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DU
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TOME VINGT-HUITIÈME
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PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
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N° 1
IMPRIMERIE NATIONALE
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Le Bulletin du Mar étant 1 une also ; C
| ment à à de courtes notes permettant des prises de date, son mpressio!
; rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, arbore ;
vouloir bien Acepter la réglementation suivante : 4 ns
Chaque Auteur n’aura droit qu'à huit pages d'impression dans un même nu
du Builetin ; et Y’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées : aux Auteurs qui
. gageront à en payer les frais. . : RAT: CHA:
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De Dés, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante |
| feuilles (de seize pages), et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
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si son Auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin 4 étre remise |
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements
{très lisiblement, ou de préférence dact D Lu de seulement au recto des
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caractères et signes conventionnels adoptés par l'imprimerie nationale , par ex
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“ Le dans le manuscrit.
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Il est recommandé d'éviter les put par l'introduction de caractèr
rentes valeurs (notamment, dans les listes énumératives d'espèces). HR
_Les frais FA corrections supplémentaires entraînés par Îes pH Ene
l état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique on est prié d'indiquer 18 nom lu :
. dique, la tomaison, l’année de publication , la pagination.
H est désirable que, dans le ütre des notes, le nom du groupe ou
entre de
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qu'ils désirent (à leurs frais). | he ART NL A
Les clichés des figures dans le texte accompagnant Er communic
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la da faute de q
FE, 13
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. LE TOR
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches bi
ne seront acceptées : dans des cas tout à fait exceptionnels et après dé sion LS
. du Bureau. . | :
H ne sera env oyé qu'une seule é épreuve aux Auteurs, qui sa priés he la reton ner-
. dans les quatre jours. E Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
au d'ordre RS V'article sera ajourné à un numéro ultérieur. ie
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D.
BULLETIN
DU
ANNÉE 1929. — N° 1.
Due
202° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 JANVIER 1922.
sn ———
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présibexr dépose sur le bureau le septième et dernier
fascicule du Bulletin pour l’année 1921, contenant les communica-
tions faites dans la réunion du 22 décembre 1921.
M. ue Présipenr annonce que M. Axcez, Préparateur, M. Giraux,
le R. P. Saczeux et le D' Sixpr ont été nommés Officiers de lIn-
struction publique.
M. le Professeur E.-L. Bouvier a le regret de faire part du décès
de M. L. Benez, Correspondant du Muséum, Secrétaire honoraire
de la Société Entomologique de France. Il prononce l’allocution
suivante :
J'apprends à l'instant la mort de M. Louis Beoer, qui s’est éteint dans
. la matinée chez sa sœur, M°° Henri d'Orbigny; je crois devoir signaler
aux Naturalistes du Muséum la disparition de cet homme qui a joué un si
grand rôle dans la Science entomologique ét rendu tant de précieux ser-
vices à notre établissement,
Muséum. — xxvur. 1
ET te
M. Beve élait, de l'avis unanime, le plus éminent des entomologistes
français. Il a consacré sa vie lout enlière, ses moyens et sa vasle culture
au développement de la branche scientifique qu'il aimait entre {oules. et
particulièrement à l'étude des Insectes coléoptères. Son érudition extra-
vrdinairement étendue, son esprit fin et précis, son talent d'observalion
et ce sens des affinités qui caractérisent le vrai biologiste lui ont donné
une place hors de pair en entomologie. Son influence a élé considérable :
il n’aimait que les travaux très poussés et parfaits, il n'en à pas publié
d’autres et, très difficile pour lui-même, 11 ne l'était pas moins pour ses
confrères: par la, il fut tout à la fois un maître incomparable et un censeur
quelque peu acerbe, mais bienfaisant. La plupart de nos bons coléopté-
ristes comptent parmi ses meilleurs élèves. et les autres ont subi plus ou
moins directement l'influence de sa critique on de sa discipline sévère.
Son activité scientifique fut inlassable et se déployait dans la nature
autant au moins que dans son cabinet de travail : 1l Lenaït à voir les Insectes
en place et à les observer au milieu même où ils vivent. C’est ce qui donne
tant d'intérêt aux nombreuses notes qu'il a fait paraître, et tant de rigueur
et d’exactitude à ses deux œuvres magistrales : la Faune des Coléoptères du
bassin de la Seine el Le Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l Afrique.
Ces deux ouvrages sont incomplets, et il faut espérer que les nombreux
élèves du regretté savant auront à cœur de parachever la tâche entreprise
par leur maitre: l’un des plus distingués, M. Sainte-Claire-Deville, pourra
sans doute écrire les deux derniers volumes du premier: mais qui ter-
minera le second , réduit actuellement à la seule famille des Carabiques ?
Malgré tout, ces deux monuments scientifiques sont des chefs-d’œuvre où
viendront s'inspirer dans avenir bien des générations d’entomologisles.
Louis Bee aimait à se rendre au laboratoire d’entomologie du Muséum
où chacun l'accueillait avec joie, comme un guide éprouvé: on lui sou-
metlait les cas difficiles, et on sollicitait ses conseils qu’il donnait libérale-
ment, car il fut toujours, pour les autres, peu ménager de sa profonde
science. Nos collections sont le bien de tous, et ce qui en aceroït la valeur
vient s’ajouler au patrimoine commun : les entomologisles sauront-ils
jamais de quelles richesses, par ses conseils, le savant disparu a augmenté
leur trésor !
Le Muséum eslimait à leur baute valeur la science et les services de
Louis Bepez : 1 en fit un de ses Correspondants et prit une grande part à
la salisfaction générale quand ce modeste entre tous devint Lauréat de
l'Académie des Sciences et fut décoré de la Légion d'honneur. Jamais dis-
ünctions ne furent plus justement altribuées, et l'on peut même dire
qu'elles vinrent bien tard pour un tel mérite; les pionniers libres de la
science ne sont pourtant pas très nombreux dans notre pays.
Au Muséum, on aimait enfin Louis Bevez pour les liens fanuhiaux qui
le ratlachaient à l'établissement : sa sœur avait épousé Henri d'Orbigny.
ONE
c’est-à-dire le fils de l'éminent Alcide d'Orbigny, qui a occupé avec éclat
la chaire de paléontologie du Muséum, celte chaire où devait briller dans la
suite un autre membre de la même famille, mon adorable maître Albert
Gaudry. Henri d'Orbigny avait les mêmes goûts que son beau-frère, la
même ardeur pour les recherches ; il l'a précédé dans la tombe, au cours
de la terrible lutte qu'il suivait d’une âme angoissée ; ses œuvres de coléo-
plérisle sont importantes et les riches collections qu'il a laissées comptent
maintenant parmi les joyaux entomologiques du Muséum.
Louis Benez a rendu le dernier soupir chez sa sœur. Depuis plus d’une
année, 1l s’aflaiblissait physiquement et les courses en pleine campagne
des vacances dernières ne lui rendirent aucune force. Bientôt 1l ne sortit
plus guère de son appartement de la rue de l’Odéon, où les livres et les
matériaux entomologiques lui disputaient la place; on dut le transporter
chez M” Henri d'Orbigny où je le trouvai, extraordinairement affaibli,
mais d'esprit loujours vif, il y a une huitaine. C'est là qu'il s’est éteint
d'une mort très douce. au lieu même ou s’éteignit son parent et confrère
Henri d'Orbigny. Sa mort crée un vide irréparable dans le monde entomo-
logique; elle plonge dans un nouveau deuil sa sœur et son neveu, M. le
D' Maurice Bedel, auxquels le Muséum se fait un devoir d'adresser l’ex-
pression de sa sympathie la plus profonde.
CORRESPONDANCE.
M. Paul Serre, Consul de France à Costa-Rica, RRQ du Mu-
séum, a envoyé à M. Le Présipenr plusieurs notes
1° Entroduction de l'industrie séricicole dans le Centre-Amérique :
2° Établissement d'un abattour et L'une usine frigorifique au Costa-
Rica :
3° Excursion au Costa-Rica ;
h° Nouvelle excursion au Costa-Rica ;
D° Excursion à Golden-Grove (Costa-Ricu) ;
6° Le Palmier + Pejibayer, Dattier de l'Amérique tropicale ;
n° Épidémie de fièvres typhoïde et para-typhoide à San José de
Costa-Rica :
8° Vente de potasses alsaciennes au Costa-Rica en 1 aise
PRÉSENTATION ET DON D'OUVRAGES.
M. le Professeur L. Roue présente et offre, pour la Biblo-
thèque du Muséum, au nom des auteurs, l'ouvrage suivant : Précis
de Muséologie, par MM. À. Loir et H. Lecanxexeux, avec préface
de M. le Professeur L. Rouze (Le Havre, s. d.).
M. le Professeur Cu. Gravier offre pour la Bibliothèque du Mu-
séum, de la part de l’auteur, M. Jean Deupuy, Chef de travaux au
Laboratoire maritime de Saint-Vaast-la-Hougue, un mémoire inti-
tulé : Etudes sur l'organisation et le développement des Lombriciens linu-
coles thalassophiles (Impr. Piu-Roland, Valognes, 1921).
Dans ce mémoire intéressant et substantiel qui a valu à M. J.
Delphy le grade de Docteur ès Sciences naturelles avec la mention
très honorable, auteur a réduit au strict minimum lexposé his-
torique de nos connaissances sur les Olisochètes marins; 1l s'est
efforcé d'apporter des faits nouveaux soigneusement observés. La
première partie est surtout anatomique; nombre d'organes peu où
point connus y sont décrits et figurés. D’importantes observations
œcologiques et éthologiques y sont rapportées. Il faut encore men-
lionner ici une revision systématique des Lombriciens limicoles. La
deuxième partie est consacrée à l'étude de la reproduction et du
développement chez l’Enchytréoïde, le Clitellio des sables et le Pa-
chydrile à soies droites.
M. le Professeur D. Bots offre, pour la Bibliothèque du Muséum ,
l'Index seminum in hortis Musei Parisiensis anno 1921 collectorum
(Paris, 1922).
M. Ed. Laux dépose, pour la Bibliothèque du Muséum, deux
opuscules :
1° Sur quelques Mollusques de la Mer Rouge nouveaux ou non
Jigurés, par le D'F. Jousseauue (Extrait des Mémorres de
la Société Zoologique de France, t. XXNIIT, 1921).
2° Le D' F. Jousseaume, Notice nécrologique par Ed. Lamy
(Extrait du Journal de Conchylologie, t. LXVE 1921).
RER
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui-
vants:
Professeur Maxeix (Louis), Directeur du Muséum : 1 24 tirages
à part, in-5° et in-/4°.
CmaganauD (Paul) : 24 tirages à part.
À Catalogue of British scientific and technical Books, preparated
by a Committee of the British science puild. London, 1991.
In-8°.
Hupsox (William A.) : À case of anomalous right subclavian
artery. (Reprinted from Washington University Studies, vol. IX,
scient. ser. n° 1.)
Wess (Paul K.) et Browx (James Barrett) : À case of inde-
pendent costal bars of the epistropheus in man. (Reprinted
from the Anatomical Record, XX, 3.)
Terry (R. J.) : À study of the supracondyloid process in the living.
(Reprinted from the American Journal of physical Anthropa-
logy, IV, 2.)
Taowpsox (J. W.), Me C. Barrs (J.) and Daxrorra (C. H.) :
Hereditary and racial variation in the musculus palmaris longus.
(Reprinted from the American Journal of physical Anthropo-
lopy, IN, 2.).
Danrorra (C.H.): Distribution of hair on the divits in man.
(Reprinted from the American Journal of phycical Anthropo-
logy, IV, 2.)
Graves (William Washington) : The types of scapulae, a com-
parative study of some correlated eharacters in human scapulae.
(Reprinted from the American Journal of physical Anthropo-
lopy, IV, 2.)
Dexisox ( Walcott) and Terry (R. J.) : The Chondrocranium of
Caluromys. (Reprinted from Washington University Studies .
vol. VITE, scient. ser. 2.)
Taéry (A): Les « Stenosinir du Maroc (Coléoptères + Tenebrio-
nidae»). (Bulletin de la Société des Sciences naturelles du Maroc,
tome Î, n° 2.)
Hsorr (D Johan ) : The unity of science +
1921. In-19, Pr
4 Graph Fe XXXX. .
+
LISTE DES PUBLICATIONS
RELATIVES
AUX TRAVAUX FAITS DANS LES bornes
DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE |
PENDANT L'ANNÉE 1991.
ANATOMIE - COMPARÉE.
R. Anrnony, Assistant. — Le pseudo-hermaphrodisme tubaire chez les Cétacés
mäles. GC. R. Acad. Sciences, 27 déc. 1920. (Paru en 1921.)
— La poche gutturale du Tapir. Bull. Soc. Sc. vétérinaires Lyon, oct.-nov.-dée.
1920, 19 p., 8 fig. (Paru en 1921.)
— L'interprétation du type morphologique de la Tridacne et de l'Hippopus.
Bull. Soc. Se. nat. de l'Ouest de la France, Nantes, 1920, 9 p., 3 fig.
(Paru en 1921.)
— Étude d'un cerveau de fœtus de Macaque. C. R. Assoc. Avancement des
Sciences, Strasboure, 1920, 7 p., 5 fig. (Paru en 1921.)
— Catalogue raisonné et descriptif des Collections d'Ostéologie du Service d'Ana-
tomie comparée. Fascicule préliminaire, Paris, Masson, 1991.
— La forme reptihienne du spermatozoide du Pangolin et sa signification (en
collaboration avec M. Cuawey, Professeur agrépé à la Faculté de Médecine
de Paris). C. R. Acad. Sciences, 2 mai 1921, 3 p., 1 fig.
— Comptes rendus dans la Revue générale des Sciences des ouvrages de Bedot,
Marmesco, etc.
— Edmond Perrier, 1844-1921. La Nature et La Presse médicale, 1921.
H. Neuvuze, Préparateur. — Sur certaines dispositions valvulaires des veinules
sus-hépatiques. Bull. Muséum, 1921, p. 137-140.
—- Sur l'appareil respiratoire des Cétacés (1° partie). Id., p. 209-215.
— Des ganglions lymphatiques du Dauphin (en collaboration avec M. Ed. Rer-
TERER , Professeur agréoé à la Faculté de Médecine de Paris). G. R. Soc.
Biologie , 16 juillet 1921, p. 328-331. :
— Sur l'appareil respiratoire des Cétacés (9° partie). Bull. Muséum, 1921,
p. 396-103.
Ne
— Sur une anomalie lobaire du poumon humain. 1d., p. 505-509.
L. Sewicnox, Préparateur. — Sur l1 modification des albuminoïdes de réserve
chez les Hyménoptères. Bull. Soc. Zool. France, t. XLV, 1921, p. 280-
281. ë
— Sur la distinction de différentes sortes de nueléoles dans l’œuf ovarien. Bull.
Muséum , 1921, p. 510-511.
D° F. Vizremix, Professeur à l’École de Médecine de Reims. Recherches d'Ana-
tomie comparée sur le duodenum de l'Homme et des Mammifères. Arch.
Morphologie gén. et expér. Paris. Doin. 1921.
S . er as e : r
P. Maruias, Licencié ès sciences. Etude du genre Chondrostoma dans l'Europe
occidentale et la région circumméditerranéenne. (Pro parte : partie anato-
mique.) Mém. Soc. Zool. France, octobre 1921.
ANTHROPOLOGIE.
D° PR. Verxeau, Professeur. — Contribution à l'étude ethnographique des Indiens
de l'Amazone ; d’après les documents recueillis par le P. Tastevin. L’An-
thropologie, t. XXXI, p. 255-278, 17 fig.
— Contribution à l'étude des Cambodgiens (en collaboration avec le D° Paxe-
Trier). Id. , t. XXXT, p. 279-317, 12 fig.
— Ethnographie ancienne de l’Équateur (en collaboration avec P. River), Mis-
sion du Service géographique de l'Armée pour la mesure d’un arc du méri-
dien équatorial en Amérique du Sud, t. VI, fase. 2 , Paris 1921.
— L'Anthropologie et les Sciences médicales. Bull. Acad. Médecine, séance du
6 décembre 1921.
— Les fausses antiquités céramiques de Colombie. L’Anthropologie, t. XXNI.
p. 422-014.
— Bibliograplue anthropologique et ethnographique. 1d., t. XXXI, p. 393-105.
— Bulletin de la Société des Amis du Musée d’Ethnographie, n° 1 (32 pages ) .
D° P. Ruver, Assistant. — La famille linguistique takana (en collaboration avec
G. pe Créoui-Mowrrort). Journ. Suc. des Américanistes de Paris, nouvelle
série, t. XIIT, 1921, p. 91-102, 281-000.
— Les Indiens Marawan (en collaboration avec P. Remsure). 1d., 1921, p. 105-
118. £
— Bibliographie américamste. 1d., 191, p. 149-168.
— Nouvelle contribution à l'étude de la langue des ltonama. 1d., 1921, p. 173-
199.
6) M. Verseau, en collaboration avec M. le Professeur Boure, a continué la
publication de T'Anthropulogie (t. XXXT). I] a donné à cette revue de nombreuses
analyses critiques d'ouvrages francais et étrangers et des nouvelles intéressant
l'Anthropologie et TEthnographie.
it er
Note complémentaire sur la métallurgie sud-américaine. Jd., 1991, p. 233-
238.
Contribution à l'étude de la métallurgie mexicaine (en collaboration avec
H. Ansanpaux). 1d., 1921, p. 261-280.
Aïres de civilisation, aires linguistiques, aires anthropologiques. L’Anthropo-
logie, Paris, t. XXXI, 1991, p. 118-119.
Les tribus indiennes des bassins du Purüs, du Juruä et des régions limi:
trophes (en collaboration avec C. Tasrevix). La Géographie, Paris, t. XXXW,
1921, p. 4ñ9-48».
Linguistique bolivienne. La langue Uru ou Pukina (en collaboration avec
G. pe Créqui-Monrrorr). /nternationales Archiv für Ethnographie, Leyde,
t. XXV, 1921, p. 87-113.
Ethnographie ancienne de l'Équateur (en collaboration avec R. Verneau). Mis-
sion du Service géographique de l'Armée pour la mesure d’un arc de méridien
équatorial en Amérique du Sud, t. NI, fase. 2, Paris, 1921.
Recherches sur la métallurgie mexicaine (en collaboration avec H. Arsanpaux ).
L’Anthropologie, t. XXXT, 1921, p. 5921-59».
Les langues du Purus, du Juruä et des régions limithrophes. Id. Le groupe
arawak pré-andin (en collaboration avec C. Tasrevin). Anthropos, Vienne,
1921.
2 . . .
L. Tauxier. — Études soudanaises. Le Noir de Boudoukone, 1 vol. in-8°, 771p.,
Paris, Leroux, 1921.
Henri Lasourer. — La divination en Afrique noire. GC. R. séances Institut francais
d’'Anthropologie, 20 avril 1921.
—- La chasse et la pêche dans leurs rapports avec les croyances religieuses parmi
les populations du Lobi.
— Contribution à l'étude des mutilations labiales et dentaires parmi les popula-
tions du Lobi. L’Anthropologie , t. XXXI, 1921, p. 95-104, 19 fig.
— La Haute Volta et ses débouchés. La Géographie, t. XXXVNT, n° 1, 1991,
p. 64-77, 1 carle.
D' Parexosrre. — Un monstre xylophage de race noire. C. R. séances Institut
français d’Anthropologie, 21 décembre 1921.
D' Neveux. — Note sur deux crânes trouvés à Negetin-sur-Vardar (Macédoine
serbe). Revue médicale de l'Est et Bull. Soc. Méd. Nancy, t. XLIX, 1921,
p- {o1-lo3.
Proursaux. — Premier coup d'œil sur la religion Sene. Bull. Comité Études his-
tor.. et soient. Afriq. Occ. franç., 1921, p. 225-251, 6 pl.
MAMMALOGIE ET ORNITHOLOGE.
E.-L. Trouessarr, Professeur. — La distribution géographique des Animaux,
Encyclopédie Doin, 1922.
— 10 — <
— Rapport sur une mission du Ministre de l'Instruction publiqne à l'effet de
visiter les jardins zoologiques de Belgique. Hollande et Aïlemagne. Revue
scientifique ; 1922.
A. Mexeçaux, Assistant. — Enquête sur la disparition du Moineau : VI et VIE
Revue franc. d'Ornith., 1921, p. 41 et 127.
— Quelques Oiseaux des environs de Dakar. Id., p. 59.
— Quelques Oiseaux du Sahara. Id. , p. 60.
— Wiseaux collectés ou observés au Maroc dans l'Atlas moyen par le Capitaine
Lynes. 1d., p. h9 et 51.
— À la Société ormthologique de France. Id., p. 105.
— Sur la nourriture de l'Effraye commune. ]d., p. 175, fig.
Le J. Bernoz, Préparateur. — Étude d’une collection d'Oiseaux de l'Afrique équa-
toriale. Revue franc. d'Ornith., janvier et mars 1921.
— Note sur des Oiseaux de passage dans le bassin de Ja Seine. Bull. Muséum.
1921, p. 41.
_— Étude d’une collection d'Oiseaux de la Chine méridionale. Id. , 0. 268.
— Les Veuves, Oiseaux de volière. L’Oiseau, avril 1921.
Zoozoeie : Reprires. Barraciens, Poissons.
L. Rovze, Professeur, — Étude sur le Sañmon des eanx douces de la France,
considéré au point de vue de son état naturel et du repeuplement de nos
rivières, Publications du Ministère de l'Agriculture, Direction générale des
Eaux et Foréts, Service de la Péche et de la Pisciculture , Paris, Imprimerie
nationale, 1920 (paru en 1921), 178 pages ct 54 figures.
— Sur les Poissons de la famille des Diretmidés et leur place dans la classifica-
tion (en collaboration avec F. AxeeL). C. R. Acad. Sciences, t. 152.
Sur un nouveau Poisson abyssal (Seombrolabrax heterolepis, nov. gen. nov.
sp.) pêché dans les eaux de l'ile Madère. C. R. Acad. Sciences , t. 172.
— Notice préliminaire (Il°) sur les larves et les alevins de Poïssons recueillis par
S. A. S. ie Prince de Monaco dans ses croisières de 1896 à 1901 imdlus
(en collaboration avec M. F. Axçer). Bull. Institut océanographique , n° 307.
— Projet de repeuplement du Saumon dans nos rinières. Bull. Soc. nat. Acclima-
£a lation, 1921.
d — Sur les changements périodiques d'habitat du Thon commun (Orcynus thy-
& nus L.) et sur leur liaison avec les conditions de milieu. C. R. Acad.
pi Sciences, . 173. ;
D° JT. Perrecrin, Assistant. — Poissons du Maroc recueillis par M. C. Alluaud.
a Bull. Museum, 1920, p. 612.
— La nidification chez les Poissons de la famille des Cichlidés. Rer. Hist. nat.
appl. (1), 1921, p. 5.
5
ne
— La Truite au Maroc. Bull. Soc. d’Aquic., 1920, p. 79.
— Sur des otolithes subfossiles de Poissons du Sahara méridional et leur signi-
fication. C. R. Acad. Sciences, t. 172, 1921, p. 77/.
—— Les Poissons des eaux douces de l'Afrique du Nord française et leur distribu-
tion géographique. C. R. Ass. fr. Av. Sc., Conprès de Strasbourg, 1920,
p- 269.
— Poissons de Guinée francaise rapportés par M. P. Chabanaud. Bull. Muséum .
| 1921, p. Aoh.
— Poissons intéressants du marché du Paris (4° note). Bull. Soc. Zoolog. France .
1921, p. 32.
— Poissons du Gribingui et de la M’Poko, recueillis par M. Baudon. Description
d’un Characinidé nouveau. 1d., 1921, p. 47.
— Sur la reproduction en aquarium d’un Poisson du Brésil, l’Acara tehramerus
Heckel. GC. R. Acad. Sciences , t. 173, 1991, p. 1019.
— La Pæcilie de Saint-Dominoue. Rev. Hist. nat. appl. (1), 1921, p. 337.
— Les Poissons des eaux douces de l'Afrique du Nord française (Maroc, Aloérie,
Tunisie, Sahara). Mém. Soc. Sciences nat. Maroc, 1, n° », 1° décembre
1921, 1 vol. 216 pages, 96 fig.
F. Ace, Préparateur. — Sur des Reptiles du Haut-Zambéze et de l'Afrique
australe. Description d’une espèce et d’une variété nouvelles. Bull, Muséum ,
1921, p. A2.
— Sur des Reptiles de la région du Gribingui. 1d., p. 1/1.
— Sur les Poissons de la famille des Diretmidés et leur place dans la classifica-
tion (en collahoration avec M. le Professeur Roure). C. R. Acad. Sciences ,
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— Notice préliminaire (11°) sur les larves et les alevins de Poissons recueillis par
S. A. S. le Prince de Monaco dans ses croisières de 1896 à 1901 inclus
(en collaboration avec M. le Professeur L. Rourk). Bull. Inst. océanogra-
phique, n° 397, août 1991.
— Contribution à l'étude des Chamaeleons de Madagascar, Bull. Muséum , 1991,
p. 328 et 406.
— Sur ie développement de Molge Waltlii Mich. (Batracien urodèle) et son
habitat en Guinée française. C. R. Acad. Sciences , 1921, p. 736.
— Sur un Ophidien mélanique de France, appartenant au genre Tropidonotus.
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LMD 22
— Les Lézards venimeux d'Arizona. Rev. Hist. nat. appliquée. 1921. t. IL. déc.
— Animaux venimeux et venins. La fonction venimeuse chez tous les animaux:
les venins et leurs propriétés; les fonctions et usages des vemins: l’enveni-
mation et son traitement. Gr. in-8°. de 1602 pages en deux tomes.
521 figures dans le texte, o pl. en noir, 8 pl. en couleur hors texte. Paris,
Ed. Masson, 1921-1922.
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thèque de Philosophie scientifique , 1 vol. de 320 pages. 1921.
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— Sur les Camponotus où Fourmis ronge-bois du Haut Jura. Assoc. franc.
avan£. sciences, AOÛt 1921.
— Sur l'apparition des mäles et des femelles dans les mds de la Fourmi des
prés et de la Fourmi fauve du Haut Jura (en collaboration avec Roger Roi-
por). C. R. Acad. Sciences, 10 octobre 1921.
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1921 p. 191. : À
— Faune entomologique des iles Canaries. V. Observations sur deux espèces de
Tipulides. Bull, Muséum , 1921, p. 30. :
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franc. avance. sciences , Congrès de Strasbourg, p. 285.
— La faune entomologique des fosses d'aisances de la région parisienne : Les
Fannia scatophages. Bull. Muséum , 1921. p. 53.
— Ün Lycide nouveau de Îa faune francaise. Bull. Soc. entom. France, 1921.
p- 180.
— Les espèces typiques de Trogoxylon. Position systématique de ce genre. Id. ,
p. 228.
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R. Jeannel en Afrique orientale. Arachnides, p. 95-182, avec 113 fig. dans
le texte.
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Muséum, 1921, p. 531-533.
bis RES
. Bénann, Préparateur. — Description d'une nouvelle espèce du genre Trichio-
rhyssemus | Coleoptera Aphodüni|. Bull. Muséum, 1921, p. 75-76, fig. 1
Gi Se
Description d'une nouvelle espèce de Polyhirma de VAfrique orientale | Go
léopt. Carabidæ]. Bull. Soc. entom. France, 1921, n° 3, p. 37-38, fig. 1.
Description d'une variété nouvelle de Polyhirma de l'Afrique orientale | Co-
léopt. Carabidæ]. Id., n° 5, p. 66-67, fig. 1.
Description d’une nouvelle espèce d’Anthia de l'Afrique orientale | Coléopt.
Carabidæ |. Id., n° 7, p. 95-96, fig. 1.
. Le Cerr, Préparateur. — Résultats d’un voyage d'étude de deux mois en
Angleterre. Bull. Muséum, 1921, p. 26-31 et p. 133-136.
Descriptions de Lépidoptères nouveaux de Madagascar. Id., p. ha0-423.
Ægerudeæ da Maroc, in : Études de Lépidoptérolopie comparée, par Gh. Ober-
thur, fase. XVIII, p. 121-125.
. Séçeuy, Préparateur. — Remarques sur quelques larves de Moustiques.
Bull. Soc. entom. France, 1920, p. 309-311.
Note sur quelques Omphrale et descriptions d'espèces nouvelles. {d., 1920,
p- 317-320.
Sur l’armature sénitale du Culex jugorum Villen. Id., 1991, p. 39-41.
Notes sur la détermination de nos Culicides indigènes. Bull. Soc. Pathol.
exotique ; 1921, p. 179-187.
Notes biologiques sur les Moustiques qui vivent dans les trous d'arbres.
54° Congrès des Sociétés savantes, Paris, 1921.
Étude sur l'Omphrale feneshralis L. Bull. Muséum, 1921, p. 60-68.
— Faune entomologique des iles Canaries : Diptères piqueurs. 1d., p. 291-295.
4 — Notes synonymiques sur quelques Moustiques paléarctiques. Bull. Soc. entom.
4 France, 1921, p. 169-166.
; — Sur deux nouveaux Dixa et synopsis des mâles des espèces de France. Jd.,
P+ 199-203.
4 — Description d’un nouveau Moustique francais du groupe de l’Aedes Mariæ et
‘ synopsis des espèces de ce genre. Id,, p. 192.
À —— Les diptères qui vivent aux dépens des Escargots. 1d., p. 238.
1
; Zoozocis : Vers gr Crusracés.
à Ch. Gravier, Professeur. — Sur deux espèces de Cirripèdes du genre Acasta
3 Leach vivant à la Côte française des Somalis. Bull. Muséum, 1921, p. 353-
£. 397, fig.
de pee, don
2 ti DRE ET Se AR ARE EE a ES Go D A QE US Sea TT QT D
<. de a dire ett Vas eur N tes À à Cas ANS ALP Biron eee LP
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£- ne on
4 L — 14 —
à — Sur les Annélides Polychètes du genre Iphüime Marenzeller ee des Eu- ;
à niciens). {d., p. 358-360. ;
x — Sur un Décapode macroure des mers Indo-Pacifiques (Hymenocera elegans “1
£ Heller). Id., p. 124-427, » fig. ;
+ | __ Note'sur deux Cirripèdes de la Côte francaise des Somalis. H., P- Ka8- 431.
‘21e 8 fig. 5
È — En souvenir de M. Edmond Perrier. Id, p. 198-591.
n L. Face, Assistant. — Travaux scientifiques de Armée d'Orient (1916-1918) É
* Arachmides. Bull. Muséum. 1923. p. G6-102, 193-177. 2257-23.
à — Sur quelques Araïgnées apacumones. €. R. Acad. Sciences Paris, 1. 152,
% 1921, p. 620.
É- genre Cryptocellus (Arachn. : Ricinulei). Buil.
; $ Muséum, 1921. p. 526-530. | Éd À
à -- Remarques sur les Araignies du genre Cebrenus, accompagnées de la deserp-
, tion de deux espè: nc ook. France, 1921.
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de - rie, vol. IX, 190.
“a. ie
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— Les Chames de la mer Rouge Ce les matériaux recueillis par M. le
D' Jousseaume). Id., p. 236-249 et p. 307-811,
— Notes sur les espèces de Saricara décrites par Lamarck. Jd., p. 36: 365.
— Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Petricola, 1801.
Id., p. 132-436.
— Revision des Lucinacea vivants du Muséum d'histoire naturelle de Paris (3°
et 4° parties). Journal de Conchyl., LAN [1920], 1921, p. 233-318 et,
p. 335-388.
Lo |] ea
— Les théories explicatives de la perforation par les Mollusques üithophages et
xylophages. | Lecon faite au Muséum le 21 avril 1921.] Revue scientifique ,
59° année, p. 423-132.
— E. de Boury [Notice nécrologique]. Journ. de Conchyl., LXVE, 1921, p. 7h.
—- D'F. Jousseaume [ Notice nécrologique]. Id., 1921, p. 79.
L. Germain, Assistant. — Faune malacologique terrestre et fluviatile des iles
Mascareignes. [n-8°, iv + 495 p., he fig. dans le texte et 13 pl.
— Mollusques terrestres et fluviatiles de Syrie, tome [*. Introduction et Gasté-
ropodes. [n-8°, 593 p., 56 fig. dans le texte. (Le tome IT est sous presse.)
— Catalogue of the Planorbidae in the Indian Museum (Natural History), Cal-
culta. Records Indian Museum, Vol. XXI, part | (p. 1-80), parue en dé-
cembre 1921. (Les parties Il et IIL sont sous presse.)
Sur le quaternaire « des environs d'Angers (en collaboration avec M. G. Dunr-
zor). Bull, Soc. Et. scient. Angers, 1921, 14 p.
— | Voir : Laboratoire de Paléontologie. ]
ORGANOGRAPHIE ET PaysioLogis.
J. Cosraxnin, Professeur. — Note de morphologie externe : le port des Fiouiers
Banyans. Bull. Muséum, 1921, p. 187.
— out sur la vie autotrophe et la vie symbiotique. [d., p. 245.
— Sur la Biologie alpestre. (3 rs Sciences, 3 octobre 1991, t. 173,
p. 957.
— Recherches sur la Biologie de Monotropa (en collaboration avec M. Durour).
Id., 21 novembre ne t. 1793, p. 997.
— Histoire sonrele illustrée : Les Plantes (en collaboration avec M. Farnrau).
En cours de publication : 5 fascicules parus en 1921; la suite paraîtra en
1922.
P.H. Knrrez, Assistant. — Contributions à l'étude des flores tertiaires GFres
les matériaux du Muséum d'Histoire naturelle. Bull. Museum, 1921, n° D
et suivants :
1° Flore plaisancienne du Pas de la Mougudo (Cantal);
2° Flore burdigalienne de Gergovie (Puy-de-Dôme);
3° Revision de la flore aquitanienne de Coumi (Grèce ):
4° Flore bartonienne des grès à sabalites de la Sarthe:
5° Flore sparnacienne des grès à lignites des environs de Laon et de
Soissons (Aisne ).
— Contribution à l'étude du genre Nipadites Bowerb. et sur sa distribution
géooraphique et stratigraphique. Bull. Soc. Géol. France , 1921 (sous presse).
É, en o
— Sur la découverte, au Sénegal, de deux fruits fossiles appartenant aux
genres Aigelia D. C. et Nipadites Bowerb. C. R. Acad. Sciences , t. 173,
p. 245-246.
— Sur la présence du genre Kigelia D. C. à l'état fossile dans les couches d’äge
éocène du Sénégal. Bull. Comité des Études hist. et scient. de PA. 100.
1931, 7 pages (sous presse).
J. Macrou, Boursier de doctorat. — Svmbiose et tubérisation ( Thèse de doctorat
ès sciences). Annales Sciences nat., X° série, t. III, n° 4, p. 181-275,
9 figures dans le lexte, 1x planches.
R. Morouer, Boursier de doctorat. — Contribution à l'étude de la gélification de
la membrane lignifiée chez le Chätaigner. C. R. Acad. Sciences, t. 173,
pe 1012.
BoTANIQuE : PHANÉROGAMIE.
H. Lecomre, Professeur. — Le genre Tieghemella Pierre (Dumoria Aug. Chev.)
doit être rapporté au genre Mimusops (Sapotacées). Bull. Muséum, 1921,
P- 107-110.
Un Pin remarquable de l’Annam. Id., p. 191-192.
Une Juglandacée du genre Carya en Indo-Chine. Id., p. 437-4ho.
Appareil sécréteur dans le bois des Sindora (Légumineuses). Bull. Soc. Botan.
France, 1991, p. 125.
F. Gaëngpain, Assistant. — Place de quelques genres soi-disant de la famille des
Ficoïdes. Bull. Soc. Botan. France, 1918, p. 7-10.
—- Polymorphisme floral dans le genre Adenia, des Passifloracées. Id., p. 75-73.
Sur la présence du Sarothamnus scoparius var. Andreanus dans lAllier. 1d.,
1920, p. 329.
Herborisations en Alsace en juillet 1920. Id., p. 331-334.
Revision des Blumea et des Vernonia de lherbier Léveillé. Id. , P- 361- 36/4.
Composées nouvelles d'Extrême- Orient. Id.; 1921, p. LT -20 et 116-124.
Quelques Euphorbia d'Asie. Id., p. 297-300.
Essai floristique sur la région de Varzy (Nièvre). Mém. Soc. Acad. Nivernais ,
1921, 30 pages.
Myrtacées (fin). Flore gen. Indo-Chine, Il, p. 825-864.
Lythracées, TL ; P+ 937-976.
Punicacées (en collaboration avec M. A. Guizzaumn). 1d., p. 976-980.
OEnothéracées, Samydacées, Homaliacées, Passifloracées, Cucurbitacées,
Bégoniacées, Datiscacées et Ficoïdes. Id., p. 981-1132.
ET) cie
— Un genre nouveau de Moracées, Dimerocarpus. Bull. Muséum, 1921, p. hu1-
° h43.
Paul Dançuy, Assistant. — Plantes de Sibérie septentrionale rapportées par
. M. le Lieutenant de vaisseau Hulin. Bull. Muséum, 1921, p. 312.
— Contribution à l'étude des Mélastomacées de Madagascar. C. R. Congrès Assoc.
franç. avanc. sciences, Rouen, 1921.
Fr. Pezzecrw, Préparateur. — Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles
récoltées par M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais :
Flacourtiacées, Samydacées, Guttifères. Bull. Muséum, 1921, p. 193.
Sterculiacées, Malvacées, Bombacées, Rutacées, Burséracées, Méliacées.
Id., p. 4h.
— Les bois du Cameroun, 1 vol. 312 pages (en collaboration avec MM. Bermin
et Graver).
— Contribution à l'étude de la Flore du Moÿen-Congo. Congrès de PAssoc. franc.
avanc. sciences, Rouen, 1921.
— Notule sur la forêt du Moyen-Congo. Bull. Soc. Botan. France, novembre
1921.
R. Benoist, Préparateur. — Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames.
Bull. Muséum, 1921, p. 111-110.
— Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames. 1d., p. 198-199.
— Liste de plantes récoltées par M. Wachenheim en Guyane française. [d.,
p. 366-368.
— Plantes récoltées en Guyane française en 1913 et 1914 (suite). Bull. Soc.
Botan. France, 1921, p. 134-144, 311-323.
— Description d’Acanthacées nouvelles d’Indo-Chine. Bull. Muséum, 1921,
p. 543-547.
M°° A. Cauus. —- Note sur l’Aira Cupaniana Guss. var. incerta Ces. Pas. et Gib.
(Graminées). Bull. Muséum, 1921, p. 117.
-— Note sur quelques espèces du genre Cyrtococcum Stapf. Id., p. 118.
— Note sur quelques genres de Graminées. Id., p. 369.
— Note sur les espèces asialiques du genre Schima Forsk. Id., p. 372.
— Deux Bambous nouveaux de l’Annam (en collaboration avec M .A. Cuevarikn).
Id. , p. 450.
— Espèces et variétés nouvelles de Graminées asiatiques. 1d., p. 455.
M. H. Cuermezon. — Sur trois Cyperus nouveaux de Madagascar. Bull. Muséum ,
1921, p. 316.
M. Hicez. — Note sur les Cupulifères d'Indo-Chine (Quercus et Pasania).
Annales Sc. nat. Botan., 1921 (en collaboration avec M"° A. Cawus).
-— Note sur les Castanopsis d'Indo-Chine. Bull. Soc. Hier France, nov. 1921
(en collaboration avec M°° A. Cas).
Muséum. — xxvin. 2
AR
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Robert Miraxoe , Préparateur. — Les Champignons capteurs d'Anguillules vivantes.
Congrès des Sociétés savantes de Strasbourg (mai 1920), 1991.
Auguste Awossé. — Diatomées contenues dans les dépôts calcaires des sources
thermales d’Antsirabe (Madagascar). Bull. Muséum, 1921, p. 249-256
(fig.) et p. 320-323.
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D . Bois, Professeur. — Index seminum in hortis Musei Parisiensis unno 1920
collectorum. Paris, janvier 1921.
— Note sur le Fruticetum du Muséum. Bull. Museum, 1021, p. 457.
— Filoraisons observées dans les serres et l'orangerie du Muséum du 1° au
30 juin 1921. 1d., p. 450.
— Floraisons observées dans les serres du 1° juillet au 31 décembre 1921.
Id., p. 555.
— Une nouvelle plante alimentaire pour l'Indo-Chine (Cucurbita ficifolia Bouché).
Bull. économ. de lIndo-Chine, mai-juin 1921, p. 2h41.
— Présentation d'échantillons de Maïs attaqués par le Charbon du Maïs (Usti-
lago Muydis Corda). Bull. Soc. pathol. végét. France, 1921.
— Nice, ville des fleurs. L’Eclaireur de Nice, 21 novembre.
— Leçon d'ouverture du Cours de Culture au Muséum national d'Histoire naturelle
(3 mai 1921). Revue dHist. nat. appliquée (publiée par la Société natio-
nale d’'Acclimatation), novembre 1921, p. 341, et décembre 1921, p. 365.
À. Guizravwin, Assistant. — Contributions à la Flore de 1a Nouvelle-Calédomie
(XXXIV-XXX VII). Bull. Muséum, 1921, p. 119-125, 257-260, 558-562.
— Les Plantes ornementales de Nouvelle-Calédonie. Revue d’Hist nat. appliquée,
(Soc. nat. d'Acclim.), 1921, p. 56-60, 89-94, 119-126, 152-160.
— Les ressources que la Nouvelle-Calédonie peut fournir à Y’Horticulture. Revue
horticole, 1921, p. 413-414, 435-4136.
— La Nouvelle-Calédonie. Océanie française, 1921, p. 2-8.
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— Contribution à l'étude des Mélastomacées d'extréme-Orient
Bull. Soc. Bot. France, 1921, p. 2-11.
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— La source sulfureuse Ain Bou Kebrit (Maroc). Id., p. 158:
— La structure du système prérifain au nord de Meknès (Maroc). Bull. Soc. Geol.
France (4). XXI, p. 87.
— Un gisement néogène à Meknès (Maroc). C. R. sommaire Suc. Géol. France ;
p. 20/.
Reré CHanpiat. — Les Batillaria Benson des terrains tertiaires du Bassin de
Paris (fin). Bull. Muséum, 1921, p. 200-204.
— Au sujet de deux Cerithes de l'Éocène de la Loire-Inférieure : C. Campbo-
nense Vass. et C. diacanthina Cossm. Id., p. 381-382.
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MINÉRALOGIE.
A. Lacroix, Professeur. — Les pierres de Madagascar. (Conférence faite au
Muséum , le 10 avril 1921.) Revue scientifique des 25 juin et 9 juillet 1921,
p. 521-329 et 393-361.
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—- La composition minéralogique de la rockallite. C. R. Acad. Sciences, t. 173,
1921, p. 267.
— Déodat Dolomieu, sa correspondance, sa vie aventureuse, sa captivité, ses
œuvres. 2 vol. in-8°, Paris, Librairie académique Perrin et C*.
-— Minéralogie de Madagascar. t. I. Géologie et minéralogie descriptive, 1 vol.
in-4°, 624 pages, 27 planches hors texte, une carte physique en couleur,
5o4 esquisses géologiques et figures géométriques. Paris, Challamel,
éditeur.
$
A. Lacroix et A. ne Gramonr. — Sur la recherche spectrale du bore et sur sa
présence dans quelques silicoaluminates naturels. Bull. Soc. franç. minér.,
t. 4h, 1921, p. 67-77.
P. Gauserr, Assistant. — Sur les couleurs d'interférence produites par les lames
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__ Sur la coloration artificielle des cristaux obtenus par la solidification d’une
masse fondue et sur la diffusion cristalline. Jd., p. 1299.
— Sur la recristallisation produite par recuit. [d., t. 173, p. 1089.
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J. Orcz, Préparateur. — Note sur la riebeckite d’Evisa (Corse) et sur la constitu-
tion chimique des amphiboles sodiques du même groupe provenant d’autres
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savantes, Paris, 1921.
—— Le gisement de réalgar de Matra (Corse). Bull. Soc. franc. minér., t. 4h,
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— Revue des minéraux nouveaux. 1d., t. 44, 1991, p. 60 (plazolite, trigonite,
dixénite); p. 10/-105 (owyheeite ct tornbohmite).
M'° Y. Brière, Stagiaire. — Sur une amphibolite à grenat, olivine et hypersthène.
Bull. Soc. franc. minér., t. 43, 1920, p. 300-303.
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P. Lamare, Boursier de doctorat. — Sur le massif ancien du Labour (Basses-
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tacée aux environs d'Hasparren (Basses-Pyrénées). ]d., 23 mai 1921, p. 139.
PHYSIQUE VÉGÉTALE.
L. Maquenne, Professeur. — Sur le dosage de très pelites quantité de fer. Bull.
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L. Maouenne et CérieueLu1, Préparateur. — Sur la distribution du fer dans fes
végélaux. C. R. Acad. Sciences, t.173,p. 273 , et Bull. Soc. Chim., LE série,
t. 29, p. 899.
L. Maouexe et E. Demoussr, Assistant. — Sur la respiration des feuilles dans
le vide ou des atmosphères pauvres en oxygène. C. R. Acad. Sciences ,t. 173,
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tion. Annales Sc. Agron., 6° série, 19921, p- 113 D.
PÊCHES ET PRODUCTIONS COLONIALES D'ORIGINE ANIMALE.
A. Gruvec, Professeur. — Etat actuel des Pécheries coloniales. (Rapport au Conseil
supérieur des Colonies. — Section d'alimentation. — 1921.)
— Divers rapports au Ministre des Colonies sur des questions techniques inté-
- ressant les Pécheries coloniales, en qualité de conseiller technique.
— Sur la distribution géographique des quelques Langoustes de Madagascar et
leur exploitation industrielle. C. R. Acad. Sciences, 9 mai 1921.
— Sur un premier essai de transport de Crustacés et Poissons de Madagascar
en chambre froide. Acad. d'Agriculture, 11 mai 1921.
— Le laboratoire des Pèches et Productions coloniales d'origine animale du
Muséum national d'Histoire naturelle. Rev. Hist. Nat. appl., vol. Il, n° 4,
1921.
— Présentation de Poissons et Crustacés de Madagascar transportés en chambre
froide. Soc. Acclim., mai 1921.
— Sur les pissements d'huitres perlières dans les colonies, et plus spécialement
à Madagascar. C. R. Acad. Sciences, 28 novembre 1931.
— Présentation d'un vœu pour la protection des Tortues marines et des Dugongs
sur les côtes de Madagascar. Soc. Acclim., 8 décembre 1 921.
-— Mission scientifique et technique en Norvège (Études des méthodes de pêches
et de’ préparations, organisation des Het, klippfish et roundfish, sous-
produits (guanos, huiles, colles, rognes , etc.) , application de certaines mé-
thodes à l'exploitation des pêches coloniales. En préparation : un volume
gr. in-8°, avec figures et planches, sur les résultats de la mission.
G. Parir, Préparateur, en mission à Madagascar. — Observations sur certains
Poissons des côtes de Madagascar présentant une adaptation à a locomotion.
Bull. Muséum, 1921.
— Contribution à l'étude des gisements perliers au Nord-Ouest de Madagascar.
Bull. Econ. de Madagascar, 1921.
} Ces recherches, toutes relatives à la Physiologie végétale, ont dü être en
grande partie interrompues par la démolition du laboratoire et ne pourront être
activement poursuivies qu'ultérieurement, lorsque les travaux de reconstruction
seront terminés.
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— Sur la distribution des espèces de Langoustes autour de Nossi-Bé. Soc. Acelim.,
8 déc. 1921.
_— Diverses notes dans le Bulletin Economique de Madagascar.
P. Cuaranaun, Préparateur. — Sur la présence de la Peliade noire en France.
Bull, Soc. Zool., 1991.
— Sur la présence d'un Ratracien urodèle en Afrique Occidentale ati
C. R. Acad. Sciences, 1921.
-- Contribution à la faune herpétologique de l'A. 0. F. (Mission Chabanaud 1919-
1920.) Bull, Com. Et. pr. et scent. de VA.O.F., 1921.
.
LaBoRATOIRE DE LA MÉNAGERIE.
A. Movousr, Assistant. — Influénce de l'alimentation sur le poids des cornes
des Cervidés. Bull. Muséum, 1921, et Bull. Soc. cent. Médéc. Vélér., 1921.
— Typhon aviaire (Autruche et Milan). Id.
— Note sur l'huile de Vaseline. Bull. Soc. cent. Medec. vétér., 1921.
— Quelques cas de tuberculose aviaire. Bull. Muséum, 1921 et Bull. Soc. cent.
Médec. vétér., 1921.
—- Fièvre aphteuse. Curieuse lésion. Id.
— Thyphose équine (Communication de Nieper). Rougeur prématurée d’une des
conjonctives en cas de pneumonie unilatérale (Mouquer). Soc. cent. Médec.
vétér., 1921.
— Observations de Ménagerie. Phénomènes nerveux chez de jeunes Lions. Bull.
Muséum, 1921, et Bull. Soc. cent. Médec. vétér., 1921.
LABORATOIRE MARITIME DE TariHou (Mancue).
(Écors Prarique pes Haures Éruves.)
Jean Derpuy, Chef des travaux scientifiques. -— La « grande» et la « petite »
Rousselte. Ann. Sc. Nat. Zool. (10), IX, p. 273-291, 6 fig.
— La Morphologie, fondement des sciences biologiques. Rev. géner. des Sc.,
XXXIT, n° 3, 15 février 1921.
— La Morphogenèse des Gastéropodes. Id., n° 6, 30 mars 1921.
— La dissymétrie organique et son inversion. [d., n° 17-18, septembre 1921.
— Edmond Perrier | Notice nécrologique]. Id., n° 20, 30 octobre 1921.
— Le Gynandromorphisme et les Crustacés « intersexués ». Id, n° 93,
30 novembre 1921.
— Diverses anomalies de Pleuronectes (Note préliminaire) [Notices Ichthyo-
logiques, V]. Assoc. franc. Avanc. Sc., Congrès de Rouen, août 1921.
| Vo
— Organisation et développement des Lombriciens limicoles thalassophiles. /d.
[Résumé du mémoire ci-après. |
— Etudes sur l'organisation et le développement des Lombriciens limicoles tha-
lassophiles. Thèse de doctorat es sciences , Paris, 1921.
— Quelques pinces anormales de Crabes. Bull. Soc. Zool. France, décembre 1921.
— Comptes rendus analytiques critiques dans la Revue génér. des Sc. (ouvrages
de : G. Bobn, Retterer et Voronoff, J. Verne).
Caawpy (Chr.), Professeur agrégé de la Faculté de Médecine de Paris. — La
- structure remarquable du testicule des Blennies. C. R. Assoc. Anatom., XVI,
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Sauvaceau (Camille), Professeur à la Faculté des Sciences de Bordeaux. — Sur
la gélose de quelques Algues Floridées. Bull. Stat. Biol. Arcachon, XVII,
p. 47 et suiv., Bordeaux, 1921.
LABORATOIRE DE RECHERCHES MARITIMES.
(Ëcoce PRATIQUE Des Hautes EÉrupes.)
J. B. Cuarcor, Directeur. — Les Missions du Pourquoi-Pas ?. Bull. Soc. d’Océano-
graphie de France, n°* 2, 3 et suiv.
— Rapport de la Commission chargée d'étudier les buts scientifiques et pratiques
à atteindre dans les recherches internationales d’océanographie : D' Caancor,
rapporteur. Conseil international de Recherches. Section d'Océanographie de
l’Union géodésique et géophysique international réunie au Congrès de Paris,
janvier 1921.
— Rapport de la croisière du Pourquoi-Pas ?, 1920. Bull. Soc. d’Océanopr. de
France, 15 avril 1921, p. 1h.
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Ed. Le Danois. — Notes sur les cartes marines appliquées à la pêche (Rôle du
Pourquoi-Pas ? dans l'établissement de ces cartes). Bull. Soc. d’Océanogr. de
France , n° 1.
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x
LABORATOIRE COLONIAL.
(Écore prariQue DES Hautes Érupes.)
D' Acnarue, Directeur. — Les Édifices physico-chimiques, €. 1 : L'atome, sa
structure, sa forme (Payot); t. IL (sous presse).
J. Surcour, Chef de lravaux. — Notes sur la biologie des S'omoxys calcihrans
(Mouche charbonneuse). Bull. Muséum, 1921, p. 67.
— Recherches anatomiques et biologiques sur l'organe de Gräber chez les Larves
de Tabanides. Id., p. 71.
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— Sur un accouplement aberrant. Bull. Soc. entom. France, 1921.
— Note synonymique sur Diachlorus maroccanus Bigot. Id., 1921.
— Recherches biologiques sur les Tabanides. Thèse de Doctorat ès sciences, Bru-
1
xelles, 1921.
— Description de Diptères piqueurs nouveaux du Laos. Bull. Soc. entom. France,
1921.
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— En préparation : Revision des OEstrides du globe (en collaboration avec Île
D' Genorcsr de Bruxelles).
/ LABORATOIRE D'AGRONOMIE COLONIALE.
(Écoze PrariQue Des Hautes Érupes.)
Aug. Gevazier, Directeur. — Observations sur la Flore des Alpes maritimes.
Bull. Soc. Bot. Fr., 4° série, t. XVTIT, 1917, p. 24-34 (publié seulement
en 1921).
— À propos d'une note sur le genre Myrica. Id., h° série, 1. XX, 1920, p. 366-
37h
-— Fonctionnement du laboratoire d’Asronomie coloniale pendant la ouerre e:
: O Le WT)
jusqu'au 31 décembre 1920. Revue de Bot. appliquée et d'Agriculture
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D) | di
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tropicaux à Londres. Rev. de Bot. appliq. et d’Agric. col., vol. I, 1921, fase. IV.
Pierre Dewier. — Les Bactéries des Nodules des légumineuses d'après les travaux
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SUR L'APPAREIL RESPIRATOIRE DES CÉTACES,
par M. H. Nevvire.
III 0)
Dans deux notes précédentes, j'ai décrit divers caractères de l'appareil
respiratoire des Cétacés. Je me propose de donner ici quelques nouveaux
détails sur ce même sujet.
Il a été avancé par Huwrer (1787), et il est constamment répété depuis,
que les «cellules pulmonaires» des Cétacés, c'est-à-dire leurs alvéoles res-
piratoires, sont fort petites. L'aspect de compacité que présente, à première
vue, une section de poumon de Cétacé, donne en effet une telle impression,
sur laquelle sont généralement restés les auteurs même récents.
La mensuration précise des alvéoles pulmonaires , dont la facilité de dila-
tation et de rétraction est une propriélé caractéristique, présente divers
aléas : le mode de préparation, notamment, peut avoir une influence con-
sidérable sur les dimensions de ces alvéoles. F. E. Scauzze (1906) attribue
environ 150 à ceux du Phocaena phocaena, contre Loop à ceux du
Bradypus, 200 u à ceux de l'Homme, 100 à ceux du Chat, et 25 p à ceux
du Sorex minutus. D'après ces données comparatives, les alvéoles pulmo-
naires des Cétacés, tout au moins du Marsouin, seraient de dimensions
plutôt moyennes que très petites. Avant de conclure catégoriquement,
remémorons-nous que chez l'Homme, si fréquemment étudié à cet égard,
la variabilité non seulement de sujet à sujet, mais dans un même sujet, des
alvéoles pulmonaires est considérable. Rossrenoz (1846), qui, suivant une
Lechnique innovée par lui, préparait les poumons par insufflation et dessic-
cation après injection des vaisseaux sanguins, en a suivi les variations
dans diverses espèces et à divers âges; il leur a trouvé des moyennes ex-
trêmes de o millim. 05 chez l'enfant nouveau-né à o millim. 340 chez le
vieillard, et de o millim. 10 chez le Chien à o millim. 25 chez le Veau.
Külliker (1852) leur a reconnu, à l'état de non-insufllation, de 1/3 à
1/9 de millimètre chez l'Homme. Mizzran (in Corniz et Ranvier, 1919)
leur attribue enfin, dans cette dernière espèce, de 100 à 200 x, avec des
parois d’à peine 1 y.
| Voir les deux premières parties dans ce Bulletin, 1991, n°* 3 et 6.
SR
Pour avoir une idée exacte du volume des alvéoles pulmonaires, il est
indispensable d'examiner de larges coupes, faites en diverses régions des
poumons. La figure ci-jointe représente, dans sa partie supérieure, une
telle coupe. prise dans le poumon d'un Delphinus delphis capturé dans un
filet. et mort dans les conditions où meurent habituellement les Célacés
hors de l'eau: cette coupe a été faite aussi parallèlement que possible à la
surface de l'organe: elle est limitée, en haut et en bas. par la plèvre. Il me
paraitrait hasardeux, en raison des différences de dimensions qu'y pré-
sentent les alvéoles. de chercher à leur assigner des dimensions moyennes.
On y voit nolamment une grande différence entre les alvéoles profonds
et les alvéoles périphériques. à la fois quant au volume et quant à l'épais-
seur des paroïs. À la périphérie. les alvéoles sont plus petits et leurs parois
sont minces: mais, à quelques millimètres au-dessous de la plèvre, les
alvéoles s'agrangissent et leurs parois deviennent extrêmement fortes:
c’est même cette dernière particularité qui frappe tout d'abord sur une
coupe de poumon de Cétacé.
Cet épaississement des parois alvéolaires est irrégulier, et 1 n'existe
aucune marque nette de lobulation. On sait que les contours lobulaires ne
sont pas toujours faciles à mettre en évidence dans les poumons des Mam-
mifères : ici il est impossible d'en déterminer avec précision. F. E. Scvze
(1908) les a vainement cherchés dans le poumon du Phocaena phocaena.
Chez le Delphinus delphis, je n'ai pu retrouver non plus de lobules définis.
mais j'ai vu des traces de lobulation à la périphérie de l'organe. C’est
ainsi que, dans la partie supérieure de la figure ci-jointe, on voit des septa
émaner de la membrane pleurale et s’enfoncer à quelque distance dans le
parenchyme: ces septa me paraissent représenter des restes de paroïs 1obu
laires. H est bien connu que chez l'Homme, par exemple, le tisssu con-
jonctif interlobulaire se raréfie avec les progrès de l'âge, de telle manière.
que la séparation des lobules devient de plus en plus difficile: c’est proba-
blement à un phénomène de ce genre, mais beaucoup plus précoce et
surtout plus accentué, que l'on assiste chez les Cétacés.
H est admis, également depuis Huxter . que des communications directes
existent entre les alvéoles dans le poumon des Gétacés. Cette assertion est
basée non pas sur des observations anatomiques , mais sur ce que, chez cer-
tains de ces Mammifères au moins, il est possible d’insufller la totalité du
poumon par une pelite bronche, en soufllant vers la périphérie. Nombreux
sont les observateurs qui ont mentionné et discuté ce fait. Mecxez la
vérifié sur le Marsouin et a trouvé que la bronche impaire est celle qui se
prête le mieux à cette expérience. Otto Mëzzer (1898), qui a étudié cette
même particularité sur le même animal (Phocaena phocaena), ne Ta pas
retrouvée sur le fœtus de cetle espèce, et attribue son existence, chez
l'adulte, à la perforation des parois alvéolaires par un Nématode (Pseudalius
inflexus Duj.); la présence de ce parasite lui semble régulière dans les
Vo VER
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Urnrracr, phot.
Delphinus delphis. Cvupes du pare nchyme pulmonaire,
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face ae
aussi parallèle que possible à la surf
Coupe
Partie supérieure de la figure :
l'organe ; la plèvre linmte cette coupe en haut et en
ées qui en
bas; remarquer les trav
émanent et trahissent des restes de lobulr ion. X 6.
bron-
montrent
2
2
1,
cl;
autre part,
: Coupe perpendiculaire à la surface, près de celle-
chioles ; le: groupes alvéolaires «, D, c,d, d’une par! .
Partie inférieure
des communications
d’
etg et f
interalvéolaires. X 25.
SU: ©
poumons du Marsouin adulle, et il suppose que la particularité en
question. dans celle des autres espèces où elle se rencontre, est due à 1a
même cause. Jacsox n'a pu réussir l'expérience de Huxter sur les
poumons du Cachalot, ni sur ceux du Globiceps. Wywaxx et Jacxson la
réussirent sur le Beluga. Warsox et Youxe (1880) n'ont cependant pu
vérifier le fait sur cette dernière espèce. et il semble que Srevrurrs
(1896) y ait également échoué.
J'en ai repris l'étude, au point de vue anatomique. sur des poumons de
Dauphins communs. Je n'aurais pas considéré l'emploi d'injections comme
suffisamment rigoureux à ce sujet, bien que d'autres auteurs, même très
récents, aient eu recours à ce procédé, qui, j'ai pu m'en assurer sur
des animaux variés. entraine fréquemment des ruptures de parenchyme
en ses points de moindre résistance. C'est à la méthode des coupes hislo-
logiques que je me suis arrêlé. De cette manière, j'ai vu , mais rarement, des
groupes d'alvéoles communiquer entre eux; je dis des groupes d’abeoles,
car il-est pratiquement impossible, je le répète, de délimiter ici des lobules.
L'examen le plus attentif de la coupe représentée à la partie supérieure de
la figure ci-jointe ne laisse déceler aucune solution de continuité inter-
alvéolaire : cette coupe. ïl est vrai. est épaisse, et l’on pourrait objecter que
des orifices existent peut-être dans son épaisseur. Maïs son étendue réelle,
bien plus grande que le champ de la figure, et la multiplicité des coupes
de ce genre que j'ai pratiquées, ne me semblent pas laisser de doute : dans
la profondeur du parenchyme, non seulement les Dauphins adulies ne
m'ont pas présenté de communications interalvéolaires, mais leurs groupes
d'alvéoles étaient toujours séparés par des cloisons continues et générale-
ment très fortes.
Par contre, la coupe représentée à la partie inférieure de la même
figure. coupe mince, prélevée dans la couche d'aivéoles périphériques à
faibles parois, et vue à un plus fort grossissement, montre des communi-
cations parfaitement nettes entre les cavités a, b, c, d, d'une part. g et /.
d'autre part: ces deux groupes d'alvéoles sont desservis, celui-ci par Ja
bronchiole 1, celui-là par la bronchiole 2: la cavité e. intermédiaire à ces
deux groupes. ne présente pas. au moins dans le plan de cette coupe. de
communication avec l’un on l'autre: mais la faiblesse de ses parois permel
de supposer qu'une assez forte insuffiation , et à plus forte raison l'injection
d'une masse pesante, aurait pu ouvrir un passage, à {ravers celte cavilé.
entre le territoire de la bronchiole 1 et celui de la bronchiole 2. Je ne crois
pas que l'on puisse attribuer ici à des parasites la perforation des cloisons
interalvéolaires : je n'ai, en tout cas, trouvé aucune trace de Nématode dans
le poumon qui a fourni les coupes représentées ci-contre.
De telles communications sont-elles naturelles ou arüfcielles ? Je crois
qu'il en est de naturelles, comme celles de la figure ci-jointe. Mais je crois
aussi que l'insuflation. et surtout l'injection, en créent d'artificielles :
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comme celles qui se seraient probablement produites à travers la cavité e
sous l'effet de quelque pression. Il convient de remarquer que l'expérience
de Huwrer ne paraît réussir que si l’on prend certaines précautions, dont
notamment la ligature de la trachée-artère: une certaine pression est
donc nécessaire, et cela peut expliquer la divergence des résultats oblenus
par divers auteurs.
Me basant sur les faits mis en évidence par la coupe représentée ci-
contre, Je considère que, chez le Dauphin, les communications interalvéo-
laires n'existent probablement que dans les alvéoles sous-pleuraux: cela
rappelle l'opinion jadis émise par Mayer (1835), qui, rappelant les con-
statations de Hunrer et de Mrcxez, et paraissant croire à des communi-
cations non pas d’alvéoles à alvéoles, mais de bronches à bronches, leur
altribuait comme siège, chez le Dauphin (?), la partie superficielle du
poumon. En tout cas, à ne s’en tenir qu'à ces faits, il est facile de com-
prendre que l'insufflation par une petite bronche puisse d’abord remplir
quelques alvéoles sous-pleuraux, s'étendre de proche en proche dans les
alvéoles voisins, soit directement, soit par l'intermédiaire des ramifications
bronchiques, puis, refluant par celles-ci de la périphérie vers le hile, tout
comme l'air naturellement expiré, arriver, la trachée étant liée, à gonfler
la totalité du poumon.
Je viens de mentionner, en passant, l'opinion d’après laquelle les rami-
fications bronchiques, et non les alvéoles mêmes, seraient, dans les faits
dont ïl s’agit, les voies de passage de l’air insufflé. L'auteur cité (Maxer) à
été extrêmement bref quant à ce détail, qu'il énonce en une ligne. Bazin
(1837) n’a pas reconnu l'existence de communications de bronchioles à
bronchioles. Mes préparations ne m'en ont pas montré; mais il ne faul
pas se dissimuler combien l'absence de lobulation apparente rend difficile
l'interprétation des rapports exacts que les bronchioles peuvent avoir entre
elles.
Il doit être bien noté que l'existence, chez les Cétacés, de quelques
communications interalvéolaires n’est pas un fait qui leur soit aussi fon-
cièrement propre qu'on paraît l'admettre. À ne considérer que le poumon
humain, remémorons-nous qu’Aprran en a décrit dès 1847, et que ce
sujet comporte depuis toute une bibliographie. Parmi les auteurs récents,
Revaur (1897) en a mentionné sur le poumon d’un supplicié et mentionne
aussi leur élargissement dans l’emphysème chronique. Leruzze (même
date) en a affirmé la fréquence sur les poumons paraissant les plus nor-
maux. Enfin plusieurs anatomisies anciens ou récents, pe Rainer (1849)
à Caranowna (1913), ont observé l'existence de ces pores interalvéolaires
non plus seulement chez l'Homme, mais chez divers animaux, et en ont
suivi la formation. Ces phénomènes de perforation sont donc loin d'être
exceptionnels. Ils se présentent chez les Cétacés, avec une modalité et
Surtout une-distribution que je crois particulières, et qui, dans certaines
: — 31 —
espèces, sont probablement fixées; mais leur extension spécifique et leurs
variations possibles nous restent inconnues. Ce qui me paraît donner à
ces fails leur portée physiologique spéciale, traduite par l'expérience de
Huxrer, c'est l'absence de cloisons interlobulaires : c'est, je crois, cette
particularité qui, mettant les alvéoles en contact direct les uns avec les
autres, surloul à la périphérie du poumon où leurs parois sont minces,
favorise la circulation d'air que manifeste celte expérience. Je rappellera à
ce sujet que, sur le fœtus de Marsouin, Müzvuer n’a pas réussi l'insufflation
totale par une pelile bronche: peut-êlre cela est-il dû à ce que, suivant
une loi banale, les cloisons interlobulaires seraient ici plas développées
que chez l'adulte.
L'aspect particulier que donne aux préparalions histologiques du pou-
mon du Dauphin l'épaisseur des parois alvéolaires est encore accentué
par la persistance des cartilages jusque dans les dernières ramifications
bronchiques. La résistance qui, je lécrivais précédemment, me parail
caractériser les poumons des Cétacés est expliquée anatomiquement par
l’ensemble de ces détails.
L’arbre bronchique. ainsi pourvu d'éléments résistants jusque dans ses
dernières branches, y est également pourvu de fibres élastiques et de fibres
lisses, fondamentalement disposées comme elles le sont chez les autres
Mammifères. Les muscles de Reisseisen forment ici des anneaux particu-
lièrement forts. J'en donnerai comme exemple les mensurations suivantes,
prises dans des points d'épaisseur maxima de ces anneaux. Sur une bron-
chiole présentant un diamètre de 590 y, carlilages compris, ces cartilages
ont une épaisseur d'environ 85 y; la couche conjonctive, très variable, les
doublant intérieurement, cst épaisse de 85 à 150 y: l'anneau musculaire
atteint une épaisseur de 60 u, et l’espace occupé par la lumière de la
bronchiole el la muqueuse plissée qui la tapisse a un diamètre de 60 w.
Sur une bronchiole large de 930 y. je trouve à l'anneau musculaire une
épaisseur de 85 s. Enfin. sur une petite bronchiole large d'environ
529 g, à un niveau où il n’exisle pas de cartilage, je relève les dimensions
suivantes : couche externe, élastique, 25 u; musculeuse, 100 x: mu-
queuse, environ 25 x: diamètre de la lumière, environ 25 y. Îei comme
ailleurs. les muscles de Reïsseisen ont donc une tendance, plus ou moins
nelle, à devenir proportionnellement plus forts sur les plus petites bron-
chioles.
Les coupes longilud nales de celles-ci achèvent de renscigner sur ces
disposilions. On y voit que la lumière de la bronchiole est réduite, au ni-
veau des épaississements musculaires, au dixième environ de ce qu'elle est
aux autres niveaux, et que, dans une bronchiole d'environ 475 p de dia-
mètre externe, ces épaississements mesurent, dans le sens longitudinal, en-
viron 110 y: vus dans ce sens, ils ont un aspect franchement valvulaire.
Leur espacemeul est très variable: sur la coupe qui me fournit ces der-
0
À
APE are
niers exemples, les anneaux musculaires sont espacés de 135 à 270 y.
Toutes ces données numériques sont, je ne saurais lrop y insister, d’une
extrême variabilité : je ne les fournis qu'à litre d'exemples, qu'il serait
facile de multiplier et qui, à {ravers leurs variations, prouvent la force
particulière prise dans ces bronchioles par les formalions musculaires.
Barposa (1914) a décrit chez le Dauphin, sous le nom de «sphincters
bronchiques» , les dispositions que je viens de mentionner et qu’il consi-
dère comme nouvelles. Cela m'amène à rappeler que de telles dispositions,
effectivement sphinctériennes, ne sont pas exceptionnelles; ce qu'il faut
retenir ici, c’est seulement leur état de développement. Elles se retrouvent,
mais à un degré moindre, jusque dans le poumon humain. «Quand l'inci-
sion de l’arbre aérien, écrit à leur sujet Lerurce (1897), est parallèle à
son axe, on découvre de chaque côlé, en dehors d'un tissu sous-muqueux
très élastique, une série successive d'ilots musculaires. Ces faisceaux con-
tractiles sont de vrais sphinclers. . . » Rxxaur (même date), qui a décrit en
détail la distribution des muscles de Reisseisen du Bœuf, leur a reconnu
une disposition non pas continue, mais également sphinctérienne. Leurs
anneaux sont formés, écrit-il, d’une «série de croissants à extrémités che-
vauchant les unes sur les autres+. 1l précise ce détail en mentionnant que
les extrémités des faisceaux musculaires +se recouvrent toujours dans le
même sens. de façon à assurer, lorsque {eus se contlraclent, uu resserre-
ment de la bronchiole par un véritable mouvement de torsion». Rexaur
considère la répartition en anneaux complets des muscles de Reisseisen du
Bœuf comme caractérisant d’abord ce qu’il appelle, dans un sens strict,
les bronches intralobulaires, et comme se retrouvant dans les bronches qui
font suite à celles-ci en allant de la périphérie vers le céntre.
La disposition sphinctérienne des muscles bronchiques est donc loin
d’être exclusive aux Cétacés ; elle y est seulement très accentuée, ce qui
est vraisemblablement en rapport avec leur régime. Une telle disposition
peut contribuer, pendant les plongées, à maintenir l’air emprisonné dans
le poumon, où sa circulation doit pendant ce temps, au moins dans cer-
taines espèces, être rendue possible par la présence des pores alvéolaires
ci-dessus décrits: elle peut en outre, par le Jeu successif de toute la série des
sphincters bronchiques, rendre l'expiration plus facile et plus puissante.
La capacité d'expiration du poumon dispose done de tous les éléments
nécessaires à son exercice, sans qu'il y ait, Je crois, à faire intervenir ici
une élasticité vraiment particulière de l'organe. Il à été avancé que le
caraclère spécialement puissant de cette élasticité serait prouvé par l’expé-
rience directe aussi bien que par l'examen histologique. Je ne vois pas
quelle peut être cette expérience directe, qui, dans certain cas au moins,
dut consister en un examen très superficiel, comme celui qui fil jadis com-
parer par Hunrer le parenchyme pulmonaire des Cétacés à celui de la rate
du Bœuf. L'ouverture du thorax d’un animal frais représente à ce sujet la
Muséom. — xxvu. 3
rh ee
plus simple et la plus probante des expériences: or elle permet, je le répète,
de constater une résistance, et non une élasticité, particulière. Quand à l'exa-
men histologique, s'il met en évidence, dans le poumon de ceux des Céta-
cés que j'ai pu étudier, des fibres élastiques nombreuses, pas plus dans le
parenchyme que dans la plèvre il ne m'a permis de déceler une richesse
vraiment exceptionnelle . toutes comparaisons faites, en éléments de cette
nature. À ce sujet comme aux précédents, il faut approfondir les compa-
raisons. On voit ainsi que de tels éléments sont toujours d'une extrême
abondance dans les poumons. Je rappellerai que, dès 1884, Lao, qui les
a particulièrement étudiés non seulement dans les poumons des Mammi-
lères, mais encore dans ceux des Oiseaux et des Batraciens, a trouvé que
-loules les parties conslituantes des poumons présentent une part considé-
rable de tissu élastique... les parois des vésicules aériennes en sont
presque entièrement formées. Les Gélacés ne paraissent pas exagérer celle
règle, difficilement exagérable.
Enfin, contrairement à ce qui fut en outre avancé, il ne saurait être
altribué up rôle, dans le mécanisme de l'expiration , à l'élasticité de la peau.
et encore moins rà la pression énorme de l'eau salée» : faut-il donc rappe-
ler, à l'encontre de cette dernière assertion, que la respiration des Gélacés
se fait en surface ?
La résistance due à l'ensemble des dispositions anatomiques rappelées
ci-dessus compense suflisamment l’élasticité inhérente au poumon pour que
la pression atmosphérique ne puisse, à l'ouverture de la cage thoracique,
provoquer un affaissement des poumons aussi accentué qu'il l'est, typi-
quement. chez les autres Mammifères, où cet affaissement ne représente
d'ailleurs qu'un accident exagérant des propriétés intrinsèques.
(À suivre.)
CONTRACTIONS MUSCULAIRES CLONIQUES CUEZ L'ÉLEPHANT,
par M. Acrren Mouourr.
Rachel, femelle d'Éléphant, âgée actuellement de 21 ans environ, pro-
venant d’Indo-Chine et entrée à la Ménagerie du Muséum le 26 avril1902,
à l'âge approximatif de 2 ans.
Coumémorarirs. — Auraït présenté dès son arrivée, au dire des personnes
présentes, de petites secousses musculaires sur lesquelles aucun rensei-
gnement précis n’a pu être donné.
Ces secousses légères , de peu de durée, se montraient de temps à autre
sans raison connue.
Dès mon entrée au Muséum, je les ai constatées dans la région du dia-
phragme(), La bête d’ailleurs n’en paraissait pas incommodée et a toujours
joui d’une bonne santé jusqu’au moment où le régime alimentaire imposé
par la guerre a modifié son état. À remarquer dans ce régime la privation
de grains et de son pendant six mois au moins, et une quantité très
diminuée pendant longtemps ; à noter de plus l'alimentation avec un four-
rage parfois moisi et souvent de qualité médiocre.
Une note du livre des malades, du 22 juillet 1918, signale l’amaigris-
sement considérable de l’animal. À ce moment, les apophyses épineuses de
la région dorsale faisaient si forte saillie, qu’on pourrait presque dire, sui-
vant l'expression connue, qu'il n'avait que la peau sur les os.
L'administration de grains lui rendit ensuite meiïlleur élat, suivi, au
début de janvier 1919, d’une nouvelle période de déchéance.
* L’appélit se fit alors capricieux ; le foin fut refusé, les yeux devinrent
pleureurs et les secousses musculaires prirent une intensité remarquable.
On les conslatait très violentes et au nombre de 60 par minute dans la
région abdominale. I m'a semblé que le diaphragme surtout et peut-être
les muscles abdominaux y prenaient part.
De fortes contractions cloniques analogues existaient dans la région des
muscles extenseurs de l’avant-bras à droite et à gauche.
&) M. Sauvinet, Assistant de Ménagerie, dit avoir remarqué sur plusieurs
Éléphants n’existant plus actuellement au Muséum une sorte de hoquet.
Jamais d’ailleurs le phénomène observé n’a eu l'intensité et la durée de ceux
vus sur le sujet dont il est question dans l'observation ci-dessus.
3.
en NON AE
L'appétit étant peu à peu revenu , la ration. dans le courant de | Janvier,
fut momentanément ainsi composée ;
kilogrammes. kilogiammes.
Foin ou luzerne. ..... 29 Masai SR ete à 0,900
Pate ennnnes Rte 5 Betteraves Arr ET
AVOIer es nee bone 5
plus du sel et, pendant quelque temps, du lait et de nombreuses feuilles de
choux qu'un aimable marchand de quatre saisons voulut bien apporter à
titre gracieux ©).
Le 8 février, l'animal a repris un peu d'état, et les contractions muscu-
laires, qui d’ailleurs persisteront longtemps, sont moins fortes.
Dans le cours de l’année, l’amélioralion continuant, l'animal s'était Lin
arrondi lor. qu’en décembre il se remit à maigrir léoèrement et à présenter
ce nouveau de très fortes contractions musculaires dans la région abdo-
minale et dans la région cervicale inférieure.
Chose à noler : depuis le 15 octobre jusqu’en fin décembre 1919,
c’est-à-dire pendant deux mois el demi, le son avait dû de nouveau être
supprimé de la ration. (I était, à l’époque, extrêmement difficile de
s’en procurer.)
Depuis, il a pu de nouveau rentrer dans l'alimentation de chaque jour,
et l'Éléphant, bien que présentant de temps à autres de petiles contractions
cloniques, a repris un état normal ©.
ConcLusions. — 11 me semble bien difficile de ne pas attribuer un rôle
important, dans la genèse de l'amaigrissement el de l’exacerbation des
troubles nerveux, d'abord à la suppression des grains et du son, et ensuite
à la consommation de fourrages médiocres.
Tout le monde à en mémoire la question des grains polis (beriberi,
polynévrite des oiseaux), et par conséquent se souvient du rôle des grains
complets et du son dans l'alimentation. Je n'insisterai donc pas sur ce
sujet, me contentant de rappeler la Note que J'ai publiée antérieurement
sur l'influence de ces denrées sur le poids des cornes des Cervidés.
Au surplus, quand on recherche les causes diverses données par les
auteurs comme capables de produire la chorée diaphragmatique du Cheval,
G) La ration d'avoine est actuellement de 7 kilogr. 500.
@) Les feuilles de Choux sont, dit-on, très riches en vitamines.
() Cette femelle d'Éléphant esl capricieuse, parfois méchante, car elle a chargé
plusieurs fois des gardiens. Pratiquer l’auscultation du cœur aurait été intéres-
sant; j'ai cru prudent de ne pas le faire, vu qu’elle a la réputation d’avoir tué un
homme, aux Indes.
5 Pots
1
#
{
Laon
qui à bien des points de ressemblance avec les phénomènes constatés chez
l'Éléphant, on remarque que Boiteau (? et Lafosse® ont vu succéder ladite
chorée à l’ingestion de foin moisi ou de qualité inférieure. A leur époque,
on ne parlait pas encore de carence alimentaire, mais parfois on en signa-
lait certains effets,
PRESENTATION DE MOLAIRES D ÉLÉPHANT.
par M. Acrren Mouquer.
[ Pièces provenant de la femelle qui a fait l'objet de la note précédente. |
En présentant ces molaires, je n’ai nullement la prétention de croire que
J'apporte un fait nouveau, car les remplacements successifs de molaires
d'Éléphant ont été probablement cgnnus depuis que, dans l’antiquit,
l’homme a domestiqué cet animal.
Aux Indes, faire voir pareilles pièces serait banal; à Paris, la chose l’est
un peu moins.
La première dent que je vous présente a élé trouvée au Muséum en fin
1917 dans la litière de la bête, qui avait alors 17 ans. Elle a 1 4 lamell &
d'émail et pèse 719 grammes.
La seconde à été récoltée dans les mêmes conditions (le 13 mai 1920)
à l'âge de 20 ans. Elle est beaucoup plus petite que la première, ne pèse
que 245 grammes et n'a que 7 lamelles. Sa taille indique vraisemblable-
ment une dent antérieure.
Les dents se sont fendues, comme vous pouvez le voir, sous l'influence
de la dessiccation.
Je joins à ces quelques mots un tableau des remplacements de molaires
que j'ai fait d’après un exposé de Corbe cité par Evans (Traité des Elé-
phants) et traduit par J. Claire :
A. La première série des dents (dents de lait) est usée dans le Lemps
nécessaire à la croissance de la seconde, soit deux ans :
B. Evolution et sortie de la troisième série, depuis 2 ans accomplis
Jusqu'à 5 ans accomplis ;
GC. Evolution et sortie de la quatrième série, de 6 ans à q ans ac-
complis :
() Rec. de Méd. vét., 1861.
@) Journal des Vét, du Midi, 1856,
D | pre
D. Ainsi de suite pour les autres, en complant une année de plus pour
l'évolution et la sortie de chaque nouvelle série :
E. Les molaires de lait ont 4 lamelles d’émail :
Les 2° molaires ont 8 à 9 lamelles d’émail :
Les 3° molaires ont 12 à 13 lamelles d’émail :
Les 4° molaires ont 15 lamelles d’émail ;
F. Le nombre des lamelles va en augmentant jusqu’à la septième ou
huitième série: chaque dent a alors 23 lamelles environ.
Je ne sais si les chiffres de ce tableau ont été confirmés.
ne Unes
Sur uve CocrecrTiron pe REPTILES ET DE BATRACIENS.
RECUEILLIS AU SOUDAN FRANÇAIS
par 14 Mission ou D' Mrrrer Horsiw.
par M. F. Ancer.
La collection herpétologique rapportée au Muséum par M. le D° Millet-
Hovsin comprend soixante-seize exemplaires, parmi lesquels une variété et
une espèce nouvelles doivent être décrites. De plus, l'étude de certains
animaux connus apporte quelques données intéressantes en ce qui concerne
les variations de l’écaillure, de la coloration et des dimensions.
_ Les captures eurent lieu dans la région caillouteuse de Bélédougou , à
Kati (12 kilomètres au nord de Bamakko), pendant l’année 1921.
CHÉLONIENS.
Pelomedusa galeata Schœpf. — Des débris d'individus jeunes (dont la
taille n’excédait pas Lo millimètres) ont été recueillis par M. Millet-Horsin
dans l'estomac de Haliætus vocifer.
LACERTILIENS.
Psilodactylus caudicinctus À. Dam. — 5 ex. (2 Set 39).
Les indigènes le croient venimeux et le redoutent beaucoup.
Agama colonorum Daud. — Varanus exanthematicus Bosc. — Mabuia
quinquelæniata Lacht.
OPHIDIENS.
Python sebæ Gmel. 2 ex.
Boodon lineatus D. B. 4 ex. — Sur un exemplaire. la plaque loréale est
füsionnée avec la préfrontale de chaque côté, de sorte que celle-ci descenil
sur les deuxième et troisième labiales supérieures. Coll. Mus. : 21-575.
Zamenis dorri Latr. 5 ex. — Un exemplaire ne présente que 231 plaques
ventrales. Le plus grand individu mesure 970 millimètres de longueur
totale: queue, 150 millimètres. Coll. Mus. : 21-570.
Chlorophis emani Günth. — Coronella coronata Schleg. 6 ex. — Pro-
symna meleagris Reinh. — Tarbophis variegatus Reinh.
SARA
Fhamph:ophis oxhyrhynchus Reïinh. 3 ex. — Le plus grand exemplaire
mesure 1460 millimètres. Col. Mus. : 21-594.
Dromophis lineatus D. B. — Psammophis sibilans L. var. A, B, C,E
Blgr. (6 ex.).
Psammophis schokari Forsk. 9 ex. — Sur certains individus, les plaques
ventrales atteignent le chiffre 206. les sous-caudales, 169. Les nombres
extrêmes relevés pour ces plaques. dans cette espèce. doivent donc être
signalés ainsi : ventrales. 162-206 : sous-caudales, 93-162.
Un des exemplaires (n° 1921-604 ) alteint la Laïlle de 1510 millimètres.
Nura nicricozcis Reinh var. Katiensis var. nov.
Ces exemplaires ne me paraissent pas devoir êlre rattachés à aucune des
variétés existantes. Îls s'en distinguent par le nombre de leurs plaques ven-
trales et par la coloration , cette dernière pouvant étre considérée comme in-
termédiaire entre les variétés mossambica et pallida. Le minimum trouvé pour
le nombre des venirales est 165, le maximum. 1 74. Les plaques sous-caudales
(93-54), complées sur les deux exemplaires dont les queues ne sont pas
mutilées, ne diffèrent pas des chiffres connus.
Coloration. — Le ton brun clair de la région dorsale parait uniforme.
cependant chaque écaille présente un liséré sombre très léger, longeant
ses bords. La face ventrale, jaunätre. est parfaitement uniforme. Une ou
deux barres noires en arrière du cou, peu distinctes ou complètement
invisibles sur la région dorsale, Coll. Mus. : 21-609 et 610, 619-615.
Naia melanoleuca Hail. var. D. Bler.
Causus rhombeatus Licht. — Les exemplaires , au nombre de quatre, ne
présentent pas les taches caractéristiques habituelles sur la tête et le corps
chez l'a:lulte: la coloration est uniforme. Ce fait est signalé comme rare par
M. Boulenger ©”. D'après M. Millet-Horsin. ces animaux, qui sont extré-
mement abondants dans la révion de Kati, présentent tous une coloration
uniforme à l'état d'adulte. On peut en conclure que ce caractère est habi-
tuel à celle espèce dans cette région. — Nom indigène : Fonfoni. Coll.
Mus. : 21-619 à 622.
Echis carinata Schn. 4 ex.
BATRACIENS.
Bana trinodis Boeltg. — Kana occipitalis Gunth. » ex.
Bufo regularis Reuss. 2 ex.
! Catal. of Snakes Brit. Mus., vol. IL, p. 467.
? C0
L
”
ÿ
3
ACER
Arthroleptis Milleti-Horsini nov. sp.
Caractères essentiels : tympan caché; un seul tubercule mélatarsien,
pas äe tubercule tarsien: orteils à demi palmés.
Description. — Pas de papille conique sur la langue. Tête un peu plus
longue que large. Museau obtusément pointu, un peu plus long que l'œil.
Narine située à mi-distance de l'angle antérieur de l'œil et da bout du
museau. Espace inter-orbitaire plus large que la paupière supérieure:
tympan indistinct.
. Premier doigt un peu plus court que le deuxième; le troisième, une
fois un tiers plus long que le second et deux fois plus long que le qua-
trième, leurs extrémités sans aucune {race de dilatation en disque. Pied
compris deux fois dans la longueur du museau à l'anus. Orteils, demi-pal-
més, à terminaison obtuse: tubercules sous-articulaires bien marqués. Le
tubereule métatarsien interne, proéminent, un peu moins long que l'orteil
interne; pas de tubercule métaitarsien externe, ni de tubercule tarsien.
Articulation Libic-tarsienne alleignant l'œil lorsqu'on couche en avant le
membre postérieur.
Peau parfaitement lisse dessus et dessous. Pas de sac vocal sous-gulaire.
Coloration. — Parti: supérieure du tronc, brun noirâtre uniforme: inté-
rieurement gris ardoisé. Les membres, brun jaunâtre, sont marqués de
taches brunes peu distinetes sur leur face supérieure; uniforme inférieu-
rement,.
Longueur du museau à l'anus : 18 millimètres.
Col. Mus. : 91 635.
LU
Pie
Mission Ronax-Cnasor 1914.
DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE POLYHIRMA
| Cor. Cararmz|,
par M. G. Bénarp.
Poïyhirma Grimaudi nov. sp.
d. Insecte allongé, assez convexe, à tête, à pronotum et à élytres de
couleur foncière noire.
Tête un peu plus longue que large, rugueusement ponctuée, fortement
déprimée entre les yeux et recouverte, sauf à la bordure intérieure des
yeux, d'un feutrage oris-roux fort épais, se prolongeant sur le col: labre
très brillant, impressionné de chaque côté de la carène médiane longitu-
dinale, et présentant en avant de chacune de ces impressions un pore très
nettement marqué; yeux proéminents, limités à leur bord intérieur par
une carène brillante et très saillante: tempes courtes, arrondies et non
rétrécies en arrière.
Pronotum allongé, à côtés arrondis et rétrécis en arrière à angle droit,
à ponctuation dense et rugueuse, à bande médiane large, d'un feutrage
très serré au milieu et de même couleur que celui de. la tête.
Écusson pelit, triangulaire et densément feutré.
Elytres en ovale régulier et très allongé, à bande suturale feutrée.
jaune d’ocre et neltement marquée, à sept côtes également espacées dont
les quatre premières, à partir de la suture, n’atteignent pas le sommet;
la cinquième rejoint la quatrième bien avant le sommet: la sixième est
prolongée comme les quatre premières; enfin la septième ne commence
qu'environ au milieu de la longueur des élytres pour s’arrêtèr à distance
du sommet; les intervalles de ces côtes sont irrégulièrement marqués de
protubérances présentant, suivant l'incidence de la lumière, l'apparence
d’un léger flocon de neige.
Les quatre segments ventraux, à points profonds, écartés et irrégulière-
ment espacés; le cinquième, à points plus rapprochés, à rugosités trans-
versalesi peu marquées et devenant plus serrées et plus confuses vers le
sommet.
CTP
LR es
Paties moyennes à ponctuation rapprochée, couvertes de poils serrés
couchés et assez longs.
Long. : 17 millimètres.
Haut Bassin du Zambèze, Loenginga, un seul exemplaire S. Capitaine
Grimaud. (Mission Rohan-Chabot 1914.)
Par son facies général, cette espèce ressemble au Polyhirma Piagpiae
Gestro; mais elle en diffère par la carène limitant le bord interne des yeux
qui est beaucoup plus saillante, par son pronotum moins grêle, plus cordi-
forme et plus densément ponctué, enfin par la forme de ses élytres qui
sont moins convexes, moins massifs et {rès sensiblement plus allongés.
Elle s’en éloigne, en outre, par la bande longitudinale plus large , mieux
marquée, plus répulière et de coloration plus foncée.
Je suis heureux de dédier cette espèce à M. le Capilaine Grimaud qui
l'a recueillie, et qui a relevé avec une précision remarquable les observa-
tions aslronomiques, magnéliques et météorologiques effectuées par la
Mission Rohan-Chabot.
LORS
DescriPrioNs DE (COLÉOPTÈRES NOUVEAUX
(Cranecinæ, TrixaGinæ #7 ÉLarerinæ)
RECUEILLIS DANS L'ANGOLA PAR LA MISSION Rorman-Cnaror,
par M. Ep. FLeurraux.
Fan. CICINDELID Æ.
Ophryodera ignipennis no. sp.
Long. : 15 millimètres. — Allongé, convexe. — Têle d'un bronzé
sombre presque noir, plane entre les yeux, rugueuse, parsemée de poils
blanchâtres et couchés, peu serrés, formant deux vagues bandes plus
denses longitudinales sur le dessus et une de chaque côté au-dessous des
yeux: ces derniers saillants. Labre grand, arrondi en avant, noir, bordé
de jaune sauf à la base, formant sept dents, les latérales à peine distinctes.
Mandibules noires avec leur face externe blanchâtre. Palpes jaunes, der-
nier article noir violacé brillant. Antennes dépassant la base du prothorax :
quatre premiers articles cylindriques, d’un noir violacé brillant: les autres
noir mat, comprimés, largement foliacés. Pronotum plus long que large,
subcylindrique, rétréci en arrière, sillonné transversalement près des deux
extrémités et au milieu dans la longueur, rugueux, du même bronzé
sombre, orné de deux bandes longitudinales de poils blanchâtres sembla-
bles à ceux de la tête; côlés couverts de poils blancs plus longs. Écusson
triangulaire, subdéprimé au milieu, finement rugueux. Élytres deux fois
plus larges à la base que le pronotum, presque carrés aux épaules, élargis
en arrière, rétrécis seulement dans le dernier tiers, séparément arrondis
au sommet; d’un rouge feu métallique pas très brillant : criblés de points
profonds et serrés, gros sur le dessus, plus fins latéralement et sur les
côtés; couverts de poils blanchätres raides et couchés formant une bande
suturale jusqu’à la moitié, une pelite lache au milieu, à l'endroit le plus
large, et une grande à l’extrémité, irrégulièrement dispersés sur le reste
de la surface. Propectus submétallique, verdätre en avant, violet entre les
branches antérieures. Côtés de l’arrière-corps couverts de poils blancs plus
serrés sur les épimères. Épimères, épisternes, côtés du métasternum , bord
externe des hanches postérieures et du premier arceau ventral, cuivreux ;
{:
!
TI +
= 5 ==
milieu du métasternum et de l'abdomen lisses, noir brillant à reflet ver-
dâtre sur le premier, bleuätre sur le second. Abdomen ponctué sur les
côtés: les 2° et 3° arceaux verdàlres, submétalliques. Pattes longues,
hérissées de poils blancs courts: fémurs cuivreux: tibias et tarses verts en
dedans. violets en dehors.
Voisin de (Dromica) suturahs Putzeys, 1881 — Cicindela suturata
W. Horn, ën Wylsman, Gen. [ns., Cicind., 1915, p. 277, n° 118, et de
Cicindela pseudosuturalis W. Horn, Archiv. nal., 1913. Îl, p. 21, tous
deux d’Angola.
AxGoLa : Benguela, Capelongo-Dongo, décembre 1914. Un exemplaire.
Fan. TRIXAGIDÆ.
Aulorothroscus angolensis nov. sp.
Long.. 3 1/2 à À millimètres. — Ovale, peu atténué en arrière, peu con-
vexe: brun , pubescence grise. — Tête rugueusement ponctuée. peu distinc-
tement tricarénée. Antennes brun ferrugineux. Pronotum court. fortement
rétréei en avant, arrondi sur les côtés, sinué el déprimé à la base, _Ponc-
tualion espacée, plus forte sur les côtés. Écusson subtriangulaire. Élytres
arrondis sur les côtés. faiblement atténués, très finement siriés; sHAÈeE
plane: ponctuation éparse, irrégulière. Dessous plus convexe que le dessus,
à ponctuation écartée, grosse sur le propectus et sur l'abdomen, fine sur
le métasternum. SiHons larsaux intermédiaires arqués. Épisternes étroits et
parallèles. Épipleures larges et rétrécis en arrière. Hanches postérieures
parallèles en dehors, brusquement élargies en dedans. Abdomen bombé en
arrière, déprimé de chaque côté du milieu à la base. Pattes ferrugineuses:
derniers articles des tarses, jaunâtres, 4° article dilaté. Trochanters intermé-
chaires plus petits que les hanches.
De taille retalivement grande. Très convexe en dessous.
AnGorA : Benguela, Capelongo-Dongo. Décembre 1914. Un exemplaire.
Capelongo, près Luceque, Haut-Gunene, Décembre 1914. Un exemplaire.
Ruopéstæ Ouest : Rivière Cuando, novembre 1914. Un exemplaire.
Fam. ELATERIDZÆ.
Tylotarsus Rohan-Chaboti nov. sp.
Long. : 8 à 9 millimètres. — Allongé, pen convexe; noir, moucheté de
squamules brunes et blanches entremélées sans ordre. — Tête convexe en
be
avant, ponctuée. Antennes ferrugineuses à la base, jaunes à partir da 4° ar-
ticle; 2° et 3° très petits, globuleux:; suivants comprimés et dentés. Palpes
jaunes. Pronotum beaucoup plus long que large, droit sur les côtés, rétréci
seulement près du bord antérieur, peu convexe, largement déprimé à la
base: ponctuation nette et peu serrée: bord antérieur échancré; bords laté-
raux subcréneles ;: base sinuée; angles postérieurs rougeâtres, aplatis,
divergents, arrondis au sommet. Écusson oblonp. Élytres subdilatés en
arrière, atlénués dans la deuxième moitié, pet brillants, marqués de ran-
gées en points alternant avec deux stries jumelées: ponctuation plus forte
sur les côlés, près des épipleures. Dessous finement ponclué ; squamules
plus courtes. Propleures marqués d'une large i impression transversale au
milieu. Épister nes el épipleures pelle ces derniers à peine plus
larges. Hanches postérieures étroites, brusquement élargies en dedans et
subdentées. Pattes ferrugineuses.
Très reconnaissable à sa forme allongée et peu convexe, à son pronotum
beaucoup plus long que large et subdéprimé.
Axcora : Benguela, Capelongo-Dongo, décembre 191. Deux exem-
plaires.
Pantoilamprus Rohan-Chaboti nov. sp.
Long. :13 millimètres. — Allongé, convexe: vert mélallique en dessus,
pubescence peu dense, hérissée, norâtre, plus apparente sur la tête et le
pronotum. — Tête convexe, déprimée ex avant; bord antérieur arrondi ;
ponctuation assez forte, peu serrée. Antennes noires : 2° article pelit; sui-
vants subégaux, comprimés et dentés. Pronotum rétréei en avant. convexe,
déprimé en arrière, sillonné au milieu de la base: ponctuation plus forte
et moins serrée que sur la têle en avant, effacée en arrière: angles, poslé-
rieurs aigus , divergents, carénés. Écusson oblong , bi “impressionné, Élytres
striés de rangées régulières de points assez gros, mais non sillonnés. Des-
sous d’un vert bleuté métallique. Cuisses rouge ferrugineux: tibias et
larses noirs.
Moins robuste que P. auricollis Hope : front déprimé en avant; rangées
de points des élytres plus distinctes près de la suture; tibias el tarses fran-
chement noirs. Voisin également de P. nigripes Quedenfeldt (1886 ).
AxGoLa : Benguela, Capelongo-Dongo, décembre 1914. Un exemplaire.
Psephus rhodesianus nov. sp.
Long. : 13 millimètres. — Aïllongé, subelliptique, convexe: brun rou-
geàtre, pubescence fauve clair, plus longue sur la tête et le pronotum que
sur les élytres. — Tête déprimée au milieu, fortement ponctuée: bord
— 47
antérieur arrondi, peu saïllant; épistome transversal, aussi long que le
labre. Ce dernier arrondi. Antennes ferruginenses, courtes, faiblement
dentées; 3° article un peu plus long que le 2° et plus court que le 4°.
Pronotum plus long que large, sraduellement rétréei en avant; ponctua-
lion grosse, serrée, non coafiuenté: angles postérieurs assez longs, aigus
et carénés. Écusson oblong, plan, Son Élytres très finement pointillé,
fortement ponctués-striés ; interstries plans. Dessous de même couleur; épi-
pleures des élytres plus claires; ponctuation du prosternum grosse, iné-
gale; celle des propleures moins forte: saillie brusquement rétrécie au delà
di hanches antérieures, longue et eflilée. Épister nes métathoraciques un
peu plus étroites que les lens, Hanches postérieures graduellement
et faiblement élargies en dedans, subdentées. Pattes plus claires.
Voisin de P. confluens Candèze: plus rougeâtre; ponctuation de la tête
el du pronotum plus grosse; hanches postérieures moins distinctement
dentées.
Raopésie Ouesr : Rivière Cuando, novembre 1914. Un exemplaire.
Cardiophorus aïfricanus nov. Sp.
Long. : 12 à 13 millimètres. — Allongé, convexe; brun avec les élytres
plus ou moins rougeâtres, nolamment sur les côtés; pubesceuce gris jau-
nätre très légère. — Tête plane, arrondie et finement rebordée en avant,
légèrement ponctuée. Antennes fines, jaune testacé, dépassant les angles
postérieurs du pronotum. Pronotum un peu plus long que large, à peu
près évalement rétréci en avani et en arrière, peu convexe, ponctuation
assez serrée, line, surtout en arrière: sillons de la base parallèles au bord
latéral; angles postérieurs aigus et carénés; sutures latérales très fines,
effacées en avant. Élytres atténués , fortement ponctués-striés ; interstries
convexes. Dessus noirâtre, très finement pubescent, ponctuation extrême-
ment lévère et serrée. Pattes testacées ou brunâtres, ongles simples.
Ressemble à C. fulous Fleutiaux , de l'Afrique orientale ; en difière, indé-
pendamment de la coloration, par sa forme plus convexe, la ponctuation
du pronotum plus distincte.
Raonésie Oussr : Rivière Cuando, novembre 1914. Deux exemplaires.
Je possède dans ma collection un imdividu ©, du Gabon. Ses antennes
sont plus courtes; son pronotum plus large, plus arrondi latéralement,
plus convexe, plus légèrement et plus densément ponctué.
Æmidioides NOV. GEN.
Épais, cylindrique. — Tête déprimée au mieu, finement rebordée en
avant. Epistome court. parallèle. Labre transversal, un peu plus haut,
— 18
arrondi aux angles antérieurs. Mandibules très saillantes. dirigées perpen-
diculairement en dessous, simples et coudées. Palpes minces. Antennes très
courtes, ne dépassant guère la moitié du pronotum, relativement peu
épaisses : 1° article assez gros vers le bout ; 2° très petit; 3° beaucoup plus
loug': suivants triaugulaires, moins longs que larges : dernier ovale. Prono-
tum aussi long que large, subparallèle en arrière, arrondi en avant. très
bombé, brusquement déprimé lout près de la base: angles postérieurs a
peine divergents. Écusson oblong , arrondi postérieurement. Élytres cylin-
driques, rétrécis au dela du deuxième tiers, arrondis au sommet. Sutures
prosternales dédoublées. Pointe proslernale très brusquement abaissée et
rétrécie en arrière des hanches antérieures. Épisternes métathoraciques et
épipleures des élytres parallèles, presque égaux en largeur. Hanches pos-
térieures élroites, un peu élargies en dedans, faiblement dentées. Dernier
arceau ventral mobile, graduellement rétréci, arrondi au sommet, terminé
en gargouille. Pattes fouisseuses; tarses beaucoup plus courts que les
tibias : premier article assez épais; les suivants graduellement amincis:
le 2°. moitié plus court que le précédent; 3° et 4° plus longs ensemble
que le 2°: 5° aussi long que les trois précédents réunis; griffes longues et
robustes.
Se rapproche de Physodactylus Fischer, 1823. Mêmes mandibules simples,
saïllantes, perpendiculaires. Mêmes antennes courtes, mais à 3° article
plus long que le 2° et que le 4°. Pattes également fouisseuses, mais à un
degré moindre: tarses moins longs et sans lamelles.
A la tournure robuste de Æmidius Latreïlle, 1834.
Æmidioides Rohan-Chaboti nov. Sp.
Long. : 16 millimètres; larg. : 5 millimètres. — Noir peu brillant , pnbes-
cence Jaune presque nulle: élytres brun rougeàtre. — Tête densément el
grossièrement ponctuée. Épistome et labre rugueux. Antennes noires.
Pronotum finement sillonné en arrière au milieu: ponctuation grosse ef
irréoulièrement serrée. Écusson plan. finement ponclué. Élytres très
fortement rugueux, striés. Dessous noir, plus brillant: ponctuation moins
forte sur le métasternum et l'abdomen: pubescence plus apparente. Pattes
noires : larses brun rougeaire.
AwGoza : Benguela, Capelongo près Luceque, Haut-Cunené. Décembre
1914. Un exemplaire.
a At) ES
Cozéoprères MALAGODERMES NOUVEAUX
DES COLLECTIONS DU MusEum,
par M. Maurice Pic.
Ichthyurus major nov. sp.
Élongatus, niger, captie antice, articulo 1° antennarum infra, femoribus
pro parte, sculello, humeris et thorace luteo testaceis, illo in disco late migro
notalo.
Allongé, noir avec la face, le dessous du premier arlicle des antennes.
la base ou le dessous des cuisses diversement, les côtés des premiers sey-
ments de l'abdomen et des élytres aux épaules, l'écusson et le prothorax
leslacé-jaunâtre, ce dernier organe élant largement maculé de noir sur le
disque, la macule -bifide S, ou trifide ®, en arrière. Tête grosse dans les
deux sexes, rétrécie derrière les yeux, un peu creusée sur le vertex; an-
tennes longues; prothorax brillant, transversal, nettement rétréci-étranplé
en avant, arqué antérieurement, très sinué à la base; élytres mats, peu
plus larges que le prothorax, pas très courts, à peine resserrés latérale-
ment et déhiscents à partir du deuxième tiers; dernier segment de l’ab-
domen pluricaréné en dessous, dernier dorsal subtriangulairement
échancré à l'extrémité, puis lerminé par des pinces un peu arquées, peu
longues et robustes: chez ®, dernier segment en dessous coudé et aplatr,
ensuite avec les côtés un peu relevés, en dessus largement échancré en
demi-cercle el terminé de chaque côté par une dent robuste assez longue ;
pattes simples ®, chez © fémurs antérieurs courbés el tibias, courts,
frangés en dedans de poils noirs, cuisses intermé.lirures épaisses avec les
libias un peu courbés, pattes postérieures grêles.
Long. 13-14 millimètres.
Cochinchine : Mont de (haudoc. 1877 (Harmand).
Voisin de /. Mouhon Geslro, avec le prothorax plus transvsrsal, nette-
ment étranglé en avant et maculé de noir. La © comparée au type ® de
ma coHection présente des élytres moins courts, plus droits sur les côlés..
: Muséum. — xxvu. ñ
Ichthyurus Harmandi noy. sp.
Elongatus, nigro-piceus, capte antice, antennis ad basin infra, femoribus
cl ban thorace, scutello et abdomine pro majore parte lestaceis ; elytris
picers c apice et antice 1nlus testaceo notalis. ï
Allongé, noir de poix, avec la face, le dessous des premiers articles des
antennes, la base des cuisses, le prothorax et l'écusson d’un testacé pâle,
abdomen testacé-jaunätre avec le sommet du dernier segment dorsal noir,
élytres noir de poix, à macule apicale testacée, et teintés de cette coloration
sur leur partie interne. Tête grosse avec les tempes un peu marquées mais
arrondies; prothorax brillant, plus étroit que la tête, pas très large, un
peu rétréci subanguleusement en avant, peu sinué à la base, à impression
postérieure discale; élytres presque mais, un peu plus larges que le pro-
thorax, relativement longs, assez étranglés sur les côtés et déhiscents à
partir du deuxième tiers; dernier segment abdominal rétréci et faiblement
échancré au sommet, dorsal échancré en demi-cercle et terminé de chaque
côté par une dent robuste assez longue; pattes grêles, tibias postérieurs
subsinués.
Long. 13 millimètres.
La Khon, 1878 (Harmand).
Voisin de J. macrurus Gestro, distinct par les élytres autrement colorés,
l'abdomen presque entièrement clair.
Ichthyurus abyssinicus var. nov. atriceps.
Niger, elytris apice et abdomine pro parte fulvo lestaceis ; antennis ad basin
r'ufis.
Long. 9 millimètres.
Le type, qui est une ©, outre la coloration toute noire de la tête et celle
différente de l'abdomen, avec seulement une partie des segments bordés
de testacé fauve, se distingue du type abyssinicus Pie, qui est un
par la tête rétrécie derrière les yeux, munie d'une faible carène laté-
rale, les élytres moins étroits, le dernier segment dorsal de l'abdomen
robuste, triangulairement échancré au sommet.
Erythrée : Asmuni (ex coll. Bourgeois).
Malachius moupinensis no. Sp.
V iridi-mictallicus , cn anhice, palpis, antennis pro parle, thorace latera-
liter postice el femoribus anticis testacers.
HN ee
Robuste, brillant, pubescent de gris et hérissé de longs poils, vert mé-
tallique avec les palpes, les antennes au-dessous de Lous les articles sauf les
quatre derniers, la base des quatre cuisses antérieures, le devant de la tête
et les côtés postérieurs du prothorax assez largement testacés. Tête ro-
buste, un peu creusée entre les yeux, un peu tachée de noir en dessous
des yeux, teslacée en avant et jusqu’entre les antennes, verle postérieure-
ment; antennes courtes, à premier article très gros et épais, deuxième
court, troisième et suivants allongés: prothorax à peu près de la largeur
des élytres, peu long, subarqué sur les côtés; élylres assez courts, peu
rétrécis à l'extrémilé, un peu ruguleux: pattes métalliques avec la base
des quatre cuisses antérieures et partie des larses de devant testacées:
abdomen foncé, en partie marginé de blanc.
Long. 5 millimètres.
Chine : Moupin, 1870 (A. David).
Peut se placer près de M. facialis Gebl., bien distinet par le premier
article des antennes plus épais, le prothorax lestacé vers les angles posté-
rieurs la forme plus robuste.
Malachius Davidi nov. Sp.
Varidi-metallhicus, capite antice, antennis ad basin, thorace lateraliter, pedi-
bus pro majore parle elytrisque apice testaceis.
Forme et caractères généraux du précédent, mais prothorax moins
arqué sur les côtés et étroitement bordé de testacé, tête bi-impressionnée
entre les yeux, noire en avant des antennes, et surtout antennes diflé-
rentes, à premier article long, peu épaissi chez avec le 5° article en
forme de crochet dans ce dernier sexe, enfin pattes lestacées avec l'arète
supérieure des cuisses antérieures et intermédiaires et les cuisses posté-
rieures foncées.
Long. 4-4, 5 millimètres.
Chine : Jehol, au nord de Pékin, 1865 (A. David).
Carphurus albonoïatus nov. sp.
Elongutus, nitdus, niger, antennis ad basin, thorace et abdomine ad basin
lestaceis, elytris albo notatis.
Allongé, brillant, noir avec la base des antennes et de l'abdomen, jus-
qu’au premier segment visible après les élytres, et prothorax testacés,
élytres ornés d’une macule médiane externe blanche. Téte petite, un peu
moins large que le prothorax, bisillonnée en avant: antennes courtes et
h.
robustes: prothorax subcarré, à peine arqué sur les côtés, Lsse; élytres
peu ponctués, peu plus larges que le prothorax, parallèles, noirs à reflets
violacés, ornés d’une petite macule médiane externe blanche: abdomen
long; pattes foncées.
Long. 3 millimètres.
Java : Meuwen Bay, 1878 (Raffray et Maindron).
Jolie petite espèce, voisine de C. homaloïdes Pic et caractérisée par sa
macule blanche élytrale.
Garphurus tonkineus nov. sp.
Elongatus, parum nitidus, niger, capite, antennis ad basin, thorace, pedi-
bus anticis abdomineque pro parte rufis.
Allongé, peu brillant, noir avec l’avant-corps, la base des antennes, les
palles antérieures et l'abdomen en partie roux. Tête pas très longue, de
la largeur du prothorax, ce dernier lisse, plus long que large, rétréci en
arrière; antennes longues el grêles; élytres plus larges que le prothorax
cl pas très longs, peu fortement ponetués: abdomen long, plus ou moins
foncé en dessous et roux en dessus avec les premiers segments maculés
de noir.
Long. » millimètres.
Tonkin central : environs de Tuyen-Quan, 1901 (A. Weiss).
Voisin de GC. birmanicus Pie, dont il se distingue, à première vue, par
| têle entièrement rousse.
Carphurus explanatus nov. sp.
Elongatus, nitidus , testuceus, untennis apice, oculis pectoreque nigris.
Allovgé, brillant , Lestacé avec les yeux, la poitrine et les antennes moins
la base, noires, larses et partie des tibias parfois un peu rembrunis.
Avant-corps à peu près comme chez l'espèce précédente , mais élytres nelte-
ment élargis en arrière et assez fortement explanés sur les côtés.
Long. 5-6 millimètres.
Tonkin central : environs de Tuyen-Quan, 1911 (A. Weiss).
Par sa coloration, ressemble à lurandanus Pic, mais élytres bien dif-
crents, prothorax moins long et poitrine foncée.
a EC EE
Troglops subcarinatus nov. sp. ().
Elongatus, dense punctatus, parum nitidus, nigro-piceus, elytris subaeneis ,
lateraliter subearinatis , antennis ad basin pedibusque pro parte testaceis.
Allonoé, peu brillant, densément ponctué, plus fortemeut sur les
élytres, noir de poix avec les élytres à reflets bronzés. base des antennes
et majeure partie des cuisses Lestacées. Tête un peu plus large que le pro-
thorax, déprimée en avant; antennes préles: prothorax assez court, à
peine angulé sur les côtés et courtement rétréci postérieurement; élytres
plus larges que le prothorax, pas très longs, parallèles, ornés antérieure-
ment d’une dépression longitudinale bordée latéralement . d'une faible
carène émoussée; pattes grêles.
Long. 3 millimètres.
Congo ; Brazzaville, 1904 (D' J. Decorse).
Espèce très distincte entre {outes par sa structure élytrale.
(À suivre.)
() Gette espèce et les neuf suivantes proviennent de la Mission Chari-Tchad,
fees
LS
NorEs SUR QUELQUES S1LPHIDES £T L10D1D &$
DE LA COLLECTION (GROUVELLE Ü),
par M. G. Porrevin.
Necrophorini,
Necrophorus armeniacus nov. Sp.
Major, niger, membrana excisurae clypealis lutea, epipleuris omnino, tri-
busque maculis elytrorum rubro-aurantiacis. N. Przewalskyo Sem. et valido
Port. affinis, a primo coloratione membranae clyper, punctaturaque elytrorum,
a secundo forma prothoracis el coloratione élytrorum distinctus. Caput leviter
et sparse punctulatum, membrana clypeali lata, campanuliformi S sutura
basali clypei angulata; antennis clava globulosa, picea, ad apicem extus
leviter rufescenti. Pronotum trapezoidale, fere scutiforme, postice valde rotun-
datum , vix impressionatum, disco subtiliter et sparse punctulatum , marginibus
dense et fortiter punclatis. Elytra regulariter, sat dense et fortiter punctata,
epipleuris a dorso bene discretis, humeris sat longe, margimbus lateralibus
magis dense et magis longe migro-pilosis ; epipleuris omnino, duabus maculis
anterioribus, externa cum epipleuro conjuncla, unaque postica, pone callum ,
_rubro-aurantiacis. Abdomen omnino nigro-pubescens et marginatum ; meso-
sternum pube brunneo curto et depresso, vestitum. Tibiæ posteriores recte,
arista posteriori lata, acute tuberculata et paulo inflata, trochanteribus poste-
rioribus ad apicem emarginahs, angulo interno curte dentiformi, recto.
Long. 27 mm.
1 Arménie Russe : Kagysman, 2,500 mètres.
Par l’ensemble de ses caractères, cette espèce se place évidemment près
des N. Przewalskyi Sem. de Chine et N. validus Port. de l'Inde. C'est de
la première de ces espèces que N. armeniacus se vapproche le plus par la
forme de son pronotum et sa coloration. Mais il s’en distingue par sa
membrane clypéale d’un jaune assez clair, la ponctuation de ses élytres et
leur arête marginale bien marquée. L’exemplaire que j'ai sous les yeux est
Voir Bull, du Mus., p. 535:
Te
Sr
un . La tête est grosse, carrée en arrière, le front est très finement
ponctulé, avec les lignes latérales réunies en ellipse large, effacées en ar-
rière ; la suture entre le clypéus et le front n’est pas droite comme chez
Przewalskyi, mais angulée en arrière; les antennes sont assez courtes avec
une massue globuleuse, brun de poix, un peu éclaircie à l'extrémité. Le
pronotum est en trapèze, mais si largement arrondi en arrière, qu'il paraît
scutiforme; ses impressions sont très peu marquées. Les élytres ont une
grosse ponctualion assez serrée; les deux nervures internes sont légèrement
indiquées. Quant à la coloration, il est permis de supposer qu’elle doit
normalement comprendre une fascie antérieure et une tache postérieure
transverse isolée. Nous serions donc en présence d’une aberration, où la
fascie antérieure n’est plus représentée que par deux taches, l’une petite,
placée juste sur la marge et réunie à l’épipleure, l’autre située sur le
disque et limitée en dedans par la nervure interne; la tache postérieure
s’arrêle de même en dedans à cette nervure. Quant à la tache marginale
antérieure, elle remonte très étroitement le long de la marge jusque devant
l'épaule.
Necropuorus renutprs Lewis.
(Ann. and Map. Nat. Hist., XX, p. 3/1, 1887.)
Décrit du Japon. Un exemplaire G de Gensan, (Corée) me parait:
bien appartenir à cetle espèce, dont je n'avais vu jusqu'ici qu'un exem-
plaire recueilli par J. Harmand aux environs de Tokio. Le pronotum est
mat chez le &, tandis qu'il est brillant dans les deux sexes chez N. humator
et les côtés en sont répuliérement arrondis, de sorte qu'il n’est pas plus ré-
tréci en arrière qu'en avant, tandis que chez humator il est lépèrement
trapézoïdal. La ponctuation des élytres est plus fine et plus serrée, les épi-
pleures absolument concolores. Les antennes ont une massue sombre, plus
allongée, dont le dernier article est roussâtre en dedans. La pubescence des
cuisses, des tibias et des tarses est jaune. Les trochanters postérieurs du &
sont rétrécis vers le bout, fortement échancrés, leur angle interne en
courte dent droite, fortement écartée de la cuisse: chez humator &, ils
sont presque de la même largeur d’un bout à l’autre et leur angle interne
est en dent non où à peine déjetée en dedans, mais faiblement incurvée
vers le ventre.
,
Nescropuonus PODAGRICUS Portevin.
(Bull. Mus. Paris, 1920, p. 400.)
Je n'ai décrit que le G'. La ® est extrêmement voisine de nepalensis
{ {l
Hope ®. Elle s’en distingue par son pronotum un peu plus transverse,
U) Dans la description de cette espèce, je l'ai comparée à NW. insularis Grouv.
J'ai reconnu, depuis lors, que cette dernière espèce n’est qu'une variété de nepa-
A z
plus mat, imponetué sur le disque, avec les marges à ponctualion plus
fine et plus écartée, et ses élytres à ponctualion plus grosse et moins ser-
rée. En outre, je n’ai pas encore vu de podagricus qui présentät des points
noirs dans les fascies rangées, mais ce dernier caractère, chez les Nécro-
phores, est un de ceux sur lesquels on ne peut guère s ‘appuyer.
La tache rouge du front a une tendance marquée à disparaître : c'est
alors la variété : nigrifrons nov. var.
L'espèce existe aussi aux Célèbes : Bua-Kreng, 5,000 mètres (Fruh-
storfer).
Necropaorus Basauis Falderman.
(Gat. Col. Bung. p. 28, 1839.)
C’est une espèce réellement valable et qui a été méconnue par les au-
teurs. En voici une nouvelle description, faite d’après plusieurs exemplaires
de la collection Grouvelle :
Noir, avec la membrane clypéale d’un jaune-brun, les trois derniers ar-
ticles de la massue, les épipleures en entier, ou presque en entier, et deux
fascies élytrales jaune ou rouge orangé. Tête à front visiblement poncetulé,
les lignes frontales profondes, entières, réunies en ellipse un peu pointue:
membrane clypéale campanuliforme S', en très petit triangle ©. Pronotum
subcordiforme, élargi en avant, sinué sur les côtés, mat G', assez visible-
ment ponctué sur toute sa surface, cette ponctuation forte en avant, dans
les angles antérieurs et sur les marges. Elytres à grosse ponctuation dense,
mêlée de rides: épipleures rouges en entier, ou bien marqués sous l'épaule
d'une tache noire, un peu nébuleuse sur les bords, et séparée de la bande
noire basilaire par l’arête marginale qui reste jaune. Pubescence maro:-
nale des élytres et de l'abdomen jaune, celui-ci avec les arceaux garnis en
arrière, en dessus et en dessous d'une frange de poils jaune d’or serrés.
Metasternum à pubescence jaune d’or, brunâtre latéralement, plus courte
au milieu. Trochanters postérieurs du Œ rétrécis vers l'extrémité, celle-ci
plutôt tronquée qu'échancrée, la pointe interne courte, nullement déjetée
en dedans comme chez interruptus, recourbée vers le ventre. Tibias
lensis, sans macule frontale, où le point noir de la fascie postérieure est réuni à
la fascie noire médiane. Je n’ai pas vu le type unique de Hope, conservé au Bri-
tish Museum, mais M. H. E. Andrewes a eu l'amabilité de me communiquer un
exemplaire parfaitement identique , qu'il avait confronté avec ce tvpe. H en résulte
que N, insularis Grouv. et aussi N. ocellatus Fairm. sont identiques avec N. ne-
palensis. Ce dernier est donc répandu dans la Chine Centrale, le nord de l'Inde,
la presqu'ile Indo-Chinoïse et les iles de la Sonde.
Par contre, je le crois étranger à Bornéo, où il est représenté par podagri icus.
L’ab. borneensis Port. doit être rapportée à ce dernier. Quant à lab. impunctatus
Port., elle tombe en synonymie de N. podagrieus.
— 57 —.
courts et larges, l’angle apical externe des postérieurs non prolongé. Long.
22 millimètres.
Sibérie orientale. Corée : Gensan.
Je considère comme coloration typique celle où les épipleures sont
entièrement orangés. La variation qui possède des épipleures tachés de
noir en avant sera l’ab. Faldermani nov.
On a souvent comparé cette espèce, à commencer par son descripteur,
à NV. vespillo L. En réalité, elle est beaucoup plus proche de japomicus,
dont elle a le facies, mais ses Libias postérieurs absolument droits l'en
scparent immédiatement. Les caractères indiqués ci-dessus permettront
également de la distinguer de N. snterruptus Steph. auquel elle ressemble
aussi à première vue,
NecroPnorus scruraror Blanchard.
(Voy. d’Orb. Col. , p. 74, 1840.)
Cette espèce, décrite de Bolivie, appartient également à l'Argentine,
quoiqu'elle ne figure pas parmi les «Silfidos Argentinos» de C. Berg ( Com.
Mus. Nac. Buen.-Aires, L, 9, 1901). Elle offre une aberration remarquable,
en ce sens qu'elle reproduit presque exactement le système de la colora-
lion typique de N. didymus Br. Les fascies sont complètes, quoique ré-
duites en largeur, et les épipleures sont envahis par la couleur noire, sauf
une tache subhumérale. Mais celle-ci est toujours beaucoup plus allongée
que chez didymus, ce qui permet de les différencier. Jappellerai cette va-
ralion : ab. fallaciosus nov.
N. scrulator varie, pour la taille, de 19 à 29 millimètres.
Liodidae.
Deux espèces, provenant de Java, où cette famille n'était pas encore
représentée, sont sous mes yeux. En voici la description :
Liodini.
Pseudocolenis laevipennis nov. sp.
Sat curle ovata, rufa, capite postice, pronoto in medio elytrisque plus mi-
nusve infuscals, antennarum clava infumata, pedibus rufo-testaceis. Caput
impunclatum, pone basin antennarum leviter br-impressionatum ; antennis
elongatis, fortiter piloselhs, clava laxa parum incrassata, quinque articulata,
articulo ultimo elongato, ad apicem obtuso et rufescenti. Pronotum valde
lransversum, antice regulariter angustalum, lateribus parum rotundatis, an-
ÉAERSE
gulis posticis reclis, nonnihil punctatum. Elytra postice regulariter curvatin
attenuata, haud punclata, parum nitida, stria suturali paulo ante medium
abbreviata. Long. 2 mm. 5-5 mm.
Java : Buitenzorg, 1,000 mètres. (Kannegieter). Ÿ
Facile à distinguer des autres espèces du genre par ses élytres sans
aucune trace de strigosités transverses. Quant à la coloration de 1a tête, du
pronotum et des élvtres, elle varie comme d'habitude du brun au roux,
le pronotum restant toujours marginé de cette couleur.
La rencontre de cette espèce à Java est très intéressante. Elle appartient
à un genre qui n'était connu jusqu'ici que du Japon. Cependant il se
pourrait très bien que le genre Colenisia Fauv. de Nouvelle-Calédonie, ne
füt pas différent de Pseudocolenis Reitt.
Agathidiini.
Agathidium (Cyphoceble) laticorne nov. sp.
Brunneum, nitidissimum, pronoto angusle rufo-marginato. Caput latum ,
haud punctatum, untennis ad basin rubris, clava late, infuscata, articulo
ultimo elongato, ad apicem parum uttenuato et rotundato, omnino luteo.
Pronotum latum, impunctatum , angulis posticis indcatis. Elytra haud punc-
lata, stria suturali nulla. Subtus rufescens, pedibus lete rufotestaceis.
Long. 1 1m. 9.
Java : Buitenzorg. 1,000 mètres (Kannegieter ).
Voisin des C. Grouvellei Portev. de Birmanie et Sumatra et C. Andrewesi
Portev. de l'Inde méridionale, I se distingue du premier par sa taille plus
faible, son pronotum sans trace de ponctuation et a forme de ses an-
tennes : chez Grouvellei, la massue est proportionnellement moms large,
avec le dernier article longuement acuminé. H diffère du second par sa
couleur générale et par celle de ses antennes, dont la massue, chez An-
drewesi, est entièrement obscure et moins large. Il s'en rapproche par son
pronotum qui, vu de profil, présente un angle obtus émoussé, mais bien
distinct. Ce dernier caractère l'éloigne de notre C. lævigatum Er. chez
lequel le pronotum, vu de profil, forme une courbe continue. (Cf. Por-
TEVIN, Bull. Soc. entom. Fr., 1908, p. 254.)
7
b. \
STE
HO.
DESCRIPTION DE DEUX LÉPIDOPTÈRES AFRIGAINS NOUVEAUX
|Ervoninx, Acarisrx |,
par M. Ko. Le Cerr,
Abisara Decaryi nov. Sp.
d.— Aïles supérieures brun-noir uniforme, bord externe sinué, nelte-
ment échancré entre les nervures 3 et 4. Ailes inférieures brun-noir, à
bord externe scalariforme, avec deux courtes queues égales à l'extrémité
des nervures © et 3, et une série submarginale de dessins internervuraux
comprenant : un arc anal noir, allongé, irrégulier, limité en haut par un
trait blanchätre, en bas par une mince ligne argentée: un large demi-cercle
rouge rouille, bordé de jaunâtre à la partie supérieure et de brun rosé
inférieurement; un arc noir souliené de bleu clair et surmonté d'un étroit
croissant jaunâtre; une tache arrondie également soulignée de bleu clair et
entourée de gris jaunâtre; enfin, un dernier point noir entouré en dessus
de gris jaunâtre comme le précédent. Queues jaunes, bordées de noir jus-
qu’au sommet.
Dessous des ailes supérieures brun-noir, éclairci au bord interne, lavé de
rougeàtre foncé sur le milieu du disque et de rougeâtre plus clair vers le
bord externe, avec un gros ocelle subapical noir entouré de blanc, entre
les nervures 6 et 7, et un second, très petit, entre 7 et 8. Six lignes
blanches inégales traversent l'aile : deux courtes, droites, à travers la cel-
lule, une très fine au delà: une large ligne, un peu dilatée inférieurement,
descend à travers le disque de la côle à la nervure 2 sous laquelle elle se
prolonge par un court trait récurrent; la cinquième ligne, très irrégulière,
formée d’arcs internervuraux plus ou moins concaves, commence à la eôte
au-dessus de la fourche des nervures 7-8 qu'elle coupe, et descend en
s’infléchissant sur la nervure 5 ; en dessous de celle-ci, elle se rapproche
brusquement de la précédente ligne discale par un arc aigu, puis descend
parallèlement jusqu’à l'extrémité de la nervure 1 où elle se confond avec la
6° et dernière ligne qui ne comprend que trois traits internervuraux dont
le premier, placé entre 3 et A, est le moins net. Inférieures de même {on
que les supérieures, mais un peu plus variées de rougeâtre clair sous
la cellule et près du bord abdominal; elles portent les mêmes dessins sub-
marginaux qu’en dessus, mais plus nels et auxquels s'ajoutent entre les
nervures 1° et 1°, un arc allongé noir, bordé de blanc et souligné de bleu,
VO
et une ligne marginale jaune d’ocre finement limitée de noir, étendue du
bord abdominal à la base de la queue de la nervure 2. Un point blanc
marque la base de la nervure 8, un autre est placé dans la cellule, vers le
milieu: une éclaircie blanchätre précède ce point , une autre suit les disco-
cellulaires et le bord inférieur de la cellule sous laquelle existe une tache
blanche diffuse dans l'intervalle des nervures 1° et 2. Enfin, une ligne
blanche plus ou moins fortement écrite et brisée en zigzags, court à ira-
vers le disque, de la côte au milieu de la nervure 1°, en formant notam-
ment deux longs angles très aigus entre 2 et 4. et un autre plus court.
obtus, entre 1° et 2. Franges noires. un peu coupées de blanc entre les
queues, plus nettement entre 3-4 et 4-5.
Tête brun noirâtre: front concolore mélé de brun plus clair, divisé par
une ligne médiane ocracée, bordé de blanc pur devant et derrière les yeux :
palpes brun noirâtre mélés de blanc; antennes noires, annelées de blanc.
et tachées de blanc en dessous avant la massue. Corps brun noirâtre avec
quelques poils roux sous l'abdomen et la partie postérieure du thorax:
pattes brun noirâtre en dessous, grisätres latéralement et en dessous.
Envergure : 32 millimètres.
Type (HT.) : 1 S, Madagascar, Fasina (côte orientale), en forêt, vers
500 mètres d'altitude, 10-x 1920. R. Decary, Collection du Muséum
national de Paris. $
Cette espèce est très voisine d'Abisara tepahi Bdv., dont il a été capturé
une petite série d'exemplaires des deux sexes en même temps et au même
endroit par M. Decary. Elle en diffère par sa forme générale un peu plus
arrondie, sa coloration plus foncée, le bord des ailes supérieures sinué.
échancré entre 3 et 4. les queues des ailes inférieures plus courtes et non
terminées de blanc, l'absence de jaune sous l'arc anal des ailes inférieures
en dessus, la frange noire au même endroit, les lignes du dessous beau-
coup plus neltes et plus larges, la cinquième des supérieures très rappro-
chée de la quatrième dans la majeure partie de son parcours, la ligne dis-
cale des inférieures beaucoup plus irrégulière et formant des angles plus
aigus.
Ces caractères sont du même ordre que ceux séparant beaucoup d’autres
espèces malgaches telles que Papilio demodocus Esp. et P. erithomouides
G.-Sm., P. Marondavana G.-Sm. et P. Grose-Smithi Roths.. etc.
Ægocera Naveli nov. sp.
d. — Aïles supérieures brun rouille avec deux taches blanc ocracé,
nettes : l'une, longitudinale, basale, lancéolée, couvrant la partie infé-
rieure de la cellule jusqu'aux 4/5, l'espace internervural sous-jacent jus-
qu'au pli de 1° et finissant en pointe dans l'angle formé par la cellule et la
base de la nervure 2 ; l’autre, transversale , descendant obliquement sur le
ne.
61 —
disque de la cellule appendiculaire à la nervure 3. Entre ces deux taches
existent, de part et d'autre de la discocellulaire, deux courts traits olivätres
peu distincts , et un autre, très fin, descend du sommet de la tache basale
jusque sur la nervure 1°.
Aïles inférieures jaune orange lerne, avec une large bande terminale brun
noirâtre, un peu rétrécie entre les nervures 2-4 et remontant en se fondant
le long du bord abdominal jusqu’à la base: celle-ci et la côte, jusqu’à la
cellule, sablées de noirâtre; un point brun noir sur la discocellulaire supé-
rieure; nervure 1° à pilosité dense et noire.
Dessous des ailes supérieures jaune d’ocre de la base jusqu’au delà du
milieu de la cellule, avec une tache ronde brun rouille au-dessus de la
naissance de la nervure 2; disque brun rouille, foncé dans la récion mé-
diane, beaucoup plus clair distalement, et portant la même bande trans-
verse qu'en dessus, mais plus étroile et coupée par les nervures. Franges
brunes, éclaircies à l'angle interne. Dessous des inférieures jaune orange
vif, avec la bande marginale brun rouille päle, graduellement rétrécie de
la côte à l'angle anal: point discocellulaire plus gros qu'en dessus. Franges
brunes, un peu mélées de gris, et largement coupées de blanc à l'angle
anal.
Vertex brun rouille, mêlé en arrière d poils blanchâtres; front blanc
jaunâtre, avec une ligne médiane brun rouille; palpes brun rouille avec
l'extrémité du 1° de la base du 3° et la face interne blanc Jaunätre;
antennes brun rouille longées en dessus par une ligne ponctuée d’écailles
blanches. Thorax brun rouille, avec deux courtes lignes jaunâtres sur le
milieu du collier. Abdomen brun noirâtre à pinceau anal concolore, bordé
de jaune d’ocre. Dessous du corps blanc jaunâtre passant au jaune vers
l'extrémité de l'abdomen. Pattes antérieures brun noirätre avec la crête
inférieure du fémur et du tibia, une tache médiane et le sommet de celui-ci
blanc jaunâtre; pattes médianes brun noirâtre à fémur plus clair, blan-
châtre en dessous, tibia blanc Jaunâtre en dessous et au sommet, annelé
de jaune au milieu ; tarses bruns, coupés de jaune au sommet des articles ;
pattes postérieures jaune d’ocre clair, faiblement annelées de noirätre
avant le sommet du tibia qui porte, en outre, une touffe de poils jaune
orange sur le milieu de la crête supérieure ; farses concolores-
Envergure : 42 millimètres.
Type (H. T.) : 1 G', San Thomé, H. Navel (1920), Collection du Mu-
séum national de Paris.
Un second exemplaire de la même île, un peu défectueux, mais iden-
lique, m'a été communiqué par M. H. de Seabra.
Par le dessin des ailes supérieures, cette espèce montre quelque ana-
logie avec Ægocera triment Fidr., mais la coloration du corps et des ailes
inférieures la rapprochent davantage d'Æ. thomensis Jord., dont elle n’est
peut-être qu’une forme différenciée.
ET TR
HOMOPTÈRES NOUVEAUX.
par M. Le D' V. Larremann.
.
Grâce à Ja grande obligeance de M. le Professeur Bouvier j'ai pu exa-
miner un cerlain nombres d'Homoptères appartenant au Muséum national
de Paris: parmi ceux-ci j'ai trouvé un assez orand nombre d'espèces nou-
velles: la description d’une partie de celles-ci a déja paru.
Afin de remercier M. Bouvier de son amabilité, j'aurais désiré lui dédier
un genre, mais celte amabilité si grande lui a gagné tant de sympathies,
que, si je voulais mettre mon désir à exécution, Je tomberais sûrement en
synonymie.
Fam. FUEGORIDBÆ.
SuRFAN. Fulgorinæ,
Tri8. APHAENINI.
I. GENUS Belbina Stal.
1. B. Lambertoni nov. sp.
Tête avec prolongement rougeàlre ; pronotum et écusson brun clair, les
deux premiers tiers des élytres sont de couleur rose-pris, parsemés d’une
villosité jaunâtre assez espacée de petites taches noir bleuâtre, leurs ner-
vures sont Jaune rougeàtre, elles montrent 4 taches noires, la 1" située non
loin de la base, oblique (paraissant formée de 3 taches rondes accolées),
part du radius et passe sur le clavus en dépassant légèrement la seconde
nervure anale, les 3 autres sont situées entre le bord externe et le radius:
le tiers apical fortement réticulé est ocre brun, plus ou moins translucide
et parsemé de taches blanc bleuâtre, et sur les nervures existe une villosilé
noire assez espacée; à l’extrémité du clavus existe une tache irrégulière
rosée, claire.
Les ailes sont rouge-carmin dans les trois cinquièmes antérieurs et
noires dans les deux cinquièmes postérieurs. La parlie rouge porte 5 ou
6 taches noires (dont une a son centre bleu) et a son bord postérieur blan-
châtre. Sur la partie noire se voient des taches bleuâtres.
LL
#
= 09 —
Le thorax est rougeätre plus ou moins teinté de brun. L’abdomen est
rouge, sur ses côlés se voient » taches blanches: le rostre et les pattes sont
noires, sauf l'articulation des cuisses et tibia postérieur qui est jaune
rougeàtre foncé.
La longueur des élytres est à peu près égale à {rois fois sa plus grande
largeur qui est située au-devant du bord apical. L’angle apical est fortement
arrondi, le bord externe est à peu près droit, le tronc commun des deux
nervures anales après leur réunion se prolonge dans le résean apical.
L'écusson a une forte carène médiane et 2 carènes latérales en forme d’S
el vers l'extrémité une large fossette peu profonde, lransversalement striée;
la carène médiane s’élend jusqu’à cette fossette. Le pronotum est plus court
que l’écusson et porte une carène tranchante.
Sur le vertex réunissant les yeux existe une forte carène médiane au-
devant de laquelle ia surface est déprimée en cnvette, ses côtés sont folia-
cés, relevés. Le prolongement céphalique, assez long. de 6 millim., vu de
côlé, est relevé droit et se termine en pointe, les différentes faces sont
séparées par des carènes. la face postérieure est droite, l’antérieure est
arrondie el porte une carène qui disparait à la partie incurvée au-dessus
du front ; la face latérale porte éoalement une carène parallèle à celle qui
la sépare de la face antérieure.
Le front est aplati et porte deux carènes parallèles qui sont la continua-
lion de celles séparant les faces antérieures et latérales du prolongement.
Le rostre s'étend jusqu’au-devant des organes génitaux.
Patrie : Madagascar (Lamberton ).
Longueur totale : 35 millim.; longueur du corps : 10 millim. ; lon-
oueur des élytres : 18 millim. ; largeur des élytres : 10 millim.
Type : Ma collection (nombreux exemplaires).
Var. Minuta. Je possède quelques exemplaires dont la longueur lotale
n'est que 25 millimètres.
Je dédie cette espèce à M. Lamberton, Professeur au lycée de Taua-
narive.
2. B. Pionneaui nov. Sp.
L'ensemble de l'insecte est rouge brique plus où moins foncé et parsemé
de taches noires et bleu clair nombreuses sur les élytres; les taches noires
sont surtout nombreuses sur les deux premiers liers, le dernier tiers est
plus clair et a une teinte légèrement jaunâtre; à l’extrémité du clavus
existe une tache rose sale (avec celle de l’élytre opposé elle forme un rond).
Les ailes sont rouges dans leurs irois cinquièmes antérieurs et noir bleuâtre
sur leurs deux cinquièmes postérieurs, les nervures sont bleu clair et
dans cette parlie se trouvent plusieurs taches blanc bleuâtre ; sur la partie
rouge qui est bordée, le long du bord postérieur, d’une ligne blanche puis
Dr paul
d'une bande brune, se voient 5 ou 6 laches noires de différentes gran-
deurs, 2 ou 3 de celles-ci ont leur centre blanc bleuâtre ; l'abdomen est
rouge et sur les côtés se voient 5 taches blanches : les pattes sont noires.
H présente les mêmes caractères que l'espèce précédente ; cependant le
prolongement céphalique est plus petit, 3 millim., et le rostre s'étend
jusque sur les organes génitaux.
Patrie : Madagascar (Lamberton).
Longueur totale : 31 millim.; longueur des élytres : 26 millim. ; lon-
œueur du corps : 18 millim.; largeur des élytres : 9 millim.
Type : Ma collection (nombreux exemplaires) .
Fam. CERCOPIDÆ.
SUBFAN. Aphrophorin:æ.
II. Genus Pentacantha nov. gen.
Toute la surface de l’insecte est lisse et brillante; le vertex présente une
carène médiane tecliforme, médiane, séparant les ocelles, qui sont assez
gros. l’'écarlement de ceux-ci égale environ le tiers de la distance qui les
sépare des yeux; sa longueur égale environ le tiers de sa largeur et le tiers
de la longueur du pronotum; le bord antérieur de la tête est arrondi, la
partie frontale du vertex est fort courte. Le front est bombé, lisse et bril-
lant, les stries transversales sont peu marquées. Le clypéus dépasse lévère-
ment l’extrémilé des hanches antérieures. Le rostre est fort long et dépasse
considérablement en arrière les hanches postérieures.
Le pronotum présente une carène médiane, longitudinale, peu mar-
quée ; son bord antérieur est convexe, arrondi ; les latéro-antérieurs sont
convergents en avant ; le postérieur est échancré en angle oblus.
L'écusson triangulaire est transversalement strié et déprimé à la partie
médiane: le bord antérieur est en angle obtus; les latéraux sont arrondis,
concaves ; sa longueur égale sa largeur.
Les élytres sont brillants, un peu translucides, à ponctuation forte et
par place assez espacée, donnant par transparence l'impression de petites
taches d'huile assez peu marquées; le cubitus et la médiane sont réunis
sur le tiers antérieur de l’élytre et se séparent ensuite pour dessiner une
longue cellule assez étroite ; le radius se bifurque à la fin de la moitié .
antérieure; vers l’extrémité de l’élytre existe un réseau à mailles peu
nombreuses.
Les tibias postérieurs ont > épines, dont la taille va en croissant vers
le tarse.
D —
1° Le nombre d’épines des tibias postérieurs; 2° la longueur du rostre;
3° les élytres distinguent facilement ce genre de ses voisins.
Type du.genre : Pentacantha brunnea Lallemand.
Distribution géographique : Inde anglaise.
3. B. brunnea nov. sp.
L'insecte est brun brillant, un peu plus foncé par place, le front est
noirätre près des yeux, ses siries très peu marquées sont indiquées par des
séries de points noirs: la partie médiane est plus claire; la base du elypéus
est jaunâtre ; le rostre, jaune clair vers la base, devient de couleur plus
foncée à l'extrémité.
Les cuisses présentent des alternances de brun noirâtre et de jaune
clair.
Les tibias antérieurs et médians, bruns aux extrémités, sont ocre clair à
leur partie médiane ; les tibias postérieurs sont ocre clair.
Les élytres sont brunâtres, présentant des parties plus foncées princi-
palement sur le clavus ; près de la pointe de ce dernier et au bord interne
de l’élytre se trouve un petit point plus clair, blanchâtre.
Longueur : 15 millim.
Type : Muséum National de Paris.
Patrie : Dargiling.
Fan. CERCOPIDÆ.
SUBFANM, Cercopinzæ.
Tri8. COSMOSCARTINI.
IIL Genre Phymatostetha Slai.
h. Ph. vicina nov. sp.
Espèce voisine de rufolimbata Schmidt par le dessin des élytres et la
structure générale.
Pronotum ocre jaune, Îles fosseltes situées en arrière des yeux sont
noires. Tête ocre jaune, les yeux, une bande située sur le vertex entre
ceux-ci, les bords du front et du elypéus, les joues, sont brun-noir; cly-
péus et thorax, noirs ; hanches, bord antérieur des cuisses, ocre jaune ;
l'abdomen est bleu d’acier à sa partie inférieure, recouvert d’une villosité
dense et grisâtre; ses bords latéraux sont élroitement ocre jaune, de même
Muséum, — xxvuL, 5
— 00 —
que le bord interne des plaques génitales el la tarière de la femelle ;
sa partie supérieure est bleu d’acier à reflets métalliques. Les ailes, noirä-
tres à base rougeàtre, ont un léger reflet doré. Les élytres brunes ont
8 taches et la bordure apicale ocre jaune. La grande tache du clavus de
rufolimbata est ici partagée en deux macules, une plus grande à 1a base
et une plus petite au milieu les autres taches situées sur le corium; sont
disposées comme chez l'espèce voisine, c'est-à-dire 2 au bord costal (une :
en avant, l’autre en arrière du milieu), la 3° près de la base, la 4° au
niveau de fourche du médian et du cubitus, la 5° au milieu de la partie
apicale et la 6° près de l'extrémité du clavus en face de ia 2°.
Sur les côtés du front sont indiquées de faibles stries transversales. Le
rostre s’élend jusqu'entre les hanches médianes. Le mésothorax porte deux
fortes prétubérances coniques; son bord postérieur est arrondi et en un
léger bourrelet ; sur le milieu de l'aile, le 3° secteur longitudinal se bi-
furque, et avant sa bifureation 1l est réuni au 2° secteur par un rameau
transversal. Les tibias postérieurs ont deux fortes épines. Le pronotum fai-
blement bombé et ponctué en stries transversales, son bord postérieur
légèrement concave.
Patrie : Inconnue.
Longueur avec les élytres : 25 millim. ; longueur du corps : 22 millim.;
largeur, élytres étendues : 50 millim.
Type : Ma collection.
9. Ph. javanensis nov. sp.
Pronotum brun-acajou, brillant; tête brune ; front jaune bordé d’une
fine bande noire et portant une fine ligne brune longitudinale.
Thorax ocre brun, les paltes sont un peu plus foncées. Abdomen noi-
râtre, sauf les organes génitaux qui sont brun jaunätre. Ailes enfumées.
Élytres brunes. Sont jaunâtres : une bande située sur le clavus le long du
bord interne et s'étendant jusqu’à l'extrémilé de l'écusson, une bande
transversale en avant du milieu du corium el composée de 3 taches con-
tigues et ea arrière 3 taches, une à l'extrémité du clavus, une 2° en face
de celle-ci au bord externe et la 3° en arrière de ces deux-c1 au milieu de la
partie apicale. Vers la base, l'espace compris entre le radius el le tronc
commun du médian et du cubilus est plus ou moins jaunâtre, sous la
forme d’une tache allongée mal délimitée, de même vers la base de chaque
côté de la nervure externe du clavus existe un espace plus ou moins teinté
de rougeätre.
La surface du pronotum est transversalement ponctuée: elle ne porte pas
de carène. Le rostre s'étend jusqu'entre les hanches médianes. Le méso-
Are US
thorax porte deux fortes protubérances coniques, un peu aplaties d'avant
en arrière : les tibias postérieurs ont deux fortes épines.
Patrie : Java, Mahang.
Longueur de linsecte : 20 millim. ; longueur de l'élytre : 16 millim.
Type : 1 S', Collection du Muséum National de Paris.
6. Ph. limbata nov. sp.
Vertex el front, écusson et élytres noirs ; sont ocre jaune : bord antérieur
du vertex, une tache triangulaire s'étendant jusqu’au milieu du front, les
joues, le clypéus: le pronotum est noir, ses bords antérieurs et latéro-
antérieurs (ce dernier plus ou moins larsement) sont ocre jaune. Sur les
élytres existent deux fines bandes transversales, une située un peu en avant
du milieu et l'autre plus large en avant de là partie réticulée, une bande
s'étendant de Ja base du corium à la première bande transversale (à Ia base
elle est de même largeur que celle du pronotum, puis se rétrécit quelque
peu); sur j’exemplaire provenant de Pontianak (Bornéo) existe, au milieu
de la partie réticuléc, un petit point plus ou moins ocre jaune, assez peu
marqué. Les pattes, le thorax sont ocre jaune, sauf trois petites taches laté-
rales et les épines du mésothorax qui sont brun-noir ; l'abdomen est ocre
jaune, sauf 3 taches par segment, une médiane transversale et 2 petites
taches latérales ; les yeux sont brun-pris ; les ailes sont noires. -
Les élytres sont deux fois et demi aussi longues que larges, rétrécies en
arrière et leur bord apical est arrondi. L’écusson est triangulaire transver-
salement strié et montre une fossette mediane. Pronotum densément et
orossièrement ponctué en stries transversales, portant une carène longitu-
dinale non marquée près des bords antérieur et postérieur, ce dernier est
légèrement concave. Les ocelles assez petits sont proches l’un de l'autre,
leur distance est deux fois plus petite que celle qui les sépare des yeux ;
emésolhorax présente deux protubérances en avant des hanches médianes ;
eiles sont dirigées vers l'arrière, le rostre s'étend jusqu'entre celles-cr.
Patrie : Bornéo, Pontianak (Obevthur). le Banguey, Sumatra.
DA F
Longueur lotale : 13 à 19 nullim.; longueur des éljtres : 10 à
11,5 millim.
Type : Collection du Muséum National de Paris et de la mienne.
7. Ph. mutata nov. sp.
Vertex brun foncé à sa partie médiane, jaunätre sur les côtés el sur les
bords; front brun-jaune, jaune à sa parlie médiane; pronotum ocre jaune
montrant des taches noires dans les fossettes situées près du bord antérieur,
F
D,
CARE S
il devient légèrement gris près du bord postérieur; écusson jaunître ;
les élytres brun foncé portent des bandes et des taches jaunes : une bande
lransversale au-devant du milieu, deux taches transversales au-devant de la
partie réticulée, une au bord externe et l’autre à la pointe du clavus ;
une fine bande longitudinale située le long du bord externe occupant la
moitié de la distance entre la base et la première ligne transversale : enfin
à la base du clavus une lache plus ou moins triangulaire se prolongeant en
une fine bordure le long du bord interne, jusqu’au niveau de la pointe de
l'écusson. L’abdomen est ocre jaune à sa face supérieure, à sa face inférieure
il est également ocre jaune, mais chaque segment porte 3 taches noires ;
les pattes et le thorax sont ocre jaune, ce dernier porte 3 pelites taches
noires latérales, les protubérances du mésothorax sont noires.
Les ailes sont enfumées, rosées à la base.
Le pronotum est rugueux, densément et fortement ponctué, les élytres
sont recouvertes d’une villosité dense et jaunâtre. Sur les aïles le 3° secteur
est réuni au 2° bien avant sa bifurcation ; elles sont recouvertes d’une
villosité noirätre. Les protubérances sont transversales, à l’extrémité acu-
minées, en pente douce à leur face antérieure.
Patrie : Pérak.
Longueur totale : 13 millim. ; longueur des élytres : 10 millim.
Type : Ma collection.
7 1
NoTe SUR LA PRÉSENCE EN ALGERIE
Du SpHyRACEPHALA Hearseraxa Wesrw. De L'INDE
ET SUR LA SYNONYMIE DE CE DIPTÈRE
par M, Le Proresseur M. Bezzi.
Plus nos connaissances sur la faune des Diptères de l’Afrique du Nord
vont progressant, plus nous y trouvons d’espèces dont la présence n’y
était pas soupçonnée et qui ont des rapports avec les autres régions zoolo-
giques. Ainsi il y a peu de temps que j'ai signalé de la Libye ©? une espèce
d'Ommatius , genre d’Asilides qui, dans la faune paléarctique, n’était connu
seulement que de l’Extrême - Orient (0. chinensis F.) et se rapprochant de
l'O. tenellus V. d. Wulp d’Aden et de l'Érythrée.
Voici maintenant une petite mouche, capturée dans le Sud algérien, qui
appartient à une famille qui n’est pas comprise dans le Katalog der
paläarktischen Dipteren, vol. IV (1905), celle des Diopsidæ. Cela tient seu-
lement à une omission de la part de l’auteur, qui a oublié les découvertes
faites en Sibérie. En effet, Portschinsky avait mentionné de Wladivostok
en 1871 © l'espèce nord-américaine Sphyracephala brevicornis Say: en
1873, Loew " décrivit une espèce nouvelle du bassin de l'Amour sous le
nom de Sphyracephala migrimana, qui est vraisemblement la même que
l'auteur russe avait attribuée à l'espèce de Say.
Ce fut donc avec le plus grand intérêt que j'ai reçu de M. le baron
J. Surcouf deux Diopsides capturés par lui tout récemment (25 septembre
1921) à E-Kantara, près de Biskra: il les a pris le soir, à la tombée de Îa
nuit, en fauchant les menthes dans le jardin de l'Hôtel Bertrand. Mon intérêt
redoubla quand j'ai pu constater l’identité de ces exemplaires avec de nom-
breux individus de Sphyracephala Hearseiana Westwood (” de ma collection,
reçus de M. Brunetti qui les a capturés le 2 4 novembre 1904 à Cawnpore,
N. W. India. Comme je possède encore dans ma collection un très grand
® Contributo allo studio della Fauna Libica. Materiali raccolli nella done 1l
Misurata e Homs (1912-13) del Dott. Alfredo Andreini. Ann. Mus. civ. Genova ,
(3) VE, p. 165-181, 1914.
@) Horæ Soc. Entom. Ross., VIII, 1871, p. 287.
®) Ueber die Arten der Gattung Sphyracephala (Zeitschr. für ges. Naturwiss.,
XLIT, 1873, p. 101-105).
4) D'après l'orthographe originale, par Wertwood: Osten-Sacken a corrigé le
nom en Hearseyana, du nom du colonel Hearsey. :
sd
ne es
nombre de spécimens de Diopsis Beccari Rondani , {rouvés dans l'Éry-
thrée à Ghinda par M. 1e D° Alberto Mochi, et d'autres de la même localité.
orovenant de chez Rolle. de Berlin. j'ai pa me persuader que cette espèce
est identique avec telle de Inde. Ge fait avait été déjà scupçonné par
Osten Sacken ”, qui avait placé cette espèce dans le genre Sphyracephala.
Le Sphyracephala Hearseiana Westw. (Beccuri Rond.) semble donc être
largement répandu en Afrique, même dans le sud dn continent, car j'ai
vu, dans les collections du South African Museum de Cape Town, un
exemplaire du Zoulouland, M'fonposi, recueilli dans le mois de septembre
1914 par Mr. W. E. Jones.
L'espèce est assez variable dans la coloration de l'abdomen. qui passe
du rouge brunâtre au noir, et des pattes, qui montrent les parties noirâtres
plus ou moins étendues. Mais elle est bien reconnaissable parmi les autres
espèces dun genre jusqu'à présent connues en raison de ses ailes dépourvues
de dessin brun.
Aux importants caractères alaires, signalés par Osten Sacken, pour dis-
tinguer le genre Sphyracephala de tous les autres Diopsides ( c’est-à-dire la
présence d'une alula bien développée et le prolongement .de la sixième
nervure longitudinale après la cellule anale), il faut ajouter que ia nervure
auxiliaire (subcosta) est bien distincte de la première longitudinale (R°), bien
que très rapprochée d'elle, et aboutit à la marge avant l'extrémité de cette
dernière.
Le genre Sphyracephala diffère en outre profondément des autres Diap-
sides par sa distribution géographique, qui est bien plus étendue que c«lle
du reste de la famille: celle-ci est limitée aux régions orientale et éthio-
pienne, tandis que les Sphyracéphales sont aussi holarctiques.
On ne connaît encore presque rien de l'éthologie, et les métamorphoses
du genre Sphyracephala sont inconnues. Westwood remarque, à propos
de Sph. Hearseiana, que le Col. Hearsey pense qu'elle peut étre en rela-
tion avec les Aphides, soit en utilisant leurs excréments sucrés, soit en
faisant leur proie de ces insectes. H est curieux de noter que les espèces de
ce genre montrent la tendance à se réunir en quantités énormes d'individus.
Aïnsi Aldrich ” dit qu'il a trouvé la Sph. brevicornis près d'Ithaca, U.S.A..
par centaines sur les feuilles dans des lieux ombragés. Et Brunetti ® a ren-
% Muscaria exotica Musei civiei Jannensis. I. Species aliquæ in Abyssinia, ete.
(Ann. Mus. civ. (renova, IV, 1873, p. 282-294).
? Diptera from the Philippine Islands (Berlin. Entom. Zeitschr. . XXNI, 188»,
p. 83-120, 187-252).
® Trans. Ent. Soc. London, IV, 1844, Proceedings , p. 99-100.
%) A Catalogue of North American Diptera. Washington, 1903.
5 Notes on Oriental Diptera. Note on Sphyracephala Hearseyana Wertwood
with a List of Oriental Species of Dropsinæ (Rev. Ind, Mus., 1, 1907, p. 163-
166).
ne EE
contré deux fois dans l'Inde la Sph. Hearseiana en énormes agglomérations
d'individus serrés les uns aux autres, sur le côté ombragé d'une muraille,
près de terre.
Je crois utile de donner ici un aperçu bibliographique des espèces
connues du genre Sphyracephala. Rondani, en 1875 !/, a fondé pour sa
Diopsis Beccarü le nouveau genre Hexecopsis, qui paraît n'avoir pas raison
d'être maintenu, à moins de l'employer pour les espèces à ailes non
tachetées de noir.
SPHYRACEPHALA.
Say, Amer. Entomology, pl. h11, 1828.
À. Hexecopsis Rondani, Ann. Mus. civ. Genova, VI, 1875, p. 440.
1. sucamr Loew. Zeitschr. ges. Naturwiss., XLIT, 1873, p. 105.
Ambre de la Baltique.
2. nearserANA Westwood, Trans. Ent. Soc. London, IV, 1844, Proc., p. 99
(Diopsis), et Cab. Or. Entom., 1848, p. 38, pl. XVIIE, fig. 4; Loew.,
Zeuschr. ges. Naturwiss., XLIT, 1873, p. 104; Osten Sacken, Berl.
ent. Zeuschr., XXVI, 1882, p. 235: Brunetti, Rec. Ind. Mus., [, 1907,
p. 163; Maxwell-Lefroy, Indian Insect Life, 1909, p. 629, fig. 414.
hoarseiana Macquart, Dipt. exot. suppl. IV, Mém. Soc. srient. Lille,
1851,p. 270 (297), pl. XXVIT, fig. 12 ( Diopsis).
Beccarü Rondani, Ann. Mus. civ. Genova, IV, 1873, p. 269 (Dio-
psis) et VII, 1875, p. 4ha (Hexecopsis); Osten Sacken, Bert. Ent.
Zeitschr., XXVI, 1882, p. 235.
Inde, Algérie, Érythrée Cap de Bonne-Espérance.
B. Sphyracephala s. str.
. coraurNaTA Bigot, Aun. Soc. ent. Fr. (5), IV, 1874, p. 115 (Diopsis);
Osten Sacken, Bert. Ent. Zeüschr., XXVI, 1882, p. 234 ; Hendel, Suppl.
Entom., II, 1914, p. 99.
C9
Célèbes, Philippines, Formose.
=
. NIGRIMANA Loew, Zeutschr. ges. Naturwiss., XLIT, p. 103 ; Osten Sacken,
Berl. ent. Zeitschr., XXVI, p. 235.
brevicornis Portschinsky nec Say, Hor. Soc. Entom. Ross., VIT,
1871, p. 287.
Sibérie orientale.
0 Ann, Mus. civ. Gennva, VIT, p. 449,
rene
5. BREvICORNIS Say, Journ. Acad, Se. Philad., T, 1817, p. 23 (Diopsis), et
Compl. Works. I, 1859, p. 116, pl. 411: Wiedemann, Aun. Zmeÿl.
Ins., Il. 1830, p. 563 (Diopsis), et Achias, in Griff; Gray in Grifi.
Anim. Kingd., Ins., 1832, p. 774, pl. LXI. fig. 2: Macquart, List.
Buff. Dipt.. Il. 1835, p. 486 (Diopsis); Westwood, Trans. Linn. Soc...
XVII, 1834, pl. IX, fig. 20 (Diopsis): Fitch, 1* N. Y. Report, 1855,
p. 772: Loew., Zeitschr. ges. Naturwiss., XLIT, 1873, p. 104: Osten
Sacken , Berl. Entom. Zeitschr., XXVT, 1882, p. 235 : Keen , Can. Entom..,
XV, 1883, p. 200: Hongton, Ent. News, XIIT, 1903, p. 160: Al-
drich, Cat. N. Am. Dipt., 1905. p. 622; Wälliston, Mass. N. Am. Dipt..
3° Ed., 1908, p. 314, fig. 124: Pelerson, IH. Biol. Monopsr., III,
1916, pl. IT, fig. 52; pl. VI, fig. 94: pl. X, fig. 190; pl. XII,
fig. 293: pl. XV, fig. 338: pl. XIX, fig, 450, 451: pl. XXV, fig. 585.
subbifasciata Fitch, 1°* N. Y. Report,1855, p. 773.
bicornis Peterson, l. Biol. Monogr., IT, 1916, p. 183.
Partie occidentale du Canada et des États-Unis.
— | _—-
Üvpescrieen Crawe-lfcies 1N mue Paris NATIONAL Museuu.
(Tiruunz, Diprera.)
Parr IV
(Continue),
By Cnances P. ALExaNDER,
Pa. D., Urbana, Hl., U. S. A.
NEW WORLD SPECIES.
SUBFAMILY LIMNOBIINEÆ,
Trige PEDICIINI,
GENUS Ornithodes Coquillet.
OrNirones HarrimanI Coquillett.
1900. Ornithodes harrimani Coquillett ; Proc. Wash. Acad. Sc., vol. 2, p. 400.
Ornithodes harrimani has been known hitherto only from the unique
male type preserved in the collection of the United States National Mu-
seum. In the extensive collections of the Paris Museum, a female speci-
men was found which is here described as the allotype.
Allotype, ®. — Length, 25 mm.; wing, 22 mm. ; head alone
3,25 mm.
Similar to the type male. Size larger. Femoral bases and halteres
infuscated. Wings with greyish yellow. Venation: Sc2 before the origin
of Rs about the length ofthe basal deflection of Cu1: Rs strongly an-
gulated at origin ; free portion of R2 (the apparent radial erossvein) about
its own length from the tip of R1 ; a supernumerary crossvein in cell R3 at
about fourfifths the length of the cell; a long spur on vein R4 beyond
midlength, this jutting distad into cell R4, surrounded by a conspicuous
brown seam ; petiole of cell R4 shorter than, of M1 longer than, the basal
PR Re
deflection of Cui. Lateral and posterior angles of tergites brightened.
Valves of ovipositor long and slender, black, the apices paler.
Allotype, ©, Juneau, Alaska, 1901 ([. de Joannis).
AHotype in the Collection of the Paris National Museum.
SUBFAMILY Wipulinsæ.
Trise TIPULINI.
GENUS Microtipula Alexander.
Eumicrotipula NOV. SUBGEN.
Characters as in Microtipula, s. s.: nasus small but evident ; cells of the
wing beyond the cord and the outer ends of the basal cells provided with
abundant macrotrichiae.
Type of the subgenus, Microtipula (Eunucrotpula) macrotrichiata nov.
sp. (Brazil).
Microtipula (Eumicrotipula) macrotrichiata, nov. sp.
General coloration brown ; mesonotal praescutum with three very
slightly darker brown stripes ; nasus small but evident ; legs brown, the
femora with a narrow, yellow subterminal rino : wings light brown, varie-
gated with darker brown, yellow and subhyalire, there being a series of
four brown areas in the subcostal cell: distal half of wing with abundant
macrotrichiae.
Female. — Length about 7.5 mm.; wing, 8.8 mm.
Frontal prolongation of the head comparatively short, brownish yellow:
nasus small ; palpi brown. Antennae with the scapal segments yellowish
testaceous : flagellum broken. Head brownish yellow with a narrow, dark
brown, median area on vertex, widened behind.
Mesonotal praescutum brown with three very slightly darker brown
stripes: sculum yellowish brown, the centers of the lobes darker; scu-
tellum brownish testaceous. Pleura brownish testaceous with darker
brown areas on the mesepisternum and mesosternum. Halteres testa-
ceous, the knobs dark brown. Legs with the coxae testaceous ; trochanters
yellowish, femora brown with a narrow, obscure yellow ring before the
broad brown tip; remainder of the less dark brown. Wings light brown,
variegated with dark brown, yellow and subhyaline; cell C almost uni-
formiy brown; cell Se with four dark brown blotches alternating with
ae Rs
three pale yellow areas; stigma brown; subhyaline areas beyond the
sigma in cells 2 to R5 and as smaller, scaltered spots in most cells of the
wing ; {he space between vein Cu and the semi-atrophied branch behind it
dark brown with a subhyaline area beyond two-thirds (he length; veins
dark brown. All cells in distal half of wing with abundant macrotrichiae.
Venation : Sc1 atrophied ; Se2 ending about opposite three-fourths the
length of the comparatively long sector ; » connecting with R2+3 at fork :
R2 atrophied : petiole of cell M1 shorter than w, sometimes very short :
m-cu distinct.
Abdomen light brown : sternites paler.
Habitat. — Brazil.
Holotype, ©, Montagnes des Orgues, Province de Rio de Janeiro, 1909
(E. R. Wagner).
Paratopotype, Sex ? (abdomen broken).
Type in the Collection of the Paris National Museum.
ue
MARGINELLES NOUVELLES DE LA COLLECTION JOUSSEAUME,
PAR M. À. Bavay.
La riche collection malacologique lécuée au Muséum par feu le D' Jous-
seaume renferme quelques petites espèces de Marginelles auxquelles le
donateur a donné un nom, mais sans les décrire, sauf une cependant dont
la description manuscrite a été retrouvée dans les noles accompagnant la
collection. Ces espèces sont étiquetées : Maroinella dispohata, M. virgule,
M. Terverianella, M. creniaxis, M. exihis, les quatre premières de la mer
Rouge, la dernière de la côte du Brésil. C’est MW. dispohata qui seule est
décrite par Jousseaume , et je reproduirai sa description.
M. virgula m'était déjà connue, M. Jousseaume me l'ayant communi-
quée depuis longtemps: M. Terveriunella est dans le même cas.
Quant à M. creniaxis, deux tubes portent cette étiquette. L’un renferme
un embryon qui n'appartient pas à la famille des Maroinellidées, l’autre
renferme deux espèces différentes de Marginelles. Dans ces conditions, il
me semble préférable de laisser cette description en suspens.
Enfin les deux tubes étiquetés M. exilis renferment en réalité deux
espèces bien différentes, mais dont les exemplaires sonten médiocre état de
conservation. M. Jousseaume m'’ayant de son vivant communiqué une por-
tion du gros Maerl dragué au large de Parahyba dans lequel ces Marpgi-
nelles furent trouvées, j'ai pu , en rapprochant certains débris ou spécimens,
reconstituer les figures de ces espèces. Le nom de M. exilis déjà deux fois
préoccupé ne pouvant rester, J'ai dû donner à l’une des espèces le nom de
M. perexilis, à l’autre celui de M. pupu.
Marginella dispoliata Jousseaume, mss.
(Fig. 1.)
Le D' Jousseaume a laissé de cette espèce la diagnose et la description
suivantes restées manuscrites :
« Testa parva, biconico-ovata, solida, cretacea, albo aut cinereo flavescens,
hnea palhidissima, ferruginea cincta. Spira conica, 1/3 longitudinis æquans ;
anfr. à subplani, regulariter crescentes. Apertura oblonga, angusta, linearis,
Re
columella fere recta, quadriplicata, plisis fortibus dimidiam longitudinis supe-
rantibus armata, labrum incrassatum, intus denticulatum.
« Dam. : alt. 3 mallimètres : diam. 1 min. 5.
« Habitut Dyibouti. Trouvée à l'état fossile dans les récifs madréporiques
des plages soulevées.
«Coquille petite, ovoïde, solide, blanc cendré ou blanc jaunâtre, sur le
dernier tour de laquellé on aperçoit une bande ferrugineuse peu appa-
rente ; sa spire formée par l’enroulement de cinq tours est haute et
conique ; l'extrémité antérieure est très atténuée, ce qui donne à la coquille
un peu renflée au milieu l’aspect de deux cônes aux sommets arrondis et à
bases accolées. L'ouverture est longue et étroite, presque droite, sans dila-
Fig. 1. Marginella dispoliata Jouss.
talion antérieure ; le bord columellaire est orné de quatre plis saillants et
forts dont les antérieurs plus longs se déroulent en spirale ; ces plis assez
espacés occupent plus de la moitié du bord sur lequel ils s'élèvent ; le bord
exlerne est enroulé ou épaissi en dehors par un rebord longitudinal et
denticulé en dedans. :
« Les caractères distinctifs de cette espèce, indépendamment de sa forme
columbelloïde, sont l’atténuation de son extrémité antérieure, l’étroitesse
de l'ouverture et les denticulations du bord externe.
«Je n’en ai trouvé aucun individu vivant dans la mer Rouge, ni dans le
golfe d'Aden.....» (D'J.)
J’ajouterai : Plusieurs spécimens de cette espèce ont été trouvés dans les
sables littoraux à Madagascar, dans un état indiquant qu'elle vit toujours
dans ces parages.
Elle est assez voisine de VW. repentina Sykes, de la Réunion ; elle s'en dis-
lingue par sa laille moindre, par son manque de coloration rosée et par le
sinus au haut du labre qui est moindre, landis que le labre lui-même est
plus faiblement dentelé.
a An
Marginella virgula Jousseaume, mss.
(Fig. 2.)
Test parva, ovoideo-cylindricu, alba ; anfractus 4, spira comica, 1/1 alt-
tudinis testæ æquans ; unfractus ultimus ingens, ad basin paululum contractus.
Apertura verticalis ad basin paululum dilatata ; margo columellaris quadripli-
cata, plicis duabus inferis majoribus, superis debilibus : labrum incrassatum
simplex, extus non marginatum.
Habitat Djibouti, Perim, mure Rubrum.
Dum.: alt. mm. 8: lat. 2 mm.
Coquille petite ,ovoïde, un peu cylindrique, blanche; spure bien conique,
modérément élevée, égalant à peine 1/4 de la hauteur totale de la coquille;
h tours de spire, le dernier grand, formant les 3/4 de la coquille, un peu
contracté à sa base. Ouverture verticale, un peu dilatée dans sa partie
Fig. 2. Marginella virgula Jouss.
inférieure ; bord columellaire à 4 plis, les deux inférieurs plus forts, les
deux supérieurs faibles; labre épaissi, simple, non rebordé.
Cette coquille a des analogies avec plusieurs autres Marginelles de la
même région. Elle est reconnaissable à la forme en cône de la spire, à son
labre lisse, à ses plis columellaires très inégaux, les inférieurs plus forts
que les supérieurs. Elle se rapproche de M. sueziensis Issel el s'en distingue
surtout par sa spire dont l'angle d'ouverture est un peu plus aigu qu’un
angle droit et par sa taille plus forte. — M. sueziensis n’a que 2 millim. 5
de hauteur.
Marginella perexilis nov. sp.
(Fig. 3.)
Testa parvula, tenus, elongata, exilis, sordide ulba ; spira truncato-cono:-
dalis, apice late rotundato, crassiuscula ; anfractus 4, ultimus ovoideus. Aper-
—— 19 —
bre lat, obhqua, in imo subsinuata; columella sexplicata, plicis quinque
suparis subæqualibus, lubrum incrassatum leœve, extus non marginatum.
Dim. : Alt. 3 mun. 4; diam. 1 mm. à.
Habitat èn Lüthothamniis ad Parahyba Brasilæ orus.
Coquille menue, fluette et fragile, assez allongée, d’un blanc sale ; spire
conoïdale tronquée, assez épaisse et à sommet arrondi : le dernier tour
qu'elle surmonte un peu brusquement est grand et ovoïde. L'ouverture est
oblique, larve avec un léser smus à sa partie supérieure.
Fig. 3. Maroinella perexilis Bavay.
Cette coquille a été trouvée dans un Maerl (Lühothammum) étiqueté
Corail el ramené du Banc des Sondes, côte Nord-Est du Brésil, par le tra-
vers de Parahyba. — Elle ressemble par la forme seulement à une Margi-
nelle décrite dans ce recueil sous le nom de Murginellu Joubim , et nommée
depuis M. bahensis par Tomlin. |
Marginella pupa nov. sp.
(Fig 4.)
Testa parva ovoideo-perelongata, fragilis, sordide alba ; spira conoidals
apice paululum obtusa ; anfractus #, ullimus fere cylindricus. Apertura sublata ,
verticals , «d basin expansa, columella quadriphcatu, pheis subæqualibus tertia
parle marginis sinisuræ insessis ; labrum simplex in medio incrassatum.
Dim. : alt. 3 mm. 6: lat. 1 mm. !.
Habitat ad Parahyba Brasiliæ orus.
Uoquille petite, menue, fragile ,'ovoïde, très allongée, d'un blanc sale,
spire conoïdale obtuse, le dernier tour grand grand presque cylindrique.
Ouverture assez large, verticale, dilatée vers la base, à quatre plis columel-
Free
laires à peu près égaux occupant le tiers inférieur du bord gauche de l'ou-
verture ; labre simple un peu épaissi dans sa partie médian.
Fig. 4. Marpinella pupa Bavay.
Cette espèce peut être considérée comme appartenant au sous -venre
Voloarina. Elle est bien voisme de Volvarina Serrei Bavay, qui provient des
mêmes parages, mais celle-ci est plus grande et de forme plus trapne que
ML. pupa.
Marginella Terverianella Jousseaume mss.
(Fig. 5-5 a.)
T'esta mediocris , ovoideo-cylindrica , crassiuscula , alba aut pallide fulvescens ,
nitens ; anfractus 4, spira parum elata, obtusa, sub smalto cælata. Apertura
arcuata ad basin parum dilatata, columella 5 phcota, plicis inferis majo-
ribus , plica secunda crassiore ; labrum crenulatum, extus marginatum.
Dim.: alt. 4 mm.; 2 mm. 6.
Habitat mare Rubrum : Djibouti.
Coquille de petile taille, cylindrique, un peu ovoïde, un peu épaisse,
de couleur blanche ou d'un fauve päle (quand elle est très fraîche), formée
8l —
de quatre tours ; spire Lrès peu élevée, obtuse et disparaissant sous l'émail,
Ouverture arquée peu dilatée vers la base, columelle à 5 plis, les inférieurs
plus forts, le second pli surtout est épaissi ; labre crénelé, muni en dehors
d'un bourrelet plat bien marqué.
Cette Maroinelle se rapproche beaucoup de M. Chudeaui Bavay, du
Sénégal, et de M. Burnupi Sowerby, de la côte Sud-orientale de l'Afrique.
Ces deux dernières espèces ont des plis columellaires plus nombreux et
pas de bourrelet extérieur au labre. Elle a aussi quelque ressemblance avec
M. Terveriana Petit dont la taille est double.
Un lot de très petites Marginelles étiquelé M. corenata est constitué par
des exemplaires de M. Isseh Neville=Mariei Crosse dont ie sommet porte ur
cerlain nombre de petits empatements émaillés, disposés sur la suture du
dernier tour et qui sont des traces laissées 1à par la partie supérieure des
labres successifs. Gette petite coquille, commune dans la mer Rouge et
l'océan Indien, a une tendance manifeste à des changements de forme
générale analogues à ceux que l’on observe dans plusieurs autres pelites
espèces du même genre, telles que M. clandestina Bracchi.
Un autre groupe de Marginelles est étiqueté M. hfuanopsis. Ge sont &es
M. lifouana Crosse. M. Jousseaume, étonné sans doute de trouver cette
espèce à Perim, songeait à lui donner un nom rappelant sa ressemblance
avec l'espèce marne À mon avis, 1l y a identité complète. Beaucoup
d’autres pelites espèces du même genre ont ainsi une grande aire de dis-
persion.
Muséun. — xxvui. 6
ITS
NOTES SUR LES ESPÈCES RANGÉES PAR LAMARCK
DANS son GENRE VENERUPIS, 1816,
par M. En. Lamy.
l est malaisé de séparer des Pelricola les Venerupis, et certaines formes
(Cordieri Desh., cylindracea Desh., elegans Desh., elhiptica Sow., monstrosa
Chemn., etc.) ont été ballotlées d'un genre à l’autre : cependant, chez les
Vénérupes, le côté poslérieur est généralement tronqué, et non acuminé,
et l'ornementation concentrique, consistant en lamelles proéminentes , est la
plus développée, landis que c’est la sculpture radiale qui prédomine en
général chez les Pétricoles.
De plus, alors que les Petricola sont essentiellement perforants, les
Venerupts ne le sont nullement, mais vivent ordinairement attachés par leurs
byssus dans les anfractuosités des rochers ou dans des cavités creusées par
d'autres Mollusques. |
D'un autre côté, par leurs caractères , surtout par ceux de la charnière, les
Venerupis ont une ressemblance si étroite avec certains Tapes qui vivent
dans les rochers qu'il est diflicile, pour quelques espèces, d'établir une
distinction générique : en particulier, la coquille prise par Lamarck pour
type des Venerupis, le V. perforans Mig., est une déformation du Tapes
pullastra Mig. due à son habitat spécial P?.
Dans son genre Venerupis, 1818, Lamarck admetlait sept espèces
vivantes, que nous allons passer en revue, et je crois qu'il convient d'y
placer également son Venus grisea.
Venerupis P£RFORANS.
(Lainarck, Anim. s. vert., N, p. 506.)
Comme l’a fait remarquer le D° P. Fischer (1855, Mélang. Conch.,
o°p., Act. Soc. Linn. Bordeaux, XX, p. 26), le Tapes pullastra Montagu
G) Du reste, ce T. pullastra Mte. est le type d'un sous-senre Pullastra
Sowerby, 1826, que M. Jukes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI,
p. 93) pense devoir être rattaché aux Venerupis plutôt qu'aux Tapes : outre le
T. pullastra, 1 y range les T. geographicus (Chemn.) Gmel., corrugatus Gmel.,
daclyloides Sow., disrupta Sow., Cumingi Sow., fabagella Desh., galactites Lk.
| Venus | (1803, Test. Brit. , p. 125), de l'océan Atlantique, offre un poly-
morphisme extrêmement remarquable.
Normalement il est trouvé à l’état hibre, enfoncé dans le sable vaseux et
vivant à la manière des autres Tapes.
Mais il se rencontre aussi logé à l'intérieur de trous creusés dans la
pierre par des Mollusques perforants, par exemple dans de vieilles galeries
de Zürfaea, dans lesquelles il est retenu au moyen de son byssus : la co-
quille, ainsi confinée dans une excavation et gênée dans son développement,
est fréquemment déformée et, en raison des modifications causées par cet
habitat particulier, elle constitue une variété, qui est le Venus saxatihs Fleu-
riau de Bellevue (1802, Journ. de Physique, LIV, p. 349 et 354) = Venus
perforans Montagu (1803, Test, Brit., p. 127, pl. IE, fe. 6), considéré
par Lamarck comme l'espèce Lypique de son genre Venerupis.
Cette variété est caractérisée par sa taille plus petite, par la sculpture
plus rugueuse et plus lamelleuse sur la région postérieure, enfin par son
aspect lerne, d’un gris uniforme.
VenerupIS NUCLEUS.
(Lamarck, loc. cit., p. 507.)
Le VW. nucleus Lk., figuré par Delessert (18/41, Recueil Coq. Lamarck,
pl. 5, fig. 1 ae), n'est, d’après MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus
(1893, Moll. Roussillon, IL, p. 4o7), qu'une forme pâle et rabougrie de
celte variélé saxatilis FI. du Tapes pullastra.
Vexervris 1RUg
(Lamarek, loc. cit. , p. 507.)
Le Venerupis irus Linné | Donux | (1767, Syst. Nat. , ed. XI, p. 1128),
qui habite la Méditerranée et l'océan Atlantique depuis les côtes d’Angle-
terre jusqu'aux Canaries et Madère, vit ordinairement, attaché par son
byssus, dans les crevasses des rochers on dans des cavités dues à des
Mollusques perforants : aussi sa coquille se déforme t-elle aussi très fré-
quemment (.
() Blainville (1825, Man. Malac., p. 559) a réuni dans un seul genre qu'il
nomme Venerupis les Venerupis proprement dits et les Petricola. I cite lrois
espèces. Lune, le Venerupis ruperella, qu'il ne figure pas, est probablement le
Petricola hthophaga Retzus. Aux deux autres 1l donne, dans son texte, le même
“mom français « Vénérupe lamelleuse». Celle qu'il représente, pl. LAXVI, fig. 2,
sous la dénomination de « Vénérupe pétricole» et qu'il appelle dans son texte
« Venerupis lameliosa», est aussi le Petricola lüthophaga. Quant à la troisième,
qu'il figure, pl. LXXVI, fig. 1, avec lappellation de « Vénérupe lamelleuse», il
la nomme, dans son texte, « Venerupis irus» : mais Deshayes (1835, Ann. s. vert. ,
6,
7 e LT FAUNE. ATP NE A PER) ONE
er An
VENERUPIS EXOTICA.
(Lamarck, loc. cit., p. 507.)
Hanley (1843, Cul. Rec. Biv. Shells, p: 54, pl. 9, Big. 29) a figuré
sous le nom de Venerupis exotica «Lamarck» une coquille qui, d’après
lui, est la forme habituellement considérée comme étant cette espèce, mais
dont il ne garantit pas l'identité : par suite, Sowerby (1854, Thes. Conch.,
IT, p. 764, pl. CEXIV, fig. 7; 1874, in Reeve, Conch. Icon. pl. Il,
. fig. 11), en représentant cette même coquille de Nouvelle-Hollande , lui a
altribué l'appellation de V. exotica « Hanley».
Gette espèce de Hanley, avec laquelle, comme le dit Sowerby (1854,
loc. et. , p. 760, n°), le V. carditoides Lk. a d’étroites affinités, est une
coquille oblongue, subquadrangulaire, blanche, avec des lignes rouges
sur la région postérieure, et ornée de lamelles concentriques espacées et
crénelées, séparées par des intervalles munis de costules rayonnantes.
Or le type du V. exotica de Lamarck est conservé au Muséum National
de Paris: éliqueté de sa main. il mesure 17 X 10 millim. et provient du
voyage de Péron; c’est une coquille entièrement blanche, oblongue, à bords
dorsal et ventral presque parallèles, arrondie en avant, quadrangulaire ea
arrière, qui, par sa sculplure, me semble complètement différente de la
forme représentée par Hanley et par Sowerby : elle est ornée de nombreuses
lamelles concentriques serrées et, tandis qu’une striation radiale n'y
est que très faiblement indiquée, on observe, par contre, dans les inter-
valles séparant les lamelles, de fines stries concentriques nettement
marquées : par celle ornementation, elle me parait correspondre bien plus
exactement à la description donnée par Sowerby (1854, Thes. Conch. , IT,
p- 767, pl. GLXV, fig. 26) pour son Penerupis intersiriata, qui pourrait
donc être identique au VW. exotica Lamarck (non Hanley) ©.
VENERUPIS DISTAKS.
(Lamarck, loc. cit., p. 507.)
Une coquille (mesurant 20 X 14 millim.), rapportée des îles Saint-
Pierre et Saint-François (côte Sud de l'Australie) par Péron et Lesueur, et
nommée par eux Cardium subimbricatum, est indiquée au Muséum comme
étant le type du «Petricola» distans de Lamorck, bien que sans étiquette de
sa main.
2° éd., VI, p. 163, en note) a fait remarquer que cette figure 1 ne correspond
nullement au V. irus L., mais paraît représenter une variété de Tupes decus-
satus L. À
0) Le V. exotica Hanley devrait donc changer de nom, et je proposerais celui
de Venerupis Hanleyis
|. 212
LP 4 Se
Blanche, teintée de fauve sur les sommets, ornée de lamelles concen-
triques , rares et espacées, el de côtes rayonnantes, elle me semble n'être
qu'un pelit exemplaire de W, carditoides LK,
VENERUPIS CRENATA.
(Lamarck, loc, cit., p. 5og.)
Dans la collection du Muséum on peut admettre pour types de
cette espèce deux individus, mesurant respectivement {ox 3o el
34 X 29 millim., qui ont été recueillis en Nouvelle-Hollande par Péron et
Lesueur et qui sont indiqués comme ayant été nommés par Lamarck, bien
que l'étiquette qui les accompagne ne soit pas de son écriture ().
Ce V. crenata Lk. ©, figuré par Delessert (1841, Rec. Cog. Lamarck,
pl. 5, fig. 2 a-c) ®), possède une coquille oblongue, subquadrangulaire ,
ornée de nombreuses costules rayonnantes et de lamelles {iransversales
espacées, crénelées et irrégulières, plus développées en arrière : il est, en
dehors, blanc roussâtre, teinté d’orangé et de pourpre, et, en dedans,
brun violacé.
Sowerby (1854, Thes. Conch., Il, p. 764, pl. GEXIV, fig. 18-19) et
E. A. Smith (1884, Rep. Zool. Coll. «Alert», p. 97) ont identifié à cette
espèce le Cypricardia serrata Reeve (1843, Conch. lcon., L, pl. LE, fig. 5),
que Deshayes (1857, Traité élém. Conchyl., IL, p. 12) avait reconnu être
un Venerupis.
VENERUPIS CARDITOIDES.
(Lamarck, loc. cit., p. 508.)
Le Muséum possède un échantillon de cette espèce, qui, provenant
de Nouvelle-Hollande et mesurant 35 %X 91 millim., est mentionné
comme ayant été déterminé par Lamarck, bien que dépourvu d'étiquette
de sa main.
Ce V. carditoides Lk., représenté par Delessert (1841, loc. cit., pl. 5,
fig. 3 a-d), est une coquille ovale-oblongue, quadrangulaire en arrière,
comprimée, munie de lamelles concentriques peu nombreuses et espacées,
plus développées en arrière, séparées par des intervalles ornés de costules
rayonnantes aplaties, devenant plus larges sur la région postérieure : d'un
blanc fauve en dehors, elle est en dedans complètement blanche.
0) On trouve au Muséum un autre carton portant six échantillons de V. crenata
(avec des dimensions variant de 31 > 24 à 15 X 11 müllim.) qui sont évalement
mentionnés comme provenant de la collection de Lamarck : leur authenticité me
semble bien plus douteuse.
@) L'espèce de l’Adriatique désignée par Stossich (1865, Enum. Mol. polfo
Trieste, p. 31) sous le nom de V. crenata Lk. est le V. irus L.
&) Ces fisures de Delessert sont médiocres.
re ne
VENUS GRISEA.
(Lamarck, loc, cit., p. 600.)
Quoy et Gaimard ont rapporté au Muséum trois coquilles qu'ils ont
étiquetées « Vénérupe crénelée de Van Diémen» : elles correspondent
à la description de leur Venerupis diemenensis (1834, Voy. « Astrolaber,
Zool., UT, p. 535, pl. 84, fig. 9/-26), et il me semble très probable
que le plus petit de ces spécimens (qui mesure 19 X 15 X 10 mllim.)
est le type de celle espèce sublrigone, renflée, épaisse, violette intérieu-
rement, jaunâtre exlérieurement, ornée de côtes rayonnantes croisées par
des stries transversales peu marquées.
Ultérieurement, une maia inconnue a attribué à ces échantillons le nom
de Venerupis grisea Lamarck.
Or, dans la collection du Muséum, se trouvent aussi des spécimens qui
( bien que dépourvus d'étiquette originale) sont indiqués comme étant les
types de l'espèce décrile par Lamarck sous le nom de Venus grisea (1818,
Anim. s. vert., V, p. 6oo) : rapportés de Nouvelle-Hollande par Péron et
Lesueur, ils consistent en deux individus, avant respectivement pour
dimensions 20,5 X 17 et 18,5 x 15 millim., et deux valves, mesurant
l'une 94,5 X 17,5, l'autre 22 X 16 millim., 5; leur examen permet de
tenir pour vraisemblable l'assimilation du Venerupis diemenensis Q. et G. avec
le Venus orisea Lk.
En effet, ce V. grisea, que Sowerby (1854, Thes. Conch., IE, p. 752)
regardait comme une espèce indéterminée de Tapes, est également une
coquille grise en dehors, violacée en dedans, à sculpture décussée, où les
stries radiales sont les plus saillantes, et c’est une de ces formes qui
peuvent êlre relirées des Tapes pour êlre placées plutôt dans les Vene-
rupis F1.
©) Les deux autres échantillons ont sensiblement la même taille : 24 X 16 mm.
@) Quoy et Gaimard (1834, loc. cit., p. 534, pl. 84, fig. 21-23) ont épa-
lement signalé de Van Diémen un Venerupis brevis, qui, par son contour qua-
drangulaire et sa sculpture consistant surtout en lamelles transversales, rappelle
plutôt le V. crenata Lk.
JEAN Pa
Deux Saporacées Nouvezzes De Mapacascar,
par M. Henri Lecomre.
Le sagace botaniste-voyageur Perrier de La Bâtie nous a fait parvenir,
dans le courant de l’année dernière, deux nouvelles Sapotacées recueillies
par lui à Madagascar.
H s’agit d'arbres de pelite taille rencontrés au voisinage de la mer.
Nous ignorons jusqu’à ce jour l'influence que peut exercer le climat marin
sur les caractères morphologiques des Sapolacées et les plantes rencontrées
par M. Perrier de La Bâtie ne sont peut-être que des espèces déjà connues
ct plus ou moins modifiées par le voisinage de la mer; mais il est incon-
testable que leurs caractères ne permettent pas de les faire rentrer dans le
cadre des espèces connues, el nous en ferons donc deux espèces nouvelles
appartenant respectivement aux genres Mumusops et Sideroxylon.
Sideroxylon tampinense nov. sp.
Arbor 5-10 m. alta, ramulis griseis. Folia alterna coriacea ; petiolus brevis
basi articulatus, plus minus alatus ; linibus plaber, obovalus, apice rotundatus
vel emarginatus, basi valde attenuatus, certe decurrens, 3,5-4 cm. longus,
1,9-9 cm. latus. Flores 2-fasciculati vel solitari ad aæillam foliorum dela-
psorun sit. Pedicellus glaber 6-8 mm. longus. Sepala 5, externa ovato-
triangularia, carnosa, apice acuta vel subacuta, intra glabra, extra pilosis
sparsis instrucla ; sepala interna 4 mn. lata, extra pilosa, intra glabra, basi
cowrctala, omnia apice plus minus penicillata. Corolla glabra ,tubo 3 mm. alto,
lobis à triangularibus, 4,5 mm. altus, basi subauriculatis. Stamina 5 oppo-
sila; filamentis latis 1,75 mm. altis, antheris triangularibus, apice obtusis,
2,9 min. allis. Staminodia 5 triangularia, lata, apice obtusa, pilosa, pilosis
crispis. Ovarium pilosum 5-loculare, obscure 5-costatum , apice stylo glabro
instructum; stioma non evolutum. Bacca immatura ovoidea, 1,8 cm. alta,
monosperma, apice styh vestigio instructa.
Madagascar, Tampina, forêt littorale orientale.
Perrier de La Bâthie, n° 13277.
Cette espèce se rapproche de S. microlobum Baker, d'une part, et de
S. Pervillei Engl., d'autre part.
|
|
De la première elle se distingue par les caractères suivants :
1° Feuilles atténuées depuis le quart supérieur et non depuis le müieu :
limbe décurrent sur le pétiole: nervales très apparentes:
2° Pédicelles longs de 6-8 millimètres au lieu de 4:
3° Corolle deux fois aussi haute que le calice et non à peine plus haute;
de plus, non velue au col;
4° Stigmate non capité.
De S. Pervillei elle diffère par plusieurs caractères:
1° Pétiole et face inférieure des feuilles glabres ;
2° Anthères obtuses et non aiguës:
3° Pédicelles de 6-8 millimètres au lieu de 3-4:
4° Sépales de 4,5 millimètres au lieu de 2:
5° Corolle à lobes plus longs que le tube au lieu d’étre deux fois plus
courts.
Mimusops silvestris nov. Sp.
Arbor parva ramulis glabris, griseis, mulillenticellatis. Folia alterna.
glabra, coriacea: petiolus brevis, 3-4 mm. longus, supra suleatus ; limbus
obovatus 4-5 cm. longus, 2-2,8 cm. latus, apice leviter emarginatus, basi
aitenuatus leviter decurrens ; nervi prominentes versus marginem confluentes ;
nervi nervulique vix parallel. Flores axillares solitari vel 2-attingentes.
Pedicellus 1,5-2 cm. longus, pilis griseis sparsis instructus. Sepala externa
4 valvata, triangularia , crassa, 7-8 mm. longa, extus pilis admotis instructa ;
sepala interna 4 triangularia, membranacea, glabra, 7 mm. alta. Corolla
gamopetala; tubus 0,75-1 mm. altus, glaber ; lobi 8, oblongi, apice irre-
gularüer dentati 4,5-5 mm. alti, dorsaliter appendicibus profunde laciniatis
6,5 mm. altis, lobis linearibus instructi. Staminodia 8 alterna, triangularia,
apice apieulata, pilosa, margine subdentata, 3 mm. alta. Stamina 8 oppose,
fauce inserta, filamentis > mm. allis, antheris dorsaliter affixis , triangularibus
apice subapiculatis, 3 mm. altis. Ovarium superum, pilosum, 8-loculare
stylo glabro 5mm. alto instructum ; stigma non evolutum. Fructus non cognütus.
Madagascar. Tampina, forêt littorale orientale.
Perrier de La Bâthie, n° 1396».
Cette nouvelle espèce vient se placer par ses caractères au voisinage de
M. fragrans (Bak.) Engler. Mais ses feuilles à pétiole court et à limbe
émarginé avec des nervures non rigoureusement parallèles l’éloignent net-
tement de cetle dernière espèce dont les feuilles possèdent un pétiole de
2 centimètres et un limbe de 8-9 centimètres sur 4—4,5 centimètres.
— 89 —
Pranræ LeresTuanæ Novæ où PLANTES NOUVELLES
récocrEgs Par M. Le TEsTu DE 1907 à 1919
DANS LE MAyomrz CONGOLAIS ,
par M. Francois Preccrcrin.
IV,
Dichapetalaceæ.
Dichapetalum Le Testui Pellegrin nov. sp.
Seandens, ramulis tenuibus lanato, albido tomento atque sparse longis,
migidis, patentibus, fulvis pis, vestitis. Foliorum stipule usque ad basin
3-4 dissectæ, seomentis ang'ustissime linearibus, fulvo-hirsutæ, usque ad 1 cm.
lonsæ. Petiolus brevis, 3 mun. lonvus, fulovo-hirsutus. Lamina oblong'o-ellip -
tica, basi oblique cordata vel subrotunda, apice acute acuminata, acumine
2-10 mm. longo, 6-8 cm. longa, 3-4 cm. lata, chartacea, albido-lanato
tomento atque rigidis, lonpis, fulois prlis, supra in costa subtus in costa,
nervis, vemulhisque veshta, nerwis lateralibus 6-7 arcuatim adscendentibus,
marginem versus anastomosantibus , veinulisque laxe reticulatis subtus promi-
nentibus. Inflorescentie abbreviatæ, 1-2 cm. longæ, axillares, dense conplo-
bato vel quasi umbellato-cymosæ, bracteis linearibus, longe fulvo-hirsute.
Sepala à, ovata, paullo inæqualia, obtusa, utrinque dense albofarinacea atque ,
præterea extus, longe sparse fulvo-pilosa, 3 mm. longa, 1 mm. lata. Petala 5,
hbera, glabra, spathulato-lanceolata, apice breviter, usque ad 1/5 biloba,
lobis obtusis, concavis, 3,5 mm. longa. Stamina 5, glabra, 2 mm. longa.
Squamula minima. Ovarium ovoideum, superum, albo-lanatum ; 3—loculare ;
stylus stamina paullo superans ; shigmata 3, perbrevia. Fructus.. .
Mayombe bayaka : petite liane à corolle blanche. Tchibanga, 29 jan-
vier 1915 (L.T. 2004).
Par la forme des feuilles et leur nervation, par les inflorescences et
certaines parties de la fleur, le D. Le Testui Pellegrin est voisin du Dichap.
0) Pour les parties III, voir Ball. Muséum Paris, 1920, p- 65h et 1921,
p.193 et 444.
90 —
leucosepalum Rühl qu'Engler place dans la 5 Floribunda. Mais les poils de
deux sortes, les pétales brièvement bilobés, les inflorescences ramassées
rapprochent davantage ce D. Le Test Pelleor. de la P Rufipiha, des
D. argenteum Engl. , rufipile (Turez) Engl., Thonneri De Wild. dont il reste
pourtant nettement différent.
Dichapetalum nyangense Pellegrin nov. sp.
Scandens, ramulis tenuibus, pilis brevis, fulvis, atque sparse longis, ri-
gidis pilis vestitis. Foliorum stipule usque ad basin 5-7 disseciæ, segments
angustissime linearibus, pilosis, 6-10 mm. longis. Petiolus brevis, fulvo-
pilosus, 2-4 mm. longus. Lamina lanceolata, basi oblique breviter cordata,
apice gradalim attenuata longiuscule acute acuminata, 4-6 cm. longa, 1,5-
2 cm. lata, chartacea, tomento albo-lanato veslita mox glabra, costa fulvo-
pilosa excepta, nervis ‘luteralibus utrinque 4, arcuatim adscendentibus, procul
a margine anastomosantibus, veinulisque dense reticulatis utrinque conspicuis.
Inflorescentiæ laxæ, cymosæ, multiflores, axillares, 2-4 cm. longæ, fulvo-
pilosæ. Bracteæ, bracteolæque lineares, 1-2 mm. longæ, pilosæ. Pedicelli
Jlores superantes. Sepala 5, libera, anguste oblonga, obtusa, refleæa, 3 mm.
longa, 1 mm. lata, extus albo-farinacea. Petala 5, libera, spathulato-lan-
ceolala usque ad 2/5 biloba, lobis acutis, concavis, glabra, 3 mm. longa.
Stamina 5 , glabra, exserta, 4 mm, bnga, filamentis he : antherisque
minimis triangularibus. Squamula minima. Ovarium ovoideum, superum ,
3-loculare, lanatum ; stylus fiiformis, apice trifurcatus, stamina ue supe-
rans. Fructus...
Mayombe bayaka. Liane à fleurs blanches. Tchibanga, 6 novembre 1915
(L. T. 2121 ).
Cette espèce appartient à la section Floribunda Engler. Elle est voisine
du D. leucosepalum Rübl. Mais elle s’en distingue, entre autres caractères,
par les’ inflorescences beaucoup plus läches el plus grandes et les feuilles
plus petites.
Dichapetalum malembense Pelleprin nov. sp.
Scandens, ramuls tenuibus, teretibus, glabris, parce verrucosis. Fohorum
stipule angustæ, subulatæ, 1 mm. longæ, caducissimæ; petiolus gracilis,
supra canaliculatus, subolaber, 2 cm. longus; lamina oblonga, bast acuta,
apice obtusa, abrupte breviterque acuminata, acumine 3/4 mm. longo, obliquo
aculo, subcoriacea, utrinque glabra, 8-12 cm. longa, 3,5-5,5 cm. lata, nervis
lateralibus utrinque 1-5, arceuatim adscendentibus, versus marginem anaslo-
mosantibus ; veinulis dense réticulatis supra paullo, subtus distincte prominen-
tibus. Inflorescentiæ axillares vel terminales, cymosæ, mulfloræ petiolos
PRO et
paullum superantes, breviter villosæ; pedicelli articulun. Bracteæ, bracteo-
læque minutæ. Sepala 5, oblonga, hnearia, concava, paullum inæquahu,
q > CE ? » 1 q
extus breviter villosa, 3 mon. longa, ima basi coahta. Petala 5, glabra,
lanceolata, spathulata apice breviter emarginata, ima basi filamentis coalta,
, , E :
4 mm. longa. Stamina 5, olabra, filamentis subulatis, antheris minutis late
6} ? Ü ? 2
oblongis, petala subæquantia. Squamule parve. Ovarium ovodeum , villosum ,
superum, 3-loculare ; stylus subolaber ; stioma 3-lobatum , exsertum. Fructus….
Mayombe bayaka. Liane à fleurs blanches. Malemba, 28 août 1915
(L. T. 2096).
Le D. malembense Pelleg. rappelle par son aspect le D. crassifolium
_Chod. Mais il en diffère totalement par la coalescence à la base des pétales
avec les filets d’étamines. Cette espèce doit denc se ranger dans le b Brevi-
tubulosa Engler, près du D. melkametane Engl., mais s’en distingue
aisément, entre autres caractères, par ses pétales à peine émarginés au
sommet.
Tapura Le Testui Pelleorin nov. sp.
Arbor, ramulis tenuibus breviter velutino-priseis mox glabris coruice longi-
tudinaliter + rugoso. Foliorum supulæ subulatæ, acute, # mm. longe, cadu-
cissime ; pelolus 1 em. longus, supra canaliculatus, fulvo-villosus ; lamina
oblonga, basi altenuatu, acuta, apice attenuata pradatim obtuse, breviter acu-
minata, glabra vel vix sublus villosulu, costa villosa excepta, 9-12 cm. longa,
2,b-4 cm. lata; nervis lateralibus 6 utrinque, supra paullo impressis, sublus
prominentibus adscendentibus arcuatim anastomosantibus, veinulis inæqualier
reticulatis. Inflorescentiæ glomeruliformes apice petiolorum insertæe ; bracteæ
1 mn. longæ, extus villosæ, bracteole minute , numerose ; pedicelh articulati,
wllosi, 1-2 mm. lonpi. Sepala 5, inæqualia, oblonga, + obtusa, in alabastro
mbricata, extus + villosa, ina basi coalitu, 3 min. longa. Petala 5 inæquaha,
ad 1/3 inferum cum slamimibus coalita, 2 bilobata, 3 lanceolata, intus versus
medium lanata, extus olabra, 1-6 mm. longa. Stamina à, fertiha, stamino-
dia 2; filamenta versus medium lanata, 4-6 mm. longa; antheræ cordiformes ,
glabræ, 1 mm. longe. Discus annularis, glaber. Ovarium villosum , 3 loculure,
loculo biovulato; stylus filiformes versus medium villosus, apice 3-furcatus ;
shomala 3, exserta. Fructus...
Mayombe bayaka. Arbre de 4o centimètres de diamètre soupé dans un
débroussement, repoussé et fleuri. Fleurs blanches à style rose, se déve-
loppant sur les pétioles à la base du limbe.
Inganga, 19 mai 1914 (L. T. 1742).
Le T. Le Testui Pelleorin de la section Eutapura Baillon est caractérisé
par ses feuilles petites et à nervation différant nettement de celle des feuilles
du Ÿ. africana Oliv. (Échantillon de Mann, n° 1161, Fernando Po, vu
ODA
par Baillon et sans doute cotype de l'espèce décrite par Oliver). Mais ni la
description, ni les boutons floraux insuffisamment développés ne per-
mettent la comparaison des fleurs. Il m’a paru, pour cette raison, utile de
donner une description. Les feuilles du T. Le Test Pellegr. sont plus voi-
sines de la description de celles du T. Lujai De Wild. mais les fleurs
diffèrent, les pétales ne sont pas veloutés en dehors, le style est trifurqué,
les inflorescences ne sont pas les mêmes.
Rhapiopetalace:z.
Rhaptopetalum sindarense Pelleorin nov. sp.
Frutex (?), ramuls novellis gracihbus, minute puberuls, mox glabris.
Alabastra gracilia, acuta, subulata, 6-10 mm. longa. Foliorum petioh 3-
Li mm. longi, supra complanati, minute puberul ; lamina integra, oblonpa, a
suprema quarta parte latiore, basin versus sensim allenuata, apice breviter
obtuse acuminata, coriacea , glabra, nervis subtus breviter puberulentibus ex-
ceplis, passim sublus punctata, 15-20 cm. longa, 7-9 cm. lata; costa subtus
valida, nervis lateralibus 11-13 utrinque adscendentibus, marginem versus
arcualis anastomosantibus, veinis tenuibus inter nervos transversis. Flores in
ramuls veteribus ortentes, fasciculati. Bracteæ late, obtusæ , minutæ. Pedicell
graciles, breviter puberuli, apicem versus arheulati, 12-15 mm. longi. Calyx
patelliformis, marpine integer, 1 min. altus, extus minute puberulus. Petala 3,
valvata, oblonga, obtusa, 5-6 mm. longa, busi staminibus connata. Stamina
numerosa; filamenta 1 mm. longa, quam antheræ glabræ lineari-lanceolate
apice poricidæ triplo breviora, maxima parte in tubum connata. Ovarium supe-
rum vel subsuperum, turbinatum, glabrum, + longitudinaliter striatum ,
3(-/) loculare, loculo biovulato ; stylus fiiformis 3-4 mm. longus; shoma
mainuta. Fructus...
Fleurs jaunes, Sindara, octobre 1918 (L. T. 5294).
Cette espèce est voisine du Rhaptopetalum sessihfolum Engl. dont elle se
distingue principalement par les feuilles à court pétiole et non sessiles,
obtuses à la base et non profondément cordées amplexicaules. En outre,
la longueur du pédicelle dépasse beaucoup la hauteur du calice court à
bord entier. L’ovaire supère ou presque à 3, quelquefois 4 loges contenant
chacune 2 ovules. Le À. sindarense Pelleor. ne m'a pas paru pouvoir être
séparé comme genre du À. sessihfolium Engl. Pourtant la présence de
2 ovules seulement par loge devrait faire placer la plante de M. Le Testu
dans la tribu des Oubanguiées v. T.(), alors que l’ensemble des caracteres
® Voir Annal. Sc. nat. Botan., série 9 , 1, 1905 , p. 32h et suiv.
— 93 —
la classe dans la tribu des Rhaptopetulées. Ces deux tribus sont donc beau-
coup moins tranchées qu'on ne le pourrait croire tout d’abord.
Iippocratenaceas.
Salacia Le Testui Pelleorin nov. sp.
Seandens, glabra, ramulis subteretibus + longitudinaliter slrialis, novelhs
+ complanatis. FPetolus gracilis, 6-10 mm. longus, supra subcanaliculatus ,
rugulosus. Folia subcoriacea, olvacea, oblonga apice abrupte acuminato-cau-
data, acumine obtuso, 1,5 cm. lonso, basi + cuneiformia, oblusa, integra,
19—1/4 cm. longa, 3,9-0 cm. lata, costa media supra prominula, subius pro-
minente, nervis lateralibus 7-8 ulrinque arcuahis, veinisque dense el tenue
reliculatis ulrinque, in sicco, prominulis. Flores 2-3, axillares, fasciculat.
Pedicelhi, petiolo longiores, 1,5-2 em. lonpi, fiiformes. Calyx subpatellifor-
mis, à mm. in diamelro, sepalis >, delteideis, æqualibus, dorso ad apicem
versus incr'assalis , maroine tenuibus, breviter fimbriatis. Pelalu 5, breviter
unguiculata, orbicularia, plana, 7 mm. in diametro. Slamina 3, parva, supra
el intra discum pentagonum explanatum, à mm. in diametro, insertæ, fila-
ments breviter tænuformibus, 1 mn. longs, antheris parvis, filamenio paullo
latioribus , rima transversal extrorsum dehiscentibus. Ovarium disco + 1mmer-
sum, à loculare, ovulis in loculo 2-4 biserialibus ; stigmata 3. Fructus. ….
Mayombe bayaka : Liane de haute futaie à fleurs jaunes. Tchibanga,
12 décembre 1914 (L. T. 1916).
Cette espèce est voisine du S. fimbrisepala Loes. Mais elle diffère de la
description par les feuilles entières et non pas emarpgine repanda serrulatis » ;
le pedicelle dépasse nettement le petiole, les sépales sont peu fimbriés, les
pétales sont plans où presque, et non plus ou moins cuculliformes; en
outre, les dimensions respectives florales sont différentes.
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DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE STROBILANTHES
(AcANTHAGEES ),
par M. R. Bexoisr.
7 Strobilanthes longiflorus R. Ben. nov. sp.
Herba vel suffrutex, ramis junioribus sulcatis, glabris. Foha petiolata , lan-
ceolata vel ovata, ad basim acuta, ad apicem acuminata, acumine obtusiuseulo,
margine crenuto, pagina utraque glabra. Inflorescentiæ terminales. Flores
opposili in spicis 8-12-floris brevibus dispositi. Bracteæ duæ inferiores folis
similes , ahæ fohace, oblongeæ , ad apicem plus minus dilatatæ, in parte infe-
riore margine ciliato. Bracteole et sepala linearia, albo-ciliata. Corolle tubus
elongatus, ad basim longe cylindricus, superne infundibuliformis: Stamina
quatuor filamentis rectis, antheris oblongis. Pollinis granula plobosa, costata ,
coslis tuberculis conicis ornata. Ovarium glabrum, ad apicem pilosum; stylus
sparse albido-pilosus ; stigma lineare, membranaceum. Capsula ignota.
Dimensions : Plante de 50 centimètres: feuilles alteignant 10 centi-
mètres de longueur et 5 centimètres de largeur. Bractées moyennes longues
de 10 millimètres: sépales longs de 8 millimètres, larges de 0,75 mulli-
mètre. Corolle longue de 45 millimètres.
Chine : Yunnan : Mong tse (Tanant); Moang (se, au pied des collines
de Tong chan, 1° octobre 1890 (Leduc).
Celle espèce se rapproche des S4 radicans T. Anders., Sl. japonicus
Miq., Sc. oliganthus Miq.; elle s’en distingue par sa corolle plus grande et
à parlie cylindrique du tube proportionnellement beaucoup plus longue.
Strobilanthes dryadum R. Ben. nov. sp.
Herba ramosa, ramis junioribus tetragomis, lateribus suleatis, deinde sub-
leretibus. Folia ampla, petiolata, ovata vel lanceolata, ad basim longe in
petiolo alato cuneatim decurrentia, ad apicem acuminata, mnargine crenato-
dentato, pagina utraque glabra; costa utrinque nervos secundarios 6-7 ge-
rente. Inflorescentiæ elongatæ , axillares el terminales. Flores opposili, sessiles,
tn spicis laxis dispositi. Bracteæ lanceolato-oblonsæ, oblusæ, glanduloso-pu-
bescentes. Bracteolæ oblongæ, glanduloso-pubescentes. Sepala lneariw, obtusa,
Jere usque ad medium partem concrescentia, glanduloso-pubescenta. Corolle
PAS
violaceæ tubus ad busim cylindraceus, superne ampliatus, subdioitahifornus,
curvatus , lobi subæquales. Slamina quatuor filamentis rectis, antheris oblongis.
Pollinis granula elhipsoidea, costata. Ovarium glabrum, ad apicem pubescens ;
stylus sparse pilosus. Stisma lineare, membranaceum, planum. Capsulu elon-
gata, ad apicem parce glandulosa.
Dimensions : Plante de 1 mètre. Feuilles atteignant 25 centimètres de
longueur (pétiole compris) et 8 centimètres de largeur. Bractées longues
de 4-5 millimètres, larges de 1 millimètre; bractéoles longues de 4 milli-
mètres, larges de 0,5 millimètre; sépales longs de 10 millimètres, larges
de 0,75 millimètre, Corolle longue de 35 millimètres.
Chine : Yunnan : bois de Ta long tan près de Ta pin tse; fleurs vio-
lettes, 12 janvier 1889 (Delavay, n° 4149).
Cette espèce se rapproche des S£, cystolüthigera Lindau et 54. pateriformis
Lindau, Elle en diffère par ses feuilles à limbe longuement décurrent sur
le pétiole, par les axes d'inflorescence, les bractées, les bractéoles et le
calice pubescents-glanduleux, enfin par ses sépales soudés presque jus-
qu'à moitié de leur longueur.
Strobilanthes myurus R. Ben. nov. sp.
Frutex ? ramis jumoribus subteretibus, glabris. Folia petioluta, ovata, vel
lanceolata, ad basim acuta, ad apicem acuminata, cujusque paris parum
inæqualie, margine crenalo-dentato, pagina utraque glabra, costa utrinque
nervos secundarios 8-11 gerente. Flores oppositi, sessiles, in spicis laxifloris
axillaribus et terminalibus disposii. Bracteæ oblongo-triangulares, acute,
glabræ, maroine sparse ciholato. Bracteolæ lanceolatæ et sepala oblonga,
acuminala, glabra, margine sparse ciholato. Corolle tubus ad basim cylin-
dricus, superne ampliatus, diviütaliformis. Stamina quatuor, filamentis recus,
spurse pilosis, antheris oblongis. Pollinis oranula ellipsoidea, costata. Stylus
sparse pilosus. Capsula ignota.
Dimensions : Feuilles atteignant 16 centimètres de longueur et 6 cenli-
mètres de largeur. Bractées longues de 7 millimètres, larges de 2 milli-
mètres; bractéoles longues de 4 millimètres, larges de 1 millimètre ; sépales
longs de 8 millimètres, larges de 2 millimètres. Corolle longue de 55 milli-
mètres.
Chine : Kouy tcheou : environs de Tou chan, 30 juillet 1897 (Gavalerie
in herb. Bodinier, n° 2190).
Cette plante est très voisine du St. cystolithisera Lindau; elle en diffère
par la forme des bractées, des bractéoles et du calice, par les feuilles
Jonguement acuminées et dépourvues des sirics saillantes formées par les
eystolithes.
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Strobilanthes leucotrichus li. Ben. nov. sp.
Herba erecta, caulibus pilis albis glandulosis dense vestitis. Foha subsessi-
lia, ovata vel lanceolata ad basim obtusa vel acuta, ad ‘apicem acuminaia ,
margine dentato, pagina utraque pilis albis præsertim in nervis ornata, costa
nervos secundarios à utrinque gerente. Inflorescentiæ axillares el terminales.
Flores oppositi, sessiles, in spicis luxifloris dispositi. Bracteæ lineares, pilis
albis glandulosis vestitæ. Bracteolæ et sepala linearia albowillosa. Sepalum
posticum longius. Corolle ceruleæ tubus ad basim breviter cylindricus superne
ampliatus , digitaliformis. Stamina quatuor, filamentis rectis, antheris oblongis.
Pollinis granula ellipsoidea costaia. Ovarium glabrum. Stylus sparse glanduloso-
pilosus. Capsula ignota.
Dimensions : Feuilles atteignant 9 centimètres de longueur et 4 cenli-
mètres de largeur. Sépales larges de 0.8 millimètre. les 4 antérieurs longs
de 10 millimètres, le postérieur long de 15 millimètres. Corolle longue
de 3.5 à 4 centimètres.
Chine : Yunnan : Torrents sous bois à Tien sin (altitude 2.800 mètres),
plante à tiges velues, blanches en touffes: fleurs bleues: juillet [E. Maire |.
Cette plante est voisine des Si. panpienkaiensis Lévi. et St. nemorosus
À. Ben. ; elle en diffère par la forme de ses feuilles et par la villosité blanche
. mêlée de poils glanduleux qui recouvre ioute 1a plante.
Strobilanthes Duclouxii À. Ben. nov. sp.
Herba ramosa, ramis junioribus subieiragonis, glabris. Folia inferiora
peliolata , lanceolala , ad basim attenuaia , ad apicem acuminata, margine cre-
nalo-dentalo, cosla nervos secundarios 5-7 utrinque gerente, superiora sessilia,
ovata vel lanceolata, ad basim fere cordiformia, margine sæepius iniegro;
pagina uiraque glabra. Inflorescentie axillares vel terminales. Flores opposit ,
aliquando abortu unius alterni, in spicis laxifloris aliquando ramosis dispositi.
Bracteæ lanceolatæ et bracteole oblonse glanduloso-pilose. Sepala linearia
subspatulata pilis albis glandulosis vestita, posticum paulo longius. Corolle
violaceæ tubus ad basim cylindraceus, superne sensim ampliatus ad apicem
oblique truncatus, lobi subæquales. Siamina quatuor filameniis rectis, antheris
oblongis. Pollinis granula breviter ellipsoidea, costata, costis minute granulosis.
Ovarium glabrum. Stylus sparse pilosus. Co immatura elongata, ad api-
cem pis sparsis glandulosis ornata.
Dimensions : Feuilles atteignant une longueur de 15 centimètres et une
largeur de 5 centimètres. Bractées longues de 3 millimètres; sépales longs
57
de g à 12 millimètres, larges de 0,6 millimètre au sommet. Corolle
longue de 4 centimètres.
… Chine : Yunnan, environs de Lan ngy tsin, 9 août 1904 | Pius Py in
herb. Ducloux, n° 2603 | — Yunnan sen — Tehong chan, sous bois, fleurs
violettes, 23 août 1905 | Ducloux , n° 3439 |; Lao Kouy chan près My le
11 septembre 1906 | Paul Ngueou in herb. Ducloux, n° 4334].
Celte espèce est voisine du St. leucotrichus R. Ben. Elle en diffère :
° par ses feuilles inférieures et moyennes pétiolées, à limbe longuement
atténué à la base; tandis que les supérieures sont sessiles et arrondies à la
base; 2° par ses tiges el ses feuilles glabres; 3° par ses sépales presque
spatulés.
Strobilanthes rotundifolius R. Ben. nov. sp.
… Herba caulibus erectis, glanduloso-pilosis, sulcatis. F'olia sessihia late ovata,
ad basim cordata, ad apicem obtusa, rarius subacuta , margine crenato-dentato,
pagina utraque sal's dense glanduloso-pilosa, costa utrinque nervos secundarios
duos basilares et alterum altius enascentem gerente. Flores in spicis laxis ter-
minalibus disposii. Bracteæ inferiores fe suniles, superiores nunores,
integre. Bracteolæ lanceolatæ, obtuse, glanduloso- he Sepala de
linearia, oblusa, glanduloso-pilosa. Corolle tubus ad basim breviter cylindra-
ceus, superne ampliatus, digitaliformis, lobi subæquales externe pilosub.
Slamina quatuor, filamentis rectis, antheris oblongis. Pollinis granula ell-
psoidea, costata. Ovurium glabrum, ad apicem puberulum; stylus sparse
pilosus. Shgma lhneare, planum, membranaceum. Capsula ignota.
Dimensions : Feuilles atteignant une longueur de 25 millimètres et une
largeur de 23 millimètres. éine longs de 12 millimètres, larges de
2 millimètres. Corolle longue de 3 centimètres
Chine : Yunnan : Yo li chan, près de Song min [| Ducloux, n° 7495 |.
Gelle espèce est voisine du Sf. panpienkaiensis Lévl. dont elle diffère par
ses feuilles ovales, par la forme de ses bractées, par ses sépales plus grands,
enfin par la densité des poils glanduleux qui recouvrent toute la plante.
Strobilanthes nemorosus À. Ben. nov. sp.
Herba caulibus tetragonis in lateribus profunde canaliculats, glabris. Folia
opposita, cujusque paris subæqualia, lanceolata, ad basim in petiolum alatum
longe decurrentia, ad apicem acuminata, margine dentato, pagina utraque
sparse pilosula; costa utrinque 8-9 nervos secundarios gerente, Inflorescentie
Muséum. — xxvunr. 7
+
Ko à
918 —
ample, e spicis axillaribus el terminalibus composite, glanduloso-pilose.
Flores opposihi, sessiles. Bracteæ, bracteolæ el sepalu oblongo-linearia, ad
apicem obtusa, slanduloso-pilosa. Corolle ceæruleæ tubus ad basim cylin-
draceus, superne ampliatus, digitaliformis, lobi subæquuales. Stantina quatuor,
antheris oblongis, æqualibus, filamenhs rectis. Pollinis gramula, elhipsoides
costata. Ovarium et stylus Jere glabra, pilis paucis glandulosis ornata;
soma elongatum, membronaceum. Capsula subtetragona, clavata, glabra.
Dimensions : Feuilles atteignant une longueur de 20 centimètres et une
largeur de 5 centimètres. Bractées longues de 5 millimètres, larges de
1 millimètre; sépales longs de 14 millimètres, larges de 1 à 1,5 millimètre.
Corolle longue de 4 centimètres. Capsule longue de 16 millimètres.
Chine : Se tchuen : Bois à Heou pin près de Tchen keou tin (alti-
tude : 1600 m.): fleurs bleues, 10 août 1897 [Farges n° 1408].
Cetie espèce se rapproche par ses principaux caractères des St. zunth-
antha Diels et S1. panpienkatïensis Lévl. Elle en diffère par ses feuilles
beaucoup plus grandes et longuement atlénuées en pétiole (sauf celles de
la paire supérieure), par ses bractées oblongues, étroites et par sa corolle
plus allongée.
Le St. anthantha possède des fleurs jaunes; ses feuilles sont brièvement
pétiolées, ses bractées lancéolées.
Le St. panpienluiensis est plus voisin, mais ses feuilles, même les infé-
rieures, sont sessiles, ses bractées sont lancéolées.
Strobilanthes stolonifer À. Ben. nov. sp.
Frutex ramis ascendentibus, sæpe ad busin humifusis et ad nodos radicun-
tibus. Folia petiolata, lanceolata, ad basim cuneala, ad apicem sæpe breviter
acuminala, apice ipso obtuso , pagina superiore glabra , inferiore sparse pilosula ,
margine dentato-crenalo, cosla nervos secundarios 5-6 gerente. Inflorescentie
caulem et ramos terminantes. Flores spicati, oppositi, sessiles. Bractee oblonge ,
obtusæ, aliquando margine crenato, glanduloso-pubescentes. Bracteolæ et
sepala linearia glanduloso-pubescentia. Corolle violaceæ tubus ad basim cylin-
dricus, superne ampliatus, digitaliformis, lobi subæquales. Stamina quatuor
filamentis rectis, albo-pilosis, antheris oblongis. Pollinis granula ellipsoidea,
coslate. Ovarium minute puberulum ; stylus albopilosus. Capsula ignota.
Dimensions : Feuilles atteignant 12 centimètres de longueur et 5 centi-
mètres de largeur. Épis longs de 2 à 4 centimètres. Bractées longues de
12 à 19 millimètres, larges de 2 à à millimètres, Sépales longs de 11 mii-
mètres, larges de 0,7 millimètre. Corolle longue de 35 millimètres,
et he
Chine : Yunnan : Ta pin siou, près de Kieou ya pin, dans la préfecture
de Yong pé, septembre 1906 [Martin Ma in herb. Ducloux n° 4420 |; bois
à Ta pin tse; liges émellant des slolons radicants, fleurs violacées. 12 fé-
.vrier 1887 | Delavay, n° 2389 |.
Cette plante n’a d’aflinités étroites avec aucune des aulres espèces de
… Strobilanthes décrites jusqu'ici.
;
A
SAC SEPAMPER
— 100 —
Un GENRE Nouveau DE BAMBUSÉES,
par Mie À, Camus.
Neohouzeaua À. Camus, nov. @en. ().
Panieula elongut, ramosa, densa. Spicule fertiles, 1-flore ; glumeæ ste-
riles 3-74, mucronale, sæpe gemmiparæ; gluma fertilis involula, mucronata,
subaristata ; palea involuta, elongata, ecarinata, apice bicuspidata. Glumellule
o vel parvule. Stamina 6 ; filamento connata; antheræ apice obtusæ. Ovarium
oblongum; stylus rigidus, crassiusculus, elongatus; shgmata $, exserta.
Fructus...
Le genre Neohouzeaua a des affinités avec le genre Teinostachyum dont il
diffère surlouL par ses élamines à filets soudés, ses glumellules nulles ou
rudimentaires, sa glumelle supérieure non ou à peine carénée à l’extrême
sommet, divisée en deux longues pointes eflilées. Ge dernier caractère
rapproche les Neohouzeaua des Schizostachyum , mais les premiers se dis-
tinguent des seconds par leurs filets staminaux soudés et non libres, leurs
épillets sans fleur rudimentaire. La glumelle supérieure de la fleur fertile,
sans carène el divisée en deux lobes étroits en forme d’arêtes, rappelle la
glumelle supérieure de la fleur supérieure des Thyrsostachys, maïs, dans
ce genre, les élamines sont libres, l'ovaire est slipité, de forme bien dif-
férente.
Par la soudure des filets, les Neokouzeaua se rapprochent des Oxyten-
unthera, mais leur inflorescence est dense et non formée de capitules d’épil-
lets, les anthères sont obluses et la glumelle supérieure est bicuspidée.
Ce genre comprend deux espèces de l'Inde et de l’Indo-Chine dont lune
e N, Dullooa, en l'absence d’épillets fertiles, avait été rattachée au genre
T'einostachyum.
TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE (V£OHOUZEAUA À. Camus.
A. Glumes et glumelle inférieure glabres. 1. N. mekongensis À, Camus.
B. Glumes et glumelle inférieure poilues. 2. N. Dulloon A. Camus.
0) Je dédie ce genre à M. Houzeau de Lebaie, botaniste belge bien connu
pour ses travaux sur les Bambusées.
— 101 —
DESCRIPTIONS, BIBLIOGRAPHIE
ET DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES ESPÈCES.
5e
ÏI. N. mekongensis À. Camus, nov. sp. }
Panicula 40-50 cm. longa, densa, ramosa, nutans, aphylla ; rachis gla-
bra; spiculæ oblongæ, fusiformes, aculæ, 29-94 mm. lonsæ, 1-flore, glu-
bræ. Bracteæ lanceolate. Glumeæ steriles 3-4, inæquales, 5-9 mm. longe,
inferiores breves, ovato-lanceolatæ, mucronatæ, subaristatæ, glabræ, pluri-
nerves. (lumella inf. 14-17 mm. lonva, involuta, ovato-lanceolata, mucro-
nata, glabra, plurinervis ; palea 17-19 mm. lonpa, involuta, apice attenuata,
bicuspidata, lacinis 2 mm. longis. Stamina 6, paulo exserta; filamenta
connatu; antheræ 8 mm. longæ, glabræ, apice oblusæ. Ovarium oblongum ,
glabrum, styhs in roshrum 15 mm. lonoum connatis, Sligmata plumosu.
Fructus. ..
Laos : Ubon, Kemmarath (Thorel).
9. N. Dullooa À. Camus.
Teinostachyum Dullooa Gamble, Ind. Bamb., p. 101 (1896).
La présence, dans l'Herbier du Muséum, d'échantillons portant des
épillets bien développés m'a permis, après comparaison avec des échan-
tillons authentiques, mais d’épillets stériles, provenant de l'Herbier de
Kew, de rapprocher celte espèce du N. melongensis avec laquelle elle a de
très grandes affinités et de les réunir toutes deux en un seul genre.
À la diagnose du N. Dullooa, il faut ajouter : glumelle inférieure de
12-14 millimètres, enroulée, ovale-lancéolée, acuminée, subarislée, pluri-
nervée, pubescente surlout au sommet; glumelle supérieure enroulée,
lancéolée, très obscurément carénée ou sans carène, plurinervée, poilue
au sommet, terminée en deux arêtes cassantes, scabres, de 1—1,5 milli-
mètre. Étamines (paraissant incluses, mais jeunes) à filets soudés; anthères
obtuses. Ovaire glabre; style formant un long bec de 12-14 millimètres;
stigmates extrêmement courts.
Inde : Bengale septentrional et oriental, Birmanie, Boutan, Assam,
Silhet, Chittagong, montagnes entre le Chittagong et la Birmanie supé-
rieure. — Tonkin : Tankeuin, près Quang-Yen (Balansa. n° 511); Hanoï,
cult. (Balansa, n° 1578 et 4751).
N Gamble, n'ayant pas observé les épillets fertiles de cette espèce, l'avait
classée dans les Teinostachyum. I y à, en effet, une grande analogie de port
entre cette plante et le T. attenuatum Munro, mais dans le Neohouzeaux
40
Dulloou les épillets ne contiennent qu’une flear fertile, la glumelle supé-
rieure, qui n'est pas entière, mais divisée en deux lobes subulés-aristi-
formes, est dépourvue de carène nettement marquée, les étamines ont
Neohouzeaua Dullooa :
1, feuille 1/2; — 2, épillets X 2; — 3, 4, glumelles inférieures, face externe X 2;
— 5, glumelle supérieure, face interne X 2; — 6, glumelle supérieure, face externe
X 93 — 7, élamines et pislil jeunes X 3; — 8, étamines et pistil plus âgés X 3: —
9 , étamines à filels soudés, vues à plat X 8. :
N. mekongense :
10, épillets X 2; — 11, glumelle inférieure, face externe X 2; — 12, glumelle
supérieure, face externe X 2; — 13, sommet de la glumelle supérieure grossi; —
14, étamines et pislil X 3; — 15, ovaire, tube du style et stipmates X 3.
leurs filets soudés. Tous ces caractères séparent absolument cette espèce
du genre Teinostachyum et la rapprochent étroitement du Neohouzeaua
mekongensis.
— 103 —
Conrrreurion À LA Krore De 14 Nouverre-CALEÉDONIE,
par M. À. Guicraumin.
XXXVIL. Pranres rroueicctes par M. Franc (Suite),
Amarantacées.
Achyranthes aspera L. — Nouméa (1387).
Chénopodiacées.
Chenopodium ambrosioides L. — Prony (1894).
Sahcornia australis Soland. in Forst, — Nouméa (135 ).
Phytolaccacées.
Rivina humilis L. — Nouméa (1541 À).
Népenthacées.
Nepenthes Vieillardi Hook. f. — Prony (1909).
Pipéracées.
Piper austro-caledonicum CG. DG. — Prony (1869).
Monimiacées.
Hedycaria Baudouin Baïll. — Prony (1537 A).
Lauracées.
Endiandra micrantha Schltr. — Prony (1861).
Lüsea umiflora Guillaum, — Prony (1514 À, 1829 A),
Cassytha fikformis L. — Prony (h92).
Hernandiacées.
Hernandia cordigera Vieïll. — Prony (1914).
U) Voir Bulletin du Muséum, 1920, p. 2543; 1921, p. 119 et 598.
— 104 —
Protéacées.
Beauprea Balansæ Brong. et Gris. — Prony (1502 A).
B. elesans Brong. et Gris. — Prony (249 À pro parte, 1557 À).
B. gracilis Brong. et Gris. — Port boisé (1925).
B. spathulæfolia Brong. et Gris. — Mont Dzumac (249 À pro parte).
Cenarrhenes paniculata Brong et Gris. — Mont Dzumac (60 ).
Garnieria spathulæfolia Brong. et Gris. — Prony (244 A).
Grevillea Gillivrayi Hook. — Prony (1555 À, 1587 À) «Hôtre gris».
G. macrostachya Brong. et Gris. — Prony (73 A).
*G. pronyensis Guillaumin nov. sp.
Arbor ramis primum ferrugineo, deinde so:dide lanuginosis, folia coriacea,
ovata (7-12 X 8 em.), basi obtusa, anice rotundata, supra primum ferrugineo
vel ferrugineo-cinereo-tomentosa, nervis venisque subtus prominentibus , petiolo
valido, usque ad 5,5 cm. longo suffulta. Racemi 8-9 em. longi, rubiginoso-
lanuginosi, floribus numerosis, fere sessihbus, rubiginoso-lanuginosis ; peri-
anthium cylindraceum apice leviter globosum, 1 cm. longum, sewmentis linea-
ribus apice dilatatis, intus glabris, extus rubiginoso-lanuginosis ; anthereæ
lanceolatæ, apice obtusæ ; ovarium 2,5 mm. longum, dense fulvo-sericeum,
stylo elonsato, 7,5 mm. lonso, basi tantum fulvo-sericeo, stigmate oblique
convexo.
Prony, terrains ferrugineux (19192*).
Espèce très remarquable par ses feuilles ovales et son revêtement lai-
neux couleur de rouille.
Stenocarpus trinervis Guillaum. — Prony (1884) -Hétre noir émaille>.
S. umbellatus Schltr. — Plaine des Lacs (1605 A), Prony (1567 A).
Knightia Deplanchei Vieïll. ex Brong. et Gris. — Mont Dzumac (76).
Santalacées.
Exocarpus neo-caledonicus Schitr. et Pilger. — Prony (934).
E. phyllanthoides Endl. — Prony (1539 À, 1625 A), Païta (2126).
Euphorbhiacées.
Euphorbia Cleopatra Baïl. — Prony (268 A).
E. hypericifolia L. — Prony (1703 A).
” Glochidion diospyroides Schltr. — Païta (1811 A).
— 105 —
Breynia disticha Vorst. var. neo-caledonica Müll. Are, — Nouméa
(2117), Port boisé (1645 À, 1645° A).
Longetia buxoides Baïll. — Prony (1614A, 1793 À, 1941, 1949 À).
Bureavia carunculata Baïll. — Prony (1609 A).
Aleurites moluccana Wild. — Prony (1933) «+ Bancoulier ».
Codiœum Inophyllum Müll. Arg. — Prony (1759 A) « Bois de sang».
* Baloghia anisomera Guillaumin nov. sp.
Arbor pulchra, cortice enodi, laticem rubrum exsudente. Folia apice ramu-
lorum dense congestu, sessilia, anguste spathulato-linearia, usque ad 30 cm.
longa , basi 6 mm., medio 20-25 mm. lata, apice rotundata, pagina superiore,
cosla excepta, primum dense argenteo stellato-vestita (pilis lacinia unica valde
elongata), deinde ad margines glabrescentia, denique glaberrima, pagina
inferiore primum basin versus stellato-adspersa, mox glaberrima, costa subtus
valde promnente supra mpressa vel canaliculata, nervis venisque immersis
sed nervous marginalibus distinctis. Inflorescentia terminals, paniculalu,
20 cm. longa, sicut flores albo-pilosa, pilis stellatis dense lanuginosis pilorum
laciniis majoribus hirsuta, bracteis linearibus; flores , terminales vel in
cymas inferioribus laterales, 5 mm. alt, sepalis 5, patuhs, elliptois
(6X 4 mm.); petalis 5, patulis, glabris, sepalis æquilongis; staminibus
valde numerosis, in receplaculo convexo insertis ; flores ® in cymis inferio-
ribus centrales, 15-18 mm. ali; sepalis à, patuls, crassis, ellipncis (15
X 6-7 mm.) , intus extraque albo-lanuyinosis ; petalis 5, patulis, tenuibus, an-
guste elhpticis (15 X 4 mm.), glabris; ovario globoso dense albo-stellato-
sericeo (pilis laciniis pluribus valde elongatis), 3 loculari, ovulis in quoque
loculo solitarus, stylis glabris multifidis. Fructus 3 cocci, 3,5 cm. longi
latique, basi perianthii lacinüs ornati, valde hispii; semina cylindrico-
oblonga, 13 mm. longa, marmorata, strophiolo usque ad 3 mm. elongato,
testa crustacea, albumine carnoso, cotyledonibus planis.
Prony, forêts au bord des torrents (1734 ); en fleurs en novembre, en
fruits en janvier.
Espèce très remarquable par ses poils étoilés dont la branche la plus
grande est jusqu’à 13 fois plus longue que les autres (d’où le nom spéci-
fique), la forme de ses feuilles et la grosseur de ses fruits dont les graines
atteignent la taille de celles du Ricin.
Cleidion angustifolium Pax et Hoffm. — Prony (1603 A). :
Cette espèce ne me parait guère distincte du C. Vieillardi Baïll. qui est
très polymorphe.
Macaranga alchorneoides Pax. et Liegelsh. — Prony (1708 A).
M. Vedeliana Müll. Arg. — Prony (1700 À).
Excæsaria Agallocha L. — Prony (1572 À).
Homalanthus nutans Pax. — Port boisé (80 A).
+ À …. es RE
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pod à Dune
«x.
à
00 =
Balanopsacées.
Balanops Vieillardi Bail. — ° forêt de Touaourou (1942, 1943
1944). É Ne
Ulmacées.
Trema Vieillardi Schlir. — Prony (162 A).
Moracées.
Pseudomorus Brunoniana Bur. — Nouméa (1669 A), Ouen Toro
(2094). ;
Ficus Proteus Bur. — Prony (1932).
Cudrania javanensis Trécul. — Nouméa (2106).
Casuarinaceées.
Casuarina Deplancheana Miq. — Prony (1505 A).
C. equisetifolia Foxst. var. incana Benth. — Prony (1592 À, 1701 À).
CG. Poissontana Schltr. — Païta (458 A).
Zingihéracées.
Zingiber Zerumbet Smith. — Prony (1697 A), Tonghoué (1813 À).
Iridacées.
Sisyrinchium micranthum Cav. — Prony (2157).
Amaryllidacées.
Crinum A R. Br. — Port boisé (1713 A).
Taccacées.
Tacca pinnatifida L. — Prony (1695 A).
Dioscoréacées.
Dioscorea bulbifera L. — Prony (1741 À).
Liliacées.
Xerotes Banksü R. Br. form. neo-caledonica Guillaum.=— Lomandra insularis
Schltr. — Prony (1580 À).
— 107 —
Cordyline neo-culedonica Linden. — Prony (1571 A).
Xeronema Moorei Brong. et Gris. — (168 pro parte).
Dianella austro-caledonica Seem. — Prony (79).
D. cærulea Sims. — Prony (1905).
Xyridacées.
Xyris neo-caledonica Rendle. — Plaine des Lacs (615 À, 1568 A).
X. Pancher: Rendle. — Prony (1882).
Commélinacées.
Aneilema biflorum R. Br. — À. neo-caledonicum Schltr. — Mont Koghi
(1351).
Flagellariacées.
Flagellaria neo-caledonica Schlte. — Prony (514 À)
Pandanacées.
Freycinetia graminfolia Solms. — Mont Koghi (501 A).
Ériocaulonacées.
Eriocaulon neo-caledonicum Schltr. — Plaine des Lacs (266 pro parte).
E. Pancheri H. Lec. — Plaine des Lacs (266 pro parte).
Cypéracées.
Pycreus polystachyus Clarke. — Prony (2153).
Mariscus Deplanchei Schinz et Guillaum. — Dombéa (23, série spé-
ciale),
M. glomeratus O. Ktze. — Prony (2176).
Kyllinga monocephala Rottb. — Prony (2178).
Lepironia mucronata L. G. Rich. — Prony (2146).
Fimbristyhs diphylla Vahl. — Prony (2152), Nouméa (9161).
Var. pluristriata G. B. Clarke. — Prony (2155, 2156, 2180).
Schœnus neo-caledonica G. B. Clarke. — Prony (1508 série G), Plaine
des Lacs (2165).
_ S. Tendo Hook.f. — Prony (2174).
Lophoschœnus arundinaceus Stapf. — Plaine des Lacs (9131), Yaté
(2134), Prony (2172).
Cladium jamaicense Crantz, — Yaté (2135), Prony (2193).
La
gx ù
(EX
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— 108 —
Gala aspera Spreng. — Prony (2150, 2192).
G, psittacorum Labïil. — Prony (2137).
Graminées.
Imperata arundinacea Gyrili. — Nouméa (21692), Prony (2187).
Rottboellia cœlorachis Forst. — Plaine des Lacs (2140).
Apluda varia Hack. — Touaourou (2164).
Chrysopog'on aciculatus Trin. — Prony (2138) « Herbe à piquants» ().
Andropogon obliquiberbis Hack. — Yaté (2189).
Vetiveria zizanoides Nash. var. g'enuina À. Cam. — Andropogon squarrosus
Hack. non L.f. — À. muricatus Relz, — Yaté (2183) 0.
Cymbopogon refractus À. Cam. — Andropogon refractus R. Br. — Touaou-
rou (2163) 0.
Anthistiria imberbis Retz. — Nouméa (2205).
* Tragus racemosus L. — Nouméa (387).
* Paspalum orbiculare Forst. — Yaté (2181)0.
Panicum sanguinale L. — Prony (2188).
Oplismenus compositus Beauv. — Yahoué (2143 )0.
Cenchrus caliculatus Gav. — Prony (181).
Cynodon Dactylon Pers. — Nouméa (2201).
Dactyloctenium ægyptiacum Wild. — Prony (2175).
Eleusine indica Gærtn. — Prony (2184).
Centotheca latifoha Trin. — C. lappacea Desr. — Yahoué (2144) 0.
Greslania rivularis Bal. — Plaine des Lacs (2173).
Conifères.
Agathis ovata Warb. — Prony (156 À) « Kaori nain».
Dacrydium araucarioides Brong. el Gris. — Prony (764 À).
Podocarpus minor Parlat. — Prony (207 A).
P. Novæ-Caledomæ Vieïll. — Pronv (96 A), Pie Ravaux (776 À).
Araucaria columnaris Hook.— Prony (1604 À) «Pin colonnaire» , forme
jeune et forme fructifère.
Q) À. Camus detéerminait.
— 109 —
NoTICE COMPLÉMENTAIRE SUR LE JARDINIER DELAHAYE
(auras Laate),
par M. À. Gurcraumin.
J'ai donné autrefois (Bull. Mus., 1910, p. 356-359) une courte note
sur le rôle du jardinier Lahaie dans l'expédition de d’Entrecasteaux à la
recherche de La Pérouse et sur ses séjours à Java et à l’île Maurice, mais
on perdait sa trace dès son retour en France en 1797.
Des renseignements recueillis de divers côtés, en particulier de la bouche
même de M. Émile Bertin, son petit-fils, actuellement âgé de près de
90 ans, permettent de compléter dans ses grandes lignes l’histoire de ce
Jardinier-botaniste méconnu.
Une lettre des Professeurs du Muséum en date du 17 vendémiaire an x1v,
citée par M. Frédérie Masson (Bull. Soc. Acclim., 1913, p. 241), montre
que Lahaie, qui n’était plus le citoyen Lahaie mais M. de La Haye, était alors
jardinier en chef de l’Impératrice Joséphine à la Malmaison, ce qui n’a rien
de surprenant si l'on songe qu'avant d'entreprendre son voyage «du tour du
monde» il avait été chef de l’École de Botanique sous André Thouin et que
Louis Ventenat, frère de Pierre-Étienne Ventenat, botaniste en pied de
Joséphine, avait été aumônier de l'expédition de d'Entrecasteaux et part a-
geail ses idées politiques (Louis Ventenat fut en effet arrêté comme répu-
blicain par d’Auribeau, et Delahaye avait supprimé un «de» trop aristo-
cratique ).
Après la chute de l'Empire, on retrouve Delahaye sous son véritable nom
à la tête d’un établissement d’'Horticulture qu'il avait créé à Versailles : 1l
y possédait un véritable cabinet d'histoire naturelle comprenant un volu-
mineux herbier, des collections de graines et d’admirables pièces ethnogra-
phiques rapportées de son voyage.
À sa mort, survenue à Versailles en 1819 ou 1820, — il fut inhumé
dans cette ville au cimetière de Montreuil, — 1l laissa trois enfants : deux
fils dont l'un dirigea un petil établissement d’horticulture, route de Picar-
die, à Versailles, et une fille mariée à Pierre Bertin, son successeur. Ce
dernier céda l'établissement à son fils M. Émile Bertin, auquel succéda
M. Jean-Jacques Moser, remplacé actuellement par deux de ses fils,
MM. Moser frères.
À la mort de Delahaye, sa veuve conserva ses collections, puis elles
furent partagées entre ses enfants, et détruites, semble-t-il. Une pelle
collection de graines fut donnée par M. Émile Bertin à l'École natio-
— 110 —
uale d'Horticulture de Versailles . et j'ai indiqué (L. c.) comment la majeure
parle des plantes recueillies au cours du voyage à la recherche de La Pé-
rouse ei le catalogue manuscrit qui les accompagnait furent retrouvés en
1879 chez un antiquaire et acquis par le Muséum,
J'ai insisté sur l'importance des récoltes botaniques de Delahaye en
-Nouvelle-Calédonie: faut-il ajouter que. si les botanistes l'ont totalement
méconnu et n'ont attaché son nom à aucune des plantes qu'il avait recueil-
lies en plus grande abondance que les Forster et Labüllardière, les géo-
graphes ont été plus reconnaissants et lui ont dédié une petite ile sur la
côte de Tasmanie (Atlas Voy. Bruny-Dentrecasteaux, n° 4, 7) ei un cap
dans l'ile d'Entrecasteaux . à la pointe S. E. de 1a Nouvelle-Guinée (Atlas,
n° 28)?
Léa:
#3
— 111 —
Essais ne cuzrure De Pouue ne Terre 4u MusEuu,
par M. J. Géroue,
Sous-Dirgereur pu JARDIN D'EXPÉRIENCES.
(Suile.)
SE Résuzrars OBTENUS PAR LA MULTIPLICATION DE LA POMME DE TERRE AU MOYEN
DU BOUTURAGE DE BOURGEONS NE PORTANT PAS LA MOINDRE PORTION DE TU-
BERGULE ET PAR LA PLANTATION DE TUBERCULES PARTIELLEMENT ÉGERMÉS.
Le schéma des «expériences à entreprendre» donné par M. Schribaux (?
ne portait que sur la comparaison entre le rendement de tubercules entiers
et celui de fragments de grosseurs diverses et plantés à des distances
variables.
Mais, dans la pratique courante (en grande culture), on utilise pour
semence des tubercules de grosseur variable; certains même qui ont germé
en cave et portent des pousses déjà longues et étiolées ne sont pas rejetés
pour cela; on les «eégerme» , c’est-à-dire qu'on enlève ces premiers germes
développés qui seraient d’ailleurs brisés dans toutes les manipulations faites
au moment de la plantation des fubercules, et on escompte ainsi le
développement ultérieur de bourgeons plus tardifs, et même de bourgeons
adventifs.
Pour comparer avec les renseignements fournis par: le tableau n° 1 (voir
décembre 1921), j'ai ajouté, au Jardin d'expériences du Muséum, les essais
suivants à ceux que M. Schribaux demandait :
1° Tubercules entiers, plus gros que la moyenne de ceux qui sont
ordinairement employés (j'ai pris des tubercules de 80 grammes):
2° Tubercules entiers (de 75 grammes) mais + évermés », c’est-à-dire
dont les premiers germes développés avaient été enlevés (sans la moindre
portion de tubercule y attenante) pour être bouturés.
Dans ces deux cas, les distances ont été les mêmes que pour les tubercules
entiers de 6o grammes (voir tableau IT ci-après).
3° Boutures de wermes, obtenues comme ïil est indiqué ci-après et
plantées à une distance uniforme, mais assez rapprochée.
4) Voir Bulletin du Museum, décembre 1921, p. 563,
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Le bouturage !” a élé fait le même jour que là plantation des fragments
(7 avril). Les tubercules mères avaient été placés d'avance à la lumière et
avaient produit des germes courts (5 cm.), bien verts, trapus, présentant
déjà à leur base des rudiments de racines sous forme de petites élevures
bien nettes.
Ces bourgeons détachés du tubercule mère par simple pression du
pouce ne portaient donc aucune parlie de ce tubercule®; ils ont été tous
plantés en terrines, dans une terre de jardin allégée de terreau, à trois
centimètres de distance en lous sens, leur base à peine enterrée de près
d’un centimètre et bien affermie.
Les terrines ont été simplement placées dans un coffre sous châssis, et
sans chaleur de fond, par conséquent dans des conditions aussi simples que
@) Ce mode de multiplication n’est pas nouveau; il est indiqué déjà par
Mathieu de Dombasle en 1846, et je le retrouve dans les notes que j'ai prises
en 1882, alors que j'étais élève à la ferme-école du Beaufroy (Vosges). (Les
leçons d'agriculture y étaient faites par M. E. Le Bœuf, ancien élève de l'École
de Grignon.)
C'était une bonne occasion d’expérimenter ce procédé.
Voici le passage, tel qu'il est sur mon cahier :
« En grande culture, la multiplication ne se fait qu’avec des tubercules; mais
pour de petites surfaces, et surtout en horticulture, on peut recourir à l'usage des
yeux de la pomme de terre seuls, et même des bourgeons déjà développés dans
les caves. Les plantes qui proviennent de ce mode de reproduction n’acquièrent
jamais que de faibles dimensions; il faut donc faire alors des plantations très
serrées.
«Ce procédé n’a guère sa raison d’être que lorsqu'on veut multiplier des va-
riétés dont on ne possède que quelques échantillons; les germes ne produisant
que 2 ou tout au plus 3 tubercules qui atteignent ordinairement de fortes dimen-
SIONS, ”
À signaler aussi que Bosc, en 1822, Nouveau Cours complet d'Agriculture , t. 13,
p. 190, indique déjà l’utilisation des yeux de la pomme de terre pour la multi-
plication; et la communication foite en 1917 par M. Frédéric Keeble, directeur
des Jardins de la Société royale d’Horticulture d’Angleterre (voir Revue Horticole ,
16 mars 1917, p. 230), qui est elle-même basée sur le bouturage en caissette des
+ épluchures » de pommes de lerre munies d'yeux. — Mais ces épluchures
devaient être assez épaisses, l’auteur disant que « chaque morceau coupé pour cet
usage ne devrait pas peser moins de 15 grammes. » (Ceci est donc comparable
aux fragments dont il a été parlé dans la première partie de cette note, avec cette
- différence que ces fragments étaient préparés successivement, et conservés.)
G) Ce bouturage est donc différent des deux procédés publiés par M. Pac tto,
premier vice-président de la Société d’Horticulture de Vincennes, dansle Bulletin
de cette Société. 11 s'agissait 1à de tubercules mis à germer sur couche, et de
deux sortes de boutures, les unes sectionnées en dessous d’un nœud, comme on
le fait pour les boutures de Pelargonium , les autres détachées avec « talon », c'est-
à-dire avec une porlion de tubercule. (Rev. Hort., 1917, p. 358.)
Muséu“. — xxvinr, 8
— 114 —
possible, qu'il est facile de réaliser dans n'importe quelle exploitation où
l'on fait un peu de jardinage.
Les boutures, faites le 7 avril, étaient bien racinées le 13; le 20 avril,
des bourgeons latéraux munis de feuilles étaient développés sur chaque
bouture (2 au moins). (La bouture d'œil ne s’est que très rarement allongée
par son sommet, la presque totalité a donné naissance à sa base ou sur le
côté à un ou deux bourgeons latéraux.) Ge sont ces jeunes plantes formées
ainsi par le bourzeon bouturé, puis enraciné et portant un ou deux bour-
geons latéraux feuillés, enracinés eux aussi, qui ont été mis en pleine
terre, le 2 mai. en rigole, à une distance régulière de o m. 25 sur la ligne.
(1 n'a pas été fait de plantations plus rapprochées.)
La plantation a été immédiatement suivie d'un léger arrosage au goulot ;
un autre arrosage. le dernier, a été donné le 6 mai.
Pendant tout le cours de la végétation, ces pommes de lerfe, de même
que celles constituant les autres essais, n'ont reçu que des binages ; elles
ont élé ainsi placées dans les mêmes conditions que les cultures de plein
champ.
Étant données d'une part l'indicalion d’espacement des lignes (0,50) qui
a été suivie pour tous les essais. d'autre part la nature de la variété qui
est un peu + coureuse » (c’est-à-dire produisant ses tubercules assez loin du
pied). il n'ya pas eu de buttage. D'ailleurs, dans les conditions où ce but-
{age est pratiqué, on donne un plus grand écartement aux lignes, quitte
à planter plus serré sur la ligne.
Les bouures de germes plantées ie 2 mai présentaient à la fin juin une
très belle végétation qui, à la fin de l'année, était presque aussi forte que
celle des plants issus de fragments. La récolte a eu lieu le 7 octobre.
L'ensemble de la récolle de ces boutures de bourgeons esi satisfaisant, si
l'on se place au point de vue de la proportion des tubercules qui sont
utilisables, par comparaison avec ce qui a été obtenu par les fragments de
diverses grosseurs ; et aussi si l’on lient compte que les plantes ont poussé
comme en plein champ. et sans eau : boutures de germes et pelits fragments
ont donné, par pied planté, à peu de chose près la même moyenne de
tubercules utilisables.
La récolie du plus beau pied fournie par ces boulures est représentée
par la photographie ci-jointe (12 tubercules pesant ensemble 96o gr., et le
plus gros d'entre eux 110 gr.). Le pied qui a le moins produit ne portait
que deux tubercules, de la grosseur d'une noisette chacun. Le plus gros
tubercule obtenu dans tout le lot de bouture d'œil pesait 144 grammes.
Dans l'ensemble de la récolte (455 tubercules), 255, étaient utilisables pour
la consommalion et la reproduction: les 200 plus pelits étant tous inférieurs
au poids de 20 grammes. Dans une saison plus favorable au développement
de la pomme de terre, ces tubercules inutilisables pratiquement auraient
pu grossir, el modifier sensiblement les résultals obtenus cette année.
3
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En comparant les tubercules entiers indiqués au tableau Il, on voit que
e’est encore le tubercule moyen de 75 grammes, planté à 0,60 X 0,50
(même ayant été partiellement égermé), qui arrive en tête de liste.
D'autre part, les récoltes sont inférieures à celles oblenues avee les tuber-
cules moyens de 60 grammes, plantés entiers, après avoir été mis pendant
1
k
FH
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4
Ë
#
È
Furet vtt
Résultats d'un bouturage de bourgeon de ponune de terre
sans ja moindre portion de tubercule (1921).
quelque temps à la lumière pour que leurs germes ne s'étiolent pas, comme
cela arrive quand on les iaisse en tas à ia cave.
On peut au besoin utiliser, lors de la plantation, des tubercules qui ont
commencé à germer en cave (et dont les germes, lors de la manipulation
des semences, sont plus ou moins abimés, sinon enlevés); mais il est de
CE
— 116 —
beaucoup préférable de trier les semences dès l'automne, de les revoir de
bonne heure au printemps et de les placer alors de telle sorte (dans un
cellier, une grange, etc.) qu’elles aient de la lumière, peu de chaleur. Les
“caisseltes de semences préparées par les jardiniers et les grainetiers ré-
sultent de l'application complète de ces données. On ne peut pas, en grande
culture, les meltre entièrement en pratique, mais il est possible de s’en
rapprocher.
—— 117 —
La REPRODUCTION PAR VOIE ASEXUÉE ET LA CONSERVATION
DE LA PANACHURE, CHEZ CERTAINS VÉGÉTAUX,
par M. J. GÉRÔME,
Sous-Direcreur Du Janin p'expéRiENcEs pu Muséum.
J'ai eu l'occasion, l'été dernier, d'essayer au Jardin d'expériences un
procédé peu connu de bouturage de Pelargonium , dans le but de me rendre
compte si son résultat serait le même que celui que j'ai, le premier,
signalé en 1914 chez la variété à feuilles panachées du Sansevieria tri-
Jasciata Prain (S. Laurenti)".
Il s'agissait celle fois de feuilles de deux variétés à feuilles panachées
de blanc, très ornementales, dérivant loutes deux du Pelargonium zonale
X inquinans, et connues dans les jardins sous les noms horticoles de Madame
Salleron et Karoline Schmit (qui spontanément redeviennent souvent à
feuilles vertes).
Le résultat de ce bouturage de feuilles panachées de Pelargonium a été
l'obtention de jeunes plantes qui sont elles-mêmes a feuilles panachées ; ce
résultat est donc tout différent de celui que j'avais obtenu en 1914 par le
bouturage des feuilles panachées de Sunsevieria trifasciata Prain. var: Lau-
renti N. E. Br., chez lequel les boutures de feuilles donnent invariable-
ment naissance à des plantes à feuilles vertes.
Les physiologistes pourront peut-être expliquer le «pourquoi» de ces
deux résultats (d'expériences certaines) tout à fait discordants.
D'autre part, l'été dernier aussi, au cours d’une excursion faile aux
cultures de l’Établissement Vilmorin, à Verrières-le-Buisson, par M. Bois
et les élèves du cours de culture du Muséum, j'ai eu l’occasion de remar-
. quer la Consoude à feuilles panachées (Symphitum officinale variegatum ) au
sujet de laquelle M. Meunissier, chef des cullures expérimentales de a
Maison Vilmorin-Andrieux et C*, me dit qu'il avait remarqué qu'elle se
comportait aussi de façons différentes suivant le mode de multiplication
qu'on lui appliquait : «La panachure est nettement maintenue dans celte
variété si on la multiplie par éclatage; mais les jeunes plantes obten es
sont toujours vertes si l’on multiplie par boutures de racines».
() Voir Bulletin du Muséum, 1921, p. 460, note 3,
— 118 —
C'est aussi, d’après M. Leray, «le même cas pour le Phlox paniculata
folüs variegatis®, multiplié par boutures de racines ».
Voilà donc cinq plantes différentes (dont quatre Dicotylédones) à feuil-
lage panaché que l'on conserve normalement en les propageant par leurs
bourgeons ou turions (par éclatage ou bouturage de tige). Si on les multi-
plie autrement, voici les résultats :
1° Des plantes vertes sont obtenues :
Chez le Phlox à feuilles panachées. . . } par le bouturage
Chez la Consoude à feuilles panachées. de racines.
( par le bouturage
l de feuilles.
Chez Sansevieria Laurenti. ........
9° La panachure se maintient :
Chez Pelargonium M" Salleron... .. ] par le bouturage
Chez Pelargonium Karoline Schmit… . \ de feuilles.
Ces faits méritent d’être connus en dehors du monde horticole: ils peu-
vent intéresser les biologistes.
G) Ce bouturage de racines appliqué au Phlox est signalé déjà dans la Flore
des serres, vol. IX, p. 108 (1853-1854).
Secowve Nore sur uv Crusracé DéÉcaponr
DES TERRAINS JURASSIQUES,
par M. Paur-H. Fiscuee.
Dans une précédente Note), j'ai figuré un propodite droit de patle tho-
racique d’un Décapade Brachyoure que je rapportais avec donte aux Proso-
pinidés, après l'étude faite au laboratoire de Paléontologie du Muséum,
sous la direction du professeur Marcellin Boule. J’exprimais, à la fin de
celte Note, l'espoir de compléter par de nouvelles récoltes l'étude de cet
animal; cet espoir n’est pas décu, car j'ai trouvé dans le même pisement,
presque à la même place, des débris frustes de Décapodes , dont un pro-
podite gauche appartenant incontestablement à la même espèce, mais de
dimensions plus grandes : longueur, 1 em. o jusqu’à la naissance du doigt
fixe, qui manque ainsi que le dactylopodite: largeur, o centim. 9.
Les dimensions du fossile précédemment décrit étaient de o centim. 7
pour la longueur en comprenant le doigt fixe, o centim. 45 jusqu'à la
base du doigt fixe, et de o centim. 4o pour la largeur.
Or le précédent fossile appartenait à une forme nettement adulte; je
crois pouvoir en conelure que mon Brachyoure possédait des pinces de dif-
férentes tailles à ses différentes pattes thoraciques, ce qui est précisément
le cas des Prosoponidés. Je ne doute plus que ee Brachyoure ne soif un Pro-
sopon ; mais, en l'absence de la carapace, je ne puis donner à celte forme de
nom spécifique, puisque l’on n’a jamais rencontré avec certitude de pince de
Prosopon dans le Jurassique, et que les pinces décrites ici peuvent eppar-
tenir à une forme dont la carapace ait reçu ailleurs un nom d'espèce.
H est assez curieux de remarquer que les Prosopon crétacés dont on
connaît la pince présentent pour cet organe une morphologie beaucoup
plus simple que mon espèce bathonienne.
J'ai pensé qu'il pourrait être utile aux carcinologues de connaitre la liste
des Crustacés Décapodes recneillis dans les sédiments bathoniens. Les
renseignements très dispersés que j'ai recueillis sont d’ailleurs sans doute
incomplets.
Les espèces suivantes ont été décrites, à ma connaissance.
0) Bulletin du Muséum, 1921, n° 5.
— 120 —
Macroures.
ASTACOMORPHES.
Eryma Girodi EtaHon (), du Bathonien du Jura. NS
Eryma afinis de Ferry ®, du Bathonien inférieur de Mülly (Saône-et-Loire)
et Fuissé et des site marneux bradfordiens, est proche de E. Girodi
Étallon bien que moins ramassée.
Eryma Etalloni de Ferry, de la zone à Parkinsonia Parkinson: Sow. De
Ferry estime l'espèce précédente très proche de celle-ci, simon identique.
L’antériorité, si l’on veut les assimiler, revient à Æ. Etalloni de Ferry.
Eryma ornata Quenstedt®® est citée par Oppel®, par Parizot(® qui l'a
trouvée dans le Bathonien inférieur des environs de Belfort et l'appelle
à torl Glyphæa ornati Quenstedt, par Greppin(? qui croit l'avoir ren-
contrée dans la grande oolithe des environs de Bâle et la nomme G4y-
phæa ornata Quenstedt, enfin par Alb. Girardot sous le nom de Eryma
ornati Quenstedl.
Eryma Greppini Oppel" a été trouvée par Greppin dans le Cornbrash,
probablement aux environs de Bâle, et étudiée par Oppel.
Eryma elegans Oppel®® a été tronvée par Terquem, dans la zone à Par-
kinsonia Parkinson: Sow. de la Moselle.
Un fragment de pince portant sur son test bien conservé de fines verrues
irrégulièrement disposées m'a été offert par M. A.-P. Dutertre, prépa-
rateur à la Faculté de Lille, qui l'avait récolté en juillet 1921, dans les
calcaires blancs à Cardium pes bovis d’Archiac de Logny-Bogny (Ar-
dennes), Bathonien moyen. Je pense que ce fragment doit être rapporté
au genre Éryma.
Gebia clypeatus Carter"), carapaces trouvées dans 1a grande oolithe de
Northampton.
@) Érarron, Note sur les Crustacés jurassiques du bassin du Jura, 1861.
@ De Ferry, Note sur les Crustacés et les Spongiaires de la base du Bathonien
des environs de Mâcon (Mémoires de la Soc. linn. de Normandie, 1865).
6) De Ferry, Le Jura Mâconais (Mémoires Soc. linn. de Normandie|1],(186:).
&) Quensrenr, Der Jura ( Tübingen, 1858).
6) Oppez (Wärtt. Natürw. Jahresb., 1861).
() Parizor, Esquisse géologique des environs de Belfort (Bull. Soc. d’émulat.
de Montbéliard, 1864 ).
(®) Greprin, Grande Oolithe de Bâle, p. 134, 1888.
(8) Ab. Girarnor, Paléonstatique jurassique, p. 53, 1905.
) OpPrez, Ueber die jurassichen Crustaceen (Palüontol-Mitteilungen [1], 1862).
(9) Carre, Décapodes d'Angleterre (Quart. Geol. Soc. London [54], p. 15,
pl. I, fig. 2, 1898).
—- 191 —
GLYPHÉIDÉS.
Glyphœu Regleyana v. Meyer. Étallon ( rapporte à cette espèce de l'Oxfor-
dien une Glyphée du Bathonien supérieur de la Sarthe conservée au
Musée de Dijon.
Cette espèce est signalée également par Terquem dans le Lias moyen et
par Buvignier dans l’Oxfordien supérieur.
Glyphæa Regleyana v. Meyer, var. bathonica de Ferry ©), carapaces rencon-
trées dans le Bathonien inférieur de Millv (S.-et-L.).
Glyphæa crassa Oppel®, décrite d’après des échantillons rencontrés par
Terquem et Jourdy!" dans le Bathonien inférieur de Longwy (Mo-
selle \.
Glyphæa Felicia Berthaud. De Ferry®? rapporte que M. Berthaud, de
Mâcon, se proposait, si elle élait nouvelle, de nommer Glyphæa Felicia
Berthaud une forme trouvée par lui dans le Bathonien supérieur des en-
virons de Mäcon et de Tournus.
Étallon ® appelle calcaires marneux à Glyphées une partie du Cornbrash
du Haut-Jura.
Eryonipes.
Eryon Stoddart H. Woodward a été rencontré par A.S. Woodward'® dans
la grande volithe de Stonestield.
Brachyoures.
Drouracés.
Protocarcinus longipes À. S. Woodward, du Forest-Marble de Malmesbury.
Bien que Woodward, rattachant à tort cette forme aux Oxyrhynques,
l'ait appelée Palæinachus, nous suivrons ici l'opinion de M. le Professeur
E.-L. Bouvier qui, après comparaison avec Homolodromi paradoxa
G@) Érarrow. Note sur les Crustacés jurassiques du bassin du Jura, 1861.
® De Ferrv, Note sur les Crustacés et les Spongiaires de la base du Bathomien
des environs de Mâcon (Mém. Suc. linn. de Normandie).
6) Oprez, Mémoires sur les Crustacés jurassiques (Württemb. Natüruwiss.
Jahresb., t. XVIL, p. 109, 1862).
4 Terouem et Jourpr, Monographie de l'étage bathonien dans la Moselle,
p- 140, 1869.
&) Érazzon, Préliminaires à l'étude des Polypiers, p. 18, 1860.
6) AS. WoopwarD, Crustacés paléozoïques et mésozoiques (Quart. J. Geol.
Soc. London | 52], p. xcer, 1896).
® E.-L. Bouvier, Sur l'origine homarienne des Crabes (Bull. de la Soc. phi-
lom. de Paris [8], vi, 1895).
A. Milne-Edwards des abvsses actuels, restitua à la forme fossile le nom
de Protocarcinus que lui avait précédemment donné Bell.
Prosopon hebes Mayer appartient au # Jura brun moyen». On peut supposer
qu'il s’agit de couches d'âge bathonien.
Prosopon mamillatum Woodward ©, carapaces trouvées dans la grande
oolithe de Stonesfield.
Des -pinces de Brachyoures presque microscopiqnes> , génériquement
indéterminables, ont été tronvées par Terquem et Jonrdy dans les marnes
à Parkinsonia Parkinsoni Sow. de Fontoy (Moselle) ©?.
Divers restes de Crustacés (indépendamment des Ostracodes décrits par
Terquem dans le Bathonien de la Pologne et celui de la Moselle) ont été
rencontrés dans l'étage dont je m'occupe.
Dans ie Boulonnais, M. A.-P. Dutertre a trouvé des pinces de Crustacés
bathoniens (communication verbale).
Dans le Bathonien supérieur de la Nièvre, F. Lefort © a rencontré des
pattes de gros Crustacés>.
Enfin, dans un des niveaux du Bathonien de La Vouite (Ardèche).
Toucas* cite des nodules renfermant des Crustacés ou des Céphalopodes
dibranchiaux.
®) 4.8. Woopwarp, Crustacés paléozoïques et mésozoïques (Quart, J. Geol.
Soc. London | 52}, p. xcr, 1896).
? Terquem et Jouror, Monographie de l'Étage bathonien dans la Moselle,
p. 110, 1860. :
SF. Lerorr, Observations sur les failles de la Nièvre, p. 21, 1883.
® Tovcas, Note sur le Jurassique supérieur et le Crétacé inférieur de la vallée
du Rhône (Bull, Soe, Génl. Fr. [3], XVI, p. 905. 1888).
— 125 —
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES FLORES TERTIAIRES
D'APRÈS LES MATERIAUX DU MusEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE,
par P. H. Frirez,
AssisranT Au Muséum.
IV. Revision pe LA FLrore AquiTANIENNE pr Cour (Grkcr).
(Suite. )
Cinnamomum LANcEoLATUM Heer.
Je rapporte à cette espèce les figures 4, 6, 7, 8, 9, 10, 13, 14 de la
plauche VIT d'Unger, mais j'en distrait les figures 1, 2, 3 qu'il inscrit
sous ce même nom; pour moi, elles se rapportent à l’espèce suivante :
Cinnauomuu pozymorraum Heer, var. AcumINATUM Sap.
À cette variété du C. polymorphum, que Saporta signale dans sa Flore
des arpiles du bassin de Marseille ®, je réunis les feuilles représentées par
Unger sous les n° 1-3 et 11-18 de sa planche VIT, soit sous le nom de
C. lanceolatum pour les figures 1-3, soit sous celui de C. Scheuchzeri pour
les autres.
Cisnamouum Scarucazert Heer,
Seules appartiennent vraiment à cette espèce les feuilles représentées
par les figures 13, 14, 19-21 et 24-26 de la planche VIT du mémoire
d'Unger.
CiNNAMOMUM suBROTUNDUM Heer.
Bien qu'Unger consacre plusieurs figures à cette espèce, il n'y en a
qu'une qui puisse être réellement rapportée à ce type (fig. 28, PI, VIT).
Les autres se répartissent entre le C. Scheuchzeri et divers types du C. poly-
morphum Heer.
0) De Sarorr4, Flore des argiles du Bassin de Marseille, Ét. IV (Ann, Sc. nat,
Bot. [5°], t. o, p. 176, pl. 4, fig. 17).
LOTO Te
Quant aux figures 29 et 32, je les compare, comme on le verra plus
loin, au Daphnogene melastomacea Ung., que Schimper met en synonymie
du Zizyphus paradisiacus, dont les feuilles de Coumi semblent représenter
une variété à bords entiers.
Les différentes espèces du genre Cinnamomum qui viennent d’être énu-
mérées figurent dans la série rapportée par Gaudry, sons les n° 6249,
6281, 6257.
Laurus PRIMIGENIA Unger.
Foss. Flor. v. Sotzka, p. 38, pl. Lo, fig. 1-5,
Laitsaea delphica Sap. Ann. Sc. Écol. norm.. sup. (2°),t.11,(1873) p. 19, pl,
fig. 7 a et b.
Daphnogene delphica Sap. F1. foss. de Coumi et Oropo, p. 4, pl. LXIIF, fig. 6.
Ficus Aglajæ Ung. Foss. F1. v. Kumi, p. 29, pl. IV, fig. 31-35.
Eucalyptus Ageæa Ung., loc. eit., p. 57, pl. XV, fig. 1.
Je crois devoir rapporter au Laurus prinigenia Ung. les feuilles que de
Saporta a désignées tout d’abord sous le nom de Daphnogene delphica et
qu'il reporta ensuite dans le genre Lütsaea, en en représentant plus correc-
tement une seconde empreinte. Par leur forme générale, ces deux feuilles
se rapprochent beaucoup de celles figurées par Unger, dans sa Flore de
Solzka, bien qu'elles soient un peu moins longuement atténuées au som-
met. et ne peuvent être séparées des empreintes de Manosque, données
sous ce même nom spécifique par de Saporta dans sa Flore des argiles de
Marseille, pl. 4, fig. 7 et 8: la forme et les proportions du limbe sont
presque identiques, la différence qui existe dans l'angle d'émission des
deux premières paires de nervures secondaires avec les suivantes se montre
aussi bien sur les feuilles de Coumi que sur celles de Manosque; les
nervures intercalaires y sont également discernables et la direction des ner-
vures tertiaires par rapport aux secondaires est la même: enfin, sur les
unes comme sur les autres, on constate la présence de cryptes à l’aisselle
des nervures basilaires: ces dernières, émises dès l’eutrée du pétiole dans le
limbe sur les feuilles du Coumi, ne sont émises qu’un peu au-dessus de :
ce point dans celles de Manosque; c’est la seule différence appréciable qui
existe entre ces organes.
Ï y a lieu de s'étonner qu'Unger ait appliqué, dans sa Flore de Kumi,
p. 31, pl. VIT, fig. 1-6, non 7, le nom de Laurus primigenia à des em-
preintes qui ne répondent nullement au type de son espèce tel qu'il le
représente dans sa Flore de Sotzka, mais se confondent plutôt avec l'espèce .
suivante, également répandue à Coumi.
— 125 —
Laurus Laraces Ung.
Foss. F. v. Kumi, p. 31, pl. VIT, fig. 33-38, non 36-37.
Laurus primigenia Ung. Ung. loc. cit., p. 31, gl. VII, fig. 1-6, non 7.
Laurus larguensis, Sap. Ann. Sc. nat. Bot. (5°), t. 8, p. 78, pl. 12, fig. 5.
Sideroxæylon hepios Ung., loc. «it., p. Lo, pl. XT, fig. 7-9.
Myrsine Selenes Ung., loc. cit., p. 41, pl. XI, fig. 35,36.
Nephehum Jovis Ung., loc. cit., p. 50, pl. XIT, fig. 25-27 (non 24, fructus).
Sous le nom de L. primigema, Unger (pl. VITE, fig. 1 à 6) représente
des feuilles qui sont très éloignées du type de cette espèce, mais qui, au
contraire, se confondent par tous leurs caractères avec celles de Ja
planche VIIE, fig. 33, 34 et 38 : les figures 36 et 37 étant rapportées,
par de Saporta, à son Persæa præca.
Les feuilles données sous le nom de Sideroxylon hepios Ung. peuvent
être considérées comme organes jeunes ou de petite taille du L. Lalages;
les figures 35 et 36 de la planche XI, attribuées au Myrsine Selenes, se
co nfondent avec les figures 33 à 38 du même Laurus.
Quant aux feuilles désignées sous le nom de Nephelium Jovis Ung.
(PI. XIE, fig. 25 à 27), elles sont dans le même cas.
IL y a lieu de rappeler ici que de Saporta a mis en synonymie de son
Persæa græca deux feuilles attribuées par Unger au L. Lalages, dont elles
s'écartent par leur forme plus allongée et par un nombre plus élevé de ner-
vures secondaires. À mon avis, il faut joindre à ces feuilles l'empreinte
figurée par Unger (pl. XI, fig. 3) sous le nom Sideroxæylon Putterliki.
Lrtsæa magnirica Sap.
Ann. Sc. nat. Bot. (5°), t. IV, pl. 7, fig. 6.
Cinnamotvum Buchi Heer. Unger, loc. cit., pl. MP e39;
Il suflit de comparer les figures se rapportant à ces deux espèces, don-
nées l’une par de Saporta et l’autre par Unger, pour voir que cette dernière
s'éloigne beancoup des fermes typiques du C. Buchi Heer, alors qu'elle se
confond presque avec celle de la flore d’Armissan publiée par de Saporta.
PaccHaRitEs AQUENSIS Var. BREVIOR Sapor la:
Ann. Sc. nat, Bot. (4°), t. 19; pl 7, fig. 10 cet d.
Lomatiles aquensis Sap., loc. cit. (4°), &. 19, pl 7, fig. 10 c d:
Grevillea Kyméana Ung., loc. cit., p. 33, pl. VII, fig. 15-19, 20-24.
Cette espèce est représentée dans la collection Gaudry par deux ou trois
y de
empreintes, dont l'une, de petite taille (n° 6266), rappelle tout à fait la
var. brevior signalée par de Saporta dans sa Flore des gypses d'Aix.
Zazveaus paranisiAcus Heer.
FL tert. Helv.. HI, p. 74.
Daphnogene melastomacea Ung. (partim). F1. v. Sotzka, p. 37-38.
Ginnamomum subrotundum Heer. Unger (partim), loc. cit., pl VII, fig. 29
seule.
Cinnamomum Rôssmaessleri Heer. Unger, loc. cit., pl. VII. fig. 32.
Parmi les feuilles attribuées par Unger au genre Cinnamomum, ä en est
deux. au moins. qu’il y a lieu de distraire de ce genre : ce sont les em-
preinles représentées par Îles figures 29 el 32 de sa planche VIT, qui me
semblent tout à fait conformes, par la disposition des nervures, à l’ancien
Daphnogene melastomacea Ung. que Schimper place en synonymie du Zizy-
phus paradisiacus de Heer, auquel les feuilles de Coumi peuvent étre attri-
buées à titre de var. à bords entiers.
Bumera Orearuu Ung.
Foss. F1, v. Sotzka, p. 172, pl. 43, fig. 7-14.
Chrysophyllum olympicum Ung., Foss. FI. v. Kumi, p. 42,pl. XI, fig. 16-28.
Je pense qu'il faut réunir à cette espèce, d'ailleurs litigieuse, à mon
sens. où à des espèces très voisines comme Bu. subspathulata Sap. d'Aix,
et Bum. sideroxyloides Sap. d'Armissan (auquel se joint le Bum. minor de
Rodoboj), les feuilles , très variables dans leur contour, qu'Unger a décrites
sous le nom de Chrysophyllum Olympicum et qui sont très communes à
Coumi. Comparées aux feuilles du PBum. Oreadum représentées par Unger
(Foss. F1. v. Sotzka. pl. 43, fig. 7-14), elles ne s'en distinguent par aucun
caractère saïllant.
H ya lieu d'ailleurs de faire les plus grandes réserves quant à
l'attribution de ces fossiles au genre Bumelia: ne serait-ce point
des folioles de Légumineuses?
AnvroMEDA aff. NARBONExSIS Sap.
Olea Noti Ung. (partim) Unger, Foss. Flor. v. Kumi, pl. X, fig. 1.3, 5, 7,9 et 12.
Asclepias Podalyrii Ung. (partim) Unger, loc. cit., pl. X, fig. 13, 15, 18, 19-
22 et 24.
J'ai indiqué précédemment que les feuilles décrites par Unger sous
les noms d'Olea Noti et d’Asclepias Podalyri pouvaient être, en partie,
réunies au Myricu Lignitum (Ung.) Sap.
— 197 —
C’est à l'Andromeda narbonensis Sap., espèce assez polymorphe qui
abonde à Armissan (Aude), que je suis tenté de rapporter le second type
foliaire reconnu dans ce groupe Olea-Asclepias. Je rappellerai que ce second
type est caractérisé par un limbe plus où moins acuminé au sommet et
assez brièvement atténué sur le pétiole, qui est bien déveleppé. Je propose
donc de mettre en synonymie de l'espèce d'Armissan, d’une part, les
figures 1, 3, 5,7, get 12 de la planche X, qu'Unger attribue à son Ofea
Noti, et d'autre part les figures 13, 15,17, 18 ,19-22 et 24, attribuées à
son Asclepias Podalyri.
Dans presque toules les feuilles figurées par Unger, la nervation est peu
nette, noyée sans doule dans an parenchyme épais, coriace; néanmoins,
sur quelques-unes d’entre elles, on peut distinguer des nervures secondaires
assez nombreuses, parallèles, émises sous un angle très ouvert, ce qui
complète l’analogie avec les feuilles de l'espèce à laquelle je les réunis.
SAPINDUS GRÆCUS Ung.
Loc. cit., p. ho, pl. XI, fig. 1, 2, 3.
Persoonia Eubæa Ung. loc. cit., p. 33, pl. VIIL, fig. 13. ;
Rhus Helladotherii Ung. (partim), loc. cit., p. 54, pl. XIV, fig. 14, non 15.
Ce Sapindus parait être l’une des espèces les plus communes du gise-
ment de Coumi; il me semble impossible d'en séparer l'empreinte repré-
sentée par Unger, dans sa planche. VIIT, fig. 13, sous le nom de Persoonia
Eubæa, qui correspond plus particulièrement aux empreintes 21 et 22 de
la planche XIT, attribuées au Sapindus; il en est de même pour la feuille
donnée, pl. XIV, fig. 14 seule, sous le nom de fihus Helladotheru, qui se
confond avec la figure 18 de ta planche XIL.
Carva Braunr Heer.
Cette espèceest représentée par un fruit, fendu longitudinalement
(n° 6263 du Calal. du Muséum). C'est celui que de Saporta rapporte au
C. Bruckmanni de Heer, mais, comparé aux figures de cet auteur, c’est
plutôt au C. Brauni qu'il ressemble, tant par sa forme que par ses pro-
portions.
LeGuminosites sp.
Représentée par deux empreintes de conservation assez médiocre, mais
qui néanmoins se rapprochent beaucoup de celles que de Saporta décrit
dans sa Flore des calcaires marneux de Saint-Zacharie, sous le nom de
— 1 —
Cesalpinites copaiferinus ! : 1 ne semble cependant pas possible d'aflirmer
l'identité de ces deux formes.
Cet essai de revision des espèces de Coumi, que l’on pourrait sans doute
étendre, si les figures données par Unger étaient plus précises ou si l'on
possédait des échantillons bien conservés, suggère les réflexions suivantes :
Cette florule de Grèce a beaucoup plus de traits communs avec les
flores aquitaniennes de la partie occidentale de l'Europe, avec celles du
Midi de la France, en particulier, que ne le laissent supposer les déter-
minations d'Unger.
Les mêmes types foliaires se retrouvent dans ces gisements, mais
signalés sous des déterminations génériques et spécifiques différentes.
On rencontre néanmoins, dans les gisements grecs, toute une série
d'espèces de Chênes, tels que Q. mediterranea, Q. lonchitis, Q. Zoroastri,
Q. cyclophylla, ete., qui, selon de Saporta, se seraient confinés vers l'Est.
() De Saronra , Études, VI (Ann. Se. nat. Bol. [4°], 1. XIX, p. 259, pl. XI,
fig. 12).
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A: CR Sbr une Collection de Reptiles et de Batraciens néeuetts au Soudan is
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Bin. Mission Fee 1914 : Du d’une nouvelle espèce
de Polyhimme [ Gol. 7 SON AE ha
nr Descriptions de Coléoptères nouveaux ( Cicindelidæ, Tr a sal
et Elateridæ) recueillis dans Hate par la Mission Rohan-Chabot... Ah
Coléoptères Malacodermes nouveaux des Collections du Muséum . h9.
. Note sur ne Silphides êt Liodides de la be Go
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Le Cerr. Description de deux Lépidoptères africains nouveaux [Eryci-
ide Agaristidæ]..........ses.ss.essst. 59
\LLEMAND. Homoptères nouveaur. 62
M. ho Note sur la présence en Algérie du Sphyracephala Hearseiana
… Westw. de De et sur la synonymie delceEhpieres aan 00)
Voir la suite à la page 4 de la couverture.
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DES RENE PS
he ANNEE ENS
, HA :
ARENA ET PERTE CREER ANNE
ARRETE
À. Barar. Marginelles nouvelles de la collection Jousseaume. [F PCR PE EN
Éd. Lawr. Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genré Vene-
PUDES AB LB. in See Reiser EVER RE CEST De
H. Lecours. Deux Sapotacées nouvelles de Madagascar, . ........ ur
. Fr. Percecrin. Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais... ......
R. Benoist. Descriptions d'espèces nouvelles du genre Strobilanthes (Acan-
thacées)..% 4,40 0 Vel LAN ILE NERO PF RERERERERTE
M°° A. Cauvs. Un genre nouveau de Bambusées. [ Fags.].........:.,..
À. Guizcaumin. Contribution à la Flore ‘de la Nouvelle-Calédonie :
XXXVIL. Plantes recueillies par M. Franc (Suite)... .5:...2....
— Notice complémentaire sur le jardinier Delahaye (alius Lahaie). .....
°J. Gérômwe. Essais de culture de Pomme de terre au Muséum (Suite).
CROP GERS ER ne ANR NL SABRE TRE ARE AS à 4
— La reproduction par voie asexuée et la conservation de la panachure
chez certains végétaux... ..0t LR DM Ro Era NOTE L'UNEN RTL re
P.-H. Fiscuer. Seconde note sur un Crustacé Décapode des terrains juras-
Siques 6 ee PER ee ET EN DDR ie
P.-H. Fmirer. Contribution à l'étude des flores tertiaires d'après les maté-
riaux du Muséum..." USERS
111
117
fs
“MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
[
ANNÉE 1922
N°2
PARIS
|. IMPRIMERIE NATIONALE
*
MDCCCCXXIL
À e. " rapide : MA. es Auteurs sont, donc instamment priés
Le Bulletin du Muséum étant une publication m
ment à de courtes notes permettant des prises de date
rer ;
vouloir bien accepler la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droït qu'à huit pages di impression a > Srtane numéro
du Bulletin et ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires parent être. e Lagon, Aer
gageront à en payer les frais. FFE
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante .
feuilles (de seize pages) et, en tont cas, aucun numéro ne devra HÉpaser
huit feuilles. : Fe
Les communications devront être revêtues du v visa du Professeur c
cha 4
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’ nne-emonicstion 1. 34
si son Auteur désire qu'il en soit tenu ser au ES remise 2 perot Fe
-dans Îes vingt-quatre heures. ;
Les manuscrits doivent.être définitifs pour. éviler: de = F ME
*_ isiblement, ou, de .préférence, Adactylographiés. Ce sealement au ee de ei
| isolées. +
‘Jsne porteront d'autres ‘indications : typographique esque çclles-eanfarmes EL
caractères et signes conventionnels adoplés par l'Imprimerie nahionle, per enple:
“Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots Es soul
fois dans le manuscrit. FAC TUUTE
Mots en petites capitales : np deux fois. | |
. Mots en caractères gras (en proies noms s d'espèces poells)
d’un irait tremblé.
11 est recommandé d'éviter les ce à introduction de crères &
rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d'espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés pe FA remaniement ou par
V'état.des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
‘Pour chaque référence bibliographique ; on est prié indique [ titre c EPS
dique, la tomaison, l’année de publication, la pagination. RS = TRS mr
1 est désirable que, dans le titre des notes, Je nom du groupe ou b:
ment auquel appartient l'animal ou la plante dont il est gere soit
entre parenthèses.
Les Auieurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des rés
qu’ils désirent (à leurs frais). . ÉSERTE RE
Les clichés des figures dans le texte accompagnant | les Dre int
être remis en même temps que le manuscrit, le jour « de Ja séance ; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles. cale les pre horstexie + 4
ne seront acceplées que dans des cas tout à fait ER et pe décision
du Bureau.
‘ ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Aer qui sont priés de re retourner
dans les quatre jours. Passé ce délaï et dans le cas d corrections trop es.
ou d'ordre technique, l'article sera sjourné à un numéro ultérieur. is
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1992. — N° 2.
bc
203 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
23 FEVRIER 41992.
TL ————
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
e
ACTES ADMINISTRATIFS
M. ze Présinexr dépose sur le bureau le 1°" fascicule du Bulletin
pour l’année 1922, contenant les communications faites dans la
réunion du 26 janvier 1922.
M. Le Présioenr donne connaissance des faits suivants :
M. Ponrremour, Architecte en chef du Muséum, a été élu
Membre de lInslitut (Académie des Beaux-Arts), le 11 février
1922 ;
M. Frärgacque a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire
de Chimie, à dater du 1° décembre 1921;
M. Brausr, Garçon de Laboratoire à la Chaire de Mammalopie,
a été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite, à
dater du 1° février 1922.
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des Pro-
fesseurs du 16 février 1922), sur la proposition de M. le Professeur
L. Roue :
Muséum. — xvur. 9
1 SD
M. le Dr Étienne Lorré, Directeur du Musée d'Histoire naturelle
de La Rochelle;
M. le Professeur Davinorr, Directeur du Laboratoire zoologique
russe de Villefranche-sur-Mer. N
M. ze Présinenr a le regret d'annoncer que M. Guy Rasauzr,
Associé du Muséum, a été victime d’un grave accident au cours de
sa mission dans le Sud de la Tunisie et il lui adresse l'expression
des sentiments de sympathie de la Réunion des Naturalistes.
CORRESPONDANCE.
M. le Professeur L. Jousix communique la circulaire suivante :
CONSEIL INTERNATIONAL DE RECHERCHES.
UNIONS GÉODÉSIQUE ET BIOLOGIQUE.
SECTIONS D’OCÉANOGRAPHIE PHYSIQUE ET BIOLOGIQUE.
SANS:
le Prince de Moxaco,
President.
Paris, le 25 janvier 1922.
Moxsæur ,
Au cours de la réunion internationale des sections d'Océanographie phy-
sique et biologique, tenue à Paris, du 9 au 14 janvier 1922, on a décidé
‘éditer un répertoire de toutes les personnes qui, dans chaque pays, s’in-
téressent aux sciences de la mer.
Il s’agit d'organiser entre elles une base de relations scientifiques, de
faciliter leurs échanges de publications et de favoriser ainsi leurs travaux.
Afin d'établir le plus promptement possible la liste des savants français
intéressés, je vous prie de vouloir bien faire connaitre la présente circulaire
notamment aux mathématiciens, physiciens, chimistes, biologistes, indus-
triels, dont les travaux se rapportent de près ou de loin aux sciences de la
mer.
Chacune de ces personnes est priée de m'envoyer le plus tôt possible ses :
NOM, PRÉNOMS, FONCTION, ADRESSE, SPÉCIALITÉ. Le répertoire devant étre en-
voyé à l'imprimerie le 1° mai, il est désirable que tous les documents me sotent
parvenus avant le 17 avril.
4
;
ad
L
ve
Do (ot
Je vous serais reconnaissant de me faire connaître en outre les ren-
seignements concernant les personnes que la présente circulaire n’atlein-
drait pas, mais qu'il serait désirable de voir figurer au répertoire.
Veuillez, Monsieur, agréer l'expression de mes sentiments bien dé-
voués.
Le Secrétaire de la Section internationale,
Professeur L. Jousin,
Membre de l’Institut.
Adresse : Professeur L. Jousx, Institut Océanographique, rue Saint-
Jacques, 195. Paris (5°).
PRÉSENTATION ET DON DE COLLECTIONS.
M. le Professeur E.-L. Bouvier annonce que l'importante collec-
on de M. Louis Bepez a été donnée au Muséum par M"° Henri
D'OrgIGNY, sœur du regrelté savant.
PRÉSENTATION DE PorssoNs MoNTES
APPARTENANT À DES ESPÈCES RARES,
par M. Louis Roure.
Je signale, parmi les Poissons récemment montés pour entrer dans la
Collection, plusieurs espèces remarquables par leur importance et leur
rareté. Ces pièces ont été préparées, dans le service même, par MM. les
Préparateurs F. Angel et J. Vaillant.
SGYMNODON RINGENS Bocage et Capello. — Un individu femelle mesurant
1 m.10 de longueur. Don de M. le D’ Ét. Loppé, Directeur du Muséum
d'Histoire naturelle de La Rochelle. — Provenance la plus septentrionale
pour celte espèce abyssale ibéro-africaine : Banc Blaskett, au 5.-0. de
l'Irlande; 300 brasses. (Date : novembre 1921.)
Cette femelle portait des fœtus qui feront l’objet d’une communication
ultérieure.
Caimæra moxsrrosa Linné. — Deux individus femelles, mesurant res-
pectivement o m. 92 et 1 m. 103 de longueur totale. Le plus grand, venu
des Halles centrales, a été pêché par les chalutiers du golfe de Gascogne;
il a été donné par M. le D' Jugeat, Vétérinaire-Inspecteur aux Halles. Le
plus petit, donné par M. le D° Loppé, a pour provenance le banc Blaskett,
au S. 0. de l'Irlande ; 300 brasses. (Date : novembre 1921.)
9.
— 132 —
+
Acipexser sturio Linné. — Deux têtes montées, ayant appartenu à
des individus longs de près de 2 mètres, pris dans la Garonne, à Cadillae,
en mai 1921. — Don de M. Prunier, Président du Syndicat des Ostréi-
culieurs, Administrateur du Comité scientifique et technique des Pêches
maritimes.
Sue za Correcriox DE Crüsracés DÉécarones
DE LA GALERIE DE ZOOLOGIE
pu MosEcu NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris,
: par M. CH. Gravise.
Tout en haut de la galerie de Zoologie du Muséum national d'Histoire
naturelle, dans 1a salle dite d'Entomologie appliquée, M. le Professeur
E.-L. Bouvier a réuni une collection d'Arthropodes, éminemment instrue-
tive aux points de vue morphologique. embryogénique, éthologique et
économique. Cette remarquable collection — qui représente une somme
d'efforts dont seuls peuvent se rendre compte ceux qui ont collaboré à
sa préparation et à son installation — permet, sans le secours d'aucun
livre, d'apprendre ce qu'il y a d'essentiel à connaître sur la forme et la vie
des animaux articulés. Les matériaux qui la constituent, choisis avec soin,
sont accompagnés d'explications claires et substantielles sur lesquelles une
ilustration copieuse et soignée projette une vive lumière. Le moins qu'on
puisse dire, c’est que cette collection est l'une des parties les plus pré-
cieuses de notre galerie de Zoologie. Et cependant, elle est relativement
peu connue du public, et c'est bien dommage. Elle est placée au sommet
de l'édifice et les gens parvenus au second étage, déjà fatigués par la vue
de tant d'êtres si variés, hésitent à monter un nouvel escalier. D'autre part.
l’éclairement de la salle est très défectueux: les jours où le temps est
sombre — et c'est très fréquent en hiver — les trois quarts des choses de-
viennent indiscernables et ia lecture des explications est impossible. Dans
ces condilions, le visiteur, à peine entré dans la salle, se hâte de a quitter.
Jusqu'en 1917, M. le Professeur E.-L. Bouvier avait, dans son service,
la totalité des coHections d'Arthropodes. Depuis cette date, les Crustacés,
les Arachnides et les Myriapodes forment, avec les Vers, un service dis-
tinct qui m'a été confié. Dès le début de 1918, j'entrepris la transfor-
mation et la réorganisation des parties du second étage de la galerie,
dépendant du service de la Chaire de Zoologie (Vers et Crustacés), qui
étaient entièrement occupées par les collections de Crustacés Décapodes
conservées à sec, réunies par Henri et Alphonse Mine Edwards, et en-
richies par M. le Professeur E.-L. Bouvier. Gette magnifique collection,
probablement l'une des plus belles da monde entier, renferme un assez
grand nombre de types originaux; on y trouve mème des genres dont
nous n'avons aucun représentant conservé dans l'alcool (Zxa Leach, Echid-
WE
|
6:
N e 4 M
(! k f sb Lait la
L NT UN Pr 0 PS ANR
— 133 —
nocerus White, Cryptohthodes Brandt, etc.), ce qui est, d’ailleurs, bien
regrettable. Les exemplaires, à part ceux de très grande taille, sont con-
tenus dans des boîtes vitrées dont le fond est une lame de carton sur
laquelle sont indiqués en général : le nom scientifique de l'espèce à la-
quelle se rapporte le Crustacé correspondant; le lieu où ce dernier a été
recueilli et le nom du collecteur. La dénomination latine n’a aucune signi-
fication pour la très grande majorité des visiteurs, et beaucoup d’entre eux
hésitaient à reconnaître des animaux qui leur étaient cependant bien fami-
liers, comme le Tourteau, le Crabe enragé, la Langoustine, etc., qui
étaient désignés respectivement sous les seuls noms de Cancer pagurus
L., Carcinus mænas L., Nephrops norvegicus L., etc.
La collection actuelle est rangée d’après les données les plus récemment
acquises depuis les travaux des deux Milne Edwards, et surtout d’après
les recherches de E.-L. Bouvier, À. Ortmann et A. Alcock; ce qui nous a
amené à certaines modifications dans le groupement des espèces et à des
changements de désignation de quelques formes, soit à cause de la loi de
priorité — judicieusement observée —, soit à cause de synonymies plus
ou moins récemment établies. Le nom ancien a toujours été soigneusement
conservé au dos du carton sur lequel est fixé le spécimen considéré. Tout
exemplaire représentant une espèce donnée est accompagné d’une expli-
cation indiquant, autant que possible, le nom vulgaire suivi du nom
scientifique mis entre parenthèses, le caractère morphologique le plus
saillant de l'espèce en question , les régions du globe où cette espèce a été
trouvée jusqu'ici; le point de vue économique n’est pas omis, le cas
échéant. Quand les mœurs d’une espèce où d’un groupe d’espèces offrent
un intérêt particulier, elles font l’objet d’une explication spéciale. Les
genres, les familles, les tribus, les ordres et les classes sont sommaire-
ment, mas suflisamment caractérisés. Une illustration abondante donnera
aux explications une forme aussi concrète que possible. Gette illustration,
_ qui est dispendieuse, est commencée; elle sera continuée dans toute la
mesure compatible avec les ressources du laboratoire. On peut voir, dès
maintenant, des fivures relatives à l’incubation chez la Squille mante, au
terrier d'une Écrevisse d'Amérique (Cambarus diogenes Girard), à l'atti-
tude normale du Crabe géant du Japon (Macrocheir Kämpferi de Haan,
dessin de À. Millot), au déouisement d’un Crabe (Pisa tetraodon Leach,
offert gracieusement par À. Millot au Muséum , comme celui du Crabe géant
du Japon), aux mœurs du Crabe des Cocotiers | Bérgus latro (Herbst )],
à l'habitat des Gélasimes, des Ocypodes, des Crabes de terre ou Tour-
louroux, etc.
Une collection d’un grand musée comme le nôtre ne peut rester im-
muable ; elle doit suivre, dans une certaine mesure, le mouvement des
collections générales et s'enrichir de formes et de documents nouveaux.
Elle doit donc avoir une certaine plasticité, puisqu'elle est disposée sur un
— 131 —
espace inextensible. Dans ce but. certains genres polymorphes ont été re-
présentés par un grand nombre d'espèces, que l'on pourra réduire sans
inconvénient grave: on pourra faire de même pour certaines espèces à
facies multiples. dont on a retenu plusieurs exemplaires ©. H sera possible
ainsi de substituer, peu à peu, à des données morphologiques, des docu-
ments biologiques ou économiques. [1 importe peu au grand public de
savoir si un genre est riche ou pauvre en espèces : il est plus intéressant
pour lui d'apprendre où et comment vivent les animaux qu'on lui montre,
s'ils sont utilisés dans l'alimentation, s'ils causent des dégâts dans les con-
structions ou dans les cultures, etc. La visite attentive de la galerie doit
être une manière de -lecon de choses» pour le public qui s’instruit ici.
sans avoir recours à des livres: c'est ce qui est réalisé maintenant dans
les musées modernes. notamment au British Museum for Natural History
de Londres (South Kensington).
Les Stomatopodes, les Macroures et les Brachyures couvraient à eux
seuls toutes les vitrines relevant du service de la Chaire de Zoologie ( Vers
et Crustacés). Toutes les espèces de la collection primitive figurent dans la
disposition nouvellement adoptée. Mais la réduction à un ou deux du
nombre des exemplaires exposés pour chaque espèce a fait gagner de la
place, ce qui permettra de présenter au public. au même étage de la ga-
lerie. les autres ordres de Crustacés et les types fondamentaux du grand
embranchement des Vers. Il reste libre la travée intérieure du côté sud,
une rangée de vitrines de la travée extérieure du côté est et une autre de
la travée extérieure du côté nord. La travée intérieure du côté sud est con-
sacrée aux Arachnides et aux Myriapodes. Eu utilisant les matériaux du
laboratoire et surtout ceux de l'opulente collection de M. Eugène Simon .
M. Louis Fage y a installé une série de pièces fort curieuses. clairement
expliquées et habilement ilustrées qui font connaître les divers types de
l'industrie des Araignées et. en outre. une série d'exemplaires de choix
qui montrent les formes géantes de ces animaux si captivants au point de
vue biologique.
Telle qu'elle est — et mieux encore telle qu'elle sera — Ia collection
de Crustacés Décapodes du Muséum peut être fort utile au publie qui
désire s’instruire : elle permet. de plus. aux étudiants de reviser les notions
essentielles relalives à ces Arthropodes et de voir nombre de formes qu'on
ne peut leur montrer dans les cours qu'ils suivent. Les dispositions adop-
tées sont telles que le visiteur pourra parcourir 1a collection entière de
Crustacés sans passer deux fois par le même point et sans jamais revenir
sur ses pas.
@) Tous les exemplaires qui ne figurent plus dans la collection exposée au
publie sont rangés, dans le mème ordre que celle-ci, avec les malériaux d'étude
en réserve.
— 135 —
Pour donner une idée de l'importance de cette collection, il suffit de
rappeler que les vitrines qui la contiennent, au nombre de 44h, s'étendent
sur une longueur de 300 mètres; les explications nécessaires ont exigé
déjà plus de 1,000 étiquettes.
La remise en état de la presque totalité des pièces exposées, la confec-
tion des étiquettes explicatives encadrées, exécutées entièrement avec nos
propres moyens, le remaniement de la collection, tels sont les résultats
de l'effort réalisé dans les quatre dernières années, avec les seuls crédits
du laboratoire, en dehors du travail courant de rangement, d'entretien et
d’accroissement des collections générales d'études. Ces résultats n’ont p:
être obtenus que gräce au zèle du personnel du service de Zoologie (Ver;
et Crustacés) qui n’a ménagé ni son temps ni sa peine et auquel je tiens
personnellement à rendre hommage ici. Il serait injuste de ne pas signaler
aussi le concours dévoué de M. Narcisse Convers qui, dans l'écriture des
étiquettes , a déployé tout son talent de calligraphe.
PRÉSENTATION ET DON D'OUVRAGES.
M. le Professeur Paul Lemoine présente et offre, pour la Biblio-
thèque du Muséum, la 2° édition de son Traité pratique de Géologie
(J. Hermann, éditeur, Paris,1922).
M. À. Guscaumn, au nom de M. H. Sen et au sien, présente et
offre pour la Bibliothèque du Muséum la II et dernière livraison de
la partie Botanique {Rédaction : H. Soniwz et À. Guizzaumn) de l’ou-
vrage intitulé : Nova Caledonia, par F. Sarasin et J. Roux (Berlin et
Wiesbaden, 1921).
Ce fascicule de 135 pages comprend les mémoires suivants :
H. Semwz et À. Guiccaumin, Siphonogamen (suite et fin), avec une
figure dans le texte et deux planches en héliogravure. Dans cette
partie, le senre Solanum a été étudié par G. Brrrer, le supplément
aux Moraceæ (genre Ficus) par O. Warsure et aux Æuphorbiaceæ
(genre Acalypha) par D. Prain.
CG. Houarp, Cécidies de la Nouvelle-Calédonie, avec 22 figures dans
le texte.
À. Guicrauun, Essai de géographie botanique de la Nouvelle-Calé-
donie, avec 6 tableaux et une carte des régions flores de l'Océanie
telles que les comprend l’auteur.
|
4562
L’Index alphabétique de toutes les plantes citées dans la partie
systématique.
Ce fascicule, dont les manuscrits, interrompus par quatre ans et
demi de guerre, ont été terminés au début de 1920, porte la date
de 1921, mais sans indication de mois; toutefois, l'Introduction
destinée à être placée en tête de tout le volume et imprimée en der-
nier lieu est datée de juin 1921. Par conséquent, n’y sont point
cilées ni comptées dans les statistiques les espèces nouvelles pour la
science ou pour la Nouvelle-Calédonie, indiquées par A. B. Rendie,
E. G. Baker et S. Le M. Moore dans À Systematic Account of the Plants
collected in New-Caledonia and the Isle of Pines by Prof. R. H. Comp-
ton in 1914, Part T, présenté le 2 février 1920 à la Linnean So-
ciely et paru dans le numéro portant la date du 6 septembre 1921
du Linnean Societys Journal, Botany XLV, mais dont les tirés à part
sont indiqués comme étant de juillet 1921. La mise en vente du
fascicule IT de Nova Caledonia n’a eu lieu qu'en janvier 1922.
M®e M. Paisauix offre pour la Bibliothèque du Muséum un ou
vrage qu'elle vient de faire paraitre :
L'ouvrage que j'ai l'honneur de vous présenter aujourd'hui, et qui a
pour titre Animaux venimeux et venins ®, est le fruit de longues années de
travail et de recherches faites dans les laboratoires du Muséum, en colla-
boration d'abord avec le D Césaire Phisalix, puis seule, depuis la mort
prématurée de ce dernier, en 1906.
Le sous-titre de l'ouvrage : la fonction venimeuse chez tous les animaux ;
les appareils venimeux, les venins et leurs propriétés ; les fonchons et usages
des venins ; l’envenimation et son traitement, en indique la conception géné-
rale : c'est la fonction venimeuse tout entière, c'est-à-dire la fonction
toxique chez les animaux, et l'anatomie des appareïls venimeux dans tous
les groupes zoolopiques.
Les acquisitions anciennes et modernes que l'expérience scientifique a
confirmées s’y trouvent coordonnées dans le même ordre pour chacun des
chapitres.
L'ouvrage montre l'importance des espèces venimeuses qui, par leur
nombre el leurs variétés, constituent pour l’homme et ses auxiliaires ani-
U) En 2 vol., gr. in-8°, 1522 — xxxvu pages, 521 figures dans le texte, 9 pl.
en noir, S pl. en couleur. Paris, 1922. Ed. Masson, 120, boulevard Sant-
Germain.
ot. ét ait dit Ma À me
— 137 —
maux, l’un des fléaux les plus redoutés des régions tropicales, et en parti-
culier de-nos Colonies.
L'extension de la fonction venimeuse parmi les groupes zoologiques se
trouve déterminée par le sens qu’il faut attacher au mot venin : est un venin
tout poison élaboré normalement par un organisme animal bien portant, quel
que soit le lieu de sa production et l'usage apparent qu’en puisse faire l'animal
qui le produit.
Cette conception est la seule qui puisse éclairer la question , et permettre
de saisir le sens biologique de la fonction venimeuse, en dégageant celle-
ci des questions secondaires, à notre avis, du mode de vie, libre ou para-
site, et de l'existence ou de l'absence d’un appareil inoculateur du venin.
I est bien évident que seules les espèces vulnérantes ou parasites consti-
tuent un danger direct pour les autres espèces, et pour l’homme en par-
ticulier: mais le fait que des espèces secrétant des poisons ne sont ni
vulnérantes, ni parasites (Batraciens, Poissons vénéneux, . . .) entraînent
à considérer d’abord le rôle du poison vis-à-vis de l'organisme lui-même
qui le produit, et dont l'étude d'ensemble de la fonction tout entière
donne la solution : le venin joue un rôle important dans les échanges nutritifs
de l'individu et dans les procesuss de son immunilé naturelle. En effet, tous
les animaux venimeux ont un sang venimeux qui, circulant dans tous les
organes, y abandonne et y prend des produits utilisés ou rejetés. Même
parmi les produits considérés uniquement comme des déchets, dans l’or-
ganisme humain, par exemple, et qui sont nocifs, quand ils s’y accu-
mulent, il en est qui ont un rôle utile, et probablement indispensable à
l'équilibre des échanges.
Les recherches de M. le Professeur Desorez établissent, en effet, que
certains produits de désassimilation : choline, bétaïne, triméthylamine, .…
stimulent les sécrétions et les échanges nutritifs; on sait, d’autre part, que
la lécithine , la cholestérine, . .. considérées comme des déchets, ont un
rôle protecteur aujourd’hui bien démontré.
Comprise ainsi dans son ensemble, la fonction ventneuse s’élend sur tous
les groupes zoolopiques, el apparait comme l’exagération permanente ou tem-
poraire d'une Jonction normale de Porganisme.
Quant aux venins, ce sont, parmi tous les poisons, ceux qui, au point
de vue biologique, présentent le plus haut intérêt parce qu'ils fournissent,
à côté du mal, le remède. S'ils contiennent des substances toxiques, ils
renferment aussi des substances antitoxiques, qu’on sait maintenant sépa-
rer des premières : en 1894, ici, au Muséum, MM. C. Phisalix et Bertrand
ont montré que le venin de Vipère aspic, chauffé à 75° pendant 15 minu-
tes, devient un vaccin, et que le sang des Cobayes vaccinés est antivenimeux ,
découverte qui est la base scientifique de la sérothérapie antivenimeuse, et
pour laquelle les auteurs ont reçu le prix Montyon de Physiologie.
À quelques jours de là, M. À. Calmette donnait le résultat de ses re-
— 138 —
cherches sur le venin de Cobra. qu'il atténuait par les hypochlorites alca-
lins, et arrivait à vacciner des lapins qui fournissaient du sérum anti-
cobra.
Le sérum antivipère et le sérum anticobra, nés en France, préparés
actuellement à l'Institut Pasteur, sont maintenant répandus dans toutes les
contrées à Serpents qui on! leurs instituts antivenimeux.
La vaccination et la sérothérapie antivenimeuses sont les principales
applications actuelles des venins; mais ceux-ci ont toujours joué un grand
rôle dans la thérapeutique. soit que, comme dans l’Antiquité et le Moyen
Age, où l'on ne savait pas encore localiser le pouvoir venimeux en même
temps que guérisseur, on employät les animaux eux-mêmes et leurs pré-
parations, soit qu'on ait par la suite employé les venins eux-mêmes dans
la préparation des médicaments : la thériaque a longtemps contenu des
trochisques de Vipère.
Les découvertes faites sur les venins depuis l'ère officielle des microbes,
qui a permis une comparaison étroite entre les venins et les toxines micro-
biennes. et aux progrès desquelles Îes recherches du D° C. Phisalix et les
nôtres ont apporté la contribution personnelle de plus de 200 notes et mé-
moires, nous permettent de prévoir que le sujet des Animaux venimeux ct
des venins est loin d'ëtre épuisé : quelques groupes zoologiques Spon-
giaires, Crustacés, Oiseaux,.. . n'ont encore été que peu ou pas explorés;
bien des questions sont à peine ébauchées, d'autres encore insoupçonnées,
de sorte que l'étendue de nos différents chapitres traduit moins leur impor-
tance relative que les notions jusqu'ici acquises à leur sujet.
Nous espérons que cet ouvrage pourra du moins servir de point de dé-
part à des recherches nouvelles, tant par son développement propre que
par ses références bibliographiques, que nous nous sommes efforcée de
rendre aussi exactes et aussi complètes que possible.
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Professeur Meunier (Stanislas) : Histoire géologique de la pluie.
Paris, 1921. In-8°.
Gergauzt (E.-L.) : Sur la conslitution du phénotype + Ranunculus
Sardous». Coulommiers, 1921. [n-8°. (Extrait du Bulletin de la So-
ciêté botanique de France, LAVII.)
Jacor (Arthur P.) : Some marine Molluscan Shells of Beaufort and
vicinity. (Journal of the Mitchell Scientific Society, February 1921.)
Caussix (G.) : Rapport de mission sur la Birmanie. Saïgon, 1921.
In-5°. (Publication de la Chambre d'Agricullure de la Cochin-
chine.)
— 139 —
Breuz (Abbé H.) : Nouvelles cavernes ornées paléolithiques dans la
province de Malaga. Paris, 1921. In-8°. (Extrait de l’Anthropologie,
t. XXXI.)
SxINNER (Alanson): Notes on Iroquois Archaeolony. New-York ,
1921. In-12. (Indian Notes and Monooraphs.)
HarrinGron (M. R.): 1° Religion and ceremonies of the Lenape. New-
York, 1921. [n-12. (Indian Notes and Monographs.)
2° Cuba before Colombus , Part T, vol. 1 et 2. New-York, 1921. [n-12.
(Indian Notes and Monographs.)
. Gannizcor (Maurice) : Ether ou relativité. Paris, 1922. [n-1°.
Lancon (Auguste) : Les Animaux chez eux. Paris, 1882. In-folio,
planches gravées à l’eau-forte. (Offert à la Bibliothèque par
Me V'e Miccor, en souvenir de son mari.)
Vavon (Commandant) : La stéréotopopraphie. Saint-Étienne ,
1921. In-4°. (Extrait de la Revue de l’industrie minérale.)
Nienstrasz (H.-F.) : 1° Chitonen aus der Kapkolonie und Natal.
(Beiträge zur Kenntnis der Fauna von Süd-Afrika.) Téna, 1906.
In-8°, pl. (Abdruch aus dem Zoologischen Jahrbucher, Abt. für
Systematik, XXIIT, 4.)
2° Bemerkungen über die Chütonen-Sammlung im zoologischen Museum
zu Leiden. S. 1. n. d. In-6°, pl. (Notes from the Leyden Museum ,
XXV.)
3° Alle und neue Isopoden. Leiden, s. d. In-8°, pl. (Zoologische
Mededeelingen, IN, 2.)
L° Die Isopoden-Sammlung im Naturhistorischen Reichs Museum zu
Leiden. T. Cymothoide. W. Sphaeromide, Serolidæ, Anthurideæ, Ido-
theidæ, Asellidæ, Janiridæ, Munnopside. Leiden, s. d. 2 broch.
in-6°, pl. (Zoolopische Mededeelingen, 1, 1 el IT, 2-3.)
Niersrrasz et Hecr : « Chlamydonema Felineum», nov. gen. nov.
sp., eine neue parasilisch lebende Nematode. Die Verwandischafibezie-
hungen von « Chlamydonema Felineum» Noordh. Heot. S. 1. n. d. In-8°.
(Overgedrukt int Tidschr. d. Ned. Dierk. Vereen., XI, 1.)
— 140 —
COMMUNICATIONS.
LA GLANDE ILÉO-CÆCALE DES GIRAFES,
par M. H. Neuvvizze. MS
Cossocp a fait connaître, en 1856 (), une disposition particulière que
présente chez les Girafes, dans la région de l’orifice iléo-cæcal, la surface
interne de l'intestin. Il est revenu à plusieurs reprises sur cette disposition,
qu'il a figurée et longuement décrite. Elle consiste en la présence de sortes
de cryptes, d'assez grandes dimensions, à la périphérie de lorifice iléo-
cæcal. Ayant observé, dans l'intestin grêle des mêmes animaux, cà et là,
des culs-de-sac assez prands pour admettre, écrivait-il, lextrémité du
petit doigt, et garnis d’un repli marginal en forme de valvule semi-lunaire,
Cossozp admit qu'une extension de ces faits a lieu dans la région üléo-
cæcale et y détermine la disposition qu'il signalait. j :
Il voyait là une complication des glandes» de Peyer, considérées alors
comme de véritables glandes digestives, et se livrait, à ce sujet, à des
comparaisons dont l'intérêt, dans l’état actuel des connaissances, est pour
le moins très diminué. Mais il a insisté avec raison sur l'importance des
données anatomiques de ce genre pour l'évaluation des affinités zoolo-
giques ©; partant de là, il incitait à rechercher si, dans l'intestin des Anti-
lopes, des Cerfs et des Chameaux, il n’existerait pas des structures voisines
de celles qu'il venait de découvrir.
Garro, en 1877, a examiné dans ce sens le Moschus moschiferus,
le Cervus dama, VAlces machlis, le Cervus virgimanus, le Tragelaphus
scriptus et l'Oryx beisa. Il y a trouvé des dispositions rappelant celles de
la Girafe, dont il rapproche spécialement ce que lui a présenté l’Alces.
%) On a remarkable pouched condition of the glandulæ Peyerianæ in the Gi-
raffe. Phlosophical Journal, 1856.
@) «I must, in the present instance, be permitted to uphold the validity of the
persuasion which argues that no viseus or system of tissues should be excluded
from the characters employed in determination of the zoological affinities. . .»
(Contribution to the Anatomy of the Giraffe. Proc. Zool. Soc., London, 1860,
p- 99-105; cf. p. 104).
®) Notes on the-Anatomy of the Musk-Deer (Moschus moschiferus). Proc. Zool.
Soc., London, 1857, p. 287-292.
el
J'ai eu l’occasion d'examiner à diverses reprises, sur des Girafes de divers
âges et appartenant à plusieurs sous-espèces, les faits signalés par Cossozp.
La figure 1 ci-jointe montre l'aspect offert, chez ces Mammifères, par la
région de la valvule iléo-cæcale. Cet aspect est assez variable de sujet à
sujet, sans que l’on puisse, je crois, voir dans ces variations autre chose
que des caractères individuels; il est caractérisé par la présence de cryptes
Crxrracr, phot.
Fig. 1. — Girafe. — Glande iléo-cæcale, Gr nat.
L'orifice iléo-cæcal est marqué par une astérisque.
serrées les unes contre les autres au voisinage immédiat de la valvule,
puis s’espaçant très irrégulièrement en s’éloignant de celle-ci. Les variations
tiennent surtout au nombre de cryptes et à leur plus ou moins grande
coalescence; CorBozp en a compté de sept à vingt: l'exemple dont je donne
ci-contre une figure photographique me semble représenter un état moyen
du nombre et du degré de coalescence de ces cryptes.
L'orientation de l’ensemble ainsi constitué paraît avoir échappé a aux pré-
— 119 —
cédents auteurs. Je l'ai toujours vu s'étendre du côté du côlon plutôt que de
celui du cæcum. Sur la figure ci-jointe, où l’orifice iléo-cæcal , entouré de son
bourrelet valvulaire, est marqué par une astérisque, le côlon s'étend à
gauche de cet orifice, et le cæcum à droite. Dans cet exemple, les cryptes
n’empiètent même pas sur le cæcum même; par contre, il en existe d’iso-
lées, dans le côlon, jusqu’à une vingtaine de centimètres de l’orifice iléo-
cæcal. Ges cryptes s’observent à tous les degrés de développement, depuis
celui de dépressions si peu marquées qu'elles passeraient facilement
inaperçues, jusqu'à celui de fosses profondes d'environ un centimètre, et
larges d'autant, sinon plus.
Les figures données par Coësorn, et dont l’une est revroduite dans
l'Anatomy of Vertebrates d'Owex (vol. IIT, p. 476), sont assez différentes
de celle que l’on voit ci-contre. Dans celle-ci, les cryptes sont moins larges
et plus profondes; leurs bords paraissent plus fermes et plus nets, et l’on
ne peut en général apercevoir le fond de ces dépressions. Sur les figures
de Cossozn, les cryptes paraissent plus larges, moins profondes, et elles
semblent avoir des bords affaissés; le fond des plus grandes de ces
dépressions y est bien visible et montre de petites dépressions secondaires
que mentionne expressément l’auteur ©). Le fond des cryptes est en effet
plus ou moins régulier, et jy ai vu, comme Cossozp, des cryptes secon-
daires. Il m'est toutefois difficile de considérer les figures de cet auteur
comme représentant des pièces vraiment intactes; elles furent probable-
ment dessinées d’après des préparations altérées par un commencement de
putréfaction, d’où toute tonicité avait disparu, et où la muqueuse avait dû
être partiellement détruite.
Ces dispositions de la région valvulaire léo-cæcale des Girafes, tout en
élant particulières, rappellent non seulement ce qui s’observe ; à un degré
moindre, chez les Ruminants énumérés par Garron, mais ce qui existe
aussi, sous une forme différente, autour de l'orifice iléo-cæcal des Élé-
phants.
L'examen histologique peut seul renseigner sur la nature exacte de telles
dispositions. Contrairement à ce que Cosoz» a cru d’après quelques appa-
rences, elles ne représentent pas un état spécial des glandes de Peyer,
mais sont constituées, au moins chez les Girafes, par de simples replis de
de la muqueuse, dont elles réalisent ainsi un accroissement de surface.
La figure 2 ci-jointe suffit, malgré la faiblesse de son grossissement, à ren-
seigner fondamentalement sur ce fait, que l'examen à de plus forts gros-
sissements permet seul de connaître avec précision. On y voit que la
muqueuse # et la sous-muqueuse »#’ participent seules à la formation des
replis constituant les paroïs des cryptes; dans ces replis, il s'enfonce par
U) Contribution to the Anatomy ofthe Girafle. Proc. Zool. Soc., London, 1860,
p. 104.
Crinrracr, phot.
Fig. 2. — Girafe. Coupe longitudinale de l’une des cryptes
de la glande iléo-cæcale. X 10,5.
m, Muqueuse; m, sous-muqueuse; s. sous-séreuse; p, péritoine; /, , l, fibres mus-
culaires longitudinales; v, section d'un vaisseau; t, t, fibres musculaires transversales
(annulaires); t”, fibres musculaires tendant à l’obliquité et s’enfonçant dans la sous-
muqueuse; o, fibres musculaires obliques; g, replis de la muqueuse (cryptes secon—
daires) coupés en travers.
— 14h —
places des fibres musculaires {, émanées de la couche transversale £, et
tendant plus ou moins nettement à l’obliquité. Souvent, sinon en général,
la muqueuse devient plus épaisse sur les bords des cryptes: ce caractère
ne peut être apprécié que sur des pièces en élat suflisant de bonne conser-
vation. En aucun point, je n'ai observé un développement de formations
lymphoïdes pouvant confirmer, ou tout au moins permettre de reprendre
sur des bases nouvelles, la supposition de Cossocn quant à la nature des
dispositions dont il s’agit.
Le rôle de celles-ci doit être simplement d'augmenter, en cette région,
la quantité des produits de sécrétion versés par la muqueuse dans Pintestin.
L’élat des pièces dont j'ai disposé, suffisant pour une étude d'anatomie
microscopique, ne se prétait pas aux investigations physiologiques qui
eussent pu mieux renseigner sur ce rôle que les seules données analo-
miques. Quoi qu'il en soil, cette sécrétion supplémentaire vient agir sur
les aliments au‘niveau où ils s'engagent dans le côlon, et plus exactement
encore d’après ce que nous venons de voir, quand ils passent du cæcum
dans la partie initiale du côlon proprement dit. Dans cette région de lin-
testin, la digestion est considérée comme terminée, l'absorption seule y
restant active; c'est surtout la progression des résidus alimentaires qui y
est assurée, et peut-être la sécrétion de ces cryptes muqueuses a-t-elle pour
effet essentiel de faciliter cette progression au sortir du cæcum, où les par-
ties liquides ont été absorbées.
Il n’y a point, en tout cas, à voir dans ces cryptes une disposition spé-
ciale des glandes de Peyer, ni une extension de formations lymphoïdes
quelconque.
3
=
— 145 —
DEUXIÈME NOTE SUR LA TYPHOSE AVIAIRE,
par M. Acrren Mouauer.
Le 13 avril 1921 la Ménagerie du Muséum reçut d'Alexandrie un lot
de 14 Flamants ( Phænicopterus roseus), qui arrivèrent en bon état. Placés
dans la grande volière, ils faisaient, lors de leurs baignades ou de leurs
graves promenades de péripatéticiens, l'admiration des artistes qui s’exta-
siaent sur leur belle livrée faite de blanc rosé, rose et vermillon.
Malheureusement, dès leur entrée, des froids survinrent ; eurent-ils un
effet défavorable sur l’acclimatement? la chose est probable sans que je
puisse l’affirmer. En tous cas, malgré l'abaissement de température, les ani-
maux parurent aller bien pendant quelques jours; assez remuants, gais à
leur manière, ils mangeaient le blé mis à leur disposition dans des réci-
pients à demi remplis d'eau (suivant le mode de faire des fellahs qui les
capturent), des crevettes cuites et peut-être un peu de viande crue hachée,
dont ils n’ont jamais paru très friands.
Peu après on s’aperçut que leur appétit diminuait et que la ration de
blé était laissée en partie. Comme on pouvait craindre, au début de cette
constalation , une trop grande uniformité de régime, je fis mettre successi-
vement à la disposition des Flamants. soit crues, soit cuites, toutes les
variétés de grains utilisées dans l'alimentation des Oiseaux et j'y fis ajouter
de la verdure, des crevettes crues, divers mollusques frais débarrassés de
leur coquille (palourdes, peignes, bigorneaux, eic.), du poisson haché
cru ou cuit et même des vers de vase ().
Ces diverses choses, exception faite cependant pour les vers de vase,
furent également dédaignées. Je crois bon de dire tout de suite que je
m'étais fait dès le début de l'expérience une opinion sur la cause de l'inap-
pétence : les bêtes étaient malades et non pas sous-alimentées.
En effet, d'une manière générale, on peut classer ainsi qu’il suit les
causes d’inappétence complète ou partielle, pathologique ou physio-
logique, momentanée ou persistante, vraie ou fausse, qu'on peut observer
sur les animaux captifs :
1° Infections diverses, maladies et lésions chroniques. Obstacles mé-
caniques à la préhension, etc. ;
U) Dans la Camargue, où ils étaient jadis nombreux, les Flamants mangent
beaucoup de petits coquillages bivalves dont j'ignore le ou les noms.
Muséum. — xvin, 10
— 116 —
2° Aliments avariés, mal présentés, mal préparés, inconnus, etc. ;
3° Troubles des sentiments moraux : perte de la liberté, d’un compa-
gnon, d'un gardien ; changement de local, peur, etc. ;
4° Rut: À
5° Température. Saisons. Influence sur les homéothermes ou sur les
poïkilothermes. Les effets de la température sont très grands sur ces der-
niers, dont l'appétit et les échanges nutritifs s'élèvent avec la chaleur. Les
Hibernants vrais (Hérisson, Marmotte, Hamster, Chauve-souris, etc.) et
les faux Hibernants (Ours, Blaireau) doivent offrir une foule de parti-
cularités intéressantes, malheureusement assez peu étudiées, je crois.
En ce qui concerne les faux hibernants , les Ours bruns, par exemple,
qui sont, à l'encontre de leurs habitudes , maintenus toute l’année au Mu-
séum à l’état de veille, il est à noter, d’après mon enquête, que Fappétit
est très sensiblement moins fort l'hiver que l'été;
6° Influences des dépressions barométriques , des temps orageux, etc.
(Effets généralement fugitifs.)
Sans entrer ici dans une inutile discussion de faits, le raisonnement me
permit d'éliminer les cinq derniers paragraphes pour m'attacher au pre-
mier : Infection. Mais quelle élait la maladie ?
Les éléments pour porter un diagnostic élaient les suivants : inappétence
plus ou moins grande; somnolence, caractérisé par de plus fréquents repos
dans la position habituelle de santé (appui sur une palte, tête porlée sur
le dos par flexion latérale du cou); baignades et toïlettes plus rares ; faible
décoloralion des parties roses du bec et peut-être du carmin des pattes.
Le bagage était, on peut le dire, plus que léger, quand l'examen de
selles me permit d’v constater la présence de bacilles du groupe Eberth-
Coli; ceux-ci pouvant se rencontrer sur des animaux sains, il éfait pru-
dent, permeltez-moi l'expression, de ne pas s'emballer.
Deux morts, qui se produisirent les 5 et 6 mai, vinrent, grâce aux
autopsies, éclairer ma lanterne.
En effet, un ensemencement avec du sang (cœur) fil voir des colonies
dues à un coli ou voisin.
Les 20 el 21 mai. deux autres morts ayant eu lieu, un nouvel ensemen-
cement apporta un résultat semblable. Notre collègue M. Truche, qui
voulut bien examiner une de mes cultures, fit le même diagnostic que moi :
typhose, et voulut bien, connaissant l'intention que j'avais de vacciner les
Flamants, mettre à ma disposition le liquide jugé par lui nécessaire, soit
2 centimètres cubes par bête (dose double de celle de Poule).
Le soir de lopération (le 21), un malade plus atteint que les autres
mourut, sans qu'il soit permis d’incriminer le vaccin.
Dans la période du 15 au 28 mai, les malades ont tous présenté une
diarrhée d'un beau vert-émeraude pâle qui a été traitée par le cachou dans
— 147 —
l'eau des boissons (peu sûr comme moyen) et le tannoforme administré
à la main.
Le 3 juin suivant, les neuf survivants, qui avaient repris appétit et
gaieté, pouvaient être considérés comme guéris.
Attribuer au hasard l'arrêt de la‘ mortalité serait à mon avis peu vrai-
semblable; l’attribuer au vaccin est au contraire, selon moi, la vérité ; aussi
je ne veux pas perdre aujourd'hui l'occasion de féliciter publiquement
notre confrère M. Truche de son labeur pour l'obtention du produit vac-
cinal et de le remercier de sa grande complaisance.
Depuis les faits que je viens de citer, les oiseaux de la Ménagerie,
en grande majorité et par locaux successifs, ont été vaccinés. Malheureuse-
ment, les bons résultats dus à ce mode de faire n’ont pu être constatés
aussi clairement que je l'aurais voulu parce qu'en même temps que la ty-
phose existaient une ou des infections, la diphtérie entre autres.
De l’ensemble de mes observations, je conserve l'impression que, dans
les cas de typhose à marche sub-aiguë analogues à ceux constatés sur les
Flamants, les malades vaccinés tardivement ou même non vaccinés suc-
comberaient moins souvent si des infections secondaires ne venaient achever
un être mis en état de moindre résistance par une infection primitive. J'ai
souvent rencontré dans le sang parfois prélevé sur l'animal malade (), le
plus souvent dans le sang, dans le foie, la rate, la moelle des os, la séro-
sité péritonéale ou le liquide des régions tibio-tarsiennes malades (lésions
occasionnant de fortes boiteries), un coccus prenant le Gram, ovale ou
arrondi, auréolé, isolé ou en diplocoque, qui y existait en même temps
que le bacille de Ia typhose, mais qui parfois s’y trouvait sans lui. Dans
ces derniers cas surtout, quelques-uns suraigus, il me paraît difficile,
jusqu’à plus ample informé, de ne pas croire à la nocivité du genre isolé.
Ce microorganisme, qui est à l’élude, a d’ailleurs été trouvé non seule-
ment sur des oiseaux de la collection, mais encore sur des oiseaux sauvages
et libres, capturés malades dans la Ménagerie (Sansonnet, Merle).
ConsraTaTioNs ET LÉSIONS. — Les premiers cadavres étaient en meilleur
état d’embonpoint que les derniers. Les graisses sous-cutanée et abdo-
minale offraient une magnifique coloration orange foncé (le tissu cellu-
laire sous-cutané la présentait aussi, mais moins intense) due selon toute
vraisemblance à un lipochrome très soluble dans l’éther, car un peu de
graisse placée dans ce liquide lui cédait immédiatement son colorant. Ce
lipochrome, que je crois normal, jusqu’à preuve du contraire par la dis-
section d’un Flamant sain, élait beaucoup moins abondant chez les ani-
® Le prélèvement de sang (pour une culture) sur loiseau vivant offre cer-
laines difficultés, surtout quand les animaux sont de petite taille. La peau et les
plumes contaminent facilement la prise.
10,
— 148 —
maux maigres. L'extraction par les procédés classiques en eût été facile si
le temps n’avait manqué.
Intestins : Présentaient une congestion et une inflammation d'intensité
moyenne, vides, rétrécis comme chez les bêtes à jeun depuis un certain
temps. Une matière verdâtre ou blanc-jaunâtre recouvrait la muqueuse.
Fore : Friable, décoloré, gris-marron ou marron gris.
Reins : Décolorés.
Cœur : À myocarde décoloré et flasque.
Sang : Généralement d'aspect asphyxique.
Hématies : À. Les noyaux des globules rouges examinés (après traitement
au Leishman-Giemsa () chez des Flamants en bonne santé ont toujours
présenté, comme chez tous les oiseaux d’ailleurs, une forte coloration de
chromatine, avec espaces clairs de suc nucléaire de petites dimensions. Les
mêmes noyaux dans les préparations provenant du sang d’un malade et de
tous les morts faisaient voir des espaces clairs sensiblement plus grands.
Exceptionnellement, ces espaces avaient plus d’étendue que les points co-
lorés.
Dans certains sangs, la chromatine semblait avoir moins fixé le colo-
1ant. En somme, il résulte de lous les examens que cette substance im-
portante m'a paru diminuée chez tous les animaux ayant succombé, que
l'examen ait été fait peu avant ou après la mort.
B. Le noyau d’une hématie étant considéré comme ovale, si on place
les pôles à l’extrémité du grand diamètre, l'équateur se trouve forcément
au niveau du plus petit; or, toutes les préparations ont fait voir la par-
ticularité suivante, qu’on rencontre exceptionnellement dans un sang
d'animal en santé : au niveau de l'équateur, ou parfois au-dessus ou en-
dessous suivant la position de l'observateur, un certain nombre de noyaux
présentaient une séparation très nette des grains et filaments chromatiques
en deux parties entre lesquelles apparaissait une bande évalement très
nette de suc nucléaire. La paroi elle-même du noyau était souvent plus ou
moins étranglée à ce niveau, au point de faire croire dans quelques cas à
une séparation complète que je n'ai pas constater d’ailleurs. Une seule fois
j'ai pu voir ce même phénomène à deux places différentes d’un même
noyau.
- Je n'ai pas remarqué d’étranglement semblable dans le protoplasme de
l'hématie.
_ (M Les prélèvements de sang ayant servi aux examens ont été faits, pour avoir
des termes de comparaison, en partie sur l'animal sain, en partie sur le malade,
et toujours sur le cadavre. Coloration au Leishman-Giemsa avec même temps de
coloration et colorants de même marque.
dose.
— 149 —
Cette altération du noyau existait avec une fréquence remarquable sur
le Flamant mort le 17 mai 1921.
CG. Au cours de divers examens, des globules rouges à dimensions sen-
siblement plus grandes que les normales ont été remarqués. Il en existait
aussi d’aulres qui, au lieu de se colorer en rose comme leurs voisins,
avaient pris un {on marron sale ou grisätre. Ils étaient de dimensions or-
dinaires ou plus petits (globules malades ou morts).
Les préparations au Giemsa de quelques sangs récoltés sur des oiseaux
morts (autres que des Flamants) ayant succombé à des infections su!-
aiguës, me portent à croire que les faits signalés plus haut ne forment pas
une particularité curieuse rencontrée fortuitement au cours d'une typhose
aviaire, mais bien un fait d'ordre général chez l'oiseau : la diminution de la
chromatine des hémalies au cours de la lutte plus ou moins longue que soutient
un organisme contre les microbes ou leurs toxines.
Mes études postérieures diront ou non le bien fondé de cette hypo-
thèse.
En l’admeltant comme exacte, les nucléo-protéides du noyau sont-ils
détruits d’une façon exagérée ou sont-ils produits en moindre quantité, ou
bien encore les deux phénomènes existent-ils en même temps? Il serait
facile de donner, par raisonnement, des solutions satisfaisantes à ces ques-
tions; mais, me souvenant de faits classiques intéressants dans la circon-
stance, je rappellerai :
1° Que le dédoublement in vitro d'un nucléo-protéide donne lieu dans
un premier temps à la production d’une protéine et d’une nucléine et que
la dernière ensuite se dédouble à son tour en protéine et acide nucléique ;
2° Qu'il existe dans les tissus des nucléases (diastases) qui déboublent
les nueléo-protéides avec mise en liberté d’acides nucléiques © ;
3° Que nucléines et acides nucléiques sont, d’après les auteurs, bacté-
ricides (in vitro tout au moins) ©.
Ces faits permettent de penser que des corps de l'importance des nucléo-
protéides des noyaux d'hématies ne restent pas inactifs dans la lutte d’un
organisme contre un ou des envahisseurs, surtout si, au cours d’une sep-
livémie à marche sub-aiguë par exemple, leurs propriétés se manifestent
in vivo comme in vitro.
Je dirai pour terminer que ce mode d’action un peu simpliste, basé sur
des faits de laboratoire, ne donne pas l'expression complète et exacte de ce
qui doit se passer; l’action des nucléo-protéides devant être beaucoup plus
complexe.
() Biochimie (Lambling).
@) Expériences sur les bacilles du choléra et de la fièvre typhoïde.
— 150 —
SUR UN LÉZARD D'UN GENRE NOUVEAU
DE LA FAMILLE DES GERRHOSAURIDEÆ,
par M. F. Axcer.
Dans un travail paru il y a quelques années ©), M. John Hewitt, repre-
nant dans un tableau dichotomique les espèces du genre Tetradactylus, en
portait le nombre à 7 par l’adjonction de deux nouvelles formes. L'une de
celles-ci, T. füzsimonsi, est particulièrement remarquable par l'absence
complète des membres antérieurs.
H m'a été donné, au cours d’une étude faite sur des Reptiles venant de
la Rhodésie et donnés au Muséum d'Histoire naturelle par M. Ellenberger,
de trouver un exemplaire de la famille des Gerrhosauridés que, de prime
abord, je pensai identifier à T. fitzsimonsi Hewitt. Cependant, un examen
plus détaillé montre les différences essentielles suivantes : narine dans une
seule nasale; préfrontales présentes; absence de pores fémoraux. Ce dernier
caractère, principalement, me parait motiver la création d’un genre nou-
veau, par suite de la constance de ces organes dans tout le genre et même
dans la famille.
Ce type vient encore exagérer le caractère serpentiforme manifesté par
T. fitzsimonsi, particulièrement dans une plus orande brièveté des membres
postérieurs. L'absence de pores fémoraux (caractère des Scincidés) montre
que cet exemplaire représente une forme de transition très nette entre les
Gerrhosauridés et les Scincidés.
Paratetradactylus NOV. GEN.
Narine s’ouvrant dans une seule nasale, et bordant la première 1abiale
supérieure, très près de la rostrale. Langue couverte de plis obliques,
convergeant en avant vers la ligne médiane. Pas de pores fémoraux.
Membres antérieurs absents. Paupière inférieure écailleuse. Préfrontales et
fronto-pariétales présentes. Un sillon longitudinal de chaque côté. Membres
postérieurs pelits, non divisés. |
Annals of the Transvaal Museum , Prétoria, vol. V, p. 101. Août 1915.
e
— 151 —
Paratetradactylus Ellenbergeri nov. sp.
Corps serpentiforme. Membres postérieurs très petits, terminés par une
écaille conique, leur longueur étant moindre que le diamètre horizontal
de l'orbite. Écailles dorsales en 14 séries longitudinales et 65 séries trans-
versales (comptées des pariétales au niveau de l'anus). Ventrales en 6 séries
longitudinales. Plaques céphaliques supérieures, rugueuses, striées plus
* ou moins réoulièrement. Préfrontales s’unissant par une suture médiane ®.
Fig. 1. Tête, face supérieure. — Fig. 2. Tête, vue latérale.
Fig. 3. Tête, face inférieure. —- Fig. 4. Vue d’un membre postérieur.
Frontale deux fois plus longue que sa largeur au milieu, plus longue que
les pariétales et que sa distance du bout du museau. Inter-pariétale, une
fois et deux cinquièmes plus longue que large.
Ecailles dorsales et latérales présentant une forte carène médiane; cette
carène ne commence que vers le septième rang transversal antérieur. Anté-
rieurement à ce rang et principalement sur la région collaire, les écailles
présentent, chacune, de trois (latéralement) à huit (sur le dessus) stries
qui deviennent invisibles dès le début de la forte carène médiane. Écailles
inférieures, gulaires et ventrales, parfaitement lisses. Écailles caudales pré-
sentant. dessus et dessous, la forte carène médiane, sans stries.
Coloration. — Brun olivâtre clair, légèrement bleuté, uniforme, sur le
dessus de la tête, du tronc et de la queue. Même coloration inférieure-
ment, mais beaucoup plus claire. Les deux carènes courant le long de la
région vertébrale présentent une couleur brune plus soutenue qui ne dis-
parait que vers le tiers postérieur de la queue. Trois taches brunes, diffuses,
G%) Du côté gauche, la préfrontale se fusionne avec la fronto-nasale.
non
sur la région temporale. Les vingt premières séries transversales pré-
sentent, latéralement, une tache brune sur chaque écaille longeant le
sillon latéral. Bien marquée en avant, elle s’atténue progressivement vers
l'arrière, pour disparaitre complètement après le vingtième rang.
Dimensions. — Longueur totale : 280 millimètres ; longueur de la queue :
216 millimètres ; longueur de la tête: 9 millimètres; plus grande largeur
de la tête : 5 millimètres; longueur des membres postérieurs : 2 milli-
mètres.
Provenance. — Pays des Barotsés (Rhodésie). — Donateur: Ellenberger.
Coll. Muséum , 1921-514.
— 153 —
SUR LES LANGOUSTES (GENRE Pazinurus )
DE LA CÔTE EST DE L'ATLANTIQUE,
par M. Louis Face,
AssisrantT Au MusɣUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
En 1914 C. M. Sezmre l), dans son étude sur les Décapodes marcheurs
rapportés par les croisières de l’Heloa, proposa le nom de Palinurus Thom-
son pour une Langouste capturée, par 212-229 brasses de profondeur,
au S. W. de l'Irlande (51° 20’ lat. N. et 11° 3 0° long. W,). Un ensemble
de caractères particuliers pouvaient, en effet, servir à distinguer celte
espèce de notre Langouste vulgaire. Quelques doutes, exprimés par Bov-
vier , et que Cana lui-même ® ne cherchait pas à dissimuler, subsis-
Fun cependant, sur la validité spécifique de cette forme, dont la dia-
gnose reposait sur l’examen d’un unique échantillon, un S adulte, seul
exemplaire que le chalut ait remonté.
Or, au cours de sa dernière croisière au large des côtes de France, la
Tanche, bateau de l’Office scientifique et technique des pêches, eut la
bonne fortune de découvrir une stalion importante de ces belles Lan-
goustes. Dix-sept exemplaires furent capturés, les 27 juillet et 9 septembre
1921, en deux points du banc dit de la Chapelle, situés l’un par 46° 58’
de latit. N. et 50° 11" de long. W., l’autre par 47° 58’ de latit. N. et 8° 00°
de long. W. Les trois échantillons qui m'ont été confiés — 1 jeune de
13 centimètres de longueur, provenant de la première station, 1 © adulte
et 1 ® grainée, provenant de la deuxième station — présentent très nette-
ment tous les caractères attribués par Secste à son P. Thomson. Ils pos-
sèdent notamment, sur un céphalothorax large et profondément sculpté,
cette double rangée de tubercules dorsaux, convergente en arrière et si
remarquable par sa régularité. Les cornes frontales sont dirigées beaucoup
plus horizontalement et ont leurs pointes terminales beaucoup plus écartées
lune de l’autre que chez notre Langouste vulgaire. En outre, le premier
péréiopode offre l’armature bien caractéristique, signalée par Sete, et
que je résume ici : une rangée de tubercules spiniformes sur la crète infé-
G) Fisheries Ireland, Sc. Invest., 1914, I [1914], p. 43.
@) Résult. Camp. sc. du Prince de Monaco, fase. L, 1917, p. 88.
6) G. M. Sete, loc. cit, p. 2.
— 154 —
rieure du méropodite, terminée par une forte épine distale; tubercules
dorsaux du méropodile et du carpopodite nuls ou à peine sensibles, même
chez le jeune; dent distale inférieure du propodite nulle ou très réduite.
J'ajouterai, d’après les notes prises à bord de la Tanche, au moment de la
capture, par mon ami LE Daxors, que la carapace n’a pas, sur le vivant,
la rigidité que nous sommes accoutumés à rencontrer, en temps normal,
chez la Langouste vulgaire. La différence était si nette qu'on aurait pu
croire à une mue toute récente des individus manipulés, si l’un d'eux —
qui ne se distinguait nullement des autres à cet égard — n’avait été une
® portant ses œufs. Enfin, la coloration était lie de vin claire, marbrée de
blanc. à
Aussi bien par l'aspect général que par l’ornementation de la carapace
et l’armature du premier péréiopode, cette espèce se distingue parfaite-
ment du P. vulgaris Latr. Elle s’en distingue encore par son habitat. Tan-
dis que la Langouste vulgaire est une espèce côtière, fréquentant même
surtout les rochers de l'horizon inférieur de la zone littorale, le P. Thom-
soni est une forme du large. L’exemplaire de l’Helza a été pris à 58 milles
de Blackball Head par 4oo mètres environ de profondeur, ceux de la
Tanche, à 200 milles d'Ouessant par 195 mètres de profondeur et à
100 milles des Glénans par 310 mètres de fond. Et le fait que ces der-
nières stations ont fourni des jeunes et des femelles œuvées montre bien
que l'espèce vit et se reproduit normalement dans ces profondeurs. On la
rencontre là associée aux Lophoheha, aux Oculina, aux Dendrophylha qui
s’y trouvent en abondance, aux Dorocidaris et aux Terebratules, aux Bathy-
nectes superba (Costa), dont la présence est également caractéristique de ces
fonds coralligènes.
Le P. vulgaris cst cependant signalé ® comme ayant été capturé, lors
de l'expédition du Talisman, par 410 mètres de profondeur, au large du
cap Bojador. Mais une étude attentive de l'unique exemplaire recueilli à
cetle station m'a montré qu'il s'agissait en réalité d’un P. Thomsom par-
faitement caractérisé. Et cette capture est particulièrement intéressante,
non seulement par ce qu'elle vient à l'appui de ce que nous savons sur la
préférence marquée de cette espèce pour les grands fonds, mais aussi par
ce qu'elle montre que, dans son extension vers le Sud, celle-ci accompagne
jusqu’au bout — mais au large — le P. vulgaris que Gruvez ©? signale
encore sur la côte du Rio de Oro, fixant en ce point la limite méridionale
extrême de son habitat.
Le long de la côte de Mauritanie et jusqu’au Sénégal on ne trouve plus,
en eflet, qu'une Langouste assez différente de la forme vulgaire pour que
GRuveL en ait fait, en 1911, la variété mauritanicus. Grâce à l'amabilité du
(M) Bouvier, Loc. cit., p. 90.
® Ann. Inst. Océan., t. IT, fase. IV, 1911.
— 155 —
professeur Gruvel, j'ai pu examiner l’exemplaire de cette variété, conservé
dans son laboratoire. [Il s’agit d’une femelle gigantesque, mesurant 75 cen-
timètres de longueur (sans les antennes). Malgré ces dimensions inusitées,
et peu favorables à une comparaison avec des individus de taille moyenne,
comme ceux des autres formes que j'avais à ma disposition, j'ai constaté
que tous les caractères propres au P. Thomson se relrouvent ici parfaite-
ment nets.
La constance de ces caractères, reconnus sur des exemplaires jeunes,
adultes et vieilli, s'échelonnant des côtes d'Irlande à celles de Mauritanie,
permet de considérer les individus qui les possèdent comme appartenant à
une espèce particulière que les lois de priorité nous obligent à appeler,
non plus P. Thomson: Selbie (1914), mais P. mauritanicus Gruvel (1911).
Il reste à ajouter que cette espèce, qui atteint à Saint-Louis-du-Sénégal
vraisemblablement la limite sud de son habitat, peut se prendre là plus
près des côtes, par 20 à 5o mètres, donc moins profondément qu’on ne le
fait plus au Nord. Elle occupe, à ce point de vue, la place laissée libre par
la disparition du P. vulgaris. Celte constatation n'est pas sans intérêt;
elle conduit à se demander si immigration du P. mauritanicus vers de
plus grandes profondeurs, immigration que l’on observe parlout ailleurs,
c'est-à-dire partout où la zone côtière est déjà peuplée par le P. vulgaris,
ne serait pas le fait d’une de ces incompatibilités, fréquentes chez des
espèces voisines : la plus faible, ou la moins prolifique, abandonnant la
place à la plus forte. À l'appui de cette hypothèse je note que Gauvez
écrit du P. mauritanicus : « Gette espèce est fragile et se transporte difficile-
ment», et je rappelle que Le Davois a été frappé de la faible résistance
de la carapace des individus qu'il a eus entre les mains.
Il est en tout cas hors de doute que sur la côte Est de l'Atlantique Nord
existent deux représentants du genre Palinurus, qui, bien qu'ayant à peu
près la même répartition géographique, fréquentent des zones diflérentes
et que les engins ne ramènent jamais ensemble à la surface : le P. vuloa-
ris, espèce littorale ou côlière, dont la distribution s'arrête vers le Sud au
cap Bojador, et le P. mauritanicus, espèce du large et d’eau profonde,
mais qui, dépassant vers le Sud le P. vulgaris, peut remonter, en l'absence
de celui-ci, dans la zone littorale, au sud du cap Bojador, sur les côtes de
Mauritanie.
Il faut aller ensuite jusque sur les bords de l'Afrique australe pour
trouver une autre Langouste, le P. Gilchristi Stebbing, dont Sressine (? à
signalé la présence à False Bay et au large du cap Saint-Blaize. Il est inté-
ressant de constater que le P. mauriamicus, qui est, dans l'Atlantique,
l'espèce géographiquement la plus voisine de celle du Gap, présente avec
celle-ci certaines affinités. Tous les caractères qui l’éloignent de la Lan-
() South African Crustacea, Mar. Invest. South Africa, 1900, p. 31.
— 156 —
gousie vulgaire se retrouvent chez le P. Glchristi, notamment l’ornemen-
tation du céphalothorax et l'armature du premier péréiopode. Comme
limdique Sezsre, la principale différence entre ces deux espèces est four-
nie par l'exislence chez cette dernière d’un sillon supplémentaire antérieur
sur les tergites abdominaux 2 à 5. Bouvier attire l'attention, avec juste
raison, sur l'importance de celte struclure si utile pour la systématique
des Palinuridæ. J'ai bien constaté sur les tergites en question et principale-
ment sur les tergiles 2 et 3 du P. mauritanicus une très sensible dépres-
sion, qui par sa forme et sa siluation pourrait être interprétée comme une
indication du sillon antérieur de l'espèce du Cap: mais, n'ayant eu à ma
disposition aucun échantillon du P. Gilchristi, je ne sais si l'on peut con-
sidérer, avec SeLete, le P. maurilunicus comme une espèce intermédiaire
morphologiquement — de même qu’elle l'est géographiquement — entre
le P. Gilchristi et le P. vulgaris. En tout cas son importance est indéniable
pour nous aider à comprendre l'évolution et la distribution actuelle, Île
long des côtes Est de l'Atlantique, de ce groupe de Palinuridæ.
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Abater RE éd
— 157 —
Cozéoprères Maraconermes Nouveaux Des Corzecrions nu Muséum,
par M. Maurice Pc.
(Suite.)
Pseudocolotes viridipennis nov. sp.
Oblongo-elongatus, nitidus, testaceus, capite postice, antennis apice et infra
corpore mgris, elytris viridi-metallicis.
Oblong-allongé, brillant, éparsément pubescent de pris, testacé avec la
partie postérieure de la tête, l'extrémité des antennes et le dessous noirs,
élytres d’un vert métallique concolore, un peu élargis postérieurement.
Long. : 2 millimètres environ.
Congo : Brazzaville, juillet 1904 (D: J. Decorse).
Espèce par ses élytres immaculés se rapprochant de P. Jeanneli Pie,
mais élytres non bombés, plus longs et prothorax non maculé de foncé.
Colotes bimaculatus nov. Sp.
Subovatus, convexus, mitidus, niger, capite antice, antennis pedibusque pro
majore parte lestaceis, elytris testaceis, ad scutellum el apice nigro maculatis.
Subovalaire, convexe, brillant, éparsément pubescent de gris, noir
avec le devant de la têle, les antennes et les pattes, moins la base des
cuisses, lestacés, élytres testacés, maculés de noir près de l’écusson et au
sommet. Tête robuste, carénée transversalement en avant et creusée der-
rière l'épisiome, front subarqué en avant; antennes robustes et assez
longues; prothorax transversal, subarqué sur les côtés, un peu convexe,
faiblement ponctué; élytres à peine plus larges que le prothorax à la base,
élargis en dessous des épaules et explanés, atténués à l'extrémité, assez
fortement ponctués.
Long. : 2 millimètres environ.
Rives du bas Chari, à Mandjaffa, juillet 1904 (D° J. Decorse).
— 158 —
Espèce très distincte par sa particulière coloration et la forme de sa
tête.
Ebaeus ternatensis nov. sp.
Oblongus, nitidus, viridi-metallicus , capte antice, membris elytrisque apice
luteo testaceis.
Oblong , brillant, orné d’une fine pubescence grise pruineuse, vert mé-
tallique avec le devant de la tête, les membres et élytres au sommet d’un
testacé Jaunätre. Tête large mais un peu moins que le prothorax, les deux
à peine ponctués, le dernier pas très large, rétréci en arrière et nettement
rebordé; élytres un peu plus larges que le prothorax, élargis vers le mi-
lieu, atténués postérieurement, munis au sommet de 2 appendices jaunes
coudés, assez longs el un peu larges: pattes orêles, tibias postérieurs un
peu arqués, 2° article tarsal antérieur denté.
Long. : 4 millimètres.
Moluques : Ternate, 1878 (Raffray et Maindron).
Peut se placer près de E. apicalis Say, dont la coloration est différente.
Anthocomus Languei nov. sp.
Elongatus, postice dilatatus, parum nitidus, migro-olhivaceus, antennis ad
basin rufis, übüs brunnescentibus.
Allongé, un peu élargi postérieurement, un peu brillant, revêtu d’une
fine pubescence soyeuse, entièrement noir à reflets un peu olivätres, base
des antennes rousse, libias rembrunis. Tête assez longue, presque aussi
large que le prothorax, presque lisse, faiblement biimpressionnée en avant,
labre testacé; antennes prêles, assez courtes; prothorax court, subarqué
en avant, presque droit sur les côtés, un peu plus étroit que les élytres
qui ne sont pas très longs, élargis en arrière, un peu déprimés sur la su-
ture et finement ponctués.
Long. : 5 millimètres environ.
Tonkin, 1885 (Langue).
Moins allongé que À. abdominalis Pic avec les élytres nettement élargis
en arrière, les antennes plus grêles, etc.
Laius Marchei nov. sp.
- Oblongus, parum nitidus, nigro-viridescens, capite antice antenmsque ad
basin testaceis.
Oblong, peu brillant, revêtu d’une fine pubescence grise, noir à reflets
verdâtres avec le labre, l’épistome et les 1° articles des antennes teslacés,
— 159 —
G' à 1°” article des antennes épaissi, coudé à la base, creusé au sommet,
3° dilaté, difforme, creusé et échancré en dedans; chez ©, 1° article long,
3° assez court et un peu épaissi.
Long. : 5 millimètres.
Iles Mariannes, 1889 (A. Marche).
Voisin de L. cyaneus Guer., avec une structure antennaire bien différente
et le dessus du corps verdâtre.
Laius rugosiceps nov. sp.
Elongatus, nitidus, niger, thorace, antenmis pedibusque pro parle teslaceis,
elytris mgro-metallico maculats.
Allongé, brillant, hérissé de poils, noir avec la base des antennes,
1° article taché de foncé en dessus, les tibias et tarses testacés, élytres
testacés, ornés chacun de 3 macules noires à reflets métalliques qui sont :
une basale commune, une postmédiane latérale, une apicale. Tête grosse,
ruguleusement ponctuée; antennes simples: prothorax assez long, rétréei
en arrière, en partie ruguleusement ponctué; élytres subparallèles, forte-
ment et densément ponctués. ®.
Long. : 2 millim. 5.
Abyssinie, 1889 (A. Raffray).
Voisin de L. venustus Er., tête différente, pattes en partie foncées, etc.
Laius Serandi nov. sp.
Oblongus, nitidus, niger, elytris rufis, nigro-violaceo maculats.
Oblong, brillant, hérissé, noir, d'ordinaire à reflets métalliques sur
lavant-corps, élytres roux ornés chacun de 3 macules d’un noir violacé
qui sont : postsculellaire commune, posimédiane externe et apicale étroite,
les dernières jointes latéralement. G' 1° article des antennes court et di-
J
laté, 3° laché de roux, transversal, difforme, creusé en dedans; ® à 1° ar-
ticle un peu épais, 3° assez long et mince.
FEUEPRIsS ô
Long. : 2 millim. 5.
Île de Los, à Tamara, mars 1914 (J. Serand).
Voisin de L. trinoctialis Frm., distinct, à première vue, par la macule
postmédiane jointe latéralement à la macule apicale.
? * & Rs
— 160 —
Laius Harmandi nov. Sp.
Oblongo-elongatus , nitidus, nigro-melallicus , thorace rufo, nigro bimaculato,
elytris testaceis, nigro-cyaneo metallicis.
Oblong-allongé, brillant, à pubescence grise en partie dressée, noir à
reflets métalliques, antennes vers la base et abdomen en partie testacés;
prothorax long, roux, bimaculé de noir sur le disque; élytres oblongs,
assez fortement et éparsément ponctués, testacés, ornés chacun des dessins
noirs à reflets bleutés métalliques suivants : une macule fasciée couvrant
toute la base, une macule postérieure latérale et une apicale, ces dernières
jointes latéralement; 1° et 3° article des antennes © un peu épaissis; G'
inconnu.
Long. : 3 millim. 5,
Cochinchine, 1876 (Harmand). &
A placer près de L. ameænus Bre.
Hedybius Raïffrayi nov. sp.
S oblongus, nitidus, tesiaceus , antennis pro parie capiteque postice nigris,
elytris pallidis, in disco nigro notatis.
Oblong. brillant, pubescent de gris avec des poils dressés, testacé avec
les antennes maculées de noir à partir du 3° article, la tête noire derrière
la carène frontale, élytres päles, maculés de noir sur le disque, les ma-
cules basale et post-médiane étant étroitement jointes entre elles. Tête for-
tement creusée derrière la carène frontale qui est subtriangulaire et munie,
près des veux, d’une longue corne relevée: antennes un peu dentées sur
les articles médians:; prothorax angulé latéralement: dessous du corps tes-
tacé avec la poitrine tachée de foncé.
Long. : 5 millimètres.
Abyssinie, 1882 (A. Raffray).
Voisin de Æ. bünterrupius Pic (espèce), mais dessins des élytres noirs
et non verts et joints, antennes plus grêles et maculées de noir, Lête répu-
lièrement creusée en arrière jusqu'aux yeux et complètement noire sur cette
partie.
Attalus callanganus noy. Sp.
Oblongus, nitidus, niger, capite antice, antennis ad basin abdomineque
testaceis, elytris rubris, ad basin nigro fasciatis.
| 2 Èd
— 161 —
Oblong, brillant, modérément pubescent de gris et hérissé, noir, avec
le devant de la tête, la base des antennes et l'abdomen testacés, élytres
rouges avec une bande basale noire presque droite en arrière et occupant
un peu moins du premicr tiers. Tête grosse, à coloration claire trilobée
postérieurement; antennes minces, à premiers articles testacés et maculés
de noir en dessus; prothorax court, arqué sur les côtés, presque de la lar-
eur des élytres, ceux-ci peu longs, élargis postérieurement, faiblement
carénés sur les côtés antérieurs.
Long. : À millimètres environ.
Pérou : Callanga (ex coll. Bourgeois).
Voisin des À. subimplicatus Pic, en diffère par la tête largement claire
antérieurement , la forme moins trapue, le dessin noir basal des élytres
différen 1.etc.
Attalus tricoloripennis nov. sp.
Oblongus, nitidus, niger, capite antice breve, antennis ad basin abdomi-
neque lestaceis, elytris rufis, ad basin nigro notatis et in disco luteo macu-
lans.
Espèce très voisine de la précédente, mais ayant la tête seulement tes-
tacée depuis le devant du labre, la bande basale noire des élytres moins
droite et flanquée, sur le disque, d’une macule subarrondie jaunâtre.
Long. : 4 millimètres.
Pérou : Callanga (ex coll. Bourgeois).
Muséuu.
XVII 11
— 162 —
Description D'HESPÉRIDES NOUVEAUX,
par M. Fp. LE Cerr. N
Pyrrhopyge Boulleti nov. sp.
d. Tête et palpes rouge brun, avec une ligne transversale en arrière du
vertex, les côtés du front et le troisième article des palpes noirs. Antennes,
corps et pattes noir verdâtre: dernier sternite bordé de rouge; brosse anale?
(détruite: quelques poils rouges demeurés sur les côtés du dernier tergite
semblent indiquer qu'elle était au moins mélée de celte couleur).
Aïles noir verdätre luisant: supérieures avec trois groupes de taches
transversales hyalines jaune safran foncé comprenant : une bande médiane
étroite, divisée en trois par les nervures, descendant obliquement de la ner-
vure radiale à la nervure 1° et incurvée en dedans au-dessus de celle-ci;
une courte bande discale, parallèle à la précédente, commençant près de
la base de la nervure 5 et aboutissant au milieu de la nervure 3: deux
points subapicaux entre 6 et 7. Franges noires. Dessous plus terne, lavé
de pourpré vers la base, avec les dessins moins foncés qu'en dessus, sauf
la tache placée dans la cellule.
Inférieures sans dessin, à franges jaune d’ocre et dessous faiblement
luisant.
Envergure : 54 millimètres.
Type (H.T.), G', Colombie, environs de Pampelona, ex P. Rochereau.
Coll. Muséum National de Paris.
Cette espèce est fort remarquable et constitue à elle seule un groupe
isolé dans le genre Pyrrhopyge, passablement composite d’ailleurs dans sa
composition actuelle.
Paocipes yoxaara Blir, s. sp. inca nov.
S. Forme mélanisante s'écartant du type par l'extrême réduction aux
ailes supérieures des traits fauves basilaires et la disparition du semis
discal. Ailes inférieures dépourvues de trait fauve sur 1°; trait basilaire
filiforme ; bande médiane réduite à quelques écailles sur les discocellulaires ,
— 163 —
bande subterminale rétrécie, décomposée en taches largement séparées par
les nervures.
En dessous, il ne reste qu'un point fauve diffus dans la cellule, quel-
ques écailles de même couleur sur la discocellulaire, et la bande subter-
minale, écourtée entre 1° et 2, est à sa partie supérieure obscurcie de
noirâtre.
Corps comme dans le type mais avec les lisnes latérales fauves de
l'abdomen vestigiales.
Envergure : 65 millimètres.
Type (H.T.) : 1 ©, Gharape River, Tabaconas, N.-0. Péru [4,000'],
ex À. et E. Pratt (1912), Coll. J. J. Joicey.
Paratype : 1 S', même origine.
PHocipes YoKknARA-INCA ab. Pratti n. f.
Diffère de la précédente par l'absence totale de toutes les taches hyalines
aux ailes supérieures.
Ailes inférieures semblables en dessus à celles d’enca, mais avec le dessin
fauve encore plus réduit en dessous.
Envergure : 65 millimètres.
Type (H. T.) : 1 S, Charape River, Tabaconas, N.-0. Péru [4,000'],
ex À. et E. Pratt (1912), Coll. J. J. Joicey.
Paratypes : 6 S'S', même origine.
Malgré l'effacement complet du dessin aux ailes supérieures Pratti n’est
bien certainement qu'une aberration très mélanique d’inca dont le ratta-
chement spécifique à Vokhara Btir. ne fait aucun doute. Une transition
entre Pratti et inca est fournie par deux mâles, capturés en même temps
que les précédents, et chez lesquels un rudiment du dessin normal existe
sous forme d’une petite tache hyaline fauve entre la nervure 2 et le pli -
aux ailes supérieures. Parmi les 6 paratypes de Prath, deux ont en dessous
des aïles inférieures une large macule fauve, irrégulière, diffuse, formée
par l'extension du côlé interne de la bande subterminale envahissant la
majeure partie de l'intervalle des nervures 2 à 8, et comblant la moitié
distale de la cellule.
Phocides dryas nov. sp.
Œ. — Très semblable à Ph. oreas Stor., de Bolivie, dont il a la taille,
la forme et le dessin, mais facile à distinguer très nettement par les carac-
tères suivants : palpes noirs, dépourvus de jaune, à premier article un peu
_ mêlé en dessous d’écailles bleu päle; touffes génales noires mélangées de
11.
— 164 —
jaune: hanches antérieures non bordées de jaune, noires, avec quelques
poils bleu pâle au milieu ; hanches médianes et postérieures également sans
jaune, très peu mêlées de bleu pâle; pattes avec la ligne externe des fémurs
bleu pâle: tibias entièrement noirs sans trace de jaune.
La ponctuation blanche des franges aux ailes inférieures est un peu
moins nette; elle manque chez certains individus entre les nervures 5 et 8;
les taches hyalines fauves des ailes supérieures sont légèrement plus
étroites. À
Envergure : 53-59 millimètres.
Type (H.T.): 1 ©, Pérou septentrional, ex H. Rolle (1906), coll.
E. Boullet Coll. Muséum National de Paris.
Paratypes : 1 G', Huancabamba, Pérou septentrional, ex A. H. Fassl
(1908), coll. E. Boullet < Coll. Muséum National de Paris. — 1 , Chan-
chamayo, Pérou, coll. J. J. Joicey.
Paradros Talboti nov. Sp.
d'. — Ailes supérieures brun noirâtre avec l’espace costal jusqu'au delà
du milieu et la moitié de la cellule fauve vif; des poils de même couleur
couvrent largement la base; milieu du bord dorsal avec une longue tache
fauve diffuse; une tache de même ton, également allongée mais plus courte,
placée au-dessus de la précédente, entre la nervure 1° et le pli. Six taches
hyalines jaune brun, disposées obliquement deux à deux comme suit :
une trapézoidale vers le milieu de la cellule, suivie en-dessous et en dehors
d’une autre, trapézoidale aussi, plus allongée. entre les nervures 2 et 3;
une petite, ovale, dans l'extrémité de la cellule; une autre, carrée, de
même dimension, entre 3 et 4; enfin, deux punctiformes, subapicales,
entre 6-7 et 8-9. Dessous brun noirâtre au milieu, région apicale roux
violacé, côte et partie supérieure de la cellule jaune d’ocre jusqu’au delà de
la première tache cellulaire, bord interne plus clair avec la tache de l'in-
tervalle 1—2 faibiement indiquée, franges concolores.
Aïles inférieures fauve vif, à côle plus claire; une étroite bande marginale
noir brun, un peu élargie à l'angle anal et coudée à sa partie supérieure
où elle se réfléchit dans l'intervalle 7-8 qu’elle comble jusqu’auprès de la
base; une seconde bande noire, courbe, diffuse, commence très près de la
précédente à la nervure 6, descend sur la nervure 3, où elle s’efface et
n'est plus indiquée au delà que par quelques écailles parsemées jusqu’à la
nevure 1° à travers le disque. Dessous jaune d’ocre, avec une large macule
discale arrondie, roux violacé, centrée entre 4 et 6 d’un gros point blanc
équarri, et fondue distalement dans une bande terminale roux violacé,
terminée à l'angle anal par une grande tache géminée noir pourpré.
Tête jaune vif, un peu mélée de noir en-dessus; poils péricéphaliques
— 165 —
et palpes jaunes, passant au blanc inférieurement; 3° article noir. Thorax
fauve vif en-dessus, jaune d’ocre en-dessous. Abdomen brun noirâtre forte-
ment mélé de fauve en-dessus, blanc jaunâtre en-dessous; antennes brun
noirâtre; pattes jaune d’ocre.
Envergure : 39 millimètres.
Type (H.T.) : 1 , Guyane française, Coll. J. I. Joicey.
— 166 —
TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE L'ARMÉE D'ORIENT (1916-1918).
ORTHOPTÈRES,
par MM. Lucrex Berzanp ET Lucien CHoparp.
M. le D’ Rivet et ses collègues de l'Armée d'Orient ont récolté, pendant
leur séjour dans les Balkans , un certain nombre d’Orthoptères qui apportent
une contribution intéressante à nos connaissances sur la faune de cette
région.
Le matériel recueilli comprend un peu plus de 8o espèces; la liste que
nous en avons dressée ne représente, autant qu’on puisse en juger, qu'en-
viron le tiers des espèces devant exister dans les Balkans: elle est
cependant la plus importante qui ait été publiée jusqu’à présent sur ce
sujet. Sur ce nombre, 4 espèces sont cosmopolites, 32 se rencontrent dans
toute l’Europe, 25 sont spéciales à la région méditerranéenne, 16 sont
caractéristiques de la faune balkanique et 5 doivent être considérées comme
nouvelles. La majorité est donc méditerranéenne ou à affinités orientales,
c'est-à-dire se rapprochant de formes d'Asie Mineure ou du sud-est de
l'Europe.
Parmi les espèces particulièrement intéressantes, il convient de signaler
Omocestus Raymondi et Gryllomorpha uclensis, qui n'étaient connus que de
France méridionale, d'Espagne et d'Algérie, et Metrioptera Escalerai,
connu seulement d’Asie Mineure.
Blattidæ.
Ectobius lapponicus L. — Macédoine : environs de Florina, altitude
800 mètres, 4 &, 1 ® jeune. De la même localité, 1 © de la forme perspi-
cillaris Herbst, à coloration uniforme roussätre et à élytres atteignant
presque l'extrémité de l'abdomen; Adelung a établi la synonymie de cette
forme dans son travail sur les Ectobius (Ann. Mus. Zool. Ac. Petersbourg,
XXI [1916], p. 255).
Hololampra marginata Schreb. — Environs de Salonique, 1 &, 1 ©,
2 jeunes.
Blaitella germanica L. — Environs de Salonique : camp de Zeitenlik,
1 S, 2 ©; Mytilène, 9 ©.
Loboptera decipiens Germ. — Macédoine : Yenidje-Vardar, 3 © ; Ostrovo,
1 ©; environs de Florina, 1 9 jeune; — Chalcidique : Vassilica, 1 Q.
— 167 —
Polyphaga ægyptiaca L. — Environs de Salonique, 2 G'; — Macédoine :
Yenidjé-Vardar, 2 jeunes; — Mytilène, 2 ©.
Blatta orientalis L. — Environs de Salonique, 1 &', 1 9 ; — Macédoine,
23 D: — Albanie, 1 ©.
Periplaneta americana L. — Golfe de Corinthe : Îtea, 1 G'et 3 jeunes;
— Environs de Salonique, 1 jeune: — Mytilène, 1 ©. ”
Mantidæ.
Ameles decolor Charp. — Macédoine, 4 G'.
Mantis religiosa L. — Nombreux individus des deux sexes de diverses
lucalités.
Iris oralora L. — Environs de Salonique, 1 d', 2 ® ; — Macédoine,
1 P.
Rivetina ( bætica Ramb. — Environs de Salonique, camp de Zeitenlik,
1 S, 4 ©. Les organes du vol sont ici plas courts que chez les individus
typiques, particulièrement chez le S (longueur du corps, & 51 milli-
mètres, ? 55-60 millimètres; longueur des élytres, S 23 millimètres,
® 16-18 millimètres). Ce caractère rapproche la forme trouvée par le
D'Rivet du Rivetina (= Fischeria) caucasica Sauss., lequel n’est probablement
qu'une variété à organes du vol abrégés de R. bæca.
Empusa egena Charp. — Macédoine, 1 &, 2 © ; Salonique, 2 9 ; Serbie,
boucle de la Cerna, 1000-1200 mètres, 1 !.
Phasgonuridæ.
Tylopsis thymifolia Petagna. — Nombreux individus de Salonique et de
Macédoine.
Phaneroptera quadripunctata Br. — Macédoine : environs d’Isvor, 1 ©.
Acrometopa Servillea Brullé. — Macédoine : Vodena, 1 ©; Litohoron,
nee
Leptophyes albovittata Kollar. — Macédoine : Florina, 3 &, 4 ®; —
Serbie : Holeven, au sud de Monastir, 3 ©.
Pœcilimon thoracicus Fieber. — Serbie : environs d’'Iven, 1 G!.
Pœcilimon flavescens H.-S. — Macédoine : Florina, 1 G'; — Serbie : sud
de Monastir, 1 G.
Pœcilimon Brunneri Friv. — Macédoine : Vakoufkeuy, nord-est de
Florina, 1 $.
Pœcilimon Fussi Br. — Macédoine : Florina, 4 G', 9 ©.
U) Rivetina, nom. nov. pour Fischeria Sauss., 1869, ce nom ayant été employé
pour un Diptère par Robineau-Desvoidy en 1830 (Ess. sur les Myod., p. 101).
— 168 —
Orphania scutata Br. — Macédoine : Lozani, est de Florina, 1 ©: —
Serbie, Holeven, au sud de Monastir, 1 ©.
Conocephalus (Xiphidium) fuscus F. — Macédoine : marais de Sakulevo,
MOMIE
an yphus nitidulus Scop. — Macédoine : Yénidjé-Vardar, 1 Q.
Saga vittata Fisch.-Waldh. — Salonique 1 S': — Macédoine, Bou.
QE
Phasgonura viridissima L. EN
Phasgonura caudata Charp. — Salonique, 1 Q.
Rhacocleis germanica H.-S. — Chalcidique : Vassilica, 1 ©; Vertikop,
10:
Gampsocleis abbreviata Herman. — Macédoine : Sakulévo, 1 S', Excissou,
1 Q. -
Tettisonia albifrons F. — Nombreux individus de diverses localités.
Teitigonia verrucivora L. — Macédoine : Excissou, 1 ©; Florina, 1
remarquable par la longueur de ses élytres qui dépassent largement l’apex
des fémurs postérieurs (longueur du corps, 31,5 millimètres, du fémur
postérieur, 33,5 ; des élytres, Lo ).
Psorodonows Riveti, n. sp. — Camp de Zeitenlik, près de Salonique ,
1 G'; — Macédoine : Yénidjé-Vardar, 1 Q.
Pholidoptera smyrnensis Br. — Chalcidique, Vassilica, 1 G'; — Macé-
doine, Vénidjé-Vardar, 1 ©; — Mytilène, 1 GS.
Metrioptera affinis Fieber. — Serbie : Monscie — Macédoine; —
Salonique; plusieurs Get ©.
Metrioptera intermedia. — Serbie : Monastir, 1 © ; — Macédoine, 1 &
1 Q.
Metrioptera Escalerai Bolivar. — Salonique, 2 &', 3 ® ; — Macédoine :
Yénidjé-Vardar, 1 ©. Cette espèce, décrite d’Asie Mineure, n’était pas encore
signalée d'Europe. Le mâle ressemble beaucoup à celui de M. afais et
intermedia, mais il est facile à reconnaître par la forme des titillateurs, qui
sont ve très grands, sinués, à extrémité légèrement comprimée
et couverte de spinules assez fortes (fig. A).
Metrioptera carinata, n. sp. — Macédoine : queen au nord-est de
Florina, : S'(H. Marcelet).
Metrioptera minuta, n. sp. — Macédoine, environs d'Isvor, 1 Q (D° Vit-
tenet, À sept. 1917).
Metrioptera macedonica, n. sp. — Macédoine : Vodena, 1 G (D Sta-
nislas, juillet 1917); Plat, sud-est du Yénidjé-Vardar, 1 GS (D' Provotelle,
août 1917); Sakulevo, 1 © (DJ. Goulden, juillet 1917).
Bradyporus dasypus I. — Nombreux individus des deux sexes, de diverses
localités.
Derallimus obesus Fisch.-Waldh. — Macédoine : Brallo, en août, 2 &.
— 169 —
Derallimus longicolhs Fieber. — Serbie : boucle de la Cerna, environs
d'Iven, 800 à 1200 mètres; 2 G, 1 ©, 1 jeune.
Gryllidæ.
Gryllotalpa gryllotalpa L.
Tridactylus variegatus Latr. — Macédoine : Vertekop, 3 individus, —
Serbie : Holeven, sud de Monastir, 1 individu.
Pteronemobius Vitteneti, n. sp. — Macédoine : environs d’Isvor, 1 ©.
Acheta campestris L.
Acheta bimaculata De Geer.
Gryllus desertus Pallas. — Mirka, près de Salonique, 1 © de la forme
typique à ailes caudées; nombreux individus de la variété melas Charp.
Gryllus domesticus L.
Gryllus chinensis Weber. — La forme typique et la variété burdigalensis
Latr.
- Gryllomorpha dalmatina Ocsk. — Macédoine, 1 G!.
Gryllomorpha uclensis Pantel. — Salonique : camp de Salonique, 1 ©.
Cette espèce, décrite d'Espagne, retrouvée ensuite en France et en Algérie,
n’avait pas encore été signalée des Balkans.
Arachnocephalus Versini Sauss. — Macédoine : Vodena , 1 G!.
CEcanthus pellucens Scop. (
Locustidzæ.
(Acridide.)
Acrydium depressum Brisout. — Macédoine : Florina, 1 © ; — Serbie :
sud de Monastir, région d’Iven, cote 1422, 1 Q.
Acrydium depressum var. acuminata Brisout. — Macédoine : Ostrovo,
1 ®; — Serbie : sud de Monastir, 1 ©.
Acrydium bipunciatum L. — Macédoine : Vertekop, 1 G'; Yénidjé-Vardar,
AVOË
Acrydium subulatum L. — Macédoine : camp (Grossetti, altitude
800 mètres, 1 C'; marais de Sakulevo, 1 G'; environs de Salonique, 2 .
Acrida turrita L. (= nasuta auct.).
Paracinema tricolor Thunb. — Albanie : plaine de Koritza, 1 ®.
Omocestus rufipes Zett.
Omocestus petraeus Brisout.
Omocestus Raymondi Yersin. — Macédoine : Florina; chemin de Nevo-
lani; Ljumnica, 600 mètres d’altitude; Sakulevo; — Albanie : environs de
Koritza ; — Serbie : environs de Monastir. Cette espèce, mal connue et peu
commune, n'avait pas encore été signalée des Balkans.
Stauroderus vagans Fieber.
— 170 —
Stauroderus biguttulus L.
Stauroderus bicolor Gharp.
Chorthippus dorsatus Zeit.
Chorthippus longicornis Latr.
Chorthippus pulvinatus Fisch.-Wald.
Dociostaurus maroccanus Thunb. — Serbie, boucle de la Cerna, en août,
1 Q. |
Dociosiaurus crucigerus Ramb. — Macédoine, Florina, région du lac de
Prespa; — Serbie, boucle de la Cerna, sud de Monastir.
Æolopus thalassinus F.
Æolopus sur "epens Latr.
OEdaleus nigrofasciatus De Geer.
Locusta migratoria forme danica L. — B. P. Uvarov a montré (Bull.
entom. Res., 1921, p. 137-155) que Locusta danica L. et L. migratoria L.
ne sont qu'une seule et même tr dont le premier représente la “ue
isolée et le second la forme grégaire et migratrice.
Celes variabilis Pall. — Serbie, boucle de la Cerna, 1 G';-environs
d'Iven, altitude 800 à 1200 mètres, un autre G.
OEdipoda cϾrulescens L.
OEdipoda miniata Pall.
Sphangonotus cœrulans L.
Acrotylus insubricus Scop.
Tmethis accessorius Fisch.-Wald. — Macédoine : Excissou, 1-G'.
Pezotettix Giornæ Rossi.
Orthacanthacris ægyptia L.
Calliptamus italicus L.
(À suivre.)
—-171 —
HOMOPTÈRES NOUVEAUX,
par M. Le D' V. Lazcemann.
(Suite.)
FAMILLE CERCOPIDÆ.
SuBFAM. C'ercopinæ.
Tris. COSMOSCARTINI.
IV. GENRE Kctemnonotum Schmidt.
8. E. atrum nov. sp.
Entièrement noir-anthracite, brillant, à reflets métalliques quelque peu
- olivâtres. Sur les élytres, sont recouverts d’une villosité très clairsemée et
très fine. La distance entre les ocelles est plus grande que celle qui les sé-
pare des yeux, la surface du pronotum est très finement et peu densément
ponctuée en lignes transversales. [1 porte une carène longitudiale qui com-
mence entre les fossettes latérales et qui n’atteint pas le bord postérieur,
de chaque côté, parallèlement au bord latéro-postérieur existe un sillon
oblique; les angles latéraux sont arrondis, son bord postérieur est presque
droit, très léoèrement concave, l'écusson a une fossette médiane , le mé-
dian et le cubitus ne sont pas soudés sur le 1/3 basal des élytres, ils sont
réunis par un rameau oblique, les protubérances du mésothorax sont
transversales, bien développées, sur le bord postérieur, au-devant des
hanches médianes existent de chaque côté 2 protubérances bien nettes,
cependant moins hautes que celles du mésothorax. Le rostre s’étend Jus-
qu'entre les hanches médianes.
Patrie : Bornéo.
Longueur totale : 18 mitlimètres.
Longueur des élytres : 14 millimètres.
Largeur des élytres.
Type : Collection du Muséum national de Paris et la mienne.
— 172 —
9. E. luteum nov. sp.
Entièrement ocre-jaune , assez brillant, cependant le pronotum et la tête
ont une teinte lésèrement plus rougeätre et les élytres une leinte plus
claire.
Ocelles plus près des yeux que l’un de l’autre. La surface du pronotum
est densément et finement ponclué, non rugueuse mais, légèrement ridée,
elle porte une carêne qui naït entre les fossettes latérales, le bord posté-
rieur est droit. L’écusson montre une fossette médiane. Le médian et le
cubitus ne sont pas soudés sur le 1/3 basal: ils sont réunis par un rameau
transverse. Les protubérances du mésothorax sont bien développées,
coniques, le bord postérieur au-devant des hanches médianes est foliacé el
chacune des 2 parties présente à ses angles latéraux une petite dent; le
rostre s'étend jusqu’entre les hanches médianes.
Patrie : Java.
Longueur totale ; 13 millimètres.
Longueur des élytres : 10 müälimètres.
Largeur des élytres : 4 millimètres.
Type : Ma collection.
10. E. luteopunctatum nov. sp.
Tête, pronotum, écusson, thorax, abdomen bruns, brillants, élytres
mordorées, au-devant de la partie apicale existent 4 taches jaunes formant
bande, la 1°, au bord externe, transversale, s'étend jusqu’à la branche ex-
terne du radius; les 3 autres, très petites, se trouvent l’une sur la branche
interne du radius, la 2° sur le médian et la 3° sur le cubitus. Ocelles à
égale distance des yeux et l’un de l'autre; surface du pronotum rugueuse,
densément ponctuée en lignes transversales, portant une carêne qui naït
entre les fossettes latérales et qui ne s’étend pas jusqu’au bord postérieur,
celui-ci est droit, les angles latéraux sont arrondis. Écusson déprimé en son
milieu. Le médian et le cubitus ne se réunissent pas sur le 1/3 basal des
élytres, ils sont réunis par un rameau transversal. Les protubérances du
mésothorax sont relativement peu développées, son bord postérieur, de
chaque côté, présente 2 petites protubérances.
Patrie : Java.
Longueur totale : 13 millimètres.
Longueur des élytres : 10 millimètres.
Largeur des élytres : 4 millimètres.
Type : Collection du Muséum national de Paris et la mienne.
* JOIN
er
V. GENRE Gynopygolax Schmidt.
11. Gynopygolax inclusa nov. Sp.
Le pronotum est triangulaire, les bords antéro-latéraux sont arrondis
de même que les angles huméraux, son bord postérieur est à peu près
droit, sa surface est densément ponctuée en lignes transversales et porte
une carène longitudinale bien nette. Les protubérances du mésothorax sont
en cône assez pointu et très lévèrement inclinées en avant. Le rostre ne
dépasse pas les épines du mésothorax.
La tête, le pronotum, les 9/5 antérieurs des élytres, de pattes anté-
rieures, les tibias et les tarses médians et postérieurs, l'extrémité des or-
oanes génitaux sont ocre-jaune plus ou moins teinté de rougeätre : sur la
pointe antérieure des élytres se trouve une grande tache ordinairement
bien nettement triangulaire (l’angle externe postérieur de cette tache peut
quelquefois disparaître) et, de cette façon, trois larges bandes sont des-
sinées, une première longeant le bord externe, allant de la base à la se-
conde qui est transversale et une troisième longeant le bord interne et
allant de la base à la transversale, l’ensemble reproduit le dessin des
élytres de Leptataspis inclusa Walk. La partie postérieure des élytres est
noire devenant quelque peu translucide à sa partie apicale, elle est bordée
long du bord externe d’une ligne plus ou moins marquée, de même couleur
que celle de la partie basale.
L'écusson , le thorax, l'abdomen, les cuisses médianes et postérieures et
les épines des pattes postérieures sont noirs lépèrement teintés, par place,
d’ocre jaune.
Longueur : 21 millimètres.
Patrie : Balabac.
Type : Collection du Muséum national de Paris.
19. G. susmacurarA Walk., var malaccensis.
Comme taille et forme du pronotum, ressemble à la variété bornensis
Bredd. (angles latéraux dilatés et bords latéro-antérieurs arrondis). H dif-
fère par la couleur brune de l’écusson et la coloration jaune-claire des
élytres, pronotum ocre-jaune , tête ocre-brun. Elle se différencie de la var.
Walkeri Lallem., par la taille et la forme du pronotum.
Patrie : presqu'île de Malacca, Tapah Perak (Cerruti ).
Longueur totale : 23 millim. 5.
Type : Collection du Muséum national de Paris.
— 174 —
VI. GENRE Cosmocarta.
13. G. boutharensis nov. sp.
Pronotum ocre-brun, les fossettes situées en arrière des yeux sont noi-
râtres : écusson rouge-carmin; les élytres, couleur chocolat, plus noires à
la partie postérieure, sont brillantes, la base du corium et celle du clavus
(celle-ci plus largement) et une bande en avant de la partie réticulée sont
rouge-Carmin. Tête brunâtre; thorax brun-rougeâtre; pattes plus rouges
que le thorax ; abdomen noirâtre, les bords latéraux et postérieur de chaque
seoment sont rouge-carmin. Pronotum à surface très finement ponctuée,
quelque peu ridée transversalement, montrant de chaque côté, à la partie
postérieure, un sillon oblique. sans carêne longitudinale et à bord posté-
rieur arrondi et concave. Sur le tiers basal des élytres, la médiane et le cu-
bitus sont réunis par un rameau transversal; le front est bombé, transver-
salement strié; les protubérances du mésothorax sont en forme de cône.
Les tibias postérieurs ont 2 épines. une petite à la base et une forte passé
le milieu.
Cette espèce se rapproche de C. egens Walk., mais s’en différencie à
première vue par la couleur du pronotum.
Patrie : Bhoutan, Maria Basti (Oberthur).
Longueur totale : 19 millimètres.
Longueur des élytres : 15 millimètres.
Type : Collection du Muséum national de Paris.
14. G. insularis nov. sp.
Tête, pronotum, écusson bleu d'acier, brillants, à reflets métalliques:
élytres noires, traversées par 2 bandes jaunes, dont les bords antérieurs et
postérieurs sont irréguliers, la 1", un peu oblique, commence à la fin du
1/3 antérieur du bord externe, traverse le corium, s'étend sur le clavus
jusqu’au milieu de l’espace qui sépare les deux nervures, la 2° bande com-
mence à la fin du 1/3 médian du bord externe, au devant de la partie api-
cale réticulée, arrivée au niveau de la nervure médiane, elle s’amineit et est
moins nettement marquée, cependant elle s’étend jusqu’à la suture clavo-
coriale, non loin de la pointe du clavus. Ailes enfumées , à base rougeûtre.
Rostre rouge; teinté de brun, spécialement sur le second article: pro- et
mésothorax noirs, métathorax, hanches et cuisses rouge-carmin, tibias et
tarses bruns, quelque peu teintés de rouge. Segments de l'abdomen noirs
bordés rouge-carmin, organes génitaux rouges.
Ocelles relativement petits, leur écartement est plus grand que la dis-
— 175 —
tance qui les sépare des yeux. La surface du pronotum est brillante, den-
sément ponctuée, portant une carêne longitudinale commençant en avant
entre les fossettes latérales et n’atteignant pas le bord postérieur qui est
droit; angles latéraux arrondis. Écusson transversalement strié, creusé
d’une large fossette à la partie antérieure. La médiane et le cubilus ne sont
pas soudés sur le tiers antérieur des élytres, mais réunis par un rameau
lransversal.
Rostre s'étendant jusqu’au devant des hanches médianes. Protubérances
du mésothorax transversales.
Patrie : Sumatra, Benkoelen, Marang-Liwa.
Longueur totale : 14 millimètres.
Longueur des élytres : 11 millimètres.
Largeur des élytres : 4 millimètres.
Type : Collection du Muséum national de Paris.
15. G. bicolor nov. sp.
Tête brun rougetre; pronotum noir sur la moitié antérieure, rouge
sur la postérieure, la séparation des 2 couleurs se fait suivant une ligne
droite réunissant les angles latéraux, les bords latéro-antérieurs sont étroi-
tement rouges; écusson rouge-brunâtre. Les élylres sont noires, transver-
sées par 2 larges bandes rouges à bords inégaux , surtout la 1"; les 3 pre-
miers millimètres de la base sont noits, puis vient la 1° bande rouge large
de 2 millimètres, ensuite une bande noire un peu moins large,
1 millim. 3/4, enfin, la 2° bande, large de 2 millimètres, située au devant
de la partie réticulée noire. Aïles noirâtres à extrême base rosée; abdomen
noir bleuté; thorax brun, bords du prothorax rouges, protubérances
noires brillantes ; pattes rouge-brunâtre.
Ocelles assez gros, leur écartement est un peu plus grand que la distance
qui les sépare des yeux. Surface du pronotum rugueux transversalement
ponctué en siries transversales, montrant une fine carène longitudinale, à
bord postérieur concave, anguleux. Écusson plus large que long ayant une
fosselte médiane. Sur le 1/3 basal des élytres, la médiane et le cubitus ne
sont pas soudés, ils sont réunis par un rameau transverse. Sur les aïles, la
3° nervure est réunie à la 2° par un rameau situé en avant de sa bifurca-
tion. Le rostre s'étend jusqu’entre les protubérances du mésothorax,
celles-ci sont transversales, peu développées.
Patrie : Nouvelie-Guinée, Dorey, Raffray et Maindron.
Longueur totale : 16 millim. 5.
Longueur des élytres : 13 millimètres.
Largeur des élytres : 5 millimètres.
Type : Collection du Muséum national de Paris.
— 176 —
16. G. Lestachei nov. sp.
Thorax, tête, pronotum, écusson noir à reflets métalliques verdâtres ;
élytres noires, la base, une bande longitudinale s'étendant le long du tiers
basal du bord externe et se terminant en une petite pointe dirigée vers
l'intérieur et qui s’élendent jusqu'à la nervure médiane, une seconde bande
longitudinale s'étendant le long du bord interne jusqu'au niveau de la
pointe de l'écusson et, enfin, une 3° bande transversale au devant de la
partie réticulée sont jaunes. Rostre, hanches, cuisses, base des tibias et
tibias postérieurs ocre-jaune; tibias antérieurs et médians et tarses noi-
râtres ; abdomen, rouge à sa face supérieure, à sa face inférieure, les seg-
ments sont noirs bordés de rouge, finement à leur bord postérieur, plus
largement au bord latéral. Organes génitaux rouges. L’insecte est recouvert
d’une villosité jaunätre spécialement dense sur les élytres.
Les ocelles sont petits à égale distance l’un de l'autre et des yeux. Le
pronotum est brillant, densément ponctué en lignes transversales, sa
carêne longitudinale n’est marquée que dans la partie médiane, de chaque
côté en arrière existe un sillon, le bord postérieur est anguleusement
échancré, les angles latéraux sont arrondis. Écusson à extrémité effilée, à
disque creusé en aéralte La médiane et le cubitus ne sont pas soudés sur
le 1/3 basal des élytres, ils sont réunis par un rameau transverse. Les pro-
tubérances du mésothorax sont transversales, peu développées.
Patrie : Chine, Province de See-Tchouan , Vallée du Toung-Kogo, Potau
(22-7-1893).
Longueur totale : 12 millimètres.
Longueur des élytres : 9 millim. 5,
Largeur des élytres : 4 millimètres.
Type : Ma collection.
— 177 —
Notes sur LES Espèces Lam4rckieNNEs pe Terrpo (Tarer),
par M. En. Lau.
En 1818 (Hist. nat. Anim. s. vert., V, p. 438), Lamarck plaçait dans
le genre Taret, Teredo (Sellius, 1733) Linné, 1758, deux espèces : T, na-
vaks BL. et T. palmulatus Lk.
Il pensait qu’au même groupe devait appartenir également le Ropan
d'Adanson (1757, Hist. nat. Sénégal, Cog., pl. 19, fig. 2), parce que
«sa coquille est enfermée dans un fourreau mince qui reste attaché au
corps pierreux dans lequel il est enfoncé». Mais, comme l'a fait remarquer
Rang (in Deshayes, Anim. s. vert., 9° édit., VI, p. 59), ce Ropan est le
Modiola caudigera Lk. [= Lithodomus aristatus (Sol.) Dillw. ] ®.
Par contre, deux espèces décrites par Lamarck comme des Fistulana,
F. cornifornus et F. gregata, sont des Tarets, ainsi que l'a reconnu Des-
hayes (1824, Dict. class. Sc. nat., VI, p. 522).
Enfin, dans la famille des Teredinidæ doit aussi être rangé le Septaria
arenaria Lk.
TEREDO NAVALIS.
(Lamarck, Anim. s. vert., NV, p. ko.)
Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 651) a cité pour son Teredo navalis
comme référence l’Historia naturalis Teredinis seu Xylophagi de Sellius
(1733) et il a donc eu en vue l'espèce Européenne appelée ultérieurement
par Spenpgler (1792, Skrivt. Naturh. Selsk., 1, pt. 1, p. 103) T. batavus.
D'abord en 1801 (Syst. Anim. s. vert., p. 128) sous le nom de Teredo
vuloaris Lk., puis en 1818 (Hist. nat. Anim. s. vert., V, p. kho) sous celui
de T. navahs L., Lamarck a confondu deux espèces :
1° Le véritable T. navalis L., qui, comme le dit Rousset(1733, Obsero.
Vers-de-mer, p. 17), a des palettes rfendues en forme de pied-de-chèvre»,
c’est-à-dire nettement bicornes;
2° Le Taret du Sénégal, qui a été figuré par Adanson (1757, Hist. nat.
@ Moôrch (1861, Malak. Blätt., VIT, p. 206) admettait que, seule, l'espèce du
Sénégal, Ropan Adanson = L. aristatus Sol., habite dans un tube calcaire; mais
Carpenter (1855, Cat. Reigen Coll. Mazatlan Moll., p. 127) a reconnu qu'un
tube semblable peut être sécrété par la forme de Mazatlan, qui, sous le nom de
L. Carpenteri, était séparée à tort par Môrch du L. aristatus.
Muséum. — xvul. 12
— 178 —
Sénégal, Coqg., pl. 19, fig. 1; 1759, Mém. Acad. Sc. Paris, pl. 9, fig. 1-
h), et qui a été séparé avec raison par Blainville (1828, Duct. Sc. nai.
[ Levrault], t. 52, p. 267) comme espèce distincte sous le nom de 7. sene-
galensis, car il possède des palettes à extrémité arrondie ou tout au plus
quelquefois très léyèrement échancrée (c’est-à-dire offrant une forme tout à
fait analogue à celle que l’on observe chez le T. norvegica Spengler) ().
TEREDO PALMULATUS. *
(Lamarck, loc. cit., p. ho.)
En 1759 (Mém. Acad. Sc. Paris, pl. 9, fig. 11-12), Adanson a repré-
senté un «Taret de Pondichéri» , qui lui avait été communiqué par Réaumur
et qui était remarquable par ses palettes comparables à une plume d'oiseau
et composées d'environ vingt articles emboîtés les uns dans les autres.
En 1801 (Syst. Anim. s. vert., p. 129), Lamarck donne le nom de Te-
redo bipalmulata à un Taret possédant des palettes articulées, représenté,
dit-il, par «un individu dans la Collection anatomique du Muséum» réunie
par Cuvier.
En 1818 (Hist. nat. Anim. s. vert., V, p. hho), À change ce nom en
T. palmulatus et il établit cette espèce sur la figure 12 d'Adanson (1759,
loc. cit., pl. 9).
Or, actuellement au Muséum, la collection des Mollusques dans l'alcool
renferme, sous le n° 81, un spécimen, en très mauvais élat de conserva
tion (sauf les palettes), étiqueté T. palmulatus LKk., avec cette indication
d'origine +Pondichéry : Adanson». Il s’agit très probablement de l’exem-
plaire que signalait Lamarck et qui, de plus, serait peut-être l'échantillon
examiné par Adanson.
Avec cette forme de l’Inde, à laquelle on doit attribuer le nom le plus
ancien de 7. bipalmulata Lk., 4 ne faut pas confondre les trois espèces sui-
vantes, qui sont, comme elle, des Xylotrya :
1° T°. Philippi Gray = T. bipalmata ou bipalmulata Delle Chiaje (non Lk.)
= palmulata Philippi (non Lk.), espèce Méditerranéenne, à palettes formées
seulement de dix godets courts : d’après Jeffreys (1865, Brit. Conch., IT,
G) Après avoir rapporté ce Taret d’Adanson au T. norvepica Spglr. [—=nigra
Blv.] (1854, Mélang. Conch., 1° p., p. 11), le D° P. Fischer (1856, ibid , 2° p.,
p- 19) l’a considéré comme distinct, mais l'espèce à laquelle 1 donne alors le nom
de senegalensis possède des palettes bicornes semblables à celles du T. navals,
tandis que Adanson dit nettement qu’elles sont arrondies à l'extrémité, quelque-
fois avec une échancrure très légère, mais jamais fendues en pied de chèvre.
Ce T. senegalensis Fisch. (non Blainv.) a été réuni par Tryon (1862, Proc. Acad.
nat. Sc. Philad., XIV, p. 463), ainsi que le T. Petili Récluz, au T. elongata
Quatrefages.
— 179 —
p. 184), elle aurait pour autres synonymes T. serratus Desh. mss. et
T. minima Blain. ;
2° T. bipennata Turton = palmulata Leach (non Lk., nec Phil., nec Forb.
et Hanl.), espèce d'Angleterre et de France, à palettes très longues, com-
posées d’une vingtaine de godets allongés ;
3° T. fimbriaia Jeffreys— palmulata Forbes et Hanley (non Lk., nec Phil,
nec Leach)— bipalmulata Thompson (non Lk., nec D. Ch.), espèce signalée
en Angleterre, mais qui serait originaire de Vancouver et dont les palettes
ressembleraient en petit à celles du T. bipennata.
FisTuLANA CORNIFORMIS.
(Lamarck, Anim. s. vert., V, p. 435.)
Comme le dit Deshayes (1824, Dict. class. Sc. nat., VI, p. 522), c’est
par une méprise singulière que Lamarck cite pour le Fistulana corniformis
la figure 16 de la planche 167 de l'Encyclopédie, qui représente en réalité
Tanimal du Fistulana gregata.
Ce F. cormformis, que Lamarck avait appelé primitivement (1801, Sys-
ième Anim. s. vert., p. 129) Fistulana corniculu, a été établi sur la figure N
de la planche V de Favanne (1780, d’Argenville, Conchyl., 3° édit., t. I,
p. 673).
Blainville (1827, Man. Malac., p. 580, pl. 81, fig. 4) a figuré sous ce
nom de F. cormformis un tube à extrémité postérieure perforée de deux
trous et à extrémité antérieure fermée en calotte hémisphérique, et effec-
tivement, d'après Deshayes (1845, Traité élém. Conch., L, 2° p., p.55),
ce que Lamarck a nommé F. corniformis dans sa collection, c’est un tube
de Taret clos de cette manière.
Actuellement, dans la collection du Muséum , on trouve étiquetés F. cor-
niformis deux cartons portant des tubes calcaires qui sont ceux de Tarets :
D'une part, sur le premier carton, muni d’une étiquette contemporaine
de Lamarck avec cette mention «Fistulana corniformis : tient un peu du
genre Fistulane» , il y a deux fragments de tubes (35 et 72 millimètres)
recueillis pendant le Voyage de Baudin par Péron et Lesueur (1803).
D'autre part, un tube (long de 196 millimètres), présentant deux ori-
fices à son extrémité la plus étroite, est attaché sur le deuxième carton
qui porte cette inscription de la main de Deshayes : + Teredo corniformis
Desh. : ceci est le type de la variété [b] du Fistulana corniformis de La-
marck; comme nous l'avons dit (Anim. s. vert., 2° édit., VI, p. 29),
ce tube est celui d’un Taret qui, d'après Lamarck, proviendrait des mers
de l'Inde; Lesueur a envoyé un dessin et les calamules d’un Taret de l'Inde ;
(%) Dans cet ouvrage de Deshayes, une faute d'impression, p. 31, déforme
«corniforme» en «cunéiforme».
12.
— 180 —
Lamarck a cru pouvoir réunir les calamules au tube dé même provenance;
mais il n’est pas démontré que ces deux choses venues séparément appar-
tiennent à une seule espèce».
Tout ce que l'on peut affirmer, c’est qu’il s’agit de tubes sécrétés certai-
nement par des Tarets; mais rien ne justifie l'opinion de Jeffreys (1865,
Brit. Conch., IT, p. 171), qui pensait que F. corniformis pouvait corres-
pondre à un tube de T. norvegica Spglr. : ce doit être, au contraire, plutôt
une forme exotique.
En outre, sur un troisième carton, sont fixées trois asie ou calamules
(deux de 13 millimètres et une de 8 millimètres), avec cette annotation
manuscrite. de Deshayes : «calamules d’un Taret des Grandes Indes,
envoyées par Lesueur avec le dessin de l'animal : Lamarck les attribue,
nous ne savons pourquoi, au tube auquel il donne le nom de F. cormifor-
mis var. [b]».
Ces trois palettes, qui ont un pédoncule mince, présentent la forme
d'une écope offrant une concavité sur la face externe et elles se terminent
par un bord libre qui dessine un arc incisé au milieu : elles se montrent
donc extrêmement semblables à celles figurées par E. P. Wright (1866,
Trans. Linn. Soc. London, XXV, p.565, pl. 65, fig. 5-8) pour son Teredo
Manni | Kuphus ? |.
Par suite, l'hypothèse qui me paraît la plus vraisemblable serait d’ad-
mettre la synonymie du F. corniformis avec ce T. (Nausitora) Manni Wr.,
qui, d’ailleurs, a été signalé non seulement de Singapour, mais aussi di
Queensland.
FISTULANA GREGATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 435.)
Comme Deshayes (1830, Encycl. Méthod., Vers, 1, p. 141: 1839, LIL,
p- 1002) l’a reconnu, le F. gresata Lk. est un véritable Taret qui choisit
pour s’y loger des fruits à parois épaisses et dures telles que les noix de
coco et qui avait été précédemment appelé Teredo clava® par Gmelin
(1790, Syst. Nat., éd. XIIT, p. 3748) et T. nucivorus par Spengler (1792,
Skrivt. Naturh. Selsk., I, pt. 1, p. 10b).
Ainsi que l'a fait remarquer Deshayes (1824, Duct. class. Sc. nat., VI,
p. 522), non seulement les figures 6 à 14, mais encore les figures 15 et
16 de la planche 167 de YEncyclopédie méthodique se rapportent à cette
espèce et c’est par une erreur incompréhensible que la figure 16 qui repré-
sente l'animal de ce F. presata, avec ses palettes striées et dentelées, a été
attribuée par Lamarck au F. corniformis.
Dans la collection du Muséum, un carton étiquelé de la main de Lamarck
| Au contraire, le nom spécifique clava a été employé par Lamarck pour une
espèce qui est bien un Fistulana.
— 181 —
rFistulane en paquet, Fistulana gregala», porte quatre groupes de tubes,
qui sont indiqués comme provenant de Coromandel et qui appartiennent
à cette espèce, laquelle doit prendre le nom de Teredo clava Gmel. et est
le type du genre Uperotus Guettard (1770, Mém. Sc. et Arts, II, p. 126,
pl. LXX, fig. 8-9).
SEPTARIA ARENARIA.
(Lamarck, loc. cit., p. 137.)
Pour le Solen arenarius Rumphius (1711, Thes. Cochl., p. 9, et 1740,
Amboin. Rariteitkam., p. 124, pl. XUI, fig. D et E) = Serpula polythalamia
Linné (1767, Syst. nat., éd. XIT, p. 1269), Lamarck a créé un genre
qu'il a appelé en 1801 (Syst. Anim. s. vert., p. 104) Furcella et en 1818
(Hist. nat. Anim. s. vert., V, p. 436) Septaria ou Cloisonnaire ©); mais ces
noms tombent en synonymie de Kuphus proposé dès 1770 par Guettard
(Mém. Sc. et Arts, IT, p. 139, pl. LXIX, fig. 8).
Cette espèce n’est d’ailleurs qu'un Taret de grande taille ( Teredo gigan-
tea Home |[ 1806, Phil. Trans. R. Soc. London, vol. 96, p. 277, pl. X-XII])
se distinguant surtout en ce que, au lieu de perforer le bois, il est aré-
nicole.
Dans la collection du Muséum, on trouve indiqués comme ayant été
déterminés par Lamarck, mais sans étiquette originale, quatre fragments
correspondant à la partie postérieure (ou siphonale) d’un tube de Seplaria,
c'est-à-dire présentant une cloison longitudinale séparant la cavilé interne
en deux tuyaux, et l’un de ceux-ci est mêmeisolé de l’élui calcaire commun
sur une longueur de 25 millimètres et par conséquent rappelle (bien que
sans articles) la disposition représentée dans la figure E de Rumphius ©? :
celte indépendance relative des deux tubules est d’ailleurs aussi nettement
mise en évidence dans les figures 1 et 2 de Griffith (1806, Phil. Trans.,
vol. 96, p. 269, pl. X).
() Quant au Serpula arenaria de Linné, c’est, d’après Hanley (1855, Ipsa
Linn. Conch., p. k77), un Vermet.
@) Le nom Septaria avait été donné dès 1807 par Férussac aux Navicella de
Lamarck (Neritidæ).
- 6) Ces deux tuyaux qui logent les siphons ont été appelés calamules par Des-
hayes (1843, Traité élém. Conchyl., T, 2° p., p. 43). Les véritables calamules ou
palettes du Septaria arenaria Lk. (= Kuphus giganteus Home), qui ont été figu-
rées par Home (1806, Phil. Trans., vol. 06, p. 277, pl. XIT, fig. 4-5), ont une
forme rappelant absolument celles du T. Mann: Wright. Quant aux palettes repré-
sentées par Sowerby (1875, in Reeve, Conch. Icon., fig. 1 a), elles appartien-
draïent, d’après Clessin (1893, Conch. Cab., 2° éd, p. 81) et M. Hidalgo (1905,
Estud. prelim. faune malac. Filipinas, p. 7), non au K. giganteus, mais au K. clau-
sus Sow., qui est regardé par ces auteurs comme une espèce distincte, bien que,
selon Sowerby lui-même, ce soit peut-être simplement un spécimen jeune.
= 189 —
Au suser pu FAGuETIA, ANACARDIACÉE DE Mapacascar,
par M. Henri Lecomre.
‘étude d’une plante récollée à Madagascar par Chapelier et désignée
par les indigènes sous le nom de Assiou-Manaiza a conduit Marchand
(Révision du groupe des Anacardiacées, p. 82 et 174) à créer le genre
Faguetia, comprenant la seule espèce F. falcata March. L’exemplaire unique
de notre herbier ne comprend qu’un rameau avec trois feuilles et quelques
fleurs et fruits. Il était par conséquent difficile à Marchand de donner de
son nouveau genre une description complète.
Nous avons eu la bonne fortune de recevoir du botaniste-voyageur bien
connu, M. Perrier de la Bathie, des exemplaires de la même plante recueillie
au voisinage des lagunes de l’est, entre Tamatave et Mananjary. Les indi-
gènes lui ont attribué le nom de Hasy. M. Perrier de la Bathie ajoute que
le bois fourni par la tige est l'un des plus estimés; malheureusement nous
ne le possédons pas. L’écorce de la tige et le péricarpe du fruit contiennent
de nombreux canaux secréteurs d’où s'écoule une substance oléo-résineuse
de couleur verdâtre. Bien que formé habituellement de trois carpelles aux-
quels correspondent {rois styles très courts, l'ovaire n’a qu’une loge unique,
avec un seul ovule ascendant anatrope et à micropyle supère. C’est donc
avec raison que Marchand a incorporé la plante à la famille des Anacardia-
cées, malgré la forme samaroïde du fruit. Mais cette forme n'a rien d’anor-
mal quand on connait les fruits des Loxopterygium et Schinopsis de la même
famille.
Les remarques suivantes viennent utilement compléter la description de
Marchand :
1° En ce qui concerne les feuilles, nous avons constaté, comme l’auteur
du genre, que celles des pieds mâles sont notablement plus pelites que
celles des pieds femelles. Les folioles des deux sortes sont pétiolulées, à
limbe asymétrique, terminé au sommet par une longue pointe aiguë et
pourvu de 15-18 nervures à peu près parallèles et réunies par des ner-
vules anastomosées :
2* Les inflorescences sont des grappes composées de cymes triflores.
Les deux fleurs latérales de chaque cyme se trouvent chacune à l’aisselle
d’une bractée triangulaire pouvant attendre 1 millimètre de long et leurs
pédicelles sont flanqués latéralement de deux bourgeons dont les pièces
peuvent être plus ou moins entrainées pour former des bractéoles ;
3° Chaque pédicelle mesure 3-4 millimètres et présente toujours une
articulation très netle vers le milieu de sa longueur. C’est un caractère qui
\i7pa
HE
— 183 —
est à peu près général chez les Anacardiacées et qui est au contraire peu
fréquent chez les Burséracées; la partie sus-articulaire du pédicelle s’épais-
sit progressivement sous la fleur;
4° Les fleurs sont dioïques, d’après M. Perrier de la Bathie, comme l’a
déjà noté Chapelier ;
5° Les fleurs ont à peu près toujours un calice à quatre lobes arron-
dis au sommet, et quand, par exception, il en existe un cinquième, ce der-
nier est situé au-dessous du calice. Les pétales sont oblongs, blancs et mesu-
rent facilement 3 millim. 5 de long: mais leur nombre est loin d’être aussi
fixe que celui des lobes du calice. Nous avons trouvé des fleurs à 4, 5 et
6 pétales. Les étamines ne sont pas toujours en même nombre que les pétales et
souvent on en trouve un plus grand nombre. Dans une fleur, par exemple,
nous avons compté 6 étamines pour À pétales; sur ces 6 étamines, 4 se
- trouvaient en alternance avec les pétales et 2 étaient superposées à des pé-
tales voisins. Le filet est toujours élargi vers sa base et subulé au sommet;
les anthères, oblongues ou lésèrement sagittées, sont dorsifixes et oscil-
lantes: leur longueur, à peu près égale à celle du filet, peut atteindre
1 millim. 5. Le disque est crénelé, avec autant de concavités qu’il existe
d'étamines, et il présente au centre une dépression, avec un rudiment de
pistil réduit à une petite saillie couronnée par trois pointes ;
6° Les fleurs femelles sont presque uniformément à calice et corolle
télramères. L’androcée est réduit à 1, 2 ou 3 staminodes conservant la
forme des étamines, mais de taille très réduite; parfois même l’anthère
manque. Le disque est ici cupuliforme et entoure la base de l'ovaire. Le
pistil comprend un ovaire brunâtre, un peu aplati, surmonté par trois
styles très courts, avec stiomate lépèrement papilleux et rougeätre presque
sessile ; ces trois styles sont quelque peu rejetés sur un côté. L’ovaire ne
comprend qu'une seule loge située dans la partie supérieure; cette loge
renferme un ovule ascendant, à funicule un peu renflé à sa base, recourbé
deux fois et portant un nucelle à micropyle dirigé vers le haut. C’est le ren-
flement de la base du funicule que Marchand a confondu avec un oblura-
teur; mais en réalité il est très éloigné du micropyle;
7° Le fruit est une samare. La partie pleine basilaire du pistil s’allonge
en un corpophore et forme un organe plat, lancéolé, dont la partie supé-
rieure seule, d’ailleurs plus épaisse, représente réellement le fruit. C’est
dans cette partie supérieure du fruit, couronné par les vestiges des trois
styles, que se trouve la graine, plate, longue de 5-6 millimètres , supportée
par un funicule allongé et pourvue, à sa partie inférieure, d’une pointe
souvent recourbée. Cette graine, sous un tégument très mince, contient un
embryon à radicule supère et à deux cotylédons foliacés, elliptiques, et
non pas linéaires, comme le dit Marchand, longs de 1 millim. 25. Dans
l'épaisseur du péricarpe du fruit se trouvent de nombreux canaux secré-
teurs analogues à ceux de l'écorce de la tige.
— 184 — ñ
Une S4PoTAcÉE DE MADAGASCAR EN VOIE DE DISPARITION,
par M. Henri Lecomrg.
Dans un travail publié en 1916 (Bull. du Muséum, 1916, p. 393) nous
avons eu l'occasion de montrer que le prétendu genre Cryptogyne Hook. f.
de Madagascar, ne constitue en somme qu’une espèce du genre Sideroxylon
et nous avons en conséquence proposé d'établir l'espèce Sideroxylon Ger-
rardianum (Hook. f.) H. Lec. Mais, à ce moment, le fruit n'avait été
observé par personne et il était par conséquent impossible de savoir à quelle
section. on pouvait rattacher cette espèce nouvelle.
Or, nous venons de recevoir de M. Perrier de la Bathie, le botaniste-
voyageur bien connu, deux rameaux feuillés et fructifères qui appar-
tiennent incontestablement au prétendu Cryptogyne.
Le fruit, de la forme et de la taille d’une grosse cerise, est porté par
un pédicelle assez épais, pulvérulent, un peu plus gros à la base, où il est
entouré par une couronne de bractées plus ou moins persistantes ; il mesure
10 millimètres environ et porte À son sommet les 5 lobes persistants
du calice, qui accompagnent par conséquent le fruit. Celui-ci est une baie
subglobuleuse mesurant 14-15 millimètres de diamètre transversal : il est
rouge-violet à la maturilé et terminé au sommet par le vestige du style
formant une pointe de 2—2,5 millimètres. Dans une pulpe assez épaisse,
est cachée une graine d’un brun clair, disposée transversalement et notable-
ment plus large que haute. Vue par le dessous, elle a une forme ovale avec
deux petites saillies latérales ; vue par la face inférieure , elle a naturellement
la même forme générale, mais avec une cicatrice à peu près circulaire de
7 millimètres de diamètre environ. À côlé de cette cicatrice se trouvent
quatre petites dépressions qui existent chez de nombreuses autres graines
de Sideroxylon, en particulier chez S. diaspyroides Baker et S. inerme L. et
qui représentent les empreintes produites par les ovules avortés. Cette
graine présente en outre, à son extrémité la plus étroite, une petite fente
cruciale ou éloilée qui est le vestige du micropyle ©). Les dimensions de
l’une de ces graines sont respectivement : longueur 13 millimètres, lar-
geur 10 millimèlres et hauteur 7 millimètres.
Le tégument mesure 1,5-2 millimètres d'épaisseur suivant les régions
ee
U) Avec un peu d'attention, on peut retrouver ainsi le vestige du micropyle
chez loutes les graines de Sapotacées.
— 185 —
et constitue par conséquent une enveloppe très résistante et même très
dure; ce téoument enveloppe une amande de 9 millim. 5 de longueur
environ et qui forme un corps ovoïde disposé transversalement. Dans un
albumen bien développé se trouve un embryon couché transversalement
par rapport à l'axe du fruit et pourvu d’une radicule de 2 millimètres envi-
ron, avec deux cotylédons foliacés.
Par les caraclères que nous venons d'indiquer, on peut reconnaître faci-
lement que l'espèce appartient à la section Calvaria, à côté des espèces
Sideroxylon imbricaroides À. DC. et S. grandflorum À. DC.
I convient donc de compléter comme il suit la diagnose de Hooker :
Bacca subglobosa, pedicellata, basi calycis segmentis instructa, apice styh
veslioio coronata, 12—13 millim. alta, 14-15 mullim. lata, pericarpio car-
noso. Semen abortu sohtarium, testa dura, mtda 1,5—2 millim. crassa instruc-
tum. Semen cordiforme, transversale, 13 millim. longum, 7 millim. altum,
10 mallim. latum, hilo basilare, orbiculato instructum; embryo transversalis,
7—8 maillim. longus, radicula 2 millim. longa, cotyledonibus foliaceis.
Est de Madagascar, Perrier de la Bathie, n° 14,254.
Cet arbre mérite d'autant plus d'être étudié attentivement que d'après
M. Perrier de la Bathie il est en voie de disparition. Notre distingué corres-
pondant a en effet rencontré un seul exemplaire à l’est de Madagascar; il
était couvert d’ex-voto, et c’est probablement grâce à son caractère «tabou»
qu'il a pu se conserver. M. Perrier de-la Bathie ajoute : Il est un des
seuls témoins vivants de l’ancienne forêt qui recouvrait jadis les sédiments
campaniens de l’est sur lesquels on ne voit plus maintenant que des «teza»
et des «savoka» dont la présence s'impose petit à petit, grâce au feu de
brousse. »
_ Enfin M. Perrier de la Bathie nous apprend encore que l'arbre est à
feuilles persistantes, à fruits situés sur le vieux bois, au-dessous des
régions feuilles, et enfin que le fruit, rouge-violet à maturité, est raussi
bon .que la cerise».
Cette curieuse Sapotacée est donc connue maintenant dans toutes ses
parties.
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À (R°2
— 186 —
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE STROBILANTHES
(AcanTHAGÉES),
par M. Ravwonp Bexorsr.
_ÆStrobilanthes flexus PR. Ben. nov. sp. *
Herba erecta, caulibus tetragonis junioribus pubescenti-pilosis, deinde gla-
bris. Folia longe petiolata, ovata vel lanceolata ad basim longe cuneatim atte-
nuala, ad apicem acuminata, rarius obtusa, margine grosse dentato, pagina
uiraque pilis albis sparsis ornata. Inflorescentie axillares et terminales, glan-
duloso-pilosæ. Flores oppositi, sessiles, in spicis dispositi. Bracteæ et brac-
teolæ oblongæ, obtusæ ; sepala oblongolinearia, obtusa, glanduloso-pilosa.
Corolle tubus ad basim breviter cylindricus, mox ampliatus el superne valde
recurvatus, lobi subæquales. Stamina quatuor, filamentis rectis, glabris, antheris
oblongis. Pollinis granula ellipsoidea , costata. Ovarium glabrum ; stylus sparse
pilosus. Capsula nondum matura elongata, glabra.
Dimensions : Plante haute de 1 m. 60 centimètres: feuilles atteignant
15 centimètres de longueur. pétiole compris, et 7 centimètres de largeur.
Bractées longues de 15 millimètres, larges de 1,5 millimètre ; bractéoles
longues de 5-8 millimètres. Sépales longs de 10 millimètres, larges de
1 millimètre: corolle longue de 4 centimètres.
Chine : Se tchuen, environs de Ta tsien lou [ H. d'Orléans |; Héou pin
près de Tchen Keou tin. allitude 2000 mètres: bois, herbe monocarpique.
ne fleurit que tous les dix ans à peu près: la racine est usitée pour dis-
siper les enflures: la tige sert de fourrage vert : fleurs rougeätres : 30 juin
1895. | Farges n° 1340.]
Cette espèce est voisine des Sr. versicolor Diels et Si. cyphantha Diels.
Comme ces deux espèces, elle a la corolle fortement recourbée au-dessus de
l'insertion des étamines. Elle diffère du Sf. versicolor par ses feuilles plus
longuement pétiolées, ses inflorescences plus allongées, ses sépales plus
pelits et ses inflorescences (axes, bractées, bractéoles et calice) velues-
glanduleuses : le Si. cyphantha s'en distingue par les longs poils blancs qui
se trouvent sur les feuilles jeunes. les bractées , les bractéoles et les sépales.
et par ses inflorescences condensées en têles.
— 187 —
Strobilanthes pterocladus R. Ben. nov. sp.
Herba caule ad nodos geniculato, tetragono, glabro, lateribus sulcatis. Folia
(superiora tantum visa) sessiha, lanceolata, ad basim longe cuneatim atte-
nuala, ad apicem parum acuminata, margine minule el remote dentato, pa-
gina utraque glabra, costa 5-7 nervos secundarios utrinque gerente. Inflores-
centiæ laxifloræ , cymosæ , ramos terminantes. Flores allernt, inter duas bracteus
magnas absconditi. Bracteæ oppositæ in ramo longe decurrentes, lanceolatæ,
acuminalæ vel aculæ, margine minute et remote dentato, glabre. Bracteolæ
oblongæ, acultæ, glabræ. Sepala æqualia, oblonga, acuta, glabræe. Corolle
lubus ad basim cylindricus, superne ampliatus. Stamina quatuor, filamentis
reciis, antheris oblongis. Pollinis granula ellipsoïdea, costata, Ovarium gla-
brum. Stylus sparse pilosus. Capsula elongata, glabra.
Dimensions : Feuilles longues de 12 centimètres, larges de 5 centimè-
tres. Bractées (partie libre) longues de 3 centimètres, lirges de 14 milli-
mètres ; bractéoles longues de 7 millimètres, larges de 0,75 millimètre ;
sépales longs de 8 millimètres, larges de 0,75 millimètre; corolle longue
de 4 centimètres ; capsule longue de 10 millimètres.
Chine : Kouy tcheou : Lofou [Cavalerie, 3118].
Cette plante est remarquable par ses grandes bractées opposées, décur-
rentes sur le rameau jusqu'au nœud immédiatement inférieur ; ce rameau
est ainsi pourvu de quatre ailes rapprochées deux à deux; les bractées sont
appliquées l’une contre l’autre et enclosent une fleur sessile.
Strobilanthes Fauriei R. Ben. nov. sp.
Herba caulibus acute tetragonis glabris. Folia (superiora tantum visa) ses-
siha vel subsessilia, ovata vel lanceolala, ad basim obtusa, ad apicem breviter
el obluse acuminata, margine dentato, pagina utraque plabra, costa utrinque
nervos secundarios 4 gerente. Flores oppositi, sessiles ; spicæ axillares et ter-
minales. Bracteæ foliaceæ, inferiores ovatæ, fohis subsimiles, superiores
oblongæ, oblusæ, plabræ. Bracteolæ et sepala linearia, obtusa, glabra. Co-
rolle tubus ad basim cylindraceus, superne ampliatus, infundibuliformis. Sta-
mina quatuor filamentis rectis, antheris oblonis. Pollinis granula ellipsoidea
costala. Ovarium glabrum ; stylus sparse pilosus. Capsula elong'ata, glabra.
Dimensions : Feuilles longues de 35 millimètres, larges de 18 millimè-
tres. Bractées longues de 5 à 14 millimètres ; bractéoles longues de 7 mil-
limètres ; sépales longs de 9-11 millimètres , larges de 1 millimètre: corolle
longue de 4 centimètres.
— 188 —
Formose : Bunkiko (altitude 1500 mètres), décembre 1914 (Faurie,
n° 1473).
Cette plante se rapproche un peu du St. japonicus Miq. par son port et
par la disposition de ses fleurs, mais elle en est bien différente par la forme
de ses feuilles et par la grandeur de ses fleurs.
Strobilanthes densus R. Ben. nov. sp. …
Herba decumbens, caule ad nodos inferiores radicante, tetragono, in late-
ribus sulcato, glabro. Folia ovata vel lanceolala ad basim acuta, ad apicem
acuminata, margine dentato, pagina utraque glabra, costa 4-5 nervos secun-
darios utrinque gerente. Flores in spicis terminalibus densis congregati. Bracteæ
lanceolutæ, acuminatæ, margine dentato, glabræ. Bracteolæ oblongo-hneares,
obtusæ. Sepala oblongo-linearia, obtusa, fere usque ad mediam partem con-
crescentia, glabra. Corollæ violaceæ tubus ad basim cylindraceus, superne am-
pliatus et parum curvatus. Slamina quatuor filamentis rectis, pilosis, antheris
elongatis. Pollinis granula ellipsoidea costata. Ovarium glabrum ; stylus sparse
pilosus. Capsula isnota.
Dimensions : Feuilles longues de 8 centimètres, larges de 3,5 centimè-
tres. Bractées longues de 20-23 millimètres, larges de 7-10 millimètres ;
bractéoles et sépales longs de 12 millimètres, larges de 1-2,5 millimètres;
corolle longue de 5 centimètres.
Chine : Yunnan : vallons de Tchen fong chan (altitude 600 mètres);
plante vivace en touffes, fleurs violettes, août et septembre (E. Maire).
Cette espèce semble se rapprocher surtout du St. lamium Clarke, mais :
1° elle est complètement glabre; 2° le bord des feuilles possède des dents
espacées et faiblement marquées.
Strobilanthes torrentium R. Ben. nov. sp.
Herba erecla, caulibus tetragonis, glabris. Folia petiolo ad apicem alato,
limbo ovato, ad basim in petiolo decurrente, ad apicem acuminato, margine
crenato-dentato, pagina superiore sparse, inferiore satis dense piloso, costa
utrinque nervos secundarios 5-7 gerente. Flores in spicis aæillaribus et termi-
nalibus densis congesti. Bracteæ inferiores, folüs similes sed minores, supe-
riores obovatæ, ad basim cuneatæ, obtusæ, pihs fulois vestitæ. Bracteolæ et
sepala oblonga fulvo-pilosa. Corolle cærulescentis tubus ad basim cylindricus,
superne dipitaliformis, parum curvatus. Stamina quatuor filamentis rectis, an-
theris oblongis. Pollinis granula ellipsoidea, costata. Stylus sparse pilosus ;
capsula glabra, ad apicem pilosa. ;
189 —
Dimensions : Feuilles longues de 8-13 centimètres, larges de 3-5,5 cen-
timètres; épis longs de 2 centimètres; bractées supérieures longues de
15 millimètres, larges de 9 millimètres ; sépales longs de g millimètres,
larges de 1,5 millimètre ; corolle longue de 4 centimètres ; capsule longue
de 9 millimètres.
Chine: Yunnan: Tchong chan près de Yunnansen. Ravines ; fleurs
bleuâtres, 2 novembre 1905 (Ducloux, n° 3433).
Cette plante est voisine des St. consors Clarke el St. Ulacinus Clarke ; elle
diffère de l’un et de l’autre par ses tiges glabres, par ses bractées à poils
épars non glanduleux. Les sépales du St. consors sont étroits et densément
couverts de longs poils blancs; ceux du St. torrentium ont des poils fauves
épars, plus longs vers le sommet ; ceux du St. lilacins sont pubescents
-glanduleux.
Strobilanthes cognatus R. Ben. nov. sp.
Herba decumbens caule tetragono glabro. Fola petiolata, lanceolata, ad
basum cuneata, ad apicem acuminata, marine crenato-dentato, pagina utraque
glabra, costa nervos secundarios 9 utrinque gerente. Flores in spicis termina-
libus densis congesti. Bracteæ lanceolatæ acuminaiæ, sparse pilosæ. Brac-
teolæ oblongæ, acutæ, glanduloso-pilosæ. Sepala linearia, acuta, ad apicem
glanduloso-pilosa. Corolle violaceæ tubus ad basim longe cylindricus, superne
ampliatus, infundibuhformis, oblique truncatus. Stamina quatuor filamentis
rectis, antheris oblongis. Ovarium glabrum ad apicem pilosum.
Dimensions : Feuilles atteignant 12 centimètres de longueur et 5 centi-
mètres de largeur ; bractées longues de 20 millimètres, larges de 6 mil-
limètres ; bractéoles longues de 11 millimètres, larges de 2 millimètres ;
sépales longs de 10-12 millimètres, larges de 1 millimètre ; corolle longue
de 5 centimètres.
Chine : Kouy tchéou : Yang kia tchong ; fleur violette, juillet 1905
(Cavalerie, n° 2707).
Cette plante a été rapportée par Léveillé au St. flaccidifolius , mais elle
en est bien différente. Elle se rapproche beaucoup plus du St. densus R.
Ben. et du St. lamium Clarke dont elle se distingue : 1° par ses feuilles
plus grandes, à nervures plus nombreuses, à bord denté-serré; 2° par sa
corolle à tube très allongé à la base.
STROBILANTHES HYGROPHILOIDES Clarke var. subnudus R. Ben. nov. var.
À speciminibus typicis differt sepals fe glabris, HE tantum paucis
pihs vestio et corolla paulo minore. =
DE 100
Chine : Yunnan : Ta tchay, près Kiao kia (3 jours au nord-est et
à 3 lieues du Fleuve Bleu), 11 juillet 1908 (S. Ten in herb. Ducloux
5503); bord des torrents au pied du lo chan (altitude 3,000 mètres),
fleurs bleu violacé : septembre (E. Maire).
STROBILANTHES DALZIELLIT W. Smith, var. glaber À. Ben. nov. var.
À specimine typico differt sepalis glabris.
Tonkin : Forêts au nord de Ouonbi, fleurs bleues, 2 novembre 1885
(Balansa 779).
Chine : Kouy tchéou (Cavalerie).
Strobilanthes anisandrus R. Ben. nov. sp.
Frutex ramosus, ramis subletragonis, minute puberulis, in faciebus sul-
catis, deinde glabris, teretibus. Folia petiolata, cujusque paris parum in-
æqualia, superiora fere sessilia, lanceolata, ad basim acuta, rarius oblusa,
ad apicem acuminata, acumine obtusiusculo, margine undulato-crenato,
utraque pagina glabra ; costa nervos secundarios 7-8 utrinque gerente.. Inflo-
rescentiæ e spicis terminalibus et axillaribus constitutæ. Flores oppositi, ses-
siles. Bracteæ sessiles, lanceolatæ, inferiores ante apicem dilatatæ, calyce
paulo breviores, labre, margine ciholato. Bracteolæ duæ oblongo-lineares ;
sepala quinque subæqualia, linearia, acuta, glabra , margine ciliolato. Corolle
roseæ vel albæ tubus ad basim cylindricus, superne ampliatus, digitaliformis.
Stamina quatuor : duo antica fertilia, duo lateralia minima sterihia. Pollen glo-
bosum echinatum. Ovarium et stylus glabra. Shoma elongatum, lineare, mem-
branaceum. Capsula subtetragona, ad apicem acuta, glabra.
Dimensions : Feuilles atteignant 9 centimètres de long et 3,5 centi-
mètres de large: épis longs de 2 à 8 centimètres ; bractées longues de
& millimètres, larges de 1 à 2 millimètres ; sépales longs de 6 millimètres,
larges de 0,7 à 1 millimètre: corolle longue de 12 millimètres : capsule
lonpue de 8 millimètres.
Chine : Yunnan : environs de Pa eul gay (préfecture de Tchao tong),
octobre 1904 (M. Mey in herb. Ducloux n° 2902); arbrisseau rameux en
Louffes, fleurs roses ; rochers, vallée de Yen tse po (altitude oo mètres),
octobre (E. Maire); arbrisseau rameux, fleurs blanches ; rives du fleuve
Ta kouan (altitude 500 mètres), septembre (E. Maire).
Cette espèce par ses élamines latérales très réduites et stériles forme
transition entre les espèces de la section Endopogon el les espèces à quatre
étamines également développées.
\) =
Fe PEN
— 191 —
NOTES SUR DES ESPÈCES ASIATIQUES
DES GENRES STRANVÆSIA, RAPHIOLEPIS, ÂMELANCHIER, OSTEOMELES
ET PARINARIUM,
par M. J. Carpor.
Sreavæsia nussta Dene. — Kouy-tcheou : Pin-fa (Cavalerie, 1908 ;
n° 3569).
Échantillons en fruits, présentant bien tous les caractères de cette espèce
de l'Inde, notamment la déhiscence loculicide des carpelles. Le type de l’es-
pèce n’avait pas encore élé signalé en Chine, mais Rehder et Wilson ont
décrit une var. oblanceolata du Yunnan (PI. Wilson. , I, p. 193).
Stranvæsia glaucescens Lindi. et Str. Nussia Dene sont certainement sy-
nonymes ; mais c’est l’épithète spécifique Nussia qui est la plus ancienne
(Pirus Nussia Don), et c'est elle, par conséquent, qui doit être conservée.
Le S. Nussia est la seule espèce présentant réellement les caractères
génériques indiqués par Lindley pour son genre Stranvæsia ; les feuilles de
celte plante sont très variables, plus ou moins allongées, dentées ou en-
tières.
Raprozepis ivica Lindi. — Cette plante qui, en dépit de son nom
spécifique, n’a Jamais été trouvée dans l'Inde, mais est connue depuis
longtemps en Chine dans le Kwang-tun, le Kwang-si, à Hongkong et
à Haïnan, paraît également très répandue en Indo-Chine, où elle a été
récoltée dans l’Annam (Jacquet, Chevalier, Eberhardt), dans le Laos
(Thorel), le Cambodge (Harmand) et au Tonkin (Balansa, Simond).
Comme l’a fait remarquer Bentham (F1. Hongkong, p. 108), c’est une
plante extrêmement variable dans toutes ses parties ; les organes floraux
surtout présentent des variations vraiment extraordinaires; le tube du
calice est plus ou moins allongé, tantôt très velu, tantôt complètement glabre ;
les lobes sont très allongés, étroits, linéaires-subulés, ou brièvement
triangulaires, ou même extrêmement courts, obtus-arrondis: les pétales
sont élroits, acuminés, ou au contraire suborbiculaires et plus ou moins
neltement onguiculés ; les styles, au nombre de 2 ou 3, sont très grêles
ou assez épais, glabres ou poilus, soudés dans leur moitié inférieure ou
libres jusqu’à la base. Toutes ces variations se produisent sans aucune
concordance entre elles, et avec toutes les transitions d’un état à l’autre,
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— 192 —
de sorte qu’il n’est guère possible de s’en servir pour établir des variétés,
et que plusieurs espèces, distinguées sous les noms de À. phæostemon Lindi.,
rubra Lindl., salicifolia Lindl., spiralis Don., doivent tomber en syn-
onymie.
Je distingue cependant les trois variétés suivantes, basées principale-
sur les dimensions et la forme des feuilles (Not. system. , IT, p. 380):
Var. latifoha. Feuilles grandes, longues de 10 centimèires environ sur
3 à > centimètres de large: récoltée au Cambodge par Hahn et en Cochin-
chine par Pierre et Talmy:
Var. angustifolia. Feuilles étroitement lancéolées, Jonguement atténuées
à la base, longues de 6 à 9 centimètres, sur 1 à 2 centimètres de large.
Annam (Eberhardt):
Var. mekongensis. Feuilles assez semblables à celles de la var. latifolia
(9 à 17 centimètres de long sur 2,5 à 5 centimètres de large), mais plus
épaisses, plus coriaces et à denticulation très peu marquée ; fruit ovoïde
ou oblong, non globuleux. Bassin inférieur du Mékong (Harmand, Pierre,
Geoffray). Si le caractère du fruit se montre constant, cette plante devra
peut-être constituer une espèce distincte.
RapioLepis 3aponica Sieb. et Zucc. — Japon : iles Liu-Kiu (Ferrie):
Yakushima, côtes maritimes (Faurie, 1900 ; n° 3812). Corée : île Quel-
paert, rochers du littoral (Faurie, 1907; n° 1562, 1563).
Le À. ovata Briot n’est qu'un synonyme du À. japonica. — Le n° 396
de Savatier (2 dechvibus collum inter frutices : Yokoska), comprend 1a
var. integerrima Hook. avec des formes de transition.
AMELANCHIER AsIATICA Endl. — Répandu au Japon. Corée : île Quel-
paert (Faurie, 1907; n° 1557).
Var. sinica Schneïd. — Su-ichuen oriental : Moung-moung-ky, près
Tchen-keou, alt. 1,400 mètres (Farges, 1892; n° 836; nom chinois :
Gieou-kin-tiao).
L’A. asiatica Endl., que certains auteurs réunissent à VA. canadensis
Med., diffère de celui-ci par l'ovaire velu au sommet, ainsi que la base du
style; ce caractère semble constant.
OsTeomeLes axrayzumiroLiA Lindl. — Yunnan : Mong-tze (Tanant,
Leduc); Tien-ouy, près Pin-tchouan (Jean Py, 1907; Ducloux, n° 5344);
Kien-che-pao, région de Kiao-kia (S. Ten, 1909; Ducloux, n° 6915); en-
virons de Lan-ngy-tsin (Petrus Py, 1904; Ducloux, n° 2705); So-kio,
route de Yunnan-sen à Houy-ly-tcheou (Martin Ma, 1907: Ducloux,
n° 4792); haies et bois à Kou-chou (Esquirol, 1906; n° 1073, 1086);
“ROUE
Hay-y, près My-lé (P. Noueou, 1906; Ducloux, n° 4362); Mien-chan-
ouan, région de Kiao-kia (S. Ten, 1909; Ducloux, n° 6196); bassin du
Tro-ling-ho (Legendre, 1910; n° 736).
Cet élégant arbrisseau paraît commun dans le Yunnan et le Su-tchuen ;
sa distribution géographique est très sporadique, comprenant, en dehors
des deux provinces chinoises que nous venons de citer, les îles Hawaï, où
il a été découvert en premier lieu, les îles Bonin et Loo-choo, les États
San, la Birmanie et enfin, dans l'hémisphère austral, les îles Pitcairn et
Mangaia.
Schneider a distingué la plante de Chine comme espèce propre, sous le
nom d'O. Schwerinæ (in Fedde, Repert., IT, p. 222, et Il. Handb. Laub-
holzk., p. 762), en indiquant comme caractères distinclifs, par rapport
au type des îles Havaï : les feuilles plus grêles, composées de folioles plus
petites et plus étroites, l’inflorescence, le réceptacle et le calice non tomen-
teux, glabrescents ou seulement lèchement pubescents. Les échantillons
de Chine ont bien, en général, les folioles plus petites que ceux des îles
Hawaï, mais ils présentent de grandes variations sous le rapport de la vil-
losité de toutes les parties de la plante; certains échantillons des récoltes
de Delavay ont l'inflorescence et les calices couverts d’un tomentum blanc
aussi dense que sur ceux des îles Hawaï ; et, d’autre part, quelques échan-
tillons de cette dernière provenance n’ont pas les folioles plus grandes que
certains spécimens chinois. I m'est donc impossible de conserver l'espèce
de Schneider, qui n’est, en réalité, qu'une forme microphylle, due vrai-
semblablement à un climat plus sec.
Parivarun ANAMENSE Hce. — Il est assez singulier qu'en dépit de son
nom cette espèce, qui paraît répandue en Cochinchine, dans le Laos méri-
dional et au Cambodge, n’avait pas été signalée jusqu'ici en Annam ; mais
j'en ai reconnu un échantillon de cette provenance dans l’herbier du Mu-
séum, consistant en un rameau feuillé, accompagné d’un fruit, et dont
l'étiquette porte : «Plants of Annam : Nha-trang and vicinity. G. B. Ro-
binson, March 11-26 1911, n° 1493».
Muséum. — xviu, 13
ML 2 de - d'u
— 194 —
Une NOUVELLE EUPHORBIÉE AFRICAINE :
Moxapeniuu Le TEsTUANUM nor. se.,
par M. Marcez Denis.
J'ai reçu de M. Le Testu, Administrateur colonial au Haut Oubanghi-
Chari, plusieurs exemplaires d’une Euphorbiacée à cyathium , appartenant
au genre Monadenium Pax.
Les plantes de ce genre. exclusivement localisées en Afrique tropicale,
sont bien caractérisées par leur cyathium à symétrie bilatérale, ouvert sur
le devant et constitué par cinq bractées entourées par une glande charnue
formant un appendice continu, interrompu seulement au niveau de l'ouver-
ture. Les Euphorbiées à cyathium zygomorphe appartiennent aux deux
genres Monadenium et Pedilanthus , ce dernier étant un genre exclusive-
ment américalu.
Le Monadenium communiqué par M. Le Testu est une nouvelle espèce
dont voici la description :
Monadenium Le Testuanum nov. Sp.
Plante entièrement glabre. Tige courte (2-3 centim.), ligneuse, mince,
se developpant à partir d'une souche tubérisée, épaisse (1 centim.) et ter-
minée par une fausse rosette de 4-8 feuilles. Feuilies lancéolées ou oblan-
céolées, aiguës, coriaces, à face inférieure le plus souvent violette, à bords
quelquefois ondulés et plus ou moins révolulés, atténués en un court
pétiole. Limbe : 2-4 X 1-1,5 cenlimètres, pétiole : 3-5 millimètres. Cya-
thiums de 5 millimètres de haut environ, isolés sur de longs pédoncules
de 3 centimètres. Cyathophylles deltoïdes, aiguës, de 4 millimètres, Hibres
jusqu'a la base. Bractées du cyathium dentienlées et surmontées par un
large appendice glanduleux, ouvert antérieurement. Fleurs mäles assez
nombreuses, arliculées assez haut sous lanthère. Ovaire lisse, dépourvu
d’appendices calicinaux, surmonté de trois styles courts, à peine soudés
à la base seulement et bilobés au sommet. Fruit tricoque supporté par
un pédicelle épaissi, exsert et recourbé après l’anthèse. Valves présentant
sur le dos un sillon limité par deux petits angles mais dépourvues d’appen-
dices aliformes. Graines lisses.
Le Testu n° 2781! — Lande pierreuse et humide près du village de
Songaya; Ao kilomètres au sud de Yalinga (Haut Oubanghi), 27 mai 1991.
— 195 —
Le Monadentum Le Testuanum se rapproche des M. Kæssneri N.E. Brown
et M. herbaceum Pax par ses feuilles, ses cyathophylles libres jusqu’à la
base et l'absence de côtes larges sur le dos des carpelles, mais il en diffère
nettement par certains caractères bien tranchés ainsi que le montre le
tableau ci-dessous :
M. Keæssneri M. herbaceum. M. Le Testuanum.
N. E. Br. Pax. nov. Sp.
Tige : environ 54 cent. | Tige : 60 centimètres. Tige : 2-3 centimètres.
Feuille : 7-9 cent. long. | Feuille: 3,5-6,5 cent.long.| Feuille : 2-4 cent. long.
3-h cyathiums. Petites cymes. Cyathiums isolés.
Pédicelle : 1-1,5 cent. Pédicelle : 1-2,5 centim. | Pédicelle : 3 centimètres.
Ovaire à périanthe. Ovaire à périanthe. Ovaire sans périanthe.
Caulis 2-3 cm. altus, glaber, e rhizomate crasso lignoso. Folia breviter
peholata, lanceolata vel oblanceolata, apice acuta, basi cuneata : lamina
2-4 em. longa X 1-1,5 cm. lata. Pedoncul 3 cm. longi, crecti. Cyathium
subglobosum 5 mm. longum, laeve; cyathü foliis acutis; cyathü glandula,
lata, glabra. Capsula globosa, 4 mm. longa, laevis. Flos ® calyce destitutus.
Ovarium glabrum. Semina levia.
— 196 —
CONTRIBUTION À LA FLORE DE LA INOUVELLE-CALÉDONIE,
par M. À. Guicraumin.
XXXVIIL. PLanres recuetcres par M. Franc (Suite) ©).
(SUPPLÉMENT .)
Drymis crassifolia Ball. — Port Boisé (1987).
* Boronia pronyensis Guillaum. nov. sp.
Frutex glaberrimus, ramis gracilibus, cortice mgro (an sicco), folus oppo-
sis, elliptico-lanceolatis (4-10 cm. X 1, 2-3 cm.) basi cuneatis, apice rotun-
dats, petiolo brevi (2-5 mm.) suffultis, costa, nervis 9-10 jugis venisque in
utraque pagina conspicuis. Flores axillares ierminalesve, cymosi, cymis
1-2 cm. longis, vel sæpius fasciculati, minuti, basi articulati et bractea minu-
tissima, ciliata, ornati, pedicello brevissimo, 1,5 mm. longo; calycis lohis 4,
æqualibus, ovatis, 1 mm. longis; petalis 4, erectis, vix 2 mm. longis ; stami-
nibus 8, episepalibus petala fere æquantibus, epipetalibus 1/3 brevioribus,
filamentis glaberrimis, eplandulosis, linearibus, antheris latioribus, antheris
ovatis, apice minute apiculahs ; disco S-angulo, anguhs siaminibus alternan-
tibus, dense ciliato, ovario inserto, carpelis 4, fere liberis, dense cilians,
stylo o, shigmate punctiformi minutissime A-lobo, ovulis in quoque loculo 2,
collateralibus, sæpius in æquahbus.
Prony : littoral (1892).
Les trois genres représentés en Nouvelle-Calédonie, dont deux endé-
miques : Boronella et Myriopsis, se dislinguent de la façon suivante :
Boron:a. Boronella. Myrtopsis.
Feuilles........ sans poilsécailleux. | sans poilsécailleux. | à poils écailleux.
Inflorescences. . . . | axillaires et termi- | axillaires et termi- | terminales.
nales. nales.
(%) Bull. Mus., 1920, p. 254; 1921, p. 119; 1922, p- 103.
Nbre
Mens... type 4. type 4. | type 5.
(LAURE à pièces égales. à pièces inégales. | à pièces égales.
Carpelles . ...... = libres. soudés. + libres.
SMIC ANNE k + soudés. h + soudés. 1 basifixe.
IE CREER .| 2 collatéraux ou | 1. 1, parfois 2 colla-
superposés. téraux ou super-
posés.
Bien que, dans la plante décrite ci-dessus, le style soit absolument nul
et le sligmale réduit à un point noir tranchant sur la couleur claire des
poils qui garnissent le disque et l’ovaire, je crois qu'il faut rattacher
l'espèce au genre Boroma, car c’est le seul caractère distinctif.
Carapa moluccensis BI. — Prony (1628 a) « Milnea ».
Sarcanthidion sarmentosum Ball. — Prony (1576 4).
[lex Seberti Panch. et Seb. — Prony (1630, 16304, 1662 a).
Oncotheca Balansæ Bail. — Dombéa (639).
Colubrina asiatica Brong. — Prony (1704 A).
Emmenospermum Pancherianum Bail. — Nouméa (1389 4).
Alphitonia xerocarpa Baïll. — Prony (1824°).
Halorrhagis prostrata Forst. — Prony (1997).
Eugenia Gacognei Montr. — Prony (1616 4).
Casearia Melistaurum DC. — Nouméa (60).
* Franciella Guillaum. GEN. Nov.
Arbor, folis oppositis, stipulis magnis, deciduis, interpetiolaribus. Inflo-
rescentiæ supra-axillares, elongatæ, flores sat magni, bracteis foliaceis
ornati; calycis tubo ovoideo-turbinato, dentibus 5, erectis; corolla infundi-
bulari, tubo sat brevi, limb lobis 5, elongatis, acutis, stricte contortis, paten-
tibus ; staminibus 5, inclusis, filamentis brevissunis, antheris dorso affixis
angusle linearibus, apiculatis ; disco annulari basin styli cingente, 5-costato;
ovario 2-loculari, aspectu pilis cylindrico sed 5-costato, stylo deciduo, vahido,
shgmate fusiformi apice breviter bifido, ovulis numerosis in quoque loculo
2-seratis. Fructus indehiscens, siccus ? elongatus, alte 5-alatus, apice calycis
dentibus ornatus, textura suberosa; seminibus numerosis, agolutinatis, com-
pressis, non angulats, testa tenui.
Appartient à la tribu des Gardeniées, voisin surtout de Randia mais s’en
distinguant par la corolle presque totalement glabre à la gorge et dans le
fond et surtout par le fruit ailé : l'ovaire jeune paraît cylindrique à cause
des poils hispides qui Aer les côtes, mais celles-ci n'en existent pas
moins.
*F. pterocarpon Guillaum. nov. sp.
Arbor ramis cortice rubro, primum hirsutis deinde glaberrimas ; fol
amplis oblongo-lanceolatis (28-39 em X 8-9 cm) basi cuneatis, apice acutis,
— 198 —
rigiis, supra glabris, subtus brunneo-velutinis, costa valida, subtus valde
prominente, nervis utrinque cirea 14, venis inconspicuis, petolo valido,
2-2,9 cm. longo, stipulis magnis, lanceolatis (2,5 cm. X 1 cm.), glabris,
mozx deciduis. Inflorescentiæ cirea 15 cm. longe, hispido-velutine , racemose
vel parum ramosæ, usque ad medium sine floribus, bracteis fohaceis, ovato-
lanceolatis, 1-1,5 cm. longis; flores sessiles, calycis tubo 8 mm. longo , extra
hispido, intus glabro, lobis lanceolatis, 5 nun. longis, extra velutinis, intus
fere glabris, corollæ tubo, 12 mm. longo, intus fere glabro, extra sparse
minuleque piloso, lobis lanceolatis (15 mm. X 5 mm.), patulis, intus extraque
glabris vel sparsissime pilosis; antheris 6-7 mm. longis; ovario hispido,
costis pihs fere inconspicuis, stylo corolle tubum non superante, parte fusi-
Jormi 5 mm. longa, lobis stigmalosis 1,5 mm. longis. Inflorescentiæ fructi-
Jeræ, 12 cm. longi, nutantes; fructibus ( floribus tantum basalibus fructiferis)
elongats (6 cm.X 2,5-3 cm.), basi acutis, apice turbinatis et calycis lobis
erectis ornalis, sparse pilosis vel fere glabris, alis 5 mm. altis ornatis.
Prony : forêts (1718*) fleurs en décembre, fruits en mars.
* Tagetes minuta L. — Prony? (17584).
Maba glauca Montr. — Prony (1722 4).
M. parviflora Schltr. — Prony (1517 4).
Diospyros Lecardi Guïllaumin. — Pons (16494).
D. Seberti Guillaumin. — Prony (1691 4) «Faux rbène noir», « Ébène
blanc> suivant Pancher el Sebert.
Fleurs G' encore inconnnes :
Inflorescentie S'axillares, densius cymose. Alabastrum ovoideo-elongatum.
Flores 4-meri, 8 mm. longi, pedicello 3-4 mm. longo, apice articulato, dense
adpresse fulvo-argenteo-piloso, suffult; calyce campanulato, extra sparse ad-
presse piloso, tubo 4 mm. longo, nullo modo elevato, lobis lanceolato-acutis,
2 mm. longis, intus dentibus dense adpresse piloso, tubo subglabro, ima basi
excepta; corolla campanulata, tubo 4 mm. longo, extra dense adpresse piloso,
intus glaberrimo, lobis ovaio-obtusis, 3 mm. longis extra linea dorsali dense
adpresse pilosis, intus olaberrimis; staminibus 16, inæqualibus, glaberrimis,
filamentis filiformibus , antheris apice longe lanceolato productis ; ovario rudi-
mentari nullo (?).
*Notelæa Francii Guillaum. nov. sp.
Arbor RE ranis griseis laxe fohatis; folus glaberrimis, ovatis (12-
15 cm. X 4-6 cm.) basi cuneatis, apice oblusis vel sub-obtusis, petiolo
crasso, circa 1,8 cm. longo suffultis, coriaceis, utrinque pallidis, venis in
uiraque pagina sub-inconspicuis. Racemi plures ex axilla cicatricum fohorum
delapsorum vel ex ramis orientes, 3-4 cm. longi; flores sessiles, bractea parva
minute pilosa ornati; calyce alte l-fido, 1 mm. longo, lobis triangularibus
— 199 —
aculis; corolla campanulala, profunde 4-partita, lobis ovatis (3 mm.>X 2 mm.),
crassis, obtusissimis ; slaminibus 2, corollam æquantibus, filamentis brevibus,
petalibus omnino adnatis, antheris oblongis, obtusis, loculis marginalibus,
filamento longroribus ; ovario ovato, petala æquante , stylo robusto, obcordato,
apice bilobo. |
Prony : forêt rocheuse (1867).
Voisin de N. brachystachys Schltr., s’en distingue surtout par les feuilles
plus grandes, à pétiole plus court et plus robuste, par les lobes du calice
non ciliés et plus aigus.
— 200 —
QUELQUES OBSERVATIONS SUR LA GÉOLOGIE DE L'ILE DE LEMNOS
D'APRÈS LA COLLECTION DU 1) Jorr, +
par M. RENÉ Aprann.
La constitution géologique de l'ile de Lemnos n’est connue que par un
travail de M. L. de Launay © qui l'a montrée essentiellement formée de
couches sédimentaires gréseuses et schisteuses, à empreintes végétales
indéterminables, correspondant peut-être au fysch supracrétacé, recoupées
par des roches éruptives tertiaires, dacites, trachyandésites, andésites
quartzifiées et andésites augitiques, qui forment au milieu d'elles une série
de dykes et de massifs accompagnés de brèches anguleuses.
M. Paul Lemoine a bien voulu me confier l'étude de nombreux échan-
tilons recueïllis à Lemnos par le D° Joly et envoyés par lui au Muséum
national d'Histoire naturelle.
Cette étude permet de préciser quelques points et n’apporte que des
modifications de détail peu importantes aux données géologiques exposées
par M. L. de Launay.
La première de ces modifications porte sur la constitution de l'ile Alago
dans la baie de Moudros, indiquée sur la carte géologique comme entière-
ment sédimentaire, et qui en réalité est, en partie du moins, formée de
trachy-andésites souvent d'une couleur vive.
J'ai entre les mains un échantillon de roche métamorphique recueïlie
par le D° Joly dans la deuxième chaîne de collines à l'ouest de Sarpi, dans
la partie occidentale de Lemnos. C'est un gneiss à séricite qui se montre
au microscope essentiellement constitué par de l'orthose et de la séricite,
avec quar{z assez rare: je tiens d’ailleurs à faire remarquer que Îa présence
de cette roche en ce point est tout à fait insolite d’aprés la géologie de l'ile
et qu'elle n’était peut-être pas en place.
Au point de vue minéralogique, quelques faits intéressants sont égale-
men! à signaler, notamment la présence dans les falaises du sud-ouest de la
baie de Kastro. de nombreux filonnets de calcile eristallisée, Mais ce sont
surtout les phénomènes de silicification de la partie orientale de l'ile qui
G) L. ne Lauxar, Études géologiques sur la mer Égée. La géologie des iles de
Mételin (Lesbos), Lemnos et Thasos; Il, Géologie de Lemnos (Annales des Mines,
9° série, t. XII, 1898, p. 197-226, 6 fig., 1 carte, 1 carte géologique).
1 PPS re
— 901 —
méritent de retenir l'attention; on observe sur certains échantillons de
trachyandésites des concrétions mamelonnées d’un blanc laiteux dans les-
quelles M. J. Orcel a reconnu de la calcédoine. Le Sud, l'Est, le Sud-Est du
village de Moudros ont fourni un grand nombre d'échantillons d’opale
résinite de couleurs variées, tantôt compacte, tantôt présentant des veines
et des géodes tapissées de très petits cristaux de quartz. M. L. de Launay a
déjà signalé que, à 3 kilomètres au sud de Moudros, le contact des sédi-
ments el de la brèche andésitique se faisait par un mur de silex large de
près de 3 mètres. [1 a également fait remarquer que les brèches trachy-
andésitiques renfermaient près de Komi et près de Varos quelques frag-
ments de bois silicifiés. Le D' Joly a pu recueillir en divers points à l'Est
de Moudros, et aussi à la pointe Modraki et en face de l’île Alago, de nom-
breux échantillons de ces bois silicifiés, transformés pour la plupart en opale
résinite; ils sont en général bien conservés et seront étudiés par M. P. Fritel
qui y a reconnu deux types de Conifères et un de Dicotylédone. Je rap-
pellerai que M. L. de Launay a rencontré dans les tufs et conglomérats
d’andésite en certains points de l’île de Mételin, peu éloignée de Lemnos,
des bois silicifiés rapportés par M. Fliche aux genres Cedroxylon et Pity-
oxylon.
— 202 —
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES WLORES TERTIAIRES
D'APRÈS LES MATÉRIAUX DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE,
par M. P.-H. Frirez,
Assistant Au Muséum.
(Suite. )
V. FLORE BARTONIENNE DES «GRÈS À SABALITES».
Dans une série d'empreintes provenant des grès à rSabalites» et extraite
des collections léguées au Muséum par le marquis de Saporta j'ai pu recon-
naître les espèces suivantes :
Aneimia dissociata Sap.
Lygodium Kaulfussi Heer. ;
Podocarpus eocenica Ung.
Sabalites andesavensis.
— — primæeva (Schimp.) Frit.
Quercus cenomanensis Sap.
— iæniala Sap.
Dryophyllum curticellense ( Wat.) Sap. Mar,
— lineare Sap.
Ficus Giebeli Heer.
Laurus Forbesi d. la Harpe.
— — var. Decaisneana Heer.
Persea andegavensis Nob.
Morinda Brongniarti Crié.
Nerium Sarthacense Sap.
Apocynophyllum nerüfolium Heer.
Myrsine formosa Heer.
Diospyros senescens Sap.
Andromeda laurina Sap.
— dermatophylla Sap.
Celastrus buxiformis Sap.
— inquinatus Sap.
Apeibopsis Decaisneana Crié.
(PTS
“QE
1
*
— 203 —
H y a lieu de faire les remarques suivantes, au sujet de quelques-unes
de ces espèces :
ANelmIA pissocraTA Saporta nom.
Crié : Thèse de doct., p. 22, pl. À, fig. 4 W,
Cette espèce est figurée par Crié d’une façon fort défectueuse ; la ner-
vation, très nette sur l'empreinte que de Saporta lui avait communiquée,
est beaucoup plus fine et plus serrée que ne l'indique la figure, les maïlles
polygonales résultant de l’anastomose des nervures sont bien visibles.
Cette espèce me paraît extrêmement voisine, par la taille et le mode
de découpure des pennes, de l’Aneimia adiantifoha Swartz. actuel des
Indes orientales.
Localité : Fyé, Saint-Pavace (Sarthe), Col. Mus. Paris, n° 12881.
Lyeoniou Kaucrussi Heer.
Heer : F1. v. Skopau, p. 3, pl. VIT, fig. 21, pl. IX, fig. 1.
Aneimia Kaulfussi Crié : loc. cit., p.22, pl. À, fig. 2-3.
? Lygodium Gosselen Frit. F1. foss. grès de Vervins, p. 2.
Crié a cru voir un Aneimia dans cette Fougère, il la compare à l'A. palæo-
gæa Sap. et Mar., reproduisant, dans sa courte description, les termes
mêmes de ces auteurs. Elle en diffère cependant nettement par ses nervures
simplement bifurquées mais non anastomosées, ce qui correspond parfai-
tement à la fivure de Heer et non à celle de Saporta et Marion. Peut-être
faut 11 également rapporter au Lyg. Kaulfussi de Heer l'empreinte des
grès de Vervins, figurée par Gosselet, à laquelle j'ai cru devoir donner
jadis le nom de Lyg. Gosselet.
Parmi les espèces vivantes, je signalerai les Lyg. hastatum Desv. du
Brésil et de la Guyane et Lyg. pinnatifidum Swartz, de la Malaisie, comme
les plus voisins de l'espèce fossile.
Localité : Saint-Pavace. Coll. Mus. Paris, n° 12894.
SABALITES ANDEGAVENSIS (Schimper) Saporta.
Schimper : Traité paleont. végét., Il, p. 490.
L’empreinte inscrite au catalogue du Muséum sous le n° 12938 cor-
respond bien au type de cette espèce par le prolongement court et obtus
du rachis dans la fronde et par le nombre des rayons.
G&) Crié, Recherches sur la végétation de l’Ouest de la France, à l'époque
tertiaire (Bibl. des Hautes Études, Sc. nat., t. 18, Paris, 1878).
— 204 —
SABALITES PRIMÆVA (Schimper) Fritel.
Fritel : Obs. fi. foss. grès de Vervins, p. 4, fig. 2 (1ÿ10).
Sabalites Chatiniana Crié : loc. cit., p. 28, pl. D, fig. 22-23.
J'ai montré, par ailleurs ©), que l'espèce de Crié ne faisait qu'une avec
celle que Schimper désigne sous le nom de Sabal primæva, à laquelle j'ai
cru plus prudent d'appliquer le nom générique de Subalites.
Coll. Mus. Paris, n° 12832 (moulage).
Popocarpus EOCENICA Ung., var. #ærINGIANA Eltings.
Ettingshausen : Foss. F1. v. Häring, p. 37, tab. IX.
Podocarpus suessionensis Watelet. Desc. pl. foss. Bass. Paris, CRETE
pl. 32, fig. 13-15.
Cette espèce est très commune dans les grès à Sabahtes. J'en ai donné
la synonymie dans mon étude sur les grès de Belleu , où elleest non moins
répandue t).
Localité : Saint-Pavace. Coll. Mus. Paris, n° 12880.
Quercus cExomANENsIS Saporta.
Crié : doc. cit., p. 34, pl. J, fig. 54-56.
Sous ce nom spécifique Crié a confondu des empreintes qui se rappor-
tent à deux formes très distinctes. L’une correspond bien, comme l’indique
Crié, au Q. elliptica Sap. des gypses d’Aix ©. C’est une feuille elliptique,
dont la largeur est comprise trois fois dans la hauteur du limbe, le som-
met est obtus et la base atténuée sur un pétiole court, mais distincte; par
la nervation, cette espèce se rapproche du Q. virens actuel.
C’est à cette forme seule, que Crié n’a précisément pas figurée, qu'il
convient de conserver le nom de Q. cenomanensis Sap. [1 serait néanmoins
préférable, à mon avis, de la réunir à l'espèce d’Aix précitée, afin d’alléger
la nomenclature.
Localité : Saint-Pavace. Coll. Mus. Paris, 1288.
Les autres feuilles représentées par Crié sous ce même nom (pl. J,
fig. 54-56) sont très éloignées de ce type: je les réunis à l’espèce sui-
vante.
0) Frirez, Rev. fl. des grès de Belleu (Journ. Botan.).
@) De Sarorra, Flore d’Aix (Ann. Sc. nat. Bot. [4°] t. 17, p. 85).
EE —
Quercus MaGnoLiærormIs Saporta.
Saporta : Flore d’Armissan, Ann. Sc. nat. Bot. (5°) t. 4, pl. 6, fig. 11.
Q. Cenomanensis Sap. in Crié ; Thèse, p. 34, pl. J, fig. 54-56.
— Saportana Schimper. Traité, t. Il, p. 621.
— Criei Sap. Crié : loc. cu., p. 34, pl. J, fig. 59.
Ces feuilles, du type de celles du Q. imbricataria Michx, actuel de
l'Amérique du Nord, peuvent être également rapprochées du Q. bume-
lioïdes () Liebm., de l'Amérique centrale, en particulier par la forme de
leur base qui est un peu plus atténuée que dans ©. imbricataria.
Je réunis à l'espèce d’Armissan les feuilles figurées par Crié sous le nom
de Q. cenomanensis Sap. dont elles ne diffèrent par aucun caractère im-
portant, comme le laisse facilement voir l’examen comparatif des figures,
en tenant compte de la défectucsité de celles de Crié. Get auteur considère,
à tort, le Q. cenomanensis comme voisin du Q. elleptica Sap. des gypses
d'Aix; celui-ci est de taille beaucoup plus réduite, plutôt lancéolé qu’ellip-
tique, et sa nervation est bien différente.
Pour Ettingshausen le Q. magnoliæformis de Saporta se parallélise avec
le Q. tolimensis H. et B. actuel de Nouvelle-Grenade®, qui appartient,
comme ©. embricaria Michx à la section Lepidobalanus Endl.
Schimper ©? copiant mal le nom de l’espèce d’Armissan qu’il appelle
magnohæfolia, change ce nom en celui de Saportana, prétextant l'existence
antérieure d’un Q. magnoliæfolia Née, de la flore actuelle du Mexique.
Ce changement me semble inutile, le nom de magnoliæformis (et non
magnoliæfolia) n'étant pas la répétition de celui de l'espèce de Née à laquelle
Ettingsh. ® rapporte, d'autre part, le Q. sinuatloba Sap. espèce se ren-
contrant évalement à Armissan, que l’auteur, de son côté, regardait comme
extrêmement voisine de Q. aquatica Michx, habitant aujourd’hui les bords
du Mississipi ©.
Le Quercus Criéi Sap., que je ne connais que par la figure qu’en donne
Crié, doit être considéré, à mon avis, comme forme étroite de l'espèce
que cet auteur figure sous le nom de Q. cenomanensis Sap. et que je réunis,
comme on vient de le voir, au Q. magnoliæformis. Crié lui-même indique
qu'il ne difière du Q. cenomanensis que par ses proportions amoindries et
son limbe plus allongé.
(@) Ermnesuausen, Die Nerv. d. Blätt. d. Gatt. Quereus, pl. VI, fig. 1-9.
(@) Erninesausen, loc. cit., p. 11.
G) Scmimper, Traité paléont. vég., t. Il, p. 621.
(W) Ernnesmausen, loc. cit., p. 11.
6) Saporta, F1. d’Armissan (loc. cit. [5°], t. 4, p. 257, pl. VIT, fig. 9)
— 906 —
Quercus TÆNIATA Saporta.
Crié : Thèse, p. 35, pl. J, fig. 57.
Ce Quercus, dit Crié, comprend toutes les feuilles linéaires , assez larges,
atténuées aux deux extrémités, brièvement pétiolées et parfaitement
entières.
Je considère cette espèce comme litigieuse ; étant assez variable dans ses
proportions, il devient parfois difficile de distinguer certaines des feuilles
qui lui sont attribuées : les plus courtes et les plus larges, de celles du
Laurus Forbesi d. la Harp. et de l’Andromeda laurina qui l’accompagnent
dans les mêmes gisements. Cette difficulté s'accroît dans le cas, fréquent
d’ailleurs, où la nervation n’est pas nettement perceptible. Quoi qu’il en
soit, ce chêne paraît voisin du Quercus provechifohia Sap., de Brognon,
comme le fait remarquer Crié; on peut également le comparer au Quercus
divionensis Sap., de la même localité.
Il y aurait lieu de reprendre l'étude du Q. tæmiata Sap. sur des maté-
riaux d’une suffisante conservation.
Deux empreintes de la collection de Saporta (Coll. Mus., n° 12886
et 12887) sont étiquelées sous le nom de Quercus Lambert Wat., mais
elles ne peuvent être comparées, ni l’une ni l'autre, à cette espèce dont jai
le type sous les yeux; elles sont beaucoup plus étroites et leur galbe est
très différent. L’une (n° 12887) rappelle bien mieux le Quercus spathula
Wat., de Belleu, ou mieux encore la feuille rapportée par de Saporta
à son Q. elliptica et figuré dans ses dernières adjonctions à la flore
d'Aix, pl. 2, fig. 12 ; l'autre (n° 12886), dont le pétiole est mutilé et dont
la partie supérieure fait défaut, doit être rattachée au Laurus Forbesi,
d. la H., dont les feuilles ne sont pas rares dans le même gisement.
Crié n’a pas figuré les feuilles qu’il rapportait au Q. Lamberti.
Localité : Saint-Pavace. Coll. Mus. Paris, n° 12883, 12886-12887,
12901.
DrvoPaycium curricezLense ( Watelet) Saporla.
Saporta et Marion : Ess. état vég. de Gelinden, pl. 42 et Rév. p. 53.
Var. a : Myrica curticellensis Watelet : PI. foss. Bass. Paris, p. 126-127,
pl. 33, fig. 14-15.
— Meissneri Heer : Sachs-thür. Braunk, p. 10, pl. V, fig. 19-
13.
— æmula (Heer) Schimp. partim. Crié : Thèse, pl. H, fig. 35,
ho, 1.
Quercus lonchitis Heer : F1. tert. helv., Il, p. 50, pl. CLTI,
fig. 24.
— furcinervis Heer : loc. cit., p. 51, pl. CLI, fig. 15, non 12-
13; FI. Skopau, pl. IX, fig. 4b.
— 907 —
Var. b : Myrica Roginei Wat. : loc. cit.,p. 33, fig. 10-11.
— Marceauxi Wat. : loc. cit., p. 128, pl. 33, fig. 13.
— æmula Heer, p. part., Crié : loc. cit., pl. I, fig. 43, 45,
46, 47.
— hæringiana Ung., Heer : FI. de Skopau, pl. IX, fig. 11.
Quercus palæodrymeja Sap., Crié : loc. cit., p. 38 (non figuré).
Var. c : Myrica angustissima Wat. : loc. cit., p. 125, pl. 33, fig. 19.
— æmula (Heer) Schimp. p. part, Crié : loc. cit, pl. I, fig. 48,
Lg, 5o, 53.
— longifolia Ung. : Foss. FL. v. Sotzka, p. 29, pl. 6, fig. 2.
— ?stricta Heer : FI. tert. helv. LIT, p. 313 (non figuré).
Hakea exulata Heer : FI. tert. helv. IT, p. 96, pl. 98, fig. 19.
Le Myrica æmula est très commun dans les grès de la Sarthe où il réa-
lise la gamme des variantes du Dryophyllum curticellense, signalées par moi
dans les grès thanétiens de Vervins. En effet, certaines empreintes, éli-
quetées par de Saporta sous le nom de Myrica æmula, répondent bien au
type « du Dryophyllum curtcellense, c'est-à-dire à celui qui présente les
feuilles les plus larges; d’autres, au contraire, plus étroites que les précé-
dentes, correspondent plutôt au type b, tandis que les plus communes de
ces feuilles ressemblent out à fait, par l’étroitesse extrême de leur limbe,
à celles que Watelet désigne sous le nom de Myrica angustissima et que je
considère comme caractérisant le type c. Enfin ïül en est d’autres, plus rares
il est vrai, qui rappellent, par leurs nervures secondaires plus espacées et
plus recourbées dans leur parcours, les feuilles de Gelinden figurées par
de Saporta et Marion sous le nom de Dryophyllum laxinerve ©”.
Schimper soupçonnait la parenté possible du Myrica æmula avec les
Chênes.
En résumé il est possible de constituer avec les empreintes rapportées
au Myrica æmula Heer une série continue de types foliaires allant des
formes larges du D. curticellense aux formes les plus réduites en largeur et
en longueur, rencontrées à différents niveaux stratigraphiques et décrites
par Unger sous le nom de Myrica longifohia. Cest encore au D. curticel-
lense var. b que je crois devoir rapporter une empreinte de Saint-Pavace
étiquetée par de Saporta sous le nom de Quercus palæodrymeja, mais restée
inédite.
Localité : T. CG. aux environs du Mans et d'Angers.
Coll. Mus. Paris, n° 13885”, 12889-12890, 12900-12901.
G) Saporra et Marion, Essai s. état. vépét. de Gelinden (Mém. sav. étr. Acad.
roy. Sc., Leitr., Arts de Belgique, t. 37 [1873], p. 41, pl. 1, fig. 6-7).
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1918). Orthoptères.......... SE 5e | seb els
V. Larcemanr. Homoptères nouveaux. (Suite. ),......#/,... FH TARE
Éd. Laur. Notes sur les espèces Lamarckiennes de Teredo (Taret). .:....
H. Lecoure. Au sujet du Faguetia, Anacardiacée de Madagascar . .
—- Une Sapotacée de Madagascar en voie de disparition. .. ÿ..........
R. Benoist. Descriptions d’espèces nouvelles du genre Strobilanthes (Acan-
pacs) EE AE NL CURE ANNE TA eES ae
J. Carnor. Notes sur des espèces asiatiques des genres Stranvaesia , Raphio-
lepis, Amelanchier, Osteomeles et Parimarium .........,.........
M. Denis. Une nouvelle Euphorbiée africaine : Me Le Testuanum
À. Guzauwn. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXXVIHI. Plantes recueillies par M. F ranc. Pré | PRES TA vAEeSS
R. Arranp. Quelques observations sur la géologie de l'ile de Lemnos, d’après
la collection du D” Joly.............. Le CRU RD ET EEE É
P.-H. Frirez. Contribution à l'étude des flores tertiaires, PAR les maté-
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RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
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ANNÉE 1929
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PARIS
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du Bureau.
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ou d'ordre techmique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. PAT
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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1922. — N° 3.
D —
204° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
30 MARS 1922,
—_—,s——
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
- M. ve Présienr dépose sur le bureau le 2° fascicule du Bulletin
pour l’année 1922, contenant les communications faites dans la
réunion du 23 février 1922.
M. ce Présinenr donne connaissance des nominalions suivantes :
M. Anraowy (R.), Assistant, a été nommé Professeur de la Chaire
d'Anatomie comparée, en remplacement de M. Edm. Perrier
(1° mars 1922); |
M. Roue (L.), Professeur, a été promu Officier de la Légion
d'honneur (Ministère de l'Agriculture, 24 février 1922).
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des
Professeurs du 16 mars 1922) :
M. Dessorpes (Henri), à Paris, sur la proposition de M. le
Professeur E.-L. Bouvier ;
MM. Prrarp, Professeur à l'Ecole de Médecine de Tours, et Dor
Muséum. — xxvuir. 14
— 910 —
(Paul), Chargé de cours à la Faculté des Sciences de Toulouse, sur
la proposition de M. le Professeur H. Lecowre.
CORRESPONDANCE.
M. Paul Serre, Consul de France au Cosla-Rica, Associé du
Muséum, a envoyé à M. ce Présipexr plusieurs notes :
1° Excursion dominicale à + La Caja» ;
2° Excursion à San-Antonio de Belen ;
3° Exportation des Cafés du Costa-Bica (récolte de 1920-1 921).
PRÉSENTATION DE PIÈCES DE COLLECTIONS.
M. le Professeur E.-L. Trovessarr présente un individu monté
d'un Mammifère très rare du Yunnan : le Panda, Ailurus fulgens
Fr. Cuv. (Procyonidé).
M. le Professeur P. Axraoxy présente deux moulages (exécutés
par M. Dewaxce pour les collections de la Galerie d’Anatomie com-
parée) représentant des fœtus, l'un de Lagenorhynchus (Delphinidé)
et l’autre d'Éléphant d'Afrique.
DON D'OUVRAGES.
M. le Professeur D. Bois offre, pour la Bibliothèque du Muséum,
les tirés à part de plusieurs de ses travaux :
1° Herborisation dans la région de Foyan | Charente-Inférieure | (Ex-
trait du Bulletin de la Société Botanique de France, t. LXIV, 1913);
2° Coléus tubéreur alimentaires : introduction aux îles Marquises
(Extrait de la Revue d'Histoire naturelle appliquée, janvier 1920);
3° La Chilacayote du Mexique (Courge de Siam) : Cucurbita fici-
folia Bouché (CG. melanosperma A1. Braun) | En collaboration avec
MEL EE
PRE Tr
M. J. Gérôwe] (Extrait du Bulletin du Muséum national d'Histoire
naturelle, 1920, n° 7);
h° La Chaire de Culture du Muséum national d'Histoire naturelle
[Leçon d'ouverture du Cours, 3 mai 1921] (Extrait de la Revue
d'Histoire naturelle appliquée, vol. I, n°* 11-12, 1921).
M. le D: J. Perreerin présente et offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, un ouvrage dont il est l’auteur : Les Poissons des eaux
douces de l’Afrique du Nord française : Maroc, Aloérie, Tunisie, Sahara
(Extrait des Mémoires de la Société des Sciences naturelles du Maroc,
tome [, n° 2, 1921).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Professeur Lacroix (Alfred), Déodat Dolomieu, Membre de l'Institut
National, 1750-1801. Paris, 1921, 2 vol. in-8°.
Raymoxp (F.), Dictionnaire général de la langue française, et voca-
bulaire universel des sciences, des arts et des métiers. Paris, 1839,
2 vol. in-/4°.
AVIS.
Tous les envois destinés à la Bibliothèque centrale du Muséum,
soit à titre de dons, soit à titre d'échanges contre le Bulletin ou les
Nouvelles Archives, doivent être adressés :
PBierioruëque pu Muséum D'HISTOIRE NATURELLE,
8, RUE DE Burron, Parrs (v°).
Tout autre libellé peut prêter à confusion avec les différents ser-
vices du Muséum et risque, par suite, de provoquer des pertes.
— 912 —
COMMUNICATIONS.
PNEUMONIE CHRONIQUE DOUBLE CHEZ UN ZÈBRE DE LINNE,
par MM. À. Mouquer er Guyesse-PErLissrEr.
J'ai l'honneur, au nom de M. le Docteur Guyesse-Pellissier, Professeur:
agrégé d'Histologie, et au mien, de vous apporter une observalion de
Sclérose pulmonaire.
La «vieille Courbature» des Hippiatres du xvnr siècle, la « Pneumonie
chronique » des Modernes. classée jadis dans la liste des vices rédhibiloires,
a fait couler beaucoup d’encre et fait sortir aussi beaucoup d’argent de la
poche des plaideurs. Elle est un peu oubliée aujourd’hui; peut-être est-elle
devenue plus rare par suite de la diminution de la population équine et des
hauts prix atteints par la viande de Cheval ? Les progrès de l'hippophagie
font, en effet, que les animaux à rendement de travail insuflisant, à santé
chancelante sont, à l’heure actuelle, moins longtemps conservés qu'au
temps passé, d’où moins de temps laissé à un malade pour constituer de
vieilles lésions.
La bête qui fait le sujet de cette note est une femelle de Zèbre de Linné
entrée à la ménagerie du Muséum en 1894, à là âge de 5 ou 6 ans et
morte en septembre 1919. Elle avait donc à cette époque une trentaine
d'années. Bien que ne possédant pas de données sur la durée moyenne de
la vie des Zèbres libres ou captifs, nous pouvons, par comparaison avec la
durée de la vie du Cheval ou de l'Âne, considérer cette femelle comme très
vieille ©).
D’après le dire de M. Sauvinet, actuellement Assistant de ménagerie au
(0) Note tirée des livres de la Ménagerie : Cette femelle au cours de son séjour
au Muséum a donné un produit en 1899, 1901, 1903, 1905.
Le premier a été échangé et perdu de vue.
Le second est mort en 1903.
Le troisième cst encore actuellement dans le jardin.
Le quatrième est mort de pleurésie à 4 ans environ.
Les n° 1, », 4 avaient pour père un Daw. — Le n° 3 provenait d’un
Zèbre de Chapmann.
Les deux premiers nés étaient mâles; les deux derniers femelles.
213 —
Muséum, qui a acheté la bête, celle-ci n’a jamais été malade, ou si elle l'a
élé, personne n'en a rien su.
Dans le mois qui a précédé sa mort, il s'était produit de l'amaigrisse-
ment contre lequel on avait lutté par une augmentation de ration d'avoine.
L'appétit a d’ailleurs été conservé jusqu'au jour de la mort. On remarquait
seulement un peu d’essoufllement qui se serait évidemment beaucoup
accentué si l'animal avait eu autre chose à faire qu'à boire, manger ou
dormir et attendre près du grillage et ce, avec une patience de stylite, une
friandise apportée par un visiteur. Les prises de température, l'ausculta-
tion, la pereussion n'étant ose qu'avec des moyens violents n’ont pu
êlre pratiquées.
Mo — Cadavre en bon état. Embonpoint satisfaisant.
Estomac : contenant des aliments en quantité normale et en pleine
digestion.
Intestin : sain.
Foie : ferme et semblant petit pour la taille de l'animal; couleur nor-
male. :
Reins : gros pour la taille; de couleur un peu päle, surtout le droit.
Cœur : volumineux, sans végétations valvulaires. Myocarde un peu déco-
loré.
Poumons : les deux poumons sont évalement lésés. À l'ouverture du
thorax on les voit beaucoup moins affaissés que des organes sains, mais
leur volume n’atteint pas celui qu'on peut constater dans la pneumonie
lobaire aiguë. Les plèvres sont sans reliquats de pleurésie ancienne ; la viscé-
rale, vue de l'extérieur, est d’un rose très clair saumoné; son épaisseur
atteint 1 millimètre et, même dans certains points, 1 millim. 5. Le toucher
des poumons donne une impression de résistance et d'élasticité qui tient
le milieu entre celle de l’état sain et celle de l'hépatisation aiguë.
Les coupes intéressant l'épaisseur entière des deux organes se font avec
la plus grande facilité et le tissu peut être débité en tranches peu épaisses.
La densité va en augmentant des bases vers les sommets qui sont sains
au toucher et à la vue. Les parties denses ne s’enfoncent pas dans l’eau.
Les coupes transversales et successives font voir un tissu rose saumon
dont le rose augmente en approchant des sommets. Ce tissu est: parsemé
d'ilots de couleur jaune grisätre, irréguliers, plus ou moins grossièrement
étoilés, de 2 à 8 millimètres de diamètre et d'autant plus abondants qu’on
s'approche des bases.
Les ganglions bronchiques sont énormément hypertrophiés. De couleur
grisätre ou rouge noirâtre ils présentent, par places de grandes cavités
— 214 —
remplies d’un liquide d'aspect gélatineux et de couleur variant du jaune au
rouge marron.
Le diagnostic, post morlem, de Sclérose pulmonaire ne présentait pas de
diflicultés. Les classiques donnant pour cause première des lésions de cet
ordre les pneumonies lobaires avec ou sans récidives, les broncho-pneu-
monies chroniques ou à répétitions, les inflammations ou les suppurations
chroniques de la plèvre (propagation au poumon par voie lymphatique),
il nous a paru intéressant de procéder à un examen microscopique des
lésions trouvées, d'autant que les Chevaux (et vraisemblablement les
Zèbres) peuvent avoir au cours de certaines épidémies une forme de
pneumonie dite œdémateuse dont les lésions aiguës périlobulaires et péri-
alvéolaires un peu comparables à celles de la péripneumonie des bovins
paraissent a priori, par leur siège, de nature à provoquer des épaississe-
ments interstitiels.
Examen microscopique. — Les lésions que nous avons observées dans ce
poumon sont assez complexes et nous croyons pouvoir dire que l’on peut
distinguer deux séries superposées. En premier lieu, une vieille lésion
chronique ayant provoqué une sclérose généralisée ; en second lieu, des
lésions inflammatoires aiguës ayant entraîné la mort de l’animal.
1° Sclérose. — Tout le tissu conjonclif du poumon est hypertrophié dans
son ensemble. Sous la plèvre, il y a une cuirasse fibreuse épaisse mesurant
environ 1 millimètre d'épaisseur; nous voyons une première couche de
fibres épaisses, remplies de cellules, puis une couche de grosses fibres
élastiques bien individualisées et vigoureusement colorées par l'orcéine,
formant un faisceau ondulé, enfin de nouveau une épaisse couche de
fibres conjonctives, mêlées de fibres élastiques, dans laquelle circulent
de oros vaisseaux. |
Les cloisons interlobaires, les adventices des vaisseaux sont également
hypertrophiées et, comme dans la plèvre, les fibres élastiques y sont
abondantes. Nous les voyons également parcourues par des vaisseaux
assez nombreux, ce qui nous montre bien que nous avons affaire à une
formation fibreuse qui a dü être assez longue à se constituer.
Mais où l’hypertrophie, bien que moins frappante au premier examen,
est considérable et a dû amener une gêne extrême du fonctionnement de
l'organe, c’est dans les parois alvéolaires : là, nous avons affaire à de
volumineux trousseaux fibreux parcourus par de grosses fibres élastiques
que l’on voit nettement après coloration par l’orcéine. Ces cloisons arrivent
à mesurer de 4o à 50 pr d'épaisseur. Elles sont noyées dans une foule
d'éléments que nous étudierons plus loin.
Cette sclérose généralisée parait bien être une vieille lésion chronique,
due, soit à la sénescence, soit à une lésion inflammatoire subaiguë.
Le
Mi
— 915 —
a° Lésions inflammatoires. — Les lésions que nous allons maintenant
étudier sont des lésions aiguës. Elles sont de deux ordres : envahissement
cellulaire et œdème:; elles correspondent à peu près aux lésions de l’hépa-
tisation grise de la pneumonie. Toutefois ces lésions sont moins massives et
plus diffuses que dans la pneumonie lobaire: à côté de points relativement
peu lésés, il y en a d’autres où l’envahissement est massif.
Les éléments cellulaires sont excessivement nombreux. Dans le paren-
chyme leur quantité est considérable : ce sont des cellules fixes en rapport
avec les lésions de sclérose; de orands mononucléaires, et, dans les points
où les lésions sont massives, des envahissements denses de leucocytes
polynucléaires. Dans les alvéoles, les éléments sont moins nombreux.
cependant on voit des alvéoles à peu près comblées; ici ce sont des cellules
épithéliales alvéolaires détachées; ceci nous prouve bien que la lésion
n'était pas uniquement parenchymaleuse, mais qu’il y avait également de
l’alvéolite catarrhale.
Presque toutes les alvéoles sont remplies par de l’œdème massif clair;
nous n'avons pas vu de véritables bouquets fibrineux comme on en voit le
plus souvent dans la pneumonie. Cet œdème qui se présente sous la forme
de masses homogènes dans les alvéoles, est certainement d’origine très
récente. C’est vraisemblablement le phénomène ultime qui a déterminé la
mort de l'animal. Les petites bronches sont souvent remplies par cet
exsudat, mais ne paraissent pas avoir subi aucune lésion ; les lésions sont
purement pulmonaires.
La cause immédiate de celle pneumonie diffuse nous échappe; elle est
vraisemblablement d’origine microbienne; les points où l’envahissement
leucocytaire est massif sont de véritables petits abeès; mais nous n’avons
pu réussir à voir des microbes. Cette inflammation aiguë a pu se déve-
lopper facilement sur un organe déjà malade d’une vieille lésion chronique
et où la défense devait être diminuée.
Nous pensons donc que les lésions ont évolué successivement : d’abord
la sclérose, envahissante, généralisée, ayant le temps de s'organiser,
ensuite une lésion inflammatoire aiguë surajoutée ayant déterminé la mort
de l'animal. Chez l’homme, on rencontre des pneumonies associées à des
scléroses, mais la marche des phénomènes semble être inverse, la sclérose
représentant une cicatrisation de la lésion; cette sclérose est alors très
compacte et comble les alvéoles. Mais on rencontre également des sclé-
roses chroniques dues à des lésions inflammatoires subaiguës ; la cirrhose
paludéenne, par exemple, provoque des transformations scléreuses super-
posables à celles que nous avons observées chez ce Zèbre; que, pour une
cause surajoutée, 11 se fasse une inflammation aiguë dans cet organe de
moindre résistance, nous aurons alors exactement des lésions identiques
à celles que nous venons d'étudier.
Le foie est également touché. Les cellules hépatiques sont en bon état,
— 216 —
mais on voit un peu partout de petites hémorrhagies. Ces hémorrhagies
paraissent plus fréquentes dans les veines portes que dans les veines cen-
trales ; elles s'étendent autour des lobules, mais on en voit aussi au centre ;
elles sont anciennes car le sang se montre en dégénérescence pigmentaire.
Elles sont dues vraisemblablement à la gêne apportée dans la circulation
par les lésions scléreuses du poumon (©).
(1) Les examens de frottis de poumon frais n’ont rien montré d'intéressant au
point de vue bactériologique.
[Es]
[=
= +
Nore SUR LES FORMATIONS CHOROIDIENNES ET LE SAC AUDITIF
DU PROTOPTERUS ANNECGTENS (0.,
par Mie Fernanne Coupin.
L'étude de plusieurs individus de Protopterus annectens O. morts au
Muséum et fixés immédiatement dans le formol m'a permis d'apporter un
complément à nos connaissances sur les parties qui restent épendymaleuses
dans l’encéphale de ces animaux.
Les formations choroïdiennes sont représentées, chez le Protoptère, par
les plexus choroïdes antérieurs et la toile choroïdienne du RUUre ven-
tricule.
Si l'on fend longitudinalement les hémisphères cérébraux, on apercçoit,
à l'intérieur des ventricules, les plexus choroïdes qui ont la forme d’une
petite feuille plate et légèrement découpée, que j'ai représentée supposée
vue par transparence dans la fig. [, 1. Ces plexus choroïdes antérieurs se
rattachent à une paraphyse considérablement développée; ils montrent,
sur une coupe, la structure typique des plexus choroïdes. Les cellules
choroïdiennes sont très hautes (fig. [, 3); leur noyau, situé dans la zone
distale, présente des caryosomes nombreux et nets: le protoplasme est
alvéolaire et plus condensé vers la surface libre de la cellule; une bordure
en brosse limite toutes les cellules et de grands cils en garnissent quelques-
unes; tous ces éléments sont remarquables par leurs grandes dimensions;
nous avons observé quelques carvokinèses, fait exceptionnel pour des
plexus adultes. L’axe des villosités est occupé par des capillaires et par du
tissu conjonctif réduit à quelques fibres.
La toïle choroïdienne postérieure couvre le sinus rhomboïdal, elle se
prolonge jusque sur les cornes du quatrième ventricule en avant (fig. IE, 1)
et s'élend au delà de ce dernier dans sa partie postérieure (fig. KIT, 4);
elle émet, sur toute sa surface , de très nombreuses villosités. Nous avons
constaté, par des coupes en série, que chez le Protoptère, comme chez les
Ichthyopsidés en général (), la toile choroïdienne postérieure est parfaite-
ment continue et-que le quatrième ventricule-est complètement fermé-par
) F. Courix, Sur la voûte du quatrième ventricule des Ichthyopsidés ( C. R,
ne Biol., a1 mai 1921).
— 918 —
elle: les grandes fentes représentées par Burckhardt ©? au niveau des cornes
antérieures n'existent pas.
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Fig. I. — 1. Encéphale de Protopterus annectens O. (c, cervelet; d, diencéphale;
h, hémisphères cérébraux; m. a., moelle allongée; p, paraphyse; p. a, plexus
choroïdes antérieurs; s, sac auditif; {,, toile choroïdienne postérieure.)
2. Sac auditif dorsal. (c. a., capsule auditive; p, pigment; s, sac dorsal; s. e., sac
endolymphatique; v. c., vésicule à masse calcaire; ». v., vésicule vide; 1, 2, 3,
h, 5, niveau des coupes de la fig. III.) |
3. Villosité des plexus choroïdes antérieurs. (c, capillaire; c. c, cellule cho-
roïdienne ; », noyau de l’endothélium; k, karyokinèse; £. c, tissu conjonctif.)
Les villosités de la toile choroïdienne (fig. IF, 2) ont la même siructure
que les plexus choroïdes antérieurs; la bordure en brosse seule est plus
G) Burexnanpr, Das Zentralnervensystem von Protopterus annectens. Berlin,1892.
— 9219 —
nette et des cellules pigmentaires chevauchent sur les cellules conjonctives
et les cellules choroïdiennes.
Pour simplifier notre description, nous avons parlé de la toile choroï-
dienne postérieure comme s’il était possible de l’atteindre directement et de
l'isoler, ainsi que cela a lieu d'habitude; en réalité, cette toile est, ci,
ES + ù \ HA
WA ÈS
Fig. IT. — 1. Coupe longitudinale médiane du sac auditif dorsal et du cerveau
postérieur de Protopterus annectens 0.
2. Villosité de la toile choroïdienne postérieure.
3. Sac auditif dorsal.
Lettres communes : b, bordure en brosse; c, capillaire; c. c., cellule choroi-
dienne; c. p., cellule pigmentaire; e, épendyme; m, moelle allongée; m. c.,
masse calcaire; n, noyau de l’endothélium; f,, toile choroïdienne du quatrième
ventricule; £. c, tissu conjonctif; v.c., vésicule à masse cellulaire: v. »., vésicule
vide; IV, quatrième ventricule.
intimement liée à une formation tout à fait spéciale que nous désignons
par le terme de sac auditif.
Si l’on ouvre le crâne du Protopterus annectens O., on aperçoit, en effet,
au niveau de la moelle allongée, une masse brune qui remplit l’espace
compris entre les deux capsules auditives; à la loupe, on distingue de
petits sacs clairs et d’autres qui contiennent des masses blanches ayant
l'apparence de minuscules otolithes ainsi que des taches noires compa-
rables aux taches pigmentaires du reste des méninges (fig. IT, 2 ).
Burckhardt a signalé la présence de quelques villosités au-dessus du
quatrième ventricule; on voit, par les fig. Il, 1 et III, qu'il y a, en
réalité, non seulement des vésicules, mais un véritable organe continu,
un sac, qui est soudé à la toile choroïdienne sur toute sa surface et qui
— 290 —
: dépasse même celle-ci dans sa partie postérieure (fig. IT, 5). Ce sac est
formé d’une trame conjonctive parcourue par de très nombreux et très
Fig. Lil. — Coupes transversales du sac auditif dorsal et du cerveau postérieur
de Protopterus annectens O. suivant les lignes 1,2, 3, 4, 5 de la fig. 1, 2.
Lettres communes : e, cervelet; c. a., corne antérieure du quatrième ventricule ;
cr, crâne, c.s., Canal semi-circulaire; d, diencéphale; m, moelle; m. a., moelle
allongée; 0, otolithe; p. p., prolongement postérieur du quatrième ventricule ;
8, sac auditif dorsal; sa, saccule; s.e., sac endolymphatique; u, utricule; v. c.;
vésicule à masse calcaire; v. v., vésicule vide; 1V, quatrième ventricule. |
— 221 —
volumineux capillaires et qui limite des vésicules de deux sortes : les unes
vides, à cellules cubiques avec noyaux clairs et protoplasme granuleux,
les autres dont la lumière est occupée par une masse déchiquetée et qui
sont formées par des cellules plus basses, à noyaux très colorés, presque:
pyenotiques; ces cellules ont, par rapport à celles des vésicules vides,
l'aspect de cellules arrivées à la fin de leur vie après une sécrétion active
(fig. I, 3).
Les masses qui occupent l'axe des vésicules sont fragmentées par le
rasoir; elles forment de grandes plaquettes dans lesquelles on n’aperçoit,
au microscope, aucune structure; en lumière polarisée, elles se montrent
constituées par de minuscules cristaux biréfringents à contours lrès nets;
les acides azotique et acétique attaquent ces masses et ne laissent aucune
lrace protoplasmique visible après leur action. Les vésicules sont donc
remplies par des masses calcaires comparables à des otolithes microsco-
piques; l'organe tout enlier est une sorte de sac auditif dorsal. Pour
Burckhardt, les villosités seraient des prolongements du sac endolympha-
tique; je pense qu'il n’en est rien : le sac endolymphatique vient bien
au contact des villosités, mais il ne se continue pas par elles (fig. IT, 3);
la structure de ses parois est, d’ailleurs, différente de celle des vésicules du
sac auditif dorsal.
La disposition générale des formations choroïdiennes du Protoptère se
rapproche infiniment plus de celle des Batraciens que de celle des Poissons ;
en effet, les Sélaciens, seuls, ont des plexus et des toiles comparables,
dans leur ensemble, à ceux du Protoptère, mais la dimension des cellules
est beaucoup plus considérable dans celui-ci que dans ceux-là. Il y a, au
contraire, identité de structure et de dimension entre le Protoptère et les
Batraciens: c’est ainsi que, pour un observateur non averti, il sera impos-
sible de distinguer les plexus choroïdes du Protoptère de ceux de la Sala-
mandre ou la toile choroïdienne postérieure du Protoptère de celle de la
Grenouille.
La présence du sac auditif dorsal est un argument de plus en faveur du
rapprochement du Protoptère et des Batraciens: on a décrit, en effet, chez
la Rana temporaria, le Bufo viridis, V'Hyla arborea des sacs calcaires "” en
relation avec l’oreille, qui n'ont pas la même situation, puisqu'ils sont
disposés à la naissance des nerfs spinaux, mais qui ont une structure et
une signification tout à fait comparables aux vésicules calcaires du Protoptère.
Les Urodèles ont des formations choroïdiennes plus développées encore
que celles des Protoptères ©; c’est ainsi, par exemple, que chez la Sala-
@) Coccr, Über die sog. Kalksäckchen an den Spinalganglien des Frosches und
ihre Beziehungen zum Ductus endolymphaticus (Anat. Anzeiger, 1890).
@) F. Cour, Sur les formations choroïdiennes des Urodèles (CG. R. Soc. Buol.,
19 octobre 1921).
— 229 —
mandra maculosa , il existe non seulement des plexus antérieurs et une toile
choroïdienne postérieure, mais encore des plexus médians et latéraux dans
le troisième ventricule. Chez les Anoures, au contraire, les formations
choroïdiennes atteignent un moins grand développement que chez le
Protoptère, les plexus antérieurs n'existent pas, il n’y a que des plexus
médians du troisième ventricule et une toile choroïdienne postérieure.
Le Protoptère occupe donc, au point de vue des parties encéphaliques
que j'ai décrites, une position intermédiaire entre les Urodèles et les
Anoures; à n’envisager que ce caractère, 1l pourrait paraître que les
Dipneustes ne seraient pas des protobatraciens, mais un phylum qui se
serait détaché des Urodèles et qui, par adaptation et convergence, aurait
acquis secondairement des caractères de Poissons. [1 est bien entendu que
cette conclusion, dont le lecteur appréciera l’importance, aurait besoin
d’être corroborée par des recherches portant sur d’autres parties de lorga-
nisme des Protoptères.
(Laboratoire d’ Anatomie comparée du Muséum.)
— 923 —
SUR L'ARMATURE BUCCALE DU XENOBALANUS GLOBICIPITIS STEENSTRUP
(CIRRIPÈDE OPERGULÉ),
par M. Cu. GRAVIER.
Au mois de juillet dernier, M. le Professeur L.-G. Seurat a apporté au
Laboratoire de Zoologie (Vers et Crustacés) un bel exemplaire, d’un noir
rougeâtre, de Xenobalanus globicipitis Steenstrup qui avait été récemment
recueilli à Alger sur un Globicéphale. Ce Cirripède qui se fixe sur la peau
de divers Cétacés ( Delphinus, Orca, Globicephalus, Grampus, etc.), souvent
-en groupes, est l’un des plus étranges dans l’ordre de Crustacés auxquels
il appartient. Dans sa célèbre Monographie des Girripèdes ©}, Ch. Darwin
mentionne ses impressions et ses surprises, au cours de ses recherches
sur le Xenobalanus, dont il a donné une description détaillée et dont
J. Steenstrup avait, un peu avant lui, parfaitement reconnu les affinités ©,
Cet animal a tout l'apparence, en eflet, d’un Girripède pédonculé et
Darwin, au début, n’apercevant pas le squelette rudimentaire de la base,
crut avoir affaire à un nouveau genre de Lepadidæ ©, Le grand natura-
liste anglais s'aperçut bientôt qu’il était en présence d’un véritable «Cirri-
pède sessile dévuisé», dont la vraie place est auprès des Coronules et des
Tubicinelles. Le développement de la muraille très réduite du Xenobalanus
globicipitis a été étudié par Gruvel ”. J. Steenstrup ( avait observé et
figuré les formes jeunes de ce Crustacé qui, au début, comme le dit
Gruvel, se présentent, à la surface de la peau du Cétacé, comme de petits
boutons rosés entourés par une couronne blanche et continue qui n’est
autre chose que la première indication de la muraille.
U) Cu. Darwin, À Monograph on the Sub-Class Girripedia, 1854, p. 4ho-4h6,
pl. 17, fig. ha-he, pl. 29, fig. 5 et 6.
@) J. Srgexsrrup, Om Xenobalanus globicipitis, en ny Cirriped-Slæpt af Coro-
nulafamilien (Widensk. Meddel. fra den Naturhist. Foren à Kjobenhavn for Aaret
1851, p. 62-64, tab. 3, fig. 11-15).
6) «...[ did not in the least doubt that [ was examining a new genus of
Lepadidae. »
® A. Gruvez, Sur le développement de la muraille chez le Xenobalanus globi-
cipitis (C. R. Ac. Sc., t. 155, 1912, p. 1266).
Ip., Cirripèdes provenant des campagnes scientifiques de S. A. S. le Prince
de Monaco (1885-1913), 1920, p. 55, pl. I, fig. 1-5; pl. III, fig. 14-16;
pl. IV, fig. 1-5; pl. V, fig. 25.
6) J. Sreensraup, oc. cit., tab. 3, fig. 13.
Rs
En disséquant l'armature buccale du Xenobalanus d'Alger qui, par son
habitat et sa morphologie, appartient, à n'en pas douter, à l'espèce de
J. Steenstrup, j'ai constaté quelques différences nettes entre la description
de Darwin et mes propres observations. Ni Darwin, ni Pisbry ©, qui a
indiqué à nouveau les caractères du Xenobalanus globicipitis n’ont figuré
l'armature buccale de cette espèce ; c'est tout récemment, dans ses impor-
tantes études sur les Cirripèdes , que C. A. Nillson-Cantell l'a représentée ©.
L’armature buccale du Xenobalanus globicipitis Steenstrup est encadrée,
en grande partie, par les cirres courts, larges, fortement comprimés de la
première paire, qui sont distants de ceux de la seconde paire. Le bord
antérieur du labre est presque rectiligne et est garni de courtes soies: äl
présente une échancrure médiane nette, mais peu profonde. Les pièces
essentielles dans l'acte de la masticalion, c’est-à-dire les mandibules et les
mächoires, les palpes également, paraissent avoir des dimensions relative-
ment plus grandes que chez la plupart des autres Girripèdes.
Les mandibules sont épaisses et bien musclées ; elles sont pigmentées en
rouge vineux foncé (fig. 1). Le bord libre, chitineux, fortement épaissi,
est pourvu de trois dents bien distinctes. Les deux d'en haut sont voisines
l'une de l'autre : la troisième est très largement séparée de la seconde. La
seconde et la troisième paire sont dédoublées dans leur partie distale, mais
presque superposées, et non Juxlaposées, comme elles le sont généralement
chez les Balaninæ qui ont des dents doubles aux mandibules. La partie
basilaire est plus épaisse que celle qui la surmonte : elle est découpée; sur
le bord libre, en petits lobes disposés sur plusieurs plans. La partie supé-
rieure de la mandibule et surtout la région correspondant à la troisième
dent sont couvertes de fines soies simples lerminées en pointe aiguë. La
partie inférieure du bord libre de la même pièce est armée de robustes
soies en forme de lames de couteau (fig. 2) et constitue une sorte de talon
masticateur qui doit jouer un rôle actif dans le broyage des aliments.
Suivant Darwin, les-mandibules du Xenobalanus globicipiis sont armées
chacune de cinq dents, dont la cinquième est très petite et de forme irré-
gulière ©. Le même auteur signale des vestiges de duplicature dans cer-
® H. Pirssrr, Diagnose of new Barnacles from the Philippine Archipelago and
China Sea (Smiths. Inst. U. S. Nat. Mus., vol. 42, 1912, p. 283).
® C. A. Nrrrsox-Canrerr, Cirripeden-Studien. Zur Kenntniss der Biologie,
Anatomie und Systematik dieser Gruppe (Zool. Bidrag, Bd VII, p. 375, 1921,
Text fig. 88 ae).
G) ee le Lihotrya valentiana J. E. Gray, A. ca (Revision des Cirripèdes
ne à la Collection des Cirripèdes du. Muséum, Nouv. Arch. Mus.,
h° série, t. 4, 1902, p. 252, pl. 12, fig. 28 et »9) a signalé la Len des
mandibules de l'exemplaire de cette espèce qu'il a étudié. Autant que j'ai pu
m'en assurer, une telle asymétrie n'existait pas chez le Xenobalanus d'Alger.
\
AR \
RER EERES Rs il
4
1. Mandibule. — 2. Un lobe de la région basilaire de la mandibule, à un
plus fort grossissement. —- 3. Palpe du labre. — 4. Mächoire. — 5. Palpe de
la lèvre inférieure. (Le grossissement est le même pour les figures 1, 3, 4 et 5).
Muséum. — xxvur. 15
— 2926 —
taines dents: ces vestiges disparaissent totalement, dit-il, chez quelques
individus.
Les palpes du labre (fig. 3) sont cordiformes : ils ont ici de grandes
dimensions, en surface et en épaisseur. Au sommet et sur le bord interne,
ils sont garnis de très longues soies pennées dont les ramifications latérales
sont courtes. :
Sur le bord libre des mâchoires, qui ne présente ni découpure, ni
échancrure apparente (fig. 4), on remarque, au-dessous des deux très
grosses dents presque contiguës de la partie supérieure, des soies robustes,
en serpe très allongée, dont quelques-unes sont en saillie sur les autres.
Les faces latérales sont couvertes de soies simples fines très denses. On ne
voit pas trace ici, sous les deux grandes dents du sommet, de l’échancrure
dont parle Darwin.
Quant aux palpes de la lèvre inférieure, ils sont aussi épais et musclés
(fig. 5), mais moins développés que ceux du labre. Ils sont pourvus, à
leur sommet, d’une touffe de soies pennées très longues , comme celles des
palpes du labre. La longueur de ces soïes diminue de longueur sur le bord
interne. Comme les autres pièces buccales, ces palpes sont pigmentés en
rouge vineux foncé.
Dans la diagnose du genre Xenobalanus, C. À. Nillson-Cantell dit que le
test est formé de cinq pièces ©. Darwin en indique et en figure six; Gruvel
le confirme. Le test isolé de l'animal qu existe dans nos collections en
présente six bien nettes.
Par rapport à l'armature buccale du Xenobalanus globicipitis Steenstrup
figurée par C. A. Nillson-Cantell, celle de l'exemplaire d'Alger offre les
dispositions suivantes :
° La mandibule n’a, en dehors du talon basilaire, que trois dents
apparemment (les deux dernières sont dédoublées et juxtaposées), au lieu
de cinq. Les deux dents du sommet sont beaucoup plus rapprochées l'une
de l’autre qu'elles ne le sont dans la figure donnée par l'auteur suédois.
En outre, la grosse dént basilaire est multilobée ;
2° La mächoire proprement dite ou première maxille n’a pas la même
forme générale, pas plus que la mandibule. Les deux grosses dents du
sommet sont moins nellement séparées et moins forles. Les robustes soies
situées au-dessous des grosses dents sur le bord libre qui ne présente
aucune échancrure ont, en général, la forme d’une serpe allongée ;
3° Le palpe du labre est moins profondément lobé.
® «Schale beinahe rudimentär, sternférmig, aus funf Platten zusammen-
gesezt,..,n
— 227 —
On sait que la considération des pièces de l'armature buccale joue un
rôle important dans la systématique chez les Girripèdes. Or, s'agit-il ici de
simples variations individuelles qui, il faut le reconnaitre, auraient une
amplitude inusitée, ou bien s’agit-il de variations liées à des races qui se
seraient formées dans l'espèce? Le fait signalé par Darwin que, chez
quelques individus, on ne trouve trace de duplicature de certaines dents,
semble donner une réponse positive à la première question. Il est impos-
sible actuellement de répondre à la seconde question posée plus haut, d’au-
tant que les divers Cétacés sur lesquels se fixent les Xénobalanes, se
meuvent sur de larges espaces marins, et il parait peu vraisemblable qu'il
puisse se former des races locales. Quoi qu'il en soit, il est à retenir, au
point de vue de la spécification chez les Cirripèdes, que les pièces de
armature buccale peuvent présenter des variations très appréciables chez
une même espèce.
15.
— 228 —
DeEscrrPTION D'ux TERACOLTS NOUVEAU
{ LePipoPT. Piernnz |, LE ù
par M. F5. Le Cerr.
Teracolus Ungemachi now. sp.
S. — Ailes supérieures blanc pur, légèrement lavées de gris pâle au-
dessus de la cellule, avec une large bande terminale noire à reflet violet
pourpré, bifurquée à sa partie supérieure, un peu rétrécie inférieurement
et sinuée du côté interne. La furcature du sommet est constituée par une
série de trois taches subapicales blanches, ovales, placées entre les nervures
5 et 10; à l'apex, le long de la côte, des écailles blanches recouvrent la
naissance de la bande et la rendent indistincte: au-dessous la branche in-
terne, comprise entre les bases des nervures 5 et 7 est divisée par la ner-
vure 6 en deux taches d’un noir intense, lustré, dépourvues de reflet violet.
Six traits blancs internervuraux, de longueur rapidement décroissante,
s’alignent le long du bord externe, de la nervure 8 à la nervure 2.
Dessous blanc, lavé de jaune citron vers la base, avec un large trait
sous-costal jaune orange, atteignant le sommet de la cellule, une large
tache noir foncé luisant allongée sous Îa cellule, de la base jusqu'au milieu
du disque et remontant un peu au-dessus de la nervure 2; une ligne dis-
cale sinuée, rouge brique clair, correspondant au bord interne de 1a bande
terminale noire du dessus, descend de la côte à la nervure 2; région ter-
mimale jaune soufre, coupée par des taches lancéolées ronge brique pâle,
placées sur l'extrémité des nervures elles-mêmes écrites en rose päle. Celte
suite de dessins lerminaux s'arrête comme la bande discale sur la ner-
vure 2, mais sa parlie inférieure disparaît dans un semis noirâtre com-
mençant sous la nervure 3 et atteignant l'angle dorsal; une très fine
ligne marginale noire, interrompue entre les nervures, précède la frange
qui est rose, coupée de blanc entre les nervures.
Aïles Here blanches, sablées de gris ardoisé päle à la base, avec
tou! l'espace compris entre la nervure 8, la cellule et le milieu de la ner-
vure 6 noir profond luisant: distalement celte aire basale se fond sans
transilion dans une large bande terminale, homologue de celle des aïles
supérieures, graduellement rétrécie jusqu’à l'angle anal et également noire
à reflet violet pourpré.
Dessous jaune soufre, éclairei sur le disque, plus foncé vers la base, les
— 2929 —
bords abdominal et externe, avec la côte, la base des intervalles 1-2, 7-8,
et le milieu de la cellule rose terne très faiblement saupoudré de noirâtre ;
deux points de même couleur dans la base des intervalles 2-3 et 6-7; une
ligne discale sinuée, rose terne, en partie formée d’ares plus où moins
aigus, descend du sommet de la nervure 8 à 1°; une série de taches lan-
céolées rose terne, arrêtées sur 2 et divisées comme aux supérieures par
les nervures rose pâle; enfin une ligne marginale noire et les franges
comme aux supérieures.
Tête et corps blancs, un peu saupoudrés de noirâtre en dessus; palpes
et pattes blancs. Antennes blanches annelées de noir en dessus, à massue
rousse au sommet et en dessous.
®. — Ailes supérieures blanches, faiblement poudrées de grisâtre pâle
à la base, avec une ligne discale noire sinuée, dilatée entre les nervures 4
et 6, disparaissant sur la nervure 2, correspondant en partie à la région
proximale de la bande du &, et une bande terminale, égale, parallèle au
bord externe, commençant au-dessus de la fourche des nervures 7-8, attei-
gnant l'angle dorsal et divisée par des traits internervuraux plus dévelop-
pées que chez le G'. Le fond blanc qui sépare cette bande de la discale
forme trois taches subapicales distinctes placées comme chez le S' et une
quatrième arrondie, entre 3-4.
Ailes inférieures blanches, lavées de jaune soufre pâle au-dessus de la
cellule, saupoudrées de gris ardoisé clair à la base; espace terminal gris
pâle, avec un semis noirâtre formant sur l'extrémité des nervures des traits
sagittés diffus séparés par des taches marginales triangulaires blanc jau-
nâtre; ligne marginale noire continue aux deux paires.
Dessous différant de celui du G' par l'absence, aux supérieures de la
tache noire subbasale sous-cellulaire, la teinté jaune d’ocre mêlée de jaune
soufre et de roussâtre de la cellule et de la région sous-cellulaire, la ligne
discale bordée de noirâtre en dehors et prolongée inférieurement jusqu’au
bord dorsal par une expansion de celte couleur ainsi que les traits sagittés
terminaux. Inférieures comme dans le G'° mais à dessins plus larges. Ligne
marginale, franges, corps, pattes, palpes et antennes semblables au ©.
Envergure : 30-36 millimètres; ©, 33-35 millimètres.
Types : 3 CS, 3 F9, Érythrée. Mersa fatma (alt. —10m.), et Cabuia
(alt, — 100 m.), 10-15 janvier 1921 ex. H. Ungemach.
Cette jolie espèce constitue à elle seule un groupe ricnlen et tout à
fait nouveau dans le genre T'eracolus Swains., moins par sa coloration que
par l'existence chez à GS des deux aires androconinles noires , signalées
plus haut, et surtout par la forme du bord inférieur de l'aile supérieure qui,
dans le même sexe est notablement élargi et convexe au delà du milieu de
. sa longueur, caractères qui manquent complètement chez toutes les espèces
actuellement connues.
-— 930 —
Travaux SCIENTIFIQUES DE L'ARMÉE D'ORIENT (1916-1916)
ORTHOPTÈRES,
par MM. Lucien Berzanp er Luctex CHoparp.
(Suite. ) .
DescriprioN DES ESPÈCES NOUVELLES.
Psorodonotus Riveti nov. sp.
(Fig. 1, 2 et 3.)
Brun testacé, avec 3 bandes longitudinales foncées sur le dessus de
l'abdomen. Occiput brun foncé avec 5 lignes longitudinales claires très
étroites ; rostre frontal beaucoup plus large que le premier article des an-
tennes:; face noirâtre chez le G, roussâtre chez la ©. Pronotum testacé
tacheté de brun, avec une grande tache brune au bord postérieur, près de
l'angle huméral, disque légèrement arrondi, sans trace de carènes; lobes
latéraux élevés, à bord inférieur oblique formant avec les bords antérieur
et postérieur des angles assez marqués, bord postérieur fortement convexe.
Prosternum mutique. Abdomen à tergites présentant une pelite carène
médiane. (fig. 3) 10° tergite très profondément divisé en deux lobes
étroits, recourbés vers le bas et armés de 5 à 6 épines brunes sur chaque
bord ; cerques courts, coniques, avec une forte dent basaleun peu incurvée;
plaque sous-génitale grande, tricarénée, profondément et étroitement
échancrée à l'apex; styles longs, cylindriques. © (fig. 1) 10° tergile court,
à angles lépèrement saillants, cerques courts, terminés en pointe très aiguë ;
plaque sous-génitale grande à bord postérieur arrondi, très faiblement
échancrée; oviscapte égalant les 2/3 du fémur, légèrement courbé, à valves
lisses. Pattes antérieures à fémur court el épais, tibias armés de 4 épines
supérieures externes et de 6 épines sur chaque bord inférieur; fémurs
intermédiaires moins épais que les antérieurs, tibias armés en dessus de
2 épines externes et 5 internes et, en dessous, de 6 épines sur chaque
EU
-— 231 —
bord; fémurs postérieurs très fortement dilatés à la base (fig. 1), le tiers
apical assez brusquement aminci, présentant une tache brune supérieure
Fie.
ü
1. Fsorodonorus Rivelr nov. sp., 9.
près de la base, tibias un peu plus courts que les fémurs, armés en
dessus d’épines très serrées sur les 3/4 de leur longueur, en dessous,
d'une dizaine d’épines très fines sur chaque bord; tarses postérieurs à
plantules libres, presque égales au métalarse. Élytres arrondis atteignant
dans les deux sexes l’apex du 1 tergite abdominal, se recouvrant sur la
ligne médiane, présentant chez le Gun miroir bien développé.
Dimensions : longueur, G'20 millimètres, ® 28 millimètres; pronotum,
7 millimètres, © 9 millimètres; élytres, S © 92,5 millimètres; fémur
postérieur, 20 millimètres, © 921,5 millimètres; tibia postérieur,
S 18,5 millimètres, © 20 millimètres.
Types : 1 S'du camp de Zeitenlik, près de Salonique (D° Rivet, juillet
1917); 1 ® de Macédoine, Yenidjé- Vardar (D° Joyeux, juillet 1917).
Comme la plupart des genres de Decticinæ, le genre Psorodonotus est
assez mal caractérisé, L'espèce que nous venons de décrire peut y être
rapportée surtout à cause du nombre d’épines externes des tibias antérieurs,
bien que les plantules libres soient aussi longues que le métatarse; ce der-
nier caractère, Joint à la forme remarquable de l'extrémité abdominale du
mäle, permet de la distinguer facilement des autres espèces du genre,
Metrioptera carinata nov. sp.
(Fig. 5.)
S, Brun testacé, Taille petite. Tête présentant deux lignes brunes en
arrière des antennes et une fine ligne médiane claire, bordée de brun,
— 232 —
allant de l'extrémité du vertex à la base de l'occiput; rostre frontal 3 fois
aussi large que le premier article des antennes: face jaunätre. Pronotum
testacé, les lobes latéraux un peu rembrunis, ainsi qu'une bande étroite
de chaque côlé de la ligne médiane; carènes latérales bien marquées, un
peu resserrées vers le milieu du disque, qui est très étroil: carène médiane
très nelte sur toute la longueur du pronotum , lobes laléraux très élevés à
bord inférieur subanguleux. Abdomen testacé en dessus, avec sur la ligne
médiane, 2 bandes brunes très rapprochées , jaune en dessous: 10° tergite
(fig. 5) avec une dépression médiane anguleuse, échancré à l'apex, ses
angles postérieurs prolongés en pointes assez courles; cerques assez courts,
épais , dentés vers le liers postérieur de la face interne: plaque sous-géni-
tale échancrée anguleusement à l'apex, styles longs et grêles. Pattes tes-
tacées avec quelques taches brunes. Élytres atteignant l'apex du 5° tergite
abdominal, arrondis à l'extrémité, le champ latéral jaune, le reste de
l'élyitre brun très foncé, avec de nervures se détachant en clair.
Dimensions : longueur, 14,5 millimètres; pronotum , h millimètres :
élytres, 6 millimètres; lémur postérieur, 19 millimètres; tibia postérieur,
14 ne
Type : 1 S, de Miles. Vakoufkeuy, nord-est de Florina CH. Ma
celel. juillet 1917).
Petite espèce très voisine de M. orina Burr, Pre mais ee
blant en différe: par les élvtres plus longs, à champ dorsal entièrement
foncé, par les lobes latéraux du pronotam unicolores, par le dessin de
l'abdomen; ces deux espèces se distinguent de toutes les autres du genre
par la carène s'étendant sur toute la longueur du pronotum.
Metrioptera minuta nov. Sp.
(Fig. 6 et 7.)
2. Testacé, taché de brun. Taïlle petite. Occiput brun très foncé sur les
côtés avec une large bande claire s'étendant jusqu'au sommet du rosire
frontal et prolongée en arrière sur le pronotum ; face brune, marbrée de jau-
nätre, ocelle médian jaune, très visible. Pronotum faiblement arrondi en
arrière, à lobes latéraux brun foncé: carènes latérales droïtes, un peu
arrondies. carène médiane très courte. Abdomen testacé rembruni sur les
côtés: 10° tergite anguleusement échancré à l'apex et terminé par 2 pointes
aiguës, cerques relativement longs, dépassant beaucoup les valves anales :
plaque sous-génilale grande, arrondie à l'apex. faiblement carénée au mi-
lieu , 7° sternite légèrement tuberculé, Oviscapte court et fortement coudé
(fig. 6). Pattes testacées, les tibias tachetés de noir à la base des épines ;
fémurs postérieurs présentant une tache interne basale noïrätre et une
—- 233 —
Fig. 2. Psorodonotus Riveli nov. sp., 4, extrémité abdominale, vue du
dessus. — Fig. 3. Id., ©, extrémité du tarse et métatarse de la patte posté-
rieuré. — Fig. 4. Metrioptera Escalerai (Bolivar), titillateur. — Fig. 5.
Metrioptera carinata nov. sp., g‘, extrémité abdominale, vue du dessus. —
Fig. 6. Metrioptera minuta nov. sp., © , extrémité de l'abdomen et oviscapte,
vus de profil. — Fig. 7. Id., &, extrémité abdominale, vue de dessus. —
Fig. 8. Metrioptera macedonica nov. sp., ©, extrémité de l'abdomen et ovi-
scapte, vus de profil. — Fig. 9. Pteronemobius Vitteneti nov. sp., © , oviscapte.
— Fig. 10. Id., extrémité de l'oviscapte.
— 934 —
petite carène très nelle au milieu de la partie renflée de la face externe.
Élytres ne dépassant pas l'apex du 3° tergite abdominal, se croisant légère-
ment sur la ligne médiane, leur champ latéral brun très foncé, le champ
dorsal presque transparent.
d. Taille, aspect général et coloration de la ©. Carènes latérales du
pronotum légèrement cintrées en avant du milieu. 10° tergite (g- 7)
abdominal prolongé en deux longues pointes aiguës légèrement croisées à
l’apex; cerques dentés au tiers apical du bord interne; plaque sous-péni-
tale longue, carénée au milieu, étroitement échancrée à l'apex, les bords
de l’échancrure un peu épaissis, noirs, styles courts. Élytres atteignant
l'apex du 4° tergite abdominal, colorés comme chez la ©.
Dimensions : & ®, longueur, 14 millimètres; pronotam, 4,5 müli-
mètres; élytres, 4 millimètres; fémur postérieur, 17 millimètres; tibia
postérieur, 15 millimètres; oviscapte, 5,5 millimètres.
Types : 1 © de Macédoine, environs d’Isvor (D° Vittenct, 4 sept. 1917);
1 de Macédoine, Vodena (D° Stanislas, juillet 1917). Cotype, 1 S de
Macédoine, Plati, sud-est du Yénidjé-Vardar (D' Provotel, août 1917).
Cette petite espèce est très caractérisée par la forme du 10° tergile dans
les deux sexes; la forme des élytres et de l’oviscapte est aussi bien spéciale.
Metrioptera macedonica no. sp.
(Fig. 8.)
®. Voisin du précédent comme taille, coloration, et aspect général.
Carènes latérales du pronotum plus saillantes et lévèrement convergentes
en avant et en arrière; lobes latéraux largement éclaircis le long du bord
inférieur, avec une bande jaune, étroite, au bord postérieur. Abdomen à
10° tergite échancré et présentant deux dents médianes courtes’ cerques
courts; plaque sous-génitale carénée au milieu, anguleusement échancrée
à l'apex, ses lobes arrondis; 7° sternite lisse. Oviscapte long, faiblement
arqué (fig. 8). les valves une très finement denticulées à l’apex.
Elytres atteignant l'apex du 4° tergite, arrondis à l'extrémité, se croisant
larement sur la ligne médiane, de couleur grisätre, avec les intervalles
entre les nervures du champ dorsal d'un brun noirätre velouté, nervure
ulnaire bifurquée, les autres simples.
Dimensions : longueur, 14 millimètres; pronotum, 4,5 millimètres :
élytres, 5,5 millimètres: fémur postérieur, 16 millimètres ; tibia postérieur,
15 millimètres; oviscapte , 11 millimètres.
Type : 1 © de Macédoine, Sakulevo (D° J. Goulden, juillet 1917)
Espèce très voisine de M. prenjica Burr, mais en différant par la couleur
des élytres et les fémurs postérieurs plus longs.
— 935 —
Pteronemobius Vitteneti nov. sp.
(Fig. 9 el 10.)
®. Brun foncé, les élytres presque noirs, luisants, avec une bande
humérale claire très nette. Tête rousse avec 3 bandes longitudinales brunes,
peu nettes. Pronotum rétréci en avant, brun foncé, avec une ligne mé-
diane et 2 bandes humérales interrompues, jaune roussâtre; bord anté-
rieur droit, bord postérieur un peu convexe; lobes latéraux peu élevés,
concolores. Abdomen brun; plaque sous-vénitale étroite, cerques longs,
brun jaunätre. Oviscapte (fig. 9) court, presque droit, à partie apicale
(fig. 10) égalant presque la moitié de la longueur tolale, les bords des
valves supérieures très finement denticulées. Pattes brunes: tibias posté-
rieurs armés de 4 épines de chaque côté, les internes beaucoup plus
longues que les exiernes ; éperons inférieurs inégaux, l’externe plus court
que l’interne, les deux grands éperons internes (intermédiaire et supé-
rieur) très longs et gréles. Élytres presque noirs, luisants, atteignant
l'extrémité de l'abdomen, arrondis à l’apex ; 3 nervures dorsales, dont l'ex-
terne bifurquée un peu après le milieu, nervules transversales rares,
quatre nervures dans le champ latéral, la médiastine simple. Ailes lon-
guement caudées.
Dimensions : longueur, 6 millimètres ; longueur avec les aïles, 10 milli-
mètres; pronotum 1,5 millimètre; élytres, 3,5 millimètres; fémur posté-
rieur, 4,5 millimètres; oviscapte, 2 millimètres.
Type : 1 GS de Macédoine, environs d'Isvor (D° Vittenet, 4 septembre
1917).
Cette espèce est, avec le MNemobius Saussurei Burr, de Roumanie, la
seule forme européenne à ailes caudées; mais l'espèee de Burr présente,
d’après la description, le caractère très exceptionnel de ne posséder que
2 épines externes aux libias postérieurs. Ï ne serait pas impossible que ce
Pieronemobius füt la forme macroptère du P. Heydeni Fischer, auquel il
ressemble beaucoup, mais ses élytres sont arrondis à l’extrémité: la forme
macroptère du P. Heydeni n’a d’ailleurs jamais été trouvée, bien que
l'espèce soit assez commune dans toute l'Europe méridionale.
HouoPTÈRES NOUVEAUX.
par M. Le D° V. Larrewanr. S
( Suite.)
FamiLLe CERCOPIDEÆ.
SusFau. Cereopinæ.
Taie. COSMOSCARTINI.
17. Cosmocarta sumbawana nov. sp.
Tête brun clair, pronotum couleur terre de Sienne, ayant uue tache
brun chocolat au bord antérieur, comprise entre les 2 yeux.
Écusson brun : élytres de même couleur que le pronotum ayant 6 taches
et la partie réticulée, noirs : les 6 taches sont disposées en 2 bandes de
3 taches chacune, la 1* tache longitudinale est située au bord externe à
l'extrémité du 1/3 antérieur , la 2° arrondie au niveau du rameau réunis-
sant la médiane et le cubitus, la 3° plus ou moins triangulaire sur le clavus :
la 4° longitudinale et à peu près rectangulaire au 1/3 médian du bord
externe, la 5° la plus grande trapézoïdale, entre la branche interne du
radius et la suture clavo-coriale. enfin la 6° vers l'extrémité du clavus. lé
bord antérieur de la partie noire apicale est échancré en un angle obtus,
dont 1a pointe est située au niveau de la branche interne du radius. Thorax
et pattes brunes: abdomen noir.
Ocelles assez grands à égale distance l’un de l'autre et des yeux; pro-
notum lisse, ponctué en lignes transversales, derrière son bord antérieur
se {rouvent deux carènes mousses obliques formant avec celui-ci un triangle
dont la masse esl saïillante au niveau de la réunion de ces 2 carènes, nait
la carène médiane longitudinale qui n'est visible que dans la parie anté-
rieure, les angles laléraux sont arrondis et le bord postérieur est très légè-
rement concave : l’écusson est pelit. Sur le 1/3 basal des élytres le cubitus
et la médiane ne sont pas soudés, à ce niveau les deux nervures se rap-
prochent très près l'une de l'autre el se réumissent par un court rameau,
puis s’écarlent brusquement. Les prolubérances du mésothorax sont trans-
versales , en bourrelet.
ne) , VE Es
— 231 —
Patrie : Sumbawa.
Longueur totale : 14 millimètres.
Longueur des élytres : 11 millimètres.
Largeur des élytres : 4 millimètres.
Type : ma collection.
18. GC. celebesensis nov. sp.
Tête, pronotum, noir bleuätre, longeant les bords latéro-postérieurs et
postérieur du pronotum court une bande gris jaunâtre, écusson et élytres
noir de poix; thorax, abdomen noirs; pattes Jaune noiräâtre; yeux et
ocelles gris.
… Ocelles très légèrement plus près l'un de l’autre que des yeux; prono-
tum rugueux, grossièrement ponctué en stries transversales, portant une
forte carène longitudinale, médiane, bord postérieur anguleusement
échancré ; écusson en triangle isocèle portant 3 fossettes, 2 basales et une
grande médiane. Sur les élytres, la nervure médiane et le cubitus ne se
soudent pas, mais sont réunis par un rameau transverse. Rostre s'étendant
jusqu’entre la base des hanches médianes. Protubérances du mésothorax
transversales.
Patrie : Célèbes, Tumbugu.
Longueur totale : 16 millimètres.
Longueur des élytres : 13 millimètres.
Largeur des élytres : 5 millimètres.
Type : collection du Muséum national de Paris.
Le musée de Paris possède un autre exemplaire, mâle également, de-
même coloration générale noire et de même provenance. Mais les ocelles
sont jaunâtres, la bande gris jaunâtre située au devant du bord postérieur
du pronotum manque, mais celui-ci est rougeälre, les pattes sont rou-
geâtres plus ou moins estompées de noir; il est de taille plus petite :
14 millimètres.
VII. Gevre Homalostethus Schmidt.
19. H. tabulatus nov. sp.
L'insecte est ocre rouge, sauf les protubérances du mésothorax et les
tarses qui soz,t noir rougeâtre; le milieu des segments de l'abdomen est
rouge et le reste noir rougeälre. Sur les élytres existent 7 taches noires
disposées en 2 bandes, la 1°° est formée de 3 et la 2° des 4 autres taches ;
la première tache est assez petite, près du bord externe, à la fin du 1/3 basal,
la 2° assez grosse et arrondie est comprise entre le radius et le cubitus,
la 3° à peu près de même dimension et de même forme que la seconde est
située sur le clavus, la 4° est plus ou moins ovalaire près du bord externe
— 238 —
etun peu avant de la partie réticulée, la 5° arrondie entre la branche
interne du radius et la médiane, la 6° un peu transversale ; entre le cubitus
et la suture clavo-coriale , enfin la 7° assez petite est à cheval sur la 2° ner-
vure anale près de son extrémité. Plusieurs petites taches noires existent
entre les nervures de la partié apicale et juste au devant du réseau. Les
ocelles sont gros très légèrement plus près l’un de l’autre que des yeux.
Le pronotum est brillant assez lisse, finement ponctué en lignes trans-
versales , il porte une fine carène longitudinale, ses bords antéro-latéraux
sont arrondis de même que les angles latéraux et le bord postérieur qui est
fort convexe.
L’écusson est petit. Sur les élytres la médiane et le cubitus ne sont pas
soudés , ils sont réunis par un rameau transverse.
Les protubérances du mésothorax se présentent sous la forme d’un
bourrelet transversal.
Patrie : Bhoutan, Maria-Basti (R. Oberthur).
Longueur totale : 17 millimètres.
Longueur des élytres : 13 millimètres.
Largeur des élytres : 4 millimètres.
Type : collection du Muséum national de Paris.
VIII. Gevre Trichoscarta.
20. T. picea nov. sp.
Tête bien noire, brillante sauf une lache occupant le sommet du front
et une deuxième sur la partie frontale du vertex, une 3° située le long du
bord externe du vertex et une bande longitudinale entre les ocelles, ces
taches et bandes sont jaunes. Pronotum noir, rugueux, terne; thorax,
abdomen et élytres mordorés, brillants : les pattes sont brun noir, sauf les
hanches, la base des cuisses et des tibias qui sont jaunes. La gouttière du
rostre et l'articulation de ses 2 articles sont ésalement jaunes.
Ocelles grands plus près l’un de l’autre que des yeux. Pronotum rugueux,
portant une carène longitudinale, qui naît entre 2 petites fosseltes et qui
n'occupe que le milieu de la longueur, angles latéraux arrondis, bord pos-
térieur arrondi, concave. Écusson creusé en cuvette et prolongé en pointe
effilée. Médiane et eubitus non soudés sur le tiers basal des élytres réunis
par un rameau transversal. Front à la partie inférieure présentant 2 petites
protubérances émoussées, à ses sillons superficiels. Rostre long, s’élendant
jusqu’entre les hanches postérieures. Protubérance du mésothorax trans-
versales un peu dirigées en avant, bord postérieur du mésothorax fort
développé foliacé, sa hauteur est à peu près égale à la protubérance.
Patrie : Bornéo.
Longueur totale : 20 millimètres.
— 239 —
Longueur des élytres : 15 millimètres.
Largeur des élytres : 5 millim. 5,
4 Type : ma collection.
IX. Genre Megastethodon Schmidt.
4 21. M. Boviei nov. sp.
L’insecte est brun, légèrement rougeñtre, les pattes et l'abdomen sont
: d’un brun plus rougeätre ; il est recouvert d’une villosité blanc jaunätre.
Entre le radius et le bord externe de l’élytre, près de la base se trouve
ï une tache ovalaire rouge. Les nervures des élytres sont jaunätres devenant
brunes vers l'extrémité.
Les organes génitaux sont jaune brunätre, à leur face supérieure ils ont
une teinte rougeätre.
£ Les ocelles sont gros à égale distance les uns des autres et des yeux.
à Le pronotum est quelque peu rugueux, ponctué en stries transversales,
il porte une carène longitudinale qui n’atteint pas le bord postérieur, celui-
; ei est droit. Sur le 1/3 basal des élytres, la médiane et le cubitus sont
È soudés et les nervures de la partie réticulée remontent assez haut entre
| ceux-ci après leur bifurcation.
Les protubérances du mésothorax sont en forme de cônes légèrement
aplatis d’avant en arrière et dirigées quelque peu en avant; le bord posté-
À rieur du mésothorax est foliacé ; le rostre s'étend jusqu'au milieu des
| hanches médianes, les tibias postérieurs ont deux épines, une petite à la
# base et une forte au tiers apical.
Patrie : I. Waigiou.
Longueur totale : 21 mällimètres.
4 Longueur des élytres : 17 millimètres.
Largeur des élytres : 7 millimètres.
Type : collection du Muséum national de Paris.
à X. Genre Simeliria Schmidt.
22. S. vicina nov. sp.
Espèce voisine de ænescens Schmidt. Tête, pronotum brun acajou;
yeux gris, élytres noirâtres avec une légère Leinte acajou ; ceux-ci de même
que les pronotum sont très brillants ; ailes enfumées, extrême base rosée;
le thorax est de même teinte que les élytres, les hanches, les pattes sont
brun jaune plus ou moins lavé de rouge. L’abdomen à sa face supérieure
est noirâtre , une bande latérale de chaque côté et les 3 derniers articles
sont rougeätres ; à sa face inférieure, les segments sont noirâtres, finement
— 210 —
bordés de rouge à leur bord postérieur. De chaque côté se trouve une
bande latérale rouge, sur laquelle se voient 3 taches noires (une par seg-
ment ); les organes génitaux sont également rougeätres.
Les ocelles sont gros, plus près lun de l’autre que des yeux. Le pro-
nolum es sexangulaire à angles latéraux arrondis. de même que le bord
postérieur; la carène médiane est bien nette s'étendant jusqu’en avant du
bord postérieur où elle disparaît, sa surface est lisse, très finement ponctuée
en lignes transversales, les sillons transversaux du front sont bien mar-
qués.
Les prolubérances du mésothorax sont assez hautes, aplaties d’arrière
en avant et lévèrement dirigées en avant; le bord postérieur est en bour
relet et l'ensemble rappelle une selle de cavalier.
Les élytres sont allongés, leur extrémité est moins large et arrondie.
Patrie : Sumatra, Benkoelen, Marang-Liwa.
Longueur totale : 20 millimètres.
Longueur des élytres ; 16 millimètres.
Type : collection du Muséum national de Paris.
XI. Gexre Leptataspis.
25. L. Royeri nov. sp.
Espèce voisine de L. formosula Schmidt et spécialement de Palawana
Schmidt.
La têle, le pronotum sont brun chocolat avec une teinte légèrement
rougeâtre, les bords du pronotum, sauf l’antérieur sont jaunâtres. Ecusson
ocre jaune. Les deux tiers basaux des élytres et le bord de la partie api-
cale sont ocre jaune, la partie apicale est noire; sur la partie jaune
existent 9 petites taches qui ont la même disposition que chez formosula
Schmidt, une triangulaire à la base du corium sur le médian, ensuite une
ligne courbe composée de A taches : la 1°*° au bord externe, la 2° entre le
radius et le médian, la 3° entre le cubitus et la suture clavo-coriale ,:
la 4° sur le clavus ; ensuite se trouve une 2° bande qui est elle-même com-
posée de 4 taches dont la disposition est la suivante : 1° au bord costal au
devant de la bifurcation du radius, ia 2° entre la seconde branche du radius
et la médiane, la 3° sur le cubitus et la 4° sur le clavus, la couleur basale
s’élend sous la forne d'un triangle dans la partie apicale noire entre la
2° branche du radius et la médiane. Les aïles sont enfumées. Le thorax est
jaune brun, devenant insensiblement ocre jaune sur le métathorax; les
pattes et l'abdomen sont jaunes, à sa face inférieure sur les segments abdo-
minaux existent 4 taches noires, 2 médianes et 2 latérales. Toute la sur-
face de l’insecte est couverte d'une villosité noire.
Sur les élytres la médiane et le eubitus sont réunis par un. tronc com-
:
;
|
ù
— 241 —
muu à la base; le pronotum est lisse, brillant, sa surface est finement
ponctuée et recouverte d’une dense villosité noire, son bord postérieur est
droit. L’écusson est creusé d’une fossette médiane, transversalement striée.
Protubérances du . mésothorax transversales, son bord postérieur est:
foliacé.
Les ocelles sont à peu près à égale distance l'un de l’autre et des yeux.
Patrie : Sumatra médian, env. Dolok-Baros (2° semestre 1905 ) [Royer].
Longueur totale : 18 millim. 5.
Longueur des élytres : 15 millimètres.
Largeur des élytres : 5 millimètres.
Type : ma collection.
24. L. Novæguineæ nov. sp.
Tête: pronolum et écusson noir, le pronotum est bordé de jaune, assez
largement le long de ses bords latéro-antérieurs, très finement de ses bords
latéro-postérieurs. Les élytres, longs de 15 millimètres, ont les 8 pre-
miers millimètres ocre jaune et les 7 derniers noirs ; sur la partie anté-
rieure existent 9 petites taches (dont quelques-unes sont même très
petites) et une fine bande noires ; la bande longue de 2 millim. 5 part de
la base, entre le médian et le radius, et se prolonge un peu le long de ce
dernier; en arrière de celle-ci, au devant de la bifurcation du médian et
du cubitus, existent 2 taches, une transversale entre le radius et le tronc
commun du médian et du cubitus et l’autre entre ce tronc et la suture
clavo-coriale ; au même niveau sur le clavus existent 2 petites taches
séparées par la nervure externe. En arrière de celles-ci placées en une
ligne oblique se trouvent 5 laches : une 1" près de la bifurcation du radius
et entre celui-ci et le médian ; une deuxième et une troisième séparées par
le cubitus; enfin les 2 dernières sont situées sur le clavus et séparées par
la nervure externe. Les ailes sont noirâtres. La tête est noire, sauf le bord
externe du vertex qui est jaune : le thorax (le mésothorax est en partie
jaune brun) et l'abdomen sont noir brun. Les pattes sont brun foncé, les
antérieures sont plus claires, les hanches postérieures et la base des cuisses
médianes sont jaune brun.
Le pronotum est assez rugueux, terne, ponctué en stries transversales ,
il porte une carène médiane, son bord postérieur est droit ; les ocelles sont
gros plus près l’uu de l’autre que des yeux. Les protubérances du méso-
thorax sont bien développées, transverses, son bord postérieur est foliacé.
Patrie : Nouvelle-Guinée, Sattelberg.
Longueur totale : 17 millimètres.
. Longueur des élytres : 13 millimètres.
Largeur des élytres : 5 millimètres.
Type : ma collection.
Musécm. — xxvul. 16
— 212 —
95. L. striatus.
Partie supérieure de la tête et pronotum noir brillant, le dernier est
bordé de rouge carmin sauf le long du bord antérieur ; l’écusson est noir,
ses bords et sa pointe sont rouge carmin. L’élytre est noir orné de dessins
rouge carmin dont voici la description : 2 bandes transversales (dont une
en avant du milieu et la seconde au devant de la partie réticulée), la base,
le bord externe jusqu’à la 1“ bande transversale, une bande longitudinale
entre le radius et le tronc commun du médian et du cubitus s’élendant
jusqu’à une petite distance de la 1 bande transversale, une seconde
bande longeant toute la suture clavo-coriale et s'étendant jusqu’à la pointe
du clavus où elle rejoint la 2° bande transversale, enfin une dernière bande
sur le clavus longeant le bord interne el s'étendant jusque vers la pointe
de l’écusson, à une certaine distance de la 1° bande transversale. Front
carmin estompé de noir sur les côtés: clypéus et rostre (sauf l'extrémité
noire) carmins. Pro et mésothorax noirs (sauf une tache latérale rouge,
carmin sur le prothorax , métathorax, hanches et pattes rouge carmin , les
tarses sont noirs; les seoments de la face supérieure de l’abdomen sont
rouges lachés de noir, sauf les derniers qui sont noirs, brillants; ceux de
la face inférieure sont noirs, brillants, bordés de rouge, les organes géni-
taux et le segment qui les précède sont noirs, brillants. Les ocelles, rou-
geälres, sont à égale distance l’un de l’autre et des yeux ; la surface du pro-
notum est lisse et brillante, finement ponctuée, sans carène longitudinale.
Sur le 1/3 basal des élytres, le médian et le cubitus sont réunis en un
tronc commun. Le mésothorax n’a pas de protubérance, il montre un
bourrelet transversal au devant des hanches médianes.
Patrie : Talewadi, Castle Rock, N. Kanara Dist. Octobre 1916 (Baker).
Longueur totale : 13 millimètres.
Longueur des élytres : 10 millimètres.
Type : collection de M. Le Pr. Baker et la mienne.
— 943 —
Norss sur LES ESPÈCES LAmARCKkIENNES DE Pnoras,
par M. En. Lamy.
En 1812 (Extra Cours Zoologie, p. 108) Lamarck réunissait dans la
. famille des Pholadaires les cinq genres Pholade, Taret, Fistulane, Clava-
gelle, Arrosoir; mais en 1818 (Hist. nat. Anim. s. vert., V, p. h27 et Ah)
il a placé les quatre derniers dans la famille des Tubicolées et a limité les
Pholadaires aux Pholas, en y ajoutant cependant le genre Gastrochæna,
tout en reconnaissant que celui-ci semble appartenir à une famille
différente.
En 1801 (Système Anim. s. vert., p. 127) il prenait comme type du
genre Pholas Linné, 1958, le Ph. costata L.; mais, étant donné qu’en
1799 (Prodr. nouv. classif. Coquilles, Mém. Soc. Hist. Nal. Paris, T, p.90)
il avait indiqué pour type de ce même genre le Ph. dactylus L., c’est ce
choix qui doit être conservé, puisqu'il a la priorité.
PHoLAs DAGTYLUS.
(Lamarck, Anim. s. vert., V, p. 414.)
Deux échantillons (longs respectivement de 192 et 75 millim.) de
Ph. dactylus Linné (1758, Syst. Nat., ed. X, p. 669), qui est le type du
sous-genre Pholas s. str. (— Dactylina Gray, 1847), sont indiqués dans la
collection du Muséum comme ayant été vus et nommés par Lamarck,
mais ne sont pas accompagnés d’une étiquette de son écriture.
PH. ORIENTALIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 44h.)
Aucun échantillon de PA. orientalis Gmelin (1790, Syst. Nat., ed. XII,
p. 3216), espèce qui est le type du sous-venre Monothyra Tryon, 1862,
n’a été déterminé au Muséum par Lamarck.
Pu. canon.
(Lamarck, loc. cùt., p. 4h.)
Pour le Ph. candida Linné (1758, Syst. Nat., ed. X, p. 669), type du
genre Barnea Leach (in Risso), 1826, on trouve, dans la collection
16.
— 94 —
du Muséum, indiqués comme types de Lamarck, bien que dépourvus
d’étiquette originale, un individu (38 X 15 millim., 5) et deux valves
(l'une droite : 33 X 12 millim. ; l’autre gauche : 26 X 11 millim.).
P. DACTYLOIDES.
(Lamarek, loc. cit., p. 445.)
Lamarck dit que son PA. dactyloides est une espèce qui habite l'océan
Britannique et qui lui a été communiquée par Leach sous le nom de Pho-
las parva Montagu. Jeffreys (1865, Brit. Conch., TT, p. 112) en a conclu
que Ph. dactyloides doit tomber en synonymie de Ph. (Anchomasa) parva
Pennant (1777, Brit. Zool., IV, p. 77, pl. XL, fig. 13), qui se distingue
neltement du Ph. dactylus L. par l'absence d’alvéoles sous le processus
umbonal.
Cependant Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VI, p. 45 [note|)
affirme que l'examen de cette forme dans la collection Lamarck la rcon-
vaincu qu’elle n’est qu’une variété peu importante de la Pholas dactylus >.
En tout cas, c'est à tort que Delle Chiaje (1829, Mem. Anim. s. vert.
Reg. Napoli, pl. LXV, fig. 9-12) et Scacchi (1836, Cat. Conch. Reg. Neapol.,
p. >) ont homologué ce Ph. dactyloides au Barnea candida.
Pa. sizicuLA.
(Lamarck, loc. cit., p. 445.)
Le Ph. siliculu Lk. est représenté dans la collection du Muséum par une
valve droite (mesurant 35 X 13 millim.) qui, bien que dépourvue d’éti-
quete de Lamarck, est indiquée comme ayant été nommée par lui.
Le carton sur lequel elle est fixée porte cette annotation manuscrite de
Deshayes : «Il faut admettre une erreur: Lamarck dit que son espèce vient
de l'ile de France; si cette localité est juste, l'espèce de Lamarck doit être
différente de celle-ci, qui est des côtes de France; dès lors la personne qui
a fait la comparaison de la coquille de Lamarck avec celle-ci s’est trompée;
la coquille type appartient à la collection de Lamarck.»
Effectivement la valve en question provient d’un Barnea, et celui-ci est
fort probablement un P4. candida d'Europe : elle est arrondie à son extré-
mité antérieure sans présenter aucune échancrure au bord antéro-ventral:
mais il faut remarquer que ce caractère, par lequel elle diffère des espèces
de Barnea signalées de l'océan Indien (PA. erythræa Gray, Ph. manillensis,
Phil., etc.), se montre également très nettement indiqué dans les figures
données par Delessert (1841, Rec. cog. Lamarck, pl. I, fig. 19 a-b) pour
le type du Ph. silicula,
— 945 —
Pr. cOsTATA.
(Lamarck, loc. ct., p. 445.)
Le Ph. costata Linné (1758, Syst. Nat., ed. X, p. 669) [dont le choix
fait par Lamarck comme type du genre Pholas ne peut être conservé, étant
postérieur (1801) à celui du Ph. dactylus (1799 )] est un Barnea, type du
_sous-genre Scobina Bayle, 1880.
Un échantillon de celte espèce (mesurant 143 X 55 millim.) est men-
tionné, dans la collection du Muséum, avoir été nommé par Lamarck,
bien qu'il soit dépourvu de toute étiquette originale.
P. crISPATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 415.)
Pour le PA. crispata Linné (1764, Mus. Ludov. Ulricæ, p. 469; 1766,
Syst. Nat., ed. XIT, p. 1111), qui est le type du genre Zirfæa Leach,
1817, plusieurs échantillons, qui comprennent un individu (43 X 26 millim.,
deux valves droites (62 x 37 et 47 x 25 millim.) et deux valves gauches
(54 X 38 et 46 X 27 millim.), sont indiqués au Muséum comme ayant
été déterminés par Lamarck : ils sont accompagnés d’une étiquette qui est
de son époque, bien que n'étant pas de son écriture.
Pu. caLLosA.
(Lamarck, loc. cit., p. 445.)
Le Ph. callosa Lamarck (1836, Cuvier, Règne animal, Moll., pl. 113,
fig. 1-1 a) a été maintenu par quelques auteurs comme espèce distincte du
Ph. dactylus L.
Mais, d'après MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1896, Moll. Rous-
sillon, IL, p. 614), on trouve constamment des spécimens intermédiaires
et ce n’est qu'une variété [= var. decurtata Jeffreys (1865, Brit. Conch., UF,
p. 105)] de forme plus trapue, moins allongée, plus solide, plus large-
ment bällante et rostrée à l'extrémité antérieure.
Pa. cLAvVATA.
(Lamarck, loc. cit., p. A4G.)
Dans la collection du Muséum deux individus sont mentionnés comme
étant les types du Ph. clavata Lk.
L'un, provenant du Brésil et mesurant 24 X 13 millimètres, serait, bien
LOG
que sans éliquelte originale de Lamarck, le représentant de la forme [a]
114]0T.
L'autre, ayant sensiblement la même taille (25 X 13 millim.), a été
étiquelé de la main de Lamarck «Phol. en massue, Ph. clavata [b]>, avec
cetle annotation contemporaine : +cetle espèce est toujours enfoncée dans
du bois, dans des trous qu’elle creuse elle même»; et une inscription pos-
iérieure , de l'écriture de Deshayes, nous apprend que cette variété [b] a
recu de Valenciennes le nom manuscrit de Penitella incisa.
Ces deux exemplaires, à région antérieure ornée de stries anguleuses
dentelées, sont, l'un et l'autre, des Martesia striata L., espèce presque
cosmopolite dans les bois flottants ©.
Lamarck a. en effet. donné le nom de Pk. clavata au Ph. striatus Linné
(1758, Syst. Nat., ed. X, p. 669) qui constitue sa forme typique [a]
major, et il y rattachaït une variété [ b] media et une variélé [ce] minima,
qui est le Ph. pusillus L. e
La forme des Indes Occidentales décrite sous le nom de Ph. pusillus par
Linné (1758, Syst. Nat., ed. X, p. 670) est eflectivement regardée, en
général, comme un stade jeune ou une variété du Ph. striata. Cependant
Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 26) a émis l'hypothèse que cette
coquille +arcuato-striata» serait peut-être assimilable à une autre petite
espèce américaine (Floride et Antilles), le Ph. cuneiformis Say (1892,
Journ. Acad. Nat. Sc. Philad., I, p. 322) chez laquelle les stries de la
région antérieure sont courbes et non anguleuses ©.
® Outre l'appellaion Penitella incisa, plusieurs autres noms ont été donnés
par Valenciennes au M. striata L. : Penitella xylophaga, silicula, lgnivora , stillata ,
larvata, pisum , phaseolina (1921, Lamy, Bull. Mus., XXVII, p. 180).
? Lamarck (oc. cit., p. 446) mentionne, en outre, comme appartenant au
genre Pholas le Pholas julan d’Adanson (1757, His!. nat. Sénégal, Coq., p. 260,
pl. 19). qui se rapproche du P. crispata L.
Do
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ESPÈCES ARBORESCENTES
DE Mapacascar,
par M. Pauz Daneury.
Anonacées.
Artabotrys oligospermus P. Danguy.
Arbor. Ramuli graciles glabri. Folia alterna petolata, subcoriacea , glabra ;
limbus 4—7 cm. longus, 2 cm. latus, lanceolatus, acutus, integer, subinaequi-
lateralis, penninervis, costa sublus prominens, nervi secundarti parum
conspicui; petiolus 3—6 mm. supra complanatus, canahiculatus. Flores herma-
phroditi, axillares, sohtar; pedunculus bracteatus 3-10 mm., bracteis
1—3 mm, rotundatis vel spathulatis; pedicellus incurvus, apice incrassatus
7-12 mm.; sepala libera, reflexa, ovata, oblusa, margine parce ciliata,
3 mm. longa; petala 6, crassa, complanata, subæqualia, elongato-obtusa
15—18 mm. longa, 3 mm. lata, à exteriora in alabastro vix conniventia vel
paulum aperla, interiora valvata; receptaculum crassum, subeylindricum,
truncatum, apice quasi excavatum ; stamina numerosissima, antheræ subsessiles,
biloculares , extrorsæ , connectivo ultra loculum incrassato, carpella 1 0 , passim
parce villosa in cavitate receptaculi inserta, vix 1 mm. longa; ovarium subco-
nicum uniovulatum; ovulum analropum e basi ereclum; stylus subnullus ;
stigmas crassum claviforme, angulatum apice truncatum.
Ï y aura probablement lieu d'établir plus tard un genre spécial pour
cette Anonacée lorsque de nouveaux matériaux plus complets el en fruits
permettront de la mieux connaître. Elle s’écarte, en effet, beaucoup des
autres espèces du genre Arlabotrys, par la forme de ses inflorescences et
de ses pétales, par son réceptacle cylindrique, excavé au sommet, et par
ses carpelles uniovulés.
Cet arbre, haut de 20 à 24 mètres, à écorce grisätre, porte le nom
d’eAmsavyr. Forêt d’Analamazaotra, Madagascar. M. Thouvenot. Jan-
vier 1918, n° 62.
— 248 —
Olacacées.
Olax glabriflora P. Danguy.
Arbor. Ramuli glabri in sicco nigrescentes, angulato-sulcati, subalati. Folia
coriacea glabra, breviter petiolata; limbus inteser obovatus vel ovalus obtusus
penninervius, nervis supra inconspicuis vel canaliculatis, subtus prominentibus,
margine revoluta, 15-25 mm. longus, 7-12 mm. latus. Flores sotari,
axillares, ad apicem ramorum, pedunculati, glabri; pedunculus angulatus
3—10 mm.; calyxæ parvus, planus, vix concavus subpentagonus; pelala 5,
lanceolato-acuta, acuminata, valvata, plus minusve cohærentia, 6-8 mm.;
stamina 9; fertilia 6, oppositipetala, à mm. longa, filamentis ad basin
corolle affixis, applanatis apice subulatis, antheris lanceolato-ovatis dorsifixis,
bilocellatis, introrsis ; sterilia 3, allernipetala 3—4 mm. longa, plus minusve
exigua, antheris non evolutis, apice subulatis; ovarium superum umiloculare ?
ovula 3, stylus 4 mm. cylindricus, stigma trilobum.
Cette espèce rappelle beaucoup l’Olax Thouarsiana H. Bn.; elle en diffère
par sa corolle plabre et ses fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles.
L'O. glabriflora est un arbre de 18 à 20 mètres à écorce lisse, grisätre,
à bois jaune clair, que lon nomme «Marrsorrminina». 1 fleurit en
janvier.
Forêt d'Analamazaotra, Madagascar. M. Thouvenot. Collection de 1908,
n° 32. Collection de 1919, n° 76.
Apodytes Thouvenotii P. Danguy.
Arbor. Ramul glabri. Folia subcoriacea glabra, petiolata; hmbus ovato-
lanceolatus, acutus, integer, nervis lateralibus supra immersis, subtus vix
prominentibus, 5—8 cm. longus; 2—4 cm. latus; petiolus 5-8 mm. Racemi
axillares paniculati 6-9 cm. bracteolati, glabrescentes vel breviter villosi.
Flores hermaphrodit glabrescentes, breviter pedicellati ; calyx parvus quinque
dentatus ; corolla 4-5 mm., petalis 5, lanceolatis, acutis, acuminats;
stamina D, 3—4 mm. longa, filamentu glabra, antheræ oblongeæ, subsagiltaie
dorso afixæ, biloculures, introrsæ, 2 min. longæ; pistilum subconicum
4 mm.; ovarium villosum, elongatum subcostatum, uniloculare, biovulatum ,
ovulis pendulis anatropis; stylus conicus glaber, unisulcatus, apice subincur-
vatus, shiomas punchforme.
Cet arbre, qui porte le nom de « Vorraramso» , peut atteindre 16 mètres
de hauteur; son écorce est grisâtre et son bois gris clair.
L’Apodytes Thouvenott ressemble à l'Icacina inversa H: Bn., Apodytes
inversa H. Bn. Baillon a fait figurer dans l'Histoire naturelle ‘des plantes
de Madagascar, pl. 236 (A. Grandidier, Hist. physique, naturelle et poh-
tique de Madagascar), une plante ‘récoltée par Boivin, n° 3346/2, sur les
910 =
bords du ruisseau de Qualey, aux Comores, à laquelle il a donné le nom
d’Apodytes inversa. I n’a pas publié la diagnose de son espèce. D'après
l'échantillon de Boivin et la planche 236 de Madagascar, on constale que
la fleur de l’A. inversa est létramère, à pétales plus courts, à feuilles moins
coriaces que À. Thouvenoti.
Forêt d’Analamazaotra , Madagascar, M. Thouvenot, n° 10. Octobre 1918.
Apodytes Hazomaitso P. Danguy.
i
.: Arbor. Ramuh glabri, juniores plus minusve obscure angulati. Foha
chartacea glabra petiolata; limbus ovato-lanceolaius obtusus vel subacutus,
nervis laleralibus supra immersis, sublus vix conspicuis, in sicco margine
undulato-revoluta, 3—5 cm. longus, 12-18 mm. lalus; petiolus 2—5 mm.
Racemi axillares vel terminales 6-8 cm., parce foliolati vel bracteolati, diffusi
glabri, mulüflores, bracteis bracteolisque ovatis vel lanceolatis mininus vel
ad 3 mm. longis. Flores hermaphroditi, olabri, pedicellau , pedicells 2—3 mm.;
calyx parous 1/4 mm. longus, cupuliformis, quinque dentatus, dentibus
deltoideis ; corolla 3-4 min., petalis à, lanceolatis ; stamina 5, 2—3 mm.
longa, petalis basi plus minusve cohærentia, antheræ oblongæ subsagittatæ
dorso afixæ, biloculares, introrsæ 1 mm. 3/4 longæ, pistilum 2-3 mm.,
ovarium elongatum umiloculare biovulatum, ovulis penduls anatropis; stylus
conicus, shigmas subtripunctiforme ; fructus globosus 4—5 mm.(?).
L’Apodytes Hazomaitso se rapproche des A. emirnensis Bak., À. obovata
H. Bn. et À. Thouarsiana H. Bn. On le distingue de l'A. emirnensis par les
axes de ses inflorescences qui sont glabres; de VA. obovata par ses pédi-
celles plus longs, et de l'A. Thouarsiana par sa fleur pentamère.
Cet arbre peut atteindre 20 mètres; on lui donne le nom de «Hazo-
MAITS0 », C'est-à-dire arbre vert. I fleurit en janvier.
Forêt d’Analamazaotra, Madagascar. M. Thouvenot, n° 96.
Monimiacées.
Schrameckia() nov. gen.
Flores unisexuales; stamina pauca, crassa, sessilia. Fructus Tambou-
riss@. |
Ce nouveau genre se rapproche beaucoup du genre Tambourissa. IL s’en
distingue par ses fleurs mâles à étamines peu nombreuses, environ 16, à
k
G) Ce genre est dédié à M. Schrameck, ancien gouverneur général de Mada-
gascar, qui a montré un intérêt particulier à l'étude des essences forestières de
cette région.
— 950 —
connec{if épais triangulaire, sessile, terminé par un mucron recourhé, et
portant latéralement deux loges allongées. |
Schrameckia madagascariensis P. Danguy.
Arbor. Ramuli juniores glabri vel glabrescentes. Fola opposita vel sub-
opposita, petiolata, glabra; limbus plus minusve coriaceus, obovatus apice
obtusus basi atlenuatus, integer 4-6 cm. longus, 2—3 cm. latus, penninervius,
nervis parum conspicuis ; petiolus 8-12 mm. supra complanatus vel canalicu-
latus. Flores unisexuales ; flores masculi in inflorescentias glabrescentes axil-
lares, vel terminales, irregulariter elongatas 10-20 cm., compositas plus
minusve foliatas; pedunculi decussati, elongati vel abortivi plus minusve
angulati, sæpius apice compressus, pedicelli 4-6 cm. compressi apice ancipites.
Receptaculum alabastrum, ovatum quadrangulatum, costis duabus oppositis
validioribus squama carnosa terminatis, apice sepalis 4 coronatum sub anthesin
in quatuor lobos fissum ; lobi sub apice, facie interna squamam ovato-obtusam
5-7 mm. (vel staminodium?) gerentes; stamina cirea 16, 5-8 mm. longa,
sessilia intus receptaculum inserta ; antheræ ovalo acuminatæ , connectivo crasso,
loculis 2, exiguis elongatis lateraliter dehiscentibus; flores feminei ignoti.
Fructus hemisphæricus 5-7 cm. irregulariter gibbosus apice depressus exca-
vatus, ore apicah perforatus, drupæ numerosissimæ inlus receptaculum
carnosum incluse.
Cette Monimiacée est un arbre de 18 à 20 mètres, à écorce grisätre. On
lui donne le nom d’+Ampora Lamy». c’est-à-dire Ambora mâle.
Forêt d’Analamazaotra, Madagascar. M. Thouvenot, février 1920.
N° 134.
Tambourissa Thouvenotii P. Danguy.
Arbor. Ramuli juniores, folia floresque dense villosa, pilis viridis vel
Jlavescentibus. Folia opposita petiolata coriacea; lmbus 10-17 em. et ultra
longus, 5—10 em. latus, ovato lanceolatus subacutus, integer vel ad apicem
subrepando-dentatus , supra glabrescens infra dense villosus ; nervi 5—6 subtus
valde prominentes ; petiolus 8-12 mm. validus supra canaliculatus. Flores
unsezuales ; flores masculi solitari vel sæpius in inflorescentias pancifloras
bracteatas, 3-6 cm. longas, laterales conferti; pedunculus 5—12 mm.; recep-
taculum globosum 5-8 mm., ore apicah perianthium minimum gerens,
demum in lobos 4-valvatos patentes profunde fissum ; stamina numerosissima,
multi seriata; antheris exigue lanceolatis, subacutis, apice plus minusve
recurois 2—3 mun. bilocularibus basifiris, filamentis brevibus; flores feminei
in inflorescenlias racemosas paucifloras 5-10 cm. longas, sæpius in ramulos
vetushores conferti; recepiaculum globoso-depressum 6—12 mm., ore MANLMO ;
carpella minima, numerosissima, in receptaculum villosum, basi immersa.
— 951
Fructus hemisphæricus tenuiter verruculosus apice excavatus 6—$ cm. ; drupæ
intra receplaculum carnosum auctum incluse.
Le T. Thouvenotit est un arbre de 18 à 22 mètres, monoïque ou peut-
être quelquefois dioïque. Il est représenté dans la collection forestière
d'Analamazaotra par trois échantillons qui portent le nom d’«Amsora» ou
d'A. BEREvINA ; le n° 73 semble être un individu mâle: il est moins
vigoureux et à feuilles moins grandes que le n° 109 qui présente des
fleurs femelles. Un troisième échantillon fructifère a également de grandes
feuilles.
Cette espèce rappelle le T. trichophylla Bak., mais ses feuilles sont beau-
coup plus larges.
Forêt d’Analamazaotra, Madagascar. M. Thouvenot. N° 73 et 109.
DEscRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES DE PHANÉROGAMES
DE L'AMÉRIQUE TROPICALE,
par M. R. Benorsr.
Licania longifolia R. Ben. nov. sp. }
Arbor ramis cortice brunneo, lenlicellis parvis griseis notato, junioribus
pubescentia fulvido-rufescenti ornatis. Stipulæ oblongo-lineares. Foha petiolata,
oblongo-elliptica ad basim rotundata, ad apicem breviter acuminata, margine
imtegro, pagina superiore præter costam fulvo-pubescentem glabra, inferiore
pubescentia brevi albido-fulvescente vestila; costa nervos secundarios 8—
10 subtus valde prominentes, pallide brunneos utrinque gerente ; nervuli satis
laxe reticulati. Inflorescentiæ axillares et terminales pubescentia fulvida veshite.
Bracteæ parve, lanceolatæ, acute. Flores sessiles, spicati, spicis sæpius in
paniculis laxis dispositis. Calicis tubus globoso-campanulatus , extus fulvido-
pubescens ; lobi ovati, apice obtuso. Petalu nulla. Stamina 15, filamenus
pilosis. Ovarium pubescens.
Dimensions : Pélioles longs de 12 millimètres ; feuilles longues de 16—
25 centimètres, larges de 6,5-7,b centimètres; calice long de 3 milli-
mètres.
Guyane française [L.-C. Richard]; nom vernaculaire : bois cœur
dehors ; très estimé pour la charpente | Mélinon, n° 20» |.
Parinarium pajura R. Ben. nov. sp.
Arbor, ramorum cortice griseo, lenticellis albis notato. Stipulæ non vise.
Folia petiolo satis brevi, lanceolato-oblonga, ad basim cuneatim attenuata, ad
apicem breviler acuminata, coriacea, margine integro; pagina superiore
glabra, inferiore tomentosa ; costa utrinque nervos secundarios 25—28 gerente.
Tnflorescentiæ terminales et axillares, cymosæ, cymis in corymbum congre-
gahs, pis pallide fulvidis, velutinis dense vestitæ. Bracteæ ‘ovate, acute,
pubescentia velutina fulvida obtectæ. Cahcis dense fulvido-pubescentis tubus
turbinato-campanulatus , intus annulo densissime et longe piloso ornatus, lobi
lanceolalo-triangulares, inæquales. Petala quinque parum inæquahia, lanceo-
Sn LPS
CE PUR «
tirs, oui
— 953 —
wata, subacuta. Stamina 7 fertilia, inclusa et circiter 7 sterilia, ananthera.
Ovariun stylusque fuloido-pubescentia.
Dimensions : feuilles longues de 10-17 centimètres, larges de
:3-6 centimètres ; calice long de 7 millimètres.
Brésil : Belem do Para; nom vernaculaire : « pajura» [ Huber, n° 7045].
Cette plante a été distribuée sous le nom de Parinarium montanum
Aubl.; mais, à mon avis, le véritable P. montanum est la plante qui a élé
décrite par Huber sous le nom de P. Rodolphi.
Couepia caryophylloides R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis pallide brunneis, lenticellis griseis notatis. Folia peuoluta,
elliptico-oblonga, ad basim rotundata, ad apicem breviter acuminata, margine
integro, subtus parum recurvalo, pagina superiore glabra, inferiore discolore,
griseo-albicante, sub lente minutissime puberula, costa nervos secundarios
15—22 utrinque gerente. Inflorescentiæ axillares et terminales, paniculate.
Flores pedicellati ; calycis extus incano-puberuli tubus subeylindricus, obscure
tmigonus, longitudinaliter 6—striatus, intus dense pilis reflexis vestitus ; lobi
ovali, concavi. Petala 5 ovata, concava, margine cihato. Stamina cireiter
Lo unilatcraliter ad apicem tubi calycini inserta. Ovarium villosum summo
Jauci insertum ; stylus villosus, apice interdum subglabro.
. Dimensions : Pétiole long de 6-10 millimètres; limbe de la feuille
long de 14-30 centimètres, large de 6—10 centimètres; tube du calice
long de 9 millimètres ; sépales longs de 2,5 millimètres ; pétales longs de
3 millimètres ; étamines longues de 11 millimètres.
Guyane française : environs du camp de Godebert [ Wachenheim,
2° série, n° 274, et 3° série, n° 11], nom vernaculaire : «Coumaté
pérone»,
Cette plante est voisine du C. paraensis Benth. dont elle se rapproche
par le tube du calice velu en dedans; mais elle en diffère par ses feuilles
plus grandes, le calice à tube subeylindrique et à lobes bien plus petits.
ml
mt
— 254 —
EUPHORBIACÉES MALGACHES,
par M. M. Denis.
Je réunis sous ce titre un certain nombre de notes systématiques dont
je commence la publication. Elles résultent de la révision des Euphorbia-
cées de Fherbier du Muséum et de l'étude de collections importantes, en
particulier celles de M. H. Perrier de Ia Bâthie et de MM. R. Viguier et
H. Humbert.
L. Macaranga imparfaitement connus,
Macaranca azniroziA Bkr.
= 1883. J. G. Baker. Journ. Lin. Soc., XX, 256. :
1802. H. Baillon. Bull. Soc. Lin. Paris, 991.
1914. F. Pax et K. Hoffmann. Pflanzenreich, Heft 63, 392.
Arbor omn'no glabra. Petiolus 3 cm. longus; limbus 10-12 cm. lon-
gus x D cm. latus, oblongus, aculus, rigide coriaceus, glaber, integer,
nervis primars subtus prominulis. Panicule S pedunculate, angusie, flori-
bus in glomerulos globosos dispositis. Calyx glaber, campanulatus, sepala
ovata, stamina pauca. Inflorescentiæ ® 3-4 cm. longe, racemose ; pedicelli
3 mm. longi. Calyx trreguluriter 3-5 dentatus, glaber; ovarium I-loculare,
laeve, granuloso-glandulosum. Capsula granuloso-glandulosa, 3-4 mm.
longa, globulosa. Semen nigrum, leve.
Madagascar. : région du Centre. (Baron, 140A!); province d’Andovo-
ranto, district de Moramanga. Forêt d'Analamazaotra (R. Viguier et
H. Humbert, 11141).
> Cette espèce appartient bien à la section Baillonianae où F. Pax et
K. Hoffmann l'avaient provisoirement placée. La clef dichotomique de
cette section (p. 389) peut être modifiée ainsi qu'il suit :
À. Ovarium tuberculato-echinatum : M. rotileroides H. Bn., M. obovata
Boiv., M. Boutonioides H. Bn.
B. Ovarium leve :
a. Foha late ovata, basi retuso cordata : M. Bailloniana
Muell. Arp.
b. Folia oblonga, basi non retuso cordata :
1. Limbus 6-10 cm. longus X 4-5 cm. latus, subtus
glabris; petiolus 2-3 cm. longus : M. aln-
© folia Bkr.
— 255 —
2. Limbus 6-8 cm. longus cire. 2 cm. latus, subtus
hispidus ; petiolus 3-7 mm. longus : M. race-
mosa Bkr.
MacarAnGA FERRUGINEA Bkr.
1887. J. G. Baker. Journ. Lin. Soc., XXII, 521.
1892. H. Baïllon. Bul. Soc. Lan. Paris, 991.
1914. F. Pax et K Hoffmann. Pflanzenreich, Heft 63, 393.
Arbor ; ramuli juveniles ferrugineo-pubescentes. Petiolus 5—10 cm. longus,
pubescens ; limbus 7,517 cm. longus el latus, orbiculari-ovatus, peltatus,
repando—dentculatus, subcoriaceus, juvenihis dense vestitus, evolutus supra
obscure pubescens vel glabrescens, sublus + dense vestilus. Paniculæ S race-
mosæ, 7 cm. lonsæ; bracteæ magnae, ferrugineo pubescentes, ovalæ,
laciniatæ, 3-5 cm. longe. Calyx S tomentosus, stamina pauca (irc. 3).
Inflorescenhæ ® 2 cm. 5 longæ, cire. 10 flore. Calyx ® palosus, breviter
dentatus, ovarium incurvum leve. Capsula 6 mm. longa, levis, latere gibboso
convexæa. Semina fusca, echinato-pranulosa , foveolata.
Madagascar. : régions de l'Ouest et du Centre. Baron, 4395! bois
humides Amposavy? (H. Perrier de la Bâthie 771 !); bords des ruisseaux
vers 300 mètres Ht. Bemarivo (Boina) (H. Perrier de la Bäthie, 9532!).
_ La posilion systématique de cette espèce est assez difficile à définir. Par
ses bractées florales très larges et découpées M. ferruginea rappelle beau-
coup les espèces africaines appartenant au groupe des Bartertanæ. Ses
feuilles peltées la rapprochent du groupe des Peltatæ asiatiques, mais dans
cette section les bractées ne sont jamais aussi découpées et aussi grandes.
IL. Dalechampia nouveaux.
Dalechampia Perrieri nov. Sp.
Volubilis ; ramul puberuli, fulvo vestiti. Gaules @) e rhizomate lignoso 2£.
Petiolus 1-3,5 cm. longus, hirsutus ; linbus profunde palmatus, 3—5 lobus ;
lobus 2-5 cm. longus X 0,5-2 cm. latus, crenato-dentatus , vel denticulatus,
parce hirsutus, demum glabrescens ; stipule lineares 5 mm. longe ; stipellue
lineares 2 mm. longe. Inflorescentiæ in ramulis subaphyllis, breviter pedun-
culatæ (2 mm. longæ); bractæ involucrales 1,5 cm. longe, angustæ
(0,8 cm. latæ), serratule, glandulosæ, apice acute, albe, Juscidovenose ,
extus puberule, intus glabre ; stipule lanceolate, acutæ; bracteæ © integre,
longe cihatæ, S glabre. Sepala ® cire. 10, pinnatipartita, ciliata, lacinulis
utrinque 8, capitato-clandulosis ; ovarium sericeum ; columna slylaris 7 mm.
longa, ad basin parce hispida, ad apicem glabra. Calyx S glaber ; stamina
cire. 19. Fructus ignotus.
— 256 —
Madagascar : région de l'Ouest : bords du Besafotra (H. Perrier de la
Bâthie. 1007! herb. Perrier et Drake).
Dalechampia Perrieri, du groupe Srandentes, est bien caractérisé par
les bractées de ses inflorescences, loujours entières, aiguës blanches et
par son tomentum roux. Cette espèce se rapproche de D. tamifolia et
). scandens.
Dalechampia chlorocephala nov. sp.
Volubilis ; ramuli tenues, subglabri, angulosi. Caules @) e tuberculaio 2
Petiolus 1-3,5 cm. longus, limbus indivisus, triangulari-ovatus , acuminatus,
5-6 cm. longus X 3—5 cm. latus, basi cordalus, + dentatus, utrinque parce
hispidulus, demum glabrescens. Stipulæ lanceolate acute, cire. 5 mm.
longeæ ; shpelle lineares 1—2 mm. lonsæ. Inflorescentiæ in ramulis aphylhs
vel monophylls, longe pedunculatæ (5-7 cm. longæ); bracteæ involucrales
2—2,9 cm. longæ X 0,71, cm. latæ, rhombeo-ellipticæ, parce denticu-
latæ vel integre, glabræ, virides, reticulato-venosæ; stipule triangulari-
aculæ; bracteæ florigere integre, latæ, glabræ. Sepala © cire. 8,
pinnatipartila, villosa, lacinulis ulrinque 4, terminali elongato, non capitato-
glandulosis, ovarium villosum ; columna stylaris 5—7 mn. longa, glabra.
Calyx S gluber, stamina pauca. Fructus ignotus.
Madagascar. : région de l'Ouest : environs de Majunga, sur les dunes
(H. Perrier de la Bâthie, 9885 !); bois sablonneux : Manongarivo (H. Per-
rier de la Bâthie, 994a!).
Bien distincte par ses feuilles toutes entières, cordiformes et plus
ou moins dentées, celte espèce ne peut étre confondue avec certaines
formes intégrifoliées de D. tamifolia, car l’organisation et la couleur des
bractées florales reste nettement différente.
SOMMAIRE.
Actes admimstratifs :
Dépôt du fascicule n° 2 du Bulletin de 1922.......,........,...... :
Nomination de M. R. Anrony comme Professeur de la Chaire d’Anatomie
COMpAr ER re de 20: RACE PRE S'en aile » 2 a al3 de im 91 à FER ES
— de M. L. Roue comme Officier de la Légion d'honneur. ..........
— de MM. H. Dessorpes, Prraro, P. Dor comme Correspondants du
usé 10 À DORE APE PIRE TES RE PR ANNE
Correspondance : Notes de M. P. Serre. .......... Ne a
Présentation de pièces de collections par MM. E.-L. Trouessarr et
AM RHONE Aa A Ne JE Re cat LAN ee Se a
Don d'ouvrages par MM. D. Bois et le D' J. P&LLEGRIN.. . ... ANR pb
— d'ouvrages à la Bibliothèque... ......... De PA MS te Fe
Communications :
A: Movousr et Guyesse-Pezuissier. Pneumonie chronique double chez un
Zébreide Dingue RE Er AUS PE ES USA
M'° EF. Courn. Note sur les formations choroïdiennes et le sac auditif du
Protopterus annectens O. [Figs.].............. AA LUE Ne rate
Ch. Graver. Sur l’armature buccale du Xenobalanus globicipitis Steenstrup
(Carripède operoulé):[Figses. 23 0 Cu 0 PRE ne
Fd. Le Cerr. Description d’un Teracolus nouveau (Lepidopt. Pieridæ). .
L. Bercano et L. Cuoparn: Travaux scientifiques de l’Armée d'Orient (1916-
1918). Orthoptères (Suite) [ Figs.]............ CR EN EMEA ES
D° V. Larrewaxp. Homoptères nouveaux. (Suite. )...... A AN ON
Ed: Lamy. Notes sur les espèces Lamarckiennes de Pholas....,..... AUS
P. Daweuy. Contribution à l'étude des espèces arborescentes de Madagascar.
R. Benoisr. Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de l’Amé-
rique tropicale. .......... D NPA à SAR AU des date À
M. Denis. Euphorbiacées Malpaches etes EAN ES MIE
210
2311
|) 219
236
247
254
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Societé des Amis du Muséum national d'Histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques el
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
ARTICLE 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 150 francs. s
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une colisation d’au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à à
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles où immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ©.
{D S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association,
boulevard Saint-Germain, n° 120, à Paris.
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UM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
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{UNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
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IMPRIMERIE NATIONALE |
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ment à courtes notes des
rapide : MM. les Auteurs sont Au instarm
Chaque A a n'aura nu qu'à. Ho ou Impression dans n
du Bulletin et l'ensemble de ses notes par an ne saur
Toutefois des pages supplémentaires pour être
gageront à en payer les frais. RER
De plus, chaque volume annuel : ne ‘comprendra au maximu
feuilles (de seize pages) et, en tout Dites aucun, numéro. 1
huit feuilles. | DR Qt TE ES >
À ‘
_ Les communications devront être revétues du visa du
Toute remarque verbale faite en séance à. propos
si son Auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bul
dans les wngt-quatre heures. ER
Les manuscrits doivent être définitifs CE ‘éviter . rémaniem.
_ lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés. seulement : u recto de fe
isolées. “ Hoi . ee
Mots à nphimen. en italique e notamment tous se nots
fois dans Je manuscrit. | pa
Mots en petites capitales : soulignés nn lois.
Mois en caractères gras (en particulier noms ne 0
di un trait tremblé. ! ae
À Fi 5
Les frais de corrections mobi den par Je remaniemen
pu des manuscrits ‘seront à la charge des Auteurs. S
… Pour chaque référence bibliographique, on est prié d'indiquer e
Fu la tomaison, Pure de Ho la de
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d'i inscrire sur leur ! manuseri le no
MA Seeree
qu ils désirent (à leurs frais). nn
Les clichés des figures dans le texte accompagnant 2 co
être remis en même temps que le manuscrit, le on de la séance
la publication sera renvoyée au Bulleñn suivant. Re
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les Le cou he
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait excep
du Bureau.
Ni ne sera envoyé qu’ une seule é: épreuve à aux oo qu
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corr
ou d'ordre technique, l'article sera note à un numéro ultérieur
D
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1922. — N° 4.
dc
205 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 AVRIL 1922.
——
PRÉSIDENCE DE M. E.-L. BOUVIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze PRésipext donne connaissance des nominations suivantes :
M. Vinorns a été nommé Préparateur temporaire à la Chaire de
Cryptogamie, à dater du 1° avril 1922;
M. l'Abbé Foucuer a été nommé Correspondant du Muséum, sur
la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier (Assemblée des
Professeurs du 27 avril 1922).
DONS D'OUVRAGES.
M. L. Germain, au nom de M. P. Carié et au sien, offre pour la
Bibliothèque du Muséum l'ouvrage suivant :
Mission Zoologique de M. Paul Carié aux îles Mascareisnes : Faune
malacologique terrestre et fluviatile des îles Mascareiones, par Louis
Muséum. — xxvitr. ‘7
— 958 —
Geruux (Angers, 1921, vol. in-8° de 4g5 pages, avec XIII
planches).
M. Eug. Surais offre, pour la Bibliothèque du Muséum, un
mémoire intitulé : Etude sur les Frankéniacées (Extrait de la Revue
générale de Botanique. t. XXXIV, 1921). N
— La Bibliothèque du Muséum a recu également les dons suivants:
Biologiske Arbejder tilenede Eu. Warwixe paa hans 70 aars
Fodselsdag den 3. november 1911. Kobenhavn, 1911. In-8°.
De M. P. Serre :
1° Documentos relativos al conflicto de juridiccion territorial con la
Fepublica de Panamä y sus antecedentes. San José de Costa
Rica, 1921. In-8°;
2° (Goxzauez (Luis Felipe) : Historia de la influencia extranera
en cl desenvolvimiento educacional y cientifico de Costa Rica.
San José de Costa Rica, 1921. In-8°.
— 959 —
COMMUNICATIONS.
ÉTUDE DE LA COLLECTION D 'OISEAUX
RAPPORTÉE PAR 14 Mission Du Bourc-pe-Boz4s
DE L'AFRIQUE TROPICALE (1902-1903),
par M. J. Berzroz.
Avant de donner la liste des Oiseaux recueillis au cours de la Mission Du
Bourg-de-Bozas, il est nécessaire de rappeler brièvement l'itinéraire de
cette mission; cela permettra de mieux saisir les caractères généraux de
cette faune, forcément un peu disparates, vu la diversilé des pays par-
courus.
Après un long séjour en Abyssinie, la Mission quittait à la fin de
Thiver 1902 les montagnes du Shoa méridional et, se dirigeant vers le sud
par les hauts plateaux parsemés de lacs, dont le plus important est le lac
Abbay ou Pagadé, puis par la vallée de lOmo, tributaire du lac Rodolphe,
atteignait vers le début de l'été la rive nord de ce grand lac. Délaissant
ensuite celte région, elle prenait vers l’ouest la direction de la vallée du
Haut-Nil, qu’elle atteignait en septembre. Enfin, après avoir traversé le
Nil à Doufilé, elle franchissait les hauteurs qui séparent le bassin du Nil
de celui du Congo, arrivait à la fin de l’année 1902 sur les bords de
l’Ouellé, cours supérieur de l’Oubangui, et atteignait peu après le Congo
lui-même, terme de la mission.
On conçoit done que des hautes régions montagneuses de Éthiopie
aux steppes marécageuses du lac Rodolphe et aux forêts équatoriales du
Congo, les divergences au point de vue de la faune ornithologique soient
grandes. On pourra néanmoins remarquer, dans l’énumération suivante,
que certaines espèces, loin d’être localisées, sont au contraire assez ubi-
quistes :
Corvidés.
Corous albus Müll. (—C. scapulatus Daud.). — G' ad. : Kocha Nau,
Éthiopie. Avril 1902. — Gad. : Doufilé-sur-Nil (800 m. d'alt. ). Octobre
1902.
Espèce très répandue dans toute l’Afrique tropicale.
— 960 —
Rhinocorax affinis (Rupp.). — © ad. : Mela, Pays de Gofa ( 2,315 m.).
Mai 1902.
Corvultur crassirostris (Büpp.). — Pr. ad. : Téla, Pays Oualamo
(1,640 m. d’alt.). Avril 1902.
Ce géant de la famille des Corvidés est, de même que l'espèce précé-
dente, propre à T'Éthiopie, et remarquable par son bec très robuste, noir
à pointe blanche.
Cryptorina afra(L.). — Set ? ad. : Doufilé-sur-Nil. Octobre 1902.
Dicruridés.
Dicrurus assimilis divaricatus (icht. — ad. : bords de la rivière
Mazé (1.400 m. d'alt.). Mai1902. — G ad. : Pays Baskelo Daoulo, Éthio-
pie (1,400 m. d'alt.). Mai 1902.
Oriolidés,
Oriolus auratus Vieïll. — ad. et juv. : Pays Baskeio Daoulo. Éthio-
pie. Mai 1902.
Celte espèce de Loriot est propre à l'ouest et au nord-est de Y'Afrique
tropicale et est remplacée dans le sud et Test par une espèce voisine,
TO. notatus Ptrs.
Sturnidés.
Spreo superbus (Rüpp.). — © ad. : plaine de Netch-sar, rive gauche de
TOmo (820 m. d’alt.). Mai 1902.
Lamprocolius chalybæus | chloropterus Sw.?]. — Juv. : Kocha-Nati, Pays
Oualamo, Éthiopie. Avril 1902.
L'unique exemplaire cité ici est un jeune, dont le plumage, d’un brun
assez uniforme en dessous, présente sur le dos et les ailes les vifs reflets
métalliques de sa robe d’adulite. Sa petite taille nous le fail considérer
comme se rapportant à la variété chloropterus Sw., bien que l'existence de
celle-ci dans le nord-est de l'Afrique soit contestée par plusieurs auleurs:
mais les détails de coloralion qui permeltent de distinguer le plumage de
l'adulte ne sont pas perceptibles ici. =
Amydrus morio Ruppelli Verr. — S et ? ad. : Éthiopie,
Cosmapsarus regius Rchw, — Ad. : Éthiopie.
TG
Fringillidés.
Passer Swainsoni (Rüpp.). — G'ad. : Mela, Pays de Gofa (2,385 m.
d’alt.). Mai 1902. — Ad. : Chabadino Loko, Sidama (2,080 m. d'’alt.).
Avril 1902.
Polospiza striolata (Rüpp.). — ad. : Kentcho, Pays de Gofa
(2,400 m. d’alt.). Mai 1902.
Plocéidés.
Textor albirostris (Viell.). — © pr. ad. : Puits Kalonléonmorri, Pays
Tourkouana (700 m. d’alt.). Juillet 1902.
‘Get exemplaire a le bec noir et le plumage d’un brun noirâtre, carac-
tères dus sans doute à l’immaturité.
Dinemellia Dinemellu (Rüpp.). — ® ad. : Puits Kalonléonmorri, Pays
Tourkouana. Juillet 1902.
Ploceipasser melanorhynchus (Rüpp.). — © ad. : puits Kalonléonmorri,
Pays Tourkouana. Juillet 1902. — © ad. : Rivière Lomoneniapoisi, Pays
Tourkouana (810 m. d’alt.). Juillet 1902.
Espèce caractéristique de cette région du nord-est de l'Afrique.
Ploceus (Melanopteryx) nigerrimus (Vieill.). — Set ® ad. : Boumba,
rive droite du Congo. Janvier 19038.
Oiseau propre à la région forestière de l'Afrique équatoriale.
Ploceus (Otyphantes) Reichenowi (Fisch.). — Sad. : Chabadino Loko,
Sidama (2,080 m. d’alt.). Avril 1902.
Ce spécimen est assez remarquable par sa coloration qui diffère légère-
ment du Lype de l'espèce : en effet les plumes du dos et de la nuque, au
lieu d’être d’une teinte noirâtre à peu près uniforme, sont toutes d’un
- brun noir au centre et plus ou moins largement bordées d’olivätre, l'uro-
pygium seul étant d’un vert olive uniforme. Par ce caractère il semble
donc en quelque sorte intermédiaire entre le P. baglafecht V. et le P. Rei-
chenowt (Fisch.), très voisin, dont le G' adulte ne diffère du précédent que
par la couleur noire uniforme de la nuque et du dos. Mais il serait hasar-
deux de voir dans cet unique exemplaire une race particulière de l’une de
ces deux espèces et nous le considérons plutôt comme une forme saisonnière
du P. Reichenowi, qui vit d'ailleurs dans la même région et doit présenter,
comme tant de ses congénères, des variations notables dans sa livrée.
Ploceus (Hyphantornis) cucullatus abyssinicus (Gm.). — Sad. : bords
de la rivière Mazé, Pays Zala (1,160 m. d’alt.). Août 1902. — S' ad. :
— 262 —
Forêt des Ababoua, près de la Bima, Congo (850 m.). Janvier 1903. —
Q ad. : Chabadino-Loko, Sidama, Éthiopie (2,080 m.). Avril 1902.
D'après Ogilvie-Grant, la race de P. cucullatus propre à la région congo-
laise — qu'il dénomme P. c. Jemininus O.-G. — serait légèrement distincte
de celle d'Abyssinie — P. c. abyssinicus (Gm.) — par le plumage du
plus brillant avec la teinte brun roux du collier cervical plus étendue sur
la nuque. En réalité les deux spécimens O° que nous signalons iei, bien
que se rapportant géographiquement chacun à l’une de ces deux races, sont
tellement semblables l'un à l'autre, que nous ne pensons pas devoir
accepter comme conslante celte distinction.
P. (Sitagra) melanocephalus Fischeri Reichw. — S' ad. : Doufilé-sur-Nil.
Octobre 1902.
Par la coloration noire de la tête étendue Jusqu'à la nuque et suivie d’un
mince collier jaune qui la sépare du jaune olivätre du dos, ainsi que par
la couleur du dessous du corps fortement lavée de brun roux sur la poi-
irine et jusque vers le milieu de l'abdomen, cet exemplaire se rapporte bien
au P. Fischeri Rchw., que l'on peut d’ailleurs considérer comme une des
nombreuses races du P. melanocephalus (1.), au même tilre que ces
formes très voisines, telles que les P. dmidiatus (Salv.), intermedius (Rüupp.),
Cabanisi (Pel.) , etc.
Pyromelana qe à (Sw.). — d' ad. (plumage de noces) : Pays
Zala, Éthiopie (1,400 m. d'alt.). Mai 1902. — GC ad. (plumage d'hiver) :
bords de l'Ouellé, Congo (1.000 m.). Décembre 1902.
Le S'en plumage d'hiver, bien différent, comme l'on sait, du plumage
de noces, ressemble à la ©, mais s’en distingue néanmoins facilement par
sa taille plus forte, la couleur noire des aïles et de la queue et par le dos
strié de noir et non de brun.
Coliuspasser laticauda (Licht.). — S ad. : Pays de Zala, Éthiopie.
Mai 1902. — Sad. : Karket, sur riv. Mito, . de Gofa (1,700 m.).
Mai 1902.
Espèce propre au nord-est de l’Afrique.
Vidua serena (L.) — € ad. : Karza, au pied de la montagne de Gofa
(1,550 m.). Mai 1902. — Sad. : Kentcho, Pays de Gofa (2,400 m.).
Mai 1902.
Hypochæera ultramarina (Gm.). — S' ad. : Rive droite de l'Omo, près
de ja riv. Anton. Juin 1902.
Coccopygia quartinia (Bp.). — 2 d' ad. : Kentcho, Pays de Gofa, Éthio-
pie. Mai 1902.
Petite espèce particulière à l'Éthiopie et aux régions avoisinantes.
=.i,
Reis er. SE Son NOTES
no
Alaudidés.
Mirafra cheniana chadensis Alex. — GS ad. : plaine de Netch-sar, rive
gauche de l’Omo (820 m.). Mai 1902.
Nous rapportons à la race soudanaise du M. chemiana Sm. cet exem-
plaire, qui, par ses dimensions et la coloration des rectrices, se rapproche
beaucoup aussi des M. c. cantillans Blyth, de l'Inde, et M. c. fringillaria
Sund., de l'Afrique australe, toutes ces formes élant d’ailleurs très voi-
sines les unes des autres.
Motacillidés.
. Motacilla vidua Sund. — Ad. : bords de la Niama, affluent du Nil, Pays
des Choulis. Septembre 1902. — Imm. : Doufilé, rive gauche du Nil.
Octobre 1902.
. Anthus rufulus cinnamomeus Rüpp. — Ad. : Kentcho, Pays de Gofa,
Ethiopie (2,400 m.). Mai 1902.
Macronyx croceus (Vieill.). — ad. : Doufñilé-sur-Nil, Octobre 1902.
Espèce très répandue dans toute l'Afrique tropicale et remarquable par
ses doigts et ses onples très longs.
Macronyx flavicollis Rüpp. — Ad. : sans renseignements.
Espèce propre à l'Éthiopie et apparemment, assez peu répandue.
Il est reprellable que cet unique exemplaire ne nous fournisse aucun
renseignement sur l'habitat de cet oiseau. Par comparaison avec d’autres
spécimens de la collection du Muséum, d’ailleurs tout à fait semblables,
mais de provenance malheureusement aussi douteuse, celle espèce de
Macronyx apparaît comme assez différente de ses congénères : de taille plus
faible que la précédente, elle a les doigts el les ongles bien moins déve-
loppés proportionnellement; le dos est d’une teinte brune plus ou moins
lavée de roussâtre et marquée de taches d’un brun noir; la gorge seule est
orangée, le reste du dessous du corps d’un brun roux pâle.
Nectariniidés.
Nectarinia tacazze (Stanl.). — ad. : Kentcho, Pays de Gofa, Éthiopie.
Mai 1902, | |
Nectarinia pulchella (L.). — Sad. : rive gauche de l'Omo, Pays de
Karo (600 m.). Juin 1902. PAPER
— 964 —
Eaniidés.
Prionops cristatus Rüpp. — Sad. : Pays Basketo Daonlo (1,400 m.).
Éthiopie. Mai 190».
Eurocephalus Rüppelli Bp. — Sad. : rive droite de l’Omo, près du lac
Rodolphe (600 m.). Juin 1902. — S' ad. : puits Kalonleonmorri, Pays
Tourkouana (700 m.). Juillet 1902.
Oiseau très caractéristique de cette région de l'Afrique et rappelant un
peu les Dinemellia par son plumage en grande partie blanc.
Pomatorhynchus senegalus Blanfordi Sharpe. — Ad. : Chabadino-Loko,
Sidama (alt. : 2,080 m.). Avril 1902. — Ad. : Rive gauche de Omo,
Pays de Karo (600 m.). Juin 1902.
Dryoscopus gambiensis Malzacü (Hengl.) — & ad. : rive gauche de
lOmo, Pays de Karo. Juin 1902.
Laniarius erythrogaster ( Gretzschm.). — © ad. : Rive gauche de l'Omo,
Pays de Karo, Juin 1902.
Lanius collaris humeralis Stani. — 2 ad. : Chabadino-Loko, Sidama.
Avril 1902. — Gad. : Kentcho, Pays de Gofa (2,400 m.), Ethiopie.
Mai 1902.
Lanius dorsalis Cab. — S'ad. : Kalemoudjit, Pays Tourkouana (700 m.).
Juillet 1902.
Lanius Antinoru Salv. — © ad. : Puits Kalonleonmorri, Pays Tour-
kouana. Juillet 1902.
Cet oiseau ne diffère du précédent que par la couleur noire de 1a tête
se confondant insensiblement avec le gris du dos et par la fine bordure
blanche apicale des rémiges secondaires. Aussi ces deux spécimens, l'un
l’autre ®, provenant tous deux du même pays, semblent-ils venir à l'appui
de cette hypothèse émise par Sharpe (in Proc. Zool. Soc., 1895, p. 477),
d’après laquelle les L. dorsalis Cab. et Antinoru Salv. ne correspondraient
en réalité qu'aux deux sexes d’une seule et même espèce.
Lanius excubitorius Prév. et Des Murs. — ' ad. : Némoulé-sur-Nil
(alt. : 840 m.). Septembre 1902.
Lanius nubicus (Licht.). — Ad. : sans renseignements.
‘Cet unique exemplaire se fait remarquer par la couleur du dessous du
Corps, fortement teinté de rougeàtre.
* Lanius isabellinus Hempr. et Ebr. — © imm. : confluent du Kibali et
de la Dongou (1,015 m.). Novembre 1902.
— 965 —
Sylviidés.
Cisticola chiniana (Sm.)? — 1 sp. : Dousi, Pays de Karo (600 m.).
Juin 1902.
Cisticola sp.? — 1 sp. : Doufilé-sur-Nil (800 m.). Octobre 1902.
Le très mauvais état de ces deux dépouilles, chez lesquelles la taille, le
bec et la coloration des rectrices autorisent tout au moins une détermina-
tion générique, ne nous a pas permis de les identifier de façon plus pré-
cise,
T'urdidés.
Geocichla lüsipsirupa simensis (Rüpp.). — 2 ad. : sans renseignements.
— Ad. : Oumbo, Aralamo (2,000 m.), Abyssinie. Avril 1902.
Ces trois spécimens présentent sur le dessous du corps une teinte rous-
sätre très marquée, caractère distinctif du G. its. simensis, par opposition
au G. litsipsirupa. typique, chez lequel la couleur blanche est à peine
lavée de roux.
Turdus olivaceus abyssinicus Gm. — ' imm. : Pays de Gofa, Abyssinie.
Mai 1902.
Cet individu est remar quable par la coloration d’un roux vif des flancs
et des sous-alaires. Il représente la race la plus septentrionale du T. oliva-
ceus L., espèce très répandue dans toute l'Afrique orientale et australe, et
dont les nombreuses sous-espèces (7. Cabanisi Bp., T, Deckeni Cab., ete.),
sont voisines les unes des autres : le 7. Deckeni entre autres ne différerait
du T. abyssinicus que par l'absence totale de blanc au bas-ventre: tous
deux ont le bec et les paites jaune orangé.
Monticola rufocinerea (Rüpp.). — Ad. : Hoda, Pays de Ouba (1,570 m.),
Éthiopie. Mai 1902.
Thamnolea semifura (Rüpp.). — Imm. : Pays Basketo, Éthiopie
(2,065 m.). Mai 1902. |
Espèce très bien caractérisée et, tout comme la précédente, essentielle-
ment propre aux régions montagneuses de l'Éthiopie.
Ce spécimen, qui possède le miroir blanc des ailes si caractéristique de
l'espèce, a le dessous du corps noirâtre rayé transversalement de fauve
pile, signe d’immaturité.
Pentholæa clericalis Hartl. — S'imm. : Libogo, entre les monts Gombiri
et la riv. Yéi (alt. : 1,210 m.). Octobre 1902.
Malgré le mauvais état de cette dépouille — le bec entre autre man-
quant totalement — nous n’hésitons pas à la rapporter à cette espèce
D 066.2
assez rare et très localisée dans l'enclave de Lado et la région montueuse
qui sépare les bassins du Nil et du Congo (voir Sclater et Mackworth-
Praed, The Ibis, 1918, p. 68h). La structure des deux premières rémiges,
lévèrement acuminées au sommet, les ailes assez courtes et arrondies, les
dimensions, le plumage en entier noirätre avec les petites couvertures
alaires blanches ne peuvent guère laisser de doute à ce sujet. [1 faut
signaler toutefois que la tache frontale blanche de l’adulie semble au pre-
mier abord faire défaut chez cet exemplaire : en réalité; elle est indiquée
déjà par la base blanche des plumes du front — caractère parfaitement
opposé à la couleur entièrement noire des plumes du vertex. I est donc
très probable que le P. clericalis, de même que diverses espèces du groupe
des Thamnolæa et des Myrmecocichla, à colorahion noire et blanche lout
à fait semblable, n’acquiert cette couleur blanche du front que dans l'âge
parfaitement adulte.
OEnanthe (= Saxicola) isabellina (Cretzschm.). — Ad. : sans renseigne-
ments.
Espèce bien caractérisée par son bec allongé et sa coloration uniforme.
Œnanthe (= Saxicola) Heuplini (Finsch et Hartl.). — S' ad. : Pays
Tourkouana (alt. : 600 m.). Juillet 1902.
Exception faite de la coloration de la queue, blanchâtre à la base avec
une large bordure apicale noire, le plamage de cet oiseau, d'un brun foncé
au-dessus avec toutes les plumes plus ou moins nettement bordées de
roussätre et la gorge blanche seulement au voisinage du menton, rappelle
plutôt celui des Saxicola (= Pratincola auct.). C'est une pelite espèce très
différente apparemment des autres OEnanthe et propre à cette région du
Haut-Nil et de l'Éthiopie.
Pinarochroa sordida (Rüpp.). — Ad.-: sans renseignements.
Cet oiseau, aux couleurs ternes et uniformes, aux pattes longues et ro-
bustes, est très voisin des OEnanthe. Il en diffère par sa queue courte, ses
ailes arrondies, dont les rémiges primaires sont à peine plus longues que
les secondaires, la première étant égale à la moitié de la seconde; toutes
les rectrices latérales présentent, chez ce spécimen, une tache brune
apicale.
Saxicola (== Pratincola) rubicola (L.). — d' ad. : sans renseignements.
(À suivre.)
— 267 —
Porssows pu SÉNÉGAL ENVOYÉS PAR LE Î)' Sorne,
par M. ze D' Jacques PELLrrGrix.
M. le D' Soing a adressé au laboratoire de M. le professeur Gruvel, qui
a bien voulu me la communiquer, une collection de Poissons d’eau douce
du Sénégal renfermant un certain nombre d'échantillons surtout remar-
quables par leurs dimensions. Plusieurs exemplaires, comme on le verra
dans la liste donnée ci-dessous, présentent une taille notablement supé-
rieure à celle indiquée par M. Boulenger dans son Catalogue si complet
des Poissons des eaux douces d'Afrique en se basant sur les exemplaires
possédés par le British Museum ©, En outre, un très grand Hemichromis
Jasciatus Peters me paraît devoir constituer le type d’une variété nouvelle
dont on trouvera aussi plus loin la description.
Les spécimens les plus intéressants sont entrés dans les collections du
service d’ichtvologie du Muséum.
ELOPIDÆ.
Erops sexecaLensis Regan. Longueur, 470 millimètres (320 d’après
Regan ©).
OSTEOGLOSSIDÆ.
Hereroms ninorieus Cuvier. Longueur, 620 millimètres (800 d'après
Boulenger).
MORMYRIDÆ.
… Hyperorisus BEBE Lacépède. Longueur, 44o millimètres (460 d’après
Boulenger ).
CHARACINIDÆ.
SARCODACES ODOË Bloch. Longueur, 510 millimètres (330 d'après
Boulenger).
0 G. À. Bourexcer, Catalogue of the Fresh-water Fishes of Africa in the
British Museum (Natural History), vol. 1-1V, 1909-1916.
®) Ann. Mag. Nat. Hist. (8), I, 1909, p. 36.
— 268 —
Hsprocvox 8revis Günther. Longueur, 350 millimètres (480 d’après
Boulenger).
CirmariNus cirHaRus Geoffroy. Longueur, 330 millimètres (480 d’après
Boulenger).
CYPRINIDÆ.
Lagro sENEGALENSIS CG. V. Longueur, 45o millimètres (5oo d'après
Boulenger ).
SILURIDÆ.
CLariAs sENEGALENSIS GC. V. Longueur, 650 millimètres (850 d'après
Boulenger ).
Hererograncnus Brmorsauts L. Geoffr. Longueur, 800 millimètres (770
d’après Boulenger).
Carysicurays rurcaTus Günther. Longueur, 600 millimètres (470
d’après Boulenger).
Crarores zaricers Rüppell. Longueur, 780 millimètres (570 d’après
Boulenger). |
Amius LariscuTATus Günther. Longueur, 700 millimètres (520 d'après
Boulenger ).
Arivs Heunecori C. V. Longueur, 520 millimètres (5oo d’après Bou-
lénger ).
SERRANIDÆ.
. Lares micoricus L. Longueur, 1,100 millimètres ©) (1,800 d’après
Boulenger).
CICHLIDÆ.
Hemionromis rascrarus Peters ©) var. violacea var. nov. Longueur,
265 millimètres (265 d’après Boulenger).
Tizapra GaLæA Artédi. Longueur, 345 millimètres (420 d'après
Boulenger).
Ticapia meLanoPLeurA À. Duméril. Longueur, 335 millimètres (330
d’après Boulenger).
0) Le poids de ce spécimen est de 18 kilogrammes,
@) Mon. Berl. Ac., 1857, p. ho3.
:
4
4
ï
C
74
tu. dec in
— 269 —
MUGILIDÆ,
Muex cepuarus L. Longueur, 4oo millimètres (560 d'après Bou-
lenger ).
Mueiz aurarus Risso. Longueur, 330 millimètres (4oo d’après Bou-
lenger).
Hewicunoms rasciarus Peters var. violacea var, nov.
La hauteur du corps est contenue 2 fois 4/5 dans la longueur (sans la
caudale), la longueur de la tête 3 fois. Le diamètre de l'œil est compris
6 fois dans la longueur de la tête, 2 fois dans celle du museau, 1 fois 3/4
dans l’espace interorbilaire. Les dents sont coniques et fortes, les anté-
rieures en forme de canines; à la mâchoire supérieure seulement existe une
seconde rangée interne de petites dents coniques, largement séparée de la
rangée externe. La mächotre inférieure est très fortement proéminente. On
comple 6 rangées d'écailles sur la joue, la largeur de la partie écailleuse
faisant 2 fois 1/3 le diamètre de l'œil. Les branchiospines, courtes, sont
au nombre de 7 à la base du premier arc branchial. On compte 31 écailles
en ligne longitudinale, *? en ligne transversale. La ligne latérale supé-
rieure perce 15 écailles, l'inférieure 12. La dorsale comprend 15 épines
croissanles et 12 rayons branchus. L’anale possède 4 épines et 9 rayons
mous ; la dernière épine est plus courte que la dernière de la dorsale. La
pectorale arrondie fait un peu plus de la 1/2 de la tête. La ventrale n’arrive
pas à l'anus. Le pédicule caudal est plus haut que long. La caudale,
presque entièrement recouverte de petites écailles, est arrondie.
La coloration du dessus du corps est olivâtre, mais toutes les parties
inférieures, notamment le dessous de la tête, sont d’un beau rouge violacé
vineux. Îl existe une large tache noire operculaire, mais il n’y a aucune
trace des fasciatures noires qui ont valu son nom à l'espèce. La dorsale et
la caudale sont uniformément gris foncé, la peclorale est jaune, la ventrale
et l’anale noires,
DEN EE A VO PEN 05ESq o17/2NP310 Pre
N° 29-79. Coll. Mus. — Sénégal : D’ Soin.
1 ex. Longueur, 210 + 55 — 265 millimètres.
Je n’attache pas une très grande imporlance à la présence d’une
h° épine à l’anale au lieu de 3, le fait pouvant être accidentel; mais la
coloralion de ce bel exemplaire qui représente la taille maxima atteinte par
l'espèce me paraît devoir justifier la création d'une variété nouvelle, remar-
quable en outre par la largeur de la partie écailleuse des joues, le progna-
thisme de la mâchoire inférieure, la hauteur du pédicule caudal.
— 170 —
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE FAUNISTIQUE DES ÎsoPoDEs DE FRANCE,
par M. Taéonore Moon.
Au cours d’études récentes sur la faune des Isopodes français océaniques
(croisières du Mistral, du Pétrel et de la Tanche), j'ai rencontré plusieurs
formes nouvelles pour la région ou peu connues et particulièrement inté-
ressantes pour leur distribution géographique.
L. Asraaizca Desxayesnr (Lucas) Steb.
| 1849. Arcturus Deshayesu (Lucas) 1 & (type) Mus. Paris.
1874. — gracilis Stebbing (nec Goodsir).
1878. — linearis Stebbing (nom. sol.).
1893. Astaclla Deshayesü Stebbing (id.).
1904. — — Norman.
1906. — — Norman et Scott.
19114. — — Kæbhiler.
1919. — — Stephensen.
O0 — Hansen (nom. sol.).
Cette espèce n’était jusqu'ici connue que de la Méditerranée (Lucas,
Claus, Stephensen), des côtes atlantiques du Portugal et de l'Espagne (?
et du Sud de l'Angleterre (Stebbing, Norman et Scott). La découverte
effectuée par nous de cette forme sur nos côtes armoricaines fournit donc
un point intermédiaire entre les deux stations extrêmes signalées jusqu’à
ce jour. -
19 août 1920 (chalut), fond algo-rocheux. Parages de l'ile aux Mou-
tons (croisière du Mistral).
30 août 1921 (drague), prof. 32 mètres (croisière du Pétrel : station X),
1 © gravide.
6 septembre 1921 (drague), vase, prof. 28 mètres (croisière du
Pétrel : station XIIL), 1 S.
20 septembre 1921 (drague), prof. 21 mètres (croisière du Pétrel :
station XX), 1 S. |
1) Fide Tattersall 1904 (1906), p. 85.
x
J
<
4
Ra y) La
Il est bien probable que le mäle de cette espèce a été confondu avec
Astacilla longicornis (Sow.) S'= Arcturus gracilis Goodsir. Astacilla lonpi-
cornis (Sow.) ® ne peut être confondu avec À. Deshayesi (Lucas) d', car
la première de ces espèces est aisément reconnaissable aux fortes tubercu-
lations dont le corps est pourvu.
* Pour éviter à l'avenir celte confusion, nous attirons l'attention sur les
caractéristiques suivantes :
A, longicornis (Sow.) S', longueur À. Deshayesü (Lucas) d, longueur
totale du pleon — 1/4 du IV° seg- totale du pleon — 3/4 du IV° seg-
ment pereial. Urus © terminé ment pereiïal. Ürus terminé par
postérieurement en pointe aiguë. une extrémité arrondie. Article 3
Article 3 de la 2° antenne non de la 2° antenne tuberculé.
tuberculé.
La femelle d'Astacilla Deshayesh (Lucas) n'a jamais élé l'objet d'une
description précise. C’est pourquoi nous donnons iei les principaux carac-
tères de cette forme.
Cephalon aussi large que long. Bord frontal supéricur profondément
échancré au niveau des insertions antennulaires; partie médiane de la
concavilé pourvue d’une courte saillie aiguë dirigée en avant. Lobes
latéraux développés, dirigés inférieurement, à sommets lronqués. Saillies
oculaires accusées : contour des yenx ovoïde (à sommet large antérieur).
Face supérieure du cephalon portant au niveau des yeux une paire de
protubérances rapprochées munies de quelques poils raides apicaux.
Trois premiers sonites pereiaux très semblables, ne différant guère que
par leur largeur qui augmente du 1° au 3° et par le développement des
lobes pleuraux qui présente le même phénomène. Surface lisse, les irrégu-
larités du contour dorsal ne possédant pas la valeur de tubercules. 4° somite
pereial relativement court, beaucoup plus large à son bord antérieur qu'à
son bord postérieur. Une très forte saillie arrondie occupant chacun des
angles antéro-latéraux au niveau des pièces coxales du 4° péréiopode.
Partie dorsale antérieure du somite portant un fort tubercule sétigère.
Lobes pleuraux du segment se prolongeant postérieurement sur le
5° somile. b°, 6° et 7° somites pereiaux très semblables, à bord dorsal
postérieurement relevé. Pièces coxales des perciopodes 5, 6, 7 diminuant
d'importance d'avant en arrière. 7° segment se prolongeant par un lobe
pleural.
- Pleon comprenant trois somites imparfaitement séparés et un urus
englobant les somites 4, 5, 6 et le telson. Séparation des deux premiers
G) En vue dorsale, Urus = partie du pleon dont les somites sont entièrement
soudés,
— 272 —
seoments perceptible seulement en vue latérale. 3° seoment séparé de
l’urus par une échancrure pleurale accusée. Urus présentant dans sa moitié
proximale des bords parallèles qui, dans sa moitié distale, convergent
pour délimiter un lobe terminal à sommet tronqué.
Antennules : trois premiers articles de longueurs subégales, mais de
diamètre décroissant du 1” au 3°. Quelques soies courtes sur l'angle
antérieur du 3° article; 4° allongé, cylindroïde, portant quatre filaments
sensoriels (? et trois soies courtes et rapprochées, sans compter quelques
poils disséminés.
Antenne : 1° article court dépassant à peine les lobes latéraux du front
céphalique; 2° article court portant à sa face ventrale une profonde échan-
crure au fond de laquelle se trouve une petile saillie linéaire. Articles 3, 4,5
très allongés, pourvus de poils espacés à leur bord inférieur; flagellum
relativement long, dépassant la moitié du 5° article pédonculaire.
… Pereiopode 1 : très spécial et caractéristique. Basipodite allongé, ischio-
podite court et grêle, méropodite lrès élargi à son contact avec le carpo-
podite, l’article le plus développé de l'appendice, affectant la forme d’un
parallélogramme, propodite®” ovalaire, dactylopodite court (moitié du
propodite). Carpopodite et propodite pourvus, en plus des soïes habi-
tuelles, d’un cerlain nombre de robustes soies filiciformes ), soies du
carpopodite (g) insérées sur le contour inférieur de l'article el de taille
croissante (les plus longues étant distales); soies du propodite insérées,
non sur le bord, mais sur la surface interne de l’article par rangées trans-
versales, presque perpendiculaires à l’axe de l’appendice. Pereiopodes »,3, 4 :
conformes au type général et sans caractères spéciaux. Pereiopodes 5, 6,7 :
dactylopodite portant : 1° un tubercule sur son bord inférieur; 2° un fort
crochet terminal: 3° un crochet de même dimension s’inséfant sans arlicu-
lation sur l'angle antéro-inférieur de l’article.
Oostévites au nombre de trois paires, et portés respectivement par les
coxopodites des pereiopodes 2, 3, 4.
1° oostépite allongé : zone marginale externe très large, ciliée, entou-
rant une région centrale opaque très peu étendue.
2° oostégite ressemblant au 1°, mais relativement plus large; zone
translucide étroite, ciliée.
%) «Bätonnets sensoriels» Kœhler, «olfachive filaments» G. O. Sars. Ces appen-
dices sont prolongés sur notre exemplaire par un chevelu de filaments à striations
transversales. S'agit-il d’une structure propre ou d’un thallophyte?
@) Et non protopodite! Kæhler, p. 43.
%) Ces épines si spéciales rappellent certains éléments de la structure des
Gnathüdæ et de certains autres Isopodes.
— 273 —
3° oostégite très allonge; au bord libre une zone translucide érroite,
ciliée. Extrémité distale de l’oostégite comportant une pièce individualisée,
pourvue de quelques fortes soies et raccordée au corps de l'oostégite par
une ligne articulaire courbe.
Uropodes normaux : endopodite pourvu de plusieurs fortes soies.
J'ai dû renoncer à l'examen des pièces buccales et des pléopodes pour
éviter la destruction du spécimen unique utilisé pour la description.
- Dimensions :
Longueur totale (sans les antennes) — 9 millim.
Ceph. + th. 1,92, 3 — 2,5.
th. 4 0.
th. 5,6, 7 + abd. — 4.
Longueur a. 2 =},
Hood = 1,5.
= io) =
Il me parait utile de donner ici une clef dicholomique des espèces
d'Arcturidæ de nos côtes océaniques.
| Telson en vue dorsale terminé en pointe CHAT ONE ee)
1. 2 Telson à extrémité arrondie ou tronquée, non en pointe
| TR mn PR RTE SP NE ST nn LUN ee 2
Surface du 4° sement péréial tuberculée. A l’état adulte
; | des oosléoites — À. lonpicornis (Sow.) ©.
| Surface du 4° segment péréial non tuberculée. Jamais
d'oostésites — À. longicornis (Sow.) d'.
e
n
Un tubercule pilifère dorsal sur le 4° sepment péréial.
Moins de 10 soies sensorielles au 4° article antennulaire.
À l'état adulte des oostégites — À. Deshayesi (Lucas) ©.
L° segment péréial entièrement lisse. Plus de 10 soies sen-
sorielles au 4° article antennulaire. Jamais d’oostépites
— À. Deshayesü (Lucas) &.
3.
2. PerienaTuia AByssoRuM (G. O. Sars) Th. M.
1871. Anceus abyssorum G. O. Sars.
1899. Gnathia -— G. 0. Sars.
1913. Gnathia schistifrons Stebbing (nom. sol.).
1915. — abyssorum Stephensen (id.).
1915. — schistifrons Stephensen (id.).
1916. — abyssorum H.J. Hansen.
1922. Perignathia — . Th. Monod.
21864. Anceus asciaferus Hesse,
Muséu“. — xivur, 18
ir =
Un exemplaire G de ce genre nouveau pour la faune française a été
identifié par moi : il avait été capturé par la Tanche, le 7 seplembre 1991,
à 135 mètres de profondeur. Lat. : 46° AG°N. Long. : 3° 57 W. (Gw.).
Ce spécimen, dont la détermination ne laisse aucun doute, répond, quant
à la plupart de ses caractères, aux descriptions déjà publiées. La fente
supra-fronlale, comme l’a montré Hansen, avait échappé à Sars : c’est
celte omission qui a fait considérer à Stebbing comme une espèce valable
un exemplaire dont l’incisure était apparente. Celle de notre individu est
très indistincle et quasi-invisible. L'observation du bord frontal est d'autant
plus délicate qu’il existe un processus médian, infra-frontal, qui, appa-
raissant en vue dorsale, donne au bord céphalique antérieur un aspect
tout à fail inexact. Ce processus ne paraît pas avoir été vu sur le matériel
nordique étudié par Hansen. Les mandibules pourvues de leur crête si
nelte, les péréiopodes épineux, les yeux énormes, les protubérances supra-
oculaires sont conformes à la diagnose spécifique. Le telson, par contre,
qui affecte généralement la forme d’un triangle allongé, est ici beaucoup
moins aigu : ses bords latéraux sont un peu connexes dans leur tiers
distal, avant le rétrécissement terminal. Ge telson est assez comparable
à celui de Gnathia oxyuræa (Lällj.) ou de G. maxillaris {Mont.). S'agit-il
d’une varialion individuelle ou d’un caractère racial? La découverte d’autres
individus pourra seule nous apporter la solution de ce problème. Le
pénis est simple; les pléopodes sont sétifères. Le gnathopode est nelte-
ment formé de trois articles, ce qui place cette espèce dans le genre
Perignatha Th. M. Stebbing avait observé cette modalité : «The first
gnathopod shows only three joints, of which the apical is minute,
-supported by a joint of very moderate size, resting on an opercular joint
of vast expansion, which has the upper part of its convex margin
fringed with selae» (1913, p. 234). Or, à la planche, ce gnathopode ne
se compose que de deux articles comme chez les espèces du genre Gnathia
s. sir. [l n’y a là, comme a bien voulu me lapprendre T. R. R. Stebbing,
qu'une omission accidentelle.
La capture de cette espèce dans nos mers apporte une intéressante
contribution à l'étude de sa répartition géographique. Elle n’était connue
que des mers nordiques ou sub-arctiques et l’exemplaire de Stebbing, le
plus méridional jusqu'ici, se localisait par 53° de latitude nord. Cette
forme descend donc jusque dans le golfe de Gascogne : ou bien cette
stalion est l'extrême limite sud d’une espèce boréale, ou bien elle
- deviendra un jour un jalon entre les localités du Nord et les mers du Sud
où on la rencontrera peut-être. Personnellement, nous oplons pour la
première hypothèse. Voici la liste et la position des stations où a été
signalé le Perionathia abyssorum (G. 0.5.) :
1. Hardanger Fjord. 366 m. G. O. Sars legit. et det. (genotype).
2. Haswie (West Finmark). 274-366m. — —
De
3. 53° 42'N.—14° 11" W. 380 m. Porcupine. — Exp. lepit. Stebbing det.
&. 6418" N.—27° 00 W. 539 m. /ngolf. — Exp. lepit. H. J. Hansen det.
5. 61° 4AU'N.—-927° 00" W. 885 m. — — =
6. 63°33 N.—15°09 W. 578m. — — —
7. 64° 58'N.— 19° Lo’ W. 128 m. Thor levit.
8. 70° Lo'N.—21° 30° W. 172 ou 292 m. (Rathbone Island), 2° Amd-
rup. Exp. lepit.
9, 46° 46'N.— 3°57 W. (Gw.). 135 m. Tunche lepit. Th. Monod det.
3. AKIDOGNATHIA BRIVATENSIS ( Hesse).
1864. Anceus brivatensis Hesse (1).
1868. Anceus Halidan Bate and Westwood.
187h. Anceus halidan Stebbing.
1874. Anceus brivatensis Hesse.
1879. Anceus maxillaris Stebbing.
1881. Anceus halidai Delage.
1884. Anceus Daniehi Hesse.
1884. Anceus hahdan Chevreux.
1887. Anceus Halidai J. Bonnier.
1893. Anceus Danielii Stebbing.
1893. Anceus Halidaï Stebbing.
1905. Gnathia formica Norman.
1909. Gnathia (Ancèus) Danieli Brian.
1909. — — brivalensis Brian.
1909. — — Halidayi Brian.
1910. Gnathia halidan Boutan.
1913. Gnathia halidayi J. Guiart.
Gnathia maxillaris R. Gurney (fide S. Omer-Cooper).
1919. Gnathia Halidai Stephensen.
1919. Gnathia Halidayi Stephensen.
1919. Gnatha brivatensis Stephensen.
1915. Gnathia Dameli Stephensen.
1916. Paragnathia halidan J. et W. Omer-Cooper.
1916. Paragnathia halidai W. Omer-Cooper.
1916-1917. Paragnathia halidan J. Omer-Cooper.
1922. Akidognathia hahidai Th. Monod.
1908. Anceus hahdayi Coulon. ?
Nous signalons ici cette espèce — qui fera de notre part l’objet d’un
travail d'ensemble — pour en éclaircir la synonymie. Il me paraît évident
que l’Anceus Halidan de Bate et Westwood est identique à VA. brivatensis
de Hesse. Ce dernier, en effet, présente des caractères qui, au dire de son
() Faute de place, la bibliographie qui suit cette note ne contiendra pas les
références de cette synonymie.
18.
— 276 —
descripteur, se rapprochent tellement de lAnceus Damieli qu'on pourrait
hésiter à les séparer. Or l'A. Danielü est sans aucun doute synonyme de
l'A. Halidaü el Hesse ne fonde guère sa séparation d'avec l'A. brivatensis
que sur des caractères éthologiques, le premier occupant sa station nor-
male (banquelles de vase) alors que le second a élé découvert dans les
interstices de pierres de taille, à l'embouchure de la méme rivière. Quant
aux découvertes de Chevreux (1884) et de Bonnier (1887) qui auraient
trouvé 14. halidan à une certaine distance des côles, dans des dra-
gages, elles sont tellement anormales au point de vue biologique qu'il
convient d'atlendre de nouvelles observations pour pouvoir en faire état.
Croisière du Mistral : rivière d'Hennebont, 1920 : d, ©, juv.
Croisière du Pétrel : Concarneau, 18 septembre 1921, 1 ex. juv ©.
(A suivre.)
(1) Ces pages étaient sous presse quand nous avons découvert dans le matériel
récollé par nous durant la croisière du Mistral un exemplaire 9 de Cyathura
carinala (Kreycr), espèce nouvelle pour la faune de France. Dans la vase, à marée
basse, un peu en amont du mouillage de Bénodct, dans la rivière de Quimper,
le 10 septembre 1920.
12
=
EN:
|
CoLéoPTRRES BUPRESTIDES NOUVEAUX DE L'ILE MAURICE ,
par M. P. Leswr.
C’est seulement dans ces dernières années que les Buprestides de la
faune des Mascareignes ont fait l'objet d’une étude systématique. Dans un
travail publié en 1918 ©), j'ai énuméré et décrit 27 espèces habitant ces
iles, dont 21 appartenant au seul genre Sponsor.
Ces chiffres ne sont pas définitifs. Tout récemment, M. Georges Antelme,
un des plus zélés et des plus passionnés naturalistes de l'ile Maurice, a
bien voulu faire don au Muséum, par l’intermédiaire de M. Paul Carié,
d'une petite série de Coléoptères provenant de ses récoltes personnelles.
Si ces insectes sont peu nombreux, ils sont, par contre, des plus précieux.
La plupart sont précisément des Sponsor appartenant à des espèces qui
faisaient défaut dans nos collections ou qui n’y étaient représentées que
par des spécimens uniques. Trois de ces espèces sont nouvelles et leur des-
cription est donnée ci-après. Leur connaissance vient encore affirmer le
caractère endémique des Buprestides de l’île Maurice. Des 27 espèces
aujourd'hui connues comme habitant celte île, 5 seulement ont été ren-
contrées dans d’autres parties des Mascareignes.
Sponsor (Stenianthe) pygmæus n. sp.
Lonp., 3 mm. — Corpus elongatulum, subparallelum, supra glabrum,
nmilidum, capite pronotoque nigris, illud vix ænescente, elytris obscure
ceæruleis, abdomine pedibusque concoloribus subæneis. Caput pronotumque for-
üter crebre punctata, hoc transversum, lonpitudine haud duplo latius, late-
ribus leviter arcuatis, lalitudine maxuna posimediana, ante basem sita.
Antennæ breves, prothoracis basem haud attingentes, articulis trianpularibus
transversiuscuhs composttæ. Elytra a basi punctis seriatis (apice attenuatis
obsoletisque) subcrebre insculpta, epipleuris fortiter punctata ; apice immarpi-
naia, margine apicis exlerno integerrimo, angusthissime colhciatim reflexo ;
G) P. Lesne, Coléoptères Buprestides des iles Mascareignes (Ann. Soc. Ent.
Fr. [1919], p. 4397-72, Tab. D.
— 278 —
sutura postice marginata, subelevata. Prosternum nitidum, haud tumidum,
episternis adjacentibus subsurdis. Mesosternum punctis profundioribus secundum
marginem anticum haud seriatim digestis insculptum. Abdomen lateribus
minulissime punclulatum ibique subsurdum, slernito ullimo margine apicali
integerrimo, leviter reflexo, secundo omnino exungulato.
Specimen unicum. NS
Cette espèce est la plus petite de toutes celles qui composent le genre
Sponsor. Elle doit prendre place à côté du S. Emmerezi Lsn., dont elle est
facile à distinguer. Chez ce dernier, en effet, l’apex des élytres est nette-
ment rebordé, le bord antérieur du mésosternum est longé par une série
très régulière de gros one enfoncés, l'abdomen est brillant et fortement
ponctué sur les côtés des 1° et 2° slernites.
sponsor villosus n. sp.
Lonp., 4 mm. 5. — Corpus subelongatum, haud parallelum , elytris a basi
gradatim attenuatis, supra sels ereclis brunneis grisescentibus undique dense :
vestitum; nigro-cæruleum, elytris subjanthinis. Frons pronotumque fortiter
crebre punctati. Antennæ subelongalæ, prothoracis basem superantes, articulis
elongatulis compositæ. Scutellum explanatum. Elytra crebre forlter punctata,
punclis seriatim digesthis, margine externo el apicali (a sternin abdominali 3
margine poshco) fortiter serrato. Pyvidium ecarinatum. Abdominis sternitum
ultimum subtrapezoidale, undique crebre sat fortier, postice subradulatim
punciatum, area apicali angustissime levi instructum, maroine postico multi-
denticulato (spalio mediano angustissimo excepto) : sternilum secundum mar, gine
postico medio brevissime oran (S'?).
Specimen unicum.
Cette espèce présente un facies assez particulier du fait de sa forme
élargie en avant et de l’abondante pilosité de la face dorsale du corps. Elle
est assez voisine du S. srideus Kerr.
Sponsor Malartici n. sp.
Long., 8 mm. — Corpus subelongatum, subparallelum, supra æneum,
elytris imprimis apicem versus cuprescentibus, pube brunnea erecta vestitum ;
sublus obscuro-æneum, pedibus concoloribus. Frons pronotumque crebre for-
tter punctati. Antennæ subelongatæ, basem prothoracis atlingentes, articulis
subtriangularibus elongatulis composite. Scutellum explanatum. Elytra antice
subparallela, in dimidiam partem posticam attenuata, crebre subconfuse fortiter
punctata, marpine apicis exlerno serratim dentato. Pygidium ecarinatum.
one
Abdomen foruter crebre punctatum, sternio ultimo apice subradulatim pune-
lato, in marginibus lateralibus multidenticulalo, postice medio anguste inermi
ibique plagula levi ac nitida ainstructo ; sternito secundo omnino exun-
gulato (® ?).
Specimen unicum.
On peut se demander si cetle espèce n’est pas celle que Guérin-Méneville
a très sommairement décrite sous le nom de S. pinguis ® et dont le type
paraît être perdu. I est difficile, par suite de l’insuflisance de la descrip-
tion originale, d’avoir une certitude à ce sujet. À en juger par sa taille
sensiblement plus grande, par la forte ponctualion des élytres et par la
coloration brune de la pubescence dorsale, l'espèce actuelle doit différer
de celle que Guérin avait en vue.
Elle est dédiée à la mémoire du général de Malartic, un des derniers
gouverneurs français de l'ile de France.
() Rev. zool., 1840, p. 357. — Cf. Lesxe in Ann. Soc. Ent. Fr. [1917],
p. 458-A59.
— 280 —
Missrox Ronax-Cuaror 1914.
DescrIPTI0N DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE PozyxirmaA
ET D'UNE NOUVELLE SOUS-ESPÉCE D'ANtHiA | Cor. Caramibx |,
PAR M. G. Béarn.
Polyhirma zambeziana n. sp.
g. Espèce de forme élégante, élancée, à tête et pronotum d’un noir
brillant, à élytres d’un noir foncé presque mat.
Tête plus longue que large, déprinée entre les yeux, à carène médiane
longitudinale commençant vers le milieu des yeux et se prolongeant jusqu’à
la base du labre,
recouverte presque entièrement de soies couchées jaunes
et serrées ; labre très brillant présentant en avant, de chaque côté, une
impression marquée de deux pores très accentués; yeux assez proémi-
Polyhirma zambe-
ziana G. Bénard.
(Figure montrant
la disposition des
côtes élytrales.)
nents, limités intérieurement par une carène brillante ;
tempes très courtes et arrondies.
Pronotum cordiforme arrondi antérieurement, ayant
au milieu la même largeur que la tête, veux compris,
rétréci en arrière à angle droit, à ponctuation serrée et
profonde, à bande médiane large, formée d’un feutrage
de même couleur que celui de la tête.
Écusson petit, peu visible, densément feutré.
Élytres en ovale régulier, légèrement convexes, à
bande suturale large, très feutrée, de même coloration
que celle du pronctum et de la tête, s’amincissant
graduellement vers le sommet qu’elle n’atteint pas; à
six côtes également espacées dont les deux premières,
à partir de la suture, sont de même longueur et n'at-
teignent pas le sommet; la troisième et la quatrième
également de même longueur, mais plus courtes que les
précédentes ; la cinquième, qui commence à distance
de la base des élytres, s'arrête bien avant la jonction
de la quatrième et de la sixième ; enfin cette sixième et
dernière côte va rejoindre la quatrième. Les intervalles
sont marqués de protubérances irrégulières assez rapprochées, et de colo-
F4
TRES AR
PS Te Me EP
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à
À
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;
4
— 9281 —
ration d’un blanc de neige. La bordure latérale, de même couleur que la
bande suturale, étroite à la base, s’élargit au sommet sans le couvrir et à
distance de l'extrémité de la bande médiane.
Pattes moyennes à pilosité dense.
La © présente les mêmes caractères que le d, toutelois les élytres sont
plus élargis et plus convexes.
Long., 17 millimètres.
. Cette espèce nouvelle provient du Haut Bassin du. Zambèze : le d' de
Loéti, la © de Loenginga (Mission Rohan-Chabot , 1914).
Par son facies général et sa coloration, elle ressemble au P. Grimaudi
Bénard ; mais elle en diffère par les côtes élytrales au nombre de six, alors
que P. Grimaudi, outre les six côtes, en présente une septième abrégée en
avant. De plus, la bande suturale qui atteint le sommet dans P. Grimaudi,
s’eflile en pointe et se termine assez loin du sommet dans P. zambeziana
Bénard.
Polyhirma elegans n. sp.
d. Insecte de forme svelte et très allongée, à tête et pronotum d'un
noir assez brillant, à élytres d’un noir mat et velouté.
Tête plus longue que large, déprimée entre les yeux, à carène médiane
longitudinale très accentuée et ponctuée, à col assez long présentant, en
avant une petite carène brillante; labre à dépression
basale profonde, nanti en avant, sur chaque côté, de
deux pores enfoncés à soie longue; yeux proéminents
et limités intérieurement par une carène mince, bril-
lante, prolongée jusqu'au labre; la villosité de la tête
forme à la base une bande peu dense se bifurquant et
s’épaississant de chaque côté de la carène.
Pronotum très allongé et lévèrement cordiforme à
points profonds, serrés, formant surtout sur les côtés
une sorte de réticulalion; bande médiane étroite à soies
couchées d’un gris jaunâtre.
Écusson peu visible à surface presque lisse.
Élytres très élancés, assez convexes, à bande sutu-
rale étroite de même feutrage que la bande thoracique
Fig. 2. et atteignant le sommet; présentant sept côtes tran-
Polyhirma elegans chantes et régulières ; les deux premières à partir de
G. Bénard. (Fi- la suture parallèles, de même longueur, commençant
gure montrant la {out près de la base et se terminant à peu de distance
disposition des Qu sommet : la troisième s'arrétant plus loin du sommet:
côtes élytrales.) cu AS EE RARE pie
la quatrième reliée à la base à la précédente et prolongée
vers le sommet où elle se raccorde à la sixième; la cinquième conimen-
— 982 —
çant plus loin de la base et s’arrêtant assez loin du point de jonction de la
quatrième et de la sixième; enfin, la septième ou demi-côte commence à
plus de la moitié de la base des élytres et s'arrête au niveau de l’extré-
mité de la cinquième; la bordure latérale est feutrée, étroite, médiocre-
ment fournie et rejoint le sommet de la bande suturale.
Pattes moyennes à ponctuation espacée, cuisses à pubescence grise et
couchée.
La Q présente les mêmes caractères que le G', toutefois les élytres sont
beaucoup plus élargis. k
Long. du &, 15 à 16 millimètres.
Long. de la ®, 20 millimètres.
Par son facies général, cette espèce nouvelle se rapproche de P. dvisa
Boh., mais elle en diffère par ses tempes plus arrondies et moins rélrécies
en arrière, par les protubérances des intervalles élytraux qui, chez P. divisa,
sont beaucoup plus nombreuses, plus régulières et de forme neltement
triangulaire. — Elle provient de l’Angola, (Luiana, Maniomba, Luan-
kundu). — Mission Rohan-Chabot, 1914.
TuermopaizA massizicaTA lævithorax n. subsp.
Parmi les Anthiinae recueillis par la Mission Rohan-Chabot, se trouve
une seule ® prise dans l’Angola, district de Huïlla, passage de la Luas-
singua. Cet exemplaire, qui appartient au sous-genre Thermophila, est une
forme nouvelle de l'espèce massilicata Guérin, à laquelle je donne le nom
de T. massilicatu laevithorax n. subsp. En voici la description :
Long., 41 millimètres. Forme massive ; tête, thorax et élytres d’un noir
assez brillant,
Tête beaucoup plus longue que large, déprimée irrégulièrement entre
les yeux qui sont saillants et limités intérieurement par une carène étroite
et brillante, bordée de sinuosités inégales ; col lisse au milieu et ponctué
sur les côtés.
Pronotum très élargi et cordiforme, à gouttière latérale élroile, mais
bien marquée et présentant vers le milieu deux pores pilifères; sillon
médian fin et profond n’atteignant ni la base, ni le sommet ; surface très
convexe et nettement lisse, sauf à la base qui offre quelques points espaces.
Écusson peu visible.
Élytres très convexes, s'élargissant régulièrement de la base jusqu’à la
courbure du sommet; à huit côtes entières et qui s'arrêtent à une courte
distance du sommet ; les cinq premières parallèles, les suivantes conver-
geant en arc vers l'extrémité : ces côles sont larges, convexes, brillantes et
marquées de quelques points espacés ; intervalles plus étroits que les côtes
— 983 —
et finement caténés: bordure latérale médiocrement feutrée, étroite à la
base el s’élargissant graduellement jusqu’au sommet.
Pattes robustes; cuisses à points enfoncés nantis chacun d’une épine
noire inclinée; tibias épineux fortement sillonnés de chaque côté et ter-
minés par une brosse de soies rougeälres, tarses garnis sur les côtés et à
l'extrémité d’épines assez fortes et de coloration roupeätre.
Cette sous-espèce diffère par son thorax lisse, du type et des autres sous-
espèces dont le pronotum présente loujours une ponctuation plus ou moins
profonde et serrée.
— 284 —
Dracoses PRÉLIMINAIRES DE Gurcurionines DE Mapacascar,
par M. À. Husracue.
Les types des espèces indiquées ici appartiennent au Muséum National
de Paris et les descriptions complètes de ces mêmes espèces seront publiées
aussitôt que les circonstances le permettront . Ces diagnoses sont stricte-
ment limitées aux caractères qui permettent de séparer ces espèces de celles
déjà décrites de Madagascar.
Haplocorynus excavatus nov. sp.
Mesosternum plan, enfoncé, sur le même plan que le fond du canal
rostral; forme courte; prothorax non tuberculé; élytres à intersiries al-
ternes fortement relevés, granulés. Long. 10 millimètres.
Haplocorynus rugosus nov. sp.
Mesosternum penché en avant. Prothorax arqué sur les bords, le bord
antérieur muni de deux petits fascicules de squamules. Revêtement brun
de rouille, les points des stries distincts, le calus apical peu marqué. Long.
9 millimètres.
Haplocorynus regularis nov. sp.
Oblong, densément revêtu de squamules d’un brun foncé, jaunâtres par
places et formant sur les élytres une large fascie antéapicale claire. Long.
7-8 millimètres.
Traphecorynus rubiginosus nov. sp.
Trois premiers articles du funicule allongés. Prothorax brusquement et
fortement élranglé en avant; élytres ornés vers leur milieu d’une ligne si-
nueuse de grosses squamules d’un brun noir et d’une fascie transversale
d'un brun ferrugineux au sommet de la déclivilé postérieure. Long.
7-13 millimètres.
G) Voir Annales Soc. Ent. France, vol. LXXXVI (1917), p. 193-266;
vol. LXXX VII (1918), p. 441-520; vol. LXXXIX (1920), p. 113-204.
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Traphecorynus variegatus nov. sp.
Deux premiers articles du funicule allongés, la massue antennaire beau-
coup plus courte que le scape; prothorax, à l'exception d’une tache basale
noire, densément revêlu en entier d’une squamosité jaune d’ocre ; une tache
humérale et une fascie antéapicale sur les élytres de même coloration. Long.
7-13 millimètres.
Ithyporus cristicollis nov. sp.
Noir brun, le revêtement assez dense, d’un brun fauve; une tache trans-
versale cendrée, au sommet de la déclivité postérieure: interstries 5, 7,
9 plus fortement relevés que les autres et plus fortement granulés. Long.
9-10 millimètres.
Ethyporoldus NOV. GEN.
Pattes antérieures plus longues que les postérieures. Canal rostral élaroi
en avant. Hanches antérieures largement séparées. Deuxième article du
funicule -antennaire plus long que ses voisins. Yeux cachés au repos par
les lobes du prothorax.
Type : Camptorrhinus asperatus Fairm.
Ithyporoidus variegatus nov. sp.
Diffère de J. asperatus Fairm. par les scrobes commençant vers le mi-
lieu du rostre, profonds, rectilignes, les fémurs inermes ou très obsolète-
ment dentés.
Paracamptorrhinus NOV. GEN. pour Camptorrhinus Perrieri Fairm.
Paracamptorrhinus Fairmairei nov. sp.
Diffère de P. Perrieri Faivm. par le sommet de la tête et du prothorax
jaunes, la déclivité postérieure des élytres d’un brun foncé, le bord anté-
rieur du prothorax brusquement déprimé.
Desmidophorus alboniger nov. sp.
Noir, les rugosités brillantes, la pubescence noire et blanche, cette der-
nière formant deux bandes sur le prothorax et une moucheture sur la base
antérieure des 11 fascicules de chaque élytre. Long. 17-18 millimètres.
— 286 —
Desmidophorus Descarpentriesi nov. sp.
Revêtu d’une dense pubescence d’un roux fauve, les interstries alternes
ornés de taches alternées fauve clair et brun foncé. Long. 11-12 milli-
mètres.
%
Desminopnonus Apicatus Fairm, var. granulipennis nov. var.
Sutures et interstries garnis de nombreux pelits tubercules arrondis;
un simple liscré flave au sommet des élytres.
Desmidophorus æqualis nov. sp.
Forme et taille de D. infernalis Faust. Interstries des élytres d’égale
convexité, les rugosités transversales révulières. Revêtu de longs poils cou-
chés, flaves, serrés sur les fémurs, très serrés sur les üibias et l’écusson.
Desuioopnorus incausrus Pasc. var. luteipes nov. var.
Noir brun foncé, les fascicules noirs et veloutés; une tache apicale flave,
nelte: points des stries en partie dénudés et brillants ainsi que les cloisons
étroites qui les séparent.
Ocladius Goudoti noy. Sp.
Noir brun, mat. Elytres à suture mate antérieurement, pourvus de tu-
bercules petits, non porifères, les intervalles à revêtement sqennienx d'un
gris terreux. Long. 3 millimètres.
Ocladius lævipennis nov. sp.
Noir brun, glabre, brillant, les élytres très lisses, la suture lisse et bril-
lante dans son tiers antérieur. Long. 2,1-2,4 millimètres.
Mechistocerus Decorsei nov. Sp.
Voisin de longulus Fm. dont il diffère par le prothorax noir, dénudé et
mat, le revêtement élytral, médiocrement dense, formé de très petites
squamules rondes, les fémurs postérieurs obsolètement dentés, les autres
inermes.
Mechistocerus Fairmairei nov. Sp-
Fossette interoculaire petite. Élytres à revêtement dense, l’écusson dé-
nudé, brillant. Prothorax à ponctuation médiocre, serrée, ruguleuse,
Oblong, fortement rétréci en arrière. Long. 4-5 millimètres.
Mechistocerus foveifrons nov. sp.
Espèce voisine de M. cribripenms Fairm. dont elle diffère par la ponc-
Luation du prothorax assez forte mais peu serrée, les intervalles entre les
points aussi grands que les points et lisses.
Proboscarius NOy. Gex. Sophrorrhinides de Lacordaire.
Faciès de Boscarius Fairm. Rostre peu arqué, subeylindrique, atténué
en avant. Antennes médianes , grêles. Pattes antérieures à peine plus longues
que les postérieures, toutes fortement comprimées. Canal rostral n’atlei-
gnant pas le milieu &u métasternum, ouvert entre les hanches antérieures
et intermédiaires, non rebordé au sommet. À ce genre appartiennent Pa-
chyonyx concavicollis, squamulosus et Perrieri Fairm.
Proboscarius Alluaudi nov. Sp.
Fémurs dentés. Écusson squamulé. Massue antennaire aussi longue que
le funicule. Élylres à peine une fois et demie aussi longs que larges en-
semble. Long. 4 millimètres.
Paraboscarius NOV. GENX. Sophrorrhinides.
Rostre à peine arqué, comprimé latéralement en avant, les scrobes sub-
médians, dirigés vers l'angle inférieur des yeux, ces derniers grands, lar-
sement séparés en dessus et en dessous. Antennes à scape atteignant juste
l'œil, les deux premiers articles du funicule allongés, subégaux , la massue
allongée mais beaucoup plus courte que le funicule et compacte. Paties an-
térieures plus longues que les autres, fémurs linéaires , les postérieurs n’al-
teignant pas le sommet des élytres; tibias aplalis, larges, droits, leur on-
glet apical robuste. Canal rostral dépassant peu le milieu des hanches
intermédiaires. Les autres caractères du dessous analogues à ceux de Pro-
boscarius qui a le même faciès,
— 288 —
Paraboscarius griseus nov. sp.
_ Oblong, allongé, le revêtement squameux dense, cendré, varié de taches
brunes. Rostre roux lisse et brillant ©, densément potillé S au sommet.
Antennes ferrugineuses. Écusson petit, semiglobuleux, lisse. Élytres bisi-
nués à la base, munis sur leur moitié antérieure de 4 peliis tubercules dis-
posés en trapèze. Long. 3-6 millimètres.
Anoplomorpha Nov. Gex. Sophrorrhinides.
Métasternum très court, ses épisternes étroits. Funicule antennaire de
six articles, les deux premiers allongés , subégaux. Écusson grand ct rond.
Pattes comprimées, rélractiles : fémurs inermes, creusés en dessous sur loule
leur longueur. Ongles connés. Faciès d’Anoplus.
Anoplomorpha setosula nov. sp.
Brièvement ovale, convexe, noir, les pattes et les antennes rousses, re-
vêtu d’une fine pubescence cendrée très éparse et couchée, et de soies
noires dressies, longues ct nombreuses. Lons. 2-3 millimètres.
Anoplomorpha mixta nov. sp.
Voisine de À. setosula ; elle en diffère par la taille et la ponctuation du
prothorax formée de points arrondis, serrés mais nullement confluents.
Long. 3 millimètres.
Anoplomorpha nitida nov. sp.
Noir brun, les élytres et les antennes rouges, brillant, dénudé, la pu-
bescence élytrale jaune, appliquée, très éparse, les soies dressées très
“courtes, fauves sur les élytres, noires sur le prothorax. Long. 1,7 milli-
mètres.
Anoplomorpha fulva nov. sp.
Fouge ferragineux, le prothorax plus foncé. revêtu de squamules li-
néaires, couchées, d’un jaune fauve, formant de petites taches sur les
élytres, munies en outre de soies Ares foncées, nombreuses. Long.
2-2,1 millimètres.
— 289 —
Anoplomorpha denticulata nov. sp.
Rouge ferrugineux, revêtu d’une pubescence fauve assez dense et assez
répulièrement répartie, Îcs soies dressées, jaunes, nombreuses et assez
longues. Long. 1,8-2 millimètres.
Anoplomorpha rubra nov. sp.
Rouge, le prothorax foncé, assez brillant , la pubescence foncière presque
nulle, les soies dressées longues, nombreuses, d’un jaune très clair. Long.
1,5 millimètres. :
ANoPLoMoRPHA MACULOSA Fairm. pour Ocladius maculosus Fairm.
Osphilia carinicollis nov. sp.
Ovale oblone, brun noir, revêlu en dessus de squamules sétiformes d’un
brun noir et fauve, le dessous dénudé au milieu, squamulé de fauve sur
les bords, densément sur les 4 derniers segments ventraux. Prothorax à
ponctuation très fine el très serrée, munie d’une carène médiane ct longi-
tudinale entière, lisse. Long. 9-10 millimètres.
Ospaicra renuiPEs Fairm. (sub Osphiliades) — Osphiliades pictidorsis Fairm
Metastrabus NOV. GEN.
Canal rostral entamant le bord antérieur du métasternum. Antennes
courtes, le 1° article du funicule obconique plus épais et plus long que le
2°, ce dernier seulement un peu plus long que le 3°, les suivant(s ovoïdes ou
globuleux, la massue ovale. Pattes assez robustes et assez courtes, les fé-
murs postérieurs alteignant le sommet des os les tarses robustes à
1° article un. peu plus long seulement que le 2°; ongles dentés ou simples.
Pour le reste, analogue au genre Strabus Gast.
Metastrabus bipunctatus nov. sp.
Ovoïde, très convexe, noir, un peu brillant, les élytres densément re-
vêtus de squamules piliformes d’un rouge cinabre et ornés chacun d’un
point blanc placé à la base du 3° interstrie. Écusson blanc. Long. 2,7-3 mil-
limètres.
Muséum. — xxvin. 19
LPO op
Metastrabus cardinalis nov. sp.
Ovoïde, très convexe, noir, le prothorax en dessus et en dessous, les
élytres en dessus, densément revêtus de squamules allongées, linéaires, d'un
beau rouge cinabre; écusson noir. Long. 3,2 millimètres.
MeTasTRABUS CENTROGUTTATUS Fairm. (sub Sympiezopus ).
Lobotrachelus dilatatus nov. sp.
Fémurs antérieurs dilatés en dessous longitudinalement. Ovale, revêtu
en dessus de squamules piliformes d’un jaune d’ocre sur le prothorax, en
majeure parlie cendrées sur les élytres où elles forment une fascie étroite ,
De
médiane, une linéole sur la base du 3° interstrie, deux courtes linéoles
postmédianes sur les 3° et 4° interstries. Long. 1,8 millimètres.
Lobotrachelus niger nov. sp.
Fémurs antérieurs sans dilatation spéciale en dessous. Noir d’ébène , assez
brillant, les antennes, les tibias et tarses rouges; lobe scutellaire, une petite
macule postmédiane sur les interstries 3-4, une étroite bordure apicale
d'un blanc pur. Long. 1,5 millimètre.
— 291 —
DESCRIPTION
DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE TACHINAIRES NORD-AFRICAINS,
par M. Le D' J. Viccenruve.
Ces deux espèces appartiennent à la section Phryxe et peuvent être
regardées comme faisant partie du genre Ceratochæta. Comme dans ce
genre, l’une a les yeux velus; l’autre les a nus et pour celte raison doit
être séparée du genre en question, en dépit de ses aflinités les plus évi-
dentes. Ce caractère des yeux, velus ou non, est commode pour la classifi-
cation, mais il ne vaut pas plus qué tout autre caractère isolé et il ne
saurait prévaloir au mépris du facies familial conféré à l’'insecte par l'en-
semble de sa description. Déjà, pour le genre Mydæa R. D. dans les Antho-
myides, Stein a fait abstraction de la vestiture des ycux et sa classification
Fig. 1. Gymnophryxe nudigena Vill. Fig. ». Lasiopales pachychæta Vi.
vient en harmonie avec la Nature. L'avenir orientera certainement les
Tachinidæ dans cette voie, ce qui nécessitera un vasle remaniement, à n’en
19:
pie s
pas douter. Cet effort accompli, l’artificiel écarté autant qu'il est possible
pour dégager l’ordre naturel, l'étude de ces intéressants Muscides aura
cessé d'être inaccessible aux esprits épris de clarté et de vérité.
Nous maintiendrons donc nos 2 espèces parmi les Ceratochæta. Elles
ont le front saillant, large, de même que les gènes et le péristome, d'où
amoindrissement des yeux et clypéus récliné; les antennes très crane
(moins chez les ®) et le chète épaissi jusqu’au bout, avec le 2° article
plus ou moins allongé. Les vibrisses, courtes et penchées, sont implantées
irrégulièrement et remontent jusqu'aux 2/3 du clypéus. Aux ailes, le
coude de la nervure IV est très ouvert et sans prolongement, la transverse
apicale est droite. et la 1° cellule postérieure est fermée, voire-brièvement
pétiolée, la transverse postérieure plus ou moins flexueuse est rapprochée
du coude; épine costale presque nulle.
Le front présente des soies occllaires, 2 soies verticales bien déve! lop-
pées: en avant, les soies frontales se confondent avec les soies dressées’ el
plus robustes qui couvrent les orbites; sur les gènes, 3 ou h soies des-
cendent en divergeant. La grande vibrisse est insérée au niveau même de
la bouche. Le thorax à 4 soies dorsocentrales, 2 +1 soies sternopleurales:
le scutellum roux à 4 soies marginales dont les apicales assez fortes sont
croisées et à demi redressées; l'abdomen a des soïes discales; les tibias pos-
térieurs sont assez régulièrement frangés de petites soies raides que domine
une soie médiane longue.
Pour la compréhension de ces 2 espèces, nous les rangerons cependant
dans deux sous-genres distincts. Celle qui a les yeux velus a aussi les
gènes en majeures parlie couvertes de nombreux cils noirs, formant même
une plage distincte sous l'extrémité inférieure de l'œil. Le 3° article des
antennes, chez le G', a bien 10 fois la longueur du 2°, qui est très court
et il couvre tout le clypéus; il cst sensiblement raccourci chez la femelle;
le chète antennaire est fort épais, son 2° article allongé et arqué. Le G' n’a
pas de soies orbitales. Nous appellerons cette espèce, dont le corps robuste
rappelle le genre Pales R. D. : Lasiopales pren nov. subgen.,
nov. spec.
L'autre espèce a l'aspect et la coloration de Pr: pere vulgaris Fall. Cest
une ©, aux yeux et aux gênes nus, dont les antennes sont sensiblement
raccourcies au-dessus de la bouche. Le chèle antennaire est moins épais ,
le 9° article moins allongé, que dans l'espèce précédente. Nous la dénom-
merons : Gymnophryxe nudigena nov. subgen., nov. spec.
[. Lasiopales pachychæta nov. sp. (Ceratochæta eod. nom. ).
D'un cendré clair; noir un peu brillant sur l'abdomen où se dessinent
des incisures blanchâtres, Thorax rayé de 4 lignes noires; flancs des
à
à
ç
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l
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:
a
a
4
293 —
premiers sepments abdominaux, chez le G', rougeàtres comme le seu-
tellum.
Tête à fond roux, blanchâtre, teintée de gris sur les orbites et le péri-
stome. Antennes noires; chète noirâtre. Palpes roux.
Aïles grisâtres jaunissant vers leur insertion; 8 cils à l'origine de la ner-
vure II. Cuillerons blanchâtres: balanciers testacés À masse obscure.
Pattes noires; tibias d’un brun rougetre; griffes antérieures du &
courtes. : Taille : 11 millimètres environ.
Un mâle et une femelle ; parasites de Lambessa Siaudingeri, à Lambèse,
éclos en avril chez Mr. Powel.
(Ces deux individus ont 3 +2 soies sternopleurales, par addition d’une
soie en avant et en arrière.)
IT. Gymnophryxe nudigena nov. sp. (Ceratochætu eod. nom.).
Cendré clair avec quelques reflets noirs sur l'abdumen et une bande
blanchâtre, indécise à l'avant des segments. Thorax rayé de 4 bandes
noires. Tête blanchâtre, léoèrement grise sur les orbites et le péristome.
Antennes noires, le 2° article en partie rougeâtre; chète noir. Palpes
roux.
Aïles d’un gris hyalin; 1 cil à l'origine de la nervure IIT; transverse
postérieure à peine flexueuse. Cuillerons blanchâtres ; balanciers testacés à
massue obscure. Paltes noires; tibias brunâtres. Taille : Q millim.
Cette ® a 2 soies orbitales ; 2 + 1 soies sternopleurales.
Parasite de Oroyia dubia, aux environs de Laghouat, éclose en avril
chez Mr. Powell.
Je remercie Mr. Powel de m'avoir fait don de ces types et Mr. Thompson,
de l'European Parasite Laboratory, qui a été notre aimable intermédiaire
en cette occasion. Au surplus, Mr. Thompson s’est chargé des dessins.
Les autres espèces paléarctiques connues du genre Ceratochæta (s. lat.)
se répartissent comme sul :
À. Espèces grises, à scutellum roux, ayant chez la © le dernier seg-
ment abdominal prolongé, de forme conique, à longue pilosité
SANS DIE ne ie PE CorarochelaiS StICt
1. 2+9 soies sternopleurales.. ........ GC. caudata Rond.
2. 2 +1 soies sternopleurales ....... GC. secunda Br. Berg.
B. Espèces plus petites, nuancées de blanc et de noir. à scutellum gris
DDSCUR RER PNR ee ee Ps Dptorocendab br
1. Gènes + hérissées de soies noires. ...........
P. setifacies Villen. (parasite de 2 un
239%
9, (Gènes nues.
a. 2+ 2 soies sternopleurales.
x. L soies dorsocentrales . .. P. prima Br. Berg.
&".. 3. S016S JOTSOCENITAICS RE PE
P. setigera Br. Berg. (aristella Rond?).
»
£. 2+1 soies sternopleurales ;
L soies dorsocentrales. .. P. triseta Villen. nov. sp.
+
oo
Unpescrieen Crane-Fiies 1N rue Paris Narronaz Musruu
(Tipuune, Diprera) : Part IV, Asrarie SPecres,
BY CHARLES P. ALExANDER,
Pb. D., Urbana, Hl., U.S. A.
The species of Tipulidæ described in the present instalment are almost
enlirely from China and Indo-China. The types of the species are con-
tained in the collection of the Paris National Museum.
SUBFAMILY LEMNOBIIN EÆ.
Tri8e HEXATOMINI.
GENUS Eriocera Macquart.
Eriocera davidi nov. Sp:
Allied to E. hilpa (Walk.); general coloration velvety black; wings
dark brown with a rather narrow white crosshband before the cord, extend-
ing across cells 254 R1, À and M; » on R2 about three times its length
beyond the fork; abdomen with the bases of tergites two, four and five
glabrous, blue-grey.
Male. — Length, 17 mm.: wing, 14 mm.
Rostrum and palpi black. Antennæ dark brown; flagellam broken.
Head black.
Mesonotum deep velvety black throughout. Halteres brown, the
knobs dark brown. Legs with the coxae velvety black; trochanters
brownish black; remainder of the leps black. Wings dark brown, the
anal cells paler; a rather narrow while band before the cord, occupying
cell 154 R1 but barely attaining vein R1, widest in cell À where it reaches
the fork of Rs, narrowed again in cell W, reaching vein Cu and appearing
as à faint area in cell Cu; veins dark brown. Venation : Ses extending to
just beyond r, Sc some distance from the tip of Sc1 , just beyond the fork
of Ro,3, Sey alone nearly equal to the deflection of Cu; R243 shorter
than the first section of Ro; r on 2 about three times its length beyond
— 296 —
the fork ; basal deflection of R; : 5 about two and one-half r-m; cell Mi lack-
ing: basal deflection of Cw1 far out near the distal end of cell 1st Mo,
the fusion of M3 and Cu1 about one-third m; Cua shorter than the deflec-
tion of Cu.
Abdomen velvety black; a conspicuous ring on basal two-fifths of ter-
gite two and ät bases of tergites four and five glabrous,. covered with a
microscopie blue-grey bloom, that of the second segment being more
nacreous.
Habitat. — West China.
Holotype, ©, Province of Se-tchouen (Sze-chuen), 1875 (Père
David).
Type in the collection of the Paris National Museum.
Eriocera davidi is related to E. hilpa (Walk.). In this latter species,
lergites two to six have the basal half cr more subglabrous and shiny.
In its abdominal pattern, E. davidi agrees well with E. sinensis Edw.,
likewise from Se-tchouen, but this species has the wing-base yellow as
in nepalensis Westw. The Fly is named in honor of the collector, Père
David.
Eriocera hilpoides nov. sp.
Male. — Length, 13 mm.; wing, 10.5 mm.
Closely related to £. davidi, differing as follows :
Size smaller. Wings broader, dark brown, the anal cells faintly
darker; the white band before the cord completely crosses cell Cu into
the end of cell 154 À; veins much paler brown, difficult to discern against
the membrane. Venation : Sci ending a short distance beyond r; Sc a
short distance before the fork of R243, Sc shorter than the deflection of
Cu; R243 about twice the first section of Ra; r on À only about one
and one-half its length beyond the fork; basal deflection of R145 more
than three times r-m: cell 1st Mo lacking; inner end of cell 154 M ar-
cualed, about as long as the second section of M1,9; fusion of M3 and
Cui about equal to m.
Habitat — West China.
Holotype, S', Province of Se-tchouen (Sze-chuen), 1875 (Père
David). DÉS |
. Type in the collection of the Paris National Museum.
- Ériocera hilpoides is a member of the hilpa group, closely allied to
E. davidi as described above but distinct in Le venation and pattern of
the wings.
— 997 —
Eriocera morula nov. Sp.
General coloration brownish black; ovipositor and terminal sepment
obscure orange; wings dark brown, the apical cells and an ïll-defined
region before the cord indistinctly Ale cell M1 present.
Female, — — Length, 18.5 mm.: wing, 14.5 mm.
Rostrum, palpi and antennæ black. Head black.
Thorax discolored. Præscutum dark brown with three black stripes,
divided.. Remainder of the mesonotum and the pleura dark brownish
black, possibly dusted with gray in fresh specimens. Halteres brownish
black. Legs black. Wings conspicuously dark brown, the apical region
in cells R5, M1 and and M paler; a pale suffusion before the cord
in cells 2nd R1, R, M, Cu and the Anal cells; veins dark brown. Vena-
tion : Se long, Sci ending opposite r; Sc2 some distance from the tip ot
Sci , the latter aloue being subequal to or a little longer than 2,3; first
section of Ro subequal to or about onethird longer than Ro,3: distal
section of À1 about one-half longer than the first. section of Ro; ho,:3 a
little shorter than the deflection of Rr,5; cell M1 present, a little shorter
than its petiole; basal deflection of Cu just before midlength of cell
15t Mo; Cua from one-half to two-thirds the deflection of Cur.
Abdomen black, the segments uniformly dull; ovipositor and the ge-
nital seoment obscure orange. Oviposilor with the tergal valves very
elongate, acicular.
Habitat. — West China.
Holotype, ®, Province of Se-tchouen (Sze-chuen), 1875 (Père
David). ù ë
Type in the collection of the Paris National Museur.
Eriocera abdominalis nov. sp.
General coloralion black; scutellum obscure brownish orange; femora
yellow, narrowly tipped with black; wings uniformly deep reddish brown;
cell M1 lacking; abdomen depressed, the sesments yellowish orange with
conspicuous L-shaped black markings.
Sex ? Wing, 12.6 mm.
Rostrum black, the palpi brownish black. Antennæ with the scape
obscure yellowish brown; flagellum broken. Head black, the lateral
and anterior margins of the vertical tubercle obscure reddish brown.
Pronotum black, the scutellam more obscure reddish brown. Meso-
2h00
notum black, the extreme cephalic and caudal portions of the præscutum
with a capillary reddish brown median vitta; scutellam and the anterior
medium area of postaotum conspicuously obscure brownish orange; re-
mainder of postnotum dark brown. Pleura black, the posterior sclerites
dark brown. Halteres brownish black, the base of the stem a little paler.
Legs with the coxae and trochanters black; only the middle legs present;
femora yellow, the tips narrowly but conspicuously blackened; tibiæ dark
brown, the tips narrowly and indistinctly darker; tarsi dark brown.
Wings uniformly tinged with deep reddish brown; veins pale brown.
Venation : Sc ending opposite the fork of R23; r on Ro approximately two
times ils length beyond the fork and on R1 between three and four times
its length from the tip; R>43 a little longer than the deflection of +5;
r-m about one-half longer than the deflection of R4}5; inner ends of cells
B5 and 1st Mo about in alignment; celle M1 ne basal deflection of
Cu at about one-third the length of cell 1st Mo; Cuo about one-half the
deflection of Cu.
Apex of abdomen broken, the intermediate segments broad and flat-
tened as in E. lativentris Bezzi; abdominal sepments very conspicuously
colored, being brilliant orange-yellow, each with about the caudal half
brownish black, sending a conspicuous median slem to the anterior
margin of the segment restricting the orange color to the anterior lateral
margins of the sepments.
Habitat. — Southeast China.
Holotype, Sex?, Province of Kiang-si, 1875 (Père David).
Paratopotype, G!.
Type in the collection of the Paris National Museum.
Eriocera abdominalis is a very conspicuous flv. By Edward’s key to
the Old World species of Eriocera (1921), it runs out at couplet 54.
SURFAMILY TIPULIN EE,
Trige TIPULINI.
GENUS Pselliophora Osten Sacken.
Pselliophora cavaleriei nov. sp.
General coloration black; basal four abdominal sepments orange; wings
with a faint brownish linge; cell 151 R1, the cells beyond the cord and
cell »nd À paler; stigma and a faint seam at r-m dark brown; male hypo-
IE
pygium with a conspicuous globular appendage on the caudal margin of
ihe eighth sternite.
Male, — Length, 13 mm.; wing, 14.5 mm.
Rostrum and palpi black. Antennæ dark brownish black throughout,
Head black.
Prothorax and mesothorax entirely deep velvety black. Halteres
brownish black. Legs with the coxæ and trochanters black: femora
black, the bases obscure yellow, least distinct on the fore femora , on the
posterior femora very broad and conspicuously brighl yellow, occupying
a little more than the basal half; remainder of the legs black. Wings
With a faint brown tinge; cell 1st R1, the cells beyond the cord and cell
ond À paler, more grayish; the small, oval stigma dark brown; a faint
brown cloud along the deflection of R445 and r-m; veins dark brown.
Venation : Rs arcuated; cell Mi with a short petiole, this a little longer
than r-m; m-cu disuinct.
Abdomen with segments one to four orange; segments five lo nine
black. The hypopygium is badly distorted by flattening. Ninth lergite
with a V-shaped notch, the lobes with abundant long black hairs. Pleur-
al appendages comparatively small, (he surface microscopically reticulate,
the most conspicuous element a heavily chitinized, shiny black blade that
terminales in a short, curved hook, near the base with a smaller, acute
point directed laterad. Outer pleural appendage very long and slender,
directed dorsad, the base on the cephalic side densely clothed with short
yellow hairs. Caudal margin of the eighth sternite with a conspicuous
subglobular appendage that is covered with short hairs.
Habitat. — Southwest China.
Holotype, S', Province of Kouy-tchéou (Kwei-chow), San Chouen,
September 1913 (Père Cavalerie).
Type in the collection of the Paris National Museum.
This very distinct Pselliophora is named in honor of the collector.
— 300 —
HOMOPTÈRES NOUVEAUX,
PAR M. ve D' V. Larremanr.
(Suite.)
FAMILLE CERCOPIDEÆ,.
SUBFAM, Cercopinzæ.
Tri8. COSMOSCARTINI.
96. Leptataspis phialiforme nov. sp.
-: Espèce voisine de Phiale Bredd. Vertex brun, ocelles noirs; front ocre-
brun ; pronotum noir sur son disque, bordé largement d’ocre-brun au bord
antérieur et latéro-antérieur, étroitement à celui latéro-postérieur; écusson
noir ; élytres jaune-brun dans la partie antérieure, brun-chocclat dans la partie
postérieure, la ligne de démarcation des 2 couleurs commence au milieu du
bord interne, s'étend en oblique vers le commencement du liers spécial
du bord externe; entre le radius et le tronc commun du médian et du
cubitus et au-devant de la bifurcation de ceux-ci, existe une petile tache
ronde noire. Rostre brun; thorax brun en-avant, pour devenir progressi-
vement jaune à l'arrière. Abdomen jaune-brun; pattes de même couleur,
cependant les antérieures sont un peu plus foncées que les 2 autres paires.
Surface du pronotum ponctuée en lignes transversales et portant une
carène bien nette, celle-ci commence en arrière d’un petit triangle situé au
bord antérieur, de chaque côté de cetle carène et en avant, le pronotum
est un peu déprimé, ses angles latéraux sont arrondis et son bord posté-
rieur est droit. Sur les élytres, le médian et le cubitus sont réunis sur une
cerlame distance au tiers basal, les protubérances du mésothorax sont
développées, transverses et son bord postérieur est foliacé.
Ce Leplataspis m'avait été vendu comme Phiale, qui lui ressemble, mais
celui-ci est plus grand, de coloration beaucoup plus claire et porte sur les
élytres une ligne noire, tandis que dans l’espèce présente il n'existe qu'une
petite tache arrondie.
— 301
Patrie : Nouvelle-Guinée (ancienne colonie allemande).
Longueur totale : 18 millimètres.
Longueur des élytres : 14,5 millimètres.
Largeur. des élytres : 5 millimètres.
: Type : ma collection.
27. L. Turana nov. sp.
Pronotum, tête, thorax noirs; abdomen brun-jaune, plus foncé par
place, rostre et pattes jaunes ; l’écusson est noir bordé de jaune; les élytres,
noires, portent 2 taches jaunes au bord externe, la 1° sous forme d’une
bande occupant le tiers basal, à l'extrémité de celui-ci, elle se coude et
s'étend jusqu’au point de bifurcation du médian et du cubilus, la 2° plus
ou moins DHompulaire est située au-devant de la partie réliculée; ailes enfu-
mées, rosées à la base.
Le pronotum est transverse; sa surface est lépèrement rugueuse, den-
sément poneluée en séries transversales et porte une carène longitudinale ;
ses angles latéraux sont arrondis, son bord postérieur est droit, ses bords
latéro-antérieurs et latéro-postérieurs sont relevés et forment souttière. Les
ocelles sont éloignés des yeux à peu près du double de la distance qui les
sépare lun l’autre. Le front a des sillons transversaux très nets; les protu-
bérances du mésothorax sont disposées en bourrelets transversaux, peu
élevées; le rostre est court et s’élend à peine jusqu'aux protubérances du
mésothorax.
. Patrie : Tura, Garo-hills, Assam, 3,500-3,900 pieds, fin d'août (Baker).
Longueur totale : 10 millimètres.
Longueur des élytres : 7 millimètres.
Largeur des élytres : 4 millimètres.
Type : Collection du Pof. Baker de Los Banos et la mienne:
28. L. apicata nov. sp.
Espèce voisine du groupe constitué par L. gutlata St. Farg., ophur
Dist. etc.
Tête, pronotum ct écusson rouges, lépèrement_teintés de brun, cette
teinte devient surtout manifeste à la partie postérieure du pronotum et sur
l'écusson. Les élytres sont longues de 11 millimètres; sur les 6 premiers
millimètres elles sont ocre jaune, puis brun noir. Cette dernière partie est
bordée d'une bande ocre-jaune translucide; d'abord étroite celle-ci devient
de plus en plus large le long du bord externe, pour être très large à la
partie apicale, puis se érenis progressivement le long du bord interne.
— 9302 —
Sur la partie antérieure ocre-jaune existent dix taches et une bande, noires:
la bande est située à la base du clavus et longe le bord latéro-postérieur du
pronotum; la 1° tache est située près de la base entre le radius et la suture
clavo-coriale, les taches 2, 3, 4 et 5 constituent une 1° bande incurvée et
les autres une seconde également incurvée; la 9° lache est située non loin
du bord externe vers la fin du 1/4 antérieur, la 3° entre le radius et le
tronc commun de la médiane et du cubitus, au-devant de leur séparation,
puis existe une macule vague sans limites bien nettes entre le tronc et la
suture clavo-coriale, enfin la 5° se trouve sur le clavus en dehors de la
seconde nervure anale. La 6° près de la bifurcation du radius, la 7° entre
la branche interne du radius et la médiane, la 8° à cheval sur le cubitus,
les 9° et 10° sur le clavus séparées par la nervure anale. L’écusson et les
élytres sont recouverts d’une villosité jaunätre.
Les ailes sont enfumées, à secteurs jaune-brun, devenant noirâtres vers
l'extrémité. Le thorax est brun-jaune, l'abdomen, le rostre et les pattes
sont d’un jaune plus clair; chacun des segments de l'abdomen porte à sa
face inférieure 2 {aches noires: sa face supérieure est jaunâtre, tachée de
brun.
Les ocelles sont gros, situés à égale distance l’un de l’autre et des yeux.
La surface du pronotum est rugueuse, transversalement ponctuée monlrant
une bande lisse derrière le bord antérieur et en arrière de cette bande lisse
nait la carène longitudinale; le pronotum esl petit, élroit, à angles laté-
raux nels, à bord postérieur droit. Sur le tiers basal des élytres, le médian
et le cubitus sont soudés. La Lête vue de côté n’est pas globuleuse, le bord
antérieur est arrondi et dessine avec l’inférieur, qui est rectiligne, un angle
un peu inférieur au droit. Le rostre s'étend jusqu’au-devant des hanches
médianes ; les protubérances du mésothorax sont coniques, son bord posté-
rieur est foliacé. |
Patrie : Java occidental, Pengalengan.
Longueur totale : 13,5 millimètres.
Longueur des élytres : 10 millimètres.
Largeur des élytres : 4 millimètres.
Type : collection du Muséum national de Paris.
29. L. Trichinopolis nov. sp.
Les ocelles, la face, le thorax, sauf les protubérances, les palles, sauf
les épines, un fin bord postérieur des segments abdominaux, une bande
transversale, non loin du bord antérieur et le bord postérieur du pronotum,
la pointe et une partie du bord latéral de l’écusson et 3 bandes transver-
sales sur les élytres sont jaunes, tout le reste est noir.
— 303 —
La 1°° bande jaune des élytres est à la base, elle s'étend de l’écusson au
bord externe, la 2° est située au-devant du milieu et la 3° au-devant de la
partie réticulée; celle-ci se dilate quelque peu à sa partie médiane et son
bord postérieur est convexe. Les ailes sont enfumées jaunätre à la base.
La surface de l’insecte est recouverte d’une villosité noire. La surface du
pronotum ponctuée en slries transversales, n’a pas de carène lonpitudi-
nale, son bord postérieur est droit. La médiane et le cubitus se réunissent
un peu au-devant de la bande jaune transversale médiane et sont soudées
sur une longueur d'environ 2 millimètres, puis s’écartent l'un de l’autre;
les protubérances du mésothorax sont disposées en bourrelet transversal,
Patrie : Inde méridionale : Trichinopoli.
Longueur lotale : 12 millimètres.
Longueur des élytres : q millimètres.
Largeur des élytres : 3 millimètres.
Type : collection du Muséum national de Paris.
30. L. Maheensis nov. sp.
Téêle ocre-jaune, lépèrement brunâtre, sauf le verlex qui est noir; pro-
notum ocre-Jaune, bord antérieur noir, largement à la partie médiane;
écusson noir sur son disque, ocre-jaunc sur le restant; élylres ocre-jaune
bordés de noir, la bordure assez large nait à 2 millimètres de la base, s’in-
lerrompt sur un espace d’un millimètre et demi au-devant de la partie
réliculée et s'étend, en s’élargissant légèrement à la partie apicale, jusqu’à
la pointe du clavus.
Thorax, sauf le mésothorax noir, abdomen et pattes brun-jaunätre,
plaques latérales chez le Snoirâtres.
Ocelles relativement petits, à écartement très légèrement plus grand
que la distance qui les sépare des yeux.
Pronotum lisse, brillant, ponctué en ligne transversale portant une
carène longitudinale assez peu marquée, bords latéro-antérieurs et angles
latéraux arrondis, bord postérieur droit. Sur le 1/3 basal des élytres, la
médiane et le cubitus sont réunis; le mésothorax n’a pas de protubérances,
il montre un bourrelet transversal au-devant des hanches médianes.
Patrie : Inde française, Mahé.
Lorgueur totale : 12 millimètres.
Longueur des élytres : 9 millimètres.
Largeur des élytres : > millimètres.
Type : un S': collection du Muséum national de Paris.
304
31. L. rubrolimbatus nov. sp.
Vertex noir; face jaune-rougeätre; ocelles jaunâtres; pronotum noir,
brillant, à reflets légèrement bleuâtres ou verdâtres, bords latéraux et pos-
térieufs rouges; écusson noir à extrémité rouge. Élytres noirs à dessins
rouges; 2 de transversales, une au-devant de la partie réticulée et
l'autre au-devant du milieu, la base et partant de celle-ci une bande lon-
geant le bord interne jusqu'à l’écusson et une tache longitudinale com-
prises entre le cubitus et le subcosta. Les ailes sont enfumées, à base rou-
geûtre. i
Rostre, thorax jaune-rougeätre, mésothorax noir. Face inférieure de
l'abdomen, noire dans sa partie médiane, une ligne médiane longitudinale
et les bords postérieurs de chaque segment sont jaune-rougeätre, les par-
tics latérales sont jeune rougeälre ayant une lache noire sur chaque seg-
ment ; la face EDEN etorganes génitaux rougeätres; paltes jaunc-rou-
geaire, tarses el épines noirâ es
Ocelles, de grosseur moyenne, à égale distance l’un de l'autre et des
yeux. Pronotum lisse, finement ponctué, portant une carène médiane
longitudinale, qui prend naissance en arrière du triangle en relief situé
derrière le bord antérieur, son bord postérieur lévèrement incurvé.
Sur le tiers basal des élytres, la médiane et le cubitus sont réunis sur
une certaine distance: les protubérances du mésothorax sont disposées en.
bourrelets transversaux situés au-devant des hanches médianes. Le rostre
s'étend jusqu’à la base des hanches médianes.
Patrie : Inde méridionale. Trichinopoli.
Longueur totale : 10 millimètres.
Longueur des élytres : 8 millimètres.
Largeur des élytres : 10 millimètr es.
: Type : collection du Muséum national de Paris.
32. L. quadrinotatus nov. sp.
Tête d’un jaune léoèrement brun, vertex noir; pronolum jaune-gris,
présentant 4 taches noires, les 2 premières occupant les fossettes laté-
rales sises en arrière des yeux et les 2 autres transversales se trouvent sur
la ligne réunissant les 2 angles latéraux ; écusson noir à sa base et sur son
disque, jaune légèrement brunâtre sur le restant.
Élytres jaunâtres avec une teinte rougeätre, celle-ci s’accentuant vers la
partie réliculée, qui est noire ainsi que les taches suivantes : au bord
externe, 2 longitudinales noires réunies par une fine bande, la 1° à la fin
305 —
du premier tiers et la seconde au milieu du deuxième tiers, sur la même
ligne que la 1° tache s’en trouvent 2 autres plus petites, une au niveau
de la séparation de la nervure médiane et du cubitus et l’autre à cheval sur
la 9° nervure anale: de même au niveau de la 9° tache du bord externe se
trouvent 2 autres laches plus petites, une à cheval sur le cubitus et l'autre
occupant l'extrémité du clavus.
Pro et mésothorax noirs, métathorax jaunâtre; face supérieure de
l'abdomen noir-jaunâtre, face inférieure noire, bords latéraux et postérieur
de chaque segment, ainsi qu'une ligne médiane, jaunes; rostre et pattes
jaunes sauf les tarses et les épines qui sont noirs.
Ocelles gros, beaucoup plus près l’un de l’autre que des yeux. Pronotum
légèrement rugueux fortement ponctué portant une fine carène médiane
longitudinale, le bord latéro-antérieur et le postérieur sont droits; sur le
tiers basal des élytres, la nervure médiane et le cubitus sont réunis sur une
certaine distance. Le bord antérieur du front vu de côté fait avec l’inférieur
un angle à peu près droit, la surface du front est transversalement striée.
Le mésothorax est en bourrelet transversal.
Patrie : Inde méridionale, Travancore.
Longueur totale : 12 millimètres.
Longueur des élytres : 10 millimètres.
Largeur des élytres : À millimètres.
Type : collection du Muséum national de Paris.
33. L. collaris nov. sp.
Tête jaune brun à la partie inférieure, noire à la partie supérieure du
front et sur le vertex, yeux gris; pronotum noir, une bande rouge sombre
le traverse un peu au-devant du milieu, une seconde bande cn le long
des bords latéro- postérieurs et postérieur. Écusson noir. Élytres noirs
traversés par 3 bandes transversales, une au-devant de la partie réti-
culée, une deuxième à peu près vers la fin du 1° tiers et enfin une troi-
sième qui occupe la base ; vers le bord externe elle s’élargit. Aïles enfumées,
rosées à la base. Thorax jaune-brun, sauf le mésothorax qui est noir;
abdomen jaune-brun, de chaque côté de la ligne médiane, à la face infé-
rieure, chaque sement montre une tache plus foncée; rostre jaune-brun,
son extrémité est noirâtre: pattes jaune-brun, extrémité des tibias, tarses
et épines noirs.
Ocelles à égale distance l’un de l'autre et des yeux; pronotum large,
brillant, finement ponctué, à fosseltes latérales fortes, séparées par un
triangle saillant, la carène longitudinale médiane fait suite à celui-ci, les
bords latéro-antérieurs sont convexes et le postérieur concave, les angles
Muséum. — xxvIII. 20
— 306 —
latéraux sont quelque peu saillants, arrondis. Sur le tiers basal des élytres ,
la nervure médiane et le cubitus sont réunis sur une certaine distance. Le
rostre s’élend jusqu'à la base des hanches, le mésothorax n’a pas de protu-
bérance et se présente sous la forme d’un bourrelet transversal,
Patrie : Indes : Mahé.
Longueur totale : 12 millimètres.
Longueur des élytres : 10 millimètres.
Largeur des élytres : 4 millimètres.
Type : collection du Muséum nalional de Paris.
— 9307 —
NoTESs SUR LES ESPÈCES LAMARCKIENNES APPARTENANT À LA FAMILLE
DES (ASTROCHEÆNIDE,
par M. En. Lauwv.
La famille des Gastrochærdeæ renferme les deux genres Gastrochæna
(Spengler, 1783) Guvier, 1817 [= Rocellaria Fleuriau de Bellevue mss. | (?
et Fistulana Bruguière, 1789: en 1818, Lamarck classait ce deuxième
genre dans sa famille des Tubicolées et rattachait à celle des Pholadaires
le premier, qu'il reconnaissait cependant pouvoir appartenir à une famille
différente.
L’appellation Fistulana a été placée en 1792 par Bruguière en tête de
la planche 167 de l'Encyclopédie Méthodique et en 1801 Lamarck (Système
Ann. s. vert., p. 129) à attribué ce nom générique à quatre espèces : une
seule, la première, F. clava, appartient réellement au genre Fistulana ;
la dernière, F. lagenula, se rapporte au genre Gastrochæna s. str.; quant
aux deux autres, À. cormicula (nom modifié ultérieurement | 1818] par
Lamarck en corniformis) et F. grerata, elles doivent être rattachées au
genre Taret, Teredo.
En 1818 (Hist. nat. An. s. vert., NV. p. 436) Lamarck rangeait, en
outre, dans les Fistuluna, deux espèces fossiles. L'une, Æ, ampullaria, est
un Gastrochæna du calcaire grossier du bassin de Paris. Quant à l’autre,
F. pyrum, d'Italie, Deshayes (1843, Traité élém. Conchyl., T, 9° p., p. 31)
pensait que cette forme «pourrait bien être un double emploi de la Clavagelle
de Brocchi; mais comme le tube seul est connu, il pourrait se faire qu'il
contint une Fistulane et que ce fût un tube accidentellement libre du
Fistulana hians de Brocchi» ; cependant le type de ce F. pyrum, qui (mesu-
rant 38 X 25 millim.) est conservé au Muséum national de Paris, donne
plutôt l'impression d’une coquille de Parapholas dont la partie postérieure
G) Le genre Gastrochæna de Spengler (1783) [— Chæna Retzius, 1788 ] com-
prend à la fois les Fistulana de Bruguière (1789) et les Rocellaria de Fleuriau de
Bellevue : cette dernière appellation n’a élé introduite valablement dans la nomen-
clature qu'en 1828 par Blainville, tandis que dès 1817 Cuvier avait attribué,
dans un sens restreint, le nom générique Gastrochæna aux espèces qui ont pour
type le G. cuneiformis Spglr. et pour représentant en Europe le G. dubia Penn.
(—modiolina Lk.).
20.
— 308 —
(ou siphonale) serait logée dans un tube calcaire conique exlérieur aux
valves, comme cela arrive actuellement pour certaines Pholades ( Parapholas
californica Conr., acuminata Sow., calva Sow.).
D'autre part (1818, loc. cit, p. kh7), dans le genre Gastrochæna de
Cuvier, Lamarck plaçait trois espèces G. cuneiformis, G. mytiloides, G. mo-
diohna. N
FisTULANA CLAvA.
(Lamarck, Anim. s. vert., V. p. 435.)
Le F. clava Lk. ®, qui est le type du genre Fistulana, correspond aux
figures 17-29 de la planche 167 de l'Encyclopédie qui représentent un tube
allongé, libre (c’est-à-dire non adhérent à un substratum) et une coquille
bivalve qui y était contenue.
Lamarck a reconnu que la véritable coquille consiste uniquement dans
les deux valves opposées et écales qui font corps avec l'animal et que le
fourreau lubuleux testacé, dans lequel elles sont libres, n’est qu’une for-
mation accessoire constituant la cavité où doit vivre le Mollusque qui est
simplement arénicole.
Dans là collection du Muséum, les types de cetle espèce consistent en
trois tubes et une coquille bivalve, fixés sur un carton étiqueté de la main
de Lamarck F. clava.
Comme l’a reconnu Deshayes (1843, Traité élém. Conch., 1, +° p.,
p. 31), cette espèce de l’océan Indien est la même que celle appelée anté-
rieurement Gastrochæna mumia par Spengler (1783, Nye Saml. k. Danske
Vidensk. Selsk. Skrift., 1, p. 176, pl. L, fig. 1-7; 1793, Skrivt. Naturh.
Selsk., TT, pt. 1, p. 20, pl. IT, fig. 1-14) : elle doit donc prendre le nom
de Fistulana mumia Spglr.
FiSTULANA LAGENULA.
(Lamarck, loc. cit., p. 436.)
La coquille en forme de tube mamelonné, constitué par des cupules
calcaires successives, qui a été représentée par Bruguière (Encyel., pl. 167,
fig. 23) attachée dans une valve de Pecten, a reçu de Lamarck le nom de
Fistulana lagenula.
Ainsi que l’a fait remarquer Deshayes (1843, Tr. élém. Conch., 1, 2°p.,
p. 31), ce F. lagenula est identique au Gastrochæna cymbium de Spengler
(1783, Nye Saml. k. Danske Vidensk. Selsk. Skrift., Il, p. 180, pl. I,
fig. 12-17 ; 1793, Skrvl. Naturh. Selsk., I, pt. [, p. 24, pl. IT, fig. 4—4a)
1) Le nom spécifique clava avait été antérieurement employé par Gmelin pour
un Taret, qui est le Fistulana gregala Lamarck — Teredo nucivorus Spengler,
type du genre Uperotus Guettard,
— 309 —
et c’est ce dernier nom qui doit êlre conservé : car cetle espèce appartient
non au genre Fistulana, mais au genre Gastrochæna s. str., qui, au lieu
d'espèces simplement arénicoles, renferme des formes perforantes se con-
struisant un tube adventice coquillier qui revêt ou complète les parois de
l’excavation.
La collection du Muséum renferme un carton quia été étiqueté de la
main de Lamarck «Fistulane lagenule, F, lagenula» et qui porte : 1° une
valve (provenant d’un «échange avec M. de Faujas») non pas d’Anomic
(comme le dit Lamarck), mais de Placune (ainsi que l'indique une anno-
tation manuscrite de Deshayes), à l'intérieur de laquelle sont fixés deux
tubes mamelonnés de Gastrochæna cymbium; 2° une valve de Pecten, qui
a fait partie de la «collection Roissy» et sur laquelle est attaché un tube
semblable.
A.-H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIII, p. 109) croit
qu’il est difficile de séparer du G. cymbium Spglr. = G. lagenula Lk. le
G. pupina Deshaves (1854, P. Z.S. L., p. 326), qui, au contraire, paraît
à M. Sturany très différent. M. Lynge (1909, Danish Exp. Siam, Mar.
Lamellibr., Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7° s., V, p. 281) lui aussi
réunit ces trois formes et il y joint également le G. Deshayesi Sturany
(1901, Exp. «Polar Lamellibr. Roth. Meer., Denkschr. K. Akad. Wiss.
Wien, LXIX, p. 273, pl. V, fig. 1-7); enfin, il resarde comme une espèce
étroitement alliée le G. æquabihis Sluiter(1890, Natuurk. Tifdschrift. Nederl.
Indie, 5o Bd., p. 45-60, pl. I).
Gould admeltait que la présence d’un tube adventice en forme de gourde
était un caractère constant et il avait fait de ce G. lagenula— cymbium le
type d'un genre Cucurbitula (1861, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., VIT,
p. 22) créé pour les espèces qui, perforant les coquilles minces, passent
au travers du test de celles-ci et secrètent à sa surface un tube complet ;
mais les auteurs ultérieurs regardent cette formation comme accidentelle
et possible avec une espèce quelconque.
GASTROCHÆNA CUNEIFORMIS.
(Lamarck, loc. ct., p. 47.)
Chemnitz dit lui-même (17988, Conch. Cab., X, p. 364) avoir attribué
au (rastrochæna cuneiformis Spengler (1783, Nye Saml. k. Danske Vidensk.
Selsk. Skrift., IL, p. 179, pl. [, fig. 8-11; 17093, Skrivt. Naturh. Selsk.,
IT, pt. 1, p. 2°, pl. IE, fig. 2) l'appellation de Pholas hians. D'abord il faut
remarquer que sous ce nom il a confondu deux formes : le (r. cuneiformis
pourrait correspondre seulement aux figures 1678-1679 de ia planche 172
du Conchylien-Cabinet ; quant aux figures 1680-1681, qui, pour Chemnitz,
se rapporteraient à une simple variété, elles représentent une espèce bien
distincte, le G. (Spengleria) rostrata Spglr. Mais, de plus, le G. cunei-
— 310 —
Jormis Spglr. a été indiqué comme provenant des îles Nicobar, tandis que
le Ph. hians est, selon Chemnitz, une coquille des Indes Occidentales.
Aussi, bien que Lamarck ait réuni en une seule espèce la forme de
l'océan Indien (ile de France) et celle des Antilles, parait-il plus exact d’ad-
mettre, avec Môrch (1870, Malak. Blätt., XVIT, p. 101 et 105), une dis-
tinction spécifique et de réserver à la première le nom de G. cuneiformis
Spglr., en adoptant pour la seconde celui de Gastrochæna hians Ghemnitz ©.
Ce G. hians Chemn., qui se rencontre depuis la Caroline du Nord jus-
qu'aux Antilles, est une coquille oblongue, subtrigone ou piriforme, obli-
quement tronquée en avant, avec les crochets terminaux, élargie en arrière,
ornée de stries concentriques sublamelleuses ; comme le montre la figure
1678 donnée par Chemnitz, on observe, à la face interne de la charnière,
sur le bord de chaque valve, une callosité en forme de lamelle sillonnée
longitudinalement, qui a élé comparée à une dent.
Quant aux coquilles de l'océan Indien (Mascareignes, Seychelles, Phi-
lippines) déterminées avec raison G. cuneiformis Spglr. par différents au-
teurs, Sowerby, von Martens, Hidalgo, il me semble qu’on peut leur assi-
miler le G. piantea Deshayes | Fistulana] (1830, Encycl. Méthod., Vers,
Il, p.142).
C’est en particulier le cas d’un échantillon (mesurant 27 x 12 millim.)
qui, provenant de la baie du Géographe [Australie] (Péron et Lesueur,
1803), a été étiqueté, dans la collection du Muséum, par Lamarck Gastro-
chæna caneiformis : selon une annotation manuscrite de Deshayes 11 s’agi-
rait de la forme figurée par Blainville (1827, Man. Malac., p. 574, pl. 79,
fig. 5-5 a)et par Guérin-Méneville (1829-1844, Iconogr. Rep. Anim. , pl. 33,
fig. 4-h a); or, d’après une autre mention qui est probablement aussi de
Deshayes, ce spécimen serait un G. gigantea Desh.
Chez ce G. cuneiformis Spglr. (= mauritiana d'Orb. — gigantea Desh.),
d’ailleurs, les valves sont bien plus régulièrement ovales que celles du
G. hians Chemn., les crochets ne sont pas lerminaux, et la callosité interne
de la charnière n’est pas développée en lamelle.
GASTROCHÆNA MYTILOIDES.
(Lamarck, loc. cit., p. #47.)
Le G. mytiloides Lk., de l'ile Maurice, est réumi par M. Dall (1898, Tert.
Fauna Florida, p. 824) au G. rostrata Spengler | Chæna] (1793, Skrivt.
Naturh. Selsk., WI, pt. 1, p. 23, pl. IL, fig. 3), des Antilles.
® D'Orbigny (1853, an Sagra, Hist. Cuba, Moll., t. Il, p. 228) a bien reconnu
que Lamarck confondait deux espèces, mais il croit à tort devoir réserver à la
forme des Antilles le nom de G. cuneiformis, landis qu’il propose d'appeler celle
de l'île de France G. mauriliana.
}
— 311 —
Ces deux formes appartiennent au sous-genre Spengleria Tryon, 186,
qui comprend des espèces dont les valves cunéiformes, tronquées en arrière,
sont divisées par un sillon oblique rayonnant du sommet à la troncature
sur chaque valve et présentent, sur la parlie postérieure, des côtes trans-
versales.
Mais, tandis que celles-ci constituent chez le G. rostrata de fortes rides
lamelleuses, on n’observe que des plis espacés chezle G. mytiloides, auquel
le D' Jousseaume identifie, dans ses notes manuscrites, le G. Retzi Deshayes
1863, Cat. Moll. Réunion, p. 7, pl. XXVIIT, fig. 1-3).
( P-7,P 8
GASTROCHÆNA MODIOLINA.
(Lamarck, loc. ct., p. kh7.)
Lamark a donné le nom de G. modiolina au Mya dubia Pennant (1777,
Brit. Zool., IV, p. 82, pl. XLIV, fig. 19): cette espèce des côles Océaniques
et Méditerranéennes doit donc prendre le nom de Gastrochæna dubia
Penn. ().
G) D'après Lamarck cette espèce ne serait pas bien représentée dans les
figures 3-4 (ou plus exactement 4 a-b) de la planche 219 de l'Encyclopédie Métho-
dique : or celles-ci ne sont que la reproduction des figures qui ont été données par
Chemnitz (1585, Conch. Cab., VIII, p. 194, pl. 84, fig. 952) pour le Mytilus
coralliophagus ct qui, d'autre part, sont citées par Lamarck (1818, Anim. s. vert. ,
V, p. 447), avec point d'interrogation, comme une mauvaise référence iconogra-
phique de son Modiola semen.
— 312 —
PrantTæ LETESTUANÆ NOVÆ OU PLANTES NOUVELLES
LA LA ] Al
RÉCOLTÉES PAR M. LE TESTU DE 1 907 À 1919
DANS LE MAYOMBE CONGOLAIS,
par M. Francois PELLEGRIN.
l'AUX
Hippocrateaceæ:.
Salacia Letestuana Pelleprin nov. sp.
Scandens, glabra, ramulis tenuibus longitudinalter striatulis, cribro-lenti-
cellatis. Folia opposita vel subopposita, petiolo supra canaliculato, 1-1,5 cm.
longo, elliplica, basi obtusa, apice obtuso-rotundata, abrupte breve, acumine
obtuso, 8 mm. longo, attenuata, subcoriacea, 8-11 cm. longa, 3-5,5 cm.
lata, costa media supra prominula, subtus prominente, nervis lateralibus
tenuibus 5-6 utrinque adscendentibus, arcuatis, anastomosantibus, venisque
reticulatis utrinque, in sicco, prominulis. Ramuli floriferi, non foliosi, cribro
lenticellat. Flores 3-4, fasciculati, glabri. Pedicelli graciles, 1,5-2 cm.
longi, basi bracteolati bracteolis minutis, articulati. Alabastra conica, obtusa.
Calycis lobi 3, interdum 2, valvati, + obtusi, apice mucronati, extus sub-
papillosi, 3 mm. longi. Petala 5, oblonga, elongata , margine fimbriata, basi
unguiculata, 5 min. longa, 2 mm. lata. Stamina 3, supra et intra discum
crassum insert, filamentis 2 mm. longis, tæntiformibus, antheris parvis
filamento paullum latioribus, rima subtransversali extrorsum deluscentibus.
Ovarium superum, subtrigonum, 3-loculare, ovulis 2, superpositis in loculo ;
stylus brevis; shioma minutum. Fructus...
«Mayombe bayaka. Liane. Fleurs très abondantes en inflorescences sou-
vent ramifiées, jaune clair, surtout à la base. Feuilles seulement au sommet.
Tchibanga, 8 décembre 1914 (L. T. 1907).»
Cette espèce a une place tout à fait particulière dans le genre Salacia ,
&) Voir pour Îes premières parties, Bull. Mus. de Paris, t. XXVI, p. 654
(1920), t. XXVIT, p. 193 et 444 (1921), t. XXVIIL, p. 89 (1922).
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— 313 —
peut-être même devrait-elle être mise dans un genre à part, à cause de son
calice valvaire, et non imbriqué dans le bouton, se déchirant en 3, quel-
quefois 2 lobes. Les autres organes de la fleur sont bien d’un Salacia.
Sapindacezæ.
Pancovia floribunda Pellegrin nov. sp.
Arbuscula glabra, cortice lenticellata, longitudinaliter striatula. Fola
paripinnata, 2-4 juga, non stipulata. Petiolus communis cylindricus, tenuiter
longitudinaliter striatus, basi incrassatus, vix breviter pubescens, 20-25 cm.
longus. Peioluli incrassati, 8-10 mm. longi, breviter pubescentes. Foliola
opposila vel subopposita, oblongo-lanceolata, basi sensim attenuata, acuta,
apice sensim in lalo, acutiusculo, 1,5-2 cm. longo acumine attenuata, integra,
glabra, supra nitidula, subtus opaca, 8-20 cm. longa, 3,5-6 cm. lata, costa
media supra impressa, subtus valida, nerois lateralibus 9-12 utrinque,
adscendentibus, venis reticulatis tenue utrinque conspicuis. Pamculæ axillares
vel e caule jam defoliata ortæ, laxi-, sed multiflores, ramosæ, 15-50 cm.
longæ, longitudinalter striatule , dense, breviter fulvo-tomentosæ , floribus 3-5
in cymulis abbreviatis, dispositis, pseudo-fasciculatis. Bracteæ villosæ, ovatæ,
2 mm. longæ, caducæ. Pedicell, basi articulati, 7 mm. lonpi. Sepala 5,
paullum inæqualia, ovata, + obtusa, basi breviter connata, in alabastra
paullo imbricata, utrinque fulvo-villosa, 6 mm. longa, 3 mm. lata. Petala 4,
sepala vix superantia, in parte 1/2 inf. unguiculata, unguiculo crasso,
angusto, villoso superne membranacea, glabra, ovata, margine fimbriata, supra
unguiculum squama medio profunde partita, margine valde fimbriata, intus
pilosa. Slamina 8, inæqualin; filamenta fiiformia, basin versus villosa,
6-7 mm. longa; antheræ oblongæ, parve, dorsifixe, glabræ, 1 mm. longe.
Discus lobatus, excentricus, crassus, carnosus, glaber. Ovarium, in flori-
bus S, abortivum , dense villosum, breve. Fructus. ..
«Mayombe bayaka. Petit arbre de 4 m. Feuilles composées. Fleurs jaunes
à l’aisselle des feuilles actuelles ou tombées, sur toute la longueur de la
branche. Gnyengo, 29 mars 1915 (L. T. °044).»
Cette espèce est voisine du Pancovia pedicellaris Radlk et Gilg, mais s’en
distingue pourtant principalement par les inflorescences en panicules
floribondes, les feuilles, les pédicelles, les fleurs nettement plus grandes.
Anacardiacezæ.
Sorindeia Le Testui Pellegrin nov. sp.
Arbuscula, ramulis teretibus glabris, cortice griseo-bruneo, longitudina-
_ liter striato, verruculoso. Folia glabra, 2-juga. Petiolus communis teres, basi
eee
incrassatus, 15 cm. longus. Petioluli glabri, supra sulcati, 5-8 mm. long.
Foliola alterna, coriacea, oblonga, basi acuta, apice breviler acuminata,
acumine obtuso, 5-8 mm. longo, maroine flexuosa, supra nitidula, 9-12 cm.
longa, 3,6 cm. lata, nervis lateralibus 1, utrinque 9, arcuatim curvatis,
venis quum diachyma pallidioribus, reliculatis supra vix, sublus valde promi-
nuls. Parculæ laxæ, terminales, 20-25 cm. longæ , sparse breviter puberulæ
Alabastra ‘conica, apice B-costata. Pedicell graciles, articulati, breviter
villosi, 4-6 mm. longi. Bracteæ bracteolæque subulatæ, villosæ, cire. 1 mm.
longæ. Flores ® pauci. Calyx extus villosus, 1 mm. allus, 5-lobatus, lobis
orbicularibus vel obtusis. Petala 5, lanceolata, apice acuta, crassissima, extus
villosa, intus bisulcata, 3 mm. longa, 1 man. lata. Discus crassus, glaber,
basi paullum cohærens. Stamina 5 disci margine inserta ; filamenta filiformia
basi lata, 1 mm. longa; antheræ sagitlate, acute, introsæ, 0,5 mm. longe.
Ovarium glabrum, ovoideum, uniloculare, uniovulatum ; stylus brevis ; stigma
capitatum. Flores Œ numerosi. Sepala petalaque ut in floribus ©. Discus
crassus. Stamina 11, glubra, 5 alterni-petalia, majora, cœlera minora.
Ovarium nullum. Fructus. ..
«Forêt du Mayombe bayaka. Petit arbre à fleurs jaunâtres ; 5 mètres
environ. Issala, 28 octobre 1910 (L. T. 1649).»
Voisine du S. crassifoliu, Engl. et Krause, cette espèce est distincte par
la forme des boutons floraux coniques marqués de 5 côtes nettes au som-
met, les pédicelles plus grands, les étamines. Le disque dans les fleurs
femelles est adhérent par la base seulement au calice, ce qui rapproche
celte espèce des Trichoscypha, mais les autres caractères, et en particulier
les feuilles dont la nervation se détache en clair sur le parenchyme plus
sombre, sont tout à fait d’un Sorindeiu. Nettement on y remarque la nervure
oblique et irrégulière qui réunit la pointe d'une nervure secondaire à
l’origine de la précédente, très caractéristique dans ce genre comme l'a
fait remarquer M. Lecomte 0.
Sorindeia tchibangensis Pellerin nov. sp.
Arbuscula, ramulis teretibus glabris, gracilibus, longitudinaliter striatis,
sparse lenticellatis. Folia glabra, 3-foliolata. Petiolus communis graalis,
teres, basi incrassatus, glaber, cir. 8 cm. longus. Petioluh glabri, supra valde
canaliculati, 7 mn. longi. Foliola oblonga, basi attenuata, acuta, apice obtusa
breviler acuminata, acumine obtuso, 1 cm. longo, coriacea, cr. 9 cm. longa,
3 cm, lata, foholo terminale 13 cm. longo, 6 cm. lato, nervis laterahbus T,
@) H. Lecomre, Deux Anacardiacées nouvelles du Congo français (Bull. Soc.
Bot. de France, t. LV [1908], p. 180).
utrinque 8-9, venisque reticulatis, quam diachyma pallidioribus, supra vix,
subius valde prominuls. Panicule laxæ, floribundæ, terminales, 40-50 cm.
longæ, pubescentes. Alabastra conica, apice 5-costata. Pedicelli oraciles,
arhculati, villosi, 4-5 mm. longi. Bracteæ acute, angustæ, 1 mm. longeæ,
bracteolæ nuinoræ , villosæ. Flores S. Calyx 1 mm. allus, extus villosus, ad
medium usque in à lobos oblusissimos divisus. Petala 5, extus villosa, lan-
ceolata, apice subacuta, crassa, 3 mm. longa. Siamina ut in supra sed paullo
minora. El, ®...
«Forêt du Mayombe bayaka. Arbre + rameux et buissonnant. Fleurs
blanches, inflorescences brunâtres. Tchibanga, 23 septembre 1910
(L. T. 1625 ).»
Le S. Tchibangensis Pellegrin est voisin par la forme de ses boutons et
par ses fleurs mâles du S. Le Testui Pelleprin, pourtant les feuilles sont
seulement 3-foliolées, les inflorescences plus velues sont incomparable-
ment plus développées, 3 ou 4 fois plus longues que les feuilles, au lieu
de les dépasser à peine; les pétales moins aisus au sommet et les élamines
plus courtes. Le développement de l'inflorescence rapproche le S. Tehiban-
gensis Pellegrin du Sor. lamprophylla Engl. et Krause, mais il en diffère
par les feuilles beaucoup plus petites et trifoliolées seulement, le nombre
des nervures moindre, la forme des bourgeons et des pétales dont la partie
supérieure avec crête rappellerait plutôt celles du S. Lemairei De Wild.
De place en place une fleur terminale S plus grande que les autres
semble hypertrophiée. Peut-être par suite de parasites.
Trichoscypha parvifloroides Pellesrin nov. sp.
Arbuscula, ramuls novellis atque folis ut in T. parviflora Engl. ). Pami-
culæ terminales laxæ. cir. 40 em. longæ, ramis inferioribus 28 cm. longis,
rubeo-villose. Bracteæ ovale, acute, decidue, bracteolæque anguste ,
acute, 1-2 mm. lonvæ, extus villosæ, intus glabræ. Pedicell rubeo-villost,
3 mn. lonpi. Alabustra ovoidea, obtusa, in diam. 3 mm. Sepala 4, interdum 5,
ovaia , obtusa, extus rubeo-villosa, intus glabra, 1,3 mm. longa, 2 mm. lata.
Peiala 4, interdum 5, glabra, ovata, obtusa, subcarnosa, > mm. longa ;
3 mn. lata. Stamina 4-| 5 |, glabra; filamenta 1-1,2 mn. longa; anthere +
abortve , ovoideæ. Discus paullum excavatus, villosus. Ovarium subglobosum ,
harsutum , 1,5 mm. in diam., uniloculare, uniovulatum; siyli 3, sæpe apice
lobati, 1,5 mm. longi, olabri; ovulum ab apice loculi pendulum. Flores ..
«Mayombe bayaka. Petit arbre de 20 em. de diamètre, 10 m. de haut
G) Enczer, Botanische Jahrbücher, t. XV, 1893, p. 108.
— 316 —
environ. Fleurs jaunes, ovaire supère brun. Nom vernaculaire bayaka :
Moumandi. Nyanga, 2 septembre 1915 (L. T. 2100 ).»
Les feuilles du T°. parvifloroides Pellegrin sont tout à fait semblables à
celles de la plante recueillie par Soyaux et portant le n° 115, numéro cité
par Engler dans la diagnose comme type du 7. parniÿflora Engl. Mais,
quoique la comparaison des fleurs de notre échantillon et celles de celui de
Soyaux soit impossible, l’un étant mâle, l'autre femelle, il nous a semblé
impossible de réunir dans une même espèce des fleurs de dimensions très
différentes. Du reste, comme le fait remarquer M. Leconite®) un grand
nombre d'espèces n'étant décrites que sur un seul sexe, une révision du
genre sera {rès nécessaire et des réductions s’imposeront.
Trichoscypha nyangensis Pelleorin nov. sp.
Arbor, ramulis novellis breviter villosulis, fulvidis, folis multijugis (juga et
longitudo foliorum ex herbario exacte determinari non potest). Petiolus com-
munis longitudinahiler striatus , basi incrassatus, supra ad basin valde canah-
culatus, subbialatus, brevissime fulvido-villosus. Folola coriacea, opposita
vel subopposita, petiolulo crasso, brevissime villoso, 1,5 cm. longo, oblonga
late linearia, basi obtusa vel subrotunda, apice abrupte atienuata, acumine
aculissimo, 2 cm. longo, supra lucida, glabra, subtus passim subvillosa,
Julvida, cir. 20 cm. longa, 6,5 cm. lata, costa supra tmmersa, subtus valde
prominente, angulala, nervis laleralibus I, utrinque 14-16 patentssimis,
subrectis, demum margine arcuatim curvatis, juxta marginem conjuncts,
venisque reticulatis paullum prominulis. Inflorescenhæ robustæ in ramo orientes ;
Panicule S, laxæ, ramose, elongatæ, cir. 30 cm. longe, ramulis inferioribus
cir. 20 cm. longis, passim breviter subvillosæ , fulvide. Bracteæ caducissime ;
bracteolæ lineares, acutæ, 1-3 mm. longæ, intus glabræ, extus purpureo-
villosæ. Pedicell praciles, 4-5 mm. longi, purpureo-uillosi. Calyx cyathi-
Jormis, 2,5-3 mm. altus, intus glaber, extus purpureo-villosus, lobis 5
(interdum 4) brevibus , triangularibus, obtusis. Petala 5 (interdum 4) oblonga,
oblusa, valde excavata, crassa, tntus glabra, extus purpureo-villosa,
5-5,5 mm. alta. Discus tenuissimus, paulum excavatus, villosus. Slamina 5
(anterdum 4), glabra, margine disci inserta, flamentis 1 mm. longis, anthe-
risque introrsis, oblongis, 3 mm. longis. Ovarium nullum. Panicule © den-
siuscule, cir. 30 cm. longæ, ramulis inferioribus 15 cm. longis, passim
breviter suboillosæ fulvide. Pedicelli 5-6 mm. longi, + crassi. Bracteæ
triangulares, aculæ, caducissimæ. Flores fœminei masculis subconformes :
discus tenuis, intus villosus, extus glaber, 0,5 mm. altus. Margine disci
Stamina 5 inserta, filamentis glabris, 2 mm. longis, antheris oblongis +
® H. Lecoure, Sur quelques espèces du genre Trichoscypha (Bull. Soc. Bot.
de France, t. LIT [1905], p. 647).
:
:
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abortvis, extus paullum villosis, Ovarium ovoideum, subolobosum, hirsulum,
uniloculare, uniovulatum , 3 mn. in diam. Suigmata 3, subsessilia, glabra ;
ovulum ab apice loculi pendulum. Fructus. . .
«Région de la Nyanga : Mayombe bayaka. Arbre de 12 m. environ.
Fleurs violet pourpre, polygames ou dioïques (?) je crois plutôt poly-
games. Mobila Mouiri, 22 mars 19159 (L. T. 2034).»
Par le développement des feuilles à nombreuses folioles (au moins 10-
juguées d’après une feuille peut-être pas entière) et le mode d'insertion des
inflorescences sur les branches, cette espèce se rapproche du T. «but Engl.
et v. Brehm, mais les fleurs sont très différentes, plus petites, les éta-
mines insérées sur le bord d’un disque très mince, les pétales épaisses et
très particulières dans le genre.
— 9318 —
DescriPrions D’ESPÈCES NOUVELLES Du GENRE Pourouma (Monacées),
par M. Ravmoxn Benoisr.
Pourouma Melinonii R. Ben. nov. Sp. Y
Arbor ramis junioribus breviter brunnco-tomentosis, mox glabris. Stipu-
larum pagina interna fulvido-pubescons. Foliorum petiolus longus, longitudi-
nakter striatus, glaber; limbus sæpius integer ; ovato-deltoideus, ad basim
truncatus, ad apicem acutus vel breviter acuminatus, aliquando plus minus
distincte trilobatus vel bilobatus, lobis acutis, marpine obscure repando,
pagina superiore præler costam glabra, inferiore pubescenlia tenuissima
vestila ; cosla nervisque secundarüs sparse el adpresse pilosis ; nervuhi reticu-
lati, palhde brunnei. Inflorescentiæ geminæ, axillares. Flores mascuh glo-
merali, glomerulis pamculatis. Perianthium turbinatum, margine subintegro,
extus pubescens. Stamina quatuor, filamentis compressis, glabris. Flores
Jeminei ignol. Fructus nondum maturi pedicellat, ovoidei-ellipsoider puberuli.
Dimensions : Pétioles longs de 10 à 25 centimètres; limbe long de 18
à 27 centimètres, large de 12 à 20 centimètres; périanthe long de
0,79 millimètre.
Guyane française : Acarouany (Sagot, n° 517); la Mana, au village
indien : fructus atropurpureus (Sagot, n° 990 ) ; sans localité (Mélinon, 186»,
n° 457).
Guyane hollandaise : in paludibus ad flumen Marowyne medium (Kappler,
n° 1979).
Voisin du P. mollis Tréc. mais en diffère par les stipules glabres en
dedans, pubescentes en dehors, et par la brièveté de la pubescence de la
face inférieure des feuilles, des pétioles et du périanthe.
Pourouma maroniensis R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis junioribus tomento tenui arachnoideo albo vestitis, obscure
triangularibus. Süipule oblongæ, acute, intus glabreæ, externe fulvido-villosæ
et prætcrea tomento albo vestitæ. Petioli longi longitudinaliter striati, tomento
albo fugaci vestin. Folia ovato-delioidea ad basim late rotundata, ad apicem
breviter acuminala, margine repando, pagina superiore præter costam glabra,
— 319 —
inferiore tomento brevi atbo ornata ; costa nervos secundarios 13-16 gerente ;
venulis transversis sublus mediocriter prominentibus. Flores mascul glomerati
in paniculis genunis axillaribus dispositi. Perianthium turbinatum quadri- vel
tri-dentatum. Stamina 3 vel 4, filamentis glabris, compressis. Ovar rudi-
mentum parvum , villosum.
Dimensions : pétioles longs de 5 à 10 centimètres ; feuilles longues de
9 à 15 centimètres, larges de 6 à 11 centimètres; périanthe long de
0,75 millimètre.
Guyane française : Godebert (Wachenheim, 2° série, n° 392).
. Par la forme de son périanthe, celte espèce est voisine du P. triloba
Tréc., mais elle en diffère par ses feuilles entières et par le tomentum
blanc qui recouvre les partics jeunes et le dessous des feuilles.
Pourouma lævis R. Ben. nov. sp.
Arbor magna ramis junioribus rufo-puberulis et præterca pilis fulvidis
vestilis. Süpularum pagina utraque præter marginem pilosa. Foliorum petiolus
longus, sparse pubescens, longitudinaliter striatus ; limbus trilobus, ad basim
cordatus, lobis ad apicem acuminatis ; marine obscure repando; pagina
superiore glabra, lœvi, inferiore breviter sats dense pilosa, costa nervos
secundarios 12—13 (duos basilares ramosos) gerente ; nervulis sublus promi-
nentibus satis dense reticulatis. Inflorescentiæ axillares, geminæ, pubescentes.
Flores masculi in glomerulis paucifloris consregal ; glomerulis in paniculis
cymosis dispositis. Perianthium quadrifidum , extus pubescens. Stanina quatuor
flamentis ad basim compressis, glabris ; ovari rudimentum pubescens. Flores
Jeminei brevissime pedicellat, ovoideo-conici, pubescenti-velutint, in paniculis
cymosis dispositi. Shoma discoideum, papillosum, pallide brunneum.
Dimensions : pélioles longs de 8 à 12 centimètres; limbe long de 14
à 20 centimètres, large de 13 à 24 centimètres (au sommet des lobes
latéraux); périanthe long de 1,5 millimètre.
Guyane française : Acarouany (Sagot, n° 517 et 972); Charvein
(Benoist, n° 341).
Cette espèce est voisine du P. puianensis Aubl., mais en diffère par ses
feuilles lisses en dessus et par ses slipules velues en dedans. Elle se rap-
proche par la forme du périanthe mâle et par ses stipules velues à la face
interne des P. velutina Mart., P. dipttata Tréc., P. radula R. Ben. et
P. scobina R. Ben. ; mais ces qualre espèces ont les feuilles rudes sur leur
face supérieure,
— 320 —
Pourouma radula R. Ben. nov. Sp.
Arbor ramis junioribus pubescentia brevi fulvida vestitis. Stipularum pagina
interna fulvido-pilosa, externa albescenti-puberula, pilis brevibus fulritis
immixtis. Foliorum petioli longi, fulvido-pubescentes. Limbus ad basim cor-
datus, trilobus, lobis ovatis, obtusiusculis, lateralibus brevicribus ; margine
undulato, pagina superiore aspera , inferiore inter nervos pubescentes tomento-
sula; costa nervos secundarios 13—14 gerente, duobus inferioribus exierno
latere in ramulos distracis. Flores masculi in paniculis cymosis congesi ;
pedunculi breviter fuloido-velutini ; ramul ultimi floribus sessiibus paucis
congrepatis oblecti. Perianthium tri-rarius quadri-partitum ; laciniis oblongis,
aculis, exælus pilosulis. Slamina 3, rarius À, perigont lacinias haud supe-
rantiur.
Dimensions : pétioles longs de 9 à 11 centimètres; limbe des feuilles
long de 13 à 20 centimètres, large de 13 à 20 centimètres. Périanthe
long de 0,75 millimètre.
Nouvelle-Grenade (Triana, n° 860).
Cette espèce se rapproche des P. cecropiæfoha Mart., P. acuhflora Tréc.,
P. palmata Poepp., P. villosa Tréc.; elle se distingue des trois premiers
par ses feuilles trilobées ; le P. villosa en diffère par les lobes de ses feuilles
à sommet arrondi et par les poils très longs qui revétent les jeunes
rameaux, les pétioles et les stipules.
Pourouma scobina R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis jumioribus pilis brevibus sparsis adpressis veshtis. Stipularum
pagina interna prælter marginem villosa, externa pubescentia grisea adpressa
ornata. Foliorum petoli longi, longitudinahter striati, pubescentia tenu
adpressa veshti. Limbus ad basim cordatus, trilobus ; lobis acuminatis, late-
ralibus lanceolatis, medio ovato ; margine undulaio-repando ; pagina superiore
aspera, inferiore inter nervos adpresse pilosos sparse pilosula, costa nervos
secundarios 13-15 gerente, duobus inferioribus utroque latere in ramulos
distractis. Flores masculi in paniculis cymosis congeshi; pedunculi griseo-
pubescentes.; ramuk ultimi floribus sessilibus paucis congregatis obtecti. Peri-
gonium quadripartitum, laciniis oblonpis, acuts, exierne pilosuhs. Stamina
quatuor perigonti lacinias haud superantia.
Dimensions : Pétioles longs de 10 à 16 centimètres : limbe de la feuille
long de 14 à 26 centimètres, large de 20 à 28 centimètres d’une pointe
à l’autre des lobes latéraux. Périanthe long de 0,75 millimètre.
— 321 —
| Costa-Rica : arbre à cime arrondie, bords du Rio de la Vueltas, Tucur-
rique, décembre 1898 (A. Tonduz, n° 12930).
Cette espèce est voisine du P. radula R. Ben. ; elle a les divisions du
périanthe accuminées et les lobes des feuilles séparés par des sinus très
aigus ou même se recouvrant, tandis que chez le P. radula les divisions du
périanthe sont oblongues et les lobes des feuilles laissent entre eux des
sinus obtus.
Pourouma apiculata Spruce mss. nov. sp.
Arbor ramis junioribus pubescentia brunnea vestitis, mox glabris. Stipale
oblongæ, intus sparse (præter marginem), externe dense fulvido-pilose.
Petioh longi, tomento brevi albido vestiti. Folia ovata, ad basim obtusa, ad
apicem brevissime acuminata, margine undulato-repando, pagina superiore
modice asperula el in nervis pihis fulwidis ornata, inferiore tomento albido brevi
-veslita ; costa nervos secundarios 11—15 gerente. Flores feminei subsessiles,
fasciculati, fasciculis 3—6 floris in paniculis congregatis. Axes fulvido-velutini.
Fructus in perigonio persistente fulvido-velutino inclusus.
L Dimensions : pétioles longs de 5 à:7 centimètres ; limbe long de 10
à 14 centimètres, large de 7 à 10 centimètres.
Brésil : Amazonas : prope Panure ad Rio Uaupès (R. Spruce, n° 2865).
Cette espèce ressemble assez.au premier abord aux P. tomentosa Mart.
el P. maroniensis R. Ben., mais ces deux dernières espèces ont les stipules
glabres à leur face interne. :
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ESsais DE CULTURE DE QUELQUES VARIÈTES DE SOJA
Au JarDin D’ExPERIENCES Du Muséum, EN 1921, -
ie MM. D. Bors er J. GérôwE.
L’attention du grand publie a été attirée à nouveau, ces dernières
années, sur une plante annuelle asiatique connue depuis longtemps ( Gly-
cine Soja Sieb. et Zuce, syn. Soja hispida Mœnch, Légumineuse-Phaséolée),
qui a fait antérieurement l’objet de nombreuses recherches et n’est restée
maloré tout, jusqu'à présent, qu'une plante d’amateur.
Le Muséum la cultivait déjà en 1779, peut-être même dès 1740.
Le Potager d’un Curieux a consacré, dans ses édilions successives, une
nolice d'environ bo pages à cette plante; M. Paillieux en a fait lui-même
le sujet d’une brochure spéciale publiée en 1878.
Le Soja est grandement apprécié dans tout l'Extrême-Orient, où on en
cultive une foule de variétés se différenciant par la couleur, la forme et le
volume des grains; la Mandchourie est le pays de grande culture de cette
plante et le principal centre d’exportations des grains.
La nature oléagineuse des grains de Soja et leur richesse en matières
azolées expliquent ses utilisations aussi nombreuses que variées dans les
pays orientaux.
Chez nous, jusqu'alors, on n'a guère considéré le Soja que comme
légume nouveau et le résultat n'a pas été très favorable ; car si le Soja se
rapproche du Pois et du Haricot, il ne peut rivaliser avec ces plantes par-
faitement adaptées à notre climat, à nos besoins, à nos gouts, et qui pos-
sèdent un très grand nombre de bonnes variétés utilisées comme légume en
grain vert, grain sec où en jeunes cosses. Cependant les Soja d’Étampes,
hätif de Podolie et quelques autres ont été très recherchés des amateurs il y
a une cinquantaine d'années; leur culture est allée de plus en plus en
décroissant.
Mais le Soja peut devenir une plante de grande culture : ses graines
sont riches en huile; elles fournissent aussi un lait végétal qui peut trouver
emploi dans l'alimentation des jeunes animaux; les lourteaux obtenus
après extraction de l'huile constituent également un bon aliment pour le
bétail.
Mais pour que cela puisse se produire, il faudrait posséder des variétés
mürissant parfaitement leurs graines sous notre climat et qui soient d'un
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rendement rémunéraleur ; actuellement les cultivateurs qui voudraient
cultiver le Soja en grand n’ont pas de débouchés pour leur récolte.
En Amérique et dans d’autres pays, les variétés de Soja à fort déve-
loppement foliacé sont utilisées comme fourrage vert pour les bêles à
cornes. Dans les régions chaudes, là où l'élevage du bétail est difficile et Le
fumier rare, le Soja constitue l’un des meilleurs engrais verts. Le tourteau
de Soja est un excellent engrais pour les cultures de Canne à sucre. Ge sont
là encore des utilisations variées, d’un lrès grand intérêt pratique.
Il convient done d'étudier à nouveau le Soja, mais en le considérant
comme susceplible de devenir une plante industrielle, afin de pouvoir ren-
seigner exactement le public sur sa réelle valeur économique et agri-
cole.
La Société nationale d’Acclimataton avait reçu, au printemps 1921, du
Département de l'Agriculture des États- Unis, un lot de 23 variétés de
Soja choisies parmi les plus estimées en Amérique; elle confia une portion
de ces graines au Muséum où on les culiiva, pendant l'élé 1921, au Jar-
din d'expériences.
Deux semis ont été faits, le 12 mai et le 1° juin, en lignes espacées
de o m. 60, les graines semées une à une sur la ligne à une dis'ance de
o m. 30, de manière à n'avoir que des pieds isolés.
Le sol, plutôt maigre (occupé précédemment par des cultures arbus-
lives) avait été labouré profondément l'hiver précédent, mais sans apport
d'engrais.
On sait combien a élé sec l'été 1921; aussi les Soja ont-ils reçu de
temps en temps des mouillures à l'arrosoir.
Il était vraisemblable de préjuger que toutes les variétés cultivées ne
donneraient pas des résultats semblables : les unes étant à maturation tar-
dive, d’autres particulièrement appropriées à la région de culture du Riz
et du Coton. Gelles qui se caractérisaient par la ee et une adaptation
particulière pour les régions du Nord des États-Unis pouvaient, au con-
traire, offrir un certain intérét comme plante à culliver pour leurs graines
sous le climat de Paris.
Le premier résultat de l'essai qu'il y ait lieu de signaler c’est que, sur
23 variétés, 20 ont pu nous donner des graines plus ou moins müres,
mais 7 seulement ont müri à une époque suflisamment hâtive (pour la fin
d'octobre au plus tard ).
Une nouvelle culture de ces 20 variétés faite en utilisant les graines
récoltées en 1921 pourra-t-elle fournir une récolte plus précoce ?
C’est un essai que nous ferons en 1922. Il faut noter ici que l'été 1921
a élé parüculièrement chaud et que l'automne s’est prolongé assez lard
sans gelées : ce sont des conditions que l’on ne rencontre pas tous les ans
sous le climat de Paris.
Les variétés essayées ont été décrites, pour 16 d'entre elles, par
21.
— 9324 —
W. J. Morse, The Soy-Bean, tts cult. and uses, in Farmer Bulleun, n° 975,
1918, et pour les 7 autres (même anteur), in forage Crop Inveslisation,
Bureau of Plant Industry.
Elles sont classées ici suivant l'intérêt qu'elles nous ont paru présenter
pour la région parisienne, en les envisageant au point de vue de la récolte
des graines.
A. VARIÉTÉS TROP TARDIVES (sans intérél pour notre région).
1° Adaptée aux résions de culture du Riz et du Coton :
Biloxi : n’a pas fleuri.
2° Tardives, plantes fourragères :
Otootan
Mammoth
Tokyo
Barchet
Shangai (syn. : Tarkeel black)
n'ont pas fleuri.
ont fleuri et fructifié, mais maturation
trop tardive.
3° Convenant pour fourrage et ensilage :
Laredo
Morse comme ci-dessus, ont fleuri, fruclifié, mais maturation
Virginia trop tardive.
Wilson five
0e Convenant pour grains, secs ou verts ; adaptées aux régions sèches des
Etats-Unis : ’
Hahto
Easy-coole
Haberlandt : a fleuri, fructifié ; maturité trop tardive.
| ont fleuri, n’ont pas muüri.
5° Pour fourrage et päturage ; adaptées aux régions sèches des États-Unis :
Chiquitu : a fleuri et fructifié; maturation trop tardive.
6° Pour graines ou pâturage ; sans indication de révion leur convenant le
mieux :
Austin
k on! fructifié, malurité incomplète.
Peking
B. VARIÉTÉS PRÉSENTANT DE L’INTÉRÊT POUR LA RÉGION PARISIENNE.
Wisconsin Early black | sont placées ici dans l’ordre de précocité: ont
Manchu frucüifié pour la plupart dans le courant d’oc-
Mandarin tobre, les quatre premières dès le début
Lio-San ) d'octobre;
Early brown Guelph, pour le semis du 12 mai, a muüri le
Black Eye brown 25 oclobre, mais n’a pas muüri pour le semis
Guelph | du 1° juin.
D DurÉREGE LÉ. 0
h
— 325 —
L'époque de maturité des variétés est une caractéristique très impor-
tante ; mais il y a lieu d’en envisager d'autres pour classer les variétés par
ordre de mérite.
Le rendement net en grains a une valeur pratique reconnue de tous ;
la fixité de la race ou de la variété est d’égale importance.
Or, parmi les 7 variétés de Soja cilées plus haut, certaines ont repro-
duit des graines absolument semblables à la semence, tandis que d’autres
se sont montrées moins pures dans leur descendance.
Les premières (au nombre de 3) ont été notées, au point de vue de la
fixité, par la cote 100 p. 100.
Ce sont :
Wisconsin Early black ;
Early brown ;
Guelph.
Viennent ensuite, à ce point de vue, et par ordre décroissant :
Mandarin : 82 p. 100;
Manchu : 67 p. 100;
Black Eye brown : 26,6 p. 100;
To San : 7 p. 100.
Pour le rendement en poids du grain récolté par pied (moyenne), le
classement est le suivant, pour les deux dates de semis :
12 MAI. 1° JUIN.
Manchu, 35 gr. p'pied. | Manchu, 43 gr. p'pied.
Black Eye brown, SE UE Early brown, 38 —
Early brown, 32 — Black Eye brown, 33 —
Lio San, A5 — Lio San, 18 —
Mandarin, DD — Mandarin , 13 —
Guelph, 1 Wisconsin Early black, 13 —
Wisconsin Early black, 12 — Guelph, n’a müri qu'en novembre.
En tenant comple des divers facteurs indiqués ci-dessus (précocité,
pureté de la race, produit moyen d’un pied), les essais faits au Jardin d’ex-
périences du Muséum permettent de classer ces 7 variétés dans l’ordre de
mérite décroissant suivant : Early brown, Manchu, Mandarin, Black Eye
brown, Lio San, Guelph, Wisconsin Early black.
Le tableau n° 1 résume les diverses observations faites pour ces variétés ;
on y trouvera la proportion de gousses à 1, 2 ou 3 graines sur le même
pied ; ce caractère peut être facteur du produit total, Il pourrait être inté-
ressant de chercher à obtenir un plus grand nombre de graines par
gousses, ou une proporlion plus forte de celles ayant le plus de graines.
— 326 —
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— 327 —
Ces mêmes variétés américaines, cultivées en d’autres points de la
France en 1921, ont donné des résultats qui concordent avec ceux obte-
ous au Muséum: ils seront publiés par les soins de la Société nahonale
d'Acclimatation dans la Revue d'Histoire naturelle appliquée, 1° partie.
I est évident que pour la région du Midi viennent s’ajouter aux variétés
précoces signalées pour la région de Paris un certain nombre d’autres qui
n'ont pu y mürir cette année à temps : c’est le cas pour les variétés Wilson
five, Virginia, Hahto, Tokyo et Haberlandt.
Outre ces Soja provenant d'Amérique, on a aussi cultivé en 1921,
au Jardin d'expériences du Muséum, des variélés provenant de jardins
botaniques européens : Delft (Pays-Bas) et Tabor (Tchéco-Slovaquie }.
Quelques graines seulement avaient été reçues. Elles ont été semées le
11 mai, dans les mêmes conditions que celles provenant d'Amérique, et
ont été cultivées de la même façon.
Toutefois, les plantes provenant de Delft se sont trouvées placées dans
un sol beaucoup plus maigre et plus sableux que celui dans lequel étaient
cultivés les Soja de Tabor. Les différences constatées dans le rendement
moyen par pied pour ces deux lots peul être avec vraisemblance attribuée
à la différence de qualité du sol.
Le tableau ci-joint (n° 2) résume les observations faites au sujet de ces
variétés ; il permet de se rendre compte qu'il existe en Europe des variétés
bien adaptées au climat, et pouvant mürir leurs graines dans le courant
de septembre, c’est-à-dire un mois plus tôt que les variétés américaines, et
fournissant un poids plus élevé de graines par pied. C'est le cas des graines
reçues de Tabor.
Dans le lot provenant de Delft, une variété à grains noirs portait à tort
le qualificatif «ochroleuca» ; c'était la même plante que celle nommée semen
mgra. La variété Sangora est à graines brunes,
H ressort de ces essais comparatifs entre les variétés américaines et euro-
péennes que ces dernières conviennent le mieux pour le climat parisien ;
elles y sont mieux adaptées, ont une maturité plus hätive, ce qui est un
point très important, et un plus fort rendement.
La couleur de leur graines (noire ou brune) pouvait être considérée
comme un défaut quand on ne voyait dans le Soja qu'an légume nou-
veau; celte question de couleur n’a plus la même importance dans le cas
d’atilisation industrielle des graines.
— 9328 —
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#
329 —
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES FLORES TERTIAIRES
D'APRÈS LES MATÉRIAUX DU MUSEUM NATIONAL D HISTOIRE NATURELLE,
par M. P.-H. Frirez,
AssisranT au Muséum.
V. FLOoRE BARTONIENNE DES GRÈS À SABALITES.
(Suite. )
Laurus Forges De la Harpe var. latior nov. var.
Heer, FI. tert. Helv., IT, p. 315 (note).
Laurus Decaisneana Heer. (Crié, Thèse, p. 39, pl. K, fio. 61).
Cette espèce est très répandue dans les grès de la Sarthe, et les em-
preintes qui peuvent y être rapportées sont assez variables quant aux
proportions. Il en est chez lesquelles la largeur du limbe peut être com-
prise 4 fois dans la hauteur, elles représentent la var. angustior, que
de Saporta signale dans les arkoses de Brives®”, chez d’autres cette même
largeur n’est plus contenue que 2 fois 1/2 dans la hauteur et c’est dans
cette catéporie, que je propose de nommer var. latior nob., que viennent
se placer les empreintes auxquelles Crié applique le nom de Luurus De-
caisneana , qu'il figure pl. K, fig. 61, et que je considère comme une
forme élargie au L. Forbesi d. la Harp.
Crié ne donne aucun détail sur le L. Decaisneana. I indique néan-
moins qu'elle diffère du L. Forbesi d. la Harp. par ses proportions plus
grandes et ses feuilles moins longuement lancéolées.
De son côté Boulay la signale à Saint-Saturnin, disant en avoir ren-
contré des feuilles qui atteignent 4 centimètres de largeur (le fragment
figuré par Crié en mesure 5), mais dont la nervation est peu distincte.
L’empreinte de la collection de Saporta étiquetée sous le nom de L. De-
® Dr Sarorta, Description des plantes fossiles des arkoses de Brives, p. 43;
PI. 4, fig. 3,
— 330 —
caisneana (coll. Mus. Par., n° 12981) est trop fragmentaire pour donner
lieu à une détermination certaine. Elle s'éloigne beaucoup de celle figurée
sous ce même nom par Crié et semble plutôt dénoter la présence, dans
les grès de Saint-Pavace, d'un Laurus voisin du L. nobihis L., on, comme
il vient d’être dit, de la var, angustior Sap., du L. Forbesi des arkoses de
Brives, que de Saporta compare à certaines variétés du L. canariensis.
Loc. Saint-Pavace ; formes typiques : coll. Mus. Par., n° 12890",
19893, 12894°. — Var. angustior Sap. : n° 12891.
Persea andegavensis nob.
Belle empreinte, un peu mutilée au sommet et à la base, représentant
la face inférieure d’une feuille Jancéolée, atténuée vers le sommet, où elle
se terminait probablement en une pointe obtuse et dont il est impos-
sible de déterminer la forme exacte de la base. La longueur est comprise
environ trois fois dans la hauteur. En effet, dans son élat d’intégrité, celte
feuille devait atteindre 14 à 15 centimètres de hauteur, sa largeur maxima
(5 centim.) élant atteinte vers le liers inférieur du limbe. Les bords sont
simples; la nervure médiane relativement forte est bien accusée, épaisse à
la base et s’amincissant graduellement vers le sommet; les nervures secon-
daires, courbées ascendantes, au nombre de 10-15 paires, sont assez
régulièrement opposées, assez espacées et accompagnées de nombreuses
inlercalaires, relativement fortes. Elles se réunissent, près de la marge,
en camptodromie donnant lieu à des arceaux régulièrement décroissants.
Cette feuille, à première vue, semble voisine des empreintes figurées
par Crié®) sous les noms de Laurus Forbesi et de Laurus Decuisneana ; elle
en diffère, néanmoins, par des caractères qui semblent justifier sa distinc-
lion spécifique. Intermédiaire entre ces deux types, par sa taille et ses
proportions, et par le dessin de son coutour,-elle s’en distingue complè-
tement par les détails de la nervation; elle montre des nervures secon-
daires plus nombreuses et beaucoup plus régulièrement opposées, à
parcours moins capricieux; la plus grande régularité de ses intercalaires
donne un aspect lout différent à l'ensemble du réseau, dont les mailles
ultimes sont aussi beaucoup plus serrées.
On est frappé, au contraire, par la similitude des caractères, si l’on
compare l'empreinte de Cheffes avec certaines feuilles du Persea indica
Linné, actuel, avec celles dont Laurent donne une auto-impression ©,
par exemple. Même parcours des nervures secondaires, qui sont émises
sous un angle équivalent; même camptodromie, même constance dans la
0) Crié, Thèse, pl. K, fig. 60 et 61.
@) L. Laurent, Flore plaisancienne des argiles cinéritiques de Niac (Cantal)
(Ann. Mus. hist. nat. de Marseille, Géol., t. XIT [1908], pl. LIL, fig. 1-2).
RAA
présence des inlercalaires et conformité du réseau ultime, formé de
petites mailles rectangulaires, aussi bien sur le fossile que dans l'espèce
actuelle.
Loc. Cheffes (Maine-et-Loire), coll. Mus. Par., n° 12937.
APOCYNOPHYLLUM NERIFOLIUM Heer.
Heer, Sächs-Thüring. Braunk., p. 13, tab. 8, fig. 1-8.
Empreintes conformes à celles que Heer figure, sous ce nom, dans la
flore de Skopau, pl. VIIL, fig. 2 et 5.
Loc. Saint-Pavace, coll. Mus. Par., n° 12889, 14899?
Myrsie rormosa Heer.
Heer, Sächs-Thüring. Braunk., p. 12, pl. 6, fig. 6; 8, fig. 10, 11.
Notelea eocenica Et. Heer, FI. de Skopau, pl. X, fig. 1.
Sapotacites reticulatus Heer, loc. cit., pl. VE, fig. 12, d, e.
Cette espèce est très mal fisurée par Crié. Les exemplaires que possède
le Muséum ressemblent beaucoup plus à ceux dont Heer donne la figure
dans la flore de Skopau, pl. VIIT, fig. 10 et 11.
Je réunis à cette espèce le Sapolacites reticulatus Heer de Skopau (pl. VI,
fig. 19, d, e.) que Heer considère lui-même comme ressemblant au
M. Jormosa, et le Notelea eocemica dont il suffit de comparer les figures à
celles du M. formosa pour se convaincre de l'identité de ces deux espèces.
Le Notelea eocenica a été signalé, par l’abbé Boulay, dans les grès de
Saint-Saturnin (Maine-et-Loire).
Loc. Saint-Pavace; coll. Mus. Par., n° 12889", 12899, 13115,
13110.
NerIUM SARTHACENSE Saporta.
Crié, Thèse, p. 45, pl. L, fig. 70-73.
Plusieurs feuilles plas ou moins mutilées, mais correspondant bien à
celles figurées par Crié. Parmi celles-ci, la figure 71, par l’angle d'émis-
sion des nervures secondaires, se rapproche plutôt du type de l’Apocyno-
phyllum nerufolium de Heer, que Crié considère d’ailleurs comme Nerium
(loc. cit., p. 44, en note).
L'une des empreintes de la collection de Saporta (coll. Mus. Par.
n° 13131) représente une très belle feuille, un peu mutilée au sommet, à
médiane très fortement accusée, et à nervures secondaires très fines et
très serrées, émises presque à angle droit. C’est cette empreinte que de
— 331 —
Saporta a figurée, sans description, dans le Monde des Plantes, p. 390,
fig. 148".
Loc. Saint-Aubin, Saint-Pavace; coll. Mus. Par., n°” 12897, 12898,
12001 et13131.
Diospyros sENESCENS Saporta.
Crié, Thèse, p. 50, pl. M, fig. 79-81. +
Représenté par plusieurs empreintes d’une bonne conservation. Ces
feuilles sont plus allongées et plus atténuées à la base que celle dont Crié
donne le dessin, les nervures secondaires semblent aussi un peu plus rap-
prochées.
Loc. Saint-Pavace : coll. Mus. Par., n°° 1 2806°, 19147, 19119, 419119.
x
Des calyces fructifères, rapportés à cette espèce par Crié, se rencon-
trent fréquemment : ils sont de forme assez variable et il y aurait lieu de
leur rapporter les organes similaires décrits par cet auteur sous les noms
de D. Cenomanensis Crié, D. lacerata et D. Pavacensis.
}
Psion Rohan-Chabot ne Don de deux espèces
uvelles de se et d’une nouvelle sous- espèce d’'Antha
LLLENEUVE. He de deux espéces nouvelles de Tachinaires
nord-africains. A Rd on
A . sur Lie espèces Ben FRE à la famille
ua LR ARENA ete RES
par
‘M Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe Du a Ne Han
:
ose nouvelles du ide Pourouma a (Moraécs).
riaux d Muséum national d'Histoire naturelle … MAN ee 2e PAR SEUL
1
4
SOCIÉTÉ
DES À
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE -:
(EXTRAIT DES STATUTS).
EL But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
ARTICLE 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 150 francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5oo francs, ou ayoir versé pendant dix ans une cotisation d’an moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, 1l faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans. une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs ().
(1) S’adresser pour les versements à M. Pierre Massox, trésorier de l’Association ,
boulevard Saint-Germain, n° 120, à Paris.
ÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
‘
PARIS
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——
PRE
MDCCCOXXIL
Le Bulletin du Maur étant une. à pe mensuelle, destinée essentiel
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être :
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment Pre l'intérêt A de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
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gageront à en payer les frais. Ses ne os
- De plus, chaque volume annuel ne bd au maximum que quarante :
feuilles (de seize pages), et, en tout cas, aucun numéro ne devra rene
huit feuilles. Re
p RE HUE Se 18
Les communications devront être sn du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication de ÉLAES
si son Auteur désire qu'il en soit tenu coeUe au PURE être remise ee écrit
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Ja publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Sur
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4 Ë RE >
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1922. — N° 5.
D ———————
206" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
1° JUIS 9220
| VOBRK
L'e
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A NEC AI
Mur LE 2
REEN
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN.
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
4 - M. 1e Présinexr dépose sur le bureau les 3° et 4° fascicules
du Bulletin pour l'année 1922, conlenant les communications faites
dans les réunions des 30 mars et 27 avril 1922.
M. ce Présinenr donne connaissance des faits suivants ,
M. Neuve (H.) a été nommé Assistant à la Chaire d'Anatomie
comparée, à dater du 1°* mai 1922;
M. Wacquer (A.) a été nommé Préparateur Stagiaire à la Chaire
d'Anatomie comparée, à dater du 1° mai 1922;
M. Sauviner (E.), Assistant à la Chaire de Zoologie (Mammifères
et Oiseaux), a été admis à faire valoir ses droits à une pension de
retraite, à dater du 1° août 1922 ;
M. Terrier (J.), Préparateur à la Chaire de Zoologie (Mammi-
1=fères et Oiseaux), a été admis à faire valoir ses droits à une pension
de retraite, à dater du 1° août 1922;
1 LA
s Muséum. — xxvul. 29
— 334 —
M. Baunon (A.), Administrateur des Colonies, a été nommé Cor-
respondant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur
L. Rouze (Assemblée des Professeurs du 18 mai 1922).
M. le D' F. Cauus, Assistant à la Chaire de GHpiaune, est
décédé le 28 mai 1922, à l’âge de 70 ans.
Le jour des dance M. le Directeur L. Mass au nom du
Muséum et du Laboratoire de Cryptogamie, a rendu un dernier
hommage à ce savant modeste, consciencieux et dévoué, dont la
grande compétence, spécialement dans l'étude des Mousses, était
universellement reconnue et qui laisse d’unanimes regrets.
Une allocution a été également prononcée par M. F. Gacnepax,
Assistant à la Chaire de Phanérogamie.
DONS D'OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecoure offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, le fascicule 3 du tome VII de la Flore générale de l'Indo-
Chine, publiée sous sa direction (Cyperacées | fin], par E.-G. Camus;
Graminées, par E.-G. Camus et M! À. Camus).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Professeur Maxcix (Louis) : Phytoplancton antarctique. Expédition
antarctique de la « Scotia», 1902-1904. Paris, 1922. In-4° (2 exem-
plaires).
Decaunay (D' Paul) : Un pharmacien historien et naturaliste : J.-R.
Pesche. Le Mans, 1921. In-8°, planches. (Extrait du Bulletin de la
Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, 1921-1922.)
Doszco-Jurano (M.) : Una nueva especie de « Eupera» del Rio de La
Plata. Buenos-Aires, 1921. In-8°. (Extrait de Physis, V.)
Hervé-Bazin (J.) : 1° Syrphides recueillis au Japon par M. Edme
Gallois. Paris, 1915. In-8°. (Extrait des Annales de la Société ento-
mologique de France, LXXXIIT, 1914.)
2° Note sur quelques Syrphides (Diptera) provenant de Java et de
l'Inde, avec la description d'un genre nouveau | Paractophila]|. Rennes,
1914. In-8°. (Extrait de Jnsecta.)
fr
:
‘à
Cu
*]
be.
:
14
à
Fr
K
— 339 —
3° Syrphides nouveaux des colonies françaises, 1° el 9° notes.
Paris, 1913 et 1914. In-8°. (Extraits du Bulletin de la Société ento-
mologique de France, 1913, n° 16,et 1914, n° 5.)
.h° Notes sur quelques Syrphides (Dipt.) du Musée du Congo belre.
Bruxelles, 1914. Gr. in-8°. (Extrait de la Revue zoologique afri-
caine, IT, 3.)
Brexaimé : Voyage de La Manche à Pile Jan-Mayen et au Spitæerg
(juillet-août 1892). Paris, 1894. In-8°, fig., pl.
Bouver (Pierre) : Les lésions dentaires des hommes préhistoriques.
Paris, 1922. In-5°, pl.
Janer (Charles) : 1° Analomie du gaster de la « Myrmica rubra».
Paris, 1902. In-8°.
2° Sur le « Botrydium granulatum». Limoges, 1918. [n-8°.
3° Notice sur les travaux scientifiques de M. Charles Jaxer. Lille,
1902. [n-4°.
h° Liste des travaux de Charles Jaxzr. Limoges, 1922. [n-6°.
De M. Paul Serre :
1° Monreyro Da Sizva (J. R.): Flore médicale brésilienne. Säo
Paulo, 1910. In-6°.
2° Brazis (Vital) : La défense contre l’ophidisme. Säo Paulo, 1911.
In-6°, pl.
3° OrTiz CARNIN (Bienvenido) : Compilaciôn de leyes, decretos y
circulares referentes a medicina, et higiene del año 1821 hasta 1920.San
José de Costa Rica, 1921.
h° Périeny (Maurice pe) : La République de Costa Rica, son avenir
économique et le canal de Panama. Préface de E. Marrivenone. Paris,
1910. In-/°,
29,
— 330 —
COMMUNICATIONS.
À Propos p’ux Érur cAUDAL pe Taru (Praopus) Kappzert Kr.,
PAR MM. R. Anraonwy er H. Lacorara.
Parmi les pièces de collection mises à la disposition du Muséum national
d'Histoire naturelle par le Musée de Rochefort (dépendant du Service de
Santé de la Marine), se trouvait un étui caudal de Tatou désigné sur le
catalogue de ce dernier établissement par cette simple mention : «N° 4.
Queue de Tatou peba.» (Voir figure.) .
Il s’agit bien en effet de l'étui caudal d’un animal du genre Tatwu. Et cet
étui caudal ne présente aucune trace de fossilisation : les vertèbres coccy-
giennes qu'il contient portent encore des débris de ligaments.
Ses dimensions sont les suivantes :
a. Longueur (mesurée au ruban métrique) : 395 millimètres ; peut-
être conviendrait-il d'augmenter cetle longueur d’un centimètre environ,
nne pelile portion terminale de la queue étant absente, soit par consé-
QUE RE ET sfr TD 000 PO EE Sete Joe ES OUT
b. Circonférence de la queue au milieu du premier
ANNEAU. 2. ee -s-c ce Ce PEER AOC
c. Largeur à l’ouverture antérieure du premier anneau. 96 mm.
d. Largeur maxima (extrémité postérieure du premier
AHNEAU) use eee ee ec CE NOTE
e. Epaisseur à l'ouverture antérieure du premier
AnNEA. LS 20 ne RSR RSENRE SRE 45 mm.
J. Epaisseur maxima (extrémilé postérieure du deu-
XIe ANNE) eee CN ECC 60 mm.
9. Largeur à l'ouverture antérieure du deuxième an-
HÉROS ARR ENS TRS EE ÉCRIRE 29 mm. D
h. Épaisseur à l'ouverture du deuxième anneau... . 17 mm.5
A l’aide de ces chiffres, nous avons calculé les rapports suivanis :
b
I. = — 66.3 ; en supposant a — 405 on a 64.6.
dd:
— 331 —
IT. ee — 24.3 ; en supposant « = 405 on a 23.7.
d X 100
IT. Z — 27.9 ; en supposant « — ho on a 26.5.
IV. TS 2 16.8.
V. RU 55.8
j
NP ANERRS ee = 77.7; même indice pris à 26 mm. 5 de l'extrémité — 80.
Les chiffres absolus et ces indices montrent qu'il s’agit d’un Tatu de très
grande taille dont la queue est très large et très aplatie dorso-ventralement
dans sa région proximale, tendant au contraire à s’arrondir à mesure que
l'on s’avance vers sa région distale.
Ce ne peut être un Tatu novemcinetum L. H ne semble pas en effet que
dans cetle espèce la queue atteigne une si grande longueur : 330 millimètres
est le chiffre maximum qu’a observé Lahille © ; cependant chez un gros exem-
plaire des collections d’Anatomie comparée du Muséum (n° 1917-1929) la
queue à 380 millimètres de long. De plus, le Tatu novemcinctum L. a
la queue de section presque arrondie et infiniment moins large à sa base
que le spécimen de Rochefort, ainsi que le montrent les quelques chiffres
el-dessous.
Individus de l'espèce Tatu novemcinctum L. . .
1917—-129. Collection d’Anatomie comparée.
1910-2492. Collection de Mammalogie
a
70. Collection de Mammalogie
69. Collection Mammalogie
SPÉCIMEN DE ROCHEFORT
Il convient de remarquer que les individus 1917—-129 et 191 o—249 sont
G) F. Lamue, Contribution à l'étude des Édentés à bandes mobiles de la
République Arcentine (Anales del Museo de la Pluta, 1895).
— 338 —
de simples peaux et que l’étui caudal a pu étre sensiblement déformé,
c’est-à-dire aplati, chez eux.
Étui caudal de Tatu Kappleri Kr. (Spécimen du Musée de Rochefort mis à
la disposition du Muséum d'Histoire naturelle.) Vue dorsale et ouverture anté-
rieure. La règle graduée représente une longueur de 10 centimètres.
Ce ne peut être à fortiori un Tatu (Muletia) hybridum Desm., forme
beaucoup plus petite que le novemcinctum (maximum de longueur observé
— 339 —
par Lahille (?, 170 millim.) et dont la queue est aussi de section à peu
près arrondie.
Les mêmes mesures prises et les mêmes indices calculés sur quelques
exemplaires des espèces T'atu (Praopus) Kappleri Kr. et pastasae Th. indi-
quent qu'un rapprochement s'impose au contraire entre le spécimen de
Rochefort et ces deux dernières formes.
Individus
T. K. Spécimen le plus volumineux du
British Museum (renseignements
fournis par M. O. Thomas)
T. K. Collection de Mammalosie n° 1088
(Guyane)
T. K. n° 285 du Muséum d'Histoire na-
turelle de Stuttgart. Type de Krauss.
(renseignements fournis par le Profes-
seur M. Rauther); c’est le plus gros
exemplaire connu | Surinam |
T. K. n° 1171 du Muséum d'Histoire
naturelle de Stuttgart (renseignements
fournis par le Professeur M. Rauther)
[ Surinam |
T. pastasae Th. du British Museum,
forme voisine de T. K. (renseigne-
ments fournis par M. O. Thomas)
2
[Équateur | 380 | 86
SPÉCIMEN DE ROCHEFORT
() 4oo approximativement , dit M. O. Thomas à propos de ce même spécimen, semble-t-il
(0. Tuomas, On a new species of Saccopteryx, Sciurus, Rhipidomys and Tatu from South-
America. Annals and Magazine of Natural History, 1901, p. 37u et 371).
I convient d'observer que :
1° L'étui caudal du spécimen de Rochefort est sensiblement plus long
que celui du plus gros des Tatu Kappleri Kr. (type de Krauss) sur lesquels
nous sommes renseignés. L'animal devait donc aussi être plus volumineux.
(® Lamizze, loc. cit.
= 340 —
M. Rauther nous indique que le type de Krauss mesure 565 millimètres de
la pointe du museau à l'extrémité pelvienne du tronc; cette même dimen-
sion est de 460 millimètres sur le spécimen n° 1171 de Stuttgart, et
de 480 millimètres sur le specimen n° 1088 des collections de Mammaloyie
du Muséum d'Histoire naturelle. Elle devait être de plas de 650 milli-
mètres, autant qu'on peut l’apprécier, sur le spécimen de Rochefort :
2° L’aplatissement dorso-ventral de la racine de l'étui caudal est plus
marqué chez le Tatou de Rochefort que chez aucun des Tatu Kappleri Kr.
ici mentionnés. Le Tatou de Rochefort serait sous ce rapport identique au
Tatu pastasae Th. du British Museum.
D'autre part, le spécimen de Rochefort se rapproche du Tatu (Praopus)
Kappleri Kr. par les caractères des écailles dermiques de la queue. Ges
dernières présentent très accusées dans la région proximale et du côté
dorsal les mêmes surélévations en forme d’épines que le Tatu (Praopus)
Kappleri Kr. et qui sont, d’après 0. Thomas, absentes chez le Tatu pastasae
0. Th.
I semblerait done qu'on soit en présence d’un très gros exemplaire,
dépassant vraisemblablement en taille tous les exemplaires connus, de
Tatu (Praopus) Kappleri Kr., et spécialement caractérisé par un aplatisse-
ment plus marqué que d'habitude de la base à l'étui caudal. Peut-être,
au surplus, cel aplatissement ainsi que la saillie postérieure des écailles
dermiques s’accentue-t-il avec l’âge.
En 1881, Ameghino décrivit ©, d'après des fragments de carapace, un
Tatou de taille géante provenant de la formation pampéenne argentine,
contemporain par conséquent de types de Tatu qu'il ne semble pas pos-
sible de séparer spécifiquement des Tatu actuels. Il donne à ce Tatou géant
le nom de Propraopus grandis Ameph. Parmi ces fragments de carapace
était un fragment distal d’étui caudal long de 14 centimètres et qui pré-
sentait, d'après l'auteur, un aplatissement dorso-ventral très marqué.
Voici les chiffres donnés par Ameghino ©: largeur, 25 millimètres ;
épaisseur, 19 millimètres: [, 76. En prenant sur le spécimen de Ro-
chefort les mêmes mesures à 13 centimètres de l'extrémité (1 centimètre
étant réservé pour la partie de la queue manquante), on obtient les chiffres
suivants : largeur, 27 millimètres: épaisseur, 24 millimètres ; ], 88,8.
La forme des écailles de la queue dans cette région distale paraît être aussi
la même chez le Propraopus grandis Amegh, que chez le spécimen de
Rochefort.
® Aweçnino, La antiguedad del hombre en el Plata, vol. Il, p. 311, 1881.
®) Aueenino, Contrib. al conocimento de los Mammuferos fossiles de la Republica
Argentica, Buenos-Aires, 1889, p. 862-863.
KR ROME
a
— 341 —
En 1894 (, Lyddekker a décrit une carapace entière avec étui caudal de
Propraopus grandis Ameoh. provenant de la formation pampéenne de
Mar del Plata. La figure (1/3 de G. N.) qu'il en donne indique un individu
dont l’étui caudal devait avoir 42 centimètres de long approximativement.
Ï paraît infiniment probable que l’étui caudal qui fait l'objet de cette
note provient d'un animal identique au Propraopus prandis Amegh. du
Pampéen argentin ; ce dernier exislerait encore actuellement et ne serait
autre que le Tatu (Praopus) Kappleri Kr.
I convient d'observer qu'Ameghino avait évalement dü avoir cette
pensée, puisqu'il donna en 1881 au fossile pampéen le nom de Propraopus
rappelant celui de Praopus créé en 1854 par Burmeister, et que Gray avait
appliqué au Dasypus Kappleri dont l'espèce avait été établie en 1862
par Krauss.
Seule la découverte de spécimens entiers de Praopus Kappleri Kr. de
la taille de celui de Rochefort, et la découverte aussi de spécimens plus
complets el mieux conservés de Propraopus grandis Amegh. pourront, en
rendant possibles des comparaisons plus étendues, transformer cetl
hypothèse en un fait.
() Lyppekker, Contribuciones al conocimento de los Vertebrados fossiles de la
Republica Argentina, vol. Il, p. 66 (Anales del Museo de la Plata, 1894).
— 3492 —
[2
ÉTUDE DE LA COLLECTION D'OISEAUX
RAPPORTÉE PAR LA Mission Du Boure-nr-Boxas
DE L’AFRIQUE TROPICALE (1902-1908),
par M. J. Berzioz.
(Suite. )
Timeliidés.
Aroya rubiginosa (Rüpp.). — GS ad. : rive droite de l'Omo, à 8 kilo-
mètres du lac Rodolphe (600 m.). Juin 1902.
Crateropus leucopygius lacuum Neum. — Ad. : Chabadino-Loko, Sidama
(2,080 m.). Avril 1902.
Crateropus plebeius (Cretzschm.). — ® ad. : Pays Basketo-Daoulo
(1,400 m.), Éthiopie. Mai 1902.
Cet exemplaire est d’assez faible taille et se rapproche à ce point de vue
de la variété C. p. cinereus Heupl.
Pycnonotidés.
Pycnonotus tricolor (Hart. ). — G' ad. : Poste Aba, sur la riv. Aba, bassin
du Congo (1,200 m.). Octobre 1902. — @ ad. : Loka, bassin du Nü
(1,290 m.). Octobre 1902.
Cetle espèce, dont on a cru devoir séparer de nombreuses variétés,
reposant généralement sur des caractères à peine sensibles, est très répan-
due en Afrique.
Pycnonotus barbatus Arsinoe (Licht.). — Ad. : Chabadino-Loko, Sidama
(2,080 m.). Avril 1902.
Muscicapidés.
Melænornis pammelaina (Stanl.). — © ad. : Karza, au pied de la mon-
tagne de Gofa (1,550 m.). Mai 1902.
La © de cette espèce, décrite, par Sharpe sous le nom de M. schistacea,
se distingue du G' par sa teinte gris noirâtre et non d'un noir lustré,
ainsi que par le bord interne des rémiges blanchätre.
— 343 —
Dioptrornis chocolatinus (Rüpp.). — © : Kentcho, Pays de Gofa
(2,400 m.). Mai 1902.
Nous avons quelque doute au sujet de ce spécimen, en assez mauvais
état et dont les grandes pennes alaires et caudales, à croissance très iné-
gales, indiquent l'état de mue. Il possède la taille et la coloration générale
d'un gris brunâtre du D. chocolatinus (Rüpp.); la poitrine est légèrement
lavée de roux, les rémiges tertiaires présentent une fine bordure apicale
blanche; le bec, assez court, est pourvu à chaque commissure de soies
bien développées.
Empidornis semipartitus (Rüpp.). — © ad. : Doufilé-sur-Nil. Octobre
1902.
Cette espèce, si nettement caractérisée par son plumage bicolore, est
propre à l'Éthiopie méridionale et à la région du Haut-Nil. Neumann a
séparé du type la race de lOuganda, sous le nom d’Æ. kavirondensis, en
donnant comme caractères distinctifs la taille plus forte et la couleur gris
argenté plus pâle du dessus du corps. Par la coloration, le spécimen
signalé ici se rapprocherait donc de celui-ci, mais ses dimensions sont
tout à fait les mêmes que celles de l’espèce typique.
Hirundinidés.
Hirundo Smithi Leach. — G' ad. : bords de la Niama, affluent du Nil,
Pays des Choulis (900 m.). Septembre 1902.
Hirundo rustica L. — S juv. : bords de la riv. Jei, affluent du Ni,
(1,130 m.). Octobre 1902. — Juv. : bords de la riv. Rombo, affluent de
la Dongou (1,100 m.). Novembre 1902.— Juv. : Confluent du Kibali et
de la Dongou (1,015 m.). Novembre 1902.
Cypsélidés.
Tachornis parva (Licht.). — © ad. : Némoulé, rive droite du Nil. Sep-
tembre 1902.
Irrisoridés.
Trrisor erythrorhynchns (Lath.). — S' ad. : Rivière Lomonéniapousi,
Pays Tourkouana (810 m.). Juillet 1902.
Coraciidés.
Coracias abyssinicus Bodd. — © imm. : Puits Kalonléonmorri, Pays
Tourkouana (700 m.). Juillet 1902.
— 344 —
Coracias cyanogaster Cuv. — Gad. : Kadjokadji, Pays des Coucous
(1,140 m.). Octobre 1902.
Cette localité marque à peu près la limite orientale de l'aire d'extension
du Rollier à ventre bleu. propre essentiellement à l'Afrique occidentale.
Méropidés. x
Merops apraster L. — Œ ad. : Chabadino-Loko, Sidama. Avril 1902.
Merops malimbicus Shaw. — © ad. : Confluent du Congo et de
l'Trebou. Janvier 1903.
Comme précédemment. cette localité est à l'extrême limite orientale de
l'habitat de ce guêpier, propre essentiellement à la faune de l'Afrique
occidentale.
Merops nubicus Gm. — 2 ad.: Pays de Karo, rive gauche de lOmo
(6oo m.). Juin 1902. — Imm. : Plaine située entre le Lace Rodolphe et
les Monts Galabi. Juin 1902.
Merops (Aerops) allicollis Vieill. — Ad. : s. r. — Imm. : Bords de la
riv. Bass, près des Monts Nahoua (600 m.). Juin 1902.
Melitophagus frenatus (Hartl.). — Ad. : Doufilé, rive gauche du Nil.
Octobre 1909. — © ad. : Riv. Gongo, affluent de la Dongou (1,080 m.).
Novembre 1902.
Cette espèce, qui n’est sans doute que la race orientale du M. Büllocki
(Vieill), diffère de ce dernier par les bandes bleues sus oculaires ainsi que
par la teinte bleue plus accentuée des rémiges secondaires et la couleur
bran roux plus sombre de la nuque et des parties inférieures du corps.
Alcédinidés.
Haleyon leucocephalus (Mül.) (— semicæruleus |[Forsk.]). — & ad. :
Rive droite de l'Omo, près du Lac Rodolphe. Juin 1902. — Ad. : iv.
Rombo, affluent de la Dongou. Novembre 190.
Halcyon chelicuti (Stanl.). — S' imm. : Kadjokadji, Plaine des Coucous,
Région du Nil. Octobre 1902.
Halcyon senegalensis (L.) — Ad. : Lac Abassa, Abyssinie. Mars 1902.
— 2 ad. : Bords de lOmo, près du Lac Rodolphe. Juin 1902.
Bucérotidés.
Lophoceros nasutus (L.). — S' ad. : Mela, Pays de Gofa (2,315 m.),
Éthiopie. Mai 1902. Bec noir, à tache basilaire jaune.
— 315 —
Lophoceros fasciatus (Shaw.). — G' ad. : Bords de lOuellé (900 m.).
Janvier 1903. — S' ad. : Bords de la riv. Roubi, bassin du Congo. Jan-
vier 1903.
Cet oiseau , à bec blanc marqué de bandes rougeätres, esl, contrairement
au précédent, propre à la région forestière équatoriale.
Lophoceros Deckeni Jacksoni O. Grant. — © ad. : Riv. Lomonénia-
pousi, Pays Tourkouana (810 m.). Juin 1902.
Cet exemplaire présente sur les couvertures des ailes les larges taches
d'un blanc pur, qui, d'après O. Grant, distinguent du L. Decleni typique
le L. Jackson, propre essentiellement à l'Ethiopie. Pour Reichenow, par
contre, ce caractère ne présente aucune valeur même subspécifique, car
il varierait , d’après lui, selon les individus et sans doute selon l'âge. Néan-
moins, le spécimen signalé ici possède des caractères extérieurs de l'adulte
suffisamment nets pour qu'on puisse le rapprocher de la descripüion
donnée par O. Grant.
Coliidés.
Colius leucots Rüpp. — Ad. : Chabadino-Loko , Sidama. Mars 1902. —
d' ad. : Mela, Pays de Gofa. Mai 1902.
Picidés.
Dendromus nubicus (Gm.). — ® ad. : Rive gauche de lOmo, Pays de
Karo. Juin 1902.
: Mesopicus Goertæ centralis Rchw. — GS ad. : Menzou, Plaine des
Coucous (1,090 m.). Octobre 1902.
Get individu, très adulte, présente des traces bien distinctes de bandes
transversales sur l'abdomen, dont la lache médiane orangée est par contre
très réduite; ces caractères permettent de distinguer la variété centrahs des
autres races du M. Goertæ (Müll. ).
Thripias shoensis (Rüpp.). — ad. : Loka, bassin du Ni (alt. :
1,290 m.). Octobre 1902.
Lynx torquilla L. — Ad. : Chabadino-Loko, Sidama, Mars 1902.
Espèce européenne bien connue, hivernant parfois dans le nord-est et
l'ouest de l'Afrique. Elle parait toutefois assez peu fréquente dans la région
éthiopienne et ce spécimen mérite, par ce fait, de retenir l'attention.
Capitonidés.
Lybius bidentatus æquatoriahis (Shell.). — Ad. : Kocha-Nati, Pays
Oualamo (1,690 m.). Avril 1902. — G° ad. : Rive gauche de lOmo
(600 m.). Juin 1902.
es AT
Fr: nt 2
— 316 —
Lybius leucocephalus (Fi.). — S ad. : Doufilé-sur-Nil. Octobre 1902.
Cette espèce parait localisée dans le nord-est de l'Afrique et la vallée du
Haut-Ni.
Tricholæma stigmatothorax Gab.— © ad. : Pays de Karo, rive droite de
l'Omo. Juin 1902.
Cette localité représente environ la limite septentrionale de l'aire d’ex-
tension de cette espèce assez rare, propre à la région des Somalis et à
l'Est Africain. Elle est bien distincte de tous ses congénères par sa tache
pectorale marqéue de rouge vif; c’est aussi le plus petit représentant du
genre.
Indicatoridés.
Indicator indicator (Gm.). — Sad. : Mela, Pays de Gofa (2,315 m.).
Mai 1902. — Gad. : Kaéloo, entre les pays des Igiais et des Ontoumours
(1.300 m.). Août 1902. — ® ad. : Pays Basketo Daoulo (1,400 m.).
Mai 1902.
Cuculidés.
Chrysococcyx Klaasi (Steph.). — & ad. : Kentcho, Pays de Gofa
(2,400 m.). Mai 1902.
Metallococcyx smaragdineus (Sw.). — Œ juv. : Menzou, Plaine des
Coucous, région du Nil. Octobre 1902.
Oiseau répandu, comme le précédent, dans toute la région intertropi-
cale africaine.
Ce spécimen, sans désignation originale de sexe, est évidemment un
jeune S'en plumage de transition : les plumes du dos, à peine marquées
encore de bandes fauves, ont déjà le brillant aspect écaïlleux caractéristique
de l'adulte; la tête, la nuque et la gorge sont vertes, marquées de bandes
blanches transversales assez étroites, le reste du dessous du corps étant
plus régulièrement barré de blanc et de vert métallique. La couleur jaune
de l'abdomen de l'adulte semble donc apparaître assez tardivement chez
cetie espèce.
Centropus monachus Rüpp. — Ad.-: Chabadino-Loko, Sidama. Mars
1902.
Centropus superciliosus Hempr. et Ehr. — Ad. : Rive gauche de lOmo,
près du Lac Rodolphe. Juin 1902.
Musophagidés.
Chizoerhis leucopaster Rüpp. — S ad. : Rive gauche de l'Omo, Pays de
Karo (600 m.). Juin 1902.
== ST
Psittacidés.
Agapornis pullaria (L.). — S ad. : Kadjokadji, Plaine des Coucous
(1,140 m.). Octobre 1902. — Set © ad. : Rives de l’Ouellé, entre Man-
gara et Sourango. Décembre 1902.
Ces trois exemplaires ont le bec rouge et la © se distingue du G' par sa
face à peine teintée de rose orangé, autour de la base du bec. Ils ne pro-
viennent pas, comme on aurait pu le croire, de l'extrême limite orientale
de l'habitat de cette espèce, essentiellement propre, comme l’on sait, à la
région forestière du Golfe de Guinée, où elle est très commune; Neumann
a en effet signalé cet oiseau dans la région de l’Omo, c’est-à-dire encore
bien au delà du Nil (voir Journal für Orn., 1904, p. 377).
Falconidés.
Melierax metabates (Heugl.) (— M. polyzonus Rüpp.). —— © ad. : Mela,
Pays de Gofa (2,315 m.). Mai 1902. — Jurv. : Chabadino-Loko, Sidama.
Mars 1902.
x
Cet oiseau de proie est propre à la faune du nord-est de l'Afrique.
Comme chez ses congénères, le plumage du jeune diffère notablement de
celui de l’adulte par sa coloration générale brune et non grise. Chez
l'adulte, le bec est jaune orange à pointe noire, les pattes sont également
jaune orangé.
Buieo augur (Rüpp.). — S' ad. : s. r. (forme typique, blanche en
dessous). — G' ad. : s. r. (forme mélanique). — Ad. : Montagnes de
Gofa. Mai 1902 (forme mélanique).
Espèce abondamment répandue dans tout le nord-est et l’est de l’Afrique.
L’adulte, toujours reconnaissable à sa queue d’un roux vif, présente deux
types de coloration bien connus, — caractère fréquent dans ce groupe de
rapaces, — l’un à parties inférieures du corps blanches, plus ou moins
tachelées de noir, l’autre à plumage d’un brun noir en dessous comme
en dessus.
Milvus ægyptius (Gm.) — Ad. s.r.
Cerchneis Naumanni (Fleisch.). — S'juv. : Endodé Gadja, Mont-Fouri,
sud d’Addis-Abbeba.
Cet individu, en mauvais état, ressemble beaucoup au jeune de notre
C. tinnunculus ; mais sa pelite taille, ses pattes faibles à ongles jaunätres,
la deuxième rémige non échancrée au sommet, nous le font plutôt consi-
dérer comme un jeune C. Naumanni.
— 3518 —
Gypohierax angolensis (Gm.). — ad. : Bords de l'Ouellé. Décembre
1902.
Oiseau propre surtout à 1a région occidentale de l'Afrique.
Lophaetus occipitalis (Daud.). — Simm. : Plaine Netch-sar, rive gauche
de lOmo. Mai 1902. DES
Gypaetus barbalus ossifragus (Sav.). — Ad. : Liben, Abyssinie (Mont
Zecouala ).
Cet exemplaire, représentant de la race éthiopienne du Gypaète, a le
devant et le dessous du corps fortement teintés de roux vif.
Vuliuridés.
Neophron percnopterus (L.). — Fur:
(À suivre.)
Fe
\
+
T
L
— 349 —
Poissons NOUVEAUX DE L'AFRIQUE ORIENTALE,
par M. Le D' Jacques PezLEGrin.
Grâce à l'intermédiaire du R. P. Sacleux, ME Vogt, vicaire apostolique
de Bagamoyo, a adressé au Muséum une petite collection de Poissons 1e-
cueillis d’une part dans le fleuve Wamé qui se jette dans l'océan Indien en
face de Zanzibar, d’autre part dans les torrents de la région montagneuse
de l’'Oukami, située un peu plus bas.
Comme formes de la première provenance on peut citer, parmi les Mor-
myridés, le Mormyrus kannume Forskal, parmi les Characinidés l’Alestes
nurse Rüppell et le Petersius conserialis Hilgendorf, parmi les Cyprinidés
le Barbus macrolepis Pfefler, enfin un très curieux Siluridé, type d’une
espèce nouvelle du genre Atopochilus que je dédie bien volontiers à
ME Vogt.
Dans l'Oukami ont été récoltés : une espèce nouvelle de la petite famille
exclusivement africaine des Knerndés, le Kneria tæniata dont on trouvera
plus loin la description, un Siluridé, lAmphilius uranoscopus Pfeffer, un
Cichlidé, le Tilapia natalensis Max Weber.
Kneria tæniata nov. sp.
La hauteur du corps est contenue 7 fois 1/2 dans la longueur, sans la
caudale, la longueur de la tête 5 fois 1/2. La tête est aussi large que haute,
sa hauteur faisant la moitié de sa longueur. L’œil est latéral, il est compris
h fois 1/3 dans la longueur de la tête, l’espace interorbitaire 2 fois 2/3.
Les écailles sont petites, mais bien visibles; on en compte 120 environ
en ligne longitudinale. La dorsale, composée de 2 rayons simples et de
8 branchus, commence en avant de l’origine de la ventrale, à égale dis-
tance entre le bord antérieur de l'œil et l’origine de la caudale. L'anale
comprend 2 rayons simples et 6 branchus et débute un peu plus près de
l’origine de la caudale que de celle de la ventrale. La pectorale mesure en-
viron la longueur de la tête. La ventrale égale presque la pectorale et finit
bien avant l’anus. Le pédicule caudal est 1 fois 3/4 aussi long que haut.
- La caudale est fourchue.
La coloration est jaune avec une large bande latérale noirâtre et une
série de taches foncées tout le long des parties supérieures du corps. Deux
larges barres noires traversent chaque lobe de la caudale. La dorsale est
Muséum. — xxvui. 23
— 350 —
aussi marquée de noir, les nageoires inférieures sont uniformément jau-
nâtres.
D. II 8; À. IT 6; P. 14; V. 8; L. long. 120.
N° 22-15. Coll. Mus. — Oukami : M5 Voer.
Longueur : 54 + 7 —61 millimètres.
Cette petite espèce du genre Xneria à la coloration caractéristique se
rapproche surtout de Kneria Spekt Günther ®, évalement de l'Est Africain
(Uzaramo ), mais elle s’en distingue par sa dorsale commençant en avant
des ventrales, sa pectorale plus longue, ses écailles plus nombreuses en
ligne longitudinale (L. long, 120 au lieu de 100-105). Ce dernier carac-
tère la rélieau Kneria Stappersü Boulenger *”, d'Elisabethville (Rivière Lum-
bashi) (L. long. 125-135), chez lequel l'œil, par contre, est plus grand,
la dorsale commence au-dessus de la base des ventrales.
Atopochilus Vogti nov. sp.
La hauteur du corps est inférieure à la plus grande largéur et est con-
tenue 4 fois 3/4 dans la longueur, sans la caudale, la longueur de la tête
à peine plus de 3 fois. La tête est déprimée, rugueuse en dessus, 1 fois 1/4
plus longue que large. Le museau est arrondi, environ aussi largé que
long, sa longueur faisant 2 fois 2/3 la région postoculaire de la lête. La,
narine postérieure est plus rapprochée du bout du museau qüe de l'œil.
Le diamètre de celui-ci est compris 6 fois 1/2 dans la longueur de la tête,
un peu plus de 2 fois dans l’espace interorbitaire, L'appareil adhésif buccai
est de forme à peu près circulaire, c’est-à-dire que le diamètre longitu-
dinal égale environ le diamètre transversal. La lèvre supérieure est très
développée. La fente buccale est droite, faisant la moitié de la longueur de
la tête; les dents prémaxillaires petites, pointues, surtout en arrière,
forment 2 grands groupes triangulaires séparés sur la ligne médiane,
aussi larges que la lèvre inférieure. Les dents mandibulaires, petites, ont
leur pointe émoussée. Le barbillon latéral mesure 1 fois 1/2 le diamètre
de l'œil, le barbillon postérieur est assez rudimentaire. Le bouclier occi-
pito-nuchal est environ aussi long que large, à processus pointus. Le pro-
cessus huméral est strié et aussi à pointe aiguë. La dorsale est formée
d’une épine assez forte, mesurant un peu moins de la moitié de la longueur
de la tête et de 6 rayons branchus. L’adipeuse est 3 fois aussi longue que
haute, séparée de la dorsale rayonnée par un espace égal à 1 fois 2/3 la
longueur de sa base. L’anale qui est composée de 3 rayons simples et.
0) Cat. Fish., VIL, 1868, p. 372.
@) Rev. Zool. Afr., IV, 9, 1915, p. 163.
— 351 —
de 5 branchus alteint la caudale. L’épine de la pectorale est très forte,
striée et porte une dizaine de dents sur son bord interne, elle fait la moitié
de la longueur de la tête. La ventrale n'arrive pas à l’anale. Le pédicule
caudal est à peine plus haut que long. La caudale est fourchue, à lobes
pointus, l'inférieur plus long que le supérieur.
La coloration est brune au-dessus et sur les côtés, AfunE au-dessous ; les
nageoires sont grisätres.
D. 16; À. IT 5; P. I 12; V. L 6.
N° 1922-21. Coll. Mus. — Rivière Wamé : M5 Vocr.
Longueur : 100 Æ 26 — 196 millimètres.
Des 3 espèces jusqu'ici connues du genre Atopochilus l'une, l'A. Savor-
gnani Sauvage 0), habite le bassin de l’Ogôoué, les deux autres, l'A. ma-
crocephalus Boulenger ® et l'A. Christys Boulenger ©, appartiennent au
bassin du Congo ou à l’Anpola. La forme décrite ici de l'Afrique orientale,
où elle est connue sous le nom indigène (tribus de Ouzigoua) de Nduma-
“wé, ce qui mot à mot veut dire «perce-pierre», se distingue aisément
de ses congénères par la forme de son appareïl adhésif buccal à pourtour
circulaire.
On pourra reconnaître entre eux les Atopochilus à l'aide du tableau
suivant :
L Appareil adhésif buccal à srand diamètre transversal :
1. Tête courte, 3 fois 3/5 dans la longueur... .............
CU nee mt À. Savorgnani Sauvage.
2. Tête longue, 2 fois 3/4 dans la longueur. .............
Tr de: -............ À. macrocephalus Boulenger.
IT. Appareil adhésif buccal circulaire. . ........ À. Vogti nov. sp.
IT. Appareil adhésif buccal à grand diamètre longitudinal Re
ne sc ones A. Christyi Boulenger.
0) Bull. Soc. Philom. (7) IT, 1878, p. 96.
@) Ann. Mag. N. H. (3) XVIX, 1906, p. 112.
5) Ann, Mus. Congo., Zool. I, t. Il, fase. 4, 1920, p. 33, fig. 17.
29 «
— 392 —
SUR L'HABITAT DU BARBUS FIGUIGENSIS PELLEGRIN,
par M. Le D' Jacques PELLEGRIN.
En 1913, j'ai fait connaitre sous le nom de Burbus callensis C. V.
var. figuivensis Pellegrin, un Barbeau de l'oasis de Figuig, au Maroc,
localité située, comme on sait, au sud de l’Atlas, à peu de distance de la
frontière algérienne. Les 3 échantillons, mesurant de 94 à 175 millimètres
qui ont servi à la description de cetle forme, avaient été adressés par
le D' Edmond Sergent, directeur de Institut Pasteur d'Alger, et prove-
naient de sources artésiennes où ils vivaient dans une obscurité à peu
près complète et à une température de 30° environ».
Dans mon récent ouvrage sur les Poissons de l'Afrique du Nord,
j'écrivais : «Le Barbcau de Figuig parait se rapprocher surtout du Barbus
callensis G. V., dont il se distingue cependant par son œil plus pelit, son
absence de coloration, sa ventrale située un peu plus en avant. De nou-
veaux matériaux permeltront de voir si cetle forme, que je considère
provisoirement comme une simple variété, devra être élevée au rang
d'espèce. »
Grâce toujours à l’obligeance du D' Edmond Sergent, je viens de re-
cevoir de nouveaux exemplaires qui permettent d'étendre largement a
distribution géographique du Barbeau de Figuig et donnent lieu à diverses
considérations.
Trois échantillons, en effet, mesurant 100 + 95 — 125, 65 + 18—83
el 40 + 11 — 51 millimètres de longueur, ont été capturés beaucoup plus
au sud, à Timimoun (Sud Oranais). D’après le D' Sergent, ces Poi-sons,
récollés en octobre 1920, «vivent dans les canaux souterrains (foggara,
fegaguir au pluriel) qui recueillent à grande distance l'eau des dunes pour
la conduire vers les palmeraies».
Comme chez les Barbeaux de Figuig, quoique peut-être à un moindre
degré, la coloration est extrêmement pâle surlout sur les parties inférieures
du corps, le dos est olivätre el il existe une bande latérale grisätre. Enfin,
sur ces spécimens on voit que les nageoires venlrales commencent nette-
ment en avant de l’aplomb du premier rayon de la dorsale. Ge caractère peut
0) Bull. Soc. Zool. Fr., 1913, p. 119.
® Les Poissons des eaux douces de l'Afrique du Nord française (Meém. Soc. Sc.
nat. Maroc, 1, n° 2, décembre 19931, p. 126, fig. 47).
— 353 —
être considéré comme assez important pour séparer ces Poissons et ceux du
premier envoi, du Barbeau de la Calle, chez lequel les ventrales débutent
sous les premiers rayons simples de la dorsale. Bien qu'appartenant au
groupe dont le Barbus callensis G. V. est le type, la variété décrite en 1913
doit donc passer au rang d'espèce sous le nom de Barbus fisuioensis Pelle-
grin et vient se placer auprès du B. Pallaryi Pellegrin © de l'oued Zousfana
(Figuig , Maroc) et du B. Antinoru Boulenger © de l’oasis de Nefzaoua, sur
les bords du Chott-el-Djérid (Tunisie), formes chez lesquelles les ventrales
commencent nettement en avant de la dorsale.
H faut reconnaître, d’ailleurs, qu’il est assez diflicile, à l'heure actuelle,
d'établir des distinctions bien nettes entre les multiples espèces de Barbeaux
de l'Afrique du Nord. Ge genre est actuellement en pleine évolution et les
formes de passage sont nombreuses. Le confinement dans des eaux main-
tenant séparées par suite du desséchement progressif de ces régions déser-
tiques à amené, par ségrégation, la formation de variétés et même d'espèces
localisées, dérivées de types communs à vaste distribution géographique.
Pour le Barbeau de Figuig, un autre facteur de différenciation réside
dans sa vie en un milieu plus ou moins obscur. Il est à noter que la prin-
cipale modification consiste surtout dans la faible pigmentation, dans la
pâleur de la coloration. En ce qui concerne l’appareïl visuel, il n’y a rien
de bien particulier à signaler. L’œil est à peine plus petit que chez le
Barbus callensis C. V. par exemple, et cependant on sait maintenant que
certains Barbeaux cavernicoles africains peuvent Gevenir complètement
aveugles , tel le curieux Caecobarbus Geertsi, de la grotte de Thysville, au
Congo, récemment décrit par M. G.-A. Boulenger ©.
Chez le Barbeau de Figuig, l'existence dans l'obscurité est de date trop
récente, ou n'est pas assez exclusive, pour avoir amené une atrophie ap-
préciable des organes optiques.
0) Bull. Soc. Zool. Fr., 1919, p. 323.
@) Cat. Fr. Fish. Africa, I, 1911, p. 112, fig. 89.
6) Rev. Zool. africaine, IX, 3, 1921, p. 252, fig.
— 354 —
Reprices ET BATRACIENS RECUEILLIS DANS L'EST ET LE SUD AFRICAIN,
EN 1919, PAR LA Mission DE M. Guyr-Basauzr,
par M. F. Ancez.
LACERTILIENS.
Geckonid:æ.
Phyllodactylus porphyreus Daud. — 2 ex. adultes. — Le diamètre hori-
zontal de l'œil, sur l’un des deux exemplaires, est compris deux fois dans
la longueur du museau. Le diamètre des lamelles sous-digitales du qua-
trième orteil est égal au diamètre orbitaire. La longueur de la queue est
d’une fois et un quart environ la longueur de la tête et du tronc ensemble.
— Provenance : Capetown.
Lygodactylus capensis Smith. — Ün exemplaire jeune présentant
sept pores fémoraux. — Provenance : Vallée du Lemek; Sotik; Brit.
E. Af. D
Agamidz.
Agama atricollis Suith. — 9 ex. (S'et ©). — Amala River ; province
‘du Nyanza (Sotik), Brit. E. Af.
LacertidÆæ.
Nucras emini Bouler. — 3 ex. (1 adulte et 2 plus jeunes).
L’exemplaire adulte est une femelle. La longueur de la queue n’est
comprise qu'une fois et demie dans la longueur de la tête et du tronc
ensemble. Les premières plaques sus-oculaires ne sont pas en contact avec
la frontale. La plaque sous-oculaire (labiale) est franchement plus étroite
sur son bord inférieur qu’au bord supérieur.
La coloration de cet exemplaire adulte me parait différer quelque peu
des descriptions précédentes. Les récicns supérieures présentent une teinte
de fond, brun noiselte, sur laquelle sont parsemés de nombreux petits
points noirs. Aucune trace de ligne vertébrale claire. De chaque côté du
dos, court une ligne blanche accompagnée de points noirs. Une seconde
ligne de même teinte, bordée inférieurement de noir, plus large que la
première, part du bord postérieur da tympan pour aboutir à la région de
— 355 —
laine. Entre ces deux lignes, se trouve une série de points blanes qui
s'atténuent avant d'atteindre le membre postérieur. Les deux bandes dorso-
latérales se prolongent sur la partie antérieure de la queue, mais le tracé
blanc disparaissant sur la région postérieure du 1ronc, ces bandes caudales
ne sont plus constituées que par la réunion des ponctuations noires. La
face inférieure de la tête et du trone est blanc jaunâtre, celle de la queue
très légèrement rosée. Les membres ne présentent pas de poneluations
blanches sur le dessus. — Longueur totale ; 150 millimètres ; queue :
90 millimètres.
Sur les deux exemplaires plus jeunes, la coloration est différente. Le
dessus de la tête est brunâtre, sans les points noirs que l’on trouve chez
l'adulte. Sur le dos, qui est brun foncé uniforme, se trouvent trois bandes
blanches : une médiane et une dorso-latérale de chaque côté. En dessous
el parallèlement à celle-ci, une série longitudinale de points blancs, sous
laquelle une autre bande blanche bordée inférieurement de noir va de
l'oreille à laine. Les trois bandes supérieures se poursuivent sur la région
antérieure de la queue, mais se perdent bientôt dans la teinte rosée qui la
recouvre dessus et dessous. Les membres présentent à leur face supérieure
de petites ocelles blanches. — Longueur totale : 86 millimètres ; queue ;
55 millimètres,
. Salt Marsh ; Loïta Plains ; Brit. E. Af.
Seineidæ.
Mabuia megalura Pet, — 3 ex. — L'un provenant de la vallée du
Lemek (Sotik) ; les deux autres de Clermont House (forêt de Nairobi).
Mabuia Bayoni Boc. — Je rapporte à cette espèce un exemplaire jeune
d’une longueur totale de 53 millimètres. Les scutelles qui bordent anté-
rieurement l'ouverture auriculaire sont notablement plus fortes que celles
que J'ai examinées sur un exemplaire-type de M. Gravenhorsti Dum. et
Bibr. venant de Madagascar. Les membres postérieurs, allongés en avant,
n'atteionent pas les coudes. Les écailles dorsales et latérales ne présentent
que trois carènes , ce qui tient probablement à l’âge de l'individu. Tous les
autres caractères concordent avec la description originale dans laquelle
l'auteur signale la ressemblance si grande de M. Bayont avec M. Graven-
horstu. I est, en effet, nécessaire de comparer très attentivement des
exemplaires de chacune des deux formes pour pouvoir les différencier ©.
Provenance : Salt Marsh : Loïta Plains ; Brit. E. Af.
() L’exemplaire de M. Gravenhorsui D. B, provenant du Cap, signalé dans
l'Erpétologie générale (p. 688), me semblerait devoir plutôt appartenir à
M. Bayonü, principalement en ce qui concerne la longueur des membres posté-
rieurs.
— 356 —
Mabuia striata Peters. — 2 ex. — Sur un exemplaire, la frontale est en
contact avec les trois premières plaques sus-oculaires. Sur les deux indi-
vidus. les plaques pariétales ne sont pas en contact derrière l’inter-pariétale,
celle-ci les sépare largement. Les plaques sous-oculaires ne bordent pas les
lèvres ; elles reposent sur les sixième et septième, ou sur les cinquième,
suème et septième labiales supérieures.
Salt Marsh ; Loïta Plains ; Brit. E. Af. à
Lygosoma Sundevalli Smith. — 2 ex. — Sur un exemplaire, la queue
est aussi longue que la tête et le corps ensemble. La distance entre le bout
du museau et le membre antérieur est comprise, sur un individu , deux fois
et deux tiers dans la longueur aisselle-aine et sur l’autre individu trois fois.
Provenance : un exemplaire de la vallée du Lemek, Pays Masaï : l'autre
de Clermont House, forêt de Nairobi.
Acontias meleagris Linné. — 1 ex. — Sans localité précise.
_
ChamæleontidÆæ.
Chameæleon Jacksoni Boulgr. — 3 ex. ©, jeunes, de 42 millimètres de
longueur totale.
L’écaillure hétérogène, la crête dorsale, l'absence de crète gulaire et
ventrale, ainsi que les rudiments de cornes situés sur le bout du museau
et la région supra-orbitaire permettent d'identifier avec certitude ces indi-
vidus, malgré leur jeune àge.
Le casque n'est pas relevé en arrière ; la crête pariétale, bifurquée en
avant, n’est composée que de quelques scutelles tuberculeuses, peu sail-
lantes. La distance entre le bout du museau et la commissure de la bouche
esi plus grande que la distance entre ce dernier point et la partie posté-
rieure du casque. Crêtes latérales du casque formée de tubercules saillants
et irréguliers en hauteur. Région inter-orbitaire profondément concave.
Les appendices surmontant le bout du museau et la région sus-orbitaire
se présentent comme de petits cônes mous formés par la peau, bordés à
leur base par un rang de petites écaïlles assez régulièrement placées. L’an-
térieur est un peu plus large que les postérieurs. Leur hauteur égale
environ leur diamètre à la base. Tous les autres caractères concordent avec
la description de cette espèce.
Clermont-House; forêt de Nairobi.
OPHIDIENS.
Typhlopidæ.
Typhlops punctatus Leach var. C. Boulgr. — 1 ex.
Vallée du Lemek ; pays Masaï ; Brit, E, Af.
— 307 —
Colubridés.
Boodon lineatus Dum et Bibr. — 1 ex.
Port Elizabeth. Colonie du Cap.
Lycophidium capense Smith, var. B. Boulgr. — 3 ex. recueillis dans la
vallée du Lemek et Clermont-House.
Homalosoma lutrix Lin. — 1 ex. Capetown.
Dasypeltis scabra Lin. — 1 ex., jeune, de la Vallée du Lemek.
Elapechis Guentheri Boc. — 1 ex. — Les plaques céphaliques montrent
les anomalies suivantes : la rostrale et les internasales sont fractionnées
en petites plaques, irrégulières; la nasale postérieure, d’un côté, est en
contact avec la préoculaire; de l’autre côté, elle en est séparée. La sus-
oculaire du côté droit est divisée en deux. Les deux premières labiales
supérieures sont remplacées par de petites écailles.
Clermont-House : forêt de Nairobi.
Viperidsæ.
Bitis arietans Merr. — 1 ex. jeune de Clermont-House; forêt de
Nairobi.
BATRACIENS.
Ranidæ.
Rana oxyrhynchus Smith. — 1 ex. ©.
Salt Marsh ; Loïta Plains ; Pays Masaï.
Rappia cinctiventris Gope. — 9 ex. Œ. — Salt Marsh.
Engystomatidæ.
Cacosternum Boetigeri Boulgr. — 1 ex. ©. — La langue de cet individu
ne présente aucune encoche postérieurement ; un assez fort pli latéral est
présent entre l'aisselle et l’aine. La ligne vertébrale claire n'existe que sur
la partie postérieure du tronc.
Hot Spring : Loïta Plains.
Pipidsæ.
Xenopus Muelleri Peters. — 1 ex.
Salt Marsh; Loïta Plains ; Pays Masai.
— 358 —
LE VENIN CUTANÉ MUQUEUX DU TRITON ALPESTRE
(Mocce acpestris Laur.), |
par Mee M, Prisazrx.
Le Triton alpestre est assez répandu dans le Nord et l'Est de la France :
nous l'avons rencontré depuis plusieurs années en abondance au printemps
dans des bassins d'abreuvoir et même dans les citernes fournissant l'eau
polable d’un petit village du Doubs, Hautepierre, situé à 85a mètres d’al-
titude,
La longueur totale du mâle ne dépasse guère 10 centimètres, celle de
la femelle en atteint 12; mais le poids moyen des adulies, capturés pen-
dant la période nupliale ne s'élève qu'à 3 grammes. Ces données nous
serviront de repère pour les doses de venin employées, comparativement
à la quantité que peut fournir un sujet.
Chez les deux sexes la peau est complètement lisse sur la face yentrale;
les glandes granuleuses , localisées sur la face dorsale de tout le corps, ne
font qu'un faible relief, même aux endroits où elles sont le plus nombreuses,
comme dans la région parotoïdienne et sur les faces dorsoatérales de la
queue. Ge sont les glandes muqueuses uniformément répandues sur toute la
surface qui fournissent le venin dont nous avons pu étudier le mode d'action.
Tecaxique. — Le venin est obtenu d'après la technique que nous avons
donnée dans nos notes précédentes sur Île venin muqueux d'un certain
nombre de Batraciens ® avec les précautions usuelles et possibles d’asepsie.
Nous indiquerons seulement que la quantité de venin fournie par un seul
sujet est diluée dans o c.c. 3 d’eau salée physiologique, qu'elle est employée
aussitôt, et que la durée choisie pour mesurer le degré de l'envenimation
esL assez courte pour que l'on n'ait pas à tenir compte d’une infection pos-
sible surajoutée
Acriox PaysioLogique. — Le Triton alpestre n'a jamais causé d'accidents
chez les personnes qui boivent l'eau des citernes où on le rencontre: et
bien loin de diminuer la valeur potable de cette eau, il contribue au con-
tribue au contraire à l'assainir en dévorant des proies mortes aussi bien
que les vivantes. Les bestiaux qui l'avalent parfois quand ïül est le plus
(0) Bull. Mus., 1908, p. 306 ; C. R. Soc. Biol. , 1909; LXVI, p. 285; C.R.
Ac. des Se., 1910, t. CL, p. 415, DE. ë
— 359 —
abondant dans les mares servant d’abreuvoir ne semblent pas non plus en
être incommodés ; les Serpents qui vont à l’eau chercher leur nourriture,
telle la Couleuvre à collier, le mangent impunément ; une de nos Couleuvres
en a ainsi avalé 5 à la file sans paraitre rassasiée. Enfin, on peut mélanger
le venin à la pâtée des animaux sensibles comme la Souris, sans qu'il se
produise de symptômes d’envenimation, Comme le venin des Serpents, il
est inoffensif quand on l’administre par la voie buccale; mais il n’en est
plus du tout de même si on l'inocule sous la peau, on dans les tissus.
Action sur la Souris. — La Souris blanche est très sensible au venin
du Triton alpestre ; elle peut être foudroyée par l’inoculation sous la
peau de o c.e. 25 de liquide venimeux correspondant à la moitié de la
quantité fournie par un Triton. Aussitôt inoculée, la Souris tombe flasque,
sans connaissance; la respiration s'arrête brusquement en même temps
que se produisent quelques secousses cloniques asphyxiques, et le cœur
s’arrête à son tour.
Avec une dose moitié moindre, les symptômes de l'envenimation sont
plus distincts, ce qui en permet l'observation commode; le sujet guérit
généralement en quelques heures, ou il meurt tardivement. (est d'abord
une phase d’excitation due à l’action locale très irritante du venin : la Souris
lèche aussitôt frénétiquement la région inoculée, s'agite, circule, la respira-
tion momentanément accélérée , puis bientôt tombe dans la stupeur et la som-
nolence, dont elle est de temps à autre tirée par le réveil de la douleur lo-
cale. Immobile sur place, les yeux demi-clos, le museau appuyé sur le sol,
elle est secouée à brefs intervalles de soubresauts de la tête et de la portion
antérieure du corps. Un symptôme dominant, c'est le ralentissement de la
respiration qui devient en même temps plus ample, irrégulière avec
quelques saccades, jusqu’à son arrêt définitif, qui entrainera la mort. De
plus, toute la région postérieure et les pattes correspondantes s’affaissent,
subissent une paralysie progressive, qui gagne peu à peu le reste du
corps, de sorte que, dans les quelques mouvements qu’on peut déterminer
en excitant l'animal, tout l'arrière est entraîné comme une chose inerte,
En même temps, il y a de l’hypothermie, mais la sensibilité et la connais-
sance subsistent longtemps ; ce n’est que vers la fin de l’envenimation que
les réflexes sont abolis et que l'animal devient inconscient, Enfin, de petites
plaintes, des hoquels, des soulèvements de la tête et de la région anté-
rieure du corps, montrent que l'animal est en proie à une asphyxie aiguë.
De petites secousses cloniques des pattes accompagnent l'arrêt définitif
de la respiration, alors que le cœur continue à battre pendant quelques
secondes, puis s'arrête à son tour, paralysé lui aussi, ioutes cavités dis-
tendues par du sang noir et fluide.
La mort est survenue dans le plus grand nombre de nos expériences sur
une dizaine de sujets en 2 à 12 minutes avec la Souris blanche; en 1 à
1
— 360 —
3 heures avec la Souris grise, qui se montre ainsi plus résistante que la
première.
Action sur les Batraciens et les Reptiles ; immunité naturelle. — Suivant la
règle, le Triton alpestre est très résistant à son propre venin : la dose
de o c.c. 5 correspondant à deux sujets suffit à gonfler la faible capacité
d’un animal qui pèse 3 grammes, et à lui donner un peu de parésie de
l'extrémité postérieure, mais non à le tuer. Il en est de même pour le
Triton crêté.
Les Grenouilles (Rana esculenta et R. agilis, P. = 15 à 20 gr.), les
Crapauds communs (P.=— 35 gr.), peuvent être lués par le venin ; mais il
en faut des doses 6 à 12 fois plus grandes que celle qui tue sûrement la
Souris. Avec 1/8 de c.c., on n’observe qu’un peu d’asthénie et de somno-
lence, qui disparaissent en 1 à 2 heures; el quand la mort survient, elle
est moins rapide. La Grenouille verte qui reçoit dans le sac dorsal 1 c.c. 5
de venin correspondant à 3 Tritons meurt en 20 minutes ; le Crapaud
en 30 minutes avec une dose correspondant à 6 Tritons. Étant donné les
poids respectifs des animaux employés, leur résistance, rapportée à l'unité
de poids, est sensiblement la même.
Quand la mort survient plus lentement, dans les 24 à 48 heures, la
symptomatologie est complète : la phase d'excitation est beaucoup moins
marquée que chez la Souris. D'ordinaire, après une brève réaction, le sujet
inoculé tombe immobile, stupéfié, les mouvements gulaires sont aussitôt
ralentis, subissent des arrêts, reprennent en séries de a à 10, séparées par
des pauses plus ou moins longues.
Pendant la première demi-heure le sujet peut encore se déplacer quand
on l’excite; mais bientôt il tombe dans l’asthénie la plus profonde, et
n'effectue aucun mouvement spontané. Les paltes postérieures et l’arrière-
train s’affaissent paralysés. La sensibilité, la conscience sont longtemps
conservées ; les mouvements da cœur sont affaiblis et ralentis, quoique
réguliers ; la pupille est dilatée.
La fin de l’envenimation est marquée par des hoquets, de l’æœdème du
sac dorsal et quelquefois de tout le corps; la respiration s’arrête, puis le
cœur en dernier lieu, distendu par du sang fluide.
Parmi les Repliles, nos essais ont porté sur le Lézard vert, la Tortue
mauritanique et la Couleuvre à collier :
Un Lézard vert, pesant 12 grammes, est mort 8 minutes après l’ino-
culation intrapéritonéale de 1 c.c. de venin, correspondant à 2 Tritons.
Une Tortue mauritanique, pesant 35 grammes, est morte en 22 heures
après avoir reçu sous la peau 1 c.c. 5 de venin correspondant à 3 Tritons.
Enfin une Couleuvre à collier, pesant 45 grammes a suecombé en
2h heures à l'inoculation sous la peau de 2 e.c. 5 de venin correspondant
à 19 Tritons. Dans ce cas l'action irritative locale, très manifeste, a été
— Ge
suivie presque aussitôt de flaccité et de perte de connaissance, la Couleuvre
inerte ne récupérant que plus tard la possibilité de se mouvoir un peu sous
l'influence des excitations. Le Serpent présente les mêmes symptômes que
nous avons décrits chez les Batraciens, et meurt par le même mécanisme.
Mais la forte dose nécessaire à obtenir ce résultat, montre la très grande
immunité de la couleuvre vis-à-vis d’un Batracien dont ïl fait volontiers sa
nourriture.
La Grenouille, le Crapaud, la Tortue, la Couleuvre, manifestent donc
une immunité manifeste vis-à-vis du venin du Triton alpestre, alors que le
Lézard vert et surtout la Souris sont au contraire très sensibles.
Mais, que les animaux soient sensibles ou qu'ils soient résistants, le
mode d'action est sensiblement le même et montre que le venin frappe
surtout les centres nerveux : sfupeur, asthénie, paralysie respiratoire, para-
lysie musculaire à début postérieur, paralysie cardiaque, mydriase, tels sont
les symptômes communs produits par le venin, auxquels il faut ajouter,
chez la Souris, l’hypothermie qui se manifeste dès la première heure dans
l'envenimation lente.
L'effet du venin sur le sang sera indiqué ultérieurement.
Variations de la toxicité. — Gomme beaucoup de venins, celui du Triton
alpestre varie de toxicité avec la saison. Cette toxicité que fixent les expé-
riences précédentes correspond à la période nuptiale (mars-avril), el se
conserve encore en mai. Mais les mêmes expériences répétées avec des
Tritons gardés jusqu'en juillet montrent que le venin est devenu 4 fois
moins toxique pour la Souris, en même temps qu'il permet une survie
20 fois plus longue. La fréquence des prélèvements agit aussi, bien que le
venin muqueux se reconstilue assez rapidement, en quelques jours, avec
ses propriélés caractéristiques.
Atiénualion par la chaleur. — À la température de 80° maintenue pen-
dant 5 minutes, le venin du Triton alpestre n’a rien perdu de sa toxicité,
il faut continuer l'action du chauffage pour obtenir une atténuation mani-
feste. Porté à 100° pendant 15 minutes, le venin perd sa toxicité, mais
sans qu'apparaisse un pouvoir vaccinant : le venin chauffé n’est pas un
vacein, el le venin frais est si toxique qu’il se prête mal aux essais d’accou-
tumance.
Parmi tous les venins homologues des Batraciens, celui du Triton
alpestre est un des plus toxiques ; nous aurons bientôt l'occasion d'établir
une comparaison entre la toxicité du venin muqueux de nos principaux
Batraciens urodèles.
— 362 —
Conraieurion À L'ÉTUDE FAUNISTIQUE DES ÎsoPobrs DE FRañce.
Ÿ
par M. Taéonore Moxon.
(Fin 1.)
h. Mona cf. swura H. J. H.
Campagne de la Tanche, 7 septembre 1991. 135 m. Lat. 46° 46° N.
Long. 3° 53° W. (Gw.).
Un spécimen © gravide. incomplet.
Malgré l'impossibilité d’une détermination précise comme d’ailleurs de
l'établissement d'une espèce nouvelle, je crois qu’il est cependant utile,
comme a bien vouiu me le conseïlier H. J. Hansen. de déerire ici la forme
récoliée et d'en discuter les aflinités. L'étude des Munnide est du plus
baut intérêt pour la faune française , puisque le seul indice de leur présence
sur nos côles parait étre le travail où Delage (1881) cite un Munna sp.
comme appartenant à la faune carcinologique de Roscoff.
Metasoma presque aussi large que long. atteignant sa plus grande iar-
eur dans son premier quart proximal: bords latéraux rectilignes conver-
geant pour délimiter un bord postérieur largement arrondi: angles proxi-
maux pourvus de trois fortes épines marginales paires, les deux paires
proximales subégales. la paire distale plus développée: face dorsale por-
tant à la moitié de sa longueur uue paire d’épines droites, écartées, et un
certain nombre de poils disséminés. Üropodes courts, à sommet oblique-
ment tronqué. porlant une toulfe de soies à chaque angle et deux fortes
soies un peu plus bas. Lame crénelée présente. Opercule légèrement biobé
à son bord distal, portant des poils clairsemés.
Premier péreiopode (seul subsistant): carpopodite dilaté portant sur son
bord inférieur quatre épines de taille croissante.
Aniennules : deuxième article pédonculaire paraissant moins large dans
sa partie distale que dans sa partie proximale. Troisième ârücle pédoncu-
laire court. distalement dilaté. Premier article du flagellum de forme iden-
tique mais plus grand. Deuxième et troisième articles très longs, le troi-
M Cf. Bull. Mus., 1922, p. 270-276.
— 363 —
sième égal aux deux tiers du deuxième, Troisièmé article portant un fila-
ment sensoriel. Quatrième article très court, portant un filament sensoriel
long, un autre (?) plus court et quelques soies (deux au moins) dont l’une
particulièrement développée.
Pour éviter la destruction du spécimen nous avons renoncé à l'examen
Fig. 1. Guathopode de Perignathia abyssorum (G.O.S.) Th. M. — Fig. 2.
Metasoma de Munna, sp. — Fig. 3. Uropodes de Munna sp. — Fig. 4. Telson
et uropodes de Perignathia abyssorum (G. O.S.) Th. M. — Fig. 5. Opereule
femvile de Munna sp. — Fig. 6. Premier péreiopode de Munna sp.
des pièces buccales et des pléopodes. Les pattes et les antennes man-
quent.
Taille de la ® adulte : e. 2 millimètres.
Sur les huil espèces de Munna nordiques dont j'ai pu étudier la
diagnose, il n'en est pas une qui paraisse identique au présent exemplaire.
Gelui-ci en effet se distingue facilement de M, Bæcki Krôyer par la taille
et a!, dé M. limicola G. O: S. par l'absence de lame crénélée et a', de
M. Fabrici Krôyer par l'armature du métasome et les uropodes, de
M. Krôyeri Govdsir par l'absence de lame crénelée et a’, de M, palnata S.
— 364 —
G. O.S. par l'absence de lame crénelée et les uropodes, de M. grœnlan-
dica H. J. H. par a', de M. Hanseni Stappers par a'et la morphologie
du métasome, de M. minuta H. J. H. par l'armature métasomatique.
C’est cependant de cette dernière espèce que se rapproche le plus notre
spécimen par l'existence d’une lame crénelée, la disposition générale de a’,
la forme des uropodes. [1 en est nettement séparé par l'absence d’épines au
bord interne du propodite du péreiopode 1 (cf. G. O. Sars 1899, pl. 45,
fig. 2 p°), la présence de 4 épines au carpopodite au lieu de 3 (cf. G. O.S.,
id. loc.), la présence de 3 paires d’épines abdominales au lieu de 1 ou
de o (cf. H. J. Hansen, 1916, p. 39), par la forme du 2° article pédoncu-
laire de a° s’il possède le caractère que je crois, enfin par la proportion
des articles pédonculaires 2 et 3 qui sont subégaux sur le dessin de Sars.
Quant à l'hypothèse suggérée par H. J. Hansen que ce spécimen serait un
M. palmata G. 0.S.® ïl ne faudra la rejeter que si, comme je le suppose,
les caractères qui séparent M. palmata & de notre exemplaire ont une
valeur spécifique dépassant les limites du dimorphisme sexuel.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE DES AUTEURS CITÉS.
1. Derace (Y.), Contribution à l’étude de l’appareil circulatoire des Crustacés
édriophtalmes marins (Arch. Zool. exp., IX, 1881).
2. Hansex (H, S.), Danish Ingolf Exp., vol. IIT, pt 5. Crustacea malacostraca
(3) : Isopoda, 1916.
3. KosuLer (R.), Arcturidés nouveaux... (Bulletin de l’Inst. Océano. Monaco,
n° 214, 5 août 1911).
4. Lucas, Explor. Scient. Algérie. Articulés, 1840.
5. Norman (A. M.) et Scorr (T.), Crustacea of Devon and Cornwall, 1906.
6. Sans (G. O.), Underseg. over Hardangerfjordens Fauna (Christ. Vid. Selsk.
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Account of the Crust. of Norway, vol. 2, 1899. Isopoda.
8. Sressine (T. R. R.), Sessile-eyed. Crust. of Devon (Trans. Devon Assoc.
Advanc. Science, 1874).
ENS LT
9. Notes on Sessile-eyed. Crust. Ann. (Mag. Nat. Hist. [5], vol. I,
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10. À History of Crustacea. Recent Malacostraca (Internat. Sci. Ser.,
vol. 74, 1893).
11. Isop. Porcupine-Exped. (Trans. Zool. Soc. London, vol. 20, pt 4,
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12. Srepuensen (K.), Rep. Dan. Oceano. Exp. Medit., vol. IT, Biology. D. 1. Iso-
poda, Tanaïdacea, Cumacea, Amphipoda (excel. Hyperiidea), 1915.
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(Fisheries, Ireland, Sci. Invest. 1904, IL). [ Published Jan. 1906 |.
— 365 —
MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA FAUNE DES ARACANIDES DE MADAGASCAR
(PREMIÈRE NOTE),
par M. Louis Face,
Muséum narionar, D'HisToire NATURELLE, Paris.
Monocentropus Lambertoni nov. sp.
(Fig. 1 à 4.)
®. — Coloration brun rougeätre ; corps recouvert de poils longs et
nombreux, particulièrement sur l'abdomen et les appendices. — Cépha-
lothorax peu convexe, à peine plus long que large ; fossette thoracique
droite et profonde. — Groupe oculaire plus de deux fois plus large que
long; yeux antérieurs en ligne fortement procurvée, les médians presque
deux fois plus petits que les latéraux et plus écartés l’un de l’autre que de
ceux-ci ; yeux médians postérieurs réniformes , subcontigus aux latéraux et
plus petits que ces derniers. — Pièce labiale un peu plus large que longue,
armée de spinules à sa partie antérieure. — Sternum pourvu de sigilla
antérieurs marginaux et d’une paire de sigilla postérieurs nettement séparés
de la marge. — Entre le sternum et la pièce labiale deux très fortes saillies
réniformes laissant entre elles un intervalle bien net sur la ligne médiane.
— Pattes longues et fortement velues, incrmes, sauf une paire de courtes
épines inféro-apicales aux métatarses : scopulas des larses'entières et très
denses, débordantes : celles des métatarses s'étendant presqie jusqu’à la
base de l’article. sauf à la troisième et à la quatrième paires où elles ne
couvrent respectivement que les 3/4 et la 1/2 de l’article.
Dimensions : longueur du corps (avec les chélicères), 52 millimètres ;
céphalothorax : longueur, 23 millimètres ; largeur, 20 millimètres ; pattes:
PATTE-
MÂCHOIRE.
DÉSIGNATION.
Hanche + trochanter . ...
ému espere
Date A eee Er
TIMES ARS RARE
MÉétatarse meme eee enr
ÉCRIS UPEMRRe PRUES
LONGUEUR TOTALE..
Muséum. — xxvin. al
à =
Œ. — Semblable à la femelle sauf : tibia de la première paire de pattes
armé d’un éperon terminal simple, globuleux, pourvu d’une série mar-
ginale de longues épines noires ; tarse de la patte-mâchoire orné d’une très
forte scopula et de fascicules unguaux tonffus ; bulbe arrondi d’où se
détache un long style arqué à pointe dirigée en avant et en dehors.
Dimensions : lonsueur du corps (avec les chélicères), 54 millimètres ;
céphalothorax: longueur, 23 millimètres : largeur, 21 millimètres ; pattes :
PATIE-
DÉSIGNATION. :
MACHOIRE.
Localité : Madagascar, envoi de M. Lamberton : 5 ©, 2 G.
Cette espèce se distingue du Monocentropus Balfouri Pocock (1897), qui
constituait jusqu'ici la seule espèce du genre, par sa taille plus grande,
l'absence d’épines apicales aux tibias et les épines de l’éperon du mâle
plus nombreuses (20 au lieu de 10 environ), plus courtes et disposées en
un seul groupe. Le Monocentropus Balfouri a élé trouvé à Socotora.
Trois grosses espèces de Mygales se trouvent done maintenant connues
à Madagascar : PEncyocrates Raffrayi E. S. (1892), le Phoneyusa Bouvieri
Berland (1917) et le Monocentropus Lamberloni décrit ci-dessus. Le genre
Phoneyusa a son grand développement en Afrique tropicale, où on lui
connait des représentants depuis l'ile Principe jusqu'en Afrique orientale,
en passant par la région des Niam-Niam ; le genre Encyocrates esl propre
à Madagascar ; le genre Monocentropus a une espèce dans l'ile de Socotora
et l’autre à Madagascar, Ces trois genres appartiennent au groupe des
Phoneyuse, dont ils ont l’organe stridulatoire caractéristique. À vrai dire,
les genres Encyocrates et Monocentropus sont très voisins l'un de Fautre, à
tel point qu'on ne trouve pour distinguer les femelles que des caractères
tirés de la disposition et du diamètre relatif des yeux et de l'importance
plus ou moins grande des saillies situées entre la pièce labiale et le
sternum. Celles-ci sont absentes ou à peine indiquées dans le genre
Encyocrates, dont les yeux médians antérieurs sont au moins aussi gros
que les latéraux (fig, 5). Je n'aurais pas hésité à réunir en un seul ces deux
ant —
genres si les mâles n’offraient, dans l’armature de leurs tibias antérieurs
et dans la forme de l'organe copulateur, des caractères bien différents.
L'éperon de l’Encyocrates, tel que Berano (1917) l'a décrit et figuré, est
double, formé de deux branches recourbées sur elles-mêmes : le bulbe est
piriforme, allongé, se continuant insensiblement par un style court et
graduellement amineï. Chez le Monocentropus, 'éperon est d’un tout autre
Fig. 1 à 4.
Monocentropus Lambertoni nov. sp. — 1, Aire oculaire vue en dessus. —
2, Partie antérieure du sternum et pièce labiale. — 3, Partie antérieure du
tibia I du mâle. — 4, Articles terminaux de la patte-mâchoire du mâle.
type et rappelle par sa forme et son ornementation celui du genre amé-
ricain Aviculana, qui possède aussi ce bulbe arrondi, ce style allongé et
arqué. Les Tapinauchenius, qui sont exclusivement américains, qui appar-
tiennent au même groupe que les Avicularia, et dont les mäles sont
pourvus d’éperon aux tibias, semblent représentés en Afrique par le genre
Scodra dont les mâles n’ont pas d’éperons. Peut-être, en dépit des diffé-
rences dans la situation de l’organe stridulatoire, faudra-t-il aussi consi-
ah,
668.
dérer les Monocentropus des îles de l'Est Africain comme les représentants
des Aviculuria sans éperons de l'Amérique du Sud.
EU AS
SU UNIES
5
Fig. 5.
Encyocrates Raffrayi E. S. — 5, Aire oculaire vue en dessus.
Hiboka 0) Nov. GEN.
Céphalothorax très convexe, glabre; fosselte thoracique profonde et for-
tement récurvée. Aire oculaire plus de deux fois plus large que longue; yeux
antérieurs en ligne droite, les médians un peu plus gros et à peine plus
resserrés ; yeux postérieurs égaux, les mé lians à égale distance des médians
antérieurs et des latéraux postérieurs. Chélicères robustes. pourvues d’un
raleau à épines unisériées au bord supérieur, plus nombreuses et pluri-
sériées vers l’angle interne. Lames maxillaires et pièce labiale (?) mutiques.
Slernum pentagonal à pointe postérieure, très atténué en avant, les sigilla
postérieurs très gros, submédians. Pattes longues, toutes pourvues d’é-
pines. Tibia [ du mâle sans éperon ; métatarse non scopulé, armé de nom-
breuses épines ; tarse scopulé, également pourvu d'épines courtes et
nombreuses.
Espèce-type : Hiboka Geayi nov. sp. Madagascar.
Hiboka Geayi nov. sp.
(Fig. 6 à 9.)
. — Longueur du corps : 25 millimètres. — Céphalothorax et appen-
dices brun noirâtre, recouverts de crins noirs et longs, mais dépourvus de
G) Nom indigène.
— 369 —
pubescence ; abdomen noirâtre et velu. — Yeux médians antérieurs séparés
Pun de l’autre par un espace égal à leur rayon et séparés des latéraux par
un intervalle légèrement supérieur ; yeux médians postérieurs séparés l’un
de l’autre par un intervalle supérieur à la largeur de la paire médiane
antérieure. — Fémurs, patellas et tibias inermes, mais recouverts de crins
Hiboka Geayi nov. gen., nov. sp. 4. — 6, Sternum. — 7, Partie terminale de
la chélicère gauche. — 8, Aire oculaire vue en dessus. — 9, Articles terminaux
de la patte-mâchoire.
spiniformes ; mélatarses armés de 7 à 8 paires d’épines inférieures plus
courtes que le diamètre de l’article; tarses scopulés armés de très nom-
breuses épines inféro-latérales ; griffes supérieures à 1 (pattes antérieures)
ou 2 (pattes postérieures) denticules. — Patte-mâchoire : fémur à peine
plus court que patella + tibia ; tibia dilaté, cylindrique, échancré du côté
interne à son tiers terminal, l’échancrure limitée en arrière et bordée par
une saillie spinuleuse, én avant par un bouquet de courtes et robustes
— 3170 — :
épines : tarse aussi long que la pateÏla, convexe en dessus, concaye en
dessous, donnant naissance à un bulbe globuleux duquel se détache un
style épais à la base, graduellement aminci, arqué en arrière et venant se
loger dans l'échancrure du tibia.
Q inconnue.
N
Madagascar, 1 C recueilli par M. Geay en 1910.
Cette espèce fouisseuse construit certainement un terrier, mais dont nous
ignorons la structure.
Le genre Hiboka forme, dans 1a famille des Avicularide, avec les genres
Genysa et Genysochæra , le groupe des Genyseæ, groupe propre à Madagascar
et caractérisé par les iarses scopulés, la fosseite récurvée, les griffes à den-
ticules unisériés et peu nombreux, le sternum atténué en avant et les
sigilla postérieurs submédians. Seuls ces deux derniers caractères séparent
les Genysea des Arbaniteæe dont la distribution s'étend à toule la région
australo-indo-malgache.
Le genre Hiboka se distingue des deux genres Genysa et Genysochæra
par ses yeux antérieurs en ligne droile. ses yeux postérieurs égaux, tous
ses tarses scopulés et épineux, et — an moins du genre Genysa — par
l'absence d’éperon aux tibizs antérieurs du mâle.
AT
ie
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES AnrTaLus Du s.-6. Mixis A2.
(Gozéopréres, Maracaunæ),
par M. M. Prc.
Ayant à décrire plusieurs nouvéautés de Malachides appartenant au
groupe Mixis Ab., déjà étudié par feu Abeille de Perrin (Revue d’En-
tomol., IX, 1890, p. bo), je crois plus utile, pour les distinguer, de les
grouper dans un synopsis qui comprendra quelques formes voisines déjà
connues, plutôt que de les décrire séparément. Les types des formes nou-
velles font partie des collections du Muséum national de Paris.
Les différentes espèces ont toutes les élytres diversement ornés de clair
et de foncé.
4. Prothorax testacé-rougeêtre, d'ordinaire plus ou moins bordé de
DA Re de DR DT ABteS DURS ie D AS et aeee 3
4'. Prothorax testacé ou roux, diversement matulé de noïr........ 2
2. Prothorax orné d'une seule macule discale métallique; élytres ayant
une bande discale bleue, assez large et sinuée en dedans, allant de
la base presque jusqu’au sommet; cuisses en partie foncées. Long.
3,b millimètres.
Afrique Fairmairei nov. Sp.
2’. Prothorax orné d'une bande noire antérieure et de 3 macules posté-
rieures noires; élytres avec une bande basale et une postmédiane
arquée en arrière , celles-ci bleues; cuisses testacées. Long. 3 milli-
mètres.
Abyssinie (Raffray) multinotatus nov. sp.
3. Elytres testacés ou roux, diversement marqués de noir ou de
3. Elytres violacés, ornés de macules blanches : une longue commune
postscutellaire et, sur chaque organe, une pelite latérale médiane
remontant en bordure vers les épaules et une discale antéapicale
— 372 —
grande et arrondie. Tête noire en dessus postérieurement à partir du
milieu des yeux, membres et dessous testacés. © Long. 3 millim.
Nubie (Botta) albonotatus nov. sp.
4. Pas de bande longitudinale foncée aux élytres . ...... CR D
LE Élytres ornés d'une bande longitudinale foncée sinuée, n’encerclant
pas (forme type), ou encerclant complètement de noir (var. nov.
postjunctus) une macule discale apicale jaunätre. Long. 5 mili-
mètres.
Abyssinie (Raffray) argus Ab.
_
5. Élytres maculés, ou fasciés. de foncé à la base et avant l’extré-
le see sue DES URE ST USER EE ET 0
5’. Elytres de coloration générale pâle avec une demi-lunule postérieure
foncée: pour le reste, coloration générale testacée avec le dessous en
partie foncé et l'écusson noir. Long. 2,5 millimètres.
Bas-Chari : Fort-Lamy (DJ. Decorse) Decorsei nov. sp.
6. Téte rousse: élytres ornés d’une fascie postérieure foncée non,
ou courtement, prolongée sur la suture en arrière. ......... 7
6’. Tête noire: élytres ornés d’une fascie moins postérieure, très prolongée
sur la suture en arrière.
Abyssinie Apollo Ab.
7. Fascie postérieure complète et un peu prolongée en arrière sur Îa
suture: poitrine foncée; écusson noir.
Abyssinie Cupido Ab.
7’. Fascie postérieure réduite, isolée des bords, non prolongée postérieu-
rement, plus large du côté de la suture; poitrine testacée; écusson
roux. Long. 3,5 millimètres.
Fort Archambault (D° J. Decorse) Archambaulti nov. sp.
Cette dernière espèce n’est représentée que par un seul exemplaire G
ayant les élytres largement comprimés sur les côtés, brièvement impres-
sionnés à l'extrémité avec l'angle sutural peu relevé et émoussé au sommet.
La tête est bicolore, avec la partie postérieure plus ou moins noire,
chez les espèces citées dans cet article, ainsi que chez adonis Ab., Eros 4b.
et narcissus Ab., d'Abyssinie; elle est ronsse sealement chez Decorsei nov.
ep., Archambaulti nov. sp. ct Cupido Ab. L'écusson est foncé, sauf chez Ar-
chambaulti noy. sp. qui a cet organe roux,
— 3713 —
Norz sur Les Myrizus srricarus Hinps, rALcATuSs D 'OrBIeNY
ET SINUATUS DUNKER,
par M. Ep. Lamy.
Dans la tribu des Mytilacea le même nom spécifique strigatus a été
employé par Hanley (1843-1856, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 243, 251,
388) pour deux formes très différentes qui ont été confondues par Reeve,
ainsi que l’a reconnu Angas (18067, P. Z.S. L., p. 929).
Hanley mentionne, p. 243, un Modiola strigata décrit par lui en 1844
dans les P. Z. S. L. : cette forme des Philippines, qui correspond à la
figure 83 de Reeve (1858, Conch. Icon., Modiola, pl. XI), est une
coquille oblongue de petite taille, d'un vert pâle, avec raies en zigzags de
couleur chocolat : offrant un contour semblable à M. discrepans Mte:. et
étant pourvue de stries rayonnantes sur les régions antérieure et posté-
rieure , elle est placée par Hanley dans sa section E des Modioles, c’est-
à-dire appartient au genre Modiolaria, groupe dans lequel elle a été main-
tenue avec raison par Angas (1867, P. Z. 5. L., p. 929).
D'autre part, Hanley cite, p. 251, un Mytilus strigatus qui devait être
décrit par Hinds dans les mêmes P. Z. S. L. de 1844, mais il dit,
p. 368, que cette diagnose n'a pas été publiée et que cette espèce figurée
par lui (pl. 24, fig. 34), laquelle possède une assez grande taille, est la
coquille Sud-Américaine appelée postérieurement par d'Orbigny (1846,
Voy. Amér. mérid., Moll., p. 645, pl. 84, fie. 38-39) Mytilus falcatus.
Mais cette assimilation ne me paraît pas démontrée. En effet, ce Mytilus
striatus Hinds, d’un vert jaunâtre avec «larges raies onduleurses» d’un
0) Ce Modiolaria strigata Hanl., voisin du M. viridula H. Adams, de la mer
Rouge, mais plus allongé, est assimilé par E.-A. Smith (1885, Rep. « Challenger:
Lamellibr., p. 259) au Modiolaria varicosa Gould (1861, Proc. Boston Soc. Nat.
Hist., VU, p. 37; 1862, Otia Conch., p. 176), de Syduey. — Il ne faut pas
confondre avec ce Modiolaria d'Australie une autre espèce pour laquelle le même
nom spécifique avait été employé par Gould : il avait, en effet, décrit en 1843
(Proc. Boston Soc. Nat. Hist., 1, p.144) un Modiola varicosa de Tavoy (Birmanie)
qu'il a reconnu lui-même étre un Dreissensia (1862, Otia Conch., p. 191, et
Index, p. 253),
is
vert plus foncé sur la région postérieure, me semble correspondre entière-
ment à des coquilles qui, dans la collection du Muséum national de
Paris, sont indiquées comme ayant été recueillies dans une lagune d’eau
salée à Rio Grande près l'Océan Pacifique», sur . côtes ie Mexique
(achat Sallé, 1862 ).
Au contraire, le M. falcatus d'Orb., à région postérieure verte, ornée
quelquefois de «taches anguleuses très nombreuses» d’une couleur plus
intense, se trouve sur la côte «Atlantique» du Brésil et de l’Uruguay et
je le tiens pour distinct.
Très voisine de ce M. falcatus est l'espèce qui a été représentée par
Reeve dans la figure 33 (1857, Conch. Icon., Modiola, pl. VIT) sous le
nom de Modiola strigata comme correspondant au Mytilus strigatus
«Hanl,» et pour laquelle Angas (1867, P. Z. S. L., p. 929) a proposé le
nom de Volsella Reevei : elle est, en effet, bien différente de la coquille de
la figure 83 et il serait donc question ici du Mytlus strigatus rHinds» et
non du Modiolaria strigata Han. Mais deux A sont possibles
suivant que l'habitat indiqué, «Philippines» , est erroné ou exact : dans le
premier cas, ce pourrait être le M. falcatus d'Orbigny, du Brésil; dans la
deuxième hypothèse, on peut se demander s’il ne s’agit pas de la forme
des Philippines déjà figurée par Reeve (1857, Conch. Icon., Mytilus,
pl. V, fig. 16) avec l'appellation de Mytilus sinuatus Dunker mss. (in
coll. Cuminp).
En résumé, il y aurait donc quatre espèces à ne pas confondre) :
Modiolaria strigata Hanley, des Philippines ;
Mytilus strigatus Hinds, de la côte Pacifique Mexicaine ;
Mytilus falcatus d'Orbioeny, de la côte Atlantique Brésilienne ;
Mytilus sinuatus Dunker — Volsella Reevei Angas, des Philippines ©.
Le Mytilus strigatus Hinds, du Mexique occidental, est une coquille
oblongue, plus ou moins allongée, lisse, avec larges raies ondulenses plus
foncées sur la région postérieure, comme l'indique la figure donnée par
Hanley (1843-1856, loc. cit, pl. 24, fig. 34) : l’intérieur des valves est
nacré et de couleur pourpre; à cause de l'existence de deux petites dents
0) Clessin (1889, Mart. u. Chemn. Conch. Gab., 2° éd., Mykilidæ) a fait, du
reste, une confusion encore plus complète : tout en donnant, p. 119, la diagnose
publiée par Reeve pour le Modiola strigata, il reproduit, pl. 33, fig. 2, non pas
la figure 33 de Reeve, mais la fig. 72 (pl. X) qui représente M. striatula Hanley,
tandis qu'il recopie, pl. 31, fig. 6, celte figure 33 de Reeve sous le nom de
M. arcuatula Hanl.
@) Von Ihering (1900, Proc. Malac. Soc. London, IV, p. 85 et 8g) réunit ces
quatre espèces en une seule sous le nom de Mytilus strigatus Hanley.
— 3175 —
dans chaque valve, cette espèce était rangée avec raison par Hanley dans
les Mytilus, malgré son aspect modioliformet?.
Le Mytlus falcatus d'Orb. ®, forme de FAtlantique Sud-Américain, à
charnière possédant aussi deux petites dents, est une coquille arquée, de
couleur bien moins vive, avec nombreuses taches anguleuses plus pe-
tites (°).
Par son contour arqué et sa coloration d’un noir verdâtre tacheté de
noir, le Mytilus sinuatus Dunker (= Volsella Rcevei Ang.), des Philippines
et du Japon (1882, Dunker, Index Moll. Mar. Japon., p.222), se montre
très semblable au M. falcatus d'Orb. : l'intérieur nacré est pourpré et il y
a également deux petites dents antérieures à la charnière dans chaque
valve (). ;
U) Les espèces qui sont, comme le Mykilus edulis L:, pourvuües de dents,
constituent le genre Mytilus s. str., tandis que les formes édentules ont été
rangées par Lamarck dans son genre Modiolus , 1799, — Modiola, 1801. — Quant
à l'appellation Vorsella, que plusieurs auteurs ont eru devoir substituer à Modiola,
elle ne saurait être adoptée : Scopoli, en effet (1777, lntrod. Hist. Nat. Gen.
Animal, p. 396 et 397), a divisé le genre Linnéen Mytilus en deux groupes :
tandis qu'il conservait le nom Mytilus s. slr. à des formes ayant une charnière
édentule, il a établi lé oroupe Volsella pour dés espèces ayant une ou plusieurs
petites dents à la charnière et il y plaçait le Mytilus modiolus L. comme aÿant
une dent : il s’agit là évidemment, ainsi que le dit M. Dall (1898, Tert. Fauna
Florida, p. 786), d’une coquille dont l'identification était fausse, le véritable
Mytilus modiolus 1: étant édentule : par suite, M. Dall, puis Jukes-Browne
(1904, Journ of Conchol., XI, p. 101) ont rejeté le nom Volsella.
E) Cette espèce, appelée par d’Orbigny M. falcatus dans son texte, p. 645,
est désignée dans la lépende de sa planche 84 sous le noin de Mytilus Charruanus.
®) Ce M. falcatus est représenté dans les collectons du Muséum national de
Paris par une très imporlante série envoyée de Cayenne par de Lafon (1873) et
par plusieurs spécimens provenant de Montevideo (P. Serre, 1912; coll. Jous-
seaume, 1917; Prof. Doello Jurado, 1922).
W) Je rapporte à cette espèce plusieurs coquilles récueillies à Manille par
Eydoux et Souleyet (1837) et par Liautaud (1843).
FAO"
#
— 376 —
Sur une RUEBIACÉE ARPORESCENTE DE Mapacascar,
D"
par M. Henri Lecoure.
De 1a forêt d'Analamazaotra, ie Muséum a recu, dans Îe courant de
l'année dernière. les matériaux botaniques concernant plus de 160 arbres
différents recueillis par Îes soins de M. le Garde principal Thouvenot. Dans
cet ensemble. les Rubiacées sont représentées par diverses espèces des
genres Nauclea, Craterispermum , Pyrostria, Schismatoclada et enfin Breonia.
Le genre Pyrostria nous a fourni une espèce nouvelle :
Pyrostria madagascariensis noY. Sp.
Arbor 18-20 m. alla, glabra, ramulis tetragonis. Folia opposita, stipus
triangularibus, interpetiolaribus deciduisque instructa ; petiolus 5 mm. longus ;
limbus ovato-oblongus, basi plus minus atlenuatus, apice acuminatus , glaber,
subcoriaceus , nervis paucis pennatisque instructus , 6-7 cm. longus, 3 cm. latus,
sublus glandulis axillaribus instructus. Flores azxillares fasciculati. Pedicellus
45 mm. longus, glaber. Calycis tubus turbinatus, fauce pilosus ; limbus 5-
lobatus, lobis triangularibus. Corolla glabra, tubo infundibuliforme 6 mm.
longo, lobis 5 valvatis, ovatis, 3 mm. longis. Stamina 5, alierna, fauce in-
serta, filamentis brevibus, antheris 1 mm. longis. Ovarium inferum disco
lobato coronatum ; stylus 7 mm., stiymato lobis 2 revolutis coronatus ; ovarium
2-loculare, loculis 1-ovulatis. Fructus incognitus.
Madagascar. forêt d'Anaiamazaotra, Thouvenot, n° 63.
Nom indigène : Pitsikahitra.
Cette plante, dont les groupes de fleurs sont entourés par deux bractées
conniventes à la base. vient, par ce caractère spécial, se ranger dans le genre
Pyrostria. Des autres espèces, elle se disüingne par le stigmate formé de
deux lames épaisses rabatlues vers le bas et soudées au sommet du style.
Le boïs de cetie Rubiacée dégage, paraït-l, une odeur désagréable. Sur
le sec, cette odeur n’est pas perceptible.
Bois dur, lourd, à grain fin. grisätre, à zones d'accroissement discer-
nables, mais cependant peu marquées, pourvu de vaisseaux nombreux et
fins. Le tissu mterposé entre les vaisseaux et les rayons est constitué uni-
quement par des fibres à section polygonale et à lumière très fine, toutes
pourvues de ponctuations. Les rayons sont de deux sortes, les uns simples
= plie
et homogènes, les autres de plusieurs files dans leur milieu et nettement
hétérogènes.
Ce bois est, paraît-il, recherché pour traverses de chemins de fer et
travaux de charpente. Mais il pourrait être aussi utilisé avantageusement
pour remplacer le buis dans un grand nombre de ses usages.
L’écorce, épaisse de 1 centimètre environ, est remarquable par la pré-
sence d’un grand nombre de nodules de sclérenchyme.
Une CAPRIFOLIACÉE Nouveize D'Inpo-Cnixe,
“
par M. Pauz Daxeurx.
/, Sambucus Eberhardtii H. Danguy. 2
Arbuscula 1 m. 50-53 m. alta. Rami teretes, striati, glabri. Folia impari-
pinnata, basi bipinnata, 3—4 juga, luteo-viridia, subtus palidiora, 15-25 cm.
longa, petiolus basi dilatatus ampleciens, apice teres, suleatus parce willosus ;
fohola 3-9 cm. longa, 1-3 cm. lata, ovato-lanceolata acumunata serrata,
dentibus utrinque 6-15, superiora sessiha, inferiora petolulata, ternata,
petiolulis nervisque hirsutis. Inflorescentia glabra in corymbos compositos mul-
tifloros disposita, 15-25 cm. lata, pedunculata, pedunculis 3-8 cm. longis ;
radis 3-6 decompositis ; flores sessiles glabri, bracteati, bracteis minimis
scariosis ; calyx parvus 5-6 dentatus; corolla alba rotacea 6-8 mm. lata,
tubo vix 1 mm. longo, lobis 5-6 ovatis, obtusis, 2-3 mm. longis; stamina
in tubo corolle inserta, filamentis subulatis 2—5 mm., antheris bilocularibus,
dorsifiris, ovatis 1 mm.; ovarium inferum triloculare, loculis uniovulatis,
ovulis anatropis suspensis, stylus conicus vix 1 mm., stigmas trilobum.
Indo-Chine : Eberhardt, n° 1532. Environs de Hué. Poïlane, n° 1993.
Sam Neua, Laos.
Le Sambucus Eberhardtii se distingue facilement des autres espèces asia-
tiques par ses feuilles. Ses folioles insérées vers la base du pétiole sont
pétiolulées ternées, tandis que celles du sommet de la feuille sont simples
et sessiles. [1 porte, au Laos, le nom de K0-doc-paksi. »
À
— 379 —
Un Bausou nouveau DE COoGHINCHINE,
par M. À. Cnevazier Er Mie À, Camus.
( ,
M pambues procera À. Chevalier et À. Camus, nov. sp.
Rhizoma repens. Culmi fistulosi, teretes, 8-19 m. alt. Laminæ lanceo-
latæ, basi rotundatæ, superne attenuatæ, cuspidatæ, 21-25 cm, longæ,
4-5 om. lutæ, glabræ, margine asperæ, subtus subtessellate, nervis primaruüs
uirinque 12, secundarüs inter primarios 7-nis; petiolus crassus, 9-9 mm.
longus, Vaginæ arcte, striate. Lioulæ truncaiæ, fimbriniæ. Panicula ampla ;
ram elongati, 0,b0-1,50 m. longi, ramosi, apice tomentosi. Spiculæ fertiles
oblongæ, densifloræ, 1,5-3 cm. lonsæ, 5 mm. lat, flores 3-4 fertiles et
ullimun sterilem ferentes. Glumæ vacuæ 2-3, ovatæ, mucronaie, apice sub-
carinatæ, concavæ, multnerves, nitidæ, glabræ, margine tenuiter ciliatæ ,
3-0 mn. longæ. Glumæ ferules ovato-lanceolutæ, acutæ, 9-10 mm. longæ,
mide, glabræ, margine tenuiter cilialæ, multinerves, Paleæ obovatæ, 9 mm.
longæ, bicarinatæe, glabræ vel apice mlosule, intra carinas S-nerve. Glumel-
lulæ 3, ovalo-oblongæ, apice pilosissimæ. Stamina 6; filamenta libera ;
antheræ paulo exsertæ, flavescentes, 8 mm. longæ, apice obtusæ. Ovarium
oblongum, apice pilosum. Styli 3, brevissime connati, 1,5-2,5 mm. longi.
Stigmata elongata, plumosa, 3-4 mm. longa. Garyopsis obovoilea, 6 mm.
longa.
Cochinchine : en peuplements très étendus formant la «Mer des
Bambous» dans le nord de la province de Thudaumot, Xa-trac (sans
numéro, A. Chevalier, 1919); Loc-ninh (A. Chevalier, n° 30,3b9);
Xo-cam (A. Chevalier, n° 30367.)
Le nom vulgaire de ce bambou est Loo. 14
Dans celte espèce, l’inflorescence est très développée, les rameaux sont
longs, grêles, étalés, insérés par 1-5 à la partie supérieure de certaines
tiges, sans feuilles, mais munis aux nœuds de bractées très caduques, sur-
montées d’un limbe lancéolé, long de 10-15 millimètres et de demi-verti-
cilles d’épillets, les glomérules inférieurs denses, comprenant jusqu’à
15-90 épillets fertiles, longs de 2,5-3 centimètres, et quelques épillets
stériles plus courts, les demi-verticilles supérieurs réduits à 1-2 épillets
— 380 —
fertiles assez courts, longs de 1,5-2,5 centimètres, accompagnés parfois
de 1-2 épillets avortés.
Les articles de la rachéole, cachés par les glumelles, sont glabres, à
peine renflés au sommet, 3-4 fois plus courts que la glumelle inférieure
des fleurs fertiles, celui qui porte la fleur supérieure rudimentaire est bien
plus grêle et environ 2 fois 1/2 plus court que la glumelle inférieure de la
- fleur fertile la plus proche. à
Souvent la quatrième fleur ne contient que 3 étamines et un ovaire
rudimentaire dépourvu de style, la première fleur est aussi souvent impar-
faite.
Le B. procera À. Chevalier et A. Camus se rapproche du B. Balcooa
Roxb., mais s’en distingue par : ses épillets plus allongés, à fleurs fertiles
moins nombreuses, ses glumelles inférieures à peine ciliolées sur les
bords, ses glumelles supérieures 8-nervées entre les carènes et 3-nervées
de chaque côté, à carènes glabres ou à peines cïliolées vers l'extrême
sommet, enfin, par les anthères mutiques et l'ovaire poilu seulement à la
partie supérieure.
Cette espèce présente aussi certaines affinités avec le B. Kyathaungtu
E. G. Camus, mais il s'en différencie par : ses chaumes très creux, ses
épillets à glumes et glumelles inférieures des fleurs inférieures compri-
mées, subcarénées, à l’extrême sommet, enfin, par les étamines à anthères
jaunâtres et non pourpres.
Le PB. procera forme d'immenses peuplements sur l'emplacement des
anciennes forêts défrichées par les Moïs pour l'établissement de leurs
cultures dans les +lerres rouges». Il apparaît après l'abandon de ces cul-
tures, sur les jachères, à l'exclusion presque absolue de toute autre végé-
tation. Il s'étend facilement, constituant des formations ininterrompues,
dans lesquelles il est difficile de circuler; ses rhizomes traçanis forment un
lacis à une très faible profondeur dans le sol. Lorsque, par suite de défri-
chement, les Bambous sont coupés, leurs rhizomes meurent et le terrain
qui les contient devient extrêmement spongieux.
Cette espèce fleurit rarement el meurt aussitôt après, Nous n'en avons
trouvé que quelques pieds en fleurs sur la lisière des friches, là où le feu de
brousse avait léché les plantes.
Ce Bambou n’est guère utilisé par les indigènes. Il peut être employé
pour fabriquer de la pâte à papier. Les jeunes rameaux feuillés sont
parfois donnés aux animaux domestiques dans les plantations de Caoutchouc.
Les principales plantations de Caoutchouc de la Cochinchine ont été établies
sur l'emplacement de certaines parties de la «Mer de Bambous» en raison
de l'extrême facilité avec laquelle s'opère le défrichement de ces Bambous.
— 301 —
NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR UNE GRAMINEE,
LE GIGANTOCHLOA GOCHINGMINENSIS À. Cauus,
par Mie À. Camus.
Dans le Bulletin du Muséum, année 1920, n° 1, p. 7, J'ai décrit le
Gigantochloa cochinchinensis d'après des échantillons munis de fleurs et
de feuilles, mais sans avoir pu observer de gaines caulinaires. Ayant eu
depuis, par M. A. Chevalier, des exemplaires nombreux et complets
de cette espèce, je peux compléter ainsi la diagnose :
Bambou en toufles, haut de 5-6 mètres. Chaumes de 3-4 centi-
mètres de diamètre, à entre-nœuds longs de 35 centimètres environ.
Gaines caulinaires atténuées de la base au sommet, puis tronquées, à peu
près glabres en dehors à l’état adulte, très lisses en dedans, longues de
15 centimètres environ, larges à la base de 10 centimètres, surmontées
d'un limbe rudimentaire longs de 3,5 centimètres, large de 1 centimètre
environ ; ligule très rudimentaire.
Cochinchine : Binh—oi, province de Gia-dinh (Poïlane).
En décrivant cette espèce bien distincte, j'avais noté les affinités qu’elle
présente avec le G. Kurzii Gamble, les gaines caulinaires l'en éloignent
plus encore que les épillets. Dans le G. Kurzi Gamble, ces gaines sont
moins alténuées au sommet et surmontées d’un limbe imparfait développé,
plus long que la gaine elle-même, alors que dans le G. cochinchinensis
À. Camus, ce limbe n’atteint pas le quart de la gaine.
{
Muséuu —xxvuur. 25
— 382 —
Ur CAS CURIEUX DE RETOUR ANCESTRAL
cHEZ LE PeLarconiuu MapamE SALLEROY,
par M. J. GÉRÔME.
La figure accompagnant cette note me permettra d’être bref.
Il s'agit d’un pied de Pelargonium Madame Salleron ©”, que j'avais
remarqué en 1920 dans une bordure des plates-bandes du Muséum, parce
qu'il était mi-partie à feuilles bordées de blanc, mi-partie à feuilles entiè-
rement vertes et plus grandes.
Cette anomalie est observée assez souvent dans les jardins ; mais comme
elle nuit à la belle ordonnance des bordures, les pieds qui la présentent
sont généralement arrachés et détruits. On signale même aux jardiniers les
précautions qu'il convient de prendre lors de la multiplication annuelle
de P. Madame Salleron, relativement au choix des boutures, afin que cette
forme horticole se maintienne aussi pure que possible et donne toute satis-
faction dans l'emploi spécial que lon en fait dans les jardins (voir Revue
horticole, 1897, p. 426 ).
Le «retour ancestral» le plus fréquemment observé est celui qui redonne
le P. Mangle’s variegated dont le P. Madame Salleron est issu. On cite aussi
(R. H., loc. cit.) le relour au type vert, mais obtenu graduellement, à la
suite d’une série de bouturages successifs.
Dans l'échantillon qui fait l'objet de cette note (que j'avais isolé pour le
cultiver à part, au Jardin d'expériences , afin de l’examiner plus facilement ),
la transformation de la partie verte de la plante, en un type qui se rap-
proche du P. zonale (si ce n’est ce type lui-même), s’est faite d'elle-même
sur le pied, par différenciation graduelle des bourgeons verts qui se sont
allongés, ont pris une épaisseur plus grande, des entre-nœuds plus
espacés, et des feuilles zonées comme dans le P. zonale et en dernier lieu
ont donné des inflorescences rappelant aussi celle de la même espèce.
() Variété qui s’est montrée spontanément en 1877, chez M. Salleron, à Melun,
par différenciation d’un rameau du Pelargonium Mangle’s variegated, qui fut
isolé et multiplié. Cette nouvelle forme horticole, née ainsi par simple dimor-
phisme, est caractérisée par ses nombreux rameaux grêles, se développant tous au
collet, ne portant que des feuilles à limbe vert bordé blanc (et ne fleurissant que
très exceptionnellement). Elle est surtout employée comme plante à bordure dans
les jardins, en raison de son port compact, nain et réoulier.
— 9309 —
Les échantillons d’herbier du P. zonale que l'on possède sont en majeure
partie tirés de plantes cultivées : les types authentiques du Cap sont
l'exception.
Les fleurs produites par l'échantillon figuré ci-dessus sont comparables à
celles d’un rameau à feuilles panachées que portait un pied de P. zonae à
feuilles vertes observé par Lamarck au «Jardin du Roi» en 1786, et qui
sont conservées au Muséum : Herbier Lamarck.
Un exemple analogue de retour au type ancestral a déjà été signalé en
1873 (in Garienflora) ©). Il s'agissait là de la variété panachée et florifère
connue sous le nom horticole « Brillant», qui retourna à un type vert rap-
() Voir Journal de la Société nationale d’'Horticulture de France, 1873, p. 126
29
= Lei
RSS
pelant la vieille variété horticole Tom Pouce, déjà dans les cultures
en 1830. Cette vieille variété est du nombre des premiers hybrides obtenus
entre P. zonale et P. inquinans, mais elle se rapproche plus de la dernière
espèce que de la première.
Ces deux espèces primitives, ancêtres des innombrables variétés horti-
coles actuelles, n'existent probablement plus sous leur forme originelle dans
les jardins botaniques ; il serait très intéressant de pouvoir les retrouver
parmi les formes ataviques qui de temps en temps se présentent deci delà,
et ne sont pas toujours observées pour les raisons indiquées plus haut.
— 385 —
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ÜLORES TERTIAIRES
D'APRÈS LES MATÉRIAUX DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE,
par M. P.-H. Fritez,
Assistant au Muséum.
(Suite. )
V. FLORE BARTONIENNE DES « GRÈS À SABALITES®.
ANDROMEDA LAURIFORMA Saporta.
Saporta : Desc. pl. foss. des ark. de Brives, p. 46, pl. V, fig. 2-3.
Andromeda laurina Saporta mss.
Plusieurs empreintes étiquetées sous le nom inédit d’Andromeda laurina ,
ne se distinguent en rien de celles publiées par de Saporta, dans sa flore
de Brives, sous le nom d'And. lauriforma , qui, par le dessin de leur contour
et ieurs proportions rappellent certaines feuilles du Laurus Forbesi la Harp,
cité plus haut.
Je ferai d’ailleurs remarquer que les feuilles lauriformes sont très répan-
dues dans les grès à Sabalites et qu'il devient presque impossible de les
distinguer les unes des autres, quand la nervation est mal conservée.
Localité : Saint-Pavace. Coll. Mus. national Paris, n° 12896°, 6287.
AnpromenA (Leucornor ?) DERMAToPHYLLA Saporta.
Crié : Thèse, p. 52, pl. K, fig. 62.
La figure donnée par Crié est très défectueuse. L'une des empreintes de
la collection de Saporta, étiquetée sous ce nom, est beaucoup plus nette,
quoique mutilée au sommet et à la base. C’est une feuille lancéolée linéaire
dont la largeur est contenue six fois environ dans la hauteur. Les bords
sont simples et épaissis. La nervure médiane est forte, les nervures secon-
daires, faiblement indiquées et vraisemblablement noyées dans le paren-
Der
ee —
chyme, sont émises sous un angle presque droit ; très fines, rapprochées,
parallèles et disparaissant pour ainsi dire près de la marge; de place en
place il s'en montre de plus fortes que les voisines. Cette feuille rappelle
par sa nervation celles des And. narbonensis Sap. et And. latior Sap.,
d'Armissan (Aude), et se rapproche aussi, par ses proportions, de l’And.
megaphylla Sap., du même gisement. Dans la flore actuelle le Leucothoe
nerüfolia D. G., du Brésil, serait l'espèce qui rappelle le mieux les feuilles
des grès du Mans.
Localité : Saint-Pavace. Coll. Mus. national Paris, n°” 12879, 13135.
STercuLIA Lasrusca Unger.
Unger : Foss. FI. v. Sotzka, p. 45, tab. XXVIIT, fig. 1-11.
Une mauvaise empreinte inscrite sous le n° 13120, représente cette
espèce polymorphe très répandue dans l’Eocène et l’Oligocène et déjà
signalée par Desmazières dans les grès de Saint-Saturnin. Il conviendrait,
sans doute, d'y réunir les feuilles palmatilobées, à lobes non dentés, dési-
gnées par Crié sous le nom d’Acer Andegavense ; T'absence de figures ne
permet pas de trancher définitivement la question, mais la description
sommaire donnée par Crié semble justifier cette réunion.
Localité : Sargé (Sarthe). Coll. Mus. national Paris, n° 13120.
Celastrus buxiformis Saporta mss.
Cetle espèce, nommée par de Saporta qui ne l’a jamais publiée, est
représentée par une feuille entière de petite taille (haut., 28 millim. ;
larg., 10 millim.), obovale, obtuse au sommet, atténuée à la base en un
pétiole extrêmement court. La nervation semble noyée dans le paren-
chyme, la nervure médiane est seule nettement exprimée, les secondaires,
au nombre de 4 à 5 paires opposées, ainsi que les autres détails de la
nervation sont à peine discernables.
Par son aspect général et ses dimensions, cette feuille rappelle celles
du Buxus balearica; d'autre part elle paraît bien voisine des feuilles
figurées par Heer ©? sous le nom de Banksia Deikeiana, tant par la taille
et le galbe général que par la nervation. Elle se peut également comparer
à une feuille de Skopau figurée par Heer (pl. V, fig. 18) sous le nom
G) Crié, Ess. descr. sur les pl. de Cheffes (M.-et-L.) [ Bull. Soc. Et. Sc.
d'Angers, t. XIV, p. 408, (1885)].
@) Her, For. tert. helv., t. Il, p. 98, pl. XCVII, fig. 38-43.
DH ONCE
PRES TRERe
de Pimelea borealis. En réalité cette empreinte n’a pas de signification
précise.
Localité : Saint-Pavace. Coll. Mus. national Paris, n° 13133.
Celastrus inquinatus Saporla mss.
Très mauvaise empreinte donnée sous ce nom par de Saporla mais encore
inédite. C’est une feuille ovale lanceolée, atténuée au sommet, mutilée à la
base, mesurant environ 50 millimètres de hauteur sur une largeur maxima
de 18 millimètres, réalisée vers le quart inférieur de la hauteur. Les bords
sont simples, la nervure médiane faible ; les nervures secondaires , à peine
visibles, sont espacées, peu nombreuses, émises sous un angle aigu et très
ascendantes ; les autres détails du réseau sont indiscernables. C’est, à mon
avis, une espèce extrêmement douteuse dont de Saporta, pour la nommer,
avait sans doute vu de meiïlleurs exemplaires.
Localité : Saint-Pavace. Coll. Mus. national Paris, n° 13134.
ArriBopsis DEcaisneana Crié.
Crié : Thèse, p. 54, pl. N, fig. 98-107.
Plusieurs fruits contenus dans le même bloc de grès me paraissent bien
conformes à ceux représentés par Crié, en particulier par les figures 98
el 102.
Localité : Saint-Pavace. Coll. Mus. national Paris, n° 13132.
Aux espèces précédentes, provenant comme il a été dit, de la collection
de Saporta, viennent s’en ajouter d’autres entrées dans les collections du
Muséum depuis longtemps déjà. Parmi ces dernières je citerai :
SABALITES SUESSIONENSIS ( Watelet) Fritel.
Fritel : Vég. foss. Sparn. du bass. de Paris (Mem. soc. géol., France , t. XVI,
mém. ho, p. 30, pl. III, fig. 2-4), 1910.
Flabellariu suessionensis Watelet : loc. cit., p. 9, pl. 25, fig. », 8.
Représenté par une belle fronde flabelliforme, absolument identique à
celles des grès sparnaciens de Courcelles et de Bazoches (Aisne), décrites
par Watelet sous le nom générique de Flabellaria, et dont les originaux
figurent aux collections du Muséum sous les n° 7844, 7845.
Ces frondes, comme je l’ai démontré, rentrent dans le genre Sabalites.
Localité : Sargé (Sarthe). Coll. Mus. national Paris, n° 6807.
— 388 —
PALMACITES sp.
Trois échantillons inscrits sous le n° 6806 se rapportent à des spathes
de Palmiers; tous sont plus ou moins mutilés au sommet; ils mesurent
respectivement : 7, 10 et 12 centimètres de largeur à la base, sur une lon-
gueur de 15 centimètres pour deux d'entre eux et de 25 centimètres pour
le troisième, dont la largeur est de 9 centimètres vers le sommet. Cet
organe est replié sur lui-même et un peu contourné dans sa longueur.
Par leurs dimensions ces spathes sont doubles de celle que Crié figure
dans sa thèse (pl. C, fig. 21), le rapport de la larseur à la hauteur étant
d’ailleurs sensiblement le même que dans l'échantillon le plus complet de
ceux ci-dessus mentionnés.
Deux autres échantillons intéressants se rapportent encore à des Palmiers :
l'un [n° 6804] est un fragment de trone dont la structure est en partie
conservée et présentant en quelques points de sa surface les cicatrices des
racines adventives qui forment, comme l’on sait, chez certaines espèces,
une sorte de fourreau. Le second [n° 6805 | est une partie basale d’un
rachis avec reste de spathe incluse et montrant une petite fleur détachée.
Les n°* 6804 à 6807 proviennent tous de Sargé (Sarthe).
LecuminosiTes aff. LEPTOLOBIIFOLIUS Marty.
Marty : Et. sur vég. foss. du Trieu de Leval (Hainaut),
p. 34, pl. VIT, fig. 5-10 M).
Je crois pouvoir rapporter à cette espèce plusieurs empreintes voisinant
sur le même bloc de grès et représentant, à mon sens , quelques-unes des
variantes représentées dans la planche VIII du mémoire de Marty par
les figures 6, 8, 9 et 10.
La nervation, assez nettement indiquée sur les empreintes de Sargé,
parait présenter les plus grandes analogies avec celle des folioles du Trieu
de Leval, mais alors que pour celles-ci l'attribution à des folioles ne fait
aucun doute, il n’en est pas de même ici, ces organes ne se montrant pas
en connexion directe; néanmoins leur réunion en nombre dans un espace
aussi restreint me semble plaider en faveur de cette attribution. Quelques-
uns d’entre eux font également penser à une espèce de l’'Eocène du
Tennessee ( groupe de Wilcox) décrite par Berry sous le nom de Gleditsio-
phyllum eocenicum ©). Je montrerai plus loin que d’autres restes de Légu-
6) Mém. Mus. roy. hist. nat. de Belgique, t. V, Bruxelles, 1907.
®1 Berry, Low. Eocene flor. of N. Amer. (U. S. geol. surv. Profess. Paper,
n° 91, p. 218, pl. XLVI, fig. 1-7, Washington, 1906).
— 389 —
mineuses des grès de Anjou dénotent vraisemblablement la présence de
représentants, à l’époque éocène, d’un genre voisin des Glediüschia actuels.
Localité : Sargé. Coll. Mus. national Paris, n° 6289.
Leguminosites andiroides nob.
En compagnie des folioles que j'attribue au Leguminosites leptolobufolius
Marty, on remarque, sur le même bloc, une empreinte mesurant 6,5 cen-
timètres de hauteur, avec une largeur maxima de 3,5 centimètres, réalisée
au tiers supérieur de l'organe. Cette feuille, par la forme générale de son :
contour, arrondi et émarginé au sommet, dissymétrique et atténuée en
coin à la base qui se termine en un court péliole, par ses bords parfaite-
ment entiers, par sa texture coriace et par les détails de sa nervation, d’ail-
leurs peu accentuée, rappelle de très près certaines formes du genre actuel
Andira et en particulier deux espèces du Brésil: And. stipulacea Benth. et
And. armosoides Benth. Elle s'en distingue néanmoins par son sommet plus
franchement émarpginé et par lasymétrie plus accentuée de sa base.
Par la forme de son contour, cette foliole rappelle celle du Caesalpinia
macrophylla de Heer ‘?, bien que celle-ci soit d’un format plus réduit, mais
l'insuflisance des figures de Heer quant aux détails de la nervation ne
permet pas de pousser plus loin la comparaison.
Quoi qu'il en soit, il semble bien qu'il s'agisse ici d’une foliole de Léou-
mineuse.
Localité : Sargé (Sarthe). Coll. Mus. national Paris, n° 6289.
Jusqu'ici les Lévumineuses ne semblaient représentées dans les grès
à Sabaliles que par trois espèces, l’une simplement citée par Crié sous le
nom de Lesuminosites Andegavensis ©) sans description ni figure. Les deux
autres : Acacia Brongniart et Acaca Saportæ, reconnues par l'abbé Boulay
à Saint-Saturnin, et signalées tout d’abord dans les grès yprésiens de
Belleu par Watelet, doivent être réunies sous le nom de :
Lecumnosires (Gleditschites) Bronenrarri ( Watelet) Fritel.
Acacia Brongniarti Watelet : PI. foss. du Bass. de Paris, p. 246, pl. 60,
fig. 1-3.
Acacia Saportæ Watelet : loc. cit., pl. 59, fig. 6-12.
Je crois devoir réunir sous un même nom les grands léogumes lisses ou
G@) Her, For. tert. helv., t. IL, p. 110, Taf. GXXXVIL, fig. 11, 11°.
G) Crié, Ess. descrip. pl. foss. de Gheffes (loc. ct., p. 410), 1885.
— 390 —
sillonnés que Watelet distingue sous les noms d’Acacia Brongmart et
d'Acacia Saportæ. Ges légumes, qui peuvent atteindre 20 centimètres de
longueur avec une largeur moyenne de 25 millimètres, sont droits ou falci-
formes, leur surface est lisse ou sillonnée de veinules capricieusement
enchevétrées, suivant l’état de conservation de l'organe au moment de la
fossilisation , certains d'entre eux présentant partiellement le réseau Iongi-
tudinal alors que le reste du lécume reste lisse. L'emplacement des graines,
qui sont nombreuses, est plus ou moins visible suivant les échantillons.
C'est avec les fruits de certaines espèces du genre Glediischia que les
fossiles de Belleu , qui ont été retrouvés par l'abbé Boulay à Saint-Saturnin
(Maine-et-Loire), paraissent avoir le plus de ressemblance , en particulier
avec les légumes des Gl. triacanthos Linn. et G1. texana Sarg. de l'Amé-
rique boréale.
GTX Due ME ASE PA RENE
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages
Nomination de M. H. Neuvrrce comme Assistant à la Chaire d’Anatomie
A M VAE Re en dé ras 339
— de M.A. Wacousr comme Préparateur stagiaire à la Chaire d’Anatomie
ET Sn Da AN TR MS En 9 dame e hr tee 333
Admission de M. E. Sauviner, Assistant, à la retraite ,.......,..,.,... 333
— de M. J. Terrier, Préparateur, à la retraite. ......,..,....... “0 8
Nomination de M. A. Baunox comme Correspondant du Muséum. . ..... 334
Décès TOM RE CES ASSIS Ant Sn PMR ER re Te NET 334
Presentation d’un ouvrage par M. H. Lrcoure. .....,............... 334
Dons d'ouvrages à la Bibliothèque MORE RS ar MN RE SE Vito 20 pe 33/
Communications :
R. Anruon et H. Lacoraza. À propos d’un étui caudal de Tatu (Praopus)
On CR AR NC inner dent ioep 336
J. Berrwoz. Étude de la collection d'Oiseaux rapportée par la Mission Du
Bourg-de-Bozas de l'Afrique tropicale (1902-1903) [Suite ]....... 342
D' J:Perrecrix. Poissons nouveaux de l’Afrique Orientales... 1.0. 349
— Sur l'habitat du Barbus figuigensis Pellegrin . ................... 392
F, Ancez. Reptiles et Batraciens recueillis dans l'Est et le Sud Africain,
en 1913, par la Mission de M. Guy Babault....,.............. 354 -
M°° M. Pursauix.. Le venin cutané muqueux du Triton alpestre (Molge at-
SRE TS OR ARR OR ES AR A PRE RE 399
Tu. Monor. Contribution à l'étude faunistique des Isopodes de France.
MR ÉTAT de Re te ne 302
L. Face. Matériaux pour servir à la faune des Arachnides de Madagascar.
LME AA AR NEA ER AE RE AE ee RO AGE 365
M. Pre. Contribution à l'étude des Aitalus du s.- gr Mixis Ab, (Goléoptères,
AO DR de on ar int qe 371
Ed, Laur. Note sur les Mytilus strigatus Hinds, falcatus d'Orbigny et si-
RARE ne ES A NN han de à there 373
H. Lecoure. Sur une Rubiacée arborescente de Madagascar... .....,. 370
P. Daveur. Une Caprifoliacée nouvelle d’Indo-Chine ...............:. 378
A. Cnevauer et M'° À, Camus, Un Bambou nouveau de Che en 379
Voir la suite à la page 4 de la couverture,
7. UE
FANS
M'° À. Cawvs. Note complémentaire sur une Graminée, le Cote
cochinchinensis À. Gamus.::....1. 422 ITR RER 381
J. Gérôwe. Un cas curieux de retour ancestral chez le Peiarsontun Madame
Salleron [Fig-].. .:2..:,::....,4 8 2 Lee REP 382
PH. Fmrez. Contribution à l'étude des Flores tertiaires, d’après les malé-
riaux du Muséum national d'Histoire naturelle. (Suite.). ......... 385
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSEUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'Histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
É |
ARTICLE 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 150 francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5oo franes, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au _—
6o francs par an. |
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scie es
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs (?.
1) S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Association,
boulevard Saint-Germain, n° 120, à Paris.
{ NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PRIS.
. IMPRIMERIE NATIONALE
: Le
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nr
Le Bulletin du Muséum étant une ren: ee destinée .
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont done instamment priés, dans l'intérêt général, de
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du Busletin , et Fensemble de ses notes par an ne saurait excéder {rente-deur pages.
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gageront à en payer les frais.
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ment auquel apparüent l'animal ou la plante dont il est question soit indiqué
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qu'ils désirent (à leurs frais). >
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ne seront accepiées que dans des cas tout à fait exceplionnels et après décision
du Bureau.
B ne sera envoyé qu’ane seule épreuve aux Auteurs, Et
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d'ordre terhnique, l'article sera ajourné à un numéro ultérieur. .
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+ LIBRARY
NEW Y JR
L
BOTARICA
BULLETIN
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
——_—
ANNÉE 1922. — N° G.
DEC
207° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
29 JUIN 1922.
he ——
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinenr dépose sur le bureau le 5° fascicule du Bulletin
pour l’année 1922, contenant les communications faites dans la
réunion du 1° juin 1922.
M. ce Présipenr a le regret d'annoncer la perte considérable faite
par le Muséum en la personne de $. A.S. le Prince Azserr [*
DE Mowaco, Associé étranger de l’Académie des Sciences, Associé
du Muséum, décédé le 26 juin 1922.
M. ce PrésipenT donne connaissance des faits suivants :
M. le Professeur Gravier (Ch.) a été élu Membre de l'Institut
(Académie des Sciences) le 19 juin 1922;
M. Parouirrarp a été nommé Assistant délégué à la Chaire de
Cryptogamie (Arrêté du 16 juin 1922);
de M. Dornisr a élé nommé Préparateur stagiaire à la Chaire de
… — Physiologie (Arrèté du 16 juin 1922);
no Muséus. — xxviii. 26
— 399 —
M. Cuevreux (Ed.) a été nommé Associé du Muséum, sur la
proposition de M. le Professeur Gravier (Assemblée des Professeurs
du 15 juin 1922).
M. Derancère (Fr.), Garçon du Laboratoire de Mammalovie, est
décédé le 24 juin 1922.
X
S. M. Kuaï Divu, Empereur d'Annam, a visité le Muséum le
29 Juin 1922.
M. Le Présinenr donne la parole à M. le Professeur A. Lacroix,
qui fait sur les Volcans d'Italie une intéressante conférence . accom-
pagnée de nombreuses projections.
DONS D'OUVRAGES.
M. le Professeur J. Cosranxin offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, l'ouvrage suivant :
Les Plantes, par J. Cosraxnin et F. Farpeau. Paris, Librairie
Larousse, 1922.
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants:
AnrTuony (R.) : Second exposé d
1898-1921. Paris, 1921. in-/°.
es litres et travaux scientifiques ..,
Wazc-(Coicnel Frank) : Ophidia Taprobanica, or the Snakes of
Ceylon. Colombo, 1921. In-8°, fig.
Gssixe (Helge) : Rogalands Stenalder. Staranger, 1920. In-4°,
planches.
Lesrur (A.) : Observaioire national astronomique, chronométrique
el météorologique de Besançon. Bulletins météorologiques, XXXI à
XXXVI (1915-1920). Besançon. In-4°.
Wacxer (Ernest Cart) : The Methylation of para-amino-phénol by
means of formaldehyde. (Thesis, University of Pennsylvania), 1921.
In-8°.
— 393 —
Dijmphna-Toptets, zoologisk-botaniske Udbytte... Udgivet... af
Kjobenhavns Universitets zoologiske Museum ved Dr. Chr. Fr. Lürxen.
Kjebenhavn, 1887. In-8°.
Juncsrsex (Hector F. E.) et Warmine (Eug.) : Mindeskrift à
Anledning af hundredaaret for Japetus Steenstrups fodsel... Kjobenhavn,
1914. 2 vol. in-A°.
Dacun (A.) : L'art de mouler les Champignons. Cormartin (Saône-
et-Loire), l’auteur, 1922. In-8°.
Caîne (J.) : Anatomie comparative. Paris, 1922. In-1°2.
Merki (W.) : Sur un mode de formaton de l'acide 2, 2'-dichloro -
6, 6-azobenzoïique. Genève, 1919. In-8°. (Thèse présentée à la
Faculté des sciences de Grenoble.)
AVIS.
Tous les envois destinés à la Bibliothèque centrale du Muséum,
soit à titre de dons, soit à titre d'échanges contre le Bulletin ou les
Nouvelles Archives, doivent être adressés :
- Bisrroraëque nu Musëum D'HISTOIRE NATURELLE,
8, RUE DE Burron, Paris (v°).
Tout autre libellé peut prêter à confusion avec les différents ser-
vices du Muséum et risque, par suite, de provoquer des pêrtes.
26.
— 394 —
ÊTODE DE L4 COLLECTION D OISEAUX
, à
RAPPORTÉE P4R 14 Mission Do Bovrc-pe-Bozas
DE L'AFRIQUE TROPICALE (1902-1905).
par M. J. Berzioz.
(Fin.)
Tréronidés.
Vinago maala (Gwn.). — Ad. : Hofa, Pays Oualamo (alt. 1.940 m.).
Avril 1902. — © ad. : Larromoya, Pays des Choulis, régiondu Ni
(1,200 m.). Septembre 1902.
Péristéridés,
Turtur ambiguus perspicillatus Fschr. et Rchw. — © ad. : Puits Kalon-
léonmorri, Pays Tourkouana (alt. : 700 m.). Juillet 1902.
Cet unique spécimen mérite une courte description. car sa véritable
identité parait difficile à établir, en présence de 1a confusion des espèces et
‘des sous-espèces que les auteurs ont cru distinguer parmi les Tourterelles
du sous-genre Streptopela :
Tête gris clair passant au blanchätre sur la face, au rose vineux sur a
nuque: un large collier noir cervical: hant de la poitrine d'un rose vi-
eux pèle passant au blanc pur sur l'abdomen et les sous-caudales: flancs
el sous-alaires d'un gris soutenu: rectrices externes marquées seulement
d'un mince liseré blanc extérieur dans leur portion basilaire grisätre.
Aïe : 156 millimètres: queue : 120 millimètres: bec : 15 millimètres:
tarse : 20 millimètres. Bec noir: pattes rose carmin.
Par ces caractères de coloration, c’est bien du T. perspicillatus, race un
peu plus petite et de coloration blanche en dessous — et non grise — du
T. ambiguus Boc., que ce spécimen est le plus voisin; il en diffère néan-
moins légèrement par son bec plus court. Il se distingue d'autre part des
T. vinaceus (Gm.) et roseogriseus (Sund) par sa têle grise et non vineuse,
de celui-ci en outre par ses sous-alaires grises, de celuida par l'absence
— 395 —
de trait loral noir. Quant au T. capicola (Sund) et à ses nombreuses sous-
espèces, avec lesquels 11 présente aussi les analogies les plus étroites, il
s’en éloigne par la coloration de la rectrice externe, qui a, chez eux, la
moitié externe blanche jusqu’au rachis.
On se rend compte d'ailleurs de la faible importance qu’il faut attacher
aux caractères différentiels de ces diverses espèces, qui toutes ne sont que
des formes très voisines les unes des autres, présentant entre elles des
termes de passage, comme le spécimen que nous signalons ici. Notons
évalement que la validité du T. perspicillatus a élé mise en doute par
Erlanger dans son intéressante étude — malheureusement encore insufli-
sante — sur les différentes races africaines de Tourterelles à collier (voir
Journ. f. Orn., 1905, p. 120).
CEna capensis (L.). — ad. : Rive gauche de l'Omo, Pays de Karo.
Juin 190. Petite espèce répandue dans toute l'Afrique au sud du Sahara
et, parait-il, très abondante dans la vallée de l'Omo.
Phasianidés.
Francolinus castuneicolhs Bottegoi Salv. — GS ad. : Chabadino-Loko,
Sidama (2,080 m.). Avril 1902.
Nous ne reviendrons pas ici sur les caractères différentiels et la localisa-
tion des diverses races du Fr. castaneicollis Salv., espèce encore assez rare
et mal connue, exclusivement propre aux régions élevées de l'Éthiopie : ils
ont été bien mis en valeur par Neumann (Journ. f. Orn., 1904, p. 352),
d’après une nombreuse série d'exemplaires. Celui-ci semble très adulte,
car ses pattes, rouges ainsi que le bec, sont armées chacune de deux épe-
rons très développés: son plumage, aux dessins très compliqués, comme
chez la plupart des Francolins, est d’une teinte générale gris brun en
dessus, avec les p'tites couvertures alaires marron, et blanchätre en
dessous.
Coturnix Delegorguei Del. — S ad. : Plaine Netch-Sar, rive gauche de
l'Omo (820 m.). Mai 1902.
Rallidés.
Limnocorax niger (Gn.). — Sad. : Doufilé-sur-Nil. Octobre 1902.
Bec jaune vert; iris et palles rouges. Espèce très commune en Afrique.
Parridés.
Actophilus africanus (Gm.). — Ad. : Lac Abbay, Sidama (1,390 m.).
Avril 1902. — ® ad, : Doufilé-sur-Nil, Octobre 1902,
— 396 —
Œdicnemidés.
Burhinus œdicnemus senegalensis Swains. — G' ad. : Rive gauche de
l'Omo, Pays de Karo. Juin 1902.
Burhinus œdicnemus vermiculatus Cab. — Ad. : 5. r.
Les B. senegalensis Sw. et vermiculatus Cab., tous deux répandus dans
une grande partie de l'Afrique, ne semblent pas devoir être séparés spéci-
fiquement dn B. œdicnemus (L.) typique: le premier n'en diffère que par
l'absence du liséré blanchâtre bordant la bande foncée des couvertures
alaires. le second par les dessins noirâtres vermiculés, plus ou moins nets,
du dos et des rectrices médianes, ainsi que par les trois rémiges les plus
externes seules marquées d’une large tache blanche, existant aussi généra-
lement sur la quatrième chez les autres. Ces trois formes présentent
d’ailleurs des intermédiaires nombreux.
Cursoriidés.
Glareola nuchalis Gr. — Sad. : Bords de l'Ouellé (900 m.). Janvier
1903. :
Charadriidés.
Lobivanellus senegalus (L.). — Ad. : Chabadino-Loko, Sidama
(2,080 m.). Avril 1902.
Bec et pattes jaunes; caroncules jaunes à pointe rouge.
Hoplopterus spinosus (L.). — © ad, : Rive gauche de l'Omo, Pays de
Karo. Juin 1902. — Ad. : Puits «Apadatongé», Pays Tourkouana
(640 m.). Juillet 1902.
Bec et pattes noirs.
Charadrius dubius Scop. — © ad. : Cunfluent du Kibali et de la
Dongou (1,015 m.). — Novembre 1902.
Tringa hypoleuca (L.). — Sad. : Confluent du Kibali et de la Dongou.
Novembre 1902. — G'imm. : Bords de la Niama, affluent du Nil, Pays
des Choulis (900 m.). Septembre 1902.
Machetes pugnax (L.). — Sad. (plumage d'hiver) : s.r.
Cet oïseau est, comme les deux précédents, un hôte hivernal en Afrique.
Tous trois sont très répandus dans une grande partie de l’Ancien Monde.
Rostratula bengalensis (L.). — © ad. : Plaine Netch-Sar, rive gauche
de l’Omo. Mai 1902.
L 42
— 50e
Ibididés.
Bostrychia carunculata (Rüpp.). — Ad. :s.r
Espèce très remarquable par sa caroncule gutturale et propre à
l'Ethiopie.
Ardéidés.
Bubulcus ibis (L.). — Imm. 5. r.
Egretia gularis schistacea (Hempr. et Ehr.). — 9 ad. (forme albine) :
Lac Abbay, Sidama (1,390 m.). Avril 1902.
Cet unique spécimen, d’une espèce encore assez mal connue, est inté-
ressant par 6a coloration entièrement blanche avec quelques taches gris
foncé plus ou moins cachées sur le dos et les grandes pennes, rappelant
seules la livrée typique de l'oiseau adulte, Celui-ci présente, on le sait, de
même que certaines espèces voisines, un plumage tantôt d’un gris fuligi-
neux, tantôt blanc, sans que l’on sache d’ailleurs exactement le processus
de ces transformations ni la cause qui les détermine. Avec sa livrée
blanche, ce Héron, malgré le faible développement des plumes dorsales
ornementales, a tout à fait la taille et l’aspect de l’Aigrette garzette; mais
il s’en distingue aisément par son bec jaune et ses doigts de couleur plus
claire et moins allongés, les ongles surtout étant très courts. La couleur
du bec, long et grêle, ainsi que les dimensions générales (bec : 95 müli-
mètres; aile : 270 millimètres; queue : 95 milumètres; tarse : 108 milli-
mètres; doist médian armé : 73 millimètres) nous le font considérer
comme appartenant à la variété schistacea plutot qu'à LE. gularis typique.
Il est également intéressant de noter la présence de (tte espèce parmi
la faune des hauts-plateaux de l'Éthiopie. L’aire d'extension géographique
de l'E. gularis, répandue dans l'Afrique intértropicale et surtout vers la
côte occidentale, et de VE. schistacea, des parages de la Mer Rouge et de
la Mer d'Oman, n’est pas encore bien nettement établie (voir : Erlanger,
Journ. f. Orn., 1905, p. 109): tous deux passent pour être des formes
essentiellement littorales, ne s’éloignant qu’exceptionnellement vers l’inté-
rieur des terres. Hartert (v. : Die Vôgel d. pal. Fauna IL, 2, 1900,
p. 1243) va même jusqu'à mettre en doute les localités de la haute vallée
du Nil, où ces oiseaux ont été signalés déjà.
Egretta alba (L.). — Ad. :sr
Scopidés.
Scopus umbretta Gm. — 6 ad. : affluent de la Riv. Auton, affluent de
l'Omo (890 m.).
— 398 —
Ciconiidés.,
Abdimia Abdimi (Licht.). — Ad. : Chabadino-Loko, Sidama. Mars 1902.
— Ad. : Loka, près des Monts Gombiri (1,190 m.). Octobre 1902.
Espèce répandue, comme Îa précédente, dans une grande partie de
l'Afrique, où elle se comporte comme un actif destructeur dé Sauterelles.
Phæœnicoptéridés.
Phæœnicopierus roseus Pal. — © ad. : Lac Abbay, Sidama. Avril 1902.
Phæœnicopterus minor Geoffr. — Sad. et 2 imm. : Lac Abbay, Sidama.
Avril 1902.
Cette espèce. pour laquelle on a créé inutilement le genre Phœæniconaias,
ressemble beaucoup à notre Flamant rose, mais en diffère par sa taille plus
faible et son bec d'un grenat violet foncé à pointe noire. Elle est, paraît-il,
abondante sur les bords du Lac Albay.
Anatidés.
Sarcidiornis melanonotus (Penn.). — Ad. : Plaine marécageuse qui
s'étend du Lac Rodolphe aux Monts Pouma et Nakoua.
Cyanochen cyanopterus (Rüpp.). — Ad.:s.r.
Espèce très localisée, propre à l’'Abyssinie.
Dendrocygna viduata (L.). — Ad. : Lac Abbay, Sidama (1,390 m.).
Avril 1902.
Péiécanidés.
Pelecanus roseus Gm. — Ad. : Lac Abbay, Sidama. Avril 1902.
ADDENDUM.
Note. — À propos du Ploceus Reichenowi (Fschr) cité dans cet article
(B. M., 1922, p. 261), nous rappellerons qu'une forme tout à fait sem-
blable à l'individu que nous avons signalé, particulièrement en ce qui
concerne la coloration des parties supérieures, a élé décrite par Madarasz
(in : Ornit. Monatsb., 1914, p. 28), sous le nom d’Otyphantes ( Ploceus )
Kovacsi, d'après un seul exemplaire G provenant de Gidabo (Abyssinie).
Nous n’en pensons pas moins que ce n'est en réalité qu’une forme de
passage du P. Reichenowi, la bordure olivâtre des plumes du dos étant en
effet mal définie et très vraisemblablement fugace, comme c'est le cas,
d'ailleurs, chez d’autres Plocéidés,
— 399 —
SUR DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE GRENOUILLES, D'AFRIQUE ET DE CHINE,
APPARTENANT AU GENRE RANA,
PAR M. F. AnGez.
Rana (Ptychadena) Gribinguiensis nov. sp.
Dents vomériennes en deux séries lévèrement obliques: leurs bords
externes situés près du bord antérieur des choanes; chaque série égalant
sensiblement en longueur la distance qui les sépare. Tête légèrement plus
longue que large, non déprimée. Museau acuminé, proéminent, une fois
el deux tiers plus long que l'œil. Canthus rostralis arrondi; région frénale
oblique, très peu concave. Narine située un peu plus près du bout du
museau que de l'œil. La distance qui sépare les narines est égale au dia-
mètre de l'œil. La largeur interorbitaire est égale à la paupière supérieure.
Tympan distinct; sa largeur représentant les 3/4 du diamètre de l'œil et
mesurant environ deux fois la distance qui le sépare de celui-ci.
Doigts obtusément pointus; le premier plus court que le deuxième,
lequel égale le quatrième, pour un côté, et pour l’autre côté est plus long;
le troisième plus court que le museau. Tubercules sous-articulaires mo-
dérés. Membres postérieurs longs, robustes. L’articulation tibio-tarsienne
dépasse de beaucoup le bout du museau. Les talons chevauchent fortement
quand les membres sont placés à angle droit sur le corps; tibia trois fois
et demie aussi long que large; une fois et un cinquième dans la longueur
museau-anus; plus long que le pied et que le membre antérieur. Orteils
oblusément pointus; la palmure atteignant l'extrémité de tous les orteils,
sauf celle du quatrième dont la dernière phalange est libre. Tubercules
sous-articulaires petits; tubercule métatarsien interne mesurant la moilié
de l’orteil interne; pas de tubercule métatarsien externe.
Région supérieure du corps lisse avec huit plis longitudinaux, étroits,
continus. Pas de pli dorso-latéral. Un pli glandulaire de dessous l'œil à
l'épaule. Flancs très finement granuleux, ainsi que la partie postérieure
des cuisses. Région ventrale lisse; un pli bien marqué entre les bras.
Coloration. — Parties supérieures brunâtres, avec taches, petites et
— 100 —
|
irréculières sur le dos. Une barre foncée d’une orbite à l’autre. Une large J
tache noire, commençant au bout du museau, ionge le «eanthus rostralis»,
Rana Gribinguiensis Angel.
Face dorsale.
le bord supérieur du tympan, vient se perdre dans le milieu des flancs. La
ièvre inférieure et la gorgc sont marbrées de noir sur foud jaune. Bandes
— 401 —
transversales noires sur les membres et vermiculations sur la partie posté-
rieure des cuisses. Régions inférieures blanc jaunâtre uniforme.
Un exemplaire ©.
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES,
Distance museau-anus ... 59 Dr NOIR AN EE Pr 9
Lonpucur de la tête. .... 25 Membre postérieur........ 1925
Largeur de la tête... .. 9) ASE RE NS nat Lg
Longueur du museau. ... 12 BONE à PME ee 37
Diamètre de l'œil. ...... GAS octets QU 21
Largeur interorbitaire . . . l HÉROS ARE NSERE 35
DUR DAMES. 2e de eme 5 Dore se ; 25
Membre antérieur... .... 33
Alliée au type Rana oxyrhynchus Smith, cette espèce s’en distingue par-
ticulièrement par le grand développement des membres postérieurs et les
proportions relatives du tibia.
Provenance : Fort Crampel (Gribingui ).
Donateur : M. Baudon, administrateur des Colonies. Coll. Muséum :
1922-80.
Rana (Rana, s. str.) Courtoisi nov. sp.
Dents vomériennes en deux séries obliques ; le bord antérieur de chaque
série en contact avec ie bord interne des choanes: le bord postérieur
dépassant leur niveau en arrière.
Tête beaucoup plus large que longue, aplalie;: museau aussi long
que l’œit, débordant-à peine la boucle. Ganthus rostralis obtus; région
loréale oblique. Narines, environ à égale distance de l'œil et du bout du
museau; la distance qui les sépare un peu plus grande que le diamètre
horizontal de l'œil ou que l'espace interorbitaire ; celui-ci aussi large que
la paupière supérieure. ynrpan indistinct.
Doigts à terminaison obtuse; le premier beaucoup plus long que le
second; aussi long que le troisième. Tubercules sous-articulaires bien mar:-
ques, proéminents. Membres postérieurs longs: l'articulation tibio-tarsale
atteint l'extrémilé du museau ; les talons se touchent à peine lorsque les
membres sont placés à angle droit sur le corps; les tibias sont un peu
moins de trois fois plus longs que larges: leur longueur n’est pas comprise
tout à fait deux fois dans la distance museau-anus ; elle est supérieure à
celle du pied (sans ie tarse). Orteils entièrement palmés, pourvus de
disques terminaux modérés; tubercules sous-articulaires bien marqués. Pas
de pli au tarse. Une membrane bordant extérieurement le B° crteil sur
toute sa longueur. Tubercule métalarsien interne elliptique, très aliongé,
— 102 —
aussi long que l'orteil interne moins le disque terminal. Pas de tubercule
mélatarsien externe.
Sur le dos, la peau est irrégulièrement et faiblement verruqueuse: on
voit la trace d'un pli peu marqué au travers de 1a tête, en arrière des yeux:
un cordon glandulaire existe de l'œil à l'épaule: pas de pl glandulaire
dorso-latérai. Peau de la région ventrale lisse.
Coloration. — Au-dessus. brun noirätre d’ aspect uniforme, mais cepen-
dant maculé irrégulièrement de taches plus claires; une tache noire peu
Rana Courtoisi Angel.
Fig. 1. — Face mférieure de la patte postérieure montrant la longueur du
tubereule métatarsien interne.
Fig. 2. — Face inférieure du membre antérieur montrant la longueur des
doigts, l'épaississement des muscles du bras, et le tubercule du carpe.
distincte d'une orbite à l'autre. Sur les membres, les macules transversales
un peu plus visibles. Surfaces inférieures blanchâtres. la gorge tachée de
gris, le dessous des doigts et orteils brun jaunätre.
Un exemplaire ©.
Cet individu, capturé pendant ia période des amours, présente un
épaisissement considérable des muscles du bras, empêchant même à celui-ci
iout mouvement d'extension. La poitrine esi couverte de verrues spinulées
ainsi que la région supérieure des 3 premiers doigts: il n'en existe pas sur
la face interne des avant-bras. Un très fort tubercuie du carpe présente
aussi uue petile calotte de spinules. Sacs vocaux internes.
Voisine de Kana Liebigi Günth., dont elle atteint la plus grande taille
— 103 —
connue, cette forme en diffère principalement par la longueur du premier
doigt, celle du tubercule métatarsien interne, l'absence du pli dorso-
latéral.
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES.
Du museau à l'anus. ..... 126 | Longueur du membre posté-
Longueur de la têle...... 39 HOTTE STP E ÉOE OL EN ENT 195
Largeur de la tête... .... 53 | Longueur du tibia......... 67
Longueur du museau..... 14 | Longueur du pied (sans le
Diamètre de l'œil ....... 14 Larse) Et lens bee. tree 58
Espace interorbitaire. . . .. 11,5 | Longueur du 3° orteil...... 34
Longueur du 1° doigt... 16,5 | Longueur du 4° orteil...... La
Longueur du 2° doigt.... 11,5 | longueur du 5° orteil... ... 32
Provenance : Che-Ki, province de Noan-Hoei, près de The-Kiang
(Chine).
Donateur : Père Courtois, directeur du Musée de Zi-Ka-Weï, près de
Changaï. Coll. Muséum : 1922-93.
— 404 —
»
Les Périopararmes, PorssonNs FourssEuRs,
par M. G. Perir.
On connaît les évolutions terrestres des Périophtalmes, ces curieux
Poissons de la famille des Gobiidés, communs dans les contrées tropicales
sur les plages vaseuses, à l'embouchure des fleuves, au bord des marigots
et dans les régions à palétuviers.
Les anciens voyageurs, Îles naturalistes ont depuis longtemps noté
qu'ils pouvaient vivre hors de l'eau, marcher sur le sol et sauter. Nous-
mêmes, au cours de notre mission à Madagascar, avons essayé de décrire
avec soin la progression de ces animaux, leurs attitudes et leur allure, en
les observant dans leur milieu bien spécial®.
Les naturalistes rapportent, en outre, assez souvent, que les Péri-
ophtalmes sont capables de rs’enfoncer», de «pénétrer» dans la vase et
d'échapper ainsi à leurs ennemis. Ce sont là des expressions bien impré-
cises qui masquent une observation incomplète. D’autres fois, on apprend
que ces Poissons plongent dans les trous des Crabes, qu’ils y vivent, et
de Rochebrune ®? précise que ces trous sont l’œuvre de Crabes appartenant
aux genres Sesarma et Cardisoma.
En vérité, d'une observation personnelle, il résulte’ que les Péri-
ophtalmes ne se contentent pas d’occuper les lerriers d’autres animaux,
compagnons habituels du milieu où ils se complaisent eux-mêmes, et nous
sommes surpris de n'avoir trouvé, jusqu'ici, aucune relation concernant
un des caractères éthologiques les plus remarquables des Périophtalmes :
l'instinct fouisseur, et dans une certaine mesure constructeur, de ces
Poissons.
Dans les lerrains soumis aux jeux des marées, plages de vase coupées
de flaques peu profondes laissées par la mer en se retirant, on distingue
deux sortes de terriers. D'une part, des trous étroits, s’ouvrant à fleur de
sol, sans remblai, la terre enlevée par l’animal lorsqu'il creuse étant dis-
Œ) G. Perir, Observations sur certains Poissons de Madagascar présentant une
adaptation à la locomotion terrestre (Bull. Muséum, année 1921, n° 3).
8) De Rocuesrune, Faune de Sénégambie, 1882.
— 05 —
persée plus loin. D'autre part, des trous s’ouvrant à l'extrémité d'un talus
de terre, circulaire, régulier, aux parois verticales hautes de 4 à 5 centi-
mètres. Les rebords de ce talus sont assez larges (3 centim. environ) et ils
Jui donnent ainsi l'apparence d’un petit rempart. L’orifice lui-même mesure
de 1,5 centimètre à 2 centimètres de diamètre. Les premiers terriers sont
creusés et habités par de petits Crabes, aux mœurs très curieuses, et qui
appartiennent au genre Uca. On voit les Périophtalmes en promenade
visiter ces terriers, y pénétrer, tête la première jusqu'à mi-corps, en res-
sortir, tandis qu'il est exceptionnel de voir des Crabes fréquenter les autres
terriers à rempart extérieur. Ceux-ci paraissent être, en effet, la propriété
exclusive des Périophtalmes.
Hs y entrent, les quittent, tournent autour, dressant de temps en temps
leurs nageoires dorsales, lorsqu'un Crabe où un de leurs congénères
passe près d'eux. Ils stationnent aussi à l’iniérieur de ces trous dans la
position décrite par de Rochebrune, rappliqués le long de la paroi», leurs
yeux dressés affleurant à la hauteur du rebord. On les voit, enfin, qui
émergent de leurs trous, la partie antérieure du corps tout entière à l’ex-
térieur, soutenue par les pectorales et les ventrales appuyées sur la plate-
forme du petit rempart. On y trouve, du reste, parfois, les empreintes de
ces nageoires.
Sion poursuit les Périophtalmes qui vous échappent par sauts suc-
cessifs, on les voit pénétrer, plonger plutôt, dans un de ces terriers. El nous
est arrivé quelquefois, alors que nous cherchions à les atteindre dans leur
retraite, de voir le Poisson surgir à extérieur par un autre trou, s’ouvrant
plus ou moins loin du précédent, et continuer sa fuite.
Si on examine de près le terrassement extérieur, on s'aperçoit qu'il est
fait par la juxtaposition d’une grande quantité de petits fragments de vase
que le soleil durcit et cimente aux heures de basse mer. Le conduit du
terrier est vertical, se continuant avec le même diamètre jusqu’à une pro-
fondeur de 15 à 20 centimètres environ. Ïl aboutit alors à une partie plus
dilatée , sorte de petite chambre souterraine dont l'examen est difficile, car
elle est envahie, dès qu'on veut faire une coupe du terrier, par l'eau
boueuse qui stagne, en général, à cette profondeur. Cette chambre per-
met au Périophtalme qui y a pénétré la tête la première de se retourner,
têle sur queue, pour réapparaïitre au jour dans la position normale, et de
fait, 1l est rare de voir ces Poissons sortir à reculons de leur cachette.
Nous avons conslaté plusieurs fois qu'un autre canal, plus ou moins
oblique par rapport au canal d'accès, relie cette chambre à l'extérieur.
C'est par ce canal que s'échappe, dans certains cas, l'animal traqué, Mais
nos observations sont contradictoires à ce sujet. Nous avons constaté que
ce deuxième canal pouvait faire défaut. D'autre part, nous avons vu quel-
quefois deux remparts côte à côte et deux canaux menant à une chambre
commune, mais bien plus souvent, un orifice voisin du terrier communi-
— 106 —
quant avec la chambre, sans être surmonté d’un terrassement. En somme,
s’il est hors de doute que le Périophtalme poursuivi utilise un autre canal
souterrain que celui par lequel il vient de disparaitre, nous ne pouvons
savoir si cette voie de sortie est l'œuvre du Poisson lui-même, ou s'il y a
eu seulement raccord, plus ou moins accidentel, entre le terrier qui est
propre à cet animal et un des innombrables trous de Crabes s’ouvrant à la
surface du sol.
Quoi qu'il en soit, des faits observés par nous, il résultait avec évi-
dence que les terriers à remparts extérieurs donnaient seulement asile aux
Périophtalmes.
Mais nous nous demandions alors si ces Poissons étaient capables de les
creuser où s'ils s'étaient seulement emparés de la demeure d’un autre
animal fouisseur. La présence du rempart écartait l’hypothèse qui portait
à croire que le Poisson habitait le terrier des Ucas, ses voisins immédiats.
Les Ucas, en effet, dont la façon de fouir est très curieuse, dispersent la
terre qu'ils retirent de leurs trous. Très rarement, nous l'avons vue dis-
posée en petit croissant en arrière de l’orifice. D’autre part, les Sesarmas
et les Gardisomas ont des terriers, en général, plus profonds, dont les ori-
fices sont plus larges et n’offrent pas a protection du terrassement. Leur
conduit a une direction oblique. Les Cardisomas, en oulre, nous ont paru
surtout abondants dans la Mangrove, en arrière de la zone de balancement
des marées, dans des régions où on ne rencontre jamais de Périophtalmes.
Enfin les indigènes pêcheurs que nous avons interrogés dans le N.-O.
et dans le S.-0. ont élé unanimes à déclarer que le Poisson était lui-même
le terrassier et le maçon.
Restait pour nous à voir l'animal à l'œuvre.
Mais les conditions pour l’observer étaient très difficiles, très pénibles,
el nous avons slationné, bien souvent en pure perte, dans la boue, harcelé
par les moustiques. Le Périophtalme est un animal extrêmement craintif
que le moindre bruit inquiète, déroute, met en fuite. Nos tentatives pour
déclancher de sa part une activité de réparation en pratiquant une brèche
dans le terrassement ne nous ont donné aucun résultat.
À Tuléar, cependant, en parcourant, de grand matin et au moment où
la mer commençait à descendre les maigres palétuviers qui poussent dans
les boues de l'estuaire du Fiherenana, nous avons cu 1a bonne fortune de
voir, une fois, les Périophlalmes dans des attitudes que nous n'avions pas
encore notées, et d'assister, pendant quelques minutes, au début du
travail.
Nous étions en présence d’une véritable colonie de ces Poissons , s'ébat-
tant avec une vivacité extracrdinaire, au bord d'un fossé plein d'eau sau-
mätre. Le sol mou où s’agitaient les Périophtalmes était criblé d’une inf-
nité de petits trous et de petites empreintes dues à l'animal lui-même, qui
prélevait avec sa bouche une petite portion de terre où il trouvait sa nour-
— 07 —
riture : petits Vers, Crustacés microscopiques, comme nous nous en sommes
assuré par l'examen du contenu stomacal ©).
De temps à autre , reposant sur leurs nageoires abdominales, ces Pois-
sons faisaient mouvoir avec rapidité et simultanément leurs pectorales,
dispersant ainsi de petites particules de vase, et cherchant à nouveau leur
nourriture dans l'endroit ainsi préparé. Mais notre attention fut aussitôt
attirée par l’un d'eux, qui évoluait assez à l'écart et qui enfonçait sa tête
dans le sol mou comme s’il se livrait à la poursuite de quelque proie. En
même temps, tantôt archouté sur ses nageoires pectorales et abdominales,
tantôt les manœuvrant pour s’aider, le Poisson accentua son effort, dépor-
tant son corps à droite et à gauche, tournant sur lui-même et la tête tou-
jours enfoncée dans la vase, exécutant un véritable forage. I s’interrompit
deux fois, rabaissant et relevant alternativement ses yeux, puis reprit son
travail.
Lorsqu'il eut amorcé ainsi son terrier, le Périophtalme se mit à le creu-
ser avec sa bouche, enlevant la terre, parcelle par parcelle comme nous
l'avons vu tout à l'heure lorsqu'il recherchait sa nourriture, mais se retour-
nant pour déposer chacune de ces ‘parcelles à 2 ou 3 centimètres de l’ori-
fice. Ainsi fut commencée la première assise du rempart, du côté interne
de laquelle et sur laquelle se seraient déposées d’autres parcelles et d’autres
assises.
Malheureusement , nous ne pümes observer plus longtemps la passion-
nante activité de ce petit animal. Nos pêcheurs firent disperser la troupe
des Périophtalmes et celui qui travaillait à son terrier sauta dans l’eau et se
perdit sur la berge opposée.
Ces faits, quoique incomplets, permettent cependant de dire que le
Périophtalme est un Poisson fouisseur, au sens propre du mot. Il est émi-
nemment actif. Il ne se contente pas de s’enliser d’une manière presque
passive, dans la terre molle sur laquelle il rampe, comme certaines rela-
tions permettent de le supposer et comme le font certains Poissons plats
et certains Crabes vivant sur les parties des plages de sable qui ne dé-
couvrent pas à marée basse. Ce Poisson se creuse un terrier avec une petite
chambre souterraine et peut-être deux issues. Au contraire des Ucas des
étendues vaseuses, au contraire des Ocypodas, Crabes fouisseurs habitant
les rives sablonneuses et la base des dunes littorales, il ne disperse pas la
Ü) On fit, en général, que les Périophtalmes se nourrissent d'insectes ailés,
Mouches et Moustiques; ce serait là leur nourriture exclusive, d’après de Roche-
brune. D'Orbigny et Cuvier disent qu'ils chassent les Crevettes pour s'en nour-
rir. Il est possible que ces Poissons arrivent à capturer des insectes. Mais bien
avant d'avoir pu observer ces Périophtalmes en train de rechercher leur nourri-
ture, le contenu stomacal nous avait indiqué qu’ils la trouvaient surtout dans la
vase.
Muséum. — xxvint. 27
_ 08 =
terre extraite aux abords de son trou; il la dépose d’une manière ordonnée,
édifiant avec elle le rempart caractéristique.
H est du reste difficile d'expliquer les raisons de cette technique, Pour
nous, ce rempart a, cependant, un rôle assez net : il empêche, dans une
certaine mesure, le comblement du terrier par la couche de sable ou de
vase, par les débris divers que met en mouvement et roule sur le fond la
vague au moment du flux et du reflux. Nous avons surpris, bien des fois,
à marée basse, les Ucas et les Ucypodas en train de recreuser leur terrier
ainsi obstrué.
Certains caractères anatomiques des Périophtalmes sont liés à cette exis-
tence mi-aérienne, mi-fouisseuse. L’œil, par exemple, est protégé par une
paupière inférieure et une paupière membraneuse, colorée comme le reste
du corps, recouvrant le bord supérieur de cet organe. Ce caractère est
commun aux Poissons capables de s’enliser : Callionymes, Platycéphales,
Pleuronectes. En outre, la membrane branchiostège relie au corps et à la
base de l'arc pectoral, d’un côté une partie du bord postérieur de l’oper-
cule, de l’autre les rayons branchiostèges et le bord inférieur de l’oper-
cule. La peau recouvre l'appareil operculaire et forme avec la membrane
une petite frange à la partie postérieure de cet appareïl. Ainsi la fente
branchiale se réduit à un orifice ovalaire, s’ouvrant immédiatement au
devant des membres thoraciques, et ces membres eux-mêmes, lorsqu'ils
sont dirigés en avant, contribuent dans une certaine mesure, à fermer
lorifice branchial.
Du reste, la dispusition générale de l'appareil operculaire est surtout en
relation avec la respiration aérienne du Périophtalme. À un point de vue
plus général, il est intéressant de noter que la vie dans un milieu iden-
tique amène chez le Poisson et chez le Crabe les mêmes manifestations
éthologiques, en relation avec des caractères anatomiques analogues.
Comme le Crabe, le Poisson, qui vit dans les parties vaseuses littorales
soumises aux jeux des marées, creuse un terrier qui lui permet, lorsque
la surface se dessèche, d'atteindre un milieu toujours imbibé d’eau sta-
gnante; mais en outre, une disposition spéciale de l'appareil respiraloire
lui permet, comme au Crustacé, de se passer, pendant quelque temps, du
milieu aquatique.
Lei
— 409 —
Dgscriprion D'un AN&A nouveAu Du MEXIQUE ORIENTAL.
PAR M. Fp. Le Cerr.
Anæa Genini nov. sp.
d. — Ailes supérieures falquées, acuminées à l’apex, à bord externe
festonné et bord dorsal rectiligne; fond fauve , passant au brunâtre vers la
base, au roussâtre à l’apex et à la marge, traversé par des lignes longitu-
dinales noir brun suivant les nervures et le pli de 1°, et par deux lignes
discales transverses, de même couleur, descendant de la nervure 7 à la
nervure 1”. Ges lignes parallèles, obliques. de 7 à 5 et un peu incurvées
de 5 à 1°, sont formées d’arcs irréguliers délimitant une série de six
taches dont les deux supérieures sont allongées, la troisième petite ct
ronde en retrait, el les trois dernières cordiformes allongées; entre ces
taches et le bord externe des expansions diffuses de l'écaillure noire cou-
vrant les nervures, avant le sommet, circonscrivent, entré 1° et 6, cinq
taches sabmarginales arrondies, de moitié plus pelites que les précédentes ;
partie supérieure de la cellule et base des intervalles 5-8 poudrés de brun
noirâtre.
Aïles inférieures à bord externe festonné, un peu proéminent à l'extré-
milé de 6, avec une queue assez longue, large, incurvée, à bords paral-
lèles à l'extrémité de 4, et l’angle anal saillant. Fond un peu plus clair qu'aux
supérieures, obscurci vers la base, roussâtre au bord externe et sur la
queue, avec tout le champ discal inférieur à partir du milieu de l'inter-
valle 4 blanc bleuâtre. Entre la côle et la nervure 4 les nervures sont
écaillées de noir et deux lignes discales correspondant à celles des supé-
rieures découpent quatre taches ovalaires en arrière desquelles se trouve
une série antéterminale de quatre autres, moilié plus pelites, mal limitées
extérieurement par un mince semis subterminal brun noirâtre qui se pro-
longe jusqu’à l'angle anal: base de la gouttière anale blanc bleuâtre.
Dessous des deux paires brun feuille morte, légèrement réticulé de
brunâtre, plus foncé à l’apex et varié de brun rougeätre à la base. Sur ce
fond on distingue, aux supérieures, trois larges bandes transverses princi-
pales plus foncées : une à travers la cellule, une à l'extrémité de celle-ci et
sur le disque, anguleuse sur la nervure 5, la dernière — extra-médiane —
moins nettement définie, incurvée sous la nervure 6 et arrêtée sur 2;
27.
Er ens Do.
LR ÉR ES SET
H SE +:
se.
— 10 —
entre ces bandes et la base, le fond esl glacé de gris lilas luisant, et il
existe deux points subapicaux bleu pâle entre 6 et 8. è
Inférieures bordées de brunâtre, traversées par une ombre médiane
brunâtre éclairée de gris lilas du côté interne et réunie inférieurement
avec une ligne noire subrectiligne, géminée dans moitié inférieure externe,
traversant le disque de la côte à l'angle anal; entre celte ligne et la bande
terminale brune, le fond de Taïle est plus clair: une tache réniforme
argentée s'appuie sur la nervure 7 près de sa base: cinq points bleu clair
diffus marquent le bord de la bande terminale brune, dont quatre entre les
nervures 7-3 et le cinquième au-dessus de l'angle anal.
Tête et corps brun roussätre en dessus, avec les côtés de l'abdomen
blanc ocracé et une tache blanche à la base des antennes qui sont noires en
dessus, rousses en dessous; palpes, pattes et dessous du corps brun feuille
morte.
7
Envergure : 77 millimètres.
Type : 1 , Cordoba et Orizaba (Presid. de Vera Cruz), Mexique,
ex. À. Génin (1921), Co. Muséum de Paris.
Cette remarquable espèce est très voisine du rare À. excellens connu
seulement de Guatemala et n’en conslilue peut-être qu'une sous-espèce
bien différenciée. Mais, outre qu'il n’existe aucune forme intermédiaire
entre le Guatemala et le Mexique, elle se distingue par l’homogénéité du
fond fauve dépourvu d’éclaircie jaune sur la partie du disque qui porte les
dessins, l'absence de taches sur la région costale et la marge rousse aux
ailes supérieures, le cloisonnement bien plus marqué des taches discales
el leur taille deux fois plus grande que celle des points subterminaux,
et surtout par la large plage blanche des ailes inférieures.
>
— AIT —
Missron J. pe Ronav-Cnasor, 191/.
Di4GNoses DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE (COLÉOPTÈRES SCARABÉIDES
DU GENRE PEDARIA,
par M. A. Boucomwonwr.
Pedaria angolana nov. sp.
Picea, brevissime rufo-setosa. Prothorace grosse punctato antice gibbo;
elytrorum intervallis maxünis punctis notatis, lateribus haud granulats.
Longueur : 8,5 millimètres. Angola, Benguela : Capelongo Dongo, de
Dongo au Cubango (Rohan-Chabot, 1914). Collection du Muséum national
de Paris.
D'un noir terne. Épistome échancré à angles oblus mais vifs. tête à
ponctualion enfoncée, plus grosse et plus écartée sur l’épistome. Thorax
lépèrement gibbeux sur la moitié antérienre, ponctuation composée de
grands points à fond plat, un peu ovales , très serrés, devenant progressi-
vement plus petits sur la gibbosité. Elytres à stries gravées, non caténuli-
formes, marquées de granules espacés à peine perceptibles; intervalles
plais couverts de très grands points plats, plus petits sur l'intervalle su-
tural, serrés et irrégulièrement répartis sur la majeure partie des inter-
valles, toutefois la ponctuation est bisériée sur les intervalles 6, 7, 8 et
parfois sur les 3° el 4°, et sur le tiers apical des autres; côtés des élytres
sans granules. Mésosternum et avant du métasternum tectiformes.
Cette espèce est très voisine de P. criberrima Waterh., mais elle est
plus grande, ponctuation du thorax plus grosse, celle des élytres com-
posée de très grands points, elle s’en distingue aussi par les stries à bords
rectilignes.
Pedaria Rohani nov. sp.
P. piceæ Fahr. vicina, pilis brevibus nigris, thoracis punctis ovatis,
omnium intersitiorum punctis biseriatis differt.
Longueur : 7 millimètres,
— 112 —.
Rhodesia ouest : rivière Cuando (Rohan-Chabot. novembre 1914).
Collection du Muséum national de Paris.
Très voisine de P. picea Fahr. à laquelle elle ressemble par la ponclua-
tion des intervalles des élylres formée de petits traits longitudinaux: elle
en diffère par la pubescence noïre du dessus du corps, la ponctuation du
thorax composée de poinis allongés, ovales. médiocrement grands, et par
la ponctuation bisériée de tous les intervalles des élytres. Elle a, comme
P. segregis Péring., le premier intervalle à ponctuation bisériée, mais elle
diffère de cette espèce par la ponctuation du thorax et la pubescence noire.
Noir ierne, épistome échancré en arc de cercle, les bords de l'échancrure
faiblement dentés: téte à ponctuation grosse, surtout sur le vertex. Stries
des élytres gravées. très nettes, non caténuliformes, marquées de granules
espacés à peine perceptibles. les trois premières approfondies au sommet:
côtés des élytres sans granules, mais à ponctuation légèrement granuleuse.
— 13 —
Dr4AGNOSES PRÉLIMINAIRES DE CurGurIONIDES DE Mapacascar,
par M. À. Husracne.
(2° PARTIE.)
Lobotrachelus variegatus nov. sp.
Fémurs antérieurs sans dilatation spéciale en dessous. Noir brun, le
rostre, les pattes rouges, les antennes et les tarses testacés: revêtu de
squamules cendrées formant des linéoles claires sur les élytres le long de la
suture , à la base des interstries, vers leur milieu et au sommet. Longueur,
2 millimètres.
Menemachus rhinonchoides nov. Sp-
Ovale oblong, noir brun , densément revêtu d’une squamosité d’un brun
fauve, variée de cendré, plus claire par places, particulièrement sur les
bords du prothorax, la suture ornée, près du milieu, d’une courte tache
rectangulaire blanche. Longueur, 3 millimètres.
Parasyeites NOV. GEN. Trypétides.
Rostre différent suivant les sexes, peu arqué, plus large et plus aplati
chez le &, ses scrobes commençant vers son tiers antérieur (G') ou son
milieu (©) et dirigés contre le bord inférieur des yeux. Hanches antérieures
globuleuses, médiocrement séparées, le prosternum devant elles, long et
plan. Mésosternum situé dans un plan légèrement plus bas que le méta-
sternum, la saillie intercoxale léoèrement penchée en avant. Deux pre-
miers segments abdominaux égaux, longs, leur suture fine, arquée au
milieu, les 3° et 4° segments ensemble plus courts que le 2°. Fémurs
robustes, claviformes. Ongles simples et assez grands.
Parasycites sexspilotus nov. sp.
Oblong , noir, le rostre, les antennes, les pattes rougeâtres, peu bril-
lant, couvert d’une pubescence extrêmement courte, imperceptible, les
— Mk —
élytres ornés de 6 petites macules cendrées, dont 4 disposées presque en
carré sur la déclivité postérieure et deux sur la base du 3° insterstrie.
Longueur, 4,5-5 millimètres.
Baris Alluaudi nov. Sp.
>"
Noir brillant, les interstries des élytres n'ayant que des vestiges de
points, lisses, brillants, le 3° relié au 9° avant le sommet. Prothorax à
pontuation assez forte, écartée sur le disque, serrée sur les bords. Lon-
gueur, 2—2,1 millimètres.
Baris Decorsei nov. SP-
Oblong, noir, assez brillant, les tarses et antennes roux. Élytres ornés
de deux petites taches cendrées, l’une sur la base du 3° interstrie, l’autre
sur l'épaule, les stries profondes, les interstries larges munis chacun d’une
série de points serrés, ovales. Ponctuation du prothorax assez forte et
serrée, plus fine en avant. Longueur, 3 millimètres.
Baris ambovombensis nov Sp.
Ovale. noir, submat, Élytres à stries ponctuées, les points entamant
les interstries, les interstries à points occupant toute leur largeur, au
moins en avant. Prothorax à ponctuation forte, serrée, oi con-
fluente même sur les bords. Longueur, 3-3,5 millimètres.
Baris hovanus nov. Sp.
Diffère de l'espèce précédente par la ponctuation du prothorax confluente
en rides sur le disque et les flancs, par les interstries des élytres fortement
relevés en arrière où ils forment, par leur jonction, une carène assez
élevée. Longueur, 3,2-3,6 millimètres.
Chlæbaris N. Nov. pour Pseudobaris Fairm.
Ann. Soc. Ent. Belo., 1897, p. 184.
Le genre Pseudobaris Fairm. n’a rien de commun avec celui du même
nom publié par Le Conte en 1876.
Epipnyrax criBricozcis Fairm. — Secania cruralis Fairm.
EprpuyLax seprempuncratus Fairm. — Secania punctulicolhs Fairm.
Eprpayzax cervinopicrus Fairm. = Epiphylax punctulicollis Fairm,
— 15 —
EbiPHYLAx VARIEGATUS Fairm. — Æ. priseostriatus Fairm. — Alsirrhinus
histrio Fairm.
Decorseia Nov. GEN. Campyloscélides.
Voisin d'Alsirrhinus Fairm. dont il diffère par les caractères suivants :
Yeux presque ronds, séparés en dessus par un intervalle bien plus large
que leur diamètre; massue antennaire articulée, plus courte que le funi-
cule; pattes antérieures à peine plus longues que les postérieures; fémurs
pédonculés , fortement claviformes, les 4 antérieurs très fortement dentés,
tous frangés en dessous, les postérieurs n’alteignant pas le sommet des
élytres; tibias peu comprimés, onguiculés et brièvement mucronés au
sommet; pygidium peu découvert.
Decorseia elegantula nov. sp.
Allongé, subcylindrique, brun rouge, les antennes, le sommet du rostre,
les iarses plus clairs, orné en dessus d’un dessin squamuleux blanc formé
d’une bande sur les côtés du prothorax, et sur les élytres d’une bordure
basale d’une ligne suturale et de deux taches de chaque côté. Longueur,
3—3,5 millimètres.
Histeropus NOV. GEN. Campyloscélides.
Pattes courtes, épaisses; fémurs épais, comprimés, les 4 postérieurs
finement dentés; tibias excessivement élargis, alvéolés, leur tranche supé-
rieure pubescente et avec une ligne de points, la troncalure apicale très
oblique, plus longue que la moitié du tibia, lous munis au sommet d’une
dent et d’un onglet interne: tarses très grêles et assez courts, incomplète-
ment spongieux en dessous; ongles simples.
Type : Sphenophorus subcostatus Fairm.
Rhynchohovanus 1». Nov. pour Cÿylindrocephalus Faust, 1893,
préoccupé par Cylindrocephalus Motsch., 1859.
Procosmopolites NOV. GEN. près Cosmopolites Chev.
Ce genre diffère de Cosmopolites par les antennes dont le 7° article
n'est pas distinct de la massue, l’écusson allongé, les tibias tous striés et
carénés, leur troncature apicale ni dentée ni crénélée, le 6° article tarsal
plus laige, la saillie postcoxale du prosternum obtusément bituberculée,
— 16 —
les épimères mésothoraciques bien plus étroits, le 2° sepment ventral
(soudé au 1*) plus court que les 3° et 4° réunis.
Type : Sphenophorus picirostris Fairm.
Perissoderes oblongus nov. sp.
Prothorax subcarré, sa base faiblement bisinuée, le lobe médian petit et
aigu, l’écusson invisible, la ponctuation assez forte, écartée.
Elytres à interstries convexes. Longueur, 9 millimètres.
Myocalandra hovana nov. sp.
Deuxième article du funicule antennaire beaucoup plus long que le 1°”,
2° seoment ventral un peu moins long que les 3° et 4° réunis. Noirâtre,
dénudé. Prothorax à ponctualion grosse, confluente en rides, laissant libre
une ligne médiane lisse. Élytr es subréticulés, les points se carrés et
peu profonds, les interstries très étroits. Longueur, 56,5 millimètres.
Myocalandra intermedia nov. sp.
Diffère de l'espèce précédente par la conformation du rostre, la ponc-
tuation du prothorax assez forte et très serrée mais formant à peine
quelques rides dans le milieu, ce dernier sans ligne lisse. Élytres avec une
macule humérale et apicale claires, les interstries alternes un peu relevés.
Longueur, 5-6 millimètres.
Cossonus hovanus nov. Sp-
Voisin de C. impressrcollis Fairm.; peu convexe, brillant, noir, chaque
élytre avec une bande discale élargie en arrière et rouge, les pattes d’un
ferrugineux obscur; prothorax beaucoup plus long que large, son impres-
sion profonde, allongée. Longueur, 4-5 millimètres.
Cossonus Alluaudi nov. sp.
Voisin de GC. crenulatus Fairm. Pattes noires. Rostre assez fortement
élargi en avant, assez densément pointillé en dessus. Ponctuation du pro-
thorax confluente tout au moins en avant. Interstries aussi larges que les
stries, subconvexes , éparsément pointillés. Longueur, 4—5,5 millimètres.
Cossonus filiformis nov. sp.
Étroit, noir, brillant, la têle el le rostre lisses, la ponctuation du pro-
thorax peu serrée. Espèce voisine de C. fortipes Fairm. Longueur, 3,5 mil-
limètres,
— 17 —
Cossonus imerinæ nov. sp.
Noir, brillant , le prothorax subconique, sa base notablement plus étroite,
que les élytres, son impression courte el légère, sa ponclualion espacée,
médiocre. Stries à points serrés, les interstries plus larges que les stries,
subplans, imperceptiblement pointillés. Longueur. 5-6 millimètres.
Rhyncolus nossibianus nov. sp.
Allongé, noir brillant, les pattes et les antennes d’un brun de poix.
Rostre un peu plus lone et un peu plus étroit que la tête, à ponctuation
P 5 P que , I
médiocrement forte. Prothorax oblong, sa plus grande largeur vers le tiers
postérieur ; à points médiocres, peu serrés, avec une ligne médiane lisse.
Élytres à stries profondes, les interstries de la largeur des stries, peu
y P P
convexes, transversalement rugueux et à pointillé assez serré. Longueur,
4,75 millimètres.
Dryophthorus Alluaudi nov. sp.
Élytres carénés latéralement au sommet, la carène formée par l’épaissis-
sement du 4° interstrie. Prothorax subcylindrique, convexe, couvert de
gros points, médiocrement serrés. Élytres à stries sulciformes, ponctuées
au fond, les interstries costiformes, élargis en avant. Longueur, 3,54 mil-
limètres.
Apoderus (Trachelophorus) Alluaudi nov. sp. .
Noir, peu brillant, abdomen rougeätre; pattes d’un brun foncé, les
tibias et tarses plus clairs. Stipe cylindrique, très long, du triple de la
longueur de la tête, cette dernière profondément fovéolée sur le front.
Antennes courtes, non épaissies, dépassant peu la base de la tête. Lon-
gueur, 11 millimètres.
Apoderus (Trachelophorus) madegassus nov. sp.
Forme de À. Ardea Gyll., mais plus petit. Noir, avec un léger reflet
bleuätre, les tibias et tarses jaunes. Longueur, 5-9 millimètres.
Aponerus ( TRACHELOPHORUS) FLAVICORNIS GyIl. var. Shawi nov. var.
Fémurs en partie foncés, de même que les antennes: pygidium et ab-
domen rembrunis.
ir =
Aponerus (Tracn.) ricicorzis Fairm. — À. vittipennis Fairm.
Aponerus (Tracu.) AppomimaLis Gyl. — À. foveicollis Fairm.
Aronerus (TrAcH.) FLAviconnis Gyl. — À. flaviventris Fairm.
Euops longipes nov. sp.
Noir, les élytres violacés, les tibias et tarses brun de poix. Prothorax
arrondi sur les côtés, le disque lisse, à pointillé excessivement fin même
sur les bords. Points des stries espacés, leurs intervalles plus grands
qu'eux; interstries larges et plans. Pattes allongées. Longueur, 2 milli-
mètres.
Euops Alluaudi nov. sp.
Diffère de E. longipes par le prothorax à bords latéraux très peu arqués,
les stries des élytres à points ronds, profonds, séparés par des intervalles
aussi larges que les points. Longueur, 2,5-2,7 millimètres.
Euops luteicornis nov. sp.
Antennes, tibias et tarses d’un testacé clair, prothorax verdâtre, élytres
d’un bleu noir. Prothorax finement pointillé au milieu, ponctué sur les
bords. Interstries convexes. Longueur, 2-2,5 millimètres.
Lagenoderus Fairmairei nov. sp.
Cuivreux, peu brillant, une bordure apicale aux élytres, le ventre, les
L pates postérieures, les tibias et tarses antérieurs d’un Jaune lestacé.
Rostre de la longueur de la tête. Prothorax brusquement étranglé au delà
du milieu, la partie rétrécie presque aussi longue que-la portion large.
Élytres à ponctuation distincte, couverts d’élévations analogues à celles de
L. gnomoides White. Longueur, 7-8 millimètres.
Lacenonerus (ATTELABUS) DENTIPENNIS Gylh. — L. comiferus Fairm.
Salacus Decorsei nov. sp.
Se distingue de S. Perrieri Fairm. par la pubescence plus longue, le
prothorax transversal à bords fortement arqués, sa plus grande largeur en
arrière du milieu, le rostre plus long, les tarses plus robustes à 1° article
plus long. Longueur, L-4,2 millimètres,
— 19 —
Nouvgsaux Coz£oPTÈREs MazacuiDes,
à par M. M. Proc.
Les espèces décrites ici complètent mes précédents articles sur les collec-
tions de Malacodermes du Muséum national d'Histoire naturelle, du
groupe des Malachides. Le genre Apalochrus Er., très nombreux en
espèces, étant d’une étude difficile, je me suis occupé, pour ce genre,
de publier seulement les formes qui n'ont paru les plus caractérisées.
Attalus (Mixis) Rothschildi nov. sp.
P.— Oblongus, latus, nitidus, hirsutus, testaceus, capite postice, thorace in
disco el infra corpore pro parte nigris, elytris ad basin et postice violaceo
Jascriatis.
Oblong, large, brillant, orné de poils dressés, teslacé, avec la partie
postérieure de la tête, le disque du prothorax et le dessous, abdomen
excepté, noirs, élytres ornés de deux fascies bleues, la première basale,
complète, élargie sur les épaules, la deuxième, avant le sommet, ondulée
et n’atleignant pas la suture. Tête grosse, antennes courtes, assez grêles ;
prothorax transversal, un peu élargi postérieurement; élytres un peu plus
larges que le prothorax, élargis postérieurement, à ponctuation fine et
écartée.
Longueur : 4 millimètres.
Afrique orientale anglaise; sud du lac Rodolphe (Maurice de Roth-
schild, 1905).
Espèce très distincte par son système de coloration, notamment par le
prothorax maculé de foncé sur le disque et pouvant prendre place près de
M. Jeanneli Pic.
Apalochrus letithorax nov. sp.
®. — Oblongus, robustus, nitidus, griseo-pubescens, viridescens, elytris
cyaneis, antennis nipris, ad basin rufis, labro testaceo, abdomine rubro.
Oblong, robuste, brillant, à pubescence grise en partie redressée, ver-
dâtre métallique avec les élytres bleus, le labre testacé, les antennes noires
— 420 —
à base tachée de roux, l'abdomen rougeätre. Tête assez grosse, densément
et ruguleusement ponctuée, impressionnée entre les yeux; antennes ro-
bustes, subpectinées à l'extrémité; prothorax court, élargi postérieure-
ment, médiocrement ponctué, de façon plus rapprochée sur les côtés,
impressionné de chaque côté près des angles postérieurs , plus large posté-
rieurement que la base des élytres; élytres élargis postérieurement, à
ponctuation pas très forte n1 très rapprochée, à repli latéral assez marqué;
palles assez robustes, cuisses antérieures un peu dilatées vers le milieu.
Longueur : 7 millimètres.
Côte d'Ivoire (A. du Guiny, 1906).
Espèce pouvant prendre place près de À. Sjostedti Brg. et s'en distin-
guant par la ponctualion, les pattes entièrement foncées, le prothorax
très large en arrière.
Apalochrus Fairmairei nov. Sp.
®.— Elongatus, postice paulo dilatatus, nitidus, sparse pubescens , virids,
elytris cyanescentibus, antennis nigris, ad basin rufo tinctis, abdomine
flavo.
Allongé, un peu élargi postérieurement, brillant, éparsément pu-
bescent, vert métallique avec les élytres bleuâtres les antennes noires,
à base marquée de roux, l'abdomen flave. Tête peu ponctuée; antennes
courles; prothorax pas très large, presque droit sur les côtés, un peu
rétréci el impressionné transversalement en arrière, presque lisse sur le
disque, fortement et éparsément ponctué sur les côtés antérieurs; élytres
à la base un peu plus larges que le prothorax, longs, impressionnés près
de la suture au milieu, à ponctuation assez fine et écarlée.
Longueur : 5 millim. 5.
Zanzibar (ex-collection Fairmaire).
Ressemble à À. Alluaudi Pic, plus brillant et moins pubescent avec la
ponctuation élytrale plus distincte.
Apalochrus minutus nov. Sp.
Œ. — Oblongus, parum nitidus, griseo-pubescens , nigro-cyanescens,
antennis ad basin infra rufis, abdomine flave marginato; tibüs anticis subsi-
nualis , intermediis parum inflatis.
Oblong, peu brillant, orné d’une pubescence grise, en partie redressée,
assez courte, noir bleuâtre, dessous des premiers articles des antennes
— 91 —
tachés de roux et abdomen à segments bordés de flave. Tête de la largeur
du prothorax, à ponctuation assez forte, un peu rapprochée en avant, un
peu déprimé entre les yeux, ceux-ci gros; antennes courtes et assez grêles ;
prothorax pas très court, peu rétréci en arrière, moins large que Îles
élytres, fortement et éparsément ponctué sur le pourtour, presque lisse
sur le disque; élytres relativement courts, très élargis postérieurement, à
ponctuation pas très forte, un peu ruguleuse , assez rapprochée ; pattes
courtes, tibias antérieurs minces, faiblement sinués en dedans, libias
intermédiaires un peu épaissis, faiblement sinués.
Longueur : 3 millimètres.
Congo : Brazzaville (D° J. Decorse, 1904).
Voisin de H. Magna Pic, distinct, à première vue, par la forme du
corps neltement élargie en arrière, l'abdomen en grande partie foncé.
Apalochrus Decorsei nov. sp. (.
Elongatus, subparallelus, nitidus, hirsutus, nigro-cæruleus, antennis pro
pare femoribusque intermediis ad basin testaceis S, ® pedibus simplicibus et
mors, © tibus anhicis sinuals, intermedüs apice dilatatis et intus excavats,
abdomine lestaceo, nigro maculato.
Allongé, presque parallèle, à peine plus large en dessous du milieu,
brillant, orné de poils redressés peu longs, gris ou obscurs, noir bleuâtre
avec la base des fémurs intermédiaires et les antennes en partie testacées ',
ces dernières d'ordinaire plus foncées vers leur milieu et au sommet, à
premier article métallique en dessus, abdomen testacé, maculé de noir.
Tête à ponctuation forte, espacée, plus fine en avant, épistome flave:
antennes longues, assez grêles, mais un peu aplaties; prothorax presque
droit sur les côtés, nettement rétréci postérieurement, à ponctuation
écartée sur les côtés et en avant; élytres à peine plus larges que le pro-
thorax , longs, densément ct ruguleusement ponctués; d trochanters anté-
rieurs épineux, libias antérieurs sinués en dedans, tibias intermédiaires
dilatés et un peu élargis au milieu , échancrés en dedans vers l'extrémité; ®
à pattes simples et foncées.
Longueur : 4 millimètres.
Oubangui : Bangui et Fort de Possel (D° J. Decorse, 1904 ).
Sans doule voisin de rhodesianus Chp. avec les tibias intermédiaires
différents , excavés en dedans, la pubescence non entremélée de plus longs
poils, les membres bicolores.
U) Cette espèce figure aussi dans ma collection.
— 122 —
APaLocHRus DECORSEI V. nov. diversipes.
Pedibus intermedüs S paulo brevibus , plus minusve testaceis, tibüs inter-
mediis apice intus dilatatis.
Congo français : Libreville (C. Chalot, 1901).
Fe
Se
VAE
SABLES LITTORAUX DE LA MER DES ANTILLES PROVENANT
DES ABORDS DE COLON ET DE CUBA,
PAR M. À. Bavay.
M. Serre, Consul de France au Costa-Rica et au Nicaragua devant ren-
trer prochainement en France, fut instamment prié par moi de rapporte :
des sables coquilliers marins de la Côte Pacifique de l'Isthme de Panama et
aussi à l’occasion des sables de la Côte Atlantique.
Avec le zèle éclairé et le som que M. Serre met à ses récoltes, ces sables
furent recueillis pendant son voyage de retour et remis au Laboratoire de
Malacologie où J'ai pu les examiner.
Les circonstances du voyage firent que les récoltes ne purent être faites
qu'en deux points de la Côte Pacifique, à Panama même et à l'ile Taboga,
au large de l'entrée du canal. Ces sables étaient assez pauvres en petites
espèces; l’ensemble des coquilles de toutes tailles qu’ils recélaient s'élève à
une quarantaine, toutes connues comme habitant celte côle et non ren-
contrées par moi dans les sables des îles de l’Indo-Pacifique. Aucune de ces
espèces ne figure parmi celles de la Côte Atlantique de l’Isthme.
Autour de Colon et de l'entrée Atlantique du canal les recherches de
M. Serre furent rendues possibles par la complaisance du capitaine de port
de Colon, le Commander MaeNair, officier de Marine américain qui vient
de combattre avec nous. Gelui-e1 mit à la disposition de notre Consul sa
vedette à pétrole pour lui permettre d'aller sous les forts élevés à l'entrée
du canal, récolter jusque sur les plages interdites les matériaux coquilliers
qu'il recherchait. La récolte fut bonne.
M. Serre a rapporté de là cinq échantillons de graviers tous assez riches
en coquilles, quatre sont à peu près identiques, un cinquième d’aspect
différent doit provenir d’un point de mouillage très fréquenté, à en juger
par les nombreuses escarbilles qu’il contient. On y voit aussi quelques
espèces terrestres, Subulina octona, ou palustres, Paludestrina Candeana
d'Orb., ou submarines, Blauneria heteroclita, Melampus, Pedipes ovalis,
Truncutella, ete. Des suintements d’eau douce doivent arriver là. Ce sont,
me dit M. Serre, les eaux du canal lui-même qui s'ouvre près de ee
point.
Les coquilles marines sont les mêmes dans ces cinq échantillons. En
donner une liste complète me serait difficile pour le moment. Avec quelques
Muséuu. — xxvur. 28.
— 2h —
espèces bien connues du Golfe du Mexique et de la Mer des Antilles comme
Marginella Beyerleana Bernardi, longivaricosa Lk., labrosa Redfield,
calculus Redfield . ovuhformis d'Orb., albolineata d'Orb.. subtriphicata d'Orb.,
Lavalleana d'Orb., etc., se trouvent de nombreuses, mais fort petites espèces,
appartenant aux genres Cyclostrema, Liotia, Rissoia, Rissoina, Chemnitzia,
Columbella, Clathurella, eic., dont la détermination sera longue et labo-
rieuse, les travaux manquant sur la matière. Le Catalogue de Dali sur les
récoltes du «Blake» ne donne guère qu’un aperçu de ta grande richesse
malacologique de cette région, Golfe du Mexique et Mer des Antilles.
Encore s'agit-il aussi souvent dans ce travail des espèces draguées en
profondeur que des espèces littorales que nous devons trouver dans nos
sables.
Notons cependant que des espèces réputées comme d'eaux profondes
peuvent se retrouver dans les sables littoraux de Colon. J'ai rencontré à,
entre autres, une très menue coquille, Fossarus tuberculatus Watson , deve-
nue Jphitus iuberculatus Jelfreys, puis Sansonia tuberculata Jousseaume, le
type du genre Sansonia de Jousseaume. Le malacologiste du «Challenger »
Boog Watson décrit cette coquille comme ramenée de 350 mètres de fond.
Ce n’est pas cependant une espèce abyssale. Sa présence, comme celle de
plusieurs autres espèces dans les sables de Colon, prouve une fois de plus
que, si les dragages en eaux profondes exécutés à grands frais par les mis-
sions scientifiques ont leur importance, les dragages en eaux littorales et
même les récoltes de sables littoraux sur les grèves ne sont pas dépourvus
d'intérêt. L'emploi de ces trois procédés est nécessaire pour donner des
résultats complets.
J'ai rencontré là plusieurs Marginella qui m’étaient inconnues. Trois
nouvelles espèces de ce genre seulement seront décrites cette fois et figurées
en même Lemps qu’une Stossichia, Rissoinée dont les congénères n'étaient
connues, el encore imparfailement, que dans les sables des Îles
océaniennes. D'autres Marpinelles et autres menues coquilles seront
décrites plus lard, quand ces très petites espèces auront pu être comparées
à celles déjà connues des mêmes parages dont la description et les figures
restent à trouver, si elles existent.
Stossichia Serrei nov. Sp.
(Fig. 1.)
Testa purva, conica, alba, conspectu nassoides; anfractus 7, reoulariter
accreli, prumi duo embryonales, læves, sequentes sprrakter sulcati et costulis
axialibus decussati, ultimus anfractus inflatus, foveolis quadrats sculptus ;
apertura ovalis, superne paululum angulala, inferne canaliculuta, labrum
2 Hop
crenulatum, ntus confuse luberculatum ; columella ad basin paululum incras-
salu.
Dim. : alt. 5 mm.; lat. 2 mm.
Habitat Mare Caribœum ad littora Colon.
Coquille pelite, conique, blanche, ayant l'aspect d'une Nassa ; sept tours
de spire croissant régulièrement, les deux premiers embryonnaires lisses.
les suivants sillonnés dans le sens spiral et costulés dans le sens axial, le
dernier tour renflé se trouve par la rencontre des costules divisé en artoles
carrées, noduleuses à chaque angle, disposées sur cinq rangs. L'ouverture
ovale, un peu anguleuse au sommet, canaliculée à la base est confusément
Fig. 1. — Stossichia Serrei Bavay.
tuberculeuse en dedans du labre qui est lui-même crénelé sur son bord;
columelle un peu renflée à sa base.
Celte espèce est, Je crois, la première du genre Stossichia Brusina,
signalée dans l'Atlantique. [1 est vrai que les espèces de ce genre ne sont
pas loujours reconnues comme lui appartenant. M. Hedley, qui en a cepen-
dant créé plusieurs, a nommé ÜWassa intertexta une Stossichia d'Océanie,
voisine de notre S. Serrei, ajoutant qu'il la plaçait dans le genre Nassa
faute de lui trouver une place ailleurs.
La coquille des Paumotou décrite par M. Couturier (Journ. de Conchyl.,
1907, p. 137, fig. 1, 2, 3) sous le nom de Tritonidea Seurati nous paraît
_ être une Stossichia.
Je ne serais pas très surpris que notre espèce «il été déjà décrite sous
un nom vénérique différent.
26.
— 1926 —
Marginella (Glabella) Mac’Nairi nov. sp.
(Fig. 2.)
Testa parva, alba, biconica ; anfractus 4, ultimus dilaiatus , spira subelevata ,
apice rotundato; apertura dimidiam partem lestæ æquans , ad imum angulata,
paululum sinuata, ad basin dilatata ; margo dextra crassiuscula intus ad supe-
ram pariem incrassata unidenticulataque; margo columellaris 4 pheata, plica
infera debiliore.
Dim. : all. 2 mm. 8; lat. 1 mm. 5.
Habitat Caribœum Mare, Martinique, Colon.
Coquille petite, blanche, biconique, formée de 4 tours, le dernier un
peu renflé, spire un peu haute, arrondie au sommet, ouverture de lon-
Fig. 2. — Marpinella (Glabella) Mac’ Naïri Bavay.
gueur égale à la moitié de la hauteur de la coquille, présentant un léger
sinus à la partie supérieure. Bord droit un peu épaissi supérieurement et
. présentant en dedans, sur un empâätement sensible, une dent unique:
bord columellaire à 4 plis, l’inférieur plus menu que les suivants.
Nommée en l'honneur du Commander Mac’Nair, capitaine de port de
Colon.
F #. J'avais déjà rencontré un seul exemplaire de cette espèce dans des sables
de la Martinique.
Marginella (Glabella) reducta nov. sp.
(Fig. 3.)
Testa parva, alba, biconica, anfractus 5, ultimus ingens, spira subelevatu ,
apice rotundato; apertura dimidiam. pariem teste æquans, ad imum sinuata ;
margo dextra exlus incrassala marginataque, sub sinulum crassiuscula, den-
— 27 —
lala, dentibus quinque ad basin decrescentibus ; margo columellaris quatriphe
cata, phois æqualibus.
Dim. : alt. 3 mm.; lat. 1 mm. 6.
Habitat httora Cubana in arenis.
Coquille petite, blanche biconique, 5 tours de spire, le dernier grand,
spire assez élevée à sommet arrondi; ouverture aussi longue que la moitié
de la hauteur c'e la coquille, ayant un sinus marqué à la partie supérieure,
Fig. 3. — Margimella (Glabella) reducta Bavay.
le labre rebordé extérieurement se renfle immédiatement au-dessous de ce
sinus et porte cinq dents qui vont en décroissant vers la base; quatre plis
subégaux au bord columellaire.
Cette petite Marginelle de même forme que la précédente s’en distingue
surtout par son labre rebordé en dehors et pluridenté en dedans. Elle
semble être une réduction de M. eburneola Conrad qui est de taille double :
M. aureocincta Stearns est plus haute et plus effilée que M. reducta. Ces
quatre espèces appartiennent au même groupe.
Les sables de Cuba qui l'ont fournie avaient été récoltés jadis et envoyés”
par M. Serre. -
Marginella (Volvaria) larva nov. sp. JE.
5 (Fig. 4.) Nr:
Testa parva, alba, tenuis, subcylindrica, apice obtuso , rotunduto, ad bas
paululum attenuata ; apertura ad imum stricta, ad basin dilatata , margo dextra
ad imum paululum incrassata, ad basin tenuior recedensque, margo columiel-
laris octodentata, plicæ inferæ debiles, superæ debiliores, tuberculiformes , in
. aperluram mersee.
Dim. : alt. 4 mm.; lat. 1 mm. 6: minor : alt, 2 mm.; lat, 1 mm.
Habitat Colon, Mare Caribœum,
— 128 —
Coquille de petite taille, blanche, mince, à peu près cylindrique. à
sommet obtus et arrondi. à base un peu plus étroite. L'ouverture est ré-
irécie dans sa moitié supérieure, dilatée à la base: bord droit un peu
Fig, 4. — Marginella (Volvaria) larra Bavay.
avançant et épaissi par le haut, s'amincissant vers le base qui se retire en
arrière, ce qui donne à l’ouverlure un aspect un peu tordu; bord columel-
lire muni de huit plis, les quatre premiers faibles, les supérieurs plus
faibles encore et tuberculiformes. diminuant progressivement de {aille et
semblant s'enfoncer dans l'ouverture.
Cette Marginelle est assez analogue comme laïlle et comme forme à la
Volvarina Bazini Jousseaume, qui n’a que quatre plis columellaires.
Parmi les spécimens de cette espèce récoltés dans les sables de Colon,
à en est qui, avec une taille moitié moindre que celle de l’exemplaire
type. semblent cependant adulles.
— 429 —
Les Pzicarures DE LA mer Roucz
(D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR LE D" Jousssaume),
par M. En. Laury.
Savigny a figuré dans la planche XIV des Mollusques de la Description
de l'Égypte (1817) quatre formes de Plicatula, que Issel (1869, Malac.
Mer Rosso, p. 104 et 374) a identifiées ainsi : fig. 4 1-2 : Plicatula sp. ;
fig. 5 1-3 : PI. ramosa Lk.; fig. 6 : PI. ramosa var. ; fig. 7 1-2 : PI.
Tamosa Var.
La Plicature possédant seulement quelques côtes, représentée dans les
figures 4 1-2, appartient d’ailleurs peut-être aussi à la même espèce que
les trois autres formes. Mais il s’agit du Pl. plicata L. et non du PI.
ramosa Lk.
Avec cette espèce le D' Jousseaume a recueilli dans la mer Rouge le
PI. australis Lk.
Pricarura puicara Linné.
D’après Hanley (1855, Jpsa Linn. Conch., p. 83), le Spondylus plicatus
Linné (1767, Syst Nat., éd. XIT, p. 1136) est une coquille orientale
(Java) et le spécimen du Cabinet de Linné semble être un exemplaire
blanchi du Plicatula de Chine figuré par Sowerby (1847, Thes. Conch., 1,
p. 437, pl. XCI, fig. 15-16 ; 1873, in Reeve, Conch. Icon., XIX, Phca-
tula, pl. T, fig. 4 a-4 d) comme Plicatula imbricata Menke (1843, Moll.
Novæe Hollandiæ, p. 35).
En même temps que ce PI. imbricata Mke., le D' Jousseaume (1888,
Moll. rec. Faurot Mer Rouge, Mém. Soc. Zool. France, 1, p. 223) a signalé
de la mer Rouge le P{. ramosa Lk. Mais ce Plicatula ramosa Lamarck
(1819, Hist. Nat. Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 184) = PI, gibbosa
Lamarck (1801, Système Anim. s. vert., p. 132) — PI. spondyloidea
Meuschen | Ostrea] (1781, Zoophyl. Gronov., IT, n° 1189, p. 276) est une
espèce des Indes Occidentales.
Au contraire, le PI. plicata L. — imbricuta Mke. est bien une espèce de
l'océan Indo-Pacifique, répandue de la mer Rouge à l'Australie.
Il présente des plis qui sont, en général, plus grands et plus anguleux,
mais moins ramifiés que chez le P, ramosa ; il est de couleur blanche ou
fauve avec linéoles rougeûtres.
Hab., — Suez, Massaouah, Camaran, Obock, Djibouti, Périm, Aden,
— 130 —
Pricarura pLicata L. var. FoLIACEA Jousseaume.
M. H. Lynge (1909, Danish Exped. Siam, Mar. Lamellibr., Meém. Acad.
BR. Se. Lettr. Danemark, 7° s., V, p. 152) pense qu'on peut réunir au P1.
imbricata Mke. un certain nombre d'espèces, en particulier le PL. Phihip-
pinarum Hanley (1856, Cat. Rec. Bio. Shells, p. 289).
Parmi les diverses figures données sous ce dernier nem par Sowerby
(1847, Thes. Conch., 1, p. 436, pl. XC, fig. 9-11, 13-14: 1873, in
Reeve, Conch. Icon., pl. IV, fig. 11 a-e), il y en a notamment deux, Thes.,
fig. 10 et 11, con. fig. 11 c et 11 e, qui représentent des coquilles dont
la surface ne montre pas de plis saillants. ce qui, d'après Sowerby, tient
à ce que la croissance de ces specimens ne s’est pas faite librement : ces
deux individus, qui correspondent à la variété dépourvue de rides men-
tionnée par Hanley, sont considérés par le D Jousseaume, dans ses notes
manuscrites, comme appartenant à une espèce distincte qu'il a nommée
dans sa colection Plicatula foliacea.
Hab. — Djibouti, Aden.
Pricaroza pricarTa L. var. cowcava Jousseaume.
Certains autres échantillons de la collection du D° Jousseaume. aux-
quels il a attribué le nom de Plicatula concava mss., me paraissent cor-
respondre à la forme figurée par Sowerby (1847, Thes. Conch., 1, p. 436,
pl. XC, fig. 7: 1873. in Reeve, Conch. Icon., pl. IL, fig. 7 &-7 b) sous
l'appellation de PI. depressa Lk.
Or, tandis que, d'après Deshayes (1832. Encycl. Méthod., Fe IE.
p 801), le PL. depressa Lamarck (1819. Anim. s. vert., VI. Le
p. 185) vient des mers d'Amérique. von Martens (1886 , Shells of Mergui
Journ. Linn. Soc. London, Zool., XXI, p. 292) a attribué ce nom à une
espèce de Singapour et de l'Archipel Merpui.
Cette forme orientale, qui, d’ailleurs, est une de celles identifiées au
PL. imbricata Lk. par M. Lynge (1909, loc. «it. ; p. 153), peut done prendre
le nom de PL. concava Jouss.
Hab. — Djibouti, Aden.
Pzicatuza ausrrazis Lamarck.
Le Pheatula australis Lamarck (181Q, Anim. s. vert., VI, 1° p., p.185)
est aussi regardé comme un synonyme probable du PL. tmbricata Mke.
par M. Lynge (1909. loc. «it. ,p. 152), qui admet. d'autre part, avec von
Mariens (1880, in Môbius. Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 313), que
le PL, australis Krauss (1848, Südafrik. Moll., p. 30) est une forme diffé-
<
4
TENTE PNNEES de.
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"
— 131 —
rente identique au P/. multiplicata Deshayes (1863, Cat. Moll. Réunion,
p. 33, pl V, fie. 5-6).
Mais la comparaison qu’au Muséum national de Paris j'ai pu faire du type
du PI. australis Lk. avec des co-types de l'espèce de Deshayes m'a conduit
(1918, Bull. Mus., XXIV, p. 513) à identifier complètement le mulhphcata
Desh. non seulement à l'espèce de Krauss. mais aussi à celle de Lamarck,
qui correspond également aux figures données par Sowerby (1847, Thes.
Conch., 1, p. 436, pl. XCI, fig. 20-29 : 1873, in Reeve, Conch. lcon.,
pl. IT, fig. 10 a et 10 c-e),
Ce PI. australis se distingue de l’imbricata Mke. par son ornementation
consistant en côtes rayonnantes qui sont ornées de longues écailles repliées
en épines bien développées et entre lesquelles on aperçoit de fines stries
radiales, ainsi que par sa coloration blanche lachetée de points noirs.
Hab. — Massaouah, Djibouti, Périm, Aden.
Pzicaruza AusrrALIS Lk. var. AcuLEATA Sowerby.
Sowerby a figuré en 1847 (Thes. Conch., 1, p. 437, pl. XC, fig. 19)
comme étant une petite variété blanche du P/. dubia Hanl. © une coquille
qu’il a élevée en 1873 (in Reeve, Conch. Icon., pl. IE, fig. 10 b) au rang
d'espèce distincle sous le nom de P/. aculeata, bien qu’il la considère
comme une forme irrégulière de PI. australis Lk.
D’après le D’ Jousseaume «celte espèce se distingue facilement, par son
aplatissement et par ses côles peu saillantes, qui, près des sommets, se
relèvent de distance en distance, en formant des écailles lamel!euses assez
proéminentes : quelques linéoles noirâtres sont irrégulièrement dissé-
minées sur le fond blanc de la coquille.
«Le Pl. complanata Deshayes (1863, Cat. Moll. Réunion, p. 33, pl. V,
fig. A) pourrait bien n'être qu'une variété de cette espèce, quoique ses
côtes soient plus nombreuses et plus saillantes. »
Hab. — Aden.
(0) Le PI. dubia doit, d'après Hanley (1856, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 289) être
une espèce des Philippines. Cependant Sowerby lui a réuni dans le Thesaurus
(p. 437) une forme de la Colombie Occidentale : aussi M. Dall (1909, Shells
Peru, Proc. U. S. Nat. Mus., XXXVII, p. 256) at-il cru pouvoir faire du PJ.
dubia une espèce Ouest-Américaine (de Panama à Guayaquil).
— 132 —
SUR QUELQUES ESPÈCES ET VARIÉTÉS NOUVELLES DE LA RÉPUBLIQUE
LA
DE L'ÉQUATEUR.
par MM. P. Daneuy er H. CHERMEZON.
Ca
Les Andes de l'Équateur ont été souvent explorées au point de vue bota-
nique et leur flore est, à l'heure actuelle, relativement assez bien connue.
Cependant Fexamen des importantes collections faites par M. Rivet et
déposées dans THerbier du Muséum nous a permis de reconnaître
l'existence d’un certain nombre d'espèces et de variétés non encore dé-
crites; nous donnons ici les diagnoses d’une partie d’entre elles.
Parmi ces espèces, nous aitirerons tout spécialement l'attention sur
-Columella lucida, qui se trouve être la cinquième de ce petit genre et
par conséquent de la famille si curieuse des Columelliacées : les quatre
autres cruissent dans les mêmes régions (Equateur, Pérou, Bolivie),
et l'aire de la famille est ainsi de fort peu d’étendue.
Berheridacezæ.
Berberis pichinchensis Turcs. var. Riveti nov. var.
À typo differt fohis subtus glaucissimis rete nervorum vix man/eslo.
ÉoQuareur : Mirador, août 1902 (Rivet, 203).
€Caryophyilesæ.
Cerastium Trianæ nov. sp. | sect. Orthodon |.
Cerastium glutinosum Triana et Planch. in Ann. sc. nat., 4° sér., XVII, 151:
sameson, Syn. pl. Æquat., 1, 13 (non H. B.K, nec Fries),
Perennis. — Caulis adscendens, 25-140 cm. alt., breviter sed dense pubes-
cens, apice + glandulosus. — Folia numerosa, infima + conferta, suprema
internodium æquantia vel vix breviora, lineari-lanceolata, 1 1/2—2 cm. long.,
basi 3—/} mm. lal., acuta, subrigida, dense pubescentia pilis brevibus rectis,
marpine manifeste revolula, nervo subtus prominulo. Inflorescentiu + con-
tractu, pauciflora ; bracteæ herbaceæ; pedicelli sub anthesi cernui, breves
(1/2 — 1 cm. long.), piloso-glandulosi. — Sepala 5, lanceolata, subobtusa,
OP RE, Dee Re MAT PS
-b-6 mm. lono
— 133 —
w., dorso piloso-olandulosa, margine scariosa. — Petala 5,
biloba, 7-8 mm. long, alba. — Stamina 10 ; filamenta glabra. — Styhi 5
— Capsula matura 10-12 mm. long.; semina tuberculuta.
Équareur : Mirador, août 1902 (Rivet, 204): Andes de Quito (Jameson,
557). — Cocommis : plateau de Tuquerres (province de Pasto), 3,000-
3,400 m. ( Triana).
Voisin de C. glutinosum H. B.K. (non Fries), de Colombie, dont il dif-
fère par sa pubescence plus courte, ses feuilles plus étroites, moins molles,
à bords révolutés, et ses pédicelles floraux relativement courts.
Melastomaceæ.
Brachyotum Riveti nov. sp. [sect. Dicentræ |.
Frutex 1 m. 20 alt. — Rami numerosi, graciles, telrag'oni, nodosi, basi
denudati, statu juvenih pilis setformibus brevibus adpressis vestti, demum ola-
brescentes. — Folia numerosa, petiolo gracili brevi (1-9 mm.) vix piloso:
lamina parva (7-12 mm. lono., 3—7 mm. lat.) ovata vel ovato-lanceolata,
subobtusa, rigide, 3-nervata (nervis secundarts obsoletis), integerrima , mar-
gine subrevoluta ; pagina superior sublucida glaberrima, inferior pallidior
maroine ac nervis pilis nonnulhs setiformibus brevibus adpressis munihs. —
5 P 1
Flores 3=5-nat, ebracteati, cernui, pentamerti, 12—16 muh. long, pedicellis
oracthbus 1/2 cm. long. — Calyx rubescens, campanulatus, basi attenuatus ,
pilis nonnulhs sehformibus brevibus conspersus, tubo 5 mm. long, lobis 5 tri-
angularibus 4-5 mm. lons. margine ciliatis. — Pelala 5, subrotundata,
12 mm. lons., atrocærulea vel violacea, margine ciliata. — Stumina 10,
æquilonsa; filamenta breia; antheræ oblonsæ, connectvo bicalcarato. —
Ovarium 5-6 man. long., à-loculare, apice pilosum. — Capsula ovata,
8—10 mm. lonp., 5-dentata; semina numerosa, parva (1/2—-5/% mm.),
cochleata, tuberculata.
Équateur : El Pelado, janvier 1903 (Rivet 342); Naes, février 1903
(Rivet, 362); chemin d'El Angel à la Posta, 3,500 m., février 1903
( Rivet, ho7). — Goroumie : forêts du Quindio* i(provinee de Mariquita),
3,000 mètres (Triana ).
Voisin de B. cernuum Triana, dont il diffère par ses feuilles plus nom-
breuses, bien plus petites, lus étroites, plus obtuses, à nervures secon-
daires peu marquées, ses fleurs eme plus petites, son calice à lobes
égalant seulement le tube, et ses pétales arrondis.
Miconia Riveti nov. sp. |secl. Amblyarrhena |.
Frutex. — Rami juveniles tetragont, tomentoso-ferruginei. — Fola
pelolo 2 cm. long.; lamina ampla (20 cm. long., 10 cm. lat.), elliptica,
’
— 134 —
bast rotundata haud cordata, apice acuminata, rigida, plana, 5-phnervata,
minute dentata, pagina superiore glabra, inferiore sparse fusco-puberula nervis
reticulato-prominulis. — Panicula pyramidalis, ramis arcuato-divaricatis. —
Flores pentameri, pedicello brevissimo (1-2 mm.). — Calyx campanulato-
subolobosus, 1 1/2 mm. long., dense puberulus, lobis 5 obtusis minimis.
— Petala 5, recuroata, ovata, apice retusa, 1 mm. long., violacea. — Sta-
mina 10, subæquilonga; filamenta glabra, longa, basi dilatata; antheræ
oblongæ, 1-porosæ , connectivo basi leviter bituberculato. — Ovarium globo-
sum, 3—loculare; stylus 5 mm. long, glaber, stigmate subcapitato. — Bacca
globosa; semina numerosa, ellipsoidex.
Équareur : Hacienda de San Nicolas, août 1903 (Rivet, 816).
Voisin de M. psychrophila Naud., dont il diffère par ses feuilles 5-pli-
nerves, non cordées, plus épaisses, sa panicule à rameaux plus étalés, ses
fleurs de moitié plus pelites, et son calice pubérulent.
Rubiaceæ.
Arcythophyllum Riveti nov. sp.
Frutex ramis principahbus elongatis, ramulos laterales numerosissimos
brevissimos (1/2—2 cm. long.) floriferos ferentibus. — Foha ternata, confer-
tissima, ericoidea, brevissima, 2 mm. long, vix 1/3 mm. lat., margine revo-
luta, acuta, breviter mucronata, glabra, lucida, stipuhs brevibus dentans. —
Flores solitarü, terminales, numerosi. — Calyx 2 mm. long, tubo conico ;
lobi 4, lobuhs simplicibus vel 3—dentatis interposihs, erecti, lanceolati, acuti,
tubum æquantes vel parum superantes. — Corolla 5—6 min. long, albo-vio-
lacea, tubo elongato fauce glabro; lobi 4, + patentes, lanceolato-triangu-
lares, subacuti, 1/2 tubum æquantes. — Stamina 4, demum exsrta; fila-
menta 1-1 1/2 mm. long., fauce corolle inserla; antheræ ellipsoideæ. —
Ovarium 2-—loculare; stylus haud exsertus, shymate breviter bifido. — Cap-
sula 2 mm. long., lobis calycinis coronata, bivalvis, loculis 3—4 spermis.
fouareur : Chillacocha, 3,500 m., janvier 1905 (Rivet, 774).
Se distingue d'A. parvifolium Krause, dont ïl a le port, par ses feuilles
ternées, ses fleurs non en cymes et son calice pourvu de lobules.
Vaceciniaceæ.
Macleania punctata Hook. var. puberula nov. var.
À typo differt fols minoribus crassioribus, calyce puberulo tubo angustiore,
corolla puberula.
ÉQuATEUR ; Danas, 3,792 m., décembre 1903 (Rivet. 520).
— 135 —
Ceratostema chillacochense nov. sp.
Frutex 1 m. alt., ramis junioribus puberulis. — Folia subconferta, breviter
peñolata, elliphca, 25-35 mm. long., 12—15 mm. lat., basi el apice subob-
tusa, haud mucronata, integerrima, coriacea, glabra, plana, marpine leviter
incrassato-subrevoluta, nervis supra obsoletis, subtus principah et 1-2 secun-
daris vix prominulis. — Flores axillares, subfasciculati, cum pedicelhs
crassis vix 6 nun. long. puberulis infra calycem articulati. — Calyx campa-
nulatus, puberulus, tubo 5 mm. long.; lobi 5, late ovati, 3 mm. lonp.,
breviter mucronati. — Corolla rubra, carnosa, breviter puberula, subcylin-
drica, 15 mm. long., inferne inflata 5-6 mm. lat.; lobi 5, erecti, anguste
triangulares, 5—6 mm. long. — Stamina 10, æquala, breviter exserta ;
filamenta brevissima, distincta, glabra; antheræ elongatæ, suboranulose,
tubis 2 lœvibus, tenuibus haud rigidis, parte fertili longioribus, apice distinc-
ts, poro apicali obliquo elliptico. — Ovarium 5—loculare ; stylus fiiformis.
ÉqQuareur : Chillacocha , 3.500 m., janvier 1905 (Rivet, 772).
Diffère de C. Harmsianum Hôrold par ses fleurs non solitaires, plus
petites, ses filets staminaux glabres, et ses feuilles plus grandes et moins
arrondies à la base.
Ericaceæ.
Gaultheria serrulata nov. sp.
Frutex ramis juvenilibus brevissime puberuls haud glandulosis. — Folia
brevissime pelolala , elliptica, basi subrolundata, apice suboblusa mucronata;
19—20 mm. long., 7-10 mm. lat., glaberrima, coriacea, crassiuscula, mar-
gine subrevoluta acute et regulariter muluserrulata, pagina superiore nervis
unpressis el rele neroulorum manifesio, pagina inferiore pallidiore nervis vix
prominulis et rete neroulorum obsoleto. — Pedunculi axillares, sohtaru,
6—12 mm. lonpg., patentes; subarcuati, puberuli, haud olandulosi, uniflori,
basi 2—/4-bracteati, bracteis ellipheis 3—/ mm. long., 2 1/2 mm. lal., oblu-
sis, tenuibus, rubescentibus. — Calyx rubescens, glabrescens, tubo2 mm.
long. ; lobi à, crassiusculi, 4 mm. lonp., triangulares, margine leviter cihati.
— Corolla ovato-urceolata, 8-10 man. long., 6 mm. lat., rubra, crassius-
cula, glabra; lobi 5, vix 1/2 mm. long. — Stamina 10, subæqualia; fila-
menta 3 mm. long., sparse pilosa; antheræ subelhpsoidæ, vix 2 mm. long.,
loculis bicornibus. — Ovarium 5-loculare, puberulum, 2 mm. long., 3 mm.
diam. ; stylus 3 mm. long., cylindricus, basi subpilosus. — Capsula 6-8 mm.
diam. , puberula.
ÉqQuareur : Niarihuiña, 3,900 m., décembre 1904 (Rivet, 739).
Se distingue de G. saxicola Wedd. et de G. vaccinioides Griseb. par ses
feailles plus épaisses, à dents très nombreuses, et par ses fleurs de lon-
gueur double; de plus, dans le premier, les feuilles sont plus larges,
D ET — R
ovales. à dents obtuses. et les pédoncules floraux sont glabres; les feuiiles
du secoud sont également de forme bien différente . plus petites, plus aiguës
et à denis presque aristées.
Bejaria æstuans Mutis var macrantha nov. var.
Bejaria grandifiora Benth. PL. Hartw., 143 (non H. B. K.).
À 1yyo differt inflorescentia densiore, floribus majoribus ; 3 cm. long.,
NUMETOSIS.
Éovarecr : Chillacocha, 3,500 m., janvier 1905 (Püvet. 902); Loja
(Hartweg. 796 ): sans indication de localité (Poortmann , 89).
Columeilliacezæ.
Columellia lucida nov. sp-
Frutex 1 m.20 alt., ramosissimus, ramis erectis, + intricatis , glabris,
basi longe denudatis nodosis , usque ad flores dense foliatis. — Foha opposita,
conferta, basi in petiolum brevissimum (1-2 mm.) canaliculatum levüer pube-
rulum attenuata : lamina ovato-cuneiformis , leviter inæquilateralis, 10—15 mm.
long. 5—Q mn. lat., acumine brevi et sæpe subrecurvato instructa, coriacea ,
margine leviter incrassata, integerrima vel rarius apice vix 1—-2-—dentata,
demum glaberrima sed statu jurenil pilis brevissimis caducis margine et nervo
principali munita; pagina superior valde lucida, fusca; pagina inferior haud
lucida, pallidior, viridula, nervo principali prominulo, nervis alüis obsolets.
— Flores 1 cm. long., terminales. solitarü vel ternati, pedicello 2—bracteato,
leviter puberulo, florem æquante vel breviore. — Calyx tubo breri conico
puberulo : lobi 5, foliacei, erecti, rigidi, punctati, intus lucidi, oblongi, sinu
truncato, apice mucronati, # mm. long., tubo longiores. — Corolla 8-10 mm.
diam., 8 mm. long., calycem superans, lutea ; lobi 5, ovato-rotundati, tubum
æquantes. — Siamina 2, ad quartam partem corolle inserta ; filamenta brevia ;
antheræ + globose, loculis contortis. — Ovarium 2-loculare; stylus basi
arcuatus . haud exsertus , stiymate sublobato.
Mme : Niarihuïiña , 3900 m.. décembre 1904 (Rivet. 740).
Voisin par sa taille et ses feuilles courtes, subsessibles, de C. obovata
Ruiz et Paz. dont il diffère par son port assez spécial, sa glabréité, ses
feuilles entières vu presque, luisantes en dessus, et son calice à lobes
foliacés plus grands. séparés par des sinus tronqués.
Screphulariaceæ.
Bartsia laxissima nov. Sp.
Perennis, + puberuius haud glandulosus. — Caulis subflexuosus, erectus,
bast prostratus, 30-35 cm. long., bifariam puberulus , internodiis longis. —
SE és SL
Lé. nu cf és = “Us
ln à. né
— 137 —
Folia 15-20 mm. long., 3—5 mm. lat., oblonga, basi altenuata, obtusa,
crenala crenis vix bullatis, pagina superiore glabra, pagina inferiore parum
pilosa, margine ciliata. — Inflorescentia elongata, laxissima ; bracteæ flori-
bus breviores, oradatin minus crenatæ, supremæ subintegræ. — Flore pedicel-
lati; pedicelli sub anthesi breves, 1-2 mm., demum accrescentes, fructiferi
10 mm. long. — Calyx oblongo-campanulatus, 5-6 mm. long, puberulus,
haud glandulosus, fructiferus 8-9 mm. long, plabrescens ; lobi lanceolato-
lineares, subacuti, tubo parum breviores. — Corolla cærulescens, 10 mm.
long. ; tubus parum exsertus ; g'aleu puberula, haud glandulosa, quam labium
duplo longior; labu lobi breves, subrotundati. — Antheræ dense pilose.
— Capsula 7-8 nm. long., 4 mm. lat., apice densiuscile hirta, stylo accres-
cente 6—7 mm. long.
Équareur : Naes, février 1903 (Rivet, 354).
Diffère de B. ciliolata Beth. par son inflorescence très lâche, à fleurs
relativement longuement pédicellées et à bractées supérieures entières, son
calice non ylanduleux, et sa corolle à casque dépassant plus longuement
la lèvre inférieure.
Labiats.
Gardoquia taxifolia H. B. K. var. loxensis nov. var.
Gardoquia taxifolia Benth. PL Hartw., 145, et in DC. Prod., XI, 236;
Jameson, Syn. pl. Æquat., I, 29h (non H. B.K.).
À typo differt fohis latioribus (4-6 mm.) leviter dentatis, calycibus mino-
ribus (6—7 mm. lonp., 1-1 1/2 mun. lat.) densius puberulis dentibus multo
brevioribus (vix 1 1/2 mm.).
Éouareur : Chillacocha , 3,900 m., février 1905 (Rivet, 908); Loja
(Hariwes, 808).
Amarantacezæ.
Telanthera aristata nov. sp. | sect. Brandesia |.
Caulis herbaceus, erectus, ramosus, striatus, densissime pilosus pilis paten-
tibus longiuseulis. — Folia remota, breviter peolata, petiolo piloso 5-15 mm.
long. ; lamina ovato-elliptica, 6-8 cm. long., 2 1/2 — 3 1/2 cm. lat., acunu-
nala, basi atlenuata, integerrima, tenuis, utrinque adpresse el sparse pilosa,
margine cihiala, nervis sublus vix prominulis. — Pedunculi simphces,
5—10 cm. long., folia superantes, graciles, pilosi. — Capütula solitaria,
aphylla, ovata, 6-10 mm. lonp., 5—7 mm. lat., floribus cum pedicello brevis
simo articulatis. — Bracleæ florales ovatæ , albidæ , olabræ , inæquales, media
breviter mucronata, laterales longe mucronato-aristatæ 1 2 calycem superantes.
— Sepala à, æqualia, > 1/>-5 mn. long, lanceolala, acuta, angusta, rigi-
diuscula, albida, minda, obsolele 3—nervata, dorso usque ad mediam parten
— 138 —
hirta. — Stamina 5, basi in tubum 1/2 calycem æquantem coalita ; filamenta
subulata, brevia; antheræ 1-loculares, oblongæ; staminodia. interposita
antheras vix superantia, lata, margine integra, apice inæqualiter 3—-4-laci-
niatia. — Ovarium ovoideum, tubo brevius ; stylus brevis, stiymate capitato.
Éovareur : Hacienda de San Nicolas, août 1903 (Rivet, 81 1).
Voisin de T. microcephala Moq., dont il diffère par sa tige à pubescence
étalée beaucoup plus abondante, ses bractées florales latérales dépassant
nettement la moitié du calice et terminées en un mucron aristé bien plus
long, et enfin par ses sépales hérissés sur le dos dans leur moitié infé-
rieure, plus aigus et à nervures latérales moins marquées dans le haut.
Telanthera Riveti nov. sp. |[sect. Brandesia |.
Caulis suffruticosus, erectus, ramosus, angulatus, puberulus. — Kolia sub-
remola, breviter peliolata, petiolo vix puberulo 5-8 mm. long.; stamina
elhptica, 1-5 cm. long., 2-2 1/2 cm. lat., breviter acuminata, bast attenuata,
integerrima, utrinque adpresse pilosa demum glabrescens, nervis subtus vix
prominulis. — Pedunculi trichotomi, 4-5 cm. long., robusti, pilosi. — Capi-
tula ternata, glomerata, aphylla, ovato-ellipsoidea, 6-10 mm. long.,
2—7 mm. lat., floribus cum pedicello brevissimo articulatis. — Bracteæ florales
late ovatæ, subhyalinæ, dorso pilosæ, subæquales, breviter mucronaie,
1/3 calycem æquantes. — Sepala 5, æquala, 3 mm. long., lanceolata, an-
gusla, acuta, sordide roseo-albida, nitida, margine scariosa, dorso pilis lon-
giusculis dense tecta. — Stamina 5, basi in tubum 1/2 calycem æquantem
coalita ; filamenta subulata, brevissima; antheræ 1-loculares, oblongo-line-
ares; staminodia interposita antheras æquantia, latiuscula, margine integra,
apice inæqualiter 3—5—laciniata. — Ovarium subglobosum , 1/2 tubum æquans ;
stylus brevis, stigmate capitato.
Équateur : Pinnilar, avril 1903 (Rivet, 434 ).
Diffère de T. pubiflora Moq. par ses sépales à pubescence beaucoup plus
forte, ses bractées florales non dissemblables, et la taille bien plus petite
de ses capitules et de ses fleurs.
Euphorbiacezæ.
Euphorbia Preslii Guss. var. andicola nov. var.
Euphorbia Preslii Guss. forma Boiss. in DC. Prod., XV, 2, 23.
À typo differt caulibus brevioribus gracilibus prostratis unifariam et
adpresse puberulis, foliis minoribus S—1/ mm. long.
Éouareur : Riobamba, août 1901 (Rivet, 141); Andes de l'Équateur
(Spruce, 5775). — Boum : province de Tomina, département de Chu-
quisaca (Weddell, 3,819).
OC. LS MS fo sr TEE TS
re
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— 139 —
Croton menthodorus Benth. var. Riveti nov. var.
À typo differt fois utrinque pubescentibus basi eglandulosis vel vix glandu-
losis, sepalis floris masculi crassioribus intus villosioribus.
ÉQuareur : Pinnllar, avril 1903 (Rivet, 44o).
Amaryllidacez.
Bomarea glaucescens Baker var. grandiflora nov. var.
À üypo differt caule subflexuoso, fohis omnino glabris, haud vel paru:n
involulis, acutissunis, supremis + remolis, floribus maoribus sepalis 20-
24 mm.long.
ÉQuateur : Danas, 3,792 m., décembre 1903 (Rivet, 516).
Bomarea subarcuata nov. sp. | sect. Wichuræa |.
Caulis angulatus, sulcatus, glaber, subflexuosus, apice cernuus. — Foha
remotiuscula, subsessilia, rigida, erecta, anguste lanceolata vel subfalcatx,
longe acuminala, 9-10 cm. long., 1 cm. lat., margine plana vel subinvolutx,
valide plurinervata, utrinque glaberrima; floralia 4-5, breviora, 7-8 cm.
long., umbellam superantia. — Umbella composita, 5—6-radiata; rad pri-
mari glabri, vix 5 mm. long., 2—5-furcati; bracteæ lanceolatæ, 6—7 mm.
long.; radu secundarü glabri, 15—25 mm. long. — Flores 10-12, subar-
cuah, rubri. — Sepala 3, subcoriacea, obovato-lanceolata, subacuta,
29—9/ mm. long., 7-8 mm. lat., glabra, margine subinvoluta. — Petula 3,
tenuia, glabra, 22-24 mm. long., unguiculata basi leviter dilatata, lamina
ovala 7-8 mm. lat. apice brevissime acuminaia. — Stamina inæqualia, 3
longiora 18 mm. long., 3 breviora 15 mm. long., omnia inclusa ; filamenta
basi subdilatata ; antheræ breviter ellipsoideæ. — Ovarium 2-3 mm. long.,
basi attenuatum ; stylus fiiformis, 10 mm. long, stiomatibus 3 brevissimis
erectis.
Équateur : Chillacocha, 3,500 m., janvier 1905 (Pivet, 793).
Diffère de B. glaucescens Baker par ses feuilles plus longues, les florales
bien développées formant une sorte d’involucre dépassant nettement l’om-
belle composée, ses pédoncules floraux plus longs et bractéolés , et ses fleurs
subarquées à sépales plus atténués au sommet.
CT
Muséun. — xxvui. 29
— 440 —
GRAMINÉES NOUVELLES DE MADAGAscar,
par Mie À. Camus.
Poa ankaratrensis À. Camus el Perrier de la Bäthie nov. sp.
Culni 40 cm. ali, teretes, glabri, apice nudi, nodo superiore prope 1/3-1/4
superiorem culmi sito. Laminæ angustæ, 1 mm. late, acutiuscule, glabre,
inferiores numerosæ, erectæ, 3-nerves, 7-10 cm. longæ, summa vagina
brevior. Vaginæ striate, glabre, margine membranaceæe. Ligule 1 mm.
longæ, membranaceæ, erosule.-Panicula 8 cm. longa, ambitu ovaia ; rami
patuli vel erecti, tereles, subundulati, inf. 2-ni. Pedicelli ramis similes,
laierales 2-5 mm. longi. Spicule ovate, 2-3- flore, 5 mm. longe, violaceo-
varieatæ, glabræ; rachilla glabra. Glumeæ steriles subæquales (["* 4, II*
4,1-4,2 mm. lo.) quam fertiles superpositi paulo breviores, lanceolatæ, acute,
carinatæ , carina in 2/3 superiore asperule, ceterum leves, 3-nerves. Glume
fertiles 3-3,8 mm. longæ, ovato-lanceolate, subacutæ, glabræ, carinatæ,
in 2/3 superiore margineque scariosæ, 5-nerves, nervis lateralibus tenuibus.
Palea obtusa, 2,5-2,8 mm. longa, carinis ciliatis.
Madagascar : assez commun sur tout l’Ankaratra, vers 2,000 mètres
d'altitude: ne se trouve que dans les endroits à l'abri du feu (Perrier de la
Bâthie, déc. 1 1920, n° 13392 ): flanc est du mont Tsiafajavona (Perrier de
la Bâthie, mars 1921, n° 13516).
Espèce très nettement différente du P. borbonica Kunth surtout par les
glumes et glumelles à carène non hispide-scabre et les chaumes nus au
sommet. :
Poa Perrieri À. Camus nov. sp.
Annua? Culmi 30-40 cm. ali, erecti, subgeniculat, glabni, filiformes,
sumplces, apice foliati. Lamine 5-6 cm. longe, 1 mm. laiæ, apice acute,
siccando complicatæ, glabræ , leves, superne marginibusque scaberule. Vagine
glabre, summa lamina longior. Ligule ovatæ, 1 mm. longe, glabre. Pani-
cula laxa, effusa, 10-13 cm. longa, ramis inferioribus 2-3-nis scaberulis
Jlexuosis ad medium vel ultra nudis. Pedicelli 0,3-5 mm. longi. Spiculæ pal-
lidæ, 5 mm. longæ, 2-3-flore; rachilla glabra vel pilosula. Gluma [”°
— HA —
2,2 mm. longa, lanceolata, acuta, 3-nervis. Gluma IT 2,4 mm. longa, lan-
ceolata, acula, d-nervis, apice scaberula. Gluma fertilis 3,5 mm. longu,
lanceolata, acuta, glabra, manifeste carinata 5-nervis, nervis lateralibus
tenuibus. Palea 3 mm. longa, lanceolata, acuta, carinis longe ciliatis. Ca-
ryopsis 2,2 mm. longa, oblonga.
Madagascar : massif d’Andringitra, bords des ruisseaux, alt, 2,500 m.
(Perrier de la Bâthie, n° 14586).
Les épillets sont formés de 2 fleurs bien développées et d’une troisième
fleur rudimentaire située à l'extrémité de la rachéole.
Cette espèce à souche très grêle rappelle un peu le P. borbonica Kunth,
mais dans le P. Perrieri les épillets contiennent 2 fleurs parfaites et une
terminale rudimentaire, la base et la carène des glumelles inférieures sont
glabres alors que dans la planche de Kunth la glumelle inférieure est lon-
guement laineuse à la base et la carène est longuement cïliée ; les chaumes
sont aussi moins dressés, un peu genouillés aux nœuds.
Le P. Perrieri ressemble aussi au P. nemoralis L. mais la glumelle infé-
rieure de ses fleurs est aiguë, entièrement glabre, ni obtuse-émarginée, ni
ciliée vers la base sur la carène et les bords.
Poa madagascariensis A. Camus n0v. sp.
Culmi 35 cm. alu, erecti, glabri, trinodes, apice fohiati. Lamine plane,
lineares, 1,5 mm. late, glabræ, leves, apice scaberulæ, margine scabre.
Vaginæ angustæ, sup. asperæ. Ligule oblongæ, 2-3 mm. longe. Panieula
angusta, flexuosa, 16 cm. longa, ranus inferioribus 2-3-nis glabris scabe-
rulis basi nudis. Spiculæ breviter pedicellatæ , 6 mm. longe, 4-5-flore , virides,
callo lanuginoso. Gluma l'" angusta, 3,7 mun. longa, lanceolata, acutu,
marpgine scariosa. Gluma Il" 4 mm. longa, lanceolata, subacuta, 3-nervis,
latiuscule scarioso-maroinata. Gluma fertihs 5,2 mm. longa, ovato-oblonpa,
subacuta, d-nervis, præter callum longe lanuginosum olaberrima, in. 5/4
superiore margineque scariosa. Palea 3 mm. longa, apice pilosa, bast longe
lanuginosa , cartis cihas.
Madagascar : mont Tsiafajavona, altitude 1,800 mètres (Perrier de la
Bäthie, n° 13381).
La souche de l’échantillon est tronquée. D’après M. Perrier de la Bâthie ,
la plante est gazonnante el à stolons courts. Les articles de la rachéole,
longs de 0,6-0,7 millimètre, sont lonsuement laineux à la base comme
l'extrémité inférieure de l'épillet. Les nervures latérales des glumelles infé-
rieures sont assez saillantes.
Cette espèce diffère du P. borbonica Kunth par ses épillets à fleurs plus
30.
— 12 —
nombreuses, ses glumelles inférieures à carène à peine scabérule et non
hispide-scabre.
Ce Poa est peut-être le P. montana J. de Cordemoy. La description que
l'auteur en donne dans la Flore de 1a Réunion est bien trop imprécise pour
qu'i puisse y avoir cerlitude. Le nom de P. montana de Cordem. n'est
d'ailleurs pas valable puisque ce nom a été donné antérieurement à une
autre espèce du même genre.
Festuca Perrieri À. Camus 10». sp.
Planta dense cæspitosa. Culmi erecti, læves, 3-nodes, apice nudi. Lamine
erectæ, rigulæ, conformes, apice obtusiuscule , siccando complicate, glabre,
lœvissimæ, 8-15 cm. longe, 1 mm. late, foliorum innovationum longiores
(30 cm. lo.). Vagine angustæ, leves, basi tenues. Livulæ breves, exauricu-
latæ. Panicula angusta, contracta, stricta, rigida, 15-18 cm. longa, ramis
binis erectis, primario basi nudo. Spicule breviter pedicellatæ, subimbricatæ,
oblongo-lanceolate, 4-5-flore, 10-12 mm. longæ, virides et violaceo varie-
gate ; rachilla scaberula. Glumeæ steriles inæquales, lanceolate , acute , superne
scaberulæ, 2/3 floris superpositi tegentes, 1" 44,5 mm. longa, 1-nervis,
IE 5,75-6 mm. longa, 3-nervis. Glume fertiles 5,8-5,9 mm. longe, lanceo-
lalæ, acuminatæ, muticæ, vix scarioso-marginalæ, in 1/2 superiore carinæ
scaberulæ, ceterum glaberrimæ, 5-nerves, nervis lateralibus tenuibus. Palea
5,8-5,9 mm. longa, oblonga, apice bidentata , carinis scaberula.
Madagascar : massif d'Andringitra, endroits tourbeux (Perrier de Ia
Bâthie, n° 14.545).
Cette espèce a quelques affinités avec le F. costata Nees mais ses gaines
inférieures ne sont pas rigides et persistantes, elles sont minces et ses
ligules sont courtes.
Le F. Perrieri rappelle par son port le F. rubra L., mais dans l'espèce
de Madagascar les feuilles sont toutes étroiles, les glumes inférieure et
supérieure bien moins inégales, les glumelles inférieures glabres sauf le
sommet de la carène un peu scabre. >
Brachypodium Perrieri À. Camus n0v. sp.
Perenne, dense cæspitosum. Culmi erecti, 6-nodi, superne longe nudi, sim-
plices vel ramosi, 50-80 em. ali, glabri. Lanune foliorum plane 10-12 cm.
longe, 2-3 mm. latæ, acuminatæ, asperæ, subtus pilose. Vagine elongate,
siriatæ , læves vel scaberule. Ligulæ breves, laciniate. Spicule 4-6, oblonge ,
2,8-3 cm. longæ, 5-7-flore; rachilla scaberula. Glumæ fertiles inæquales,
lanceolate , acuminatæ , °° 5-7,5 mm. longa, 5-nervis ; Il°* 9-10 mm. longa,
7-nervis. Glumeæ ferules 11-12 mm. longe, lanceolatæ, 7-nerves, glabre,
— 43 —
scabræ; arista 8-9 mm. longa. Palea 7,5-9 mm. longa, oblonga, apice
retusa, carims longe ciliatis. Caryopsis oblonga, 6-7 mm. longa, late canu-
liculato-unpressa.
Madagascar : flanc est du mont Tsiafajavona (Perrier de la Bâthie,
n° 13914).
Les épillets inférieurs de l’épi sont séparés par un espace inférieur à leur
longueur. Les glumelles inférieures sont très imbriquées, puis elles s’éta-
lent un peu laissant apercevoir la rachéole des fleurs inférieures dont les
articles atteignent 2 millimètres.
Diffère nettement de B. Bolusi Slapf par les chaumes à nœuds plus
nombreux, les feuilles non agplomérées à la partie inférieure de la tige,
les gaines presque arrondies, les épillets plus nombreux dans chaque épi,
les glumelles scabres.
Brachypodium madagascariense À. Camus et Perrier de la Bâthie
nov. sp.
Perenne, culmi longe repentes, prostrati, ascendentes, foliati, scabri.
Lamine acuminatæ, supra pilosæ, sublus setuloso-scabræ , 10-15 cm. longe,
3-4 mm. late, innovationum complicutæ, 8-10 cm. longæ, 2 mm. late.
Vaginæ strialæ, scabræ, elongate. Ligulæ membranaceæ, ovale, 3 mm.
longæ. Spiculæ 4-5, oblongæ, 3,5 cm. longe, S-floræe; rachlla scabra.
Glume fertiles lanceolatæ, acuminate , inæquales, T6 mm. longa, 5-nervis,
I1°® 9 mm. longa, 7-9-nervis. Glumeæ fertiles 12 mm. longæ, lanceolutæ,
7-nerves, dorso setuloso-scubre ; arista scaberula, 6 mm. longa. Palea 8 mm.
longu, oblonga, apice relusa, cars longe ciliatis.
Madagascar : endroits humides près de la cime du Tsiafajavona (Perrier
de la Bâthie, n° 13380).
Les chaumes paraissent très longuement rampants, la partie ascendante,
dressée, est feuillée jusqu’au sommet et ne parait pas dépasser 30 cenli-
mètres. Toute la plante est scabre ou sétuleuse; sur les gaines et la face
inférieure des feuilles les soies sont rétrorses.
À malurité les glumelles supérieures sont plus étroitement imbriquéces
que dans le B. Perrieri.
Le B. madagascariense présente quelques affinités avec le B. Perrier
mais s'en distingue nettement par ses chaumes longuement rampants,
feuillés jusqu'au sommet, ses gaines foliaires bien plus rudes, les arêtes
très rapprochées au sommet de l'épillet.
LeB romus trichodes Kunth, déjà signalé à la Réunion, a été trouvé dans
le massif d'Andringitra, à l'altitude de 2,000 mètres, en février 1922,
par M. Perrier de la Bâthie (Perrier de la Bâthie, n° 14434, 14535),
= ER —
Un Bamsou nouveau D'ANvam
,
par MIE À. Camus.
LÉ Hayatæ À. Camus nov. sp. 7°
Culmi glabri, apice pilosi. Laminæ e basi attenuata in petiolum tomentosum
contracta lanceolatæ, sensim tenu acuminatæ, rigidæ, 5-15 cm. longe,
1-1,9 cm. late, supra sparse puberule , subtus dense tomentosæ, margine
aire nervis primarüs utrinque 9-6, secundarüs inter prümarios 7-J- nis.
Pole 2-3 mm. longus, subtus lomentosus. Vaginæ compressæ, apice hir-
sutæ, breve auriculatæ. Ligule parve. Panicula ampla; rachis glabra, apice
tomentosa. Capitula 10-16 mm. diam. Spiculæ acute, 6-7,5 mm. longe,
2-floræ. Squameæ ovatæ, apice pilosæ, margine cihate. Glumeæ steriles 3-4,
ovatæ, obtusæ, mucronulatæ, plurinerves, margine cihiatæ, T" 2,5 mm.,
[°° 3,5 mm., III 5,5 mm. lo. F1 inf. S : glumella ovata, mucronata,
7 mm. longa, plurinervis, margine cihiata ; palea 6,5-7 mm. longa , apice sub-
obtusa, bicarinata, carinis cihiatis. Fl. sup. & : glumella oblongo-lanceolata ,
mucronata, 6,5 mm. longu, convoluta, apice plurinervis, margine glabra vel
ciliolata ; palea 6 mm. longa, convoluta, subecarinata. Stamina 6 ; filamenta
connata, demum libera; antheræ 4,5-5 mm. longæ, mucronate. Stylus
elongatus , pilosus ; stiomatum pilosum e spicula apice exsertum.
Annam : Bellevue (Hayata, n° 728).
Diffère de l'O. densa E. G. Camus par ses capitules bien plus petits,
formés de 15-22 épillets fertiles environ, au lieu de 30-ho comme dans
l'O. densa, à épillets bien plus courts, à glumes et glumelles inférieures
très brièvement ciliées, non très longuement, les anthères brièvement mu-
cronées au sommet et non à conneclif longuement alténué.
Se distingue de l'O. parvifolia Brandis par ses épillets plus courts, plus
nombreux dans chaque capitule, biflores, à écailles poilues-ciliées , à glumes
et glumelles inférieures léoèrement ciliées, les anthères mucronées non
obtuses.
Diffère de l'O. sinuata Gamble par ses feuilles bien plus petites, à gaines
très poilues au sommet, la ligule interne à peine poilue, mais la ligule ex-
terne très tomenteuse, les olumes et glumelles inférieures un peu ciliées
seulement, les anthères à peine apiculées.
— 145 —
Se rapproche de l'O. Thwaïtesii Munro par ses capituies denses et ses
glumes et glumelles à bords légèrement ciliés, mais s’en distingue par ses
feuilles densément poilues en dessous, ses gaines foliaires à oreïllettes très
courtes, non longuement ciliées, ses anthères mucronées, son stigmate
unique.
LA
/\
— 46 —
ANOMALIES DANS LES FLEURS D ARMERIA ALPINA Wailld..
N
(EC
par Me Marçcuerire LarBAuD.
L'Armeria alpina Wäld. est une Plombaginée montagnarde assez répan-
due en France sur les rochers et dans les pâturages ( Alpes de la Savoie, du
Dauphiné, de la Provence et Pyrénées). Les fleurs brièvement pédicellées
forment de petites cymes unipares qui sont groupées en une inflorescence
globuleuse au sommet d'une hampe commune. Les auteurs décrivent géné-
ralement cette inflorescence comme un capitule.
Le plus souvent les fleurs sont rose vif el généralement la coloration
s’accentue avec l'altitude. Ainsi dans le Jardin de {Observatoire du Pic du
Midi de Bigorre (Hautes-Pyrénées). à 2,860 mètres d'altitude et un peu
au-dessous de ce jardin, j'ai trouvé des Armeria alpina à fleurs purpu-
rines.
En disséquant ces fleurs du Pie du Midi, j'ai remarqué qu’on rencontre
rarement le type normal :
5 dents au calice, 5 pélales, 5 étamines, 5 styles.
On a dédoublement d’un style :
5 dents au calice, 5 pétales, 5 étamines, 6 styles.
ou dédoublement d’une étamine. ce qui entraine le dédoublement d’une
pièce de la corolle, chaque étamine élant fixée sur un pétale, d’où le type :
5 dents au calice, 6 pétales, 6 étamines, 5 styles.
J'ai observé aussi tout un lot de fleurs d’Armeria alpina venant du
sommet du Balaïtous, 3,146 mètres (Hautes-Pyrénées) : toutes ces fleurs
sont régulièrement pentamères et ne présentent pas le dédoublement de
style ou d’étamine observé dans les fleurs du Pic du Midi. Mais les fleurs du
Balaïtous sont plus petites et l'inflorescence n'offre plus la forme globu-
leuse habituelle : elle est un peu aplatie et présente un moins grand
nombre de fleurs, La gaine qui recouvre la hampe florale est plus déve-
loppée.
Au Pic du Midi j'ai encore pu observer une anomalie assez curieuse dans
les fleurs d'Armeria alpina. Quelques inflorescences ne présentent pas de
fleurs à corolle développée, elles ont une apparence scarieuse et restent
— AT —
très longtemps dressées sur leur hampe. Le tableau suivant donne les
caractères comparés de ces deux genres de fleurs :
INFLORESCENCES À FLEURS ROSES. INFLORESCENCES À FLEURS SCARIEUSES.
2 bractées scarieuses et transparentes, | 1 seule bractée scarieuse et transparente
souvent tachetées de rouge, entou- formant un cornet autour d'une pe-
rant chaque fleur. tite cyme composée généralement de
3 fleurs dont l’une est bien plus dé-
veloppée que les autres.
Calice à 5 dents, vertes à la base, mu- Idem.
cron rouge au sommet.
Corolle 2 Jois plus longue que le calice Corolle moins développe que le calice,
à 5 (ou 6) pétales portant chacun 5 (ou 6) pétales ne se développant
une étamine. pas et ayant une coloration purpurine
plus intense que les fleurs à corolle
développée. Chaque pétale porte une
étamine.
Étamine un peu moins longue que la | Étamine très réduite, presque pas de
corolle ; sacs polliniques s’ouvrant à filet, le pollen n'arrive pas à matu-
la maturité. rité et les sacs polliniques ne s'ouvrent
pas.
Styles allongés visqueux dans le tiers su- | Styles très courts, légèrement visqueux
périeur, glabres dans le tiers moyen, dans la partie supérieure, puis glabres
plumeux dans le tiers inférieur. jusqu’à la base ; ovaire très rudimen-
taire.
Il semble que ces inflorescences anormales aient été arrêtées dans leur
développement. Sauf le calice, toutes les pièces florales sont extrême-
ment réduites. Ces fleurs se conservent beaucoup plus longtemps que les
fleurs complètement développées. Je n’ai jamais rencontré ailleurs qu’au
Pie du Midi de ces inflorescences et je ne les ai vues signalées dans aucun
auteur.
= Ki8 —
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES FLORES TERTIAIRES
D'APRÈS LES MATERIAUX DU MUüSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE,
par M. P.-H. Frire,
AssisranT au Muséum.
V. FLORE BARTONIENNE DES «GRÈS À SABALITES ».
(Suite. )
Aux remarques précédentes, qui concernent des espèces représentées
dans la collection paléobotanique du Muséum, j'en ajouterai d’autres
ayant trait aux espèces suivantes signalées par mes devanciers.
CHEILANTHES ANDEGAVENSIS Crié.
Crié : PI. foss. de Chefles, p. 4o2 U.
Cette espèce n’a jamais été décrite. Crié, bien que la mentionnant à
deux reprises comme nouvelle, ne donne aueun des caractères qui pour-
raient la faire reconnaître.
FLABELLARIA MILLETIANA Crié.
Crié : loc. cit., p. Lok.
Selon Crié, cette espèce, restée d’ailleurs sans description, se rapproche
par la forme de son rachis du Flabellaria eocenica Lesquereux, de l'étage
lignitifère de l'Amérique du Nord. Or les figures de Lesquereux se rap-
portent à une forme difficile à séparer du Sabalites andegavensis, Crié, et
qui, de plus, ne se distingue par aucun caractère saïllant du Flabellaria
hæringiana Ett. auquel l'abbé Boulay compare précisément le FI. Milletiana.
À mon avis celui-ci ne fait qu’un avec le Sab. andegavensis.
0) Cri : Ess. desc. pl. foss. de Cheffes (Bull. Étud. sc. d'Angers, 14° année,
1884).
— A9 —
Myrica cienirum (Unger) Saporta.
Myrica latipes , Boulay : PI. foss. de Saint-Saturnin, p. 126.
L’empreinte de Saint-Saturnin (Maine-et-Loire), décrite par l'abbé Bou-
lay sous le nom de Myrica latipes, se confond avec les feuilles du gisement
stampien de Bilin (Bohême) que d’Ettingshausen figure (pl. XXXV,
fig. 7) sous le nom de Dryandroides lignitum Ung., espèce ultérieurement
rapportée au genre Myrica par de Saporta.
Langeron ayant signalé la présence du M. lionitun dans le travertin
thanétien de Passignac (Charente-[nférieure), cette espèce constitue donc
un nouveau lien entre les flores paléocènes et celle des grès de l’Anjou.
MyricA ANDEGAVENSIS Crié.
Crié : loc. cit., p. Aob.
Espèce à réunir vraisemblablement au Dryophyllum curticellense ( Wat.):
l’auteur, qui n’en donne ni figure ni description, la dit voisine du Myrica
lonsifolia d'Unger, lequel n’est en réalité qu’une variante à limbe très
rétréci du Dryophyllum précité.
Myrica exicis Sap. in Crié.
Crié : Thèse, p. 64.
Cette espèce, que Crié considère comme point de liaison avec la flore
d’Aix et qu'il attribue à de Saporta, n’a jamais été publiée par ce dernier,
du moins n’en trouve-t-on lrace dans ses travaux sur la flore tertiaire du
Sud-Est de la France. Elle n’est connue que par la mention qu’en fait Crié
dans ses listes générales.
C’est donc une espèce à exclure de la nomenclature.
Frous mizzerrana Crié.
Crié : loc. cit., p. 106.
I est impossible de se faire une idée exacte de cette espèce que Crié ne
figure, ni ne décrit, indiquant seulement sa ressemblance d'une part,
avec une feuille du Ficus multinervis Heer, dissymétrique à la base, et
d'autre part, avec le Ficus üregularis de Lesquereux, espèce fragmentaire,
à mon sens très douteuse, et qui n’a d’ailleurs aucun rapport avec la pré-
cédente , la forme générale et la nervation étant totalement différentes.
L'espèce de Crié ne répond très vraisemblablement qu'à une variante
individuelle du Ficus Giebeli Heer, qui se rencontre dans les mêmes gise-
ments.
— 50 —
Frous pacayneura N. Boulay.
Boulay : loc. cit., p. 152.
D’après la diagnose de Boulay cette espèce est représentée par des
feuilles largement elliptiques plus ou moins obovées, entières, rétrécies
vers la base, mesurant de A centimètres à 5,5 centimètres de largeur: à
nervure médiane épaisse (3 millim. de large), à nervures secondaires
denses (distantes de 3-5 millim.), courbes et laissant une empreinte pro-
fonde dans la roche.
Si l’on compare ces caractères à ceux du Magnolia inæqualis Saporta, de
Sézanne, on est frappé de leur similitude; en effet, ce dernier présente
des feuilles coriaces, largement oblongues, elliptiques, inégales et briève-
ment alténuées à la base et au sommet, à bords parallèles vers le milieu
(caractère qui se trouve dans l’espèce de Boulay). La nervure médiane est
épaisse, large de 5 millimètres environ, les nervures secondaires, relative-
ment fines, y sont distinctement marquées.
F. pachyneura est surtout comparable à une variété du M. inæqualis
(pl. XI, fig. 6, du mémoire de Saporta) remarquable par l'épaisseur de la
médiane reiativement aux nervures secondaires, qui sont plus nombreuses
que dans le type, émises sous un angle plus ouvert et repliées les unes
vers les autres, le long du bord.
Pour se rendre compte de la ressemblance qui existe entre ces deux
types, il suffit de transporter un calque de la figure de Boulay sur celle
du M. inæqualis citée plus haut : le tracé de ces deux empreintes coïncide
exactement.
LauRus PRIMIGENIA Unger.
Boulay : loc. cl., p. 153.
Boulay rapporte à cette espèce des feuilles du grès de Saint-Saturnin,
Le type foliaire auquel répond le L. primigemia se montre déjà à Sézanne
où de Saporta signale deux espèces : L. assünihs et L. subprimisrema, qui
se confondent pour ainsi dire avec l’espèce d'Unger, qui est également re-
présentée à Belleu par des feuilles, décrites par Watelet sous le nom de
Dombeyopsis belenensis.
Ce tvpe foliaire, commun dans les flores tertiaires, a été décrit sous des
noms spécifiques trop nombreux.
DAPaNoGENE PATULINERVIS Boulay.
Boulay : Loc. cit., p. 153.
Comme la précédente, celte espèce rencontrée à Saint-Saturnin répond
à un type foliaire fréquent dans les flores paléocènes et dont le Daphno-
gene elewans Saporla, de Sézanne, est un exemple des plus nels,
[
— 51 —
APOCYNOPHYLLUM LIGERINUM N. Boulay.
Boulay : loc. cit., p. 155.
Phyllites pennatus Crié : Thèse, p. 59, pl. O, fig. 134-135.
Il y a lieu de réunir à cette espèce les fragments de feuilles étroites,
longuement linéaires, à nervation pennée, avec nervures secondaires fines,
serrées et perpendiculaires à la médiane publiées par Crié sous le nom de
Phyllites pennatus.
Des feuilles très voisines de celles-ci, mais plus allongées encore, très
étroites, rubannées et à nervation de Verium, se rencontrent assez commu-
nément dans le calcaire grossier supérieur des environs de Paris; elles
semblent représenter, avec celles du grès à Sabalites, un type foliaire pa-
raissant, jusqu'ici, cantonné dans Eocène moyen.
La flore des grès à Sabalites était considérée comme ayant d'assez nom-
breuses aflinités avec les flores aquitaniennes, en particulier avec celles de
Skopau (Saxe) et de Sotzka (Styrie). Ces rapports se réduisent, en somme,
à un petit nombre d'exemples. C'est ainsi que sur les sept espèces de
Skopau reconnues par Crié dans les grès à Sabalites, trois seulement sont
réellement communes à ces deux flores. Îl en est de même pour celle de
Sotzka, dans laquelle Boulay retrouve, dit-il, quinze espèces identiques,
ou du moins très semblables, à celles des grès de Saint-Saturnin, dont il
donne la liste. Le choix de l’abbé Boulay ne paraît pas très heureux,
puisque toutes les espèces de sa liste, sauf trois : Ficus Schlechtendali,
Notolea eocenica et Apocynophyllum nerufolium (qui d’ailleurs se rencon-
lrent aussi à Skopau), sont représentées, soit directement, soit par des
types extrêmement voisins, dans les flores qui s’échelonnent du Thanétien
au Lutétien, comme le montre le tableau suivant, dans lequel sont indi-
qués les gisements paléocènes ou éocènes dans lesquels l’espèce se trouve
représentée.
Cette liste contient près de la moitié des éléments constituant la flore
des grès à Sabalites.
Asplenium subcretaceum Sézanne (Th. )0).
Lygodium Kaulfussi * © Vervins (Th. ).
Araucarites Roginer Vervins (Th.), Bazoches (Sp.).
— Sternbergi * Vervins (Th.), Courcelles (Sp. ).
Podocarpus eocenica var.* Belleu ( Yp.).
Sabalites andegavensis Vervins (Th.).
0) Th. — Thanétien; Sp. = Sparnacien; Yp. — Yprésien; Lu. — Lutétien.
U) Les espèces marquées du signe * se rencontrent aussi dans l’Oligocène.
— primeæva
— SueSSIONENSIS
Nipadites Burtini 0)
Myrica lionitum *
Dryophyllum curticellense et var.
Quercus Lambert
Ficus Deshayesi
Magnolia inequalis
Laurus Forbesi
— prinigena *
Daphnogene patulinervis
Apocynophyllum Cenomanense
— aff. neruüfolium *
— Ligerinum
Diospyros senescens
Andromeda lauriforma
Sterculia Labrusca *
Leguminosites leptolobufolius
— Brongniarti
— 452 —
Vervins (Th. ).
Bazoches, Courcelles, Cessoy (Sp. ).
Belleu, Gan (Yp.), Issy (Lu.).
Passignac (Th.).
Vervins (Th.), Bazoches, Courcelles
(Sp.).
Belleu (Yp.).
Belleu , Troesnes (Yb.).
Sézanne (Th. ).
Vervins (Th.)? Belleu (Yp.).
Passignac, Sézanne (Th.), Belleu
(Yp.).
Sézanne (Th. ).
Belleu, Troesnes (Yp.).
Pernant (Yp.).
Bagneux, Troesnes, Vanves, etc.
(Lu).
Chaïlvet, Vauxbuin (Sp.).
? Vervins (Th.), Belleu, Troesnes
(Yp.).
Vervins (Th.), Belleu (Yp.).
Passignac (Th.), Chailvet (Sp.).
Belleu (Yp.).
La prépondérance des lypes à feuillage coriace, à limbe de taille mé-
diocre et à bords entiers, observée dans les espèces commuues à ces divers
gisements, imprime à ces associations une physionomie particulière due à
l’analogie des conditions biologiques qui présidèrent à leur développement,
quel que soit l’âge des dépôts qui en renferment les restes.
C'est ainsi que dans le Nord de la France, lors du dépôt des grès de
Vervins et, par la suite, dans le bassin de Paris, aux époques sparnacienne
et yprésienne, ces conditions étaient déjà les mêmes que celles qui préva-
lurent plus tard dans l'Ouest, quand se déposèrent les grès du Maine et
de lAnjou.
Cette similitude des caractères foliaires montre, en outre, que l'identité
de facies de certaines flores fossiles est indépendante de l’âge respectif de
celles-ci: elle résulte beaucoup plus directement des conditions de station
dans lesquelles les éléments constitutifs de ces flores se sont trouvés placés.
C’est pourquoi l'analyse de ces derniers ne permet pas toujours de fixer
l'âge précis des dépôts qui les renferment. La Paléobotanique doit alors
céder le pas à la Stratigraphie.
@) Signalé dans les grès à Sabalites de Noirmoulier (Loire-Inférieure).
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Sables litloraux de la Mer des Antilles provenant des abords de
on et de Cuba. PR Re
7 par le D' Jousseaume). ..................................
et H. CuEnMEz0oN. Sur quelques ce et variétés nouvelles de
République de l'Équateur.… Se ee NA Ee Sie à
Ed. Laur . Plicatules de la Mer Rouge (d’après les Patte recuerllis
432
(Voir la suite à la page 4 de la couverture.
PH. Fairer. Contribution : a lé étude de Flores tertiaires de e
riaux du Muséum national d'Histoire naturelle ”
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_ Elle a son siège à Paris.
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Paso se compose de Membres titulaires, d Membr
Membres ie qui i doivent être Hide par le Conseil d’
fixe de 150 francs. se re
_ Pour être Membre donateur, il faut avoir +.
5oo francs, ou avoir versé pendant Le ans une
60 francs par an. ne
Pour être Membre ae il fut avoir re au
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des coll
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une vale
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au : moins Aa
U) S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier le
boulevard Saint-Germain, n° 120, à Paris. ere
ANNÉE 1922
N° 7 et dernier
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCGCXXII
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du Bureau. E
H ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
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ou d'ordre technique, l'article sera ajourné à un numéro ultérieur.
A FAR
MUSÉ
NEW YORK
BOTANICAL,
GARDEN
BULLETIN
DU
UM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
——_—
ANNÉE 1922. — N° 7.
D dh C
208° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
28 DÉCEMBRE 1992.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinent dépose sur le bureau le 6° fascicule du Bulletin
pour l’année 1922, contenant les communications faites dans la
réu
nion du 29 juin 1922.
M. ze Présinent donne connaissance des faits suivants :
Ont été nommés :
M. Lrcomnrre, Assistant temporaire à la Chaire de Géologie
(jusqu’au 1° janvier 1923 );
1
M. Mirow, Assistant temporaire à la même Chaire (à partir du
©
"janvier 1923);
M. Brisow, Préparateur temporaire à la Chaire de Minéralopie;
M. ArrorGe, Préparateur stagiaire à la Chaire de Cryptogamie ;
M. ArrarD, Préparateur titulaire à la Chaire de Géologie;
Mie Cinrracr, Préparateur titulaire à la Chaire de Paléontologie;
30
Muséum. — xxvin.
— 54 —
Mie Courix, Préparateur stagiaire à la Chaire d’Anatomie com-
parée;
M. Cæerar, Garçon de Laboratoire à la Chaire de Mammalogie;
M. Coquiz (Ch.), Sous-brigadier des Gardiens de Galerie;
MM. Lanceze, Coquis (Fr.), Marriexar, Gardiens de galerie;
M. Touseau, Gardien de ménagerie. ù
M. Vixcexs, Préparateur à la Chaire de Cryptogamie, a donné sa
démission.
M. L. Maquexe, Professeur, a été promu Officier de la Be
d'honneur;
M. L. Rouze, Professeur, a été nommé Officier de l’ordre du
Danebrog;
M. Morror, Commis de ménagerie, a été nommé Officier de
l'Instruction publique ;
M. Rawsox, Préparateur, a été nommé Officier d’Académie.
Ont été nommés :
Stagiaire : M. Macrou;
Boursiers de Doctorat : M Lemaire et Bonne; MM. Guicrarn.
Loueière et LEGENDRE.
Ont été chargés de missions :
M. Bruxeau DE Laponie : Mission gratuite au Cameroun et au
Tchad;
M. Bezcy : Mission au Sud Tunisien.
Ont été nommés :
Associé du Muséum :
M. Edward Tucx, sur la proposition de M. le Professeur À .Lacrorx
(Assemblée des Professeurs du 21 décembre 1922);
}
TT TRE Pr
PRE RE ET SR TE NP ES ES I NP PL RE PET T8
— 155 —
Correspondants du Muséum :
M. Decary, sur la proposition de M. le Professeur H. Lecomre
(Assemblée des Professeurs du 19 octobre 1922);
M. Faucon, sur la proposition de M. le Professeur L. Maxon
(Assemblée du 19 novembre 1922);
M. pe Gauzce, sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier
(idem);
MM. Azvvaun et Tréry, sur la proposition de M. le Professeur
E.-L. Bouvier (Assemblée du 21 décembre 1922).
M. ze Présinenr a le regret de faire part de plusieurs décès :
M. E. Sauvaner, Assistant de la Ménagerie,
M. Edm. Bowwer, Assistant honoraire de Botanique,
M. R. Miranne, Préparateur de Cryptogamie,
M. P. Sarcenrr, Garde militaire,
M°° Bouzzer, Donatrice de Collections.
M. »e Gauzze, Correspondant du Muséum.
M. le Professeur H. LecomTe remet la note suivante sur le décès
de M. le D' Edm. Bonwer, Assistant honoraire :
M. le D° Edm. Boner, Assistant honoraire du Muséum (Chaire de
Classification et familles naturelles de Phanérogames), qui est décédé subi-
tement le 3 octobre 1922, à l’âge de 74 ans, était né, le 8 avril 1848,
à Beaune (Côte-d'Or).
Ses études classiques terminées, il se fit inscrire, suivant les désirs de
sa famille, à la Faculté de Droit de Dijon. Après deux années de scolarité,
il renonçait aux études de droit pour embrasser la carrière médicale et ïl
lerminait ses études à Paris, où il était reçu Docteur le 3 août 1875.
Mais déjà, pendant son séjour à Dijon et plus tard à Paris, il était attiré
vers l'étude des plantes et il suivait assidüment les herborisations à la
campagne.
Aussi, dès 1877, il abandonnait l'exercice de la médecine pour devenir
Préparateur au Muséum et depuis cette époque jusqu’au moment de sa
retraite, à la fin de 1913 , c’est-à-dire pendant près de 37 ans, il fut attaché
30.
— 56 —
à notre Établissement, d’abord en qualité de Préparateur (1877-1906) et
ensuite d'Assistant (1906-1913).
En 1853, sur la proposition de M. le D' Cosson, 1l était nommé membre
de la Mission d'exploration scientifique de la Tunisie et il prit part, en
1883-1884, aux travaux de cette Mission. Dans la première année (1883)
il parcourut le Nord de la Tunisie, sous la direction de M. le D° Cosson,
jusqu’à El-Djem; dans la deuxième (1884), placé sous la direction de
M. Doumet-Adanson, il parcourut principalement la région de Sfax à Gafsa
et le Nord des grands Chott. Son concours fut hautement apprécié par le
D' Cosson qui se plut à louer les services du D° Bonnet, comme Botaniste,
Entomologiste et Médecin. Ce voyage fournit à M. le D' Bonnet l’occasion
de publier un certain nombre .de Notes de Botanique et d'Entomologie.
Plus tard, en 1888, il entreprit un voyage botanique dans le Sud-
Oranais et il en rapporta une ample collection de plantes.
Ces voyages botaniques dans le Nord de l’Afrique avaient familiarisé
le D° Bonnet avec la connaissance de la flore de cette région. Aussi put-il,
en collaboration avec M. Baratie, pubiier en 1896 un Catalogue raisonné
des Plantes de la Tunisie et entreprendre plus tard la détermination des
plantes recueillies par la Mission du chemin de fer transafricain (1913) et
par M. Chudeau (1914).
En 1906, M. Bonnet était nommé Assistant au Muséum et il occupait
ces fonctions jusqu'à la fin de 1913, époque à laquelle il crut devoir sol-
liciter sa mise à la retraite. À cette occasion, ses collègues, dans une
réunion amicale, tinrent à lui apporter le témoignage de leur attachement.
M. le D° Bonnet, dans la première partie de sa carrière, s’était montré
un Botaniste herborisant assidu et la connaissance profonde qu'il avait
acquise de la flore de la région parisienne lui permit, en 1883, de publier
une Petite Flore parisienne qui est entre les mains de nombreux Bota-
nistes.
IL s'était attaché aussi à l'histoire des sciences et surtout à l’histoire de la
Botanique et des Botanistes. Ses travaux, dans cet ordre d'idées, furent
récompensés par l'attribution du prix Binoux, en 1911, par l’Académie
des Sciences. La belle bibliothèque qu'il avait recueillie peu à peu contenait
de nombreux documents relatifs à l’histoire des sciences et surtout à celle
de la Botanique.
Le D° Edm. Bonnet, depuis l’époque de sa retraite, vivait très isolé et
ne consacrait que de loin en loin une courte visite au Muséum; sa biblio-
thèque personnelle l'occupait entièrement. Alors qu'il paraissait en bonne
santé, la mort vint le surprendre le 3 octobre dernier. Deux jours plus
tard, le jeudi 5 octobre, ses anciens collègues et ses amis accompagnaient
sa dépouille au cimetière Montparnasse et, sur sa tombe, le Professeur
Bouvier, Assesseur de la Direction, qui le connaissait depuis de longues
années et qui avait pu apprécier ses qualités d'Entomologiste, prit la pa-
rs
DE D
cb de at a t É
PR PET RE ER
=
e
— 157 —
role, au nom du Muséum, pour retracer brièvement la carrière du
D' Edmond Bonnet et pour rappeler ses qualités d'homme de même que
ses mérites de Naturaliste.
M. le Professeur E.-L. Bouvier a prononcé aux obsèques de M. pe
Gauzze, Correspondant du Muséum, les paroles suivantes :
Je viens apporter le suprême hommage du Muséum national d'Histoire
naturelle et dire personnellement un dernier adieu, à l’excellent confrère
dont la dépouille repose dans ce cercueil.
_ Jules ne Gauzze n'est plus, mais à l'heure où une mort brusque et bru-
tale vient de nous le ravir pour jamais, il est bon de rappeler sa vie parce
qu’elle fut riche en féconds exemples. [l n’a point suivi la carrière scienti-
fique, mais il adorait la science, il en sentait le charme, il en estimait la
valeur, et il lui a donné entièrement ses loisirs, une part de sa fortune, et
ce qui fait fructifier toute chose, ce qui vaut mieux, la passion de son âme.
On peut faire beaucoup de bien scientifique quand on est pris d’un tel
amour, et nul mieux que M. de Gaulle n'en a donné la preuve. À force de
travail, d'observations et de promenades en pleine campagne, il était de-
venu un maître dans la science des Hyménoptères ; il connaissait les mœurs
de ces Insectes, les lieux où ils établissent leur gîte et il en avait réuni une
collection aussi riche que précieuse. Avec la délicatesse et la gracieuse
obligeance qui faisaient le charme de sa personne, il mettait ses trésors à
la disposition de tous. Dieu sait combien de services il a rendu dans cette
voie, combien de vocations il a ouvertes! J’en prends à témoin ceux de ses
disciples qui m’écoutent; et je vois encore le fin et doux sourire qui éclai-
rait ses traits, quand il prodiguait libéralement les fruits de sa longue et
profonde expérience.
Les hommes de cette sorte continuent leur œuvre bienfaisante quand
ils ont disparu; c’est la haute récompense de leur effort. Jules de Gaulle se
survit dans les élèves qu'il a instruits, dans le Catalogue des Hyméno-
pières qu'il a publié et que l’on consulte chaque jour, enfin dans sa riche
collection qu'il a destinée au Muséum où il en a lui-même installé déjà
une partie. C'est au Muséum que les entomologistes viendront désormais
s'instruire à son exemple et bénéficier de son labeur, et c'est là qu'il se
plaisait à venir lui-même quand ül pouvait encore se livrer utilement au
travail. La maison était un peu la sienne : il fut un des promoteurs en-
thousiastes et des premiers adhérents de la Société des Amis du Muséum,
et voici quelques semaines à peine l’Assemblée des Professeurs l’accueillait
unanime au titre de Correspondant. Plus que tout autre dans cette vieille
et noble maison, j'ai pu connaître M. de Gaulle, apprécier son mérite et
mesurer son inépuisable obligeance; et c’est pourquoi, Madame, je joins
— 158 —
mes condoléances à celles que je vous apporte au nom du Muséum, ea
disant un adieu terrestre à l’homme de science et de cœur qui nous a
quittés pour l'autre monde qu'entrevit toujours sa foi.
DONS DE COLLECTIONS ET D'OUVRAGES.
»
M. ze Présipent fait connaître que le Muséum a acquis à l’Expo-
sition coloniale de Marseille :
1° Pour la Galerie de Minéralogie, grâce à la générosité de
de M. Edw. Tucx, une très intéressante collection de pierres pré-
cieuses de Madagascar;
2° Pour la Ménagerie, plusieurs Oiseaux et Mammifères, notam-
ment deux Eléphants d'Indo-Chine.
M. le Professeur E.-L. Bouvier annonce que M. DE GauLze a
légué son importante collection d'Hyménoptères.
Il remet, de la part de M. Duuée, un dessin de l'artiste PrRÈèTRE
représentant un Serpent.
M. le Professeur E.-L. Bouvier présente l’ouvrage suivant :
Voyage de M. le Baron Maurice de Rothschild en Éthiopie et en
Afrique Orientale Anglaise (1904-1905). Résultats scientifiques :
Animaux articulés. 2 volumes et atlas. Paris, 1922.
Cet important ouvrage est consacré aux Animaux articulés re-
cueillis durant les deux campagnes de M. le baron Maurice de
Rothschild dans l'Afrique orientale. La première de ces campagnes
remonte à l'année 1904, elle eut pour objectif l'exploration du
plateau abyssin à partir du point où y pénètre le chemin de fer
de Djibouti; la seconde fut entreprise l’année suivante et se dirigea
du Sud au Nord, à partir des grands lacs, dans Îa direction du
plateau qui, toutefois, ne put étre atteint. Au cours de ces cam-
pagnes, M. de Rothschild eut pour collaborateur scientifique
M. Neuville, aujourd'hui Assistant au Muséum, et M. le D° Roger.
Tous les Animaux recueillis ont été offerts au Muséum. Les [n-
sectes et autres Articulés s’y trouvaient en quantité particulière-
— 159 —
ment grande; ils méritaient les honneurs d’un Ouvrage spécial et
M. de Rothschild n’a reculé devant aucun sacrifice pour que l’exécu-
tion matérielle de celui-ci fût aussi parfaite que possible. Il incombait
au Service Entomologique du Muséum de surveiller cette exécution
matérielle et, ce qui avait une importance plus grande encore,
d'assurer l'étude des matériaux récoltés, c'est-à-dire l'exécution
scientifique de l’Ouvrage.
Ce double travail ne laisse pas d’être considérable, car il fallut
répartir les matériaux entre plus de 5o spécialistes français ou
étrangers, la besogne artistique entre quantité de dessinateurs, de
graveurs et de coloristes. Un long temps a été nécessaire pour mettre
en harmonie ces efforts et aboutir aux deux volumes de texte et à
l'atlas de 100 planches qui constituent Ouvrage. Grâce à la libéra-
lité de M. de Rothschild, celui-ci revêt une superbe forme qu’on n’a
pas coutume de rencontrer dans les publications analogues et que,
sans doute, on ne reverra guère, parce que l’œuvre fut pour la
grande part exécutée avant la crise des hauts prix que nous tra-
_versons. C'était un devoir pour M.. Bouvier de remercier M. de
Rothschild et de rendre justice à ceux de ses collaborateurs du
Muséum , MM. Lesne, Berland, du Buysson qui l'ont largement aidé
dans la préparation du travail; il n’a pas manqué. de le faire dans
une préface où sont indiqués le plan et l'intérêt des campagnes qui
nous ont valu les matériaux étudiés. Au nom de M. de Rothschild,
il offre, à la Bibliothèque du Muséum, un exemplaire de lOuvrage.
M. le Professeur H. Lrcoure présente et offre, pour la Biblio-
thèque du Muséum :
1° Le fascicule 4 du tome VIT de la Flore générale de l’Indo-
Chine publiée sous sa direction (Graminées [ suite], par E.-G.
Cauus et M! À. Camus).
2° Un ouvrage qu'il vient de publier récemment :
Madagascar : Les Bois de la forêt d’Analamazaotra, par H. Le-
couTe. Ouvrage suivi d’un Aperçu sur les forêts de Madagascar,
par M. À. Faucuère. Paris, Challamel, 1922.
Ge travail conslitue un volume ïin-4° de 189 pages, avec
56 planches hors texte dont 32 de microphotographies.
Î
— 60 —
L'auteur ajoute qu'il a entrepris ce travail avec deux objectifs
principaux :
1° Il a entendu d’abord constituer une documentation précise
pour la reconnaissance des bois des colonies, car le nombre de ces
bois est si considérable qu'il faut prévoir, dans l'avenir, des substi-
tutions, par erreur ou par fraude, el par conséquent des contesta-
lions entre acheteurs et vendeurs.
H est utile de pouvoir préparer, par une documentation fondée
sur la structure des bois, la solution de ces conflits. Mais 11 faut
pour cela que les bois étudiés soient tous déterminés exactement et
c'est ce qu'il a pu faire, grâce aux matériaux recueillis à Madagascar
par les soins de M. Fauchère. M. Danguy, Assistant au Muséum, lui
a prêté son concours pour la détermination des échantillons bota-
niques correspondant à ces bois.
2° M. Lecomte pense aussi que la connaissance de la structure
des bois est susceptible de fournir des indications particulièrement
utiles sur les propriétés physiques et mécaniques de ces bois et
par conséquent sur les utilisations possibles. On trouvera dans le
cours de l'ouvrage l'indication d'un certain nombre d'utilisations
spéciales pratiquées depuis des siècles par les indigènes et justifiées
précisément par les caractères de structure.
Le Muséum, qui possède des collections de bois de nos colonies
et qui s'efforce de les compléter, est tout désigné pour assurer la
conservation des bois-étalons susceptibles d’être utilisés plus tard
comme éléments de comparaison.
Les documents concernant la structure viendront très utilement
compléter les collections de bois de l'Établissement.
M. le Professeur R. Axraony présente et offre, pour la Bibliothèque
du Muséum, les ouvrages suivants :
R. Anraony : Le déterminisme et l’adaptation morphologiques en
biologie animale [1°° partie] (Archives de Morphologie générale
et expérimentale, 1922).
Mie F. Courin : Note préliminaire sur les toiles choroïdiennes des
. Ganoïdes (Archives de Zoologie expérimentale et générale,
tome 61, 1922).
— 61 —
M. P. Lesne remet, pour la Bibliothèque du Muséum , une dizaine
de tirés à part d'articles entomologiques de J.-H. Fagre (parus prin-
cipalement dans la Revue des questions scientifiques, Louvain, 1896-
1904 ).
M. Ed. Lamy présente et offre, pour la Bibliothèque du Muséum,
un mémoire intitulé : Révision des. « Carditacea» vivants du Muséum
national d'Histoire naturelle (Journal de Conchyliologie, t. LXNVI [1921],
1922).
© M. L. German offre, pour la Bibliothèque du Muséum, l'ouvrage
suivant :
Voyage zoologique d'Henri Gadeau de Kerville en Syrie (avril-juin
1908). Mollusques terrestres et fluviatiles, par Louis German.
Tome I : Introduction et Gastéropodes, Paris, 1921.
Tome IT : Pélécypodes, Index et 23 planches, Paris, 1922.
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants:
Professeur Lacroix (Alfred) :
1° Notes de voyage de Dolomieu en Portugal et en Espagne, 1775.
Paris, 1922, in-8°. (Extrait du Bulletin de la Section de
Géographie, 1921.)
2° Minéralogie de Madagascar, tomes LE, IL. Paris, 1922, in-4°.
Professeur Lacroix (Alfred) et Daressy (G.) : Dolomieu en Évypte,
30 juin 1798-10 mars 1799. Le Caire, 1922, in-4°. (Wé-
moires présentés à l’Institut d'Epypte, tome IT.)
Professeur Cosranrin (J.) et Farneau (F.) : Les Plantes. Paris (1922).
In-4°, fig. et pl.
Professeur Gravier (Charles) : Titres et travaux scientifiques de
Charles Gravier, 1896-1912 (et supplément dactylographié, 1913-
1922). Paris, 1912, in-4°.
Professeur Gruvez (A.) : En Norvèoe : L'industrie des pêches. Paris,
1922,1in-8°, fig., pl.
VOLE
De M. le Professeur Paul Leone :
1° Mis (Gustave) : La théorie Einsteinienne de la gravitation (tra-
duit de l'allemand). Paris, 1922, in-16.
2° Viccerarp (Abbé Henri) : Colbertina. Le tricentenaire de
Colbert à Seignelay. Paris, 1921, in-8°.
Taéry (André) : Deux nouveaux + Buprestidæ» du Nord de l'Afrique.
Alger, 1922, in-8°. (Extrait du Bulletin de la Société d'Histoire natu-
relle de l'Afrique du Nord, t. XIIL.)
Warrz (René) : Les «Lyciumn européens et exotiques, recherches his-
toriques, botaniques, chimiques et pharmacologiques. Paris, 1921,
in-0?°, fig.
… Brerin (Ph.) et Agrraz (Cl.) : Pyrèthre insecticide. Lyon, s. d., gr.
in-8°. (Extrait de Lyon-horticole et Horticulture nouvelle réunis.)
Cauicæiro Gouvo : The Oneness of humanity, an appeal to the young
Men and Women of the World. London, 1922, in-8°.
Briquet (John) et Caviuuier (Francis) : Emile Burnat, autobio-
graphie, publiée avec-une étude sur le botaniste et son œuvre. Genève,
1922, in-0°.
De M Mercor-Carpor, en souvenir de son père, M. Carpor,
Conservateur des Eaux et Forêts :
1° Paré (L.) : Arboretum des Barres. Paris, 1906, in-8°, texte
et atlas. :
2° Recorp (Samuel-J.) : Lionum-vitae, a study of the woods of
the Zygophyllacee. New-Haven, 1921, in-8°. (Vale University
School of Forestry, Bulletin 6.)
3° Carpor (E.) : Manuel de l'arbre pour l’enseignement sylvo-
pastoral dans les écoles. Paris, 1921, in-4°, fig.
L° Perrin (Sven) : Stamforms-Undersékningar, en sammanfat-
tande analys av Norrländskt tallmaterial. Stockholm, 1921,
in-0°, fig.
5 Tricirpx (Îvar) et Spessivrserr (Paul) : Skogsinsekternas
|
À
|
|
L
3
f
— 63 —
Skadepôrelse under 1918. Bidrag till Kännedomen om Splint-
borrarnas Nüringsonag. Stockholm, 1921, in-8°, fig.
6° Sräzrezr (M. G.) : Till Kännedomen om Forhallandet mellan
Solbladens och Skugobladens Kolhydratsproduktion. Stockholm ,
1921,in-8°, fig.
7° Wissox (Edward) : Om olika Skogsodlings-metoders forhäl
lande till Upp frysningsfaran. Stockholm, 1920, in-8°, fig.
8 Trâcärpu (Îvar) et Mirx (L. Matisson) : Undersokningar over
den siôrre Müroborren, dess Skadepôrelse och Bekämpande.
Marpborrens Kronskadeoirelse och dess inverkan pà tallens
hlloäxt. Stockholm, 1921, in-8°, fig.
9° TrAcärox (var) : Undersokningav over Nunnans Uppträdande
à Gualôv, 1915-1917. Stokholm, 1920, in-6°, fig.
10° Taum (O.) : Om Bergorundens inverkan pà Skogsmarken.
Stockholm, 1921, in-8°, fig.
11° Taum (Olof) : Markstudier à det Nordsvenska Barrskogsom-
râdet. Stockholm, 1920, in-8°, fig.
12° Gzasson (M À. K.) : Notes on artificial reseneration in
Bengal. Calcutta, 1922, in-8°, fig.
13° Bgeson (C.F. C.) : The Beehole Borer of Teak, a preliminary
note on the ecolosy and economic status of « Duomitus ceramicus »
WIk. in Burma (Lepidoptera, Cossidæ»). Galeutta, 1921,
in-0°, fig., pl., tableaux.
14° Berknour (A. H.) : Het meien der Boomen iu Verband, met
hun Aanwas. Wageningen, 1920, in-8°, fig., tableaux.
15° Rivorr (Jézef) : Badania, nad wptywen klimatu na wzrost
mektorych drzew Europejskich. Poznän, 1921, in-8°, carte.
16° Howarp (S. H.) : Rate of growth of Bengal sal (« Shorea ro-
bustan) à quality. Calcutta, 1921,1n-8°, tableaux.
17° Suyrmies (E. A.) : Note on the miscellaneous forest of the
Kumaon Bhabar. Calcutta, 1921, in-8°, fig.
18° Cox (CG. E.C.) : Note on Semal or Cotton wood. Calcutta,
1921, in-0°, pl.
RO
19° Cox (C.E.C.) : Note on Odina Wodier, Roxb. Calcutta,
1921, in-8°, pl.
20° Cox (C.E. C.): Note on Haldu (+ Adina Cordifolia» Hook, f. ).
Calcutta, 1921, in-8°, pl.
21° Howarp (S.H.) : Note on weighis of seeds. Calcutta, 1921,
in-8°. },
29° PraRsON (R. S.) : Note of Pyinma, Ajhar or Jarul Wood
« Lagerstræmia Flos Reginæ» Retz. Calcutta, 1820, in-8°, pl.
23° Serpieri (A.) et Dr Tezza (G.) : Istruziom sulla valuzione
dei damni di guerra ai Boschi. Firenze, 1921, in-8°.
24° Scnorte (Gunnar) : Beskrining av Skops/or-Sksanstalten
Fôrsôkytori Sodra Sodermanland. Stockholm, 1921, in-8°, fig.
25° Skogplantning i Norge, kommunale Skoganleso bar Fremmes,
utgit av Skogdirektgren. Kristiania, 1921, in-8°, fig.
26° Sonore (Gunnar) et Wisecx (Edward) : Breskrivning av
Skogsforsoksanstaltens Forsoksytor i Trakten kring Brännberg
och Avafors à Norrbotten. Stockholm, 1921, in-8°, fig.
27° Gicuiorti (Raffaele) : Sulla determinazione della maturia
_economica degli Alberi. Cantazaro, 1920 , in-8°.
28° Hopson (E. R.) : Zs American Chestnut developing immunity
to the Blight? (S.1. n. d.), in-8°.
29° Pucrcx (Josef) : Die Karstbewaldung im Osterreichisch-Illi-
rischen Küstenlande nach dem Stande zu Ende 1699. Triest,
1900, in-0°, fig.
30° Pincror (Gifford) : Biltmore forest, the property of Mr. George
W. Vanderbilt. Chicago, 1893, in-8° oblong, planches.
31° Parruzo (T. D.) : Forest and forestry in British Columbia.
Victoria, 1920, in-/°.
Gayor (Charles) : Les Oiseaux de Chang-Haï, observations ornitho-
logiques (191: 3-1920) publiées par les PP. Henry in et Auguste
Savio, S. J. Zi-Ka-Weï, 1922, in-8°.
EE EU
SaureLnt (R. W.): À mounted specimen of the Monkey-eating eagle
(« Pithecophaga Jefferyin of the Philippines. Manila, 1922, gr. in-8°.
Spencer (Sir Baldwin) : Guide to the Australian Ethnological collec-
tion exhibited to the National Museum of Victoria. 3* edition, Melbourne,
1922, in-6°.
SAVILLE (Marshall H.) : À golden PBreastplate from Cuzco, Peru,
New-York, 1921, in-16. ({ndian Notes and Monographs.)
Leccawan (J. D.) and Harminéron (M. R.) : String records of the
Northwest. New-York, 1921, in-16. (Indian Notes and Monographs.)
Sxinner (Alanson) : Material culture of the Menomini. New-York,
1921, in-16. ( Indian Notes and Monopraphs.)
Vincens (K.) : 1° Valeur tarinomique d’une particularité de la struc,
dure des ascospores chez les Xylariacées. Lons-le-Saunier, s. d.,
in-0°. (Extrait du Bulletin de la Société mycologique de France,
XXXIV.)
2° La Chenillerose des capsules du coton. Saïgon, 1921, gr. in-8°,
pl. (Extrait du Bulletin agricole de l'Institut sintifque indo-
chinois, avril 1921.)
3° La grande Psyché du cocotier. Saïgon, 1921, gr. in-8°, pl.
L° Parasitisme du «Schizophyllum commune» Fries, sur la canne
à sucre. Saïgon, 1921, gr. in-0°, pl. (Extrait du Bulletin
agricole de l'Institut scientifique indochinois , mars 1921.)
D° Sur les formations lioneuses anormales dans l’écorce de l’x Hevea
brasiliensis». Saïgon, 1920, gr. in-8°. (Extrait des Comptes
rendus des séances de l’Académie des sciences.)
6° Maladie rose et chancre produits par le «Corticium salmoni-
colorn B. et Br. sur «Hevea brasiliensis». Saïoon (s. d.),
or. in-8°. (Extrait du Bulletin agricole de l'Institut scienti-
Jique indochinois, novembre 1930.)
Marmix (P.): La Culture du tabac à Madagascar. Tananarive, 1922,
or. In-0°.
Louvez : Note sur les Bois de Madagascar. Tananarive, 1921,
or. in-0°. (Extrait du Bulletin économique de Madagascar, 1921.)
— 166 —
Srozaywo (K.), Professeur au Laboratoire d’Anthropologie de la
Société des sciences de Varsovie : 30 brochures, en polonais et en
russe, traitant d’Anthropolopie.
Portraits and Habits of our Birds, prepared by various authors,
edited by T. Gilbert Pearson. New-York, 1921, 2 vol. in-8°, pl.
Trasur (L.) : L’Arboriculture fruitière dans l’Afrique du Nord. Tee
cicule 1, Alger, 1922.
Fasre (René) : Quelques notes sur l'extraction des matières grasses
par les dissolvants incombustibles. Marseille, 1922, in-8°.
Jurrianse (J. EH.) et Vorsena (G.) : Een Nieuwe Tellervo-vorn van
Boeroe (Lepidoptera). (S. 1. n. d.), in-8°. (Overgedrukt uit het
Tijdschrift van Entomologie, deel LXV, 1922.)
Hveues (Albert) : Jean Crespon, 1797-1857. Saint-Maixent,
1922, gr. in-0°. (Extrait de la Revue française d’Ornithologre, juillet
1922.)
Caevauier (Auguste) : Octave Lignier. Notice biographique. Caen,
1921, in-4°, portrait.
Crook (A. R.) : The Origin of the Cahokia Mounds. Springfield,
1922, in-0°. (Bulletin of the Illinois State Museum.)
Murgecx (Sv.) : 1° Sur quelques espèces nouvelles ou critiques des
genres «Celsia» et « Onopordon». Lund, 1922, in-4°, fig. et
pl. (Lunds Universitets Arsskrift, Avd. 2, Bd. 17, n° 2.)
2° Contributions à la connaissance de la flore du Maroc. I. Ptérido-
phytes, Légumineuses. Lund, 1922, in-4°, pl.. fig. (Lunds
Universitets Arsskrift, Avd. 2, Bd. 18, n° 3.)
Morgira (Carlos) : Coléoptères Passalides du Brésil. Paris, 1929,
in-8°. (Annales de la Société Entomolosique de France, 1921.)
Du Ministère de l'Agriculture :
1° Dausrée (Lucien) : Statistique et atlas des forêts de France.
Paris, 1912, 2 vol. in-folio, cartes.
— 67 —
2° Service des orandes forces hydrauliques, région des Alpes et
région des Pyrénées. Rapports et Comptes rendus.
Janer (Charles) : Le Volvox, deuxième mémoire. Paris, 1929,
in-8°, pl.
De M. le Préfet de la Seine :
. 4° Annales de l'Observatoire municipal (Observatoire de Montsouris),
tomes I à XIT. Paris, 1900-1912, in-6°.
9° Annales des services techniques d’hyoiène de la ville de Paris,
tomes [ et IL. Paris, 1913-1920, in-8°.
De l'Académie de Clermont-Ferrand :
L'Université de Clermont-Ferrand et le pays d "Auvergne. Clermont-
Ferrand, 1922 ,1in-16, pl.
Caprran (Docteur) : La préhistoire. Paris, 1922 j in-16, pl.
Genin (Auguste) : Collections Mexicaines de M. Génin. Mexico,
1919, album 1in-4° oblong, photographies.
Nussac (L. pr) : 1° La «Venue» de Georges Cabanis, son nom et
sa famille, son père el son berceau. Brive, 1922, in-8°, por-
traits.
2° Inaupuration de plaques commémoratives sur les maisons natales
de Maximin Deloche, Edmond Perrier et Léoer Rabès | dis-
cours prononcés |. Tulle, 1922, in-8°. ( Bulletin de la Société
des Lettres, Sciences et Arts de la Corrèze, 3° livr., 19292.)
Apte
COMMUNICATIONS.
Une visite À L'«Harmas» DE J.-H. FA4BRe,
PAR M. P. LEswe.
Au mois de septembre dernier, M. le Directeur du Muséum m'avait
chargé de me rendre à Sérignan (Vaucluse) à l'effet de procéder à une
reconnaissance sommaire des matériaux scientifiques rassemblés par J.-H.
Fabre dans l’«Harmas», récemment acquis par l'Etat, et dont l'entretien
doit être, désormais, assuré par le Muséum National d'Histoire naturelle.
Les collections et la bibliothèque sont, en grande partie, contenues dans
9 vitrines qui occupent la moitié de la surface murale du cabinet de
travail de J.-H. Fabre. De ces collections la plus importante est la col-
lection entomologique, non par le volume qu'elle occupe, mais parce qu’elle
correspond aux études de prédilection du célèbre observateur des Insectes.
Elle comprend 4o cartons de Coléoptères, d'intérêt d’ailleurs très inégal,
21 cartons d'Hyménoptères, 3 de Diptères. Les autres ordres ne sont repré-
sentés que d’une manière insignifiante. Les spécimens portent en général
leur lieu de provenance et leur nom spécifique. Une moitié environ de cette
collection a quelque peu souffert: son état de conservation est assez défec-
tueux et deux cartons d'Hyménoptères sont complètement perdus. Néan-
moins elle permettra de contrôler ou de rectifier l'identification de certaines
espèces étudiées par Fabre. Trois cartons de travaux d’'Hyménoptères et une
pelite série de nids, coques, etc., de divers Insectes la complètent.
Une nombreuse suite de coquilles et de fossiles déterminés, collés sur
carton, occupe la majeure partie des vitrines, en même temps que des
matériaux provenant de fouilles de stations préhistoriques. Les Vertébrés
sont représentés par 23 Oiseaux montés, par une collection d'œufs d'Oi-
seaux contenue dans 10 cartons, et par une collection de nids.
Un herbier renfermé dans 50 cartables et ayant trait principalement à la
flore de Vaucluse, a beaucoup souffert des dégâts de l’Anobium paniceum L.,
les plantes n'ayant pas été empoisonnées. Les Cryptogames (Mousses,
Lichens, etc.) sont assez nombreux: mais les documents qui paraissent le
plus précieux à cet égard sont la série des 19 albums d’aquarelles exécutées
.
L
ca
J
y,
h
— 169 —
de la main de Fabre et représentant les Champignons de la région. Il
faudra y adjoindre un certain nombre d’aquarelles sur feuillets détachés
retrouvées parmi les notes manuscrites. Celles-ci paraissent être partielle-
ment inédites. Quant aux manuscrits publiés, il n’en existe qu’une partie
dans les placards supportant les vitrines.
La bibliothèque comprend des ouvrages relatifs aux différentes branches
des sciences naturelles, parmi lesquels dominent ceux relatifs à l’Entomo-
loge et à la Cryptogamie. Elle est d'ailleurs assez pauvre et serait d’un
faible secours à l’entomologiste pour les travaux de détermination.
Ce matériel scientifique, auquel il faut joindre divers souvenirs person-
nels de Fabre et quelques portraits, est placé sous la garde de M”° Aglaé
Fabre, qui veille avec un soin pieux à sa conservation.
L’habitation, tournée, comme à l'ordinaire, vers le midi, est abritée des
rayons brülants du soleil d'été par un épais massif d’arbres sous lequel
sommeille l’eau d’un vaste bassin circulaire. Au delà s'étend l’harmas pro-
prement dit, d’une contenance de moins d’un hectare, coin de maquis clos
de murs et abandonné à lui-même. Fabre l'avait établi sur une terre autre-
fois plantée en vignes, mais restée depuis longtemps inculte, et il s'était
appliqué à y propager la plupart des plantes indigènes, telles que les
Gistes, les Romarins, etc. I y avait également planté divers arbres et
arbustes indigènes et exotiques.
Cet enclos offre ainsi une végétation des plus variées propice à une foule
d'observations pour le naturaliste. Il conviendrait seulement de veiller à ce
que certaines essences intéressantes telles que le Figuier, n’en disparussent
pas totalement, étouffées par la végétation ambiante, tandis que d’autres,
comme l’Aïlanthe, y constituent, au contraire, par leurs tendances envahis-
santes, un véritable danger.
Muséum. — xxvini. 31
— 170 —
DEs POUMONS DE L'HIPPOPOTAME,
Par M. H. Nevvize.
Dans une Note précédente ©), j'ai donné quelques renseignements géné-
raux sur l’appareïl respiratoire de l'Hippopotame, en insistant plus parti-
culièrement sur un fait d’adhérence que j'avais observé entre les poumons
et le diaphragme d’un vieux sujet mort à la Ménagerie du Muséum, et que
je comparais à d’autres faits d’adhérences, normalement observables sur les
Eléphants. 1
Poursuivant cette étude et étendant mes comparaisons, j'ai examiné des
poumons de jeunes Hippopotames n’ayant vécu que quelques jours. Ces
organes, plus maniables que ceux de l'adulte, et dont certains, que j'avais
durcis in situ, permettaient des observations particulièrement précises,
m'ont donné, à divers points de vue, d’utiles indications.
J'ai brièvement relaté, dans la Note précédente à laquelle je renvoie, les
courtes descriptions faites par Gratiolet ® et Crisp © des poumons de
l'Hippopotame. Pour Gratiolet, chaque poumon «se compose de deux lobes,
le supérieur peu considérable et peu épais, l’inférieur qui occupe les trois
quarts de la hauteur totale et qui présente une grande amplitude. Le lobe
inférieur émet, par son angle supérieur et externe, un prolongement trian-
gulaire qui s'applique au lobe supérieur». Crisp se borne à dire de ces
poumons : «They are nearly unilobular, each having only a small pointed
slip at the upper extremity near lo the apex.» J'ai précédemment exposé
(loc. cit.) ce qu'il me paraît y avoir lieu de penser des faits de lobulation qui
ont, en outre, frappé Crisp © : ils me semblent rappeler simplement ceux du
Bœuf. J'ai également donné une figure représentant l’aspect d'un poumon
d'Hippopotame après dissection de ses lobules ; sur celle que je donne
0) H. Nevvirze, Sur l'appareil respiratoire de l’Hippopotame (Bull. du Mus.
d’Hist. nat., 1919, n° 6, p. 432-437).
@ Grariouer, Recherches sur l'anatomie de l’Hippopotame. Paris, 1867. Voir
. 354.
; G) E. Crisp, On some points connected wilh Anatomy of the Hippopolamus
(Proc. Zool. Soc. London, 1867, p. 601-612. Voir p. 610 et fig. 5, p. 611).
4) [n., Loc. cit. et On the form, size and structure of the viscera of Hippopo-
tamus as compared with the same parts in the members of the Pachyderm family
and in some animals (Jbid., p. 689-695. Voir p. 694).
Se y a
ci-contre, les caractères externes de la lobulation sont presque aussi facile-
ment appréciables que ceux de lobation.
Ni la courte description de Gratiolet, ni celle, plus courte encore, de
Crisp, ne permettraient de se rendre un compte suffisant de la morphologie
pulmonaire de l'Hippopotame : je crois donc utile de les compléter.
Poumons d’un jeune Hippopotame, âgé de sept semaines.
t, trachée ; a, lobe apical gauche; s, pointe sternale gauche; c, lobe cardiaque ;
1, lobe impair ; v, veine et artère pulmonaires. Env..1/3 gr. nat.
(Collections d'anatomie comparée du Muséum : N° A. 14351.)
La figure ci-jointe représente les poumons d’un Hippopotame ayant vécu
sept semaines à la Ménagerie du Muséum. Chacun présente une base
arrondie et un sommet étroit, aigu. Entre la base et le sommet, le bord
ventral de chaque poumon émet un prolongement pointu (pointe sternale),
beaucoup plus rapproché du sommet que de la partie postérieure de la base,
dont le plan, comme le montre la figure, est très incliné. En outre, le lobe
droit émet, au niveau du cœur, une sorte de pointe cardiaque, visible
| 91e
RER
| d
1
MR rs vue
— 172 —
en c sur a figure ci-jointe. H existe également un lobe impair ?, médian,
représentant ce que l'on appelle si improprement le lobe azygos. Ce lobe est
bien visible sur la figure, où il se présente, en apparence, comme une simple
dépendance du poumon droit. Sur deux pièces, je l'ai vu adhérer à la fois
au poumon droit, très largement, comme le montre la figure, et. par une
surface beaucoup moins étendue, au poumon gauche, anquel il se réunis-
sait dans la région du hüle. Mais aussi bien à droite qu'à gauche, j'ai pu
isoler, par dissection, ce lobe impair, dont le degré d'mdépendance est
probablement très variable, chez les Hippopotames . de sujet à sujet.
Entre la pointe cardiaque c et le lobe impair : s'étend une dépression
régulière que la figure met bien en évidence et dans laquelle est logé le
cœur. La vieille comparaison d'Avicenne, qui voyait dans les poumons le
lit du cœur, est ici particulièrement juste , car le cœnr s’encasire exactement
dans cette dépression, et le hit d’Avicenne est pourvu de deux coussins
latéraux formés par la pointe cardiaque et le lobe impair.
Bien que l'apparence extérieure puisse, dans une certaine mesure, per-
metire de supposer, comme l'a fait Gratiolet , que chaque poumon est décom-
posable en deux 1obes, d’après les exemples que j'ai vus, je crois que le
lobe impair est ici la seule partie vraiment séparable du reste. Tantôt.
comme dans l'exemple figuré, ce Iobe adhère plus largement au poumon
droit, dont il peut sembler un diverticule, qu'au poumon gauche : tantôt,
au contraire. 1 adhère à ce dernier par une surface plus élendue. NL est
_enfin d'importance variable et peut être d'un volume beaucoup plus réduit
qu'il ne l'est dans Îe cas représenté. Quoi qu'il en soit, 1 peut, d'après ce
que j'ai vu, se séparer de l'un et l'autre poumon suivant des surfaces dé &
lières. H est desservi par une bronche distincte, issue de la bronche infé-
rieure droite, et ce détail achève de montrer que celte ‘parlie du poumon
a bien la valeur d'un véniabie lobe.
Amené ainsi à faire allusion aux ramifications bronchiques, je mention-
nerai qu'il existe à droite deux bronches principales, une sus-artérielle et
une sous-ariérielle (sans compter celle du lobe impair), et, à gauche,
denx bronches également, sousartérielles toutes deux. L” ppp
présente donc à ce point de vue une disposition assez banale.
Dans la Note citée, j'ai surtont, comme je le rappelais en commençant,
examiné les caractères d’une adhérence étendue entre une partie de la base
du poumon et le diaphragme. La structure de cette adhérence n'était pas
identique à celle du tissu comblant la cavité pleurale des Eléphants ©. Ce
cas n'était pas non plus assimilable à celui des Tapirs ©. Les deux plèvres
s'accolaient directement l'une à l'autre, par fusion des couches conjone-
G) Voir H. Nevis, Sur un fetus d'Éléphant d'Afrique (remarques et com-
paraisons) | Bull. du Mus. d’Hist. naf., 1910. n° 2 |.
E) In., Sur l'appareil respiratoire des Tapirs (Ibid. 1920, n° 3).
— 173 —
tives sous-endothéliales, sans interposition d’un tissu particulier; sous la
plèvre viscérale s’étendait en celte région, et même jusqu'à quelque dis-
tance en dehors d’elle, un épais exsudat dont l'existence, en l'absence de
termes de comparaison, pouvait contribuer à expliquer les phénomènes
d'adhérence. Malgré les différences importantes que présentaient les dispo-
sitions de ce sujet avec celles des Éléphants, celles-là n'étaient pas sans
rappeler fondamentalement celles-ci. Ce que j'ai vu sur deux jeunes
Hippopotames me semble légitimer plus encore ce rapprochement. Tandis
que les poumons du vieux sujet étaient le siège de lésions rendant plus
difficile la connaissance exacte et la compréhension de leur adhérence
avec le diaphragme, ceux de ces deux jeunes Hippopotames parais-
saient sains. Sur l'un, j'ai pu observer directement, entre la base des
poumons et le diaphragme, une adhérence disposée comme celle du vieux
sujet ; sur l’autre, j'ai retrouvé, à la face diaphragmatique des deux pou-
mons, des traces lelles que je puis conclure à la présence, chez ce dernier
individu , d’une adhérence diaphragmatico-pulmonaire équivalente à celle
des deux précédents. C’est bien par fusion des couches conjonctives des
plèvres viscérale et diaphragmatique que s’effeciue cette adhérence. Le sujet
dont les poumons sont ici représentés n’a vécu que sept semaines ; l’adhé-
rence, dont les traces, sous forme de déchirures ou d’arrachement de la
plèvre, peuvent, avec quelque attention, être décelées sur cette figure, de
part et d'autre de l’astérisque, s’élend sur la partie médiane et postérieure
de 1a face diaphragmatique des poumons ; sur chacun d’eux, elle comprend
essentiellement la partie de la base qui est voisine de la face médiastine, el
empiète même un peu sur celle-ci dans sa partie la plus reculée. Sur ce
même sujet, on voit en outre les traces de l’'adhérence s'étendre jusque sur
la partie postérieure du lobe impair, ici complètement réuni au poumon
droit. Sur le sujet de cinq jours que j'ai comparé à ce dernier, l’adhérence
était un peu moins étendue : elle n’atleignait pas le lobe impair, d’ailleurs
beaucoup plus réduit que dans l’exemple précédent, et dont la languette
postérieure ne s’étendait pas aussi loin sur la base du poumon droit.
Je crois donc, en définitive, que l'adhérence dont il s’agit est un fait
commun, sinon général, chez les Hippopotames, et dont l'apparition est
précoce puisqu'elle se présente, sur un sujet àgé de cinq jours, avec une
extension à peine inférieure à celle de l'adulte, qui m'a paru déjà bien
réalisée sur un sujet de sept semaines.
Ces faits ont leur valeur intrinsèque. Ajoutés aux précédents, c’est-à-
dire à ceux que fournissent les Éléphants et les Tapirs, ls acheminent en
outre vers la compréhension de particularités importantes, qu'ils rendent
de moins en moins énigmatiques.
UT
OesrrüCTION DU GÉSIER CHEZ LE Bucorax Agyssinicus (Cazao) :
VÉRITÉS BANALES SUR LES RÉGIMES ALIMENTAIRES,
par M. Arrren Mouquer.
L'Oiseau qui a fourni cette observation, rare Je crois, provenait du
Dahomey et faisait partie de la collection de M. X..., grand amateur d’ani-
maux, qui a bien voulu me fournir quelques renseignements que je
résume :
Éniré en collection fin novembre 1920 et lâché dans une grande volière
garnie de massifs d'arbrisseaux et d'un ruisseau. Santé semblant parfaite
jusqu'au moment où, par crainte des froids, l'animal est transporté dans
une petite cage garnie de foin (1 m. Lo de haut. et o m. 80 et o m. 60 de
long. et de larg.) placée dans un endroit chauffé. L’Oiseau y reste du
10 décembre 1920 au 2 janvier 1921. Son appétit, jusque-là régulier,
diminue progressivement et cesse bientôt de se manifester, si bien que
durant les deux derniers jours ä refuse toute nourriture. Tout dans son
attitude dénote un malade : faible, les ailes basses, 1l appuie son énorme
bec à terre pour se soutenir.
Selles liquides et blanchätres, vraisemblablement composées en partie
d'urine. Replacé dans 1a grande volière, l'Oiseau mange la moitié de sa
viande Îe premier jour et meurt quarante-huit heures après.
L'autopsie permet de constater la présence dans le gésier de l’amas de
brindiiles végétales formant pelote que je vous présente et l’existence sur
la muqueuse de deux excavations ovales symétriquement placées , lune sur
une paroi. l'autre du côté opposé.
Comme vous pouvez le constater, ces cavités (surface approximativement
égale, pour chacune, à celle que donnerait, le fruit étant à plat. la coupe
médiane d'une amande verte) sont à pic et toute la muqueuse est absente
jusqu'à la couche musculaire et aponévrotique dont l’ensemble , bien que je
n'aie pas de pièce de comparaison, me parait assez atrophié.
Quelle est la nature des excavations si profondes de ce gésier ? J'ai
d’abord cru à un processus pathologique ulcéreux ©), mais M. le Professeur
Henry, d'Alfort, m'a fait remarquer que, d’après ses souvenirs, une dispo-
(M) Avec cette hypothèse. les ulcérations pourraient étre antérieures à la forma-
tion de la pelote qu’elles auraient déterminée, ou bien postérieures; dans ce
dernier cas, le frotlement de la pelote aurait été la cause imtiale du processus.
— 175 —
siion anatomique de ce genre devait exister chez certains oïseaux. Une
figure d'Owen (dans le tome I des Transactions of the zoological Society of
London) représentant l'intérieur d’un gésier de Buceros cavatus semble
appuyer cette opinion et, d'un autre côté, le gésier d'un Calao, que
M. le Professeur Anthony, du Muséum, a bien voulu mettre à ma disposi-
tion, ne présente aucune excavation. Comme les pièces examinées appar-
tiennent à des espèces différentes, la question reste pour le moment sans
solution. Un fait, cependant, est certain pour moi : l'usure du fond des
excavations par le frottement de la pelote.
Ceci dit: quelle est la cause de la mort ? Sans aucun doute, l’amas de
matières végétales qui a empêché le passage des aliments. Il y a eu, avec
supplice de Tantale, épuisement progressif,
Mais pourquoi cet amas s'est-il formé? Il y a là, je crois, une question
d'alimentation déficiente. En effet, d’après les dires des voyageurs ayant vu
des Bucérotidés sauvages, ou d'après des observations de Ménagerie, ces
animaux, plus ou moins carnivores, suivant les espèces, mangent de petits
Oiseaux, de petits Rongeurs, des Batraciens, des Vers et, de plus, des
aliments végétaux : herbes, patates, arachides, baies, ete. En captivité,
leur principale alimentation consiste surtout en viande crue ou cuite et
aussi en aliments divers se rapprochant de ceux qu’ils peuvent rencontrer
en état de liberté; or l'Oiseau ne recevait guère que de la viande crue ou
cuite ©. Il est donc bien probable que privé de matière végétale et en ayant
de la sèche à sa disposition lors du changement de cage, il en a avalé une
assez grande quantité qui, ne pouvant passer dans l’intestin, a formé
pelote. Cette question d’alimentation m’amène à vous faire part des
réflexions suivantes qui ne sont que des truismes, mais les vérités banales,
en raison même de leur banalié, sont parfois oubliées ou ignorées.
Pour beaucoup de personnes, les Mammifères et les Oiseaux se divisent
en trois catégories : Carnivores, Herbi-Granivores et Omnivores. À mon
avis, cette classification, simple d’ailleurs, est en partie inexacte. En réalité,
les carnassiers et les oiseaux sont plurivores avec une prédominance plus ou
moins accusée de matières animales ou de matières végétales dans leur
régime %), Je vais essayer d’en donner quelques exemples démonstratifs.
Dire qu’un Lion mange de l’herbe paraît à première vue un paradoxe.
Il est bien évident qu’on ne mettra pas un Lion au pré comme un bœuf
et cependant le Lion, & sa fæcon, recherche des végétaux.
En effet, tous les chasseurs et indigènes qui l'ont observé à l’état sauvage
@) Pour manger, l'animal saisit un morceau de viande, le Jette en l’air et l’avale
après l’avoir happé avant son arrivée au sol (renseignement donné par M. Guy
Babault).
@) Cette manière de voir peut souvent s'appliquer à une foule d'animaux, au
moins dans une partie de leur existence.
— 476 —
affirment de la façon la plus formelle qu'après avoir tué un ruminant il
commence par dévorer une partie du contenu de la panse, Ce faire répond
évidemment à un besoin organique. M en est de même des autres grands félins.
Les moyens et les petits, de leur côté, mangent souvent leur proie entière
quand elle n’est pas trop volumineuse , Or, au point de vue physiologique,
dévorer une proie entière est bien plus rationnel que de manger seulement
du muscle, car, indépendamment du glycogène, des vitamines, des acides
aminés, des composés organo-métalliques, etc., contenus dans le foie
et autres tissus, c’est tirer profit de principes existant dans le contenu
souvent végétal de l'estomac et de l'intestin de la victime.
Les mêmes faits s’observent chez les Rapaces diurnes et nocturnes qui
avalent, avec les entrailles de leurs victimes, les herbes et graines y
existant.
Un raisonnement analogue fail dire qu’un Oiseau insectivore mange
quantité de matière végélale, puisque beaucoup d’Insectes ont leur intestin
chargé de débris de plantes. Divers observateurs m'ont d’ailleurs certifié
avoir vu, à certaines époques de l’année, des insectivores s’alimenter de
fruits, de baies par exemple. |
Il est donc vraisemblable de croire que tous les animaux cités plus haut
absorbent par instinct ou parce qu’ils ne peuvent faire différemment des
contenus intestinaux végélaux plus ou moins ramollis ou rendus assimi-
lables par les sucs digestifs du fournisseur, contenus intestinaux leur
procurant, entre autres choses, un supplément de matières hydrocarbonées
et de vitamines. |
Les. faits analogues à ceux qui viennent d’être exposés mais en sens
inverse existent-ils chez les Herbivores. Un ruminant, par exemple, prend-
il en dehors des plantes de régime un supplément de matières animales
contribuant au bon fonctionnement de son organisme. On peut répondre
qu’en prairie il avale avec l’herbe, diverses bestioles, mais cette solution
un peu tirée par les cheveux ne donne pas la réponse dans le cas de régime
sec à l'écurie. Je crois qu'on peut vraisemblablement trouver la clef du
problème dans une note un peu oubliée de nos contemporains et qui est
due à Gruby et Delafond.
Ces deux savants, dont l’un fut un des maîtres de la Ne dans
un mémoire présenté à l’Académie des Sciences en 1843, décrivent des
infusoires rencontrés dans le rumen, le réseau et le cœcum de certains
animaux domestiques. Ces petits organismes y sont très nombreux et les
auteurs estiment, vu qu'on en trouve 15 à 20 dans cinq centigrammes de
matière, qu'il doit exister dans le rumen et le réseau du Mouton de 600
(®) Un explorateur polaire, Nansen je crois, dit avoir tué des Ours blancs ayant
l'estomac rempli de matières végétales. Ces animaux passent en général pour être
carnivores et ichtyophages.
La.
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c É.
js L
— 177 —
à 1,000 grammes de ces protozoaires qui meurent en arrivant dans le
feuillet et la caillette. Ils sont ensuite digérés et servent par conséquent à
la nutrition. |
Les chiffres donnés auraient évidemment besoin d’une vérification avec
des moyens plus exacls de pesée (la centrifugation des liquides de lavage
par exemple), mais il n’en reste pas moins acquis qu’une assez grande .
quanlité de matière organique animale entre de ce fait jeu le régime des
berbivores.
Ce qui vient d’être dit du Mouton ruminant peut s'appliquer au Cheval
‘dont le cæcum est riche en infusoires.
Des recherches systématiques prouveraient vraisemblablement que les
faits cités pour quelques espèces d’herbivores s'appliquent à beaucoup sinon
à toutes.
On peut même se demander si, en dehors des infusoires, des proto-
zoaires, des amibes non pathogènes par exemple, ne fournissent pas à
certains êtres végétariens une petite quantité de matériaux utiles ?
Pour en finir avec la question des Infusoires je citerai un document
très intéressant que M. Jean Buisson, étudiant en médecine, très épris de
biologie, a bien voulu m'apporter. Il s’agit d’un travail d'Edward Reichenow
paru dans Arch. für Protistendkund, Bd XLT, 1920. et disant qu'il existe dans
le gros: intestin des Gorilles et des Thonpronss libres on capturés depuis
peu, de nombreux infusoires ciliés, du genre Troglodytella, très voisin des
Ophryoscolex de la panse des ruminants. «Les jeunes sujets à la mamelle
n'en présentent pas. Au bout de quelques semaines de captivité, les
Anthropoïdes né présentent plus aucun de ces infusoires. Leur présence,
dit l’auteur, semble donc liée au régime exclusivement végétarien de leurs
hôtes auxquels ils doivent fournir la matière animale nécessaire à leur
santé.
«Cette hypothèse est confirmée par le fait que Gorilles et Chimpanzés en
caplivité s’habituent facilement à manger de la viande lorsqu'ils n’hébergent
plus d’infasoires ©. »
Au point de vue pratique, depuis longtemps j'ai recommandé aux gar-
diens de ménagerie du Muséum de donner aux Singes un peu de viande
cuile deux fois par semaine. Certains pelits Singes considèrent même les
Vers de farine comme une friandise. En résumé, il m’a paru bon de re-
metre à l’ordre du jour les idées de Gruby et Delafond sur la nécessité de
matières animales dans l’entretien des herbivores. Le fait, pour les mères,
de manger les enveloppes fœtales a probablement plus pour point de départ
1 Le vétérinaire major Wilbert et le docteur Müllet-Horsin m'affirment que
Gorilles et Chimpanzés sauvages mangent des œufs d'Oiseaux, frais ou avec fœtus,
des petits Oiseaux, des Insectes et des Mollusques. (Observations personnelles et
témoignages de chasseurs européens et indigènes.)
— 478 —
le besoin organique de produits animaux que l'instinct les poussant à
préserver les jeunes des fauves ©.
Faut-il rappeler cette banalité que tous les Mammifères peuvent être dits
carnivores exclusifs pendant une période plus ou moins longue de l’allai-
tement et que tous les Oiseaux, après leur naissance, sont entretenus
partiellement et pendant un temps variant suivant les espèces par les
reliquats du sac vitellin. À ce sujet, j'ai trouvé chez un Autruchon, né peu
vigoureux, et mort au bout de huit jours, un sac viteïin pesant 250
grammes pour un poids total de l’animal de un kilogramme. Le sac vitellin
pesait donc un quart du poids total. Beaucoup de faits intéressants concer-
nant les régimes aux diverses périodes de la vie seraient à étudier dans la
série animale.
Ainsi, chose classique, seules les femelles fécondées des Moustiques se
nourrissent du sang de l'homme et des animaux, les mâles, au contraire,
trouvent leur alimentation sur les fleurs, les fruits ; mais semblables faits,
si démonstratifs et si pleins d'intérêt qu’ils soient, ne peuvent prendre place
dans une courte note d’allure générale comme celle-ci ©.
%) Le placenta est employé en opothérapie. Il est utilisé comme galactogène
chez la femme. Okintschints a même constaté que son extrait empéche les muscles
de l'utérus de s’atrophier après l’ablation des ovaires. Les chimistes y signalent
albuminoïdes, diastases proléolytiques et autres, graisse (8,84 pour cent), lécithines,
glycogène (0,2 à { pour cent), albumoses, guanine, adénine, etc., beaucoup de
fer. I1 est certain que toutes ses propriétés ne sont pas connues.
® Au sujet des Herbi-carnivores, une note a été publiée par Mouquet dans le
Rec. de M. Vétérinaire du 15 avril-15 mai 1917. Il y est parlé, entre autres choses,
de Chèvres de Laponie mangeant des têtes de Poissons, de Chevaux d'Islande et
des Hauts Plateaux du Thibet consommant de la viande, et de Chevaux de
Turkmens recevant de la graisse de Mouton.
— 79 —
COGGIDIOSE DE LA CHÈVRE (PRÉSENTATION DE PIÈCE),
par M. Aurren Mouauer.
En 1912, époque où parut le Traité de Parasitologie des Animaux
domestiques, de Neveu-Lemaire, les cas de coccidiose caprine étaient
considérés comme rares, puisque l’auteur ne cite que deux observations
connues, celle de Marotel et celle de Martin.
Depuis, en :922, Nüller, Schürjohann et Vorbrodt (Bull. de PInstitut
Pasteur, n° 16) disent que de nombreux travaux ont paru sur la coccidie
du Mouton (Eimeria Faurei [| Moussu et Marotel]) et sur celle de la Chèvre
(E. Arloingi | Marotel |).
Quoi qu’il en soit, en clinique parisienne tout au moins, la coccidiose de
la Chèvre est jusqu’à présent assez rare, c’est ce qui m’a déterminé à vous
montrer ce fragment d’intestin grêle où des colonies coccidiennes constellent
de points blanchätres et opaques la paroi plus translucide qu'eux du tube
intestinal.
Je résumerai brièvement l’histoire du Chevreau, àgé de 4 à 5 mois,
qui m'a fourni cette pièce. Le 6 juillet 1922, le Muséum recevait un
troupeau de 3 Chèvres et 10 Chevreaux de race mambrine provenant de
Syrie. Les animaux étaient restés en quarantaine à Marseïlle durant un
certain temps. Vraisemblablement éprouvés par le voyage et ladite qua-
rantaine, ils arrivèrent à Paris en état de maigreur et les fesses salies par
de la diarrhée. Au bout de quelques jours 9 Chevreaux devaient être pris
à l’Infirmerie pour diarrhée et léger jetage blanchâtre déterminé par une
pharingo-laryngite de peu d'importance.
À ma rentrée de vacances, une douzaine de jours après, deux de ces
animaux étaient encore en traitement. L'un deux, très faible, se levait
avec difficulté, avait une marche titubante, des yeux chassieux, un peu de
jetage et le ventre un peu tombant.
La diarrée antérieure paraissait guérie. [ avait été, paraît-il, un peu des
plus malades. L'animal mourut dans la journée sans être autopsié.
Le second malade, qui a fourni les lésions à vous présentées, paraissait
sensiblement plus vigoureux que son camarade mais avait un ventre flasque
plus tombant. Mort vingt-quatre heures après le premier.
Auropsie. — Sang d’anémie très pâle. Ascite très nelle à liquide clar
n’occupant que la partie inférieure du ventre.
Estomacs à contenu normal,
— 480 —
Intestin grêle à teinte générale rosée de congestion légère (sur toute son
étendue) et présentant, à petite distance les uns des autres, des masses de
un demi-millimètre à un millimètre en moyenne de diamètre, blanchätres
et tranchant par leur opacilé sur le tissu qui les entoure. Ces masses se
détachent facilement, en partie au moins, de la muqueuse qui est lépère-
ment enflammée ; elles n'existent que dans le grêle. Le gros intestin est
indemne. Une photographie de Coccidiose caprine due à Marotel et connue
de moi permit un diagnostic qui fut confirmé par le microscope.
Les oocystes ovoïdes, pourvus ou dépourvus de leur calotte, rencontrés
dans le contenu intestinal, variaient de 21 à 35 y de longueur sur 15 à 28 y
de largeur.
Leur développement sur buvard humide a donné 4 sporocystes qu
contenant chacun deux sporozoïles.
Les plaques de la muqueuse ont montré des parasites en très Ed
nombre qui sont, d’après Nôller, Schürjohann et Vorbrodt, formés surtout
de microorgamètecytes. Je ne peux pour le moment confirmer ou infirmer
cette opinion.
Nôller, Schürjohann et Vorbrodi ont expérimentalement reproduit la
maladie chez le Mouton et la Chèvre. Parmi leurs expériences, Je cilerai
celle d’un Chevreau infesté qui fut surinfesté. Dès le quinzième jour il
expulsait des parasites et succombait au vingt-deuxième jour.
On voit que la coccidiose, surtout chez les jeunes, est chose à ne pas
népliger.
| Des mesures, au Muséum, ont été prises pour essayer d'empêcher des
réinfestations daps le troupeau qui, selon toute vraisemblance, est arrivé
de Syrie avec certains des sujets déjà malades.
— 481 —
Descrrerion p’uve Torrue-Lurx (DerMoCHELYS GORIAGEA LINNÉ)
PÊCHÉE AUPRÈS DE Brarrirz ( Bassés-Prrénées),
par M. F. Axcer.
Dans la matinée du 2° octobre dernier, six pêcheurs de Biarritz, occu-
pant deux canots de pêche actionnés par moteur, se trouvaient à 15 milles
au large, à égale distance environ de Biarritz et du cap Breton, lorsqu'ils
aperçurent un objet flottant qu'ils prirent d'abord pour une épave. Une
des barques s'étant approchée, les hommes qui la monlaient ne furent
pas peu surpris de voir qu'il s'agissait d’un animal qu'ils n'avaient jamais
rencontré, mais qu'ils reconnurent cependant pour être une Tortue énorme.
Celle-ci ne s'enfuit pas à leur approche. Les pêcheurs se mirent aussitôt en
devoir d'essayer de la piquer ou de l’accrocher avec leurs foie et engins
de pêche.
Dès le début de l'attaque, la Tortue plongea, laissant. les hommes très
étonnés de cette disparition inattendue. Ils allaient reprendre leurs occupa-
tions de pêche, lorsque l’un d'eux vit réapparaître la Tortue à environ
300 mètres du ‘point où ils se trouvaient. Convaincus, cette fois, que
lanimal ne pouvait pas plonger longtemps sans revenir à la surface, les
hommes montant les deux barques entreprirent une véritable chasse
qui dura une heure et demie, pendant laquelle chaque assaut déterminait
un nouveau plongeon. La durée de chaque plongée était au plus de deux
à trois minutes et la vitesse approximative de asie en fuite fut évaluée
à 7 ou 8 kilomètres à l'heure.
Après une heure de poursuite, des signes évidents de fatigue se mani-
festèrent chez l'animal. IL fuyait moins vite, la durée de chaque plongée
était beaucoup plus courte; la distance parcourue au-dessous de l’eau moins
grande (80 ou 100 mètres). Harcelée par les six hommes, la Tortue en
revenant à la surface soufllait violemment et, en se débattant, roulait en
quelque sorte sur elle-même, présoient AratNenent l’un ou l’autre
de ses côtés. C’est à ce moment qu’un coup de harpon l’atteignit dans le
flanc gauche.
Elle plongea à nouveau, de toute la longueur de la corde fixée au har-
pon, entraîna quelques instants le bateau lui-même, jusqu’au moment où
les hommes purent enfin l’amener auprès du bord.
Une corde fut passée, non sans difficulté, en arrière des nb anté-
rieurs, et un marin put pratiquer une ouverture entre les branches de la
— 182 —
mâchoire inférieure et y passer un autre cordage. Étant donnée l'impossibi-
lité de la hisser à bord, par suite de son poids, la Tortue fut remorquée
jusqu’à la plage de Biarritz. Pendant ce retour, l'animal, traîné par le ba-
teau , ayant la plupart du temps la tête immergée, succomba par asphyxie.
Sur la partie antérieure el supérieure de la carapace, étaient fixés, par
leur disque céphalique, deux Æcheneis remora, Poissons de la famille des
Scombridés.
MENSURATIONS, POIDS ET COLORATION.
Longueur du bout du museau à l'extrémité de la queue : 2 m. 35.
— de la carapace : 1 m. Do.
— du membre antérieur : o m. 96.
— — postérieur : o m. 50.
.— de la queue (débordant la carapace) : o m. 36.
— de la tête : o m. 31.
Largeur de la carapace : o m.90.
— de la tête : o m. 20.
Plus grande largeur du membre antérieur : o m. 35.
Envergure (membres antérieurs) : a m. 56.
Poids : 450 kilogrammes (environ).
Coloration. — Noir sur les parties supérieures de la tête, des membres
et de la queue. Carapace noire assez indistinctement marquelée de blanc.
Sur la région supérieure et médiane de la queue, une série de points
blancs. Latéralement le fond noir est marbré de gris et de blanc pur. Face
inférieure noire, largement tachée de blanc.
Osservations. — Plusieurs récits de captures faites dans les mêmes
conditions signalent une défense violente de la part de ces Chéloniens ainsi
que les grognements qu'ils émettent en se défendant. Ils cherchent à
mordre, et les battements de leurs membres antérieurs sont redoutables.
Rien de tel ne se produisit avec l'animal de Biarritz, lequel, aux dires des
pêcheurs, ne chercha pas à mordre, n’émit aucun son el ne présenta
qu'une défense relativement peu active. On peut présumer que l'animal se
trouvait, pour une cause quelconque. en état d'infériorité physiologique.
Quant aux relations de captures failes à terre au moment où les femelles
viennent y déposer leurs œufs sur le sable des rivages, elles donnent une
idée de a force et de la résistance opposées par ces animaux, un seul étant
capable d'entraîner six hommes l'empêchant de fuir au moyen de cordages.
Les connaissances biologiques concernant les Tortues-Luth sont peu
étendues. Le cas présent permet cependant de signaler un fail intéressant.
H semble établir, contrairement à lopinion admise, que ces Chéloniens
n'auraient pas la faculté de plonger longtemps; leur immersion complète
— 183 —
serait même de très courte durée, n’excédant pas quelques minutes. Plu-
sieurs récits de chasse se trouvent d'accord pour signaler cette particul rité
qui élait inconnue des auteurs de l'Herpétologie générale lorsqu'ils écri-
virent : « Toutes ont la faculté de plonger longtemps, et cela se conçoit
d’après l'étendue de leurs vastes poumons qui doivent admettre une quan-
tilé d’air suffisante pour fournir à leur sang toutes les propriétés qui ré-
sultent de l’hématose; quoique leur circulation ne soit que partielle, elle
est ici très évidemment arbitraire.» Les observations précitées indique-
raïent, au contraire, que leur circulation partielle n’est pas ici arbitraire,
mais qu'elle ne permet pas à ces animaux d'emmagasiner une quantité
d’air suffisante pour une immersion prolongée,
Au point de vue morphologique, il semble intéressant d'attirer l'attention
des naturalistes sur la longueur de la queue chez ces Tortues. Le plus
grand exemplaire des Collections du Muséum présente une queue très
courte, débordant à peine la carapace, tandis qu’un autre exemplaire,
monté, ainsi que celui dont il est question ci-dessus, possède une queue
relativement longue, puisqu'elle dépasse la carapace, en arrière, d’une
longueur représentant un peu moins du sixième de la longueur totale.
Parmi les travaux que j'ai pu consulter, aucun ne signale ces differences
de longueur. Sans aller jusqu'à envisager, faute de matériaux suffisants,
l'existence de plusieurs espèces, on peut se demander alors s’il ne s’agit
pas là d’un caractère sexuel. Quoi qu'il en soit, il paraît nécessaire de
spécifier, dans les mensurations faites sur ces animaux, la longueur de la
queue débordant la carapace, pour donner une idée exacle de leur taille.
Aïnsi, sur les deux exemplaires montés du Muséum, le plus gros (à queue
courte) n'a que a mètres de longueur totale ayec une carapace longue de
1 m. 70, tandis que l’autre (à queue longue) mesure au total a m. 30,
avec une carapace ne dépassant pas 1 m. 52.
Les auteurs ne sont pas d'accord sur le poids atteint par les plus grands
exemplaires connus, qui pèseraient, suivant les uns, jusqu'à 800 kilo-
grammes, suivant d’autres, un peu moins de 700 kilogrammes. On peut,
d’après les mensurations signalées et par comparaison, admeltre que le
second chiffre est plus conforme à la réalité.
La nourriture des Tortues-Luth se compose principalement de Mol-
lusques, Poissons, Crustacés et aussi de diverses plantes marines. Leur
habitat normal se trouve dans les régions tropicales de l'océan Pacifique,
océan Indien, océan Atlantique. À diverses époques, des captures eurent
lieu sur la côte Sud de l'Angleterre, Hollande, côtes de France de l’Atlan-
tique et de la Méditerranée, Adriatique, cap de Bonne-Espérance, côtes
des États-Unis, du Chili, du Japon, Indes. Elle est vue en loutes saisons
aux Antilles; rarement sur les côtes australienne et de Nouvelle-Zélande.
1 —
2)
Sur un nouveau Cr48E (Eumenonus PemiTi nor.
S
COMMENSAL D'UN OURSIN DE TULEAR (Mapacascar),
L"
par M. Cu. GRavier.
En explorant les récifs de coraux de la région de Tulear (Madagascar),
M. G. Petit, Préparateur au Muséum, qui est un voyageur naturaliste
laborieux et avisé, a recueilli, sur un Oursin aux très longs piquants, de
couleur violacée, deux petits Crabes, un mäle et une femelle, qui appar-
tiennent à une espèce nouvelle du genre Eumedonus M. Edwards. M. G. Petit
a noté qu'ils se liennent autour de la bouche, sur la membrane péristo-
nienne ; qu'ils y circulent, se dissimulent entre les piquants qui bordent
celte membrane; qu'ils ne semblent pas abandonner cette région, et que
leur couleur est absolument la même que celle des piquants de l'Oursin.
Ces Oursins à longs piquants d’un violet foncé se rangent très probable:
ment dans la famille des Diadematidæ ; j'ai vu de très nombreux représen-
tants de cette famille en certains points des récifs de la Côte des Somalis.
Le Crabe commensal d’un Oursin dont il est question ici ressemble à
L'Eumedonus pentugonus M. Edwards ® et à l'Eumedon convictor Bouvier et
Seurat ©? par l'absence d'épine à la jonction des bords antéro-latéraux et des
bords postéro-latéraux de la carapace.
I se distingue nettement des deux par l’échancrure plus profonde des
bords antéro-latéraux de la carapace, de sorte que chez le Crabe de Tulear,
le rostre est mieux individualisé que chez les deux autres. D'autre part, il
se sépare nettement des deux mêmes Oxyrhynques par les particularités de
sa coloration. Chez le mâle, dans la moitié postérieure de la carapace, de
chaque côté, il existe une large bande incolore qui se rapproche en avant
du plan de symétrie. Chez la femelle, en outre, tout le rostre, une large
bande sur les bords antéro-latéraux et la partie distale des pattes ambula-
toires, à partir du carpe. demeurent incolores.
I se distingue, d'autre part, de l’Eumedonus pentagonus par son rostre
entier, non émarginé. De plus, si, chez le mâle, les yeux ont une disposi-
tion semblable à celle que présente l'Eumedonus pentagonus , il n’en est pas
() A. M. Epwarps, Note sur quelques Crustacés nouveaux appartenant au
UE des Oxyrhynques (Bull. soc. Philom., 1878-79, DHesre p- 103-104,
7° série, t. 3°).
® E.-L. Bouvier et L.-G. Seurar, Eumedon convictor, Crabe tenail d'un
Oursin (C. R. Ac. Sc., 1905, t. 140, p. 629).
— 185 —
de même chez la femelle, dont les yeux sont entièrement cachés par la
carapace.
SE à l'Eumedon convictor, V’Oxyrhynque de Tulear en diffère encore :
° par sa carapace qui est lisse et presque plane; ©° par les soïes assez
oies de la face concave des doigts des pattes ambulatoires.
L' Oxyrhynque de Tulear est une espèce qui me paraît être uvelle et
que je propose d'appeler Eumedonus Petit, en l'honneur du zélé voyageur
du Muséum qui l’a découvert à Madagascar.
D'après les caractères de l’Eumedon convictor E.-L. BONE et L.-G. Seurat
et de l’Eumedonus Petit Gravier, il y a deux choses à rectifier dans la
diagnose du genre Eumedonus donnée par Alcock ( :
1° Le rostre peut n'être ni bifurqué comme chez l'Eumedonus niger
M. Edwards ®, ni même émarginé comme chez l’Eumedonus pentagonus
M. Edwards ;
2° L’épine à la jonction des bords antéro-latéraux et postéro-latéraux
peut ne pas exister; il en est ainsi chez l'Eumedonus pentagonus M. Edwards,
chez l'Eumedonus convictor E.-L. Bouvier et L.-G. Seurat et chez l'Eume-
donus Petiti Gravier.
On peut distinguer deux groupes parmi les espèces actuellement connues
d’Eumedonus :
* Celles qui ont le rostre bifurqué et une pointe plus ou moins sail-
er transversalement à fa jonction des bords antéro-atéraux et postéro-
latéraux de la carapace. Ce sont : l’'Eumedonus niger M. Edwards, l'E. zebra
Alcock , VE. oranulosa Mac Gilchrist®, VE. villosus M. Rathban © et
VE. vicinus M. Rathbun (” :
2° Celles qui ont le rostre entier ou très légèrement émarginé au sommet
et sont dépourvues d’épine à la jonction des bords antéro-latéraux et pos-
téro-latéraux de la carapace. Ce sont : l'Eumedonus pentagonus M. Edwards,
VE. convictor E. L. Bouvier et L. G. Seurat et l'E. Penti Gravier.
U) A. Arcock, Materials for a carcinological Fauna of India. N° 1. The Bra-
chyura Oxyrhyncha (Jowr. Asiat. Soc, of Bengal, vol. 64, 1895, p. 286-287).
@) À. M. Eowaros, Histoire naturelle des Crustacés, t. 1, p. 350, pl. 15, fig. 17.
6) A. Azaock, loc. cit., p. 288.
& À, G. Mac Gizcumisr, An Account of the new and some of the rarer Decapod
Crustacea obtained during the surveying season 1901-1904 (Ann. Mapaz. Natur.
Hhst, (7), vol. XV, p. 253. [lust. Investigator, Crust., part XII, 1907, pl. 57,
fig. 2,24).
6) M. J. Rarueun, Report on the Spider Crabs obtained by the F. 1. S. Endeavour
on the Coast of Queensland, N. Wales, Victoria, S. Australia and Tasmania , 1918
p. 27, pl. XIII, fig, 1
6) M. J. Rarasun, ibid. , p. 28, pl. XIII, fig. 2.
Muséum. — xxvui. 3a
— 186 —
Il est à remarquer quel'Eumedonus convictor et VE. Petiti sont commen-
saux d’Oursins qui paraissent être de la même famille, celle des Diadema-
tide. L’Eumedonus Petiti vit sur la membrane péristomienne de l’Oursin, mais
ne paraît pas le quitter, pas plus le mâle que la femelle, mais y est com-
plètement libre, d'après les observations de M. G. Petit. La femelle de
T Eumedonus convictor demeure dans la région anale de l’Oursin, dans une
poche qui s'ouvre largement au dehors et d’où elle peut facilement sortir.
Quant au mâle, il ne cohabite pas avec la femelle ; il paraït vivre à l’état de
liberté et n’est pas connu. E.-L. Bouvier et L..-G. Seurat suggèrent qu'il est
possible que l'Eumedonus pentagonus soit commensal à la façon d’un Zebrida
Adams et White ( genre voisin d'Eumedonus), qu’on a trouvé entre les pi-
quants d'un Oursin dont il a pris la coloralion. Si cette hypothèse se con-
firme, il y aurait un commensalisme croissant de l'Eumedonus pentagonus à
l’'Eumedonus convictor ; l'Eumedonus Pehti serait un stade intermédiaire et
on assisterait, dans ce genre Eumedonus, au passage de la vie libre à la vie
commensale.
— 187 —
SUR UN NOUVEAU GENRE D AMPHIPODES DE LA FAUNE FRANÇAISE,
L2
par M. Enouarn CHEVREUX.
En examinant la collection de Niphargus que M. Léver, professeur à la
Faculté des Sciences de Grenoble, a eu l'amabilité de me communiquer,
j'ai eu la surprise de rencontrer un certain nombre d'Amphipodes, diffé-
rant de beaucoup, par leurs pièces buccales, du Niphargus typique. En
particulier, les mandibules et les maxilles [ présentent, chez ces Gamma-
riens, une forme tellement anormale que j'ai cru, de prime abord, à une
monstruosité chez le spécimen disséqué. L'examen de plusieurs autres
exemplaires, possédant des pièces buccales absolument semblables, m’a
conduit à classer l'espèce dans le nouveau genre Miphargopsis.
Niphargopsis nov. gen.
Comme Mphargus, sauf les pièces buccales. Lèvre postérieure avec les
lobes externes tronqués au bord distal, lobes internes très petits. Mandi-
bules avec le bord tranchant tridenté; lame accessoire très longue, très
étroite, dépassant de beaucoup le bord tranchant, rangée d’épines en com-
prenant un nombre inusité (35), processus molaire très robuste, situé
près de la base. Maxilles [ avec une soie au lobe interne, lobe externe
énorme, avec, au bord distal, un rang de 11 épines pectinées, suivi d'un
rang de 26 épines simples, contigunës; palpe très court, 2° article dilaté
avec 6 soies. Maxilles IT avec le lobe interne beaucoup plus court que le
lobe externe et portant des soies au bord interne. Maxillipèdes avec le lobe
interne très développé.
Niphargopsis Legeri nov. sp.
Feuecce. — Longueur, 7 millim. Corps assez robuste. Plaques coxales I
à IV beaucoup plus hautes que les segments correspondants, plaques IV
échancrées en arrière, beaucoup plus hautes'que les plaques V. Plaques épi-
mérales IL et IIL prolongées en arrière, aiguës. Yeux manquants (dans lal-
cool). Antennes [ plus longues "que la moitié du corps, 1° article du pé-
doncule très robuste, un peu plus court que les 2° et 3° articles réunis,
flagellum deux fois aussi long que le pédoncule, avec 22 articles, flagellum
32.
LIEU US LÉ
‘ “
+
EL PTT LAT.—
l
2
NORRIS
— 1S$S —
accessoire biarticulé. presque aussi long que les deux premiers articles du
flagdlum principal. Antennes IT atteignant les deux tiers des antennes I,
5° article du pédoncule à peine plus court que ie 4°, flagellum avec 1° ar-
ticles. Gnathopodes I avec le carpe piriforme, propode un peu plus court
que le carpe. quadrangulaire. plus large que long. prolongé en arrière en
un Îobe qui lui donne l'aspect chéliforme. dactyle grêle. Gnathopodes II
plus grands, mais peu différents, sauf que le carpe est plus allongé et le
Niphargopsis Legeri. — pn*, gn?, gnathopodes: M, mandibule:
m°, maxille antérieure.
lobe du propode plus accentué ©. Péréiopodes IIE et IV gréles. Péréio-
podes VI et VIT subégaux , beaucoup plus longs que les péréiopedes V, ar-
ticle basal assez dilaté. avec quelques crénelures au bord postérieur. Uro-
podes IL allongés. atteignant l'extrémité des uropodes I. Uropodes IIT un
peu plus longs que l'urosome, branche interne rudimentaire n'atteignant
guère que 1/10° de la branche externe, 1° artide de cette branche 3 fois
anssi long que le pédoncule, 2° article très court, spiniforme. Telson beau-
conp plus long que large, dépassant le pédoncule des uropodes IT, fendu
sur les 3/4 de sa longeur. chaque lobe avec une ou deux épines marginales
et quatre épines distales. — Mäle inconnu.
Nappe souterraine de Grenoble.
Je suis heureux de dédier celte curieuse espèce à M. le professeur
Léger.
(1) Comparer ces gnathopodes à ceux de l'exemplaire du ? Mphargus Kochianus
de Dublin, figuré par Chilton (The subterranean Amphipoda of the Briush Isl:s.
Linn. Soc. Journal, Zoology. vol. XXVIIE, p. 150, pl. 17, fig. 2). Par ses maxilli-
pèdes et par ses gnathopodes, cet exemplaire se rapproche beaucoup ile la forme
décrite ci-dessus. Chez le véritable N. Kochianus , qui fait partie de la Faune fran-
caise, les pièces buccales sont normales.
— 189 —
LA
DescriPrion D'un Nouveau ScAPHiIbiuM DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE
| Cor. Scarainupar |,
PAR M. Juuiex AcHarp.
Scaphidiolum benitense nov. sp.
Noir brillant, avec la base des antennes flave, les pattes brun de poix et
les tarses rouge roux; élytres ornés d’une macule transversale flave roux
occupant le tiers basilaire, s'étendant de la strie suturale à la strie épipleu-
rale, avec son bord antérieur très échancré derrière l'épaule et son bord
postérieur un peu concave et perpendiculaire à la suture.
Tête pointllée, yeux grands, arrondis, peu convexes; front étroit, à
peine aussi large que le tiers du petit diamètre de l'œil, bourrelet inter-
antennaire nul. Antennes assez grèles et longues. Prothorax allongé, forte-
ment rétréci en ligne droite, sans resserrement sensible vers le quart pos
térieur, peu convexe, abaissé vers l'avant en courbe régulière continuant
celle des élytres; sillon antérieur profond, pointillé, situé près du bord
marginal; surface très finement et superficiellement pointillée. Élytres peu
convexes, couverts d’une ponctuation inordinée forte et dense, un peu plus
grosse vers le sommet dont le bord marginal est finement denticulé dans
toute son étendue; deux séries de points à peine plus gros que ceux de la
ponctuation foncière occupent le disque. Strie épipleurale marquée de pe-
tils points serrés. Épipleures ponctués. Strie suturale fine, non enfoncée,
finement ponctuée, prolongée transversalement à la base par une douzaine
de gros points jusqu’à une dépression intrahumérale à laquelle aboutissent
en outre deux séries longitudinales de trois ou quatre gros points chacune,
Dessous lisse et brillant. — Longueur : 6 millim.
Congo français : Benito.
Type 22 coll. Muséum National de Paris.
— 190 —
Les CoLÉoPTÈRES CoPROPHAGES Du GENRE PEpaRiA C4sT.,
par M. À. Boucomonr.
Grâce aux communications qui m'ont été faites obligeamment par M. le
Professeur Gillet, le British Museum, le Musée du Congo de Tervueren et
surtout par le Laboratoire d’Entomologie du Muséum National de Paris,
j'ai pu metire un peu d'ordre dans la classification de ce genre difficile
à étudier.
La difficulté vient de la pénurie des matériaux d'étude et du manque de
séries d'exemplaires. Quand on peut examiner plusieurs individus de même
provenance, on voit que l'espèce présente des variations, notamment dans
la ponctuation des intervalles des élytres et dans la granulation des côtés;
ces granules se transforment parfois en rugosités ou disparaissent. Il ne
faut donc pas donner aux caractères mentionnés par les auteurs une inter-
prélation trop absolue.
Les caraclères sexuels se rencontrent principalement dans la forme de
l’'éperon apical des tibias antérieurs qui est large chez les mâles, spatuli-
forme, obliquement tronqué, quelquefois lévèrement bifide; =. est spini-
forme chez les femelles.
J'ai intentionnellement omis dans le tableau ci-dessous deux espèces dé-
criles comme Pedaria et figurant sous ce nom au catalogue de Güllet
(Junk 1911), mais qui appartiennent au genre Sarophorus Er. ; ce sont :
S. cicatricosa Péring et S. setulosa Brancs.
TABLEAU DES ESPÈCES AFRICAINES.
1. (16). Thorax mani sur la moitié antérieure d’un tubercule ou au
moins d’une gibbosité très nette.
2. (15). Ponctuation des interstries constituée par des points ronds.
3. (4). Taïlle grande, 9-10 millim. Teinte d’un brun clair nettement
bronzé. Thorax couvert de points ombiliqués assez gros et très serrés, de-
venant graduellement plus petit jusqu’au sommet du tubercule où la ponc-
tuation est simple et très fine. Élytres à ponctuation oblique, presque rä-
peuse, serrée, non sériée, côtés sans granules. Épistome luisant à
ponctuation Le espacée que sur le reste de la tête, plus ou moins nette-
ment denté de chaque côté de l’échancrure marginale, Décrit de Sénégam-
— 91 —
bie. Sénépal (Coll. Fairmaire, Muséum National Paris, sub gibbicollis
Fairm.); Dakar (Chissadon) [Coll. Chatanay, Muséum National Paris].
Rhodesia Nord-Ouest : Mouengoua (Dollman) | Coll. British Mus. |.
tuberculgera Waterh.
h. (3). Taille inférieure à 9 millim. Élytres à ponctuation non r4-
peuse.
5. (8). Ponctuation des interstries, sauf le premier, composée de points
exceptionnellement grands : thorax à grands points plats légèrement
ovales.
6. (7). Ponctuation du thorax et des élytres plus ou moins confluente
et réticulée. Thorax armé d’un tubercule en avant et d’une épine horizon-
tale à la base s’avançant au-dessus de la région scutellaire. Intervalles des
élytres à ponctuation irrégulière, bisériée sur le tiers apical des intervalles »,
3, 6, et sur une longueur plus ou moins grande du 4°, 9° intervalle avec
une série de granules, région humérale avec 4 ou 5 granules à la base du
huitième. Noir à reflets bronzés sur les bords du thorax. Long. 8 millim.
Congo : Kundelungus (Mad. Tinant) [Mus. Congo Tervueren]|; Angola
(Coll. British Mus.). spinosa NOV. Sp.
7. (6). Ponctuation du thorax et des élytres non confluente ni réti-
culée. Thorax simplement gibbeux en avant, inerme à la base: côtés des
élytres sans granules. D’un noir terne: élytres à ponctuation irrégulière
sauf sur les intervalles 6, 7, 8 et parfois sur les 3° et 4°, ainsi que sur le
tiers apical des autres où elle est bisériée. Stries gravées à bords recti-
lignes. Voisine de criberrima mais plus grande et autrement ponctuée.
Long. 8,5 millim.
Angola : Capelongo Dongs; de Dongo au Cubango (Rohan-Chabot
1914) [Coll. Muséum National Paris]. Bull. Muséum Nat. His. Nat.
(Paris), 1922, p. 411. angolana Bouc.
8. (5). Points des élytres de grandeur normale ou petite, jamais con-
fluents ni réticulés ; thorax à points ronds.
9. (14). Forme normale en ovale allongé, convexe; dents de l’épistome
déprimées, obtuses et à peine saillantes.
10. (11). Ponctuation de la tête très grosse, surtout sur le vertex où
elle est aussi grosse que celle du sommet du thorax. Ponctuation du thorax
plus grosse que chez les autres espèces du groupe, devenant brusquement
plus fine au sommet du tubercule. Intervalles des élytres à ponctuation bi-
sériée, sauf généralement sur le premier et le cinquième et la base du
deuxième. Long. 7,5-8,5 millim. Afrique Orientale : Montagnes du
Schimba (Raffray); Aruscha, d’après Waterhouse. Mozambique, vallée
du Revoué : Andrada (Vasse 1905), vallée du Pungoué : Guengère (Vasse
— 192 —
1906), Prov. Gorongoza : Tendos du Sungoué (Vasse 1907) [ Coll. Mu-
séum National Paris); Nyassa : Mlanje (Neave 1913) { Coll. British Mus. |
— Jacksoni Waterh. armata Raffray.
11. (10). Ponctuation de la tête fine sur le front, un peu plus grosse
derrière les yeux. sur les joues et l'épistome: ponctuation du thorax grosse
ou assez yrosse , devenant progressivement plus fine sur le tubercule ou 1a
gibbosité antérieure: élytres à ponctuation bisériée sur les. intervalles 4 et
6 et sur une iongueur plus ou moins grande du 3°, parfois aussi sur
le 5°.
12. (13). Devant du thorax simplement gibbeux. ponctuation plus fine
et plus serrée, côtés des élytres avec ou sans granules. Pourrait être une va-
riété minor de Taylori. Long. 5-6,5 millim. Vieux Calabar d’après Water-
house. Haut Dahomey : Kandy (Cap. Chevalier 1913); Côte d'Ivoire
(D° Bouet 1908). Congo français, Bahr Sara : N'Jari, Nieboro (D° Keran-
del 1908), Ouest de Fort Archambault : Pays Sara, Daï (D Decorse 1 904):
Niger : Koulikoro (Chudeau); Bahr el Ghazal : M'Bokou (D° Gaïlard)
[Coll. Muséum National Paris]; Nigeria : Minna (Scott Macfie 1910)
[Coll. British Mus.]: Svudan français, Région Volta : Sikasso-Bobo-San
(A. Chevalier 1900). criberrima Waterh.
15. (12). Devant du thorax tuberculé, ponctuation grosse. Gôtés des
élyires munis de granules en série sur le neuvième intervalle et à raison
de trois ou quatre à la base du huitième. Congo : Fort Sibut (Favarel),
Fort Archambault : Ba Karé ou Boungoul (D° Decorse 1904): Oubanghi:
Fort de Possel (D° Decorse): Babr el Ghazal : Nomotina (D° Gaillard
1912) [ Coll. Muséum National Paris]: Rhodesia Nord-Ouest : Chisanga
(Doliman 1915) [ Coil. British. Mus. |. var. Decorsei nov. var.
Côtés des élytres sans granules. Long. 7-8 müllim. Afrique Orientale
anglaise, Mombaz. Lac Nyassa , d'après Waterhouse. Afrique Orientale alle-
mande : Lulanguru (Carpenter 1918) [Coll. British Mus.|, Dar es Sa-
laam, Tabora. Rhodesia Nord-Ouest : Kashitu (Dollman) [CoH. British
Mus. |. Taylori Waterh.
1%. (9). Forme ovale, courte, relativement peu convexe; épistome
armé de deux dents coniques et aiguës. Ponctuation du prothorax très
serrée, relativement fine, devenant progressivement très fine sur la gibbo-
sité antérieure, une courte ligne longitudinale lisse au sommet. Élyires à
stries caténuliformes sans granules ni points. intervalles à ponctuation non
sériée, sauf au sommet des intervalles 2, 4, 5 et sur la plus grande partie
du 6*: une série de granules sur le 9° intervalle. une autre série au bord
supérieur des épipleures, région humiérale avec trois ou quatre granules à
la base de chacun des septième et huitième intervalles. Teinte d’un brun
— 193 —
bronzé. Long. 7,5 millim. Congo belge central, prov. Maniéma : Kindu
(Burgeon) | Coll. Muséum National Paris |. ovala nov. Sp.
15. (2). Ponctuation des intervalles constituée par de petits traits lon-
gitudinaux (? bisériés, sauf sur le premier. Noir mat. Long. 8 millim. Lac
Victoria Nyanza : Ile Oukéréoué. insularis Kolbe.
16. (1). Devant du thorax sans tubercule ni gibbosité.
17. (22). Ponctuation des intervalles des élytres formée de petits traits
longitudinaux généralement bisériés ; sauf souvent sur le premier; côtés des
élytres sans granules nets.
18. (19). Pubescence du dessus noire. Ponctuation du thorax composée
de points ovales enfoncés, médiocrement grands, plus fins au milieu.
Élytres à stries gravées, non caténuliformes, à granules imperceptibles,
premier intervalle à ponctuation irrégulièrement bisériée comme les autres,
intervalles latéraux à poncluation presque granuleuse; ponctuation de
la tête lrès grosse presque semblable à celle du disque du thorax.
Long. 7 millim. Rhodesia Ouest : riv. Guando (Rohan-Chabot) { Coll. Mu-
séum National Paris |. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat. (Paris) 1922, p. 411.
Fohan Bouc.
19. (18). Pubescence du dessous rousse ou jaunâtre: points du thorax
ronds ; stries des élytres marquées de fins granules espacés.
à
20. (21.) Premier intervalle des élytres à ponctuation serrée non sé-
riée, les autres intervalles à ponctuation bisériée, sauf parfois la base des
2°et 5°. Long. 7-8 millim. Natal, Transvaal, d’après Péringuey : Cap: East
London (Ellenberger) [Coll. Muséum National Paris |.
picea Fäbr.
21. (20). Premier intervalle des élytres à ponciuation plus ou moins
nettement bisériée ; les autres, sauf la base du deuxième , à ponctuation nel-
tement bisériée; ponctuation de la tête plus grosse; thorax avec une ligne
longitudinale lisse plus ou moins nette. Long. 6-8 millim. Mozambique :
Rikatla. d’après Péringuey ; Rhodesia Ouest : Riv. Cuando (Rohan-Chabot)
[ Goll. Muséum National Paris |; Afrique Orientale allemande : Tabora.
segreois Péring.
22. (17.) Ponctuation des intervalles des élytres formée de points
ronds.
U) Cette espèce est, d’après l’auteur, très voisine de P. picea Fähr. (Sitz. Ges.
Naturf. Freunde Berlin, 1913, p. 198). Je ne connais pas cette espèce.
®) P. confurmis Péring. diffère de cette espèce par les angles de l’épistome plus
vifs, la ponctuation du thorax plus fine et plus serrée. Transvaal, Natal. Cap.
(Verreaux 1835) [ Coll. Muséum National Paris].
— 194 —
23. (24). Ponctuation des élytres râpeuse bisériée, sauf sur le pre-
mier et la première moitié du deuxième intervalle, le 9° lisse. Thorax à
ponctuation profonde, fovéiforme, coloration bronzée. Long. 7,5 millim.
D’après la description de Péringuey. Cap. Barkly West.
aspera Péring.
24. (23). Ponctuation des élytres non râpeuse. non sériée sur la ma-
jorité des intervalles , le 9° ponctué. es
25. (26). Ponctuation du thorax relativement très fine, composée de
points non ombiliqués, très serrés, de grosseur à peu près égale, seule-
ment un peu plus grands sur les côtés et à la base. Ponctuation de la tête
fine, comme celle du disque thoracique: angles de l'épistome vifs mais
obtus. Intervalles des élytres à ponctuation non sériée. sauf sur les 4° et 6°.
Long. 7 millim. Natal : Durban, d'après Péringuey: Cap (Graham) [ Coll.
British Mus.): Abyssinie : Diré Daoua ?. alternans Wat.
26. (25). Ponctuation du thorax grosse ou très grosse, composée de
points fovéiformes ou à fond plat, sur les côtés et à la base.
27. (30). Ponctuation du thorax uniformément très grosse, à peine
plus fine au milieu. Intervalle des élytres à ponctuation bisériée, sauf le
premier, la base du 2° et du 5": angles de l’épistome obtus mais vifs. Es-
pèces noires.
28. (29). Ponctuation de 1a tête exceptionnellement grosse, surlout
sur le vertex dont les points sont plus grands que ceux du disque du tho-
rav: côtés des élytres avec une série de granules sur le 9° intervalle et trois
ou quatre granules à la base du 8°. Long. 7 mülim. Zanzibar (Raffray )
(semicribrata Fairw. in lit.) [Coll. Muséum National Paris].
dentata Raff.
29. (28). Ponctuation de la tête normale, bien plus fine que celle du
thorax: ponctuation du thorax moins grosse que chez la précédente espèce:
intervalles des élytres à ponctuation plus régulièrement bisériée, le 9° avec
une série de granules très fins, souvent effacés. Long. 6-6,5 millim. Décrit
du Nyassa (?). Mozambique, Vallée du Pungoué : Guengère (Vasse 1906):
Prov. Gorongoza : Tendos du Sungoué et riv. Vunduzi (Vasse 1907)
[ Coll. Muséum National Paris]. puncticolis Waterh.
30. (27). Ponctuation du thorax non uniforme, composée de points
ombiliqués assez gros à la base et sur les côtés, devenant graduellement
simples et très fins au milieu.
® P. sobrina Péring. est très voisine de cette espèce, épistome à angles arron-
dis. 8-g millim. Cap.
— 195 —
31. (32). Noir presque mat, sans reflets métalliques. Base du thorax
sans dent ou avec une trace de dent à peine sensible. Intervalles des élytres
à ponctuation bisériée sur la moitié postérieure des 2°, 3° et 5°, les trois
quarts postérieurs du 6° et sur le 4° en entier. Angles de l’épistome vifs ©,
. arrondis ©. Long. 6 millim. Décrit du Sénépal, Sénégal : Dakar (Chissa-
don) [ Coll. Chatanay, Muséum National Paris]. Côte d'Ivoire, entre Man-
cono et Bingerville : Fort Fleury (Chevalier 1910), env. de Dimbokro
(Cap. Posth 1910), Bouaké (Cap. Le Magnen), Congo, Ouest de Fort
Archambault : Pays Sara, Daï (Decorse 1904); Moyen Chari, Est de
Niellims : Komé ou Kouom (Decorse 1904 )[ Coll. Muséum National Paris |.
niora Cast.
32. (31). Brun bronzé. Base du thorax armé d’une dent plus ou moins
développée, parfois spiniforme, s’avançant au-dessus de la suture des
élytres. Intervalles à ponctuation non sériée, sauf parfois le 4° et le 6° sur
une partie de leur longueur. Angles de l’épistome arrondis.
33. (34). Ponctuation de la têle uniformément fine, épistome mar-
qué d’une dépression fovéiforme ronde; sommet des élytres avec un petit
calus commun sur la suture. Long. 6,5 millim. Natal, Transvaal d'après
Péringuey. Rhodesia Ouest : riv. Cuando (Rohan-Chabot 1914 )[ Coll. Mu-
séum National Paris]. Natal : Durban (Bell Marley). Rhodesia Nord-Ouest :
Namwazi (Dollman) [ Coll. British Mus. ]. cylindrica Fähr.
34. (33). Épistome sans fovéole, légèrement creusé le long du bord,
luisant, à ponctuation plus grosse et plus écartée que sur le reste de la
tête; sommet des élytres sans calus. Long. 6-6,5 millim. Sénégal : Dakar.
Moyen Niger : Baraguine (Ghudeou 1909). Congo, Fort Archambault,
Boungoul ou Ba Karé (Decorse 1904), Pays Sara Daï (Decorse 1904);
Région de Zinder, Damagherim : Dungass (D' Gaïllard 1910) | Coll. Mu-
séum National Paris]. Rhodesia Nord-Ouest : Mwengwa (Dollman) | Coll.
British Mus. |. intermedia nov. sp.
— 196 —
Nouveaux Curcuzioxipes n° Arrique ( Cozéopr.),
par M. À. Husracue. à
(1° note.)
»
Ischnotrachelus micans nov. sp.
Brun, les antennes, les tibias et les tarses roux, revêtu de squamules
serrées. verles, parfois avec un léger reflet doré entremélées de squamules
d'un brun cuivreux. ;
Rostre plus long que large. légèrement conique, profondément impres-
sionné longitudinalement , l'impression finement sillonnée au milieu , limitée
de chaque côté par une carène obtuse, celle dernière séparée de 1a courte
carène latérale par un sillon : densément squamulé et muni de très courtes
soies noires, le sommet presque cénudé, pourvu seulement de quelques
squamules métalliques, brillantes. Tête convexe entre les yeux, légèrement
impressionnée transversalement en dessus devant le vertex, pourvue d'un
fin sillon médian , squamulée et sétosulée comme le rostre, les squamules
plus claires et formant un anneau clair autour des yeux ; yeux ronds, très
convexes. Antennes pubescenies : scape atteignant le milieu de l'œil ; 1% ar-
ticle du funicule un peu plus long que le 2°, le 2° plus iong que le 3°, le
7° plus long que le 6°, la massue ovale, acuminée.
Prothorax oblong , un peu plus long que large à la base, presque d'égale
largeur à ses extrémités, modérément et régulièrement arqué sur les côtés
dans le milieu, les côtés légèrement sinués devant les angles postérieurs :
convexe, légèrement impressionné transversalement en avant: couvert de
gros granules serrés, porifères dans leur centre et revêlus de squamules
concentriquement disposées. Ecusson très petit.
Élytres parallèles et du double aussi larges que le prothorax dans leur
moitié antérieure, les épaules presque rectangulaires, les stries fines et
ponctuées, les interstries larges et plans: densément squamulés et séto-
sulés; les soies arquées, très courtes, à peine soulevées, noires, les squa-
mules grandes, rondes, déprimées et ponctuées dans leur centre.
Pattes squamulées et pubescentes: fémurs inermes, les postérieurs
maeulés de brun foncé au milieu; tibias revêtus de squamules métalliques
roses , dorées, les antérieurs assez fortement arqués en dedans.
— 97 —
Dessous densément squamulé, concolore, les soies plus longues et
blanches.
Long. 7-8 millimètres.
Côte d'Ivoire : Bassam, 1909 (Bonhoure, Muséum National de Paris).
Stereorhynchus Simoni nov. sp.
Ovale, brun noir, brillant, les antennes, les tibias et les tarses ferru-
gineux, orné sur les élytres de trois bandes, l’une suturale et deux latérales
formées de squamules d’un blanc jaunâtre.
Rostre plus long que la tête, épais, lépèrement arqué ; convexe en
dessus, caréné et revêlu de fines squamules éparses de la base à l'insertion
antennaire, de là au sommet déprimé, lisse et brillant. Tête conique, plus
longue que large, éparsément pointillée et revêtue de fines squamules
er Yeux grands, oblongs, dorsaux, leur intervalle en dessus linéaire,
élevé, plus étroit que le scape antennaire à sa base. Antennes allongées,
pubescentes, d’un roux clair, la massue foncée, le scape dépassant longue-
ment l'œil en arrière, atteignant le milieu de la tête, brusquement et forte-
ment épaissi au sommet ; le 1” article du funicule allongé, plus long que
les deux suivants ensemble, épaissi au sommet, le 2° plus du doublé aussi
long que large, les suivants graduellement plus courts, les 6° et 7° globu-
leux, la massue oblongue, peu épaisse, aussi longue que les 4 articles pré-
cédents réunis.
Prothorax du double aussi derge que long, les côlés assez een
arqués, plus fortement en arrière qu’en avant, la base presque deux fois
aussi large que le bord antérieur ; très convexe, marqué d’une fine
ligne transversale derrière le bord antérieur et d'une étroite, courte
fovéole devant le milieu de la base, sa ponctuation médiocre et très espacée
sur le disque, plus serrée sur les côtés, revêlu de squamules d’un blanc
jaunâtre, s'enlevant facilement, tapissant les points, par suite éparses au
milieu, serrées sur les bords. Ecusson petit, incliné, squamulé.
Elytres ovales, beaucoup plus larges que le prothorax, assez fortement
arqués sur les côtés ; très convexes, les stries formées de gros points
arrondis et serrés , les interstries de la largeur des stries, convexes, lisses ;
revêlus de sr séliformes très éparses, ornés d’une bande suturale,
d’une autre bande de largeur variable, couvrant habituellement les inter-
stries 6 et 7, et le plus. souvent d'une marginale, ces ‘bandes formées de
squamules très serrées, lancéolées.
Pattes assez élancées ; fémurs éparsement ponclués el squamulés, assez
épais ; tibias droits squamulés et pubescents; tarses pubescents, le 1° ar-
ticle rectangulaire, plus long que large, le 2° triangulaire et moilié aussi
— 198 —
large que le 1”, le 3° faiblement transversal, aussi large que le 1, arrondi
sur les côtés ; ongles noirâtres.
Dessous revêtu de squamules concolores, peu serrées.
Long. 3-3,2 millimètres.
Afrique australe : Vryburg, 1893 (E. Simon, Muséum National de
Paris).
Cylas æneus nov. sp.
Noir, les élytres très brillants à reflet lévèrement cuivreux, leur ponc-
tuation assez forte, chaque point muni d’une excessivement courte soie
squamuleuse, la base des antennes, celle des fémurs, les tibias et les tarses
rougetres, les ongles foncés.
Rostre de la longueur du prothorax, moins épais que les fémurs anté-
rieurs ; C' graduellement élargi de la base à l'insertion antennaire, en ce
point légèrement échancré et obtusément denté de chaque côté, de là au
sommet plus large et ses côtés parallèles, brièvement sillonné en dessus,
vers l'insertion antennaire, éparsément ponctué-sétosulé à la base, poin-
tilé et peu brillant au sommet; ©, un peu plus long, très droit, cylin-
drique, très peu élargi vers l'insertion antennaire, lisse, très brillant,
glabre, en dessus à LATE très fin et très épars, latéralement devant les
yeux, mat, chagriné, à points allongés, peu profonds, subconfluents
longitudinalement.
Tête conique, lisse et peu brillante en arrière, mate et chagrinée en
avant, le sillon interoculaire profond, s’élargissant en arrière, sa largeur
en avant moindre que celle du funicule.
Antennes rougeätres, massue exceptée ; d'articles du funicule serrés ,
Lransversaux, le scape aussi long que les deux premiers articles ensemble,
la massue cylindrique, densément pubescente de gris et presque trois fois
aussi longue que le scape et le funicule réunis; © plus longues et plus
grêles, le scape ovoïde et peu plus long que le 1° article du funicule, le
2° article subconique, plus long et moins épais que le 1°, les suivants
faiblement coniques, serrés et tous au moins aussi longs que larges, la
massue densément pubescente, subcylindrique, un peu épaissi vers le
sommet, à peine aussi longue que le funicule.
Prothorax beaucoup plus long que large, rétréci à la base sur le tiers
de sa longueur, cette partie pas plus large que la tête derrière les yeux,
cylindrique, son sillon antérieur peu marqué en dessus mais formant de
chaque côté une dépression plus profonde, cette même partie basale pour-
vue devant la base de deux sillons fins au mäieu, plus profonds et arqués
en avant sur les côlés ; la partie élargie faiblement arquée sur les côtés,
légèrement sillonnée transversalement derrière le bord antérieur ; finement
chagriné, peu brillant, la ponctuation fine et espacée sur le disque, un
peu plus forte et un peu plus serrée sur les côtés ; glabre.
— 199 —
* Élytres deux fois aussi larges et un peu plus double’ aussi longs que le
prothorax, les côtés subparallèles jusqu'au tiers postérieur, les épaules
assez élevées, impressionnés sous le calus antéapical qui est assez marqué
et arrondi ; lisses, polis entre les points, très brillants.
Fémurs pédonculés, éparsément ponctués-sélosulés ; tibias postérieurs
légèrement arqués chez la Q.
Long. 5,5-6 millimètres.
Congo français : Bas Chari, Fort Lamy, 1904 (J. Decorse), types ©, ©.
Congo belge central : Kindu, prov. de Maniéma, 1917 (L. Burgeon).
Abyssinie : mission de Bonchamps, 1899 (Muséum National de Paris).
Var. Élytres à reflet bleuâtre. Bas Chari, Fort Lamy.
Espèce voisine de femoralis Faust, dont elle se distingue aisément par la
ponctuation de ses élytres et la longueur de son rostre.
Apion congolanum nov. Sp.
Forme d'A. Burgeoni. D’un noir brun, revêtu d’une pubescence squa-
muleuse grise, assez longue , couchée, alignée sur deux rangs sur les inter-
_stries des élytres.
Rostre aussi long (©) ou un peu plus court (G°) que la tête et le pro-
thorax, épais, modérément arqué, faiblement rétréci en avant, muni d’un
sillon antéoculaire ponctué, densément pointillé-ruguleux et squamulé à la
base, lisse, brillant éparsément pointillé et glabre en avant. Tête densé-
. ment ponctuée, le vertex lisse, imponctué, brillant, le front plus étroit que
la base du rostre, légèrement impressionné, mat, pointillé; yeux grands,
peu convexes, ciliés de cendré.
Antennes courtes, d’un brun de poix, leur pubescence courte et
hérissée, insérées vers le quart basal du rostre ; pour le reste analogues à
celles de Burgeoni.
Prothorax aussi long (Q@) ou un peu moins long (G') que large, peu
rétréci en avant, brièvement contracté à la base, plus largement et plus
profondément derrière le bord antérieur, les côtés peu arqués dans leur
milieu, la base bisinuée et finement rebordée, le bord antérieur légère-
ment relevé; convexe, pourvu d’une fossette antéscutellaire étroite et pro-
fonde, à ponctuation assez serrée, mais peu profonde, les intervalles des
points finements chagrinés; mat, la pubescence fine et couchée. Ecusson
_glabre, ruguleux, impressionné longitudinalement.
Elytres du double de la largeur du prothorax, les épaules subrectangu-
laires, brièvement arrondies, les côtés faiblement élargis-arqués jusqu’au
milieu, le calus huméral assez élevé, rugueux, squamulé; convexes, la
LL
TM COST TT EE SR NS ST ee
— 500 —
déclivité postérieure forte et arquée: fortement striés-ponctués, les points
des stries pourvus au fond d'un poil court. les interstries à peine du
double aussi larges que les stries, faiblement convexes, assez fortement
sculptés, munis chacun de deux rangs de poils squamuleux couchés se
recouvrant en partie.
Pattes assez robustes. ponctuées et sétosulées, les soies squamuleuses
courtes et couchées; tibias droits, bruns de poix ou d’un rougeätre foncé:
iarses assez grêles. le 1“ article plus long que le »*: ongles dentés.
Dessous à pubescence analogue à celle‘ du dessus.
Long. 2-9°,2 millimètres.
Congo belge central, Kindu dans la province de Maniéma, 1917 (L. Bur-
geon ).
Cette espèce voisine de À. Burgeoni s'en distingue aisément par les
élytres concolores. le rostre différent, la pubescence plus longue et bien
distincte. etc.
Apion Burgeoni noy. Sp.
Oblong, noir, les élytres teintés de bleu verdätre foncé, peu brillant, la
pubescence squamuleuse, grise, très courle, éparse, peu apparente.
Rostre à peine plus long que le prothorax, épais, aussi épais que les
fémurs antérieurs, assez fortement arqué. sa courbure dorsale continuant
celle de la tête, faiblement rétréci en avant à partir de l'insertion anten-
naire, muni devant l'œil d'un sillon latéral ponctué prolongé en s’affaiblis-
sant presque jusqu'au sommet; à poneluation forte, serrée. ruguleuse, un
peu plus fine et un peu moins serrée en avant. Tête presque aussi longae
que large, le vertex imponciué, lisse, le front moitié aussi large que la
base du rostre, légèrement déprimé, grossièrement ponctué, ses sillons
obsolètes. Yeux grands, non saïllanis, entourés de cils squamuleux très
courts. '
Antennes courtes. faiblement pubescentes, insérées vers le quart basal
du rostre, leur distance à la base moindre que le diamètre d'un œil: scape
court et épais ; 1“ article du funicule aussi épais que le scape, à peine une
fois et demie aussi long que large. le 2° subconique an peu plus court et
un peu moins épais que le 1‘, les suivants serrés, courts, devenant pro-
gressivement plus larges. la massue courte. ovale. acuminée au sommet.
Prothorax aussi long que large à la base, modérément rétréci en avant,
brièvement contracté devant la base, plus largement et plus profondément
derrière le bord antérieur. les côtés arrondis au milieu, ia base bisinuée
et finement rebordée, le bord antérieur légèrement relevé: assez convexe,
pourvu d'une fovéole antéscutellaire étroite et profonde, à ponctuation
espacée, les points assez grands mais peu profonds donnant naissance cha-
(M
— 501 —
‘éun à une très courte soie squamuleuse blanche, brillante, tapissant le
fond des points, les intervalles entre les points finement et densément cha-
grinés; mat. Écusson en demi-ovale, chagriné, impressionné au milieu.
Élytres oblongs, presque une fois et demie aussi larges et trois fois
aussi longs que le prothorax, séparément et lévèrement arrondis à la base,
les épaules obtusément arrondies, les côtés modérément arqués-dilatés
* jusqu'au milieu , assez fortement rétrécis en arrière; convexes, la courbure
dorsale forte, son point le plus élevé au milieu, la déclivité postérieure et
arquée, le calus huméral peu élevé et ruguleux; stries fortes, caténulées ;
interstries plus larges que les stries, plans, transversalement ridés-coria-
cés, munis chacun d’un ou deux rangs de soies squamuleuses excessive-
ment courtes, peu visibles. i
Pattes robustes, ponctuées, sétosulées, fémurs sublinéaires ; tibias re
graduellement et faiblement élargis; tarses robustes et courts; ongles
dentés à la base.
Dessous à ponctuation assez profonde, espacée, chaque point émettant
une courte soie squamuleuse blanche bien apparente.
Long. 2,5—3 millimètres.
Congo belge central : prov. de Maniéma, Kindu, 1917 (L. Béoeon).
-. Pentarthrum congoanus nov. sp.
Allongé, brun testacé, brillant.
Rostre assez épais, cylindrique, un peu plus long que la tête. presque
droit, brillant, pointillé. Tête lévèrement conique, presque aussi longue
que large, convexe. ponctuée en avant comme la base du rostre, le verlex
disse et imponctué. Yeux assez grands et ‘presque plans. Antennes insérées
vers le quart basal du rostre, courtes et glabres: scape atteignant le mi-
Leu de l’œil; funicule de 5 articles, le 1° conique, plus gros et du double
aussi long que le 2°, les suivants transversaux et serrés, la massue courte,
ovale.
Prothorax un peu plus long que large à la base, peu rétréci en avant, sa
plus grande largeur un peu avant la base, les côtés rectilignes , ses angles
postérieurs brièvement arrondis, ses extrémités rectilignes; convexe, muni
derrière le bord antérieur d’un fin sillon transversal, ponctué et noirâtre,
la portion comprise entre ce sillon et le sommet imponctuée, lisse, bril-
Jante, le reste du disque couvert de points arrondis et séparés par des
intervalles aussi grands que les points, lisses, la ponctuation plus serrée sur
les côtés, la base très finement rebordée. Écusson punctiforme.
Élytres cylindriques, aussi larges et une fois el demie aussi longs que le
prothorax, rétrécis dans leur tiers apical, arrondis ensemble au sommet ;
convexes, la déclivité postérieure forte et arquée; striés, les points des stries
serrés et aussi forts que ceux du prothorax, la strie marginale fortement
Muséum. — xxvini. 33
— 502 —
creusée et sinuée, la précédente très raccourcie, les interstries plus étroits
que les stries, légèrement convexes, lisses ou pourvus seulement de
quelques points très fins et très espacés sur le disque, mais distinciement
ponciués et en outre les externes très finement räpeux-denticulés vers le
sommet, la suture munie sur toute sa longueur d’un rang de points
serrés ; glabres sur le disque, à pubescence très fine et très courte vers le
sommet, la marge apicale sensiblement explanée.
Pattes courtes, brillantes ; fémurs éparsément pointillés et glabres ; tibias
droits assez élargis de la base au sommet, pourvus d'un onglet apical
externe robuste et recourbé, les quatre postérieurs à pubescence très fine
et espacée sur leur tranche interne, les antérieurs chez le G' munis d’une
courte dent apicale interne et d’une brosse de poils dorés sur leur tranche
interne; tarses très étroits, courts, l’onychium aussi long que les 3 articles
précédents réunis, le 3° article entier, les ongles libres, divariqués.
Dessous à ponctuation peu serrée sur le métasternum, plus espacée sur
les premiers segments ventraux, plus grosse et serrée sur le segment anal.
Long. 2,6-3 millimètres.
Congo français : Loango, forêt de Mayumbé, 1911 (Vadon, Muséum
National de Paris).
4
Chærorrhinus abyssinicus nov. Sp.
Allongé, d’un noir brun, mat, les pattes et les antennes ferrugineuses.
Rostre graduellement rétréci de la base à l'insertion antennaire et de là
élargi jusqu'au sommet, plus court que le prothorax, presque droit, con-
vexe en dessus, mat et à ponctuation serrée à la base, brillant et à ponc-
tuation espacée en avant; scrobe fovéiforme, prolongé en avant presque
jusqu’à la bouche, en arrière par un fin sillon remontant au-dessus de
l'œil. Tête conique, aussi longue que large, le vertex très convexe, alutacé,
à pointillé très fin et très épars, un peu brillant, séparé du front par une
fine ligne enfoncée transversale, le front un peu déprimé, très densément
ponctué; yeux latéraux, petits, ronds et un peu saillants. Antennes insérées
vers le tiers basal du rostre, assez fines, pubescentes; scape droit dépas-
sant longuement le bord postérieur de l'œil; funicule de 5 articles, le 1°
plus gros et un peu plus long que le °°, celui-ci conique, les 4° et 5° glo-
buleux, la massue ovale, courte.
Prothorax plus long que large, rétréci en avant, les côtés peu arqués,
sa plus grande largeur vers le tiers postérieur, les angles postérieurs
largement arrondis, la base très légèrement arquée; fortement étranglé
en avant; peu convexe, marqué d’une forte impression médiane, oblongue,
rétrécie à ses extrémités, n’atteignant ni la base ni ‘étranglement antérieur ;
mat, ponctué-ruguleux, le bord antérieur roussâätre. Ecusson rond, punc-
tiforme.
— 503 —
Élytres plus larges et deux fois aussi longs que le prothorax, faible-
ment élargis jusqu'au tiers postérieur, médiocrement rétrécis en arrière,
arrondis ensemble au sommet, les épaules un peu obliques et léèrement
arrondies; peu convexes, fortement striés-ponctués, les points des stries
arrondis et très serrés, les interstries de la largeur des stries, un peu con-
vexes, plus larges et plus convexes vers le sommet, finement rugueux,
mats, la suture roussâtre, élargie et un peu déhiscente au sommet. Pattes
assez grêles, finement ponctuées et pubescentes ; fémurs peu épais; tibias
droits, armés d’un petit onglet apical externe; tarses étroits et courts.
Dessous à ponctuation superficielle et espacée. Dessus et dessous revêtus
de squamules à sétiformes grises, extrêmement courtes visibles seulement
à un fort grossissement.
Long. 2,8-3,1 millimètres.
Abyssinie : Tigré (Schimper 1850, Muséum National de Paris).
33.
— 501 —
Sur peux Leprocauzus (Coz£oprÈres HETÉROMERES),
par M. Pic,
CorrEesPonpant pu Muséuw.
LeprocauLus Dirrormis Pic.
Habitat : Tonkin : Chapa, 1200 m. d’alt. (coll. Chatanay, au Muséum
National de Paris). Aussi dans ma collection.
Le L. difformis a élé décrit en 1922 (Mél. exotico-entom., 37, p. 28),
originaire du Laos et placé, à tort, dans le genre Strongylium Kirby. Cette
espèce rentre dans le sous-genre Pseudocælophus Pic, caractérisé par le
prothorax muni latéralement d’une carène sinuée, coudée postérieurement
et flanquée d’un sillon interne.
Leprocaulus particularis nov. Sp.
Parum elongatus, piceus, submetallicus, membris rufis ; thorace antice fere
lævi, postice punctato et plicato; trisulcato ; elytris pro parte carinato—tubercu-
latis, intervallis foveolatis.
Un peu allongé, couleur de poix avec les élytres à reflets métalliques.
membres roux. Tête presque lisse, munie, derrière l’épistome, d’un sillon
arqué; prothorax un peu plus long que large, rétréci en arrière, presque
lisse antérieurement et sur les côtés, seulement finement et éparsément
ponctué en dessus. ponctué grossièrement avec quelques plis en arrière et
trois sillons, le médian long, les autres courts, côtés du prothorax, en
arrière, profondément creusés; élytres plus larges que le prothorax, assez
longs, atténués à l'extrémité, ayant des rangées de fovéoles ou d'impres-
sions internes et des côtes tuberculées avec les intervalles fovéolés; cuisses
OBS
très claviformes, tibias antérieurs et intermédiaires peu arqués, postérieurs
subsinués. — Long. 12-13 millimètres.
Habitat : Tonkin, Chapa (coll. Chatanay, in Muséum National de Paris).
Espèce très distincte par la sculpture particulière de son prothorax,
celui-ci élant presque lisse en avant et sur les côtés, irrégulièrement
ponctué et plissé sur la base, avec trois sillons discaux.
— 506 —
NoTE SUR QUELQUES SILPHIDES DES COLLECTIONS DU MusEux,
par M. G. PorTEviN.
Les Silpha du groupe carinata-perforata sont remarquables dans le
genre par les dimensions du 8° article des antennes. Il est ici soit sensi-
blement plus long que les 9° et 10°, soit visiblement plus large (©); la
première forme appartient à S. carinata, la seconde à perforata et aux
espèces sud-africaines de ce groupe. Quant à S. bilineata Reït. qui est évi-
demment très proche parent de ceux-ci, je n’ai jamais eu si de
l'observer et ne puis le situer convenablement.
Les espèces sud-africaines dont je viens de parler sont jusqu'ici au
nombre de deux : S. punctulaia Ol., qui remonte jusqu’en Abyssinie, et
S. capicola Pering., décrit de la colonie du Cap. Voici la description d’une
troisième espèce, également du Cap et confondue jusqu’à présent avec les
deux autres.
S. Peringueyi nov. sp.
Atra, opaca, parum convexæa, oblongo-elongata. Caput minute et dense punc-
tatum, fronte haud foveolata. Pronotum parum transversum, antice modice
angustatum, ad latera sat grosse et densissime punctatum, disco minute sed
visibiliter punctato. Élytra oblonga, ad apicem fere angulatim conjuncta, tribus
costis carinahs, mitidis, media longiori, mumta; intervallis minute et remote
granulato-punciatis. Subtus ninida, epipleuris in medio sparsim punctats.
Longueur, 21 à 24 millimètres.
Cafrerie (coll. Chevrolat). Le Cap (Reynaud 1829).
Ressemble comme sculpture à S. punctulata O1., mais ïl est bien plus
allongé, les intervalles élytraux sont mats et leur ponctuation est fine et
écartée; les élytres se réunissent presque en ogive: tandis que chez S. punc-
tulata, plus convexe et plus arrondi, les intervalles sont brillants avec une
grosse ponctuation serrée et les élytres se réunissent en courbe un peu
() La massue des Silpha étant comprimée latéralement, ïl convient de spécifier
que ces caractères doivent être vérifiés en examinant l'antenne sur sa face la plus
large.
—— 507 —
plate. S. Peringueyi est encore plus différent de capicola Pér. ©), lequel a à
peu près la forme de punctulata mais est mat et plus déprimé, avec les
côtes élytrales peu saillantes et l'extrémité des élytres arrondie séparément.
S. Peringueyi se distingue en outre des deux autres par son pronotum évi-
demment ponctué sur le disque.
Necrodes littoralis L. a été maintes fois signalé de diverses régions de
l’Asie Centrale et même au Japon. Je crois qu'il y a là une erreur et que
l'espèce asiatique est distincte de nolre espèce européenne. Voici sa des-
criplion.
N. asiaticus nov. sp-
e
N. dittorali L. simillimus, pronoto in femina postice magis recte truncato,
marginibus prothoracis punctis grossis inæqualibus magis numerosis mu-
milis, punctaturaque elytrorum magis distincta, præsertim divergens.
Long. 18 à 24 millimètres.
Perse (J. de Morgan), Mou Pin (A. David), Japon (J. Harmand). Col-
lection du Muséum. — Himalaya : Kulu. — Altaï Central. — Japon :
Kioto. Ma collection.
Cette espèce se distingue surtout de N. lttoralis par la ponctuation des
élytres formée de pelits points serrés mais bien distincts, tandis que chez
l’espèce européenne cette ponctuation est subruguleuse et forme un fond
finement chagriné. En outre tous les intervalles présentent de petiles gra-
nulations saillantes éparses qui chez N. httoralis n’exisient que sur l'inter-
valle latéral.
Je profite de l’occasion pour indiquer une nouvelle coupe générique
dans les Silphides de ce groupe. N. htiorals, en effet, est très distinct par
de nombreux caractères importants, des autres espèces rangées dans le
genre Necrodes. Le tableau suivant permettra de mieux saisir ces différences :
1. Elytres de la ® nettement prolongés en arrière de façon à recouvrir
l'abdomen. Fémurs antérieurs du ° avec une échancrure munie
d’une dent aiguë; les postérieurs avec une grande dent au bord in-
. . D ô
terne de l’échancrure apicale; tibias postérieurs du G' avec l’arête
antérieure interne dilatée anguleusement, leur angle apical interne
non prolongé; trochanters postérieurs nettement échancrés au bout,
0) Un exemplaire de S. capicola Pér. existe dans la collection Grouvelle. La
collection Bedel, également au Muséum, en renferme deux étiquetés punctu-
lata OI.
— 508 —
| D
leur angle interne en dent plus ou moins courbée. Elytres avec des
côtes larges, larses intermédiaires du G' simplement épaissis.
Protonecrodes NOV. GEN.
2, Élytres de la ® formant à l’apex un angle lévèrement obtus en arrière.
Fémurs antérieurs du G' sans dent en dessous; les postérieurs avec
plusieurs épines inégales au bord de l’échancrure anté-apicale; tibias
postérieurs du d'avec l’arête antérieure interne toujcurs simple, leur
angle apical interne prolongé en pointe un peu courbée; trochanters
postérieurs fusiformes , appliqués contre le fémur, nullement saillants
à l'extrémité. Elytres à côtes fines. Tarses intermédiaires du S dilatés
comme les antérieurs. Necrodes LEacu.
Ce dernier nom ayant été créé pour Silpha litioralis L. doit s'appliquer à
celte espèce et à N. asiaticus. Le nouveau genre comprendra N. surina-
mensis Fab., N. nigricornis Har. et N. brevicollis Arrow.
— 509 —
DEscriPrIONS D’ANTHOMYIDES NOUVEAUX,
par M. ze D' J. Vicceneuve.
1. Phaonia amicula nov. sp., S'Q.
Espèce entièrement cendrée dont le thorax porte 4 bandes noires dis-
tinctes et l'abdomen une étroite bande médio-dorsale chez le mâle, plus
large et indécise chez la femelle: clypéus assez court, à antennes noires
dont le chète long porte seulement de très courts cils. Yeux à forte pilosité
blanche, cohérents chez le mâle. Tête blanchâtre, une tache blanche au-
dessus des antennes; palpes noirâtres, notablement dilatés chez la femelle.
Ailes d’un gris hyalin, à épine costale assez courte: les nervures III et IV
divergentes à leur extrémité, la petite nervure transverse située sous la ter-
minaison de la nervure I, la transverse postérieure droite, aussi longue
que sa distance à la petite transverse; ces 2 transverses plus foncées que
les autres nervures, comme étroitement ombrées. Cuillerons lévèrement
jaunissants ; balanciers testacés, à massue brunätre. Pattes noires à pelotes
d’un blanc sale, assez longues chez le mâle.
Soies ocellaires très longues; la paire antérieure des soies frontales plus
longue et plus forte que les autres; front de la femelle sans petites soies
croisées. Thorax ayant 1-2 paires irrégulières de soies acrosticales au-devant
de la suture, 3 ou 4 soies dorsocentrales, 1 4 2 soies sternopleurales, la.
soie préalaire (pra) presque aussi développée que la première soie dorso-
centrale. Abdomen présentant, sur les segments IT et IV, une rangée de
soies discales plus ou moins régulière.
Pattes : tibias antérieurs sans (G') ou avec (®) une soie médiane; tibias
intermédiaires avec 4 soies inégales sur un rang; tibias postérieurs mon-
trant chez le G': a soies au côté antéro-externe, 3 soïes au côté postéro-
externe, une courte villosité sur le bord postérieur mêlée, vers le tiers
supérieur, de 2-3 longues soies molles et une longue soie raide au quart
inférieur; chez la ©, la villosité du bord postérieur manque, comme c’est.
la règle, et, au tiers supérieur, il n’y a qu'une soie assez longue surmontée
d'une courte. Quant aux fémurs correspondants, ils ont, en dessous, des
soies peu fortes du côté interne et, du côté externe, des soies développées
seulement dans la moitié distale. Taille : 7 millimètres. .
— 510 —
Un mâle provenant d'Arras (24 avril) et une femelle prise à Ram-
bouïllet, le 4 mai 1917, par M. Séguy.
2. Mydæa Pandellei nom. nov. pro depuncta Pand. nec Fall.
Cetté espèce est voisine de Mydeæa flagripes Rond. apud Stein. Le thorax
porte A soies dorsocentrales. Le &, déjà distinct par la conformation de
l'armature génitale, par la saïllie du 5° sternite abdominal ornée, de chaque
côté du bord inférieur, d'une longue soie antérieure suivie de quelques
soies moindres, a des tibias postérieurs nantis seulement de 2 petites soies
antéro-externes et de 2 soies postéro-externes ordinaires, sans la pilosité
développée et les longues soies postérieures qui caractérisent le G' de
M. flagripes.
3. Limnophora spininervis nov. sp. C.
Espèce allongée, d’un noir mat sur le thorax et le scutellum, cendrée
sur l'abdomen qui est uv peu déprimé, noirâtre sur le segment 1, marqué
de 2 larges taches triangulaires et fusionnées en arrière sur les segments IL.
et III, d’une grande tache médiane sur le segment IV. Ailes entièrement.
brunâtres, à nervures foncées: pas d'épine costale mais la nervure II
plantée à sa partie moyenne de 3-4 cils robustes, caractéristiques: nerv.
transverse postérieure presque droite, un peu moindre que sa distance à
la petite transverse; cuillerons blanchâtres, l'inférieur bordé de brun: ba-
lanciers testacés à massue assombrie. Pattes longues: tarses grêles à pelotes
blanches. |
Tête noirâtre à reflet blanc discret. Palpes développés, noirs. Yeux avec.
quelques poïls courts; orbites sombres à peu près jointes. Antennes noires
plus courtes que le clypéus , à chète orné de cils assez courts.
Chétotaxie : Thorax ayant 4 soies dorsocentrales; 11 soïes sterno-
pleurales: pas de soies acrosticales présuturales différenciées. Abdomen :
les segments IT, IT et IV ont, outre les soies marginales piliformes, une
rangée complète de soies discales bien accusée sur les 2 derniers segments,
débile sur le segment 1]. Fémurs postérieurs n'ayant, en dessous, que
4-5 longues soies distales sur le bord externe. 1 soie médiane fine aux tibias
antérieurs: 2 postérieures aux libias intermédiaires; 2 soies au côté antéro-
externe, 2 au côté postéro-externe et 2 postérieures, aux tibias postérieurs.
Taille : 6—7 millimètres.
Col du Lautaret (Hautes-Alpes) : un G' pris en juillet, dans ma col-
lection.
— 511 —
h. Limnophora ocularia nov. sp. S.
Espèce ramassée, ovalaire, noirâtre sur le thorax et le scutellum. La
partie antérieure du thorax poudrée de oris à léger reflet blanchätre laisse
voir la naissance d’une ligne médiane noire ; l'abdomen est couvert du même
gris et porte sur les segments I, IL et IIT 2 larges taches noires en trapèze
et distantes, le segment IV n’a qu’une tache médiane. Ailes claires, sans
épine coslale, à nervures nues, les nervures IIT et IV à peine divergentes,
la transverse postérieure droite de même longueur que sa distance à la
petite transverse; cuillerons blanchâtres, balanciers jaunes. Pattes noires,
à pelotes blanches minuscules.
La tête se fait remarquer par le développement des yeux qui sont pubes-
cents et longuement joints sur le front, ce dernier un peu saillant; orbites
el gènes nr blanches; clypéus court; les antennes, à chète nu, sont
larges et légèrement raccourcies au-dessus de la bouche, laquelle est en
retrait sur le front. Palpes robustes, renflés au bout en baguette de tam-
bour, noirs.
Chétotaxie : Thorax ayant 4 soies dorsocentrales; 14-1 $soies sterno-
pleurales, une paire d’acrosticales présuturales, grêles, situées en arrière
de poils devenant de plus en plus longs. Abdomen hérissé d’une pilosité
serrée, à demi érigée; le 5° sternite saillant et densément bordé de poils
raides.
Pattes antérieures : 1—2 soies fines médianes aux tibias; paltes intermé-
diaires ; fémurs présentant, en dessous, dans la moitié basale, une rangée
postérieure de longues soies: tibias avec 3 fortes soies postérieures assez
voisines; palles postérieures : fémurs ayant, sur le bord inféro-externe,
une rangée de longues soies décroissant dans la moitié basale; tibias avec
2—3 soies antéro-externes, 3—4 soies postéro-externes et 2 soies posté-
rieures. Taille : 5 millimètres.
Col du Lautaret : un mâle pris en juillet, dans ma collection.
5. Prosalpia rambolitensis nov. sp. C9.
Apparüent au groupe des Prosalpia dont les femelles n’ont pas les tarses
antérieurs dilatés mais ont ces tarses simples. Ringdahl a, en effet, donné
une extension plus grande au genre Prosalpia (Neue skandinavische Dip-
teren, Entom. Tidskrift, Häft T, p. 32-38, 1920) et l’on pourrait donner
le nom de Paraprosalpia nov. subgen. aux espèces dont les femelles ont les
tarses antérieurs simples. L'opinion de Ringdahl paraît bien justifiée par les
affinités non douteuses et naturelles qui relient entre elles toutes ces espèces
et c'était également sans hésitation que j'avais considéré comme un Pros-
— 12 —
alpia, et même confondu avec P. conifrons Zett., la nouvelle espèce en
question : le mâle a les lobes du 5° sternite abdominal saïllants sous le
ventre sous forme de lames rectangulaires chitinées, d’un noir brillant,
dont le bord inférieur a une ciliation fine et très courte et porte, au niveau
de l'angle postérieur, une saillie mousse tournée en bas et par conséquent
bien visible de profil: le bord postérieur présente parmi quelques courtes
soies fines une plus longue soie dirigée en arrière et incurvée. L'abdomen
est presque cylindrique et les tibias postérieurs ont une très longue soie
raide préapicale située dorsalement entre la ligne des soies postérieures et
la ligne des soies postéro-externes.
D'après Siein et Ringdahl, P. conifrons Zett. a l'aile nantie d’une longue
épine costale , les gènes sont plus larges que l'antenne, les segments abdo-
minaux sont bordés de noir. Zettersiedt dit enfin : appendicibus ventralibus
bidentaiis, tous caractères qui ne conviennent pas à P. ramboktensis, lequel
se rapproche plutôt de P. dentiventris Ringd. Voici sa description :
S. D'un brun cendré. Yeux se touchant presque par leurs orbites
étroites et blanches. Front peu saïllant , beaucoup plus long que le clypéus,
qui est court et couvert entièrement par les antennes, celles-ci à chète à
peine pubescent. Bouche encore moins saillante que le front: gênes blan-
ches n'ayant pas la largeur de l'antenne: trompe d’un noir brillant:
palpes noirätres, un peu épaisses. Scutellum et thorax noirâtres. ce dernier
à léger reflet gris où l'on distingue assez nettement une bande noire mé-
diane, les latérales, plus larges, restant indécises. Abdomen cendré,
marqué d'une étroite bande noire médio-dorsale interrompue aux incisures ;
hypopyge noirätre. Pattes noires. Aïles grises, à base noirâtre; épine cos-
tale médiocre; transverse postérieure à peine sinueuse, à peine moins
longue que sa distance à la petite transverse. Cuïllerons d’un blanc jau-
nissant; balanciers jaunes.
Chétotaxie : Thorax ayant 3 de., 142 St.; acrosticales courtes, pili-
formes, sur 2 rangs: soie préalaire aussi développée que la 1" soie dorso-
centrale. Tibias antérieurs avec une longue soie médiane. Pattes intermé-
diaires : fémurs portant, en dessous, 1 ou plusieurs longues soies médianes
sur le bord postérieur ; tibias avec 1 soie antéro-externe, 2 rangs de » soies
en arrière, les soies les plus internes étant les plus longues. Pattes posté-
rieures : fémurs portant, en dessous, de longues soies sur la moitié dis-
tale du bord externe: tibias avec 3-5 soies inégales antéro-externes,
3 longues soies sur les bords postéro-externe et postérieur.
©. D'un brun plus clair, uniforme sur l'abdomen, montrant la même
linéation obscure sur le thorax. Vertex large comme l'œil; bande médio-
frontale large et noire, portant des soies décussées: plaque ocellaire un peu
brillante: orbites café au lait en arrière, étroites, portant 1 soie ( orbitaire
descendante et a soies postérieures tournées en dehors. Aïles moins fon-
— 513 —
cées, base jaune sale. Le reste comme chez le mâle, sau que la longue soie
préapicale des tibias postérieurs est sensiblement moins longue.
Taille : 4-7 millimètres.
Plusieurs et © rencontrés du 12 au 16 mai 1919, en compagnie de
Acroptena caudata Zeit, posés sur des pierres jonchant le fond limoneux
d’un ruisseau fraîchement desséché en forêt de Rambouillet.
sit —
Descriptions pe Tacninines nouveaux (Dipr. Musc.),
par M. Le D' J. Virreneuve.
1. Wagneria (Petinops) Ringdahli nov. sp., C9.
D'un noir assez brillant et un peu bronzé, ayant le °° article du chète
antennaire notablement allongé. L’aile est grise, plus foncée le long du
bord antérieur, surtout vers la terminaison de la nervure II qui, au lieu
d’être droite comme d'ordinaire à cet endroit, est infléchie vers le bord
costal; un peu plus foncée aussi autour des autres nervures dans leur moitié
distale, où elles sont noires alors qu’elles sont jaunissantes vers la base.
Cuillerons légèrement jaunis. Tête glauque; front à peu près parallèle et
large comme un diamètre d'œil environ. Péristome large comme 1/3 de
hauteur d’œïl, ainsi que chez Wagneria en général,
Gênes étroites et égales; palpes jaunâtres, un peu épaissis. Antennes
noires, moyennement robustes chez le mâle; 3° article du chète brusque-
ment aminci dans sa moitié distale.
Thorax ayant 3 soies dorsocentrales, une paire d’acrosticales (la
moyenne) ou deux (la moyenne + la postérieure, celle-ci débile), 2 +1
soies sternopleurales. Scutellum avec la forte paire de soies apicales croi-
sées, de règle chez Wagneria. Abdomen ayant le segment I excavé à fond
et nu, le seyment Il ayant une paire de soies discales et une paire médiane
de soies marginales, le segment Il une paire de discales et une rangée de
marginales , le segment IV hérissé de 2 ou 3 rangées de soies irrégulières
et mêlées de soies plus courtes.
Aïles présentant une épine costale saillante et géminée; nervure IT ré-
gulièrement ciliée jusqu'à la petite transverse; la transverse apicale,
d’abord perpendiculaire, puis oblique en dehors; 1" cellule postérieure
fermée, son pétiole mesurant environ le 1/3 ou les 2/5 de la longueur de
la transverse apicale ; la transverse postérieure droite, à peu près à égale
distance des deux autres nervures transverses. Coude de la nervure IV muni
d’un court prolongement réel.
Pattes noires; griffes courtes dans les deux sexes.
Taille : 5 millimètres.
Deux individus d’Abisko (Laponie), en juin-juillet. Je possède la femelle.
M. Ringdahl, jeune Diptériste suédois déjà très connu, m'a fait parvenir le
7
— 515 —
mâle et je suis heureux que son nom reste attaché à ce Tachinaire nor-
dique, à la connaissance duquel il vient de contribuer.
D Wagneria (Petinops) delphinensis nov. Sp., GO:
Ressemble beaucoup à la précédente, si bien que l’on pourrait presque
la considérer comme une race géographique. Cependant le front est plus
large que l'œil dans les deux sexes, plus large que long chez le mäle,
aussi long que large et sensiblement divergent en avant chez la femelle.
Les antennes du S sont plus robustes; le 2° article du chète est plutôt
moins allongé. La nervure I[ de l’aile est droite à sa terminaison, de sorte
que le 5° segment costal (cubital) de l'aile n’atteint pas 3 fois la longueur
du 3° segment (médiastinal), tandis que chez W. Ringdahli la proportion
est d’au moins 4#:1. Enfin, ici, les cuillerons sont blancs et le corps est
noir, non bronzé.
La femelle de W. delphinensis est remarquable par la présence, au mi-
lieu des longues et fortes soies, qui couvrent le dernier segment abdominal
en dessus et en dessous dans cette espèce, d’une tarière exserte dont la
longueur dépasse la moitié dudit segment. Cette tarière est formée d’un
segment basal aplati auquel fait suite un stylet plus long, fin et très acéré.
Cette tarière existe-t-elle aussi, mais rétractée, chez W. Ringdahh, 1
est impossible de le dire.
Un S' et une © capturés en juillet à La Grave (Hautes-Alpes), 1,600 mè-
tres.
3. Calliphora uralensis nov. sp., G.
Par les caractères extérieurs, cette espèce pourrait être prise pour Calh-
phora erythrocephala : la tête est la même. Le péristome est, à la vérité,
plus largement grisätre; le péritrème du sligmate prothoracique, au lieu
d'être entièrement roux, est en partie assombri. Mais l'armature génitale
rappelle C. vomitoria, les pièces latérales (paramères) sont longues, droites
et fines avec un denticule au bout; la pièce médiane (forceps) est également
longue et fine mais légèrement arquée en dessous à son extrémité libre.
Un mäle de Zlatoust (Russie orient.) dans ma collection; un autre
mâle, provenant d’Abisko, m’a été communiqué par M. Ringdabhl.
4. Lucilia ampullacea nov. sp., G.
Espèce impossible à distinguer de Lucihia Cæsar, si l'on n’a pas recours
à l'examen de l’armature génitale qui est tout à fait différente et n’est pas
— 516 —
sans analogie avec celle de L. sericata. Les pièces sont courtes et droïtes,
vues de profil : les latérales sont d'étroites lamelles jaunâtres , renflées en |
ampoules brillantes à leur base et arquées en dedans dans ieur portion |
libre dont la face externe, convexe, est hérissée d'une pülosité raide.
fournie et noire: la pièce médiane est noire. droite et fine. En avant de
l'armature génitale, le tergite porte une abondante vilosité partie obseure,
‘partie roussätre. - S.
Rambouillet, 26 HN Color J. Wainwright m'a communiqué
2 individus de la même espèce provenant de Villalatina, près de Naples.
1?
Ni
— 917 —
Travaux screnririques De L'ARMÉE D'ORIENT (1916-1916 1
LA \ LA l/ \
HémiprÈrss HÉTÉROPTÉRES,
(PREMIÈRE NOTE),
par M. ze D' Maurice Rover.
La faune hémiptérologique des Balkans comporte une bibliographie déjà
appréciable, due principalement à des travaux récents ©).
Le matériel recueilli par M. le D° Rivet et ses collaborateurs augmente
dans une notable proportion la liste des Hémiptères rencontrés jusqu'alors
en Macédoine, puisque sur les 65 espèces ou variétés (dont une nouvelle)
énumérées dans cette première note comprenant les Cydnidæ, Scutelleridæ
et Pentatomidæ, nous avons pu compter 21 espèces ou variélés non citées
dans les travaux antérieurs. Ces 21 espèces ou variélés sont indiquées dans
la liste ci-dessous par un astérisque. Les localités citées dans les listes déjà
parues sont indiquées par des lettres grasses : A, Albanie; M, Macédoine:
S, Serbie.
Cydnid2æ.
“Microsporus migria Fab. — Macédoine : camp Grossetti (S.-0. de Flo-
rina, 800 m. all.), v-vi, 2 ©.
Geolomus punctulatus Costa. — Albanie : plaine de Koritza,1x,1®,A,M.
“Geotomus elongatus H.-S. — Macédoine : Topsin, 1 Q.
Cydnus aterrimus Foerst. — Macédoine : plaine du Vardar, Amatovo,
vus, 1 ©; Vodena, vi, 1 Q.
0) Horvata (D° Géza n£), Szerbia Hemiptera-faunäja (Fauna Hemipterorum
Serbiae), in Ann. Mus. Nat. Hung., 1, [1903], p. 3-28.
In., Albänia Hemiptera-faunäja (Fauna Hemipterorum Albaniæ), in Ann. Mus.
Nat. Hung., XIV, [1916], p. 1-16.
Ip., Adatok a Balkän-félsziget Hemiptera-faunäjänaz Ismeretéhez (Ad cogni-
tionem faunæ Hemipterorum Balcanicæ), in Ann. Mus. Nat. Hung., XVI, [1918 |,
p. 921-340.
ScaumAcaer (F.), Hemipteren aus Albanien und Epirus, in Suzungsber. d. Ges.
Naturf. Freunde zu Berlin, [1914], p. 116-127.
Ip., Beitrâge zur Kenntnis der Hemipterenfauna Mazedoniens, in Sitzungsber.
d. Ges. Naturf. Freunde zu Berlin, [1918], p. 82-98.
Muséum. — xxvin. 34
— 518 —
Chalcidique : Vassilica, vr, 1 9 ©. |
*Legnotus fumigatus Costa. — Macédoine : Ostrovo, vx, 1 G'; Florina,
vi, 2 O', 1 ©; camp Grossetti, vi, 1 Q. |
*Sehirus luctuosus M. R. — Macédoine : Holéven, wir, 1 ©.
Canthophorus sexmaculatus Ramb. — Macédoine : mont du prophète Élie
(786 m.), v, 1 ®; Yénidjé-Vardar, 1 S', 1 9; Verria, v, 1 ®; Ostrovo,
vu, 6 G', 7 ©; environs de Zemlak, 1,1 GS ,2 ©, M.
Albanie : Koritza, vu-vur, 1 G', 2 ©. A.
Triüomegas bicolor L. — Macédoine : Florina, mr, 2 G', S.
Ochetostethus nanus H.-S. — Macédoine : Florina, vu, 2 ©, M.
Albanie : environs de Koritza, vx, 1 ©, A, S.
Seutelleridæ.
Odontoscelis fuliginosa L. — Macédoine : Litohoron (400-700 m,),
1C,M,.S.
“Odontotarsus robustus Jak. — Macédoine : Vertékop, vu, 1 G', 1 ©;
Florina, vi, 1 G'; Brod et Bach, vu, 1 ©.
“Odontotarsus purpureolineatus Rossi var. obsoletus Horv. — Macédoine :
Florina, vu, 4 G!.
Albanie : environs de Koritza, vu, 1 G', 1 ©.
Psacasta exanthematica Scop. — Macédoine : environs d’Isvor (1,100 m.),
VII, 1 O.
Chalcidique : S. du lac Bechikgoel, vallée de la Kodza-Déré®), vu,
(O3 AUS:
Psacasta neglecta H.-S.'— Macédoine : chemin de Nevolani, N. du lac
Roudnik, vi, 1 ©,S.
Eurygaster austriacus Schrk. — Macédoine : Florina, v-vr, 3 © ; Holéven, :
vi, 1 CO, 1 9,5.
Albanie : environs de Koritza, vir, 1 G', 1 ©.
Éurygaster maurus L. — Macédoine : mont du prophète Élie (786 m.),
v, 1 © ; Mayadag, v, 1 © ; Arménohor, vur, 1 © ; Florina, v, 3 ©, var, 1 ©;
Sakulevo, vu, 3 G', 3 ©; entre Bukovo et Holéven, vi, 1 d'; route de
Zemlak, vi, 1 ©, A,M.
Eurygaster maurus L. var. pictus Fab. — Macédoine : Florina, vn,2 ©,
() Dans le cas de plusieurs localités citées, l’ordre adopté a été le suivant :
départ de Salonique de l'Est à l'Ouest et du Sud au Nord. — Une carte compre-
nant tous les noms cités dans les divers Travaux de l'Armée d'Orient parus dans
le Bulletin du Muséum est annexée à la dernière partie du présent travail.
@) Deux rivières portent le nom de «Kodza-Déré»; l’une est un affluent direct
du lac Bechikyoel, l'autre, affluent du Vardar, prend sa source au S.-0. de
Ljumnica, passe au N. d’Isvor, et se jette ensuite dans le Vardar.
— 519 —
1 ©: marais de Sakulevo, vu, 2 G', 3 ©; Holéven, vu, 3 S', 1 9; route
de Zemlak, 1 Q.
Serbie : 8 kil. N.-0. de Monastir (1,200 m.), 1v, 1 G', A.
*Eurygaster maurus L. var. niger Fab. — Macédoine : mont du prophète
_ Élie (786 m.), v, 1 S.
*“Eurygaster maurus L. var. sionatus Fieb. — Macédoine : Excissou, vi,
1 Q.— Variété très rare que je n’avais jamais eu l'occasion d'observer.
PentatomidÆæ
Trigonosoma trigonum Kryn. — Macédoine : Ljumnica (600 m.), vi-vr,
2 d, 2 ©; Brod et Bach, var, 1 G', M.
Velpiunus Gali Wolff. — Macédoine : Florina, vu, 1 S,S.
Ancyrosoma leucogrammes Gmel. — Macédoine : Florina, vir, 3 © , A,S.
“Graphosoma semipunctatum Fab. — Macédoine : Ljumnica (600 m.),
VI-VIL, 2 O', 3 ©.
Chalcidique : Vassilica, vi, 1 S:.
“Graphosoma semipunctatum Fab. var. subæquale Horv. — Macédoine :
bords du Vardar, environs de Karasouli, 1 G.
Chalcidique : Vassilica, 1 G.
Graphosoma ütalicum Muell. — Macédoine : Litohoron, (4oo-700 m.),
1 S, environs de Salonique, vu, 1 ©, 3 ©; Yénidjé-Vardar, 2 ©, 2 9;
environs de Karasouli, 1 S', 1 ®; environs d’Isvor (1,100 m.), 1 ® ; mon-
lagnes à l'O. du Vardar, vin, 2 S°, 3 © ; Ljumnica (600 m.), vi-vu, 2 ©,
2 ®:; Verria, vu, 1 ', 1 © ; Vodena, vu, 1 S', 3 © ; Ostrovo, var-ix, 1 d';
Florina, v, 2 S', 2 © ; Holéven, virix, 3 © ; camp Groselti (900 m.), 1 ©
Zemlack, vr, 3 GS, 19;S.
Albanie : environs de Koritza, vir, 1 G', © ©, A.
“Graphosoma italicum Muell. var. ochraceum, n. var, — La couleur
rouge écarlate du type esl remplacée ici par une couleur jaune ochracée. |
Chalcidique : S. du lac Bechikgoel, vallée de la Kotza-Dèêré ; D° Vittenet,
917 110
Derula flavoguttuta M. R. — Macédoine : Sakulevo, vu, 1 9; Florina,
VII, 2 C, S. À
Mustha spinosula Lefeb. — Salonique : ravin de Patérès, 1 ®, A, M.
Mytilène : Loutra, 1v, 2 S.
Apodyphus Amygdali Germ. — Macédoine : Vodena, vn, 1 G,1©,A,M.
Golfe de Corinthe : Itéa, vur, 2 G. :
U) Cette variété encore innominée a été déjà signalée de Hongrie, de l'Asie
Mineure, du Caucase et de l'Arménie russe. Cf. Horvara, Ann. Mus. Nat. Hung. ,
VIL, [1909 |, p. 150.
34.
_
— 520 —
*Sciocoris deltocephalus Fieb. — Macédoine : Brod et Bach, vnr, 1 Q.
Dyroderes umbraculatus Fab. — Macédoine : Vodena, v, 1 ©, S.
Aeha acuminata L. — Macédoine : Salonique, v, 1 S': Mikra, v, 1 ©;
Yenidjé-Vardar, 1 ® ; chemin de Nevolani, v, 2 ©; Excissou, v, 1 G'; Ba-
nika, vir, 1 © ; Florina, v-vu, 4 G', 19, A,M,S.
Aela rostrata Boh. — Macédoine : mont. à l'O. du Vardar, vin, 1 ©;
Ljumnica (600 m.), 1 G'; Ostrovo, vurix, 2 ©; Brod et Bach, vur, 1 ©;
Arménohor, vu, 1 G'; Florina, vu, 13 G', 7 © ; Holéven, vrvn, 2 &,
2 ©, M.
Albanie : environs de Koritza, vi-vu, 4 G', 6 ©, A.
Serbie : environs d’Iven (600-1,200 m.), 1 ®,S. :
Neottiglossa leporina H.-S. — Macédoine : Florina, vu, 1 GS.
“Stagonomus bipunctatus L. — Macédoine : Florina, vur, 1 G.
Eusarcoris inconspicuus H.-S. — Macédoine : camp de Zeitenlick (près
Salonique), vir, x-x1, 3 '. 5 ©; Yénidjé-Vardar, 2 © ; Vodena vu, 1 ©,
1 ®; Brod et Bach, vur, 1 © ; Vakoufkeuy, vn, 1 G': Florina, V1, 2 C';
vallée d’Armensko, vu, 2 © ; Holéven, vi-vu, 1xx ,1 G', 4 ©, A, M, S.
Staria lunata Hahn. — Macédoine : Florina, vi-vur, 1 G', 1 ©, A.S.
Peribalus vernalis Wolff. — Macédoine : Salonique, v, 1 G'; Mikra
(École d'agriculture), 1v-v, 1 S', 3 2: Ljumnica (600 m.), viva, 1 ©,
1 ®; Vodena, vu, 1 G', 2 ®; Ostrovo, vur-1x: 1 ©; Florina, vi, 1 ©,
vi, 1 C'; vallée d’Armensko, vir, 1 © ; Holéven, ix-x, 2 G', A, M, S.
Peribalus sphacelatus Fab. — Macédoine : Florina, 1 ©,s.
Palomena prasina L. — Macédoine : Litohoron (4oo-700 m.), 1 ®,
mont. à l'O. du Vardar (600 m.), vu, 2 G'; environs de Florina, vu,
1®; camp Grosetii (800 m.), 1 ©; Holéven, 1x, 2 G'; A, M.
Carpocoris fuscispinus Boh. — Macédoine : environs de Holéven, 1 ©,
A,S.
Carpocoris pudicus Poda (purpureipennis De G.). — Macédoine : mont du
prophète Élie (786 m.), v, 1 ©; camp de Zeitenlick. vu, 2 G': environs
de Salonique, vu, 3 ',3 ©; Plali, vi, 1 G'; mont. à l'O. du Vardar,
(600 m.), vur, 4 G', 2 ®; environs de Karasouli, 1 G'; environs d’fsvor
(1,100 m.), 1%; Ljumnica (600 m.), vrvu, 3 &, 5 ©: Yénidjé-Vardar,
5 d'; Verria, vn,1 ©; Vertékop, vin, 3 S'; Vodena, vu, 6 ©, 6 9 ; Ostrovo,
vit, 8 ', 2 ©; Excissou, v, 2 © : Sakulevo , vu, 1 G', 1 & ; Florina, vi-vur,
3 d,3 ©; Barezani, 1 ©, Holéven, vi-vu, 5 G', 3 ©, M, S.
Chalcidique : S. du lac Boechikgoel, vallée de la Kozda-Dèré, vin,
10410
Mytilène : Loutra, 1v, 1 ©.
Albanie : environs de Koritza, vi, 1 & A.
Carpocoris lunulatus Goeze. — Macédoine : Ostrovo, vu, 1 © ; Sakulevo,
vu, 1 ©; Arménohor, vi, 1 G'; Florina, va, 1 ', 1 ©: Holéven, 1x,
1 G', 1, 1 ©, S.
— 521 —
*Carpocoris lunulatus Goeze var. decolor Ferrari. — Macédoine : Brod et
Bach, vu, 1 G', 4 ©.
Codophila varia Fab. — Macédoine : mont du prophète Élie (786 m.),
v, 1 G, 1 Q: Mikra (École d'agriculture), 1v, 1 © ; environs de Salonique,
VIT, 1 is. Ljumnica (600 m.), vrvn, 1 ©, 1 ©; Vertékop, vu, 1 ©;
Ostrovo, vur, 2 C', 1 ®; Excissou, vi, 1 ©: Mania. VII, 1 d: Holé-
ven, Ix, 1 9, À, M.
Dolycoris baccarum L. — Macédoine : mont du prophète Élie ( 786 m.\:
1 G'; Salonique, v, 1 S, 2 ®; mont. à l'O. du Vardar (600 m.), vx, 1 ©;
Ljumnica, vi-vr, 3 S', 3 ©; Yénidjé-Vardar, 1 Q ; Vodena, vn, 75,19;
Ostrovo, viix, 3 G'; Excissou, v, 1 © : Brod et Bach, vur, 1 G', 1 ©:
Sakulevo, vu, 4 G'; Vakoufkeuy, vu, 1 © ; Arménohor, vu, 3 ©; Florina,
vi, 9 G, 9 ©; camp Grossetti, v, 1 ®; route de Bukovo à Holéven, vi,
1 ®: Holéven, vu, 2 G', 6 ® : Zemlak, vr, 1 G.
Chalcidique : S. du lac Bechikpoel, vallée de la Robe vur, 1 ©:
Vassilica, vi-vn, 2 ©, M, S.
Albanie : environs de Ra vi, 1 ®, vus, 4 G',9 ©, A.
Eurydema ornatum L. — Macédoine : Salonique, 1v-v, 2 G', 13 Ÿ:
Excissou, v, 1 ©; environs d'Holéven, 2 G'; Osnad (env. de Zenova), wi
1 G', 1 9; route de Zemlak , v1, 1 G',1 9, A,S.
“Eurydema ornatum L. var. pectorale Fieb. — Macédoine : Karabouroun,
1 G'; Yénidjé-Vardar, 1 G'; environs d'Holéven, 1 ©.
“Eurydema ornatum L. var. dissimile Fieb. — Macédoine ; mont. à l'O. du
Vardar (600 m.), vin, 1 ©: Yénidjé-Vardar, 4 Q : Ostrovo, vi, 1 G:.
Eurydema festivum L.— Macédoine : mont. à l'O. du Vardar (600 m.),
vi, 1 ©; Ljumnica (600 m.), vi-vu, 4 G', 3 9 ; Vodena, vu, 1 O, 2 9;
Excissou, 1 ©.
Albanie : environs de Koritza, vur, 1 G, A.
Eurydema festivum L. var. pictum H.-S. — Macédoine : mont. à l'O. du
Vardar (600 m.), vur, 1 G'; Ljumniea (600 m.), vI-VU, 2 G': Ostrovo,
ix,1 O, 1 ©; Holéven, vx, 2 G, 1 ©.
avira: Vassilica, vi-vi, 1 C', M,S.
Eurydema festivum L. var. decoratum H.-S. — Macédoine : mont du pro-
phète Élie (786 m.),v, 1 G'; Salonique, 1v-v, 15 &, 14 ©; Mikra (École
d'agriculture), v, 1 &', 1 ®, Koulakia (près Salonique), v, 1 © ; Zemlak,
1 C', A. 3
Chalcidique : Vassilica, vi-vr, 3 ©.
Serbie : environs d'Iven (800-1,200 m.), 2 ®,S.
Eurydema festioum L. var. chloroticum Horv. — Macédoine : mont. à
l'O. du Vardar (600 m.), 2 G'; Yénidjé-Vardar, 1 © ; Ljumnica (600 m.),
vivu, 2 S, 1 ©; Vodena, 2 G'; Ostrovo, mr, 3 G'; Excissou, vi, 1 ©;
Florina, vevu, 3 G, 3 ©,Ss.
— 522 —
Albanie : environs de Koritza, vur, 1 ©.
Eurydema oleraceum L. — Macédoine : Excissou, v, 1 © ; environs d’Ho-
léven, 1 G, M,S.
Albanie : Stabova (env. de Koritza), vi-vu, 4 ©.
*Eurydema oleraceum L. var. angulare Kol. — Macédoine : environs de
Holéven, 1 ©.
“Eurydema oleraceum L. var. flavatum Schrk. — Macédoine : Holéven,
1 Q.
Albanie : environs de Koritza, vu, 2 G.
Serbie : environs d’Iven, 1 ©.
“Eurydema oleraceum L. var. albomarginatum Goeze. — Macédoine :
Florina, vi, 1 G'; Osnad (env. de Zenova), vi, 1 Q.
Golfe de Corinthe : Starovo près Itéa, v. 1 ©.
“Eurydema rugulosum Dobra var. V-rubrum Horv. — Macédoine : Kara-
souli, v, 1 G.
Nezara viridula L. var. smaragdula Fab. — Macédoine : Salonique, v-vr,
6 S,4 9; camp de Zeitenlick, vi, 1 (chasse de nuit); Vodena, vu,
3 G, 2 ©. M.
Nezara viridula L. var. torquata Fab. — Macédoine : Salonique, 1 9;
Yénidjé-Vardar, 1 G'; Vodena, vu, 1 S, M.
Piezodorus lituratus Fab. — Macédoine : Ostrovo, vx, 1 CG, A.S.
Piezodorus hturatus Fab. var. alhaceus Germ. — Macédoine : Florima,
vu, 1 G, 2 ©; Vodena, v. 1 ©; roule de Zemlak, vi. 1 ©, A, M,S.
Rhaphigaster nebulosa Poda. — Macédoine : Salonique, 1 €, 1 © ; camp
Grosetti (600 m.), v, 1 9; Yénidjé-Vardar, 1 G'; Florina, v, 2 © ; envi-
rons d'Holéven, 1 G, M.Ss.
*Jalla dumosa L. — Macédoine : Zemlak, vi, 1 Q.
Zicrona cærulea L. — Macédoine : Sakulevo (marais), vn, 2 © ; Holéven,
vi-vu, 1 O, © © ; entre Bukovo et Holéven, vi-vur, 1 G, 4 ©, M, S.
Albanie : environs de Koritza, v, 1 Q.
— 5923 —
Nores sur zEes Prerocarozæ Du Muséum Nartion4z DE Paris.
SEPT ESPÈCES NOUVELLES DANS LE GENRE PTEROCHROZA SERV.,
par M. P. Vino,
Docteur ÈS SCIENCES NATURELLES.
Nous prions M. le Professeur Bouvier de nous faire honneur d’accepter
la dédicace de l’une de ces espèces.
Chez les Ptérochrozes, groupe d’exception dans la tribu des Sauterelles
Pseudophyllides, lélytre mime la feuille, subtilement, et l'animal combine
sa copie avec une décoration de luxe, dans les genres riches. Ces bêtes,
très rares, nous arrivent malheureusement du Nord de l'Amérique du Sud
et de l’Amérique centrale en nombre infime; trop souvent les diagnoses
sont faites d’après un seul individu : ce sera le cas aujourd’hui pour les
nôtres.
Le schéma ci-joint, relatif à Pierochroza Uneata, interprète l’élytre et
l'aile des Ptérochrozes dans le système de Comstock-Needham ; il fournit
un moyen de désigner aisément les nervures et cellules, très caractéris-
tiques. À l’élytre, voici la sous-costale s.c, la radiale r qui, avant d’obliquer
dans le champ antérieur, courait ventralement invisible tout contre la
médiane, voire sous celle-ci, et que nous fisgurons, jusqu’à ce qu’elle
afeure, en traits interrompus. La médiane m, qui fait axe foliaire, émet
la branche postérieure mp. La cubitale antérieure c.a se détache de l’anale 4;
on devine la cubitale postérieure contre le bord arrière du limbe. Entre
cubitale et médiane, la cellule P, puis la cellule T : qui loge, ent, et £,,
les taches cryptogamiques les plus importantes, ayant souvent chacune un
petit satellite dans la cellule contiguë. Toutes les cellules peuvent d’ailleurs
muer cerlaine granulalion médiane en une soi-disant fructification de
Champignon ,avec petite aire pâle ou rongée ; ce qui n’exclut pas les grandes
taches simulant des attaques étendues. Le bord du limbe peut exhiber des
entailles qu’un Insecte aurait faites. Nos lettres B, CG... désignent la totalité
des longues cellules maîtresses. Les nervures seront dites BC, CD, etc. —
L’aile dispose autrement des nervures homologues.
Dans le genre Prerocroza, P. siccifoha De Geer 1773 n'aurait pas
d’ocelle à l'aile. P. Stoll Brünner 1895 ne brunit les fines nervures d’aile
que dans la région axillaire, l’élytre y est vert jusqu’à l'arc d’ocelle, brun
ensuite, {, n’est pas figuré, {, est un miroir hyalin.
— 594 —
P. ocellata Linné 1758. 1764. est le type du genre. Voy. Stoll 1785.
Serville 1831 et 1839. Blanchard 1840, Stäl 1874, Pictet 1888, Brun-
ner 18095. L'exemplaire du Muséum. abimé, doit étre celui de Blanchard.
L'espèce est fauve rougeätre. f, est une bandelette coudée en dedans à
l'arrière. On n'avait rien décrit en £, : ïl y a 1à un miroir reouvertr, ne
brillant que par-dessous. Une ligne ivoire descend extérieurement de T'an-
tenne, reprend sous l'œil, gagne Îe bord latéral du pronotum et s'y
prolonge. À l'aile. la mosaïque est partout vive: la cellule PT 2 ses bords
latéraux parallèles. — Ces trois espèces sont des Guyanes.
P. lineata nov. sp-
Monotype ©. Proche de P. ocellata. Brun jaunêtre. Elytre mat. pourpré
dans la bande médiane, nuancé, estompé. Le tiers moyen de la bande
arrière est pâle, puis le bord distal va en fonçant jusqu'à la pointe. Les
deux sous-nervures concentriques presque parallèles à ce bord s'ornent de
fortes lignes mi-partie, foncées en dedans, päles en dehors. L'arc d'ocelle
apparait ainsi longitudinalement coupé en deux. Courant derrière la médiane
nee
dans la moitié distale, une ligne rosée rectifie l'axe foliaire, qui semblerait
trop brisé. 4, long, tranché, a deux régions : l'antérieure régularise,
concentre les formes vagues des taches homologues situées dans les cellules
distales, la postérieure, ample, atténuée en arrière, est une belle tache
jaunâtre avec attaques élémentaires perceptibles. Un satellite infime en U”.
t, est un petit miroir couvert. Autres taches : en P, avec point brun,
en [', Ü”. On remarque les divers points sombres du champ avant. Le long
des nervures se devinent çà et là de minuscules points pâles, communs
chez les Tanvsra. Pour la nervulation d’élytre, voir le schéma. — Sur l'aile,
mosaique faiblement tranchée et, sauf dans la région axillaire, très couverte.
L'orangé apical pâle. Cellule PT à bords latéraux parallèles. Croissant an-
térieur d’ocelle en demi-cercle ; le postérieur à peine arqué ; à 2 millimètres
en dedans du croissant postérieur, derrière l'ocelle, un fin trait blanc. —
Les antennes manquent. Yeux fauve et bronze. Ligne dorsale de l'abdomen :
deuxième segment, troisième quart, ébauche de lobe avec appendice
filiforme couché.
Long. corp. 34 mm., pronoû 8, elytr. 68, lat. max. elytr. 31, long. femor.
antic.. 13, poslic. 32,9 , oviposit. 25.
Patrie : Venezuela.
Chez toutes les espèces suivantes, la cellule PT de l'aile s’évase vers
Vavant. — Mais £, et t, rattachent encore P. carbonescens au groupe précé-
dent.
P. carbonescens nov. sp.
Monotype &. Charbonnée. Toutes les teintes livides. A lélytre, plaques
noires sur le champ antérieur et à la base du postérieur. Une plage moisie,
sombre, vaguement triangulaire, descend de l’arc d’ocelle, autour de t,
(CF. P. nimia). Le bord distal pâlit ensuite en gris violacé, appauvri, séché.
!, comme chez P. lineata, beaucoup moins défini; t, couvert, se voit sur
le fond obscur. Pas mal de menues taches. Cellule P plus profonde, moins
dissymétrique que chez P. lineata, la nervure CD se branche à la fin de P.
— Sur l’aile, mosaïque tranchée, mais, sauf dans la région axillaire, très
couverte. Croissant antérieur d'ocelle comme chez P. lineata, le postérieur
plus arqué. Base des antennes et tête gris métallique, violacé, yeux fauves;
une ligne pâle analogue à celle de P. ocellata, pronotum marron, sali de
noir. Ligne dorsale de l’abdomen : deuxième segment, troisième quart,
minime appendice presque filiforme dressé. (Les pattes manquent.)
Long. corp. 24, pronot 7, elytr, à2, lat. max, elytr, 22.
Patrie ?
— 526 —
Toutes les espèces suivantes font de 1, un +miroir inachevé», dirons-
nous : de forme analogue à celle de £,, généralement plus grand, le fond
semi-hyalin, gardant des îlots de parenchyme, le bord déjà net mais
séparant encore par de fines dents des attaques élémentaires. En avant de
, persiste des traces irrégulières de ce qui. chez les espèces précédentes.
constituait la ligne antérieure : et c’est pourquoi le miroir, comme sus-
pendu à ces vesliges. s’est organisé piriforme. — f,, lui, sera désormais
découvert», transparent, de bords régularisés, sertis conne si a feuille
s'était défendue par une couche subérifiée. Ce miroir £, , que nous avons vu
«couvert», qui néanmoins était alors déjà bien défini tandis que la lache
pâle 1, n’avait pas encore sa bonne forme ovale, et qui est un homologue,
lui aussi, des vagues érosions distales, a donc évolué à part de l’autre.
Désormais l'aile ne sera plus très couverte vers l'apex.
Les deux espèces qui suivent ont encore le bord postérieur de l'élytre
sans entailles.
P. Bouvieri nov. sp.
Monotype ©. Grande espèce, laquée rouge. Sous la bande moyenne,
pourprée, de l’élytre, des appuis rouges puissants. Mais, en raison sans
doute d’une influence de vert, un glacis pousse les organes de vol un peu
au neutre. En effet, une grande plage verte. semée d’ailleurs d’infimes ilots
carmin, pénètre obliquement dans l'élytre à partir du bord arrière, entre
1, qu'elle traverse et t, qu'elle longe, pointant vers l'I" (C£. P. snfestata).
Sur son prolongement, les parties päles du champ antérieur sont vague-
ment marquées de vert, surtout en E. # , haut, ovale de 4 sur 2,5 mäli-
mètres, est très typique, avec son parenchyme résiduel encore intact, en
presqu'île, mi-partie vert et rougeätre. Le satellite, en U”, est une petite
réplique simplifiée, £,, de 3 sur 2 millimètres, est presque symétrique par
rapport à l'axe antéro-postérieur. Il conserve une goutte d'émaïl fauve. Un
infime satellite en M’. Les autres taches peu visibles, sauf en I et surtout
en l'. Les nervures foliaires relalivement peu couchées sur l'axe, la cellule
P peu dissymétrique, CD se branchant au début de P, la cellule U' allongée.
— Aile de vol. Le glacis général atténue les contrastes, pâlissant même,
en violet, le noir de l’ocelle. Croissant antérieur tendant à l’U ouvert, le
postérieur arqué. Bon trait blanc dans l'angle antéro-externe de locelle. —
Antennes : 1° article presque aussi gros que long. Yeux fauves. Pronotum
rouge foncé, s'élargissant beaucoup en selle, passant d'environ 2 müli-
mètres à presque 7. Pattes fauves ; aux postérieures, le dessous de l'articu-
lation fémoro-tibiale vert et les tibias noirâtres. Ligne dorsale de l'abdomen :
premier sezment, troisième quart, soupçon de lobe : 2°, bon lobe comprimé
abrupt à sommet horizontal ; 3°, soupçon de lobe.
— 597 —
Long. corp. 45, prono 9, elytr. 75, lat. max. elytr. 34, long. femor.
antic. 14, postic. 35,5, oviposit. 26.
Patrie : Guyane française (?).
P. marginata nov. sp.
Monotype ©. Laquée rouge. Élylre rouge et brun. Nervure d'axe
soulignée. Les nervures peu foliaires de la base du champ postérieur et de
la bande moyenne se dissimulent, les bonnes nervures obliques sont
chaudes, marquées. Dans le champ antérieur, les parties claires sont r'osées.
1, plutôt moins grand ici que {,, est un ovale large, son satellite en est
la réduction ; £,, un peu étiré à l'arrière en dehors, est aussi proportion-
nellement plus élargi que dans l'espèce précédente. Pas de satellite en M’.
Les autres taches peu visibles, sauf celles de L et M, nettes. La cellule P
plus dissymétrique que chez P. Bouvieri, la nervure CD se branchant après
le milieu de P, la cellule U’ plus courte. — Aïle de vol. Partout vivement
contrastée. Le croissant antérieur d’ocelle a sa branche arrière comme
ouverte, plus longue; le postérieur faiblement arqué. Une ligne pâle,
ailleurs plus brève ou nulle, traverse ici toute la cellule M’ à 2 millimètres
avant l’arc d’ocelle. Dans la cellule PT, derrière la médiane, la mosaïque
est finement réoularisée en palissade. — Antennes : une lione rouge
sombre descend sur l'œil, foncé. Une pareille ligne borde la selle du
pronotum. Sur l'abdomen : 2° sewment, second tiers, beau lobe abrupt.
Long. corp. 38, pronoti 8, elytr. 66, lat. max. elytr. 29, long. femor.
antic. 12,5, postic. 31,5, oviposit. 22.
Patrie : Guyane française, Saint-Jean-du-Maroni.
Les trois dernières espèces échancrent l’élytre sur chacune des nervures
latérales de la cellule T ; la première entaille est la plus forte; entre les
deux, une haute dent arrondie. Notre exemplaire de P. nimia creuse en
outre des sinus décroissants sur les deux nervures suivantes. En dedans
d’une fine ligne unie le bord des entailles présente des parties membraneuses
pâles.
P. nimia nov. sp.
Monotype ®. Laquée rouge; mais l’élytre use, dénature les couleurs de
toutes façons, pour paraître attaqué, ultra-mort. La feuille s’est marquée
de noir durement. les taches tranchant sur des nuances ruinées. Le champ
avant, dans la première moité, tourne au fauve grisätre. Entre la sous-
nervure parallèle au bord arrière distal et ce bord, quelque Champignon
achève d’appauvrir le tissu. Le triangle de moisissure vu chez P. carbones-
HR ie
cens dans la région de £, est très beau : lobé. dentelé distalement, estompé
au dedans. lavé dans les bruns chauds. #, est ici irrégulièrement éraïlé,
ainsi que son satellite. £, reste net : étroit, tiré obliquement en dehors. Pas
de satellite en M’. La tache rongée de P a son point foncé comme chez
P. lineata, de même en l', l’; celle de I est infime: les érosions de L, M,
M' sont vagues. Les aires estompées entourant les points du champ antérieur
ont bien baissé de ton. La cellule P est aussi peu dissymétrique que pos-
sible, la nervure CD se branche vers le milieu de P. — Aïle de vol. Un peu
assombrie ; orangé apicai rougeâtre. Le croissant antérieur tend au V
ouvert, à branches égales, le postérieur a sa branche arrière relativement
longue, son avant en crosse. Une régularisation en palissade grossière,
derrière la médiane. — Antennes. tête et pronotum s’harmonisent avec
l'élytre, pattes bien mouchetées. Les yeux d’un fauve grisé. Entre les an-
tennes et la bouche, deux groupes de fins points noirs. Des taches et points
noirs sur les côtés du pronotum, de belles granulations noires sur la selle,
qui se dilate un peu brusquement, à la métazone. L’abdomen carminé
comme sali de violet sombre. Sa ligne dorsale : 1° segment, soupçon de
lobe subterminal: 2°, au troisième quart, bon lobe dressé qui surplombe
en avant; 3°, soupçon de lobe. La plaque suranale se rétrécit une première
fois avant de former le côté arrière. faiblement échancré, du trapèze.
L'oviscapte montre une paire de taches jaunes à la base.
Long. corp. 38, pronoti 8,5, elytr. 69, lat. max. elytr. 30,5, long. femor.
antic. 13, posiic. 39, oviposit. 22.
Patrie : Guyane française, Saint-Jean-du-Maroni.
P. infestata nov. sp.
Monotype S. Des tons mats, simplifiés dans le blond. La grande moitié
proximale du champ antérieur est d’un fauve grisé, la bande moyenne
rose päli, la postérieure marron gris, plus sombre dans Ja région de £,.
Cette unification laisse le premier rôle à de grandes plages pâles de tissu
tout rongé. La plus grande, lobée, respectant seulement les sOUS-NETVUrES ,
mange une bonne part de l'aire radiale. La base du champ postérieur est
attaquée en jaunâtre. [1 faut noter l’ample région pâle, rouillée, qui corres-
pond à la partie verte de P. Bouvieri, ayant elle aussi des reprises,
blanchâtres, dans le champ antérieur, surtout en E. £,, de 3,5 millimètres,
presque orbiculaire, subanguleux en avant et en arrière, garde son indivi-
dualité, avec son résidu parenchymateux, gâté. Son satellite est cette fois
grand, presque 3 sur 2 millimètres. Puis viennent, en descendant le long
de la région rouillée, des attaques irrégulièrement subhyalines. Cela se
termine dans l'aire, toute détruite, du gros point sombre de [". £, reste
franc : se Lordant à l'arrière en dehors, Son satellite est minuscule en M.
— 529 —
Les points sombres ont leur aire très rongée en U, U’. La tache à l’aisselle
de la sous-costale, celles de G, de L sont importantes. Mais rien, sauf des
points päles infimes, en M et M’. (Comme d’ailleurs chez P. nümia, la vue
par transparence restitue la finesse et la fraîcheur du coloris, grâce aux
dessous.) La cellule P est très dissymétrique, la nervure CD se branche
après le milieu de P. — Aïle de vol brillante, l’orangé apical lumineux.
Le croissant antérieur d’ocelle a sa branche avant en crochet, l’autre, bien
plus longue, s’étrangle avant une dilatation externe ; le croissant postérieur
forme un crochet. Régularisation grossière, derrière la médiane. — Les
yeux sont moyennement sombres. Sur le pronotum, des granulations
éparses, peu foncées. Les pattes, faiblement mouchetées. Ligne dorsale de
l'abdomen remarquable : tous les segments jusqu'au 9° inclus, surtout
le 2°, puis le 3°, puis le 7°, dressent et dardent en arrière des lobes mem-
braneux, laciniés.
Long. corp. 26,5, pronoti 6,5, elytr. 53,5, lat. max. elytr. 22, long.
Jemor. antic. 10, postic. 27.
Patrie : Guyane française, Saint-Laurent-du-Maroni.
P. mollis nov. sp.
Monotype ©. Brune. L’élytre a ses couleurs veloutées, attristées dans
le marron, frottées un peu de fauve chaud. Les appuis passent au noir.
La bande arrière, obscure, est loutre, uniforme, montant pourtant au brun
violacé dans les cellules U et U”, pâlissant au bord distal. Les nervures bien
visibles, à la base du champ postérieur, en clair sur foncé, sont les moins
foliaires. t, et 1, sont très insistés ; le premier, un peu oblique en dedans,
est largement piriforme sur une base aplatie, son satellite est très petit ;
le second, large, se gonfle en dedans, son satellite est minuscule en M’.
Il n’y a guère de taches rongées, petites et rondes, que dans des cellules
de la région 1 : celles-ci sont au nombre de 4, à droite, la quatrième est
incomplète, à gauche. Le point sombre de P, ceux du champ antérieur,
surtout en E, sont bien visibles. Les membranes marginales des entailles
de l’élytre se détachent vivement sur le fond sombre. P est très dissymé-
trique, CD se branche vers le milieu de P. Les nervures de l’aire radiale
sont peu obliques. Il y a trois cellules R. L’élytre est étroit. — À l'aile, le
croissant antérieur se pince en U, le postérieur esquisse un crochet. —
Une ligne pâle descend de l’antenne vers l'œil, blond. Le 1* segment de
l'abdomen forme à peine un soupçon de lobe, le 2° dresse et penche en
avant une haute corne fine.
Long. corp. 26,5, pronot 8, elyir. 68, lat. max. elytr. 28,5 , long. femor.
antic. 13, poslic. 32 , oviposit. 21.
Patrie : Guyane.
— 330 —
ÎNFUSOIRES PARASITES DE LOMBRICIENS LIMICOLES
(NOTE PRÉLIMINAIRE), S
par M. Jean Decrury.
Ces Infusoires ont été observés à l'ile Tatihou (Manche), où leurs hôtes
sont très abondants.
Je dois confirmer l'importance véritablement très grande du carmin acé-
tique de Seaxewer pour l'étude de ces êtres (et des nfusoires marins en
général) ; il donne toujours des résultats bien plus précis que le vert de
méthyle acétique.
a. Parasires pu Cuirezcio pes sasLes [| CL. arenarius (Müll. )].
À. AnvorcoPparyA FILUM ( Clap.) | fig. À.].
Bibl. @). — Opalina filum Crap. 1861, p. 154; pl. IV, fig. 3. — Anoplophrya
filum Clap., Gépève, 1910, p. 538, fig XXVI (copiée de CLar.); p. 443,
fig. IX.
CéPëve dit de cette espèce : «corps un peu rétréci à l'extrémité anté-
rieure». Au contraire, les Anoplophrya du Glitellio se présentent toujours
avec l'extrémité antérieure plus ou moins renflée et présentant un épaissis-
sement de l’ectoplasme, qui arrive à y avoir distalement une épaisseur 3 à
L fois plus grande que sur le reste du corps (fig. À. 2). On y perçoit
nettement une striation lrès fine, qui correspond exactement aux insertions
ciliaires : les cils y sont beaucoup plus courts et plus serrés que sur le
reste du corps (fig. À. 3, région x de la fig. À. 2). D'ailleurs, sans pos-
séder d’appareïl de fixalion, comme d’autres Anoplophryidés, les Anoplo-
phrya filum (du Clitelho ) sont toujours , in vivo, fixés à l’épithélium intestinal
de leur hôte, dans la région des spermathèques, où ils sont groupés,
parfois jusqu’à 6 (et peut-être davantage) fixés au même point. Is s'agitent
sans arrêt par des mouvements ondulatoires (qu'on peut grossièrement
comparer à ceux d’une Lamproie fixée par sa ventouse, p. ex.) et de tor-
) Je n'indique que la référence bibliographique la plus ancienne et Ja plus
récente (à ma connaissance). — On trouyera une bibliographie complète dans
l'excellent ouvrage de Cérène, Recherches sur les Infusoires Astomes, in : Arch.
Zool. exp., (5) IL, 341-609 ; Paris, 1910.
— 531 —
sion (fig. À. 7, positions successives d’un même individu fixé au point F).
Quand, au contraire, ils sont mis en liberté dans l’eau de mer par dilacé-
ration de l'hôte, ils ont uniquement des mouvements de translation en
avant, gardant la forme plus ou moins contournée ou tordue qu’ils avaient
au moment de leur libération.
On sait que le macronucléus est rubanné. Mais il peut présenter des zones
d'épaississement et d’affaiblissement, des nœuds et des ventres, loujours
alors plus accusés dans la région postérieure (fig. À. 1), comme faisant
présager des divisions transversales. Il peut également être replié sur lui-
même à l'intérieur du corps (fig. À. 4; 5, région antérieure; 6, posté-
rieure), comme nous allons voir cela être constant chez l’Anoplophrya
Debaisieuxt nov. sp.
Quand on réussit à mettre le micronucleus en évidence (n, fig. À. 5’),
on le trouve loujours proche de l'extrémité postérieure du macrenucléus
(dans une région qui correspond au bord antérieur de la figure À. 6,
p. ex.).
H y aurait probablement des réserves à faire sur l'identité de l’Anoplo-
phrya filum du Clitellio et celle des Enchytrées.
B. Anoplophrya Debaisieuxi nov. sp. (fig. B.).
Corps de forme variable, mais présentant toujours une partie antérieure
plus ou moins renflée et une postérieure en forme de queue plus ou moins
nettement séparée de la région antérieure. Il prend souvent une forme qui
rappelle bien celle de la Leucophrys cochleariformis Leidy, dont tous ses
autres caractères l’éloignent. La face dorsale est Loujours nettement bombée,
landis que la face ventrale présente une concavité plus ou moins accentuée
(fig. B. 3, 5). — L'extrémité antérieure de la face ventrale porte une
espèce de rostre ou bec, véritable épimérite ectoplasmique. à partir duquel
divergent les stries longitudinales de l’ectoplasme (fig. B. 2; 5; 6, extré-
mité antérieure de la précédente). Ces stries, d’abord très fortement mar-
quées, vont en s’alténuant, pour disparaître complétement sur la queue,
en même temps que l’ectoplasme s'amincit considérablement. Gette forma-
tion ne parait jouer en aucune façon le rôle d’un organe de fixation. —
Cihation assez homogène, nulle sur l’épimérile. — Endoplasme très (ine-
ment granuleux, homogène apparemment. — Vacuoles disposées irrégu-
lièrement de chaque côté du corps (fig. B. 3) sur une ou deux ou trois
rangées suivant leur nombre, variable, — Division transversale (fig. B. 1).
— Macronucleus allongé et, comme le corps lui-même, renflé antérieu-
rement. [1 peut pénétrer (fig. B. 2, 4 ) ou non ( B. 5) dans la queue. li est
constamment enroulé, de sorte que sa longueur est plus grande que celle
du corps qu'il occupe. — Micronucléus non observé. — Mouvements de
— 532 —
translation en avant, de rotation et de torsion (fig. B. 4); espèce bien
plus agile que la précédente. — Habitat : Intestin du Clitellio. Cette
espèce est relativement rare, alors que la précédente est très commune. Il
est surtout très rare de trouver les deux ensemble dans un même Cr
tellio.
Remarques. — Si l'on devait tenir le rosire ecloplasmique pour un
appareil fixateur, cette espèce devrait entrer dans la s.-f. des Maupaselline
Cépède et y devenir le type d’un nouveau genre. Mais, alors que l’Anoplo-
phrya filum, dépourvue d'appareil fixateur, est toujours fixée, je n’ai jamais
trouvé in vivo d'A. Debaisieuri fixée et, après dilacération, alors que les
A. filum restent souvent fixées ou emportent un fragment d’épithélium
intestinal de l'hôte, les À. Debaisieuxi sont toujours complètement libres ©.
P. Desarsteux (1921) © a décrit un Infusoire qui ressemble beaucoup à
l'A. filum comme forme, mais qui présente un appareil fxateur très parti-
calier. Il l'a rapporté, malgré des différences importantes, au g. Intoshel-
lina Cépède, croyant +superflu d'encombrer Ia littérature de genres
nouveaux qui trop souvent embrouillent les synthèses ultérieures». À son
exemple, je me garderai de créer un genre et si je rapporte cetle espèce
(que je lui dédie en témoignage de respectueuse reconnaissance) au g.
Anoplophrya, c'est à cause de l'impuissance où je suis de pouvoir la rap-
porter aux g. Maupasella ou Schultzellina de Cépëne. Ce ne peut être une
Hoplitophrya, son épimérite n'étant nullement chitineux; ce ne peut être
une {ntoshellina, car i n’y a ni appareil fixateur proprement dit, ni aucune
trace d'xœæsophage ».
B. Parasires pu PacaypRie veRRuQuEux | Pachydrilus verrucosus Clap. |.
C. Anorcorarya Pacayprizt (Clap.) (fig. C.).
Opalina Pachydrili Crar. 1861, p. 154, pl. I, fig. 7. — Anoplophrya Pachydrih ,
CÉPÈDE, 1910, p. 54o.
Cette espèce n’a pas été revue depuis le travail de Craparëne (1861).
Pour le moment , je me bornerai à signaler : 1° le fait que j'ai trouvé
une fois sur un individu vu de profil une dépression ectodermique dans T'ex-
trémité antérieure de la face ventrale : ce fait demande de nouvelles obser-
vations pour être convenablement interprété (fig. C. 3); — 2° la forme
allongée du macronucléus (fig. C. 1 à k): — la possibilité de mettre parfois
@) Sur la Fixalion des Infusoires ciiés, voir : E. Fauré-Fremier, in Bull. sc.
France-Belgique , (7) XLIV, fase. 1 : Paris, 1910.
@) Un ciliate astome nouveau : Intoschellina rhynchelmis, in : Ann. Soc. sa.
Bruxelles, 1921, p. 261-266.
— 533 —
en évidence un micronucléus sphérique très chromophile (fig. C. 4). — J'ai
observé un individu qui présentait un corps chromophile à côté du macro-
nucléus et presque aussi grand que celui-ci (n?, fig. C. 5) ; est-ce un micro-
nucléus ? contrairement à ce qui se passe d'habitude pour les micronueleï,
ce corps était un peu moins fortement coloré que le macronueléus et
beaucoup plus finement granuleux que lui. — Enfin, il existe dans l’in-
testin des Pachydriles verruqueux des Anoplophryes beaucoup plus grandes
(environ deux.fois plus) que les précédentes (fig. C. 6, 7), mais qui n’en
diffèrent que par la taille, la forme arrondie et non tronquée du bord
postérieur, le nombre plus grand de vacuoles contractiles (ce nombre
varie d’ailleurs rapidement dans une même À. Pachydrih, mais il n’est
jamais très élevé). Ces grandes Anoplophrya forment-elles une variété ou
même une espèce distincte de la précédente, la question reste à élucider().
D. Anoplophrya elongata nov. sp. (fig. D.).
J'ai déjà ® signalé la présence de cet Infusoire dans le cælome du Pachy-
drile verruqueux. Cette observation ayant été faite en vivo, il ne peut rester
le moindre doute sur sa réalité. Je ne puis assurer que le même parasite
se trouve dans l'intestin, mais cela est bien probable. — Corps arrondi,
allongé, environ 20 fois plus long que son diamètre moyen. Il est très
plastique et susceptible de déformations assez considérables (fig. D. 9,
silhouettes successives d’un même individu en mouvement). — Cils très
fins et peu serrés ; stries longitudinales d’insertion peu marquées, distantes
d'env. 3 à 4 uw. — Ectoplasme très mince (env. 14). — Endoplasme très
finement granuleux. — Vacuoles contractiles petites, en une seule rangée
longitudinale. — Nuclei, division : non observés. — Mouvements actifs, de
translation en avant, ondulatoires, accompagnés de. déformations déjà
signalées.
y. Parasite pu CzireLrio ET pu PACHYDRILE.
E. Anoplophrya fusiformis nov. sp. (fie. E.).
Habitat : Intestin du Clitellio des sables et du Pachydrile verruqueux,
plus rare chez ce dernier. — Corps rigidule, fusiforme, à extrémités
coniques, l’antérieure en pointe mousse, la postérieure plus allongée et
U) De nouvelles observations m'amènent à considérer cette Anoplophrya comme
une espèce distincle ; je l’appellerai A. Herpini, la dédiant à mon ami R. Herr,
de qui l’on connaît les intéressantes observations sur les Annélides. (Note ajoutée
à l'impression.)
® C R.,t. 174, n° 25, p. 1646, 19 juin 1922.
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plus ou moins aiguë. Longueur égale à env. 7 fois 1/2 le diamètre au
mailre-couple (à la base du cône que forme l'extrémité antérieure). —
Cils relativement épais et courts, très uniformément répartis. — Ectoplasme
relativement épais (env. 3 x); il présente une plus grande épaisseur à
l'extrémité antérieure (env. 4 5) [ fig. E. 2]; il est nettement strié ion-
gitudinalement. — L'endoplasme est semblable à celui de TA. filum, c'est-
à-dire qu'il est formé d'un sarcode hyalin enfermé dans les mailles, de taille
extrémement variable, d'un réseau très finement granuleax. — MNuclei,
division : non observés. — Mouvements assez actifs, de translation soit en
avant soit en arrière (avec l'extrémité aiguë en avant) et de rotation géné-
ralement accompagné d'une légère torsion. — Vacuoles contractiles assez
volumineuses, en une rangée longitudinale.
APPENDICE.
a) [fig. a]. Infusoire parasite externe (?) d'Anoplophrya Debaisieuzi. — long. :
env. 20. y.
b) [6g. 6]? Enchelys sp. Comimensal très commun du Pachydrile verruqueux.
li présente en avant une petite vacuole contracüle vert bleu clair ; puis, au tiers
antérieur emiron, un noyau sjhérique qui se détache en sombre sur Îe fond clair
du plasma hyaln:; puis, en arrière, une vacuole un peu plus grande que T'anté-
rieure, rose. Îl est animé de mouvements de translation très rapides, rarement.
de mouvements de rotation. Ces derniers sont suivis d’un arrêt brusque, sans qu'il
y ait apparemment d'obstacle, et le battement des cils provoque alors un courant
violent tout autour de l'Infusoire.
INDICATIONS RELATIVES AUX FIGURES.
Les explications sont dans le texte. — 4.7, B. 1, B. 3, B. 4, C. 5 : croquis
ad vivum. — B. 2 : ad viv., cam. luc. — À. h: X 110 en. ARS D :
D. : X 330 env. — C. 1 à 4,6: E. 1 : X 480 env. — À 2,5, 6; C: 5: E. »-
X 700 env. — À. 3, 5'; B. 6; 6: X 1200 enr.
À. 1 à 6; C. 2 à 5 : après fixation-coloration par le carmin acétique. — Les
aulres, ad viv.
N. B. — Le cliché des fig. B est très mal venu; Îles traits y sont beaucoup trop
gros; mais cela ne change rien à l'exactitude des figures.
— 937 —
FLORAISONS OBSERVÉES DANS LES SERRES DU MusEuM
PENDANT L'ANNÉE 1922
(AUTRES QUE CELLES DÉJÀ SIGNALÉES DANS LES LISTES PRÉCÉDENTES) ll),
PAR M. D. Bors.
1° Monocotylédones.
Æchmeæa brasiliensis Reel;
— calyculata Baker;
— cœrulescens Hort. ex Baker:
— nudicaulis Griseb:
Agave applanata Lem.;
— Sartori C. Koch ;
Aglaonema commutatum Schott ;
— piclum Kunth (Guillaumin de-
term. ) ©);
Aloe aristata Haw. (Guillaumin de-
term. );
— bamangwatensis Schœnl. (Guil-
laumin determ. );
— ciharis Haw.;
— De Laeti Radik. (A. ciliaris X À.
succotrina ) ;
— eru Berger;
— grandhdentata S. Dyck:
— Macowanti Bak.:
— Salm-Dyckiana Schult. ;
— Saponaria Haw.;
— Schimperi Tod. ;
— striatula Haw.;
Anthurium x Eduardi Chantrier ;
— grandhfolium Kunth;
— macrolobum Hort. Bull. :
— nymphæfolium G. Koch et Bou-
ché;
— podophyllum Kunth ;
— regale Linden;
Apicra deltoidea Bak., var. turgida
Berger (Guillaumin déterm.);
Aregelia princeps Mez ;
Billbergia granulosa Brongn. = B.
rosea Beer, ex Mez ;
— Aridiflora Lindi. ;
— Morel Brongn. ;
Bletia hyacinthina R. Br.;
Brassavola Perrin Lindl. ;
Bulbophyllum Careyanum Hook. ;
— rufinum Rchb. (Guillaumin de-
term. );
Cattleya Forbest Lindi. ;
Chamædorea Biolleyi Guillaumin
nov. sp. Set ®. Costa Rica;
®) Voir les années antérieures du Bulletin du Muséum, à partir de 1920.
@) C’est la plante citée par M. André dans la Revue horticole, 1893, p. 202;
sans description, sous le nom de Aglaonema versicolor, ex Hort. Makov.
— 538 —
Chamædorea exorrhiza Wendi.
mss. in Hort. Paris., ex Guillau-
min nov. sp. Cet ®. Patrie?;
— elegans Mart G Guatemala (lo-
calité nouvelle);
— Lindeniana Wendi. c';
Cirrhopetalum ornatissimum Rchb. f. ;
Cœlia Baueriana Lindi. ;
Cœlogyne Massangeana Rchb. f.:
— ovalis Lindl.;
Cordyline Banksi Hook. f.;
Cryptanthus undulatus Otto et Dietr.,
var. ruber ;
Cypripedium x Ashburioniæ Rchb.,
var. eæpansum Rchb.:
insigne Wall.
var. albo-marginatum ;
venustum Wall, var. pardinum ,
villosum Lindi.;
— var. albo-luteum ;
Dieffenbachia humilis Poepp. et End-
hch. ;
Dioscorea bulbifera L. ;
Dracæna fragrans Gawl ;
— Godseffiana Hort. Sander. ;
Epidendrum pentotis Rchb. f. ;
Eria clavicaulis Wall. ;
— flava Lindl.;
— floribunda Lindi.; ù
— ovata Lindi.;
Gasteria carinata Haw., var. strigata
Baker (Guïllaumin déterm. );
Gasteria metallica Berger;
— nigricans Duval;
Gladiolus Garnieri Kiatt (Danguy
et Guillaumin determ.) © ;
Haworthia fasciata Haw. ;
— margariifera Haw.;
— tessellata Haw.;
— iortuosa Haw. , var-tortella Baker :
Hypoxis stellata L., var. elegans ;
Karatas spectabilis Ant. ;
Leæla anceps Lindl.;
Mariscus Dregeanus Kunth;
Musa sapientum L.;
Octomeria supra-glauca Rolfe;
Odontoglossum citrosmum Lindi. ;
Oplismenus undulatifolius Beauv. :
Oripiesia Leprelliana Baker;
Phalænopsis Esmeralda Rchb. f.;
Philodendron erubescens C. Koch:
Physosiphon Loddigesu Lindi.;
Pücairnia xanthocalyx Mart ©); *
Pleurothalls racemiflora Lindi. ;
Polystachya luteola Hook. f. ;
Saccolabium calceolare Lindi. :
Sansevieria thyrsiflora Thunb. :
Scaphosepalum ochthodes Pfitz. ;
Scaphyglottis violacea Lindi.;
Scirpus riparius J. C. Presl;
Selenipedium Sedeni Rehb. f.;
Spathiphyllum cannifolium Schott ©)
(vérifié par M. Guillaumin );
Thunia Veuüchana Rchb. f.;
() Première floraison (en plein air) et provenant d’un envoi de M. Waterlot,
de Madagascar, reçu le 14 juin 1918. Des inflorescences ont été présentées à la
Société Nationale d’Horticulture de France, hors concours, le 27 juïllet 1922; le
Comité de Floriculture a voté de «très vives félicitations et remerciements pour
l'intérêt de cette présentation». Voir le Journal de cette Société, 1924, p. 256.
@) Par suite d’une erreur typographique, cette espèce avait été signalée dans
ce Bulletin, 1920, p. 672, sous le nom de P. acanthocalyæ.
6) C'est l’ancien Anthurium Dechardi André. Voir Enezer, Aracées, Monogra-
phie, p. 643 et 229-230. La planche 269 de Illustration horticole, vol. XXIV,
p- 28. représente à tort une spathe blanche en dehors; la destription de M. André
l'indique verdâtre en dehors.
— 539 —
Tillandsia Ionesiæ Mez;:
Trichopiha marginata Henfr. ;
Xylobium leontoglossum Rolfe;
Xylobium squalens Lind.;
Zamioculcas Loddigesu Schott. ;
2° Dicotylédones.
Acacia Riceana Mens. ;
Acalypha hispida Burm. , var. Sanderi
N. E. Br.;
Acæna myriophylla Lindi. ;
Acanthus polystachyus Delile ;
Ardisia Hamiltoni À. DC.;
Begonia X Arthur Mallet ;
— goegoensis N. E. Br.;
Beloperone violacea Planch. et Linden ;
Bertolonia ænea Ndn.:
Brunfelsia pauciflora Benth. ;
Callicarpa magna Schau. ;
Carica hybrida (C. gracilis X C. quer-
cifoha ;
Celastrus parviflorus Wabl ;
Centrademia inæquilateralis Don;
Centropogon X Lucyanus Desponds ex
Houllet ® (GC. fastuosus X Sipho-
campylus betulæfolius ):
Cephækhs peduncularis Salisb. ;
Cereus Kunthianus Hort. Berol.:
Cestrum lævigatum Schlcht. (Guil-
laumin determ. );
Cestrum laurifolium L'Herit. ;
Chætotylax sp. (affine tocantinus
Nees (Benoist determ.);
Chamæranthemum Beyrichi Nees;
Cissampelos Vins Vel. ;
Cistus albidus L. :
— monspehensis L.;
Clavija cauhiflora Regel ? (Guïllaumin
determ. );
Clerodendron infortunatum Gærtn. ;
Coffea bengalensis Roxb.;
Cotyledon canaliculata Baker ;
— spathulata G. B. Clarke;
Crassula cordata Soland. :
— falcata Wend. ;
Cystacanthus turoida Nichols. ;
Dombeya X Cayeuxi Ed. André, var.
pallida ;
Episcia Luciani Lind. et Fourn. ;
Erynyium agavifolium Griseb.;
— sanguisorba Cham. et Schlecht.;
Eugenia javanica Lam. ;
Eupatorium Lasseauxü Carr. ©;
G) Houllet indique que c’est M. Desponds, horticulteur à Marseïlle, qui a ob-
tenu cette plante en 1856 et l’a dédiée à M. Lucy, alors président de la Société
d'Horticulture de Marseille ( Revue horticole, 1868, p. 291, pl. col.).
L'Index Kewensis, supplément 1, p. 89, attribue le nom spécifique Lucyanus
à Schœnland, ir Encz. et PranrL., Pflanzenfamilien, 1V, 5, p. 65 (1889); en réa-
lité, Schœnland n'indique aucun nom d’auteur pour ce Centropogon Lucyanus
qu’il considère comme une espèce fréquemment cultivée.
@) Carrière (Revue horticole, 1870, p. 90) intitule son article et sa planche
coloriée Ageratum Lasseauxü, mais dans le cours de l’article, il emploie indiffé-
remment les noms d'Eupatorium Lasseauxü (2° ligne) et d'Ageratum Lasseauxu
(21° ligne).
Durieu de Maisonneuve (Ind. sem. Hort. Burdig., 1872) créa le binôme Co-
noclinium Lasseauxii (p. 15).
La plante trouvée par M. Lasseaux en Uruguay, vers 1866, et que le Muséum
— 540 —
Euphorbia globosa Sims. :
Euphorbia lophogona Lam. ;
Evonymus pendulus Wall. (Guillau-
min déterm. ):
Hemigraphis colorata Hallier f.
Heïeromorpha arborescens Cham. et
Schlecht.
Hoya longifoha Wall.:
Hypericum floribundum Dryand. :
Jacquinia aurantiaca Aït. :
Jasminum pubigerum D. Don:
Kalanchoe brachycalyx À. Rich. :
Lantana tiliæfolia Cham. :
Lioniciera malabarica Wall. :
Lobelia rosea Wall. :
Lycium cestroides Schiecht. :
Melia Azedaracht L., var. javanica ;
Mesembryanthemum crassifolium L.
— macrorhizum DC. (Guiïllaumin
déterm. ):
— megarhizum G. Don (Guïllaumin
determ. );
— tigrinum Haw.:
— verruculatum L. :
Myrrhinium sarcopetalum Lem. :
Pelargonium X decipiens Tratt.:
Pellionia Daveauana N. E. Br.,
Péllionia sp. affine distachya Dietr.
(Guïilaumin determ. ):
— marmorata Hook. f. :
Phyllanthus Epyphyllanthus L., var.
prelongus Muell. Arg. (Guillau-
min determ.);
Phyllocactus biformis Labouret:
Pseudopanax crassifolum C. Koch:
Pycnocoma petiolaris Pierre:
Rläpsalis crispata Pfeiff. :
— lumbricoides Lem.;
Fhus puberula Ecki. et Zeyh. (Guil-
laumin determ. ):
Buellia Portelle Hook. ©):
Royena pallens Thunb. :
Scutellaria Ventenati Hook.;
Sempervivum urbicum C. Sm. ;
Senecio densiflorus Wall. ;
— grandifoliusLess. ;
Serjania exarata Radik. ;
Sibthorpia africana L.: -
Tetrastisma retinervum Planch.:
Triphasia aurantiola Lour.:
Tylachium panduræforme Juss.:
Viburnum prunifolium L.:
cultiva en 1871, y est encore cultivée grâce à un don récent de M. F. Cayeux.
Cette plante est en réahté un Eupatorium; Ve genre Conoclinium n'étant pas
conservé, elle doit s'appeler Eupatorium Lasseaurii Carr.
Des trois noms que la plante a reçus, c'est le seul exact, et c'est aussi le seul
qui ne soit pas relevé dans T'Inder Kemensis.
Guizzavwis.
® R. Portelle Hook (Bot. Mag., t. 6408) est 1a même plante que celle décrite
et figurée par Closon en 1805 (Revue Hort. belge et étrang.), p. 109 et par Ed.
André en 1806 (Rev. Hort., p. 576). sous le nom de À. Makoyana Hort. Makovy.,
nom qui n’a pas été relevé dans l'Indez Kemensts.
Unc erreur grave ‘est glissée dans la figure et la description données par
les feuilles sont figurées et décrites comme alternes, alors qu’elles
sont opposées comme chez toutes les Acanthacées,
Ed. André :
Bexoisr et Guizravuix,
— 941 —
NOTES.
Simonisia chrysophlæa Ed. Morr.
Bien que cette plante ait été décrite par Morren dans le Catalogue n° 119
de la Maison Jacob Makoy (p. 3), description reproduite dans la Beloique
horticole 1879 (p. 144); elle ne figure ni dans l’Index Kewensis, ni dans
la List of names of plants introduced in cultivation, publiés dans le Kew Bul-
letin. C’est la même plante que celle distribuée par le Muséum, en 1903,
aux jardins botaniques de Kew et de Berlin, sous le nom de Simonisia
chrysophylla Hort. Paris. On identifie maintenant le genre Simonisia (ortho-
graphié Simonsia par O. Kuntze) avec le genre Beloperone, mais la plante
en question n'ayant jamais fleuri à Paris, 1l n’est pas possible d'affirmer
que l'espèce soit réellement distincte.
En 1907, Gentil, dans le Catalogue des plantes cultivées dans Be dr
Jardin botanique de Bruxelles (p. io) a cité un Simmondsia chrysophylla ,
mais sans description ni indication de provenance ni d’habitat. Cette plante
a depuis longtemps disparu au Jardin de Bruxelles; il n’en reste ni échan-
tillon d’herbier, ni trace aucune, en sorte qu’on ne saura jamais ce que
c'était. On peut se demander cependant si ce n’est pas la même plante que
le Simonisia (errore Simonsia) chrysophlæa (errore chrysophylla) qu’une
nouvelle erreur de graphie aurait fait passer des Acanthacées dans les Bu-
xacées.
À. GuiLLAUMIN.
À signaler également, parmi les floraisons de plein air :
1° Un sport intéressant du Chrysanthème Pluie d’argent , variété très es-
limée pour la garniture des jardins à la fin de l’été et l'automne.
Cette variété à fleurs d’un blanc pur a fourni, dans les cultures du
Muséum, au Fleuriste, un sport à fleurs d’un beau jaune, observé par
M. Rouyer.
La plante, présentée par M. Bois à la «Section des Chrysanthèmes » de
la Société Nationale d'Horticulture de France, dans la séance du 28 sep-
tembre 1922, sous le nom de Chrysanthème Buisson d’Or Hort. Paris.,
a reçu un certificat de mérite.
2° Le Dahlia Rosa Bonheur, variété appartenant au groupe des Dahlias
Cactus géants, obtenue aux États-Unis et qui a été donné au Muséum par
M. William J. Rose, de New-Haven (Connecticut). Cette plante avait ob-
tenu, en 1921, le premier prix comme nouveauté à l'exposition de la So-
ciété d'Horticulture de New-Haven: elle est figurée dans le Garden Maga-
ane, numéro de novembre 1921,
— 542 —
PALMIERS NOUVEAUX DES SERRES DU MusEum,
par M. À. Gurcraumin.
Chamædorea exorrhiza Wendland mss: in Hort. Paris. ex Guüllaumin.
Caudex erectus, 1,50-2,50 m. altus, pro genere validus, 3,5-4 cm. dia-
metiens laxe annulatus, basi exorrhizus. Folia 2-3 , ampla 0,75-1 m. longa,
pinnatifida, patentia, vaginis 30 cm. longis ut petiolis et racheos basibus
infra fascia alba, fere 1 cm. lata, notatis, petiolis 20 cm. longis, semi-cylin-
dricis, supra concauis, rachi trigono, pinnis utrinsecus 15-20, alternis, sepe
binis sub-oppositis, membranaceis, plicatis, leviter sigmoideo-curvats, acumi-
nas, infimis angustioribus, mediis lanceolatis (majoribus 4o cm. X 8 cm.),
summis 2 latioribus, marginibus non serratis, nervis 7-10. Spadices S et Q
‘infra comam e trunco ort; spadices S circa 25 cm. longi, pendul, spathis 4,
coriaceis, viride-griseis, ad basin pedunculi confertis, infimis brevibus, media
9 cm. longa, suprema fere 20 cm. longa, navicularibus, ventre apertis el
basin pedunculh amplectentibus, peduncuto dense simplicier ramoso, ramus
circa Lo, 8-13 cm. longis, apice sterili fihformibus, floribus compressis,
L-seriatis, flavescenti viridibus, sepalis fere 0, pelalis æstivatione valvats, :
ovatis, apice apiculatis, à mm. longis, staminibus basi tantum cum pistillodio
connatis, filamentis 1,5 mm. longis, fiifornibus, antheris introrsis, dorso
affixis, oblique accumbentibus, pistillodio sub-cylindrico, apice 3-lobulato,
antheris paululo breviore; spadices ® æquilongi sed patente erecti, spaihis 4
eis spacidicis © sümilibus sed distincte angustioribus, pedunculo laxe simpli-
ciler ramoso, vamis 17, 6-12 cm. lonpis, floribus laxis, calyce scarioso annu-
lari, petalis æstivatione imbricatis, intense viridibus, ovatis, apice apiculaus,
2 mm. longis, ovario globoso, stigmatibus inclusis. Fructus ovoidei (15-
18 mm. X 8-9 mm.), nigri, uniloculares.
Cultivé en serre chaude de graines reçues en 1901 de M. Wendiand,
Directeur du Jardin botanique d'Herrenhausen, à Hanovre, sans indication
de patrie.
C’est sans doute la même espèce que celle signalée sans description,
sous le nom de Ch. exorrhiza Wendi par Dammer dans le Gardeneri Chro-
nicle, 3° sér., XXXVIIL, p. 43 (1905 ); sous le nom de Ch. exorrkiza Hort.
dans le Hand list de Kew, Tender Monocotyledons, 2° édit., p. 83 (1915).
À rapprocher évidemment des Ch. Tepejilote Liebm. du Mexique et
— 543 —
Wendlendiana Hemsl. du Mexique, Guatemala et Costa Rica que Wendland
(nd. palm., p. 65) et Hooker (Bot. Mar., t. 6030) réunissent en une
seule, mais que Standley (U. S. Contrib. nat. Herb., vol. 23, p. 77) main-
tient séparés, du Ch. Arenbergiana Wendi. du Guatémala et Costa Rica,
du Ch. Casperiana KI. du Guatémala et du Ch. alternans Wendi. du Mexique.
Affine surtout des premiers, mais distinct par les divisions des feuilles
moins étroites et plus courtes, les spathes moins nombreuses et plus
courtes et les filets des élamines non aplatis. Je
d
/
Chamædorea Biolleyi Guillaumin nov. sp. }
Planta dense stolonifera. Caudex erectus, 1,50 m. altus, 1,5-2 cm. dia-
metens, dense annulatus. Folia 3, 0,50-0,79 cm. longa, pinnatfida, erecto
palentia, vagimis cürca 20 cm. longis, petiolis 10-20 cm. longis, semi-cylin-
dricis, supra plans, rachi lrigono, pinnis utrinsecus 11-922, alternis vel binis
sub-oppositis, membranaceis, plicatis, medus angushssime lanceolatis (maÿo-
ribus 25 cmX 3-5 cm.) supremis brevioribus, nervis 7. Spadices Set ©
tnfra comam e trunco ort; spadices S circa 25 cm. longi, patente penduli,
spalhis 5, cilo scariosis, tubulosis, pedunculum lotum amplectentibus, infima
1,0-92 cm. longa, meduis 5-10 cm. longis, suprema circa 14 cm. longa,
pedunculo pracih, canniformi, 25 cm. longo, laxe simphciter ramoso, ramis
19, 12-20 cm. longis, floribus laxis, junioribus viridibus (an semper?),
sepahs usque ad medium tantum 3-partihs, petalis æshvatione valvatis, ovats,
2 cm. longis, slaminibus basi tantum cum pistillodio connats, filamentis fih-
formibus, antheris introrsis, dorso affixis, leviter oblique accumbentibus , spa-
dices ® patente erecti, spadicibus S' leviter breviores (22 cm.), spathis 5 eis
spadicis C simillimis, peduncuto laxe simpliciter ramoso, ramis 8, 6-7 cm.
longis, quarta parte suprema floribus tantum abortvis notats , floribus laxis,
calyce sCar10s0, profunde 3-partito, lobis ovats apice late obtusis, vix 1 mm.
longis, pelalis æstivetione imbricatis , luteis, ovatis, apice brevissime acumi-
natis, 2 mm. longis, ovario globoso, stismatibus inclusis. Fructus globosi,
7 mm. diametientes, nigri, uniloculares.
Cultivé en serre chaude de graines envoyées en 1907 des régions tem-
pérées de Costa Rica (température moyenne, 16°) par M. Biolley.
Nom vulgaire Pacaya.
Voisin du Ch. microphylla Wend. du Panama mais s’en distingue par
ses nombreux rejets, la tige, le petiole et la base du rachis non marqué
de blanc.
Le nom vulgaire de Pacaya s'applique certainement à plusieurs espèces :
Blake (Ü. S. Contrib. nat. Herb., vol. 24, p. 90) dans sa liste des noms
indigènes des Plantes du Guatémala dit qu’il se rapporte aux Ch. concolor
— 54h —
Mart. et Ernesti-Augush Wendi., et OErsted (Vidensk. Meddel., 1858,
p- 12) au Costa Rica à son Ch. Pacaya OErst., ces trois espèces étant net-
tement distinctes de celle envoyée par Biolley : le Ch. Ernesti-Augusti a des
feuilles simples, le Ch. Pacaya, des fleurs © enfoncées dans des logettes des
ramifications du spadice puisque OErsted le place dans son sous-genre
Euchamædorea et le Ch. concolor a des sligmates exsertes puisqu'il le range
dans son sous-genre Chamædoropsis.
en . |
— 545 —
CONTRIBUTION À LA FLORE DE LA [NOUVELLE-CALÉDONIE,
par M. À. GuiLraumin.
XXXIX. Pranres REcuEILLIES PAR M. Franc,
(2° SUPPLÉMENT) ©.
Patiosporum dzumacense Guillaum. — Mt. Dzumac.
Bien que les feuilles soient toutes absolument entières (voir : Bull. Mus.
1919, p. 214), je crois qu'il s’agit bien de cette espèce dont les fruits,
inconnus jusqu'ici, peuvent être décrits ainsi : fructus ovoideo-compressi
(1 cm.X 0,7 cm.), læves, pedunculs circa 1 cm. longis, vix 1 mm. diametien-
tibus suffuli; semina rubra ;
“Desmodium adscendens DC. — Saint-Louis (1339).
"D. heterophyllum DC. — Nouméa (21 21 ).
“Eugenia pronyensis Guillaumin sp. nov.
Frutex, 3-5 m. altus, ramis primum sparse pilosis, mox glabris. Folia
opposita vel ternata, breviter petiolata (3-4 mm. ), glabra, lamina spathulata
vel rhomboïdeo-ovata (4,5-9,5 X 2-4 cm. )> coriacea, apice obtusa, basi sen-
sim in petiolum altenuala, costis vix conspicuis. Flores in caule dense fasciculatr,
ad apicem cujusque peduncuh, 2-3 cm. longi, fere glaberrimi, articulatione
calycis basi 2-bracteolata. Calyx tubo late infundibuliformi, sparse argenteo-
piloso, lobis 4, concavis, deinde reflexis, tubo 2-plo longioribus, 2 mm. longis,
rotundats, extra sparse pilosis. Pelala 4, ovata, margine tantum ciliolata.
Stamina numerosa, filamentis gracilibus, antheris ellipticis. Ovarium omnino
adherens, supra planum denseque puberulum, stylo fiiformi, glabro, + sig-
moideo.
Prony (1739 série À, 1673 série À), fleurs blanches.
Je pense qu'il n’en faut pas séparer le n° 1674 série À, de même pro-
venance, qui a les fleurs rouges.
O) Voir Bull. Mus., 1913, p. 519; 1919, p. 213, 288, 372; 1920, p. 254;
1921, p. 119, 958; 1922, p. 103, 196.
— 546 —
Voisin d’E, stephanophylla Bak. f., mais à feuilles plus grandes, le plus
souvent spatulées et à lobes du calice plus longs que le tube.
Orchidacées.
Microstyhis taurina Reichb. f. — Toughoué (110).
Liparis laxa Schitr. — Toughoué (1837). s
Dendrobium fractiflezum Finet. — Prony (766 série D).
D. odontochilum Reïchb. f. — Prony (773 série D).
L. steatoglossum Reïichb. f. — Plaine des lacs (2009).
D. verruciferum Reïchb. f. — Prony (1804°, 1804 série D).
Eria karicouyensis Schitr. — Prony (2006).
Phreatia oubatchensis Schltr. — Mt Koghi (2092 série D).
Spathoglottis Deplanchei Reichb. f. — Prony (264 série D).
D'après Rendle (Journ. Linn. Soc., XLV, p. 249}. cette espèceest iden-
tique au S. breviscapa Schlir. et au S, unguiculata Benth. et Hook. — Limo-
dorum unguiculata Labili.
Calanthe Balansæ Finet. — Port boisé (284, 2003).
C. veratrifolia R. Br. var. angræcifolia Schlir. — Bords de la Cari-
couyé (113).
Luisia teretifolia Gaud. — Prony (900 série D).
Podochilus Vieillardi Schlir. — Païta (819 série D), Mt Mou (819).
Eriazis rigida Reichb. f. — Prony ( 1803 série D, 2004, 2196).
Pachyplectron arifolium Schltr. — Toughoué (1840, 1841 série D).
Les fleurs de ces deux plantes sont absolument identiques: néanmoins,
le collecteur a noté que chez le n° 1840. les feuilles sont rvertes à reflets
dorés et la hampe vert grisätre>, tandis que dans le n° 1841, les feuilles
sont rviolettes à reflets bronzés et la hampe rouge».
Gonatostylis Vieillardi Schltr. — Toughoué (173 ).
Thelymitra longifolia Forst. — Prony (648).
Prasophyllum cellopteron Reichb. f. — Prony (402, 4os série D).
Microtis æmula Schltr. — Dombéa (862 série D).
Pterostylis Ophioglossa À. Br. — Ouen Toro (443).
Liperanthus gigas Reichb. f. — Prony (245. 245 série D).
L. glandulosus Sehlir. — Mt. Koghi, Dombéa, Toughoué (275).
L. latilabris Schltr. — Mt Dzumac (281 série D).
Caladenia carnea R. Br. — Col de Catiramona (446), Prony (446*).
— 947 —
SUR LA CONSERVATION DE LA PANACHURE,
APRÈS BOUTURAGE DE FEUILLES, CHEZ CERTAINS VÉGÉTAUX,
PAR M. J. GÉRÔME,
Sous-DirecTEUR pu JARDIN D'EXPÉRIENCES pu Muséum.
J'ai eu l’occasion de signaler (dans le numéro de janvier 1922 de ce
Bulletin, p. 117-118) que la panachure s'était maintenue chez le
Pelargonium Karoline Schmit à la suite d’un bouturage de feuilles, fait en
juin 1921 (on sait que cette plante est à feuilles bordées de blanc).
Les jeunes plantes obtenues à la suite de ce premier bouturage étaient
donc semblables au pied mère par leur feuillage; leur floraison s’est pro-
duite cel été; elle a été évalement semblable à celle du pied mère.
Mais dans une deuxième série de boutures de feuilles faites de la même
façon en novembre 1921, et provenant de la même variété, le résultat
que J'ai obtenu est tout différent du premier : les jeunes plantes issues de
ce deuxième bouturage sont à feuilles vertes.
J'ai pu montrer ce dernier résultat à la Société nationale d’Horticulture de
France (Section des études scientifiques), à la séance du 11 mai 1922,
date à laquelle les feuilles bouturées présentaient nettement les bourgeons
verts nés sur l’amas de tissu qui s’est développé à la partie inférieure du
pétiole ©, et à la séance du 23 novembre 1922, date à laquelle une des
deux plantes obtenues était en fleurs (fleurs un peu moins doubles que
celles du pied mère, mais de même coloris).
La croyance généralement admise était qu'on n’obtenait, chez les plantes
à feuilles panachées, de retour aux feuilles vertes que par bouturage de
racines; le résultat que j'ai obtenu démontre que c’est possible aussi par
bouturage de feuilles ; c'est un fait qui n'avait jamais été observé chez les
Pelargonium.
On n’a jamais signalé non plus qu’une même plante panachée ait donné,
par bouturage de feuilles, des jeunes plantes qui soient panachées dans un
cas et vertes dans l’autre. C’est ce que j'ai pu observer au Muséum.
Ceci justifie la publication de cette note qui complète celle que j'avais
donnée en janvier dernier, et apporte un fait nouveau.
() Une photographie de ces boutures est publiée dans le Journal de la Société
nationale d’Horticulture de France, 1922, mai, p. 205, fig. 5.
— 548 —
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE GÉULOGIQUE DE L'OUBANGUI,
D'APRÈS LES ÉCHANTILLONS RECUEILLIS PAR M. À. B4uDow,
par MM. RENÉ AprarDp ET RENÉ Nassans.
Notre colonie de l’Oubangui est encore très peu connue au point de vue
géologique. Deux notes de MM. Paul Lemoine et Louis Gentil © exposent
‘état de nos connaissances sur ce vaste pays.
M. A. Baudon, Administrateur des colonies, Correspondant du Muséum,
a envoyé au Muséum national d'Histoire Naturelle un grand nombre d’échan-
tillons pétrographiques recueillis par lui avec indication exacte des points
où ils ont été récoltés.
M. Paul Lemoine a bien voulu nous confier l'étude de ces intéressants
documents qui proviennent de la région de l'Ouham, et aussi du pays
compris entre Bossangoa sur l’Oubam et Bangui sur l'Oubangui, c’est-à-
dire de régions presque totalement inconnues jusqu'ici au point de vue
pétrographique, et séparant celles qu: ont fait l’objet des études précitées
de MM. P. Lemoine et L. Gentil.
E. Loir ® indique des schistes, phyllades et quartzites entre Bangui et
Bambia, et, avec doute, des roches cristallophylliennes au Nord de lOu-
ham. L'étude des roches recueillies par M. A. Baudon va nous permettre de
préciser ces données et de les confirmer en grande partie.
Divers TYPES DE ROCHES.
1° Granites, granulites, peymatites.
Les granites francs semblent assez fréquents ; ils sont d’un grain moyen;
ils se rencontrent surtout au-dessus de la zone de phyllades qui du N. de
Kouki se dirige vers le S. W. Ils ne présentent rien de bien particulier;
l'orthose y montre rarement la macle de Carlsbad.
® Pau Lemoine, À propos des renseignements et échantillons gévlogiques rap-
portés par M. Pierre Lancrenon, de la région entre Carnot et Lai, Bull. Comité
Afr. franç., 1908, n° 1, p. 38-40, 3 fig.
Paul Lemoine et Louis Gent, Sur la Géologie du Haut-Chari, d’après
M. G. Bruel, Ibid. , 1908, Suppl., p. 98-100, 4 fig.
@) E. Lorr, Carte géologique de l'Afrique équatoriale française , au :/5.000.000,
Paris, Larose, 1913.
— 549 —
Très souvent, du mica blanc s’adjoint au mica noir et la roche passe à
la granulite: un seul échantillon ést dépourvu de mica noir. En quelques
points on rencontre une pegmatite à grandes plages de muscovite; du
quartz à cristaux de tourmaline est subordonné à cette dernière roche.
2° Gneiss. Leptynites.
Les gneïss constituent pour ainsi dire la majeure partie de la région
parcourue par M. À Baudon. Ils sont extrêmement variés : gneiss grani-
toïdes avec alignement des éléments à peine sensible, gneiss olanduleux
avec lits de micas séparant des cristaux d’orthose maclés suivant la loi de
Carlsbad , gneiss à grenats (N. de Bambia), gneiss amphiboliques passant
parfois à de véritables amphibolites (bords de la rivière Boubou au N. E.
de Bambia, bords de l'Ouham au N. E. de Bossangoa et près Yakonendji).
Un échantillon de grenatite (Bodora).
Dans ces gneiss s’intercalent en quelques points des leptynites (Tiziero,
Kakouda, Busa).
On ne peut pas dire qu’en tel ou tel point se rencontre telle ou telle
variété de gneiss, toutes les variétés énumérées plus haut semblent se
trouver côte à côte. Pourtant au N. E. et au S. E. de Bossangoa semble pré-
dominer un gneiss de couleur claire, assez spécial, où les éléments colorés
forment des mouchetures.
3° Micaschstes.
Rares et altérés : S. de Bambia.
h° Phyllades.
Les quelques échantillons de phyHades que nous avons entre les mains”
ne présentent rien de particulier et varient comme couleur du noir au
violet foncé.
5° Quartzites.
Les quartziles sont extrêmement abondants dans toute la région. Au
Nord de l'Ouham , ils forment des filons dans les gneiss. Au Sud, entre
Bossangoa et Bangui, ils sont encore plus fréquents et forment d’après
M. Baudon un vaste plateau qui se termine par une dénivellation de
200 mètres. Is sont fréquemment très chargés de magnétite (région de
Bambia et de Bossambélé, N. W. de Bossangoa).
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE DE LA RÉGION.
La carte ci-jointe permet de se rendre compte de la constitution de la
résion parcourue par M. Baudon.
Au N. W., zone granitique, prolongement de celle indiquée plus à l'W.,
par MM. Paul Lemoine et Louis Gentil. Au centre, très important massif
de gneiss avec intercalations locales de leptynites et quartzites. Dans ces
Muséuu. — xxvu. 36
Légende
malites
Es
llades
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neraires parcourus
Granites Granulités
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772 Quartzites.Micaschis
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— 9551 —
gneiss existent quelques petits massifs graniliques et granulitiques. Ces
gneiss sont séparés de la zone granitique du N. W. par une bande de
phyllades qui commence au N. de Kouki et qui se dirige vers le S. W.
La région gneissique se prolonge un peu au S. de l’Ouham et surtout
au S. E.
Au Sud de Bambia, vers Bangui le pays est argilo-latéritique et la
récolte d'échantillons en bon état est difficile; c'est là que les quartzites
sont très abondants ; on y rencontre aussi des micaschistes, peu de gneiss,
et des phyllades qui se montrent développées au N. W. de Bangui et de
Bouali.
Dans ce qui précède, il est important de remarquer que la bande de
phyllades de Kouki est parallèle au contact des massits granitique et gneis-
sique et que même sur une grande distance, elle sépare ces massifs; les
petits massifs granitiques et granulitiques qui, au Sud de celle bande de
phyllades , apparaissent dans les gneiss, semblent aussi participer de cette
direction N. E.-S. W.
Les phyllades du N. W. de Bangui sont aussi à peu près parallèles à
cette direction, mais en ce qui les concerne on ne peut être affirmalif, les
échantitlons recueiïllis ne l'ayant été que sur le parcours strict de l’itiné-
raire.
Par contre, le contact des gneiss et de la zone de micaschistes et quar-
tziles semble se faire suivant une direction opposée, N. W., E.
Ce sont tous ces points qu'il importera de confirmer et de préciser par
des recherches ultérieures, pour arriver à une connaissance technique
suflisante de cette région.
Tels sont les renseignements que nous pouvons donner d’après l'étude
des roches recueillies par M. A. Baudon, que nous tenons à remercier de
ses efforts dans un pays difficile.
36.
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 19922.
ASSOCIES.
CT (RES RERO RC TORRES ES 15 juin 1922.
Huex (Edw.)-.......... LE OO AIR PO RE 21 décembre 1922.
CORRESPONDANTS.
Énisaos (Or RO LCR RE ET ON CARE 21 décembre 1922.
Lao (AE RSS et RER PR Re PRES 18 mai 1922.
Divoene (OC) EEE Rene RER PREE 16 février 19232.
Lure (Ka) APRES AR EEE UE 19 octobre 1922.
Cocos (0) eee ER RER EEE nee 16 mars 1922.
L6r (20 08e See MP RE DER EE Pr Corne 16 mars 1922.
LEONE oc RARE PER RER ET ARR PEER 19 novembre 1922.
Petonee (AE) PRE ETES RARES PRE 27 avril 1922.
HAE (QE M) ROSES See ARR RARE PORN 19 novembre 1922.
Loge (DES Set Eee ER MER 16 février 1922.
octo (DÉOR NAS Er UE eREn TeRe 16 mars 1922.
Le (Aou be ERA Re RE RE REr 21 décembre 1922
ASSOCIÉ DÉCÉDÉ EN 1922.
AzserT [°° pe Monaco (S. A. S.).
CORRESPONDANTS DÉCÉDÉS EN 1922.
Bepez (L.).
Gauze (J. DE).
— 554 —
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ‘ ù
CONFÉRENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE
FAITES À 15 HEURES
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM.
ANNÉE 1992.
26 février. Le Haréne. ie RENE EME SEE ERRErR M. L. Rouze.
5 mars.. Relativité et Gravitalion. ............... M. J. Becquerer.
129 mars.. Histoire géologique de Paris ............ M. P. Lemoine.
19 mars.. L'œuvre du «Pourquoi Pas». L'expédition de
ROCkRAL EN His ere ee CARE U PERS M. le D: J.-B. Cnarcor.
2 avril.. Les Serpents venimeux................ M°° le D' M. Paisaux.
— 555 —
LISTE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS
DANS CE VOLUME.
Asrarp(R.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Géologie.
— Quelques observations sur la géologie de l'ile de Lemnos, d’après la
CRHEDLON ALES TON REA PO En CU Are
— et Nassans (R.). Contribution à l'étude géologique de l’Oubangui,
d’après les échantillons recueillis par M. A. Baudon.............
Acnar (J.). Description d'un nouveau Scaphidium de l'Afrique Équatoriale.
Azgerr [°° pe Monaco (S. A. S.), Associé du Muséum. Décès. ..........
Azexanper (Ch.-P.). Undescribed Crane-Flies in the Paris National Museum
Givukde Diptera) Part INSEE RO ere 0 73;
Azcorce (P). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Crypto-
ARE AR Cite io lelere ee elec the le etai loueie daroie cie QU 0D je
ArzuauD (Cu.). Nomination de Correspondant du Muséum.............
Axçez (F.). Nomination d’Officier de l’Instruction publique ..........,
— Sur une Collection de Reptiles et de Batraciens recueïllis au Soudan
français par la Mission du D° Müllet-Horsin.. ..................
— Sur un Lézard d’un genre nouveau de la famille des Gerrhosauride.
Rene Re Re SN RS ME ue anse ntate
— Reptiles et Batraciens recueillis dans l’Est et le Sud Africain, en 1913,
par tabMissiontde MGuy/Babauit- 2:00 tee 0000 CR Net
— Sur deux espèces nouvelles de Grenouïlles, d’Afrique et de Chine,
appartenant auysenre Rang [Fipss]|-0. ee ee. er.
— Description d’une Tortue-Luth (Dermochelys coriacea L.) péchée auprès
de Biarritz (Basses-Pyrénées) .... ........................
Anraony (R.). Nomination de Professeur de la Chaire d’Anatomie comparée.
— Présentation de pièces de collections ..........................
RE SER AUOI dOUVraDes se lee 2e clore ae nee ele CAL
— et Lacorara (H.). À propos d’un étui caudal de Tatu (Praopus) Kap-
MERCURE TD S le 00t ee meeetatiieleie ele es ciBratalet ete ENORME
mue Bny) MISSIONS un ed a Rs ER manie.
Baunox (A.). Nomination de Correspondant du Muséum..............
Pages
453
200
548
299
336
— 556 —
Bavay (A.). Marginelles nouvelles de la collection Jousseaume. [Figs.]. . ..
— Sables littoraux de la Mer des Antilles provenant des abords de Colon et
de Cuba [hrs JP EPCEREE PRE Las PRE
Bepez (L.), Correspondant du Muséum. Décès .....................
— Don de sa collection par M°° H. »'OrBienr.. ....................
Beurr. Mission au Sud/Tunisien.?. . 1,21 ELA PPERECCERMeRE
BénarD (G.). Mission Rohan-Chabot, 1914 : Description d’une nouvelle
espèce de Polyhirma [ Col. Carabidæ]........................ Le
— Mission Rohan-Chabot, 1914: Description de deux espèces nouvelles
de Polyhirma et d'une nouvelle sous-espèce d’Anthia (Col. Carabideæ).
CEABSAT NS RE LR RL EN PERRET 280
Bexoisr (R.). Descriptions d’espèces nouvelles du genre Strobilanthes (Acan-
thagégs): SLR ES EE M ER I SERRE EEE 94, 186
— Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de l'Amérique tro-
Dicale nues. see ce EC EE EE ETES EE 252
— Descriptions d'espèces nouvelles du genre Pourouma (Moracées) . .... 318
BerraxD (L.) et Cuoparp (L.). Travaux scientifiques de l'Armée d’Orient
(1916-1918): Orthopières.1[ Figs [CPP RPC PER EURE 166, 230
Beruioz (J.). Étude de la collection d’Oiseaux rapportée par la Mission du
Bourg-de-Bozas de l'Afrique tropicale (1902-1903).. 259, 342, 394
Bezzi (M.). Note sur la présence en Algérie du Sphyracephala Hearseiana
Westw. de l'Inde et sur la synonymie de ce Diptère............ 69
Bors (D.)."Donid'onvrapes 2. Lee ECRE CR ERPEERPEEEr LEE h, 210
— Fioraisons observées dans les Serres du Muséum pendant lan-
née 19997450 eu Lt MILAN EN EIRPRRRRERNSEREERRE 537
— et Gérôme (J.). Essais de culture de quelques variétés de Soja au Jardin
d'expériences du Muséum en 1921... COR 2e . 322
Boxxe (M°°). Nomination de Boursier de Doctorat................... 454
Bonxer (Edm.), Assistant honoraire. Décès........................ 455
— Notice par ME Niecamie "CRC ONCE PP PEER EEE EEE 455
Boucomonr (A). Mission Rohan-Chabot, 1914 : Diagnoses de deux espèces
nouvelles de Coléoptères Scarabéides du genre Pedaria........... L11
— Les Coléoptères Coprophages du genre Pedaria Cast............... Lgo
Bouzcer (M°*), Donatrice de collections. Décès..................... 455
Bouvier (E.-L.). Allocution à propos du décès de M. L. Bedel.......... 1
— Allocution prononcée aux obsèques de M. J. de Gaulle............. 457
— Présentation d'ouvrage... "2240022 CCRE-ERERS CEE ELIEE L58
BrauzT, Garcon de Laboratoire. Admission à la retraite... ........ ses. 129.
Brison. Nomination de Préparateur temporaire à la Chaire de Minéralogie. 453
Bruneau DE Lasorte. Mission au Cameroun et au Tchad........ RAA, 454
— 557 -—
Camus (M°° A.). Un genre nouveau de Bambusées. [ Figs.] ............
— Note complémentaire sur une Grammée, le Gigantochloa cochinchinensis
be Te ORAN AR CR PE ee ET
— Graminées nouvelles de Madagascar. ...,.......,.,........,...
tn bambou notyeautdiAnnam,.:: . 1.2... lt... 1eme
— et Casvazter (A.). Un Bambou nouveau de Cochinchine...........
Pre) Assistant Décés 2... 0. un Ne RAR en
Carpor (J.). Notes sur des espèces asiatiques des genres Séranvaesia,
Rapluolepis, Amelanchier, Osteomeles et Parinarium . ............
Caezar. Nomination de Garçon de Laboratoire à la Chaire de Mammalogie.
Cagauezon (H.) et Daneuy (P.). Sur quelques espèces et variétés nouvelles
dethépubliquerde Plquateur ee RUN ER ARC Need
Cugvauer (A.) et Camus (M'° A.). Un Bambou nouveau de Cochinchine.
Cuevreux (Ed.). Nomination d’Associé du Muséum..................
— Sur un nouveau genre d'Amphipodes de la Faune française. [ Figs.]. .
Caoparp (L.) et Bercanp (L.). Travaux scientifiques de l'Armée d'Orient
016-1918) Orthopteres ti Hips. |], 00e... 166,
Civrracr (M°° R.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de
Balésntolomie #21... messsssesesesesesssesense
Coouir (Ch.). Nomination de Sous-brigadier des Gardiens de galerie ..
Goouiz (Fr.). Nomination de Gardien de galerie....................
ane Den d'ouvrage... 442.480 tenaient. nee de
Cour (M°° F.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaïre d’Ana-
DRE ORMDATÉ EL 22 ee stone ho sole lente t-do slciele ac toile
— Note sur les formations choroïdiennes et le sac auditif du Protopterus
BRON EE APRR E RARR ARCEE
Daxeux (P.). Contribution à l’étude des espèces arborescentes de Mada-
GRR dc DO EME US DOME CNP ENS AU RER TS RUN Er RE ENST
— Une Caprifoliacée nouvelle d’Indo-Chine....................,...
— et Casrmezon (H.). Sur quelques espèces et variétés nouvelles de la
Rébublquelde ttquaieur. Rene ec. Ceederccir
Davinorr (Prof.). Nomination de Correspondant du Muséum ..........
Decary (R.). Nomination de Correspondant du Muséum ..............
. Dezpuy (J.). Infusoires parasites de Lombriciens limicoles. (Note prélimi-
DE) IN CEE SR RARE ER Re ne care CE
Dexis (M.). Une nouvelle Euphorbiée africaine : Monadenitum Le Testua-
DÉANPRTRONE NS DS à ete Me Tate à bo AR IS th as MMM EN EE RARE
HpIoDracées malraches ee. 0 NN SERRE ADD
100
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379
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187
Lette UE ès. © té
PSP CORRE RC TER
— 558 —
Deraxcèse (Fr.), Garçon de Laboratoire. Décès ....................
Dressonpes (H.). Nomination de Correspondant du Muséum............
Dop (P.). Nomination de Correspondant du Muséum ................
Dosxier (0.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Physio-
10e EE
Duués. Don d’un dessin de l'artiste Prêtre. .......................
tique tn esecacnern-temecs=c:e-c---Hae e e CRE
— MES pour servir à la faune des Arachnides de en T
{27 Noke)- Tips es 52200 2 ce TRE PEER NRC
Faucox. Nomination de Correspondant du Muséum..................
Fiscase (P.-H.). Seconde note sur un Crustacé Décapode des terrains
Fceuriaux (Ed.). Descriptions de Coléoptères nouveaux (Cicindelide , Trira-
gidæ et Elateridæ) recueillis dans T'Angola par la Mission Rohan-
Chaoie - 2-26... CR RUE
Fovcase (Abbé). Nomination de Correspondant du Muséum...........
Frénesacque. Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Chimie. .
Farrez (P-H.). Contribution à l'étude des Flores tertiaires d’après les
matériaux du Muséum national d'histoire naturelle... 123, 202,
329, 385,
Gavzze (J. pe). Nomination de Correspondant du Muséum.............
TT
— AHocution prononcée à ses obsèques par M. E.-L. Bouvier ..........
— Don de sa collechon:. : 425 ee te rrsdéetet
Genwanx (L.). Don d'ouvrages... ................:..-----. 257,
Gérôws (J.). Essais de culture de Pomme de terre au Muséum (Suite).
FREE er seviou ss ur 2e de en tee 202 SOON EEE
— La reproduction par voie asexuée et la conservation de la panachure
der’ certains vérélaux 40 eue RENE Ce
— Un ces curieux de retour ancestral chez le Peiargonium Madame Sal-
leron. [ Fig... us. success OO EN RER ETES
— Sur la conservation de la panachure, après bouturage de feuilles, chez
Certains VÉPÉLAUT - -- =" 2------- CP LE
— et Bois (D.). Essais de culture de quelques variétés de Soja au Jardin
d'expériences du Muséum en 1921 .........................
Grraux. Nomination d'Officier de l’Instruction publique...............
Gravies (Ch.). Nomination de Membre de lInstitut............,....
— Présentation d'ouvrage.....,........................ PEN ri
— 559 —
Graver (Ch.). Note sur la Collection de Crustacés Décapodes de la Galerie
deZonlanedu Museum. RER LES NN. CARMEN Men
— Sur l’armature buccale du Xenobalanus plobicipitis Steenstrup (Cirripède
NAPRO) ARTE 0 URSS D NN"
— Sur un nouveau Crabe (Eumedonus Petiti n. sp.) commensal d’un
Hasmidenluicar (Madasaseap}.24. 5.14. nr en Un
Guicaarp. Nomination de Boursier de Doctorat.....................
Guizzauan (A.). Présentation d'ouvrage................,..........
— Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXXVII. Plantes recueillies par M. Franc (Suite)... 103, 196,
— Notice complémentaire sur le jardinier Delahaye (alias Lahaïe)......
— Palmiers nouveaux des serres du Muséum .............,.,......
Guyesse-Pezuissier et Mouquer (A.). Pneumonie chronique double chez un
LÈUMRE, 66 IQ 60 TS MAO PER AE SE
Husracue (A.). Diagnoses préliminaires de Curculionides de Madagascar.
284,
— Nouveaux Curculionides d’Afrique (Coléopt.) [1° note]............
Jousn (L.). Circulaire relative à un répertoire des Océanographes.. .....
Kaaï Dinu (S. M.), Empereur d’Annam. Visite au Muséum ...........
Lacroix (A.). Conférence sur les Volcans d'Italie .................,...
Lacoraza (H.) et Axrmowv (R.). À propos d’un étui caudal de Tatu (Prao-
nes) Kool IMC RENE OS PEN Re ER OR OO
LazcemanD (D° V.). Homoptères nouveaux. ........ 62, 171, 296,
Laur (Éd.). Présentalion d'ouvrages... .....:................. h,
— jé n les espèces rangées par Lamarck dans son genre Venerupis,
LOTS COS POP APCE rer SERRE
— Notes sur les espèces Lamarckiennes de Teredo (Taret)............
— Notes sur les espèces Lamarckiennes de Pholas..................
— Notes sur les espèces Lamarckiennes appartenant à la famille dés
GASITOChENAAE Dee sion estate ee ele ae dire à emilie ol at dun Le
— Note sur les Mytilus strigatus Hinds, falcatus d'Orbigny et sinuatus
Dion e Go RO RERO EE ee SP ne a
— Les Plicatules de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le
De ivéseoune) RER CE OC ERORR EE MAN
Lanceur. Nomination de Gardien de galerie. ............,...,.....,
Larsaun (M°° M.). Anomalies dans les fleurs d'Armeria alpina Wild...
132
293
8!
h54
139
545
109
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z “ n? j TARA EE cd à hs 1
— 560 —
Le Cerr (Fd.). Description de deux Lépidoptères africains nouveaux (Ery-
cinide , lee) lrscsasuecoboesse eee INR 59
— Description d'Hespérides nouveaux............................ 162
— Description d'un Teracolus nouveau (Lepidopt. Pieridæ)............ 228
— Description d’un Anea nouveau du Mexique oriental. ............. :o9
Lecorxree ( G.). Nomination d’Assistant temporaire à la Chaire de bee. 453
Lecowrs (H.). Présentation d'ouvrages. ..................... 334, 459
— Noûce sur le D Edm--Bonnet -:-.. 2" ee SEE
— Deux Sapotacées nouvelles de Madagascar ...................... 87
— Au sujet du Faguetia, Anacardiacée de Madagascar... ............ 182
— Une Sapotacée de Madagascar en voie de disparition. ......,....... 184
— Sur une Rubiacée arborescente de Ma ar enr TORRES 376
Lecsxore. Nomination de Boursier de Doctorat. .................... h54
Lewarre (M). Nomination de Boursier de Doctorat .........._...... 454
Leworxe (P.). Présentation d'ouvrage. 7-7 RTE ERP PRRE PER E PET 139
Lesxe (P.). Présentation d'ouvrages... ........................--: A6o
— Une visite à l’«Harmas> de J.-H. Fabre...........--........... 168
— Coléoptères Buprestides nouveaux de l'ile Maurice.............. -. 3977
Lopré (D° E.). Nomination de Correspondant da Muséam . -= °°" 130
Lovusièes. Nomination de Boursier de Doctorat. .................... 454
Macro (J.). Nomination de Siagiaire..................-......... 454
Maocewxe (L.). Nomination d'Officier de 1a Légion d'honneur.......... h54
Manriexar (P.). Nomination de Gardien de galerie.................. 454
Misox (Y.). Nomination d’Assistant temporaire à la chaire de Géologie... 453
Minause (R.), Préparateur. Décès - = 2200 CEE RP ER 455
Moxo» (Th.). Contribution à l'étude faunistique des Isopodes de France
Lies. 1.5. CE RS TPE ORP EEE EREEREE 270, 362
Morzor. Nomination d'Officier de l'Instruction publique. ............. 454
Movquer (A.). Contractions musculaires cloniques chez À'Eléphant.… . .... 35
— Présentation de molaires d'Eléphant.. :........................ 37
— Deuxième note sur la typhose aviaire....................... .. 145
— Obstruction du gésier chez le Bucoraz PRE (Calao) : Vérités
banales sur les régimes alimentaires... ....... ....-.......... Lz4
— Coccidiose de la Ghèvre (Présentation de pièce)... ... RUE PRES CEE 479
— et Guresss-Peruissier. Pneumonie chronique double chez un Zèbre de
Linné. . +2. se 2e a 20e PORC RTS PERPREEE ‘Data
— 561 —
Nassans (R.) et Agrarp (R.). Contribution à l'étude géologique de lOu-
| bangui, d’après les échantillons recueillis par M. A. Baudon ......
Neuve (H.). Nomination d'Assistant à la Chaire d’Anatomie comparée.
— Sur l'appareil respiratoire des Cétacés. [Fig.] 0 00 DO BbOBS PE pp 0 rie
— La glande iléo-cæcale des Girafes. [F lus [auet. de PRE EL
= Des poumons de l'Hippopotame. [Fig.]........................
Parouizzanp (N.). Nomination d’Assistant délégué à la Ghaire de Cryptogamie.
Percecuin (Fr.). Plante Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles récoltées
par M. Lé Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. 89,
Perrecrin (D'J.). Présentation d'ouvrage. ........................
-— Poissons du . envoyés par le D' Soing..... ASE CSP RO
— Poissons nouveaux de l'Afrique orientale .......................
— Sur l'habitat du Barbus figuigensis Pellegrin....................
Perir (G.). Les Périophtalmes, Poissons fouisseurs..................
Parsaux (M°°M:). Présentation d'ouvrage . . . .......:..:........:.
— Le venin cutané muqueux du Triton PIpestre (Molge alpestris Laur.). .
Pic (M . Coléoptères Malacodermes nouveaux des Collections du Muséum.
19,
— Contribution à létude des Atéalus du s.-g. Mixis Ab. (Coléoptères,
Moi) ANT Re RE RE Le NA à
— Nouveaux Coléoptères Malachides............. Ra EE PUR
— Sur deux Leprocaulus (Coléoptères A pe) UT cie
Prraro. Nomination de Correspondant du Muséum..................
Powrreuour. Nomination de Membre de l'Institut....................
Porrevin (G.). Note sur quelques Silphides et Liodides de la Collection
(CTOTENS, LÉ BU Le 000 bn PONT ER SUN TES ANAUE
Ranson (L:). Nomination d'Officier d’Académie. ....................
Roure (L.). Nomination d'Officier de la Légion d'honneur. ...........
— Nomination d’Officier de l’ordre du Danebrog...................
D TÉScnfatlon d'ouvrages. 22h ehecle.s teen
— Présentation de Poissons montés. ..... DRE QE SE PR RE
Royer (D' M.). Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918) :
Hémiptères Hétéroptères (1° Note)............,............
Saczeux (R. P.). Nomination d’Officier de l’Instruction publique... .....
548
393
27.
140
go.
391
312
157
371
L19
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209
129
LL Aid an
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LR 2
— 562 —
Sançenri (P.), Garde militaire. Décès... . hs 2912 LE JE 2 20 CREER 455
Sauriner (E.), Assistant. Admission à la retraite... ..... EE 333
Re PA ue 455
Sener (P_). Notes diverses... 2: 220574148240 EE 3, 2410
Sept (D°). Nomination d'Officier de Y'Instruction publique. ........... 1
Sureis (E.) Don d'ouvrage......... A SACS SRSEENEREE ursees 258
Terrier (J.). Préparateur. Admission à la retraite. .................. 333
Taérx (A.). Nomination de Correspondant du Muséum............... 455
Touseau. Nomination de Gardien de ménagerie..................... 454
Trowessart (E.-L.). Présentation de pièces de collections. ............. 210
Tucx (Edw.). Nomination d’Associé du Muséum .................... 454
Vicxox (P.). Notes sur les Pterochroze du Muséum National de Paris : Sept
espèces nouvelles dans le genre Pterochroza Serv. [| Figs.]......... 523
Vizzeneuve (D° J.). Description de deux espèces nouvelles de Tachinaires
ordainienns [FAN -c4:0.2733 Méartocem--ea-crette-ee 291
— Descriptions d'Anthomyides nouveaux... ,...................... 509
— Descriptions de Tachinides nouveaux. (Dipt. Muse. )............... 514
Viscexs. Nomination de Préparateur temporaire à la Chaire de Cryptogamie 257
#1 Démission 04-262 utu2 100 rte 0e Ce ES EOEE EE L54
Wacouer (A.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire d’Ana-
tomie comparée. .........2.....,...-- amsn 333
Conférences publiques du dimanche en 1g22....................... 554
Dons d'ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 1g22..... CSN LE
211, 258, 334, 3g2, 46:
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1922 par
l’Assemblée des Professeurs................... sense. 553
Liste des publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires da
Muséum pendant l’année 1921..................-......... 7
SOMMAIRE.
Actes administralifs : | Pages.
Dépôt du fascicule n° 6 du Bulletin de 1922.......,,.............. L53
Nomination de MM, Leconwrre et Micon comme Assistants temporaires. ., 453
— de MM. Brison, Aurorce, Agrarn, M°° Civrracr et Goupin comme Pré-
ARTE ee De aniats pr meteo à aIale aie aie ele a tie velo else loirle 153
— de M. Caerar comme Garçon de laboratoire... ................. 454
— de M. Goourr (Gh.) comme Sous-brigadier de Gardiens de galerie... 454
— de M. Lawceuxe, Coouir (Fr.), Marriexar comme Gardiens de galerie. 454
= de M. Tousrau comme Gardien de MEDATONIGS ee etai ce te telel h5!4
Démission de M. Vincens, Préparateur ..............,.,.....:.... h54
Nomination de M. L. Maouenwe comme Officier de la Légion d'honneur... A54
— de M. L. Roure comme Officier de l'Ordre du Danebrog ........... h54
— de M. Moncor comme Officier de l'Instruction publique... ......... 454
— de M. Ransox comme Officier d’Académie............,......,.. h54
ce D Micra comine Staeiaire 4e. de. een h5l
— de M'°* Lewarre et Bonne, MM. Guicuaro, Lougrère et LEGENDRE comme
Eine de Doctorale RPM SR RS nn h54
Mission de M. Bruneau De LaBorie au Cameroun et au Tchad... ...... h54
AU D bennr'au Sud Tunisien. . 244 ana. sun uen. h54
Nomination de M. Edw. Tucx comme Associé du Muséum.......,..... h51
— de MM. Decary, Faucon, ne Gaurze, Azuvauo et Taéry comme Corres-
Hondindu Musane TR ne A A h55
Décès de M. E. Savviner, Ant PAP D ACROSS 455
— de M. Edm. Bonner, Assistant honoraire... ........, PS AA AU AE 455
— de M. R. Miranoe, Préparateur de Cryptogamie................. 455
JON RE Sincenrr, Garde militaires 2.0. ul di 455
— de M"° Bourzer, Donatrice de Collections, ...,.,..........,,..... h55
— de M. ne Gauzze, Correspondant MUSEUM UE Pa ent 455
Notice sur M. Edm. Bonxer, par M. H. Lecowre...... Ne ee 455
Paroles prononcées aux obsèques de M. ne Gavzze par M. E.-L. Bouvier. 457
D TE RCO ECO 2e ne ane ne En aies ete à aie orties Ou h58
Présentation d'ouvrages par MM. E.-L. Bouvier, H. Lecomte, R. Anrony,
Pbesnes Ed. Dur LAGERMAINE 0 Li Sn ae 158-460
Mons d'onyrares a da Bibliothèques 44h, LR Rein An L61
Vorr la suite à la page de la couverture.
Communications : =
P. Lesxe. Une visite à l’«Harmas» de J.-H. Fabre... .............. 168
H. Nevvuze. Des Poumons de l'Hippopotame. [ Fig.]....... ep ER 7
A. Movquer. Obstruction du gésier chez le Bucorax abyssinicus (Calao) :
Vérités banales sur les régimes alimentaires............,...... h7h
— Coccidiose de la Chèvre (Présentation de pièce)............ sisume L79
F. Axes. Description d'une Tortue-Luth (Dermochelys coriacea L:) pêchée
auprès de Biarritz (Basses-Pyrénées).....,.,...,............. 481
Ch. Gravier. Sur un nouveau Crabe (Eumedonus Petiti nov. sp.) commen-
sal d’un Oursin de Tuléar (Madagascar). .................... L84
Ed. Casvreux. Sur un nouveau genre d'Amphipodes de la Faune francaise.
EFigs. 1.7.2 armee Der de SE SERRES 487
J. Acarr. Descriplion d’un nouveau Scaphidium de l'Afrique Équatoriale. 489
A. Boucowoxr. Les Coléoptères Coprophages du genre Pedaria Cast... ... Lgo
A. Husracus. Nouveaux Curculionides d’Afrique (Coléopt.) [17° Note].... 496
M. Pic. Sur deux Leprocaulus (Goléoptères Hétéromères) . ............ 504
G. Porstevx. Note sur quelques Silphides des collections du Muséum... 506
DJ. Vuxeneuve. Descriptions d’Anthomyides nouveaux............... 50g
— Descriptions de Tachinides nouveaux. (Dipt. Musc.)............... 514
D° M. Rose. Travaux scientifiques de l’Armée d'Orient (1916-1918).
Hémiptères Hétéroptères (1” Note)... 222222 Je 22 517
P. Viexox. Notes sur les Pterochrozæ du Muséum National de Paris : Sept
espèces nouvelles dans le genre Pterochroza Sew. {Figs.]......... 523
J. Derpur. Infusoires parasites de Lombriciensimicoles. (Note préliminaire). |
LFigs. 1.2.5 se ne 530
D. Bois. Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant Tan-
DÉC 199%... 2222 detre sue nn CS
A. Gus. Palmiers nouveaux des serres du Muséum. ....:.......
— Contribution à la flore de ia Nouvelle-Calédonie : |
XXXIX. Plantes recueïlhies par M. Franc (2° Supplément)... .....
J. Gérôwe. Sur la conservation de la panachure, après bouturage de feuilles, à
chezegriains végélanx. "#4 6 Re Ses
R. Asranp et R. Nassaxs. Contribution à l'étude géologique de l'Oubangui,
d’après les échantillons recueillis par M. A. Baudon.............
Liste des Associés et Correspondants nommés en 1922...............
Conférences publiques du Dimanche en 1922......
Liste alphabétique des Auteurs et des Personnes cités dans le tome XXVIII
du Bulletin du Muséum................. ss
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