dernier tour orné
d’une bande médiane assez étroite, blanche ou légèrement jaunâtre, conli-
nuée en dessus. Test plus délicat, très finement strié, d’un corné clair avec
le sommet et les deux premiers tours rougeàtres.
Ruisseau à Koutaïifé, au Nord-Est de Damas (H. Gangau De Kervirre).
G) Férussac (De) in : Boureuienar (J.-R.), Aménités malacologiques, |, 1856,
p.170, PI. XXI, fig. 5-7 (Physa truncata).
App ue
Sur le bord des marettes, à Hidachariyé, auprès du Barada, rivière de
la région verdoyante de Damas, entre 650 et 700 mètres d'altitude
(H. Gaprau DE KERVILLE).
Valvata (Cincinna) Gaillardoti Germain, nov. sp.
Coquille de taille très petite, de forme subplanorbique un peu convexe
en-dessus, larsement ombiliquée: spire composée de 3 1/2 - tours con-
vexes, un peu éfagés, à croissance rapide, séparés par des sutures pro-
fondes: dernier tour grand, bien dilaté à l'extrémité, à section presque
circulaire , plus convexe dessous que dessus; ouverture absolument cir-
culaire, relativement grande, un peu détachée du dernier tour: péristome
continu, mince, tranchant, très lévèrement épaisse en dedans.
Diamètre maximum : 3/4 - 1 millimètre; hauteur : 1/2 millimètre.
Test peu fragile, d’un brun ambré rougeâtre, parfois plus clair en des-
sus, orné de stries extrêmement fines, délicates, serrées, un peu obliques.
Intérieur de l'ouverture d’un blanc bleuâtre brillant.
Cette Valvée, qui représente en Syrie les espèces du groupe européen
du Valoata minuta Draparnaud ®, à été découverte aux environs de Saïda
(Syrie) par Garzcarnor, à qui elle est dédiée. J'en dois la connaissance à
l'amabilité de M. P. Parrary.
Genre LEGUMINAIA Conrad.
Le genre Leouminaia, créé par Coran en 1865 , est caractérisé par
une coquille ressemblant extérieurement à celle des Margarilana, mais
en différant par une charnière sans dents ni lamelles. Sur chaque valve on
observe, à la place des dents cardinales, un simple tubercule mousse, le
tubercule de la valve droïte étant toujours antérieur à celui de la valve
gauche".
Les Leouminaia remplacent les Margaritana dans l'Asie Antérieure. Je
donnerai, prochainement, une revision des espèces syriennes, que je divise
en deux sous-genres :
Le sous-senre Lecumwnara sensu stricto, pour les Leouminai mardi-
nensis Lea ®, Leouminaia tripolitana Bourewignat®, Leguminaia Wheatleyr
@ DraparnauD (J.-R.), Histoire Mollusques terrestres et fluviatiles de la France,
1805, p. 4e, tabl. I, fig. 36-38.
(2) D UE, A), American Journal of Conchology, 1, 1865, p. 233.
) Les ERA ont, au contraire, les dents cardinales disposées comme
chez les Unios.
() Lea (1), Proceed. Academy natur. sciences of Philadelphia, 1864, VIII,
p- 286. (Monocondylæa mardinensis.)
! Bouréuiexar (J.-R.), Testacea novissima CL. Saulcy Orient, 1852, p. 28,
n° 3 (Unio tripolilanus ).
AN Te VS
Lea®), Loouminaia Michoni Bourguignat® et Leouminaia Sauleyi Bour-
ouionat ( ;
Et le sous-genre Psrunorreuminara Germain, sur lequel je vais donner
quelques indications.
Sous-Gevre PSEUDOLEGUMENAIA Germain, nov. sub.
Animal et charnière de Leouminaia typique: coquille elliptique; valves
subtransparentes, recouvertes d’un épiderme clair.
Tandis que les Leouminaia vrais ont un test rappelant celui des Marga-
ritanes, les Pseudoleouminaia ont un test semblable à celui des Ano-
dontes.
Le type de ce nouveau sous-genre est le Leouminaia (Pseudoleguminaia)
Chantrei Locard (, découvert par Ta. Barroïs dans le lac d’Antioche et
retrouvé, dans le lac de Homs, par M, H, Gangau or Kerviure,
RHOMBUNIO Germain, nov. subp.
Parmi les nombreux Unios qui peuplent les fleuves et les rivières de l'Asie
Antérieure, il est un certain nombre d’espèces constituant un groupe très
homogène rappelant, par certains côtés, le groupe de l'Ünio litioralis de
Lamarck ®, mais en différant par un ensemble de caractères portant à la
fois sur l'animal et sur la coquille ©). Parmi ces espèces, je citerai l'Unio
Rothi Bourguignat®, TUnio semirugatus de Lamarck ®, l'Unio homsensis
Lea, etc. J’institue pour eux le nouveau sous-genre Rhombunio pour
rappeler la forme de leur coquille. Les Rhombunio sont des animaux parti-
culiers à l'Asie Antérieure et à quelques points de la péninsule balkanique,
où ils remplacent les espèces du groupe occidentano-européen de l’Unio
htioralis de Lamarck.
G) Lea (I), Proceed. Academy natur. sciences of Philadelphia, 1862, VI,
p. 176 (Monocondylæa Wheatleyi).
®) Bourçuiéxar (J.-R.), loc. supra cit., 1859, p. 27, n° 2 (Unio Michonu).
®) Boureurcxar (J.-R.), loc. supra cit.. 1852, p. 27, n° 1 (Uno Sauleyr).
(1 LocarD (A.), Malacologie des lacs de Tibériade, d’Antioche et d’Homs, 1883,
p. 254, pl. XIX bis, fig. 4-7 (Pseudodon Chantrei).
() Lawancox (De), Système des animaux sans vertèbres, 1801, p. 11/4.
() Je donnerai les caractères anatomiques des Rhombunio dans mon mé-
moire, actuellement sous presse, sur les Mollusques recueillis par M. H. Gaprau nt
Kervirze au cours de son voyage en Syrie.
(®) Boureurenar (J.-R.), Mollusques nouveaux, litigieux, peu connus, 1863,
p. 41, pl. XX, fig. 1-6. ï
() Lamanck (De), Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, VE, 1819,
p- 76.
(®) Lra (1), Proceed. Academy Natural Sciences of Philadelphia, VIE, 1864,
p. 285.
MUR ES UNE
OBSERVATIONS SUR LES Marmipia , DE LA COLLECTION DE Fozix,
par M. E. pr Boury.
Grâce à l’obligeance de M. Ed. Lamy, Assistant au Laboratoire de Ma-
lacologie, nous avons pu examiner les Wathildia, où du moins les coquilles
prétendues telles, que contient la collection du Marquis de Folin.
Ce naturaliste a eu le très grand mérite de s'attacher à l'étude de très
petites formes que l’on néplige trop souvent, mais nous pensons que ses
déterminations génériques renferment bien des erreurs et nous ne croyons
pas que son Étude sur la classification des Chemnitzidæ puisse être suivie
d’une façon utile.
Les Mathildia de la collection de Folin sont nombreux, mais presque
tous n’appartiennent pas à ce genre et font partie de groupes très variés.
La majorité rentre dans le genre Turbonilla. D'autres font partie de groupes
plus ou moins voisins tels que Pyroulina, Noëmia, et même à des genres
fort différents tels que Rissoia, Rissoina. Deux seulement appartiennent au
genre Mathildia. Ge sont les :
Mathildia magellanica Fischer, du détroit de Magellan, dont le Muséum
possède plusieurs exemplaires.
Mathildia valdeornata de Folin, du Sénégal. Nous pensons que cette
coquille est peut-être le M. retusa Brugnone. H serait intéressant de pou-
voir comparer les deux formes.
Nous croyons utile de donner néanmoins, à titre d'indication, la liste
des autres coquilles de la collection de Folin, placées par cet auteur avec
les Mathildia et considérées par lui comme nouvelles.
M. srarrenuara F. — Pointe-à-Pitre. (Turbonillidé.)
— CLATHRATA F, — Cap Breton. (Turbonillidé.)
— COCHLEAR F. — Gijon (?).
— COMPLEXA F. — Maurice (?).
— CRENATA F, — Îles Andaman (?).
— uRVATA F. — Vera-Cruz. (Turbonillidé. )
— cryprosToMA F. — Cap Breton. (Rissoidé ?)
— DEGUSSATA F. — Guadeloupe. (Rissoidé?)
— EFFUsA F. — Panama. (Sommet de Rissoina. )
— ELEGANS F, — Sénégal (?).
— ELONGATA F. — Haïti. Grande-Caye (?).
— EpPICHARIS F. — Pointe-à-Pitre. Colon (?).
ANS CEE
M. roruosa F. — Vera-Cruz (?).
— GrAcIOSA F. — Pointe-à-Pitre (?).
— GRADUATA F. — Cap Breton. (Turbonillidé. )
— vais F, — Île aux Perles, Panama (?).
— sncorrecra F. — Îles du Cap Vert. (Turbonillidé.)
— isIGNIS F. — Guadeloupe. (Turbonillidé.)
— iNSIGNIS F. — Cap Breton. (Turbonillidé. )
(Très différent du précédent.)
— LÆVISOULPTA F. — Cap Breton. (Turbonillidé. )
— NEGLECTA F. — Cap Breton. (Turbonillidé?)
— ovaus F. — Vera-Cruz. (Turbonillidé.)
— ovuLA F. — Île aux Perles (?).
— procera F. — Îles Andaman (?).
— PsEUDOSCULPTA F. — Cap Breton (?).
— RESTRICTA F. — Colon (?).
— RETICULATA F. — Vera-Cruz (?).
— sprrALIs. — Montagu. — Gijon.
— SuPERBA F. — Cap Breton. (Turbonillidé.)
— SPLENDIDA F. — Carabana (?).
— sugconicA F. — Cap Breton. (Turbonillidé.)
— srrioTA F. — Pointe-à-Pitre. Vera-Cruz. (Turbonillidé.)
— TURBO F. — Vera-Cruz. (Protoconque de ?)
— TENUITERORNATA F. — Cap Breton. (Turbonillidé.)
— TENUEORNATA F. — Vera-Cruz. (Lacuna ?)
— VALDESGULPTATA F. — Vera-Cruz. (Rissoia.)
— VENUSTA F. — Ismaïla (?).
— VX ORNATA F. — Syra. (Turbonillidé.)
— VENTRICOSA F. — Vera-Cruz (?).
NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LA SITUATION
QUE PEUT AFFECTER, CHEZ QUELQUES ASCIDIES MÉROSOMES,
LE GENRE DE COPEPODE ENTERocOrA,
par M. ErNestT BRÉMENT.
Étant au Laboratoire Arago, à Banyuls-sur-Mer, au début d'octobre
1910, je remarquai, fixé sur la tunique d’une Ascidiella aspersa draguée
à huit milles dans l'Est d’Argelès, un cormus de Leptoclinum (Diplosoma)
Listerianum qui présentait des taches violettes très visibles à travers le cormus
transparent de l’Ascidie. Ges taches étaient dues aux sacs ovigères d’un
EN tie
Copépode ascidicole du genre Enterocola, VE. pterophora ®, qui parasitait
environ un vingtième des ascidiozoïdes du cormus.
Au stade de jeune femelle immature, le Copépode (fig. 1, Cop.), qui
n'a pas encore développé ses expansions aliformes dorsales, occupe une
des moïtiés de estomac, dans laquelle il s'étend parallèlement au grand
axe de cet organe. Il est maintenu en avant et en arrière par les valvules
cardiaque et pylorique: sa face ventrale est tournée vers la paroi de l’'es-
tomac, la bouche située dans la partie antérieure de la loge cardiaque,
l'abdomen dirigé vers le fond du cul-de-sac pylorique. L’estomac (fig. 1
Est.) ne parait pas encore altéré par la présence du parasite; ïl est en tout
Fig. 1.
semblable à l'estomac normal d’un ascidiozoïde non infesté, et ses valvules.
la cardiaque surtout, sont très nettes. Il en est de même pour le post-
estomac (fig. 1, p. est.), qui est bien délimité, et l'intestin moyen (fig. 1,
i.m.), nettement diflérencié avec son aspect réticulé habituel. L’ascidiozoïde
atteint par la jeune femelle d'Enterocola a ses organes reproducteurs bien
développés : follicules testiculaires (fig. 1, fol. test.), au nombre de deux,
sphériques et volumineux; spermiducte (fig. 1 sd), avec réservoir séminal
() Je rappelle que E. pterophora Ch. et Br. se distingue aisément des autres
espèces du même senre par la présence de quatre paires de lames aliformes dor-
sales trapézoïdes, la première peu indiquée, les autres bien nettes et croissant
progressivement d’avant en arrière.
qu
(fig, 1,rs) et ampoule séminale (fig. 1 as); œufs (fig. 4, 00.) dont le
plus inférieur, déjà de grande dimension, commence à se pédiculiser.
Au fur et à mesure que le parasite se développe, l'estomac se distend.
Ses parois diminuent peu à peu d'épaisseur, el sa forme, moins régulière,
devient celle d’un sac allongé transversalement, qui décèle à l'extérieur le
corps vermiforme de la femelle qui s’y abrite. On aperçoit, au débouché de
l'œsophage, les parties terminales des antennes en lames élargies si carac-
téristiques des Ænterocola (fig. +, a), en arrière desquelles se voient les
articles massifs, allongés et incurvés des maxifles (fig. 2, b).
Tout le reste de l'estomac distendu est occupé par le pereion du para-
site, bien visible par sa coloralion générale vieux rose mêlé de taches vio-
letles dues aux ovules en voie de formation du Copépode (fig. à ovl). La
valvule cardiaque de l'estomac n’est presque plus visible.
Dans la figure 2, dessinée au même grossissement que la figure 1, la
femelle d’Enterocola pterophora a pondu ses sacs ovigères (fig. à s. ovp.).
Ceux-ci se sont développés droit devant eux, envahissant peu à peu le post-
estomac et l'intestin moyen, de sorte que le parasite occupe maintenant une
vaste cavité cylindrique résultant de la fusion et de l'extension des trois
cavités primilives de l'estomac, du post-estomac et de l'intestin moyen
(fig. 2 sm). On aperçoit encore les follicules testiculaires, mais difficile-
ment, l'un d'eux plongeant léoèrement sous l'estomac, l'autre situé à la
On
=
surface de l'intestin moyen, occupé maintenant par les œufs violets du
parasite. Tous deux (p. Jol. test.), très déprimés, sont complètement trans-
parents et vides; on suit encore le spermiducte (sd), dont le réservoir
séminal n'est plus indiqué que par un léver renflement.
Enterocola pterophora parasitait également plusieurs cormus de Didem-
mm (Leptochnum) fulgens et de Didemnum (Leptoclinum) asperum-macula-
lun dragués non loin du Laboratoire Arago devant la falaise allant de
l'anse du Troque au Cap lAbeille. Dans D. asperum-maculatum, le Copé-
pode est moins facile à observer en raison de la petitesse des ascidiozoïdes
12
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et de l'extrême abondance des spicules calcaires dont le cormus est littéra-
lement bourré. Il occupe là une situation analogue à celle qu'il possédait
chez L. Listerianum et y produit les mêmes modifications de l'anse digestive.
Cest ce dont témoigne la figure 3, qui représente une coupe pratiquée
perpendiculairement à la surface d’un cormus de D. asperum-maculatum
avec ses papilles (p) et les spicules calcaires (très clairsemés sur le dessin).
En « est un ascidiozoïde normal avec son canal digestif présentant nette-
ment la différenciation en : œsophage (æs.), estomac (est.), post-estomac
(p.-est.) et rectum (r.). En b est un ascidiozoïde infesté : l’Enterocola
(Cop.), avec sa tête (cep.) près du cardia et ses sacs ovigères (s. ovp:.)
repliés sur le corps, distend considérablement l'estomac en une grande
vésicule qui refoule les viscères de l’ascidiozoïde voisin. La torsion intesti-
nale, si apparente;en «, est effacée. Je n'ai pu observer l'influence exercée
ANT CUP
sur les organes génitaux, ceux-ci n'étant pas développés chez les cormus
dont je disposais à cette époque (?.
Je crois utile de rapprocher ces faits de ceux qui furent observés égale-
ment en Méditerranée par Della Valle en 1883, relativement à l'habitat
d'une autre espèce d’Enterocola trouvée dans divers Aplidiens et aussi dans
quelques Didemniens indéterminés de la baie de Naples. L'Enterocola ob-
servé par Della Vaile occuperait, dans Aplidium cristallinum où Aplidium
gibbulosum, une situalion analogue à celle que possède Enterocola ptero-
phora chez Leptoclinum Listerianum. En effet, d’après lui°, le parasite se tient
dans l'estomac : rcoll estremità anteriore del suo corpo rivolta verso il
cardias, e con la posteriore ricurva verso 1l piloro, o insuanata nel prin-
cipio dell intestino, dove manda 1 suoi due lunghi sacchi oviferi. . . ».
C'est ce que représente la figure 1, d’ailleurs très simple, de la planche
qui accompagne son mémoire et où la femelle ovigère est représentée en
situation dans le canal digestif de l'Aplidium.
D’après cette figure, le parasite n’apporterait aucune modification sen-
sible chez son hôte. L'estomac est assez peu dilaté. Les organes reproduc-
teurs ne paraissent pas atteints. Il est vraisemblable que cela tient simple-
ment, d’une part, à la taille relativement grande de l’ascidiozoïde chez les
Aplidium, d'autre part , à la situation des organes génitaux placés en dehors
de l’anse intestinale et échelonnés dans tout le post-abdomen. Ce sont là
pour eux deux conditions favorables qui ne se trouvent pas réalisées chez
l’ascidiozoïde de Leptoclinum Listerianum, qui, en plus de sa très pelle
laille, a tous ses organes ramassés en une masse viscérale unique.
Une situation toute différente que peut occuper le genre Enterocola dans
son hôte a été signalée par Ganu ©, qui a rencontré Æ. fulyens et E. Beten-
courti exclusivement dans des Aplidiens : Polyclinum luteum G., Aplidium
Jicus, des côtes du Boulonnais, et À. zostericola G. de Concarneau. Sur la
0) On serait porté à croire que, en raison de la minceur de ses cormus où
foisonnent les spicules, D. asperum-maculatum soit bien protégé contre les com-
mensaux et les parasites. Cependant Æ. plerophora est assez commun chez ce
Didemnien, qui héberge en outre des Ascidicolidés variés : une Bohnierilla dans
la chambre branchiale, divers Ophioséidiens globuleux dont je n’ai pu préciser
l'habitat (vraisemblablement le cloaque commun, car, dans un Trididemnum
[ Didemnum] des collections du Muséum qui portait l'étiquette : «Ascidie com-
posée, Tanger, M. Buchet, n° 1901», un des cloaques communs était rempli de
nauplius d’un Copépode incubateur que je n’ai pu étudier, vu sa rareté et l’état
défectueux du cormus). — Je rappellerai en outre ici que dans D. maculatum
type M.-Edw. se trouve aussi un Aplostome (4. banyulensis ).
® Derra Var (A.), Sui Copepodi che vivono nelle Ascidie composte del
Golfo di Napoli (Roma, Mem. Acc. Lincei [3], vol. XV, p. 44, fig. 1).
(%) Canu (E.), Les Copépodes du Boulonnais : morphologie, embryologie,
taxonomie ( Trav. Lab. z00l. Wimereux, 1892, vol. VI, p. 216).
ee ONE
foi de Della Valle, 1 admet son paragitisme chez les Didemniens et ajoute :
«Le genre Énterocola est, en ce qui concerne ies femelles, un véritable
parasite des Synascidies, particulièrement des Aplidiens. Dans les cormus
qu'il infesie, on le trouve enfoncé dans l’estomac des asecidiozoïdes... .
Après la ponte, l'extrémité postérieure du Copépode fait saillie dans la
branchie et les œufs s’y trouvent baignés d’un continuel courant d’eau:
leur situation, relativement moins abritée dans cette cavité à parois déli-
cates, explique la fréquente séparation des sacs ovigères durant la dissec-
tion des cormus parasités. »
C'est done là une situation, qui, au moment du moins où l’Enterocola a
atteint le stade de femelle ovigère, paraît inverse de celle occupée, non
seulement dans Leptoclinum Listerianum, mais aussi dans Aplidèum cristal
linnm et dans Aplidium gibbulosum.
J'ai, pour ma part, examiné à Banyuls un Aplidien dragué au large
d’Arvelès au début d'octobre 1910. C’est un cormus de Parascidium flavum
M.-Edw. dont les ascidiozoïdes sont, en assez grand nombre, parasités par
des Enterocola. L'examen de la figure , qui montre, en À, un ascidiozoïde
normal, en B un ascidiozoïde infesté, permet de se rendre compte aisément
de la situation du parasite. Le céphalon se trouve très près da cardia, le
pereion occupe l'estomac et le post-estomac qu'il distend , les sacs ovigères
envahissent l'intestin moyen. Le parasite occupe donc une situation qui lui
semble habituelle et déforme relativement assez peu la branche descendante
du tube digestif. Comme l’a remarqué Della Valle pour À. gibbulosum, il
TS une
ne nuit pas aux organes reproducteurs. Mais dans quelques cas très rares
(fig. 5), la tête du parasite (cép.) est reportée très en arrière, au point
qu'elle pénètre dans le post-estomac (p.-est.), tandis que le pereion (per.)
se recourbe sur lui-même, parvenant ainsi à se loger tout entier dans l’es-
tomac (est.). Les sacs ovigères (s. og.) se développent alors dans le post-
estomac et éparonent l'intestin moyen (1. m.). C’est à une situation qui
semble montrer un acheminement vers celle que Canu a indiquée, sans
plus préciser.
F0
F
19e J.
Je me propose de compléter, au fur et à mesure que j'étudierai les Asei-
dies mérosomes, ces observations faites jusqu'ici sur quelques Didemniens
et Aplidiens. Je viens d'observer, en effet, un Ænterocola du groupe du
pterophora dans une Synascidie indéterminée des collections du Muséum et
dont le cormus, qu'accompagnait l'étiquette : « Ascidie composée, Tanger,
M. Buchet, n° 1901», est celui d’un Polycytoridé du genre Cystodites.
L'état du cormus ne me permettait pas d’en déterminer l’espèce avec pré-
cision. Cependant on pouvait distinguer le Copépode dans l'estomac d'un
assez grand nombre d’ascidiozoïdes (environ un sur huit). L’Enterocola
était surtout facile à reconnaitre dans l'estomac des jeunes blastozoïdes
encore dépourvus de leurs organes reproducteurs et de leurs grands spi-
cules calcaires discoïdes.
(Laboratoire Arago, à Banyuls-sur-Mer, et Laboratoire de Malacologie
du Muséum.)
AS EE
EÉrups pes ForAmiINIFÈRES De 14 MISSION FRANÇAISE ANTARCTIQUE,
par M. E. Fauré-FReuIET,
PRÉPARATEUR AU COLLÈGE DE FRANCE.
L. Foramirères DE L'îLE DÉcEPTIoN.
Le nombre des espèces de Foraminifères que j'ai trouvées dans les boues
provenant des dragages effectués dans l'Antarctique par la Mission fran-
caise dirigée par le D° Charcot est faible, mais le nombre des individus
recuelllis est parfois considérable.
Toutes les espèces existant dans les boues de différents dragages se trou-
vent réunies dans celles recueillies à l'ile Déception; c’est leur étude que je
résume dans cette note préliminaire.
Dragage 16. — Port Foster, île Déception (Shetland du Sud); profon-
deur de 140 à 170 mètres vers le milieu du cratère; fond de vase grise.
Cinq familles de Foraminifères sont représentées; ce sont celles des Aré-
nacés, des Miliolidæ, des Textularide, des Lagenidæ et des Globiserinide.
ARÉNACÉS.
Raagpana piscreTA Brady.
J'ai trouvé quelques exemplaires, longs de 2 à 7 millimètres, dont le
test, en forme de tube rectiligne irréculièrement divisé en trois ou quatre
seoments par des constrictions annulaires, est constitué par de petits grains
de sable réunis par un ciment ferrugineux jaune brun.
Rropnax pisrans Brad Y
Cette espèce est représentée par un certain nombre d'exemplaires à deux
ou trois loges; celles-ci sont ovoïdes avec les deux extrémités effilées en un
tube régulier. Les paroïs sont très minces, el constituées par une mem-
brane chitineuse brun jaunâtre agglutinant à sa surface des grains de sable
très fin. ;
Longueur : + 1 millimètre.
ReopHAx PENTALINIFORMIS Brady.
Les exemplaires de cette espèce sont assez nombreux; le Lest comporte
généralement trois ou quatre loges, la première petite et sphérique, la der-
nière ovoide et assez grande; il est constitué par de fins grains de sable
Det Real
fortement agplomérés par un ciment ferrugineux ; la couleur est noi-
raire.
Longueur : + 70 y.
H4aPLOPHRAGMIUM CANARIENSE d'Orbigny.
J'ai trouvé un seul exemplaire de cette espèce, qui se distingue des autres
Haplophragmium par la forme non globuleuse des loges. Celui que j'ai
observé était lenticulaire et ressemblait extérieurement à un Cyclammina.
Le test, de couleur jaune brun, constitué par de fins grains de sable, est
régulièrement enroulé en spirale.
Diamètre : 60 y.
HapcLoparagmrum LATIDoRsATUM Bornemann.
Cette espèce est représentée par un petit nombre d'exemplaires dont les
dimensions ne dépassent jamais 45 à 5o y; les loges, peu nombreuses, sont
à peu près sphériques; leurs parois sont constituées par de très petits
grains de sable irréguliers et par un ciment ferrugineux de teinte grise.
MILIOLIDÆ.
MizioLa Azveozmnirormis Brady.
Cette espèce, abondamment représentée, n’est pas calcaire comme la
plupart des autres Miliolidés; le test est constitué par une membrane chiti-
neuse et par de la vase; il est de couleur grise, finement grenu, et mesure
au plus 50 à 60 y. L'ouverture orale est bien, comme chez l'espèce type
de Brady, constituée par un grand nombre de pores.
Cette espèce est intéressante à cause de sa distribution géographique; en
effet, d’après Brady, elle se trouve essentiellement parmi les récifs de co-
raux, dans les profondeurs moyennes : rare dans les sables littoraux, rare
au-dessous de 130 mètres; elle a été trouvée dans les îles du Pacifique,
dans la mer Rouge, sur la côte Ouest de l'Inde. Mais dans toutes ces régions,
les individus dépassent la taille de 3 millimètres, et Brady figure sous le
nom de jeune spécimen» un individu qui est encore deux fois plus grand
que ceux de l'Antarctique.
Tous les caractères de cette espèce sont présentés par les exemplaires de
l'ile Déception, sauf la taille, qui est, on le voit, plus de six fois moindre.
Le test et le cytoplasma de cette espèce renferment du fer.
TEXTULARIDÆ.
BuzrNa AcuzeatA d’Orbigny.
Cette espèce, abondante, est représentée par de petits individus ne dé-
passant pas en général 60 y de longueur, sans compter les prolongements
Moséuu. — xvu. 6
DAT one
spiniformes qui ornent la base du test uniquement calcaire. Les loges, glo-
buleuses et embrassantes, sont situées alternativement de chaque côté
de l’axe et l’ouverture buccale est légèrement incurvée dans une sorte de
fossette.
. CassinuLiNA crAssa d'Orbigny.
Cette espèce est représentée par un assez grand nombre d'exemplaires
tous bien caractérisés. Gomme chez toutes les Textularidæ, les loges alter-
nent de chaque côté de l'axe; mais celui-ei est contourné en spirale dans le
genre Cassidulina. Les loges calcaires sont globuleuses; l'ouverture buccale
est en forme de fente verticale. Cette espèce est connue jusque dans les mers
froides; Brady la signale à des profondeurs variant de 60 à 800 mètres,
au Spitzhberpg, à l'ile François-Joseph et jusqu'au 83° 19’ N., ainsi qu'aux
iles Kerguelen, à Heard Island et jusqu’à l'Antartic Ice-barrier. Un cer-
tain nombre d'individus, de couleur jaune brun, contiennent du fer dans
leur lest.
VirGuuina suspepressA Brady.
Je n'ai trouvé que deux exemplaires de très petites dimensions de cette
espèce. [ faudrait savoir si ce ne sont pas des Cassidulina crassa incomplè-
tement enroulées.
LAGENIDÆ.
EnroLosexta @LoBosA Ehrenbero.
Je n'ai trouvé que de rares exemplaires de très petite taille de cette
espèce, dont on a décrit une foule de variétés difficiles à déterminer.
Uvicerina piGmæa Brady.
Cette espèce, abondante, est représentée par des individus dont les plus
grands mesurent près de 1 millimètre de longueur, la plupart d’entre eux
mesurant seulement 60 à 70 uw. Les loges, bisériées et alternées, sont glo-
buleuses et ornées de côtes longitudinales. L'ouverture orale est à l'extré-
mité d’une sorte de goulot.
UviceriNa ANGULOSA.
Cette espèce, moins abondante que la précédente et reliée à celle-ci par
tous les intermédiaires, semble bien n’en être qu’une variété, les loges de
U. pigmæa pouvant, suivant le développement plus ou moins grand des
côtes, prendre une forme anguleuse.
NE TO ES
GLOBIGERINIDÆ.
GLogiGeriNA BuLLOÏDES d'Orbigny.
Cette espèce, seul représentant de la famille, est le Foraminifère le plus
abondant dans la vase de Port Foster. Les individus mesurent + 50 y de
diamètre.
En résumé, tous les exemplaires des espèces de Foraminifères présents
dans les vases de Port Foster sont de très petite taille et cinq espèces y sont
particulièrement abondantes; ce sont : Cassidulina crassa , déjà bien connue
dans l’Antarctique, et surtout Globiserina bulloides, Miliolina alveolini-
formis, Bulimina aculeata et Uviserina pismæa. Peut-être existe-t-il encore
un grand Arénacé vaseux sur lequel mes observations incomplètes ne me
permetlent pas encore de me-prononcer.
M2
DE TT) a
DUR SO ui
re MAO LUN
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SOMMAIRE.
one AUS fs. — Création du titre d’eAssocié du Muséum». rene
tion à vingt membres. Nominations de M. Boullet (Eugène) et de
M. Finet. Nomination de M. Peyrelongue comme commis au Secré-
tariat. Mise en congé de M. Labroy, Jardinier chef des serres, Nom
nation de M. Guérin (J.-P.-D.), Préparateur au Muséum, comme
Chevalier du Mérite agricole. Nomination de M. Fontoymont
comme Correspondant du Muséum. Décès de M. Pinart (Alphonse),
D tt on
‘ LA
… Communications :
L. Ga. Note sur les Oiseaux des régions antarctiques.. ............,..
P. Leswe. Notes sur les Coléoptères Térédiles. Un Lyctide paléarctique nou- ne
a Enr AS AO qe RL RE QU LS + TNA ER Pt
oh SozLauD. Allocams sinensis nov. pen., nov. sp. Crevette des eaux douces
dés bnvironside Pékin, -'Inlüsoire rommensal delce Grustacé. Figs..1150
M. Pic. Mission Chari-Tchad dirigée par M. A. Chevalier, Collections recueil ;
lies par le D' Decorse. Coléoptères : Hylophilus nouveaux. ........
M Pic. Mission Niger-Tchad dirigée par le Capitaine Tilho. Collections re-
cueillies par le D° Gaillard. Coléoptères : Anthicides nouveaux... :..
3. Surcovr. Note sur le Tabanus agrestis Wiedemann .......
L: German. Mollusques terrestres et fluviatiles de Asie Antérieure. . .. .. .
E. pe Bourx. Observations sur les Mathildia de la collection de Folin .....
ER D cuve. Note préliminaire sur la situation que peut affecter chez quel
ques Ascidies mérosomes le genre de Copépode Enterocola. ....... 6 je
E Fauné- Fréuisr. Étude des Foraminifères de la Mission française antarc= |
2 RTS RNA SPA A DRE ae AREA PR te AE ee An
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UM NATIONAL D'HISTOIRE
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Le
NION MENSUELLE DES NATUPRALISTES DU MUSÉUM
7)
AVIS.
di _ Les auteurs sont priés de vouloir Le se > rappeler q que s.
6 étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait | ;
dépasser b pages di impression. je
_ Les auteurs sont également priés de donner des manu-
| scrits mis au net qui puissent permettre la composI- x1
tion rapide du Bullenn.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
_ temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
- DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
‘ D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
L. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national nu nalu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
‘serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux See iques et
enseronement qui s’ Y rattachent.
res a son siège à Paris.
ee + 8 6 © © e © € © © © © © © © © © 0e © 0e « © © + + +
ARTICLE 3.
compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
sre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 2 La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 150 francs.
Pour être Membre donateur, ül faut avoir donné une somme d’au moins
500 francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à 1a
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 franes (.
(1 S'adresser pour les versements à M. Picrre Masson, trésorier de l’Association.
JAN 11 1917
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
A4 LIBRARY
ANNPE 4911, Nas: NEW YORK
BOTANICAL
CR TEE NU UNIES REX OT MIE GARDEN.
124 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
30 MARS 1911.
—2<—
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. Le Présinenr dépose sur le Bureau le fascicule 2 du Bulletin du
Muséum et la Liste des Périodiques de la Bibliothèque du Muséum arrètée
en mai 1910.
Il donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs à la
Chaire de Pathologie comparée :
Un congé portant sur la moitié de son enseignement pendant
l'année scolaire 1910-1911 a été accordé, sur sa demande, à
M. Cnauveau, Professeur de Patholooie comparée, congé pendant
lequel il sera suppléé par M. Luczr, Assistant de la Chaire, nommé
Professeur intérimaire. ( Arrêté ministériel du 27 mars 1911).
M. ze Présipenr annonce la mort de M. le D'Fernand Deuisce, Pré-
parateur de la Chaire d’Anthropologie, survenue le 1°° mars 1911,
et prononce une allocution faisant ressortir les mérites et les
services rendus au Muséum par ce regretté naturaliste.
Muséum. — xvir. 7
AS dou
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. Emmanuel pe Marronwe, Chargé de cours de Géographie à la
Sorbonne, présente une brochure répondant à un vœu du Congrès
international de Géographie de Genève et signalant une œuvre à
laquelle il désirerait intéresser les voyageurs naturalistes.
Le développement de plus en plus grand de l'étude du relief du
sol, la variété des formes reconnues et désignées par des noms
spéciaux, ont fait souhaiter la publication d’une collection de vues
photographiques représentant exactement les formes les plus typi-
ques. Une pareille publication aurait l'avantage de faire faire un pas
vers une définition plus exacte de bon nombre de formes. Elle per-
mettrait aussi, comme les flores illustréeset les collections de planches
zoolooiques ou paléontologiques, de prendre une connaissance
rapide des séries de formes dès à présent connues et classées.
Une Commission internationale a été nommée à Genève pour
dresser le plan et assurer l'exécution de l’œuvre projetée. Cette
Commission a délégué ses pouvoirs à un Comité exécutif compre-
nant : MM. Chaix, Brunhes (Fribourg) et Em. de Martonne. La
brochure présentée est la première circulaire lancée. On y trouve
un essai de classement systématique des formes de relief, destiné à
fixer les idées en signalant à toutes les personnes de bonne volonté
les thèmes de photographies qui pourraient être utilement commu-
niquées au Comité, ainsi qu'un aperçu des conditions scientifiques
et matérielles de la publication. Les planches détachées, du format
grand in-4°, seront publiées par séries; chacune accompagnée d’un
texte explicatif sur deux feuilles, avec schéma, coupes, cartes indi-
quant exactement le point de vue. Un fascicule spécimen sera dis-
tribué prochainement.
La réalisation de cette œuvre, qui constituera un instrument de
travail des plus précieux, dépend en grande partie de l'accueil que
le monde scientifique fera au projet présenté. Il est à souhaiter que
toutes les Bibliothèques et tous les Laboratoires s'intéressant à la
Géographie physique y souscrivent; et que les naturalistes voya-
seurs veuillent bien consentir à communiquer les documents pho-
tographiques répondant aux desiderata exprimés dans la Circulaire
du Comité exécutif.
He CEE
M. Léon Vaisranr présente et offre pour la Bibliothèque la bro-
chure polyglotte ci-jointe fort rare de Denys pe Mowrrorr, dont on
lira plus loin la biographie, et ayant pour titre : Petit vocabulawe à
Pusage des Français et des alliés (Klein Wordenbuch, Little Worden-
Book and Vocabulary), Paris, 1815.
M. H. Lrcowrs présente et offre pour la Bibliothèque le fascicule 6
du tome [* de la Flore générale de l'Indo-Chine, publiée sous sa
direction.
M. L. Maxenx présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum
le Mémoire de M°° Paul Lemoine publié dans les Annales de l'Institut
Océanographique, tome IF, fase. 2, 15 février 1911, intitulé : Structure
anatomique des Mélobésiés (Algues calcaires). — Application à la
Classification.
COMMUNICATIONS.
Ougiques mors sur Denys pe Monrrorr
À PROPOS D’UNE BROCHURE PARUE EN 1819,
par M. Léon Varcranr.
La plaquette que j'ai l'honneur de déposer sur le bureau ne se rapporte
guère à l’étude des Sciences naturelles, toutefois elle ne sera peut-être pas
ici sans intérêt, étant l’œuvre d’un naturaliste qui n'a pas été sans marquer
dans l'étude de la Conchyliologie.
Elle a pour titre : «Petit vocabulaire à l'usage des Français et des Alliés
(Klein Wordenbuch, Litile wordenbook and vocabulary), renfermant les
noms d’une parlie des choses les plus essentielles à la vie en plu-
sieurs langues, savoir : Français, Latin, Hébreu, Belge, Hollandais, Alle-
mand, Prussien, Hanovrien, Badois, Tyrolien, Suisse, Anglais, ES
das. Espagnol, Italien, Neue Romain, etc.» ; et est on «Denys
de Montfort, 1815». Bien qu'il y ait dix-neuf langues d’énumérées, 11 n’y a
toutefois en réalité que sept vocabulaires, plusieurs d’entre elles, comme
il saute aux yeux, n'étant que des dialectes, peut-on dire, d’une seule et
même langue. Le vocabulaire est d’ailleurs des plus rudimentaires, donnant
d’abord la numération, puis les objets d'usage, surtout les aliments, les
plus ordinaires; cela fait cent à cent cinquante mots par langue.
7e
PO et
Quoique les travaux les plus connus de Denys de Montfort ne fissent pas
supposer a priori un philologue polyglotte, ayant découvert cet opuscule
il y a quelques mois, je ne manquai pas d’en faire l'acquisition, bien que
j'eusse, au premier abord, quelque raison de craindre qu’il ne fût l’œuvre
d'un homonyme.
En effet, en consultant la table du Bibliotheca Zoolopica ,où se trouvent
les dates de naissance et de mort de la plupart des Naturalistes cités, je
voyais que Garus donnait 1810 comme date du décès de Denys de Mont-
fort, ce qui serait en désaccord avec la date de 1815 , portée, on le voit, sur
l'ouvrage dont il est ici question. Î est vrai que dans la seconde édition
de Carus et Encezmaum (1864) la date est corrigée en 1820.
Par contre, dans le Rèone animal de G. Cuvier on lit dans la première
édition, parue en 1817, à l'index bibliographique qui termine le tome [V ©) :
«Montfort (Denis de), ancien naturaliste du roi de Hollande.
«Je cite principalement sa Conchyliolopie systématique, espèce de Genera
Conchyliorum, où les genres sont très multipliés, et représentés par des
figures en bois, aussi exactes que le comporte ce genre de gravure. On
n’en a encore que 2 vol. in-8° contenant seulement les Univalves, Paris,
1808 et 1810. »
Dans la seconde édition du même ouvrage publiée en 1830 ©, G. Cuvier
modifie l'indication de la manière suivante :
«Montfort (Denis de), homme singulier, se disant ancien naturaliste du
Roi de Hollande, mort de misère dans une rue à Paris en 1820 ou 1821.
«Je cite principalement. . . (ut supra).
«Il est aussi l’auteur des quatre premiers volumes in-8° de l'Histoire natu-
relle des Mollusques, qui fait suite au Buffon de Sonnini, Paris 1802, où
il a inséré des figures apocryphes. Ils ne contiennent que les généralités et
les Céphalopodes. »
La Conchyliolopie systématique est certainement l’œuvre capitale de Denys
de Montfort et, quoique incomplète, ne laisse pas d’avoir encore autorité,
car nombre de genres formés par lui restent acquis à la nomenclature; on
n'en relève pas moins de vingt-cinq dans le Manuel de Conchylogie de Paul
Fiscuer (Paris, 1887), l'un des traités les plus complets publiés, dans ces
derniers temps, sur la matière. Le travail de Denys de Montfort est précédé
d'un Discours préliminaire où l’on voit combien l’auteur avait cherché à se
pénétrer de son sujet et le soin qu'il avait apporté dans l'exécution malé-
rielle de louvrage, poussantle zèle jusqu’à en dessiner et à en graver toutes
les figures, pensant que «d’autres auraient pu y mettre plus d'art, mais
moins de vérité» et insistant à juste titre sur l'avantage qu'offrent des repré-
sentalions iconographiques, quoique moins artistiques, mais dues à lau-
U) P, 143.
@) TI, p. 392.
PIRE Vies
teur naturaliste, qui seul peut convenablement apprécier et mettre en
valeur les caractères zoologiques sur lesquels il est nécessaire d'appeler
l'attention.
= Toutefois l’infortuné Denys de Montfort était, sur la fin de sa vie, tombé
dans un état pitoyable, comme en témoigne l’anecdote suivante que je tiens
de M. le Professeur Desmaves et que bien d’autres comme moi peuvent
avoir entendue de la bouche du savant Malacologiste; cela n’est pas sans
ajouter au peu que nous connaissons de Denys de Montfort, ni sans corro-
borer les appréciations de Georges Cuvier à son égard.
Dans les premières années du siècle dernier, Drsuayes, s’établissant à
Paris, s’occupait déjà activement de la partie des sciences zoologiques vers
laquelle il se sentait attiré et jetait les bases de cette magnifique collec-
tion de Coquilles qui devait avoir une si juste réputation et offrir aux
savants tant nationaux qu'étrangers de si précieuses ressources. Pour ce
faire il fréquentait les différents magasins des Naturalistes commerçants
dans la pensée de s’y procurer des exemplaires propres à compléter ses
séries. Ghez l’un d’eux un jour, examinant différents objets, il voit tout à
coup ouvrir la porte du magasin par un individu de misérable apparence,
la barbe hirsute, dépenaïllé, portant un pantalon efliloché, revêtu d’un
bourgeron rapiécé, et qui, malgré son aspect sordide, ne laisse pas de
s'avancer avec assurance, pus, s’'approchant de la table qui séparait Deshayes
du marchand, s'adresse à celui-ci en lui disant :
«Monsieur, je vous rapporte vos Coquilles. »
Et tirant de dessous ses vêtements une sorte de sac en toile, 11 l'ouvre
el fait tomber sur la table une vingtaine de Coquilles, dont plusieurs très
rares.
«Fort bien! reprend son interlocuteur, qui compte les Coquilles et,
ouvrant le tiroir de sa caisse, lui remet une pièce de quarante sous.
«Merci, lui répond-il. Vous n’en avez pas d'autres à me donner ?
«Non, mais repassez d'ici quelques jours, je pourrais bien en avoir.»
Sur celte réponse l'individu se retire après avoir replié etremis dans
son vêtement le sac de toile.
Aussitôt son départ, Deshayes ne cache pas sa surprise et demande au
marchand quel peut être cet étrange personnage.
«Vous ne le connaissez pas? lui est-il dit. I porte cependant un nom
célèbre dans la Gonchyliologie; c’est Denys de Montfort.
t— Vraiment! Denys de Montfort!
«— Mon Dieu! Il est tombé, comme vous avez pu en juger, dans une
misère noire, on pourrait même dire crapuleuse, sans qu'il y ait ombre
d'espoir de l'en voir jamais sortir. Sa seule ressource aujourd'hui est de
venir chez moi et mes confrères, qui lui donnons à l’occasion quelques
Coquilles à déterminer. Gela n’est certes guère lucratif, et la manière dont
il mène les choses n’est pas faite pour améliorer sa situation. Vous avez vu
HP
que je viens de jui donner deux francs; sur celte somme il va consacrer
quelques sous à s’acheler du pain, peut-être un peu de charcuterie: le
reste sera converti en eau-de-vie. Muni de ces provisions, il regagnera son
chez lui, si on peut donner ce nom au taudis qu’il habite, local exigu de
quelques pieds carrés, sous les toits, et dont l’unique mobilier consiste
en un gros pavé, emprunté à la voirie parisienne, le pavé a d’ailleurs des
usages multiples. Dans le jour il sert de siège; le soir venu, il aide à l’éta-
blissement du lit, en soutenant par une de ses extrémités, pour lui donner
une certaine inclinaison, la porte du réduit enlevée de ses gonds à ce mo-
ment et sur laquelle Montfort s'étend sans autre accessoire de couchette.
Rentré dans ce local, il va manger son pain et sa chareuterie, en arrosant
le tout de quelques gorgées d'eau-de-vie, puis il continuera à s’abreuver de
la pernicieuse liqueur, jusqu’à ce que l'ivresse soit complète; s’allongeant
alors sur la planche, il s'endormira. Au réveil, s’il retrouve de l’eau-de-vie,
il continuera d’en boire jusqu’à extinction. Alors seulement il reviendra
vers nous pour lâcher de gagner quelque argent et continuer ce genre de
vie, qui ne peut, sans aucun doute, se prolonger bien longtemps. Triste
fin d’un homme qui a eu son moment de célébrité, ne manquait pas d’in-
telligence et a donné des preuves d’un savoir réel dans sa spécialité M.»
Francois GE4Y, VOYAGEUR NATURALISTE
(1859-1910),
par M. H. Poisson.
Martin-François Geay naquit à Lacour-d'Arcenay, canton de Précy-
sous-Thil (Gôte- d'Or) en 1859. fit ses premières études au Lycée de Dijon,
puis vint à Paris, où il suivit les cours de la Sorbonne, de l'École des
Hautes Études et de l'École de Pharmacie. Il fut un brillant élève de Lacaze-
Duthiers et de Mine-Edwards.
C'est à cette époque qu'il se créa des relations et des liens d'amitié avec
M. le Professeur Bouvier, amitié qui s’est continuée de plus en plus étroite
jusqu'à sa mort.
Pendant cette période de sa vie, il acquit des connaissances solides et
variées qui firent plus tard de lui un explorateur de premier ordre.
En 1886, il quitta Paris pour l'Amérique centrale en qualité de phar-
macien à la Compagnie du Canal de Panama; il revint de ce premier
() Consulter également Quérarp (J.-M.), La France littéraire ou Dictionnaire
bibliographique des savants, etc., Paris, Firmin Didot et fils, 1828, €. IT,
p. 480. Article : Denys de Montfort (2)
=. St ==
voyage très déprimé, miné par les fièvres et la dysenterie. Revenu à la santé
en 1887, il oublia bientôt dans l'intérêt de la science les souffrances passées
et sollicita de nouveau une mission.
En 1888, le Ministère de lInstruction publique le chargeait d’une mis-
sion en Colombie et au Vénézuéla, qui dura jusqu’en 1895.
Dans ce voyage 1l explora dès la première année et dans le cours de la
seconde l’Isthme de Darien, les côtes du Pacifique et quelques îles voisines,
puis visita en 1890 le Vénézuéla septentrional et la révion des Llanos au
début de 1891: cela lui permit de parcourir les savanes de Tinaco, Tina-
quillo, San Carlos, Chirogua, Pao et les monts de Baul, ainsi que la petite
chaîne de montagnes qui ferme au Nord la zone des Llanos.
En 1892, Geay explora les régions arrosées par la Portuguesa et ses
affluents. La révolution qui éclata en 1892 l'obligea à se retirer sur les
bords de l’Apuré, c’est-à-dire plus au Sud. Jusqu'en 1893 il visita ce
fleuve et quelques-uns de ses affluents. En 189/, il remonta l'Apuré, tra-
versa les forêts du Masparo, du Paguiei, du Seripa, etc., et la partie infé-
rieure du Rio Nula. De là il revint à Caracas, où il eut la douleur de perdre
sa femme et son fils. — [1 rentra en France en 1895.
En 1896, il publia dans La Science Française une série d'articles illustrés
de figures originales sur la révion des Lanos, sur la végétation, l'élevage,
les pêcheries, l'industrie au Vénézuéla. ,
Dès 1897, il repartait en Guyane explorer les territoires voisins de
lOyapok et du Carsevenne, du Cachipour et du Gouani.
Remarié depuis peu, il emmenait avec lui sa jeune femme, qu ne
devait plus le quitter dans ses voyages.
Rentré en France en 1899, il publiait un rapport de mission sous le
ütre : Rapport d'exploration aux régions contestées de l'Amérique équinoxiale.
La région parcourue était en elfet lÂmazonie française ou France équi-
noxiale, vaste et important territoire dont le sens ambigu du traité
d'Utrecht a permis au Portugal, puis au Brésil de nous contester la posses-
sion. La mission remplie par Geay était à la fois scientifique, industrielle
et commerciale. — Le Muséum et le Ministère de l’Instruction publique
l'avaient en effet chargé d'étudier le pays au point de vue ethnologique,
d'en relever la topopraphie générale et de recueillir des collections. Le
Ministère des Colonies lui demandait de le renseigner sur les ressources
commerciales, industrielles et en particulier sur la richesse minière des
réoions de l'Oyapok et du Carsevenne.
M°° Geay lui fut d’un grand secours dans ce voyage, assurant le bien-
être matériel de la Mission et l'aidant dans ses chasses, ainsi que dans la
préparation et l'étiquetage des collections destinées au Muséum.
Cette exploration pleine de périls et de souflrances fut fructueuse et
contribua à faire connaître des plantes et des animaux nouveaux qui
firent l’objet d’études intéressantes au Muséum. Les observations sur les
Rs
Paresseux (Bradypes), complétées par d'excellentes photographies, méritent
d'être rappelées, d'autant qu'elles faisaient connaître la vie et les mœurs
de ces animaux à l'état de nature. La question minière fut évalement bien
éclairée el mise au point et les relevés rigoureusement faits au théodolite
permirent aux voyageurs de se diriger plus sûrement dans ces révions.
La mission de Geay en Amérique était terminée : ce n'était pas sans
regret qu'il quittait le Nouveau Monde, et bien que sa santé et celle de sa
femme eussent été gravement atteintes, 1l rêvait souvent d’y retourner. Il
rentra à Paris. Le repos qu'il y prit fut d’ailleurs relatif, car dès que sa santé
le lui permit, il s’occupa de la publication de son rapport, tout en faisant
pour les divers services du Muséum des photographies, des dessins, des
rédactions de notes, donnant des éclaircissements sur ce qu'il avait vu et
ramassé. Ge fut pour ceux qui le connurent le temps le plus heureux de
sa vie. Admirablement secondé par sa compagne, 1l travaillait sans relâche,
élait sans cesse dans les laboratoires ou chez lui à lire et à dessiner.
Bientôt il préparait une nouvelle exploration à Madagascar; dès la fin
de 1903 tout était prêt pour le voyage. Son ami M. le Professeur Bouvier
lui écrivait en mars 1904 : « Vous êles vraiment infatigable: à peine
revenu de la Guyane d’où vous êtes rentré avec des trésors de toute sorte,
voilà que votre ardeur vous pousse vers notre grande colonie de Mada-
gascar qui offre un champ si vaste aux investigateurs ©, »
Avant son départ Geay s’entoura de tous les documents possibles pour
mener à bien sa mission et ne craignit pas de se surcharger en emportant
des instruments de précision (microscope, théodolite, baromètre, appareil
de photographie, hygromètre, thermomètre, etc.). Il se munit aussi des
carles les plus récentes et prépara soigneusement ses itinéraires. Très
ordonné, il possédait une merveilleuse mémoire qui lui rendait les plus
grands services.
Les voyages de Geay à Madagascar furent interrompus par de courts
séjours en France et les résultats en ont été publiés, comme pour le voyage
en Guyane, entièrement aux frais de l’auteur, dans un remarquable tra-
vail paru en 1908 © intitulé: Rapport d’explorations aux révions N.-E.,
S.-S.-0., 5. et S.-S.-E. de Madagascar.
Accompagné de M°* Geay, il débarqua le 6 septembre 1904 à Tama-
tave, d’où il remonta la côte jusqu'à Diego-Suarez. Le 16 octobre, il
quittail cette ville pour se rendre dans le Sud-Ouest en passant par Nossi-bé,
Analalava, Majunga, Maintirano, Morondava, Ambohibé et Tulear.
De ce port il partit pour explorer la région côlière comprise entre
l'embouchure de lOnilaly et celle du Manambo, en passant par Amboli-
(1) Extrait d’une lettre communiquée par M°° V'° Geay.
® Ces deux ouvrages ont été tirés à 100 exemplaires, sont rares en librairie et
d’un prix relativement élevé.
2 ME
satra, dont les marais renferment une faune fossile ou subactuelle déjà
étudiée par M. Guillaume Grandidier. Le 11 mars la Mission repartait de
Tulear pour se rendre dans l’intérieur des pays Baras à Ankazoabo, capitale
des Baras Imamono, où Geay et sa femme trouvèrent le bienveillant appui
du roi Impoinimerina, grâce auquel ils purent rassembler des collections
intéressantes.
D’Ankazoabo ils gagnèrent Tongobory par la vallée de la Sakondry, et
là, l'accueil bienveillant et les bons oflices de l'administrateur M. Voyron
leur fournirent l’occasion d'effectuer des pêches fructueuses et de visiter
les pays voisins du Vohiposty, d’où ils revinrent à Tulear.
Le 12 janvier 1906, M°*° Geay et son mari partirent pour Fort-Dauphin,
ayant à traverser les pays désertiques et peu sûrs des Mahafaly et des
Tandroy. Ces régions étaient encore peu connues et n'avaient été visitées
que par MM. Grandidier et Alluaud , dont les belles découvertes laissaient
prévoir l'intérêt qu'offriraient des recherches biologiques dans ces régions.
Là encore le courage et l’endurance des deux voyageurs furent remar-
quables et les récoltes nombreuses. La brousse désertique du Sud est en
majeure partie xérophyte et la faune en est également curieuse. Geay eut
l’habileté de pouvoir récolter vivantes des plantes maintenant cultivées
dans les serres du Muséum, comme certaines Euphorbes épineuses, les
Pachypodium, des Asclépiadiées intéressantes , etc.
La Mission parcourut ainsi les postes de Betioky Ejeda, Ampanihy, Am-
potaka, Beloha, atteignit l'extrême Sud de l’île au cap Sainte-Marie et au
Faux Cap, puis, remontant par Tsiombé les lagunes de l'Antanimoro et
franchissant le Mandraré, arriva en juillet, par Berongo, à Fort-Dauphin.
Pendant son séjour dans cette ville Geay visita les lacs et lagunes de
Vinani-bé, de Ranopiso, de Ranofotsy, les rives de la Tarasy, de la Fan-
jahira et de la Soanirano. Le 3 avril ils reprirent la route de PEst par
Sainte-Luce, Mananiénina, Farafangana et Mananjary pour rentrer en
France à la fin de l’année.
Au cours de ces divers voyages ils purent prendre des centaines de
clichés de brousse, d'animaux ou de plantes, et réunir 7o caisses de col-
lections, renfermant plus de 1 4,000 spécimens expédiés au Muséum.
Depuis 1907 les matériaux de la Mission Geay ont été el sont encore
l’objet de recherches et de travaux dans les divers services du Muséum.
En 1909 enfin, l'explorateur naturaliste repartait à Madagascar pour
parcourir la côte Est, de Mananjary à Fenerive et à Tamatave, devant
ensuile par Maurice et Bourbon gagner la Tasmanie et l’Australie du Sud
ou de l'Ouest et pénétrer si possible à l'intérieur de ce continent si mal
connu encore.
Pendant son dernier séjour à Madagascar la maladie l'avait terrassé à
plusieurs reprises ; il put néanmoins envoyer au Muséum plus d’un miler
d'échantillons de plantes de l'Est de Madagascar; il y avait aussi recueilli
LA
22401)
des fossiles et des animaux. Toutes ces collections sont actuellement à
étude. Dans les quelques lettres adressées à divers professeurs Geay don-
nait des renseignements sur la flore et la faune; ses cahiers de mission,
sortes de catalooue des échantillons, sont de véritables modèles.
Tant de labeur ne devait pas passer inaperçu : Geay était promu Officier
d'Académie en 1897, et sa femme, sa collaboratrice dévouée, recevait la
même récompense à la suite de l'exploration de Madagascar; lui-même
était promu Chevalier de la Légion d'honneur et peu de temps après
Lauréat de l'Institut (Procès-verbaux, Acad. des Sciences).
Geay avait trop présumé de ses forces: arrivé en Australie, il succombait
à Melbourne le 16 mai 1910, laissant sa malheureuse femme, isolée et
sans ressources, aux prises avec les difficultés de la liquidation des affaires
de la Mission et avec les démarches nécessaires pour assurer son propre
rapatriement.
La Société d’'Acclimatation de France, en décernant à M*° veuve Geay
sa grande médaille d’or, a voulu par une ‘délicate attention faire voir
qu'elle ne séparait pas, au point de vue de la valeur scientifique et de
l’œuvre accomplie, deux êtres que la mort avait si brutalement et si fatale-
ment désunis.
Geay a consacré à la science et à son pays sa vie et sa fortune, laissant
à sa vaillante veuve le souvenir d’une vie de labeur et d’abnépation.
à ! r » ï
Mission GÉoDÉSIQUE DE L'EQuATEURr.
CozLzecTIons RECUEILLIES PAR M. Le D' River.
Batracièns anoures.
Par M. R. Despax, Préparateur au Muséuu.
NOTE PRÉLIMINAIRE.
La collection de Batraciens anoures recueillie par M. le D° Rivet dans
l'Équateur comprend les animaux suivants, dont plusieurs avaient été déjà
déterminés par M. le D' Mocquart, assistant au Muséum, qui en avait
commencé l'étude.
FamxLLe Des DENDROBATIDÆ.
4. Dexprorares rivcrorius Schn.
Buer., Gatal. of Bah. salientia, p. 110.
1 échantillon correspondant à peu près à la variété À ; cependant on
peut distinguer quelques mouchetures grisätres à peine visibles sur le fond
noir.
NO 2
Cet échantillon est accompagné de très jeunes télards ; il provient de
Santo Domingo de los Colorados.
Fame nes ENGYSTOMATID Æ.
9. Paryniseus Lævis Gthr.
Bier., Catal of Batr. salientia, p. 151.
9 échantillons de provenances diverses : 2 provenant de San Gabriel; 6 de
Narihuina, altitude 3,800 mètres (déterminés par M. Mocquard): 1 de
Yausai, altitude 3,740 mètres.
Famizce pes CYSTIGNATHID Æ.
3. Hyzopgs consrrcrzrarus Gthr.
Bzer., Catal. of. Batr. salientia, p. 204.
3 jeunes échantillons de petite taille.
h. Hyrones Livearus Schn.
Biér., Catal. of Batr. salientia, p. 207.
h individus d’assez petite taille.
5. Hycones Wuvurert Blor.
Bzer., Catal. of Batr. salientia, p. 218.
1 individu sans indication de localité; puis 3 individus de très pelite
taille, provenant du Pelado, 4,150 mètres d'altitude, et qui doivent très
probablement être des jeunes de cette espèce.
6. Hyropes Loncirosrris Blor.
Bzor., Proceed. Zool. Soc., 1898, pl. XIV, fig. 9
1 seul individu sans indication précise de localité.
7. Hylodes ornatissima nov. sp.
Longueur totale : 38 millimètres du bout du museau à l'anus: lon-
œueur de la tête : 13 millimètres du bout du museau au bord postérieur
du tympan; largeur de la tête : 14 millimètres, prise au niveau du bord
postérieur des orbites.
Forme générale svelte, membres allongés, tête assez forte, en ovale ré-
oulier un peu acuminé au museau; les narines sont placées presque à l’extré-
mité du museau, très éloignées de l'œil; la distance entre la narine et
l'œil est de beaucoup supérieure au diamètre de l'œil. Canthus rostralis
nul; la surface supérieure de la tête, convexe, s’infléchit régulièrement jus-
qu'à la lèvre supérieure. Espace interorbitaire plus grand que la largeur
de la paupière supérieure.
DE O
Tympan distinct, égal environ au demi-diamètre de l'œil ; langue cireu-
laire, non échancrée en arrière: dents vomériennes en deux groupes dis-
tincls obliquement disposés en arrière des choanes.
Doigts libres, le premier plus court que le second ; disques digitaux très
grands, en triangles à angles mousses, plus larges que longs, celui du
troisième doigt plus large que le tympan.
Orteils libres, longs, à disques grands, légèrement plus petits que
ceux des doigts. tubercules sous-articulaires petits mais distincts; un tuber-
cule métatarsal ovalaire peu élevé au côté interne. Le membre postérieur
étant allongé en avant le long du corps, l'articulation tibio-tarsienne
arrive à l'œil et l'articulation tarso-métatarsienne arrive au sommet du
museau.
La peau est parfaitement lisse sur la surface supérieure du corps et des
membres, ainsi que sur la partie antérieure de la face inférieure; elle de-
vient très légèrement granuleuse sur le ventre et un peu plus à la face in-
férieure des cuisses.
Coloration de l'individu en alcool : face supérieure d’un blanc clair sur
lequel tranchent des taches violacées allongées longitudinalement et dispo-
sées à peu près en cinq bandes, une médio-dorsale et deux autres latérales
sur chacun des côtés; bout du museau et lèvres régulièrement tachetés,
membres également tachés, taches rondes sur les cuisses et en bandes
transversales sur le tibia et le tarse.
En dessous blanc à peine jaunâtre immaculé.
8. Hylodes Riveti nov. sp.
Longueur totale du bout du museau à l'anus : 34 millimètres; longueur
de la tête du bout du museau au bord postérieur du tympan : 11 milli-
mètres; largeur de la tête prise au niveau du bord postérieur des orbites :
12 millimètres.
Forme générale assez trapue, tête presque aussi longue que large,
membres robustes à doigts assez gros. Langue subeirculaire, à peine
échancrée en arrière; dents vomériennes en deux très courtes lignes
obliques convergeant vers l'arrière, placées en arrière et en dedans des
choanes, celles-ci petites. Museau obtus; canthus rostralis distinct, région
loréale concave, narines placées juste au-dessous de larête du canthus,
plus près du bout du museau que de l'œil. Espace interorbitaire plus large
que la paupière supérieure. Tympan petit, mais nettement visible, surtout
dans sa partie antéro-inférieure, surplombé en arrière et en dessus par
un repli tégumentaire accusé, un pli gulaire très marqué.
Doigts libres, premier plus court que le second et ayant un disque ter-
minal comparativement beaucoup plus petit que ceux des trois autres
doigts; disques tronqués à l'extrémité, plus larges que longs; tubercules
articulaires nets.
Mn NOR | ae
Orteils libres, un peu frangés, les premier et second orteils égaux, à
disques terminaux de même grandeur que ceux des doigts, mais plus ar-
rondis ; tubercules sous-articulaires distincts et aplatis. Un fort tubercule
au bord interne du métacarpe.
Le membre postérieur étant ramené en avant le long du tronc, l'arti-
culation tibio-tarsale arrive au tympan, l'articulation tarso-métatarsale à
peu près à la narine.
La peau, lisse sur la face supérieure de la tête, devient de plus en plus
orenue à mesure qu'on se dirige vers l'arrière, dans la région sacrée, et sur
les côtés elle devient presque tuberculeuse: la peau de la face inférieure
du tronc et des cuisses est très nettement granuleuse et divisée en area
nombreuses et régulières.
Coloration (individu en alcool). En dessus d’un brun violacé clair, 1rré-
oulièrement semé de quelques tachetures blanches, plus abondantes sur
la région loréale, la lèvre supérieure, le pli supratympanique et la région
de l’aine où elles forment deux taches plus volumineuses.
Les membres ont en dessus la même couleur que le tronc, mais les
taches blanches y sont beaucoup plus grandes. Sur le membre antérieur
elles occupent la partie proximale du bras en arrière, la partie antérieure
de lavant-bras et presque entièrement les côtés internes des doigts.
Sur le membre postérieur la cuisse est tachée surtout antérieurement, le
bia en dessous; le larse, le métatarse et les trois premiers orteils sont
tachés sur leur côté interne. |
Inférieurement gris sale, taché de brun sous la gorge.
Provenance : Mirador.
9. Borsorocortes quixexsis Espada.
Bior., Caial. of. Batr. salientia, p. 255.
1 individu; localité non indiquée.
Faurrze pes BUFONIDÆ. .
10. Buro ryrnoxius L.
Bior., Catal. of Batr. salienhia, p. 317.
1 individu provenant de Santo Domingo de los Colorados : 560 mètres;
a autres individus sans indication de localité (déterminés par M. Moc-
quard ).
Famiize Des HYLIDÆ.
11. Hyra PICTURATA Blor.
Bier., Ann. Nat. Hist., UT, p. 276, pl. XIT, fig. 3 (1899).
1 individu qui présente les dimensions suivantes : longueur totale du
bout du museau à l'anus : 69 millimètres; longueur de la tête du bout
mo
du museau au bord postérieur du tympan : 22 millim. 5; larceur de la
tête prise en arrière des orbites : 23 millimètres; longueur de la cuisse:
36 millimètres; longueur de la jambe : 43 millim. 5; longueur du tarse :
28 millimètres.
L'individu en question doit être rapporté à l'espèce décrite par Bou-
lenger dans le tome HIT, année 1899, des Annals of Natural History ; 4l
présente très exactement la curieuse disposition des taches indiquée par: la
figure 3 de la planche XIT, mais il diffère par plusieurs points de la des-
cription donnée par Boulenger.
L'échantillon de Boulenger, unique d’ailleurs, présentait une longueur
totale de 59 millimètres; l'animal rapporté par M. le D' Rivet mesure
69 millimètres; de plus, l’espace interorbitaire, mesuré à son point le plus
étroit, est très notablement supérieur à la largeur de la paupière supé-
rieure.
© Enfin un caractère très frappant, et qui est peu indiqué sur la figure
donnée dans les Annales, c’est la saillie très forte que font les veux; ceux-c1,
très gros, semblent exorbités et par là même l'espace interorbitaire est
nettement concave,
Ces différences ne tiennent pas au sexe comme on aurait pu le penser,
l'individu en question étant une femelle comme celui qu'a décrit Boulenger.
Cette très belle espèce n’est représentée que par un seul individu; elle
est nouvelle pour les collections du Muséum.
12. Nororrema marsupratTum D. et B.
Bier., Catal. of Batr. salientia, p.416.
1 individu femelle adulte provenant de Narihuina, altitude 3,800 m.
(déterminé par M. Mocquard); 4 individus, dont 2 très jeunes, provenant
de Rio Bamba.
DEscriprion D'UN Nouvez ÎsoponEz pu GENRE BRAGA PROVENANT
D'UNE RIVIÈRE DE L'AMÉRIQUE DU SUD,
par Mie Harrier RicHArpson.
Une nouvelle espèce de Braga fut récemment découverte par M. Émile
Wagner, dans la bouche d’un Poisson d’eau douce. Le spécimen était
accompagné de la note suivante : «Petit Crustacé recueilli dans la bouche
d'un gros Poisson dit Armado ). Ayant pris cet Armado à la ligne de fond,
0) Les Poissons que, dans la République Argentine, on désigne sous le nom
d’'Armado sont des Silures de grande taille, les Platystomes.
RON. ae
en le retirant de l’eau, plusieurs de ces petits Crustacés s’échappèrent de
sa bouche, mais je ne pus en capturer qu'un seul. 10 mars 1910. Villa
Lutecia (environs de San Ignacio, Haut Parana).»
Braga fluviatilis nov. sp.
Corps oblong-ovale, environ deux fois et demie plus long que large :
h millim. 5, 10 millim. 5. Couleur jaune, avec des marques de brun
foncé. Surface unie.
Tête aussi large que longue: 2 millimètres, 2 millimètres. Le front
s’avance en un long et large processus qui s'étend considérablement au
delà des antennes et cache leurs articles
basilaires. Le bord antérieur de ce pro-
cessus s’avance triangulairement, avec sa
pointe aiguë fort inclinée vers le bas. Les
yeux sont noirs, ovales, de moyenne gran-
deur et situés à peu près à 1 millimètre
lun de l’autre: ils sont placés dans les
angles post-latéraux. Les antennes de la
première paire sont composées de sept ar-
ticles dont les deux derniers dépassent les
angles post-latéraux de la tête. Les antennes
de la seconde paire, composées de neuf ar-
icles, atteignent le bord postérieur du pre-
mier sement thoracique.
Le premier seoment du thorax est le plus
long, ayant une longueur de 1 millim. 25.
Les six sepments suivants sont subégaux,
chacun d'eux ayant environ une longueur
de o millim. 75. Tous les segments, à
l'exception du premier, sont munis d’étroits
épimères qui s'étendent sur toute la lon-
gueur du bord latéral, les angles post-
latéraux externes de ceux qui appartiennent
au cinquième segment étant les plus aigus. Fig. 1. — Braga fhuviatilis
Le premier seoment de l'abdomen est (vue dorsale), X 8.
le plus court; il mesure un peu moins de
5 millimètres. Les trois segments suivants sont subégaux, chacun ayant
une longueur de o millim. 5. Le cinquième segment est un peu plus
long, car il mesure environ o millim. 75. Les trois premiers ont les
bords latéraux avancés en processus longs et aigus dirigés vers le bas
et non visibles en une vue dorsale. Le sixième, ou seoment terminal, est
cordiforme, avec l’apex saillant en une longue pointe très aiguë qui,
06 —
au sommet, se recourbe vers le bas et apparait surtout bien en vue laté-
rale; le seoment terminal est long de 2 millim. 5 et large à la base de
3 millimètres. Les uropodes sont plus longs que le seoment terminal
de l'abdomen : leur branche interne est ovale et frangée de longs poils tout
autour; la branche externe est presque deux fois aussi longue que la pré-
cédente et fait une saillie très aiguë à l'extrémité postérieure; son bord
latéral interne est seulement muni de lonos poils; son bord externe est
droit, son bord interne arqué. Il y a environ quatre ou cinq poils de chaque
côté de la pointe médiane du segment terminal de l'abdomen, sur son côté
postérieur.
Fig. 2. — Braga fluviatilis (vue latérale) X 8.
Les pattes sont toutes préhensiles : leur basie n’est pas munie d'une ca-
rène. Les pléopodes ne sont pas frangés de poils. ,
M. Émile Wagner n'obtint qu'un seul spécimen, un jeune mäle, qu'il
trouva dans la bouche d’un Poisson d’eau douce (dans le Rio Parana ou
ses affluents, d’après M. le Professeur Bouvier).
On pourra peut-être établir que cette espèce est le mäle de Braga nasuta
Schiædte et Meinert, découvert sur les côtes du Brésil; mais il semble
plus sage de la considérer comme distincte à cause de la forme différente
du front, des antennes plus longues, de la forme un peu différente du
seoment terminal de l'abdomen et de la saillie plus aiguë des angles latéraux
des trois premiers seoments abdominaux. Des trois espèces de ce genre
décrites par Schiædte et Meinert : Braga nasuta, B. cichle et B. brasihensis,
le mâle n’est pas encore connu. (Le mäle de B. patagonica Schiœdte et
Meinert fut découvert, mais non décrit.) La présente espèce est la seule
du genre trouvée en eau douce, quoique B. patagonica ait élé découvert
près de la rivière Rio Nesro.
Le type fait partie des collections du Muséum d'histoire naturelle de
Paris (Cat. n° 2138).
= 097
COLÉOPTÈRES GRYPTOPHAGIDES REGUEILLIS AU MEXIQUE
par M. L..Dicugr pavs Les Nips pu Bomeus rpaipriatus Sur,
par M. À. GrouveLze.
Henoticus brevis nov. Sp.
Oblongo-parallelus , fere brevis, convexus, nitidulus, fulvo-testaceus, pihis
subauratis, brevibus , substratis, densatis vestitus. Clava antennarum oblonga,
quam longitudinis antennæ triens paulo brevior. Caput convexiusculum , dense
punctatum. Prothorax antice sat valde, postice parum angustus, apice ar-
cualus et ad extremitates breviter sinuatus, lateribus arcuatus, basi medio
retrorsum arcualim productus, in maxima latitudine duplo latior quam in maxima
long'itudine longior, dense sed minus valide quam caput punctatus ; marg'inibus
lateralibus præcipue ad basin late subconcavo-explanatis ; lateribus basique te-
muter marginalis, hac utrinque profundo puneto notata; pilis in lateralibus
marginibus longioribus et crassioribus. Elytra humeris rotundata, 1 et 1/2
tam elong'ata quam simul lata, in disco dense punctata, punctis ad latera et
ad apicem sparsioribus et minoribus; pilis præcipue ad latera longioribus et
crassioribus. Long. : 2 millimètres.
Oblong, modérément élargi, environ deux fois un quart plus long que
larve dans sa plus grande largeur, convexe, ferrugineux; tête et prothorax
roux testacé un peu sombre; pubescence flave, un peu dorée, très inclinée,
comprenant, sur le disque du prothorax et des élytres, des poils courts et
sur les marges latérales du prothorax et sur la partie basilaire des marges
des élytres des poils plus longs et plus épais; pubescence du prothorax
dessinant devant le milieu de la base, par la convergence de poils plus épais
etun peu plus longs, une ligne pubescente , longitudinale, un peu allongée;
pubescence du disque des élytres entremêlée sur toute la surface de poils
plus longs, un peu plus concentrés sur deux zones transversales mal défi-
nies, la 1°° près de la base, la 2° après le milieu. Antennes dépassant la
joe du prothorax, plutôt grêles: 1° article épais, oblong, suballongé,
2° moins épais, subelaviforme, une fois et un tiers plus long que large,
3° encore moins épais, plus d’une fois el demie plus long que large, un peu
plus long que le précédent, 4° subcarré, 5° suballongé, 6° à 8° presque
plus étroits que les précédents, subearrés; massue suboblongue un peu
plus courte que le tiers de la longueur totale de l'antenne, 1° et 2° article
transversaux, le 2° un peu plus large que le 1°, le 3° égal aux deux précé-
dents réunis, émoussé à l'extrémité. Tête environ deux fois plus large que
longue, densément ponctuée, léoèrement convexe sur le front, assez
larpement subsinuée au bord antérieur; veux médiocrement saillants,
Muséum. — xvir. è)
98
Prothorax assez rétréci en avant, faiblement à la base, arrondi sur les côtés,
présentant sa plus grande largeur vers le 1° üers de la longueur, arqué
au bord antérieur et brièvement sinué aux extrémités, arqué saillant en
arrière dans le milieu de la base, plus de deux fois plus large dans sa plus
grande largeur que long dans sa plus grande longueur, couvert d’une
ponctuation assez dense, plus fine que celle de Ia tête; côtés du prothorax
finement rebordés et assez finement denticulés; marges latérales subcon-
caves, larges surtout à la base: angles postérieurs à peine obtus; base fine-
ment rebordée, marquée de hace côté, contre la marge latérale, d’un :
point enfoncé. Écusson très transversal, larsement arrondi au sommet,
éparsement ponctué. Élytres de la largeur du prothorax à la base, assez
largement arrondis aux épaules, arqués et peu dilatés sur les côtés, pré-
sentant leur plus grande largeur vers le 1° tiers de la longueur, assez
brièvement arrondis ensemble au sommet, environ une fois et demie aussi
longs que larges ensemble, couverts d’une ponctuation un peu plus forte
à la base que celle du prothorax, s’atténuant vers le sommet: disque des
élytres présentant vers le 1° tiers de la longueur une large et légère im-
pression partant de la suture et se dirigeant un peu en avant du calus
huméral; stries suturales presque entières, mieux marquées vers le sommet.
Saillie du 1° seoment de l'abdomen entre les hanches postérieures , aiguë.
Métasternum assez densément pointillé. Pattes relativement robustes.
Cette description est faite sur un exemplaire mäle: chez la femelle, les
antennes atteignent à peu près la base du prothorax.
= Mexique. Résion montagneuse des environs de Toluca, Sierra de
Tlalpujahua, °,400 à 9,700 mètres d'altitude (L. Diguet). Plusieurs
exemplaires. Collection du Muséum de Paris.
D’ après une comparaison faite au British Museum par M. Gilbert Arrow,
celle espèce est moins allongée que A. compactus Sharp. (Biol. Cent.-Amer. ,
Col. 11,1,1900,p.597),et ses poils et sa ponctuation sont beaucoup plus
serrés.
Cryptophagus Digueti nov. sp.
Oblongo-elonsatus, convexus, nilidulus, ferrugineus, -pube flavo-cinerea
in disco brevi, ad lalera longiore et crassiore subdense vestitus, aliquibus
pilis lons'ioribus in disco intermixtis. Antenne subincrassatæ, clava elongata,
2° articulo quam 1° et 3° paulo latiore. Gaput subdepressum, dense punc-
talum ; oculis vix prominulis, oranis minutissimis. Prothorax suborthogonius ,
circiler duplo latior quam longior, dense punctatus ; margine antico areuato,
brevissime cilialo; angulis anticis oblique calloso-retusis, callo postice haud
dentalo-producto, marginis lateralis partem sextam occupante ; lateribus mo-
dice arcualis, tenuiter puloinato-marginatis, dente laterali in medio sito;
angulis posticis oblusis; basi medio arcuata, utrinque sinuata, tenuiter mar-
ginala; pilis pubescentiæ ad angulos posticos multo longioribus. Elytra
— 99
1 et 1/2 tam elongata quan simul lata, basi prothorace haud latiora, remo-
lus sed vx validius punctata; punctis ad apicem et ad latera minoribus.
Long, : 2 millim. 3.
Oblong, un peu plus de deux fois plus long que large dans sa plus
grande largeur. convexe, très peu brillant, ferrugineux, légèrement teinté
de roux sur la tête et le prothorax, couvert d’une pubescence flave-cendrée ,
couchée, dense, peu allongée sur la tête et le prothorax, un peu plus
espacée, entremêlée de quelques poils plus longs, redressés, sur le disque
des élytres, formée sur leurs marges latérales de poils plus longs, un peu
plus épais, redressés; pubescence du prothorax beaucoup plus longue,
redressée sur les marges latérales et surtout vers les angles postérieurs,
dessinant sur le disque par la convergence des poils une ligne longitu-
dinale pubescente. Antennes peu épaisses, dépassant la base du protho-
rax : 1* article suborbiculaire, 2° oblong, un peu allongé, 3° en-
viron une fois et demie plus long que large, A et 5° subcarrés, 6°, 7°
et 8°, surtout 6° et 7° un peu plus étroits que les précédents, presque
carrés, 9° et 11° formant une massue lâche, plus longue que le quart
de la longueur totale de l'antenne, à 2° article un peu plus large que
le 1” et le 3°. Tête environ deux fois plus large que longue, subdéprimée
sur le disque, tronquée au bord antérieur, très densément ponctuée ;
labre petit; yeux peu saillants, à petites facettes. Prothorax à peine plus
étroit à la base qu'au sommet, faiblement arqué sur les côtés, environ
deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, un peu moins
. densément ponctué que la tête, mais un peu plus fortement: bord anté-
rieur arqué, brièvement sinué aux extrémités, bordé par une frange de
soies très courtes; angles antérieurs obliquement tronqués, formant une
callosité peu saillante, ne s’avançant pas en arrière en angle aigu, occupant
environ le 1/6 de la longueur totale du côté: côtés finement rebordés en
bourrelet, denticule latéral placé vers le milieu de la longueur; angles
postérieurs obtus; base arquée en arrière dans le milieu, sinuée de chaque
côté, finement rebordée en bourrelet. Écusson subrectangulaire, presque
deux fois plus large que long, densément ponctué. Élytres de la largeur
du prothorax à la base, arrondis aux épaules, arqués, un peu élargis sur
les côtés, présentant leur plus grande largeur avant le milieu, assez large-
ment arrondis ensemble au sommet, environ une fois et demie plus longs
que larges ensemble dans leur plus grande largeur, couverts d’une ponctua-
tion un peu plus écartée et un peu plus forte à la base que celle du pro
thorax, s’atténuant vers le sommet et sur les marges latérales: stries
suturales marquées au sommet, s’atténuant vers la base et s’effaçant dans
le premier tiers de la longueur à partir de la base.
Mexique. Région montagneuse des environs de Toluca, Sierra de Tlalpu-
jahua, 2,400 à 2.700 mètres d'altitude (L. Diguet). Un exemplaire,
Collection du Muséum de Paris.
8.
— 100 —
ANTHEROPHAGUS OCHRACEUS Melsh.
po Ac. Phil, Il, p. 115. — Sharp., Biol. Cent. Amer., Col. vol. IF,
1900, p. bgb. — Casey, Journ. New-York Ent. Soc., VIT, 1900, p. és
Var. sugnirinus. M. L. Dipuet a capturé dans les nids de Bombus ephip-
pialus Say une série d'Antherophagus très voisins, dont deux de l'Anthero-
phagus ochraceus Melsh. , remarquables par la forme plus courte, plus ovale,
les téguments un peu plus brillants, la ponctuation du prothorax et des
élytres plus fine et moins serrée, la strie marginale de la base du pro-
thorax plus accentuée, ete. L'ensemble de ces caractères ne suffit pas, à
mon avis, pour justifier l'intervention d’un nouveau nom d'espèce; je me
borne donc à rapporter les Antherophagus de M. Diguet à VA. ochraceus
Melsh., sous le nom de variété subnitidus.
Les deux exemplaires différents sont remarquables par leur pubescence
cendrée: peut-être faut-il les rapporter à l’Antherophagus pallidivestis Gasev,
Journ. New-York Ent. Soc., VIT, 1900, p. 89.
COLLECTIONS RECUEILLIES
Par M. M. ne Roruscaizn pAvs L'ArRrIQUE ORIENTALE.
COLÉOPTÈRES AÂPHODIUS NOUVEAUX,
par M. Apozr Scuwipr (pe BEruiN).
Aphodius Rothschildi nov. sp.
Brillant, oblong, convexe en dessus, plus ou moins châtain. Tête large,
rétrécie en avant, couverte de points assez serrés ; suture frontale distincte,
dirigée vers le vertex sans tubercules; les joues distinctes, chaperon légère-
ment tronqué en avant, subsinué au milieu avec les angles arrondis.
Prothorax moins larve en avant que la tête, élargi d'avant en arrière
suivant. une ligne à peine arquée, côtés rebordés; le rebord latéral se
continue sur les angles postérieurs, qui sont émoussés, mais s’efface ensuite ,
de manière que le milieu de la base reste immarginé; disque finement
ponctué comme la tête, plus densément vers les côté devant l'écusson
existe une ligne longitudinale lisse. Écusson lisse, étroit, parallèle dans sa
première moitié. Élytrés ? à côtés parallèles, de la largeur du corselet, pro-
fondément striés, stries peu densément et finement ponctuées: intervalles
peu convexes, ponctués en série de chaque côté. Dessous du corps châtain,
garni de poils, brillant. Plaque métasternale avec un sillon longitudinal.
Jambes postérieures terminées par une couronne de soies inégalement
— 101 —
longues; premier article des tarses plus long que l’éperon, aussi Jong que
les deux suivants réunis. Long. : 4 millimètres.
1 exemplaire. Filoa-Tchoba (Éthiopie méridionale) en avril; Usambara,
Transvaal.
Cet Aphodius est voisin de VA. hæmaticus Bohem., mais il en diffère en
particulier par son prothorax, qui est uniformément ponctué, et par ses
élytres, qui sont convexes et ponelués en deux séries.
Dans ma collection j'ai cette espèce aussi du Transvaal et de l'Usambara ;
sa taille varie de 2 3/4 à 4 millimètres.
Je dédie cette espèce à M. M. de Rothschild, qui a découverte au cours
de son fructueux voyage.
A. Lesnei nov. Sp.
Corps suballongé, convexe, parallèle, brillant, Tête noirâtre, chaperon
rougeätre avec les bords échancrés, angles denticulés, ponctuation
rugueuse, suture frontale peu distincte. Prothorax noirâtre, avec les côtés
rougeatres, peu densément ponctués, les points étant également distribués :
entre ceux-ci on aperçoit une ponctuation plus fine. Côtés rebordés ainsi
que les angles postérieurs, qui sont émoussés et arrondis; base sans
rebord. Écusson petit, triangulaire, lisse. Élytres de la largeur du
corselet, noirâtre: sur chaque élytre une grande tache rougeâtre, oblique
allant du calus huméral à la suture, cette tache prolongée jusqu'aux
trois quarts des élytres; stries fines, mais très distinctement ponctuées.
Dessous du corps brillant. Métasternum ponctué sur les côtés, plus
finement et plus éparsement au milieu et offrant en outre des soies
dressées ; plaque métasternale avec un sillon longitudinal. Abdomen sensi-
blement ponctué, orné de soies. Jambes postérieures terminées par une
couronne de soies inégalement longues. Premier article des tarses aussi
long que l’éperon et que les deux articles suivants réunis. Long. : 3 mülli-
mètres.
3 exemplaires. Rendilé (Afrique orientale Anglaise), en mai.
Gette espèce offre une assez grande ressemblance avec l'A. adustus Klug par
sa taille et son facies, par sa tête rugueusement ponctuée, par son chaperon
denticulé, par son prothorax peu densément ponctué et par les stries des
élytres. Mais À. adustus a un écusson plus long, parallèle en avant. le pre-
mier article des tarses postérieurs est plus long et les élytres ont une tache
rougeatre, qui est située avant le sommet et qui n’est pas prolongée
jusqu'au milieu.
Dédié à M. Lesne, Assistant au Muséum de Paris.
2e 109 =
ORTHOPTÈRES RECUEILLIS À BAGNOLES-DE-L' ORNE,
par M. Marcoru Burr, D. Sc. (Douvres).
Profitant d’un séjour, au mois de septembre, à Bagnoles-de-l’Orne,
j'ai pu faire quelques excursions entomologiques aux alentours.
Lors de mes promenades dans ce délicieux pays, j'ai pris plusieurs
espèces d'Orthoptères et Je crois devoir en publier la liste, non pas qu'il y
ait quelques espèces rares à signaler, mais dans le but d'augmenter, même
de la manière la plus modeste, nos connaissances sur la distribution des
Orthoptères en France.
Je commence par déclarer que mes recherches ont élé fort peu systéma-
tiques et que plusieurs espèces, assez communes d’ailleurs, ont échappé à
mon observation, la Chelidurella acanthopygia Géné, par exemple, que j'ai
cherchée en vain, quoiqu'elle habite le Nord et les parties montagneuses de la
France: je n'ai pu trouver la Mantis relisiosa Linn., quoiqu'elle remonte
jusqu'au Havre, où elle a été signalée en grand nombre par Lucas, ni le
Phasme français, Bacillus gallieus CGharp., qui n’est pas très rare dans
le Centre.
DERMAPTÈRES.
Forricuza AURICULARIA L.
Le Perce-oreille vulgaire se trouvait souvent dans mon filet, mais rela-
tivement en petit nombre.
Forricuza Lesner Finot.
En fauchant dans les orties à Juvigny et au moulin du Pont-Neuf. Pro-
bablement assez commune dans les vallées.
APTERYGIDA ALBIPENNIS Mep,
Assez commune; je lai prise en fauchant à plusieurs endroits, près
de Bagnoles et dans la vallée d’Antoigny.
BLATTES.
Ecrorra Lapponica L.
Assez commune; les mâles étant plus nombreux que les femelles. Des
larves et des nymphes étaient nombreuses sous les feuilles sèches.
Ecropra zivina Fabr.
Assez rare.
— 105 —
ACRIDIENS.
Mecosreraus érossus L.
Nombreux dans les marécages aux bords des étangs d’Antoigny; il est à
remarquer que même le 17 septembre des larves étaient fort nombreuses,
et les exemplaires adultes avaient tous la peau très tendre, comme s'ils
étaient tout récemment éclos de l’état de nymphe.
Curysocuraon pispar Heyer.
Peu nombreux dans une clairière de bois à Bagnoles.
STENOBOTHRUS LINEATUS Panz.
Quelques exemplaires à Bagnoles.
Omocesrus virus L.
Commun.
STAURODERUS BINOTATUS Charp.
Cette belle espèce, assez rare et localisée d’ailleurs, se trouve en assez
grand nombre dans les bruyères à côté de Bagnoles. Je ne sais pas si elle
a déjà été signalée dans le département de l'Orne, mais e’est probablement
le point le. plus septentrional de sa distribution.
STAURODERUS BICOLOR Charp.
Abondant.
STAURODERUS BITUTGULUS L.
Peu nombreux.
STAURODERUS VAGANS Charp.
Peu nombreux.
Cnorrippus porsarus Zett.
Nombreux dans une prairie humide.
CHORTHIPPUS PARALLELUS Zett.
Abondant.
Cnorrarppus Loncrcornis Latr.
Dans les marais au moulin du Pont-Neuf, près Juvigny. Gette espèce,
qui est excessivement voisine du Ch. parallelus, est assez commune et
répandue dans les lieux marécageux.
— Ur —
Terrix BIPUNCTATUS L.
Abondant.
Ternix supuLaTus L.
Moins commune que l'espèce précédente, mais très nombreuse dans les
endroits humides; je l'ai trouvée en quantité dans les marais de la vallée
d'Antoigny, où j'ai pu remarquer quelques exemplaires se servant de leurs
ailes, en faisant de petits vols d’un jonc à un autre.
LOCUSTAIRES.
Lepropuyes puNcTATISsIMA Bosc.
Assez commun.
XIPHIDIUM FUSCUM F.
Une seule larve à l'étang d’Antoiony : commun aux marais, au moulin
du Pont-Neuf.
Locusra virinissrma L.
Très nombreux: sa chanson s'entend pendant toute la journée et les
soirs dans les buissons et sur les arbres.
OcvyNruosceLis GRISEO-APTERA De Geer (— Thamnotrizon cinereus L.).
Très abondant partout, dans les bois: sa chanson peut s'entendre le
long de tous les chemins, toute la journée et le soir.
Prarycreis BRAcHYPTERA L.
Commun dans les bruyères et les clairières des bois. J’ai pris un mâle aux
ailes et élytres parfaitement développés. Cette variété est assez rare.
Praryczeis SAussureANxA Frey.
Assez nombreux à certains endroits, près Bagnoles, dans les clairières
des bois. J'ai remarqué que la chanson de cette espèce rassemble beaucoup
à celle de l'O. griseo-aptera , mais elle est plus basse et plus sourde, pour ainsi
dire, et aussi plus fréquente. Il est difficile d'exprimer les nuances, mais
l'oreille peut bien saisir la différence avec un peu de pratique. La stridu-
lation de l'O. oriseo-aptera peut s'exprimer ainsi :
{ss iss ss {ss [ss {ss :
celle du P. Saussureana :
{2z (42 {zz {22 {2z tzZ tzz 1475
et celle du P. brachyptera :
Îs ts ts . {s {s is {s.
La stridulation des Platycleis est à coups plus fréquents que celle des
Olynthoscelis, mais le ton varie avec l'espèce : celle de P. brachyptera est
extrêmement faible, n'étant perceptible que pour les oreilles expéri-
mentées; le ton est plus haut que celui de O. griseo-aptera.
EpuippigeRA viTIuM Serv.
Cette espèce, la seule Éphippigéride qui remonte au centre de l’Europe,
se trouve ici vers les limites de sa distribution : elle est commune aux
environs de Bagnoles; j'en ai entendu Ja chanson dans le Jardin botanique,
à Rennes; elle se tient dans les buissons, les ajonces, les marais, ete.; elle
chante le jour au plein soleil et aussi vers le soir. Sa stridulation est carac-
téristique du genre; on pourrait l'écrire :
t’dzz t’dzz ;
elle est d’un ton haut, donné à un coup double, la première syllabe cepen-
dant assez faible; la stridulation a un certain ton gratlant qui est bien
caractéristique: je ne saurais la distinguer de celle de ses congénères,
mais elle est bien différente de celle des autres Locustaires. Ces Insectes
sont un peu ventriloques , mais en suivant la chanson avec soin, on
peut saisir le petit musicien; de cette façon J'ai pris beaucoup de Hills,
mais je n'ai pu trouver la femelle; les Éphippigérides ont la particularité
que les femelles peuvent chanter aussi, et qu’ils stridulent avec rage quand
ils sont pris par les doigts et même quand ils sont plongés tout vivants
dans l’alcool.
GRYLLIDES.
Neworius syLvesrris Fabr.
Le grillon des bois est excessivement abondant sous les feuilles sèches
dans tous les bois.
GRYLLUS campEsTRIs L.
Lorsqu'il fait beau temps, on entend partout la stridulation du
Grillon champêtre, mais ces animaux sont si timides, se réfugiant dans
leurs terriers, qu'il est assez difficile d’en capturer un exemplaire.
106 —
Cozzecrions rEcUEILLIES PAR M. M. pe Roruscnizp
DANS L' AFRIQUE ORIENTALE.
Houorrires,
PAR M. LE D' L. Mecicnar, De Vienne (Aurricxe).
Thamnotettix puellus nov. sp.
. Corps petit, élancé. Dessus mat? de coloration orisâtre. Vertex arqué
en avant, plus long dans le mileu que sur les côtés, jaunâtre pâle avec
cinq petits points bruns sur le bord du vertex et quatre traits longitudinaux
sur le cou, qui sont reliés en avant l'un à l’autre par un trait transversal.
Front allongé, avec d'imperceptibles stries transversales brunes, et, de
chaque côté, sur les tempes, deux petits points bruns. Antennes jaune pâle.
Clypeus, lora et joues sans taches. Pronotum pgrisàtre, avec cinq à six
rangs de bandes longitudinales formées par des traits transversaux.
Écusson imperceptiblement tacheté et ponctué. Élytres allongés-avec des
nervures jaunes claires bordées de taches et de petits points bruns, de
sorte que des taches arrondies, d’un blanc orisätre et de srandeur variée,
se montrent dans les cellules. Aïles brun gris avec des nervures foncées.
Poitrine plus ou moins tachetée de brun. Dos de l'abdomen noir. Ventre
jaune pâle, offrant une tache noire transversale à la base du premier seo-
ment. Pattes jaune päle, les cuisses antérieures et intermédiaires avec un
anneau de couleur foncée avant l'extrémité, les postérieures avec quelques
points noirs à l'apex. Des points noirs à la base des épines des tibias inter-
médiaires et postérieurs.
® Longueur : 3 millimètres.
TL @ recueillie en mai au mont Karoli.
Thamnotettix bipunctatus nov. sp.
Jaune pâle. Vertex arrondi, avec deux grands points noirs, qui sont
entourés d’une auréole claire et qui sont situés tout près des yeux. Entre
ceux-ci on rencontre souvent une ligne d’un jaune ferrugineux. Vertex
allongé, jaune ferrugineux, avec d’imperceptibles lignes transversales plus
foncées et avec une ligne claire longitudinale dans le milieu, qui s’élaroit
en arrière en forme de crosse. La moitié inférieure du clypeus noire. Joues,
lora, tempes jaune pâle. Le pronotum jaune grisätre, plus clair sur la
marge antérieure. Écusson avec de grands triangles bruns dans les angles
bites Élytres sans dessin, transparents, jaune brunâtre, les nervures
jaunâtre clair, fortement saillantes. La nervure du bord coll jaune pâle.
Aïles jaune pâle, dessous et pattes jaune päle. Milieu de la poitrine noir.
— 107 —
Bord postérieur du dernier segment abdominal ® noir au milieu, où il pré-
sente une entaille à angle aigu.
® Longueur : 5 millimètres.
Afrique orientale, mont Nyro, Ouganda, mont Loroghi.
Athysanus fasciolatus nov. sp.
Ressemblant à l'Athysanus striola Fall., mais d’un blanc d'ivoire. Vertex
plus large que long en son milieu, où il est plus long que sur les côtés,
son bord antérieur obtusément arrondi. Surface du veriex convexe, avec une
ligne transversale noire interrompue au milieu, allant d'un œil à l’autre.
À cette ligne transversale est jointe, en arrière, une bande transversale
diffuse, de couleur de rouille, qui est évalement interrompue au milieu.
Face blanc jaunâtre pâle, marqué sur le front de stries transverses jaunes
à peine perceplibles. Clypeus rétréei visiblement au sommet. Au milieu de
la suture loréale, un point noir très petit. Rostre court. Antennes jaune
blanchâtre. Pronotum subsemi-cireulaire, blanc jaunâtre en avant, avec plu-
sieurs taches Jaunes imperceplibles, en arrière grisätre blanc finement strié
tranversalement. Ecusson avec un triangle, d’un noir profond , dans chacun
des angles basilaires et caché en partie par la marge postérieure du prono-
tum. Élytres dépassant l'abdomen, hyalins, à nervures fines et jaunätres,
Aïles hyalines, irisées, à nervures jaunâtres. Dos brun, dessous et pattes
blanc jaunâtre. ;
' Valvula genitalis triangulaire, laminæ genitales triangulaires allon-
gées, les bords internes ne se joignant pas l’un à l’autre.
® Le bord postérieur du dernier segment abdominal droit. Vagina
dépassant le coleostron, jaunâtre pâle, brun à l'extrémité.
S ® Longueur : 3 à 4 millimètres. Mont Nyro.
Athysanus similis nov. sp.
Très voisin de lAthys. fasciolatus, mais différent par les sepments
génitaux. La lione transversale noire sur le vertex est plus étroite, el
n'est pas limitée en arrière par une zone jaune ferrugineux. Le front pré-
sente des stries transversales noires, qui sont raccourcies vers le milieu ;
sur la suture du clypeus et du front, deux pelits points noirs ; côtés du
prothorax plus ou moins tachetés. Dessus de l'abdomen brun noir; ventre
en partie orné de macules foncées. Élytres comme chez le Jusciolatus.
Pattes jaune pâle, cuisses couvertes de petits points et d’atomes. Tibias
postérieurs avec des stries longitudinales foncées au côté interne, le dernier
article des tarses foncé. :
® Marge postérieure du dernier segment abdominal droite, dentelée au
milieu, où se trouve une tache marginale noire,
108
S Valvula genitalis triangulaire, laminæ genitales allongées, triangu-
laires. Les bords internes divergents.
Longueur du mâle et de la femelle : 3 à 4 millimètres. Harrar.
Allygus triguttatus nov. sp.
Bran jaunâtre marqué de noir. Vertex obtus, arrondi vers le front
noir orné d'un dessin clair, en particulier d’une ligne en forme d’are au
bord du vertex, ligne qui se trouve réunie au milieu avec un point situé en
arrière; de chaque côté du point, une tache transversale située presque au
milieu du disque; au milieu du cou deux traits longitudinaux parallèles
, de chaque côté, une petite tache. Front brun de poix avec des traits
clairs transversaux et une ligne longitudinale au milieu. Clypeus en carré
allongé, avec un trait noir au milieu. Lora marginée de noir; fossettes
antennaires noires, au-dessus de celles-ci une tache claire. Antennes brunes.
Pronotum deux fois aussi long que le vertex, finement strié en travers,
marqué de points noirs près du bord antérieur et moucheté de noir sur la
moitié postérieure. Écusson imperceptiblement taché et offrant deux taches
maroinales claires avant l'extrémité. Élytres allongés, avec des nervures
brunes et de nombreuses petites taches et traits entre celles-ci. Au clavus,
{rois points opaques en demi-cerele qui forment trois taches rondes lorsque
les élytres sont fermés. Aïles enfumées avec des nervures brunes. Poitrine
et ventre brun de poix, les bords des seoments abdominaux étroitement
bordés de jaune. Guisses marquées de lignes noires; tibias ponctués de
noir, particulièrement les tibias postérieurs. Extrémité des articles tarsaux
brune. Bord postérieur du dernier seoment abdominal échancré en are de
cercle au milieu.
® Longueur : 7 millimètres. Recueillie dans l'Afrique orientale, à Lum-
bawa, en septembre.
Deltocephalus ornatulus nov. sp.
Corps allongé, jaune päle marqué de brun ferrugineux. Vertex triangu-
lairement saillant, bombé en haut, jaune pâle offrant au bord antérieur un
dessin brun ferrugineux, qui limite trois taches claires arrondies. La tache
médiane est située sur l'extrémité du vertex. Sur le cou, une ligne longitu-
dinale courte et fine ayant de chaque côté une tache presque carrée et légè-
rement brun ferrugineux. Face d’un brun ferrugineux. Pronotum aussi
long que le vertex, arqué en avant, de coloration grisätre, le bord antérieur
jaunätre. Écusson ; jaune pâle, offrant de chaque côté, dans l'angle basilaire,
un triangle jaune ferrugineux. Élytres dépassant l'extrémité 4 l'abdomen,
avec des nervures Suniires grêles , les cellules couvertes de petites taches
brun ferrugineux et d’atomes; seulement par places, on aperçoit de
petites taches grisätres; en parüeulier sur le clavus, à l'extrémité de la
suture, trois petites taches semi-lunaires formant avec chacune des taches
— 109 —
opposées de petites taches rondes. Aïles brunâtres. Poitrine et ventre, ainsi
que les pattes, d’un jaune ferrugineux päle; des points foncés à la base des
épines des tibias postérieurs.
® Longueur : 2,5 millim. Mont Karoli.
Phlepsius quadripunctatus nov. sp.
Corps allongé, rétréci en arrière. Dessus blanc jaunâtre pâle, mat, avec
un dessin jaune ferrugineux. Vertex deux fois aussi large que long au
milieu, arrondi en avant, son bord tranchant, impressionné transversa-
lement en arrière du bord, jaune ferrugineux, avec quatre points noirs,
savoir : un point de chaque côté, près du bord interne de l'œil, et deux
points sur le bord du vertex, c’est-à-dire au bord supérieur du front. Ces
derniers points sont plus grands et placés plus près l'un de l’autre que les
points du vertex. Front allongé, visiblement rétréci en arrière, jaune pâle,
avec des stries tranversales imperceptibles d'un jaune ferrugineux. Clypeus
plus long que large, rélréci à la base, arrondi en bas. Lora allongées,
semi-lunaires. Antennes jaune pâle. Pronotum avec quatre traits longilu-
dinaux d'un jaune ferrugineux, les traits externes souvent indistincts.
Écusson marqué de triangles d’un brun ferrugineux aux angles basilaires
et d’une tache carrée qui atteint l'impression transverse. Élyires allongés.
Nervures fortes, d’une coloration jaune ferrugineux, cependant déco-
lorées en certains endroits, en sorte qu'il existe deux grandes laches claires
à la marge costale. La première tache marginale à la forme d’un triangle ;
la deuxième, celle d’une demi-lune. Au clavus se trouvent deux nervures
reliées l'une à l'autre par une nervure transversale. De la nervure externe
du clavus partent ‘une ou deux nervures lransverses allant jusqu'à la
sutura clavi. Ailes hyalines. Dessous et pattes sans dessin. :
Longueur : 6 millimètres. Recueillis sur le mont Nyro, dans l'Afrique
orientale.
Phlepsius tumidus nov. sp.
Celte espèce appartient au groupe des Phlepsius, qui se distinguent par
le bord peu tranchant du vertex, qui est cependant plus arrondi et qui se
rapproche de celui de l'Alygus. Corps d’un jaune ferrugineux, marqué de
noir. Vertex obtusément triangulaire, plus long au milieu que sur les côtés,
convexe vers le haut avec une ligne médiane courte et profonde sur le cou.
Front presque en ovale allongé, tacheté de noir. Clypeus rétréci à la base,
marqué de taches.plus où moins foncées, ainsi que les lora et les joues.
Pronotum strié transversalement, convexe, marqué de rares taches noires.
Écusson triangulaire, avec une ligne transverse au milieu et, de chaque
côté, un point PL noir placé avant l'extrémité. Élytres avec de nom-
breuses nervures transversales brunes, fines, ramifiées et formant par en-
droits un dessin foncé. Notamment au milieu du elavus se trouve un pareil
!
— 110 —
dessin foncé de forme triangulaire dont la base est située sur la sutura
clavi, son extrémité dirigée vers l'extrémité de la suture. En outre, il
existe plusieurs taches noires, dont un petit point en arrière du milieu du
clavus et une grande tache à l'extrémité de celui-ci. Quatre à cinq taches
noires se ren sur le bord costal. Ailes d’un blanc laiteux. Pattes d’un
jaune ferrugineux; cuisses tachetées de noir; tibias avec quatre points
noirs ; extrémité des {arses noire.
| Longueur : 6 millimètres. Mont Nyro, Afrique orientale.
Phlepsius pallidus nov. sp.
Jaune pâle. Le bord du vertex tranchant par une ligne noire, à laquelle
se joint une teinte jaune orange diffuse. Tout le reste du corps, en dessus
et en dessous, unicolore. Les élytres sont presque transparents avec des ner-
vures claires, sans nervures transverses ramifiées. Aïles hyalines. Valvula
genitalis triangulaire, laminæ genitales triangulaires, allongées, accolées
l'une à l’autre, brusquement rétrécies à l'extrémité, prolongées vers le
haut en une pointe lévèrement recourbée.
d Longueur : 6-6,5 millim. Mont Nyro, Afrique orientale.
Selenocephalus irroratus nov. Sp.
Corps robuste et ramassé, de facies semblable à celui de l'espèce paléarc-
tique Selenocephalus obsoletus Derm. Dessus brun jaunâtre très brillant, à
dessin noir accentué. Tête large, vertex presque trois fois aussi large que
long au milieu, le bord antérieur tranchant, avec un sillon dans lequel se
trouvent les ocelles, tout près du bord des yeux. Face large, ‘tachetée
et striée de noir. Le vertex ainsi que le pronotum, l’écusson et les élytres
densément marqués de nombreux traits et taches: notamment dans les
cellules des élytres, le dessin foncé est très dense, arborisé par places; on
aperçoit seulement au bord de la poitrine, en arrière du milieu, une tache
claire triangulaire et, derrière celle-ci, deux autres petites taches marpi-
nales sans dessin. Aïles brun de fumée. Dessous taché de brun; les pattes
fortement tachées de noir: de grands points noirs à la base des épines sur
les tibias postérieurs.
S' Longueur : 6 millim. Mont Nyro.
Selenocephalus clypeocarinatus nov. sp.
Tête aussi large que le pronotum. Vertex obtusément triangulaire,
tranchant en avant, offrant au bord antérieur un sillon. derrière lequel le
verlex est transversalement impressionné, le bord limité par une fine ligne
noire, qui est élargie et diffuse en arrière. Au-dessous du sillon existe
une ligne transversale noire qui s'élargit sur le front. Disque de celui-ci
marqué de chaque côté de deux à trois lignes transversales plus claires.
L’extrémité du front, rétrécie a est brunâtre. Clypeus étroit
LIT —
à la base, offrant au milieu une carène longitudinale courte distincte, ce
qui différencie particulièrement cette espèce. Les autres parties de la face
d’un jaune pâle. Fossettes antennaires noires. Antennes jaune pâle. Pro-
nolum presque aussi long que le vertex au milieu, strié transversalement
et couvért de taches noires. Élytres jaune un les nervures fines et
brunes; cellules avec des taches brunes isolées. Au milieu du clavus, à
l'extrémité de la suture, une tache ronde, blanche, opaque. Aïles hyalines
avec des nervures brunâtres. Dessous sans tache. Cuisses et tibias avec des
rangées de points noirs. . De grands points noirs à la base des épines sur les
tibias postérieurs.
S Longueur : 5,5 millim. Afrique orientale, Makanissa, Ouganda,
mont Loroghi.
Idiocerus funereus nov. sp.
Corps court, ramassé. Dessus brun foncé, tacheté de nombreux pelits
points et faches opaques. Vertex étroit, arqué, jaune ferrugineux comme
le front, couvert de nombreuses peliles taches brunes et noires, qui sont
plus denses à la partie inférieure du front. Joues, lora et elypeus tachetés
de même. Pronotum marqué de marbrures pone très accentuées, la co-
loration foncée prédominant. Écusson | jaune ferrugineux, avec des triangles
foncés dans les angles basilaires et de petites taches foncées et ini régulières
sur le disque. Élytres brun foncé, marqués de nombreux points opaques
blancs plus ou moins étendus disposés presque en rangées. Des points sem-
blables se trouvent également sur le bord costal et sur les nervures. Au
clavus existe, en arrière du milieu, une tache transversale blanche calleuse
qui s’unit à la tache homologue. Sur la corie, à la même hauteur que la
tache dont il vient d’être question, existe une deuxième tache transversale.
Membrane enfumée. Ailes enfumées. Dessous tacheté de noir. Ventre noir,
les bords des seoments étroitement bordés de blanc. Guisses noires, leur
extrémité blanche; tibias noirs avec des points blancs, leur base et leur
extrémité d’un blanc jaunâtre: les extrémités des articles des tarses et les
onples noirs.
Longueur : 4 millimètres. Afrique orientale, mont Karoli. Recueïlli au
mois de mai.
Pediopsis sexpunctata nov. Sp.
Vert, de la forme et dela grandeur de notre P. virescens Fab. Vertex marqué
de trois points noirs, celui du milieu se trouvant à l'extrémité. Sur le bord
antérieur du pronotum trois points noirs, l’un à l'extrémité du pronotum
qui s'avance en forme de triangle, les autres de chaque côté, derrière l'œil.
Écusson triangulaire, avec une ligne transversale profonde au milieu, et,
de chaque côté, dans les angles he. un point noir qui touche au bord
postérieur du pronotum. Élytres verts, les nervures fortes d’un blanc ver-
— 112 —
dâtre, les cellules d’une couleur un peu brünâtre. Ailes hyalines. Dessous
vert, avec un petit point noir sur les côtés, à la partie antérieure de la poi-
trine. Pattes vertes, les tibias antérieurs et intermédiaires jaunâtres.
® Longueur : À millimètres. Afrique orientale, Rendilé, mont Karoli.
Recueillie en ma.
Pediopsis æthiopica nov. sp.
Très petite espèce, de couleur blanche et brillante comme de l'argent.
Vertex très étroit, anguleux ; front convexe, couvert, comme le vertex, de
pelits points noirs denses. Pronotum avançant en forme de triangle, strié
obliquement en avant jusqu'à l'extrémité, couvert de pelits points denses,
et offrant au milieu une fine ligne longitudinale noire. Yeux rouges. Écusson
triangulaire marqué de mouchetures denses et montrant, de chaque côté,
dans les angles basilaires une grande tache triangulaire brune. Elytres
blancs, transparents, à nervures blanches, qui portent de gros points
noirs, de même que le bord costal. De nombreux petits points noirs el
bruns forment, sur les élytres, trois bandes transversales peu distinctes,
savoir une bande transversale à la base, une deuxième en avant du milieu,
la troisième en arrière du milieu. Aiïles hyalines. Dessus avec des mouche-
tures foncées, dessous plus ou moins tacheté. Pattes blanc jaunâtre ; cuisses
densément Hong tibias avec des anneaux noirs. Ongles noirs.
® Longueur : 3 millimètres. Éthiopie méridionale, Ouomber.
Agallia harrarensis nov. sp.
Très semblable à l'Agallia venosa Fall. Brun jaunâtre. Sur le vertex deux
grands points noirs, qui sont plus éloignés l'un de l’autre que chacun d’eux
l'est du bord de l'œil. Entre les yeux s'étendent sur le front deux traits
longitudinaux bruns placés parallèlement l'un à l'autre. De l'extrémité du
front s'étend, de chaque côté vers le dehors jusqu'à la fosse antennaire, un
trait oblique en angle obtus; en dessous de cette cavité antennaire, dans la
partie inférieure du front , existent deux traits longitudinaux formés par de pe-
tits points bruns. Entre le point du vertex et le bord interne de l'œil se trouve
une lache longitudinale brune. Fosses antennaires noires; antennes brunes.
Pronotum finement strié transversalement, marqué de deux grandes
taches arrondies effacées et par suite indistinctes, dans l'intervalle des-
quelles existe un trait longitudinal raccourci en avant et en arrière; au
bord antérieur une taché semi-cireulaire de même coloration, dans l'angle
interne de laquelle se trouve un point noir. Écusson tr ha are. avec des
triangles noirs aux angles basilaires. Élytres jaune DE recouvrant
presque l'extrémité de l'abdomen; nervures brunes; trois lignes brunes sur
l'extrémité de la suture; l'extrémité de la suture est brune et interrompue
en deux endroits. Ailes d’un blanc de lait trouble. Poitrine plus où moins
— 113 —
foncée. Ventre non tacheté. Pattes brun Jaune; cuisses et tibias avec des
anneaux bruns indistincts.
® Longueur : 4 millimètres. Harrar.
Macropsis viridula nov. sp.
Verte. Vertex étroit, cinq fois aussi large que long, de largeur uniforme,
arrondi vers le front. Pronotum Fenent rayé transversalement. Écusson
avec une ligne transversale anguleuse au milieu. Elytres grossièrement
ponctués, moins distinctement ponctués à lextrémité, hyalins et, comme
les nervures, tentés de vert. Dessous et pattes verts.
® Longueur : 5 millim. 5. Lac Rodolphe.
Poophilus abbreviatus nov. sp.
Semblable au P. terrenus Walk, mais avec le corps plus court et plus
ramassé. Dessus brun, pubescence dense, courte et soyeuse, avec de nom-
breuses taches noires, qui se fondent cà et là en formant de plus grandes
laches. Vertex trianoulaire, avancé en pointe, aussi long au milieu que
large à la base entre les yeux. Bord antérieur noir, caréné, avec quatre
pelts points Jaunätres. Dessous brun, à pubescence courte et très dense.
Front aplati lonpitudinalement au milieu et pré ssentant, de chaque côté,
une rangée de sillons transversaux. Antennes brunes. Élytres courts, dé-
passant un peu l'extrémité de l'abdomen, offrant leur maximum de peu
au milieu où le bord costal est un peu réfléchi, rétrécis en arrière et en
pointe obtuse. Les nervures indistinctes. Aïles brunes. Pattes brunes, les
extrémités des épines des tibias postérieurs et les ongles noirs.
S'& Longueur : 8 millimètres; largeur maxima des élytres : 4 milli-
mètres. Afrique orientale, Nairobi. Recueillis en août.
Clovia albomarginata nov. sp.
Semblable à l'espèce paléaretique Philænus spumarius L. pour la taille
- et le facies. Dessus couvert d’une pubescence extrêmement courte et soyeuse ,
les nervures des élytres et le bord marginal de ceux-ci plus clairs, presque
d’un blanc jaunâtre. À l'extrémité du clavus un point noir et brillant.
Vertex aussi long que le pronotum, faiblement convexe; bord antérieur à
arête vive; sa région discoïdale offrant une ligne médiane faiblement im-
primée qui se continue aussi sur le pronotum. De chaque côté, une ligne
longitudinale brun foncé s'étend également de l'extrémité du vertex au scu-
tellum. Ocelles situées sur le cou, plus rapprochés entre eux que chacun
d'eux n’est écarté du bord interne de l'œil. Dessous brun foncé offrant de
chaque côté une bande longitudinale jaunâtre commençant à l'extrémité du
front et prolongée en arrière. Front convexe, ovale, jaunâtre, avec des
stries transversales brunes et brun foncé sur la moitié inférieure. Abdomen
Muséum. — xvrr. 9
— 114 —
en dessus et en dessous d’un brun foncé tendant vers le brun de poix.
Pattes brunes.
d' Longueur : 6 millimètres, Recueïlli au Sud du lac Rodolphe.
Dictyophara suturalis nov. sp.
Jaune pâle. Tête prolongée en une apophyse conique, courte et un peu
relevée. Vertex triangulaire, pointu, ses bords latéraux carénés, distincte-
ment sinué avant l'extrémité. Surface du vertex avec une carène médiane
distincte. Front allongé, avec trois carènes longitudinales, les latérales
atteignant la suture du elypeus, rapprochées de la médiane; celle-ci pro-
longée sur le clypeus. Yeux bruns, rayés de lignes arquées longitudinales
de coloration foncée. Sur les côtés du pronotum, derrière les yeux, se
trouvent deux carènes longitudinales, et une troisième sur le lobe pectoral
du pronotum. Toutes les carènes de la tête et du thorax sont d’un blanc
clair. Élytres hyalins, transparents, les nervures longitudinales jaunâtres,
brunes à la partie apicale où existent de nombreuses nervures transversales.
En outre, la nervure externe longitudinale et le bord sutural interne du
clavus sont noirs. Aïles hyalines. Dessus et dessous d’un jaune pâle comme
les pattes, les extrémités des tibias antérieurs et intermédiaires et tous les
tarses bruns. Extrémités des épines des tibias postérieurs noires. Tibias
postérieurs armés de quatre épines. Appareil génital du mâle noir.
d' Longueur : 9 millimètres. Afrique orientale, mont Nyro:
Gixius stigmaticalis nov. sp.
Tête, pronotum et écusson d’un brun jaune. Vertex deux fois aussi large
que long, arrondi en avant. Front el clypeus brun jaune sans aucun dessin.
Elytres hyalins à nervures blanches couvertes de granules noirs très fins.
Nervures apicales un peu jaunâtres, à oranules noirs plus forts. Nervures
transversales brunes: des points isolés enfumés ou noirs sur les nervures
apicales et dans les bifurcations des nervures longitudinales de la corie et du
clavus. Le bord costal couvert au bord interne de granules noirs de gros-
seur uniforme, qui ne sont pas plus forts que ceux des nervures longitu-
dinales. Stioma blanc, brun au côté interne. Ailes hyalines. Dessous et
pattes jaune brun. Abdomen d’un brun de poix tirant sur le noir, les bords
des segments plus clairs. ;
Longueur : 5 millimètres. Afrique orientale : Makanissa. 1 Q.
Oliarus longipennis nov. sp.
Corps grand, étroit et allongé. Vertex d’un quart plus long que large
à la base, noir entre les yeux, arrondi en avant, noir en dessus, les bords
latéraux carénés, jaunâtres, offrant au milieu un point jaunâtre. Les impres-
sions frontales antérieures noires. Front aussi long que le clypeus, rétréct
en haut entre les yeux, évalement arrondi vers le bas, plan, les carènes
115
latérales peu relevées; carène médiane distincte; dans la partie supérieure
du front un triangle noir prolongé vers le bas sur le clypeus. Suture cly-
péale en forme de Q offrant de chaque côté une tache foncée. Clypeus d’un
jaune ferrugineux; front plus foncé. Antennes brunes. Rosire dépassant les
hanches postérieures, noir à l'extrémité. Pronotum jaunâtre, noir SOUS
les yeux. Écusson Doria de poix avec des carènes d’un jaune ferrugineux.
Élytres deux fois aussi longs que l'abdomen, dépassant de beaucoup ce-
lui-c1, hyalins à nervures d' un brun de poix, couverts de granules noirs,
mais devenant jaunes en plusieurs points. La nervure du bord sutural est
colorée en jaune en deux endroits. Nervures transversales foncées, bordées
de brun. Stigma en forme de triangle allongé, brun, jaune en avant. Ailes
hyalines, à nervures brunes. Corps brun, les bords des segments plus
clairs. Vagina remarquablement longue, dirigée en ligne droite vers le
bas. Pattes brunes, les cuisses et les tibias avec des lignes longitudinales
foncées.
S'Q. Longueur du corps : 6 millimètres ; avec les élytres, 10 millimètres.
Éthiopie méridionale, Kounhi, Tchaffanani, en avril.
Hysteropterum solidum nov. sp.
Espèce assez grande, de couleur jaune pâle, sans marques foncées sur
le dos. Vertex étroit, quatre à cinq fois aussi large que long dans son nu-
lieu, beaucoup plus court au milieu que sur les côtés, le bord antérieur
droit. Front nettement plus long que large, rectangulaire, non rétréci vers
le haut, plan, avec une carène médiane distincte, qui paraît abrégée vers
le bas. Clypeus caréné au milieu, avec des traits transversaux foncés sur les
côtés. Antennes courtes, leur deuxième article noir à l'extrémité. Sur le
côté de la tête existe un point noir dans l'angle antérieur du front et une
petite tache noire marginale en avant des yeux, ce qui distingue particu-
lièrement cette espèce. Pronotum étroit, avancé en avant en Pie de lobe,
peu profondément sinué en arrière. Écusson deux fois aussi long que le
pronotum, plan en dessus, avec des carènes latérales peu distinctes. Les
élytres bombés, leur bord costal fortement incurvé, en forme de cloche,
dirigés vers le bas, non repliés en dedans, tronqués obliquement au bout,
de sorte que l'angle apical fait saillie en arrière. Elytres transparents, no-
lamment sur les côtés, brillants, unicolores; nervures pas très saïllantes,
mais densément ramifiées ; avant l'extrémité une ligne courbe distincte, qui
se continue dans la nervure costale. De nombreuses nervures transversales
serrées au bord costal. Aïles absentes. Dessous d’un brun jaune: dos ta-
cheté de brun. Pattes jaune brunâtre, les cuisses et les tibias en particulier
sur les parties planes finement tachetés de noir. Les extrémités des épines
des tibias postérieurs sont noires.
®. Longueur : 6 millimètres; largeur: 4 millimètres. bite orientale,
mont Nyro.
9 ,
— 116 —
Flatypleura Rothschildi nov. sp.
Très semblable au P. deusta Thunbg. Corps vert, à dessin noir, revêtu
d’une pubescence grise courte et de poils noirs longs et denses. La tête est
plus étroite que la base du pronotum, le vertex arrondi en avant, non sail-
lant. Les deux ocelles d’un rouge rubis, rapprochés l’un de lautre, se
trouvent dans une tache transversale noire, de laquelle part une étroite
bande se rendant au bord interne de l'œil. Front convexe, avec un sillon
longitudinal sur la ligne médiane, velu de poils bruns et noirs. Pronotum
saillant en angle obtus sur les côtés; en dessus, sur la ligne médiane, une
bande longitudinale noire comprenant une courte ligne longitudinale claire.
Sillons du pronotum noirs. Écusson avec deux taches noires triangulaires
au milieu du bord antérieur, et, de chaque côté, deux traits longitudinaux
courts, dont l’externe est plus long que linterne; derrière celui-ci un point
à proximité de la croix scutellaire. Croix scutellaire verte, précédée de deux
points noirs. Abdomen conique, noir, les bords postérieurs ciliés de petits
poils gris argentés; en outre, tout le corps est couvert de longs poils noirs.
Le dernier segment dorsal d’un blanc de craie, noir au milieu, lisse. Seo-
ment génital noir. Élytres marqués de brun, de noir, de oris et de blanc:
la couleur fondamentale semble être le blanc grisâtre; la base et le clavus
sont d’un brun jaune; une tache carrée blanche se trouve à peu près au
milieu de la cellule subcostale, et une tache blanche plus grande, derrière
l'extrémité du clavus; deux ou trois plus petiles taches blanches sont
éparses au bord marginal; toutes les nervures sont d'un jaune d’ocre; dans
les cellules apicales trois petites taches blanches qui ont l’aspect de points
céminés. Aïles d’un jaune d’ocre, d’un brun foncé seulement à l'extrémité,
les nervures jaune d’ocre prédominant; champ anal d’un jaune d’ocre, avec
une tache blanche au bord antérieur; tout le bord apical avec un filet
blanc hyalin extrêmement étroit. Dessous brun, ou d'un vert brun sale.
Pattes vert sale, les tarses d'un brun de poix tirant sur le noir. Le bord
postérieur du dernier segment abdominal de la femelle dentelé au milieu.
Longueur du corps : 29 millimètres; envergure : 90 millimètres. Afrique
orientale ; lac Rodolphe. Une femelle.
Platypleura argus nov. sp.
Semblable à P. Rothschildi, mais plus petit. Corps, notamment l'ab-
domen, couvert d’une pubescence grise et offrant en outre un petit nombre
de longues soies noires. La couleur grise des élytres est prédominante, la
couleur jaune d’ocre manque totalement et les taches blanches sont très
petites et faibles. Sur l’écusson on trouve, au lieu du triangle noir, une
marque en forme de V, et dans celle-ci une tache médiane en forme d’ancre.
Le champ anal des ailes n’est pas d’un jaune d’ocre pur; il est coloré en
brun clair en arrière au bord externe, L’abdomen est velu, le bord posté-
— 117 —
rieur de son dernier segment est moins profondément échancré au milieu
que chez l’espèce précédente. Semblable pour le reste à celle-ci.
®. Longueur du corps : 27 millimètres; envergure : 80 millimètres.
Afrique orientale, mont Nyro.
Inymana Bouvieri nov. sp.
Jaune pâle. Tête petite, aussi large (yeux compris) que le bord anté-
cieur du pronotum. Front triangulairement convexe, vu de côté, tronqué à
angle obtus, la partie supérieure de l'angle obtus convexe, la partie infé-
rieure presque concaye. Un sillon médian étroit sur la moitié supérieure du
front, les côtés de celui-ci avec des sillons transversaux superficiels. Clypeus
triangulaire. Rostre court. Antennes sétiformes, leurs deux premiers ar-
ticles épais et presque d’égale longueur, les cinq autres articles longs,
sétiformes. Pronotum plus large que long, ses côtés parallèles, les angles
postérieurs lobés et saillants, tronqués transversalement, ce qui rend le
bord postérieur plus large que le bord antérieur; de chaque côté, sur
l'espace plan, trois traits bruns dans les sillons du pronotum. Ecusson avec
deux traits longitudinaux bruns et courts situés en avant et au milieu; de
chaque côté un trait longitudinal plus large, triangulaire, brun, inter-
rompu par un signe clair en forme de veine; deux points bruns en avant
de la saillie cruciforme, qui est légère. Élytres aussi longs que l'abdomen,
hyalins, les nervures jaune päle; nervures apicales plus foncées, la ner-
vure marginale interne du elavus noire. Aïles hyalines à nervures brunes.
Abdomen conique, armé à l'extrémité de trois épines dressées, entre les-
quelles se trouve l'anus. Opercule petit, semi-cireulaire; épine coxale petite,
mince et recourbée en forme de crochet,
. Longueur : 18 millimètres; envergure : environ 29 millimètres.
Lesammise, Rendilé, en mars. Un exemplaire.
Nouvgaux [xs£cres DU HOUILLER DE COMMENTRY,
par M. Fervano Meunier.
AVEG 12 FIGURES.
INTRODUCTION.
Dans des notes antérieures ®? et les Nouvelles recherches ®, J'ai fait con-
naîlre plusieurs Insectes houillers non décrits par feu Ch. Brongniart, ou
0) Bulletin du Muséum d'histore naturelle, 1907, 1908, 1909, 1910.
®) Ann. de paléontologie, t. IN, Paris, 1909.
— 118 —
sur lesquels il était indispensable de donner de plus amples détails. La plu-
part des Articulés examinés dans ce travail n’ont pas fait l’objet d’études de
la part de Brongniart: pour quelques-uns d’entre eux, il était utile de
compléter les descriptions et d'y ajouter un dessin au trait.
Qu'il me soit permis de remercier M. le Professeur Marcellin Boule
d’avoir bien voulu soumeltre à mon examen les intéressants et rares fossiles
décrits dans ce mémoire.
DESCRIPTION DES ESPÈCES.
I. Paléodictyoptères.
Homaloneura similis nov. sp.
À l'aile antérieure, il y a cinq nervures au secteur du radius et trois à
. l'aile postérieure. Entre le radius e! son secteur on voit quelques nervules
transversales espacées. À peu de distance de la base de l'aile, la médiane, -
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Fig. 1. — Restauration de Homaloneura similis Fern. Meun.
qui longe d’abord de très près le radius, est très longuement fourchue. Le
cubitus est fourchu peu après son point de départ; le champ anal, bien
pourvu de nervules, semble être orné de trois nervures (ce dernier carac-
tère devra être vérifié sur de nouveaux spécimens). La réticulation de tout
le champ de laile est bien appréciable.
— 119 —
Par la suite, ce fossile sera peut-être démembré des Homaloneura.
Longueur de l'aile : 30 millimètres; largeur : 7 millum. 5.
Collection du Muséum. Un seul spécimen (assez altéré).
Homaloneura Royeri nov. sp.
Par la taille et la morphologie des nervures des ailes, celte espèce s’écarte
des À. Bonnieri et I. eleouns.
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Fig. 2. — Restauration de l’aile de Homaloneura Royeri Fern. Meun.
La sous-costale se réunit après le milieu du bord costal alaire, le radius
alteint l’apex de cet organe ; à son secteur, partant à quelque distance de
la base de cet organe, s’anastomosent cinq nervures simples. Peu après
son point de départ, la médiane est très longuement fourchue; sa branche
supérieure offre une très longue et très large fourche, l'inférieure est
simple. Le cubitus est représenté par trois nervures simples. Sur le champ
de Vaile, détruit au bord postérieur, on voit deux nervures simples (il y en
avait vraisemblablement encore une ou deux autres). Tout le champ anal
est orné d’une striation transversale un peu espacée.
Longueur de l'aile : 42 millimètres; largeur : 11 millimètres.
À ne considérer que la taille, on peut classer comme suit les diverses
espèces de Homaloneura :
: Homaloneura Bonmieri Brot. : 43 millimètres ;
H. elegans Bret. : 35 millimètres;
H. similis nov. sp. : 30 millimètres;
H. punctata Bret. ; 29 millimètres;
I. Joannae Bret. : 22 millimètres;
I, ornata Bret. : 21 millimètres.
Brongniart indique parfois la-sous-costale comme allant jusqu'à l'apex
de l'aile, d’autres fois se terminant un peu au delà du milieu du bord anté-
rieur. Homaloneura Royeri, en l'honneur du Secrétaire de la Société entomo-
logique de France, se range dans ce dernier cas.
— 120 —
Comme on le sait, Charles Brongniart groupait les Homaloneura parmi
ses Protéphémérides.
Stenodictya pygmæa nov. sp.
Brongniart signale un Slénodictyoptère de ce genre qui devait avoir
environ bo millimètres de longueur. À en juger d’après un fragment
incomplet de la base des ailes droites, avec appendices aliformes, le
Fig. 3. — Restauration de Stenodictya pygmæa Kern. Meun.
Stenodyctia signalé ci-dessus ne devait guère avoir plus de ho mili-
mètres de longueur et 10 millimètres de largeur. Les appendices
aliformes sont ornés de quatre à cinq nervures (chez ie seul type observé).
Sur l'aile antérieure, il est impossible d'indiquer la topographie de la sous-
coslale, du radius et de la médiane; le cubitus semble avoir été longue-
ment fourchu; le champ anal est représenté par quatre nervures simples.
À aile postérieure, il n’y a que trois nervures, plus distantes qu'à l'aile
antérieure.
Au premier aspect, on est enclin à rapprocher celte espèce de Steno-
detya minima Brongniart, mais, vu la partie fragmentaire de ce fossile, on
ne peut songer à faire une plus minutieuse comparaison de ces deux
espèces, Stenodiclya minima n'élant aussi connu que par des parties d'ailes
incomplètes. C’est en me basant surtout sur la taille de ce Sténodictyoptère
que je me suis décidé à lui donner un nom spécifique.
Longueur de l’appendice aliforme : 8 millimètres:
Longueur visible de l'aile antérieure : 17 millimètres; présumée :
30 millimètres; largeur : 11 millimètres;
Longueur visible de l'aile postérieure : 15 millimètres; largeur : 12 mil-
lim. 5.
Stenodictya grandissima nov. sp. k
Par la largeur de l'aile ce Stenodictya se rapproche de S. Oustaleti Bron-
gniart. Il en diffère par la topographie des nervures. La sous-costale se
termine bien au delà du milieu du bord antérieur alaire. Le radius atteint
ea. SON MAN
Fig. 4. — Restauration de l'aile de Stenodictya grandissima Fern. Meun.
l'apex de l’aile; à son secteur, dont le point de départ se trouve avant le
milieu du champ de l'organe, aboutissent quatre nervures dont la qua-
trième est assez longuement fourchue; la médiane offre une très longue et
très large fourche dont la branche inférieure est fourchue; la fourche du
cubitus commence à peu de distance de la base de l'aile. Le champ anal
(assez cffacé) parait orné de quatre nervures. Tout le champ de lorgane
du vol était pourvu d’un tissu gaufré qui devait être très distinct.
Longueur de l’aile : 85 millimètres; largeur à la base : 24 millimètres ;
au milieu ;: 22 millimètres.
Homoioptera Brongniarti nov. sp.
Par la taille, ce beau fossile se sépare très distinctement des Homoioptera
giganiea Agnus; par la topographie des nervures des ailes, on ne peut le
ranger avec Homoioptera Woodwardi Brongniart. Ge Platyptéride (sensu
Brongniarl) semble présenter des caractères intermédiaires entre les Ho-
moioptera et les Becquerellia.
La disposition des nervures est celle des Homoioptera. Toutefois, par la
disposition plus serrée des nervures et l'existence de bandes colorées des
ailes, très appréciables, ïl se rapproche de Becquerellia Grehanti Brongniart.
D'un autre côté, par les appendices aliformes du prothorax ce Paléo-
diclyoptère se classe irrécusablement parmi les Homoioptera Brongniart,
“O9 —
À la base de l'aile, la sous-costale est assez éloignée du bord anté-
rieur; elle s’en rapproche ensuite insensiblement et se termine au delà de
son milieu. Le radius atteint l'apex de l'organe, son secteur commence
avant le milieu de l'aile et peu après son point de départ il en est assez
écarté; il se compose de cinq nervures : la première est simple, les deuxième,
troisième et quatrième sont fourchues; la cinquième nervure, aussi four-
chue, a sa branche inférieure assez longuement fourchue. À la médiane
s’anastomosent deux nervures dont la première, fourchue, a chacune de ses
Fig. 5. — Restauration de Homoioptera Brongniarti Fern. Meun.
branches également fourchue; la deuxième est fourchue avec sa branche
supérieure pourvue d’une fourche; l'inférieure en a deux. À peu de distance
de la base de aile le cubitus est très convexe, puis très largement fourchu;
la deuxième nervure cubitale est aussi fourchue avec son rameau supérieur
offrant deux fourches: l'inférieure en a une assez courte.
Le champ anal comprend sept nervures assez espacées : la première est
fourchue; la seconde, plus longuement fourchue, a le rameau supérieur
également fourchu; la troisième est fourchue; la quatrième a chacun de ses
rameaux également orné d’une petite fourche; la cinquième, fourchue, a
son rameau supérieur aussi fourchu; les sixième et septième nervures
sont fourchues.
— 123 —
Deux bandes longitudinales colorées, très appréciables, ornent le centre
du champ de aile et donnent à ce fossile un facies tout particulier.
On sait que les Becquerelha ont aussi les ailes colorées. Les appendices
aliformes, très remarquables, devaient être ornés de rares nervures.
Longueur de laile : 68 millimètres; largeur : 21 millimètres.
Longueur totale des appendices aliformes : 15 millimètres,
Envergure totale de cet Homoioptera : 140 millimètres.
Cette espèce est dédiée à feu Ch. Brongniart.
Fabrecia pygmæa nov. gen., NOV. Sp.
Palæocixius Brongniart (1893), pl. 37, fig. 4.
Cet Insecte n’a aucun trait de parenté avec les Homoptères. La photo-
graphie de Brongniart ne permet pas d'apprécier sa nervation. C'est en se
basant sur cette photographie imparfaite que À. Handlirsch, de Vienne, a
considéré que cette aile houillère, de petite taille, doit être classée parmi
ses Protorthoptères. Brongniart, ordinairement si méticuleux, a eu tort de
ne pas donner un dessin restauré de cet intéressant Paléodictyoptère.
Fig. 6. — Restauration de l'aile de Fabrecia pygmæa Fern. Meun.
Sous-costale réunie au bord costal bien avant l’apex de l'aile. Radius se
terminant près de l’apex de l'organe; son secteur, qui commence à quelque
distance de la base de l'aile, est longuement fourchu. La médiane est four-
chue au point où commence le secteur du radius, son rameau supérieur a
une fourche un peu plus courte que celle du secteur du radius ; l'inférieure
a aussi une fourche dont le rameau inférieur est lui-même fourchu. Le
cubitus est sinueux et fourchu à l'extrémité; le champ anal est orné de
deux nervures. Le tissu de l'aile est comme gaufré de cellules quadrangu-
laires ou polygonales. Entre le bord costal et la sous-costale, entre cette
dernière et le radius on voit quelques nervules obliques.
Longueur de l'aile : 18 millimètres; largeur : 5 millim. ».
Laboratoire de Paléontologie du Muséum. Un seul spécimen (type de
Ch. Brongniart).
Ce nouveau genre est dédié à M. Fabre, lillustre Entomologiste
français.
Fabrecia minuta nov. Sp.
Pour ne pas compliquer la nomenclature, je range dans ce genre ce
nouveau Paléodictyoptère. Il diffère de Fabrecia pygmæa par les caractères
suivants : la sous-costale se termine bien avant le milieu du bord costal, le
radius atleint à peu près l’apex de l’organe; à son secteur s’anastomosent
deux nervures simples (il n'y en a qu’une chez Fabrecia pygmeæa). La mé-
diane est fourchue un peu avant le point de départ du secteur du radius,
Fig. 7. — Restauration de l'aile de Fabrecia minuta Fern. Meun.
les rameaux supérieur et inférieur sont fourchus. Le cubitus est fourchu
peu après son départ de la base de l'aile; le rameau supérieur offre deux
nervures qui se réunissent, l’inférieur est simple; le champ anal est occupé
par deux nervures. On est d’abord tenté de considérer ce fossile comme
forme de passage des Paléodictyoptères aux Blattidæ. Un examen plus
approfondi des nervures des aïles montre péremptoirement qu'il doit être
groupé avec les Paléodictyoptères.
Longueur de laile : 18 millimètres; largeur : 5 millim. 5.
STENONEURA FAyYoLI Brongniart.
Cette espèce est bien représentée à Commentry. Je complète la deserip-
Fig. 8. — Restauration de l'aile de Stenoneura Fayoli Brongniart.
lion de Brongniart en y ajoutant un dessin au trait, l'éminent paléonlto-
logisle français s'étant borné à ne donner que des photographies de ces
Insectes. La sous-costale s’anastomose au delà du milieu du bord costal
alaire, le radius est bien éloigné de l’apex de l'aile; son secteur, qui com-
mence à l'extrême base de cet organe, comprend cinq nervures : la première,
fourchue, a le rameau supérieur aussi fourchu ; les deuxième, troisième,
quatrième et cinquième nervures sont simples; la médiane est très longue-
ment fourchue: au cubitus s'anastomosent quelques nervures ©. La nervure
anale est assez connexe, le champ anal est pourvu d’un tissu réticulé (il est
bien appréciable sur les photographies de Brongniart).
Longueur de laile postérieure : 37 millimètres; largeur : 10 milli-
mètres.
STENONEURA Maxiir Brongniart.
J'ai examiné le {ype signalé par Brongniart. La taille est un peu infé-
rieure à celle de Stenoneura Fayoli Brongniart. C’est avec raison que cet
auteur dit que les nervures du champ anal sont peu nombreuses. La sous-
costale se réunit au bord costal bien au delà du milieu ©. Le radius est
Fig. 9. — Restauration schématique de aile de Stenoneura Maximi Brongniart.
bien éloigné du bord costal. La médiane, fourchue , a son rameau supérieur
également fourchu ; le cubitus est fourchu près de sa base. L’aile était ornée
d’une réticulation transversale analogue à celle de Stenoneura Fayoli Bron-
gniart.
Les documents connus actuellement ne sont pas assez nombreux pour
décrire, dans les moindres détails, la morphologie des Stenoneura robuste,
S. Fayoli et S. Maximi Brongniart.
Longueur de l'aile : 35 millimètres; largeur : 8 millimètres (type Bron-
gniart).
4) Il est difficile d’en déterminer le nombre exact avant l'examen de plusieurs
spécimens de cette curieuse forme.
@) Suivant Ch. Brongniart cette nervure paraît manquer. Elle est cependant
visible sur le dessin de S. Maximi.
— 126 —
OEniseuia Frinozr Brongniart.
À la planche 35 de son magistral ouvrage sur les Insectes de Commentry
le savant Paléontologiste français donne la photographie de cette espèce
sans y ajouter une description et un dessin au trait. J’ai observé une em-
preinte représentée par les deux ailes un peu superposées, mais la partie
antérieure de l’une d'elles permet de signaler la topographie des ner-
vures.
Par la taille, notablement plus petite, celte espèce se sépare immédiate-
ment de OEdischia (Sthenaropoda) Fischeri Brongniart. La sous-costale,
assez éloignée du bord costal, s’y anastomose au delà de son milieu; elle
est ornée de quelques nervures obliques, moins espacées à l'extrémité. Au
Fig. 10. — Restauration de l'aile de OEdischia Filholi Brongniart.
premier secteur du radius, assez arqué, aboutissent quatre nervures qui
sont simples; le second secteur du radius est aussi simple. La partie du
champ postérieur de l'aile est enchevêtrée par l’autre; toutefois la médiane
paraît être formée par trois nervures simples, assez espacées. Le champ
anal était vraisemblablement pauvre en nervures. La même remarque s’ap-
plique aussi à Sthenaropoda Fischeri Brongniart (pl. 35, fig. 6). Ge fossile
présente des caractères alaires très intéressants. La partie antérieure de cet
organe étant seule bien distincte, je le maintiens provisoirement parmi les
Protorthoptères du genre Oedischia Brongniart.
Longueur de laile postérieure : 33 millimètres; largeur : 8 nulli-
mèlres.
La science n’a pas encore dit son dernier mot concernant la nervation
des O. Williamsoni et O. Fischeri. Quant à O. Filholi, À s'éloigne assez
notablement de ces deux espèces.
— 127 —
Homalophlebia Trouessarti nov. sp.
Gette espèce s’écarte de Homalophlebia Finoti, H. Courtini et H. Perrieri
par la topographie des nervures des ailes. À la base de l'aile, la sous-costale
est bien éloignée de la costale (sur une des deux ailes, on remarque où
elle se termine au bord costal). Le radius atteint l’apex de laile; son
secteur part de la base et longe d'abord de très près cette nervure; il
en est ensuite assez écarté. Ge secteur comprend trois nervures dont la
première est fourchue peu après son point de départ, les branches
supérieure et inférieure sont chacune deux fois fourchues; la deuxième
nervure est longuement fourchue; la troisième simple. Le champ de la
médiane est assez effacé; elle était vraisemblablement fourchue après le
milieu de l'aile; son rameau supérieur est fourchu, l'inférieur simple.
Chez le type observé, le champ du cubitus est surtout très distinct.
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Fig. 11. — Restauration de l'aile de Homalophlebia Trouessarti Fern. Meun.
À la nervure cubitale, assez sinueuse, s'anastomosent sept nervures :
les deux premières sont simples, la troisième est assez longuement four-
chue, la quatrième lest plus fortement, la cinquième est fourchue et
chacune de ses branches l’est également; la sixième est longuement four-
chue, son rameau supérieur est simple, l'inférieur fourchu; la septième
nervure est très courtement fourchue. Sur le champ anal, assez effacé,
on remarque de rares nervures (trois ou quatre) dont la première est cour-
tement fourchue.
Par la suite, ce curieux fossile sera peut-être placé dans une nouvelle
coupe générique. ;
Cet Homalophlebia est dédié à M. le Professeur Trouessart de la Chaire
de Mammalogie au Muséum.
Longueur de l'élytre : 37 millimètres ; largeur : 9-millim. 5.
Un seul spécimen.
Homalophlebia Couloni nov. sp.
Ce fossile s’écarte des Homalophlebia Courtini, H. Finoti, H. Perriert et
H. Trouessurti. Je le range parmi les Homalophlebia pour ne pas augmenter
la nomenclature, car il n’est représenté que par un unique spécimen. Le
dessin au trait permettra d'établir les ressemblances et les différences de
ces Protorthoptères avec les autres espèces déjà décrites.
Sous-costale s’anastomosant assez au delà du milieu du bord costal: une
série de petites nervules transversales relient celte nervure au bord anté-
rieur. Radius atteignant l'apex de l'aile; son secteur part un peu avant le
Fig. 19. — Restauration de l'aïle de Homalophlebia Couloni Fern. Meun.
milieu du champ de l'organe et se compose de deux nervures dont la pre-
mière est simple, ia deuxième longuement fourchue. À la base de l'aile, à
peu de distance de son point de départ, la médiane est très longuement
fourchue; à son rameau supérieur s’anastomosent deux nervures; le rameau
inférieur est simple. Au cubitus, qui part de la médiane non loin de la base
de laile, s'anastomosent trois nervures simples.
Le champ anal esi représenté par quatre nervures (chez le seul spécimen
observé). À la base de l'aile la médiane est unie au cubitus par une ner-
vure oblique formant une cellule humérale. Tout le champ de l'aile est
orné d’une réliculation transversale un peu espacée, mais assez dense.
Longueur de l'élytre : 33 millimètres: largeur : 9 millimètres.
Ce Protorthoptère est dédié à M. E. Coulon, du Musée d’Elbeuf.
— 129
PgrécyPrones »ecugizzis Par M. P. Carri£ à L'ize Maurice,
par M. En. Lamy.
M. P. Carrié a recueil à l'ile Maurice une intéressante collection de
Coquilles dans laquelle les Pélécypodes (? sont représentés par une cin-
quantaine de formes, dont quelques-unes n’avaient pas encore été signa-
lées de cette localité, notamment Molina anomioides Rve., Mytilus pictus
Born, Pectunculus nodosus, etc.; lune d'elles constitue même une espèce
HA Borma Carrici.
Osrrea sp. (cf. O. murrisrrrara Hanley, Conchol. Misc., Ostrea, pl. F,
fig. 3). — Je rapproche de cette espèce une Huïtre de contour suborbi-
culaire, plissée sur le bord, ornée de lamelles concentriques et de stries
rayonnantes, à valve supérieure rouge brunâtre, à valie inférieure
blanche.
Sronxpyzus zoxaLis Lmk., Sowerby, Thes. Conch., T, p.429, pl. LXXXIX,
fig. Go.
SPONDY LUS PEMROSELINUM Chemn., Sowerby, Thes. Conch., |, p. 419;
pl. LXXXIV, fig. 6-10. — Une Rares supérieure roulée nr à
ces figures de Sr
SronpyLus TexELLUSs Rceve, Conch. Icon., IX, Spondylus, pl. XVII,
Big. 67. Je rapporte, avec doute, à cette forme un petit Spondyle à
valve supérieure d'un rouge clair et à valve inférieure blanche.
Pricaruza spoxpyLoiea Meuschen — P. crposa Lmk. — P. ramosa Lmk.,
Sowerby, Thes. Conch., [, p. 435, pl. XC, fig. 1-4. — Deux spécimens,
dont l’un, assez plat el de couleur blanche, correspond, par sa forme et sa
sculplure, à la ficure 1 de Sowerby, tandis que l’autre, très renflé et coloré
de linéoles rnbiress rappelle la ficure 3
Peoum spoxoycorneum Chemn., Sowerby, Thes. Conch., 1, p. 458,
pl. XCI, fig. 1-4.
Lima (Grexoines) rexera Chemnitz, Conch. Cab., VIE, p. 354, pl. 68,
fig. 653.
Luna (Raoura) suctirera Deshayes, Catal. Moll. Réunion, p. 30 , pl. XXXIT,
fig. 9-10.
) Les espèces du genre Pecten et les Gastropodes de cette collection ont été
je d’une note de M. À. Bavay, parue dans ce Bulletin (1911, n° 1, p. 32).
Muséum. — xvir. 10
— 130 —
Lia (MaxrezLun) ANGuLATA Sow. — L. pasiLawicA À. Adams et Reeve,
Zool. Voy.. + Samarang », Moll., p.75, pl. XXI, fig. 6. — M. E. À. Smith
(Rep. «Challenger», Lamellibr., p. 289) réunit le L. basilanica À. Adams
et Reeve, ainsi que le L. orientalis des mêmes auteurs (oc. cit., p. 75,
pl. XXE, fig. 7) au L. angulata Sowerby (Thes. Conch., {, p. 86, pl. XXIT,
fig. 39-4o) et il croit pouvoir y rattacher comme variété le L. fasciata
Sowerby [non Linné] (ibid., p. 85, pl. XXI, fig. 15-16).
Preria semisacirrA [Lk.?] Reeve, Conch. Icon., X, Avicula, pl. XVI,
fig. 64). — Plusieurs coquilles qui, par leur forme et surtout l'existence
de bandes ondulées pourpres, paraissent semblables à l'A. semisapitta tel
que le décrit Reeve; cette espèce est d’ailleurs citée de l’île Maurice par
von Martens (ir Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, Moll., p. 316).
Prenta (Marcarrrirera) vuzearis Schum. — AvicuzA perviriis Reeve,
Conch. Icon., X, Avicula, pl. VITE, fig. 20. — Un spécimen qui, par sa
couleur verte, se montre identique à celte espèce de Reeve, rattachée par
M. Jameson (Proc. Zool. Soc. London, 1901, p. 384) au M. vulouris.
Meuina axomrounes Reeve, Conch. Icon, XT, Perna, pl. HIT, fig. 11. —
Plusieurs coquilles qui n’offrent aucune différence avec des représentants
de cette espèce rapportés par M. Diguet du golfe de Californie, seule localité
indiquée par Reeve.
Pinxa saccara L., Reeve, Conch. Icon., XI, Pinna, pl. IV, fie. 6.
2 2 Ï O
Myrius prorus Born — Arricanus Chemnitz, Conch. Cab., VIIT, p.160,
pl. 83, fig. 739-741. — Plusieurs échantillons qui correspondent plus
spécialement aux figures 74o et 741 données par Ghemnitz pour cette
espèce de la Méditerranée et de la côte atlantique d'Afrique.
Lrrnopouus reres Philippi, Abbild. Conch., 1, p. 148, Modiola, pl. T,
fig. 3.
Prcruncuzus Livinus Reeve, Conch. Icon., 1, Pectunculus, pl. IX, fig. 51.
— Un seul individu, que je rattache à cette espèce avec un certain
doute.
Pecruxeurus nonosus Reeve, Conch. Icon. , 1, Pectunculus, pl. V, fig. 22.
Lucrxa (Copakra) exasperaTa Reeve, Conch. Icon., VI, Lucina, pl. I,
fig. 4. — Cette espèce indo-pacifique est, d’après M. Wm. H. Dall (Synops.
Lucinacea, Proc. U. S. Nat. Mus., XXII, 1901, p. 801), le véritable
L. tigerina Linné.
Lucina (Copakra) puxcrara L., Reeve, Conch. Icon., VI, Lucina, pl. T,
fig. 9.
— 131 —
Luca (AnoponriA) ovum Reeve, Conch. Icon., VI, Lucina, pl. V, fig. 21.
— Le L. ovum Rve. est une espèce orientale lrès probablement identique,
d’après Hanley, au L. edentula Linné ®. Beaucoup d'auteurs ont fait aussi
ce L. ovum synonyme du L. plobosa Forskal : M. H. Lynge (Danish Exped.
Siam, Lamellibr., Mém. Acad. R. Sc. et Lett. Danemark, 7° sér., t. V,
1909, p. 17) vient d'établir que cette espèce de Forskal est lout à fait
différente, étant non pas un Lucina, mais un Diplodonta.
Bornia Carriei nov. sp.
Testa transversa, sublrigona, compressa, tenuis, alba sub epidermide
pallide lutescente, æquivalvis, subæquilaterals ; extremitates rotundatæ, pos-
tica paulum brevior; margo ventralis in medio leviter sinuatus. Ümbones
submediant, prominentes. Valvæ costellis radiantibus, numerosis, confertis-
simis et strüs incrementi concentricis sculptæ. Cardo in valoa suustra dente
unico mediano parvo et duobus lateralibus instructus, in valva dextra dentibus
duobus lateralibus munitus ; lioamentum internum. Impressiones musculares
sat conspicuæ; impressio pal sinu nullo, — Diam. ant.-post. : 10 milli-
mètres ; diam. umbono-ventr. : 7 millimètres; crass. : 3 millimètres.
Coquille de contour transverse, un peu triangulaire, comprimée, mince,
blanche sous un épiderme gris jaunâtre pâle, équivalve, faiblement inéqui-
latérale; extrémités arrondies, côté postérieur un peu plus court que
l’antérieur; bord ventral lévèrement rentrant au milieu. Sommets saillants,
Bornia Carriei nov. sp.
1. Valve droite. — 2. Charnière de la valve droite.
3. Charnière de la valve gauche.
Q e x ,
presque médians. Valves ornées de très nombreuses petites côtes rayon-
nantes, fines et serrées, croisées par des slries d’accroissement concen-
triques. Charnière comprenant dans la valve gauche une petite dent cen-
(0 Le L. edentula de Chemnitz et de Reeve est une espèce des Indes occiden-
tales synonyme du L. chrysostoma de Meuschen et de Philippi.
10.
— 132 —
trale et deux dents latérales, dans la valve droite deux dents latérales: un
ligament interne. [Impressions des muscles adducteurs assez bien marquées;
ligne d'impression palléale entière.
Cette coquille, représentée dans la collection de M. Carrié par trois
spécimens, offre la même sculpture que deux espèces australiennes décrites
par M. Ch. Hedley : Bornia radiata (Records Australian Museum, VI,
1905, p. 48, fig. 12) et B. lepida (Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, 1905,
p.543, pl. XXXIT, fig. 95-23); elle en diffère par sa forme moins trans-
verse et plus baule, ce qui lui donne un contour triangulaire rappelant
celui du Pythina Deshayesiana Hinds (Zoo. Voy. + Sulphur» , Moll., p. 71,
pl. XIX, fio. 8-9).
SCINTILLA AURANTIA Limk. — Garromua mauririaxum Sowerby, Gen.
Shells, Galeomna, fig. 4-5.
ScrxTiLLa Reevet Desh., Sowerby, Thes. Conch., UT, p. 179, pl. 235,
fig. 29-30.
Cam mricaTa Broderip, Trans. Zool. Soc. London, 1, 1835, p. 304,
pl. 39, fig. 2.
Isocarra Lawarckr Reeve, Conch. Icon., Il, Isocardia, pl. T, fig. 5.
Carpium BiranaTuM Brug., Reeve, Conch. Icon., IT, Cardium, pl. X,
fig. 49.
Carpivum Leucosroma Born, Reeve, ibid. , pl. XIE, fig. 47.
Carpium macucosux Wood, Reeve, sbid., pl. XVI, fig. 76.
Caroion (Henicarnium) mewicarniun L., Reeve, ibid., pl. VIT, fig. 38.
Carniom (Crexocarnia) vicror Angas, Proc. Zool. Soc. London, 1879,
p. 619, pl. XLIL, fig. 9.
Caroiun (Paryripea) puzcuruu Reeve, Conch. Icon., IL, Cardium, pl. XIX,
fig. 98.
DosixiA uisrrro Gmel., Rômer, Monopr. Dosinia, p. 33, pl. VE, fig. 2-3.
Mererrix (CaLcisra) cosrara Chemn., Rômer, WMonogr. Venus, 1, p. 62,
pl. XVII, fig. 3. «
Mererrix (Caryaris) arrinis Gmel., Rômer, #bid., p. 105, pl. XXVIIE,
fig. 3, et var. ivrcata Sow., Rômer, #bid., pl. XXXIIT, fig. 6-7.
Mererrix (Carvaris) oBciquarTA Hanl., Rômer, #bid., p. 107, pl. XXIX,
fie. 1, et pl. XXXIIT, fig. 4-5.
: ‘lu bétlmittthE ZE
“Do
Venus (Gompmina) uvourosa Lmk., Reeve, Conch. Icon., XIV, Vonus,
pl. XXV, fig. 126 a-b.
re (AwriGoxa) PuerperA L., Reeve, ibid, pl. IV, fig. 10.
Venus (CGniows) marica L., Reeve, ibid, pl. XXI, fig. 104 «-c.
Venus (VenrricoLA) roreumA Gould — V. scuzpra Desh., Reeve, sbid. . -
pl. I, fig. 5.
Tares Desnayest Hanl., Sowerby, Thes. Conch., I, p. 685. pl. GXLVT,
fig. 34-38.
Ligrrina o8LoNGA L., Reeve, Conch. Icon., 1, Cypricardia, pl. E, fig. 4 a-b.
SEMELE CRENULATA SOW., Reeve, Conch. Icon., VITE, Amphidesma, pl. I,
fig. 8.
SEMELE LAMELLOSA S0W., Reeve, hd, pl. IT, fig. 16.
Dowax rasa Chemn., Rômer, Mart. u. Chemn. Conch. Cab. , 9° éd., Dona-
, L 2 ,
culæ, p.66. pl. H, fig. 12-17.
Teccina (TeucneLsa) vréara L., Rômer, Mart. u. Chemn. Conch.-Cab.,
2° éd., Tellinide, p. 16, pl. IT, fig. 8.
Tecuina (Tercinezra) sraurezLa Lmk., Rômer, bid., p. 19, pl. VIT,
fig. 6-7. ,
Tezcina (ArcopaGra) scogivara L., Rômer, sbid., p. 73, pl. XX, fig. 5-8.
Tecra (Aw@uLus) rnomBornes Quoy et Gaimard, Rômer, ibid, p. 144,
pl. XXXI, fig. 14-17.
GasrrocHænA LamezLosa Desh., E. A. Smith, Rep. «Challenser» La-
mellhibr., p. 28, pl. VIT, fig. 2-9 b.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE .
DE L' AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Lours GErmaix.
XXIV
MozLusques NOUVEAUX DE LA RÉGION DU Tonao Er pe L'EST AFRICAIN.
Les deux premières espèces décrites dans cette note ont été recueillies
par M. le D' Garrzarn, médecin de la Mission Niger-Tchad si bien dirigée
— 134 —
par M. le capitaine Tizno. M. le D' Garzzarn a eu soin de faire, au filet fin,
des pêches planktoniques dans les lacs et les mares situés sur la route
suivie par la Mission. Aussi a-t-1l récolté une ample moisson de petits ani-
maux appartenant à de nombreux groupes zoologiques et renfermant des
espèces nouvelles ou peu connues. C’est, du reste, la première fois qu'un
tel matériel est recueilli dans la récion du Tchad.
Le Pisidium ruwenzoriensis Germain a été découvert, par M. Arruaun,
dans les petites rivières qui coulent le long des pentes du Ruwenzori et du
Kilima-N’djaro. Le matériel réum par M. Arzuau est considérable; je
compte prochainement publier, à ce sujet, un mémoire définitif où seront
figurées les espèces nouvelles ou litigieuses et où je chercherai à préciser les
affinités de la faune malacologique de cette partie de l’Est africain.
Veronicella Gaillardi Germain, 00. sp.
Corps allongé, aussi pointu en avant qu'en arrière, bien bombé sur la
face dorsale, d’un brun rougeâtre légèrement lie de vin en dessus, parsemé
de taches ardoisées plus ou moins foncées et disposées en quatre rangées
symétriquement placées par rapport à la ligne médiane : deux rangées à
droite et deux à gauche, l’une près de la ligne médiane, l’autre sur le
bord externe; en avant et en arrière ces quatre rangées de taches sont con-
fluentes; en dessous, l'animal, bordé tout autour d’une étroite zonule lie
de vin, est uniformément d’un jaune ochracé assez clair avec un plan loco-
moteur plus fortement teinté, Plan locomoteur large de 1 millim. 5, ce qui
ne représente pas le tiers de la largeur totale de l'animal, terminé à en-
viron 1/2 millimètre de l'extrémité postérieure et présentant des stries
transversales fines et très serrées. Tentacules jaunâtres, transparents.
Orifice anal elliptico-ovalaire, à bords irrégulièrement frangés, relative-
ment grand et situé à l'extrémité postérieure gauche du plan locomoteur;
orifice génital femelle très petit situé, à gauche, sensiblement en dessous
du milieu du corps.
Longueur : 18 millimètres; largeur maximum : 5 1/2 millimètres; épais-
seur maximum : 4 1/2 millimètres.
Corps finement et irrégulièrement chagriné en dessus comme en des-
SOUS.
Bords du lac Tehad, à Bol [| D' Gaza |.
Cest la première fois qu’une Véronicelle est signalée dans la région
du lac Tehad. Elle vit sous les Roseaux et les Cotonniers, en compagnie du
Succinea tchadiensis Germain.
Planorbis (Diplodiscus) Tilhoi Germain, nov. sp.
A s e) \ 4 Q 4 f \
Coquille petite, très déprimée, presque plane en dessus, lévèrement
concave en dessous; spire composée de 5-6 tours convexes à croissance
— 135 —
très lente et parfaitement régulière, séparés par des sutures profondes,
mieux marquées en dessus qu'en dessous; dernier tour médiocre, à peine
plus grand que l'avant-dernier, sensiblement aussi convexe en dessus qu’en
dessous, lévèrement dilaté à son extrémité et garni, sur toute sa longueur,
d'une carène médiane plus ou moins émoussée mais loujours bien sensible;
ouverture fortement oblique, descendante, cordiforme-transverse; bords
marginaux très rapprochés, bien convergents , réunis par une faible callo-
sité, péristome mince, lranchant, dépourvu de bourrelet interne.
Diamètre maximum : 4 millim. 5-5 millimètres; diamètre minimum :
k millimètres; épaisseur maximum : 1 millimètre.
Test mince, trèsléper, brillant, transparent, d’un corné verdâtre ou noi-
râtre orné, en dessus, de stries très fines, très obliques, devenant moins
obliques aux environs de l'ouverture, serrées et un peu irrégulières. En
dessous les stries sont plus fines et plus réculières.
Mare de Dungass, 18-20 octobre 1907 [ D' Garzrar»]. Pris dans le filet
à plankton avec de nombreux Pyrpophysa Dautzenberpi Germain.
Mare de Gazaffa, 24 novembre 1907 [ D° Garrrarn|.
Étangs de Guidimouni, 3 décembre 1907, dans une eau natronée
[D' Garzrar»].
Le lac Tchad, à Bol | D° Garzrarp].
Ce Planorbe ne peut être rapproché que du Planorbis Chudeaui Ger-
main (}, dont il se sépare nettement :
Par sa forme beaucoup plus déprimée, moins épaisse; par son ouverture
cordiforme dépourvue de bourrelet interne®, et par son dernier tour très
nettement caréné en son milieu.
Tandis que, par l’'aHure de son dernier tour et son bourrelet apertural,
le Planorbis Chudeaui Germain rappelle le Planorbis rotundatus Poiret,
d'Europe, le Planorbis Tilhoi Germain, par son test mince et léver, son
ouverture dépourvue de bourrelet interne et la carène médiane de son der-
nier tour, se rapproche du groupe européen du Planorbis vortex Linné”.
Pisidium ruwenzoriense Germain, 100. sp.
Coquille de forme générale subtrigone, un peu globuleuse; région anté-
rieure haute, courte, très révulièrement et largement arrondie; région
() German (Louis), Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équa-
toriale: X. Mollusques nouveaux du lac Tchad [Mission R. Caupeau], Bulletin
Muséum histoire naturelle Paris, XIE, 1907, p. 274, fig. 93.
®) Le Planorbis Chudeaui Germain est pourvu d’un bourrelet interne blanc
bien marqué.
5) Porer (J.-L.-M.), Coquilles fluviatiles et terrestres observées dans le dépar-
tement de l’Aisne et aux environs de Paris ; Prodrome ; 1801, p. 93, n° 6.
(M) Linné, Systema nature, ed. X, 1958, p. 770, n° 583 [| Hehix vortex |.
= 4180 —
postérieure une fois et demie aussi longue que l’antérieure, un peu pointue
en arrière; sommets gros, saillants et bien proéminents; lisament faible:
bord supérieur subrectiligne ou à peine convexe dans une direction descen-
dante jusqu'à l'angle postéro-dorsal, qui est peu marqué; bord inférieur
très laroement convexe, bien remontant vers la réoion postérieure.
Charnière montrant, sur la valve droite : une cardinale oblique, très
faible, à pee saillante, et quatre lamelles latérales robustes, très allongées,
les antérieures bien arquées , les postérieures bien plus longues et beaucoup
moins arquées; sur la valve gauche deux cardinales à peine marquées, très
obliques, et deux lamelles latérales médiocrement saïllantes, l'antérieure
plus courte que la postérieure.
Impressions musculaires : antérieure bien marquée, subcireulaire; pos-
térieure assez marquée, ovalaire un peu allongée: palléale tout à fait su-
perficielle.
Longueur maximum : 5 millim. 5; hauteur maximum : 4 millim. 5:
épaisseur maximum : 3 millimètres. :
Test corné, jaune clair, transparent, solide, peu brillant; stries mé-
diocres, lévèrement indiquées, presque régulières, plus faibles à la région
antérieure. Intérieur des valves d’un blane pâle lévèrement teinté de jaune
verdâtre.
Ruwenzori, zone inférieure, dans un affluent de la rivière Wimi | Ar-
LUAUD |.
Ruwenzori, au pied du rocher Kichuchu, vers 3,000 mètres d'altitude
[Azzuau |.
Kilima-N'Djaro, zone des forêts, vers 2,200 mètres d'altitude [ Arrvau»].
Cette Pisidie se fait remarquer par les caractères très spéciaux de sa
charnière, qui peuvent se résumer de la manière suivante : charnière carac-
térisée par une réduction considérable des dents cardinales et un allonge-
ment très marqué des lamelles latérales.
Le Pisidium ruwenzoriense Germain ne peut être rapproché que du
Pisidium lenianum Preston, dont il se distingue : par sa taille plus
grande, par sa forme plus allongée avec une région antérieure plus haute,
mieux régulièrement arrondie; par ses sommets très saillants et plus anté-
rieurs; par sa sculpture différente; enfin par les caractères particuliers de
sa charnière.
Les Unioninx DE Mapacascar,
par M. Louis GERMAIN.
Pendant sa dernière campagne à l'ile de Madagascar, M. F. Gray, le re-
grellé et dévoué voyageur-naturaliste du Muséum, a recueilli une petite
137 —
collection de Mollusques terrestres et fluviatiles renfermant deux espèces
de Pélécypodes appartenant au genre Unio. Gette découverte a unie grande
importance. On sait, en effet, que seul Saaxzin avait signalé un Unio madu-
LE dep qui, n'ayant jamais élé ni décrit ni figuré, est resté absolument
inconnu). Le matériel réuni par F. Gray vient done prouver, d'une ma-
nière 1rr Ar celle fois, l'existence d'Unroninx dans la grande île fran-
çaise de l'Océan Indien.
Les affinités de l'Unio Geayi Germain s’établissent, comme je le montre
plus loin, d’une part avec les Lamellidens de la péninsule indoue et, d'autre
part, avec les Nodularia de l'Afrique tropicale. Ainsi cette espèce malgache
montre un nouveau point de contact entre les faune africaine et asiatique
el je crois pouvoir ajouter qu'elle appartient à la faune de l’ancien conti-
nent Indo- -Malgache. Ce n'est que plus récemment et, selon toute vraisem-
blance grâce à une connection terrestre mio-pliocène, que les Ætheries ont
essaimé du centre africain vers Madagascar ©. Ainsi se précisent et se mul-
tiplient, à mesure de l'accroissement de nos connaissances, les analogies de
la faune malgache avec celles de l'Inde et de l'Afrique équatoriale.
Unio (Nodularia) Geayi Germain, nov. sp.°)
PI. I, fig. 1, 2 et 6, 7.
Coquille de forme générale ovalaire-allongée, lévèrement subcunéiforme,
peu ventrue, avec un maximum de convexité postérieur; valves bäillantes
antérieurement; région antérieure arrondie, décurrente à la base; révion
postérieure plus de deux fois et demie aussi longue que antérieure, Mo
minée par un rostre infrabasal d’ailleurs peu ue crête dorsale
émoussée; bord supérieur subconvexe dans une direction nettement ascen-
dante jusqu’à l'angle postéro-dorsal, qui est peu marqué et à partir duquel
le bord supérieur se continue par le bord postérieur régulièrement descen-
dant-convexe; bord inférieur convexe, subsinueux en son milieu; sommets
pelits, peu proéminents, laroement excoriés; ligament antérieur mince,
} Scanzin (Victor), Catalogue des Coquilles trouvées aux iles de France, de
Bourbon ct de Madagascar; Mémoires Société histoire naturelle Strasbourg, NT,
2° livraison, 1841, p. 8.
Dans ce travail, Scanzin cite encore, d’après pe Lamarok | Histoire naturelle des
Animaux sans vertèbres, NT, 1819, p. 73 | l'Unio breviahs de Lamarck, dans les
rivières de Pile Maurice, et d’après Fagerr, l'Unio sinuatus de Lamarck [ibid.,
1819, VI, p.70 (Unio sinuata)] «comme se trouvant à Saint-Paul , île Bourbon».
Ces indications sont évidemment erronées.
? Germain (Louis), Note sur la présence des Ætheria dans les rivières de Ma-
dagascar; Bulletin Muséum histoire naturelle Paris, XUI, 1907, p. 225.
! Espèce dédiée à M. F. Gray, voyageur naturaliste du Muséum.
>
peu saillant, long de 7 millimètres; ligament postérieur médiocrement
puissant, d’un brun roux peu brillant, long de 12 millimètres.
Charnière peu développée, montrant, sur la valve droite : deux cardi-
nales courtes, peu élevées, subégales; et une lamelle latérale longue, recti-
ligne, médiocrement saillante, mince et {ranchante; sur la valve gauche :
une cardinale très faible, peu élevée, subtriangulaire; et deux lamelles
latérales minces, peu élevées, assez longues, subrectilignes, l’inférieure à
peine plus haute.
Impressions musculaires : postérieures faibles, arrondies; antérieures
fortes, profondes; palléale sensible sur tout le pourtour des valves, mais
peu marquée.
Longueur : 54 millimètres; hauteur maximum : 30 millimètres, à
18 millimètres des sommets ; longueur de la région antérieure : 1 4 millim. 5 :
longueur de la région postérieure : 41 millimètres; épaisseur maximum :
17 millimètres.
Test léger, mince, fragile, d’un brun assez foncé et médiocrement bril-
lant, plus ou moins fortement excorié près des sommets, orné de slries
assez fines, relativement réoulières. Intérieur des valves garni d’une nacre
bleuâtre peu irisée, plombée sous les sommets.
Les jeunes (pl. I, fig. 1, 2) ont une région postérieure mieux eflilée,
par suite de la forme du bord inférieur, plus subsinueux dans sa révion
médiane et mieux relevé vers le rostre. Leur test est plus brillant, orné de
stries d’accroissement disposées avec une assez grande régularité.
Cette très intéressante espèce a été recueillie à Madagascar par le regretté
voyageur naturaliste du Muséum, M. Gray. La localité exacte de la récolte
n’est malheureusement pas indiquée. Cet Unio se rapporte-t-il à 'Unio
madagascariensis Sganzin 0? Il est absolument impossible de le savoir,
cette dernière Nayade n’ayant été ni décrite, ni figurée, Seanzin se conten-
tant de dire : «Cette coquille, que je crois inédite, est de la grandeur de la
mulette littorale; elle est verte et d’une contexture très fragile; elle se
lrouve abondamment dans le Mahoupa, rivière située près de Tamatave,
ile de Madagascar.» Dans ces conditions, j'ai cru préférable de nommer et
de décrire l’Unio recueilli par Gray et de rejeter dans les /ncertae sedis
l'Unio madagascariensis Sganzin.
L'Unio Geayi Germain présente des affinités d’une part avec les espèces
de l'Inde appartenant au sous-genre Lamellidens © et, d'autre part, avec
G) Séaxzix (Victor), Catalogue des Coquilles trouvées aux iles de France, de
Bourbon et de Madagascar; Mémoires Société histoire naturelle Strasbourg, U,
2° livraison, 1841, p. 8.
® Genre Lamellidens Simpson, Synopsis of Naïades, Proceed. United States Na-
tional Museum, XXIT, 1900, p. 854.
— 139 —
les espèces africaines de la série des Nodularia. Rapproché des Lamellidens,
il rappelle, par son test mince et les caractères de sa charnière, les
Unio (Lamellidens) marginalis de Lamarck ®, de l'Inde et de Ceylan; Unio
(Lamellidens) Thwaitesi Lea , de Ceylan, etc.
Rapproché des espèces africaines, il se place au voisinage immédiat des
Nodularia des régions équatoriales [ Unio (Nodularia) æquatorialis Morelet *;
Unio (Nodularia) Gaillardi Germain, ete.| grâce à son test mince et
léger, à la nature de sa nacre ® et à la réduction de sa charnière.
Unio (— ?) malgachensis Germain, nov. sp.
PI. [, fig. 3-4-5. (Grossi cinq fois.)
Coquille d'aspect général siliquiforme-allongé; valves bien tordues à la
région inféro-postérieure; région antérieure très courte, arrondie-décurrente
à la base; région postérieure un peu plus de trois fois aussi longue que
l'antérieure, subrectangulaire-allongée, arrondie à son extrémité; sommets
très gros, fortement proéminents, incurvés vers la région antérieure; liga-
ment médiocre, peu saillant; bord supérieur subrectiligne, bord inférieur
rectiligne, subsinueux en son milieu, relevé vers son extrémité postérieure;
bords supérieur et inférieur sensiblement parallèles, charnière et impres-
sions musculaires inconnues.
Longueur : 11 millim. 5; hauteur maximum : 4 millim. 3/4 ; épaisseur
maximum : 3 nullim. 5.
Test d’un marron jaunâtre clair, presque gris près des sommets, avec
une région postérieure d’un brun plus sombre; stries médiocres, très irré-
wulières.
L’unique échantillon rapporté par M. Gray est un jeune recueilli vivant.
La nécessité de le conserver intact, pour les collections du Muséum d’his-
G) Lamarcx (De), Histoire naturelle Animaux sans vertèbres, IV, 1819 p 70;
(Unio marginalis ).
@) Lra (L.), Proceedings Academy of natural sciences of Philadelphia, IL, 1859,
p. 152; Journal Academy of natural sciences of Philadelphia, IV, 1860, p. 246,
pl. XXXVIT, fig. 125; et Observations Genus Unio, VIT, 1860, p. 64, pl. XXXVIT,
fig. 125.
6) Morecer (A.), Journal de Conchylologie, XV, 1885, p. 31, pl. Il, fig. 9
[ Unio æquatorius |.
Germain (Louis), Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équa-
toriale; XXIT, Description de Mollusques nouveaux de l'Afrique équinoxiale; Bul-
letin Muséum hist. natur. Paris, XV, 1909, p. 542, pl. VIIL, fig. 41 et ha.
) Cette nacre rappelle un peu, par sa couleur et sa nature, celle des Spatha
du sous-genre Leptospatha.
41/10
toire naturelle, m'a empêché d'étudier sa charnière et ses impressions
musculaires. Par suite, il m'est impossible de décider actuellement à quel
sous-genre il convient de rapporter cette espèce. J'ai cru cependant néces-
saire de décrire et de figurer cet Ünio, qui sera certainement retrouvé un
jour, et qui montre que l'île de Madagascar renferme une faune de Pélécy-
podes fluviatiles plus variée qu'on ne le croyait jusqu'ici.
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
Fig. 1-2. — Unio (Nodularia) Geayi Germain.
Exemplaire ] jeune, en grandeur naturelle.
Fig. 3-4-5. — Unio (—?) malgachensis Germain; X 5.
Fig. 6-7. — Unio (Nodularia) ce Germain.
xemplaire adulte, en grandeur naturelle.
MoLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DE L'ASIE ANTÉRIEURE,
par M, Louis GERMAIN.
3e NOTE
LIMACIENS NOUVEAUX DE SYRIE.
Les Limaciens de Syrie et de toute l'Asie Antérieure sont encore peu
connus el plusieurs des espèces, anciennement décrites d’une manière
insuffisante, n ayant jamais été retrouvées, restent des plus douteuses. Tel
est le cas, notamment, des Limax phœniciacus Bourguignat®? et Limax
custrictus Bourg uignal ©.
Les récoltes de M. H. Gangau pe Kervizze, dont je termine en ce moment
l'étude, renfermaient une belle collection de Limaciens parmi lesquels
trois espèces nouvelles appartenant au genre Agriolimax : V'Apriolimax
Horsti, V'Agriolimax damascensis et V'Agriolimax nioroclypeata. Ya précé-
demment donné une description préliminaire de la première espèce © :
U Voirle Bulletin du Muséum d'histoire naturelle, XNIT, 1911, n° 1, p. 27,
etn° 9, p. 63.
@) Bourçuiexar (J.-R.), Testacea novissim. Cr. ne Saucey, Oment, 1859, p. 9,
et Catalogue raisonné Mollusques terr. fluv. Sauley, Orient, 1853, p. 1100
Bouraurenar (J.-R.), Mollusques nouveaux litigieux peu connus , 1866, p. 206,
pl. XXXIL, fig. 1-6 (Krymickillus eustrictus).
(2 German (Louis), Bulletin Muséum hist. natur., XNIT, 1911, p. 28.
Muséum.
a
D.
Les Unionidæ de Madagascar.
Th
N
5
240
Sn
HR
— A1 —
J'ajouterai seulement à la localité indiquée celle de Berzé, où ce Mollusque
vit sous les pierres, entre 700 et 800 mètres d'altitude [H. Gapeau pe
Kervize]. Je donne ici les diagnoses des deux autres Agriolimax nouveaux:
J'y ai ajouté celles de lAgriolimax agrestopsis Pollonera et de l'Agriolimax
Pallaryi Pollonera, Limaciens découverts par le frère Louis et communi-
qués à M. CG. Porronera par M. P. Parary, d'Oran. Toutes ces espèces
seront figurées et plus complètement décrites dans mon mémoire définitif.
Agriolimax damascensis (iermain, 100. sp.
Animal petit, renflé-ventru en son milieu, atténué en avant, un peu
pointu en arrière: carène courte, très obtuse, seulement visible à la partie
tout à fait postérieure du corps; bouclier ovalaire-allongé, arrondi en ar-
rière, libre en avant, très finement granuleux, long de 6 millimètres,
large de 3 millim. 5; orifice pulmonaire petit, mais très marqué par suite
de l'existence d’une zonule circulaire gris jaunâtre beaucoup plus claire
que le reste du corps, située à la partie subterminale antérieure du bou-
clier; corps châtain, plus foncé vers le milieu du dos, plus pâle sur les
côtés; bouclier châtain clair, jaunâtre en avant, assombri par une grande
quantité de petites taches et de points d’un noir bleuâtre: tête et cou noi-
râtres ; sole étroite, nettement tripartite, large de 2 millimètres, d’un jaune
ochracé, unicolore ").
Longueur : 17-18 millim. 5: largeur : 5 millim. 1/4: hauteur : 5 milli-
mètres (spécimens conservés dans l'alcool).
Sous les pierres, à Djéroud, au Nord-Est de Damas (Syrie) | H. Ganrau
DE KERVILLE |.
Agriolimax nigroclypeata Germain, 00. Sp.
Animal pelit, pointu en arrière, arrondi en avant; carène dorsale bien
accusée en arrière; bouclier ovalaire, élargi en arrière, long de 7 nulli-
mètres, large de 4 millim. 1/4, finement granulé, libre en avant sur
presque la moitié de sa longueur; orifice pulmonaire petit, aitué vers le
deuxième tiers postérieur du bouclier, entouré d’une zone plus claire, d'un
gris bleuâtre; corps très foncé, noir bleuâtre sur le dos, plus clair sur les
côtés; bouclier également sombre, de même couleur que le reste du corps;
sole tripartite, étroite, large de 2 millimètres, d’un jaune ochracé pàle,
unicolore.
Longueur : 17 millimètres; largeur : 5 millimètres (spécimens conservés
dans l'alcool).
4) Cependant la partie centrale de la sole est légèrement teintée de gris.
— 142 —
Sous les pierres, à Djéroud, au Nord-Est de Damas (Syrie) [H. Gangau
DE KERVILLE ).
Celle espèce se rapproche de l'Agriolimax berytensis Bourguignat(?, mais
elle s’en distingue nettement par les caractères de son système génital :
ici, notamment, le flagellum est renfermé dans un sac transparent qui
manque entièrement chez l’Agriolimax berytensis Bourguignat.
Agriolimax agrestopsis Pollonera, nov. sp. in litt.
Animal allongé, assez pointu en arrière ; carène courte, obtuse, sauf à
la partie tout à fait terminale où elle est bien indiquée; bouclier ovalaire,
arrondi en avant, arrondi et élargi en arrière, assez finement rugueux;
orifice pulmonaire entouré d’une zone plus claire; corps médiocrement
rugueux mais avec des sillons bien indiqués, d’un jaune terreux maculé
de lignes d’un gris noirâtre irrégulièrement distribuées sur le dos: bou-
clier plus sombre, orné de taches noirâtres irrégulières: sole tripartite,
large de 3 millim. 5, jaune ochracé, unicolore, la partie centrale très
finement granuleuse.
Longueur : 32 millimètres ; longueur de l'extrémité postérieure du
corps à l'extrémité postérieure du bouclier : 19 millimètres; longueur
du bouclier : 13 millimètres (spécimens conservés dans l'alcool).
Gebaït, près de Beyrouth (Syrie).
Agriolimax Pallaryi Pollonera, nov sp., in litt.
Animal allongé, ventru dans la région du bouclier, un peu atténué en
avant, très pointu en arrière; carène dorsale courte, mais bien saillante:
bouclier ovalaire allongé, subtronqué en arrière, long de 12-15 milli-
mètres, finement granuleux (granulations serrées, un peu säillantes), libre
en avant sur la moitié environ de sa longueur; orifice pulmonaire entouré
d’une zone plus claire; corps bien rugueux, avec sillons un peu profonds,
d’un jaune ochracé terreux plus clair en avant qu’en arrière, gris bleuâtre
en dessus; bouclier jaunâtre, assombri par un très grand nombre de taches
et de points d’un noir bleuâtre; cou et tentacules oculifères bleuâtres; sole
tripartite, large au maximum de 4 millimètres, jaune ochracé, unicolore.
Longueur : 37 millimètres; largeur maximum : 8 millimètres; hau-
teur : o millimètres.
Amchit, dans le Liban (Syrie) [ Frère Louis |.
Gebait, près de Beyrouth (Syrie) [ Frère Lours |.
0) BounauiGnar (J.-R.), Testacea novissim. Cu. pe Sauey, Orient, 1853, p. 10;
et Catalogue vrais. Mollusques terrestres fluviatiles Saulcy, Orient, 1853, p. 5.
| Linax Berytensis. |
— 143 —
Cette espèce se rapproche de l’Aoriolimax melanocephalus Kaleniczensko °,
du Caucase, mais elle s’en sépare par les caractères de son appareil repro-
ducteur. C’est ainsi que l’Agriolimax melanocephalus Kaleniczensko a un
pénis dépourvu de flagellum, tandis que PAgriolimax Pallaryi Pollonera
possède un pénis muni d’un flagellum aplati à deux branches inépales.
Mozzusouzs ET BRACHIOPODES RECUEILLIS EN 1906 PAR LA Mission
Bévarp pays Les wuers pu Norn (Nouvercc-Zeusze, Mer pr
Barenrs, Mer BLaveng, Océan Gzacrar, Norvèce, Mer pu Nom),
par MM. Pa. Daurzengerc Er H. Fisoner.
Les Mollusques de la Mission Bénard nous ont été obligeamment com- -
muniqués par M. le Professeur Joubin. Les espèces dont nous publions cei-
dessous une liste préliminaire ont été recueillies à la Nouvelle-Zemble, dans
la mer de Barents, la mer Blanche, l'océan Glacial, en Norvèse et dans la
mer du Nord. Elles étaient toutes connues, sauf un Vatica dont nous don-
nons la diagnose et une figure.
Picropoda.
CctonE LimaciNa Phipps. — Mer de Barents.
Limacina mecicina Phipps. — Mer de Barents.
Gasteropoda.
Cyzicuna azsa Brown, var. corricarA (Beck) Müller. — Nouvelle-
Zemble.
PLeuroroma monrora Jan. — Loc.?
Bera rurricuza Montapu, var. nogruis Môrch. — Nouvelle-Zemble.
Beca pyramimazis Strôm, var. sEmiPLicATA G. O. Sars. — Nouvelle-
Zemble.
Beca Sarsi Verrill. — Nouvelle-Zemble.
Beza rrcarinarA Couth., var. Lævior G. O. Sars. — Loc.?
AoweTe viripuLA Fabricius. — Mer de Barents.
Ngpruxea anriqua Lin. subsp. susanriouara Maton et Rackett. — Entrée
de la mer Blanche.
Nepruvea goreaLiS Philippi. — Nouvelle-Zemble.
@) Karenrezensko in : Bulletin Société impériale naturahstes de Moscou, XXIV, |
1851, p.221, pl V, fig. 2 [ Krynickillus melanocephalus |.
— 14h —
Nepruxea sarurA Martyn var. BuzBAcEA Valenciennes. — Nouvelle-Zemble.
Srpno (Turrisipno) rorruosus Reeve. — Mer de Barents.
Buconum uxparun Lin., var. rLExvosa Jeffreys. — Mer de Barents, mer
Blanche, Norvège.
Buccinun eroëxLanpicum Chemnitz, var. KosezTi Dautz. et H. Fischer —
var. TENEBROSA G. O. Sars (non Hancock). — Nouvelle-Zemble, Norvège.
Bucaxuu anGuzostu Gray. — Nouvelle-Zemble.
Bucanvux Tente Gray. — Nouvelle-Zemble.
CocuuseLLa (Asryris) rosacEa Gould. — Loc.?
Tropnon ccarararus Linné. — Mer de Barents.
TroPHoN cLATHRATUS var. Guxnert. — Mer de Barents.
TricHorroris BorEALIS Brod. et Sow. — Loc. ?
Lirrorixa Lirrorea Linné. — Norvège, Flessingue.
Lirrorina saxatizis Olivi, subsp. érogxLanpica Müller.— Nouvelle-Zemble,
Norvège.
Lurrorina oBrusara Linné. — Loc.?
Lacuxa vixcra Montagu. — Océan Glacial.
Pussoa MEMBRANAGEA J. Adams. — Norvège.
Azvania Jerrreyst Waller. — Norvège.
CinGuza rurGinA Jeffreys. — Norvège.
Vezurina vezuTia Müller. — Loc. ?
Narica czausA Brod. et Sow. — Nouvelle-Zemble, mer de Barents.
Natica tenuistriata nov. sp. — Nouvelle-Zemble.
Natica tenuistriata nov. sp.
Testa parum crassa, subglobosa, nitidula, sat late ac pervie umbilicata.
Spira brevis: anfr. superst. (apice eroso) 3 convexi, sulura conspicua
— 145 —
juncti, ultimus permagnus, transversim crebristriatus et plicis incrementi
irregularibus decussatus.
Apertura semilunaris, marginibus culs adnato junctis. Columella vix
incrassata. Labrum arcuatum acutum. Operculum corneum.
Color pallide flavus, ferrugineo irregulariter maculatus.
Alt. : 6 millim. ; diam. max, : 5 millim. 7. Apertura : 4,9 millim. alla,
3 millim. lata.
EUMARGARITA HELICINA Phipps. — Nouvelle-Zemble.
EumaRGARITA GROENLANDICA (Chemnitz) Schroeter. — Nouvelle-Zemble,
Océan Glacial.
EumARGARITA GROENLANDICA, var. LæÆyIoR Müller. — Nouvelle-Zemble.
EvmarcarirA o11vAcEA Brown. — Nouvelle-Zemble.
EumarcarirA cinerea Couth., var. corneA Kiener. — Nouvelle-Zemble.
Macnæropzax BELLA Verkrüuzen. — Loc. ?
SCISSURELLA (SGu1ZOTROGHUS) CRISPATA Fleminoe. — Norvèse.
PuxorurezLa noacniwA Linné. — Norvège.
Acuæa resruninazts Müller. — Nouvelle-Zemble.
AcMæa viRGINEA Müller. — Océan Glacial.
Lepsra cxca Müller. — Norvère.
Océan Glacial.
Tracayperuon (Borcocarrox) ruBER Linné.
Tracaypermon aLgus Linné, — Mer de Barents.
Pelecypoda.
AxomiA epaippium Linné, var. squamuLa Linné. — Mer de Barents,
Norvège,
Moi acuzeaTA Müller. — Norvège.
Limaruca ecriprica Jeffreys. — Norvège.
Czauys 1sLanpicA Müller. — Mer de Barents.
Curauys srriara Müller. — Norvège.
Cueauxs sepremranrara Müller. — Norvège.
Cuzamys (PaLcroLum) eRoExLANDICA Sowerby. — Norvège.
Myuzus xpuxis Linné., — Océan Glacial.
Myrius eouuis, var. uNGINATA B. D. D. — Norvège.
VozsezzA monrozus Linné, — Mer de Barents, Océan Glacial.
Moséuw. — xvir. 11
— 116 —
Mopiocaria LæviGaTA Gray. — Nouvelle-Zemble, mer de Barents,
Océan Glacial.
Moprorarta NIGRA Gray. — Loc.?
Arca (Barayarca) GLACIALIS Gray. — Mer de Barents.
YornreLLa Lucipa Lovén. — Norvège.
YozpieLLa iNTERMEDIA M. Sars. — Mer de Barents.
ASTARTE SEMISULCATA Leach. — Nouvelle-Zemble.
ASTARTE CREBRICOSTATA Mac Andrew et Forbes. — Mer de Barents.
ASTARTE ELLIPTICA Brown. — Mer de Barents.
AsTartE Baxxsr Leach var. Warnamr Haxcock. — Nouvelle-Zemble.
KeLLyeLLA miciaris Philippi. — Norvège.
KezLya susorgicuLaris Montagu. — Océan Glacial.
CarDium isLanpiceum Ghemnitz. — Nouvelle-Zemble, mer de Barents.
Carpium (Cerasronerma) epuLE Linné. — Flessingue.
Carpiun (SErRIPES) GRoENLANDIUM Chemnitz. — Nouvelle-Zemble.
Liocyma FLucruosa Gould. — Nouvelle-Zemble.
THyaAsIRA FLEXUOSA Montaou. — Nouvelle-Zemble, Norvège.
FuyastRA FERRUGINOSA Forbes. — Norvège.
Mya rruncata Linné var. upevazzensis G. O. Sars. — Nouvelle-Zemble,
mer de Barents.
SaxIcava ARGTICA Linné. — Nouvelle-Zemble, mer de Barents, océan
Glacial.
SAxICAVA PHOLADIS Linné. — Norvège, océan Glacial.
Macowa cazcarea (Chemnitz) Schroeter. — Nouvelle-Zemble.
Brachiopoda.
RuyNononELLA psiTTAcEA (Chemnitz) Gmelin. — Mer de Barents.
Les Herpiers O. DEBEAUX,
par M. Henr: Lecoure.
Le pharmacien militaire Jean-Odon Debeaux. né à Âgen en 1826 et
décédé l'an dernier à Toulouse, où il était venu prendre sa retraite ©), avait,
U D' L. Broewer, Les Pharmaciens, botanistes. Toulouse, 1910. Nous avons
puisé de nombreux renseignements biographiques dans cet intéressant travail.
— 147 —
dès le collège, manifesté une véritable passion pour les sciences naturelles.
Dans sa longue et laborieuse carrière il eut l’occasion de visiter plusieurs
pays éloignés, ce qui lui permit de recueillir à la fois des Plantes et des
Mollusques.
D'abord pharmacien militaire en Algérie pendant plusieurs années, il
revint prendre part à la guerre d'Italie et 11 obtint ensuite d’être envoyé en
Chine , où il séjourna plusieurs années consécutives.
Les escales qu'il fit à Gibraltar, à Ténérifie, au Cap de Bonne-Espérance,
à Pointe-de-Galles (Ceylan) et enfin à Singapoure ne furent pas infruc-
tueuses pour ce zélé naturaliste. Debeaux fit d’amples récoltes qui lui per-
mirent de constituer plus tard une collection aussi importante par le nombre
des matériaux rassemblés que par la diversité d’origine des objets recueillis.
Son séjour à Gibraltar fut même assez prolongé pour lui permettre d'établir
les bases d’une publication qui vit le jour beaucoup plus tard, le Synopsis
de la Flore de Gibraltar
En Chine, il put se livrer, pendant plusieurs années, à ses recherches de
zoologie et de botanique.
Il réunissait en même temps les matériaux de plusieurs publications
relatives les unes à la faune et à la flore du pays, les autres à l'industrie
locale et à la pharmacie chinoise ©. (
À son retour de Chine, il fut successivement détaché à Bordeaux, en
Corse, à Paris, à Perpignan, en Aloérie (Oran), et enfin il vint terminer
sa carrière comme pharmacien principal de l’armée à Toulouse.
Ces divers séjours en France, en Corse et en Algérie furent mis à profit
par O. Debeaux pour compléter ses collections sur la flore de la région mé-
diterranéenne. Son passage en Corse fut surtout marqué par la constitution
d un herbier important des Aloues vivant sur le littoral de l'ile ©.
À La mort de ce zélé et de distingué naturaliste, survenue l’an dernier
à Toulouse, ses enfants M:le D' Dee et M À. Debeaux pensèrent
avec raison que les collections constituées par leur regretté père ne pou-
vaient être mieux placées qu’au Muséum d'histoire naturelle et ils les offri-
rent à l'établissement, de même d’ailleurs que les matériaux recueillis par
ses fils, MM. Gaston et Marcel Debeaux, dont nous avons noté les noms sur
les étiquettes de l'herbier ©
@) En collaboration avec G. Danrez, 1861.
@?) Notice sur la Malacologie de quelques points du littoral chinois, in-8°, 30 p.,
1863.
Description d’espèces nouvelles de Chang-Haï et du Nord de la Chine, 1864.
Contribution à la Flore de la Chine, 4 fase. in-8° et 6 planches, 1875-1879.
Essai sur la Pharmacie et la Matière médicale des Chinois, 1865.
® Régions botaniques de l’Arrondissement d'Oran, 1890.
() Puces des Algues marines du littoral de Bastia, 1873.
6) L'un d’eux a succombé en pleine moisson scientifique à la Côte occidentale
En
—_ 110 —
Pour ce qui concerne spécialement les Phanérogames, l'herbier Debeaux ,
reçu au Muséum, ne comprend pas moins de 46 paquets, renfermant en-
viron 4,000 plantes se répartissant de la façon suivante par provenances :
Japon : 4 paquets (plantes déterminées par O. Debeaux et Franchet);
Chine : 8 paquets (plantes déterminées par O. Debeaux): Indes anglaises :
5 paquets: Tonkin : 3 paquets: Afrique occidentale française : 8 paquets:
Cap de Bonne-Espérance : » paquets; Amérique boréale : 1 paquet; Amé-
rique centrale : À paquets: Colombie et Brésil : 2 paquets.
La Chaire de Cryptogamie a reçu de son côté une soixantaine de petits
paquets contenant des Aloues, des Champignons, des Muscinées et des
Lichens.
Par cette simple énumération, il est facile de voir que les collections
Debeaux avaient une réelle importance et que leur introduction dans l’her-
bier du Muséum constitue un appoint notable ©.
Nous sommes heureux d’adressernos remerciements aux donateurs,
M. le D° M. Debeaux de Toulouse et M" À. Debeaux.
CLassrricarion pEs Parwiers n'INbo-CHixE,
par M. Le Proresseur O. Beccart, DE FLORENCE.
Avant-propos.
M. le Professeur O. Beccari, de Florence, qui a bien voulu se charger
de l'étude des Palmiers pour la Flore générale de l'Indo-Chine, que nous
publions en ce moment, a déja donné en 1910 dans Webbia (vol. TT,
1910, p. 191) une monographie préliminaire (Palme dell Indochina) qui
est malheureusement encore incomplète, car les matériaux dont nous avons
pu confier l'étude à M. Beccari ne sont pas toujours suflisants.
Dans le but de provoquer des recherches nouvelles et d’intéresser autant
que possible les habitants de notre colonie et les voyageurs à l'étude spé-
ciale des Palmiers et à la récolte d'échantillons botaniques, nous avons prié
M. le Professeur Beccari de vouloir bien établir une clef des genres et des
espèces de Palmiers actuellement connus en Indo Chine.
d'Afrique après avoir, dans de nombreux voyages, considérablement augmenté
les collections de son père, dont il avait la passion pour tout ce qui concerne
les recherches d'histoire naturelle.
9) Les plantes d'Europe et d’Algérie ont été distribuées à d’autres éta-
blissements.
— 149 —
Nous espérons que la publication de ce travail et sa distribution en [ndo-
Chine provoqueront l'envoi de matériaux abondants. M. le Professeur Bec-
cari pourra ainsi (erminer une étude que personne plus que lui n’était au-
torisé à entreprendre. Nous le remercions vivement de sa collaboration.
Professeur H. Lrcoure.
Clef des Tribus de Palmiers.
À. Fruit à surface lisse ou inégale, jamais recouvert par des écailles im-
briquées.
a. Feuilles penninervées, pennatipartites ou pennées.
4. Sepmenls des feuilles à préfoliaison réduplicative (avec les deux moï-
liés réfléchies en bas et se touchant par leurs faces inférieures et avec la côte
ou nervure médiane saillante sur la face supérieure !).
*X Spadices monoïques, avec toutes les fleurs ou seulement une parte
disposées sur les branches, le plus souvent en glomérules de 3, avec une
fleur femelle entre deux mâles.
+ Fleurs femelles avec un ovaire formé par la soudure de 3 carpelles,
3—loculaire, où 1-2-loculaire par avortement. Fruit avec 1-3 graines;
endocarpe fibreux, membraneux ou sublioneux. IL. ARÉCÉES.
+ + Fleurs femelles avec un ovaire ovoïde, 3-loculaire (rarement 4-7—
loculaire). Fruit avec 1-3 graines (rarement avec 4-7), à noyaux (endo-
carpe) osseux, marqué par aulant de trous sur sa périphérie qu’il y a de
loges, ces trous correspondant à la place occupée par l'embryon.
IT. COCOINÉES:
*X* Spadices monoïques; rameaux portant en haut les fleurs mâles en
chatons, et en bas un capitule de fleurs femelles. Fleurs mâles avec un
périanthe de six pièces. Fleurs femelles avec un périanthe rudimentaire.
Ovaire à un seul carpelle avec le stigmate creusé d’un sillon; un seul ovule.
Fruits formant un grand syncarpe sphérique. III. NIPACÉES.
6. Segments à préfoliaison induplicative (avec les deux moitiés reployées
en haut et se touchant par leurs faces supérieures) et avec la côte ou ner-
vure médiane proéminente sur la face inférieure. Spadices dioïques. Fleurs
mâles très différentes des femelles. Fleurs femelles avec trois carpelles
G) Dans les feuilles penninervées, non ou partiellement divisées, chaque ner-
vure primaire (côte) supérieure correspond à la nervure médiane d’un seg-
ment.
— 150 —
distincts. Fruit à mésocarpe charnu et endocarpe membraneux. Graine
avec un profond sillon du côté du raphé. IV. PHŒNICÉES.
b. Feuilles à nervures rayonnantes du sommet du pétiole ou de la partie
la plus basse de son rachis, digitées ou en éventail.
«. Fleurs le plus souvent hermaphrodites, plus rarement dioïques ou
polygames: en tout cas mäles el femelles, presque conformes, solitaires ou
en glomérules sur l'axe du spadice ou sur ses branches. Fruit petit ou mé-
diocre, drupacé. V. CORYPHÉES.
8. Spadices dioïques. Fleurs mâles petites, très rapprochées sur des
branches en forme de chatons. Fleurs femelles très différentes et bien plus
grandes que les mâles, en petit nombre sur des spadices simples.
VI. BORASSINÉES.
SUBTRIB. Euborassinées.
B. Fruit recouvert par des écailles épineuses. Plantes plus où moins épi-
neuses. VIL KÉPIDOCARVÉES.
Clef générique des tribus.
I. ARÉCÉES.
À. Fleurs femelles à pétales imbriqués en bas et terminés par une petite
pointe valvaire. Feuilles entières et penninervées, pinnatifides ou pennées,
à seoments allongés, acuminés ou terminés par des dents aiguës à la termi-
naison de chaque nervure ou côte primaire. Fruit formé par le développe-
ment d’une seule loge de l'ovaire. Spathes extérieures complètes et tombant
au moment de la floraison.
a Plantes tout à fait dépourvues d’épines. Graine dressée, attachée à la
base de la cavité endocarpienne. Fruit surmonté par les restes du style
(dans l’axe du fruit). SUBTRIB. Euaréeées.
a. Spadices simples ou rameux avec branches (parfois très raccourcies)
portant, en bas, quelques fleurs femelles volumineuses et de nombreuses
petites fleurs, seulement mâles, en haut. Fleurs mâles avec 3-6 étamines.
1. ARECA.
B. Spadices simples ou rameux avec branches couvertes de la base au
sommet par des fleurs rapprochées en glomérules de trois, dont la centrale
est femelle et les latérales sont mâles. Fleurs mâles avec étamines nom-
breuses. 9, PINANGA.
b. Plantes couvertes d’épines sur plusieurs de leurs organes. Fruit avec
— 151 —
les restes du style plus ou moins excentriques (non dans l’axe du fruit).
Graine attachée le long de la paroi de la cavité endocarpienne.
SUBTRIB. Omeospermées.
Arbres élancés. Feuilles à segments acuminés. 3. ONCOSPERMA.
B. Feuilles à seoments cunéiformes, subtriangulaires, rhomboïdaux ou
même linéaires, mais toujours rongés au sommet ou dentelés sur les bords.
Spadices avec plusieurs spathes persistantes. Fleurs femelles à corolle d’une
seule pièce en bas et divisée en 3 lobes valvaires en haut. Ovaire à trois
loges; fruit symétrique à 3 graines, ou par avortement à 1-2 seulement.
’ Suerrir. Caryotinées.
a. Feuilles simplement pennées, mais souvent avec les rudiments d’une
seconde division en bas; seoments cunéiformes à la base, rongés ou den-
telés au sommet. Spadices en général dioïques, plus rarement portant en
bas des fleurs femelles et en haut des mâles. Graine à albumen homogène.
a. Spadices avec de nombreux petits rameaux portant les fleurs et for-
mant avec leur ensemble une panicule dense. . WALLICHIA.
B. Spadices simples ou très peu rameux et à branches florifères filiformes.
Plantes grêles à tige sarmenteuse. 5. DIDYMOSPERMA.
b. Feuilles simplement pennées, à sewments linéaires où oblongs, plus
ou moins dentelés sur les bords et rongés au sommet, souvent avec des
oreilleltes à la base. Spadices avec plusieurs branches allongées couvertes
de fleurs en glomérules de 3, dont 2 mâles précoces latérales, et une cen-
trale femelle ne se développant que longtemps après la chute des mâles.
Fruit avec 3 graines à albumen homogène. 6. ARENGA.
c. Feuilles deux ou trois fois pennées , à segments asymétriques, sublri-
angulaires à base aiguë cunéiforme et avec le bord supérieur denté ou
rongé. Fruit avec 1-2 graines; albumen ruminé. 7. CARYOTA.
II. COCOINÉES.
8. COCOS.
III, NIPACÉES.
9. NIPA.
IV. PHŒNICÉES.
10. PHŒNIX.
V. CORYPHÉES.
À. Ovaire formé par trois carpelles complètement soudés en un seul
corps; style terminal en forme de cône subulé. Fruit sphérique. Graine à
— .152 — :
albumen homogène. (Très grands arbres, fructifiant une seule fois. Feuilles
en éventail à pétiole épineux.) 11. CORYPHA.
B. Ovaire composé de {rois carpelles libres, un seul ou 2-35 se transfor-
mant en fruit.
a. Fleurs hermaphrodites: corolle à pétales valvaires, plus ou moins
libres, ou soudés en bas en un tube avec les filets des étamines.
2. Arbres en général très grands. Feuilles en éventail, avec la lame
entière en bas et plus ou moins profondément découpée, sur la périphérie,
en lobes rayonnants: ceux-ci bifides ou bidentés à leur tour; pétiole plus
ou moins épineux sur les bords. Fleurs: à corolle de trois pétales valvaires,
à peine unis à leur base; étamines à filets brièvement unis entre eux à la
base de la corolle. 12. LIVISTONA.
B. Plantes petites, à lige grêle ou très courte, parfois traçante. Feuilles
digitées ou en éventail, à segments libres jusqu’au sommet du pétiole, parfois
flabelliformes et entières, mais toujours avec des lobes courts, bidentés à la
terminaison de chaque nervure principale inférieure. Pétiole plus ou
moins épineux sur les bords. Corolle plus ou moins tubuleuse en bas, avec
les étamines à filets libres seulement à sa gorge. 13. LICUALA.
b. Fleurs dioïques presque égales à l'extérieure. Corolle tubuleuse, ter-
minée par trois dents. Fleurs mäles à filets entièrement soudés le long du
tube de la corolle. Fleurs à divisions finement dentées en scie sur les bords
et sur les nervures principales: pétiole sans épines, mais très finement
tuberculeux sur les bords. 14. RHAPIS.
VI. BORASSINÉES.
15. BORASSUS.
VII LÉPEIDOCARYÉES.
À. Plantes non grimpantes.
a. Plantes robustes, buissonnantes. ne formant pas de tige hors de terre.
16. ZALACCA.
b. Palmier très orêle. 17. ZALACCELLA.
c. Plantes arborescentes à tige très forte.
æ. Plantes monocarpiques. Spadice terminal, grand, très branchu.
Fleurs et © en chatons très épais. Fruit globuleux, assez gros.
18. METROXYLON.
&. Plantes polycarpiques. Spadices nombreux à laisselle des feuilles
— 153 —
(interfrondales), grêles, pendants, rameux. Fleurs G'et © en chatons
allongés très grêles. Fruit très petit. 19. PIGAFETTA.
B. Lianes épineuses à tige grêle, allongée et flexible (par exception
courte et dressée dans quelques Calamus).
a. Spadices dioïques, mäles et femelles très peu différents. Fleurs
réunies en petits épis à l’aisselle des bractées (spathelles) distiques, larges
et concaves, formant par leur ensemble de longues queues ou chatons
lâches. Plantes monocarpiques. Feuilles à segments acuminés.
20. PLECTOCOMIA.
b. Spadices ne différant pas dans les deux sexes (monoïques?). Fleurs
males et femelles placées à l'aisselle de bractées très rapprochées sur des
branches en forme de chatons cylindriques allongés. Segments des feuilles
plus où moins dentés ou rongés au sommet et à nervures rayonnantes dès
la base. Plantes monocarpiques. 91. KORTHALSIA.
c. Spadices dioïques, assez différents dans les deux sexes, Fleurs sur des
rameaux allongés avec des bractées (spathelles) le plus souvent en forme
d’entonnoir ou cylindriques.
«. Lianes épineuses, monocarpiques. Fruit couvert d’écailles très petites
et très nombreuses, arrangées en un grand nombre de séries longitudinales
(Orthostichæ ). 22. PLECTOCOMIOPSIS.
. Lianes épineuses, fructifiant plusieurs fois (polycarpiques). Fruit
couvert d'écailles arrangées en un grand nombre, défini (12-27), de séries
longitudinales.
* Spadices raccourcis à spathes concaves en forme de pirogue; la spathe
_ extérieure amincie en un bec au sommet enveloppant entièrement toutes les
autres et couverte d’épines droites acuminées (jamais de crochets re-
courbés); spathes intérieures tombant plus ou moins vite après la floraison.
93. DÆMONOROPS.
(Szcr. Cymbospatha.)
Jusqu'à présent on ne connait pas, de l’Indo-Chine, de Dæmonorops
de la section Piptospatha, distincte par les spadices avec spathes à la fin
caduques et ouvertes, mais d’abord cylindriques, dont extérieure ne
couvre pas entièrement les intérieures.
** Spadices allongés à spathes primaires tubuleuses, persistantes, parfois
fendues et ouvertes dans la partie supérieure après la floraison. Spathes
des branches florifères raccourcies et en forme d’entonnoir.
21. CALAMUS.
— 154 —
Clef spécifique des genres.
1. ARECA lann.
A. Fleurs mâles avec six étamines.
a. Arbre à tige élancée, de plusieurs mètres de hauteur et de 15-
°0 em. de diamètre, Fruit ovoïde, long de 5-6 cm., large de 3,5 cm.-
4,5 em. Graine globuleuse. À. carecau L.
b. Plante de quelques mètres de hauteur seulement, à tige grêle de
2—5 centimètres de diamètre. Fruit. . .. À. raosexsis Bece.
B. Fleurs mâles avec trois étamines. Plante de quelques mètres de
hauteur seulement, à tige grêle. Fruit ellipsoïde, également aminel aux
deux bouts, long de 3-4 em., large de 13-15 mm. Graine conique.
< A. TrianprA Roxb.
9, PINANGA Plume.
A. Feuilles à seoments acuminés en faucille au sommet, parcourus par
5-7 nervures principales ou côtes-spadices simples, ou seulement à deux
branches. Fleurs mâles longues de 5-6 millimètres; calice tronqué à dents
très courtes: pétales arrondis au sommet. Fruit ellipsoïde, long de 18-
20 mm. P. pavrexsis Becc.
B. Feuilles à segments étroits avec seulement deux côtes. Spadices à
Fr CEPQ A À f cer Z
5-8 branches distiques. Fleurs mâles à pétales acuminés et courbés en
feuille. Calice avec trois dents acuminées. Périanthe fructifère à sépales et
pétales apiculés. Fruit ovoïde-oblong , plus large en haut qu'en bas,
apiculé, long de 12-13 mm. P. cocancainensis BI.
C. Feuilles à segments étroits avec 2-3 côtes. Spadice à 3-5 branches.
Fleurs mâles à sépales longuement acuminés: pétales acuminés et courbés
en faucille. Périanthe fructifère exactement tronqué. Fruit étroitement
ovoïde elliptique, aminci au sommet et presque aigu, long de 14-15 mm.
P. purerreana Pierre.
3. ONCOSPERMA Plume.
Feuilles à sepments disposés à égale distance sur le rachis. Fruit de
1 em. de diamètre, ellipsoïde, long de 18-20 mm. O. rizamenrosa BI.
— 155 —
h. WALLICHIA Roxb.
Plante grêle à tige sarmenteuse. Feuilles à segments. verts sur les deux
faces, ou léoèrement blanchâtres en dessous. Spadices recourbés. Fleurs
mâles ovoïdes, longues de 5 mm. W. cmaczis Bece.
5. DIDYMOSPERMA Wendl.
À. Plante très oréle de 1 cm. de hauteur; tige de 5-7 mm. de dia-
mètre. Feuilles à seoments subrhomboïdaux, amineis ou cunéiformes à la
base. Fleurs mâles aiguës, étroitement elliptiques ou légèrement plus
épaissies en haut qu’en bas. Fruit à 2-3 graines.
D. caunara W, et Dr. (typica).
B. Tige comme dans le type, mais les feuilles avec des segments très
étroits, linéaires, longs de 20-28 cm. et larges de 6-7 mm., dentelés sur
les bords et au sommet. Var, srenoruyLLa Bece.
C. Plante plus petite et à tige plus grêle que dans la variété précédente.
Feuilles à segments subrhomboïdaux, cunéiformes à la base. Spadices ri-
gides, assez courts, Fleurs mâles obovoïdes, arrondies au sommet,
Var. ronxivexsis Becc.
6. ARENGA labill.
Palmier assez grand, avec un tronc robuste et couvert de filaments
grossiers noirs, de l'apparence du crin. Segments largement linéaires,
dentelés aux bords et lobulés-rongés au sommet à face inférieure blanchâtre.
Fleurs mâles arrondies au sommet. Graines arrondies en haut, amincies
vers la base. À. saccrARIFERA Labill,
7. CARYOTA Linn.
À. Feuilles trois fois pennées à segments obliquement triangulaires,
cunéiformes à la base, avec le bord inférieur prolongé en une queue assez
longue. Spadice avec un grand nombre de branches pendantes. Fruit sphé-
rique de plus ou moins 15 mm. de diamètre. C. uris Becc.
B. Feuilles seulement deux fois pennées à segments allongés et large-
ment cunéiformes. Spadice formé par un seul épi. Fruit globuleux , lépère-
ment déprimé, de 25-30 mm. de diamètre, ordinairement à deux graines.
C. monosracayA Becc.
8. COCOS Linn.
Le Cocotier. C. xuarrerA L.
— 156 —
9. NIPA Wurms.
Plante à tige volumineuse, déprimée, raçante, avec le seul bourgeon
terminal dressé. Feuilles grandes , réeulièrement pennées. Syncarpe de plus
ou moins 30 em. de diamètre. N. rRuricaxs Wurmb.
10. PHŒNIX lLinn.
A. Feuilles à segments blanchätres à la face inférieure. Graine à em-
bryon placé à sa base. P. pazuposa Roxb.
B. Feuilles à segments verts sur les deux faces. Graine à embryon placé
au centre du côté opposé au sillon.
a. Plante très grêle à tige mince. Feuilles à segments très étroits, dis-
posés à égale distance sur chaque côté du rachis. Fleurs mâles acuminées.
Pa. Rosseur O’Br.
b. Plante médiocre à tige courbe et trapue. Feuilles à segments étroite-
ment lancéolés, disposés à distances inévales, souvent en paires, sur
chaque côté du rachis. Fleurs plus ou moins arrondies au sommet.
Pu. aumris Royle.
11. CORYPHA [ainn.
Le Corypha elata Roxb. se trouve très probablement, spontané ou cultivé,
dans les limites de la Flore de l’Indo-Chine. C’est un grand arbre, marqué
sur le tronc, tout au tour, par un sillon en spirale produit par la disposition
spéciale des cicatrices foliaires. C. ArarTA Roxb.
12. LIVISTONA R. Brown.
Feuilles à segments très allongés, profondément divisés en deux lanières
très longues et très acuminées. Fruit globuleux de 13-15 mm. de dia-
mètre, bleuâtre. L. cocancninexsis Mart.
13. LICUALA Thunb.
À. Spadices très simples, résultant d’un seul épi. Plante grêle; feuilles
à 6-8 segments; le médian profondément divisé en deux parties égales.
L. ronxinewsis Becc.
B. Spadices rameux ou divisés en branches superposées, chaque branche
sortant de la bouche d’une spathe.
— 57
a. Rameaux inférieurs divisés en plusieurs branches secondaires portant
les fleurs.
a. Fleurs velues. L. sprxosa Wurmb.
B. Fleurs glabres. L. pazuposA Griff.
b. Rameaux inférieure très peu divisés.
az. Spadices grêles courbés. en arc et plus courts que les pétioles.
L. cacrccrpuLa Becc.
B. Spadices allongés dressés, rigides. L. rarua Becc.
14. RHAPIS lainn.
À. Feuilles à seoments plus eu moins unis entre eux à la base. Gaine
des feuilles partagée en un réseau de fibres toutes minces et souples.
Ru. Laosensis Becc.
B. Feuilles à seoments tout à fait libres jusqu'au sommet du pétiole.
a. Plante (rès grêle, feuilles avec 2-4 seoments seulement; gaines par-
tagées en fibres, toutes très minces et souples. Ru. susricis Becc.
b. Plante plus robuste que les précédentes. Feuilles à 6-10 segments;
gaines avec fibres de la couche extérieure aplalies, mesurant jusqu’à
1 mm. de largeur, et celles de la couche intérieure grossières et de l’ap-
parence du crin. Ru. micranrHA Becc.
15. BORASSUS lLainn.
Très grand arbre. Feuilles en éventail avec pétiole épineux aux bords.
Fruits de la grosseur de la tête d’un enfant, avec une graine renfermée dans
un noyaux osseux et à albumen abondant et homogène. B. rLagezuirer L.
16. ZALACCA FPeinw.
On ne connaît en Indo-Chine aucune espèce de ce genre, mais sur ses
limites, dans le Siam, on rencontre (spontané ou cultivé?) le Zalacca
Wallichiana Mart. Ce palmier produit des fruits longs de 5-6 cm. et larges
de 3, 5-4 em., à 1-3 graines enveloppées par un arille charnu, co-
meslible, mais très acide. Z. Warcicarana Mart.
17. ZALACCELLA Becc.
Feuilles à seoments nombreux, disposés régulièrement sur les deux côtés
du rachis, linéaires-ensiformes, longs de 30-40 em. larges de 10-15 mm.
— 158 —
Inflorescences partielles longues environ de 10 em. Fruit ovoide, long de
1 cm. Plante grêle, en apparence dressée; imparfaitement connue.
Z. Harmanpr Becc.
18. METROXYLON Pottb.
À. Spathes des branches portant les chatons florilères, couvertes de petites
épines. M. Ruwruu Mart.
B. Spathes lisses. M. Saeus Spreng.
(Probablement lun ou l’autre de ces palmiers est cullivé en Indo-
Chine.)
19. PIGAFETTA Becc.
Chatons florifères très grêles, longs de 10-15 em. Fruit globuleux, de
10 mm, de diamètre. Graine ovoïde, longue de 7 mm. et large de 5 mm.
P. rizaris Becc.
(La présence de ce palmier en Indo-Chine est probablement accidentelle.)
20. PLECTOCOMIA Mart.
Feuilles avec segments verts sur les deux faces, lévèrement plus päles
en dessous. Fruit d'environ 2 cm. de diamètre, à écaille avec la pointe cihiée
et droite {pas renversée en arrière); anthères stériles de la fleur femelle
sagiltées. P. Prerreaxa Becc.
91. KORTHALSIA Bi.
À. Feuilles à seoments rhomboïdaux, verts sur les deux faces.
K. Lacrosa Mart.
B. Feuilles à segments assez longuement cunéiformes, blanchätres à la
face inférieure. Kerr
29, PLECTOCOMIOPSIS.
P, rcorBunpus Becc.
93. DÆMONOROPS Pl.
Feuilles à segments linéaires-ensiformes, ayant la partie la plus large
non loin de la base. Spadices sessiles. Spathes extérieures prolongées en un
bec mesurant un liers de la longueur totale et densément couvertes d’épines
allongées et étroitement aplaties. Fruit sphérique de 16-17 mm. de dia-
mètre. D. Prerreanus Becc.
— 159 —
94. CALAMUS Linn.
A. Plantes louflues ou à tige dressée (non grimpante).
«. Feuilles toujours sans vrille (cirrhe) épineuse à leur sommet; segments
ensiformes, verts sur les deux faces, jusqu'à 60 cm. de longueur et 8 cm.
de largeur. Épis allongés avec fleurs relativement grandes. Plante robuste.
C. DoN@naïENsis Pierre.
b. Plante petile, touflue, acaule. Feuilles à seoments peu nombreux,
rigides, linéaires, armés de forts aiguillons sur les bords et souvent aussi
sur la nervure médiane, Spadices mâles et femelles simples, dressés.
C. AcanrHopayLzLus Becc.
B. Plantes orimpantes ou sarmenteuses.
«a. Feuilles toujours dépourvues de vrilles épineuses à leur sommet.
Spadices très allongés, avec l'axe principal en forme de fouet ou de
corde.
a. Spathes primaires enveloppant d’abord les ramifications et, au moment
de la floraison, fendues longitudinalement dans la partie supérieure et
aplaties. C. Gurura Ham.
8. Spathes primaires plus ou moins longuement tubuleuses et cylin-
driques.
* Segments des feuilles alternes, disposés à des distances plus ou
moins égales sur chaque côté du rachis.
+ Seoments peu nombreux, elliptiques-subrhomboïdaux, parcourus
par 7 nervures principales. : C. Bousiconir Pierre.
++ Seoments étroits, linéaires, ensiformes, ou linéares-lancéolés.
4 Sepments linéaires-ensiformes, longs de 50-65 cm., larges de
15-18 mm., nervure médiane fournie de longs cils sur sa face inférieure.
GC. rupenTuM Lour.
41 Sepments très étroitement lancéolés, larges de 15 mm. et longs de
15-20 cm. (parfois jusqu'à 35 cm.), parcourus par 3 nervures principales
parsemées de cils sur la face supérieure; à la face inférieure seulement la
nervure médiane est finement épineuse. C. renurs Roxb.
4 Sesments étroitement ensiformes, larges de 18-19 mm. et longs de
30-40 cm., parcourus par 3 fortes nervures principales, dont les deux
latérales finement épineuses sur la face supérieure et entièrement lisses sur
linférieure. C. ronrinensis Becc.
— 160 —
** Seyments des feuilles disposés irrégulièrement ou en pelits groupes
sur chaque côté du rachis.
. r CE . r A
+ Segments irrégulièrement disposés (non en groupes).
4 Feuilles sans pétiole: segments nombreux, allongés, étroitement lan-
céolés. C. Gonerroïr Becc.
44 Feuilles (petites), sans pétiole, avec seulement 10-12 segments
étroitement lancéolés: les deux du sommet unis à la base. Tige très grêle.
C. prorcus Becc.
++ Segments plus ou moins rapprochés en groupes: rachis avec des
portions plus ou moins longues dépourvues de seoments.
+ Segments (très étroits) rapprochés en groupe de 4-6 et disposés dans
chaque groupe à distances égales: pétiole assez long. Spadice très grêle avec
inflorescences partielles allongées et très minces. C. Baraxsæanus Becc.
4 Segments en groupes de 2-3 sur chaque côté du rachis, très rap-
prochés par la base et divergents.
<> Spadice femelle simplement rameux. Segments peu nombreux et
irrépulièrement rapprochés en 3-4 groupes, elliptiques-lancéolés, sans
cils ou épines sur les nervures des deux faces. Plante très grêle.
CG. campoyexsis Becc.
- Spadice femelle deux ou trois fois ramifié.
+ Sewments assez nombreux, rapprochés réoulièrement en plusieurs
groupes de 4 (deux de chaque côté du rachis), elliptiques lancéolés, par-
courus par 5-7 nervures lisses. Fruit très petit. CG. soxnnus Becc.
+r Segments assez nombreux, plus ou moins rapprochés irrégulière-
ment en plusieurs groupes de 2-6 sur chaque côté du rachis; celui-ci
armé sur le dos de robustes aiguillons droits réfléchis, souvent ternés.
Fruit pisiforme. C. vas Wülld.
LR
rrr Feuilles à segments petits, lancéolés, rigides, plus ou moins pourvus
de petits aiguillons droits aux bords et sur la nervure médiane.
C. sacicrrorius Becc.
G. Feuilles et tige inconnues. Spadice avec plusieurs rameaux formant
une large panicule. Spathes primaires allongées, partagées en lanières en
haut, tubuleuses en bas. Fruit ovoïde, long de 12 mm., large de 8 mm.
CG. scurezLaris Pierre.
— 161 —
SUR LES COLLECTIONS BOTANIQUES FAITES PAR M. ALLuAuD
DANS L'AFRIQUE ORIENTALE,
f PA) LA
SPÉCIALEMENT SUR LES MONTS Kicima-Npyaro, KÉwya Er Rouwznzori,
1908-1909,
rar LE R. P. Sacceux, Corresponpanr pu Muséum.
Apétales.
398. Amaranruus cauparus L. — Ouganda, près de Kampala,
1,200 mètres, février 1909.
h02. Amaranruus Bcirum. L. — Ouganda, février 1909.
193. Acuvranrues aspera L. — Kénya N., à Ndaïka, 1,200 mètres,
février 1909.
166. Oxvaonuu arrrpcrcrrorrum Mart., var. sinuatum Baker. — Kénya
N. O., prairies de Noaré-nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
blanche.
20. ProreA ricrmanpscnarieA Engler. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
des prairies, 2,850 mètres, octobre 1908. Arbuste; fleur blanche.
11. Prorga asvssinica Willd. — Kilima-Ndjaro, à Kiléma, dans les
parties incultes de la région des cultures, 1,100 mètres, octobre 1908.
Arbuste; fleur blanche.
3b2. Piper capexse L. — Rouwenzori E., vallée du Moboukou, dans la
forêt obscure du Mahoma, 2,000 mètres, janvier 1909. Chaton blanc.
989. Parierarra perizis Forsk. — Rouwenzori E., val de Bouamba,
dans la haute vallée du Moboukou, 3,500 mètres, janvier 1909. Fleur
blanchâtre; lx plante tapisse les abris sous roche.
349. Faurea sariena Harv. — Rouwenzori E., vallée du Moboukou,
2,300 mètres, janvier 1909. Très grand arbre, le colosse de la forêt
moyenne et supérieure du Mahoma (°,200-2,400 mètres); fleur blanche.
*386. Puyzuanraus (Menardia) Sraucuannir Pax (?). — Ounyoro méri-
dional, à Kagadi, 1,300 mètres, février 1909. Arbuste à fleur blanche;
plante S!.
119. Gruyria asvssinica Taub. et Spach (?).— Kilima-Ndjaro S. E., zone
des cultures à Kiléma, 1,500 mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
224. Crorox macrosracayus Hochst. — Kénya S. O., zone inférieure à
Wambogo, novembre 1908. Arbuste.
Muséum. — x. - 2
AGO
Eymnospermes.
160. Juxiperus procera Hochst. — Kénya N.0., prairies de Noaré-
nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Grand arbre.
Monocotylédomes.
“33h. Saryrium cortopnoroipes À. Rich. — Rouwenzori E., marécages
de la haute vallée du Moboukou, 2,850 mètres, janvier 1909. Fleur rouge
sombre.
“304. Disa Sramsir Kränzlin — (?) D. Wissmannii Kranzl. — Rouvwen-
zori E., sur les bords du Moboukou, 2,850 mètres, janvier 1909. Fleur
rouge.
93. Anisrea azATA Baker. — Kilima-Ndjaro S.E., 2,100-2,300 mètres,
octobre 1908. Fleur violette.
19. Digrama Penpura Baker. — Kilima-Ndjaro 5. E., 2 ,800-3 ,000 mè-
tres, octobre 1908. Fleur bleu violacé.
“04. Graniorus (Eugladiolus) spLexpious Rendle.— Kilima-NdjaroS.E. ,
zone moyenne des prairies, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur rouge.
216. Hyroxis vizzosa L. — Kénya N. O., prairies de la zone inférieure,
2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
397. Hæeuaxraus mucriLorus Martyn.— Ouganda central, 1,200 mètres,
février 1909. Fleur rouge.
“342. Cnoananraus Wozrasronir À.R. Rendle.— Rouwenzori E., forêt de
Nokilawa, 2,650 mètres, janvier 1909. Fleur rouge vif.
135. Crnun Sonmeerr Vatke (?). — Kénya N. O., prairies de la zone in-
férieure sur le bord de la rivière Amboni, 1,900 mètres, novembre 1908.
Fleur blanche avec stries lilas.
134. AsparaGus astarious L. — Kénya N. O., zone inférieure,
1,900 mètres, novembre 1908. Fleur blanche.
302. Dracoëxa rraGrANs Gawl. — Toro boréal, Nyakitojo, 1,470 mètres,
février 1909. Tige de 4 à 5 mètres; fleur blanche.
217. Bourse aspnoneLoines Schultz. — Kénya N. O., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
“136. Anrnertoun corvmsosum Baker (?). — Kénya N. O., prairies de Ja
zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche à stries
violettes.
— 163 —
215. Anprocvurium mecanraoines Willd., var, striatum Baker. — Kénya
N.0., prairies de la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908.
Fleur blanc jaunâtre.
172. Commerina BexGnarensis L. (?). — Kénya N. 0., prairies de Nyaré-
nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur bleue.
170. Comuerva purpurea C. B. Clarke. — Kénya N.0., prairies de
Noarényouki, 2,000 mètres, novembre 1608. Fleur jaune rosé.
233. Anricema siioum Lindley. — Kikouyou, 1,250 mètres, no-
vembre 1908. Fleur lilas clair.
248. Anewema æquivocriace Kunth. — Kikouyou, 1,450 mètres, no-
vembre 1908. Fleur jaune.
228. Marisous nemspuærious GC. B. Clarke (?). — Kikoiyou, prairies,
1,450-1,600 mètres, novembre 1908. Ombelle blanche.
L00. Pexiserun Benraamu Steid, — Ouganda, janvier 1909. «Herbe
à éléphants. »
Crypiogames.
87. SeranezLA Kraussrana Alph. Bronon. (?). —.Kilima-Ndjaro S. E.,
zone moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908.
1. SezacneLLa aByssinica Spring (?). — Kilima-Ndjaro, zone des cultures,
1,450 mètres, septembre 1908. — 128. Kikouyou, sur le bord de la
rivière Thika, 1,350 mètres, octobre 1908.
CT \ r r , ON ;
Foucires rÉcorTÉEs par M. ArLUAUD DANS L'AFRIQUE ORIENTALE
EN 1908-1909;
PAR S. À. LE Prince RoLaAnD BONAPARTE.
266. Hyuexopnyzium capiczare Desvaux, var. majus Rosen. — Rou-
wenzori E., vallée du Moboukou, 2,650 mèlres : suspendu aux rochers
ou aux {roncs, janvier 1909.
82. Hyuevoruyzzom Kuann C. Christ. = H. Mevirr Kuhn. — Kilima-
Ndjaro S.E., zone moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908.
25h. Drvorrenus ruezypreris À. Gray, var. squamigera Schlecht. —
Toro central, sur les bords marécageux des lacs Vijongo, 1,500 mètres,
janvier 1909.
19,
LEA
130 bis. Aspinium cicurarium Swartz, var. coadunatum Kallich. — Ki-
kouyou, rivière Thika, 1,350 mètres, octobre 1908. — 92535. Toro
central, 1,500 mètres, janvier 1909. — 257. Rouwenzori E., val du
Moboukou, zone inférieure des forêts, 1,900 mètres, janvier 1909.
39, 97. ASPLENIUM ANISOPHYLLUM Kunze, var. microphyllum Hier. — Ki-
lima-Ndjaro S.E., zone moyenne des forêts, 2,100 mètres, octobre 1908.
28. Aspzenium eræmorsum Swartz. — Kilima-Ndjaro $S. E., zone infé-
rieure des forêts, 1,700 mètres, octobre 1908. — 285, 354. Rouwen-
zori E., haute vallée du Moboukou, 3,400-3,600 mètres, janvier 1909.
29. Aspceniun prorTEexsum Schrader. — Kilima-Ndjaro $. E., zone infé-
rieure des forêts, 1,700 mètres, octobre 1908. — 357. Rouwenzori E.,
forêt de Mahoma, sur les arbres, 2,200 mètres, janvier 1909.
258. Asprenium serra Langr. et Fish. — Rouwenzori E., val du Mo-
boukou, dans la zone des bambous, 2,650 mètres, Janvier 1909.
396. ASPLENIUM THEGIFERUM Schrader, var. concinnum Schr. — Rouwen-
zori E., forêt de Mahoma, 2,200 mètres, janvier 1909.
133. Coviocrauue rRaxiveA Diels, var. serrulata Blume. — Kikouyou,
sur la rivière Thika, 1,350 mètres, octobre 1908.
186. Peczæa quanripinvara Drault — P.Coxsosrina Hook. — Kénya N.,
à Ndaïka, zone des forêts, 2,100 mètres, novembre 1908.
3. Peccæa virinis Prantl. — Kilima-Ndjaro, à Kiléma , zone des cultures,
dans les haies, 1,450 mètres, septembre 1908.
2. Dorvorreris concoror Kuhn, var. Kirk Hook. — Kilima-Ndjaro
5. E., à Kiléma, zone des cultures, 1.450 mètres, septembre 1908. —
138. Kénya N. O., zone inférieure des forêts, 2,000 mètres, novembre
1908.
D3. CneiLanrues rariNosA Kaulf. — Kilima-Ndiaro $. E., zone inférieure
des forêts, 2,800 mètres, novembre 1908.
7, Aniaxrum Pormern Wisks. — Kilima-Ndjaro $S. E., à Kiléma, zone
des cultures, dans les haies, 1,450-1,500 mètres, septembre 1908.
6. Preris penrarA Forsk. — Preris rLcapezzaTa Thunb. — Kilima-
Ndjaro, à Kiléma, zone des cultures, dans les haies, 1,450 mètres, sep-
tembre 1908.
959. Preris quapriaurirA Retz. — Rouwenzori E., val du Moboukou,
zone des bambous, 2,650 mètres, janvier 1909. — 388. Ounyoro, dans
un vallon humide près de Kagadi, 1,250-1,300 mètres, février 1909.
337. Loncurris pugescexs Wild, —— Rouwenzori E., forêt de Nakitawa,
dans la zone moyenne des bambous, 2,800 mètres, janvier 1909.
— 165 —
39, 103. Premium aouizinum Kuhn. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. — 238. Ki-
kouyou du Nord, coteau see près de Meranga, 1,300 mètres, no-
vembre 1908.
991, 321 bis. Drvwarra Vorxexsn Hier. — Kénya S. O., sur les arbres,
1,*00 mètres, novembre 1908.
300. Poryronium Excavaruu Bory. — Rouwenzori E., val du Mobou-
kou, sur les arbres, 2,300 mètres, janvier 19009.
183. Porvronrum coxograume Melt. — Kénya N., zone moyenne des
forêts, 2,100 mètres, sur les arbres, novembre 1908. — 355. Rouwen-
zori E., 2,200 mètres, janvier 1909.
286, 323. Porvronium nicrescens Bory. — Rouwenzori E., haute vallée
du Moboukou, zone supérieure des bambous, sur les paquets de mousses
qui garnissent les bruyères arborescentes, 2,850-3,600 mètres, Jan-
vicr 1909.
CHAMPIGNONS RECUEILLIS À ZALESZCZYKI ET DANS LES ENVIRONS EN 1010
à ]
par M. À. WroOBLEwSkI.
Za'eszezyki, petite ville de Galicie orientale, est située sur la rive gauche
du Dniester à la limite de la Bukovine. Au point de vue de la géographie
botanique, elle appartient à la flore de la mer Noire, présentant des ca-
ractères intermédiaires entre la flore forestière et celle des steppes. Les
Phanérogames et les Cryptogames vasculaires ont été étudiées par MM. Fur-
czynski, Paczoska et Slendzinski; quant aux Champignons, ils sont à peu
près inconnus jusqu’à ce Jour.
Dans le courant des années 1909-1910, j'ai eu l’occasion de faire de
nombreuses excursions sur les deux rives du Dniester, près de Zaleszezykt,
et J'ai recueil 260 espèces de Champignons pour la plupart parasites.
En 1909 nous en avons publié, avec M. le D’ Rouppert, une liste de
160 espèces. Les autres, qui font l'objet de cette énuméralion, ont été
déterminées au Laboratoire de Cryptogamie du Muséum grâce au bien-
veillant concours de M. le Professeur Mangin et de M. Hariot, Assistant au .
Muséum, que je prie d'accepter ici mes remerciments les plus sincères.
PERONOSPORINEZÆ.
BREMIA Revel.
1. B. Lacrucæ Revel. — Sur Lappa major (P. B.9), 19-VT.
0) P. G. — Podolie de Galicie; P. B. — Podolie de Bukovine.
pes
CREME MERE CARE NC
=> LL
Lo
14.
— 166 —
PERON9OSP@RA Corda.
. PULVERACEA Fuck. — Sur Helleborus purpurascens (P. G.), 22-V.
. AFFINIS Rossm. — Sur Fumaria parviflora (P.G.), 21-VI.
. ArexaRie De By. — Sur Melandryum album (P. B.), 19-VL
. CONGLOMERATA Fuck. — Sur Geranium pusillum (P.G.), 17-V.
. ALSINEARUN Caspary. — Sur Stellaria media (P. G.), 6-V.
. Mrosormis De By. — Sur Myosotis sparsiflora (P. B.), 2-V.
. Hyoscyaur De By. — Sur Hyoscyamus niger (P. G.), 20-VI.
. GRISEA ( Uxc.) De By. — Sur Veronica Beccabunga (P. G.), 22-V.
Lau À. Braun. — Sur Marrubium vulgare (P. G.), 9-V.
. ALTA Fuck. — Sur Plantago major (P. G.), 19-V.
. EFFUsA Rabenh. — Sur Spinacia oleracea (P. G.), 19-V.
USFILAGINEÆ.
ENTYLOMA De Bary.
Fuscuu Schroet. — Sur Papaver Rhœas (P.-B.), 16-V.
. Raxoneuzt Winter — Sur Éicaria ranuneuloides (P. G.), 22-V.
UREBHEIRALES,.
UROMYCOES [aink.
. Ficartæ Winter, HO, — Sur Ficaria ranunculoides (P. B.),
. verruouLosus Schroet., I. — Sur Melandryum album (P. B.),
J. iæouiazrus Lasch, [. — Sur Silene nutans (P. B.), 5-VI.
J. Tuarst (Or1z) Bubak, Let IL. — Sur Verbaseum Thapsus (P.B.),
. SouTELLATUS Lév., IE et IL. — Sur Euphorbia Cyparissias(P. G.),
. cRISTULATUS Transzsch. , IL. — Sur Euphorbia pilosa(P.B.), 8-V.
OnrxrrnoGar Lév., IT. — Sur Gagea lutea (P. B.), 8-V.
GI = Téleutospore; Il — Urédospore; 1 = OEcidium.
— 167 —
PUCCINIA Pers.
22. P. Vrozæ (Schum.) D. C., I et IT. — Sur Viola hirta (P. B.), VE.
23. P. Arexarræ (Schum.) Wint., IL — Sur WMalachium aquaticum
(P. G.), 12-VL. :
24. P. Æcoronir Mart., [IL — Sur Æpopodium Podagraria (P. B.),
25-[V.
25. P. Burceurr-rarcart (D. GC.) Wint., L — Sur Bupleurum falcatum
(P. B.), 29-V.
26. P. suzrara (Pers.) Wint., Let IL. — Sur Silaus pratensis (P. B.),
29-V.
27. P. Aroxx Hedw., I. — Sur Adoxa Moschatellina (P. B.), 4-V.
28. P. puxorara Link., [. — Sur Asperula galioides (P. B.), 29-V.
29. P. amrreua (A. et S.) Lap., L. — Sur Galium Aparine (P. G.), 2-V.
30. P. Carpuoruu Jacky, IE — Sur Carduus crispus (P. B.), 29-V.
31. P. Carunæ Jacky, IL — Sur Carlina simplex (P. B.), 29-V.
32. P. Cucnorn (D. C.) Bell, IL — Sur Cichorium Intybus (P. G.),
29-V,
33. P. Crrsur-Lancgozart Schrôt., Il. — Sur Cirsium lanceolatum (P. G.),
19-VI.
34. P: :vrecexs (Link.) Tul., IL — Sur Cirstum arvense (P.B.), 26-V.
39. P. Hezanrm Schweimitz, Il. — Sur Hebhianthus annuus (P. G.),
27-VIL.
36. P. Hixracx (Schum.) Mart., IL — Sur Hieracium umbellatum
(ME ACAE
37. P. Laupsaxx (Schultz) Fuck., IL — Sur Lampsana communis
(P. B.), 26-V.
38. P. Barpanæ Corda, Il, -— Sur Lappa communis (P. G.), 22-V.
39. P. varragiis Grev., Il. — Sur Taraxacum officinale (P. G.), 7-V.
h0. P. ieresces Kirchn., L — Sur Sulvia verticillata (P. B.), 16-V.
HA. P. Purommis Thüem., [. — Sur Phlomis tuberosa (P. B.), 15-V.
42. P. Menruz Pers., I. — Sur Mentha aquatica (P. G.), 22-V.
h3. P. Asparagr (D. G.), S. I, IT, IL — Sur Asparagus officinals
(P. G.), 1909-1910.
h4. P. Carias (Schum.) Rabenh., IL — Sur Carex paludosa (P. G.),
19-VI.
A5. P. Rusrco-vera (D. G.) Wint. — Sur T'riticum satioum , Secale cereale,
Hordeum distichum , Bromus tectorum (P. G. et P. B.), V, VE.
— 168 —
hG6. P. Puracwrris (Schum.) Kôrn., S. L— Sur Rumex Hydrolapathum ,
Il et HI. — Sur Phragmites communis (P. G.), 12-VT.
47. P. Poaruu Niels., IL — Sur Poa fertilis (P. B.), 19-VL.
PHRAGMIDIUM link.
48. Pn. Fracarrasret (D. G.) Schrôt., IL. — Sur Potentilla alba, P. ar-
gentea, W et IE. — Sur P. inclinata (P. B. et P. G.), VE, VIL
49. Pa. surcorrioun Wint., [, I, IT. — Sur Rosa canina (P. G.),
V, Vi.
MELAMPSORA Cart.
90. M. Evonvur-caprearun Kleb., L. — Sur Évonymus europæa et E. ver-
rucosus (P. B.), 16-V.
51. M. Heuroscorræ Cast., IL — Sur Ewphorbia Helioscopia (P. G.),
8-V: Euphorbia olareosa (P. B.), 26-V: Euphorbia Cyparissias (P. B.),
21-V.
92. M. Riwssu-voumwauis Kleb., IL — Sur Salix viminalis (P. G.),
19-VI.
»3. M. Acru-rragiuis Kleb., IL — Sur Salix fragilis (P. G.), 29-VIL.
94. M. Macxusraxa Wagon. , IL. — Sur Populus tremula (P.G.), 5-VII.
99. M. oxamioines D. G., Il. — Sur Populus alba (P. B.), 26-V.
06, M. Kzesauxt Bubak, L — Sur Corydalis cava (P. G.), 2-V.
COLEOSPORIUM Lév.
07. GC. Caupaxozæ-Tracuezn Kleb., Il. — Sur Campanula Trachelum
(RABSP AE
98. GC. Sexgaonis (Pers.) Tul., Il. — Sur Senecio vulgaris (P. G.),
29-VT.
ŒCIDIUM Hill.
59. OE. Crossurarte Schum.— Sur Ribes Grossularia (P. G.), 6-V.
60. OË. composirarum Mart, — Sur Cichorium Intybus (P. G.), 29-V.
61. OË. asperrrozn Pers. — Sur Symphytum officinale et Pulmonaria
officinalis (P. G.), 12-VT.
RŒSTELIA Rebent.
62. R. caxceurara Rebent., S. — Sur Pirus communis (P. G.), 30-VT.
— 169 —
ASCOMNMYXCETES.
TAPHRINA Fr.
63. T. Urur (Fuck.) Johans. — Sur Ulmus campestris (P. G.), 22-V.
64. T. euzzara (Berk. et Br.) Tul. — Sur Porus communis (P. G.),
13-V.
EXOASCUS Fr.
65. E, Rosrrupranus Sadeb.—Sur les fruits de Prunus spinosa (122150)
29-V.
RHYTISMA Fr.
66. R. acermum Fr.-conid. et asc. — Sur Acer Pseudoplatanus (P. B.),
25-IV.
SPHÆROTHECA Lév.
67. S. mors-uvz (Schwein.) Berk. et Gurt. — Sur les fruits de Robes
Grossularia (P. B.), 24-VIT. |
68. S. Houuzr (D. C.) Burr. — Sur Epilobium paroiflorum, Humulus
Lupulus (P. B.), 26-V.
69. S. Huuuzr var. ruzr@nEa (Schlech). — Sur Taraxacum officinale
(P. G.), 10-VIT.
ERYSIPHE link.
70. E. Grcnoracearuu D. CG. — Sur Carduus nutans (P. B.), 8-V: Lac-
tuca Scariola (P. G.), 30-VI; Lappa communis (P. G.), 15-VIL.
71. E. Porvaont D. C. — Sur Polysonum aviculare (P. G.), 13-VT;
Melilotus officinalis (P. G.), 24-VIT.
72. E. Gaucorsiis D. C. — Sur Lamium purpureum (P. G.), 15-VT;
Phlomis tuberosa (P. G.), 22-V ; Marrubium vuloare (P. G.), 15-VL.
MICROSPHÆRA Lév.
73. M. Ari var. pivaricara Wallr. — Sur Rhamnus Frangula (P. B.),
19-VL.
7h. M. Evowvur (D. C.) Sacc. — Sur Evonymus europæa (P.B.), 19-VT.
75. M. Asrracaut (D. G.) Trev. — Sur Astragalus glycyphyllos (P. B.),
2-VIT.
— 170 —
PHYLLACTINIA Lév.
76. Pn. corvira (Pers.) Karst. — Sur Fraxinus excelsior et Corylus
Avellana (P. G.), 25-VIT.
FUNGE IMPFERFECHE
PHYLLOSTICTA Pers.
77. Pu. nezrerorecra Sacc. — Sur Helleborus purpurascens (P. G.),
E=VIT
78. Pa. Waxpæ Namyslowski. — Sur Dipsacus silvestris (P. B.), 18-IV.
79. Pn. Cnexoronn Sacc. — Sur Chenopodium Bonus Henricus (P. G.),
13-VI.
80. Pu. Berz Oudem. — Sur Beta vulgaris (P. G.), 5-VI.
. Pn. cruenra Kickx. — Sur Convallaria majalis (P. B.), 29-V.
SEPTORIA Fries.
82. S. Cuezmonr Desm. — Sur Chelidonium majus (P. G.), 8-V.
83. S. SreLLariæ Rob. et Desm. — Sur les sépales de Siellaria media
(P. G.), 29-IV.
8/4.
5.
. LUPULINA EIL et Kell. — Sur Humulus Lupulus (P. B.), 8-V.
. Grossuzariæ (Lib.) West. — Sur Ribes orossularia (P. G.),
Asrragazr Desm. — Sur Astragalus olycyphyllos (P. B.), 5-V.
. cornicoLA Desm. — Sur Cornus sanguinea (P. G.), 19-VI.
. Ruer West. var. saxamiuis A. — Sur Rubus saxatilis (P. B.),
. Coxvozvuzr Desm. — Sur Convoloulus arvensis (P. G. VITE
» 9
Lau Pass. — Sur Lamium amplexicaule (P. G.), 6-V.
scABrosICoLA Desm. — Sur Seabiosa suaveolens (P. B.), 15-V.
Vircaureæ Desm. — Sur Solidago Virgaureæ (P. B.), 26-VE.
socrA Pass. — Sur Leucanthemum maximum (P. G.), 26-IT.
. Heraczer Desm. — Sur Heracleum Sphondyliun (P. B.), 8-V.
. Vivegroxier (Schub.) Auersw. — Sur Vincetoxicum officinale
171 —
96. S. Lvcopersrer Speg. — Sur Solanum Lycopersieum (P. G.), 24-VIT.
97. S. Sazzæ West. — Sur Scilla bifolia (P. B.), 5-V.
98. S. Orcnmrarum West, — Sur Orchis bifolia (P. B.), 5-VE.
HYPHOMNMWVCONTES.
OIDIUM [Link.
99. O. quercnum Thüum. — Sur Quercus sessil ora (P.B.), 5-VE (ap-
paru pour la première fois cette année).
100. O. Carvsanruemi Rabench. — Sur Chrysanthemum indicum(P. G.),
IL
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE LA VÉGÉTATION DES ENVIRONS
DE TANANARIVE,
Par MM. p'Ascerzerre Er H. Porsson.
L'un de nous, ayant séjourné pendant deux ans en 1905 et 1906 dans
l'Émyrne, a pu, par des herborisations successives, recueillir des rensei-
gnements précieux qui nous ont permis de nous faire une idée de la végé-
tatiun de ce pays.
La région de Tananarive (1,450 m.) et de l'Émyrne est formée d’une
succession de plateaux dont laltitude varie entre 1,000 et 1,200 mères.
On ne peut mieux donner une idée de l'aspect général de ce pays, qu’en le
comparant au spectacle offert par une mer démontée qui tout d’un coup
aurait été figée.
C'est en ellet un ensemble de collines et de vallées sans direction déter-
minée et d'aspect chaotique. Ceci démontre que des mouvements du sol
ont bouleversé le substratum primitif. Si l’on suit par exemple des filons
de quartz, on voit ceux-ci disparaitre parfois brusquement pour reparaitre
plus loin, une vallée d’effondrement séparant ce qui autrefois formait un
pli entier; par exemple, au-dessus de la station d’essais de Nanisana près
de Tananarive.
En raison du relief, Fon peut trouver depuis les parties les plus élevées
jusqu'aux plus basses, six facies de végétation :
* La végétation forestière (restes et vestiges de ancienne forèt );
2° La véoétation saxicole (à formation de savanes et de plantes xéro-
phyles);
3° La vécétation des failles rocheuses ;
4° La végétation de la zone cultivée;
5° Celle des bas-fonds des vallées et des rizières;
6° Celle des marais.
1. VÉGÉTATION FORESTIÈRE.
Il semble que le centre de l'ile ait été à une époque ancienne couvert de
forêts qui ont peu à peu disparu sous l'influence de causes diverses et par-
liculièrement des feux de brousse. L’on en rencontre encore cà et là des
vestiges, par exemple, dans le rayon qui nous occupe, à Ibaty, à 5 kilomètres
au Nord de la capitale, à Ambatovory (21 kilomètres à l'Est), à Ambohi-
manga, à 20 kilomètres au Nord, etc.
Cette forêt malgache était plutôt un type intermédiaire entre la forêt
tropicale et celle des régions tempérées chaudes. Le facies en est assez va-
riable avec les localités: ainsi à 70 kilomètres à l'Est de Tananarive se trouve
la forêt de la Mandraka, absolument tropicale: au Sud, les parties boisées
abondent, mais séparées par des formations herbeuses à facies de steppe où
l'on pénètre diflicilement, car l’on y disparait; la végétation très dense que
lon trouve dans ces prairies esl peu connue et l'un de nous y a rencontré
une Fougère nouvelle, le Latyropteris Madagascariensis Christ et le Coffea
Alleizettü. En se rapprochant de Tananarive, à 30 ou 35 kilomètres, la
densité de la végétation diminue et à la place de la forêt se rencontrent
des buissons peu élevés. C’est là que l'on rencontre Clerodendron arenarium ,
Alleizetiea bracteata, Tambourissa elliptica, quelques Philippia, des Vacci-
mium (fasciculatum, emirnense), des Vernonia, etc.
Dans la forêt à végétation tropicale on rencontre des essences équa-
toriales appartenant aux genres : Albizia, Grangera, Urera, Ficus, etc. ;
des lianes : Clematis, Vernonia, Solanum, Smilax, Secamone, Pentopetia, ete.
des épiphytes, surtout des Orchidées appartenant aux genres : Aeranthus ,
Anpræcum, Æonia, Bublophyllum, etc.: des Cactus comme le Rhipsalis
cassytha; des Fougères, comme les Alsophila, Acrostichum , Polypodium ,
Pteris, Asplenium, Aspidium divers: des parasites, comme les Loranthus,
Viseun, CGytinus, Balanophora, Cephalophyton, ete.
À Ja suite de Ja disparition des forêts du centre, la eouche d’humus qui
recouvrait les collines a été peu à peu emportée par les pluies diluviennes
de la saison chaude, et aujourd'hui presque partout le sol est à nu, ce qui
donne à ces régions un aspect désolé. Le peu de Lerre qui reste est de cou-
leur rouge due à du sesquioxyde de fer. Il ya là cependant une flore inté-
ressante : c’est la flore saricole.
IL. VéGÉTATION DES SOLS DÉNUDÉS.
Ces parties de terrains existent soit au sommet des collines, soit sur les
pentes et même en certains endroits jusqu'à la base. En raison de la con-
stitution du sol, la végétation offre des caractères désertiques et l’on y ren-
contre surtout des Graminées, 8 genres et 12 espèces et peut-être davan-
lage; des Cypéracées, des Composées, 8 genres et 32 espèces dont
- 173 —
h Senecio, 19 Helichrysum, 5 Vernonia, etc., quelques Légumineuses épi-
neuses et des Euphorbes piquants (Æ. splendens ).
Le tableau 1 donne par famille les principales plantes herbacées ou
suffrutescentes de cette zone.
Les arbres sont peu abondants et l’on y remarque seulement Ficus
Baroni, trichoplalia; Synchodendron ramiflorum ; Turna occidentalis et grisea,
peu ou pas d'épiphytes; les parties boisées sont donc occupées par une
forêt sèche,
[TT VÉéGÉTATION DES FAILLES.
Dans les failles et diaclases rocheuses, l'humidité s’accumule davantage
et aussi des débris organiques divers, le sol devient meilleur : aussi la vévé-
tation a-t-elle un caractère plus riche. On y trouve des formes herbacées
ligneuses el arbuslives en grand nombre, principalement : Psorospermum
androsaemfolium, Cesalpinia sepiaria , le « Tsiafakomby» des rDingadinga» ,
Psiadia dodonæfolia et salicifoha, Trema Commersonii, Arundo madagas-
cariensis. On y voit aussi plusieurs espèces de Fougères : Glechenia linearis,
Gymnograme aurea, argentea, leptophylla; Pellea viridis, dura; Nephro-
dèum crinitum, molle, etc.
IV. VÉGÉTATION DE LA ZONE DES CULTURES.
Cette partie est occupée surtout par des plantes industrielles ou vivrières
(riz, manioc, canne, elc.). On y trouve aussi quelques plantes intéressantes
ou utiles, notamment l'Ambrevade (Cajanus indicus), le Tephrosia villosa,
sous-arbrisseau fourrager, le Tsitoavina où Dodonæa madagascariensis, dont
les feuilles sont employées pour la nourriture du Landibe ou ver à soie de
Madagascar ( Boroceras madagascariensis), le « Voanjobory» (Voandzeia sub-
lerranea), que les indigènes cultivent et qui est une sorte d’arachide alimen-
taire, le Pois mascate (Wucuna atropurpurea), des Indigofera de plusieurs
espèces cultivées autour des villages, le Jatropha curcas, le «Dingadingamba
zaha» ou Justicia vuloaris.
On peut ajouter ici la végétation des failles et des fossés entourant les
villages. Chaque village de l'Émyrne, groupé généralement sur une hauteur,
est entouré d’un système de défense consistant en un fossé large de » à
3 mètres et profond de 2 à 4 mètres. Or, depuis l'occupation française, ces
fossés, n'ayant plus d'utilité, sont laissés à l'abandon et comblés peu à peu
par les détritus de toute sorte qui s’y accumulent. Parmi les végétaux que
lon y rencontre le plus souvent on peut indiquer le goyavier, le muürier,
l'Eugenia jambosa , des Colea, des Dombeya, Haronga madagascariensis ; ele.
Ïl y a aussi une deuxième ligne de défense constituée par des plantations
d'arbustes épineux; ce sont les +Raquety», Opuntia vulgaris où Dillem, et
des Euphorbes, particulièrement le splendens et sa variété Bojerr.
ne
V. VéGÉTATION DES BAS-FONDS DES VALLÉES ET DES RIZIÈRES.
Dans cette région le sol est beaucoup plus fertile et beaucoup mieux
arrosé. Un regard jeté sur le ableau I fait voir la richesse des espèces; 1l
y en à plus de 300 appartenant à une cinquantaine de familles. Dans cette
zone il y a encore malgré cela quelques endroits secs recherchés par cer-
taines plantes (Sida mysorensis, Desmodium triflorum , etc.). Gertains végétaux
recherchent les lieux ombragés ; d’autres, au contraire, les lieux sableux et
chauds ; certains sont orimpants, d’autresrampants. Plusieurs sontubiquistes,
et on doit ajouter que plusieurs de ces végétaux sont fréquenis autour des
villages; ce sont des plantes rudérales.
VI. VÉGÉTATION AOUATIQUE ET MARÉCAGEUSE.
Dans le groupe précédent, il y a des espèces qui recherchent les rizières
et leurs talus, les bords des cours d’eau, et qui établissent le lien entre les
précédentes et les végétaux aquatiques; ceux-ci, à part quelques Nymphea-
cées, Droséracées, Onagrariées et Scrophulariées , appartiennent au groupe des
Monocotylédones et des Cryptogames vasculaires ; ce sont les espèces que lon
rencontre dans les marais de la côte notamment et qui sont rassemblées
dans le tableau IE.
On a pu voir que dans ces tableaux certaines espèces précédées d’un
sione particulier appartiennent à plusieurs zones à la fois: il y a encore
quelques végétaux localisés dans différentes stations et qui sont rappelés à
titre d'exemple dans le tableau IV.
Pour être complet, on pourrait citer encore quelques espèces échappées
des jardins (Tageles, Zinnia) et des plantes rudérales communes à tous les
pays (Stellaria media, Cerastium triviale, etc.)
Cet essai de classification biologique de la flore des environs de Tanana-
rive n’a d’ailleurs rien d’absolu; elle s'efforce simplement de faire rentrer
dans telle ou telle catécorie les espèces observées; ici, comme dans beau-
coup de choses, il n’y a pas de démarcations tranchées entre les différentes
zones de végétation.
Comme on peut s’en rendre compte, la flore de l'Émyrne n'est pas dé-
pourvue d'intérêt. On a représenté l'intérieur de Madagascar comme un
pays désolé et dépourvu de végétation: or un botaniste y trouverait encore
des espèces nouvelles. D'ailleurs la flore de la grande île renferme un
orand nombre d'espèces mal connues ou inconnues el réserve encore des
surprises à ceux qui l'étudieront.
Cette flore du Centre offre des caractères intermédiaires entre les formes
de Est à facies équatorial et celles de l'Ouest, notamment du Sud-Ouest,
qui ont un caractère désertique bien marqué.
— 175 —
Tarzeau [.
Les plantes précédées d’un astérique se rencontrent également dans les parties basses
FAMILLE.
VIOLARIACÉES. . . . ..
PoLxcALAGÉES.. . . ..
|
|
CARYOPHYLLAGÉES. . . :
MAzvAGÉEs........ |
MOTAGERS ee ee ee
|
Linacées. ...
LÉGUMINEUSES.. ...,
MÉLASTOMAGÉES . . ..
RUBrACÉES. ...-....
COMPOSÉES. .......
et même
NOM INDIGENE.
Tsindahoro.
Paka.
(ll
roibe.
Voalsraina.
1
11
Malikeana.
Kelimanjakalaitra.
ï
Ahibitsika.
n
[ll
Hazonorana.
1
Ambialy.
il
Kilahimena.
Kelivoloina.
dans les parties boisées.
NOM SCIENTITIQUE.
Herpes.
Tonidium thesüfolium.
Polygala emirnensis.
Polygala pilosa.
Polycarpon Læflingin.
Polycarpa corymbos«.
# Sida rhombifolia.
* Urena lobata.
Kosteletskya velutina.
* Iibiseus diversifolius.
* Hibiscus oæaliflorus.
* Triumfelta rhomboidea.
Linum emirnense
* Crotalaria spinosa.
.| Crotalaria xanthoclada.
Crotalaria diosmæfolia.
Arpyrolobium emirnense.
* Tephrosia purpurea.
Æschynomene obovalis.
Æschynomene filipes.
* Zornia diphylla.
Leptodesmia congesta.
Eriosema procumbens.
* Cassia mimosoides.
Antherotoma Naudini.
* Oldenlendia lancifolia.
Othiophora scabra.
Holocarpa veronicoides.
* Anthospermunr emirnense.
Anthospermum thymifoliun.
* Vernonia appendiculata.
Vernonia scapiformis.
Vernonia erythromarula.
* Conyÿza lineuriloba.
Conyza chysocoma.
Helichrysum ericifolium.
Helichrysum luzulæfolium .
2 —————— ——— —
HABITAT.
Parmi les herbes.
Sur le flanc des collines.
Lieux arides.
Sur le flanc des collines.
Lieux pierreux.
Sur le flanc des collines.
Licux ferrugincux.
De préférence près des
cultures.
Sur le flanc des collines.
Sommet des collines.
De préférence à la base
des collines.
Sur le flanc des collines.
176 —
INDIGÈNE.
: FAMILLE.
Tsantrambailra.
CouPosées. ..-.... Fotsivadihana.
Aïlavana.
LA
n
ñ
Motomaso.
Kitsougo.
Hazofolsimanahary.
1
"
[l
PRIMULACÉES. .....| n
APOCYNAGÉES . .. ... Vonenina.
ASCLÉPIADAGÉES . - . « Kilsangaina.
GENTIANACÉES. . . ... Tapabalana.
CoNvOLYULACÉES. . . . n
SOLANACGÉES « + » - » - - Angivy.
}
: à Parakinamboa.
SCROPHULARTACÉES. .
Tambola.
{ LL
n
Sarinamaloha.
1
D
£
ñ
Oncuspacées ......
,
a
’
IRIDACÉES eee
NOM SCIENTIFIQUE.
Herges. (Suite.)
Helichrysum p'antago.
Helichrysum madagascariense
Helichrysum aphelexioides.
Helichrysum retrorsum.
Helichrysum emirnense.
Hclichrysum triplinerve.
Helichrysum trinervatum.
Helichrysum fulvescens.
Helichrysum flagellare.
Helichrysum bullatum.
Helichrysum patulum.
Helichrysum amplexicaule.
Helic#rys. cordifolium, ct var.
Helichrysum selaginifolium.
Helichrysum lycopotioides.
Hel'c'rysum concretum.
Helichrysum fleæuosuin.
* Epallase anemonæfolia.
Senecio longiscapus.
Senecio emirnensis.
Senecio cochtearifolius.
Senecio polyrhyus.
Gerbera pilosa.
Hieracium madagascariense.
Lactuca nudicaulis.
Anagallis rubricaulis.
F Vinca lancea.
Pycnoneuron junciformis.
* Tachiadenus longiflorus.
Tpomeæa uniflora.
# Solanum erythracanthum.
Harveya obtusifolia.
Buchncra leptostachya.
Thunbersria eyanca.
Thunbergia platyphylla.
Hypoestes ca'aminthoides.
Geniosporum madagascariense
Geniospor um thymifolium.
Eulophia madagascariensis.
Eulophia vaginata.
* Habenaria ic'ineumoniformis
* Habenaria tenerrima.
Habenaria stricta, ele.
Cynorchis purpurea.
Geissorhiza aphylla.
Geissorhiza Bojeri.
HABITAT.
Sur le flanc des collines.
|
!
\
Sur le flanc des
Lieux arides.
collines.
Sur le flanc des collines
(parasite ).
{
|
|
\
|
| Sur le flanc des collines.
FAMILLE.
Inrnacées (suile) ..
AMARYLLIDACÉES.
LicTAGÉES.. . . ..
COMMÉLINAGÉES. . ..
CYPÉRACÉES. . ..
GRAMINÉES . .
r
LqQuiséracÉEs. . ....
HOUGÉRES. à
CaPpaRIDAGÉES. .
STERGULIACÉES . . .
Ponruraccacées.
Ocunacées....
CÉLASTRAGÉES.. .
HrppocrarÉAGéEs. .
LécumiNEusEs..
ComPosÉEs.....
NOM INDIGÈNE.
— 177 —
NOM SCIENTIFIQUE.
Tenimpody.
Fanosandory.
Sohondra.
Tenina.
Danga.
Bozaka.
Vero.
Verobe.
Veromanty.
Horombayy.
Tsindrodrotry.
ARBUSTES ET PLANTES SUFFRUTESCENTES.
Somangy.
Mérika.
Famamo.
Tsikobony.
Sorindrano.
Sakatavilotra.
Kojefalahy.
Muséuu. — xvir.
HerBes. (Suite.)
Gladiolus ignescens.
Vellozia dasylirioides , ete.
Agave deltoideodonta.
Dipcadi heterocuspe.
Cyanothis nodiflora.
Fimbristylis ferruginea.
Fümbristylis hispidula.
Lepidocarpha argentea.
* Panicum didactylon.
Pennisetum setosum.
Arundinella stipoides.
Tmperata arundinacea.
* Andropogon contortus.
Andropogon gryllus.
* Andropogon hirtus.
1p08
* Andropogon cymbarius.
* Andropogon schœnanthus.
# Aristida ascensionis.
* Sporobolus indicus.
Clenium americanum.
Equisetum ramosissinum.
Gleichenia dichotoma.
Pleris aquilina.
Tylachium laburnoides.
Dombeya elliptica.
Dombeya viburnifolia.
Rulingia madapascariensis.
Ochna vaccinioides.
Gymnosporia berberidacea.
Hippocratea Bojeri.
* Crotalaria fulva.
Crotalaria cytisoides.
Mundulea puberosa.
Mundulea Telfairei.
Mundulea densicoma.
Smithia strigosa.
Smithia chamæchrista.
* Mimosa latispinosa.
Vernonia capitata.
Vernonia pectoralis.
Vernonia lepidophylla.
HABITAT,
Sur le flanc des collines.
|
{ (Ambatovory, Ambohi-
| manga, elc.)
Sur le flanc des collines.
Ambohimanga (surtout
sur le flanc des col-
lines ).
\
Formant le fond de la vé-
gélalion herbeuse des
collines de T'Émyrne.
Terres assez meubles.
Cà et là.
Forme parfois des fouillis
inexlricables sur une
grande étendue.
\ Sur le flanc des collines.
Es =
FAMILLE, NOM INDIGÈNE. NOM SCIENTIFIQUE. HABITAT.
1 Vernonia leucophylla.
n Vernonia polygalæfolia.
Comwposées (suite).. Dingadingana. * Psiadia dodonæfoli.
Stenocline symnocephalu.
Rambiazina. Stenocline incana.
Helichrysum concretum.
: ; ( Vaccinium emirnense.
Voaratmont{sina.
Sur le flanc des collines.
ARBUSTES ET PLANTES SUFFRUTESCENTES. (Suite.)
Vaccinium fasciculatum.
É 2 Angavodiany. Agauria polyphylla.
RICACÉES Eee Le £
Philippra goudotiana.
not Philippia floribunda.
njavidy. Ste : É
S ] S Philippia myriadenia.
* Ericinella gracilis.
Pninmuracées. Mynr- Pafy. * Meæsa trichophlebia.
SINÉES.
SCROPHULARIACÉES... ï Radamæa montana.
AGANTHACGÉES . ..... " Calophanes siphonanthus
VERBÉNACÉES ...... Varilika. Clerodendron emirnense.
; ( Borona. Tetradenia fruticosa.
LaABrACÉES . ....... É ,
( nu Salvia leucodermis.
n * Phyllanthus casticum.
AgilahY. Tragia furialis.
Eupnonpracées..... | Manfolena. # Phyllanthus abreviridis
— 179 —
Tagzeau IL.
Les plantes précédées d’un astérisque se rencontrent aussi dans les parties boisées.
FAMILLE.
Cnrucrrères ....... | Akondronjaza.
n
CAPPARIDAGÉES. . ... u
ü
VIOLARTAGÉES. . . ... u
CARYOPHYLLAGÉES. . Anantsaritaka.
; ( Anantatalra.
HyPÉRIGACÉES...... 4 |
l Anangoaika.
|
ul
MALVAGÉES......., Tsontsona.
Tsindalay.
I
MPTACEES ee eee ü
GÉRANTAGÉES . ..... Tsimpohafaha.
Aïkavavy.
LL
Beravina.
ü
Titsina.
LÉGUMINEUSES. . .... ,
NOM INDIGÈNE.
R. Rares.
NOM SCIENTIFIQUE.
Herpss.
Nasturtium barbaræfolium.
Nasturtium millefolium.
Cleome micrantha.
Cleome dumosa.
lonidium enneaspermum.
* Drymaria cordata. |
Hypericum japonicum. |
|
l
Hypericum japonicum v. lati-
Jolium.
Sida mysorensis.
* Pavonia Bojeri.
Hibiscus Parkeri.
Triumfetta annua.
Oxalis sensitiva (Biophytum)
Crotalaria incana.
Crotalaria striata.
Crotalaria uncinella.
* Crotalaria emirnensis.
Crotalaria lanceolata.
Indigofera Bojeri.
Indipofera pedunculata.
Indigofera stenosepala.
Indigofera tinctoria.
Indigofera hirsuta. |
Indigofera anil.
Indigofera Parkeri.
Indipofera endecaphylla.
Indigofera Lyalli.
Tephrosia linearis.
Tephrosia Boiviniana.
Tephrosia Lyalli.
Teplrosia Bojeri.
Æschynomene sensitiwa.
Æschynomene indica.
Æschynomene iaæiflora.
Æschynomene uniflora.
Desmodium ascendens.
HABITAT.
Lieux humides.
Lieux secs.
Lieux sablonneux secs.
Sous les arbres plutôt.
Talus de rizières.
Lieux secs.
Endroits un peu ombra-
gés.
De préférence,
cullivées.
terres
Près des rizieres.
Lieux ombragés.
Lieux sablonneux secs.
Autour des villages.
Partout.
Aulour des villages.
Lieux secs.
Rizières.
À Ja base des collines.
Haies.
19
180 —
FAMILLE.
NOM SCIENTIFIQUE.
HerBes. (Suite.)
LÉGUMINEUSES.
Axoko.
Voavaky.
ROSAGÉES ee --..e
HALoRAGÉES. . .....
Liraranracées.....
|
|
| Tsorokanangatra.
\
l
ToRNÉRAGÉES . . ....
CucurBITACÉES. ....
2 Aferontany.
Porruracées ;
Li
OMBELLIFÈRES. ....
Li
N
l
\
l
Raivolisoka.
Loyiantsahona.
Tsitongotramboabe.
|
ROBIAGERS =. ec cie ;
1 Keliomandra.
11
1
Tambakombaka.
LL
CON POS TS ./ Trebotrebonamboabe,
Motomoto.
LL
Anampozalahy.
Anampozanvar y.
Ariandro.
|
Desmodium mauritianum.
Desmodium triflorum.
Desmodium barbatum.
Desmodium barbatum
emirnense.
Desmodium barbatum
nummularæfolium.
Desmodium incanum.
Desmodium lasiocarpum.
Desmodium hirtum.
Glycina Lyalli.
Vigna angivensis.
Dolichos axillaris.
Cassia occidentalis.
Alchemilla bifurcata.
Serpicula repens.
Ammamica cryptanthu.
Fotala pusilla.
Hyalocalyx Dalleizetti.
Citrullus parvifolius.
Melothrine Rutenbergiana.
Mollugo medicaulis.
Mollugo spergula.
Hydrocotyle sibthorpioïdes.
Hydrocotyle asiatica.
Hydrocotyle ficarioides.
Hydrocotyle superposita.
Phellolophium
riense.
madagasc
* Spermacoce ocymoides.
* Spermacoce stricte.
* Ethulia conyzoides.
Vernonia madagascariensis.
Vernonia cinerea.
Elephantopus scaba.
*Ageratum conyzoides.
Dicrocephalia latifolia.
Grangera maderaspatame.
Conyza ampleæicaulis.
Conyza hirtella.
Conyta bellidifolia.
Laggera alata.
Pterocaulon Bojeri.
var.
var,
—
|
l
\
|
)
FABITAT.
Partout.
Lieux secs.
Endroits un peu om-
bragés.
Partout.
Licux secs.
Grimpante. Un peu par-
tou.
Talus des
Digues.
rizières.
Terres cullivées.
Lieux frais, humides.
Pizières.
Rizières et lieux hu-
mides.
Lieux sablonneux, secs.
Lieux secs.
Cà et là.
Lieux sablonneux, cul-
tivés.
Rizières, lieux maréca-
geux.
Lieux frais.
Lieux marécageux.
Près des cours d’eau.
Lieux ombragés.
Lieux secs.
Lieux ombragés.
Terres meubles.
Rizières sèches.
Terres cultivées.
Talus des rizières.
Un peu partout.
181 —
FAMILLE.
Composées....
LoBÉLIAGÉES. .
{
|
CAMPANULAGÉES., ... |
{
l
|
PrimULAGÉES ......
APOCYNACGÉES. .....
ASCLÉPIADACÉES , . . .
GENTIANAGÉES. ..... 0
BOnRAGINAGÉES. . . ..
CoNvoLVULAGÉES. . .
SOLANAGÉES .......
SCROPHULARIACÉES . . |
NOM INDIGÈNE.
NOM SCIENTIFIQUE.
Herges. (Suite.)
Ahitrakohovavy.
(]
Ahipotsy.
Anampoza.
Antsonilsoina.
Antsointsoinadaly.
Anantsihavy.
Maitsairina.
Tsinainondrikely.
Poakaty.
Takorobabonkoho.
Voneninai
Fanory.
Manonomby.
ñ
Lelory.
D
ü
Vahimpasika.
Anamamy.
Voampo.
1
Marotonony.
| Demidium filagineum.
Gnaphalium luteo-album.
Gnaphalium pallidum.
Gnaphalium diffusum.
Gnaphalium Steudili.
Siegerbeckia orientalis.
Siegerbechia emirnensis R.
Eclipta erecta.
Epallage dentata.
Cineraria anampoza.
Emilia citrina.
Emilia praminea.
Bidens leucantha (pilosa).
Chrysanthellum indicum.
Cotula multifida.
Centipeda minuta.
*Gynura cernua.
Senecio erechtioides.
Lactuca madagascariensis.
Sonchus pauciflorus.
Lobelia serpens.
Dialypetalum floribundum .
Ligthfootia madagascariensis.
Wahlenbergia emirnensis.
Wahlenbergia Hilsemberpü.
Wahlenbergia madagascarien-
sis.
Anagallis tenuicaulis.
* Vinca rosea.
Gomphocarpus fruticosus.
Exacum quinquenervium.
Sebaea brachyphylla.
Cynoglossum rochelia.
Ipomæa dasinophyllu.
Ipomæa sessiliflora.
Evolvulus alsinoides.
Solanum nodiflorum (et ni-
grum).
Solanum indicum.
Diclis ovata.
Limnophila torenioides.
Torenia stolonifera.
Hysanthes oblongifolius.
Hysanthes rotundifolius.
Alectra melampyroides.
Te T2 — 2
HABITAT.
Rizières sèches.
Terres cultivées.
Talus des rizières,
Terres cultivées.
Lieux herbeux.
Un peu partout.
Rizicres.
Lieux ombragés de
férence.
pré-
Lieux frais.
Lieux secs.
Lieux frais.
Bord des cours d’eau.
Talus des rizières.
Lieux très humides.
Lieux ombragés.
Lieux secs.
Lieux humides.
Lieux herbeux.
Terres cullivées.
Talus des rizières.
Rizières.
Lieux herbeux (para-
site ):
FAMILLE.
SCROPHULARIACÉES. .
|
ACANTHAGÉES. ..... |
|
SÉLAGINÉES .
L'ABTACÉES eee
ILLÉCÉBRAGÉES. ....
AMARANTACGÉES. «
PoLYGONAGÉES. . . . ..
OnGHIDAGÉES ......
|
EvrnorBracÉéEs. . ... |
SCITAMIN
CoMMÉLINAGÉS . ....
À
ÉnrocAuLAGÉEs.. . ..
CYPÉRAGÉES . . . .. ne
AMARYLLIDACÉES. . . -
Droscoréat
XYRIDAGÉES. .......
NOM INDIGÈNE.
Hanizatovo.
u
Anampsatsaka.
Sangasang.
Anampotsy,
Vatofolsy.
Anamalaha.
Tambolaoma.
LL
Hakasimpoka.
Lavaravina.
d
Sakavirana.
LL
LL
Lahato.
Nilinakanga.
— 182 —
NOM SCIENTIFIQUE.
Herges. (Suite)
Rhamphicara longiflora.
* Phaylopsis parviflora.
Asyotasia ganpetica.
Justicia tenella.
Hypoestes serpens.
Selago muralis.
* Ocymum tenellum.
Plectanthus cymosus.
Hyptis pectinata.
* Salvia coccinea.
Stachys Lyallii.
Corigiola psammanophioides .
* Celosia trigyna.
* Celosia populifolia.
Amarantus spinosus, etc.
* Achyranthes aspera.
Alternanthera sessilis.
Polygonum Deyandri.
Polygonum senegalum.
Polygonum meinnerianum.
Polygonum minus.
Polygonum lanigerum.
Rumex abyssinieus.
Rumex nepalensis.
Euphorbia pilulifera.
Phyllanthus Niruri.
Phyllanthus wrinaria.
Bicornella gracilis.
Habenaria purpurea.
Habenaria praminea.
Habenaria spiralis.
Habenaria nutans.
Habenaria filipes.
Cynorchis grandiflora.
Satyrium pigas.
Hedichyum flavescens.
Hypoxis villosa.
Dioscorea hexag'ona.
Xyris semifusca.
Commelina madagascariensis.
Commelina nodiflora.
Commelina parviflore.
Commelina Mann v. Lyallii.
Eriocaulon fenestratum.
Merenthemum platyphyllum.
Killingia exigrua.
HABITAT.
Rizières.
Lieux ombragés.
Lieux herbeux.
Lieux herbeux humides.
Lieux secs.
Terres cultivées.
Lieux ombragés.
Près des cours d’eau.
Lieux cultivés surtout.
Importée. Murs, etc.
Dit
uzieres.
Terres cultivées om-
bragées.
Terres cultivées,
Lieux secs.
Terres cultivées.
Rizières.
Lieux herbeux frais.
Lieux cultivés.
Terrains secs.
Lieux herbeux.
Près des eaux.
Lieux herbeux.
Lieux cultivés.
Rizières.
Lieux cullivés secs.
Lieux très humides.
Talus des rivières et
lieux herbeux.
FAMILLE. NOM INDIGÈNE.
Cxpéracées (suile).
Tsinkerandrana.
Li
Famoa.
GRAMINÉES. .......
Tsiriry.
Horondrana.
Foucéres........ ;
— 183 —
NOM SCIENTIFIQUE.
Herpes. (Suite.)
Kllingia amata.
Killingia polyphylla.
Killingia monocephala s. v. ey-
lindrica.
Fimbristylis communis.
Fimbristylis planiculmis. |
Fimbristylis cinerea.
Fimbristylis madagascariensis
Cyperus flavescens.
Cyperus lanceolatus.
Cyperus lanceus.
Cyperus atro-bruneus.
1
Cyperus eminatus.
fi
Cyperus piplostachys.
Cyperus compressus.
Cyperus obtusiflorus.
Cyperus longifolius.
Cyperus difformis.
Cyperus umbellatus.
Cyperus ferrugineus.
Cyperus tremulus.
Y1
Panicum hispidum.
* Panicum jumentorum.
Panicum multinode.
Panicum procumbens.
!
Panieum serpens.
Panicum cϾspitosum.
Panicum roseum (Tricholæma)
|
Paspalum mauritianum. )
Paspalum serobiculatum. \
Pennisetum triticoides.
Setaria verticillata.
Leersia hexandra.
Rottbællia cæspitosa.
* Deyeuxa emirnensis.
Eleusine indica.
Dactyloctenium ægyptiacum.
Eraprostis pæoides.
Eragrostis curvula.
Eragrostis tenella.
Eragrostis maxima.
* Davallia tenuifolia. |
* Lindsaya madagascariensis. \
HABITAT.
Talus des rizières et
lieux herbeux.
Rizières.
Lieux sablonneux hu-
mides.
Lieux secs.
Rizières.
Lieux herbeux et bois.
Lieux incultes.
Pizières.
Lieux cultivés de préfé-
rence,
Talus des rizières.
Lieux secs.
Lieux cultivés.
Rizières. e
Lieux humides,
Lieux ombragés et secs.
Lieux cultivés.
Lieux ombragés et frais.
— 184 —
FAMILLE.
Foucères (suite) ..
Lycopopracés......
FLacourTIaGÉes....
GUTITIFÈRES .......
STERCULIACGÉES. . ...
PROTÉAGÉES . . .. . ..
RUTAGÉES Rene
CÉLASTRACÉES.. . . ..
LÉGUMINEUSES.. .. ..
MYRTAGÉES. , . . --..
MÉLASTOMACÉES . ...
FLACOURTIACÉES. . .….
RUBIAGEES ee
COMPOSÉES........
MYRSINAGÉES.. . ....
APOCYNACÉES.......
SOLANACÉES . .. =...
— 2 ES EE —
NOM INDIGÈNE.
NOM SCIENTIFIQUE.
Herges. (Suite.)
Mainlahy.
* Pellæa viridis.
* Pellæa hastata.
Pteris incisa.
Nephrodium albo-punctatum.
Nephrodium Buchanani.
Nephrodium thelypteris.
Nephrodium inæquale.
Nephrodium cucullatum.
Nephrodium molle.
Nephrolepis tuberosa.
*Mohria Caffrorum.
Lycopodium clavatum.
* Lycopodium cernuum.
Lycopodium carolinianum.
Lycopodium ulisinosum.
Selaginella goudotian«.
ARBUSTES.
Voatfotsy.
n
Fanerana.
Hafotna.
Merika.
Kasimba.
Fanazava.
Tsiafakomby.
Tainakoho.
Voarampoailra.
u
Bongo.
Hazomby.
Anidraisoa.
_——
Rafy.
Voankaidrina.
Voampoka.
* Aphloia theæformis.
Psorospermum Forbesi.
© Psorospermum malifolium.
* Psorospermum fanerana.
* Dombeya cannabina.
* Grevillea trinervata.
* Toddalia aculeata.
* Elæodendron vaccinioides.
* Cæsalpinia sepiaria.
* Cassia lævigata.
Eugenia cyclophylla.
* Eugenia emirnensis.
Dionychia Bojeri.
* Homalrum tetramerum.
Danais microcarpa. KR.
Conyza Ellis. R.
Senecio riparius.
* Senecio fanjasioides.
Senecio Hildebrandti.
* Meæsa emirnensis.
* Carissa edulis. R.
* Solanum verbascifolium.
Capsicum frutescens.
—— TS , ————©
. HABITAT.
Lieux ombragés et frais.
Pres des eaux,
Lieux ombragés.
Pres des eaux.
Lieux ombragés.
Lieux secs.
Lieux herbeux frais.
Lieux humides.
Endroits ombragés, hu-
mides,
Gà et.
Un peu partout.
Cà et Ia.
1 pied à l'hôpital de Ta-
nanarive et Ambato-
VOTY.
Cà et là.
Bord des eaux.
Cà et là.
Isolé.
Décombres, autour des
villages.
Plutôt cultivé, près des
villages.
FAMILLE.
SGROPHULARTACÉES . .
ACANTHAGÉES
Payrocaccacées. . .. Vahivoratra.
Evruongracées. ....
GUTTIFÈRES . ...... n
: Halampony.
STERCULIACÉES. . . . . 4 d
Mongivavy.
MÉLIACÉES. . ...... n
Fano.
Rotra.
LÉGUMINEUSES
MynrTAGÉES. . ......
Hitsikitsika
STERCULTACÉES. . . . |
NOM INDIGÈNE.
Voanalakely.
Marotampona.
-— 185 —
NOM SCIENTIFIQUE.
ArBusrEs. (Suite.)
Raphispermum
des. R.
* Rhinacanthus communis.
gerrardioi-
* Clerodendron putiæ.
* Phytolacca abyssinica.
Phyllanthus fasciculata.
Phyllanthus
lus.
nummulariæfo-
Uapaca Bojeri.
* Acalypha emirnensis.
ARBRES.
Garcinia orthoclada. R.
* Dombeya mollis.
* Dombeya platanifolia.
Melia azedarach.
* Piptadenia chrysostachis.
* Eugenia jambolana.
* Eugenia Parkeri.
* Cola Telfairer.
HABITAT,
Surtout près des forêts.
Haies.
Çà et là.
Décombres, autour des
villages.
Haies.
10 à 12 kilom. Ouest
de Tananarive.
Haies.
Près de Nanisana.
Autour des villages.
Importé, abondant.
Çà ot là.
Isolé, terres fraiches.
Isolé.
Autour des villages.
— 186 —
Tapceau IL
FAMILLE. NOM INDIGÈNE. NOM SCIENTIFIQUE. HABITAT.
PLANTES AQUATIQUES.
DrosénaGÉEs... .... u Drosera madagascariensis. | Lieux bourbeux.
NYmMPHÉAGÉES. ..... Voalefoka. Nymphæa stellata et var. à
ONAGRARIÉES... . ... Volondrano. J'ussieua repens.
GENTIANÉES ....... Voalefoka. Limnanthemum indicum.
SCROPHULARIAGÉES . . Volokotana. Hydrotriche hottoniæflorus.
u Utricularia hians.
D Utricularia lingulata.
UTRIGULARTAGÉES . … u Utricularia madagascariensis.
u Utricularia Parkeri.
1 Utricularia pusilla.
[ Lagarosiphon madagascarien- Û
sis.
À
HyprocHArIDAGÉES. .
Blyxa Roxburghii.
Tatangindrano. Otteliaulvæfolia
COMMÉLINAGÉES.. . . Abibita. Floscopa plomerata.
AROÏDACÉES ....... Tsimkafonkafony. Pistia stratiotes.
LEMNACÉES. ....... u Lemna minor, ete.
u Sapviltaria guianensis.
ALISMAGÉES.. ...... U È
Vorondrano. Aponogeton ulvaceus.
Lavatendro. Potamopeton parvifolius.
NAïADAGÉES . ...... AO ;
n Zanichellia palustris. .Mares, étangs, fossés
l à S
ÉRIOCAULONÉES. . 1 Eriocaulon fluitans. | des rizières.
Cyperus æqualis.
Herana. Cyperus latifolia,
u Cyperus nudicaulis.
Zozoro.
Harefo.
CYPÉRAGÉES. ...... Cyperus imerinensis.
Heleocharis plantaginea.
Scirpus lacustrs.
Scirpus paludicola.
u Panicum fluitans.
: Panicum interruptum.
GRAMINÉES. ....... ;
ü Panicum paludosum.
n Cœlachne madagascariensis.
D Osmunda regalis.
FoucèRes......... 1 Acrostichum aureum. -
u Lomaria Boryana.
n Marsilia diffusa.
D Marsilia quadrifolia.
q 4
(Et aussi sur les bords des
cours d’eau.)
RHIZOCARPÉES. ..... n Salvinia natans.
u Azolla pinnata.
D Azolla rubra.
D — TS ST <<
— 187 —
T'asceau IV.
Les plantes précédées d’un astérisque se trouvent aussi à Ambohimanga et Ambatovory.
R. Rare. — A. R. Assez rare. —. T.R. Très rare.
FAMILLE, NOM INDIGÈNE. NOM SCIENTIFIQUE. HABITAT.
ILary.
RENONCULAGÉES. . . .. Farimainty. * Clematis mauritiana. ] Le
MÉNISPERMAGÉES . . . . Voaravina. * Cinampelos Pareira. GHnpante NES
Hafopotsy. * Abutilon angulatum.
MazvAcÉEs. ....... . M Urena lobata, v. sinuata. R.
D Hibiseus tiliaceus. T. R. Un seul exemplaire.
TiLTAGÉES, . ....... | " * Grewia polypyrena.
: L ( 1 Oxalis livida.
GÉRANIAGÉES. . . .... à
| n Impatiens Baroni. R,
RHAMNÉES.. ....... | Vahimavany. Gouania pannigera.
L , ( " * Vitis imerinensis.
AMPÉLIDAGÉES .. .... L Ste
| Voahitsonamboa. * Vitis microdiptera.
LécuminEusEs. . . ... | 5m Albizzia sassa. R.
n Bryophyllum calycinum.
CRASSULAGÉES " Bryophyllum proliferum.
| Kotrokotrobato. * Bryophyllum crenatum.
RuBraAcÉES.. ....... | 1 Vanguiera emirnensis. R.
Synchodendron piplocarpoides
{ Hazotokana. À.
Composées ........ Synchodendron ramiflorum .
| 1 Senecio acetosæfolius. Grimpant.
ASGLÉPIADAGÉES. .…. . Tandrokosy. * Pentopelia androsæmifolia.
Locanracées.. . .... | Valanirana. Nuxia capitata. À. R.
ConvoLvuLacÉEs …. .. Anambarata. Ipomæa palmata. Grimpant.
u Thunbergia angulata. À. R.
Hypoestes saxicola.
AGANTHAGÉES. . . . ... Hypoestes pracilis.
; Dicliptera madagascariensis.
n Ruellia monanthos. R.
. Romby. Ocymum suave.
DADIAGÉES.. .... ... à ;
* 1 Achyrospermum fruticosum.
Tsibolo. Henonia scoparia.
Re TS
SE Takongona. * Cyathula sphærocephalu.
EuPnornrAGéEs..... | 1 Croton bakerianus. R. (Aussi à Ambatovory.)
Nonoka. Fieus Melleri.
Aviavindrana. * Ficus trichopoda.
URTIGAGÉES.. ...... Aviavy. * Ficus megapoda.
Amiana. * Urera olipoloba. 3
"u Bœhmeria platyphylla.
FAMILLE.
THYMÉLÉACÉES.. . . ..
ORCHIDACÉES.. .....
TITTAGÉES eee
CYPÉRACÉES.. ....
GRAMINÉES. .....
Fovcères.........
CRUCIFÈRES......
GÉRANIACÉES.. . ..
AMPÉLIDACÉES. . . .
LÉGUMINEUSES.. . .
CRASSULACÉES .. ..
APOCYNACÉES.....
ASCLÉPIADACGÉES..
BrGxONTAGÉES .. ..
AMARANTACÉES. . . ...
URTICACÉES.. ......
Onrcarpacées....... |
JTÉTAGÉES. . cl...
RENXONCULAGÉES.. . ..
MÉNISPERMACÉES .. ..
PoLxGaALACÉEs. ...
LINACÉES .......
|
NOM INDIGÈNE.
Sodifafany.
Vandrika.
Zahana.
Amiandahy.
Ampaly.
Sampivato.
"
Vahony.
"
Vahimavany.
Li
Hazomby.
— 188 —
NOM SCIENTIFIQUE.
Irary. (Suite.)
Non déterminée.
Habenaria incarnata.
Habenaria cirrhita.
* Amphorchis calcarata.
Dracæna angustifolia.
Dracæna reflexa.
* Cyperus Haspan.
Cyperus Baroni. K.
Cyperus distans.
Oplismenus bromoides.
* Pteris quadriaurita.
F Aspidium falcatum.
* Asplenium furcatum.
* Gymnograme aurea.
* Gymnograme argentea.
Acrostichum squamosum.
Acrostichum spathulatum.
AMBOHIMANGA.
Cardamine africana.
Oxalis simulans. À. R.
Vitis triternata. Liane.
Desmodium scalpæ. R.
Kichingia ampleæicaulis. Pocailles.
Craspidospermum verticilla-
tum.
Sarcostemma viminalis.
Phyllarthron bojerianus.
Cyathula cylindrica.
Obetia morifolia.
Ficus sorocioides.
Urera sphærophylla.
Liparis flavescens. KR.
Aloe macroclada. Pocailles.
AMBATOVORY.
Clematis saxicola. |
Cyclea madagascariensis. Grimpants.
Polygala volubilis. | d
Erythroæylon myrtoides. |
HABITAT.
Endroits frais.
— 189 —
FAMILLE. NOM INDIGÈNE. NOM SCIENTIFIQUE. HABITAT.
AmBarovony. (Suite.)
MALPIGHIACÉES. . . . . n Microsteira Curtisü. R.
Mévracées ........ | 0 Calodryum tubiflorum. R.
CÉLASTRACÉES .. . . .. " Gymnosporia sp.
ï Grangeria porosa. R.
Rosagées ..,...... | Voaroy. Lubus apetalus.
Voaroimena. Pubus rosæfolius.
ee A \ 1 Kitchingia miniata.
ARTE A 1) 1 Kitchingia peltata.
HamaméLinacées. . .. " Myosurandra moschata. R.
SAMYDACÉES . .... .. nu Casearia lucida. À. R.
ConNAGÉES ........ 1 Kaliphora madagascariensis.
BÉGONIACÉES.. . .... ï Begonia sp.
OMBELLIFÈRES. . . . .. n Cussonia Bojeri.
| 1 Vernonia shreptoclada. À 6:
a à K Grimpants.
D MU | Marijavony. Helichrysum cirrhosum. \
u Stenocline inuloides.
| 1 Senecio Bojeri. Grimpant.
n Secamone tenuifolia.
ASCLÉPIADAGÉES.. . . | ï Secamone oleæfolia.
1 Secamone bicolor.
CoxvoLvULAGÉES. . .. | " Cardiochlamys madag'asca-
riensis.
Eur Le \ u Croton bojerianus.
PR { " Croton platanifolius.
/ 1 Æranthus arachnites. KR.
il Æranthus polyanthemus.
n Angræcum teretifolium. À. R.
GR bel ei | La d'a Angræcum articulatum. 2
1 Angræcum calceolus.
" Æonia rosea.
1 Æonia polystachya.
il Holothrix glaberrima.
n Polypodium phymatodes. R.
HOTGERES eee | u Polypodium irioides. Épiphytes.
1 Polypodium punctatum.
|
Au-pessus pe Maxsaxpriaxa (Ao xicomèrres Est DE TANANARIVE).
Ce à ( 1 Senecio fanjasioides.
l " Senecio Hildebrandtii.
SGROPHULARIAGÉES . . | " Radamæa montana.
Ruplacées ........ | { Rene
l n Pyrostria Alleisett. R. Plus abondant près de la
Mandraka.
190 —
Sur UNE MÉTÉORITE NOUVELLEMENT PARVENUE AU MUSEUM,
par M. Le Proresseur Sranisras Meunier.
La Collection de Météorites a reçu tout récemment de l'un de ses plus
zélés correspondants, M. le Marquis Antonio de Greporio (de Palerme),
que je me fais un devoir de remercier publiquement, un échantillon fort
intéressant. C’est un très petit éclat d’une Météorite tombée le 22 janvier
1910 à Vigarano Pieve, près de Ferrare, et qui, bien qu'elle soit repré-
sentée largement. puque le bloc principal pèse plus de 11 kilogrammes,
paraît difficile à obtenir ©. D'après ce que m’écrit M. de Gregorio, le proprié-
taire se refuse à tout morcellement et demande pour le tout la somme de
100.000 francs.
Cependant des minéralogistes italiens ont déjà pu examiner cette roche
extraterrestre, et spécialement M. Aristide Rosati, qui a publié un examen
microscopique °. L'examen que j'ai fait de notre échantillon m'a confirmé
que la nouvelle Météorite est presque identique à celle qui est tombée à
Renazzo le 15 juin 1824. I] faut donc la ranger du le type lithologique
que j'ai institué dès 1870 sous le nom de re aie ©
Je mets sous vos yeux une magnifique ei qui fait admirable-
ment ressortir les traits essentiels de la structure microscopique de la
Météorite de Vigarano. On y voit nettement la matière vitreuse noire géné-
rale et les sphérules (chondres) disséminés de tous côtés et qui consistent,
les uns en grains d'olivine, d’autres en aiguilles d’enstatite, et certains
autres en un mélange de ces deux minéraux. Gette photographie est l’œuvre
de M. le D' Latteux, si avantageusement connu dans le monde médical et
qui est en même temps un grand amateur de Météorites. I possède une
superbe collection de ces roches tombées du ciel, et notre Collection a pro-
fité à diverses reprises d'échanges contractés avec M. Latteux. Depuis un
certain temps, il se consacre à l’iconographie microscopique des Météorites
et 11 a déjà exécuté plusieurs centaines de planches d’un haut intérêt.
A cette occasion, il est intéressant de remarquer que le type Renazzite ne
renferme encore aujourd’hui que trois représentants tout à fait caractérisés
(outre deux chutes voisines, mais cependant faciles à distinguer) et que c’est
une des catésories de Météorites les plus nettement reconnaissables. On doit
même s'étonner de la méconnaissance que divers auteurs en ont faite, et
par exemple M. Brézina, ancien directeur de la Collection impériale de
%) Pendant l'impression de cette note j'ai pu faire l'acquisition d’un spécimen
de 134 grammes qui permet un examen complet provenant d'un second bloc.
® Atti della reale Accademia dei Lincei, XI, 841, et XX, 25. On annonce que
M. Calzolati fait actuellement une analyse chimique.
% Stanislas Meunier, Le Cosmos du 19 févr. 1870 (et tirage à part in-8°, Paris).
— 191 —
Vienne, qui encore en 1895, dans une classification qui est adoptée par
beaucoup d'auteurs, range la pierre de Renazzo dans une série dite Schwarze
Chondrit, avec des Météorites comme Farmington (1890), Mac Kinney
(1870), Bishunpur (1895), etc., qui ne lui ressemblent pas du tout ©.
C’est probablement en vertu d’une circonstance tout à fait fortuite que
la Méléorite de Vigarano, sensiblement identique à celle de Renazzo, est
tombée presque exactement au même lieu, tout près de Ferrare, à soixante-
seize années de distance. Remarquons seulement qu'une singularité du
même ordre se reproduit à l'égard d’un type lithologique tout aussi excep-
tionnel auquel j'ai donné en 1881 le nom de Bangite. Nous ne connaissons
que trois Météorites se rangeant dans ce type, et sur ce nombre il y en à
deux qui sont tombées dans le minuscule pays de Serbie : l’une, celle de
Soko Banja, le 13 octobre 1872, par 43° 41° N. et 21° 34'E.; l’autre, celle
de Jelica, 17 ans plus tard , le 1° décembre 1889, par 43°54'N. et 20°21'E.
La ressemblance de l’une à l’autre est si intime qu'il ne faudrait pas
mélanger inconsidérément les échantillons qui les concernent l’une et
l'autre. Ajoutons que, dans son travail de 1895, M. Brezina, déjà nommé,
a placé ces deux pierres en deux types différents : la première dans les
Kugel-Chondrit, avec Montrejeau (1858), Motta dei Conti (1868) et Tie-
schitz (1878), qui en diffèrent profondément, et l’autre dans un type dit
Amphotérite, où les Chondres manqueraient !
Sans tirer de conclusions de cette singulière distribution géographique,
on peut remarquer encore que pour des catégories beaucoup moins bien
définies, et dès lors comprenant beaucoup plus de termes, on a cru
observer une sélection comparable. C’est ainsi que le territoire des États-
Unis s’est signalé par le grand nombre relatif de blocs de fer météoriques
recueillis à sa surface, et qu’au contraire les Météorites pierreuses paraissent
tomber avec une certaine prédilection dans les Indes anglaises. Ces parti-
cularités sont de la même nature et peut-être de la même valeur que celles
qu'on à cru reconnaître pour la distribution soit d’après les saisons de
l’année, soit d’après les heures du nycthéméron.
. SUR L'EFFIGACITÉ OROGÉNIQUE DES TREMBLEMENTS DE TERRE,
par M. ve Proresseur Sranisras Meunier.
Les escarpements des montagnes sont unanimes à ‘proclamer le rôle pré-
pondérant des géoclases, où failles à rejet, dans le phénomène orogénique,
et il est impossible de concevoir l'intervention nécessaire de ces grandes
(0) Brezwna, Annalen des K, K. Naturhistorischen Hofmuseums, X. Cahiers 3
et {, 1895; Vienne.
— 192 —
cassures du sol sans reconnaître que la surrection d’une chaine suppose la
succession d'innombrables séismes. «On peut, suivant M. de Montessus de
Ballore ©, dire que toute faille ou fracture est le témoin d’un tremblement
de terre fossile. »
Cependant le cas ordinaire, c’est qu'à la suite des plus désastreuses se-
cousses, comme celle de Messine en 1908, on ne peut constater aucune
modification persistante de la surface du sol; quand on en croit recon-
naitre, comme à Néo (Japon) en 1891, dans l’Assam (Inde) en 1897, ou
à San Francisco en 1906, on est frappé de l’insignifiance de ces inégalités
de terrain et on constate qu'elles disparaissent si rapidement sous les effets
de l'intempérisme, qu’i faut se résoudre à les attribuer à de simples plisse-
ments de masses superficielles : espèces de petits écroulements de l'édifice
naturel, comparables à la destruction de nos cités.
I ne faut donc pas s'étonner que des géologues, et des plus compétents,
comme Fouqué, aient dénié toute eflicacité orogénique aux tremblements
de terre, même les plus violents. «Je ne crains pas, dit-il ©), de considérer
comme controuvés tous les récits dans lesquels on a fait mention de la for-
mation de fentes avec dérangement inégal et notable des assises du sol
dans le sens vertical et où l’on n’a vu, dans les modifications toujours mi-
nimes de la surface, que l'indication d’un trouble beaucoup plus marqué
dans la disposition des masses profondes de l'écorce terrestre.»
Cela posé, il semble y avoir contradiction entre l'enseignement procuré
par la structure des montagnes et l’observation des phénomènes contempo-
rains. Or il me paraîtintéressant de faire remarquer que cette contradiction
n'est qu'apparente et qu’elle tient aux mêmes conditions générales qui,
déjà tant de fois, ont conduit à tracer entre le passé et le présent géolo-
giques des lignes de démarcation aussi vraisemblables à première vue
qu’elles sont illéoitimes en réalité.
Il ne faut pas oublier tout d’abord que le centre d'ébranlement séis-
mique, — qui n’est d’ailleurs pas un point, mais un espace souvent très
laroe, — se trouve, de l'avis de tout le monde, à une grande profondeur
au-dessous de la surface du sol. M. de Montessus de Ballore ©) a insisté sur
la difliculté d'obtenir la mesure précise de cette profondeur et sur le peu
de confiance à accorder aux résultats obtenus. Cependant on ne peut dou-
ter qu'il ne s'agisse, au moins le plus souvent, de 10 à 20 ou 25 kilomètres.
D'autre part, on ne peut douter que les ondes mécaniques émises par le
centre séismique n’éprouvent en s'éloignant de celui-ci un affaiblissement
comparable à celui qui concerne les ondes calorifiques qui les accompa-
onent. Sans doute il serait sans intérêt de chercher à évaluer la loi de cette
atténuation progressive : l’indéfinie hétérogénéité de la croûte terrestre, la
(La Science séismologique, p. 416 (1 vol. in-8°, Paris, 1907).
@) Les Tremblements de terre, p. 144 (1 vol. in‘18, Paris, 1888).
G) Loc. cit., p. 106 et suiv.
= 98
compressibilité et la plasticité si inépales et souvent si notables de ses diffé-
rentes parties , l'interposition des diastromes ou joints de stratification, des
géoclases et des fissures ou vides de tous ordres, rendraient le résultat illu-
soire. Cependant 1l n'en est pas moins vrai que la modification topogra-
phique consécutive à l’ébranlement mécanique va en diminuant d'amplitude
avec la distance, de façon à devenir sensiblement nulle au delà d’une zone
dynamomélamorphique comparativement étroite, — exactement comme la
transformation minéralogique des roches influencées par l'échauffement va
en s’atténuant à mesure qu’on s'éloigne du foyer, de façon à disparaître au
delà d’une zone chimico-métamorphique dont la connaissance est classique.
Cette conséquence prend une valeur nouvelle quand on songe que le
métamorphisme des sédiments a généralement pour effet une augmentation
— el souvent notable — de leur compacité et de leur densité, c’est-à-dire une
diminution de leur volume. Dans le cas le plus simple, les ondes mécaniques
dirigées vers la surface du sol ont à traverser des formations sédimentaires
de moins en moins ägées, de moins en moins cohérentes et, avant d'y
parvenir, elles s’épuisent et perdent plus ou moins complètement leur
pouvoir de déplacement.
À cet égard, on peut sortir du domaine de l'imagination pure et invo-
quer, à l'appui de la théorie, le témoignage de certains faits d'expérience.
C'est ainsi que les résultats des coups de mines tirés dans des roches
diverses sont d'application directe à notre sujet. On est surpris, même dans
des roches très élastiques, comme le marbre dit bdtard du terrain Valangien
(néocomien inférieur) de la Montagne de Parve (Aïn), que j'ai étudié
spécialement, de la faible distance où parviennent les écrasements et les
glissements, ou si l’on aime mieux, de la rapidité avec laquelle s’effacent les
poussées mécaniques infligées aux fragments disjoints de la pierre.
Comme le montre une projection mise sous vos yeux, le fond du trou
de mine est enveloppé d’une sorte de sphère de roche concassée, arrachée,
refoulée dans des directions radiales; on y voit des rejets de dimension
relativement notable et par conséquent les effets de compressions propor-
tionnées. Mais, déjà à un très petit nombre de décimètres et bien que
le sol ait pu trembler plus ou moins loin au moment de l'explosion, la
secousse n’a laissé aucune trace persistante.
Les faits d'observation nous enseignent que le foyer séismique est nor-
malement placé trop bas pour que les crevasses dont il a déterminé l’ouver-
ture autour de lui aient pu se prolonger jusqu’à la surface du sol. Même,
— et sauf dans quelques cas très particuliers comme le tremblement de
1906 à San-Francisco, — rechercher, comme on l’a fait quelquefois, si une
faille superficielle a joué à la suite d’un séisme, c’est comme si, dans les
mêmes conditions, on prétendait retrouver dans les roches de surface une
augmentation de leurs caractères métamorphiques. D'autant plus qu'il
n’est pas certain qu'avec des thermomètres suffisamment précis on ne verrait
Muséum. -—- xvir. 14
— 194 —
pas sortir une poussée calorifique du sol en même temps que se manifeste
la vibration mécanique. En tout cas, si un tremblement de terre se fait sentir
dans un pays déjà faillé, on peut être assuré que l’impulsion actuelle part
de régions situées au-dessous de celles d'où émanèrent les forces qui ont
donné lieu aux géoclases à rejets, maintenant superficielles ; les failles visibles
ne sont que des failles décapées , c’est-à-dire dépouillées de ce qui les recou-
vrait lors de leur origine. Ce n’est qu’exceptionnellement que la surface du
sol se fend pendant les séismes, et les fissures produites ne sont pas à pro-
prement parler des géoclases, mais de simples contre-coups de celles-ci.
On peut même à cette occasion ajouter une remarque relative à l’âge
des failles. D’après les faits d'observation contemporaine, les failles d’une
époque donnée ne paraissent pas traverser les sédiments superficiels de
cette même époque. Si on les observe plus lard sur des coupes convena-
blement dirigées, ces accidents tectoniques doivent nécessairement sembler
antérieurs à leur âge véritable.
Ajoutons que la diminution de volume des masses rocheuses souterraines
soumises au métamorphisme orogénique doit nous faire prévoir dans les
profondeurs une tendance à l’affaissement. Celui-ci se réalise avec la
lenteur bien des fois séculaire qui fait l'allure de tous les grands phéno-
mènes, — même quand ils aboutissent à un moment de paroxysme, —
et parait fournir une explication acceptable du moteur qui détermine les
charriages, à longues distances, de paquets sédimentaires gigantesques et
dont la conception est, autrement, si malaisée à admettre.
Le poids des sédiments superposés aux géoclases orogéniques ordinai-
rement si fortement inclinées sur l'horizon doit engendrer, selon le plan
de celles-ci, une réaction mécanique capable de séparer les paquets sédi-
mentaires de leurs racines et d'exercer sur eux le mécanisme auquel le
D° Hans Schardt a si pittoresquement comparé le glissement d’un noyau
de cerise convenablement pressé entre le pouce et l'index. Avec des dispo-
sitions souterraines faciles à imaginer, cette translation en profondeur
peut se continuer très loin et très longtemps. On expliquera facilement
de cette manière le transport des nappes de charriage, dinariques et autres,
si lumineusement décrit par M. Pierre Termier et par d’autres géologues.
Mais tout cela suppose une réaction entièrement souterraine et même
très profonde; il est donc nécessaire d'expliquer comment à sa suite se
manifeste ia forme caractéristique des chaines de montagnes. Peut-être
trouverons-nous des localités mettant sous nos yeux certaines des étapes
principales de ces phénomènes grandioses, grâce à l'intervention, après les
séismes, de ces mouvements verticaux de grande lenteur, mais de grande
amplitude, auxquels Élie de Beaumont a imposé la dénomination heureu-
sement trouvée de bossellements généraux.
Le plateau de l'Asie centrale est à citer à cet égard : ce Toit du Monde,
malgré son altitude exceptionnelle de 6,000 mètres et plus, offre à notre
— 195 —
observation des assises sédimentaires relativement peu anciennes et qui
n’ont point éprouvé les effets calorifiques et dynamiques dont témoignent
si ordinairement les éléments nécessairement métamorphiques des mon-
taones proprement dites.
Le Muséum est particulièrement très documenté en ce qui concerne cette
région , possédant la précieuse collection des spécimens recueillis en janvier
1890 par M. Bonvalot et le prince Henri d'Orléans lors de leur mémorable
traversée du Thibet. À 5,800 mètres au-dessus du niveau de la mer,
dans la zone qu'ils ont qualifiée de Monts Dupleix, ces héroïques explo-
rateurs ont rencontré des assises comprenant presque exclusivement des
grès et des calcaires et, parmi ces derniers, des niveaux éminemment
remarquables par les coquilles fossiles qui y sont renfermées.
À la réception de ces spécimens dont nous projetons sur l’écran une
photographie el une coupe microscopique, je priai mon regretté ami le
D° Paul Fischer de faire connaître son avis quant à ces précieux vestiges.
Il me remit en réponse une note qui a été publiée dans le volume de
M. Bonvalot et que je transcris ici littéralement : + Les fossiles disséminés
dans les calcaires, dit le savant paléontologiste, se réduisent à quatre
espèces appartenant aux genres : Ostrea (Gryphæa), voisine d'O. Knorri;
Mytilus, indéterminé; Rhynchonella, voisine de R. tetrahedra; Pecten, voisin
de P. disciformis. Je n’ose risquer aucune détermination sur des matériaux
aussi insuffisants. Tout ce que Pon peut dire, c’est qu’ils proviennent cer-
tainement de terrains secondaires: mais je ne puis affirmer qu'ils soient
jurassiques plutôt que crétacés. Je penche plutôt pour le lias supérieur,
d’après l'association des formes indiquées ci-dessus. »
D’après la description de M. Bonvalot , les hauts plateaux du Thibet
sont fortement accidentés. À 5,800 mètres, localité fossilifère, on se trouve
dans une passe dominée de 2,000 mètres par les Monts Dupleix; mais il
semble que les inévalités du sol n’ont rien à voir comme cause détermi-
nante avec les refoulements orogéniques; il est certain en effet que si les
couches avaient été fortement comprimées, elles auraient du même coup
acquis un métamorphisme qu'elles ne présentent pas et qui est si accentué
par exemple dans le Tias alpin.
Aussi l’impression qui résulte pour moi des descriptions du Toit du Monde
et de la vue des échantillons qui en proviennent, c’est que cette région re-
présente comme l'écorce non métamorphisée, quoique fortement soulevée,
d’un massif montagneux qui s’est constitué en profondeur par voie de refou-
lements par en dessous (Unterschiebung), à la faveur de séries de séismes.
Pour que la chaîne de montagnes ainsi produite apparaisse au jour avec
la totalité des traits qui caractérisent l'Himalaya ou les Alpes, il faut qu’elle
soit totalement débarrassée de sa couverture, par un véritable épluchage.
1) Loc. cit., p. 213 et suiv.
— 196 —
Celui-ci résultera de la pluie et des autres facteurs de l’intempérisme
qui sont déjà si énergiquement à l'œuvre à sa surface. H faut lire le tableau
que nous fait M. Bonvalot de l'intensité de l'érosion sur le plateau thibé-
tain : «Après, dit:1l, que la neige sera tombée dans les mois qui suivront.
et que l'été sera venu, le soleil fondra ces conserves prodigieuses d’eau, et
ce sera aux alentours de la chaine Dupleix une débâcle de fin du monde.
Une inondation diluvienne déposera des lacs sur les hauts plateaux, les
traversera de rivières, qui entraineront les boues épaisses et laisseront aux
flancs des collines et dans les anses les débris des hauteurs. Ces dépôts
restent là jusqu'à l'été suivant, car l'hiver arrête le cours des fleuves. Puis
la chaleur du soleil agit; elle liquéfie les masses solidifiées; celles-ci
s’'ébranlent, coulent, s'emportent, reprennent les dépôts où elles les ont
laissés à l'entrée de l’hiver et les enlèvent. D’année en année, d'étape par
étape, elles finissent par les charrier toujours plus bas, sans cesse obstruant
les vallées, élargissant les gorges, déviant les fleuves, étalant les deltas,
comme si une volonté supérieure avait ordonné : « Vous, les eaux, de concert
«avec les vents et le froid, démolirez la montagne et nivellerez la terre.»
Donc, grâce à la persistance des conditions du régime continental, qui
nous esl ici décrit de si puissante manière, les masses superficielles seront
successivement démantelées, puis supprimées, et le massif orogénique
refoulé et métamorphique se dégagera comme le produit d'une gestation
occulte et d’une véritable déhiscence de ses enveloppes protectrices. À cet
égard, nous projetons sur lécran un croquis très habilement dessiné par
M. Pierre Embry, attaché à mon laboratoire, et qui nous fait assister à la
constitution des chaines par la suppression nécessaire des portions super-
ficielles d’un pays dont le sous-sol a été refoulé par des séismes.
D'ailleurs les observateurs sont d'accord pour voir avant tout dans nos
grandes chaînes, Alpes, Pyrénées, Caucase, Himalaya, des résidus d'éro-
sion pluviaire. On est allé quelquefois jusqu'à dire que les Alpes ont dû
perdre de cette manière autant de matière qu’elles en ont conservé. C’est
au cours de cette perte qu'elles sont devenues peu à peu de vraies mon-
tagnes el qu'elles ont apparu au jour comme les «ossements composant
le squelette de la terre» suivant une comparaison restée célèbre.
Et c’est ainsi que, suivant nous, le tremblement de terre est la cause
efficiente des montagnes qui, une fois édifñées par lui dans les profondeurs
de la croûte du globe, sont mises progressivement à découvert, en attendant
qu'elles soient ultérieurement supprimées par le jeu des actions externes
telles que la pluie et l'Océan. Exemple remarquable par ses dimensions.et
par le contraste complet entre ses différentes phases, de ces cycles innom-
brables dont l'ensemble constitue toute la physiologie de la terre.
SOMMAIRE.
Actes administratifs. — Nomination de M. Lucet comme Professeur inléri-
maire de la Chaire de Pathologie comparée, pendant la durée du congé
accordé à M. le Professeur Chauveau. — Décès de M. le D' Fernand
Delisie, Préparateur au Musée 21. 20 PARRNRENNENES N E AD RCE D
… Présentation d ouvrages par M. Emm. de AE M. Léon Valauts
become, Mt Manoine, 2. fin 2. na as
Communications 2
\
L. Varsranr. Quelques mots sur Denys de Montfort. ......,...,.......
H: Porssox. François Geay, Voyageur naturaliste (1859-1910).........
R. Despax. Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par
MtdeiD} Riveti Ratraciens.anaures:/i12 4 2.100 ON een 0 Me ae
M'° Harriet Ricnarpsow. Description d’un nouvel [sopode du genre Braga.
A. Grouveure. Coléoptères Cryptophagides recueillis au Mexique par M. L.
Diguet dans les nids de Bombus ephippiatus Say. ..................
Adolf Scawipr. Collections. recueillies par M.M. de Rothschild dans l'Afrique
orientale. Coléoptères Aphodius nouveaux... .............:2.72\
ATrol Bur. Orthoptères recueillis à Bagnoles-del’Orne.......,.....
, L. Mexicuar. Collections recueillies par À M. M. de Rothschild dans ! “Afrique js)
orientale. Homoptères: ....................,................
Fern. Meur. Nouveaux Insectes du Houiller de Commentry (12 Fig.)..
Ed. La. Pélécypodes recueillis par M. P. Carrié à l'ile Maurice (Fig.). .
L. Gerwars. Contributions à la Faune mal lacologique de l'Afrique équato-
DENNEE OU AANA Se TAUN PA ON ONS
ÉRPTes Unionideærde Madaoaccar (Pl 1)... te Pt
— Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure. ....,...... 140
Ph. Daurzexsere et H. Fiscuer. Mollusques et Brachiopodes recueillis en
1908 par la Mission Bénard dans les mers du Nord (Fig.).......... 148
H. Lecoure. Les Herbiers de CS DeDeae A RS Ar Cr LR NEA tTe
O. Brocam. Classification des Palmiers d’Indo-Chine................. 148 ï
( Voir la suite à la page 4 de la couverture.)
R. P. Saczeux. Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans
l'Afrique orientale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénva et
ROUMENZONT PATENT TR PE ÉE CANADRQEE ADP RE À Ste
S. À. le Prince Roraxn Bonaparte. Fougères récoltées par M. Alluaud dans
l'Afuque orientale --... 2-0" ER PRE RÉ EE nr Dee
A. Waosrewsxi. Champignons recueillis à Zaleszezyki et dans les environs
BE LME ee RAR EEE PNA Bo ER in QE LAC .
D’Arrezerre et H. Poisson. Contribution à l'étude de la végétation des
environs de Tananarive.......... DANONE EE DAC RES FEAR ANE EE LES PRO
Stan. Meunier. Sur une météorite nouvellement parvenue au Muséum...
— Sur l'efficacité orogénique des tremblements de terre.......... Joe
161
163
4
ci
Ÿ
ION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1911
"
IMPRIMERIE NATIONALE
—
#4
MDOGGGXI
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
serits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bullenn.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
_ chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
[. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s’y rattachent.
. Elle a son siège à Paris.
ser eee oo see eee eme se es een.
ARTICLE 3.
L’Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bien faiteur ‘s, qui doivent être agréés par le Conseïl d'administration.
. Pour être Fe titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versan! ‘ne somme
fixe de 150 francs.
Pour être Membre donateur, 11 faut avoir donné une somme dan moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou a 1a
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs ©.
() S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Association.
‘
JAN i1 1917
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
LIRRARY
1 NEW YORK
À : j À AE. 0 à LL
NNÉE 1911 N° 4 BOTANICAL
Pc GARDEN.
125 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 AVRIL 1911.
——— 4 —
PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présipexr annonce que le fascicule 3 du Bulletin du Muséum
va être mis en distribution.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Bouvier présente, de la part de l'auteur, M. le
D' Ant. Macnin, Doyen honoraire de la Faculté des Sciences de
Besançon, un volumineux et très intéressant ouvrage intitulé Charles
Nodier, Naturaliste 0), « Get ouvrage, dit-il, est rempli de documents
puisés aux sources les plus sûres, dans le pays franc-comtois où
lillustre écrivain passa le meilleur de son existence; il nous montre
chez le littérateur un naturaliste bien peu connu jusqu'ici.
«Nodier fut, en effet, en sciences naturelles, écrit M. Maonin, plus qu'un
amaleur; 1l ne s’est pas borné à récoller des plantes et des insectes, et à en
faire des collections, mais, doué d’un talent d'observation très sagace, il a
étudié, analysé et décrit minutieusement, très exactement, en véritable
naturaliste, les formes qu'il croyait reconnaître comme nouvelles; 11 est
0) Grand in-octavo de 340 pages, avec portrait et figures. Chez Hermann,
6, ruc de la Sorbonne.
Muséuu. — xvu. 19
— 198 —
l’auteur de recherches physiologiques remarquables pour lépoque et pour
son jeune âve; possédant aussi un esprit de généralisation véritablement
scientifique, il a imaginé non seulement des classifications pour les ouvrages
d’Entomolooie, mais encore des systèmes naturels pour classer les insectes ;
enfin il a professé, pendant plusieurs années, un cours d'histoire natu-
relle, enseignant particulièrement la botanique et l’entomologie: bien
inieux, il s’en est fallu de peu qu'il ne devint Professeur d'Histoire natu-
relle à l'Université de Besançon, lors de sa création, en 1810. Get ensemble
d'études, de recherches publiées ou inédites, cette persévérance à les pour-
suivre pendant de nombreuses années, maloré tant d’autres préoccupa-
tions d'objets si différents, leur double caractère analytique et synthé-
tique (description et classification), l'enthousiasme avec lequel il s’y
livrait, enfin ses brillantes aptitudes professorales, voilà bien des traits
où se reconnait le véritable naturaliste. C’est donc avec raison que les
spécialistes ont consacré le mérite de Nodier, comme Entomologisie, en
“attachant son nom à un bel insecte du Midi de la France, lOxypleurus
Nodieri, et que je viens, à mon tour, essayer dans cet ouvrage d'ajouter
définitivement à ses titres universellement admis et non contestés de «litté-
rateur fécond, de brillant écrivain, de bibliographe érudit, de lexico-
graphe, de plologue», celui évalement justifié de «naturaliste».
«Gomme Franc-Comtois et comme Entomologiste, J'ai plusieurs fois
contribué, ajoute le présentateur, à mettre en lumière la figure de Nodier
naturaliste, notamment à l'époque récente où M. Michel Salomon a publié
son ouvrage sur Charles Nodier et l'École romantique (1908). Cela m'a valu
le plaisir de rédiger une préface pour le beau livre de M. Magnin, et
d'en extraire le sens profond, à savoir la grande influence du scientifique
sur l'écrivain :
«Ce qui frappe dans Charles Nodier, et ce qui le caractérise surtout
comme naturaliste , c’est l'empreinte persistante et profonde que les sciences
naturelles ont laissée dans son œuvre littéraire, c’est la saveur toute spé-
ciale qu'elles ont donnée à ses écrits. Certaines de ses nouvelles sont pure-
ment inspirées par l'Entomologie, d’autres doivent être considérées comme
des rêveries scientifiques, el dans toutes abondent les pages où se révèlent,
enthousiastes ou attendries, les émotions du naturaliste. Presque toujours,
ces pages comptent parmi les plus belles et les plus touchantes, car elles
servent de traduction à des sentiments intimes et chers. Qu'on lise, pour
s’en convaincre, la première partie de Séraphine : elle est tout imprégnée
des souvenirs du jeune naturaliste et leur doit entièrement sa naïvelé
comme sa fraicheur.
«Au lieu d’être des sœurs ennemies comme on le proclame (rop sou-
vent, la science et la litiérature peuvent vivre en bon voisinage et se prêter
un mutuel concours; il suflit de les amer l’une et l’autre d’un amour pro-
fond, et de les cultiver avec soin. Lorsque cette culture et cet amour sont
oo D
réalisés dans un esprit éminent, elles ennoblissent la plume et deviennent
procréatrices d'œuvres maïtresses. Nodier en offre un exemple, le seul
peut-être de notre histoire dans le passé, et à coup sûr le plus remar-
quable. Cette association parfaite, celte sorte de symbiose de la science et
de la littérature est le caractère dominant de l'ilustre écrivain: elle méri-
tait d’être mise en évidence et ce but a été poursuivi par M. Magnin avec
un entier succès. »
M. le Professeur Bouvier dépose également sur le Bureau, au
nom de M. Paur Someroun, de Strasbourg, pour la Bibliothèque
du Muséum, la série complète d’un recueil qui lui manquait, les
Mitheilunoen der Philomatischen Gesellschaft in Elsass-Lothringen,
années I-XVII (1893-1909). Ce recueil continue les publications de
l’ancienne Société philomathique d’Alsace-Lorraine, publications
interrompues à la suite de la guerre de 1870. M. Scherdlin fera
parvenir au Muséum les fascicules suivants, au fur et à mesure de
leur publication.
M. le Professeur Stanislas Meunier dépose sur le Bureau, pour
la Bibliothèque du Muséum, un volume qui vient de paraître sous
ce litre : Les Cataclysmes terrestres (séismes et volcans), par M. Marcel
Chevalier, licencié ès sciences, ancien Préparateur à la Sorbonne,
charoé de Mission par le Ministre de l'Instruction publique 0).
Le but de l’auteur, comme il le dit lui-même, a été de résu-
mer, d'après les découvertes les plus récentes, l'état actuel des
questions dont il s'occupe, de façon à permettre à tout lecteur intel-
ligent, même dépourvu de notions préalables, de s'expliquer les
phénomènes, On peut constater qu'il y a pleinement réussi. Son
ouvrage se signale avant tout par la clarté de l’exposition et par
une impartialité absolue qui laisse le lecteur, à qui tous les moyens
d'information sont procurés, de choisir librement entre les diverses
théories proposées. Le volume est bien imprimé et richement illus-
tré : il est à recommander aux amateurs d'Histoire naturelle.
(0) Un vol. in-8° de 420 pages; Paris, 1911.
—— 200 —
COMMUNICATIONS.
Un Manuscrir DE LATREILLE,
REPRODUCTION AGCOMPAGNÉE D’UN FAC-SIMILE ,
PRÉSENTÉ PAR M. E.-L. Bouvier U).
DÉTERMINATION DES CARACTÈRES DU GENRE GyourE, Crcrmrus FaBrIcius.
L'illustre entomologiste de Kiel a fait, dans le Supplément qui termine
son Entomologie systématique, tome IV, un nouveau genre de l'insecte
qu’il avait nommé précédemment : Carabe muselier, Carabus rostratus, et
il l’a désigné sous la dénomination de Cychre : Cychrus. La forme bombée
de son corps avait engagé Linné à le placer parmi les Ténébrions; mais en
examinant avec un peu d'attention cct insecte, il est aisé de voir qu'il
appartient plus naturellement à la famille des Carabes, auxquels l'avait
d'abord associé Fabricius. Je pense aussi avec lui qu'il faut l'en séparer,
et si je reviens sur celte matière, c’est parce que je n’ai pas été satisfait
des caractères qu'il a assignés. En supposant que les Cychres n’ont que
quatre palpes, on commet une faute essentielle, et on s’écarte de l'ordre
naturel qui range ce genre dans la famille des Carabes. Les caractères qui
lui sont propres ne sont pas, d’ailleurs, assez développés ni assez compa-
ratifs, et un nouveau travail sur ce genre d'insectes peu connu m'a paru
propre à inspirer de lintérêt aux amateurs de l’entomologie. Veuille du
moins la Société l’accueïllir comme un témoignage du vif désir qui m'anime
de concourir sous ses yeux aux progrès de l'Histoire naturelle.
La famille des Carabes a des caractères tranchans, et qui l'isolent,
avec avantage, des autres de la même classe, c’est-à-dire celle des Coléo-
ptères : cinq articles à lous les larses, six palpes, machoires droites , crochues
ou onpuiculées à l'extrémité, pattes propres pour marcher.
Cette famille peut se partager en deux : les Carabes proprement dits,
dont les mâchoires sont simplement crochues, et dont la lèvre inférieure
est toujours saillante hors de la ganache, et les Cicindèles, dont les
mâchoires sont terminées par un ongle, et dont la lèvre inférieure est
cachée derrière la ganache.
Les Gychres sont parmi les premiers: mais la forme cylindrique des
0 Ce manuscrit, conservé dans les papiers laissés par A.-G. Olivier, membre
de l'Institut, a été donné très obligeamment au Laboratoire d'Entomologie par
son petit-fils, M. Ernest Olivier, de Moulins (Allier), Correspondant du Muséum.
— 201 —
articles de leurs antennes, les divisions marquées de leur lèvre inférieure
les écartent des Scarites d’une part, et des Elaphres de l’autre. L’avance-
ment antérieur de leur tête, la forme des palpes les éloigne maintenant
des Carabes, ainsi que nous allons le voir plus en détail.
Les antennes de ces deux genres n’offrent aucunes différences. Elles sont,
dans l’un et dans l'autre, filiformes, de la longueur de la moitié du corps,
insérées, à peu de distance de l'œil, dans un enfoncement, de onze
articles, dont le 1* plus grand, conique: les trois suivants presque cylin-
driques, un peu amincis à leur base (le 2° et le 4° un peu plus courts),
tous les suivans égaux et cylindriques.
La lèvre supérieure est coriace, fixe, très avancée, en quarré alongé,
fortement échancrée antérieurement.
Les mandibules sont cornées, droites, coniques, fortement ciliées et
armées d’une dent au côté interne, ce qui ne se voit pas dans les Carabes.
Les mâchoires sont aussi avancées qu'elles, plus étroites, coniques,
cornées, épineuses, très-ciliées au côté interne; la pointe paraît bidentée ;
les épines ou les dents internes sont ou nulles ou peu apparentes dans les
Carabes. Elles portent chacune, à partir du milieu du dos, deux palpes :
l’un dorsal ou antérieur, de deux articles très-applatis ; le ou surtout
est fort large et arrondi au bout. Dans les insectes des autres genres de
cette famille ces palpes sont cylindriques ou coniques, et couchés sur le
dos de la mâchoire; ici ils sont placés en-dessous, ressemblent à la partie
qui accompagne la mâchoire des Orthoptères et qu'on a appellée galea.
Les palpes moyens sont {rès-saillans, ainsi que les labiaux, un peu
plus longs, de quatre articles : le 1* très-petit; les deux suivans coniques,
dont le second fort long; le dernier très-applali, triangulaire, un peu
concave, fort large, oblique, terminé par un côté courbe.
Les palpes labiaux sont figurés comme les antérieurs, mais ils n’ont
que trois articles : le 1° est très-petit, le second fort alongé et conique,
le dernier ressemble parfaitement à celui qui termine les précédens,
insertion latérale, vers le milieu de la longueur de la lèvre inférieure.
La ganache forme une pièce dure, large, arrondie, très-échancrée au
milieu pour l'encadrement de la lèvre inférieure. Elle ne diffère pas de
celle des Carabes.
La tête est étroite et penchée, les yeux sont arrondis et prominens.
Le corcelet est plus étroit que l'abdomen, mais plus large que la tête,
convèxe, en cœur tronqué postérieurement rebordé.
L'écusson est nul ou peu sensible.
L'abdomen est ovale, embrassé par les élytres soudées ensemble et
convèxes.
Les pattes sont semblables à celles des Carabes pour la ferme et les pro-
portions. Les tarses ont cinq articles simples et un peu velus en dessous.
La famille des Carabes nous offre des insectes carnaciers et qui vivent
— 202 —
de rapines. Les Gychres doivent tenir parmi eux le premier rang, étant
armés de mandibules, de mâchoires plus fortement dentées et plus ciliées.
Le C* Duméri a trouvé ces insectes sous la mousse, dans les forêts:
il en a surpris un dévorant un Cloporte.
Le Cychre muselier, Cychrus rostratus, se lrouve dans toute l'Europe,
très-rarement cependant autour de Paris.
Fabricius rapporte encore à ce genre son Carabe aminei des éditions
précédentes : Carabus attenuatus, autre espèce indigène et encore plus
rare, Je présume qu'il leur faut associer le Garabe élevé : Garabus elevatus.
P. À. LaTREILLE.
Notes Sur LES CoLéoPrÈRES TÉRÉDILES,
par M. P. Leswe.
7. Les TRISTARIENS; LEURS AFFINITÉS Z00LOGIQUES.
SYNOPSIS DU GROUPE.
Nous donnons le nom de Tristariens aux formes qui ont été réunies
jusqu'ici dans le genre Tristaria Reïtt, et à celles qui se rangent dans leur
voisinage immédiat. Ge sont des Coléoptères de petite taille, au corps gé-
néralement jarge et très déprimé, dont la coloration varie du roux au
noir. Leurs caractères seront précisés plus loin.
C'est en 1878 que Reïtter fondait le genre Tristaria pour deux
formes australiennes. «Diese Gattung, dit-1, gehôrt nach dem Habitus und
besonders durch die Gestalt des Kopfes zu den Cucujiden; sie entfernt
sich aber von denselben durch die durchgängig viergliederigen Füsse und
das längere erste Bauchseoment. Unter den Golydiern wurde sie fremd-
artig erscheinen und von den Monotomiden weicht sie durch die nicht
erweiterten Füsse ab. — Ich schlage vor, sie bei den Cucujiden, in der
Nähe von Hypocoprus und Amydropa unterzubringen ©.»
Telle fut, à l’origine, la position systématique affectée, avec quelque
incertitude, aux Tristaria. Les auteurs subséquents ont maintenu ces In-
sectes soit parmi les Golydiides, soit parmi les Cucujides, sans discuter
leurs aflinités.
Grâce à l'extrême obligeance de M. Antoine Grouvelle, qui a bien voulu
nous remettre de précieux matériaux faisant partie de ses collections et en
faire don au Muséum, nous avons pu reprendre, d’après les exemplaires
typiques, l'étude des Tristaria et constater que leurs véritables affinités, mas-
quées par un facies très particulier, avaient été complètement méconnues.
GE, Rerrrer in Séettiner Entomologische Zeitung, XXXIX (1878), p.390.
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« Mardi. f À: Se Z
Facsimile/d'un manuscrit de Latreille,
ne
Par tous leurs caractères, ces Goléoptères appartiennent en effet à la
famille des Lyctides. Outre la forme large et très déprimée de leur corps,
ils ne diffèrent des autres types de cette famille que par des particularités
d'importance générique ou tributive. Leurs tarses pentamères ©}, à premier
article extrêmement réduit, à articles 2-4 petits, d'écales dimensions,
simples, sans brosses plantaires , à 5° article aussi grand que les précédents
réunis, sontidentiques à ceux des Lyctides. Il en est de même des antennes,
et l’analogie s'étend aux pièces buccales, à la conformation du prosternum,
de la poitrine et des sternites abdominaux, à l’armature des tibias, ete.,
c'est-à-dire à toutes les parties du squelette.
Au contraire, il n'existe aucune parenté réelle entre les Tristaria et les
Gucujides , les Monotomides ou les Colydiides, parmi lesquels on a voulu
les ranger. En particulier, les Monotomides, auxquels se rapporte le genre
Hypocoprus dont parle Reitter, ont tous leurs appendices conformés sur un
plan bien différent de celui des Tristaria, et le rapprochement de ces
derniers du genre Awmydropa apparaît comme étant tout aussi artificiel.
IL existe d’ailleurs certaines formes de transition décrites ci-après, qui
rattachent les Tristariens proprement dits aux Lyctides typiques et qui
achèvent de démontrer l'impossibilité de les écarter de ceux-ci.
CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES TRISTARIENS.
Corpus plerumque latum, valde depressum.
Antennarum clava compressa, haud parallela , articulis ducbus vel tribus
brevibus composita.
Elytra apice haud vel vix declivia, estriata, punctuatione pubeque inor-
dinatim æquabihiter disposita, pube pilis brevissimis setiformibus reclinatis
vel appressis composita.
Prosterni processus intercoxalis latissimus.
Coxæ omniæ remotissimæ.
Pygidium (id est segmentum abdominis dorsale 8°") exsertum, post
elytrorum apicem (corpore desuper inspecto) plerumque manifestum.
Femora omnia lata, incrassata, ellipsoidea.
TABLEAU DES GENRES,
1-6. Prothorax sans rebord latéral en gouttière: ses angles antérieurs
simples, nullement dentés. Base des élytres non rebordée entre
l'épaule et lécusson. Bord externe de la mandibule plus ou moins
épais à la base. Un groupe de poils dressés au bord supéro-
interne de l'œil. Massue antennaire de 2 articles.
() Et non tétramères comme il a été admis jusqu'à présent.
011
2-3. Lobe frontal sus-antennaire et lobe latéral du clypeus séparés par
une incision. 2° article de la massue antennaire transverse, plus
court que le précédent. Base du prothorax non rebordée. Élytres
légèrement déclives à l’apex. Corps peu élargi, médiocrement dé-
primé. G. Lyctopsis nov. gen.
3-2. Lobe frontal sus-antennaire et lobe latéral du clypeus coalescents.
Ély tres non déclives à l’apex. Corps très large, fortement déprimé.
4-5. Menton tronqué en avant et excavé le long de son bord antérieur.
Labre régulièrement arqué au bord antérieur où 1 offre, en son
milieu, une cavité infundibuliforme étroite correspondant à une
échanerure. 2° article de la massue antennaire plus long et plus
large que le 1°. Base du prothorax non rebordée. Pronotum revêtu
de poils courts, rabattus en avant.
G. Trisrarra Reitt.
9-4. Menton largement et brièvement lobé au milieu de son bord antérieur.
Labre largement émarginé en avant et comme bidenté. 2° article
de la massue antennaire transverse, plus court et plus étroit que
le 1°. Prothorax rebordé d'un angle à l’autre à la base. Pronotum
hérissé de poils extrêmement courts, épais, perpendiculairement
dressés. G. Phyllyctus nov. gen.
6-1. Prothorax offrant latéralement un rebord en _gouitière: ses angles
antérieurs saillants en avant, dentiformes. Élytres rebordés à la
base entre l'épaule et l'écusson. Prothorax rebordé d’un angle à
l’autre à sa base. Mandibules dilatées extérieurement à leur base
en une lame coupante. Pas de groupes de poils dressés au côté in-
terne de l'orbite ni au sommet du lobe sus-antennaire. Aile latérale
fronto-clypéale formant une lame tranchante dans toute sa lon-
gueur et lobée en avant. Labre bilobé, anguleusement échancré au
milieu du bord antérieur.
7-8. Massue antennaire de 9 articles. Pubescence du pronotum insensible,
nullement dressée. Corps très brillant en dessus.
G. Lyctoderma nov. gen.
8-7. Massue antennaire de 3 articles. Pubescence du pronotum extrême-
ment courte, dressée. Corps mat en dessus.
G. Cephalotoma nov. gen.
Lyctopsis nov. gen.
Ce type générique. qui diffère peu par son facies des Lyctides normaux,
est essentiellement caractérisé par la vestiture spéciale du pronotum jointe
à la largeur remarquable du lobe prosternal,
— 205 —
Les deux espèces qu'il comprend sont originaires de l'Afrique tropicale
et se distinguent comme il suit :
— Labre bilobé, ses côtés arqués, son échancrure arrondie au fond.
Lobe sus-antennaire et lobe latéral de l’épistome non réfléchis, le premier
épais, arrondi, nullement dentiforme. Une dent orbitaire obtuse. Lon-
œueur : 2,3 millim. L. scabricollis nov. sp.
— Labre bidenté, ses côtés droits, son échancrure profonde, en angle
aiou. Lobe sus-antennaire et lobe latéral de lépistome tous deux réfléchis
et dentiformes. Pas de dent orbitaire. Angles antérieurs du prothorax plus
marqués; vesliture du pronotum plus courte. Longueur : 2,7-3,7 millim.
L. pachymera nov. sp.
Lyctopsis scabricollis nov. sp.
Long. : circiter 2,3 millim.
Corpus elongatum, subdepressum, nitidiusculum, rufo-testaceum,
capite prothoraceque subinfuscatis; subtus glabrum , nitidissimum , abdo-
minis lateribus surdiuseulis. Fronte plana, fortiter denseque sed haud pro-
funde punctata, juxta oculos dente obtuso pilis brevibus crassisque fim-
briato prædita, lobo supraantennali haud reflexo nèque dentiformi. Clypeo
tenuiter punctato, angulis lateralibus haud dentiformibus. Labro {ransverso
antice arcuatim profunde emarginalo. Mento lato, explanato, margine
antico arcuato, setis longis ciliato. Antennis 11 articulatis, setis erectis
nullis, funiculo crassiusculo, articulis 7°-9° æqualissimis, 10° magno,
trapezoïidali, leviter transverso, 11° transverso, longitudine duplo latiore,
apice laxe truncato, quam præcedente manifeste breviore. Prothorace tra-
pezoidali, leviter transverso, margine antico subarcuato medio truncato,
lateribus subrectis, cariniformibus, haud sinuatis neque denticulatis postice
convergenüibus, angulis anticis breviter rotundatis, posticis obtusis apice
acutis. Pronoto modice corivexo, linea media in trientibus duobus posticis
æquabiliter impressa notato, confertim sat grosse sed (angulis anticis
exceptis) non areolatim punctato, undique pilis brevissimis crassis, clavi-
formibus, perpendiculariter erectis, secundum marginem anticum la-
teraque longioribus hirto. Elytris regulariter haud seriatim, basin versus
fortius densiusque, postice gradatim tenuius sparsiusque punctatis, pilis
crassiusculis brevissimis suberectis postice reclinatis sat dense obtectis ;
apice leniter declivibus. Prosterni processu intercoxali latissimo , quam coxis
‘adjacentibus multo latiore. Metasterni impressionibus præcoxalibus nullis.
Pygidio haud transverso, apice ovatim acuminato, plis longis densis , erectis,
vestito ©). Coxis anterioribus subrotundatis, vix transversis. Femoribus
omnibus, præsertim anterioribus, fortiter incrassatis. Tibiis extus inermibus,
anterioribus spina apicali externa calcareque interno minutissimis armatis.
0) Abdominis segmentis ventralibus ultimis efimbriatis (sexu ?).
— 206 —
Patrie. — Gôte française des Somalis , Djibouti, en mai 1901 (A. Bonhoure
in coll. Bedel). 1 indiv.
Lyctopsis pachymera nov. sp.
Long. : 2,7-3,7 millim.
Præcedenti aflinis; sed major, corpore magis depresso, labro trapezoi-:
dali, antice angulatim profunde emaroginato, articulo antennarum
10° quam 14° vix longiore, dente orbitali nullo, lobo supraantennali
margineque clypei laterali reflexis dentiformibusque, angulis anticis pro-
thoracis rectis apice haud rotundatis, lateribus prothoracis ad basin sinua-
tis, impressione mediana pronoti vix notata, pube pronoti breviore, vix
perspicua, elytrorum tenuiore ac densiore, etc., abunde distinctus.
Patrie. — Moyen Chari, Fort Archambault, Bakaré ou Boungoul, en mai
(Mission Chari-Tchad, D° Decorse, 1904). 1 indiv. (Collections du Mu-
séum). — Congo français, Daï, en fin avril, aux lumières (Mission du
Haut-Logone, D'J. Kérandel, 1908). Une ©. (Collections du Muséum).
Eristaria.
Reitter 1878, in Stet. Ent. Zeituno , XXXIX , p. 320.— Blackburn 1892
in Trans. of the Royal Soc. of Squth Australia, XN, 1, p. 29.
Le lype du genre est le T. (Grouvellei Reïtt. (1. c., p. 391), espèce
paraissant être répandue dans lAustralie entière. Une seconde forme,
décrite par Reïtter (/. c., p. 322) sous le nom de T°. fulvipes, correspond
probablement aux individus de petite taille du T. Grouvellei.
En 1892, Blackburn (/. c.) a donné la description d’un T. labralis, de
l'État de Victoria, qui ne semble pas non plus différer du Grouvellei, les
caractères prétendus distinctifs qu'il assigne à son espèce : mandibules
bidentées à l'apex et labre profondément impressionné en avant, se retrou-
vant en réalité chez le Grouvellei D.
La taille des Tristaria oscille entre 9 et 5 millimètres ©).
Phyllyetus nov. gen.
Ce genre ne renferme, à notre connaissance, qu’une seule espèce,
P. Gounellei Grouv. (Ann. Soc. Ent. Fr., 1896, p. 193), propre au
Brésil, où elle a été trouvée dans les États de Minas-Geraes (Cidade de Gon-
deriba, E. Gounelle) et de Goyaz (Jatahy). Taille : 3,4 à 5 millimètres.
Les types font aujourd’hui partie des Collections du Muséum (don de M. A.
Grouvelle).
(@) La description de Reitter, à laquelle se réfère Blackburn, est précisément
fautive sous ce rapport.
®) M. À. Grouvelle à fait don au Muséum du type du T. Grouvellei Reitt.
— 907 —
Lyctoderma nov. gen,
Une seule espèce (L. africana Grouvelle in Ann: Soc. Ent. Belo., XLIV
[1900] p. 424), dont le facies est des plus remarquables par suite de sa
coloration noire, du poli de ses téouments dorsaux et de leur aspect plabre.
Le L. africana, primitivement découvert par M. Waelbroeck à Kinchassa ,
sur les rives du Stanley Pool, a été retrouvé depuis au Cameroun par
M. Conradt. C’est l'exemplaire du Cameroun conservé au Deutsches Entomo-
logisches National-Museum, de Berlin, que nous avons étudié. H répond
exactement à la description originale. Taille : 3, 5 millim.
Cephalotoma nov. gen.
Genre voisin du précédent, mais offrant une vestiture du pronotum et
une coloration normales. Par une exception unique chez les Lyctides, la
. massue des antennes est triarticulée, fait qui est dû au développement
musité du 9° article.
Une seule espèce connue.
Cephalotoma singularis nov. sp.
Long. : 2,5-4 millim.
Corpus latum, subparallelum, depressissimum, rufo-brunneum, pedi-
bus dilutioribus; supra surdum, pube brevissima in capite pronotoque
perpendiculariter erecta, in elytris appressa obtectum: subtus glabrum,
nitidissimum. Capite lato, dense tenuiter punctato, fronte explanata, postice
laxe impressa, alis clypealibus antice lobatim productis, labro breviter
bilobo, mento antice recte truncato; antennarum articulis 3°-8° latitudine
oradatim leviter crescentibus, 9°-10° magnis, transversis, trapezoidalibus,
11° longiore subcireulari. Pronoto transverso, dense tenuiter punctato,
medio laxe depresso, lateribus haud fimbriatis, angulis anticis acute denti-
formibus, posticis reclis aculissimis, basi lola carinula biarcuata medio
retrorsum angulata marginata. Elytris a basi usque ad trientem anteriorem
leviter ampliatis deinde attenuatis, apice conjunctim rotundatis, nullo
modo declivibus.
Patrie. — Sumatra, notamment à Palembang: (Bouchard in coll. Grou-
velle). M. À. Grouvelie a trouvé également cette espèce à Paris dans les
tabacs provenant de Sumatra. Les spécimens types font partie des Gollec-
tions du Muséum.
On voit que les Tristariens constituent un groupe assez varié dont les
formes platysomes, à facies bien tranché, se rattachent par des transitions
ménagées aux Lyctides normaux. L’aplatissement de leur corps, in-
compatible, semble-t-il, avec les mœurs habituelles des Lyctides, décèle
— 208 —
un mode de vie différent. Peut-être se développent-ils sous les écorces au
lieu de vivre dans l'épaisseur du bois. Nous ne possédons malheureusement
aucune observalion à ce sujet.
Ce sont les genres Lyctoderma et Cephalotoma qui forment les termes
extrêmes de la série. Au fur et à mesure qu'on s’en écarte, on assiste à la
disparition graduelle des caractères qui leur donnent leur individualité.
Tout d’abord la carène basilaire des élytres s’efface, le lobe antéro-latéral de
l'épistome s’amoindrit et disparait, la gouttière latérale du pronotum se ré-
duit à une simple carinule, la base des mandibules s’épaissit (Phyllyctus
Gounellei). Chez les Tristaria vrais, les mandibules acquièrent une épais-
seur normale; il n'existe plus de rebord basilaire au prothorax. Enfin les
Lyctopsis prennent les proportions habituelles du corps des Lyctides, leurs
lobes antéoculaires deviennent indépendants et la déclivité apicale des
élytres apparait.
IL semble donc exister entre ces différents types un certain enchaînement
que nous signalons simplement ici et dont l'étude approfondie pourra
conduire à des conclusions intéressantes.
Mission céonësioque DE 1 ÉQUATEUR.
Correcriows rEcUzILLIES PAR LE D' P. River.
Coléoptères : Mélyrides.
par M. L.-J. Bourerois.
Hapcawaurus® sururazis Kirsch, Abhandl. und Berichte des K. z00lop.. u.
anthropol.-ethnograph. Museums zu Dresden , n° 4, Goleopt. gesamm. von Alph.
Stübel auf einer Reise durch Süd-Amer., 1889, p. 10, pl. [, fig. 19.
Mirador, 3,830 mètres: Chiles, El Pelado, 4,149 mètres; La Rinconada,
3,100 mètres; El Angel, 3,000 mètres. — Nombreux exemplaires.
@ Le genre Haplamaurus a été créé par Kirsch (Berl. ent. Zeitsch., 1865, p. 89)
pour deux espèces de Colombie (andicola et Kiesenwetteri), auxquelles l’auteur en
a ajouté plus tard (1889) deux autres du même pays (marpinipennis et suturalis).
Les Haplamaurus Gennent à la fois des Haplocnemus et des Amauronia. Hs ont,
comme les premiers, les ongles des tarses munis d’une membrane détachée dès la
base et presque aussi longue qu'eux, et leurs antennes moniliformes les rattachent
aux seconds. Comme facies, ils rappellent les Listrus Mots., avec lesquels ils
semblent avoir été confondus par quelques auteurs. Mais chez les Listrus la
membrane onguéale n'est pas détachée. Leurs rapports avec les Æschatocrepis
Leconte sont plus étroits.
— 209 —
Tous ces exemplaires se rapportent de façon très satisfaisante à la des-
cription.
La bande noire suturale est en général assez étroite; elle peut même
quelquefois se réduire à un fin liséré. Tantôt elle s’élargit à la base et en-
toure l’écusson; d’autres fois, elle ne se manifeste qu’à partir de l'extrémité
de celui-ci.
La ponctuation de la tête et du pronotum est formée de points très
nets et assez distants sur un fond densément et finement alutacé (Kirsch
ne mentionne pas cette dernière particularité dans sa description). — Le
Listrus flavipenmis Gorh., trouvé par Whymper entre Machachi et Pedregal
(3,048 mètres), me semble devoir se rapporter à cette espèce ( Whymper
Travels amongst the Great Andes of the Equator, Supplementary Appendix ,
1891, p. d4).
Haplamaurus setulosus nov. sp.
Elongatus, parallelus, nitidiusculus, nioro-æneus, setulis brevibus, mica-
ceis, pallide flavis supra parum dense obtectus ; capite alutaceo, leviter bi-im-
presso, ad latera sparsim punclato, epistomate antice pallide luteo, labro
nigro, milido, subconvexo, mandibulis palpisque luteis, his apice nigrican-
libus ; antennis flavis, apice plus minusve infuscatis, articulo 1° supra nigro-
maculato ; prothorace latitudine maxima vix breviore, alutaceo, sat grosse sed
parum dense rugoso-punctato, nigro-ciliato ; elytris latitudine commun fere
lriplo longioribus, rugoso-punctatis, pallide luteis, repione scutellari, sulura
pro parte vittisque 2 longitudinalibus, una discoidali, altera subhumerali in-
Juscatis ; abdominis soomento ullimo pedibusque rufo-testaceis. — Longueur :
k millimètres à 4 millim. 5.
Casitagua, 3,513 mètres ; Mirador, 3,800 mètres. — Nombreux exem-
plaires.
Cette espèce ressemble beaucoup à VA. suturalis Kirsch.; elle s'en dis-
tingue à première vue par la forme plus étroite et plus allongée, par l'aspect
* plus brillant, par le prothorax plus long, éparsement cilié de noir sur tout
son pourtour, et surtout par le dessus du corps revêtu de petites soies cou-
chées, d’un blanc jaunâtre à éclat micacé, visibles surtout sur les élytres.
Ce dernier caractère la rapproche de V'H. Kiesenwetteri Kirsch, dont elle
diffère par la coloration des élytres. Les macules foncées de ces derniers
varient d’étendue et peuvent même disparaître chez certains individus.
Haplamaurus Riveti nov. sp. el var. æneipennis.
Parum elongatus, æneo-niger, glaber, supra dense sublilissimeque aluta-
ceus; capile subopaco, Sparstin tenuiter punclulato, inter oculos impressionibus
> levissunis, puncliformibus noluto ; antennis Juseis, articulis basalibus ferru-
günets ; prothorace lransverso, latitudine maxima fere dimidio breviore, apicem
— 910 —
versus sat angustalo, sparsim subtihter punctulato, lateribus parum rotun-
datis, basi arcuata, ulrinque levier sinuata, angulis subrotundatis ; elytris
thorace paulo latioribus, latitudine commun vix duplo longioribus, usque ad
trientem posteriorem paululum dilatatis, dein communiler areuato-attenuatis ,
leviter et parum dense punctulatis, flavis cum basi, macula scutellari, faseia
transversa mediana intus abbreviata, sæpius secundum marginem antice et
postice plus minusve prolong'ata (marginem ipsum atlamen non legente) su-
luraque fere usque ad apicem ænco-nigris ; corpore subtus ænco-nigro, nitidius-
culo, pedibus testaceis, femoribus superne plus minusve nigro-hturatis. —
Longueur : 2 millim. 5 à 3 millim. 5.
Chillacocha, 3,591 mètres, février. — Nombreux exemplaires.
Jolie petite espèce, bien distinete de toutes celles décrites jusqu’à présent
par sa forme peu allongée, sa poncluation très fine sur un fond densément
alutacé, aspect mat de lavant-corps et la coloration des élytres. Gette
dernière est assez variable; tantôt les macules sont bien détachées, tantôt
plus où moins confluentes. Dans ce dernier cas, elles dessinent souvent sur
la partie dorsale des élytres une tache cruciforme commune. Enfin, dans
exemplaires provenant de la même localité, la coloration foncée a envahi
la totalité des élytres, qui sont entièrement d’un bronzé noirâtre , à l'excep-
lion de l'extrême bord marginal. Je désione cette variété extrême sous le
nom d'æncipennis.
Ï y a un poil noir dressé dans chacun des angles du pronotum.
Dédiée à M. le D' P. Rivet.
Hapawaurus ÆxEscExs Gorh. in Whymper Travels amonost the Great
Andes of the Equator, Supplementary Appendix, 1891, p. 53 (Listrus).
Environs de Tulcan , 3,002 mètres.
Les 6 individus que j'ai sous les yeux répondent en tous points à la
deseription du Listrus ænescens Gorh., mais ce sont de vrais Haplamaurus
ayant la membrane onguéale détachée dès la base.
Déjà récolté par Whymper à Quito (Panecillo, 3,012 mètres).
Haplamaurus cyanescens nov. sp.
Subelongatus, sat nitidus, nigro-cyaneus, glaber ; capite alutaceo, parce
punclato, longitudinaliter bi-impresso, mandibulis rufis, labro, palpis anten-
nisque nigris, his basi plus minusve ferrugineis ; prothorace transverso, lati-
tudine maxima fere dimidio breviore, apicem versus parum angustato, alu-
laceo, sat forhter sed parum dense punctato, lateribus sat valde rotundatis
basi arcuata, utrinque leviter sinuata, angulis rotundatis ; elytris thorace
paulo lalioribus, latitudine communt plus quam duplo longioribus, subparallelis;
apicem versus vx dilatatis ibique communiter rotundatis , sat fortiter denseque
rugoso-punciatis, modo concoloribus, modo ad apicem plus minusve flavo-
— 211 —
maculats ; corpore subtus mitidiore, pedibus obscure ferrugineis, sæptus plus
minusve infuscalis. — Longueur : 3 millim. 5.
Chillacocha, 3,591 mètres, février. — 3 ex.
Espèce très voisine de PH. ænescens Gorh. ( Listrus), mais reconnaissable
à sa coloration d’un bleuâtre métallique assez brillant et à la ponctuation
plus forte de la tête et du pronotum. La tache jaune apicale des élytres est
sujette à disparaitre.
Mauroniseus gen. NOV, — Anlennæ submontliformes , sat brevés , apicem
versus incrassatæ. Caput prolongatum, clypeus antice membranaceus, labrum
subquadratum , subconveæuin , apice vix rotundatum. Mandibule ultra labrum
prolonsatæ , apice simplices, margine interno obtuse dentato. Palpi maxillares
articulo ultimo elongato, subeylindri ico. Tarsi elongati, sunplices, articulrs
1-4 subæqualibus, ultimo > præcedentibus simul sumptis longiore. Unguiculi
smplices , raciles, apicem versus parum curvati, æquales.
Ce genre, qui me parait différer de tous ceux du groupe des Dasytides
à ongles sans lamelles, a des aflinités multiples. Par la forme des antennes,
des mandibules, des palpes maxillaires et des tarses, il rappelle les
Danacæa, dont il s'éloigne cependant par les ongles simples: ce dernier
caractère et une certaine analogie de facies le rapprochent des Dusytiseus,
mais ceux-ci ont les tarses autrement conformés (Cf. Ann. Soc. ent. Er.,
1885, p. 297, pl. 5, fig 1°); enfin il diflère des Amauroniu à ongles simples
par la forme du dermier article des palpes maxillaires, qui est subeylin-
drique au lieu d’être sécuriforme. Son épistome à bord antérieur membra-
neux le caractérise d’ailleurs entre tous.
Mauroniscus Roberti nov. Sp.
Oblongus , obscure æneus , pube subappressu, sericea, albido-prisea, ad elytra
longiore, dense obtectus: capite nitudiusculo, dense punctalo-rugoso, episto-
mate ubrinque longitudinaliter depresso, antice membrana transversa, flava
prælexlo; oculis sal mapnis, vix prominulis; mandibulis flavis, porrectis,
subrectis, labrum longitudine superantibus ; palpis nigris ; antennis bast testa-
ceo-rufis , apicem versus morescentibus , articuls 1-2 incrassatis, secundo primo
paulo breviore, 3-4 angustioribus, obconicis, sequentibus ad apicem sens
crassioribus ; prothoracenilidiusculo, latitudine maxime triente breviore , apicem
versus sat anguslate, dense ruguloso, lateribus subrotundatis, basi arcuata,
ulrinque vix sinuala, angulis posticis late rotundatis, anticis retusis ; seutello
semilunato, subconvexo, ruguloso ; elylris prothorace latioribus , latitudine ba-
sali communi vix duplo longioribus, luteis, reoione scutellarr Jasciaque trans-
versa pone meduun, sæpius secundum marginem et suluram ad basin ascen-
dente æneo-nipris; corpore sublus nisroænco, albido-pubescente, pedibus
testaceis, femoribus superne plus minusve nisro-lituratis. — Long. > nuillim.
à 3 millim. 5.
1 VI —
Rio-Bamba, 2.782 mètres. — Nombreux exemplaires.
Petite espèce remarquable par sa forme courte et large, le dessin sub-
cruciforme et la pubescence soyeuse , semi-couchée, assez longue et fournie
des élytres.
Je la dédie à mon frère, le colonel Robert Bourgeois, chef de la Mission
géodésique de l’Équateur.
Asryzus Boxrzannt Er., Wieom. Archiv, 1847, I, p. 84.
Chillalocha, 3,591 mètres. — 5 individus.
Ce n’est qu'avec quelque doute que je rapporte ces b exemplaires à l’A.
Bonplandi. H semble exister deux formes très voisines répondant chacune à
la description d'Erichson. Dans l’une, qui paraît être la forme péruvienne,
la ponctuation des élytres est relativement légère , avec les points beaucoup
moins gros et moins enfoncés: tandis que dans les individus récoltés par
M. le D° Rivet à Ghillalocha, ainsi que dans d’autres de ma collection pro-
venant également de l'Équateur (Loja, etc.), cette ponctuation est beaucoup
plus forte, comme râpeuse, avec les points très sensiblement plus gros et
fortement enfoncés. La comparaison des types pourra seule nous apprendre
si l'A. Bonplandi correspond aux exemplaires à ponctuation superficielle ou
à ceux à ponctuation plus forte.
Dans tous les exemplaires rapportés par M. le D' Rivet, les deux taches
du milieu de chaque élytre sont confluentes: dans l’exemplaire de ma col-
lection provenant de Loja , elles sont nettement séparées.
Asrxzus Bourézois: Kirsch, Abhandl, und Berichte des K. z0olog. u. anthro-
pol.-ethnosraph. Museums zu Dresden, N° 4, Coleopt. Gesamm. von Alph.
Stübel auf einer Reise durch Süd-Amer., 1889, p. 11, pl. L, fig. 21. — Bis-
sexputtatus Gorh. in Whymper Travels amonpst the Great Andes of the Equa-
tor, Supplementary Appendix, 1891, p. 52, fig.
Tulcan, 3,002 mètres : La Rinconada, 3,100 mètres, janvier; El Angel,
3,000 mètres: Casitagua, 3,513 mètres, Nombreux exemplaires
Get ©, dont plusieurs in copula. L'espèce paraît très commune.
Déjà capturé par Whymper à Quito. 2,827 mètres: entre Quito et Gualla-
lamba, 9,743 mètres; à l’Hacienda de Guachala, 2,809 mètres; à
Pichincha, 3,353 à 3,657 mètres: à Cotocachi, 3,353 à 4,113 mètres:
entre Antisanilla et Pinantura, 3,353 mètres; à Machachi, 2,748 à
3,048 mètres; — et par Stübel à Mindo, 1,260 à 1,500 mètres et en
Colombie (Tüquerres, 3,000 mètres).
La tache juxtascutellaire de la base des élytres ne manque dans aucun
des individus capturés par M. le D' Rivet. Quant à la tache rouge annulaire
de lextrémité, elle est très rarement complète: presque toujours elle est
interrompue en avant et dans sa partie externe; quelquefois même, mais
— 913 —
plus rarement, réduite à trois macules disposées en triangle. Enfin, dans
un des exemplaires de Tulcan, 11 n’y a plus sur chaque élytre que quatre
macules ponctiformes : une basilaire, deux juxtamarginales et une subapi-
cale. Chez les S’, les antennes sont un peu plus longues et à articles un
peu plus grêles que chez les ©.
Asryzus PazziPes Kirsch, Abhandl. und Berichte des K. z0olog. u. anthro-
pol.-ethnograph. Museums zu Dresden, N° h, Coleopt. gesamm. von Alph.
Stübel auf einer Reise durch Süd-Amer., 1889, p. 14, pl. E, fig. 22.
Pinllar, 2,875 mètres; Casitagua, 3,500 mètres. — Nombreux exem-
plaires. Déjà récolté par Stübel à Loma de Canamballo, 2,200 mètres.
Les deux bandes longitudinales dorsales des élytres restent rarement
séparées sur toule leur longueur: le plus souvent elles se rejoignent à l’ex-
trémité en formant une boucle. Elles sont en outre suscepübles de varier
r suivant les individus. Les cuisses sont presque toujours d’un noir
de largeu t1 dividus. L t presque { d
bronzé plus ou moins foncé.
Astylus Riveti nov. sp.
Oblongus, sat brevis, nigro-hirsutus ; capite et prothorace æncis; elytris
Jortiter punctatis, ochraceo-rubris, margine, sutura et in singulis maculis
4 irrepularibus migris; corpore subtus Ͼneo, longe albido-pubescente,
peclore pedibusque viridescentibus. — Long. 6 millim. 5 ;lat. elytr, 3 millim.
Oblonp, assez court, subconvexe, à peine élargi postérieurement. Avant-
corps d’un bronzé clair assez brillant, hérissé de longs poils noirs dressés
et recouvert en outre d’une pubescence blanchâtre, couchée, assez dense,
visible surtout quand on regarde l’insecte obliquement. Tête densément et
rugueusement ponctuée; labre, palpes et antennes noirs, celles-ci avec le
dessous du 1* article roux. Prothorax transversal, fortement atténué
d’arrière en avant, deux fois au moins aussi large que long, avec les côtés
fortement arrondis, finement et assez densément ponctué, surtout latérale-
ment, assez convexe avec une petite impression fossuliforme au-devant du
milieu de la base, celle-ci assez largement rebordée. Écusson transversal
ponctué, de couleur bronzée. Élytres à peine élargis postérieurement, con-
jointement arrondis au sommet avec l'angle sutural bien marqué et pointu,
subconvexes, peu brillants, très fortement et assez densément marqués de
gros points ombiliqués, du milieu de chacun desquels s'élève un poil noir
assez long , montrant, en outre, quand on les regarde obliquement, une
pubescence orisâtre plus courte, mi-couchée, moins visible cependant que
celle du pronotum; leur couleur est d’un rouge ocracé avec le bord mar-
ginal et la suture finement lisérés de noir et, sur chacun, quatre taches
irrégulières disposées comme suit : la première, assez grande, suballongée,
recouvrant le calus huméral qu’elle déborde postérieurement, la seconde
Muséum. — xvir. 16
— 214 —
petite, linéaire, placée un peu en arrière de la première dans l'intervalle
qui sépare celle-c1 de la suture; la troisième discale, oblique, sinueuse,
située à peu près au milieu de l'élytre, mais plus près de la suture que
du bord marginal; la quatrième subarrondie, médiane, placée vers les 3/4
de la longueur et se rattachant en avant avec la précédente. Dessous du
corps bronzé, longuement pubescent de blanc grisâtre, surtout sur l'abdo-°
men; poitrine et pattes bronzé verdâtre: tarses noirs; tous les ongles
bifides à l'extrémité.
Tioloma, 4,263 mètres. — Un exemplaire.
Espèce remarquable par sa forme courte et large. L'altitude élevée à
laquelle elle a été rencontrée (4,263 mètres) est aussi intéressante à noter.
Les taches noires des élytres manifestent une tendance à se relier les unes aux
autres, d’où doivent résulter de nombreuses variations dans la coloration.
Dédiée à M. le D’ P. Rivet.
COLLECTIONS RECUEILLIES EN PERSE
par M. J. ne Morcax.
_Coléoptères : Eamellicornes Aphodiides.
DESCRIPTION D'UNE VARIÉTÉ NOUVELLE DU GENRE AHYSSEMUS,
par M. G. Béarn.
Rhyssemus berytensis Mars, var. Morgani, var. nov.
Cette variété diffère du type par la tête, dont les protubérances sont
très accentuées, ainsi que par le pronotum, qui est nettement seulpté et à
côtes beaucoup plus saillantes. De plus, chez le beryiensis type, les points
à fond plat qui envahissent les sillons de la moitié postérieure du pro-
notum sont franchement ombiliqués, tandis que dans la variété ce caractère
est beaucoup moins visible, et les points pourvus d’un omb#ie ne se ren-
contrent que dans {e voisinage du bord postérieur du pronotum.
Comme le type, la variété est allongée, mais beaucoup plus parallèle,
et sa coloration est d’un brun marron plus ou moins foncé, léoèrement
brillant. En outre, nous pensons encore devoir y signaler la présence,
dans les sillons qui séparent les seoments abdominaux, de petites stries
parallèles plus profondément marquées, plus allongées que dans le type.
Longueur : 4-5 millimètres.
Patr. : Poucht-6-Kouh Tagh-i-mowla (alt., 500 à 2,000 mètres), J. de
Morgan, 1904, 1 exemplaire.
— 215 —
Chaldée persane, Kélaten (alt., 200 mètres), J. de Morgan, 1904
2 exemplaires.
Nous sommes très heureux de dédier cette variété à M. J. de Morgan,
lArchéologue distingué qui a si puissamment contribué à faire connaître la
civilisation élamite.
SCGRAPTIA NOUVEAUX D AFRIQUE
| Col. Hétéromères |.
par M. Pic, corResponpanr ou Muséu.
Scraptia abyssinica nov. sp.
Satis elongatus, subparallelus, modice nitidus, griseo-pubescens, testaceus,
oculis nigris; thorace densissime punctato, ad basin mediocre bimpresso.
Assez allongé, presque parallèle, médiocrement brillant, pubescent de
gris, testacé avec les yeux noirs, élytres un peu rembrunis par places.
Tête courte et large, faiblement impressionnée entre les yeux, fortement
et irrégulièrement ponctuée, suture frontale distincte. Antennes testacées
sur les trois premiers articles, rembrunies sur les suivants, celles-ci un
peu épaissies; prothorax court, presque en demi-cercle antérieurement,
densément ponctué, orné sur la base, une de chaque côté, de deux impres-
sions médiocres, un peu allongées, avec une trace de sillon transversal
entre celles-ci; écusson grand, subtronqué au sommet, fortement ponctué ;
élytres un peu plus larges que le prothorax, longs, faiblement rétrécis
postérieurement, fortement et assez densément ponctués, parsemés de
quelques petits points. Longueur : 6 millimètres.
Abyssinie (Raffray). Collections du Muséum de Paris.
Le type de cette espèce parait être un d': je lui attribue dubitativement,
et provisoirement comme ®, un deuxième exemplaire de la même origine,
de forme élytrale un peu plus élargie et moins longue.
Voisin de mgrolimbata Pic, distinct à première vue par l'absence de
bande foncée sur les côtés des élytres.
Scraptia impressa nov. Sp.
Modice elongatus,-subeonvexus, nitidus, griseo-pubescens, rufo-brun-
neus, oculis nigris; thorace sparse punctato, distincte et quadri-impresso.
Modérément allongé, un peu convexe, brillant, pubescent de gris, roux
brunâtre avec les yeux noirs. Tête assez courte et relativement large, for-
tement el peu densément ponctuée, plus finement et densément devant la
sature frontale très distincte. Antennes srêles, foncées sur leur milieu,
16,
— 916 —
testacées à l'extrémité et roussâtres à la base; prothorax très court et large,
presque en demi-cerele, à ponctuation forte et orné de quatre impressions,
une médiane, trois basales, celle du milieu subarrondie, les latérales allon-
oées; écusson assez grand, subarqué au sommet, finement et éparsement
ponctué; élytres® un peu plus larges que le prothorax, longs, subparal-
lèles, courtement rétrécis et subarrondis séparément au sommet: dessous
du corps un peu rembruni. Longueur : 8 millimètres.
Congo français : Ogooné N'Kogo (J. Bouyssou). Collections du Muséum
de Paris.
Peut se placer près de Pouilloni Pic; il est plus convexe, avec le pro-
thorax plus fortement ponctué et différemment impressionné.
ANTHOGORIDE NOUVEAU DU DAxomEr.
Hémiptères .
par M. ze D' G. Horvarx.
Le Muséum d'Histoire naturelle de Paris a reçu de M. Auguste Chevalier
deux petits Hémiptères qu'il a recueillis aux environs de Ouidah, au
Dahomey. Ces Insectes sembleraient jouer un certain rôle dans la féconda-
tion de l’Élæis guineensis Jacq.
Le premier coup d'œil m'a permis de reconnaître qu'ils appartiennent
aux Anthocorides, c’est-à-dire à une famille dont les espèces ne sont jamais
phytophages, mais toujours carnassières, se nourrissant d’autres petits
Arthropodes, comme les Aphidiens, Collemboles, Acariens, etc. Il est donc
probable que ces Anthocorides vont se mettre en chasse dans les épis mâles
et femelles de l'Élæis, parce qu’ils y trouvent, attirées par le parfum des
inflorescences du palmier, des proies abondantes et d’un abord aisé.
Un des Anthocorides est le Piezotethus afer Reut., répandu en Afrique. On
le connaît de la Tunisie, de l'Égypte, de l'Érythrée de l'Afrique orientale
et du Damara.
L'autre représente une espèce restée inconnue jusqu'ici. J'en définis
ci-dessous les caractères distinctifs.
Lyctororis longirostris nov. Sp.
Breviter ovalis, niger, nitidulus; capite latitudine sua cum oculis
paullo breviore, sublævi, apice lateribusque pone oculos ferrugineis; an-
(1) Je possède, originaire du Gabon, un exemplaire que je distingue du type
comme variété sous le nom de V. mpronotata, ayant les impressions prothora-
ciques un peu moins larges el chaque élytre orné de deux macules noires allongées ,
l’antérieure surtout, une humérale, l’autre en dessous du milieu.
— 917 —
tennis nigricantibus, dimidio basali articuli secundi flavo-testaceo , articulo
primo caput subsuperante, articulo secundo latitudini capitis cum oculis
æquilongo, articulis duobus ultimis longius pilosulis, articulo tertio
articulo secundo saltem 1/3 breviore, articulo quarto articulo tertio sub-
longiore; rostro flavo-testaceo, usque ad apicem coxarum posticarum
extenso, articulo primo basin capitis attingente, articulo secundo articulo
tertio duplo longiore; pronoto basi longitudine sua duplo latiore, apice
basi paullo magis quam dimidio angustiore, annulo apicali tenui sed bene
discreto, ante angulos apicales posito, lateribus sensim leviter arcuatis,
disco pone medium late impresso, lobo antico leviter convexo, sublævi,
lobo postico transversim strigoso; scutello pronoto longitudine subæquali ,
sublævi, apice transversim strigoso: elytris flavo-testaceis, limbis scutellari
et suturali elavi (versus angulum scutellarem angustioribus), angulo apicali
interno corli cuneoque toto nigris, membrana apicem abdominis vix supe-
rante, griseo-hyalina, veña tantum unica distincta instructa; pedibus flavo-
testaceis. ©. Long., 3 millim.
Cette espèce fait partie du sous-genre Lyctocoris s. str. et diffère des
deux autres espèces de ce sous-genre (campestris Fabr. et lugubris Popp.)
par la taille plus petite, le rostre plus long avec le premier article attei-
gnant la base de la tête, le bourrelet apical du pronotum libre, non enclos
par les angles antérieurs, et par la coloration des élytres.
Mission Perzior-VarcraNT DANS L'ASIE CENTRALE.
CozcecrTioNs RECUEILLIES PAR M. LE D" Varcranr.
Hyménoptères.
par M. R. pu Buysson.
M. le D'L. Vaillant a recueilli quelques Hyménoptères dans plusieurs des
localités de l'Asie centrale visitées par la Mission dont il faisait partie avec
M. Pelliot. Parmi ces Insectes se trouvent deux espèces de Vespides et cinq
espèces de Chrysidides. Elles appartiennent toutes à la faune paléarctique.
C’est un premier jalon pour l'étude de cette région restée inexplorée au
point de vue des Hyménoptères.
Vespides.
Vespa cermanica L. 8 ©,
Oasis de Koutchar, dans la Kachgarie, par 1,000 mètres d'altitude :
avril 1907.
— 218 —
Oasis de Cha Tchéou, dans le Gobi, avril 1908.
Ces huit femelles sont assurément de jeunes reines ayant hiverné. Elles
ont été prises butinant ou récoltant les matériaux nécessaires pour le début
de la fondation de leurs guêpiers. Cette Guëpe est très commune dans toute
l'Europe, aux îles Canaries, dans le Nord de l'Afrique, la Syrie, la Perse,
l'Asie Mineure, le Turkestan, la Sibérie, l'ile Sakhaline. Elle a été prise en
Chine , aux environs de Pékin, à Jéhol. à Tien Tsin et à Thcé h. Une variété
très ornementée de jaune, la var. flaviceps Smith, habite l'Inde anglaise,
l’Assam, et a été capturée en Chine, à Noan Kin.
Porzisres GazLicus L. 1 ©.
Kachgarie, route de Koutchar à Karachar: septembre 1907.
P. eazurcus L. var. rosnerarus Kohl. — Polistes fœderatu Koh. 1 G!.
Kachgarie, route de Koutchar à Karachar:; septembre 1907.
P. çazzicus L. var. MoNGoLicus var nov. 1
Kachgarie, route de Koutchar à Karachar.
Cette variété est voisine de la var. associus Kohl ( Polistes associa Kohl).
Elle est caractérisée par l'ensemble des caractères suivants :
Corps étroit, grêle: le 1° tergite abdominal plus mince et plus étroit que
chez le P. gallicus L. typique, et les ornements jaunes très développés.
Chez le màle, le clypéus est entier au bord antérieur avec un petit avan-
cement aminei , tronqué peu distinctement, et les carènes latérales de la face
sont modérément saïllantes: les antennes sont plutôt grêles, le dernier
article très court, comme chez le P. pallicus typique.
J'ai vu de nombreux exemplaires de cette variété dans la collection de
l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersboure. Elle est répandue
dans l’Asie centrale, la Mongolieet la Chine.
Chrysidides.
Norozus VIOLASGENS Mocsary. 10:
Nan Chan, versant Nord: route de Cha Tehéou à Kan Tchéou : Lin choueï,
par 1.500 mètres d'altitude, 25 juin 1908. Nan Chan: route de Kan Tchéou
à Lan Tehéou par Si ning: col de King yang ling, par 3,800 mètres d’al-
titude, 5 juillet 1908.
© Ce Notozus est connu du Turkestan et du Kashmir. Les exemplaires
recueillis par M. le DL. Vaillant ont un coloris vert gai, léoèrement doré
sur les côtés du corps, et sont un peu plus petits que ceux que j'ai vus
jusqu'ici; ils mesurent seulement 3 millim. 50.
— 219 —
Ecraupus uypocrira R. du Buysson. 4 ©.
Nan Chan, versant Nord; route de Cha Tchéou à Kan Tchéou; oasis de
Chan Kin Hia, par 1,800 mètres d'altitude, juin 1908.
Tien Chouei Tsing, par 1,200 mètres d'altitude, 9 juin 1908.
Koua Tchéou Kéou tsé, par 1,200 mètres d'altitude; désert et marais de
Lou Tsao Kéou, première quinzaine de juin 1908.
Cette petite espèce semble remplacer en Asie VE. pusillus F. si commun
et si répandu en Europe. Je l'ai vue des bords de la mer Caspienne occiden-
tale, de Perse, du Baluchistan et de Mongolie. C’est de cette dernière région
qu’elle a été décrite; les exemplaires que m'avait communiqués feu le géné-
ral O. Radoszkowsky avaient été récoltés à Kansu Jelysyn Kuse. Le coloris
est assez uniforme : vert gai avec quelques teintes bleues; le postécusson
est le plus souvent convexe et la taille varie de 3 müllim. 75 à 4 milli-
mètres. Le mâle se montre ordinairement plus étroit que la femelle.
E. aurarus L. var. cupratus Mocsary. G'®.
Nan Chan, versant Nord; route de Cha Tchéou à Kan Tchéou: oasis de
Chang Kin Hia, par 1,800 mètres d'altitude, juin 1908. — Lin Chouei,
par 1,500 mètres d'altitude, 25 juin 1908.
Cette variété, si jolie par la teinte cuivrée, parfois rosée, de son abdomen,
n’est pas spéciale à l'Asie, car elle a été prise dans plusieurs localités de
l'Europe.
E. Horwarur Mocsary var. moncozrcus R. du Buysson. ©
Nan Chan, versant Nord: route de Cha Tchéou à Kan Tchéou: Che
Yeou Ho, par 2,000 mètres d'altitude, 18 juin 1908.
Cette variété mongole est caractérisée par le corps plus étroit, plus long
et par le postécusson prolongé en acumen pointu, dirigé horizontalement
en arrière, comme la lame des Notozus. I se pourrait que ce fût une espèce
distincte. Il faudrait, pour en être certain, examiner une série d'individus.
M. le D' Vaillant n’a rapporté qu'un seul exemplaire et le Musée de Vienne
en possède trois. Ces derniers proviennent du Nord de la Mongolie, sans
indication plus précise, et ils ont été recueillis par M. Leder, en 189».
Hoïropyea ecoriosa F. var. amænuca Dahlbom. 1 G'.
Nan Chan, versant Nord: route de Cha Tehéou à Kan Tchéou: Koua
Tchéou Kéou sé, par 1,200 mètres d'altitude, marais de Lou Ts’ao Kéou,
11 Juin 1908.
Cette Holopyga est répandue dans toute l’Europe, le bassin de la Médi-
terranée, la Perse, le Turkestan et les provinces russes de la Transcas-
pienne. Elle a été prise jadis aux environs de Pékin par le Père A. David.
— 220 —
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
XXV
SUR QUELQUES MoLLusques pu CONGO FRANÇAIS.
La distribution géographique des Mollusques terrestres et fluviatiles de
l'Ouest africain, et en particulier du Gong ,'est encore très peu connue. La
plupart des espèces n’ont été signalées qu’en un nombre très restreint de
localités, alors qu'elles doivent, selon toute vraisemblance, ‘posséder une .
aire de distribution fort étendue. Aussi me paraît-il d’une grande utilité de
publier, à mesure qu'elles entrent dans les collections malacologiques du
Muséum d'Histoire naturelle, les espèces recueillies dans l'Afrique tropicale.
Ainsi il sera plus tard possible de se rendre compte, avec une précision
suffisante, de la répartition des différents Mollusques qui peuplent le conti-
nent africain.
Les matériaux qui sont étudiés dans cette note ont tous été recueillis
dans le Congo français. Ils proviennent des recherches effectuées par
M. Bonxer en 1903, par M. le Capitaine Cortes en 1906, et enfin
par M. le Capitaine Fourneau pendant les années 1906 et 1907.
Hecicarion (Arricarion) Sowergyi Pfeiffer.
1848. Vitrina Sowerbyana Pretrrer, Proceed. Zoological Society London, p. 107.
1848. Vitrina Sowerbyana Preirrer, Monogr. Heliceor. vivent. , 11, p. 503, n° 33.
1853. Vitrina Sowerbyana Prexrrer, Monopr. Heliceor. vivent., I, p. 3, n° 37.
1868. Vitrina Sowerbyana Prerrrer, Monogr. Heliceor. vivent, V, p. 18, n° 6o.
1885. Vitrina Sowerbyana Trvon, Manual of Goncholopy:; 2° série, Pulmonata;
I, p. 152, pl. XXXIIT, fig. 17-19.
Le test de cette espèce présente d’intéressantes particularités. Il est d’un
magnifique jaune d’or, surtout en dessous. Presque mat en dessus, il est
bien brillant en dessous.
Les tours embryonnaires sont plus foncés, plus brillants et rougeätres.
Ils sont ornés de stries longitudinales très fines, assez serrées, obliques,
coupées de stries spirales évalement fines et régulières ®, À un grossisse-
G) À un grossissement de 42.
ment plus fort (x 200), cette sculpture se présente sous forme de petites
granulations saillantes (fig. 49) disposées avec une assez grande révularité.
Les autres tours ne montrent plus de stries spirales, mais seulement des
stries longitudinales d’abord fines, puis de plus en plus fortes, très obliques,
Fig. 49. — Helicarion (Africarion) Sowerbyi Pfeiffer.
Sculpture des tours embryonnaires. X 200.
irréculières, inégales et flexueuses, plus ou moins plissées près de l'ouver-
ure. En dessous les stries longitudinales, toujours obliques, inévales et
t En dess les st longitudinales, to bl 0
onduleuses, sont plus fines qu'en dessus.
ongueur : 23 millimètres; largeur maximum : 17 millim. 1/2; épais-
Long 3 mill 7 I
seur maximum : 10 1/2-11 millimètres.
18/48.
1849.
1892.
1854.
1854.
1898.
1860.
1876.
18806.
1896.
Tuapsra rroGLopyTes Morelet.
Helix troglodytes Morerer, Revue zoolog., p. 351.
Helix Africana Prewrer, Proceed. zoolog. Society London, p. 128.
Helix troglodytes Per, Journal de Conchyhologie, WE, p. 67, pl. F,
fig. 14-16. "
Helix Africana Rezve, Conchologia Iconica, VIT, pl. CXCOVIT, fig. 1385.
Helix troglodytes Rezve, Conchologia Iconica, VIT, pl. GXCVIIT, fig. 1393.
Helix troglodytes Morerer, Séries conchyliologiques, p. 11, pl. I, fig. 1.
Nanina (Thapsia) troglodytes Aisers, Heliceen (édition v. Manrens),
p- 56.
Nanina troglodytes Martens, Monatsber. Berlin, p. 254, Taf. I, fig. 9,
gbetogc.
Nanina (Xesta) troglodytes Trxon, Manual of Conchology ; 2° série, Pul-
monata ; Il, p. 128, pl. XLIT, fig. 18-20.
Thapsia troglodytes v’Aivzy, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun ,
p- 36.
Coquille de grande taille (diamètre maximum, 27 millimètres; diamètre
minimum, 24 millimètres; hauteur, 15 millimètres); d’un brun ambré
un peu rougeàtre, peu brillant, subtransparente et assez mince.
— 2292 —
Les tours embryonnaires paraissent à peu près lisses, mais, à un fort
grossissement (x 100), ils montrent des stries spirales extrêmement déli-
cates. Les autres tours sont ornés de siries longitudinales obliques, peu
espacées, assez fines, irrégulières et onduleuses, coupées de stries spirales
très fines donnant à la coquille un aspect chagriné ©. En dessous, les stries
lonoitudinales sont plus fines, coupées de stries spirales bien plus fines
qu'en dessus, constituant un réseau extrêmement délicat, visible à peu près
jusqu'à l'ombilic.
La carène du dernier tour, bien indiquée sur la fisuration donnée par
Morelet, est sensible jusqu’à l'ouverture.
Le manteau de l'animal est maculé de taches irrégulières, d'un brun
noirâtre, visibles à travers la coquille. Le pied est très long (il atteint
30 millimètres), d'un brun chocolat foncé, assez pointu en arrière, nette-
ment tripartite en dessous, large, au maximum, de 4 millim. 1/2 et fine-
ment granuleux. Îl est terminé par un pore caudal très accentué, irrévu-
lèrement elliptique, de 1/2 millimètre de grand axe.
N'Kogo, dans le Congo français [ M. Bonxer, 1908 |.
Pseunorrocaus socimanus Morelet.
1848. Bulimus Solimanus Morezer, Revue et Mag. Zoologie Guér.-Ménev., p. 353.
1851. Achatina Sillimana pe Férussac et Drsnayes, Histoire Mollusques, IT,
p.152, pl. CXXXVIT, fig. 14-15.
1896. Perideris Solimana Saurrzewortu, Notit. Malacolog., p. 78.
1858. Achatina Solimana Morerer, Séries conchyliolop., 1, p. 23, n° 20, pl. Il,
fig. 2.
1896. Perideris Solimana »'Aivrx, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun,
p. 82.
1904. Pseudotrochus Solimanus Pizsery in Tryox, Manual of Conchology; 2° série,
Pulmonata; XVI, p. 223, n° 3, pl. XV, fig. 64, 65, 66.
1908. Pseudotrochus Solimanus Germaix, Journal de Conchyliologie, AIS p.101.
Test d’un blanc d'albâtre, médiocrement brillant, un peu épais, bien
solide; columelle teintée de marron rougeàtre. Sutures très fortement mar-
ginées; stries très obliques, médiocres, irrégulières et crispées près des
sutures; sommet et premiers tours à peu près lisses.
Longueur : 44 millim.; diamètre maximum : 24 millim.; diamètre
minimum : 21 millim. 1/2; hauteur de ouverture : 21 millim.; diamètre
de l'ouverture : 13 millim.
N'Djolé, sur l'Ogooué, dans le Congo français | Gapit. Fourneat |.
@) Cette sculpture n’est guère visible qu’à partir d’un grossissement de 50.
— 2923 —
Limrcozarra AURORA Jay.
1839. Bulimus Aurora Jay, Catalogue, p. 119, pl. VE, fig. 2.
1848. Bulimus suffusus Reeve, Conchologia Iconica , V, pl. LIFE, fig. 350.
1849. Bulimus Aurora Preivrrer, Monogr. Heliceor. vivent., I, p. 199.
1855. Linacolaria Aurora Avaus, Genera of recent Mollusca, p. 133.
1855. Limacoluria suffusa Apaus, Genera of recent Mollusca, p. 133.
1896. Linncolaria Aurora »’Aizy, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun,
P- 77°
1904. Limacolaria Aurora Pisserx in Trxon, Manual of Conchology ; 2° série, Pul-
monata; XVI, p. 248, n° 2, pl. XX, fig. 19,13, 22.
M. le Capitaine Fourneau n’a recueilli qu'un seul exemplaire de cette
espèce. C’est un jeune mesurant 33 nullim. de longueur, 18 millim. de
diamètre maximum el 15 millim. 1/2 de diamètre minimum. Son test est
jeune paille clair, orné de stries médiocres, crispées vers la suture. On ob-
serve quelques rares stries spirales très fines au voisinage immédiat des
sutures.
Makoua, dans le Congo français | Capit. Fourneau |.
Limicocarta Jaspinea Morelet,
1866. Bulimus jaspideus Morezer, Journal de Conchyhologre , p.155 [non Bulimus
Jaspideus Morelet, 1863 |.
1868. Bulimus jaspideus Morerer, Mollusques terr. fluv. voyage Dr. Welwitsch,
p.62, pl ll, fig. 2.
1904. Limicolaria lucalana Pizsorx in Trvon, Manual of Conchology; 2° série,
Pulmonata; XVI, p. 262, n° 20, pl. XXIX, fig. 9, 10, 11.
1907. Lümicolaria jaspidea Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XI,
p. 426.
Exemplaires de taille et de coloration normales recueillis par M. le Ca-
pitaine Corres dans le bassin de l'Ivindo (Congo français).
Acuarina (Acnarina) BaztrATA Reeve.
1849. Achatina balteata Resve, Conchologia Iconica, NV, pl. IE, fig. 7.
1891. Achatina balteata ne Férussac et Dssuaves, Histoire Mollusques, I, p.164,
pl. CXXXII, fig. 3-5.
1853. Achatina balteata Presrrer, Monogr. Heliceor. vivent., 11, p. 487, n° 44.
1868. Achatina balteatæ Morezer, Mollusques terr. et fluv. voyage Dr. Welwitsch,
LB ob
1893. Achatina balteata Srrarns, Proceed. Unit. Stat. nation. Museum, p. 326.
1904. Achatina balteata Prissry in Trvon, Manual of Conchology; 2° série, Pul-
monata; XVI, p. 30, n° 29, pl. IV, fig. 27.
— 292, —
La sculpture du test est la suivante : les premiers tours sont presque
lisses, avec seulement quelques stries longitudinales fines et obliques: les
autres sont ornés de stries longitudinales très irrégulières, obliques, assez
fortes, crispées près des sutures, coupées de stries spirales donnant au
test un aspect très nettement réticulé. Cette réticulation est visible, bien
qu'atténuée, sur la moitié inférieure du dernier tour.
La coloration est d’un brun marron à fond jaunâtre , avec des flammules
plus foncées et fort peu distinctes. Une zonule spirale étroite, très légère-
ment supramédiane, ceint le dernier tour. Les bords marginaux sont réunis
par une callosité blanche; la columelle est blanche, un peu brillante; enfin
l'ouverture est bleutée à l'intérieur.
Quelques spécimens sont de grande taille. L'un d'eux atteint les dimen-
sions suivantes :
Longueur : 131 millimètres ; diamètre maximum : 65 millimètres; dia-
mètre minimum : 57 millimètres; hauteur de l’ouverture : 67 millimètres ;
diamètre de l'ouverture : 35 millimètres.
Bords de la rivière Marvisch (Gabon) | Gapit. Fourneau |.
Makoua, Congo français | Capit. Fourneau |.
Bords de lIvindo, dans le Congo français | Gapit. Cortes].
ACHATINA ( ARCHACHATINA ) MARGINATA SWainsOn.
1821. Achatina marginata Swainsox, Zoological Tlustr., 1, pl. XXX.
1848. Achatina marginata Pretrrer, Monogr. Heliceor. vivent., I, p. 240.
1849. Achatina marginata Reeve, Conchologia Iconica, pl. IV, sp. 14.
1850. Achatina marginata Preirrer, Gatt. Achatina in Marrini et Cnemnirz,
Systemat. Conchyl. Cabinet, p. 328, Taf. XXIX, fig. 1.
1896. Achatina marginata »’Arzxv, Mollusques terr. eau douce Kaméroun, p. 61
et 69.
1904. Archachatina marginata Passer in Trvon, Manual of Conchology; 2° série,
Pulmonata; XVII, p. 109, n° 2, pl. XXIV, fig. 22-23 et pl. XXV,
fig. 26.
Variété Fourneaui Germain, nov. var.
1908. Achatina (Archachatina) marginata var. Fourneaui German, Mollusques
[de la Mission J.-M. Bec au Congo francais], Nouvelles Archives Mis-
sions scient. et litt., XVI, p. 158 (sans descript.).
Coquille globuleuse-ventrue, élargie vers la base; spire peu haute, com-
posée de 5 tours 1/2 convexes à croissance rapide séparés par des sutures
presque horizontales et nettement marginées; dernier tour très grand,
ventru-elobuleux, élargi à la base: columelle incurvée, à peine tordue,
— 925 —
fortement tronquée; ouverture piriforme très aiguë en haut, largement
convexe en bas et extérieurement.
Longueur : 95 millimètres; diamètre maximum : 62 millimètres ; dia-
mètre minimum : 50 millimètres; hauteur de l'ouverture : 61 millimètres :
diamètre de l'ouverture : 33 millimètres.
Fig. bo. — Achatina (Archachatina) marginata Swainson , var. Fourneaui Germain.
Bords de la rivière Marvisch, Congo français. Grandeur naturelle.
Test mince, léger, translucide; premiers tours rougeâtres, les autres
présentant, sur un fond jaune verdâtre, des flammules longitudinales d’un
brun marron foncé bordées d’un étroit liséré rougeûtre. Ces flammules,
non disposées en zigzag, descendent jusqu’à l'ouverture.
Les premiers tours de spire sont presque lisses (stries longitudinales très
fines, à peine obliques); les autres montrent des stries longitudinales
obliques, un peu onduleuses, bien nettement crispées près des sutures et
coupées, au voisinage de ces sutures, de stries spirales donnant au test un
aspect décussé.
— 2926 —
Intérieur de l'ouverture bleu de Prusse clair, un peu brillant : callus de
méme teinte ; columelle blanchätre.
Il est évident que cette belle coquille appartient au type marginata par
l'ensemble de ses caractères; mais elle s'en distingue par les particularités
énoncées plus haut. Elle se rapproche surtout de la variété subsuturalis
Pilsbry®, dont elle se sépare par son test mince, assez fragile (le test de
la var. subsuturalis Pisbry est très épais, solide), sa forme plus ventrue-
globuleuse et sa columelle blanchâtre (chez la var. subsuturalis Pilsbry la
columelle est pourpre).
Bords de la rivière Marvisch, dans le Congo français | Cap. Fourneau |.
Morezixa Carre: Putzeys.
1898. Burtonia Carrei Purzexs, Procès-verbaux Société royale malacolopique Bel-
gique, XXXIIT, p. xxv, fig. 10. j
?1900. Burtonia leopoldvillensis Simpson, Synopsis of Naïades, Proceed. Unit. St.
nation. Museum, XXIL, p. 577 [errore typogr.? |.
Test assez solide, médiocrement épais, d’un brun roux olivâtre à la
partie médiane, vert émeraude brillant près des sommets et à la région
postérieure.
Nacre extrêmement irisée, d’un bleu violacé avec reflets métalliques.
Stries fortes, inégales, peu serrées, assez rugueuses; sommets excoriés
laissant voir une nacre très brillante.
Longueur : 100-103 millimètres : hauteur maximum : 36-37 millim. 1/2 ;
épaisseur maximum : 22-25 millimètres.
La figuration de cette espèce, donnée par Purzeys, n’est pas très exacle.
Elle représente évidemment une coquille un peu jeune”? chez laquelle la
région postérieure est assez fortement relevée. De tels exemplaires parais-
sent exceptionnels ; d’ailleurs l'échantillon que possède le Muséum, et qui a
été offert par M. Purzevs lui-même, correspond parfaitement, à la taille
près, aux individus recueillis par M. le Capitaine Fourneat.
Makoua, Congo français | Gapit. Fourneau |.
0) Prisery èn Trvon, Manual of Conchology; 9° série, Pubnonata; XVI,
p.111, pl. XXV, fig. 25 (Archachatina marginata var. subsuturalis). Cest le
Bulla achatina var. marginata de Doxovax [ Naturalists Repository, V, 1827,
pl. 140] et l’Achatina suturalis de Purciprr | Abbild. und Beschrieb. neuer Con-
chyl., HI, 1849, p. 29, Achatina, Taf. IT, fig. 1 (non Achatina suturalis Pfeiffer,
1848)].
®) Qui d'apres Purzexs mesure 72 millimètres de longueur, 24 millimètres de
hauteur et 12 unllim. 1/2 d'épaisseur.
ee
Au moment où je corrige les épreuves de cette note, je termine l'étude
d’une petite collection de Mollusques du Dahomey renfermant, entre autres.
espèces intéressantes, une nouvelle coquille appartenant au genre Pseudo-
trochus. Je signale dès aujourd’hui ce Mollusque, qui sera décrit et figuré
dans le prochain numéro du Bulletin du Muséum sous le nom de Pseudo-
trochus superbus 100. sp.
CoNTRIBÜTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
XXVI
Mozzusques recueizuis PAR M. Le Lreurenanr Lamozze À Querké,
SUR LA FRONTIÈRE FRANÇAISE DU LIBÉRIA.
Les très intéressants matériaux qui font l’objet de cette note ont tous
été récoltés aux environs du poste français de Querké, sur la frontière
française du Libéria. Ils furent envoyés à M. Dewaxce, bien connu par ses
recherches malacologiques en Indo-Chine, par le collecteur, M. le Lieute-
nant Lamozce. Jen dois la connaissance à mon excellent confrère en mala-
cologie, M. À. Bavay, que je suis très heureux de remercier ici.
L'envoi ne renfermait que deux espèces nouvelles : Ænnea (Excisu)
Lamollei Germain, et Trochonanina (Trochozonites) quinquefilaris Germain ;
mais il contenait de nombreux Srreplaxis et Ænnea permettant de saisir
l'étendue du polymorphisme chez les espèces de ce genre et montrant,
jusqu’à l'évidence, combien on a exagéré le nombre des formes spécifiques.
Le matériel réuni par M. le Lieutenant Lauorze constitue une contribution
très précieuse à la faune d’une région qui nous était entièrement inconnue ;
il est permis d'espérer que de nouvelles recherches permettront d'accroître
le nombre des espèces constituant la petite faunule que je présente ici.
Srrepraxis (Eusrrepraxis) NoBtuts Gray.
1837. Streptaæis nobilis Grax, Magaz. of nahuwr. lastory, n. sér., 1, p. 48h.
1885. Streptaxis (Eustreptaxis) nobilis Trxon, Manual of Concholopy; 2° série,
Pulmonata:; IX, p. 67, pl. XII, fig. 41, La, 53, 54, 61, 64 et 68.
1889. Streptaxis nobilis Bourqurenar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 131.
1908. Streptaæis (Eustreptaxis) nobilis Germain, Journal de Conchyliologie, LVF,
1e RTE
Le seul exemplaire recueilli appartient aux formes à ouverture Lrès
oblique. IL mesure 23 millimètres de hauteur, 20 millimètres de diamètre
en
maximum et 16 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture à 16 milli-
mètres de hauteur et 15 millim. 5 de diamètre. Le test, assez épais,
solide, d’un corné verdâtre brillant, est orné, sur les premiers tours, de
stries obliques, assez fortes et presque régulières; sur le dernier tour.
les stries sont beaucoup plus fines.
: SrrepTaxis (Eusrrepraxis) MauGEræ Gray.
Fig. 51-52, et pl. IIT, 3-4.
1837. Streptaxis Mauperæe Gray, Magaz. of natur. history, n. sér., 1, p. 484.
1848. Streptaxis Maugeræe Preirrer, Monopr. Heliceor. vivent., 1, p. 8, n° 19.
Cette espèce n’a jamais été figurée. J’y rapporte deux spécimens d’un
Streptaxis recueilli par M. le Lieutenant Lamozce (fig. 51-59 et pl. Ill,
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Fig. 51-59. — Streptaxis (Eustreptaxis) Maugere Gray Querké;
frontière française du Libéria. X 5.
fig. 3-4). Ils sont de taille un peu plus grande que le type décrit par
Gray, puisqu'ils mesurent 15 millimètres de longueur sur Q millim. 1/4
de diamètre maximum et 7 millimètres de diamètre minimum), mais les
0) L'ouverture a 7 millimètres de hauteur sur 4 millim. 5 de diamètre. Le
type de Gray mesurait seulement 11 millimètres de longueur, 7 millim. 5 de
diamètre maximum et 5 millimètres de diamètre minimum.
— 229 —
autres caractères concordent parfaitement avec la description originale ©.
Cependant nos spécimens sont à peu près imperforés, ce qui tient sans
aucun doute à ce qu'ils sont tout à fait adultes.
Le Srreptaxis Maugeræ Gray, appartient au même groupe que les
Streptaxis Welwisehi Morelet® et Streplaxis camerunensis d'Aïlly Ÿ, mais ces
deux derniers sont largement ombiliqués. De plus, le Streptaxis Welwischi
Morelet, très finement strié, est dépourvu de dent aperturale, tandis que
le Streptaxis camerunensis d'Aily, fortement costalé, est muni d’une dent
saillante. Il est cependant très possible que ces trois coquilles appartiennent
à une seule espèce : elles ont exactement la même taille, le même mode
d’enroulement et vivent dans des conditions identiques.
Les individus recueillis par M. le Lieutenant Lamozce ont un test d’un
corné blanchâtre brillant, orné de stries extrêmement fines et délicates.
Ce Streptaxis n'avait encore été recueilli que dans le Sierra-Leone.
STREPTAXIS (EuSTREPTAxIS) PROSTRATUS Gould.
1839. Streptaæis prostrala GGurp in Jay, Catalogue of Shells, p. 117.
1989. Streplaæis (Eustreptaxis) proshratus Trxon, Manual of Gonchology ; 2° série,
Pulimonata; X, p. 69, pl. XXVIT, fig. 9.
1989. Gonaxis prostratus Bourevienar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 133.
Test subtransparent, brillant, orné de stries extrêmement fines, obliques
et inégales, un peu plus fortement accentuées près des sutures; en dessous,
les stries sont encore plus fines, à peu près nulles.
Longueur : 8-10 millimètres; diamètre maximum : 6-6 millim. 5;
diamètre minimum : { millim. 5-4 muillim. 3/4; hauteur de l'ouverture :
3 oullim. 5; diamètre de l'ouverture : 3 millimètres.
STREPTAxIS:(Eusrrepraxis) ALBIDus Pfeiffer.
1847. Streptaxis albida Preirrer in Paiciprr, Abbild. und Beschreib. Conchyhen,
Hp tar VIE oi
1889. Streptaxis (Eustreptaxis) albidus Tnxon, Manual of Conchology ; 2° série ,
Pulmonata; 1, p.70, pl. XIV, fig. 79-81.
1889. Gonaxis albidus Boureuiexar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 133.
G) «T. vix perforata, transverse oblonga, lævigata, pellucida, albida; anfr. 5,
primi À regulares, planiuseuli, ultimus obliquissime deviatus; apertura truncato-
ovahs; perist. simplex, brevissime reflexum, marginibus callo tenui, unidentato
junctis. »
®) Monezer (A.), Mollusques terrestres et fluviatles, voyage Wezwrrson, 1868,
p. 57, n° 10, tabl. I, fig. 7 [ Streptaxis Welwitschu |.
G) Arrzy (A. »°), Contribution Mollusques terr. eau douce Kaméroun; Bihang
T. K. Svenska Akad. Handl., XXIT, 1896, p. 5, pl. I, fig. 1-5 | Streptaxis (Eu-
streptaxis) Camerunensis |.
Muséuu. — xvir. 17
— 250 —
Test mince, transparent, corné blanchâtre très pâle: stries extrêmement
lines en dessus, encore plus fines et plus délicates en dessous.
Longueur : 8-8 millim. 5; diamètre maximum : 6-6 millim. 5; dia-
mètre minimum ; 4-4 millim. 5; hauteur de l'ouverture : 2 milim. 4/5 -
3 millimètres ; diamètre de l'ouverture : 2 millim. 3/4-3 millimètres.
Si l'on compare Îes caractères de cette espèce à ceux de la précédente,
on obtient le tableau suivant :
Streptaxis prostratus Gould. Streptaxis aloidus Pfeifter.
Ouverture avec une dent plus Ouverture édentule.
ou moins accentuée à la callosité
qui réunit les bords aperturaux.
Ombilie bien marqué. Ombilic à peine marqué, souvent
presque entièrement recouvert.
Péristome réfléchi. Périsiome simple ou à peine
‘| réfléchi.
Même enroulement, même test chez les deux espèces.
Malgré ces différences, je crois que ces deux Sreptaxis apparliennent
à la même espèce. De même que chez les Ennea, les caractères de l’ombilic
et de la dentition n’ont pas l'importance qu'on y a attachée : ils varient,
dans la majorité des cas, avec l’âge des individus considérés. Jai sous les
veux deux gros spécimens de Streplaxis prostratus Gould (longueur :
10 millimètres). L'un a l'ombilie à peu près entièrement recouvert et
l'autre n’est pas ombiliqué du tout. Les deux individus — et surtout celui
qui est imperforé — ont la dent aperturale — si saillante chez les exem-
plaires de 8-9 millimètres de longueur — en voie de complète disparition.
En somme, ces Streptaxis forment un excellent passage entre le Streptaxis
prostratus Gould et le Streptaxis albidus Pfeiffer.
STREPTAXIS (MarconrA) virrea Morelet.
1868. Ennea vitrea Monxzer, Mollusques terr. fluv. voyage Welmitsch, p. 5h,
n° 54, tabl. IT, fig. 3.
1889. Marconia vitrea Boureuienar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 136.
Coquille mince, transparente, d’un corné verdâtre brillant, ornée de
stries très obliques, irrégulières, extrêmement fines, sauf au voisinage des
sutures où elles forment comme une crénulation nette et réaulière.
Lonoueur : 9 millimètres ; diamètre maximum : > millim. 5: diamètre
minimum : b millimètres; hauteur égale au diamètre de louverture :
3 millimètres.
— 9231 —
Cette espèce, très remarquable par son sommet tout à fait obtus , en forme
de dôme, et l’aplatissement de son dernier tour, a été découverte par le
D'° Werwrrsen dans le district de Golungo-Alto (Angola). Elle habite très
probablement le bassin du Congo, car je crois pouvoir y rapporter le
Streptaxis Gaudioni Dupuy et Putzeys ®, qui correspond parfaitement à
l’unique exemplaire recueilli par M. le Lieutenant Lamozce. Le Streptaxis
translucidus Dupuy et Putzeys ® n’est peut-être aussi qu'une variété major
de cette espèce.
GiBBus LIBERIANUS Lea.
1840. Bulimus hberianus Lea, Philad. Transact., NIL, p. 457, PRIE ie
1849. Bulimus liberianus Resve, Conchologia Iconica, V, pl. LXXXVIIT, fig. 660.
1899. Gibbus pupulus Avaus, Genera of recent Mollusca, p. 167.
1899. Gibbus liberianus Anams, Genera of recent Mollusea, p. 167.
1885. Gibbus (Edentulina) liberianus Trxow, Manual of Conchology , 2° série,
Pulmonata; 1, p. 83, pl. XVI, fig. 26.
1896. Gibbus liberianus »'Aivry, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun, p. 7.
Test absolument transparent, orné de stries très obliques, assez ondu-
leuses près des sutures, plus fortes au dernier tour. Ouverture subqua-
drangulaire par suite de la disposition horizontale du callus qui réunit les
bords aperturaux.
Longueur : 23 millim. 5; diamètre maximum : 13 millimètres; diamètre
minimum : 11 millimètres; hauteur de l'ouverture : 14 millimètres;
diamètre de l'ouverture : 12 millim. 5 (y compris l'épaisseur du péri-
stome ).
Exnea (Exneasrrum) caprrara Gould.
1843. Pupa capitata Gour», Proceed. Boston Society, L, p. 158.
1893. Pupa capitata Preirrer, Monopr. Heliceor. vivent., HE, p. 551, n
1889. Ennea (Gulella) capitata Trvon, Manual of Concholopy, 2° série, Pulno-
nata; 1, p. 96, pl. XVIIT, fie. 70.
1889. Enneastrum capilatum Boureurenar, Mollusques Afrique équatoriale
P- 127.
0
161.
Test assez épais, solide, peu brillant, brun jaunâtre pâle, orné de stries
relativement fortes, obliques, onduleuses, un peu plus saillantes au voi-
sinage des sutures, qui prennent ainsi une apparence subcrénelée.
Longueur : 12 millimètres; diamètre maximum : 6 millimètres; dia-
0) Dupuy (P.) et Purzeys (S.), Diagnoses Coquilles nouvelles Etat indépend.
Congo; Annales Socièlé malacologique Belgique, XXXVE (1901), 190, p. ur,
fig. 22.
2) Durux (P.) et Purzeys (S.), loc. supra cit., 1902, [bis SGAM
17:
AE LE
mètre minimum : 5 millim. 3/4; hauteur de l'ouverture : 4 millim. 5; dia-
mètre de l'ouverture : 3 millim. 4/5 (y compris l'épaisseur du péristome).
Ennea (Excisa) Lamollei Germain, n0v. sp.
Coquille très petite, de forme générale à peu près régulièrement cylin-
drique:; sommet aplati, très obtus; spire composée de 6 tours à croissance
bien régulière, peu convexes, séparés par des sutures fortement marpinées ;
dernier lour médiocre, à peine atténué dans le bas: ouverture petite, sub-
arrondie, à peine oblique: péristome continu, très fortement épaissi en
dedans; une dent columellaire assez longue, bien saillante, prolongée en
Fig. 53. — Ennea (Excisa) Lamollei Germain.
Querké; frontière française du Libéria X 25.
haut de manière à constituer une excision en forme de canal sur le bord
droit de l'ouverture (fig. 53) ; une denticulation peu marquée, un peu en-
foncée, sur le bord externe de l'ouverture: enfin une troisième dent égale-
ment enfoncée et peu saillante à la base du bord columellaire: bord
columellaire réfléchi sur lombilic, qui est réduit à une fente très étroite.
Longueur : 3 millim. 1/7; diamètre maximum : 1 millim. 1/10.
Test corné pâle, orné de stries longitudinales fines, peu serrées et assez
régulières.
— 933 —
Les deux Ennea connus appartenant au sous-genre Excisa sont très dif-
férents de cette espèce 0.
Hezicarion (Arricarron) Sowergyi Pfeiffer.
1848. Vitrina Sowerbyana Preirrer, Proceed. Zoological Society London, p. 107.
1911. Helicarion (Africarion) Sowerbyi Geruain, Bulletin Muséum hist. natur.,
p. 216.
Les tours embryonnaires ne présentent, chez cette espèce, qu’une
sculpture spirale extrêmement faible (voir ci-dessus, p. 220). Le test, mince,
fragile, absolument transparent, est d’un corné verdâtre; les stries sont
assez fortes, bien onduleuses et obliques, un peu pliciformes vers l’ouver-
ture.
Diamètre maximum : 19 millimètres; diamètre minimum : 15 millim. 5;
hauteur : 9 millim. 5; diamètre de l'ouverture : 12 millimètres: hauteur
de l’ouverture : 10 millimètres.
Trochonanina (Trochozonites) quinquefñilaris Germain, nov. sp.
Fig. 54-55, et PL III, fig. 1-9.
Coquille très étroitement perforée, de forme générale régulièrement
conique, élevée en dessus, à peine bombée en dessous; spire composée de
7 tours médiocrement convexes séparés par de profondes sutures, à crois-
sance régulière; dernier tour grand, orné de cinq carènes saillantes et fili-
formes en dessus, peu convexe en dessous; les carènes se continuent, au
nombre de quatre, sur les tours supérieurs, sauf sur les deux premiers où
elles sont absentes; ouverture oblique, ovalaire-arrondie, très anguleuse
en haut et sur son bord externe, à bords marginaux éloignés; bord colu-
mellaire triangulairement réfléchi sur l’ombilic; péristome simple et tran-
chant.
Longueur : 9 millimètres: diamètre maximum : 6 millim. 5; diamètre
minimum : 6 millimètres; diamètre égal à la hauteur de l'ouverture :
3 millim. 5.
Test corné, subtransparent, brun rougeâtre en dessus, notablement
plus clair et plus brillant en dessous.
Les tours embryonnaires montrent la sculpture réticulée caractéristique
du genre; les autres tours présentent des stries spirales fines, serrées,
subégales et régulières coupées de stries longitudinales plus rares, très
® Ils ont été décrits par n’Aizzr (Mollusques terrestres et d’eau douce du
Kaméroun, Bihang T. K. Svenska Akad. Handl., XXIV, 1896) sous les noms
d'Ennea (Excisa) Duseni (p. 20, pl. I, fig. 22-25) et d'Ennea (Excisa) Boango-
leusis (p. 21, pl. T, fig. 26-a7).
NT
obliques et assez fortes. En dessous, les stries sont fines, peu régulières,
inégales, lévèrement atténuées vers l’ombilic et sans trace de stries
spirales.
Gette espèce appartient au groupe du Trochonanina bifilaris Dohrn © et du
Trochonanina trifilaris Dupuy et Putzeys ®?, dont il se distingue par ses
cinq carènes. [1 me parait d’ailleurs évident que ces trois coquilles font
partie d’un même type spécifique présentant un polymorphisme de sculp-
ture considérable. On connaît, en effet :
Le type à une carène. D’Aizry dit, à propos du Trochonanina bifilaris
Dohrn : «Très rarement on trouve des individus qui ne possèdent qu'une
carène, celle de la périphérie, la supérieure ayant tout à fait disparu. . .»;
Fig. 54-55, — Trochonanina ( Trochozonites) quinquefilaris Germain.
Querké; frontière française du Libéria. X 7.
Le type à deux carènes. C’est le Trochonanina bifilaris Dohrn:
Le lype à trois carènes. Cest le Trochonanina trifilaris Dupuy et
Putzeys ;
Enfin le type à cinq carènes, que je viens de décrire.
Nul doute que lon ne trouve le type à quatre carènes. D'ailleurs, les
autres caractères concordent parfaitement, sauf en ce qui concerne la hau-
teur plus ou moins grande de la spire, qui varie dans chaque espèce.
0) Dourx (H.), Jahrb. d. deutsch. Malakozoolog. Gesellschaft, 1878, p. 155.
Figuré par n'Arziy, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun, p. 5°, pl IT,
p. 49-55.
@ Dupuy (P.) et Purzeys (S.), Diagnoses Coquilles nouvelles Élat indépend.
Congo, Annales Société malacologique Belgique, XXXVT (1901), 1902; pl. LIT,
fig. 23 [ Trochozomtes (Moaria) trifilaris |.
one
Je crois donc qu'il faudra réunir en une seule espèce tous les Trochona-
nina ornés de carènes filiformes saillantes et distinguer seulement des
variétés d’après le nombre de ces carènes.
Liwrcozarra rurris Pfeiffer.
1860. Limicolaria turris Preirrer, Proceed. Zoological Society London, p. 25 , pl. TE,
fig. 3.
1408: Limicolaria turris Preirrer, Novitates Concholog.; ser. prima, Mollusca
ectramarina , , p. 162, pl. XLIV, fig. 1-3.
1897. Limicolaria burris Marrexs , Beschalte Weichth. Ost-Afrik., p. 103.
1904. Limicolaria Kambeul var. turris Picssry in Trvow, Moon of Concholopgy ;
2° série, Pulmonata; XVI, p. 252, pl. XXV, fig. 9-10-11.
1906. Lamicolaria turris Germain, Bulletin Muséum hist. natur., XIL, p. 168.
1907. Lamicolaria turris Gxrmain, Mollusques terr. fluv. Afrique centrale française,
p. 433.
Le test est fortement décussé, surtout au voisinage des sutures. Les
stries longitudinales, fortes, inégales, obliques et un peu onduleuses, sont
fortement crispées près des sutures, qui paraissent ainsi marginées.
Longueur : 81-83-85 millimètres; diamètre maximum : 37 1/2-41-
37 millimètres; diamètre minimum : 32-34-33 millimètres; hauteur de
l'ouverture : 37-38-40 millimètres; diamètre de l'ouverture : 18-22-19 milli-
mètres. |
Un certain nombre de spécimens se rapportent au type par leur colo-
ration: d’autres, d’un beau jaune citron un peu ambré avec le bord colu-
mellaire et l’intérieur de l’ouverture d’un bleu pâle violacé, appartiennent
à la variété pallida Germain !?.
Un échantillon possède sur la partie médiane du dernier tour, à 3 mülli-
mètres au-dessus de l'insertion du bord supérieur de l'ouverture, une
bande beaucoup plus claire, d’un jaune paille, de 3 millimètres de lar-
eur, s’'élendant jusqu'au péristome. Gelte.coquille constitue une mutation
albocincta Germain.
LimrcoLarra Numinrca Reeve.
1848. Bulimus numidicus Rezve, Conchologia Iconica, V, pl. LIT, fig. 351.
1895. Limicolaria numidica Apaus, Genera of recént Mollusca, p. 133.
1866. Achatina ( Limacolaria) numidica Marrens, Malakozoo!. Blätter, XUX, p. 105,
Taf. IV, fig. 5-8.
1894. Linucolaria numadica Kogezr in Marvin u. Caemnirz, Systemat. Conchyl.
fan p. 79, Taf. XIT, fig. 7-8; Taf. XV, fig. 3-8.
) Fra (Louis), Mollusques terrestres et fluviatiles Afrique centrale fran-
caise, 1907, p. 485. Cette variété a été très exactement fisurée par Pretrrer,
pl. XLIV, fig. 3, du tome IL de ses Novitates Concholopiæ.
— 236 —
1896. Limicolaria numidica D’'Airix, Mollusques terr. eau douce Kaméroun,
p. 72.
1893. Limicolaria numidica Srearns, Proceed. Unit. St. nation. Museum, XVI,
p. 327.
1904. Limicolaria numidica Pissery in Tryo, Manual of Conchology:; 2° série,
Pulmonata; XVI, p. 260 , pl. XIX, fig. 1-3.
Exemplaires bien conformes , comme coloration, aux figures données par
Resve. La sculpture est très variable: si certains individus sont assez forte-
ment réticulés, d’autres ne montrent que des stries longitudinales irrévu-
lières, plus ou moins fortes, mais toujours accentuées au voisinage des
sutures.
Longueur : 49 millimètres ; diamètre maximum : 23 millim. 5: diamètre
minimum : 20 millim. 5; hauteur de l'ouverture: 21 millimètres: diamètre
de l'ouverture : 129 millimètres.
Limicorarra Drouerr Morelet. -
1885. Limicolaria Droueti Morecer, Journal de Conchyliologie, XXXIIT, p. 21,
| BNIT ET EE
1904. Limicolaria Droueti Pirssry in Trvon, Manual of Conchology ; 2° série, Put
monata; XNI, p. 261, pl. I, fig. 6.
Les exemplaires recueillis par M. le Lieutenant Lamozce sont absolument
identiques, comme forme générale, comme enroulement et comme taille,
au type figuré par Morelet.
Longueur:30 millimètres ; diamètre maximum: 13 millim.25; diamètre
minimum : 12 millimètres; hauteur de l'ouverture : 12 millim. 5; dia-
mètre de l'ouverture: 8 millimètres.
Test assez mince et fragile, luisant, orné de stries fines, obliques et on-
duleuses. La coloration présente, sur un fond rougeätre, des flammules
longitudinales pâles sur les premiers tours ® et sur la moitié supérieure du
dernier tour; des flammules d’un marron assez foncé sur la moitié infé-
rieure du dernier tour, Ces flammules sont visibles à l’intérieur de l’ou-
verture.
® Morezer (loc. supra cit., 1885, p. 21) donne : «h. 30, diam. 8 millim.»
L'indication «diam. 8 millim.», reproduite par Picserx | loc. supra cil., 1904,
p. 261], est évidemment erronée, comme on s’en aperçoit par l'examen de la figure
14, pl I (Journ. de Conchyliol., 1885), sur laquelle la coquille a 30 millimètres
de longueur sur 13 millim. 25 de diamètre, comme dans nos échantillons.
@ Les trois premiers tours de spire sont rougeàtres et brillants, sans flam-
mules.
— 9237 —
Homorus (Sueurona) 8anrus Martens.
1889. Stenopyra badia Martens, Conchologische Mittheilungen, WI, p. 8,
Taf. XXXVIIT, fig. 13-14. 4
1905. Homorus badius Prisery in Trxon, Manual of Conchology; 2° série, Pulmo-
nata; XVIT, p. 149, pl. LX, fig. 79.
Je rapporte à cette espèce deux exemplaires jeunes, ne mesurant que
ho millimètres de longueur sur 11 millimètres de diamètre maximum et
10 millim. 25 de diamètre minimum , mais dont la forme générale et les
caractères de l’enroulement se rapportent parfaitement à la coquille figurée
par von Marrexs. La sculpture se compose de stries obliques, très fines,
entremélées de stries plus fortes, mais assez rares. Ces stries sont plus sail-
lantes près de la suture, qui parait ainsi crénelée. Le tout est coupé de
stries spirales à peine sensibles à un fort grossissement. La coloration est
d'un brun roux avec quelques flammules longitudinales un peu plus
sombres.
L’Homorus badius Martens n’était connu que dans le bassin du Congo.
Pseupocressuza ruscrnuca Morelet.
1858. Achatina fuscidula Moreuer, Séries conchyliolopiques, 1, p. 26, pl. I,
fig. 9.
1868. Achatina fuscidula Prwirrer, Monogr, Heliceor. vivent., IV, p. 238.
1896. Pseudoplessula fuscidula v'Anxy, Mollusques terr. eau douce Kaméroun,
p- 106.
1904. Pseudoplessula fuscidula Picsery in Trvon, Manual of Conchology ; 2° série,
Pulmonata; XVIT, p. 160, n° 3, pl. EXI, fig. 98.
Le test a une apparence soyeuse; il est couleur de cire tirant sur le vert,
surtout au voisinage de l'ouverture qui, intérieurement, est blanchâtre.
La columelle est blanche.
Les tours embryonnaires sont ornés de stries très fines et délicates ; les
autres tours montrent des stries relativement fortes, moins obliques, assez
régulières ; enfin le dernier tour possède une carène filiforme bien
marquée.
L’exemplaire recueilli par le Lieutenant Lamorce mesure 9 millimètres
de longueur sur 3 millimètres de diamètre maximum. [ est dong de taille
normale. D’Arczv, qui a signalé cette espèce au Cameroun, y indique des
spécimens atteignant 11 millim.5 de longueur.
U) Le type décrit par A. Morezr (oc. supra cit., 1885, p. 26) mesure 8 milli-
mètres de longueur sur 3 millimètres de diamètre.
— 238 —
Le Pseudoplessula fuscidula Morelet, primitivement découvert dans l’An-
gola | D° Wezwirsen |, a été retrouvé au Gabon, au Cameroun [ P. Dusés,
Y. Siôsrepr |, et dans le Liberia | Lamozre |.
CURVELLA GuINEENsIs (Jonas) Philippi.
1843. Bulimus guineensis Jonas in Paixipri, Abbild. und Beschreib. Conchylien, T°
p. 54, taf. I, fig. A.
1849. Bulimus guineensis Reve, Conchologia Tconica, V, pl. LXXXVI, fig. 641.
1883. Bulimus guinaicus Boureutexar, Histoire malacologique Abyssinie, p. 65.
1906. Curvella guineensis Pirsery in Trxon, Manual of Concholopy ; 2° série, Pul-
monata; XVTT, p. 52, n° 0, pl. VIE, fig. 4-5. L
Espèce polymorphe. Elle atteint jusqu’à 1 2 millimètres de longueur pour
5 millim. 5 de diamètre maximum et 4 millim. 5 de diamètre minimum.
L'ouverture égale sensiblement la demi-hauteur totale (5 millim. 5).
Quelques exemplaires sont notablement plus ventrus-cobuleux , mais sont
reliés au type par tous les passages.
Le test est jaune citron, transparent, assez brillant, un peu fragile ,
orné de stries fines, peu régulières, obliques, onduleuses et plus ou moins
crispées près des sutures.
CurvezLA pEceprA Reeve.
1848. Bulinus indistinctus Pretrrer, Monogr. Heliceor. vivent., I, p. 169 (non
Gourp).
1849. Bulimus deceptus Resve, Conchologia Iconica, V, pl. LXVIIT, fig. 488.
1906. Curvella decepta Piiserx in Trvox, Manual of Conchology ; 2° série, Pulmo-
nata ; XVILE, p. 49, n° 4, pl. VIT, fig. 10-11.
Ce Curvella est aussi polymorphe que le Curvella guineensis Jonas. Sa
forme cénérale est plus ou moins élancée. Son test, mince, jaune citron
clair, transparent, brillant, est orné de stries fines, onduleuses, serrées,
parallèles et peu régulières.
Longueur : 10-11 millimètres; diamètre maximum : 4-5 millimètres;
hauteur de l'ouverture : 5 millimètres; diamètre de l'ouverture : 9-2 mul-
lime 5 0)
Par sa forme générale et par sa sculpture, cette espèce ressemble beau-
coup au Gurvella guineensis Jonas; mais sa columelle est beaucoup plus
0) Un spécimen mesurant 10 millim. 5 de longueur sur 5 millim. 5 de diamètre
maximum et b millimètres de diamètre minimum rappelle beaucoup, par sa
forme ventrue, le Curvella sulcata Chaper (Bulletin Société zoologique France, 1885,
p- 48, pl. I, fig. 10-11).
— 939 —
tordue et sa coguille est imperforée, tandis que le Curvella ruineensis est tou-
jours plus ou moins ombiliqué ®.
… Un spécimen, qui atteint 13 millimètres de longueur sur 6 millimètres
de diamètre maximum et 5 millim. 1/5 de diamètre minimum (ouverture :
6 millimètres de hauteur sur 3 millimètres de diamètre), constitue une
variété major. Son test est également jaune citron, transparent et fine-
ment strié.
AmPuLLARTA ovarA Olivier.
1804. Ampullaria ovata Ovrivier L Voyage empire Ottoman, W, p. 39, pl. XXXI,
fig. 1.
1910. Ampullaria ovata German, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XNI,
p- 209.
Variété Wezwirscnt Bourguignat.
1868. Ampullaria ovata Morerer, Mollusques terr. fluv. voyage Welwitsch, p. 94,
n° 73, pl. IX, fig. 10 (non Ouvier). ;
1879. Ampullaria Welwitschi Boureuienar, Mollusques Epypte, Abyssinie, Zanzi-
bar, etc., p. 31 et 32.
1889. Ampullaria Welwitschi Boureuienar, Mollusques Afrique équatoriale,
p- 168.
1908. Ampullaria ovata var. Welwitschi Germain, Journal de Conchyliologie ; LNT,
p. 108.
Cette Ampullaire, qui représente l'Ampullaria ovata Olivier, dans les
régions occidentales de l'Afrique, possède un test verdâtre, d’un brun roux
près des sommets, avec un assez grand nombre de zonules spirales
étroites et visibles à l'intérieur de ouverture, qui est d’un brun roux lépè-
rement lie de vin. Le bord columellaire ést orangé. Les stries sont fines,
subépales et peu obliques.
Longueur : 54 millim. 5 ; diamètre maximum : 49 millimètres; diamètre
minimum : 38 millimètres ; hauteur de l'ouverture : 39 millimètres; dia-
mètre de l'ouverture : 35 millimètres.
Opercule assez épais, à nucléus voisin du bord interne, presque lisse et
avec des stries rayonnantes en dessous, orné de stries concentriques fortes
et inépales en dessus.
G) Les Curvelles de l'Ouest Africain peuvent, à ce point de vue, se diviser-en
deux séries : ‘ À
I. Les perforées ( Curvella ovata Putzeys, Curvella guineensis Jonas, Curvella
concentrica Reeve , et Curvella terrulenta Morelet).
IT. Les imperforées. Ces dernières ont, soit une columelle presque droite ( Cur-
vella inornata Chaper, Curvella liberiana Pilsbry). soit une columelle bien nette-
ment tordue (Curvella decepta Reeve, Curvella Kedfieldi Pilsbry, Curvella sulcata
Chaper, et Curvella Daillyi Pisbry).
— 240 —
MEeranra nicririna Morelet.
1848. Melania nigritina Moneer, Revue zoologique, p. 355.
1851. Melania nigrita Monecer, Journal de Conchyliologie, 11, p. 191, pl. V,
fig. 2..
1858. Melania nigritina Morerer, Séries conchyliologiques, 1, p. 31, pl. IT,
fig. 8.
1860. Melania fœnaria Reeve, Conchologia Iconica, XIE, sp. 134.
1874. Melania nigritina Bror, Melan., in Marrmi et Cueunirz, Systemat. conchy-
lien-Cabinet, p. 67, Taf. VIT, fig. 8.
1896. Melama nipritina »’Anzx, Mollusques terr. eau douce Kaméroun, p. 121.
Un seul exemplaire jeune de cette Mélanie très répandue dans les ruis-
seaux à courant rapide de l'Ouest Africain. Il ne mesure que 26 milli-
mètres de hauteur, 10 millim. 5 de diamètre maximum et 9 millim. 75
de diamètre minimum. Son ouverture a 10 millimètres de hauteur sur
5 millim. 5 de diamètre. Son test est d’un brun noir très foncé avec une
ouverture d’un bleu de Prusse brillant à l'intérieur.
EXPLICATION DE LA PLANCHE III.
Fig. 1-2. — Trochonanina (Trochozonites) quinquefilaris Germain, Querké,
frontière française du Liberia. X 7.
Fig. 3-4. — Streptaxis (Eustreptaxis) Maugeræ Gray, Querké, frontière fran-
çaise du Liberia, X 5.
Une MARGINELLIDÉE NOUVELLE DE CUR1,
par M. A. Bavary.
Marginellopsis Serrei nov. sp.
M. Serre, consul de France à la Havane, a recueilli et envoyé à plusieurs
reprises au Muséum des sables coquilliers provenant des plages de Cuba.
Dans un lot récemment reçu, M. de Boury avait trié quelques Margi-
nelles qui furent soumises à mon examen: L'une d’entre elles, par son
extrême. pelilesse, altira mon attention. C'était, me semblaitil, la plus
petite Marginelle connue. D'après des mesures exactement prises, les plus
grands individus de notre coquille ont seulement 1 millimètre de hauteur
avec 3/4 de millimètre de largeur. La forme générale est assez analogue
à celle de la minuscule Marginella (Granula) Mariei Grosse, de Nouvelle-
Calédonie. Je me suis assuré que les types de cette dernière sont en réalité
ve
Muséum. PI. IL.
Mollusques de l'Afrique équatoriale.
240
— 911 —
un peu plus grands que notre espèce cubaine. Mais celle-ci est-elle réelle-
ment une Marginelle, comme j'avais pu le croire à première vue? L'examen
au microscope révèle une sculpture absolument inconnue dans ce genre...
Ayant recherché avec grand soin cette très petite coquille dans près d’un
kilogramme de sable tamisé, formé en majeure partie de Foraminifères
et de débris de coquilles et de madrépores, nous avons pu en rencontrer
un certain nombre d'exemplaires; malheureusement beaucoup sont érodés
et la sculpture caractéristique est chez eux devenue peu visible, ou même
elle a complètement disparu. Cependant quelques rares individus sont
restés suflisamment intacts pour faire l’objet d’une étude qui n'a démontré
qu'il ne s’agit pas Rà d’une Marginelle au sens générique du mot, mais
d'une espèce nouvelle d’un genre également nouveau, appartenant très
probablement à la famille des Marginellidées, genre et espèce dont suivent
les diagnoses.
Marginellopsis nov. gen.
Testa marginelhformis, granulis foveolisque plus minusve elongatis in-
sculpta; extremitates duæ funiculis nodulosis ornatæ ; apertura in canalem
brevem inferne formata , columella basis quadriplicata.
Coquille marginelliforme, mais couverte dans sa partie moyenne de
oranules et de fossettes allongés, tandis que les parties supérieure et basale
sont ornées de cordons spiraux noduleux; ouverture formant à la base un
court canal, columelle munie de quatre plis à sa partie inférieure.
Marginellopsis Serrei nov. sp.
Testa pernunima, conoideo-ventricosa, ad basin subito contracta, in imo
convexa; anfractus 3 1/2, spira parum elevata, apice subcomplanato, ulli-
mus anfractus Jere totam testam Jormans.
Apertura alhitudine testam adæquans, ad basin dilatata, in canalem brevem
Jormata; marpo simistra callosa, ad inferum quadriplicata, plicæ superæ
debiliores mersæque , plica ultima infera eminens, circa basin contorta et mar-
ginem dextram continuans ; margo dextra dilatata, intus inflexa et dentata ,
exlus inflata , ad parlem superam paulo convex«.
esta omnino granulosa, in imo funiculis granosis spiraliter coronata, ad
basin simillime granulis funiculisque cincta; pars lateralis ultimi anfractus
Joveolata, foveolis elongatis, disjunctis aut conjunctis, reticulo vermaiculato
irrepulare septis.
Color testæ, albus pellucens.
Dim testæ : alt. 1 mallim.; lat. 3/4 nullim.
Habitat la Havane, Cubæ insulam.
Coquille très petite, conoïde, un peu ventrue, brusquement rétrécie
vers la base; elle est formée de trois tours et demi; la spire paraît fort
Hoi
peu convexe: souvent même elle est un peu déprimée au sommet: en réa-
lité le dernier tour, formant à lui seul presque toute la coquille, ne laisse
guère voir qu'un commencement de spire ne dépassant pas le haut du tour
enveloppant ou même dépassé par lui.
Ouverture presque aussi haute que la coquille, un peu élargie à la base,
qui se prolonge en un court canal; une callosité légère s'étale sur le bord
gauche qui porte quatre plis à sa partie inférieure, les deux supérieurs
plus faibles et plus enfoncés que les deux suivants, et de ceux-ci le dernier
ou inférieur est saillant en avant et se contourne autour de la base de l’ou-
verture, pour se continuer avec le bord droit; celui-c1, infléchi en dedans,
va s'épaississant et se dilatant vers le haut de l'ouverture, où il présente
une convexité lépère. Ge bord droit est nettement denté en dedans, tandis
que la partie externe montre une trace de l’ornementation granuleuse du
reste de la coquille. :
Fig. 1. — Marginellopsis Serret.
Le dernier lour présente, sur sa partie supérieure et parfois Jusque sur
le haut de la parte latérale, une série de cinq à huit cordons granuleux
spiraux, dont les grains s’isolent et s’allongent de plus en plus dans le sens
vertical à mesure qu'ils progressent vers les côtés de la coquille. Les par-
ties latérales du dernier tour sont couvertes de fossettes peu profondes,
irrégulières, allongées dans le sens axial, séparées les unes des autres par
les mailles en relief, irrégulières et vermiculées d’une sorte de réseau. Ges
fossettes s’alignent souvent les unes au-dessous des autres, plusieurs super-
posées se confondent et parfois même elles restent continues dans toute la
hauteur de cette partie seulptée de la coquille. Gette sculpture s'étend à
peu près jusqu'au tiers inférieur, niveau où reparait, plus où moins dis-
tüincte, une nouvelle série de sept à huit cordons noduleux décurrents qui
orne toute la partie basilaire du test.
La couleur de celui-ci est blanche, un peu transparente dans les indi-
vidus assez frais et pas trop adultes.
C’est cette sculpture d'un type particulier, analogue à celle de Cassidula
rugala Menke, qui, avec le court canal basal, fournit les caractères distin-
ouant cette espèce des Marginelles.
La forme de l'ouverture, la saillie du premier pli colamellaire font même
penser à quelque autre fanuile que celle des WMarginelldées, par exemple à
— 213 —
une Awriculidée, à une Tornatellidée, à une 'Actæonidée où même à quel-
que finorculidée, voisine du genre vivant Puonus Hedley, où du genre fos-
sile Avellana.
D'un autre côté, la photographie appelée à notre aide se refuse à repro-
duire la sculpture vermiculée du test: elle ne rend pas bien la proéminence
du premier pli columellaire, de sorte que l’image obtenue est absolument
celle d’une Maroinelle.
Ajoutons que parmi les quarante ou cinquante individus examinés il s’en
est trouvé un sénestre. On sait que la sinistrosité est inconnue dans ces
derniers groupes que je viens de citer; elle n'est pas très rare, au con-
traire, dans les Maroinelles, dont on connaît des exemplaires sénestres
pour un grand nombre d'espèces.
Je pense donc en définitive que notre petite espèce cubaine se rapproche
des Marpinelles plus que de tout autre genre, et qu'on peut la considérer
jusqu'à preuve du contraire comme appartenant à un genre de cette
famille, très voisin de Maroinella, plus distinct que le sous-genre Era-
topsis ne l'est du genre Érato, et à peu: près aussi distinct que le genre
Trivia Vest du genre Cypræu.
Espérons que la connaissance de l'animal viendra quelque jour con-
firmer ou infirmer la posilion que j'attribue à cette espèce.
Il me parait de toute justice qu'une coquille aussi intéressante garde le
nom du zélé correspondant qui nous a procuré les moyens de la connaître.
; 4 * “
Nores SUR LES CriNoiïpes ACTUELS
Du Mus£EUM D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris,
par M. Ausrin H. Crark.
Pendant l'été dernier, j'ai fait une visite à Paris afin d'étudier la collection
des Crinoïdes actuels qui se trouve dans le Muséum d'histoire naturelle.
Cette collection renferme les originaux des espèces décrites par Guettard en
1761, par Lamarck en 1816, par d’Orbieny en 1837, par Gay en 1854,
etplusieurs de celles qui avaient été décrites par Müller en 18h41, 1846 et
1849. I y a aussi, dans le Muséum, des exemplaires qui portent des noms,
nomina nuda donnés par Valenciennes et publiés, en 1863, sans aucune dia-
onose, par Dujardin et Hupé dans leur monographie. Plus tard Perrier a déerit
plusieurs espèces fondées sur des exemplaires qui appartiennent au Muséum.
L'article de Guettard sur le célèbre «Palmier marin», publié en 1761,
faisait pour la première fois connaître un Crinoïde vivant à tige. L'échan-
tillon provenait de la Martinique, et, avec un deuxième exemplaire de la
Barbade, déerit par Ellis, servait à Linné pour établir son sis asteria (1755).
— 94 —
Le récit de Lamarck sur les Crinoïdes actuels était publié dans l'Histoure
naturelle des animaux sans vertèbres, tome XXI (1816), où il décrivait
sept espèces nouvelles, et nommait de nouveau l'espèce d’Encrine vivante
décrite par Guettard. Le récit bien connu de d’Orbigny sur le genre Holopus
(1837) était fondé sur un exemplaire à quatre rayons de la Martinique, et
cette irrégularité de taille induisait plus tard Dujardin et Hupé à le ren-
fermer, avec doute, parmi les Cirripèdes. Plus récemment (1870), Gray
décrivait une deuxième espèce du genre (H. Rawsoni) de la Barbade, en ne
reconnaissant pas l'identité spécifique de son échantillon à cinq rayons avec
l'original de d'Orbigny. Il est curieux que Carpenter, dans sa monographie
sur les Crinoïdes recueillis par le Challenger, ne fasse aucune allusion à
cette dernière espèce.
En 1841, Müller publiait les descriptions de deux Crinoïdes nouveaux
du Muséum de Paris, fondés sur des diagnoses faites par Troschel; plus
tard il visita lui-même Paris, et sa monographie complète (1849) renferme
des avis détaillés sur tous les exemplaires qu’il y trouva.
Le Comatula picta, décrit par Gay dans son Historia fisica e politica de
Chile (1854), était fondé sur des exemplaires qu'il trouva au Muséum
de Paris, et qui avaient été étiquetés C. picta par Valenciennes. Ils ne prove-
naient probablement pas du Chili, où on n’a jamais retrouvé cette espèce.
Carpenter ne publia jamais un avis à part sur les échantillons qu'il
examina à Paris comme il avait fait pour ceux qu'il avait vus à Leyde et à
Hambourg, mais il fit mention de plusieurs des exemplaires, en sus de ceux
vus à Copenhague, à Dresde, à Berlin et à Vienne, dans les rapports de
l'expédition du Challenger et dans quelques-uns de ses mémoires plus courts.
Perrier a décrit plusieurs espèces provenant des dragages du Talisman
et du Travailleur dans de courts mémoires et les a mentionnées dans
quelques-uns de ses ouvrages plus importants.
Les originaux des espèces suivantes décrites par Lamarck se trouvent au
Muséum :
CoOMATULAISOLARTS ARIANE COMATULA SOLARIS.
| CAPILLASTER SENTOSA.
-COMATULA MULTIRADIATA. ............4 COMASTER MULTIFIDA.
| Comanraus BENNETTI.
COMATULATROTALDARTAS Re RENE" COMATULA ROTALARIA.
COMATULA FIMBRIATA. . 4... CAPILLASTER MUETIRADIATA.
COMATUEA CARINATAS 2 INPI ARENA TROPIOMETRA CARINATA.
COMATULA MEDITERRANEA . . eee... ANTEDON MEDITERRANEA.
COMATULA ADEONX ET. OLicomerra ADEoN&.
COMATULA BRACHIOLATA. . .... L'ARRRAR NA COMATULA BRACHIOLATA.
— 925 —
On trouve également, au Jardin des plantes, les originaux des espèces
suivantes décrites par Müller (1841) :
Azecro muzriripA (Comatula multiradiata
Lamarck, non Linné, en partie). ... Comasrer MuzTiripa.
TÉCNORPARVICIRRA 1 MN ee. eo 0 COMANTHUS PARVICIRRA.
Les originaux des espèces suivantes décrites par Müller (1846) :
ComaruLa JacQuINOMI. . . .. .......,.. Aupnmerra Mizsermi.
COMANULA MACRONEMA. 0.1.0 PTILOMETRA MACRONEMA.
Comaruca (Azecro) Mixserri. . . ...... Aupximerra Miczeerri.
Comaruza (Azecro) Reynaupir. . . ..... Hereromerea Reynaunir.
COMATULA TRICHOPTERA. ............. COMANTHUS TRICHOPTERA.
Les originaux des espèces suivantes décrites par Müller (1849) :
ComATuLA (ÂLECTO) ARTICULATA.. . ..... DicHRoOMETRA ARTIGULATA.
COMALULA PRILIBERTE OO SN AMPHIMETRA PHILIBERTI.
L’original de l'espèce suivante décrite par Gay (1854) :
DOMALULASPICTAS A ME Li cn TROPIOMETRA PICTA.
L'original de l'espèce suivante décrite par Perrier :
EUDIOCRINUS ATLANTICUS . ........... PENTAMETOCRINUS ATLANTICUS.
Le Muséum renferme l'original de l'espèce suivante décrite par Vaney :
ProMAcHOCRINUS JOURNEE RUN Promacnocrinus Jourinr.
Enfin les originaux des Crinoïdes à tige suivants :
Pazuier mari (Guettard, 1761) — Isocrinus AsrerrA.
Excrnus capur-Menusx (Lamarck, 1816) — [socrinus asreria.
Horopus Ranqir (d'Orbigny, 1837) = Hocopus Ra.
Denocrnus Parrarri (Perrier, 1883) — Rarzocrinus Parrarri.
Izvocrnus recuperatus (Perrier, 1885) = BarayeriNus RecuPERATUS.
Baruycrinus Perrier (Kœhler et Vaney, 1910) = Barayeninus Perrier.
Muséum, — xvir. 18
MONS
De plus, la collection du Muséum renferme un certain nombre d'espèces
désignées sous des romina nuda et dont voici Pénumération :
COMATULA ACTINODES.
CAPILLASTER COCCODISTOMA.
COMATULA COCCODISTOMA . . ........... à
| Couaxraus WanLserGir.
COMATULANDISRACHATA PAIEMENT AMPHIMETRA DISCOIDEA.
COMATUPN NVIDIA EP MO ANTENNES DICHROMETRA PROTECTUS.
COMATULA INSERTA.
COMATULA MONILIFORMIS.
COMATULA MONILIS.
COMATULA POLYACTINIS.
COMATULAISCITAS 2 PRE ENST EEE DIcHROMETRA PALMATA.
COMATULANSIMPLEX 0 RP COMANTHUS PARVICIRRA.
Ces noms ont été publiés par MM. Dujardin et Hupé (1862).
NOTES SUR LES ÉCHANTILLONS.
LA FAMILLE DES COMASTÉRIDÉS.
La sous-famille des Capiliastérinés,
Comarezia macuzara P. H. Carpenter. Nouvelle-Calédonie, 1886. — Un
exemplaire à dix-neuf bras; les cirres sont XIX, 17-18 (c’est-à-dire au
nombre de dix-neuf, chacun composé de 17-18 segments).
CapiLLasTer sEnTosa P. I. Carpenter. Îles Moluques: MM. Péron et
Lesueur, 1803. — Un exemplaire avec évidemment quarante bras exacte-
ment, étiqueté, je crois, par M. P. Herbert Carpenter, Actnometra multi-
radiata. Les cirres sont composés de 29-34 articles.
M. Lamarck a fait mention de cet échantillon dans son +Histoire natu-
relle» sous le nom Comatula multiradiata, ce nom comprenant aussi des
exemplaires des espèces qu’on appelle maintenant Comanthus Bennett et
Comaster mullifide.
A + . °
Îles Moluques; MM. Quoy et Gaimard. — Un exemplaire, avec environ
une cinquantaine de bras, et avec 27-30 articles dans les cirres.
CarrLLasrer muzrimAprATA Linné. Détroit de la Sonde ; M. Reynaud , 1829.
— Trois exemplaires, parmi lesquels un est étiqueté par Carpenter, Actino-
metra fonbriata.
— 927 —
CapicrasTEr muLrirapiaTA var. Cocconisroma À. H. Clark ®. (Comatula
coccodisioma Mus. Paris, MS.). Madagascar; M. Rousseau, 1841. — Un
exemplaire à dix-neuf bras: les cirres sont XV, 21-23; deux des séries
IT Br. sont 2, les autres sont 4 (344).
Cap Saint-André, Madagascar ; profondeur, envuron 30 mètres ; D" P.-R.
Joly, 1901. — Un exemplaire à douze bras, semblable au précédent; uu
des rayons porte quatre bras; il n’y a pas de séries II Br.; les bra-
chiales sont très courtes et fortement imbriquées; les cirres sont XVIII,
21, 29, L
Madagascar. — Un exemplaire.
Cette variété est plus petite et proportionnellement plus faible que le
Capillaster multiradiata des Indes orientales, et les séries [IT Br, manquent
toujours.
La sous-famille des Comactiniineés,
ComaTuLa RoTALARIA Lamarck (syn. Actinometra Jukesh P. H. Carpenter
et Actinometra paucicirra Bel). Mers australes. — Deux exemplaires.
CowaruLa BrAcmroLATA Lamarck(syn. Aecta rosea J. Müller). Localité (?);
MM. Quoy et Gaimard. — Deux très petits exemplaires; le plus gros atteint
une longueur de bras de 35 millimètres environ ; les cirres sont XIE, 29-30.
J'ai trouve dans le Muséum britannique un bel exemplaire de cette
espèce provenant de Port Philipp (Victoria), qui signale la première loca-
lité précise de l'espèce.
ComaruLa sozaris Lamarck. Mers australes ; MM. Péron el Lesueur, 1803.
— Six beaux échantillons.
Comaruza purpurEA J, Müller. Localité (?); M. Péron, 1803. — Un
exemplaire.
La sous-famille des Conmnastérimés.
Comasrer muzririna J. Müller. Australia ; MM. Péron et Lesueur, 1803.
— Cet exemplaire était renfermé par Eamarck sous le nom de Comatula
mulliradiata, avec un échantillon de Comanthus Benneth et deux de Capil-
laster sentosa, et ensuite fut décrit sous le nom d’A/ecto multifida par Müller.
Müller trouva dans la littérature trois espèces qui portaient le nom de wulti-
radiata : une décrite par Linné (Asterias multiradiuta, 1758), une par
@) The recent Crinoids of the coasts of Africa. Proc. U. $. National Museum,
vol. 39, p. 680.
15.
nn PINS een
Lamarck (Comatula mulliradiata, 1816) et la dernière par Goldfuss (Coma-
lulu multiradiata, 1832). Les deux derniers auteurs crurent qu'ils avaient
l'espèce décrite déjà par Linné. Les deux premières espèces ne sont pas
reconnaissables d’après les descriptions, et pour cette raison Müller a décidé
que le nom de multiradiata n'était valable que pour la dernière, dont la des-
cription est complétée par une bonne figure: il a décrit alors comme une
espèce nouvelle multifida Vespèce mal décrite de Lamarck, multiradata, un
des échantillons originaux de Lamarck, l'échantillon décrit ici de nouveau.
L’Asterias mulliradiata de Linné est l'espèce qu'on appelle maintenant
Capillaster multiradiata, et le Comatula multiradiata de Goldfuss est le
Comanthus Bennetti d'aujourd'hui.
L’exemplaire original (ou le type) de L'Alecio multifida a quarante-cinq
bras dont la disposition normale paraît être la suivante : il y a dix séries
Br. 4 (3+ 4), dont chacune porte une seule série [TT Br. 2 , développée à
l'extérieur de la division II Br. : c’est-à-dire une série IT Br. 2 externe : cette
série IT Br. 2 porte aussi une seule série, de IV Br. 2, qui est développée
seulement à l'intérieur: la division externe qui s'élève de l'axillaire III Br.
reste un bras entier. Les éléments des séries LIT Br. et IV Br. sont unis par
une articulation synarthriale qui n’est pas encore devenue une vraie pseudo-
syzygie. Dans cet exemplaire, une des séries IIT Br. est irrégulièrement 4
(3+ 4), au lieu de 2. I y a huit séries IV Br., toutes internes, et aussi une
série V Br. Les rayons (c’est-à-dire les séries I Br.) sont larges, comme dans
Comaster typica, et le périsome interradial porte beaucoup de plaquettes
calcaires. IL y avait 15 cirres environ, dont les portions qui se trouvent
conservées montrent que les cirres étaient forts.
Cette espèce est la même que l'Actinometra variabilis décrite par Bell
dans le rapport sur les collections de l’Alert en 1884. J'ai examiné ses
originaux au Muséum britannique. Elle est dérivée de Comaster typica , qui
se trouve seulement dans les mers du Nord de l'Australie.
Comanraina ScnLeceLct P. H. Carpenter. Localité (?); M. Lopullou. —
Un petit, mais typique exemplaire; il n’y a pas de cirres.
Cowanraus Bennerri J. Müller. Îles Moluques ; MM. Péron et Lesueur.
— Un exemplaire de moyenne grandeur à cinquante-six bras; les cirres
ont 26-99 articles.
Couanraus samoawa À. H. Clark. Nouvelle-Calédome ; M. Reveillière, 1880.
— Deux exemplaires, l’un à vingt-quatre bras, l'autre à vingt-six.
Îles Soulou (Jolo); D' Montano y Rey, 1880. — Un exemplaire à qua-
-rante bras : chaque rayon se divise régulièrement deux fois; les séries IT Br.
et II Br. ont toutes 4 (3 + 4); les brachiales sont fortement imbriquées; les
pinnules portent plusieurs petites épines; les cirres sont VI, 14.
— 249 —
Cowaxraus rricnopterA J. Müller. Port du Roi-George; MM. Quoy et
Gaimard , 1829. — Un petit exemplaire, typique de l’espèce.
Couanraus WauLserqr J. Müller. Cap de Bonne-Espérance; M. Reynaud,
1829. — Deux exemplaires.
Comanruus parvictRrA J. Müller. Nouvelle-Calédonie, 1886. — Un
exemplaire à vingt-huit bras, dans les divers rayons 3, 4, 6, 9 et 10.
Mers australes ; MM. Péron et Lesueur. — Trois petits exemplaires.
Cap Baudin (Australie); MM. Péron et Lesueur. — Un exemplaire; il
n’y a pas de cirres dorsaux; la centrodorsale est petite, aplatie, un peu
élevée au-dessus de la surface dorsale des plaques radiales. Il y a trois
séries II Br. 4 (3+4), et sept séries IT Br. 2; il y a trois séries
TT Br. , toutes 4 (3 + 4). Les plaques des séries de division et les brachiales
proximales ont les bords distaux épaissis et très proéminents, mais lisses,
tout comme dans des espèces du genre Cosmiomelra. Quelques-uns des
articles axillaires, et des deuxièmes articles suivant les articles axillaires,
ont des carènes indistinctes et émoussées, comme cela se trouve dans des
espèces de Cosmiometra. Le périsome interradtal est rempli d’un grand
nombre de petites plaques calcaires.
Vavao ; MM. Hombron et Jacquinot, 1841. — K n’y a pas de cirres. La
forme de la centrodorsale est très irrégulière; les fosses des cirres sont en
partie oblitérées; il se trouve sur la circonférence de la controdorsale
quatre petites portions de cirres. Il y a trente-cinq bras; trois des rayons
se divisent deux fois, et de cette manière donnent naissance à huit bras;
les deux autres sont en voie de régénération; l’un (Vantérieur) a 2 + 3 bras,
avec les séries IT Br. 2 et la série III Br. 4 (3 + 4); l’autre (le gauche pos-
térieur) a les bras 2 + 4, avec les séries IT Br. 2 et les séries TIT Br. (toutes
les deux sur un demi-rayon) 4 (3 + 4). Les rayons et les séries de division
sont larges ‘et les bras sont courts et larges, les brachiales avec une forte
imbrication.
Cap Saint-André, Madagascar ; profondeur, 30 mètres environ; D' P.-R.
Joly, 1901. — Un exemplaire à vingt-trois bras, qui se trouve en auto-
tomie d’adolescence. Les cirres sont XIIT, 13, 14. Une des séries de division,
une série [Il Br. (à l’intérieur) est 2; toutes les autres sont 4 (3 +4). Les
rayons portent 4 (3+4),5(1+4),5(4+1),2et7 (4+3) bras. Les
cirres sont un peu plus développés que d'ordinaire, et sont aussi plus
comprimés et distalement courkés. Le périsome interradial est fortement
plaqué,
— 250 —
LA FAMILLE DES HIMEROMÈTRES.
AupaimerrA Parciserti J. Müller. Java ; M. Philibert, — Cirres : XXII,
38-h 4.
y a vingt-cinq bras: toutes les dix séries IT Br. sont 4 (3 +4); des
cinq séries [TBr., quatre sont 4 (3 + 4), et une est 2 : les rayons et les séries
de division ont les bords latéraux étroitement produits; les tubercules synar-
thriaux sont petits, mais proéminents, comme dans l'Amphimetra discoidea
de Port-Molle, Queensland; les brachiales sont très courtes, avec les bords
distaux un peu imbriqués. J
P, est très petite et faible; P, est un peu plus grande que P, , et P, est
parfois un peu plus grande que P,, ou quelquefois beaucoup plus grande
que P, et semblable à P.. P. est la plus grosse, longue, assez forte, à vingt-
six articles, la plupart à peu près aussi longs que larges: P, est semblable à
P,, et atteint à peu près la même grandeur, ou est un peu plus courte
que P, ; les pinnules suivantes sont courtes.
P, est plus grosse, plus longue et plus raide que d'ordinaire parmi les
espèces d'Amphimetra. è
Je trouve maintenant que l'Amphimetra Mortenseni, que j'ai décrite des
iles Andamans, est la même que l'Alecto Philibert, décrite il y a plusieurs
années par Müller,
Amesmerra Misserti J. Müller. Ceram; MM. Hombron et Jacquinot. —
Cet exemplaire a servi comme original de la Comatula Jacquinoti décrite par
Müller.
Les cirres sont gros et larges, distalement comprimés: du 19° ou
13° article on trouve des épines dorsales qui sont assez proéminentes ; le
premier article est très court; les suivants augmentent progressivement
jusqu'aux 8° où 9°, qui atteignent en longueur une moitié de la largeur ;
tous les articles des cirres sont à peu près égaux en grandeur.
I y a dix bras, qui sont robustes ; les plaques radiales sont cachées; l'ar-
ücle IBr. est très court, à peu près entièrement uni avec les voisins;
l'article IBr. axillaire est presque triangulaire, et attemt une largeur de
deux fois la longueur: ils ne se touchent pas tout à fait latéralement: les
tubercules synarthriaux ne sont que lévèrement développés; les articles
brachiaux sont extrêmement courts, un peu imbriqués: les pinnules sont
comme dans l'Amphimetra Milberti, décrite par Carpenter.
La couleur est d’un noir brunâtre.
AuPaimeTra piscoinEA À. H. Clark. Australie; MM. Péron et Lesueur.
— Cet exemplaire à été déterminé par Carpenter comme #« Comatula
— 251 —
(Antedon) Milberti, var. dibrachiatar:; À ressemble complètement à l'original
de l’United States National Museum. Les cirres ont 26 ou 27 articles.
Je crois que cet échantillon a servi à Guérin-Méneville pour l'original de
sa fieure de Comatula carinata dans son Iconographie du règne animal.
CrasprpomerrA AcuricirrA P. H. Carpenter. Singapore; M. Maindron,
1884. — Un petit exemplaire à treize bras: les deux séries IT Br, sont 4
(3 + 4): la seule série [TBr. (intérieure) est 2; les cirres ont 28-34 ar-
ticles : ils sont tout à fait semblables à ceux de l'exemplaire que j'ai décrit
de Singapore, et qui se trouve dans la collection du Muséum de Copenhague
(cf. Vid. Medd. fra den Naturhist. Forenino à Kobenhavn, 1909, p. 159).
Hereromerra Reynauon J. Müller. Ceylan; M. Reynaud, 1829. — Les
articles des cirres comptent de 41-44 seoments: ils sont à peu près égaux:
tous ont une largeur égale à environ deux fois la longueur; il y a dix-neuf
bras, et neuf séries IT Br.; les brachiales sont un peu imbriquées.
Cette espèce était bien décrite par Chadwick il y a six années (Report
Ceylon Pearl Oyster Fisheries, part IT, Supplementary Report, XI, p.156,
1904).
HereromerrA Savienir J. Müller. Muscat ; M. de Rousseau, 1841. — Un
exemplaire; les articlés des cirres ont les épines dorsales très aiguës.
Heterometra Joubini nov. sp. Zanzibar; M. Rousseau, 1841. — Les
cirres sont XXIT, 39-43: ils atteignent 30 millimètres de longueur; tous
les articles sont à peu près écaux et ont une longueur égale à une fois et
demie leur largeur ; les articles , dans la moitié extérieure, portent de courtes
épines dorsales : à tout prendre les cirres sont longs el assez robustes.
Ï y à vingt bras, qui atteignent 80 millimètres de longueur; il y a dix
IL Br. 4 (3+4) séries. Les divisions et la construction des bras sont les
mêmes que dans À. Reynaud.
P, est la plus longue, une fois et demie aussi longue que P, ou P.,
mince, à 21 articles, qui deviennent au quatrième ou cinquième à peu
près carrés, ensuite un peu plus longs que larges et allongés au bout; P,
est à peu près aussi longue que P,; P, et les suivantes sont plus courtes que
P.. Les articles basilaires des pinnules proximales sont faiblement carénés.
Comparée à H. Reynaudii, cette espèce a des cirres plus longs et un peu
plus minces, et les articles des cirres sont un peu plus longs.
Je prie M. L. Joubin de bien vouloir accepter la dédicace de cette espèce
nouvelle.
Heterometra Gravieri nov. sp. Zanzibar ; M. Rousseau, 1841. — Les
cirres sont XXVIIT, 36-39, plus minces que les cirres de l'espèce précé-
dente, et atteignent 21 millimètres de longueur: l'article premier est très
— 252 —
court; les suivants augmentent progressivement par degrés jusqu'au cin-
quième ou sixième, qui a une largeur d'un tiers ou d’une moitié en plus
de la longueur: après le huitième ou le neuvième ils diminuent progressi-
vement de longueur, de façon que ces articles, dans la moitié extérieure,
ont une largeur de deux fois la longueur environ: les articles dans la moitié
extérieure portent de petites épines dorsales.
I y a dix-neuf bras, qui atteignent 80 millimètres de longueur ; il y a
neuf séries IT Br. 4 (3-4); la structure des bras est semblable à celle de
l'espèce précédente, les bords latéraux des séries de division sont produits;
les brachiales sont seulement un peu imbriquées.
P, est petite et faible: P, atteint d’une longueur une fois et demie celle
de P,: elle est mince et flagellée, à 24 articles, parmi lesquels les deuxième-
cinquième sont carénés; P, est un peu plus petite que P,, mais beaucoup
plus grosse que P,; P, est presque aussi grosse que P : les pinnules sui-
vantes sont un peu plus courtes que P,; les articles basilaires de toutes les
pinnules proximales sont distinctement carénées.
Je suis heureux de dédier cette nouvelle espèce à M. le D° Gravier.
LA FAMILLE DES STÉPHANOMÈTRES.
STEPHANOMETRA Sp. Nouvelle-Calédonie ; M. F rAnCois , 1894. — Un
exemplaire. Les cirres sont XVI, 18-19. [1 y a vingt-quatre bras. P, est
très dilatés et très épineuse; P, est semblable, mais un peu plus petite;
P, et les pinnules suivantes sont courtes, mais rigides.
STEPHANOMETRA MONACANTHA Hartlaub. Nouvelle-Calédonie; M. Reveil-
lière, 1880.— Un exemplaire, à vingt et un bras: les cirres ont 19 ou 20
articles; P, a treize articles.
STEPHANOMETRA INDICA E. À. Smith. Madagascar ; M. Grandidier, 1905.
— Les cirres sont XXX, 20-922 environ. lisses, comme ceux de S. mona-
cantha ; le sixième article est le plus long, ayant une longueur d’une fois
et demie la largeur; les articles des cirres les plus longs sont légèrement
resserrés au milieu.
H ya vingt-cinq bras environ; les séries IT Br.'sont développées toujours
à l'intérieur au lieu de l'être à l’extérieur comme d’ordinaire dans cette es-
pèce, et aussi dans toutes les autres Stéphanomètres.
P, a seize articles environ, et est épineuse et gênée; P, est petite et faible.
LA FAMILLE DES PONTIOMÈTRES.
Ponriomerra Anpersont P. H. Carpenter. Nouvelle-Calédonie. — Un bel
exemplaire à soixante-quatre bras: les cirres sont XXXIT, 59-74, les pro-
— 953 —
jections dorsales commençant sur le vingt-cmquième article. P, a de qua-
rante-six à cinquante-six articles; P, et les pinnules suivantes ont huit ou
neuf articles, et sont très courtes.
LA FAMILLE DES MARIAMÈTRES.
Dicnromerra arrreuzira J. Müller. Îles Moluques ; MM. Quoy et Gaimard,
1829. — Les cirres sont XVII, 32, 33, 34 et 36 et atteignent 34 milli-
mètres de longueur: les épines dorsales se trouvent du onzième ou dou-
zième article jusqu’au bout des cirres; les épines sont courtes, mais pro-
éminentes, avec leurs bases longues; l’article le plus long a une longueur
qui surpasse la largeur d’un tiers de cette dernière.
Il y a trente-huit bras ; deux des séries TIT Br. ne sont pas développées;
les séries de division sont semblables à celles de Selenemetra Finschi, en
contact intime avec leurs congénères par leurs bords latéraux rectilignes
et aplatis; mais les bords s'étendent latéralement un peu plus qu’en cette
espèce. 5
Les radiales ne sont presque pas visibles.
Les pinnules proximales sont remarquables pour leur longueur, mais
elles sont lrès minces et flagellées, comme P, de Pontiometra Anderson.
P, est très faible, mais longue, et distalement flagellée; P, atteint une lon-
gueur d'une fois et demie celle de P,, et a une base proportionnellement
plus robuste ; elle atteint presque la même longueur que P,; P, est la pin-
nule la plus longue (20 millimètres ), mais elle n’est qu’un peu plus longue
que P,, elle est composée de vingt-six articles, à peu près carrés sur le troi-
sième segment, et avec une longueur égale à environ deux fois la largeur
dans la portion distale ; P, a environ la même longueur que P: et a une base
de même importance; P. a une longueur sensiblement la même que celle
de P,, et est beaucoup plus ‘faible; P_ est plus petite que P, ; les pinnules
suivantes sont semblables à P, et très courtes.
En résumé, cette espèce ressemble à S. Finschi, mais la portion proxi-
male est plus robuste.
Les bras atteignent une longueur de 105 millimètres.
Dicuromerra pazmara J. Müller. Mer Rouge ; M. Botta, 1856. — Un
exemplaire de moyenne grandeur, à une trentaine de bras environ.
Mer Rouge; M. Jousseaume, 1893-1898. — Deux exemplaires, un de
moyenne grandeur, et un petit.
Cette espèce est nommée « Comatula palmatar et aussi « Comatula scita»
par MM. Dujardin et Hupé.
Drouromerra Prorecrus (Lütken). Nouvelle-Calédonie; M. Revcillière,
1880. — Un exemplaire à quarante bras.
— 254 —
Java; M. Philibert. — Cet exemplaire se trouve sous le nom de Coma-
tula dividuus, et est ainsi désigné par MM. Dujardin et Hupé. L’exemplaire
a quarante et un bras ; les cirres ont 25-28 articles, dont les distaux sont
fortement carénés ; les rayons sont un peu fortement séparés: P, est très
longue sur les bras extérieurs, et peut être à trente articles: elle est
forte d’abord, mais distalement flagellée.
Îles Philippines; M. March, 1882. — Un exemplaire, de moyenne
orandeur.
Poulo Condor, Cochinchine. — Un bel exemplaire.
A
Samboanga, Îles Philippines ; MM. Hombron et Jacquinot, 1841. — Un
bel et gros exemplaire à quarante-trois bras environ: cet échantillon est un
des PR que j'aie jamais vus. [1 porte l'indication : Muséum C omatula
polyactinis de MM. Dujardin et Hupé.
DicaromeTRA TENERA Hartlaub. Thursday Island; M. Lix, 1891. —
Un petit exemplaire avec une quarantaine de bras environ.
Drcnrouerra sp. Cap Saint-André, Madagascar ; D' P.-R. Joly; profon-
deur, environ 30 metres; 1901. — Deux jeunes exemplaires de quelque
espèce de Dichrometra voisine de D. palmata; 1 y a vingt bras, et une
série IIIBr.
Oligometra Caledoniæ, sp. nov. Nouvelle-Caledonie ; M. Vioué, 1875.
— Les cirres sont XT, 18-19, très courts, un peu robustes, semblables à
ceux d'Oligometra serripinna ; le premier article a une largeur de deux fois la
longueur environ; les suivants augmentent par degrés, les onzième au
treizième et les suivants ayant une longueur qui est la même que la largeur
environ: sur le troisième article le bord dorsal est éversé, et cette éversion
devient. au douzième et aux suivants, un sillon transversal au travers du
milieu des articles, qui ressemble à une petite épine dorsale quand on
l'examine de côté: l’épine du dernier article est située au milieu de cet
article, et est droite et proéminente.
Les bras atteignent 83 millimètres de longueur, et ressemblent à ceux
d'Olivometra serripinna.
P, est mince, distalement flagellée, à vingt et un articles, dont le cin-
quième est carré, les plus distaux étant un peu plus longs que larges;
P, a en moyenne plus de longueur que P,, et est proportionnellement plus
robuste: elle a 21-93 seoments, dont les ee longs sont un peu plus longs
que larges: P, et les somniles suivantes sont plus courtes et plus minces
que PE1Pea 14-15 articles; les pinnules distales sont OMS et minces,
avec 32- 36 articles.
— 955 —
Orrcometra Aron (Lamarck). Australie ; MM. Péron et Lesueur, 1803.
— Les cirres sont XXX, 17-20, environ, robustes; le premier article est
très court, les suivants augmentent progressivement de longueur, et de-
viennent sur le sixième presque aussi longs que larges; les articles distaux
sont presque aussi longs que larges; le quatrième article et les suivants ont
deux sillons transversaux sur le côté dorsal,
Les rayons et les trois premiers articles brachiaux sont comme ceux des
Tropiometra, larges, et fortement aplatis sur les côtés (wall-sided); il y a
en plus de ce dernier caractère, qui se trouve dans les espèces de Tropiome-
tra, que les ossicles sont plus épais dans le diamètre dorso-ventral; les
quatre articles qui suivent le premier couple syzygial sont très courts et
oblongs; les suivants sont triangulaires, et bientôt deviennent presque
aussi longs que larges.
Les pinnules proximales sont grosses, fortement triangulaires; P, est la
plus grosse et la plus longue, avec huit ou dix articles, dont le troisième
et le quatrième sont les plus gros et les plus longs; la grandeur, la lar-
geur et la longueur diminuent par degrés jusqu'à P, ou P, ; les pinnules
distales ne sont qu'un peu plus longues que P.
Cette espèce est la même que l’Antedon bidens de M. Bell (décrite dans
le rapport sur les collections faites par l’A/ert).
LA FAMILLE DES TROPIOMÈTRES.
TropromerrA cariNaTA (Lamarck). M. Cloué, 18h47. — Un exem-
plaire.
Île-de-France ; coll. Michelin. — Deux échantillons.
Île-de-France ; M. Desjardins, 1831. — Six exemplaires.
Zanzibar. — Deux exemplaires.
Îles Seychelles ; M. L. Rousseau, 1841. — Un exemplaire (étiqueté Co-
matula bicolor ).
Tropromerra prora (Gay). Ghili; M. Gay, 1829. — Onze échantillons;
les cirres ont 19-23 articles.
Cette espèce était appelée Brasiliensis par Lütken, et était décrite sous
ce nom par Rathbun en 1879.
LA FAMILLE DES THALASSOMÈTRES.
PricomerrA macronemA (J. Müller). Nouvelle- Hollande; MM. Quoy et
Gaimard, 1829. — Quatre exemplaires. Il y a de treize à dix-huit bras.
Les cirres sont très grands, et ont les articles dans la première moitié un
peu plus longs que larges (fig. 1 À).
Fig. 1.
A. Un cirre de Ptilometra Mülleri
(A. H. Clark) de Sidney Har-
bour, New South Wales.
B. Un cirre de Ptilometra macro-
nema (J. Müller) de Kangaroo
Island, South Australia.
— 956 —
Cette espèce est indubitablement la même
que la Ptilometra dorcadis que j'ai décrite
de l'île Dirk Hartog (Australie occidentale).
Elle se trouve dans l'Ouest et le Sud de
l'Australie, de l'ile Dirk Hartog jusqu’à Port
Phillip et Kangaroo Island en South Austra-
lia. Une deuxième espèce, dont tous les ar-
ticles des cirres sont très courts (fig. 1 B),
se trouve sur les côtes de New South
Wales. Je l'ai nommé Ptlometra Mülleri.
STYLOMETRA spiNirerA (P. H. Carpenter).
Guadeloupe ; M. Duchaissaing, 1870. —
Un exemplaire de moyenne grandeur, un
peu mince.
LA FAMILLE DES ANTÉDONIDÉS.
La sous-famille
des Antédoninés.
Anrepon pETAsus (Düben et Koren). Wer
du Nord (Bergen); voyage de S. A. S. le
Prince Napoléon, année 1856. — Deux
exemplaires.
Copenhague. — Un gros exemplaire.
Mer Baltique. — Un bel exemplaire.
Localité (?);: M. Lovén. — Quatre beaux
exemplaires.
Axrenon giripa (Pennant). Roscoff. —
Beaucoup de pentacrinoïdes. M. Gravier
me dit que la présence de cette espèce sur
les côtes françaises est soumise à de grandes
variations; pendant quelques années elle se
trouve abondamment, tandis qu’ensuite elle
devient rare.
Côtes du Maroc; 1902. — Huit exem-
plaires; les cirres sont XXVI-XXXITIIT,
14-16; les cirres atteignent 10 millimètres
de longueur, les bras atteignent 60 milli-
mètres de longueur. Ils sont semblables
aux suivants.
— 957 —
Aloer ; 1842. — Cinq exemplaires; les cirres sont XXIV-XXX , 12-14
(d'ordinaire 13-14); ces échantillons ressemblent aux exemplaires de PAn-
olelerre. mais les bras sont proportionnellement plus courts, et les cirres
ont les articles un peu moins nombreux. Il y a aussi plusieurs stades penta-
crinoïdes provenant d'Alger.
ANTEDON MEDITERRANEA (Lamarck). Cette. — Cinq exemplaires.
Hyères. — Un exemplaire.
Marseille ; M. Deshayes , 1874. — Environ une cinquantaine d’exem-
plares.
Côtes de France. — Seize exemplaires.
Méditerranée. — Trois exemplaires.
Je crois que cette espèce est maintenant peu commune aux environs de
Naples, où autrefois elle était très abondante.
IripometTrA MAURITIANA (A. H. Clark). Madagascar; M. Grandidier,
1905. — Ün exemplaire.
La sous-famille des Zénomètres.
Lepromerra cezrica (Barrett and Mac Andrew). Baie de Cadix ; profon-
deur, 126 mètres. — Cinquante-neuf exemplaires.
La sous-famille des Héliomètres,
Hecromerra @racrazis (Leach). Groenland ; M. Lovén. — Un bel exem-
plaire.
Groenland ; M. W. PU Desch — Un bel exemplaire (étiqueté Aecto
glacialis ).
Davis Slrait. — Un exemplaire.
Voyage du Prince Napoléon. — Un exemplaire.
Localité (?); M. Lütken. — Un exemplaire.
Heziomerra maGeLLAnicA (Bell). Tous les échantillons suivants provien-
nent de la Mission scientifique du Cap Horn.
Dragage 100 ; Sud-Est de Port Famine ; profondeur, 326 mètres. — Onze
exemplaires ; les articles des cirres comptent jusqu’à 46.
Dragage 103. — Un échantillon cassé.
Dragage 121 ; New Year Sound. — Trois exemplaires cassés.
— 958 —
Dragage 165 ; Nord-Ouest de Vérésland. — Deux exemplaires.
Dragage 177 ; entre Plle Navarin et FÎle d Hoste. — Quatre exemplaires.
Dragage 179 ; Murray Narrows. — Neuf exemplaires. Les articles des
cirres atteionent le nombre de 46-48 ; la portion distale des pinnules pro-
ximales est très fortement dentelée; chaque dent est enflée sur le côté inté-
rieur, en faisant un peigne rudimentaire, semblable à ce qui se trouve
parmi des espèces des Comastéridés (fig. 2). Il y a un peigne très faible
sur la P,, cette dernière pinnule étant beaucoup plus courte que P..
Ga 2 Pt
Fig. 2. — Le peigne distal primitif sur les pinnules proximales
de Heliometra magellanica.
Dragage, 18: ; Étroit de Siège. — Quatre exemplaires, petits et cassés.
Dans cette espèce la deuxième syzygie se trouve entre les quinzième et
seizième brachiales au lieu de se trouver entre les treizième et quatorzième
comme chez l'Heliometra glacialis ; et y a aussi trois articulations
musculaires entre les syzygies distales au lieu de quatre comme chez
l'H. placialis.
Cette espèce est la même que l'Antedon australis et aussi que l'Antedon
rhomboidea décrite par Carpenter dans le rapport sur les échantillons
recueillis par le Challenger.
Harurowerra Sarsit (Duben et Koren). Bergen ; voyage de $. A. S. le
Prince Napoléon. — Deux exemplaires.
Trichometra delicata, nov. sp. Expédition du «Travailleur »; Dra-
gage XIIT: profondeur, 2,030 mètres. — Les cirres sont très nom-
breux, avec 27-33 articles : les deux premiers articles sont très courts : le
troisième est un peu moins long que large ; les suivants augmentent en lon-
gueur, le cinquième étant le plus long : il atteint une longueur de trois
fois le diamètre au milieu; les articles suivant le cinquième diminuent
très graduellement de longueur, devenant après le vingtième environ
aussi longs que larges : les articles plus longs proximaux sont très fortement
resserrés au milieu (+dice-box shaped»), avec les bouts très étendus,
couvrant les bases des articles suivants : les courts articles distaux sont forte-
ment carénés.
Les plaques radiales s'étendent jusqu'au bord de la centrodorsale, les
coins interradiaux étant modérément produits : les plaques TBr., sont très
courtes, avec les bords parallèles, quatre ou cinq fois aussi larges que
En
longs : les I Br., sont losangiques, ont une largeur égale à une fois et demie
la longueur ; l'angle antérieur est très aigu ; les ossicules de la série I Br.
sont fortement arrondis en arrière et sur les côtés, mais ils sont en
contact intime avec leurs congénères ; ils ne sont pas aplatis sur les côtés.
Les bras sont semblables aux bras de Trichometra vexator, mais les bra-
chiales sont un peu plus longues ; les syzygies se trouvent entre la lroisième
et la quatrième brachiale, puis entre la neuvième et la dixième, ainsi
qu'entre la quatorzième et la quinzième, et ensuite par intervalles de deux,
plus rarement de trois, articulations musculaires. Les bras atteignent une
longueur de 37 millimètres. Les ossicules de la série [ Br. et les brachiales
oblongues vers la base des bras ont les bords distaux fortement éversés, et
frangés avec de longues épines ; les brachiales triangulaires ont les bords
distaux modérément imbriqués.
P, a 21-23 sepments, qui dans la moitié distale sont environ trois
fois aussi longs que larges, et ont les bords distaux renflés, épineux et
imbriqués ; la pinnule est extrêmement mince, comme celle de Trichometra
aspera ; les deuxième et troisième ossicles ont des procès dorsaux carénés ;
P, est à peu-près aussi robuste à la base que P,, mais elle atteint seulement
en moyenne la longueur de cette pinnule; elle est composée de 13 ar-
ücles, qui deviennent fortement allongés distalement : les deuxième
et troisième articles portent des procès carénés; du troisième jusqu'au
sixième se trouve une glande génitale: les trois pinnules suivantes sont
semblables ; sur les suivantes la glande génitale commence à diminuer de
grosseur, et disparait après P,, les pinnules ensuite devenant très minces
et allongées, avec les articles Lrès allongés.
LA FAMILLE DES PENTAMÉTROCRINIDÉS.
Pexramerrocrinus ATLANTICUS (Perrier). Expédition du « Talisman» ; dra-
gage 45. — Deux exemplaires.
LA FAMILLE DES PENTACRINIDÉS.
Envoxocrnus Wyvizzernomsont (Wyville-Thomson). Près de Rochefort;
profondeur, 1,480 mètres. — Un exemplaire.
Golfe du Gascogne ; profondeur, 1,180 mètres. — Un bel exemplaire.
Au travers de Gap Cantin (Maroc): profondeur, 1,590 metres. — Quatre
exemplaires.
Isocrnus asrërrA (Linné). — Deux exemplaires.
Isocrivus peconus (Wyville-Thomson). Saint-Vincent. — Un exem-
plaire.
He giee
Guadeloupe ; M. Schramm, 1870. — Un exempliure, éliqueté Pentu-
crinus Mülleri.
Guadeloupe ; M. Duchaissaing. — Un exemplaire, étiqueté, comme le
précédent, Pentacrinus Müllerr.
LA FAMILLE DES BOURGUETICRINIDÉS.
Baruycrnus sp. Expédition du «Talisman» ; dragage 13 ; profondeur,
2,071 brasses. — Fragments des racines.
Mission Prezzror-Vaicrant Ü) pans L'ASIE CENTRALE.
COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LE L)' L,. VAILLANT.
LiSTE DES ESPÈCES,
DRESSÉE PAR M. Pauz Daneuy.
Cette note donne un aperçu sommaire de l'importance botanique des
collections réunies par M. le D’ Louis Vaillant, au cours du voyage dans
lequel il accompagnait M. P. Peiliot, chargé d’une mission archéologique
dans l'Asie centrale en 1906, 1907 et 1908.
L’herbier formé par M. le D' L. Vaillant, dont l'étude m'a été confiée
par M. le Professeur Lecomte, comprend environ 1,128 numéros, repré-
sentant près de 500 espèces. Les échantillons qui le composent sont géné-
ralement beaux, très soigneusement préparés et accompagnés d'observations
très intéressantes sur leur station, l'altitude où ils ont été rencontrés, la
coloration de leurs fleurs, etc. [ls proviennent du Nord du Pamir, des
Monts Alaï, de la province de Koutchar, de la Mongolie, du Kan-sou et du
Chen-si, ces régions ayant été traversées par la Mission, partie de Tasch-
kent et revenue par Pékin ®. Dans une partie de son trajet, la Mission a
visité des régions déjà très explorées par les Russes et par des Français
(Édouard Blane, Bonvalot , Capus), où elle a pu cependant faire encore des
récoltes très intéressantes ; mais c’est dans la seconde partie de son itinéraire,
c’est-à-dire aux environs de Koutchar, en Mongolie et surtout dans le Kan-
sou , que M. le D’ L. Vaillant a rencontré les espèces les plus remarquables,
qui étaient peu ou pas représentées du tout dans l'Herbier du Muséum.
Cette première note comprend les Dicotylédones dialypétales à ovaire
supère.
%) Bull. Mus. nat. d'hist. nat. Paris, 1908, p. 2, p.91, p. 420; 1909, p. 49,
p. 206.
@) M. le D' Louis Vaillant. — Ttinéraire de l’Expédition archéologique de l'Asie
centrale (Bull, du Mus. nat. d'hist, nat. Paris, 1909, p. 49).
— 9261 —
Ranuneculaceæ.
CLemaris NanvoPayLLa Maxim. — N° 973. Arbuste rabougri à fleurs
jaunâtres. Lan-tchéou , alt. 1,700 mètres. Kan-sou. 22 Juillet 1908.
C._ortnrazis L. — N° 361. Tchong-sou-Kan, terrains humides.
27 juillet 1907. — N° 745. Fleurs jaunes. Route de Ngan-Si-tchéou à
Kan-tchéou. 19 juin 1908. — N° 962. Corolle brunâtre. Koum-Boum,
alt. 2,800 mètres. Talus du Loess. 16 juillet 1908.
C. soncarica Bge. — N° 366. Arbuste en buisson de o m. 30 à o m. 60.
Tchong-sou-Kan. 27 juillet 1907.
Taazicraum minus L. var. Nañum Lecoyer. — N° 582. Karachar, alt.
1,200 mètres. 3 octobre 1907.
T. pgrazomeum L. — N° 896. Fleurs blanches. Route de Kan-tchéou.
Dans les rochers des environs de Si-Ning, alt. 2.400 mètres. Kan-sou.
12 juillet 1900.
T. Przewazskrr Maxim. — N° 865. Fleurs blanches. Environs de Pien-
to-Kéou, alt. 3,000 mètres; route de Kan-tchéou à Si-Ning à travers le
Nan-chan. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Axemone oprusiLoBA Don. — N° 881. Yonp-Noan, alt. 3,200 mètres.
Nan-chan. Kan-sou. 9 juillet 1908.
À. rivuzaris Buch.-Ham. — N° 79/4. Fleurs blanches. Environs de Kan-
tchéou, terrains humides, alt. 2,600 mètres. Kan-sou. 4 juillet 1908.
À. vrniroca Buch.-Ham. var. romenrosi Maxim. — Fleurs lilas pâle.
Long-té, alt. 2,200 mètres. Chen-si. 9 août 1908.
Aponis verNALIS (?)— N° 1081. Col de Pa-Loung-Chan, alt. 2,200 mètres.
7 août 1908.
Ranunouzus AQuarizis L. — N° 744. Fleurs blanches. Bouloungir,
marais, alt. 1,00 mètres. Kan-sou. 13 juin 1908.
Ranuneuzus Ppensyzvanicus L. — N° 764. Sou-tchéou, marais, alt.
1,600 mètres, 29 juin 1908. — N° 754. Kan-tchéou, alt. 1,600 mètres.
Kan-sou. 29 juin 1908.
Oxxérapuis cymBALARIA Prantl. — N° 768. Fleurs jaunes. Yen-che, dans
les eaux salées, alt. 1,500 mètres. Kan-sou. 26 juin 1908.
O. pLAnTA@INIFoLIA Prantl. — N° 730. Marais des environs de Chouang-
ta-pou, alt. 1,500 mètres. Kan-sou. 13 juin 1908. — N° 769. Yen-che,
terres salées, alt. 1,500 mètres. Kan-sou. 26 juin 1908.
Muséum. — xvir. 19
apoire
Trozrius paruzus Salisbury. — N° 868. Fleurs jaunes à l’intérieur,
brunes à l'extérieur. Nan-Chan, alt. 3,400 mètres. Kan-sou. 6 juillet 1908.
Aouicecra sp. — N° 840. Fruits. Col de Ta-Pan-Chan , alt. 4,000 mètres.
Kan-sou. 10 juillet 1908.
A. virinirLoR4 Pall. — N° 671. Fleurs vertes. On dit la plante comes-
tible(?). Nan-Chan. 21 mai 1908.
Decpaniom. — N° 893. Fleurs jaunes. Col de Ta-Pan-Chan, alt.
4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908. Échantillon très jeune, très voisin
du 1). cæruleum, dont 1 diffère par ses carpelles glabres.
D. vunwanense Franch. — N° 1062. Fleurs violet foncé. Col de Lou-Pan-
Chan , alt. 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Aconrrum. — N° 995. Fleurs d’un violet bleuâtre (?). Mo-Pa-Tchen, alt.
2,700 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1808. Échantillon sans fleurs.
À, avraori L. — N° 1055. Col de Lou-Pan-Chan, alt. 2,700 mètres.
Chen-si. 10 août 1908.
A. cymvanprum Maxim. — N° 913. Fleurs bleues. Col de Ta-Pan-Chan,
alt. 4,000 mètres. Kan-sou, 10 juillet 1908. — N° 954. Fleurs vioiet
foncé. Si-Ning-Fou, alt. 2,400 mètres. 12 Juillet 1908.
A. cycocroxuu L. — N° 1037 et 1038. Fleurs jaunâtres. Col de Lou-
Pan-Chan, alt. 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908. — Un échantillon
de Si-Ning-Fou, alt. 2,100 mètres, Kan-sou, 13 juillet 1908, ne portant
pas de numéro, a des fleurs roses.
À. rorunntrozium Kar. et Kir. — N° 31. Vallée de l’Alaï, alt. 3,200 mètres.
20 août 1906.
A. roTunprrozium Kar. et Kir., var. ranGurica Maxim. — N° 65. Fleurs
grisätres lépèrement s. Qourtouk-Ata, alt. 2,300 mètres. Monts
Alaï. 17 août 1906.
Poenra avomaza L. —— N° 911. Fruit à graines rouges. Environs de Si-
Ning , alt. 2,500 mètres. Kan-sou. 12 juillet 1908.
Berberideæ.
Berseris prApHana Maxim. — N° 981. Arbuste de 1 mètre à 1 m. 5o en
buisson, fleurs jaunes. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou.
10 Juillet 1908.
B. inrecerrima Bge. — N° 276. (Zyryq.) Arbuste à fleurs jaunes. Qoum-
Toura, province de Koutchar. Mai 1907. — N° 339. Arbuste de > mètres
de haut à fleurs aunes, dont le fruit est employé contre les aigreurs
pe ee
d'estomac. Kantchi-Mahallussi. 24 juillet 1907. — N° 669. Wou-Ko-Miao.
Nan-Chan. 26 mai 1908.
PapaveraceÆæ.
Papaver NunrcAuLE LL. N° 1050. Fleurs jaunes. Col de Lou-Pan-Chan
(Oua-ting), alt. 2,700 mètres. Ghen-si. 1 0 août 1908.
P. pavonnum Fisch. et Mey. — N° 12. Fleurs rouges. Plaine de Goul-
tcha, alt. 1,600 mètres. Monts Alaï. 13 août 1906.
P. sounrerum L. — N° 777. Fleurs entièrement blanches ou à liséré
rouge. He- {s’iuan ; route de Sou-tchéou à Kan-tchéou. Kan-sou. 27 Juin 1908.
Opium cultivé.
Mrconopsis norriouza Hook. et Th. — N° 905. Fleurs violet foncé. Col
de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
M. quvruruiervia Rol. — N° 915. Fleurs violettes. Même localité et
même date que l'espèce précédente.
GLavaruu squamréerum Kar. et Kir. — N° 377. Fleurs jaunes. Zamutch-
tagh (dans les galets). Région de Koutchar. 30 juillet 1907,
Fumariaceæe
Hypscoum Lerrocareum Hook. et Th.— N° 842. Fleurs blanches. Col de
Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 m. Kan-sou. 10 juillet 1908. — N° 861 et 866.
Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Corvpazrs apunca Maxim. — N° 952. Fleurs jaunes. Si-Ning-Fou,
alt. 2,400 mètres, dans les rochers. Kan-sou. 12 juillet 1908.
G. Gorrsenaxowi Schrenk. — N° 37. Fleurs jaunes. Monts Alaï,
alt. 3,200 mètres. 20 août 1906.
C. zinariomnes Maxim. — N° 829 et 930. Col de Ta-Pan-Chan, alt.
h,o00 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
C. rosea Maxim. — N° 892. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres.
Kan-sou. 10 juillet 1908. — N° 867. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres.
Nan-Chan, 5 juillet 1908.
C. srrrcra Stev. — N° 749. Plante de o m. 20 à o m. o de hauteur,
employée en friction contre les douleurs rhumatismales. Che-Yeou-Ho, alt.
2,300 mètres, aux environsde la source de pétrole. Nan-Chan. 1 8 juin 1908.
C. mracuycarpa Maxim. — N° 955. Si-Ning-Fou, alt. 2,400 mètres,
Nan-Chan. 12 juillet 1908.
19.
— 9264 —
Crueiferæ.
Parnya FLABELLATA Rgl. — N° 45 et 47. Alaï, alt. 3,200 mètres.
20 août 1906.
Cagrranraus roseus Maxim. var. aLarrescexs P. Danguy. — Le très bel
échantillon qui représente cette espèce diffère du type par sa taille plus
grande (0 m. 20); la villosité de ses organes, tiges, feuilles, calice, ele.
très peu développée. Son ovaire, qui renferme 9/4 ovules disposés sur deux
rangs, paraît être plus court que celui de la plante décrite par Maximowiez.
H pourrait appartenir à une espèce nouvelle, mais absence de fruit ne
permet pas de se-prononcer. — N° 903. Fleur violette. Col de Ta-Pan-
Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
Nasrurrium pazusTRE D. CG. — N° 10 et 11. Plaine de Goultcha, alt.
1,600 mètres. Monts Alaï. 13 août 1906.
N. misericum Maxim. — N° 883. Fieurs blanches, bleues sur les bords.
Yong-Noan, alt. 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
. Arapis pexDuLA L. — N° 862. Fleurs blanches. Pien-to-Kéou, alt. 3,000
mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Carpamie macropayzza Wild. — N° 821. Mo-pa-tchen, col de Ta-Pan-
Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908. N°655-Pien-te:
Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.— N° 894. Yong-Noan,
alt. 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1909.
Drasa Ertopona Turez. — N° 830 et 839. Col de Ta-Pan-Chan,
alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908. — N° 852. Pien-to-Kéou,
alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Draga incaxa L. — N° 837. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres.
Kan-sou. 10 juillet 1908. — N* 853, 854 et 860. Pien-to-Kéou,
al. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 Juillet 1908. — N° 884. Yong-Noan,
alt. 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
TaparosPermuM ALTAICUM G. À. Mey. — N° 850. Fleurs blanches. Pien-
to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Mazcôzura arricaxa R. Br. — N° 256. « Troumache.» Plante commune
dans tous les terrains cultivés de la révion de Koutchar. Mai 1907.
N° 862. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Nan-Chan. 5 juillet 1908.
Doxrosreuon crassirozius Bge. (ex nescrp. Maxim.) — N° 725. Fleurs
mauves. Bouloungir, alt. 1,500 mètres dans les rochers. Kan-sou. 13 juin
1908.
Kb Sat 0
Dowrosremon EcEGans Maxim. — N° 7/43. Fleurs violettes. Houei-Houei-
. Pou, alt. °,000 mètres. Nan-Chan. 19 juin 1908.
SISYMBRIUM HUMILE C. À. Mey. — N° 834. Fleurs blanches. Col de Ta-
Pan-Chan, alt. 4,000. Nan-Ghan. 10 juillet 1908.
S. Prasezrir Maxim. (Aragis Prazeskir Maxim., Marcoumia PERENNANS
Maxim.). Ces différentes espèces, décrites par Maximowiez dans les Mé-
ianges biologiques, vol. 18, p. 567 et 569 , et dansle Flora tangutica, doivent
rentrer dans le genre Sisymbrium ; elles ont en effet un embryon dont la
radicule est appliquée sur le dos du cotylédon. Ce sont des plantes vivaces,
à fleurs blanches. — N° 805. Hong-Chouei, alt. 2,400 mètres, environs de
Kan-tchéou. Kan-sou. 4 juillet 1905. — N° 1093. Tsing-Lan-Chan, Læss,
alt. 2,200 mètres. Chen-s1. 5 août 1608.
S. SopaiA L., var. sopmiommes Trautv. — N° 76. Qourtouk-Alta,
alt. 2,300 mètres. Monts Alaï. 17 août 1906.
SMELOwskrA CALYCINA C. À. Mey. — N° A0. Fleurs blanches. Vallée de
V'Alaï, alt. 3,200 mètres. 20 août 1906.
SmeLowskIA sp. — N° 685. Yong-Noan, alt. 3,200 mètres. Kan-sou.
7 juillet 1908.
. Brassica cawprssrris L. B. Napus L. ( Tchamghour.) — N° 261. Cha-Yar.
Koutchar. Mai 1907.
B. camrgsrris L. var. ocexrgra D. G. — N° 8/6. (Cultivé pour l'extraction
de l'huile.) Yong-Kou-Ying, alt. 2,600 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1906.
B. suncxa Hook. et Th. (Sinaris sunora L., S. cmnensis Willd., Brassrea
Besserrana Andrz.). — N° 122. Kaschoar. Octobre 1906. — N° 421. Qara-
Goul, alt. 2,200 mètres. Koutchar. 1° août 1907.
Eruca sariva Lam. — N° 28/. Plante à fleurs jaunes veinées de rouge
très commune. Koutchar. Mai 1907. — N° 791. Fleurs jaunes ou blanches.
Kan-Tchéou, alt. 1.600 mètres. Kan-sou.
Lerinruu Aamecexrcauze Willd. — N° 700. Plante de o m. 20 à o m. Lo
de haut à fleurs blanches. Cha-tchéou. 2 juin 1908.
L. camrocum L. — N° 119. Kaschoar. Octobre 1906. — N° 118?
Fleurs violettes. Forme se rapprochant du L. oblusum Basiner. Kaschgar,
terrains humides. Octobre 1906. — N° 300. Forme à fleurs blanches se
rapprochant du L. amplexicaule Wild. Terrains cultivés des environs de
Koutchar. 3 juin 1907.
L. osrusum Basiner.— N° 153. Kaschgar, terrains salés. 18 octobre 1906.
— 9266 —
Hymevopaysa pusescens G. A. Mey. — N° 258, 297 et 299. Terrains
sablonneux et secs de la réoion de Koutchar. Mai 1907. — N° 500. Bords
du lac Bagratsh. Environs de Karachar. 24 septembre 1907. — N° 6/2.
Tsien-Fou-Tong, alt. 1,000 mètres. Kan-sou. 16 mai 1908.
Diopara sarsa Hook. et Th. — N° 895. Fleurs blanches. Ta-Tong,
entre les galets de la rivière, all. 2,900 mètres. Kan-sou. 9 juillet 1908.
MecacarpæA Decavayt Franch. var. pinaririA P. Danguy. — Cette belle .
Crucifère à fleurs lilas diffère du type par les lacmiures de ses feuilles étroi-
tement pinnaüfides ou bipmnatifides, plus où moins décurrentes sur le
rachis, et les pédicelles de ses fleurs recouverts par une pubescence presque
laineuse. — N° 909. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou.
10 Juillet 1908.
Tucaspr arvexse L. — N° 863. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Nan-
Chan. 5 juillet 1908.
Rapmanus sarivus L. — N° 399. Soubachi. Province de Koutchar.
11 Juin 1907.
Gozppacura LævigaTA D. G. — N° 848. Pien-io-Kéou, alt. 3.000 mètres.
Nan-chan. 5 juillet 1908.
Capparideæ.
Capparis spinosa L. (Azcnam). — N° 30%. Soubachi, terrains secs,
all. 1,400 mètres. Province de Koutchar. 11 juin 1907.
Caryophyllesæ.
Duanraus cumensis L., D. Seeurert Vill. — N° 1105. Col de Lou-Pan-
Chan, alt. 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
D. superpgus L. — N° 89 et 83. Qourtouk-Ata, alt. 2,300 mètres.
. Monts Alaï, 17 août 1906. — N° 1058. Gol de Lou-Pan-Chan, alt. 2,700
mètres. Chen-si. 10 août 1908.
SILENE REPENS Patr. — N° 13. Goultcha, all. 1,600 mètres. Monts Alaï.
13 août 1906. — N° 871. Pien-to-Kéou, 3,000 mètres. Nan-Chan. —
N° 597. Environs de Si-Ning , alt. 2,400 mètres. Kan-sou. 19 juillet 1908.
Cerasriuu Tricynum Vil., SrezLarrA cerasrioines L. — N° 69. Qourtouk-
Ata, alt. 2,300 mètres. Monts Alaï. 17 août 1906.
Cerastium vuzçearum L. — N° 833. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mé-
tres. Nan-Chan. 10 juillet 1908. — N° 849. Col de Ou-Po, alt. 3,700 mè-
tres. Nan-Chan. 6 juillet 1908. — N° 856. Pien-to-Kéou , alt. 3,000 mètres.
Nan-Chan. 5 juillet 1908.
— 967 —
SrezLartA (KrascneninikowrA) Maximowrczrana Franch. et Sav. — N° 835.
Fleurs blanches lévèrement violettes. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres.
Nan-Chan. 10 juillet 1908.
Lepyroprcus mozosreores Fenzl. — N° 1044. Col de Lou-Pan-Chan,
alt. 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1906.
Poriulacez.
Porruraca oLerAcea L. — N° 113, Kaschgar. Octobre 1906. — N° 530.
Tourfan. 3 octobre 1906.
Famarisecineæ%.
Tamarix gLoNGarA Ledeb. — N° 259. « Youlohoun.» Plante buissonnante
à fleurs roses, commune dans les Lerres salées. Les échantillons rapportés
par M. le D° Vaillant appartiennent à une des formes à grandes feuilles
déjà signalées par Maximowiez. Province de Koutchar. Mai 1907.
T. caxa Wild. — N° 656. Fleurs roses. Ts'ien-Fou-Tong, alt. 1,000 mè-
tres. Kan-sou. 22 avril 1908.
T. Parcasn Desv., (T. cazzica L. var. pyexosracnys Ledeb.).— N° 51. En-
virons d'Ouloukschat, alt. 2,500 mètres. Pamir, 26 août 1906.— N° 287.
Terrains secs et sablonneux de la province de Koutchar. Mai 1907.
Myricarra cermanica Desv. var. ALoprcuroines Schrenk. — N° 59. Envi-
rons d'Ouloukschat, alt. 9,500 mètres. Pamir. 2 4 août 1906. — N° 337.
Plante formant des touffes de o m. bo à 1 mètre à fleurs d’un blanc
rosé. Kantchi-Mahalussi. 24 juillet 1907.
Hacoracane soonçcarica Ehrend. (Zagh-Zaqg.) — N° 303. Fleurs roses.
Soubachi. Province de Koutchar. 11 juin 1907.
MHypericineæ.
Hvpericum PrzewaLski Maxim. — N° 947. Fleurs jaune crème. Pien-to-
Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Malvacez.
Avraæa ROSEA Cav. — N° 31/4. Jardins de Koutchar. Juin 1907.
AsuriLon Avicenxæ Gaertn. — N° 120. Fieurs jaune orange. Terrains
secs Kaschgar. Octobre 1906.
Gossyrium uerpaceum L. — N° 196. Fleurs jaunes. Cultures Kaschgar.
Octobre 1906. — N° 1111. Cultures. Environs de Si-Noan. Chen-si,
21 août 1908.
— 268 —
Lineæ.
Lino vsrrarissmum L. — N° 470. Lin cultivé. Kouichar, alt. 1,000 mè-
tres. Août 1907. — N° 948. Lin cultivé à fleurs blanches ou bleues. Yong-
Kou-Ying, alt. 9,600 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.— N° 1092. Tsing-
Lan-Chan, alt. 2,200 mètres. Chen-si. 5 août 1908.
Zygophyileæ.
Triwuzus rerrestis L. — N° 367. Fleurs jaunes. Zamutch-tagh. Bords
du fleuve. 28 juillet 1907. — N° 38/4. Ammonne, 30 juillet 1907. Pro-
vince de Koutchar.
Nirraria Scnosert L. — N° 269. (Buri-tikan.) Arbuste rampant, parfois
en touffes dressées atteignant 1 mètre, dont le tronc peut avoir o m. 06 à
o m. 08 de diamètre. — N° 772. Yen-Che, alt. 1,500 mètres. Kan-sou.
26 juin 1908.
Zycopuyzium pracuyprerum Kar. et Kir. — N° 2989. Fleurs blanches; le
fond de la corolle et les étamines sont rouges. Koutchar. Mai 1907. —
5 7
N° 693. Oasis de Tcha-Tchéou. Mongolie. 2 Juin 1908.
Z. Poranini Maxim. — N° 965. Dans les rochers. Bouloungir, alt. 1,500
mètres. Kan-sou. 13 juin 1908.
Z. &oricum Maxim. — N° 723. Fleurs blanches un peu jaunâtres. Petit
bois de peupliers. Lo-t’o-Kingtsé, alt. 1,200 mètres. Kan-sou. 12 juin 1908.
SARCOZYGIUM XANTHOXYLUM Bge. (ZyGopnyLLum xANTHoxYLuM H. Bn.). —
N° 627. Arbustes à racines très longues. Dunes de Cha-tchéou et bords
de la rivière du Ts'ien-Fou-Tong, alt. 1,000 mètres. Kan-sou. 15 août
1908. — N° 666. Fleurs jaune clair. Bords du fleuve Che-Pan-Tang.
Kan-sou. 26 mai 1908. — N° 678. Arbrisseau à fleurs blanches, en
touffes de o m. 5o à o m. 60 dans les galets et dans les rochers. Tsao-Ta-
Pan. Kan-sou. 2 mai 1908.
Geraniaceæ.
BIRBERSTEINIA HETEROSTEMON Maxim. — N° 961. Plante de 1 mètre de
hauteur, à odeur pénétrante, fleurs jaunes. Koum-Boum, alt. ,600 me-
tres. Nan-Chan. 16 juillet 1908.
Geranium cozLinum Steph. G. Doxraxun Sweet. — N° 6/4, Fleurs violettes.
Qourtouk-Ata, alt. 2,300 mètres. Monts Alaï. 17 août 1906. — N° 415.
Fleurs violettes. Qara-Goul. Province de Koutchar. 1° août 1907.
— 969 —
G. cozzum Steph. var. &. éraxpurosum Ledeb. — N° 19. Fleurs
roses veinées de violet. Vallée de lAlaï, alt. 3,200 mètres. 90 août
1906.
G. couznum Steph. var. 8. EcLanpucosum Ledeb. — N° 17. Rochers
près d’une source. Gultscha, alt. 1,600 mètres. Monts Alaï. 14 août 1906.
G. prarexse L. — N° 875. Fleurs violet foncé. Pien-to-Kéou, alt.
3,000 mètres. Nan-Chan. 5 juillet 1908.
G. Pyzzowraxum Maxima. — N° 910. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mè-
tres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
Rutaceæ.
Pecanum Harmaza L. — N° 286. Fleurs blanches. Terrains secs et sables.
Qoum-Toura. Province de Koutchar. Mai 1907.
P. Nicezrasrrun Bge. — N° 785. Fleurs blanches. Terrains secs, désert,
Cha-Ho, alt. 1,700 mètres. Environs de Kan-tchéou. Kan-sou. 29 juin
1908.
Rhamnese
Zizvpnus vuzearis Lmk. — N° 313. Arbre de 3 mètres de haut à
fleurs jaunes. Grand Jujubier. Province de Koutchar. Mai 1907. —
N° 792. Grand Jujubier cultivé. Environs de Kan-tchéou. Kan-sou. 2 juin
1908. — N° 1118. Arbuste de o m. 50 à 1 mètre de haut, fleurs jaunes,
fruit rouge. Get échantillon appartient à une petite forme à fruits sphé-
riques. Ta-Fou-Sse, alt. 1,000 mètres. Chen-si. 17 août 1908.
Leguminosæ.
Tnermopsis LanceoLarA R. Br. — N° 732. Soubachi, alt. 1,000 mètres.
Province de Koutchar. 13 juin 1908.
Triconezza Emo: Benth.— N° 804. Yong-Kou-Ying , alt. 2,600 mètres.
L juillet 1908. — N° 1088. Kan-Ts’ao-Tien, alt. 2,000 mètres. Ghen-si.
3 août 1908.
Mepicago razcara L. — N° 809. Yong -Kou-Ying, alt. 2,600 mètres.
Nan-Chan. 4 juillet 1908.
M. sarrva L. — N° 687. Plante de o m. 4o à o m. 60 de haut. Cha-
tchéou, cultures. Mongolie. 4 juin 1908.
Merinorus AzBa Lmk. — N° 320 et 333. Plante de o m. 50 à 2 mètres
de haut. Terrains cultivés et jardins de la province de Koutchar. Juin et
juillet 1907.
— 270 —
M. pexrarA Pers. — N° 1107. Col de Lou-Pan-Chan, alt. 2,700 mètres.
Chen-si. 10 août 1908.
M. orricrnaris Lmk. — N° 128. Kaschgar. Octobre 1906. — N° 932.
Si-Ning-Fou, alt. 2,400 mètres. Nan-Chan. 13 juillet 1908.
SPHÆROPHYSA SALSULA D. G. — N° 298. Plante à fleurs rouges désignée
sous le nom de +Chaldy-Bouya», qui se trouve le long des aryk. Province
de Koutchar. Mai 1907. — N° 336. Kantchi-Mahalussi. 24 juillet 1907.—
N° 69%. Cha-tchéou. Mongolie. 2 juin 1908.
Haznopenpron ARGENTEUM D. G. — N° 270. Petit arbuste de 1 mètre de
haut, à fleurs rosées, appelé + Qonghal-tchag», très commun aux environs
de Cha-Yar. Mai 1907.
Caragana ausaTA Poir. — N° 874. Arbuste rabougri à fleurs lilas.
Ou-Po, alt. 3,500. Kan-sou. 6 juillet 1908.
CG. Rororovskyr Kom. — N° 677. Plante à fleurs jaunes, formant des
touffes de o m. 50 de hauteur. Tsao-Ta-Pan. Nan-Chan. 23 mai 1908.
C. versrcozor Benth. — N° 9092. Arbuste à fleurs jaunes. Col de Ta-Pan-
Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
AsrrAGazus conrerrus Benth. — N° 802. Nan-Chan. 4 juillet 1908.
À. ninyuopuysus Boe. — N° 27. Qatyn-Art, alt. 3,200 mètres. Pamir.
20 août 1906.
À. mezicoroines Pall. — N° 798. Fleurs blanches. Yong-Kou-Ying, alt.
2,600 mètres. Nan-Chan. 4 juillet 1908.
À. sxyraropos Bge. var. acauzis P. Danouy. L'échantillon rapporté
par M. le docteur L. Vaillant est à fleurs rougeâtres et nettement acaule.
Par tous ses autres caractères il se rattache à VA. skythropos Boe. Cette
espèce est très voisine et difficile à distinguer des À. Yunnamensis Franch.
et À. Tatsienensis Bur. et Franch.
N° 971. — Col de Ta-Pan-Chan, alt. k,o00 mètres. Kan-sou. 10 juillet
1908.
Oxvrroris nypsopuiza Bge (?). — N° 20. Échantillon très incomplet.
Vallée de l’Alaï, alt. 3,200 mètres. 20 août 1906.
O. GLABRA DC. — N° 399. Plante de o m. 25 à o m. bo de haut à fleurs
roses. Province de Koutchar. 24 juillet 1907.
O. raxsuensis Boe. — N° 936. Plante à fleurs jaunes. Si-Ning-Fou,
alt. 2,400 mètres. Nan-Chan. 13 juillet 1908.
O. mraçacanrnoines Fisch. — N° 670. Fleurs violettes. Wou-Ko-Miao,
alt. 2,000 mètres. Rochers. Nan-Chan. 25 mai 1908.
Oo
GzycrRraizA pAucIroLioLATA Hance. — N° 288. Qoum-Toura, province
de Koutchar, terrains secs. Mai 1907.
Hepysarum muzroueun Maxim. — N° 756. Arbuste à fleurs rouges
légèrement rosées. Ghe-Yeou-Ho. Désert. Alt. 2,300 mètres. Nan-Chan.
18 juin 1008.
H. scopanum Fisch. et Mey. — N° 720. Arbuste à fleurs roses. Noan-Si-
Tchéou, alt. 1,500 mètres. Kan-sou. 12 juin 1908.
Onosrvems mereropayLa C. A. Mey. — N° 15. Plaine de Goultscha,
alt. 1,600 mètres. Monts Alaï. 13 août 1906.
Acaer camecorum Fisch. (Yangtaq). — N° 776. He-Ts'iuan, alt.
1,500 mètres. Désert, sables, terres salées. Kan-sou. 27 juin 1908.
Lespeneza suncea Pers. — N° 1112. Environs de Si-Noan. Chen-si.
21 août 1908.
Vrcra Faga L. — N° 781. Fève cultivée. Kao-T'ai, alt. 1,500 mètres.
Kan-sou, 28 juin 1908.
Larayrus pazustris L. — N° 939. Si-Ning-Fou, alt. 2,400 mètres. Kan-
sou. 13 juillet 1908.
SapHoRa ALOPECUROIDES L. — N° 309. Fleurs jaune pâle. Plante très
commune le long des aryq de la province de Koutchar. Juin 1907. —
N° 716. Fleurs blanches. Cha-tchéou. Kan-sou. 2 juin 1908.
Rosaceæ.
Prunus sirrica L. — N° 631. Tsien-Fou-Tong. Mongolie. 9 avril 1908.
SprRæ4 LæviGaTA L.. Sisrræa Lævicara Maxim. — N° 898. Arbuste de
a mètres à 2 m. bo couvrant les pentes des montagnes. Mo-Pa-Tchen, alt.
2,700 mètres Kan-sou. 10 juillet 1908.
S. sorBtrOLIA L. — N° 1071. Col de Lou-Pan-Chan, alt. 2,700 mètres.
Chen-si. 10 août 1908.
Rugus Inæus L. — N° 9992. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres.
Kan-sou. 10 juillet 1908.
Fraçarra ELATIOR Ehrh. — N° 826. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mè-
tres. Kan-sou. 10 juiliet 1908.
SIBBALDIA ADPRESSA Bye. — N° 803. Fleurs jaunes. Yonp-Kou-Ying , alt.
2,600 mètres. Nan-Chan. 4 juillet 1908.
Porenrizza axseriva L. — N° 731. Bouloungir, alt. 1,300 mètres. Kan-
sou. 13 Juin 1908.
— 272 —
P. srrurca L. — N° 18. Sieppes de l’Alaï, alt. 3,200 mètres. 20 août
1906. — N° 419. Petite forme. Qara-Goul. 1% août 1907. — N° 676.
Tsao-Ta-Pan. Nan-Chan. 23 mai 1908.
P. rracecrams Wild. — N° 827. Fleurs jaunes. Lao-Ye-Chan, alt.
2,600 mètres. Nan-Chan. 12 juillet 1908.
P. rruricosa L. — N°° 864, 877 et 944. Pien-to-Kéou. alt. 3,000 mè-
tres. Kan-sou. à juillet 1908.
P. mocririna L. — N° 71. Qourtouk-Ata, alt. 2.300 mètres. Monts
Alaï. 17 août 1906. — N°870. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou.
5 juillet 1908.
P. xivea L. — N° 832. Plante commune dans les rochers du col de
Ta-Pan-Chan, alt. A,ooo mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908. — N° 845.
Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
P. Saressowir Steph., Comarum Saressowir Bge. — N° 943. Arbuste
à fleurs blanches. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet
1900.
ALcHEMILLA vucGaris L. — N° 61. Qourtouk-Ata, alt. 2,300 mètres.
Monts Alaï. 17 août 1906.
AGrimonrA piosa Ledeb. — N° 960. Koum-Boum,. alt. 2.800 mètres.
Kan-sou. 16 juillet 1908.
Rosa crxnamouea L. — N° 664. Arbuste de 2 mètres à 2 m. 50, fleurs
blanches. Cha-tchéou. 27 mai 1908. — N° 929. Mo-Pa-Tchen, alt.
2,700 mètres. Kan-sou. 17 juillet 1908.
Pirus Marus L., Mazus acerBa Mérat. — N° 631. Tsien-Fou-Tong, alt.
1,000 mètres. Kan-sou. 9 avril 1908.
P. sivexsis Lindl., P. ussuriensis Maxim. — N° 626. Poirier cultivé.
Tsien-Fou-Tong, alt. 1,000 mètres. Kan-sou. 19 avril 1908.
ei Présentation d'ouvrages par MM. E.-L. Bouvier et Stanislas Meunier.
GUAUX
A Communications :
L L. Bouvier. Un manuscrit de Latreille; reproduction accompagnée dun
_ fac-simile. (PI. CR TE
LE? Lssns. Note sur les Coléoptères Térédiles. 7. Les Tristariens.........
WT SH REA) Mission géodésique de l'Équateur. Collections liée par de
le D' P. Rivet. Coléoptères : Mélyrides.. ......
RG Bévano. Collections recueillies en Perse par M.]J. de Fou Coléo-
ptères : Lamellicornes Aphodiides. Description d’une variété nouvelle de L
_Rhyssemus. ........
M: Pic. Scraptia nouveaux d'Afrique (Col. Hétéromères).............00
G: Horvaru. Anthocoride nouveau du Dahomey (Hémiptères).......... à
R. pu Buyssox. Mission Pelliot-Vaillant dans l’Asie centrale. Coletions |
recueillies par le D° L. Vaillant (Hyménoptères).. .
L. German. Contributions à la faune malacologique de Pique équatoriale. à
XXV. Sur quelques Mollusques du Congo français.
Le Contributions à la faune malacologique de lAfrique équatoriale.
XXVL Mollusques recueillis par M. le Lieutenant Lamolle, à Querké,
sur la frontière française du Libéria. (PI. IIL.)......... :
À. Bavar. Une Marginellidée nouvelle de Cuba se eme
H. Crank. Notes sur les Crinoïdes actuels du Muséum d'histoire naturelle
de Pare". TAN pales Lo a A PRES
k … P. Dawcur. Mission Pelliot-Vaillant dans l'Asie centrale. Collections bota- 1
niques rapportées par le D' L. Vaillant. Liste des espèces............
Â
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
Ÿ
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait,
dépasser » pages d'impression. |
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Pulleun.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
[. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d’hustoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d’enrichir ses collections, ménageries, laboratoires.
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les lravaux scientifiques et
l'enseionement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
ARTICLE 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il laut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachelée en versant une somme
fixe de 150 francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d’au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à ia.
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 franes ©).
Q) S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Assocation.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
LIiBk ARY
, EW VORK
ANNÉE 1911. — N° 5. MANQUE
SOTANICÇAI
D pG— D GARDEN.
126° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
29 JUIN 1911.
— rs —
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Présinenr annonce que le fascicule 4 du Bulletin du Muséum
est mis en distribution.
IL donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs à diffé-
rents services du Muséum :
M. Laricque (Louis), Maitre de Conférences à la Faculté des
sciences de l'Université de Paris, a été nommé Professeur de la
Chaire de Physiologie générale du Muséum d'histoire naturelle, en
remplacement de M. Grénanr, décédé (Décret du 24 mai 1911);
M. Mizuor, Dessinateur d'Histoire naturelle, a été nommé Maitre
de dessin (Zoologie) au Muséum d'histoire naturelle, en remplace-
ment de M. Fremier, décédé (Arrêté ministériel du 26 juin 1911);
M. Pourrin, Médecin-major de 2° classe, a élé délégué dans les
fonctions de Préparateur de la Chaire d’Anthropologie du Muséum
d'Histoire naturelle (Arrêté ministériel du 20 juin 1911);
M. p'Arcezerre, Officier d'administration à Montauban, présenté
, 7 P
par M. le Professeur Consranrin, a été nommé Correspondant du
Muséum (Séance du 16 juin 1911).
Muséuu. — xvu1. 20
Te, 2
— 27h —
M. le Présipenr fait part à la Réunion du décès d’un naturaliste
qui portait un nom historique, mais que sa modestie avait toujours
tenu à l'écart de nos réumions scientifiques, le baron Arthur
d'Anthoine de Saint-Joseph. H avait à l'origine suivi la tradition
familiale, celle de son grand-père Tonace d’Anthoine, linitiateur au
xviu* siècle de nos relations commerciales avec la Russie, l'auteur
d'un Essai historique sur le commerce et la navigation dans la mer Noire;
celle de son père, qui avait commencé un grand ouvrage sur la Con-
cordance entre les Codes civils étrangers et le Code Napoléon, ouvrage
que son fils se fit un devoir d'achever. Pour mener l'œuvre à bien,
pendant dix années, il parcourut l'Angleterre, la Hollande, les Pro-
vinces rhénanes, l'Autriche, la Haute Italie, la Suisse; chemin fai-
sant, il avait étudié les mœurs et les coutumes des populations pour
établir leurs rapports avec les lois qui constituent les Codes, et l'on
ne sera pas surpris qu'il ait pris l'habitude de regarder et de noter
ce que ses yeux voyaient; si bien qu'il put fournir aux Guides
Joanne la description complète de seize itinéraires distincts.
La période de repos survient; remarquablement doué de Îa
faculté d'observation, 11 met à profit ses séjours au bord de la mer
pour suivre les évolutions des hôtes de nos rivages; peu à peu ül
se passionne, non pas pour les plus connus d’entre eux, mais pour
ceux qu'on ne connait pas assez, les Annélides. [ est séduit tout
aussi bien par la diversité de leurs formes, de leurs ornements, de
leurs colorations, par la variété infinie de leurs mœurs et de leurs
conditions d'existence. Bientôt le plaisir des yeux ne lui suffit plus;
il s'attache à dessiner, à décrire tous ces êtres marins, principale-
ment ceux qu'il rencontre sur les côtes de Bretagne; il comprend
que l’érudition doit venir à son aide pour distinguer le connu de
l'inconnu et mettre en valeur ses propres observations; il constitue
une bibliothèque contenant, non seulement les orandes publications
générales indispensales à tout naturaliste, mais l’ensemble des
mémoires écrits sur les Annélides.
Cela fait, ilse met à l'œuvre et mène à bien un ouvrage considé-
rable , les Annélides de la côte de Dinard, bientôt complété de manière
à constituer un véritable traité complet sur les Annélides polychetes
des côtes de France. Tout dans ce grand travail se trouve réuni : biblio-
graphie très complète, détails descripüfs précis jusqu’à la minutie,
observations sur la biologie, le commensalisme, le parasitisme, etc.
Les matériaux qui ont servi à ces études hors de pair, accumulés
— 975 —
en l’espace de vingt-cinq années, sur le vœu émis par M. Arthur
d'Anthoine de Saint-Joseph, bibliothèque de plusieurs milliers de
volumes et de mémoires, collections d’Annélides où tous les échan-
tillons sont accompagnés de fiches relatant toutes les particularités
de leur origine et de leur existence, ont été donnés au Muséum par
. ses filles, Mesdames de Belcastel et du Breuil. Ce don a une valeur
inappréciable et M. le Président, au nom du Muséum, prie les héri-
tiers de M. de Saint-Joseph de vouloir bien agréer l'expression de
toute la reconnaissance de ses amis.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Stanislas Meunier dépose sur le bureau, pour la
Bibliothèque du Muséum, une série de coupes et de profils géolo-
piques du plus haut intérêt que vient de terminer M. Auguste Doro.
Il y a longtemps que ce géologue s’est adonné à l'étude précise du sous-
sol de Paris, et l'importance des résultats qu'il a obtenus lui a fait
conférer depuis plusieurs années déjà le diplôme et la médaille de
Correspondant du Muséum. Cette fois il a concentré son labeur sur
les formations géologiques recoupées par les travaux de construction
du chemin de fer métropolitain municipal, d’une part, le long de
la ligne circulaire par les anciens boulevards extérieurs, entre Îa
place de l'Étoile et la place de la Nation (rive droite), ce qui repré-
sente plus de 12 kilomètres ; et d'autre part sur le trajet adopté
pour la déviation de l’évout collecteur des coteaux entre la place de
Clichy et l'avenue de la République, ce qui comporte 2,700 mètres.
Dans chaque cas l’auteur a établi un profil en long et de nom-
breuses coupes géoloviques détaillées.
Les innombrables faits stratigraphiques recueillis par M. Aupuste
Dollot et à l'appui desquels il a enrichi nos collections d’échan-
tions d'autant plus précieux qu'il serait très diflicile, sinon
impossible d'en réunir de pareïls, ont fourni beaucoup de notions
nouvelles sur la structure du sol de Paris. Par exemple la très
ancienne opinion que les couches sont horizontales dans cette
région est à chaque instant controuvée : de toutes parts on constate
des plongements en sens variés et des interruptions brusques
causées par des fractures plus ou moins verticales et de divers
ordres, par exemple à la Villette. À côté des faits ocologiques on
20.
ROUGE
peut mentionner de très intéressants relevés témoignant de l’activité
avec laquelle la pierre à plâtre a été exploitée dans des régions
maintenant habitées, et spécialement depuis la place Blanche jus-
qu'à la place du Combat.
Tous les amis des sciences seront profondément reconnaissants à
M. Dollot de l'immense labeur dont il nous donne aujourd'hui
l'intéressant résultat.
Note sur les Orchidées cultivées, par J. Cosranris :
Les deux ouvrages que j'ai l'honneur de présenter à l’Assemblée sont
intimement liés l’un à l'autre. Le premier comprend les Descriptions de
toutes les espèces d’Orchidées cultivées, et le premier fascicule, qui paraît
aujourd'hui, de 48 pages in-4°, comprend les Gypripédiées et le commence-
ment des Sarcanthées (Ærides, Angræcum, etc.); l'ouvrage total se com-
posera d'environ 10 fascicules qu'on pourra se procurer séparément ; en
même temps que la description complète des espèces, on trouvera à cha-
cune d’entre elles la liste de tous les hybrides qui en dérivent : c’est là une
partie importante du travail, car pour la Cypripedium seulement on en
connait près de 600 et, avec les variations qui en dérivent, plus de 1,500.
Le texte précédent est accompagné de très nombreuses figures en noir. Il
paraîtra un fascicule environ tous les trois mois.
Afin de faciliter l'étude d’une branche des sciences biologiques diflicile-
ment abordable, j'ai fait exécuter un Atlas qui peut être vendu séparément
et qui comprendra 10 fascicules; chacun d'eux renferme un texte in-4° de
8 pages contenant les généralités sur les Orchidées et les principes de leur
culture ; tous les fascicules comprennent 3 grandes planches en couleurs
représentant chacune 20 à ho espèces. Il paraîtra un fascicule par mois.
COMMUNICATIONS.
EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE DU « PourQuoI-PAS», DIRIGÉE
PAR LE Î)" J.-B. Cuarcor (1906-1910).
NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES POISSONS ANTARCTIQUES,
par MM. Louis Rouze ET R. DEspax.
Cette collection comprend de nombreux échantillons appartenant à dix-
huit espèces. Deux sont nouvelles. Il s'y trouve une larve qui doit sans
doute être rapportée à la famille des Nototheniidae.
— 277 —
Ces Poissons proviennent de deux régions : 1° les côtes de la Patagonie;
2° la région antarctique.
I. CÔTES DE LA PATAGONIE.
Famrcce Des SCYLLIIDÆ.
A. Seyzziorainus cHicensis Guichenot.
Un individu femelle pris au trémail dans la baie Tuesday, le 2 février
1910.
Fawrzze pes NOTOTHENIIDÆ.
9. NororaentA TEssELLATA Richards.
Deux individus pris à la senne dans la baie Tuesday, le 2 février 1910.
3. Cottoperca macrocephala, nov. Sp.
Deux individus pris au trémail dans la baie Tuesday, le 3 février 1910.
D. 7/22. — An. 20. — P. 9+10.— V. 1+56.
Diagnose essentielle. — Aspect général trapu , tête volumineuse. Hauteur
de la tête au niveau des orbites contenue à peine plus de deux fois dans
sa longueur. Cette dernière contenue environ deux fois et demie dans la
longueur totale, y compris la caudale. Diamètre orbitaire grand, contenu
environ cinq fois et demie dans la longueur de la têle; longueur du museau
inférieure à deux fois le diamètre orbitaire. Espace interorbitaire très concave ;
sa largeur est inférieure à la moitié du diamètre orbitaire ; œil surmonté
d’un lambeau cutané. Mâchoire supérieure dépassant l’inférieure ; fente de la
bouche grande et oblique ; commissure des lèvres arrivant jusqu’au-dessous
du milieu de l'orbite. Narine petite, plus proche de l'œil que du bout du
museau. Battant operculaire relevé en arrière vers le haut, présentant une
épine forte, mais mousse, et très enfoncée dans les téguments.
Deux dorsales modérément grandes; la longueur des plus grands rayons
est très inférieure à la hauteur du tronc. Pectorales à 17 rayons : 10 supé-
rieurs branchus, 7 inférieurs simples, ces derniers recouverts par des tévu-
ments épais. Ventrales très antérieures à 6 rayons; le 1° externe, court et
simple ; les 3 suivants bifurqués ; les 2 derniers, internes, branchus; les
h premiers sont recouverts de téguments très épais. Anale à 20 rayons
également recouverts par les téguments.
Corps entièrement recouvert d’écailles non denticulées ; écaïllure normale
sur le tronc, mais en avant et au-dessus de la ligne latérale de petites
écailles, s’intercalant aux autres, troublent la régularité de lécaillure ;
cela s’accentue sur locciput. Sur la tête l’écaillure se modifie; les
— 278 —
écailles, de moins en moins régulièrement imbriquées, finissent sur la
partie antérieure par former des papilles léoèrement en relief. Les machoires
sont nues. L'œil porte à sa parie supéro-antérieure un groupe de petites
écailles prolongé en arrière par une seule rangée de ces mêmes écailles. En
dessous, écailles plus petites que sur les flancs. à
Dans l'alcool la coloration est des plus ternes: pris noirâtre en dessus
avec quelques macules plus sombres ; en dessous jaunâtre, ainsi que les
ventrales et les pectorales.
Sur le vif, coloration éclatante : nageoires vermillon, sauf anale rose
jaunâtre, dessus noir et vermillon brillants, dessous jaune.
Diagnose différentielle. — Cette espèce est très voisine de celle décrite
par Günther en 18641 sous le nom d’Aphritis gobio. Le genre Aphrins,
créé par Guvier et Valenciennes, était un genre hétérogène que Douglas
Ogilby (Proc. of the Lin. Soc. of New South Wales, série 2, t. XXI,
p. 54, 1897) démembra en trois genres distincts : Pseudaphrits pour
l'Apbritis de Cuvier et Valenciennes (Aphritis ayant été employé anté-
rieurement par Latreille pour désigner un insecte), Eleginops pour les
À. porosus et undulatus de Jenyns; enfin un genre innommé pour l'A. gobio
Günth.
Quelques années auparavant, Steindachner (Sitzungsberichte Ak. Wien.,
t. 79, p. 66, 187b) avait créé le genre Cottoperca pour une espèce,
C. Rosenberoi, très voisine de l’Aphritis gobio, au point que Smitt (Bihan
till Svenska vet. Akad. Stockholm, Band 24, Afd. IV, n° 5, p. 13, 1898) ne
la considère que comme la forme jeune d’Aphritis gobio Günth, et les
réunit toutes deux sous le nom de Cotioperca gobio. H semble cependant
préférable de séparer ces deux formes, dans l’état présent des choses, et de
les désigner sous les noms de Gottoperca gobio Günth. et C. Rosenberg
Sleind.
C. macrocephala nov. sp. diffère de C. gobio Günth. par ses formes plus
trapues, principalement par sa tête proportionnellement plus grosse et
plus longue, formant presque la moitié de la longueur totale; par le déve-
loppement beaucoup moindre de ses nageoires dorsales, dont aucun rayon
n'épale la hauteur du corps: enfin par la brièveté du dernier rayon de la
première dorsale, plus court que le premier rayon de la seconde dorsale.
C. macrocephala nov. sp. diffère de C. Rosenberoi Sleind. par sa taille
plus considérable, par ses nageoires dorsales plus grandes, par l'irrégula-
rité de son écaillure qui ne se retrouve pas chez C. Rosenberpi Steind. , enfin
par ses écailles dépourvues de denticulations.
Famrzze pes LYCODIDÆ.
L. PnucocorrEs LATITANS Jenyns.
Un exemplaire pris au trémail dans la baie Tuesday, le 3 février 1910.
— 279 —
IL RÉGION ANTARCTIQUE.
A. Zone littorale.
Famizze nes NOTOTHENIIDÆ.
5. NororueniA corucers Richards.
Très nombreux exemplaires provenant des îles Petermann et du Roi-
Georges (Shetlands du Sud), pêchés pour la plupart à la senne par des
fonds variant de 6 à 20 et 25 mètres.
6. NororeniA Brevicaupa Lônnberp.
Un seul individu sans indication précise de localité.
7. Nororenra myzops var. Nuptrrons Lônnberp,
Cinq échantillons dont trois proviennent de l'ile Déception, un d’un
dragage fait dans la baie de l’Amirauté, île du Roi-Georges, le 27 dé:
cembre 1909, par 75 mètres sur fond de vase et de cailloux, un autre
pris à la nasse à l’île Petermann le 2 janvier 1910.
8. Norornenra Nicozaïi Boulenger.
Un exemplaire pris à la main par 1 mètre de fond. Île Petermann.
9. Tremaromus Newest Boulenger.
Un seul individu provenant d'un dragage au chalut fait dans la baie
de l’Amirauté, île du Roi-Georges, le 27 décembre 1909, par 75 mètres,
sur fond de vase et de cailloux.
10. Tremaromus Borcaërevinskr Boulenger.
Deux individus pris à la senne à l'ile Petermann par 20 mètres de fond.
14. Tremaromus Hansowr Boulenger.
Trois échantillons provenant du même dragage que T. Newnesi.
192. Tremaromus BerNacuir Boulenger.
Un seul échantillon pris à la senne à l’île Petermann par 20 à 25 mètres.
13. Harpacrrer rispinis Richardson.
Un individu pris sous les roches du littoral dans la baie de lAmirauté,
île du Roi-Georges.
— 980 —
414. Larve de NororTHeninx.
Prise au filet bathypélagique à grande ouverture par 69°15’ lat. O. et
108°5' L. W.
Famizze pes LYCODIDÆ.
15. Lycodes concolor, nov. sp.
D. 73. — À. 68. — V. 2.
Diagnose essentielle. — Tête déprimée, large: sa plus grande largeur
est contenue un peu plus de une fois et demie dans sa longueur; cette der-
nière est contenue un peu plus de six fois et demie dans sa longueur totale.
Museau arrondi, obtus: la mâchoire supérieure dépasse l’inférieure. Dia-
mètre orbitaire (beaucoup plus grand que le diamètre apparent de l'œil,
celui-ci étant partiellement recouvert par la peau) égal au quart de la lon-
gueur de la tête. OEil placé un peu obliquement vers le haut: espace in-
terorbitaire plus petit que le diamètre orbitaire. Mâchoires supérieures et
inférieures présentant des pores qui ne sont pas placés sur des tubes, mais
dans des enfoncements distincts des téguments. Bouche pas très grande, la
commissure des mächoires arrivant à peine au bord postérieur de l'orbite.
Mächoires garnies de nombreuses dents en plusieurs rangées irrégulières,
un peu plus nombreuses et plus grandes à la partie antérieure de la mà-
choire supérieure: un très petit groupe de dents sur le vomer; à peine
deux ou trois dents sur les palalins. Membrane branchiale largement soudée
à l'isthme, supportée par six rayons branchiostèges. Napeoires ventrales
très petites, très courtes, inférieures au quart de la longueur des pecto-
rales, seulement formées de deux rayons, situées très en avant, au niveau
de la partie inférieure de l'ouverture branchiale.
Corps assez comprimé latéralement, couvert d’une peau uniformément
brunâtre, présentant sur les deux tiers postérieurs de petites taches plus
claires, rondes, d'autant plus nombreuses qu’on se rapproche de 1a partie
caudale, qui correspondent en réalité à des écailles vestigiaires.
Diagnose différentielle. — Cette espèce est voisine de L. variegatus
Günther. Elle s’en rapproche par le nombre des rayons des nageoires, par
la forme générale de la tête, par la présence de taches arrondies sur les
téguments. Elle en diffère par les ventrales beaucoup plus réduites, par la
tête plus large, par les dents en plusieurs rangs, enfin par la coloration
uniforme.
B. Zone abyssale.
Fami ce nes NOTOTHEN!IIDÆ.
46. GEerLacuea AusrraLis Dollo.
Quatre individus, dont trois femelles à ovaire très développé, ont été
recueillis dans un dragage effectué en bordure de la banquise par
be ee De dé “ -
— 281 —
h6o mètres, sur fond de vase sableuse, à nombreux cailloux, 12 janvier
1910, par 70° 10’ lat. O. et 80°50/ long. W. Paris.
Famizze nes SCOPELIDÆ.
17. Mycrorauu anrarcricum Günth.
Un seul exemplaire provenant d’un dragage au chalut effectué par
h2o mètres de profondeur dans la baie de l’'Amirauté (île du Roi-Georges),
fond de vase et de cailloux, 26 décembre 1909.
Famizce Des LIPARIDIDÆ.
18. Un petit exemplaire très détérioré qui peut se rapporter au genre
Careproctus. Son état rend toute détermination spécifique impossible. Il
provient du même dragage que Myctophum antarcticum Günth.
Nore SUR LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE DANS LA RÉCOLTE , LA CONSERVATION
ET L'ENVOI DES ANIMAUX VENIMEUX ET DE LEUR VENIN,
par Me Marie Puisazix.
I. SERPENTS.
MANIÈRE DE RECUEILLIR LE VENIN SUR LE SERPENT QU'ON VEUT GARDER VIVANT,
Immobiliser le Serpent en appuyant sur la têle l'extrémité mousse d’un
bâton.
Le saisir de la main gauche, par le cou, le plus près possible de la
commissure labiale, et abaisser de la main droite sa mâchoire inférieure,
tandis qu’un aide introduit dans la bouche un récipient (verre de montre,
cupule, soucoupe), qu'il place sous les crochets, préalablement redressés au
moyen d’un stylet.
Presser latéralement et modérément d’arrière en avant la région labiale
supérieure : le venin s'écoule limpide par l'extrémité des crochets. On
recommence une ou deux fois cette opération.
Dans cette manœuvre , tenir le Serpent verticalement queue pendante, et
éviter qu'il ne puisse s’enrouler en prenant point d'appui sur des obstacles,
car ses muscles sont très puissants, et d’un brusque mouvement il pourrait
se dégager et blesser les opérateurs.
Lorsqu'on a affaire à de gros Serpents agressifs, il est bon de les anes-
thésier préalablement pour éteindre leurs mouvements actifs, et surtout
— 282 —
pour assurer plus de sécurité au moment, qui est le plus dangereux, où on
les remet dans leur cage. On les placera donc dans un bocal de verre où
se trouve un tampon imbibé de chloroforme ou d’éther.
Un dispositif très simple, que j'emploie également dans les expériences de
physiologie pour Inoculer les Serpents, et qui permet d'opérer seul avec plus de
sécurité que si on employait un aide, peut étre réalisé avec un récipient quel-
conque : bocal, cage ordinaire à Batraciens, à parois de verre. Le couvercle
ou le toit est percé d’un trou ayant à peu près le diamètre moyen du corps
des Serpents qui doivent y passer : un disque plein de diamètre plus grand,
retenu au couvercle par l'un de ses bords, peut à volonté démasquer ou
obturer le trou. En ménageant au toit une ouverture un peu plus grande,
et au disque obturateur quelques orifices de diamètres différents, on pour-
rait utiliser le dispositif pour des Serpents de toutes tailles.
Quand, au moyen d’une pince, on a saisi le Serpent par le cou, très près
de la tête, on fait passer celle-ci par le trou du toit, et on guide la péné-
tration du corps par une pression douce et continue, s’il ne s’agit que
d’enfermer le Serpent, en le maintenant au lieu d'élection s’il s’agit de
l'inoculer. Dans ce dernier cas, le Serpent retire de lui-même, dès qu’on
ne la maintient plus, l'extrémité postérieure de son corps, et on fait glisser
la portion pleine du disque sur le trou.
On n’a déterminé ainsi que la réaction défensive minima, et on n’a con-
tusionné aucun viscère de l'animal, ce qui est très important pour l’obser-
vation exacte des symptômes consécutifs à l'inoculation, ou même pour la
simple conservation ultérieure de l'individu.
MANIÈRE DE RECUEILLIR LE VENIN SUR LE SERPENT MORT.
Sacrifier le Serpent par décapitation, et se rappeler que l'animal peut
encore mordre avec efficacité au moins pendant une demi-heure.
Fixer la tête sur un côté au moyen d’épingles, en abaissant la mâchoire
inférieure , et disséquer la glande qu’on découvre après avoir fait une inci-
sion sur le bord interne de la lèvre et relevé celle-ci: ligaturer le canal
excréteur près de la gaine de la dent et achever la dissection.
Au moyen d’une pince, saisir la glande par le fond de l'acinus, la trans-
porter au-dessus d’une cupule de verre bien propre et qui a été passée à la
flamme (mais qui est refroidie). sectionner le canal avec des ciseaux fins,
ayant aussi été flambés, et avec une pince à mors plats, faire écouler le
venin qui s'étend en gouttelettes limpides, de coloration. généralement jaune
et variable avec l'espèce de Serpent.
DESSICCATION DU VENIN.
Le venin obtenu sur l'animal vivant ou mort sera desséché aussi rapide-
ment que possible , à l'abri des poussières et de la lumière,
— 9283 —
Les dessiccateurs à acide sulfurique, les pompes à faire la glace, assez
répandues aux colonies, peuvent être utilisés.
On reconnait que le venin est bien sec quand l’enduit qu'il a formé se
fendille spontanément et se détache au moindre choc.
Le mettre en petits flacons de verre, bien fermer et conserver dans des
blocs en bois qui pouront servir à l'envoi. ;
EMBALLAGE DES SERPENTS VIVANTS.
H doit être solide, simple, confortable pour le Serpent, et se prêter à
un déballage commode et inoffensif.
Toute caissette en bois, dont toutes les parois ont au moins 1 cenli-
mètre d'épaisseur, peut être utilisée.
L'intérieur ne devra présenter aucune saillie et aucun ressaul. S'il est
besoin d'établir des séparations pour répartir les groupes de Serpents et
éviter qu’ils ne s’étouffent en s’entassant, on creusera dans les parois laté-
rales opposées des rainures pour les cloisons mobiles . et on fera celles-ci en
métal perforé ou en grillage métallique.
Deux parois opposées seront munies de trous percés à la vrille pour
assurer le passage de Pair.
Le couvercle sera vissé, et non simplement cloué, de façon que dans les
chocs possibles du transport, il ne soit pas exposé à être partiellement
décloué, et aussi pour qu’un déballage trop bruyant n’excite pas les ani-
maux, ce qui les inciterait à mordre et à perdre leur venin.
Les Serpents seront introduits dans des sacs en toïle forte et perméable
à l'air (les sacs à céréales conviennent très bien), et de grandeur telle
qu'ils puissent remuer facilement à l'intérieur. On fermera par deux liga-
tures faites à quelque distance l’une de l’autre.
Ne rien ajouter comme emballage, car tout ce qui pourrait servir à
éviter les heurts (foin, paille, copeaux...) est susceptible de fermenter et
risque d’asphyxier les animaux : le sac doit être assez important pour
suflire à remplir la plus grande partie du compartiment.
Quant aux Serpents morts qui doivent servir à une détermination exacte,
les mettre indifféremment dans l’alcool à 80° (après leur en avoir introduit
par les deux orifices du tube digestif) ou dans l’eau formolée à 5 p. 100.
IT. BATRACIENS (Crapauds, Salamandres, ete.).
PRÉPARATION DU VENIN DES PUSTULES OU DES PAROTOIDES.
Le venin des gros amas plandulaires peut en être exprimé directement
au moyen d’une pince rainée à mors plats, et projeté dans un godet de
— 284 —
verre sur les parois duquel il se concrète en un coagulum laiteux, qui
se dessèche en une masse cornée et s’écaille assez facilement quand elle
est bien sèche.
La conserver dans des flacons bien fermés en en attendant l'envoi.
PRÉPARATION DE LA PEAU.
Déshabiller l'animal, en faisant une incision médiane sur la peau du
ventre, et deux incisions transversales au niveau des membres, puis la
retournant.
Étaier les peaux sur des planchettes ou sur des claies en les fixant en
extension au moyen d’épingles et laisser sécher. Le séchage est à point,
lorsque la peau prend une transparence parcheminée.
La conserver à l'abri de l'humidité jusqu’à l'envoi.
EmBaLLaGe DES BATRACIENS vivants.
Tous les Batraciens doivent être maintenus dans une atmosphère humide,
même quand ils sont complètement terrestres. La mousse humide suflit
pour les petits trajets.
Un dispositif pouvant servir au transport plus prolongé peut être réalisé
simplement par un seau en bois ou en métal, pourvu d’un orifice servant
à introduire de temps en temps un peu d’eau.
On établira à mi-hauteur une séparation perforée (un petit banc dont
le dessus est percé de trous, et qui présente une encoche avec une plan-
chette inclinée pour que les animaux puissent passer à volonté de leur
salle de bains à l'étage supérieur ).
Les Batraciens terrestres ou les terricoles comme les Batraciens apodes
pourront être envoyés dans de la terre qu’on maintiendra humide par le
même procédé.
III. INSECTES (Hyménopières), MARACHNIDES (Scorpions, Araignées)
ET MYRIAPODES (lules, Scolopendres).
1° InsecTes.
Ce sont surtout des Hyménoptères.
Tuer les animaux par les vapeurs d’éther ou de chloroforme. Le nid
tout entier sera à cet effet placé dans une cloche qu'on fermera au moyen
d'une plaque de verre aussitôt qu’on en aura détaché le pédicule, au
moment où tous les animaux sont rentrés.
S'il s'agit d’un nid trop profondément enfoui dans le sol, on opérera le
=: —
soir après le coucher du soleil quand tous les animaux sont rentrés, et on
tamponnera l’orifice avec du coton fortement imbibé de chloroforme.
Le lendemain matin, on mettra au jour le nid et on récoltera les indi-
vidus à aiguillons; puis saisissant chaque Insecte de la main gauche, on
tirera au moyen d’une pince sur l’aiguillon : à la suite de celui-ci arrive le
réservoir à venin et quelquefois l'extrémité du rectum sur lequel sont
accolés les deux fins tubes sécréteurs de la glande.
Supprimer cette portion rectale, et, plaçant l'appareil sur une plaque de
verre, avec une aiguille fine, percer le réservoir : le venin jaune clair qui
s’en écoule sera séché rapidement, ainsi que l'appareil venimeux; ainsi
qu'il a été indiqué, on répartira le venin et l'appareil en tubes séparés à
l'abri de la lumière et de l'humidité.
2° Aracunipes ET Myrrapones (Araignées, Scorpions, lules, Scolopendres).
Ces animaux supportant très aisément le jeune, le mieux est de les
envoyer vivants.
Toutefois, comme la plupart sont carnivores et n'hésitent pas à s’entre-
dévorer, il est urgent de les isoler soit dans des boîtes (les boîtes à allu-
meltes sont commodes à cet usage), soit dans des flacons fermés par un
bouchon perforé.
INDICATIONS GÉNÉRALES.
Envoyer de préférence les animaux vivants.
À défaut, joindre à l'envoi de leur venin un ou plusieurs échantillons,
dans l'alcool à 80° ou le formol à 5 p. 100, pour en permettre la détermi-
nation exacte.
Joindre une note qui mentionne le lieu et la date de la capture, les
accidents causés par l’animal et la médication locale employée contre
les effets de son venin.
(Laboratorre colonial du Muséum.)
SUR UN NOUVEAU PSEUDOPALÆMON, HABITANT LES EAUX DOUCES
DE L'AMÉRIQUE Du Sup : PsEUDOPALÆMON ÎHERINGI, Nov. sp.,
par M. E. Sorraun.
Le Muséum a reçu dernièrement une intéressante collection de Palémo-
nidés sud-américains, envoyée par M. Von Ihering, le distingué directeur
du Museu Paulista, à Säo-Paulo, et renfermant un certain nombre de
formes nouvelles ou peu connues. J'y ai trouvé notamment une petite
Crevette d’eau douce qui se range nettement dans le genre Pseudopalæmon
986
E. Sollaud, récemment créé pour le Ps. Bouvieri ®; c'est à cette nouvelle
espèce, que je désigne sous le nom de Ps. Jheringi, que sera consacrée la
présente note; l'étude morphologique comparative des deux représentants
connus du genre Pseudopalæmon me permettra de fixer avec plus de certi-
tude les caractères de ce rameau, complètement ignoré jusqu'alors, de la
famille des Palæmonide.
L'espèce est représentée par un seul exemplaire femelle. C’est une Gre-
velte de petite taille, mesurant 36 millimètres de longueur (27 mm. 7
sans le rostre); la forme générale du corps est à peu près la même que
dans Ps. Bouvier: ; toutefois, le rostre et les scaphocérites sont plus allongés
dans Ps. Iheringi, ce qui donne à cette espèce un aspect plus élancé,
rappelant celui de la plupart des Palémonidés marins.
La carapace est armée de chaque côté d’une épine antennaire et d’une
épine hépatique (fig. 1 &).
Le rostre (fig. 1 a), grêle, est un peu plus long que la carapace, et dépasse
lécèrement l'extrémité antérieure des scaphocérites; d'abord convexe vers
le haut dans sa portion proximale, il s’infléchit ensuite vers le bas, pour
se relever enfin dans sa portion distale. Les dents du bord supérieur sont
au nombre de 10; la première est située sur le céphalothorax, immédia-
tement en arrière du bord orbitaire: la troisième se distingue de toutes
les autres par sa grande taille. Le bord inférieur porte cinq dents, toutes
localisées dans la moitié distale. En haut comme er bas, ces dents diminuent
graduellement de taille à mesure qu’on se rapproche de la pointe du rostre.
Le telson porte sur sa face dorsale deux paires de spinules disposées
symétriquement de part et d'autre de la ligne médiane. La distance qui
sépare les spinules de la première paire de celles de la deuxième dépasse à
peine un üers de la distance qui s'étend des spinules de la première paire
au bord postérieur du telson. Ce bord est armé des quatre épines articulées
ordinaires; mais les quatre soies plumeuses qui les accompagnent offrent
une disposition que je n'ai rencontrée nulle part ailleurs (fig. 1 b); alors
que, généralement, toutes les soies plumeuses de l'extrémité du telson
s’insèrent entre la pointe médiane et les deux épines les plus internes,
dans Ps. lheringi deux de ces soies viennent s’insérer entre les épines
externes et les épines internes. Entre les deux épines internes existent en
outre deux courtes soies non plumeuses.
Le fouet antennulaire externe présente une portion basilaire indivise de
neuf articles, légèrement plus longue que les deux derniers articles réunis
du pédoncule.
Les mandibules sont dépourvues de palpe.
L'épipodite des maxillipèdes 1 ne présente pas traces de bilobation; la
0) E. Sorzaun, Pseudopalæmon Bouvieri, nouveau genre, nouvelle espèce, de
la famille des Palæmonide (Bull. Mus. Paris, 1911, n° 1, p. 12).
— 287 —
portion antérieure (située en avant du sillon qui marque le trajet des
vaisseaux sanguins), est de forme subtriangulaire (fig. 1 €).
La podobranchie des maxillipèdes I[ ne comprend que six ou sept
feuillets, dont quelques-uns sont très rudimentaires.
Les pattes 1, étendues en avant, n’atteignent pas tout à fait l’épine anté-
rieure du bord externe des scaphocérites; le carpe est un peu plus long que
le méropodite; la main est à peu près égale à la moitié du carpe; les doigts
et la région palmaire sont de même longueur.
Fig. 1. — Pseudopalæmon Iheringi nov. sp.
a. Rostre (X 8,5). — b. Extrémilé postérieure du telson (X 4o).
Ce Épipodite du maxillipède I (X 23).
Les pattes II, grèles et symétriques, dépassent les scaphocérites de la
longueur des doigts et d’une partie de la paume. Les mesures effectuées
sur l’une d'elles m'ont donné les résultats suivants : méropodite, 4 mm.;
carpopodite, 5 mm.; pince, 3 mm.5; les doigts et la région palmaire
sont de même longueur.
Aucune des pattes ambulatoires n’atteint le bord antérieur des scapho-
cériles.
Si nous comparons cette descriplion à celle que j'ai précédemment donnée
du Ps. Bouvieri, nous trouvons un ensemble de caractères communs qui
988 —
sépare nettement ces deux formes de tous les autres Palémonidés; dans les
deux espèces :
1. La carapace est armée de chaque côté d’une épine antennaire et d’une
épine hépatique.
2. Le fouet antennulaire externe présente une portion basilaire indivise plus
longue que les deux derniers articles réunis du pédoncule.
3. Les mandibules sont dépourvues de palpe.
4. L’épipodite des maæilhpedes 1, simple ou faiblement bilobé, n’est jamais
divisé par une fente profonde en deux parties bien individualisées ; la portion
antérieure de cet épipodite est subtriangulaire.
. La podobranchie des maxillipèdes IT est très réduite.
Il est fort probable que ces caractères sont constants dans toute l'étendue
du genre Pseudopalæmon, qui se distingue facilement par là de tous les
autres Palémonides. La réduction très marquée de la podobranchie des
maxillipèdes Il, qui est manifestement en voie de disparition, n’a pas été
observée ailleurs (sauf dans la forme aberrante Desmocaris trispinosus
[Aurivillius |). La présence, dans la région antérieure de la carapace,
d'une épine antennaire et d’une épine hépatique, permet de différen-
cier à première vue Pseudopalæmon de la plupart des autres genres de
la famille : Büthynis (qui a seulement une épine antennaire), Leander,
Palæmonetes , Allocaris (une épine antennaire et une épine branchiostégiale),
Desmocaris (une épine antennaire, une épine branchiostégiale et une épine
susorbitaire ).
Les Palæmon possèdent eux aussi une épine antennaire et une épine
hépatique, mais ils ont un palpe mandibulaire triarticulé, et la portion
indivise de leur flagelle antennulaire externe ne semble jamais être plus
longue que le dernier article du pédoncule ; par contre , j'ai observé récemment
que l’épipodite des maxillipèdes T, divisé dans la grande majorité des Palé-
mons en deux lobes bien distincts), n’est que faiblement bilobé dans
quelques espèces : c’est ainsi que chez Palæmon paucidens Hilg. cet épipo-
dite se présente sous le même aspect que chez Ps. Bouvieri ®); par suite,
les genres Palæmon et Pseudopalæmon sont peut-être moins éloignés que
je ne l'avais cru tout d’abord.
Dans un dernier genre enfin, le genre Brachycarpus Bate ®, larmature
0) E. SozauD, Loc. cit., p. 15, fig. 2 b.
@) E. Soczaup, loc. cit., p. 15, fig. 2° a, Ep.
) Depuis le travail fondamental de Onrwaxx (Die Decapoden-Krebse des
Strassbürger Museums, IE, Zool. Jahrb. Abth. f. Syst., Bd. V, 1891), on a sou-
vent confondu, sous le nom de Brachycarpus, le véritable genre Brachycarpus
Bate (qui comprend trois espèces : Br. Biunguiculatus [ Lucas |, Br. Savignyi Bate,
— 989 —
de la carapac> est la même que dans Pseudopalæmon, et de plus le fouet
antennulaire externe est simple sur une grande longueur: mais le palpe
mandibulare à trois articles, l’épipodite des maxillipèdes [ toujours pro-
fondément bilobé, enfin les doubles griffes portées par les dactylopodites
des trois paires de pattes ambulatoires séparent nettement Brachycarpus de
Pseudopalæmon®”; tous les Brachycarpus sont d’ailleurs essentiellement
marins.
Dans ma précédente note sur Ps. Bouvieri, j'avais interprété comme un
caractère primitif du genre la présence de trois paires de soies plumeuses
à l'extrémité du telson ; nous avons vu que cette disposition ne se retrouve
pas dans notre nouvelle espèce, à moins que les deux petites soies simples
précédemment signalées (fig. 1 b) ne soient l’homologue d’une des paires
de longues soies plumeuses du Ps. Bouvieri. En tous cas, le nombre des
soies tend manifestement à se réduire dans Ps. Jheringi; il semble que
l'évolution normale des deux soies les plus externes ait été troublée par
le grand développement des épines articulées internes, et il est très pro-
bable que ces soies, d’ailleurs très courtes, sont en voie de disparition.
TABLEAU INDIQUANT LES PRINCIPAUX CARACTÈRES DISTINCTIFS
DES DEUX ESPÈCES JUSQU'À PRÉSENT CONNUES DU GENRE PSEUDOPALÆMON SOLL,.
Pseudopalæmon Iheringi
nov. Sp.
Pseudopalæmon Bouvieri Soll. |
Rostre un peu plus court que la
D
: Fostre un peu plus long que la
— ; la première |
carapace; dents :
carapace ; dents Fe la première dent
dent rostrale supérieure en avant
du bord orbitaire.
Spinules postérieures de la face
dorsale du telson situées à égale dis-
tance entre les spinules antérieures
et le bord postérieur.
rostrale supérieure immédiatement
en arrière du bord orbitaire.
Spinules postérieures de la face
dorsale du telson situées à peine à
plus d’un tiers de la distance qui
sépare les spinules antérieures du
bord postérieur.
et Br. advena Nobili), considéré comme une subdivision du genre Palæmon, et un
certain nombre de vrais Palémons ( P. jamaicensis, ete.) caractérisés par la brièvelé
du carpe de leurs pattes II. Le terme de Brachycarpus doit disparaître en tant que
sous-genre du genre Palæmon, les Palémons à carpe court pouvant être rattachés
au sous-venre Macrobrachium.
(1) Je ne considère pas comme un Brachycarpus le Br. Audouini Bate, dans
lequel les grifles des dactylopodites des pattes ambulatoires sont simples, et dans
lequel la partie indivise du fouet antennulaire externe est très courte. Il serait
intéressant de faire une étude détaillée de cette espèce, qui n’a pas été retrouvée,
je crois, depuis le Challenger.
Muséum. — xvil. 21
— 290 —
Bord postérieur du telson muni | Bord postérieur du telson muni
de trois paires de soies plumeuses, | de deux paires de soies plumeuses,
s’insérant toutes entre les deux épines | s’insérant l’une entre les deux épines
internes. internes, l'autre entre les épines
externes et les épines internes.
Épipodite des maxillipèdes I bi- Épipodite des maxillipèdes I non
lobé, les deux lobes étant indiqués | bilobé.
seulement par une échancrure large
et peu profonde.
Pattes I dépassant l'extrémité anté- | Pattes TL n’atteignant pas lextré-
rieure des scaphocérites. mité antérieure des scaphocérites.
Indications de provenance : Ps. Bouvieri, Montevideo. eau douce; Ps.
Theringi, Arrovo del Bellaco, Brésil. J'ai cherché en vain, dans les riches
collections du Muséum, d’autres représentants du genre Pseudopalæmon ;
il est donc possible que le genre soit localisé dans les eaux douces de
l'Amérique du Sud.
SUR DÉUX ESPÈCES NOUVELLES DE CIRRHIPÈDES
APPARTENANT À LA COLLECTION DU MusEux,
par M. À. GRUvEL.
Parmi les Cirrhipèdes que je viens de déterminer, appartenant à la col-
lection du Muséum, se trouvent deux formes nouvelles, un pédonculé et
un operculé asymétrique.
GENRE Sealpellum.
S. Pilsbryi nov. sp.
Diagnose. — Capitulum avec 15 plaques parfaitement calcifiées recou-
vertes par une culicule mince, avec des poils extrêmement courts et fins.
Carène droite avec l'apex très pointu et brusquement recourbé en avant
portant des côtes longitudinaleset quelques stries transversales assez espacées.
Scula triangulaires isocèles à apex très pointu, -d’où partent des côtes et
stries très nettes, se dirigeant vers la base, ainsi que quelques stries trans-
versales. Terga quadrangulaires à apex pointu, avec une arête double
partant de l’apex, se dirigeant vers la base et délimitant deux parties trian-:
oulaires, à moitié recouvertes, d’une part par les seula et de l'autre par la
carène, Côtes longitudinales peu marquées sur la moitié carénale seulement.
Rostre triangulaire, à apex pointu assez fortement recourbé en haut avec
une côte médiane, large et aplatie, allant de l’apex à la base. Deux sous-
— 991 —
rostres formés d'écailles plus développées que les autres et nettement
distinctes.
Sous-carène triangulaire et pointue, à apex relevé, presque moitié plus
petite que le rostre et sans arête médiane.
Trois paires de plaques latérales égales entre elles et aussi, à peu près,
à la sous-carène, à apex relevé et formant : une paire de supra-latérales,
une paire de rostro-latérales et une paire de caréno-latérales.
Pédoncule assez court avec écailles arrondies, non imbriquées.
dimensions. — Capitulum : hauteur, 11 millimètres ; largeur maxima,
10 millimètres, — Pédoncule : longueur, 7 millimètres; largeur moyenne,
5 millimètres.
Distribution. — Dragage du Talisman (1883) par 882 mètres de fond,
au Sud du cap Bojador, sur Bryozoaires.
GENRE Verrucae
V. spongicola nov. sp.
Diagnose. — Plan scuto-tergal mobile, à peu près perpendiculaire à la
base. Test blanc, très mince et friable; stries d’accroissement parallèles à
la base, très fines et à peine saillantes. Seutum triangulaire, étroit, avec
une arête articulaire peu saillante limitant le bord tergal; stries d’accroisse-
ment très fines et à peine sensibles; apex plutôt pointu. Terogum losangique,
à apex mousse, avec l’arête axiale carrée et légèrement saillante. L’apex du
tercum dépasse celui du scutum d'environ un tiers de la hauteur de la pre-
mière pièce. Stries d’accroissement du tergum fines et peu saillantes.
Carène et rostre à peu près de même hauteur, celle-ci dépassant celle
du tersum mobile, ce qui est un caractère unique chez les Verruca ac-
tuellement connues, dû , très probablement, à la protection assurée eflicace-
ment par l'éponge dans laquelle vit l'animal. Chacune de ces pièces (carène
et rostre) porte trois dents articulaires, prolongées par des arêtes à peine
saillantes.
Tergum et scutum fixes moins élevés que la carène et le rostre avec la
paroi triangulaire, à apex mousse, à stries transversales fines et à peine
saillantes, sans stries longitudinales. Les ailes sont larges, triangulaires et
finement striées.
Dimensions. — À R à À C : 2 millimètres; À T à B: 1 millim. 5.
Distribution. — Cette très curieuse espèce, à laquelle j'ai donné le nom
de spongiloca, pour rappeler son habitat, se trouvait au milieu d’une
éponge rejetée sur le récif extérieur de l’ile Timoë (archipel des Gambier)
et recueillie par M. Seurat.
IL existe deux exemplaires, dont l'un a perdu son plan scuto-terpal
mobile.
22999) 2
ÉXPEDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE pu Pourquoi-Pas,
DIRIGEE PAR M. LE D)" J.-B. Cuarcor (1908-1910).
LisTe DES CIRRAIPÉDES,
par M. À. GRUVEL.
Le nombre des Cirrhipèdes recueillis par la dernière Mission du
D’ Charcot compte seulement quatre espèces, qui sont extrêmement com-
munes et ne présentent, par conséquent, qu'un très faible intérêt.
Le seul Cirrhipède pédonculé représenté est le Conchoderma auritum L.,
recueilli en très grande quantité sur Balænoptera borealis et sur Mesaptera
longimana, aux Shetland et à l'ile Déception (janvier 1910).
Parmi les Operculés, je dois citer d’abord un très grand nombre de
Coronula diadema L. recueillis sur les mêmes animaux et dans les mêmes
régions que le Conchoderma auritum.
Puis, une très grande quantité de Chthamalus antennatus Darw. fixés
sur des rochers littoraux à Port-Galant (détroit de Magellan) | Patagonie |.
Dans cette même localité, M. Gain a recueilli, évalement sur les rochers,
beaucoup d'Elminius Kingi Gray.
SYNoPsIS DES PHiLorEA ,
CoLÉOPTÈRES TÉNÉBRIONIDES DE LA TRIBU DES PHYSOGASTÉRIENS,
par M. P. Leswe.
Au cours des dernières années, M. le D° Escomel a fait parvenir au
Muséum plusieurs envois d'Insectes provenant du Pérou méridional, région
d'Arequipa. Bien qu’ils ne comprennent qu'un nombre restreint d'espèces
et d'individus, ces envois offrent beaucoup d'intérêt pour les collections de
notre Établissement, car ils révèlent l'existence dans cette région d'une
faune entomologique spéciale et qui parait être en grande partie ignorée.
M. P. Denier a fait connaitre tout récemment © un Coléoptère nouveau
appartenant à la famille des Méloïdes et au genre Pseudomeloë, qui pro-
vient des récoltes de M. Escomel. On trouvera ci-dessous les descriptions
de deux Ténébrionides de même origine appartenant à la tribu des Physo-
gastériens et au genre Philorea.
On sait que ce genre a élé fondé en 1834 par Erichson pour une
espèce (P. picipes Er.) recueillie par le naturaliste Meyen dans l'Extrême-
Sud du Pérou. Depuis cette époque les travaux des entomologistes n’ont
pas fait connaître de formes nouvelles du même type, car la description du
() Bulletin de la Société entomologique de France, séance du 14 juin 1911.
— 293 —
Polpocara picipes Solier, publiée en 18/44, semble se rapporter parfaite-
ment à l’Insecte décrit dix années auparavant par Erichson. Le Muséum
possède d’ailleurs cette espèce ainsi qu'un quatrième Philorea, inédit, qui
avait élé rapporté également du Pérou dès 1833 par l'expédition de la
Ponite.
Il a paru utile de comparer entre eux ces divers matériaux et de donner
un aperçu succinct des caractères distinctifs du genre Philorea et des espèces
qui le composent. Les premiers résultats consignés ici sont de nature à
encourager M. le D' Escomel à continuer et à étendre ses recherches sur
la faune entomologique des hauts plateaux du Pérou méridional.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES DES PHILOREA.
Le genre Philorea est principalement caractérisé entre les autres Physo-
gaslériens ( :
1° Par la saillie prosternale recourbée en arrière suivant le profil des
. hanches antérieures et n'étant pas contiguë à la saillie mésosternale ;
2° Par les tibias cylindriques, nullement comprimés, plus ou moins
spinuleux, mais non denticulés :
3° Par les angles du prothorax simples, ni lobés ni spiniformes:
L° Par les caractères sexuels secondaires du mâle. Chez ce sexe le milieu
des sternites apparents 1, 2, 3 ou seulement 2 et 3 de l'abdomen est occupé
par des brosses de spinules dressées, dirigées parallèlement en avant, et
ayant la forme de spatules ou d’incisives. La brosse du premier sternite est
composée en totalité ou en partie de poils sétiformes très fins et très denses.
Le genre Philorea se compose d’Insectes de taille moyenne (8-11 millim.)
de coloration brune ou noire. Les femelles ont l’arrière-corps plus ample
que les males; elles ont une apparence piméliforme. Les mâles ont plutôt
les facies des Adesmia où des Micrantereus ; leurs paltes sont proportion-
nellement bien plus longues que chez les femelles.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1-4. Elytres absolument glabres. Bord antérieur de l’'épistome sinué ou
échancré. G Premier sternile apparent de l'abdomen muni de spi-
nules dans sa partie médio-postérieure.
2-3. Épistome sinué au bord antérieur. Lobe prosternal plus ou moins
obtusément mueroné. Bords latéraux du prothorax plus ou moins
arqués, les angles postérieurs arrondis ou obtus. Ponctuation du
() Le genre Myrmecosoma Germain a été classé à tort dans cette tribu. Ce
genre a beaucoup d’affinités avec les Hélopiniens, dont il conviendra de le rap-
procher.
— 294 —
pronotum forte et dense, confluente sur les côtés. Corps d’un brun
chocolat, plus clair sur les élytres. Long. : 8-11 millimètres.
P. Escomeli nov. sp.
2: Épistome profondément échancré au bord antérieur. Lobe prosternal
nettement mucroné. Bords latéraux du prothorax sinués près de la
base, les angles postérieurs droits, pointus. Ponctuation du prono-
tum très fine, espacée. Corps noir; pattes brunes. Long. : 9-10 mülli-
mètres. P. mucronata nov. sp.
h-1. Élytres portant des poils dressés.
5-6. Poils dressés des élytres très courts, extrêmement fins, peu abondants,
mais bien visibles de profil. Epistome échancré au bord antérieur.
Lobe prosternal nullement mucroné. Ponctuation du pronotum forte
et dense latéralement. Long. : 9-10 millimèires. P. prorpss Er.
6-5. Poils dressés des élytres très longs. Épistome tronqué rectilignement
au bord antérieur. Lobe prosternal très nettement mucroné. Ponc-
tualion du pronotum très fine. S Pas de spinules sur le premier
sternite apparent de l'abdomen, mais seulement une brosse de poils
fins. Long. : 8,5 nullim. P. setipennis nov. sp.
Philorea Escomeli nov. Sp.
Long. : 8-11 millim.
Corpus subelongatum, castaneum, capite supra, pronoto et plerumque
femoribus plus minusve infuscatis, antennis rufis. Capite supra dense sat
fortiter punctato, clypei margine antico sinuato. Prothorace transverso,
postice sensim dilatato, lateribus arcuatis, angulis posticis rotundatis vel
obtusis; pronoto fortiter et dense punctato, punctuatione latera versus lon-
giludinaliter confluente, subvermiculata; prosternali processu intercoxali
plus minusve obtuse mucronato. Elvtris nilidis, subvernicatis, glabris,
dorsaliter leviter crispatis, haud granulatis, impunctatis (1)
d'Abdominis seomento ventrali 1° medio scopula pilis densis tenuissi-
mis, flavis, perpendiculariter erectis (postice spinulis brevissimis inter-
mixtis) composita; segmentis 2° 3%* medio scopula spinulis parallelis,
antrorsum directis, spatuliformibus aciebus cultratis composita, in longitu-
dine tota eorum extensa, instructis.
Patrie. — Pérou méridional, environs d’Arequipa (D° Escomel, 1911).
Plusieurs individus G' ®. Collections du Muséum.
U) Quelques individus offrent cependant sur les élytres des points espacés
d’une extrême ténuité.
Mons ni
— 295 —
Philorea mucronata nov. Sp.
Long. : 9-10 millim.
Corpus subelongatum (S'), latum (®), nigrum, pedibus picescentibus
antennisque rufo-brunneis. Gapite supra nitido, tenuissime punctato;
clypei margine antico profunde exciso. Prothorace lateribus subrectis,
postice juxta angulos posticos sinuatis, pronoto tenuiter subsparse punc-
tato:; prosterni processu intercoxali apice acute mucronato. Elytris glabris,
punctis minutis densiusculis insculptis.
d' Abdominis seomentis ventralibus 1°-3° spinulis densis spatulifor-
mibus erectis antrorsum directis medio dense instructis.
Patrie. — Pérou septentrional et moyen: Eten (coll. L. Facrimaire );
Lima (Gaudichaud, 1833). Plusieurs individus S'Q. Collections du Muséum.
Parcorga prcrpes Erichson, in Nov. Act. Ac. nat. Car. Leop., XVI, 1834,
p. 2h,
Polpocara picipes Solier, in Mem. Accad. Torino (2), VI, 1844, p. 258.
Nous n’avons pas vu le type de cette espèce; nous croyons cependant
pouvoir y rapporter 4 femelles des collections du Muséum qui répondent
aux descriptions d'Erichson et de Solier, bien que ces auteurs n'aient pas
mentionné la présence de pubescence sur les élytres chez les spécimens
qu'ils ont étudiés.
Patrie. — Pérou méridional, bord oriental du plateau de Tacora, sur les
cendres volcaniques, à l'altitude de 5,000 mètres (Meyen, types d'Erich-
son). Chili septentrional : Tacna, 3 © trouvées mortes sur les pentes sa-
blonneuses de la vallée (À. d'Orbigny in Muséum de Paris). Tacna (Schmidt
in coll. Fairmaire).
‘
Philorea setipennis nov. sp. (S').
Long. : 8,5 millim..
Elongata, atra, corpore subtus, antennis pedibusque brunneis. Capite
supra tenuiter sat dense punctato: clypeo antice recte truncato. Prothorace
lateribus subparallelis, medio leviter arcuatis, angulis anticis subrectis ;
pronolo nitido, tenuissime subradulatim punctato; prosterni processu in-
tercoxali, apice acute mucronato. Elytris ovalibus, in dorso deplanatis,
minute subsparse granulatis, setis erectis flavis longioribus sparsis
instructis.
S Abdominis sewmentis ventralibus 2° 3°%% in medio spinulis spatuli-
formibus densis, sepgmento 1° scopula pilis flavis setiformibus solum com-
posita, instructis.
Patrie. — Pérou méridional, environs d’Arequipa (D° Escomel, 1910),
1 individu. Collections du Muséum.
— 296 —
Descerprion n’ux Ruaysseuus vourrau pu Maroc,
Cor. LAMELLICORNES APHODIIDES,
par M. G. Bénarn.
Rhyssemus convexus nov. sp.
Très convexe, massif, d’un noir brillant : tête et épistome garnis de gra-
nulations espacées et irrégulières. Épistome largement et triangulairement
échancré; pronotum orné de bourrelets transversaux séparés par des sillons
dont le fond est garni de points ombiliqués; élytres très convexes, costi-
formes, les côtes impaires à carènes accentuées: entre ces côtes, des stries
géminées caténiformes, séparées par une surface plane à
granules irrégulièrement espacés: pattes d'un rougeàlre
teslacé.
Longueur : 2 millim. 5-3 millimètres.
Maroc. Rhamna près Larache (M. de Peyerimhoff, mai
1910).
Court, ramassé et très convexe : la convexité aussi sensible
en avant qu'en arrière. D’un noir brillant, sauf sur le con-
tour de lépistome et le bord antérieur du pronotum, qui
sont d’un rougeàtre testacé; tête très convexe. Epistome
finement rebordé, largement et triangulairement échancré
en avant; les angles limitant l'échancrure arrondis. Tête et
épistome garnis de granulations espacées et irrégulières.
Joues en angle obtus. Vertex présentant de part et d’autre
du milieu une petite carène oblique, et un groupe de gros
granules en avant de chaque œil.
Pronotum à angles antérieurs obtus et proéminents; les
Bh. conveæus angles postérieurs sont arrondis et le pourtour en est cilié de
nov. Sp soies lestacées, courtes et épaissies à l’extrémité. Sa sculp-
ture est la suivante : 1° Le long du bord antérieur, une
surface étroite plus ou-moins granuleuse; 2° un sillon peu profond et
étroit; 3° un bourrelet interrompu en son milieu; 4° et 5° un sillon et un
bourrelet de même nature que les précédents; 6° un sillon beaucoup plus
large placé à l'endroit où le pronotum atteint sa plus grande largeur;
7° un bourrelel interrompu par le sillon basal longitudinal, et dont chaque
section s’infléchit vers la base du pronotum qu’elle suit en un relief de moins
en moins accentué. À l'intérieur du rectangle formé par cet accident, un
bourrelet très net et luisant.
Toutes ces sculptures n’atteignent pas le bord latéral du pronotum, et
PrnlVe
Muséum.
Le Cerf del.
dl
F
Egerude nouvelles.
— 297
de chaque côté convergent vers un groupe de granulations plus ou moins
aplaties.
Les sillons COMPTIS entre les annee du pronotum sont d'un noir
presque mat, à fond garni de points ombiliqués, espacés et peu distincts
vers le bord antérieur, beaucoup plus accentués et plus visibles dans la ré-
gion médio- -postérieure.
Écusson arrondi. Élytres très convexes et nettement costiformes donnant
à l’Insecte le facies d'un Psammobius l); les côtes impaires à carènes plus
accentuées; entre ces côtes, des stries géminées caténiformes, et dans les
intervalles de ces stries, une surface plane à granules plus ou moins espacés.
Épine humérale forte et assez saillante.
Losange métasternal brillant, déprimé dans la région médiane. irréou-
lièrement ponctué vers l'avant, et canaliculé longitudinalement. Arceaux de
l'abdomen glabres, brillants, légèrement et régulièrement crénelés à leur
bord antérieur, présentant dans le dernier segment, qui est beaucoup plus
large, concave, de petites stries longitudinales.
Pattes d’un rougeâtre testacé. Cuisses intermédiaires et postérieures con-
vexes, de même largeur, grossièrement et éparsement ponctuées vers leur
extrémité. Tibias antérieurs tridentés. Premier article des tarses antérieurs
plus court que les deux suivants réunis. Tibias intermédiaires et postérieurs
légèrement convexes, très élargis à l'extrémité et garnis de soies raides.
Premier article des tarses intermédiaires et postérieurs aussi long que les
deux suivants réunis.
Par le facies général, cette espèce se rapproche du Rhyssemus Godart
Muls, dont il diffère par sa forme moins allongée et surtout par la sculpture
de son pronotum.
Nous adressons nos vifs remerciements à notre distingué collègue M. de
Peyerimholf, qui a trouvé cette espèce à Rhamna près Larache (Maroc) et
a bien voulu en faire don aû Muséum.
DEscriPTIONS D’ AÈGERNDÆ NOUVELLES,
par M. F. Le Cerr.
Melittia pomponia nov. sp. (PI. IV, fie. 1.)
Espèce de petite taille ayant les quatre ailes transparentes. Les supé-
rieures ont la côte et la discocellulaire noir bronzé: celle-ei est mince et
bordée extérieurement d'une ligne d’écailles jaune clair se prolongeant
dans l'intervalle des nervures 9 et 10.
Q) Cette espèce , déjà trouvée à Tanger, figure au Muséum dans la collection
Fairmaire, qui, sans l'avoir décrite, l’a prise pour un Psammobius,
— 298 —
Les nervures des aïles inférieures sont finement écaillées de noir, à
l'exception de la discocellulaire qui est obsolète et nue.
Frange des quatre ailes noir bronzé, courte.
Tête volumineuse, noire, postérieurement bordée de poils blanes: partie
inférieure du front de cette même couleur, ainsi qu’une liture en avant des
yeux.
Antennes noir bronzé, minces, finement ciliées, Ocelles bien dégagés,
assez gros, orangé clair, très brillants,
Palpes obliques avec le premier article hérissé, noir, les deuxième et
troisième blancs extérieurement et intérieurement.
Collier, corselet et abdomen noir bronzé, uni; une très mince bordure
d’écailles blanches se voit au second anneau abdominal en dessous, et au
sixième en dessus.
Brosse anale courte, sans faisceau médian, avec deux ou trois poils
blancs latéralement et dépassée par les valves génitales.
Hanches antérieures noir bleu, un peu marquées de blane à la base,
Les pattes postérieures ont les cuisses noires, longées en dessous par une
ligne blanche continue se prolongeant et s’étalant sur la partie postérieure
libre du métathorax.
Les tibias sont noir bronzé, avec de longs poils de cette couleur, et
portent en outre en dessus, vers l'extrémité, une forle houppe épanouie
de poils jaune orangé. Tarses noir bronzé.
Type : 1 GO, envergure 17 millimètres, in coll, Muséum de Paris;
Pérou, Payta, voyage de la Bonite (1833).
Sesia Wagneri nov. sp. (PI. IV, fig. 5.)
Aïles supérieures noires, avec les trois taches hyalines habituelles très
développées; lextracellulaire, divisée en einq aréoles par les nervures, est
grande et arrondie. On voit des écailles jaunes à la base des nervures 5 et
6 et quelques autres éparses sur le noir de l’espace terminal.
En dessous, ces ailes ont la côte, les nervures jusqu’au disque et le bord
interne Jaunes.
Les ailes inférieures sont transparentes, avec les nervures et une fine
bordure noires.
Aux quatre ailes la frange est noire.
Tête noire avec le front bronzé uni: elle est cerclée de poils blanc jau-
nâtre. Antennes noires, longues et minces, très brièvement eiliées.
Palpes noirs, avec L premier article et la moitié du second mêlés de
blanc.
Corselet noir verdâtre, ayant de chaque côté une ligne latérale jaune,
oblique; ptérygodes finement bordés de jaune.
Abdomen noir de part et d'autre, avec de rares écailles jaunes éparses
en dessus, formant sur le premier segment un rudiment de ligne médiane,
— 299 —
De chaque côté existe une ligne latérale jaune très bien marquée, plus
large vers la base.
Brosse anale longue, étroite, noire, mêlée latéralement de quelques poils
blanes.
Extrémité des valves génitales jaune.
Pattes noir bleu; les antérieures ont les hanches étroites, écaillées de
jaune à la base et un peu sur le bord externe.
Les cuisses des palies médianes et postérieures sont jaunes intérieu-
rement et les ibias sont marqués de même couleur extérieurement, au
milieu et à l'extrémité, ainsi que le bord de chaque article des tarses.
Type : 1 S, envergure 18,5 millim. x coll. Muséum de Paris; Répu-
blique Argentine, Mistol Paso, environs d'Icaño, novembre-décembre
1909. E.-R. Wagner.
? Sesia macropyga nov. sp. (PI. IV, fig. 6.)
Cette très petite espèce, qui devrait peut-être former un genre à part,
se distingue dès l’abord par le développement considérable des valves
génitales, dont la longueur est presque égale à celle de l'abdomen.
Les ailes supérieures sont noir pourpré, longues, ovales à l'extrémité,
avec les trois taches hyalines bien développées; l’extracellulaire, subcarrée,
est divisée par les nervures en cinq petites taches transparentes égales.
Quelques écailles jaunes sont semées sur l’espace terminal, d’autres
marquent la base des nervures 5 et 6. Le dessous est pareil au-dessus,
avec le jaune plus développé et couvrant en outre la côte jusqu'à la cellule,
la médiane et le bord interne.
Aïles inférieures transparentes, avec une très fine bordure, et les ner-
vures, sauf la partie inférieure de la discocellulaire, noires. Dessous pareil
au-dessus, mais avec la côte Jaune interrompue de noir au niveau de la
discocellulaire.
Frange noire aux quatre aïles.
Tête noire, avec le front blanc de neige recouvert à sa partie médiane
supérieure par les écailles noir bleu du vertex.
Les palpes sont entièrement jaunes ainsi que les poils du tour de la tête.
Antennes noires, très finement ciliées. Ocelles complètement découverts,
très brillants, transparents.
Le corselet globuleux est noir bleu, avec des taches latérales jaune clair
assez développées.
Hanches des pattes antérieures un peu allongées, noires dans leur
moitié interne, blanches dans leur moitié externe. Les cuisses et les tibias,
noir pourpré, portent extérieurement quelques écailles blanches et des
poils de cette couleur à l'extrémité du tibia, Les tarses des trois paires de
paites sont bronzé clair, avec chaque article bordé de blanchâtre. Épines
tibiales blanches,
— 300 —
L'abdomen , noir bleu brillant, plus ou moins mélé de pourpré à la base et
en dessous, porte une ligne latérale diffuse d'écailles jaunes, particuliè-
rement développée près de la base. Le quatrième seyment est bordé en
dessus par une ligne d’écailles jaunes s'élargissant sur les côtés. 1 y a
aussi quelques écailles isolées de
même couleur aux sewments 2,
5 et 6.
En dessous, les segments 4,5,
6, 7 sont entièrement blanc bril-
lant.
L'abdomen, aminei dans son
milieu, s’élargit vers l'extrémité
et se termine par une volumineuse brosse anale lancéolée paraissant seule-
ment composée de deux faisceaux latéraux de poils inégaux, de dimensions
croissantes, noirs à extrémité blanche.
Les valves anales, complètement saïllantes, sont noir violacé, à reflets
pourprés et cuivrés.
Type : 1 d, envergure 11,2 millim., #n coll. Muséum de Paris: Brésil,
État de Minas Geraes, Tazenda do Sobrado, bords du Rio das Pedras,
près Passa Quatro; Serra da Mantagueira, 900 à 1,000 mètres d'altitude,
28 février au 30 mars 1903. E.-R. Wagner.
Fig. 1.
Abdomen de (?) Sesia macropyga,
vu de profil.
Sesia infuscata nov. sp. (PI. IV, fig. 7.)
Ailes supérieures noir de suie en dessus et en dessous avec une légère
éclaircie vers l'extrémité de la cellule et une infime tache vitrée ultra-
cellulaire divisée en trois petites taches subégales.
Aux ailes inférieures, le développement du noir réduit les parties trans-
parentes à deux taches : une basale, assez étendue, divisée par la médiane
et ne dépassant pas l'extrémité de la cellule, et l’autre, extracellulaire,
comprise entre les nervures 4 et 6, et divisée par la nervure 5.
Tête, antennes, thorax, abdomen et pattes noir enfumé.
Les palpes, les poils du tour de la tête, la partie externe des hanches
antérieures, une bordure aux anneaux 2 et 4 de l'abdomen en dessus :
blanc sale.
Type : 1 ®, envergure 17 millim. 5, in coll. Muséum de Paris; Répu-
blique Argentine, Andes de Tucuman, Yerba buena, décembre 1909.
E.-R. Wagner.
Sesia tucumana nov. sp. (PI. IV, fig. 3.)
Aïles supérieures avec la côte, le point discoeelluiaire, les nervures et le
bord interne noir grisâtre: l’espace terminal, de même couleur, est écaillé
de gris entre les nervures. Les laches hyalines sont bien développées, et
then
OUI
l'extracellulaire, un peu allongée, est formée de cinq divisions, dont la plus
courte est celle de l'intervalle 7-9. -
Inférieures transparentes, avec les nervures et une fine bordure noirâtres.
En dessous la coloration est la même avec la côte des ailes jaunâtre;
frange noire.
Tête noire entourée de poils blancs; front et antennes noirs. Palpes
dressés avec les deux premiers articles hérissés, noir mélé de blanc;
troisième article long, grêle, noir à pointe blanche. Ocelles rose rubis,
brillants.
Corselet noir grisätre, ayant de chaque côté une tache latérale jaune et
quelques écailles blanches à la base des ailes supérieures; ptérygodes à
peine bordés de jaune; deux points de cette couleur se trouvent à la base
de l'abdomen sur le métathorax.
Abdomen noir grisälre avec une bordure jaunâtre aux sepments 2 en
dessus, 4, 5 et 6 dessus et dessous.
Brosse anale lancéolée, noir sale, bordée de blanc.
Aux trois paires de paltes les hanches et les cuisses sont noir sale.
Tibias de même couleur marqués de blanc jaunâtre : les antérieurs, au
niveau de l’épiphyse; les médians au milieu, du côté externe; les posté-
rieurs en dessous et au niveau des épines médianes extérieurement. Épines
tibiales blanches. Tarses concolores marqués de clair à l'extrémité des
articles.
Type : 1 , envergure 14 millimètres, àn coll. Muséum de Paris; Répu-
blique Argentine, environs de Tucuman, Yerba buena, décembre 1909.
E.-R. Wagner.
Sesia fulvopyga nov. sp. (PI. IV, fig. 2.)
Ailes supérieures noires à reflet bleu vert, avec les taches hyalines
grandes; l’extracellulaire composée de cinq divisions subégales. Espace
terminal noir pourpré, uniforme en dessus, mêlé en dessous de quelques
écailles blanches.
Inférieures transparentes, avec les nervures et une très fine bordure
noires. Frange noire aux quatre ailes.
Tête noire, bordée de courts poils blancs, avec une liture blanc d'argent
devant les yeux. |
Palpes, antennes, corselet, abdomen et pattes — celles-ci longues,
grèles et sans touffes d’écailles ou de poils — entièrement noirs à reflet
bleu vert. L'abdomen se termine par une brosse égale de poils jaune fauve.
Type : 1 ®, envergure 24 millimètres, 2x coll. Muséum de Paris:
Brésil (1854). M. Pechetto.
— 302 —
GENRE Paranthrenopsis nov. gen.
Très voisin du genre Paranthrene Hb., dont il a la nervulation, mais
duquel il diffère par les formes beaucoup plus élancées, la réduction très
notable des faisceaux de poils des tibias et des tarses, les palpes dressés,
non hérissés, à troisième article de longueur presque égale au second, et
surtout par la présence de deux taches vitrées aux ailes supérieures et la
transparence complète des ailes inférieures.
Trompe grêle et courte; antennes longues, annelées, ciliées-fasciculées.
P. Harmandi nov. sp. (PI. V, fig. 4.)
Aïles supérieures bronzé clair, avec la tache hyaline intracellulaire
allongée, étroite, et l'extracellulaire composée de deux très petites taches
ovales dont l’inférieure est bordée de jaune. Une mince ligne de cette cou-
leur longe la côte au-dessus de la cellule et du point discoïdal.
Inférieures transparentes, avec les nervures et une fine bordure bronzé
claur. ’
Dessous pareil, un peu plus clair et mêlé de jaune à la base et à la côte
des quatre ailes.
Frange bronzé clair, jaune au bord interne des aïles inférieures.
Tête bronzée avec une bordure de poils concolores : antennes de même
couleur annelées de plus clair, portant des cils fasciculés très ténus. Palpes
et trompe jaune d'œuf.
Corselet allongé, bronzé en dessus, avec une ligne latérale et les côtés
semés de jaune. Deux touffes de poils jaunes de chaque côté du métathorax
en dessus.
L’abdomen est bronzé uni en dessus ; en dessous et sur les côtés il est
jaune avec une bordure bronzée à chaque segment. Brosse anale com-
posée d’écailles criniformes à peine inépales.
Une grosse tache triangulaire d’écailles jaunes existe à la base des hanches
antérieures, qui sont peu larges, longues, d'un bronzé fortement mélé
de jaune ainsi que les cuisses, les tibias et les tarses, dont les articles sont
annelés de jaunâtre.
Les pattes médianes et postérieures sont de même coloration générale
que les antérieures, mais portent aux tibias, vers le milieu en dessus
et à l'extrémité, ainsi qu'à l'articulation des premier et deuxième articles
des tarses, de petites touffes de poils raides jaune roussâtre.
Les trois paires d’épines tibiales sont longues et jaunâtres.
Type : 1 S', envergure 23 millim. 5, én coll. Muséum de Paris : Japon,
Nippon moyen, environs de Tokio (1906), M. J. Harmand.
— 303 —
Gevre Homogyna nov. gen.
Corps court, globuleux, épais ; tête petite, avec les yeux grands et le
vertex étroit ; ocelles peu écartés saillants. Antennes insérées en avant des
yeux, courtés épaisses, fusiformes , ni pectinées ni dentées, terminées par
un faisceau de poils soyeux, pareilles dans les deux sexes. Palpes non
hérissés, dressés, à troisième article
long et aigu. Pattes dépourvues de
toulfes de poils.
Aïles supérieures sans taches vi-
trées; les inférieures triangulaires,
en partie transparentes.
Nervure 1 des ailes supérieures
absente, 7 et 8 tigées.
Aux ailes inférieures les nervures
12 1°, sont présentes ; 7 manque ; Fig. 2.
nervures 3 et A naissant séparément Nervulation de Homogyna Alluaudi.
de la cellule; partie inférieure de la
discocellulaire verticale, partie supérieure obliquement inclinée vers la
base ; 5 partant de l'angle; bord antérieur sinué, constamment écarté de
la cellule et laissant un assez large intervalle entre 8 et la côte.
Les deux sexes sont pareïls, tous deux dépourvus de brosse anale, et le
male ne présente, comme la femelle, que sept segments visibles à l’ab-
domen.
H. Alluaudi nov. sp. (PI. V, fig. 1.)
Aïles supérieures entièrement noires avec une tache basilaire et un
point discocellulaire jaunes.
Inférieures, transparentes, mais très largement bordées de noir enfumé
s'étendant particulièrement sur les nervures issues de la cellule de manière
à ne laisser subsister sur le disque, entre 4 et 6, qu’une éclaircie diffuse,
En dessous, les ailes sont un peu moins foncées avec la base, la côte et le
point discocellulaire jaunâtres.
Frange noire aux quatre ailes à l'exception de la base du bord interne
des inférieures, où elle est jaune.
Tête noire, bordée de poils jaunes; ocelles rouge rubis ; antennes noires
avec le dessous jaune, surtout vers l'extrémité ; front noir, avec une liture
blanc jaunâtre en avant des yeux. Palpes de même couleur, mélés extérieu-
rement de noir ; collier noir bleu brillant.
Corselet avec une tache jaune latérale de chaque côté du prothorax, à
hauteur des ailes ; ptérygodes noirs, bordés postérieurement de jaune.
Hoi an 20
Abdomen noir, avec les sepoments 2, 4, 6 et 7 bordés de jaune en dessus;
le seoment h l’est évalement en dessous.
Hanches antérieures larges, jaunâtres ; cuisses noires; tibias jaunes
mélés de noir. Guisses des pattes médianes et postérieures noires; tibias
annelés de noir à la base et à l'extrémité, jaunes au milieu ; épines tibiales
jaunes ; tarses Jaunes avec les articles bordés de noir.
Types : 1 S'19 (capturés in copula); envergure : S'15 mill., © 15 mill. 5,
in coll. Muséum de Paris; Afrique orientale anglaise, Boura (Wa-Taita),
janvier 1904, M. Ch. Alluaud.
Genre Similipepsis nov. gen.
Ce genre est remarquable autant par son mimétisme accentué que par
ses particularités de structure.
La tête, aussi large que le corselet, est globuleuse: elle porte des antennes
à lige épaissie au milieu, puis graduellement amincie jusqu’à l'extrémité,
courbées, et dont la pectination,
composée de cils ténus fasciculés,
s'arrête aux deux tiers de leur lon-
gueur. Ces antennes sont implantées
au centre d’une dépression profonde,
comme l'indique la fig. 5° pl. V.
Dans cette figure le front et le vertex
sont dénudés. Les palpes, courbés,
Fig. 3. courts, ont les deux premiers articles
Nervulation de Sinilipepsis violaceus. hérissés et le troisième long et nu;
la trompe est assez bien développée.
Le corselet, allongé, étroit, convexe, porte des ailes supérieures assez
longues très étroites, à bords subparallèles, à taches hyalines réduites, in-
sérées très loin de la tête ; les aïles inférieures sont transparentes.
L'abdomen, de même largeur à son origine que le corselet, s’amincit
tellement au sepment 2 — pour s’élargir ensuite — qu'il paraît pédon-
culé, comme celui des Hyménoptères du genre Pepsis.
La nervulation est assez particulière : aux supérieures, la nervure 1 est
absente , les nervures 6, 7 et 8 sont tigées, 10 manque. Aux inférieures 1°
manque, à et À partent ensemble de l'angle inférieur de la cellule.
Les pattes sont longues et grêles, dépourvues de touffes de poils et
armées d’épines tibiales très longues.
S. violaceus nov. sp. (PI. V, fig. 2.)
Aïles supérieures noir bleu à reflets violacés vers l'extrémité, avec une
tache infracellulaire transparente basilaire, étroite, n’atteignant pas la moitié
de l'aile et une extracellulaire composée de deux très petites taches linéaires ,
Museum.
F' Le Cerf del.
Æveriidæ nouvelles.
302
— 9305 —
séparées par la nervure 4, et dont l’inférieure est d’une longueur double
de la supérieure.
Aïles inférieures transparentes, un peu teintées de jaune dans leur milieu ,
avec une très mince bordure noire pénétrant dans l'intervalle des nervures
2 el 3.
Le dessous des ailes est pareil au dessus, et la frange est noire aux quatre
ailes.
Tête noir bleu, ainsi que les antennes et les palpes ; ceux-ci ont le der-
mer article blanc à pointe noire.
Thorax entièrement noir violacé à reflets pourprés, ainsi que l'abdomen,
dont les sements 1, 2 el 3 en dessous, 3 et 5 en dessus sont bordés pos-
térieurement d’écailles blanches.
L’abdomen se termine en pointe obtuse par une brosse comprimée laté-
ralement et formée de poils courts, concolores.
Les pattes sont, aux trois paires, noir bleu avec des traces de blanc aux
articulations, au milieu externe des üibias et aux articles des tarses.
Type : 1 S', envergure 16 millim. 5, #n coll. Muséum de Paris ; Congo
français, environs de Sam-Quito et N'Jolé, octobre (? 1899), J. Bouyssou
(1900).
Gexre Sylphidia nov. gen.
Tête petite; palpes courts, dressés, à troisième article porrigé ; antennes
longues , très minces, légèrement épaissies à l'extrémité.
Corselet et abdomen larges, courts, globuleux.
Pattes antérieures courtes ; tibias médians et postérieurs ornés en dessus
‘de grosses touffes de longs poils
érectiles; tarses postérieurs exces-
sivement longs et grèles, aplatis la-
téralement, À
Aïles supérieures et inférieures
larges , arrondies, transparentes ;
celles-ci ayant entre le milieu du
bord interne et la nervure 1” une
touffe irrégulière de poils et d'é-
cailles.
Nervulation très particulière, les
ailes antérieures paraissant avoir po- Fig. 4.
sitivement 13 nervures, comme l’in- Nervulation de Sylphidia perlucida.
dique le croquis ci-joint, le bord
costal, replié, faisant corps avec la membrane dans toute son étendue ;
1 présente; 2 et 3 connexes dans toute leur longueur; 7 et 8 tigées: 19
et ? 13 visibles dans toute leur longeur.
Aux inférieures : la cellule est courte, atteignant à peine la moitié de
Muséum. — xvu. 22
— 306 —
l'aile: 1°, 4°, 1°, présentes ; partie supérieure de la discocellulaire très courte
et oblique: 5 plus près de 6 que de 4: 7 présente et bien visible dans
toute sa longueur.
S. perlucida nov. sp. (PI. V, fig. 3.)
Aïles supérieures et inférieures complètement transparentes avec la
côte, la base, un mince trait discocellulaire, les nervures et la frange noir
bronzé.
Les inférieures, légèrement teintées de jaunâtre en leur milieu, ont en
outre, entre le bord interne et la nervure 1°, une touffe d’écailles et de poils
dressés, noirs et blancs en dessus, complètement blancs en dessous.
La frange, courte aux quatres ailes, s’allonge et s’épaissit le long du bord
interne des inférieures.
Tête noir bronzé, avec une fine liture blanche devant les yeux et une
bordure postérieure de poils blancs ; ocelles jaune foncé; antennes noir
bronzé ; palpes noirs, avec une ligne blanche longitudinale et le troisième
article noir.
Corselet gris foncé, avec des traces d’une très mince ligne médiane sur le
dessus.
Abdomen gris foncé, ayant le bord des segments 4 et 5, latéralement
et en dessous, mêlé de blanchätre ainsi que le bord du segment 6 en
dessus; dernier segment abdominal petit: tronc conique, dépourvu de
brosse anale, complètement jaune.
Hanches antérieures noïrätres sur le bord interne, blanches pour le
reste, ainsi que les côtés du prothorax: cuisses et üibias noirs ; tarses noirs
avec le bord des articles annelé de blane. Cuisses médianes et postérieures
noires ; tiblas noirs avec une petite ligne blanche en dessous à la base et
une grosse toufle de longs poils noirs en dessus dont les extrémités blanches
forment deux lignes claires : une au milieu, l’autre à l’extrémité. On voit
aussi extérieurement et en dessous quelques écailles blanches; tarses des
pattes médianes noir bleu avec un anneau blanc à l'extrémité du premier
et du second article. Les tarses des pattes postérieures sont beaucoup plus
longs que le corps, aplatis latéralement, noirs avee l'extrémité roussâtre
foncé et une fine crête blanche terminale sur le dessus des deux derniers
articles.
Type :1 ©, envergure 19 millim. 5, in coll. Muséum de Paris: Congo
français, Lambaréné (Ogooué) M. R. Ellenberger, 1914.
En même temps que celles qui précèdent, je fais figurer sur les
planches, IV et V les trois espèces suivantes que j'ai décrites antérieurement.
Sesia isip1osA Le Cerf, Bullet. Soc. Entomol. France (1911), p. 95.
(PL IV, fig. 4.)
— 9071 —
Ropozrara Homexret Le Cerf, loc. cit., p. 92. (PL V. fig. 9.)
La fig. 2° de la planche V représente la tête de cette intéressante espèce
vue de profil. On remarquera le développement considérable du front et la
petitesse relative des yeux.
SESIA NIGRIFRONS Le Cerf, loc. cit, p. 143, (PL IV, fig. 8.)
COLLEGTIONS REGUEILLIES DANS L'AFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE
par M. Maurics px Roruscuizp EN 1905.
Lépidoptères hétérocères. (Saturnid:.)
par M. F. Le Cerr.
G. Eosia nov. gen.
Aïles supérieures avec 9 nervures seulement (manquent : 9, 10 et 11)
el lapex fortement tronqué depuis 6.
Antennes à pectination simple, pectinées jusqu'à l'extrémité.
Pièces buccales absentes.
Les quatre ailes unicolores avec des taches punctiformes multiples, non
ocellées n1 auréolées.
Eosia insignis nov. Sp.
En dessus les aïles sont d’an brun canelle très clair uniforme.
Les supérieures portent trois petites taches noires inégales dont deux
sont placées près de la cellule entre les nervures 5-6 et 6-7, et la troisième,
cordiforme, un peu plus grosse que les précédentes, sur la discocellulaire.
Sur les inférieures on voit huit très petites taches jaunes dont une linéaire
sur la discocellulaire, deux dans la cellule vers l'extrémité, deux géminées
dont une à la côte au tiers basilaire et l’autre au milieu du bord anal,
et enfin trois très petites placées autour de la cellule dans les intervalles
compris entre les nervures 2-3, 5-6, 6-7.
En dessous les supérieures sont de la même couleur qu’en dessus avec
une ligne antémarginale ondulée, fondue, n’atteignant pas la nervure 3 et
s'inscrivant sur une ombre terminale gris violâtre fortement saupoudrée
de blanc.
Les taches du dessus sont un peu plus petites, la discocellulaire étant
divisée en un point et un croissant noir, celui-ci bordé de jaune.
Les ailes inférieures sont d’un gris violacé, temté de rougeñtre à la base
22.
— 9308 —
et sur les nervures: le tout est foriement saupoudré d’écailles et de poils
blanchâtres qui se réunissent pour former une ligne basilaire et une anté-
marginale ‘ondulées et entières; ces deux lignes apparaissent confusément
en dessus par transparence.
Les mêmes taches qu’en dessus s'inscrivent sur le fond en blanc jau-
nätre limité de brun; seules font exception la discocellulaire diffuse et celle
des deux taches intracellulaires qui avoisine la S. C. et qui est devenue
roussätre pupillée de noir.
Aux quatre ailes la frange est jaune.
La tête et le corselet sont revêtus de longs poils de même couleur que
le dessus des ailes: les antennes sont jaune roussätre avec la tige plus
claire.
L’abdomen est du même gris violacé saupoudré de blanc que le dessous
des ailes inférieures avec les anneaux 2,3, 4,5 et 6 bordés postérieure-
ment de jaune en dessus. ;
En dessous la couleur est celle des ailes inférieures, un peu plus claire
sur les côtés où les sligmates sont indiqués par des points noirs entourés
d'écailles blanches.
Les pattes sont concolores, avec les tibias et les quatre premiers articles
des tarses roussâtres et le dernier noir.
Type : 1 ©; envergure : à lapex 45 millimètres; au-niveau de la ner-
vure 6 : AG millimètres.
Afrique orientale anglaise, Rendilé 29 mars 1905, Maurice de Roth-
schild.
Goodia decolor nov. sp.
Les ailes supérieures sont en dessus d'un pris roussätre clair avec une
ligne basilaire à peine sinuée formant une dent large et courte sur la mé-
diane; après la base de la nervure 2 un croissant discocellulaire noir et
une ligne antémarpinale continue, courbe, noirätre, dentelée sur les ner-
vures, un peu plus fortement indiquée vers la côte.
Le fond est nuancé de brun clair au bord interne dans sa partie basi-
laire et médiane et, plus largement, entre le croissant discocellulaire et
l'antémarginale,
Une ombre noirâtre très légère se voit en outre au milieu du bord ex-
terne, sous l'apex.
Les ailes inférieures sont d’un jaune roussâtre clair uniforme avec une
indication très légère d’antémarginale dans sa moitié interne.
En dessous des quatre ailes, le fond concolore est densément semé
d’atomes bruns sur toute la surface des inférieures et dans le tiers termmal
des supérieures.
Les quatre ailes ont en dessous un croissant discocellulaire et une anté-
— 9309 —
marginale brunàtres. Une ombre brune mieux marquée qu’en dessus
existe au bord externe et à la base des supérieures.
Le disque de ces ailes et la base des inférieures sont lévèrement teintés
de rose pâle. La frange est par moitié jaune sale et brun clair et précédée
d’une fine ligne marginale brune.
Le corps et les pattes sont roussâtres: les antennes et le’ front sont
bruns.
Type 1, S'; envergure : 42 millimètres.
Afrique orientale anglaise, Kiu, mars 1905, Maurice de Rothschild.
Descriprion DE peux Asizipes Nouvsaux DE Corse,
paR M. LE D'J. Vizeneuve.
Î. Laphria Benardi nov. sp.
Cette espèce a la taille de L. flava, mais sa livrée est tout à fait différente.
D'un noir assez brillant, excepté toutelois le 3° article des antennes qui est
d'un brun mat légèrement ferrugineux, elle est couverte d’une pilosité
noire, serrée, longue sur la tête, relativement courte ailleurs, touffue sur
le cou, les flancs et les côlés des premiers seoments abdominaux. Les trois
derniers segments de l'abdomen sont couverts d’une épaisse fourrure dorée
qui donne à celte Laphria son aspect particulier.
L'épistome porte sur toute sa hauteur une longue barbe grisâtre qui re-
devient noire en bas où elle est bordée de soies ferrug'ineuses; derrière
l'ouverture buccale reparait une frange de poils gris Jaunâtre; les deux
premiers arlicles des antennes et le front, en majeure partie, n’ont que des
poils ferrugineux. Cette dernière coloration est aussi celle des soies situées
à droite et à gauche sur le thorax ainsi que des soies mésopleurales; on la
retrouve, mélangée avec la pilosité noire de ces régions, sur une partie des
poils qui couvrent les hypopleures et qui bordent le scutellum.
Les hanches antérieures et intermédiaires ont, en avant, une longue
pilosité dorée, qui est notablement réduite sur les hanches postérieures.
Les cuisses sont courtes et relativement peu épaisses: les postérieures seules
sont allongées, minces à leur origine, modérément renflées vers leur extré-
mité; elles sont toutes revêtues d’une épaisse villosité noire de même que
les tibias sur leur côté interne, mais ceux-ci n’ont extérieurement qu'une
vesliture dorée qu'encadrent de longues soies ferrugineuses. Les épines
des tarses sont rougeâtres; les griffes sont noires, les pelotes orangées.
— 310 —
Les ailes sont hyalines à leur base, mais un peu jaunies le long du bord
antérieur ; ailleurs elles sont grisätres et on y voit les nervures et leurs
anastomoses plongées dans une faible nébulosité qui suit leur trajet. Cuille-
rons noirâtres; balanciers ferrugineux.
Un seul exemplaire Œ pris à Campo dell’Oro, le 16 juin 1910, par
M. Bénard; je suis heureux de lui dédier cette Laphria, qui fait partie des
Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
2. Andrenosoma albopilosum nov. sp.
Une © également rapportée par M. Bénard. Elle ne nécessite pas une
longue description, car elle est suffisamment caractérisée par sa coloration
toute noire et sa pilosité blanche. On ne voit de poils noirâtres qu'aux
pattes postérieures, sur le côté interne des tibias et dans la moitié distale
du bord postérieur des fémurs. Sont noires aussi les longues soies qui
ornent les deux premiers articles des antennes, les épines terminales de
tous les tibiäs et la grande majorité des épines dont les tarses sont armés :
les soies de la face dorsale du thorax sont d’un blanc roussâtre. L’abdomen
est couvert, au voisinage des bords, d’assez longs poils blancs couchés et
ondulés.
Aïles grisätres ; cuillerons obscurs.
Taille : 13 millimètres environ.
Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
EXPÉDITION ARTARCTIQUE FRANÇAISE pu « Pourquor-Pas»,
DIRIGÉE PAR LE D)" J.-B. Cnarcor (1906-1910).
Espèces Nouvezzes D'ANNELIDES PoLYcHèTEs,
par M. CH. Gravier.
Syllides Liouvillei nov. sp.
Prostomium environ deux fois plus large que long. Antennes non divi-
sées en articles, renflées dans la moitié proximale, s’étirant en pointe
grêle à l'extrémité distale. La médiane, la plus longue, s’insère vers le mi-
lieu de la longueur du prostomium ; les latérales, sur le bord antérieur de
ce dernier. 2 paires d'yeux: les antérieurs, circulaires. Palpes séparés
presque jusqu'à la base, où ils s’élargissent. Deux paires de cirres tentacu-
laires: les dorsaux, les plus développés. ont le même développement que
les antennes latérales. Le cirre dorsal du 2° segment, 1° sétigère, est le
— 311 —
plus long de tous les appendices. Soies composées: serpe assez longue,
recourbée au sommet, avec cils longs et rigides. Trompe droite, très
courte : gaine pharyngienne inerme ; proventricule commençant au
b° sétigère,
Petermann, marée basse,
Eulalia Charcoti nov. sp.
Prostomium quadrangulaire, à angles arrondis, aussi large que long.
Antennes longues, renflées à la base; antenne impaire, la plus longue de
toutes, insérée à la limite postérieure du prostomium. Pas d’yeux. 1° paire
de cirres tentaculaires fixée sur le 1* segment, qui est très réduit sur
la face dorsale; 2° et 3° paires, sur le 2° segment; 4° paire, sur le 3° seg-
ment, 1° séligère. Cirre dorsal cordiforme. Soies composées: arête étroite
et fort longue, étirée en une pointe grêle. Cirre ventral inséré comme le
dorsal sur un article basilaire distinct, en arrière du faisceau de soies.
Gaine pharyngienne très longue, couverte en avant de papilles cylin-
driques ; en arrière, de 6 bandes équidistantes, saïllantes, formées de grandes
papilles foliacées.
Baie de l’Amirauté, à 420 mètres de profondeur.
Eteone Gaïni nov. sp.
Phyllodocien incubateur. Prostomium à peu près aussi large que long.
k antennes longues et grêles. Yeux de forme allongée, de grande taille,
situés dans la région moyenne du prostomium. Cirres tentaculaires de
même taille et de mêmes caractères que les antennes. Cirre dorsal de forme
arrondie. Mamelon sétigère renflé dans sa partie moyenne, échancré sur
son bord libre. Girre ventral aussi développé que le dorsal, soies com-
posées ; arête courte et assez large, un peu arquée.
Petermann, sous les Bryozoaires encroûtants fixés sur les pierres.
Pelagobia Viguieri nov. sp.
Prostomium avec deux paires d'antennes et une paire d’yeux: les an-
tennes antérieures sont les plus longues; les postérieures, insérées ventrale-
ment. Organes nucaux très développés, offrant de chaque côté la forme
d’un croissant. 1° seoment porteur de deux paires de cirres tentaculaires
très longs, renflés à la base; entre les deux cirres, de chaque côté, une
petite languette terminée en pointe et portant une courte soie de même
forme que celles des segments suivants. 24 séligères. Mamelon sétigère
très développé, étiré en pointe à son extrémité libre, Girres dorsaux et ven-
traux de même forme que les cirres tentaculaires, mais plus courts. Soies
— 312 —
composées; hampe très grêle, fortement hétérogomphe: arête fort longue,
étroite, presque rectiligne, à bord supérieur légèrement convexe et denté.
Longueur : 6 millim. 5.
Coup de filet pélagique au large de la banquise (latitude 69° 15°S.;
longitude, 108° 5’ O. Paris), ramené de 950 mètres à la surface.
Callizona Bongraini nov. sp.
Prostomium avec yeux très volumineux, globuleux, pourvu d’une len-
üille saillante. Antennes très développées. Girres tentaculaires disposés
comme d'ordinaire. Au 1° sétigère, une soie simple, assez forte, élargie un
peu au-dessous de son extrémité (en forme de demi-flèche) et une soie
composée. Aux 7 sétigères suivants, soies composées de deux types: en
outre, à chaque parapode, une grosse soie en crochet, à appendice termi-
nal grêle. En arrière, soies de deux types : 1° soies filiformes très longues
et très grêles: 2° soies en crochet, à appendice terminal grêle.
Même provenance que l'espèce précédente.
Hermadion Rouchi nov. sp.
Prostomium divisé en deux moitiés par une incision médiane et beau-
coup plus large que long: dans lincision s'insère l’antenne médiane;
chaque moitié porte une petite corne frontale. Deux yeux antérieurs mar-
ginaux; les postérieurs plus grands. Au-dessous de l'antenne médiane
s’insèrent les deux latérales, beaucoup plus courtes que celle-ci. Palpes longs
et puissants. Cirres tentaculaires longs et puissants; entre les deux cirres de
chaque côté, mamelon sétigère conique portant une soie arquée semblable
aux soies dorsales des autres sewments. 42 sétigères. 2° sewment porteur
de la première des quinze paires d’élytres. Parapodes biramés. Sur le mamelon
sétigère dorsal, très saillant, s’implantent des soies dorsales extrêmement
fortes, très longues, orientées dans toutes les directions, d’où leur enchevé-
trement d’un parapode à l’autre de chaque côté du corps et d’un parapode à
celui du côté opposé sur le même seoment; soies droites, en pointe mousse
à l’extrémité, peu ou point striées transversalement. Rame ventrale : soies
longues et grêles à extrémité un peu coudée. Elytres de forme arrondie
avec des piquants droits ou arqués, en pointe mousse. Partie postérieure
du corps restant à nu.
Baie Marguerite, à 200 mètres de profondeur.
Harmothoe Gourdoni nov. Sp.
Prostomium plus large que long, avec une profonde échancrure où
s'insère la base de l'antenne médiane. Yeux antérieurs marginaux, de
— 313 —
forme allongée; yeux postérieurs plus petits, à la limite du prostomium,
en arrière. Antenne médiane tombée: antennes latérales insérées au-dessous
de celle-ci. Palpes assez longs. Girres tentaculaires relativement courts,
couverts de cils rigides et courts, avec renflement subterminal. 2° segment,
(1*séligère), avec la première paire d’élytres. Fame dorsale avec soies larges
terminées en pointe mousse et des denticulations disposées en rangées trans-
versales serrées. Rame ventrale avec soies plus grêles, mais plus longues
que les précédentes, armées de séries transversales d’épines très saillantes,
disposées parallèlement les unes aux autres. Les quinze paires d’élytres
couvrent complètement le corps, qui compte 35 séligères. Sur les élytres,
du côté interne, mamelon couvert de longs cils épais, flexueux et de pa-
pilles de grande taille.
Baie Marouerite, à 254 mètres de profondeur.
Mesospio nov. gen.
Mesospio Moorei nov. sp.
Prostomium présentant en avant une partie rectangulaire à angles un
peu arrondis, prolongé en arrière par une carène saillante, sans tentacule
occipital; branchies à partir du 2° sétigère, jusqu'aux derniers seg-
ments du corps: vers le 15° sétigère, des crochets encapuchonnés à la
rame ventrale seulement. Anus entouré de quatre cirres.
Faisceau dorsal : soies capillaires extrêmement fines, presque droites ou
lépèrement arquées, sans limbe distinct, à extrémité libre longuement
effilée. Soies encapuchonnées à partir du 19° séligère, à la rame ventrale
seulement. Pas de soies spéciales au 5° sétigère. Quatre cirres anaux
foliacés.
Baie de l’Amirauté (île du Roi-George), à 10 mètres de profondeur.
Shetlands du Sud.
Isomastus nov. gen.
Isomastus perarmatus nov. sp.
Segments de 1 à 7, soies en alène; segments 8-9, soies en alène et soies
en crochets. Neuf sewments thoraciques. Un appareil copulateur chez le
mâle seulement; crochets génitaux des 8° et 9° segments visibles dorsale-
ment à l’état de maturité.
Au 8° sement, en arrière, profonde dépression dorsale, au fond de la-
quelle sont les soies génitales du segment correspondant, groupées en une
rangée de 10 à 12 soies dont la largeur diminue d'avant en arrière; les
— 314 —
soies du 9° segment forment une solide pointe dirigée en avant, recourhée
à l'extrémité libre, recouvrant celles du 8° segment séligère.
Baie de l’'Amirauté, à 10 mètres de profondeur; Petermann, à marée
basse,
Isocirrus Yungi nov. sp.
Aux trois premiers sétigères, un faisceau de soies capillaires dorsales et
un crochet unique à la rame ventrale; aux autres seoments, un faisceau
de soies capillaires dorsales el une rangée de crochets ventraux. Rangée
antérieure de soies dorsales limbées, d’un côté ou des deux, à extrémité
distale étirée en une longue pointe bordée de chaque côté par des sortes
d’écailles emboîtées les unes dans les autres: à la rangée postérieure, soies
montrant dans toute leur étendue la structure caractéristique de la région
terminale des soies de la rangée antérieure. Soies aciculaires droites ven-
trales aux trois premiers segments. Crochets encapuchonnés; grosse dent
surmontée de quatre autres, de grandeur décroissante vers le sommet;
barbules insérées sur une saillie du crochet, entourant complètement la
pointe de la grosse dent inférieure, Entonnoir péritonéal entouré de
25 cirres courts; deux d’entre eux sont soudés dans leur partie basilaire.
Petermann, marée basse.
Terebella (Phyzelia) Vayssierei nov. sp.
1* seoment avec deux lobes ventraux peu développés se rejoignant
presque sur la ligne médiane; sur la face dorsale, 1" paire de branchies,
ramifiées suivant un mode dichotomique assez régulier. 92° sement
portant de chaque côté un lobe foliacé qui s'étend jusqu'au plastron et
une branchie semblable à celles du premier segment, mais plus petite.
3° sepment avec la première paire de faisceaux de soies dorsales ; au 4° seg-
ment, premières rangées de plaques onciales, 17 segments à soies dorsales
bilimbées à pointe unie. Plaques onciales du thorax sur une seule rangée
de chaque côté, à base prolongée en arrière en une longue tige. Plaques
onciales de l'abdomen sans prolongement postérieur.
Près de la Terre Alexandre (latitude 68° 34° $S.; longitude 72° 5' O.
Paris), à 250 mètres de profondeur.
Scione Godfroyi nov. sp.
Au »° segment. l'unique paire de branchies dont la base est d’une
longueur tout à fait inaccoutumée; sur ce même sement, un gros bour-
relet glandulaire, interrompu seulement sur la face ventrale, Sur le 3° seg-
ment, très réduit sur les côtés, une papille dorsale en avant du faisceau de
soies des segments suivants; au 4° segment, premier faisceau de soies
— 315 —
dorsales; au 5°, premiers tores uncinigères. Plaques onciales thoraciques,
vues de profil, montrant au-dessus de la grande dent terminale une se-
conde dent de la même forme que la précédente et une troisième plus
réduite accolée intimement à la précédente. Aux plaques onciales abdomi-
nales on distingue cinq dents superposées, de profil.
Baie de l’Amirauté, à 75 mètres de profondeur.
Thelepides nov. gen.
Thelepides Kæœhleri nov. sp.
Sur le 1° segment, face ventrale : un lobe médian formant une sorle
de lèvre inférieure; de chaque côté, un grand lobe foliacé; dorsalement:
1° paire de branchies filiformes, quatre filaments branchiaux soudés à la
base. 2° seoment : deux lobes latéraux semblables à ceux du précédent,
mais plus petits, et 2° paire de branchies, semblables à celles de la 1" paire,
mais plus rapprochées l’une de l'autre et un peu moins grandes. 3° seg-
ment : grand lobe foliacé échancré sur la face dorsale; dans l’échancrure,
3° paire de branchies réduites chacune à trois filaments et séparées l’une
de l’autre par un très petit intervalle; à ce même segment, première paire
de soies dorsales: au 4° seoment, premières rangées de plaques onciales.
Aux six premiers sepments, une seule rangée de plaques rétrogressives ;
aux onze segments suivants, deux rangées, les postérieures rétrogressives,
les antérieures progressives. Plaques onciales à base assez courte, sans
bouton terminal; vue de profil, la grosse dent inférieure se montre cou-
ronnée par une haute crête, dans laquelle on ne peut discerner le nombre
des rangées: de face ou de trois quarts, la même grosse dent est surmontée
par une série de denticules dont les pointes distales sont de moins en
moins saillantes, à mesure qu'on s'éloigne du plan de symétrie.
Port Foster (ile Déception), à 36 mètres de profondeur.
Cystopomatus nov. gen.
Cystopomatus Mac Intoshi nov. sp.
Six segments thoraciques; plaques onciales à dents très fines, très nom-
breuses, portant du côté le plus voisin de la partie antérieure de l'animal
une épine longue et grêle. Au premier sement thoracique, des sotes
à aileron crénelé et des soies capillaires ni limbées ni dentées: aux
autres sewments thoraciques, des soies non limbées, arquées, avec de fines
dentelures sur le bord convexe. Un opercule ampulliforme, membraneux ,
non divisé en plusieurs compartiments, porté par un pédoncule grêle,
— 316 —
sans barbule ni membrane alaire. Tube très grêle, libre dans une très
grande partie de sa longueur (et probablement même dans toute son
étendue).
Petermann, au milieu des tubes de Serpula vermicularis.
SUR QUELQUES MoLLUSQUES DE SENÉGAMBIE,
par M. En. Lauy.
M. le D' A.-T. de Rochebrune a publié, en 1883, dans le Bulletin de la
Sociélé philomathique de Paris, 7° sér., &. VIT, p. 177-182, un certain
nombre de «Diagnoses de Mollusques nouveaux propres à la Sénégambie ; :
ces espèces, décrites sans aucune figuration et sans comparaison avec des
formes déja connues, sont restées énigmatiques pour les auteurs qui se
sont occupés de la faune de cette région. Plusieurs des spécimens types ont
pu être retrouvés récemment dans les collections du Muséum de Paris et
permettent, pour la plupart de ces espèces", de se prononcer sur leur
valeur.
PLeuroromaA sazsiporens Rochbr.
Le type de cette espèce est une coquille à épiderme olivätre et à côtes
noduleuses, qui n’est autre qu'un Crassispira carbonaria Reeve (Conch.
Tcon., vol. 1, Pleurotoma, pl. XVIT, fig. 145), espèce bien connue de la
côte occidentale d'Afrique.
Rineicuza Boureurenari Rochbr.
Cette espèce est représentée par deux échantillons roulés et par suite
lisses : en raison de l'existence d’une callosité proéminente sur le labre,
ils paraissent devoir être rapportés au Ringicula senegalensis Morlet (188 ,
Journ. de Conchyl., XXX, p. 202, pl. IX, fig. 2) plutôt qu'au À. conformus
de Monterosato (1877, 1bid., XXV, p. 44, pl. IT, fig. 4).
APorraaits Francaerr Rochbr.
Avec les autres types de Sénégambie étudiés par le D' de Rochebrune,
se trouvait une coquille étiquetée de sa main Aporrhais g'ambiensis, dont
les dimensions, longueur, 21 millimètres, largeur, 17 millimètres, sont
exactement celles qu'il a indiquées pour son À. Franchet : c’est fort pro-
(0) Trois formes seulement restent encore à élucider : Venophora Cavelieri,
Corbula Ludoviciana, Corbula Podoriensis.
— 317 —
bablement le type de cette dernière espèce dont le nom aura été changé
par l’auteur lui-même. En tout cas, cette coquille, dont le labre a son
bord interne muni de crénelures et sa digitation supérieure complètement
soudée à la spire, doit être identifiée à l'A. senegalensis Gray (1891, Daut-
zenberg, Voy. «Melita» au Sénégal, Mém. Soc. Zoo. France, IV, p. 43,
pl. IF, fig. 5 a-b).
CazypTRæA LACTUCACEA Rochbr.
Ce nom a été donné par M. de Rochebrune à deux coquilles appartenant
au genre Mitrularia : la plus grande, ayant les dimensions indiquées par
l'auteur, diamètre, 24 millimètres, hauteur, 11 millimètres, présente des
lamelles imbriquées et se montre semblable au VW. tectum-sinense Chemnitz
(Conch. Cab., X, p. 337, pl. 168, fig. 1630-1631), tandis que l’autre,
de taille un peu plus petite, ne parait pas différer du M. equestris L. : or
il convient de faire remarquer que, si Tryon (Man. of Conch., VIE, p. 137
et p. 139) indique cette dernière forme comme se rencontrant sur la côte
occidentale d'Afrique, il signale l'espèce de Chemnitz uniquement des Phi-
lippines.
Disporæa mammuza Rochbr.
Cette espèce a pour type un Crucibulum dont la face interne est munie
d’un cornet ouvert et réduit à une lame arquée adhérente sur toute sa lon-
gueur comme chez le Cr. extinctorium auct. (non Lamarck) — Cr. renova-
tum Grosse et Fischer (1889, Journ. de Conchyl., XXXNIT, p. 288). Elle
appartient donc, par suile, au sous-genre Bicatillus Swainson, mais comme
elle présente, sur sa face externe, des côtes en forme de rides verruqueuses,
elle doit être rapprochée du Cr. verrucosum Reeve (Conch. Icon., vol. XI,
Crucibulum, pl. VI, fig. 19) où même lui être identifiée, malgré la diffé-
rence d'habitat : la localité de l'espèce de Reeve serait le Yucatan, d’après
Tryon (Man. of Conch., vol. VIIT, p. 119).
Trocayra P#LycrirnerAa Rochbr.
Cette forme, représentée par 4 spécimens dont la coquille est pourvue
de séries concentriques de squamules, est simplement la variété squamulata
Renieri (Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus, Moll. du Roussillon, t. 1, p. 458,
pl. 55, fie. 5 et 6) du Calyptræa sinensis L. , espèce qui est répandue dans
la Méditerranée et dans l'océan Atlantique, depuis les côtes d'Angleterre
jusque sur celles de Guinée.
GaLERUS AR1IETINUS Rochbr.
Le type de cette espèce est un Calyptræa chez qui la lamelle de la face
interne n’est qu'à peine réfléchie et a son bord libre concave, comme dans
— 318 —
la figure donnée par Reeve (Conch. Icon. , vol. XT, Trochita, pl. UT, fig. 11)
pour le Trochita calyptræformis Lk. ou dans celle représentant cette même
espèce (sous le nom erroné de Galerus chinensis L.) dans le Manuel de
Conchyhologie de Ghenu (t. 1, p. 326, fig. 2351). Le Galerus arictinus
Rochbr. doit donc être rangé dans le sous-genre Sisapatella Lesson, à côté
de ce Calyptræa calyptræformis = GC. Lamarcki Deshayes = GC. tomentosa
Quoy et Gaimard(®, dont il ne semblerait pouvoir être séparé que si on
tient compte de la différence d'habitat. En effet, tandis que le Cal. trochi-
.Jormis Gmel (non Lk.) = C. radians Lk., orné de grosses côtes, a été
signalé de la côte occidentale d'Afrique, le C. calyptræformis Lk. — La-
marcki Desh., pourvu seulement de fines stries, n’est indiqué que
d'Australie.
Crypra recuzicra Rochbr.
Cette forme est représentée par deux coquilles à sommet spiral latéral
et à surface épineuse, qui sont deux spécimens du Crepidula (Grypta)
aculeata Gmelin, espèce cosmopolite, signalée e en Afrique depuis le Cap
jusqu'en Guinée.
Lena eurAsrorA Rochbr.
Le type de cette espèce n’est autre qu’un Leda bicuspidata Gould (1847,
Boston Journ. Nat. Hist., vol. V, p. 292, pl. XXIV, fig. 8; Reeve, Conch.
Tcon., vol. XVII, Læda, pl. Il, fig. 8 a-b), espèce répandue sur la côte
occidentale africaine.
Praxis ernericoLA Rochbr.
Cette forme, représentée par de nombreux échantillons, paraît n'être
autre que le Dreissensia africana de Van Beneden (1835, Ann. Sc. Nat.,
2° sér., t. IT, Zoo!., p. 211, pl. VIIL, fig. 12), qui, d’après cet auteur
lui-même (1838, Archio. f. Nature, 4° Jahre, Bd. 1, p. 376), pourrait
être identique au D. cochleata Kickx. Gomme ces deux espèces, en raison
de la petite lamelle dont est muni en arrière le septum apical et sur
laquelle s’insère le muscle antérieur du byssus, elle appartient bien au
genre Praxis H. et À. Adams, mais d'après M. le D° P. Oppenheim (Die
@) Sous le nom de Trochus calyptræformis, Lamarck a réuni un fossile de
l'Éocène du Bassin de Paris qu'il avait d’abord appelé Calyptræa tr ochformis
(forme d’ailleurs différente du Patella trochiformis Gmelin), et une espèce vivante
d'Australie. Deshayes (1830, Encycl. Méth., Vers., t. Il, p. 170) a séparé cette
dernière sous le nom de Calyptræa Lamarcki, dont il a fait synonyme en 1536
(Anim. s. vert., VII, p. 627) le Crepidula tomentosa Quoy et Gaimard (1834,
Voy. Astrolabe, Zool., t. I, p. 419, pl 7°, fig. 1-5). D’après Tryon (Man.
of Conch., vol. VIII, p. 122), tous ces noms tomberaient en synonymie de
CG; comma-notata Sowerby (1825, Tank. Cat., app. 7, n° 821).
— 319 —
Gatt. Dreyssensia v. Ben. u. Congeria Partsch, Zeitschr. Deutsch. Geol. Ges.,
XLIIT, 1891, p. 940) ce nom tombe, ainsi que celui de Mytilopsis Conrad,
en synonymie de Congeria Partsch, genre caractérisé précisément par cette
saillie en forme de cuilleron.
Pia Pauzuceræ Rochbr.
Comme J'ai déjà eu l’occasion de le dire (1907, Bull. Mus. Hist. Nat.
Paris, t. XIIL, p. 152 ; 1908, sbid., t. XIV, p. 288), d’après l'examen du
type, le Penna Paulucciæ est identique au P. rudis (Linné) auct. — P. per-
nula Chemnitz = Perna apan Adanson 0.
CoNTRIBUTIONS À LA FAUNE MALAGOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
XX VII
Mozzusouss REcUEILLIS AU Dauomey par M. WarerLor.
M. Warerzor a dernièrement adressé, au Laboratoire de Malacologie du
Muséum, une petite série de Mollusques terrestres et fluviatiles recueïllis
par lui aux environs de Porto-Novo (Dahomey). À côté d'espèces bien
connues, celte collection renferme des Mollusques plus rares et deux espèces
nouvelles, L'une est le Pseudotrochus superbus Germain, remarquable par
sa belle coloration; l’autre est le Physa (Aplecta) Waterloti Germain, qui est
le premier représentant connu du sous-genre Aplecta dans les régions
équatoriales de l'Afrique.
Tous les Mollusques signalés dans cette note proviennent de Porto-Novo
et des mares et lagunes des environs de cette ville.
THAPSIA CALAMACHROA Jonas.
1843. Helix calamachroa Jonas in : Paxepr, Abbildungen und Beschreib. Con-
chylien, T, p. 47, n° ©, tabl. IT, fig. 24.
® Ce P. pernula Chemn., de la Méditerranée et du Sénépal, avait été regardé
par MM. Bucquoy, Dautzenberp, Dollfus (1896, Moll. du Roussillon, &. Il, p. 122
et 127) comme distinct du P. rudis L., des Indes Occidentales. Tout récemment,
M. Dauizenberg (1910. Contrib. Faune Malac. Afriq. occ., Actes Soc. Linn. Bor-
deaux, t. LXIV, p. 113), revenant sur cette opinion, a admis l'identité des deux
espèces.
200 2
1848. Helix calamachroa Prerrrer, Monogr. Heliceor. vivent., F, p. 57.
1886. Nanina (Thapsia) calamachroa Trxox, Manual of Conchologre; 2° série,
Pulmonata ; , p. 127, pl. XLIL, fig. 8-9.
1896. Thapsia calamachroa D'Aivry, Mollusques terr. eau douce Kaméroun,
p. 38.
1907. Thapsia calamachroa Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, n° 5,
p. 344.
1907. Thapsia calamachroa German, Mollusques terrestres et fluviatiles Afrique
centrale française, p. 612.
Les plus grands spécimens mesurent 14 millim. 1/2 de diamètre maxi-
mum, 12 millim. 1/2 de diamètre minimum et 8 millimètres de hauteur;
le dernier lour est assez bien arrondi chez les adultes: par contre, il est,
chez les jeunes individus, comprimé et vaguement subcaréné dans le haut;
les sutures sont légèrement marginées.
Le test est mince, transparent, corné brillant, un peu fauve au dernier
tour; il présente une réticulation extrêmement fine due à la ténuité des
stries longitudinales coupées par des stries spirales encore plus fines.
Le Thapsia calamachroa Jonas vit dans une grande partie de l'Ouest
africain, notamment dans le Cameroun, le Dahomey, la Côte d'Or, la Côte
d'Ivoire, la Sénégambie.
Trocuonanina (TrocnozoniTEs) quiNQUErILARIS Germain.
1911. Trochonanina (Trochozonites) quinquefilaris German, Bulletin Muséum hist.
natur. Paris, p. 233, fig. 54-55 et pl. IT, fig. 1-2.
M. WarerLor a été assez heureux pour retrouver cette espèce que j'ai
tout dernièrement décrite. L’échantillon qu'il m'a envoyé est Lypique, mais
de taille un peu faible; longueur : 7 millim. 1/2; diamètre maximum :
6 millim. 3/4; diamètre minimum : 6 millim. 1/4; diamètre de l'ouver-
ture égal à sa hauteur : 3 millim. 1/4. Le test est corné, subtransparent,
rougeâtre vers le sommet, plus clair en dessous qu’en dessus.
Pseudotrochus superbus Germain nov. sp.
(Fig. 56.)
1911. Pseudotrochus superbus Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris,
p. 227 (sans description).
Coquille ovalaire un peu ventrue; spire composée de 7 tours convexes à
croissance assez régulière; dernier tour grand, très convexe-arrondi, dé-
passant notablement la demi-hauteur totale de la coquille ; sommet obtus et
à peine brillant: sutures d’abord linéaires, puis un peu obliques, très for-
tement marginées: ouverture ovalaire-arrondie, anguleuse en haut, bien
— 321 —
convexe en bas et extérieurement, plus petite que la demi-hauteur totale de
la coquille ; columelle courte, très fortement incurvée, n’atteignant pas, à
beaucoup près, la base de l'ouverture: bords marginaux réunis par une cal-
losité fable, rougeûtre; péristome simple et tranchant.
Longueur : 48 millimètres ; diamètre maximum : 29 millimètres; dia-
mètre minimum : 23 millimètres: hauteur de l'ouverture: 22 millimètres ;
diamètre maximum de l'ouverture : 14 millim. 1/4.
Le test présente les caractères très particuliers
suivants : le sommet est blanchâtre; les tours sui-
vants sont rosés, teintés de saumoné et ornés de
bandes longitudinales étroites, bien obliques, in-
égales et d’un fauve très clair. Les deux derniers
tours montrent, sur un fond vert brillant assez
clair largement maculé, au bas des tours seule-
ment, de larges taches d’un beau jaune d'or,
d'étroites bandes brunes, obliques et irrégulières ;
enfin le dernier tour possède, entourant la dépres-
sion ombilicale, une large bande”? (indiquée en
bachures sur la fig. 56) d’un beau rouge. L’inté-
rieur de l'ouverture est bleu de Prusse clair, non
Hoo6 Pseudo-
brillant. trochus superbus Gec-
La sculpture est peu accentuée : les tours em- main.
bryonnaires sont presque lisses. les autres sont Dahomey.
; ù : à Grandeur naturelle.
ornés de stries longitudinales obliques, sub-
flexueuses, fines el serrées, coupées de stries spirales plus fines et surtout
visibles au voisinage des sutures. À un grossissement de 60, le test parait
très nettement réticulé.
Cette très belle espèce appartient, par sa forme générale et par les carac-
ières de sa suture et de sa columelle, au groupe du Pseudotrochus Solimanus
Morelet ®. Elle ne peut être confondue avec aucun des Pseudotrochus dé-
crits jusqu'ici. La bande rouge qui entoure la dépression ombilicale est très
caractéristique : elle existe également chez le Pseudotrochus Verdieri Gha-
per ©, mais les deux espèces n'ont aucun autre rapport.
LIMICOLARIA AURORA Jay.
1839. Bulimus Aurora Jay, Catalogue, p. 119, pl. VE, fig. 2.
1911. Limicolaria aurora German, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, p. 223.
Q) Elle atteint jusqu’à 6 millim. 1/° de largeur maximum.
@) Monerer (A.), Revue et Magasin de zoologie Guérin-Méneville, 1848, p. 353
[ Bulimus Solimanus |. Voir Bulletin Muséum hist. natur., 1911, p. 222.
G) Cnaper, Bulletin Société zoologique France, X, 1885, p. 45, pl. L, fig. 5
| Perideris Verdier]. |
Muséum. — xvur. 93
— 3292 —
Un seul exemplaire. Il est jeune (longueur, 35 millimètres: diamètre
maximum, 20 millimètres; diamètre minimum, 18 millimètres ); son der-
nier tour est presque subcaréné dans sa partie médiane; son test est uni-
colore, rougeälre, subtransparent, orné de stries longitudinales obliques,
onduleuses, assez irrégulières, crispées près des sutures et bien marquées,
coupées de stries spirales plus fines donnant à la coquille un aspect nette-
ment réticulé.
SUBULINA ocTonA Chemnitz.
1786. Helix octona CGaemnirz, Conchylien- Cabinet, IX, part. 11, p. 190,
Taf. CXXXVI, fig. 1264 [non Liné |.
1792. Bulimus octonus Brucuière, Encyclopédie méthodique; Vers; 1, p. 325,
n° A7.
1837. Subulina octona Beck, Index Molluscorum, p. 797, n° 8.
1838. Achatina octona Poriez et Micuaun, Galerie Mollusques Douai, T, p. 129,
pl. XI, fig. 13.
1860. Achatina octona Morezer, Séries conchyhologiques, 1, p. 72.
1898. Subulina octona Manrexs, Beschalte Weichth. Ost-Afrik., p. 193.
1900. Stenogyra octona Davrzexeerc, Mémoires Soc. zoologique France, XUT,
p- 153.
1906. Subulina octona Pirserx in Trxon, Manual of Conchology ; 2° série, Pulmo-
nata; XVIIT, p. 72, n° 1, pl. XIT, fig. 8-9; et p. 222, n° 1, pl. XXXIX,
fig. 28-37 et fig. 39-40.
1907. Subulina octona German, Mollusques terrestres fluviatiles, Afrique centrale
française, p. 490.
Quelques petits spécimens de cette espèce, très répandue, ont été re-
cueillis par M. Warercor. Le Subulina octona Chemnitz est presque une
coquille cosmopolite: 1 vil dans toute l'Amérique tropicale, d’où 1 s’est
répandu dans le Sud des Etats-Unis; il est également connu de Ceylan, de
Sumatra, de la Nouvelle-Calédonie, des Nouvelles-Hébrides, etc. En Afrique
cette espèce doit habiter toutes les régions équatoriales: elle a été, jusqu'ict,
signalée à Madagascar, dans les régions côtières de l'Est et de l'Ouest afri-
cain, et dans le bassin du Ghari-Tchad A. Cnevarier, Decorse |.
Physa (Aplecta) Waterloti Germain n0v. sp.
(Fig. 55.)
Coquille senestre, ovalaire-oblongue : spire courte, subacuminée, com-
posée de cinq tours très peu convexes à croissance d’abord assez répulière,
puis très rapide au dernier tour; dernier tour énorme, formant près des
cinq sixièmes de la hauteur totale de la coquille , très réculièrement ova-
laire-allongé, avec un maximum de convexité médian: sutures obliques,
médiocrement marquées; ouverture grande, étroitement ovalaire-allongée,
— 323 —
très anguleuse en haut, bien arrondie en bas et extérieurement, égalant
environ les trois quarts de la hauteur totale de la coquille; bord columel-
laire tordu, légèrement réfléchi sur l'ombilie,
qu'il recouvre entièrement; péristome Abe
et tranchant.
Longueur, 12 millimètres ; diamètre maxi-
mum, 6 millim. 1/4; diamètre minimum,
5 millim. 1/6; hauteur de l'ouverture, 8 mil-
lim. 1/2; diamètre maximum de l'ouverture,
3 millimètres.
Test subtransparent, très brillant, d'un
jaune ambré assez foncé; intérieur de lou-
verture blanchâtre; stries très fines, irrégu-
lières, un peu obliques.
HS
L’exemplaire que je viens de décrire est le
seul adulte. Avec lui, M. WarerLor a recueilli
d’assez nombreux spécimens jeunes ne mesu-
rant que 7 millimètres de hauteur sur 3 mili-
mètres 3/4 de diamètre maximum. Ils présentent ME ne Pr ARE)
à aterloti Germain nov. sp.
les mêmes caractères, mais, naturellement, Dalomey DCE.
leur test est plus mince et plus fragile.
C’est la première fois que le sous-cenre Aplecta est signalé dans l'Afrique
équatoriale. Ge fait est particulièrement intéressant et un peu inattendu; il
est fort possible qu'il convienne de Vattribuer à une introduction assez
récente.
LanisTes euinarcus de Lamarck.
1786. Cochlea guinaica, seu Helix Guineensis contraria, Cuemnirz, Conchylien-
Cabinet, IX, p. 80, fig. 913-914.
1822. Ampullaria puinaica px Lamarcx, Animaux sans vertèbres, VI, part. 1
DA170.
1838. Ampullaria puinaica pe Lamarcx, Animaux sans vertèbres, éd. II [par Des-
HAyES |, VIII, p. 536.
1851. Ampullaria puinaica Paper, Monogr. Ampull., in Marmini u. Cuemwrrz,
Systemat. Conchyl.- Cabinet, p. 28, Taf. VIT, fig. 6.
1866. Lamistes puinaicus Prerrrer, Novitates Concholog.; p. 289.
1879. Meladomus guinaicus Boureuienar, Mollusques Evypte, Abyssime, etc.,
p+ 39.
1889. Meladomus guinaicus Boureuienar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 175.
À côté d'exemplaires à peu près adultes et de taille moyenne, au test sub-
transparent et jaune olivâtre, M. WargrLor a recueilli de très Jeunes indi-
vidus, dont voici les caractères :
23.
eo
Coquille très petite, senestre, globuleuse bien déprimée, beaucoup plus
convexe en dessous qu’en dessus; spire composée de 3 tours-3 Lours 1/2 à
croissance très rapide, les premiers peu convexes, méplans en haut vers la
suture, le dernier très grand, bien arrondi-ventru, surtout en-dessous, for-
tement dilaté à l'extrémité; sutures bien marquées, ombilic circulaire, très
profond, laissant voir toute la spire, c’est-à-dire beaucoup plus évasé que
chez l'adulte; ouverture ovalaire allongée, relativement très grande, angu-
leuse en haut et en bas: bords marginaux réunis par une callosité réduite à
un simple vernis brillant: columelle à peine incurvée, péristome mince et
tranchant.
Longueur, 4 millimètres; diamètre maximum, 6 millimètres; diamètre
minimum, » millimètres: hauteur de l'ouverture, 3 millim. 4/5 ; diamètre
minimum de l’ouverture, 2 millim. 1/2.
Test mince, fragile, transparent, jaune succiné, orné de stries longitu-
dinales fines, serrées, obliques, un peu onduleuses et irrévulières, coupées
de stries spirales très fines. Au dernier tour, avec ces stries fines, on observe
quatre à six stries spirales beaucoup plus saillantes, simulant de fausses
carènes, et sensibles Jusqu'à l'ouverture.
CoreuLA rricona Hinds.
1843. Corbula trigona Hs, Proceed. Zoological Society of London, p. 58.
1844. Corbula trigona Hixos in Reëve, Conchologia Iconica, pl. HE, fig. 29.
1910. Corbula trigona Davrzensere, Contribution faune malacologique Afrique
occidentale, p. 147, pl. IV, fig. 8-10.
M. Ph. Daurzensere a dernièrement donné une excellente figuration et
une très bonne description de ce Mollusque, qui était resté à peu près in-
connu.
Les spécimens adultes atteignent 11-12 millimètres de longueur maxi-
mum sur 8 millim. 1/2-10 millimètres de hauteur maximum et 6 millim. 1/4-
7 millimètres d'épaisseur maximum. Leur coloration varie du blanchâtre
au brun rougeâtre: quelques spécimens sont bordés, à la région inférieure
et postérieurement, d’une bande jaunâtre plus ou moins nette. La nacre,
blanchâtre chez les individus à épiderme jaune clair, est ordinairement vio-
lacée, plus rarement rosée.
Déjà trouvé au Dahomey par M. Gruvez [1909], cette Corbule parait
très abondante dans les lagunes où elle vit en compagnie des Claviger et des
T'ympanotomus.
— 325 —
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AVRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis Germain.
XX VIII
Nore sur Les Morrusques ne Maurtrante
ET DESCRIPTION DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES.
M. René Cauprau, bien connu par ses belles explorations dans le Sahara,
le Soudan et la Mauritanie, vient d'envoyer au Laboratoire de Malacolog'e
du Muséum une collection de Mollusques terrestres et fluviatiles des plus
intéressantes. Elle a été recueillie, en très grande partie, dans la région
d’Atar, par environ 20° de latitude Nord et 16° de longitude Ouest, dans
le pays montagneux de l’Adrar.
J'ai déjà indiqué plusieurs fois l'intérêt particulier que devait présenter
la faune de cette contrée située, en plein centre saharien, un peu au Nord
de la province équatoriale. Les récoltes de M. R. Caupeau confirment les
vues que J'ai précédemment exposées à ce sujet. La faune terrestre est
presque uniquement du type paléarctique : à côté de l'Helix (Jacosta)
Gautieri Germain ®, vivent le Zootecus insularis Ehrenberg ®, le Buliminus
cœnopictus Hutton "? et les deux Gastéropodes | Cœcihioides Joubini Germain,
nov. Sp., Ferrussacia Chudeaui Germain , 00. sp.| décrits dans cette note,
dont les affinités s’établissent assez nettement avec les espèces canariennes.
Mélé à ces coquilles, M. R. Cuuprau a découvert un fragment de Limico-
laria spécifiquement indéterminable. IL est peu probable que cel animal ait
servi d’ornements et que, par suile, il ait été transporté par les indigènes.
0) Germain (Louis), Bulletin Muséum histowe natur. Paris, XIIT, 1908,
p. 291, et Actes Société linnéenne Bordeaux, LXIV, 1910, p. 35, pl. I, fig. 24-
27. L'Hehx (Euparypha) Chudeaui Germain (oc. supra cit., 1908, p. 290, et
1910, p. 33, pl. I, fig. 8-10 et 28), qui habite également la Mauritanie, est
une espèce côlière, ne pénétrant pas à plus d’une trentaine de kilomètres à lin-
térieur.
@) Eurexserc, Symbolae Physicae, Aminalia Evertebrata, Ser. T, Mollusca,
1831 (sans paginat.) | Pupa insularis |.
®) Hurrox, Journal Asiatic Suciety, 1834, p. 85 [Pupa cœnopicta]. Figuré par
Prerrrer, in 2° édit. de Marnm et Caemnrz, System. Conchyl. Cabinet, Bulim.,
p. 159, pl. XXXIX, fig. 17-19.
— 326 —
H faudrait donc admettre que les Limicolaires vivent, en colonies peu popu-
leuses, dans l'Adrar, qui serait l'extrême limite Nord de leur aire de disper-
sion. D'ailleurs, l'extension du genre Linicolaria vers le Nord est aujourd’hui
en pleine régression; il est fort probable que les espèces, assez abondantes
encore en Sénévambie, vivaient autrefois dans toutes les régions situées
entre le Sénégal et l’Adrar, mais qu'elles ont disparu des contrées intermé-
diaires par suite de l'asséchement continu, mais progressif du pays.
Par contre, la faune fluviatile est nettement africaine équatoriale. On y
trouve de rares Corbicules, le Melania tuberculata Müller *), si abondam-
ment répandu en Afrique, de nombreux Planorbes et, surtout, des Bul-
linus ® très communs et de formes extrêmement variées. me semble
cependant que le nombre des espèces doit être fort restreint, mais que cha-
cune possède un polymorphisme étendu portant à Ja fois sur la forme géné-
rale, la taille, les caractères de la spire et même ceux de la columelle. C’est
ainsi que certains sont particulièrement globuleux-ventrus, tandis que
d’autres rappellent, par leur spire eflilée, le Bullinus (Isidora) Raymondi
Bourouignat ©.
Ainsi les nouvelles découvertes de M. R. Caupsau confirment pleinement
nos conclusions antérieures : la Mauritanie, comme l'Égypte, possède
une faune terrestre ne associée à une faune fluviatile équatoriale.
Je reviendrai, dans un travail ultérieur, sur l’origine des divers éléments
de cette faune.
Cœcilioides Joubini Germain nov. sp.
Coquille de petite taille, de forme générale oblongue turriculée, grêle,
assez longuement subcylindrique; spire composée de 5-6 tours presque
plans, les 4 premiers à croissance régulière un peu rapide, le cinquième
grand, notablement plus convexe que les autres, le dernier très grand, sub-
cylindrique, très légèrement élargi dans le bas, dépassant la demi-hauteur
totale de la coquille; sutures bien marquées, obliques, celle du dernier
tour beaucoup plus oblique que les autres; sommet très obtus; ouverture
oblique, piriforme, longuement anguleuse en haut, arrondie dans le bas,
avec un bord externe à peine arqué, dépassant légèrement le tiers de la hau-
) Mürzen, Verm. terrestr. et fluv. histor., 11, 1974, p. 191 [Nerita tubercu-
lata].
? Appartenant aux sous-venres Jsidora et Pyrgophysa, les Isidora étant beau-
coup mieux représentés que les Pyrgophysa.
! Boureuienar (J.-R.), Aménités malacologiques, T, 1856, p. 172, pl. XXI,
fig. 8-10 [Physa Raymondiana ].
(5) Geruaix (Louis), Mollusques terrestres et fluviatiles [de Mauritanie, mission
Gruver-Cuupeau], Actes Société linnéeenne Bordeaux, LXIV, 1910, p. 28.
— 327 —
teur totale de la coquille; columelle incurvée, fortement tronquée, n attei-
gnant pas la base de l'ouverture ; bords marginaux réunis par une callosité
blanche très marquée; péristome simple et tranchant.
Longueur : 5 millim. 1/4: diamètre maximum : 1 millim. 1/5: hauteur
de l'ouverture : 1 millim. 3/4-2 millimètres ; diamètre maximum de l'ouver-
ture : 1/2 millimètre.
Test blanchâtre , transparent, fragile, assez brillant, orné destries extrê-
mement délicates seulement sensibles au dernier tour.
Environs d’Atar (Adrar) [R. Cuuprau, 1910].
Ferussacia Chudeaui (rermain n0v. sp.
Coquille petite, de forme générale cylindrique un peu allongée; spire
composée de 6 tours très arrondis-convexes, bien étagés , à croissance régu-
lière, médiocrement rapide; dernier tour assez grand, convexe-arrondi,
atténué dans le bas, à peine égal à la demi-hauteur totale de la coquille;
sutures très profondes, obliques:; sommet petit et obtus; ouverture petite,
ovalaire-oblongue, anguleuse en haut, arrondie en bas et extérieurement;
columelle rectiligne dans une direction oblique, amincie à la base: bord co-
lumellaire réfléchi sur un ombilic étroit, mais bien sensible; bords mapi-
naux réunis par une callosité blanche sensible, mais un peu mince.
Longueur : 4-4 millim. 1/2 ; diamètre maximum : 1-1 millim. 3/4: hau-
teur de l'ouverture : 1/2 millimètre; diamètre maximum de l'ouverture :
1/2—3/1 millimètres.
Test blanc hyalin, légèrement corné, un peu brillant; les deux premiers
tours sont faiblement striés ; les autres sont ornés destries lamelleuses assez
saillantes, irrégulières, très onduleuses dans une direction un peu oblique.
Au voisinage des sutures, ces stries se réunissent presque toujours par deux
et leur réunion est marquée par un petit tubercule saillant; l’ensemble de
ces tubercules donne à la suture un aspect crénelé très caractéristique. Au
dernier tour, les stries lamelleuses, tout en restant bien apparentes, sont
nettement atténuées vers la base.
Ce n’est pas sans hésitation que je classe cette espèce dans le genre Fe-
russacia, dont elle semble s'éloigner par ses caractères sculpturaux. Il con-
viendra, sans aucun doute, de créer pour elle un sous-genre spécial pour
lequel je propose le nom de Sculptiferussacia nov. subg.
MOoLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES
DE L'ASIE ANTÉRIEURE,
par M. Louis Germain.
4e NOTE 0).
Ux BYTHINELLA NOUVEAU DE LA PERSE.
Pendant un long séjour en Perse, M. Danran a recueilli, aux environs
de Téhéran, une intéressante série de Mollusques terrestres et fluviatiles.
Ces derniers surtout, par suite de leur habitat dans des mares plus ou
moins fortement salées, sont particulièrement curieux. Je compte publier,
dans le prochain numéro du Bulietin, la liste complète des espèces récoltées
par M. Danrax. Je décrirai seulement aujourd'hui un Bythinella nouveau
qui vil dans le lac de Ghoum, aux environs de Téhéran.
Bythinella Dantani Germain n0v. sp.
Coquille petite, de forme générale subconique-allongée ; spire composée
de sept tours bien convexes à croissance régulière et médiocrement rapide :
D
Fig. 1. — Bythinella Dantani Germain.
Lac de Ghoum, près de Téhéran (Perse). — X 10.
dernier tour grand, bien arrondi convexe, lévèrement ventru dans sa partie
médiane, un peu plus petit que la demi-hauteur ; sommet obtus; sutures
@) Voir le Bulletin du Muséum d'histoire naturelle Paris, XVIT, 1911, n° 1,
p.27; 02, p-09,(eL188 , p.100:
— 329 —
très marquées, légèrement obliques : ouverture oblique, ovalaire-oblongue,
léoèrement anguleuse en haut, largement arrondie en bas et extérieure-
ment, sensiblement évale au tiers de la hauteur totale ; ombilic relative-
ment large, subévasé; péristome continu, presque détaché du dernier
tour, subréfléchi.
Longueur : À millim. 8 ; diamètre maximum : 2 millimètres ; diamètre
minimum : 1 millim. 3/4; hauteur de l'ouverture : 1 millim. 7; diamètre
maximum de l'ouverture : 1 millim. 2.
Test opaque, un peu épais, solide, d’un corné brunâtre assez clair,
orné de stries obliques, un peu fines et irrégulières.
Très commun dans le lac de Ghoum , aux environs de Téhéran [ Dawran |.
À côté du type, on observe quelques exemplaires plus trapus et moins
élancés constituant une mutation abbreviata peu nettement définie et reliée
au type par tous les intermédiaires. Quelques spécimens ont le test plus
ou moins corrodé,
Cette Bythinelle se rapproche un peu du Bythinella long'iscata Bourgui-
gnal®), mais elle s’en distingue : par sa forme beaucoup moins conique ;
par sa spire moins acuminée, à tours plus convexes séparés par des sutures
plus profondes ; par son dernier tour proportionnellement plus petit; par
son ouverture. plus régulièrement ovalaire, moins anguleuse en haut ;
enfin par son ombilic plus ouvert.
DIAGNOSES DE SGALARIIDÆ NOUVEAUX
APPARTENANT AUX SOUS-GENRES CycLoscaza ET Nopiscara,
PAR M. E. ne Boury.
S. (Gycloscala) paucilobata de Boury nov. sp.
S. testa parva, alba, tenuis, valde translucens, umbilicata, costs lonpitu-
dinalibus obtuse et paulo-lobatis ornata. Sutura mediocriter obliqua, disjuncta.
Anfract. embryonales partim deficientes, superst. 1 1/2 nitidi, contigui, deflexi.
Cæteri 4 convexi, omnino separati et disjuncti, nullo modo costis conjuncti,
convext, coshs tenwibus elevats , cultellatis , ad exteriorem partem vix reflexius-
Œ@) Boureuienar (J.-R.), Revue et Magasin Zoologie, 1855, pl. XV, fig. 12-13,
et 1896, p. 20; et Aménités malacologiques, 1, 1856, p. 148, et p. 185,
pl. VIE, fig. 12-138 | Bithinia longiscata |.
— 330 —
culs, late et paulo lobatis. Ul. anfr. ad centrum umbihicatus, costis it.
umbilico inferne inoredientibus, ornatus. Columella funiculo omnino destituta.
Apertura rotundata. Peristoma duplex; énternum tenuissimum ; continuum ;
extlernum valde tenue, translucens ; exlerius sat expansum, obsolete decem-
lobatum.
Long. à mullim. 5 ; diam. maj. 3 millim.; alt. max. anfr. 3 millim. 5.
Differt a S. hyalina Sow. costis obsolete lobatis.
Habitat. : Nouvelle-Calédonie (coll. du Muséum de Paris, n° 1.163,
Type): Lifou (Nouv.-Caléd.) [| Musée zool. de Berlin, n° 273 |; Port Jakson
(Australie) [Mus. Paris, n° 1.323]; Philippines (Mus. Paris, n° 303 );
mer Rouge : Aden, Djeddah (D° Jousseaume ).
S. (Gycloscala) latedisjuncta de Boury, nov. sp.
S. testa parva, valde tenuis, valde fragilis, niida, polita, translucens,
alba, tenuiter lactea, angusla, umbilicata, conica, valde elongata ; anfract.
valde et latissime disjuneti, costs longitudinalibus elesanter lobatis ornati.
Sutura, præter pro embryonalibus anfractibus qui conjuncti sunt, valde dis-
juncta, omnino et late aperta. Anfract. embryonales partim deficientes , connext,
deflexi. Cæteri valde et late disjuncti, valde angusti, parum elevati, con-
vexi. Primi exilissimi, costis tenuissimis impressi. Cæieri costis tenuibus,
Joliaceis, sat elevatis, obsolete lobatis, ornati. Ult. anfract. costis 6 præditus.
Basis convexa, valde obliqua. Columella funiculo omnino destituta. Apertura
sat parva subrotunda. Peristoma duplex ; internum sat amplum. Externum
peristoma parvilobatum , in mediam partem latelobatum.
Long. 5 mallim ; diam. maj. à millim. ; alt. max. anfr. 3 millim. 5.
Habitat. : Lifou (Nouv.-Caléd. [ Musée z0ol. de Berlin, n° 460. Type
unique |): mer Rouge (D' Jousseaume).
Scalaria (Nodiscala) alba de Boury, nov. sp.
S. testa parva, alba, lactea, solida, imperforata, elongato-conica , angusta ,
subinflata, tenuissime punctata, costis longitudinalibus crassis et obsoletis im-
préssa. Sutura mediocriter profunda, valde aperta, parum obliqua , obsoletis-
sune denticulata. Anfract. sat convexi, supers. 7 ; primi embryonales, partim
deficientes, superst. 2, nitidè suboitrei, conici, rufescentes valde tenuissime
striatopunctati; sequentes 5, longitudinaliter costs crassiusculis, obsoleus,
parum prominuls, vix obliquis, vix sinuosis, trregulariter disposiis et
transversim lneis tenuissime punctatis ornati. Ult. anfract. spira fere æquans,
costis 9 ornatus. Basis obliqua, vix convexiuscula, angulo obsoleto et carini-
Jero circumscripla, vix radiatim costata, concentrice lineis punctatis impressa,
— 331 —
Columella funiculo crasso firmata. Apertura ovali-piriformis , postice constricta.
Peristoma duplex: internum sat crassum, nitidum, parum pr ominulunn ; ex-
lernum peri istoma postice interruplum , crassum , punclalun , exterius deflexum
ulhma varice partim conslilulum.
Long. 4 muillim. ; diam. maj. 1 millim. 2 ; alt. max. anfr. 2 millim. 2
Diergrr a S. hydrima Meloill, forma minus cylindracea, magis subulata ,
magis ventricosa, coslis minus crassis et minus reclis, disco basali minus
conspicuo, colore albo et non ochraceo-fusco.
À S. hellenica Forbes, costis minus crassis, minus latis, minus nodulosis,
magis crebre punctalis.
A S. pupipunctata ( de Boury sp. Nov. (nom. mut.) testa minus crassa
minus compacla, sutura magis profunda, forma minus ventricosa.
Habitat. : mer Rouge, Djibouti (coll. Mus. Paris, n° 1.017, Type); mer
Rouge (D' Jousseaume); Nossi-Bé, îles Glorieuses (Ed. Marie Lepit); île
des Pins à la Nouvelle-Calédonie (coll. de M. Dautzenbere, n° 164). Ce
dernier individu étant roulé, nous devons faire quelques réserves.
Mission Pezcror-VAïLLANT DANS L'ASIE CENTRALE.
COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LE Î)' L. Varrzanr.
Lisre pes Espèces, pressée PAR M. Pauz Daneuy ©).
Saxifragaceæ.
SaxtFRAGA ATRATA Engl. — N° 907. Fleurs à corolle blanche et étamines
noires. Col de Ta-Pan-Chan; altitude : 4,000 mètres. Kan-sou, 10 juillet
1908.
S. Hircuzus L. — N° 41. Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mètres. Tur-
kestan, 20 août 1906.
G@) M. le D’ Jousseaume a décrit un S. (Nodiscala) Bouryi (1894. Jouss. Diagn.
Coq. nouv. Moll. Mer Rouge. — Bull. Soc. Philom., p. 104. Djeddah), qui est
tout à fait distinct du S. (Pliciscala) Bouryi Doll. du Pliocène de la Floride (1890.
Dall. Contrib. Tert. Fauna of Florida, in Trans. Wagner Free Institut, vol. I,
p. 198, et d° 1892, pl. XX, fig. 13). Pour ceux qui, comme nous, ne croient
pas devoir démembrer le grand genre Scalaria, le nom donné par M. Jousseaume
ne peut être conservé et nous proposons de le remplacer par celui de S. pupipunc-
tata Sp. nov. nom. mut., rappelant la forme pupiforme de cette coquille ponctuée.
@) Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle, p. 260.
— 332 —
S. Przewazskt Engl. — N. 841. Fleurs jaune foncé tirant sur le brun.
Col de Ta-Pan-Ghan, altitude 4,000 mètres. Kan-sou, 10 juillet 1908. —
N° 876. Col de Ou-po, altitude 3,700 mètres. Kan-sou. 6 juillet 1908.
— N° 885. Yong-Noan, altitude 3,200 mètres. Kan-sou, 7 juillet 1908.
S. sierrica L. — N° A6. Fleurs blanches. Vallée de l’Alaï, altitude
3,200 mètres. 20 août 1906.
Parnassia Laxmanni Pall. (P. ovara Ledeb.). — N° 1049. Col de Lou-
Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Crassulacezæ,
Crassuza ixpica Den. (Senum paxicuzarum Wall.). — N° 1194. Plante
à fleurs rouges poussant dans la mousse sur les rochers. Ta-Fou-Sse, alti-
tude 1,000 mètres. Chen-si, 17 août 1908.
Coryzenon rimeriaTA Turez. — N° 1108. Plante à fleurs blanches. Col
de Lou-Pan-Chan, altitude : 2,700 mètres. Chen-si, 10 août 1908.
Sepum A1Z00oN L. — N° 927. Plante à fleurs jaunes. Environs de Si-
Ning-Fou, aïtitude 2,400 mètres. Kän-Sou, 12 juillet 1908. — N° 1052.
Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si, 10 août 1908.
S. #yBRIDUM L. — N° 1002. Fleurs jaunes. Si-Ning. Kan-sou, 13 juil-
let 1908.
S. OLcae Rgl. et Schmalh? — N° 370. Fleurs blanc rosé. Zamusch-
tàgh, province de Koutchar. Turkestan, 98 juillet 1907.
S. riserioum Hook. et Th. — N° 38. Rochers, terrains pierreux. Vallée
de l'Alaï, altitude 3,200 mètres. Turkestan, 20 août 1906.
SeDum (RHoproLa) RosEum Scop? — N° 906. Col de Ta-Pan-Chan, alti-
tude 4,000 mètres. Chen-si, 10 juillet 1908.
C@nagrarieæ.
Eprcogrum anGusrirozium L. — N° 1064. Col de Lou-Pan-Chan, alti-
tude 2,700 mètres. Chen-si, 10 août 1908.
E. parusrRe L. — N° 1106. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mè-
tres. Chen-si, 10 août 1908.
Cucurbitaceæ.
Cucureira Maxima Duch. — N° 334. Soubachi. Province de Koutchar,
23 juillet 1907.
— 333 —
Umbhellifer2.
Les Ombellifères de la Mission Pelliot-Vaillant ont été étudiées et déter-
minées par M. H. de Boissieu (Bull. du Mus. d’hist. natur., 1910, p. 162).
Caprifoliacezæ.
LonicerA syriNGANTHA Maxim. — N° 599. Fleurs blanches teintées de
rose. Mo-Pa-Tchen, altitude 2,700 mètres. Kan-sou, 10 juillet 1908.
Rubiacez.
Rugra mwcrorum L. — N° 317. Province de Koutchar. Turkestan, mai
1907.
Gazrum verum L, —— N° 859. Pien-to-Kéou, altitude 3.000 mètres.
Kan-sou, 5 juillet 1908.
Valerianez%.
ParriniA RuPEsrRIS Juss. — N° 1079. Col de Pa-Loung-Chan, altitude
2,200 mètres. Chen-si, 7 août 1908. — N° 1090. Tsing-Lan-Chan, alti-
tude 2,200 mètres. Chen-si, 5 août 1908.
VALERIANA TANGUTICA Batal. — N° 851. Fleurs blanches teintées de rose,
Pien-to-Kéou , altitude 3,000 mètres. Kan-sou, 5 juillet 1908:
Dipsaceæ.
Scagiosa Fiscmert DC. — N° 1083. Fleurs violettes. Col de Pa-Loung-
Chan, altitude 2,200 mètres. Chen-si, 7 août 1908.
Dipsacus azureus Schrenk. — N°6. Kaplan-Koul, altitude 1,700 mètres.
Monts Alaï. Turkestan, 12 août 1906.
D. saronicus Miq. — N° 1056. Col de Donc Cens alütude
2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Compositæ.
Aster ALPINUS L. — N° 62. — Fleurs du disque jaunes, fleurs de la
périphérie violettes. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mètres. Monts Alaï.
Turkestan. 17 août 1906.
À. azraicus Wild. (Carrmeris azratca Nees). — N° 499. — Fleurs du
disque jaunes, fleurs de la périphérie violettes. Bords du lac Bagratch,
— 334 —
altitude 1,200 mètres. 24 septembre 1907. — N° 786. Kan-tchéou,
bords des «aryks», altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 29 juin 1908.
À. azvssoines Turez. (Gazrmeris azyssomes DC.). — N° 747. Arbuste
de o m.20 à o m. Ao à fleurs blanches. Houei-Houei-Pou, altitude
2,000 mètres. Kan-Sou. 19 juin 1908.
À. oBovarus Ledeb. (Ræivacrinia LimontrorrA Less.). — N° 379. Za-
musch-tägh, rochers. Turkestan. 30 juillet 1907.
À. isericus Hook. — N° 847. Fleurs lilas. Pien-to-Kéou, altitude
3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
À. rriervius Roxb. — N° 1045. Col de Lou-Pan-Chan, altitude
2,700 mètres. Ghen-si. 10 août 1908. — N° 1116. Oua-ting, environs de
Ping-Liang, altitude 2,300 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
À. Triporiun L. (Tripozium vuzeare Nees). — N° 127. Fleurs du disque
jaunes, fleurs de la périphérie violettes. Kachgar. Turkestan. Octobre
1906. — N° 512. Route d'Aga-Boulak à Toksoun. 24 septembre 1907.
Bracuvacris crrara Ledeb. — N° 476. — Fleurs jaunes. Karachar,
altitude 1,200 mètres. Turkestan. 15 septembre 1907.
EriGeroN armertærozius Turez. & numiis Ledeb. {ÆT. Ross., vol. IT,
p. 489). — N° 22. Terrains secs et pierreux, altitude 3,200 mètres;
vallée de l'Alaï. Turkestan. 20 août 1906.
KareLiniA Caspra Less. — N° 438. Fleurs roses. Qyzyl-Minui, terrains
humides. Province de Kouichar. Turkestan. 6 août 1907.
Leonroponium ALPINUM L. — N° 880. Ou-po, altitude 3,500 mètres.
Kan-sou. 6 juillet 1908. — N° 1065. Col de Lou-Pan-Chan, altitude
2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Leonroponium sisrriounm Cass. (Gnapnazrum Leonroponiun L. var. 8 srr-
rioum Franch.). — N° 800. Plante prise. Yong-Kou-Ying, altitude
2,600 mètres. Nan-Chan. 4 juillet 1908.
Axapnazis sp. — N° 1041. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres.
Chen-si. 10 août 1908.
A. Lacrea Maxim. — N° 869. Pien-to-Kéou, altitude 3,000 mètres.
Nan-Chan. 3 juillet 1908. Plante très répandue jusqu'à Si-Ning et Koum-
Boum.
Inuza ammopiza Boe. & sarsozoines (DC.) (Conxzasarsoroines Turez.).
Plante à fleurs jaunes dont le nom indigène est « Tcha-ho-tse». — N° 265.
Province de Koutchar. Turkestan. Mai 1907. — N° 435. Qara-Goul, ter-
rains secs. Province de Koutchar. 1° août 1907. — N° 721. Noan-Si-
tchéou, altitude 1,500 mètres. Kan-sou. 12 Juin 1908.
— 33 —
[. grirannica L. — N° 1075. Fleurs jaunes. Long-té, altitude
2,200 mètres. Chen-si. 9 août 1908.
I. rmizocEpnaza Schrenk. — N° 79. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mè-
tres. Monts Alaï. 17 août 1906.
Xanrmum srrumarium L.— N° 451. Koutchar. Turkestan. 6 août 1907.
CHRYSANTHEMUM siNENSE Sabine, — N° 1057. Fleurs rose päle. Col de
Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Anremsia. — N° 1110. Échantillon indéterminable spécifiquement.
On Lresse avec cette plante desséchée une sorte de corde qui brûle en pro-
duisant une fumée qui éloigne les moustiques. Hien-Yang, environs de
Si-Noan, Chen-si. 21 août 1908.
ArremsiA. — N° 719. Plante appelée « Hao», à odeur très forte. Koua-
tchéou-Kéou-tsé, altitude 1,200 mètres. Kan-sou. 11 juin 1908.
À. anxua L.— N° 501 et 503. Terres salées des bords du lac Bagratch,
altitude 1,200 mètres. Environs de Karachar. Turkestan. ‘24 sep-
tembre 1907.
À. Turozanivowiana Bess. — N° 353. Plante appelée +Schiwak».
Zamusch-tägh. Turkestan. 30 Juillet 1907.
CREMANTHODIUM PLANTAGINUM Maxim. — N° 916 et 917. Fleurs du disque
noires, fleurs de la périphérie jaunes. Col de Ta-Pan-Chan, altitude
h,ooo mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
Senecio pugius Ledeb. — N° 415. Fleurs jaunes. Bords de la rivière
Aghé, Province de Koutchar. Turkestan. 1° août 1907.
S. Lammeus Turez. — N° 1063. Fleurs orangé. Col de Lou-Pan-Chan,
altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
S. NezumBiFoLius Bur. et Franch. — N° 1109. Col de Lou-Pan-Chan,
altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1910.
Les feuilles de cette plante atteignent 1 m. 50 de diamètre.
Licuzarra azraïca DC. — N° 29. Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mètres.
Turkestan. 20 août 1906.
L. macropayzza DC. — N° 73. Environs de Goultcha, altitude
1,600 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 1 4 août 1906.
L. spmica Cass. — N° 1117. Oua-Ting, col de Lou-Pan-Chan, alti-
tude 2,700 mètres. Chen-si, 10 août 1908.
Ecnors Guen: Turez. (E. Turczannowir Trautv.). — N° 711. Tch’e-
Kin-Hia, altitude 1,700 mètres. Terrains caillouteux. Kan-sou, 16 juin
1908.
— 336 —
E. rrionozgris Schrenk. — N° 5. Plante de 1 m. 5o à 2 mètres. Kaplan-
Koul, altitude 1,700 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 2 août 1906.
Lappa masor Gaertn. — N° 969 et 978. Fleurs rouges. Ping-Yong-Yi,
altitude 2,400 mètres. Environs de Si-Ning, Kan-sou. 18 juillet 1908.
Cousivia Sewerzowr Rgl. — N° 7. Kaplan-Koul, altitude 1,700 mètres.
Monts Alaï. Turkestan. 12 août 1906.
Carouus crispus L. — N° 938. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres.
Kan-sou, 138 juillet 1908.
C. oxopornioines Fisch. — N° 79. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mètres.
Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906.
Cisium ARVENSE Scop. — N° 315. Province de Koutchar. Turkestan.
Juin 1907.
G. anvexsE Scop. var. « norrinum Ledeb. — N° 455. Plante commune
aux environs de Koutchar. Turkestan. 6 août 1907.
G. sscuzenrun C. A. Mey. (CG. acauze AÏL var. 8 sismmioun Ledeb. F1.
Rossica, vol. 2, p. 743. Gmicus Escuzenrus Sievers). — N° 30. Fleurs
violettes où bleu clair. Vallée de V’Alaï, altitude 3,200 mètres. Turkestan.
20 août 1906.
SAUSSUREA GRASSIFOLIA DO. — N° 417. Forme basse dont les tiges
se terminent par un seul capitule. Fleurs bleues. Qara-Goul. Province de
Koutchar. Turkestan. 1% août 1907.
S. PTEROGAULON Den. (S. Gaxpoczeaxa Wall.). — N° 1035. Col de Lou-
Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-Si. 10 août 1908.
S. riGina Ledeb. — N° 1098. Kan-t'sao-tien, altitude 2,000 mètres.
Kan-sou. 9 août 1908.
S. ussuriensis Maxim. —— N° 1066. Col de Lou-Pan-Chan, altitude
2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
SERRATULA CENTAUROIDES L. var. « MacrocepraALa Ledeb, — N° 977. Si-
Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Nan-Chan. 18 juillet 1908.
Augersoa moscHaTa DG. (Cenraurea moscuara L.). — N° 529. Plante
de o m.5o à o m. 80, fleurs violettes ou bleues. Terrains humides près
des jardins. Soubachi. Province de Koutchar. Turkestan. 11 juin 1907.
Les échantillons rapportés par M. L. Vaillant appartiennent à une
forme dont les achaines portent une aigrette.
Acroprizon Picris G. À. Mey. — N° 285 et 308. Fleurs roses. Sou-
bachi, terrains humides. Province de Koutchar. Turkeslan. 11 juin 1907.
— N° 364. Plante à fleurs roses, bleues ou violacées, appelée + Queugni»
— 331 —
Tchong-Sou-Kan. 27 juillet 1907. — N° 686. Touen-Houang. Mongolie.
5 juin 1908.— N° 797. Plante à fleurs roses, très commune. Yong-Kou-
Ying, altitude 2,600 mètres. Kan-sou. 4 juillet 1908.
CenraurEA souarrosA Wild. (C. vircara Lmk, var. 8 squarrosa Boïiss. ).
Kaplan-Koul, altitude 1,700 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 12 août
1906.
L’extrémité de l’appendice des écailles qui entourent les capitules est
d’un brun très foncé.
CarTaamus Tivcrorius L. — N° 195. Plante de o m. 5o à 1 mètre.
Kachgar. Turkestan. Octobre 1906. — N° 473. Kourla, altitude
1,000 mètres. 10 septembre 1907. Gette plante est cullivée pour la pro-
duction d’une huile à brüler.
Crepis @Lauca Benth. (BarknausiA rLexuosa DG.). — N° 974. Fleurs
jaunes. Lan-tchéou, altitude 1,700 mètres. Kan-sou. 22 juillet 1908.
CG. Hookerrana Clarke, Comp. Ind., p. 255: G. ccouerara Hook. F1. of.
Brit. Ind., vol. IT, p. 398 pro parte (apud Franchet, J. de Bot., vol. X,
1895, p. 296). — N° 887. Fleurs jaunes. Yong-Ngan, altitude
3,200 mètres. Nan-Chan. 7 juillet 1908.
CG. nana Richards. ? (BarknausrA nana DC. Vounera pyeuea Ledeb.).
Échantillon très petit et un peu incomplet. — N° 378. Fleurs jaunes.
Zamutch-tägh. Bords de l’eau. Province de Koutchar. Turkestan. 30 juil-
let 1907.
Taraxaoum oFrranALE Wigo. — N° 949. Fleurs jaunes. Pien-Lo-Kéou.
Nan-Chan. 5 juillet 1908.
T. scoor DC. (L. eucaxrmum Ledeb.). — N° 427. Qara-Goul. Pro-
vince de Koutchar. Turkestan. 1° août 1907. — N° 673. Fleurs blanches
ou jaunes. Rochers. Nan-Chan. 21 mai 1908. — N° 763. Fleurs blanches.
Sou-Tchéou, marais. Kan-sou. 23 juin 1908
T. ecasgrum DC. — N° 418. N° 68. Qourtouk-Ata, altitude 3,200 me-
tres. Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906.
T. pazusrre DC. — N° 418. Qara-Goul. Province de Koutchar. Tur-
kestan. 1° août 1907.
T. cornroucarum DG. — N° 643. Fleurs jaunes. Tsien-Fou-Tong, alti-
tude 1,000 mètres. Kan-sou. 16 mai 1908.
Ixeris scaposa Freyn. var. à curvsanrna. — N° 665. Fleurs jaunes.
Bords des caryks» dans les terres cultivées; Touen-Houang. Mongolie.
a7 mai 1908. — N° 808. Yong-Kou-Ying, altitude 2,600 mètres. Nan-
Chan. 4 juillet 1908.
Muséum. —- xvir. 24
— 330 —
Lacruca penriouzara Maxim. — N° 1073. Fleurs jaunes. Long-té, alti-
tude 2,300 mètres. Chen-si, 9 août 1908.
L. rararica C. À. Mey. (Moccenium rararicum DC.). — N° 759. Fleurs
violettes. Marais des environs de Sou-Tchéou, altitude 1,600 mètres.
Kan-sou. 23 juin 1908. — N° 118. Kachgar. Turkestan. Octobre 1906.
— N° 381. Zamutch-tägh, mines d'Ammone. Turkestan. 30 juillet 1907.
— N° 416. Qara-Goul. Province de Koutchar. Turkestan. 1° août 1907.
Le n° 759 est une forme dont les feuilles sont entières, à bords lisses:
les autres échantillons ont leurs feuilles à bords plus ou moins découpés,
roncinés et denticulés scabres.
Microruyncuus. — N° 302. Plante à fleurs jaunes poussant par toufles
épaisses; on la désigne sous le nom de +Echak-qoumouch». Province de
Koutchar. Turkestan. 3 juin 1907. — N° 713. Désert de cailloux et sables
aux environs de Touen-Houang. Mongolie. 8 juin 1908.
Campanulaceszæ.
Apexopnora rricusPinATA Fisch. (A. penricuzara Ledeb.}). — N°%1037 bis
et 1040. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si.
10 août 1908. — N° 1089. Kan-ts'ao-tien: altitude : 2,000 mètres.
Chen-si. 3 août 1908.
A. marsuprrLorA Fisch. — N° 1091. Fleurs violettes. Tsing-Lan-Chan,
altitude 2,200 mètres. Chen-si, 5 août 1908.
Ericaceæ:.
Ruopopenpron anrHopogonoines Maxim., OsmoTHAmnus ANTHOPOGONOIDES
Maxim. — N° 921. Mo-Pa-Tchen, altitude °,700 mètres. Kan-sou.
10 juillet 1908.
Plumbagineszæ.
Acawrnozmon. — N° 362. Échantillon sans fleurs dont le nom verna-
culaire est «Toque-Tapane». Tchong-Sou-Kan. Rochers. Turkestan.
27 juillet 1907.
Srarice AUREA L. — N° 754. Fleurs jaune d’or. Plante en touffes dans
le désert caillouteux. Che-Yéou-Ho, altitude 2,300 mètres. Nan -Chan.
18 juin 1908. N° 976. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. 18 juil-
let 1908. — N° 1087. Houei-Ning, altitude 1,900 mètres. Kan-sou.
6 août 1908.
S. Bicocor Bge. — N° 980. Fleurs jaunes. Nien-Pe, altitude
2,200 mètres. Kan-sou. 11 juillet 1908
— 339 —
S. orozæris Schrenk. — N° 717. Cette plante, désignée sous le nom de :
«Ye-Yen-So», devient, paraît-il, comestible lorsqu'elle est cultivée. Marais
de Lou-Tsao-Kéou entre Cha-Tchéou, et Ngan-Si-Tchéou. Mongolie.
11 Juin 1908.
S. TenELLA Turez (5. Horrzerr Rgl., S. Kascnçarica Rupr.). —
N° 376. Fleurs roses. Cette plante pousse entre les galets dans la région
du Zamutch-tägh. Province de Koutchar. Turkestan. 30 juillet 1907.
Primulaceszæ.
Priuuza ranGuricA Duthie (P. raneurica Pax, P. Maxmmowiozn Rgl. var.
TANGuTICA Maxim.). — N° 920. Fleurs d’un brun noir. Ou-po, altitude
3,500 mètres. Kan-sou. 6 juillet 1908.
Les échantillons récoltés par M. le D' L. Vaillant présentent deux et
trois verticilles de fleurs.
P. simmica Jacq. — N° 55. Ouloukschat, altitude 2,500 mètres.
Pamir. 26 août 1906.
ANDROSACE SEMPERVIVOIDES Jacquemont var. riserica Maxim. — N° 857.
Fleurs blanches teintées de bleu. Pien-to-Kéou, altitude 3,000 mètres.
Kan-sou. 5 juillet 1908.
À. vizcosa L. — N° 21 et 44. Fleurs blanches, rouges ou jaunes au
centre. Plante poussant en larges plaques dans les terrains pierreux. Vallée
de l’Alaï, altitude 3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906.
Conrusa Marrmrozt L. — N° 75. Forme à grandes feuilles. Environs de
Goultcha. Monts Alaï. Turkestan. 14 août 1906.
Gzaux maririma L. —N° 278. Cha-yar, terrains humides. Province de
Koutchar. Turkestan. Mai 1907. — N° 641. Ts’ien-Fou-Tong, bords des
eaux, altitude 1,000 mètres. Kan-sou. 16 mai 1908.
Oleaceæ.
SYRINGA peiNensiS Rupr. — N° 1125. Arbre sacré de Koum-Boum,
Kan-sou. 15 juillet 1908.
Apocynaceæ.
ApocynuM venETUM L. — N° 380. Arbuste de 1 m. 5o à 2 mètres :
fleurs roses. Zamutch-tàgh; terrains humides. Turkestan. 30 juillet 1907,
— N° 728. Bouloungir, altitude 1,500 mètres: terrains cultivés ou lépè-
rement humides. Kan-sou. 13 juin 1908.
al,
340 —
APOcyYNUM GRANDIFLORUM P. Danguy®). — N° 266. Plante appelée
«Tchiga», haute de o m. 50 à 1 mètre; fleurs blanches striées de raies
rouges. Peu commune dans cette région. On fait avec son écorce des liens
pour attacher les sapèques. Ghà-Yar. Turkestan. Mai 1907. — N° 468.
Fruit de «Tchiga». Tchark-Tchi, route de Bougour à Kourla. Turkestan.
9 septembre 1907. — N° 714. Nom indigène : «Ye-ma» (chanvre
sauvage). Kota-Tsing-Tse, altitude 1,000 mètres. Oasis de Cha-Tchéou.
Kan-sou. 8 juin 1908.
Asclepiadeæ.
Cywaxcnum acurum L. var. @ Lonerrormum Boiss. — N° 391. Fleurs
blanches, couleur lie de vin à la base. Plante grimpante volubile. Province
de Koutchar. Turkestan. Juin 1907. — N° 467. Ach-Ma; altitude :
1,100 mètres, près de Bougour. Turkestan. 8 septembre 1907. — N° 688.
Cha-Tchéou (Touen-Houang). Mongolie. 4 juin 1908. |
CG. Buxcer Den. (Asczepras masrara Boe.). — N° 982. Fleurs blanches.
Environs de Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 13 juillet 1908.
CG. purescexs Bge. — N° 758. Champs, Kan-tchéou. Kan-sou.
29 Juin 1908.
Vinceroxicum monGozicum Maxim. — N° 1105. Bords du Hoang-ho,
Lan-tchéou. Kan-sou. 23 juillet 1908.
V. muesiones Freyn.— N° 733. Fleurs blanches. Che-Yéou-Ho. Kan-sou.
18 juin 1905.
Gentianeæ.
Genriana aRISTATA Maxim. — N° 946. Ou-po; altitude : 3,500 mètres.
Kan-sou. 6 juillet 1908.
G. peroxsa Rottb. — N° 838. Fleurs violettes, légèrement lie de vin.
Col de Ta-Pan-Chan, altitude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
G. razcara Turez. — N° 80. Fleurs violettes. Qourtouk-Ata, altitude
2,300 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906.
G. rricina Haenke. — N° 895. Rochers du col de Ta-Pan-Chan, alti-
tude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 Juillet 1908.
G. numuus Stev. — N° 879. Fleurs bleu päle. Ta-Tong, altitude
2,900 mètres. Route de Kan-tchéou à Si-Ning à travers le Nan-Chan.
9 juillet 1906.
G. kavewaxxrana Rel. et Schmalh. — N° 1042. Fleurs violet foncé. Col
de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
G) Cette espèce sera prochainement décrite dans les Notulæ systemahceæ,
publiées par M. H. Lecoure (Herbier du Muséum de Paris).
—. 311 —
G. Ouviert Grisb. — N° 80. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mètres.
Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906.
G. prosrrarA Haenke.— N°93 bis. Vallée de l'Alaï, altitude 3,200 mètres.
Pamir. 20 août 1906.
G. vusezrara M. B. var. y crouerara Rgl. Acta Horti Petrop., vol. VI,
p. 330. (G. aurEA L. 8 caërurescexs Wahl., Ledeb. FL. Ross.) — N° 66.
Fleurs bleues. Qourtouk-Aia, altitude 2,300 mètres. Monts Alaï. Turkes-
tan. 17 août 1906.
G. uurezzaïA M. B. à aumruis Rel. (G. aurea L.). N° 93. Fleurs violettes.
Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906.
G. Wazwew Rgl. et Schmalh. — N° 81. Qourlouk-Ata, altitude
2,300 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906.
SWERTIA MARGINATA Fisch. et Mey. — N° 45. Fleurs rosées. Vallée de
l'Alaï, altitude 3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906.
Hazenra simmica Borkhaus. — N° 1039. Fleurs violettes. Col de Lou-
Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Forme à souche oblique légèrement rampante, bisannuelle où même
peut-être vivace.
Boraginez.
Cyxoccossum macranraum Rpl. et Schmalh. — M. Lipsky réunit sous le
nom de Lindelophia anchusoïdes (Lindi.) Lehm. le Paracaryum heliocarpum
À. Kern. et les Cynoglossum macrostylum Bge. et C. macranthum Rel. et
Schmalh. L’échantillon rapporté par M. Vaillant diffère des trois premières
espèces par la forme des appendices qui se trouvent dans la gorge de la
corolle qui sont entiers, mais il présente les caractères du C. macranthum.
Je ne crois pas cependant que ce soit un vrai Cynoglossum, ni encore
moins un Lindelophia, les étamines étant incluses, mais plutôt un Para-
caryum. L'absence de fruits mürs m'oblige à le laisser provisoirement dans
le genre Cynoglossum et à le désigner sous le nom de C. macranthum Rel.
et Schmalh. puisque la description de cette espèce est suflisante pour recon-
naître la plante de M. Vaillant.
N° 16. Fleurs bleues. Goultcha, altitude 1,600 mètres. Monts Alaï.
Turkestan. 13 août 1906.
GC. orrranaze L. (CG. pivarrcarum Steph.). — N° 958. Fleurs bleues. Si-
Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 12 juillet 1908. — N° 981.
Nien-Pe, altitude 2,200 mètres. Kan-sou. 19 juillet 1908.
Livpecopnra Bexramr Hook. f. — N° 966. Plante à fleurs roupe lie de
vin désignée par les indigènes sous le nom de +«T’souan ts’ao». Houei-
Houei-Pou. Kan-sou. 19 juin 1908.
— 312 —
L'échantillon de M. Vaillant diffère des types de cette espèce par ses
feuilles beaucoup plus grandes qui peuvent atteindre o m. 35.
Ecanosrermum Lappura Lehm, — N° 933. Fleurs bleuâtres. Si-Ning,
altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 13 juillet 1908.
ErirricHium PEDuNCULARE À. DC. — 941. Fleurs blanches. Si-Ning,
altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 13 juillet 1908.
Trerocarya sp. — N° 820. Col de Ta-Pan-Chan, altitude 4,000 mètres.
Kan-sou. 10 juillet 1908.
T. prarésts Maxim. — N° 891. Plante aplatie sur le sol à fleurs
violettes. Yong-Noan, altitude 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
T. sixkimensis Oliv. — N° 858. Fleurs violettes. Pien-To-Kéou, alti-
tude 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Ompxarones rricHocarpa Maxim. — N° 831. Fleurs bleues. Gol de Ta-
Pan-Chan, altitude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
Lycopsis arvexsis L. — N° 872. Pien-To-Kéou, altitude 3,000 mètres.
Route du Nan-Chan. Kan-sou. 5 juillet 1908.
ARxeBiA GuTTATA Bge. — N° 373. Plante de o m. 10 à .o m. 20, fleurs
jaunes. Zamutch-Tägh. Province de Koutchar. Turkestan. 28 juillet 1907.
A. Sewerzowir Rol. — N° 726. Fleurs bleues. Bouloungir, dans les
rochers, altitude 1,500 mètres, Kan-sou. 13 juin 1908.
A. mBerTaxa Kurz. — N° 48. Fleurs jaunes, plante poussant dans les
galets au milieu du lit du Qyzil-sou. Environs de Ouloukschat, altitude
2,500 mètres. Pamir. 24 août 1906.
Convolvulaceæ.
Cazvsreera Serrom R. Br. — N° 471. Fleurs blanches. Bords de 1a
rivière de Koula. Province de Koutchar. Turkestan. 12 septembre 1907.
Coxvozvuzus Amar Desrouss. — N° 801. Fleurs blanches. Yong-Kou-
Ying , altitude 2,600 mètres. Nan-Chan. 4 juillet 1908.
CG. arvensis L., var. B vozuerzis Ledeb. =— N° 111 bis. Kachgar.
Turkestan. Octobre 1906. — N° 277. Nom indigène +Youghain. Qoum-
Tourà. Province de Koutchar. Turkestan, Maï 1907.
G. arvexsis L., var. à axGusrarus Ledeb. — N° 795. Fleurs rouges ou
roses avec des veines blanches à l’intérieur, Yong-Kou-Ying, altitude
2,600 mètres. Nan-Chan. 4 juillet 1908. — N° 1077. Tsing-Kia-Yi. Col
de Pa-Loung-Chan. Chen-si. 7 août 1908.
— 343 —
C. rruricosus Pall., GC. spixosus Desr. — N° 414. Plante en petites
touffes de o m. 20 de diamètre et de o m. o7 de hauteur. Fleurs roses.
Qara-Goul. Province de Koutchar. Turkestan. 1° août 1907.
CuscurA @icanTeA Griff. — N° 1100. Fleurs blanches. Kan-Tsao-Tien,
altitude 2,000 mètres. Kan-sou. 3 août 1908.
Solaneæ:.
SoLANUM NIGRUM L. — N° 111 et 116. Kachgar. Turkestan. Octobre 1906.
— N° 316. Province de Koutchar, terrains humides. Juin 1907.
S. seprEMLOBUM Boe. — N* 1104 et 1125. Fleurs violettes. Lieux
cultivés. Kan-Tsao-Tien, altitude 2,000 mètres. Environs de Lan-tchéou.
Kan-sou. 5 août 1908.
Lvcum emvexse Mill, — N° 1086. Arbuste en touffes, fleurs blanches
ou roses. Houei-Ning, altitude 1,000 mètres. Kan-sou. 6 août 1908.
L. rurueniou Murr. — N° 268. Nom indigène : «Qara-Tikau». Fleurs
incolores, rouges ou pourpres. Plante de o m. 25 à o m. lo de hauteur.
Terrains secs. Kha-yàr, province de Koutchar. Turkestan. Mai 1907. —
N° 668. Plante de 1 m. bo à 2 mètres de hauteur, fleurs lie de vin. Wou-
Ko-Miao-Ko-Miao. Oasis de Cha-tchéou. Mongolie, 26 mai 1908.—N° 692.
Fleurs rougeätres. Oasis de Cha-tchéou. Mongolie. A juin 1908.
À Cha-yär, on fait macérer les fleurs de cette plante dans de la potasse
pendant trois jours et on les expose à la chaleur solaire; elles donnent un
produit qui est utilisé pour teindre les étoffes en noir.
Darura Srramonium L. — N° 124. Kachgar. Turkestan. Octobre 1906.
— N° 331. Province de Koutchar. Turkestan. 23 juillet 1907.
Scopozra Tanqurica Maxim. — N° 949, Corolle lie de vin. Bords de la
rivière de Yong-Ngan, altitude 3,200 mètres. Kan-sou. 9 juillet 1908.
Hvosoyauus niGer L. — N° 950. Fleur jaunâtre veinée de brun. Chin-
Tcheng, altitude 2,600 mètres (montagne de Lao-ye-Chan). Kan-sou.
12 Juillet 1908.
Nicorrana Rusrica L. — N° 1102. Lan-Tchéou, altitude 17 mètres.
Kan-sou. 23 juillet 1908.
Serophularinez.
Dopartia ortenTazis L. — N° 979. Fleurs rouges. Qoum-Tourâ.
Province de Koutchar. Turkestan. Mai 1906. — N° 698. Cha-tchéou,
Mongolie, 2 juin 1908.
— 344 —
Veronica Anaçazzis L. — N° 74. Environs de Goultcha, altitude
1,600 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 14 août 1906. — N° 510. Source
du Dragon. Toksoun , altitude 1,100 mètres. Mongolie. 30 septembre 1907.
Peprcuzaris cmiNensis Maxim. — N° 904. Fleurs jaunes. Col de Ta-Pan-
Chan , altitude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
P. comosa L. — N° 26. Vallée de l'Alaï, altitude 3,200 mètres, Pamir.
20 août 1906.
P. Rovrer Maxim. — N° 807. Fleurs rouges. Hong-Chouei. Kan-sou.
L juillet 1908.
P. verricizzata L. — N° 918. Fleurs violettes. Col de Ta-Pan-Chan,
altitude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
Orobanchacezk.
OroBancae cerNuA Lôfl. — N° 437. Fleurs bleues. Terrains humides.
Qyzyl-Minui. Province de Koutchar. Turkestan. 6 août 1907.
Gesneraceæ.
Reumannia GLuTINosA Libosch., R. cmnexsis Fisch. et Mey. — N° 1119.
Fruits. Ta-Fou-Sse, allitude 1,000 mètres. Chen-si. 17 août 1908. —
N° 1120. Fleurs blanches. Environs de Tsien-Tchéou, altitude 1,100 mè-
tres. Chen-si. 19 août 1908.
Bignonineceæ.
Incarvizzea Princrpis Bur. et Franch. — N° 945. Plante à fleurs rouges
appelée par les indigènes « Houang-La-Pa». Ou-po, altitude 3,500 mètres.
Kan-sou. 6 juillet 1908.
Ï. sixensis Lmk. — N° 1122. Fleurs violettes. Li-tsiuen, près de Si-
Ngan. Chen-si. 20 août 1908.
Î. varraminis Batal. var. Ô Przewalski. — N° 1080 et 1082. Col de
Lou-Pan-Ghan, altitude 2,200 mètres. Ghen-si. 7 août 1908.
Pedalineæ.
SEsAMUM INDICUM DG. var. y subindivisum., S. orientale L. — N° 531.
Tourfan. Turkestan chinois. 3 octobre 1907.
Verbenacezæe
Carvopreris rAnNGuTICA Maxim. — N° 1101. Arbuste de o m. 75 à
1 m. bo. Kan-Tsao-Tien, altitude 2,000 mètres. Kan-sou. 3 août 1908.
— 345 —
Labiates.
Ocrmum Basizicum L. — N° 332. Fleurs blanches. Jardins de Koutchar.
Turkestan. 23 juillet 1907.
Mentra anvensis L. — N° 114. Noms vernaculaires : «Yalpouze»
(turc), «Poudinah» (persan). Kachgar. Turkestan. Octobre 1906. —
N° 475. Karachar. 15 septembre 1907.
Lvcopus europæus L. — N° 115. Nom vernaculaire «Baderadj»
(persan). Kachgar. Turkestan. Octobre 1906.
Tavuus Serpyzium L. — N° 95. Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mètres.
Pamir. 20 août 1906. — N° 1060. Col de Lou-Pan-Chan, altitude
2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
SazviA Rogorowski Maxim. — N° 1127. Fleurs jaunes. Oua-ting, alti-
tude 2,000 mètres; environs de Ping-liang. Chen-si. 10 août 1908.
DracocernaALum neTeropayLLUM Benth. — N° 70. Qourtouk-Alta, alti-
tude 2,300 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906. — N° 809.
Pien-to-Kéou, altitude 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908. — N° 972.
Yong-Kou-Ying, altitude 2,600 mètres. Kan-sou. 4 juillet 1908.
D. PereGrinüum L. — N° 14. Fleurs bleues. Goultcha, altitude
1,600 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 13 août 1906.
SCUTELLARIA MACRANTHA Fisch., S. BakaLensis Georo1. — N° 1113 et
1115. Fleurs violettes. Environs de Si-Noan. Chen-si. 21 août 1908.
S. scorpiFoLiA Fisch. — N° 956. Fleurs violettes. Si-Ning-Fou, alti-
tude 2,400 mètres. Kan-sou. 12 juillet 1908. — N° 1070. Col de Lou-
Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-sj. 10 août 1908.
Sracuys AsperA Mich. — N° 1128. Fleurs roses. Oua-ting, altitude
2,000 mètres. Environs de Ping-Liang. Chen-si. 10 août 1908.
Gazsopsis Terrantr L. — N° 1126. Fleurs jaunes. Kan-tsao-tien, alli-
tude 2,000 mètres. Kan-sou. 3 août 1908.
Pacomis penrosa Franch. var. éLagrescens P. Danguy.
L'échantillon rapporté par M. L. Vaillant diffère du type de Franchet
en ce qu'il est glabrescent. Il se rapproche du Phlomis umbrosa Turez.,
dont la description est très incomplète.
Au sujet du Ph. dentosa Franch., je ferai remarquer que les échan-
tillons rapportés par l'abbé A. David sont vivaces; c’est donc par erreur
que Franchet dans les Plantæ Davidianæ le dit annuel.
N° 979. Fleurs bleues. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou.
18 juillet 1908.
— 346 —
P. orrormia Kar. et Kir. — N° 63. Fleurs violettes. Qourtouk. Ata,
altitude 2,300 mètres. Monts Alaï. 19 août 1906.
Asuea Lupuzina Maxim. — N° 889. Fleurs blanches. Yong-Noan, alti-
tude 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
Aveusre Le Rar, CorrEsPonnanr pu Musévu (1872-1910),
par M. À. GuILLAUMIN.
Auguste- Joseph Le Rat naquit à Lonray (Orne), le 16 janvier 1872.
Son père étant depuis longtemps jardinier de l’Asile départemental d'aliénés
d'Alençon, tout enfant, il apprit à connaître les fleurs et à les aimer, À
16 ans il entrait à l'École normale d'Alençon et le 3 septembre 1894 il
était nommé instituteur stagiaire à Rémalard (Orne). Là il put s’adonner
à l'étude de la nature et commença à observer la flore locale et à réunir
un herbier. Après son service militaire (1893-1894), il devint instituteur
stagiaire à Alençon le 1° octobre 1894, où il resta jusqu’au 20 décembre
1899, profitant de tous ses loisirs pour s’adonner à l'histoire naturelle
et continuer les études sur la flore de l'Orne qu'il avait commencées à
Rémalard.
C’est poussé par ce penchant pour les sciences naturelles, comme il l’a
écrit lui-même, qu'il sollieita et obtint le 1° janvier 1900 un poste aux
Colonies, n’hésitant point à quitter sa famille et son pays.
Arrivé au commencement de 1900 à Nouméa, pour y remplir les fonctions
d’instituteur, il prit tout de suite contact avec cette flore et celte faune calé-
doniennes, si particulières et qui avaient déjà passionné les Vieïllard, les
Balansa, les Montrouzier, et se mit tout de suite à réunir des collections ;
le 10 avril 1901, il commençait cette série d’envois mensuels qui ne se
termina qu’à son retour en France.
IL explora d’abord les environs de Nouméa, mais 11 rêvait d'étendre ses
recherches : la chaîne centrale, pour employer le terme consacré, l'attrait
tout particulièrement. Dans une lettre accompagnant son premier envoi au
Jardin colonial de Nogent-sur-Marne, en date du 10 avril 1901 , il écrivait :
« Les environs de Nouméa sont d’une nudité remarquable si l'on fait abstrac-
tion de quelques Lantana, Agave et Gassia , et, pour trouver des nouveautés,
il faut aller dans la chaîne centrale. dont certaines parties sont encore inex-
plorées : : la Table Unio, la haute Ti-ouaka entre autres. Nul doute que ces
régions ne recèlent des curiosités ou des nouveautés, mais pour y arriver,
il faut beaucoup de temps et ne pas regarder à la dépense. L’ineffable plaisir
de la découverte reste donc ici l'apanage de ceux qui ont les moyens de se
le procurer. »
347 —
Son flair de naturaliste ne le trompait pas. En Nouvelle-Calédonie en
eflet, le long des côtes et au voisinage des ports, la flore est banale, com-
posée en majorité d'éléments très communs introduits à des époques plus
ou moins récentes , tandis que l’intérieur est d’une richesse inouïe en genres
et en espèces propres à l'île.
H sollicita une subvention pour lui permettre ce voyage à l'intérieur
qu'il rêvait, mais ne put l'obtenir. I ne se découragea pas et continua d’ex-
plorer les environs de Nouméa, poussant même jusqu’au Prony.
C’est à cette époque ( grandes vacances de 1902) qu’il rencontra le D' R.
Schlechter, le botaniste voyageur venu exprès de Berlin pour étudier la flore
canaque, particulièrement les plantes à caoutchouc et les Orchidées : ils her-
borisèrent ensemble dans la région Sud, à Païta, aux environs de la Ferme
modèle d'Yahouëé et sur le versant méridional du mont Mou. Mais, comme
l'on sait, c’est l'époque des grandes chaleurs, qui correspond par suite à
l'arrêt de la végétation , et il g'émissait de ne pouvoir suivre ensuite Schlechter
à Ou Hinna et dans la région Nord.
«Mes faibles ressources et la cherté des déplacements et de la vie dans
la brousse , la difficulté de trouver des moyens de transport pour les vivres,
les plantes sèches, le papier, les presses, etc., constituent des causes ma-
jeures d’empêchement. »
Enfin une légère subvention du Service des Missions au Ministère des
colonies lui permit de faire des envois plus complets et plus importants : il
expédia alors au Jardin colonial des Herbiers de Phanérogames, des Crypto-
games de toutes sortes, des Insectes, des Coquilles, des Coraux, ete.
La mort de Bernier, qui, secondé par le libéré Cribs, avait recueilli des
collections de plantes si intéressantes, laissa vacant, vers la fin de 1904,
le poste de Conservateur du Musée de Nouméa. Le Rat sollicita cette place,
pour laquelle il semblait tout désigné, poussé, dit-il, par la seule ambition
de pouvoir satisfaire ses goûts pour l’histoire naturelle; mais ce fut en vain.
Malgré cette nouvelle déception, il ne perdit pas courage et continua
ses récoltes dans la région Sud, poursuivant ses envois au Jardin colonial
et faisant profiter de ses herborisations le Muséum, le prince Roland
Bonaparte et son ami le D° Schlechter. I profilta même de ses vacances
de 1906 pour visiter l’île des Pins et parcourir la chaine centrale jusqu’au
col d’Amieu.
L'année suivante il poussa plus loin, allant jusqu’à Coïndé et Canala, non
sans avoir exploré méthodiquement le Pic des Sources, le mont Dzumac et
les environs de la Foa.
Au commencement de 1908, il visita encore une fois les environs de
Nouméa, de la vallée de la Caricouyé à Plum, et escalada à nouveau le
mont Dzumae, tandis que M°° Louise Le Rat explorait l’île des Pins.
En 1909, pendant que son mari restait à Nouméa, à remplir ses fonc-
tions d'instituteur, cette dernière , accompagnée seulement de quatre porteurs
— 318 —
canaques, s’enfonça dans la brousse, fit l'ascension de la Dent de Saint-
Vincent (mont Coumboui des indigènes) et par Farino gagna le plateau de
Dogny, le village de la Sarraméa et atteignit la Table Unio, l'objectif que
son mari s'était fixé dès leur arrivée en Nouvelle-Calédonie. I faut réfléchir
aux difficultés que peut rencontrer une femme seule au cours de cette expé-
dition de deux mois, dans un pays sans ressources et sans moyens de com-
munications , à la merci de quatre sauvages, pour comprendre l'enthousiasme
scientifique que Le Rat pouvait communiquer à ses proches et à ses amis
et la ténacité dont il faisait preuve dans la poursuite de son but.
À la suite de cette exploration, le Muséum voulut témoigner à M. et
M°* Le Rat sa reconnaissance pour le don des collections qu ils avaient si
courageusement recueillies. Par une aimable attention, ils furent tous les
deux, en même temps, nommés Correspondants du Muséum le 10 fé-
vrier 1910; peu de temps auparavant Le Rat avait été nommé Oflicier
d'Académie.
Enfin en 1910, grâce à une subvention, peu avant de venir prendre en
France un repos bien mérité, Le Rat mit lui-même à exécution son projet.
Il dépassa même les limites des régions explorées l’année précédente par sa
femme et visita successivement le mont Panié, Hienghène et Poindinié
dans l’Arrondissement de Touho: en dix ans, en profitant seulement de ses
vacances, 1l avait parcouru presque toute la Nouvelle-Calédonie, sauf les
massifs miniers du Nord et du Nord-Ouest.
Malheureusement il n’a pu réaliser un autre désir qui lui était bien cher :
explorer les Nouvelles-Hébrides. À force de démarches il avait obtenu le .
passage sur le navire de guerre stationnant dans ces régions, mais au der-
nier moment on s’y opposa parce que ses moyens ne lui permeltaient pas
de payer la table! Voilà comment on a su reconnaitre le dévouement à la
science d’un homme qui a recueilli près de 5,000 échantillons de Phanéro-
games, plusieurs milliers de Cryptogames vasculaires, de Mousses et de
Champignons, un grand nombre de Mollusques, de Crustacés, d’Insectes,
voire même d'Oiseaux et de Minéraux, sans parler des très nombreuses
graines expédiées au Jardin colonial de Nogent-sur-Marne.
Le séjour de Le Rat en Nouvelle-Calédonie n'avait pas altéré sa santé et
il semblait plein de vie lorsque, en juin 1910, 11 vint lui-même apporter
ses dernières récoltes au Muséum, me promettant de venir consulter les
collections de ses devanciers avant de rejoindre son poste. Quelques mois
après on apprenait qu'il venait de mourir à Alençon, dans sa famille, le
23 octobre, à 38 ans : ironie des choses, en cinq mois, le Muséum perdait
trois de ses meilleurs correspondants et voyageurs : Eugène Poisson, François
Geay et Auguste Le Rat, emportés tous trois à la fa de l'âge.
Le Rat était un modeste ne visant pas aux découvertes sensationnelles si
souvent trompeuses. Français, il voulait seulement, dans la mesure de ses
forces, faire connaitre un peu mieux la plus grande France, En cela il aura
— 349 —
réussi, car l'énorme matériel de recherches qu'il a recueilli pendant ses dix ans
de séjour en Nouvelle-Calédonie est une mine féconde en découvertes d’es-
pèces et de genres nouveaux. Les Phanérogames, publiés par Schlechter, les
Fougères, par Rosenstock, les Mousses, par Thériot et le général Paris, les
Champignons, par Palouillard , et les Insectes, par Fleutiaux, en ont fourni
déjà plus d’une centaine.
Le genre Le Ratia [Mousse] en particulier perpétuera le nom de cet
excellent et dévoué collecteur.
Puisse le souvenir d’une vie toute consacrée à ces deux grandes choses
que sont l'éducation et la science soutenir la malheureuse jeune femme,
compagne et collaboratrice de tous ses travaux, dont la mort la séparé si
brusquement et qu'il a laissée sans ressources en face des difficultés de
l'existence.
Conrrigurion À LA Frore DE 14 Nouvszrze-Caréponis,
par M. À. GuiLLAUMIN.
VIL. Pranres recueizutes par M. er M°° Lx Rar, De 1900 À 1910).
Dilléniacées (©).
HierermiA ALTIGENA Schltr. — Mont Dzumac, dans les rocailles entre
1,000 et 1,100 mètres (2823), mont Dzumac (183°).
Ces deux échantillons ont des jeunes feuilles soyeuses-argentées sur
les deux faces. Les poils persistent sur la face inférieure à l’état adulte; les
co-types de Schlechter présentent, du reste, cette particularité quoique à |
un degré moindre.
H. Bronenarmi Schltr. — Mont Dzumac (625), Plum (310), sans
localité (103, 5h41). |
H. corracEa Gile. — Prony (403).
H. corracea Gilg var. Paxonerr Brong. et Gris. — Baie des Pirogues(309),
sans localité (384, 586°).
H. cucina Schltr. — Mont Dzumac (574), sans localité (1110", 169).
(® Voir les n°* Ï et II dans les Annales du Musée colonial de Marseille et les
n° III, IV, V, VI dans les Notulæ Systematicæ tome IT.
@) Les espèces marquées d’un astérisque sont nouvelles pour la Nouvelle-
Calédonie et dépendances.
— 350 —
Ge dernier échantillon diffère du type par des feuilles plus larges et
plus émarginées.
H. ponocarprroztA Schltr. — Sans localité (11087).
H. rracaypnyLa Schltr. — Mont Mou (354), sans localité (617).
Anonacées.
XyzoprA Pancuert Baïll. — Route de la prise d’eau de la Dombéa,
200 mètres, arbrisseau de 3 mètres (2767), prise d’eau de la Dombéa
(187), sans localité (383 pro parte).
Violacées.
lonirum imrarocun Vieïill. — Hienghène, arbre de 4-5 mètres (2 échan-
tillons sans numéro).
*Açarion Derrancuer Brong. et Gris mss. — Yahoué (424).
Cette espèce se distingue très bien des autres espèces néo-calédoniennes
par son ovaire totalement glabre et se rapproche ainsi de l’Agatea(= Aga-
tion) macrobotrys Laut. et K. Schum. de ia Nouvelle-Guinée, mais elle
s’en distingue par le labelle velu intérieurement au niveau de létran-
glement mais glabre en bas, au lieu de l'être au-dessus et au-dessous de
l’étranglement et glabre au niveau.
Pittosporacées.
Pirrosporum Depravoner Brong. et Gris. — Sentier du mont Dzumac,
800 mètres, arbuste de 2-3 mètres (2822), mont Dzumac (191°, 606,
1079), sans localité (457, 1108°).
P. cracize Pauch. ex Brong. et Gris. — Prony, fleurs purpurines (339),
mont Dzumac (601).
P. Pancuert Brong. et Gris. — Sans localité (1013).
Caryophyilacées.
* CeRASTIUM GLOMERATUM Thuill.— Environs de Nouméa (972 pro parte).
Guttiféracées.
MonrrouzierA GaërieLLæ Baïll. — Mont Dzumac (1029).
M. srneræriora Panch. ex Planch. et Triana. — Mont Dzumac (770,
995 ).
GarciniA BaLanse Pierre. — Prony (622, 687).
— 351 —
G. corvusosa Wall. — Prony (777).
Cazorayzuom monrAnuu Vieil. ex Planch. et Triana. — Païta (679).
Malvacées.
Sipa RHOMBIFOLIA L. — Nouméa (425).
Sterculiacées.
Hertrigra LirrorauIs Ait. — Boulari (435), île des Pins (83), sans
localité (527 pro parte).
Mszocara oporaTa L.— Anse Vata (364), sans localité (688 pro parte).
WazraeriA INDICA L.—Nouméa(559,733), environs de Nouméa(1098 ),
sans localité (1124).
CommersoniA ecæivaTA Ait. — Environs de Nouméa (584), île des Pins
(125), sans localité (690 pro parte).
MaxwezcrA LepinorA Bail. — Mont Dzumac (1113), Prony (463), Païta
(620).
* Berrva AmomILLA Roxb. — Sans localité (798).
Le style est deux fois et demie plus long que l'ovaire, mais le stigmate
est seulement à peine 3-lobé.
Tilacées.
TriumrerrA pRocumBEns Forst. — Environs de Nouméa (520), sans
localité (787°).
SoLMsIA CALOPHYLLA Baill. var. carYsopny£ia Guillaumin.— Plum(268),
sans localité (655, 1108).
Elæocarpacées.
ELxocarpus ALATERNOIDES Brong. et Gris. — Mont Dzumac, arbuste (148,
17°, 216, 986), Plum [recueilli par M. Cacot] (2859), Prony (534).
E. Baupouini Brong. et Gris. — Bords de la Caricouyé, à Païta (595).
E. cemmurcorus Brong. et Gris.— Route de Ciu à Coindé, 5-6 mètres
(2814).
E. ovicerus Brong. et Gris. — Prony (637).
E, vacarones F. Muell. ex Brong. et Gris — E. myrricus Schltr. —
Mont Dzumac (160), à 800 mètres (1538 pro parte), au sommet,
buisson touffu (2830).
— 3992 —
E. rerusus Brong. et Gris. — Mont Dzumac (1027).
E. roruxnrrourus Brong. et Gris — E. micranruus Vieill., Nondoué (1032).
— Sans localité (706).
E. spscrosus Brong. et Gris. — Prony (749), sans localité (1117).
DuBOUZETIA ACUMINATA Sprague. — Mont Dzumac (190), dansles rocailles
entre 1,000 et 1,100 mètres, fleurs blanches [le type est décrit comme
ayant des fleurs jaunes et le D. caudiculata Sprague, comme possédant des
fleurs blanches] (2824), sans localité (1108).
D. campanuzaTA Panch. ex Brong. et Gris. — Mont Dzumac (164), sans
localité (541 pro parte, 6322, 1119).
Linacées.
Huconra Lenormannir Vieill. mss. — Duranpea LenorManDir Stapf. —
Mont Koghi (406).
Deux échantillons sans fleurs ni fruits mais présentant tous deux, à
l'extrémité, une galle sphérique de 1 centimètre de diamètre, jaunâtre
et verruqueuse comme l'écorce du rameau, sur laquelle sont insérées
6-7 feuilles.
H. Pentcrscanraemum Baill., ex Panch. et Seb. — Mont Mou (386),
Païta (646), sans localité (585°).
Malpighiacées.
AcrIbOCARPUS AUSTRO-CALEDONICUS Baïll. — Plum (256).
Oxalidacées.
Oxazis cornicuLaTA L. — Païta (693).
Rutacées.
BoroneLzca Paxcuerr Baïll. — Plaine des Lacs (1090).
Myrropsis macrocarpA Schltr. (?) — Dombéa (505,565).
Echantillons en fruits, rameaux vigoureux élargis et aplatis au niveau
des feuilles, à la manière de certains Ævodia.
M. Novz Cazenoniæ Engl. — Mont Dzumac (160°, 1030), Prony (701).
Ertosremon PazLipum Schltr. — Sans localité (10857).
Evopra Baupouixr Brong. et Gris. — Sentier du mont Dzumac, 700-
800 mètres, endroits découverts (2866), mont Dzumac (183°).
— 353 —
E. prupacea Labill. — Dombéa (557), mont Koghi (1042), sentier du
mont Dzumac, arbuste (987, 2911), mont Dzumac (1105), col d’Amieu
(56), sans localité (1085°).
Les n° 557 et 1105, bien que dépourvus de fleurs, concordent exacle-
ment avec l'Evodia drupacea Labill. (Sert. austrocal., p. 73, tab. 74). Je
crois devoir rapporter à la même espèce les cinq autres numéros. Les
n® 56 et 1085° sont absolument identiques au n° 15186 de Schlechter,
qui diffère de la plante figurée par Labillardière par des pétales velus en
dedans et des filets staminaux plus longs et velus; les n° 987 et 2911, au
contraire, ont des filets staminaux courts, tantôt totalement glabres, tantôt
à peine poilus à la base. Le n° 1042 a les étamines complètement glabres,
mais les pétales sont encore velus intérieurement; les feuilles sont beaucoup
plus grandes (20 centimètres de longueur, pétiole compris), à poils stellés
épars sur les deux faces de la jeune feuille, seulement sur la face inférieure
et le pétiole chez l'adulte.
E. PomanerritroztA Bail. — Mont Dzumac (1071), Dombéa (564).
E. sp., route du col d’Amieu à la Négropo (2816).
Espèce voisine de VE. triphylla DG.= E. Lamarkiana Bthm. , dont elle se
distingue par des filets staminaux plus courts et par le style velu. J'ai
constaté chez cet échantillon, comme chez celui d’E. triphylla recueilli par
Schlechter (n° 15/01), la présence d’étamines rudimentaires opposées aux
pétales, 2-3 fois plus courtes que les étamines normales, plus grêles et à
anthères incomplètes.
Acronyenra Lævis Forst. — Bourail (662), mont Dzumac (1046), Prony
(784"), plateau de Dopny, arbuste de 3-5 mètres (sans numéro), île des
Pins [M°° Le Rat] (110), sans localité (706 pro parte).
BauerezLA AuSrRALIANA Borzi. — Mont Dzumac (106 ).
Sans localité (1085°).
Micromezu pusescens BL. — Île des Pins [M”° Le Rat] (93).
Harrorpra Kenpacx Guillaumin.
Simarubacées.
SouLamEA Muezcer: Brong. et Gris. — Mont Dzumac [en fruit] (438),
Prony, S (376), sans localité, S (383 pro parte). ’
Individus G' encore inconnus. Inflorescences Gen grappes de cymes,
longues de 18-22 centimètres, c'est-à-dire un peu plus longues que les
feuilles. Fleurs S longues de 5 millim. 5, à pédicelle velu, long de 2 milli-
mètres, pourvu d’une petite bractée lancéolée. Sépales 4-5 presque éta-
lés, longs de 1 millim. 5, larges de o millim. 5, concaves, étroits, munis
de très peu de poils à la base, intérieurement. Pétales 4-5 dressés, trian-
gulaires allongés, longs de 1 millimètre, un peu plus larges que les sé-
Muséum. — xvu. 295
— 35h —
pales, munis de peu de poils à la base. Étamines 8-10 très courtes, un
peu moins longues que les pétales: anthères arrondies, presque basi-
fixes, filets glabres moitié plus courts que les anthères. Disque en roue à
8-10 dents, avec chaque filet staminal aussi long iogé dans chaque dente-
lure, glabre, déprimé au centre. Pistil nul.
Toutes les feuilles sont à 5 folioles; le pétiole, les pétiolules et la ner-
vure médiane des folioles (peut-être pas encore adultes), en dessous, sont
légèrement et courtement hispides. Les folioles sont elliptiques et arrondies
au sommet ou tronquées avec nervure un peu saillante, atténuées et inéqui-
latérales ou non à la base.
S. Paxouert Brong. et Gris. — G' Plum(257°), Païta (674 ),sans localité
(476, 541, 586°).
Burséracées.
CaNARIELLUM OLEtFERUM Engl. — G', Saint-Louis (1082), sexe in-
déterminé, Prony (442, 7h2).
Toutes les fleurs de ces deux derniers numéros sont parasitées par une
larve et il ne reste rien à l’intérieur du périanthe permettant de savoir
le sexe.
Méliacées.
Dysoxyzum minurirLorun CG. DG. — Sentier du mont Dzumac, 700-
800 mètres, arbuste de 1-2 mètres (2872), mont Dzumac, 800 mètres,
arbre (145), base du mont Mou [en fruit] (621), Prony [en fruit] (721).
D. rurescexs Vielll., ex Panch. et Seb. — Sans localité (513 pro parte).
À Ja face inférieure ou sur le bord du limbe des folioles se trouvent
plusieurs galles de 2 millimètres de diamètre, analogues à celles produites
dans nos régions sur les Quercus pedunculata, sessiliflora et pubescens par
le Neuroterus tricolor.
AGLAIA ELÆAGNOIDEA Bthm. — Baïe de Magenta (873).
Olacacées:e
Ximenra ELLIPTICA Forst. — Anse Vata (685).
OLax ayporeuca Baïll. — Sans localité (sans numéro).
LASIANTHERA AUSTRO-CALEDONICA Baïll. — Mont Dzumac (1083).
Hicacées.
Pugcuine comosA Labill. — Col d’Amieu, ® (41), Bourail, arbre [en
fruit] (313), sans localité [en fruit] (365).
— 3h —
P. cowrerrirouta Bail. — G', mont Dzumac (212°), dent de Saint-
Vincent, 1,219 mètres [ M°”° Le Rat] (30).
P. zucina Viedl., ex Panch. et Seb. — GG‘ forêts du mont Dzumac,
1,000-1,100 mètres, arbuste de 3-4 mètres (2825).
P. macropayzra Baïll. — ©, Saint-Louis (186 ).
P, affinis macropayza Ball. — G', col d’Amieu (46).
Hex Seserti Panch. etSeb. (1874 )= I. neocaledonica Maxim. (1881).—
Mont Dzumac [en fruit] (1034), &', arbre (166), ®, mont Dzumac
(1035), région de la Foa [en fruit] (1095), Prony, 1 échantillon en
fruit, plusieurs. S' (781), île des Pins [en fruit] (129), sans localité, ®
(672 pro parte), 1 S', 1 & (b21).
Oncoraeca Bazansæ Baill. — Prony (389).
Célastracées:e
Cecasrrus PAnIcuLATA Willd., var. Bazaxsæ Loes. — Yahoué (159).
Gymosporia prAKEANA Loes. — Houaïlou (702 pro parte).
Cet échantillon correspond à la forme lanceolata, si toutefois celle-ci est
bien distincte.
G. Fourniert Loes. — Prise d’eau de la Dombéa [en fruit] (1019),
Magenta (548), sans localité (112/4°).
G. Pancuerraxa Loes.(?) — Sans localité [ en fruit] (569, 688 pro parte).
Je rapporte ces deux numéros au G. Pancheriana Loes., bien que l’arille
soit plus développé (quoique plus réduit que chez G. Bureaviana Loes.),
les pétioles un peu plus longs que dans le type (2-5 millimètres), les
feuilles à dents plus marquées et surtout plus larges (10-19 millimètres),
mais l'infrutescence, les coques du fruit et le style extrêmement court,
presque nul, sont bien du G. Pancheriana.
G. Seggrriana Loes. — Houaïlou (702 pro parte).
PrertererY@rA MARGINATA Loes. — Dombéa (939), base du mont Mou
(658), sans localité (93).
Hippocratéacéese
SALACIA NEOCALEDONICA Loes. — Ravins de la Coulée, 700-800 mètres,
arbuste de 3-4 mètres (2921).
S. Paxcuert Baïll. — Mont Koghi, arbuste [en boutons très jeunes |
(2886), Bouloupari [en fruit jeune | (sans numéro).
[M]
At
— 396 —
Rhamnacées.
Vexrizago NeocALEDONICA Schltr. — Magenta (589).
Bercaemra Fourniert Panch. et Seb. — Magenta (583).
Eumenospernum Pancaertanum Baïll. — Île Nou (793).
AcpmironiA Lucina Vieill. ou Brong.? mss. in Herb. Mus. Paris. —
Boulari, fleurs blanches (334).
À. neocALEDoNICA Guillaumin — Pomanerris NEocazenonica Schltr. —
Route de la prise d’eau de la Dombéa, 4-6 mètres (2768), Plum (266),
sans localité (1108).
À. xerocarpA Baill. — Prony [en fruit] (747), Anse Vata (7887), sans
localité (458 pro parte, 1124°).
Sapindacées.
Acvopuyzius Co8se BL. — Île des Pins [en fruit] (sans numéro), en
fleurs (105 ).
Povoxeraecium Homer Radik. — Prony (459), mont Dzumac (1072,
1106), sans localité (639°).
P. Hower Radik. (?) — Mont Koghi(192), route de la Foa au col d’Amieu
(2809).
Guroa ezauca Radik(?) — [En fruit], Prony (345), sans localité (457°).
G. vizzosa Radik. — Prise d'eau de la Dombéa (934), Païta (363),
F 97
Prony (44h), mont Dzumac, 800 mètres (153°), 800-1,000 mètres
(2914), sans localité (146, 476 pro parte).
Gupaniopsis FRurIcOsA Radik. forma. —- Bourail [en fleurs] (322, 355).
Diffère du type par ses feuilles plus larges à la base et presque toujours
complètement arrondies au sommet.
STORTHOCALYX CHRYSEUS RadIk. — Plaine des Lacs (1002 ).
S. LeroneurRus Radik. — Sans localité [en fruit] (415).
S. Pancuert Radik. — [En fruit], Prony (317), sans localité (595 ).
Arvrera arcuaTA Radik. — Mont Dzumac (576).
Goxéroniseus parvirLorus Radik. — Mont Dzumac (178), dans les ro-
cailles, 1,000-1,100 mètres, arbuste de 2-3 mètres (2787).
— 397 —
Loxoniseus corraceus Hook. f. — Arbre de 7-8 mètres, très beau, bois
violacé et dur, mont Dzumac (1037), 800-1,100 mètres (2784).
Dopoxæa viscosa L. — G', environs de Nouméa (1097), île des Pins
(138), S' et fruit (599), ®, dent de Saint-Vincent (24).
SUR LES COLLECTIONS BOTANIQUES FAITES PAR LE CAPITAINE PERIQUET
DANS LE Haur LoGonE,
par M. Francois PELLEGRIN, SraGiAIRE AU Muséum.
Le Capitaine Periquet, qui faisait partie de la Mission du Haut Logone,
en 1907, a rapporté au Muséum, au laboratoire de M. le Professeur Le-
comte, une collection botanique intéressante. Les espèces qui y figurent
proviennent d’une région dont jusqu'ici nous avons peu de documents.
Ces plantes ont été malheureusement rapportées en petit nombre et ont
souvent beaucoup souffert du voyage : elles ont pourtant été recueillies avec
beaucoup de soin et sont accompagnées de croquis en couleur et de notes
très complètes donnant un certain nombre de renseignements que l'on ne
peut pas trouver en herbier et dont je n’ai fait qu'extraire ce qui m'a paru
le plus intéressant.
Une partie des récoltes a été faite vers la fin du mois d'avril 1907, au
début de la saison des pluies, près des portes de Béwaré, au Sud du lac
Tchad, à 15° 10° de longitude et 9° de latitude, dans une région sablon-
neuse et très perméable, sur un sol aride.
Puis, dans les mois suivants, la Mission s’est rapprochée de l'Équateur,
vers le Congo, et le Capitaine Periquet a recueilli en juillet des échantillons
provenant de Zaourou Yanga, de Bania, sur la rivière Mamberé, et, en
août 1907, d'Abba, comme cela est mentionné dans la liste ci-dessous :
Oxalidacez.
Oxais cornicuzaTa L.
Zaourou Yanga, juillet 1907.
BalsaminaceÆ.
Tupariens Kirkir Hook. f.(?). — Abba, A. 6 ; fleur rouge carmin.
Ochnacez.
RHABDOPHYLLUM PENIGILLATUM V. T. — Ouratea arrinis (Hook. f.) Enpler :
près Kouinbé, bords sablonneux d’un marigot (bois) ; arbuste de 2 m. 5o
à à mètres à fleurs rouges ; commun; 9 juillet 1907.
— 358 —
Ampelidacez.
Cissus PexpurA Planch. — Abba, À. 2 : grimpante ou rampante: feuilles
généralement alternes, provoquant un coude du rameau; tige et pétiole
garnis de poils blancs à la base, rouge pourpre à l'extrémité: fleurs très
petites.
Lera quingensis Don, Clarke. — Abba, À. 8 ; arbuste de 9 à 3 mètres;
tige creuse ; fleur jaune d’ocre, pédoncule rouge carmin tirant sur le vert,
vert à la base.
Connaraciæ.
Connarus SmeaTamanxt DG. — Bania, 17 juillet; bords granitiques de
la Mambéré ; arbuste de 1 m. 50, taillis épais.
« LeguminosacezÆæ.
Ixpicorera aAniz L. (?). — Abba, À. 12 ; feuilles composées à 8-1 2 folioles ;
fleurs rouges en petites grappes.
Cassra mimosoines L. — Abba, À. 9 ; herbe, feuilles analogues à la Sen-
silive ; fleur jaune ; pédoncule long et grêle.
Cassia sieBerIANA DC. — Bewaré, fin avril 1907.
Bavuninia reTicuzarA DC. — Abba, À 5 ; arbuste de 4 à 5 mètres écorce
gris bran; fleurs en grappes allongées à calice brun.
Bercinia AcumivarTa Solander. — Bania, bords rocheux de la Mamberé,
18 juillet 1907; arbre de à m. 50, tronc en diamètre de o m. 10 ; fleurs
blanches.
Rosaceæ.
PARINARIUM GURATELLÆrOLIUM Planch. — Haut Logone, sans indication.
Cucurhitaceæ.
Lurra æevpriAca Miller. — Abba, À. 1; plante rampante ou grimpante ;
feuilles dentelées comme celles de la vigne à pubescence légère ; fleurs
jaunes ; fruits oblongs comme un concombre.
Rubiacesææ.
Oromerra picarara Hiern. — Abba, À. 13; fleurs à long tube rouge
pourpre qui s’épanouil pour laisser sortir les étamines noires.
— 399 — "
Mussæna arcuaTA Poir. — Pays de Kouinbé, 8 juillet 1907; sol gra-
nitique, sommet d’une colline. Buisson haut de 2 mètres à 9 m. bo, fré-
quent ; fleurs blanches avec étoile grise à l’intérieur de la corolle.
Idem, 16 juillet 1907, Bania.
Gropnira iNvozucraTA Schweinf. — Zaourou Yanga, prairies herbeuses,
juillet 1907.
Compositsæe
Meravruera Browwer Schultz. — Abba, A. 11; feuilles rugueuses ; fleurs
au bout de la tige par 1 ou 2 jaunes.
AspiciA Hecranruones (Sch. et Th.) Oliv. et Hirn. — Abba A. 16;
fleurs jaunes, tige dure flexible.
Asprcra LATiroLIA Oliv. et Hirn. — Fleur jaune commune dans les herbes.
Apocynaceæ.
LanpozpiA owarteNsIS Beauv. (?) — Bewaré.
Convolvulacezæ,.
IPowæa invozucraTa Beauv. — Abba, À. 10 ; fleur à long pédoncale d’un
blanc teinté de pourpre.
Secrophulariacez.
SrriGA LUTEA Lour. — Environs de Kouinbé, le 8 juillet 1907; sol gra-
nitique : fleur rouge commune,
Bignoniaceæ.
MarknamiA TomEenrOsA K. Schum. — Environs de Kouinbé, le 9 juil-
let 1907; bords sablonneux d’un petit marigot (bois) ; assez rare ; hauteur
o m. 80; fleur jaune striée de roux à l’intérieur.
Pedalinaceæ.
SESAMUM RADIATUM Schumach. — Bania, 16 juillet 1907; terrain grani-
tique ; bords boisés de la Mamberé.
Acanthacesæ:.
CrossanprA GuINEENSIS Nees. — Sans localité ; fleur violette assez rare.
AsysrasiA COROMANDELIANA Ness. — Abba, À. 7; plante grimpante ; corolle
blanche lépèrement jaunâtre à à la base, quelques fau violettes au sommet;
filets des étamines noirs,
— 360 —
Labiatæ.
Hoscunpia verricrzzaTa Vahl. — Zaourou Yanga, juillet 1907: dans les
herbes ; arbre de 1 m. 50.
Amarantaceæ.
Cezosra TRieyna L. — Zaourou Yanga, juillet 1907: herbes, terrain sa-
blonneux.
Panpraka invozucraTa Hook. — Zaourou Yanga, juillet 1907, plateaux
des bords de la Mamberé. dans les herbes ; arbuste de 1 m. 25.
Piperaceæ.
Piper umBEeLLaTuM L. —- Abba, À 14: tige noueuse, pétiole entourant la
tige à sa base : inflorescence gris blanc marquetée de vert clair.
Loranthaceæ.
Loranraus Bezvisit DC. — Bewaré, n° 8. Arbuste de 5 à 6 mètres:
fleurs groupées par petites grappes sur le pétiole très court de la feuille ;
elles forment de longs fourreaux rouges terminés par une tête en massue
verte (xrappellant l'aspect d’allamettes suédoises à bois rouge).
Euphorbiaceæe
Payccanraus rLortBuxpus Muell. Aro. — Abba, À. 3. Arbuste; fleurs
très pelites blanches ; fruits, petites baies noires à saveur faible, un peu
sucrée.
Zingiberaceæ.
KæwprertA æTaiopica Benth. — CrenkowsxkrA æTaiopica Solms. —
Bewaré 1907.
Marantaceæe
SARCOPHYNIUM LEIOGONIUM K. Schum. (?). — Fleur très commune: petit
fruit rond et brun ; se nomme +s#oungou» en baya.
Amaryllidacesz.
Cru paucirLorum Baker (?). — Environs de Kouinbé, sol granitique,
terrain sablonneux ; assez fréquent.
— 361 —
Liliaceæ.
Gzorrosa superBa L. — Bania, 16 juillet 1907: bois bordant la rivière,
terrain granitique.
Commelinaceæ.
Parxisora concoLana H. Hua. — Bania, 16 juillet 1907, terrain d’al-
luvion.
AnerLemA BENINIENSE Kth. (?) — Dans les herbes, fleur blanche, lépère-
ment bleutée.
Filicese
Neparozepis BISERRATA Schott. — Bania, 16 juillet 1907; fougère com-
mune comestible ; terrain marécageux ; en baya «N’déré ».
Lycopodiaceæ.
Lycoronium cernuum L. — Bania, 16 juillet; sol humide, herbeux.
NOTE SUR LE POLYMORPHISME DES FEUILLES
DE L'HERNANDIA CORDIGERA VreizL.,
PAR M. J. GéRÔME, JarpiNierR EN cHer pu Muséum.
Nous cultivons cette espèce dans les serres du Muséum depuis 1896 ;
elle y a été obtenue de graines envoyées de Nouvelle-Calédonie par M. V.
Perret, ancien Directeur de la Colonie pénitentiaire de la Dumbea:; elle n’y
a pas encore fleuri, et n’a pu être déterminée que tout récemment.
Cette détermination tardive tient particulièrement aux aspects singuliers
des feuilles qui se sont succédé sur cet arbre.
Dans les premières années, les feuilles étaient à sept divisions ; les sui-
vantes ont été successivement à cinq, puis à trois divisions, puis sont de-
venues simples entières ovales allongées et acuminées (c’est l’état qu’elles
montrent en ce moment) ; à l’état adulte les feuilles sont ovales, entières et
obtuses d'après la description du créateur de l'espèce.
L'Hernandia cordisera ne doit pas être très commun dans les serres des
jardins botaniques ; les Hand-list de Kew ne le mentionnent pas sous son
nom. Peut-être même les pieds cultivés au Muséum sont-ils les plus an-
ciennement introduits.
M. Cornu, ancien Professeur de Culture, sur l'aspect des fruits, me l'avait
donné à semer avec l'indication « Anacardiacée ? » ; il avait noté sur le sachet
de réserve l'odeur particulière de pomme de reinette dégagée par le fruit.
= 369 —
Plusieurs botanistes avaient eu l’occasion d'examiner cette plante dans
les serres ; M. Pierre notamment s’y intéressait beaucoup et déclarait, sur
le vu des transformations successives de ses feuilles, que c'était une énigme
pour lui.
À l'exposition d’horticulture tenu à Paris en mai dernier, j'ai vu cette
même plante dans le lot d’un exposant (M. Chantrier), mais elle avait là
l'aspect que les nôtres présentaient il y a 5 ou 6 ans, c’est-à-dire qu’elle
avait les feuilles encore trifides, de cette forme que M. Chantrier comparait
à de gigantesques pattes d'oiseau (Catalogue de 1911, p. 10). Elle était
étiquetée Herrania palmata.
Or, ce genre Herrania, de la famille des Sterculiacées, voisin des Theo-
broma, ne renferme aucune espèce portant ce nom spécifique palnata ;
d'autre part j'ai vu dans les Hand-list de Kew que l’Herrania palmata Hort
était rattaché par les auteurs de cette publication au genre Dendropanax
(Araliacées) sans indication d'espèce. I y avait donc indécision sur le nom
exact à donner, et utilité à vérifier celui que j'avais vu à l'exposition.
M. Poupion, Chef des serres, qui avait vu aussi la plante de M. Chantrier,
mit à profit la présence aux serres d’un botaniste, le R. P. Sacleux, en lui
remettant une feuille de notre plante pour la comparer avec les herbiers,
et demanda au Laboratoire de Culture qu’on voulüt bien rechercher les
. échantillons de graines envoyés en 1896. M. le Professeur Costantin fit
rechercher ces échantillons qui ont servi au service des herbiers à déter-
miner notre plante qui est l’Hernandia cordisera Vieill., décrite en 1862
dans les Annales des sciences naturelles, série 4, vol. 16, p. 62.
D’après les formes successives des feuilles de cet arbre, on n'aurait cer-
tainement jamais songé à le ranger dans le genre Hernandia.
Il y a, pour cette espèce, un polymorphisme, à l’état juvénile, abso-
lument curieux , que l’examen des jeunes pieds de semis a permis de constater
et qui ne doit pas être bien connu, car les descriptions ne signalent que
des feuilles entières et obtuses.
Cette note n'a d'autre but que de le faire connaître en enregistrant
l'introduction au Muséum de l'Hernandia cordigera dès 1896.
Des exemples de plantes présentant un état juvénile tout différent de
l'état adulte ne sont pas rares dans les collections horticoles ou botaniques:
de ce nombre, diverses Cactées, beaucoup de Conifères surlout, et le Ficus
stipulata sont les plus connus, ce dernier par la forme nommée Ficus repens,
qui sert à tapisser les murs des serres.
Celui fourni par l'Hernandia cardigera présente cette particularité que la
tige n'a pas modifié son aspect ; les feuilles jeunes sont seulement très dif-
férentes des feuilles adultes et il y a entre les premières et les dernières
tous les intermédiaires se développant successivement.
Muséum. Paie
Aclion nocve des fumées.
Sapin du Jardin des Plantes en voie de dépérissement.
92R9
JD
— 363 —
SUR L'INFLUENCE NÉFASTE DES FUMÉES SUR LES ARBRES DU JARDIN,
par M. Cosranrix.
M. le Directeur du Muséum a reçu en mai dernier une lettre par laquelle
on lui signalait l’état languissant du Cèdre de Jussieu.
À ce propos, M. le Professeur de Culture Costantin fait remarquer que
cet état n’est malheureusement pas nouveau et qu'il n’est pas non plus par-
ticulier aux Cèdres ; il se manifeste depuis un certain nombre d'années sous
l'influence de mauvaises conditions biologiques : atmosphère chargée de fu-
mées et de gaz toxiques et corrosifs pour les végétaux. Les Conifères sont
les arbres qui souffrent le plus, mais d’autres, tels que le Magnolia
grandiflora, le Robimia, ete., dépérissent également.
Ces conditions très défavorables sont de celles contre lesquelles on est
impuissant ; il y a à craindre que leurs effets accumulés ne deviennent
désastreux dans un temps peu éloigné. Non seulement le vieux Cèdre pré-
sente l'extrémité de ses branches dénudées et des branches mortes, mais
le même fait se retrouve sur des exemplaires bien plus jeunes et l'un de
ceux-ci est mort ce printemps.
Un beau Sapin des Vosges (Abies excelsa), près du Pavillon Chevreul
(voir PI. VI) était, il y a une douzaine d'années, en belle végétation et en
parfaite santé ; il fournissait des cônes annuellement : il est maintenant des-
séché dans ses deux tiers supérieurs et ne présente plus de parties vertes
que dans sa base abritée par d’autres arbres. La photographie ci-jointe,
prise il y a quelques jours, montre bien cet état.
Les Ifs paraissent jusqu'alors bien résister, mais les grand Pins (Pinus
Laricio et les Thuya) dépérissent également et présentent l'extrémité de
leurs rameaux toute dénudée. .
Le grand Pin de l'École de Botanique planté par Jussieu a perdu sa
flèche et plusieurs branches supérieures 0),
0) Les Palmiers de Louis XIV (Chameærops humilis), qui font partie de l’his-
toire du Jardin au même titre que le Cèdre, sont également, pour d’autres
causes, dans de mauvaises conditions de conservation : leur végétalion est bonne
et normale, mais, par l'effet de leur accroissement continu, ces Palmiers touchent
actuellement à la partie supérieure de l’Orangerie et il devient indispensable
d'exhausser la toiture par un campanile au-dessus de chacun d’eux afin que la
lête puisse continuer à se développer.
D'autre part, jusqu’à ces dernières années, on avait encore pu sortir ces Pal-
miers tous les ans pendant l'été et les placer devant l’Amphithéätre; actuelle-
— 364 —
Cozcecrions reCUEILLIES PAR M. À. Cnevarrer au Conco FRANGaIs.
Les CHAMPIGNONS DE LA RÉGION Cuari-Tcua» ,
par MM. P. Harior et N. Parourrranrp.
TROISIÈME NOTE).
Dans cette troisième et dernière note nous donnons la liste de 45 espèces
et formes de Champignons, dont 12 nouvelles : Melampsorella rigida ;
Uredo Aframomi ; Thelephora oubanguiensis ; Tulostoma Chevalieri ; Phylla-
chora Lonchocarpi, Graminis f. Bambusæ ; Homostepia Pterocarpi ; Hys-
terostomella circularis ; Haplosporella congoensis ; Melophia eugenticola ;
Trullula Bambusæ et Pilacre Hyphænes, soit 4 Basydiomycètes, 4 Asco-
mycètes et 4 Champignons imparfaits.
Les récoltes de M. Chevalier dans la région Tchari-Tehad nous ont
fourni 5o nouvelles espèces de Champignons.
MYXOMYCÈTES.
Lycocaza Eprnexprun (L.) Rostaf.
Oubangui : Bangui sur bois mort, août 1892, n° 11540.
OOMYCÈTES.
Cysropus Convozvuzacearum Otth.
Baguirmi Nord : Bar el Hadjer, 6-9 septembre 1903, n° 9754; sur
feuilles de Patates, Chari central, région du [ro, 1*-5 juillet 1903,
n° 8962.
ment, leur longueur est telle que la sortie de ces énormes caisses est devenue
impossible en raison de la disposition du terrain devant la porte de lOrangerie.
Le vieux Robimia n’a donné que quelques rares fleurs cette année, à l'extrémité
des branches supérieures; mais ce fait peut avoir pour cause autre chose que la
décrépitude. L'été de 1910, particulièrement pluvieux et froid, n’a pas élé favo-
rable à la végétation et nombre d'arbres ont mal fleuri ce printemps ; sur l’un des
plus vigoureux Marronniers du Jardin, fleurissant admirablement tous les ans, on
n'a vu celle année que de très rares inflorescences. C’est probablement à la réper-
cussion du mauvais été de 1910 qu'est due la floraison aussi appauvrie du vieux
Robinia en 1911.
U) Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, 1909, n° », p. 94 et suiv.; ibid.,
1904,n° A, p. 196 et suiv,
— 909 —
PLasmopara Hazpsrenir (Farlow) Berl. et de Toni.
Chari : bassin de la Haute Ombella, sur feuilles de Vernoniée, 2 no-
vembre 1902, n° 5995.
BASIDIOMYCÈTES.
PucenrA neTerosporA B. et C.
Chari : poste de la Nana, sur feuilles de Malvacée, 16 novembre 190»,
n° 6216.
P, Macnusrana Kôrn.
Chari : Dar Banda, Ndellé, sur feuilles de Phragmites, 15-20 décembre
1902, n° 6787. — Uredo.
. Melampsorella rigida nov. sp.
Soris teleutosporiferis hypophyllis, maculiformibus, fon fere totam
crassiusculam rigidamque superficiem occupantibus, rufescentibus; te-
leutosporis intra cellulas epidermidis congestis, simplicibus, subeylindricis,
lævibus, hyalinis, tenuiter tunicatis, 4o u. X 8-10 y. circiter, basidia
emittentibus hyalina recta curvulave, + 30. X 8 y, triseptata, sterig-
matibus conicis prædita; basidiosporis, globosis, hyalinis, 8 y. circiter.
In fol. plantæ indeterminatæ. — Chari : Ndellé, route du Koga Rinda,
23 février 1903, n° 7585.
Uredo Aframomi nov. Sp:
Maculis utraque facie irregularibus, non circumseriptis, luteo-rufulis ;
soris hypophyllis concoloribus, dense aggregatis, exiguis, lotam macu-
larum superficiem occupantibus et stratum continuum pulveraceum efli-
cientibus; uredosporis pallidissime luteis , sub lente in sicco fere achrois,
tenuiter tunicatis, pro more sphæricis, rarius ellipticis, 18-24 pu.
In fol. 4framomi. — Mandgi (cap Lopez) ; 7 juillet 1902, n° 1146.
Corriium (PEnIopHoRA) sp.
Indéterminable, mais affine à Corticium cinereum Fr.
Chari central : pays de Snoussi (Dar Banda), décembre 1902, n°11471.
Thelephora oubanguiensis nov. Sp.
Epixyla, 2-3 cm. alta, trunco cylindraceo, duro, villoso, albido, mox
irrepulariter 2-3-dichotome diviso, in ramos rigidos, villosos, albidos, ru-
gulosos, bifidos, apice pellucido-rufescentique acutos, axillis compressius-
culos, divaricato (trunci diam. 2-3 mm., ramulorum 1-1 1/2 mm. );
hyphis contextus albidis, cylindricis, laxis, 3-4 y. cire. crassis ; basidiis
— 366 —
hk-sporis : sporis cylindraceis utrinque obtusis, hyalinis, numerosissimis,
6-7 u. X 2 p.; cystidia desunt.
Haut Oubangui, Fort Sibut, Krébedgé, 8 septembre 1902, n° 11393.
Leucoporus ArGuLARIUS (Fr.) Quélet.
Chari : Ndellé, sur bois mort, 20 août 1903, n° 8201.
Lenrinus vizzosus KI.
Chari : Ndellé, sur bois mort, 20-30 août 1903, n° 8200.
ANDROSACEUS Sp.
Affine aux À. ferrugineus Berk. et filaris Kalch. et M. Ow.
Dahomey : Cotonou, 2 février 1902, n° 11559.
Tulostoma Chevalieri nov. Sp.
3-4 em. altum; stipes gracilis, æqualis, 1-2 mm. crassus, esquamosus,
basi rufo-brunneus, apicem versus pallidior; peridium 12 mm. circit.,
subglobosum, rufo-pallidum, dimidia parte imferiore arena incrustatum,
slipilis insertionem circa laciniis fuscis, pendulis, collarium quasi effor-
mantibus, præditum :; ostiolum continuum, definitum, prominulum, tu-
bulosum, scariosum: gleba fulva: capillitium hyalinum filamentis valde
elongatis, ramosis, articulis disjunctis, 4-6 y. crassiusculis; sporæ sub-
globosæ, echinulatæ, fulvæ, 4-5 y.
Dahomey : Cotonou, 2 février 1902, n° 11563.
Par son port et sa collerette, cette nouvelle espèce rappelle les Tulostoma
Ryckü et cyclophorum; mais les caractères fournis par l’ostiole l’en distin-
guent nettement.
ASCOMYCÈTES.
Evroriun Cuevariert L. Mangin.
Sur feuilles de diverses plantes, Fort Lamy, octobre 1903, n° 10521:
Chari : Gribingui, 15-30 novembre 1903, n° 10420.
Mazioa ampnirricua Fr.
Matadi, sur feuilles de graminées, juillet 1902, n° Ao93.
XyLarra HypoxyLon (L.) Grev.
Oubangui : Haute Tomi à la Haute Ombella, octobre 1902, n° 11481.
XYLARIA TANTHINO-VELUTINA Mont.
Bas Oubangui, dans la grande forêt, sur vieux fruits de Kbaya, août
1902, n° 11488.
— 367 —
Poronia usronum Pat.
Chari central : révions du [ro, sur souches desséchées d’Andropogon,
20 juin 1903, n° 9137. Forme conidifère.
Usruzina vuzcaris Tul.
Congo : Brazzaville, 29 juillet 1902, n° 11547.
HypoxyLon Hæmarosrroma Mont.
Haut Oubangui : Krébedyé, 19 septembre 1902, n° 11379.
Exroxæma sp.
Echantillons pas fructifiés.
Baguirmi, août-septembre 1903, n° 11313.
KRETZSCHMARIA CETRARIOIDES ( Welw. et Gurr.) Sacc.
Congo : Brazzaville, sur des souches mortes, dans des lieux fréquem-
ment visités par les Fourmis, 20 juillet 1902, n° 1154.
NecrriA ocHroLEeuca (Schw.) Berk.
Haut Oubangui : Krébedgé, sur brindilles de bois, 2 septembre 1909,
n° 5417.
SPHÆROSTILBE GRACILIPES Tul.
Haut Oubangui : Krébedgé, sur écorces, 21 septembre 1909, n°11378.
HypocrezLA PayiLoGenA ( Mont.) Spegazz.
Oubangui : bassin de la Tomi, Bottinga, sur feuille de Coffea Dybow-
sku, 10-15 décembre 1903, n° 10568.
HyPOGRELLA sp.
Chari : Krébedgé (Fort Sibut), sur tiges de Vernoniée(?), 12 octobre
1902, n° b709. Spécimens stériles.
Payzracnora Acacræ Henn.
Chari : Baguirmi, entre Fort Lamy et Mandjafa, sur feuilles d’Acacia
ou de Gaillea, octobre 1903, n° 11339.
P. Lonchocarpi nov. sp.
Epiphylla in foliis languidis fere exsiccatis: stromatibus irregulariter an-
oulosis, 1-3 mm., nitidis, vix ostiolorum ope punctulatis, bulatis ; loculis
numerosis (10-19); ascis clavatis, paraphysatis, 8-sporis, 100 a. X 20 p.;
ascosporis irregulariter biseriatis, hyalinis, ellipticis, 14-16 p. X 9 p.
— 368 —
In foliis Lonchocarpi. — Chari : Dar-Rounda, Dialmada, 7-28 mars
1903, n° 7727.
P. Frcuum Niesil.
Gabon : Libreville, sur feuille de Ficus, juillet 1904, n° 11567.
P. Gramnis ( Pers.) Fuck.
Chari : Ndellé, sur feuilles de Graminées, 25 décembre 1902, n° 6918;
Dahomey : Cotonou, n° 4478 bis ; Chari : Gribingui (entre Fort Crampel
et Fort Archambault, 15-30 novembre 1903, n° 10380; sur feuilles de
Vossia procera, Congo : Matadi, juillet 1902, n° 4o84 bis.
P. Gramnis Fr. BamBusæ n. f.
Ascis + 100 pu. X 60 u.; ascosporis 12-14 pu. X6 pu.
Chari : Gribingui, sur feuille de Bambusée, 30 novembre 1909,
u° 6515.
Homostegia Pterocarpi nov. sp.
Epiphylla; stromatibus carbonaceis, pseudoparenchymaticis, in macula
rufescente siccata sparsis, exiguis, 1/2 mm. circit., convexis, initio nitidis,
bullatis (1-2-loculis in stromate singulo), fragilibus, facile-friabilibus,
nucleo brunneo, vix ostiolorum ope punctatis ; nucleo ascis efformato sub-
cylindrieis, apice obtusis, basi subattenuatis, + 50 4. X 8-10 y; asco-
sporis 8, biseriatis, cuneiformi-cylindraceis, una fine vix attenuatis,
utrinque rotundatis, fuscis, transverse biseptatis, 10 g X 4 1. ; paraphy-
sibus indistinctis.
In fol. Pterocarpt erinacei. — Chari : Gribingui, Fort Crampel, 29 no-
vembre 1902, n° 5493.
Hysterostomella circularis nov. sp.
Epi- rarius hypophylla; peritheciis numerosis concentrice 6-8 dispositis,
coalitis, 6 mm. diam. attingentibus (singulo 1/2 mm.), exiguis, atris,
dimidiato-convexis, basi in cuticulam impressis, cireulatim rarius radiatim
rima lineari dehiscentibus, distinctis dein margine in stroma compositum
dimidiato-convexum, carbonaceum , ostiolis circularibus notatum confluen-
tibus ; peritheciis exterioris seriei diutius + distinetis; ascis numerosis,
hyalinis, apice brunneolis rotundatisque. cylindraceis, fere sessilibus,
65 g. X 12 p.; ascosporis 8 biseriatis, paraphysibus linearibus immixtis,
primitus hyalinis, dein pallide-brunneis , uniseptatis, ellipticis, utraque fine
rotundatis, non vel vix constrictis, 19 pu. »X 5-6 y.
In fol. arboris cujusdam coriaceis. — Ghari : Bongoran, 11 février 1903,
n° 74692 bis.
— 369 —
Tricaoscypaa Hivosur (Berk.) Cooke.
Haut Oubangui : Les Mbrous, 7 septembre 1902, n° 11395 ; Ouban-
gui, de la Haute Tomi à la Haute Ombella, octobre 1902 , n° 11483.
CHAMPIGNONS IMPARFAITS.
Haplosporella congoensis nov. sp.
Hypophylla, emaculata, stromatibus atris, contextu carbonaceo cellulis
minutissimis formato, irregulariter elongatis, nitidis, primitus subcutaneis,
dein erumpentibus, exiguis, 1/2-1 mm. circit.; loculis uniseriatis, nume-
rosis, ellipticis, + 200 g., apice vix osliolatis pertusis; conidiis fuscis,
suborbiculari lentiformibus, 6 4 X 8 p., 3 p. crassis, acrogeno-solitartis,
basidiis brevissimis (6 g. circit.) suffulus.
In fol. Leouminosæ cujusdam. — Congo : Brazzaville, juillet 1902,
n° 4179 bis.
Darzuca Fizum (Biv.) Cast.
Chari : bassin de la Haute Ombella, sur feuille d’Imperata, en société
d'Uredo Imperatæ Magn., 2 novembre 1902.
AscnersonrA NaPoLEeoNæ Pat. et Har.
Chari : cercle de Mbra, sur feuille de Guignardodendron, 29 novembre
1902, n° 654o bis.
Melophia eugeniicola nov. sp.
Epiphylla ; maculis orbicularibus rufis ; stromatibus centro macularum
insidentibus, orbicularibus, applanatis convexisve, 2-5 mm. diam., luci-
dulis, tenuibus, verruculosis, contextu carbonaceo 120-150 y. crasso;
loculis prominulis numerosissimis, irregulariter sparsis, + 300-500 y,
intus albidis; conidiis filiformibus curvulis reclisve, utraque fine acutis,
continuis, hyalinis, 12-20 p. X 1 y.
In fol. Euseniæ cujusdam. — Fouta Djalon, de Kala à Dalaba, 17 avril
1905, n° 12649.
Espèce affine aux autres qui vivent sur les Eugenia, mais bien distincte
par ses dimensions et le nombre considérable des loges.
Gzozsrorium Musarum Cooke et Massee.
Gabon : Libreville, sur la peau des Bananes, 7 juillet 1902, n° 11463.
Trullula Bambusæ nov. sp.
Acervulis linearibus, nervisequiis, numerosissimis, parallele dispositis,
1/2-1 em. longis, 1 mm. circit. lalis, epidermidis nigrifactæ causa
Muséum. — xvir. : 26
— 370 —
atratis, glabris, primitus clausis, dein longitudinaliter fissis, in substan-
tiam gelatinosam succineam compactam diffuentibus: basidiis brevissimis
linearibus, hyalinis, stratum continuum ex imo atro exsurgens forman-
tibus, apice conidia seriata, sub lente hyalina, elliptica, continua, 3 x 9 y,
gerentibus.
In fol. Bambuseæ cujusdam.
Chari : de Ndellé au Mamoun Golo, 7-28 mars 1903, n° 7745.
Oinrun ERYsiPHoIDEs Fr.
Chari : Fort Sibut, sur feuille de Phyllanthus, 12 octobre 1 902 , n°5710.
STERIGMATOCYSTIS NIGRA Van Tieghem.
Oubangui : Fort de Possel, sur fruits de Mimusops, 10-15 décembre
1903, n° 1057.
CEREBELLA AxpropoGonis Cesal1.
Oubangui : Movenne Tomi, Krébedoé, dans les fleurs de l’Andropogon
5 pos
(Cymbopogon) confinis var., n° 57h43.
Pilacre Hyphænes nov. sp.
Sparsa, candida; stipite 1 mm. alto, cylindrico, capitulo apicali globu-
loso vix latiore, hyphis dense confertis, hyalinis, gracillimis, exterioribus
pilos eflicientibus, efformato; capitulo pilorum ope steriliam, 100 y long.
2-3. diam., villoso, hyphis basidia 3-septata, cylindracea, apice rotun-
data, 19. Tonga, 4 . lata, gerentibus; conidüs hyalinis ovoideis, sterig-
matibus brevibus suffulüis, 4-3. cireit., acro-pleurogenis.
In squamis masculis deciduis Hyphænes guineensis. — Congo belge :
bords du Congo, près Bona, 14 juillet 1902, n° 11548.
Les conidies de ce fungille, qui pourrait être le type d'un nouveau genre,
sont acrogènes, pleurogènes, ou bien les deux à la fois. Elles sont dis-
posées par 1 à 6 au sommet ou bien au niveau des cloisons des basides
qui simulent, jusqu'à un certain point, des basides d’Auriculariacée.
UsrizagiNoIbEA Mossamgicensis Henn.
Chari : Gribingui, entre Fort Archambault et Fort Crampel, dans les
fleurs d’un Trichopteryx voisin du F. migritiana, 15-30 novembre 1903,
n°10383.
— 371 —
NoTE SUR LA FLORE ALGOLOGIQUE D'EAU DouUcE
DE L'ANTARCTIDE SUD-AMÉRIGAINE,
PAR M. L. Gain,
NATURALISTE DE LA DEUXIÈME EXPÉDITION ANTARCGTIQUE FRANÇAISE.
Pendant la première campagne d'été du Pourquoi-Pas ? dans l'Antarctide
Sud-Américaine, nous avons pu, au cours des divers débarquements effec-
tués, réunir des matériaux qui nous ont permis d’éludier en partie la flore
algologique terrestre de ces régions australes.
Malgré le climat rude qui règne dans ces contrées où, pendant janvier
1909, le mois le plus chaud de l’année, la moyenne a été de + 1° 59 centi-
grades, tandis qu’elle descendait à + 1° 38 en février, + 0° 96 en mars,
— 5° 03 en avril, l’on trouve, notamment parmi les Mousses et en des lieux
humides où coule, pendant les heures relativement chaudes de la journée,
l'eau provenant de la fonte des neiges, une flore algologique, peu variée il
est vrai, mais plus importante qu'on ne l'avait cru jusqu'ici.
Nous avons, en effet, peu de détails sur la flore antarctique conti-
nentale.
En 1890, Reinsch publia un mémoire sur les Algues d’eau douce de la
Géorgie du Sud ©?
En 1902, de Wildeman fit une note sur quelques Algues recueillies par
M. E. Racovitza, au cours de l'expédition de la Belgica (1897-1899) ©.
En 1902, parut une étude de Wille sur deux espèces continentales re
cueillies à l'intérieur du cercle polaire, au cap Adare, pendant l'expédition
de Borchgrevink (1898-1900) ©.
Enfin, James Murray vient de mentionner dans une note sur les collec-
tions du cap-Royds (77° 30’ lat. S.) la présence d’Algues bleues et il donne
deux microphotographies d° filaments d'Oscillatoria .
Les Aloues dont nous donnons la liste ont été recueillies en Janvier 1909,
@) Remscn, Die Süsswasseralgenflora von Süd-Georpien (Berlin, 1900).
@ E. ne Wispewan, Note préliminaire sur les Algues rapportées par M.E. Ra-
covitza, naturaliste de l’Expédition (Bull. de l’Acad. roy. de Belgique, Sciences,
n° 7, p. 558-569, 1900).
® Wrxe, Mittheilungen über einige von GC. E. Borchgrevink auf dem antark-
tischen Festlande gesammelte Pflanzen, 1909.
(1) James Murray, British Antartic Expedition, 1907-09. Vol. [, Biology : A.
On collecting at cape Royds; IL. On microscopie Life at cape Royds, pl. IV,
fig. 14-15. Londres, 1900.
26.
Soie
à l’intérieur du cercle polaire, sur l'ile Jenny située par 67° 44 lat. Sud et
70° 46’ longit. O. environ, entre 10 mètres et 150 mètres d'altitude , aux en-
droits humides, parmi les Mousses.
L'étude de nos matériaux nous a déjà fourni 23 espèces, dont 5 nou-
velles. Elles se rapportent principalement aux Schizophycées (12 espèces)
et aux Conjuguées (5 espèces).
SCHIZOPHYCEZÆ.
Chroococecaceæ,
Curoococcus macrococcus (Kuetz.) Rabenh.
Cellules isolées ou parfois accolées; leurs dimensions, avec la membrane,
varient de 4o à 55 y.
Membrane à couches concentriques nettement visibles.
Croococeus rurémus (Kuetz.) Næp.
Colonies formées de deux cellules oblongues d'environ 35 sur 25 y. La
colonie, légèrement elliptique, mesure 40-45 y sur 45-55 y.
GLorocapsa 1aNTHINA Næp.
Les cellules, sans leur gaine, ont de 2 à Au. La gelée est d’un brun
jaunàtre.
Oscillatoriaceæ,
OSsCILLATORIA AMPHIRIA Ag.
Trichômes bleutés, droits, arqués ou sinueux, épais de 1,5 à 2,5y, à
extrémité arrondie. Longueur des articles de 1 à 3 diamètres.
OsciLLaTortA TENUIS Ag.
Trichômes droits ou légèrement arqués, diamètre de 4,5 à 6 x. Lon-
oueur des articles de 2 à 5 p. Granulations en doubles rangées.
Lynezya sp.
Le manque de trichômes ne nous permet pas d'identifier cette espèce
dont nous n'avons rencontré que ce que nous croyons être les hermogonies.
Longues au maximum de 100 4, ces hermogonies ont une gaine hyaline
d’une épaisseur de 2 y; les articles, d’un brun jaunâtre, à ponctuations
assez nombreuses, ont de 7 à 8 4 de diamètre et une longueur moyenne
de 2 pr.
— 313 —
Nous pouvons en donner la diagnose suivante :
Filamentis solilariis, curtissimis, fuscescentibus, 11-19 y lalis, usque
80-100 pe longis; vaginis hyalinis, 2 pe crassis; articulis 7-8 y latis, apice
rotundatis, diametro 3-4-plo brevioribus, dissepimentis granulosis.
Lyngbya antartica nov. sp.
LU
Filamentis plerumque solitariis, leviter flexuosis vel rectis, usque ad
1-1 mm. 5 altis, 7,5-9 4 lalis: vaginis hyalinis, firmis, tenuibus, 0,8-
1,2 g crassis; trichomatibus pallide brunneo-ærugineis, apice attenuatis,
capitatis, 6-7 g latis; articulis diametro trichomatis h-7-plo brevioribus,
1-1,9 p longis, dissepimentis granulatis; cellula apicali calyptram depresso-
conicam aut rotundatam præbente.
La gaine a une épaisseur de 1 x; les cellules des trichômes sont très
courtes par rapport à leur largeur.
Cette espèce se place dans les Eulyngbya Gomont. Elle rentre dans le
groupe des espèces d’eau douce, parmi celles qui ne sont pas réunies en
touffes. Elle se range au voisinage du L. ærugineo-cærulea Kuetz. , dont elle
diffère surtout par la longueur de ses articles , qui sont beaucoup plus courts,
et par leur diamètre plus grand.
Nostocaceæ.
Nosroc mnurum Desm.
Nostoc pachydermaticum nov. sp.
Thallo parvulo, solido, globoso, fuscescente; filis laxe intricatis, flexuoso-
curvatis, subrectis:; vaginis distinctis, amplis; mesentericis fuscescentibus,
13-10 pe crassis; articulis elliplicis, 2,5-3 x crassis, 4-5 x longis, fuscis,
plus minus laxe connexis; heterocystis subsphæricis, 5-6 pe crassis : sporis
ignotis.
Nostoc Borneti nov. sp. (")
Thallis globosis, minutissimis, usque ad 350-400 y diam., solidis, lævi-
bus, viridi-cærulescentibus, solitariis vel initio interdum aggrepatis, peri-
dermatibus firmis, tenacibus: filis dense implicatis, flexuoso-contortis in
gelatina hyalina: vaginis indistinctis, trichomatibus 3-4 2 crassis, articulis
globosis vel sphærico-compressis ; heterocyslis 5 4 crassis. globosis vel ellip-
soideis ; sporis subovalibus 5,5 y longis.
U) La description de ces deux nouvelles espèces de Nostoc a été donnée aux
Comptes rendus de l’Académie des Sciences du 12 juin 1911 : L. Gain, Deux es-
pèces nouvelles de Nostoc provenant de la région antarctique sud-américaine ,
Comptes rendus, t. GLIT, n° 24.
— 374 —
ANABÆNA OSCILLARIOIDES Bory.
Les éléments des trichômes ont 4,5 p. Les hétérocystes, sphériques , ont
de 5,5 à 6,5 pu: les spores, épaisses de 7 à 84, ont jusqu’à 25 # de long.
Rivulariaceæ.
CALOTHRIX sp.
Nous n'avons trouvé que quelques filaments en assez mauvais état d’une
Rivulariacée qui, par ses caractères, nous a paru appartenir au genre
Calothrix Ag.
Les filaments sont simples; il y a un hétérocyste à la base de chaque
trichôme. Les filaments ont de 100 à 200 y de long, une épaisseur de 8 à
12: les trichômes, épais de 6 à 8u, sont terminés par un poil assez
long.
Peut-être faudrait-il rapporter cette espèce au C, fusca Kuetz. ?
CONJUGATÆ.
Desmidiaceæ.
Cyinprocysris crassa De Bary.
Cellules cylindriques à sommets arrondis: leur diamètre est de 264,
leur longueur de 4o à 80 y.
Cosmarium antarcticum nov. Sp.
Cellulis elliptico-rotundatis 45=33 p, isthmis 18-20 p, 13-17 pe crassis:
semicellulis subtriangularibus, basi recta, angulis inferioribus rotundatis,
apice anguloso-rotundato, lateribus undulatis: membrana lævi, lateraliter
duplo-undulata: chlorophoris in utraque semicellula singulis.
Ce Cosmarium fait partie de la section Eucosmarium De Bary; 1 se range
dans le groupe À (membrana cellularis lævis. . .) de la sous-section Micro-
cosmarium.
Vu de profil, ce Cosmarium est divisé par un sillon qui est de moins
en moins profond de l'extrémité vers le centre; latéralement à celui-ci se
voient nettement les quelques ondulations de la membrane,
Cosmarium crENATUM Ralfs.
Les dimensions moyennes sont les suivantes : longueur, 45 um; largeur,
30 a: isthme, 16-20 y.
Coswariom uNpuzarum Gorda.
Longueur, 29 a: largeur, 21 p; isthme, 19 y.
= 3410 =
PLeuroræniopsis PsEuDoGoNNATA ( Nordst.) Lagerh.
Longueur, 6o x; largeur, 30 x; isthme, 27 p.
Zygnemaceszæ.
N'ayant trouvé de cette Zypnémacée que des filaments morts chez les:
quels la membrane seule avait persisté, il nous est impossible, en l’absence
de caractères, de lui assigner une place dans la famille.
L’épaisseur des cellules est en moyenne de 10 y, leur longueur de 2
à 4 diamètres.
CHLOROPHYCEZÆ.
Pleurococcaceæ.
TrocuiscrA Hysrrix (Reinsch).
Les individus sont soit régulièrement sphériques, soit plus ou moins
oblongs. La longueur des épines est de 4 y. Certains T, Hystrix sont en
voie de reproduction et renferment des spores sphériques ayant un dia-
mètre de 20 y.
Trochiscia tuberculifera nov. Sp.
Cellulis solitartis, globosis vel plus minus ellipticis, 50-70 x diam.;
membrana tenui 1/40-1/50 cellulæ diam. , tuberculis firmis, 2,5 y longis,
1 pe crassis, numerosissimis, dense per totam superficiem sparsis, obtecta.
H est voisin du T. Hystrix (Reinsch), mais il en diffère nettement par
les aspérités de sa membrane, qui sont des tubereules arrondis à leur extré-
mité. Epaisseur de la membrane un peu supérieure à 1 pu.
Ulvaceæ.
Prasioza crispA (Lightf.) Menegh.
N'a pas été trouvé à l’île Jenny, mais en divers points de la Terre de
Graham et des petites îles voisines : île Wiencke, île Booth-Wandel, île
Petermann, île Argentine.
Ulotrichaceæ.
Ucorarix FLAccIDA Kuetz.
Les cellules ont environ 7 u. Nous avons rencontré certains filaments
avec des akinètes,
COoNFERVA GLACIALIS Kuetz:
C’est bien au Conferva glacialis Kuetz. , le C. glacialoides Walde paraissant
se confondre avec celui-ci, qu'il nous faut rapporter l'espèce antarctique. Les
filaments, fixés à la base, ont une longueur de quelques centimètres;
les cellules végétatives, une épaisseur de 4 à 5 x sur une longueur de
1,9 à 4 diamètres. La membrane est épaisse.
Divers filaments ont une partie de leurs cellules transformées en organes
de reproduction : ce sont soit des zoosporanges renfermant 9 à 8 zoospores,
soit des akinètes dont certains trouvés en voie de division.
NOTE SUR LES VARIATIONS
OBSERVÉES DANS DEUX ESPÈCES DE SAPROLEGNIA .
par M. À. Ecxcey LECHMERE.
J'ai eu dernièrement l’occasion de rencontrer des oocystes de Sapro-
lenia dans un flacon de plankton provenant d’une mare de la forêt de
Saint-Germain-en-Laye.
Pour arriver à la détermination spécifique de ces Saproleænia, je les ai
cultivés sur de petits fragments d'albumine coagulée. J'ai ainsi pu con-
stater qu'ils appartenaient à deux espèces, que j'ai isolées au moyen de
cultures pures sur bouillon gélatiné, en boîtes de Petri.
PREMIÈRE ESPÈCE.
Ce résultat obtenu, j'ai suivi l'évolution de la première espèce au moyen
de cultures en +gouttes suspendues», et aussi sur de petits fragments de
blanc d'œuf flottant dans de l’eau distillée.
Par les caractères de son mycélium, de ses sporanges, de ses oocystes
ainsi que par la dimension et le nombre des oospores contenues dans
chaque oocyste, cette espèce concordait absolument avec le S. torulosa
de Bary.
Elle ressemblait aussi beaucoup à un Saprolepnia que j'ai décrit dans
un travail antérieur sans lui attribuer de dénomination spéciale ©.
Elle formait notamment ses gemmeæ de la même manière que ce dernier
et montrait les mêmes variations dans sa reproduction asexuée. Elle en
différait seulement en ce qu'elle produisait de nombreux oocystes et, assez
fréquemment aussi, des anthérocystes.
0) An investigation of a species of Saprolegnia (The New Phytologist, vol. IX,
n°8 et 9).
— 311 —
Tout considéré, nous avons affaire dans ces divers échantillons à une
seule et même espèce provenant de localités différentes.
Les spécimens de S. torulosa qui font l’objet du présent travail m'ont
montré dans leur reproduction sexuée des variations aussi fréquentes que
celles que j'avais déjà constatées antérieurement, chez la même espèce, dans
la reproduction aseæuée.
Grâce à de nombreuses cultures, j'ai pu suivre la formation des anthéro-
cystes et constater à l’origine de cette formation une variabilité extré-
mement intéressante.
On a l'habitude de caractériser les diverses espèces du genre Saproleonia
d’après les trois modes de formation des anthérocystes connus dans ce
genre (Dicline, Androgyne et Hypogyne) [fig. 1]°.
Fig. 1. — Saprolegnia torulosa : Les trois formes de formation des anthérocystes :
1. Dicline; 2. Androgyne; 3. Hypogyne.
Or, rien que dans les cultures de S. torulosa que j'ai étudiées, j'ai
observé ces trois modes de formation, considérés jusqu'ici comme caracté-
risant des espèces différentes. Ce sont seulement les jeunes cultures qui
m'ont permis de faire cette intéressante constatation, les cultures âgées
n'ayant formé que des aocystes parthénogénétiques.
Deuxième ESPÈCE.
La deuxième espèce de Saprolegnia dont il me reste à parler se distin-
guait nettement de la précédente par les dimensions plus grandes de ses
hyphes, lesquels étaient plus larges et plus robustes que ceux du
S. torulosa, si bien que le mycélium dans son ensemble se trouvait beau-
coup plus vigoureux que chez cette dernière espèce.
Dans l'étude du Saprolegnia que je vais décrire, j'ai utilisé la même
technique que celle dont il a été question à propos du S. torulosa.
J'ai constaté que les sporanges de ce Saprolegnia pouvaient se déve-
lopper de trois manières différentes.
() Pour l'explication complète de ces termes, voir de Bary, dans Rasennonsr,
Kryptogamen- Flora, IV.
— 318 —
Toutelois les zoospores des sporanges initiaux s’échappaient de ces
derniers suivant le mode habituel bien connu dans le genre Saproleænia.
Toutes les zoospores, en outre, étaient dimorphes comme c’est le cas
général chez les Saprolegnia.
L'intérêt tout particulier de l'espèce qui nous occupe réside dans da
formation de sporanges secondaires ainsi que de sporanges postérieurs
; ;
à ceux-ci.
PREMIER MODE DE FORMATION DES SPORANGES SECONDAIRES.
Lorsque les sporanges primaires ont une forme cylindrique et sont
assez courts, après la disparition de leurs spores, quelquefois même plus
tôt, il se forme, à une certaine distance de leur extrémité inférieure, une
cloison qui isole un deuxième sporange (fig. 2 A). Ce dernier produit
également des zoospores, lesquelles, grâce à un orifice formé dans sa
cloison transversale supérieure, s'échappent dans le sporange primaire
qu'il leur faut traverser avant d’être jetées dans le milieu extérieur
(fig. 2 B).
Fig. 2. — Saprolepnia Thureti : Formation basipète des sporanges.
Un troisième sporange se forme ensuite en arrière du second et se
comporte exactement comme lui.
Certaines des zoospores qu'il produit peuvent ne pas atteindre le milieu
extérieur et s’enkyster en dedans du premier ou du deuxième sporange.
Les divers sporanges qui viennent d’être décrits sont donc formés suc-
cessivement d'une manière basipète (fig. 2 C).
Cette manière d’être rappelle celle que lon connaît dans le genre
Apodya, mais, jusqu'ici, elle n'avait été signalée chez aucun Saprolepnia.
DEUXIÈME MODE DE FORMATION DES SPORANGES SECONDAIRES.
Lorsque les sporanges primaires sont renflés en massues, et plus courts
que dans le cas précédent, les sporanges secondaires se forment d’une
manière différente.
Après la sortie des zoospores, l'extrémité de lhyphe qui supporte
chaque sporange primaire s'allonge à l'intérieur de ce dernier et finit par
le remplir complètement.
— 379 —
Ordinairement les choses en restent là, mais chez l'espèce actuellement
en question (fig. 3 A), j'ai souvent constaté que l’hyphe s’accroissait au
point de dépasser l’orifice du sporange (fig. 3 B). Le renflement ainsi
formé constitue un nouveau sporange superposé au premier et évacue ses
zoospores suivant le mode habituel bien connu chez les Saprolegnia
(fig. 3C).
Fig. 3. — Saprolegnia Thureti : Formation des sporanges secondaires,
superposés les uns aux autres.
Ensuite un troisième et dernier sporange se forme comme l'avait fait le
deuxième (fig. 3 D).
Quelquefois les trois sporanges ainsi produits peuvent demeurer à l’état
de repos durant un temps plus ou moins long (fig. 3 E). Transportés
dans l’eau distillée, ils produisent des spores et les évacuent l’une après
l'autre (fig. 3 F).
TROISIÈME MODE DE FORMATION DES SPORANGES SECONDAIRES.
Lorsque les sporanges primaires sont très allongés, les sporanges secon-
daires, au nombre de trois ou quatre, demeurent à l’intérieur de ces der-
ESS
KKKK Eee
CSS
RES
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Fig. 4. — Saprolegnia Thureti : Formation des sporanges secondaires,
dans l’intérieur même des sporanges primaires.
niers, bien qu'ils se développent absolument de la même manière que ceux
dont il vient d'être question dans le cas précédent (fis. 4 A-D). Comme
— 380 —
ces derniers, ils sont susceptibles de rester un certain temps à l’état de
repos et de produire ensuite leurs spores (fig. AE).
Dans les vieilles cultures, J'ai souvent eu l’occasion de constater, après
la disparition complète des spores, la formation de gemmeæ intercalaires
grâce ‘à des cloisonnements transversaux des filaments. Dans les cultures
en mauvais état, il peut même se produire des gemmeæ terminaux, de
formes très diverses.
LES ORGANES SEXUÉS.
Chez le Saprolewnia qui nous occupe actuellement, les oocystes pré-
sentent souvent un aspect rappelant beaucoup celui des sporanges:; ils ont
une forme cylindrique et leurs oospores, wénéralement au nombre de
quatre, sont ordonnés suivant une seule file longitudinale.
Dans les cultures âgées, on observe souvent, à l'extrémité d’un même
filament, trois ou quatre oocystes disposés l’un à la suite de l’autre et con-
tenant chacun de une à quatre oospores.
J'ai aussi rencontré fréquemment des oocystes de petite taille, contenant
chacun une oospore unique.
J'ai enfin remarqué, aux extrémités des hyphes ou de leurs ramifica-
tions, beaucoup d’oocystes sphériques ou piriformes, renfermant chacun
de six à douze oospores. Comme tous les autres, ces oocystes étaient formés
d'une manière parthénogénétique. Je n’ai jamais constaté la moindre trace
d'anthérocyste.
AFFINITÉS DE LA DEUXIÈME ESPÈCE.
L'espèce qui vient d’être décrite se rapproche beaucoup du S. dioica,
aussi que du S. Thureti, lesquels sont d’ailleurs très voisins l’un de l’autre.
Elle diffère toutefois du $S. dioica par l'absence complète d’anthérocystes.
Par ses caractères anatomiques, et principalement par le nombre et les
dimensions de ses oospores, elle rappelle absolument le S. Thureti de Bary,
auquel je crois devoir la rapporter. |
Elle m'a montré dans ses phénomènes de reproduction un certain nombre
de variations inconnues jusqu'ici et que je rappelle brièvement :
1° La formation basipète des sporanges :
9° La croissance plusieurs fois répétée du filament aboutissant à la
formation de sporanges superposés:
3° La formation d’oocystes groupés en chaînes:
h° La formation de gemme.
J'ai publié récemment dans le New Phytologist, revue botanique de
l'Université de Cambridge, une description plus détaillée du S. torulosa et
du S. Thureti, ainsi que des espèces voisines appartenant au Groupe Ferax.
381
Ces travaux ont été effectués au Laboratoire de Cryptogamie du Mu-
séum de Paris, sous la direction de M. le Professeur Mangin, Membre
de l’Institut, auquel je suis très heureux d'exprimer ma profonde re-
connaissance.
Je remercie également M. Fernand Pelourde, Docteur ès sciences, Pré-
parateur au Muséum, pour les conseils qu'il m'a donnés au point de vue
de la rédaction française du présent article.
SUR LA GEOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS,
par M. H. Ansanpaux, pu LaBoratoire DE M. A. Lacroix.
En 1895, Maurice Barrat publia un travail d'ensemble sur la Géologie
du Congo, et traita en particulier des régions qu'il parcourut dans le
bassin de l’'Ogooué.
Depuis cette époque, il n’a été produit sur le même sujet que de courtes
notes, concernant, le plus souvent, des régions de superficie relativement
restreinte.
Cependant, depuis Barrat, bien des documents nouveaux ont été recueillis
au Congo, et rapportés par de nombreux voyageurs, constituant des col-
lections plus ou moins importantes qui, pour la plupart, sont déposées
au Muséum d'histoire naturelle.
Les collections en question sont, par ordre chronologique, celles re-
cueillies par les missions officielles ou privées confiées à MM. A. Fourneau,
Clozel, Jobit, A. Chevallier, H. Courtet, Capitaine Cambier, Colonel Moll,
Capitaine Cotte, Colonel Lenfant, G. Bruel, H. Arsandaux, Capitaine Pé-
riquet ©.
Je me suis attaché à l'étude de ces documents dans le but de tenter une
mise au point de nos connaissances actuelles sur la géologie du Congo,
en même temps qu'un rajeunissement du travail de Barrat, à la lumière
des données acquises postérieurement aux écrits de ce voyageur.
Malheureusement, l'étude des documents en question ne fournit, dans
son ensemble, qu’une connaissance sommaire de la répartition des roches
G) Annales des Mines, 9° série, t. VII, Sur la géologie du Congo français, pi
M. Maurice Barrar, ingénieur des Mines, p. 379, année 1895.
@) Voir les re on relatives à ces diverses missions, et en parliculier :
H. Courrer in À. Cuevazier, L’Afrique Centrale Française, Mission Chari-Lac
Tchad, 1902-190/; Paris, Challamel, 1908;
H. Ansanpaux, C. R. À. sa 8 CAE 29 mars, 11 octobre, 6 décembre 1909 ;
20 juin 1910.
— 382 —
d’une grande partie du territoire envisagé: ce ne sont, en effet, que des
collections pétrographiques, dont les échantillons jalonnent des itinéraires
nombreux et variés, 1l est vrai, mais que l'insuffisance ou l'absence des
observations de terrain concernant ces mêmes itinéraires ne permet pas
d'utiliser d’une façon entièrement profitable.
En outre, cette étude montre que la constitution du Congo français est
extrêmement peu variée au point de vue pétrographique, et que, dans bien
des résions de ce territoire, la même série restreinte de types pétrogra-
phiques semble toujours se présenter à la surface du sol.
il résulte de ce qui précède que, tout en pouvant diminuer l'importance
des surfaces laissées en blanc sur la carte de Barrat, nous ne sommes
cependant pas encore à même de modifier très sensiblement les conclusions
de cet explorateur : si à certains égards, son œuvre est quelquefois tendan-
cieuse, si quelques-unes de ses interprétations peuvent être discutées, toute
la partie de son travail basée sur des faits d'ordre positif n’est toutefois
pas infirmée par les résultats géologiques des explorations postérieures à la
sienne.
Je me bornerai donc, ici, à présenter sous une forme très générale les
résultats de mon travail, lequel, en raison de cette constance des caractères
pétrographiques à laquelle il est fait allusion plus haut, s'appuie, dans une
grande mesure, par comparaison el assimilation, sur les observations de
terrain et de laboratoire relatives à mes documents personnels.
Au Congo français , les roches peuvent être réparties en quatre grandes
formations géologiques qui, par ordre d'importance, se montrent consti-
tuées de roches éruptives, de grès récents, horizontaux, de roches
métamorphiques, et enfin de roches sédimentaires, plissées ou non,
antérieures au grès.
Les roches éruptives(”, ne comprennent pas de types volcaniques; elles
sont à peu près exclusivement représentées par des granits. Des diabases,
vraisemblablement filoniennes, apparaissent çà et là, le plus souvent au
milieu des roches profondes précédentes, mais quelquefois cependant en
dehors de celles-ci, ainsi que ce semble être le cas pour les barrages dia-
basiques de l'Oubangui et pour certaines de ces roches observées par Barrat
dans les régions préseuses du Moyen Ogooué. Ces diabases, d’un type
banal, seront laissées de côté, ainsi que certaines roches gabbroïques recon-
nues en deux ou trois points seulement de ce vaste territoire, en raison de
leur importance céologique tout à fait négligeable.
@) Je limiterai ici ce territoire aux seules régions dépendant du bassin du
Congo et des bassins côtiers compris entre la Guinée espagnole et le fleuve Congo,
ensemble territorial semblant présenter une certaine unité géologique.
@) ei je fais abstraction d’une très petite masse basaltique voisine de Libre-
ville.
Muséum. , Pr VIT.
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Carte géologique du Congo français.
— 383 —
Les granits, en moyenne de couleur claire, souvent amphiboliques,
sont très généralement d’un type banal. Is offrent des variétés pegmatiques,
et fréquemment ils présentent des formes pressées, de facies plus où moins
gneissique, ainsi que des associations avec des amphibolites ; 1l est pro-
bable que le plus souvent, ainsi que dans le bassin de l’Ogooué, ces facies
gneissiques constituent des formes de bordure des masses éruptives au
voisinage de terrains plissés; c'est probablement à ces formes de bordure
qu'il faut rattacher la plupart des roches que l’on a qualifiées de gneiss
dans plusieurs régions congolaises.
Ces roches, qui, au point de vue pétrographique, sont dénuées d'intérêt ,
jouent, par contrê, dans notre région, un rôle géologique considérable.
En effet, le report, sur une carte, des points d’où proviennent leurs échan-
tions (qui, sur de longs parcours de plusieurs itinéraires, sont presque les
seuls recueillis), met en évidence l'existence de plusieurs massifs de très
vaste extension, présentant, au point de vue topographique, le caractère
commun de former les parties les plus élevées des régions dont ils dépendent
respectivement, et d’y correspondre à des nœuds hydrographiques très
importants.
Les massifs en question sont au nombre de quatre qui, globalement,
occupent environ 300,000 kilomètres carrés (la supercifie du territoire du
Congo envisagé étant d'environ 1,110,000 kilomètres carrés). L’un s'étend
au nord de l’Ogooué, séparant les eaux tributaires de ce fleuve, à droite,
de celles se rendant soit dans l'Océan, soit dans la Sangha, par l’intermé-
diaire de la N'Goko; un second s'étend en travers de la frontière Congo-
Cameroun, à partir de la région Bania-Carnot, au Sud, et parait se pour-
suivre, vers le Nord, jusqu’au Toubouri ; là se séparent les eaux tributaires
du Congo, au Sud, de celles qui se rendent à l'Ouest dans l'Océan, et de
celles qui se déversent dans le Tchad, au Nord. Le troisième massif
est relatif à la région comprenant Fort Sibut, Fort Crampel et N'Délé ; les
eaux y prenant naissance s’écoulent vers le Nord dans le Chari, et vers
le Sud dans l'Oubangui.
Le quatrième massif, enfin, situé dans la boucle de l’'Ogooué, sépare les
eaux des tributaires de gauche de ce fleuve, de celles s’écoulant dans les
bassins indépendants de la Nyanga et du Kouilou. C’est à cette dernière
masse granilique que correspondent les monts Birogou de du Chaillu ;
ayant visité moi-même cette région, je ferai remarquer, en passant, qu'il
ne semble pas y exister de massif montagneux individualisé, et que, d'autre
part, le nom de Birogou n’y est affecté par les indigènes à aucune montagne
ou groupement de montagnes.
Nous ne connaissons rien de précis sur la géologie des deux zones sépa-
rant les trois premiers de nos massifs éruptifs ; cependant, si l'on remarque
que ces zones, dont l'extension géographique n’est pas très considérable,
occupent encore, ainsi que les granits voisins reconnus jusqu'à ce jour, des
— 381 —
régions élevées et de partage des eaux, on peut supposer que ces mêmes
roches profondes les constituent essentiellement aussi. :
Dans cette hypothèse, le granit existerait d’une façon sensiblement
continue entre le Dar Fertit, à l'Est de N'Délé, et la Guinée espagnole,
s'étendant en travers d’une ligne déterminée, à l'Est, par la limite du
bassin conventionnel, jusqu'à la frontière Gabon-Cameroun, puis, vers
l'Ouest, par cette frontière même, jusqu'à la Guinée espagnole, se pour-
suivant ensuite jusqu'à l'Océan ou presque, jusque dans le bassin inférieur
de la rivière du Congo.
Ce vaste territoire granitique se relie, en outre, ainsi que je l'ai constaté,
par une étroite bande de terrain de même nature lithôlogique s'étendant
en travers de l'Ogooué, dans la région okandaise , au quatrième massif en-
visagé plus haut, celui compris dans la boucle de l'Ogooué 0).
Les grès blancs horizontaux, la formation géologique la plus récente
de celles que j'étudie, semblent constituer une masse continue d’une très
grande extension. On les assimile généralement aux roches de même nature
rencontrées en maints endroits de l’Afrique intertropicale et qu’on rattache
à la série du Karoo; depuis longtemps l'existence en est connue, comme
revêtement des plateaux Batékès, où se séparent les eaux de l’Oxooué et
d'un assez grand nombre de ses affluents de droite, de celles des affluents
inférieurs du Congo, rive droite. Les documents recueillis postérieurement
aux écrits de Barrat donnent à penser que ces grès se poursuivent avec
continuité suivant une large bande, parallèlement au cours du Congo et
de lOubangui: on les a reconnus, en effet, en plusieurs points de la
Sangha, depuis Likonda jusqu'à Barria, dans les bassins inférieurs de
la Lobaye et de la M'Poko, el, également sur la Tomi, près de Fort
Crampel.
Alors que sur tout le restant du territoire, la forêt Joue un rôle prépon-
dérant, dans le cas des régions gréseuses, on voit son importance subor-
donnée à celle des surfaces couvertes de graminées, siège des caoutchoutiers,
des herbes, la forêl occupant encore, toutefois, d'assez grandes surfaces
d’alluvionnement, et constituant aussi de nombreuses galeries correspon-
dant aux cours d’eau.
Les roches métamorphiques, qui, d’après les données actuelles,
G) J'ai fait abstraction, dans cet exposé, d’un certain nombre de petits gise-
ments granitiques reconnus en plusieurs points voisins de la côte, sur le flanc
Ouest du bourrelet montagneux courant à peu près parallèlement au rivage, depuis
les monts de Cristal jusqu’au Congo et au delà, dans PAngola. Les principales
localités au voisinage desquelles ces granits ont été reconnus sont, du Nord au
Sud : Ningué-Ningué, Lambaréné, Mayumba, Loango, Boma; il est possible
qu'il s'agisse là d’une formation continue, allongée en bande étroite parallèlement
à la côte, et commençant par les monts de Cristal qui, eux aussi, semblent ètre
essentiellement granitiques.
— 385 —
suivent les grès, au point de vue de l'importance du développement en
surface, sont d’un àge extrêmement incertain, et, depuis 1895, rien n’est
venu confirmer ou infirmer les hypothèses de Barrat à leur égard. Dans
certains cas, leur nature métamorphique semblerait pouvoir être attribuée
à l'influence du magma granitique; cependant cela ne m'a pas paru être
ainsi, en général, là où j'ai pu les observer personnellement.
Ces roches métamorphiques sont variées; ce sont principalement des
schistes et des quartzites à minéraux, ainsi que, peut-être, des dolomies
saccharoides telles que celles de Lastourville.
Elles constituent, principalement, une large bande fortement plissée,
parallèlement à un allongement courant parallèlement à la côte, depuis le
Haut Abanga jusqu’au fleuve du Congo et au delà, à l'Ouest, et le long des
deux massifs granitiques du bassin de lOsooué. On les a reconnues égale-
ment en bien d’autres points, mais des positions relatives de ceux-ci on
ne peut encore rien conclure de général; c’est ainsi que les échantillons du
Muséum montrent que ces roches existent entre N’poko et le Haut [vindo,
à proximité de Likonda et de Nola sur la Sangha, et évalement aussi, un
peu au Nord de Carnot, près de Koundé; enfin, elles sont reconnues sur
l'Oubangui, à Fort-de-Possel, ainsi que dans la région comprise entre Fort
Sibut et Fort Crampel.
Quant aux roches sédimentaires proprement dites, leur connaissance
est restée à peu près telle qu'à l’époque où Barrat produisit son travail;
parmi, celles-ci, des schistes noirs assez compacts que l'on attribue au Cam-
brien ou au Silurien semblent se retrouver entre N’poko et le Haut Ivindo
(collection du Capitaine Cottes), et certains échantillons altérés recueillis par
le Capitaine Periquet dans le bassin inférieur de la Sangha en sont peut-être
aussi des représentants. Ainsi cette formation réapparaitrait au Nord et à
l'Est des plateaux Batékés, et comme elle se trouve également à l'Ouest de
ce plateau , dans la région de Franceville, il est admissible qu’elle se pour-
suive sous les grès , présentant alors un développement considérable.
Des calcaires gris, souvent magnésiens, affleurent dans la partie méri-
dionale du bassin moyen du Niari; ils sont plissés et recouverts horizon-
talement par des orès(),
’age de toutes les roches sédimentaires (abstraction faite des calcaires
relativement récents de la zone côtière du Gabon, qui sont parfaitement
datés) reste très indéterminé, car, d’une part, elles ne sont pas fossilifères,
et, en outre, en raison de l'insuffisance des couches de terrains observées
® Voir : Levar (M. D.), Notice géologique et minière sur le bassin cuprifère
Kouilou-Niari (Annales des Mines, janvier 1907).
Bez (J.-U.), Gisements miniers et projets de chemins de fer au Congo (Bulle-
tin de la Société française des Ingémeurs coloniaux, 1908).
De Roweu (A.), Voyage au Congo (1909) [Bulletin de Géographie historique et
descriptive du Ministère de l’Instruction publique, n° 1 et », 1910 |.
Muséun. — xvur.
7
— 386 —
au Congo, ce qui résulte principalement de la difficulté de saisir des con-
tacts dans des régions boisées et recouverts de produits latéritiques , les
relations mutuelles de ces terrains sont malaisées à établir avec certitude:
aussi peut-on dire qu’actuellement cette question est encore pleinement
ouverte, et que rien n'est venu confirmer ou infirmer les hypothèses de
Barrat à leur égard.
Quant à l’âge du Granit, au Gabon, Barrat considère cette roche comme
antérieure aux roches sédimentaires; cette opinion me semble devoir être
adoptée, mais je manque d'éléments d'appréciation pour l'étendre à la
généralité des formations granitiques congolaises.
I me reste à traiter des formations latéritiques si abondamment
répandues au Congo; ces formations, comme ailleurs, en pays intertro-
picaux, sont soit éluviales soit alluviales.
Les formations éluviales s’observent partout où la configuration du sol
permet leur maintien en place au moins temporaire, c’est-à-dire là où la
forêt fixe les terres superficielles, même dans des lieux fort accidentés (ce
qui semble‘être le cas général au Congo), là aussi où la surface du sol,
bien que découverte, est suffisamment plane pour que les eaux superfi-
cielles ne découvrent pas constamment le substratum rocheux.
Cette dernière condition, rarement remplie au Congo, explique sans
doute la raison pour laquelle on ne voit qu’exceptionnellement ces forma-
tions latéritiques superficielles, d'aspect scoriacé, caractérisées par l'abon-
dance, à l’état libre, d’hydrates de fer et d'aluminium, formations qui, au
contraire, semblent être développées avec prépondérance dans les régions
si planes d’une grande partie du Soudan.
Quant aux formations alluviales, elles s'observent partout dans les bas
fonds et dans les zones d’alluvionnement proprement dites: ainsi, d’une
part, elles s’observent sur d’assez grandes surfaces dans le bassin inférieur
de la Sangha et, d'autre part, dans les régions côtières du Gabon, où, en
particulier entre Libreville et Fernand Vaz, elles recouvrent de vastes
surfaces de terrain.
Bien que les collections que j'ai étudiées fournissent une masse impor-
tante de documents lithologiques en vue de l'établissement d’une carte géo-
logique du Congo, il reste encore un certain nombre de régions sur Îa
nature du sol desquelles nous ne connaissons rien ou presque rien; je les
sionale ici afin de les faire connaître aux voyageurs ; ces régions sont
les suivantes : 1° celle que limitent l'Ogooué, la N'Gounié, la frontière du
Gabon et du Moyen Congo, la Loulou, affluent du Kouïlou, et le Kouïlou
même ; 2° celle comprise entre la Sangha, lOubangui et son affluent la
M'Poko et les territoires militaires du Tchad ; 3° celle enfin formant toute
la partie orientale de la lieutenance de l'Oubangui-Chari-Tehad, à partir du
Kouango, affluent de l'Oubangui.
— 301 —
PROJET D'ÉTUDE ET DE PROTECTION DE LA FAUNE FRANÇAISE
ET DES ANIMAUX ACCLIMATÉS,
par M. À. CHaPpPELLIER,
Notre Faune indigène recule sans cesse devant les envahissements de la
culture intensive et de l'industrie moderne, et lutte, avec peine, contre
l'homme qui, sans réflexion el très souvent par pur plaisir de détruire,
emploie contre elle les armes les plus perfectionnées.
Le mal fait des progrès rapides, mais il est loin d’être spécial à notre
pays et nous trouvons, entre autres, l'Amérique du Nord, l'Angleterre et
surtout l'Allemagne préoccupées depuis longtemps de la question et entrées
d’une manière effective dans la lutte.
Si la France est ici en retard, il semble cependant que la nécessité d’in-
tervenir se fasse de plus en plus sentir. Chaque jour les indices se mul-
tiplient, et de côtés différents s'élèvent des appels; je citerai, à côté de
nombreux articles dans la presse quotidienne, des études parues dans le
Bulletin de la Société zoologique de France, dans la Revue scientifique, dans
la Feuille des jeunes Naturalistes, dans le Bulletin de la Société d’aquiculture
et de pêche, dans la Revue française d'Ormitholonie, et, tout dernièrement,
le projet très complet exposé par M. Ménégaux dans le Bulletin du Saint-
Hubert-Club de France. Enfin, un grand pas vient d’être fait par la Société
d’acclimatation, qui a entrepris une campagne en faveur de +lencourage-
ment à donner à l'étude de l’histoire naturelle dans les écoles primaires ©.
) Parmi les articles de Presse, les « Vie à la campagne» de M. Cunisser-Carnor
dans Le Temps, de janvier 1909, ont amorcé une tentative en faveur des petits
Oiseaux utiles.
Raspaix (Xavier), Protection des Oiseaux utiles. (Bull. de la Soc. zoolop. de
France, t. XIX ; 1894.)
Raspaiz (Xavier), La destruction des Oiscaux utiles à l’agriculture. (Revue
scientifique, L° série, t. IT; 1895.)
Dozrrus (Eee: FE), 1e protection des monuments tra) (Feuille des
jeunes Naturalistes, 4° série, 4o° année, n° 476, 1° juin 1910.)
Virou (L.), De la cena des petits Oiseaux dans le Sud-Ouest. (Revue
française d'Ornithologie, n° 5, 7 sept. 1909. )
Bull. de la Soc. nr janvier 1909. Séance du 6 avril 1908. Com-
munication sur la disparition du Castor.
Desreuiz (G.), Les Oiseaux de parure et la mode. (Bull. de la Soc. d’accli-
matation, juillet 1909.)
Lécer (Louis), Principe de la méthode rationnelle du peuplement des cours
— 388 —
Une seule tentative, à ma connaissance, avait été faite jusqu'ici pour
grouper les bonnes volontés naïssantes : c'est une «ligue française contre
le port des plumes» qui, apparue en 1906, n’a eu qu'une existence éphé-
mère. Son sort peut servir d'enseignement, car, créée par des initiatives
féminines trop naïvement enthousiastes, elle est morte de lexagération
même des sentiments qui l'avaient fait naître.
Nous voyons également que l'Oiseau était sa seule préoccupation, et
celte caractéristique s'étend à presque tout ce qui existe à l'étranger.
La grâce de lOiseau, ses vives couleurs et l'animation qu'il apporte
autour de nous l'ont toujours mis en avant au détriment des Mammifères,
souvent nocturnes ou fuyards, et des animaux inférieurs, que le grand
public connaît mal ou dont le contact lui répugne.
H semble que les choses doivent être envisagées avec plus de généralité
et d’ampleur.
Sans népliger le côté sentimental (qui devra toutefois être considéré
comme moyen d'action et non comme but), la base nécessaire, le point de
départ seront, avant tout, scientifiques, raisonnés et précis.
D'autre part, si l'Oiseau est plus que tout autre menacé et doit acca-
parer, en grande partie, nos efforts, il n’en reste pas moins que toutes les
espèces sauvages sont plus ou moins atteintes; des plaintes ne se sont-elles
pas élevées contre la diminution de certains Lépidoptères diurnes ?
d’eau à Salmonides. (Bull. de la Soc. centrale d’aquiculture et de péche, t. XXIIT,
novembre 1910.)
Méxéçaux (A.), La protection des Oiseaux. (Assoc. franc. pour lavancement
des Sciences, congrès de Toulouse, 1910.)
Ménéeaux (A.), Projet de création d’un Institut ornithologique et cynégétique
pour l'étude des questions de Biologie qui concernent les Oiseaux et le Gibier.
(Le Saint-Hubert-Club illustré, 9° année, n° 9, 1°° février 1911.)
Picnor (Pierre-Amédée), Encouragement à donner à l'étude de l’histoire na-
turelle dans les écoles primaires. (Bull. de la Soc. nat. d’acclimatation, septembre
1910.) :
J'ajouterai, parmi les articles parus depuis la rédaction de mon projet :
Cuxisser-Cannor, Vie à la campagne. (Le Temps, 11. avril 1911 et 23 mai
1911.)
Ménécaux (A.), La protection rationnelle des Oiseaux. (Revue française d’Orni-
thologie, 7 juin 1911.)
Méxéçaux (A.), La protection des Oiseaux et l’industrie plumassière. (Paris,
J.-B. Bailière, 1911; in-8°, 39 p. Prix : 1 fr.)
@) Proneau (A.), Sur la diminution des Lépidoptères diurnes. (Feuille des
jeunes Naturahstes, 1° août 1908.)
Vorsxer (A.), Sur la diminution des Papillons diurnes (réponse à la question
de M. P. Pionneau). (Jbid., 1° septembre 1908.)
Hvucuxs (A.), même sujet. (Jbid.)
— 389 —
Ü n’y aurait donc pas à considérer tel ou tel groupe du règne animal,
mais à prendre la Faune dans son ensemble.
Le développement du problème ainsi posé devient tel que son étude
offre matière à bien des activités soit individuelles soit groupées; mais il
paraît indispensable qu'une organisation principale guide, encourage et
centralise les efforts.
Et tout de suite se présente à l'esprit l’idée que cette organisation cen-
trale peut et doit être le Muséum ©.
La destination fondamentale de celui-ci est, en effet, de garder pour
l'avenir des spécimens des différents animaux vivant sur notre globe. Pour
les formes exotiques, la collection morte est une nécessité, sauf dans de
rares exceptions; mais la préservation ne doit pas se borner là pour
la Faune indigène, plus accessible et d’un intérêt plus immédiat.
Dans ce dernier cas, le rôle du Muséum apparaît très nettement double :
conserver, d’une part, l'animal monté, en peau ou dans l'alcool, pour les
recherches de classification ou d'anatomie; d’un autre côté, étudier et pro-
téorer la même espèce en pleine liberté dans son habitat naturel.
Ainsi que je le disais tout à l'heure, le Muséum devrait, non seulement
agir par lui-même, mais chercher, par son exemple, par ses publications,
par l'institution de concours, à susciter l'initiative parmi les amateurs et
les sociétés soit existantes soit créées sous l'impulsion nouvelle. Cest lui
également qui grouperait et coordonnerait les résultats obtenus sur les
. différents points du territoire. (Celui-ci pourrait être avantageusement
divisé en plusieurs zones qui faciliteraient les relations de la Station Cen-
trale Faunique avec ses correspondants.)
La 5. G. F., placée sous la direction du Muséum, se ramifierait en sec-
tions (Mammifères, Oiseaux, Poissons, Insectes, etc.), chacune d’elles
ayant à sa tête le professeur compétent dont le laboratoire fournirait tous
les renseignements et travaux afférents à sa spécialité.
De plus, la S. G. F. elle-même comprendrait un noyau de travailleurs
spécialement attachés à ce service, et chargés des réalisations pratiques,
* des relations avec l'extérieur, et de tout ce qui est d'ordre général.
Voici, pour préciser le rôle qu'aurait à jouer la S. G. F., un projet
de programme qui doit être considéré seulement comme une première
ossature.
I comporte deux grandes divisions : étude et protection, qui sont inti-
mement liées et se complètent l’une l’autre. Dans chacune d’elles j'ai fait
G) Une dénomination très explicite, telle que : Station centrale pour l’étude et
la protection de la Faune française, devrait être pratiquement abrégée en un
titre très court; je proposerais volontiers : Station Centrale Faunique (du Mu-
séum ).
— 390 —
rentrer les choses principales sans insister sur les détails, pour ne pas
allonger ces considérations outre mesure.
A. Érune.
LA
1° Etude sur l'animal vivant. .
Genre de vie (diurne, nocturne).
Habitat, retraites.
Allures, traces, empreintes.
Sa nalure.
Nourriture. . . ! Quand, comment est-elle recherchée et prise ?
Étude des déjections.
Rut (époque, livrées sexuelles, combats).
Gestation, ponte, incubation (époque, durée).
Reproduction. / Nombre des portées, des pontes, des jeunes.
Installation des pontes, des jeunes.
Nourriture et élevage des jeunes.
Mues (combien chaque année: époque, durée; mue par chute et mue
par usure, maladies).
Déplacements et migrations (baguage des Oiseaux).
Prise de documents photographiques (vcréation d’un Musée photogra-
phique).
Cette étude de l’animal vivant serait à encourager par une active pro-
pagande .
2° Etude sur l’animal mort.
Étude de l'extérieur en tenant compte du sexe : dimension des diffé-
rentes parties, poil , plamages.
Autopsies pour vérifier la nature des matières ingérées.
Étude des parasites internes et externes.
Gette seconde partie, pouvant entrainer des morts en disproportion avec
les résultats obtenus si elle était laissée à la portée de tous, fait envisager
la création de permis spéciaux délivrés à des correspondants spécialement
choisis.
Le contenu des estomacs, les rejets ou déjections parviendraient aux per-
sonnes compétentes par l'intermédiaire de la S. GC. F.
U) La Société d'agriculture de l’Aude décernera en 1912 :
Un prix de la valeur de 100 francs à l’auteur de la meïlleure étude sur les
Mammifères de l'Aude et sur leurs mœurs,
— 391 —
B. Prorecrion.
® Partie théorique.
Exemples :
Bird and Tree Day de la Royal Society for the Protec-
Propagande tion of Birds.
et enseignement. Educational Series, de la même Société.
on Baum und Vogeltag, proposé par le Deutscher Verein
eve ere zum Schutze der Vogelwelt.
Société d’acclimatation : action dans les écoles “pri-
\ maires.
Rapports avec la presse et les revues.
Exemples :
Action Angleterre : Royal Society for the Protection of Birds.
sur la mode. Allemagne : Internationaler Frauenbund für Vopgel-
schutz.
2° Partie pratique.
Création de parcs et réserves particuliers et nationaux. Exemples :
Yellow-Stone, en Amérique; Val Cluola, en Suisse; propriété du comte
von Berlepsch, en Allemagne.
Introduction éventuelle, dans les réserves, d'animaux étrangers dont
l'acclimatation a déjà fait ses preuves.
Îles marines réservées. Exemples : Île Memmert, en Allemagne; en
France : les sept îles en face de Ploumanach, nidification du Fratercula
arctica.
Lacs, étangs, rivières réservées.
Action possible du T. CG. F. et des Syndicats d'initiative.
Amélioration des refuges et repaires naturels : création de refuges arti-
ficiels. (Nichoirs pour les Oiseaux: modèles Berlepsch, modèles an raies,
modèles Schatzmann.)
Nourriture des animaux pendant l'hiver et les saisons mauvaises (man-
geoires sur pied, mangeoires suspendues et accrochées, nourritures grasses,
branches de pin et anneaux nourriciers).
Repeuplement (piscicullure, sociétés de chasse).
Lépislation. — Insuffisance et défauts des lois actuelles.
Convention internationale pour les Oiseaux, à étendre aux autres
groupes.
— 392 —
Projets en cours (Tierceliers, modifications à la loi de 1844).
Constitution d'une Section de législation dans la S. C.F.
Le champ d'action est immense, et le Muséum, en récompensant toutes
les idées, toutes les collaborations extérieures, augmentera vite le nombre
des appoints venus du dehors. -
Le Bulletin du Muséum serait l'origine de la S. C. F.; il publierait ton
les documents utiles et tiendrait en bain les lent s.
Tous les ans aurait lieu une séance solennelle de distribution des récom-
penses accompagnée d'un court congrès (exemple : Deutscher Vogel-
schufztag) qui pourrait avoir lieu chaque fois dans des villes différentes à
titre de programme.
Le projet pourrait être étendu aux Plantes, qui viendraient tout natu-
rellement s'adjoindre au plan présenté.
SOMMAIRE.
Pages.
Actes administratifs. — Nominations : de M. Lapicque comme Professeur
de la Chaire de Physiologie générale, de M. Millot comme Maitre de
dessin (Zoologie), de M. Poutrin comme Pr éparateur de la Chaire
d'Anthropologie (Délégation), de M. d’Alleiette comme Correspon-
dant du Muséum. — Allocution du Président, M. Edmond Perrier,
faite à l'occasion du décès de M. Arthur d’Anthoine de Saint- -Joseph,
donateur au Muséum de ses collections et de sa bibliothèque... 273 et27/
Présentation d'ouvrages par MM. Stanislas Meunier et J. Costantin... 275 et256
Communications :
L. Rouze et L. Despax. Expédition antarctique francaise du Pourquoi-Pas,
dirigée par le D' J.-B. Charcot (1908-1910). — Note préliminaire
Sun es POISSONS ANTANCUIQUES 4 2:08 RENOM EST a76
M°° Puisaux. Note sur les précautions à prendre dans la récolte, la con-
servation et l'envoi des Animaux venimeux et de leur venin: ...... 281
E. Sozraur. Sur un nouveau Pseudopalæmon, habitant les eaux douces de
l'Amérique du Sud : Pseudopalæmon Iheringi nov. sp. (Figs.)...... 285
À. Grovez. Sur deux espèces nouvelles de Cirrhipèdes appartenant à la col-
JéAtOE HMUSCUTRE Se EVA eue PR ER Te ARR 290
— Expédilion antarctique française du Powrquoi-Pas, dirigée par le D’ J.-B.
Charcot (1908-1910). — Liste des Cirrhipèdes. .....,......... 292
P. Lesxe. Synopsis des Phulorea, Goléoptères Ténébrionides de la tribu des
PUS EAS ÉTIENNE Lee A0 2 ee eee AR RAR ARS 292
G. Bévanr. Description d’un Rhyssemus nouveau du Maroc. — Coléoptères
Latnellicornes Aphodiides. (Fig.) 2,22. Een 296
F. Le Cerr. Descriptions d'Ægerüdæ nouvelles (Lépidoptères). [ PL. IV et V.] 297
— Collections recueillies dans l’Afrique orientale anglaise par M. M. de
Rothschild. — Lépidoptères hétérocères (Saturmdeæ) ............ 307
J. Vueneuve. Description de deux Asilides nouveaux de Corse .,....... 309
Ch. Gravier. Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas, dirigée par
M. le D° J.-B. Charcot (1908 - 1910). — Espèces nouvelles d’Anné-
HAS PolyEhe tes ee TR LI LA TN PRESS 310
Ep. Lauy. Sur quelques Mollusques de Sénégambie. ................. 316
L. German. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équato-
riale. — XXVII. Mollusques recueillis au Dahomey par M. Waterlot.
TER D SEMAINE See re Le NT EE Go e 319
— Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale. —
XXVIIT. Note sur les Mollusques de Mauritanie et description de
AeUS ESPECRS NOUVENRS M ne QU Sue LM 7 A RE SR APRES
— Mollusques terrestres et fluviatiles de l’Asie antérieure. — 4° Note.... 3928
*
E. pe Boury. Diagnoses de Scalariide nouveaux appartenant aux sous-genres
Cnclascaln et INodrscala SAR PETER PRE RE T
P. Daxcur. Mission Pelliot-Vaïllant dans l'Asie centrale. — Collections
botaniques rapportées par le D° L. Vaïllant. — Liste des espèces... . .
À. Guicraumn. Auguste Le Rat, Correspondant du Muséum (1872-1910).
— Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. .......... Jan
Fr. Perrrernw. Sur les collections botaniques faites par le Capitaine Peri-
quet dans le Haut Logone 0 PR ERP RE CREER OR RE
J. Gérôme. Note sur le polymorphisme des feuilles de l’Hernandia cordigera
NES en SMS Re RE AE DE PAREE
Cosrannin. Sur l'influence néfaste des fumées sur les arbres du Jardin.
CHAR Se NS RS SA Re ANA CEE ne
P. Harior et N. Parourzrarn. Collections recueillies par M. A. Chevalier au
Congo français. — Les Champignons de la région Chari-Tchad.... .
L. Ga. Note sur la Flore algologique d’eau douce de l’Antarctide Sud-
AE LICAIN RENNES AIT EE NA IE eg Er ACL QE PS ER Se EE
À. Ecxrey Lecuuere. Note sur les variations observées dans deux espèces
debSarrolemnin Clips) CUT MEN OU PAR EE TRS CNERES
H. Arsanpaux. Sur la géologie du Congo français. (PI. VIL.)............
À. Cuaprerzier. Projet d'étude et de protection de la Faune française et des
animaux acclimatés.........,,..... CU Ie EEE
332
346
361
363
364
376
381
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ÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MU
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AVIS,
Les auteurs sont’priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser > pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les eli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ.
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
[. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Societé des Amis du Museum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
adolote ain ele lets ne ne ea le erete (ea /atdrela ein talon /alerale se pis a ee iclertetls je -a ta rhone nie
ARTICLE 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 150 francs. |
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
500 francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soil,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs ©.
1) S’adresser pour les versements à M. Pierre Massox, trésorier de l Association ;
120, boulevard Saint-Germain.
GEP 9 FL 91
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1911. — N° 6. NE
D EC =
127° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
30 NOVEMBRE 1911.
a —
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Présipenr annonce que le fascicule 5 du Bulleñn du Muséum
a été mis en distribution.
Il donne connaissance des faits suivants, qui sont relatifs à diffé-
rents services du Muséum :
M. le D' Jean Cnarcor a été nommé Directeur du Laboratoire de
Recherches maritimes de l'Ecole pratique des Hautes-Études près
le Muséum d'Histoire naturelle, sans traitement (Arrêté ministériel
du 16 août 1911);
Le navire le Pourquoi-Pas, affecté au Muséum par décret du
21 novembre 1910, est rattaché à ce Laboratoire;
M. Despax, déléoué dans les fonctions de Préparateur de la
Chaire d'Herpétologie et d'Ichtyologie, a été nommé Préparateur de
cette Chaire (Arrêté ministériel du 3 novembre 1911);
M. Ransow, élève Préparateur taxidermiste au Laboratoire de la
Chaire de Mammalogie, a été délégué dans les fonctions de Prépa-
rateur de cette Chaire, en remplacement de M. Vallée, décédé (Ar-
A (2 . e. Fr e ‘
rêté ministériel du 3 novembre 1911);
Muséum. — xvir. 2$
— 394
M. Barsier (Gaston), délégué dans les fonctions de Chef de PAte-
lier de moulage du Muséum, a été nommé Chef de l'Atelier de mou-
lage audit établissement (Arrêté ministériel du 27 novembre 1911);
Un congé de six mois, à dater du 1° juillet 1911, a été accordé,
sur sa demande, à M. Danran, Préparateur de la Chaire d’Ana-
tomie comparée; pendant la durée de ce congé 1l sera suppléé par
M. Cassanxc (Arrêté ministériel du 25 août 1911);
Un nouveau congé d’un an, sans traitement, à dater du 1° fé-
Q L4 r r \ r r
vrier 1912, a été accordé, sur sa demande, à M. Guérin, Prépara-
teur de la Chaire de Malacologie (Arrêté ministériel du 1° novembre
1911);
M. Jousix, professeur de Malacologie au Muséum, a été nommé
Officier de la Légion d'honneur, au titre du Ministère du Commerce
et de l'Industrie (Décret présidentiel du 20 octobre 1911);
M Mercaun-Ponry, présentée par M. le Directeur du Muséum,
a été nommée Correspondant du Muséum (Séance de l’Assemblée
du 16 novembre 1911);
M. le D' Henri Gervais, Assistant de la Chaire d’Anatomie com-
parée, a été admis, sur sa demande et pour cause d'ancienneté de ser-
vices, à faire valoir ses droits à une pension de retraite à dater du
1° janvier 19192;
Par suite de nécessités de service, M. Gervais cessera ses fonc-
tions à partir de cette date (Arrêté ministériel du 18 novembre
1911);
M. Huerre, Docteur ès Sciences, Pharmacien de 1° classe, et
M. François Percer, Docteur ès Sciences, ont été nommés Sta-
solaires près le Muséum d'Histoire naturelle, pour l’année scolaire
1911-1912;
M. Miranpe, Licencié ès Sciences , Ingénieur agronome; M. Bau-
pin, Licencié ès Sciences et Agrégé des Sciences naturelles; Mie Fan-
parD, Licenciée ès Sciences et Agrégée des Sciences naturelles,
ont été nommés Boursiers de 1" année du Muséum (Bourse de
1,00 francs) pour l’année scolaire 1911-1912;
Me Fandart, par suite d’une autre nomination , n’a pas accepté;
395 —
MM. Bizor, Licencié ès Sciences; Brémenr, Licencié ès Sciences;
Carpor, Licencié et Aorégé des Sciences naturelles; Ga, Licencié .
ès Sciences, ont été agréés comme Boursiers de 2° année;
M. Humwpgrr, Licencié ès Sciences, a obtenu une Bourse de
voyage.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur CosTanTin présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum le fascicule 2 de son ouvrage intitulé : Les Orchidées cul-
livées , ainsi que les fascicules 3 et 1 de l'Atlas qui l'accompagne.
M. le Professeur Bouvier présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum l'ouvrage ayant pour titre : La Vie des Abeilles, Leçons
faites au Muséum d'histoire naturelle par M. E. Bouvier, recueillies
par M. A.-L. Crémenr, Paris, 1910. H présente et offre également
pour la Bibliothèque du Muséum l'ouvrage suivant : Destruction des
Insectes et Animaux nuisibles, par À.-L. CLémenr.
M. pe Nussac présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum
les brochures dont il est l'auteur et portant ces titres :
1° Un précurseur en Parasitolopie : P.-A, Latreille, Professeur à Al-
Jort, Paris, 1911;
2° Les Entomolopistes Limousins : Maurice Noualhier (1860-1898),
brochure offerte de la part de M. Henri Noualhier.
M. À. Maenan présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum
les ouvrages suivants : Le Tube divestif et le Révime alimentaire des Oi-
seaux, Paris, 1911, et Documents relatifs à l'alimentation naturelle des
Oiseaux, Paris, 1911.
M. Paul Lemone, Ghef des Travaux de Géologie au Laboratoire
colonial, dépose pour la Bibliothèque un exemplaire de son ouvrage
récent : Géologie du Bassin de Paris®).
Ce livre diffère des ouvrages antérieurs en ce qu'il embrasse la
totalité du Bassin de Paris, aussi bien les terrains jurassiques et
crétacés de sa bordure que les terrains tertiaires du Centre, c’est-
(0) Voir Bulletin du Muséum d’hastoire naturelle, n° 5, juin 1911, p. 276.
® 408 p., 136 fig., 9 pl. coloriées; Paris, Hermann, 1911.
26.
396 —
à-dire la région qui s'étend depuis les Ardennes jusqu'au Massif
Central et depuis les Vosges jusqu'à la Bretagne. On y trouvera de
nombreux essais de cartes et de diagrammes, destinés à schéma-
tiser les faits géologiques, jusqu'ici très éparpillés dans une multi-
tude de travaux de détail. L'étude des variations de facies y prend
la part qu'ii convient dans la géologie moderne.
Ce livre aura rempli son but s'il pouvait faciliter la tâche des
(réologues et des amis de la science en leur montrant quelles lacunes
existent encore dans nos connaissances sur une région pourtant
classique et s’il réussissait à les amener à apporter leur pierre à
un édifice, si lentement, si péniblement construit, qui a déjà été
l'œuvre de plusieurs générations de Géologues.
COMMUNICATIONS.
SUR LES RATS NOIRS DU JARDIN DES PLANTES
L]
par MM. Lapicoue Er LEGENDRE.
Au Laboratoire de Physiologie générale, les Rats fréquentent toute la
journée en voisins audacieux.
Notre attention a été naturellement appelée sur certains individus re-
marquables par leur couleur noire. Ces individus et les Rats ordinaires
gris brun vivent complètement mélés; on les voit côte à côte piller la
nourriture des Cygnes ou glaner les morceaux de pain restés autour des
cages, et les mêmes terriers leur donnent asile.
Ayant capturé au piège ou tué à la carabine quelques spécimens, il
nous fut facile de reconnaître que les Rats noirs comme les Rats gris sont
des Surmulots, Mus norvegicus Erxl.
Ces Rats noirs ont une histoire.
En 1872, Alphonse Mine-Edwards ©) les signalait au Jardin des Plantes
en ces termes :
Dans la ménagerie du Muséum, où ces Surmulots arrivent journelle-
ment en troupe nombreuse et où l’on est obligé de leur faire une chasse
active, on remarqua, il y a près de vingt ans, quelques individus noirs.
0 À. Mrie-Enwarps, Note sur la variété mélanienne du Surmulot (Mus decu-
manus). Ann. des Sc. Na, Zoologie, N° série, t. XV, 1872.
— 397 —
On les prit d’abord pour des Rats proprement dits, mais un examen plus
attentif montra que ce n'étaient que des Mus decumanus nègres. Or, de-
puis une quinzaine d'années, j'ai remarqué que le: nombre des individus
de cette couleur augmente rapidement. Cet été, ils constituaient près du
cinquième du nombre total des Surmulots dont les cadavres m'ont été
apportés par les hommes chargés de les détruire. »
Partant de là, Milne-Edwards supposait que peut-être dans quelques
années «le pelage de tous les Surmulots de France serait entièrement noir».
Mus decumanus (ou norvegicus) aurait subi ainsi la même modification
que son prédécesseur, Mus rattus, qui était partout noir en Europe, tandis
que sa souche paraît être le Mus alexandrinus d'Orient, qui est gris
fauve.
En 1906, E.-T. Hamy © confirmait la prédiction hypothétique de
Milne-Edwards et trouvait que vla livrée foncée se répand de plus en plus,
au moins à Paris». Sur 15 Surmulots capturés dans la ménagerie du Mu-
séum , il trouvait 5 noirs, soit un ters.
En outre, Hamy, ayant effectué diverses mesures sur les noirs et sur les
gris, indiquait un changement de taille et de forme accompagnant le chan-
sement de couleur.
Il n’est pas besoin de s'être occupé spécialement de la question pour sa-
voir que les Rats d’écout dans notre pays ne sont pas en totalité, ni même
en proportion notable, devenus noirs.
Néanmoins, ce cas posé sous nos yeux peut servir peut-être, en raison
de l’abondance des matériaux d’étude et des renseignements antérieurs, à
obtenir quelques renseignements sur un point de la question de l’hérédité
et de la variation. Nous avons pensé qu'en tout cas il valait la peine d’être
étudié quand la Nature le présente dans une maison comme celle-ci ©.
Voici nos premières notes :
1° La variation est nettement tranchée ; parmi tous les spécimens qui
(Q) E.-T. Hamy, Sur la variété nègre du Mus decumanus observée au Muséum
de Paris. Bull. du Mus. d’hist. nat., t. XIE, 1906, p. 87-89.
@) C'est en effet un cas spécial qui se produit ici. M. Marchoux, de l’Institut
Pasteur, qui recoit de provenances diverses pour ses recherches pathologiques un
orand nombre de Rats, a bien voulu nous dire qu'il avait reçu des Surmulois
noirs en petit nombre, exclusivement du Jardin des Plantes.
Nous ne voulons pas dire, bien entendu, que ce cas soit unique; la variété
noire en question a été nommée, par Waterhouse en 1892 Mus maurus sur des
spécimens américains, et il est probable qu'elle existe en plus d’un point. Nous
n'avons pas fait de recherches bibliographiques pour savoir où elle avait été si-
gnalée. En passant, nous consignons le renseignement suivant : M. Léon Diguet
nous signale oralement qu’à la mine du Boleo (Basse Californie), les Surmulots
récemment apportés par les navires étaient (il y a environ quinze ans) les uns
gris et les autres noirs, ceux-ci en proportion notable.
— 398 —
nous sont passés par les mains, nous n'avons jamais eu à hésiter pour
classer un sujet comme noir où comme gris, bien que ces derniers pré-
sentassent une certaine gamme de nuances.
2° Les noirs n'existent qu’en proportions assez faibles: on pourrait
presque les qualifier de rares.
En raison même de cette rareté, nous n’en avons pas eu suffisamment
pour établir un pourcentage un peu précis, quoique nous nous trouvions
en terrain de chasse particulièrement favorable, le quai Saint-Bernard
étant, de l'avis général, la région de la ménagerie où les Rats noirs sont
relativement les plus abondants.
Il y en a certainement moins de un dixième.
Telle est l'appréciation de M. Sauvinet, à qui tout est familier dans la
ménagerie. Un garçon de la ménagerie qui s’adonne avec persévérance à la
chasse au Rat tant avec des pièces qu'en les poursuivant avec des filets
nous déclare avoir compté 8 noirs sur 150 capturés récemment. Nos ob-
servations personnelles sur les Rats que nous avons tirés à la carabine
nous conduiraient à une proportion du même ordre, soit approximative-
ment et provisoirement un quinzième.
3° Les gris et les noirs forment une seule liynée. Nous avons déjà rap-
porté qu’ils habitent les mêmes terriers. Une hande de quinze jeunes
du même âge, capturée d’un seul coup dans une nasse et formant selon
toutes probabilités une nichée, comprend un noir. Nous présentons à la Réu-
nion des Naturalistes du Muséum cette petite famille, où l’on peut observer
des nuances diverses de gris plus ou moins fauves, ou bien plus ou moins
brun noirâtre, mais où l'individu noir se distingue nettement.
Le garçon de ménagerie dont il est parlé plus haut nous dit que les
nichées capturées par lui, depuis aussi longtemps qu’il s'en souvienne,
tantôt sont exclusivement grises, lantôt présentent un ou deux spécimens
noirs ; le maximum aurait été de 3 noirs dans une bande de 19.
°° Nous n'avons pu constater, entre les gris et les noirs, les différences
anatomiques signalées par Hamy.
Les mensurations de 13 adultes, 8 gris et 5 noirs, sont résumées dans le
tableau de la page suivante comprenant pour chaque individu six mesures
sur le corps entier et six sur des pièces squelettiques préparées.
I n’y a, on le voit, aucune différence des uns aux autres, du moins
quant aux dimensions mesurées ; or nous avons répété les mensurations
mêmes de Hamy.
Ï était d’ailleurs invraisemblable qu'on eût affaire ici à un tel ensemble
de caractères liés.
En résumé, au point où nous en sommes, nous ne pouvons pas formuler
de conclusion; toutefois les faits déjà acquis pourraient être interprétés de
la manière suivante, négligeant la série trop peu nombreuse de Hamy,
— 399 —
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mais accordant de la valeur aux affirmations de Milne-Edwards, — bien
qu'elles ne soient pas accompagnées de documents analytiques : — le Rat
noir aurait apparu, il y à soixante ans ou un peu plus, peut-être par
mutation; le ou les porteurs du caractère nouveau se sont croisés avec
les individus ordinaires; ce caractère noir se serait montré, pour parler le
langage mendélien, disjonctif; si en outre il était dominé, son influence
aurait été, dans la localité étudiée , jusqu’au maximum possible dans cette
conception ; il est remarquable, en effet, que la proportion de un cinquième
donnée par Milne-Edwards, et qui porte sur un large matériel, est très
voisine de la proportion de un quart indiquée par la règle de Mendel.
Aujourd’hui l'influence du type nouveau est en voie de régression;
nous ne Voyons pas, eu égard aux conditions de vie de ces animaux, que
la sélection ait un rôle appréciable. Et d’ailleurs, les nichées mixtes
montrent un affaiblissement de la proportion des noirs, qui ne peut évi-
demment être rapporté à la sélection.
Nous essayons de faire des élevages à lexemple des intéressantes re-
cherches de A. de l'Isle () sur la parenté entre Mus rattus et Mus alexan-
drinus.
Nos premiers essais n’ont pas été heureux, mais nous continuons la
tentative.
Remarques sur Les Hérissons De L’ice DE Dserga (Tunisir),
par M. Max-Kozzmann.
Le Laboratoire de Mammalogie du Muséum a reçu récemment de
M. Weiss une série de Hérissons provenant de l’île de Djerba (Tunisie).
Ils appartiennent à deux formes :
Ermnaceus peserTi Loche:;
ErRINACEUS ALGIRUS vAGANS Thomas.
Ces deux espèces ne sont pas très voisines. La forme du crâne et l’orne-
mentation des piquants permettent d'établir deux séries dans le genre
Erinaceus. Les deux espèces ci-dessus appartiennent à ces deux séries.
D’après les renseignements communiqués par M. Weiss, leur mode de vie
serait un peu différent, ce qui explique peut-être la coexistence de deux
espèces de Hérissons côte à côte dans nn espace aussi restreint que la
petite île de Djerba.
QG) A. ne L’Ise, De l'existence d’une race nègre chez le Rat ou de lPiden-
üté spécifique du Mus rattus et du Mus alexandrinus. Ann. des Se. Nat., Zoologie,
V° série, t. 1V, 1865; p. 173-222.
— AO —
E. algirus vagans diffère de l’espèce type par une décoloration remar-
quable des piquants et des poils. L'animal est presque entièrement d’un
blanc pur. C’est à peine si sur certains piquants on peut observer une
trace d’anneau coloré en gris. Les individus de Djerba, d’ailleurs, ne dif-
fèrent en rien de la diagnose de Thomas (©.
La distribution de cette sous-espèce est très remarquable. Sa présence a
été constatée aux Baléares, en Andalousie ©) et dans le midi de la France (.
Nous venons de la retrouver à Djerba. On ne l’a signalée ni au Maroc, ni
en Alvérie, ni en Tunisie, c’est-à-dire dans la patrie même de l'E. aloirus
type. Ge n'est donc pas une variation prenant facilement naissance dans
des conditions fréquemment réalisées et pouvant plus ou moins coexister
avec la forme type. [Il est possible que ce soit une forme insulaire, déve-
loppée séparément à Djerba et aux Baléares, et qu'on retrouverait peut-
être dans d’autres îles de la Méditerranée occidentale. Des Baléares elle
aurait été transportée plus ou moins accidentellement en Andalousie et dans
le sud de la France.
Les particularités des individus que j'ai examinés méritent une remarque.
On fait souvent état, dans la classification des Hérissons et la diagnose des
espèces, du développement plus ou moins accentué du pouce et du gros
orteil et aussi de la forme des callosités pédieuses. £. aloirus est décrit par
Dobson(" comme possédant un pouce bien développé, armé d’une forte
griffe; un gros orteil également bien marqué pourvu d’une sorte d’ongle
court; enfin des callosités plantaires antérieures et postérieures bifides.
Tous ces caractères n’ont pas grande valeur.
La callosité antérieure et le pouce sont relativement constants; par
contre, J'ai trouvé des individus où le gros orteil était très peu développé
ou même absent. La forme des callosités postérieures est très variable, sans
que ce caractère soit corrélatif avec le précédent.
Enfin, j'ai observé un individu chez qui le gros orteil était bien déve-
loppé à droite et totalement absent à gauche.
Des caractères aussi inconstants doivent être éliminés de la diagnose des
espèces.
() Proceed. Zool. Soc., 1901, I, p. 38.
@) De Winrox, Proceed. Zool. Soc., 1897, p. 956.
G) Srépr, Feuille Jeunes Nat., ho, p. 24.
&) À Monograph of the Insèctivores, 1882, p. 1°.
UNE NOUVELLE ESPÈCE D'AcOMYs DE MAURITANIE,
par M. Max-Korzuann.
Le Laboratoire de Mammalogie du Muséum a récemment recu un cer-
tain nombre de Mammifères récoltés par M. Chudeau, aux environs
d’Atar, en Mauritanie. Parmi ces animaux se trouvait un représentant du
genre Acomys qui mérite de constituer le type d’une espèce nouvelle.
Les Acomys sont de petits Muridés caractérisés par la présence sur les
parties dorsales de piquants assez longs, raides et cannelés qui les font res-
sembler à de petits hérissons. Les différentes espèces de ce genre se ren-
contrent en Arabie, en Palestine, et dans toute la région orientale de
l'Afrique, depuis l'Égypte jusqu'au Cap. Récemment cependant O. Tho-
mas () a décrit une espèce en Tripolitaine. L'espèce que nous décrivons
provient de Mauritanie. Îl est donc intéressant de voir ce genre caractéris-
tique des régions orientales d'Afrique pousser une pointe avancée vers
l'Occident.
Acomys Chudeaui nov. sp.
Cette espèce ressemble assez à À. viator Thom., mais s’en distingue par
sa plus petite taille et par diverses particularités.
Les piquants n’oceupent que les parties postérieures de la région dor-
sale : en avant et sur les côtés, ils se raccourcissent, s’amincissent, et
passent insensiblement aux poils proprement dits qui couvrent tout le reste
de la surface du corps. Ghaque piquant est aplati, arrondi sur une face
et cannelé sur l’autre, de telle sorte que sa section présenterait la forme
d'un croissant à pointes mousses.
Les parties dorsales sont d’un brun un peu jaunâtre devenant plus clair
sur la croupe; il en est de même de la face extérieure des quatre membres.
Au contraire, la région ventrale tout entière, la face interne des mem-
bres, le museau et la lèvre supérieure, les mains et les pieds sont d’un
blanc pur. Chaque piquant, pris en particulier, est blanc dans ses deux
tiers inférieurs et brunâtre dans le reste de sa longueur. La queue est
brune sur le dessus et blanche dessous, sauf dans les deux derniers centi-
mètres, qui sont entièrement blancs. Elle est recouverte de verticelles
d’écailles très régulières, entre lesquelles émergent de rares poils courts et
raides, noirs sur la partie dorsale et blancs sur la partie ventrale. I y a
quinze verticelles d'écailles par centimètre à la base de la queue.
Le crâne ne présente aucune particularité saïllante.
G) Proceed, Zool, Soc., 1902, p. 10.
DE | ee
Mesures du corps (spéc. alcool) :
Longueur totale : environ 70 millimètres (spéc. un peu contracté); queue:
82 millimètres; partie blanche de la queue : 22 millimètres; oreille,
23 millim. 5: des yeux à l'extrémité du museau : 11 millimètres; pied an-
térieur, sans les griffes : 6 millim. 5; pied postérieur, sans les grifles :
15 millimètres. Longueur maxima des piquants : 11 millimètres.
Mesures du crâne :
Longueur maxima : 26 millim. 5; longueur basilaire : 23 millimètres;
longueur des palatins : 13 millimètres; longueur des trous palatins :
5 millim. 5; longueur du diastème : 7 millimètres; longueur de la série
des molaires supérieures: 4 millimètres ; largeur interorbitaire: 4 millim. 5 ;
largeur de la boîte crânienne : 12 millimètres; distance longitudinale
entre les molaires et l'extrémité des palatins : 2 millimètres: longueur de
la mandibule : 8 milim. ».
Je dédie cette espèce à M. Chudeau, qui l’a récoltée aux environs d’Atar,
en Mauritanie, où elle est, paraît-il, assez commune.
Type : Coll. Muséum Paris, 1911-2208. C' alcool.
Larves Trcurrenves De Poissons rECUEILLIES PAR LE Tuor,
par MM. Louis Rouze er R. Despax.
NoTicE PRÉLIMINAIRE.
I. M. J. Schmidt nous a confié dernièrement une riche collection de ces
larves, que le Thor a recueillies dans l'océan Atlantique, au large des
côtes européennes, el dans la Méditerranée. Ces larves appartiennent aux
deux formes Tilurus et Tiluropsis récemment distinguées par M. Louis
Roule (1911). Tiluropsis est un terme nouveau, Tilurus fut créé par
Kôlliker (1853-1854), qui le premier décrivit exactement l’une de ces
larves, prise à Messine, en la considérant comme un individu complet, et
la nommant Tilurus Gegenbauri. Le terme Tilurus à donc servi à qualifier
génériquement les êtres que l’on sait aujourd'hui consister en des larves;
il change seulement d’acception, car il s'applique toujours aux mêmes
objets.
Une question de synonymie doit être réglée au préalable. Plusieurs
auteurs n’ont pas accepté le nom de Tilurus Küll., et préféré celui d'Oxy-
stomus créé antérieurement (1810) par Rafinesque. Ainsi Facciola (1882)
nomme Oxystomus hyalinus un être qu'il désigne l’année suivante (18835)
par le terme de Tilurus hyalinus. Tel encore Carus (1893), qui met en
vedette le nom d'Oxystomus et considère Tilurus comme un synonyme. Il
— 04 —
suffit de se reporter aux sources, de lire la diagnose écourtée de Raf-
nesque, et d'examiner la figure insuflisante qui l'accompagne, pour se
rendre compte qu'il n’est guère possible d’avoir une identification exacte
de son Oxystomus. La véritable diagnose, exposant en entier les caractères
essentiels des êtres mis en cause, est celle qu'a écrite Kôlliker de ses Tilurus.
En conséquence, ce dernier nom doit seul être accepté.
Tilurus et Tiluropsis appartiennent au type des larves tiluriennes: la
troisième forme connue, qui est celle de Tilurella, ne figure pas dans
la collection du Thor. Ge type est caractérisé par son aspect rubané, la
longueur du corps dépassant la hauteur de 20 fois en moyenne, et par sa
possession d’un filament caudal. Tous les individus conservés possèdent
des nageoires pectorales, souvent fort petites et très difficiles à discerner à
cause de leur exiguïté et de leur transparence, présentes cependant.
Tilurus et Tiluropsis sont voisins l’un de l’autre. Tous deux s’écartent
ensemble de Tilurella par l'étroitesse et la caducité de leur filament caudal,
par leur anus très reculé, par leur nageoire dorsale fort longue et com-
mençant non loin de la tête, par leurs mächoires munies de fortes dents.
Ils diffèrent entre eux par leurs yeux : Tilurus a les siens normaux et sphé-
riques; par contre, ceux de Tiluropsis sont grands, télescopiques, et
ovalaires à grand axe vertical.
IT. Forme Trruropsis. — Diagnose essentielle. — Gorps très allongé,
très comprimé latéralement, en ruban. Tête petite, allongée, sa hauteur
contenue environ 2 fois 1/4 dans sa longueur. OEil grand, télescopique,
elliptique à grand axe vertical. Narines à une seule ouverture visible,
orande, relativement éloignée du bord antérieur de l'orbite, mais plus
près de ce dernier que du bout du museau. Museau allongé, en cône aigu,
à mâchoires fortement dentées. Tronc très long à myomères bien distincts.
Anus placé très en arrière, près de l'extrémité postérieure du corps. Queue
prolongée par un filament caudal.
Nageoires : Pectorales très réduites placées presque immédiatement
après la fente operculaire. Nageoire dorsale débutant peu en arrière de a
tête et arrivant jusqu’au filament caudal. Anale courte, s'étendant de l'anus
à l'ébauche de la caudale. Caudale prolongée par le filament caudal caduc.
Diagnose différentielle. — Tiluropsis diffère de Tilurus par ses yeux téle-
scopiques, elliptiques à grand axe vertical. I diffère de Tilurella par sa mà-
choire non prolongée en bec, par ses dents fortes et relativement peu
nombreuses, par ses yeux elliptiques, par la position de son anus reporté
loin en arrière, par la longueur de sa dorsale, par sa caudale munie d’un
filament caudal caduc.
La collection du Thor comprend 3 individus de ce type.
— 405 —
Longueur (en millimètres) et provenances :
TO CMP At tque (FortU TA
Je Le re HA
DURE MMS Le MONEY — —
IL. Forme Trzurus. — Diagnose essentielle. — Corps très allongé, très
comprimé latéralement, en ruban. Tête petite, hauteur de la tête contenue
environ 1 fois 3/4 à 2 fois dans sa longueur. OEil grand, circulaire.
Narines très rapprochées du bord supérieur de l'orbite; museau en cône
plus ou moins aigu: mächoires fortement dentées, portant en avant des
crochets mandibulaires parfois caducs, particulièrement visibles chez
les jeunes. Tronc très long, myomères bien distincts, anus fort reculé en
arrière, queue prolongée par un filament caudal.
Nageoires pectorales très réduites, placées peu en arrière de la fente
operculaire. Dorsale débutant presque immédiatement en arrière de la tête
et s'étendant jusqu’au filament caudal. Une ébauche d'anale indiquée par
quelques rayons et s'étendant de l'anus à la caudale. Caudale prolongée
par le flament caudal plus où moins long.
Diagnose différentielle. — Tilurus diffère de Tiluropsis par sa tête plus
courte, et surtout par ses yeux normaux sphériques.
Tilurus diffère de Tilurella par sa tête plus où moins pointue, mais ne
présentant jamais de bec véritable; par ses dents fortes et relativement peu
nombreuses; par la position très reculée de l'anus; par sa dorsale très
‘étendue; par la présence d’un filament caudal caduc.
La collection du Thor contient de nombreux individus, présentant tous,
maloré de sensibles différences de dimensions, une remarquable unifor-
mité de caractères. [ est pourtant possible de reconnaître parmi eux deux
séries principales, parallèles, sans pouvoir dire si elles sont vraiment dis-
tinctes et propres à des espèces différentes, ou si elles correspondent à des
variations du développement embryonnaire d’une seule espèce. Les des-
criplions suivantes sont données sous le bénéfice de ces réserves.
Type À, à piomentation rare et répulère. — Aspect général du type,
rubané; hauteur de la tête contenue au plus 1 fois 3/4 dans sa longueur;
museau court: commissure des mâchoires n’arrivant pas au niveau du
milieu de l'œil. Mächoires à dents peu nombreuses, allant en grandissant
d’arrière en avant à la mâchoire supérieure. Dents de la mâchoire inférieure
sensiblement plus grandes que celles de la mächoire supérieure; les deux
mâchoires portent des crochets mandibulaires parfois absents et paraissant
caducs. Narines placées très près du bord antéro-supérieur de lorbite,
présentant une seule ouverture visible , en fente étroite recourbée en forme
d'S. Quelques points pigmentés sur locciput; trois à quatre points pig-
mentés entre les myomères, sur la ligne médio-latérale. Une ligne très
— 06 —
régulière de points pigmentés à la base de la dorsale, et dans la région
abdominale le long du trajet digestif.
La collection contient 8 individus de ce type :
Longueurs (en millimètres) et provenances :
300... Méditerranée (Messine). 220... Atlantique.
253... Atlantique. DT —
DH — 12% — (Portugal).
233... — (Portugal). | 117... Méditerranée (Gibraltar),
En comparant ces individus aux Tilurus de la collection du Muséam,
nous les avons trouvés identiques à Tilurus Gesenbauri Kôlhker dont le
Muséum possède deux cotypes donnés par Kôlliker lui-même.
Tree B, à pigmentation ventrale abondante. — Aspect général du type,
rubané. Hauteur de la tête contenue 2 fois dans sa longueur. Museau
assez allongé: commissure des mächoires n'arrivant pas au niveau du
milieu de l'œil. Mächoires à dents peu nombreuses: les dents de ia mà-
choire supérieure, petites et serrées vers la commissure, grossissent rapi-
dement vers l'extrémité antérieure: dents de la mâchoire inférieure
nettement plus grandes que celles de la mâchoire supérieure. Les deux
maàchoires portent des crochets mandibulaires, parfois absents et paraissant
cadues. Narines à deux ouvertures : une postérieure large, placée près du
bord antéro-supérieur de lorbite, une antérieure en fente plus petite,
plus où moins étroite, et située un peu en arrière du milieu du bord supé-
rieur du maxillaire. Quelques points pigmentés peuvent être présents sur
locciput, autour de l'œil et le long de la màchoire inférieure. Quelques
très petits points entre les myotomes sur la ligne médio-latérale. Points
pigmentés peu nombreux et peu visibles le long de la base de 1a dorsale.
Une bande brunâtre le Iong du trajet digestif, formée par de très nombreux
points pigmentés disposés sans ordre et très serrés. Le filament caudal
présente chez certains individus des fascies transversales brunâtres.
On peut, parmi ces exemplaires, distinguer deux sous-types :
1° Tête relativement forte, museau court et mousse. Les caractères le
rapprocheraient des Tilurus du groupe A; il s'en différencie par la
pig mentation.
2° Tête plus fine, moins épaisse, museau allongé assez acuminé.
La collection contient 15 individus de ce type.
Longueur (en millimètres) et provenances :
320. Atlantique. 144. Atlantique. 110. Atlantique (?).
250. — 139. Atlant. (Portug.).| 98. —
210, — 130. — 97. —
195. — 116. — 93. —
1418. — 116. — 19. —
— 07 —
IV. Puases PRÉLARVAIRES. — La collection du Thor possède encore quelques
échantillons de phases prélarvaires. Il faut fixer le sens à donner ici à cette
expression. Ces phases montrent déjà un aspect rubané, mais différent de
ce qu'il sera plus tard. La longueur est moindre par rapport à la hauteur;
le filament caudal est plus gros et moins distinct du tronc. La tête est
relativement forte et globuleuse. Les mâchoires sont munies de dents
fort longues, et de grands crochets mandibulaires terminaux. D'ordinaire,
chez Tilurus, ces particularités s’atténuent lorsque la lave atteint 50 à
60 millimètres de longueur; l'aspect typique de Tilurus se montre alors,
et se conserve désormais.
La collection contient 6 spécimens de ces phases prélarvaires.
Longueur (en millimètres) et provenances :
51,5 Atlantique. 30. Méditerr. (Détr. de Messine).
39 — 21. — -—
31 — 17. Méditerranée.
V. H est impossible de préciser quoi que ce soit sur l'attribution géné-
rique et spécifique de ces larves. Elles ne montrent aucune disposition
dénotant une métamorphose prochaine, ni le sens où elle se dirigera. I
est intéressant de remarquer l'identité fondamentale des exemplaires
comme allure générale, une fois passée la période prélarvaire, et malgré
leurs dimensions différentes. Ges êtres parviennent à une grande taille,
excessive même, pour des larves, puisque certains exemplaires du Thor
mesurent 300 et 320 millimètres de longueur. On peut signaler ici une
concordance possible, mais sur ce point seulement, avec le développement
embryonnaire des Petromyzon, dont les larves parviennent aussi à de très
grandes dimensions.
Inpex BIBLIOGRAPHIQUE DES OUVRAGES CITÉS.
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— Annales de llnstitut océanographique, t. I.
— Bulletin de l’Institut océanographique, n° 171, 10 juin 1910.
— C. R. de PAcad. des Sciences, t. CLIIT.
— 108 —
Hyu£énoprères Nouveaux pu Maroc,
PAR M. R. pu Buysson.
Gonochrysis agadirensis nov. sp.
Corps robuste de taille médiocre; tête et thorax vert gai, avec des teintes
doré-cuivré sur le disque de chaque segment, la ponctuation grosse, 1rré-
gulière, serrée, ruguleuse; abdomen feu doré avec quelques reflets verts.
la ponctuation très grosse, modérément serrée, ruguleuse. Tête de la
largeur du thorax; face creusée, terminée en haut par une carène bi-angu-
leuse; bouche très rétrécie: joues modérément longues, fortement conver-
gentes en avant; antennes noirâtres, les deux premiers articles verts, le
3° plus long que le 4°, mais moins long que le 4° et le 5° pris ensemble.
Pronotum court, les côtés subparallèles; écusson convexe; angles posté-
rieurs du segment médiaire larges, avec une pointe finement aiguë ; méso-
pleures terminées en dessous par deux fortes dents obtuses, pattes conco-
lores, tarses testacés; ailes hyalines, la radiale fermée. Abdomen large,
très convexe, caréné lévèrement dans toute sa longueur; 2° tergite avec
les angles latéraux léoèrement saillants, arrondis; 3° tergite, large, court,
très convexe: la série antéapicale large, à fovéoles allongées, verdâtres,
séparées ; marge apicale très entière, finissant vers les fovéoles, de sorte que
les côtés du segment forment chacun un fort angle obtus, comme cela se
voit chez la Chrysis versicolor Spin. Ventre vert bleu. S Long. , 6 millimètres.
La conformation des mésopleures et de la série antéapicale du 3° tergite
abdominal distingue de suite cette espèce.
Maroc, Agadir (Man. de la Escalera, Muséum de Paris, 1911).
Dichrysis Escalerai nov. sp.
Corps subcylindrique, de petite taille, entièrement vert-cuivré-doré, à
ponctuation médiocre, serrée, réticulée. Tête avec la face creusée, terminée
en hautabruptement sans carène; bouche large, les joues courtes; antennes
noirâtres, le scape bronzé, le 3° article presque aussi long que le 4° et le 5°
pris ensemble. Pronotum long, à côtés légèrement convergents en avant;
écusson convexe; angles postérieurs du sepment médiaire très petits, aigus;
mésopleures convexes, arrondies; paltes concolores, tarses bruns: aïles
hyalines, très légèrement enfumées dans la radiale qui est fermée. Abdomen
légèrement caréné au milieu du 2° tergite, le 3° ovale, comprimé; la série
antéapicale à fovéoles assez grandes, allongées ; la marge apicale nettement
— 109 —
bidentée à l’apex, les dents pelites, triangulaires, obtuses, séparées par
une émarginature triangulaire, obtuse. Ventre vert bleu. & Long..
3 millim. 50.
Cette espèce ne ressemble à aucune autre de ce groupe peu nombreux.
Elle a été découverte, comme la précédente, par M. Manuel de la Escalera.
Maroc, Agadir (Man. de la Escalera, Muséum de Paris, 1911).
Carazocug Des Srazipzs pes Cozrecrions pu Mus£uu,
par M. van per WEELE.
Corydalus Latr.
Armarus Hag.
Haute Vera Paz (Bocourt, 1866). — Venezuela (Ch. Alluaud, 1902).
— Colombie, Bogota (1862); Santa Martha (Fontanier, 1853). — Guyane
française, Haut Carsevenne (F. Geay, 1898); environs de Saint-Georges
de l'Oyapoc, Saut Coatchitane (F. Geay, 1900).
Armarus Hag. var. PERuvIANUS Dav.
Pérou, Tarapoto (legit M. de Mathan, mai 1886; R. Oberthur, 1906).
Arrinis Burm.
Brésil, Bahia (ex coll. A. David; R. Oberthur, 1903).
Cerxarotes Rambur.
Mexique {Sallé, 1856; 1860). — Colombie, Santa Martha (Fontamer,
1893 ).
Cornorus L. :
Nouvelle-Orléans (Sallé, 1856). — Philadelphie (1835). — Mexique
(Sallé, 1856 ; de Batres, 1874). — Haute Vera Paz (Bocourt, 1866).
Cornurus L. var. crassrcornis M.-L.
Mexique (Salle, 1856).
Cornurus L. var. cocxarus Hag.
Mexique (Sallé, 1859); environs de Guadalajara ( L. Diguet, 1897).
Cornurus L. var. vamagizis M.-L.
Mexique.
Acanthocorydalus v. der Weele.
Kozger v. d. Weele.
Chine, Kouy tchéou (Père Cuvalerie, 1905).
Muséum. — xvir. 2)
— 110 —
Neuromus Er.
Tesraceus Bambur.
Java (Deyrolles, 1852); Tougou (J.-D. Pasteur, 1896).
Neoneuromus v. der Weele.
Tonxinensis v. d. Weele.
Tonkin central, environs de Tuyen quan (A. Weiss, 1901); Haut
Tonkin et Bas Yunnan, entre Man hao, Mouong hum près Laokay et Ban
nam coun (Lieutenant Lesourt, 1905 ).
Platymeuromus v. der Weele.
Soror Hap. ;
Mexique (Salle, 1856; 1860): Etat de Jalisco, sierra de Zacapoaxtla
(L. Diguet, 1904). :
Pseudoneuromus v. der Weele.
Corriprens Walk.
Brésil (Ch. Alluaud, 1907); province de Rio-Janeiro, montagnes des
Orgues, environs de la Tijuca, par 1,000 mètres. d’alt. (E. R. Wagner,
1902).
Protohermes v. der Weele.
Davinr v. der Weele, type.
Chine, Mou-pin (A. David, 1870).
_ Hermes Gray.
Azgipennis Walk.
Nord de l'Inde (C° des Indes, 1855).
Granpis Thunb.
Japon, environs de Tokyo (J. Harmand, 1904); Ko fou (L. Droüart de
Lézey, 1906).
Ivrecrus M.-L.
Bhoutan, Pédong (À. Oberihur, 1897). — Tonkin central, environs de
Tayen quan (A. Weiss, 1901).
Macuzirera Walk. var. ronxinensis v. der Weele, type.
Tonkin (Ch. Alluaud, 1907).
Macuzpexnis Gray.
Inde (Mniszech, 1859). — Java (Deyrolles, 1852), Mont Gedeh (leg.
J.-B. Ledru; R. Oberthur, 1898).
— Il —
Chauliodes Latr.
Cixerascens Blanchard, type.
Chili (Gay, 1843).
Pecrinicornis L.
Nouvelle-Orléans (Sallé, 1856).
Tenuis M.-L.
Afrique australe (Delalande ).
Ctenochauliodes v. der Weele.
Nicrovewosus v. der Weele.
Chine, Kiang si (A. David, 1875).
Neochauliodes v. der Weele.
Bowriner M.-L.
Tonkin central, environs de Yenbai (A. Weiss, 1901).
Ixorcus v. der Weele.
Bhoutan, Maria Basti (leg. M Durel, R. Oberthur, 1898).
SivEnsis Walk.
Chine, Kiang si (A. David, 1875); montagnes au nord de Pékin
(4. David, 1863); Kouy tchéou, Kouy yang (Pères Cavalerie et Fortunat,
1906).
SiNENsIS Walk. var. meripronazis v. der Weele.
Chine, Kiang si (A. David, 1869); Mou pin (R. Oberthur, 1901).
SunpaIcus Weele var. BoRNEENSIS v. der Weele.
Bornéo septentrional, Sandakan (Montano et Rey, 1880 ).
Archichauliodes y. der Weele.
Gurnirerus Walk.
Melbourne (1859).
Parachauliodes v. der Weele.
Japonicus M.-L. |
Japon, environs de Tokyo (J. Harmand, 1901).
20.
— 112 —
Sialis Latr.
Luraria L.
Seine-et-Oise, Chaville (G. Bénard, 1905), Gernay (1893). — Paris
(J. de Gaulle, 1901). — Tarbes (L. Pandellé, 1906).
Japowrca v. der Weele, type.
Japon, environs de Tokyo (J. Harmand, 1906).
Ethene Newm.
Fusca Newm.
Australie (J. Verreaux, 1847).
DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE D’'ÉRYCINIDE,
par M. F. Le Cerr.
Ourocnemis Boulleti, nov. sp.
Espèce caractérisée à première vue par la présence aux ailes inférieures
de deux queues bien développées à l'extrémité des nervures 1?et 2, d’un noir
grisätre avec tout le disque d’un bleu gris pâle et luisant se fondant gra-
duellement dans le noir. La côte des supérieures est très étroitement jaune
sur le bord et les ailes inférieures ont une bordure rouge commençant
Ourocnemis Boulleti nov. sp. (un peu agrandi).
à l'extrémité de la nervure 6 et aboutissant au bord interne au-dessus de
l'angle anal: cette bordure rouge atteint son maximum de largeur : 1 milli-
mètre environ, dans l’échancrure comprise entre les deux queues. Celles-ci
portent chacune à l'extrémité un petit faisceau d’écailles et de poils noir
foncé; la frange des quatre ailes est très étroite, blanche, interrompue de
noir entre les nervures # et 5 à chaque aile.
— 13 —
En dessous, les supérieures ont toute la partie antérieure et externe
jaune vif; le disque et le bord interne gris clair fondu. Elles présentent
à la côte trois courtes bandes noirätres, traversant la cellule et se fondant
inférieurement dans le gris. La première, irréculièrement semée d’atomes
plombés luisants, occupe la base; la seconde, qui est la plus large et
longue, est divisée en deux par une ligne d’écailles plombées n’atteignant
pas la côte, et la troisième, qui s'arrête à la sous-costale, se termine à son
sommet, du côté externe, par un semis diffus d’écailles plombées.
Un autre semis d’écailles rouge brun existe entre la dernière bande
et l'espace antémarginal qui est limité du côté interne par une ligne noire,
pas tout à fait parallèle au bord externe, et qui règne de l’apex à la ner-
vure 1 sur laquelle elle s'arrête. Cette ligne est parsemée d’atomes rouge
brun et bordée extérieurement par une ligne d’écailles plombées. Une fine
bordure rouge brun précède la frange.
Les ailes inférieures ont à la côte une tache arrondie gris rougeätre,
puis une large tache triangulaire oblique, plombé foncé, suivie d’une très
petite tache jaune vif, cunéiforme. L'espace basal jusqu’à 1° est rouge
brun, marqué d’un À (V renversé) étroit, plombé. L'espace terminal de
l'aile est également rouge brun, parcouru en son milieu par: une ligne
plombée. Tout le reste de l'aile, c’est-à-dire le disque, de la côte au bord anal,
est poudré d’écaiiles brunes, jaunes et rouges avec une bande inférieure
diffuse antéterminale, de largeur inégale plombée luisante.
Le front, les palpes et les cuisses antérieures sont noir d'acier brillant;
les cuisses et les tibias des autres pattes ainsi que les tarses des trois paires
sont mêlés d’écailles brunes, noires et jaunes. Le corps est noir grisâtre en
dessus et rouge brun en dessous.
Les antennes, jaunes en dessous et à l'extrémité de la massue, sont noires
dans le reste.
Type : 1 S'; envergure, 27 millimètres; Amazone, 1907, coll. Eug..
Boullet, 2n coll. Muséum de Paris.
Je suis d'autant plus heureux de dédier cette superbe Évycinide à mon
cher et respecté collaborateur que le genre Ourocnemis, établi en 1887 par
Baker pour une espèce décrite en 1847 par Hewitson, ne contenait jus-
qu'ici que cette unique espèce, dont on ne connaît d’ailleurs qu'un petit
nombre de spécimens.
Ourocnemis Boulleti nov. sp. se distingue immédiatement d’O. axiochus
Hew. par sa couleur bleu gris pâle sur le disque, la bordure rouge des
ailes inférieures et surtout la présence de deux queues au lieu d’une à ces
mêmes ailes.
— 1h —
SUR UN CAS DE MYASE INTESTINALE OBSERVÉ CHEZ LE CHEVAL,
par M. Jacques Surcour,
CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE DU LABORATOIRE COLONIAL DU Muséum.
Nous avons reçu de M. le Vétérinaire en premier, Louis Gillet, du
59° régiment d’Artillerie à Vincennes, plusieurs tubes contenant des Diptères
et leurs pupes. Ces Dipières, au nombre de 80 environ, appartenaient tous
à l’espèce bien connue, la Mouche domestique.
M. L. Gillet avait mis à l'infirmerie plusieurs Chevaux atteints de typhoïde.
Cette maladie est due non au bacille d'Eberth, mais à une Pastorellose. En
observant l'un d'eux, il remarqua un crottin qui se brisa en tombant sur le
sol et où grouillaient de nombreuses larves. Après avoir examiné d’autres
croltins, on trouva une centaine de larves: celles-ci furent recueillies, puis
soisneusement placées avec un peu de sable dans un vase recouvert: là,
elles se transformèrent rapidement en pupes et celles-ci à l’éclosion donnèrent
des Mouches communes.
Comment expliquer la présence de ces larves qui avaient évidemment
passé par l'organisme du Cheval malade et ne provenaient certainement pas
d'œufs déposés après coup sur le crottin? Peut-être une Mouche avait-elle
pondu dans le son humide dont on nourrissait les animaux. L’éclosion avait-
elle eu lieu dans l'auge même ou après l'absorption dans l'estomac du
cheval? On ne sait... Mais les larves n’en avaient pas moins séjourné un
certain temps dans lappareil digestif du Cheval, et sans en avoir souffert,
puisque la presque totaiité d’entre elles a pu arriver à l’état adulte.
Des cas de myase intestinale dus à Musca domestica avaient déjà été
signalés chez l’homme. Mais il y a lieu de remarquer que le Cheval dont
l'appareil digestif a été ainsi parasité était déjà atteint de la fièvre typhoïde
du Cheval. Peut-être est-on en droit de croire qu’un cheval sain se serait
mieux défendu contre l'invasion du parasite; il serait peut-être bon de re-
chercher si l'on a observé d'emblée des myases intestinales chez des Chevaux
absolument sains et non pas déjà malades.
Note sur L'HABITAT DES LARVES DE CHRYSOMYIA MAGELLARIA FABRICIUS ,
pAR LE D' Prrasi pa Siva, DE Banra.
(Travail du Laboratoire colonial du Muséum.)
On a déjà signalé des cas de myase des plaies et des cavités naturelles
chez l’homme causés par les larves de Chrysomyia macellaria Fabricius;
ce Diptère est extrêmement commun en Amérique tropicale (Vénézuéla,
— 15 —
Guyane, Brésil) et ses larves ont donné lieu à de multiples observations
d'accidents chez l'homme, parfois assez graves pour causer la mort du ma-
lade, ainsi que je l'ai observé à Bahia cette année même.
Les larves ne se contentent pas d'attaquer l'homme, maïs causent aussi
de grands ravages sur le bétail; on a signalé de nombreux cas de myase
dus à ces larves et localisés à la petite plaie laissée par la chute du cordon
ombilical chez les jeunes Veaux.
Mais je voudrais ici signaler un fait que je crois nouveau. Le D’ Oscar
Freire, Professeur à la Faculté de Médecine de Bahia, en se livrant à des
recherches de médecine légale sur la faune des cadavres en décomposition,
est arrivé à recueillir un certain nombre de Muscidæ, à les élever et à en
obtenir des adultes.
Parmi ces Muscidæ, nous pouvons d’abord citer un certain nombre de
Sarcophaga et de Lucilia, en particulier, Lucilia eximia Wiedeman. Ces”
Diptères, surtout les Sarcophaga, ont été fréquemment trouvés à l’état
larvaire dans les matières organiques en décomposition. Mais ce qui parait
nouveau et que je Liens à bien mettre en évidence, c’est la présence dans
ces cadavres en décomposition, de larves de ces mêmes Chrysomyia macellaria
Fabricius qui causent si fréquemment des myases chez des hommes vivants,
ainsi que j'ai pu si souvent l'observer.
Ainsi, au même moment, J'obtenais des adultes de Chrysomyia macel-
laria Fabricius, en partant de larves prises dans les cavités nasales et dans
des plaies du cuir chevelu d’un même malade, et le D' Oscar Freire arrivait
à élever jusqu’à l’état adulte des larves écloses et développées dans un ca-
davre en décomposition d’un petit Marsupial, appelé dans le pays Suruë, et
qui provenaient d'œufs déposés sur ce cadavre, laissé à l'air libre, par des
adultes femelles de Chrysomyia macellaria Fabricius.
Sur uN HABITAT NOUVEAU DES PERIPATUS,
par M. C. Prcano.
On sait que les Onychophores sont des animaux nocturnes et extrême-
ment lucifuges. Pendant la journée, ils se cachent sous les vieux troncs
d'arbres pourris ou sous les fenilles mortes. Pendant la nuit, ils se livrent
au contraire à la chasse acharnée des Insectes dontils se nourrissent.
Pendant nos recherches sur la faune des Broméliacées épiphytes, nous
avons trouvé le Peripatus Biolleyi Bouv.® habitant une Broméliacée du
@ M. E.-L. Bouvier a eu la bonté de nous déterminer cette espèce et je lui
en exprime ma gratitude.
— 16 —
genre Vriesea. L'animal se trouvait dans la partie périphérique de la plante ,
entre les feuilles, dans les intervalles ayant autrefois contenu de l’eau,
mais où l'on ne trouvait plus, à ce moment-là, que des détritus végétaux
humides retenus par les feuilles. La partie périphérique des Broméliacées
est, en outre, bourrée de feuilles mortes. Le Peripatus trouve donc à l'in-
térieur de la plante l’humidité, l'obscurité et les substances organiques en
voie de décomposition, c’est-à-dire les conditions qu'il recherche.
La faune entomologique assez abondante des Broméliacées peut lui four-
nir une nourriture satisfaisante.
Notre Peripatus provient de La Estrella, forêt vierge située à 2,000 mètres
d'altitude et qui forme un des points extrêmes du versant atlantique du
Costa-Rica.
L'ENTOMOLOGIE DANS LES BUREAUX DE GARANTIE,
par M. A.-L. CLéMeNr.
Les deux documents que nous avons l'honneur de présenter à la Réunion
des Naturalistes se rapportent à une application peu connue, quoique très
importante de l’Entomologie. Gravés à la Monnaie en 1838 uniquement
pour l'usage des contrôleurs de la Garantie, ils n'ont pas été mis dans le
commerce et sont aujourd'hui difliciles à rencontrer, sinon introuvables.
Les figures d'Insectes qu’ils contiennent ont seulement été reproduites dans
de rares ouvrages tout à fait spéciaux; dans celui de Raïbaud, par exemple,
devenu également depuis longtemps d’une extrême rareté.
Ces deux tableaux représentent une série d’Articulés gravés sur les
bandes des bigornes de contremarque employées dans les bureaux de ga-
rantie où sont contrôlés tous les objets d’or et d'argent.
Les bigornes furent créées en 1819 à propos d’une recense, dans le but
de rendre plus difficiles les contrefaçons des poinçons: du contrôle. Leur
surface portait déjà alors, gravé en creux, du moins pour deux d’entre
elles, la grosse et la moyenne, le dessin d’un certain nombre d’Insectes.
Mais en 1838, au moment d’une nouvelle recense, elles furent modifiées:
le nombre des Insectes fut augmenté, la petite en reçut également et d’une
extrême délicatesse; la gravure des bigornes atteignit alors une telle per-
fection qu'on la considère, depuis cette époque, comme inimitable.
Cette recense avait été prescrite par une ordonnance royale du 30 juin
1835, époque à laquelle circulaient quantité d'ouvrages d’or et d'argent
portant des marques fausses, ou entées. Elle fut l'occasion d’un examen
sévère des objets de bijouterie et d'orfèvrerie présentés au contrôle pour
recevoir le pornçon de recense, dont lapposition fut gratuite pour ceux qui
— 17 —
étaient régulièrement contrôlés, et onéreux pour ceux qui portaient des
marques fausses ou elfacées.
Les bigornes sont des sortes de petites enclumes en acier sur lesquelles
on appuie l’objet à contrôler (pl. VII). Lorsque le marteau s’abat sur le
poinçon qu'on imsculpe sur celui-ci, une fraction des fines gravures de la
bigorne s’imprime du même coup sur la partie de l'objet opposée à celle
qui reçoit le poinçon.
H y a toujours, comme en 1819, trois lypes de bigornes : la grosse,
la moyenne et la pehte. Cette dernière a deux cornes, l’une méplate, mesu-
rant à peine 2 centimètres de long et dont la surface, malgré ses petites
dimensions, est divisée en 21 bandes de même largeur, disposées en lignes
brisées parallèles; chacune contient une rangée d'Insectes semblables dont
les pattes et les antennes s’entre-croisent par leurs extrémités. Les lignes de
séparation des bandes portent elles-mêmes des lettres et des signes g'éomé-
triques microscopiques. La deuxième corne de cette petite bigorne est
ronde, ne mesure guère plus d’un centimètre et porte 17 bandes d’In-
sectes.
La moyenne bigorne porte 13 bandes d’Insectes et la grosse 16. Sur
ces bigornes, qui sont trois ou quatre fois plus grandes que la petite, on
peut distinguer les détails de la gravure à l’œil nu. Là aussi chaque bande
ne porte qu'un seul Insecte répété d’un bout à l’autre en sens variés de
facon à épouser la direction de ses brisures.
Les Insectes sont représentés de profil sur les bigornes employées à la
Garantie de Paris (pl. IX), et de dos sur celles des départements (pl. X);
le champ des diverses bigornes n’a pas le même poli; le champ uni des
moyennes bigornes et celui de la corne ronde des petites portent des
points, ce qui permet de reconnaître immédiatement l’origine des contre-
marques.
I y a en tout 134 figures différentes d’Articulés, représentant 30 In-
sectes, 1 Arachnide et 2 Crustacés; parmi les Insectes, on trouve 17 Coléo-
pères, 3 Orthoptères, 3 Névroptères, 4 Hyménoptères et 3 Hémiptères.
En voici la liste générale avec les dénominations et l'orthographe des ta-
bleaux eux-mêmes :
1. Cicendèle. { 8. Cétoine.
*2. Mormolis. 9. Lucane.
3. Manticore. 10. Hercule.
Coléoptères.{ 4. Carabe. Coléoptères./ 11. Scarabée.
5. Carabe Monitis. (Se) 12. Copris.
6. Anihia. 13. Clairon.
7. Staphilin. 14. Charançon.
() Clichés obligeamment communiqués par MM. Baillière, éditeurs. (Ricne.
Monnaies et bijoux, p. 213 et 214.)
— TS —
{ 15. Charancon impé- { 24. Frelon.
Coléoptères.…. . rlal. none : 25. Fourmi.
(Suite.) | 16. Prione. YRÉnOPIÈEesS fo: Sphex.
| 17. Capricorne. 27. Ichneumon.
18. Perce-oreïlle. 28. Népe.
Orthoptères. .{ 19. Mante. Hémiptères...{ 29. Pentatome.
20. Sauterelle. 30. Fulgore.
91 UTermites Arachnides. .. | 31. Scorpion.
Névroptères . .{ 22. Libellule. DAME 32. Crabe.
23. Perle. DEN ET 183. Écrevisse,
Sous la même rubrique, on trouve quelques Insectes appartenant vi-
siblement à des espèces différentes, mais au même genre. Toutes ces figures,
quoique d’un dessin plutôt héraldique, permettent de bien reconnaitre,
maloré l'extrême petitesse qu'ils présentent sur les bisornes, les Insectes
qu’on a voulu représenter ©).
Nous avons pensé que ces deux rares documents trouveraient leur place
dans la galerie d'Entomologie appliquée réorganisée et développée par
M. Bouvier: nous sommes heureux de les offrir au Muséum pour faire
connaitre au public une application de lEntomologie bien peu connue,
quoique d’un caractère original et d’une importance des plus grandes pour
la bijouterie et l’orfèvrerie.
NOTE SUR LES RÉSULTATS DE MA MISSION SCIENTIFIQUE
À LA CÔTE FRANÇAISE DES Somazts (1904),
par M. Cu. Gravier.
En 1903, j'ai été chargé d’une mission scientifique gratuite à la Gôte
française des Somalis. Je quittai. la France en décembre 1903: j'étais de
retour à la fin d'avril 1904. Jai exploré, durant cette période, une partie
des récifs de coraux de la baie de Tadjourah, ceux du voisinage de Dji-
bouti, des îles Musha et de la région d'Obock. À quelque chose malheur
est bon. Parti à la suite d'événements très pénibles pour moi, déprimé par
la malveillance injustifiée de quelques-uns de mes juges, j'ai eu , au moins,
l'avantage de voir de près ces récifs de coraux, le plus beau spectacle
qu'un zoologiste puisse contempler: c’est là en effet que la vie se manifeste
4%) On remarquera que quelques Insectes portent des noms mal orthographiés,
mais nous avons cru devoir les reproduire tels qu’ils sont inscrits sur les bigornes
et les tableaux des planches VIIT, IX et X.
Muséum.
Se
À soccer
6) coco
QE
TOR re
P. 418.
Be VUE
=... Anthia,
Ne) RS $ <S sunssssesessw ee. Carabe monitis,
DS Ed en US serersmmsmmssne----. Fulyore.
Re see =... Staphilin,
eee aphilin
SR e ne CARO Eee... Clairon.
AM £ K pongESeron sense ce ssege sen Sauterelle,
resserre... Charançon.
Rens ‘ bunsecseso-.emqmenss.--- Scarabce.
ROSES £ dnas=sssssonsm------.------ Libellule.
annren ee = er NEA = cmmmes o = 2 ===... Capricorne,
RD CCr CCC RES ES Arme cm cenensn semence Mante..
is rer nl K à f Dem eesssssece.sess.... Hercule.
Pen ere SELS... Mormolis,
Petite bisorne corne ronde.
g------- [chneumon.
ne Hercule,
se... Charançon.
CIS CATAbEe.
ss... Sauterelle.
2 à LL oo Capricorne.
sara) S ; CAS..." Fourmi.
= Anthia,
OS W à RD -- meer mmm mm ns Libellule.
-----..--.. Perce-oreille.
pre ë moon (CAIN ONE,
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Petite bigorne corne méplate.
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avec son maximum d'intensité, à l’époque actuelle. J'ai beaucoup appris
en parcourant ces constructions madréporiques, presque chaque jour, sous
le soleil de feu de la Somalie, qui est la contrée la plus chaude du globe;
j'y ai en même temps recueilli une quantité de matériaux pour l'étude
desquels j'ai eu le très grand plaisir d'obtenir la collaboration de nombreux
spécialistes, tant de France que de l'étranger. À tous ces naturalistes qui,
avec le plus grand désintéressement, m'ont prêté leur savant concours, je
tiens, avant tout, à exprimer mes One les plus cordiaux. Dans
la liste suivante, le nom de chaque zoologiste est suivi de celui du groupe
qu'il a bien voulu étudier, dans les collections que j'ai rapportées de la
baie de Tadjourah :
MM. Anthony (Lamellibranches, sauf les Arches), Billard (Polypes hy-
draires), Germain (Mollusques terrestres et fluviatiles), Hartlaub (Méduses),
Hérubel (Géphyriens), Joubin (Némertiens), Kæhler ( Stellérides, Échinides,
Ophiurides), Krempf (Hexactiniaires, sauf les Madréporaires), Lamy (Gas-
téropodes marins, moins quelques TR Arches), Meiïxner ( Turbellariés
Polyclades), Pellerin (Poissons), Sluiter ( Tuniciers), Topsent (Éponges),
Vaney (Holothurides), T. W. Vaughan (une partie des Madréporaires),
Vayssière ( Cypréidés, Opisthobranches , Marséniadés , Oncididés), Vignal (Cé-
rühidés). Je me suis moi-même chargé de l'étude des Alcyonaires, des
récifs de coraux et d’une partie des Madréporaires, des Annélides Polychètes
et des Entéropneustes. Sauf une partie des Crustacés, dont se sont occupés
G. Nobili (de Turin) et M. H. Coutière, les Arthropodes que j'ai recueillis,
tant à la côte que dans le désert somali et sur la route de Dirédaouah à
Harrar, n’ont encore été étudiés que partiellement.
Les résultats de ces études ont été résumés dans une cinquantaine de
notes publiées dans le Bulletin du Muséum d’histoire naturelle depuis 1904.
En dehors de ces communications préliminaires, un certain nombre de
groupes ont fait l’objet de travaux approfondis, indiqués ci-dessous :
Cr. Harrraug, Ueber einige von Ch. Gravier in Djibouti gesammelte Medusen,
Zool. Jahrb., Abth. für System., Geogr. und Biolog. der Tiere, 27° Bd,
1909, p. Ahg-476, Taf. 19-23.
Pa. Siuirer, Tuniciers recueillis en 1904 par M. Ch. Gravier, dans le polfe de
Tadjourah (Somalie française). Mém. de la Soc. Zool. de France, t. XNTIT,
1905, p. 5-21, 2 pl.
À. Merxner, Polycladen von der Somaliküste, nebst einer Revision der Stylochi-
nen, 1907, Zeitsch. für wissensch. Zoologie, Bd LXXXVIIT, p. 385-498,
pl. XXV-XXIX.
T. Wayzanp Vauenax, Some Madreporarian Corals from french Somaliland, East
Africa, collected by D' Charles Gravier, Proceed. of the U. S. Nation. Mus.,
vol. XXXIT, 1907, p. 249-266, pl. XVII-XXVIIT.
Cu. Gravier, Recherches sur quelques Alcyonaires du golfe de Tadjourah, Arch.
de Zool. expér. et pén., 4° série, t. VIII, 1908, p. 181-270, 7 pl. (V-XI),
° une carte.
49p
Cu. Gravier, Contribution à l'étude des Annélides Polychètes de la mer Rouge
(3° partie), Nouv. Arch. du Mus., Lk° série, t. VIII, 1906, p. 123-236,
pl. I-VIIE, fig. 286-109 dans le texte, 2 cartes.
— Ide (4° partie), ibidem, h° série, t. X, 1908, p. 96-168, fig. 410-495
dans le texte.
— Les récifs de Coraux et les Madréporaires de la baie de Tadjourah, Ann. de
Plnst. océanograph., &. Il, fasc. 11, 1911, 104 p., 19 pl., 3 cartes, 6 fig.
dans le texte.
De plus, les auteurs des mémoires suivants ont utilisé les matériaux
provenant de ma mission à la baie de Tadjourah et mes propres observa-
tions faites sur les animaux vivants :
R. Axruowy, Influence de la fixation pleurothétique sur la Morphologie des Mol-
lusques Acéphales dimyaires, Ann. des Sc. natur., Zool., 9° série, t. I,
1905, p. 165-394, pl. VIT-IX, 53 fig. dans le texte.
M.-H. Hérusez, Recherches sur les Sipunculides, Mém. de la Soc. Zool. de France,
t. XX, 1907, p. 107-418, pl. V-X, 107 fig. dans le texte.
E. Lamy, Revision des Arca vivants du Muséum d'histoire naturelle de Paris,
Journ. de Conchyl., vol. LV, 1907, 307 p., pl. III.
G. Nom, Faune carcinologique de la mer Rouge, Décapodes et Stomatopodes,
Ann. des Sc. natur., Zool., 9° série, t. IV, 1908, p. 1-347, 11 pl.
A. Vayssière, Recherches zoologiques et anatomiques sur les Opisthobranches de
la mer Rouge et du golfe d’Aden, 1°° partie : les Tectibranches, Ann. de la
Fac. des Sc. de Marseille, t. XVI, fasc. 11, 1906, 72 p.
— dem (2° partie) : les Nudibranches, Marséniadés et Oncididés, ibidem, t. XX.
1911, 140 p., 11 pl.
Il eût été, certes, très désirable de rassembler tous ces mémoires dans
une publication d'ensemble. Je n'en ai pas eu les moyens. J'espère, du
moins, mettre au point quelque jour l’état de nos connaissances relative-
ment à cette faune, d’une richesse exubérante, de la mer Rouge et de
l'océan Indien.
Les collections déterminées par les divers spécialistes dont les noms
sont mentionnés plus haut comptent près de 700 espèces, dont plus de
130 sont nouvelles pour la science; elles sont réparties maintenant dans
les divers services du Muséum d'histoire naturelle. Il reste assurément
encore beaucoup à faire, personne ne s’en rend mieux compte que moi-
même. Néanmoins je soumets avec confiance les résultats de mes re-
cherches à la Côte des Somalis et de mon labeur opiniâtre depuis mon
retour en France, au jugement des naturalistes impartiaux, de ceux qui
ont étudié les animaux ailleurs que dans les collections des Musées, et de
ceux surtout qui ont récolté des matériaux dans les pays exotiques.
Ma mission étant gratuite (de même que lorsque je suis allé, en 1906,
à l’île San Thomé, golfe de Guinée), je n'ai eu à ma disposition que des
moyens d'action rudimentaires, et je dois rappeler une fois de plus iei
oies
combien m'a été précieuse à tous les points de vue l’aide matérielle que j'ai
trouvée auprès de mon excellent et très regretté ami le Gouverneur
Alphonse Bonhoure, dont l’accueil cordial, si réconfortant, sera toujours
l'un des meilleurs souvenirs de ma vie. Combien ai-je déploré de n’avoir
pu m'outiller plus convenablement et de restreindre autant le champ de
mes investigations! Il est bien fâcheux que nos voyageurs naturalistes ne
reçoivent le plus souvent que des allocations de misère: et encore ne leur
demande-t-on pas de rassembler des collections zoologiques, botaniques,
géologiques, minéralogiques, ethnographiques, etc. ? À l'étranger, en
Angleterre, en Allemagne, aux États-Unis, les voyageurs scientifiques
dont la compétence est connue sont henreo plus larsement subven-
tionnés que chez nous et ont une mission parfaitement définie. Peut-être
adoptera-t-on en France, plus tard, cette façon de faire, plus rationnelle,
plus équitable, plus fructueuse pour le pays.
Qu'il me soit permis, en terminant, de formuler à nouveau un vœu au
sujet de ces récifs coralliens, dont l'étude soulève une foule de problèmes
se rattachant non seulement à la zoologie, à la botanique, à la géologie,
mais encore à la physique du globe et même à la physique et à la chimie
générales. Espérons que quelque généreux ami de la science facilitera chez
nous les recherches de ceux qu'attire cette étude, véritablement passion-
nante pour qui est au courant de la question. H faudrait créer une station
biologique dans la zone torride ; et, de par sa situation, Djibouti est par-
ticulièrement indiquée à tous les points de vue. Dans ce domaine, nous
sommes encore devancés par l'étranger. Les États-Unis ont fondé, il y a
quelques années, pour l'étude physique et biologique des récifs coralie
de la région, un laboratoire bien outillé à l'ile Tortugas, au Sud de la
Floride.
On trouvera ci-après un résumé très succinct de l’ensemble des études
faites sur les matériaux que j'ai recueillis dans la baie de Tadjourah.
I. SPONGIAIRES,
PAR E. ToPsENT,
Professeur à la Faculté des Sciences de Dijon.
(Bull. Muséum hist. natur., 1906, p. 557-570.)
20 espèces, dont 7 nouvelles : Pachychalina alveolopora, Reniera decidua,
Leptosia lancifera, Echinodyctium flabellatum, Axinyssa Gravieri, Donatia
arabica, Isops Jousseaumer.
La couleur de chaque exemplaire a élé notée sur le vivant, de même
que l'habitat.
Parmi les espèces déjà décrites, plusieurs n’avaient pas été signalées
— 1922 —
dans la mer Rouge. Cliona viridis Schmidt n’a pas encore été rencontré dans
l'océan Indien et ses dépendances: il est très répandu dans les tables cal-
caires où pullulent les Chames, au plateau du Serpent.
IT. HYDROÏDES,
PAR À. BiLLarp,
Docteur ès Sciences, Agrégé de l’Université, Préparateur à la Faculté
des Sciences de Paris.
(Bull. Muséum hist. natur., 1904, p. 480-485, 4 fig. dans le texte.)
8 espèces, dont 1 nouvelle : Campanularia Gravieri, et une nouvelle
variété : Plumularia catharina Johnston var. articulata. Aucune de ces
espèces, sauf Thuiaria tubuliformis Marktanner-Turneretscher, n'avait été
signalée dans la mer Rouge. Les Polypes hydraires prospèrent surtout dans
les eaux septentrionales; dans les mers tropicales, on ne trouve que des
formes peu variées, naines, très rabougries. 4 espèces seulement étaient
connues dans la mer Rouge.
II. MÉDUSES,
PAR CL. HARTLAUB,
Kônigl. biol. Anstalt, Helsoland.
(Bull. Muséum hist. natur., 1908, p. 383-384.)
10 espèces, dont 3 nouvelles pour la science : Eutimalphes modesta,
Octorchandra orientalis, Amphogona pusilla.
Parmi les Leptoméduses rapportées de Tadjourah, il est bon de rappeler
que le Bougainvillea fulva Agassiz et Mayer, trouvé en premier lieu aux îles
Fiji, fut recueilli au voisinage des Philippines par la Siboga. Une seule
Discoméduse : Cassiopea Andromeda Esch., dont certains exemplaires, à
chaque marée basse, séjournaient dans des flaques d’eau où la température
s'élevait souvent au-dessus de 35° cent.
IV. ALCYONAIRES,
\ par CH. GRAVIER.
(Bull. Muséum hist. natur., 1906, p. 291-293, p. 391-394; 1907, p. 159-161,
p+ 161-163, p..335-338, p. 130-433, p. 434-436.)
12 espèces, dont 5 nouvelles. Deux d’entre elles ont nécessité la création
de deux nouveaux genres. L’un de ces genres devient le type d’une nou-
velle famille.
— 1923 —
Les espèces nouvelles sont les suivantes :
Alcyonidæ : Sarcophytum mycetoides.
Nephtkyidæ : Dendronephthya Kükenthah.
———— : Dendronephthya formosa.
Kophobelemnonidæ : Mesobelemnon nov. gen. gracile.
Scytaliopsidæ (nov. fam.) : Scytaliopsis djiboutiensis.
J'ai pu examiner cette dernière espèce sur le vivant et observer le curieux
mécanisme de son enfouissement. L'étude approfondie de ce type nouveau,
tant au point de vue anatomique qu’au point de vue morphologique, de
même que celle du Mesobelemnon gracile, a été publiée dans les Archives
de zool. expérim. et générale (1908).
V. HEXACTINIAIRES,
1% Partie, par A. Knewpr,
(Bull. Muséum hist. natur., 1905, p. 191-195.)
1. Acrinines. — 13 espèces. Aucune nouvelle, mais plusieurs d’entre
elles présentent un intérêt particulier, soit au point de vue anatomique ,
soit au point de vue de leurs affinités ou de leur distribution géogra-
phique.
2. Srycnopacryzines. — D espèces; parmi elles, l’'Hehianthopsis Ritter
Kwietniewski est particulièrement remarquable par sa fréquente poly-
siphonoglyphie. Un exemplaire n'avait pas moins de 19 siphonoglyphes.
3. ZoANTHES. — 9 espèces.
&. CériAnrues. — 1 espèce, connue seulement à Zanzibar.
9. AscLÉROCORALLIAIRES (Krempf) : Hexacoralliaires à squelette nul ou
rudimentaire. — 3 espèces.
6. ANTIPATHAIRES. — 1 espèce.
2° Partie (Mapréporatres), PAR T. W. Vauçnan ET Cu. GRAVIER.
T. Wayland Vaughan, Some Madreporian Corals from french Somaliland, East
Africa, collected by D' Charles Gravier, Proceed. of the U. S. Nat. Museum,
vol. XXXIL, 1907, p. 249-266, pl. XVEI-XX VIT.
Ch. Gravier, Bull. Muséum hist. natur., 1905, p. 339-343; 1910, p. 278-275,
p- 324-327.
T. Wayland Vaughan, l’éminent spécialiste du National Museum de
Washington, a déterminé les espèces robustes, facilement transportables.
Son 2
J'ai étudié moi-même les formes fragiles, ramifiées ou encroûtantes. 31 es-
pèces ont été déterminées par Vaughan, dont 4 nouvelles :
Physogyra somaliensis, Physogyra Gravieri, Goniopora somaliensis,
Goniopora djiboutiensis.
Le naturaliste américain a figuré à nouveau certaines espèces déjà nom-
mées; il a complété et précisé les diagnoses de plusieurs d’entre elles,
notamment : Orbicella annuligera M. Edw. et Haime, Cyphastræa Forskü-
liana M. Edw. et Haime, etc. En échange des spécimens de Madréporaires
de Tadjourah qu'il ne possédait pas, l’United States National Museum
a offert au Muséum d'histoire naturelle de Paris 19 espèces de Coraux de
diverses provenances (Géorgie, Brésil, Key West, Galapagos, Havaï, etc.)
qui n'étaient pas représentées dans nos collections.
J'ai étudié, pour mon propre compte, 34 espèces dont 3 sont nou-
velles : Euphyllia laxa, Ulophyllia Bonhourei, Porites somaliensis.
Soit en tout : 65 espèces, dont 7 nouvelles.
Dans la 1° partie de mon mémoire sur les Madréporaires du golfe de
Tadjourah, j'ai fait connaître les caractères des récifs de cette région et j'ai
résumé l'état actuel de nos connaissances relatives aux formations coral-
liennes de la mer Rouge, de la côte orientale d'Afrique et de la partie
occidentale de l'océan Indien.
VI. HOLOTHURIES,
PAR CL. VANEY,
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Lyon.
(Bull. Muséum hist. natur., 1905, p. 186-190.)
10 espèces, dont deux nouvelles : Colochirus Gravieri et Cucumaria
transitoria. 3 autres espèces, qui semblaient localisées dans la partie orientale
de l’océan Indien, voient leur aire de répartition géographique singulière-
ment étendue par le fait de leur présence dans le golfe de Tadjourah.
Parmi ces 3 espèces, il est une nouvelle variété : Chondroclæa striata Sluiter
var. 2nCurvata.
VII. ÉCHINIDES, ASTÉRIDES, OPHIURIDES,
par R. KoEuLEr,
Professeur à la Faculté des Sciences de Lyon.
(Bull. Muséum hist. natur., 1905, p. 184-186.)
ÉcHnines. — 8 espèces, dont une nouvelle : Gymnechinus Gravieri,
très nettement distincte de ses congénères par la constitution de l'appareil
apical, avec une plaque ocellaire seulement contiguë au périprocte.
Asréripes, — 6 espèces.
Opxiurdes. — 6 espèces.
VIII NÉMERTIENS,
PAR L. Joux.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 326-332.)
10 espèces, dont 3 nouvelles: Carinella aurea, Drepanophora Gravieri,
Eunemertes Bonhourei. Aucune des espèces déjà connues n’a été signalée
jusqu'ici dans la mer Rouge. On ne possédait d’ailleurs que des renseigne-
ments insignifiants sur les Némertes de cette mer, où il y a sûrement un
orand nombre de formes à trouver.
IX. TURBELLARIÉS (Polyclades) ,
PAR A. MEIxNer,
Zoologisches Institut, Graz. :
Bull. Muséum hist. nat., 1907, p. 164-171.
13 espèces, dont 9 nouvelles :
1° Acotylea : Stylochus djiboutiensis, Stylochus salmoneus, Notoplana co-
tyhfera, Leptoplana concolor, Latocestus marginatus ;
2° Cotylea : Pseudoceros bimarginatum, Pseudoceros Gravieri, Pseudo-
ceros vinosum, Prosthiostomum lineatum. Aucune des quatre autres espèces,
déja nommées, n’était connue dans la mer Rouge.
Une étude approfondie, au double point de vue anatomique et morpholo-
gique, accompagnée de à planches doubles, a été publiée dans la Zeuschrifi
für wissensch. Zoologie (1907).
X. GÉPHYRIENS,
par À. HÉRUREL,
Préparateur à la Faculté des Sciences de Paris.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 176-479, p. 562-565.)
20 espèces, dont 18 Sipunculides et 2 Échiurides. 3 espèces et une
variété sont nouvelles : Phymosoma Meteori, Sipunculus Gravieri, Sipunculus
Bonhourei, Phymosoma scolops Sel. et de Man, var. adenticulatum…
M. Hérubel a fait l'étude approfondie de ces Géphyriens du golfe de
Tadjourah dans le mémoire qu'il a présenté comme thèse de Doctorat à la
Faculté des Sciences de Paris.
Muséum“. — vi. 30
XI. ANNÉLIDES POLYCHÈTES,
PAR CH. GRAVIER.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 472-495, p. 557-561;
1909, p. 42-46, p. 89-94, p. 319-326, p. 437-444, p. 445-451, p. 451-454;
1906, p. 33-43, p. 110-115.)
116 espèces, dont 7o nouvelles, appartenant à 66 genres, dont
5 nouveaux, qui se répartissent en 22 familles. Elles ont fait l’objet d’un
mémoire de près de 5oo pages, publié en 4 parties, de 1900 à 1908,
dans les Nouvelles Archives du Muséum, avec 18 planches et 495 figures
dans le texte, toutes dessinées par l’auteur. Un assez grand nombre de ces
espèces, en particulier celles qui sont étudiées dans les deux premières
parties de ce mémoire, ont été recueillies par M. le D' Jousseaume, au
cours de ses multiples voyages dans la mer Rouge, notamment durant ses
séjours à Suez, à Périm, à Obock et à Aden, et par M. H. Coutière à Dji-
bouti en 1697; dans les deux dernières parties du même travail, j'ai utilisé
surtout les matériaux que j'ai récoltés moi-même en 1904, à Djibouti, aux
iles Musha et à Obock. Ces matériaux ont été trouvés dans des recherches à
mer basse, soit dans les sables vaseux situés près de la résidence du Gou-
verneur, à Djibouti, soit dans les prairies de Naïadacées (Gymodoce, Halo-
dule, etc.), soit et surtout dans les Polypiers des récifs. Ces derniers
offrent de précieux refuges à un grand nombre d'espèces; quand on les
brise en menus fragments — même les plus compacts — avec beaucoup
de précautions, on trouve un grand nombre de formes perforantes qui s’y
sont creusé un gîte. Les recherches à marée basse ont été complétées par
des dragages à des profondeurs ne dépassant pas 20 mètres; le très mo-
deste engin dont je disposais ne me permettait pas d'étendre davantage le
champ de mes investigations. Il reste encore beaucoup à faire au point de
vue des Polychètes dans cette partie du golfe.
Dans le mémoire cité plus haut, j'ai résumé les principaux traits bio-
logiques des diverses familles éludiées, d'après les travaux déjà parus et
d’après mes propres observations, non seulement dans la mer Rouge, mais
aussi sur les côtes de la Manche et de l’océan Atlantique. J'ai essayé de
mettre en relief, dans les considérations générales qui terminent le travail,
les caractères essentiels de la faune annélidienne de la mer Rouge et les
rapports de cette faune avec celle des autres parties du globe.
— 197 —
XIL. ENTÉROPNEUSTES,
PAR CH. GRAVIER.
(Bull. Muséum, hist. nat., 1905, p. 46-51, 4 fig. dans le texte;
Bull. Soc. philomat., 1905.)
Je donne dans ce travail des détails biologiques et anatomiques sur le
Piychodera erythræa Spengel, alors très incomplètement connu, dont
Spengel n'avait eu entre les mains qu'un exemplaire incomplet, en plu-
sieurs fragments, rapportés de la mer Rouge par Al. Kowalewsky.
À Obock, j'ai trouvé un autre type d’Entéropneuste dont j'ai fait l'étude
anatomique et morphologique; cette étude sera publiée en même temps
que celle de Balanoglosses provenant de Basse-Californie, de Taïti et de
Cochinchine.
XIII GASTÉROPODES MARINS.
a. Gastéropodes marins
(non compris les Cypréidés, les Cérithidés, les Opisthobranches),
par En. Lamy.
(Bull. Muséum hist. nat., 1905, p. 103-110, p. 170-177, p. 261-269.)
131 espèces. Îl a paru de nombreux travaux sur la faune conchyÿlio-
logique de la mer Rouge et du golfe d’Aden. Néanmoins , un certain nombre
de formes que j'ai rapportées n'avaient pas été signalées dans ces régions,
notamment dans les espèces de petite taille que les dragag'es seuls peuvent
‘procurer et que j'avais particulièrement recherchées. Ces Gastéropodes,
étudiés avec le plus grand soin par M. Ed. Lamy, et ceux qui sont men-
tionnés ci-dessous constituent, au Muséum, une intéressante collection
locale de la Somalie française.
b. Cypræidæ,
par À. VAyssiÈre,
Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille.
(Bull. Muséum hist. nat., 1905 , p. 165-168.)
1 4 espèces, dont 13 Cyprœæa et Trivia pellucida. Parmi ces Cypræa , il est
une espèce, G. sigzag L., qui n'avait pas encore été trouvée dans cette
région de Tadjourah, si remarquablement riche en Cypræide.
30.
— 128 —
c. Cerithidæ.
par L. VienaL.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 354-358.)
17 espèces, dont quelques-unes comme Cerithium papillosum Sowerby,
Cerithium Bavayi Vignal, n’avaient pas encore été recueillies dans la mer
Rouge.
d. Opisthobranches tectibranches.
pAR À. VAYSsièRE.
(Bull. Muséum hist. nat., 1906, p. 399.)
1. BuLLIDÉS. — 7 espèces.
2. ApiysiAnés. — 3 espèces, dont une nouvelle, Aplysiella Gravieri, et
une variété de celle-ci : A. Gravieri var. alba.
3. PLEUROBRANCHIDÉS. — 2 espèces.
k. Pniininés. — 1 espèce.
L’excellent état de conservation de ces Mollusques a permis à M. le Pro-
fesseur Vayssière d’en faire l'étude anatomique. Le résultat de ses recherches
a été publié dans un mémoire de 72 pages, accompagné de 4 planches
(Ann. de la Fac. des Sc. de Marseille, 1906).
e. Opisthobranches nudibranches. Marséniadés et Oncididés,
PAR À. VAyssiÈRE.
(Bull. Muséum hist. nat., 1911, n° 6.)
1. NupigrancHes. — 92h espèces, dont 6 nouvelles, appartenant à
17 genres (dont un nouveau) : Discodoris erythræensis n. sp., Gravieria
nov. gen. r#90sa D. Sp., Doriopsis Jousseaumei n. sp., Doriopsis rosea
n. sp., Trüoniopsis Gravieri n. sp., Phyllidia Dautzenbergi n. sp.
2. ASGOGLOSSES. — 1 espèce.
3. Marsénranés. — 3 espèces, dont 1 appartenant à un genre nouveau :
Djiboutia (Djiboutia verrucosa).
L. Oxcninés. — 1 espèce.
Comme pour les Tectibranches, l’éminent Malacologiste de Marseille a
entrepris l'étude anatomique approfondie de ces divers types: il en a donné
les résultats dans un mémoire de plus de 140 pages, avec 11 planches
in-4°, publié dans le supplément du tome XX des Annales de la Faculté des
Sciences de Marseille.
— 1929 —
XIV. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES,
PAR L. GERMAIN.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 344-354.)
11 espèces, 1 variété nouvelle: Planorbis abyssinicus Jickeli var. Gra-
vieri. Ces Mollusques ont été recueillis en grande partie à Andobed
(900 mètres d'altitude) dans le désert somali, où ils avaient été probable-
ment transportés à l'époque des pluies; ils provenaient des hauts plateaux
abyssins.
XV. LAMELLIBRANCHES.
1° Arcnes, par En. Lawy.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 269-278.)
16 espèces, dont 4 non signalées jusqu'ici dans la mer Rouge ou le
golfe d’Aden. M. Ed. Lamy a utilisé ces matériaux dans l’importante Mono-
oraphie qu'il a publiée sur les Arches (Journal de Conchyhologie, 1907).
2° AuTREs LAMELLIBRANCHES, PAR R. AnTHony.
(Bull. Muséum hist. nat., 1905, p. 490-500.)
55 espèces. Un certain nombre de ces espèces, conservées avec leurs
parties molles (notamment les Tridacnes, les Chames, les Vulselles, etc. ),
ont été étudiées par M. le D'R. Anthony, dans sa thèse de Doctorat (1905).
XVI. CRUSTACÉS
a. Décapodes (non compris les Arpaérnés) et Stomatopodes ,
par G. Nogirt.
(Faune carcinologique de la mer Rouge, Décapodes et Stomatopodes,
Ann. Sc. natur., Zool., 9° série, t. IV, 1908, p. 1-347, 11 pl.)
1. Décarones. — 54 espèces, dont 21 de Macroures et 33 de Bra-
chyures; 4 espèces nouvelles: Lucifer Hanseni, Latreutes Gravieri, Calha-
nassa ( Trypea) Gravieri et Ostracoteres Cynthie.
Parmi les espèces déjà connues, une mention spéciale est due à l’'Hy-
menocera elegans Heller, singulière forme très rare, d'une coloration magni-
fique, qui n'avait été trouvée jusque-là, dans la mer Rouge, qu'à Tor. Du
reste, pour beaucoup d'espèces nommées antérieurement à mon voyage
—. 130 —
dans la mer Rouge, la coloration était inconnue: les notes d'habitat et de
couleur que j'ai prises sur le vivant ont été reproduites par Nobili dans
l'ouvrage précité.
2. Srowaropones. — 7 espèces, dont une nouvelle: Lisiosquilla vicina.
b. Alphéidés.
PAR H. CourTiÈRE.
Professeur à l'Ecole de Pharmacie de Paris.
M. H. Coutière, dont on connait les beaux travaux en carcinologie, a
bien voulu déterminer les Alphéidés que j'ai recueillis à la côte des Somalis
et qu'il connait tout parliculièrement : il a lui-même recherché, dans les
mêmes parages, en 1897, ces curieux Décapodes, qui ont fait l'objet de
sa thèse de Doctorat ès sciences. J'ai eu la bonne fortune de rapporter
25 espèces d'Alphéidés, dont 3 sont nouvelles : Synalpheus physocheles,
S. mushaensis, S. Paulsoni liminaris ; pour les autres espèces déjà connues,
M. H. Coutière me signale deux formes rares, Synalpheus Gravieri
H, Coutière et Aulomate Gardineri H. Coutière, qui n'avaient pas encore
été trouvées dans le golfe de Tadjourah.
XVII. TUNICIERS,
PAR C.-PH. SLUITER,
Professeur à l'Université d'Amsterdam.
(Bull. Muséum hist. nat., 1905, p. 100-103.)
18 espèces, dont 8 nouvelles : Ascidia Obocki, Ascidia somaliensis, Poly-
androcarpa violacea, Styela miniata, Stolonica proifera, Halocynthia spi-
nosa, Aplidium africanum, Leptoclinum bistratum. Quelques-unes de ces
espèces sont particulièrement intéressantes au point de vue anatomique,
notamment : Polyandrocarpa violacea, Styela prolifera, Halocynthia spinosa.
Parmi les formes déjà nommées, il en est qu’il est bon de signaler ici : ce
sont les espèces décrites par Savigny, non retrouvées dans la mer Rouge
depuis l'expédition d'Égypte (Ascidia niora, Halocynthia gangelion, Halo-
cynthia momus). M. Sluiter a fait l'étude morphologique et anatomique de
ces Tuniciers dans les Mémotres de la Société Zoologique de France (1905).
XVIII. POISSONS.
PAR J. PELLEGRIN.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 543-545; 1906, p. 93-94.)
32 espèces, dont une nouvelle: Salarias Gravieri. Je me suis surtout
attaché à rapporter ces espèces minuscules, mais charmantes de forme et
— 31 —
de couleur, qui nagent au milieu des Polypiers des récifs, parfois en
troupes nombreuses. Quelques-unes de ces espèces, excessivement rares,
n'élaient pas représentées dans les collections du Muséum. Outre ces
32 espèces, J'ai rapporté des utérus gravides de Carcharias melanopterus
Quoy et Gaimard et de Carcharias acutus Rüppel.
Reptiles et Batraciens déterminés (non publié) par M. Mocquard.
> espèces : un Batracien du groupe des Firmistornin paraissait nouveau
à M. Mocquard, mais n’a pas encore été déerit.
Lisre nes PectruncurLus coNSERVÉS AVEC ÉTIQUETTES ne LAamarck
DANS LES COLLECTIONS Du Muséum pe Paris,
par M. En. Lamy.
La préparation d’un mémoire (1911, Journal de Conchyliologie, vol. LIX,
p. 81, pl. LIT) sur la Revision des formes actuelles de Pectunculus qui se
trouvent dans les collections dépendant de la Chaire de Malacologie du Mu-
séum de Paris m'a permis d'examiner plusieurs spécimens qui y repré-
sentent un certain nombre d'espèces de ce genre, soit vivantes, soit fossiles,
et qui portent des étiquettes de la main de Lamarck.
Voici la liste de ces coquilles, dont la plupart faisaient déjà partie de
l’ancienne Collection du Muséum, mais dont quelques-unes, provenant
de la Collection Defrance, donnée, vers 1870, au Musée de Caen, sont en-
trées au Muséum en 1906, par voie d'échange, gràce à l’obligeance de
M. le Professeur A. Bipot.
ESPÈCES VIVANTES.
Pecruncucus pizosus [Lainné.
Gette espèce est représentée par trois coquilles qui ont été étiquetées des
noms suivants par Lamarck :
La 1°° « Pectunculus pilosus» : c'est un individu décapé appartenant effec-
tivement à cette forme P. pilosus L., qui se rattache comme variété au
P. glycymeris L. ;
La 9° «Pectunculus pilosus» : ce spécimen est fixé sur un carton qui a
reçu une inscription, postérieure à Lamarck, d’après laquelle ce serait sa
variété a: c'est un représentant très net de la variété subtruncata Bucquoy,
Dautzenbere , Dollfus (1891, Moll. Roussillon, Il, p. 202, pl. XXXIIT ,
fig. 4-5) du P. plycymeris ;
— 132 —
La 3° «Pétoncle flammulé, Pectunculus pilosus var.» : cet échantillon,
qui porte sur la coquille même à son intérieur l'indication «Lisbonne»
comme localité, est plutôt un véritable P. olycymeris typique.
P. marmorarus Gmelin.
Un spécimen, appelé par Lamarck P. marmoratus, est simplement un
P. glycymeris L., ainsi que l'ont reconnu Deshayes (1835, Anim. s. vert.,
2° éd., VI, p.489) et Reeve (1843, Conch. Icon., T, Pectunculus, sp. 43).
P. vrozacescens Lamarck.
Le Muséum possède un individu et deux valves dépareïllées (celles-ci
venant des îles d'Hyères et ayant fait partie de la Collection Defrance) éti-
quetés tous trois par Lamarck «Pectunculus violacescens var. [2 ]»; cette
variété 2, natibus albo-maculatis, n’est d’ailleurs pas à maintenir comme
distincte du P. violacescens normal, qui, d'autre part, doit, comme l'a
prouvé M. G. Dollfus (1909, Act. Soc. Linn. Bordeaux, 1. LXIT, °° p.,
p.13), prendre le nom de P. cor Lamarck. |
P. srrraTuLaris Lamarck.
Deux exemplaires types, avec inscription manuscrite de Lamarek, et
provenant du Port du Roi Georges (Péron et Lesueur, 1803), représentent
cette espèce, qui se distingue du P. radians Lamarck parce qu’elle a les
côtes obsolètes, tandis que les stries longitudinales qui ornent ces côtes
restent, elles, bien visibles. D'autre part, ces types de P. striatularis sont,
dans la région des sommets, colorés extérieurement de petites taches d’un
jaune brunâtre très pâle, ce qui est le caractère du P. obliquus Reeve
(1843, Conch. Icon., 1, Pectunculus, pl. VI, fig. 33), et je crois, avec
MM. Pritchard et Gatliff (1904, Proc. R. Soc. Victoria, 9° s., XNIT,
p. 224), qu'il faut rapporter ce P. obliquus au P. striatularis Lk.
Quant au P. striatularis figuré par Reeve (1843, loc. cit., pl. VI,
fig. 27), et tel que l'ont compris beaucoup d’auteurs, c’est une tout autre
espèce qui doit être identifiée au P. modestus Angas (1879, P. Z.S. L.,
p. 418, pl. XXXV, fie. 4).
P. casraneus Lamarck.
On trouve au Muséum deux valves dépareillées étiquetées P. castaneus
par Lamarck, qui a appelé ainsi le Pectoncle nommé par Chemnitz (1784,
Conch. Gab., VIT, p. 227, pl 57, fig. 569) Arca variepala æquilateru et
par Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. XUT, p. 3311) Arca æquilatera. Bien
que roulées et polies par l'usure, elles ne me paraissent pas pouvoir être
séparées spécifiquement du P. undatus Li. = P. lineatus Reeve (1843, loc.
— 133 —
cit, pl. V, fig. 25), dont, dès lors, le P. castaneus — variegatus Ghemn.
ne serait tout au plus qu’une variété de coloration plus foncée, les taches
brun rougeätre y prenant la prédominance sur le fond blanc.
P. Pgcrinrrormis Lamarck.
Les auteurs sont d'accord pour identifier le P. pectiniformis de Lamarck
à l’Arca pectunculus de Linné. Mais sous l’un ou l’autre nom, deux espèces
distinctes auraient été, d’après M. E. À. Smith (1891, P.Z.S.L., p.439),
confondues. L'une, le véritable P. pectunculus L., serait une forme où les
côtes rayonnantes sont séparées par des sillons dont la largeur est environ
la moitié de celle des côtes. L'autre, à laquelle M. Smith attribue le nom
de P. amboinensis Gmelin, serait une espèce où les sillons intercostaux sont
très étroits : je la regarde simplement comme une variété de P. pectunculus.
Le Muséum possède l’exemplaire type du P. pechiniformis conservé avec
l'étiquette originale de Lamarck : il se rattache plutôt à cette var. amboi-
nensis.
La Collection Defrance renfermait aussi un carton qui portait comme
indication manuscrite de Lamarck «Pectunculus pectiniformis» , mais il y a
eu certainement transposition de coquilles, car le Pectoncle qui s’y trouve
fixé est en réalité un P. violacescens Lamarck.
P. PecrinaTus Gmelin.
Sur un carton qui provient de la Collection Defrance et qui porte, de la
main de Lamarck, le nom de « Pectunculus pectinatus», on trouve une valve
qui, avec la mention «Martinique», appartient bien à un P. pectinatus
typique (Chemnitz, Conch. Cab., VIT, pl. 58, fig. 570), orné, sur un
fond gris blanc, de lignes anguleuses brunes et de taches bleu brunâtre;
mais sur ce carton on rencontre aussi, avec ce même nom, deux autres
valves isolées, qui se rapportent, lune, à un P. tessellatus Sowerby (Reeve,
Conch. Icon., 1, Pectunculus, pl. VIT, fig. 29), offrant, sur un fond blanc,
teinté de rose, des taches quadrangulaires d’un rouge brun brillant:
l'autre, à un P. oculatus Reeve (ibid., pl. VI, fig. 38), caractérisé par sa
coloration brune avec taches blanches bordées d’un anneau brun foncé.
La Collection Defrance renfermait évalement un autre carton étiqueté
par Lamarck «Pectunculus pectinatus var. [2]», sur lequel il y a une valve
isolée d’un Pectoncle indiqué comme recueilli à Rio-Janeiro : dans les Ani-
maux sans vertèbres, t. VI, p. 54, cette variété [2] est en effet mentionnée
du Cabinet Defrance et signalée du Brésil. Mais la valve en question appar-
lient certainement à une espèce qui est totalement différente du P. pecti-
natus et qui, étant dépourvue de côtes saillantes, est très nettement un
Axinæa : par sa sculpture décussée, formée de stries, les unes concen-
triques, les autres longitudinales, ainsi que par sa coloration blanche avec
— 34 —
flammules anguleuses brunes, elle se rapporte ou à un P. olycymeris L.,
ou à un P. marmoratus Chemnitz, si toutefois on admet que celui-ci soit
une forme américaine réellement distincte du g'lycymeris.
P. rapraxs Lamarck.
Ce Pectoncle à coquille transverse, ornée de côtes striées longitudina-
lement, extérieurement colorée en brun jaunâtre et intérieurement blanche
avec une marge rouge violacé, est représentée au Muséum par 3 exem-
plaires déterminés par Lamarck. L'un, qui provient de la Nouvelle-Hol-
lande, faisait partie de la Collection Defrance et doit, d’après les indications
qu'on trouve dans les Animaux sans vertèbres, t. VI, p. 54, être consi-
déré comme le véritable type. Les autres, recueillis à l'ile King par Péron,
en 1803, correspondent, d’après l'étiquette même de Lamarck, à sa va-
riété [b], qui ne mérite d’ailleurs pas d’être distinguée.
P. vrrreus Lamarck.
Le type de cette espèce très caractéristique, à coquille fragile, très
aplatie, orbiculaire, ornée d’une soixantaine de côtes granuleuses et offrant
une coloration blanche avec faibles taches orangées éparses sur la surface
externe, est conservé au Muséum : il a servi à la figuration donnée par
Reeve (Conch. Icon., T, Pectunculus, pl. VIT, fig. 45).
ESPÈCES FOSSILES.
P. puzvinarus Lamarck.
H y a au Muséum plusieurs Pectoncles fossiles qui ont été nommés, de
la main de Lamarck, P. pulvinatus :
° Un individu et deux valves étiquetés tous trois «Pectunculus puloi-
natus af: et indiqués des environs de Paris : ce sont les types de cette
espèce;
9° Une valve de lAstesan, avec linscription «Pectunculus pulvinatus
var. [3]: cette variété est, d’après Deshayes (1835 , Anim. s. vert. , 2° édit.,
t VI, p. 487), identique au P. pilosus L.;
3° Deux valves portant l'indication «P. pulvinatus jeune» et provenant
des Boves : elles doivent être rapportées en réalité au P. dispar Defrance.
P. cor Lamarck.
Cette espèce est représentée par trois exemplaires :
Deux spécimens de Bordeaux, étiquetés « Pectunculus cor». sont les types
de cette espèce dont, comme il a été dit plus haut, P. violacescens Lk. est
synonyme :
— 135 —
Un individu du Monte Mario, portant comme inscription «Pectunculus
cor var. [b]», appartient, d’après M. G. Dollfus (1909, Act. Soc. Linn.
Bordeaux, t. LXIT, 2° p., p. 16), à la variété obliquata Rayneval et Ponzi.
P. pcanrcosraus Lamarck.
On trouve cette appellation P. planicostalis donnée par Lamarck à deux
valves de Pontchartrain : ce nom tombe, d’après Deshayes (1835, An. s.
vert., 2° éd., &. VI, p. #97 et p. 5oo), en synonymie de P. angusticostatus
Lamarck.
P. rRansversus Lamarck.
Ainsi que le dit M. G. Dollfus (1909, Loc. cit., p. 15) et comme l'avait
déjà reconnu Deshayes (1835, loc. cit., p. 198), Lamarck a fondé le
P. transversus sur un échantillon des collections du Muséum, très mince,
de taille moyenne, à ornements quadrillés nettement visibles, qui doit être
rattaché au P. cor comme var. transversa.
P. vuprcarpo Lamarck.
Comme l'ont remarqué Deshayes (1835, loc. cit., p. 198) et M. G. Dollfus
(1909, loc. cit., p. 15), cette espèce a été basée sur une valve appartenant
à un vieil exemplaire, dont l'aire ligamentaire est très développée aux
dépens de la révion dentaire et qu’il faut également rapporter au P. cor
comme var. #udicardo.
P. voumirormis Lamarck.
Une valve étiquetée par Lamarck «P. nummiformis var.» provient d’une
forme qui appartient au groupe du P. glycymeris L. et qui peut, parmi
les Pectoncles fossiles de Touraine, être identifiée au P. pusillus Dujardin.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALAGOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Lours Germain.
XXIX
Sur QuELQuEs Mozzusques rEcugILLIS PAR M. Ep. Foù
DANS LE LAC TANGANYIKA.
M°° En. Foi vient d'adresser en don, au Laboratoire de Malacologie du
Muséum, un lot de Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis, dans le
— 136 —
lac Tanganyika, par le regretté voyageur naturaliste En. Fo. Cette nou-
velle série complète la belle collection précédemment offerte par M°° En. Foi
et dont on trouvera la description dans les Résultats scientifiques des
voyages d’Ed. Foû en Afrique .
Dans la présente note, je me suis contenté de donner quelques brèves
indications sur les espèces récoltées, renvoyant le lecteur, pour les détails,
au travail que J'ai précédemment fait paraître sur la faune malacologique
du lac Tanganyika ©.
Genre LIMICOLARIA Schumacher, 1817.
LimicoLARIA RECTISTRIGATA Smith.
1880. Achatina (Limicolaria) rectistrigata Smirm, Proceed. Zoological Society of
London, p. 345, pl. XXXT, fig. a.
1908. Limicolaria rectistrigata Geruain, Mollusques Tanganyika, in Résult. scient.
voyages En. Foi, p. 633; tirés à part, p. 26.
Les coquilles communiquées par M°° Er. Foi appartiennent à la variété
suivante :
Variété Brnouxr Grandidier.
1885. Limacolaria Bridouxi Granpinier, Bulletins Société Malacologique France,
IT, p. 162.
1908. Limicolaria rectistrigata var. Bridouxi Gerwax, Mollusques Tanganyika,
in Résult. scient. voyages En. Foi, p. 633; tirés à part, p. 26.
Le test présente, sur un fond jaune clair, d’élégantes flammules d’un
brun marron assez foncé, à peine obliques, et confluentes à la base. Le
péristome est d’un bleu brillant, léoèrement violacé.
Longueur totale : 37 millim. 5; diamètre maximum : 14 millimètres;
diamètre minimum : 13 millim. 25: hauteur de l'ouverture : 10 milli-
mètres ; diamètre de l'ouverture : 6 millimètres.
Genre TIPHOBIA Smith, 1880.
Tripnogra Horer Smith.
1880. Tiphobia Horei Suirn, Proceed. Zoological Society of London, p. 384,
pl. XXXI, fig. 6-6 b.
1908. Tiphobia Horei German, Mollusques Tanganyika, in Result. scient. voyages
En. Foi, p. 651; tirés à part, p. 44.
() Résultats scientifiques des voyages en Afrique d'En. Foi, Paris, Imprimerie
nationale, in-4°, 1908, xui + 742 p., 12 pl. col., 6 cartes et nombreuses figures
dans le texte.
® Germain (Louis), Mollusques du lac Tanganyika et de ses environs, in
Résultats scientif., ete., 1904, p. 612-702; 53 figures dans le texte; tirés à
part, 104 p.
— 137 —
Les exemplaires bien adultes atteignent les dimensions suivantes :
Longueur : 42 millim. 5; diamètre maximum : 38 millimètres; dia-
mètre minimum : 28 millimètres; hauteur de l'ouverture : 28 millimètres
(y compris la longueur du rostre); diamètre maximum de l'ouverture :
17 millimètres.
Le test est d’un brun clair jaunacé, non brillant, orné de stries d’ac-
croissement obliques, peu serrées, très flexueuses, coupées par des stries
spirales plus serrées et plus régulières.
Genre PARAMELANIA Smith, 1881.
ParamezanrA Locarnr Bourguignat.
1885. Paramelania locardiana Boureuienar, Mollusques Giraud Tangamka,
p- 82.
1908. Paramelania Locardi German, Mollusques Tanganyika, in Result. scient.
voyages En. Foi, p. 655; tirés à part, p. 48.
Les individus recueillis par M. Foi mesurent :
Longueur : 19 millimètres à 19 millim. 25; diamètre maximum :
10 millimètres à 10 millim. 5; diamètre minimum : 8 milim. 5 à 8 mil-
lim. 75; hauteur de l'ouverture : 9 millim. 5 à 9 millim. 75 ; diamètre de
l'ouverture : 5 millimètres à 5 millim. 25.
Le test est très épais, solide, pesant, élégamment orné de deux caté-
gories de stries : la première catégorie (stries de premier ordre) se compose
de stries longitudinales espacées, saillantes et médiocrement obliques,
coupées de cordons spiraux régulièrement disposés. La seconde catégorie
(stries de deuxième ordre) est formée de stries longitudinales fines et irré-
gulières, intercalées entre les stries longitudinales de premier ordre,
coupées à angle droit par des stries spirales fines disposées entre les cordons
spiraux. À l'intersection des stries de premier ordre, on observe des
nodosités saillantes se détachant en blanc sur le fond jaune clair de la
coquille. Ces nodosités sont réunies deux à deux, dans le sens spiral, par
une bande étroite d’un jaune plus sombre que le reste de la coquille. Les
stries de deuxième ordre se coupent sans former de nodosités.
L'intérieur de l'ouverture et le péristome sont d’un blanc pur.
PARAMELANIA PAUCICOSTATA Smith.
1881. Melana nassa var. paucicostata Smirn, Proceed. Zoological Society of
London, p. 561.
1908. Paramelania paucicostata Germain, Mollusques Tanganyika, in Result.
scient. voyages En. Fo, p. 656; tirés à part, p. 4o.
— 138 —
Exemplaires en bon Fi de conservation et de taille normale. L/ Edgaria
littoralis Bourguignat ©? est un jeune de cette espèce.
Genre LAVIGERIA Bourguignat, 1888.
LavicertA Jouserrt Bourguignat.
1888. Lavigeria Jouberti Boureuienar, Iconopr. malacologique lac Tanganika,
pl. XIV, fig. 4.
1908. Laviperia Joubert German, Mollusques Tanganyika, in Résult. scient.
voyages En. Foi, p. 657; tirés à part, p. 50.
Longueur : 21-24 millimètres: diamètre maximum : 13 millim. 75 à
15 millimètres: diamètre minimum : 12-13 millimètres; hauteur de l’ou-
verture : 12 millimètres: diamètre de l'ouverture : 8 millimètres.
Ces spécimens se rapportent parfaitement au type décrit et figuré par
Bourguignat, mais leur taille est d’un tiers plus petite. Ils constituent la
variété que j'ai désignée sous le nom de variété minor ©).
Genre NEOTHAUMA Smith, 1880.
NEOTHAUMA BICARINATUM Bourguignat.
1889. Neothauma bicarinatum BourevienarT, Mollusques Giraud Tanganika,
p- 28.
1908. Neothauma bicarinatum Geruaix, Mollusques Tanganyika, in Result.
scient. voyages En. Fo4, p. 661; tirés à part, p. 54, fig. 16.
Exemplaires très caractéristiques mesurant :
Longueur : 42 millimètres: diamètre maximum : 31 millimètres; dia-
mètre minimum : 27 nullimètres : hauteur de l'ouverture : 21 millimètres ;
diamètre de l'ouverture : 15 millimètres.
Le test est brun marron assez brillant. orné, sur les premiers tours, de
stries fines, obliques, régulières et serrées, et, sur les trois derniers tours,
de siries extrêmement irrégulières, très obliques, fortement onduleuses,
non atténuées vers la récion ombilicale. Le bord columellaire est bleuatre,
très brillant: enfin les bords marginaux sont réunis par une callosité mé-
diocre, d’un bleu de Prusse clair, fortement irisée.
1 Boureurenar (J.-R.), Histoire malacolopique lac Tanganika, 1890, p. 196,
pl. XIV, fig. 14-16, et Annales sciences naturelles, 7° série, t. X, même pagi-
He
? Germain (Louis), Mollusques du lac Tanganyika et de ses environs, in
Résultats scientifiques des voyuges va Afrique d’Evouarn Fo4, Paris, 1908,
p. 658; tirés à part, p. D1.
— 139
Genre AMPULLARIA de Lamarck, 1799.
AmMPULLARIA ovATA Olivier.
1804. Ampullaria ovata Orivier, Voyage empire Otioman, 1, p. 39, pl. XXXI,
fig:
1908. Ampullaria ovata German, Mollusques Tanganyika, in ÆRésult. scient.
voyages En. Foi, p. 668; tirés à part, p. 61.
Les spécimens recueillis dans le lac Tanganyika par M. En. Foi se rap-
portent à la variété suivante :
Variété Brinouxr Boureuignat.
1
1890. Ampullaria Bridouxi Boureuiexar, Histoire malacolopique lac Tanganika ,
p. 72, pl. V, fig. 20.
Ainsi que l'indiquent les dimensions données ci-dessous, la forme géné-
rale de cette espèce est très globuleuse.
Longueur : 56 millimètres; diamètre maximum : 54 millimètres : dia-
mètre minimum : 41 millimètres: hauteur de l'ouverture : 43 millimètres:
diamètre de l'ouverture : 28 millimètres.
Le test est solide, assez épais, mais non pesant, olivâtre brillant, plus
roux près de l'ouverture et orné de bandes étroites à peine visibles. Les
stries sont médiocres , irrégulières, onduleuses et un peu crispées au voisi-
nage des sutures.
Genre SPEKIA Boureuignat, 1879.
Spgrra zonaTA Woodward.
1859. Lithoglyphus zonatus Woopwar, Proceed. Zoolopical Society of London,
p. 349, pl. XLVII, fig. 3-3 c.
1908. Spelkra zonata GeruaI, Mollnsques Tanganyika, in Résult. scient. voyages
En. Foi, p. 673; tirés à part, p. 66.
Nombreux spécimens de cette intéressante espèce à laquelle il faut
réunir, ainsi que je l'ai montré il y a quelques années (, les Spekia
Duveyrieri Bourguignat, Spekia Grandidieri Bourguignat, Spekia Cameron
Bourguignat, Spekia Giraudi Boureuignat, Spekia Hamyi Bourguignat, et
Spekia Reymondi Bourouignat.
@) Geruain (Louis), Contributions, etc., VIL. Sur le genre Spekia, Bulletin
Muséum hist. natur. Paris, 1906, n° 7, p. 577-581.
— 10 —
Genre GIRAUDIA Bourouignat, 1885.
Giraupra Horer Smith.
1880. Melania (?) Horei Suirm, Ann. and Magaz. natural history, 5° série, VI,
p. 427.
1908. Giraudia Horei Germain, Mollusques Tanganyika, in Résult. scient. voyages
En. Foi, p. 646; tirés à part, p. 39.
Les spécimens qui m'ont été communiqués par Madame En. Foi appar-
tiennent à la variété suivante :
Variété Grrauor Bourguignat.
1885. Reymondia Giraudi Bourevienar, Mollusques Giraud Tanganika, p. 65.
1908. Giraudia Horei variété Giraudi Germain, Mollusques Giraud Tanganyika,
in Result. scient. voyages En. Fo4, p. 647; tirés à part, p. 4o.
Longueur : 15-16 millimètres: diamètre maximum : 7 millimètres à
7 millim. 25 ; diamètre minimum : 5 millim. 75 à 6 millimètres; hauteur
de l'ouverture : 6 millim. 5; diamètre de l'ouverture : 4 millimètres.
Le test est solide, épais, translucide, d’un corné marron clair avec une
bande infracarénale d’un blanc pur brillant, large d'environ 1 millimètre.
Les stries longitudinales sont extrêmement fines, si bien que la coquille
semble polie. Les bords de l'ouverture sont réunis par une forte callosité
légèrement rosée.
Genre UNIO Philippsson, 1788.
Unio CuarBonniert Bourguignat.
1886. Unio Charbonnieri Boureuiexar, Jridin. lac Tanganika, p. 9.
1908. Unio Charbonnieri Germain, Mollusques Tanganyika, in Result. scient.
voyages En. Fo4, p. 679; tirés à part, p. 78.
Une seule valve de petite taille :
Longueur maximum : 50 millimètres ; hauteur maximum : 39 millimè-
tres ; épaisseur maximum: 12 millim. 5 @),
Le test est épais, solide, orné de stries grossières et irrégulières.
Unio (GranninieriA) RosrRALIS Bourguignat.
1884. Grandidieria rostrata Boureuienar, Bulletins Société Malacologique France,
° Il, p. 10, pl. [, fig. 10-19.
1908. Unio ( Grandidieria) rostralis Germain, Mollusques Tanganyika, in Result.
scient. voyages En. Foi, p. 681; tirés à part, p. 74, fig. 27 à 36.
G) Soit 25 millimètres pour la coquille entière.
— HAT —
Nombreuses valves dépareillées de cette espèce très polymorphe et abon-
dante dans le lac Tanganyika.
Genre ÆTHERIA de Lamarck, 1807.
Æraerta EczipricA de Lamarck.
1807. Æthera elliptica ne Lamarox, Annales Muséum Paris, X, p. oi, pl. XXIX
et pl. XXXI, fig. 1.
1908. Ætheria elliptica German, Mollusques Tanganyika, in Result. scient.
voyages En. Foi, p. 677; tirés à part, p. 71.
Un spécimen de petite taille. Une des valves — dont le test est marron
foncé et la nacre plombée — ne mesure que 76 millimètres de longueur
sur bo millimètres de hauteur maximum.
Genre PSEUDOSPATHA Simpson, 1900.
PseuDosPATHA TANGANYICENSIS Smith.
1880. Spatha tanganyicensis Suirx, Proceed. Zoological Society of London, p. 350,
pl. XXXI, fig. 8 (seul).
1908. Pseudospatha tanganyicensis German, Mollusques Tanganyika, in Résult.
scient. voyages En. Foi, p. 685; tirés à part, p. 78, fig. 37 à Lo.
Longueur maximum : 118 millimètres; hauteur maximum : 51 milli-
mètres, à 51 millim. 5 des sommets ; épaisseur maximum : 17 millimètres.
Le test est extrêmement brillant, d’un magnifique marron rougeûtre pas-
sant au vert antérieurement ; la région antérieure est ornée de rayons
divergents très étroits, vert émeraude. D’autres spécimens ont un test
plus sombre, d’un beau rouge vineux uniforme, toujours très brillant.
Les stries sont délicates, irrégulières, très fines au voisinage des som-
mets, où l’on observe toujours quelques petits tubercules (une dizaine en-
viron sur chaque valve).
La nacre est saumonée, très irisée.
Les impressions musculaires antérieures sont grandes et faibles et les
postérieures très grandes et très faibles ; enfin l’impression palléale est su-
perficielle, mais bien apparente.
Genre PLIODON Conrad, 1834.
Pziopon (Cameronra) Giraunr Bourguignat.
1885. Cameronia Giraudi Boureuiexar, Mollusques Giraud Tanganika, p. 107.
1908. Pliodon (Cameronia) Güraudi Greruax, Mollusques Tanganyika, in
Résult. scient. voyages En. Foi, p. 692; tirés à part, p. 85, fig. 45
à AS.
Muséun. —- xvir, 31
— 49 —
Longueur totale : 136 millimètres; longueur de la région antérieure :
37 millimètres; longueur de la région postérieure : 99 millim. 5; hauteur
. maximum : 66 millimètres, à 21 millimètres des sommets; épaisseur maxi-
mum : b2 millimètres.
La charnière est très fortement et inégalement deniée sur presque toute
la longueur de la lamelle postérieure. À l'extrémité de cette lamelle, les
denticulations se résolvent en petites granulations irrégulières. Sur la
lamelle antérieure, on n’observe que des denticulations faibles et peu nom-
breuses.
Les empreintes musculaires antérieures sont très profondes, les posté-
rieures profondes; quant à l'empreinte palléale, elle est toujours bien
marquée.
Le test est épais, pesant, très solide; il est d’un roux vineux clair, très
brillant, devenant tout à fait foncé, presque noir, vers la région antérieure
et inférieurement. L'intérieur des valves est garni d’une nacre quelquefois
bleuûtre, le plus souvent saumonée, mais toujours extrêmement irisée,
principalement vers l'extrémité postérieure.
Nore sur Les Mozcrusourzs Nunrsrancuss, MarsE t4DÉs
ET ONCIDIDÉS RECUEILLIS DANS LE GOLFE D ADEN, À Dyisouri,
p4r M. Cu. GRavi£r, EN 1904,
par M. Vayssière,
PROFESSEUR À LA FAGULTÉ DES SCIENCES DE MARSEILLE.
I ne m'avait pas été possible en 1906 de donner la liste complète de
tous les Mollusques pris par M. Gravier à Djibouti; j'avais dû me con-
tenter de signaler les Tectibranches et renvoyer à plus tard la détermina-
tion des Nudibranches, des Marséniadés et de quelques Oncididés. Ce
retard était dû surtout à la difficulté que J'avais à identifier certaines espèces
qui me paraissaient nouvelles malgré des indications assez vagues données
par divers auteurs.
Mieux documenté depuis, et après une étude détaillée de tous ces Mol-
lusques, ainsi que de ceux que le D' Jousseaume m'avait rapportés de cette
même localité, de 1894 à 1898, je puis aujourd’hui donner une liste
complète de ces animaux et faire connaître en détail l’organisation interne
de la plupart d’entre eux.
Je signalerai d’abord un dernier Tectibranche, le Cryptophthalmus ol-
vaceus Ehrenb., ce qui porte à treize le nombre total des espèces de cette
section.
— AS —
Une vingtaine de Nudibranches :
Arcainoris STAMINEA Based. et Hedl. | CaseLLA ATrRomARGINATA Cuv.
Discoporis conainna Ald. et Hanc. TREvELYANA srriaTA GC. Eliot.
D. erythræensis nov. sp. Pcocamoruerus ivnicus Bgh.
PLaryporis VARIEGATA Boh. Doriopsis Jousseaumei nov. sp.
Oroporis mramiraxa Bgh. D. puxcrara Leuck. et Rüpp.
Gravieria, nov. pen., rugosa, | D. xicra Stimpson.
nov. sp. D. rosea nov. sp.
Hexarrancaus PRæTExTus Ehrenb. Tritoniopsis Gravieri nov. sp.
Hazraxa ipecorA Boh. BornezcA piexrarAa Ad. et Reeve.
Hazcerra Winzevyr C. Eliot. Pusyzzipra varicosA Lamk.
H. aprcurara Ald. et Hanc. P. Dautzenbergi nov. sp.
CuromoporiS RuN«INATA Boh. Fryeria pusrurosa Leuck. et Rüpp.
C. TENUILINEARIS Farran.
Il y avait une espèce d’Ascoglosse, le Plakobranchus ocellatus van Hass
et Boh.
Les Marséniadés étaient représentés par trois espèces, dont une appar-
tient à un genre nouveau: Marsenia perspicua var. ceryle Bergh; Chelyo-
notus niger Bergh; Djiboutia, nov. gen., verrucosa, nov. sp.
Enfin, quelques exemplaires de l’Oncidium (Peronia) Peronû Cuv. ter-
minaient l’ensemble d’Opisthobranches ou de Mollusques Gastéropodes ayant
leur aspect que m'avaient rapportés ces deux Naturalistes.
Cela porte à une quarantaine le nombre des Opisthobranches et Marsé-
niadés habitant cette région très limitée du golfe d’Aden, constituée par la
baie de Tadjourah et la côte de Djibouti. Cette faune malacologique locale
est relativement très riche aussi bien en Mollusques nus qu’en Mollusques
testacés, comme je le faisais déjà remarquer, ici même, dans une note pu-
bliée en 1905 et signalant le nombre considérable d'espèces de Cypræa
trouvées dans ces mêmes parages.
Il est à souhaiter que d’autres naturalistes explorateurs puissent faire
de nouvelles recherches le long de ces côtes ; ils peuvent être assurés qu'ils
rapporteront encore de cette région de nombreux types zoologiques
nouveaux.
J'ai réuni en un second et dernier mémoire les résultats obtenus par
l'étude zoologique et anatomique de ces Mollusques, mémoire de plus de
cent quarante pages, avec onze planches in-4°, qui va paraître dans
le supplément du tome XX des Annales de la Faculté des Sciences de
Marseille.
DR o
— Ah —
NoTE SUR UN NOUVEAU CAS DE SCISSIPARITÉ CHEZ LES HYDROÏDES,
par M. À. Brrrarn.
J'ai montré il y a quelques années © que certaines espèces d’Hydroïdes
se multiplient par scissiparité. Les espèces suivantes : Obelia longissima,
O. geniculata, Leptoscyphus tenuis, Campanularia angulata , Halecium sessile
et Plumularia halecioides furent le sujet de mes observations. L'étude des
circonstances dans lesquelles se produit le phénomène me conduisit à cette
Perigonimus repens Wright.
À gauche, individu muni de ses propagules ;
à droite, propagules isolées, plus grossies.
conclusion que la scissiparité, qui consiste, chez ces espèces, dans la sépa-
ration de propagules plus ou moins complexes, est due à l'action du mi-
lieu. Mettant à part le Campanularia angulata, je montrais que l’eau cou-
rante est la cause de ce mode de multiplication et que cette formation de
propagules est provoquée par l’action morphogène de l’eau en mouvement.
Cest sur un exemple du même genre que je désire attirer l'attention
(0) Contribution à l'étude des Hydroïdes (multiplication, régénération, greffes,
variations), in Ann. Sc. nat. 1904. Je ferai remarquer que, postérieurement à
ce travail, Harzez (C. R. Acad. Sc., 1905, p. 840) est arrivé à des conclusions
identiques et a confirmé, presque dans les mêmes termes, quelques points de
mon mémoire, sans d’ailleurs y référer.
— A5 —
dans cette note; mais il s’agit d’une espèce de Gymnoblastique, au lieu d’un
Calyptoblastique, comme dans les cas précédemment étudiés ©.
Pendant mon séjour au Laboratoire maritime du Muséum à Tatihou, au
mois d'août de cette année, j'eus l’occasion d’observer le Perisonimus repens
Wright, qui est fréquent sur la coquille du Nassa reticulata. Le plus souvent
cette espèce s'étend sur la coquille encore occupée par le Mollusque vivant,
mais je l'ai trouvée deux fois seulement sur des coquilles habitées par de
pets Pagures. Ce cas est rare et habituellement les coquilles ainsi habitées
sont garnies d'Hydractinia echinata Flemp. , hôte habituel. Peut-être que dans
les deux cas observés le Pagure s'était emparé de la coquille garnie de ses
Perigonimus peu de temps après la mort du Mollusque. Un certain nombre
d'individus dans ces deux colonies montrent de courts rameaux (voir la
figure), dépourvus de périsarque et tranchant par leur teinte plus claire
sur la partie entourée de périsarque, où ils prennent naissance. Puis ces
rameaux se coupent à leur base et, en eaux calmes, ils restent maintenus
par de minces filaments chitineux à lindividu même; mais 11 suffit d’une
faible traction pour les libérer, et dans la nature ce résultat est facilement
obtenu par l’action de l’eau courante.
Les propagules se forment rapidement, car 11 suffit d’une demi-journée
pour en voir les colonies garnies. Leur laille est minime, leur longueur
est, en effet, de 300 à 350 x seulement et leur largeur de 50 &. Leur
adhérence avec le verre des récipients est faible. Je n’ai pas observé leur
cheminement comme dans le cas de l’Obelia longissima , et malheureusement,
à cause, sans doute, des conditions défectueuses, elles n’ont pas donné nais-
sance à un hydranthe; mais il est très vraisemblable que dans la nature,
lorsqu'elles viennent à rencontrer le support qui leur est propre, c’est-à-
dire une coquille de Nassa reticulata , elles se fixent dans les anfractuosités
et développent un hydranthe, point de départ d’une nouvelle colonie.
Enfin, il est intéressant de remarquer que ces espèces scissipares se ren-
contrent dans des eaux parcourues par des courants et, qui plus est, sur des
coquilles qui sont entrainées plus ou moins vite par le Pagure. L'action
morphogène de l’eau en mouvement se retrouve encore dans cet exemple,
qui est comparable aux cas signalés plus haut; influence du milieu est
donc manifeste chez ces différentes espèces et a pour effet la formation de
ces propagules.
M) Arvman signale la scissiparité chez un autre Gymnoblastique, le Corymorpha
nulans (A monograph of the Gymnoblastic or tubularian Hydroids, London, Ray
Society, 1872).
— AG —
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COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LE L)' L. VarcLanr.
Lasre pes ESPÈCES, DRESSÉE par M. Pauz Daxeuy.
Plantagineszæ.
Pranrago masor L. — N° 112. Kachgar. Turkestan. Octobre 1906.
Hlecebraceæ.
Gymvocarrun Przewarsrit Boge. — N° 735. Che-Yéou-Ho, altitude
2,310 mètres. Nan-Chan. 18 juin 1908.
Chenopodiacezæ.
Cuevoronium aAzBum L. — N° 789. Kan-ichéou, champs, altitude
1,600 mètres. Kan-sou. 29 juin 1908.
Kaziium caspicum Ung.-Sternb. — N° 57 bis. Vallée de l'Alaï, altitude
3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906.
Harosracays caspra Pall., Hacocxemum caspicum Fenzl. — N° 459. Ar-
buste formant des toufles de o m. 5o à o m. 75 de haut. Koutchar. Turkes-
lan. 6 août 1907.
SazsoLa Kali Ten, — N° 49. Sables. Ouloukschat, altitude 2,500 mètres.
Pamir. 24 août 1906. — N° 110. Plante commune dans le désert des en-
virons de Kachgar. Turkestan. Octobre 1906.
Anabasis Pelliotii P. Danguy nov. sp. — N° 57. Vallée de l’Alaï, alti-
tude 3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906.
Hazocgron ecomeraTus CG. À. Mey. — N° 56. Vallée de l’Alaï, altitude
3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906. — N° 513. Plante rouge. Dans les
galets. Aga-Boulak. Route de Karachar à Ouroumtchi, altitude 1,300 mè-
tres. Turkestan. 29 septembre 1907.
Srmrecma Recer Bge. — N° 369. Arbuste de o m. 30 à o m. 5o à
fleurs jaunes. Zamusch-tâgh. Turkestan. 28 juillet 1907.
Polygonaceszæ.
CazciGonum rLAvinum Bge., Prerococcus sooncarious C. A. Mey. « FLAvI-
ous Ledeb. — N° 712. Arbuste formant des touffes de o m. 5o, à fleurs
roses. Oasis de Cha-tchéou. Mongolie. 8 juin 1908.
— NAT —
G. moxenoricum Turez. — N° 72%. Arbuste appelé «Koué-tso». Fleurs
blanches. Bouloungir, alütude 1,500 mètres. Kan-sou. 13 juin 1908.
ArrApnAxIS LANGEOLATA Meisn. — N° 52. Ouloukschat, altitude 2,500 mè-
tres. Pamir. 26 août 1906.
Pozyeonum AzpiNum Al. — N° 77. Qourtouk-Ata, terrains humides, alti-
tude 2,300 mètres. Pamir. 17 août 1906.
P. ampmirum L. var. y. rerresrre Ledeb. — N° 766. Sou-tchéou , marais,
altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 23 juin 1908.
P. avicuzare L. — N° 697 et 740. Terres cultivées. Cha-tchéou. Mon-
golie. 2 juin 1906.— N° 790. Kan-tchéou, champs, altitude 1,600 mètres.
Kan-sou. 29 juin 1908. — N° 1048. Fleurs violettes. Col de Lou-Pan-
Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
P. saznscnuanicum Rol. — N° 1099. Kan-ts’ao-tien, altitude 2,000 mè-
tres. Kan-sou. 3 août 1908.
P. BisrorrA L. — N° 79. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mètres. Monts
Alaï. Pamir. 17 août 1906.
P. ortexraze L. — N° 330. Plante de 1 à 2 mètres de haut, à fleurs
roses. Jardins de Koutchar. Turkestan. 23 juillet 1907.
P. srerricom Laxm. — N° 758. Fleurs violettes. Marais, Sou-tchéou,
altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 23 juin 1908. — N° 895. Yong-Npan,
altitude 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908. — N° 1047. Col de Lou-
Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
P. viviarum L. — N° 796. Fleurs blanches. Yong-Kou-Ying, altitude
2,600 mètres. Marais. Kan-sou. 4 juillet 1908. — N° 843. Col de Ta-Pan-
Chan, altitude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
Facoryrum escuzenrum Moench. — N° 785 et 787. Champs. Environs
de Kan-tchéou, altitude 1.600 mètres. Kan-sou. 29 juin 1908. — N° 934.
Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 13 juillet 1908. —
N° 1046. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. —
N° 109%. Tsing-Lan-Chan, altitude 2,200 mètres. Kan-sou. 5 août 1908.
Oxvria pieyxa L. — N° A9, Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mètres.
Pamir. 20 août 1906.
Thymelæaceæ,
Daphne Vaïillantii P. Danguy, nov. sp. — N° 1054. Arbuste de o m.30
à o m. 50 de haut. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si.
10 août 1908.
— A8 —
Wixsrroemra CaamæDapane Meisn. — N° 1114. Arbuste à fleurs jaunes.
Environs de Si-Ngan. 21 août 1908.
SrezcerA CHamæJASME L.— N° 799, Périanthe rose à tube presque rouge.
Yong-Kou-Ying, altitude 2,600 mètres. Kan-sou. 4 juillet 1908.
Elæagnaceæ.
Eræacxos norTensis M. B. — N° 262. Arbre de 3 à 4 mètres, portant
des fleurs jaunes à odeur pénétrante; ses fruits sont comestibles. On le
désigne sous le nom de +Djigda>. Il forme une forêt à l'Ouest de Cha-Yar.
Turkestan. Mai 1907.
Hippopnaë RHAMNoIDES L. — N° 363. Province de Koutchar. Turkestan.
97 Juillet 1907.
Balanophoreæ.
Cyvomorrun cocceum L. — N° 620. Dunes de Cha-tchéou. Mongolie.
26 avril 1908.
Euphorhiacez.
Evpnorsia BunGer Boiss. — N° 882. Col de King-Yang-Ling, altitude
3,800 mètres. Route de Kan-tchéou à Si-Ning. Kang-sou. 7 juillet 1908.
E. Pazrasir Turez. var. pLosa Rgl. — L’échantillon incomplet récolté par
M. L. Vaillant a des feuilles un peu plus étroites que celles de la plupart
des échantillons de la même espèce conservés dans l'Herbier du Muséum ;
il se rapproche beaucoup par ses autres caractères de la variété décrite par
Regel.
N° 1051. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août
1908.
E. soncarica Boiss. — N° 727. Plante à suc laiteux, haute de o m. 75.
Bouloungir, altitude 1,500 mètres, terres cultivées. Kan-sou. 13 juin
1908.
Urticaceæ.
Uruus pumira L. — N° 632. Arbre cultivé. Ts’ien-Fou-Tong. Cha-
tchéou , altitude 1,000 mètres. Mongolie. 15 mai 1908.
CaxxaBis sariva L. — N° 121. Kachgar. Turkestan, octobre 1906. —
N° 940. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 13 juillet 1908.
Morus area L. var. n moxcozica Ed. Bur. — N° 257. Arbre de grande
taille appelé « Hudjma». Province de Koutchar. Turkestan. Mai 1907.
Salicineæ,
SaLix. — N° 993. Arbuste de 1 à 2 mètres, à chatons violets. Mo-Pa-
Tchen, altitude 2,700 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908. Gette espèce, qui
ne porte qu'un chaton femelle, se rapproche beaucoup du Salix floccosa
Burkill, mais ses feuilles sont un peu plus petites et glabres.
— 119 —
S. sagyLonica L. — N° 655. Ts’ien-Fou-Tong, altitude 1,000 mètres.
(Gha-tchéou.) Mongolie. 15 août 1908. — N° 1121. Li-tsiuen, altitude
700 mètres. Chen-si. 20 août.
Dans la région du Chen-si parcourue par M. le D' L. Vaillant, cet arbre
est planté le long des routes et ses feuilles sont employées pour la fabrica-
tion d’une sorte d’indigo.
S. LonGIFLoRA Anders? — N° 998. Arbuste de 1 à 2 mètres. Mo-Pa-
Tehen, altitude 2,700 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
S. ox1ca Dode. — N° 628. Ts’ien-Fou-Tong, altitude 1,000 mètres.
(Cha-tchéou.) Mongolie. 16 août 1908.
Popuzus ARIANA Dode. — N° 967. San-Tao-Ko, altitude 1,500 mètres.
Route de Cha-tchéou à Kan-tchéou. Kan-sou. 14 juin 1908.
P. eupararica Olivier. — N° 433. Vallée de la rivière de Koutchar. Tur-
kestan. 30 juillet 1907. — N° 515. Forêt près de Kourla. Turkestan.
11 septembre 1907. — N°* 629 et 635. Ts’ien-Fou-Tong (environs de
Cha-tchéou), altitude 1,000 mètres. Mongolie. 15 avril 1908.
Tous ces échantillons de P. euphratica Olivier se rapprochent plus ou
moins de la forme décrite sous le nom spécifique de P. Lihwinowiana Dode.
P. uyrouezæna Dode. — N° 630 et 634. Arbre cultivé près de la
rivière de Ts’ien-Fou-Tong. Environs de Cha-tchéou. Mongolie. 9 et 15 avril
1908.
P. suaveozens Fisch. — N° 746. Arbre isolé dans la plaine. Houei-Houei-
Pou, altitude 2,000 mètres. Kan-sou. 19 juin 1908. — N° 951. Peuplier
commun dans la région. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou.
12 Juillet 1908.
Orchidezæ.
SPIRANTHES AUSTRALIS Lidl. var. AMOENA. — N° 1053. Fleurs rose pâle.
Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Orcms Larirozra L. — N° 968. Houei-Houei-Pou, altitude 2,000 mètres.
Kan-sou. 19 juin 1908.
Iridezæ.
Iris exsaTA Thunbg. — N° 237. Fleurs violettes. Plante commune dans
tous les terrains cultivés. Qoum-Toura. Province de Koutchar. Turkestan.
23 avril 1907.
1. renvirorrA Pall. — N° 672. Fleurs violettes. Montagnes du Nan-Chan.
29 mai 1908.
[. Tierinra Bge. — N° 886. Fleurs jaunes. Yong-Nean, altitude 3,200 mè-
tres, Kan-sou. 7 juillet 1908.
— 150 —
Liliaceæ,
AspeRAGUS BRESLERIANUS Schult., À. marrrimus Pall. £ Brescerranus Boiss.
— N° 260. Fleurs jaunes. Ghà-Vär, terrains secs. Turkestan. mai 1907.
Arcrum macrosrEMON Boe ? — N° 957. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mè-
tres. Kan-sou. 13 juillet 1908.
L'absence du bulbe laisse un peu de doute sur l'identification de cette
espèce.
À. monanëzpaum Turez. var. y. ATRosANGuINEUM Rol. Acta Hort Petropo-
litani, vol. X, p. 284, 309. — N° 39. Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mè-
tres. Pamir. 20 août 1906.
À. onorum L. — N° 1072. Fleurs blanches. Col de Lou-Pan-Chan, alti-
tude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
A. orcoprasum Schrenk. — N° 368. Fleurs blanches, roses à la base.
Zamutch-tâgh. Turkestan. 28 juillet 1907.
A. pLaryspATHUM Schrenk. — N° 67. Qourtouk-Ata, altitude 2.300 mè-
tres. Monts Alaï. Pamir. 17 août 1906.
A. Przewauskranum Rol. — N° 953. Rochers. Si-Ninp-Fou, altitude
2,400 mètres. Kan-sou. 12 juillet 1908. — N° 1078. Col de Pan-Lounp-
Chan , altitude 2,200 mètres. Chen-si. 7 août 1908.
Typhaecezæ.
Typxa minima Funk.— N° 767. Lin-Chouei, marais, altitude 1,500 mè-
tres. Environs de Sou-tchéou. Kan-sou. 25 Juin 1908.
Alismaceæ.
Arisma pLaxraco L. 8. aneusrirocium Ledeb. — N° 878. Yong-Noan,
marais, altitude 3,200 mètres. Route de Kan-tchéou à Si-Ning. Kan-sou.
3 Juillet 1908.
SAGITTARIA SAGITTÆFOLIA L. Var. LONGILOBA. — N° 757. Sou-tchéou, ma-
rais, altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 23 juin 1908.
Naiadaceszæ,
Triezocmin PALuSTRE L. — N° 338. Plante appelée «Kodeh» par les in-
digènes: la racine est comestible. Kantchi-Mahalassi, altitude 1,500 mètres.
Turkestan. 24 juillet 1907. — N° 177. Karachar, altitude 1,200 mètres.
Turkestan. 15 septembre 1907.
T. marron L. — N°715. Plante employée comme médicament. Cha-
tchéou , altitude 1,000 mètres. Mongolie. 8 juin 1908.
— 51 —
Poramoceron PErroLiATUS L.— N° 609. Lac de Ye-Yue-Ts’iuan, altitude
1,000 mètres, environs de Cha-tchéou. Mongolie. 4 juin 1908.
Cyperaceæ.
Hezrocxaris pazusrris R. Br. — N° 689. Lac de Ye-Yue-Ts’iuan, région
des dunes. Environs de Cha-tchéou. Mongolie. 4 juin 1908.
Scrrpus maRtTIMUS L. — N° 729. Marais entre Chouang-t'a-Pou et Boulon-
or, altitude 1,500 mètres. Kan-sou. 13 juin 1908.
Carex azpiva Vahl. var. 8 iruscara Boott. — N° 890, Yong-Noan, alti-
tude 3,200 mètres. Kan-sou. 9 juillet 1908.
C. arenrcora F. Schm.— N° 667. Gachoun, pâturages du Nan-Chan.'
Mongolie. 22 mai 1908.
G. ArrarA L. var. ovara Boott. —N° 919. Yong-tchoun, altitude 3, 4oo mè-
tres. Kan-sou. 6 juillet: 1908.
C. cernarores Muell. var. azrior Kük. — N° 675. Gachoun, pâturages du
Nan-Chan. Mongolie, 23 mai 1908.
Graminez.
Panrcum Crus Gazut L. var. muricum Hack. — N° 195. Kachgar. Turkes-
tan. Octobre 1906. — N° 459. Qyzyl-Minui. Terrains humides. Province
de Koutchar. Turkestan. 6 août 1906.
Panicum micraceum L.— N° 560. Nom vernaculaire : «Teuruq.» Tchong-
Sou-Kan, altitude 1,700 mètres. Cultures. — N° 1095. Tsing-Lan-Chan,
altitude 2,200 mètres. Kan-sou. 5 août 1908.
SerarlA GLAUCA P. de Beauv. — N° 502. Karachar. Bords du lac Bagratch,
altitude 1,200 mètres. Turkestan. 24 septembre 1907.
S. 1TAL1CA P. de Beauv. — N° 1096 et 1097. Tsing-Lan-Chan, cultures,
altitude 2,200 mètres. Kan-sou. 5 août 1908.
S. virinis P. de Beauv. — N° 359, Nom vernaculaire : « Tchugan. »
Tchong-Sou-Kan. Turkestan. 27 juillet 1907. — N° 450. Qyzyl-Minui,
terrains humides. Turkestan. 6 août 1907.
Orvza sariva L. — N° 472. Kourla, altitude 1,000 mètres. Turkestan.
10 septembre 1907.
Stipa Pelliotii P. Danguy nov. sp. — N° 375. Zamutch-tâgh. Tur-
kestan. 28 juillet 1907.
S. ORIENTALIS Trin. var. TRIcHoGLossA Hack, an species nova ? — N° 374.
Cette espèce diffère du type par sa petite taille et surtout par sa ligule très
courte ciliée. Zamutch-tàg. Turkestan. 28 juillet 1907.
— 152 —
Pozyrocon martrimus Wild. — N° 511. Toksoun. Turkestan. 30 sep-
tembre 1907.
Beckuannra ervcæroRMIS Host. — N° 765. Marais de Sou-tchéou, alti-
tude 1,600 mètres. Kan-sou. 23 juin 1908.
KoëLERIA GRISTATA Pers. var. + TenutroziA Boiss. F1. Orient, vol. 5,
p. 975. K. rEvis Stev. — N° 59. Vallée de l’'Alaï, altitude 3,900 mètres.
Pamir. 20 août 1906.
Æzuropus LITTORALIS Parlat. — N° 770. Yen-Che, altitude 1,500 mètres.
Route de Sou-tchéou à Kan-tchéou. Kan-sou. 26 juin 1908.
Fesruca ovina L. y varesiaca Gaud. Forma pumicror. — N° 890 bus.
Yong-Npan, altitude 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
Poa azTaica Trin. — N° 5/4. Vallée de l’Alaï, altitude 3.280 mètres.
Pamir. 20 août 1906.
Treimicum purum Desf. — N° 323. Koutchar, cultures. Turkestan.
Juin 1907.
T. vuzcare Vi. — N° 774 et 775. He-ts'iuan, altitude 1,500 mètres.
Kan-sou. 27 juin 1908.
Ces deux numéros comprennent deux variétés longuement aristées; l’une,
à épi court, que les indigènes désignent sous le nom de «Ta-mai», ne
- verse pas; l’autre, à épi plus long, appelé «Sio-mai», verse facilement.
T. vuzeare Vill. var. piosux (T. piosum Dalz et Gibs.?). — N° 782.
Cultures. Environs de Kan-tchéou, altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 29 juin
1908.
Horpeun nexasricaum L. — N° 773. Nom vernaculaire : + Ts’ing-kouo. »
Oasis de He-Ts’iuan , altitude 1,500 mètres. Route de Sou-tchéou à Kan-
tchéou. Kan-sou. 27 juin 1908.
Horpeum vuzeare L. — N° 696. Cultivé à Cha-tchéou. Mongolie. 2 juin
1908. — N° 970. Forme à épi noirâtre. Ping-Yong-Vi, cultures, altitude
2,200 mètres. Environs de Si-Ning. Kan-sou. 18 juillet 1908.
Ervmus pasysracays Trin. — N° 722. Pâäturages autour de Ngan-si-
tchéou, altitude 1,200 mètres. — Kan-sou, 12 juin 1908. — N° 771.
Yen-Che, terres salées, altitude 1,500 mètres. Kan-sou. 26 juin 1908.
Gnetaceæ.
Epnevra. — N° 55. Échantillon incomplet qui me paraît être l'E. prsra-
cuya L. Vallée de l'Alaï. terrains secs, sables, altitude 3,200 mètres. Pamir.
20 août 1906.
— 153 —
Equisetacezæ.
Eourserum ramosissimum Desf, — N° 695. Cha-tchéou, terrains humides.
Mongolie. 2 juin 1908.
Rhizocarpeæ.
SALVINIA NATANS Hoffm. — N° 482. Karachar, plante flottant sur le lac
Bagratch, altitude 1,200 mètres. Turkestan. 13 septembre 1907.
ConTriguTION À 14 FLoRE DE LA NoUvEeLLE-CALÉDONIE,
PAR M. À. Guiczaumix.
VIIT. Pranres recugizcies PAR M. gt M°*° Le Rat DE 1900 À 1910.
(Suite.)
DIALYPÉTALES. ( Fin.)
Anacardiacées.
Eurosanus osrusirorius Engl. — Dombéa (566).
E. verrucosus Engl. — Prony (338, 392, 789), sans localité ni nu-
méro.
SEmECARPUS ATRA Vieill. — Sans localité (611°, 787).
S. NEOGALEDONICA Engl. — Environs de Nouméa (445).
Connaracées.
ROUREA BALANSÆANA Baiïll. — Prony (716 ).
Légumineuses.
ARTHROCLIANTHUS SANGUINEUS Baïll. — Prony (454), Table Unio (1098),
ile des Pins(118).
Drsuonrun vugezzarum DC. — Île des Pins, au bord de la mer [M°° Le
Rat] (113), sans localité (585, 1110°).
GLyene rapaciNa Benth. — Vallée des Colons (694), anse Vata (788°).
Les feuilles sont moitié plus petites que dans la plante de Labillardière,
beaucoup plus obtuses, et se rapprochent surtout des variétés latifolia et
uncinata d'Australie.
— 54 —
*Rayxcnosra mixa DG. — Ouen Toro (205*).
Poxeaura Gcasra Vent. — Plum (260).
Sopxora romexrosi L. — Îot Amédée (713), île des Pins (94).
CzæsazpiniA Scazecuterr Harms? — Route de Ciu à Coindé, TER
mètres, liane à fleurs jaunes (2836).
STorcKIELLA Paxcuert Baïll. — Mont Koghi (371), sans localité (227,
706 pro parte).
Les pétioles et les feuilles des deux premiers échantillons présentent des
galles nombreuses. Sur les rameaux, les salles sont formées d’un renfle-
ment ovoïide avec une petite ouverture cylindrique au milieu de l'axe,
analogues à celles produites sur nos Ulex europæus par l'Apion scutellare.
Sur les feuilles. les galles ont l'aspect d’un sphéroïde surbaissé, sont peu
saillantes en dessus, proéminentes en dessous avec ouverture centrale à la
face inférieure, et sont analogues à celles produites dans nos pays sur
le Vitis vinifera par le Perrisia œnophila.
*S. viriexsis Seem. — Mont Koghi (975).
La fleur est identique à celle de la plante des îles Fidji (10-12 étamines,
ovaire plabre ou glabrescent en haut), mais les feuilles sont arrondies et non
acuminées au sommet comme chez le S. Pancheri : un des échantillons a
des feuilles se rapprochant presque exactement de l'échantillon de S. Pan-
cheri de Pancher, l'autre a au contraire des feuilles identiques aux échan-
tillons de Mueller.
Cassra LæviGaTA Wild. — Nouméa (680).
Acacia LauriFoLIA Wild. — Anse Vata (351).
ALBIZZ1A GRANULOSA Benth. — Bouraïl (361, 387), sans localité( 632").
À. Parvaxa Fourn. — Bourail (461, 641).
Saxifragacées,
ArGopuyziun ELLIPTICUM Lab, — Plateau de Dogny, arbuste de 2-3 mètres
(sans numéro).
A. eccrpricun Labill. var. oBovarum Guillaumin. — Mont Dzumac
(169, 179. 990), montagnes des Gouttes et de la Couvelé, arbuste de
3-6 mètres (2783).
A. caxuw Schltr. — Mont Dzumac (161, 1001), sans localité (1108*).
À. monraxuu Schltr. — Plum (267), sans localité (1109°, 1110).
Les filets staminaux adultes sont deux fois plus longs que l’anthère,
subulés au sommet, aplatis en bas. Le n° 1109° comprend 4 rameaux.
— 155 —
2 à feuilles très obtuses ou totalement arrondies au sommet, 2 autres à
feuilles généralement aiguës à leur extrémité, plus rarement obtuses.
À. mmum Forst. — Hienghène (sans numéro).
Depga maso Baïll. — Mont Dzumac (209).
La planche de Baïllon (Adansonia, XIT, pl. IE, IV) montre (fig. 3 et 4)
une fleur encore jeune; dans l'échantillon de Le Rat, la fleur est complète-
ment épanouie et lés filets des étamines sont aussi longs que l’anthère, la
déhiscence des loges est latérale et les parois se roulent fortement vers le
dehors en sorte que les anthères paraissent alors extrorses, d'autant plus
qu’elles sont basifixes.
D. resivosa Schltr. — c' sentier du mont Dzumac (2870), ® arbuste de
3-h mètres, mont Dzumac 1,000 mètres (2843).
Copra rcortBunnA Bronp. et Gris. — Mont Dzumac (sans numéro).
CG. srmipa Schltr. — Prony (349, 743), anse Vata (788), sans localité
(718°).
G. oscorpatA Brong. et Gris. — Prony (501), mont Dzumac (304),
sans localité (457").
PanouERIA ALATERNOIDES Brong. et Gris. — Mont Dzumac (1 562):
P. ALATERNOIDES var. LANGEOLATA Pampan. — Mont Dzumac (791), sans
localité (541, 1124).
P. ecrçans Brong. et Gris. — Dombéa (359), mont Dzumac (158°), sans
localité (718, 1109°).
P. Excecertana Schltr. — Mont Dzumac (183°), dans les rocailles entre
1,000 et 1,100 mètres, arbrisseau buissonneux (2827 ).
P. mmsura Vieill. ex Pampan. — Mont Mou (752, 984), sans localité
(476 pro parte).
Geissois irsurA Brong. et Gris. — Païta (799).
G. PRuINosA Brong:. et Gris. — Mont Mou (350), mont Dzumac (1080),
sans localité (1116).
G. PRUINOSA Var. MACRANTHA Brong. et Gris. — Mont Panié, arbre de
8-10 mètres, fleurs rouges (sans numéro ).
SPIRÆANTHEMUM ELLIPTIQUM Vieill. ex Pampan. — Dent de Saint-Vincent,
1,445 mètres | M"° Le Rat] (6).
S. Pepuneuzarum Schitr. — Mont Dzumac (360).
S. PUBESCENS Pampan. — Sans localité (458).
— 56 —
Gunonia arroruBEns Schltr. — Mont Dzumac, 800 mètres (153°), col du
mont Dzumac, 900 mètres (2917), sans localité (1110°).
C. Baraxsæ Brong. et Gris. — Mont Dzumac (211, 999. 1066).
C. zarirozra Schltr. — Dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres [ M®° Le
Rat] (5).
CG. zarirozra Schltr. forma. — Col du mont Dzumac, arbuste de 1 m 5o-
3 mètres | 2918 |.
G. monrana Schltr. — Mont Dzumac (504), mont Mou, 1,219 mètres
[M°° Le Rat] (37).
CG. preroPuyzLa Schltr. — Mont Dzumac (174), dans les rocailles entre
1,000 et 1,100 mètres (2788), sans localité (1109°).
G. purpurEA Brong. et Gris. — Dombéa (890, 408, 431, 431).
Ce dernier échantillon est remarquable par ses feuilles moitié plus
larges.
Droséracées.
Drosera NeocALEDONICA Hamet. — Plateau de Dogny, dans les marais
(823).
Myrtacées.
BæcxeA Ericoies Brong. et Gris. —— Mont Mou (563, 666), mont Dzu-
mac (1064).
Ces échantillons semblent intermédiaires entre le type de Brongniart et
Gris et le Bæckea Le Ratn Schitr. : is ont des fleurs tantôt solitaires tantôt
groupées par fascicules de trois et des feuilles tantôt obtuses tantôt pour-
vues d’un petit apicule et cela sur le même rameau.
B. osrustroiA Brong. et Gris. — Mont Dzumac (1108°).
B. pixirocrA DC. — Arbre de 4-5 mètres, mont Panié (sans numéro).
Cazzisremox PaxcHer: Brong. et Gris. — Prony (469), sans localité
(626).
CG. sugerosum Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (468).
Mecareuca Boxariana Schltr. — M. acicuraris Brong. et Gris mss. —
Plaine des Lacs (306 ), sans localité (508).
M. exmiomes Brong. et Gris. — Pic des Sources (928), mont Dzumac
(219).
M. puxGens Brong. et Gris. — Sans localité (706).
Trisrania Gazzoguxus Ndz. — Mont Dzumac 158° (1059), sans loca-
lité (626).
Etre
T. caprruzaraA Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (645), mont Dzumac
(1010).
T. ezauca Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (374), prise d’eau de la
Dombéa (1020), sans localité (631).
T. Gurczamnn Heck. — Prony (377).
T. msuraris Vieill. ex Brong. et Gris — Trisranropsis Vigizzarni Bronp. et
Gris. — Prony (388), sans localité (500).
Mooria arTEensis Moutrouz. — Prony (779), île des Pins (137'), mont
Dzumac (171, 1111).
M. guxrrorra Guillaum. — CLogziA Buxiroia Brong. et Gris. — Sans
localité (678 pro parte).
M. canescexs Beauvis. in herb. Mus. Paris. — CLorzra canescens Brong.
et Gris. — Île des Pins (137).
M. Derrancner Guillaum. — CLozzia Drpcancuer Brong. et Gris. — Plum
(263), Prony (740), mont Dzumac (1107, 1108).
SPERMOLEPIS GUMMIFERA Brong. et Gris [1863] — S. rannirera Heck.
[1892 |. — Prony (772), mont Dzumac (1110).
CacycorecTes RuBIGINOSUS Guillaum. — SCHIZOCALYX RUBIGINOSA et NEO-
CALEDONICA Bronp:. et Gris. — Prony (485, 744).
Msrrosiperos poLicHAnDRA Schltr. mss. — Mont Dzumac (1004 ).
M. Exccerraxa Schltr. — Mont Dzumac (982), mont Mou (202),
sommet du mont Mou (981).
— Var. micropuycca Schltr. — Dent de Saint-Vincent | M** Le Rat]
(32).
M. caurirozrA Brong. et Gris. — Plaine des Lacs (1086).
M. imina Brong. et Gris. = M. Lucia Brong. et Gris in herb. Mus. Paris
non L. ex Hook. f. | Handb. N. Zeal. Fl., p. 787 | nec A: Rich. | F1. N. Zel.,
Î, p. 333 |. — Arbre de 5-6 mètres, fleurs rouges, mont Panié (sans nu-
méro ).
M. opercucara Labill. — Bords des criques à Hienghène (sans numéro),
arbrisseau de 1-2 mètres, plateau de Dogny (sans numéro), Dombéa
(362, 676), sans localité (586).
Forma Franc — M. Francr Schltr. mss. — Prise d’eau de la Dombea
(1023).
M. porpayrea Schltr. — Dent de Saint-Vincent, 1,219 mètres | M°*° Le
Rat] (29, 33), sans localité (670).
Muséum. — xvrr. 39
UE —
Preurocazyprus Depzascuer Brong. et Gris — FremyA panxosa Bur. mss.
— Mont Dzumac (467).
XANTHOSTEMON AURANTIACUM Heck. — Plaine des Lacs (775, 1086).
X. crziarum Ndz. — Mont Panié (sans numéro).
X. mucrircorum Beauvis, var. Typicum Pampan., forma rLavun Pam-
pan. = Fremya rLAva Brong:. et Gris. — Prise d’eau de la Dombéa (1003).
X. uyerirozium Pampan. — Prony (517,746), Dombéa (923).
X. rugrum Ndz. — Prise d’eau de la Dombéa (1055), forêt de Cari-
couyé, 700-800 mètres (2855), mont Dzumac (156), Plum | recueilli par
M. Cacot | (2861), sans localité (4).
Ruopouyrrus Aprouenoines Brong. et Gris. Arbuste buissonneux à
fleurs jaunes, Prony (48/4), Plaine des Lacs (985).
Myrrus néoyexsis Schltr. — Mont Mou (196).
M. parrexsis Schltr. — Arbrisseau. Ravin de la Coulée, 700-800 mètres
(2039).
Comme dans le type de Schlechter, les sépales et les pétales sont plus ou
moins ciliés sur les bords. Quelquefois à l’aisselle des deux bractéoles situées
à la partie supérieure du pédoncule floral se développent deux autres
fleurs à pédicelle aussi long que le pédoncule de la première fleur.
M. ruropuxcrarus Panch. ex Brong. et Gris. — Dombéa (560), mont
Dzumac (1075), sans localité (652 pro parte, 678 pro parte).
M. ravwrouivs Guillaum. — Ruonouvrres raymrorius Panch. mss. —
Arbuste, fût couronné par une tête très touffue, presque hémisphérique.
Col du mont Dzumac, 900 mètres (2867), mont Dzumac (181), Dent de
Saint-Vincent, 1.445 mètres | M®° Le Rat] (22, 23).
M. vacaxromes Panch. ex Brons. et Gris. — Prony (372, 541 pro
parte, bkh), buisson de 3 mètres à fleurs jaunes, sans localité, à 300
mètres (273).
Evcenra BrackenrinGer Asa Gray. — Mont Dzumac (157', 221), sans
localité (632°, 541 pro parte).
E. piversiroctA Brong. et Gris. — Mont Dzumac (547).
E. Paxcuert Brong. et Gris. — Prony (391), sans localité (608).
Syzxerux Nirinum Brong. et Gris. — Bouraïl (315), sans localité (504,
709):
Les n° 315 et 5o4 montrent sur les rameaux des galles ovoides
[8 millim. x 5 millim. | ne présentant qu'un orifice de sortie latéral, ana-
logues à celles produites sur TÜlex europæus par VApion scutellare. L'in-
— 159 —
florescence est en même temps entièrement anormale et la fleur, réduite à
1 millimètre de longueur, se compose uniquement de petites pièces allon-
gées, dressées, assez charnues. Ce fait de la présence simultanée de galles
sur les rameaux et de fleurs monstrueuses se trouve déjà dans l’herbier du
Muséum sur des échantillons autrefois recueillis par Lecard (84-155 b).
S. paTENs Panch. ex Brong. et Gris. — EuceniA ncovensis Schltr. —
Prise d’eau de la Dombéa (941), sentier du mont Dzumac 800-900 mètres
(2790), mont Dzumac (535, 717, 1033), sans localité (95).
Plusieurs rameaux du n° 535 portent de nombreuses galles : le rameau
et parfois la nervure médiane de la feuille présentent des renflements ovoïdes,
atlénués à leur extrémité, montrant quelquefois des étranglements et me-
surant 1-2 centimètres x 3-4 millimètres. Chaque galle présente plusieurs
ouvertures de sorlie circulaires correspondant chacune à des loges allongées
dans le sens du grand axe de la cécidie.
S. wAGAPENsE Bronp. et Gris. — Bouraïl (436), sans localité (384 pro
parte ).
Piciocazyx Baupouinr Brong. et Gris. — Nondoué (1054).
P. wacarexsis Brong. et Gris. — Sans localité (670 pro parte).
Les feuilles sont nettement lancéolées et aiguës au sommet, comme cela
a du reste lieu dans l’un des échantillons de Vieillard | Wagap, n° °176]
cilés comme type par Brongniart et Gris.
Lythracées.
Peupms acrouLa Forst. — Prony(511), arbre rabougri, baie de Magenta,
au bord de la mer (871).
Samydacées.
Homaziom KanALIeNSE Briq. — Prony, au bord de la mer (4o7).
Ombcllifères.
Tracavuexe Hower Seem. — T. Ausrrocazenonica F. Muell. — Ouen Toro
(205° ), île des Pins (122).
COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LA Mission Tiruo
DE LA RÉGION NiGEr-TcH4n.
Laisre DES ESPÈCES, DRESSÉE PAR M. Francois PELLEGRIN,
STAGIAIRE AU Muséum.
La Mission Tilho (1906-1909), qui avait pour objet la délimitation des
territoires français du Niger de ceux de la Northern Nigeria anglaise, sé-
32.
— 60 —
journa longtemps entre le Haut Dahomey, dans la région de Say, Sokoto,
Zinder, et le Tchad.
Retenue par des levers de plans et des mesures de triangulation, la
Mission avançait assez lentement pour permettre à M. le docteur Gaillard,
aidé de deux collaborateurs, MM. R. du Rocher et R. Joubert, de faire une
collection botanique intéressante, rapportant un grand nombre d’échan-
tions en excellent état de conservation.
C’est l'étude de ces plantes qui fait l’objet de la Note ci-dessous.
Au point de vue de ses aflinités botaniques, la région parcourue pré-
sente, outre les plantes ubiquistes que l’on rencontre dans toute la région
tropicale africaine, des espèces du Haut Sénégal, appartenant à ce que
M. Chevalier appelle la révion sahélienne [ A. Cuevater, Essai d’une carte
bolanique... d'Afrique occidentale française, Comptes rendus (1911),
p. 1615], avec quelquelois des empiétements sur la région soudanaise.
On y trouve aussi des plantes de Nubie, de Kordofan et d’Abyssinie. Du
reste, on pourra se rendre compte de l'aire d'extension de chaque espèce,
car j'indique, dans la liste qui suit, les principales régions où la plante a
été signalée, d'après les collections de l'Herbier du Muséum et d’après la
flore anglaise : Oliver, Flora of tropical Africa.
[. DIALYPETALÆ.
Menispermaceæ.
Cissampecos Parera L. — Djimtilo, août 1908; commun en Afrique.
Nymphæaceæ.
Nyupxæa srezcara Wild. — Guidimouni, novembre 1907; commun.
Cruciferæ.
Farseru 6RANDIFLORA Fourn. — Bol, juillet 1908 ; N'Gouri, août 1908.
Abyssinie.
[ Les fleurs sont remarquables parce qu’elles sont plus petites que dans
le type. |
Capparidaceæ.
Gynanpropsis PENTAPHYLLA D C. — Gazafa: plante commune comes-
tible.
Capara rariosa Forsk. — Bords de la Komadougou, février 1908;
Sénégal, Afrique centrale, Abyssinie, etc.
Boscra sexEGALENS1S Lam. — Tessaoua-Tabanni, octobre 1908: Séné-
gambie, Nubie, Kordofan.
Boscra ocranpra Hochst. — Ouacha-Gazafa, novembre 1907.
— 61 —
Capparis romenrosa Lam. — «Terrain compact, glaiseux ; buissons touf-
fus enlaçant les arbres.» Garoua et bords de la Komadougou, février
1908; Sénépambie, Abyssinie, etc.
Moringaceæe.
MorinGa preryGosperMA Gaertn. — Zinder, décembre 1907; Koro-
Kindiga: Schibka-Halinka:; plante introduite, originaire de l'Inde.
Bixaceæ.
CocuLospermum niLoricum Oliv. — +Rawoya à fleurs jaunes communes ;
la racine est employée en teinturerie (couleur jaune d’or).» Düngass.
Biaouni, Dan Thiao, Madi.
Caryophyllacesæ.
PozycarPpæa LINEARIFOLIA DC. — «Terrains sablonneux, versants des
dunes.» Tibiri, juillet 1907; Sénégambie, Niger, Abyssinie.
Tamariscineæ.
Tamarix GazzicA L. — «Terrains sablonneux, voisins des mares exploi-
tées pour le sel; assez localisé dans cette région.» Maïna Delaram, février
1908; Sénégambie, Abyssinie.
Elatineæ.
BerGiA surrruricosA Fenzl. — Düngass, juillet, septembre, octobre
1907; Sénégal, Kouka, Sennar.
Malvacezæ.
SIDA CORDIFOLIA L. — Düngass, août, septembre 1907; Zinder, dé-
cembre 1907; Sénégal, Congo, Nubie, Mozambique.
ABuTILON GRAVEOLENS Wight et Arnott. — «Terrains argileux et sables ;
plante haute de 20 à 50 centimètres.» Dagaya, bords du lac Komadougou,
février 1908; Sénégal, Nubie, Abyssinie, Mozambique.
Agvricon AsraTIouM Don. — N'Guigmi, mars 1908; Sénégambie, Niger,
Mozambique.
Urena Logara Linn. — Düngass-Ouacha, novembre 1907; Guidimount,
décembre 1907; Bosso, bords de la Komadougou, février 1908; régions
tropicales et subtropicales.
PavoxiA mrsura Guil. et Perr. — Zinder, novembre, décembre 1907:
Sénépambie, Kouka, Kordofan.
Pavonra Korsenvr Hochst. — Bol, juillet 1908; Kouka, Sennar,
Abyssinie,
— 62 —
Himiseus caxxaBinus Linn. — Bol, juillet 1908; Chari, Sem. Séné-
gal, Niger, Congo, Mozambique.
Himiscus piverstrorius Jacq. — «Plante de brousse à fleurs jaunes. »
Dan Thiao, Sénégal, Congo, Abyssinie.
Gossyprum BarBanense L. — «Terrains argileux humides.» Maradi,
juillet 1907. Gultivé en beaucoup de régions tropicales africaines.
Gossypium HErBAGEUM L. — «Bords de mares, coton indigène.» Bords du
Niger, région de Say, janvier 1907: Maradi, juillet 1907; Düngass, sep-
tembre 1907.
CeiBa pENTANDRA L. Gärtn. — ErtopENDRON anrracruosum DC. — « Rini.»
Dioundiou, avil 1907: Düngass, août, octobre 1907; Sénégambie.
Congo.
Sterculiaceæ.
MELHANIA GRANDIBRACTEATA K. Schum. — Bol, juillet 1908; Tessaoua-
Tabanni, octobre 1908; Somaliland.
Mecuania Dexaaur R. Br. — N'Guigmi, mars 1908; Sénégambie,
Tchad, Kordofan.
MerocntA corcHoriroLIA L. — Mao, septembre 1908: Sénégambie,
Niger, Mozambique, Inde, Australie. . .
WaALTHERIA AMERICANA L. — Tibiri, juillet 1907; Düngass, août 1907;
: Düngass-Ouacha, novembre 1907, Afrique tropicale.
»
Tiliaceæ:.
Corcorus ocrrorius L. — Djimtilo, août 1908 ; Afrique tropicale.
Zygophylleæ.
TriBuLus rerresTris L. — «Terrains sablonneux ; noms indigènes : Tsaido,
Tsedo.» Bol, juin, juillet 1908; Tibiri, juillet 1907: cosmopolite.
Simarubeæ.
Baranires æcypriAcA Delile, — Acrazin æayprraca O. Kuntze. — Zinder,
décembre 1907: Niger, Abyssinie, Angola.
Rhamnacezæ.
Zrzyraus Spiva-Curisri Willd. — Ouacha, novembre 1907; Sénégam-
bie, Kouka, Nubie, Abyssinie, etc.
Zxzvruus susuea Lam. — Cultivé pour son fruit comestible.
— 163 —
Sapindaceæ.
Carpiospermum Hazicacasun L. — N’Gouri, octobre 1908 ; Sénégambie,
Guinée, Mozambique.
Ampelidesz.
Cissus quanranGuLARIS L. — Barroua-Guekurou , septembre 1908; toutes
les régions de steppes africains.
Cissus @raazis Guil. et Perr. (?). — «Plante grimpante, sauvage, co-
mestible; en haoussa : Yakoa-N’'Fatahié.» Route de Dumburum-Ruma,
près de Katséna; Afrique tropicale.
Papilionacezæ.
GroraLariA magrocaLyx Benth (?). — «Plante de brousse à fleurs jaunes
communes.» N'Gouri-Mao, août, septembre 1908; Bosso, novembre
1908; Dan Thiao; Sénégambie, Guinée, Abyssinie.
CroraLartA GoRgensIs Guill, et Perr, — Bol, juillet 1908 ; Sénégambie,
Angola, Nubie, Abyssinie.
CroraLaria microcarpa Hochst. — C. Lorornes À. Rich. — Maradi, juil-
let 1907: Niger, Nupe, Nubie, Abyssinie.
Crorazaria srriara DC. — «Terrains argileux.» Bosso, bords de la
Komadougou, février 1908; Bol, juin-uillet 1908; N'Gouri-Mao, sep-
tembre 1908; Sénévambie, Angola, Abyssinie, Mozambique.
GroraLARtA ARENARIA Benth. — Bol, juillet 1908; Sénégambie.
Lorus aragious L. — «Nom béribéri : Derri; rampe à terre ou s'élève à
20-30 centimètres. Les indigènes appellent deux plantes d’un même nom,
l'une mâle, l’autre femelle. Lorsqu'on a perdu quelque animal domes-
tique dans la brousse, on cueiïlle les deux plantes, que lon fait bouillir en-
semble; on place les mains au-dessus de la vapeur, on se frotte les yeux et
le front, puis on peut aller en confiance dans la brousse, on retrouvera
l'animal.» Bosso, bords de la Komadougou et lit desséché du fleuve, février
1908; Sénégal, Abyssinie, Mozambique.
IxiGorera ARGENTEA L. — Maradi, juillet 1907; Sénégambie, Cap Vert,
Nubie, Abyssinie.
Inpicorera macrocaALyx Guil. et Perr. — Bol, juillet 1008 ; Guinée, Séné-
gambie, Sierra Leone.
IniGorERA AsTRAGALINA DC. — N'Gouri, août 1908: Sénégambie, An-
gola, Kordofan.
Inpicorera nirsuTA L. (?). — Mao, septembre 1908; Sénégambie,
Bornu, Angola, Mozambique.
— 164 —
INpiGoFERA ENDECAPHYLLA Jacq. — N'Gouri, août 1908: Sénégambie,
Abyssinie, Congo, Angola, Mozambique, Natal, etc.
Innicorera puLcHRA Vahl, DC. — Près de Doutchi, novembre 1908;
Sénésambie, Sennar, Loanda.
InpicorerA pipayLLa Vent., DC. — Bol, juillet 1908; Düngass, juillet-
octobre 1907; Sénégambie, Kordofan, Mozambique.
IxpicorerA Aspera Perr. — Bol, juin 1908: Mao, août, septembre
1908.
IxpiGorerA HeprAPayLLA Hiern. — Mao, septembre 1908; Angola.
Teparosia LupiniFoLIA DC. — Düngass, octobre 1907: Sénépambie,
Kordofan, Congo.
TepxrostA ELONGATA Hook. f. — Bol, juinjuillet 1908: N’Gouri-Mao,
août 1908; Haute Guinée, Lagos.
TepnrosiA LiveariS Pers. — «Terrains sablonneux.» Maradi, juillet
1907; Sénégal, Haute Guinée, Nubie, Congo.
SespaniA PUBESCENS DC. — Bol-Tchad, avril-juillet 1908; Sénépal,
Loanda, Sennar, Mozambique.
Herminiera ELaparoxyLon Guil. et Perr. — «Fogou, en kounouri,
boudoumé, ambach, maréa ou tororo.» Marais au S.-0. du Tchad, dé-
cembre 1907; Bosso, Bol-Tchad, avril 1908; Madia, Mirria, Sénégam-
bie, Guinée, Nil blanc, Angola, Mozambique.
STYLOSANTHES ERECTA Pal. Beauv. — Sr. qumveensis Sch. et Th. — +Ter-
rains sablonneux:; résolutif et cicatrisant (?): Tumchéafagué (Haoussa).»
Tibiri, Maradi, juillet 1907; Sierra Leone, Sénégambie, Congo, Loanda.
CaxavazrA exstroRmis DC. — N'Gouri, septembre 1908: Sénégal, Ou-
bangui, Sierra Leone, Côte d'Ivoire, Sennar, Loanda, Mozambique.
Cæsalpinieæ.
PARkINSONIA AGULEATA L. — Zinder, décembre-janvier 1907: introduit.
Cassra SreBerIANA DC. — Chari, Sénégal, Guinée française.
Cassra occrdenTazis L. — «Doureirei.+ Düngass-Ouacha-Gazafa, sep-
tembre-novembre 1907: commun.
Cassra corarensis Fresen (?). — +Rounfou: sert en médecine : feuilles
et fleurs (pas les tiges) pilées dans l’eau froide, pour maladies d'yeux.»
Baroa, septembre 1908: Düngass, novembre 1907; Soudan, Angola,
Abyssinie.
Cassra oBovara Collad. — +Yodo (haoussa), ooudohoï (djerma),
filasko (K.). Contre les coliques: on prend les racines très longues, on les
— 65 —
fait tremper et on boit le liquide; purgatif; autrefois article d'exportation
vers le Nord, par caravanes.» Zinder-Gouré, janvier 1908 ; Tessaoua-Tibiri,
octobre 1908 ; Sénégambie, Abyssinie, Nubie, Sennar, Kordofan, Angola.
Cassra Tora L. — Düngass, septembre 1907; Tessaoua-Tibiri, octobre
1908; Afrique tropicale.
Cassua Agsus L. — «Comestible en temps de disette.» Sénégal, Haut-
Nil, Abyssinie, Angola, Mozambique.
Cassia mimosomes L. — Maradi, 1907; Düngass, août-octobre 1907:
Mao, septembre 1908; très commun.
Baumnra RericuzaTa DC. — Arbuste assez commun, Sénégal, Abys-
sinie, Sennar, Congo, Mozambique.
Tamarious inpica L. — Sans localité; septembre 1908; subspontané ou
introduit.
Mimoseæ.
Prosopis oBLONGA Bth. — «Arbre à feuilles composées sans usage, fruits
en mars.» Kirria, Sénépambie, Kordofan.
Drcarosracays nuraxs Benth. — Ouacha-Gazafa, novembre 1907;
Sierra Leone, Sénégal, Nubie, Abyssinie, Angola, Zambèze.
Mimosa AsperaTa L. — Bosso, lit de la Komadougou, février 1908;
Afrique tropicale.
Acacia Farvesraxa Willd (?). — «Gommier, arbre de brousse de 2
à 3 mètres de hauteur; terrains sablonneux.» Tibiri, Maradi, juillet 1907;
introduit.
Acacra AzgipA Delile. — Maradi-Apua, juillet 1907 ; Sénégal, Abyssinie,
Nubie, Angola, Mozambique.
Acacra ATAxACANTHA DC. — «Arbre épineux.» Tchad, Sénégal.
Rosaceæ.
PARINARIUM SENEGALENSE Perrottet. — P. macropayzzLum Sabine. — +«Gar-
vassa.» Düngass, juillet 1907; Sénégambie.
Combretaces.
GuIERA SENEGALENSIS Lamk. «Sabara où shabara; arbuste galactogène;
brousse.» Dan Thiao; Düngass, Ouacha, Gazafa, août-novembre 1907:
Zinder-Gouré, janvier 1908; Tessaoua-Tibiri, octobre 1908: Sénépal,
Bornu , Angola.
ComererTum Acucearum Vent. — Adebea, septembre 1908: Tessaoua,
Tibiri, octobre 1908 ; Niger.
CousreTun ALTUM Pèrr. — Gueza, Nupe, Sénégal.
— 66 —
Lythraceszæ.
4
AumantA SENEGALENSIS Lam. var. FILIroRMIS DC. — «Rampant à terre.»
Bosso, lit desséché de la Komadougou, février 1908: Sénégal, Kordofan,
Abyssinie, Angola, Mozambique.
Onagrariesæ.
Jussiæa nirrusa Forsk. — «Rampe à terre, forme des feutrages épais:
conservé en bottes préparées à l'avance dans les rivages riverains, puis
donné comme fourrage aux animaux domestiques.» Bosso, lit de la Koma-
dougou et fond des mares, février 1908; Bol, juin 1908; Sénégambie,
Nil blanc, Abyssinie, Mozambique,
Jussræa cinearis Wild. — «Terrains sablonneux.» Guidimouni, dé-
cembre 1907: Ouacha-(Gazafa, novembre 1907; Sénégambie, Abyssinie,
régions tropicales.
Cueurbitacesz.
Crrruzzus Corocynrmis Schrad. — Bol-Tchad, avril 1908; cultivé.
Cueuws Mero L. — Maradi, juillet 1907; Djmitilo, août 1908; Abys-
sinie, Nubie, Niger, etc.
CepnazanprA IND1GA Naud. — N’Gouri-Djmitilo, août 1908; Abyssinie,
Nubie, Sénégambie.
Mouornica Barsamina L. — rGarafounou.» Maradi, juillet 1907;
Düngass, août 1907: Guidimouni, novembre 1907; Sénégambie, Nubie,
Abyssinie.
Ficoidesæ.
TRiANTHEMA PpENTANDRA L. — N'Guigmi, mars 1908: Bol, juin 1908:
Sénégambie, Sierra Leone, Tchad, Kordofan.
Morzuco Gznus A. Rich. — Düngass, août 1907: Zinder, décembre
1907; Sénégambie, Congo, Angola, Abyssinie, Mozambique.
Morzuo CervranA Seringe. — Maradi, juillet 1907: Sénégambie, Kor-
dofan, Abyssinie, Mozambique.
GisekiA PHARNAGEOIDES L. — Maradi, juillet 1907; Bol, juillet 1908;
Mao, août 1908; Sénégambie, Abyssinie, Kordofan, Congo, Angola.
SEMONVILLEA PTEROCARPA Gay. — Gazafa-Zinder, décembre 1907: Séne-
gambie, Kordofan.
Limeum viscosum Fenzl. — Maradi, juillet 1907; Sénésambie, Kordo-
fan, Angola.
— 67 —
FoucÈres récocrées par M. Mourer gx INpo-Cuine,
par M. En. JEANPERT.
M. Mouret, Sous-Lieutenant d'Infanterie coloniale, a fait don au Muséum
des plantes qu'il a récollées pendant son séjour en [ndo-Chine.
Parmi les 46 Cryptogames de cette collection, J'ai pu déterminer les
Fougères suivantes ©? :
GLercnenta rivearis Clarke. — N° 21, Sept-Pagodes.
Luvpsaya HereropayzA Dry. — N° 2 et 20, Sept-Pagodes.
L. exsrotra Sw. — N° 15, Sept-Pagodes.
AprANTUM FLABELLULATUM L. — N° 19, Sept-Pagodes.
CagiLanrues venurrouA Sw. — N° 17 et 18, Sept-Pagodes.
Preris LowGirorA L. — N° 7 et 8, Nam-Dinh.
P. exsrrormis Burm. — Ceylan.
P. semrpinara L. — N° 4 et 6, Lam; n° 16, Sept-Pagodes.
Prerium aquicinom Kuhn. — N° 9, Lam; n° 15, Sept-Pagodes.
Ceraroprerts THALICTROIDES Brongn. — N° 23, Nam-Dinh; n° 40, Sept-
Pagodes.
Bzecanum oRtENTALE L. — N° 5, Lam.
Aspzenium Beranéert Kunze. — N° 1, Sept-Pagodes, cult.
Drpcazium EscucenTom Sw. — N° 34, Nam-Dinh.
Nergroniom unirum R. Br. — N° 33. Nam-Dinh: n° 35, Sept-Pagodes.
PoLyPoDIUM PROLIFERUM Ron: — N° 39, Nam-Dinh.
P. eccwricum Thunb. (Gyuvocrauue Bak.). — N° 22 et 25, Nam-Dinh.
Meniscrum rerpnyzzLum Sw. — N° 24, Nam-Dinh.
Hemronrris artrozrA Moore. — Ceylan.
LvGonrum scanpens Sw. — N° 26 , 27, 28, 29, Nam-Dinh.
L. saponicum Sw. — N° 31, Nam-Dinh.
L. porvsracayun Wall. — N° 3, Lam; n° 14, Sept-Pagodes.
Lycoroniun cernuuu L. — N° 41 et 42, Sept-Pagodes.
®) Voir ce Bulletin (1908), p. 163 : F. Gacnepanx, Une nouvelle collection de
plantes indo-chinoises. j
— 68 —
NoTE SUR UNE MONSTRUOSITÉ DE CYPRIPEDIUM PAR AVORTEMENT
DE PLUSIEURS PIÈCES FLORALES,
par M. H. Poisson.
Le sujet de cette observation est un Cypripedium Lawrenceanum Reich f.
envoyé au service de la Culture par M. Leseur, horticulteur à Saint-Cloud.
Cette fleur présente d’abord deux pièces bien visibles : le sépale dorsal
et un des pétales latéraux. Le sépale supérieur est fortement déjeté du côté
droit, tandis que le pétale est au contraire vertical. Ces deux pièces ont la
coloration et la forme de la fleur normale et permettent parfaitement
d'identifier l'espèce (fig. 1). En entr'ouvrant la collerette formée par les
deux pièces bien développées, on voit au milieu une petite colonne vert
clair, un peu recourbée au sommet qui est en massue. Cet organe a
8 millimètres de haut sur 2 millimètres de large, — Sur cette colonne et
dans un creux correspondant à la convexité de la massue s'articule une
pièce bizarre, rappelant un peu une tête de bélier qui serait aplatie en
avant. Cette partie est blanche, marginée de pourpre pàle et recouverte de
poils de même couleur. Si l'on regarde la fleur de profil, et à gauche, on
aperçoit près de l'articulation une masse ovoïde brun foncé, parcourue par
— 169 —
deux nervures marginales de même couleur (fig. 2). Si l’on examine au
contraire la fleur à droite, on ne voit pas d’organe correspondant à la
masse brune et pas davantage l'articulation. La pièce blanche paraît, au
contraire, placée sur la colonne verte à la manière de certains chapeaux de
champignons, sur le pied (fig. 3). — Vue de face, cette pièce paraît formée
de deux portions soudées, une portant à droite la masse ovoïde, et l'autre
à gauche supportant une lame étalée et contournée blanc pourpré (fig. 4).
Cette sorte de lame qui en avant se termine par une partie arrondie et
contournée semble correspondre à une ébauche lointaine du labelle, tandis
que la masse ovoïde brune et unique paraît le vestige d’une des étamines.
— Le reste du tissu blanc est indifférencié, et ne présente aucune ébauche
de sépales latéraux ou du pétale qui manque. La colonnelte verte et le
pédoncule ne sont pas renflés et creux comme s’il y avait un rudiment
d’ovaire. Cette fleur anormale offre donc un avortement des pièces sui-
vantes :
1° Les sépales latéraux;
2° Un pétale latéral ;
3° Le labelle (à peine ébauché):
h° Le gynostème (dont la colonnette représente le pied et auquel il
manque les deux étamines, le staminode et le stigmate);
5° L’ovaire.
L’avortement des pièces porte à la fois sur le périanthe et sur les organes
sexuels.
H était intéressant de chercher dans la littérature botanique des Orchi-
dées, si des monstruosités semblables se sont produites notamment chez
les Cypripedium.
Dans une figure publiée par Masterss ® il semble qu’il manque un
sépale supérieur à un Cypripedium ; en réalité on voit d’après le diagramme
qu'il s’agit d’un déplacement de cette pièce et d’une malformation des
organes du périanthe; il n’y a donc là rien de commun avec le cas actuel.
Le seul exemple frappant d’avortement de la fleur a été signalé ® sur
un Cypripedium cultivé à Saint-Albans chez MM. Sander et fils, en 1891.
Dans ce sujet la fleur proprement dite est restée à l’état d’un appendice
filiforme, et les feuilles qui l’entouraient étaient de forme normale mais de
couleur blanche, striées de raies pourpres, comme cela a lieu dans les
sépales et les pétales de beaucoup de Cypripedium.
Dans l’état actuel de la science, il est impossible de connaître le déter-
minisme de ces formes monstrueuses.
(® Masrerss, Pflanzen-Teratologie, 1886, p. 113, fig. 45-46.
®) Gardens Chronicle, 1891, vol. 10, p. 515, fig. 68.
Le Ruipsauis ANGusrissima We. ,
par M. R. Rocaxn-Gossezinx, CorresPonpant pu Muséuur.
Weber a décrit (Bulletin du Muséum, 1902, n° 6, p. 454) le Rhipsalis
angustissima, d’après un exemplaire arrivé mort et dépourvu de fleurs.
Quelques graines trouvées sur cet échantillon m'ont permis d'élever des
semis et d’en observer récemment les fleurs.
Je crois donc utile de compléter la trop courte description donnée jadis
par l’auteur.
Epiphytica, fruticosa, ramosissima, pendula; articulis heteromorphis:
primariis teretibus elongatis, secundariïis brevibus et angustis, foliaceis,
lanceolatis quasi petiolatis, serratis et spiraliter dispositis.
Floribus lateralibus roseo-albidis, parvulis, ovario exserto.
Bacca squamosa alba; seminibus numerosis lampro-nigris.
La plante épiphyte, à nombreux rameaux retombants, forme un buis-
son touffu. Dès la base émergent des tiges cylindriques rigides, d’abord
arquées, puis retombantes, atteignant 25 centimètres de longueur et 2 à
3 millimètres de diamètre, munies d’aréoles squameuses à peine laineuses,
disposées en séries spirales à environ 2 centimètres de distance.
Ces points donnent naissance à des articles foliacés, lancéolés, rétrécis à
leur base, qui est cylindrique: ils semblent pétiolés et sont atténués au
sommet. Ces rameaux secondaires, d’abord uniques, deviennent plus tard
multiples sur chaque aréole, et se ramifient dans leur partie inférieure. [ls
sont longs de 9 à 10 centimètres, larges de 12 à 13 millimètres, épais de
1 à 3 millimètres, suivant l’état de la sève, et portent une nervure médiane
saillante.
Les aréoles sont distantes de 2 centimètres, au moins, sur tiges vigou-
reuses, et à peine garnies d’un peu de tomentum blanchâtre dissimulé sous
une squame assez grande, charnue, caduque, dont la décurrence donne à
l'article un aspect crénelé en dents de scie.
Toutes les jeunes pousses sont brun rouge foncé. et cette couleur, assez
persistante, ne se modifie que lentement. Les tiges primaires deviennent
alors livneuses, et les articles plats d’un vert foncé à épiderme lisse. Les
tiges de prolongement s’insèrent vers le milieu des jets cylindriques et se
comportent comme les précédents.
Fleurs hivernales (février, mars) éphémères diurnes, très nombreuses,
solitaires, très rarement géminées dans toutes les crénelures des articles ;
ovaire exsert, sphérique de 2 millimètres de diamètre, brun rouge, muni
de quelques petites squames charnues, aiguës, rouge carmin. Divisions
peu nombreuses: en tout, le plus souvent 7, parfois 8: sépales rose car-
HI1 —
min, pétales translucides de même nuance, mais plus päle surtout du côté
interne, qui est presque blanc. Longueur du périanthe, 4-5 millimètres ;
limbe peu étalé. Étamines courtes, peu nombreuses, blanches, à anthères
blanc jaunâtre; style grêle verdâtre; stigmate à 3-4 divisions très petites,
plus long que les étamines, mais plus court que les pétales.
Baie couronnée par le périanthe desséché, blanc mat, sphérique, de
8 millimètres de diamètre, munie de 4 à 5 petites squames roses, contenant
de nombreuses graines noires. très luisantes, de forme allongée à sommet
pointu, longues 4e un quart de millimètre: hile blanc presque linéaire,
subbasilaire.
Cotylédons grands, foliacés, presque toujours bifides.
Cette espèce a une très grande ressemblance avec le Rhipsahs, évale-
ment de Gosta-Rica, que Weber a décrit dans le même Bulletin du Muséum,
sous le nom de Rhips. ramulosa Pfr., syn. R. coriacea Polak.
Les fruits et les graines peuvent se confondre et les fleurs ont beaucoup
de caractères communs.
K. Schumann (Mon. Cactacearum, p. 636, et supplément, p. 143)
considère la plante que Weber a décrite et figurée sous le nom de Rhups.
ramulosa comme synonyme du Cactus alatus de Swartz. I a décrit sous le
nom de Rlups. alata K. Sch., et lui donne pour synonyme le Rhips coriacea
Polak. D’après lui le Æhupsalis ramulosa Pfr. serait une espèce distincte.
CHAMPIGNONS REGUEILLIS DANS LES CULTURES DU Mus£um
D'HiSroIRE NATURELLE DE PARIS EN 1911,
par M. À. WroBLEwSkrI.
Dans le courant de l’année 1911 j'ai eu l’occasion de recueillir dans les
cultures du Muséum d'histoire naturelle de Paris 100 espèces de Champi-
onons microscopiques, parmi lesquels huit espèces nouvelles. Les Cham-
pignons qui font l’objet de cette énumération ont été déterminés au Labo-
ratoire de Cryplogamie du Muséum, grâce au bienveillant concours de
M. le Professeur Mangin et de M. Hariot, Assistant; celui-ci a bien voulu
m'aider dans la diagnose des espèces nouvelles. Je les prie d'accepter ici mes
remerciements les plus sincères.
PERONOSPORINE/E.
CYSTOPUS Lev.
1. Cvsrorus Tracopoconis Schrôter. — Sur Tragoposon major, Trago-
pogon porrifolius et T. floccosus. École Botanique, 17-VT.
— 172 —
BREMIA Repel.
2. B. Lacrucæ Reg. — Sur Lactuca sativa. École Botanique, 17-VI.
PERONOSPORA Corda.
3. P. arrinis Rossm. — Sur Fumaria officinalis. Ecole Botanique, 17-VI.
1. P. arorescens (Berk.) De By. — Sur Papaver somniferum et P.
Rhæas , 19-VI.
9. P. cacormeca De By. — Sur Asperula odorata. Gouches, 20-VI.
USTILAGINEÆ,
USTILAGO Pers.
6. U. Avexe (Pers.) Jens. — Sur Avena fatua et À. sativa. École Bota-
nique, recueilli par M. O. Caïlle, VIT-1907.
GRAPHIOLA Poit.
7. G. Pnoenicis (Moug.) Poit. — Sur Phœnix reclinata. Serres, 15-IL.
UREDINALES.
UROMYCES Link.
8. U. Gerann (D. C.) Otth. et Wartm. — Sur Geranium sanguineum.
Ecole Botanique, 5-VI.
PUCCINIA Pers.
9. P. Marvacearum Mont. II. — Sur Althæa rosea. Labyrinthe, 20-VI.
10. P. Trisert Erik. IL. — Sur Trisetum flavescens. Labyrinthe, 16-VI.
11 1e 22 DISPERSA Erik. et Henn. IT, II. — Sur Triticum sativum, T. com-
pactum et T. sp. Ecole Botanique. 17-VI, 25-VIL.
PHRAGMIDIUM link.
12. Pa. suscorricum (Schranck.) Wint. Il. — Sur Rosa sp. cult. Par-
terre, VI.
ENDOPHYLLUM Lev.
13. E. Sempervivi Lev. S. IT, IL. — Sur les différentes espèces de Sem-
pervioum (S. assimile, S. albidum , S. arvense, S. acuminatum, S. ambiguum,
S. Pilosella, S. piluliferum , ete. ). École Botanique, IV.
MELAMPSORELLA Schrôt.
; 14. M. Carvopayziacearuu (D. C.) Schrôt. — Sur Stellaria Holostea.
Ecole Botanique, 15-V.
yo
COLEOSPORIUM Lév.
15. GC. Campanuzæ (Pers.) Lév. IL — Sur Campanula rapunculoides.
École Botanique, VI.
ŒCIDIUM Hill.
16. OË. Evrnorsre Gmel. — Sur Euphorbia palustris. Couches, 19-VL.
BASIDIOMYCHAES.
FOMES Fr. à
17. K. appranarus (Pers. ) Wall. — Sur le tronc de Paulownia imperialis.
Labyrinthe, 22-VIL.
ASCOMYCETES.
FODOSPHÆRA Kunz.
18. IF Oxvacanruæ (D. CG.) De By. f. oïd. — Sur Cydoma vulgaris. École
Botanique, 18-VL
SPHÆROTHECA Lév.
19. S. pannosa ( Wall.) Lév. f. oïd. — Sur Rosa arkansanu et sur les
nombreuses variétés cultivées. Ecole Botanique. Parterre, 20-VI.
ERYSIPHE Hedw.
20. E. Poryaoni D. C. f. oïd. — Sur Geum sp. Couches, 19-VL.
21. E. érammis D. C. — Sur Triticum sativum. et T. sp. École Bota-
nique, 17-VI.
ROSELLINIA Le Not.
D R. PULVERACEA (Ehrenb.) Fuck. — Sur le bois mort de Catalpa
speciosa. Ecole Botanique, 29-II.
XYLARIA Hill.
23. X. rocymorpaa (Pers.) Grev. — Sur les racines de Kenha sp.
Serres, IL.
HYPOXYLON Bull.
24. H. grrusuu Nits. — Sur le bois mort. Labyrinthe. (Sur Castanea
sativa ?), 9-IV.
LEPTOSPHÆRIA Ces. et De Not.
25. L. parvuza Niessl. — Sur Jris pseudoacorus. Ecole Botanique,
31-LIL.
PLEOSPORA Rab.
26. P. Herparum (Pers.) Rab. — Sur Alhum arvense, A. karelaviense ,
A. moschatum, A. oreophilum, A. rubellum, A. serrulatum; Triloma sp. ;
Iris Pseudacorus, etc. Ecole Botanique, LIT, IV.
Muséuu. — xvi1. D
AT AN
REVTISMA Fries.
97. R. acemnuu (Pers.) Fr. form. conid. — Sur Acer Pseudo-Platanus.
Labyrinthe, IE.
TROCHILA Fries.
98. T. Crarerrun (D. C.) Fr. — Sur Hedera Helix. École Botanique ,
8-IV.
29. T. Laurocerast (Desm.) Fr. — Sur Prunus Lawrocerasus. Laby-
rinthe, 17-LI.
STEGIA Fr.
30. S. Iuicis Fr. — Sur Llex Aquifolium. Labyrinthe, 28-III.
FUNGS IMPERFECTE
PHYLLOSTICTA Pers.
31. P. Borceana Sace. — Sur Evonymus japonicus. Ecole Botanique,
16-IV.
32. P. Heperæ Sacc. et Roum. — Sur Hedera Helix. Labyrinthe, 2-I.
PHOMA Fr. et Desm.
33. P. uervarum West. — Sur Dahlia arborea et Catalpa speciosa. École
Botanique, V, VIT.
34. P. poussrica Sacc. — Sur Jasminum officinale. École Botanique ,
7-V.
35. P. ragrus Sacc. — Sur Althæa rosea. École Botanique, 29-IV.
36. P. scapra Sacc. — Sur Platanus occidentalis. Parterre, 16-V.
37. P. merazeuca B. et C. — Sur Aralia spinosa. École Botanique,
27-IIT.
38. P. Aucusæ West. — Sur Aucuba japonica. École Botanique, 1 9-VI.
39. P. aucusicoa Brun. — Sur Aucuba japonica. École Botanique,
29-VIT.
0. P. Arunor Alesch. — Sur Spiræu Aruncus. École Botanique,
27-[L.
1. P. cevcosroui Lév. — Sur Spiræa ulmifolia. École Botanique,
27-[l.
12. P. mæouauis Spes. — Sur Genista radiata. École Botani ue, 25-VII.
peg q
43. P. compressa Karst. et Har. — Sur Cytisus Alschingeri. Ecole Bota-
nique, 20-VIT.
— 75 —
LA. P. Sanomamnt Sace. — Sur Caragana frutescens. École Botanique,
25-IV.
45. P. sucrannina ( Fuck.) Sace. — Sur Jugluns regia. École Botanique,
14-V.
AG. P. parvispora Sacc. et Syd. — Sur Rhapis flabelliformis. École Bota-
nique, 3-IL.
47. P. Eustrephi nov. sp. — Pycnidiis #loboso-depressis approximatis,
longitudinaliter seriatis, initio epidermide velatis, ostiolatis, nigricantibus ;
conidiüs ellipticis, utrinque obtusis, hyalinis, 6-8 X 2-3. — In caulibus
emortuis Eustrephi angustifolii, 16-VI.
a8. P. arrrcoca Sacc. et Roum. — Sur Allium Ledebourianum. École
Botanique, 27-IV.
49. P. Lrracearun Mar — Sur Hemerocallis fulva. École Botanique,
1-[V.
90. P. Lreerrrana Speg. et Roum. — Sur Abies concolor. Ecole Bota-
nique, 20-V.
01. P. prrya Sacc. — Sur Piaus Ayacahuita. Ecole Botanique, 5-LV.
MACROPHOMA (Sacc.) Berl. et Vogl.
92. M. Mimseun (Fr.) Berl. et Vogl. — Sur Buxus sempervirens. École
Botanique, 5-V.
MYCOGALA host.
. 53. M. paræmnun (Schrad.) Sac. — Sur les coffres et les planches,
Ecole Botanique, 27-IIL.
VERMICULARIA Fr.
54. V. Tricnecra Fr. — Sur Hedera Helix. École Botanique, 8-[V,
CYTOSPORA Ehrenb.
55. G. Tamaricis Brunaud. — Sur Tamarix anglica. Ecole Botanique,
IV.
56. C. rocucoLa Liebert. — Sur Evonymus japonicus. Ecole Botanique,
16-V.
57. C. ccosirera Fr. — Sur Spiræa sorbifolia. École Botanique, 29-II.
58. G. Rosarum Grev. — Sur Rosa alpina et Rosa sp. École Botanique,
29-IIT.
59. C. Laurocerasr Fuck. — Sur Prunus Laurocerasus. Labyrinthe,
8-LV.
33
60. C. zevcosromi (Pers.) Sace. — Sur Prunus Mahaleb. École Bota-
nique, 6-VI.
61. C. sueranpina Sace. — Sur Juglans regia. École Botanique, 21-VIT.
. 62. CG. curvsosperma (Pers.) Fr. — Sur Populus alba et P. canadensis.
Ecole Botanique, 21-IV.
63. C. Sazrars (Cord.) Rab. — Sur Salix alba. École Botanique, 3-IV.
64. C. rransrucgxs Sacc. — Sur Salix babylonica. École Botanique,
27-[IL.
SPHÆROPSIS Lév.
65. S. cnerea (C. et E.) Sacc. — Sur Malus baccata. École Botanique,
29-VI.
66. S. Cratægi nov. sp. — Pycnidiis approximatis et fere longitudi-
naliter seriatis, primitus subepidermaticis dein epidermide fissa cinctis,
majusculis, atris, hemisphæricis, ostiolo minuto donatis; conidiis ellipticis
vel ovoideis, utrinque rotundatis, pallide fuligineis, 20-25 X 12.
In ramulis emortuis Cratægi macranthæ. 15-IV.
CONIOTHYRIUM Corda.
67. CG. coxcexrricum (Desm.) Sace.— Sur Pucca flexilis. École Botanique ,
25-[.
DIPLODIA Fr.
68. D. Bupleuri nov. sp. — Pycnidiis sparsis, vel plus minus sub-
agprepatis, hemisphæricis, poro sat conspicuo apertis; conidiis ovoideo-
ellipticis, primitus continuis, dein uniseptatis, lutescenti-fuligineis, non
constrictis, 8-10 X 4-5. — In caulibus emortuis Bupleuri fruticosi.
69. D. Evonrm West. — Sur Evonymus japonicus. École Botanique,
29-[V. 5
70. D. Cyrox Sacc. — Sur Cydonia japonica. École Botanique,
14-V.
1. D. Rose B. et C. —— Sur Rosa Banksie. École Botanique, 20-IV.
72. D. Rue Fr. — Sur Rubus nutkanus. École Botanique, 5-[V.
73. D. Prunt Fuck. — Sur Amyodalus nana. École Botanique, 4-[V.
7h. D. runis Desm. et Kickx. — Sur Cytisus sessilifolius. École Bota-
nique, 17-VI.
75. D. Taxi (Sow.) De Not. — Sur Taxus baceata. Laboratoire, 2-[IT.
DIiPLODINA West.
76. D. rruncara (Lév.) Sacc. — Sur Æsculus Hippocastanum. École
Botanique, 27-[IT.
— 477 —
ASCOCHYTA lib.
77. A. Arisrorocuræ Sacc. — Sur Aristolochia Clematitis. École Bota-
nique, 8-[V.
HENDERSONIA Birk.
78. H. Frencerr West. — Sur Cornus sanguinea. Ecole Botanique,
25-VIL.
79. H. Juglandis nov. sp. — Pycnidiis sparsis, subcutaneo -erum-
pentibus, ellipticis, atris, 1/2 mill. diam. ; contextu membranaceo; conidiis
ovoideo-ellipticis, non constrictis, æqualiter 3-iocularibus Iævibus, 10-1/
X 4-6. — In ramulis emortuis Juglandis regiæ, 14-V.
CAMAROSPORIUM Corda.
80. G. Catalpæ nov. sp. — Pycenidiis sparsis vel aggregatis, erum-
pentibus, globoso-ovatis, nigricantibuss conidiüs oblongo-ellipticis, utraque
fine rotundatis, rectis, crasse et irregulariter septato-muriformibus, non
vel vix ad septa constrictis, fuligineis, 18-22 X 8-10 p. — In ramulis
emortuis Catalpæ speciosæ, 2 5-VIT.
81. C. variun (Pers.?) Starb. — Sur Amygdalus nana. École Botanique,
l-IV.
SEPTORIA Fr.
82. S. Unenonis Rob. et Desm. — Sur Arbutus Unedo. Labyr., 29-IV.
83. S. Lreusrrr (Desm.) Kickx. — Sur Ligustrum vulrare. École Bota-
nique, 22-ÎV.
84. S. Saxrrracæ Pass. — Sur Saxifraga cordifolia. École Botanique,
29-VI. :
85. S. Auousæ West. — Sur Aucuba japonica. École Botanique, 11-V.
86. S. Genistæ nov. sp. — Pycnidiis amphigenis, sine macula,
punctiformibus, globosis, confertis, minutissimis, pertusis: conidiis con-
tinuis, hyalinis, bacillaribus, rectis vel curvulis, utrinque obtusiuseulis,
hyalinis, 20 X 1,5 pu. — In cladodiis emortuis Genistæ sagittalis, 29-TL.
RHABDOSPORA Mont.
87. R. renuis Pass. — Sur Ficus macrophylla. Serres, 23-I.
LEPTOSTROMA fr.
88. L. Struthiopteridis nov. sp. — Pycnidis plano-ovatis, plus
minus gregariis, griseo-nigricantibus, usque ad 1 mill. longis, rima
notatis; contextu parenchymatico-membranaceo, pallido; conidiis nume-
— 78 —
rosis, ovato-elliplicis, eguttulatis, hyalinis, utrinque rotundatis, 6-8 X 2 y.
— In petiolis emortuis Struthiopteridis germanicæ, 20-IIT.
DOTHICHIZA lib.
89. D. porurea Sacc. et Br. — Sur Populus canadensis. École Botanique ,
29-[IT.
COLLETOTRICHUM Corda.
90. G. Harioti nov. sp. — Acervulis laxe gregariis vel sparsis, sine
macula, prominulis, fulvo-ferrugineis, magnitudine et forma variis, erum-
pentibus, setulis concoloribus, numerosis, pro more flexuosis, eseptatis,
sursum attenuatis, minutis et dense granulosis; basidiis intra setulas con-
fertis, apice rotundatis, pallide fulvis; conidiis ellipticis, utraque fine.
obtusis, hyalinis, 8 X 2 g. — In caulibus Doryenii recti et Ononidis anti-
quorum, 20-[V.
MELANCONIUM Link.
91. M. spuærosrermum ( Pers.) Link. — Sur Bambusa sp. Serres, IL.
OIDIUM Link.
92. O. Evonvui saponic (Are.) Sacc. — Sur Evonymus japonicus. Laby-
rinthe, 16-VI..
BOTRYTIS Mich.
93. B. cverra Pers. — Sur de nombreuses plantes. École Botanique,
II-VE.
RAMULARIA Ung.
94. R. Lampsaxæ (Desm.) Sacc. — Sur Lampsana communs. École
Botanique, 13-VL.
CLADOSPORIUM Link.
95. C. nerraruu (Pers.) Link. — Sur de nombreuses plantes. École
Botanique, II-VI.
TUBERCULARIA Tode.
96. T. vuzcaris Tode. — Sur plusieurs arbres et arbustes. École Bota-
nique, IL, VI
FUSARIUM Link.
97. F. sarcocuroum Desm. — Sur Lavatera arborea. Ecole Botanique,
29-[V.
98. F. roseuu Link — Sur Buxus sempervirens. Ecole Botanique, 27-IIT.
— 179 —
MYCELIA SHERIELA.
SCLEROTIUM Pers.
99. S. Brassice Pers. — Sur Hemerocallis fulva. École Botanique,
19-[V.
100. S. Evovur Desm. — Sur Évonymus japonicus. École Botanique,
15-VT.
LA NEIGE VERTE ET LA NEIGE ROUGE DES RÉGIONS ANTARCTIQUES
2
(Résumé DE r’Érune pe M. ze Proresseur Wize),
par M. L. Gain,
NATURALISTE DE LA DEUXIÈME EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE.
Au cours de la deuxième Expédition antarctique (1908-1910) du doc-
teur Charcot, nous avons eu à plusieurs reprises, pendant les mois d’été
(janvier à mars), l’occasion de rencontrer la neige verte et la neige rouge,
abondantes en certaines régions de la côte Ouest de la terre de Graham.
M. le Professeur Wille, auquel nous avons transmis les matériaux re-
cueillis, a eu l'extrême obligeance de les étudier et de nous déterminer les
espèces d’Aloues contribuant à la formation de ces neiges colorées. Nous lui
en exprimons nos plus vifs remerciements.
C’est le résumé de ce travail qui fait l’objet de cette note.
Cette étude porte sur cinq prises, dont trois de neige verte et deux de
neige rouge.
Dans les espèces que M. le Professeur Wille a décrites, quatre sont nou-
velles pour la science; ce sont les suivantes :
1. Mycacanthococcus antarcticus nov. sp.
Cellules incolores, sphériques, non associées en colonies, pourvues
d'une membrane épaisse, onduleuse et verruqueuse; leur diamètre est de
10-16 pr.
Cette Aloue était très abondante et à tous les stades de développement,
depuis des cellules sphériques lisses jusqu’à des formes de repos bien
formées, pourvues d’une membrane onduleuse et verruqueuse. Elle res-
semble beaucoup par son aspect extérieur à certaines espèces d’Acanthococcus
décrites par Renisch et au Trochiscia nivalis Lagerh.; mais le M. antarcticus
étant incolore, il n’est pas possible de le ranger parmi les Chlorophycées.
4
À cause de leur absence de coloration et de leur forme extérieure, 1
— 180 —
faut considérer ces cellules comme une espèce nouvelle du genre WMycacan-
thococcus créé par Hansgirz ©. Mais la nature de ces cellules, comme d’ail-
leurs celle du genre, est encore inconnue. à
2. Mycacanthococcus ovalis nov. sp.
Il est représenté par des cellules incolores (?) non associées, ovoïdes et
pourvues d’une membrane avec épines courtes. La longueur des cellules
est de 18 y, leur largeur de 13 y. Il nous semble très vraisemblable d’ad-
mettre que cet organisme est incolore. À l'intérieur se trouve un Corps
arrondi qui nous semble devoir être interprété comme un noyau et non
comme un pyrénoïde.
I est impossible de décider avec certitude, d’après ces matériaux con-
servés dans l'alcool, si ces organismes appartiennent aux champignons ou
si ce sont des œufs ou des kystes d'animaux. C’est pourquoi nous les ran-
geons provisoirement dans le genre d’ailleurs problématique de Mycacan-
thococcus Hansg.
3. Pseudotetraspora Gainii nov. sp.
Thalle microscopique et muqueux d'environ 1 millimètre. Les cellules
sont groupées par 2 ou par À et entourées le plus souvent d’une masse gélati-
neuse. Ces colonies sont dispersées irrégulièrement dans un mucus com-
mun. Les cellules sont ovoïdes, presque hémisphériques et se divisent
dans deux, rarement dans trois directions. Le chromatophore est pariétal,
lobé ou étoilé, élargi vers le milieu où se trouve le pyrénoïde. Le produit
d’assimilation est l’'amidon. Zoospores et reproduction sexuelle inconnues.
La longueur d’une cellule est de 6 g, sa largeur de 8 #. Les dimensions
d’une colonie de 4 cellules sont : 30 ps sur 29 y.
Cette espèce est manifestement voisine de celle de Norvège que lon
trouve abondamment sur les côtes, le Pseudotetraspora marina Wille ©.
Celle-ci forme des masses muqueuses plus grandes; les cellules sont dans
la plupart des cas plus arrondies et disposées en sphères creuses. Chez le
P. Gainü les colonies de 2-4 cellules sont entourées d’une masse gélati-
neuse, ce que nous n'avons pas pu observer chez le P. marina. Mais ceci
pourrait s'expliquer par ce fait que le P. marina à été étudié vivant, tandis
que le P. Gaini n’a été observé que fixé. Si le volume de ces masses mu-
queuses est différent dans les deux espèces, cela peut résulter de ce que
le P. marina vit fixé sur des piliers, tandis que le P. Gaini vit librement
dans la neige.
QG) A. Hanscrrz, Uber neue Süsswasser- und Meeresalgen und Bakterien
(Sitzungsber. d. kônigl. bühm. Gesellsch. d. Wissensch., math. nat. BL., 1890, Prag,
1891, 9. 26).
@ N. We, Algologische Untersuchungen an der biologischen Station in
Drontheim, HE (Kpel. Norske Vidensk. Celsh Shrifter, 1906, n° 3, Trondhjem).
— A8 —
h. Chlamydomonas antarcticus nov. sp.
Cellules rouges, sphériques, pourvues d’un noyau et d’un chromatophore
en forme de cloche, sans pyrénoïde. On trouve, en outre, de grandes
cellules de repos (diam. 7-36 x) sphériques et pourvues d’une membrane
muqueuse épaisse. Les zygotes (?) sont volumineux, ovoïdes, munis de
6 côtes longitudinales. Leur longueur est de 26-40 u, leur largeur de
16-36 p. Entre les petites cellules et les grandes cellules entourées de
mucus il semble exister un rapport analogue à celui que Wittrock ©? a
depuis longtemps signalé pour le Chlamydomonas nivalis (Bau) Wille des
pays arctiques. C’est pourquoi nous rangeons cette Algue dans le même
genre.
Mais nous sommes moins certain que les grandes cellules munies de
côtes soient de la même couleur. Cependant cela nous semble probable
d’après leur structure interne. Lagerheim a signalé des cellules analogues ;
c’est pourquoi nous pensons devoir considérer ces cellules comme des
zygotes du Chlamydomonas ‘antarcticus.
Les cinq échantillons de neiges colorées ont fourni les espèces suivantes :
A. N° 561. Neige verte recueillie sur l’ile Wienchke, le 27 décembre 190$.
1. Ucorarix susrius Kütz., var. rexerrimA (Kütz.) Kirchn.
2. Mycacanrnococcus cezcaris Hansg., f. axrarcrica Wille.
3. M. ovalis nov. sp.
h. Pseudotetraspora Gaïinii nov. sp.
5. Rapæiium NivazE Lagerh., form. minor.
B. N° 564. Neive verte provenant de l'ile Petermann (4 février 1909),
sur laquelle elle formait, dans les parties basses humides ; de vastes prairies.
1. CuLorezrA EzLipsornEA Gerneck, form. ANTARGTIcA , n. forma.
2. Sricnococcus BaciLLaris Nägl. F. masor (Nägl.) Roth et f. mor
Näpl.
3. Mycacanthococcus antarcticus nov. sp.
h. Urornrix sugricis Kütz. var. TENERRIMA (Kütz.) Kirch. f. anrarc-
TICA.
D. ? SPHÆROTILUS NATEUS (bactéries filamenteuses).
0 W.B. Wirrroc, Om Snôns och Isens Flora (A. E. Norpexsxiô1p, Studier
och Forskningar, B. f. Stockholm, 1883, Tabl. 3, Fig. 1-3).
® G. Laceruem , Die Schneeflora des Pichincha (Rev. deutsch. bot. Ges., B. X,
Berlin, 1892, S. 350, Tab. XXVIIT, fig. 15-21).
— 182 —
C. N° 576. Neige verte provenant de l'ile Booth-Wandel, 22 février
1909.
1. Srrcnococcus sacicraris Näol. f. masor (Nägl.) Roth et f. minor
Näpl.
2. Chlamydomonas antarcticus nov. sp.
3. Pseuporerraspora Gain Wille.
h. PLreurococcus vuzcaris Menegh., var. conæerenxs Wittr.
5. Mycacawrnococous anrarcricus Wille. ,
6. M. ovaurs Wille.
D. N° 562. Neige roure prise sur l'ile Wiencke (27 décembre 1908),
formant de grandes plaques sur les falaises de solace et à la surface de la neige
près des rookeries de Pinoouins.
1. Rapaidonema mvALE Lagerh., forma mivor.
2. PLreurococcus vuzaaris Menegh., var. conærexs Wittr.
3. STICHOGOGCUS BACILLARIS Nägl. f. minor.
4. AnoycoxewA NorpexskiôLoit Bergr.
5. CnLamypomonas Axrarcricus Willie.
6. Mycacanrnococcus cecLaris Hanse., f. Axrarcrica Wille.
E. N° 578. Neive roue recueillie sur l'ile Petermann (mars 1909), où
elle était abondante sur toute la partie basse de l'ile.
1. Cacamypomonas anrarcricus Wille.
2. Sricnococcus BAILLARIS Näpl.
3. Pseunorgrrasrora Gain Wille.
4h. Une cellule de repos épineuse d’un diamètre de 27 pu.
NoTE SUR TROIS ESPÈCES NOUVELLES D ALGUES MARINES
PROVENANT DE LA RÉGION ANTARCTIQUE SUD-AMÉRICAINE,
PAR M. L. Gun.
Continuant létude de nos collections d’Algues marines antarctiques,
nous avons trouvé les trois espèces nouvelles (une Floridée et deux Chloro-
olycées) dont les diagnoses suivent :
— 183 —
Nitophyllum Mangini nov. sp.
Stipite cylindraceo ramoso in nervos magnos inordinato-ramosos sursum
evanescentes transeunte, frondibus numerosis simplicibus maroine simplicr,
rubro-purpureis , robustis, oblonp'is, foliaceis, interdum apice laciniatis, usque
ad 18 cm. longis, 7-8 cm. latis, 250 p crassis; cellulis interioribus plus
minus cylindraceis aut rectangularibus, intra nervos 3 sæpius 5 stratosis ;
cortice monostromatico, cellulis chromalophoris repletis. Sporangüs cystocar-
püsque ionoûis.
C’est une superbe espèce qui doit rentrer dans le sous-penre Polyneura
d'Agarth au voisinage des Nitophyllum Gattyanum J. Ag. et N. multinerve
Hook et Harv.
Nous l'avons dédiée à notre excellent maître, M. le Professeur Mangin,
en témoignage de profonde reconnaissance.
Le seul échantillon recueilli provient de l'ile Déception (décembre
1909).
Ulothrix australis nov. Sp.
Filamentis 1-2 cm. altis, viridibus, adhærentibus, plus minusve tortis,
implcatis, 12 rarius 16 p crassis, cellulis plerumque subæquilongis vel du-
plo brevioribus, basalibus sæpe brevissimas rhizinas emittentibus. Chromato-
phoro totum lumen cellulæ replente, pyrenoide nucleoque in quaque cellula
singuhs. Zoosporiis akinetibusque g'ametang'is gametisque incogmitis.
Cette Ulotrichacée doit être placée à côté de U. flacca (Dillw.) Thur.,
pseudoflacca Wille, consociata Wille. Elle diffère nettement des deux pre-
mières espèces et par sa dimension qui est moindre et par la forme de ses
cellules moins aplaties, et par la structure du chromatophore.
C’est de U. consociata qu’elle se rapproche le plus, mais elle en diffère
par la dimension de ses frondes en général plus petites et bien moins con-
tournées et surtout par la forme de son chromatophore. Tandis que chez
U. australis le chromatophore remplit toute la cellule avec simplement quel-
ques vacuoles, chez Ü. consociata le chromatophore est accolé contre la paroi
de la cellule, condensé autour du pyrénoïde, épaissi au voisinage de celui-ci,
tandis qu'il s’en écarte en se rétrécissant, laissant ainsi une partie libre de
la cellule aussi bien en longueur qu'en épaisseur. On ne trouve pas chez
U. australis de filaments accolés.
C’est une espèce assez commune sur la côte Ouest de la Terre de Graham ;
nous l'avons toujours rencontrée en compagnie de l'Urospora penicilliformis
(Roth) Aresch.
— 184 —
Monostroma applanatum nov. sp.
Thallo 3-5 cm. longo, 2-3 cm. lato, 8-11 y crasso, callo radical adnato,
initio saccato applanato, ovali, demum dehiscente ad extremitatem et membra-
naceo, valde tenui flaccidoque, fuscoviridi; cellulis inferioribus ecaudatis, ro-
tundatis, oblonois, in substantia intercellulari non copiosa dispositis , sectione
transversa verticaliter ovalibus, 6-7 pu altis, cellulis superioribus angulatis,
inordinatis, arctissime coahtis, sectione thalli transversa plus minusve rotun-
datis, 4-6 p alüs, chromatophoro omnino repletis. Zoosporis incognitis. Spe-
cimina exsiccata charte arctissime adhærent.
C'est à côté du Monostroma bullosum (Roth) Thur. qu'il faut faire rentrer
celte nouvelle espèce. Le 1. applanatum s’en rapproche en effet par de
nombreux caractères. La fronde du M. bullosum est fixée par un disque
radical: elle est en forme de poche, puis membraniforme après la rupture
de cette poche, de consistance gélatineuse, par conséquent assez muqueuse.
Comme chez M. applanatum la fronde est aussi formée dans toutes ses ré-
gions de cellules qui ont la même forme, plus écartées les unes des autres à
la base de la fronde que dans sa région supérieure: son épaisseur ne dépasse
pas 9 . le chromatophore occupe toute la cellule.
Mais les cellules du M. bullosum sont géminées ou quaternées, formant
de petits groupes qui sont d'ordinaire assez écartés les uns des autres et
qui sont séparés par une matière intercellulaire assez abondante, puisque
l'écartement des cellules peutatteindre 25 y vers la base de la fronde et 5
vers son extrémité. Chez M. applanatum au contraire, il n°y a pas de groupes
de cellules et l'écartement des éléments cellulaires ne dépasse pas 3 à 4m
vers la base, tandis qu’il est à peine de 1 x dans la région supérieure.
En coupe transversale, les cellules du M. bullosum ont une forme hori-
zontalement ovale ou ovoïde, ayant 5 à 19 y en longueur sur 3.5 à 5 g
en largeur, tandis qu'elles atteignent chez M. applanatum de 5 à 9 u en
longueur sur 5 à 7 x en largeur.
Enfin le M. bullosum est une Aloue d’eau douce, souvent d'assez grande
taille et d’une couleur allant du vert jaunâtre au vert foncé, tandis que le
M. applanatum est d’un vert brunâtre.
Nous l'avons trouvée à l'ile Déception et dans le chenal Peltier près Pile
Wiencke.
L’Algue nous a toujours apparu eu nombreux individus fixés sur Ploca-
mium coccineum Lyngbye au moyen d’un petit disque d'insertion.
ff —
NoTE SUR LES EFFETS MORTELS RÉCIPROQUES DES MORSURES
DE L'HeLoperMA suspecrum Core Er DE La Vipera Aspis LAur.,
ET SUR LES CARACTÈRES DIFFÉRENTIELS DE LEURS VENINS,
par Me Pyrisazix.
La plupart des observateurs qui ont étudié le venin des Lézards du
genre Heloderma Vont rapproché de celui des Serpents. La comparaison
peut être soutenue quant à la toxicité du produit (car la dose d’une
fraction de milligramme fait mourir le Moineau en 15 minutes) et même
à la similitude de la plupart des symplômes; mais elle manque de pré-
cision en ce que les venins de tous les Serpents ne sont pas identiques,
comrne le montrent surabondamment l'expérience et la spécificité des
sérums antivenimeux. Îl est donc nécessaire de limiter la comparaison à
un venin déterminé, et c’est ce que J'ai fait d’abord pour celui de la
Vipère aspic.
ACTION DU VENIN DE L'HÉLODERME SUR LA GRENOUILLE.
À ne considérer que l’action sur la Grenouille, on ne saurait distinguer,
d’après la seule allure de l’envenimation, si l'animal a reçu du venin de
Vipère, du venin d'Héloderme ou même simplement du venin muqueux
de sa propre espèce. Dans tous les cas on observe les symptômes suivants.
C’est d’abord une forte douleur locale qui détermine, suivant l'endroit
inoculé ou mordu, une période d’agitation passagère, à laquelle succèdent
bientôt de la stupeur et de la narcose. L'animal tombe inerte, sans aucune
idée de se déplacer spontanément, mais non encore paralysé.
La pupille est dilatée; la respiration, ralentie dès le début, subit des
arrêts suivis de reprises explosives, puis une paralysie qui entraînera Îa
mort.
Le cœur et la circulation sont frappés concurremment; il y a affa-
blissement des battements cardiaques, qui deviennent en même temps plus
rapides, puis s’éteignent progressivement jusqu’à l'arrét complet du cœur
en drastole. On note de l’affaiblissement musculaire, puis de la paralysie,
débutant par l'extrémité postérieure du corps; les réflexes disparaissent
vers la fin de l’envenimation. L'animal meurt dans le coma, et il ne sur-
vient pas de rigidité cadavérique. Les muscles et les nerfs restent encore
excitables pendant quelques heures après l'arrêt complet du cœur.
AcrTion pu VENIN DE L'HÉLODERME sur LES Mammirbres.
Mais la Grenouille, comme les autres Batraciens, comme les Serpents,
et comme les animaux venimeux en général, est un mauvais réactif pour
l'analyse minutieuse des symptômes dus aux venins. Chez tous ces ani-
— 86 —
maux, la tolérance ou limmunité est assurée par divers mécanismes, aussi
bien contre les venins à effets analogues que contre les venins à effets
antagonistes, de sorte que de fortes doses sont nécessaires pour entrainer
la mort; c’est ainsi qu'il faut 1 milligramme de venin de Vipère (pesé
sec) pour tuer une Grenouille du LE de 20 grammes, alors que
celle dose suffit à envenimer morteilement deux Cobayes pesant chacun
500 grammes. En d’autres termes, un kilogramme de Grenouille est
50 fois plus résistant au venin de Vipère qu'un kilogramme de Cobaye.
Îl n'en est plus de même des Vertébrés à température constante, Mammi-
fères et Oiseaux. La plupart d’entre eux sont très sensibles aux poisons,
et ils offrent en outre une variation plus grande de symptômes et de
lésions, ce qui permet une différenciation plus aisée des venins.
L'action physiologique a été observée chez eux après la morsure,
spontanée ou provoquée, par Sumichrast®), G. À. Boulenger), Fayrer ©,
AIF. Dugès®, et plus particulièrement étudiée par Weir-Mitchell et Rei-
chert®, Santesson , Van Denbure(), Van Denburg et Wight(®). Enfin des
observations de morsure chez l’homme rapportées par Treadwell®, Shu-
feldt® et moi-même” ont permis de compléter la symptomatologie
assez riche des troubles déterminés par le poison des Lézards.
Nous retrouvons chez les Mammifères les mêmes symptômes que chez
la Grenouille envenimée et en outre quelques autres :
®) Suuicurasr, Note de Bocourt, Observations sur les mœurs de l'Heloderma
horridum Wieomann. €. R. Acad. Sc., 1875, p. 676.
? G. A. Bourexcer, Observations upon the Heloderma. Proceed. of the Zool. Soc.
of London, 1882, p. 631.
6) SI, Fayrer, Remarks on the bite of the Heloderma. Proceed. of the Zool.
Soc. of London, 1882, p.632.
() A. Ducis, Venin de l'Heloderma horridum Wiesmann. Vol. cinq. de la Soc.
de su 1899, p. 134-137.
? Weir-Mirousez et Reicuerr, À partial Study of the poison of Heloderma
suspectum Cope, the Gila Monster. Trans. Coll. Phys. Philad., 1881-83.
(6) C. G. Sanressox, Über das Gift von Heloderma suspectum Gope, einer giftiger
Eidechse. Norddishit medicinsht Arhiv. Fest band (Axel key), n° 5, 1897.
%) Van Dexsure, Some experiments with the saliva of the Giïla Monster ( Helo-
derma suspectum). Trans. of the Am. Philos. Soc., XIX, 1898, p. 199-220.
5 Vax Dexsure et Wicur, On the physiological action of the poisonous secretion
of the Gila Monster (Heloderma suspectum). The Am. Journ. of Physol., t. IV,
1901, p. 209-238.
9 TrranweLz, Exlracts from a letter adressed to John Lubbock by G. Treadwell,
concerning à fatal case of poisoning from the bite of Heloderma suspectum. Proceed.
of the Zool. Soc. of London, 1888, p. 266,
0) Saurezor, The bite of the Gila Monster ( Heloderma suspectum). Am. Nat.,
1882, p. 907.
O1) M Paisaux, Eflets de la morsure d’un Lézard venimeux dore l'Helo-
derma suspectum Gope. C. R. Acad. des Se., &. 152, 1911, p. 1790.
ASE
La douleur locale est lancinante, irradiante et persiste longtemps; elle
n'est pas atténuée par la narcose qui survient presque aussitôt.
I se produit de la salivation, des selles, de la miction, des vomissements
(chez le Chien après inoculation intraveineuse), de la dilatation pupil-
laive, du ralentissement respiratoire suivi d’arrêts, de reprises saccadées,
et l'arrêt complet qui, suivant les expériences de Van Denburg sur le
Chien, serait la cause de la mort.
On note concurremment de laffaiblissement cardiaque : les battements
deviennent faibles el rapides, puis s'arrêtent définitivement, laissant le cœur
en dhastole. Cet arrêt précéderait même l'arrêt respiratoire, d’après les
expériences de Weir-Mitchell et Reichert sur le Lapin.
Consécutivement à cetle action cardiaque surviennent des vertes, des
syncopes accompagnées ou non de convulsions, et une chute brusque puis
progressive de la pression artérielle.
Il s'ajoute chez l’homme, à tous ces phénomènes, des sueurs profuses,
apparaissant dès le début de l'envenimation et se produisant à répétition;
chez le Gobaye envenimé avec 1 milligramme de venin d’'Héloderme (pesé
see), j'ai noté un abaissement thermique de 10 degrés en quatre heures,
absolument comme dans l’envenimation vipérique, et entraînant comme
dans ce cas un pronostic fatal.
Le gonflement ædémateux, de couleur pourpre, qui suit l'inoculation de
venin d’Héloderme est toujours assez circonserit, et ne saurait être com-
paré à l’action hémorragique intense et étendue due au venin des Vipe-
ridæ (Vipera aspis, Crotalus durissus); mais il esl plus marqué que le
gonflement incolore qui est consécutif à l’action du venin de Cobra.
Les symptômes généraux ne disparaissent pas avec la période aiguë
de l’enyenimation : les troubles cardiaques et circulatoires, les vertiges,
l'asthénie, les accès de sueurs profuses ont persisté plus de trois mois
après la morsure du vigoureux Gila qui m'avait été obligeamment prêté
par M. le Professeur Roule.
L'envenimation aboutit même parfois à une déchéance organique mar-
quée, comme l’a observé Sumichrast sur le Chat qui, parmi les Mammi-
fères, jouit pourtant d’une certaine immunité vis-à-vis des venins.
En résumé, les principales différences que nous avons rencontrées jusqu’à
présent entre les symptômes dus au venin de l’'Héloderme et ceux dus au
venin de Vipère résident dans les caractères de la douleur, et dans l’action
locale; car sur l’action respiratoire et l’action cardiaque, il subsiste entre
les physiologistes, qui les ont étudiées, un désaccord qui est peut-être
plus apparent que réel; Weir-Mitchell et Reichert ont effectivement observé
l'arrêt primitif du cœur en diastole sur les Lapins inoculés dans la jugu-
laire, tandis que Van Denburg, en opérant dans les mêmes circonstances
et par la même voie chez des Chiens, a toujours obtenu un effet respiratoire
dominant et entrainant la mort par arrêt de la fonction, comme avec le
— 88 —
venin de tout un groupe de Serpents. TL exprime l’idée que la dose inter-
vient sans doute, mais les deux opérateurs ont employé de fortes doses,
qu'il est diflicile de comparer quand on ne part pas du venin sec. En
outre, à côté de la dose, il y a la virulence qui importe et qui la supplée :
Weir-Mitchell opérait avec le venin de sujets très bien portants, tandis
que ceux de Van Denburg n'étaient pas très vigoureux: d'autre part, la
virulence peut varier chez un même individu, suivant certaines conditions,
dont quelques-unes ont été déterminées pour les Serpents, mais non encore
pour l’Héloderme. Quoi. qu'il en soit, les variations de dose ou de viru-
lence suflisent parfaitement à expliquer la divergence des résultats de ces
deux observateurs éalement consciencieux, car on sait que les venins de
certains Serpents, inoculés à un même animal, frappent d'emblée le cœur
quand on les injecte à hautes doses, alors qu'à doses moindres, c’est l’action
paralysante sur la respiration qui domine, et qui entraine la mort.
La morsure de l’Héloderme correspondrait fréquemment à la haute dose,
à en juger par les phénomènes de syncope cardiaque éprouvés aussi bien
par Shufeldt que par moi-même; et il n°y a pas lieu de s’en étonner : d’une
part, ces gros Lézards mordent fort et longtemps, grâce à la vigueur excep-
tionnelle de leur muscle temporal; d’autre part, leur venin n’est que très
peu dilué dans un mucus buccal par lui-même inactif: enfin, toutes les
dents en exercice sur les deux maxillaires prennent part à l'inoculation , car
elles sont toutes doublement sillonnées, ce qui fait que le venin pénètre
par les deux bords opposés de la plaie faite par une seule dent. Si on ajoute
à cela qu'il y a en moyenne une vingtaine de dents en fonction, on verra
qu'une morsure bien faite correspond à une quarantaine d’inoculations
pratiquées simultanément.
Comme l'influence des doses, celle de la virulence et de la réaction propre
des sujets d'expérience causent quelque incertitude dans la comparaison des
effets cardiaques et respiratoires du venin, j'ai eu recours à un procédé
d'analyse plus sensible, pour permettre soit de rapprocher, soit d'éloigner
davantage le venin de l'Héloderme de celui de la Vipère : j'ai recherché si la
Vipère a l'immunité contre le venin de l'Héloderme et, réciproquement, en
raison d’un accident arrivé au Gila, j'ai pu connaître la manière dont ïül
réagit au venin de la Vipère.
Je dois dire aussitôt que le procédé n’a de valeur, au point de vue qui
nous intéresse, que si l’un des animaux succombe au venin de l’autre, car
on sait que des animaux peuvent avoir l’immunité contre un venin très
différent du leur : la résistance très grande des Couleuvres et des Vipères
à la Salamandrine en est un exemple.
J'ai donc fait mordre des Vipères par l’'Héloderme et, comme expérience
comparative, J'ai inoculé à d’autres le venin du Lézard.
— 189 —
ACTION pu VENIN 2e L'HécLonerme sur LA Vipère.
Expérience L. — 3 juillet 1911, 4 heures du soir :
Une petite Vipère mâle de 31 centimètres de long et pesant 30 grammes reçoit
dans la cavité générale 2 centimètres cubes de venin, quantité correspondant à
trois morsures d’un vigoureux Gila sur une même feuille de papier Berzélius,
lavé ensuite à l’eau distillée.
La salive a été recueillie avec les précautions d’asepsie usuelles, le papier et
l’eau de dissolution étant préalablement stérilisés.
Après quelques secondes d’excitalion, la Vipère s’affaisse inerte, salivant abon-
damment, et les pupilles très dilatées.
Si on la soulève par la tête, elle pend flasque, dans une verticalité absolue; si
- on la met sur le dos, elle ne peut se retourner; elle ne réagit par aucun mouve-
ment si on lui pince la queue, geste qui déclanche le plus souvent la morsure
chez les sujets normaux.
Les battements cardiaques sont très faibles, la respiration inappréciable, ct la
conscience absolument abolie. Cet état de syncope se prolonge pendant une dizaine
de minutes, après lesquelles la Vipère s’éveille momentanément, ce que l’on re-
connaît à des mouvements spontanés des globes oculaires et à quelques ondulations
du corps; puis elle retombe bientôt dans la stupeur et l’immobilité.
Le lendemain matin, elle est dans le même état apparent; toutefois elle réagit
un peu aux excitations, mais ne peut mordre.
Les battements cardiaques sont fréquents (130 par minute), mais encore plus
faibles que la veille; les mouvements respiratoires sont tombés à 5 une heure
avant la mort, qui survient, par arrêt de la respiretion, à 3 heures du soir, soit
vingt-deux heures après l’inoculation.
L’autopsie montre le cœur arrêté en diastole et inexcitable. Le sang liquide qu’il
renferme ne contient ni microbes ni parasites, et les olobules n’en sont pas al-
térés. Les muscles ont conservé leur excitabilité. Un léger épanchement sanguin
sous-capsulaire se rencontre sur le foie.
Expérience Il. — 6 juillet 1911, 11 heures du matin :
Une vigoureuse Vipère femelle de forte taille (longueur, 72 centimètres; poids,
119 grammes) est mordue à la queue par l’Héloderme pendant une minute et
demie environ.
La douleur est si vive que la victime projette à répétilion ses crochets veni-
meux, mord tout ce qu'elle rencontre, fait rapidement vibrer la langue et se met
en défense dès qu'on lui souflle sur la têle. À cette période, les battements car-
diaques et les mouvements respiratoires sont amplifiés et accélérés.
Mais bientôt, après quelques minutes, la Vipère s’affaisse inerte, inconsciente ;
et, dès lors, les symptômes présentés par le sujet de l’expérience I (salivation,
dilatation pupillaire, narcose, ralentissement respiratoire, affaiblissement car-
diaque) se déroulent identiquement, avec une vitesse moindre toutefois, car la
mort n’est arrivée que le surlendemain vers 2 h. 25 du soir, soit environ cinquanle-
deux heures après la morsure.
À l’autopsie, on remarque les mêmes lésions, mais en outre une hémorragie
des vaisseaux ovariens, qui a privé les œufs de leur irrigation normale, de sorte
Muséum. — xvit. 34
100
qu'ils sont flétris et partiellement desséchés. Gette lésion parait constante, car
nous l'avons retrouvée chez deux autres femelles mordues dans les mêmes con-
ditions.
Ainsi, dans les conditions biologiques ordinaires, la Vipère meurt de la
morsure de l’'Héloderme, tandis qu’elle résiste parfaitement à celle de sa
propre espèce.
Acriox pu veniN DE VipÈRE sur L'HÉLODERME.
6 juillet 1911, 11 h. 15 du matin :
L’une des Vipères s'étant échappée de ma pince, tandis que le Lézard la mor-
dait à la queue, se rabattit brusquement sur lui, el lui planta ses crochets venimeux
dans la joue gauche, vers le bord antérieur du muscle {emporal.
Immédiatement après la morsure, le Gila lâche sa victime et donne des signes
manifestes de douleur : il passe la patte sur la joue, fait des gestes désespérés el
parait angoissé, H salive abondamment; au bout de deux minutes, il est pris de
nausées et vomit une partie de son repas de la veille.
À midi, il est inerte et inconscient, en syncope si complète que j'ai pu l’exa-
miner à loisir, le retourner, l'ausculter, lui laver le museau à l’eau fraiche, sans
déterminer la moindre réaction.
Au bout d’une dizaine de minutes, 1 semble se ranimer, car remis sur les
pattes, il lève la Lête, mais il retombe presque aussitôt inerte. Les mouvements
respiratoires sont très faibles, et ceux du cœur presque éteints.
À 0 heures, on constate que le Gila a changé de posilion; il semble renaître,
car de temps à autre il relève la Lête et se lèche les lèvres, mais les membres
postérieurs sont paralysés. Il retombe dans l’assoupissement jusqu'à ce qu'il soit à
nouveau repris de nausées et de vomissements.
7 juillet, 9 heures du matin : L
Le Lézard est très déprimé; il a encore vomi pendant la nuit, et a de conti-
nuelles nausées. Tous les réflexes sont abolis, la langue est humide et pendante :
il est dans le coma, et reste ainsi jusqu’à sa mort, qui arrive à 10 h. 4o du matin,
soit vingt-quatre heures après qu'il a été mordu. |
À l'autopsie, le cœur est arrêté en diastole et inexcitable; le sang qu'il contient
est liquide; de beaucoup de globules il ne reste que les noyaux, et on n’y trouve
ni microbes ni parasites. Les viscères (poumons, intestins, rate) sont le siège
d’une congestion veineuse marquée, et la graisse périviscérale présente des taches
hémorragiques. Ge sont les lésions qu’on observe chez la Grenouille semblablement
envenimée.
Localement il n’y a pas de lésions manifestes, ce qui est dû sans doute à la
compression exercée par la cuirasse dermique, partiellement ossifiée, sur le tissu
conjonclif sous-jacent, compression qui a déterminé une prompte absorption du
venin.
Ainsi, dans le combat singulier entre la Vipère aspic et l'Héloderme
suspect, les deux adversaires sont restés sur le terrain; ils n’ont pas, dans
AIT —
les conditions biologiques naturelles, l'immunité pour le venin l’an de
l’autre, ce qui établit un caractère différentiel nouveau entre l’action physio-
logique de leurs venins.
DE LA QUANTITÉ DE PLUMES cHE£Z LES OISEAUX caRINATÉS,
par M. A. Macxaw.
Le poids du plumage chez les Oiseaux a fait l'objet de peu d’études.
Nos recherches ont porté sur 128 individus répartis en 55 espèces d’Oiseaux
volateurs. Nous avons pour le moment laissé de côté à dessein les individus
qui ne volent pas, comme les Macareux ( Fratercula arctica L.), par exemple.
Tous les Oiseaux que nous avons considérés ont été tués dans la nature.
L'animal était pesé aussitôt après sa mort, plumé, puis repesé. La diffé-
rence de poids ainsi obtenue indique le poids exact de plumes. Ces divers
poids ont élé rapportés au kilogramme d'animal. Nous considérerons la
moyenne de la quantité relative de plumes suivant les différents ordres
d'Oiseaux, pour chacun desquels, d’ailleurs, les individus qui le constituent
possèdent le même régime.
#
ù OE QUANTITÉ
ORDRES. RÉGIMES. RELATIVE
MONENE de plumes.
NOMBRE
D’ OISEAUX
gr
Rapaces nocturnes. ....... Carnivores-inscetivores. . . : .
Palmipèdes marins. ....... Pisetyores 2-25" 3080
Rapaces diurnes Carnivores teen
Cole eaostäsaustooce OMMIVOrES ee CT RENE
PASSER . 2.4 27 0 Insectivores-pranivores
Passereaux ........ ilot Insectivores .
Grands Échassiers......... Omnicarnivores
Petits Echassiers fRestacivores een Rene
Gallinacés, Colombins.....| Granivores...............
Palmipèdes d’eau douce...| Omnivores...............
De La Riboisière, qui a fait des recherches à ce sujet et dont les études
ont porté sur tous les Oiseaux indistinctement, a donné des résultats
comparables aux nôtres . Il pensait qu'il fallait tenir compte, dans l'inter-
0) De La Risoisière, Recherches organométriques en fonction du régime ali-
mentaire sur les Oiseaux. Gil. de Morph. dyn. Hermann, Paris, 1910.
34,
192 —
prétation des faits, de l'adaptation au vol au moins dans ce qu'elle a de
massif.
Nos résultats viennent montrer que, d’une façon générale, le classement
obtenu, en considérant le poids des plumes, est comparable à celui auquel
on arrive en étudiant la surface alaire relative chez les mêmes Oiseaux ©).
Nous ajouterons qu’il faut voir une relation entre la quantité de plumes
et le régime alimentaire. La plume est en effet une excrétion; elle est
formée en grande partie de kératine , substance très riche en azote, qui ca-
ractérise par conséquent une excrétion consécutive à l'assimilation des albu-
minoïdes. H est donc naturel de penser que cette substance doït exister en
plus grande quantité chez les Oiseaux à régime carné que chez les végé-
tariens. Cest ce que l'observation nous démontre.
LE FOIE ET SA VARIATION EN POIDS CHEZ LES ÜISEAUX,
Par M. À. Macnan.
De La Riboisière a donné à ce sujet des résultats qui reposent sur l'étude
de 4oo Oiseaux et a montré que le poids de cet organe variait avec le
régime alimentaire ®. Nous avons eu l’occasion de reprendre ces inves-
tigations sur 110 Oiseaux. Nous voulions rechercher quelle était la cause
des différences de poids observées. Comme nous avons déjà montré que chez
une même espèce le poids du foie variait d’une façon assez notable suivant
que l'animal était tué par saignée ou d’une façon brusque, nous n'avons
opéré que sur des individus tués au fusil. Le foie a été pesé de suite. Les
poids ainsi obtenus ont été rapportés au kilogramme d'animal. Nous allons
considérer, pour avoir une première idée du sujet, la moyenne de la
quantité de foie par kilogramme suivant les différents ordres d'Oiseaux.
Nous remarquerons ici que chacun de ces ordres est formé d'individus à
mème régime. Gela reviendra donc à étudier le poids du foie en fonc-
tion du régime alimentaire.
OF. Houssay et A. Macxax, La surface alaire, le poids des muscles pectoraux
et le régime alimentaire chez les Oiseaux carinatés. GC. R. de l'Ac. d. Se.,
6 nov. 1911.
® De La Ruvoisière. Recherches organométriques en fonction du régime ali-
mentaire sur les Oiseaux. Coll. de Morph. dyn. Paris, Hermann, 1910.
6) A. Macxax. Le régime alimentaire et la variation du foie chez les Oiseaux.
Congrès de Dijon, 4 août 1911.
— 193 —
; = POIDS POIDS
ORDRES. REGIMES. BELATIF
MOYEN. de foie
gr.
12
Grands Échassiers Omnicarnivores tee ee 200 1,377
Gallinacés, Colombins....... Granivores 358
Passereaux BACCINOTES RE EEE 5o
Rapaces diurnes CARNIVORES ER EE SIN 339
Rapaces nocturnes........... Carnivores-insectivores....... 274
Passereaux Insectivores 52
Petits Échassiers ............ Testacivores Loi
Palmipèdes marins .......... Piscivores 345
Nous pouvons conclure que ce sont les Oiseaux qui se nourrissent de
viande et de végétaux qui ont le moins de foie. [ls en ont tous sensiblement
la même quantité.
Par contre, les Oiseaux qui se nourrissent de poissons, mollusques,
insectes, ont le plus de foie.
Les Piscivores en ont presque le double des Carnivores et des Grani-
vores. Les Rapaces nocturnes, qui se nourrissent de viande et d'insectes , se
placent entre les Carnivores et les Insectivores.
À quoi est due cette différence de poids relatif? On peut envisager deux
causes : l’une peut être attribuée à la variation de la teneur du foie en
glycogène, l’autre à une plus ou moins grande hypertrophie du tissu
hépatique.
La seconde explication me semble préférable.
Nous avons en eflet montré? qu’en faisant jeûner, dans les différents
régimes, quelques sujets de même espèce, on obtient 1e même classement
que celui auquel nous a amené l'étude des mêmes individus vivant à l’état
de nature. 11 faut par conséquent voir dans l’hypertrophie du foie le ré-
sultat d’une réaction de cet organe consécutive à un surcroît de travail et
à une intoxication alimentaire.
LE POIDS DES REINS CHEZ LES OISEAUr,
par M. À. Macnan.
Nous avons étudié le poids relatif des reins chez les Oiseaux, c'est-à-dire
le poids de ces viscères par kilogramme d'animal. Ces organes, dont la
morphologie est sensiblement la même, diffèrent beaucoup de volume. Nous
(0 A. Macxan, loc. cit.
— 194 —
résumons dans le tableau suivant les résultats obtenus en faisant les
moyennes de ces poids relatifs suivant les différents régimes.
POIDS POIDS DE REIN
MOYEN. RELATIF,
ORDRES, RÉGIMES.
Grands Échassiers . ........ Omnicarnivores 60
Gallinacés, Colombins...... Granivoresh eee ele 5o
Rapaces diurnes ........... CArNIVOrES AR ere e.stere 70
Rapaces nocturnes ......... Carnivores-insectivores s Lo
Passereaux . Insectivores "2" tee. 52 30
/ .
Petits Echassiers Testacivores aie teens 00
Palmipèdes marins Piscivores rise 345 30
Ces recherches ont porté sur les Oiseaux dont nous nous étions servi
pour l'étude du foie.
Nous remarquerons de suite que le classement est identique à celui
obtenu pour ce dernier organe. Les Garnivores et les Granivores sont en
bas de l’échelle et les Piscivores occupent la place supérieure,
Ce résultat semble prouver que ces deux organes réagissent à une même
cause : la toxicité du régime alimentaire. Ces réactions se traduisent par
des différences de poids.
De La Riboisière était arrivé, de son côté, au même résultat !),
ESSAIS DE CONSERVATION HORS DE L'ORGANISME DES CELLULES NERVEUSES
e DES GANGLIONS SPINAUX ,
par MM. R. Lecenore Er H. Mixor.
(Troisième Note.)
Nous avons déja communiqué les premiers résultats de nos essais de
conservation hors de l'organisme des cellules nerveuses des ganglions spi
naux ®. Nous y ajouterons aujourd’hui les expériences que nous avons
faites sur l'influence du barbotage et sur les modifications qui se produisent
quand on porte à 39° les ganglions conservés à 15-20°.
1. INFLUENCE DU BARBOTAGE.
Dans toutes les expériences que nous avions faites jusqu'ici, nous opé-
rions en faisant arriver bulle à bulle de l'oxygène dans le liquide conserva-
0 De La Risoisière, Recherches organométriques en fonction du régime ali-
mentaire sur les Oiseaux. Coll. de Morph. dyn. Paris, Hermann, 1910.
® R. Lecenpre et H. Minor, Bull. du Mus. d’hist. nat., 1. XV, 1910, p. 285;
tXVI AouASIp: Lo;
— 195 —
teur. Ge faisant, nous oxygénions le milieu et nous l’agitions. Oxygénation
et agitation nous semblaient en effet, a priori, devoir jouer un rôle, et,
pour ce qui est de l'agitation, ce rôle doit être important si l’on raisonne
par analogie avec ce qui se passe dans l'élevage artificiel des larves aqua-
tiques. [ est cependant à remarquer que tous les auteurs qui ont imaginé
des procédés pour conserver in vitro les diverses sortes de cellules laissent
de côté la question de l’oxygénation et de l'agitation du milieu. Aussi ïl
nous a paru nécessaire d'isoler ces facteurs et, pour cela, plaçant nos gan-
olions à 39° dans du sang défibriné et toutes les autres conditions étant
identiques, nous avons mis les uns dans des tubes scellés, les autres dans
des flacons où barbotait de l'oxygène. Voici les résultats de nos expé-
riences :
Un Chien adulte est saigné par la carotide et son sang défibriné est ré-
parti en quantités égales dans des flacons et dans des tubes. Ses ganglions
spinaux sont prélevés et placés par groupes de deux (l’un devant être exa-
miné par la méthode de Cajal, l’autre par celle de Nissl) d’une part, dans
des tubes qui sont scellés immédiatement à la flamme, d'autre part, dans
des flacons où nous faisons arriver de l’oxygène. Le tout est placé dans
l’étuve à 39° et, après un séjour de un, deux, trois, quatre jours, les gan-
olions sont prélevés puis examinés. Nous laissons de côté les modifications
que présentent les ganglions soumis à l'influence du barbotage, modifica-
tions que nous avons déjà décrites : nous ne parlerons que des différences
qui se remarquent dans les ganglions mis en tubes scellés.
Après un jour à l’éluve, presque toutes les cellules sont en achromatose
totale; à la périphérie, de rares cellules renferment encore de la substance
chromatophile; les noyaux sont très modifiés et souvent à peine visibles ; des
cellules, en grand nombre, sont traversées par des galeries qu’occupent
de petites cellules vraisemblablement satellites: enfin, les cellules périphé-
riques sont peu atlaquées par les cellules névrogliques. La coloration de
Cajal met nettement en évidence les cellules creusées de galeries analogues
à celles qu'a décrites Nageotte dans les greffes: elle révèle la présence de
prolongements de nouvelle formation, mais en moins grand nombre que
dans les sanglions soumis à l'effet du barbotage. Ainsi, de l'absence du bar-
botage d'oxygène résultent, au bout de vingt-quatre heures, l'apparition de
nombreuses galeries dans les cellules nerveuses, le ralentissement du bour-
seonnement et de l'attaque névroglique, l'accélération du processus d’alté-
ration de la cellule et du noyau. Au bout de quarante-huit heures , les mêmes
effets s’observent, toutefois plus marqués en ce qui concerne le bour-
seonnement des cellules. Après trois et surtout quatre jours, le bourgeonne-
ment se ralentissant dans les ganglions soumis au barbotage, le creusement
des galeries s’arrêtant dans ceux des tubes scellés, les deux types de cellules
tendent vers le même aspect, celui d’une masse achromatique où seuls
restent colorables les noyaux des cellules névrogliques.
— 196 —
Les effets que nous venons de signaler sont dus au barbotage d'oxygène:
mais quelle part convient-i de faire à l’action chimique de l'oxygène et
quelle part à l’action mécanique de l'agitation? Pour le savoir, nous avons
fait l'expérience suivante :
Les ganglions spinaux d’un chien sont placés à l’étuve à 39° dans des
flacons contenant des quantités évales de sang défibriné. Toutes les autres
conditions étant identiques, certains flacons sont traversés bulle à bulle
par un courant d'azote, d’autres par un courant d'acide carbonique.
d’autres enfin par un courant d'oxygène. Les ganglions sont prélevés après
un, deux, trois, quatre jours et traités selon les techniques habituelles.
Dans ces conditions, aucune différence systématique ne s’observe entre les
trois groupes de ganglions : toutau plus ceux des flacons à acide carbonique
semblent-ils conserver un peu plus longtemps leur substance chromato-
phile.
Au bout de vingt-quatre heures, aussi bien dans les ganglions soumis à
l'azote et à l'acide carbonique que dans ceux qui ont reçu de l'oxygène, se
voient de nombreux prolongements de nouvelle formation, cellulaires ou
glomérulaires, une réaction marquée de la névroglie (augmentation du
nombre de cellules névrogliques à la périphérie et figures de neurophagie) :
l'aspect des corps cellulaires et des noyaux est moins modifié que dans les
tubes scellés et on n’observe pas de cellules à galeries.
Les examens pratiqués après deux, trois ou quatre jours montrent que
la marche des phénomènes est la même quel que soit le gaz barbotant.
Nous sommes donc autorisés à conclure que le barbotage agit mécani-
quement par l'agitation du milieu , sans doute en empéchant les produits de
désassimilation de s’accumuler autour des ganglions, et que l’oxygéna-
tion du milieu n’est la cause ni de l’activité néoformatrice des cellules ner-
veuses, ni de l'intensité de réaction des cellules névrogliques. Nous arrivons
donc à des résultats analogues à ceux auxquels Lucet a été amené
récemment en étudiant le Bacillus anthracis®, et, il y a déjà longtemps,
Fabre Doumeroue par ses études sur le développement de la Sole.
Nos expériences nous permettent encore d'affirmer que la mort des cel-
lules situées au centre du ganglion et la conservation de celles de la péri-
phérie ne sont pas dues, comme le supposait Marinesco, à l'absence ou
à la présence d'oxygène, mais bien, comme le pensait Nageotte, à l'arrêt
des échanges nutritifs et, d’une manière plus précise, à l'accumulation des
produits de déchet.
@) Lucer (A.), De l'influence de lagilation sur le développement du Bac.
anthracis cultivé en milieu liquide. €. R. Acad. Se., t. GLIT, 1911, p. 1512.
— 97 —
IT. MoptricATIONS QUI SE PRODUISENT QUAND ON PLACE À 3Q DEGRÉS
DES GANGLIONS CONSERVÉS À 15-20 DEGRÉS.
Cette question de agitation ayant été résolue, il nous a paru que le
moment était venu d'essayer de nous rendre compte si les cellules ner-
veuses des ganglions que nous conservions hors de l'organisme à une
température de 15-20 degrés étaient bien réellement en état de survie. Divers
auteurs ont réussi à obtenir cette preuve de la survie d'organes, de tissus
ou de cellules en les replaçant à la température de l'organisme, après les
avoir conservés à une température plus basse”. C’est ainsi que Fleig a
constaté la survie des spermatozoïdes, Jolly, celle des leucocytes, Magitot,
celle de la cornée, etc. Nous-mêmes avons déjà signalé les très notables
différences que l'on observe entre les cellules nerveuses suivant qu'elles
sont conservées à la température du corps ou à celle du laboratoire. Con-
servées à 39 degrés, les cellules des ganglions se modifient rapidement : elles
perdent leur colorabilité; celles qui restent colorables sont le siège d'un
début de réaction qui se manifeste par l'apparition de prolongements de
nouvelle formation ; les cellules conservées à 15-20 degrés réagissent peu et
gardent un aspect à peu près normal jusqu’au quatrième jour; mais si, au
bout de ce temps, on les replace à leur température originelle, comment
vont-elles se comporter? C’est la question que nous nous sommes posée et
que nous avons cherché à résoudre par les expériences suivantes.
Les ganglions spinaux d’un Chien sont prélevés et placés dans du sang
défibriné suivant la technique habituelle. Dans chaque flacon nous mettons
quatre gänglions, deux destinés à être traités parles méthodes de Cajal et de
Nissl après un séjour à 15-20 degrés, les deux autres destinés, après le même
séjour, à être placés à 39 degrés pendant vingt-quatre heures et alors
seulement étudiés suivant les techniques de Cajal et de Nissl. La durée du
séjour des ganglions à 15-20 degrés avant leur passage de vingt-quatre heures
à l’étuve a été de un, deux, trois, quatre jours.
Au bout du premier jour passé à 15-20 degrés le ganglion a conservé
son aspect normal, les cellules et leurs noyaux ont à peine diminué de
volume, la substance chromatophile se répartit en grains nettement isolés.
la névroglie a son aspect normal et les figures de neurophagie sont très rares,
sinon complètement absentes. En colorant par la méthode de Cajal, on ne
décèle aucun bourgeonnement. Quand le ganglion a de plus passé
vingt-quatre heures à 39 degrés, il prend un aspect analogue à celui des
ganglions placés immédiatement à 39 degrés au sortir du corps de l'animal
et examinés au bout d’un jour; les cellules nerveuses du centre sont en
@) R. Lecenpre, Les recherches récentes sur la survie des cellules, des tissus et
des organes isolés de l’organisme. Biologica, n° 11, 1911, p. 357, 365.
—— 198 —
achromatose: dans celles de la périphérie, la substance chromatophile a
disparu ou bien est disposée en réseaux plus où moins homogènes : on note
une diminution de volume de la cellule, une diminution encore plus
grande du noyau; le ganglion est envahi par les polynucléaires: les
cellules névrogliques sont nombreuses à la périphérie, les figures de
neurophagie fréquentes: enfin, si l’on colore par la méthode de Cajal, on
constate la présence de nombreuses néoformations, fibres, boules et bour-
seonnements variés, abondants surtout à la périphérie.
Les ganglions observés après une conservation de deux, trois, quatre
jours à 15-20 degrés montrent peu de modifications : le volume de la cellule
a peu diminué, celui du noyau davantage; la névroglie ne réagit pas, le
nombre de ses cellules n'est pas augmenté et les figures de neurophagie
sont toujours très rares : la substance chromatophile se dispose encore
dans beaucoup de cellules en grains bien individualisés: dans un certain
nombre cependant on constate un début d’homogénéisation. Il n’y a aucun
bourseonnement.
Si nous étudions maintenant les ganglions que nous avons placés, au bout
de ces temps, pendant vingt-quatre heures à l’étuve, nous voyons qu'ils réa-
gissent suivant le mode précédemment décrit. Le volume des cellules est
diminué, leur noyau est très rapetissé: on constate que les cellules du
centre sont en achromatose el que dans celles de la périphérie la substance
chromatophile a disparu ou se trouve dans un état diffus; les cellules de
la névroglie, devenues très nombreuses à la périphérie, attaquent les
cellules nerveuses et l’on voit un certain nombre de figures de neurophagie.
Par la méthode de Cajal, on constate la présence de nombreuses néo-
formations. Les réactions, les bourgeonnements en particulier, sont
toutefois, dans certains cas, diminués dans les ganglions ayant passé
quatre jours à 15-20 degrés et replacés ensuite à 39 degrés. Nous n’avons
pas encore fait cette sorte d’expérience sur des ganglions conservés plus de
quatre Jours.
En résumé, nos expériences nous montrent que les cellules nerveuses
des ganglions spinaux placés à 15-20 degrés subissent peu de modifications
et qu’elles conservent la faculté de réagir vivement quand on les replace à la
température du corps : elles sont alors le siège des mêmes transformations
que celles qui s’observent dans les cellules placées à 39 degrés aussitôt
après leur prélèvement sur l'animal.
— 199 —
CONTRIBUTION À LA CONNAISSANCE GÉOLOGIQUE DES CozoniEs FRANÇAISES,
par MM. ce Caprraine Arnauo er Pauz Lemoine.
XI
La céoLoere pu Ouanpaï.
La région située à l'Est du Tchad est encore très peu connue au point de
vue géographique et a fortiori au point de vue géologique.
Les derniers renseignements sont dus aux membres de la Mission Tilho
et particulièrement à M. Garde.
Mais la région étudiée reste dans le bassin proprement dit du Tchad; la
réoion montagneuse qui lui fait suite à l’Est n'avait pas encore été attemte
et les seules données qu’on possédait étaient celles, déjà fort anciennes et
très succinctes, dues à Nachtigal.
. À la suite des récents combats dont cette région a été le théâtre, cette
région a élé parcourue par les troupes françaises. Le Capitaine Arnaud , lors
de sa mémorable traversée du Sahara avec Cortier, avait déjà récolté des
échantillons géologiques: il a eu les mêmes prévecupations dans la région
orientale du Tchad et il a envoyé au Muséum ses échantillons et ses
notes (1),
I. Le Bahr el Ghazal et ses annexes, résion sablonneuse que l’on trouve
d’abord en allant du Tchad vers Abecher, a déjà été décrit bien des fois:
il n'y a pas lieu d’insister ici sur cette région.
IT. L'Ouaddai, situé plus àTEst, est une région surtout}oranitique.
Le premier affleurement reconnu par le Capitaine Arnaud est le mont
Dioumbo, non loin duquel a été établi le poste d'Haraga.
Le mont Dioumbo est un piton de granits; certains bancs de quartz et
de granits plus durs (de couleur variant du blanc au rouge) l'ont défendu
contre l'usure des agents extérieurs. Il domine de 150 mètres environ la
région environnante, constituée par de l'arène granitique sur laquelle s’éten-
dent à perte de vue des champs de mil.
Tous les pitons et toutes les chaînes de l’Ouaddaï présentent le même
aspect; ils sont dus vraisemblablement aux mêmes causes.
On rencontre ensuite les monts Kaniengua (monts Kondongo de Nachti-
cal, N. N. E.$. S. W.), véritable chaîne, orientée d’une façon générale
U) Ces documents parvenus au Laboratoire colonial ont été transmis au Service
de géologie. M. Stanislas Meunier en a confié l'étude à M. Paul Lemoine.
— 500 —
S. S. W.-N.N. E., et partagée en deux parties par un large seuil sablon-
neux, où passe la route d’Atya à Abecher, à environ 15 kilomètres à l'Ouest
de cette dernière ville. [ls sont constitués par des granits et des quartz.
SW. NE
4 Jon
a) k
on Du
Fig. 1. — Schéma de la ba du da monts Kalangua vue d’Abecher.
b,e. Granulile à mica blanc. — d. Quartzite rougeûtre.
Pais à huit ou neuf kilomètres d’Abecher viennent les monts de Kalan-
gua (monts Kelinouen de Nachtigal) qui dessinent une double dent aiguë
que l’on voit bien d’Abecher. Ils forment une chaine orientée N. N. W.-
5.5. E.
Des deux côtés de cette chaine, formant contreforts et séparées d’elle par
une sorte de vallée, se trouvent des crêtes de quartzites rougeâtres presque
verticales et de 20 à 30 mètres de relief, alors que les dents doivent avoir
de 130 à 150 mètres de relief.
+ c Me ÿ NE.
ED PAS l
SALES ;
DAC y
l VAE Paz
ñ ENYOUS +
oo
CN NAN EEE .
ENER RS) 0 cllée du Batha
=. Te ANA \ MP, À, penénlire
ar + Ÿ Tpeneplaine =! V7 ee
Fig. 2. — Coupe géologique schématique de Ja montagne de Surbagai.
ü 0
e. Gneiïss à mica noir avec amygdales de quartz.
Ÿ b,e. Granulites et aplites.
a. Cristaux de quartz, avec traces de pyrite oxydée, provenant probable-
ment d'un filon de pegmatite. Les éléments ferro-magnésiens sont
serpentinisés, ce qui donne une couleur verte à la roche.
f. Granits.
d. Rhyolites.
Sur le sol, entre les crêtes de quartzites et les murailles de granits, on
recueille de nombreuses roches vertes, comme on en rencontre beaucoup
dans les oueds de toute la région de l'Ouaddaï.
Beaucoup plus au Sud se trouve la montagne de Surbagal, à 75 kilo-
mètres au Sud du poste de Bir Taouil. C’est une petite chaine de 6 à 8 kilo-
mètres de longueur, de 800 à 1,000 mètres de largeur, orientée N. N. E.—
S. S.W.; son relief est d'environ 300 mètres. D'après les observations
du Capitaine Arnaud, cette montagne serait constituée par des granits,
des gneiss, des rhyolites.
— 01 —
Ainsi donc, il semble que toute cette région du Ouaddaï soit constituée
par des granits et des neiss, au milieu desquels la présence de roches de
même vature plus dures détermine une série de reliefs.
IL. Le Massalit. — Mais quand on s’avance vers l'Est, on trouve une
région tout autre.
Le Massalit constitue une région géologique bien définie, au milieu des
régions granitiques environnantes. Il est constitué par des plateaux de grès
plus ou moins argileux, d’un âge indéterminé (pas de fossiles) ayant de
grandes analogies avec les plateaux des pays Djermas et de l’Adrar Kouï.
NE
Oued
valse de lAzoungart
AA
Fur + FT + +
(7) 4
Fig. 3. — Coupe géologique schématique de la chaîne de Tountoumah.
1. Grès micacés, plus ou moins durs, plus ou moins friables, en couches
redressées comme l'indique la coupe (pas d'échantillons authentiques).
2. Quartzites rougeàtres.
3. Sables argileux d’origine récente.
h. Granits, gneiss et pegmatites à grandes plaques de mica blanc.
Ces plateaux sont généralement recouverts d’un manteau de grès ferru-
gineux plus ou moins dur.
Les oueds ont fortement échancré et entaillé ces plateaux, les morcelant
en îlots plus ou moins vastes.
La direction N.-$. que suivent toutes les rivières entaillant le plateau, en
particulier l'oued Kouta, l’oued Azounga, est la direction dominante.
Quelques rivières ont cependant la direction E. N. E.-N. S. W., comme
l'O. Bali, l'O. Mardjelly, direction qui est aussi celle des rivières de l'Ouad-
daï, affluentes de l’oued Botha.
Tous ces grès reposent directement sur les roches anciennes; ce substra-
tum a été mis au Jour par les rivières en plusieurs points, en particulier en
aval de Tégueré (localité située sur le bord Ouest du Dar-es-Sabah ).
Ces plateaux sont limités à l'Ouest par la vallée de lAyounga, les mon-
tagnes de Tountoumah, le Surbagal, l'O. Kadja; à l'Est, par le Djebel et
l'O. Kadja supérieur; au Sud, ils se poursuivent au delà de Bakat (25 kiïlo-
mètres Sud de Doroti); au Nord, ils sont arrêtés par le Tama montagneux,
mais s'étendent par contre au Nord de Birck (et du Djebel) au delà de PO.
Bali, où l’on voit encore des sables à l'horizon.
À l'Ouest, il semble qu'un terme de passage intéressant se trouve à la
montagne de Koudry-Tountoumah , où, d'après le Capitaine Arnaud, on ver-
— 502 —
rait nettement le contact des grès et du es des roches anciennes (gra-
nits, quartzites, etc.).
À l'Ouest , les renseignements fournis sur les monts Kadia et de Dar Dje-
bel sont trop vagues pour qu'on puisse les utiliser; 1 semble cependant
qu'aux monts Kadia on puisse observer des contacts analogues à ceux des
monts Tountoumah.
IV. Region du Tama et Guim’r. — H est probable que les roches an-
ciennes réapparaissent seules dans cette région. Toutefois, un peu au Nord
de Birrok et de l'O. Bolé, réapparaissent des plateaux.
Des roches éruptives ont été rencontrées entre Mourrah et Niéry à 25 kilo-
mètres N.-N.-E. de Mourrah.
D’autres échantillons ont été ramassés à environ 5 kilomètres à l'Est de
Mourrah.
Le Capitaine Arnaud a remarqué également des roches éruptives à l'Ouest
elà 7 à 6 kilomètres à peine du Sourbagal. Le sentier traverse 1à une région
très rugueuse, en forme de cirque, et qui est vraisemblablement d’origine
volcanique (ces roches sont à l'étude).
Résumé. — En résumé, cette région paraît au point de vue géologique
irès analogue à celle que Chudeau et Gautier ont fait connaître dans le
Sahara méridional, au Sud d’In-Salah.
Sur une pénéplaine archéenne s’élèveraient des plateaux gréseux pou-
vant appartenir au Dévonien. Des roches éruptives les traverseraient au
Ouaddaï, comme au Sahara.
Les analogies de ces plateaux gréseux avec les Kagas du Congo, les
quartzites horizontales de Ndélé que Courtet a fait connaître, paraissent
également très grandes.
Un SsSpuenait pratique doit se dégager de ce premier examen géolo-
gique : c’est que la région à l'Est d’Abecher n’est pas, au point de vue du
sous-sol , la région stérile du reste du Tchad. C'est une région de plissements
hercyniens où calédoniens qui est vraisemblablement minéralisée. Malgré
l'éloignement actuel de ce pays et absence de tout moyen de transport, la
récolte qu'a faite le Capitaine Arnaud de quartz pyriteux peut être Intéres-
sante à cet égard pour l'avenir.
M 0e
Le massie pu Va-1ovc (CHINE oGc1DENTALE)
ENTRE LE 28° ET LE 30° PARALLÈLE,
par M. ce D' Lecenpre U).
(Extrait. )
Nous avons employé les trois mois du printemps dernier [1911] à
explorer la vallée si intéressante et encore si peu connue du Ya-long (Chine
occidentale).
Le massif exploré est très tourmenté : hautes chaînes étroites, véritables
arêtes se terminant en +murs», en «pics», en aiguilles grêles, etc., consti-
tuées par des roches métamorphiques, surtout au Sud du 29° degré (mica-
schistes, séricitoschistes, cipolins, gneiss, etc. ).
Au Nord de cette ligne, il y a dans l’ensemble des chaines un chan-
gement de facies presque complet; c’est l'émergence de roches granitiques,
l'apparition de quelques masses gréseuses et de roches volcaniques. Les
vallées sont plus larges; leur pente est plus douce; des terrasses, constituées
par du limon et du sable fin granitique, s'étagent sur leurs pentes, permet-
tant l'élevage, l'extension des cultures, l'établissement des villages.
Ce changement de facies coïncide avec l'apparition des grès +zambaka» ,
généralement schisteux, noirs, gris ou rouge sombre, rappelant les types
charbonneux de la vallée de Noan-Ning ©, et se développant sur une épaisseur
apparente énorme au Kee Rita. Ces masses gréseuses sont souvent péné-
trées par des séricitoschistes et des micaschistes très redressés; elles pré-
sentent elles-mêmes des inclinaisons très variables.
H faut signaler aussi l'existence à Rho-Dzeu-Tsong de gypse en banes
parallèles, presque horizontaux, sur une épaisseur de 100 mètres environ.
Leur présence serait à rapprocher de l'existence reconnue de sources sulfu-
reuses assez nombreuses dans le district de Ta-Tsien-Lou. Des tufs calcaires
et une source salée très abondante s’observent près du col de Kla-Gou-La
(cote 3,900). |
@) Cette note est l'extrait d’une description plus détaillée envoyée au Labora-
Loire. colonial en même temps qu’une série de caisses d'échantillons de roches.
Ceux-ci ont été déposés au Laboratoire de géologie; ils ne pourront étre étudiés
avec fruit qu’au retour du D' Legendre et après le dépouillement de son earnet
d’itinéraires.
H convient cependant de signaler dès à présent la présence de schistes à grapto-
lîites, caractérisant le Silurien; car. le fait parait nouveau pour cette région de
VAsie. [ Paul Lemoine. ]
@) Voir À. Lecexore et Paul Leone. Les grandes lignes de la géologie du pays
Lolo. (Bull. du Muséum, févr. 1910.)
1
— 904 —
Parmi les minerais, le plus abondant de tous est incontestablement le
cuivre. [ y a aussi de l'or, généralement recueilli au bord des cours d’eau à
l'état de paillettes. Mais 11 a été reconnu dans des filons quartzeux ex-
ploités par les Chinois depuis quelques années, à l’aide d’un matériel venu
d'Amérique. Du platine se recueille aussi en paillettes en même temps que
l'or. Les Sifous ou Thibétains qui le découvrent n’y attachent pas srande
valeur: ils ne le ramassent au bord des cours d’eau que parce que la vente
est assez facile depuis quelque temps à Ta-Tsien-Lou. Mais les quantités
récoltées ainsi sont minimes. Un Français, M. Auffret, a trouvé du mercure
à Ho-Keou, sur le Ya-long. Un travail de prospection dans ces régions
amènerait certainement la découverte de gites métallifères importants.
La tectonique paraît extrêmement compliquée. Mais, dans l’ensemble,
un fait se dégage nettement : le plongement des masses métamorphiques
vers l'Est de 50 degrés à 60 degrés en moyenne; il s’observe dans la
boucle du Ya-long, 2 degrés plus au Nord jusqu’à Ta-Tsien-Lou; il est
Irès manifeste dans tout le bassin de Yue-Si. Au Nord comme au Sud, grès
et schistes charbonneux, masse de cipolins, tout plonge vers l'Est de
30 degrés à Lo degrés. Seuls les schistes cristallins, tant dans le bassin
du Ya-long que dans celui du Ngan-Ning, font exception à cette règle et
sont souvent complètement redressés; mais quand ils ne le sont pas, ils
s'associent au sens et au degré de l'inclinaison générale.
D’anciennes moraines existent dans ce massif. La plus belle succession
a été observée au Pong-Gho-Rho: elles s'étendent en gradins réguliers depuis
la cote 4,000 jusqu’à la cote 4,684. Les roches moutonnées et striées sont
généralement d'un volume considérable à partir de la cote 4,300 et à
mesure qu'on s'élève.
À l'heure actuelle, on ne trouve plus de glaciers qu’au-dessus de
5,500 mètres, limite approchée des neiges permanentes. Nous avons
franchi, fin mai et premiers jours de juin, sur une très mince couche de
neige fondante, des chaînes au-dessous de 5,000 mètres, qu'un voyageur
anglais, Johnston, avait traversées, fin avril, dans d’épaisses couches qu'il
a crues permanentes, ce qui n’est point.
La végétation de cette partie du bassin du Ya-long est fort intéressante
et présente un énorme développement, surtout au Sud du 29° degré. C'est
toujours la forêt, d’une densité et d'une puissance rarement vues. Les Coni-
fères et les Cupulifères couvrent le fond des vallées , les pentes et les cimes
jusqu'à 4,300 mètres. À cette altitude. les Sapins argentés ont encore
10 mètres de haut, et les Rhododendrons, hauts de 3 à 4 mètres, sont en
fleurs, fin mai, à la cote 4,4oo mètres. J'ai observé un Genévrier buis-
sonneux à la cote 4,700 mètres.
Dans les vallées, par 3,300 mètres, sur les terrains alluvionnaires, des
céréales telles que blé, orge, avoine, poussent bien et arrivent à maturité
dès juillet. Le maïs croit aussi parfaitement sur les roches granitiques ou
— 205 —
métamorphiques, et mürit jusqu'à 3,500 ou 3,700 mètres, suivant l’expo-
sition.
Cet énorme massif n’a donc nullement l’aspect désolé qu’on aurait pu
supposer d’après sa grande élévation; au contraire, il est d’une incom-
parable beauté par la puissance de ses chaînes et l’étonnante vigueur de sa
végétalion.
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE LA CONSTITUTION
DES ACIDES OLÉIQUES ET STÉAROLIQUES,
par MM. A. ArnauD ET V. HASENFRATZ.
La place de la double liaison éthylénique dans la formule de constitution
attribuée à l'acide oléique C'H*0° a été déterminée par les recherches
d'Overbeck ® et de Limpach ®, qui ont montré successivement que l'acide
oléique dibromé donnait, par traitement avec la potasse alcoolique, l'acide
stéarolique CH 0°, contenant deux atomes d'hydrogène en moins que
l'acide oléique et possédant une triple liaison acétylénique, comme le con-
firme la formation de l'acide stéarolique tétrabromé.
D'ailleurs l'acide élaïdique C'*H**0°, isomère stéréochimique de l'acide
oléique, traité dans les mêmes conditions, conduit aussi à l'acide stéaro-
lique.
Si l'on admet que la triple liaison de lacide stéarolique se trouve à la
place de la double liaison des acides oléique et élaïdique, on comprend
aisément l'importance qu'il y avait à connaître la constitution de l'acide
stéarolique. Oxydé par l'acide azotique , l'acide stéarolique donne naissance
à l'acide stéaroxylique C'*HŸ0*, qui renferme deux CO cétoniques, ainsi
qu'il résulte des recherches de Limpach ®; une oxydation plus complète
fournit les acides pélargonique C°H*0”et azélaïque C°H°°0°, par rupture
de la chaîne linéaire constitutive de l'acide stéarolique, entre les 9° et 10°
atomes de carbone, là où se trouve le point faible caractérisé par la triple
liaison :
CH°-(CH)-C=C-(CH)-COH acide stéarolique
10
d’où dérivent : ‘
CH°-(CH°)-CO—CO-(CH*)-COH acide stéaroxylique,
uis
; CH°—{CH)-COH acide pélargonique
el
CO'H-(CH)-COH acide azélaique.
@ Oversecx, Annalen der Chemie, t. 140, p. 4.
@) Limpacu, Annalen der Chemie, t. 190, p. 297.
Muséun. — xvir. 39
— 006 —
On est naturellement conduit à admettre pour les acides oléique et
élaïdique la formule :
CH°-(CH)-CH-CH-(CEP )-CO'H
10 9
La constitution de l'acide stéarolique a été magistralement confirmée par
les travaux de Baruch®. Celui-ci, par l'acide sulfurique concentré, trans-
forme l'acide stéarolique en acide cétostéarique CH**0*, qui, traité par
l'hydroxylamine, donne l’oxime correspondante. L'oxime, soumise à l'action
de l'acide sulfurique concentré, à la température de 100°, subit une trans-
position moléculaire (réaction de Beckmann) et fournit deux acides amidés
qui, sous l'influence de l'acide chlorhydrique concentré à 180°-200°, se
scindent en quatre produits de constitution connue : octylamine C H'7NF,
acide sébacique C°H°0", acide pélargonique C'H°O*? et acide aminono-
noique C'H7ONEF.
On peut se rendre compte de la formation de ces composés par l'examen
des formules suivantes :
CH°-(CH)-C=G-(CH)-CO*H acide stéarolique :
CH°-{ CH) -CO-CH (CH) -COH ucide cétostéarique ;
CH°-(GEH )-C-CH-(CH)-CO'H acide céloximestéarique , Ê
Il
NOH
qui fournit deux acides amidés, par transposition moléculaire :
(1) CHS-(CH)-NE—CO-(CEH )-CO*H
(2) CH°-(CH)-CO-NH- (CH )-CO*H
L’acide amidé (1) donne par hydrolyse :
CH°(CHÆ)-NH octylamine
COH-(CHF)-COH acide sébacique
L’acide amidé (2) fournit :
CH°-(CH)-CO'H acide pélargonique.
et NH°-(CH°Ÿ-CO°H acide 9-aminononoique où 9-aminopélargonique.
L’obtention de ces différents produits confirme done que la triple liaison
de l'acide stéarolique est placée entre les 9° et 10° atomes de carbone.
H en résulte pour l'acide oléique la formule suivante :
CH-(CH?)-CH-CH-(CH )-CO?H
G) Barucn, Berichte, . 27, p: 173.
— 507 —
Depuis ces recherches, Saytzeff a proposé pour lacide oléique une for-
mule toute différente, dans laquelle la double liaison serait placée entre les
3° et 4° atomes de carbone. Il appuie son hypothèse sur les faits suivants :
l'acide iodhydrique naissant, produit par l’action de l’eau sur l’iodure de
phosphore, se combine à l'acide oléique en donnant l’acide iodostéarique
CH 0*T; ce dernier, traité par la potasse alcoolique, fournit un mélange
d’acide oléique et d’un nouvel acide, appelé par Saytzeff acide isooléique,
isomère de l'acide oléique. L’acide isooléique ne peut se confondre avec
l'acide élaïdique, tant par sa forme cristalline que par son produit d’oxy-
- dation, un acide dioxystéarique fondant à 78°-79°, d'après Saytzeff.
De plus, en traitant l'acide isooléique successivement par l'acide iod-
hydrique et la potasse alcoolique, on n'obtient plus un mélange de deux
acides, mais on retrouve intégralement l'acide isooléique primitif. Ces faits
ont conduit Saytzeff à adopter pour l'acide oléique la formule :
CH°-(CH)-CH-CH-CH-CO'H
LS
la double liaison étant placée entre les 3° et 4° atomes de carbone. L’acide
iodostéarique serait alors représenté par
CH°-(CH )*-CH-CHI-CH-CO'H
lequel, sous l’action de la potasse alcoolique, perdrait HT, l'atome d’hydro-
gène étant emprunté à l’un ou à l’autre des CH° voisins de CHI, ce qui
expliquerait la formation de l'acide oléique régénéré :
CH°-(CH)"-CH-CH-CH°-CO'H
n 3
0}
et du nouvel acide isooléique de Saytzelf :
CH°—{ CH )"-CE-CH-CH-CO"H
SN
différant du premier par le déplacement de la double liaison vérs le
carboxyle.
L’acide isooléique traité par l'acide iodhydrique naissant fournit un
acide iodostéarique CH°-(CH)*-CH-CH-CHI-CO'H qui, désiodé par
la potasse alcoolique, ne régénère que l'acide isooléique primitif, puisque
l'atome d'hydrogène nécessaire à la formation de HT ne peut être em-
prunté qu’au seul CH° voisin de CHI.
Quelque ingénieuse que soit l'hypothèse de Saytzelf, il est clair que
tout dépend de l'existence de l'acide isooléique.
Or les récentes recherches de MM. Arnaud et Posternak!? ont montré
que le soi-disant acide isooléique n’était pas une individualité chimique,
0) Anvau» et Posrernax, Comptes rendus, t. 150, p. 1525.
35,
— 508 —
mais un mélange fort complexe renfermant au moins trois acides : l'acide
élaïdique ordinaire 491, ; un acide élaïdique As) et l'acide oxystéarique
C'H*0*, fusible à 83°-8/°.
Dans ces condilions, il y a lieu de rejeter l'hypothèse de Saytzeff qui
rendait d'ailleurs inexplicables les résultats des recherches antérieures sur
la constitution de l'acide oléique.
Cependant il restait un fait paraissant en désaccord avec la formule de
l'acide stéarolique généralement admise : Hazura et Grüssner°), ayant
oxydé cet acide, non plus par l'acide azotique, mais par le permanganate
de potassium, avaient obtenu une quantité relativement considérable
d'acide subérique CFH"0°. Ce fait semblait, à première vue, impliquer une
certaine indécision quant à la place de la triple liaison de l'acide stéarolique
où se produit la rupture de la chaîne lors de l'oxydation nitrique.
Nous avons repris cette question et nous avons réussi à montrer que
la production d’acide subérique est facilement explicable lors de l’oxydation
de l'acide stéarolique au moyen de permanganate de potassium. La nature des
divers acides résultant de cette oxydation et isolés par nous apporte
une nouvelle confirmation de la formule admise pour l'acide stéarolique et
par suite pour l’acide oléique. Nous avons étendu nos recherches à l'étude des
produits d’oxydation de l'acide taririque, isomère naturel de l’acide stéaro-
lique, et nous avons établi que les acides formés dans les mêmes condi-
tions répondaient exactement à ceux que faisait prévoir le mécanisme de
l'oxydation permanganique de l'acide stéarolique.
Oxydation de l'acide stéarolique. — On dissout, d’une part, 340 grammes
de permanganate de potassium dans 5 litres d’eau chaude; d’autre part,
100 grammes d'acide stéarolique dans 650 centimètres cubes d’eau rendue
alcaline par 27 grammes de potasse caustique. La deuxième solution est
versée dans la première. Au bout d’une demi-heure, la coloration rouge du
permanganate a disparu. On fait bouillir et on sépare par filtration oxyde
de manganèse formé. La liqueur alcaline, concentrée au bain-marie, est
additionnée de 131 grammes d’acide sulfurique, dilué dans son volume
d’eau. On constate un dévagement d'anhydride carbonique. Après refroi-
dissement on recueille le précipité formé. On le met en suspension dans
5co centimètres cubes d’eau et on distille dans un courant de vapeur d’eau.
Les acides liquides insolubles (38 grammes) qui passent à la distilla-
tion constituent les acides monobasiques C*H°°0°. Les acides solubles
(53 grammes) qui se déposent cristallisés, après refroidissement du liquide
contenu dans le ballon distillatoire, sont formés par les acides bibasiques
CHA O
Acides monobasiques. — Les sels de baryum de ces acides renferment
31.0/4 p.100 de baryum alors que la théorie exige 30.43 p. 100 pour le
0) Hazura et Grüssner, Monatshefte der Chemie, t. IX, p. 952.
— 509 —
pélargonate (G°H°70°)Ba et 32.45 p. 100 pour le caprylate (G°H°°0°)Ba.
Ce résultat indique que les acides monobasiques résultant de l'oxydation
de l'acide stéarolique sont un mélange d’acide caprylique et d'acide pélar-
gonique, où domine ce dernier.
Le principe de la séparation des deux acides repose sur la différence de
solubilité dans l’eau de leurs sels de baryum. Le caprylate, plus soluble,
reste dans les eaux mères, tandis que le pélargonate se dépose cristallisé
par refroidissement des solutions aqueuses, saturées à lébullition. Une
deuxième cristallisation donne le pélargonate de baryum pur.
Analyse : substance, o gr. 3681: CO'Ba, o gr. 1611; Ba trouvé,
30.64 p. 100; calculé pour (C°H"70°*)"Ba, 30.43 p. 100.
Le sel, décomposé par l'acide chlorhydrique en présence de l’eau, donne
un acide liquide insoluble qui, lavé, séché et analysé, a la composition de
l'acide pélargonique C'H°0*.
Analyse : substance, o gr. 2356; C0”, o gr. 5879; HO, o gr. 2391.
Trouvé : CG p. 100, 68.05; H p. 100, 11.27. Calculé pour C°H°O* :
C p. 100, 68.35; H p. 100, 11.39.
En faisant cristalliser dans l’eau, à plusieurs reprises, la partie la plus
soluble des sels de baryum, on obtient le caprylate de baryum pur.
Analyse : substance, o gr. 3299; CO’Ba, o gr. 1535; Ba trouvé,
32,30 p. 100; calculé pour (G°H°0°*) Ba, 32.45 p. 100.
L’acide liquide insoluble, régénéré du sel de baryum , a la composition de
l'acide caprylique G*H°0*.
Analyse : substance, o gr. 1980; C0”, o or. 483: HO, o gr. 195.
Trouvé G p. 100, 66.53; H p. 100, 10.94. Calculé pour CH°0° :
C p. 100, 66.66; H p. 100, 11.11.
Acides bibasiques. — Les acides bibasiques, solubles dans l’eau, sont un
mélange d'acide subérique et d’acide azélaïque. Quand on épuise ce mé-
lange, à plusieurs reprises, par l’éther froid, l'acide azélaïque passe dans
ce dissolvant. En faisant cristalliser deux ou trois fois dans l’eau l'acide
non dissous dans l’éther, on obtient de longues aiguilles aplaties, fondant à
140° : c’est l'acide subérique G* HO".
Analyse’ : substance, o gr. 2099: GO”, o gr. 5859; HO, o gr. 2073.
Trouvé G p. 100, 54.93; H p. 100, 7.92. Calculé pour C°H"O0* :
Gp. 100, 5,17; H p. 100, 8,05.
Par cristallisation répétée dans l’eau des acides bibasiques solubles dans
l’éther on obtient des lamelles blanches fondant à 106° : c’est l’acide
azélaique C° H'°0*.
Analyse : substance, o pr. 237: CO”, o gr. 4g9; H°0, o gr. 1805.
Trouvé Gp. 100,57.49: H p. 100, 8.46. Calculé pour C'H"°0° : C p. 100,
97.45; H p. 100, 8,51.
— 510 —
Oxydation de acide taririque. — On dissout 340 grammes de perman-
ganate de potassium dans 3 litres d’eau tiède et on verse la liqueur, en une
seule fois, dans la solution de 100 grammes d’acide taririque pur, obtenue
au moyen de 2 litres d’eau contenant 27 grammes de potasse caustique.
Gette oxydation provoque une légère élévation de température, même dans
les conditions de dilution dans lesquelles on opère. On laisse quelques
heures au repos, puis on fait bouillir et on sépare, par filtration, l’oxyde
de manganèse formé. Le liquide alcalin est additionné de 131 grammes
d'acide sulfurique, étendu de son volume d’eau. Les acides gras d’oxydation
sont mis en liberté, ceux de la série C"H°"0”, insolubles, forment une
couche huileuse surnageante et ne tardent pas à se figer: le liquide aqueux
sous-jacent retient en solution les acides bibasiques de la série C°H#70°.
Acides monobasiques. — Les acides insolubles sont recueillis et lavés, à
plusieurs reprises, avec de l’eau chaude; on les sépare après refroidisse-
ment. Leur poids est de 51 grammes et leur point de fusion de 28°-30° :
le rendement est done de 51 p. 100 par rapport au poids d’acide taririque
employé.
Les acides monobasiques bruts fournissent un sel de baryum qui contient
25.9 p. 100 de baryum, ce qui indique bien que c’est un mélange de lau-
rate et d'undécylate de baryum dans lequel domine le laurate. | Calculé
pour le laurate (C®H**0*)Ba, 25.6 p. 100, Ba: pour lundécylate
(C"H°'0*}Ba, 27.07 p. 100, Ba.]
L’acide laurique est l’homologue immédiatement supérieur de l'acide
undécylique, et ces deux acides possèdent par conséquent des propriétés
très voisines; il en est de même de leurs sels : aussi la séparation de ces
corps est-elle assez difficile à réaliser. Cependant on isole l'acide laurique
à l’état de pureté de la manière suivante, basée sur la cristallisation et la
purification des parties les moins solubles dans l'alcool des sels de magné-
sium et de baryum. Les acides gras bruts sont dissous dans l’alcool chaud,
la solution est neutralisée par la quantilé nécessaire d’ammoniaque, puis
traitée par une solution alcoolique chaude d’acétate de magnésium ou
d'acétate de baryum, contenant la quantité suffisante de l’un de ces sels
pour saturer la moitié de l'acide gras dissous. Par refroidissement la plus
grande partie du laurate de magnésium ou de baryum qui a pris naissance
cristallise.
On recueille les cristaux, on régénère l'acide gras et on le transforme
de nouveau en sel de magnésium ou de baryum et ainsi de suite, deux ou
trois fois; finalement on isole un acide régénéré qui fond vers 38°—39°.
La dernière purification s'obtient en faisant dissoudre le laurate de baryum ,
encore impur, dans une grande quantité d’eau bouillante. Les cristaux qui
se déposent, à froid, en écailles brillantes, sont constitués par du laurate
de baryum pur, donnant un acide laurique fondant à 43°5.
— 511 —
Analyse L : substance, o gr. 299; GO, o gr. 5896; H°0, o gr. 240.
Trouvé G p. 100, 55.75: H p. 100, 8.88. Galculé pour (C*H°*0*) Ba :
Gp. 100, 53.79; H p. 100, 8.59.
Analyse IT : substance, o gr. 4og ; CO*Ba, o gr. 151. Ba trouvé : 25.67
p. 100. Calculé pour (C*H**0*)Ba, 25.66 p. 100.
Pour séparer l'acide undécylique, le mieux est de commencer par distiller
les acides gras bruts, dans le vide et sous pression réduite, en mettant à
part les premières portions distillées, qui renferment la majeure partie de
l'acide undécylique. Par exemple, en distillant les acides gras de l’oxydation
précédente, sous la pression réduite de 11-12 millimètres de mercure, on
obtient les fractions suivantes :
1° fraction, distillant entre 160°-170°, peu abondante;
2° fraction, distillant entre 170—180°, abondante; P. K. des acides distil-
lés : 29°5-30°;
3° fraction, distillant entre 180°-190°, abondante; P. F. 31°-31°5:
4° fraction, distillant entre 190°-210°, peu abondante; P. F. 39°;
5° fraction, distillant entre 210°-225°, peu abondante; P. F. 39°-33°:
6° fraction, distillant entre 225°-9/40°, abondante; P. F, 39°-33°.
En prenant les deux premières fractions distillées, dont le point de fusion
est compris entre 29° 5 et 31°5 , et en préparant les sels de magnésium ou de
baryum, comme il a été déjà indiqué, on sépare les premières cristallisations
qui donnent un sel magnésien ou barytique dont l'acide gras régénéré fond
à 34 degrés. On récupère l’acide gras des eaux mères alcooliques et on le
transforme de nouveau en sel magnésien. Les derniers cristaux obtenus
fournissent un acide régénéré fondant à 26°-26°5, qui, amené à l’état de
sel de baryum , donne des cristaux qui contiennent finalement 26.68 p. 100
de baryum, alors que l’undécylate de baryum pur devrait en contenir
97.07 p. 100. Cette purification implique une grande perte de produits
qui restent dans les eaux mères; on ne peut donc arriver à une purification
complète, mais cet acide gras, régénéré du sel à 26.68 p. 100 de baryum,
correspond déjà à l'acide undécylique presque pur : il fond à 27°-29°, au
lieu de fondre nettement à 28°5, et sa composilion élémentaire est
satisfaisante.
Analyse : substance, o gr. 2343; GO”, o pr. 6098; HO, o gr. 2459.
Trouvé G p. 100, 70.95; Hp. 100, 11.56. Calculé pour G"H*0* :
Cp. 100, 70.96; H p. 100, 11.82.
Acides bibasiques. — Ceux-ci sont restés en solution dans le liquide
aqueux duquel on a séparé les acides gras insolubles; on concentre de ma-
nière à isoler la plus grande partie du sulfate de potassium qu’il renferme :
ce sel, très peu soluble à froid, cristallise ; on l’essore et le liquide clair est
traité par un excès d’eau de baryte; il se sépare une certaine quantité de
— 512 —
sulfate de baryum insoluble. Le liquide, soumis à l’ébullition , laisse déposer
l'adipate de baryum, à l'état cristallin, presque insoluble dans l'eau bouil-
lante: on filtre bouillant et on sépare ainsi ce sel. Le liquide filtré chaud,
contenant du glutarate de baryum, est additionné environ du tiers de son
volume d’alcool concentré. Par refroidissement, on obtient une magnifique
cristallisation de glutarate de baryum. Les glutarate et adipate de baryum
sont aisément purifiables par cristallisation. On peut encore faire cristal-
liser les acides correspondants et obtenir ainsi l'acide plutarique et T'acide
adipique à l'état de pureté. Les analyses ont donné des résultats satisfaisants.
Analyse : adipale de baryum cristallisé, séché à 135°, o or. 985: CO‘Ba,
o gr. 688. Trouvé Ba, 48.65 p.100. Calculé pour C°H'0'Ba, 48.75 p.100.
L'acide régénéré fond à 149 degrés, point de fusion de l'acide adipique
pur CH°°0°.
Analyse : plutarate de baryum cristallisé, séché à l'air entre des feuilles
de papier à filtrer. Substance, 1 gramme; perte en eau à 135°, o 07.240.
Trouvé 0 p. 100, 2h.9. Calculé pour C'H°0'Ba, 5H°0, HO p. 100,
25.18.
Substance, 1 gramme; GO*Ba, o gr. 551. Trouvé Ba, p. 100, 38.93.
Calculé pour CH°0"Ba, 5H°0, Ba 38.37 p. 100.
Le rendement en acides bibasiques (glutarique et adipique) est d'environ
25 grammes pour l'expérience précédente.
H est à remarquer que les acides pélargonique et subérique sont les prin-
cipaux produits d’oxydation de l'acide stéarolique; les acides caprylique et
azélaïque représentent seulement le quart des acides obtenus.
Dans le cas de l'acide taririque, les poids des acides laurique et pluta-
rique, d’une part, et les poids des acides undécylique et adipique, d’autre
part, sont approximativement dans le rapport de 4 à 1. Les rendements en
acide glutarique et subérique sont si satisfaisants qu'on pourrait utiliser ces
réactions pour la préparation de ces corps.
Les recherches d'Overbeck ©), de Hazura et Grüssner ©) et de l'un de
nous ont établi que l'oxydation ménagée des acides stéarolique et taririque
conduit aux acides dicétoniques correspondants :
1H°-(GH)-CO-CO-—{CH)-COH acide stéaroxylique,
CH°-(CH)"-CO-CO-{GH)-COH acide taroxylique.
En tenant compte de ces résultats, nous pouvons interpréter l'obtention des
acides que nous avons isolés de la manière suivante : l'excès de permanga-
nate de potassium transforme en anhydride carbonique CO? l'un des CO des
acides dicétoniques.
0) Overreox, Annalen der Chemie, t. 140, p. 62.
® Hazura et Grüssner, Monatshefte der Chemie, t. IX, p. 952.
&) Arnaup, Comptes rendus, t. 134, p. 547.
— 513 —
Si le CO le plus rapproché du carboxyle est oxydé (réaction principale),
on a :
D Un | l'acide pélargonique GH°-(GH°)-CO'H ;
Avec l'acide stéaroxylique. ! acide subérique CO'H-{CH?)-COH:
“E 1 ({ l'acide laurique CH°-(CH)"°-CO°H ;
Avec l'acide taroxylique.. . l'acide glutarique CO*H-(CH)-CO'H.
Si le CO le plus éloigné du carboxyle est oxydé, on a :
ténor ( l'acide caprylique CH°-(CH®)-CO*H ;
Avec age sHaroxÿlique. | acide azélaique CO°H-(CH:)”-CO'H ;
l'acid E l'acide undécylique CH°-(CIH)"-CO°H:
vec acide RroxY'IQUe. + | Vacide adipique CO°H—(CH°)-CO'H.
En résumé, l'acide azotique détermine la rupture de la chaîne entre les
deux CO des acides dicétoniques qui représentent le premier stade d’oyda-
tion des acides acétyléniques, tandis que le permanganate de potassium
brise cette chaîne en trois fragments, l’un des CO s’éliminant à l’état d’an-
hydride carbonique CO*.
De tous ces faits il résulte que la triple liaison de l’acide stéarolique est
bien placée entre les 9° et 10° atomes de carbone et que sa formule doit être
représentée par :
CH°-(CH°)-C=C-(CHP)-CO'H.
Cette hypothèse est d'accord avec les travaux d'Overbeck, Limpach,
Baruch et les nôtres. :
L’acide isooléique de Saytzelf n'étant pas une espèce chimique, l’hypo-
thèse faite par ce savant sur la constitution de lacide-oléique ne doit pas
être prise en considération et par suite l'acide oléique doit être représenté
par
CH°-(CH°)-CH=CH-(CH)-CO'H. (1)
Or on sait que l'acide élaïdique a la même formule brute que l'acide
oléique et donne, comme celui-ci, par l'action successive du brome et de
la potasse alcoolique, l'acide stéarolique. H faut donc attribuer à acide
élaïdique la même formule plane que celle de l'acide oléique.
Des considérations d'ordre stéréochimique ©? permettent de figurer la
formule (1) de deux façons différentes en s'appuyant sur les faits suivants :
l'acide oléique et l'acide élaïdique donnent avec le brome deux acides bi-
bromés C°H**O*Br° qui, par la potasse alcoolique, à froid, perdent une
molécule d'acide bromhydrique et se transforment en acides monobromés
0) Wismcenus, Üeber die räumliche Anordnung der Atome (1889).
— 514 —
correspondants C*HO*Br. Mais tandis que l'acide monobromoléique
fournit l'acide stéarolique sous l’action de la potasse alcoolique à 120 degrés.
l'acide monobromélaïdique ne subit la même réaction qu’à la température
de 160 degrés. Cette différence, de nature expérimentale, a permis de fixer
les formules des acides stéréoisomères.
; Ki
CPNER N\”
(CH*)! CO’H H AN (cH°)-co'H
Acide oléique. Acide élaidique.
CH(CHŸ
En effet, si aux formules dérivées de (1) et (2), représentant les com-
posés dibromés des acides oléique et élaïdique, on enlève une molécule
d'acide bromhydrique, on est conduit aux deux représentations suivantes
des acides monobromés, en raison de la mobilité des deux atomes de car-
bone, due à la disparition de la double liaison.
CHÈ(CH)
Br # (cH)7Co?H
Acide bromoléique. Acide bromélaidique.
Grâce à la proximité des deux atomes de brome et d'hydrogène dans ia
formule (1”), l'élimination de l'acide bromhydrique doit se faire facilement ;
il n’en est pas de même dans la formule (2'), où ces deux atomes sont plus
distants l’un de l’autre. L’acide bromoléique, qui se débrome aisément à
120 degrés, devra donc être représenté par (1"), tandis que l'acide bromé-
laïdique, qui perd son brome difficilement, même à 160 degrés, sera figuré
par (2°). Or (1') et (2') proviennent respectivement de (1) et (2) et par
suite (1) sera la formule de l'acide oléique et (2) celle de l'acide élaïdique.
Si l'acide isooléique de Saytzeff ne constitue pas une individualité chi-
mique, il ne faut pas conclure à la non-existence d’acides oléiques isomères
de l'acide oléique ordinaire 44-10, en dehors, bien entendu, des acides
élaïdiques correspondants, leurs stéréoisomères. On conçoit très facilement
toute une série d’acides oléiques dans lesquels la double liaison (désignée
— 515 —
par A), du groupement -CH=CH-, puisse être placée différemment, de A,-3
à A,617, dans la chaîne linéaire oléique.
À tous ces acides se rattachent évidemment des dérivés acétyléniques
dont la triple liaison (désignée par T) occupe la place de la double liaison
des acides oléiques. Déjà l'acide taririque T6, est un de ces acides stéaro-
liques, auquel correspond l'acide taroléique A5-,. non encore préparé.
Ponzio ®, puis Le Sueur © ont aussi isolé, par une tout autre méthode,
l'acide oléique A, 3, en débromant par la potasse alcoolique l'acide «-bromo-
stéarique. Arnaud et Posternak ® ont indiqué une méthode générale d’obten-
tion des acides stéaroliques et ont préparé les acides Ts, et Tio-11 en partant
de l'acide stéarolique ordinaire T,,. À ces acides nouveaux correspondent
encore les acides oléiques Ag et Aio-11.
Par ces exemples nous voyons que l’on pourrait déjà préparer quatre
acides oléiques isomères alors que la théorie prévoit 15 acides oléiques
(caractérisés par -CH=CH-), différant seulement entre eux par la position
de la double liaison dans la longue chaîne linéaire formée par 18 atomes
de carbone. Il pourrait de même exister 15 formes stéréoisomères de ces
acides oléiques : ce seraient les acides élaïdiques.
Enfin à ces acides oléiques et élaïdiques se rattachent 15 acides stéaro-
liques dont quatre sont déjà connus.
G@) Powzio, Gazz. chim. ital., t. XXXIV, 1904, p. 77.
® Le Sueur, Journ. chem. Soc., t. LXXXV, 190h, p. 1708.
@) Annaup et Posrervax, Comptes rendus, t. 150, p. 1527.
SOMMAIRE.
Pages.
: Actes administratifs. — Nominations : de M. Jean Charcot comme Directeur du
Laboratoire des Recherches maritimes de l'École pratique des Hautes
tudes près le Muséum d'Histoire naturelle (le navire le Pourquoi-Pus
est rattaché à ce Laboratoire), de M. Despax comme Préparateur de
la Chaire d'Herpétologie et d’Ichtyologie, de M. Ranson comme Pré-
parateur de la Chaire de Mammalogie, de M. Barbier comme Chef
de l'Atelier de moulage, de M. le Professeur Joubin comme Officier
de la Légion d'honneur, de M®° Merlaud-Ponty comme Correspon-
dant du Muséum. — Congés accordés à M. Dantan (suppléé par
M. Cassaing) et à M. Guérin. — Mise à la retraite de M. le D' Henri
Gervais, Assistant de la Chaire d’Anatomie comparée. — Nomina-
tions : de MM. Huerre et François Pellegrin comme Stagiaires du
Muséum, de MM. Mirande, Baudin et de M"° Fandard (non accep-
tante) comme Boursiers de 1° année du Muséum, de MM. Bizot,
Brément, Cardot et Gain comme Boursiers de 2° année, de M. Hum-
bert comme Boursier à titre de voyageur. ............... 393 à 395
Présentation d'ouvrages par MM. Costantin, Bouvier, Clément, de Nussac, :!
A. Magnan et Paul Lemoine............... Sen a At po t e 2 399
Communications : ;
Laricoue et Lecexpre. Sur les Rats noirs du Jardin des Plantes. ........ 396.
Max-Korzuann. Remarques sur les Hérissons de l’ile de Djerba (Tunisie)... 4oo
— Une nouvelle espèce d’Acomys de Mauritanie. ...........,....... | Aoa
L. Roue et H. Despax. Larves Tiluriennes de Poissons recueillies par le Thor, 403
R. pu Buxssox. Hyménoptères nouveaux du Maroc. .....,............ hoë
Van per Weeze. Catalogue des Sialides des Collections du Muséum. . . ... log
F. Le Cure. Description d’une espèce nouvelle d'Érycinide. (Fig.)....... 419
l. Surcour. Sur un cas de myase intestinale observé chez le Cheval. . ... Lil
Prnas pa Sizva. Note sur l'habitat des larves de Cluysomyia macellaria
ANT ORIOMNEREEEBUE E U rqn 'E VER AAA ÊI ESA AMAR Lil
Picaro. Sur un habitat nouveau des Peripatus.. ............ RENE Le h15
A.-L. Crémewr. L’ Entomologié dans les Bureaux de Garantie. (PI. VIII, IX
CINE OS HE EE SERA AMEN D UE ie Re h16
Ch. Gravier. Nole sur les résultats de ma Mission scientifique à la Côte
française des Somalis (1904)........... LE RR REAE US
Ed. Lamy. Liste des Pectunculus conservés avec étiquettes de Lamarck dans
les collections du Muséum de Paris. ........... SARA ee ut
L. German. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale.
— XXIX. Sur quelques Mollusques recueillis pee M. Ed. Foà dans le
licPanganyika. teen AARNR AE RE ae a M Et ae
Vayssière. Note sur les Mollusques Nudibranches, Marséniadés et Onci-
didés recueillis dans le golfe d’Aden, à Djibouti, par M. Ch. Gravier
en QU: LR 0e I ER UE RER A
À. Biranr. Note sur un nouveau cas de scissiparité chez les Hydroides.… .
P. Daneur. Mission Pelliot-Vaillant dans l'Asie centrale. Collections bota-
niques rapportées par le D' L. Vaillant. Liste des espèces. ........
A. Guixrauuix. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. Plantes
recueillies par M. et M°° Le Rat de 1900 à 1910.,..,....... re
Fr. Perreerix. Cullections botaniques rapportées par la Mission Tilho de 1a
révion Niver-Echad.: eee RASE ET REA AN CE AMENER ER ere
Ed. Jeanrrrr. Fougères récoltées par M. Mouret en Indo-Chine.........
H. Porssox. Noie sur une monstruosité de Cypripedium par avortement de
plusieurs pièces florales 2. LR 00e. ee NT EN EEE
R. Roranp-Gosserix. Le Rhipsalis angustissima Web..........,.......
A. Wrosrewskr. Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d’
loirenaturelle de Paris’en fgtt27 221650000220 N LEE
L. Ganx. La neige verte et la neige rouge des régions antarctiques. . . .. ;
— Note sur trois espèces nouvelles d’Algues marines provenant de la Région
antarctique Sud-Américaine. .......,............. Le TRE ;
M°° Puisaux. Note sur les effets mortels réciproques des morsures de lHelo-
derma suspectum Cope et de la Vipera aspis Laur. et sur les carac-
tères différentiels de leurs venins................. ARR e ce
A. Macxax. De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinalés........
— Le foie et sa variation en poids chez les Oiseaux .................
— Le poids des reins chez les Oiseaux. ........................
R. Lecewpre et H. Minor. Essais de conservation hors de l'organisme des
cellules nerveuses des ganglions spinaux.................... ta
Capitaine ArxauD ct P. Lemoine. Contribution à la connaissance géologique
des Colonies françaises. .............. ae CD Meier RP RE
D: Lucenprs. Le massif du Ya-long (Chine occidentale) entre le 26° et le
dpHparallele trente Ne en e Te re tee LR RCE CIRE LER
À. ArnauD et V. Hasewrrarz. Contribution à l'étude de la constitution des
acides oléiques ét'stéaroliquess 47.01. : 7.401... 67e SSORSARE
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JSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NAT
| RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUS
[MPRIMERIE NATIONALE
MDCCECRE
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des, notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
Ï. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER,
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
ARTICLE 3.
L’Associalion se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfateur s, qui doivent être agréés par Le Conseil d'administration.
Pour être ne titulaire, il faut payer une cotisalion annuelle d’au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachelée en versant une somme
fixe de 150 francs.
Pour être Membre donateur, 1l faut avoir donné une somme d’au moins
500 francs, ou avoir versé PERS dix ans une colisalion d'au moins
6o francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, ; faut avoir donné au Muséum, ou à 1a
Sociélé, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 franes ©).
{1 S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Association.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
————
ANNÉE 1911. — N° 7.
— ————————© ——————————————————— Dé
128° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
21 DÉCEMBRE 1911.
m0 e——
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ce Présipexr donne connaissance du fait suivant relatif au
service général du Muséum :
M. Prenpoux, Officier d'Administration du Génie, en retraite,
a été nommé, à dater du 1° décembre 1911, Surveillant général
du Muséum, en remplacement de M. Courrer, démissionnaire pour
cause de maladie. (Arrêté ministériel du 24 décembre 1911.)
À ce sujet, M. Le Présinenr prononce quelques paroles de regret
au sujet de la retraite forcée de M. Courrer et fait des vœux pour
l'amélioration de sa santé.
M. ce Présent annonce que M. Jules Bourgeois, de Sainte-
Marie-aux-Mines (Alsace), Correspondant du Muséum, décédé le
13 juillet 1911, a lécué au Muséum sa précieuse collection de
Coléoptères, des plus riches en types de Malacodermes, dont il
faisait avec talent une étude spéciale. Il ajoute quelques paroles élo-
gieuses au souvenir du distingué Entomologiste, et adresse au nom
du Muséum tous ses remerciements à sa famille, en particulier à
M. Octave Bourgeois et à M. le Colonel Robert Bourgeois, qui ont
été les dévoués exécuteurs des volontés de leur frère.
Muséum. — xvir. 36
— 018 —
COMMUNICATIONS.
Les CRUSTACÉS 1soPoDEs Du TRAVAILLEUR ET pu T'ALISMAN:
FORMES NOUVELLES,
par Mie Harrier RicHarpsow.
Apseudes armatus nov. sp.
Corps allongé, ovale. Surface unie. Couleur jaune.
Tête saillante au milieu du bord antérieur en forme de long rostre
triangulaire, dont chaque côté est muni, à la base, d’un petit processus
triangulaire aigu à l'extrémité. Les angles latéraux antérieurs de la tête
s’avancent sur chaque côté en un long processus triangulaire terminé en
pointe. Sur le bord latéral, juste en arrière du processus antéro-latéral, 1l
en existe un autre plus petit. Les yeux sont absents. Les deux paires d’an-
tennes ont été cassées et perdues dans ce spécimen, qui est unique.
Le premier segment du thorax est soudé à la tête. Le deuxième et le
troisième (premier et second segments libres) sont pourvus de deux épines
latérales de chaque côté, l’une antérieure et l'autre postérieure. Le quatrième
segment (troisième segment libre) est muni de trois épines latérales de
chaque côté, l'une antérieure, l'autre postérieure et la dernière médiane.
Les cinquième, sixième et septième sepments (quatrième, cinquième et
sixième segments libres) sont pourvus chacun d'une épine antéro-atérale
de chaque côté: les quatrième et cinquième segments fibres sont munis
chacun d’une épine ventrale.
Les cinq premiers segments de l'abdomen sont courts et subégaux:;
chacun d’eux s’avance latéralement de chaque côté en forme d’épine; le
cinquième a une épine ventrale. Le sixième, ou segment terminal, est
étroit, aHongé; son bord postérieur est tronqué. Les uropodes ont été perdus.
Les pattes de la première paire ont un grand propode , avec des doigts étroits
et allongés.
Un seul spécimen imparfait fut recueilli par le Talisman, 17 juin 1883,
Drag. 33, Pr. 836-1,350 mètres; il fut trouvé dans de la vase rougeätre.
Côtes du Maroc. Au large du cap Cantin.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Sphyrapus Stebbingi nov. sp.
Corps étroit, allongé. La tête est grande: elle fait saillieen avant sous forme
d'une longue pointe aiguë qui s’avance entre les articles basilaires des antennes
de la première paire. Les lobes oculaires sont grands, aigus et s'élendent
— 919 —
en avant aussi loin que le processus médian de la tête. Les yeux sont absents.
Les antennes de la première paire ont l’article basal étroit, allongé; le se-
cond article mesure environ le tiers de la longueur de l’article basal, et le
troisième mesure à peu près le tiers de la longueur du second; le flagellum
externe se compose de six articles et le flagellum interne de deux. Les
antennes de la deuxième paire ont leurs deux premiers articles courts; le
troisième est très petit; le quatrième est allongé et grêle; son flagellum
compte cinq ou six articles.
Le premier segment du thorax est complètement fusionné avec la tête; le
second est épalement soudé, mais une dépression marque le point de suture.
Les cinq seoments qui suivent sont libres, le premier et le dernier (le
troisième et le septième) étant les plus courts et les trois intermédiaires
subépaux.
Les cinq seoments antérieurs de l'abdomen sont courts et subégaux,
chacun mesurant environ la moitié de la longueur du dernier segment
thoracique; leurs bords latéraux ne sont pas saillants, mais arrondis. Le
sixième, ou segment terminal, forme une saillie triangulaire au sommet,
lequel supporte deux poils divergents. L'article basilaire du pédoncule
dépasse un peu le sommet du sixième segment abdominal; la branche in-
terne est composée d'environ neuf articles et la branche externe de deux.
Les premiers gnathopodes sont grands, de même que leur basis qui est
étalé; le merus est petit, le carpus allongé et dilaté; le propodus est grand,
mais on ne peut en donner la forme exacte, à cause du doigt qui est cassé.
Les seconds gnathopodes, ou pattes fossoriales, ont deux épines sur le
carpus, deux sur le bord interne du propodus et une à son extrémité
externe distale. Les cinq dernières paires de pattes sont simples, ambula-
toires et munies de quelques poils.
Un spécimen imparfait fut recueilli par le Travailleur, 23 juillet 1880,
. Drag. 6, Pr. 1,107 mètres, golfe de Gascogne.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Quatre espèces seulement de ce genre sont connues, S. serralus Sars (,
S. anomalous Saxs ®, S. tudes Norman and Stebbing et S. malleolus Norman
and Stebbing: ©”.
Cette espèce a été nommée ainsi en l'honneur du D° Thomas R. R. Steb-
bin.
Gnathia cæca nov. Sp.
La tête est large, subearrée; le front fait saillie entre les antennes et forme
un processus largement arrondi. Les angles antérieurs latéraux s’avancent en
@) Expédition norvégienne du Nord de Atlantique. Zool., Crustaceu, 1, 1885,
p. 66-73, pl. XXI.
@) Crust. Norvège, I, 1899, p. 9-10, pl. II-FV.
®) Trans. Zool. Soc. London, XIF, 1886, p. 98-101, pl. XXIT, fig. 1, 2, 3.
36.
— 220 —
saillie aiguë. Sur la partie postérieure de la tête se trouvent deux grands tu-
bereules, un de chaque côté, près du bord latéral. À la partie antérieure de la
tête, sur la ligne médiane, se trouve une profonde concavité ou fossette. Les
antennes de la première paire ont un pédoneule de trois articles, dont le
dernier est le plus long; le flagellum se compose de quatre articles. Les
antennes de la seconde paire ont un pédoncule de cinq articles, dont le
cinquième est environ deux fois aussi long que le quatrième; le flagellum
se compose de trois articles, mais il est probablement cassé.
I y a de petits lobes oculaires, mais pas d’yeux; les lobes sont incolores.
Les mandibules s'étendent en avant à quelque distance de la tête; leur bord
interne est sinueux, leur bord externe a une dent vers le milieu. Sur la
partie ventrale de la tête, le bord antérieur, de chaque côté de la ligne mé-
diane, est muni d'environ dix processus dentelés. Les maxillipèdes se com-
posent d’un grand article basilaire, d’un autre pelit et d’un minuscule
article terminal. Le premier seoment du thorax est étroit, court et
confondu avec la tête. Les second et troisième segments sont subégaux.
Tous les trois sont munis d’un double rang de petits tubercules, à peine
visibles. Le quatrième segment est environ deux fois aussi long que cha-
cun des deux précédents; vers le milieu il présente un rang transversal de
petits tubercules presque invisibles. Le cinquième est presque deux fois
aussi long que le quatrième; il est uni et possède une ligne médiane lon-
gitudinale. Le sixième segment est environ de la même longueur que le
cinquième; ses angles latéraux postérieurs s'avancent en un grand pro-
cessus. Le septième est brusquement plus étroit et plus court que le sixième
segment thoracique; comme grandeur et comme forme, il est semblable aux
segments abdominaux.
Les cinq premiers segments de l'abdomen sont de longueur subépale,-
avec les bords latéraux saillants vers le bas. Le sixième, ou segment ter-
minal, est pelit, de forme triangulaire, avec l'apex aigu. La branche interne
des uropodes est un peu plus longue et plus large que la branche externe ;
elle s'étend jusqu'à l'extrémité du segment terminal de l'abdomen.
Un seul spécimen imparfait, un mäle, fut recueilli par le Tahsman,
10 juillet 1883, Drag. 76, Pr. 2,638 mèlres, vase jaune. Côtes du Soudan.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Bien que celte espèce soit aveugle, elle semble appartenir au genre
Gnathia plutôt qu'au genre Cæcognathia, en raison de la présence des lobes
oculaires.
Gnathia frontalis nov. Sp.
Corps oblong-ovale. Tête grande, presque carrée, plus large que
longue, 2 millim. 5 X 1 millim. 5. Entre les mandibules, le bord antérieur
de la tête fait saillie en trois saillies dentelées, dont celle du milieu est
aiguë, les deux autres sont placées de chaque côté. Entre le processus
o21
médian et les processus latéraux il s’en trouve un autre, triangulaire,
produit par le bord antéro-inférieur; il y a, par conséquent, cinq pro-
cessus dentelés entre les mandibules. Sur la partie antérieure de la
têle, entre les yeux, se trouvent deux saillies, une de chaque côté de la
ligne médiane; chacune d'elles porte de nombreux petits tubercules. Les
antennes de la première paire ont les deux premiers articles courts et sub-
égaux : le troisième est à peu près trois fois aussi long que le deuxième;
le flagellum se compose de cinq articles; le premier est petit, les trois
suivants sont subégaux; le dernier mesure environ la moitié du qua-
trième comme longueur. Les antennes de 1a première paire s'étendent jus-
qu'au bout du pédoncule des antennes de la seconde paire: ces dernières
ont les trois premiers articles courts et subégaux ; les deux derniers sont
longs et subégaux : le flagellum se compose de six articles évalement sub-
égaux. Les mandibules ont une dent proéminente sur le bord externe la-
téral, environ à la moitié de la distance entre la base et le sommet : le bord
interne est muni de quatre dents irrégulières, entre le sommet et le
bord inférieur. Les mandibules chevauchent à leurs extrémités.
Le premier seyment du thorax est très court et étroit. Les deux sep-
ments suivants sont subégaux, chacun ayant environ o millim. 5 de lon-
gueur; ils sont à peu près deux fois aussi longs que le premier. Le qua-
trième segment a environ 1 millimètre; aussi long que le second et le
troisième réunis, il est muni de quatre tubercules situés à peu près au
tiers de la distance du bord antérieur, deux de chaque côté de la ligne mé-
diane. Le cinquième segment est court, ayant seulement o millim. 5 de
longueur. Le sixième est deux fois aussi long que le cinquième dans sa
partie médiane dorsale et a une longueur de 1 millimètre ; ses añgles post-
latéraux s’avancent de chaque côté en lobes arrondis. Le septième seoment
est court et étroit, il ressemble aux segments abdominaux.
Les cinq premiers Sepmente de l'abdomen sont subégaux ; ils mesurent
ensemble 1 millim. 5: à l'exception du premier, ils ont les côtés en saillie,
les côtés du deuxième étant très aigus. Le sixième, ou sement terminal,
est triangulaire avec l’apex bifide; il mesure 1 millimètre de long et 1 milli-
mètre de large à la base. Les uropodes s'étendent un peu au delà de l’ex-
trémité de l'abdomen ; leurs branches sont semblables, subégales , ovales ;
la branche externe est un peu plus aiguë à son extrémité que la branche
interne.
Les pattes du quatrième segment ont une rangée de cinq tubercules,
sur leur basis: il y a, en outre, un tubercule isolé à la base du merus.
Un grand nombre de spécimens, mâles, femelles et larves , furent recueillis
par le Talisman , 8 juillet 1883, Drag. 64, Pr. 355 mètres, au cap Bojador.
Cette espèce est très voisine du Gnathia Grimaldi Dollfus(?, mais en
() Bull. Soc. Zool. Fr,, XXNI, 1901, p. 240-241, fig. 1.
— 922 —
diffère par un bourrelet tuberculeux sur la partie antérieure de la surface
dorsale de la tête, par deux dents additionnelles sur le bord antérieur de la
tête, par une rangée de cinq tubercules à la base des pattes de la cinquième
paire, et une sur le merus, par la forme plus arrondie de la branche in-
terne des uropodes et l'apex bifide du dernier sement abdominal. Gnathia
vorax Lucas), Gnathia rapax Edwards ® et Gnathia forficularis Risso ©
sont tous très semblables entre eux et ressemblent évalement beaucoup
aux deux espèces mentionnées plus haut.
Leptanthura truncata nov. sp.
Corps extrêmement étroit, allongé. Surface unie. Couleur jaune. Tête
environ aussi large que longue, 1 millimètre x 1 millimètre, avec le front
faisant saillie en une pointe médiane petite, mais distincte. Angles anté-
rieurs latéraux formant des proéminences arrondies. Yeux absents. Chez
la femelle, les antennes de la première paire sont extrêmement courtes: le
premier article du pédoncule est le plus long : le second et le troisième
sont courts, subégaux et les deux réunis mesurent environ la même lon-
œueur que le premier ; le flagellum se compose de quatre petits articles
dont le premier est deux fois aussi long que chacun des trois autres. Chez
le mâle, le flagellum est allongé et se compose de quinze articles; il s'étend
au delà du bord postérieur de la tête. Dans les deux sexes les antennes de
la seconde paire sont semblables, extrêmement courtes, avec un pédoncule
de cinq articles et un flagellum de trois articles courts, dont le premier
mesure à lui seul la longueur du deuxième et du troisième réunis.
Les premier et sixième segments du thorax sont subégaux, chacun
ayant 1 millim. 5 delong;les deuxième, troisième , quatrième et cinquième
seoments sont subégaux, mesurant chacun > millimètres de long : le sep-
tième est le plus court, sa longueur dépasse légèrement 1 millimètre. La
plus grande largeur du corps est 1 millimètre.
Les six premiers segments de l'abdomen sont distincts et subégaux, à
l'exception du premier qui est presque deux fois aussi long que chacun
des cinq autres. La longueur totale de l'abdomen est 2 millim. 5, les cinq
premiers sepments ayant 1 millimètre. Le segment terminal est large à son
extrémité, laquelle est tronquée d’une manière arrondie. La branche in-
terne des uropodes dépasse de la moitié de sa longueur l'extrémité de l'ab-
domen; elle est large, avec le sommet aigu. Les branches externes sont
très larges, elles s’infléchissent sur le segment terminal et chevauchent au
milieu. La branche externe s'étend jusqu'à l'extrémité du pédoneule et
elle mesure o millim. 75 de longueur.
1) Ann. Soc. Entom. Fr. (2), VIT, 1849, p. 459-461, pl. XV, fig. 1.
Lo)
? Hist. nat. des Crust., 1840, p. 196-197, pl. XXXIIT, fig. 12.
(
(2
9) Crust. des env. de Nice, 1816, p. 52-53, pl. IT, fig. 10.
— 523 —
Chez le mâle, les trois derniers seoments du thorax présentent, sur la
face ventrale, deux saillies proéminentes antérieures et deux postérieures
de chaque côté de la ligne médiane ; tous ces processus deviennent gra-
duellement plus petits du cinquième au septième segment,
Les trois premières paires de pattes sont préhensiles; dans la première
paire le propodus est beaucoup plus grand que dans les deux paires sui-
vantes.
Les quatre dernières paires de pattes sont ambulatoires.
Cinq spécimens (deux imparfaits), parmi lesquels deux mäles, furent
recueillis par le Talisman, 13 juillet 1883, Drag. 88, Pr. 888 mètres, au
Nord du banc d'Arguin. Sable vaseux verdâtre.
La description que nous venons de donner se rapporte à la femelle.
Cette espèce diffère de Leptanthura tenuis Sars®? par sa taille, laquelle est
environ deux fois aussi grande, par l'antenne de la première paire qui se
trouve plus longue chez le mâle, son flagellum étant composé de quinze
articles au lieu de dix; par l'absence de poils sur le flagellum, qui est très
poilu dans L. tenuis ; par le segment terminal du corps qui est arrondi-
tronqué et très large, tandis que dans l'espèce type ïl est «lancéolé, se
terminant en pointe aiguë» ; par les branches internes plus larges des uro-
podes; par les branches externes qui chevauchent, tandis que dans L. te-
muis elles se rencontrent presque; enfin, par les trois derniers segments du
thorax qui, chez le mâle, présentent sur le côté ventral une paire de pro-
cessus antérieurs et une paire de processus postérieurs, tandis que dans
L. tenuis (d’après la figure) il ne paraît exister qu’une seule paire posté-
rieure et seulement sur le dernier segment du thorax.
La seule autre espèce connue du genre est Leptanthura glacialis
Hodgson.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Pseudanthur:a NOv. GEN.
Corps extrêmement long et étroit. Tête sans yeux. Antennes de la pre-
mière paire avec un pédoneule composé de trois articles et un flagellum
composé de six. Antennes de la deuxième paire avec un pédoncule de cinq
articles et un flagellum composé également de cinq articles. qui sont
courts. Segments du thorax étroits, allongés. Les sept paires de pattes
sont présentes; la première paire est fortement préhensile: la septième
est brusquement plus courte que la sixième.
L’abdomen est composé de cinq segments courts et distincts, suivis du
segment terminal qui a une forme triangulaire. La branche interne des
uropodes est étroite, lancéolée. La branche externe ne s’infléchit pas sur le
(]
(0) Crust. Norvège, Il, 1899, p. 47-49, pl. XX.
Jon Lu
segment terminal, mais est petite, rudimentaire et spiniforme, placée à la
base de la branche interne, sur son côté externe. Les pléopodes de la
première paire sont transformés en valves operculaires couvrant les
paires suivantes.
Le type du genre est Pseudanthura lateralis nov. sp.
Ce genre diffère de tous les genres connus de cette famille par la
forme de la branche externe des uropodes, qui, au lieu de s’infléchir sur
le telson, est située en dehors de la branche interne à l'extrémité externe
du pédoncule.
Pseudanthura lateralis nov. Sp.
Corps extrêmement étroit et allongé. Couleur jaune. Tête petite, sub-
carrée, 1 miimètre x 1 millimètre, plus étroite antérieurement que posté-
rieurement. Front faisant saillie en un processus médian long et élroit.
Angles antérieurs latéraux arrondis. Yeux absents. Les antennes de la
première paire ont un pédoncule composé de trois articles, dont le premier
est le plus grand, les deux autres étant subégaux; le flagellum se compose
de six articles. Les antennes de la seconde paire ont un pédoncule com-
posé de cinq articles et un flagellum composé de cinq articles courts.
Les antennes de la première et de la deuxième paire sont de longueur
subépale.
Le premier segment du thorax est deux fois aussi long que la tête; il a
une longueur de 2 millimètres. Sur le côté ventral, près du bord postérieur,
se trouve un seul processus médian, qui est long et arrondi à son extrémité.
Les deuxième et troisième segments ont une longueur subésale, mesurant
chacun 3 millimètres; le quatrième est le plus long, ayant 4 millimètres;
le cinquième a une longueur de 3 millim. 5; le sixième, de 3 millimètres,
comme le deuxième et le troisième; le septième est le plus court, n'étant
pas plus long que la tête (1 millim.).
La largeur du corps varie entre 1 millimètre et 1 millim. 5. Près du
bord antérieur des deuxième et troisième segments se trouvent deux petits
tubercules, un de chaque côté de la ligne médiane.
La longueur totale de l'abdomen est presque 3 millimètres. Les cinq
premiers sepments sont courts, distincts: ils mesurent tous ensemble
1 millim. 5; le premier est deux fois aussi long que chacun des quatre
autres, qui sont subégaux. Le sixième, ou segment terminal, a 1 millim. 5
de long et, à la base, presque une largeur de 1 millim. 5: il est de forme
triangulaire avec l'apex arrondi. La branche interne des uropodes est
longue et élancée, aiguë à son extrémité, et s'étend jusqu'au sommet du
dernier segment abdominal. La branche externe est menue, aiguë, spini-
forme et placée à la base de la branche interne, sur le côté externe. La
première paire de pléopodes est transformée en opereulum composé de
deux valves dures qui recouvrent complètement les autres pléopodes. Les
— 525 —
pattes de la première paire sont préhensiles avec un grand propodus.
Les six paires suivantes sont semblables, ambulatoires; la dernière paire
est brusquement plus courte que les autres.
Deux spécimens en parfait état et la moîtié d’un autre furent recueillis
par le Talisman, 11, 19 et 18 juillet, Drag. 80, 83 et 101, Pr. 930,
1,139 et 3,200 mètres, côtes du Soudan, entre Dakar et la Praya. Vase
grise, sable vasard verdâtre, vase jaune.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Pleopodias vigilans nov, sp.
Corps oblong, ovale : 11 millimètres de large, 28 millimètres de long
(sans compter les uropodes). Surface unie. Couleur marron.
Tête grande, plus large que longue, 3 millim. 5 X 5 millimètres. Front
faisant saillie en un processus qui est arrondi, tronqué à son extrémité
antérieure. Yeux très grands, ovales, occupant la plus grande partie de la
lêle, situés presque côte à côte, distants seulement de o millim. 5. Les
antennes de la première paire se composent de huit articles; elles dépassent
d’un article le bord postérieur de la tête et s'étendent jusqu'au bout du
pédoncule des antennes de la deuxième paire. Le pédoncule de ces der-
nières est tout à fait bien défini relativement au flagellum : ses trois
premiers articles sont courts, les deux premiers subégaux, le troisième
est un peu plus long que les deux autres; les quatrième et cinquième
articles sont subégaux et chacun d’eux environ deux fois aussi long que le
troisième ; le flagellum est composé de six articles dont le premier est à
peu près aussi long que le dernier article du pédoncule; les cinq articles
suivants ont chacun environ la moitié de la longueur du premier, Les
antennes de la deuxième paire s'étendent jusqu’au bord postérieur du
deuxième seoment thoracique.
Le premier segment du thorax a 5 millimètres de longueur ; le deuxième
1 millim. 5: le troisième 2 millimètres; le quatrième est le plus long, il a
3 millim. 5; le cinquième mesure 2 millim. 5; le sixième est aussi long
que le premier, 3 millimètres; le septième est de la même longueur que
le troisième, 2 millimètres. Les épimères sont présents sur tous les seg-
ments, excepté le premier: sur le second et le troisième, ils s'étendent
sur l'entière longueur du bord latéral et leurs extrémités sont arrondies ;
sur les quatre sewments qui suivent ils s'étendent au milieu ou presque
jusqu’au milieu du bord latéral. Le thorax est arqué, il s’élargit graduelle-
ment vers le milieu et va en décroissant vers les extrémités.
Sauf sur les côtés, le premier sepment de l'abdomen est entièrement
caché par le dernier segment thoracique. Le second est également presque
entièrement couvert au milieu de la région dorsale. Les trois suivants ont
chacun 1 millimètre de longueur. Le segment terminal est plus long que
large, ayant 5 millimètres de long sur 4 millimètres de large à la base;
— 926 —
il s’atténue graduellement et se termine par une extrémité arrondie. L'ab-
domen a une largeur de 5 millim. 5 à l'endroit où il se réunit au thorax;
il se rétrécit graduellement et se termine par une extrémité étroite. Les
uropodes sont plus longs que l'abdomen. L'article basilaire a une longueur
de 2 nullimètres sur son bord externe: la branche externe a 5 millim. 5
de long, la branche interne 4 millimètres. La première dépasse de
2 millim. 5 lextrémité du segment terminal de labdomen. Ces deux
branches sont longues et étroites, avec les extrémités arrondies.
Toutes les pattes sont préhensiles avec de longs dactyles recourbés. La
septième paire est plus longue que chacune des autres: elle a le propodus
extrêmement long.
Un seul spécimen, une femelle, fut recueillie par le Talisman, 9 juillet
1883, Drag. 71, Pr. 640 mètres, côtes du Soudan. Sable vasard, coraux
coquilles.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Livoneca soudanensis nov. sp.
Corps oblong-ovale, environ deux fois aussi long que large, 7 milli-
mètres x 15 millimètres. Surface unie. Couleur marron clair.
Tête petite, deux fois aussi large que longue, 1 millim. 5x3 milli-
mètres, subtriangulaire avec l'apex obtusément arrondi. Yeux petits,
ovales, composés et situés à 1 millimètre l’un de l’autre à leurs extrémités
antérieures. Les antennes de la première paire se composent de sept
articles; elles n’atteignent pas les angles latéraux antérieurs du premier
segment thoracique. Les antennes de la seconde paire, composées de neuf
articles, dépassent les angles latéraux antérieurs de la tête de leurs trois
derniers articles. La tête fait saillie en un processus arrondi antérieur aux
antennes et au bord frontal.
Le premier segment du thorax a © millimètres de long; les second,
troisième et cinquième segments sont subégaux, chacun ayant 1 millim. 5
de long: les quatrième et sixième segments ont chacun 1 millim.; le
septième est le plus court, il a seulement o millim. 75. Les épimères
sont présents sur tous les seoments, excepté sur le premier: ils ont la
forme d'étroites plaques, qui s'étendent sur les deux tiers du bord latéral
dans les deuxième et troisième segments, et seulement sur la moitié du
bord latéral dans les quatre derniers.
Les cinq premiers segments de l'abdomen sont courts, les quatre pre-
miers sont subégaux en longueur, le cinquième est presque deux fois
aussi long que chacun des autres. Leurs parties latérales font saillie laté-
ralement aussi loin que les bords latéraux du segment terminal. Le dernier
segment est plus large que long, 5 millimètres x 3 millimètres; en arrière,
il est largement arrondi. Les branches des uropodes sont de forme sem-
blable, allongées, ovales: la branche externe est un peu plus longue que
— 527 —
la branche interne. Les uropodes ne dépassent pas l'extrémité du segment
terminal de l'abdomen.
Les pattes sont toutes préhensiles et semblables.
Seulement deux spécimens, deux femelles, furent recueillis par le
Talisman, Vun, le 9 juillet 1883, Drag. 69, Pr. 730 mètres, côtes du
Soudan, dans du sable vaseux, coraux ; l’autre, Drag. 72, Pr. 882 mètres,
même localité.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Cette espèce est très voisine de Livoneca sulcata Kæœlbel "), mais elle en
diffère par les antennes de la deuxième paire qui ont neuf articles au
lieu de quatorze, par son plus petit abdomen, lequel, dans L. sulcata,
dépasse les segments du thorax, par le segment terminal non excavé dans
le milieu du bord postérieur, et également par la forme du front de la tête.
Livoneca sulcata fut trouvé aux îles Canaries.
Janirella glabra nov. sp.
Corps allongé, ovale, plus de trois fois plus long que large. Surface du
corps unie. Couleur jaune.
Tête avec le front faisant saillie en un rostre terminé par trois dents,
dont celle du milieu est arrondie. Les angles antérieurs-latéraux font saillie
de chaque côté en un processus long, étroit et aigu. Entre le rostre et le
processus antéro-latéral se trouve une saillie triangulaire. Veux absents.
Les antennes de la première paire ont un grand article basal qui s'étend
jusqu'au bout du deuxième article pédonculaire des secondes antennes;
les deuxième et troisième articles égalent environ la moitié de la largeur
de Particle basilaire, le second étant plus court que le premier; le flagellam
se compose de quatre articles. Les antennes de la deuxième paire sont
cassées au bout du troisième article pédonculaire, lequel, sur son bord
externe, porte un exopodite. La mandibule a un palpe de trois articles.
Le bord latéral du premier segment thoracique fait saillie de chaque
côté en un seul processus qui est long, étroit, aigu à l'extrémité. Dans
les second, troisième et quatrième segments le bord latéral fait saillie de
chaque côté en deux processus, dont le postérieur est fort long et étroit.
Les cinquième, sixième et septième seoments ont le bord latéral faisant
saillie en un long et élroit processus.
L’abdomen se compose d’un seul segment qui est étroit à la base,
s’élargit environ vers le milieu, puis s’atténue en une extrémité étroite et
arrondie. De chaque côté, le bord latéral, dans sa partie Ja plus large, pré-
sente trois dents. L’uropode, d’un seul article, est placé juste au-dessous
® Ann. d. K. K. Naturhist. Hofnuseums, Wien, VIT, 1892, p. 105-107, pl. X,
fig. 1-2.
— 228 —
de la dernière dent. Les pattes sont toutes ambulatoires et deviennent gra-
duellement plus longues.
Le spécimen unique est cassé en trois morceaux.
Un individu, un mäle, fut recueilli par le Tahsman, 27 juin 1883,
Drag. 59, Pr. 946 mètres, dans du sable piqué de noir: roches. Parages
des Canaries. Lat. N. 28°33'; Long. O. 15°39°.
Cette espèce diflère de Janirella Nanseni Bonnier ®, à laquelle elle est
alliée de très près, par la forme du rostre, par l'absence d’épines sur la
surface dorsale du corps; elle en diffère encore parce qu'elle ne présente
que trois dents sur le bord latéral de l’abdomen.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Janirella abyssicola nov. sp.
Corps oblong-ovale, presque deux fois et demie aussi long que large
(y compris le rostre). Couleur jaune. Surface unie.
Tête avec le front faisant saillie en un long rostre proéminent, trian-
gulaire, dont l'extrémité aiguë dépasse un peu l’article basilaire des pre-
mières antennes. Les angles antérieurs-latéraux de la tête sont aigus. Les
yeux sont absents. Les antennes de la première paire ont le premier article
du pédoncule environ deux fois aussi long que large: les second et troi-
sième articles sont subégaux et mesurent environ la moitié de la largeur
de l'article basilaire: le flagellum se compose d'environ cinq articles. Les
antennes de la deuxième paire sont cassées au bout du troisième article du
pédoncule.
Le premier seoment du thorax a le bord latéral entier, ses angles anté-
rieurs latéraux faisant une saillie aiguë. Les bords latéraux des second,
troisième et quatrième sewments sont bilobés, et les angles antérieurs
latéraux de chaque lobe aigus; l'émargination devient graduellement plus
large du second au quatrième segment. Les bords latéraux des trois der-
niers sewments sont entiers, les angles antérieurs latéraux étant plus aigus
dans le cinquième et le sixième segment que dans le dernier.
L’abdomen se compose d’un seul segment qui porte cinq dents de
chaque côté. Postérieurement ïl est étroitement arrondi. Les uropodes,
qui consistent en une seule branche de deux articles, sont situés dans
l'émargination comprise entre la dernière dent latérale et le lobe ter-
minal.
Les pattes sont cassées dans le spécimen, qui est unique.
Un individu, un mâle, fut recueilli par le Travailleur, 31 juillet 1881,
Drag. 30, Pr. 1,205 mètres: golfe de Cadix.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
(Ann. Univ. Lyon, 1896, p. 587-593, pl. XXXII, fig. 1.
— 029 —
Urias NOY. GEN.
Tête avec le front faisant saillie au milieu en un large processus com-
pris entre les antennes. Yeux placés latéralement aux extrémités de pro-
cessus pédonculiformes.
Les cinq premiers segments du thorax plus larges et plus longs que
les deux derniers.
Abdomen composé de deux courts segments en avant du sepment ter-
minal, qui est piriforme. Uropodes situés dorsalement et issus de deux
saillies proéminentes, d’ailleurs placés juste au-dessous du milieu de la
surface dorsale du segment terminal, un de chaque côté de la ligne mé-
diane. Ils consistent en un article basilaire et en une simple branche
spiniforme.
Le type du genre est Urias spinosus nov. sp.
Ce genre se rapproche surtout de Dendrotion Sars, auquel il ressemble
par les uropodes placés dorsalement; mais il en diffère parce qu'il ne
possède qu'une branche aux uropodes et parce que les yeux sont placés
sur des processus pédonculiformes de la tête.
Urias spinosus nov. sp.
Corps oblong-ovale, couvert de longues épines. Couleur brun clair.
Tête plus large que longue, avec le front saillant au milieu, entre les
antennes, sous forme d’un processus dont les angles antérieurs latéraux
sont allongés en épine. Yeux placés latéralement de chaque côté de la tête,
aux extrémités de processus pédonculiformes. Les antennes de la première
paire ont un pédoncule composé de trois articles; le flagellum est cassé.
Le premier article du pédoncule des antennes de a seconde paire porte
une longue épine sur le bord externe; le second article est muni de huit
épines; le troisième article en a trois. Les antennes de la seconde paire
sont brisées au bout du troisième article; la partie cassée est perdue.
Le bord latéral du premier segment thoracique porte trois épines, dont
la postérieure est la plus longuc; celle du milieu est l’épine épimérale. Le
second segment est muni de huit longues épines eflilées, quatre de chaque
côté de la ligne médiane près du bord antérieur ; il possède également un
rang de sept épines plus petites, postérieures aux précédentes, une sur
la ligne médiane et trois de chaque côté. Le bord latéral fait saillie en
quatre épines, dont les deux du milieu sont épimérales. Le troisième seg-
ment est muni d’une rangée antérieure de huit longues épines, quatre de
chaque côté de la ligne médiane, et d’une rangée postérieure de cinq épines
courtes, une médiane et deux de chaque côté de la ligne médiane. Le qua-
trième segment présente un rang antérieur de huit longues épines, quatre
de chaque côté de la ligne médiane, et un rang postérieur de trois
petites épines, une médiane et une de chaque côté. Le cinquième segment
— 530 —
a un seul rang de huit longues épines, quatre de chaque côté de la ligne
médiane. Sur les troisième, quatrième et cinquième segments, on observe
une longue épine additionnelle sur la partie postérieure du bord latéral,
juste au-dessous de l’épine antérieure la plus externe, et le bord latéral
fait saillie en quatre épines. Les sixième et septième segments sont très
courts et dépourvus d’épines sur la face dorsale. Il existe une longue épine
de chaque côté de ces deux segments, dont les bords latéraux s’avancent en
deux longues épines.
L’abdomen se compose de deux segments courts, antérieurs au grand
seoment terminal piriforme. La partie antérieure de ce dernier est munie
de deux rangs de six longues épines, trois de chaque côté de la ligne mé-
diane. Le bord latéral porte de chaque côté neuf épines qui deviennent
graduellement plus courtes. L'extrémité du segment est arrondie et se ter-
mine par deux petites épines, une de chaque côté de la ligne médiane.
Juste au-dessous du milieu du segment, sur la face dorsale, se trouvent
deux saillies proéminentes, une de chaque côté de la ligne médiane.
À partir de l'angle externe latéral de ces élévations sont attachés les uro-
podes, qui s'étendent sur la face dorsale et pointent vers le bas. Leur
article basilaire est étroit, allongé. H n’y a qu’une seule branche, laquelle
consiste en une simple épine.
Toutes les pattes, à l'exception de celles de la première paire, sont
extrêmement longues et eflilées; tous leurs articies, excepté le propodus
et le dactylus, sont couverts d’épines. Les six dernières paires de pattes
sont semblables, avec le propodus extrêmement long, surtout dans les
quatre dernières paires. Les pattes de la première paire sont courtes el
préhensiles.
Un seul spécimen fut recueilli par le Talisman, Q juillet 1883, Drag.
70, Pr. 698 mètres, côtes du Soudan. Sable vaseux, coraux, coquilles.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Dactylostylis Nov. GEN.
(Famille des Desmosomidés.)
Tête avec les angles latéraux antérieurs faisant saillie de chaque côté, en
forme d’un long processus. Yeux absents. Mandibules avec un palpe de
trois articles.
Les premier, second, cinquième et sixième segments du thorax font
saillie de chaque côté en un long processus; les troisième et quatrième
segments s’avancent en deux processus, le septième segment mest pas
saillant sur les côtés.
Abdomen composé d’un seul segment de forme ovale, avec l'extrémité
postérieure arrondie.
Les uropodes consistent, de chaque côté, en un seul processus, lequel
est rigide, uniarticulé, long et spiniforme.
— 531 —
Les pattes sont toutes semblables, ambulatoires; elles deviennent plus
longues par gradation.
Le type du genre est Dactylostylis acutispinus nov. sp.
Dactylostylis acutispinus nov. sp.
Corps allongé, ovale, un peu plus de quatre fois plus long que large.
Surface unie. Couleur jaune. Tête avec les angles latéraux antérieurs fai-
sant saillie de chaque côté en un processus extrêmement long et aigu,
en arrière duquel le bord latéral est muni d’un petit lobe arrondi. Le bord
antérieur s’avance en un petit processus triangulaire situé à la base du
long processus antéro-latéral. Les yeux sont absents. Les antennes de la
première paire ont un grand article basal: le second article est aussi long
que le premier, mais il est de moitié moins large; les trois articles sui-
vants sont courts. Les antennes de la deuxième paire sont cassées au bout
du troisième article.
Les premier et deuxième segments du thorax ont leurs bords latéraux
qui, des deux côtés, font saillie en un processus extrêmement long et aigu.
Les bords latéraux des troisième et quatrième sewments font saillie de
chaque côté en deux longs processus aigus dont l’antérieur est plus court.
Les cinquième et sixième segments ont leurs bords latéraux saillants de
chaque côté sous forme d’un très long processus. Les bords latéraux da
septième segment ne sont pas saillants. Sur le bord postérieur, à la base
des processus latéraux des cinquième et sixième segments, se trouve un
lobe arrondi ou renflement; ce dernier existe également sur le bord anté-
rieur à la base des processus latéraux des deuxième et troisième sepments.
L'abdomen se compose d’un seul segment lequel est ovale et postérieu-
rement arrondi. Les uropodes consistent de chaque côté en un seul pro-
cessus, lequel est rigide, umiarticulé, long et spiniforme.
Les pattes sont toutes semblables et ambulatoires ; elles deviennent gra-
duellement plus longues.
Un seul individu, un mäle, fut recueilli par le Talisman, 9 juillet
1883, Drag. 70, Pr. 698 mètres, sable vaseux, coraux, coquilles, côtes
du Soudan.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Heteromesus similis nov. sp.
Corps allongé. Tête grande, profondément enfoncée dans le premier
segment thoracique; bord antérieur droit. Yeux absents. Les antennes de
la première paire ont Particle basal grand et dilaté; le deuxième article est
long, étroit, cylindrique; il porte trois longs poils; le flagellum se com-
pose de quatre petits articles. Les deux articles basaux des antennes de la
seconde paire sont courts; le troisième article est long et porte une épine
à son extrémité distale interne.
— 9932 —
Sur le bord latéral, de chaque côté, les trois premiers segments du thorax
sont munis de deux épines. La surface dorsale de chacun des trois premiers
seoments porte un tubercule médian, puis deux de chaque côté et lun
au-dessus de l’autre, et un tubercule latéral. Sur la face dorsale de la partie
antérieure du quatrième segment, les tubercules latéraux existent, mais
les autres ont disparu; sur la partie postérieure il n’y a pas de tubercules
dorsaux. Ce segment est rétréei vers l'extrémité postérieure, laquelle est
beaucoup plus étroite et plus courte que la partie antérieure ; sur le bord
latéral de chaque côté des deux divisions du segment (antérieure et posté-
rieure) se trouvent deux épines ou tubercules. Le cinquième segment est
étroit, allongé, dilaté à la base; ses côtés sont subparallèles. Il n'existe pas
de tubercules sur ce segment pas plus que sur les deux sepments qui sui-
vent, lesquels sont courts et subégaux.
L’abdomen se compose de deux segments, dont lun, court, est antérieur
au segment terminal.
Vers le milieu du bord latéral du segment terminal on trouve de chaque
côté une épine pointue très distincte. L’extrémité postérieure de ce sep-
ment est arrondie entre les uropodes; ces derniers sont simples, uniramés
et spiniformes.
Un seul spécimen, d’ailleurs incomplet, fut recueilli par le Talisman,
29 août 1883, Drag. 31, Pr. 2,995 mètres, au N. O. de S. Miguel (Açores).
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Cette espèce est tout à fait distincte d'Heteromesus spinosus (Beddard) ©?
provenant aussi des Açores. Elle a plus de ressemblance avec Heteromesus
spinescens Richardson ®; cependant elle en diffère par l'absence d’épines
sur la tête, par la présence de deux épines situées de chaque côté des
bords latéraux sur les trois premiers segments thoraciques, par deux
épines placées de chaque côté des deux divisions (antérieure et postérieure)
du quatrième segment, par une épine pointue et distincte de chaque côté
du bord latéral du segment terminal de l'abdomen, par le flagellum
quadriarticulé des antennes de la première paire et par le tout autre
arrangement des tubercules sur les trois premiers segments du thorax.
Eurycope Nobilii nov. sp.
Corps oblong-ovale, pas tout à fait trois fois plus long que large. Sur-
face unie. Couleur d’un brun rougeûtre.
Bord antérieur de la tête faisant saillie au milieu en un large processus
excavé à l’extrémité et dont les angles latéraux antérieurs sont aigus. Sur
ce processus du front, près du bord latéral, on trouve de chaque côté un
petit tubercule qui porte une soie. Les angles latéraux antérieurs de la tête
6) Jschnosoma spinosa Beddard, Challenger Report, XVII, 1886, p. 4o-h2,
pl. VI, fig. 1-5.
@) Proc. U. S. Nat. Mus., XXXV, 1908, p. 81, 83-84.
AVE SE
font également une saillie aiguë. Yeux absents. Les antennes de la première
paire ont l’article basal grand, dilaté; le deuxième article est petit; les
articles qui suivent ne sont pas très distincts. Les antennes de la seconde
paire sont cassées el perdues dans ce spécimen, qui est unique.
Les quatre premiers segments du thorax sont courts et subégaux. Les
trois derniers sont longs, le septième étant le plus allongé. Les épimères
sont présents sur les quatre premiers segments; ils ont la forme de
pelits processus aigus situés aux angles antérieurs latéraux. Ges angles,
dans les trois derniers segments, font une saillie aiguë.
L’abdomen se compose d’un seul segment, qui est d’ailleurs grand ct
arrondi à son extrémité. Les uropodes ont deux branches; la branche externe
est de moitié moins longue que la branche interne; elle n’est pas visible
dorsalement.
Toutes les pattes sont cassées et perdues.
Un seul spécimen, d’ailleurs incomplet, fut recueilli par le Travælleur,
23 juillet 1880, Drag. 7, Pr. 1,107 mètres, golfe de Gascogne.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Cette espèce semble se rapprocher plus de Eurycope atlantica Bonnier ©
que de toute autre espèce connue du genre. Elle est nommée en souvenir
de feu le D' Giuseppe.
Ilyarachna abyssorum nov. sp.
Corps oblong-ovale, environ trois fois plus long que large, 4 millim. 5
x 13 millimètres.
Tête trois fois plus large que longue, 1 millimètre x 3 millimètres; ses
angles antérieurs latéraux sont arrondis et ne forment pas saillie; les
parties latérales de la tête ne sont pas dilatées. Yeux absents. Les antennes
de la première paire ont l'article basal large et dilaté, avec le bord externe
latéral recourbé en dehors et l'angle externe antéro-latéral saillant au delà
de l'angle interne; les second et troisième articles sont petits et étroits, le
deuxième étant un peu plus court que le troisième; le flagellum se compose
de onze articles. Les antennes de la deuxième paire sont cassées au bout du
quatrième article. Les mandibules n’ont pas de palpe.
Les quatre premiers seoments du thorax sont courts et subégaux comme
longueur, chacun d’eux ayant environ 1 millimètre; les trois segments qui
suivent sont plus larges et croissent graduellement en longueur; le cin-
quième a 1 millim. 5 de long, le sixième 1 millim. 75 et le septième
a millimètres. Les épimères sont présents sur les quatre premiers seg-
ments; ils s'étendent sur l'entière longueur du bord latéral dans les trois
premiers; leurs extrémités antérieures sont très aiguës et forment des pro-
cessus qui dépassent le bord antérieur des segments; ils semblent par-
G@) Ann. Univ. Lyon, 1896, p. 604-605, pl. XXXIV, fig. 2.
Muséum. — xvit. 37
— 534 —
tagés en deux parts dont lune est antérieure et l’autre postérieure. Les
épimères du quatrième segment occupent les deux tiers postérieurs du
bord latéral; ils sont aigus à leurs extrémités antérieures.
L’abdomen se compose de deux segments, l’un antérieur court, l'autre
terminal large, de forme triangulaire, avec l'apex arrondi. L’abdomen
mesure 3 millimètres de long et 3 millimètres de large à la base. Les uro-
podes consistent en un article basilaire et en deux branches placées près
du bord externe latéral du pédoncule; ces dernières sont situées à quelque
distance de l'extrémité: la branche interne est postéricure à la branche
externe et plus grande, quoique ne dépassant pas l'extrémité du pédoncule:
la branche externe est menue.
Les pattes natatoires sont brisées et perdues dans tous les spécimens:
dans l’un la septième patte est présente et se distingue par l'article carpien ,
qui est tout à fait étendu.
Trois spécimens incomplets furent recueillis par le Talisman, 25 août
1883, Drag. 135, Pr. 4,165 mètres, et un ou deux fragments, 24 août,
1883, Drag. 134, Pr. 4,060 mètres, vase blanche molle. Des Açores en
France.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Par suite du caractère des uropodes, lesquels sont biramés, je place
celle espèce avec quelque hésitation dans le genre [lyarachna. Elle se rap-
proche plus d’I. Plunketti Tattersall ® que de toute autre espèce du genre.
Il est intéressant de noter que Tattersall observa dans son espèce, sur lar-
icle basilaire des uropodes, +un tout petit nodule orné au sommet de soies
plumeuses », La présente espèce diffère d’Z. Plunkethi par la forme et la posi-
tion des épimères des quatre premiers segments thoraciques, par la taille
et les proportions des trois derniers segments du thorax et de l’abdomen
et par le caractère de la septième paire de pattes.
Nores sur LES COLÉOPTÈRES TÉRÉDILES,
PAR M. P. Leswe.
8. Lycripes Nouveaux pu MExIQUE.
1. Lyctus modestus nov. sp.
Long. corporis circiter 3,2 millim.; elytrorum 2,2 millim.
Corpus elongatum, præsertim anterius angustum, brunneum, antennis,
G) Fisheries Ireland, Sc. Invest., 1904, Il, 1905, p. 28-29, 74, pl VII,
fig. 1-9.
5
palpis pedibusque rufescentibus, fronte, pronoto antice humerisque rubro
tinctis, pronoto majore pro parte nigro. Frontis lobo supraantennali et
margine clypei laterali rotundatis haud vel vix porrectis, nullo modo denti-
formibus. Prothorace quam elytris multo angustiore, postice modice
angustato, angulis anticis rotundatis; pronoto punctis circularibus grossis
densisque undique insculpto, medio foyea longitudinali impresso ; processu
prosternali angusto. Elytris parallelis, punctato-striatis, punctis minutis,
elongalis, interstrüs subsurdis, omnibus latitudine subæqualibus, singulis
selis appressis uniseriatis instructis. Femoribus gracilibus, nullo modo ellip-
soideis, anticis subelavatis; coxis anticis haud transversis.
Lyctus modestus.
Antenne gauche, vue du côté dorsal.
Tête (yeux compris) à peu près de la largeur du prothorax, Front
convexe, densément ponctué, assez densément pubescent, sans saillie orbi-
taire. Lobe sus-antennaire et lobe latéral de l'épistome arrondis, nullement
dentiformes, le premier un peu tuberculiforme. Antennes assez courtes,
atteignant à peine le quart postérieur du prothorax, de 11 articles, ceux
du funicule modérément épais; articles 3-5 allongés; 1% article de la
massue trapézoïde, le 2° conoïde, plus long que le précédent. Sous-menton
simple, sans pilosité spéciale. Labre normal, subbilobé. Prothorax notable-
ment plus étroit que les élytres, même en avant, plus long que larve,
sensiblement rétréci en arrière, arrondi au bord antérieur, ses côtés droits,
finement denticulés (chacun d'eux muni d'environ 20 denticules aigus),
frangés de poils arqués; angles antérieurs largement arrondis, les posté-
rieurs droits. Pronotum offrant sur le disque une fossette longitudinale
bien enfoncée, et, au milieu de la base, un très court canalicule long'tu-
dinal; marqué sur toute sa surface de gros points enfoncés, à fond plat,
serrés, et revêtu d’une pubescence blonde formée de poils arqués, rabattus
mais non apprimés, convergeant vers le centre de la fossette médiane; le
fond de celle-ci est ponctué et brillant comme le reste du pronotum. Lobe
prosternal assez étroit entre les hanches antérieures, atteignant en ce point
environ le tiers de la largeur de celles-ci. Élytres déprimés, sans nervures
saillantes, a striés sur le disque, les stries équidistantes,
formées de points allongés très étroits, unisériés mais non parfaitement
alignés; interstries paraissant un peu mals par suite de la présence de très
fins plis vermiculés et portant chacun une rangée unisériée de fines soies
apprimées. Impressions précoxales du métasternum en angle obtus, Hanches
9
27°
— 236 —
aulérieures arrondies, nullement transverses. Fémurs gréles, aucunement
ellipsoïdes. Dernier sternite apparent de labdomen triangulaire, arrondi
au bord apical, où il porte une frange de soies (sexe ?).
Patrie. — Mexique (vers le 19° parallèle). Un seul individu provenant
des récoltes de M. Auguste Génin (1897). — Collections du Muséum ().
Affinités. — Le Lyctus modestus aflecte le facies des Lyctides les plus
typiques et ne présente aucune particularité exceptionnelle de conformation.
Il constitue certainement l’une des formes les plus moyennes du groupe.
Cependant il est très facile de le distinguer de ses congénères, notamment
au mode de striation des élytres et à la pubescence apprimée des mêmes
organes, caractères coexistant avec la présence sur le pronotum d’une fovéole
nettement accusée et bien délimitée.
On serait porté à le rapprocher de certaines espèces nord-américaines et
surtout du Lyctus planicollis Lec.; mais ce dernier et les formes qui en sont
voisines ont les élytres marqués de stries géminées, c’est-à-dire qu'ils
offrent des caractères de sculpture tout différents de ceux du L. modestus.
Au Mexique même, on ne lui connaît d’ailleurs aucun congénère qui lui
soit intimement apparenté.
IL est assez curieux de retrouver, au contraire, tous les caractères impor-
tants du L. modestus chez une forme paléaretique, le L. suturalis Fald.,
qui habite la Transcaucasie et l'Asie centrale ©). À part la coloration, qui
n'est d’ailleurs pas constante chez le L. suturalis, il ne se distingue guère
de celui-ci que par son corps étroit et plus déprimé, par ses antennes plus
courtes, à articles moins épaissis, le dernier étant plus développé, par
la saillie sus-antennaire beaucoup moins accusée et par les caractères de la
fovéole du pronotum.
La parenté des deux espèces, originaires, l’une du Mexique méridional,
l'autre de l'Asie centrale et du Caucase, est un fait assez remarquable et
qui mérite d’être noté bien qu'il ne s'agisse pas de formes aflines propre-
ment dites.
G) Les Coléoptères provenant des récoltes de M. Génin au Mexique portent
seulement la mention commune : «Vallées de Mexico, de Jalapa, de Cordoba et
d’Orizaba.»
@) Décrit pour la première fois en 1837 comme provenant de Transcaucasie,
le Lyctus suturalis Faldermann a été maintes fois depuis retrouvé dans la même
contrée. Récemment M. le D' L. Vaillant, membre de la Mission Pelliot, en a
recueilli plusieurs individus à Koutchar (Kachgarie), dans le Turkestan chinois.
Cette capture met en évidence l'importance de laire de dispersion que doit
occuper l'espèce dans le centre asiatique.
Les spécimens kachgariens ont une coloralion rousse uniforme.
— 537 —
2. Lyctus villosus nov, sp.
Long. corporis, 1,7-3,3 millim.
Corpus elongatum, capite et prothorace quam elytris angustioribus,
supra undique pilis longioribus aureis, areuatis, basi erectis, apice inte-
eumentum versus declinatis dense indutum; omnino brunneum, antennis
rufis.
Capite fronte planiuscula, edentata, marpgine orbitali setis arcuatis longis
posticce instruelo, lobo supraantennali minuto, vix porrecto, rotundato,
haud dentiformi; clypeo edentato, ad angulos anticos setis longis arcuatis
instructo. Labro haud emarginalo, utrinque setis aureis densissimis tenuis-
simisque fimbriato. Antennis brevibus, prothoracis basem haud attingentibus,
Antenne du Lyctus villosus.
11-arliculatis, funiculo (duobus articulis basalibus exceptis) gracili , articulis
3°-7° elongatis; clavæ articulis crassis, primo brevi transverso, secundo
elongato, ellipsoideo, basi truncato, quam primo duplo longiore. Protho-
race æque longo ac lato, margine antico trigono, angulis anticis expressis,
oblusis, prominulis, ad trientem anticum longitudinis prothoracicæ silis,
lateribus rectis, postice convergentibus, haud sensim denticulatis, setis
longis arcuatis fimbrialis. Pronoto dense punctato, postice medio fovea
hipposideriformi parum impressa notato. Scutello minuto glabro. Elytris
parallelis, prothorace minus quam triplo (cireiter 2,65) longioribus, con-
vexis, dorsaliter haud depressis, apice declivibus, striatis, striis punctis cir-
cularibus latiusculis uniseriatis determinatis; interstriis pilis arcuatis decli-
nalis densis imordinatim distributis, tamen in certis longioribus et regulariter
seriatis indutis. Prosterno ante coxas brevissimo, processu intercoxali
quam coxis singulis adjacentibus multo angustiore, apice dilatato. Meta-
slerno pube appressa densiuscula induto, medio poslice longitudinaliter
canaliculato, impressionibus præcoxalibus angulum rectum delineantibus.
Coxis anticis nullo modo transversis. Femoribus parum incrassatis, haud
ellipsoideis. Abdominis sternitis omnibus efimbriatis (S'®).
Celle espèce est, bien caractérisée et remarquable à plus d’un titre. Sa
vestiture, formée de solides poils arqués, appuyés par leur pointe contre le
tépument, est très particulière. La tête est absolument privée des saillies
dentiformes frontales et elypéales qui existent chez beaucoup de Lyctides ;
à leur place, on observe des groupes de forts poils arqués. Le labre pré-
me
sente de chaque côté une frange dorée très dense formée de soies très fines.
Le funicule antennaire est exceptionnellement grêle. La forme du pro-
thorax, la position de ses angles antérieurs , la configuration de l'impression
médiane du pronotum, qui a la forme d’un fer à cheval dont l'ouverture
serait tournée en arrière, la convexité des élytres, etc., constituent un
ensemble de caractères tout spécial. H faut noter en outre la présence, sur
certains interstries des élytres, de rangées régulières de soies arquées plus
fortes que celles de la vestiture générale.
Distribution géographique ; essence nourricière. — Le Lyctus villosus habite
les parties moyennes du Mexique. M. Léon Diguet ayant rapporté en 1900
des environs du lac Zacoalco, État de Jalisco, un tronçon de bois de
-guaje» (Leucæna esculenta Benth., Lésumineuse Mimosée) attaqué par
divers xylophages, nous en avons obtenu d'assez nombreux exemplaires de
cette espèce. En outre, un individu, capturé à Guanajuato par E. Dugès,
a été offert au Muséum par M. A. Grouvelle.
Affinités. — Cest indubitablement auprès du Lyctus simplex Reitter
(1878), de l'Amérique méridionale, qu’il convient de ranger le L. vllosus.
Bien que différant par une foule de particularités, les deux espèces sont
voisines; elles possèdent en commun leurs caractères les plus importants,
et notamment la présence de la pubescence remarquable qui revêt toute la
face dorsale du corps et la gracilité du funicule des antennes.
Nous montrerons plus tard, en étudiant l’évolution des caractères adap-
latifs chez les Lyctides, l'intérêt tout particulier que présentent ces deux
espèces.
COLLECTIONS RECUEILLIES EN AFRIQUE ORIENTALE
PAR LE BArON Maurice pe Rorascnirn [ Lépinoprères |.
DEScRiIPTIONS D'ESPÈCES ET DE VARIÉTÉS NOUVELLES ,
par M. F. Le Cerr.
Deuxièue Nore.
‘
Nudaurelia Oubie Guér. var. Rothschildi nov. var.
Diffère du type par la coloration générale beaucoup plus claire, les ailes
supérieures plus arrondies, les ailes inférieures allongées et à bord externe
droit.
Les bandes transversales des ailes supérieures sont blanches, larges,
sans traces d’écailles rouges: la côte est blanche depuis la base jusqu'à la
naissance de l'extrabasilaire: l'œil est bien plus rapproché de la coudée
que de l’extrabasilaire: il ne présente pas de cercle rouge et sa pupille est
— 539 —
très grande, d’un diamètre supérieur à la largeur de l'anneau brun qui
l'entoure.
Les ailes inférieures ont tout le disque d’un rose saumon clair; les lignes
basilaire et extramédiane sont larges, blanches, et la première , très écartée
de la base, est doublée du côté interne par une ombre grise: l'œil estorand,
à cercle rouge étroit entouré d’un cercle blanc plus large.
Par son cercle blanc, l'œil est tangent aux deux lignes blanches chez le
male, à la basilaire seulement chez la femelle, quoique très près de l’extra-
médiane.
Abdomen beive clair um de part et d'autre avec les stigmates brun noir
dans les deux sexes.
Tige des antennes de la femelle jaune dans la moitié basale externe.
Chez le G'et la 9, la côte des ailes inférieures est garnie, en dessous, de
poils brun noträtre.
Types : 1 &, 19; envergure : 105 millimètres; Afrique orientale anglaise,
au Nord du lac Rodolphe.
N. Oubie Guér, var. Neuvillei nov. var.
Forme méridionale plus grande et plus vivement colorée que la précé-
dente. Comme chez Rothschildi, les lignes transversales de aile supérieure
. sont blanches ainsi que la côte jusqu’à l'extrabasilaire; celle-ci est un peu
rosée extérieurement. L'œil, bien développé, est finement bordé de rouge
orangé entre le noir et le blanc.
Les ailes inférieures ont le disque rose incarnat avec une ligne basilaire
blanche intérieurement doublée de gris; l’extramédiane est large et blanche,
le bord externe est sinué. L’œil est très grand, allongé, avec un très large
cercle rouge vif bordé extérieurement d’un autre très étroit, blanc rosé.
L’abdomen est beige, jaune uni avec les stigmates noir brun.
En dessous la côte des ailes inférieures est bordée de poils brun foncé.
Type : 1 S'; envergure : 190 millimètres, Afrique orientale anglaise,
Kiu Il-1904.
N. Oubie Guér. var. argilosa nov. var.
Aïles supérieures aiguës à l’apex. Toutes les parties jaunes ont pris une
teinte argileuse et se sont élargies, surtout au bord externe et à la côte des
supérieures: celle-ci, comme chez le type, ne présente pas trace de blanc.
Toutes les lignes blanches et le dernier cercle de l'œil sont étroits, teintés
de rose pâle et bordés des deux côtés de rose vif.
Le disque des ailes inférieures est rose cannelle avec une ligne basilaire
grise et un œil grand arrondi, à cercle blanc étroit et diffus; cet œil est
ne de la ligne extramédiane.
Les segments détente sont gris jaunàtre assez clair dessous, foncé
— 940 —
latéralement et fortement mêlé de fauve en dessus; les stigmates ne sont
pas largement marqués de noir comme dans les autres formes.
La côte des ailes inférieures en dessous porte des poils jaunes comme
chez la forme type : Oubie Guér.
Type : 1 S': envergure : 108 millimètres ; Éthiopie méridionale, Bourka
h-IV-1901.
N. Oubie Guér. var. Aethiopica nov. var.
Chez celte variété, qui provient de la même région que la précédente,
tous les dessins blancs sont devenus roses. Les yeux des quatre aïles sont
sensiblement moins développés que chez le type et les formes précédentes,
et leur pupille est plus étroite, en ovale irrégulier vertical.
Les lignes basilaires, tant aux supérieures qu'aux inférieures, sont très
incomplètes, faiblement indiquées, surtout celle des inférieures.
À l'exception du dernier segment, l'abdomen est tout entier noir bran
dessus et dessous avec les anneaux étroitement bordés postérieurement de
jaune foncé.
La côte des ailes supérieures est dépourvue de blanc et celle des infe-
rieures, en dessous, porte des poils jaunes.
Type : 1 9: envergure : 102 millimètres ; : Éthiopie méridionale, Kouhni
IIl-1904.
Timora margarita nov. sp.
Aïles supérieures rose carminé avec trois taches jaune d’or : une basi-
laire, petite, placée entre le bord inférieur de la cellule (nervure médiane)
et le bord interne: une médiane, en triangle irrégulier, allongée à cheval
sur l'extrémité de la cellule et le disque, et une terminale, triangulaire éga-
lement, s'étendant de l’apex jusqu'au-dessous du milieu de la précédente,
sur la nervure 2 , et finissant à l'angle dorsal: cette tache a son bord interne
un peu sinué, formant des dents sur les nervures 2, 3 et 4. Frange rose.
Ailes inférieures minces, jaune d’or pâle de part et d'autre, avec la côte
garnie en dessous de poils roses et la frange blanche.
En dessous, les supérieures sont écaillées de gris, sauf à la côte, à la base,
aux bords interne et externe ainsi que dans l'intervalle des nervures 4 et 5
presque jusqu’à la cellule; une teinte rose pâle s'étend sous la côte depuis
la base jusqu’à l'apex.
Tête, pattes, palpes et antennes (en dehors) : roses; corps blanc jaunâtre,
foncé à l'extrémité.
Type : 1 S'; envergure : 13 millim. 5; Afrique orientale anglaise, Ou-
ganda, mont Loroghi.
Tarache Brabanti nov. sp.
Aïles supérieures noir violacé luisant, mêlé de vert bronze avec deux
grandes taches costales inégales et un étroit espace terminal blanc pur.
— 941 —
La plus petite tache blanche est presque rectangulaire, placée à la base de
l'aile; elle présente à la côte, près de sa naissance, un point vert bronze;
une ligne de même couleur oblique, élargie et fondue en arrière, la sépare
de la seconde tache, beaucoup plus grande, en arc de cercle irrégulier à sa
partie inférieure; une ligne vert bronze la limite vers la côte, où l’on voit
encore quelques écailles blanches précédant l’origine un peu diffuse d’une
mince ligne sinueuse d’écailles bleu d’acier qui descend jusqu’au bord in-
terne. La coudée est formée de petits traits sagittés noirs. L’antéterminale,
sinuée, limite du côté interne, de l’apex au bord dorsal, un espace terminal
blanc, étroit en avant, élargi en arrière avec quelques écailles grises entre
2 et 3, puis entre 5 et 6, et 7 petits traits noirs, tout au bord de l'aile entre
l'extrémité des nervures. La frange est blanc pur, interrompu de noir
entre les nervures 6 et 7.
Ailes inférieures blanches avec l’'apex noir; une mince ligne de cette
couleur descend en se fondant le long du premier tiers du bord externe; la
frange est blanche, interrompue de noir à l’apex : dessous pareil avec un peu
de gris au-dessus de la cellule.
En dessous, les supérieures sont gris noirâtre avec tout l’espace dorsal,
une tache triangulaire à l'extrémité de la cellule, la base et une partie de
la côte au-dessous du disque blancs.
La tête, le collier, les pattes (annelées de gris aux tibias et aux articles
des tarses) et le dessous de l'abdomen sont évalement blanc pur; le corselet
et les plérygodes sont noir violacé, le dessus de l'abdomen brun gris et les
valves anales jaune fauve.
Type : 1 d'; envergure : 24 millimètres; Afrique orientale anglaise,
Nairobi III-1904.
Ozarba rectifascia nov. Sp.
Ailes supérieures brun noirâtre confusément varié, avec une large bande
lransverse jaunâtre, subégale, marquée à sa partie antérieure d’un petit trait
noir vertical sur la discocellulaire. Cette bande est limitée de chaque côté
par une ligne noire mince et sa partie externe est brun clair; un petit
trait costal oblique, faiblement indiqué, existe au delà du point disco-
cellulaire.
Les ailes inférieures sont gris foncé.
En dessous, les quatre ailes sont d’un gris terne luisant, laissant trans-
paraître la bande des supérieures; franges concolores.
Type : 1 ©; envergure : 18 millimètres; Afrique orientale anglaise,
Port-Florence 5-IV-1904.
Ozarba apicalis nov. sp.
Ailes supérieures brun noirâtre avec une très large bande transverse
— 542 —
variée longitudinalement de fauve clair et foncé et une tache apicale de
même couleur.
Sur la partie basale brune de l'aile supérieure on distingue vaguement
une extrabasilaire double et une orbiculaire seulement indiquée sur une
partie de son contour par des écailles jaunâtres.
La bande médiane, un peu courbe à son origine vers la côte, est limitée
du côté interne par une ligne noire de largeur très irrégulière formant
deux longues dents dirigées vers la base de l'aile et du côté externe par une
autre ligne noire mince un peu sinueuse formant une dent vers le bord
externe peu après son origine et doublée en dehors par une ligne d’écailles
plombées luisantes.
À l’apex se trouve, limitée en dedans par la ligne précitée et d'autre
part par le bord externe, une tache fauve presque cordiforme.
Sur la bande médiane fauve on voit se détacher, en plus clair, la coudée
marquée à son origine d’un trait costal noir; un autre pelit trait noir
marque l'extrémité des discocellulaires.
L'espace terminal est brun noirâtre un peu varié et la frange est con-
colore.
Les ailes inférieures sont grises, plus foncées au bord externe; leur
frange est gris clair.
En dessous les quatre ailes sont d’un gris blanchâtre luisant, jaunâtres
à la côte avec les dessins du dessus transparaissant confusément.
Tête et thorax noir brun en dessus, blanchâtres en dessous; abdomen
oris foncé d’une part, blanchâtre de l’autre.
Type : 1 ©; envergure : 20 millimètres; Afrique orientale anglaise: Kiu
IL-1904.
Ozarba variegata nov. sp.
Aïles supérieures grises, avec une extrabasilaire double, mince, gris
foncé. Espace médian brunâtre ombré de foncé entre 1 et 2, presque
rectiligne du côté interne, limité extérieurement par la coudée bien écrite,
linéaire, blanchâtre, élargie à son origine où elle est jaunâtre ombrée exté-
rieurement de noiràtre.
Sur l’espace médian on distingue nettement la réniforme oblique brun
clair à contour blanchâtre, incomplètement indiquée en haut et en bas et
bordée de noir de chaque côté.
Après la coudée existe à la côte une tache roussâtre confuse arrondie,
continuée inférieurement par une mince ligne rousse régulière, longeant
la coudée jusqu’au bord interne, et bordée extérieurement par une ombre
noirâtre irrégulière traversant l'aile d’un bord à l’autre et précédant de peu
l’antémarginale sinueuse, filiforme blanche, qui limite intérieurement
l'espace terminal pris foncé. La frange est gris foncé, appuyée sur une fine
bordure blanche.
— 543 —
Ailes inférieures grises avec une légère éclaircie médiane parallèle au
bord externe; frange concolore.
Dessous des quatre ailes gris jaunâtre avec une indication de coudée
claire aux supérieures , qui ont en outre le bord interne blanchâtre.
Tête, thorax et abdomen concolores.
Type: 1 ©; envergure : 20 millimètres 5 ; Afrique orientale anglaise, Sud
du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac, IV-1904.
Emblemma albivena Hmps. var. pallescens nov. var.
Diffère du type par la coloration générale gris jaunâtre clair, par les
dessins noirs mieux écrits, surtout au bord externe, et par le collier noir:
corps concolore.
Elle correspond à un spécimen isolé du type dans la collection du British
Museum sous l'indication : ab, 1, et constitue certainement une race géo-
graphique constante de albivena Hmps., car nous la décrivons d’après plu-
sieurs spécimens bien pareils entre eux et pris au même endroit.
Types : 5 '; envergure : 30-31 millimètres; Afrique orientale anglaise,
Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac du 11 au 17-IV-
1904.
Eublemma monotona nov. Sp.
Voisine de Eublemma plumbosa Dist., dont elle se distingue par les ailes
plus larges et la coloration plus uniforme. Les supérieures sont gris souris
clair uni avec une très mince ligne jaune le long de la côte; la frange est
gris jaunàtre.
Les inférieures sont gris un peu plus clair que les supérieures, avec la
frange jaunâtre.
En dessous, la coloration est la même qu’en dessus, seulement un peu
plus foncée aux supérieures, un peu moins aux inférieures.
La tête et le thorax sont gris ainsi que l’abdomen, dont l'extrémité est
jaune. Palpes jaunes avec le troisième article noir en dessous; les pattes
ont les cuisses brunes, les tibias et les tarses jaunes.
Type : 1 ©; envergure : 20 millimètres; Afrique orientale anglaise,
Port-Florence 1 1-XIT-1903.
QUELQUES OBSERVATIONS SUR LA COLLECTION DE SCALAIRES
pu Muséum D'HISTOIRE NATURELLE,
par M. E. ne Boury.
Nous avons pensé qu'il serait utile de faire connaître en quelques mots
l'historique de cette collection qui a pris aujourd’hui une importance assez
— 944 —
grande pour fournir des renseignements scientifiques que nous ne croyons
pas dépourvus d'intérêt.
C'est vers le milieu de 1909 que M. le Professeur Joubin ayant eu
l'obligeance de nous permettre d'étudier la collection de Scalaires du
Muséum , il nous vint à l'idée de réaliser, avec un concours aussi précieux
et en faveur de notre grand établissement national, une idée caressée de-
puis de bien longues années : réunir une collection d'espèces vivantes et
fossiles aussi complète que possible, classer ces séries par groupes naturels
et les compléter par des représentalions iconographiques aussi nombreuses
et aussi parfaites que possible. En un mot, c'était créer une collection type,
déterminée avec soin et destinée à donner des renseignements à tous les
savants qui voudraient y recourir et aussi à chercher si la réunion de sem-
blables matériaux ne serait pas utile pour l'étude de l'évolution.
L'accueil que M. le Professeur Joubin fit à cette idée fut une récompense
anticipée et nous nous sommes mis à l'œuvre avec toute l’ardeur qu’elle
réclamait. Le noyau que le Muséum possédait — environ 300 ou 400 car-
tons — renfermait déja quelques séries intéressantes et quelques pièces
uniques. Profitant des relations très nombreuses que nous avaient pro-
curées nos études antérieures, nous avons fait part de l’idée à réaliser aux
savants du monde entier, cherchant également à attirer de nouveaux ma-
lacologistes. L'accueil fut tel de toutes parts que le résultat ne tarda pas à
dépasser toutes les espérances.
Nous sommes heureux de dire qu'aujourd'hui, après deux ans et demi de
Lravail soutenu , la collection comprend environ 1,900 cartons représentant
des milliers d'exemplaires. dont quelques-uns uniques ou d’une excessive
rareté, Nous prévoyons le Lemps très proche où ce nombre dépassera 2,000,
orâce aux promesses qui ont été faites. Pour nous procurer certaines rare-
tés nous n’avons pas hésité à entreprendre d'importantes excursions cou-
ronnées de succès. Un récent voyage à Londres, outre qu'il a permis de
recueillir une foule de renseignements dans les magnifiques collections du
British Museum, où nous avons pu comparer nos exemplaires aux types
qui s’y trouvent en si grand nombre, nous a permis de rapporter plus de
200 numéros aujourd'hui intercalés dans la collection.
Beaucoup de communications très importantes ont été faites de tous côlés
et plusieurs sont encore à l'étude. Toutes nous ont procuré de très nom-
breuses espèces qui figuraient en double. Une des plus importantes, due à
une démarche de M. Joubin auprès de M. le Professeur Thiele, fut celle de
toutes les espèces vivantes du Musée zoologique de Berlin, comprenant jus-
qu'aux types uniques qu'elle renfermait.
Ces circonstances ont permis de faire prendre un nombre considérable
d'excellentes photographies d'espèces rares ou uniques. Nous devons à ce
sujet adresser nos plus vifs remerciements à notre excellent collègue et ami
M. H. Fischer, qui a bien voulu faire lui-même un orand nombre de ces
— 945 —
photographies. Enfin nous nous efforçons de faire reproduire par ce même
procédé toutes les fisures données par les auteurs qui ont décrit des
Scalaires. La collection s’est ainsi enrichie de centaines de représentations
iconographiques dont le nombre dépasse certainement mille. Nous espérons
que dans un temps assez proche presque toutes les espèces figurées seront
ainsi représentées.
Cet appoint est peut-être, pour l'étude, une des parties les plus impor-
tantes de la collection, car il évitera des recherches sans nombre et on
pourra se rendre compte du premier coup de la distribution des sous-
genres dans le temps et dans l’espace. Nous ne pensons pas qu'il existe en
aucun musée une collection élablie d’une façon aussi complète pour quel-
que genre de Mollusques que ce soit.
Les résultats relatifs à l'étude de l'évolution commencent à se dégager
d’une façon très importante.
On peut suivre beaucoup de sous-senres depuis les commencements de
l'Éocène et même depuis le Crétacé jusqu’à nos jours. Pour quelques-uns la
série est à peu près complète. Dans d’autres cas, lorsqu'il y a encore des
lacunes, et celles-ci se comblent chaque jour, on peut se rendre compte
des espèces qui sont encore à trouver. Non seulement on peut suivre les
sous-penres pendant les différentes périodes paléontologiques, mais on
assiste également à la formation et à l’évolution des différents philomes que
l’on rencontre dans ces sous-genres. Le moment est sans doute proche où,
la chaîne se complétant, on pourra s’adonner avec fruit à l'étude de ces
questions si délicates et si passionnantes.
Un autre résultat, que, nous le savons, beaucoup discutent encore, est
la confirmation d’une théorie que nous défendons depuis plus de vingt
ans, à savoir que les formes se modifient chaque fois que nous assistons
au passage d’une période géologique importante à une nouvelle période
et qu'aucune d'elles, sauf peut-être pour les époques les plus récentes, ne
passe d’une ère paléontologique dans une autre sans subir une ou plusieurs
modifications. C’est ce qui nous a fait définir l'espèce dans un travail paru
il y a quelques mois : le stade de fixité des formes pendant les périodes
d'équilibre.
L'œuvre est bien loin d’être achevée et il faudra encore beaucoup de tra-
vail pour la compléter et la rendre moins imparfaile, mais les résultats déjà
obtenus nous font pressentir ce qu’elle sera un jour.
Nous devons en terminant remercier ici d’une façon toute particulière
ceux qui nous ont donné leur concours et soutenu de leurs engagements.
Notre seul regret est que la liste de nos collaborateurs soit trop longue
pour être donnée ici.
— 916 —
LISTE DES PLANTES RÉCOLTÉES PAR M. 1e L)' Berraup pu Cnazaup
EN MonGoLie,
par M. Pauz Dancuy.
La collection étudiée dans cette note a été envoyée au Muséum par la
Mission de M. le Commandant de Lacoste (1909). M. le Professeur Lecomte
a bien voulu m'en confier la détermination, ainsi qu’il l'avait déjà fait pour
d’autres collections de l'Asie centrale.
M. le Docteur Bertaud du Chazaud, chargé de la récolte des échantil-
lons botaniques, a déjà donné dans ce Bulletin ® une courte relation du
voyage dans laquelle sont indiqués l'itinéraire de la Mission, les princi-
pales localités visitées el quelques-uns des caractères de la végétation. H n°v
a done pas lieu de refaire une nouvelle description des régions parcourues.
Je rappellerai seulement que cette collection a été faile dans la partie sep-
tentrionale de la Mongolie qui s'étend au Nord du désert de Gobi et qui
comprend les vallées de la Tola, de lOrkhon, de la Selenga et du Dzap-
ching-pol. Elle comprend près de 200 espèces provenant les unes de ré-
gions montagneuses plus ou moins boisées, les autres de steppes ou de
sables dans lesquels l’eau est souvent saumâtre et la végétation très pauvre.
Quelques-unes des espèces , appartenant notamment aux genres Statice et
Salsola, ne sont pas représentées dans l’Herbier du Muséum et m'ont semblé
nouvelles; comme elles exigent encore quelques recherches bibliogra-
phiques dans des ouvrages qu'il est difficile de se procurer, elles feront le
sujet d’un travail ultérieur.
Renonculacées,
Taaziorrün rogrinun L. — N° 136. Terrains arides et sablonneux qui
séparent la vallée du Iche-Kodjei-gol de celle de lAsserta-gol, alti-
tude 1,600 mètres. 30 juillet. — N° 205. Vallée du Dzapching-gol.
L septembre. |
T. nus L. var. earum Lecoyer. — N° 120. Montagne boisée au Nord
de la Kourène de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
T. pgracordeun L. — N° 136 bis. Col entre la vallée du Iche-Kodjei-gol
et celle de l’Asserta-sol, alt, 1,600 mètres, 30 juillet.
Axemoxe Puzsarizza L. — N° 109. Vallon de la montagne qui domine
au Nord la Kourène de Saïdaranke. 22 Juillet.
A. patexs L. — N° 3. Nom vernaculaire eleroghir. Fleurs jaunes.
Bogdo-oula (Sud-Ouest d'Ourga). Terrains sablonneux calcaires. 30 mai.
(@) Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle, 1910, t. XVI, p. 50.
= AT
À. AuBanA Sprengl. «&. Pucsarizca L. var. — Vallée du Iche-Kodjei-gol.
28 juillet.
Ranuweuzus aquarius L. var. uererornyzius DOG. — N° 160. Vallée du
Bouxin-pol. 7 août.
Oxxérapms CymsazariA Prantl. — N° 197. Prairies marécageuses des
bords du Boubouling-vol. Route d’Ouliassoutai. 30 septembre.
O. pLaNTAGINIFOLIA Pranti. — N° 86. Fleurs jaunes. Bords de l'Orkhon.
13 juillet.
Cazvua pazusrris L.— N° 4. Nom vernaculaire «Char-tsik-tsik». Bogdo-
oula, bords des ruisseaux. 30 mai.
Trozrius Asrarrcus L. N° 126. Montagne au Nord de la Kourène de
Saidaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
T. paruzus Salisb. B Lroesouru Finet et Gagnepain. — N° 10. Nom ver-
naculaire «lagan-Tsiktsik». Terrains sablonneux très humides, Bogdo-oula.
3 juin.
AouizeGrA sisrricA Link. — N° 116. Montagne au Nord de la Kourène de
Saidaranke, alt. 2,000 mètres. 23 juillet.
Decpmniun spzcrosuu M. B. — N° 104. Montagnes de la rive gauche du
Tamir près de Saïdaranke, all. 1,900 mètres. 9 juillet.
D. msre Fisch. — N° 135. Vallée du [che-Kodjei-vol. 29 juillet.
Aconrum Lycocronuu L.— N° 117, Montagne au Nord de la Kourène
de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
À. BarBATUM Patr., A. Lycocronum L. var. BarBarum. — N° 191. Mon-
tagne au Nord de la Kourène de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. »2 juillet.
Pæonia ALBtFLORA Pall, — N° 128. Montagne au Nord de la Kourène de
Saidaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
Papavéracées.
Papaver nupicauze L. — N° 91. Rochers de la vallée de la Tola,
all. 1,400 mètres. 25 juin. — N° 89. Plaine de l'Orkhon. 13 juillet.
Crucifères.
Azyssuu LENENSE DC. var. a. nasvcarpunm Ledeb. — N°35. Fleurs jaunes.
Montagnes, alt. 1,100 mètres. Oliagne-orentza. 26 Juin.
Drapa nemorosa L. var, «. LEocarpa Ledeb. — N° 52, Montagnes, alt.
1,400 mètres. Oliagne-orentza. 26 juin.
Dowrosremon ivrecrirozius Ledeb. — N° 139. Fleurs violettes. Vallée
d’Asserta-gol, alt. 1,600 mètres. 30 juillet.
— 218 —
Ervsimum azratcum G. À. Mey. — N° 62. Fleurs jaunes. Montagne de la
Panthère, alt. 1,700 mètres, dans les rochers. 20 juin.
Buxras cocuLearromdes Murray. — N° 174. Prairies marécageuses de la
vallée du Tessing-gol. 16 août.
Violacées.
Vioza unirLora L. — N° 2. Fleurs jaunes. Montagne de Bogdo-oula,
environs d'Ourga. 30 mai.
Polygalacées.
Poryeara simirica L. — N° 64. Montagne de la vallée de lOrkhon.
9 juillet.
€aryophyllées.
Draxruus cmiexsis L. — N° 66. Fleurs rouges. Plaine de l'Orkhon, ter-
rains sablonneux. 4 juillet.
D. surersus L. — N° 119. Fleurs rose clair. Montagnes boisées au Nord
de la Kourène de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
Gypsopuia AcurirozrA Fisch. 8. Guerini Rol. (GypsopniLa Guen Bge.)
— N° 150. Pétales blancs. Terrains sablonneux et prairies au confluent de
l'Eider et de la Selenga, alt. 1,300 mètres. 4 août.
SiLexe REPENS Patr. — N° 88. Fleurs blanches. Plaine de l’Orkhon.
13 Juillet.
STELLARIA DAVURICA Willd., Ledeb. F1. ross. [, p. 388. (Srezraria FAL-
caTA Ser.) — N° 33. Plaine de la Tola en face d’Assagoune-Kourène.
20 Juin.
S. picnoTomA L. N° 72. — Ruines de Karabalgassoun. 6 juillet.
AreNariA capiLLAris Poir. &. @caxpuzosa Fzl — N° 180. Fleurs
blanches. Route de Vangoune-Koure à Ouliassoutaï, alt. 2,200 mètres.
17 août.
Tamariscinées.
Myricarra pavorica Ehrenb. — N° 101. Arbuste de 3 mètres. Îles for-
mées par le Tamir. 18 juillet.
Hocozacuxe soonGaricA Ehrenb. (Rraumuria sooncarica Maxim.). —
N° 298. Terrains sablonneux désertiques entre le Dourga-nor et le Kara-
oussou-nor. 18 septembre.
Malvacées.
Mazva verriciLzLaTa L. — N° 231. Kobdo, bords des ruisseaux qui
arrosent les jardins maraichers des Chinois. 1°’ octobre.
Linacées.
Linum PERENNE L. — N° 73. Fleurs bleues. Karabalgassoune. 7 juillet.
— DAY —
Géraniacées,
GERANIUM PRATENSE L. — N° 108. Saïdaranke-Kourène, prairies.
29 juillet.
Rutacées.
Rüra panurica DC. — N° 60. Fleurs jaunes. Rochers de la montagne de
la Panthère. 29 juin. — N° 152. Terrains sablonneux au confluent de la
Selenga et de l'Eider, alt. 1,300 mètres. 4 août.
Pecaxuu Nicrrasrrum Be. — N° 209. Dunes de sable de la vallée du
Dzapching-gol. 8 septembre.
Légumineuses.
Tuermopsis Laxcrozara Ledeb. — N° 194. Route d'Ouliassoutaï. Sables.
A
21 aout.
Triroriuom Lurinasrer L. — N° 165. Montagnes à l'Est du lac Sanguine-
Dalaï, alt. 2,200 mètres. 8 août.
Caragana pyGuæa DC. — N° 98. Vallée de la Tola. 29 juin.
ASTRAGALUS FRUTICOSUS Pall. — N° 11. Bogdo-oula. à Juin.
À. mezicoromnes Pall. — N° 151. Fleurs blanches. Terrains sablonneux
au confluent de la Selenga et de l’Eider, alt. 1 300 mètres. 4 août.
Oxvrropis ActpuyLcia Ledeb. — N° 231 bis. Terrains désertiques entre
le Kara-oussou-nor et la plaine de Kobdo. 23 septembre.
O. rizirormis DC. — N° 110. Montagne au Nord de la Kourène de Saïda-
ranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
O. Lapponica Gaud. var. aumirusa. — N° 198. Prairies. Route d’Oulias-
soutaï. 30 août.
O. prostraTA DC. — Environs d'Ourga.
Hepysarun Fruricosun L. 8 moxcozicun Basin. — N° 63. Fréquent dans
le sable des dunes. Vallée de la Selenga. 1° juillet.
J
H. oscurum L. — N° 185. Route d'Ouliassoutaï. 19 août.
Vicra Cracca L. — N° 187. Plaine marécageuse vers le confluent du
Kochin-pol et de l'Orkhon. 13 juillet.
Rosacées.
Pruxus armenrAcA L. — N° 153. Montagnes boisées de la rive droite de
la Selenga. 4 août.
P. Panus L. — N. 16. Nom vernaculaire «Mohel». Vallée de la Tola.
13 juin. — N° 44. Oliagne-orentza. 26 juin.
Muosécu. — xvur. 38
— 550 —
SPIRÆA CHAMÆDRYFOLIA L. — N° 156. Arbuste de 1 mètre. Montagnes
de la rive droite de la Selenga, près du confluent de l’Eider. 4 août.
S. nyrericroLia L. — Vallée du Tamir. 17 juillet.
Fragarra gzatioR Ehrh. — N° 1492. Montagne près de la Kourène de
Bandie, alt. 1,570 mètres. 1° août.
Porenricra Axserina L. — N° 50. Assangoune-Kourène. 20 juin.
P. rruricosa L. — N° 56. Oliagne-orentza. 26 juin. — N° 196. Rochers
de la rive gauche de l'Eider. 22 août.
P. sugacauzis L. — N° 5. Fleurs jaunes. Bogdo-oula. 30 mai. — N° 7.
Plaine de la Tola aux environs d’Ourga. 2 juin.
Crawærnopos erecTA Boe. — N° 77. Kosho-Tsaïdam , alt. 1,500 mètres.
10 juillet. 4
Rosa acrouraris Lindi. — N° 50. Oliagne-orentza. 26 juin.
Coroxrasrer irecerriMa Medik. — N° 155. (CG. vuzéaris Lindl.) Mon-
tagnes de Ja rive droite de la Selenga près du confluent de l'Eider. 4 août.
— N°205 (C. acurrrozra Lindi.). Vallée du Dzapching-gol. 5 septembre.
Saxifragacées.
SaxirrAGA Hircuzus L. — N° 164. Environs de la Kourène de Dalan-
goune. Vallée du Bouxin-gol. 7 août.
Parxassra ovara Ledeb. — N° 90. Prairies marécageuses de la vallée de
lOrkhon. 14 juillet.
Puses puzcuezzum Turez. — N° 154. Arbuste de 1 mètre. Montagne de
la rive droite dela Selenga près du confluent de l’Eider. A août.
Crassulacées.
Sepux kawrscHarioun isch. et Mey. — N° 115. Environs de la Kourène
de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
S. MALACOPHYLLUM Franch. — N° 181. Toutingoulouk, terrains maréca-
geux. 15 août.
S. Tezepmium L. — N° 49. Dunes aux environs d'Oliagne-orentza.
26 juin.
Haloragéese
Myriopnyzium verTiciLLATUM L.? — N° 171. Lac Kande-nor, eau sau-
mâtre. 11 août.
Onagrariées.
Evicogrun axeusrirozrom L. — N° 115. Montagne au Nord de la Kourène
de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 23 juillet.
— 551 —
Ombellifères.
Cicura virosa L. — N° 88 bis. Kochin-pol près de son confluent avec
lOrkhon. 13 juillet.
Rubiacées,
Gazium BorEALe L. — N° 51. Oliagne-orentza, alt. 1,400 mètres.
26 juin.
G, verum L. — N° 70. Ruines de Karabalgassoune. 6 juillet.
Valérianées.
ParminrA sigrricA Juss. — N° 125. Montagnes au Nord de la Kourène de
Saidaranke. 22 juillet. |
VazerranA orricnaLis L. — N° 130. Même localité et même date que
l'espèce précédente. :
Dipsacées.
ScaBiosA cAUGASICA M. B. — N° 96. Fleurs bleues. Montagnes de la rive
droite du Tamir. 16 juillet. — N° 97. Fleurs blanches. Même localité.
17 juillet.
Composées.
Aster ALPINUS L. — N° A1. Vallée du Khonin-pol. Terrain calcaire, très
aride. 26 juin.
Leonroponiun azpium L. — N° 79. Kosho-Tsaïdam, rive gauche de
lOrkhon. 10 juillet. — N° 232 bis. Route de Kobdo à Kachagat. ô octobre.
Gnapnazrun uzignosum L. — N° 215 bis. Route d’Ouliassoutai. 12 sep-
tembre.
.. Ixura srirannica L. (forme uniflore). — N° 131. Vallée du Khonin-
gol, alt. 1,700 mètres. 25 juillet.
Biens riparrirA L. — N° 210. Petite forme uniflore. Route d'Oulias-
soutaï à Kobdo. 10 septembre.
Acuzzæa mizceroium L. — N° 16/4. Variété à fleurs roses. Montagnes
à l'Est du lac de Sanguine-Dalaï, alt. 2,200 mètres. 8 août.
Senecro campesrris DC. — N° 100. Îles du Tamir. 18 juillet.
S. sagirTaTus Sch. bip. (CacazrA nasrata L.). — N° 141. Montagnes de
la rive droite de la Selenga, environs de la Kourène de Bandie, alt.
1,970 mètres. 1° août.
Lieucaria sisrrica Cass. @ sprarosa Ledeb. (L. spscrosa Fisch. et Mey.).
— N° 94. Marécages de la vallée du Tamir. 15 juillet.
Leucaxrnemun sisrrreum DC. — N° 12%, Montagnes au Nord de la Kou-
rène de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 Juillet.
38.
Ê — Di
TanacerTum rRuTIcUuLOsEM Ledeb. — N° 213. Route d'Ouliassoutai à
Kobdo (limite Nord du désert de Gobi). 12 septembre.
ArTemisiA PAMIRICA C. Winkl. var. romenrosA P. Danguy. Les échantillons
n* 137 et 189 diffèrent du type par leur villosité très développée. —
N° 137. Vallée de l'Asserta-gol, emplacement des Yourtes. 30 juillet. —
N° 189. Route d'Ouliassoutaï. 20 août.
À. pammrica CG. Winkl. var. AscaurBagewr. — N° 188. Route d'Oulias-
soutaï. 20 août.
A. sacrorun Ledeb. — N° 190. Montagnes, route d'Ouliassoutaï. 20 août.
À. SieverstanA Wild. — N° 138. Montagnes de la rive gauche de l'As-
serla-gol, alt. 1,600 mètres. 50 Juillet.
À. Turczaninowrana Bess. ? — N° 96. Environs d'Ourga.
Ecnixors panuricus Fisch. — N°111. Montagnes au Nord de la Kourène
de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. Commun. 93 juillet.
Carpuus Acantaoipes L. — N° 173. Bord du lac Kandé-nor, Lerrains sa-
blonneux. 11 août.
Cinsrum escuzenTun C. A. Mey. (CG. acauze AL. var. srmmicum Ledeb.). —
N° 158. Route de Dalagoune, prairies, alt. 1,800 mètres. 6 août.
SAUSSUREA GLOMERATA Poir. — N° 137 bis. Vallée de l’Asserta-gol, alt.
1,600 mètres, emplacement d’une yourte. 30 juillet.
SERRATULA CENTAURIOIDES L. — N° 95. Montagnes au Sud du Tamir.
16 juillet.
Cræpis ezauca Benth., Barknausra rLExuosa DC. — N° 915. Fleurs
jaunes. Route d'Ouliassoutaï à Kobdo. 12 septembre.
Taraxacum ceraropnorum DC. — N°15. Environs d'Ourga, bords de la
Tola, endroits humides. 13 juin.
T. pazusrRe DC. — N° 31. Assangoune. 0 juin.
Lacruca ssrmica Benth., Muceeniun sismmicun Lessing. — N° 144. Vallée
de la Selenga, environs de la Kourène de Bandie. » août.
L. Fiscnerraxa DC., Ixems scaposa Freyn. var. x carysaxTaa. — N. 9/4 bis.
Plaine de la vallée du Tamir. 16 juillet.
Campanulacées.
CaAMPANULA GLOMERATA L. — Montagnes au Nord de Saïdaranke.
23 juillet.
CG. sizextroLiA Fisch. — N° 112. Même localité. 22 juillet.
ÂDENOPHORA MARSUPIIFLORA Fisch. — N° 106. Même localité, terrains
sablonneux, 22 juillet.
— 5953 —
Éricacces.
Vacanium Vrris-Inxa L. — N° 167. Sanguine-Dalaï. 8 août.
SraTicE. — N° 93. Vallée du Tamir. 15 juillet.
S. AUREA L. — N° 19. Environs d'Oliagne-orentza.
Primulacées.
Primuza sisrmica Jacq. — N° 20. Environs d'Oliagne-orentza, alt.
1,100 mètres. 25 Juin.
Anprosace Fizironmis Retz. — N° 145. Rive droite de la Selenga.
A. vizzosa L. — N° 6. Plaine de la Tola. 30 mai.
Asclépiadées.
Vixceroxicum stsrricum Den. — N° 215. Route d'Ouliassoutaï à Kobdo,
sables. 12 septembre.
Gentianacées.
Gentrana sp. — N° 134, Vallée du Khonin-pol, alt, 1,700 mètres.
25 juillet.
G. rricna Hænke, var. y ALGIDA, G. ALGiDA Pall. — N° 163. Fleurs
blanches. Montagnes à l'Est du lac Sanguine-Dalaï, alt. 2,200 mètres.
8 août.
G. prosrraTa Hæncke. — N° 159. Petite fleur bleue. Kourène de Dalan-
goune, alt. 1,800 mètres. 6 août.
PLeuroGyxe cariNrurAGA Grisb. — N° 168. Bords du lac Sanguine-Dalaï,
prairies marécageuses, alt. 2,050 mètres. 8 août.
Hazenra sigrmica Borkhaus. — N° 153. Vallée du Khonin-gol. 25 juillet.
Polémoniacées.,
Poremonium cæruLEuM L. — N° 120 bus. Montagnes au Nord de la Kou-
rène de Saïdaranke. 22 juillet.
Borraginéese
Enrrrreuium osovarum ADC. — N° 56. Fleurs bleues. Oliagne-orentza,
terrains sablonneux arides, alt. 1,400 mètres. 26 juin,
Myosonis syzvaricA Hoffm, — N° 129, Montagnes au Nord de la Kou-
rène de Saïdaranke, 22 juillet,
Convolvulacées,
Convozvurus Ammant Desrouss. — Montagnes de la rive droite de l'Orkhon.
3 Juillet,
— 99 —
C. anvexsis L. — N° 1/6. Vallée de la Selenga, aux environs de la Kou-
rène de Saïdaranke.
Solanacées,
Hyoscyawvus nicer L.— N° 38. Nom vernaculaire «Tsore-maptche». En-
virons d’Oliagne-orentza, rochers. 25 juin.
Serophulariacées.
Livxarra vurcaris L. — N° 107. Forme à sépales ciliés. Montagnes au
Nord de la Kourène de Saïdaranke. 22 juillet.
Veronrca 1xcANA L. — N° 65. Montagnes de la rive droite de l'Orkhon,
alt. 1,550 mètres. 3 Juillet.
V. para L. — N° 140. Montagnes de la rive gauche de l'Asserta-gol.
31 juillet. — N° 195. Route d'Ouliassoutaï. 21 août. — N° 20/4. Vallée
du Dzapching-pol. 5 septembre.
Cyuearta panuriCA L. — N° 23. Fleurs jaunes. Steppe de la Tola.
24 juin.
Evpmrasra orricnaris L. — N° 169. Col qui sépare le lac Sanguine-
Dalaï du lac Kande-nor, alt. 2.030 mètres. 11 août.
Opoxrites ruBRA Pers. — N° 149. Vallée de la Selenga, environs de la
Kourène de Saïdaranke, alt. 1,200 mètres. 3 août.
Penrcucaris FLAvA Pall. — N° A1 bis. Oliagne-orentza. 26 juin.
P. sipnoxaxtTaa D. Don. — N° 105. Vallée du Tamir en face de Saïda-
ranke. 19 juillet.
P. vexusra Schang. — N° 85. Bords de l'Orkhon, prairies. 13 juillet.
P. verricizzara L. — N° 74. Karabalgassoune , prairies. 7 juillet.
Pnvanraus Crisra-Gcazzt L.. R. mxor Ehrh. — N° 1/47. Vallée de la Se-
lenga près de la Kourène de Bandie, alt. 1,200 mètres. 3 août.
Labiées.
Mexrua anvexsis L. — N° 118. Forme à feuilles étroites. Vallée de la
Selenga, environs de la Kourène de Bandie, alt. 1,200 mètres. 3 août.
Tavuvs Serpyziux L. 8 ancusrirozius Ledeb.— N° 27, Nom vernaculaire
+Khanga >. Plaine de la Tola. 22 juin.
Lopnanraus caixexsis Benth. — N° 25. Plaine de la Tola. 21 juin. —
N° 136. Montagnes de la rive gauche de l'Asserta-pol, alt. 1,600 mètres.
30 Juillet.
NepeTa macraxTHA Fisch. — N° 199. Ouliassoutaï, prairies. 1° sep-
tembre.
— 999 —
N. cavanouraceA L. — Montagnes au Nord de Saïdaranke. Juillet. —
N° 153. Toutingoulouk. 18 août.
SGUTELLARIA SCORDIIFOLIA Fisch. — N° 34. Environs d’Oliagne-orentza.
25 juin.
Leonurus Lanarus Pers. — N° 80. Fleurs blanches. Bords de l’Orkhon,
prairies marécageuses. 13 juillet. — N° 207. Vallée du Dzapching-ool,
6 septembre.
Lacocmius irrcrrozrus Bge. — N° 212. Route d’Ouliassoutai à Kobdo.
12 septembre.
Plantaginées.
Praxraco pepressa Willd. — N° 81. Plaine de l’Orkhon. 13 juillet.
Chénopodiacées.
Cuenorontum AcuwinaTun Wild. — N° 58. Chelloting-pol. 28 juin.
Bzrrun virqarum L. — N°179. Route d’Ouliassoutaï, alt. 2,200 mètres.
17 août.
Orion muricaTa Gærtn. — N° 201. Ouliassoutaï, plante commune dans
les rues. 3 septembre.
AcrropayLLum ARENARIUM MB. — N° 208. Vallée du Dzapching-pol, dunes
de sable. 8 septembre.
Caenozea pivaricaTA Hook. f. — N° 202. Fleurs mauves. Route d'Oulias-
soutaï à Kobdo, sables. 4 septembre. — N° 217. Fleurs lie de vin. Plages
du Baga-nor. 14 septembre.
Kazimium casproum Ung.-Sternb., K. aragreum Moq. « imsricarum Ledeb.
— N° 295. Route d'Ouliassoutai, entre le Dourga-no et le Kara-oussou-
nor, 16 septembre.
SALICORNIA HERBACEA L. — N° 250. Terrains marécageux, couverts de
dépôts salins sur les bords du Kara-oussou-nor. 20 septembre.
. Suæna cornIuLaTA G. À. Mey. — N° 226. Route d’Ouliassoutai entre
le Dourga-nor et le Kara-oussou-nor. Sables. 16 septembre.
S. microsperma Fenzl. var. 8 prosrrarTA Ledeb. — N° 191 et 192. Route
d'Ouliassoutai. 20 août.
SazsoLA specEs. — N° 218. Plante rouge. Plages du Baga-nor. 14 sep-
tembre. — N° 219. Plante verte. Même localité.
S. spectres. — N° 219 bis. Même localité.
S. Kart Tex. — N° 21%. Route d'Ouliassoutai à Kobdo. 12 septembre.
_S. moxorrerA Bpr. — N° 187. Route d'Ouliassoutaï, alt. 2,100 mètres.
20 août.
— 556 —
Axagasis pREvirOLIA C. A. Mey. — N° 223 et 22/4. Sables entre le
Dourga-nor et le Kara-oussou-nor. 15 et 16 septembre.
Polygonées.
Koenieïa 1scanpica L. — N° 196. Col de Saganeting, source de la
Bombou-ting-gol. 25 août.
Pozyconux ampmisium L. & xataxs Mœnch. — N° 89. Rivière de Kochin-
gol. 13 juillet.
P. Bisrorra L. —- N° 162. Vallée du Bouxin-pol. 7 août.
P. pivaricaTum L. — N° 29. Plaine de la Tola. 21 juin.
P. voposum Pers. — N° 176. Vallée du Tessing-gol, prairies maréca-
geuses.,16 août.
P. sistricum Laxm. — N° 191. Route d'Ouliassoutaï. 20 août. — N° 299.
Plages salées du Baga-nor. 1/4 septembre.
Ruuex acerosa L. — N° 132. Vallée du Khonin-pol. 25 juillet.
R. aceroseLLA L. — N° A0. Environs d’Oliagne-orentza, sables arides.
26 juin.
R. marins L. — N° 175. Vallée du Tessing-gol. 16 août.
Euphorhiacées.
Eupnorrra Esura L. — N° 45. Environs d'Oliagne-orentza. 26 juin.
Urticacées,
Unrica caxnagixa L. — N° 68. Nom vernaculaire «Kalagaï». Erden-
Dzou, décombres. 5 juillet.
Salicacées.
Sazix PURPUREA L. — N° 39. Arbuste de 2 mètres de haut. — N° 43.
Arbuste de 3 mètres de haut. Ruisseaux des dunes aux environs d'Oliagne-
orentza. 26 Juin.
Porvrus Przewazsir Maxim. — N° 403. Arbre de 95 mètres. [les du
Tamir. 18 juillet.
Empétracées.
Euperrum niGRum L. — N° 184. Toutingoulouk, forêts, alt.
2,10 mètres. 18 août.
Orchidées,
Orceuis zATiroLrA L. — N° 69. Entre Erden-Dzou et Karabalgassoume.
5 juillet,
— 997 —
Herwmwium Moxorcais R. Br. — N° 57. Chellonting-gpol, prairies maré-
cageuses. 28 juin. — N° 91. Vallée de l’Orkhon. 14 juillet.
GymnapeniA cucuLLaTA Richard. — N° 143. Montagnes boisées près de
la Koumyrne de Dolla-Andate. 1° août.
Iridées.
Tris exsaTa Thunbp. — N° 114. Montagnes au Nord de la Kourène de
Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
Liliacées.
Heuerocazuis mixon Mill. — N° 76. Fleurs jaunes. Kocho-Tsaïdam,
alt, 1,500 mètres. 10 juillet.
Azuium cæspirosum Sievers. — N° 18. Environs d'Oliagne-orentza.
25 juin.
À. mistucosum L. — N° 206. Vallée du Dzapching-gpol. 5 septembre.
À. Seuoexoprasum L. — N° 127, Montagnes au Nord de la Kourène de
Saïdaranke. 22 juillet.
Licrum Marracon L. (L. avexaceun Firsh.?). — N° 118. Montagnes au
Nord de la Kourène de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
L. rexuirozrun Fisch. — N° 59. Chelloting-pol, rochers. 29 juin.
Naïadacées.
Trrecocmn pazusrre L. — N° 210 bis. Vallée du Dzapching-vol, maré-
cages, 10 septembre.
Poramocerton PERroLraATuS L. — N° 172. Lac Kande-nor, eau saumâtre,
alt. 2,100 mètres. 11 août.
Cypéracées,
Carex azcpina Vahl. — N° A7. Environs d’Oliagne-orentza, alt.
1,}00 mètres. 26 Juin.
CG. ororniza C. A. Mevy., var. mivor Kük. — N° 22, Kourin-chirk.
Steppe. Juin.
CG. usruzara Vahl, — N° 84. Rivière de Kochin-sol, près de l'Orkhon.
13 juillet.
Graminéese
Acrosris canINA L. — N° 102. Vallée du Tamir, prairies sablonneuses
humides. 18 juillet.
Puraeres communs Trin, — N° 229, Îles du Kara-oussou-nor. 29 sep-
tembre.
— 558 —
Koezer1A eragicis Pers. — N° 99. Montagnes au Nord de la Kourène de
Saïdaranke. 22 juillet.
Poa pratensis L. — N° 46. Environs d’Oliagne-orentza. 26 juin.
Fesruca ovina L. — N° 54. Région d'Ourga, alt. 1,700 mètres.
97 juin. :
Bromus ivermis Leyss. — N° 186. Toutingoulouk, marécages. 17 août.
AcropyRuM GrisTATUM Bess. — N° 78. Kosho-Tsaïdam, steppe, alt.
1,500 mètres. 11 Juillet.
Horpeum viozaceum Boiss. — N° 32. Assougoune, bords de la Tola.
20 Juin.
Ervuus pasysracuys Trin. — N° 178. Collines rocheuses de la rive
gauche de Tening-pol. 16 août.
Gnétacées.
Epngora movosperma Gmel. — N° 98. Montagnes de la rive droite du
Tamir. 17 juillet.
Équisétacées.
Eouiserun ARvENSE L. — N° 48. Environs d’Oliagne-orentza. 26 juin.
CONTRIBUTION À LA FLORE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE,
par M. À. GuizraAumin.
IX. Pranres recuetztes par M. er M°° Le Rar,
DE 1900 À 1910. (Suile.)
GAMOPÉTALES.
Rubiacées,
Bikia rriricLarionnes Schltr. — Mont Dzumac (163, 1081) [en
mélange avec B. tubiflora ].
B. Paxcugrr Guillaum. — Île des Pins (141).
B. parvirLora Schltr. et Krause. — Mont Dzumae (577).
Les dents du calice sont lépèrement velues vers la base sur les côtés, la
corolle et les filets des étamines sont aussi légèrement pubescents. Le type
— 599 —
de l'espèce a, suivant Schlechter et Krause, les filets staminaux et la corolle
glabres.
B. rusrrcora Schltr. — Mont Dzumac (602, 1081), Prony, fleurs
blanches (A-136, 464).
MorigriNa monrana Vieill. — Païta (796) et sans localité ni numéro.
Linpenta virrensis Seem. — Sans localité (669 pro parte, 1110°).
Garpenra Augryt Vieill. — Base du mont Mou (499).
Espèce très mal connue et à peine décrite par Vieïllard (Ann. Sc. nat.
bot., 4° série, XVI, p. 65), qui ne parle pas de la fleur dont voici la descrip-
tion : fleur longue de 9 centimètres-10 centim. 5, longuement pédicellée
(2 centim. 5); calice vernissé de gomme, à 4 sépales spatulés (2 cen-
tim. 5x 7-9 millim.), hérissés de poils hispides parsemés sur la surface
en dedans et en dehors et plus nombreux sur les bords du tube calicinal;
tube de la corolle long de 3 centim. 5-4 centim., cylindrique, glabre, à
6-7 lobes glabres ovales-spatulés (3 centim. 5 X 1 centim. 2 — 1 centim. 7);
5-7 étamines incluses, l'extrémité supérieure arrivant au niveau du sommet
du tube de la corolle , anthères sessiles, longues de 1 centimètre, aiguës au
sommet, à loges lépèrement divergentes à la base, attachées environ à
leur tiers supérieur; style arrivant au niveau du sommet du tube de la
corolle,
Cest certainement à cette espèce et non au (. lucens Panch. et Seb.
qu'il faut rapporter le n° 15111 de Schlechter. Les n° 15684 de Schlech-
ter et go de Petit ne sont pas non plus des G. lucens; mais il n’est pas
sûr que ce soient des Gr. Aubry.
G. neovensis Schltr. — Bords du ravin de la Couvelé 700-800 mètres
(2920), mont Koghi (570), sans localité (652 pro parte, 1193).
G. pLamixyLon Vieill. ex Panch. et Seb. = G. Vreicrarnr Panch.? mss —
GenPa (GarpenrA) Vrerccarnt Baïll. mss. — Mont Dzumac (1056).
Amracrocarpus BracreaTus Schltr. et Krause = Genitpa (GaRDENIA) Fusr-
rormis Bail. mss. — Couvelé (537).
Le type de l'espèce inédite de Baillon et l'échantillon de Le Rat présentent
des feuilles et des bractées florales beaucoup plus grandes que celles du
type de Schlechter et Krause.
GuzrTrarpa ALBIGANS Panch. mss. — Sans localité (669 pro parte).
G. gxmmra Baïll. — Prony (738), sans localité (586°).
G. uyporasra Baïll. — Plum (639), baie des Pirogues (307), sans loca-
lité ni numéro.
G. ruamnornes Bail. = G. 1oexsts Baill. — Sans localité (399, 496). :
“cope
G. spuciosa L. — Prony (642), arbre de 6 mètres, largement arrondi,
fleurs blanches: sur le littoral (1577-A).
Tonus Neoyensis Schltr. — Sans localité (1108°).
La corolle est pubérulente à l’intérieur seulement à l'extrême base.
T. pLarycarpus Montrouz. — Prise d’eau de la Dombéa (936), Prony
(780), mont Dzumac (183, 587), sans localité (611°, 1015), sans loca-
lité ni numéro.
Ixora cozzixa Beauvis. — Plum (215), sans localité (591).
A
I. cauztrcora Montrouz. — |. erAciztrLorA Krause. —— Île des Pins
[M°*° Le Rat] (92), Dombéa (sans numéro).
L. Franc Schitr. et Krause. — En boutons très jeunes, sans localité
(452, 6392°); en fruit, sans localité (215).
Drupe sphérique de 6 millimètres de diamètre, non verruqueuse, sans
côtes, surmontée des quatre lobes du calice non accru; pulpe très ré-
duite; noyau mince, crustacé à deux loges.
L. monrana Schltr. — En bouton seulement, plateau de Dogny (832).
Diffère du type par la présence de poils courts peu nombreux sur les
lobes de la corolle et par les feuilles plus étroites dans leur tiers supérieur
(3 centim. 5-4 centimètres au lieu de 4 centim. 5-5 centimètres).
L. montana Schltr.? — Mont Koghi à 1,000 mètres (978).
Feuilles très coriaces, subarrondies ou arrondies à la base, ramifications
de l'inflorescence et calice excessivement courtement velus (seulement
papilleux?); corolle complètement glabre en dedans et en dehors.
L. vanouensis Schltr. TI. neocazenonica Hochrt. mss. — En fleurs et en
fruits, Yahoué (681); en fruits, sans localité (541 pro parte).
Ces échantillons, ainsi que ceux de Vieillard, Pancher, Baudouin, Thié-
baut et Balansa, ont tous le style nettement parsemé de poils hispides dans
sa moitié inférieure, et le calice est du type 4. Schlechter, dans sa diagnose
(Bot. Jahrb., XIX, p. 260) dit que le calice est à 5 lobes et le style glabre.
Le cotype que possède le Muséum présente aussi assez souvent un calice
à 4 lobes, mais je n'ai pu vérifier la glabrescence du style, car toutes les
fleurs étaient tombées.
Morinoa Brccarpiert Baïll. ? — Sans localité (191, 357).
Ces deux échantillons sont tout à fait comparables au n° 15245, de
Schlechter, qui est représenté au Muséum par un échantillon en fruit.
Celui-ci diffère notablement du type de l'espèce (Labillardière, Balansa
1983) : 1° par ses feuilles plus étroites (3-4 centim. au lieu de 6-8 cen-
tim.), terminées par un acumen plus distinct et moins obtus; 2° par son
bois lisse, noir dans les jeunes pousses, brun dans les vieux rameaux
561 —
(à l'état sec), au lieu d'être très verruqueux, à cause d'innombrables lenti-
celles brunes; 3° par ses fruits plus petits, à l'état mûr, que les réceptacles
florifères des échantillons de Labillardière et de Balansa.
L’échantillon de Schlechter de même que ceux de Le Rat sont presque
identiques aux n° 322 de Pancher (Wus. néocal.\ et 1987 et 1987° de
Balansa, portant le nom inédit de Baïllon Worinda kanalensis, et n’en diffèrent
que par les pétioles un peu plus longs (3 centim. au lieu de 2 centim. 5-
3 centim.). Quant au n° 15412 de Schlechter, dont j'ai vu les fleurs, c’est
certainement bien un Morinda Billardieri Bail.
Psvanorra carniocuLamys Schltr. — Mont Koghi (598), Prony (643);
arbuste de 2 mètres, très ramifié, fleurs blanches, à 300 mètres, sans loca-
lité (269-À).
Baillon [ Adansonia, XIT, p. 287-8 ] dit que la plante est complèiement
glabre dans toutes ses parties; en réalité, les bractées entourant l'inflo-
rescence sont abondamment velues à la base du côté interne.
P. Facuerur Schltr. — Plateau de Dogny (829), Mé Kraïaoua, près de
la Table Unio (954).
P. zyourcora Schltr. — Arbre de 5-6 mètres, plateau de Dogny (sans
numéro ).
Diffère du type par les fleurs un tiers plus petites et les dents du calice
plus marquées.
P. rupicora Schltr. — Arbrisseau de 1-1 m. 50, bords du sentier du
mont Dzumac, mont Koghi, mont Mou, etc., très commun (2915),
mont Dzumac (381, 1056’), Prony (474), prise d’eau de la Dombéa
(937), sans localité (611").
P. susonrrcora Schltr. — Uracoca susunirora Ball. — Arbrisseau à
fleurs rouges, tubuleuses, dans les rocailles, deuxième forêt du sentier du
mont Dzumac, au 8° kilomètre, entre 700 et 800 mètres (2863); ar-
buste, mont Dzumac à 800 mètres (147).
La description de Baillon [ Adansomia, XIT, p. 292-3 | est très inexacte
et très incomplète; j'ai pu le constater sur son type (Balansa, n° 2887) :
1° L'arbre n’est pas totalement glabre : les rameaux jeunes et même déjà
assez âgés, le pétiole, la côte en dessous, le pédoncule floral, les deux
bractées filiformes situées à la base du calice (et dont l’auteur ne parle pas)
et le calice en dehors sont nettement velus ;
2° Les stipules sont bifides jusqu'aux deux tiers et nettement fimbrices ;
3° Le style est court et ne mesure guère (dans l'échantillon de Ba-
lansa et dans ceux de Le Rat) plus de deux fois la longueur du tube du
calice.
Unacoga cazcranTHA Bail. = U. Spacuraxa Baill. — Plateau de Dogny
(828).
— 62 —
Se distingue du type par ses fleurs plus grandes (25 millim. au lieu de
19 millim.) et ses feuilles complètement glabres même jeunes.
U. cazoruvrsus Baïll. — Arbuste de 3-4 mètres, fleurs blanches, plateau
de Dogny (sans numéro).
Échantillon à fleurs du type longistyle (style long de 7-8 millim. au lieu
de 6 millim.) et filaments staminaux mesurant seulement 1 millimètre au
lieu de 3 millimètres et insérés vers la partie supérieure du tube au lieu
de l'être au milieu. Baïllon | Adansonia, XI, p. 249] a décrit des fleurs
brévistyles; sa plante présente des stipules bifides à leur extrémité sur
3 millimètres de longueur et non simplement acuminées comme il l’a décrit.
U, contocarpa Bail. — Arbuste de 4 mètres à fruits rouges, forêts du
mont Koghi (193), mont Koghi, à 700 mètres (2808), col d’Amieu
(51), 1 Mé Kraïaoua, près de la Table Unio (925).
Ce dernier échantillon diffère du type par ses feuilles généralement plus
courtes, plus coriaces et à acumen plus court. Les stipules y sont presque
toujours entières au lieu d’être toujours bifides.
U. macrocLossa Bail. — Arbre de 2-3 mètres. Fleurs blanches à odeur
très caractéristique de Jacinthe. Charamba des Ganaques de la Foa, forêt de
la Sarraméa (sans numéro), plateau de Dogny (826).
U. rcrogcossa Baiïll. — Bouloupari (863), mont Koghi (194); ar-
brisseau de 2-3 mètres, sous bois, mont Koghi (2794).
U. Pancaent Baïll. — Mont Dzumac (1049); arbuste de sous-bois, haut
de 2-3 mètres, fleurs blanches, mont Panié (sans numéro). Se distingue
du type par les dents de la corolle plus densément et plus longuement
velues, par les pétioles généralement plus courts (1-3 centimètres) et le
limbe plus velu (surtout dans les échantillons du mont Panié) el par les
branches stiomatiques plus longues. À part ce dernier caractère, les plantes
se rapportent exactement à l'Ü. rubipinosa Ball. mss. que cet auteur lui-
même considérait comme une forme ou une variété de son Ü. Pancheri, qui
est très polymorphe.
U. PoissonranA Baïll. — Pembaï, à 944 mètres (893).
Mapourra Baranse Beauvis. — Dent de Saint-Vincent à 1,445 mètres
[M°° Le Rat] (9).
M. Dgpraoner Beauvis. — Pembaï, à 944 mètres (895).
M. sempgrrLorens Beauvis. — Mont Koghi(875), arbuste de 3-4 mètres
dans les forêts du mont Koghi, à 700 mètres (2807), sans localité (613).
M. sgcrosa Beauvis. — Arbuste tout tordu, pourvu de feuilles seulement
au sommet; un pied unique, mont Dzumac (1067).
Normanpra neocaLenonIcA Hook.f. — Mont Dzumac (498), sans localité
— 563 —
(43, 1084°), sous-arbrisseau de o m. 20-0 m. 50, Plum | recueilli par
M. Cacot]| (2860).
Composées.
… Prsrocauzon cyrinprosracayum Clarke. — Mamelons de Sainte-Marie,
près Nouméa (152).
Lacenopnora Brrcarpiert Cass. — Environs de Nouméa (358).
BLumra Lacera DC. — Sans localité (1084°).
GNAPHALIUM saPoxICUM Thunb.
Forme grêle, ne dépassant pas 20 centimètres, à feuilles assez larges et
bractées larges. — Vallée des colons, près de Nouméa (552 ).
Forme robuste, alteionant et dépassant même 60 centimètres, à feuilles
et bractées plus étroites. — Mont Dzumac (206).
Cette forme semble, en Nouvelle-Calédonie, être répandue surtout dans
les régions élevées : elle correspond assez bien à celle décrite par Zollinger
comme Leontopodium javanicum.
Herrcurysum Neocazeponioun Schltr. — Base du Mont Mou (976).
Ecupra ergera L. = E, marainara Hochst. — Sans localité (386).
Goodéniacées.
ScævoLA Beoxir Zahlbr. — Plum (264), sans localité (541 pro parte,
586’, 626°, 655 pro parte).
Sc. montana Labill. — Île des Pins (135), sans localité (383'). Le
n° 135 a des feuilles presque totalement glabres en dessous, sauf quelques
poils laineux sur la côte, Tous les autres échantillons que j'ai vus ont la
face inférieure de la feuille nettement laineuse, tandis que le type de Labil-
lardière a les feuilles totalement glabres.
L’Index Kewensis, à la suite de Bentham | F1. austral., IV, p. 87 |, admet
l'identité de Sc. Kæœnioù Vahl et du Sc. montana Labill. et je l'ai suivi dans
mon Catalogue (p. 179).
Je me range maintenant à l'avis de Schlechter [ Bot. Jarhrb., XXXIX,
p. 271], qui les considère comme deux espèces distinctes. Tous les numéros
que J'ai cités sont des Sc. montana.
Sc. Kogxierr Vahl. — Anse Vata (776).
Épacridacées.
Leucorocox cymeuzæ Labill. — Sans localité (385 pro parte).
DracoPayzium awagize Brong. et Gris. — Mont Dzumac (160°), sans
localité (668 pro parte, 1194°).
— 564 —
D. ranosuu Panch. ex Brong. et Gris. — Arbrisseau de 1-4 mètres, mont
Dzumac, mont Mou, mont Koghi (2919), mont Dzumac (160*), sans
localité (1124°).
Schlechter | loc. cit., p. 229 ] dit qu'on peut à peine distinguer D. gracile
Brong. et Gris de D. ramosum et que, suivant toute vraisemblance, il fau-
drait réunir ces deux espèces: je ne trouve aussi aucun caractère différentiel
en D. ramosum et D. amabile, pas même de quoi légitimer une forme.
Plumbhaginacéese
Srarice avsrrauts Spreng. — Île des Pins [M*° Le Rat] (86).
Myrsinacées.
Mesa nova cazenowica Mez. — Païta (396).
Rapanea asrmmerrica Mez. — Prony, au bord de la mer (333); Cou-
velé, au pied du mont Dzumac (992).
R. pnuxura Mez. — Dent de Saint-Vincent, à 1,219 mètres [M”° Le
Rat] (31).
R. axceorarTa Mez. — Sentier de Bourail à Houaïlou (1008).
Tareinosrerma Lecarpir Mez. — Base du mont Mou (593), forêts du
mont Dzumae, 800-1,000 mètres (283h).
Chez le n° 593, le port de l'inflorescence, qui est ici dépourvue de brac-
tées foliacées (elle les a sans doute perdues), rappelle tout à fait le T. gracile
Mez, mais l'absence de poils glanduleux et la présence d'écailles (ou de
poils écailleux) l'en éloignent nettement ; tous les autres caractères sont du
T. Lecardu.
Le n° 2834 n’a que quelques fleurs sans corolle ni androcée, mais semble
devoir être rapporté à la même espèce.
T. rosusrun Mez — Annisa Dercancuer Bail. inéd. —Mont Koghi (735),
Pembaï, 944 mètres (894).
Les rameaux sont d’abord densément pubérulents, puis deviennent très
rapidement glabres comme cela se produit chez le T. clethroides Mez.
T. rusinum Mez. — Arbre de 4-5 mètres, plateau de Dogny (sans nu-
méro ). :
Les feuilles sont moins longues et plus larges (6 centim. 5-13 centi-
mètres x 2-4 centimètres), plus coriaces, à pétiole plus court (1 centi-
mètre) que chez le type, mais elles sont plus âgées. La fleur était encore
inconnue sauf les sépales.
Pétales ovales, sans écailles sur les deux faces, subarrondis à l’extré-
mité, à ponctuations noires, peu nombreuses ou nulles; étamines aussi
longues que les pétales, anthères sessiles, insérées vers la base du tube
—— 965 —
de la corolle, à zone médiane dorsale fauve formée de très nombreuses
ponctuations ; ovaire glabre, ovoïde, plus court que le style allongé.
Il y a parfois des pièces supplémentaires.
T. sariexum Mez. — Petit arbre de 4-5 mètres, à fleurs roses, plateau
de Dogny (sans numéro); arbuste, plateau de Dogny (822).
Ces échantillons diffèrent du type par les feuilles à pétiole court (3-
h millimètres) mais non presque nul; les fleurs sont en outre souvent du
type 6 et présentent même parfois sept étamines et, dans ce cas, il y a
deux étamines superposées au même pétale.
Sapotacées.
PcanenonezLa Barzconir Dub. — Dombéa (644), sans localité (541 pro
parte).
Pc. Bauerr Dub? — Baie des Pirogues (314), sans localité (617).
La forme des feuilles, les sépales abondamment velus en dehors, les stami-
nodes alternes tronqués et plus ou moins dentés à l'extrémité rappellent le
PI. Balansæana Vierre ainsi que l’unique étamine (toutes les autres sont
rudimentaires) sans mucron et à connectif épaissi du côté interne, mais la
fleur est ici très longuement pédonculée (3-4 centimètres) tandis que chez
PI. Balansæana le pédoncule ne dépasse pas 1 centimètre. IL faut noter,
en outre, que Montrouzier | Mém. Acad. Let. Sc. et Arts, Lyon, X,
p- 229 | sub Sapota Bauer et Baillon [ Bull. Soc. Linn. Paris, I, p. 896 |
sub Lucuma? baladensis disent que le calice est glabre, alors que sur le
type de Montrouzier (n° 133 de la collection de Lyon) les sépales sont très
velus en dedans et glabres en dehors et sur le type de Baillon (Vieïllard,
79) ils sont velus sur les deux faces, mais plus abondamment en dedans.
Pc. cresrtrourA Pierre. — Prony (370, 682), sans localité (538),
sans localité ni numéro.
PL. prcrxoneura Pierre. — Mont Dzumac (213).
Les fleurs sont groupées par 4-6 à l’aisselle des feuilles.
PL. prorxoneurA var. — Mont Dzumac (157, 1063); arbrisseau, à bois
très dur, noueux, déjeté, de 2-3 mètres, route de la prise d’eau de la
Dombéa (2768).
Les fleurs sont par paire à l’aisselle des feuilles. Se rapproche surtout par
ses feuilles des n° 553, 556 de Vieillard; diffère du type par des pétales
plus abondamment et plus longuement ciliés sur les bords et par les sta-
minodes alternes un quart de fois plus longs et aigus à l’extrémité au lieu
d'être obtus.
PL. zasranrira Dub. — Anse Vata (788), Prony (763).
Muséeu. — xvi1. 39
— 566 —
PL. zasianraa Dub. var.? — Mont Dzumac (1102).
PL. Seserrn Pierre. — Plaine des Lacs (526), sans localité (9 ).
Mivsors Pancert Baïll. =M. Viercraron Pierre (nomen). — Prony
(456 pro parte, 737, 785).
LES COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR 14 Mission Tizuo
DE LA RÉGION Nicer-Ton4D,
PAR M. François PELLEGRIN, SraGrAIRE Au Muséuw.
Il. GAMOPETALZÆ.
Rubiaceæ.
OLpENLANDIA GRANDIFLORA Hiern. — Mao, septembre 1908. — Sénégam-
bie, Sierra Leone, Abyssinie.
Mirracarpum scagrum Zucearini — M. sexeGALENSE DC. — «Atteint o m. 20
à o m. {Lo de hauteur; se rencontre dans les sables depuis Düngass jusqu’au
Tchad.» — Recueilli à Zinder, décembre 1907, janvier 1908; Bol, juil-
let 1908; Mao, septembre 1908. — Afrique tropicale.
SPERMAGOCE LEUCADEA Hochst. — Guidimouni, décembre 1907. —
Kordofan.
SPERMACOCE RADIATA Sieber — Borrerta rapraTa DC. — Düngass, sep-
tembre, octobre 1907; Bol, juillet 1908. — Sénégambie, Nupe, Kordofan.
Compositæ.
Erauzra convzoines L.— «Terrains humides, argiles, vases. » — Gazafa,
novembre 1907; Guidimounti, décembre 1907. — Afrique tropicale et sub-
tropicale.
VernoniA paucrrLorA Less. — Dan Thiao. — Sénégambie, Niger, Moyen
Soudan, Abyssinie, Kordofan, Mozambique.
Vervonia Perrorreris Sch. — Tessaoua-Tabanni, octobre 1908; Baia,
novembre 1908. — Gambie, Dahomey, Kordofan.
Pozrcarra crispa Bth. et Hook. f. — Tibiri, juillet 1907; Bosso, février
1908. — Sénégambie, Kordofan, Abyssinie, Aralñe. . .
Puzicaria uxpurara DC. — Zinder, décembre 1907. — Sénégambie,
— 567 —
Nubie, Abyssinie, Sennar, Kordofan, Moyen Soudan, et jusqu’en Égypte,
Arabie...
GeicerrA ALATA Bth et Hook. f, — Komadougou, décembre 1907. — Kor-
dofan, Abyssinie.
Augrosra martTIMA L. —Maradi, juillet 1907. — Ghari oriental, Sennar,
répion méditerranéenne. :
AwerostA SeNEGALENSIS DC. (?) — Bosso, février 1908. — Sénégal,
Soudan, Afrique centrale, Mozambique.
Cenraurea carcrrrapa L.= CG. Perrorretit DG. — «Nom indigène : Dahi;
— reste vert et fleuri jusqu’en janvier, s'étend à terre sur le sable: entre
dans la composition d’un mélange servant dans la région de Düngass
à envenimer les flèches.» — Düngass, août-septembre 1907; Zinder, jan-
vier 1908. — Sénégambie, Soudan, Afrique centrale du Nord et régions
tempérées du Nord.
CenraureA sENBGALENSIS DC. — Düngass, septembre, octobre 1907. —
Sénégambie, Afrique centrale, Kordofan.
PLucHea LancrozarA O. et H. = Berraecorra LancrozarTa DC. — «Pres
des mares desséchées.» — Guidimouni, décembre à février 1908. — Sé-
népal.
Corsorsis quivensis O. et H, — «Fleurs jaunes.» — Dan Thiao. — Ré-
gion du lac Fittri.
GRANGEA MADEROSPATANA Poir. = G, PRocumBexs DC, — «Terrains sablon-
neux.» — Maradi, juillet 1907. — Sénégal.
Lacruca raraxacrrozra Schumac. et Thonn. (?). — Bosso; bords de la Koma-
dougou, février 1908. — Guinée, Sénégal, Niger, Sennar, Khartoum.
Ebenaceæ:.
Drosryros mespizirormis Hochst. — D. sENEGALENSIS Perrottet. — «Gros
arbre très touffu; nom vernaculaire : Karima ou Kaywa.» — Niger-
Tchad, Afrique occidentale.
Salvadoraceæ.
SaLvanora PersicA Garein. — «Nom vernaculaire : boboul; arbres de 9 à
k mètres ou buissons touffus; les petites baies deviennent d’un rouge écar-
late. Les cendres provenant de la combustion des branches et feuilles,
lessivées et concentrées par évaporation, donnent un produit qui est utilisé
comme sel par les habitants de la région et plus prisé que le mongoul ou
sel extrait des mares par un procédé analogue. » — Bords de la Komadougou
et rive Ouest du Tchad; Boudoum, février 1908. — Sénégal, région du
Haut Nil, Abyssinie, Angola, Mozambique.
39.
— 568 —
Apocynaceæ.
HOLARRHENA AFRICANA À. DC. — «Arbusie nommé Sanda ou Tanda,
n'gamo; les racines sont employées en médecine indigène,» — Niger-
Tchad. — Soudan, Guinée française, Sierra Leone.
Asclepiadezæ.
Dosura corparTa R. Br. — N° Guigmi, mars 1908. — Afrique du Nord,
Arabie, Syrie, Balouchistan.
OxYsTELMA BORNOUENSE R. Br.— O. sexxeaLexse Decne. — «Sosa, liane
plantée aux bords des cours d'eau.» — Bol-Tchad, avril-juillet 1908. —
Sénégal, Lagos, N ipé, Somaliland.
Leprapenia Spartiom Wight. — Ouacha, novembre 1907. — Sénéoal,
Afrique centrale, Kordofan, Somaliland , Nubie, Arabie et Inde.
LeprapentA LANcIroLrA Decne. — «Yadia.» — Düngass, juillet-septembre
1907; Ouacha, novembre 1907 ; Bol, juillet 1908.
Loganiaceæ.
STRYCHNOS TRICLISIOIDES Baker. — Madi, juillet 1907. — Nupé.
Boraginese.
CozpentA procumBEns L. — Bosso, bords de la Komadougou, février
1908; Bol, juillet 1908; Mao. septembre 1908. — Haut Niger, Senépal,
Kordofan, Loanda, laroement distribué dans les régions tropicales.
TricHoneswa arricANUM R. Br. — « Wankil Sofo.» — Düngass, août 1907.
— Haut Niger, Sénégal, Erythrée, Abyssinie, Angola.
Heriorropium ivnicum L.—H. anisopuyzLum Beauv. — Bosso, février
1908. — Régions tropicales.
Heziorrorium supnum L. — Düngass, août-octobre 1907: Manga, fé-
vrier 1908. — Sénégal, Soudan égyptien, Sennar, Abyssinie, Angola,
Nord et Sud africains, Europe méridionale, Inde.
. Hezrorrorium uvpuzarum Vahl. — N'Gouri, août 1008, — Sénégal,
Sennar, Afrique du Nord, Asie tropicale.
Heciorrorum ovautroziun Forsk. — Maradi, juillet 1907. — Afrique
tropicale.
Heciorropiun srriéosum Wild. — Bol, juin 1908. — Afrique tropicale,
Egypte, Arabie, Asie tropicale, Australie,
— 69 —
Convolvulaceszæ.
Merremia ANGusTiFOLIA Hallier — [pomxA rrcicauis Choisy. — Düngass,
octobre 1907. — Afrique tropicale et méridionale.
JacquemonriA caprraTA G. Don. — «Plante de brousse à fleurs bleues.» —
Maradi, juillet 1907 ; Dan Thiao, juillet 1907 ; Düngass, août-octobre 1907.
— Liberia, Sénégal, Dahomey, Kordofan , Madi, Gabon, Angola, Mozam-
bique, Afrique méridionale, Madagascar.
Teowæa AmoExA Choisy. — Dan Thiao. — Nubie, Sennar, Sénégal, Lagos,
Congo.
Irouxa REPENS Lamk.—T. Asartrozra R. et S. — « En kanouri : labaram;
en haoussa : duma n’Kada (pastèque de caïman); rampe à terre, sert en
médecine indigène pour laver les plaies, empoisonne les moutons quand
ils en mangent, ce qui arrive très rarement.» — Bords de la Komadougou,
décembre 1907; Dan Thiao. — Sénégal, Nupé, Sennar, Dahomey, Angola,
Asie et Amérique tropicales.
IPowæa s1Lo8a Forsk. — Bol, août 1908. — Régions tropicales.
Iromæa carprosepaLA Hochst. — Bol, juillet 1908; N'Gouri, août 1908.
— Nubie, Kordofan, Abyssinie, Somaliland, Angola, Mozambique , Afrique
méridionale, Indes.
IPowæa LiLAGINA BI. — «Bergompuié.» — Düngass, octobre 1907; Koma-
dougou, décembre 1907. — Sénégal, Nupé, Ouganda, Congo, Anpola,
Mozambique.
Irowæa AQuarTIcA Forsk, — Maradi, juillet 1907; Bosso, février 1908. —
Sénégal, Haut Lagos, Haut Niger, Kordofan, Abyssinie, Somaliland, An-
pola, Mozambique.
IPowæa nissecra Willd. — «Rampant à terre; terrains sablonneux.» —
Maradi, juillet 1907; N'Gouré, août 1907. — Afrique tropicale, Inde,
Ceylan, Chine.
Evozvuzus azsioïes L. — Maradi, juillet 1907; Dünguss, août 1907.
— Afrique tropicale et méridionale, régions tropicales.
Solanaceæ.
Puysazis AxGuLATA L. — Boudam ou Boudain, décembre 1907. — Séné-
gal, Sierra Leone, Togo, Angola.
Carsraum axnuum L. — Régions tropicales.
Darura Mérez L. — «Korroko ou Koñoko; les infusions de fleurs sont
données aux femmes folles et contre l’éclampsie (?).» — Zinder et Guidi-
mouni, novembre et décembre 1907.
— 9570 —
SOLANUM NIGRUM L. — “Sol ar gileux ; plante ne dépassant pas 30-40 cenli-
mètres de haut.» — Bosso; bords de la Komadougou, février 1908. —
Nubie, Sennar, Khartoum, Abyssinie, Angola, Mozambique.
SoLANUM INCANUM L. (?). — «Fleurs mauves à étamines d’un jaune écla-
tant; buisson touflu de 60-80 centimètres, très peu fréquent.» — Un seul
pied à Maïna-Dalaram, février 1908. — Nubie, Sennar, Ouganda, Abys-
sinie, Angola, Mozambique, Arabie et Afrique méridionale.
SCHWENKIA AMERICANA L. — «En haoussa : Dandana: plante des champs de
mil en jachère ou de sable, haute de 20 à 30 centimètres. Usages : tisane
pour nouveau-nés et pommade contre les rhumatismes.» — Katsena, juillet
1907. — Sénégambie, Lagos, Haut Nil, Congo, Angola, Brésil.
Secrophulariaceæ.
Axricuaris LiNEARIS Hochst. — Maradi, juillet 1907; Düngass, août
1907. — Sénégal, Nubie, Érythrée, Abyssinie, Mozambique, Angola, îles
du Cap Vert, Égypte, Arabie, Indes occidentales.
ScopaRIA DULCIS L. — Bol, juillet 1908. — Régions tropicales.
STRIGA SENEGALENSIS Benth. — «Terrains sablonneux.» — Tibiri, juillet
1907; Maradi, juillet 1907; Guidimouni, décembre 1907. — Sénépal,
Abyssinie, Mozambique.
STriGa HeRmonTuicA Benth. — «Terrains sablonneux: fleurs jaunes ou
fleurs panachées.» — Maradi, juillet 1907: Bol, juillet 1908. — Éthio-
pie, Nubie, Abyssinie, Sennar, Ouganda, Congo.
Pedalinezæ.
… Rocerra apexopuyzra J, Gay. — Gazafa-Zinder, décembre 1907. — Séné-
gal, Kordofan, Haut Nil, Angola.
SEsAMUM ALATUM Thonn. — Maradi-Düngass, juillet 1907; Bol, juin-
juillet 1908. — Sénégambie, Haut Nil, Mozambique.
CeratoraecA sesamoïnes End]. — Düngass, avril 1907: Maradi, juillet
1907. — Sénégambie, Kordofan, Ouganda, Mozambique.
Acanthaceæ.
HyeropnirA spinosa T. Anders. — Bosso, février 1908. — Afrique tro-
picale, Inde, Ceylan.
PerisrRopne BicazycuLaTA Nees. — Düngass, juillet 1907: Zinder, dé-
cembre 1907; N'Gouri, août 1908; Mao, septembre 1908; Guidimouni-
Zinder, novembre 1908.
— 571 —
MowecaMa uispioum Hochst. — Scnwarea cizraris Nees. —= Dan Thiao,
juillet 1907. — Sénégambie, Sierra Leone, Kordofan, Mozambique.
BLepuaris LiNARIÆFOLIA Pers. — Mao, septembre 1908. — Sénéoal,
Kordofan, Ethiopie, Abyssinie, Angola, Afrique méridionale, Sud-Ouest
de l'Asie.
Lippra nonirLorA Rich. — Bol, juin 1908. — Régions chaudes d'Afrique,
d'Asie, d'Amérique.
Boucaea marrugrtroLIA Schauer. — N'Guigmi, mars 1908. — Nubie,
Kordofan, Arabie.
Foucires recugizzizs EN Nouverze-Caréponre par M. Er Me Le Rar
er AUX Nouvezzes-Hégrines par M"* Le Rar, À
par M. Ep. Jeanwrert (),
M. et M" Le Rat ont récolté une grande quantité de Fougères dont plu-
sieurs sont rares ou même nouvelles, ou n’ont pas encore été signalées en
Nouvelle-Calédonie.
Hymenopayizum mniornes Bak. — Dent de Saint-Vincent (74), mont
Mou (287), plateau de Dogny (857).
H, Le Ras Ros. — Mé Kraïaoua, près de la Table Unio (952), Poin-
dimié, mont Panié.
H. prcararum Hook. var. — Plateau de Dogny (852).
H. ausrraze Wild. — Mont Mou (33 et 286).
H. Depravcner Mett. — Plateau de Dogny (843), mont Koghi (874
et 1043).
TRICHOMANES BIMARGINATUM V. D. B. — Pondimié, mont Pamié.
T. Franenr Christ. — Mont Mou (31, 228, 287), dent de Saint-Vincent
(72:78).
T. saxrrraGornes Pr, — Mont Mou (287°), mont Dzumac (2847), forêt
du mont Dzumac (2909), Poindimié.
T. pazzioun BI, — Mont Mou (28).
T. aomise Forst. — Poindimié.
Q) Voir Bulletin du Muséum, 1911, n° 5, p. 346.
— 972 —
T. sipuxcraruu Poiret. — Mont Dzumac, 1,000 mètres (106, 2049),
dent de Saint-Vincent (71), mont Koghi (280), forêt du Koghi (2941),
mont Mou (49), plateau de Dogny (854, 856), sans localité (1115°),
mont Panié, Poindimié.
T. Vrmccarn V. D. B. — Forêt du col du mont Dzumac (2846),
mont Dzumac (109), mont Koghi (878), Table Unio, Mé Kraïaoua, mont
Panié, plateau de Dogny.
T. Viiccarnm Var. JUNGERMANNIOIDES (Fourn.). — Plateau de Dogny
(856), Farino (75), La Foa [Farino] (288).
T. Mae V. D. B. — Farino (12), Table Unio. Mé Kraïaoua (953),
dent de Saint-Vincent (71), mont Mou (287*), sans localité (2848 bis).
T. zepropayzLum À. Cunn. — Mont Dzumac (99), forêt du col du mont
Dzumac, 900 mètres (2848), mont Koghi (275), pic des Sources (9445),
sans localités (1094°, 2848 bis).
T. cauparum Brack. — Plateau de Dogny (843°), mont Dzumac (104),
sentier de la Foa à Canala (2904), mont Koghi (1043°), Table Unio, Mé
Kraïaoua (955), sans localité (1094°).
T. micrnum Sw. var. — Mont Mou (34).
T. ricnun var. penrarTum (V. D. B.). — Dent de Saint-Vincent (44),
plateau de Dogny (843°, 855), Mé Arembo (965), mont Dzumac (111,
2883), Pembaï (901°), sans localité (1115).
T. RIGIDUM Var. FERRUGINEUM (Fourn.). — Mont Koghi (279).
T. RiGIDuM var. LonercozLum (V. D. B.). — Col d’Amieu (65, 73),
Farino (292 ).
T. RIGIDUM var. ELONGATUN (A. Cunn.). — Col d'Amieu (58), Pembai,
944 mètres (900, 901), plateau de Dogny (843*) [ forma dissecta |.
T. riGinum var. PumILUM (V. D. B.). — Col d’Amieu (66), plateau de
Dogny (858).
T. maxmum BL — Mé Arembo, 1,112 mètres (964), sentier de la Foa
à Canala (2901), Table Unio, Mé Kraïaoua (951).
T. rricnopuyzzum Moore. — Col Thomas (293 ).
T. sricoes Hedw. — Mont Koghi (2907), mont Mou.
GLErcHENIA moniLirormis Moore (Srrowarorreris Mett.). — Mont Dzumac
(107, 319), mont Mou et mont Dzumac, 800-1,200 mètres (2884).
G. circixaTA Sw. — Farino (7), mont Dzumac (394), col d’Amieu
(48), plateau de Dogny (847°), sentier du mont Koghi (2943), mont
Koghi, 400-500 mètres (2766).
— 973 —
G. picarpa Br. — Sans localité.
G. ecagezuaTA R. Br. — Col d’Amieu (29), plateau de Dogny (849*).
G. inearis Clarke. — Mont Dzumac (125, 448).
Cyaruea Vierzraron Mett. — Mont Dzumac (102), Sarraméa.
C. asrrrons Vieill. — Mont Dzumac (125, 450), forêts du Dzumac
(2881), col d’Amieu (13), sans localité (977).
Drexsonra ruvrsopreroines Mett. — Col. d'Amieu (30, 70, 227), mont
Dzumac (214).
D. rHyrsoprEROIDES var. intermedia nov. var. — Sores plus brièvement
pédonculés que dans le type à pétiolule aïlé. Sentier de Canala à la Foa
(2902).
D. srrammnes La Bill. (Baranrium Diels). — Mont Koghi (276, 277,
27092), col d’Amieu (16, 37, 80), mont Dzumac, 800-1,000 mètres
(2875), sans localité (2856 bis).
Davazcra porryonioines Brack. — Dent de Saint-Vincent (12).
DavazciA conriéua Spr. — Mont Mou (2773), Farino (42), plateau de
Dogny (804, 848, 855), sans localité.
D. pyxipara Cav. — Mont Koghi (137), sans localité.
D. mozuccana Luerss. (Saccocoma Mett.). — Col Thomas (231), mont
Koghi (2801), col d’Amieu (21), Table Unio, Mé Kraïaoua (956).
Linpsaya Livearis Sw. — Mont Mou (81), sans localité.
L. exus Fourn. — Mont Dzumac (84 ter).
L. rLavicaxs Mett. — Mont Dzumac (84 bis).
L. Mooret Fourn. — Mont Dzumac (84, 4h9), pic des Sources ( oh),
forêt de Caricouyé, 7-800 mètres (2856).
L. scoparta Mett. — Sans localité (1115°).
L. emwensis Mett. — Col d’Amieu (54, 59, 69, 76).
L. nervosa Mett. — Pie des Sources (943), mont Koghi (649).
L. prozonGara Fourn. — Plateau de Dogny (835), Pembaï, 944 mètres
(900"), Mé Arembo (965).
L. econcara La Bill. — Dombéa (133, 488).
L. azuracea Mett. — Mont Dzumac (49, 82), sentier du mont Dzumac,
6oo mètres (2892).
— 974 —
L. nereropuyLia Dry. — Mont Mou (45 ).
L. Vicrcrannn Mett. — Plateau de Dogny (811), mont Koghi (884).
Anranrum FuLvumM Raoul. — Mont Dzumac (105), Pembaï (898), Bou-
loupari (864), Mé Arembo (ose ), mont Koghi (138, 278), forêt du
mont Koghi (2885).
À. rurvum var. Novx Carevontx (Keys). — Mont Koghi (884°), mont
Dzumac (101).
À. mispipuzum SW. — Magenta (67, 290), Pembaï (898°), sans localité
(977).
Hypozgris reNutroLrA Bernh. — Sans localité (1115°), sans numéro.
Cugicanrues Siegert Kunze. — Dent de Saint-Vincent (4o), Pembaï
(898).
Nornozæxa pisrans R. Br. — Nouméa (47, 549).
N. mirsura Desv. — Nouméa (289).
Prenis LoxGrroutA L. — Mont Koghi (149, 489).
P. Bazaxsaë Fourn. var. pocymorpna (Fourn.). — Col d'Amieu (35 ),
forêts du mont Koghi, 500-600 mètres (2791).
P. exsrrormis Burm. — Magenta (68, 291), col d'Amieu (77).
P. Novæ Carevonrz Hook. — Plateau de Dogny, 1,072 mètres (813),
mont Mou (114), dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (10), sans localités
(D ONE
P. ruGosuza La Bill. — Col d’Amieu (42, 54).
P. Vrerzraron Mett. — Plateau de Dogny, 1,072 mètres (801), Poin-
dimié.
P. zævis Mett. — Mont Koghi (886).
Prermiun aquizinum Kuhn. var. Escuzentum (Forst.). — Mont Dzumac
(650), pic des Sources (946), très commun (139).
Bzecaxun Vienrarpn Mett. — Mont Dzumac (85), col d’Amieu (298),
mont Koghi, 7-800 mètres (2793).
B. Vrenccarn var. smpLex (Fourn.). — Poindimié.
B. Moorer C. Chr. (LowarrA cirrara Moore). — Sans localité (1 115°).
B. arrenvarum Mett. var, — Col d’Amieu (1813).
B. conrieuum Mett. — Mont Koghi (884).
— 575 —
B. opacun Mett. — Plateau de Dogny, 1,072 mètres (808), Poindimié.
B. vuzcanicum Kuhn. — Plateau de Dogny (849°).
B. osrusaruu Mett. — Nondoué (140), Dombéa (540).
B. carexse Schlecht. (Lowarra Procera Spr.). — Col d’Amieu (15,229),
mont Koghi, mont Dzumac (2797), sans localité (2797 bis).
B. niversirorrum Mett. — Plateau de Dogny (849°), col d’Amieu (24,
58, 68), mont Koghi, 800-900 mètres (274°, 877, 2799), col Thomas
(294), dent de Saint-Vincent (226), Pembaï (901°), Sarraméa.
B. Lexormanpr Diels. — Col d’Amieu (64 ).
Doopya menta R. Br. — Col d’Amieu (297), Table Unio (909), plateau
de Dogny, 1,072 mètres (803), mont Koghi (2776).
D. caupara R. Br. — Col Thomas (63), col d’Amieu (45, 53, 299).
ASPLENIUM LUNULATUM Sw. — Plateau de Dogny (800, 8162), Table
Unio, Mé Kraïaoua (950 ).
À. ogrusarum Forst. var. oBciquum (Forst.). — Mé Arembo (965°),
rochers de Garicouyé (2882).
À. Vigcraron Mett. — Bouloupari (859), Pembaï (901°), mont Dzu-
mac (97), sans localité (1115).
À. Vian var. grpinnaTum. — Mont Mou (398), Nondoué (119).
À. anranromes G. Chr. — Mont Kophi (276°, 486), dent de Saint-Vin-
cent (38, 120), forêt du mont Dzumac (2916), Bouloupari (860), plateau
de Dogny (855°).
À, aprantoines forma incisa, — Mont Koghi (1045°), mont Dzumac
(92), sans localité (977).
À. cauparum Forst. — Plateau de Dogny (845), Pembaï (901*).
À. præmorsum Sw. — Mont Dzumac (124), forêt de Caricouyé (2862).
À. cunearum Lam. — Plateau de Dogny, 1,072 mètres (805, 816,
849).
À. LaserpiTiæoLIun Lam, — Bouloupari (861), Canala (2904), dent
de Saint-Vincent (39, 225).
À. eucsirerum Forst. — Col d’Amieu (52), dent de Saint-Vincent,
1,445 mètres (8, 303), plateau de Dogny (855°), mont Dzumac (93),
mont Koghi (276°), mont Koghi, mont Dzumac (2857).
A. nopucosum Kaulf. — Plateau de Dogny, 1072 mètres (806), col
d’Amieu (61, 66).
— 9176 —
A. Novæ CazenonæÆ Hook. — Dent de Saint-Vincent, 1445 mètres,
(2), mont Dzumac (121), mont Koghi (1043), sans localité (977°).
A. sororrum Mett. — Col d'Amieu (22), monts des Grosses Gouttes
(2802), plateau de Dogny (834, 841), sans localité (977°).
ALLANroDIA JAVANICA BI. — Mont Koghi (855 ).
AspiDiUM ARISTATUM SW. — Mont Koghi (2781, 2804, 2806), forêt du
mont Koghi, 600-800 mètres (2781), col d'Amieu(23, 71), Farino (5),
plateau de Dogny (837).
À. ceucaruu Kunze. — Col d’Amieu (20).
À. ogciquaTum Mett. — Mont Koghi (274", 2803).
À. sussericEuM Mett. (Leucosrecra Fourn.). — Mont Dzumac (100), fo-
rêt du mont Koghi (2805).
À. maxmun ( Fourn.) | Leucosreera Fourn.]. — Plateau de Dogny (838),
col d’Amieu (65).
A. recenexs Mett. — Forêt du mont Koghi (2780), mont Koghi
(1043°).
À. Virzrarnn Mett. — Col d’Amieu (18, 2812), plateau de Dogny
(839), mont Koghi (274, 2801), mont Dzumac (103).
À. vrriaxs Mett. — Sans localité (977°).
À. Kawakorum G. Chr. — Table Unio (918).
À. cicuraRIUM SW. var. Seemanni (Fourn.). — Col d’Amieu (52, 56,
296).
À. cicurarium var. Moorei (Deparia Moorer Hook.). — Col d’Amieu
(2, 19, 53, 295), route du col d’Amieu à la Necripo (2810), Bouloupari
(865), Farino (4).
Neparocepis corpiFoLiA Pr. — Mont Koghi (135, 490).
N. rsuruza Pr. — Yahoué (132, 487).
Poryponiun DepLaxcuer Bak. — Table Unio (922), pic des Sources (944).
mont Dzumac (90), mont Koghi (883).
P. pseupausrRALE Fourn. — Mont Mou (76, 285).
P. mirrezLum BI. — Dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (43, 300).
P. mrrezzun BL. var. nanum nov. var. — Diflère du type par les
frondes petites, 2—5 cent., coriaces, non ou à peine translucides, souvent
enroulées.
Plateau de Dogny (846), Bourail (115).
OT —
P. cucuccarun Nees et BI. — Mont Mou (71).
P. crasstrrons Bak. — Mont Mou (113), mont Dzumac (91, 283).
P. suraxs BL. — Mont Mou (77), Table Unio (912), plateau de Dogny
(850), col Thomas (26).
P. zasrosmires Mett. — Pic des Sources (944").
P. conrzuens R. Br. — Plateau de Doyny, 1,072 mètres (810), Yahoué.
P. puncrarun Sw. — Île des Pins (130).
P. raxcrora Mett. — Plateau de Dogny (833 ), sans localité (18).
Pozyponium Brown Wikstr. — Mont Dzumac (108), très commun (2891),
sans localité (1094°).
P. marcwarum Baker. — Mont Mou (134, 489).
P. Vian Mett. — Col d'Amieu (60), environs de Nouméa (446),
dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (19).
P. riGrmuzum Sw. — Mont Koghi (141, 481, 1024).
P. consucarum Kaulf. — Col d’Amieu (67), mont Koghi (276), Fa-
rino (6), montagne des Gouttes, près Saint-Louis (2771).
Gymvocramme peciprens Mett. — Col d’Amieu (36, 81), Farino (3),
mont Koghi, goo mètres (2798), ravin du mont Koghi (2778), plateau
de Dogny (840, 855").
Anrropayuu GuminGir Fée. — Mont Dzumac (98).
À. semicosraTum BI. — Dent de Saint-Vincent (9), mont Dzumac
(2774).
Vivraria ELONGATA SW. — Mont Koghi (616, 876, 143), Bouloupari
(870), dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (1), Pembaï, 944 mètres
(900).
ACROSTICHUM CONFORME SW. Var. Le Rati nov. var. — Diflère du type
par les frondes étroites, 2 centim. 1/2 de large, longuement pédonculées,
les écailles plus pâles.
Dent de Saint-Vincent; 1,445 mètres (18).
A. Viraron Mett. — Mont Mou, 1219 mètres (ho), mont Koghi
(281), mont Dzumac (86), forêt de Dzumac, 700-1,100 mètres (2850).
À. sormirozium L. — Col d’Amieu (25), forêt du col d’Amieu, 500-
800 mètres (2817 ).
— 578 —
A. repanDuM Bl. — Forêts de Yahoué et du col d’'Amieu, 500-800 mètres
(2887).
À. varrans Mett. — Col d'Amieu (63, 74), Mé Arembo (958).
À. AuREUM L. — Dombéa, marais (123, 447).
Hymexozepis spicaTA Pr. — Col d’Amieu (27), dent de Saint-Vincent
(14, 302), mont Koghi (882), mont Dzumac (96, 118).
TonrA Fraser H. et G.— Plateau de Dogny (836, 853), Pembaï (901),
col d’Amieu (17).
SoniZÆa FISTULOSA La Bill. — Mont Mou (764), plateau de Dogny,
1,072 mètres (814, 847), pic des Sources (944*), mont Koghi (144).
S. s1ria SW. — Col d’Amieu (55).
S. picuoromA Willd. — Pic des Sources (945), mont Koghi, mont Dzu-
mac (2858).
S. DicuoTowA var. Forsteri. — Mont Koghi (129), col d’Amieu (51).
S. piGiTaTA SW. — Mont Mou (116), mont Dzumac (497).
S. inTERMEDIA Mett. — Mont Dzumac (87).
S. LævicarTa Mett. — Dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (°0, 41,
224, 301), Plum (259), mont Dzumac.
Lyconiux araxs Fourn. — Mé Arembo (957), plateau de Dogny.
L. rericuzarun Schk. — Mont Mou (136), Bouloupari (862).
Mararria ATTENUATA La Bill. — Plateau de Dogny, 1072 mètres (809,
849).
Lycopoprux serraTum Thunb. — Plateau de Dogny (842), col Thomas
(57), col d’Amieu (50).
L. verricizcaTun L. f. — Bouloupari (869), plateau de Dogny ( 818.
855), mont Mou (46), dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (13, 17).
L. squarrosun Forst. — Table Unio, 1,026 mètres (905, 921), Bou-
loupari (868), col d'Amieu (62).
L. payzraxraun Hook et Arn. — Plateau de Dogny (817).
L. pHyLLANTHUN var. nutans. — Mont Dzumac (95,126), Koghi (879)
dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (21).
L. Pacecwarra L. — Table Unio, 1,026 mètres (904), Farino (10), pla-
— 579 —
leau de Dogny, 1,072 mètres (807), montagne des Gouttes à Saint-Louis
(2772), col d’Amieu (235), Poindimié.
L. cervoum L. — Mont Dzumac (1050), col d'Amieu (79), mont Koghi
(318).
L. pexsun La Bill. — Mont Dzumac (89), mont Koghi (647, 1005),
col d’Amieu (14), Farino (8), dent de Saint-Vincent, 1,219 mètres (35),
très commun (233 ).
L. carerae R. Br. — Mont Dzumac(83 , 88), plateau de Dogny (812),
forêt de Caricouyé, 888 mètres (2894).
L. vorueice Forst. — Mont Dzumac (94 ).
Tuesireris ranxensis Bernh. — Farino (11), mont Mou (32), plateau
de Dogny (844), forêt de Dzumac (2851 et bis), Poindimié.
Psiorum rriquerrum Sw. — Mont Koghi (128), plateau de Dogny,
1,072 mètres (802 ).
SELAGINELLA MEGASTACHYA Bak. — Sentier de Canala à la Foä (2903 ).
S. HorpeirornIs Bak. — Col d’Amieu (49, 50), plateau de Dogny (851),
forêt de Koghi, 700-900 mètres (2796).
S. NEOCALEDONICA Bak. — Mont Mou (80).
S. usra Vieill. — Mont Dzumac (110, 131), pic des Sources (944°).
S. usra var. angustifolia Hier.—Mont Mou (79), mont Dzumac (326),
Farino (117), bord d’un marais de la forêt de Caricouyé, 700-800 mètres
(2895).
Azozra pivnaTa R. Br. — Route de Saint-Louis (2923), stérile.
M" Le Rat récolta quelques Fougères aux Nouvelles-Hébrides, dont
voici la liste :
Davazcra Srezuncæ Bak. — Vila.
Dexnsræpmra aff. cuxeaTa Moore. — Stérile.
Preris LonctroLtA L. — Santo.
P. exsiroruis Burm.
P. Brumgana Ag. — Vila, Epi.
P, cowaxs Forst. — Santo, Epi.
P. vriparrira SW. — Santo.
— 980
Aspinium pacypHyYLLuM Kunze. — Santo.
À. imreGuLare C. Ch. — Santo, Vila, Epi.
ANTROPHYUM PLANTAGINEUM Kaulf. — Sarito.
LE POIDS DES AILES CHEZ LES (OISEAUX CARINATÉS,
par M. A. Macwaw.
Nous avons, chez 210 Oiseaux répartis en 73 espèces, séparé les ailes
du corps en désarticulant la tête humérale de la cavité glénoïde et en
isolant les muscles du tronc de leur insertion sur l’humérus. Les ailes ainsi
séparées ont été pesées et ces poids ont été rapportés au kilogramme
d'animal afin de pouvoir faire des comparaisons utiles. Voici les résultats
obtenus suivant les différents groupes d’Oiseaux :
. POIDS MOYEN POIDS DES AILES
ORDRES. RÉGIMES.
TOTAL. PAR KILOGRAMME.
,
Grands Echassiers Omnicarnivores
Palmipèdes marins Piscivores
Palmipèdes d’eau douce....| Omnivores............
Gallinacés, Colombins.....| Granivores
Rapaces diurnes.......... Carnivores
Petits Échassiers........ ..| Testacivores
Rapaces nocturnes Carnivores insectivores..
Corvidés. Omnivores. ..,..
Granivores insectivores. .
O1 O1 © Où RO © OO ot
kB O1 OnNI O1 ©
Passercaux-e Rec -cece su É
Inseclivores. .... SE
Nous remarquerons que ce sont les Rapaces diurnes et nocturnes, les
Piscivores, les Grands Échassiers qui ont l'aile la plus pesante. Les deux
ailes représentent sensiblement le cinquième du poids du corps. Les Omni-
vores (Canards), les Granivores, les Passereaux ont des ailes beaucoup
moins lourdes n’atteignant que le dixième du poids du corps. Le classe-
ment oblenu reproduit sensiblement celui que donne la surface alaire re-
lative ©.
L'étude de la répartition des plumes sur le corps de Oiseau nous per-
mettra de faire des remarques utiles à ce sujet.
0) F, Houssax et A. Macxan, La surface alaire , les poids des muscles pecto-
raux et le régime alimentaire chez les Oiseaux carinatés. (C. R.A.S., 6 novembre
1911.)
RECHERCHES ORGANOMÉTRIQUES
SUR LE BAarguzarD rLuvIATILE (PanDIoN macrazrus Cuy.),
par M. À. Macnax.
Nous avons montré l'influence prépondérante du régime alimentaire sur
le tube digestif des Oiseaux ©, Nous avons également mis en lumière, avec
de La Riboisière®, que les diverses alimentations agissent différemment
sur certains organes comme le foie, les reins, les plumes.
Nous nous sommes procuré en Tunisie un Balbuzard fluviatile ( Pandion
haliaetus Guv.). Get Oiseau, que ses caractères morphologiques externes
font classer parmi les Rapaces diurnes, se nourrit, comme les Grands Échas-
siers, et en parliculier comme les Hérons, de toutes sortes de proies vi-
vantes, Poissons en grande abondance, Rats d’eau. . .
Il était intéressant de se rendre compte si ce régime nouveau modifierait
les caractères de morphologie interne.
FAUCON GERFAUT BALBUZARD HÉRON BLEU
+ (Hierofalco (Pandion haliaetus (Ardea cinerea L.),
DÉSIGNATION. gyrfaleo L.), Cuv.),
See ; : Omnicarnivore
Carnivore , Omnicarnivore , 4
2
Grand EÉchassier.
Rapace diurne. Rapace diurne.
[ee]
=
üt
e
©
Poids du corps
du foie
des reins
du cœur
Poids des poumons
relatif
Oo An I
du pancréas, .....
du ventricule suc-
centurié
Oo a
du gésier
Longueur | de l'intestin
relative } des deux cæcums..
EC =
de l'intestin. .....
Surface
relative du ventricule suc-
centurié
G) Macnan, Le tube digestif et le régime alimentaire des Oiseaux. (Coll. de
Morph. dyn., Paris, Hermann, 1911.)
@) De La Risoisière, Recherches organométriques en fonction du régime ali-
mentaire sur les Oiseaux. ( Coll. de Morph. dyn., Paris, Hermann, 1911.)
Mana, Le foie et sa variation en poids chez les Oiseaux. (Bull. du Mus.
d’Hist. nat. de Paris, 30 novembre 1911.)
Macnax, Le poids des reins chez les Oiseaux. (Bull. du Mus. d’Hist. nat. de
Paris, 30 novembre 1911.)
Muséum. — xvn. Lo
— 582 —
Le tableau précédent donne les résultats de nos recherches organo-
métriques. Nous mettons à côté les données que nous avons déjà publiées
sur les Carnivores et les Grands Echassiers { Hérons ) ").
On se rend compte de suite que le Balbuzard offre des rapports biomé-
triques analogues à ceux du Héron pour tous les organes que le change-
Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3.
Estomac (gr. nat.). Cæcums (gr. nat.). Estomac ouvert (or. nat.).
ment de régime intéresse. Alors que les Carnivores ont un intestin assez
court, le. Balbuzard, comme le Héron, possède un intestin très long. Son
ventricule succenturié est très gros, moins cependant que celui des Hé-
rons; cette différence lient à ce que le Balbuzard déchiquète en partie ses
proies et les avale rarement en entier. Son ventricule succenturié et son
oésier rappellent par leur forme et leur surface lestomac des Hérons. Ge
ventricule est long et large (fig. 1 et 3 ); le gésier est minuscule et strié
intérieurement comme celui des Hérons. La surface intestinale du Balbuzard
est celle des Oiseaux qui se nourrissent de chair. Pour les organes tels que
le foie, les reins, etc., il y a peu de choses à faire remarquer, les Carni-
vores et les Omnicarnivores en ayant généralement la même quantité.
Cette nouvelle constatation vient donc confirmer dans le détail l'influence
générale du régime alimentaire sur l'organisme animal.
G) Les poids des organes sont rapportés au kilogramme d'animal, les longueurs
0] \ r 3/5 \
d'organes à la longueur du corps !=K \/P, les surfaces d'organes à la surface du
r 3/7 r . r
corps S — K VF, P étant exprimé en grammes.
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ASSOCIÉS ".
Bouzzer (Eugène). Donateur de ses collections de Lépidoptères et
de subsides destinés à accroître les Collections du Muséum et à
les CAO nt SR RS SR Do 1° déc. 1910
Fixer. Collaborateur du Laboratoire de Botanique (Phanérogames)
et Donateur de subsides pour assurer la publication de la Flore
denAndo CRIER LL PRIRENT ARS 1° déc. 1910
CORRESPONDANTS.
Acvezerre (D'). Officier d'Administration à Montauban... ..... 16 juin 1911
Fonroymonr. Directeur de l'École de Médecine de Tananarive... 16 févr. 1911
MenmionsPonon (Me) SDonatnice eee be: 16 nov. 1911
MEMBRES CORRESPONDANTS DÉCÉDÉS EN 1911.
Bourerois (Jules). Donateur de collections entomologiques.. . . .. 15 juill. 1911
Pixarr (Aïphonse). Voyageur ethnographe. ................. 16 nov. 1911
U) Titre créé par l’Assemblée des Professeurs dans sa séance du 1° décembre
1910 et destiné à être donné comme remerciement de services importants rendus
au Muséum; le nombre de ces Associés ne dépassera pas vingt.
ho.
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1911.
CONFÉRENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE
FAITES À 3 HEURES DU SOIR
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSEUM.
12 mars.... Les Pygmées de lAfrique équatoriale.. MM. René Vrrneau.
19 mars.... Un Voyage Paléontologique en Alle-
A. Tuévenin.
MAIPD RC UT CIC
26 mars.... L'Histoire de l’Anguille ............ Louis Roue.
30 avril... L'Évolutiou de da Matière et des
Mondes nn nee sn tee Jean BecQueREL.
TA See ee La Physiologie du Sommeil ......... LeGExDRE.
14 mai..... Les Montagnes à neiges élernelles de
l'Afrique équatoriale : Races hu-
maines, Faunetet Flore..." Charles ArLvaur.
at mai..... La deuxième Expédition antarctique
francaises. eee iront J.-B. Cuarcor.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉES.
Accerzerre (D), Officier d'Administration à Montauban. Nomination de
r Correspondant du Muséum (16 juin 1911)....................
Arzerzerre (D°) et H. Porssox. Contribution à l'étude de la végétation aux
envronside -LDananarive sa SALAM RPE TR NES
Anrnoiwe pe Sainr-Joseru (Arthur p’). Don de sa bibliothèque et de ses
collections relatives aux Annélides par MM" de Belcastel et du Breuil,
ses filles. Allocution de M. Edm. Perrier à ce sujet.............
AnxauD (A.) [ Prof. | et Hasenrrarz. Contribution à l'étude de la constitu-
tion des acides oléiques et stéaroliques. ......................
Amnaup (Capit.) et Lemoine (P.). Contribution à la connaissance géologique
des colonies françaises. — XI. La Géologie du Ouaddaï..........
Arsanpaux (H.). Sur la Géologie du Congo français (pl. VIL)...........
Barmier (Gaston). Nomination comme Chef de l'Atelier de Moulage (27 no-
one No MN SSSR ES 0 OR ontrodcco noce
Baunix. Nomination de Boursier du Muséum.......................
Bavay (A.). Note au sujet d'une collection de Coquilles de l'ile Maurice
tone ner ME re REP oc doc obbrocbococnooden
— Une Marginellidée nouvelle de Cuba .....,......,..,,.,.......
Beccarr (0.). Classification des Palmiers d’Indo-Chine....,..........
Bénano (G.). Collections recueillies en Perse par M. J. de Morgan. — Co-
léoptères : Lamellicornes Aphodides ........................
— Description d'un Rhyssemus nouveau du Maroc. — Coléoptères : La-
mellicomestAphodides ip. tre." cerrertrerrcrrr meer
Bizzianp (A.). Note sur un nouveau cas de scissiparité chez les Hydroïdes.
(M )o6 so TOR L 00 ob be docs iooasbonoubeodges
Bizor. Nomination de Boursier du Muséum........................
Bonaparte (S. A. le Prince Roland). Fougères récoltées par M. Alluaud
dans l'Afrique orientale en 1908-1909......................
Bourrer (Eugène), Collaborateur du Laboratoire d'Entomologie et dona-
teur. Nomination d’Associé du Muséum (1° décembre 1910).....
— 986 —
Bourcrois (L.-J.). Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies
par le Di P. Rivet. Coléoptères : Mélyrides? "rt 208
— Correspondant du Muséum. Donateur de ses Collections entomolo-
giques : Coléoptères Malacodermes et autres. (Décédé le 13 juillet
1911). centre tee ere Crec NL CE EEE CI CEELEE 293
Bourx (E. ne). Observations sur les Mathildia de la collection de Follin.. 34
— Diagnoses de Scalarüdæ nouveaux appartenant aux sous-genres Cyclo-
seala et\'NodisCAla TR NE NE ANR EE CA EDR 329
— Quelques observations sur la collection de Scalaires du Muséum d’His-
loire naturelle y#ere mie ee ei Non n'a do ane ner ue UNE A3
Bouvier (E.-L.). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de
l'ouvrage de M. Ant. Magnin : Charles Nodier, Naturaliste, et des
t. I à XVII des Mitth. d. Philomat. Gesellsch. in Elsass-Lothringen
de apart de MAPauliScherdin eee ee terre E CEE 197 à 199
— Un manuscrit de Latreille. (Texte et fac-simile).................. 200
— Présentation de son ouvrage: La Vie des Abeilles, Lecons recueillies
par MAT ACiémente CE CEE PC ELEC CLEC OL CLÉELEE 399
— Présentation d’un ouvrage de M. A.-L. Clément : Destruction des In-
sectestet Animaur nuisibles it eee eee CCC OO CODES 309
Brémexr (E.). Sur quelques cormus de Holozoa clavata Sars provenant de
Expédition arctique française (1008)... "CRE 3!
— Note préliminaire sur la situation que peut affecter chez quelques Asci-
dies mérosomes le genre de Copépode Enterocola............... 69
— Nomination de Boursier du Muséum.....................:.... 399
Bruyère (H.). Don à la Bibliothèque de son ouvrage : L’Huïtre et la santé
DUDRTUE SE ARR one I CEE CR EC CRC LEÈRE set 2
Burr (Malcolm). Orthoptères recueillis à Bagnoles-del'Orne. .......... 102
Buyssox (R. pu). Mission Pelliot-Vaillant dans l'Asie centrale. Collections
recueillies par M. le D° L. Vaillant. Hyménoptères. .......,..... 217
*— Hyménoptères nouveaux du Maroc... .:.....: "02. Lo8
Carré (P.). Don d’une Collection de Coquilles de lle Maurice. Étude, par
Mid Bavayi st heu. see eteet Liz 10 OCR 32
Cassac. Nomination de Préparateur suppléant à la Chaire d’Anatomie
comparée (25. août 1911)... .... 1100: RSS ie RERSÉCLSRE 394
Cuaprezzier (A.). Projet d'étude et de protection de la Faune francaise et
des ANIMAUX IACCIIMALES LEARN AE RENE RER 387
Cuarcor (D° Jean). Nomination de Directeur du Laboratoire de Recherches:
maritimes de l'École pratique des Hautes Études près le Muséum
d'Histoire naturelle. Affectation du navire le Pourquoi-Pas à ce Labo-
ratoire (16 août 1911 et 21 novembre 1910)... ......1 4.00" 393
CHauveau (Professeur). Mise en congé (27 mars 1911)............... 81
Cuevarier (Marcel). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de
son ouvrage : Les Cataclysmes terrestres (Séismes et Volcans). Paris,
1914 ste e bee se sn E JE AM ER MERERETTEEE 199
Crank (Austin H.). Note sur les Crinoïdes actuels du Muséum d'Histoire
naturelle {de Paris sr ce CRE RARE CRC RO AO à 5 243
— 287 —
Ccéwenr (A.-L.). Don à la Bibliothèque du Muséum de ses ouvrages : La
Vie des Abeilles (Leçons faites au Muséum d'Histoire naturelle par
M. E.-L. Bouvier); Destruction des Insectes et Animaux nuisibles. .
— L’Entomologie dans les bureaux de Garantie, pl. VIIL, IX et X. (Don
pour les collections d'Entomologie appliquée des gravures originales
GES TA ÉCAD AS. 6 PAR SU ARR AE RE PRE PR EEE
Cosraxnn (J.). Note sur les Orchidées cultivées, à propos du don fait à la
Bibliothèque du Muséum de son ouvrage : Les Orchidées cultivées
avec Atlas (fascicules texte et atlas parus). ............ 276 et
— Sur l'influence néfaste des fumées sur les arbres du Jardin des Plantes.
DL SNS PSN RE ER EU D LE RES SU les tt
Courrer, Surveillant général du Muséum. Démission (décembre 1911)...
DanGuy (Paul). Mission Pelliot-Vaillant dans l'Asie centrale. Collections bota-
niques rapportées par le D' L. Vaillant. Liste des Espèces. 260, 331,
— Liste des plantes récoltées par M. le D° Bertaud du Chazaud en Mon-
DAnrareeMrsetentconcé (25 août 1911) EEE e RER ee ER CERN EEE
DavurzenserG (Ph.) et H. Fisoner. Mollusques et Brachiopodes recueillis
en 1908 par la Mission Bénard dans les mers du Nord (Nouvelle-
Zemble, Mer de Barents, Mer Blanche, Océan glacial, Norvège,
MenFNOrA RL ERRIORR ERE RPReE 2m
Deuisze (D° Fernand), Préparateur de la Chaire d’Anthropologie. Décès
(1*%mars 1911). Allocution de M. Perrier, Directeur du Muséum. .
Despax (R.). Mission géodésique de l'Équateur. Collections rapportées par
M. le D' River. Lézards. Notebré nie E CRC EEE
— Mission géodésique de l'Équateur. Collections rapportées par M. le
D' Rivet. Batraciens anoures. Note préliminaire... .............
— Nomination de Préparateur de la Chaire d'Herpétologie et d’Ichtyologie
ROMEO )ES EE M OR RE
Dsspax (R.) et Roux (L.). Larves Tiluriennes de Poissons recueillies par
16. JP So oo A RSR ARR ER LA LIRE ES A nn Re
Dorror (Auguste). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum des
Coupes et Profils des formations géologiques recoupées par les travaux
de construction du chemin de fer métropolitain de Paris. ........
Ecxzey Lecuwere (A.). Note sur les variations observées dans deux espèces
de Sapr olegnia. (TR) MIE GI te amole vo above vou sa
Fasre-Domercue et Lecenpre (R.). Note complémentaire sur le procédé de
recherche du Bacterium coli en cultures anaérobies dans les éaux et
danses Huitnes sas. à ci 2 USER A NA ET
Faxparn (M°*). Nomination de Stagiaire du Muséum (non acceptante)..
Fauré-Fremter (E.). Étude des mnt de la Mission pote
Fier, Collaborateur du Laboratoire de Emo et donateur. Nomination
d’Associé du Muséum (1° décembre 1910)...... ooeocoaosodes
363
917
hAG
546
39/
143
4 — 988 —
Fiscuer (H.) et Daurzexeerc. Mollusques et Brachiopodes recueillis en
1908 par la Mission Bénard dans les mers du Nord (Nouvelle-Zemble,
Mer de Barents, Mer Blanche, Océan glacial, Norvège, Mer du
Nord)......................................: RAT dote
Fonroywoxr, Directeur de l'Ecole de Médecine de Tananarive (Madagascar).
Nomination de Correspondant du Muséum (16 février 1911)
Gain (L.), Naturaliste de la 2° Expédition antarctique française. Note sur
les-Oiseaux/des régions antarctiques).\-112112171 ee ee RE ReRE
— Note sur la Flore algologique d'eau douce de l’Antarctide Sud-Améri-
(ÉD 1 LE NORUEE AN QUES ARE AR A TRE TRE EE CEA SERVEUR EE 9 RASE OR
— La neige verte et la neige rouge des régions antarctiques. ..........
— Note sur trois espèces nouvelles d’Algues marines provenant de la région
antarchique sud-américaines.t tn. ce CLCERLE
— Nomination de Boursier du Muséum (2° année)..................
Gear (François), Voyageur naturaliste. Notice nécrologique, par M. H. Pois-
Gerwaix (Louis), Docteur ès sciences. Nomination de Préparateur tempo-
raire à la Ghaire de Malacologie.. #74..." C0 0. Ce CPCPERE
— Note préliminaire sur les Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis
par M. H. Gadeau de Kerville pendant son voyage en Syrie. ......
— Mollusques terrestres et fluvialiles de l'Asie antérieure (2° Note).....
— Les Unionidæide Madagastar, pl. 1.5.7 .:...22100 2 NRC rE
— Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure (3° Note). Li-
maciens nouveaux dé Syrie... CECECREE
— Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale :
XXIV. Mollusques nouveaux de la région du Tchad et de l'Est africain.
— XXV. Sur quelques Mollusques du Congo français. Fig............
— XXVL Mollusques recueillis par M. le lieutenant Lamolle à Querké sur
la frontière du Libéma-Fios.et PI AIR". °62.0 07. RER
— XXVIL. Mollusques recueillis au Dahomey par M. Waterlot. Fig... ...
— XXVIIL Note sur les Mollusques de Mauritanie et description de deux
espèces nouvelles 4 PC ER REE TE PER CP CA EPPETE
— XXIX. Sur quelques Mollusques recueillis par Ed. Foä dans le Tan-
CANYIK A eee eee ie CCC ETEETEES
— Mollusques terrestres et fluviatiles de lAsie antérieure (4° Note). Fig...
Gérôwe (J.), Jardinier en chef du Muséum. Note sur le polymorphisme des
feuilles de l'Hernandia cordigera Nieïll. ............,.........
Genvais (D° Henri), Assistant de la Chaire d’Anatomie comparée. Admis-
sion à la retraite (18 movembre/1911)..:.2 4007 2 INRERR
Gravier (Ch.). Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas, dirigée
par le D° J.-B. Charcot (1908-1910). Espèces nouvelles d'Annélides
polychètes pie NU Er ERNST RENE ER
— Note sur les résultats de ma Mission scientifique à la Côte française des
DOMalIs (1000) rec cie eee Ce EEE PESEE
Gnouvrzce (A.). Coléoptères cryptophagides recueillis au Mexique par
M. L. Diguet dans les nids .du Bombus ephippiatus Say..........
113
h79
82
— 589 —
Gnovez (A.). Sur deux espèces nouvelles de Cirrhipèdes appartenant à la
tollectiontduiMus Cum REP ERA PEAR EELCETENRE à 0,310bie
— Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas, dirigée par le
D: J.-B. Charcot (1908-1910). Liste des Girrhipèdes............
Guérin (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Malacologie. Nomination
de Chevalier du Mérite agricole (14 février 1g11)............
— Mise en congé (1° novembre 1g911).....:..:............... .
Guiszaumn (A.). Auguste Le Rat, Correspondant du Muséum (1872-
1910) OO DE NE E 60000 06 bio 00 000 pi 016010 60100
— Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
VIT. Plantes recueillies par M. et M”° Le Rat, de 1900 à 1910...
MMM Suite.) Sen ee In DO Bo 0 alain 6 0
AIN (Suite) EEE CREER A A AIRES
Haror (P.) et Parourzcarp (N.). Collections recueillies par M. A. Chevalier
au Congo français. Les Champignons de la région Chari-Tchad
(ane ES ES ER REC ED do die don 260 Bab obc bebe
Hasenrrarz (V.) et Anvaun (A.). Contribution à l'étude de la constitution
desacidestoléiques (et stéaroliques "12" nine Re
Haun, Commis du Secrétariat. Nomination de Chevalier de la Léoion
d'Honneur à titre militaire (janvier 1g11)...................
— Nomination de Commis à la Bibliothèque (23 janvier 1911)........
Honvarn (D° G.). Anthocoride nouveau du Dahomey. Hémiptères. . .....
Hurrre, Docteur ès sciences, Pharmacien de 1° classe. Nomination de Sta-
Dre dUAMIUSEUN (1011-1010). ELLE EEE ERENENRE ER ERN
Huwserr. Nomination de Boursier à titre de voyageur. ...............
Jeaxrerr (Ed.). Fougères récoltées par M. Mouret en Indo-Chine. . .....
— Fougères recueillies en Nouvelle-Calédonie par M. et M°° Le Rat et aux
Nouvelles-Hébrides par-M°° Le Rat... 0.20. 00 nur
Jousn, Professeur au Muséum. Nomination d'Officier de la Légion d’Hon-
neur (Ministère du Commerce et de l'Industrie, 20 octobre 1911).
Kozzmann (Max). Remarques sur les Hérissons de l'ile de Djerba (Tu-
ASIE) a 0 EL) D PRO SR BON ES ESA MR A A OU NOUS GS
Lazroy, Jardinier-chef des serres. Chargé de Mission au Brésil, Mise en
Gone (6 ÉAER 10) ei ee RO LES ob ébobodesonas
Lawy (Ed.). Sur quelques Mollusques de la Géorgie du Sud et des îles
Sandwichidu SudaFigs en nee PME RER ARE
— Pélécypodes recueillis par M. Carrié à l'ile Maurice. Figs...........
— Sur quelques Mollusques de Sénégambie.......................
— Liste des Petunculus conservés avec les étiquettes de Lamarck dans les
CollecnonstduMuseumidel Paris ER NEEnETAe n
Laricque (Louis). Sur la nutrition des petits Oiseaux ................
— Nomination de Professeur de Physiologie générale au Muséum d'His-
foirenaturelle (2/4 /mai1914)" OMC P RP RME IEEE bobo be
Loo
Lo2
— 590 —
Laricoue et Lecenpre. Sur les Rats noirs du Jardin des Plantes ........
Le Cerr (F.). Descriptions d'Ægeriidæ nouvelles. PI. IV et V. Figs. ....
— Collections recueillies dans l'Afrique orientale anglaise par M. le Baron
Maurice de Rothschild en 1905. Lépidoptères hétérocères (Satur-
(102) PA ON LOIRE LP NEMEIC OR ISLE LEE SRE NES
— Lépidoptères. Description d’° espèces et de variétés nouvelles (2° note)..
— Description d’une nouvelle espèce d'Érycinide. Fig see LOC
Lecoure (H.). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum du fase. 6
dela Flore de lP'Indo= Chine 22 LL EN NES
—= Les Herbiers 0; Debeauxs eine RAD NE RS
Lecenpre (D° A.). Le massif du Ya-ong (Chine occidentale, entre le 28° et
10 80° parallèle). RARES Re AR ANR CEE ECC TPE EEE
Lecexpre (D° P.) et Fagre-Domereue. Note complémentaire sur le procédé
de recherche du Bacterium coli en cultures anaérobies dans les eaux
ebidansiés huitres Fig ALLER LE Rte et CEE
— et Mivor (H.). Essais de conservation hors de l'organisme des cellules
nerveuses des ganglions spinaux (2° note)....................
— =t(Sinote) Lee ee ere ere CL EREE Dooccc
Leuoine (M°° Paul). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de
son Mémoire intitulé : Structure anatomique des Mélobésiées (Algues
calcaires). — Application à la Classification ...................
Leuoie (Paul), Chef des travaux de Géologie au Laboratoire colonial.
Présentation et don à la Bibliothèque de son ouvrage intitulé : Géo-
lomie du Bassinide Paris MEN N ER R CCESO ET ÉOEEREE
Lesxe (P.). Notes sur les Coléoptères Térédiles :
6.. Un Lyctide paléarctique nouveau. Fig.....................
— 7. Les Tristariens; leurs affinités zoologiques. Synopsis du groupe. .
== copee des Philorea. Coléoptères Ténébrionides de la tribu des Physo-
rs ne de la si dé ne comparée. Nomination de Pro-
fesseurnintérimaire. are MCE NET D CIC PRE
Macwan (A.). Présentation et don à la bibliothèque du Muséum de ses
ouvrages : Le Tube digestif et le Régime alimentaire des Oiseaux,
1911; Documents relatifs à l'alimentation naturelle des Oiseaux,
ROULE. or ANA RO IS Tente Se OCT CPEPREEE
— De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés. ..............
— Le foie et la variation en poids chez les Oiseaux. .................
— Le poids des reins chez les Oiseaux. ...........................
— Le poids des aïles chez les Oiseaux carinatés....................
— Recherches organométriques sur le Balbuzard fluviatile (Pandion
haliælus Ou) ER NIER PEER A NE EME REC ECERCEEEESE
Macxix (Ant.). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de son
ouvrage : Charles Nodier, Naturaliste, Paris, 1911..............
MaricarD (L. ). Collections recueillies par M. le Baron M. de Rothschild
dans l'Afrique orientale. Homoptères ..,..,.... des HIER
396
— 9591
Manci (L.). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum des Mé-
moires de M°° Paul Lemoine : Structures anatomique des Mélobésiées
(Alyues calcaires). — Application à la classification... ...........
Marronve (De). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum d’une
brochure relative à l'étude du relief du sol par la publication
d’une collection de vues photographiques. ....................
Mencaup-Powry (M°°). Nomination de Correspondant du Muséum (16 no-
VO 0 ET OR TRIO DCR AS EEE 7m PRACTICE AERSE rQUOrS Le
Meunrer (Fernand). Nouveaux Insectes du houiller de Commentry. Figs..
Mrunrer (Stanislas). Sur une Météorite nouvellement parvenue au Muséum.
— Présentation et don pour la Bibliothèque du Muséum de l'ouvrage de
M. Marcel Chevalier : Les Cataclysmes terrestres (Séismes et volcans).
— Sur l'efficacité orogénique des tremblements de terre..............
— Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum des Coupes et
Profils des formations géologiques recoupées par les travaux de con-
struchion du Chemin de fer Métropolitain de Paris. ..............
Mirror (Adolphe), Dessinateur d'Histoire naturelle. Nomination de Maître
de Dessin (Zoologie) au Muséum d'Histoire naturelle (26 juin 1911).
Minor (H.) et Lecexnre (R.). Essai de conservation hors de l'organisme des
cellules nerveuses des ganglions spinaux. (Deuxième note.).......
iroisième note ):462 2e 0 MM ht ee tt DRASS
Muiranpe, Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du Muséum (1”°
Nussac (CI. ne). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum des
brochures intitulées : 1° Un précurseur en Parasitologie : P.-A. La-
treille, Professeur à Alfort, Paris, 1911; 2° Les Entomolopistes limou-
sins : Maurice Noualhier (de la part de M. Henri de Noualhier).….
Ongrexy (H. »°). Mission Niger-Tchad, dirigée par M. le Capitaine Tilho.
Collections recueillies par le D' Gaillard : Coléoptères Onthopha-
EIUENS ao ao dob0nb0 ed bo obus socsoccbcoovocoa
Parouizzaro (N.) et Harior (P.). Collections recueillies par M. A. Cheva-
lier au Congo français. Les Champignons de la région Chari-Tchad
(af ae) MR RNCS SOS ES OO DE G D à 0 0/0 À
PerzeGrin (François). Sur les collections botaniques faites par le Gapitaine
ÉeniquetidansteMHautDorone te -"ERMEERCERETEE EEE RPC TEE
— Nomination de Stagiaire au Muséum d'Histoire naturelle (1911-1912).
— Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho de la région
Niger-Tchad. Liste des espèces... ................... 459 et
Perrier (Edmond), Directeur du Muséum. Allocution prononcée à l’occa-
sion de la mort de M. le baron Arthur d’Anthoine de Saint-Joseph,
donateur de sa collection d’Annélides et de sa Bibliothèque... . . ...
Pevrezoncue. Nomination de Commis au Secrétariat du Muséum d'Histoire
nulle (MEME oo booosoovounobodbecoodon ;
Puisauix (M°°). Note sur les précautions à prendre pour la récolte, la con-
servation et l’envoi des Animaux venimeux et de leur venin.
300
27)
364
h5
281
— 592 —
Pmisanx (M°*). Note sur les effets mortels réciproques de morsures de lHelo-
derma suspectum Cope et de la Vipera aspic Laur, et sur les caractères
diférentielside‘eursivenins# LENS NRC MIE PERER
Pic (Maurice), Correspondant du Muséum. Mission Chari-Tchad dirigée
par M. Auguste Chevalier. Collections recueillies par le D' Decorse.
Coléoptères : Hylophilus nouveaux (Hétéromères) ..............
— Mission Chari-Tchad dirigée par le Capitaine Tilho. Collections re-
cueillies par le D° Decorse. Coléoptères : Anthicides nouveaux (Hé-
térOMEreS ) CARE MARNE SENTE RONA TEE _
— Scraptia nouveaux d'Afrique (Coléoptères Hétéromères). ...... Doc
Picano. Sur un habitat nouveau du Peripatus.......................
Pivarr (Alphonse), Voyageur ethnographe. Correspondant du Muséum.
Décès {13/février 1944) RME RE ERA RTE EIRE
Piraya pa Sizva. Note sur l'habitat des larves de Chrysomyia macellaria Fab.
Preixpoux, Officier d'Administration du Génie, en retraite. Nomination de
Surveillant général du Muséum (24 décembre 1911)...........
Poisson (H.). François Geav, Voyageur naturaliste (185g-1910)........
— Note sur une monstruosité de Cypripedium par avortement de plusieurs
| pièces florales PPT ARENA TEE ET RCE PMEREERE
Ponrreuozr. Nomination d’Architecte du Muséum (9 décembre 1910)...
Porrer (Carlos), Director del Museo de Historia Natural de Valparaiso.
Présentation et don à la Bibliothèque de publications Eu
relatives au CRUE Re eme riens cc LECLEEE ,
— Répartition géographique d'un Crustacé Décapode (Blepharipoda occi-
dentalis) PERRET ER AE ET CECI TERRE CEE DC 50 D
Pourrin (D'j, Médecin-major de 2° classe. Délégation de Préparateur de
la Chaire d’Anthropologie (20 juin 1911)..... RO Dococo co
Ransox. Délégation dans les fonctions de Préparateur de la Chaire de
Mammalogie......... ares te RM ME AMOR EEE
Rexesse DE Duivexsone (De), Correspondant du Muséum et donateur de
Collections. Nomination de Chevalier de la Légion d'Honneur (jan-
VIP OT) semer eelecccec RILELELELE
Ricnarpson (Harriet). Description d’un nouvel Isopode du genre Braga
provenant d’une rivière de l'Amérique du Sud. Figs.............
— Les Crustacés Isopodes du Travailleur et du Talisman; formes nou-
veles seat SRE A ne AR A EN TEEN OR ER
Rozaxn-Gossezix (R.), Correspondant du Muséum. Le Rhipsahis angustis-
smaiWebrsike SE Put ST Re ee DE ANSE SSSR USER
Rouze (Louis) et Despax (R.). Expédition antarctique française du Pourquoi-
Pas dirigée par le D' J.-B. Charcot (1908-1910). Note préliminaire
suriles Poissons 'antarctiques: te. NE er RER RENEE
— Larves Tiluriennes de Poissons recueillies par le Thor. Note prélimi-
NaiPO es ele tels ie eheleleofe chier Croce CCE
SacLeux (R. P.). Sur les Collections botaniques faites par M. Alluaud dans
‘Afrique orientale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro ,
Kénya et Rouwenzori (1908-190g9)................. DC à
485
161
M So
Sonwinr (Adolf) de Berlin. Collections recueillies par M. M. de Rothschild
dans l'Afrique orientale. Coléoptères : Aphodius nouveaux. .......
SozzauD (E.). Allocaris sinensis nov. gen. nov. sp. Crevettes des eaux douces
des environs de Pékin. — Infusoire commensal de ce Crustacé. Figs
— Pseudopalæmon Bouvieri, nov. gen., nov. sp., de la famille des Palæ-
none MO Bobo oloccocobonobonbodobedpné nono
— Sur un Pseudopalæmon habitant les eaux douces de l'Amérique du Sud :
Pseudopalæmon Iheringi, nov. sp. Fig................ Se ANNE Ce
Surcour (Jacques). Note sur le Tabanus agrestis Wiedemann....,......
Varranr (Léon), Professeur honoraire au Muséum. Note sur un emploi
singulier de) la peau. des.Tétrodons....1.4.144442% 200 AIN
Varrée (Victor), Préparateur de la Chaire de Mammalopie. Décès (5 sep-
(ao 1010) AMIS RENE COR AREA PAS ESS RIRE PS A AT SU ECS
Van per Were. Catalogue des Sialides des Collections du Muséum. . . ...
Vavssière, Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille. Note sur les
Mollusques Nudibranches, Marséniadés et Oncididés recueillis dans
le Golfe d’Aden, à Djibouti, par M. Ch. Gravier, en 1904........
Viscexeuve (D'J.). Descriptions de deux Asilides nouveaux de Corse. ...
Wrogzewski (A.) Champignons recucillis à Zaleszezyki et dans les environs
En 1000 RPM PAPER EPS BÉUE A 200 Don bo Lib ..
— Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire natu-
ME AE DES en RDA La der De Net AR AA PE BESSON
100
7
393
Log
ho
309
— 994 —
TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE.
ACTES ET HISTOIRE DU MUSÉUM.
Admission à la retraite de M. ie D' Henri Gervais, Assistant de la Chaire
d’Anatomie comparée (1 janvier 1911): 2 2.015. EENREREES
Affectation du navire le Pourquoi-Pas au Laboratoire de Recherches mari-
times de l'École pratique des Hautes Études près le Mau d'His-
toire naturelle (26)août/1911)-L EEE D INR 5
Congé accordé à M. Chauveau, Professeur de Pathologie comparée (27 mars
SCO NE IE D ARE A UR AETE OL AC TPE BV AS OS SR ES DD LC D 0 o © 0
— — à M. Dantan, Préparateur à la Chaire d’Anatomie comparée
(25 août 1911) NS SPENCER REP EEEE
— — à M. Guérin (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Malacologie
(is janvier et 1% novembre 1941). RSR 2 et
— — à M. Labroy. Jardinier-chef des Serres (6 février 1911).........
Décès de M. d’Anthoine de Saint-Joseph (Arthur), Donateur du Muséum.
Allocution de M. Edmond Perrier, Directeur du Muséum.........
— de M. Bourgeois (Jules), Correspondant du Muséum et Donateur
(13 juillet 1911). Allocution de M. Edmond Perrier, Directeur du
Musée PARENT EE PEN PE EELET
— de M.le D' Delisle (Fernand), Préparateur de la Chaire d’Anthropo-
Joie (mars 1010) ee RE EE CR RE CCC CTEEEE
— de M. Pinart (Alphonse), Voyageur ethnographe, Correspondant du
Müséum {13/février 1011): MRC NL EIRE RNSRErR
— de M. Vallée, Préparateur de la Chaire de Mammalogie (5 septembre
LPS OR OO Eos bed tuasooosoccoe
Délégation de M. Germain (Louis), Docteur ès sciences, Instituteur ad-
joint à Ivry (Seine), dans les fonctions de Préparateur de la Chaire
de Malacologie (12 janvier 1911). ..17.0% 2 2L ERP SPP EERERRRERS
— de M. Cassaing dans les fonctions de Préparateur de la Chaire d’Ana-
tome comparée (20 aout 4914).:1. 0.01 22 MERE
— de M. Lucet, Membre de l’Académie de Médecine, Assistant, dans les
fonctions de Professeur intérimaire de la Chaire de Pathologie com-
parée \(a7mars/ 1011). "LMLRELRRRE EC EEE ECEREENERPER
— de M. Poutrin,Médecin-major de 2° classe, dans les fonctions de Pré-
parateur de la Chaire d’Anthropologie (20 juin 1911)...........
— de M. Ranson dans les fonctions de Préparateur de la Chaire de
Mammalogie (3 novembre 1914)" Re eRR Peer CREER RIRES
Démission de M. Courtet, Surveillant général du Muséum (décembre 1911).
Pages.
CRC a met
— 595 —
Don par M. d’Anthoine de Saint-Joseph au Laboratoire de Malacologie de
sa bibliothèque et de sa collection d’Annélides.................
par M. Bourgeois (Jules) au Laboratoire d'Entomologie de ses collec-
tions : Coléoptères Malacodermes principalement... ..............
par M. le Professeur Bouvier (E.-L.) à la Bibliothèque du Muséum de
son ouvrage : La Vie des Abailles, Lecons faites au Muséum, recueillies
HAN AE CACIÉmeNtS EEE oo
par M. Clément à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage : Dade uc-
tion des Insectes et Animaux nuisibles. ........ ...... Go 0 b bot
par M. Chevalier (Marcel), ancien Préparateur à la Sorbonne, à la
Bibliothèque du Muséum de son ouvrage : Les Cataclysmes terrestres
(éismestetuolcans): MSN ANAL NARNIA ARR ER EN
par M. le Professeur Costantin à la Bibliothèque du Muséum de ses
ouvrages : Description des Orchidées cultivées, fasc. 1 et 2; Atlas :
EEE lo DIOTBINTE A DACOER ENESRRE PRESS OT EE BPRS EI CU LE PAP TOR 276 et
par M. Dollot (Auguste) à la Bibliothèque du Muséum de ses Coupes
et profils des formations géologiques recoupées par les travaux de con-
struction du Chemin de fer Métropolitain de Paris... .............
par M. le Professeur Lecomte (H.) à la Bibliothèque du Muséum de
l'ouvrage publié sous sa direction : Flore générale de l’Indo-Chine,
Lo JF 2) EPA SE RES ECO OS PRES DOS AREA ENS AGP
par M°° Lemoine (Paul) à la Bibliothèque du Muséum de son Mémoire :
Structure anatomique des Mélobésiées (Algues calcaires). — Application
AGIR Dictons DE Dee SERRE /NARORE
par M. Lemoine (Paul) à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage :
GéoloreduNbassinidelPars NACRE ER PIN ANIRENRAEEERL
par M. Magnan (A.) à la Bibliothèque du Muséum de ses ouvrages :
Le Tube digestif et le Régime alimentaire des Oiseaux ; Documents rela-
tifs à alimentation naturelle des Oiseaux. ....................
par Magnin (D' A.), Doyen honoraire de la Faculté des Sciences de
Besançon, de son ouvrage : Charles Nodier, Naturaliste, Préface par
M. le Professeur E.-L. Bouvier; Notice accompagnant la présenta-
tion par M. le Professeur E.-L. Bouvier......................
par M. Martonne (Emmanuel de), Chargé de cours à la Sorbonne, à
la Bibliothèque du Muséum d’une brochure relative à la Constitution
de collection de vues photographiques concernant le relief du sol... ..
par M. Nussac (C1. de) à la Bibliothèque du Muséum des brochures
dont il est l’auteur, intitulées : 1° Un Précurseur en Parasitologie :
P.-A. Latreille, Professeur à Alfort ; 2° Les Entomologistes Limousins :
Monrice Nouallier(a860-1898) IMC ELEC EEE
par M. Porter (Carlos), Directeur del Museo de Historia Natural de
Valparaiso, à la Bibliothèque du Muséum des ouvrages suivants :
Actes de la Société scientifique du Chili, t. XIX, 1909, 1" et 2° livr.;
Revista chilena de Historia natural, ano XIV, 1910; Carlos Reiche,
Orchidaceæ Chilenses. Santiago de Ghile,1g10.................
par M. Scherdlin (Paul) à la Bibliothèque du Muséum du recueil :
Mittheilungen der Philomatischen Gesellschaft in Elsass-Lothringen,
PRÉXVIIT8 03-1909 PAPER RER EEE PRE EE
20)
82
399
296
Don par M. Vaillant (Léon), Professeur honoraire, de la brochure polyglotte
de Denys de Montfort intitulée : Petit vocabulaire à Pusage des Fran-
edisietides alhes Paris 18190 RENAN AN EE
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés par l’Assemblée
des\Professeurs\en:19104:.14/. 0042 Ut Ne Re
— des Correspondants décédés. ............. NO As D à Jr MANBOREE
— des Conférences publiques du Dimanche faites au M en 9AAR EEE
Nomination de M. d’Alleizette, Officier d'Administration, comme Corres-
pondant du Muséum (16 juin s912) 2 0020et 2 NES
— de M. Barbier (Gaston) comme Chef d’Atelier de Moulage du Mu-
séurm(2rinoyempre not) MEME TUE AO Die Di 016 0 à 0
— de M. Baudin, Licencié ès Sciences et Agrégé des Sciences naturelles,
comme Boursier du Muséum (1° année, 1911-1912)............
— de M. Bizot, Licencié ès Sciences, comme Boursier du Muséum (2° an-
CC HOMO) PE CRE CRE LION RES SH oo Pdo0 oo
— de M. Brément(E.), Licencié ès Sciences, comme Boursier du Muséum
(eo année; 1lomi1010) PR RUE LA RE PA HDO EU To 00
— de M. Boullet (Eugène), Donateur de Collections de Lépidoptères et
de subsides pour accroître les Collections du Muséum et les entre-
tenir, \commet Associé du Muséum. 2410 NON. NAN PEER
— de M. Cardot, Licencié ès Sciences et Mons des Sciences naturelles,
comme Boursie: du Muséum (2° année, 1911-1912)............
— de M. Cassaing comme Préparateur suppléant (25 août 1911).......
— de M. Charcot (D° J.-B.) comme Directeur du Laboratoire de Re-
cherches maritimes de l'École pratique des Hautes Études près le
Muséum (16 août) 1014). 2e CR ERe AE TU 00 0 0 0b0 0 0
— de M. Despax (H.) comme Préparateur de la Chaire d'Herpétologie et
d'Ichtyologie (3 novembre 1911)........ HPOADES DE T0 00000
— deM'"Fandard, Licenciée ès Sciences et Agrégée des Sciences naturelles,
comme Boursière du Muséum (1"*année, 1911-1912) : non acceptante.
— de M. Finet, Collaborateur du Laboratoire de Botanique (Phanéro-
gamie) et Donateur de subsides pour assurer la publication de la
Flore de l’Indo-Chine, comme Associé du Muséum.............
— de M. Fontoymont, Directeur de l'École de Médecine de Tananarive
(Madagascar), comme Correspondant du Muséum. ..............
-— de M. Gain (L.), Licencié ès Sciences, comme Boursier du Muséum
(2° année, 1911-1919)... 0% 440040 RIM
— de M. Germain (Louis), Docteur ès Sciences, Instituteur adjoint à
Ivry, comme Préparateur suppléant de la Chaire de Malacologie
(1aYjanvier/11921)1. 244 00e late RE QUE RE EREEEER
— de M. Guérin (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Malacologie. en
congé, comme Chevalier du Mérite agricole (1/4 février 1911).....
de M. Haun, Commis au Secrélariat, comme Commis à la Bibliothèque
du Muséum (23 janvier 1g11)................:.......4.eke
de M. Haun comme Chevalier de la Légion d'Honneur au titre mili-
taire (janvier 1g11)..................s..sssececescsssese
83
583
583
584
273
394
394
399
399
A5
3299
[ea
— 997 —
Nomination de M. Huerre, Docteur ès Sciences, Pharmacien de 1" classe,
Stagiaire du Muséum (1911-1912).........................
— de M. Humbert, Licencié ès Sciences, comme Boursier à titre de
MOvaTEur. (HiQH2 0 121)1. 50e LAN NSAEL AR ea ten ee ANR AE A
— de M. Lamy (E.). Docteur ès Sciences naturelles, comme Assistant de la
Chaire de Malacologie (9 janvier 1911)......................
— de M. Lapicque (Louis), Maître de Conférences à la Faculté des
Sciences de l’Université de Paris, comme Professeur de la Chaire de
Physrolopielrénérale (2 4%ma1 1911): 7224 LLC EN
— de M. Lucet, membre de l’Académie de Médecine, Assistant du Mu-
séum, comme Professeur intérimaire de la Chaire de Pathologie
aonrente (TERME LC LR imoiconvoe
— de M"° Merlaud-Ponty comme Correspondante du Muséum (16 no-
vembre 1911)..... H6E- 0 vo ae o0bconec hou Jadbépoode
— de M. Müllot (Adolphe), Dessinateur d’Hirtoire naturelle, comme
Maître de dessin de Zoologie (26 juin 1g11)................ So
— de M. Mirande, Licencié ès Sciences, Ingénieur agronome, comme
Boursier du Muséum (1° année, 1911-1912)................ .
— de M. Pellegrin (François), Docteur ès Sciences, comme Stagiaire du
MENT OMC EI OEM ON ILE JHRb oo 0 00 cie
— de M. Peyrelongue, ex-adjudant au 53° régiment d'infanterie, comme
Commis au Secrétariat du Muséum (3 février 1911)............
— de M. Pleindoux, Officier d'Administration du Génie en retraite,
comme Surveillant général du Muséum......................
— de M. Pontremoli comme Architecte du Muséum (9 décembre 1910).
— de M. Poutrin, Médecin-major de 2° classe, comme Préparateur sta-
glaire de la Chaire d’Anthropologie (20 juin 1911).............
— de M. Ranson comme Préparateur staigaire de la Chaire de Mamma-
eo Embrenort) eee eee centre: LLC
ZOOLOGIE ET ANATOMIE.
VERTÉBRÉS.
MAMMIFÈRES.
Une nouvelle espèce d’Acomys de Mauritanie, par M. Max-Kollmann....
Remarques sur les Hérissons de l'ile de Djerba (Tunisie). par M. Max-Koll-
THann Ehlel ler DE AR TR LS PENSE D APE A REA ES PC EC D
Sur les Rats noirs du Jardin des Plante) par MM. L. Lapicque et R. Le-
MENATE eee te leleelele rares GAS ME AE Do A0 0 DIRE O ES DC cdi à
OISEAUX.
Sur la nutrition des petits Oiseaux, par le D° L. Lapicque ........ ts
Note sur les Oiseaux des régions anlarctiques, par M. L. Gain...... ao e
Muséum. — xvir. hs
hoo
— 598 —
De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés, par M. A. Magnan.. 4g1
Le foie et la variation en poids chez les Oiseaux, par M. A. Magnan..... Lo2
Le poids des reins chez les Oiseaux, par M. A. Magnan.............. MER
Le poids des ailes chez les Oiseaux carinatés, par M. A. Magnan ........ 580
Recherches organométriques sur le Balbuzard fluviatile (Pandion ha-
Leu OUI) A ERA CETTE EEE ee A OO Ch 561
REPTILES.
Mission géodésique de l’Équateur. Collections recueillies par M. le D' Rivet.
Batraciens anoures, par M. R. Despax. Note préliminaire... ...... 90
— — Lézards, par M. R. Depax. Note préliminaire. ...........,.... (]
Note sur les précautions à prendre dans la récolte, la conservation et l'envoi
des Animaux venimeux et de leur venin, par M*° M. Phisalix. .... 281
POISSONS.
Note sur un emploi singulier de la peau des Tétrodons, par M. L. Vaillant. 7
Larves tiluriennes de Poissons recueillies par le Thor, par M. L. Roule et
R. Despax. Note préliminaire. ........:..2 1022 ss MERE ho3
INVERTÉBRÉS.
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE.
L’Entomolosie dans les bureaux de garantie. PI. VIT, IX et X, par M. A.-L.
Clément rit DA UMA. ARRAUTAQ TE ANIME INSEE 16
CRUSTACÉS.
Allocaris sinensis nov. gen. nov. sp. Crevette des eaux douces des environs
de Pékin. Infusoire commensal de ce Crustacé. Figs., par 1 M. E.
SOA ANT RER NE ATer M ete ese ete etasetele ee 5o
Répartition géographique d’un Crustacé décapode (Bye ous occiden-
UT) HAS OO OO OO DISC 16 0 à 0 0 = 17
Description d’un nouvel Isopode du genre Braga provenant d’une rivière
de l'Amérique du Sud, par M Harriet Richardson. Figs.. . ...... 94
Sur deux espèces nouvelles de Cirrhipèdes appartenant à la collection du
Muséum; par M..A: Gruvel...4. 0002048 0 OR OO NE 290
Expédition antarctique française du Pourquoi-Pus dirigée par le D' J.-B.
Charcot (1908-1910). Liste des Cirrhipèdes, par M. A. Gruvel.. 292
Sur la situation que peut affecter chez quelques Ascidies mérosomes le enr
Copépode Enterocola, Figs., par À M. Ernest Brément............. 69
Les Crustacés Isopodes du Travailleur et du Talisman. Formes nouvelles,
par M/Harriet Richardson: 20270. LCR E PO CRC REEEERECEE 518
Pseudopalæmon Bouvieri, nov. gen., nov. sp. de la Famille des Palæmonide,
Figs., par M. E. Sollaud............... Se CE HT NUM 12
— 599 —
Sur un nouveau Pseudopalæmon, habitant les eaux douces de l’Amérique
du Sud : Pseudopalæmon Iheringi nov. sp. Fios., par M. E. Solland.
INSECTES.
Coléoptères.
Mission Niger-Tchad dirigée par le capitaine Tilho. Collections recueillies
Collections recueillies par M. le Baron M. de Rothschild dans l'Afrique orien-
tale. Aphodius nouveaux, par M. Adolf Schmidt (de Berlin).......
Collections recueillies en Perse, par M. J. de Morgan. Aphodiïides. Descrip-
tion d’une variété nouvelle du genre Rhyssemus, par M. G. Bénard.
Aphodüdes. Description d’un Rhyssemus nouveau du Maroc. Fig., par
MA BEnar dense Rte ME A A RE SN
Cryptophagides recueillis au Mexique, par M. L. Diguet, dans les nids du
Bombus ephippiatus Say, par M. A. Grouvelle.............,....
Hétéromères. Scraplia nouveaux d’Afrique, par M. M. Pic......,......
Mission Chari-Tchad, dirigée par M. Aug. Chevalier. Collections recueillies
par le D° Decorse. Hétéromères. Hylophilus nouveaux, par M. M. Pic.
Mission géodésique de l’Équateur. Collections recueillies par M. le D’ P.
Rivet. Mélyrides, par M. L.-J. Bourgeois... ..................
Mission Chari-Tchad, dirigée par M. le Capitaine Tilho. Collections recuel-
lies par M. le D° Decorse. Onthophagides, par M. H. d’Orbigny....
Tenébrionides de la tribu des Physogastérides, Synopsis des Philorea, par
hi JC ES RS E T E S O Cot bébo none
Notes sur les Coléoptères Térédiles.
Piéte Dr NM ES TRES ob nobles ace
7. Les Tristariens; leurs affinités
zoologiques. Synopsis du groupe, par M. P. Lesne..............
8. Lyctides nouveaux du Mexique.
ASP DanMNB PLesne. ot eee eee sert
Orthopières.
Orthoptères recueillis à Bagnoles-del’Orne, par M. Malcolm Burr.......
Nouveaux Insectes du houiller de Commentry. Paléodictyoptères. Figs., par
MRC MERE AE RENE RS RER RE MAECON
Névropières.
Catalogue des Sialides des Collections du Muséum, par M. Van der Weele.
Hyménopières.
* Mission Pelliot-Vaiïllant dans lAsie centrale. Collections recueillies par M. le
D' Vaillant. Hyménoptères : Vespides et Ghrysidides, par M. R. du
vanne CUP OST OUT EG Det ue He CE à Ou UE de CRC 0
Hyménoptères nouveaux du Maroc, par M. R. du Buysson.............
[M]
(@_+)
A
Log
— 600 —
Lépidopières.
Descriptions d'Æpgeridæ nouvelles. PI. IV et V, par M. F. Le Cerf.......
Collections recueillies dans l'Afrique orientale anglaise, par M. le baron de
Rothschild en 1905. Lépidoptères hétérocères : Saturnidæ. . ......
Description d’espèces et de variétés nouvelles, par M. F. Le Cerf.......
Description d’une nouvelle espèce d'Érycinide. Fig., par M. F. Le Cerf...
Hémipières.
Anthocoride nouveau du Dahomey, par M. le D' G. Horvath...........
Collections recueillies par M. le Baron M. de Rothschild dans l'Afrique orien-
tale. Homoptères, par M. le D' L. Melichar, de Vienne (Autriche).
Dipières.
Description de deux Asilides nouveaux de Corse, par M. le D’ J. Villeneuve.
Note sur l'habitat des larves de Chrysomyia macellaria Fab., par M. Piraja
dapoilyar 2er SE RME NE CR RER EEE TEEE
Sur un cas de myase intestinale chez le Cheval, par M. Jacques Surcouf.
ONYCOPHORES.
Sur un habitat nouveau des Peripatus, par M. Picado................
VERS.
Expédition antarelique française du Pourquoi-Pas, dirigée par le D’ J.-B.
Charcot (1908-1910). Espèces nouvelles d’Annélides polychètes, par
M:Ch:Gravier. Um RS sl eee ee EN CEE
Note sur les résultats de ma Mission scientifique à la côte française des So-
malis (1904), par M. Ch. Gravicr :
VIE Némertiens, par MT (Joubin PARC CCC CCR ECTEE
IX. Turbellariés (Polyclades), par M. A. Meixner..............
X. Géphyriens, (par MHerubel eee SPC CREREEE
XI. Annélides polychètes, par M. Ch. Gravier.................
XIT. Entéropneustes, par M. Ch: Gravier... ....4..1.4..... 4000
XIII. Gastéropodes marins, par MM. Ed. Lamy, A. Vayssière et
ÉeNignal es ONCE RTSER ER RERNEEER
XIV. Mollusques terrestres et fluviatiles, par M. L. Germain... ....
XV. Lamellibranches, par MM. Ed. Lamy et R. Anthony.........
XVI. Crustacés, par MM. G. Nobili et H. Coutière..............
XVI Tuniciers.ipar M°G=PhSluiter ACCEPTE ERCICEREEE
XVI MPoissons, par M° JPellegrin RETRO RP ETC APEREEEE
MOLLUSQUES.
Sur quelques Mollusques de la Géorgie du Sud et les iles Sandwich du Sud.
Figs., par M9Ed Lamy RE ERA R IEEE MRREEECERERE
20/7)
307 :
538
UE
216
106
309
63
lil
lea
h15
— 601 —
(Mollusques) Pélécypodes recueillis par M. P. Carrié à l'ile Maurice. Figs.,
per MON MEL RE Aer doc 0occeoemobebo dde os 0bek
Sur quelques Mollusques de Sénégambie, par M. Ed. Lamy............
Liste des Pectunculus conservés avec étiquettes de Lamarck, dans la collec-
tion du Muséum de Paris, par M. Ed. Lamy..................
Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. H. Gadeau de Kerville
pendant son voyage en Syrie : Notes préliminaires, par M. L. Ger-
DR ((1E NO A M im een ee en ne ee Let le ANT ST «La
Mollusques terrestres et fluviatiles de l’Asie antérieure, par M. L. Germain,
D MUC 010 6 OR OA ei Gb nine Bt Sn noie da
=, = MF noi Bo bnabobot ce 2 4boe obotocnbmbboo oc acconot
Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale, par M. L.
Germain :
XXIV. Mollusques nouveaux de la région du Tchad et de l'Est africain.
XXV. Sur quelques Mollusques du Congo français. Figs..........
XXVI Mollusques recueillis par M. le Lieutenant Lamolle à Querké
sur la frontière du Libéria. PI. III et Figs..............
XXVII. Mollusques recueillis au Dahomey, par M. Waterlot. Figs. . ..
XXVIIL. Note sur les Mollusques de Mauritanie et descriplion de deux
espéces nouvelles "Re ere TEL C CE CCC LE CT
XXIX. Sur quelques Mollusques recueillis par M. Ed. Foà dans le lac
ANNE oui do dan dde neo pacs 00
Les Unionidæ de Madagascar. PI. I, par M. L. Germain...............
Mollusques et Brachiopodes recueillis en 1908 par la Mission Bénard dans
les mers du Nord (Nouvelle-Zemble, Mer de Barents, Mer Blanche,
Océan Glacial, Norvège, Mer du Nord), par MM. Ph. Dautzenberg et
HE SChere RE A DEEE ARE 2 CA PA A PPT RER
Note sur les Mollusques Nudibranches, Marséniadés et Oncididés recueillis
dans le Golfe d’Aden, à Djibouti, par M. Ch. Gravier en 1904, par
MAVENSS TETE ee ele ie rise eee CCI ET RS
Sur une collection de Coquilles de l’ile Maurice, offerte par M. Carrié. Note
per Who ét eco baone Debian te noiatébla nc as bio ne 00 a10
Une Marginellidée nouvelle de Cuba, par M. A. Bavay................
Observations sur les Mathildia, de la collection de Follin, par M. E. de
BONDY ce CIC cac SC CCE CT IE
Diagnoses de Scalaridæ nouveaux appartenant aux sous-genres Cycloscala
et Nodiscaln par M°F-/delBourye- "ER EEE Ce
Quelques observations sur la collection de Scalaires du Muséum d'Histoire
nalnreHerde)Darist. V0 LES PE RAR PEN RUES
TUNICIERS.
Sur quelques cormus du Holozoa clavata Sars. provenant de l’Expédition
arctique française (1908). Figs., par M. Ernest Brément..........
Sur la situation que peut affecter chez quelques Ascidies mérosomes le genre
Copépode Enterocola. Figs., par M. Ernest Brément ............
129
316
31
ho
2110
329
943
34
=
— 602 —
Une nouvelle espèce de Tethyum (Styela), provenant de l'Expédition antarc-
tique française (1903-1905) commandée par M. le D° J.-B. Charcot,
par Me Ph SIuiter ee EE RCE EEE RENE RRERe 37
ÉCHINODERMES.
Note sur les Crinoïdes actuels du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, par
MH: Clark 5332 nee da ras dR eue soso se ee COURS 243
COELENTÉRÉS.
Hydroméduses.
Note sur un nouveau cas de scissiparité chez les Hydroïdes, par M. A.
MA M RE A o 0 A0 00 00 DB ODA HOT TIO DD CU 0 0 0 0 0 0 © Lu
PROTOZOAIRES.
Foraminifères.
Étude des Foraminifères de la Mission antarctique française, dirigée par
M. le D° J.-B. Charcot (1908-1910), par M. E. Fauré-Fremiet.... 76
Infusoires.
Infusoire commensal de l’Alocaris sinensis Sollaud, Crevette des eaux douces
des environs de Pékin (Ellobiopsis ?). Figs., par M. E. Sollaud.... 54
ZOOLOGIE APPLIQUÉE.
Projet d'étude et de protection de la Faune francaise et des animaux accli-
matés, par -M° A: Chappelier PERRET ECTS CECERPEERECE 387
BOTANIQUE.
Classification des Palmiers d’Indo-Chine, par M. O. Beccari............ 118
Sur les Collections botaniques faites par M. Alluaud dans l'Afrique orien-
tale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénya et Rouwenzori,
par do RAPNSatlEuxe er RREr NP ENNME A PNNT AARERERERRRE 161
Mission Pelliot-Vaillant dans l’Asie centrale. Collections botaniques rappor-
tées par le D L. Vaillant. Liste des espèces, dressée par M. P.
DEA oo 06 cod betbad donnes da soboonve se 260, 331 et 4AG
Collection de Plantes récoltées par M. le D° Bertaud du Chazaud en Mon-
vole liste dressée par MP Danpuy.. 00. R CRE 546
Sur les Collections botaniques faites par le Capitaine Periquet dans le Haut
Logone. Liste dressée par M. Fr. Pellegrin. .................. fe 357
Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho de la région Niger-
Tchad. Liste. dressée par M. Fr. Pellegrin. .....,........ 459 et 566
— 603 —
Contributions à l’étude de la végétation des environs de Tananarive (Mada-
gascar), par MM. d’Alleizette et H. Poisson. .................. 171
Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. VIT et VIIT. Plantes re-
cueillies par M. et M” Le Rat, de 1900 à 1910 ......... 349 et 153
Fougères récoltées par M. Alluaud dans l'Afrique orientale. Liste dressée
pan 5 A lJePrince-Roland Bonaparte." em En 163
Fougères récoltées par M. Mouret en Jndo-Chine. Liste dressée par M. Ed.
DÉRAPER De iale 2e) 0 ae 010 a MONO etat à au sle lo de elale lite de h67
Fougères recueillies en Nouvelle-Calédonie par M. et M*° Le Rat, aux Nou-
velles-Hébrides par M°° Le Rat. Liste dressée par M. Ed. Jeanpert. 571
Les Herbiers de O. Debeaux, par M. H. Lecomte.................... 146
Note sur une monstruosité de Cypripedium par avortement de plusieurs pièces
HOHA IS ARDa DE Me He POISSON CE EE CE EP PET 168
Sur le polymorphisme des feuilles de l’'Hernandia cordigera Vieill., par
MIMIAGETOMES : Asa Loue Ce MP MEANS LA ASE CRE CN 361
Le Rhipsalis aagustissima Web., par M. R. Roland-Gosselin ............ h7o
Collections recueillies par M. A. Chevalier au Congo français. — Les Cham-
pignons de la région Chari-Tchad, par MM. P. Hariot et N. Pa-
OL AN AE ee a etes eue ana ed ets Not ae OU EE 36/4
Champignons recueillis à Zaleszezyki et dans les environs en 1910, par M. A.
ler dr OR Re RL ae End. ce 165
Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire naturelle de
Eansenmiot>-spar MA Wroblewski PER PRE PE CEE EEE CEE ho
Note sur les variations observées dans deux espèces de Saprolegnia. Figs.,
DM ASE cher Lechmere 266 0 UE AS EE 376
Note sur la Flore algologique d’eau douce de l’Antarctide sud-américaine,
er NLAIU (EEE ER RREE CE RPC ACER ESS oo coc oc 371
La neige verte et la neige rouge des régions antarctiques (Résumé de
l'Étude de M. le Prof. Mile) pan MA Gaine PRE ER RECE 159
Note sur trois espèces nouvelles d’Algues marines provenant de la région
antarctique sud-américaine par ML: Gain." re 82
Sur l'influence néfaste des fumées sur les arbres du Jardin des Plantes,
Fi, VI en ME OT MR eo eo ooab ose cpeovotbe oo 363
PALÉONTOLOGIE ET GÉOLOGIE.
PALÉONTOLOGIE.
.Nouveaux Insectes du Houiller de Commentry. Figs., par M. Fem. Meunier. 117
GÉOLOGIE,
Sur une météorite nouvellement parvenue au Muséum, par M. Stan.
Men en ER ARE SALES Lan le ee rec ti ele ieres chocs #00
— 604 —
Sur l’eflicacité orogénique des tremblements de terre, par M. Stan. Meunier.
191
Sur la Géologie du Congo français. PI. VIT, par M. H. Arsandaux. ....... 381
Contribution à la connaissance géologique des Colonies françaises. Figs.,
par M. le Capitaine Arnaud et P. Lemoine.................... hgh
Le Massif du Ya-long (Chine occidentale) entre le 28° et le 30° parallèle,
Figs.> pare DéLependre ere PER PRE EMERAT EEE EEREEr 503
PHYSIOLOGIE.
Effets mortels réciproques des morsures de l'Heloderma suspectum Cope et
de la Vipera aspic Laur. et sur les caractères différentiels de leurs
venins, par M2 Marie Phisalix:2 "2.002002" "TC CRECREE 485
Essais de conservation hors de l'organisme des cellules nerveuses des
ganglions spinaux, par MM. R. Legendre et H. Minot, 2° et
D'ÉNOICS ne nee eee eee ei Ce ETC LEE Lo et Agh
Procédé de recherche du Bacterium coli en cultures anaérobies dans les eaux
et dans les Huïitres. Fig., 1" note, par MM. Fabre-Domergue et
RoAPesendre Perret RE MOI 5 0:06 0 0 à 38
— 605 —
TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE.
EUROPE.
EUROPE EN GÉNÉRAL.
Pages.
Zoologie : Larves Tiluriennes de Poissons recueillies par le Thor (océan
Atlantique au large des côles européennes et Méditerranée), par
DIM Route ER Depart PRES COALE CCE PR PAT Lo3
— Sur quelques cormus de Holozoa clavata Sars provenant de l’Expédition
antarctique française (1908), par M. E. Brément............... 34
— Mollusques et Brachiopodes recueillis en 1908 par la Mission Bénard
dans les mers du Nord. Figs., par MM. Dautzenberg et H. Fischer.. 143
Aurricue-Honcnie.
Botanique : Champignons recueillis à Zaleszezyki (Galicie) et dans les en-
Mironsen 1910; par A Wroblewski. CE" RE EEE R OCR ee 165
France.
Zoologie : Projet d’étude et de protection de la Faune française et des ani-
maux acclimatés, par M. À. Chapellier. ...................... 387
— Sur les Rats noirs du Jardin des Plantes, par MM. Lapicque et R. Le-
FRE 0000 EC OCTO dr Daboooonoouoriogoc 396
— Orthoptères recueillis à Bagnoles-de-l'Orne. Liste dressée par M. Mal-
ere Gr RO ERA bobo oobdobououooo 102
— Nouveaux Insectes du houiller de Commentry. Figs., par M. Fernand
Lena SOC RERO PAPE CRE corBeebolcoocérebapesos 117
— Note sur le Tabanus agrestis Wiedemann, par M. Jacques Surcouf... . 63
— Description de deux Asilides nouveaux de Corse, par M. le D' Ville-
TANT on ee AM RE ON MESRERERERIE EE Le AR ere dde 309
— Situation que peut affecter, chez quelques Ascidies mérosomes (côtes
de la Méditerranée, Laboratoire de Banyuls), le genre de Copépodes
Enterocola. Figs., par M. Ernest Brément..................... 69
Botanique : Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris en 1911, par M. A. Wroblewski............. h71
— Note sur les varialions observées dans deux espèces de Saprolegnia
(Forêt de Saint-Germain, Seine-et-Oise). Figs., par M. A. Eckley
LEE Don on MORE BEM 00e oo none da bob 00 0 370
Îrazie.
Géologie : Sur une Météorile nouvellement parvenue au Muséum (Ferrare),
par MOStanislas Meunier Fe "PR RER E Re t bodooobeo 190
— 606 —
ASIE.
ASIE ANTÉRIEURE.
Zoologie : Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. Gadeau de
Kerville pendant son voyage en Syrie, par M. L. Germain (1° note). 927
— Mollusques terrestres et fluviatiles de Asie antérieure, par M. L. Ger-
main (a, 9nettimnotes) RME Die 63, 140 et 328
Perse.
Zoologie : Collections recueillies en Perse par M. J. de Morgan. Coléoptères :
Lamellicornes, Aphodiïdes. Description d’une variété nouvelle du
genre Rnyssemus, par. M-1G: Bénard. 000 CPC R TER CRE 21/
ASIE CENTRALE.
Mission Pelliot-Vaïllant :
Zoologie : Collections recueillies par le D'L. Vaillant. Insectes Hyméno-
pières. par M: R°du Buysson. CR Met CCE CREER 217
Mission Pelliot-Vaillant :
Botanique : Collections botaniques rapportées par le D° L. Vaillant. Liste
des espèces, dressée par M. P. Danguy............ 260, 331 et AAG
Cine.
Zoologie : Allocaris sinensis n. g., n. sp. Crevette des eaux douces des envi-
rons de Pékin. Infusoire commensal de ce Crustacé. Figs., par
Ms: Solaudi nette te URL NE EE EEE 5o
— Notes sur les Coléoptères Térédiles. 6. Un Lyctide paléarctique nouveau,
Eyctus/sinensis.AWio par MP: \Lesne.t CPP CNT MEN ERENeERSS LS
Géologie : Le massif du Ya-long (Chine occidentale) entre le 28° et le 36°
parallèle, par le D Legendre." "0 Rent TRS PCTEEE 503
Mongolie :
Botanique : Liste des plantes recueillies par le D° Bertrand du Chazaud en
Mongolie ter Rene EEE E ARENA ERERERE 546
Indo-Chine :
Botanique : Classification des Palmiers d’Indo-Chine, par M. le Professeur
O. Beccari, de Florence... .. TOO AIT OTROnNio so 0 0 00 ° 148
— Fougères récoltées par M. Mouret en Indo- C hine. Liste dressée par
M'TJeanpert ere tee RP CCR EC PER E CRT ECEPEESES h67
— 607 —
AFRIQUE.
AFRIQUE ÉQUATORIALE.
Mission Niger-Tchad, dirigée par M. le capitaine Tilho :
Zoologie : Collections recueillies par le D° Gaïllard. Coléoptères Onthopha-
Ges NME TDR SERRE CEE O EPP EEE De one
Mission Chari-Tchad , dirigée par M. A. Chevalier :
— Collections recueillies par le D° Decorse. Coléoptères : Hylophilus nou-
eau (Hétéromeres)à paniMOAMONPICE EEE RER EEE ENS SCT
Mission Chari-Tchad, dirigée par M. A. Chevalier :
— Collections recueillies par le D° Decorse. Coléoptères : Anthicides nou-
desn(Héteromeres); par MM Pic PRE Ce
— Hétéromères : Scraptia nouveaux d’Afrique (Congo français), par
— Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équatoriale, par
M. L. Germain :
XXIV. Mollusques nouveaux de la région du Tchad et de l'Est afri-
CHI an elein aine annee Loue malo le eee ee a lee NT
XXV. Sur quelques mollusques du Congo français. Fig...........
XXVI. Mollusques recueillis par le lieutenant Lamolle à Querké,
sur la frontière française du Liberia. Fig. .............
XXVIT. Mollusques recueillis au Dahomey par M. Waterlot. Fig. ...
XXVIIL Note sur les Mollusques de Mauritanie et description de
deusiespécesmouvelles "CREME REP ARr PC EE
XXIX. Sur quelques Mollusques recueillis par M. Ed. Foà dans le
ire Téneniue 000000 oscocdeboccbconcoscbooc
Botanique : Sur les collections botaniques faites par le capitaine Periquet
dans le Haut Logone. Liste dressée par M. Fr. Pelleorin. ........
— Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho de la région
17
219
133
220
227
319
Niger-Tchad. Liste des espèces, dressée par M. Fr. Pellegrin. 459 et 566
— Collections recueillies par M. À. Chevalier au Congo français. Les Cham-
pignons de la région Chari-Tehad, par MM. P. Hariot et N. Pa-
DO AIRC AUS AD 0e DES ES CN PS CAEN RO D DU
Géologie : Sur la géologie du Congo français. Carte. PI. VIT, par M. H. Ar-
GE NDO OT A AR SAR A NA ne A
— Contributions à la connaissance géologique des Colonies françaises.
XI. La géologie du Ouaddaï. Figs., par MM. le Capitaine Arnaud et
PAlemomes us sache dame ane Aépite SRT TE SR
AFRIQUE ORIENTALE.
Zoologie : Collections recueillies par M. M. de Rothschild dans l'Afrique
orientale. Homoptères, par M. le D' L. Melichar...............
— Lépidoptères hétéromères (Saturnidæ), par M. F. Le Cerf. .........
— Lépidoptères. Description d’espèces et de variétés nouvelles... ......
364
381
199
— 608 —
Botanique : Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans l’Afri-
que orientale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénya et
Rouwenzori, 1908-1909. Liste dressée par le R. P. Sacleux......
— Fougères récoltées par M. Alluaud dans lAfrique orientale en 1908-
1909. Liste dressée par S. A. le Prince Roland Bonaparte. .......
AFRIQUE ORIENTALE FRANÇAISE (CÔTE DES SOMALIS ET DÉPENDANCES).
Zoologie : Note sur les résultats de ma Mission scientifique à la côte fran-
çaise des Somalis (1904), par M. Ch. Gravier.................
— Notesurles Mollusques Nnudibranches, Marséniadés et Oncididés recueillis
dans le Golfe d’Aden, à Djibouti, par M. Ch. Gravier, en 1904, par
MWayssière MP RREe ce rec-roreoece CC CCECEEER
ABYSSINIE.
Zoologie : Hétéromères : Scraptia nouveaux d’Afriqué, par M. M. Pic...
Ize Maurice.
Zoologie : Note sur une collection de Coquilles de l’île Maurice, offerte par
M°rPSCarrié (par M-Bavay: 2.2.2 20 MER CN SEP Pere
— Pélécypodes recueillis par M. P. Carrié à l'ile Maurice. Fig... .......
Mapaçascar.
Zoclogie : Les Unionidæ de Madagascar, pl. [, par M. L. Germain.......
Botanique : Contribution à l'étude de la végétation des environs de Tana-
narive, par MM. d’Alleizette et H. Poisson. ...................
AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE.
Dahomey :
Zoologie : Hémiptères : Anthocoride nouveau du Dahomey, par M. le D'
GHorvath ARR CERN CMNIMERREPREEE
Sénégambie :
Zoologie : Sur quelques Mollusques de Sénégambie, par M. Ed. Lamy. ...
Mauritanie :
Zoologie : Une nouvelle espèce d’Acomys de Mauritanie, par M. Max-Koll-
Maroc ;
Zoologie. : Coléoptères Lamellicornes Aphodiïdes, Description d’un Rhysse-
mus nouveau du Maroc. Fig., par M. G. Bénard...............
— Hyménoplères nouveaux du Maroc, par M. R. du Buysson..........
161
163
L18
hho
219
39
129
130
171
210
316
hoa
— 609 —
Arrique pu Norn.
Tunisie :
Zoologie : Remarques sur les Hérissons de l'ile de Djerba (Tunisie), par
MAMAx KOmaNnN et DER se res At
AMÉRIQUE.
Amérique pu Norp.
Mexique :
Zoologie : Coléoptères cryptophagides recueillis au Mexique par M. L. Di-
guet dans les nids du Bombus ephippiatus Say, par M. A. Grouvelle.
— Notes sur les Coléoptères Térédiles. 8. Lyctides nouveaux du Mexique.
RS AMP LESNe . as + à ae dd sasec ee eee nacelle
ANTILLES.
Cuba :
Zoologie : Mollusques. Une Marginellidée nouvelle de Cuba. Fig., par
RE NE dde deu eat ne ne ee TRE
Cosra-Rica.
Zoologie : Sur un habitat nouveau des Peripatus, par M. C. Picado......
AMÉRIQUE DU SUD EN GÉNÉRAL.
Zoologie : Descriptions d’Ægertidæ (Lépidoptères) nouvelles, pl. IV et V,
Enr Qi M RENE EP AP MRC PROC OU CS EC codec à
BRésiz.
* Zoologie : Sur un nouveau Pseudopalæmon, habitant les eaux douces de
l'Amérique du Sud : Pseudopalæmon Iheringi nov. sp., par M. E.
SOLE RS TS TE ONE CAE PAS RE ES Rs SEA
— Description d’une nouvelle espèce d’Érycinide (Lépidoptères). Fig., par
MÉSRAILe) Cents Rein dates tolene ue te eo RER
— Note sur l’habitat des larves de Chrysomyia macellaria Fab., par le
DAPiraitda Silva denBahias PA REC CCEPeRRC IET
Urueuar.
Zoologie : Pseudopalæmon Bouvieri, nov. gen., nov. sp. de la famille des
Palæmonidæe. Figs., par M. E. Sollaud.......................
hoo
97
534
2ho
h15
207
ONU
ARGENTINE.
Zoologie : Répartition géographique d’un Crustacé décapode ( Blepharipoda
occidentalis) par Me Garlos Porter. "CEE PE TEST. CETTE 17
ÉQuaTEur.
Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par le D’ Rivet :
Zoologie : Lézards, par M. R. Despax (Note préliminaire). ............ 9
— Batraciens anoures, par M. R. Despax (Note préliminaire) ......... 90
— Coléoptères : Mélyrides, par M. J. Bourgeois. ................... 208
Pérou.
Zoologie : Synopsis des Philorea. Coléoptères Ténébrionides de la tribu des
Physogastériens;tparM°P: Lesne-. OR EMELRET ENIPERERRRE 292
OCÉANIE.
Nouvezze-Carzéponie ET Nouverres-HÉéBrIDES.
Botanique : Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. Plantes re-
cueïllies par M. et M°° Le Rat de 1900 à 1910, par M. A. Guil-
ÉCRIRE ACER LR NACRE 39, 453 et 558
— Fougères recueillies en Nouvelle-Calédonie par M. et M°* Le Rat et aux
Nouvelles-Hébrides par M°* Le Rat, par M. Jeanpert............ 971
OCÉAN ANTARCTIQUE.
Zoologie : Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas, dirigée par
M. le D° J.-B. Charcot (1908-1910)
Note sur les Oiseaux des régions antarctiques, par M. L. Gain. ... 46
— — Poissons antarctiques. Liste dressée par MM. L. Roule et L. Despax
(Notepréliminaire) PRENONS EEE P EE EREE 276
— — Liste des Cirrhipèdes, dressée par M. À. Gruvel............... 202
— — Espèces nouvelles d’Annélides polychètes, par M. Ch. Gravier..... 310
— Expédition antarctique française, dirigée par le D° J.-B. Charcot
(1903-1905). Une nouvelle espèce de Tethyum (Styela), par M. Ph.
Sluiter. ............................e.ssssesscssecsee 37
— — Etude des Foraminifères, par M. E. Fauré-Frémiet............ 76
Botanique : Expédition antarctique francaise du Pourquoi-Pas, dirigée par
le D' J.-B. Charcot (1908-1910) :
Note sur la Flore algologique d’eau douce de l’Antarctide sud-
américaine, par M: 1 Gaine. IR ENCORE 371
— 611 —
— — La neige verte et la neige rouge des régions antarctiques, par
NE Crains sn M te a els lala see ei tete
— — Note sur les trois espèces nouvelles d’Algues marines provenant de
la région antarclique sud-américaine, par M. L. Gain...........
OCÉAN ARCTIQUE.
Zoologie : Mollusques et Brachiopodes recueillis en 1908, par la Mission
Bénard, dans les mers du Nord. F igs., par MM. Ph. Dautzenberg
ei EL Mere RS CE CO D 06e von 0
OCÉAN ATLANTIQUE.
SUD.
Zoologie : Sur quelques Mollusques de la Géorgie du Sud et des îles Sand-
omSudepar MIEd- Lamy. tee echec eee :
79
482
143
Go er
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES
ET DES PRINCIPAUX GENRES.
VERTÉBRÉS.
MAMMIFÈRES.
portés par le D' Rivet (Mission
. US géodésique del’ Équateur), dres-
Acomys Chudeaui Kollmann nov. 7e MR Den
sée par | pax eee
bo noob 200 0p0 8 dou base ho2
Erinaceus deserti Loche. ...... hoo k
algirus vagans Thomson... oo FORSQSS
Mus norvegicus Erxl.......... 396 | Tétrodons (Emploi des) par M.
Vatdlant 0
OISEAUXS Liste des Poissons antarctiques
Liste des Oiseaux des régions (Expédition antarctique fran-
antarctiques, dressée par M. L. çaise du Pourquoi-Pas, dirigée
Es ooopoanto oi cee AG par le D'J.-B.Charcot, 1908-
1910), dressée par MM. L. Roule
UPPER et R. Despax :
Liste des Lézards rapportés par le Cottoperca macrocephala nov. sp.
D° Rivet (Mission géodésique Lycodes concolor nov. sp.......
del'Équateur), dressée par M. Larves Tiluriennes de Poissons
RADespar ee rec -re 9 recueillis parle Thor, par MM.
Liste des Batraciens anoures rap- L. Roule et R. Despax.. .....
INVERTÉBRÉS.
SR ere Cirrhipèdes (Liste des) de l’An-
j tarctique (Expédition Charcot),
Allocaris sinensis Sollaud nov. par M°Gruvel: "RES
gen. nov. sp. Figs.......... 50 | Dactylopsis acutispinus Richards.
Apseudes armatus Richards. nov. NOV. EN. NOV. SP. ee
F100 800 00 060 06 ve 00000006 518 | Euryope Nobilii Richards. nov.
Braga fluviatilis Richardson nov. SD ce: CECELECEE
Sp IPS eee creer 94 | Gnathia cæca Richards. nov. sp.
Blepharipoda occidentalis Ran- ——— frontalis Richards. nov.
sp............,.........
90
276
280
Lo8
Heteromesus similis Richards.
glabra Richards. nov. sp.
Leptanthura truncata Richards.
Livoneca soudanensis Richards.
Etc 2 0600 ADEORARRRE
Pseudanthura lateralis Richards.
TIOV.-gON. NOV. SP. - - +: + + «4 -
Pseudopalæmon Bouvieri Sollaud
nov. gen. nov. sp. Figs......
Pseudopalæmon Iheringi Sollaud
nov. gen. nov. sp. Figs......
Scalpellum Pilsbryi Gruvel nov.
note Abe RAR MPMEMRR ES
Verruca spongicola Gruvel . . ...
INSECTES.
Coléoptères.
Antherophagus ochraceus Melich.
Anthicus Decorsei Pic nov. sp...
distincticornis Pic nov.
impollutus Pic nov. sp... .
inæqualiceps Pic nov. sp..
inattenuatus Pic nov. sp.
Aphodius Lesnei Schmidt nov. sp.
Rothschildi Schmidt nov.
Astylus Riveti Bourgeois nov. sp.
Caccobius polygonus d’Orbigny
Musécu. — xvir.
— 613 —
531
533
528
518
291
100
Cephalotoma singularis Lesne nov.
DCHANOV Asp CE Cle
Cryptophagus Digueti Grouv. nov.
brevipennis Pic nov. sp...
longipennis Pic nov. sp...
spinifer Picnov. sp. .....
Haplamaurus cyanescensBourgeois
Riveti Bourgeois nov. sp.
et var. æneipennis Bourgeois .
setulosus
Bourgeois
DONS SD PE PA EC I
Hylophilus (Olotelus) africanus
PIC Var AR ARRET NE
anguliceps Pic nov. sp... .
chariensis Pie nov. sp...
Leptaleus Archambaulti Pic nov.
Lyctoderma Lesne nov. gen.....
Lyctopsis pachymera Lesne nov.
DERANOVE SD IE EURE
scabricollis Lesne nov. gen.
Mauroniscus Roberti Bourgeois
HOY Free OV. ISDC EE
Mélyrides (Liste des) de la Mis-
sion géodésique de l'Équateur,
par M.J. Bourgeois. .......
Onthophagides (Liste des). Mis-
sion Niger-Tchad, par M. H.
d'Orbipnve re CR COUR
Phyllyctus Lesne nov. gen......
Philorea (Synopsis des Philorea,
Physogastériens), par M. P.
Philorea Escomeli Lesne nov. sp.
mucronata Lesne nov. sp..
—— setipennis Lesne nov. sp.
Lo
207
210
209
211
208
Rhyssemus berytensis Mars. var.
Morgani Bénard var. nov....
convexus Bénard nov. sp.
Scraptia abyssinica Pic nov. sp...
impressa Pic nov. sp... ..
Orthoptères.
Orthoptères recueillis à Bagnoles-
del’Orne. Liste dressée par
M. Malcolm Burr..........
Nouveaux Insectes (Orthoptères)
du Houiller de Commentry par
M. Fern. Meunier. Figs.....
Névropières.
Catalogue des Sialides des collec-
tions du Muséum, par M.Van
der Weele
000.00 ee +
Hyménoptères.
Hyménoptères (Liste des) de l’A-
sie centrale. Mission Pelliot-
Vaillant, par M. H. du Buysson.
Polistes gallicus L. var. mongoli-
CUS VAT TOM ER
Hyménoptères nouveaux du Ma-
roc, par M. H. Du Buysson ..
Dichrysis Escalerai Du Buysson
Gonochrysis agadirensis Du Buys-
SONT SD. Pleenie
Lépidoptères.
Eosia insignis Le Cerf nov. gen.
DOYS SpA AREA RE
Eublemma albivena Hmps. var.
pallescens Le Cerf nov. var...
Goodia decolor Le Cerf nov. sp...
Homogyna Alluaudi Le Cerf nov.
gen. «nOvV..Sp4 Fig 9 se
— 614 —
214
206
219
219
102
117
Log
27)
218
Loë
Loë
Lo8
Melittia pomponia Le Cerf nov.
STATE O UE Dole à < 297
Nudaurelia Oubie Guer. var. ar-
gillosa Le Cerf nov. var...... 539
var. Neuville Le Cerf
HOVS VAT à SA NE PRE 539
var. Rothschiidi Le Cerf
NOV: VAE ot na TO TEE 538
var. æthiopica Le Cerf ‘
NOV VAT SA A TE OR COLE ho
Paranthrenopsis Harmandi Le
Cerf nov. gen. nov. sp. Fig... 302
Rodolphia Hombergï Le Cerf. Fig. 307
Sesia fulvopyga Le Cerf nov. sp.
TR 50 © © o 301
infuscata Le Cerf nov. sp.
Fig... te CRCREE 300
——— macropyga Le Cerf nov
Sp. Fig. - 05.40 REC 209
—— nigrifrons Le Cerf. Fig... 307
tucumana Le Cerf nov. sp...
Fig. sfsrststfs One 300
Wagneri Le Cerf nov. Sp.
Fig pr OP EETE 208
Similipepsis violaceus Le Cerf
nov. gen. nov. sp. Fig ...... 304
Sylphidia perlucida Le Cerf nov.
gen..nov. sp. Fig. #0. "È6E 309
Tarache Brabanti Le Cerf nov. sp. 54o
Timora margarita Le Cerf nov.
Spe e 2, NOIR RER 940
Hémiptères.
Agallia harrarensis Melich. nov.
Sp. 200000 IRAN 112
Allygus triguttatus Melichar nov.
Ép=e CPR ENRIeR M à 108
Athysanus fasciolatus Melichar
DOV. Spor EEE 107
similis Melich. nov. sp.... 107
Cixius stigmaticollis Melich. nov.
Speed CCR 114
Clovia albomarginata Melichar
DOVE OS dal Meuas. ib
Deltocephalus ornatulus Melich.
TGV SOC ONE EE CNET
Dictyophara suturalis Melichar
LONE SCO NP ONPERAEENTT ARTS
Hysteropterum solidum Melich.
EE DAC LR NES ETAT
Idiocerus funereus Melichar
HORS PTE EURASR
Inymana Bouvieri Melichar
He 500 à SPC RPM EN
ONE 610 1 EE OS ESS PRES
Macropsis viridula Melichar nov.
Uiro : 20000 Le arlattate
Oliarus longipennis Melichar
“DRAC ANA tir Liv
Podiopsis æthiopica Melichar
TONNES. ei dure
sexpunctata Melichar nov.
515: 5 2 NTSC SECOEMEUTE
Phlepsius pallidus Melichar
DONS RAR Lente vs à
quadripunctatus Melichar
—— tumidus Melich. nov. sp.
Platypleura argus Melich. nov. sp.
——— Rothschildi Melichar nov.
Doc 0000 TOME
Poophilus abbreviatus Melich.
MONS DER rer
Selenocephalus clypeocarinatus
Melich. nov. sp............
irroratus Melich. nov. sp.
Thamnotettix bipunctatus Melich.
NOV: SP...
puellus Melich. nov. sp...
Dipières,
Andrenosoma albopilosum Ville-
TEUVE ROV- Sp} « 2e. sente late
— 615 —
113
108
111
111
110
109
109
116
1106
113
110
110
106
100
Chrysomyia macellaria Fab..... 414
Laphria Benardi Villeneuve
NOVAENE CPP CLCEPÉLEE 309
Tabanus agrestis Wiedemann... 63
VERS.
Annélides.
Callizona Bongraini Gravier nov.
ÉD 4 GO 30 da lau 6 bo dub Le 312
Gystopomatus Mac Intoshi Grav.
NOV. gen. NOV. Sp... . . . PEL Bi)
Eteone Gaini Grav. nov. sp.... 311
| Eulalia Charcoti Grav. nov. sp.. 311
Harmothoe Gourdoni Crav.
MOV Sp PNR EI 312
Hermadion Rouchi Grav. nov. sp. 312
Isocirrus Yungi Grav. nov. sp... 314
Isomastus perarmatus Grav. nov.
DEN NOV- SDL EE EME 319
Mesospio Moorei Grav. nov. gen.
MOVSSD-- eee ce Et 319
Pelagobia Viguieri Grav. nov. sp. 311
Scione Godfroyi Grav. nov. sp... 314
Syllides Liouvillei Grav. nov. sp. 310
Terabella (Phyzelia) Vayssierei
Grav. nov. sp....... A 1e 91/4
Thelepides Koehleri Grav. nov.
gen. nov. Sp. ..... = boleiets 319
MOLLUSQUES.
Mollusques nudibranches, Marsi-
niadés et Oncididés (Liste des).
Mission Gravier à Djibouti... 44e
Achatina marginata Swains. var.
Fourneaui Germ. nov. var. Fig. 9294
Agriolimax. .agreslopsis . Germ.
NOV. Sp... .. Je. 426 00 - 200 14e
—— damascensis Germain
MR SCO 1100000 50 à 0 2 5 1/1
Horsti Germ. nov. sp.... 28
lER
Agriolimax nigroclypeata Germain
nov.
Pollonera nov.
Pallaryi
Sp-tniUitl LR SCCRERERERNIE
Bornia Carriei Germ. nov. sp...
Buliminus labrosus Oliv. var.
Kervillei Gérm. nov. var.....
——— Louisi Pallary nov. sp.
in Es Le CR nier
Bullinus asiatica Germ. nov. sp.
Bythinella Dantani Germ. nov. sp.
Bythinia hawaderiana Bourg. var.
albocincta Germ. nov. var. ...
Cæcilioides Joubini Germ. nov. sp.
Kervillei Germ. nov. sp.
Ennea Lamollei Germ. nov. sp.
Ferussacia Chudeaui Germain
Helix Seetzeni Kock var. antiliba-
nica Pollonera ?n litt........
var. ereminoides Pollo-
NErAN LES se does se er
Halix subcandiota Germain
OV: SD PE RE Re
Leucochroa candidissima . Drap.
var. subcandidissima Pollonera
NL SAUT AR RES
subfimbriata .. Pollo-
neranniliti.s se tester
var.
Limnæa lagotis Schr. var. hida-
chariyensis Germ. nov. var...
Marginellopsis Serrei Bavay
nov. gen. nov. sp: Fig.......
Mathildia (Liste des) de la collec-
tion de Folin, par M. E. de
Ris PEER TER eCÉERE- CEE
nigromaculata . Lamy
NOV-ISpAIE EEE EC
tenuistriata Lamy nov.
— 616 —
Photinula Lahillei Thering var.
carinata Lamy nov. var......
Physa syriaca Germ, nov. Spore
Waterloti Germ. nov. sp.
——- Pisidium ruwenzoriense
Germ-noy-sp= 227
Planorbis Tihoi Germ. nov. sp..
Germ.
Pseudoleguminaia nov.
Rhombunio Germ. nov. subgen.
Scalaria alba de Boury nov. sp.
latedisjuncta de Boury
nOV.:sp; th Der PRESS
—— paucilobata de Boury
DOVAISD RE. CLR
Streptaxis Maugeræ Gray Figs. .
Succinea Kervillei Germ. nov. sp.
Trochonanina quinquefilaris
Germ. nov. sp. Figs........
Unio Geayi Germ. nov. sp. Figs.
——— malgachensis Germ. nov.
Sp.rFi05: 22e CETTE
Valvata Gaillardoti Germain
MONS. cs CORTE
Veronicella Gaïllardi Germain
noY-iSperuts te SÉPARÉE
Vitrina libanica Pallary nov. sp.
ant, der ces CLR
TUNICIERS.
Ascidies.
Ascidies mérosomes et leur para-
site Copépode Enterocola, par
M. E. Brément
Holozoa clavata Sars. Exp. antarct.
fr. dir. par le D° J.-B. Charcot.
Note par M. E. Brément.....
Tethyum (Styela) Wandeli Slui-
Ler NOV: Sp... --JCE-FETS
..........
— 617 —
ÉCHINODERMES. Trichometra delicata Clark
REUPU HÔb Éocboococc do dt 258
Crinoides.
PROTOZOAIRES.
Heterometra Gravieri Clark
FCO NE) 112 DM EAN EEAOERERS 251 | Foraminifères de la Mission ant-
Goubini Clark nov. sp.... 251 arctique française dirigée par
Oligometra Caledoniæ Clark le D'J.-B. Charcot. Étude par
HOVE EP DAMON AENENPPEPEE 254 M. E. Fauré-Fremiet ....... 76
BOTANIQUE.
Collections botaniques faites dans velle-Calédonie, par M. Guillau-
l'Afrique orientale, spéciale- min :
ment sur les Monts Kilima- VIT, VIII, IX. Plantes re-
Njaro, Kénia et Rouwenzori, cueillies par M. et M°** Le
en 1908-1909 par M. Alluaud. Rat, de 1900 à 1910.,.... 349,
Liste dressée par le R. P. Sa- 453 et558
cleux : Contribution à l'étude de la vépé-
ARÉTAIES- ee CN 161 tation des environs de Tana-
Gymnospermes.......... 162 narive (Madagascar), par MM.
Monocotylédones.. ....... 162 d’Alleszette et H. Poisson.... 171
Cryptogames............ 163 | Le Rhipsalis augustissima Web.
Collections botaniques rapportées (Cactacées), par M. R. Roland-
de l'Asie centrale par le D' L. Gosselin Ein ARLeERSeNrR ho
Vaillant (Mission Pelliot-Vail- Fougères récoltées dans l'Afrique
lant). Liste dressée par M. orientale par M. Alluaud. Liste
Paul Danguy.... 260,331 et AAG dressée par S. A. le Prince Ro-
Collections botaniques récoltées land Bonaparte... .......... 163
en Mongolie par M. le D' Ber- Fougères recueillies en Nouvelle-
taud du Chazaud. Liste dres- Calédonie par M. et M*° Le
sée par M. Paul Danguy..... 546 Rat, et aux Nouvelles-Hébrides
Collections botaniques rapportées par M°° Le Rat. Liste dressée
de la région Niger-Tchad par la par M. Ed. Jeanpert........ 571
Mission Tilho. Liste dressée Champignons recueillis à Zalesz-
par M. Fr. Pelleorin.. 459 et 566 czyki et dans les environs (Gali-
Collections botaniques faites dans cie) en 1910. Liste dressée par
le Haut Logone par le capitaine M. À. Wroblewski.......... 165
Periquet. Liste dressée par M.
ErAPelenrmes seen:
Contribution à la Flore de la Nou-
Champignons recueillis dans les
cultures du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris en 1911.
Liste dressée par M. A. Wro-
Et en
La neige verte et la neige rouge
blewskie eue eeror-tt h71 des régions antarctiques, par
Les Champignons de la région ML Gain. et 2e eee h79
Chari-Tchad (collections re- Note sur deux espèces nouvelles
cueïllies par M. A. Chevalier). d’Aloues marines provenant de
Liste dressée par MM. P. Hariot la région antarctique sud-amé-
et N. Patouillard. Description ricaine, par M. L. Gain..... 182
d'espèces nouvelles. ........ 364 | Bacterium coli. (Recherches et
Note sur les variations observées cultures anaérobies dans les
dans deux espèces de Saprole- eaux et dans les huîtres.) Note
gra, par M. Eckley Lechmere. 376 complémentaire, par MM. P.
Note sur la Flore alsologique d’eau Fabre Domergue et R. Legen-
douce de l’Antarctide sud-amé- UrE Re eme AR do 38
ricame, par M. L. Gain..... 371
PALÉONTOLOGIE.
Nouveaux Insectes du Houiller de Homalophlebia Trouessarti Fern.
Commentry, par M. Fernand Meun:{nov.sp. 10 "M ERERNE 197
Meunier. Figs. : Homoiïoptera Brongnarti KFern.
Fabricia minuta Fern. Meun. Meun:’nov-1sp:..-0""""1#0807 121
HoV-eN NOV-(Sp RE CNEC LE 124 | OEdischia Filholi Brongn. (restau-
pygmæa Fern. Meun. ration des ailes). ..... ent 0
NOV. Je. NOV. SPereseses se 193 | Slenodictya grandissima Fern.
Homaloneura Royeri Fern. Meun. Meun#noy-1sp: 726 RerrrE 121
MOV SD merde ce te 119 pygmæa Fern. Meun. nov.
similis Fern. Meun. PROMIS TPE CE NH 0
nov. sp:-EReUtIe-ne CO U 118 | Stenoneura Fayoli Brongn. (res-
Homalophlebia Couloni Fern. tauration des ailes)... ...... 124
Meun. nov. sp... ... eee 01198
— 619 —
TABLE DES FIGURES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
ZOOLOGIE ET PHYSIOLOGIE.
Entomologie générale.
Pages
Petite bigorne corne ronde et Petite bigorne méplate (PI. VIII). ........ de 6
Tableau des Insectes, Arachnides et Crustacés gravés sur les bigornes de
contremarque du bureau de garantie de Paris (PI. IX).............. 416
Tableau des Insectes, Arachnides et Crustacés gravés sur les bigornes de
contremarque des bureaux de sarantie des Départements (PI. X)...... h16
Crustacés.
Allocaris sinensis Sollaud nov. gen. nov. sp. (Fig. 1 et2)......... Diet Do
Braga fluviatilis Har. Richards. nov. sp. (Fig. 1 et 2)........... get 96
Enterocola pterophora Ch. et Br. (Fig. 1, 2,3, A el 5).......... 7o à 7)
Pseudopalæmon Bouvieri Sollaud nov. gen. nov. sp. (Fig. 1 el ») dE) OANIET 5)
Mn aSo audio sp (Mie M) ee CCE CCE cet. 287
Insectes.
Cychrus : pièces buccales. Fac-similé de dessins de Latreille (PI. IT)... ... 209
Lyctus modestus Lesne nov. sp. : antenne. ......................... D39
D DES CE R SRANZ MS ADICNTIE 2e = epiehre se cie a de secte ele elec ed qe ee noie h9
PTS SET DOY--SpA: ANÉCNNE. 1. lee eee siens ses ee se cles ee 19
— LilI0sus Lesne Nov. Sp. “antenne... 0 NOR 537
EPS TU SCOTIA CUS BEN ATU Ne 210 ie cle nee ciel sie aies ea 0 ler= lesions 290
Mollusques.
Achatina marginata Swainson, var. Fourneaur Germ. (Fig. 50)......... 24)
Bonn ONE A TAMVANOVS SD 2 date era cette cer 131
Bythinella Dantani Germain nov. sp. (Fig. 1)....................... 328
Ennea Lamollei Germ. nov. sp. (Fig. 53).......................... 239
Hehicarion Sowerbyr. Pieiffer (Fig. Ag}. 404 24.200 en Rene ae 291
Marginellopsis Serre: Bavay nov. sp. (Fig. 1)....................... 2/12
Natica Joubini Lamy nov. sp. (Fig. 4):...2....:..11..:..0..08 00 al
— nigromaculata Lamy nov. sp. (Fig. 2)............:............ 2h
nn enuistnata LAMY, ROVSpE NERO UTES- CARE CPE ROMEO 144
_canthaNalson (Ke: 4).2n1er0 06 AU EL RAI 0e UNE ae 33
ee
Photinula Lahilles von Ihering var. carinata Lamy nov. var. ............ 25
PhysauWaterlot GeLMnOYSp- CR ce ec ce Ce CCC CEE 323
Streptaxis Maugeræ Gray (Fig. 51-59 et pl. IT, fig. 3-4).............. 228
Trochonanina quinquefilaris Germ. nov. sp. (Fig. 54-55 et pl. IL, fig. 1-2). 934
UmoiGeayr Germnoy:sp-(PIE; fr 1-2, 6-7)... ect CEE CEER 1h10
— malgachensis Germ. nov. sp. (PI. I, fig. 3, A et 5)................ 110
Tuniciers.
HolozoalclavataSars (Big -atete) MEN ER E EE RE CE 39 ct 36
Échinodermes.
Heliometra magellanica Bell (Fig. a). Peigne distal primitif sur les pinnules
DROIT ÉTAPE O RUN OT MEN OO 8 0 6 0 0 0 258
Pülometra macronema Müller : cirre (Fig. 1 B).................... 256
= Müller AH Clark cire (fie. 1 A) een 00 ere NN ERP EREPEEE 256
Infusoires.
Kystes d’Infusoires, fixés sur les soies des pièces buccales d’Allocaris sinensis
Sollaud [Grustacé |I(Fin. Sat D} SRE CU TP EREE 55
BOTANIQUE.
Action nocive des fumées : Sapin du Jardin des Plantes en voie de dépé-
rissement (PLAVI).. 22e NN At NPA EPERE 363
Bacterium coli (Fig. 1). Tube pour sa recherche en culture anaérobie .... 39
Saprolegnia torulosa (Fig. 1) : Les trois formes de formation des anthéro-
EVSLOS ER donne el ee eee eee EL EEE 377
Saprolegnia Thureti (Fig. a) : Formation basipète des sporanges . ...... 378
— (Fig. 3): Formation des sporanges secondaires, superposés les uns aux
AUS A eds nee tee Re Nils SN CE DEEEEE 379
— (Fig. 4) : Formation des sporanges secondaires, dans l’intérieur même
des sporanges primaires... ec CLR 379
PALÉONTOLOGIE.
Paléodictyoptères (Insectes Orthoptères).
Fabrecia minuta Fern. Meun. (Fig. 7). Restauration de l'aile. .......... 124
— pygmæa Fern. Meun. (Fig. 6). Restauration de l'aile ............. 123
Homaloneura Royeri Fern. Meun. (Fig. 2). Restauration de Paile........ 119
— similis Fern. Meun. (Fig. 1). Restauration ..................... 118
Homalophlebia Couloni Fern. Meun. (Fig. 12). Restauration de l’'aile...... 128
— Trouessarti Fern. Meun. (Fig. 11). Restauration de l’aile............ 127
Homoioptera Brongnarti Fern. Meun. (Fig. 5). Restauration. ........... 122
— 621 —
OEdhschia Filholi Brongniart (Fig. 10). Restauration de l'aile. ......... 126
Stenodictya grandissima Fern. Meun. (Fig. 4). Restauration de l'aile. . ... 121
— pygmæa Fern. Meun. (Fig. 3). Restauration .................... 120
Stenoneura Fayoli Brongn. (Fig. 8). Restauration de l’aile.............. 124
— Maximi Brongn. (Fig. 9). Restauration schématique de l'aile... .... 129
GÉOLOGIE.
Carte GÉSOEME du Congo français (PI. VIT), dressée par M. H. Arsan-
RE de net a home eue auteurs due 382
Géologie du Ouaddai, par le Capitaine Arnaud et M. Paul Lemoine :
Fig. 1. Schéma de la double dent des monts Kalangua vue d’Abecher. ... 500
Fig. 2. Coupe géologique schématique de la montagne de Surbagal.. . ... 500
Fig. 3. Coupe géologique schématique de la chaine de Tountoumah. . ... 501
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SOMMAIRE.
Actes admimstratifs. — Démission de M. Courtet, Surveïllant général du
Muséum. — Nomination de M. Pleindoux, Officier d'Administration
du Génie en retraite, comme Surveillant général du Muséum. . ...
Communications : .
Harriet Ricmarpsox. Les Crustacés Isopodes du Travailleur et du Talisman ;
LOTIReS ROVER De TT DA OM Re 2e NE
P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 8. Lyclides nouveaux du
LE TS CR OS SE Re LE CRE Ge
F. Le Cerr. Collections recueillies en Afrique orientale par le baron M. de
Rothschild (Lépidoptères). — Descriptions d’espèces et de variétés
ONE TLE SN enr Me RL nee tes à SU on AU ST EM dE CN
E. ne Boury. Quelques observations sur la Collection des Scalaires du Mu-
Séumdiustoire naturelles. tee au ee ARR en Re
P. Daxeuv. Liste des plantes récoltées par M. le D° Bertaud du Chazaud
COMORES R er mee Htte eo EN
A. Gurzrauuin. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie : IX. Plantes
roeuelllies par Meet :M2"Le. Rat; 2200 re RER er
Fr. Percecrin. Les Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho
detairémion NirersEchad 4.000 Te Rs EN ee
Ed. Jreapgrr. Fougères recueillies en Nouvelle-Calédonie par M. et M"° Le
Rat et aux Nouvelles-Hébrides par M"° Le Rat, ........,.......
À. Macxaw. Le poids des ailes chez les Oiseaux carinatés.. ......,.....
-— Recherches organométriques sur le Balbuzard fluviatile (Pandion ha-
RACONTER au à no D
Liste des Associés et Correspondants du Muséum national d'Histoire nalu-
DS DORE Pr PR ER AN UNE PEINE PU dune ousc tee oo ne
Pages,
917
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