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BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
TOME QUATORZIÈME
1908
^1P
LIBRARY
NEW YORK
BOT A NIC Al
(JaKUEN.
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGCCVI1I
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1908
N° 1
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGVIII
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'élendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de remettre des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
SOMMAIRE.
Pages.
Acte» administratifs. — Correspondance. — Patronage accorda' par M. le Mi-
nistre de l'Instruction publiqae à la Société des Amis du Muséum;
accueil favorable l'ait à la Fête projetée pour 1908 en l'honneur de
Lamarck et promesse d'allocation d'une subvention. Nomination de
M. le Capitaine Cotles comme Ollicier de l'Instruction publique.
Nomination de MM. Aniiot. Favin, Gazengelle, Guinoiseau, Haug,
Lafaye, Lesage, Michel comme Officiers d'Académie. Nomination de
M. Corbière comme Correspondant du Muséum. Rentrée en fonction
de M. Caille. Démission de M. le Commandant Annet. Envoi par
M. Diguet de collections provenant du Mexique. Nouvelles de la
Mission Pelliot-Vaillant. Création d'une Station biologique à Kiew
( Russie) 1 et a
Présentation d'ouvrages par MM. Rlaringlicm, Billard, Héribaud 3
Communications :
G. GiuNDiniER et Meveu-Lemaibe. Observations relatives à quelques Tatous
rares ou inconnus habitant la cPuna» argentine et bolivienne. PI. I
et II li
A. Mbnegaux. Liste des Oiseaux de la Guyane française donnés au Muséum
par M. Rey, gouverneur de la Colonie. Deuxième note 8
Ed. Ghevbbdx. Sur les commensaux du Bernard-l'Hennile 1/1
Mabci i Bai doin. Un nouveau parasite du Spratt (Clupea épratta), le Ler-
nœenicui Sardine Band. , etc 17
<1. Pobtbvin. Quatrième note, sur les Nécrophages du Muséum, lig 1 1>
Malcolv Bobb. Catalogue des Forficulides des Collections du Muséum de
P;ii is 39
Fmhamd Mn mi h. Nouveaux Paléodictyoptères du Stéphanien de Com a-
try, fig 34
( Voir la suite à la page 3 de la couverture.)
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1908. — N° 1.
— ^♦Q—
100e REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
2 8 JANVIER I908.
PRESIDENCE DE M. EDMOND PEP.R1ER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS. CORRESPONDANCE.
Pau lettre du h décembre 1907, M. le Ministre de l'Instruction
publique a fait connaître :
i° Qu'il accordait son patronage à la ^ Société des Amis du
Muséum»;
2° Qu'il était favorable à la Fête projetée pour 1908 en l'hon-
neur de Lamarck et ne manquerait pas de s'entendre avec M. le
Sous-Secrétaire d'Etat des Beaux-Arts au sujet de l'allocation d'une
subvention.
*
Par arrêté ministériel du 2 janvier 1908, M. le Capitaine Cottes
(Antony), Chef de la mission Sud-Cameroun, a été nommé Officier
de l'Instruction publique.
Par arrêté ministériel du 2 janvier 1908, M. le Commandant
Anvet, ancien Surveillant général du Muséum; MM. Fayih (Louis-
Albert), Receveur des postes au Dahomey; Gazengelle, Directeur
de la Compagnie coloniale de l'Ogoué-N'Gounié (Congo français);
Guiinoiseau, Directeur de l'Observatoire du Morne des Cadets (Mar-
tinique); Haug (Ernest), Missionnaire de la Société des Missions
Muséum. — xiv. i
L!B«
évangéliques au Congo; Lafayk (Guillaume), Négociant à file Mau-
rice; Lesagk (Henry), Commis des Affaires indigènes à Konakry;
Michel (René-François-Louis), Ingénieur des Arts et Manufactures,
Commissaire à la mission Sud-Cameroun, ont été nommés Officiers
d'Académie.
Par décision de l'Assemblée des Professeurs en date du 1 2 dé-
cembre 1907, M. Corbière, Secrétaire perpétuel de la Société na-
tionale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg, a
été nommé Correspondant du Muséum.
M. Caille, Chef de carré au Muséum, chargé d'une mission en
Afrique occidentale française, a repris ses fonctions audit établisse-
ment à dater du 1er décembre 1907. (Arrêté ministériel du 27 no-
vembre 1907.)
M. le Commandant Annet, surveillant général du Muséum, a
adressé sa démission (ier janvier 1908).
M. Diguet, voyageur naturaliste , a fait parvenir un envoi de
collection provenant du Mexique.
M. le Professeur Vaillant (Léon) annonce qu'une dépèche de
Turf an, reçue le 8 janvier, fait connaître qu'à cette époque la mis-
sion Pelliot, à laquelle est attaché le Docteur Louis Vaillant, Voya-
geur du Muséum, se trouvait dans cette localité, ayant quitté vers
la mi-décembre Ouroumtchi, où elle se trouvait depuis le 11 oc-
tobre.
*
M. Hamv fait savoir, au nom de M. le Professeur de Obolonsky,
à Kiew (Russie), qu'une Société des Amateurs de la Nature s'est con-
stituée dans celte ville sous sa présidence en septembre dernier.
Elle se propose de créer une ff Station biologique», un jardin d'ac-
climatation, un jardin zoologique et un musée d'histoire naturelle.
Toutes les communications devront être adressées à M. V. Burdzon-
sky, Secrétaire de la Société.
PRESENTATION D'OUVRAGES.
Les ailleurs dont les noms suivent offrent à la Bibliothèque du
Muséum les publications qui ont pour titres :
L. Blaringhem, Mutation et traumatismes , Paris, 1907; 8 pi. — Dans cet
ouvrage se trouve exposé l'ensemble des résultats qu'il a obtenus
relativement à la production expérimentales de nouvelles espèces
végétales. (Voir les notes publiées dans le Bulletin du Muséum,
ii° 6, Paris, 190&, p. 399, et n° 1, janvier 1907, p. 83, où se
trouvent relatées les expériences entreprises au Muséum..)
Armand Billard, Hydroïdes de la collection Lamarck du Muséum de Paris.
I, Plumulariidœ ; II, Campanulariidœ et Serlulariidœ , Ann. Se. Nal.,
t. V, 1907, p. 319, et t. VI, 1907, p. ai5.
Le frère Héribaud (Joseph), Les Diatomées d'Auvergne, Clerniont-Ferrand
et Paris, i8g3, 6 pi.
— Les Diatomées fossiles d'Auvergne, Clerniont-Ferrand et Paris; ici mé-
moire avec â pi., 1902.
— Les Diatomées fossiles d'Auvergne, Clerniont-Ferrand et Paris, 2 e mé-
moire avec 4 pi., 1903.
— Disposition méthodique des Diatomées d'Auvergne, Glermont-Ferrand el
Paris, 1903.
— Les Muscinées d'Auvergne, Glermont-Ferrand cl Paris, 1899.
— La Flore d'Auvergne en i<joi, Paris, 1902.
Le frère Héribaud (Joseph) el E. Maliwaid, Un Carex nouveau pour la
Flore française , Paris, 1902.
1.
— h —
COMMUNICATIONS.
Observations relatives à quelques Tatous rares ou inconnus
habitant la «punah aroestine et bolivienne,
par MM. G. Graivdidier et M. Nbvbu-Lemaire.
Au cours de la mission de Créqui-Montfort et Sénéchal de la Grange en
Amérique du Sud, l'un de nous a pu se procurer el rapporter en France
quelques Tatous, qui méritent d'attirer l'attention des zoologistes.
L'uu d'eux. Tolypoïdes bicinctus, appartient à un genre nouveau; nous
en avons déjà donné une courte description (l), que nous complétons
aujourd'hui <mi y joignant une figure.
Les autres, tout en se rapprochant beaucoup d'espèces décrites, nous
semblent en différer assez pour justifier la création d'une espèce nouvelle
que nous appellerons Dasypus boliviensis.
Examinons-les successivement :
Tolypoïdes bicinctus Grandidier et Neveu-Lemaire , iyo5 (fig. 1 el 2).
Nous avons décrit ce Tatou d'après sa carapace seule, trouvée aux envi-
rons de Tarija (Bolivie). Cette carapace parfaitement nettoyée par les In-
diens est peinte avec une couleur jaune orangé et rouge: elle est complète-
ment enroulée et forme une sphère creuse assez régulière présentant un
seul orifice correspondant aux deux échancrures destinées à laisser passer
la tête el la queue chez l'animal vivant et déroulé. Elle ressemble ainsi à
une calebasse.
En examinant celte carapace, on voit qu'elle est formée de deux bou-
cliers , l'un scapulaire , l'autre pelvien , réunis entre eux par dcn.r blindes mo-
biles. Le bouclier céphalique manque, puisque la lêïe a été enlevée complè-
tement. L'aspect des écailles varie suivant les régions : rectangulaires au
niveau des bandes mobiles, elles sont pentagonales partout ailleurs. Toutes
sont hérissées de tubercules plus ou moins émoussés par l'usure.
Par son aspect général, par ses dimensions, par la forme de ses écailles
et surtout par le pouvoir qu'il a de s'enrouler en boule, ce Tatou se rap-
proche beaucoup des Apars de Cuvier, c'est-à-dire du genre Toîypeutes llli-
ger, 181 i. 11 s'en dislingue néanmoins nettement par la présence de deux
bandes mobiles au lieu de trois, ce qui nous a autorisé à établir pour lui le
genre Tolypoïdes G. G. etN.-L. , 1900.
(1) G. GnANbiDiEn et M. Neveu-Lemaihk, Description d'une nouvelle espèce de
Tatou, type d'un genre nouveau (Tolypoïdes bicinctus). Bulletin du Muséum d'his-
toire naturelle, 1905, u° (>, p. 'J70.
Planche I.
Rft
\
Fig. i. — Tolypoides bicinctus G. G. et M. N.-L.
(Profil.)
H -
Fig. a. — Tolypoides bicinctus <!. 'i. et M. N.-L
( \ ii de dos.)
-s
fcD
— 5 —
Ce genre, qui ne comprend encore qu'une seule espèce, Tolypoïdes bi-
cinctus, doit être cependant rapproché du genre Tolypeutes, qui comprend
jusqu'ici trois espèces : T. tricinctus Linné, 1766; T. conurus Is. Geoffroy-
Saint-Hilaire, 18/17 et T. Wuriei Garrod, 1878; il doit par conséquent
rentrer dans la même sous-famille des Tolypeutiuœ , caractérisée par la fa-
culté qu'ont les Animaux qui la composent de s'enrouler en houle, d'où le
nom de bolita (petite houle), qu'ils ont reçu des indigènes.
Il nous a été d'autant plus facile de distinguer notre Tolypoïdes du genre
voisin, que nous avons trouvé, dans les collections recueillies par la Mis-
sion , une autre carapace préparée de la même manière et peinte avec la
même couleur, et qui est une carapace de Tolypeutes, prohahlement /'. Mu-
riei; celle-ci possède trois handes mohiles parfaitement distinctes, comme
tous les représentants de ce genre.
La carapace de Tolypoïdes bicinctus enroulée est, en outre, heaucoup
plus sphérique que celle du Tolypeutes, et cela tient aux dimensions rela-
tives du houclier scapulaire et du bouclier pelvien: ce dernier étant relati-
vement moins long chez Tolypoïdes que chez Tolypeutes.
Dasypus bolivienais nov. sp. (fig. 3).
Nous décrirons cette espèce d'après trois exemplaires, pris vivants aux
environs d'Uyuni (Bolivie), à 0,660 mètres d'altitude, et rapportés en
France conservés dans l'alcool.
Ce Tatou mesure à peu près 3o centimètres de longueur, sans compter
la queue longue de 9 à îa centimètres, et il a environ i5 centimètres de
hauteur. Comparé à la plupart des Dasypus, il est relativement de petite
taille. Les oreilles sont brunâtres et mesurent à peu près 3 centimètres
chez l'adulte.
Le bouclier céphalique est court et plus large que long. Les plaques
dont il est formé sont assez grandes, polygonales pour la plupart, peu
sculptées et au nombre d'une centaine environ. Le cou est court; la pre-
mière bande nucale est formée de dix à onze plaques et la seconde de
vingt-sept ou vingt-huit plaques, de vingt-quatre seulement chez le plus
jeune exemplaire.
Le bouclier scapulaire comprend quatre rangées de plaques sur le mi-
lieu du corps et six ou sept latéralement. Du houclier scapulaire à la
queue, il y a dix-sept handes, dont sept sont mobiles. La plaque du milieu
de la septième rangée, en partant de la naissance de la queue, présente
une perforation centrale. La cinquième bande du corps est formée de
trente-six à trente-neuf plaques, suivant la taille des spécimens. Les pla-
ques des boucliers scapulaire et pelvien sont plus sculptées que celles des
handes nucales et des bandes mohiles.
Les poils, blanc-jaunâtres ou bruns, qui revêtent la carapace, sont assez
abondants et partent du bord postérieur des rangées de plaques pour se
— 6 —
diriger en arrière. Ces poils sont plus foncés sur la ligne médiane que sur
les parties latérales. La peau du ventre et des membres est également cou-
verte de poils blanchâtres ou jaunâtres. La queue est revêtue d'écaillés et
porte quelques poils.
Voici les dimensions, en millimètres, des trois exemplaires que nous
avons examinés :
DESIGNATION.
Tête et corps, longueur (enroulé)
/ Longueur
,. , , ,. j Largeur en ligne droite.
Boucher cephanque... . \ ° .
I Largeur en suivant la
\ courbe
Largeur de la ire bande nucalc
Longueur approximative de l'oreille
Largeur de la bande du milieu en suivant la
courbe
Longueur approximative du pied postérieur sans
les ongles
Longueur de la queue
( de la 1" bande nucalc.
Nombre des écailles . . { '
( de la a bande nucale. .
Nombre des bandes du ( au milieu
bouclier scapulaire. . j latéralement
Nombre des bandes depuis le bouclier scapulaire
jusqu'à la queue
Nombre des bandes mobiles
Nombre des écailles de la 5e bande
^70
60
Gi
75
49
33
21 1
55
1 10
1 1
27
U
6 mi 7
17
7
37
387
68
63
70
5o
3o
a '10
56
123
1 1
28
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6 ou 7
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7
39
367
5a
48
5A
ho
2 3
16
45
1)3
1 o
..'1
1 /
7
36
Voyons maintenant par quels caractères cette espèce diffère ou se rap-
proche des espèces voisines.
Les espèces qui peuvent être comparées à Dasypus boliviensis sont au
nombre de deux, plus une variété, et ont été établies d'après un petit
nombre d'exemplaires appartenant tous au British Muséum.
En voici rémunération par ordre chronologique :
Dasypus villbrosi s Gray, 1860 (1).
10 Giiay (.1. K.). Révision of ibc gênera and Species of Entomophagous Eden-
tata founded on 11 tamination <>f the spécimens in the British Muséum. Proc.
y.md. Soc. London, i865, p. 376.
— 7 —
Dasypus Nationi Thomas, i894(1).
Dasypus viLLEROSDS pannosis Thomas , 1909.
m
Dasi/pus villerosus, décrit par Gray, a été trouvé à Santa Cru/ de la
Sierra (Bolivie), et à Tucuman (Argentine). Gray en a donné une figure
en couleur et il ressemble, à première vue, à D. boliviensis, mais il en dif-
fère par sa taille sensiblement plus petite, par la moindre largeur de son
bouclier céphalique, par la plus grande longueur de ses oreilles et par une
quantité moindre de poils. Enfin D. villerosus habite une région plus basse
et plus chaude que D. boliviensis.
L'espèce décrite par Fitzinger sous les noms de Cryptophractus ou Dasy-
phractus brevirostris serait, d'après Thomas, identique à D. villerosus.
Dasypus Nationi, décrit par Thomas, provient d'Oruro (Bolivie). Plus
grand que D. villerosus, il se rapproche, par sa taille et plusieurs de
ses caractères de D. boliviensis, si bien qu'au premier abord nous avions
pensé qu'il s'agissait de la même espèce. Mais, en examinant nos exem-
plaires de plus près, nous avons constaté que certains caractères, iden-
tiques dans nos trois échantillons malgré la diversité de leur taille , diffé-
raient de ceux de D. Nationi. Ainsi le nombre de bandes du bouclier
scapulaire, compté sur la ligne médiane, est de quatre chez nos
trois spécimens, de trois seulement chez D. Nationi; le nombre de bandes
depuis le bouclier scapulaire jusqu'à la queue est de dix-sept, dont sept mo-
biles, chez nos trois exemplaires de D. boliviensis, tandis qu'il est de dix-
huit, dont huit ou neuf mobiles, chez D. Nationi. Ces deux espèces habitent
d'ailleurs l'alliplanicie, à une altitude de près de h, 000 mètres.
Quant à Dasypus villerosus pannosus, décrit par Thomas d'après six
exemplaires provenant de Cruz del Eje (province de Cordova, Argentine),
il diffère autant de D. boliviensis que D. villerosus de Gray. Cette variété ne
se différencie guère du type de Gray que par la longueur de ses poils. Le
type de Gray, provenant de Santa Cruz de la Sierra , est plus pelit que la
variété de Thomas, mais les spécimens provenant de Tucuman ont à peu
près la même dimension.
De cetle cette comparaison, il résulte donc que D. boliviensis diffère
beaucoup plus de D. villerosus et de sa variété que de D. Nationi; cepen-
dant il se distingue de ce dernier par des caractères assez nets pour qu'il
nous ait semblé utile d'en faire faire une espèce nouvelle, jusqu'à ce que
des recherches ultérieures montrent des termes de passage entre ces
quatre formes, qui ne seraient alors que des variétés d'une même espèce.
M Thomas (Oldkibld), On a now Specics of ArmadiHo from Boli\ia. Inn, and
Mag. Nat. Hmî., XIII (6e série), 1896, p. 70-72.
<s) TnoMAS (Oi.dfieli)), On Mammals collected atCruz de! Eje, Central Cordova,
by Mr. Simons. And. and Ma/ç. Nat. IHsl., IX (7e série), 190;?, p. a'i/i.
8 —
Liste des Oiseaux de la Guyane française dossés au Muséum
PAR M. RbT, <i<>i VEBNBVR DE LA CoLOSIE ,
p \r M. \. Menegaux..
Deiao.mk note.
39. Euphonia violacea Lichstensteini (Gab.).
[KiuM.n.i.A v. [inné, S. flr., \, p. 182 (1758).]
Phohasba Licet. Cabanis, J. F. 0., 1860, p. 33i (Cayenne).
2 9. — Guyane, Trinidad.
UO. Euphonia cayennensis (Gm.).
Tanagra c. Gmelin, Syst. Nat., I. p. 896 (1788-ex Brisson : Cayenne).
Ei i'iiuma c. Hellmayr. Nov. Zool, 1906, p. 357.
1 c?. — Guyanes, Bas Ama/one.
Ce spécimen est un jeune (S qui passe au plumage de l'adulte. Les par-
ties supérieures d'un vert olive présentent sur les épaules et le croupion des
taches d'un beau bleu-noir brillant; les rémiges secondaires sont bordées
extérieurement de la même couleur, tandis (pie la pointe reste vert olive. La
tache de la nuque est encore visible. Le menton et la gorge sont de couleur
grise, la poitrine et l'abdomen vert olivâtre. Mais sur les bords du men-
ton , sur le milieu du jugulum , de la poitrine antérieure et de l'abdomen ,
il y a apparition de taches noires, tandis que sur les côtés de la poitrine se
dessinent en avant les teintes jaunes et roux jaune caractéristiques. Les
sous-alaires sont blanc jaunâtre.
En le comparant à un spécimen mâle presque adulte de la collection
Boucard et provenant de Camacusa.qui conserve encore quelques restes du
plumage du jeune, on peut voir que le spécimen étudié ici est bien 1111
jeune de E. cayennensis. Donc les jeunes d de cette espèce ont la livrée de
la femelle jusqu'à ce qu'ils soient adultes.
h\. Calospiza mexicana mexicana (L.).
Tahaghj m. Linné, S. Y., XII, I, p. 3i5 (1766).
Cau.istk h.\\i\ i:\tius (nec Vieillot) Pelzeln., Zur Orn. Bras., III.
p. 207 1 186g ).
1 spécimen. — Bas Amazone, Guyanes, Trinidad, Venezuela.
'i'1. Ramphocelus carbo carbo (Pall.).
Larios Carbo Pallas, in Vroeg, Cat. raù.d'Ois., Adumbral., p. a ( 1 7 <» /1 ,
Surinam .
— 9 —
Ramphocki.ls jacapa auct.
Une 9. — Brésil et Nord de l'Amérique du Sud.
i3. Tachyphonus rufus (Bodd.).
Tanagra ri fa Boddaert, Tabl. pi. cnl., p. 44 (1783).
Tachyphonus helaledci s auct.
ad— Du Costa Rica au Pérou et au Sud-Est du Brésil.
44. Tachyhonus cristatus cristatus (Gm.).
Tanagra c. Gmelin, Syst. Nat., I, p. 898(1788).
Une 9. — Guyanes, Amazonie, Colombie, Equateur.
45. Tachyphonus surinamus surinamus (Briss.).
Merii.a s. Brisson, Orn. \pp., p. 46, pi. III, fig. 1.
4 9. — Guyanes, Para.
46. Nemosia flavicollis flavicollis Vieill.
Nemosia fl. Vieillot. Nouv. Dict., XXII, p. A9 1 (1817).
2 9. — Guyanes, Brésil, Bolivie.
47. Saltator maximus (P. L. S. Mûll.).
Tanagra uaxiha P. L. S. Millier, Natursyst. SuppL, p. 1 59 (1776).
Saltator magnus auct.
1 spécimen. — Du Panama à la Bolivie et au Sud du Brésil.
48. Lamprospiza melanoleuca (Vieill.).
Saltator helanoleucds Vieillot, Nouv. Dict., t. XIV, p. io.r> (1817);
id., Eue. méth., p. 791 (de Cayenne).
Psaris habia Lesson, Cent. :ool., p. 186, pi. 5 9 (i83o),
u adulte, jeune cf. — Cayenne, Surinam, Bas Amazone.
Ces deux spécimens appartiennent à une espèce très rare qui n'est p;is
dans la plupart des musées.
Le Muséum n'en possédait qu'un spécimen de Cayenne provenant de
l'ancien cabinet et donné jadis par l'impératrice Joséphine. C'est celui qui a
servi à Vieillot pour sa description. Celui que Lesson a décrit sous le nom
de Psaris habia lui avait été communiqué par M. Freire, amateur.
Chez le c? adulte que j'étudie, toutes les parties supérieures sont d'un
noir profond teinté d'un bleu d'acier brillant, moins intense sur les rémiges
primaires. Le menton et la région gutturale (gorge et jugulum) ont la
même couleur que le dos. Celle-ci descend au milieu de la poitrine anté-
rieure et s'écarte en deux arcs de cercle qui vont rejoindre les lianes et
délimitent ainsi deux ilôts blancs: le reste du corps (poitrine postérieure,
ventre, sous-caudales, lianes) et les couvertures inférieures des ailes sont
d'un blanc pur. Le bord de l'aile est noir. Les lores sont d'un noir mat et
leurs plumes cachent les fosses nasales.
Le bec, un peu plus grand que celui du type de l'espèce, est d'un rouge
— 10 —
vif de sang et non pas jaune, comme l'indique le Cal Birda Brit. Mus.
(vol. XI, p. 297). La pointe extrême seulement des deux mandibules est
noire (1 millim. 5 environ en bas et h millimètres en haut); cette couleur
se prolonge sur une ligne assez distincte sur la face latérale, au-dessus du
tomium.
Vieillot dit : rRostro supra nigro, sublus tlavicante, pedibus nigris».
Puisque Vieillot a constaté que la partie supérieure du bec (dont l'infé-
rieure est jaunâtre) est noire, c'est qu'il avait sous les yeux un spécimen
intermédiaire entre les deux extrêmes, à bec rouge et à bec noir, dont le bec
était en train de changer de couleur. En effet, ce bec présente d'ailleurs
des taches d'un brun plus ou moins foncé de chaque côté près des fosses
nasales, près du culmen au milieu de la longueur, sur la base des branches
de la mandibule inférieure, sur le gonys, et de plus la pointe est noire,
comme chez le spécimen que j'étudie. Il semble donc qu'il y ait un passage
qui se prépare à la forme à bec rouge, et pourtant malgré sa coloration et
son bec, le type de l'espèce doit être adulte, puisque sa taille est même
supérieure à celle du spécimen que je signale. Lesson ne parle que de la
forme du bec, pas de sa coloration. Vieillot ajoute dans Y Encyclopédie mé-
thodique (p. 701) : "Nous avons décrit cette espèce d'après un échantillon
qui a été apporté de l'Amérique méridionale.») Ce spécimen porte l'indica-
tion manuscrite ffCayenne».
Le jeune de cette espèce était encore inconnu , malgré ce que dit Lesson :
-Dans son jeune âge, cette espèce est entièrement d'un bleu noir indigo
sur le corps; ce n'est que dans l'Age adulte qu'apparaît le manteau gris.*
(Cent, zool., p. 187, pi. 59, oct. i83o.)
Dans ce spécimen, le. bec est tout entier d'un noir intense. Les couver-
tures, moyennes et petites, ainsi que les scapulaires, présentent une bor-
dure blanche assez large, tandis que les grandes couvertures ne sont mar-
quées que d'un fin liséré blanc, de même que la dernière des rémiges
secondaires. Il existe en outre une tache blanc grisâtre sur l'interscapubun
el sur le croupion. Le menton et la gorge sont noirs, tandis que le jugulum
est blanc; mais si on soulevé les plumes, on voit que leur base est déjà
uoire sur le milieu de la poitrine antérieure et sur les côtés. Ces dernières
plumes vont devenir les deux croissants noirs de l'adulte. La gorge porte
encore trois plumes blanches; le bord interne de l'aile présente quatre stries
obliques, blanches.
M. Ilellmayr, qui a bien voulu à ce propos examiner les spécimens du
Musée de Tring, m'énit : - Le Musée de Tring possède •> d1 d1, 2 9 9 du
l'ara et si c? d1, 1 9 de Surinam. Parmi nos Oiseaux, j'en trouve deux qui
ont de fines bordures blanches h la pointe de quelques couvertures
moyennes, el la b;ise de la mandibule supérieure esl plus ou moins mé-
langée de noirâtre-. C'est donc la preuve que l'Oiseau que j'étudie esl
bien le jeune de Lamprotpiza melanoleuca. (Vieill.)
— H —
Voici les dimensions des divers types que j'ai examinés :
DESKiX ATIOX.
Type de l'espèce
f adulte
Jeune
Cat. Bird. Brit. Mus. (vol. XI,
p. 996)
LONG1 El R
TOTALE.
l52
l'iO
a 1 r. E.
97>°
95,0
90,0
89,5
Ql El E.
90,0
75,0
70,0
62,5
Cl LMEN.
1 3,6
i5,8
i.3,6
Les dimensions indiqués pour le d adulte sont certainement un peu
trop faibles, car le cou se trouve raccourci par suite de la mise en peau.
49. Pitylus canadensis canadensis (L.).
Loxia can. Linné, S.N., XII, p. 3o4 (1766).
Pitylus viridis auct. Voir Hellmayr, Nov. Zool., 1900, p. 276.
1 spécimen. — Guyanes anglaise et française, Bas Amazone.
50. Todirostrum cinereum (L.).
Tonus cinereum Linné, Sysl. Nat., I, p. 178 (1766).
Un spécimen. — Du Sud du Mexique jusqu'au Sud-Est du Brésil.
51. Lophotriccus spicifer (Lafr.).
Todirostrum spiciferum Lafresnaye, Rcv. zool., 18A6, p. 363.
1 n exemplaire. — Amazonie supérieure.
52. Mionectes oleagineus (Lcht.).
MuscicAPi oleagixea Licbtenslein , Dabi., p. 55.
Un spécimen. — Du Guatemala au Sud-Est du Brésil.
53. Myiopatis semifusca (Sel.).
Phyllomyias s. Sclater, P. Z. S., 1861, p. 383, pi. 36, fig. 1.
2 spéc. — Colombie, Venezuela, Guyanes jusqu'au S. E. du Brésil.
54. Ornithion pusillum (Cab. et Heine).
Myiopatis pusilla Cabanis und Heine, Mus. Hein., II, p. 58 (1859).
Un exemplaire. — Panama jusqu'au S. E. du Brésil.
55. Pitangus parvus Pelz.
Pitangis p. Pelzeln, Orn. Brasil, p. 111, 181 (1871).
Un spécimen. — Bas Amazone, Guyanes.
56. Myiodynastes audax (Gm.).
Muscicapa audax Gmelin, S. Nal., I, p. 9.3/1 (1788).
Un spécimen. — Venezuela, Guyanes, Amazonie.
57. Myiobius erytbrurus Cab.
Myiobius c. Cabanis Wic/rm. Arch., (i844), I, p. în'ig, pi. 5, fig. 1.
— 12 •*-
Un spécimen. — Du Pérou au Costa Rica, Guyanes britannique et hol-
landaise, Amazonie, donc aussi dans la Guyane française.
58. Pipra leucocilla L.
Pipiu L. Linné, S. Nat., I, p. 3/io (17OO); Hellmayr, Ibis, janv. 1906,
p. 522.
1 d" juv. , une 9. — Du Panama au Sud-Est du Brésil et au Pérou.
Le mâle porte encore la livrée du jeune, car les plumes blanches du
piléum sont en partie cendrée. Le demi-collior supérieur est nettement gris,
les épaules et la base des rémiges sont encore vert olive. L'abdomen pré-
sente des taches noires au milieu de la couleur générale grise.
59. Pipra auréola L.
Pipra a. Linné, Syst. Nat., 1, p. 33q (1866): Hellmayr, Ibis, janv.
1906, p. 6.
1 9. — Para, Guyanes, Venezuela.
Les pattes, sur ce spécimen en peau, sont d'un* brun clair, tandis que,
chez la femelle de P. leucocilla , elles sont noir foncé.
00. Dendrocincla fuliginosa (Vieill.).
Dendrocopus f. Vieillot, Noxiv. Dict., XXVI, p. 1 17 (1 818) [établi sur
*le Grimpeur enfumé" ; Levaillant, Ilisl. nat. Promerops, etc. (1807), p. 70,
pi. 28 (Cayenne): Menegaux et Hellmayr, Bull. S. llist. Nat., Aulun
(1906), p. 119].
Un spécimen. — Bas Amazone, Guyanes.
61. Thamnophilus cirrhatus (Gm.).
Turdcs cirrhatis Gmelin, Syst. Nat., I, p. 826 (1788).
1 9. ■ — Venezuela, Guyanes, Trinidad.
62. Thamnomanes glaucus Cab.
Thamnomanes gl. Cabanis, Wiegtn. Archiv. (18/17), I-P- 9^°-
Deux spécimens. — Guyanes, Amazonie, Equateur.
63. Myrmotherula guttata (Vieill.).
MvRMOTiiERA g. Vieillot, Gai Ois., I, p. a5i, pi. 1 55 (i8a5, Gayenne).
1 cf. — Guyanes britannique et française.
64. Myrmotherula longipennis Pelz.
Mvrm. l. Pelzeln, Z. Orn. Bras., II, (i8'i8). p. i53 (Rio Négro).
1 d1. — Bas Amazone, Guyanes, Trinidad.
65. Myrmotherula pygmaea (Gm.).
Miscicapa p. Gmelin, Syst. Nat., I, p. 933.
9 9. — Colombie, Equateur, Pérou, Amazonie et Guyanes. Pas encore
signalé dans la Guyane française.
66. Myrmotherula surinamensis surinamensis (Gm.).
Sitta sir. Gmelin, Syst. Nat., I, p. liho, (9, 1788); Menegaux (4 Hell-
mayr, Bull. Soc. Philom., Paris (1906), p. 48.
— 13 —
Une 9. — Panama, Colombie, Equateur, Amazonie, Guyanes.
Cette femelle se rapproche beaucoup de la femelle de M. s. wiultostriata
Sel. par son front presque uniformément roux , et par sa poitrine lavée
d'une couleur jaunâtre qui présente quelques légères stries noires.
67. Herpsilochmus sticturus Sait.
Herpsilochmus st. Salviu, Ibis (i884), p. 4a6 (Barlica Grove et Cama-
cusa, Guyane brit.); Menegaux et Hellmayr, Bull. Soc. Philom., Paris
(îool)), p. 43.
3 spécimens qui paraissent être des jeunes d\ car l'adulte n'a pas de
taches rousses sur le sommet de la tète, celui-ci étant d'un noir uniforme
assez brillant. — Guyanes anglaise et française. Rare.
68. Formicivora consobrina Sel.
Formicivora c. Sclater, P. Z. S. (i86o),'p. 279, 29/i (Equateur).
1 9. — Equateur, Colombie, Cayenne.
69. Percnostola rufa (Bodd.).
Turdus rufus Boddaert, Tab. PL cnl., p. 09 (17^8 , ex Daubenlou, PL
enl., 644, fig. 1 = 9. Cayenne).
Laniis funerris Lichtenstein , Verz. DubL Berl. Mus. (1823), p. 67,
desc. orig. d* (Cayenne).
2 d, 3 9. — Guyane française et Amazonie.
70. Myrmeciza ferruginea (P. L. S. Midi.).
Turdis ferr. P. L. S. Mùllei", Natur. syst. Suppl. , 1776, p. 1 A 1 (ex
Daubenton, PL Eut., 060, fig. 2 = ç?) [Cayenne].
Myrmeciza cinnamomea, Cal. B. Brit. Mus., XV, p. 280.
1 d*. — Guyanes française et anglaise.
71. Hypocnemis cantator (Bodd.).
Formicarius e. Boddaert, Tabl. PL cnl., 44.
1 d. — Equateur, Amazonie, Guyanes.
72. Hypocnemis poecilonata Cuv.
Mviothera p. Cuv. in Mus. Par.; Pucheran, Arch. Mus., VII, p. 307.
2 c?, 3 9. — Para, Guyane britannique et aussi Guyane française.
La femelle a les lores, les joues et les sourcils d'un roux ferrugineux
plus vif que le reste de la tête, et le menton de même couleur.
73. Pithys albifrons (Gm.).
Pipra alrifrons Gmelin, Syst. Nul., 1, p. 1000.
Un spécimen. — Equateur, Colombie, Guyanes, Amazonie.
76. Gymnopithys rufigula (Bodd.).
Turdus rufiglla Boddaert, Tabl. PL cnl., p. 3g (1783, ex Daubenton,
PI. cnl., 044, Kg. -i ■-= 9) [Cayenne].
1 d*. — Guyanes et Bas Amazone.
— U —
Sun LES COMMENSAUX DU BbRNABJD-iSHbBMITB ,
par M. Ed. Gbevrbux.
On connaît, depuis longtemps, plusieurs commensaux du Bernard-
niennile, Eupagurus bernhardus CL.). Un Ilydmïde, Hydraclinia echinata
Flem. , une Actinie, Calliactis ejfœta (L.) sont fréquemment fixes sur la
coquille de Buccin habitée par le Pagure. On trouve très souvent, logé
dans les derniers tours de spire de la coquille, un bel Ânnélîde, Nereilepas
fucala (Sav.). Enfin un Amphipode, Podoceropsis nitida (Stimpson), a été
signalé par Sp. Bâte, puis par Robertson(l), comme très commun dans les
coquilles des E. bernhardus du Firth of Clyde, et M. Malaquin'*' a trouvé
ce même Amphipode sur la côte du Boulonnais, dans la plupart des co-
quilles, draguées ou prises à marée basse, habitées par E. bernhardus.
Pendant un séjour à Graudcamp (Calvados), au cours de l'été dernier.
je fus frappé de la quantité de Pagures rapportés par les pêcheurs. Grand-
camp est peut-être le seul endroit du littoral de la France où l'A. bernhar-
dus soit considéré comme un aliment et vendu sur marché. Les pêcheurs
au chalut, qui, pendant l'été, draguent au voisinage de la côte, ne passant
qu'une nuit à la mer, le prennent en grand nombre sur certains fonds, par
20 à 25 mètres de profondeur, et le rapportent vivant, pour la consom-
mation des habitants du pays. C'était pour moi une occasion de me procu-
rer quelques exemplaires de Podoceropsis nitida, que j'avais très rarement
trouvé sur des Mata squinado (Herbst) dragués au large de Belle-Ile.
Les coquilles que je brisai, pour en examiner le contenu, étaient au
nombre d'une centaine, à quelques unités près. J'eus la surprise de n'y pas
trouver un seul exemplaire de Podoceropsis nitida. Par contre, elles conte-
naient de nombreux commensaux non encore signalés. Voici l'énuméralion
des animaux trouvés dans ces conditions :
VwiaïuES. — Nereilepas fucatu se trouvait dans un tiers environ des
coquilles. Une autre Annélide, Harmolhoe cocliata de Saint-Joseph ( '. la
remplaçait dans une dizaine d'entre elles.
Copéi'odks. — J'ai trouvé', dans l'intérieur des coquilles, sepl exemplaires
d'un Copépode très rare, de la famille des Longipediidae : Sunarûtes paguri
liesse. Le Professeur G. 0. Sars, qui a bien voulu déterminer celle espèce,
(1' A contribution towards ;i catalogue of the Amphipodà and Isopoda of the
Firth of Clyde, Transaci. Nat. Hist. Soc. Gkuoow, II, 188H, p. 65.
(2) Quelques commensaux du Beraard-l'Hermite. Rev. /mil. du Nord de la
France, 1 890, n" 6, |>. a&7-
(3) Je dois la détermination de celte espèce à M. Gravier, assistant au Muséum,
et je lui adresse ici ton- nn-s mnerciements.
— 15 —
n'en avait jamais vu qu'un exemplaire, une femelle, dont il a donné une
description très complète dans son ouvrage sur les Crustacés de Norvège (1).
M. A. Scott l'a trouvé à l'embouchure de laMersey, en lavant des coquilles
habitées par Eupagurus Prideauxi (Leach)(2).
àmi'Hipodes. — Les Amphipodes appartenaient à huit espèces différentes,
dont voici la liste, accompagnée du nombre des exemplaires recueillis :
Orckomenella plnguis (Boeck), 2 exemplaires;
Leucothoe incisa Robertson, 1 exemplaire;
Wctopa rubrovittata G. 0. Sars, 8 h exemplaires;
Mclita obtusata (Mont.). 3a exemplaires;
Aora typica Krôyer, l3 exemplaires;
Eurystheus maculatué (Johnston), 67 exemplaires;
Gorophium Bonelli H. Milne Edw. , 2 exemplaires;
Caprella acanthifera Leach, 1 exemplaire.
Quatre de ces espèces, représentées seulement par un ou deux exem-
plaires, étaient peut-être par hasard dans les coquilles , mais le commensa-
lisme des quatre autres ne semble pas pouvoir être mis en doute.
J'avais déjà trouvé quelques exemplaires d'O relie mené lia ping-tris à Perros-
Guirec (Gôtes-du-Nord). La présence de cette espèce sur la côte de France
n'a pas encore été signalée.
Metopa rubrovittata est une espèce rare. Le Professeur G. 0. Sais n'eu a
trouvé que trois exemplaires sur les côtes de Norvège. D'autres ont été ren-
contrés, mais toujours en très petit nombre, aux Shetland, à Helgoland.
sur la cote de Hollande, à Liverpool et dans le Firth of Clyde. En France.
M. le Professeur Bouvier en a dragué un exemplaire à Saint-Yaast-la-
Hougue; un autre a été obtenu dans un dragage de Y Hirondelle au large de
Groix. par 180 mètres de profondeur. On ne connaissait que la femelle
de cette espèce. Le mâle . dont plusieurs exemplaires se trouvaient dans les
coquilles examinées, en diffère surtout par la grande taille de ses antennes.
Elles atteignent à peu près la moitié de la longueur du corps et le pédon-
cule des antennes inférieures est beaucoup plus robuste et plus allongé
que chez la femelle. Les gnathopodes postérieurs du mâle ne diffèrent de
ceux de la femelle que par leur longueur et leur grosseur plus grandes.
On connaît plusieurs exemples de commensalisme de Melita obtusata avec
des Astéries. Robertson l'a rencontrée communément dans le Firth of Clyde,
entre les amhulacres de Diplasterias rubens (L. ) et de Grossasier papposus
(L.). Elle se trouvait en grand nombre outre les ambulacres des Cribrella
W An Account of the Crustacea of Norway, vol. V, Copepoda, Harpaclieoida ,
p. i5, pi. VI et VII. Bergen 1903.
O A. M. Norman et Th. Scott, The Crustacea of Devon and Gornwall, Londres,
1906, p. 1 35.
— 16 —
œuktta Penn., draguées au large de Groix par l'Hirondelle. On voit qu'elle
est aussi commensale «les Pagures.
Les habitudes de commensalisme à'Aora typica n'avaient pas encore été
signalées.
Eurystheus maculatus avait été trouvé par Roberlson, dans le Firth of
Glyde, sur un Ecninide, Spatangus purpurins Midi.
Isopodes. — Les [sopodes c'étaient représentés (jue par une femelle
d' [psendes talpa (Mont.) et par une larve de Gnathia.
l»i capodks. — Un petit Crabe, Porcellana longicortùs (L-). commun à
marée basse, sous les pierres, abondait dans presque toutes les coquilles
ne contenant pas d'Annélide. .1 en ai compté jusqu'à cinq, et même, une
lois. six. dans les derniers tours de spire d'une même coquille.
Je ne me dissimule pas que la présente noie est bien incomplète, Ayant
commencé mes recherches quelques jours seulement avant mon dépari de
Grandcamp et dans le seul but de me procurer des exemplaires d'un Am-
phipode rare, je n'ai pas songé à établir, dès le début, une statistique
exacte des espèces et du nombre d'exemplaires trouvés dans chaque coquille.
Il csl vrai que celte exactitude n'aurait pas été absolue, les pécheurs ne
manquant jamais, avant de rapporter les Pagures à terre, de laver soigneu-
sement et de nettoyer leurs coquilles et de les débarrasser des Actinies
fixées sur elles. 11 est fort probable que bon nombre des commensaux
s'échappent pendant ces lavage-.
11 aurait été bien intéressant d'étudier les rapports de commensalisme
du Pagure avec Harmothoe coeliaca. Lorsque je m'occupais, au Groisic, des
mœurs à'Eupagurus Prideauri et de ses commensaux (1). j'ai gardé pendant
fort longtemps des h. bernhardus de grande taille en aquarium. Ils étaient
parfaitement apprivoisés et sortaient en partie de leur coquille pour man-
ger les morceaux de Moules que je leur présentais. A ce moment, la Ne-
reilepas sortait presque entièrement de la coquille pour saisir un débris de
Mollusque entre les mandibules du Pagure (8>. L'autre Annélide agirait-il
de même? Les Crustacés qui habitent le fond de la coquille partagent-ils la
nourriture des Pagures, ou bien cherchent-ils eux-mêmes leur proie dans
les environs, pour rentrer à l'abri, une fois rassasiés?. Toutes questions que
je n'ai pu résoudre, faute de temps et d'un outillage approprié.
W Ed. Ciievreux, Le Pagurtu Prideauxi <~\ ses commensaux. Assoc. franc, pour
Vavane. des iciencet, Congrès de Blois, i88i, p. 3i6.
J"ai observé bien souvent un f;iit qui prouve les bons rapports <|ue le
Pagure entretient avec l'Annélide. Lorsque le Pogu laîl en partie bore de sa
coquille, un choc sur la paroi de l'aquarium le faisait rentrer brusquement, mais,
si la Nereilepat était aussi Bortie, aucun choc, aucun attouchement ne pouvait
obliger le Pagure à bouger avant la rentrée de s.i compagoe. Il est évident qu'il
craignait de la blesser en la comprimant entre ses pérériopodes et la paroi de la
coquille.
17
/ \ \OUVBAV PlRASITE DU SpIÎATT (ClUPEA SPHATTA) : CONSTATATION
d'i \ Lbrnobknicds Saudint. nobis sdb i\ Spratt pbbsbntant i:\
outré trois Lernœenicus Spratt^e So II . .
pab i.e Dr Marcel Baudoi in.
lui août 1906, en examinant un exemplaire de Clupea spratta , capturé
;iu large do Croix-de-\ Le \ ondée), vers le mois du juin 1906, nous avons
constaté Ios faits suivants :
Sur l'un des yeux, e'taient implantés trois Lernœenicus Sprat lœ Sowcrhs.
Copépode décrit depuis longtemps comme parasite de ce petit poisson, et
très facile à reconnaître, en raison de la conformation moniliforme d'une
partie do son céphalothorax (d'où le nom de monillaris qu'il a reçu aussi de
Thompson). Mais il y avait , en outre , sur ce Spratt, un quatrième Copépode
parasite, fixé sur la partie moyenne du corps. Nous crûmes d'abord qu'il
s'agissait, là encore, d'un autre exemplaire de Lernœenicus Sprallœ. Pour-
tant, à un examen plus approfondi, nous remarquâmes que cet animal pré-
sentait des caractères particuliers.
En effet, le point de fixation correspondait, non plus à l'œil, mais à la
partie postérieure de la nageoire dorsale du côté droit. De plus, le degré de
pénétration était tel, que presque tout le céphalothorax du Copépode avait
pénétré dans les muscles du dos du Spratt.
Or, nous savons que ce sont là des caractères que possèdent le Lcr-
nœenicus Sardinœ (nobis), que nous avons découvert en 1903 (1) et déter-
miné en U)o'i;2), et qui vit sur la Sardine (Clupea Pilchardus Wal.).
Aussi eûmes-nous tout de suite l'idée que nous nous trouvions en présence
de ce Copépode.
\ la dissection de la pièce, très bien conservée dans du formol, nous
constatâmes que le parasite s'enfonçait très nettement jusqu'à la colonne
vertébrale de son hôte, comme le fait celui de la Sardine. Qui plus est, il
avait même réussi à contourner complètement une vertèbre, pour aller se
fixer à sa face ventrale, dans une région qui n'est jamais atteinte chez la
Sardine.
Cette disposition est certainement due à ce que ce poisson est bien plus
volumineux que le Spratt, et que le Lernœenicus Sardinœ n'a pas un cépha-
lothorax assez long pour pénétrer aussi profondément sur Clupea Pil-
chardus.
Marcel Baudouin, C. R. Ac. des Sciences, Paris, 190/1, 5 ch'-comlire, n° a3
p. 098-1000.
W Marcel Bai doi a, Mode de fixation dorsale du Lernœenicus Sardinœ (nobit)
Copépode parasite, sur son hôte. — C. H. Acad. des Sciences, Paris, 1
3o janvier, n" 5, p. 3 2 6-3 a 7.
Muséum. — xiv. a
— 18 —
\ l'étude attentive du Copépode disséqué et isole, il devint d'ailleurs
manifeste qu'il s'agissait bien d'un Lernœenicus Sarditue (nobls) typiqu*
et qod pas d'un Lermeenieut Spratta, m d'un Lernœenicus encrasicoli
Turton,quivit d'ordinaire sur l'Anchois (Engrauti* encrasicolus L.
si la première fois, croyons-nous, que pareille trouvaille esl signalée.
11 résulte, d'autre part, de uns recherches sur les parasites du Spratt que
ce fait n'est, au demeurant, qu'une très rare exception. En effet, depuis
deux ;ms. nous avons pu disséquer -j.'ï < Jupea Spratta . infestés par des
Lernœenicus; et. dans ces q3 cas. tous les parasites. fixé- but l'on/, étaient,
sans exception aucune. îles L. Spratta.
Il semble donc évident que ce Lernatnicut Sardina »'<•-(. en somme,
trompé d'hôte. En se fixant sur ce Clupea spratta, il a cru avoir affaire à
une autre Cmpâde, Chtpea Pilchardus, puisqu'il l'a attaque à la nageoire
dorsale, comme il le fait pour la Sardine!
Par suite, si de- auteurs ont indiqué que le Lernœenicus Spraltœ pouvait
s'observer autre part que sur l'œil, il- ont dû se tromper. Ils ont tout sim-
plement pris des L. Sardmee ou des L. encrasicoli^, fixés sur le dos des
Spratts. comme dans notre cas, pour des L. SpraWr.
Ce fait était à relever, car la même erreur a pu se produire au détriment
aussi de L. encrasicoli, qui se fixe également -mr le Spratt, d'après lîaird,
B isset-Smith, et A. Scott.
N o 1 1 < avions donc raison de dire, dans une note récente, que l'on avait
pris une mauvaise habitude scientifique ' . en donnant à on animal parasite
le nom de l'hôte sur lequel on le trouve la première fois, car ce pai
peut avoir plusieurs hôtes différents 5 . Nous aurions par suite mieux fait de
donner au Lernœemeut trouvé sur la Sardine un autre nom que L. Sardines.
Le Lernœenicus Snrdinee de ce Spratt était d'ailleurs neUement plus petit que
ceux qui se fixent sur la Sardine dan- la même région.
W Lernœenicus Sariinm et /.. encresieoli sont très distincts. Voir, en particulier.
le des>in d'un L. encrasicoli, in Andrew Scon i Faumstic notée. Rep. of igo6 on
the Lancashire sea fisherips Labomtonj, 1907, Liverpool. pi. II. fig. 6-9).
W II est à noter, eu effet, que L. encrasicoli se fue aus<i au niveau de la
nageoire dorsale. Mais, d'après \. Scott, il s'engage ju-que dan- la cavité •
ral>' : ce que ne fait jamais L. Sardines.
Marc 1 Baudoubt, Nouvelles observations -ur le Lernœenicus } Copépode pa-
rasite de la Sardine. Bull, Muséum il'lhsi. mit., Pari<, igo5, p. :199-3oo.
Ain<i on appelle /.. encrasicoli un Lernœenicus qui a été déjà trouvé -ur
l'Anchois et le Spratt; /.. Sardinœ, un Lernœenicus rencontré sur la Sardine et le
Spratt I
— 19 —
QdâTMIBMM XJTB SLR LES NÉCROPHAGBS DU Ml'SBUM ,
PAR M. G. PORTEVIN.
1. SlLPHIDE-. LfOMBEfl ET ClAMBIDI!» UCVBILLIS U JtPO.N
par MM. Harmand et Gallois.
Les Insectes étudies dans cette note proviennent des chasses effectuées
en 1906 par MM. Jules Harmand et Edme Gallois, tant aux environs de
Tokio que dans le bassin supérieur de la Sendaigawa, dans l'île Kiou-Siou.
Les résultats de ces chasses sont très intéressants, puisqu'ils augmentent
dans une notable proportion le nombre des espèces japonaises de Coléop-
tères nécrophages.
\oici la liste de ces espèces, auxquelles je joins deux Silphides récoltés
à Formose, par M. Harmand :
Silphidae.
1. Catoptrichus sericeus nov. sp. — Environs de Tokio (Harman<l .
1'. Sciodrf.pa fimata Sp. — Environs de Tokio (Harmand).
3. Gatops Ft iaFP.oNS Kr. — Environs de Tokio (Harmand, Gallois).
h. C. Hilleri Kr. — Environs de Tokio, Kiou-Siou 1 Gallois).
■). \emadi» PusiLLon - Kr. — Environs de Tokio 1 Harmand .
• i. Necrophori s coxcolor Kr. — Environs de Tokio (Harmand, Gallois).
7. N. tem ii'£- Lew. — Environs de Tokio 1 Harmand .
8. \. macclifrons Kr. — Environs de Tokio (Harmand), Kiou-Siou
(Galloi
9. Pî. MoxTivAGt js Lew. — Environs de Tokio ( Harmand j.
10. N. k pracTATDS Kr. — Environs de Tokio (Harmand, Gallois 1, Kiou-
Siou ('Gallois;.
11. N. latifasciatls Lew . — Environs de Tokio | Harmand).
12. Ptomascopus morio Kr. — Environs de Tokio ( Harmand , Gallois i.
13. Necrodes jcigricornls Har. — Environs de Tokio (Gallois), Formose
Harmand).
14. N. littoralis L — Environs de Tokio (Harmand).
1 •). ŒcEOPTOMi TuoRAf.ii a L. — Formose (Harmand).
16. Tharatophxlub adbipilosus Port. — Environs de Tokio 1 Harmand .
17. Elmli'ha japonica Mor. — Environ- de Tokio 1 Harmand. Gallois),
Kiou-Siou ( Gallois j.
18. E. mnmtcoLLifi Kr. — Environs de Tokio (Harmand, Gallois).
19. Silpha perforata G«W. — Environs de Tokio Harmand .
9 .
— '20 —
20. S. perforata var. venatoria Har. — Environs de Tokio (Harmand,
Gallois).
21. Pteroloma calathoides Port. — Environs de Tokio (Harmand).
Liodldee.
22. Spiiaeroliodes rufesckns Port. — Environs de Tokio (Harmand).
23. AnisotomA glabra Kugel. — Environs de Tokio (Harmand).
26. A. Galloisi nov. sp. — Kiou-Sion (Gallois).
25. A. japonica nov. sp. — Environs de Tokio (Harmand).
26. Agathidium (Cyphoceble) bicolor nov. sp. — Environs de Tokio
(Harmand).
27. A. (Cyphoceble) sublœvigatum nov. sp. — Environs de Tokio
(Harmand, Gallois).
28. A. (Neoceble) dubium nov. sp. — Environs de Tokio (Harmand).
29. A. (Neoceble) rufulum nov. sp. — Environs de Tokio (Harmand).
30. A. (Neoceble) crassicorne nov. sp. — Environs de Tokio (Har-
mand).
31. A. (Neoceble) longicorne nov. sp. — Environs de Tokio (Har-
mand).
32. A. (Saccoceble) subcostatdm Port. — Environs de Tokio (Harmand).
33. A. (Neoceble) ciliatum nov. sp. — Kion-Siou (Gallois).
1 liimlmlîc.
34. Loricaster glaber nov. sp. — Environs de Tokio (Harmand).
\ ecrophorus tcnuipes Lew. est représenté par un seul exemplaire d\ sur
lequel j'ai fait les remarques suivantes :
Le corselet n'est pas conformé comme chez iV. humalor; tandis que, chez
cette dernière espèce, il est en trapèze renversé, à angles fortement arrondis,
N. tenuipes l'a presque rond. L'arête latérale des élytres est eiïacée avant
l'épaule et n'est garnie que de poils très courts; de même, dans sa partie
postérieure, la frange de poils est plus courte et plus claire que chez N. Iiu-
mator. L'extrémité de l'abdomen porte aussi plus de poils fauves que chez
l'espèce européenne; le métasternum et les pièces latérales n'offrent qu'une
pilosité fauve beaucoup plus courte et moins dense que chez N. humalor.
Gatoptrichus sericeus nov. sp.
Brunneo-rufescens, capile brunneo, thorace, palpis, basi apiceque an-
lennarum dilutiore, paruin niticlus, sericeus, ovalo-oblongus, forma C.
Juscijronte Kr. similiimus, elylris aulem striatis. Caput minutissime punc-
tatiun. pube lutea vestitum, anlennis validis, clava haud interrupla, art. 6°-
io° valde serratis, setosis, 1 1° ovalo, ad apicem obluso et luteo. Pronotum
transversum, antice paulo angustior, lateribus rolundatis, versus angolos
— 21 —
posticos obtusos paulo inllexis, basi fere recta. Elytra lateribus yalde
rotundatis, ad apicem separalim rotundata, tenuileret dense punctata . prui-
nosa, stria suturali profunda, ceteris
integris leviter indicatis. Subtus brun-
neo-rufus, pube lutea veslitus; pedes
validi, libiis spinosis, tarsis dilutioribus,
sat elongatis, anterioribus ia (S ieviter
dilatatis, inlermediis simplicibus, abdo-
mine simplice.
Longueur, h millimétrés ; 2 exem-
plaires d*.
Pai" son mésosternum simple, ses an-
tennes fortement dentées en scie et sa
massue non interrompue, cette espèce
appartient au genre Catoptrichus Murray,
jusqu'ici représenté par une seule espèce
de l'Amérique du Nord, C. Frankenhauseri. Cette dernière est plus grande
et plus élancée que C. sericeus, ses pattes sont beaucoup plus allongées et
le c? a les tibias antérieurs échancrés en dedans.
Catoptrichus sericeus tf
Anisotoma Galloisi nov. sp.
Brunnea, pronoto rufo-marginato , elytra fortiter punctata. Caput le-
nuiler et laxe punctatum, antice rufum , antennis fortiter pubescentibus, ad
basin rufis, clava lata, brunnea, arliculo ultimo ad apicem obtusum rufo.
Pronotum minus latum quam elytra, tenuiter et remote punctatum, an-
gulis posticis rectis, omnino rufo-raarginatum. Elytra brunnea, sutura,
lateribusquc angusle rufis, apice dilutiora, sat fortiter et substriato-puno-
(ata, stria suturali sulcata. Subtus omnino rufa, pedes rufi.
Longueur, 2 millim. 3; 1 seule 9.
La coloration de cette espèce, (rès remarquable dans le genre Anisotoma,
rappelle celle des Pseudocolenis. L'insecte est entièrement brun, avec le
pronotum entièrement bordé de roux, la tête rousse en avant, les élylres
plus clairs vers l'extrémité, très finement bordés de roux sur les côtés et le
long de la suture. La tête et le pronotum ont une ponctuation fine el
écartée, les élytres sont couverts d'une ponctuation beaucoup plus forte,
assez dense et presque disposée en lignes. Les antennes, rousses à la base
et à l'extrémité du dernier article, ont une massue épaisse, brune, ter-
minée par un article obtusément arrondi à son extrémité. Le dessous du
corps et les pattes sont entièrement roux.
A. japonica nov. sp.
Breviler ovalis, brunneo-nigra , lateribus prothoracis et apice elylrorum
— 22 —
dilutiore. Caput sat tenuiter et ieviter punctatum, antice rufum; anlennis
ad basin rufis, clava brunnea, crasso, articulo ullimo obtuso. Pronotum
disco fere impunctato angulis redis. Elytra laxe punctata, stria sulurali,
antice evanescente. Subtus cum epipleuris et pedibus omnino rufis.
Longueur, 2 millim. 7 ; 1 exemplaire d*.
En ovale court, brun-noir, avec les bords du pronotum et l'apex des
élytres plus clairs. Télé à ponctuation assez fine et peu profonde, avec
le front rougeâtre près de l'épistome, ce dernier roux ainsi que le labre et
la bouche; antennes rousses sur les six premiers articles, la massue sombre
et bien tranchée et le dernier article très obtusément acuminé. Pronotum
à ponctuation à peu près nulle sur le disque, visible seulement vers les
angles postérieurs. Elytres à strie suturale bien marquée s'arrêtant aux
deux tiers antérieurs, à ponctuation bien visible et écartée, sans stries
ponctuées appréciables. Épipleures, pattes et dessous du corps complète-
ment roux.
1 2 3
4X 47Z ^C
Fig. 1. Agathidium bicolor. — 2. A. sublaevigatum. — 3. A. dubium.
h. A. longicorne. — 5. A. crassicorne. — 6. A. çiliatum.
Profil de levant-corps.
Agathidium (Cyphoceble) bicolor nov. sp.
A. niffripennis affine, si militer coloratum, forma corporis autem minus
elongata, antennis omnino rubro-testaceis, capite et disco prolhoracis in-
fuscato, sutura et apice elytrorum rubescente. Gapul pronotumque Ieviter
il l limiter punctatum, epistoma haud delimitato, antennis omnino rubris,
clava longe setosella. Pronotum angulis posticis rotundatis. Elytra sat
dense et grosse punctata, stria suturali sulcata.
Longueur, 2 millim 4; 1 seul exemplaire.
Cette espèce présente à peu près le système de coloration de A. nigri-
petme Kugel. , mais elle en diffère par la forme moins allongée, les an-
— 23 —
tenues en entier d'au rouge testacé, la tête et le disque du pronotum rem-
brunis, la suture, l'apex et la marge externe des élytres, rougeàlres. La
tète et le pronotum sont finement et superficiellement ponctués; l'épistome
n'est pas séparé du front; les antennes offrent une massue de trois articles
longuement sétosellée. Le pronotum, plus large que les élytres, a les angles
postérieurs complètement arrondis. La ponctuation des élytres est grosse
et assez dense, mais peu profonde; la strie suturale est bien marquée jus-
qu'aux deux tiers antérieurs; la suture est étroitement rougeàtre; cette
coloration envahit l'extrémité et remonte, sous forme de liséré étroit, le
long de la marge externe, jusqu'à l'angle humerai.
Parmi les espèces de la faune nord-américaine, A. bicolor se rapproche
de A. cstriatum Horn et de A. aiigulare Mann. Il diffère du premier par sa
ponctuation et la forme de son prothorax, du second par sa couleur, sa
taille et sa ponctuation , qui est plus grosse et plus dense.
A. (Cyphoceble) sublaevigatum nov. sp.
A. laeiigato simillimum, articulo tertio anlennarum longiore, clava an-
tennarum crassiore, oculis minimis, angulis anterioribus prothoracis ma-
gis prominentibus, coloratione diluliore, prœsertim divergens.
Longueur, 2 millim. k ; 1 seul exemplaire.
Très voisin de A. laevigatwn Er. par sa forme, sa taille, ses élytres sans
ponctuation ni strie suturale, mais en diffère par ses antennes à troisième
article aussi long que les trois suivants réunis et à massue beaucoup plus
forte, les yeux petits et peu convexes, les angles antérieurs du prothorax
plus avancés et la coloration plus claire, celle-ci étant d'un brun rougeàtre
éclaira sur les bords du pronotum et à l'extrémité des élytres. Agathi-
diuni sublaevigatum est également voisin de A. Andrewesi Port, de l'Inde
méridionale, mais il en diffère par la coloration, la forme du pronotum et
la massue des antennes, qui est entièrement sombre chez A, Andrewesi, et
dont le dernier article est très court.
A. (Neoceble) dubium nov. sp.
Oblongo-ovatum, brunneo-nigrurn, epistomate, ore, laleribus protho-
racis, epipleuris pedibusque rufis. Gaput tenuiter et parum dense punc-
tatum, epistomate linea profunda delimitato, antennis sat crassis, rubris,
clava brunnea. Pronotum transversissimum, angulis posticis valde rolun-
datis sed indicatis, leviter et sparse punctatum. Elytra tenuiter et parum
dense punctata , stria suturali antice obsoleta. Subtus brunneum, pedibus
rufis, anterioribus dilutioribus. d mctasterno in medio fasciculo pilorum
instructo.
Longueur (expansum), 2 millim. 5; 1 seule?.
— 24 —
La ligne profondément imprimée qui sépare l'épistome donne à cette
espèce une ressemblance avec les Anisotoma, mais le surplus de ses ca-
ractères l'en éloigne. Ce nouvel Agathidium est assez peu convexe, oblong,
d'un brun noir, avec l'épistome, les. pièces buccales, les côtés du pronotum
et les épipleures roux ; l'extrémité des élytres est aussi un peu plus claire.
La tête, le pronotum et les élytres ont une ponctuation écartée et fine,
assez nette sur la tête, superficielle sur le resle du corps. Les antennes,
courtes et assez épaisses, sont rouges avec une massue brune. Le prono-
tum, vu de dessus, est très transverse, avec les angles postérieurs fortement
arrondis, toutefois apparents; de profil, les angles antérieurs et postérieurs
sont bien marqués, les derniers étant presque droits. La strie sulurale des
élytres remonte jusqu'aux deux tiers antérieurs. Eu dessous, l'insecte est
brun, les pattes sont rousses, les antérieures étant les plus claires. Le d
présente sur le métasternum une petite touffe de poils d'un roux
doré.
A. (Neoceble) rufulum nov. sp.
Brunneum, elytris dilutioribus, nitidum, convexissimum, impunclalum.
Caput transversum, subquadralum, epistomale autice leviter emarginato,
haud delimitato; antennis clava brunnea, articulo ultimo elongato, luteo.
Pronotum latissimum, basi valde rotundata. Elytra lama, stria suturali
nulla, sutura versus apicem leviter tectiformi. Subtus brunneo-rul'um,
pube aurea tenuiter vestitum. Pedes rubro-testacei , aureo-pubescenles.
d Femora posteriores versus apicem sat late dentata.
Longueur, 2 millim. 3. De nombreux exemplaires de cette espèce ont été
recueillis par M. Harmand.
Cet Agalhidium prend place près de A. banaticum Reilt., des Garpatbes,
mais les antennes de celte dernière espèce, qui sont unicolores, l'en sé-
parent à première vue. Il est brun foncé, avec les élytres plus ou moins
éclaircis et sans aucune ponctuation. La tôle est en carré transverse avec
l'épistome non séparé du front et légèrement écbancré en avant; les an-
tennes, claires à la base, ont la massue rembrunie et terminée par un
article jaune de forme allongée, Le pronotum est très large avec la base
fortement arrondie. Les élytres, sans ponctuation ni strie suturale, ont la
suture faiblement relevée en toit vers l'extrémité. En dessous, l'Insecte est
roux brun avec les pattes d'un rouge leslacé, le tout garni de Dne pu-
bescence jaune doré. Le d a les cuisses postérieures assez largement den-
tées vers l'extrémité.
A. (Neoceble) crassicorne nov. S|>.
Breviter ovatum, oigrum, nitidum. Caput lœve, antennis curtis, rubris,
clava crassa, infuscata, articulo ultimo obtuse acuminato, rubro. Pronotum
— 25 —
lœve, augulis aulicis valde productis, basi valde rotundata. Elytra tenuiter
et parum dense punclala , stria suturali antice evanescente. Subtus brun-
neum; pedes nili.
Longueur, 2 millimètres; 1 seul exemplaire 9.
Cette espèce est bien caractérisée par ses antennes courtes et e'paisses,
rouges, avec seulement les deux avant-derniers articles rembrunis, et for-
tement sétosellées. Le deuxième article est ovale, de peu plus court que le
troisième; le dernier, à peine plus long que large, est terminé en pointe
obtuse. Le pronotum, vu de côté, a les angles antérieurs sensiblement
plus avancés que le milieu de la marge antérieure. La ponctuation des
élylres, qui est fine, peu serrée et peu profonde, devient obsolète vers
l'extrémité. Les tarses de la 9 présentent cinq, quatre, quatre articles.
A. (Neoceble) longicome nov. sp.
Ovato-elongatum, brunneo-nigrum , pedibus rufis sat gracilibus, anten-
nis elongatis, clava distincte 5 articulata. Caput tenuiter punctulatum,an-
tennis rufis clava infuscata, articulo ultimo ad apicem vix luteo, 3° tribus
sequentibus simul requali. Pronotum tenuiter et dense punctulalum, au-
gulis anlicis indicalis, poslicis valde rotundatis. Elytra elongata, fortiter et
dense punctata, stria suturali indicata. Pedes rufi, tarsis elongatis.
Longueur, 2 millim. g. 2 9.
En ovale allongé, brun noir avec le corselet plus clair, surtout vers les
bords, les pattes rousses, allongées, et les antennes remarquablement lon-
gues à massue 5 articulée. La tête est finement et superficiellement punc-
tulée avec les tempes longues non renflées; les antennes ont les six premiers
articles roux et la massue rembrunie, avec le dernier article un peu éclairci
à la pointe; leur 2e article est globuleux, le 3e allongé, égalant les trois sui-
vants, le 7e épaissi, carré, le 8e beaucoup plus court et moins large, le 9e
est carré un peu transverse, le 10e carré, et le dernier en pointe obtuse,
allongé, un peu plus étroit que le précédent; ces antennes sont sétosellées
comme à l'ordinaire et la massue en est fortement pubescente. Le pronotum
aies angles antérieurs non proéminents, marqués, quoique bien arrondis
à la pointe, les postérieurs beaucoup plus largement arrondis. Les élytres,
assez allongés, ont une ponctuation plus forte et plus écartée et présentent
une strie suturale remontant en avantjusqu'aux 2/3. La formule larsale de
la 9 est 5, 4, h.
A. (Neoceble) ciliatum nov. sp.
Globulosum, corivexissimum , nitidum, brunneo-nigrum , capite antice,
pronoto adlatera, elytris apice et margine exteriori dilutioribus. Capul im-
punclatum, antice rufum, antennis rubris, clava brunriea, magna, articulo
ullimo longe acuminato. Pronotum Love, angulis poslicis rotundatis sod in-
— 26 —
dicatis, subrectis. Elytra iinpunctala, stria suturali nulla, margine laterali
pilis brevibus et remotis instructa. Subtus brunneo-rufum , pedibus rubris.
Longueur, à peine 2 millimètres; 1 9.
D'un brun noir avec la portion antérieure de la tête, les côtés du prono-
tum, l'apex des élylres et un étroit liséré le long de la marge externe de
ceux-ci, plus clairs. Entièrement dépourvu de ponctuation, avec les élytres
sans strie sulurale, mais présentant le long du bord externe des cils courts
et écartés, caractère qui permet de reconnaître facilement cette espèce. Les
antennes, claires à la base, ont une massue rembrunie, grande et terminée
par un article allongé longuement acumiué. Le pronotum présente des
angles postérieurs presque droits, dont cependant la pointe est arrondie.
La formule tarsale est 5, h, h.
Loricaster glaber nov. sp.
Magnus, rufus, nitidus, omnino laevis et glaber, capite excepta. Gaput
antice pilis minimis et brevibus iustructum , antennis pedibusque pallido-tes-
taceis.
Longueur, o millim. 8; 3 exemplaires.
Très remarquable par sa taille et par son aspect brillant dû à l'absence
totale de pubescence et de ponctuation. On ne trouve de poils que sur la tète ,
en avant des yeux, où ils sont courts et en assez grand nombre.
IL SlLPHlDES RECUEILLIS
par M. Ch. Alluaud dans l'Afrique orientale en 190 4.
Une seule espèce a été rencontrée par M. Alluaud : le Tkanatophilus ?ni-
cans Fab, qui est répandu abondamment dans toute l'Afrique orientale et
méridionale. M. Alluaud l'a rapporté du Kilimandjaro, zone des Bruyères,
rivière Himo, dans l'Afrique orientale allemande et de Naivasha (Rifl-Val-
ley) dans l'Afrique orientale anglaise.
III. SlLPIIIDES ET LlODIDES RECUEILLIS PAR M. MAURICE DE RoTHSC.niLD
dans l'Afrique orientale en 1905.
Silpliiriuc.
Nous retrouvons ici la même et seule espèce que précédemment, Tlinua-
tophilus micans, provenant des localités suivantes :
Ethiopie méridionale : Eudessa, karssa, Laga-Ilaidine, Hieka.
Afrique orientale anglaise : Mont Ilarold (Rendilé) et sud du lac Ro-
(loll)lll'.
— 27
■jioiliriac
Un seul représentant de cette famille, inconnue jusqu'ici de cette région,
appartient à une espèce et à un genre nouveaux.
Hypoliodes nov. gen., Rothschildi nov. sp. t exemplaire cf d'Uomber
(Ethiopie méridionale).
Hypoliodes nov. gen. , Gen. Liodes Latr. affinis. Anteunarum clava
triarticulata . Elytra regulariter slriata, transversim strigosa. Mesostcnuim
tenuiter o.Siatum. Tarsi 5,5,4 articulât! .
Par sa grande massue antennaire triarticulée , ce nouveau genre se rap-
proche du genre Xanlhosphaerh Fairm. , dont le distingue son mésosternum
légèrement caréné et ses élytres strigneux en
travers. Il s'éloigne du genre Colenis Er. par sa
formule tarsale et du genre Triarthron Mark,
par le même caractère, ainsi que par son corselet
non marginé à la base et ses élytres striolés
transversalement.
H. Rothschildi nov. sp.
Rufa , nitida , convexa. Caput magnum , te-
nuiter et sat dense punctatum , fronte linea trans-
versal punctorura grossorum ; oculis prominen-
tibus, sat grossis: antennis omnino rufis, sat
fortiter pilosis, clava magna, 3 articulala, arli- „ ,, .
culo ultimo minus lato quam penultimo. Pro-
notumsat dense punctulatum, antice angustatum , basi recta, linea basilari
punctorum remotum. Elytra regulariter et fortiter punctata-striata , tenuiter
transversim strigosa, intervallis altérais punctis sparsis. Pedesruli, tibiis
fortiter spinosis cf Femoribus posterioribus fortiter dentatis ad apicem.
Longueur, 2 millim. 1; 1 cf.
Entièrement roux ferrugineux et brillant. Tête grande, finement et den-
sément ponctuée, le front présentant une ligne transversale de 8 gros
points, les yeux assez gros et proéminents, les antennes concolores, avec
les 3 premiers articles différant peu de longueur; les articles k à 8 courts
et serrés, les 3 derniers en une massue formant à peu près les 2/5 de l'an-
tenne. Le premier article de cette massue est grand et peu transverse, le 2"
plus court et fortement transverse, le 3", moins large que l'avant-dernier,
est terminé en pointe très arrondie. Le pronotum, vu de dessus, diminue
régulièrement depuis la base jusqu'au sommet, avec les côtés faiblement
arrondis, les angles postérieurs l'étant toutefois fortement; au-devant de la
— 28 —
base, qui est droite, une ligne transversale de points un peu plus gros et
fortement écartés. Le scutellum est finement et densement ponctué. Les
él vires, fortement el régulièrement ponclués-slriés, sont finement et assez
densement strigueux en travers; les intervalles alternes présentent de plus
gros points peu nombreux. Les pattes sont entièrement roux testacé avec
des tibias fortement épineux; les tibias antérieurs, presque parallèles, ont
trois fortes épines dont la longueur atteint la largeur du tibia. Cbez le d\
les fémurs postérieurs présentent à leur extrémité une dent longue et pas
très large dirigée verticalement en dessous.
I\ . Sur le genre Estama. Fairmaire.
La communication qui m'a été faite du type de Estadia capilo Fairm.
m'a permis de faire les remarques suivantes :
La massue des antennes n'est pas formée de h articles , mais de 5 , le
2* article (8e de l'antenne) n'étant visible, sous forme d'une lame étroite
et très mince, que lorsque l'on regarde l'antenne de profil. Les 7e, 9e
et 10e ont la forme d'un bouton transverse, dont les deux faces sont con-
vexes; la face inférieure est polie et la supérieure maie, la ligne de sépara-
lion étant bordée de cils jaune doré, dressés verticalement. En outre, ces
articles présentent, à la partie externe de leur face supérieure, un gros pore
ombiliqué, disposition unique jusqu'ici chez les Silpbides. Le 11e article a
sa face inférieure polie et presque plane; il est très arrondi à la pointe et
plus étroit que les autres, qui sont égaux eu largeur; enfin il est d'un fauve
testacé.
Le pronotum , en rectangle légèrement sinueux sur les côtés, est fine-
ment rebordé surtout son pourtour; il présente quelques gros points écar-
tés, en ligne irrégulière, de chaque côté au-devant de la base, et d'autres.
pi 11s densement rapprochés, dans les angles antérieurs.
L'abdomen est garni en dessous de longs poils épars; quelques-uns,
plus courts, se retrouvent sur l'extrémité postérieure des élytres el li> long
de leur marge latérale.
Los tarses sont tous de 5 articles. Les tibias postérieurs sont droits; leur
arête externe est irrégulièrement denticulée, mais non épineuse; en revan-
che, ils sont abondamment pourvus de longs poils fauves.
Par ses trochanters postérieurs saillants au côté interne des cuisses et ses
épislernes bien visibles, le genre Estadia se place parmi les Silpbides, très
près des Necrophorini. 11 s'en dislingue par sa massue interrompue de
5 articles et ses élytres recouvrant complètement l'abdomen.
Une autre espèce du même genre m'a été communiquée par M. le Dr Si-
card. Voici les caractères qui la distinguent de E. capilo :
Llle est plus petite et plus foncée en couleur. La massue des antennes
est complètement sombre, les 7", 9* et 10e articles étanl brans verses, mais
— 29 —
non renflés à leur partie supérieure et sans gros pore ombiliqué; le 1 ie est
presque plus large que les précédents et présente la forme d'un carré lar-
gement arrondi à son sommet.
La pronotum est plus fortement sinué sur les côtés ; sa base n'a pas de
points en ligne, mais elle présente de chaque côté, vers le i/3 de sa lar-
geur, une petite dépression peu profonde.
Les tibias postérieurs sont plus grêles, courbés à partir du milieu et
élargis vers le sommet; ils sont également garnis de longs poils, surtout
en dedans. Les cuisses postérieures, au lieu de présenter l'armature singu-
lière de E. capilo, sont seidement obtusément angulées en dessous vers le
milieu , leurs trochanters saillant en pointe droite et aiguë.
Un exemplaire , recueilli au mont d'Ambre et que je considère comme
une 9, tandis que E. capito type serait un d*.
Catalogue des Forficulides des collections du Muséum de Paris,
PAR M. MvLGOLM BuRR.
(Deuxikme partie.)
11. Genre Psalis Serville.
Psalis americana Beauvois. — Saiut-Domingue , î d\ i 9 (A. Salle,
i85i); Mexique et Cuba, î 9 ( de Brémond, i83a); Darien
M. Viguier, 1878); Venezuela (Geay, 1899).
— indica Hagenbach. — Indes orientales, 1 è (Marc, i836); Java,
3 incomplets ( 1 836 et 1802).
— Id. var. borneensis Kirby. — Bornéo septentrional, Pontianak, 1 9 (B.
Obertbur, 1897); Bornéo (Ghaper, 1891). Sur l'exemplaire prove-
nant de Pontianak, il y a plusieurs Acariens qui se sont attachés
au-dessous des épaules et sur l'abdomen.
— femoralis Dohrn. — Tonkin central : environs de Tuyen-Quan, 1 d
(A. Weiss, 1901 ).
— picina Kirby. — Côte d'Ivoire , un â avec les ailes bien développées
et une 9 aux ailes abrégées ( Delafosse , 1 897 ).}
12. Ge.nre I>»bidurodcs Rormans.
Labidcrodes nitidos Burr. — Madagascar, région du sud-est, vallée d'Am-
bolo, forêt de Filana, 1 9 (Ch. Alluaud, 1901). Type.
13. Genre Carcinopliora Scudder.
Carcixophora Waddvi Burr. — Martinique, 1 9 (Waddy, 1902). Type.
— 30 -
14. Genre Anisolahis Fieber.
Amsolams janeirenms Dolirn. — Montevideo, <$ (d'Orbigny, i834):Sainl-
Domingue, 9 (Montgrand. i85i).
— tasmanica Bormans? — Australie, ç$ (Verreaux, 1867); Sydney, d*9
(Verreaux. i864).
— Stali Dolirn. — Inde : Pondichéry. d* (M. Maindron, 1881); Kur-
rachee, d9, vm-ix (M. Maindron, 1 896) ; Mascale, d 9 (M. Main-
dron. 1896). Madagascar : Tamatave. 9 (Ch. Alluaud, 1896);
Superbieville (Dorr, 1897); Mayotte. 9, mars-avril (Dr Joly,
(1900). Chili (Gay, i845), ce dernier exemplaire parait être un
véritable A. Stali, malgré sa provenance; Madagascar : Moevarana,
<59 (Bastard, 1896); Singapore, (^(RalFray et Maindron. 1 89g |;
Chine (A. David, 1875).
— moesta Gêné. — Italie, 9 (A. Brullé. i834); Sardaigne (Gêné,
i838); Étrurie, 9 (Reich, i838); Algérie : Cap Matifou , c5* ( 1».
Lesne, 1897). France ( Audouin , 1 834); Charente-Inférieure, Le
Bureau, Saint-Palais, d (Ch. Delval, 1900); Pyrénées-Orientales:
Banyuls-sur-Mer, cf (A. Weiss, 1902).
— maritima Bonelli. — France : Pyrénées-Orientales, Banyuls-sur-Mer( A.
Weiss, 1902); Madère (Ch. Alluaud, 1900): Tanger (G. Buclwl,
1901); Tunisie (Lefevre, 1898); Obock (Devaux, 189O, et Dr
Jousseaume, 1897); Malabar (Dussumier, 1 835); Japon (Boucard,
1900); Pondichéry (M. Maindron, 1881); Manille (Léveillé.
1877); Brésil (Delalande); Montevideo (d'Orbigny, i834).
— mwritanica Lucas. — Algérie (H. Lucas, 18/19). Types! Département
d'Oran, Lalla-Marnia (Colty, 1859); Alger (coll. Noualliier. 1898;
Ch. Brongniart, 1891); environs d'Alger, Bouzaréa. Frais Vallon,
Ravin de la femme sauvage, Tadmit, Médéa, Takersan. cap Ma-
ti fou (P. Lesne, 1897). Tunisie, Le Kef (Coinde, 1861). Tunis
(coll. Noualhier, 1898). Brésil.
maxima, Brullé. — îles Canaries, d* 9 (Webb et Berthelot, 1861).
Types! Ténériffc, d* 9 (Ch. Alluaud, 1896); Canaries (Verreaux.
1878; G. Buchet, 1897).
-— gaddens Burr. — Inde : Bouthan, Pedong, d1 (R. Oberthnr, 1897).
Type !
— littorea White. — Nouvelle-Zélande, Nelson et détroit de Cook, d* 9
(Filhol, 1879); Nouvelle-Zélande (H. Deyrolle, 188.H: Tasinanie
(Verreaux, 1867).
— colossea Dolirn. — Nouvelle-Hollande (Gory, i835; Verreaux, 18/17).
Nouvelle-Zélande (A. Salle, 1886); Richmond-River, d*9 (Laporte
de Castelnau, 1879); ces exemplaires sont immenses, un mâle
atteint une longueur de 01 millimétrés. Morloii bay (Verreaux,
— 31 —
1897)- Chine, d* (A. David, 1875), exemplaire très petit,
10' millim. 5o de long. Brésil (A. de Saint-Hilaire).
Anisolaris anguliferv Dohrn. — Chine : environs de Chang Haï, d* (J. de
Joannis, 1901). Cette espèce a été signalée d'Afrique occidentale,
et aussi de Birmanie et de Ceylan. Assinie, 9 (Chaper, 1882).
— marginalis Dohrn. — Java , d (Deyrolle, 1892); Chine : Pékin, d 9
(David, 1872).
Anthoni Dohrn. — Guyane : terrain contesté; mines entre Gacbipour
et le Carsevenne , â (F. Geay, 1899 ).
— azteca Dohrn. — Brésil : province de Rio de Janeiro, environs de la
Tijuca, Montagnes des Orgues, c? (E. B. Wagner, 1902); Haut
Carsevenne, 2 9 (Geay, 1898).
— asndlipes Lucas. — Egypte (Letourneux, 1896). Algérie : Bouzaréa,
marais de l'oued Reghaia (P. Lesne, 1897); Alger (Ch. Brongniart,
1891). Maroc : Tanger (G. Buchet, 1901). Madère (A. Fauvcl,
1898); Ténériffe (Ch. Alluaud, 1900); Assinie (Chaper, i885);
Fernando-Po (L. Conrad, 1901); Madagascar (Humblot, i884);
Tananarive (A. Grandidier, 1892), région du Sud, Andrahomana
(Ch. Alluaud, 1901); Mayotte (Dr Joly, 1900); Nossi-Bé (H.
Perron, i885). Inde : Kurrachee (M. Maindron, 1895). Tonkin :
province de Tuyen-Quan , haute rivière Claire ; frontière de Chine .
Ha-giang(A. Weiss, 1901). Chine : Kiang-si (A. David, 1869 |.
Chili (Gay, i843); Montevideo (d'Orbigny, t834); Guyane. Haut
Carsevenne (F. Geay, 1898).
— albovittatus Burr. — Madagascar : région du Sud-Est, vallée de Fan-
jahira, forêt d'Isaka, d\ Dec. (Ch. Alluaud, 1901). Type!
— Antom Dohrn. — Montevideo (d'Orbigny, i834); Chili (Gay, 1 843);
Guvane française, Carsevenne et territoire contesté (P. Geay,
*899)-
Les espèces du genre Anisolabis sont très difficiles à déterminer; il tant
que les exemplaires soient en très bon état, et les caractères très visibles;
la plupart des espèces sont assez variables, surtout les petites, et les ca-
ractères, tels que la couleur des pattes et des antennes, sont loin d'être
fixes; or, comme, chez plusieurs genres de Forficules, il est indispensable
d'avoir des mâles sous les yeux, généralement, ou assez souvent, les
femelles seules sont indéterminables.
Il en résulte que , dans cette collection , il y a des exemplaires que je
n'ose pas nommer ni décrire comme nouveaux. H y a deux femelles, éti-
quetées (rChine, David», qui sont vraisemblablement nouvelles; elles sont
d'un noir terne, très foncé, et les pattes sont fortement comprimées; je
n'ose pas cependant les décrire comme espèce nouvelle.
Les caractères des espèces américaines laissent tant à désirer, qu'il n'est
pas possible de déterminer avec certitude un mâle du Brésil (Delalande);
— 32 —
il en est de même d'une femelle d'Abyssinie (Mission de Bonchamps,
Cb. Michel et M. Potter, 1880). Deux larves, fort jeunes, provenant de
Tananarive (Grandidier, 1892), appartiennent probablement à VA. atinu-
lipcs Luc.
15. Genbe Gono!al»is Burr.
Gonolabis lativentris Philippi. — Brésil, (S (Delalande).
- Silvestbii Borelli. — Santa Cruz de Patagonie, c? 9 (Lebrun,
i883).
10. Genre Gonolabîiia Verhoeff.
Gonolabina KunLGATzi Verboefl. — Chili. 3 cfd*, 1 9.
17. Genbe Brach>lal>is Bormans.
Brachylabjs malgacha Burr. — Diego-Suarez. 1 d1, iv (Alluaud, 1 896).
18. Genbe Spongiphora Serville.
Si'ongiphora croceipennis Serville , sous-espèce Lkerminieri Serville. —
Guyane française, d* (coll. G. Bar, B. Oberthur, 1897).
Sous-espèce Paraîleia Westvvood. — Equateur : Cbimborazo et
Pichincha (Maudeville, 1 853 ) ; Guyane française, Camopi, 9 (Geay.
1900): Haut Carsevenne, 9 (Geay, 1898); Brésil : montagnes des
Orgues, prov. de Rio de Janeiro, massif de la Tijuca, d* 9 (E.-R.
Wagner, 190?.); Mexique, c?9 (A. Salle, 1 856).
— pygmaea (Dohrn). — Venezuela, San Fernando de A c, c? (Main-
dron, 1897).
— rri nneh'ennis Serville. — Mexique, d* 9 ( A. Salle).
— qdadrimacdlata (Slal). — Fernando Po, d1 9 (L. Comadl, 1901).
— semiflava Bormans. — Tonkin, 9 (Langue, i885); Bengkalis, 9
(Maindron, i885).
— assimensis Bormans. — Fernando Po, d* 9 (L. Conradt, 1901).
Geayi Burr. — Darien, 1 c?(Geay, 1890). Type!
19. Genre I,abia Leach.
Labia Bi hgkssi Scudder. — Cuba : Mayari, Baie de INipe (Ghaper, i883).
— canaca Burr. — Nouvelles-Hébrides françaises, 1 9 (1892).
— triangi'lata Burr. — Madagascar : Diego-Suarez, IV, (Gh. Alluaud,
1896). Type!
— grandis Bormans. — Tonkin central, environs de Tùyen-Quan, 1 9
(A. Weiss, 1901 ).
— forceps Burr. — Madagascar : région du sud-est, vallée d'Ambnlo, col
de Sakavalana , f% 1. (Cb. Alluaud. 1901). Type!
— 33 —
Labia minor Lion. — Madère, d 9 (Ch. Alluaud, 1900); Madagascar, 9
(L. Fairmaire); France : Bécon-les-Bruyères , 9, 27, VI (P. Lesne,
1901); Italie : Royaume de Naples, d9 (A. Costa, 1 853); France:
grotle de Beaume-les-Messieurs (Jura), galerie du lac à 200 mètres
de l'entrée (A. Viré. 1895).
— msoLARis Burr. — Madagascar : Diego-Suarez , variété ailée, d 9;
variété aptère, d 9, IV (Ch. Alluaud, 1896); région du Sud, pays
Audroy, Imanombo, d 9, IX (Ch. Alluaud, 1901). Types!
— mucronata Stal. — Cochinchine, 9 (Ed. Fleutiaux, 1888); I. Nias, 9
(H. Donckier, 1898).
— Alluaudi Burr. — Madagascar : région du Sud-Est, Fort Dauphin, d, I
(Ch. Alluaud, 1901); Nossi-Bé, d (H. Pierron, i885); Diego-
Suarez , d 9, IV ( Ch. Alluaud , 1 896 ). Types !
— arcdata Scudder. — Guyane, contesté franco-brésilien, rivière Limier,
d"9 (F. Geay, 1899).
— ochropus Slâl. — Mayotle, IV (Ch. Alluaud, 1896).
— cirvicaida Motschoulsky. — Fernando Po, d (L. Conradt, 1901);
La Martinique d(Waddy, 1902).
— ciialybea Dohrn. (?). — Guyane, contesté franco-brésilien, rivière
Limier, 1 9 (Geay, 1899).
— pilicornis Motschoulsky. — Je range sous ce nom, mais avec doute,
un exemplaire étiqueté : cri. de Nias* (H. Donckier, 1890), et deux
femelles de Cochinchine (E. Fleutiaux, 1888).
— niLiNEATA Scudder. — Guyane, contesté franco-brésilien, Bas Carse-
venne, d (forcipibus obsolète bi-denialis) , (F. Geay, 1889).
20. Genre Platylabia Dohrn.
Pmtylabia thoracica Dohrn. — Congo , d (Dybowsky, 1896).
Cette espèce n'a été signalée que de la Birmanie, de Ceylan, des
îles de la Sonde, etc., mais je ne peux distinguer cet exemplaire afri-
cain de ceux qui proviennent d'Asie.
— Gestroi Borm. — Diego-Suarez (Ch. Alluaud, 1896).
21. Genre Chaetospania Karsch.
Ciiaetospama uoRXATA Kai'sch. — Madagascar, Diego-Suarez, 9 (Ch.
Alluaud, 1896).
— volcana Burr. — Madagascar, Diego-Suarez , c?9 (Ch. Alluaud, 1896).
Types !
— capella Burr. — Madagascar : région du Sud-Est, Fort-Dauphin, 1 d1,
janvier 1901 (Ch. Alluaud, 1901). Type!
— Feab Burr. — Madagascar : région du Sud-Est, vallée d'Ambolo, forêt
de Filana (Ch. Alluaud, 1901).
\i
i;sei.m. XIV.
— M —
NoUVBAUX PalÉoDICTYOPTÈHBS DU STBPHÂSlKy DB CoMMBNTRY,
par M. Fernand Meunier.
Les Paléodictyoplères décrits dans cette uote se trouvaient parmi les in-
sectes de la riche collection donnée par M. Fayol au Muséum, dont feu
Charles Brongniart n'a pu terminer l'étude. Il m'a été possible de les exami-
ner, ainsi qu'un grand nombre d'autres lnsectes(1) de ce célèbre gisement,
grâce à l'obligeance de M. le Professeur M. Boule, du Muséum d'Histoire
naturelle, à qui j'adresse, en commençant, mes remerciements.
1 . Archaeoptilus Boulei nov . sp.
Une grande partie de l'aile de ce fossile est très bien conservée , la base
seule manque. La sous-costale est très éloignée de la costale; le même ca-
ractère s'applique aussi au radius. Le champ costal est extraordinairement
large. Si l'on en juge par la partie de l'aile bien intacte, le secteur du ra-
dius devait commencer au delà du milieu de l'organe ; il comprend trois
nervures dont les deux premières sont simples, la troisième a une fourche.
La médiane se compose de trois nervures : la première est fortement
arquée. La médiane a donc trois fourches. Le cubitus a deux nervures : la
première est simple, arquée; à la deuxième s'anastomosent trois nervures,
dont la troisième semble devoir se réunir à la deuxième qui, elle-même,
aboutissait vraisemblablement à la première nervure du cubitus. Le champ
anal était, selon toute probabilité, occupé par quelques nervures éloignées
l'une de l'autre. Entre les nervures, on remarque un réseau de nervules
transversales très rapprochées.
Par la topographie des nervures , cette espèce s'éloigne , à première vue ,
de Archaeoptilus ingens Scudder et A. Lacazci Brongniart.
Avec Handlirsch, je considère que ce fossile doit être groupé parmi les
Paléodictyoptères, mais je ne vois guère d'utilité, dans l'état actuel de la
science, de créer pour lui la famille des Archaeoplilidae.
Ce grand Paléodictyoptère se classe irrécusablement parmi les Platypté-
rides de Brongniart. Handlirsch a eu raison, à mon avis, de séparer Me-
guplilus Scuddcri du genre Mcgaptilus. Toutefois la création du genre
Paramegaptilus n'est pas justifié. En effet, les caractères de la médiane, du
fragment décrit par Brongniart, sont les mêmes qae »<ux du nouveau fos-
(,) Les matériaux soumis à mon examen comprennent plus de 5oo fossiles
dont une grande partie sont admirablement conservés. Les espèces nouvelles
feront L'objet d'un mémoire avec, planches, actuellement en préparation.
35 —
sile. Il en diffère par le cubitus. Chez Archaeoptilus Boulet, la deuxième
nervure dudit cubitus a deux fourches; il ify en a qu'une chez Megaptilus
Scudderi Brongniart qui semble être une espèce voisine de Archaeop-
tilus Boula. La morphologie de la médiane, du euhitus et du champ de
Mèd. '
Fig. 1 . — Restauration de l'aile de Archaeoptilus Boulei nov. sp.
l'aile permet de dire que le genre Paramcgapiilns Handlirsch ne doit être
considéré que comme synonyme du genre Archaeoptilus Scudder. De plus,
la topographie de l'aile montre, à l'évidence, que ce Paléodiclyoptère n'a
aucun trait de ressemblance avec les Breyeria de Borre.
Je dédie ce fossile à M. le Professeur M. Boule.
2. Cockerellia peromapteroides nov. gen. , UOV. sp.
dette espèce est représentée par une aile antérieure et une aile posté-
rieure. L'antérieure a i3o millimètres de longueur et nh millimètres de
largeur; la partie conservée de la postérieure a 90 millimètres de longueur
et a3 millimètres de largeur. La base de la postérieure est plus large que
celle de l'antérieure. La forme étroite des ailes indique que cet insecte se
groupe avec les Sténodiclyoptères Brongniart. Handlirsch a eu tort d'éta-
blir pour le spécimen unique et non complH décrit par le savant paléon-
tologiste français, sous le nom de Peromaplera Filholi(\A. XXII, fîg. i5), la
famille des Peromaptcridae. Sur l'aile antérieure, on dislingue les ner-
vures suivantes : la sous-costale, assez éloignée du bord costal, s'y réunit
bien après son milieu. Le radius se termine à l'apex de l'aile, le secteur de
3.
-36--
celte nervure commence à quelque distance de la base et se compose de
cinq nervures dont les quatre premières sont simples, la dernière assez
longuement fourchue. La nervure médiane a un premier rameau qui est
simple, au deuxième s'anastomosent deux nervures qui sont fourchues et
d'égale longueur et la branche supérieure du deuxième rameau a deux
fourches, l'inférieure une. La première nervure du cubitus est simple, la
deuxième fourchue. Le champ anal est entièrement effacé.
Méd. Se
Cu. \Cps. ; '
Ra. Ra.S.
:. :
'Z- —
Fis-
Restauration de Cockerellia peromapteroides nov. gcn. nov. sp.
La partie apicale de l'aile postérieure manque, mais, d'après l'aspect
général de ce fossile, elle devrait être plus courte que l'antérieure comme
c'est le cas chez Peromaptcra Filholi Brongniart. La sous-costale n'atteint
pas le milieu du bord costal; le secteur du radius est plus rapproché de la
base de l'aile. Sur la partie conservée, je compte quatre nervures, dont les
trois premières sont simples, la troisième fourchue. La médiane a deux
nervures : la première est simple, la deuxième a une fourche. Le cubitus
est aussi fourchu. Entre les nervures, on voit une série de nervules don-
nant à l'aile un aspect réticulé, très caractéristique.
Cette belle espèce s'écarte des genres Stenodictya et Microdiclya (ancien
genre Heeria Brongniart); elle diffère du genre Peromaptcra Brongniart:
non seulement par sa grande taille, mais aussi par la topographie des ner-
vures sur le champ de l'aile. Le fragment conservé a 55 millimètres de
longueur (l'aile devait en avoir 100) et ho millimètres de largeur.
Je dédie ce nouveau genre à M. le Professeur Cockerell, de Washing-
ton, auteur d'intéressants travaux sur les articulés des gisements améri-
cains.
Les nervures costale, sous-costale, radiale (radius), médiane, cubitale
(cubitus) et anale correspondent aux nervures, 1, II, III, IV, VII et IX de
Brongniart.
37
Deuxième note sur des Paléodicttoptères du Stéphanie?
de commentry,
par M. Fernand Meunier.
Les ailes d'insectes dont les diagnoses suivent diffèrent, à première vue.
des Stenodictijn et MicrocUctya de'crits par feu Ch. Brongniarl.
L'une d'elles se rapproche de S. Perrieri, la seconde de M. Vaillanli, la
troisième de M. Hatnyi.
Ces ailes, très bien conservées, font partie de la collection du Labora-
toire de Paléontologie du Muséum d'histoire naturelle de Paris.
Stenodictya Thevenini nov. sp.
Par la largeur du champ costal, cette espèce se rapproche de 5. Perrieri ,
Cl). Brongniart. Elle en diffère par plusieurs détails du réseau alaire. La
sous-costale s'anastomose au bord costal entre les nervures 2 et 3 du radius
(chez S. Perrieri, c'est entre la 1" et la 20). Gomme chez celte forme, le
secteur du radius a aussi quatre nervures : les trois premières sont simples,
la quatrième est longuement fourchue. Chez S. Perrieri, c'est la troisième
nervure qui présente une petite fourche. S. Thevenini a la fourche de la
médiane partant au delà du dessous du point d'où part le secteur du
radius. Chez -S'. Perrieri, elle se trouve presque en dessous du secteur cité.
Le cubitus est longuement fourchu. Le champ anal comprend trois ner-
vures dont la première a une plus longue fourche que celle du cubitus, les
deux autres sont simples.
ir. 1.
'g
cos
m éd.
an.
CU- S
Restauration de l'aile antérieur de Slenodictya Thevenini nov. sp.
Longueur de l'aile, 92 millimètres; largeur de la base, 9.7 millimètres;
de l'extrémité, 17 millimètres.
Je dédie celle espèce à M. Thevenin, Assistant au Muséum d'histoire na-
turelle de Paris.
— 38 -
Microdictya Klebsi nov. sp.
Cette espèce se distingue de Microdictya Hamyi. Au premier aspect, elle
paraît voisine de M. Vaillanti, mais elle s'en distingue par les caractères
suivants : sur l'aile postérieure (l'aile antérieure n'existe pas sur le schiste),
le secteur du radius se compose de cinq nervures dont les quatre premières
sont simples, la dernière longuement fourchue. A en juger d'après le
dessin de Ch. Brongniart, l'aile postérieure de M. Vaillanti ne possède que
quatre nervures. Chez la nouvelle forme, la nervure médiane a deux
fourches; chez M. Vaillanti, il en existe trois. Le Sténodictyoptère décrit
par Brongniart a la première fourche de la médiane partant en dessous du
point d'où commence celle du secteur du radius; chez le nouveau fossile,
elle part bien avant le point de départ et est donc plus rapprochée de la
base de l'aile. Le cubitus comprend deux nervures : la première est très
longuement fourchue , la deuxième a deux fourches. Le champ anal se com-
pose de trois nervures dont les deux premières se réunissent à la base de
l'aile, la troisième est simple.
eu. cos se ra. med
eus. ™eds-
Fig. a. — Restauration de l'aile postérieure de Microdictya hh-bsi nov. sp.
Par ce caractère, ce Mici'odiclya se rapproche de M. Hamyi Brong.,
car, chez .)/. Vaillanti, la première de ces nervures est fourchue.
Longueur de l'aile, 7:? millimètres; largeur, ai millimètres.
En l'honneur de M. le Professeur l)r R. Klebs, géologue de la Prusse
orientale.
Microdictya agnita nov. sp.
Cette aile a des traits de ressemblance avec M. Hamyi Brongniart. Elle
en diffère par la sous-costale qui s'anastomose au bord costal environ au-
dessus du point d'où part la deuxième nervure du secteur du radius qui
est rapproché de la pointe de l'aile. Le secteur du radius commence avanl
le milieu de l'aile H comprend quatre nervures, dont les trois premières
sonl simples, la quatrième fourchue. Là médiane présente deux fourches
(mie grande et une petite). Peu après BOB départ de la base de l'aile, le
— 39 —
cubitus est fourchu. Gomme chez M. Hamyi, Je champ anal comprend
trois nervures écartées l'une de l'autre.
med. .se m
a n. eu. S mt
Fig. 3. — Restauration de l'aile antérieure de Microdictya agnita nov. sp.
Le champ costal est large. Toute la surface de l'aile est ornée d'un
réseau très prononcé. Entre le bord costal et la sous-coslale, entre celte
nervure et le radius, l'ade est ornée de nervures longitudinales inclinées
et qui sont rapprochées (surtout celles se trouvant entre la sous-coslale
et le radius).
Sun la pbesence de Diptères Culicides (Anophèles maculipennis)
DANS LES GALERIES DU MUSEUM ,
par MM. Neveu-Lemaire et G. Grandidier.
Parmi les nombreuses espèces d'Anophèles répandues dans le monde en-
tier, deux seulement ont été jusqu'à présent signalées en France, ce sont :
Anophèles bifurcatus Linné 1758 et Anophèles maculipennis Meigen 1818.
Le premier de ces Insectes vit presque exclusivement dans les régions boisées
et au milieu des forêts; le second recherche plus spécialement le voisinage
des habitations et y pénètre souvent.
On sait que ces deux espèces, particulièrement A. maculipennis, servent
d'hôtes intermédiaires, aux Hématozoaires du paludisme, dans les régions
où ces hémosporidies existent.
L'Insecte dont il est question ici est un A. maculipennis , femelle, trouvé
dans une petite salle contiguè à la galerie de Paléontologie. Celte pièce, qui
servait jusqu'ici de réserve pour les collections , venait d'être aménagée et
chauffée; aussi l'Anophèle, dérangé sans doute dans son sommeil hibernal,
était venu se poser sur une feuille de papier blanc placée au milieu d'une
table.
On sait en effet que les femelles de Moustiques ne meurent pas toutes
— 40 —
quand les premiers froids apparaissent. Quelques-unes, fécondées à la fin
de l'automne, cherchent un endroit propice pour y passer l'hiver. Elles se
réfugient alors dans les coins les plus sombres des habitations , derrière les
armoires, sous les tables, ou bien encore dans les caves ou les greniers. Là
elles s'endorment d'un profond sommeil hibernal et, aux premiers beaux
jours, elles vont pondre leurs œufs dans les flaques d'eau les plus voisines.
La découverte de cet Insecte dans de telles conditions n'est donc pas en
lui-même un fait anormal, mais sa présence en ce lieu est tout au moins
étrange et méritait d'attirer l'attention. A notre connaissance, aucun Ano-
phèles maculipennis n'avait encore été signalé dans l'enceinte du Muséum
d'Histoire naturelle.
Nous ajouterons encore qu'il est peu probable que cet individu fût seul ,
et au printemps prochain, il serait bien étonnant qu'on ne rencontre pas
dans les bassins du Jardin des Plantes des œufs, puis dos Larves et des
Nymphes de cette espèce. A l'éclosion des Nymphes, les Insectes ailés enva-
hiront et infecteront peut-être le Muséum et ses alentours, si l'on ne pro-
cède à temps à leur destruction.
Sur les Annelides polyctietes
RAPPORTÉS PAR M. LE D' RlVET, DE PaYTA (PÉROU) [Sllite],
par M. Cn. Gravier.
Genre Clirysopetalum Ehlcrs.
Chrysopetalum Riveti nov. sp.
M. le Dr Rivet n'a rapporté qu'un seul exemplaire en assez bon étal de cet If
espèce intéressante; la partie postérieure manque. La longueur est de
18 millimètres; le nombre des sétigères, d'une centaine. La forme du corps
est grêle; la section du corps, quadrangulaire. Les côtés dorsal et ventral
sont légèrement convexes; les latéraux, un peu concaves. La hauteur est à
peu {très égale à la largeur dans la région moyenne du corps qui s'aplatit
un peu vers les extrémités. La coloration générale est d'un jaune brun.
Les palées laissent toute la région médiane du dos à nu.
Le proslomium très réduit est encastré dans les premiers segments; les
deux paires d'yeux sont très développées.
Le parapode possède deux rames largement séparées l'une de l'autre.
La dorsale est constituée par un cirre dorsal el îles palées; elle est soutenue
par un courl acicule. Le cirre dorsal inséré extérieurement à la rangée de
palées est bi-articulé. Les palées sont, à chaque rangée, au nombre d'une
— 41 —
douzaine dans la région moyenne du corps. Leur partie externe, dont
la forme varie avec la position dans la rangée qui les contient, est cou-
verte de stries transversales très serrées et de stries longitudinales plus
espacées et plus fortement marquées. La rame ventrale est soutenue par
une acicule plus fort que la précédente. Elle ne porte que des soies com-
posées à hampe hétérogomphe; au sommet du faisceau, on remarque une
ou deux soies à arête longue, très grêle, recourbée à son sommet étiré en
pointe line, finement striée sur l'un des bords.
Par sa forme allongée, ses segments nombreux, ses soies, cePalmyrien
rappelle les caractères du genre Bhawania Schmarda. Mais les palées ne
recouvrent pas tout le dos qui reste à nu dans la région moyenne, comme
dans le genre Chrysopetalum Ehlers; le corps n'est pas déprimé, comme
dans le genre Bhawania : les deux rames sont distantes Tune de l'autre.
Parles caractères des parapodes, ce Chrysopetalum se distingue nettement
du Chrysopetalum débile Gruhe de la Méditerranée, du Chrysopetalum occi-
dentale Johnson des côtes de Californie et du Chrysopetalum Ehlersi Gravier
du golfe de Tadjourah. •
Genre Dodc<*a«*cria QErsted, Langerhans rev.
Dodecaceria opulens nov. sp.
L'exemplaire-type de cette espèce mesure 60 millimètres de longueur, et
compte iç>o segments; en aucun point, la largeur n'excède 2 millimètres.
Le corps aplati dans la partie postérieure est pigment)? en brun rougeûtre.
Le prostomium a la forme d'une languette à contour arrondi, un peu moins
longue que le premier segment vu de la face dorsale; on ne distingue à sa
surface ni yeux ni aucun appendice.
Le premier segment est achète et plus développé sur la face dorsale
que sur la face opposée. A la limite postérieure de ce segment, s'insère de
chaque côté un palpe assez large, un peu aplati, présentant sur sa face
inférieure un sillon bien marqué. Au-dessus du palpe, s'insère la première
des \U branchies qu'on observe de chaque côté; les trois dernières sont
les plus grêles et les plus courtes. Toutes sont finement annelées; leur
pigmentation est moins foncée que celle du corps.
Aux deux rames des segments branchifères, les soies sont toutes capil-
laires, au nombre de 6 à 8 à chaque faisceau. Les crochets en cuiller appa-
raissent à la rame ventrale du premier segment non branchifère; leur
nombre va en croissant d'avant en arrière, sans dépasser 6 à la rame
dorsale, h à la rame ventrale. Ils offrent un dimorphisme bien marqué;
ceux de la rame ventrale se distinguent nettement de ceux de la rame dor-
sale correspondante.
Par le nombre considérable de ses branchies, cette espèce se sépare des
/i2 —
autres espèces du même genre, en particulier de celle qui a été signalée
par Ehlers sur les côtes du Chili : Dodecaceria Jistulicola Ehlers.
Genre Seoloplo* Rlainville.
Scoloplos Grubei nov. sp.
Un seul des exemplaires de cette espèce de Payta est entier; la partie
postérieure est en voie de régénération. La longueur de ce spécimen est de
hS millimètres; sa plus grande largeur, de 1 millim. 9; il possède
I18 segments bien développés; une vingtaine environ étaient récemment
régénérés. Une légère pigmentation brune couvre tout le corps; en avant,
la ligue médiane ventrale est indiquée par une pigmentation un peu plus
sombre.
Le prostomium a la forme d'une languette quadrangulaire à angles
antérieurs arrondis. 11 ne porte aucun appendice; il ne présente pas de
taches oculaires. La trompe dévaginée est très ramifiée. La première région
«lu corps, caractérisée par les soies aciculaires de la rame ventrale, com-
prend les 17 premiers sétigères. Les branchies apparaissent an 7e séti-
gère.
La branchie est très réduite dans la partie antérieure du corps; en arrière
du mamelon sétigère supérieur, ii existe une languette légèrement échan-
crée sur son bord libre. Les soies sont toutes annelées et plus ou moins
arquées. La languette de la rame ventrale est moins saillante mais plus
large à sa base que celle de la rame dorsale. Le faisceau sétigère corres-
pondant comprend des soies de trois sortes : i" des soies annelées de deux
types différents; 20 de gros acicules; 3° des soies aciculaires dont le som-
met arrondi est recouvert de chaque côté par une sorte de plaque litté-
rale.
Dans la partie postérieure du corps, la branchie est beaucoup plus dé-
veloppée. Les soies dorsales sont annelées el très saillantes. Les soies ven-
trales sont du même type, mais plus courtes; les soies aciculaires sont
semblables à celles de la partie antérieure du corps, mais moins robustes;
il n'y pas de soies en fourche. La languette ventrale, assez peu développée,
n'est pas divisée en lobes; nulle part, il n'existe de festons ou de boutons
à la face ventrale. Gomme chez les autres types de la même famille, les
branchies, dont la taille croît d'avant en arrière, couvrent la face dorsale
dans la partie terminale du corps.
L'espèce décrite ci-dessus rentre dans le genre Scoloplos lïlaiuville et
dans le sous-genre Ntiincreis Blaiuville, sensu Mesnil et Gaullery; dans le
même groupe, se rangent YAricia lœvigata Grube et YAricia platyeephala
Mac lnlosh, qui ne sont pas sans analogie avec l'Ancien de Payta.
— /.3 —
Genre Sahellnria Lamarck.
Sabellaria Fauveli nov. sp.
Aucun des nombreux exemplaires de cette espèce recueillis à Payla n'est
muni de sou tube. L'un de ces exemplaires, en excellent état de conser-
vation, mesure 21 millimètres de longueur totale; sa plus grande largeur
ne dépasse pas a millimètres; celle des plus grands exemplaires atteint
3 millimètres. Le nombre des sétigères est de 37; il s'élève à £5 chez les
plus grands individus. Les blanchies sont d'une teinte verte plus ou moins
foncée. t
L'opercule qui couronne la partie antérieure du corps est constituée
par une triple rangée de palées. Chacune de celles de la rangée externe
offre à considérer : i° une longue tige basilaire s' enfonçant dans les
tissus sous-jacents; 20 une partie moyenne élargie en battoir, couverte
de lines stries transversales; 3° une grande épine médiane bordée
de chaque côté d'expansions disposées suivant le mede penné; de
chaque côté de celle-ci , on remarque une grosse épine à pointe recourbée
en dedans. Le cercle moyen se compose de grosses soies de couleur
noire formant la partie essentielle de l'opercule. Le cercle interne est consti-
tué par des palées de forme semblable aux précédentes et de taille plus
réduite. Ces palées reposent sur une puissante masse musculaire pro-
fondément excavée sur la face ventrale. De chaque côté de la base de
l'opercule, on voit les deux lobes sur les bords et sur la face interne desquels
s'insèrent de nombreux tentacules. En arrière de la lèvre supérieure , sont
fixés les deux palpes. Le bourrelet qui la forme se continue sur la face
ventrale en une membrane qui se prolonge en uue longue gouttière mé-
diane. Celle-ci est encadrée de chaque côté par un lobe épais extérieure-
ment, auquel est située uue languette en pointe mousse sur son bord libre.
Les soies du premier sétigère correspondant à cette languette sont garnies
de barbules pennées très serrées. Le second sétigère porte un faisceau de
soies ventrales insérées sur sou bord antérieur et du même type que les
précédeutes. Aux trois segments suivants, il y a un faisceau dorsal et un
faisceau ventral, ainsi qu'une branchie dorsale. Les soies des deux rames
sont élargies en spatule à leur extrémité; leur bord antérieur est déchiqueté.
La seconde région du corps ou région abdominale commence au
cinquième sétigère. Les plaques onciales ont une forme allongée avec
6 dents; les soies ventrales très grêles ont des appendices semblables à
des écailles dans la partie supérieure de la soie, à des cornets emboîtés
• huis la partie inférieure. Les branchies portent des bourrelets transversaux
ciliés.
La région caudale, sans parapodes ni soies, a les caractères habituels;
elle est recourbée sur la face ventrale, vers le prostomium.
— Ixh —
Cette espèce, que je dédie à M. Pierre Fauvel, s:1 rapproche de l;i
Sabellaria fissidens, Grube, des côtes du Chili.
Gkxre Brancliioiniua Kôlliker, Claparède char, amend.
Branchiomma Roulei nov. sp.
Deux exemplaires de cette espèce nouvelle ont été l'apportés de Payta,
sans leur tube. Le plus grand a 18 millimètres de longueur totale,
1 niillim. S dans sa plus grande largeur. Le corps est bourré d'ovules par-
venus à un état avancé de développement. Les branchies présentent des
bandes alternativement incolores et brun rouge foncé.
La collerette montre sur la face ventrale deux languettes assez développées
terminées en pointe mousse; ses deux lobes sont très largement séparés
sur la face dorsale; il n'y a pas d'incisions latérales. Les branchies sont au
nombre de 1 a de chaque côté. Les pinnules se prolongent presque jusqu'à
l'extrémité de l'axe branchial. Les deux branchies les plus dorsales portent
chacune un œil subterminal très volumineux.
Au thorax qui compte 8 sétigères , la rame dorsale possède deux sortes
de soies bien distinctes : 1 ° des soies bilimbées plus ou moins coudées ;
20 des soies en spatule. Les tores ventraux ont également deux rangées de
soies : i° des crochets aviculaires; 20 des soies en pioche. Les 8 boucliers
thoraciques sont assez saillants; les deux premiers sont à peine séparés l'un
de l'autre par un léger sillon.
Les sétigères abdominaux sont au nombre d'une trentaine. Les faisceaux
ventraux ne présentent que des soies d'une seule sorte, limbées et coudées.
Les crochets aviculaires sont semblables à ceux du thorax , mais leur partie
postérieure est plus courte.
Celte espèce nouvelle, que je dédie a M. L. Roule, rappelle par ses
yeux branchiaux la Branchiomma bioculatum Ehlers , dont elle diffère par
tout le système de soies.
(mouilles marises recueillies par M. le Dr Neveu-Lemaire pendant
LA MISSION DE CrÉoIII-MoMFORT ET SÉnÉCBAL 7>/î LA GRANGE DANS
l' Amérique du Sud (igo3) | Suite],
par M. Edouard Lamy.
37. SciRRIA SCURRA Lessoil.
iS3o. Patalla scurra Lesson, Voy. «Coquille*, Zool., I. Il, p. 'iai.
1 835-46. Acmaea scurra Less., d'Obbighy, Voy. Imér. mér., Moll., p. /178,
pi. C)/i, fig. 11 -ià.
— 45 —
1889. Li>ttia(?) pallida Sowerby, Zool. Beechcy's Voy., Moll., p. 1/17, pi. XXXIX,
6g. t.
i848-54. Acmaea scurra Les*., Hupé, in Gay, Hï*f. Chile, Zoo!., t. V11I, p. 95a.
i848-54. .1. cymbula Hupé, t'fttd., p. 25a, pi. h, fig. îa.
189.3. Scurria scurra Less. , Hidalgo, Gat. Gaster. Amer mer., CMras Malac, III,
p. 388.
Guayacan : 2 individus.
Il existe, dans les collections du Muséum, plusieurs exemplaires de cette
espèce, provenant du Chili (Lesson, 1825) et étiquetés par Valenciennes
Patella fucicola mss.
38. Scurria zebrina Lesson.
i83o. Patella zebrina Lesson, Voy. « Coquille », Zool., t. II, p. h 17.
i835-'i6. P. zebrina Less., d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 48o, pi. G5,
fig- 1-3;
1839. Loltia variabilis Sowerby, Zool. Beechey's Voy., Moll. , p. i48, pi. XXXIX,
fig. U (non fig. 5).
1 855. Patella zebrina Less., Reeve, Conch. le, VIII, Patella, pi. XXV, fig. 65.
1893. Scurria zebrina Less., Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 387.
Playa Blanca, près Antofagasta : 1 individu conforme à la figure h
donnée par Sowerby sous le nom erroné de L. variabilis, cette dernière
correspondant en réalité, d'après Reeve, seulement à la figure 5.
39. Sci uria i'Arasitica d'Orbigny.
i835-/i6. Patella parasitica d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 48l, pi. 81,
fig. i-3.
1869. P. (Acmaea?) leucophaea Philippi, Abb. Conch., III, p. 87, Patella,
pi. II, fig. 10).
l85a-56. Lottia cymhiola Gould, U. S. Expl. Exp. Wilkes, vol. XII, Moll.,
p. 35o, pi. 29, fig. 'i53.
i8g3. Scurria parasitica d'Orb. , Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 388.
Antofagasta : 10 individus.
40: Acmaea viridula Lamarck.
1819. Patella viridula Lamarck, Anim. s. vert., t. VI, 1™ p., p. 334.
i84i. P. viridula Lk. , Delessert, Rec coq. Lamarck, pi. a5, fig. a.
1K.V1. P. viridula Lk., Reeve, Conch. /c.,VIII, Patella, pi. XII, fig. 26.
1 855. P. araucaria Reeve (non d'Orbigny), ibid., pi. XXVI, fig. 66.
1891. Acmaea viridula Lk., Pilsbry, in Tryon, Man. Conch., vol. XIII, p. 3a,
pi. 1, fig. 5-6.
189.3. Scurria viridula Lk., Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 387.
Guayacan : 1 individu.
M. Hidalgo range cette espèce, dont il fait synonyme le P. araucana
P»eeve (non d'Orbigny), dans le genre Scurria et il en sépare, comme étant
— /i6 —
au contraire un Acmaaa, le P. Prêtai de d'Orbigny, que cel auteur regar-
dai! comme identique an P. viruhda Lk. {Voy. Itnér. mer., Moll., p. 48i
et 707, pi. 7<s- Bg. 15-17.)
'1 1 . Icmaea Ceciliana d'Orbigny.
i835 i6. Patella Ceciliana d'Orbisht, Voy. Amer, mér., Moll., p. 48a, pi. 81,
Bg. 6-6.
1 859-56. Lotùa vùridula Goilu {pare), U. S. Krpl. hxp. Wilkes, vol. Xll.
Moll., p. ;<ô3, pi. 3o. !i;j. S 5g c,<i, 0.
1891. lcma«a Ceciliana d'Orb., Pilsbbt, in Tryon, Mon, Conch,, vol. XIII ,
p. 33. pi. 34, fig. 1 4-ai.
tatofagasts : ao individus.
42. AcMAEA PLAHA Philippi.
19. Patella 1 1cm alana Philippi, 4W. Conch., III, p. 34, Pairlla,
pi. a, fig
i855. P. 1 lcma«a ?J plana Pb., Rsirs, Concn. /<•., VIII , l'aiclla, pi. \l,
li;;. l33.
Antofagasts : »i individus.
Contrairement à l'opinion deM.Pilsbry (in Tryon, Afan. Conch., vol. XII] .
I». 35), qui regarde ['ii.o&tfui de Philippi comme une variété tl«* 1 I. piri-
<////'/ Lk., tandis que I 1. plana de Reeve serait probablement synonyme de
I I. araucana d'Orb., je pense que les A. plana de Philippi et de Ree\e
constituent une même <'spèce, distincte aussi bien de viridula <pie à'arau-
rniui : car. parmi les échantillons rapportés par M. Neveu-Lemaire, les uns
ressemblent aux figures de Philippi, les autres ii celles de Recve, et ils sont
du reste inséparables.
13. Ai haba soi ti m d'Orbigny,
135-66. .\<)wtca seutu»i u'Onuir.NV (mm Eschscholtz) , Vnij. Amer. mér.} Moll. ,
p. i79.
Mi. Lottia punctata Gray; d'Obbignt, ibid., p. 703, pi. 64, tijj. 8-10.
tcutum d'Orb., Hidalgo, Cat. 6ast>, Ohr. Malac., III, p. 385.
bitofagasta : 8 individus.
.M. PilsbiN (in Tryon, Man. Conch., vol. Mil, |>. ta cl p. 3a) consi-
dère! 1. tcutum d'Orbigny comme une espèce Sud-Américaine distincte de
II. tcutum Eschscholtz (i833, Rathke, Zool. Ulas, [Cotsebue Reise,
• cali.. p. i<|, pi. Wlll, lij;. l-3), qui serait une Forme du Nord de
l'Amérique, Bynonyme d'ailleurs de I I. patina Eschsch. (ibid., pi. \\l\.
Bg- 7
14. Sipuonabia Lbssom Blainville.
. Siphonaria Leuom Blauuilli , DieL Sa. nat.t 1. ha, \>. bq6, et Man. Malac.,
l'I. 'i'i. Iij{. ■,
— 47 —
i83o. S. Lessoni Blv., Lbsson, Voy. «Coquille», Zool., t. 11, p. 388.
i 8 35. S. laeviuscula Sowerby, P. Z. S. L., p. 7.
[835-66, S. Lessoni Blv., d'Orhigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. ft6g, pi. .r><> ,
fig. 1 3-1 A.
1898. 5. Lessoni Blv., Hidalgo, Gat. Gast., Obr. Malac., III, p. 392.
Antofagasta : 3 individus.
Les échantillons rapportés par M. Neveu-Lemaire sont bruns, presque
lisses (les côtes étaut obsolètes) et a sommet très oblique: ils rappellent
beaucoup le S. MaegUlivrayi Reeve (i85G, Conch. le, I\, Siphonaria,
pi. V, fig. 25), de l'ile Saint-Paul.
D'Orbigny fait synonyme du S. Lessoni Blv. le S. laeviuscula Sow. ;
Reeve figure sous ce dernier nom, qu'il attribue du reste inexactement à
Blainville, une coquille différente, ornée de côtes, a sommet moins incliné
et ressemblant par suite beaucoup plus au S. costala Sowerby ( 1 8 3 5 ,
P. Z. S. L., p. 6: Reeve, Conch. le, IX, Siphonaria, pi. IV, fig. 19),
tandis qu'il regarde le S. Lessoni Blv. comme élaut synonyme du S. Iris-
tensis Leach (Sowerby, Gen. Shells, Siphonaria, fig. 3).
ri5. Chiton (Lophyrus) Cdmingi Frembly.
1827. Chiton Cumingi Frembly, Zool. Journ., III, p. 198, pi. suppl. XVI, lijj. .'!.
i83g. C. Cumingi Fr. , Sowerby, Conch. III., Chiton. fig. 3 s.
1 835-40. C. Cumingi Fr. , d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll. , p. 485.
1893. C. Cumingi Fr. , Hidalgo, Gat. Gast., Obr. Malac, III, p. 3g 1.
Antofagasta : 7 individus dans l'alcool,
46. Chiton (Lophyrus) granosus Frembly.
1K27. Chiton granosus Frembly, Zool. Journ., III, p. 200, pi. suppl. XVII, fig. 1.
1839. C. granosus Fr. , Sowerby, Zool. Beechey's Voy., Moll., p. 1/19.
1893. C. granosus Fr. , Hidalgo, Gat. Gast., Obr. Malac, III, p. 89 1 .
Antofagasta : 5 individus dans l'alcool.
hl. Acanthopleira echinatum Barnes.
i8a'i. Chiton echinatu» Barnes, Amer. Journ. Se. Arts, VU, p. 71, pi. 3, fig. h.
i8a5. C. tuberculiferus Sowerby, Cal. Sh. Tankerv., p. :>9-
1827. C. spunjrrus Fremhly, Zool. Journ., 111. |i. 196, |p|. mi|i|iI. \\l, fig. 1.
1839. C. aculealus Sowerby (non Linné), Z«i>l. Beechey's Voy., Moll., p. ittg,
pi. '10, fig. 8.
i83g. C. aculeatuê Sowerby, Conch. III., Chiton, fig. '17.
1839. C. echinatus Sowerby, thid., p. 9.
1893. C. aculeatu» Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 390.
AntofagasUi : 1 individu dans l'alcool.
— 48 —
/i8. Enoplociiiton rtgeh Barnes.
|N>'|. ChilOII my^r BaBNBS, Amer, .loilin. Se. Ails. \ll. p. -t l , pi. \\ , lij;. .'{.
j, (.. coquimbensii Fhkmi.lv. Zool. Journ., III, p. 197, pi. suppl. \\I, fi;;. 2.
■ "•-'ni. C. coquimberuis Fr., d'Obbight, I ■"/. \mér. mer., Moll. , p. 685.
,. <.'. coguimoenn'i Fr., Sowebby, Zool. Beechey'» 1'"/., .Moll., p. 169, pi. \L.
Bg. c
Baie de la Ghimba, près Vntofagasta : ii individus dans l'alcool.
/i9. A.NOMIA ai.tehnans So\verlt\ .
Inomùi (ilionniis Sowbbbt, m Darwin, Geolog. observ. South Imerica, Voy.
s Beugle», App., p. 95g, pi. II. fig. :i">.
1*87. .1. iiltmmiis SûW. , PniUPPl, Tnliiiv. 11. qitmlur. Verstein. Chili'*, p. aiG,
pi. 55, 11;;. 1 •'.
ism"»-96. .1. alirrnans Sow. , Môbicke, Verstein. Tcrtiârform. v. Chile, An/. Jahrb.
/'. tfiner. Ceoï. «. Paieront., \ Beil. Bd., p. 076.
Caldera : 1 valve fossile.
.")(). Pecten pi iîim rati b Lamarck.
1819. Pecten purpuratut Lamabck, An. ». vert., t. VI, 1" p. . p. 166.
18&1. P. purouradu Lk. , Delessefit, /iVc. mfy. LamarcJk, pi. 16, li;;. 5.
6. /'. puijiurniHs Lk. , b'Obbigrt, I "'/. lm*V. mér., Moll., p. 663.
1. P. puipuiniu* lk.. Maiitivk/ 1 Saez, Mo/. FiV/j. Pacif., Bivalv. mar. , p. 7 1 .
pi. 8, 6g. i-3.
Guayacan : a valves: Antofagasta : 1 individu, r> valves jeunes , 7 valves
subfossiles*, Coquimbu : 1 valve fossile.
."il . Mytii.i s chori s Mnlina.
\iytiltu choru» Moliba, Stor. nat. Chili, p. 30s.
1 k:h. 1/. ungulattu Valencibbbes (non Linné), in Ihnnboldl et Bonpland, liée,
obierv. Zool., vol. II. p. ia3, pi. \l.l\. li;;. 1.
1 835-A6. M. chorus Mol., d'Obbigby, Foy. ImeV. Wr. , Moll., p. fi'17.
Guayacan : .'5 indh idus.
52. Ml 1 LLI B DECI B8ATI S I/un:nvk.
1819. Mi/iHus iliriissniiis Lamabck, An. s. vert., L VI, trr p., p. iso.
■ i6. \i . americanu» d'Orbiowt, Voy. Amer, mér., Moll... p. 668.
54. M. Orbignyomu Hupb, în Gay, Hist. Chile, Zool., t. VIII, p. 3ti,
pi. V, fig. 5.
M. decu$$atuê Lk., Mabtinei 1 Su/. Mol. Viaj. Pacif., Bivalv. mar.. p. 5a,
pi. Ml. fi;;, h.
antofagasta : 1 valve de celte espère du Chili, très voisine du If. magel-
< ChemniLz et n'étant même qu'une variété pour Deshayes (An. s.
" n.. 3« éd., 1. VII. p. :;
— 49 —
53. Mvtii.is crani laits Ilanley.
iS'i'i. Mytilus granulatu» Hanlky, P. A. S. L.. p. 17.
L 835-46. .V. gramdatiu Hanl., d'Orbigny, Voy. Imér. mer., Moll. , p. 648.
1 848-54. M. granulatu» Hanl., Hipé, m Gay, Hist. Chile, Zool., t. VIII , pi. V,
%• 7-
1869. M. granulatus Hanl., Marti.nkz y Sakz, Mol. Viaj. Pacif., Bivalv. mai-.,
p. 5i, pi. III, fig. 6.
Antofagasta : 6 individus de cette espèce reconnaissable, d'après d'Orbi-
gny, à sa couleur jaune citron.
bh. Modiola ovalis Lamarck.
1819. Mytilus ovalis Lamarck, An. s. vert., t. VI, 1™ p., p. lai.
1 835-46. M. ovalis Lk., d'Orbig.ny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 648.
i854. M. ovalis Lk. , Hupé, in Gay, Hist. Chile, Zool. , t. VIII, p. 3 12.
1857. M. ovalis Lk., Reeve, Conch. le, X, Mytilus, pi. IV, fig. i4.
186g. M. ovalis Lk., Martinez y Saez, Mol. Viaj. Pacif., Bivalv. mar., p. 48,
pi. Il, fig. 7.
Antofagasla : 20 individus conformes à la figure donnée par Reeve.
D'après Hupé, qui a dû avoir sous les yeux les types originaux, c'est
une seule et même espèce qui a été désignée successivement sous le nom
de Modiola purpurala (An. s. vert., t. VI, irc part., p. 1 13) et de Mytilus
ovalis ( ibid., p. 121) par Lamarck, lequel reconnaissait d'ailleurs que celle
dernière coquille se rapprochait des Modioles (1).
55. Modiola dactyukormis Hupé.
i8'i8-54. Mytilus dactyliformts Hcpé, in Gay, Ifist. Chile , Zool., t. VIII, p. 3io,
pi.' V, fig. 6.
Antofagasta : 5 individus jeunes de celte espèce brun verdàlre extérieu-
rement, violacée intérieurement, qui se rattache, comme le dit Hupé, aux
Modiola.
56. Pecttjnculus ovatis Broderip.
i83s. Pectunculus ovatus Biioderip, P. X. S. Ij., p. 126.
i832. P. intermedius Broderip, ibid., p. 126.
i843. P. ovatus Br. , Beeve, Conch. le, I, Pectunculus , pi. I, fig. 2.
1 835-46. P. intermedius Br. , d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 1)27.
Playa Blanca, près Antofagasta : 10 valves subfossiles recueillies dans le
sahle, à environ 200 mètres delà mer.
M Clessin ( Conch. Cah., Mytilidae), après avoir décrit (p. 58, pi. XI, fig. 1 1-
12) un Mytilus ovalis Lamarck, du Pérou et do la Bolivie, a cru devoir consi-
dérer (p. 128, pi. WXIII, fig. 4-5) comme espèce nouvelle et dill'érenle (?) un
Modiola ovalis, du Chili.
Mi m';< m. — \iv. '1
— 50 —
D'OrbigD) réunit le P, wmtut comme synonyme au P, intermedius; mais
iilor- c'est le nom d'ornius qui. étant cité on premier par Broderip, doil être
conservé.
.)7. GâlDITà C0MPU8SA lîtvve.
i843. Canliia compressa Rbbti, (.V/k/i. /«. . I. Canliia. pi. l\.lij;. 46.
18SS 16. C cii»ij)n'.«n Rvo. , b'Obbiont, Pby. InuV. mrfr., Moll., p. 58 o.
1869. C. compratM Rve., Mabtihbi ï Sàbx, Afoff. Puy. /V;/., Bivalv. mar.,
p.
tatofagasta : 1 valve.
58. ClIVMA PEITIilIU RrodiM'ij).
i834. l'hama fêUuoidi Bbodibip, P. /. S. 1... p. lia.
i835. C. }H'Uucula Bkomup, ZVwu. /. S. /.. . I. [>. 3oa, pi. WWIII. it.r. 3,
B 5-46. C pelluciila Br. . d'Orbigm, lui/. .1//kt. nur. . Moll.. p. 670.
Antofagasta : 8 valves.
59. \ km - (GhIONE tiiw \ Moliua.
178a. Cliama thaca Monvv. Si r. ffat. Chili, p. no3.
1818. \ nuis Dtini/'ctt l.wiAHCK. In. ». mt . t. V. p. 5go.
isSô-6(i. I. tacea Mol.. d'Orbiort, I '"//. AnaV. but., Moll.. p. 567, pi. IAWII.
6g. 11.
1848-54. I'. tluica Mol., Uuri, m Gay. But. CAi'w, Zool., t. V11I, p. 33a,
pi. VI, 6g. h.
I9, I. Domoeu I.k., Martini-/ \ Su/, tfoi. Fïeg. Pacif., Bivalv. mar.. p. 99,
pi. VI. lîg. a.
Antofagasta : 3o individus et plusieurs valves subfossiles.
60. \kms (GmoRs) intiqi \ King el Broderip.
l83l. \ mus (inlitjiia Kim. el BaoSBBIP, />>"/. Jouitl., V. p. 336.
i^;>."v l. atUUata Sowbbbt, P. /. S. I... p. ka.
1 835-46. 1. antiqua GAy, d'Obbiqrt, Poy. .IWr. bmt., Mo!!., p. 56a.
i8âS-.V.. I. coateHata Sow., Hu>k, m Gay, But. CUu, Zool.. t. VIII. p. 333.
— B 54. 1. murocM Hopi, iaùL, p. 33/i, pi. VI. iig. •>.
i855, 1. eottftttata Sowbbbt, T/i?*. Conch.. 11. p, yo5, pi. CLIII, lijj. i4.
1869. 1. 'intiijtui K;;. , L. PmppBB, Conch. Cal'.. Venerwcta, p. :'.vj. pi. \L,
%■ 3.
Goquimbo : une valve fossile
Le I . cituraeea Bupé est, à en juger d'après des échantillons existant
dans les collections du Muséum et rapportes par Gaj 1860), Identique an
I . tiiitii/iin.
61. Ykm s 1 Caioira) Ciaai Hupé.
1. Vmm '.iM/illirt. m. Gay, But CKilê, Zool., t. VIII. p. 33;. p). VI.
fig. ;,
— 51 —
1 88 1 - Chimie Gayi Hnpé, K.-A. Smith, Moll. ttAlert», P. Z. S. L., p. 38.
1889. C. Gayi Sm., de Roghbbbohi et Mabille, Mit». Se. Cap. Ilovn, Zool.,
Moll., p. 107.
Coquiinbo : a valves fossiles.
62. Petricola sivea Chemnitz.
1785. Mytilus nivens Chemnitz, Conch. Cab., VIII, p. 1 56 . pi. LXXXJI, fig. 7.36.
i834. Petricola rugosa Sowerby, P. Z. S. L., p. kq.
-'i'i. P. rugosa Sow., d'Obbigw. Voy. Amer. mer. , Moll., p. ~>'\>i.
1874. P. nivea Ch., Sowerby, in Reeve, Conch. le, XIX, Petricola. pi. Il, fig. 8.
Antofagasta : 1 individu.
63. Psammobia solida Gray.
1828. Solen (Solenocurlus) tolidtu Gray, Spicil. Zool., I, p. 7, pi. III, fig. 19.
i8'i4. Psammobia solida Pbiuppi, Abb. Conch., I, p. (j8, Psamm., pi. I, fig. 1.
i835-46. Arcopagia solida Gr., d'Orbigsy, Voy. Amer, me-., Moll.. p. 53().
i848-54. Pxammoliia crassa Hlpé, in Gav, /Vis'. Clule, Zool., Atlas, pi. \||.
fig. ',.
1846-54. P. solida Phil., Hlpé, ibtd., t. VIII, p. 366.
l865- /'. solida Gr. , Reeve, Conch. le, X, Psammobia, pi. III, fig. 18.
Guayacan : 1 individu.
64. Solenocurtis (Tagalls) Dombevi Lamai'ck.
1818. Solen Dfjmbeii Limarck, An. s. vert., t. V, p. 154.
1 835-46. Solecurtus Dombeii Lk. . d'Orbignv, Voy. Amer, mer., Moll., p. 5a4.
-54. Psammosolen Dombeii Lk., Hlpé, in Gay, Hist. Chile, Zool., t. VIII.
p. 366, pi. VII, fig. :>.
.. Siliquann Dombeii Lk. , Maiitinez y Saez, Mol. Viaj. Pacif., Rivalv. mar. ,
p. 7, pi. I, fig. 4.
Guavacan : 8 valves.
J
65. Mactra p.raoNENSis Gray.
1837. Mulinia byronensis Graï, Mag. Nat. Hist., new ser. , vol. I, p. 376.
18.39. M. byronensis Gr. , Soweeby, Zool. Beechey's Voy.. Moll.. p. iô4, pi. XLIV,
fig 11.
1 835-46. Mactra byronensis Gr. , d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., (1. 5ll.
1 848-54. M. byronensis Gr., Hcpé, in Gay, Hist. Chile, Zool., t. VIII, p. 3 '18,
pi. VIII, fig. 1.
Guayacan : 10 valves.
66. Mactra angulata Gray.
18.V1. Mactra angulata Grav mss., Reeve. Conch. le.. VIII, Mneira, pi. IX.
fig. 3',.'
h.
— 52 —
1 855-57- V. { Mulinia) angulata Gray mss. , Carpenter, Cal. Reigen Coll. Maza-
iliin MM., p. 5a et p. 54 9.
Guyacau : une petite valve qui rappelle aussi beaucoup par sa forme le
.1/. donaciformis Gray, tel qu'il est figuré dans le Voyage de Beeck«y (Zool.,
Moll.,p. i5o,pl.XLIV, fig. i3).
67. Loripes QDADRisoLCATDS d'Orbigny.
1782. Tellina divaricata Giikmnitz (non Linné), Conch. Cab., VI, p. i34, pi. XIII,
1818. Lucina divaricata Lâhabgk (pars, non L.), An. s. ml, t. V, p. 54 1.
1 835-46. L. quadrigulcata d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 584.
i85o. L. divaricata Lk. (non L.), Rf.kve, Conch. le, VI, Lucina, pi. \I1I,
fig. 67.
1869. L. quadrigulcata d'Orb. , L. Pikiiker, Conch. Cab., ]eiuracea, p. 968,
pL XLII, fig. 1.
Guayacan : une valve.
68. Tellina virgo Hanley.
i844. Tellina virgo Hanley, P. Z. S. L. , p. l'il.
18&6. T. virgo Hanley, in Sowerby, Thés. Conch., 1, p. a84, pi. LVII, fig. 4a.
1871. T. virgo Hanl., Rômer, Conch. Cab., Tellinidae , p. 1-19, pi. \\\11,
fig. 10-1 3.
Guayacan : une valve.
69. Tellina (Peronaea) Hanlevi Berlin.
i846. Tellina rufescens Hanley (non Gbemnitz), in Sowerby, Ti.es. Conch., I,
p. 307, pi. LXIH, fig. 2i3.
1871. T. rufescens Hanl. (non Ch.), Rosier, Conch. Cab., Tellinidàe, p. 111,
pi. XXVII, fig. i-3.
1878. '/'. Ilanleyi Rkrtin, Rév. TcUinidés, Nouv. Arch. Mus. Paris, 3" s., t. I,
p. 268.
Guayacan : une valve.
70. Semble solida Gray.
1828. Imphidesma solida Gbit, Spicil. Zool., I, p. l>, pi. VI, fig. (i.
1 835-46. A. solida Gr. , d'Orbigny, Voy. Amer mér., Moll., p. 53a.
i848-54. A. orbiculore Hi;pÉ, in Gay, llist. Chile , Zool., Allas, pi. Vil, fig. 1.
1848-54. I. s.dula Gr., Hupé, ibid.', t. VIII, p. 359.
Guayacan : 9. valves; Goquimho : une valve fossile.
7 1 . Lyorsu 01 m:\ta Graj .
18118. AnatiiKi cuneata Gray, Spicil. Zool., I, p. 6, pi. III, fig. i'i.
i8^")-'iii. Lyonsia cuneata Gr., d'Obbigky, Voy, Amer, mér., Moll.. p. JiS,
— 53 —
iS;io-.~>3. Osteodesma etmeata Gr., Deshayes, Tr. élétn. Conch., I, [>. ai5,pl. I\.
fig. 7-8.
i8A8-5A. 0. ciini'niii Gr., Ilii'é, jm Gay, fftat, Chile, Zool. , t. VIII, j>. ^71,
pi. VIII, lig. 8.
Antofagasta : 10 individus.
Contributions à la Faune malacologique t>e l Afrique équatorjale,
par M. Louis Germain.
XIII
Sur un Psevdotrochvs nouveau du Congo.
Pseudotrochus Belli Germain nov. sp.
Coquille imperforée , de forme générale subyramidale-allongée; spire
élevée, turriculée, bien atténuée au sommel, composée de 7 à 8 tours à
croissance peu rapide et régulière, les premiers à peine convexes, les
autres médiocrement convexes; sommet très obtus; suture non marginée,
bien marquée mais peu profonde; dernier tour grand, bien atténué en
bas, pourvu, à sa périphérie, d'une angulosilé émoussée devenant presque
insensible aux environs de l'ouverture; ouverture oblique, ovalaire 1res
allongée, égalant la demi-hauteur totale , fortement anguleuse en haut, à
bord externe bien convexe; columelle assez large, bien tordue, bien obli-
quement tronquée à la base; péristome simple et tranchant; bords marginaux
réunis par une faible callosité bleuâtre.
Test opaque, peu épais, assez solide, orné de stries longitudinales obli-
ques, irrégulières, un peu fortes, un tant soit peu onduleuses près des
sutures, coupées de stries spirales nombreuses, serrées, donnant à la coquille
un aspect granuleux extrêmement net, même sur les premiers tours de spire.
La coloration, d'un brun fauve jaunâtre aux premiers tours, devient
plus sombre aux tours suivants et passe au brun noirâtre très foncé à la
base du dernier tour. Sur ce fond se détachent quelques flammnles très
sombres , sensiblement de la même couleur que la base du dernier tour,
qui présente de plus, immédiatement au-dessous de son angulosité mé-
diane, une assez large bande spirale d'un jaune gonime-gulte clair. L'inté-
rieur de l'ouverture est d'un bleu de Prusse clair légèrement brillant.
Hauteur maximum ; 54-57 millimètres; diamètre maximum : 3o-3i mil-
limètres; diamètre minimum : 2^-!».3 millimètres: hauteur de l'ouverture:
28-29 millimètres; largeur de l'ouverture : îh-ih millimètres.
— 54 —
Cette coquille ue peut se rapprocher que du Pseudotrochus auripigmentum
Reeve(,), dont elle ne se sépare que par de nombreux caractères et notam-
ment par sa forme générale plus régulièrement pyramidale; par ses tours
beaucoup moins convexes; par son dernier tour relativement plus déve-
veloppé en hauteur; par son ouverture bien plus régulièrement ovalaire
/•galant la demi-hauteur (elle est toujours beaucoup moins haute chez le
Pseudotrochus auripigmentum): par sa columelle bien plus nettement tronquée
à la base (la columelle du Pseudotrochus auripigmentum est étroite, droite, à
peine tronquée): par son test beaucoup plus nettement granulé (S); enfin
par sa décoration picturale différente.
Fi{j. 3o. — Pseudotrochus Belli Germain.
Grandeur naturelle.
Presque tous les malacologisles ont adopté, pour les espèces de ce
groupe, le nom de Perideris Suullleworth(S;'. Je reprends, avec Pilsiiry(4),
la dénomination de Pseudotrochus donnée par les frères Adàms en i855(5),
W Hkevk, Conchologia Iconica, vol. V, Bulimut, Julj i8à8, pi. XXIX, fig. 178.
<*) Le Pieudolrochua Belli est, de toutes les espèces de ce genre, celui «jui pré-
sente la sculpture la plus accentuée.
(J) ScuuTTi.EwonTii, Notitiae Malacologicue , I, 1 85G , p. 176.
W PiLSiniY, in Tryon, Manual of Cohchology , a' série, Pulmonata; XVI, 190/i,
p. 319-990.
W Adams (H. et A.), Gênera of récent MolluiCa, 11, février 1 8 5 5 , p. i3f>.
— 55 —
parce qu'il existe, depuis i835, un genre Peridcris attribué par Brandt (1)
à un groupe d'Holothuries.
C'est la première fois qu'une espèce de Pseudotrochus est signalée au
Congo. Elle y a été recueillie par M. J.-M. Bel.
Mollusques terrestres recueillis par M. Cn. Gravier
À l'Île San Thomé (igo6),
par M. Louis Germain.
Au cours de sa Mission scientifique à l'île de San Thomé (Afrique occi-
dentale portugaise), M. Ch. Gravier a recueilli un certain nombre de
Mollusques terrestres, dont quelques-uns sont particulièrement intéressants.
Tel est le cas du Veronicella Gravieri nov. sp., qui présente des caractères
anatomiques très spéciaux qui nécessiteront , fort probablement, la création
d'un genre nouveau. Je n'ai eu à ma disposition jusqu'ici qu'un seul
exemplaire de cette espèce; mais M. Ch. Gravier doit me procurer pro-
chainement un matériel plus abondant, qui me permettra d'entreprendre
une étude complète de ce remarquable Mollusque.
Veronicella Gravieri Germain nov. sp.
Corps ovalaire assez allongé, bien arrondi et légèrement atténué en
avant, un peu pointu en arrière, d'un vert-pomme clair (1) à peu près aussi
. — ± ,
Fig. 1. — Veronicella Gravieri Germain.
a. Grandeur naturelle.
foncé dessus que dessous, orné de granulations très serrées, fines, irrégu-
lières , de forme sphérique , moins nombreuses et moins fortes en dessous ;
(,) Brandt, Recueil des Actes de la séance publique de l'Académie imper, des
sciences de Saint-Pétersbourg, i835, p. a5o.
— 5G —
pied jaunâtre, 1res pointu en arrière où il n'atteint pas tout à fait l'extre-
milé du corps, nettement séparé, de chaque côté, par un sillon longitudi-
nal profondément marqué, atteignant, en largeur, a peu près le tiers de la
largeur totale et présentant des stries transversales nombreuses, serrées,
presque régulières; tentacules d'un brun légèrement verdâtre, assez foncés,
les supérieurs subcylindriques, les inférieurs légèrement bifurques.
Orifice anal elliptique (grand diamètre : 1 millim. 25), à bords feston-
nés, situé à gauche de l'extrémité postérieure du pied; orifice génital
femelle subarrondi , placé un peu en-dessus du milieu du corps.
Longueur maximum : 26 millimètres; largeur maximum : 11 milli-
mètres; épaisseur maximum : 6 millimètres (d'après l'individu conservé
dans l'alcool).
Fi{{. 9. — Veronicella Gravieri Germain. Ensemble du tube digestif, X 5.
//. Bulbe linceul. — j. Jabot. — t. Estomac. — i. Intestin.
r. Rectum. — jjs. Glandes salivaires. — egs. Canal
excréteur des glandes salivaires. — /. Masse antérieure
du foie (fragment). — /'. Fragment delà masse posté-
rieure du foie. — cf, e'f. Canaux hépatiques.
Cette belle espèce présente d'importants caractères anatomiques. L'appa-
reil digestif est, cependant, assez semblable à celui de la plupart des Véro-
nicelles. A un bulbe buccal h (fig. 2) fait suite un œsophage court qui se
renlle en un jabot assez volumineux 7, rétréci au voisinage de l'estomac s.
Ce dernier est irrégulièrement cylindrique, assez volumineux, et fortement
musculeux. L'intestin qui y l'ail suite (t, fig. •>. I décrit deux anses avant de
s'enfoncer dans les téguments pour constituer le rectum r. Le foie très
volumineux, d'un brun-clair, occupe la plus grande partie de la cavité vis-
— 57
cérale. Les glandes salivaires sont très blanches, nn peu ramifiées, et pos-
sèdent un canal excréteur petit.
L'appareil génital (fig. 3-4) est beaucoup pins intéressant et présente des
caractères très spéciaux. La glande hermaphrodite^ (fig. 3), d'un blanc
légèrement jaunacé. est placée à l'extrémité postérieure du corps, où elle se
trouve noyée dans la masse du foie. Elle est très volumineuse, puisqu'elle
atteint un peu plus de 3 millimètres de longueur. Le canal déférent df,
très délié, fort long, suit, pendant une partie de son trajet, la paroi laté-
rale droite de l'estomac st, puis s'élargit nettement au voisinage de la
glande albuminipare gia, crui est petite. L'oviducte ov, également petit, se
termine par un vagin o'v' à peine différencié et très médiocrement élargi
au voisinage de l'orifice femelle. Le réservoir séminal vs. fort petit, est
ii régulièrement ovalaire.
ou
Pi». 3, — Appareil génital du Veronicella Gravieri Germain.
Partie postérieure, X Q.
;;/i. Glande hermaphrodite. — <//. Canal déférent. — gla. Glande
albuminipare. — ov. Oviducte. — o'v'. Partie terminale di>
l'oviducte. — vs. Vésicule séminale. — st. Estomac. — i. In-
testin. — /•. Rectum.
Le canal déférent s'enfonce dans les téguments au voisinage de l'orifice
génital femelle et redevient libre à la base du tentacule supérieur droit. Il
est alors extrêmement long, très contourné (fig. h , cil), h \ww près partout
également calibré, et aboutit enfin à la base du fourreau de la verge qui
présente, à cet endroit, un petit mamelon m. Tout près s'insère le muscle
rélracteur du pénis, mr, relativement puissant. // n'y a pas de vésicules muU
— 58 —
tifides, mais une glande compacte, gvm, qui possède absolument les mêmes
rapports et qui semble les remplacer.
Le système nerveux ne présente rien de particulier.
.m
Fig. h. — Veronicella Gravieri Germain. Partie antérieure
de l'appareil génital, X 10.
ni. Canal déférent. — m. Mamelon. — mr. Muscle rétracteur du pénis.
ffvm. Glande remplaçant (?) les vésicules multifides.
Tels sont les principaux caractères de cette remarquable espèce décou-
verte par M. Ch. Gravier, à San Nicolas (o3o mètres d'altitude), le
?>i juillet 1 906. Elle vivait dans le troni- d'un Bananier-pain (Musa paradi-
siaca Linné) attaqué par les Insectes, c'est-à-dire dans un milieu gorgé de
sucs nutritifs. Son corps était entièrement recouvert d'un abondant mucus
transparent. C'est peut-être cette même espèce dont parle Girard au sujet
d'un échantillon recueilli à Bind.i par Newton. L'auteur ajoute : <r . . . il
diiïère du Veronicella myrmecophila (1) par un corps ovale allongé , par le
manteau garni de granulations irrégulières et par une coloration uniforme
(l> Cette espèce a été dérrito par Hkynem inn, dans les Malahnzonl. Blâtter;
1868, p. 37, taf. I, fig. 3.
— 59 —
jaune verdàtre, taille 25 millimètres. Je propose pour cette espèce le nom
de Veronicelîa thomensis n. sp.» (1;.
Par sa coloration si spe'ciale, son habitat très particulier et les caractères
de son appareil génital, le Veronicelîa Gravieri mériterait de constituer un
genre spécial , pour lequel je proposerai le nom de Pseudoveronicella nov.
gcn.; les nouveaux matériaux que doit me procurer M. Cn. Gravier me
permettront de compléter les descriptions précédentes.
Nanina hepatizon Gould.
i845. Hélix hepatizon Gould, Proceed. Boston Society, II, p. 38.
î 853. Hélix hepatizon Pfbiffer, Monogr. heliceor. vivent., III, p. 46, n° îaa.
1868. Hélix hepatizon Morelet, Mollusques terr.Jtuviat. Welwilsch, p. 54, n° 6,
tabi. II, fig. 7.
1868. Hélix hepatizon Crosse, Journal de Conchyliologie , XVI, p. 126.
1882. Hélix hepatizon Greef, Zoologischcr Anzeiger, V, p. 5a 1, n° i3.
1886. Nanina hepatizon Trïon, Manual qf Conchology, 20 série, Piilmon., II,
p. 34, pi. IX, fig. 34.
1888. Nanina hepatizon Crosse, Journal de Conchyliologie , XXXVI, p. i5, n" 2.
Deux exemplaires de cette espèce bien connue. Ils ont été recueillis, le
i3 juillet 1906 , sur les bords du Rio de Ouro.
Nanina Welwitschi Morelet.
1866. Hélix JVelwitschi Morelet, Journal de Conchyliologie , XIV, p. 1 53.
1868. Hélix Welwitschi Morelet, Mollusques terrestres jluv, Welwilsch, p. 55,
n° 7, tabl. II, fig. 4.
1868. Hélix Welwitschi Crosse, Journal de Conchyliologie , XVI, p. 128, pi. VI,
fig. 5.
1882. Hélix Welwitschi Greef, Zoologischcr Anzeiger, V, p. b2i, 11° i4.
1888. Nanina Welwitschi Crosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. 16,
n° 3.
Les jeunes ont un test assez mince; leur spire est peu élevée, très net-
tement tectiforme en dessus; le dernier tour, assez convexe en dessous,
fragile aux environs de l'ouverture , présente une carène médiane extrê-
mement saillante, qui devient souvent fort obtuse quand l'animal est
adulte. Ils ont un ombilic étroit, en entonnoir, complètement recouvert
par le bord columellaire quand la coquille a atteint son complet dévelop-
pement. La sculpture n'est pas différente de celle de l'adulte, sauf sur la
face inférieure où les stries spirales sont, proportionnellement, mieux ac-
cusées.
-1' Girard (A.-A.), Revision des Mollusques du Muséum de Lisbonne;
V-VI. Revision de la Faune malacologiquc des îles de Saint-Tliomé et du Prince;
Jornal île sciencias, mathematicas , physicas enaturaes, Lisboa; 20 série, t. III,
n° to, 1893, p. 1 13.
— 60 —
Bonis du Rio de Ouro. Trois exemplaires jeunes et cinq échantillons
adultes.
Thapsia thomensis Dohrn.
1 866. Hélix thometui* Dohrn, Malahozool. Blâtter, XIII, p. 1 1 h , Taf. V, fig. 8-io.
1 868. Hélix thomensis Crosse, Journal de Conchyliologie, XVI, p. 129.
i88a. Hélix thomensis Greef, Zoologische Anzeiger, V, p. 5ai, n° 16.
1886. Nanina [Thapsia) thomensis Trton, Minutai of Conchology, 2° série, Pul-
mon., p. 197, pi. XLII, fig. 2-3.
1888. Naniita thomensis Crosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. 17, n" 5.
Le test de cette espèce, mince, subtransparent, est d'un corné ambré
brillant, passant, au voisinage de l'ouverture, au fauve rougeâtre plus ou
moins foncé. Le dessous est, parfois, légèrement olivâtre. La suture est
nettement marginée.
Bords du Rio de Ouro, i5 juillet 1906. Deux exemplaires.
Variété carinata Germain nov. var.
Coquille de même taille, de forme beaucoup plus déprimée; spire com-
posée de six tours bien moins convexes séparés par des sutures moins net-
tement marginées; dernier tour présentant une angulosilé carénale sail-
lante, à peine atténuée à son extrémité; sommet obtus: test ambré en
dessus, d'un corné olivâtre en dessous; même sculpture.
Diamètre maximum : 12 millimètres; diamètre minimum : 10 milli-
mètres; hauteur maximum : 5 millimètres; hauteur de l'ouverture :
h millim. 1/2; diamètre de l'ouverture : h millim. i/'i.
Bords du Rio de Ouro, i5 juillet 1906. Un exemplaire.
Thapsia chrvsosticta Morelet.
1868. Hélix chrysosticta Morelet, Mollusques terr. fur. Welwitsch, p. 56,
n° 8 , tahl. I , fig. 5.
1868. Hélix chrysosticta Crosse, Joui mil de Conchyliologie, XVI, p. 129.
188a. Hélix chrysosticta Greef, Zoologischer Anzeiger, V, p. 5si, n° i5.
1886. Nanina (Thapsia) chrysosticta Tbyon, Manual of Conchology , 2e série, Pul-
monata, 11, p. 127, pi. XLII, fig. 96-96.
1888. Nanina chrysosticta Crosse, Journal de Conchyliologie, XXX\I, p. 16,
n° lu
Bords du Rio de Ouro, i5 juillet 1906. Un échantillon.
\i n mina (Archachatiha) r.icAMNATA Bruguière.
1799, l'uliinus bicarinatus Bbugoibre, Encyclopédie méthodique, llist. natur. Vers,
I, p. 35g.
1833. Achatina bicarinata de Lamarck, Anim, sans vertèbres, VI, part. II. p. 139.
— 61 —
i Si 8. Achalina sinistrorsa Pfbiffer, Monogr. heliceor. vivent., 11, p. a '18 , n° i3.
1 8 5 1 . Hélix bicarinata de Fèrussac, Hist. gêner, port. Mollusques, pi. GXXVIII.
îSliS. Àchatina bicarinata Crosse, Journal de Conchyliologie, \Vi. p. i33.
iSs". Achatina bicarinata (sinistrorsa) Grebf, Zoologischer Anzéiger, V, j). 5ao,
n° 8.
1888. Achatina bicarinata Crosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. î>o,
n° 10.
1893. Achatina bicarinata Girard, Jom. se. mathem, phys. natur. Lisboa,
2° série, III, p. 109.
1905. Archachatina bicarinata Pilsbry, in Tryon, Manual oj Conchology, a* série <
Pulmon., XVII, p. 107, n° 1, pi. XLVI, 6g. 1, et pi. XIX, fig. 27.
Plage de Bella Vista , un exemplaire.
Mono \igia, 9 44 mètres, deux exemplaires.
Agua Sampuis , 5 1 o mèlres , un exemplaire.
Bords du Rio de Ouro, sept exemplaires.
Cette espèce bien connue est très commune dans les endroits Irais de
l'île , où elle grimpe sur les tiges des arbres et des arbustes. Girard (l) en
a signalé un exemplaire dextre recueilli au Sud-Est de l'ile par M. Newton;
le Muséum d'Histoire naturelle possède, d'autre part, un magnifique
échantillon albinos de ¥ Achatina bicarinata provenant également de Sau-
Thomé.
Petriola clava Pfeifler.
îS'iii. Ichatina clavus Pfbiffer, Symbolee, lit, p. 20.
i8'i8. Achatina clava Pfbiffer, Monogr. heliceor. vivent., II, p. 2O0, n° ho.
iS'19. Achatina clava Reeve, Conchol. Icon., V, pi. XVI, p. 7^.
i8l)8. Achatina clavus Grosse, Journal de Conchyliologie, XVI, p. l35.
1882. Achalina (Bonis) clavus Greef, Zoologischer Anzéiger, V, p. 5ao, n" 7.
1888. Uomorus clavus Grosse, Journal de Conchyliologie , X\\VI, p. 2^1, n" i3.
1893. Uomorus clavus Girard, Jornal se. mathem. phys. nul. Lisboa, 20 sérif1, III,
p. 95.
190."). Trichodina clava Pilsrry, in Tryon, Manual of Conchology , 2e série, l'ul-
monata, XVII, p. 18A, pi. LVI, fig. 9-10-11.
C'est avec raison que Dali, (i' a remplacé le nom de Trichodina proposé
en 1 888 par Ancey pour ¥ Achalina clams par celui de Pelriola , puisqu'il
existait déjà, depuis 1800, un genre Trichodina parmi les Foraminifères.
Bords du Bio de Ouro, -ih juillet 190G. Deux échantillons.
Petuiola monticola Morelel.
t866. Achalina monticola MoRELET, Journal de Conchyliologie , \IV, p. 160.
; Girard (A. -A.), Revision dos Mollusques du Muséum de Lisbonne; Jornal
d" Sciencas mathematicas , physicas e naturaes, Lisboa, a* série, III, 1898 , p. 10g.
<2) Dam- (W.-H.), Note on Trichodina Ancey; The \autilus; XVIII, avril igo5,
n° 12, p. i43.
— 62 —
l868. Achatina monticola Morelbt, Mollusques loir. Jluviat. IVelwitsch, p. 77,
tabl. V, fig. 7.
1868. Achatina monlicola Crosse, Journal de Conchyliologie, XVI, p. i35.
1882. Achatina (Subulina) subcrenata Greef, Zoohgischer Anzeiger, V, p. 5 19,
n"3.
1888. Homoius monticola Chosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. a/i,
n° lit.
1 888. Slenogyra subcrrnulnta Crosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. a5,
n° 17.
189.3. Homorus monticola Girard, Jom. se. malhem. phys. natur. Lisboa, a* série,
III, p. 96, H° h, pi. I, fig. 5-7.
1906. Trichodina monticola Pilsbry, in Tryon, Manual of Concholcgy , ac série,
Pulmonata, XVII, p. 186, pi. LVI , fig. A-5-6-7-8.
Ainsi que l'a reconnu Greef lui-même (I), le Pelriola subcrenata n'est que
la forme adulte du Petriola monticola Morelet.
La coquille recueillie par M. Cu. Gravier sur les bords du Rio de Ouro
ne se rapporte pas au type, mais à la variété coslulala Greef {'\ qui en dif-
fère par ses sutures très profondes et ses stries irrégulières beaucoup plus
prononcées.
Un exemplaire.
SUBILINA STRIATELLA Etang.
i83i. Ileli.r striatella Rang, Annales se. naturelles, XXIV, p. 3K, pi. III, lig. 7.
1882. Achatina (Subulina) striatella Greef, Zoologischrr Anzeiger, V, p. 5ig,
n° 5.
1888. Stenogyra striatella Crosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. s5,
n° i5.
1893. Subulina striatella Girard, Jom al se. mathem. phys. natur., nc série, 111,
p. io3.
190G. Subulina striatella Pilsbry, in Tryon, Manual of Conchology , a* série, Pul-
mon., XVIII, p. 75, pi. XI, fig. 89-93.
Celte espèce est assez variable quant à sa taille et à sa forme générale;
les sutures sont également plus ou moins profondes suivant les individus
observés. Son lest est légèrement transparent, d'un corné jaunâtre, parfois
verdâtre.
Bords du Rio de Ouro, deux exemplaires.
Agua Sampaio, 26 avril 1906, cinq échantillons.
M Greef (R.), Die Fauna der Gninea-Inseln S.ThoméundRolas, Siiz.ber.dei'
GeseUtch. Naturm. Marburg, 188a, p. 5i.
W Greef (R.), Cber die Landsclmeckenfauna der Insein Sào Thonié; Zooh-
gischer Anzeiger, V, 1882, p. 5i 9 [Achatina (Subulina) coslulala]. Celle coquille
a été figurée par Gihabd (A.). — Revision de la faune malacologique des îles
Saint-Thomé eï du Prince; Jornal dv Seienoa» math. phy$. nat., Lisboa, a" séné,
III, n°io, 1893, pi. I, fig. 8.
— 63 —
Mollusques nouveaux de là République de l Equateur,
par M. Louis Germain.
Deux dos Mollusques qui font l'objet de celte note ont été recueillis par
M. le docteur Rivet pendant la mission géodésique de l'Equateur. Le troi-
sième, YAnodonta (Glabaris) Hidalgoi, m'a été obligeamment communiqué
par le D' J. G. Hidalgo , à qui je suis très heureux de le dédier. Ces trois
espèces seront prochainement figurées et plus longuement décrites dans
mon mémoire définitif sur les Mollusques de l'Equateur recueillis par
M. le Dr Rivet.
Veronicella Riveti Germain , nov. sp.
Corps allongé, arrondi en avant, arrondi et légèrement atténué en
arrière, d'un gris de fer foncé en dessus, orné, en outre, d'une zone mé-
diane étroite, obscurément rougeàtre, bien apparente, disparaissant peu à
peu en avant et en arrière, et de maculatures de même couleur, encore
moins visibles, très irrégulièrement distribuées. Eu dessous , la coloration est
beaucoup plus claire: sur un fond jaunacé, plus jaune et légèrement
orangé sur les bords, on observe une grande quantité de taches très allon-
gées, irrégulières et inégaies, toutes dirigées perpendiculairement à l'axe
de l'animal et plus denses au voisinage du plan locomoteur. Ces taches sont
d'un très beau gris ardoisé, plus bleu que le dessus du corps, et souvent
anastomosées. Plan locomoteur d'un jaune ochracé, atteignant, en largeur,
un peu moins du tiers de la largeur totale de l'animal, présentant des stries
transversales fines et serrées et se terminant à environ 2 millimètres de
l'extrémité postérieure. Tentacules supérieurs cylindriques, d'un bleu-grisâtre
assez foncé; tentacules inférieurs de même couleur, légèrement bifurques.
Orifice anal elliptico-ovalaire situé près de l'extrémité postérieure gauche
du plan locomoteur; orifice génital femelle situé, à gauche, un peu en
dessous de la moitié du corps.
Longueur totale : 5g millimètres; largeur maximum : 17 millimètres;
épaisseur maximum: 11 millimètres. (Exemplaire conservé dans l'alcool.)
LaGalia, Yaguachi, ioo3 [Dr Rivet].
Veronicella aequatoriensis Germain , nov. sp.
Corps assez allongé . de forme générale ovalaire , arrondi et atténué en
avant, arrondi moins atténué en arrière, d'un gris ardoisé uniforme, à peu
près aussi foncé dessus que dessous, présentant une très étroite bande plus
claire sur les bords du manteau qui est comme chagriné par suite de
la présence de granulations saillantes, très fines, très nombreuses et pa-
raissant disposées sans ordre; pied dépassant légèrement le tiers de la lar-
geur totale, d'un jaune ochracé clair, très pointu ou arrière, garni de
— 64 —
petits sillons transversaux nombreux, irréguliers, relativement profonds-.
tentacules cylindriques, d'un bleu-grisâtre fonce.
Orifice anal subelliplique, à bords festonnés, situe' un peu à gauche de
l'extrémité postérieure du pied: orifice génital femelle un peu au-dessous
du milieu du corps.
Longueur totale : 57 millimètres; largeur maximum : 12 millimètres;
épaisseur maximum : 11 millimètres. (Exemplaire conservé dans l'alcool.)
Alausi. à 2,35o mètres d'altitude: janvier 190/1 [Dr Rivet].
Anodonta (Glabaris) Hidalgoi Germain, nov. sp.
Coquille de taille moyenne, subquadrangulaire-allongée. médiocrement
globuleuse , à peine bâillante en avant et en arrière, terminée par un rostre
court placé très bas; bord supérieur subrectiligne dans une direction ascen-
dante, s'in fléchissant assez rapidement à partir de l'angle postéro-dorsal
jusqu'au rostre, suivant une ligne un peu courbe; bord inférieur à peine
subconvexe, très légèrement sinueux, presque parallèle au bord supé-
rieur; région antérieure courte, arrondie, décurrente dans le bas; région
postérieure deux fois et demie aussi longue que l'antérieure, très peu atté-
nuée et subtronquée; sommets érodés. laissant voir une nacre plombée bien
irisée, arrondis, un peu comprimés et assez saillants; crête dorsale atté-
nuée au voisinage des sommets, devenant obsolète vers la région posté-
rieure; ligament marron foncé brillant, assez fort, long de \h millimètres;
charnière très légèrement arquée, à peine calleuse; impressions muscu-
laires : antérieure subelliptique assez profonde, postérieure extrêmement
faible, palléale presque nulle.
Test épais, solide, relativement pesant, orné de stries concentriques
assez fines; épiderme d'un brun marron brillant, devenant couleur rouille
postérieurement; nacre d'un bleu-verdâlre. fortement irisée.
Longueur, hk-kï> millimètres; hauteur maximum, 27-26 millimètres à
16 et à t5 millimètres des sommets; épaisseur maximum, 17 millim. a5-
1 7 millimètres.
Cette belle espèce habite les rivières de l'Equateur, où elle a été recueillie
par les membres de l'expédition scientifique espagnole. J'en dois la con-
naissance à M. J. G. Hidalgo, le savant professeur de Madrid, a qui je suis
heureux de la dédier.
ReVISIOS DBS LaRDIXABALEES ASIATIQUES DE l'bBRBIBR DU MUSEUM ,
par M. F. Gagnbpain.
Deux travaux récents et importants concernent la famille des Lardizaba-
lées : une monographie écrite par M. Héaubourg, en îuoG, intitulée
Etude orffanoffrapliifjue et anatotnique des LardizabaUes , thèse de docteur en
— 05 —
pharmacie, et une vue d'ensemble sur trois genres de cette famille, parue
en de'cerabre dernier, dans les Icônes de Hooker, tab. 9842-a84p,.
Même après ces re'cents travaux, une revision de la famille ne sera pas
inutile, car M. Reaubourg n'a pas, pour une raison ou une autre, précisé
suffisamment les formes en les attribuant aux espèces et n'a peut-être pas
assez critiqué chacune de celles-ci, et M. Hemsley a fait trop bon marché
d'un caractère que j'ai reconnu parfaitement fixe et invariable après la plu-
part des botanistes descripteurs.
Que l'on me permette, dès le début, d'exprimer un regret sur la classi-
fication Candolléenne, suivie par Bentham et Hooker. Tous ceux qui au-
ront étudié les Renonculacées , Ménispermées et Lardizabalées seront
étonnés de voir figurer ces trois familles en trie des Polypétales, alors que
la plupart des genres qui les composent ont des pétales réduits à la forme
et à la fonction de nectaires , de glandes ou de disques ou même tout à fait
absents. C'est le cas général pour les Ménispermées, et ces exceptions sont
déconcertantes en tête d'une classification naturelle. C'est également le cas
pour les Lardizabalées.
Classification.
Dans cette dernière famille, la présence ou l'absence des pétales nectari-
formes est une caractéristique des genres asiatiques. M. Hemsley a réuni
les genres Holbœllia et Parvatia aux Staunlonia largement compris en se
basant sur ce fait, que les caractères tirés des pétales sont trompeurs : rr The
présence or absence of petals fails altogether^ , écrit-il lab. 28/(3 , et sur ce
que les Holbœllia lalifolia et Slaunloniahexapkylla , par leurs grandes aflini-
tés , obligent à réunir les deux genres. Or, ce n'est pas parce que deux espèces
se ressemblent beaucoup dans le port qu'il faut les réunir quand elles dif-
fèrent dans les caractères de la fleur et du fruit, et j'ai reconnu, d'autre
part, au contraire de M. Hemsley, que la présence ou l'absence des pétales
est toujours très ihe dans toutes les espèces d'un genre considéré. L'étude
minutieuse de dix échantillons de Staunlonia et de plus de vingt échantillons
de Holbœllia ne m'a donné aucune exception. Le dessinateur de M. Hemsley
n'a jamais figuré de pétales nectariformes autour des étamines monadelphcs
(Slauntonia) et les a toujours figurées à la base des étamines libres (IIol-
bœttia). De plus , ni Jientham et Hooker, Gênera, PLI, pp. 4o , A 2 , ni Hooker
et Thomson, FI. indica, p. aii, ni Bâillon, Histoire des plantes , III, p. 44
et 45, ni Decaisne, Archives du Muséum, 1 (1839), ni Reaubourg dans
leurs monographies de la famille , ne révoquent en doute la fixité de ce ca-
ractère qui leur sert à distinguer les genres.
\|irès Engler et Prantl. PJlanzenfamilien , Reaubourg, /. c., p. 12, fait
intervenir dans la classification des genres un caractère que j'ai reconnu
très trompeur, comme on le verra plus loin dans V Holbœllia, la moncecie
ou diœcie des genres. Les Holbœllia ne sont pas toujours monoïques,
Mi >û\i. — tiv. 5
— 66 —
comme cela est affirmé, mais peuvent, dans certains cas, présenter des
individus mules, femelles ou androgynes; ils deviennent donc polygames
dans toute l'acception du mot.
Après ces constatations bien établies, je propose , sous la forme suivante .
la classification suivante des genres asiatiques de Lardizabalées :
\. Pétales nectariformes 6, au moins dans les (leurs mâles.
a. Staminée libres;
a. Anthères horizontales, peltées sur le filet;
pétales égalant les Mets 1. Sinofbancdbtia.
(3. Anthères verticales non peltées; pétales beau-
coup plus courts crue le filet -. Holbgbi.ua.
b. Étamines soudées par les filets 3, Parvatia.
B. Pétales o, même dans 1rs Heurs mâles.
n. Foliole- palmées par 3 ou plus.
a. Étamines soudées par le filet qui égale l'an-
thère; planter dioïques ou polygames.. 4. Stauntonia.
{,. Étamines libres; filet plus court que l'an-
thère; plantes monoïques ')■ Akebia.
Il Feuilles imparipinnées ; plantes polygames 6. Decaisnea.
Quant au sexe, la diœcie existe dans Sinpjranchetia , Stauntonia, sans
exception de polygamie constatée; la monœcie est de règle dans Akebia,
avec tendance à la diœcie, et dans le genre dioïque Holbœllia, il existe des
inllorescences mâles à la base, femelles au sommet, concurremment avec
la diœcie bien marquée, et l'Iiermaphroditismc a été constaté dans Parvatia
et Decaisnea.
On voit, par ces cas qui ne sont pas accidentels, que toute classification
fondée sur les sexes devient trompeuse et, pour en revenir à M. Hemslej
il a parfaitement le droit de réunir trois genres en un seul suivant le
plus ou moins d'importance qu'il accorde à un caractère, mais où il y a
exagération, c'est lorsqu'il nie la fixité d'un caractère évidemment fixe, je
veuf dire la présence ou l'absence des pétales nectariformes.
Toutefois la raison qui invite à réunir les genres Parvatia, Holbœllia et
Stauntonia,, comme M. Hemsley l'a fait, devient bien faible, et je n'ai pas
cru devoir le suivre dans cette voie qui a l'inconvénient de modifier et de
compliquer la nomenclature généralement adoptée.
En conséquence, la planche 28W des Icônes devrait s'intituler, à mon
avis, Parvatia Brunoniana Decaisne; la planche 2-844 [Stauntonia elliptica
lli'insl. sp. nov.) n'est probablement qu'une variété de la précédente; la
planche 28/16 serait intitulée Parvatia jilamentosa nom. nov.; la plan-
che a846 conserverait son nom de Stauntonia chinensia DG. ah obovata
llemsl.; la planche 2847 resterait le S. obovata Hemsley sp. nov.-. la
planche 28^18, sous le nom de S. longipes, ne représente qu'une forme
bizarre de 1'//. latifolia, et la planche a84g devient i.parvijîorù nom. nov.
— 67 —
Genre llolbœllia*
On trouvera ci-après la clef spécifique du genre Holbœllia.
■V. Staminés de g millimètres environ: folioles latérales non asymétriques.
". Sépales de 16-30 millimètres de long; g folioles
longuement et finement acuminées //. grandiflora Réaub.
b. Sépales de 8-10 millimètres de long; 3-g fo-
lioles, jamais longuement el finement acu-
minées //. latifolia Wall.
B. Etamines de 3-5 millimètres de long.
a. Etamines égalant les sépales (5 millimètres);
folioles toutes symétriques //. parvijlora Ucmsl.
b. Etamines (3 millimètres) beaucoup plus courtes
que les sépales (1 a millimètres); folioles la-
térales asymétriques H. cuneata Oliver.
l 'trimions de ÏJl. latifolia Wall. — Dans cette espèce, il faut comprendre
des formes que l'on peut distinguer, à la rigueur, comme espèces lorsque
l'on ne dispose que d'un petit nombre d'échantillons, mais qui s'entre-
mêlent et se confondent, lorsque l'on a de nombreux spécimens, avec tous
les passages d'une forme à l'autre. Quant à YH. coriacea Diels que je ne
connais pas, je u'ai pu ni l'introduire dans la clef ci-dessus, ni le réunir
au latifolia. Le latifolia Wall, (sensu lato) devient donc un groupe extrê-
mement polymorphe.
i° Feuilles. — Les folioles sont largement ovales-aiguës dans le type,
ovales acuminées dans la variété acuminata, lancéolées-linéaires dans la va-
riété (mgu&tifolia, oblongues et très obtuses aux deux extrémités, var.
obtusa. Quant au nombre, les folioles varient de 3 à 9, savoir : 3, rare-
ment 5 dans le type; 3 , souvent 5, dans la variété acuminata; o, 7, 9 dans
la forme angustifolia; 5, 7 dans la var. obtusa. Au furet à mesure que
l'on s'éloigne du type, dans la série précédente , on trouve des folioles plus
fermes el presque coriaces, à nervures noyées dans le parenchyme.
9° Bradées. — Caduques presque toujours, elles sont grandes et per-
sistantes dans la variété bracleata, qui est un angustifolia par le reste des
caractères.
3° Inflorescence et sexe. — On rencontre des individus complètement
mâles et entièrement femelles , d'autres qui sont nettement polygames avec
les fleurs mâles à la base et les (leurs femelles terminales. Cependant il est
impossible de distinguer plusieurs espèces dans ce groupe variable : les
caractères floraux étant sensiblement identiques.
Stigmates. — Cependant j'avais cru pouvoir distinguer deux groupes
d'après les dimensions el la forme du stigmate : 1° capilé ou discoïde à
sillon horizontal; 0" lancéolé deux fois plus long, vertical, à sillon latéral.
Rapprochement fait, les stigmates capités correspondent aux Heurs femelles
5.
— 08 —
des inflorescences presque mâles, et les stigmates lancéolés deux fois plus
développés, aux fleurs appartenant aux inflorescences entièrement fe-
melles et plus avancées. Ainsi les passages de l'un à l'autre sexe modifient
sensiblement la forme d'un organe qui, par sa position et son importance,
serait invariable dans des espèces toujours hermaphrodites.
Le tableau suivant montrera le sens des variations de 17/. lalifolia :
Folioles 3, rarement .r>, ovales-aiguës, largos de 4-6 centimètres.
Folioles 5, rarement 3, acuminécs, larges de 4-6 centimètres.
Folioles 5-7-9, linéaires-lancéolées, largos de 10-30 milli-
mètres
Folioles 6-7, longuement lancéolées; bractées persistantes. . .
Folioles 5-7, oblongues, courtes, arrondies aux deux extré-
mités, larges de i5-3o millimètres var. obtusa.
LH. Fargesii Réaub. est une forme mâle de la var. angusûfolia.
M. Réaubourg a nommé coriacea Diels dans l'herbier du Muséum de Paris,
des échantillons à feuilles coriaces qui se l'apportent bien à la variété an-
gusùfolia, mais ne concordent pas avec la description de M. Diels.
Enfin M. Farges a récolté au Su-tchuen, sous le n° 707, sept échantillons,
dont 2 en fruits et 5 en fleurs. Parmi ces derniers , 3 sont femelles et cor-
respondent parfaitement à la planche 26A8 des lconcs, les deux autres
sont mâles et portent les courtes inflorescences de 17/. laùfolia var. angus-
ûfolia quand elles sont complètement mâles. D'autre part, il existe au
Muséum également des inflorescences femelles de la forme laùfolia , qui
sont comparables par la longueur des pédoncules et des pédicelles au
S. longipes Hemsley, tab. 9.648. M. Hemsley paraît donc s'être trouvé en
présence d'une forme sexuelle de ¥11. lalifolia var. angusûfolia. Puisque la
polygamie peut bien transformer les stigmates, il n'y a rien d'extraordi-
naire à ce qu'elle modifie les inflorescences et les allonge de manière exagérée.
Je rattacherai donc le Slauntonia longipes à YHolboellia laùfolia dont il a
d'ailleurs aussi le fruit parfaitement caractérisé.
La synonymie sommaire de celte espèce est donc la suivante :
Hobocllia lalifolia Wall., Tcnt. FI. Nap., tab. 16; Decaisne, Arch. Mus.,
I. I (i83o), tab. 12: Hook. et Th.. FI. in<l.,\, p. 2i3; //. acuminata,
Lindl. , Journ. hort. Soc. (1847), p. 3i3; //. angusûfolia Wall., /. c,
lab. 17: //. Fargesii Réaub., Lardi inhalées, thèse, p. 59; II. coriacea,
in Herb. Mus. Par. non Diels; Slauntonia longipes Hemsl. , in Hook. Icônes,
lab. 28^18.
Genre Siaunlonia.
L'herbier du Muséum renferme un échantillon femelle du Slauntonia
parriflora Hemsl. , /. c, lab. 28/Î9; il esl doue possible de compléter la
description de celle espèce qui est réellement un Holbœllia :
HoLiioKu.iA PARVIFLORA nom. nov. ; Stauntonia parvifora Hemsley. —
— CD —
Flores 9 mascuiis valde sioiiles sed infloresceatiae pedunculus ramosus,
corymbum vel paniculam brevem, 26 niillim. longam eflbrmans. Pedicolli
8-10 millim. longi. Sepala, ut inll. c? valde similia. Petala Duila. Stami-
nodîa parvula, 6. Garpella 3, conica, 'i millim. longa; stigmate obliquo,
intos rimoso.
Clef des Stavntowia asiatiques.
A. Anthère à mucron, à peine plus long que large.
a. Folioles par 7-9, très finement et longuement
acuminées, non glauques St. Cavalevieanasip.n.W
b. Folioles par 3-5, ohovales, glauques en
dessous St. obovata Hemsl.
15. Anthère à mucron plus long que large, presque aussi
long que l'anthère.
a. Folioles ohovales, glauques en dessous, on-
einées au sommet St. Duclouxii sp. n. "'.
b. Folioles aiguès au sommet , non glauques en
dessous.
a. Folioles avec a nervures latérales
fortes à la l>ase St. ItcxapJtyUa.
(3. Folioles avec une seule nervure
forte à la base St. chiiiciisis.
Genre Akcltia.
Ce genre ne renferme que deux espèces qui peuvent être distinguées
ainsi :
A. Sépales des fleurs mâles ne dépassant pas 3 millimètres,
beaucoup plus petits que ceux des fleurs femelles 1. lobata Dcne.
15. Sépales des fleurs mâles atteignant 10 millimètres, un peu
plus petits que ceux des fleurs femelles A. quinata Dcne.
VAIiebia lobata est représenté au Muséum par un grand nombre de spé-
cimens du Japon et de Chine, qui dénotent une espèce polymorphe. Ils
peuvent se classer ainsi :
3-5 folioles sinuées sur les bords. — Japon... A. lobata Dcne.
3 folioles sinuées-oénolées. — Japon s. var. A. quercifolia Sieb. Zucc.
3 folioles à peine sinuées, non crénelées. —
Chine var. clematifolia.
Ces trois formes passent de l'une à l'autre par des transitions et la der-
nière seule esi distincte par ses feuilles, bien que ne différant en rien par
sa fleur. File a une histoire et une synonymie qui seront résumées ainsi :
Var. clematifolia; AJcelna clematifolia Sieb. et Zucc. FI. jap., p. 1 46 ;
'•' On trouvera les diagnoses des deux Stauntonia nouveaux dans le lirll. Soc.
bot. /•')-., séances de janvier 1908.
— 70
A. Chaffanjoni LdveUlé, Bull. Soc. Agr. Se. el Arts de kSarike, 190V,
A. lobai» var. australis Dielsin Engler, Bot. Jahrb. , WIX (1901), p. 3M.
Le Muséum de Paris possède à la fois un I. clemaîifolia ou feuilles ré-
colté par Siebold et le double de l'échantillon sur lequel Mgr Léveillé a basé
sou .1. Chaffanjoni.
Variété nouvelle bu gypse dbSannois (Seise-et-Oise),
par M. Stanislas Meunier.
Tout le monde sait de combien d'études diverses le gypse ou pierre à
plâtre de Paris a été l'objet de la part des naturalistes. Aussi les notions
recueillies dès maintenant à son égard sont-elles nombreuses et variées;
on en a une idée très liaute en lisant le Mémoire que M.Lacroix a consacré
à ce minéral dans les Archives du Muséum.
On peut même y rencontrer encore des particularités nouvelles , el je
désire en signaler quelques-unes aujourd'hui.
C'est au cours d'une de nos excursions géologiques publiques du di-
manche que mon attention fut attirée, dans une tranchée nouvellement
ouverte le long du chemin de fer de l'Ouest que l'on élargissait à Sannois
(Seine-et-Oise), sur des marnes subordonnées à la seconde masse du
gypse.
marnes d'un blanc jaunâtre se signalaient par l'abondance dans leur
substance de petits globules très réguliers mesurant de 1 millim. 5 à 2 mil-
limètres de diamètre. En certains endroits, d'ailleurs très restreints , la roche
en avait une apparence oolithique.
En examinant ces globules que je n'avais jamais vus , je reconnus bien vile
qu'ils sont formés de gypse cristallisé. Dans chacun d*eux on voit un
groupement régulier de nombreux cristaux autour d'un centre; mais ils ne
sont nullement disposés comme dans les oolithes. La forme de ces cristaux
coïncide d'ailleurs avec celle que Ton rencontre le plus fréquemment dans le
gypse parisien, c'est-à-dire un grand développement de la face gx par
rapport aux faces m bien plus réduites , el des sommets où prédominent les
faces as.
Ces sphérules coupées en lames minces montrent au microscope que le
gypse y est sensiblement pur; les cristaux rapprochés par un de leurs som-
mets divergent selon les rayons d'un cercle.
Ils ne sont pas mâclés mais très régulièrement associés et uniformément
orientés. L'aspecl d'une section par le centre d'un de ces globules est souvent
celui d'une fleur, surtout dans la lumière polarisée à cause des couleurs dont
elles Be teignent.
La trouvaille de ces curieux accidents m'a paru d'autant plus intéressante
qu'elleesl venue montrer l'existence à l'étal naturel d'associations de cristaux
— 71 —
que j'avais antérieurement réalisée d'une manière artificielle au laboratoire.
11 est d'autant plus permis de le signaler qu'il en peut résulter des lumières
jetées par l'expérimentation sur l'histoire générale du gypse parisien.
On constate en ellèt que la cristallisation artificielle, reproduite dans ses
traits essentiels par les globules de Sannois, résulte d'une espèce d'activité
dont le sidfate de chaux esl doué à l'étal solide sous l'influence minéralisa-
trice d'une dissolution de sel marin qui l'imprègne.
L'expérience, extrêmement simple, consiste à préparer des boules avec
du plâtre à mouler gâché de la manière ordinaire; à plonger un instant ces
boules dans de l'eau salée, après les avoir bien séchées à l'étuve pour les
rendre très perméables; et enfin à les abandonner à elles-mêmes pendant
quelques jours sur des doubles de papier à filtrer.
On les voit alors se crevasser, ce qui est un signe qu'à l'inverse du plâtre
qui se prend, elles ont diminué de volume , et quand on les brise , on les trouve
entièrement composées de cristaux tout pareils à ceux des globules de
Sannois, et souvent disposés comme dans ceux-ci en petites masses rayon-
nantes. M. Lacroix, qui a vu mes échantillons, a constaté qu'ils sont tout à
fait comparables aux spécimens naturels.
La conclusion . c'est que le sel a du jouer un rôle décisif dans la cristalli-
sation du gypse parisien , et bien que cette opinion ait déjà été émise et doive
même être considérée comme universellement admise, il est utile de signaler
quelques faits mettant en évidence la faculté cristallogénique à l'égard du
gypse, non seulement du chlorure de sodium, mais aussi du chlorure de
calcium.
Si on place dans l'acide chlorhydrique ordinaire (c'est-à-dire renfermant
une notable proportion d'acide sulfurique) un fragment de craie blanche
trop volumineux pour être entièrement dissous , on voit , quand l'effervescence
s'est calmée, que le liquide est rempli d'une matière soyeuse qui chatoie
dans le liquide en mouvement et se dépose lentement.
La matière desséchée est remarquable par ses propriétés : c'est une sub-
stance légère, poreuse et très traçante. On pourrait l'employer pour tracer
sur le drap, comme font les tailleurs avec la Craie de Briançon. Elle consiste
en un mélange de l'argile originairement associée à la craie avec des myriades
d'aiguilles de gypse bien reconnaissables au microscope.
On peut donnera l'expérience une autre forme bien plus frappante et plus
directement applicable à l'histoire du gypse de Paris. Il suffit de plonger
quelque temps un fragment de craie, ou d'une autre roche de même com-
position, comme le calcaire grossier, et de l'abandonner à la dessiccation à
l'air, pour voir apparaître et prospérer à sa surface une espèce de végétation
cristalline qui peut atteindre une dimension relativement très grande.
Ce sont des aiguilles de gypse qui sortent de la roche et lui l'onl une espèce
do chevelure parfois très abondante. Si on brise en deux le fragment cal-
caire pour en placer les doux parties au voisinage l'une de l'autre à quelques
— 72 —
millimètres de distance, on peut voir l'intervalle se remplir par une véri-
table veine de gypse fibreux dont les libres sont perpendiculaires aux parois
de la lissure, comme dans maints spécimens naturels.
Ce rapprochement est d'autant plus justifié qu'à diverses reprises j'ai vu
des calcaires conservés dans nos collections se recouvrir spontanément de
la végétation gypseuse , et toujours , dans ce cas , j'ai constaté que l'eau bouil-
lante extrayait de ces roches une notable proportion de chlorures solubles.
C'est ce qui s'est produit, par exemple, pour un calcaire compacte blanc à
cassure irrégulière avec Terébratules , du terrain corallien de Tonnerre
(Yonne), recueilli parSalomon en i85i (10T. ia3); c'est ce qui s'est pro-
duit pour un calcaire quaternaire jaunâtre généralement tendre, employé
pour les constructions au nord de Lanarca (île de Chypre), recueilli en
i853 par M. Albert Gaudry (10 J. 1); c'est ce qui s'est produit pour un
calcaire (12 K. i3'i) recueilli par le même géologue au cours du même
voyage de i853 et 1 854 à Kau, entre Jérusalem et Jéricho (12 K. 1 3A);
enfin pour borner les exemples, c'est ce qui s'est produit et avec une
abondance extraordinaire pour un échantillon que j'ai recueilli moi-même a
Fresne-les-Rungis (Seine) en 1873 (i3 T. 79).
Toutes ces roches, je le répète, abandonnent à l'eau une quantité très
notable de chlore, et il semble que la même quantité de chlorure doive
déterminer de proche en proche la cristallisation d'une quantité illimitée de
gypse-
Dans tous les cas, ces faits témoignent de l'état d'activité incessante où
se trouve l'épaisseur des roches. En l'appliquant à l'histoire du gypse, cette
conclusion explique non seulement l'état saccaroïde ordinaire de la pierre à
plâtre, mais aussi la présence à plusieurs de ses niveaux des bancs de grignard
ou pieds d'alouette, et surtout de la cristallisation dans les marnes sous-
jacentes à la haute masse, des fers de lance parfois si volumineux à Noisy-
le-Sec, à Neuilly-Plaisance et bien ailleurs.
Coupe géologique du tunnel de Noisy-le-Sec ,
pan m. morin.
I Laboratoire de M. it Professbur Stanislas Meunier.)
Les travaux actuellement en cours à Noisy-le-Sec, pour l'exécution d'un
tunnel sous les voies principales du chemin de fer de l'Est, m'ont permis
de relever une coupe de peu d'étendue, mais qui présente un certain in-
térêt.
A la partie inférieure des travaux, on constate une couche de calcaire
sub-lithographique sur laquelle repose la fondation des pieds-droits. Ce cal-
caire >c retrouve dans loul Paris, à la partie supérieure du tr travertin de
— 73 —
Saint-Ouen», aotamment aux gares de l'Est et du Nord, dans les travaux
du chemin de fer Métropolitain (étudiés par M. A. Dollot). Au-dessous se
développent probablement les marnes à Limneea longiscaia passant dans la
profondeur à des bancs de calcaire dur.
Mais la partie de la coupe qui nous occupe présentant le plus d'intérêt
est la zone située au-dessus du calcaire sublithographique, séparée de ce
dernier par une petite couche de marne chocolat, assez constante à la partie
supérieure du rrSaint-OueiiT> de la région.
A la base, et surmontant immédiatement la marne chocolat est une
marne très argileuse, quelquefois un peu sableuse (couche n" 3), qui passe
dans sa partie supérieure à des sables gris, presque purs, avec nodules
gréseux plus ou moins gros (couche n° h). Au-dessus de ces sables est un
banc de calcaire blanc, caillasseux, avec gros rognons cristallins très durs,
et extrêmement fossilifères; la partie caillasseuse est également fossilifère,
mais les fossiles ne sont pas si bien conservés que dans les rognons, où il
est très facile de les déterminer.
On remarque surtout dans ce calcaire un très grand nombre de Calyp-
Irœa aperta, Sol.; par endroits, la roche en est littéralement pétrie. Voici
la liste des quelques espèces que j'ai pu déterminer jusqu'à présent :
Garcm rude, Lamk. G.
Meretrix (Tivelina) elegans, Lamk. sp. = Cytherea, G.
Chama sp. R.
Gardita (Venericardia) sulcata, Sol. GG.
Ostrea cdcullaris, Lamk. G.
Ampulliw parisibnsis, d'Orb. sp. G.
Hipponyx sp. RR.
CajAPTREA AI'ERTA, Sol. CGC.
Bavania lactea , Lamk. R.
Potamides conarius, Lamk. sp. CG.
Potamides tricarinatds, Lamk. sp. CC.
Potamides làpidum, Lamk. sp. A. R.
Potamides angulosis, Lamk. sp. RR.
Oliveli.a Lai hônti, Lamk. sp. — Oïiva RI».
Plus un certain nombre d'autres espèces que les moules incomplets n'ont
pas permis de déterminer avec certitude.
Gette faune est celle des sables de Gresnes, du Ruel, et dont les sables
de Noisy représentent le niveau.
Vu-dessus du calcaire à Calyptrœa, les sables se montrent à nouveau,
mais deviennent de plus en plus argileux; à la partie supérieure de In
formation s'y intercalent de petites couches de marnes diverses, etenlin un
calcaire blanc à Polamides, recouvert quelquefois par des lentilles de sable
argileux, termine l'horizon des sables infra-gypseux.
— Ih —
La quatrième masse n'est représentée ici que par des marnes blanches
plus ou moins compactes, des lambeaux de quartz carié (pseudomorphoses
de gypse) et de petites couches d'argile chocolat (magnésite).
Les dépôts supérieurs sont remaniés; j'y ai cependant trouvé Pholadomya
ludensis (couche n° 17) et d'autres fossiles qui ne laissent aucun doute sur
leur nature; ils contiennent aussi des rognons de calcaire marneux (couche
n° 16) qui représentent probablement le calcaire dit «de Noisy-Ie-Sec»,
observé dans la tranchée de la gare par M. G. -F. Dollfus.
Voici, du reste, deux coupes choisies parmi celles que j'ai pu relever de-
puis le commencement des travaux :
1 COUPE
PUISE AU KILOMÈTRE 8.069
(Tranchée Sud).
Sol à 66.76.
2 COUPE
PBISB AU HLOMBTRE 8.o56
(Tranchée Nord).
Sol à 56.66.
.Maroc
à
I linhiitlomyii}
ludensis
cl calcaire
tic Noisy-
|e-Ser.
18.
17.
IG.
Remblais.
Marne jaunâtre , remaniée avec
Fossiles marins (Marne
Indomi/n ludensis ) .
Pho-
o.4o. Marne blanche et jaune, irré-
gulière -, empâtant de nom-
breuses rocailles de calcaire,
gris ou blanc , très dures ; de
calcaire marneux très fin,
presque sublithographiquc.
/r masse
du gypse. \ 15. o.io. Marne blanche compacte.
12. 0.1 5. Sable argileux jaune foncé.
11. 0.10. Marne blanche et calcaire blanc
avec Pulamidi'S.
10. 0.0/1. Sable blanc.
9. 0.10. Marne jaunâtre en plusieurs lits
avec filets calcaires au mi-
lieu.
8. 0.07. Sable gris marneux.
7. o.o5. Plaquette gréseuse discontinue,
C. o.ig. Salile vert-jaunâtre avec deux
veines argileuses de o m. oj
à o m. 10 d'épaisseur. (Base
à 5a m, 56.)
5. o.36. Calcaire grumeleux , blanc, cail-
lasscus avec rognons cristal-
lins criblés de fossiles.
h. o.5o Sable vert-jaunâtre, presque pur,
rognons gréseux.
3. o.5o Marne très argileuse , un peu sa-
bleuse , avec petits rognons
calcaires, scoraciés cl liés
manganésifères,
'2. 0.^10. Argile chocolat (Magnésite).
1. « Calcaire Bub-lithographiquc.
Fond de fouille.
Sables
de Cresnes
ou
de Monceau
( Sables
infra-
gypseux).
( Jalcaire
de Saint*
Ouen.
18. « Remblais.
17. i.io. Marne jaunâtre, remaniée, a\rc
fossiles marins , rognon- sili-
ceux et calcaires. (Marne à
Pholadomya ludensis, )
16. o./ia. Marne blanche avec banc dis-
continu de calcaire marneux
gris , très dur. rognons de
marnolile et filets de ma-
gnèsile.
15. o.o3. Quartz carié. ( Pseudomorpliose
de gypse. )
14. 0.20. Calcaire blanc marneux.
13. o.n. Argile chocolat (Magnésite).
11. o.in. Marne blanche et calcaire blanc
avec Polamides.
9. o.ia. Marne jaunâtre avec filets cal-
caires au milieu.
7. > o.lto.
6.
/Sable gris avec petit liane de
supérieure.
grès discontinu à la partie
( BttSt ,'t ~m m. 08.)
Fond de fouille.
— 75 —
S'il n'y a pas concordance de niveau entre les deux coupes , la cause en
est dans un effondrement de terrain au point de la coupe n° a.
On peut remarquer, dans toutes les coupes relevées à Noisy, la présence
de la magnésite, si caractéristique dans le calcaire de Saint-Ouen.
En résumé, l'allure de toutes ces couches montre bien qu'à l'époque du
dépôt de ces sables, Noisy se trouvait sur un littoral marin. Les sables se-
raient alors un dépôt de plage, envahi pendant un temps par un banc de
coquilles apportées par des courants; l'accumulation des sables et peut-être
aussi un léger exhaussement du sol ont amené l'établissement d'un régime
lagunaire d'où est résulté la quatrième masse du gypse; plus tard, la des-
salure des eaux s'accentuant, le calcaire de Noisy a pu se déposer jusqu'aux
dépôts marins à Pholadomya ludensis.
Je dois, en terminant, adresser mes remerciements à M. Siégler, Ingé-
nieur en chef de la voie des Chemins de fer de l'Est, ainsi qu'à M. Boudin,
Chef de section , M. Grailhe, Sous-Chef de section , et M. Schamtz , Chef de
district, pour les facilités accordées.
Sur un nouveau gîte fossilifère stampien à Darvault
près Nemours (Seine-et-Marne) ,
par MM. Hamelin et Morin.
(Laboratoire de M. le Professedr Stanislas Meunier.)
Nous avons, depuis trois années, étudié d'une façon toute spéciale les
divers dépôts stampiens des environs immédiats de Paris, sur lesquels nous
comptons publier ultérieurement un travail d'ensemble. Pour essayer d'éta-
blir des concordances entre le Nord du Bassin de Paris et la région Sud,
nous nous sommes assuré la collaboration de MM. Bourgoin et Courty.
Tandis que M. Courty nous faisait profiter de ses sagaces recherches,
M. Bourgoin découvrait, à Darvault, aux environs de Nemours, un nou-
veau gîte fossilifère stampien d'une extrême richesse, tant au point de vue
de la variété que de l'abondance des fossiles oligocènes.
Le gîte de Darvault est situé à droite de la route de Nemours à Darvault,
à environ 800 mètres de cette dernière localité, à la hauteur d'une planta-
tion de pins sylvestres; de la route, on aperçoit la saignée pratiquée à liane
de coteau pour l'extraction du sable.
C'est en ce point que nous avons pu reconnaître la plupart des horizons
des sables marins d'Etampes, c'est-à-dire ceux de Moriguy, de Vauroux,
de Pierrefitte et d'Ormov.
— 7G —
Hoiuzun de Min.KiNV. — Comme on le verra sur la coupe, les couclieslcs
nias inférieures île la carrière de Darvault sont formées d'un sable blanc
sans fossiles, qui passe à un grès également sans fossiles, puis à un sable
contenant des débris de Balanus, et enfin à une nouvelle couche de grès
(Luis lequel nous avons reconnu tous les fossiles caractéristiques du niveau
de Morigny; parmi les plus abondants noue citerons : Pecluncuîm obovatou
Cytherea splendida, Cytherea slriatella, etc.
Horizon de Vauroux et de Pibbrefittb. — L'horizon de Vauroux, nommé
zone à Gorbules par M. Lambert, est nettement représenté à Darvault par
une couche à Corbubmya triangula, C. Nysli, C. donaciformù qui se con-
fond avec les sables fossilifères représentant le niveau de Pierrefilte. Mal-
gré le ravinement intense de toute les couches dont il est question, nous
avons pu reconnaître encore des couches à Poiamidcs Lamarcki, Hydrobia,
('.luira, etc., qui ont certainement glissé.
D'après les espèces fossiles que nous avons déterminées, il ressort que le
gite de Darvault doit être considéré comme un dépôt sub-littoral; les Cor-
bulomya, Lucina, Avicula, Bulla, Potamides, qui sont les fossiles les plus
communs de ce niveau, sont, pour la plupart, des animaux de mers peu
profondes et vivent de façon normale, à une profondeur variant de
oà 12 brasses, soit de o à 20 mètres. La présence de Bithynia et de Suc-
cinea accuse un littoral très proche, alfirmé encore par Serpula, Âdeorbix,
Svirorbis, quelques Oursins. On se trouverait donc, à Darvault, à la
limite d'extension du niveau de Pierrefitte , découvert par M. Stanislas Meu-
■ (')
nier
Aqlitamen. — Au-dessus des sables fossilifères, se présentent des cou-
rbes de calcaire à Potamides Lamarcki et Chara, qui doivent être considé-
rées comme l'équivalent des niveaux de Vaujouan et du Four-Blanc.
Voici la coupe que nous avons relevée à Darvault :
( juateruairc
^ Loese sableux 0,90 à 1.00
| Calcaire à Potamidei Lamarcki >,oo
I Chara, etc. (niveau du Four-Blanc).
Sable blanc fossilifère (horizon de Pierrefilte) 0,90
Gréa '■< C. iptendida (horizon de Morignv ) i
( Sable jauni' a Balamu (horizon de Morigny) 1,00 à i,5o
Stampien. . . ' Grès jaunâtre ( horizon de Moriguj 1 0.90
( Sable blanc, visible (Ur (horiZOU de \bni;nn ) o,4o
Voici, d'autre part, la liste des espèces fossiles du gisement de Darvault
<pie nous avons déterminées à ce jour :
M Stanislas Mbdbibb, Sables supérieurs de Pierrefitte, près d'Etampcs.
c.n.A.s., 1. i.\wi\. p. 61 1, 1879.
— 77 —
Alsues calcaires»
Articles.
' .>'\-MUIIII.-<T«-N.
Bilocolina. Foraminifèrcs miliolidés.
TniL'u:i linv. Foraminifèrcs miliolidés.
\i M milites Re/ANi: >NI.
Echlnodermes*
3 espèces d'I >i rsin.
Vers»
Serpula sp.
SiMRonnis sp.
PoLYDORA sp.
Bryozoaires (?. genres).
Pélécypodes.
D. Gastbochoena sp.
P. CoRiîii.n\nv Ntsti Desli.
I'. C. TBIANC1 LA NySt.
P. G. donaciforhis Nysl. = G. Morleli
St. Meunier.
CoBBULA HkNCKELINSIANJ Nyst.
Syndosmia elegans Desli.
Tellina Aysti Dcsh.
Psahhobia stampinensis Desli.
0. P. NITENS Dcsll.
P. CïTIIEi: K \ IMCBASSATA SûW.
P. C. DBPRESSA Desli.
P. !.. SPLBNDIDA .M« rin;i.
P. Gyrehj si mistbi m i Desli.
P. <i. DETEBODONTA Dcsll.
P. Gardich scobinula Mérian.
D. C. scoBinoLA var.
P. LociNi SQUAH0SA Lamk.
P. L. i mh i.wa Lamk.
P. L. On LLiosi Desli.
P. L. Hererti Desb.
P. L. Tiiierevsi Hébert.
P. NtfcuLA Grepini Desh.
D. Limopsis nov. sp.
M. et P. Pectoncdlds obovatus LnnA.
P. Abca pbetiosa Desli.
P. MoDIOLA DELICATI LA Desli.
D. Modiola nov. sp.
M. et P. Atk I IV STAMPINENSIS Desli.
D. Pebm \ sp.
I'.
V.
p.
M
D. Pecten sp.
P. i Istbea ctatiii la Lamk.
Gastropodes.
CllITOS sp.
TeINOS iom \ DBC1 SSATI M Sanilk
Trochus sbbcarinatus Lamk.
T. sp.
OoONTOSTOHIA ICI Mis m Dcsh.
0. PI.l i, vil LA Dcsll.
0. plicatula var.
Odonstostomia nov. sp.
Anisocïi la Bezani "m (lossm. cl Lamb.
TlRRONILH IMBIGI A Dcsll.
T. aonis d'Orb.
T. SCALABOIDES Dcsll.
Adeorbis sp.
Natica achatensis Recluz.
N. Combesi Bayan.
Xenophora SCRDTARIA Pllil.
Galtptr^a striatella Nysl.
C. LABELLATA Dcsll.
IIyDROBIA SaNDBEBGEBI Dcsll.
RlTHINELLA HF.I.ICELI.A Bl'ailll.
BlTHIMIA DuBDISSOXl Bouillct.
B. pigm ea Dcsh.
Stenotoyra pi pv Nyst.
Nés n i n i perminuata Dcsb.
Rissoia tlriiinata Defrancc.
B. torbinata var. Micbaudi, Nysl.
B. 1NCIM U I Dcsll.
Lac. n \ Sandrergeri Maycr.
\\\\ l\| SEMIDECI SSA1 V Lamk.
B. SEH1DECDSSATA Var.
Cerithii M C0NJ0NCTUM Dcsll.
C. BOBLAYEI Dcsll.
Trypanaxis Sandbergebi Desb.
T. Sandbergeri var. Davidi.
Potamides Lauarcki Brony.
P. H1GR0ST0HJ Desli.
P. TRILINEATUS , Pllil.
P. PLICATOS lïruj.
Potamides nov. sn.
II. i ini h Gosi iri i Nyst.
B. Gossardi \ ar.
Tornatell* PUNCTAT0-S0LCA1 V Pllil.
Tornatella nov. sp.
Tornatina exerta Dcsb.
D. T. EXEnT.i var.
P. Rin i. a h iii.idi la Desh.
P. B. i ONOIDEA Dcsh.
D. B. CONOIDEA var.
I'. 15. coblata Desh.
P. B. l'SEUDO-COELATA GoSSED. Cl Laillll.
I). Bulla nov. sp.
I). Auricula nov. sp.
I). Succinea nov. sp.
78 —
Crustacés.
Gytueiudea (3 espèces).
Balahi s.
(Pinces de?)
Poissons.
0 TOUTES.
Odoivtaspis cdspidata Agass.
Ar.nKviATioNs. — P. Espèces de Darvault qui se retrouvent à Pierrefitte;
M. à Morigny; 0. à Ormoy; V. à Vauroui; J. à Jeure; D. variétés ou espèces
nouvelles i|ni ne se retrouvent point dans la région d'Elampes.
Gomme on peut en juger, la plupart des fossiles de Darvault appartien-
nent au niveau des sables de Pierrefitte ; il faut toutefois signaler l'absence
de Cardita Bazini et de Cardium stampinense , qu'on trouve en celle
localité.
A première vue, l'absence de Cardita Bazini pourrait faire croire qu'on
se Irouve à Darvault en présence d'un niveau spécial; il n'en est rien, et
une étude même très sommaire montrera à l'observateur que, straligra-
phiquement, on se trouve, en cet endroit, à la hauteur des sables de Pierre-
fille.
A Darvault comme à Etampes, la liaison entre les divers niveaux s'accuse;
ce nouveau point d'étude montre de façon probante la liaison entre les
niveaux de Morigny et d'Ormoy, et confirme en tous points l'opinion émise
en 1879 par M. Stanislas Meunier (1) qui, à cette époque, lit déjà remarquer
cet enchaînement des faunes des divers horizons du stampien.
Indice hu la présence de la fu se de Ronzon dans le calcaire
me la Bris à Thorignt (Seine-et-Marne),
par MM. Paul Jodot et Maurice Morin.
(LaBOHATOIIIE DE M. LE l'ilOFESSEUn SîAMSLAS Mil MER.)
Malgré un nombre considérable de travaux sur la géologie parisienne,
la matière n'est nullement épuisée: elle ménage encore bien des surprises.
L'étude géologique entreprise par l'un de nous, des terrains de la région
Es) de Paris aux environs de Lagny, confirme ce fait d'une manière toute
particulière.
W Loc. cit., p. 6i3.
— 79 —
La région considérée comprend la série des assises allant des sables de
Beauchamp aux sables de Fontainebleau. Nous nous occuperons seulement
dans celte note du -Calcaire lacustre de la Brie* ou ^Travertin moyen «
pour y signaler la pre'sence d'un niveau fossilifère très riche. La faune se
compose d'une série conchyliologique d'eau douce et de fragments de ver-
tébrée qui sont, à notre connaissance, signalés pour la première fois dans
cette formation.
Le gisement se trouve à 5oo mètres au Nord de l'église de Thorigny,
sur le bord du plateau de l'Aulnay ; il offre la coupe suivante :
1. Sous la terre végétale, le calcaire se présente sous une forme très
fragmentaire , due à un glissement subi par les couches , avec gros rognons
siliceux pénétrant ce calcaire.
L'épaisseur varie entre 1 m. 5o et 2 m. 5o.
2. Au-dessous, nous signalerons trois bancs de silex en rognons et en
dalles, séparés par des assises de marne très dure également fragmentaire,
o m. 70 à 0 m. 80.
3. Puis des marnes calcaires fragmentaires avec des parties ligniteuses
contenant (\c> débris de coquilles et de très rares ossements. On y rencontre
quelques rognons de silex gris 0 m. 60.
h. On observe au-dessous une argile rouge où se trouvent de gros
blocs de silex gris et de calcaire très siliceux avec faunule d'eau douce,
0 m. à 1 m. 5o.
Ce banc est remplacé latéralement par une marne ligniteuse analogue à
celle de la couche précédente et qui peut atteindre au maximum 0 m. 70.
A la surface ainsi que dans les cavités extérieures des blocs de silex, on
observe des coquilles très bien conservées, empâtées dans l'argile rouge.
5. Ment ensuite une marne très ligniteuse avec gros blocs de silex py-
romaque contenant des coquilles silicifiées et de nombreux ossements
i Etnys, Entelodon). Dans l'intérieur des silex, en les cassant, on trouve des
I niches remplies de marne blanche très sableuse avec nombreuses coquilles
d'eau douce libres et d'une conservation irréprochable, o m. 1 0 à 0 m. ()o.
6. Enfin, à la base, on observe une marne blanche avec rognons cal-
caires et quelquefois siliceux.
Par analogie, avec les coupes de puits observés dans les environs, nous
supposons pouvoir retrouver la partie supérieure des rrGlaises vertes* à
environ 1 mètre à 1 m. 5o de profondeur.
Nos observations nous conduisent à donner en ce point à la masse totale
du Calcaire de Brie une épaisseur de 6 mètres à 7 m. 5o pouvant aller
jusqu'à 9 mètres.
Cette coupe, prise dans le gisement même, ne saurait s'appliquer à tous
les points où cette formation est visible dans les environs, l'aspect du Tra-
vertin de la Brie étant très variable.
La faune conchyliologique comprend toute une série de petites espère-
— 80 —
donl l'étude sera laite par M. Cossmann qui a bien voulu s'en charger;
nous lui adressons nos bien vifs remerciements.
HllillOI'.IA DCBDISSOHI B.
I > I I MIMA TKBEBBA Dcsh.
Nystia Ddchasteu N.
I,i un ka mu vkensis Dcsh.
Lmx.EA VIBIDAN8 Brard '.'
Planobbis Prkvostimjs Bronjj.
Planobbis cornu Bronj;.
Les ossements se présentent dans le gisement, soit silicifiés dans la roche
incrustante d'où il est impossible de ies extraire, soit empâtés dans des
marnes très lignileuses. Dans ce cas, ils sont pourris et ne peuvent servir
pour l'étude.
Parmi les Reptiles, nous mentionnerons la présence d'une Tortue, pro-
bablement du genre Emi/s. Malheureusement, la pièce est engagée dans un
silex, et malgré tous nos soins, nous ne sommes pas parvenus à l'isoler
complètement. Cependant une partie de la carapace, mise à découvert,
permet de distinguer assez nettement les plaques marginales.
Au cours des recherches, nous avons recueilli deux dents rappelant
celles des Crocodiles; elles se sont égarées dans le transport des échantil-
lons.
Jusqu'à présent, les Mammifères sont représentés seulement par le genre
Entelodon. Grâce à une série de dents en assez bon état, reposant les unes
à côté des autres, et rencontrées au milieu d'ossements broyés et pourris,
nous pouvons déterminer ces débris (Mâchoire supérieure: Inc.-i; Pm. : 2;
AM. : 2; mâchoire inf. : Pm. : 1). Compare1 au type de Ronzon (Entelodon
magnum Aymard = Elotkerium Pomel), les mollaires de Thorigny sem-
blent en différer par la disposition des tubercules ainsi que par leur forme
plus carrée. Une seule molaire provenant des phosphorites du Querey
(Col. de Paléontologie) offre une analogie complète avec un de nos échan-
tillons.
11 serait prématuré de nommer spécifiquement cet Entelodon, les maté-
riaux sont en trop mauvais état et surtout en nombre trop restreint. Mous
attendrons, pour nous prononcer sur la valeur de ces débris, d'en posséder
de nombreux spécimens.
Car, en effet, grâce à la subvention mise à notre disposition par M. le
Professeur Stanislas Meunier, nous allons opérer des fouilles sérieuses et
suis ies de ce gisement.
Vais espérons découvrir des ossements en meilleur état et surtout des
espèces plus variées. Aurons-nous la chance de retrouver la faune de Ron-
zon que l'Enlelodon l'ait prévoir, et ainsi nous serions amenés à confirmer
indubitablement les opinions émises par Tournouer et M. le Professeur
Boule, que le rr Calcaire de Bric est le correspondant parisien des it Cal-
caires de Ronzon -.
— 81 —
Observations de .M. Stanislas Mei nier.
Le gisement <le la chapelle de Thorigny comprend un niveau désigné
j)lns haut par le n" .">, où les phénomènes de la silicification ayant pro-
duit l»-s meulières de la Brie ont donné lieu à une forme spéciale de
dépôt II s'agit d'une roche friable d'un gris perlé dans laquelle s'aperçoi-
vent de nombreuses petites coquilles à apparence d'agate et où l'analyse
chimique ne décèle que de la silice, avec de très faibles proportions d'ar-
gile. La densité de cette roche, qui rappelle certaines variétés de la glaise
des Ardennes, a été trouvée égale à 2.01.
L'examen microscopique montre que. pour une notable partie, la roche
consiste en quartz fibreux et spécialement en lutécite ou en une substance
très voisine. Certaines coquilles en sont entièrement remplies et l'épaisseur
de leur test se signale par sa structure en fibres très fines perpendiculaires
à la surface. Cette particularité est à ajouter aux faits qui concernent la
composition minéralogique de certains fossiles, Inocérames et Ananchytes
de la craie de Meudon , sur laquelle l'attention a été antérieurement appelée.
La roche de Thorigny constitue un terme nouveau dans la série déjà si
nombreuse des variétés de meulières.
Dosage de petites quantités de chlorure dÉtbyle pur,
pau M. Maurice Nicloi \.
Pi! ES
EMIKHE HOTE.
Des essais préliminaires, soit de saponification par la potasse alcoolique,
comme je l'avais fait pour le chloroforme, soit de combustion par l'oxyde
de cuivre, ont été ou infructueux ou d'une technique délicate.
Le chlorure d'éthyle étant gazeux à la température du laboratoire (il
bouta 12°5), j'ai songé à le traiter comme un gaz combustible et à en
faire l'analyse eudiométrique: les résultats ont été très satisfaisants. Je
donnerai tout d'abord la description détaillée de la technique que j'ai sui-
vie, je ferai ensuite connaître les résultats des expériences de contrôle que
j'ai instituées pour m'assurer de son exactitude.
Technique. — C'est identiquement colle décrite par le professeur Grchant
pour l'analyse des gaz combustibles W. L'appareil employé est son cudiomètre-
W N, Ghehart, Recherche et dosage- des gaz combustibles. Emploi d<' l'eudio-
mètre à eau transformé en grisoumètre. Le Génie Civil, 1007, t. L, p. 3oa-3o5.
MuséoM. — \iv. 6
— 82 —
grisoumètre (1) ; j'en ferai à nouveau , mais très brièvement , la description. Deux
conducteurs métalliques traversent un large bouchon de caoutchouc et sont réu-
nis à la partie supérieure par une anse de platine. On coiffe cette anse de platine
par une cloche graduée d'un volume quelconque renfermant le mélange gazeux
combustible; un système très simple , de deux vis de fixation et de serrage, permet
d'appliquer très fortement le bord inférieur de la cloche sur le bouchon qui lui
sert d'assise. Ceci fait, on fait passer au moyen des conducteurs un courant élec-
trique dans le fil de platine de manière à le porter au rouge blanc. Deux cas peu-
vent se présenter : ou bien il y a explosion, la combustion complète est faite d'un
coup. (2), et alors il ne reste plus, pour terminer l'analyse, qu'à lire la réduction
de volume; ou bien il n'y a pas d'explosion et il suffit de faire fonctionner l'ap-
pareil en grisoumètre; à cet effet, on porte le fil au rouge blanc d'une façon inter-
mittente, pour assurer le brassage des gaz, 5o, 100, aoo ou Itoo fois suivant le
volume de la cloche : on assure ainsi la combustion complète.
Toutes ces manipulations se font sur l'eau. On pouvait craindre que le chlorure
d'éthyle légèrement soluble dans l'eau ne puisse être analysé de cette manière; il
n'en est rien, à la condition de prendre les quelques précautions suivantes :
i° Le gaz , chlorure d'éthyle, sera toujours dilué dans des quantités notables
d'oxygène : on diminue ainsi sa tension partielle et d'autant sa solubilité; 2° La
préparation des mélanges gazeux, leur mesure, l'agitation avec les réactifs ou
toute autre manipulation seront toujours faites sur le mercure, et c'est seulement
au moment de l'analyse eudiométrique que l'on passera sur la cuve à eau pour
faire les nouvelles mesures et manipulations nécessaires.
Or ces dernières opérations ne demandent qu'une fraction de minute et les gaz
ne sont pas agités avec l'eau. Ainsi ces précautions très simples : dilution du chlorure
d'éthyle dans l'oxygène d'une part, manipulation rapide sur l'eau sans agitation
des gaz d'autre part, réduisent à des quantités négligeables les pertes par solu-
bilité. Les expériences de contrôle dont je vais maintenant donner les résultats le
prouvent jusqu'à l'évidence.
Expériences de contrôle. — On prépare d'abord des mélanges gazeux
d'oxygène et de quantités mesurées de chlorure d'éthyle , on fait ensuite
exploser dans l'eudiomètre; la réaction suivante a lieu :
CsH6Ct + 0« = aH20 + HC1 + aCO5.
a vol. 6 vol.
Elle montre que les produits de la réaction étant condensés (HsO), dis-
sous (HCI) ou absorbés par la potasse (C0S), il y a huit volumes (-î +■ 6)
qui disparaissent, pour deux volumes de chlorure d'éthyle. Le quart de la
réduction de volume (après explosion et absorption par la potasse) repré-
(1) Les dessins représentant cet appareil figurent dans le travail mentionné
précédemment (voir note î).
t5' En général, mais pas toujours, comme M. Gréhant l'a d'ailleurs déjà si-
gnalé; pour être sûr de la combustion complète, je fais toujours, même après
l'explosion, fonctionner l'appareil en grisoumètre.
— 83 —
sente donc le volume de chlorure d'éthyle. Ce volume doit naturellement
concorder avec le volume primitif de chlorure d'éthyle.
Le tableau ci-dessous résume ces expe'riences :
M'MEROS
des éprei \ es.
I ..
lld)
m.
IV.
QUANTITÉ
de C»H6C1
INTRODUITE
dans î.K tube
eudiomélrique.
cent cubes.
1 II
1
2 l5
3 9
R R D U C T I 0 N
DES VOLUMES
APIIES L'EXPI.OSIO\
et absorption
par la potasse.
cent, cubes.
5 6
3 9
8 h
io 55
QUANTITE DR (PH'Cl
RETROUVÉE.
fouh îoo.
100
97-5
97 -,;
99-7
'') Dans cette expérience et dans les suivantes III et IV, a l'inverse de l'expérience I , les
j;az ont été agiles sur le mercure avec un peu d'eau , 1 cent, cube à 1 cent. cul>e 5 et une
pastille de potasse. Ou se met ainsi dans des conditions qui seront celles d'expériences décrites
dans la note suivante.
Ces résultats sont, comme on le voit, tout à fait satisfaisants.
En outre , cette analyse présente une sensibilité extrême. En effet,
1 centimètre cube de chlorure d'éthyle pèse à peine 3 milligrammes et
donne une réduction de volume de h centimètres cubes qui peuvent être
appréciés à 1/20 de centimètre cube pour les personnes exercées, dans
tous les cas facilement à 1/1 0 ; ainsi , même dans ce dernier cas , le moins
favorable, Terreur absolue ne dépasse pas o mgr. 1 et l'erreur relative 9, à
3 p. 100 quand on opère sur 1 centimètre cube de chlorure d'éthyle.
Anesthésie par le chlorure d'éthyle. Dosage dans le sang.
r
Elimination. Répartition entre les globules et le plasma,
par MM. L. Camus et Maurice Nicloux.
Deuxième note.
Dosage dans le sang. — Le dosage dans le sang a été effectué en ex-
trayant d'abord le chlorure d'éthyle dans le vide au moyen de la pompe à
mercure, comme l'a indiqué le professeur Gréhant pour les gaz du sang et
en pratiquant ensuite l'analyse eudiomélrique d'après la technique décrite
dans la note précédente. Les expériences de contrôle qui ont consisté à
dissoudre dans l'huile un volume déterminé de chlorure d'éthyle et à l'ex-
6.
— 8/i —
traire ensuite comme il vient d'être dit nous ont montré l'exactitude par-
faite de cette méthode de dosage.
Quantité dans le sang au cours de l'anesthésie. — Les expériences ont
été faites sur le chien que nous avons soumis dans des conditions variées
aux inhalations de vapeurs de chlorure d'élhyie; tantôt les animaux ont
respiré des mélanges titrés de chlorure d'élhyie et d'air ou d'oxygène pré-
parées à l'avance dans le gazomètre annulaire de L.-G. de Saint-Martin,
tantôt une partie de l'air d'inspiration a simplement barboté dans le chlo-
rure d'éthyle liquide, tantôt enfin nous avons soumis les animaux à l'ab-
sorption plus ou moins rapide de vapeurs de chlorure d'éthyle pur en em-
ployant un masque analogue à celui que l'un de nous a imaginé pour
l'anesthésie de courte durée chez l'homme (1).
Dans les cas de mélanges titrés de chlorure d'éthyle et d'air ou d'oxy-
gène, mélanges dont le titre en chlorure d'éthyle a varié entre 10 et 3o
p. 100 en volume, nous avons enregistré le rythme respiratoire et la quan-
tité de gaz employée, de sorte que nous avons pu établir d'une part la
courbe de consommation, et d'autre part celle du chlorure d'éthyle trouvé
dans le sang(2).
Pénétration du chlorure d'éthyle dans le sang. — Quand on examine les
résultats de nos dosages, on est tout de suite frappé de la rapidité avec la-
<| ui'l le le sang: fixe le chlorure d'éthyle. Cette absorption rapide coïncide,
du reste, avec l'apparition très brusque des symptômes de l'anesthésie,
Nos graphiques montrent que la ventilation et le titre des mélanges ont ici.
comme dans le cas du chloroforme (S', une grande influence.
Dose anesthésique. — Malgré une anesthésie en général assez rapide,
nous avons pu, en multipliant les dosages, faire coïncider nos prises de sang
avec le moment de la disparition des phénomènes de sensibilité. Dans la
plupart des cas, quand la disparition de la sensibilité cornéenne se produit,
on trouve dans le sang artériel une quantité de chlorure d'éthyle voisine de
a5 milligrammes pour 100 centimètres cubes de sang. Les analyses pra-
tiquées sur le sang pendant la phase d'élimination conduisent au même
résultat.
Si l'on examine les chiffres obtenus quand les animaux sont dans la
(1 L. Camus, Appareil pour anesthésie générale de courte durée par le chlorure
d'éthyle et I os corps analojjuos. Bulletin de l'Académie île Médecin?, '.V série,
t. LV, p. 5&3-5A5; 8 mai 1906.
' Les graphiques son! reproduits dans un mémoire qui paraîtra prochaine-
ment dans le Journal de physiologie et de pathologie générale.
(-1 Tissor, Etude des conditions nui régissent la pénétration du chloroforme
jusqu'au sein des éléments anatomiques pendant l'anesthésie. Journal de physio-
logie et de pathologie générale^ 1906, VIII, p. 'ii'j-Vfli,
— 85
phase d'anesthésie confirmée, <>n constate de grandes variations. Suivant la
technique employée pour l'administration de l'anesthésique et suivant la
dorée de l'expérience , les quantités de chlorure d'éthyle peuvent osciller
entre 3o et 80 milligrammes pour 100 centimètres cubes de sang; il n'est
même pas impossible de trouver des proportions beaucoup plus grandes.
Les analyses des échantillons de sang prélevés simultanément dans l'artère
et dans la veine d'animaux qui ont une respiration suffisante montrent
que le sang artériel est plus riche en chlorure d'éthyle que le sang veineux.
Dose mortelle. — La recherche de la quantité de chlorure d'éthyle qui
se trouve dans le sang au moment de la mort ne conduit à aucun résultat
précis. Tantôt les animaux meurent avec une proportion de C2rI5Cl dans le
sang voisine de 45 milligrammes pour 100 centimètres cubes, et parfois
avec une quantité plus de quatre fois plus forte.
Ces grandes différences sont dues aux influences de nombreuses condi-
tions expérimentales : au mode d'administration, à la durée de l'expérience,
au titre du mélange respiré, à l'état particulier du système nerveux et de
l'appareil cardiaque au moment de l'anesthésie. La mort est, en définitive,
due à des causes multiples, et souvent le chlorure d'éthyle n'intervient
qu'indirectement. Dans les expériences faites avec les mélanges titrés, les
troubles de la respiration sont très fréquents ; on voit le plus habituellement
le rythme respiratoire s'accélérer, on constate une polypnée toxique avec
diminution de l'amplitude des mouvements respiratoires. La mort dans ces
cas est due à l'insuffisance du fonctionnement de l'appareil respiratoire et
la quantité de chlorure d'éthyle trouvée dans le sang peut être relative-
ment faible. Quand on provoque une anesthésie rapide en faisant respirer
avec le masque des vapeurs de chlorure d'éthyle non mélangées d'oxygène
ou d'air, on peut faire passer momentanément dans le sang des quantités
considérables de C2H5C1, soit par exemple 200 milligrammes pour 100 cen-
timètres cubes: dans ces cas, l'organisme non encore imprégné (l'anesthé-
sique se débarrassera en peu de temps de cette dose toxique, si l'on assure
une ventilation suffisante. A la vérité, les animaux chez lesquels nous avons
constaté de telles proportions de C2H5C1 avaient cessé de respirer et leur
circulation (Hait fortement ralentie, mais ils ont pu être ramenés rapidement
à la vie par quelques mouvements de respiration artificielle.
En résumé, on ne peut pas parler de dose mortelle dans le sang sans
préciser les autres conditions expérimentales. Le chlorure d'éthyle est un
corps qui s'élimine très facilement, et une proportion même très forte dans
le sang peut ne pas impressionner gravemenl les organes les plus essentiels
;'i la \ie. La dose mortelle du chlorure d'éthyle doit être déterminée pour le
bulbe, ou pour le cœur, dans des conditions nettement précisées.
De semblables considérations ont été faites relativement à la dose mor-
telle de chloroforme et d'éther dans le sang; toutefois les proportions de
— 86 —
ces anesthésiques au moment de la mort oscillent moins, toutes conditions
étant égales d'ailleurs, parce que l'élimination de ces corps, de faible vola-
tilité par rapport à celle du chlorure d'éthyle, est beaucoup plus lente''1.
C'est cette différence dans la rapidité d'élimination qui fait que l'introduc-
tion brusque d'une grande quantité de chloroforme dans le sang est beau-
coup plus dangereuse que celle d'une forte proportion de chlorure d'éthyle.
Des quelques chiffres que nous donnons ici, et qui sont le résumé de nom-
breuses expériences dont nous publierons prochainement les protocoles, il
résulte, en effet, qu'il est possible de faire passer temporairement dans le
sang une quantité de C2H3Cl six à huit fois supérieure à celle juste suffi-
sante pour produire l'anesthésie quand l'absorption se fait lentement.
Au point de vue pratique, on peut donc espérer avoir les plus grandes
chances d'éviter de graves accidents avec cet aneslhésique si l'on prend soin
d'en graduer l'absorption et si l'on se souvient que dans les cas d'intoxica-
tion, même brutale, la respiration artificielle jouit d'une efficacité excep-
tionnelle.
Elimination du chlorure d'éthyle. — Le chlorure d'éthyle qui pénètre
si facilement dans la circulation au cours de l'anesthésie, s'élimine très
rapidement dès que la respiration se fait à l'air libre. On constate en effet,
le plus souvent, que le taux de CSH6G1 dans le sang tombe de Uo milli-
grammes à 10 milligrammes pour 100 centimètres cubes de sang en
moins de deux minutes quand cesse l'anesthésie.
Nous avons suivi les phases de l'élimination dans le sang artériel et aussi
dans le sang veineux.
Voici le résumé d'une expérience d'élimination faite sur un chien ayant
respiré un mélange titré; les analyses ont été pratiquées sur le sang-
veineux.
(•) Tissot, Compte» rendu» de la Société de Biologie, 1906, LX, 196-198. —
Maurice NlCLODX, môme recueil, 1906, LX, p. 1Û4, et LXI, |t. 728.
— 87 —
Le tableau suivant donne le résultat d'une expérience d'élimination dans
laquelle les analyses ont été faites sur le sang artériel et sur le sang-
veineux :
Comme on le voit, les courbes d'élimination se croisent; le sang artériel
au cours de l'auesthésie renferme plus de G2H5C1 que le sang veineux , et ce
dernier en contient plus après une minute de respiration à l'air libre. Tissot
a constaté le même phénomène avec le chloroforme.
Pendant l'anesthésie, quand la respiration devient insuffisante, nous
avons encore constaté la diminution de la proportion de G2H5C1 dans le
sang artériel et son augmentation dans le sang veineux; le tableau suivant
montre ce phénomène :
POID»
ET SEXE DU CHIEN.
Chien roquet S »
7 kilogr. 5oo.
TEMPS COMPTE
À PARTIR DU DÉBUT
DE L'ANESTHESIE.
Après 9 minutes.
Après itimin. 3o.
QUANTITES DE C-IIC1
EN MILLIGRAMMES POUR 100 0. CUBES
DE SANG AIITEIIIEL.
59.0
39 -9
DE SA\G YEIMSI X.
h h . 8
A8.5
La rapidité de l'élimination est fonction de la respiration et de la circu-
lation. Quand la circulation est normale, l'élimination est prompte si la
ventilation est forte, et lente si la ventilation est faible.
Le taux de chlorure d'éthyle du sang ne subit que de faibles changements
quand on provoque l'asphyxie des animaux par la fermeture de la trachée
ou l'arrêt respiratoire par une brusque intoxication.
Le premier tableau de la page suivante donne le résumé d'une expé-
rience de ce genre.
La rapidité de l'élimination est évidemment fonction de l'état de la cir-
culation , et l'on comprend aisément que l'élimination ne se fasse pas quand
— 88 —
le sang1 ne circule pas. Ce sont 1rs variations dans l'état de la circulation qui
expliquent qu'il puisse se produire dans le sang veineux une augmentation
du taux de G2H5G1 pendant l'asphyxie. Les organes qui se déchargent dans
le sang veineux feront monter d'autant pins vite le taux d'aneslhésique que
la circulation sera plus lente. Quand la circulation est rapide et quand la
respiration est efficace, il ne peut pas y avoir d'élévation du taux de CrH'Cl
dans le sang veineux , car l'élimination au niveau du poumon est plus rapide
que la décharge des organes dans le sang.
Répartition entre les globules et le plasma. — Le sang des animaux
anesthésiés est rendu incoagulable par l'addition d'oxalate, puis, centrifugé
dans chacune des parties plasma et globules, on dose le chlorure d'éthyle
comme il a été indiqué plus haut; le tableau suivant résume nos expé-
riences :
Ce tableau montre que, pendant la phase d'anesthésie confirmée, les
globules renferment environ trois fois plus de chlorure d'éthyle que le
plasma.
89
VoTJS PRÉLIMINAIRE SUR QUELQUES EFFETS DE LA LsUCINE
S I I\ I. ES IwEliTÉBliÉS,
par Guillaume Léveque.
La Leucine (acide amidocapraïque) est un des principaux produits de
CH9 - CH - C02H
I
AzH2
dédoublement hydroly tique des albuminoïdes. On sait, d'autre part, qu'elle
constitue l'un des résultats de la décomposition naturelle des albuminoïdes
par le suc pancréatique.
Assez soluble dans l'eau, elle se présente sous forme de lamelles blan-
châtres et brillantes.
Je me suis proposé d'étudier l'action de ce produit sur les Invertébrés.
La première série d'expériences fut conduite avec de la Leucine absolu-
ment pure; mais en raison de la difficulté de se procurer ce produit, la
deuxième série d'expériences fut faite avec une Leucine contenant encore
quelques traces d'autres acides amidés. Les résultats obtenus ne paraissent
pas essentiellement différents.
Suivant le modus vivendi des animaux étudiés, les solutions de Leucine
ont été faites avec de l'eau de mer ou de l'eau douce , à la dose de deux
grammes et demi de Leucine par litre.
L'expérience a démontré que cette dose est absolument insuffisante pour
faire mourir ces animaux; mais ayant constaté que, sous l'influence de la
Leucine, il se produisait certains phénomènes intéressants, je les ai obser-
vés avant de chercher s'il existe une dose toxique.
Les expériences ont été faites sur certains Mollusques (Doris, Eolis,
Planorbis), des Planaires, des Hirudinées, des Crustacés (Daphnia, ('ij-
chps), des Infusoires et sur une Ihjdrachna.
Les Doris et les Eolis, mis en expérience, avaient déjà subi l'influence
de la captivité, ayant été expédiés des laboratoires de Roscoff et de Saiut-
Yaast.
Il restera donc à vérifier ce que ces considérations deviennent dans les
cas où l'on expérimente avec des animaux n'ayant pas subi cette influence.
La transparence des téguments des Doris et des Eolis étudiés permettant
de compter le nombre de leurs systoles ou diastoles ventriculaires en un
temps déterminé, il devient facile de voir la nature de l'influence de la Leu-
cine ajoutée au milieu normal.
Les contractions du cœur par minute étant au nombre de cinquante-
deux chez Doris Johnstoni Aid. liane. , Doris bilamellata Lion., ces animaux
manifestèrent, au bout de dix à quinze minutes, une activité vitale plus
— 90 —
grande flans la solution leucinée, j)iiisque le nombre des contractions fut
porté à cinquante-six (,).
Celte activité vitale se manifeste intérieurement par un renforcement des
contractions cardiaques et une augmentation de quatre s\stoles par minute
dans le cas présent; elle se traduit extérieurement par une plus grande
rapidité de déplacement, un épanouissement notable des tentacules et de la
branchie.
Deux Eolis papillosa L., de forte taille, furent soumis à l'action de la
Leucine, l'un en bon état, l'autre ne présentant que de faibles caractères
de vitalité. Plongés tous deux dans la solution leucinée, le dernier revint
presque à son état normal. Les systoles ventriculaires qui, avant l'expé-
rience, étaient chez lui absolument impercepùbles, devinrent nettement
visibles, se succédant au nombre de trente-huit par minute. Cet animal
mourut au bout de quarante-trois beures. Cbez l'individu normal, les sys-
toles n'étaient pas suffisamment perceptibles pour être comptées, bien que
le mouvement de contraction et de relàcbement fut très visible. Pendant son
séjour dans la solution, les systoles étaient au nombre de quarante-deux
par minute. 11 vécut trois jours.
Avec les Planorbes et les Limnées, j'ai procédé par lots d'expérience A et
lois témoins B. Chaque lot comprenait dix individus. La solution leucinée
meployée était à a i/a p. 1.000. L'observation a été faite d'une façon con-
tinue pendant quarante-cinq jours.
Les lots se répartissaient ainsi :
a. Deux lots de Planorbes.
p. Deux lots de Limnea palustris Millier.
y. Deux lots de Limnea limosa Linné.
a. Au bout de quarante-cinq jours, les Planorbes du lot A étaient en
aussi bon état que ceux du lot B.
jS. En ce qui concerne les Limnea palustris , il en restait neuf dans le
lot A, tandis qu'il n'en restait que huit dans le lot B.
On ne peut donc imputer à la Leucine la perte de la Limnée du lot \.
Tous les autres individus étaient en bon état.
y. Les individus du groupe y se portaient bien. Cbez ces derniers, étant
donné la minceur de la coquille, il fut possible d'observer les mouvements
du cœur. Ces mouvements étaient renforcés chez les individus du lot A.
C En raison de la captivité subie par les animaux on expérience, le nombre
des systoles observées sur l'an d'eux ne paraissant pouvoir servir de critérium
suffisant quant au oombre normal des pulsations, il m'a paru plus rationnel de
prendre, romme cliifTrc définitif, la moyenne obtenue après oxamen du nombre de
pulsations fait à la suit*» de dix observations pendant le même temps et par indi-
vidu.
— 91 —
Les mêmes expériences, entreprises sur d'autres Invertébrés, ont conduit
aux résultats suivants :
Les Planaires n'ont présenté aucune différence perceptible entre les deux
lots.
La Sangsue (Hirudo medicinalis Linné) supporla très bien l'action de la
solution. Comparée avec un animal témoin, elle devient très active et
acquiert une plus forte taille. Cette observation dura 45 jours.
Les Daphnies, lesCyclops vivent parfaitement dans l'eau leucinée, même
dans une solution à 1 p. 100.
De même une Hydrachna est restée pendant près d'un mois dans un
petit cristallisoir sans manifester le moindre malaise.
Pour les Infusoires, j'ai observé ies elfets de la solution à 1 p. 100; ils
ne semblèrent nullement incommodés de leur nouveau milieu. Les Colpo-
dium, les Paramecium et les Stylonichia , ainsi observés, parurent manifester
une tendance à une multiplication plus rapide qu'à l'état normal. Il serait
intéressant de pousser cette étude plus avant.
En résumé: la Leucine à la dose de 2.5o p. 1.000 ne parait pas toxique
pour les Invertébrés; elle produit toutefois certains phénomènes, tels que :
augmentation et renforcement des mouvements du cœur, augmentation
d'activité, extension complète (Nudibranches) et parfois (Sangsue) augmen-
tation du volume.
De plus les Daphnia, les Cyclops, V Hydrachna supportent également
l'immersion dans une solution d'assez forte concentration.
Il ne paraît pas possible de préciser pour l'instant la cause de ces effets.
L'expérimentation que je me propose de faire sur les Vertébrés, per-
mettra peut-être de préciser mieux les quelques faits précédemment expo-
sés. Il serait également intéressant de rechercher si la vie prolongée dans
ces milieux leucinés n'apporte pas quelques modifications histologiques au
sein des animaux en expérience.
Note sur le Zamusch-tÀgh
{phovincb de KourcHÂH, Turkestan chinois) ,
par M. le Dr Louis Vaillant, aiédecin-major des troupes coloniales,
VOYAGEUR DU MuSEUM ( MISSION PeLLIOT-VaILLANt).
Dans une excursion faite au mois de juillet dernier (1907) pour visiter
les gisements de cuivre de la région Nord de la province de Koutchar, j'ai
eu l'occasion de me rendre au Zamusch-lâgh. Ce massif est légendaire dans
le pays autant par les grottes qui s'y trouvent, que par la variété .des pro-
duits minéraux que l'on y exploite. On en extrait en effet du charbon, du
soufre, de l'alun, de l'ammoniaque.
92
Le nom de ce massif vent «lire -montagne d'alun-. On \ parvient en
remontant la rivière de Koutchar. Sur la route, après avoir passé par les
gorges que le torrent s'est creusé dans le Tchôl-l&gh, on rencontre dans une
vallée latérale le village de Kantchi-Mahallussi, aux environs duquel esl une
petite source de pétrole. Puis 20 kilomètres plus an Nord, le centre d'exploi-
tation du cuivre, Bâch-Ketchik, où vient B'accumuler le minerai extrait de
Qarâkanchar, Qyzyl-Yâr, Tchong-Sou-Kûn. La rivière l'ait alors un coude
brusque vers l'Est, puis reprend sa direction générale Nord-Sud en passant
au pied do Zamusch-tâgh. Ce massif esl oriente' Est-Ouest; son altitude
atteint environ 35o à 4oo mètres. Il est composé' de couches de schistes
gréseux et de conglomérats à petits grains, entre lesquelles se rencontrent
des veines de charbon. L'inclinaison des couches est Nord-Sud; au fur et à
mesure que l'on s'élève sur le liane de la montagne, cette inclinaison
devient de plus en plus sensible et les couches finissent par être complè-
tement verticales. C'est dans la région où les couches ont celte disposition
que l'on trouve, à une cinquantaine de mètres du sommet, la grotte dite
lion-lion. Llle a été creusée dans les schistes en un point où, sur une lon-
gueur de 00 mètres à 100 mètres, le sol est chaud . une odeur d'anhydride
sulfureux y est très sensible et, tout du long, les indigènes l'ont de petites
excavations de 5o centimètres de profondeur, les recouvrent de cailloux sur
lesquels le soufre et l'alun viennent se sublimer. La grotte elle-même a envi-
ron 1 m. ao sur a mètres d'ouverture et 3 mètres à '1 mètres de profon-
deur; la chaleur y est intolérable, un morceau de papier jelé dans le fond
s'enflamme; les roches des parois, schistes analogues à ceux que l'on a
rencontrés, sont complètement calcaires. L'on entend un bruit sourd de
ronronnement, que le nom de Hon-llon rend assez bien. On trouve là
encore de l'alun déposé sur les roches, un peu de soufre et des cristaux de
sel ammoniaque. L'alun est fondu et forme des traînées blanches dans les
interstices des schistes. Le sel ammoniaque est du chlorhydrate; il est
employé pour le télégraphe chinois. Au-dessus de cette grotte sont d'autres
trous où l'on peut pénétrer; la chaleur y esl peu sensible et on \ trouve
de l'alun. De même, à 10 mètres plus loin, à l'Est, se trouve une grotte
moins chaude que la première, où l'alun se rencontre en grande quan-
tité.
En quittant la rivière de Koutchar et en se dirigeant vers l'Est sans quit-
ter les couches qui composent le Zamusch-tâgh , on rencontre, à K kilo-
mètres, les mines d'alun d'Ammone. Dans des excavations dont la chaleur
esl très supportable, on recueille de l'alun et du sel ammoniaque. Sur les
parois d'une de ces e\ca\ations , on peut reconnaître des empreintes de Fou-
gères, de Prêles, absolument analogue.-, à celles que l'on peut recueillir le
long des veines de charbon de Zamusch-tâgh.
A l'Ouest, en remontant la rivière d'Aghé, il existe, absolument sur le
même parallèle que la grotte de lion lion, une ancienne exploitation d'alun
— 03
qui, il y a une vingtaine d'années, était dans les mêmes conditions que
celle d'Ainmone.
Ces différents produits semblent donc provenir de veines de charbon
en combustion; on ne trouve là aucune roche qui puisse faire penser à un
phénomène éruptif. Ce n'est d'ailleurs pas le seul point de la région :
dans la vallée de Qaïr, située sur les bords du Qyzyl-Sou et à 3o kilomètres
nord du Zamusch-tâch , on peut voir, près de l'exploitation de charbon
d'Arigama, une longue bande de schistes qui affleure à la surface; non
seulement la roche a été calcinée en ce point, mais elle est fondue en cer-
tains endroits. Il semble qu'on ait inclus entre des couches intactes des
sci nies de fonderie.
Celte couche est actuellement éteinte et on n'en extrait aucun produit.
Ces quelques faits m'ont semblé de nature à intéresser le Muséum. J'ai
recueilli une certaine quantité de tous ces produits. Notre voyage s'élant
exécuté jusqu'ici sans aucune difficulté, j'espère les rapporter en bon état
dans quelques mois, ce qui permettra de mieux déterminer leur nature et
leur genèse.
Pages.
— Deuxième note sur des Paléodiclyoptères du Stéphanien de Çommen-
try. (ig :<7
Neveu-Lemaire et G. Ghandidier. Sur la présence de Diptères Culicides
(Anopliclis maeulipetmis) (huis les Galeries du Muséum 3g
Ch. Gravier. Sur les Annélides polychètes rapportées par M. le I)r Rivet,
de Payta (Pérou). [Suite.] 4o
Edouard Lamy. Coquilles marines recueillies par M. le Dr Ncveu-Lemaire
pendant le mission de Créqui-Montfort et Sénéchal de la Grange dans
l'Amérique du Sud (1903). [Suite.] ., '1 A
Louis Germain. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équa-
toriale. \[II 53
— Mollusques terrestres recueillis par M. Ch. Gravier à l'île San Tliomé
(1906) 55
■ — Mollusques nouveaux de la République de l'Equateur 63
F. Gagnepain. Revision des Lardizabalées de l'Herbier du Muséum 6&
Stanislas Meimer. Variété nouvelle du Gypse de Sannois (Seine-et-Oise). 70
Morih. Coupe géologique du tunnel de Noisy-le-Sec 79
Hameli.n et Morin. Sur un nouveau gîte fossilifère stampien à Darvault,
près Nemours (Seine-et-Marne) 75
Paul Jadot et Maurice Morin. Indice de la présence de la Faune de Ronzon
dans le calcaire de la Rrie à Thorigny (Seine-et-Marne) 78
Maurice Nicloux. Dosage de petites quantités de chlorure d'éthyle pur. . . 81
L. Camus et M. Nicloux. Anesthésie par le chlorure d'éthyle. Dosage dans
le sang. Elimination. Répartition entre les globules et le plasma ... 83
Guillaume Lévèque. Note préliminaire sur quelques effets de la Leucinesur
les Invertébrés 89
D* Louis Vaillant. Note sur le Zamush-Tâgh (province de Koutchar, Tur-
kestan chinois) 9 l
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1908
N° 2
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCGVIII
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
Fétendae des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOMMAIRE.
Pa|je8.
Acte» administratifs. — Correspondance. — Conférences publiques du Di-
manche. Nominations de M. Eug. Ii<>i\, Assistant au Muséum,
comme Inspecteur général ilu Laboratoire d'État, Chef du service
de la répression des fraudes, de M. E. Gley, Assistant au .Muséum,
comme Professeur de Biologie générale au Collège de France. Dé-
missions de M. le Commandant Annet, Surveillant général, de
M. Eug. Roux, Assistant de la Chaire de Physique végétale. Congés
accordés à M. Guérin, Préparateur de Zoologie, à M. Hamy, Profes-
seur d'Anthropologie. Nomination de M. le Dr Verneau comme Pro-
fesseur intérimaire de la Chaire d'Anthropologie. Nominations de
MM. J. Bourgeois et Rollinat comme Correspondants du Muséum. o,"> et 96
Présentation d' ouvrages par MM. Vaillant. Anthony, Rivet et Billard.. 96 et 97
Communications :
E.-L. Trooessart. Contribution à la distinction spécifique des Cercopi-
thèques du groupe de la Diane. Fig 97
Aug. Pettii. Sur le rein de l'Eléphant d'Asie (Elephas indiens Cuv. , ) . 10a
A. MbnegaDI. Sur les Embryons, les Poussins et les jeunes Oiseaux (les
régions antarctiques *ou
— Oiseaux de l'Equateur donnés au Muséum par M. Gonessiat 107
Léon Vaillant. Sur un individu monstrueux rtiyaéroï8e de naja clavata
Linné 119
( Voir la suite à tu page 3 de la couverture.)
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1908. — N° 2. "«*
£<§>ç
101e réunion des naturalistes du muséum.
25 FÉVRIER igO*.
l'RKSIDENCE DE M. EDMOND PEIiRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS. — CORRESPONDANCE.
M. u: Président annonce que les Conférences publiques du Di-
manche commenceront le 8 mars cl se feront dans le Grand
amphithéâtre du Muséum, à 3 heures du soir, dans Tordre suivant :
8 mars. La lutte contre le grisou et contre
l'oxyde de carbone dans les mines de
houille M. N. GbÉhant.
10 — Le* animaux fossiles contemporains de
la houille M. A. TlltVESIN.
22 — ■ La pisciculture marine et les pèches ma'
ritimes .M. R. Antbonï.
29 — La photographie des couleurs, non his-
toire, son évolution, son application
aux sciences naturelles M. F. MoHPlLLABD.
5 a\ril. La survie du cœur M. V. Pachov.
M. le Président fait connaître que M. Eugène Roux, Assistant de
la Chaire de Physique végétale, a été nommé Inspecteur général du
Laboratoire d'Etat, Chef du Service de la répression des fraudes
au Ministère de L'Agriculture.
Muséum. — xiv. 7
— 96 —
M. lk Président fait connaître que M. E. Gley, Membre de l'Aca-
démie de Médecine, Assistant de la Chaire de Physiologie, a été
nomme Professeur de Biologie générale au Collège de France.
Par dépêche du 8 janvier 1908, M. le Ministre de l'Instruction
publique a accepté la démission de M. le Commandant Annet, Sur-
veillant général.
Par dépêche du i5 février 1908, M. le Ministre de l'Instruction
publique a accepté la démission de M. Roux, Assistant de la Chaire
de Physique végétale.
Par arrêté du 5 février 1908, un congé d'un an, sans traite-
ment, a été accordé, sur sa demande, à M. Guérir, Préparateur de
la chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes).
Par arrêté du 11 février 1908, un congé portant sur la totalité
de son enseignement pendant l'année scolaire 1907-1908, a été
accordé, sur sa demande, à M. Hamy, Professeur d'Anthropologie.
M. le Dr Vkrneau, Assistant de la chaire, a été nommé Professeur
intérimaire pendant la durée du congé de M. Hamy.
Par délibération de l'Assemblée des Professeurs ( 2 o février 1908):
MM. Bourgeois, ancien Président de la Société Entomologique
de France, à Sainte-Marie-aux-Mines; Rollinat, propriétaire à Ai-
gentou-sur-Creuse, ont été nommés Correspondants du Muséum.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
\l. le Professeur Vaillant (Léon) présente et offre à la Biblio-
thèque du Muséum la Biographie de Gwir, par Karl Krnsl \on Baer,
dont il a fait la traduction.
M. le Dr Antiiom (R.) présente et ollre ;i la Bibliothèque en BOD
nom un ouvrage intitulé : lùudr mmogmphique (1rs Effarvt» ( \na-
tomie, Morphogénie, Systématique) et en son nom ainsi qu'en
— 97 —
celui de M. le D' Rivet (P.), le mémoire ayant pour litre : Contri-
bution à V étude descriptive et morphogériique de la courbure fémorale eh :
l'Homme et les Anthropoïdes.
M. Billard (Armand) présente et olïYe pour la Bibliothèque son
mémoire intitulé: Hydroïdes de Madagascar ei du Sud-Est de V Afrique.
COMMUNICATIONS.
CoSTMBUTlOS \ LÀ 1)ISTI\'(;ï10\ SPÉCIFIQUE
DES CeIU.OPITIIÈijUES DU GROUPE DELA D]ÂNE ,
par .M. E.-L. Trouessart.
Les Singes du petit groupe de la Diane, qui habitent l'Afrique occiden-
tale, sont encore si mal connus dans leurs caractères spécifiques et leur
répartition géographique, que, suivant les auteurs, on les a considérés
comme appartenant tous à une seule et même espèce, ou comme constituant
trois espèces distinctes. Cela tient surtout à ce que les représentants de ce
type que l'on voit dans les ménageries d'Europe, où ils ne sont pas rares,
y arrivent presque tous très jeunes et sans indication exacte de localité,
ayant été achetés dans les ports de la côte où les nègres les apportent de
l'intérieur, les tenant souvent eux-mêmes de seconde main.
Sans remonter jusqu'aux naturalistes du xvme siècle, qui ont fait con-
naître la Diane et le Boloway, nous voyons que Schlegel, en 1876 |;, ne
distingue pas les deux espèces, attribuant à l'âge les différences que l'on
constate entre les divers individus.
Plus récemment, en 1898, Jentink(2), grâce à de nouveaux spécimens
reçus de Libéria, a essayé de débrouiller les deux espèces, et de fixer leur
distribution géographique. Il rappelle que Gray, dans son (Catalogue of
Monfceya , etc., 1870, p. 22 . a distingué une variété ignita qui se différencie
de la Diane ordinaire par les poils de la partie postérieure et interne des
cuisses qui sont d'un rouge-feu ou bai, et non blancs comme dans les
jeunes Dianes que l'on voit d'ordinaire dans les ménageries. Sclatn'.
en 1 893 3\ considère celte variété comme une sous-espèce sous le nom de
Cercopithccus diana ignili/s Cray. Mais la provenance indiquée (Congo)
est très probablement erronée.
1 Scslegel, Muséum île» Ptyi jRjr, Singes, 1876, p. 92.
'2' Jentink, Notes of Leyden Muséum, \\, 1898, |<- ;i33.
W ScLATBB, PrOC. Zoiil. Soc, 1 8 9 H , p. 9. 5 'l -H .">."».
— 98 —
Voici les caractères différentiels que Jeulink assigne aux deux espèces,
la Diane et le Roloway :
Cercopithecus DIANA (Linné).
Barbe courte ( a centimètres chez l'a-
dulte), avec les poils du devant noirs et
plus courts que les autres qui sont
blancs; un croissant blanc ou blancbàtre
sur le front au-dessus des yeux; oreilles
portant une touffe blanche à la parlie
supérieure interne de la conque; une
large bande blanche ou d'un blanc rou-
geâtre en travers de la hanche; parlie
postérieure et interne des cuisses d'un
rouge-bai; parties supérieures du corps
et du membre antérieur tiquetées, plus
foncées que chez le Roloway.
Habitai. — Libéria, fleuve Saint-
Paul.
Cerc.opitiiecls roloway (Schreber).
Barbe longue (8 centimètres chez
l'adulte), blanche avec très peu de poils
noirs au menton; un diadème blanc
sur le front au-dessus des yeux; oreilles
sans touffes blanches; une petite bande
blanche ou jaunâtre en travers de la
hanche ; partie postérieure et interne
des cuisses blanches ou d'un orangé
clair; parties supérieures du corps et
du membre antérieur tiquetées, plus
claires que chez la Diane.
Habitat. — Côte d'Or.
Lorsqu'on veut faire l'application de ces caractères aux spécimens montés
dans les collections ou vivant dans les ménageries, presque toujours sans
indication précise de pays d'origine, on éprouve de grandes difficultés. La
longueur de la barbe, notamment, semble un mauvais caractère; tous nos
spécimens ont une barbe de h centimètres de longueur, au moins: un seul
en porte une de 8 centimètres, et ne diffère en rien des autres, indépen-
damment de ce caractère.
Dans la revision qu'il vient de publier du genre Cercopithèque (1), M. Po-
cock semble avoir éprouvé quelques difficultés à distinguer le C. roloway
par des caractères bien tranchés. Il ne sépare pas même comme sous-espèce
le C. ignitu» du C. diana, et il donne une ligure de ce dernier (pi. XLI,
fig. î), qui le montre avec une barbe très courte et dont tous les poils
antérieurs sont noirs, de manière à cacher les poils blancs postérieurs. Je
n'ai jamais vu de Diane avec une barbe aussi courte.
En présence de ces divergences, je saisis avec empressement l'occasion
d'ajouter de nouveaux matériaux à cette question encore controversée.
M. Auguste Chevalier a rapporté de sa récente mission à la Côte d'Ivoire,
plusieurs peaux avec leurs crânes, appartenant au groupe des Dianes. Ces
Singes ont été tués dans deux localités éloignées l'une de l'autre de plus
de 3oo kilomètres, et l'examen des crânes ne permet pas de douter qu'ils
n'appartiennenl à deux espèces différentes, ainsi d'ailleurs que M. Chevalier
en a eu l'impression sur les lieux mêmes.
Les premiers spécimens, que je désigne sous le nom de Cercopithecus
"' PocOQK, Proc. Sor. Zoo/. , octobre 1907, p. (177-7/16.
— 99 —
diana ignitus, proviennent de la contrée entre les fleuves Cavally et Sas-
sandra , c'est-à-dire de la région qui se rapproche le plus du Libéria. Ils
ont les cuisses rouges.
Les seconds , que je rapporte , au moins provisoirement (1), au Cercopithecus
roloway, ont été tués dans la grande forêt Indénié, beaucoup plus à l'Est,
sur la frontière du territoire d'Assinie. Ils ont les cuisses blanches.
Il existe en outre , entre les deux formes , des différences dans le pelage ,
la firme du crâne et surtout la dentition , que je mettrai en relief dans les
tableaux suivants :
CARACTÈRES.
MALE TRES ADULTE u;
(entre Cavally et Sassandra).
Cei-eopithecus diana i/rnitits.
Partie postérieure et interne des
cuisses d'un rouge-bai très vit.
Barbe ? (la tête manque.)
Raie blanche des hanches longue , re-
courbée en o» et très nette à ses
extrémités. Cette raie est nettement
teintée de roux.
Crâne plus robuste et beaucoup plus
large que dans l'autre espèce.
Evasement des orbites en avant très
marqué.
Orbites ayant le bord supérieur
presque horizontal et formant un
angle droit avec le bord interne.
Profil des os nasaux convexe.
MALE ADULTE JEUNE
(forêt Indénié , frontière d'Assinie).
Cercopitheeus rolotray.
Partie postérieure et interne des
cuisses blanche , à peine teintée de
roux.
Barbe de U centimètres avec des poils
noirs rares et très courts à la base.
Raie blanche des hanches courte, à
simple courbure et se fondant in-
sensiblement par le bas avec le gris
du membre.
Crâne moins large, paraissant par
suite plus allongé.
Evasement des orbites en avant peu
marqué.
Orbites presque circulaires, avec
l'angle interne peu marqué et très
ouvert, le bord supérieur arrondi.
Profil des os nasaux concave.
(') Malheureusement, cette peau est privée de sa tète, ce qui n*a pas permis de lu monter,
malgré les caractères excessivement tranchés ail elle présente.
Ces caractères différentiels ne peuvent s'expliquer uniquement par l'âge
ou le sexe; d'ailleurs, une femelle en gestation, du Cavally, que nous avons
fait monter, présente également, sur les cuisses, la couleur rouge-bai du
mâle âgé que nous prenons pour type. Sa barbe a k centimètres, comme
celle de l'autre espèce. Mais ce sont les caractères fournis par la dentition
('! Les collections du Muséum ne renfermaient aucun spécimen étiqueté «C. ro-
lowayn. La question est de savoir si, précisément, les ttC. diana» jeunes de nos
collections ne seraient pas le Roloway ?
— 100 —
qui accentuent surtout la distinction entre les deux types. C'est ce que
montre nettement le tableau suivant des dimensions :
DIMENSIONS EN MILL1MKTRKS DES PEAl'X BT DES CRvNK^.
— 101 —
Gomme on le voit par ce tableau, la longueur de la série îles molaires
est beaucoup plus grande chez le Roloway que chez la Diane, bien que le
crâne soit plus petit: cela tient a ce que les molaires, notamment la pre-
mière vraie molaire, sont presque carrées, aussi larges que longues, chez
cette dernière, tandis que ces dents sont toutes plus longues que larges
chez le Roloway; en outre, la dernière molaire n'a que trois tubercules
chez la Diane, taudis qu'on en trouve quatre bien distincts chez le Ro-
Lowaj | lig. 1 et a).
Fig.i.
Cercopithecus diana ignitus.
Fig. 2. — Cercopitheouë roloway.
En résumé, il y a là deux espèces nettement séparées par leurs carac-
tères dentaires et crâniens. Quant au pelage , il semble résulter de ce qui
précède, que la Diane se distingue à l'âge adulte, surtout chez le mule, par
la teinte d'un rouge-bai de la partie interne et postérieure des cuisses, les
jeunes ayant ces parties blanches. Chez le Roloway, ces parties seraient
Manches à tous les âges. Comme conséquence, la forme C. ignitiM de Gray
serait uniquement le mâle adulte de la Diane.
Le C. diana se trouve, dans l'Afrique Occidentale, depuis Sierra-Lcone
et Libéria jusqu'au fleuve Sassandra à la Côte d'J voire; à l'est de cette
région , il serait remplacé par le C. roloway qui s'étendrait jusqu'au Renin
et au delta du Niger, mais ne semble pas se rencoutrer plus au Sud et
manque par conséquent au Congo.
En terminant, je ferai remarquer que si l'on venait à démontrer que le
Roloway de Schreber n'est pas l'espèce à laquelle je donne ce nom dans
la présente note, il faudrait considérer cette dernière comme étant le C. diana
des anciens auteurs, et le C. ignitus de Gray, comme une bonne espèce,
parfaitement distincte des deux autres.
— 102 —
Sun le rein de l'Eléphant d'Asie (Elbphas indicus Cuv. 9),
par M. Auguste Pettit.
Au cours de l'année 1907, un second Eléphant (,) est mort à la ménagerie
du Muséum d'histoire naturelle. L'individu en question est une femelle
Agée d'environ 19 ans, appartenant à l'espèce asiatique (Elephas indicus,
Cuv. 9).
Grâce aux dispositions prises par M. le professeur Ed. Perrier, Directeur
du Muséum, la nécropsie a été pratiquée dans d'excellentes conditions,
moins d'une heure après la mort; elle a enrichi les collections du service
de l'Anatomie comparée d'un certain nombre de pièces, en particulier de
préparations relatives à l'appareil urinaire, dont la description sommaire
fait l'objet de la présente note, et qui m'ont permis de compléter, sur
certains points, mes constatations antérieures.
Les deux reins présentent un aspect sensiblement comparable; ils forment
une masse globuleuse, mamelonnée, mesurant :
Rein droit . .
Rein gauche.
Le parenchyme rénal est enveloppé dans une capsule résistante, quoique
mince, qui se laisse détacher avec la plus grande facilité t2) ; il offre sur sa
face ventrale un hile profond et il est subdivisé, d'autre part, en un certain
nombre de lobes. Suivant l'organe envisagé, la lobulalion olfre des diffé-
rences : à droite, on constate trois lobes antérieurs susceptibles d'être com-
plètement isolés sans intéresser le parenchyme et deux autres lobes posté-
rieurs, partiellement soudés l'un à l'autre; au niveau de l'autre rein, la
conglobation est sensiblement plus accusée; on n'y distingue plus , en
effet, que quatre lobes et encore trois de ceux-ci sont-ils coalescents sur
des étendues notables. On remarquera, toutefois, que, pour chaque organe,
le nombre des calices est égal à celui des lobes (3).
m Voir Archives de Zoologie expérimentale. Notes et Revues, i, GUI-GXI,
1907.
Cotte disposition concorde avec la description de la plupart des auteurs
(M. Watson et \. von Mojsisovics, notamment); clioz l'Éléphant d'Afrique étudié
antérieurement, la capsule, an contraire, était fortement adhérente.
O Les deux organes ollrent des lésions accusées de néphrite; cette condition
m'a empêché! celle fois encore . de m'occuper de la structure histologique normale
du rein de l'Eléphant.
— 103 —
La capsule forme un revêtement complet au rein; son épaisseur est, en
général, inférieure à 1/2 millimètre, sauf au niveau des espaces inler-
lobaires, où elle atteint environ 2 millimètres, et donne naissance à des
lames qui s'insinuent entre les lobes ; elle est formée d'éléments lamineux ,
entremêlés d'une proportion notable de libres-cellules.
Gomme il a été indiqué précédemment , la membrane en question est
libre d'adhérences, mais il n'en est pas toujours de même pour les sep la
interlobaires; en effet, après un trajet plus ou moins long, ceux-ci peuvent
être englobés dans le processus de coalescence qui aboutit au fusionnement
des lobes; ils sont alors incorporés au parenchyme rénal et, dans ces condi-
tions, ils présentent des interruptions donnant passage à des ponts de sub-
stance corticale. On est ainsi amené, par des transitions insensibles, à l'état
de conglobation imparfait (1) qui est communément réalisé chez les sujets
adultes des deux espèces africaine et asiatique.
Le rein de l'Éléphant rappelle ainsi, dans ses traits essentiels, le déve-
loppement postembryonnaire des reins conglobés pluriréniculés d'un
grand nombre de Mammifères. Toutefois, la lenteur avec laquelle s'etfectue
la fusion des divers lobes est à noter <-i\ car elle offre un contraste frappant
avec l'accélération du processus qui détermine l'oblitération des cavités
pleurales.
l° Relativement à la conglobation du rein, il n'est peut-être pas sans intérêt
de signaler l'état de cet organe chez un sujet nain, appartenant également à l'es-
pèce asiatique, mesurant environ 1 m. 10 de hauteur au garrot et (d'après des
renseignements qui n'ont pu être contrôlés) âgé de \h ans.
Étant donné le caractère vraisemblablement tératologique du rein gaucbe , je
n'envisagerai ici que l'organe droit. Ce dernier mesure i5 centim. 5 de longueur,
1 1 centim. 5 de largeur et 5 centim. 5 d'épaisseur; il est enveloppé d'une capsule
qui se laisse détacher sans peine et présente un aspect mamelonné correspondant
à une structure lobée. Or, malgré la petite taille de l'animal , les lobes , au nombre
de six, sont intimement adbérents les uns aux autres, et certains des sillons qui
les séparent sont même en voie de disparition. Toutefois, sur des coupes parallèles
aux faces ventrale et dorsale, le parenchyme rénal se montre subdivisé, par des
septa, en six champs polygonaux assez nettement délimites.
W C'est en particulier le cas de l'Éléphant d'Afrique d" , âgé d'une trentaine
d'années, que j'ai étudié au début de 1907.
104
Sur les bvbrkov.s, les poussifs et les jbusbs des Oiseaux
des nêoioys australes,
par AI. A. AIeneuaux.
Dans les comptes rendus de l'Expédition antarctique du D* Charcot, j'ai
publié un mémoire sur les Oiseaux rapportés par la Mission , dans lequel
j'ai décrit tous les spécimens remis au Laboratoire d'ornithologie : Em-
bryons, Poussins, Jeunes, et dans lequel, en tenant compte de tous les do-
cuments recueillis , je me suis efforcé de mettre en relief les résultats acquis
au double point de vue de l'ornithologie et de la biologie.
Dans le même fascicule des comptes rendus, et à la suite du mien, M. An-
thony, préparateur de la chaire d'anatomie comparée, a fait paraître un
travail ayant pour titre : Oiseaux et Mammifères (embryons et fœtus) qui
se trouve en contradiction sur divers points avec le mien.
1. J'ai prouvé dans mon mémoire (p. 37 et 38) que les Sternes re-
cueillis par la Mission antarctique française doivent être rapportés à l'es-
pèce Stcrna vittata, déjà décrite par Gmelin en 1788 (Syst. Nat., p. 609)
et dont il place l'habitat «in insula Nalivitatis Christi». C'est la seule espèce
trouvée par la Alission.
Au contraire , l'auteur du travail cité plus haut attribue à l'espèce Sterna
hirundinacea , décrite par Lesson en 1 83i, d'après des spécimens de Santa
Calharina (Brésil), un œuf rapporté par la Mission Charcot et qui a été
remis au Laboratoire d'auatomie comparée. (Voir p. 12.)
Ma détermination n'a pas été faite à la légère. J'ai eu entre les mains
d'assez nombreux spécimens (10 c?, 3 9 et 1 jeune) pour pouvoir me
faire une conviction. Après les avoir étudiés, j'ai pu les comparer aux types
de Lesson conservés aux Galeries de zoologie du Muséum et sur lesquels
r-st basée l'espèce St. hirundinacea, et j'ai acquis ainsi la certitude que les
spécimens rapporta n'appartiennent pas h l'espèce sud-américaine St. hi-
rundinacea Less., mais bien à l'espèce St. vittata Gin. de l'Antarctique.
Avant d'infirmer ma détermination, il eût été possible à l'auteur de se
renseigner; pour cela, il n'aurait eu qu'à demander les Oiseaux en ques-
Lion ou même \c catalogue d'entrée du Laboratoire; d'ornithologie. D'autre
part, l'œuf dont il est fait mention n'a pu être comparé à des spécimens
existant dans les collections d'ornithologie, car celles-ci ne renferment ni
œuf de St. hirundinacea Less., ni œuf de St. vittata Gm.
Il est donc certain, comme je tenais à le prouver, que le nom employé
par L'auteur n'esl luise ni sur l'étude de l'animal, ni sur la détermination de
l'œuf, qui d'ailleurs est impossible isolément.
~1. Si nous voulons que les travaux français soient pris en considération
— 105 —
•
à l'étranger, il ne suiîit pas seulement qu'ils fassent preuve d'une scrupuleuse
honnêteté scientifique, mais encore il faut éviter de froisser de justes sus-
ceptibilités, en ayant l'air d'ignorer, systématiquement ou non, les travaux
scientifiques contemporains pour ne signaler que les anciens.
11 n'est pas exact de dire : ttsi l'on voit, de temps en temps, des des-
criptions et des représentations de formes jeunes , etc." (V. Anthony, p. 1),
car la recherche et la description des Embryons, des Poussins et des Jeunes
ont été la préoccupation constante des naturalistes des dernières expéditions
antarctiques, ainsi que l'étude des mues, comme le prouve la bibliographie
suivante :
*Pygoscelis papua(1) (Forst.) : Hall, Fieldnotes on the Birds of Kergue-
len Island , Ibis (1900), p. 3i. — Andersson, Dos hôhere Tierleben im
antarktischen Gebiete. Wiss. Erg. Schwed. Sudpolar-Exp. 1901-1903, vol. V,
n° 5, p. 36 et 37, Stockholm, igo5. — Clarke, On the Birds of llte South
Orkney Islands, Ibis (janv. 1906), p. 168. — Lonnberg, Contrib. Fauna
South Georgia. I Taxon. and biol. Kungl. Swenska Yetenskapsak. Hand-
lingar, vol. \L, n" 5, p. 88, Stockholm, 1906. — Menegaux, Mission
Charcot, Oiseaux (1907), p. i4, i5, 16. — Comparer à Anthony, Miss.
Charcot, Ois. et Mamm. (emb. et fœtus) [1907], p. 2.
*Pygoscelisadelle (Homb. et Jacq.) : B. Sharpe, Rep. «Southern Crossn
collect. Aves (1902), p. 1 1 5 et 116. — Andersson (loc. cit.), p. ai et 25.
— Clarke (loc. cit.), p. 160. — Discovery, p. 43, 46, pi. IX, X. —
Menegaux (loc. cit.), p. 22 et 23. — -Comparera Anthony (loc. cit.), p. 3.
PycoscELis antarctica (Forst.) : Andersson (loc. cit.), p. 87. — Clarke
(loc. cit.), p. 1 55 , pi. IV.
Aptenodvtes forsteri G. R. Gray : Nat. ant. Exp. (Discovery) Wilson,
ives (1907), p. 3 , 19 et suiv. , pi. p. 2/1 , 26, 28.
Aptenodvtes patagonica Forst. : Hall (loc. cit.), p. 33. — Lonnberg,
(foc. cit.), p. 89. — Discovery, p. 34, 36, pi. VIII.
La ptérylosis ou ptérylose des Sphéniscidés a été étudiée entre autres sur
ce type par Nitzsch ( Pterylogr. , p. 2a5, i84o).
Ei dvi'tks chbysocoma (Forst.) : Hall (loc. cit.), p. 32.
La ptérylosis et la formation des plumes ont été étudiées sur ce type de
Sphéniscidés par Studer (Ueber die Bildung der Federn bei de m Goldhaarpin-
guin und Megapodius. Soc. helv. Se. V«*. Bex, (1878), 60e session.
Catarrh actes Schieobli ( Fiusch ) : Discovery, p. 60, 61.
Megadvptes antipodi m (Hoinbr. et Jacq.) : Ilq). S. Cross, p. i38.
* Phalacrocorax atricei's King : Andersson (loc. cit.), p. h\. —
Clarke (loc. cit.), p. 186. — Menegaux (loc. cit.), p. 33, 34, 35. —
Comparer à Anthony (loc. cit.), p. 8.
(,) Les astérisques indiquent les espèces dont l'expédition Charcot a rapporté
dos embryons ou des jeunes.
— 106 —
PllALACROCOHW VTRICEPS GEORGIANNTS Lôuul). : Lônnberg (loc. Cit.), p. 70.
Phalacrocorax verricoscs (Cab.) : Hall (loc. cit.), p. 4.
Sterna vittata Gm. : Clarke, Ornith. Results Scotl. Nat. Antarct. Exp.
I. On the Birds of Gough Island, South. Atl. Océan, Ibis (avril 1905),
p. 25g.
Sterna vittata georgiae Rchw. : Lônnberg (loc. cit.), p. G5.
Sterna hirundinacea Less. : Clarke, Ibis (1906), p. 178.
Sterna virgata Cab. : Hall (loc. cit.), p. 12.
* Laris dominicanis Lent. : Hall (loc. cit.), p. 11. — Clarke (loc. cit.),
p. 179. — Lônnberg (loc. cit.), p. 63 el 64. — Menegaux (loc. cit.),
p. 44 et 45. — Comparer à Anthony (loc. cit.), p. 9.
Megai.kstris antartica (Less.): Hall (loc. cit.), p. 10. — Clarke (foc.
n'/.),p. 181. — Andersson (loc. cit.), p. /19. — Lônnberg (loc. cit.),
p. 5g.
Megalestris maccormicki (Saunders) : Bep. S. Cross, p. 167. — Dis-
covcrij, p. 66, 7/1, pi. XII, XIII.
* Oceanitks oceanicus (Kubl) : Hall (loc. cit.), p. 20. — Menegaux
(loc. cit.), p. 1Ô2.
Majaqueus AEQiiiNOCTiALis (L.) : Hall (loc. cit.), p. 23.
Oestrelata lessoni (Garnol) : Hall (loc. cit.), p. 23.
Thalassoeca glacialoïdes (Smith) : Andersson (loc. cit.), p. 43.
Pagodroma nivea (Gm.) : Clarke (loc. cit.), p. 1 7 1 , pi. III , fîg. 1 . — Me-
negaux (loc. cit.), p. 58. — Discovery, p. 91.
Macronectes gigvntea (Gm.) : Hall (loc. cit.), p. 25. — Andersson (loc.
cit.), p. 46 . — Lônnberg (loc. cit.), p. 29.
Daption capensis (L.) : Hall (loc. cit.), p. 28. — Clarke ( loc. cit. ) ,
p. 176.
Prion Banksi Gould : Lônnberg (loc. cit.), p. 75.
Prion DESOLATES (Gm.) : Hall (loc. cit.). p. 29.
Pblbcahoïdes dbinatbii (Gm.) : Lônnberg ( loc. cit. I, p, 73.
Diomedea melanophrys Tem. : Discovery, p. 112.
* Chionis alra. (Gm.) : Clarke (loc. cit.), p. 1 83 , pi. III. fig. 2. — An-
dersson (loc. cit.). p. 53. — Lônnberg (loc. cit. ), p. 57, pi. 1 et pi. \l.
fig. 49. — Comparer à Anthony 1 loc. cit.), p. 10.
CmONABCHUS minmr (Haïti. I : Hall (loc. cit.). p. 7.
3. Tous les ornithologistes actuels attachent avec raison une extrême im-
portance aux questions de bibliographie et aussi de nomenclature. Comment
se f;iit-il que le savanl auteur du mémoire, qui connaît assurément les lois
de la nomenclature zoologique, se dispense d'appliquer ces lois dans un
travail scientifique? Ainsi pourquoi n'écrit il pas correctement Pygoscelis
papua (Foret.), Pygoscelis adeliae (Homb. et Jacq.), Chionis alba (Gm.)
avec <l<-s parenthèses?
En outre, pourquoi attribue-t-il l'espèce Oceanites océaniens à OsbertSal-
— 107 —
vin, qui en a parlé en 1878, alors que coite espèce a déjà été décrite et
figurée en 18-20 par Kuhl in Beitr. Zool., p. i36, pi. X, fig. t. Le Cat.
Birds Brif. Mus. était pourtant là pour le renseigner exactement.
Enfui on ne comprend pas pourquoi l'auteur emploie (p. 12, lignes 12
et suiv.) le mot pterylosis dans deux sens différents. Ainsi il lui sert à dési-
gner à la fois l'arrangement des plumes sur le corps (sens exact) et les
ptéryles ou pteriflae , c'est-à-dire les lignes suivant lesquelles sont disposées
les pennes. Quand il y a une terminologie admise, c'est un devoir pour le
naturaliste de ne pas la modifier sans nécessité et de donner, en outre, les
raisons qui ont motivé les modifications introduites.
Oiseaux de l'Equateur ooyyés au Muséum par M. GoyESsiAT,
ANCIEy DIRECTEUR DE l' OBSERVATOIRE DE QtJITO ,
par M. A. Menegaux.
1 MlCRASTUR PELZELNI RiflgW.
Mic. peh. Ridgway, Ibis (1876), p. h (Sarayacu).
Un d adulte du haut Napo.
Les parties supérieures sont d'un noir mat. Le menton et la gorge sont
gris pâle , mais le bout des barbes est légèrement teinté de brunâtre; les
tempes sont presque aussi foncées que le dos. Les raies des parties inférieures
sont si foncées, qu'elles paraissent noires. Sur le jugulum et le haut de la
poitrine, elles sont aussi larges que l'intervalle blanc qui les sépare, tandis
qu'à l'abdomen elles sont à peine le quart aussi larges que cet intervalle.
Elles sont particulièrement fines et rapprochées sur les culottes. Les
plumes du milieu du bas-ventre sont blanches avec leur base plombés. Les
sous-caudales sont finement striées , excepté celles qui touchent les rectrices
dont les stries sont plus targes, plus espacées et moins distinctes. La man-
dibule inférieure porte une large tache blanche, mais le bout en est noir.
Dimensions : aile, 180 millimètres; queue, 160 millimètres; culmen,
16 millimètres; tarse, 62 millimètres. Celles indiquées par Ridgway sont
respectivement: iÔ2,5: 1 5y,5 . i3 et 58.
La queue, visiblement plus courte que les ailes, n'est traversée que par
deux bandes claires , ce qui distingue cotte espèce de la forme foncée de
M. guérilla Gass. et de M. gilvicollis ( Vieill.).
Déjà signalé à Sarayacu sur le haut Ucayali par Ridgway. Paraît très
rare. — Nouveau pour les collections.
'1. Pionds CORALLINOS Rp.
I n adulte de l'ouest de l'Equateur.
3. PlONOPSITTA AMAZOMNA (Des Mur. ).
— 108 —
Un jeune du haut Napo. — Ce jeune Oiseau dilfère du type auquel je
l'ai compare. Aiusi il porte au front un fin liséré rouge; les lores sont
ronge cinabre, et se continuent par un fin Irait sourciller qui rejoint les
joues ayant même couleur. Le piléum est brun noir, et les plumes de l'oc-
ciput sont bordées de jaunâtre, de plus en plus largement jusqu'au demi-
collier. La jugulum jaune brun se relie au demi-collier supérieur, moins
jaune et un peu teinté de verdàtre. L'abdomen est vert. Seules, les petites
couvertures claires sont rouges, et au bord de l'aile il se trouve quelques
plumes de cette couleur. Les rémiges bâtardes et les tectrices primaires
sont d'un noir légèrement lavé de bleu foncé.
'\. BaOTOGERTS dkvillki Salvad.
/;. dev. Salvadori, Cal. B. Bril. Mus., voLXX, p. 361 (1891).
Un adulte du haut Napo. Nouveau pour les collections.
5. CaPITO SQtAMATUS Salv.
Un adulte du versant occidental des Andes.
Cet animal est très rare dans les collections. C'est une femelle, car le
menton, la gorge, le jugulum et la poitrine antérieure sont d'un beau noir
plus mat que sur les joues et le demi-collier supérieur. Ce sont les barbes
externes des rémiges tertiaires qui sont blanches et non les internes ( \ .
Cal. B. Brit. Mm., vol. XIX, p. 112).
Capito acratds Dumont.
Bucco aur. Dumont, Dict. des Se. nat., IV, p. 55 (181 G 1.
Bucco puncUitus Lesson, Traité Orn., p. 1 65 (1 83 1) , et Cal. B. Brit,
Mus., t. XIX, p. 112 (1891).
Une 9 du haut Napo.
7. Capito amazonici s Dev. et Des M.
Un jeune <S du haut Napo.
Le rouge apparaît déjà nettement sur les barbes terminales des plumas
du front el du vertes.
8. Capito mcmabmow Cray.
Deux <J el 9 9 du haut Napo. Celle espèce es! spéciale à lÉquateur.
9. Capito boi kcibui hoi huf.iu Lafr.
Un d adulte du haut Napo.
Ce spécimen , quoique provenant de IKquateur, appartient bien à la
forme C. hourcieri, car le rouge de la poitrine, interrompu par places, se
prolonge en s'atténuant un peu jusqu'au milieu de l'abdomen. Il est pour-
tant moins intense que sur le type de l'espèce provenant de Bogota. Donc
il ne l'arrête pas brusquement suivant une ligne transversale comme sur
C. aequatoriali* Salvad. et Pesta el C. sieffsy Dalmas, qui doivent être
regardés par suite comme une seule et même forme de G. btweûri.
Dans la collection montée, j'ai trouvé un spécimen appartenant à l.i
forme typique et qui a été rapporté rrde la province »|e Napo» el donné au
— 109 —
Muséum en 186'». par Richard de l'inlay. Dimensions de ces deux spéci-
mens: aile, 76. 77: queue, 55, 56; culmen, 17. 16; tarse, 19, 20.
La forme de la Colombie se retrouve donc dans la région orientale des
Andes. Le Dr Rivet a rapporté de Gualea un mâle de G. b. œquatorialis
Salvad. et Festa.
10. MeLA.NERPKS PICKEBàSl (Malli.).
Un d du haut Napo. Nouveau pour les collections.
il. MELANERPES CRIENTATUS (Bodd.).
Un d du haut Napo.
13. Galbila melanogenia Sel.
Une 9 de l'Ouest de l'Equateur.
13. Pteroglossus erythropygu s Gould.
Un adulte du versant occidental des Andes.
14. AULÀCORHAMPHUS II KMATOPYGIl S (Gould.).
Un spécimen de la petite forme provenant de l'Ouest de l'Equateur.
15. Rhamphastos tocard Vieill.
Un adulte et un jeune dont le bec plus court (a centimètres au moins)
est encore tout entier noir, sauf à l'extrémité du culmen, mais plus foncé
au-dessous de la ligne oblique déjà marquée sur la mandibule supérieure.
16. Rhamphastos Guvtjbri Wagl.
Deux spécimens du haut Napo.
17. Pharomacrls antisiensis (d'Orb.).
Un jeune d'du haut Napo.
18. PlAVA CAYANA NIGR1CRISSA Sel.
P. nigricrissa Sclater, P. Z. S. (1860), p. s85.
Deux spécimens de l'Ouest de l'Equateur.
Les plumes anales et les sous-caudales sont d'un noir mat, qui contraste
avec la couleur grise de l'abdomen. Sous-espèce nouvelle pour les collec-
tions.
19. Tapera naevîà (L. ).
Diploptervs n. auct.
Uu adulte du haut Napo.
20. Crotopuaga am L.
Un spécimen du haut Napo.
Les barbes externes des rémiges primaires ont un rellet verdàlre assez
accentué.
21. Pbionirhtnchus plàtyhhynchus (foadb.).
Un adulte.
22. Ropicola perivivw peri.vivw (La th.).
Un d en brillant plumage, du haut Na{K>. Le nom indigène est Gnflo de
Perïa.
23. Ri picola svngi inoi.entv Gould.
[}ne femdle du versant occidental des Andes.
— 110 —
La couleur d'an rouge foncé est à reflets carminés et violacés brillants
suivant l'incidence. Les rémiges et les rectrices sont d'un brun plus foncé
que chez la femelle de R. p. peruviana ( Lath. ). Cette femelle diffère donc du
mâle adulte dans le même rapport que la femelle de R. p. peruviana diffère
du mâle de l'espèce.
Cette forme apporlenant au versant occidental des Andes y représente la
forme orientale R. peruviana. Nom indigène, femelle de Galio de Peiïa.
24. Ceryle americàna americana (Gm.).
Un c? du haut Napo.
Le blanc de la gorge descend très bas et la couleur passe brusquement
au marron foncé du jugulum,
25. Xanthornis chrysocepualcs L.
Iclerus ch. auct.
Un d* et î 9 du haut Napo.
Cacicus cela L.
Parus cela Linné , Syst. nat., X (1758), p. 191.
Oriolus persicus Linné, Syst. nat., XII (1766), p. 161.
Une 9 du haut Napo.
27. Cassidix oryzivorus (Gm.).
Une 9 du haut Napo.
28. Dacnis angelica de Filippi.
Un d adidte du haut Napo.
La couleur du piléum se prolonge en arrière moins loin que chez les
autres spécimens de l'Equateur que j'ai examinés et la couleur blanche de
l'abdomen n'apparaît qu'indistinctement et par taches, car toutes les plûmes
ont leurs barbes terminales bleues.
29. Chlorophanks bpizà coerulescens Cassiu.
Deux d adultes du haut Napo.
Les nombreux échantillons que j'ai examinés me permettent d'affirmer
que cette forme des Andes se différencie par ses reflets bleu foncé assez
nettement des formes voisines : C. s. guatemalensis Sel. el C. s. spiza (L.).
de la Guyane et de ïrinidad. Chez le jeune mâle, le noir apparaît vers le
milieu de la tête, puis sur les joues et le pourtour des yeux. Le bleu se des-
sine ensuite sur les rémiges et par endroits sur le manteau.
30. EtJPHOHIA XANTIIOiiASTRA Slllld.
Deux (j adultes du haut Napo.
31. Takagrklla caiophrys (Cab.).
Un c?juv. du haut Napo.
32. Chlorochrysa bourcieri i l>p.).
Calfate h. Bonaparte, Comptes Rendus Ac. Sciences (janv. i85i), p. 7O,
H /.'</. Zool. (mars 18B1), p. 129.
Un S juv. et 1 9 du haut Napo. Chez le jeune mâle, la tache jaune
«lu \eitex et de l'occiput existe déjà, mais la tache auriculaire orangée coin-
— 111 —
mence à peine à se dessiner, de même que la couleur orangée du crou-
pion.
33. Galospiza chilensis (Vig.).
[glaia cli., Yigors, P.Z.S. ( 1 8 3 2 ) , p. 3.
Calliste i/eni, aucl.
Un d du haut Napo.
34. Galospiza schbanki | Spix.).
Deux 9 adultes et 1 9 du haut Napo.
">."). CàLOSPIZA XANTHOGASTRA (Sel. ).
Deux d et 1 9 adultes du haut Napo.
36. Calospiza pinctllata (Sel. et Salv.).
Un d adulte du haut Napo.
Cette forme, très rare, nouvelle pour les collections, diffère très peu
de C. punctata L. de la Guyane. Pourtant on remarque que les taches
noires du vertex et de l'occiput sont plus grandes, de même que celles sur
les joues. La gorge et la poitrine sont teintées d'un bleuté verdâtre plus
foncé. Longueur totale, 85 millimètres; aile, 60 millimètres; queue,
65 millimètres; culmen, 9 millim. 5.
37. Galospiza alrilenta (Lafr.).
Deux adultes du versant occidental des Andes.
Par leur tache noire auriculaire allongée, par la couleur plus claire du
croupion et par une teinte châtaine à la gorge, il se rapprocheul de la
forme du Napo C. pulchra Tsch.
38. Galospiza gvroloïdes (Lafr.).
In d1 adulte et 2 9 juv.
Chez le mâle adulte, les tectrices sous-alaires ont les barbes terminales
verdâtres. Ce caractère est encore plus accentué chez divers spécimens de
la région que j'ai examinés.
39. Galospiza llnigera (Sel.).
Un adulte de l'Ouest de l'Equateur.
àO. Calospiza cyamcollis caeruleocephala (Sav.).
Aglaia caerul. Swainson, An. in Menag., p. 356.
Deux d adultes du haut Napo.
Cette forme du Nord du Pérou et de l'Equateur oriental est bien carac-
térisé par sa gorge plus violacée que chez C. c. granadensis (Berl.) et par
les teintes plus ou moins violacées que prend le bleu de la tête en faisant
varifr l'incidence.
41. Tachvpiionls cristatls cristatls (L.).
Un <3 du haut Napo.
Les sous-alaires sont d'un blanc pur et les rémiges ne sont bordées de
blanchâtre que près de leur base.
'i± Tachyphoni s lictiosus Lafr. et d'Orb.
Un d du versant occidental des Andes.
Ml 9ÉUM. XIV. u
— 112 —
UZ. ClSSOPIS LEVERIANA (Gm.).
Un d du haut Napo.
Ufi- PlROCEPHALUS R0BIND8 (Bod(l.).
Un c? du haut Napo.
/j5. Masiis coromlatus Sciai.
Un d* du versant occidenlal.
£6. PlPRA AURICAPILLIS (Bl'isS.).
Un d du haut Napo.
Ce spécimen a la tête d'un jaune d'or un peu plus pâle et tirant beaucoup
plus sur le rougeàtre que les spécimens du Panama et de Cayenne. Ceux
de Colombie paraissent faire le passage entre ces deux formes. En outre,
sur les types de Cayenne , le jaune se termine sur le demi-collier par une
bordure rouge qui faisait défaut sur les spécimens des Andes examinés.
kl. Acropternis orthonyx iNFiscATus Salvad. et Fesla.
A. infuscalus Salvadori et Festa, Bull. Mus. Torino , vol. XV, n" 36a,
p. 36, publié le 17 novembre 1899.
Un spécimen du haut Napo.
Cette forme est très voisine de A. orthonyx Lafr. de la Colombie. Elle
n'en diffère que par une couleur plus foncée et par des taches blanches
arrondies plus nettes. Ces caractères paraissent conslauts sur les spéci-
mens provenant de l'Equateur.
Sur p.v individu mosstreu.y syctéridoïde nu Raja clavata Lissé;
par M. Léon Vaillam.
M. Bruyère, commis de la Ménagerie des Reptiles, a récemment trouvé
aux halles et remis à la Collection un individu de la Raie bouclée offrant
une monstruosité qui, sans être nouvelle, est assez rare et dont nous ne
possédions jusqu'ici qu'un petit représentant spécifiquement peu détermi-
nable. Celui dont il est ici question, du sexe mâle, ne pèse pas moins
de 3 kilogr. 600, la largeur du disque étant d'environ o m. 60; il est
donc parfaitement adulte.
Celle monstruosité consiste en ce que les pleuropes ou nageoires pecto-
rales n'adhèrent pas aux cotés de la portion céphalique, mais forment
deux saillies latérales, au milieu desquelles la tête reste libre, disposition
qui rappelle, jusqu'à un certain point, celle de la tète d'une Chauve-Souris
entre lus saillies des membres antérieurs filiformes; c'est pourquoi je carac-
térise celte monstruosité par l'épithèle de Nycléridoïde.
Yarrell, il y a longtemps ( British Fishçs, 3* édit., t. II, p. 584 , iH5<i),
a signalé et ligure cette anomalie, dont un croquis, accompagné de notes,
lui av.iit été communiqué par IVnnant, ichtyologiste anglais bien connu
— 113 —
du \vme siècle. Il en avait vu un aulre exemplaire dans la collection de
M. Wallace. Emile Moreau, de son côte', en signale un individu appartenant
à l'espèce Raja punciala Risso , de'pose' au Musée Fleuriau de La Rochelle
(Poissons de France, t. I, p. 206, 1881).
A quelle cause cette malformation est-elle attribuable? On est porté à
y voir un arrêt de développement. Si Ton a égard à l'enchaînement sériai
des Elasmobranches anhv poptèrcs , conduisant des Aiguillais (Acanthias)
aux Céphaloptères (Cephaloptera) , nous y rencontrons les Anges (Squa-
(ina) présentant une tête entre deux pleuropes charnues libres et saillantes
en avant, qui se rapprochent, comme aspect, des organes homologues des
Raies. Ce n'est là qu'une présomption, laquelle demanderait à être confirmée
par une étude du développement embryonnaire des Raja, jusqu'ici assez
mal connu et présentant, comme toute recherche analogue sur les Elas-
mobranches ovipares, de très sérieuses difficultés, larrell (loc. cil.,
p. o5-2) donne une figure où l'on voit une jeune Raie dans l'œuf et encore
munie d'une vésicule ombilicale développée; le disque y offre déjà l'appa-
rence qu'il présente chez l'adulte, mais les renseignements qui accom-
pagnent ce document iconographique sont vagues et n'éclairent pas la
question.
COLLECTIONS RECUEILLIES PAR M. MAURICE DE ROTHSCHILD ,
DA.ys l'Afrique orientale.
Description d'une nouvelle espèce de Myriopodes
du genre pollyxends,
par M. J. Chalande.
Pollyxenus aethiopicus nov. sp.
Corps ellipsoïde, rougeàtre, maculé de blanc en dessus, complètement
blanc en dessous , ainsi que les pattes.
Tête grande , arrondie en avant.
Antennes courtes, de la longueur de la tête, coudées intérieurement
entre le 5' et le 6e articles. Articles courts, sauf le 6e qui est deux fois plus
grand que le 7e. Dernier article deux ou trois fois plus petit que le 7e et
présentant à l'extrémité une couronne de h bâtonnets (fig. 1).
Yeux composés de 5 à 8 ocelles globuleuses, rougeàtres, agrégées sur
les côtés de la tête, une centrale et les autres en cercle autour.
Pleures portant des gerbes de poils en forme d'épis irréguliers , attei-
gnant en longueur le tiers ou la moitié de la longueur du corps.
ïergiles portant deux rangées transversales de poils en épis de forme
régulière et symétrique. Rangée antérieure située un peu en arrière du
— 1U —
milieu du tergite, incomplète et nulle dans la partir médiane; ses poils
dirigés en avant et obliquement des côtés externes vers la ligne médiane.
Rangée postérieure située près de la marge postérieure du tergite; ses poils
dirigés parallèlement en arrière. Les poils des deux rangées sont de même
longueur, ceux de la rangée antérieure parfois un peu plus longs et un
peu courbes . les postérieurs droits. Les uns et les autres très larges.
fig.3
fig.l
f>&*
Poils des faisceaux anals terminés en crosses simples et présentant sur
an côté une série d'appendices rabattus (2 à ô), semblables à la crosse ter-
minale (fig. 2 : extrémité d'un poil; fig. 3 : base d'un poil).
Pattes courtes, épaisses, à articles plus larges, que longs, sauf le h' et le
8' (fig. h). Dernier article des pattes portant vers son milieu, du côté in-
terne, une épine très faible. Ongle trilobé.
Taille, deux millimètres.
Localité. — Ethiopie méridionale, près de la rivière Golba( 3 aonl igo'i).
Récolté par M. Maurice de Rothschild. Cette espèce est une forme inter-
— 115 —
niédiaire entre P. lagurua Latr. et /'. lucidus Chai. Elle se rapproche de
P. îagurus par la présence des ocelles, la forme des antennes et l'existence
de deux rangées de poils sur les tergites; mais, chez P. luirions, les poils de
la rangée antérieure sont très courts et ceux de la rangée postérieure deux
fois plus longs. Elle se rapproche de P. lucidus par les gerhes de poils des
pleures et par la forme des poils des faisceaux anals. Les pattes sont de
forme intermédiaire entre celles de P. Iagurus et celles de P. lucidus. Chez
le premier, le /»" article est toujours court.
Catalogue des Forficulbs des collections
in Muséum y.iTiosAL d'Histoire \aturelle de Paris,
par M. Malcolm Burr.
(troisième partie et fin.)
22. Genre Sparatta Serville.
Sparatta nigrina Stal. — Mexique (Lucas: collection Salle, R. Oberthur,
1897); Guyane : territoire consté franco-brésilien, placera du Carse-
venne et rivière Lunier (F. Geay, 1899).
— Sf.iioTTi Dohrn.? — Guatemala (Angrand, 1 855). Une seule femelle,
étiquetée Sparatta rufina Stal; je la range ici avec un peu d'hésita-
tion, à cause d'une petite différence dans la forme du pygidium.
— W. signata Burr. — Mexique, d* (Lucas). Types.
23. Genre Mecomera Serville.
Mecomera brinnea Serville. — Santa Gruz de la Sierra (d'Orbigny, t834).
Un mâle, en très mauvais état.
— Wkissi Burr. — Tonkin central : environs de Tuyen-Quan; vii-ix.
1 d*(A. YVeiss, 1901). Type.
24. Genre Chelisoches Scudder.
GiiELisociiES slperbls Dohrn. — Sumatra : côte orientale; Palembang,
forêt du Nirou, d* (M. Bouchard, 1902).
— DoRiiE Bormans. — Bornéo, 9 (Allard, 1897).
- GLADCOPTERD8 Bormans. — Tonkin : j>rovince de Tuyen-Quan,
riante Rivière Glaire, c?9, printemps-été (A. Weiss, 1901); Tonkin
central : région de Chim-Hoa et de Tuyen-Quan, d\ été (A. Weiss,
1901).
— 116 —
Cheuboches Hercules Burr. (9= Shelfordi Burr.). — Bornéo: Pontianak
(R. Oberthur, 1890).
— Moiuo F. — Iles Vavao, Noukahiva et Libouka (Le Guillou), types de
la For/iccsila océanien Le Guillou (Rev. Z00L, i84i, p. 292),
recueillis par Le Guillou pendant son voyage autour du monde sur
La Zélée. Iles Mangareva, Noukahiva, Samoa (Hombron, 186 1 ).
Nouvelle-Hollande (Quoy et Gaymard, Laporte de Castelneau);
Nouvelle-Calédonie (Grandjean, 1893), Bourail (H. Méray, 1902);
Nouvelle-Bretagne (Lix, 1892); Ter nate; Nouvelle-Guinée, Amber-
baki (A. Raffray et M. Maindron, 1878); Mariannes (A. Marche,
1888); Gélèbes (de la Savinière, 1877); Bornéo septentrional,
Pontianak (R. Oberthur, 1897); Java (R. Oberthur, 1898, M. Main-
dron i885); archipel de Jolo (Montano et Rey, 1880); Inde,
Bangkok (J. Harmand, 1 885) ; Mariannes (Marche, 1889); Ceylan
(Deschamps. 1889); Djibouti (H. Coutière, 1897).
— Ritsemae Rormans. — Bornéo septentrional : Sandakan, d (Montano
et Rey, 1880); prequ'île de Malacca, 9 (Erringtonde la Croix et
P. Chape, 1899).
— acstralicus Le Gouillou. — Madagascar, d (H. Perrot, Oberthur,
1896). île Aroë, d (Hombron, 1 8 4 1 ) ; ce dernier exemplaire est
excessivement petit, ses dimensions sont les suivantes: longueur du
corps, i3 millimètres, de la pince, 5 millimètres. Celles de l'exem-
plaire do Madagascar sont : longueur du corps, 2 5 millimètres, de
la pince, 7 millimètres.
— simueans Stàl. — Presqu'île de Malacca, 9cf (Erringlon de la Croix et
P. Chape, 1899). Bornéo, (^(Chaper, 1891).
— PI.AGIATDS Fairmaire. — Gabon, 9 (J. Thomson, i883), type. Congo:
SanBenito, d (Guiral, i885); Fernando Pô, d 9 (L. Conradt,
1901).
— vittatus Burr. — Fernando Po, 9 c5* (L. Conradt, 1901).
— HÉLAKOCBPHALU8 Dohrn. ? — Dardjiling, montagnes, 9 (J. Harmand,
1886).
25. Genre AnciNtrogasIrr Stal.
Vncistrocaster spinax Dohrn. — Mexique, d 9 (Salle, i856).
— HACOLIFEEi Dolnii. — Mexique, d (Salle, 1 856).
- LUCTtosA Slal. — Mexique, 9 (Mozard. 1 833). L'exemplaire est éti-
queté, à tort, A. spina.r. Ce n'osl cfi-taiiioinont pas l'.l. spina.r, mais
je ne saurais pas le déterminer avec exactitude, n'ayant sous les
yeux qu'une seule femelle.
— dkviays Dohrn. — Brésil, (J (Gaudichaud, 1 833).
— 117 —
26. Genre Opisthocosniia Dohrn.
Opisthocosmia dcbia Bormans. — Diégo-Suarez , c? 9 (Ch. Alluaud, 1896).
Micheli Burr. — Abyssinie, 9 (Mission de Bonckamps, Gh. Michel
et M. Potter). Types .
— 110VA Bormaos. — Diego-Suarez, d 9 (Ch. Alluaud, 1896); région
du Sud-Est, vallée d'Ambolo, col de Sakavalana (Gh. Alluaud, 1901);
région boisée de la côte Est, Mananjary (Gh. Alluaud, 1901);
montagne Amboitrosy (Dr Joly, 1900); Mayotte, d (Humblot,
1887).
— erroris Burr. — Presqu'île de Malacca (Errington de la Croix et
P. Chape, 1899).
— Nevilli Burr. — Inde: Bhoutan, Maria Basti, dQ (Mgr Durel,
R. Oberthur, 1897 et. 1898). Types.
— insignis Haan. — Inde : Bhoutan, Maria Basti, c?9 (R. Oberthur,
1897 et 1898); Java, Gardet (R. Oberthur, 1897). Les exem-
plaires du Bhoutan , comme ceux de ma collection provenant de la
Birmanie, sont plus petits que ceux de Java.
— centurio Dhorn. — Bornéo, dQ (Ghaper, 1891).
— longipes Haan. — Nouvelle Guinée: Amberbaki, 9 (Raffray et
Maindron, 1878).
— bbahma Burr. — Inde : Dardjiling (Harmand, 1890); Bhoutan,
Maria Basti, d (Mgr Durel., R. Oberthur, 1898). Types.
— americana Bormans. — Darien (Geay, 1896).
— te.mora Burr. — Inde: Dardjiling, 1 d (Harmand, 1890). Type.
27. Genre Xeolohophora Sculder.
Neolobophora ruficeps Burmeister. — Mexique (Mozard, i833).
— bogotensis Scudder. — Costa Rica, ndd, 1 9 (de Lafon, i884).
— asiatica Bormans. — Dardjiling, 9 (Harmand, 1890); Bhoutan,
Pédong (R. Oberthur, 1897).
— Borei.mi Burr. — Mexique, État de Jalisco, Guadalajara, 3 d el 9 9.
(L. Diguet, 1900). Types.
28. Genre Anechura Sculder.
Ahbchoba bipinctata Fabricius. — France: Simplon, 16 juin ; Pyrénées, 9
(Crémières, i84i); Pyrénées: Sauvegardes, Port de Vénasque,
près Luchon, d 9 (P. Marqueste, 1902); Andorre, Val d'Andorre,
d (H. Rouyer, 1898).
— orientalis Krauss. — Mongolie septentrionale : de Kouldia à Ourga,
— 118 —
d* 9 (J. Chaffanjou, 1896)'; Turkestan oriental, 9 (J. Chaffanjon.
i895).
Aneciura Fedtciienkoi Saussure. — Turkestan méridional, d 9 (Capus
et Bonvalot, 1881); Turkestan oriental, 9 (J. Chaffanjon, 1896).
— ancyu ra Dohrn. — Inde : Simla, d (Harmand, 1889); Dardjiling,
montagnes (Harmand, 1886); Chine, Mou Pin, c? (A. David,
1870); Tibet, Tsékou, 9 (R. Oberlhur, 1897): Bhoutan, Pédong,
d (R. Oberlhur, 1897).
— scabriusclla Serville. — Bhoutan : Maria Basli, d 9 (R. Oberlhur,
1897); Bornéo, d (Chaper, 1891); Bornéo: Lohaban, d
(R." Oberthur, 1898); Chine, Mou Pin, d 9 (A. David. 1870);
kiangSi, 9 (A. David, 1875); Tonkin : frontière de Chine, lli
Giang, x-xii; Tonkin central : environs de Tuyen-Quan. d9, IV
(A. Weiss, 1901).
— Feae Bormans. — Dardjiling, d* 9 (J. Harmand, 1890).
— metallica Dhorn. — Inde : Bhoutan, Maria Basti, d9 (Mgr Durel,
R. Oberthur, 1897), Pédong, 9 (R. Oberthur, 1897).
— coriacea Bormans. — Bhoutan : Maria Basti, d9 (Mgr. A. Durel
legit, R. Oberthur, 1897 et 1898); Siam, (A. Pavie, 1891);
Tonkin central : environs de Tuyen-Quan, été, d9, printemps, 9 :
vii-ix, 1 9, x-xii, 9 (A. Weiss, 1901); Haute Rivière Claire,
printemps-été, d9 (A. Weiss, 1901).
— Schlagintweiti Burr. — Inde : Dardjiling, d9 (J. Harmand, 18901.
— toroi ata Burr. — Tonkin, frontière de Chine, d, oct.-déc. Ha Giang
(A. Weiss, 1901). Type.
29. Genre Apterygida We t wood.
A pter ygida taenuta Dohrn. — Colombie, d 9 (Lebas, i83o). Mexique
(Lucas, Salle, i856 et 1860) ; Orizaba, 9 (Coll. Salle, R. Oberthur,
1897); environs de Guadalajara, 9 très foncée (L. Diguet, 189 4);
Basse Californie, 9 (L. Diguet, 1895); Guatemala (Angrand i865),
Haute Vera Paz (Baucourt, 1866). Costa Rica, 9 (de Lafon, 1886);
Brésil (Dupont. 1 835 ) ; province de Corrientes, 9 (d'Orbigny,
i83&); Minas Geraes (Glaussen, i8/i3); Rosario, 9 (J. Claine,
1898).
Plus j'examine ces Aplei-ygida de l'Amérique tropicale, plus je Buis
convaincu que VA. californien n'est pas une espèce valable ; la présence ou
l'absence d'une dent minime à la pince et l'arrangement des bandes jaunes
sur les élylres ne valent absolument rien comme caractère spécifique chez
les Forficules.
Les exemplaires delà Haute Vera Paz sont exceptionnellement grands:
leurs dimensions sont les suivantes: longueur du corps, 1 4 millim.-
i4 niillim. a : de la pince, 5 millimètres.
s
— 119 —
Ai'tervgida bipartita kirby. — Annani : Houl-tabo, Se-souk, 9 (J.-M.
Bel, 1897).
— eryturocephala Olivier. — Madagascar : Tamatave (A. Mathiaux,
1898): Aiidevorante, C? (A. Matinaux, i889);Badero, d(E. Doit,
1897); Diego Suarez (Ch. Alluaud, 1896); région boisée de la
côte Est, Mananjary; foret Tanala, région de Ranomafana, entre
Savondro et Andranomafana (Gh. Alluaud, 1901); Boeni, Maevata-
nana (Dr J. Decorse, 1901). Afrique orientale : Bagamoyo, d (Os-
car, 1877); Zambèze, d 9 (E. Foa, 189/1); Zanguebar, d 9
(Leroy, 1887); Abyssinie, 9 (Mission de Boncbamps, Ch. Michel
et M. Potter, 1899). île de Konakry, 9 (Maclaud, 1897). Congo
français : Brazzaville (E.-M.-J. Régnier, 1898); Bas-Ogooué
J. Dybowski, 1895); Libreville (J. Chalot, 1898).
Id. var. Dietzi (alis abbreviatis). Bormans. — Abyssinie, d
(Mission de Boncbamps, Ch. Michel et M. Potter, 1899); Mada-
gascar, Anakavandra , 1 9 (J. Huré, 1898).
— Bo>champsi Burr. — Abyssinie, d 9 (Mission de Boncharaps, Ch. Mi-
chel et M. Potter, 1899). Types.
— V16HHD Burr. — Inde : Dardjiling, d (J. Harmand, 1890). Types.
— Percheroni Guérin. — Guyane française, 9 (Coll. C. Bar., R. Ober-
thur, 1897; Geay, 1900); Camopi, 9 (Geay, 1900).
— média Hagenbach. — d 9 , sans localité.
— arachidis Yersin. — Brésil, Bahia (E. Mocquerys, i846); Guyane
française (Coll. C. Bar, R. Oberthur, 1897). Afrique : Assinie ( Cha-
per, 1882). France : Asnières; Bécon-les-Bruyères ; dans du pain
(P. Lesne, 1901, 1902). Paris, v° arrondissement, rue Monge
(P. Lesne, 1906; G. Bénard, 1906); Marseille, dans des Arachides
(P. Lesne, 1906). Expédition de La Bonite; Madagascar (Douliot,
1891); Ceylan (Deschamps, 1889).
— ruficei's Erichson. — Tasmanie, d (Craunster, i84o; Verreaux,
18/17).
— LiTEiPENNis Serville. — Darien, d9 (Geay, 189C); variété avec les
ailes bien développées, Darien (Geay, 1896); Brésil (Sylveira,
i833); Montagne des Orgues, province de Rio Janeiro, Massif de
la Tijuca (E. R. Wagner, 1902).
30. Genre Forflcnla Linn.
Forficula senegalensis Serville. — La collection renferme deux variétés,
races , ou sous-espèces.
1. Taille plus grande, longueur du corps, lomillim.-iomillim. 5;
pince du d\ 0-7 millimètres ; la partie apicale de la pince moins
courbée, la partie déprimée et dilatée munie au bout du bord in-
terne d'une petite dent aiguë.
— 120 —
Soudan français : Samandina, bords de la \olta, d (A. Cheva-
lier. 1900); Assinie, d (Chaper, 1882): Sénégal, 9 (Cha-
per, 1890); Afrique orientale allemande : Mrogoro, 9 (Leroy,
1889): Intérieur de Djibouti, 9 (Hermann, 1900); Khartoum, d
(M. Vossion, 1882); Zambèze (Durand, 188a).
2. Taille moins grande, 8-10 millimètres; pince du d plus
courte, moins allongée, sans dent interne au bout de la partie dila-
tée, partie apicale plus courbée.
Zambèze, d9 (Durand, 1882); Zanguebar, 9 (Leroy, 1887);
Soudan français, de Bobo à San, 9 (A. Chevalier. 1900); Séné-
gal, de Thiès à N'Djourbel, 9 (A. Chevalier, 1909).
Forficula Locasi Dohrn. — Arabie : Djedda, 9 (Boita, 1889); Mas-
cale, 9 (Maindron, ix-x, 1896).
— ornata Bormans. — Tonkin, d9 (Langue, i885); var., 9, Mou
Pin (David, 1870).
— tomis Kollar. — Mougolie septentrionale : de Kouldja à Ourga, 9
(J. Ghaffanjon, 1896); Japon central, d (J. Uarmand, 1900).
— Rodziankoi Sera. — Abyssinie : Harar, vallée du Maour, d (de Zelt-
ker, 1901: Mission du Bourg de Bozas). Abyssinie, 9 (Mission de
Bonchamps, Ch. Michel et M. Potter, 1899).
— airicularia L. — France : Paris; Lempdes, Haute-Loire (P. Secques,
1897); Hyères, Var (A. Finot, 1897); Le Mont-Dore, Puy-de-
Dôme (Ch. Brongniart, 1892). Calvados, bords de la mer, h d,
9 larves (Bouvier et Lesne, 1900); Saint-Vaast, 9 (E.-L. Bouvier,
viii, 1895, 1897); Portugal, 2 9, var. forcipata (129-60).
Italie (A. Brullé, i83A), royaume de Naples (A. Costa, i853):
Bohême (A. Brullé, i836).
Asie Mineure : Akbès (A. David, 1886); Turkestan oriental
(Cbaffanjon, 1895): Indes orientales (Barthélémy, i834).
Australie (Verreaux, 18/17): Tasmanie (Jacquinot, 18/11).
Madagascar (Boivin, i8f>3). Egypte : Suez (Lelourneux, 1896):
environs de Tunis (A. Weiss, 1902), L Kerkenna (Dr Bonnet,
188/1): Algérie, Alger (Ch. Brongniart, 1891): Lalla Marnia (Got-
ly, 1859); Djebel Bon Thaleb, juin 189H: Ouled Messelem, mai
1 893 ; M'sila , avril 1 893 : ravin de la Femme sauvage ; Frais Vallon :
llodna Bir el Hanat, mai 1898; de Metiili à Sidi Maklou, avril
i8g3; Tadmit. avril 1893-. Lagliouat:Bou Saada(P. Lesne, 1897).
Tanger (Coudot). Madère (Ch. Alluaud, 1900; A. Fauvel, 1898);
Tenenffi» (Ch. Alluaud, 1900).
Id. var. scim.kns. — Japon central , 1 d (J. Uarmand, 1900).
Amérique. Brésil, 1 9.
— m rida Fischer Fr. — Beyrouth, d9 (A. David, 1886).
— 121 —
Foificdla smvrnensis Serville. — Perse, c? (Aucher, i8fto); Ile de Chypre,
Chrisochau, sur les églantiers en juillet (Gaudry, i854).
— aetolica Brunner. — lie de Chypre : Potamie, au bas des grands
arbres, c? (Gaudry, i854).
— DiciriENS Gêné. — Royaume de Naples, c? (A. Costa, 1 854 ); Tunisie:
Aïn-Draham, viii. 80, 1 9 (D' Bonnet, 1900).
— Lesxei Finot. — France: Benerville, d9 (P. Lesne, 1888-1889).
Types.
— pubescens Gêné. — Tunisie : Aïn-Draham, d9 (Dr Bonnet, i88'i,
viii. i885); Royaume de Naples, d9 (A. Costa, i853).
— mikado Burr. — Japon central, d (J. Harmand, 1900). Types.
— PLAMCOLi.is Kirby. — Dardjiling, montagnes, d 9 (J. Harmand,
1886 et 1890).
— ambigua Burr. — Dardjiling, d* 9 (J. Harmand, 188G et 1890).
Types. Sikkim (J. Harmand, 1897); Chine (A. David, 1873).
— Mogil Burr. — Dardjiling, d 9 (J. Harmand, 1890). Types.
— Beelzebir Burr. — Dardjiling, (S 9 (J. Harmand, 1890).
— lugi'bris Dohrn. — Mexique, d (Genin, 1897).
— jackergexsis (Beauvois)(?) — Niger, de Tombouclou à Say, 2 9 (Mis-
sion Hourst, 1898). Ces deux femelles ne concordent avec aucune
espèce qui me soit connue. Elles sont peut-être des F. jackergensis
Beauv. , espèce qui n'est connue que par une description fort défec-
tueuse.
Il y a deux espèces qui ne concordent avec aucune description qui m'est
connue. Malheureusement, il n'y a que des femelles, et il m'est impossible
de trouver leur rang dans le système, sans pouvoir examiner aussi les
mâles.
L'une est assez grande (12-12 millim. 5, sans les pinces), d'un rouge
marron très foncé; le corps est très finement pointillé; les élytres et les
ailes sont bien développés, et la forme des pinces est la même que chez
presque toutes les femelles du genre, c'est-à-dire droites et simples; le
pronotum est aussi large que la tête, noir, aux bords pâles. De cette espèce
il y a deux femelles provenant de Dardjiling (J. Harmand, 1890), et une
troisième, des montagnes de la même localité (J. Harmand, 1886). Ce
sont peut-être des 9 d'une variété de F. Mogul Burr.
L'autre espèce, dont il n'y a qu'une seule femelle, est plus petite et
plus grêle. Le pronotum , qui est de la même forme que chez l'espèce pré-
cédente, et l'abdomen sont d'un noir rougeâtre, ce dernier, très lincment
pointillé. Les antennes sont de la même couleur sur les neuf articles qui
restent: la tête, les élytres et les écailles alaires sont d'un rouge de brique
vif; les pinces, qui sont simples, et los pattes sont de la même couleur
que le corps. Elle provient de Simla (Harmand, 1889).
Je ne veux ni les décrire, ni les nommer sans voir les mâles.
— 122 —
Davidi Burr. — Chine, Mou-pin 9 (A. David, 1870). Types.
— 1HTSBBOOAN6 Burr. — Inde, Dardjiling, d (J. Harmand, i8g5).
Blanchardi Le Guiilou. — Ile de l'Océanie (?), 9 (Le Guiliou). Type.
— Albertis(?) Tahiti, 9 (Vesco, i845).
31. Genre Odontopsali* Burr,
•Odontopsaus Harmandi Burr. — Japon central : environs de Tokyo, 9
(J. Harmand, 1900). Type.
— Lewisi Burr. — Japon central : environs de Tokyo (J. Harmand,
1900).
— ATiivMiA Bchn. — Chine : Ilan-Tchong-fou, c? 9 (A. David, 1873).
32. Genre Cliclidura Serville.
Ciielidi ra ai'tera Megerle. — France : Mont Dore, 1 d\ 2 9 (Brongniart);
Italie, 1 c? (de Laporte). Ce dernier exemplaire porte une grande
étiquette blanche, écrite de la main de Brullé : «Ch. optera, Charp. ,
Pyrénées, M. de Laporte»; il paraît cependant que c'est l'Italie qui
est la vraie provenance, car l'insecte porte une petite étiquette lies
ancienne. L'espèce n'a pas été signalée des Pyrénées.
— Pvrenaica Gêné. — Pyrénées, 2 dd (Laporte). Cet échantillon porte
une grande étiquette blanche écrite par Brullé : «F.sxmplex Germ.,
Chelidura montana Gêné. Italie. M. de Laporte». Brullé paraît avoir
confondu les deux localités. France, Hautes-Pyrénées, Gavarnie 1 (S
(H. Bouyer, 1898).
— acan'tiioi'ygia Gêné. — Meudon , 2 9 (G. A. Poujade, 1887).
— edentlla Wollaslon. — Madère , d*9 (A. Fauvel, 1897).
— sp. (?) [prob. C. aptera]. — Montmorenas, 1 9 (189/1).
— sinuata Germar, var. Dufouri Serv. — France : Hautes-Pyrénées, près
Luchon, Port de Venasque, Sauvegardes, 1 d\ 1 9 (P. Marqueste,
1902).
Troisième \<>te sur les Tabamdes du Musée Royal
d'Histoire Naturelle de Belgique,
par M. Jacquks Surcoup.
Le Musée d'Histoire naturelle de Belgique a bien voulu nous faire parve-
nir les Tabanides que le Gouvernement belge a Fait recueillir dans ses colo-
nies d'Afrique.
— 123 —
Nous y relevons des localités nouvelles et la présence d'une espèce non
encore connue.
Les espèces représentées sont les suivantes :
Tabanus rdïtcros 9 Pal. Beauv. — Tshumbiri, sur le Congo; Bords du
Bussira; Léçpoîdville et ses environs.
— Pluto 9 Walker. — Lcopoldville , mai et juin 1890, (E. Clava-
reau).
— G anus 9 Karsch. — Ibembo (Waelbroeck); Bangala, 19 octobre
1905, entre 8 heures et 9 heures du soir (Wivlhroeck); Biranwuth ,
février 1906 (Waelbroeck).
— Bricei 9 Ricardo. — Territoire de Katanga; du lac Mocro au lac
Bengirelo (Dr Cheval). Expédition Lemaire au lac Tanganyika.
— Billingtoni 9 Newstead. — Bohitalaka, 8 novembre 1905, par
un temps chaud et orageux (Wœlbroeck). Même lieu, à 8 heures du
soir, par un temps clair et chaud, dans un vol de milliers de micro-
lépidoptères.
— FAscuTus 9 Fabricius. Un seul exemplaire extrêmement voisin du
Tàbanus niloticus 9 Austen. Il est à prévoir que ce dernier n'est
qu'une variété du T. Fasciatus Fab.
— gabohensis 9 Macquart. — Haut Congo près Issangi, de 7 heures
à 8 heures du soir (Waelbroeck). Bokatulaka , 8 novembre 1905 , par
un temps chaud et orageux (Waelbroeck). Bangela, de 8 heures à
9 heures du soir, 19 octobre 1905. Nehoa, octobre 1896 (Cabra).
Léopold ville ; Mayumba (Cabra). Sur le steamer « Président Urban*
dans le Bussira, i5 octobre 190.5 (Waelbroeck).
— distinctos 9 Ricardo. — Lupopela (Ecole de Médecine tropicale)
portant l'étiquette T. gabonensis. — Congo, Musée Trevueren (don
du Père Le Mariuel, 1898).
— socils 9 Walker. — Expédition Lemaire au Lac Tanganyika (Musée
Trevueren).
— TEMPERATUS 9 Walker. — Musée Trevueren, don du P. Le Marinel,
1898.
Tabanus Lemairei 9 nov. sp.
Type: un exemplaire femelle provenant de Kalanga, Congo, recueilli
par la Mission Lemaire et appartenant au Musée royal d'Histoire naturelle
de Belgique.
Un second exemplaire femelle porte la mention W-eyns, Bas-Congo (Musée
Trevueren).
Nous dédions à M. Lemaire ce nouveau Tabanus.
11 appartient au groupe de T. temperatus Walker et est très voisin du
T. Martini 9 Surcouf ( Bulletin du Muséum, n" 5, p. 332, 1907).
Longueur, 18 millimètres.
Noirâtre avec une bande abdominale composée de triangles gris et de
— 124 —
chaque côté une bande composée de taches grises , arrondies et non reliées
entre elles.
Tête grande, plus large que le thorax; yeux sans bandes colorées: bande
frontale cinq fois aussi haute que large à la base, d'un brun jaunâtre: por-
tant à la hase une callosité brun noirâtre, étroite, allongée, prolongée par
une étroite ligne noirâtre, saillante, s'étendant jusque vers le milieu de
la bande. Triangle frontal d'un blanc grisâtre. Joues ornées d'un poil blan-
châtre, partie postérieure de la tête peu velue. Antennes brunes, premier
article obliquement tronqué du dessus vers le dessous, couvert de poils
blancs; deuxième article court, glabrescent; troisième article de même
coloration que le précédent, portant une dent peu saillante mais nettement
visible. Palpes allongés, d'un gris brunâtre, portant quelques courts poils
noirs.
Thorax noirâtre portant les traces de cinq bandes grises au bord anté-
rieur. Scutellum noir, recouvert d'une pollinosité grisâtre. Abdomen brun
noirâtre, portant sur le milieu de chaque segment, le premier compris, un
triangle de pollinosité grisâtre , dont la base à partir du deuxième segment
limite le bord de l'anneau et se relie aux taches latérales. Celles-ci existent
sur chaque segment sous la forme d'une tache blanchâtre arrondie, occupant
toute la hauteur du segment. Dessous du corps grisâtre.
Pattes brunâtres recouvertes d'une tomentosité blanchâtre et d'une pubes-
cence de même couleur, tarses d'un noir rougeàtre à pubescence noire. Ailes
rembrunies à nervures brunes, bord costal et stigma d'un brun foncé.
r
Co\TniBUTioys 1 la Fause malacologique de l Afrique Equatoriale ,
par M. Louis Germain.
\IV
Mollusques nouveau! db la Côte d'Ivoire.
(Mission L Chevalier, 1906-1907.)
La collection rapportée de la (loto d'Ivoire par M. A. Chevalier n'est
pas très nombreuse; elle renferme pourtant quelques espèces nouvelles
dont je donne ci-dessous la description. Les autres Mollusques, bien que
déjà connus, présentent également un grand intérêt, car ils apportent de
nouveaux documents à l'important problème de la dispersion des Invertébrés
dans L'Afrique tropicale. Je publierai très prochainement, dans le Journal
de Conchyliologie, un travail d'ensemble sur les Mollusques recueillis par
M. A. CiiKVAi.iEit. travail où seront ligurées les espèces nouvelles décrites ici.
(
— 125 —
Artemonopsis Germain, nov. subg.
J'institue le nouveau sous- genre Artemonopsis pour de petites coquilles
byalmiformes,à test mince et brillant, largement onibiliquées, pourvues
d'une ouverture non dentée et dont le bord columellaire est à peine ré-
fléchi. Les premiers tours de spire possèdent une sculpture réticulée très
fine; les tours suivants sont ornés de côtes lamelleuses à peu près réguliè-
rement distribuées ; enfin le dessous de la coquille est presque lisse. Ces
Mollusques rappellent les espèces du genre Artemon Beck(1) et, plus parti-
lièrement, celles du sous-genre Ammonoceras Pfeiffer (2) de l'Amérique
du Sud.
Le nouveau sous-genre Artemonopsis se place au voisinage des Colpa-
nostoma Boikgiignat (3).
Streptaxis (Artemonopsis) Chevalieri Germain, nov. sp.
Coquille déprimée, légèrement convexe eu dessus, subconvexe en des-
sous, largement et profondément ombiliquée; spire composée de 5 tours
convexes à croissance régulière, médiocrement rapide; dernier tour plus
convexe dessous que dessus (1), nettement subanguleux, descendant sur le
dernier tiers de son développement et un peu dilaté à l'extrémité; suture pro-
fonde; sommet gros, obtus et comprimé; ouverture oblique, ovalaire-trans-
verse , anguleuse en haut, bien convexe en bas; péristome mince, tranchant;
bord columellaire blanc, légèrement épaissi et à peine réfléchi sur l'ombilic.
Diamètre maximum : 6 millim. a5; diamètre minimum : 5 millim. 25;
hauteur : 3 millimètres; diamètre de l'ouverture, 2 millim. 5; hauteur de
l'ouverture : 3 millimètres.
Test mince , fragile , presque transparent , d'un corné jaunâtre plus bril-
lant en dessous ; sommet presque lisse ; tours embryonnaires ornés de stries
longitudinales serrées, extrêmement fines , coupées de stries spirales encore
plus fines. Sur les tours qui suivent, les stries deviennent de plus en plus
fortes et prennent rapidement l'aspect de petites côtes lamelleuses obliques
et onduleuses disposées avec une assez grande régularité. En dessous, la
coquille n'offre que des stries longitudinales d'une extrême finesse.
Bouioukrou, dans la forêt vierge; sous les feuilles.
W Bkck (H.), Index Molluscorum prwsentis eevi, Musœi principia augustùssimî
Chrùtiani Frederici; 1837, p. ft8.
<2) I'fkiffeh (L.j, Versuçb einer Anordnung derHeliceen nachnaUirlichcnGrup-
pon; Mcdakozoolog. Blâtter; II, 1 8 5 5 , p. 123.
W BouRGUiGNAT (J.-R.), Mollusques de l'Afrique équatoriale; mars 1 889, p. 43 ;
type: Colpanostoma Leroyi, Bourguignat, loc. cit., p. £8, pi. I, lig. i-3.
W Surtout aux environs de l'ouverture
— 126 —
Gurvella vitrea Germain , nov. sp.
Coquille petite, ovalaire un peu allongée, étroitement ombiliquée; spire
composée de 5 tours bien convexes à croissance peu rapide; dernier tour
grand , un peu ventru; suture très profonde, nettement caualiculée; sommet
obtus; ouverture allongée , à peine oblique, bien anguleuse en haut, sensi-
blement égale à la demi-hauteur totale; bord columellaire élargi , nettement
réfléchi sur l'ombilic, péristome mince et tranchant.
Longueur totale, 5 millim. 2.5; diamètre maximum, 2 millim. 5; hau-
teur de l'ouverture, 3 millim. 75.
Test mince, fragile, Iransparent. d'un corné brillant. jaune paille clair.
Les tours embryonnaires sont presque lisses, les autres ont des stries lon-
gitudinales un peu saillantes, assez espacées, irrégulières, plus fortes au
voisinage de la suture et bien atténuées aux environs de l'ombilic.
Cette espèce, qui se rapproche des Curvella ovata PdtzeysW et Curvella
Guerini Germain (S), se distingue facilement par les caractères de sa suture,
de son ombilic et de son test.
Soubré, bassin du moyen Sassandra, 29 juillet 1907.
Pseudoglessula Fiacheri Germain , nov. sp.
Coquille conique, peu allongée; spire composée de 6 tours convexes à
croissance peu rapide; dernier tour grand, un peu élargi, garni d'une
carène médiane d'abord bien accusée et un peu saillante , devenant obsolète
aux environs de l'ouverture; sommet obtus; arrondi et comprimé: suture
simple, profonde; ouverture petite, ovalaire, anguleuse en haut, bien ar-
rondie en bas ; ombilic étroit , partiellement recouvert ; columelle légèrement
incurvée, tronquée à la base: péristome mince et tranchant.
Hauteur : 10 millimètres: diamètre maximum : 5 millimètres: diamètre
minimum: h millim. 5; hauteur de l'ouverture: k millim. 75; diamètre de
l'ouverture : 3 millimètres.
Test solide, opaque, d'un brun fauve assez foncé, non brillant . orné de
petites côtes lamelleuses relativement espacées, onduleuses, assez réguliè-
rement distribuées et trhe nettement visibles même sur les tours embryonnaires.
Au dernier tour, ces côtés s'arrêtent à la carène , excepté aux environs im-
médiats de l'ouverture où elles ne s'atténuent qu'aux abords de l'ombilic.
1 PoTZETfl (S.), Diagnoses de quelques coquilles et d'un sous-genre nouveau
provenant de l'État indépendant du Congo; Innalei {Bulletin dei iéanee$)t So-
ciété roy.malacologique Belgique, XXXIV, 1899, p. lviii, lift. 10 {Hapalut ovatue),
M Gbrmaih (Louis), Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équa-
toriale; XL Mollusques recueillis par M. le Dr Decorsc en divers points il.' l'Afrique
centrale: Bulletin Mutéum hùt. uni., lWis, 11" 5, p. -'K>o, 6g. 96.
— 127 —
Cette très belle coquille ne peut se confondre avec aucune espèce ac-
tuellement connue. Elle ne peut être rapprochée que des Pseudoglessula
abetifiana Rolle (1), et Pseudoglessula diaphana Putzeys (2>,, mais ces deux
dernières ne sont pas ombiliquées et leur taille est au moins deux fois plus
forte.
Soubré, bassin du moyen Sassandra , juillet 1907.
Spàtha (Leptospatha) Stuhlmanni Martens.
1897. Spatha Stuhlmanni Martens, Beschalte Weichth. Ost-Afrik., p. 25o; figuré
à la même page.
1900. Spatha Stuhlmanni Simpson, Synopsis of tlie Naïades; Proced. Unit. st.
nation. Muséum, XXII, p. 900.
M. A. Chevalier a recueilli la belle variété suivante :
Variété comoensia Germain, nov. var.
Il m'a paru impossible de séparer spécifiquement cette coquille de l'espèce
de Martens, dont elle possède les principaux caractères; mais elle s'en
distingue facilement : par sa forme très notablement moins allongée (3) ; par
sa région antérieure plus régulièrement convexe avec un angle antéro-
dorsal plus saillant; par son bord supérieur plus largement convexe, etc.
Longueur maximum : 62 millimètres ; longueur de la région antérieure :
2 3 millimètres; longueur de la région postérieure : 4i millimètres; hau-
teur maximum : 36 millimètres à i4 millimètres des sommets; épaisseur
maximum : 2Z1 millim. et demi.
Test solide; brillant, vert olive près des sommets, brun jaunacé à la
région inférieure ; stries d'accroissement assez fortes et irrégulières ; nacre
très irisée , légèrement saumonée.
Vit dans le fleuve Comoé.
M Rolle (H.), Kine neue Pseudoglessula; Nachricht. Malakozool. Gesellsch.;
XXV, 1893, p. 96.
(2) Pctzeys (Dr), Diagnoses de quelques espèces de Coquilles nouvelles et d'un
genre nouveau provenant de l'État indépendant du Congo, suivies de quelques
observations relatives à des espèces déjà connues ; Annales (Bulletin des séances),
Société royale malacologique Belgique, XXXVI, 6 juillet 1901, p. xxxvi, fig. 7-8.
M Pour une hauteur maximum de 36 millimètres, un Spatha Stuhlmanni
typique aurait au moins 72 millimètres de longueur, alors qu'un exemplaire de la
variété comoemi» de môme hauteur n'atteint que G2 millimètres de longueur
maximum.
Muséum. — xiv.
— 128
Description d'i/a Lamellibranche nouveau
des îles Malouines,
par M. Ed. L.uiy.
Philobrya multistriata nov. sp.
Testa parva, suborbicularis , œquicalvis , valde inœquilaleralis , anticc bre-
vissima. Margo dorsualis rectiusculus , margo vcntralis arcuatus, lattis anti-
cum leviter excavalum , latus posticum expanso-roluiulalum. (lostœ radiantes
nonmdlœ humiles remotiusculœque ac slriœ incrementi concenlricœ conferlœ
ralidœ, costas in granula clongata sécantes, supeijicion ornant. Prodissocon-
cha, a reliqua testa pufvino discreta, umbones prominentes , prope anticos ,
format. Cardo reclus, lamellis crenulatis duabus fossula ligament! valde elon-
gata triangulari sejunctis rnunitus. Valndarian pagina interna rersns margi-
netn crenulata. lmpressio muscularis sat conspicua. — Color pallide roseus ,
sub epidermide crassa brunnea.
Diam. ant.-post. : G millim. 5 ; diam. umbono -venir. : 7 millimètres ;
crass. ; h millimètres.
miobrya viidtislriata nov. sp.
Valve droite : 1. Face externe; a. Face interne.
Petite coquille, presque orbiculaire, équiv;ilve, fortement inéquilaté-
rale, à partie antérieure très courte. Boru dorsal à peu près droit, bord
vont rai arqué, coté antérieur légèrement concave, côté postérieur large-
ment développé et arrondi. Sculpture formée de quelques côtes rayon-
nantes, peu saillantes et assez espacées, ot de nombreuses stries d'accrois-
sement bien marquées, qui découpent les cotes 111 séries de petites granu-
lations allongées. Sommets saillants, presque antérieurs, formés par la
prodissoronque, qui est séparée de la portion suivante de la coquille par
— 129 —
un bourrelet. La charnière recliligue comprend deux bandes crénelées sé-
parées par une fossette du ligament interne triangulaire, très allongée.
Intérieur des valves à bord denticnlé. Impression du muscle adducteur
assez visible. — Couleur légèrement rosée, sous un épiderme épais bru-
nâtre.
Habitat. — Iles Malouines ou Falkland.
Ce petit Lamellibranclie est représenté, dans les collections du Muséum,
par quatre valves isolées, qui avaient été rapportées de cette localité ma-
gellanique, en i83g, par du Petit-Thouars (Expédition de h Vénus), et qui,
depuis lors, étaient restées sans détermination. 11 me paraît distinct des
formes de Philobri/a décrites jusqu'ici. Par le contour orbiculaire de sa
coquille, à région antérieure très peu développée, il ressemble au Pli. me-
leagrina F. Bernard (1), de l'île Stewart (Nouvelle-Zélande), et au Pli. m-
bleevis Pelseneer c*', de l'Antarctique; mais il en diffère par la prédominance
marquée que prend chez lui la sculpture concentrique : en effet, au lieu
de n'être que faiblement indiquées , les stries d'accroissement deviennent
très serrées et très accentuées dans cette nouvelle espèce , pour laquelle je
propose le nom de Philobrya multistriata.
Liste des Plantes récoltées par le commandant de Lacoste,
AD COURS DE SA MISSION EN AsiE CENTRALE, EN lQoO ,
par M. Paul Dangut.
La collection formée par M. le commandant de Lacoste, au cours de sa
mission dans l'Asie centrale en 1906, bien qu'elle comprenne seulement
55 échantUions, présente cependant beaucoup d'intérêt. Les espèces qui la
composent ont été récoltées dans les montagnes du Pamir, sur les contre-
forts du Mouz-tag-Ata, dans le massif du karakorum, à des altitudes va-
riant entre 3, 000 et 5,ooo mètres. Or dans ces régions, surtout aux hautes
altitudes, non seulement les espèces sont peu nombreuses, mais les indi-
vidus eux-mêmes se montrent rares et font souvent défaut dans les Herbiers.
Le commandant de Lacoste a pu ainsi rencontrer dans des localités peu
explorées quelques espèces qui, les unes sont inédites, les autres comblent
des lacunes existant dans l'Herbier cependant si riche du Muséum. Toutes
fournissent des documents précieux à la géographie botanique par le soin
avee lequel la station, l'altitude et la date de la récolte sont notées sur
m F. Bernard, 189G, Bull. Mus. hisl. nat. Paris, t. Il, p. 19.5; Journ. de
Conch., vol. XLV, p. 12, pi. I, fi(j. 3.
W P. Pelseneer, 190.3, Mail. Voy. «Belgicau, p. h5, pi. VII, fifj. 93-gâ. —
Ed. Lamv, 1906, Gastrop. pnisol»-. et Pélécijp. Kxpéd. antarct. franc, du 1/ Char*
cot, p. 18, pi. I, fig. 17-18.
9-
— 130 —
chaque étiquette, comme on pourra s'en rendre compte dans rénuméra-
tion suivante :
Glematis obientalis L. — Rochers au Sud de Roung-Koul ; ait. 4,ooo mè-
tres. 1 3 juillet.
Anémone albana Stev. — Gazons et rochers, Bour-Teppé; ait. 3,38o mè-
tres. 4 juillet.
Delphinium molle nov. sp. — Bords de la rivière Beïk; ait. 4,i5o mètres,
a 3 juillet.
Delphinium Lacostei nov. sp. — Rochers , pentes ouest du Sasser-La ;
ait. 4,95o mètres. 7 septembre.
Parrya bellidifolia nov. sp. — Gazons et rochers, Bour-Teppé; ait.
3,38o mètres, 4 juillet.
Sisymbrium humile G. A. Mey. — Gazons, Bour-Teppé; ait. 3,38o mètres.
4 juillet.
Erysimcm altaicdm G. A. Mey. — Gazons, Bour-Teppé ; ait. 3,38o mètres.
4 juillet.
Dilophia sai.sa Hk. f. et Th. — Terrains humides , vallée de Tegermati-
lik; ait. 3,85o mètres. 26 août.
Viola Thianschanica Maxim. — Rochers au sud du Roung-Koul ; ait.
4,ooo mètres. i3 juillet.
Stellaria crassifoi.ia Elirh. — Ak Beïi, bords de l'Ak-Sou; ait. 3,85o mè-
tres. 21 juillet.
Géranium collinum Steph. var. alpinum Rgl. — Bords de la rivière Beïk ;
ait. 4,060 mètres. 23 juillet.
Oxytropis pamirica nov. sp. — Gazons et rochers , Bour-Teppé ; ait.
3,38o mètres, 4 juillet.
Oxytropis Lacostei sp. nov. — Bords de la rivière Beïk ; ait. 4, 060 mè-
tres. 2 3 juillet.
Cicer soongaricdm Steph. — Bords de la rivière Beïk; ait. 4, 200 mètres.
23 juillet.
Potentilla Anserina L. — Ak-Beil ; ait. 3,85o mètres; bords de l'Ak-Sou.
21 juillet.
Saïifraga cernua L. — Rochers au Sud de Roung-Koul : ait. 3,960 mètres.
i3 juillet.
Parnassia Laxmanni Pall. — Vallée de Tor-Bachi , bords d'un ruisseau ;
ait. 3, 35o mètres. 1" août.
Sedlm tireticum Hook et Th. — Bords de la rivière Beik; ait. 4, 200 mètres.
23 juillet.
Pi.ki R08PMMUM corydalifolium Ait. et Hcuisley. — Rochers, vallée de Tor-
Bachi: ait. 3,8oo mètres. 3i juillet.
Lomckks Skmenovi RgL — Rochers , vallée de Tor-Bachi ; ait. 3,8oo mètres.
3i juillet.
— 131 —
Saussurea Lacostei sp. nov. — Rochers rouges, vallée d'Arpalik; ait.
3,ooo mètres. 4 août.
Saussurea pseudo-colorata sp. nov. — Rochers, vallée de Tor-Bachi;
ait. 3,8oo mètres. 3i juillet.
Saussurea Schcltzii Hook. f. — Pentes est du Sasser-La ; ait. 5, 1 5o mètres.
7 septembre.
Aster alpincs L. — Rochers, vallée de Tor-Bachi; ait., 3, 800 mètres.
3i juillet.
Leo\topodiim alpinum L. — Boiu-Teppé ; ait., 3.38o mètres, 4 juillet.
Allardia glabba Dcn. — Pentes ouest du Sasser-La; ait., 4,9 5o mètres.
7 septembre.
. Tanacetom nanlm Glarke. — Pentes ouest de Sasser-La; ait., 4,q5o mètres.
7 septembre.
Tanacetdm tibeticdm Hook. f. et Th. — Pentes ouest du Sasser-La;
ait., 4,950 mètres. 7 septembre.
Cremanthodilm oislongatcm Clarke. — Pentes ouest du Sasser-La;
ait., 4,85o mètres. 7 septembre.
Taraxaclm officinale Wigg. var. parvula Hook. f. — Rive nord du Grand
Karakoul, terrains nitreux; ait., 3, 860 mètres. 7 juillet.
Godonopsis ovata Benth. — Ruisseau, vallée de Gok - Mouinak , ait.,
3,370 mètres. 3o juillet.
Statice Lacostei sp. nov. — Vallée du Tegermanlik ; ait., 4,ooo mètres.
26 août.
Primdla algida Adams. — Bour-Teppé; ait., 3,38o mètres, 4 juillet.
Primola sibirica Jacq. — Efflorescences de nitre, rive nord du Grand
Karakoul ; ait. 3,86o mètres. 7 juillet.
Androsace chaïlejasme Host. — Rochers au sud du Boung-Koul; ait. ,
3,960 mètres. 1 3 juillet.
Androsace villosa L. — Bour-Teppé , gazons , rochers ; ait. , 3,38o mètres.
4 juillet.
Gentiana barbata Froel. — Rochers, vallée de Tor-Bachi; ail., 3,35o mè-
tres. 3i juillet.
Gentiana palcata Turcz. — Rochers, vallée de Tor-Bachi; ait., 3, 800 mè-
tres. 3i juillet.
Gentiana prostrata Haenk. — Ak-Beït; ait., 3,85o mètres, bords de l'Ak-
Sou. 2 1 juillet.
Suep.tia marginata Fisch. et Mey. — Bords de la rivière Beïk; ait.,
4,200 mètres. 23 juillet.
Plelrogyne sp. ? — Rochers , gazons , Bour-Teppé ; ail., 3,38o mètres.
4 juillet.
Sor.ENANTiiis stylosis Lipsky. — Rochers, refuge de Mouz-Kmil; ait.
4,ioo mètres. 10 juillet.
— 132 —
Arnebia guttata Bge. — Bak-Choldi: ait.. 8,780 mètres , bords de l'Ak-
Smi. 1 0 juillet.
Machotomia perennis Boiss. — Cette piaule, qui porte le nom de ïendick,
sert aux femmes kirghizes à se leiudre les joues. — Rochers, Bour-
Teppé; ait., 3,38o mètres, h juillet.
Pedicularis rhinanthoides Schreuk. — Terrains rocailleux, contreforts du
Mouz-tag-Ata ; ait., 4,3oo mètres. 3o septembre.
Nepeta discolor Royle. — Pentes est du Sasser-La, éboulis; ait., 5,i5o mè-
tres. 7 septembre.
Dracocbphalum ueterophyli.i m Bentli. — Terrains humides, vallée du Te-
germanlik. 26 août.
Si 1 tellaria alpina L. var. corclifoUa Bgl. Rochers, vallée de Tor-Bachi;
ail., 3,8oo mètres. 3i juillet.
Polyoomm viviparum L. — Bak-Choldi; ait. 3,780 mètres, iq juillet.
Ai.lium platyspathum Scbrenk? — Rochers, vallée de Tor-Bachi; ait..
3,8oo mètres. 3i juillet.
A1.1.11 m. Fleurs bleues. — Tor-Bachi; ait., 3,35o mètres. i"aoùl.
Llovdia serotina Rchb. — Rochers sud du Roung-Koul; ait., 3,960 mètres.
i3 juillet.
Les Mahonia asiatiqves de lweruier ni' MosÉdm,
pab M. F. Gagnepain.
Autonomie du genre.
Le genre Mahonia se distingue très nettement des Berbevis par ses
feuilles persistantes imparipennées , par l'absence complète de feuilles trans-
formées en épines, par l'inflorescence terminale. Les autres caractères :
périanthe, androcée, gynécée sont génériquement les mêmes, et, à ce
point de vue, on trouve plus de différence entre certains Bcrberin et certains
Mahonia qu'entre les deux groupes Berberù et Mahonia. Jusqu'à ce jour,
aucun passage n'a été rencontré entre le premier et le second. Donc, si
l'on comprend le genre comme un groupe bien distinct du voisin, par des
caractères ^arcs ei facilemenl exprimables quelles que soient la position et la
nature des organes cpii les fournissent, on fera des Mahonia, avec Niillnl .
un genre indépendant. Au contraire, si on esl exclusif dans le choix des
caractères génériques , si on veut de parti pris ne les prendre que dans la
fleur et le fruil , on subordonnera les Mahonia comme section au genre
Berbcris. Ce n'est pas ma manière de voir el OD ne peut prétendre, de
parti pris, à mon avis, régenter la nature: puisqu'il n'arrivera jamais à
personne de confondre un Berberù avec un Mahonia, on peut les distin-
guer génériquemenl en s'appuyanl sur des caractères fixes qui les séparent
— 133 —
facilement et pratiquement. L'ostracisme dans les caractères fixes est une
forme du système et non de la méthode.
i [ossification dos espèces d'Asie.
C'est cet ostracisme dont on pourrait faire procès à M. Fedde, puisque
dans sa monographie du genre Mahonia (in Engler Jahrb. XXXI, pp. 3o-
1 33 » il ae s'est pas appuyé un seul instant sur des caractères fixes qui ré-
sident dans la (leur, ayant uniquement basé sa classification sur la lon-
gueur des grappes, la consistance des folioles, la longueur et le nombre de
leurs dents épineuses ou non, la longueur relative de ces folioles, etc. Ces
caractères peuvent être fixes dans une certaine mesure, mais les langues
sont impuissantes à les préciser et je ne les ferais pas entrer seuls dans une
clef spécifique pratique.
Les organes sur lesquels s'appuie ma classification sont les suivants,
quant aux espèces asiatiques du Muséum :
i° Sépales. — Ils sont sur trois rangs d'importance variable : les 3 exté-
rieurs peuvent être égaux aux intermédiaires , ou plus petits ; les 3 inter-
médiaires peuvent être de même forme et de même dimension que les exté-
rieurs ou les intérieurs; les 3 intérieurs peuvent être égaux aux extérieurs
ou aux intérieurs ou être plus grands qu'eux. Dans toutes les fleurs adultes
d'une même espèce , ces caractères se retrouvent invariables dans les diffé-
rents spécimens. Quanta la consistance, on trouve toujours les sépales
extérieurs fermes, et les intérieurs d'une texture plus lâche; les intermé-
diaires se rapprochent des uns ou des autres.
2° Pétales. — Toujours plus petits que les sépales intérieurs, les G pétales
sur deux rangs sont souvent obtus ou émarginés au sommet, rétrécis à la
base. Ils sont triuervés et présentent une surface nectarifère à la base in-
terne : ou bien c'est une tache qui réunit les 3 nervures ou 3 glandes qui
suivent les nervures; ou bien il n'y a que 2 glandes à la base des nervures
latérales et par conséquent séparées par un intervalle distinct : les glandes
sont donc confluentes ou indistinctes dans le premier cas; elles sont sépa-
rées et distinctes dans le second cas. Dans le Mahonia nepalensis , type ou
variétés, sur plus de 20 spécimens, pas une seule exception ne s'est révélée
dans les nombreuses fleurs examinées.
3° Ë lamines. — Le conneclif est très fixe dans ses formes et ornements
dans une même espèce. Il peut avoir une crête plus large que la partie in-
férieure ou plus étroite; cette crête peut être triangulaire, tronquée carré-
ment ou denticulée. dette denticulation est très fixe, bien que difficile à
apercevoir.
li° Ovaire. — Il n'y a rien de fixe dans le nombre des ovules qui sont
2-3-4-5; du moins, dans plusieurs ovaires d'une même espèce, il y a des
variations. Par contre, la forme ovoïde ou globuleuse de la baie et la lon-
gueur du style ou bec semblent très fixes dans une même espèce.
— 134 —
Ces caractères, combinés à quelques autres, ont servi de base à la clef
suivante :
A. Filet dilaté au-dessous de l'anthère, plus large que
le sommet du connectif; glandes confluentes;
9 sépales presque égaux I . M. capillipes.
R. Filet non dilaté au-dessous de l'anthère en un ren-
flement plus large :
a. Glandes des pétales confluentes ou indis-
tinctes, réduites à une macule.
a. Sépales extérieurs 6, presque égaux
entre eux, les 3 intérieurs un tiers
plus grands 2. M. japonica.
|3. Sépales extérieurs 3 , notablement plus
petits que les autres.
* Connectif triangulaire au som-
met; folioles à dents sétiformes,
1 5 de chaque côté 3. M. setosa n. sp.
* * Connectif tronqué carrément au
sommet; 3-5 dents non sétiformes
de chaque côté de la foliole.
+ Connectif non denticulé au
sommet; folioles à 5 dents
courtes de chaque côté au-
dessus du milieu h. M. Fobtunei.
++ Connectif à a-3 dents au som-
met; folioles à i-4 dents
latérales triangulaires, dès
la base 5. M. Bodinieri n. sp.
b. Glandes a , distinctes à la base des pétales.
a. Connectif tridenticulé au sommet.
* Sépales en 3 séries inégales, de
plus en plus grandes en partant
du dehors.
+ Crête du connectif carrée,
occupant le tiers de la hau-
teur de l'anthère quand
les valves sont relevées;
fines réticulations très vi-
sibles sur les folioles .... 6. M. Duclouxiana n.sp.
++ Crète du connectif très courte ,
plus large que longue; ré-
ticulations à peine visibles
sur les folioles 7. M. nepai.f.nsis.
** Sépales en 2 séries inégales, les
intermédiaires égaux aux exté-
rieurs ou aux intérieurs.
+ Sépales extérieurs 3, beaucoup
plus petits que les 6 autres. 8. M. Bbaibi.
-h- Sépales extérieurs et inter-
médiaires, beaucoup plus
petits que les 3 autres. . . 9. M. annamica n. sp.
/3. Connectif à crête tronquée sans denti-
culnlions 10. Al. poi.yodonta.
Planche III.
Grotte de Lacave (Lot).
Fig. 1. — Stalactites anormales.
Fi}T. 2. — Salle des Trois Parques.
— 135 —
La classification précédente s'éloigne donc sensiblement de celle de
M. Fedde (tn Engler Jahrb., XXXI , pp. 78-79). On remarquera aussi que
dans la clef, le M. Bealei est considéré comme espèce, contrairement à l'opi-
nion de plusieurs botanistes, M. Fedde notamment, qui le subordonnent
comme variété au M. japonica. Or le M. Bealei et le M. japonica se dis-
tinguent par un caractère que je n'ai jamais trouvé en défaut dans les nom-
breux échantillons du M. nepalensis, pas plus que dans les autres espèces
analysées : la présence de 2 glandes distinctes dans le M. Bealei, de
3 glandes confluentes , maculiformes , dans le M. japonica. D'autre part, dans
le M. Bealei il y a 3 sépales extérieurs beaucoup plus petits que les
6 autres, qui sont égaux, tandis que dans le M. japonica il existe 3 sépales
extérieurs et 3 sépales intermédiaires égaux entre eux et beaucoup plus pe-
tits que les 3 autres. Enfin, si l'on considère les folioles qui dans une
même feuille sont souvent assez variables de la base au sommet, on remar-
quera qu'il n'y a aucun passage du M. Bealei au M. japonica, ni par la
forme, ni par les dents épineuses, ni par la nervation même.
C'est, au contraire, du M. nepalensis que le M. Bealei pourrait être rap-
proché par la nervation des folioles , s'il n'en était pas distinct par la taille
relative des différentes séries de sépales.
On trouvera dans le Bulletin de la Société botanique de France, séances de
janvier, les descriptions latines et les commentaires des espèces nouvelles
suivantes : M. setosa, M. Bodinieri, M. Duclouxiana et M. annamica.
Étude sur les alluvions des grottes de Lacave (Lot),
par M. Armand Viré.
Nous avons parlé à plusieurs reprises des grottes de Lacave ('>.
Ces grottes comprennent trois parties :
i° La grotte Jouclas ou de l'Eglise. C'est, on s'en souvient, la partie
qui nous a fourni la station solutréenne que nous avons décrite;
20 Du fond de cette grotte nous avons creusé à la dynamite un tunnel
à travers la montagne pour rejoindre les galeries de l'Igue Saint-Sol. Che-
min faisant, nous nous heurtâmes à des grottes jusque-là insoupçonnées,
W Armand Viré, L'Igue de Saint-Sol Belcastel et la grotte de Lacave. (Bull,
du Muséum, 190&.) — Idem, Nouvelle station solutréenne. La grotte de Lacave.
(Bull, de la soc. d'anthropologie , 1906.) — Idem, Stations paléolithiques de la
haute vallée de la Dordogne. (Congrès d'archéologie préhistorique de Périgueux,
1905.) — Idem, Grotte préhistorique de Lacave. (L'Anthropologie, t. XVI,
igo5.) — Idem, Le Lot (Padirac, Rocamadour, Lacavo) [Coll. des guides Boule. ]
Paris, Masson, 1907.
— 136 —
s'étendant sur 1 kilomètre de long, et auxquelles les ornements délicats el
1rs stalactites brillantes imposèrent le nom de Merveilleuses (fig. •>. >.
Cette partie, ainsi que la grotte fondas, a été livrée au public en 190S
et la faveur des touristes a amplement justifié jusqu'ici cet aménage-
ment;
3° Les galeries de VIgue Saint-Sol Belcastel, les premières découvertes,
el que nous avons jadis décrites ici même.
Cet ensemble de cavités se poursuivant sur plus de 3 kilomètres de
long forment nn merveilleux ensemble d'un genre jusqu'ici unique eu
France.
Ces grottes sont le résultat du travail d'érosion eL de corrosion d'une
importante rivière souterraine qui, vraisemblablement, atteignit son maxi-
mum d'activité à la fin des temps tertiaires; dès le quaternaire moyen, elle
était totalement disparue, ne laissant d'autres traces de son passage que
d'épaisses couches d'alluvions.
L'ancienneté de ce travail est attestée par divers phénomènes.
Ces trois cavités ne paraissent pas avoir jamais communiqué librement
entre elles; elles sont séparées par des siphons qui semblent n'avoir jamais
pu se désamorcer.
Lorsque l'action des eaux devint moindre, des alluvions se déposèrent
dans les galeries et en vinrent à obstruer complètement les siphons qui,
à l'heure actuelle, ne peuvent être franchis que grâce à des travaux spé-
ciaux de percement ou de déblaiement.
La preuve de l'ancienneté du phénomène d'allnvionnement nous est
fournie par l'examen même des alluvions.
Si nous étudions une coupe faite à la grotte Jouclas, vers le dernier
siphon, nous voyons que pur ce siphon sont sorties des argiles rouges qui
se sont déposées sur une épaisseur minima de \h mètres au-dessus du
point bas, et ce chiffre doit être majoré de beaucoup si l'on considère que
le sondage que nous v avons effectué est resté toujours dans les argiles fines,
par conséquent bien au-dessus dessables, graviers et cailloux roulés atteints
dans d'antres points de ces cavités.
\n-dessiis de ces argiles s'étend une couche d'éhoulis venus (lu plafond
et atteignant 3 à h mètres d'épaisseur; enfin par dessus encore, des couches
également d'éhoulis renfermant des objets du Solutréen inférieur, moyen,
puis supérieur, sur une épaisseur allant jusqu'à 7 mètres.
Donc, bien avant le commencement >\u Solutréen, les siphons étaient
obstrués; la rivière elle-même, après avoir creusé, puis remblayé la grotte,
avait disparu et s'était enfoncée plus bas, sans que son cours actuel puisse
être normalement atteint en dehors de sa sortie extérieure.
L'existence de cette rivière se manifeste encore cependant sous forme de
sources temporaires, dans la vallée de laDordogne, a un niveau très infé-
rieur a celui de l'entrée actuelle de la grotte.
— 137 -
Mais nous avons une autre preuve fie la très grande antiquité de ces
cavités, ("est l'étude même des aliuvions de l'intérieur de la grotte qui va
nous les fournir.
Si nous nous transportons dans la montagne, ta 5oo mètres environ de la
vallée de la Dordogne, aux environs du point où la galerie artificielle
(tunnel) aborde les «Merveilleuses» , nous trouvons une épaisseur d' aliu-
vions d'un minimum de 27 mètres (fig. 3), épaisseur qui se trouve portée
à ia mètres à 3oo mètres plus loin dans la salle du rr Grand Dôme». Nous
disons minimum parce que le sondage, vu la difficulté de l'entreprise, n'a
pas été poussé jusqu'au substratum de rocher qui peut se trouver encore
' une profondeur qu'il est impossible d'estimer.
Pi», 3. — Coupe du Grand Dôme à Lacave.
Cailloux roulés. — II. Graviers. - III. Sables. I\. Vrgilc.
V. Stalagmites. - - VI. Éboulis.
Ces aliuvions sont ainsi composées de bas en liant :
, I ne couche de gros galets, dont certains atteignent de 3o à 5o centi-
mètres de diamètre. C'est la couche la plus inférieure atteinte et dont
l'épaisseur csl inconnue:
?" 2 mètres de galets de la grosseur du poing;
3* 1 m. 5o de graviers;
4° 1 m. 5o à 2 mètres de sables;
5e ?) mètres d'argile grossière et sableuse;
(') 1 9 mètres d'argile très line, alternant parfois avec de très petits lits
de 3able fin.
Ceci nous indique un régime d'abord profondément torrentiel, puis
d'une circulation d'eau de plus en plus amortie jusqu'à sa disparition totale.
L'étude minéralogiqué de ces aliuvions permet, par comparaison avec l'in-
térieur, de préciser jusqu'à un certain poinl les grandes liâtes du phéno-
mène dans les coucbes 1 et 2.
A la base, les galets sont presque exclusivement des galets quart/eux-.
— 138 —
dans les couches 3 et l\ ils se mélangent dans une proportion allant jus-
qu'aux 3/5 d'éléments calcaires.
On s'expliquerait diiîicilement la présence d'éléments siliceux dans les
alluvions souterraines d'un causse exclusivement calcaire, si l'on ne savait
que les eaux tertiaires et en particulier celles de la période oligocène
n'avaient charrié sur notre région un manteau d'alluvions siliceuses venues
du plateau central. C'est une portion de ces alluvions qui a été entraînée
souterrainement et s'est déposée dans nos grottes.
Ces alluvions ont disparu de nos plateaux, entraînées dans les vallées
de la Dordogne, du Celé et du Lot, à une époque qui ne semhle pas être
plus récente que le début du quaternaire.
Dans d'autres parties nous avons pu constater également la présence
d'alluvions argileuses de plus de ao mètres d'épaisseur (fig. k).
< U vt y i ■v
Fig. h. — I. Argile. — II. Éboulis.
i. Salle de l'Éléphant. — a. Clocher. — 3. Les Lustres. — 4. Les Trois Parques.
Comme on le voit l'époque du creusement, puis du remplissage de notre
grotte parait avoir occupé la fin des temps tertiaires et plus particulière-
ment le Pliocène.
Cet historique géologique n'était point inutile pour expliquer au moins
en partie certaines particularités de notre grotte.
Stalactites. — On sait que la composition et la forme des stalactites
peuvent dépendre de plusieurs facteurs : abondance des suintements, teneur
des eaux en sels calcaires, présence ou absence des courants d'air.
Nous n'examinerons pour aujourd'hui que le rôle des mouvements de
l'air.
Lorsque la grotte est parcourue par un courant d'air plus ou moins vio-
lent, l'évaporation des suintemeuts est rapide; tout le calcaire contenu
— 139 —
dans ceux-ci se dépose pour aiusi dire en bloc, englobant les poussières,
les impuretés et formant des masses parfoie énormes , mais où la cristalli-
nite est réduite à son minimum.
A Lacave, au contraire, les siphons, comme nous l'avons vu, se sont
obstrués de bonne heure, isolant des cavités closes de toutes parts et ou
l'air, par suite, était absolument en repos.
Les suintements s'évaporaient donc très lentement; la matière calcaire
au repos dans une eau saturée atteignait son maximum de cristallinité.
D'où la présence de ces aiguilles délicates dont quelques-unes atteignent
1 mètre et i m. 5o de longueur sur 5 ou 6 millimètres seulement de dia-
mètre, et qui sont un des charmes des grottes de Lacave.
Une autre formation, également d'une parfaite cristallinité, est consti-
tuée par d'innombrables séries de stalactites qui semblent s'être soustrailes
aux lois de la pesanteur. Elles vont dans tous les sens, horizontalement,
obliquement, verticalement, remontent, descendent, se soudent entre elles,
bref semblent n'obéir à d'autres lois que celles de l'affinité cristallogra-
phique (fig. î); et c'est bien là en effet qu'il semble qu'il faille chercher
l'explication de ce phénomène étrange à première vue.
Nous nous bornerons pour aujourd'hui à cette rapide esquisse de quel-
ques phénomènes remettant à plus tard certaines autres considérations.
Nous noterons seulement ici pour mémoire l'absence absolue de faune et
de flore souterraines au moment de la découverte des « Merveilleuses », ce
qui s'explique par le fait que ces cavités étaient sans communication avec le
dehors et démontre par suite l'origine épigée de la faune hypogée. Depuis
l'ouverture des grottes au public une faune de Diptères, d'Acariens et de
Thysanoures s'introduit peu à peu, et il y aura là pour les générations
futures une source d'observations curieuses sur le temps nécessaire à l'évo-
lution et à la transformation des espèces souterraines.
ECHANTILLONS GEOLOGIQUES RAPPORTES DE LA GuiNEE ET DU SOUDAN
FRANÇAIS PAR M. VuiLLET, iySPECTEUR DE L AGRICULTURE COLO-
NIALE ,
PAR M. A. DE ROMEU.
Au cours de sa mission forestière de 1907 dans l'Afrique occidenlale
française, M. Vuillet, inspecteur de l'agriculture coloniale, a recueilli un
certain nombre d'échantillons géologiques qu'il a remis au Muséum.
Provenant pour la plupart de régions peu connues, ces échantillons,
malgré leur peu d'intérêt intrinsèque, méritent d'être signalés au point de
vue de la géologie géographique. J'indique ci-dessous leur nature avec leur
localité.
— l/iO —
En Guinée française, roule de Timbe à Ditin , au col d'entrée dans la
plaine <le Ditin — quartzite; cascade de la rivière Ditin, au bas de la falaise
de Kala — diabase, grès, quartzite.
Lobé : ravin entre Tountourou et Tolou — argile de latérite; ravin de
Pimili — diabase et latérite; lit de la Gambie sur la route de Dinguiray
— diabase; fond du cirque entre Tiaukolonguidji et la Gambie — grès;
descente de Médina Bambaya sur la rivière Koumba Kouré — hématite.
Dingniray : Kounda — quartzite; entre Missira et Keta, bord du ma-
rigot Diombo — diabase; montagne entre Guaguakali et Ouyabé — gra-
nité, pegmatile; montagne de Dinguiray — granité et quartzile.
Dans le Sahel , M. Vuillet a recueilli : de Banamba a Goumbou — dia-
base; à Goumbou — quartzite; derrière Goumbou Koré — calcaire impur;
environs de Sokolo — concrétions calcaires et grès en plaquettes.
Sur le Niger, à la gare de Koulikoro — grès.
Dans le cercle de Bafoulabé : entre Toukolo et Faugala, environs de
Oualia et Badumbé — quartzite; à Toukolo — calcaire.
A Bakel — quartzile et schiste satiné; sur le Sénégal à quelques kilo-
mètres en amont du confluent de la Falémé — quartzile, jaspe.
Passage de l'éther de la mère au foetus
ET DE LÈTDER DANS LE LAIT,
par M. Maurice Nicloox.
i° Passage de l'éther de la mère ait foetus.
Je n'ai pas trouvé mention, dans la littérature, de travaux entrepris sur
celte question. Ayant antérieurement fait la démonstration du passage du
chloroforme de la mère au fœtus (1), il devenait intéressant de savoir s'il en
serait de même pour Tel lier.
Mes expériences ont été faites sur le Cobaye, très facile à se procurer en
état de gestation.
J'ai conduit mes expériences de la façon suivante. L'animal est placé
sous une large cloche; on place au voisinage de la télé des tampons d'ouate
hydrophile largement imbibés d'éther ; ranimai ne tarde pas à s'endormir.
\|>rès un temps variable, on relire vivement l'animal de la cloche, on sec-
tionne la tête cl on recueille le sang carolidieu dans un flacon taré conte-
nant une dissolution saturée d'acide picrique. Après quoi, l'abdomen est
ouvert, les Fœtus sont extraits, la tête sectionnée et le sang recueilli dans
Maijiiidk Nicloiix, Passa/je du chloroforme de la mère au fœtus. Société iê
Biologie, igo6, I. LX, p. 373.
— 141 —
un autre flacon taré; on en obtient ainsi de 5 à 10 grammes. Pour com-
pléter l'expérience j'ai pris an échantillon «le foie maternel el des foies
fœtaux qui pesaient ensemble une dizaine de grammes environ. Immédia-
tement après le prélèvement, on jette le tissu dans un llacon taré conte-
nant une dissolution saturée d'acide picrique. Les dosages dans le sang el
les tissus ont été faits par la méthode que j'ai antérieurement décrite (1).
Expirante» I. — Cobaye, poids: 83o grammes. Période préanesthésique, 8 mi-
nutes; période d'anesthésie, 8 minutes. L'animal est sacrifié après ce temps.
L'aneslhésie d'une façon générale a été légère. On trouve :
ÉTHER POlIt 100 GRAMMES
milligrammes. milligrammes.
Mère 83 5 72 5
F. .'tus 69 79
Eipkumcb II. —Cobaye, poids: 880 grammes. Période préanesthésique, h mi-
nutes; période d'anesthésie, ai minutes. L'anesthésie a été profonde. On trouve :
ÉTHER POUR 100 GRAMMES
milligrammes, milligrammes.
Mère 117 107
Fœtus 96 i34
Expbhikncb III. — Cobaye, poids : 900 grammes. Période préanesthésique ,
10 minutes; période d'anesthésie, 3o minutes. L'anesthésie était profonde. Ou
trouve :
ÉTHER POUR 100 GRAMMES
DE SANG. DE FOIE.
milligrammes. milligrammes.
Mère 117 loli
Fœtus . 986 i.26
Ces expériences suggèrent les conclusions suivantes :
i° L'éther passe de la mère au fœtus; la quantité d'élher contenue dans
le foie fœtal est supérieure à la quantité déther contenue dans le foie ma-
ternel. J'ai déjà signalé, et c'est là un fait intéressant à rapprocher de ces
nouveaux résultats, qu'il en est de même pour le chloroforme; cela lient
vraisemblablement à ce que la proportion de lécilhine dans le foie foetal est
supérieure à celle contenue dans le foie maternel.
Ce passage est comparable en tout point au passage des substances solu-
1 Maurice Nicloux, Méthode de dosage de petites quantités d'éther (oxyde
d'éthylo) : i" dans l'air; 20 dans le sang ou dans un liquide aqueux quelconque;
3 (Jans les tissus. Société de Biologie, 1906, t. LXI, p. 6o<>.
— lu-
bies telles que l'alcool (l) imprégnant dans les mêmes proportions globules
et plasma.
2° Passage de l'éther dans le lait.
Une Chèvre de 38 kilogr. 5 , ayant mis bas huit jours auparavant et
fournissant du lait en abondance, est astreinte à respirer à travers les
soupapes à eau de Muller, dans lesquelles on substitue à l'eau de la sou-
pape d'inspiration un mélange d'éther et d'huile, dans des proportions
variables: î partie d'huile (en volume) et 2 à h parties d'éther.
Dans une première partie de l'expérience qui a duré 90 minutes, j'ai
suivi dans une même mamelle (la gauche) la Gxation progressive de l'éther :
puis au bout de ce temps j'ai cessé l'administration de l'éther et suivi au
contraire la disparition et cela pendant 7 heures. L'expérience a duré ainsi
8 heures 3o minutes.
Je dois dire que l'anesthésie jusqu'à disparition du réflexe cornéen n'a
pu être obtenue malgré des quantités on pourrait dire formidables d'éther.
J'ai dû, en effet, fournir en cinq fois, au cours de l'anesthésie, qui a duré,
comme je l'ai dit, 90 minutes, i5o centimètres cubes environ d'éther.
L'animal a sécrété des mucosités extrêmement abondantes et j'ai dû trois
fois démuseler l'animal, lui nettoyer le museau et la gueule, dans le but
d'éviter l'asphyxie par obstacle à la respiration.
Les prises de lait étaient de 20 centimètres cubes , sauf les deux dernières
qui étaient de ko centimètres cubes. Les analyses ont été faites par la mé-
thode dont j'ai parlé plus haut.
Voici les résultats : éther en milligrammes
rOL'B 100 C. C. DE I.A1T.
/ Après 1 h minutes de respiration d'éther. 35
i Après 33 58,5
Période ) Après 58 80
d'absorption. ) AI)rès 68 ^5
I Après 75 112
\ Après 90 120,5
Après 1 5 minutes de respiration d'air pur. p,5,5
Après 3o 72,5
Période ] APrès 6o , .••:•••;: ''7'5
d'élimination ) Après 0 heures de respiration d air pur. . 22
Après /) 7'5
Après
/•
11
Comme le chloroforme, l'éther passe dans le lait, les quantités fixées
sont notables. Cela tient, à n'en pas douter, à L'affinité élective de l'éther
pour les substances grasses; le lait, par le beurre qu'il contient, n'échappe
pas à cette règle.
(l) Maurice Nicloux, liecherchcs expérimentales sur Vélum nation de l'alcool dans
l'organisme. Détermination d'un s alcoolisme COngéniitUv , 1 vol. 68 p., Paris, 1900,
G. Doin, éditeur.
Pages
J. Chalande. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans
l'Afrique orientale. Description d'une nouvelle espèce de Myriapodes
du genre Pollyxeiius. Fig 1 13
Mu., olm Bi un. Catalogue des Foriiculides des Collections du Muséum d'His-
toire naturelle de Paris. (Troisième partie et fin.) 1 1 5
.hc:i.itii;s.SnRcooF. Troisième note sur les Tabanides du Musée royal d'His-
toire naturelle de Belgique iaa
Louis Germain. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équa-
toriale i au
Ed. Laht. Description d'un LameHibranche nouveau des iles Malouines.
Fig ia8
Paul Da^guv. Liste des plantes récoltées par le Commandant de Lacoste
au cours de sa mission dans l'Asie centrale, en iuo6 129
F. &2GNEPAIN. Les Mahonia asiatiques de l'Herbier du Muséum.. i3a
Ar.Mvvi) Viré. Etude sur les alluvions des grottes de Lacave (Lot). PI. 111. 1 35
A. de Romeo. Échantillons géologiques rapportés de la Guinée et du Soudan
fiançais par M. Vuillet, Inspecteur de l'Agriculture coloniale i3q
Maobice Nicloi v. Passage de l'éther de la mère au fœtus et de l'éther dans
le lait 1A0
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1908
N° 3
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCGVIIl
RÉl'MO.X DES NATURALISTES Dl MUSÉUM.
1er SEMESTRE 1908.
TABLEAU DES JOURS DES RÉUNIONS
JANV. FÉV. MARS AVRIL MAI JUIN
23 25 24 28 26 30
Les séances se tiennent à 4 heures dans la salle des cours
de la Galerie de Zoologie.
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOMMAIRE.
Page».
Actes administratifs. — Nomination de M. L. Germain comme Préparateur
à la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques el Zoophytes). Ad-
mission à la retraite de M. Baudiclion, Préparateur à la Chaire de
Paléontologie du Muséum. Don des Collections entomologiques du
Dr Hégimhart et de M. Cnevret 1/4/1 à 1Û6
Présentation d'un ouvrage par M. II. Lecomlc 1 'i(i
Communications :
E.-L. TlkOUESSABT. Liste raisonnée des Mammifères recueillis par M. A. Che-
valier à la Cote d'Ivoire 1 UG
E.-L. ISouvier. Catalogue des Crustacés île la famille des Sténopidés des
Collections du Muséum d'Histoire naturelle 1 5o
( Voir la suite à la page 3 de la couverture.)
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1908. — N° 3,
— -OcgjiQ-
UBRAR\
NEW YOR
BOTAMCA
oakoen.
102' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
ih MARS I908.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERR1ER,
DIRECTEUR DU M0SE0M.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président annonce que le fascicule 7 et dernier de 1907, cl
le fascicule 1 de 1908 du Bulletin du Muséum sont en distribution.
Par arrêté ministériel du 18 mars courant, M. Guérin, Prépara-
teur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes),
est remplacé pendant la durée du congé d'un an qui lui a été ac-
cordé, à dater du ier février 1908, par M. L. Germain, Licencié
es sciences, Instituteur adjoint à Ivry, en congé.
Par arrêté' du 11 mars courant, M. Baudichon, Préparateur de
la Chaire de Paléontologie du Muséum, a été admis, sur sa de-
mande et pour ancienneté d'âge et de services, à faire valoir ses
droits à la retraite.
Cet arrêté aura son effet à dater du 1" avril 1908.
M. le Président annonce que pour se conformer à d'anciens
usages tombés en désuétude mais qui méritent d'être lires de l'ou-
bli parce qu'ils sont l'expression de la vie réelle du Muséum, il a
été institué une série de conférences dans Lesquelles les Professeurs
Muséum. — xiv. 10
rendronl compte des travaux scientifiques exécutés dans leurs ser-
vices cl (!e l'accroissement des collections par suite d'acquisition ou
(rapport faits par les voyageurs naturalistes.
LE MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE EN 190S.
Travaux scientifiques. — acquisitions nouvelles. Missions m \hvw;ks.
Relations coloniales.
Programme de3 conférences.
MM.
•jli mars iqob". Jeudi. . Leçon d'ouverture Edmond Pbrrieb.
■s Samedi. Anthropologie Vernbai .
;-»i Mardi.. Zoologie \ Mammifères et Oiseaux) Tbouessabt. ,
'A aviil 1906. Jeudi.. Zoologie (Reptiles, Batraciens cl
Poissons) \ ULLVNT.
/i — Samedi. Culture Costantin.
7 Mardi.. Zoologie (Insectes et Crustacés).. Bouvier.
() Jeudi . Botanique (classification et fa-
milles naturelles '/es- Phanéro-
games ) Lecom m:.
:: mai njnS, Samedi. Minéralogie Lacroix.
f> — Mardi.. Zoologie (Annélides, Mollusques et
Zoophyles i Joubin.
- — Jeudi. . Géologie Stanislas Mbunibr.
g Samedi. Botanique i classification et fa-
milles naturelles des Crypto-
games) Mangin.
i ;> Mardi.. Paléontologie Boule.
i 'i — Jeudi. . Physique appliquée à Vhistoire
naturelle Bbcoukrbl.
i (i Samedi. Physiologie générale Grbiiant.
Ces leçons commenceront le jeudi 26 mais à io heures du ma-
lin dans L'amphithéâtre de la galerie de Zoologie et continueront
les samedis, mardis et jeudis suivants à la même heure.
Don de la Collection Rkoimbart. - M. Bouvier, Professeur d'en-
tomologie :
tf C'est pour moi un plaisir ci un devoir de vous annoncer que la
précieuse collection de Coléoptères aquatiques réunis avec unepro-
— U5 —
fonde science parle regretté Docteur Régimbart \icnt d'élre installée
au .Muséum où elle est, dès à présent, à la disposition entière des
chercheurs.
(t Cette collection est unique en son genre à cause de sa richesse
en espèces, de son classement méthodique, de sa conservation par-
faite et surtout des très nombreux types quelle renferme; c'est un
trésor scientifique de la plus haute valeur. M. Régimbart avait ex-
primé le vœu qu'elle restât en France, et nous devons être recon-
naissant à sa veuve des sacrifices quelle a consentis pour que ce vœu
lût réalisé.
«Mais c'est aux membres de la Société entomologique de France
que doit aller surtout la gratitude du Muséum. Il fallait. 5,ooo
francs pour acquérir la collection, et les ressources de notre ré-
serve se trouvaient épuisées à l'avance par le paiement de la col-
lection Fairuiaire. Grâce à l'initiative de quelques entomologistes
français et au bon vouloir de tous, une souscription fut ouverte pour
venir en aide au Muséum dans cette occurrence; l'empressement
fut admirable, et en moins de trois semaines, la moitié de la
Minime nécessaire se trouvait souscrite. Il était facile dès lors de
solliciter d'autres concours : frappés par un si beau desintéres-
sement scientifique, quelques mécènes généreux tinrent à cœur d'j
prendre part, et bientôt la collection pouvait être acquise et offerte
au Muséum.
te Cet acte de solidarité rare et hautement louable fait le plus
grand honneur aux entomologistes; nul hommage plus beau ne
pouvait être rendu à la mémoire du regretté Régimbart, dont cha-
cun admirait la vaillance et la rigueur scientifique; nul ne mérite
mieux d'être cité en exemple. Il a touché profondément le Pro-
fesseur d'entomologie du Muséum. H a touché aussi les Professeurs
de rétablissement qui se sont réunis en un vote unanime pour
adresser leur gratitude aux entomologistes de France et à leurs gé-
néreux amis.»
Don de la Collection Chrvret. — M. Bouvier signale aussi un
don très estimable que M'"" la Comtesse Morand vient de faire au
Muséum. Il s'agit d'une collection de Coléoptères européens et exo-
tiques, réunis avec un soin parfait et une grande expérience ento-
mologique par M. Chevret, grand-père de Mmc la Comtesse. Cette
10.
— U6 —
collection forme un bel ensemble et comprend toutes les formes
principales de chaque famille, merveilleusement conservées et très
bien classées; elle rendra surtout de grands services pour rensei-
gnement et, à ce titre, mérite de ne pas être dissociée; on la lais-
sera telle quelle, au laboratoire, dans le joli meuble où M. Chevret
l'avait installée. La collection renferme quelques raretés d'une
grande valeur, notamment des Coléoptères de Sainte-Hélène qui
turent jadis recueillis par le Conservateur du tombeau de Napo-
léon. Certaines de ces espèces sont en voie de disparition complète.
entre autres un Carabe, YAphthorax Burchellii Waterhouse, qui est
représenté par plusieurs exemplaires.
On ne saurait trop remercier M"" la Comtesse Morand pour son
acte de grande générosité.
PRÉSENTATION D'OUVR UiES.
M. le Professeur Lecomtk présente et o lire pour la Bibliothèque
l'ouvrage suivant :
Flore générale de l' Indo-Chine, publiée sous la direction de M. H. Le-
cointe, Professeur au Muséum, t. VI, fasc. I, Hydrocbaridacées,
Burmanniacées, Zingiberacées , Marantacées, par M. F. Gagne-
pain.
COMMUNICATIONS.
Liste raisonnbb des Mammifères recueillis vai\ M. A. Chevalier
i i.a Côte d'Ivoire,
i>Ait M. E.-L. Trouessart.
Cette collection est surtout remarquable par la belle série de peaux et
de crânes du genre Cercopithèque qu'elle renferme, el dont deux types très
remarquables manquaient à nos galeries de Zoologie. La distinction des
espèces de ce genre, qui sont actuellement au nombre de ki (non compris
les suiis-espèccs), est souvent très difficile, les jeunes que l'on voit com-
munément dans les ménageries différant notablemenl des adultes. En outre,
leur distribution géographique est très mal connue, ces jeunes individus.
achetés à la côte occidentale d'Afrique, étant amenés ordinairement de très
loin dans l'intérieur. Les données précises fournies ici par M. Chevalier,
— 147 —
avec les noms indigènes, serviront à lixer l'habitat de plusieurs d'entre
elles.
1. Golobus vellerosus E. Geoff. — Septembre 1907.
Noms indigènes : Plé (plepo); Blogo (aouro); Bolé (negan); Plé
{ Irepo) : Soula fmg ( bambou ).
Une peau et deux crânes.
Habitat. — Entre le Cavally et le Sassandra. L'espèce s'étend de la Séné-
gambie à la Côte de l'Or.
2. Coi.OBl S FERRUG1NEUS Sha\V.
Noms indigènes : Duré (negan): Bago (bêté).
Quatre peaux et un crâne.
Habitat. — Guidëko sur le Sassandra.
3. Colobcs polycom us llliger.
Noms indigènes : Bolé (negan); Buré (bêté).
Une peau 1 femelle pleine).
Habitat. — Guidéko sur le Sassandra.
U. Golobos verds Va ii Beneden. — Septembre 1907.
Noms indigènes : kabé ( negan); Khia gogo (plepo); Togua hit (aouro).
Une peau et deux crânes.
Habitat. — Entre le Cavally et le Sassandra. L'espèce est signalée depuis
Sierra -Leone jusqu'à la Côte de l'Or.
5. Cercopithecus diana ignitds Gray. — Septembre 1907.
Noms indigènes : Gale ou Garé (negan); Gré (dialecte de Béréby);
Guère (bêté).
Deux peaux (un mâle adulte et une femelle pleine), et un crâne.
J'ajouterai peu de chose à ce que j'ai dit de ce type dans le précédent
Bulletin™. La forme représentée par le beau mâle adulte (malheureusement
sans la tête) que j'ai décrit dans cette note, était totalement inconnue
des naturalistes. Les caractères très accusés, fournis par ce spécimen, ten-
draient à faire supposer que le Cercopithecus ignitus de Gray est une bonne
espèce.
Habitat. — Enlre le Cavally et le Sassandra, à 100 kilomètres environ
tlans l'intérieur : Guidéko sur le Sassandra. L'espèce vit au Libéria (Jenlink).
(l) Bulletin du Muséum, 1908, p. 07. — C'est par suile d'une erreur d'éti-
quette que \o crâne figuré (p. 101, lifj. 1) a été rapporté à la présente espèce.
<> <r;'inc est en réalité celui de C. Campbelli (ci-après, n° 8). Il est probable que
le crâne de C. diana ignitus dillèr»' beaucoup moins de celui <le C. roloway. Les
caractères fournis par la peau, décrite dans cette noie, n'en conservent |>as moins
leur valeur ■
— 1/«8 —
6. Cercopithecus roi.oway Schreber.
Une peau de mâle adulte avec son crâne.
Comme je l'ai dit dans la note déjà citée, cette forme correspond à ce
que l'on «le'signe d'ordinaire sous le nom de Diane dans nos ménageries.
La barbe n'a pas plus de k centimètres de long. Si le Bolowau est réelle-
ment caractérisé par une barbe de 8 centimètres, la présente espèce serait
le vrai C. diana, et ce petit groupe renfermerait trois espèces : C. ignitus,
C. diana et C. roloway, qui se remplaceraient successivement sur la cote
occidentale d'Afrique en allant du Nord au Sud et de l'Ouest à l'Est, dans
l'ordre où nous venons de les nommer.
Habitat. - — - Forêt d' Indénié, sur la frontière de la Côte de l'Or. —
Dans sa récente monographie des Cercopithèques, Pocock assigne comme
habitat au Roloway : «Côte de l'Or et Guinée», particulièrement rrFantie».
7. Cercopithecus petaiîrista Schreber.
Nom indigène : Tué (plebo).
Une peau d'âge moyen et une peau de jeune.
Habitat. — rr Forêt de la Côte d'Ivoire» (le jeune); entre le Cavally et
le Sassandra (l'autre individu).
7. a. Cercopithecus petadrista Buttikoferi Jenlink. — Juillet 1907.
Nom indigène : Tué (plebo).
Une peau d'adulte et un jeune avec leurs crânes.
Habitat. — Entre Cavally et Sassandra. — Le type de Jenlink est du
Libéria.
La distinction entre ces deux formes semble très dillicile à établir. Le
jeune, provenant de la Forêt de la Côte d'Ivoire» (mars 1907), présente
seul nettement les caractères assignés par Pocock au type de l'espèce, c'est-
à-dire le cercle noir pariélo-occipitai, qui s'étale sur l'occiput en forme
de W, et la bande blanche allant du coin de l'œil vers le derrière des
oreilles. L'individu <Yàge moyen que je lui réunis, et qui provient de la
même région que ceux que je rapporte au Butlikoferi Jenlink. forme la
transition entre les deux formes, de telle sorte que l'on serait porté à sup-
poser que les caractères assignés au Blanc-Nez type s'atténuent avec l'âge,
et que C. Butlikoferi représente simplement l'adulte <lc C. petaurista.
8. Cercopithecus Campbelli Waterh. - Juillet 1007.
Noms indigènes : Tadwi (plepo); Todwi (aouro).
Une peau avec son crâne.
Habitat. — Entre le Cavally et le Sassandra. — Le type de l'espèce
venait do Sierra-Leone.
\). Crrcopithbcos Burnbtt] Gray. — ->6 mars 1907.
Espèce nouvelle pour nos collections. — Une peau avec son crâne.
Cette espèce, longtemps confondue avec la précédente, s'en dislingue
— 149 —
par son diadème d'un jaune vif, les poils n'étant pas annelés; la gorge et
la partie interne des bras est d'un blanc pur, nettement séparé du roux
tiqueté de noir du derrière du cou et du haut du dos, par la bande noire
des épaules qui se prolonge sur la face externe des bras; le bas du dos est
d'un noir pur (et non d'un gris ardoisé comme chez C. Campbelli), La
dernière molaire supérieure n'a que trois tubercules.
Habitat. — «Forêt de la Côte d'Ivoire. * Le Brilish \fuseum possède «les
spécimens du Cameroun, de PAshanti et d'Accra. Il esl probable qu'elle
s'étend (h\ Libéria ai: Cameroun.
10. Nandima binotata Gray.
Noms indigènes : Miagu (negan ); ]falé hu ( plepo ): \lahun (trepo I.
Une peau avec son crâne.
Habitat. — Fort Biuger.
11. Ge*etta genettoïdes Temm.
Noms indigènes : Bomboni (plepo): Diangouna xvara \ hamhar.-i i.
Une peau (achetée aux indigènes).
Habitai. — Achetée à Grabo, sur le Cavallj .
12. Anomalubds Peu Temm.
Une peau et son crâne.
Habitat. — Forêt de la Côte d'Ivoire.
13. Idiurvs macrotis Miller.
Un spécimen dans l'alcool.
Cette jolie petite espèce, qui est un Anomaluiv en miniature, n'avait
encore été signalée qu'au Cameroun.
Habitat. — Forêt de Bouroukrou, au kilomètre <)"> du chemin de 1er
(Côte d'Ivoire).
14. Foiuscidros Ebii (Temm.).
Noms indigènes : Gurubo (plipo); Gogo (negan).
Une peau et son crâne.
Habitat. — Lutre Cavally et Sassandra.
15. Hemosciurus a\ni i.ati s (Desm.).
Nom indigène : Pouré (agni).
Une peau et son crâne.
Habitat. — Indénié.
16. PROCAVIÀ SP.
Noms indigènes : Haroua (colons | : llaltua (agni).
Une peau avec son crâne; trop jeune pour être déterm né.
Ce Daman vit dans les profondeurs de la forêt, faisant entendre îles cris
— 150 —
perçants pondant la nuit. Ce cri imite le son : Habita, habita, allant cres-
cendo.
Habitat. — Zaranou (Indénié).
17. Cephalopiii s Dorie Ogilby.
Noms indigènes : jlféné(trepo); Afé(negan); Buta blabla helké (plepo).
Une peau sans tète et sans pattes.
Habitat. — Achetée au Fort Binger.
18. Cephalopiii s rdfilati s Gray.
Noms indigènes : Guana (plepo); Na (anurn et dialecte de Béréby);
Nétnéra (uegan).
Une peau d'un jeune sans cornes, avec son crâne.
Habitat. — Entre Cavally et Sassandra.
19. Gephalophds Maxwelli H. Smith.
Nom indigène : Kctebo (agni i.
Une peau avec des cornes courtes, et son crâne.
Habitat. — Grande forêt entre Bianonay et Soubiré.
20. Gephalophds niger Gray.
Noms indigènes : Bêlé Blé (negan) : Dibi (bèté).
Une peau avec son crâne (mâle adulte).
Individu de grande taille : le crâne a plus de o.o centimètres de lon-
gueur à la base. Les yeux sont d'un noir bleuâtre.
Habitat. — Guideko sur le Sassandra. L'espèce s'étend du Libéria à la
Côte de l'Or.
Catalogue des Crustwes de la famille des Sr i:\opwEs
DES COLLECTIONS 1)1 MUSEUM D* HISTOIRE NATURELLE,
PAR M. E.-L. Bouvier.
Stbnoposcolub crassimanus Richters. — Djibouti (Coutière. 1898) 3 ex,
déterminés par M. Nobili.
Stknopis spinosis A. Risso. — Nice cl Saint-Hospice [Travailleur, 1 88 1 )
3 : Messine (Vialleton. 1900) 1 ; Méditerranée ( i883) 1.
— BI8PIDU8 Olivier. — Mer Bouge (Jousseaumc r 181)7) 1: Djibouti
(Joiissi'anme. 1897) 1: Obock 1 Jousseaiiine. 1 <^<»7 ) 1: Djibouti
(Coutière, i <s <j <s > i : Sainle-Marie-< le- Madagascar (Coquerel . 1 86a ) 9 :
Madagascar (Grandidier, 1871) 1: Mayotte (Coll. A. Milne-Ed-
wai-ils, 1 qoo ) 1 ; Se\<-Iii'llcsi H«u i^si>;ui . <-\. déterminés par II. Milne-
Bdwards) 3; Vanikoro (François, i8q'i) 1: Batavia (Blecker)
— 151 —
h; Nouvdle-Galédonie(Aubry-Lecomte, i863) a; (Germain, 1875)
a; > Heurtel, 1879, 1900) 1 ; (Coll. A.Miine-Edwards, 1908) 2 :
Taïti (Cuiliéret, 1900) 3; (R. Blanchard, 1896) 1 : J. Sandwich
(Eydoux, ex. déterminés par 11. Milne-Edwards) 8, (Remy) 1;
Pacifique (187/1 ' " : Cuba (Petei's» l87;>) ) ' : Guadeloupe (Lher-
minier, 1900) -2.
Richàrdisà spinicincta A. Milne-Edwards. — Golfe fie Gascogne (Tra-
vailleur, 1880) 1 Type!
— Edwardsi Bonvier. — Maroc (Talisman, i883)a;Cap Bojador (Ta-
lisman, i883) 2 : Soudan : les Pilones (Talisman, i883) •>. Types!
Spongicola vemsta de Haan. — Japon (Musée de Leyde, 1880) 1.
— bvoluta E.-L. Bouvier. — Soudan : les Pilonos {Talisman, i883)
1 Type !
— inbbmis E.-L. Bouvier. — Sainte-Lucie (Blake. 1878-1879) 3 Co-
types !
coi.i.ectioss recueillies par m. m.iurjce de rothschild
dans l Afrique orientale.
C'oh'-oplèreN : Xouvolîi's espèces du ;;enr<* I«ig;ria.
par M. F. Bouciima>> (de Hambourg).
1 . Lagria coriacea nov. sp.
Long-., i3 millim. Oblonga, poslice leviter ampliata, modice aitida,
subtus nitidiore. modice convexa, rufo-picea aut elylris toto brunneis.
protliorace obscuriore, ore capiteque rufo. breviler griseo-pubescens,
elytris apicem versus dilutioribus : ctipite cum oculis protliorace angustiore.
tenuiter rugoso-punctato. subrotundato , antice transversim impresso,
inler oculos aeipiali ; oculis nigris, anguslis, fortiter emargiuatis; anlennis
prothoracis basiro paulo superantibus, nigris, sal gracilibus. apicem ver-
sus paulo crassioribus, arliculo |>rimo rufescente, articulo ullinio praece-
denti aequali, apice acuminato ; proihoraee transverso, antice quam postice
laliore, elytris valde angusliore, dense rugoso-punclalo, laleribus valde
arcuatis, angulis anticis obtusis, posticis rectis, lateribus vage, basi forti-
ter marginato ; scutello minuto, triangulare, falvo-piloso,elytrisconcolore;
elytris ad bumerosfere rectis, apice conjunctimrotundatis, transversim ru-
gi >sis. in ter rugas pundalis: epipleuris rugose punclatis. dilutioribus. Snbliis
rufo-brunnea , thorace griseo-\illoso : genubus, libiis tarsisque aigris, libiis
paulo arcuatis: metatarso pedum poslicornni eadem longiludine ac articulis
tarsorum sequentium conjunctis; alala.
Habitat. — Afrique orientale anglaise. Nairobi (M. de Rothschild),
— 152 —
août i 906 : 1 9 (Mus. de Paris.) Dans ma collection se trouvent encore h 9
de l'Afrique orientale allemande qui sont désignées sous le nom de Lagria
coriacea Kolbe i.l. . Klles sont un peu moins convexes <pie les spécimens
décrits.
2. Lagria cyanicollis nov. sp.
Long.. 9 millim. ô h to millimètres. Oblnnga, postice vix ampliata,
cyanea. elytris violaceo-melallicis aut cyaneis ad humeros violaceis.
antennis nigris. articulo primo cyaneo, pedibusatro- cyaneis, supra subtus-
<pie nitida, gris -o-pubescens ; capite subrotundato. punctis magnis cri-
brato, inter oculos fovea transversali ; antennis capite thoraeeque longio-
ribus , artienlis quatuor primis nitidis , reliquis obtusis ; antennis apicem
versus crassioribus, articulo primo crasso, subgloboso, secondo minimo,
tertio quartoque conicis. quarto praecedente paulo breviore, sequenfibus
brevibus. transversis, ultimo c.ylindrico, apice acuminato, penultimo qua-
druplo longiore: prothorace cylindrico, capitis latitudine, subquadrato.
apicem versus attenuato, lateribus arcuato, ante basim paulo constricto,
margine basali paulo elevato, crebre punctato, ante basim transversim
impresso, carina mediana obsoleta, angulis anticis rotundatis. utriuque
obsolète impressis; elytris thorace duplo latioribus, quadruplo longioribus,
crebre punctatis, paulo rugulosis; scuteîlo minnto, rotundalo. thorace
concolori : corpore subtus punctato: abdomine punctis minulis: tibiis pau-
lo arcuatis ; metatarso pedum posticorum artienlis sequentibus conjunctis
aequali ; alata.
Habitai. — Afrique orientale anglaise. Lac Rodolphe et Lesammise,
Rendilé, en mars (Muséum de Paris). Je possède dans ma collection
2 exemplaires de l'Erythrée, Asmara.
3. Lagria Rothschildii nov. sp.
Long. 8 à 9 millim. Klongata. convexa, postice ampliata, capite pro-
thorace pedibusque cyaneis, nitida, elytris aeneis, sparsim longe albido
pilosa : capite subrotundato punctis magnis cribrato. antice transversim
impresso, fronte cnm duabus foveis |mstice coojungentibns in angulo
aculo; oculis modice convexis. fortiter emarginatis : antennis nigris. niti-
dis: capite prothoraeeque aequalibus. breviter albido pubescenti; antennae
articulo primo crasso, secundo minimo. tertio, quarto quintoque subae-
qualibns, 6-iO brevioribus, articulo ultimo cylindrico. acuminato. tribus
praecedentibus conjunctis aequali -.prothorace capite parum latiore, traus-
vereo, fortiter punctato, lateribus rotundatis, ante médium latissimo, an-
gulis 1ère redis, lateribus marginatis, disco inaequali; scuteîlo prothorace
concolore, apice rotundato, punctato ; elytris prothorace latioribus, rude
punctatis, transversim plicatulis, post Bcutellum obsolète impressis, hu-
meris fere rectis, apicibus productis, acuminatis; epipleuris punctatis,
— 153 —
plicatulis; thorace subtas fortiter punctato; abdomine convexo, nitidiore,
minas dense panctato, lateribus impressis; pedibvs brevibus, femoribus
tibiisque paulo arcuatis, sparsim longe pilosis ; metatarso pedura postiro-
runi articulis sequentibus aequali.
Habitat. — Afrique orientale anglaise; Escarpraent, Molo, on août,
'i exemplaires, a exemplaires do l'Afrique orientale allemande existenl
dans ma collection.
Description /»/•: Diptères piquburs africains
Tabanides du genre HjEMATOPOTA,
par M. Jacques Surcouf.
Haematopota Alluaudi 9 nov. sp.
Type femelle provenant de l'Afrique orientale allemande, monts Kili-
mandjaro, station de Kilema. dans la zone des cultures, recueilli par
M. Charles AHuaud en 190/1, deux autres femelles de même provenance
et de même origine. Collection du Muséum.
Espèce voisine de //. distincte Ricardo (Armais and Magazine of Nalural
Ilistory, sér. 7, vol. XVIII. August, 1906, p. 106) du Nyasaland et de
l'Afrique orientale anglaise.
Longueur, 12 à i3 millimètres.
Couleur générale brun rouge, thorax un peu assombri, abdomen uni-
colore brun rouge, sans taches. Ailes brunâtres, nervures transverses om-
brées de bruu. Jambes brunes, un seul anneau aux tibias antérieurs, doux
aux autres tibias.
Tète brune, yeux glabres, joues rougeâtres à pubescence blanche ne
portant pas de taches noires de chaque côté; bande frontale d'un jaune
brun rétrécie vers le vertex et marquée d'une tache brune do chaque côté:
celte tache est petite et tangente aux yeux, tache médiane ovoïde, petite.
réunie par son sommet à une tache noirâtre demi- circulaire qui recouvre
tout le vertex. Callosité brun clair brillant, étroite, arrondie à son bord su-
périeur, tangente en pointe aux yeux, le bord postérieur sinué. Palpes
allongés jaune noirâtre à poils jaunâtres. Antennes : 1" et a' articles noirs
à pubescence noire, 3° article rougeâtre à la base.
Thorax brun, flancs et pectus gris rougeâtre; bandes latérales plus
claires que le fond, peu distinctes; bandes médianes claires, étroites, ter-
minées par une petite tache plus claire un pou en avant de la suture trans-
verse: la partie postérieure du thorax est recouverte par une tache rectan-
gulaire qui s'étend sur le scutellum; celui-ci est brun rougeâtre et porto
quelques poils incolores.
— 154 —
Abdomen brun rouge à pubescenee blanchâtre, bord postérieur des
quatre premiers segments plus clair, les trois derniers rembrunis. Flancs
portant sur la suture latérale une tache noirâtre mal délimitée. Envers de
même couleur que le dessus , pubescenee semblable.
Ailes larges, d'un brun sépia à nervures transverses ombrées de brun
noirâtre; stigma brun noirâtre suivi du côté apical d'une taché blanche
plus ou moins carrée; cellule sou s-stigma tique portant à sa base un trait
clair oblong perpendiculaire à un croissant, région située au-dessous du
stigma brune; sous la tache carrée blanche contigùe au stigma est un
croissant étroit occupant toute la hauteur de la cellule et coupant en
croix un Irait rectiligne dans la première cellule marginale postérieure.
Balanciers à lige et massue jaunâtres.
Cuisses brunes, tibias antérieurs portant un anneau jaune, étroit, placé
près de la base et s'étendant jusqu'au premier tiers du tibia; tibias mé-
dians et postérieurs portant deux anneaux; métatatarses médians et posté-
rieurs jaunes depuis leur base jusqu'aux 4/5 de leur longueur; tarses
bruns.
Haematopota vicina 9 nov. sp.
Type femelle provenant de l'Abyssinie, recueilli par MM. Gh. Michel et
M. Potter en 1899 (Mission de Bonchamps), Collection du Muséum.
Espèce voisine de //. meteorica 9 Gorti, de l'Afrique orientale et du Nya-
zaland (Sharp), et de H.picta Surcouf de l'Abyssinie.
Longueur. 10 millim. 5.
Couleur générale brun jaunâtre, thorax plus sombre, abdomen jaunâtre
à bande médiane brune. Ailes brunâtres. Jambes brun testacé, tibias anté-
rieurs portant un seul anneau clair.
Tête brun jaunâtre, yeux glabres, joues jaunes à pubescenee dorée, sans
taches; bande frontale d'un jaune brunâtre clair, large, rétrécie vers le
vertex, portant trois taches brunes, arrondies, les deux latérales contiguës
aux yeux, cerclées de jaune, la médiane plus petite formant le sommet
d'une tache triangulaire brunâtre qui occupe les trois quarts de la largeur
du vertex. Callosité d'un brun clair brillant, étroite, arrondie au bord su-
périeur, un peu éebancrée en son milieu, tangente aux yeux à leur angle
interne. Palpes normaux, d'un brunâtre clair avec une pubescenee jaunâtre
cl quelques poils noirs sur le côté externe. Antennes brunâtres à poils
noirs, \Y article assombri vers l'extrémité.
Thorax brun à pubescenee jaune, lianes et pectus jaunâtres; bandes laté-
rales larges, peu distinctes vers la base: bandes médianes claires, linéaires,
continentes vers la base du thorax ei se continuant sur la région médiane
du scutelluni en une tache claire mal délimitée. Scutellum brunâtre à pu-
bescenee jaune.
Abdomen brun portant sur les six premiers segments de chaque côté
— 155 —
une tache jaunâtre arrondie, non tangente aux bords du segment, à pubes-
cence dorée: ces taches se rapprochent progressivement du premier
anneau au sixième et paraissent ainsi délimiter entre elles une bande brune
de largeur décroissante du premier anneau à l'apex; bord postérieur et
partie médiane de chacun des segments étroitement éclaircis. Flancs gri-
sâtres. Dessous d'un gris jaunâtre avec une fine pubescence dorée sur le
bord postérieur plus clair de chaque segment.
Ailes normales à nervures brimes, stigma brun clair, crochet appeudi-
culaire de la troisième nervure longitudinale, long, un peu courbe; taches
habituelles peu distinctes. Troisième nervure longitudinale à son point de
division , nervure transverse de la cellule discoïdale et de la deuxième cellule
marginale postérieure, nervure transverse de la cellule basilaire inférieure
et de la cellule anale partageant chacune en parties égales, sur toute leur
longueur, une tache noire un peu diffuse sur les bords. Balanciers blan-
châtres. Cuisses d'un brunâtre clair à pubescence dorée, portant quelques
poils noirs vers l'apex à la partie supérieure ; tibias antérieurs ayant un anneau
clair à pubescence claire, mal délimité en dessous et situé vers la base:
tarses brun jaunâtre à pubescence noire. Tibias médians et postérieurs
brun jaunâtre à pubescence dorée portant deux anneaux clairs, tarses mé-
dians concolores, métatarse plus clair à sa base, tarses postérieurs ayant le
métatarse clair sur les 3/4 de sa longueur ainsi que la base du icr article
tarsien ; le reste brunâtre clair à pubescence noire.
Hœmatopota picta 9 nov. sp.
Type femelle provenant de l'Abyssinie, recueilli par M. Ch. Michel en
189g (mission de Bonchamps). Collection du Muséum.
Espèce voisine de H. meteorica 9 Corti et de H. vicina 9 Surcouf.
Longueur, 1 1 millimètres.
Couleur générale teslacée. thorax clair avec deux bandes brunes. Abdo-
men jaune rougeâtre. Ailes hyalines, d'un brunâtre clair; jambes teslacées
portant deux anneaux clairs à chacun des tibias.
Tête d'un jaunâtre doré, yeux glabres, joues blanches à pubescence
blanche, sans taches: bande frontale jaune doré au vertex et sur les côtés,
un peu plus brune entre les lr fis taches brunes; les deux latérales réni-
formes, contiguës aux yeux, la médiane en forme d'écusson. cerclée de
jaune et tangente à une tache arrondie d'un jaunâtre assombri qui occupe
la moitié de la largeur du vertex. Callosité châtain clair, brillante, en arc à
son bord supérieur, rectiligne à son bord inférieur, tangente aux yeux à
leur angle interne.
Epistome portanl une lâche noire entre les antennes. Palpes allongés
d'un testacé brunâtre clair à pubescence blanche avec quelques courts poils
noirs répandus sur la face externe. Antennes : premier article testacé, un
peu renflé à courte pubescence noire éparse, deuxième article testacé, un
— 156 —
peu rougeâtre à son extrémité, cilié de courts poils noirs, troisième article
fauve, rembruni à l'apex.
Thorax brun à pubescence jaune: les bandes occupent presque toute sa
surface qui parait jaunâtre clair. Bandes latérales larges, blanc jaunâtre, se
confondant au bord latéral avec les flancs; bandes médianes formant un
faisceau de cinq lignes parallèles, jaunâtres, séparées jusqu'à la suture
transverse, puis ^'épanouissant subitement en une lacbe d'un jaunâtre
clair occupant les trois quarts de la largeur du thorax et diminuant en
trapèze vers le scutellum , en ne laissant apparaître de la couleur foncière
du thorax qu'une ligne brune continuée sur le scutellum et limitée latéra-
lement par la tache discoïdale et la bande latérale. Scutellum jaunâtre clair.
Pectus jaunâtre à tonienlosilé grise et pilosité jaunâtre.
Abdomen brun rougeâtre clair à courle pubescence noire éparse; cette
pubescence est dorée sur la moitié et le bord postérieur plus clairs de
chaque segment. Chacun d'eux, du premier au sixième inclus, est éclairci
dans sa région médiane et porte deux taches jaunes, arrondies, situées de
pari et d'autre de la ligne médiane. Flancs grisâtres, dessous gris cendré
avec une courle pubescence dorée.
Ailes normales, presque transparentes, d'un brun rougeâtre clair. Stig-
ma d'un brun jaunâtre, nervures brunes, crochet appendiculaire de la
troisième nervure longitudinale formant un angle droit avec sa base.
Taches noires analogues à celles de H. vicina 9 Surcouf, mais moins nettes.
Balanciers jaunâtres, cuisses d'un testacé rougeâtre et pubescence blan-
châtre mélangée de quelques poils noirs en dessus, principalement aux
cuisses antérieures; tibias de même couleur portant chacun deux anneaux
clairs; larses un peu plus sombres, métatarse postérieur clair sur les trois
quarts de sa longueur.
Hœmatopata abyssinica 9 nov. sp.
Type femelle provenant du désert de Gassi (Abyssinie), recueilli par M.
Latham, le 10 mai 1907. Six autres femelles de même origine prises entre
1,800 et 12,000 mètres d'altitude. — Collection du Muséum.
Espèce offrant l'aspect général de H. pluvialis L.
Longueur, 10 à 12 millimètres.
Couleur générale gris noirâtre, thorax brun à lignes blanches. Abdo-
men gris brun , étroit, à taches blanches: jambes brun rougeâtre, deux
anneaux aux tibias antérieurs dont un peu visible, deux aux autres tibias.
Tête grise, yeux glabres, joues blanches à pubescence blanche; bande
frontale d'un gris brunâtre portant trois lâches d'un noir velouté, disposées
en triangle, les latérales arrondies contigues aux yeux et séparées delà cal-
losité par une macule blanche: la tache médiane réduite à un point. Cal-
losité châtain , brillante, transverse; bord supérieur en forme d'arc dans
sa partie médiane, puis renflé vers les taches latérales: boni inférieur
— 157 —
sinué au-dessus des antennes. Epistome blanc jaunâtre portant une tache
noire réduite entre les antennes. Palpes allonges, blanchâtres, à pubes-
ceuce blanche, quelques poils noirs sur le côté externe. Antennes testacées,
longues, premier et deuxième articles moins longs que le troisième seul,
partie apicale du troisième article formée de trois segments moniliformes
nettement distincts les uns des autres.
Thorax brun orné de 7 lignes blanches étroites : i° une ligne médiane
qui traverse le thorax dans toute sa longueur ; 20 deux lignes symétrique-
ment placées par rapport à la première, uu peu plus larges quelles jus-
qu'à la suture transverse, puis, plus étroites, se continuant jusqu'au bord
postérieur du thorax: 3e deux lignes plus larges issues des précédentes,
contournant le bord antérieur du thorax et qui finissent en s'amincissant ,
au-dessus du point d'insertion des ailes : k" deux lignes un peu arquées
vers l'intérieur, prenant naissance à la suture transverse et terminées au
bord postérieur du thorax. Flancs et pectus gris cendré à pubescence
blanche.
Abdomen gris brun, étroit, allongé, portant sur chaque segment deux
taches symétriques arrondies, blanches, non tangentes aux bords des an-
neaux et une fascie médiane; bord postérieur des segments jaunâtre:
flancs gris , ventre gris avec une bande médiane noirâtre.
Ailes translucides , à dessins habituels nombreux et bien marqués. Ba-
lanciers jaunâtres à massue rembrunie. Pattes brun rougeâtre, parfois brun
noirâtre, pubescence des cuisses blanche; tibias antérieurs portant deux
anneaux, dont le plus rapproché de l'apex est très peu visible, tarses bru-
nâtres; tibias médians et postérieurs avec deux anneaux jaunes et une pu-
bescence noire peu dense; métatarses jaunes sur les trois quarts de leur
longueur , tarses clairs à leur base.
Hœmatopota Lathami 9 nov. sp.
Type provenant d'Ouraga en Abyssinie ( région orientale du lac Taua ,
recueilli par M. H. Latham le 26 mai 1907; deux autres femelles de la
même provenance; deux femelles de Derassa, 2,36o mètres d'altitude '
(Latham, 21 mai 1907). Collection du Muséum. Nous dédions celte es-
pèce à M. H. Latham qui nous en a fait parvenir quatre autres de l' Abys-
sinie.
Longueur, 6 à 7 millimètres.
Couleur générale noire, ailes transparentes, abdomen portant deux
bandes blanches.
Tête brune, yeux glabres, joues blanches à pubescence blanche. Bande
frontale d'un jaune brun à pubescence noirâtre, courte, portant trois
taches disposées triangulairement, les deux latérales arrondies, noires,
cerclées de jaune, tangentes aux yeux, situées exactement au-dessous du
milieu de la hauteur, tache médiane très réduite; le vertex porte une tache
— 158 —
de pubescence brune qui s'étend triangulairement sur la partie postérieure
de la tète. Callosité châtain clair, transverse, légèrement arquée, à bonis
parallèles, tangente aux yeux. Palpes blanchâtres à pubescence noire peu
serrée. Antennes courtes : premier et deux articles jaunâtres à pubescence
noire, hérissée: troisième article élargi dans sa partie basilaire: la partie
apicale brièvement acuminée égale le tiers de la longueur totale de l'article.
Thorax brun noirâtre , à pubescence noire portant deux bandes laté-
rales blanches et deux traits médians blancs, bien discernables au delà de
la suture transverse. Scutellum brun noirâtre, plus sombre vers la partie
médiane, flancs et pectus gris cendré foncé à pubescence mélangée de
noir et de blanc.
Abdomen brun noirâtre foncé, portant sur chacun des segments deux
larges taches arrondies tangentes au bord antérieur de chacun d'eux, pu-
bescence courte et noire ; bord postérieur de chaque segment étroitement
éclairci. Deuxième et troisième segments portant une tacbe claire peu dis-
cernable sur le flanc. Ventre gris jaune à pubescence jaune doré, segments
anaux à pubescence noire. Ailes Iransparentes à dessins très peu visibles,
rembrunies aux nervures transverses. Balanciers bruns à tige concolore,
cuisses brunes, plus ou moins claires, parfois d'un testacé assombri à
pubescence jaune mélangée en dessus de quelques poils noirs; tibias an-
térieurs jaunâtres à apex rembruni et pubescence noire: métatarses jaunes,
plus sombres à l'apex, articles tarsiens un peu clairs à la base de chacun
d'eux. Tibias médians et postérieurs presque entièrement jaunes portant
deux anneaux séparés par une zone plus sombre, visible par transparence
à pubescence noire; métatarses jaunes, noirs à l'apex ; taises clairs à la
base, noirâtres sur leur plus grande partie.
Haematopota mordax 9 nov. sp.
Type femelle provenant de Perra (Abyssinie) recueilli par M. 11. Li-
tham, le 28 mars 1907. — Collection du Muséum. Longueur, 8 m. 5.
Couleur générale noire, thorax noir à lignes blanches, abdomen noir à
dessins blancs. Ailes grisâtres, translucides h taches bien marquées. Jambes
noires, un seul anneau blanc aux tibias antérieurs, deux anneaux blancs
aux tibias médians et postérieurs.
Tête claire, yeux glabres, joues blanches à pubescence blanche; bande
frontale blanche portant trois taches noires disposées triangulairement,
les deux latérales contiguès aux yeux , arrondies: la tache médiane plus
petite, ovoïde. Callosité noire, transverse, à bord antérieur élargi dans la
région médiane. Épistome portant une tache triangulaire noire entre les
antennes. Palpes blanc brunâtre clair à pubescence blanche hérissée et
quelques poils noirs. Antennes noires, premier article renflé, brunâtre à
la base, portant ainsi (pie le second article une pubescence noire; troisième
article manquant.
— 159 —
Thorax noir à rare pubescence blanchâtre portant deux lignes blanches
courtes, terminées à la suture transverse; deux lignes Manches bordant la
région antérieure du thorax; deux lignes prenant naissance à la suture
transverse, entourant le thorax, se dilatant à son bord postérieur en deux
pointes dirigées vers le milieu du thorax, et comprenant entre elles une
tache blanche ovoïde. Scutellum blanc cendré avec deux taches latérales
noires.
ibdomen noir, tous les segments marginés de blanc à leur bord posté-
rieur: deuxième segment portant au bord postérieur une tache médiane
triangulaire blanche atteignant le bord antérieur; troisième et quatrième
segments ayant un trait blanc vertical sur leur région médiane et deux
taches blanches, symétriquement placées par rapport à ce trait. Flancs
gris cendré à pubescence blanche; ventre semblable; segments anaux
noirs en dessous. Balanciers blancs. Ailes à stigma et nervures bruns ;
dessins habituels bien marqués. Cuisses antérieures et postérieures noires,
cuisses médianes claires; tibias antérieurs noirs avec un large anneau blanc
situé près de la base et occupant les 2/0 de la longueur, pubescence con-
colore; tarses noirs; tibias postérieurs et médians portant deux larges
anneaux blancs , pubescence concolore; métatarses en grande partie blancs;
tarses noirs.
Haematopota niveipes 9 nov. sp.
T\ pe femelle provenant de Guengéré { Mozambique ) recueilli par M. Guil-
laume Vasse, en 1906; deux autres femelles de la même provenance. Col-
lection du Muséum.
Espèce voisine de //. décora 9 Walker, synonyme de //. dorsalis Lœw,
mais nettement différente par les taches des ailes et le dessin du thorax.
Longueur. 12 millimètres à 12 millim. 5.
Couleur générale noire, thorax à lignes et dessins blancs, abdomen noir
portant une tache blanche. Ailes bien marquées, sans taches noires spé-
ciales. Pattes noires marquées d'un large anneau blanc pur aux tibias anté-
rieurs et de deux anneaux aux tibias postérieurs.
Tête brune, yeux glabres, joues gris fer à pubescence noirâtre; bande
frontale d'un brun rougeàtre portant trois lâches noires arrondies dispo-
sées triangulairement, les deux latérales contiguës aux yeux, la troisième,
fie moindres dimensions; vertex plus rougeàtre. Callosité châtain clair bril-
lant, tangente aux yeux, déprimée au milieu. Palpes gris jaunâtre clair à
pubescence blanche hérissée, mélangée de poils noirs vers l'apex. Antennes
allongées, premier article brunâtre à pubescence noire, second brun noi-
râtre, l'un e( l'autre réunis subégaux au Iroisième article brunâtre, obscurci
dans l,i moitié apicale.
ïhurar noirâtre portanl deux courtes lignes blanches interrompues à la
suture transverse, deux autres lignes au bord antérieur du thorax qu'elles
MOSBI H. XIV. 1 1
— 160 —
contournent , deux lâches médianes triangulaires blanches; le bord posté-
rieur <ln thorax esi recouvert par un dessin blanc formant quatre saillies
divergentes. Flancs el pectus d'un gris fonce à pubescence blanchâtre. Scu-
Iclliiin noirâtre, recouvert sur sa plus grande partie par une large tache
triangulaire blanchâtre.
Abdomen noirâtre, étroitement marqué de blanc au bord postérieur de
chaque segment, portant une tache triangulaire grise de toute la hauteur
du deuxième segment; lianes gris cendré à longue pubescence blanche. En-
vers noir, recouvert d'une lomentosité gris cendré.
Ailes portant les taches habituelles, pas de taches noires spéciales: le
stigmn bran n'est pas placé sur une bande noire comme chez H. décora 9
Wnlker. Balanciers d'un blanc pur.
Pâlies d'un noir grisâtre, tibias antérieurs portant un seul anneau d'un
blanc pur: libias médians et postérieurs ornés de deux anneaux blancs,
genoux blancs; métatarses blancs sur lts '.\/'i de leur longueur; pubescence
des pâlies concolore.
Coyrr.iBuTioss .i /. i iu\e Malacoi.ogiqve m: l'Afrique Équatdrialb,
pau M. Loi is Germain.
Si R 1 N MU VEAU ClIELIDONOPSIS DU CONGO.
Depuis bientôt un an. M. Moi rai n adresse au Laboratoire de Malaco-
logie du Muséum le produit de ses récoltes malacologiques aux environs
de Brazzaville (Congo français). Son dernier envoi1'1 renfermait, au milieu
di> nombreux Nodularia (pie j'étudie en ce moment, plusieurs Coquilles
appartenant au genre Cheiidonopsis \ncey"'. A côté de magnifiques échan-
tillons de Chelîdonopsis ariclina de Rochebrune(S), se trouvaient trois exem-
1 Parvenu au Laboratoire de Malacologie le i ."> mars 1908.
Ce fenrea, tout d'abord, été créé par de Rochbbbonb -nus le nom de Che-
îidoncura ( Sur quelques Lamellibranches nouveaux provenant du Congo el de >o>
tributaires; fiullet tociélè malacologique France, III, juillet 1886, p. '■> | pour le
Spatha [Miitnla) hirundo de Vos Mabtbns [Sitzungsb. der Gesellsch. Nalurf.
Freundp. Berlin, i88i,p. îaa; et Conchokgische Wittheiluugcn als fortselzung </< i
Voti/o/p* conckologicae , i883, |>. i3g, Taf. WYII ]. En 1887, Îhcei [Conchol.
Rechange, II, 1887, p. sa]', remarquant que le vocable Chelidoneura avait déjà
été employé m Zoologie, lui substitua celui (h- cheiidonopsis.
Rochbbbdhe ' L-T. de), loc. tuprù cit.; III, juillet 188G, p. h , n" 1, pi. I.
li;;. i-4. Il est probable que I'.' Cheiidonopsis hirundo \<>n Martcns n'esl que le
jciini' de cette espèce.
— 161 —
plaires d'une espèce nouvelle que je suis particulièrement heureux de dé-
dier à .M. Roi rai d. Cette espèce offre un intérêt tout spécial, parce qu'elle
forme, comme je vais le montrer, le lien qui unit le genre Chslidonopsis au
genre Mutelina. Je tiens enfin à faire ressortir ici l'importance des docu-
ments recueillis par M. Roubacd et qui permettront de compléter, dans une
large mesure, nos connaissances sur la faune malacologique du bassin du
Congo.
Chelidonopsis Roubaudi Germain, nov. sp.
Coquille de forme générale ellipsoïde allongée, rappelant celle du Psam-
mobia vesperhna, bien comprimée, bibaillanle; région antérieure réguliè-
rement arrondie, bien décurrente à la base; région postérieure deux fois
aussi longue, présentant, sur chaque valve, une carène saillante qui, par-
tant du sommet, aboutit un peu au-dessus du rostre; bord supérieur sub-
concave dans une direction légèrement ascendante; bord inférieur convexe ,
presque parallèle au bord supérieur; angle antéro-dorsal aigu; angle pos-
téro-dorsal légèrement émoussé; sommets comprimés, médiocrement sail-
lants, à peine érodés, presque exactement situés au tiers antérieur de la
coquille; ligament postérieur puissant, très long (il atteint jusqu'à 36 milli-
mètres de longueur); ligament antérieur mince et délicat; impressions
musculaires : antérieure médiocre, postérieure très faible; palléale faible.
Fig. 3t. — Chelidonopsis Roubaudi Germain.
Le Stanley-Pool. Légèrement réduit.
Longueur maximum : 85 millimètres: longueur delà région antérieure :
3o millimètres; longueur de la région postérieure : 56 millimètres; hau-
teur sous les sommets : 29 millimètres; hauteur maximum : 3o milli-
mètres, à 26 millimètres des sommets; épaisseur maximum : 1A milli-
mètres.
Valves minces, légères(l), subtransparenles , d'un très beau vert olive
brillant, passant au gris verdâtre vers la région postérieure, ornées de
très étroits rayons divergents plus clairs que le fond de la coquille; sdies
(,) Malgré sa grande taille, la coquille ne pèse pas 3 gr. 5.
1 1 .
— 162 —
d'accroissement fines, irrégulières, à peine pins fortes à la région inférieure.
Nacre bien irisée, «l'un bleu verdâtre, quelquefois orangée sons les som-
mets.
Le Stanley-Pool, sur les fonds de sable pur: 28 janvier 1908 [M. Rou-
l'.Wl)].
Le Chelidonopsis Roubaudi ne peut se rapprocher que du Chelidonopsis
arietina de Rochebrune. On l'en séparera toujours facilement aux caractères
suivants :
a. Sa forme générale est plus régulièrement semi-elliptique, la région
antérieure étant plus écourtée et beaucoup plus arrondie, bien que l'angle
antéro-dorsal reste saillant.
Fig. 3a. ■ — Chelidonopsis arietina de Rocliebrune.
Coquille vue en dessus pour montrer la disposition des carènes.
2/3 de la grandeur naturelle.
(S. Le ligament postérieur est plus développé et, toutes proportions
gardées, plus pujssant.
7. La région antérieure, tout en présentant le même mode d'articula-
tion, n'a plus les deux petites carènes divergentes que l'on observe, cliez
le Chelidonopsis arietina, au voisinage du bord supérieur.
Fie. 33.- — Chelidonopsis Roubaudi Germain.
Coquille Mie en dessus pour montrer la disposition des carènes.
Légèrement réduit.
h. Chez le Chelidonopsis arietina, la région postérieure présente deux ca-
rènes lubnlaires 1res saillantes, disposées comme l'indique la ligure 3a el
qui , B'écartant à leur extrémité, constituent deux sortes d'ailes. Les carac-
tères du Chelidonopsis Roubaudi sont bien différents : les carènes ne sont
— 163 —
plus tubulaires, elles restent beaucoup moins saillantes (iig. 33) et ne
donnent plus naissance à la formation des ailes si caraclérisques de l'espèce
précédente. L'examen des figures comparatives 32 et 33 montre que le
Chelidonopsis Roubaudi est, évidemment, un terme de passage très net entre
les genres Chelidonopsis el Hutelina Bourguignat(1), permettant de préciser
les véritables affinités des Chelidonopsis qui, par l'organisation si spéciale
de leur coquille, semblaient fort éloignés des autres groupes africains.
Grâce aux prochains envois de M. Roibud, j'espère compléter bientôt, par
des détails anatomiques, les données précédentes uniquement basées sur
l'examen de la coquille.
Use nouvelle collection de plantes indo-chinoises,
becubillies voir, le Muséum] pab le S ekge vr Moubet,
par M. F. Gaonepaw.
I. Collection.
Le Laboratoire de Botanique ( Plianérogamie ) du Muséum recevait, le
k février 1908, une collection intéressante de 672 numéros de plantes
récoltées en grande partie dans le delta du fleuve Rouge, au Tonkin.
Ces plantes, dues au Sergent Mouret, sont pour la plupart très bien
préparées, et leur spécilication sera possible, encore que l'on puisse désirer
parfois des échantillons plus grands et plus complets, davantage en rap-
port avec le format de l'herbier.
La plupart des familles de la région sont représentées dans cette jolie
collection , qui sera consultée avec beaucoup de fruit pour la rédaction de
la Flore générale de l'Indo-Gbine , dont le troisième fascicule est actuelle-
ment sous presse. Ce petit herbier comble en effet une lacune importante,
car aucun des collecteurs, auxquels le Muséum est si redevable, n'a herborisé
dans celte région du delta du fleuve Rouge, où le Sergent Mouret a sé-
journé si activement pendant huit mois.
Ci-joint la liste des familles, par ordre alphabétique, avec le nombre des
espèces représentées dans chacune :
Acanthacées , k\ Alismacées , 1 : Amarantacées , 7: Amaryllidées , 1 :
\mpé|idées, k\ Anacardiaciécs , 2; Anonacées, 1; Apocynacées, h ; Aroï-
dées, 1: Asclépiadées, 3; Âsparaginées , (i:Bixacées, 1; Boraginées, <?;
Burrnanniacées, 1; Caryophyllacées , 5: Chénopodiacées, 2;Combrétacées,
Bourguignat (J.-R.), Espèces nouv. lacs Oukéréwé et Tanganika; iS8.r),
p. 1 1 -1 r>.
— 10/) —
g; Commélynacées, 8: Composées, 4i ; Convolvulacées, i5: Cryptogames
(en général), 46: Cucurbitacées , 8: Cypéracées, 43: Dilléniacées , i:
Dioscoréacées , î ; Éricacées, î ; Euphorbiacées , 92; Gentianées, 3; Géra-
niacées, 3; Graminées, n4; Hydrocharilacées, 6; Hypéricacées, 1 ; La-
biées, 10; Laurinées, 6: Légumineuses, 55; Lemnacées, 4; Lentibula-
riées, 3: Liquidambaracées, 1: Liliacées, 2; Loganiacées, 2; Loranthacées,
1 ; Lythracées , 2 : Malvacées ,18; Mélastomacées , 5 ; Ménispermées , 1 ;
Myriophyllées, 1 ; Myrtacées, 3; Oléacées, 1 ; Ombellifères, G; Onagrariées,
3; Palmées, 1; Philydracées , 1; Pipéracées, 1 ; Plombaginacées , 2:Po-
Ivgalacées, 1; Polygonacées , i3; Pontédéiïacées , 3; Rhamnées, 4; Rosa-
cées, 1; Rubiacées, 20; Rutacées, 5; Scrofulariées , 24; Solanées, 6;
Ternstrémiaciées , 1 ; Tiliacées , 1: Urticées, 11; Verbénacées, 9; Xyri-
dacées, 1.
Les mieux représentées de ces familles sont les Graminées, 1 14; Légu-
mineuses, 55; Cypéracées, 43; Composées, 4i ; Scrofulariées, 28;
Euphorbiacées, 22; Malvacées, 18; Convolvulacées, i5; Polygonacées,
1 8 numéros.
IT. Manuserits.
Le Sergent Mouret s'apercevant très vile qu'il lui était impossible, sans
ouvrage spécial , de reconnaître cette végétation intéressante , songea à dé-
crire et à dessiner sur le vif les espèces qui lui parurent remarquables.
Un album de 30 dessins dénote un véritable talent d'observation et une
certaine habileté dans l'exécution.
Ses descriptions manuscrites sont nombreuses : plus de 35 espèces ont
un signalement détaillé qui, par la méthode, par l'intuition des caractères
utiles, par les croquis qui concrètent à propos des détails décrits, consti-
tuent un excellent carnet, consultable avec fruit par les botanistes qui au-
ront à déterminer sa récolte.
Comme le collecteur ne pouvait tout récolter ou dessiner sur le vif, il a
tenu à dresser une liste de toutes les espèces généralement cultivées ou
naturalisées, dont le Sergent Mouret a su se procurer les noms, ou qu'il a
retrouvés dans ses souvenirs. Comme , le plus souvent, les espèces introduites
sont méprisées des botanistes voyageurs , le Muséum a dans ces notes des
documents qui , pour s'appliquer à une région limitée , n'en sont pas
moins fort utiles,
En considérant la bonne volonté intelligente du Sergent Mouret, on ne
peut s'empêcher de regretter que ses herborisations aient été si Limitées
dans l'espace et dans le temps. C'est seulement, m effet, d'avril à juillet
iqoC> qu'il a parcouru les environs de Nam-dinh, et do juillet h novembre
de la même année qu'il a visité la localité des S<-pl-Pagodes. C'est avec nu
regrel non feinl qu'il dit n'avoir eu !'■ temps ni les moyens de nous
— !6.r, —
donner ni les Anonacées. et les Scilaminées, ni les Palmiers et les Aroï-
dées. Nous sommes donc ainsi nettement avisés que cette collection est loin
de représenter complètement la végétation des deux localités étudiées.
Deux voyageurs seulement parcourant l'Indo-Ghine ont eu le soin de
rédiger des notes en même temps qu'ils préparaient un herbier. Ce sont :
Pierre, le grand Botaniste récemment disparu, et le D' Thorel, à qui le
Muséum doit 4,ooo numéros de plantes de la Cochiucliine et du Mé-kong
et de volumineux manuscrits en dix forts volumes qui renferment plus de
0,000 descriptions faites sur le vif. Par intuition , le Sergent Mouret a fait
comme ces deux remarquables collecteurs . sans savoir imiter si bien ces
excellents exemples. Il faut lui savoir beaucoup de gré d'avoir si bien
romprisce qu'il y avait à faire car il y a des voyageurs avertis et même des
botanistes compétents qui, arrivant dans nos colonies, croient naïvement
v trouver une Flore qui leur permettra de faire des déterminations au pied
levé comn n France, tombent de haut en s'apercevant qu'il n'en est
nen et, découragés dès le début, ne rapportent ni herbier ni manuscrits.
Sot la valeur et les affixités des hexhes Santimopsis (E\<;ler),
Pachïlouus (Dos) et Dagbyodes (Grisebach),
PAR M. A. GtlLLAUMI.V
Grée en 1890 par Engler (1) pour une plante rapportée de San Tliomé
par Moller et qu'Oliver, dans une description inédite, avait rattachée au
genre Santiria sous le nom de Sanliria bahamifera , le genre Santiriopsis se
distinguait du genre Paehylobus par son fruit à style persistant, "forma
illvm Castaneœ salivœ in menton revocansr, disait Oliver, tr halbkugclig «
ajoutait Engler (î).
Depuis lors, L. Pierre décrivant les plantes du Gabon w rapportait avec
doute à ce genre Santiriopsis trois échantillons incomplets, l'un recueilli
sur les bords de TOgooué par M. Lecomte, auquel il donnait le nom de
Santiriopsis (?) Ebo ' . les deux autres envoyés du Gabon par le R. P. Klaine.
Celui portant le n" 6i5 (dépourvu de fleurs) fut pour Pierre le type de
(') Botanische Jahrbucher, XI, Beiblatl; -?G, p. 6 (1890).
Die naturlichen Pflauzenfamilien , 111, A, p. alth (189C).
Bulletin de la société Linnéenne de Paris, n°i(i;> (1896), p. 3281-1382.
W Pibbre, lof. cit., n'a décrit que le fruit, mais, suivant toute apparence,
c'esl bien un Santiriopsis.
— 166 —
son Saniiriopsis |?) obovata, l'autre (n° a3o), ayant des Heurs mais pas de
fruits, fut le Saniiriopsis (!) Klaineana; quelque temps après, il est vrai, le
P. Klaine envoyait des échantillons plus complets et Pierre ajoutait à sa
description du Saniiriopsis Klaineana une note additionnelle dans laquelle
il Taisait connaître (pie le fruit était rf droit, à style oppose au hile et non
excentrique, que la loge avortée était parallèle à la loge fertile et que l'em-
bryon était analogue à celui du Santiriopsis (?) Ebo et Saniiriopsis (?) obo-
vata ». Ce fruit était en effet ovoïde (comme ceux des Pachyîobus, «pioique
plus petit), et par suite les différences entre Pachyîobus et Saniiriopsis se
trouvaient fort atténuées.
Dans une note précédente (5), je regrettais de n'avoir pas eu d'échantil-
lons de Saniiriopsis; depuis, grâce à l'obligeance de M. le Professeur Le-
comle, j'ai pu trouver au Muséum dans les plantes du Gabon les matériaux
nécessaires à l'étude de ce genre. J'ai reçu par ailleurs du 1». P. Klaine et
de la Direction du Jardin botanique de Sydney des échantillons de Pachy-
îobus et de Dacri/odes.
\ oici les espèces que j'ai pu étudier :
i Herbier général , herbier du Gabon, plantes du
Pachyîobus edulis Gabon de Pierre (au Muséum).
f Envoi du P. Klaine.
( Herbier du Gabon (semble n'être qu'une variété tin
Pachiilolms Saphur i n i i- \
( Plantes du Gabon de Pierre sous le nom manuscrit
Pachuloltiis liiilhirri { , n c •
3 ( de P. tizigo.
Santiriopiis Klaineana . . . j IT ,. , „ .
o ■ ■ ■ , I Herbier du Galion.
banliriopsis obovala > _. , _, , , ...
., . . . , , .„ ,„> [ Plantes du Gabon de Pierre.
bantirtoptiê oalsamijera °>. \
(Herbier général, berbier du Jardin botanique de
Oacryodei hexandra • Sydney communiqué par la Direction de cet éta-
' blissement.
Grâce à ces matériaux , j'ai pu compléter et sur certains points modifier
les observations que j'avais faites sur Dacryodes el Pachyîobus : j'ai constate
ainsi que c'est par erreur que j'avais indiqué précédemment Pachyîobus
comme possédant des faisceaux médullaires dans tous les organes el Da-
cryodes comme en étant totalement dépourvu.
Pachyîobus présente en effet des faisceaux médullaires, mais ceux-ci sem-
blent localisés dans le pétiole, les pétiolules et le rachis des feuilles el Da-
Bulletin du Muséum (1907 1. numéro de novembre.
(,) Le S. bdlsamifera Olivier n'était indiqué qu'à San Thomé; néanmoins les
numéros 1Q9, a6a el nà5, 117.'). 3oa4, envoyés du Gabon par le P. Klaine,
semblent devoir être rapportés à cette espèce.
— 167 —
cryodos qui, également , n'en a pas dans la tige, en présente cependant dans
la feuille.
Le genre Santiriopsis, enfin, possède la même particularité de présenter
des faisceaux médullaires dans la feuille mais pas dans la tige.
J'ai réuni dans le tableau suivant les principaux caractères de Pachylobus ,
Suntiriopsis et Dacryodes :
SANTIRIOPSIS.
1. Fleurs du type 3.
2. Sépales réunis seule-
ment h la base.
3. Disque épais.
lx. Filets staminaux tili-
formes ou légère-
ment dilatés seule-
ment à la base.
5. Etamines en dehors
du disque.
6. Ovaire 3-loculaire avec
î loge stérile.
7. Fruit symétrique ou
déjeté.
S. Mésocarpe assez char-
nu.
9. F.ndocarpe mince.
10. î seul embryon.
1 I . Cotylédons épais,
pennés.
12. Afrique tropicale occi-
dentale.
13. Faisceaux médullaires
dans les feuilles seu-
lement.
PAC.HÏLOBUS.
Fleurs du type 3.
Sépales réunis seulement à
la base.
Disque épais.
Filets staminaux filiformes
ou légèrement dilatés
seulement à la base.
Etamines en dehors du
disque.
Ovaire a-Ioculaire.
Fruit symétrique.
Mésocarpe très charnu.
Endocarpe mince,
î seul embryon.
Cotylédons épais, pennés.
Afrique tropicale occiden-
tale.
Faisceaux médullaires dans
les feuilles seulement.
DACRYODES.
Fleurs du type 3.
Sépales entièrement soudés
et indistincts.
Disque épais.
Filets staminaux aplatis
dorso - ventralement et
recouvrant tout le dos
de l'anthère.
Etamines en dehors du
disque.
Ovaire 9-3 loculaire.
Fruit presque symétrique.
Mesocarpe assez charnu.
Endocarpe mince,
î seul embryon.
Cotylédons épais, pennés.
Antilles.
Faisceaux médullaires dans
les feuilles seulement.
On peut constater ainsi que Suntiriopsis et Pachylobus peuvent à peine se
distinguer l'un de l'autre : la morphologie llorale est identique , car, si l'ovaire
de Pachylobus est à deux loges, la troisième loge de celui de Santiriopsis
semble avortée d'une façon constante. Le fruit qui dans Santiriopsis obovata
est déjelé d'un quart de cercle est tout à fait droit chez Santiriopsis Klai-
neana, bien que ce soient deux espèces du même genre, comme le prouvent
les (leurs et les embryons: car la symétrie ou la dyssymétrie du fruit n'est
pas un caractère suffisant pour distinguer deux genres, malgré ce qu'avait
supposé' Pierre en proposant le nom de Santiridium^.
m L«c. cit. , note additionnelle.
— 168 —
L'anatomie de la tige permet, il est vrai, de distinguer Santiriopsis
Klainrtuia des autres espèces, car la moelle, lignifiée comme chez Santi-
riopsis balsamifera et obovala. présente dans cette espèce seulement des
cellules fortement scle'reuses, mais ce n'est là, ce me semble, qu'un carac-
tère secondaire.
Il y a donc, quant au fruit, des passages entre Santiriopsis et Pachy-
lobus; d'autre part, l'anatomie ni la morphologie florale ne fournissent de
caractères vraiment génériques; il est donc légitime d'incorporer les San-
tiriopsis au genre Pachylobus , dont ils constitueraient une section caracté-
risée par les cotylédons à lacinialions courbes, au lieu d'être droites comme
chez les Pachylobus vrais formant la section Eupachylobus.
Les plantes de ces deux sections se trouvent du reste dans la même
région , l'Afrique tropicale occidentale , bien que les Eupachylobus semblent
avoir, au moins dans L'état actuel de nos connaissances, une aire de disper-
sion plus vaste, puisqu'on les rencontre de l'Angola au Sierra-Leone el du
Gabon au pays des Niam-Niani, sur la frontière Nord-Est du Congo
belge.
Pour Dacryodes , je continuerai à le regarder comme un genre distinct
el non comme uno simple section de Pachylobus. Son calice complètement
gamosépale it schusseljormign , ses élamines à filets aplatis dorso-venlrale-
ment en une sorte de ruban, dilaté à sa partie supérieure jusqu'à recouvrir
entièrement le dos des anthères, permettent de le caractériser suffisamment.
Ce genre n'est du resle signalé que dans quelques-unes des Antilles (Do-
minique, Martinique. Porlo-Rico).
Les affinités de ce groupe avec les genres voisins semblent surtout se
manifester entre Pachylobus et Santiria : tous deux ont des fleurs à sépales
réunis seulement à la base et à filets staininaux filiformes, du moins dans
leur partie libre. Les Santiriopsis à fruits dyssymétriques accentueraient ce
rapprochement; néanmoins les Santiria n'ont que des cotylédons, 5 lobés
el peu épais, présentent un disque floral d'aspect différent et sont localisés
à Malacca, Sumatra. Bornéo, aux Philippines et à la Nouvelle-Guinée.
La présence de faisceaux médullaires crée par ailleurs un lien de parenté
entre Canarivm, CanarieUum et Traltinickia ^ d'une part, Pachylobus,
Dacryodes el Santiria d'autre part.
Je résumerai donc ces affinités en modifiant et complétant le tableau
(pie j'ai précédemment donné dans ce Bulletin (novembre 1907).
(|i La fleur trimère indique déjà un rapprochement entre Trattinickia el San-
iirm: par ailleurs, l'anatomie do In tijje avait montré à Jadin (Contribution à
l'élude (les Térébinlhacées, 189/1) '""' |,;i,l'nte étroite entre ces deux genres.
Je n'ai pas rencontré de faisceaux médullaires dans les pétioles de Sculinanthe
brunnea (Tbwaites 1
Planche IV.
.
Y-"
1^
/
V
V
i
IY.
Morphologie do la fleur et du fruit de Pachylobus et de Dacryodes.
— 169
PERICARPE EPAIS.
x —
3 •-
a -
a «a
es —
m -
X «
-
U C3
c
"3
PERICARPE MINCE.
Cm
'iiinum.
Ca
nnripl
Pachylobus.
Traltinickia
Dacryodes
EXPLICATION DES FIGURES.
f
Dacryodes hexandra Grisebach. — I. Fleur X 6. — II. Elamines X 12 : a, de
face; l>, de dos: c, de profil. — III. Fleur dont on a retiré la corolle X 8. —
IV. Fruit grandeur réelle (d'après Engler). — V. Embryon grandeur réelle
(d'après Engler).
Purhybtbu» { Enpachylobus) edulis Don. — I,. Fleur X 4. — H,. Etamines X 9 :
a, de l'ace; b, de dos; c, de profil. — III,. Fleur dont on a retiré le pé-
riantbe X 5.
Pachylobus (Eupachyln/ms) Buttneri Engler, — IV,. Fruit grandeur réelle.
Pachylobus (Enpachylobus) edulis Don. — V,. Embryon grandeur réelle.
Pachylobus (Santiriopsis) balsamifera Oliver. — I2. Feur X 5 (d'après Engler).
— II,. Etamines X 10 : b, de dos. — III,. Fleur dont on a retiré le pé-
rianthe X 7 (d'après Engler).
Pachylobiu (Sanliriopsis) obovata Pierre. — IV2 : a, fruit grandeur réelle.
Pachylobuê (Santiriopsis) Klaincana Pierre, — 1V5 : //, fruit grandeur réelle,
Pachylobus (Santiriopsis | balsamifera Oliver. — Vs. Embryon grandeur réelle
(d'après Engler).
— 170 —
SoR ONE 10UVELLB ESPÈCE ASIATIQUE DU GENRE TrICHOSANTHBS,
par M. V. Cayla, stagiaire au Laboratoire colonial.
En étudiant pour la Flore générale de l'Indo-Ghine les Cucurbilacées
de l'herbier légué au Muséum par le D' Thorel, nous avons trouvé d'excel-
lents échantillons d'une espèce nouvelle du G. Triehosanthes , à laquelle,
dans ses notes, ce naturaliste éclairé avait donné le nom de T. ruhrifios.
Nous avons pu identifier ces échantillons, tous recueillis au mémo endroit,
dans la vallée du Mékong, lors de l'expédition Francis Garnier (1866-
1868), avec d'autres exemplaires provenant de divers correspondants du
Muséum. Nous voyons ainsi que l'espèce, abondante dans le delta du Mé-
kong, esl répandue le long de ce fleuve jusqu'au Laos et même pénètre en
Chine où on la retrouve au nord-ouest du Yun-Nan.
/ Triehosanthes rubriflos Thorel mss., nov. sp. >
Thorel, Cambodge : Stung-Streng (vallée du Mékong). — Exp. Fran-
cis Garnier in Herb. Thorel, n° 2126.
Godefroy, Cochinchine : Bas de l'inspection d' H a- tien. — Exp. «lu
l)r llarmand in Herb. Mus., n° 70C).
llarmand, Cochinchine : Montagne de Chaudoc in Herb. Mus., sans
numéro.
Pierre, Cochinchine : Bao-Chiang, prov. de Bien-Hoa in Herb. Pierre,
sans numéro.
Spire, Laos : Nopé. Nom ind. : Kua ki ka in Herb. Mus., n" fjli.
R.-P. Bodinier, Chine : Env. de Lopié (Tchen Lin) in Herb. Mus.,
n° 9.45A.
Foliis membranaceis, supra punctato-scabriusculis. infra villosis. pro-
l'unde palmato-5-7-lobalis, lobis attenatis, acutis, înaequaliter et saepe
parum dentatis; cirrhis s-fidis; racornis masculis 6-8-floris; bracteis den-
tibus acutis insequalibus; calycis denlibus elongatis, strictis , margine crispa.
Tige grimpante, robuste, portant quelques poils, cannelée a 0 ou 7 an-
gles. Feuilles à pétiole assez robuste, anguleux, d'une pubescence plus ac-
cusée au sommet qu'à la base (longueur. 5 à 7 centimètres). Limbe mem-
braneux, à face supérieure ponctuée portant quelques poils raides, plus
foncée que la face inférieure qui esl pubescente, profondément lobé. Lobes
au nombre de 5 à 7, allongés, atténués, aigus, inégalement el souvent
faiblement dentés, séparés par des sinus arrondis, l<- médian (longueur,
6 à 10 centimètres; largeur, 9 à 3 centimètres) et les deux adjacents sont
particulièrement développés; limbe atténué à la base, à lobes inférieur!»
— 171 —
moyennement réfléchis vers le pétiole. Vrilles fines, glabres, cannelées,
généralement à deux bifurcations inégales.
Les rameaux, pétioles, vrilles, pédoncules floraux, bractées florales et
calices sont rouges.
Fleurs dioïques. Pédoncule commun mâle robuste , légèrement pubes-
cenl, anguleux (longueur, 5 à 8 centimètres), portant 6 à 8 fleurs sur sa
moitié supérieure; chaque fleur est à l'aisselle d'une bractée sessile (lon-
gueur, 3 à 'i centimètres; largeur, a centimètres), à dents aiguës, inégales,
à nervures longitudinales. Calice couvert de nombreux poils courts, formé
d'un tube à 10 angles (longueur, k à 6 centimètres) dilaté, surmonté de
5 dents allongées, étroites, à bords gaufrés (longueur, î cent. 5), avec
sinus arrondis séparant les dents. Corolle à 5 pétales imbriqués , blancs
rosés, velus, étalés (longueur, h à 5 centimètres), profondément laciniés.
Etamines à filets courts , subulés , émergeant à peine de la gorge. Au fond
du lube et soudés avec lui sont 3 styles rudimentaires allongés.
Postérieurement à cette diagnose, Thorel a donné dans ses notes la des-
cription d'une (leur femelle et d'un fruit qu'il rapporte à l'espèce précé-
dente. Les matériaux ne figurant plus dans son herbier, nous n'avons pu
contrôler les caractères invoqués, mais nous croyons utile de les reproduire
ici à titre documentaire et sous toutes réserves.
Fleurs femelles solitaires, à pédicelle cylindrique (longueur, 2 à 3 cen-
timètres), légèrement pubescent, muni à la base d'une bractée linéaire
(longueur, 3 à h centimètres; largeur, o cent. 3 à o cent. h)\ tube du
calice (longueur, h centimètres) à renflement ovoïde à la base, cylindrique
au-dessus, surmonté de h lobes subégaux, allongés, aigus, dressés, à
dents assez aiguës. Pétales ovales, à bords laciniés, frisés, étalés. Styles
épais, cylindriques (longueur, a cent. 5).
Les pédicelles, tubes du calice, pétales et styles sont rouges.
Fruit ovoïde, charnu, légèrement pubescent, de la taille d'un petit œuf,
devenant pourpre.
Le T. rubrijlos, dont les Heurs mâles sont en grappe, doit être placé
dans la section Eutrichosanthes Kurz(1), au voisinage immédiat du T. Ki-
rilowii Maxim. (2). Il diffère toutefois nettement de ce dernier par l'inflores-
cence beaucoup moins condensée, à pédoncule plus long et plus robuste,
par ses bractées florales beaucoup plus développées, par ses feuilles d'un
toucher beaucoup plus rude, dont les lobes sont toujours inégalement et
1 Ki h/. Journ. Isiat. Soc. Beng., 1877, part. 'J,p. 07.
-' Maximowicz, Prim. FI. Amur., p. 48a, in nol.
— 172 —
faiblement déniés el non lobnlés, enfin par la couleur rouge foncé de la
plupart de ses organes. 11 est voisin aussi du T. Roslhornii Harms '5, qui,
d'après son auteur, diffère peu du T. Kirilowii Maxim.
Nouveaux Mégasécoptérides et nouveau Palèodictyoptère
DE CoMMENTRY,
par M. Fernand Meunier.
Les ailes d'Insectes décrites dans cette noie diffèrent, assez notablement,
de celles de Corydaloïdes Scudderi, de Diaphanoptera Munieri et D. vetusta,
el de Megaplilus Brodiei.
1. ?ttegaseeopteridae.
1 . Foriria maculata nov. gen. nov. sp.
Au premier aspect, cet Insecte semble voisin de Corydaloïdes Scudderi
Ch. Brongniart. Gomme ce dernier, il a aussi 5o millimètres de longueur.
ra. ces. se. m éd. ra;
meà.s.
fâs-
Fi
'if- »■
Restauration do Foriria maculata nov. gen. nov. sp.
A. Aile antérieure. - li. Aile postérieure.
mais s'en sépare par les caractères suivants : la sous-costale d'abord dis-
tinctement séparée du bord costal s'en rapproche ensuite énormément el
1 Harms, m Diels : Flora von ('.mirai China.
— 173 —
tend à aboutir à la partie apicale de l'aile (chez les doux spécimens observés,
ce caractère n'est pas très nettement indiqué).
M. Handlirsch dit : rfSub-cosla fasl bis zur Spilze erhalteo %. Le radius
esl très rapproché de la sous-costale; son secteur n'a que deux nervures
simples. Les nervures médiane et cubitale sont fourchues. Comme chez les
Corydaloïdes , la nervure anale est ornée de quelques nervules obliques se
terminant au bord postérieur de l'aile. Entre le radius et son secteur, on ne
distingue qu'une seule transversale. (H y en a trois chez Corydaloïdes Scud-
deri Brongniarl.) Cet auteur mentionne aussi que les ailes de ces Mégasé-
coplérides sont hyalines. Chez les deux fossiles observés, on distingue
quatre bandes dont la première se trouve à la base, la deuxième avant le
milieu, la troisième après celui-ci et la quatrième à l'apex de l'aile. Ces
bandes délimitent des taches claires donnant à ces Arthropodes paléo-
zoïques un aspect tout particulier. Chez un des individus, les bandes sont
d'une netteté remarquable; chez l'autre, encore très visibles. A ne consi-
dérer que les bandes des ailes, on serait tenté de rapprocher ces Mégasé-
coplérides des Cycloscelis Brongniart, mais ils se séparent de ces Insectes
par la topographie des nervures sur le champ de l'aile.
Je dédie cette espèce à feu H. Forir, géologue liégeois.
Û. Diaphanoptera superba nov. sp.
Cette nouvelle forme diffère de Diaphanoptera Munieri Brongniart par
la taille et les nervures des ailes. Comme chez D. Munieri, la sous-costale
s'anastomose , au delà du milieu du bord costal , d'un côté à la costale et de
l'autre au radius. Aux ailes antérieures, il y a sept nervures longitudinales
qui aboutissent au secteur du radius.
Une petite nervure transversale relie la septième nervure du secteur du
radius à la médiane. A cette dernière s'anastomosent quatre nervures (on
en voit cinq chez Diaphanoptera Munieri Ch. Brongniart).
Le cubitus présente deux nervures (il en existe trois chez 1). Munieri). Le
cliamp de l'aile a quelques nervures transversales; quelques-unes obliques
placées éparsément à la base de l'aile entre le bord costal et la sous-costale
et quelques autres entre le radius et son secteur. On en voit aussi un petit
nombre sur le milieu du champ de l'organe.
Par le secteur du radius se composant de sept nervures, par la médiane
n'ayant que quatre nervures et par le cubitus n'en possédant que deux, ce
fossile se distingue de Diaphanoptera Munieri.
D'après Ch. Brongniart, I). vetusta n'a que trois nervures au radius.
Sni\aiit M. A. Handlirsch, il faut considérer cette dernière forme comme
type d'un nouveau genre. A mon avis, il semble plus prudent, en atten-
W Die Fossilen Intekten, 11, Lieferung, p. 3i 4 , pi. XXX II, li{j. io. Leipzig,
1906.
— Mit —
dant la découverte d'autres spécimens, de continuer à ranger cet Articulé
parmi les Diaphanoptera. Avec M. A. Handlirsch, je suis assez enclin
à croire que les Diaphanoptera ont des traits de parenté avec les Paléo-
dictyoptères. 1 /examen de plusieurs fossiles, en bon état de conservation,
permettra, selon toute probabilité, de fixer les relations phylogéniques
probables de ces curieux Arthropodes.
mecLëy "ru. s.
Kig. a. — Restauration de Diaphanoptera superba nov. sp.
A. Aile antérieure. — B. Aile postérieure.
Sur l'aile postérieure, le secteur du radius a cinq nervures; l;i médiane
est simple, mais offre quatre nervures; le cubitus a deux nervures dont la
première est simple et la deuxième fourchue; à la nervure anale, on voit
trois ou quatre nervures.
L'aile antérieure a 54 millimètres de longueur et i3 i/a de largeur; la
postérieure en a \k de largeur (l).
11. Palaeodlctyoptoridae»
)}. Archaemegaptilus Kiefferi nnv. gen. nov. sp.
Ce fossile se rapproche de MegapUlus Brodiei Brongniart que M. A. Hand-
lirsch range dans le genre Vfegaptiloïdes. Le nouveau fossile diffère de
cette espèce et de Megapiilus lllancliardi Brongniarl par plusieurs carac-
tères delà nervation. Le radius se termine au delà du milieu de la partie
apicale de l'aile; son secteur n'a que quatre nervures : les deux premières
sont simples, la troisième a deux fourches dont Tune est beaucoup plus
longue que l'autre, la quatrième est simple. De la médiane on ne voit (sur
(') M. Brongniart ne si/jimle. pas, ni pour IK \iunieri, ni peur /'. vettuta, u
l'aile figurée et décrite appartient à la paire antérieure ou postérieure.
— 175 —
la pailie d'aile conservée) qu'une nervure fourchue et une antre nervure,
simple. (La médiane avait vraisemblablement trois nervures.) Entre le
radius cl la nervure limitant son secteur, il y a quelques nervures obliques
et sinueuses. Sur l'aile, on distingue aussi quelques nervures transversales,
mais la plus grande partie de son champ est orné de cellules polygonales
très appréciables.
eos
Fig. 3. — Restauration de Archaemegaptilus Kiefferi nov. gen. nov. sp.
L'aile antérieure a 122 millimètres de longueur et 33 de largeur.
Par l'ensemble des caractères, ce curieux fossile se range irrécusablement
parmi les Platyplérides de Ch. Bronguiart.
Je dédie cette espèce au distingué cécidiologue , M. le Dr J. J. Kieffer de
Bitche.
M US M M.
XIV.
12
Pages.
F. Borcuuans. Colleclions recueillies par MM. de Rothschild dans l'Afrique
orientale. Coléoptères : Nouvelles espèces du genre Lagria 1 lu
Jacques Sducodf. Description de Diptères piqueurs africains, Tahanides du
genre Hœmatopota 1 53
Logis Germain. Contrihutions à la Faune malaeologique de l'Afrique équa-
toriale. XV. Fig 1 Go
F. Gagxepain. Une nouvelle collection de Plantes indo-chinoises recueillies
pour le Muséum par le Sergent Mouret 1G8
A. Gi'iu.Ai'Mi.N. Sur la valeur et les atlinités des genres Santiriopsis , Paclty-
lobus et Dacryodes. PI. IV 1 65
V. Cayla. Sur une nouvelle espèce asiatique du genre Trichovanthes 170
Ferna.nd Meunier. Nouveaux Mégasécoptérides et nouveau Paléodiclyoptère
de Commentry 173
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1908
N° 4
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGCGVI1I
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps (jiie leurs manuscrits.
SOCIETE
DES
WlIS Dl MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(extrait des statuts)..
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de dernier son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques el de favoriser les travaux scientifiques et
renseignement qui s'j rattachent.
Elle a son Biège à Paris.
•»•••••••••• •••■*• • • • • • t •
Article 3.
L'Association se composé de \fembres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il fan! payer une cotisation annuelle d'au
moins m francs. La cotisation peu] être Rachetée en versant une somme
fixe de i 5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo franc ou avoir weraé peadant dix ans me .cotisation dan moins
60 liano par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum ou à la
Société, soil une son de l 0,000 francs, soil des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,900 francs ' .
S'adresser pour pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Asso-
ciation.
BULLETIN
DU
MUSEUM [NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
INNEE 1908. N° 4.
=>§«;— —
103K RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
08 AVRIL 1908.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERR1ER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMIMSTKVTIFS.
Par arrêté ministériel du 27 mars 1908, M. Courtet (Henri),
Officier d'administration de l'Artillerie coloniale, en retraite, a été
nommé Surveillant général du Muséum, en remplacement de
M. le Commandant Annet, démissionnaire.
Par arrêté ministériel du a3 avril 1908, ont été nommés Offi-
ciers de l'Instruction publique :
MM. Chevreux, Entomologiste a Bùne, et Villiaume, ancien
Officier d'administration coloniale. Correspondant du Muséum, à
Yincenncs (Seine);
Officiers d'Académie :
MM. l'Abbé Hue, à Levallois-Perret, de Romeu, Chef des tra-
vaux minéralogiques au Laboratoire colonial.
L1BRARY
NEW YOR*
BOT AN
OAR<
Don d u\ nid d'Abeilles édifié à l'air luire. — M. Bouvier pré-
sente la photographie d'un très curieux nid d'Abeilles, récemmenl
O
Muséum . — xiv.
i3
— 178 —
offert au Muséum par M. A. Rousseray, qui donne sur cette nidi-
fication les renseignements suivants :
«L'essaim s'est fixé fin mai 190Û, à la campagne, sur un Pom-
mier, aux environs de Provins. Préservé des orages de Tété et des
premiers froids, il est resté en plein air, sur son arbre, jusqu'au
mois de décembre; il a été alors capturé avec ses rayons, c'est-à-
dire que la branche de Pommier où il s'était posé a été sciée au-
dessus et au-dessous des Abeilles et de leur travail, puis enfermée
dans une cage de verre.
ff Ainsi emprisonné, l'essaim a fait un trajet de 20 lieues. Il a été
installé dans un bureau à Paris, où les Abeilles bien vivantes étaient
visibles pour tout le inonde; il a passé l'été suivant au rucher du
Luxembourg où sa population, déjà nombreuse, s'est encore aug-
mentée. De retour pour l'hiver dans son bureau, il l'a quitté au
printemps, pour être transporté au Val-Fleury-sous-Meudon, où il
est resté un été et l'hiver de 1906 à 1907.
«■Remises dehors aussitôt que la température l'a permis, les
Abeilles, cette fois, ont déserté leur cage de verre et abandonné leur
construction comme elle est maintenant.»
Sous sa cage de verre merveilleusement réparée par M. Cour-
teaux, la nidification sera placée bientôt dans la galerie d'Entomo-
logie appliquée du Muséum, dont elle sera l'une des pièces les plus
belles.
Une photographie du nid a été prise en chambre par Mme Rons-
seray, pendant l'hiver de 190^ à 1906; elle représente l'ouvrage
exécuté en plein air, avant l'adjonction des rayons construits en
cage'1'. M. Bouvier remercie M. et Mm" Ronsseray pour leur inté-
ressante donation.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Vaillant présente et olï're pour la bibliothèque
la notice suivante, ayant pour titre : Muséum national d'Histoire na-
turelle. — Inauguration du monnaient élevé à la mémoire de Bernardin
de Saint-Pierre, à Pari*, le jeudi 17 octobre 'f)oj. Discours de
M.Léon I aillant, [ssesseur. Paris. tgo8.
C> Cette |)liiillio|;r;i|)hie :i été reproduite (assez mal d'ailleurs) dans un article
publié par M. Ronsseraj (1 a essaim -'>u-> verre, rue de la Verrerie. U ipiculteur,
i()0.r), nn a , |t. 68 ).
— 179
COMMUNICATIONS.
Notes sue les Coléoptères térédiles.
PAR M. P. LiESNE.
I . Description D'dn Lichenophanes nouveau de la région congolaise.
Lichenophanes Weissi nov. sp.
Longueur 1 1,0—1 A millimètres. — Allongé, parallèle, recouvert en
dessus d'une pubescence dense d'un gris argenté ou roussàtre, variée de
brun et formée de poils fins, couchés; antennes d'un brun un peu rou-
geâtre; frange du labre et pubescence du dessous des tarses blondes.
Suture fronlo-clypéale bien marquée, presque droite; angles antérieurs
de l'épistome arrondis. Front et épistome (à l'exception du bord antérieur
de ce dernier) couverts d'une pubescence couchée, d'un roux doré, formée
de poils courts, assez denses, et percée de petits grains saillants, noirs,
quelquefois peu apparents. Taches de la massue an-
tennaire dorées , assez petites. Prothorax un peu plus
long que large , fortement rétréci en avant , très légè-
rement en arrière, faiblement bigïbbeux en dessus,
étroitement et assez profondément échancré en avant,
ses angles antérieurs larges , déprimés , non prolongés
en cornes grêles; angles postérieurs saillants en ar-
rière; bords latéraux armés antérieurement de 5 à
7 grosses dents. Pronotum excavé au-dessus de sou
bord antérieur, sans sillon médian dénudé. Écusson
-aillant, tuberculiforme, un peu allongé. Elytres pa-
rallèles, un peu plus de deux fois aussi longs que
larges, recouverts d'une vestiture très dense, percée
çà et là de granules arrondis, noirs, et interrompue
seulement par quelques espaces dénudés peu étendus sur lesquels la sculp-
ture se montre formée de gros pointe enfoncés, denses, séparés par des
intervalles granuleux. La nervure dorsale interne des éiytres présente, sur
>'>ii Irajet, en arrière de la base, une côte saillante épaisse, dont le som-
met, dénudé, est d'un noir brillant; cette côte est généralement un peu
oblique et plus écartée de la suture en arrière qu'en avant. En arrière de
cette côte antérieure, on en observe une autre qui est plus longue mais
moins saillant^ que la première, et dont la crête est entièrement recou-
i3.
Lichenophanes
Weissi.
— 180 —
verte de granules noirs , arrondis , en partie masqués par la pubescence.
Cette seconde côte est oblique comme la première, mais en sens inverse :
sod extrémité postérieure, qui n'atteint pas le milieu de la longueur de
l'élytre, est plus rapprochée de la suture que l'antérieure. La nervure dor-
sale externe n'offre pas de saillies sur son trajet en avant, mais elle esl
marquée de deux ou trois taches noires dénudées, allongées; tubercules
marginaux de la déclivité apicale au nombre de 3 de chaque coté, les »!<mï\
supérieurs gros, revêtus de la pubescence générale des élytres qui laisse ap-
paraître à leur surface des grains noirs hémisphériques; tubercule inféro-
exlerne plus petit que les deux autres, rapproché du tubercule médian.
Épaules subrectangulaires, un peu obtuses, nullement saillantes en avant;
carène infra-humérale tuberculée. Saillie juxtascutellaire large, transverse,
très obtuse. Suture saillante dans la partie inférieure de la déclivité; angle
suturai comme obliquement tronqué. Bord inféro-apical des élytres garni
de grains peu saillants. Flancs du prolhorax et poitrine densément pubes-
cenls; prosternum nu. Lobe mésosternal légèrement gibbeux. Tégument
de l'abdomen densément ponctué et pubescent, avec de petits reliefs bril-
lants, dénudés. Pattes sans soies dressées; pubescence des tibias uniforme;
tibias antérieurs sans denticules au côté interne. 2° article des tarses anté-
rieurs plus court que le dernier; aux tarses postérieurs, les deux mêmes
articles sont égaux.
C'iez quatre des individus examinés, le dernier segment abdominal ap-
parent présente une petite impression marginale transverse glabre et bril-
lante, au milieu du bord postérieur. Ce caractère est peut-être sexuel.
Le Lich. Weissi est surtout voisin du L. marmoratus Lesne (1898). qui
habite aussi la région guinéenne. Chez l'une et l'autre espèce, le prothorax
est conformé de même, ainsi que les tubercules marginaux de la déclivité
apicale des élytres; mais le L. marmoratus se différencie du L. Weissi par
les grains de l'aire postérieure du pronolum bien plus gros, par la lon-
gueur moindre des carènes antérieures des élytres, par l'absence de côte
granuleuse en arrière de celles-ci, par l'étendue plus considérable des
espaces dénudés des élytres, par l'angle suturai aigu, nullement tronqué,
par le lobe mésosternal non gibbeux, etc. Le L. Weissi se rapproche
d'autre part du L. caudatus Lesne ( 1 <S c) ,r> ) par la disposition des carènes
élytrales ainsi que par la sculpture et la pubescence de l'abdomen. La
légère gibbosilé du lobe mésosternal est aussi un indice de ses affinités
avec les espèces du groupe malgache (L. Kùnckeli Lesne, L. Martini
Lesne, L. Perrieri Lesne). Le Lich. Weissi apparaît donc comme une forme
dont la connaissance permet de relier plus étroitement les différentes espèces
africaines qui Be groupent autour du L. fascicularis Fâhrœus.
Nous avons étudié 5 individus du /,. Weissi. L'un d'eux a été capturé
aux environs immédiats de Brazzaville, en octobre 1007. par M. A. Weiss,
l'un des naturalistes attachés à la Mission de la maladie du sommeil au Congo
— 181 —
français; ce spécimen fail partie «les collections du Muséum. Les quatre
aiilivs ont été recueillis également dans les parties méridionales du Congo;
ils proviennent des chasses de M. Mocquerys à Kouilou et appartiennent à
M. René* Oberthûr.
Missio v
de M. F. Geay bans la Guyane [bassin nu fleuve Carsevenne),
Coléoptères : Ileliiiîiitiiîdtv.
PAR M. A NT. GltOUVELLE.
Stenelmis Geayi nov. sp.
Oblongo-elongata, subparaïïela > convexa, npaca, nigro-Jumosa-, macuïis
griseis in capile prothoraeeque , avellaneis in eiylris variegatus. Antennae te-
nues, rufo-testaceae , arliculis omnibus tnuîto longioribus quant ïatis. Caput
transverso-oblongum , margine antieo mite bases antennarum injlexo; oculi*
magnis, satis admotîs, labro rufu-testaceo. Prothorax antice valde angustus
vix longior quant ad basin latus, in longitudinem subsulcatus; haitd dense
punctulatus, punctis ad latera majoribus ; margine antieo valde producto , me-
dio et utrinque sinuatoj lateribus arcuaiis, ad basin. sinuatis; bas! trisinuata;
angulis anticis lateobtusis, sùbhebetalis , posticis acutis, extus prodùctis. Scu-
tellum suborbicuîare. Elytra prothorace latiora , ad apicem subseparatim acu-
minata, magis duplo ïongiora quant simul lata, punctato-striata; intervallis
slriarum punctis latioribus; humeris calosis, subdentatis; disco ad apicem sal
abrupte declivo, intervallo G" ad initiant partis inclinatae per tuberculium acu-
minatum armato. Tarsi rufo-testacei. Long. , 5-5 millim. 5.
Oblong, allongé, subparallèle, convexe, noir, grisâtre, légèrement vio-
iacé, varié de taches grises sur la tête et le prothorax: grises, légèrement
rosées sur les ély très; taches mal limitées, formant principalement sur le
prothorax une bande antérieure médiane et deux bandes latérales, basi-
iaires, et sur les éiytres une série de bandes linéaires couvrant les stries, se
soudant parfois et groupées à la base sur les 2e, 3°, 4e et 5° stries, sur les
côtés sur les 4e, 5e et 6e, sur le disque vers la partie déclive, sur les 2 e et
.'! : strie siilliirale presque entièrement couverte par une tache linéaire, sou-
vent interrompue sur les intervalles des points. Antennes roux-testacé
grêles; tous les articles beaucoup plus longs que larges. Tête en ovale
transversal, infléchie an peu en avant de la naissance des antennes, celles-
ci relativement rapprochées à la base ; yeux gros ; labre roux testacé ;
dernier article des palpes maxillaires allongé, oblong. Prothorax fortement
rétréci en avant, un peu plus long que large à la base, longitudinalement
— 182 —
subsillonné dans le milieu, couvert d'une ponctuation profonde, peu serrée,
fine sur le disque, plus forte sur les côtés; bord antérieur fortement sail-
lant en avant , arrondi , sinué dans le milieu et de chaque côté : bords la-
téraux arrondis, sinués avant la base; base trisinuée; angles antérieurs
largement obtus, postérieurs aigus, réfléchis en dehors; sur le disque de
chaque côté du sillon longitudinal, vers le premier tiers à partir de la
base, une petite élévation conique. Ecusson suborbieulaire. Elytres plus
larges que le prothorax, subacuminés séparément au sommet, environ
deux fois et un tiers aussi longs que larges ensemble, pouctués-striés :
intervalles des stries plus larges que les points, ceux-ci plus forts à la base
qu'au sommet ; partie apicale des élytres assez fortement et brusquement
déclive ; calus huméraux allongés, subdentés; 8e intervalle externe légère-
ment caréné, terminé vers la partie déclive de l'élytre par un tubercule
acuminé. Tarses roux-testacé. Métasternum fortement creusé pour rece-
voir la saillie du prosternum ; saillie du premier segment abdominal très
largement obtuse.
11 exemplaires. — Guyane: rivière Lunier (F. Geay). Collection du
Muséum de Paris.
Espèce remarquable par les taches d'un aspect limoneux, mal définies
qui décorent son prothorax et ses élytres.
SlciiliclmoitlcK nov. j[r>n.
Caputper anticum margincm prosterni ocultum, haudlatum. Aniennœ 1 1 ar-
ticulatœ, /informes, elongatœ, juxla marginem intemum oculorum inserte.
Oculi magni , approximaii. Palpi maxillarea â articula li ; articulo î" et 3"
quadratis, 2" et //" elongatis , ultimo oblongo , ad apicem truncato. Prothorax
elytraque haud carinati. Scutellum ad apicem acuminatum. Pedes subrobush .
tibiis intus ciiiatis. Processus prollioracis sat latus paralielus , ad apicem acu-
minalus.
m
Les Insectes réunis sous ce nom générique sont surtout remarquables
par l'insertion des antennes et par le développement des yeux qui se trou-
vent ainsi plus rapprochés que chez les autres Uclminilàdœ et amènent à
leur niveau un fort rétrécissement du front.
Stenhelmoides guyanensis nov. sp.
Elongata, parallela, convexa, nitidula, umbrina, niffro-variegata; an-
h-, mis, tibiis tarsisque rufo-testaceis , corpore subtus , jrnwribus t genuibus ex-
ceptis, injuscatis. Antennae graciles , articulia elongatis, 1" longiore aliis ,
3' et i" miuoribiis. Caput injlexum , dense tenuiterque granosum; jronte ad
basin antennarum vaîde constricta, oeulia \nognis. Prothorax antice quampos-
tic angustior, tam elongatu» quam in mu. rima latudine tutus, antice et "<;
lutrin, dense tenuiterque granosus, medio in longitudinem etriatus, stria un-
— 183 —
tice attenitata et evanesccnte ; margina antico rolundato, producto ; angulis
anticis nullis; lateribus rotundaîit ad baàn sinuatis; angulis postieis acutis,
exius producùs ; basi tri-emarginata. Scutellum triangulare, elongatum. Ely-
tra mrothoraee paulo latiora, ad apicem subdilatata , dein conjunctim suba-
cuminata, magis duplo longiora quant simullata, dense lenuiterque granosa,
granis in longitudinem gregatim disposais, plagis granosis alternatim lalio-
ribus, plus minusve injïiscatis. Long., h niillim. 5.
Allongé, parallèle, convexe, un peu brillant, couleur terre d'ombre;
antennes, genoux, tibias et tarses roux-testacé, dessous du corps, base des
fémurs, partie antérieure du prothorax, sauf la marge apicale et plusieurs
bandes peu régulières sur les élytres noirâtres. Antennes grêles; 1er article
très allongé; a" et 3e plus longs que larges, mais beaucoup plus courts
que le 1"; 4' à 1 r plus courts que le i'r, mais plus longs que 2e à 3e.
Tête petite, infléchie: front longitudinalement subcaréné, couvert de fines
granulations se détachant sur la couleur du fond, très resserré à la nais-
sance des antennes, reprenant ensuite sa largeur; bord antérieur un peu
arrondi, yeux gros: naissance des antennes placée vers le milieu de leur
bord interne. Prothorax fortement rétréci en avant, faiblement à la base,
régulièrement arrondi, depuis le sommet jusqu'aux angles postérieurs,
environ aussi long que large dans sa plus grande largeur, couvert , sauf
sur le disque, de fines granulations serrées, semblables à celles de la tête,
traversé dans la longueur par une strie, plus forte vers la base, atténuée
vers l'avant, n'atteignant pas le sommet: disque légèrement déclive, sub-
concave de chaque côte* de cette strie; bord antérieur arrondi, saillant en
avant; angles antérieurs non indiqués; côtés régulièrement arrondis de-
puis le sommet, sinués à la base; angles postérieurs aigus, saillants en
dehors; base Insinuée, échancrée. Écusson subtriangulaire , plus long que
large. Elytres un peu plus larges que le prothorax, présentant leur plus
grande largeur vers le 2e tiers de la longueur, subacuminés ensemble au
sommet, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble dans
leur plus grande largeur, couverts de fines granulations disposées en
bandes longitudinales, alternativement plus larges, plus ou moins noirâtres.
Tibias saillants, anguleux à l'angle apical externe.
5 exemplaires. — Rivière Lunier et Bas-Garsevenne.
Stenhelmoides strictifrons nov. sp.
Oblonga, convexa, dilute caslanea, interdum subinfuscata , in maxima
parle corporis tenuiter lutosa, in disco prolhoracis et juxta suturant miHdula.
[ntennae tenues, articulis omnibus elongatis, i" elongaùssimo , 3" et ù" aliis
brevioribus. Caput inflexum, subparce tenuiterque granosum , fronte ad basin
antennarum valde constricta, oculis magnis. Prothorax antice valde , postice
via anguilus, vix tam elongatus quam in maxima laludine latus, antice et ad
— 184 —
latera subparce tenuiterque granosus ; margine antico producto , latc rolundalo,
ad extremitates subsinuato; angulis anticis vix indieatis, lateribus rotundatis,
ad basin sinuatis, angulis posticis «cutis, extus productis ; basi tri-emarginata.
Scutellum subtriangulare, ri.v elongàtum. Elytra prothorace paulo latiora,
subparallela, ad apicem conjunctim subacuminata, i et s/3 tam elongaia quam
simullata, tenuiter linealo-granosa; intervallo suturati levi, aliis confuse vel
propre bilineato-granosis. Long., a millim.
Oblong, convexe, marron clair, parfois un peu enfumé, couvert, sur
la majeure partie du corps, d'un mince enduit limoneux qui résiste au
lavage et semble par suite provenir d'une exsudation du tégument, un
peu brillant sur le disque du prothorax et le long de la suture des élylres.
Antennes grêles. Tous les articles plus longs que larges; le 1" très allongé, le
3" et le /ic plus courts que les autres. Tête infléchie, petite, front longitudinale-
meut subcaréné, couvert de fines granulations assez éparses, très resserré
à la naissance des antennes, reprenant ensuite sa largeur, subtronqué au
bord antérieur, yeux gros ; naissance des antennes placée vers le milieu
de leur bord interne. Prothorax fortement rétréci en avant, à peine à la
base, saillant, largement arrondi, au bord antérieur, un peu moins long
que large; angles antérieurs à peine indiqués; côtés arrondis, sinués vers
la base: angles postérieurs aigus, réfléchis en dehors; base présentant trois
échancrures; disque couvert en avant et sur les côtés de fines granulations
se détachant sur un fond un peu limoneux , laissant dans le milieu un espace
longitudinal , n'atteignant pas le sommet , élargi vers la base, plus finement
sculpté, un peu brillant. Écusson subtriangulaire, un peu plus long que
large. Elytres un peu plus larges que le prothorax, subparallèles, subacu-
minés ensemble au sommet, environ une fois et deux tiers aussi longs que
larges ensemble, couverts de fines granulations disposées en lignes, déter-
minant des intervalles assez réguliers : le 1" suturai, lisse, un peu brillant ,
les autres voilés sous un enduit analogue à celui du prothorax, couverts
de fines granulations peu serrées, soit confuses, soit disposées en double
ligne mal indiquée. Tibias terminés en dent un peu aiguë aux angles apicaux
externes.
Rivière hunier, Tumuc Humac.
Helmis limosa QOV. sp,
Elongato-ovata , courent , nitidissima . tenuissime parcissimequepubescens ,
subfusco-ochracea ; antennis pedibusque dilutioribus. I ntennae modice elongatae :
i" et a0 articulis crassioribus aliquis, elongatis, B'-io" vue elongatis, 1 1"
oblongo, magis duplo longiore quam lato. Capul traversumyJronte in longttu-
dinem subfoveolota. Prothorax antice vix angustus, tam elongatus quam
ad basin latus, fere levis, paulo ante médium transversim striato-suleatus ;
utrinque in longitudinem subtiliter carinatus, carinis antice evanescentious ;
— 185 —
marginibus lateralibus praecipue in dimidia parle basilari late concavo-expla-
natis, basi iutcr cannas latérales striato-marginata , ante scutellùm bipunctata.
Scuiellum ad apicem acuminatum, haud elongatum. Elytra ovata, prothorace
latiora, ad apicem conjunctim subacuminata , lateribus late explanatis } tenuiler
crenulaio-marginatis ; singulo elylro crins in longitudinem carinato , carinaad
apicem evanescente; inter suturam cl cannant lateralam quatuor lineispunc-
tatis; /" crins , ju.rta carinam, aliis dorsalibus , ex punctis majoribus compo-
sitis, antice posticeqne attenuatis. Long., 1 millim. 5.
Ovale, allonge, convexe, très brillant, très finement et très éparsement
pubescent, d'un jaune ocracé légèrement enfumé, antennes et pattes plus
claires. Antennes modérément allongées; icr et 9e articles plus épais, un
peu plus longs que larges, 3e à ioe, à peine allongés, 1 i" oblong, environ
deux fois plus long que large. Tète transversale; front longiludinalement
subfoveolé: yeux gros. Prothorax un peu rétréci en avant, aussi long que
large à la base, coupé transversalement , un peu au delà du milieu , par un
sillon strié, longitudinalement et finement caréné de chaque côté; carènes
n'atteignant pas le sommet; marges latérales assez brusquement et large-
ment relevées, concaves; sommet à peine échancré; côtés presque droits,
légèrement sinués devant le sillon transversal du disque, finement rebordés ,
crénelés; base tri-échançrée , bordée par un sillon traversant devant Técus-
son deux points enfoncés; angles antérieurs aigus, à peine saillants en
avant; postérieurs aigus, à peine réfléchis en dehors. Ecusson en triangle
curviligne, sensiblement aussi long que large. Elytres à la base de la
largeur du prothorax, s'éîargissant progressivement jusque vers le dernier
quart de la longueur, puis subacuminés ensemble au sommet, environ
une fois et demie aussi longs que larges dans leur plus grande largeur,
transversalement très convexes, rebordés latéralement et au sommet par
une marge explanée, subconcave, finement rebordée, crénelée; sur le dis-
que, une carène numérale n'atteignant pas le sommet, bordée en dedans
par une ligne de points-, ontre cette carène et la suture, trois lignes de
points plus forts, progressivement de plus en [tins courtes.
Haut Garsevenne.
Cette espèce vient se placer dans le groupe des Helmis caesus et pusillus
Lee: inaequalis, longipes, Simoni Grouv.
Ancyronyx perfectus nov. sp.
Elongatus, ovatus, convertis, nitidus, parce tenuiterquepubescens, ochraceus, t
nigrovariegatus. Antennae elongatae; articulis i-n> subaequalibus , 1 1" lon-
giore, oblongo, infuscalo. Capui via: transversum, antice truncatum, inter
ha>:cs auicnnatum striatum, subtiliter punctulatam; fronte convcxiuscula ,
antice depressa; oculis magnis; insertionibus antennarum ad angulos anlicos
ocuiorum appositis. Prothorax subquadralus , dense tenuiterque punctulatus;
— 186 —
margine an'im arcuato ; lateribus subparallelis , tenuiicr marginatis , bisinuatis :
liiisi Iri-cniar/nntilu ; atlgulis tniliris oblusis , poslicis acutis, retrosum produrtis ;
in disro in longitudinem imprcssione oblonga et utrinque tribus coslis hebetatu,
transvenis, margmem latent/cm réflexion attengentibus , hoc concavo; sain,
jtixta basin in médium per brevem carinam secto. Scuîellum suberbtculare.
Elylra prothoracelatiora, ultra médium leviter dilatata, ad apicem cunjunctim
subacuminata, a et i/a tam elongata quant simul îata,punctato-lineata;puncti»
ad apicem attenuatis ; intervaUo 5° tenuiter carinato, carina mile apicem eva-
nescente ; intervaUo t" et 5" suturait non numeralo, infuscatis, i" usque ad
trientem longitudines , 5" usque ad apicem. Pedes dilutions elongatissimi.
Long. , 9 mi lli m.
En ovale allongé, convexe, brillant, couvert d'une puhescence line et
éparse, d'un jaune un peu rougeâtre sur la tète et le prothorax, très fai-
blement enfumé sur les élytres, plus clair sur les antennes et les pâlies:
dernier article des antennes , deux bandes longitudinales peu marquées sur
le prothorax et deux bandes plus accentuées sur ebaque élytre enfumes.
Antennes allongées, tous les articles, sauf le il', sensiblement subégaux;
le dernier oblong, plus long que les autres. Tête à peine transversale,
tronquée en avant, striée entre les naissances des antennes, à peine visi-
blement ponctuée; front convexe, devant de la tête déprimé; veux gros;
naissance des antennes placée près des angles antérieurs internes des yeux.
Prothorax, subparallèle, sensiblement aussi long que large, arrondi an
bord antérieur, bisinué sur les côtés, tri-échancré à la base; angles anté-
térieurs obtus, postérieurs aigus, un peu saillants en arrière; sur le milieu
du disque, une impression longitudinale oblongue et, de chaque côté, trois
courtes élévations subcostiformes, atteignant la partie réfléchie de la marge
latérale et déterminant des impressions inégales et irrégulières; devanl la
base, un sillon transversal, coupé au milieu par une comte carène longitu-
dinale: marges latérales assez brusquement réfléchies, concaves, Ecusson
suborbiculaire. Élytres plus larges que Je prothorax, légèrement dilatés
jusqu'au troisième quart de la longueur, puis rétrécis el subacuminés en-
semble au sommet, ponctués en lignes: points atténués vers le sommet :
5° intervalle finement caréné ei enfumé; î" enfumé jusqu'au deuxième
tiers de la longueur, l'allés très allongi
Rivière Lunier. Tumuc Humac.
— 187 —
COLLECTIONS RECUEILLIES PAR 1/. 1/. DE ROTHSCHILD
DANS l'ÂFRIQI E ORIENTALE,
Description i>'i \ Coléoptère Lathridien wuveau,
par M. Pic.
Melanophthalma Rothschildi uov. S}>.
Salis lalus, nitidus, luteo-pubescens , rufescens, oculis. antennis arti-
culis tribus ultimis exceptis nigris, pedibusque pailîdis. M. proxima Pic
vicinus. — Africa orientais.
bsez large, brillant, orné d'une pubescence Hâve en partie soulevée,
roussàtre avec les antennes, moins leur massue qui est noire, et les pattes
«l'un lestaeé pâle. Tête relativement petite, longue, à ponctuation forte, pas
très rapprochée, à tempes grandes, saillantes et bien marquées; yeux noirs,
assez saillants; antennes grêles, d'un testacé pâle, à massue foncée, celle-ci
tri-articulée. i™ article très épais, 2 e peu épaissi et plus long que large, [es
suivants plus ou moins allongés et grêles; prothorax peu plus large que
long, à ponctuation forte pas très rapprochée, 1res rétréci en avant et mo-
dérément en arrière, un peu dilaté vers le milieu, marqué en dessus el
près de la base d'une dépression transversale; élytres larges, sub-ovalaires,
courtement atténués au sommet, à épaules marquées mais arrondies, fai-
blement striés mais fortement ponctués en rangées, la ponctuation moins
forte vers l'extrémité de ces organes; dessous du corps de la coloration du
dessus; pattes d'un testacé pâle. Long., 2 millim. environ.
Afrique orientale : Makanissa, avril 1900 (M. de Rothschild in Muséum
de Paris).
Très voisin de M. proxima Pic , de l'Amérique méridionale, mais ayant
les tempes encore plus marquées et les élytres de forme plus trapue.
(ici te espèce s'ajoutera à une série d'autres antérieurement décrites. Je
suis heureux de donner encore le nom de Rothschildi à une des nom-
breuses formes nouvelles rapportées par ce zélé et heureux explorateur.
Collections recueillies par M. le baron Maurice de Rothschild
iit\s l'Afrique orientale,
Inseetes hyménoptères» Nphégidea et Évanlides,
PAR M. LE Dr P. MAf.RETTI.
Parmi les Hyménoptères récoltés par M. le Baron M. de Rothschild pen-
dant son voyage en Abyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise, il se
trouve 29 espèces appartenant aux familles des Pompilides, Spégides,
— 188 —
Crabronides cl Evaniides. Ils sont répartis dans \h genres et 6 sous-genres.
Trois espèces sont nouvelles ainsi que deux variétés très distinctes: en
voici les diagnoses préliminaires :
1. Piiilamus tiuangium Fabi\ vai\ bimaculatum , mini.
d. Segmenta primo abdominali nigro, maculis duabusjlavis utrinque ova-
laribus ornato, segmentis sequentxbus toteflavis; interdum III'-]" basi nigro-
maculatis tel fasciatis.
Localité. — Nairobi et Lumbwa (août, sept. 1906).
2. Ph. ugandicus nov. sp.
9 Capite nigro, opaco, dense crebreque punctato; mandibularum tlimitlie
basali rufo-ferrugineo , apice nigro; clypeo , genis , macula frontali biloba in-
ter antennas et maculis linearibus retro-orbitalibus eburneo-fiavescenûbus.
Antennis nigris basi et apice rufo-ferrugineis ,jlagelli articula primo, secundo
tertioque simul sumptis valde breviore. Thorace nigro longe Jlavo-piloso , pro-
nolimargine, scutello et postscutelli linea angusta transversa, ûavo-eburneis.
[fesonoto et plains dense crebreque punctatis, scutello et postscutelto laevibus,
sparse punctatis, metanoti area semilunari basali dorsali laevi, subopaca,
medio força ovali impressa; metanoto apice dense punctulato. Alis hyalinis,
tegulis, nervis tote flavq-aurantiacis , posticarum venula anali cum vena trans-
versa interstitiali. Abdomine nigro, laevi, nitido, donnai», maculis duabus
subtriangularibus utrinque in segmenti primi dorso, Justin lata in segmenta
secundo , fasciis angustis in segmentorum Ill'-V* marginibus , ita ut maculis
linearibus partis in dorso tertii scgmentoquc anali (basi nigra excepta 1 fasciisr
que nt rentre ae/pie ne ut dorso dispositis, laete rujb-fcrrugineo pictis. Pedibus
nigris, femorum apicibus, ùbiis tarsisque tolis ut abdominis fasciis, rufo-
ferrugineis. Metatarsis anticis et mediis ita ut tibiis et metatarsis posticis spi-
nulis longis concoloribus armatis.
Corp. long., 1 ri mil l'un.
Localité. — Naivasha (sept. 190O).
3. Oxybelus Neuvillei nov. sp.
cf. Niger, albo et flavo pictus; mandibulis [apice extremo excepta) , an-
iennarwn scapo etflagelli articulo primo {sequentibus testaceis), pronoto mar-
gine elerato , late cum eallis humeralibus, a/arum tegulis, maculis magnis
rotundis utrinque in scutelli dorso, postscutelli mucrone fere loto (basi nigra
excepta) fasciis interruptis in sequentibus 1-1 Y abdominis dorso, I' fascia
intégra, sexto et anali tolis , pedibus 1 coxis, trochanteribus et femorum dimidio
littstili exceptis) eburneo-flavo pictis (trropter utiitmr.it acidi in rufo-ferrugineo
iitiiiiiiti t. ( ttjitir crebre minuteque punctato 1 m occipite postico parumper strio-
lato), ocellis magnis in triangulo obtuso sut lato dispositis; fronte, in régions
— 189 —
ocellan , lala, infra usquc ad antennarum basim, angustiore. Clypei margine
distincte tridentato.
Pronoto (margine lineari depresso laevi excepto), mesonoto, mesopleuris et
scuteUo minus crebre at crassius punctatis; metapleuris longitudinaliler slri-
goso-plicatis nitentibus; scuteUo, in medio dorsi, carinula lamelliformi longi-
tudinali-elevala praedito; postscutelli margine lineari, utrinque lamellis ros-
trifovmibus pellucidis instruclo, mucrone mcdiano canaliculiforme , a pire, pro-
fonde exciso, bifido, ramulis valde divergentibus ; melanoto carinulis latera-
li/nts circumscripto , areis utrinque punctulatis, aveu mediana cordiformi,
fovea ciassa sub mucrone impressa, nitida. Abdomine crebre et crasse punctato ;
segmenlorum II-VI angulis apicatibus externis utrinque spinùla subrostriformi
instruclis. Area pijgidiali rectangulari, rugosa.
Àlis hyalinis, nervulis jlavo-testaceis. Metatarsis anticis basi interna obtuse
excisis, spinulis pectinalibus tenuibus, longis sex, tibiarum intermediarum et
posticurum marginibus superis spimdis brevioribus crassioribusque instruclis.
Corp. long. , 0 mi M ni.
Localité. — Sud du lac Rodolphe (sept. 1900).
h. Palarus Rothschildi nov. sp.
d*. Niger, eburneo Jlavoque piclus ; clypeo, fronte usque ad ocellum ma-
gnum, mandibularum basi, maculis linearibus postocularibus , pronoti margine
angulisque latioribus, callis humeralibus, alarma tegulis, maculis triangula-
ribus in mesonoti angulis anticis et in propleuris, scutelli margine postico ita
ut postscutello cum lineis lateralibus, metanoti mucronibus mediis marginalïbus,
tnaculis utrinque in segmentorum abdominalium J-VI lateribus eburneis. An-
lennarum flagella supra, pedibus, alarum nervulis, squamula ventrali seg-
menù secundi et mlvula anali, Jlavo-rtifescentibus. Alis hyalinis.
Clypeo margine apicali truncato, una cum fronte et genubus, lœcibus subni-
tidis. 1 ntennarum dimidio apicali quam basali leviter crassiore, flagelli arliculo
i/ndo tertio vix longiorc , sequenlibus inter se longittidine aequalibus. Oculh
ad verticem valde convergentibus , summo apice articulorum flagelli latiludine
inter se distantibus. Mandibulis basi lata, subquadrata, angulo infero leviter
producto, margine deindc inciso, parte média dilatata, apice angustato,
obtuso. Fronte supra antennas leviter gibbosa, supra ocellum magnum unicum
triangulariter producta. Pronoto laeci, parce elevato, mesonoti valde inferiore.
Mesonoto, propleuris scutelloque nitidis, sparse sed crasse prqfundeque puncta-
tis; postscutello aii/nisto lineari, laeci, nitido; mesopleuris angustis, subnitidis,
partim transverse striatis; melanoto in dorso crasse oblique plicato-rugoso ,
fovea mediana lata subcirculari Iransverse rugosa, postice et in metapleuris
laevi nitido-splendente. ibdominc subtriangulariter elongato, nitido, sparse
minute punctulato ; segmenta primo lato, antice incavato, lateribus valde pro-
minulis , facie interna nitida-splcndente , sequeiilibus segmentis invicem angustio-
— 190 —
ribtis. Segmenti analis calcula pi/gidiali elongata ovali, apice profonde arcuaton
incisa, supra plana, nitida . lateribus parce elccata; centre, valde incrassula ,
subcarinato, Imsi spinulaparva dentiformi utrinque instructo. Segmenta ventrali
secundo lamina magna .semi-circulari elevata una eum anleriori minore prae-
dito.
Femoribus inermibus, tibiis modice selulosospinosis , tarsis longe setoso-
pectinalis . articula ultimo majore elongata . pulcillo nigra, magno.
Corp. long., 10 mil H m.
Localité. — Endessa (haut Aouache, sept. 1900).
5. Biuc.fiygaster mirdtds Oiiv. var. aethiopicus, mihi.
C?. A typo specifico diflert : dentibus duabus distinctis in angulis foveolae
metonoti sub abdominis petioli insertione; metanoto postice pubescentia dense
griseo-sericea tecto, ejusdem sculptura mediana fere obsoleta. Sulcis frontali-
bus carentibus ab areis obsoletis semi-circularibus punctulatis substituas;
crista in oculorum tnarginibus distincta intus elaliore; ocellis posticis in ter se
plus quant tribus eorum diametiis distantibus , eorvm distantia al» nculis ci.r uno
diametro aequante; tibiarum postiearum calcaribus inter se longitudine aequa-
iibus, melatarsi terlia parle longitudine aequantibus.
Lu< alité. — Harrar (mars ioo.*> ).
Hémiptères d'Afrique [Togo et àbyssinib),
par M. René Courtbaux.
Elasmopoda ampliata nov. sp.
d*. Corps étroit, d'un brun marron, couvert en dessus dune pubes-
cence dorée, plus dense sur la partie antérieure du pronotum. Tête qua-
1 li. insulaire, d'un brun marron plus pâle: yeux très saillants; ocelles très
petits, éloignés entre eux du double de la distance qui les sépare des yeux.
\nli'iines d'un brun ferrugineux; premier article plus long que le tjua-
trième; deuxième article légèrement caréné en dessus et en dessous, de
longueur égaie aux deux tiers du premier; troisième article plus largemeul
caréné, un peu dilaté au delà du milieu, plus court que le précédent:
quatrième article un peu plus long que le deuxième entièrement flave
ieslacé ainsi que la base et le sommet des deuxième et troisième articles.
Rostre ferrugineux, atteignant les hanches intermédiaires: premier article
plus foncé, subégal au second: le troisième plus court.
Pronotum rugueux: le disque antérieur, vu de côté, incliné environ
,:i 45 degrés sur la ligne ventrale du corps; côtés antérieurs munis de ti".>
— 191 —
ou quatre dents plus ou moins distinctes: angles latéraux dilatés en une
expansion foliacée, large, dirigée vers le haut et en avant, à dents très
espacées, tonnant un croissant dont les pointes atteignent presque la
hauteur du bord antérieur du pronotum; les bords postérieurs de ce crois-
saut, près de la base du pronotum, à dents plus nombreuses et serrées.
Kcusson équilatéral, ridé transversalement, son sommet pâle.
Abdomen un peu plus large que les hémélytres, avec les angles latéraux
postérieurs des segments pâles. Dernier segment abdominal un peu plus
développé et élargi après son milieu. Abdomen en dessous muni, de chaque
côté de la ligne médiane, sur les deuxième et troisième segments d'un
tubercule arrondi, noir, brillant; les tubercules postérieurs plus petits.
Tibias antérieurs dilatés, dilatation antérieure plus large, régulièrement
arrondie un peu après la base jusqu'au sommet. Fémurs postérieurs presque
droits, épaissis, munis de petits tubercules au côté interne et près du som-
met d'un lobe obtus, denliformo et (lenticule sur les bords. Tibias posté-
rieurs foliacés, à dilatation externe plus développée, élargie au tiers de la
longueur à partir de la base et tronquée au sommet en angle obtus; dila-
tation interne très longuement sinuée, munie d'une dent aux deux tiers à
partir de la base. Tous les tarses brunâtres avec une bande [dus pâle en
dessus et en dessous.
9. La femelle diffère du mâle par son abdomen plus élargi cl ne possède
en dessous qu'un seul tubercule arrondi, noir, brillant, de chaque côté
sur c:i deuxième segment abdominal. Les fémurs postérieurs sont moins
épaissis et presque droits, munis d'un petit lobe obtus dentiforme près du
sommet. Les tibias postérieurs sont plus largement dilatés, la dilatation
interne presque droite, sans dent: la dilatation externe non tronquée au
sommet mais arrondi insensiblement.
Long, cf, 21 millim. 5, larg. abd. , 5 millim. 5; 9, 23 millimètres,
largeur max. abd. , 9 millim. 5.
Togo. Ilismarkburg (Dr Kraalz), Coll. Noualhier au Muséum de Paris.
Assez voisine de E. faix Drury, mais en diffère principalement par les
angles latéraux plus largement foliacés, par les tibias postérieurs plus for-
tement dilatés, à dilation externe plus arrondie.
Holopterna antennala Courteaux (Bull. Mus. kist. nul., Paris, 1907,
n" 5, p. 327).
Nous avons trouvé, dans les collections du Muséum, un nouveau mâle et
deux femelles de cette espèce, provenant d'Abyssinie (Raflray, 1882).
Nous ne connaissions qu'un mâle de l'Ethiopie méridionale (M. de
Rothschild i.
La femelle à l'abdomen plus élargi , les tubercules des deuxième et troi-
sième segments moins saillants, plus arrondis; les fémurs postérieurs sont
moins épais, presque droits avec, au sommet, une dent obtuse dont les
— 192 —
bords soûl tubercules ; la dilatation interne <l^s tibias postérieurs esl 1res
longuement sinuée ou presque droite, non relevée en dent obtuse au quarl
postérieur.
Long. , 25 millimètres; larg. max. abd., 9 millimètres.
Abyssinie, Raffray. 1889., 1 c? cl 2 9.
Rectification. — Par suite d'une erreur, le Dermatinns décrit par nous,
sous le nom d'Actltiopicus (Bull. Mus. lust. nat. , Paris, 1 907, n° 5 , ]). 33o),
doit être changé en D. Africanus, un autre Dermatinns ayant été décril
pr Lethierry sous le nom iVActhiopicus.
Note sur quelques Tillandsia des serrés du Musèuk,
par MM. II. Poisson et P. Menet.
Depuis quelques années, les serres du Muséum se sont enrichies de
nombreuses espèces de ces Broméliacées épiphyles.
Les échanges avec le jardin du Luxembourg, avec des horticulteurs el
des amateurs comme MM. Chantrier, Thiébaut, Macfarlan, etc., les envois
de correspondants dévoués comme MM. Diguet, Dugès, Serre, etc., les
échantillons rapportés par M. Labroy, chef des serres, ont permis au Ser-
vice de la culture de posséder une collection de Broméliacées épiphytes cl
notamment de Tillandsia assez intéressante.
Les floraisons ont permis de déterminer botaniquement ces plantes et
de les étudier d'un pou près; nous publions ici dans celte modeste noie
le résultat de nos recherches. Nous avons pu déterminer le Tillandsia
■punclulata Chain et Schlechl., espèce affine du tricolor (mêmes auteurs),
envoyée en 1907, par M. Diguet du Mexique (f. 280), le T. strobilantha
de Baker, envoyé par le même correspondant et de la même région (f. 280) .
le T. Bentkamiana. Nous avons pu reviser un certain nombre d'espèces :
le T. tenuifolia, le T. usneoïdes, le T. aneeps, le T. Balbisiana, le T. eorco-
vadensis lîrelt. , etc.
Nous nous sommes aidés des échantillons de l'herbier du Muséum mis
très aimablement à noire disposition par M. le Professeur Lecomte, à qui
nous adressons ici nos sincères remerciements. L'herbier du Muséum con-
tient en effet une riche collection de liroméliacérs. et les éludes comparatives
que nous avons pu faire des échantillons secs ou vivants nous permettent
d'arriver aux conclusions biologiques suivantes :
i° Entre le Tillandsia usneoïdes, celle espèce si curieuse qui se développe
à foison au Mexique el dans une grande partie du nouveau continent,
avec des feuilles rares el espacées sur une longue tige (sous-genre Stn-p.sia
— 193 —
de Baker), et les gros Tillandsia à larges feuilles nombreuses et disposées en
rosette, il y a tous les intermédiaires. Nous avons essayé, pour faciliter le
travail, de classer les Tillandsia par la plus ou moins grande longueur de
la tige et la disposition des feuilles; une telle manière de concevoir les
choses ne sciait pas impossible, quoiqu'il soit préférable de s'adresser aux
caractères floraux. Quoi qu'il en soit, il est intéressant de remarquer que
le Tillandsia tisneoïdes ne forme pas un groupe à part : entre lui et le groupe
des Diaphoranthema , il y a une série de formes des espèces polylrichoïdes ,
coarctala, recurvata, capillaris , etc., qui forment le groupe des Tillandsiées
grises el font transition entre cette espèce étrange et les phytarrkiza ou les
platyslachs :
2° Il y a lieu, et cela est frappant dans les échantillons qui vivent dans
les serres, de tenir compte, dans la détermination , de l'âge de la plante. Il y
a au moins cinq ou six formes du T. Strobilantha qui diffèrent singulière-
ment sur ce point; la plante jeune n'a pas le port ni l'inflorescence de la
plante adulte;
3° Il est à remarquer aussi que, suivant les groupes, l'épiphytisme est
très différent: chez les Tillandsiées grises, l'absoption se fait par des écailles
d'un blanc grisâtre disposées presque partout sur la tige et les feuilles et
qui donnent à la plante un aspect soyeux et lépideux; ces écailles jouent
le j'ôle du voile chez les Orchidées épiphytes.
Au contraire, chez les Tillandsia à feuilles larges et en rosette, les feuilles
sont des gouttières et le centre de la plante une citerne où l'eau s'accumule;
dans ce puits se noient des Insectes qui y pourrissent, d'où cette opinion
jadis énoncée que les Broméliacées sont des plantes carnivores;
4° Le climat et la géographie botanique sont en connexion avec l'épi-
phytisme.
Les Tillandsiées grises vivent surtout sur les arbres des régions sèches
et «le : aute altitude; il en est qui, au Mexique, atteignent les climats alpins;
au contraire, les Tillandsia à larges feuilles sont des plantes tropicales on
subtropicales; la gouttière est large quand il faut recueillir beaucoup d'eau
et un peu de buvard suffit pour étancher une goutte de rosée.
Telles sont les idées qui nous ont été suggérées par une étude som-
maire de ce groupe; il y aurait encore beaucoup à dire sur celte importante
question.
Muséum. — xiv. 1/1
— 194 —
Observations faites sur quelques plantes du Mexique
(Opuntia, Dahlia, Persea, Jatropha, Tillandsia, Bursera),
par M. Léon Diguet, Correspondant du Muséum.
MM. Costantiu et H. Poisson communiquent l'extrait de deux lettres qui
leur sont adressées par ce Naturaliste voyageur.
Le 1 2 janvier 1 908 , il e'crit à M. Costantiu : cr Je vous envoie des variétés
cultivées de certaines espèces bien différentes d'Opuntia feus indica. Cette
culture d'Opuntia, qui tend de jour en jour à disparaître, est, je crois, bien
le reste d'une ancienne agriculture sur laquelle on ne possède que très peu
de faits et que Hernandez ne fait guère que mentionner.
ffLe second point de vue est que ce sont des Opuntia de terre froide et
humide où , pendant l'hiver, il gèle presque toutes les nuits et où , eu février,
la neige persiste parfois pendant plusieurs jours ; ce sont donc des espèces
ou variétés qui pourraient peut-être s'adapter à un climat, en France,
moins doux que celui où végète Y 0. feus indica. Parmi ces variétés d'Opun-
tia, il y en a une qui me paraît présenter plus particulièrement de l'intérêt,
c'est celle qui est désignée dans Je pays sous le nom de Nopal Harton;
malheureusement, l'article que vous avez reçu vous est parvenu en mauvais
état; je vais, aussitôt que la saison sèche sera plus avancée, vous envoyer un
autre article de cette variété qui parai! appartenir à YO. cardona, mais qui
donne des articles beaucoup plus grands et des fruits plus volumineux
que l'espèce déserticole des terrains secs et arides de l'Etat de Sau-Luis
Potosi.
ff Je vous enverrai également des graines de quelques-uns de ces Opun-
tia, quoique les graines ne donnent guère que des sujets retournant au
type primitif, comme l'a contrôlé M. Roland Gosselin sur les graines d'Opun-
tia inermis que lui avait envoyées M. Langlassé. Tous les Tillandsia que
vous avez reçus sont également de terre froide; ils ont été récoltés comme
les Cactacées sur un pic isolé où le climat est assez rude , fortes pluies et
brouillards pendant l'été, gelées nocturnes en hiver, quelquefois neige per-
sistant pendant plusieurs jours; au printemps, il y a quelques semaines
de sécheresse compensées par des rosées assez abondantes au coucher du
soleil.
ffCes Broméliacées épiphytes paraissent pousser de préférence sur les
Chênes à feuilles persistantes, par conséquent sur les arbres dont la frondai-
son leur procure toute l'année un certain abri.
rrLes tubercules de Dahlias que je vous ai envoyés appartiennent à des
espèces souvent naines et à lige toujours grêle; elles ont ceci de particu-
lier, c'est que. pour la plupart, elles possèdent des tubercules comestibles
qui sont appréciés des indigènes, qui les consomment crus.
— 195 —
ff Graines à'Avocatier. — Cet Avocatier croit , comme je viens fie le constater;
jusqu'à une altitude de -1,600 mètres ; il est par conséquent de terre froide,
ses fruits beaucoup plus petits que ceux de l'espèce ou de la variété de terre
chaude sont très variables comme forme ; poussant au Mexique sous un
climat assez rude, c'est un arbre, je crois, dont la culture pourrait être
tentée en France. Dans le prochain envoi que je vous ferai, j'en joindrai
une certaine quantité de noyaux ainsi que quelques-uns d'un Casimiroa
edulis que j'ai rencontré en terre presque froide dans l'Etat de Michoacan.
<?Dans la région où je me trouve (1), il n'y a pas de Burseracées, mais
d'ici peu je vais aller à l'isthme de Tehuantepec; là, dans la partie sud de
l'isthme qui est presque aussi désertique que la Basse-Californie, je me
souviens bien y avoir vu, il y a cinq ans, plusieurs espèces de Bursera; je
pourrai donc vous en envoyer soit des graines, soit de jeunes sujets qui
pourront supporter le transport.
Je vous ai envoyé, il y a déjà quelque temps, des graines de Chiite (Jatro-
pha iubulosa?)^. J'espère qu'elles ont bien germé; je vous enverrai de
nouveau deux ou trois kilogrammes de ces graines , car c'est un arbre de
terre chaude à croissance rapide qui me parait être appelé à un certain
avenir; depuis trois ans , une colonie agricole allemande vient, dans le terri-
toire de Tepic, d'en entreprendre la culture.»
Le 18 février, il écrit à M. H. Poisson : rrJe vous ai envoyé des Tillandsia
de terre froide qui, moyennant un abri et pas mal d'humidité nocturne,
pourraient peut-être s'adapter au climat de certaines régions de la France ;
j'ai indiqué à M. Costantin toutes les conditions climatériques dans lesquelles
croissent ces plantes , je lui ai écrit aussi que dans la région où je me trouve
il n'y avait pas de Burseracées-, or, quelques jours après cela, dans un en-
droit des plus froids de la montagne, sur une crête où ne poussent que
quelques Chênes rabougris , je me suis trouvé en présence d'une Burseracée
rappelant les Burseracées des régions désertiques ; comme bien vous le pen-
sez, j'en ai récolté des échantillons vivants, que vous allez recevoir par colis
postal dans le courant du mois de mars (3). Cette Burseracée, qui ne dépasse
guère une hauteur de 1 m. 5o, a quelquefois un tronc de o m. 20 de dia-
mètre: le bois est très mou et n'a guère plus de consistance que la pulpe
d'un Cactus; elle rappelle beaucoup comme allure et port le Wealchia cedro-
nensis de Basse-Californie ; comme j'en envoie un certain nombre d'exem-
plaires, on pourrait tenter un essai de culture en pleine terre; je crois qu'il
y aurait réussite, le sol où croît celte plante est en grande partie composé
de terreau de feuilles de Chêne.
W Tlalpujahua.
M C'est le Jatropha tepicquensii (Cost. et Galland. Rev. générale de bot., 1 90 6
p. 385).
W Cette espèce ne parait pas être une BurBeracée.
— 196 —
«•D'ici quelques jours, je vais être à même de vous expédier des Burse-
racées de terre chaude, car je pars demain pour Mexico et de là pour
l'isthme de Tehuantepec. Depuis mon arrivée au Mexique, j'ai pris envi-
ron deux cents photographies: dans les trois mois qu'il me reste à y passer,
j'espère bien doubler ce chiffre. Je compte être de retour en France vers
juin ou juillet. ■»
Malheureusement, notre dévoué correspondant se plaignait déjà dans
cette lettre de sa santé chancelante et il a dû avancer de beaucoup son re-
tour. Nous avons eu sa visite le 29 avril, jour de son arrivée; il a regretté
beaucoup de n'avoir pu mettre à exécution son projet de visiter l'isthme de
Tehuantej ec et quelques points du Yucatan. Cette partie de sa mission,
secondée très aimablement par le gouvernement mexicain, était merveil-
leusement préparée et promettait d'être féconde en trouvailles pour le
Muséum.
A propos des Oiseau j (Embryons , Poussins ut Jeunes)
RAPPORTÉS PAR LA MlSSION INTARCTIQUE FRANÇAL
par M. R. Anthony.
Dans une note intitulée «Sur les Embryons, les Poussins et 1rs Jeunes des
Oiseaux des régions australes*, parue dans le fascicide 2 du Bulletin du
Muséum, 1908, M. Ménégaux, Assistant de la chaire de Zoologie ( Mammi-
fères et Oiseaux), a fait au sujet de ma contribution aux comptes rendus
de la Mission antarctique française [Mammifères et Oiseaux (embryons et
fœtus)] un certain nombre de critiques qui, en raison de leur caractère,
m'obligent à lui répondre :
i" M. Ménégaux écrit que j'ai tort d'attribuer à l'espèce Stema hirun-
dinucea Lesson un embryon qui eut du , d'après lui. être rapporté à l'espèce
Sterna viitalu Gm., la seule, dit-il, qui ait été recueillie par la Mission.
Chacun m'accordera, je pense, qu'il est absolument impossible de dé-
terminer spécifiquement un embryon d'Oiseau aussi jeune que celui repré-
senté dans ta planche 1 de mon mémoire (figure \). C'est d'ailleurs poor
avertir le lecteur de cette impossibilité constatée que j'ai écrit (page i3) la
phrase suivante : r Aucune identification directe de cel embryon n'était pos-
rrsible. J'ai donc dû m'en tenir à l'affirmation de M. Turqoet... »,do re-
gistre duquel, an surplus: j'ai transcril l'extrait suivant : itŒufde Sterna
xhirundinacea Lesson contenant 1 mhryon, recueilli au nid le 17 dé-
cembre îooi à l'Ile Wandel». Bref, étanl dans l'impossibilité absolue de
faire une détermination directe, je me suis borne à reproduire celle du na-
turaliste de la Mission.
— 197 —
Rien no prouve d'ailleurs a priori que les embryons que j'ai eus entre
les mains proviennent de la même espèce que les animaux dont les peaux
ont été examinées par M. Menégaux.
Enfin les raisons pour lesquelles cet auteur affirme que les dépouilles
do Sternes qu'il a eues entre les mains doivent être rapportées à la
Sterna oittaia Gm. et non à la Sterna hirundinacea Lesson, sont loin de
me paraître suffisantes. Personne n'ignore, en effet, le peu d'importance
qu'il y a lieu d'accorder en systématique à de simples différences de taille.
Quant au travail de M. Menégaux, je n'ai pu en tenir compte, puisqu'il
a paru dans le mèrne fascicule que le mien.
a" M. Menégaux me reproche d'avoir dit que l'attention des natura-
listes n'a guère été attirée jusqu'à ce jour que par les formes adultes des
Oiseaux de l'antarctique; il rappelle à ce propos les noms de ceux qui en
ont mentionné ou décrit des formes jeunes.
Je n'ai jamais eu la prétention d'être le premier qui se soit occupé
des formes jeunes des Oiseaux, et c'est pourquoi j'ai mis dans la phrase
que M. Menégaux relève un correctif qui n'a pu lui échapper. Mais il
se trouve que cette phrase s'applique parfaitement et sans correctif à
M. Menégaux lui-même qui, ayant eu à sa disposition un assez grand
nombre d'embryons rapportés par la Mission Charcot, a cru devoir se
borner à les énumérer. Enumérer n'est pas décrire.
3° Viennent ensuite deux critiques ayant rapport' à des questions de no-
menclature (nom d'auteur non mis entre parenthèses et attribution d'espèce).
Je me bornerai à lui faire remarquer, sans avoir besoin de citer d'exemples
particuliers (ce qui serait extrêmement facile d'ailleurs), que, dansl'un et
l'autre cas, je me suis conformé à un usage à peu près constant.
k" Enfin M. Menégaux me reproche d'avoir employé à la page 12 le
mot pterylosh pour le mot pteryla.
Si l'on se reporte à la figure 2 , correspondant au texte qu'il discute , on
voit qu'il y a là une simple erreur typographique. Sans vouloir sortir de
son propre mémoire sur les Oiseaux de l'Expédition antarctique ni recher-
cher dans ses publications antérieures des exemples aisés à retrouver, je
me bornerai à lui faire remarquer que mon erreur est tout à fait analogue
à celle qu'il a faite lui-même (et que je -me garderai bien de lui repro-
cher) lorsque, dans sa table, il renvoie au paragraphe qui traite de la
Sterna vittata par l'indication Larus viltata!
Tout en m'excusant de faire passer dans le Bulletin la présente note qui
démontre suffisamment, il me semble, l'inexistence au point de vue scienti-
fique des arguments de M. Menégaux, je tiens à faire remarquer que je
me suis borné à me défendre sur les points seuls de mon mémoire qui
avaient été critiques.
SOMMAIRE.
Paj;e».
• administratifs. — Nomination de M. Courtel ( Henri I, Officier d'admi-
nistration de l'artillerie colonial.', comme Surveillanl général du
Muséum. Nomination de MM. Chevreux el Villiamu. comme Offi-
ciers de l'Instruction publique. Nomination de M. l'abbé Hue et de
M. de Ronieu, comme Officiers d'Académie. Don par M. Ronsseray
d'un nid d'Abeilles édilié à l'air libre 177
l'résentation d'un ouvrage par M. le Professeur Vaillant 178
Communications :
P. Lksxe. Note sur les Coléoptères Térédiles. 1. Description d'un Lichena-
phanes nouveau de la région congolaise 179
Ant. Giîoiïelli:. Mis-ion de M. F. Geay dans la Guyane. Coléoptères : IleJ-
minlhidœ 1°1
M. Pic. Collections reciieillifsparMM.il" Rothschild dans l'A frique orien-
tale. Description d'un Latbridien nouveau 187
P. Magretti. Collections recueillies par MM. de Rothschild dans l'Afrique
orientale. Insectes Hyménoptères : Sphégides et Evaniides 187
R. Cocrteaux. Hémiptères nouveaux d'Afrique (Togo et Abyssinie). «,.... 190
H. Poisson et P. Menet. Notes sur quelques Tillandtia des serres du Mu-
séum 192
Léon Dicoet. Observations faites sur quelques plantes du Mexique 19^
I!. \muonv. A propos des 'Oiseaux (Embryons, Poussins et Jeunes) rap-
portés par la Mission antarctique française 19^
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
— ~*~
ANNÉE 1908
N° 5
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCVIll
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DL MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(extrait des statuts).
I . But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses coilections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle ;i son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se Compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agrées par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins i o lianes. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 1 5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'an moins
5oo lianes, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 lianes par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il laul avoir donné au Muséum ou à la
Société, -"il m. mi le 10.000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans. une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs' !.
U) S'adresser pour les verse ata à M. Pierre Masson, trésorier de l'Associa-
tion.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1908.
N° 5.
-0<8»Cr
10V RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 MAI 1908.
PRÉSIDENCE DE M. LEON VAILLANT,
ASSESSEUR Dl DIRECTEUR DU MUSEUM.
L1BRAR
NEW YOI
BOT
(iAROEf
OC
cr
1
U-l
ci
VCTKS ADMINISTRATIFS.
M. le Président annonce que le fascicule n° h du Bulletin du
Muséum esl en distribution; il fait connaître également que le pre-
mier fascicule du tome X de la h°- série des Nouvelles Archives du
Muséum a été présente' à la dernière assemblée des professeurs. Il
contient :
La mission de Geoffroy-Saint-Hilaire en Espagne et en Portugal (1808).
Histoire et documents, par le docteur E.-T. Hamy. Mémoire accom-
pagné de la reproduction du buste de Geoffroy, par Julie Charpen-
tier (Salon de 1801).
Contribution à V Eluda des Annélides Polychètes de la mer Rouge, par
M. Charles Gravier (suite et fin).
Par arrêté ministériel du 1" mai 1908, avec effet à dater du
Ie' mai, M. le Dr Nicloux, Préparateur de la Chaire de Physiologie
générale, a été nommé Assistant de ladite Chaire, en remplacement
de M. Gley. ;ippelé à d'autres fonctions; M. Hariot, Préparateur de la
Chaire de Botanique (Cryptogamie), a été nommé Assistant de
liidite Chaire, en remplacement de M. Demoussy, transféré dans un
autre service.
Muskum.
XIV.
i5
— 200 —
Par arrêté ministériel du 7 mai 1908, avec effet du irr mai :
M. Kollmann, Boursier au Muséum, a été délégué dans les l'onc-
lions de Préparateur de la Chaire de Zoologie (Mammifères et
Oiseaux), en remplacement de M. Richard (Ph.), admis à la re-
traite.
Par arrêté ministériel du 19 mai 1908, avec effet du 1 6 mai :
M. Pbbrin a été délégué dans les fonctions do Préparateur de la
Chaire de Paléontologie, en remplacement de M. Baudichon, admis
à la retraite.
Par arrêté ministériel du icr mai 1908, avec effet dudit T1 mai :
M. Poisson (J.), Assistant de la Chaire de Botanique (Phanéro-
gamie), et M. Mocquard, Assistant de la Chaire d'Herpétologie, ont
été admis, sur leur demande et pour ancienneté d'âge cl de ser-
vices, à faire valoir leurs droits à une pension de retraite; M. Ter-
rier, concierge, a été admis, sur sa demande et pour les mêmes
motifs, à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Par délibération de l'Assemblée des Professeurs du 3o avril el
du 21 mai : M. Cartailhac, Correspondant de l'Institut, Directeur
du Musée de Toulouse; M. Gadeceau (Emile), de Nantes, Botaniste;
M. Lucas, Ingénieur des Mines; M. Baret (Ch.), Vice-Présidenl de
la Société française de Minéralogie; M. Brau de Saint-Pol-Lias
(X.), Explorateur; M. Pic (Maurice), Membre de la Société Ento-
mologiijue de France, ont été nommés Correspondants du Muséum.
PRESENTATION I) OUVRAGES.
M. le Professeur .Ioobih présente et offre pour la Biblioibèque
du Muséum deux nouvelles feuilles des cartes sur lesquelles sont
relevés les gisements de Coquilles comestibles de nos côtes.
M. Anthow (R. ) présente el offre pour la Biblioibèque du Mu-
séum, la notice suivante : Le Laboraloire maritime du Muséum
d'Histoire naturelle (Saiiit-Vaast-la-Hougue pendant l'année Ml°7)'
— 201 —
COMMl MCVTlOiNS.
Les Faucons du m h Hbnbi IV,
par M. le Professeur E.-T. Hamy.
J ai publié naguère, dans les Nouvelles Archives du Muséum, un do-
C liment intéressant sur les Animaux qui composaient la ménagerie am-
bulante de Henri TV en 1 891 (1). Je n'avais alors aucune donnée positive
sur les Oiseaux de chasse du bon Roi que gouvernait Jean d'Harambure.
I 11 heureux hasard m'a fait récemment découvrir à la Bibliothèque
nationale, dans un manuscrit acquis à la mort du libraire Lelèvre("\
une pièce qui nous apporte sur la fauconnerie royale quelques ren-
seignements positifs. C'est une lettre autographe de Henri IV à l'archi-
duc d'Autriche, le remerciant de l'envoi d'une précieuse collection de
PaucoDS et de Gerfauts.
Comme beaucoup d'autres missives de ce roi, celle-ci est sans date
d'année; je serais cependant disposé à la placer entre 1597 et 15q8.
Il y est question de Gerfaus sor et hagard. Sor ou saur signifie roux; en
terme de fauconnerie, un Oiseau saur est celui qui, pendant sa première
année, porte encore son premier pennage qui est de cette teinte. D'autre
part, on dit d'un Gerfaut qu'il est hagard quand il est assez vieux pour
avoir, dans le plumage, beaucoup plus de blanc que de jaune. Ouant au
Tiercelet de Faucon, c'est le mâle du Faucon noble, plus petit d'un tiers que
sa femelle.
\ oici la lettre du roi :
A monjrere l'archeduc d'Austryche.
Mon frère,
Ja\ receu par ce porteur lesdeuvGerfaus sor et hagard, le Tyercelel de Gerfaut
Itlanc '< et les troys Faucons que vous m'avés envoyés^ dont je vous remereye de
pareylli' al'exion que je reconnois la votre à mon endroyl et le sovn que sous
(1) Cf. E.-T. Hajm, Les anciennes ménageries royales,... (Nouv. Arch. du Mus.,
ûc sér., t. V. p. 19.)
Bibl. Sot. Souv. Acq. Fr.,n" i3ok
Le Gerfaut blanc (Bierefalco candicans) qui habite surtout l'Islande (Brehm).
I Deux Gerfauls bagara, huict Gerfauli sors, unze Tercelets de Gerfaulx.
( Compte cinquiesme de IL de Bouloingne, i5ôo; Ch. des Comptes de Lille, B. a484,
fol. 2S0 v°.)
i5.
— -202 —
avés eu de mo la lesmoygner par un sj beau presant toi à la verylé que j'espère
an recevoyr beaucoup de plesyr. Pour ce je vous an remersye ancor une fois pryant
Dieu (|iiil vous ayt, mon frère, en sa saynte et digne garde. Ce wi" desambre à
Parys.
Votre byen bon frère,
Henbt.
Seraient-ce deux de ces Oiseaux de l'archiduc d'Autriche que désignait
le roi dans le billet du i3 août 1 1 >90), que l'on trouve à la page y35 i\u
tome VIII de ses Lettres missives? Ce billet est adressé à Jean d'Harambure,
baron de Picassavy, etc., compagnon d'enfance de Henri, qui le traitai!
avec une grande privante et qui, à son avènement au trône, en avait fait
un gentilhomme ordinaire de sa chambre et le grand giboyeux de sa mai-
son, tout en lui confiant le commandement de ses chevau-légers et le
gouvernement de Vendôme et d'Aigues-Mortes''1. Harambiire avait perdu
un œil au service du roi et son rr affectionné niaistre et ami- l'appelait fami-
lièrement le borgne'^.
Borgne, écrit donc le roi à son fidèle Haramliure, je vous envoyé un Faucon
et un Tiercelet quy estoient encore à Saynt-Germayn entre les mayns de Lalc-
mand. Mettes les dedans le plus tosl que \ous pourrés. Lorsque je cerav de reloue
à Bloys, je vous manderay de m'y venir trouver ou quand je vous yrai \oir.
A dieu, Borgne, le \mc aut, à Paris.
Où le grand giboycur mettait-il dedans les Oiseaux envoyés ainsi de
Saint-Germain, et qui était ce fauconnier, surnommé peut-être Lalemand,
à cause de son origine '-x'l C'est ce que nous apprendront quelque jour
des recherches nouvelles.
Ainsi se refait, pièce à pièce, celte histoire si mal connue des établisse-
ments zoologiques de l'ancienne Royauté, auxquels se rattache plus ou
moins nettement la Ménagerie Nationale actuelle.
m Lettre» missive» de Henri IV, éd. Berger de Xivrey, t. Il, p. a45. [Doc.
invd. )
W Ibid., t. II, p. 'nS: t. III. p. 63, aû3, etc.
'■'' Il y avait en Prusse une école de fauconniers depuis i3o6, et l'école de
Kalkenwarlb était déjà célèbre.
— 203
Li HBPRODUCTION DES XeNOPUS 1..EVIS DàDDIN ,
i /. i Mbxagbrib m Muséum d'histoire satvrelle,
par M. Lkon Vaillant.
La Ménagerie des Keptiles, le 3o janvier 1906, fit l'acquisition de
di\ ïenopus leevis, du cap de Bonne-Espérance, curieux Batracien Anoure
de Tordre des Aglossk, espèce qui n'y avait pas encore été vue, malgré
les efforts faits pour l'obtenir d'Angleterre où elle existait au Zoological Car-
den depuis 1890.
( les .\eniplaires furent répartis par cinq dans deux aquariums conte-
nant environ cent litres d'eau chacun; des retraites et des plantes aqua-
tiques y avaient été disposées. Je fis placer l'un de ces aquariums dans la
grande salle des Crocodiles, dont la température, en toutes saisons, est
de 90 à 3o degrés, l'autre dans une pièce de débarras attiédie simplement
par le voisinage de la Ménagerie, de telle sorte que la température y varie
suivant l'époque de l'année, rarement très élevée sans que cependant il y
gèle jamais.
Ce dernier aquarium , installé sur l'appui et derrière le vitrage d'une large
baie orientée au Sud-Ouest, se trouve admirablement exposé au point de vue
de la lumière et de l'insolation. C'est dans celui-ci et grâce, sans contredit,
à ces heureuses circonstances, que, le 1 2 du présent mois, M. Bruyère m'y
signala la présence de têtards, indiquant que ces animaux avaient pu s'ac-
coupler et donner des œufs féconds. La taille des jeunes variait de 8 à i5 mil-
limètres.
La reproduction et le développement de ce Batracien ont été très bien
étudiés, d'abord par Leslie (1890) au cap de Bonne-Espérance, puis en
Angleterre par Beddard (1896), par Blés (1906): il sullit de renvoyer à
ces travaux, cités ici parmi les plus importants
Je me bornerai à ajouter, d'après l'observation de ces têtards en liberté
dans l'aquarium, après qu'on en eut retiré les parents, qu'ils se comportent
d'une façon assez différente de celle qu'ont les têtards de nos Anoures ordi-
naires llinui, Bufo, etc., en ce qui concerne le mode de station. Ceux-ci
vivent volontiers, au moins dans les premiers stades de leur développe-
ment, rassemblés en groupe, serrés plus ou moins les uns contre les
antres, soit au fond des marcs, soit attachés aux plantes submergées.
Les Têtards du ïenopus, au contraire, se tiennent flottants immobiles, à
différentes hauteurs au milieu du liquide, obliquement dirigés la tête en
bas, ('cariés les uns des autres et, dans les premiers temps surtout, à des
distances assez régulières entre eux, en un mot rappelant la disposition
qu'affectent les Poissons, à l'état de fretin, réunis en bancs (shoaling,
— 204 —
de Bateson). Ceci s'ajoute aux rapprochements déjà établis entre les Pois-
sons et le têtard du Xenopus.
On remarquera que ces animaux ne se sont reproduits qu'au bout d'un
certain temps de captivité, dans la troisième année de leur séjour à la
Ménagerie du Muséum. Le fait pourrait bien être lié à une certaine accou-
tumance nécessaire à atteindre, les animaux ayant été contraints de changer
l'époque de leur ponte pour la mettre en rapport avec la saison ; au Cap,
cette ponte a lieu au mois d'août, d'après Leslie, ce qui correspond au
printemps de l'Afrique australe; ici, elle s'est produite en mai; la même
chose avait été déjà constatée en Angleterre.
Poissons recueillis par M. le docteur Wvrtz en Guinée française.
Description de quatre espèces nouvelles,
PAR M. LE DOCTEl R JACQUES PeLLEGRM.
M. le docteur Wurtz, lors de son récent voyage au Sénégal et en Guinée
française, a bien voulu, sur ma demande, rassembler une petite collection
de Poissons d'eau douce pour le Muséum d'histoire naturelle.
Ses récoltes ont été faites dans les rivières du Sud en divers points de la
Guinée française, particulièrement entre Tahiti et les Grandes-Chutes, et
jusque dans la Haute-Guinée au marigot de Mamou, près de Timbo, à une
altitude de 800 mètres environ.
C'est une région encore assez peu connue au point de vue ichlyologique;
l'année dernière, je décrivais ici même (l) un nouveau genre de la famille
des Siluridés, le Paramphilius trichomycteroides Pellegiïn. péché par
M. Auguste Chevalier, à Ditinn, localité également située à peu de distance
de Timbo. Il y a quelque temps, une petite collection formée en Casamance
par M. le docteur Maclaud me fournissait (2) deux espèces nouvelles de
Cliaracinidés : Veoborus quadrilineatus Pellegrin et Sannocharax dimidiatus
Pellegrin. Aussi ne faut-il pas s'étonner, bien que le nombre des espèces
recueillies par M. le docteur Wurtz ne s'élève qu'à treize, si sur celles-ci
quatre sont nouvelles pour la science : un Labeo, deux Barbui, et un
Boriiitis.
L'abondance des Barbeaux en Guinée française est un fait qui mérite
d'être BÎgnalé, car ce genre extraordinairement répandu dans l'Est africain
n) I)' .1. Pbllggrir, Siluridé nouveau du Fouta-Djalon, /M/. Mus. Uni. uni.,
1907, p. q)5.
'*' l)r .1. PiiiMorm, Characinidéa nouveau] de la Casamance. Opcit., iqo'i,
p. a 18.
— 205 —
et dans le bassin du Nil et qu'on retrouve aussi assez richement représenté
dans l'Afrique équatoriale et le long de la côte méditerranéenne en Algérie
«I au Maroc, avait été jusqu'ici assez rarement rencontré dans ces régions.
On trouvera ci-dessous la liste par familles des Poissons rapportés par
M. le docteur Wurtz, avec l'indication exacte des provenances. Le voyageur
a bien voulu prendre sur le vif des renseignements exacts au sujet de la
coloiation des spécimens capturés; ces indications sont très précieuses, car
on saut avec quelle rapidité les Poissons perdent dans l'alcool leur livrée
souvent si brillante.
Cjprinidïc.
Labeo obscurus nov. sp. — Grandes-Chutes.
Barbus Wurtzi nov. sp. — Grandes-Chutes.
Barbus ablabes Bleeker. — Mamou.
— camptacanthis Bleeker, var. Cottesi Pellegrin. — Grandes-Chutes.
— tbispilus Bleeker. — Grandes-Chutes; Mamou.
Barbus Salessei nov. sp. — Marigot de Botouma.
Barilius Steindachneri nov. sp. — Mamou.
Siluritlîe.
Chrysichthys nigrita Cuvier et Valenciennes. — Grandes-Chutes.
Cyprinoilontida*.
Hàplochilus fasciolatus Giinther. — Grandes-Chutes , Mamou.
Anabantîdae.
Anabas Kinc.sleye Giinther. — Grandes-Chutes.
C iclilida».
Hemichromis fasciatds Pelers. — Grandes-Chutes.
— bimaculatus Gill. — Grandes-Chutes.
Tilapia melanopleera A. Duméril. — Grandes-Chutes, Mamou.
Labeo obscurus nov. sp.
La hauteur du corps, un peu inférieure ou égale à la longueur de la
lôte, est contenue h fois à h fois 1/2 dans la longueur sans la caudale. La
tête est 1 fois 1/2 à 1 fois 2/3 aussi longue que large. Le museau arrondi
dépasse notablement la bouche. L'œil est supéro-latéral , presque médian ;
90D diamètre est contenu 3 fois à h fois i/3 dans la longueur de la tête,
1 l'ois 1/6 à 1 fois 1/2 dans l'espace interorbitaire. La face interne des
lèvres est plissée transversalement; un petit barbillon faisant les 2/3 envi-
— 206 —
ion du diamètre de l'œil est caché dans l'enfoncement, à l'angle des lèvres.
Il existe trois e'cailles entre la ligne latérale et la ventrale. La nageoire dor-
sale a le bord libre fortement échancré ; son plus long rayon est égal ou un
peu supérieur à la longueur de la tète; son bord antérieur est situé plus
loin du bout du museau que son bord postérieur de la racine de la cau-
dale. L'anale n'atteint pas la racine de la caudale. La pectorale arrondie
égale la longueur de la tète ou est un peu inférieure et n'atteint pas la
ventrale. Le pédicule caudal autour duquel ou compte 1 2 écailles «si un
peu plus long que haut. La caudale est profondément fourchue.
En alcool, la coloration est uniformément brun noirâtre avec quelques
reflets rougeàtres à la caudale; sur le vif, d'après M. le docteur Wurtz, la
tête est noir foncé, les flancs sont brun noir ainsi que les nageoires; le
ventre est noir sale.
D. III 9-10; A. 115; P. 16; V. 9; Liât. 33-35; L. tr. i$.
08-94 à 96. Coll. Mus. — Grandes-Chutes : Dr Wurtz.
Longueur : 1 9 7 -j- 35 = 16a, 1 1 <> -f- 3 1 = 100 et (>i -j- 18 = 79 millimètres.
dette espèce se rapproche beaucoup du Labeo annectens Boulenger '! du
Cameroun. Elle en diffère par sa tète un peu plus longue, son œil plus
grand, sa nageoire dorsale un peu plus reculée, ses écailles légèrement
moins nombreuses en ligne longitudinale.
Barbus Wurtzi nov. sp.
La hauteur du corps est contenue un peu plus de trois fois dans la lon-
gueur sans la caudale, la longueur de la tôle h fois. Le museau arrondi,
dépassant la bouche, est un peu plus long que le diamètre de l'œil qui est
compris 3 fois i/3 dans la longueur de la lèle, 1 fois i/3 dans l'espace in-
lerorbilaire. Les barbillons au nombre de 2 de chaque côté sont fort
courts, le postérieur le plus développé mesurant à peine un peu plus de la
moitié du diamètre de l'œil. Les écailles sont munies de nombreuses stries
longitudinales, parallèles. On en compte 2 1/2 entre la ligne latérale et la
ventrale. La dorsale sans épine a i3 rayons, dont 10 branchus; son der-
nier rayon simple, non ossifié, est flexible dans sa moitié supérieure el
dépasse à peine la longueur de la tête; elle est située à égale dislance du
bord postérieur de l'œil et de l'origine de la caudale. L'anale n'atteint pas
l'origine de la caudale. La pectorale pointue égale la longueur de la léle.
Le pédicule caudal autour duquel <>n compte 1 •> écailles est 1 fois 1/9
aussi long «pie haut. La caudale est fourchue.
La coloration en alcool esl brun olivâtre sur le dos. blanc sale sur le
ventre avec des reflets argentés sur les lianes: sur le vif, d'après M. le I>
W Pr. /<'<>!. Soc. London, iqo3, p. 27, pi. H. fijj. 1.
— 207 —
Wurtz, ie dos est noir, les flancs bronzés, le ventre blanc, les nageoires
jaune brun.
I). 111 10; A. III 5; P. i'i; V. 0; Liât. 29; L tr. J-jg.
08-97. Coll. Mi-s. — Grandes-Chutes : Dr Wurtz.
Longueur : 1 17 -f- 3i = i48 millimètres.
Cette espèce, que je me fais un plaisir de dédier au docteur Wurl/,
semble pouvoir être rapprochée du Barbus micronema Boulenger(,), de la
rivière Kribi au Cameroun, au dernier rayon simple de la dorsale ossifié,
rigide, à l'œil plus petit.
Barbus Salessei nov. sp.
La hauteur du corps est contenue 3 fois dans la longueur sans la cau-
dale, la longueur de la tête 3 fois 1/2. Le museau arrondi, non proémi-
nent, égale le diamètre de l'œil et l'espace interorbitaire qui est compris
3 fois 1/2 dans la longueur de la tête. La bouche petite, terminale, est
dépourvue de barbillons. Les écailles sont ornées d'un petit nombre de
stries divergentes; on en compte une 1/2 entre la série de la ligne latérale et
la ventrale. La ligne latérale, en effet, est incomplète, ne s'étendant que
sur 5 à 8 écailles. La dorsale a 10 rayons, dont 7 branchus; le dernier
rayon simple, non ossifié, est aussi long que la tête; l'origine de la nageoire
est située à égale distance du bout du museau et de la racine de la caudale.
Les plus longs rayons de l'anale font les deux tiers de la longueur de la
tête, comme ceux de la pectorale. Le pédicule caudal est 1 fois 1/9 à
1 fois 3/4 aussi long que haut. La caudale est fortement fourchue.
La teinte générale en alcool est jaunâtre avec une ligne longitudinale
grisâtre mieux marquée postérieurement; un petit point noir fort net se
voit à l'origine de la caudale, un autre moins distinct en avant de la base
de la dorsale; les nageoires sont transparentes. Sur le vif, les lianes sont
rouges, les nageoires bleues.
D.III9; A. III 5; P. i3; V. 8; L. lat. aa-23; L. tr
3 i/r
08-109. Coll. Mus. 4 exemplaires. - - Marigot de Rotouma (Environs de K()-
nakry) : Dr Wurtz.
Longueur : 33 + n =44, 3i + 9 = 4o, 99 + 8 = 37 et 38 + 7 = 35 milli-
mèlres.
Je dédie cette curieuse petite espèce à M. Salesse, qui a grandement fa-
rilité les recherches ichtyologiques du docteur Wurtz. Elle est extrême-
ment voisine du Barbu» sligmatopygus Boulenger <2), du Nil blanc. Elle en
M Ann.Mag. Nat. Hist., Sér. 7, vol. XIII, mars i9o4, p. 387.
<2> Ann. Mas;. Nat. Hist. (7), Xll, i0o3, p. 533. '
— 208 —
diffère cependant par son corps plus élevé, son museau plus long, son œil
plus petit, ses écailles un peu plus nombreuses transversalement.
Barilius Steindachneri nov. sp.
La hauteur du corps égale environ la longueur de la tête et est comprise
3 fois 3/4 à 4 fois i/4 dans la longueur sans la caudale; le profil supérieur
est liés légèrement arrondi. Le museau égale environ l'espace iuterorbi-
taire et le diamètre de l'œil qui est contenu 3 fois 1/2 à 3 fois 3/4 dans la
longueur de la tête. La bouche s'étend jusqu'au-dessous de la moitié posté-
rieure de l'œil. Il n'y a pas de barbillons. Les branchiospines sont courtes,
au nombre de 9 à la base du premier arc branchial. Les sous-orbitaires
couvrent plus de la moitié de la joue. H y a 2 écailles ou 2 écailles 1/2
entre la ligne latérale et la ventrale. La dorsale s'étend en arrière juste au
niveau du premier rayon de l'anale et commence à égale distance du bord
postérieur de l'œil et de la racine de la caudale; ses rayons antérieurs les
plus longs font les a/3 de la longueur de la tète. L'anale ne forme pas de
lobe antérieurement, ses plus longs rayons n'égalent pas tout à fait les plus
longs de la dorsale. La pectorale pointue fait les 3/4 ou les 4/5 de la lon-
gueur de la tête. Le pédicule caudal autour duquel on compte 1 2 écailles
est 1 fois i/a à 1 fois 3/4 aussi long «pie haut. La caudale est très fourchue.
La coloration en alcool est brun olivâtre sur le dos, argentée sur les
celés et sur le ventre, avec, sur les flancs, 10 à 12 barres noires transver-
sales. Elle est bien plus brillante sur le vivant, comme l'indique le docteur
Wurtz : le dos est vert olive, faisant place au-dessous à une bande orange
pâle. Les lianes et le ventre sont d'un argent élincelant, les stries laté-
rales d'un bleu acier vif. Toutes les nageoires sont orangées.
D. III 8-9; A. 111 11-1 3; P. i4-i5; Y. 9; L. long. 38-4o;
u ir. j 1/2.
08-110 à 1 14, Coll. Mus. — Marigot de Mamou : Dr Wurtz.
Longueur 77+18 = 95, 72 + 18 = 90, 72+18 = 90, 65+17 = 8:' et
65 + 17 = 82 millimètres.
Je me fais un plaisir de dédier cette jolie espèce au docteur Franz
Steindachner, l'éminent Directeur du Musée impérial d'histoire naturelle de
\ ienne, qui m'a fait le plus charmant accueil lors d'un récent séjour dans
l.i capitale autrichienne, et auquel la science est redevable de la connais-
sance de tant de formes intéressantes de Poissons, particulièrement du
Sénégal.
Ce Barilius se rapproche surtout du Barilius ubangiensis Pellegrin ' du
bassin du Congo et du Cameroun. Il s'en distingue par sa bouche plus
grande, ses sous-orbitaires plus développés, son anale plus reculée et
1 llitll. Mils. HÙt. mil. , 1901 • p. B60.
de-
— 209 —
pourvue de lobe antérieurement. Il est facile à séparer du Barilius senega-
lensis Steindachncr1' , la seule espèce du genre habitant ces régions, à
cause de ses écailles plus grandes.
Le Barilius iiiloiirus Joannis du Nil et du Niger, dont les nombres sont
analogues à ceux de l'espèce décrile ici, s'en sépare par sa dorsale com-
plètement en avant de l'anale et sa coloration tout à fait différente.
Sun 0\E ADAPTATION À LA FONCTIO\ ADIPOPEXIQUE DU RHOMROÏDE,
par M. Auguste Pettjt.
La Ménagerie du Muséum conserve, depuis plusieurs années, un trou-
peau de Zébus de Madagascar (Bos indiens L.), assez bien acclimatés pour
se reproduire régulièrement.
Les cadavres de deux femelles de cette provenance ayant été remis à la
Chaire d'anatomie comparée, M. le professeur Ed. Perrier, directeur du
Muséum, me chargea du soin d'en tirer parti pour les collections; mon al-
tention se porta sur la bosse, dont le Service ne possédait encore aucune
préparation et dont une dissection, pratiquée le 1 1 février 1901, m'avait
révélé les intéressantes particularités.
Les matériaux utilisés pour les présentes recherches comprennent :
Spécimen I. — Jeune d*, né à la Ménagerie, âgé de quelques jours; né-
cropsie le 11 février 1901.
Spkcimex II. — Vache, née à la Ménagerie, le 1" novembre 1901 . pe-
sant 3oo kilogrammes et mesurant au garrot 1 m. 25; nécropsie le 18 fé-
vrier 1908. Lésions tuberculeuses au niveau des poumons.
Spécimen III. — Vache, née à la Ménagerie, le 28 novembre 1902, pe-
sant 3^7 kilogrammes et mesurant au garrot 1 m. 33; nécropsie le a5 fé-
vrier 1908. Lésions tuberculeuses de même nature que celles du spéci-
men II. toutefois plus accusées.
Les deux spécimens II et III étaient très amaigris.
Spécimen IV. — Embryon 9 de 32 cent. 3 de longueur et <ln 20 cent, h
de hauteur au garrot, provenant du spécimen IL
Chez ces divers spécimens ,2) , un fait frappe :1a bosse est presque exclu si-
W S,iz. 1//. Wits. Wien., 1870, LXI (1), p. 564, pi. V, fig. •».
Pour les détails dos dissections et les figures, voir le imwiil à paraître (Inn*
|ps Annales des Science» naturelle» (Zoologie).
— 210 —
veinent formée de tissu musculaire, ainsi que F.-X. Lesbre l'a signalé le
premier sur un Zébu de Geylan : » Au lieu d'être une loupe graisseuse
comme la bosse ou les bosses dorsales des Chameaux , c'était un gros noyau
musculaire superposé au ligament cervical, de 9 à 10 centimètres de hau-
teur sur i5 de longueur, pesant i,5oo grammes ».
La gibbosité en question est recouverte par les deux chefs du trapèze
et est due à l'hypertrophie du rhomboïde.
Chez le fœtus (spécimen IV), la bosse dessine déjà une saillie très mar-
quée; elle est imparfaitement divisée, par un seplum conjonetif discontinu,
en deux masses latérales correspondant aux deux rhomboïdes; la majeure
partie de ces muscles est surtout formée par des faisceaux de libres muscu-
laires, encore dépourvues de striation et enserrées dans un réseau con-
jonctif. En nombre de points, il existe de volumineux îlots de cellules adi-
peuses, interposés, entre les faisceaux contractiles.
Chez l'adulte, on note, en outre, des libres élastiques puissantes el de
très abondantes mastzellen, qui s'insinuent entre les libres musculaires.
En résumé, la bosse du Zébu de Madagascar constitue un exemple re-
marquable d'adaptation d'un muscle (rhomboïde) à la fonction adipo-
pexique; en dépit de son siège singulier, cette dernière est assurée par des
adaptations anatomiques comparables à celles des autres organes graisseux:
la présence d'abondantes mastzellen lui confère un des traits caractéristiques
de la constitution du tissu adipeux, tant normal que pathologique.
RÉSULTATS ACTUELS DES RECHERCHES BIOLOGIQUES, EFFECTUES AU LABO-
nATOlUE 1>E LA MISSION D ETUDE DE LA MALADIE DU SOMMEIL DE
Brazzaville, et leur application i l\ prophylaxie,
PAH M. E. RoiRAUI), MEMBRE DE LA MlSSION.
Le programme zoologique de la Mission d'études de la maladie du som-
meil, programme rédigé par MM. les Professeurs Houvier, (îiard etLaveran.
comportait deux catégories principales de recherches :
i° L'étude de l'évolution du trypanosome pathogène chez les Insectes
piqueurs susceptibles de le propager.
■ L'étude du mode de vie et l'histoire générale de ces insectes propa-
gateurs, loul spécialement de la Glossina palpalis.
Il convient «l'envisager successi\enienl ces deux importants chapitres.
A. Recherches si b l'évolution m trypanosome chez les insectes piqdedrs.
Ou savail déjà, par des expériences antérieures, (pie le trypanosome hu-
main éinil propagé par les piqûres de la Glossina pa/pa/w jusqu'à AS heures
après un premier repas de la Mouche sur l'individu malade. Mais il fallait
— 211 —
expliquer comment le phénomène pouvait se produire, et s'il était propre à
celte Mouche tsé-tsé seulement, ou à tous les Insectes piqueurs : en d'autres
termes, s'il s'agissait d'un simple transport mécanique du virus, ou d'une
évolution particulière de celui-ci chez la Glossine.
Les premiers observateurs, en particulier, Bruce, Gray et Tulloch, Koch,
lr professeur Minchin, etc., avaient note comme phénomène essentiel la
multiplication du parasite qui se produit dans le tube digestif de la Mouche
tsé-tsé, au milieu du sang digéré.
L'observation et l'interprétation zoologique du phénomène étaient assez
délicates, parce que les Glossines peuvent être naturellement infectées soit
par d'autres trypanosomes de Mammifères , soit par des parasites propres ,
voisins des Herpetomonas et offrant l'aspect de véritables trypanosomes.
En se mettant autant que possible à l'abri de ces causes d'erreur multiples,
on arrive à reconnaître que le parasite, après s'être multiplié en très grande
abondance dans l'intestin de l'Insecte, finit par disparaître au bout de quatre
ou cinq jours. Koch, Dutton et Todd, Stuhlmann, avaient émis l'hypo-
thèse, non démontrée, qu'après s'être multipliés un certain temps dans le
tube digestif, les trypanosomes remontaient jusqu'à la trompe pour être
déversés dans le sang de l'hôte au moment des repas. De l'ait, Koch et
Stuhlmann ont aperçu des trypanosomes dans des trompes de Glossines
capturées à l'état sauvage, mais sans parvenir à éclaircir leur origine par
la voie expérimentale.
Après avoir repris les recherches de mes nombreux devanciers, m'êlre
appliqué à discerner les parasites propres des Mouches, des parasites in-
gérés au laboratoire, j'ai revu les phénomènes décrits pour la culture intes-
tinale et constaté leur exactitude. J'ai pu même reconnaître qu'ils n'étaient
pas spéciaux aux Glossina palpalis, et se produisaient aussi dans l'in-
testin de certains Moustiques, des genres Slegomyia et Mansonia. Enfin.
m'attachant d'une façon toute particulière à l'étude des trompes , j'ai été
assez heureux pour pouvoir y mettre en évidence l'existence d'une nouvelle
culture, toute particulière, des trypanosomes, qui avait complètement
échappé aux précédents chercheurs, et qui ne se produit, celle-là, que chez,
la Glossine.
En effet, au cours même de la succion du sang, certains des parasites
sont capables de se fixer au passage, par l'extrémité terminale de leurs fla-
gelles, aux parois intérieures du canal de la trompe. Et là, ils évoluent au
sein de la salive avec une rapidité extrême, se multipliant en quelques
heures de façon à former, dans toute la longueur de la trompe, de vérilahles
colonies d'organismes lixés. A la suite de cette fixation, leur forme et leurs
mouvements propres se sont très modifiés. Ils ont pris le type xHerpeto-
motiasn par déplacement du centrosomeen avant du noyau, et ne sont plus
guère capables que de mouvements d'oscillation, de balancements, sur leur
flagelle épaissi qui forme une véritable tige.
— 1V2 —
Le$ parasites peuvent vivre dans la salive, jusqu'à quatre el cinq jours.
Fait curieux, qui explique pourquoi le phénomène a pu échapper si long-
temps aux chercheurs, l'infection de la trompe ne se produit que chez un
très petit nomhre de Mouches, une sur dix au maximum, environ, ce qui
tient aux propriétés variahles de la salive. Le phénomène n'est d'ailleurs
pas seulement propre au trypanosome humain, agent spécitique de la ma-
ladie du sommeil: il se produit également avec différents trypanosomes de
Mammifères, tels que Tr. Congolaise Broden; Tr. Brucei PI. et Brad.; Tr.
Casalboui Lav., ce qui démontre la généralité de cette forme d'évolution
des trypanosomes pathogènes, ches les Glossines.
Il semblait, a priori, que les piqûres d'une Mouche ayant la trompe
garnie de trypanosomes fixés dussent propager à coup sûr l'infection. Il
n'en est rien; il faut, au contraire, au laboratoire user d'un très grand
nombre de Mouches pour réaliser une expérience de transmission. Ce fait
démontre que la culture des parasites dans la salive des Glossines n'a nul-
lement accru leur virulence ; qu'ils y sont plutôt dans un état de vie pré-
caire, et que l'excitation qu'ils en reçoivent au début, déterminant un
processus de multiplication très actif, n'a pas la valeur d'un rajeunisse-
ment biologique. Toutefois, celte culture d'attente explique le maintien à
l'étal endémique des trypanosomiases d'Afrique, et le rôle joué par les
Mouches tsé-lsé, de préférence à tout autre Insecte piqueur, dans la trans-
mission de ces affections.
Il y avait lieu pourtant de se demander si ce rôle n'était pas aidé, dans
certains cas, par celui de certains agents secondaires, pouvant parleurs pi-
qûres multiples, porter directement el sans intervalle , le parasite d'un sujet
malade à un sujet sain. De fait, au laboratoire de Brazzaville le Tn/pano-
soma Brucei, agent du Nayana, a pu être transmis à des Chats par des
Stomoxes, el par des Moustiques du genre Mansonia ; et l'existence de
véritables épidémies de maladie du sommeil , dans des régions de marais où
ces Moustiques abondent, prouve que ces Insectes sont capables de jouer,
dans certains cas, un rôle important dans l'étiologie de cetle alfection, en
colportant le virus par des piqûres consécutives immédiates.
I>. ReCHBRCHES SUR LE MODE DE VIE DE l.\ GlOSSINA V U.VM.ls.
La Cilossina palpalis restant donc, d'après ces recherches, l'agent essen-
tiel du maintien de la maladie à l'état endémique, il y avait un gros
intérêt à étudier de près les conditions de vie de celle Mouche.
Cette Glossine n'habite que le rideau extrêmement touffu et boisé, que
forme la grande végétation du bord des eaux courantes. Sa zone d'habitat
se trouve délinie par des ennditions de milieu liés précises : l'ombre, el une
humidité atmosphérique 1res élevée. L'humidité intense de l'air lui est
presque aussi nécessaire qu'une alimentation sanguine fréquente : ou
alfamc la Glossine eu la faisant vivre en air sec.
— 213 —
Los adultes ne sont pas répandus partout avec la même fréquence le
long des rives d'un cours d'eau. Ils abondent d'ordinaire aux points où leur
nutrition se trouve assurée par le passage, à certaines heures, ou la pré-
sence habituelle, de l'Homme ou de gros Vertébrés, tandis qu'ailleurs ils
seront rares. Ces lieux d'élection, définis à la fois par les conditions phy-
siques et les conditions de nutrition, constituent les gites de la Glossina
palpaHs, Ces gites se formeront donc, suivant les localités, soit au voisinage
du gros gibier, soit au voisinage exclusif de ï Homme (à proximité des vil-
lages, aux gués, aux points d'eau, etc.).
Certains gites se maintiennent constants toute l'année avec une diminu-
tion à peine sensible des Mouches en saison sèche, parce que les conditions
\ demeurent constantes : ce sont les gites permanents. D'autres ne sub-
sistent qu'une partie de l'année : ce sont les gites temporaires. Ainsi, pen-
dant la saison sèche, beaucoup de petits cours d'eau s'assèchent complète-
ment, et les Glossines s'en écartent parce que les conditions d'humidité ne
leur sont plus favorables. En outre, j'ai pu reconnaître que les Glossines
sont susceptibles de se déplacer jusqu'à des distances assez grandes, et (pie
les gites temporaires sont alimentés d'une façon constante en Mouches, par
les gites permanents voisins qui leur servent de réservoirs de Glossines.
Cette notion du déplacement naturel des tsé-tsés explique très nettement
pourquoi la trypanosomiase humaine règne à l'état endémique dans des
territoires immenses, ie plus souvent par cas isolés, qui apparaissent tantôt
dans un village, tantôt dans un autre.
Le mode de reproduction de la Gl. palpalis a pu être suivi très en dé-
tail. L'accouplement est unique. Mais les Mouches, à la condition d'être
nourries toutes les 48 heures en moyenne , donnent, tous les 9 ou
10 jours, naissance à une grosse larve, qui se transforme en pupe presque
aussitôt après sa sortie de l'utérus. Le nombre normal maximum des
pontes paraît être d'une dizaine. La nutrition de la larve de la tsé-lsé
s'effectue dans l'utérus de la mère aux dépens de la sécrétion d'une glande
spéciale.
La durée de la nymphose est de 33 jours, à la température de 2 5 degrés,
qui est l'optimum thermique de la vie nymphale. En élevant cette tempé-
rature à 3o degrés d'une façon très ménagée, on peut ramener la nym-
phose à une durée minima de 26 jours. Mais les Mouches nées à cette
tempéraltu-e sont peu robustes. D'ailleurs, en prolongeant l'action de la
température de 3o degrés ou en l'élevant à 35 degrés pendant deux jours,
la mort des Nymphes est radicalement assurée.
Prophylaxie. — Partant de ces diverses données biologiques, on peut
orienter neLlcnient la tâche prophylactique d'où dépend en somme le salut
de la main-d'œuvre dans nos colonies de l'Afrique du centre :
i° On aura, dans le déboisement partiel des gites à Glossines, une arme
— 2U —
excellente et pratique pour les détruire. En effet, en éclaircissanl par ce
procédé le repaire de ces Mouches, en permettant au soleil d'y filtrer
quelque peu. de façon à venir échauffer la surface du sol et des troncs
d'arbres, on tuera à coup sûr les Nymphes et l'on modifiera les conditions
d'habitat normal des adultes, de manière à les écarter du gîte;
-2" Le déboisement devra être avant tout effectué là où les Mouches se
nourrissent exclusivement du sang de l'Homme, c'est-à-dire aux points fré-
quentés à heures régulières par les indigènes seuls, car ce seront là sur-
tout les endroits dangereux :
3° Enfin il y aura intérêt également à faire déplacer les villages situés
dans les zones marécageuses, ou à forcer les indigènes à isoler leurs
malades, de façon à éviter les épidémies qui pourraient se produire.
A côté de ces recherches qui répondaient directement au programme du
mode de transmission de la maladie du sommeil et de la tâche prophylac-
tique, de nombreuses études ont été faites sur les différents types d'In-
sectes piqueurs de la région : Simulies. Moustiques, Stomoxydes, Taba-
nides ; des espèces nouvelles ont été décrites, et des collections formées
pour le laboratoire d'Entomologie du Muséum.
Il reste encore beaucoup à l'aire avant d'avoir épuisé toutes les questions
qui se rattachent au mode de transmission delà maladie du sommeil. Il
faudrait notamment rechercher si d'autres espèces de Glossines , telles que
(II. tachinoïdes , VA. morsitam, par exemple, ne sont pas capables déjouer
le même rôle que le Gl. palpalis. Le fait n'a pas d'intérêt pour la région de
Brazzaville, où ces espèces n'existent pas. Il en a un très grand, au con-
traire, pour la belle et riche région du Chari-Tchad, où les morsitam
pullulent, et où il importe d'empêcher l'extension de la maladie du som-
meil, qui n'y parait pas, jusqu'alors, endémique. Cette question mérite <
recherches nouvelles, précises, qui nécessiteront une nouvelle campagne
es
Sur lisstisct de séparation architecturale
chez une Arachnide, la Ctbniza Sauvauei Iïossi,
PAR M. Vx. DkUAUT.
Aux environs immédiats d'Ajaccio, les Mygales sonl assez abondantes
sur les talus à la fois terreux et rocailleux de la route en lacet qui monte
de la place du Casone à la fontaine du Salai îo.
Malheureusement, la dureté du sol rend assez difficile l'extraction des
nids de ces Araignées. J'en ai cependant récolté un, déposé actuellement
dans les collections du laboratoire d'Entomologie, qui m'a paru présenter
un certain intérêt au point de vue éthologique.
— 215 —
Ce nid est muni d'un double opercule supérieur (fig. 1) : l'animal a
probablement trouvé sa demeure mal fermée, car, en dessous du premier
opercule trop petit, il en a construit un deuxième, qui ferme très exacte-
ment l'entrée de ce nid.
vie.
Nid d'uni! Mygale pourvu do deux opercules.
I n guide ajaccien qui m'accompagnait, et sait assez bien observer les
choses d'histoire naturelle, m'a dit qu'il n'est pas difficile d'obtenir du
travail «les Mygales de semblables nids à double opercule, en détériorant
quelque peu l'opercule unique qui. protège primitivement chaque nid.
Je remercie M. Eugène Simon qui a déterminé la Mygale Cteniza Sau-
vagex liossi, auteur de relie nidification.
/./:. TlUCIIODKS UMBELLATARUM Ol. , SES MOEURS, SON ÉV0LIJT10\ .
PAR M. LE DOCTKUR AuGLSTE CroS , DE MASCARA
(département d'Oran).
<•'• Cleride, très commun à Mascara, est répandu dans toute la région
environnante ; je l'ai capturé également à Saïda(I). On le rencontre pen-
dant tout le printemps sur les Heurs des Ombellifèrcs, en particulier des
II. Lucas le signale dans la pro\ince d'Oran, et dit l'avoir rencontré aux en-
virons d'Alger et de Constantine (H. Ldcas, Exploration scientifique de l'Algérie,
t. II, p. 2o5). Il est par suite probablement répandu dans toute l'Algérie.
Muski.m. — XIV. t6
— lM6 —
Ihuirus, et de beaucoup d'autres plantes : Malra silvestrig, Onnpnrdon tna-
cracanthemum, Centaurées , Souci , etc. (Dates extrêmes de mes captures :
i il mars-a3 juin.)
La panade a lieu sur les fleurs, ainsi que j'ai eu maintes fois l'occasion
de le constater, eu avril, mai el juin. Je n'ai jamais réussi a observer la
poule; bien souvent j'ai gardé des Tricbodes trouvés accouplés, mais ils
sont tous morts sans avoir pondu. J'ignore donc dans quelles conditions el
en quel endroit la femelle dépose ses œufs,
Ce qu'il y a de certain, c'est que les larves «le Trichodes umbellatarum
vivent en parasites dans les nids de divers Hyménoptères : Chalicodoma
muraria, Latr. Chalicodoma Lefebvrei, Fonscl.(1), Anthophores et Osmies
diverses. Il est probable (pie les femelles vont effectuer leur ponte directe-
ment dans les nids des divers Mellifères, où elles vivent en parasites. J'ai
surpris un jour, en effet (1 3 avril 1903), un Trichodes errant sur un talus
où se trouvaient de nombreux nids d" Anthophores. On pourrait m 'objecter
que peut-être cet Insecte \enait tout simplement de sortir de la loge où il
avait pris naissance. Cependant je crois pouvoir rapprocher ce l'ail des
observations de M. J.-H. Fabre (2), qui dit avoir vu fréquemment un Clairon
(.= Trichodes) , — qu'il ne spécifie pas autrement , d'ailleurs, - à la surface
des nids du Chalicodome des hangars. Cet auteur a cru que le maraudeur
se bornait à rrdéguster çà et là les gouttes de miel qui suintent de quelques
pois fêlés», car il est convaincu que ce Clairon, dont il ne méconnaît pas
«lu reste le parasitisme, a pour nourriture pendant sa vie larvaire aies vieilles
boites de conserves à miel ranci".
Il est plus que probable que les Tricbodes dont M. J.-H. Fabre a remar-
qué les allées el venues sur les nids des Chalicodomes au momenl des tra-
vaux, sont des femelles en quête du moment propice pour déposer leurs
nuls au voisinage ou dans les cellules de la Maçonne.
En effet, mes observations, ainsi qu'on va le voir, sont absolument en
contradiction avec i'bypolbèse que les Tricbodes , à un moment quelconque
de leur existence, se nourrissent de miel frais ou rance, et établissent que
les larves du Trichodes umbellatarum en particulier dévorent vivantes l<>
larves el les* nymphes des Hyménoptères (S). L'Insecte adulte lui-même esl
également carnassier.
'il) Je dois la détermination de ces deux Hyménoptères à l'obligeance de
M. le professeur J. Percz , le spécialiste bien connu, à qui je suis heureux d'adres-
ser ici Ions nies reinercicmenls.
(îl J.-H. Fabrk, Souri uns entomologiquet , 3* série (Les Tribulationi de la
Maçonne, p. ia5).
W Je rappellerai que M. I. Kûnckel d'Herculais, en mentionnant l'opinion,
empreinte de doute, émise par Spinola -<\\v le régime des larves de Trichodes,
celle soutenue par M. J.-H. Fabre, d'après laquelle elles joueraient le rôle ne
R croque-morts» se nourrissant de miel ranci, a fourni d'excellents arguments en
— 217 —
J'ai capturé, le g juin 1906, sur une fleur, un Trichodes umbellatarum
limant entre ses pattes nu OmopUus erythrogosterbuG. qu'il était en train de
dévorer : tout l'abdomen avail déjà disparu. J'ai été témoin aussi, par deux
t'ois, de L'agression d'une Abeille par un Trichodes ; une \beille butinait sur
une Heur : survient un Trichodes qui se précipite sur elle avec impétuosité.
Dans les deux cas. l'Abeille a pu se dégager et prendre la fuite, et le ravis-
seur, ayant manqué son coup, a pris son vol d'un autre côté. Du reste, ces
Coléoptères ne soûl rien moins que pacifiques, et, dans les flacons de chasse,
si l'on n'a pas soin de les mettre à part, ils mettent en pièces tous les autres
Insectes.
J'ai trouvé le Trichodes umbellatarum à l'état de larve, à l'état de
nymphe et à l'état parlait dans les nids de divers Hyménoptères.
Ma première observation remonte au 9 avril 190B. J'ai capturé ce jour-
là un magnifique adulte dans une cellule d'Àntbophore creusée dans le tuf.
Depuis cette époque, j'ai souvent rencontré dans les nids de Mellifères soit
des adultes, soit des larves, soit les deux en même temps : ainsi, le 18 oc-
tobre kjo3, j'ai découvert dans des nids de Chalicodoma muraria huit
adultes et quatre larves; trois de ces dernières étaient dans une cellule con-
tinue à i\m autre cellule renfermant l'Insecte parfait.
Les individus développés chez les Chalicodomes, les Anlhophores, sont
en général 1res grands; ceux qui vivent dans les nids d'Osmies sont ordi-
nairement beaucoup plus petits. La taille de la larve de l'Hyménoptère pa-
rasité, c'est-à-dire le plus ou moins d'abondance de nourriture, a donc une
grande influence sur le développement du parasite.
Deux fois seulement j'ai eu la bonne fortune de me procurer des nymphes :
le 27 septembre iqo3, dans un nid de Chalicodoma muraria, j'en ai trouvé
deux qui ont évolué peu après , puis , le 1 8 novembre 1 90G , j'en ai recueilli
une troisième. Mais j'en ai obtenu un assez grand nombre par l'élevage
des larves.
Quant à la larve, je l'ai récoltée, pour ainsi dire, en toute saison, lors-
que j'explorais des nids d'Hyménoptères (mars, avril, août, septembre,
octobre, décembre), ce qui ne peut se comprendre qu'à la condition d'ad-
mettre que la larve de Trichodes peut avoir une existence d'au moins deux
années.
Cette proposition peut paraître paradoxale, quand on songe que l'évolu-
tion des Mellifères parasités est annuelle. Klle est pourtant l'expression de
faveur de leurs appétits carnassiers; il a démontré eu effet (Ihill. Suc. Eut. de Fr.,
oct. 1890, u. ciakv) que les larves de Trichodes ammios et du T. x. httera, hôtes
des coques ovigères des Acridiens (Staiironotus maroccanu»), se nourrissaient des
œufs de ces Orthoptères. (J. Klnckkl d'Hicrculais , Les invasions des Acridions,
vulgo Sauterelle» , en llgérie, 1. 1, 1898-1905, p. 619, et additions et Correc-
lions, p. 10: t. II, 1890, pi. J, fig. (1 à 10.)
16.
— 218 —
la vérité : en effet, je rencontre parfois côte à côte, dans le même nid. des
individus adultes el des larves bien développées. Ces dernières oui été sans
doute moins favorisées sons le rapport delà nourriture el ont une évolution
retardée. Du reste, j'ai en la preuve directe de cette longévité, car j'ai pu
garder en vie, pendant pins d'un an. des larves recueillies alors qu'elles
avaient déjà atteint un grand développement.
Une larve trouvée déjà grande, le 27 septembre 1903, était toujours
vivante le •>•'> novembre 1 <,)<>•">. — vingt-six mois après, — et sans trans-
formation (i).
Je ne m'étendrai pas sur la description de la larve, qui a l'aspect bien
connu des larves de Tricliodes: elle peut atteindre une longueur de 1 S
à 20 millimètres et présente une belle couleur rouge corail: une senlr lois.
une larve offrait nue teinte un peu différente, rouge carmin: sa nymphe
présenta également cette même coloration, mais les couleurs de l'adulte ne
lurent nullement modiliées.
Les larves que j'ai eues eu ma possession ont subi à un moment donne
une mue, ainsi (pie j'ai pu m'en assurer : le -).h août 1906, en examinant
si une larve recueillie le 27 .septembre 1 900 ne s'était pas métamorphosée
comme celles que j'avais récoltées le même jour, je laissai échapper le tube
qui la renfermait; le tube se brisa et je constatai qu'il contenait une dé-
pouille larvaire sur laquelle j'ai très bien vu les mandibules et les pièces
buccales, ainsi que les trois paires de pattes. La peau qui avait recouvert
l'abdomen était intacte, seule celle qui abritait la région céphalique el le
dorsum des trois anneaux tboraciques était fendue.
L'opération de la mue devait avoir eu lieu récemment, car les pièces
buccales de la larve, au lieu d'être d'un marron foncé presque noir, étaient
encore très claires. La larve n'étail nullement modifiée et se montrait 1res
vivace. Elle rejeta sous mes yeux uni! goutte de liquide rouge brun,
comme certains Papillons, après leur éclosion. dette larve n'était pas en-
(,) M. Valéry May et ayant reçu de la province d'Oran, en septembre 1889, des
coques ovigères il'' Stauruootes marocains y trouva des larves de Tricliodes quil
rapporta, d'après nos observations, au T. ammios; il a pu conserver l'une d'elles
jusqu'au printemps de 1893; elle supporta, après des essais infructueux d'ali-
utation artificielle, une abstinence qui dura jusqu'en avril 1899; à partir de
cette époque, elle accepta de la viande crue de Mouton eu de Bœul qui lui était
servie tous les trois ou quatre jours en rations de la grosseur d'un pois. Elle subit
trois s en 1 8g •• , mais elle mourut sans avoir accompli sa métamorphose Gnale.
1 \ u.ùn Mavi 1.. . . Sur les larves des Trichodei ammio». Ann. Suc Ent. de /*>.,
I. IAIII. 189Û, p. 6 a S.)
Ces observations il'' M. Valérj Mayet <■! de M. le |)r Crus sur la prolongation
delà vie au delà des limites normales des Tricliodes parasites sont à rapprocher
de celles que M. J. Kûnckel d'Herculaia a faite sur l'évolution retardée des My-
labres, en particulier du Mylabrii Schreibysi. (J. Ki rckxl d'Hbbcdlais.)
— 219 —
core nymphosée le a3 novembre 1 900. — quinze mois après, — mais avait
subi une nouvelle mue.
J'ai eu l'occasion plus tard, en 1906, le 3 1 août, de constater ce même
phénomène «le la mue sur trois larves que j'élevais : deux avaient déjà
changé de peau, la troisième a été surprise pendant l'opération; elle était
encore dans sa défroque élargie qui lui formait comme une sorte de cocon.
Du côté de la tête, la pellicule s'était déchirée, et je vovais à l'intérieur la
tête de la larve s'agiter.
La façon dont ces larves se nourrissent est très particulière et digne d'at-
tirer l'attention. J'avais placé nies pensionnaires dans des tubes de verre, ce
•pii me permettait de les observer, et je leur servais comme provisions des
larves de Chalicodomes. La larve de Trichodes s'adosse à sa victime, ses
pattes appuyées contre la paroi du tube et la tête rejetée en arrière. Elle
attaque sa proie par le dos, se bornant à la sucer. L'opération dure plu-
sieurs jours, parfois une semaine et même davantage, et cependant la larve
de l'Hyménoptère reste blanche et ne se flétrit pas; elle garde la couleur
des larves vivantes; seulement sa peau petit à petit devient flasque et finit
par être refoulée en doigt de gant par la tête de la larve du Trichodes qui
\ est enfoncée.
Les larves de Trichodes ne se bornent pas à dévorer les larves des Melli-
l'èrcs : j'ai servi un jour à l'une d'elles une nymphe récente de Ghalicodome
qui a été acceptée sans difficulté et prestement vidée. Les larves d'Anthrax,
qui vivent aussi en parasites dans les nids de Cholicodome, ne sont pas
plus respectées que les larves des possesseurs légitimes du nid. Mes pen-
sionnaires leur ont lait sans façon partager le même sort.
J'ai remarqué souvent que mes larves de Trichodes, après avoir ainsi
absorbé une larve d'Apiaire, avaient visiblement grossi.
Pendanl l'hiver, elles digèrent et sommeillent, ne louchant pas aux
vivres qui sonl à leur portée. Au printemps, leur appétit se réveille, et. pa-
rait même exalté par le long jeûne de la période d'hibernation.
Dans le courant de mai, mes pensionnaires ont dévoré chacune deux
grosses larves qui leur ont été servies à quelques jours d'intervalle; la
deuxième ration a été absorbée dans l'espace de trois jours. Le procédé
d'attaque n'a jamais varié.
\insi donc, avant d'arriver à son complet développement, une larve de
rrichodes peut dévorer plusieurs larves ou nymphes d'Abeilles.
La nymphose a lieu vers la lin de l'été ou le commencement de l'au-
tomne (août a novembre) O. Lorsque la larve sent que le mo ni de sa
transformation approche, elle se fabrique une sorte de cocon avec, une
substance rouge brique opaque. Une de mes pensionnaires, échappée de son
Celte année, \< ■ la première toi-, j'ai obtenu une nymphe aa printemps
(avril). Elle est morte Bans donner l'Insecte parfait.
— '220 -
tulte de verre, s'est construit dans l'angle formé par le fond el l'une des parois
Latérales de la boîte où elle se trouvail un cocon de toules pièces, ('.elles
que j'élève dans des tubes de verre tapissent les parois de leur demeure
d'un enduit opaque de la même substance, Cet enduil ne forme parfois
qu'une couche fort mince ou paraît même manquer par places. Si la loge
est trop grande au gré de l'Insecte, il la cloisonne : plusieurs de ces larves
ont établi une cloison à une certaine distance du bouchon d'ouate qui fer-
mait leur tube.
Les nymphes sont comme les larves d'un beau rouge corail: les pattes
et les rudiments des élvtres sont toutefois beaucoup (dus pâles que le reste
du corps. Elles présentent sur toute leur surface des poils incolores qu'on
ne voit bien qu'à la loupe et de profil; à l'œil nu, elles paraissent absolu-
ment glabres. Elles ont aussi, comme les larves, (\eux épines à l'extrémité
de l'abdomen. Elles se contorsionnenl quand on les louche. La lumière
solaire a le don de les impressionner : j'ai voulu un jour essayer d'en pho-
tographier une; il m'a clé impossible d'obtenir qu'elle se tienne tranquille.
J'avais, du peste, remarqué celte inlluence de la lumière sur diverses
nymphes appartenant à d'autres espèces de Coléoptères (Ateuchus variolosus
"I Cetonia funeraria , notamment |.
La nymphe ne garde pas Longtemps intacte sa couleur rouge des pre-
miers jours. Le changement de coloration débute par les yeux qui affectent
alors la forme d'un croissant noir: ensuite ce sont les mandibules qui noir-
cissent : bientôt Les extrémités des gaines alaires, et surtout les tarses.
prennent une teinte enfumée; plus lard, les genoux des six paltes sont mar-
qués d'une tache noire.
A la veille de sa libération, la nymphe a les yeux, les mandibules, la
lèvre supérieure, les antennes d'un noir intense: à chaque genou corres-
pond aussi une lâche noire; les hanches sont également noires et les cuisses
postérieures sont particulièrement envahies par la pigmentation. Les tarses
des pâlies antérieures el moyennes sonl assez fortement colorés, ceux des
pattes postérieures un peu moins. Les ailes sonl enfumées. En outre, à la
lace inférieure de l'abdomen, on devine une lâche noire qui se forme sur les
parties latérales de chaque anneau, el une autre médiane près de l'anus.
Enfin, sur le dos. la partie correspondant au meso el au meta-thorax
noircit également.
La durée de la nymphose n'est pas lies Longue : 26 jours dans un cas.
39 jouis une antre l'ois. Dans les autres cas, je n'ai pu la noter exactement.
\u moment de la libération (que j'ai observée en août, septembre cl
octobre), le Trichodes rejette sa dépouille oymphale sous forme d'une pe-
tite pellicule qu'on retrouve tassée el chiffonnées l'extrémité de l'abdomen
au Fond de >;i Loge. àussitôl après s Eclosion, le nouvel Insecte n'a pas
encore sa livrée définitive; mais il n'a pas conservé les couleurs «le la
nymphe; seul son abdomen a gardé La coloration rouge de cette dernière.
221
Les pattes (cuisses et tibias) sont d'un jaune excessivement pâle, presque
blanc, crème si l'on vent. Les genoux et les tarses, ainsi que les yeux el
les mandibules oui gardé leur couleur noire. Le thorax, du côté dorsal, le
niétathorax du côté abdominal, ont une teinte légèrement rosée encore,
mais tirant sur le jaune. Enfin les élytres présentent une coloration crème
uniforme qui ne permet pas tout d'abord de dire si l'on aura affaire au
Trichodes umbellatarum ou à une autre espèce.
Le lendemain de la transformation, l'insecte a déjà une couleur plus
foncée. On voit trois bandes noires transversales sur ses élytres: noirs aussi
sont la tête, le thorax, l'écusson et les pattes. Le jour suivant, l'abdomen,
qui était rose, devient noir sur la ligne médiane; les anneaux voisins du
métalliorax ont une tache plus large que ceux rapprochés de l'anus. Les
bandes transversales des élytres sont d'un beau noir encre de Chine. Le
fond de la couleur des élytres n'a guère changé : il est jaune liés pâle. Les
poils assez longs dont l'insecte est recouvert se détachent en blanc cendré
sur les parties sous-jacentes, principalement sur le corselet.
Au bout de quatre jours, le noir tourne au bleu sur le thorax et les
élytres; sur celles-ci commence à se montrer la teinte rouge brique. A la
l'ace ventrale, la région thoracique a des rellets verts. Enfin, au huitième
jour, l'insecte a à peu près acquis sa coloration définitive.
Le Trichodes umbellatarum, arrivé à l'état parfait en automne, se tient
immobile dans la loge où s'est faite son évolution, et ce n'est qu'au prin-
temps suivant qu'il se décide à se frayer un passage au dehors. Le 3 avril
i qo4 . l'un de mes Trichodes, qui jusqu'alors était comme en léthargie, se
réveille el s'acharne après le coton qui ferme sa prison pour se créer une
issue vers l'extérieur. J'en conclus que je ne tarderai pas à rencontrer des
Trichodes dans la campagne : en effet, dès le lendemain, j'en capturais un,
le premier de l'année.
TaBANIDES BECVEILLI8 AU CoMlO FBANÇAIS PAS LA \llssio\ D'ÉTUDE
DE I, l MALADIE DD SOMMEIL,
l'A» MM. Jacques Surcoiik et E. Roi'baijd.
I
tîi'.'.ioN db Brazzaville, du Moyen-Coingo et dd Haut-Odbahghi.
Taiiwis ri i ir;m s ? P. B. — Brazzaville, commencement de la saison des
pluies; Pangala; Boula N'tangou. (M. Baudon, i" octobre 1907.)
Commun, surtout en octobre, disparaissant pendant tout le reste de
222
l'année, puis reparaissant eu octobre à Brazzaville, envahissant les maisons
et les écuries. Pique l'homme sur les rivières.
Tabanus Pldto 9 Walker. — Brazzaville (20 sept. 1907, E. Roubaud).
N'y apparaît que durant le premier mois «le la saison des pluies. Pique
l'homme sur les rivières. In spécimen a été recueilli à la lin de décembre
sur un cheval atteint de trypanosamiase.
Tabanus Gabonensis c? 9 Macquart. — Le spécimen mâle a été recueilli
sur le sol pendant qu'il y buvait; plusieurs autres mâles ont été vus dans les
mêmes conditions. Les femelles viennent autour des maisons et cherchent à
piquer le bétail. — C'est le Taon le plus commun à Brazzaville: on l'y ren-
contre depuis la lin de septembre jusqu'au mois de novembre.
Très commun sur toutes les rives de l'Alima, dans les forêts maréca-
geuses et les régions à gros gibier, où il doit vivre surtout aux dépens des
Bœufs sauvages.
Mission de Liranga, Boubanghi (Oubanghi), Bimbo, Impfondo, Bessou
(D' Lebœuf) : parait exister sur les rives de tout l'Oubanghi ; attaque l'homme
en pirogue.
Tabanus par 9 Walker, assez rare à Brazzaville, ne se prend qu'au voi-
sinage des bestiaux, aux premières pluies, c'est-à-dire vers la lin de sep
leinltre.
Tabanus abgentati s 9 Sttrcouf. — Parait ne pas exister à Brazzaville. —
3 exemplaires femelles provenant de la région dite Boula Wtangou, située
sur les plateaux à l'Ouest de Brazzaville, à 100 kilomètres environ. Coni-
rauniqués par M. Baudon, Administrateur. — Recueillis pendant la période
de transition à la lin de la saison sèche.
T>BANUS NIGROHIBTUS 9 Ricardo. — Très commun à Brazzaville, où il
pique l'homme. Surtout fréquent pendant la période de transition de la
saison sèche; il fail des apparitions sporadiques pendant le reste l'année.
— Léfini (Siadoux), Brazzaville. Pris en nombre sur les rives de la llaule-
Uima, plus rare dans la Basse-Alima : pique l'homme avec acharnement.
(Juin.
Tabanus qi adiuguttati s 9 Ricardo. — Très commun à Brazzaville au
commencement de la saison des pluies, |>ii|ue les bestiaux et pénètre même
dans les maisons. — Bords du Congo, Irehou. Haut-Congo 1 I»' Lebœuf,
9 novembre 1 007).
Tabanus gratus 9 Lœw. — Commun a Brazzaville sur les bestiaux au
commencement «le la saison des pluies.
Tw.wis TOBNIOLA ? Pal-Beau\ . — Existe çà et la le long des rivières.
assez rare, lin exemplaire femelle provient de l'Oubanghi, |»rès de Betou
h Lebœuf, 1" juillet 1 < » < • 7 . a n> heures du matin). Recueilli aussi dam
— 223 —
1* Mima équatoriale on juin. Espèce ubiquiste mais localisée, ne se manifes-
tant dans chaque lieu que par un petit nombre d'individus. Brazzaville,
i ."> novembre.
Tabani scanus 9 Karsch. — Rives du Congo , près du confluent des rivières
l'qualoriales. — Likuala-Mossaka, en bateau à 3 b. 3o (D1' Lebœuf);
:; exemplaires ont été recueillis à 6 beures du soir dans la Basse- Alima. —
Lélini. affluenl du Congo, au-dessous de ['Alima. Cette espèce cherche à
,i piquer l'homme et doit vivre aux dépens des gros animaux sauvages.
Tabands bigittatls d Wiedemanu. — h spécimens recueillis à Brazza-
ville le 7 et 12 janvier 1907, au bord de l'eau, cherchant à boire sur le
sol. Un autre exemplaire a été pris à la lampe, le soir à 6 h. 1/2, pendant
une tornade.
Tabands thoracints 9 P. B. — Brazzaville, 20 novembre. Sur les
bœufs. Commencement de janvier, rare.
Tabani s pasciatds 9 Fabricius. — Très commun sur toutes les rivières,
pique l'homme. — Likuala-Mossaka, bords de l'Alima en juin; Linzolo
près de Brazzaville: lmpfondo; Betou; sur toute la longueur des rives du
Haut-Oubanghi; a3 novembre sur des bœufs; commun au commencement
de la saison des pluies.
Tabands iantiums 9 Surcouf. — Brazzaville, (7 novembre 1907, sur
les bœufs); O'Koyo, Haute- Alima, mars 1907, envoyé parle Chef de la
factorerie.
II kmatoi'Ota 3 macilata 9 Newstead. — Liranga; Betou; Banghi; Fac-
torerie de Bimbo; dans le Hanl-Congo et le Haut-Oubanghi, pique
rhomnie sur le fleuve (D1 Lebœuf).
Il emàtopota i»Ecor.\ 9 Walker. — Haule-Alima. mai 1907, M'Pila à
G kilomètres en amont de Brazzaville: bords du Congo dans la forêt maré-
cageuse.
Deux exemplaires d'un autre Haematopola non encore déterminé ont été
recueillis eu mai 1907 dans la Haute-Alima.
Chrysops distihctipennis 9 Austcn. — Congo, entre Banane et Borna,
i5 novembre, sur l'homme; Hatite-Alima en mai.
Ghbypsops dihidiatos 9 Vander Wulp. — Noms indigènes : Touna,
Jtouna, ) nnitc. Saint-François de Bounji; Moyen-Alima; Sibili (Dr Milloux);
roule des caravanes; de Loango, en juin; Moutamba; Linzolo: Likuala-
Mossaka, 1 ô septembre; factorerie d'Ecouta N'Zoko; Buanza (route des
caravanes); pique l'homme, très répandu, zone d'habitat très étendue.
Absent pendant la Saison sèche.
Il e^t intéressant de remarquer que les Taons n'apparaissent en abon-
— 224 —
dance à Brazzaville que pendant uu mois ou doux à la période de transition
entre la saison sèche et la saison des pluies, pour ne (tins faire pendant
tout le reste de l'année que de rares apparitions ou disparaître complète-
ment. Les mêmes espèces, au contraire, se maintiennent sensiblement toute
l'année ou tout au moins durant toute la saison des pluies le long des
rivières où la nourriture leur est largement assurée par la présence du gros
gibier.
11
Temutoire militaire du Tchad.
(Lis Tabanides de cette région ont été communiqués par M. le commandant
des troupes du Territoire militaire.)
Tabanus ifricanùs 9 Gray. — Laï, parc aux Bœufs du poste: poste de
Massenya, 20 août. Ce Taon, d'après les indications du Dr Kerandel, se
nourrit aussi du sang des Hippopotames. — Nom indigène : Ken dogo ou
Ter al Diamouss (Taon des bœufs).
Tabanus mtoenïatub 9 Macquart. — Laï, parc aux Binifs du poste
(août 1907). — Nom indigène : Ter Abhiol ('faon à tête blanche).
Tabanus biguttatus Wied , var. Cilipes 9 Macquart. — Poste de Mas-
senya, août 1907.
Tabanus biguttatus Wied, var. Croceus 9 Surcouf. — Poste de Masse-
nya (août 1907).
Tabanus toeniola 9 Pal. Beauv. — Massenya (18 août). — Nom indi-
gène : N'gaya Illi ou Ter Azarak.
Tabani s socius 9 Walker. — Poste de Ilaouni (communiqué par M. le
\ l'Iériuaire Moutard).
Il kmatoi'ota trimacui.ata 9 Newstead. — Environs de Garnol, Baï,
M'Bato | llaiile-Sangba). — Envoi du Dr Eckenroth.
Il kmatoi'ota 6TRI0IPENNIS 9 Karsch. — Même région.
Description d'un Tabamdk (LLematopota) d'Abyssinib,
par M. Jacques Surqoi k.
Haematapota sidamensis 9 nov. sj». — Type femelle provenait! des
borda de la Deyé, région du Sidamo i Vbyssinie i. Recueilli le -\'\ juillet 1 907.
par M. Hubert Latham; une autre femelle du même lieu. Collection du
Muséum.
— 225 —
Espèce voisine du groupe comprenant : II ematopota Copemaïui 9 Austen ,
//. pertitiens 9 Ansten et 11. Laverani 9 Surcouf.
Longueur : 9 mjllimètres,
Couleur générale grisâtre, thorax sombre, abdomen gris brunâtre. Ailes
avant le centre clair. Jambes brunes, tibias antérieurs sombres dans les a/3
J t
apicaux, deux anneaux aux tibias postérieurs.
Tête brune, yeux glabres, joues blanches à pubescence jaunâtre , ne por-
tent pas de taches noires de chaque côté; bande frontale d'un gris brunâtre
rétrécie vers le vertex et marquée d'une tache noire de chaque côté; celte
tache est petite et tangente aux yeux: tache médiane nulle. Callosité noir
brillant, étroite, transverse, arrondie à son bord supérieur, un peu élargie
contre l'œil auquel elle est tangente: bord postérieur bisinué, prolongé
à sa partie médiane par un trait noir descendant entre les antennes. Palpes
allongés, noirâtres, à poils jaunâtres. Antennes : 11" et 2e articles noir
cendré à pubescence fauve peu dense; 3e article allongé, rougeâtre à la
base, noir ensuite.
Thorax d'un brun grisâtre à lignes blanches peu distinctes et portant
nue pubescence jaunâtre peu dense. Flancs et pectus semblables. Scutol-
luni gris noirâtre.
Abdomen gris jaunâtre, étroit, allongé, portant sur le milieu de chaque
segment une fascie indistincte plus brune; pubescence jaunâtre, plus dense
vers le bord des segments. Ventre semblable. Ailes translucides, un peu
jaunes à stigma brun, présentant des parties ombrées à toutes les nervures
liansverses. Seules les cellules du tour de l'aile présentent des dessins: la
cellule discoïdale hyaline, sans dessins; ire cellule marginale postérieure
ne présentant de traits que dans sa partie apicale. Cuillerons blanchâtres.
Balanciers d'un gris jaunâtre.
Pattes : cuisses noires à pubescence cendrée et quelques poils jaunes:
tibias antérieurs noirs portant un court anneau jaunâtre visible presque
uniquement à la face externe, genoux clairs: tibias médians et postérieurs
jaunâtres, portant deux anneaux noirâtres, étroits, le premier médian, le
second apical. Tarses noirs aux pattes antérieures; les autres tarses sont
clairs à la base de chaque segment et sombres depuis le milieu jusqu'à
l'apex. Pubescence des pattes concolore.
;i
Notes sur les Tabasides (Panoonia) de la collection nu Muséum,
par M. Jacques Surcoût.
Parmi les Tabanides les plus caractéristiques île Madagascar, la Pangonia
zigzag Macquart se dislingue tout d'abord par la brièveté relative de son
appareil vulnérant el les bandes claires de ses ailes noires.
— 226 —
Ses antennes se composent «l'un premier el d'un second segments nor-
maux, le troisième article est dilaté, aplati; il offre l'aspect du dernier
article antennaire des Syrphides et se termine par un appendice sétiforme
quadiisegmenté.
La Pangonia zigzag ? Macquarl est représentée au Muséum par de
nombreux spécimens provenant des chasses de M. Grandidier (1 855 ). -
Nossi-Bé (Df Joly, 1900); Majunga (Dorr, 1897); Région du Sud, vallée
du Mandrare. Ampasimpolaka (Ch. Alluaud, 1901); Ankazoabo (J. Bas-
lard, 1902); Diégo-Suarez (Gli. Alluaud, 1901); région de l'Androy,
Ambovombe (Dr J. Decorse, 1901); Ikongo (G. Grandidier, 1902); Tsi-
vory (Fauchère, 190b).
Celle espèce ne se retrouve pas sur le continent africain, mais elle y est
représentée par deux autres espèces liés voisines et qui établissent par leur
forme un réel passage entre les Pangonia normales et Pangonia zigzag
Macquart.
De ces deux espèces nouvelles, Tune appartient au D' Saik. directeur du
Muséum de Francfort-sur-le-Mein et qui a bien voulu nous la confier.
Pangonia mesembrinoïdes 9 nov. sp.
Type : un exemplaire femelle recueilli à Amani (Afrique orientale alle-
mande) par M. J. Vosseler, en septembre 190.'».
Nous donnons à cette Pangonia le nom de P. mesembrinoïdes pour rap-
peler sa ressemblance extérieure avec la Mesembrina meridiana L. ,
Muscide que l'on rencontre vers l'automne se chauffant sur les troncs des
..litres aux rayons du soleil.
Longueur : i4 miilim. o.
Noir brillant; ades jaunâtres, noires dans leur moitié basilaire, une
bande noire dans la région hyaline.
Trie plus large que le (borax, noire et glabre. \ eux bronzés à corneules
égales; vertex portant .'5 ocelles clairs: bande frontale moins large au vertes
qu'à la base, portant à la partie médiane une callosité noire, mate, trans-
verse, tangente aux yeux: dans la région antérieure existe une dépression
irrégulière pouvant provenir de la dessiccation, région subantennaire sail-
lanle, cylindrique, noire. Intennes d'un noir brillant à pubescence noire.
premier article subcyh'ndrique, second article aplati, segment terminal
composé d'une base dilatée portanl une saillie denliforme et terminé par
nue courte pointe plurisegmenlée. Région sous-antennaire renflée, glabre
el noire. Palpes plats d'un noir mat à pubescence noire, arrondis à l'extré-
mité, convexes en-dessus, sinués en-deSSOUS, trompe noire. Partie poslé-
rieure de la tête noire el glabre.
Thorai noir brillant à pubescence noire. Sculelbiin el pectUS semblables.
abdomen d'un noir brillant a courte pubescence uoire. Pattes noires en
entier à pubescence noire, tibias antérieurs arqués. Ailes jaunâtres sur le
\
'2*21
disque et dans la région externe, lâchées (l'une macule brune <|ui s'étend
depuis la base et se termine par une ligne régulièrement courbe avant
d'atteindre la cellule discoïdale. La région claire de l'aile esi en outre tm-
/crsée par une bande rectiligne, brune, située perpendiculaireraenl au bord
externe et qui traverse la cellule discoïdale dans sa moitié apicale. Cuillc-
rons noirs. Balanciers à style noir et massue blanche.
Pangonia v-album c? nov. sp.
Type : un exemplaire mâle appartenant à la collection du Muséum et
provenant des chasses de M. Vasse; il porte la mention : Mozambique,
vallée du Pungué, G. Vasse, 1900.
Longueur : 1 1 millimètres.
.Noir, tarses postérieurs et médians blancs, ailes noires portant dans la
légion postérieure une marque hyaline affectant la forme d'un \ .
Tête plus large que le thorax. \eu\ réunis sur la ligne médiane, glabres:
la région des grosses corneilles est rouge et comprend la plus grande partie
de l'œil; la zone des petites corneilles est noire; elle comprend la région
située au-dessous de l'insertion des antennes et se prolonge sur chaque côté
par un anneau étroit qui devient linéaire vers le sommet. Vertex portant
3 ocelles, [légion suhantennaire saillante, conique , d'un noir brillant glabre.
Antennes incomplètes, premier article cylindrique, noir: deuxième segment
noir et plat, le segment terminal manque; région sous-antennaire glabre,
globuleuse, noire. Palpes noirs à pubescence noire hérissée. Trompe noire.
I borax, scutellum et abdomen noirs à pubescence noire.
Pattes : cuisses noires, à pubescence noire. Tibias de même couleur,
dilatés. Tarses antérieurs brunâtres, tarses médians et postérieurs d'un
blanc jaunâtre à pubescence mélangée.
\iles noires présentant sur leur partie postérieure un dessin byalin re-
présentant un V ; la branche apicale plus dilatée s'étale en un triangle sous-
apical. Guillerons noirâtres. Balanciers noirs à massue blanchâtre.
Catalogue des Diptères Tâbanides m Musée de Madrid,
par M. Jacques Surcouf.
Le Laboratoire colonial du .Muséum a reçu, il y a quelques semaines, la
collection de Tâbanides du Musée des Sciences naturelles de Madrid, grâce
a l'obligeance du D' Bolivar, Directeur du Laboratoire d'Entomologie.
Cette collection en excellent état de conservation comprend les espèces
européennes suivantes :
Tabanus intkrmkdius 9 Egg. — Cet insecte décrit du Sud de la France
— 228 —
;i été longtemps méconnu dans la plupart des collections. On le
signale d'Italie, Corse, Asie Mineure, Franco, Espagne, Suisse.
Scbiner qui ne l'avait |»as reconnu au début de ses recherches
l'avait nommé in litleru : Tabanus gaUonm, — Province d'Avila
(Escalera). Giud-Rodrigo (Sanz).
T. linatus W. — Fiermas.
T. sddetici s 9 Zeller. — Navalperal. Province d'Avila-\ Il . 1 90a ( Esca-
lera).
T. aitomnalis 9 Linné. — Giud-Rodrigo (Sanz).
T. ci.Aijc.opis var. castellana Strobl.
T. fdlvos (S 9. Meigen. — Navalperal. Province d'Avila (Escalera) et
Giud-Rodrigo (Sanz).
T. itr.oMii s 9 L. — Ciud-Rodrigo (Sanz).
T. ater 9 Rossi. — San-Fernando (Escalera); Pozuelo de Calatrava.
T. orkcis c? 9 F. — Ciud-Rodrigo (Sanz); (Bolivar).
T. NKMOBAMfi d 9 Meigen. — Navalperal (Escalera): Pozuelo de Cala-
trava; Giud-Rodrigo (Sanz).
CbRYSOPS COBCDTIBN8 9 L. — Bilbao (Collection Seebold).
PâNGORU mu: ans 9 Meigen. — Navalperal. province d'Avila-VII, 190A
i Escalera |; San Ildefonso-VII, 1906 (Escalera ).
P. macilaïa 9 Meigen. — San Jldefonso, 6.09 (Coll. Seebold). Naval-
peral. l'rov. d'Avila-VII, 1906 (Escalera).
Il kmatopotv pu vialis 9 L. — Collection Seebold. .Navalperal (Escalera |.
Outre ces Diptères piqueurs, il existe dans la collection du Musée des
Sciences naturelles de Madrid plusieurs espèces qui proviennent de l'Afrique
occidentale: ce sont :
Tabamjs Besti 9 Surcouf. — 1896 (L. Convadt).
T. obsciirefcmaths 9 Surcouf. — 189G (L. Convadt).
T. onsci reiiirtus 9 Ricardo. — 1896 (L. Convadt).
T. Bi.anciiardi 9 Surcouf. — 1 896 (L. Convadt 1.
T. Billwgtoni 9 Newslead. — 1896' (L. Convadt).
Hinea genus Adam. sp. QOV. — Cette belle espèce n'est malheureuse-
ment pas deterininable.
lillINOMY/.A DENTICORMS C? 9. 1896 (L CltlIVadt).
CuRYSOPS DIM1DUTU8 9 \ an (1er \\ idp et variété. — 1896 (L. Convadt).
— 229 —
iS( B / M FORME DE TuNIQIEBS PROVEA l.\T HE l' E i l'ÊlHTin\
de l'Astrolabe (i8ag) et le genre Chondhostach^s Macdosalu ,
PAU M. MaL'RICK CaULLERY,
PROFESSEUR ADJOINT A LA FaCOLTE DES SCIENCES DE PARIS.
J'ai été conduit récemment à examiner deux échantillons de Tuniciers
récoltés eu 1829, au cours de l'expédition de Y Astrolabe, à Port- Western
Australie méridionale), par Quoy et Gaimard. J'ai pu les étudier, grâce à
l'obligeance de M. le professeur Joubin. Ils offrent, me semble-t-il, un
intérêt notable pour la systématique et l'anatomie des Ascidies.
Ils se présentent sous forme d'un gros axe plus ou moins cylindrique,
sur toute la périphérie duquel font saillie, bien isolés les uns des autres,
niais assez serrés, des ascidiozoïdes d'assez grande taille (10 millimètres
environ de longueur). Le premier des deux connus est jaunâtre, translu-
cide; long de 60 centimètres, large de 3 centimètres environ: au premier
abord, on songe, en le voyant, à un Pyrosome. Le second a même disposi-
tion générale, mais est plus petit, n'étant long que de 3o centimètres en-
viron; il a fortement noirci.
L'étiquette du premier, eu grande partie effacée, ne laisse plus lire que
Polyel....; . . .Western; Expéd. d'Urville, 1830,.
Le deuxième est étiqueté Polyclinum, Port Western. MM. Quo\ el
'ijiimard, 18-29.
Je suis assez tenté de voir dans ces échantillons ce que Quoy et Gai-
mard ont décrit et figuré sous le nom de Polyclinum cylindricum (Astrolabe,
Zoologie, t. 111, p. 618, pi. 92, f\g. 5-6), forme dont la position est
restée incertaine. Herdman (1) la mentionne avec (?) à la suite des Dis-
tomidte.
L'étude de ces Tuniciers montre immédiatement que ce sont des Clave-
linidœ, chez lesquels l'appareil stolonial, au lieu d'être dissocié et ram-
pant, est renfermé dans l'axe cylindrique charnu el dresse d'où émergent
les individus. Ceux-ci sont entièrement dégagés de l'axe et y sont réunis
par un pédicule, au centre duquel court leur prolongement postérieur, qui
pénètre ensuite dans l'axe, s'y poursuit suivant la longueur en donnant des
ramifications latérales et formant des bouquets de vésicules; bref, en y con-
stituant les stolons prolifères. 11 semble que ce type serait très propice
à une étude de la blastogénèse des Glavelines, dont certains points sont
encore obscurs.
L'anatomie des ascidiozoïdes est tout à fait celle des Glavelines. La par-
(1> Hrrdha\. Descriptive catalogue of ihe Tunicata of the Australiun Muséum,
Sydney, 1899, p. 71.
— 230 —
licularité la plus frappante esl In disposition de la musculature parié-
laie. I>''N bandes musculaires, au Hou d'être, comme d'ordinaire, en pelil
nombre, sensiblement longitudinales, et do s'étendre du haut du thorax
au bas de l'abdomen, sonl ici très nombreuses, très serrées, nettemenl
obliques et limitées à peu près au thorax, sans se prolonger guère sur
['abdomen. Sur les colonies conservées, elles paraissent même d'abord loul
à f;iit transversales. Le siphon buccal se trouve rejeté sur la face ventrale
cl le siphon atrial forme le sommet de chaque individu. Ces deux siphons
sonl très développés et à bords peu lohés. La cavité branchiale, probable-
ment sous l'influence de la contraction des muscles, dessine intérieurement,
par refoulement, une bosse ventrale, et l'endostyle a pris, par suite, la
forme d'un V. La cavité cloacale. au contraire, est ramenée vers le som-
met de la face dorsale et l'anus s'ouvre très près de l'orifice atrial. Il ré-
sulte de tout cela un aspect très particulier et très constant du thorax , au
moins sur des échantillons de collections. Ajoutons encore quelques indi-
cations anatomiques : les tentacules de la base du siphon buccal sont
nombreux, les languettes dorsales de labranchie assez longues; le nombre
des rangées de trémas (qui n'a pu être déterminé exactement) est de
quinze environ: les trémas eux-mêmes sont nombreux et relativement
courts: les rangées sont séparées par des bandes assez larges et saillantes
dans la cavité branchiale , tous caractères habituels chez lis Cla vélines.
L'abdomen est, lui aussi, conforme au type de celles-ci: l'estomac esl
petit, peu différencié, dessinant quelques larges et assez vagues canne-
lures; l'intestin et le rectum sont larges: le cœur esl logé dans L'anse in-
testinale du coté gauche, les glandes génitales, en face, du côté droit; il \
a de très nombreuses ampoules testiculaires. Dans la cavité péribranebialc
de la plnpart des individus, on observe des embryons en voie de dévelop-
pement, et les têtards arrivés à maturité rassemblent beaucoup à ceux des
Clavelines. Us ont cependant des dimensions deux et trois lois plus
grandes que ceux de Clavelina lepadijbrmis , des papilles adhésives plus
massives et une branchie plus différenciée lors de l'éclosion (j'y ai aperçu
au moins quatre rangées de nombreux trémas).
En somme, ces deux échantillons àeYAstroIabe sonl îles Clavelinidœ indis-
cutables, particularisés par leur cormogénèse et la disposition de leur
musculature.
D'autre part, l'ensemble de toutes les données précédentes conduit à la
conviction que le type précédent est identique, au moins génétiquement,
à celui que Macdonald " a décrit en i858, sous le nom de Chondrostachys ;
ceTunicier, qui n'a pas été revu depuis et est ballotté dans les classifications,
\l i< novw.b J.-M. Deais, Analomical observations on a new form ofeom-
pound Tunicata. I»». and »"'/;■ «J »"'• hûtory (sér. 3), t. 1, 1 858 , p. aoi-'ioo,
pi. \l.
— 231 —
à la suite, soit des Distomidœ, soit des Clavelinidœ, provient aussi des
côtes méridionales de l'Australie (détroit de Bass). La forme générale delà
colonie, la structure des individus, telles qu'elles résultent de la descrip-
tion et des figures de l'auteur anglais, sont absolument les mêmes que
dans les échantillons de Port-Western. En particulier, le mode de contrac-
tion du thorax, la position des siphons, la déformation en \ de l'endo-
style et la position de l'anus se retrouvent dans les deux cas (Macdonald,
Le., lig. 2). Une assimilation spécifique, en l'absence de matériaux frais,
me parait problématique et inutile.
Les deux Tuniciers de Quoy et Gaimard doivent donc prendre place
dans le genre Chondrostachys et celui-ci dans les Clavelinidœ. Par sa cormo-
génèse, ce genre même rentre dans le type Stereoclavella Herdman, dont
il peut être considéré comme un simple cas particulier. Une application
stricte des règles de la nomenclature devrait conduire peut-être à la sup-
pression du plus récent de ces deux noms. Je crois cependant plus conve-
nable de les conserver provisoirement tous deux et de laisser à qui fera une
revision précise de la famille des Clavelinidœ le soin de prendre une déci-
sion définitive. Les diverses coupes génériques, telles que Stereoclavella,
Pycnoclavella, Podoclavella, Synclavella, etc., correspondent toutes à des
différences de structure très minimes, consistant surtout dans la cormo-
génèse; elles ont l'avantage d'attirer l'attention sur la variété de celle-ci
et d'affirmer par là implicitement la vanité de la distiuction des Ascidies
sociales et des Ascidies composées , qui a eu si longtemps une importance
considérable. Les mers australes ont jusqu'ici fourni des types très inté-
ressants à cet égard (1).
Le genre Chondrostachys, rapproché des Clavelinidœ à l'origine, a été,
depuis, placé beaucoup plus fréquemment dans les Distomidœ, en particu-
lier par Herdman, et par Seeliger. VonDrasche l'avait rapproché du genre
Oxycorynia, décrit par lui en i883 (et auquel il faut, selon toute probabi-
lité, incorporer la Colella Thomsoni de Herdman); le mode de contraction
du thorax est identique dans les deux cas, ce qui implique une similitude
dans la disposition de la musculature. En réalité, comme nous l'avons vu,
Chondrostachys est une Glaveline (2), mais la limite des Clavelinidœ et des
") Cf. Gaullery, Sur des Clavelines nouvelles (Synclavella), réalisant des cor-
na us d'Ascidies composées. C. II. Acad. Se, t. 100, 1900.
(2) On peut caractériser le genre Chondrostachys de la façon suivante : Clave-
linidœ à musculature limitée sensiblement à ta région thoracique; bandes mus-
culaires nombreuses, serrées, ramifiées, fortement obliques. Forme particulière
du thorax décrite ci-dessus, au moins à l'état de demi-contraction. Colonie con-
stituée par un axe principal charnu, autour duquel sont disposés des individu-
nombreux et nettement séparés les uns des autres. Le nom de Chondrostachys
(%6vSpo$, grain de blé; ard^vs, épi) éveille bien l'idée de cette disposition cor-
mogénétique.
Muséum. — xiv. 1 7
— 232 —
Dislomidœ est 1res difficile à tracer, et des formas transitionnelles se révéle-
ront sans doute de plus en plus, au fur et à mesure qu'on aura une con-
naissance plus précise et plus approfondie des types exotiques. En parti-
culier, l'étude des variations du bourgeonnement dans les divers genres de
ces groupes réserve des renseignements précieux et intéressants, et on doit
souhaiter l'étude in situ et la récolte abondante de ces Tuniciers.
Description d'une Astérie nouvelle (Nepamiiia Jourini),
PROVENANT DU CAP SâINT-JâCQUES (CoCHINCHINb) ,
l'Ait M. K.OKIILER, PROFESSEUR DE ZOOLOGIE A l'UnIVBRSITE DE LïON.
Parmi les Échinodermes recueillis parle capitaine Modesl, au cap Saiul-
Jacques, et dont M. le professeur Joubin m'a confié l'examen, se trouvent
quatre Astéries de petite taille, appartenant au genre Nepanthia , mais
remarquables par leurs bras inégaux et dont le nombre varie de six à sept:
ces bras peuvent se reproduire par régénération, ainsi qu'on l'observe
chez les Linclcia dont les spécimens du cap Saint-Jacques ont l'apparence
extérieure.
Fig. i.
Nepanthia Joubtnt. Kacc ilorsale du plus grand exemplaire.
Grossissement = 1,5.
Celle Nepanthia appartient évidemment à une espèce nouvelle, et je prie
mou excellent collègue et ami M. Joubin de vouloir bien en accepter la
dédicace.
Dans le plus grand individu (fig. 1 ), les bras sonl au nombre de scpl :
— 233 —
cinq sont subégaux et les deux autres sont très petits et de formation toute
récente. Le pins grand bras, mesure à partir de la bouche, a sa milli-
mètres de longueur: r = <> millimètres.
Le deuxième exemplaire a six bras subégaux :i?= 18, r= i5 millimètres
(fig. a).
Dans le troisième (tig. 3), les bras sont au nombre de sept: l'un d'eux
est plus grand, et les six autres, plus petits et subégaux, atteignent à peu
près la moitié de la longueur du plus grand : iî=i4, r= 3 millimètres.
En raison de la prépondérance de l'un des bras, cet individu rappelle la
forme en comète fréquente dans le genre Linc/cia.
Enfin le quatrième individu (lig. h) offre six bras, dont deux plus grands
que les quatre autres: ceux-ci atteignent environ le tiers de la longueur des
deux grands : R= 10 millim. 5, r— 2 millim. 5.
Le disque est petit. Les bras sont cylindriques et ils conservent à peu
près la même largeur jusqu'au voisinage de l'extrémité qui est obtuse; ils ne
son! pas renflés à la base. La face dorsale est convexe, la face ventrale est
tout à l'ail plane.
Fig. •!. — Nepanthta Joubint. Face ventrale du deuxième exemplaire.
Grossissement = 2.
Les plaques de la face dorsale des bras ont bien la disposition caracté-
ristique des Ne}Hinthia et forment des rangées longitudinales alternes assez
régulières; leur forme et leur disposition rappellent beaucoup ce qui
existe chez la N. sujfarcinata Sladen. Les grosses plaques forment, en effel ,
une sorte de croissant à concavité tournée vers le disque et elles sont cou-
»7-
— 234 —
vertes de plusieurs rangées de très fines spinales: dans l'espace concave <|ni
reste lil>re se trouve une papule Quelques autres plaques, très petites el
arrondies, semontrenl ça et là parmi les grandes. On peut compter cinq
rangées de plaques de chaque côté de la rangée médiane, puis, sur les
côtés du bras, deux autres rangées de plaques plus petites, dont la dernière
touche à la rangée marginale ventrale. Il n'y a aucune indication de plaques
marginales dorsales et même la dernière rangée est plus petite (pie les
autres.
Sur la lace ventrale, les plaques sont rectangulaires et disposées en séries
longitudinales très régulières. A la base du bras, il existe quatre séries de
plaques latéro -ventrales ; mais la série la plus interne, qui ne comprend
<pie quelques plaques, disparaît au delà du disque el il ne reste plus que
trois séries longitudinales qui s'étendent sur toute la longueur du bras, en
dehors des plaques adambulacraires. Les deux séries internes sont formées
de plaques carrées qui ne se correspondent pas exactement d'une série à
l'autre, el sont souvent alternes. Quant aux plaques de la série externe, elles
sont un peu plus longues et plus larges que les précédentes, au moins dans
la première moitié du bras, et elles constituent une rangée marginale ven-
trale bien distincte. Toutes ces plaques sont uniformément couvertes de
spinules courtes, un peu plus fortes que sur la face dorsale.
Fig. 3 et 'i. — Nepanthia ■Imiliiiii. Karo dorsale des doux plus pet i l s
exemplaires, grossie un peu plus de deux foi*.
Les plaques adambulacraires offrent une première série de piquants inter-
nes, au nombre de cinq ou six par plaque dans le plus grand individu, de
quatre ou cinq dans le deuxième. Ces piquants sont cylindriques et arrondis
à L'extrémité; ils sont dressés et réunis par une membrane formant ainsi mi
petit peigne vertical. En dehors, ou trouve sur la face ventrale des plaques
une deuxième rangée de quatre à cinq piquants courts el obtus, puis une
troisième moins régulière.
Les dents portent soi leur bord libre une rangée de piquants qui conti-
— 235 —
uueol les piquants adambulacraires du sillon; ces piquants sont au aombre
d'une dizaine et ils conservent la même grosseur jusqu'à l'extrémité des
dents. Sur la face ventrale de ces dernières , on remarque une rangée de six
à huit piquants plus courts.
Dans le grand exemplaire , je distingue trois plaques madréporiques, très
petites, cachées sous les spinules des plaques voisines et présentant quel-
ques sillons peu nombreux. Dans les autres exemplaires, je n'ai pu trouver
aucune trace de plaques madréporiques.
Rapports f.t différences. — La N. Joubini se rapproche surtout de la
N. sujfarcinata Sladen , mais elle s'en distingue facilement, d'abord par le
nombre des bras, puis par la présence d'une rangée de plaques marginales
ventrales bien distinctes, ainsi que par ses bras plus longs, plus minces et
non élargis à la base. Elle s'écarte d'ailleurs de toutes les espèces connues
du genre Sepanthia par le nombre des bras supérieur à cinq.
La N. Joubini rappelle un peu, par son faciès, la Patiria briareus décrite
par J. Bell (Echinoderms collectée during tho voyage qfPenguin, Proc. Zool.
Soc. London, 189/i, p. /ioA, pl.\XV,fig. i-3). Cette espèce possède sept
à huit bras inégaux, mais elle ne doit pas appartenir au genre Patiria; à en
juger par la description très courte et par les dessins de J. Bell, elle serait
plutôt voisine des Linckia. En tout cas, elle est bien distincte de la Ne-
panthia Joubini.
Sur un Doris Johnstom Ald. Hanc,
par Guillaume Lévêque.
Il s'agit d'un Doris recueilli à Roscoff à la lin d'août 1906, dans la partie
de l'herbier de Zostères qui s'étend entre le Laboratoire de Lacaze-Duthiers
et l'îie-Verte.
A première vue, on pouvait penser à un Doris Joknstoni Ald. liane. , mais
la couleur du manteau lilas pâle au lieu de grise ou jaune et l'absence de
tache-; brunes plus ou moins foncées permettaient de se demander si l'on
axait à faire à un Doris nouveau du moins à Roscoff, où l'on n'en avait pas
encore remarqué de semblable.
L'étude comparative de cet individu avec le Doris Johnstoni, montre, en
réalité, qu'il appartenait bien à celte espèce.
Cet animal placé dans un bac fut examiné soigneusement pendant un
mois.
Outre la forme du pied, des tentacules, celle des blanchies et leur nom-
bre, son genre de vie et sa démarche correspondait bien à celui de ce Nudi-
branche.
— 236 —
L'examen des viscères de cet individu, fixé au jorinul el conservé dans
l'alcool, fait parallèlement avec celui d'animaux normaux, au mois de juin
1907, permit de constater (pie la disposition des organes internes était la
même.
On ne petit imputer à l'influence du milieu ce fait isolé de coloration par-
ticulière, \u qu'elle persista pendant son séjour dans l'aquarium et après
fixation.
Par suite de l'époque tardive, pour celte espèce, où il a été trouvé, elle
pourrait être due à une sorte de dégénérescence.
Note sur quelques Tillandsia do Mexique,
par MM. H. Poisson et P. Menet.
Le mois dernier, nous présentions à l'Assemblée des naturalistes une note
sur quelques Tillandsia rapportes par M. Diguetetayanl fleuri dansles serres
du Muséum. Les lloraisons ont continué et nous ont permis de déterminer
deux autres espèces du groupe des Platystachys : le T. vestita Cham et
Sclrfechl et le T. juncifolia Regel; ce dernier a été considéré comme syno-
nyme de setacea par certains auteurs, notamment par Baker; nous axons
cependant conservé le nom donné par Hegel, qui correspond tout à fait à
l'espèce que nous possédons (!).
En outre, parmi les Tillandsia, non déterminés de l'Herbier du Muséum,
umis avons pu étudier trois espèces nouvelles se rapportant à trois groupes
différents. Ces échantillons proviennent encore du Mexique et ont été
recueillis par M. E. Langlasséen 1898-189*1. dans les états de Miclioacan
el de (iuerrero.
Voici les diagnoses de ces espèce- :
i° Tillandsia Lecomtei sp. nov. — Epipiytica, statura minor 1 1 ."> à ao cent. 1.
Ibliis rbsulatis perpaucis angustissimis lepidotis (i5 cenlim. longis). [nSorescentia
simplissima e spico roseo bipinnato composita 1 '1 centîm. Ii>ii{j<» et 1 centini. lato 1,
^■;i|>ii- petak sepalis lonyiora, < ;it\ x sepalis acutis liberis formatas stamina Btylo
longiora ovarium ellipsoïdeum. Fructus (u( ridetur in duobus aliis inflorescenliis
eadem pagina rialoreque) capsule prismatica est (a rentim. alta) semina velul
ni omnibus lillandsiïs.
La Heur possède des étamines atteignant à peine la gorge «les pétales
qui sont libres mais formant un tube par enroulement. Les Bépales sont
libres également mais pas asymétriques . ce qui les range entre la section des
l'siiiilnrulnpsis ou celle i|es I iidjiIdjiI t/tnm.
1 Gartmflora, t. Wlll. 187/1, P- :t'M' I'1- DCCGXI.
— 237 —
Celle espèce se rapproche du premier groupe par les sépales libres
et s'en distingue par le manque d'asymétrie; elle a des affinités avec le se-
cond par la symétrie des pièces du calice, par un style réduit et ne dépas-
sant pas les étamines; elle s'en éloigne par le manque de soudure des
sépales.
La plante esl épiphyte, de petite taille, à feuilles en rosette peu nombreuses,
très étroites, lépideuses, l'inflorescence est unépirose foncé simple bipenne,
la hampe Horale est grêle, les fleurs sont verdàtres, dépassant à peine les
bractées florales, les étamines sont libres et dorsifixes, plus longues que le
style qui se continue par un stigmate trifide, l'ovaire est ellipsoïde.
L'échantillon comprend un individu possédant des fleurs et deux autres
avec des fruits. L'inflorescence de ses deux derniers types est une panicule
courte et llabellée, composée de trois à cinq épis bipennes. Ces inflorescences
ne permettent pas d'affirmer ou de nier l'identité spécifique entre les deux
formes à fleurs et à fruits.
Provenance. — E. Langlassé, u° o,3. Monte de Santa Igues (fleurs)
et de Las Sénéguias (fruits), altitude i,5oo mètres: récolté le k juin 1898.
•>" Tillandsia rubentifolia sp. nov. Epipbytica, acaulis, 8 à 10 cenliin.
alta, foliis rubris, anjjn-;ti^>iniis dense rosulatis, lepidibusque. Inflorescentia sim-
plissima paucîflora, vix 1 aut a flores (6 cent. ) bracteis foliaceis; scapus nutlus,
flore- sessiles, petalis violaceis tubulose erectis, stamina styiumque petalis longiora,
(ructus capsula perconspîcua 3 cent, alta trivalvis.
Cette espèce est naine avec des étamines plus longues que les pétales et
nue inflorescence réduite à une ou deux fleurs, ce qui conduit au groupe
Pityrophyltum. Elle est très voisine du T. Brachycaulos Schîecht qui a été
représenté par Ed. Morren , in Belg. Hort 187-2, t. XXVIII, p. i85, pi. XI;
elle se distingue toutefois nettement de celle-ci par des feuilles beaucoup
plus étroites, des fleurs moins nombreuses et une taille plus réduite.
Comme le Brachycaulos, elle possède des pétales violets. Le fruit est d'assez
grande taille, 3 centimètres de largeur, et est en partie caché par la rosette
l|e< feuilles.
Provenance. — E. Langlassé n° 998 Sierra Madré, altitude 1,000 mè-
tres; récolté le 5 juin 1899.
3° Tillandsia Langlassei sp. nov. — Epipbytica foliis canlein manifestiim qua-
quaverse vestientibus omnibus involutis erectis. Inflorescentia panniculata vol
llab>'llata e spicis bipinnatis composita , bracteis florigeris manifeste majoribus
quam sepala. Flores {k centim.) sepalis antico, cum reliquis brevissime, posticis
inter èese ad 5 tnillim. connatis, petalis violaceis, slaminibus petala loogioribus.
Cette plante rappelle par son port le T. Duralii Vis; elle a, en eflet, des
touilles contournées comme ce dernier (pie quelques auteurs ont d'ailleurs
— 238 —
décrit sous le nom typique de T. circinalis (l). Elle s'en distingue par des
feuilles dressées au lieu d'être retombantes, des caractères floraux et une
distribution géographique différente , le premier appartenant à l'Uruguay,
la République Argentine, la Bolivie, le sud du Pérou et du Brésil (2), alors
que le Langlassei est Mexicain.
Les caractères floraux sont différents aussi dans ces deux espèces ; le
T. Langlassei possède des Heurs où les étamines et le style dépassent la
corolle avec l'épi distique, ce qui le fait ranger dans la section des Platysta-
rla/s; le T. Duratii, au contraire, a des étamines n'arrivant jamais à dépasser
le tube corollaire et restant enfoncées dans la fleur, ce qui le place parmi
les Plujtarrhiza et le T. Dasyîiriifolia liai,, appartient aussi à la section
Platystachys; il a des fleurs violettes, croit dans l'Amérique centrale
et au Mexique et a aussi des affinités avec notre espèce , mais s'en distingue
parce qu'il est acaule et que les bractées sont plus courtes que les sépales,
alors que, chez le T. Langlassei, le calice est complètement recouvert par-
les bractées.
Dans cette espèce , les feuilles forment une gaine autour delà hampe
simulant une tige. La plante atteint o m. 35 de haut environ : elle est nota-
blement plus petite que le Duratii et le Dasyîiriifolia qui atteignent fré-
quemment 1 mètre et plus de haut. L'inflorescence est en panicule à
5 épis, les fleurs ont k centimètres de longueur. Le sépale antérieur est
libre ou soudé à peine à la base; les deux sépales postérieurs sont, au con-
traire, soudés entre eux sur une longueur de 5 millimètres. Les pétales sont
violets, les étamines les dépassent et le style est de 7 millimètres plus long
que les anthères; il est à peine trifurqué au sommet.
Provenance. — E. Langlassé n° 101 3 Us Providencia, altitude 900 mè-
tres; récolté le 29 juin 1899.
Ainsi que nous l'avons déjà dit, ces plantes vivent à une altitude assez
('•levée et par conséquent supportent un climat assez froid; il est donc in-
dispensable pour les conserver à l'état vivant de les cultiver en serre tem-
pérée ou froide.
M. Diguet pense qu'elles pourraient s'adapter liés bien en France et se
cultiver en plein air. Plusieurs des espèces actuellement en végétation dans
les serres du Muséum sont peu répandues dans le monde horticole, mais
il semble qu'on puisse augmenter l'intérêt «le ces végétaux par des hybri-
dations avec des formes à larges fleurs, comme le '/'. Lindeni par exemple.
Gel essai n'a pas encore été tenté , mais il paraît vraisemblable qu'on obtien-
drait ainsi des tonnes ,:i coloris nouveaux el à appareil végétatif très robuste.
(') Grisbbach, 7*. circinaUs, pi., Lorentz, i>. aafi. - Ed. Mobbbn, «Phylnr-
rlii/.i circinalis», Baker Handb. Brom, p. 166.
Voir Ed. hn>BÉ, Till. Duratii, Berne Hort., 1" orl., 189a, p. 'i3<»,
li". i3o-i3i.
— 239 —
iSr/i l'heriueh de M. Mai rice de Rothschild
(Collections faites bv if)<>â ».i\s l'Ethiopie méridionale},
par le R. P. Sacleux, correspondant du Muséum.
I. Résultats généraux.
Les espèces dont se compose l'herbier de M. Maurice de Rothschild ont
clé récoltées de mars à octobre inclusivement, dans la zone comprise entre
Dire Daoua, point terminus du chemin de fer de Djibouti, et le cours su-
périeur de la rivière Aouache au delà d'Addis-Ababa, dans le Choa.
Le Muséum ne possédait encore aucun spécimen botanique de celte ré-
gion. Les collections de M. Maurice de Rothschild ont permis de constater
les étroites affinités de la flore du Choa avec celle de l'Abvssinie centrale,
si méthodiquement explorée par Schimper, Dillon et Petit. Dans les steppes
des pays Galla et Danakil, on retrouve à côté de types abyssins des échan-
tillons caractéristiques de la ilore Somalie, en particulier le Solanum soma-
lense, Franchet. Le trait d'union entre la flore d'Abyssinie et celle d'Arabie
est marqué çà et là par quelques plantes typiques, comme le Seura in-
cana, Cav. , et le Tavcrniera Schimperi, Jaub. et Spach.
Deux faits importants sont à noter. C'est d'abord la rencontre par le
collecteur, M. Neuville, de nombreux sujets d'une campanulacée, Canarina
campanula, L. , n°5 iA5, 169, sur les flancs du mont Zyqual. Pendant
longtemps on avait regardé ce genre monotypique comme spécial à la
Ilore des îles Canaries, jusqu'en 189-2, époque où elle a été signalée; pour
la première fois sur les pentes du Kilima-Ndjaro , dans l'est-africain alle-
mand, par le docteur Sluhlmann. En second lieu, la Labiée n" 72, 7."»,
nous olfre une variété nouvelle d' EoJanlhus Abijssinicus , Hochst., inter-
médiaire entre celui-ci et YMolanikus tuberosus, Hiern, de l'Angola. En
conséquence, 1' Eolanthus tuberosus disparait comme espèce pour ne plus
figurer que comme variété de VJE. Abyssiniens antérieurement décrit par
lloclistetler.
L'intérêt tout spécial qu'a pour nous le présent herbier, en comblant
une lacune de géographie botanique, est encore accru par les détails ap-
portés par les notes qui y sont jointes sur la nature géologique des loca-
lités dans lesquelles ont été faites les récolles. Les principales de ces sta-
tions, en parlant du point terminus du chemin de 1er, sont :
Harar, par 9 degrés de latitude Nord et Ao degrés de longitude orien-
tale;
Rourka. vallée arrosée et verdoyante;
— 2/1 0
Dalladou, désert;
Goro, plaine à acacias ;
knmilii, collines couvertes de forêts épaisses et séparées par une vallée
marécageuse;
Riv. Million, brousse;
Makanissa, prairie demi-sèche on partie limitée par des collines gré-
sensés:
Ouolchotcha, brousse désertique;
Tchalianani, prairie marécageuse et collines gréseuses;
Laga-IIardiue, collines couvertes de prairies maigres;
Laga-Harba, brousse désertique;
katchinoa, brousse désertique:
Kotlouki, plaine basaltique au bord du fleuve Aouache, brousse déser-
lique;
Tadetcha Malka, rrle gué des Acacias», sur le Kassam;
Endessa, brousse désertique;
Dallou , brousse désertique ;
Ménabella, brousse à acacias cl à euphorbes candélabres;
liera, plaine' au bord de l'Aouaclie :
Koulala, plaine au bord du fleuve Aouache;
Dirou-Horia, au bord du fleuve Aouache. plaine basaltique;
Ouardji, plaine à acacias;
Tchorré , collines couvertes de prairies maigres ;
Province du Minjar, collines et plateaux cultivés : céréales, coton:
Barco, plaine accidentée : pouces, basaltes, cinérites, panlellérites :
Hograt, terrains ravinés: hyoïdes, obsidiennes, cinérites, ponces;
Karoma, sommet d'une falaise bordant le fleuve Aouache: basaltes,
ponces, hyolites;
Sédène, terrains accidentés, collines tufacées : hyolites;
Goro-Gomotou , \aste plaine marécageuse:
Uomber, au pied du mont Zyqual, prairie de montagne:
Mont Zyqual, montagne sacrée, ancien volcan :
Rivière Golba, teri'ains cultivés , lufacés : basaltes, hyolites, grès, etc.;
Confluent de l'Aouaclie et de l'Akaki, rive droite de l'Akaki, prairie
parsemée de hyolites, obsidiennes, basaltes, panlellérites;
Bords ilu petil Akaki, prairies cultivées:
Muni, brousse à acacias, verdoyante par suite des pluies:
Ourbou . prairies cultivées :
Moiii Ouatcha.
II. Liste dus plantes polypétalbs.
161. IUmmm.is l'iNwi i s l'oirel. — Flancs du Monl Zyqual, a, 8oo mè-
tres, août.
— 241 —
l. Cubmatis glaccescens l'Vfs. — CI. vitalba L. forma; sans (leurs.
Bourka, 1,654 mètres, avril.
(i!*. Stephania abyssinica Rich. — Ourbou, 2,333 mètres.
25. Stephania abyssinica. — Kounhi. — a, 385 mètres, avril. Aregaïten
amhara,û2o antouta en Galla: les deux expressions signifient :
tf liane-souris ».
183. Cardamene hirsi'ta L. , forma minor. — Mont Zyqual, 3,oio mè-
tres , août.
180, 181 , 165. Arabis alpina L. — Mont Zyqual, 3,800 mètres, août.
I 'i3. Km castiu'm arabicum Fisch. et Mey. — Rive tli-oi te de l'Akaki. à son
conlluent avec l'Aouache, 1,676 mètres, août.
~2û~. Erdcastri m arabicdm. — Goro Gomotou, 1 ,845 mètres, août.
29. Gynandropsis pentaphti.la D. G. — Kounhi, 2,385 mètres, avril.
154. Moep.ia angolensis D. C. — Uomber, 2,i5a mètres, août.
280. Gadaba farinosa Forsk. — Koulala. 1,979 mètres, août.
38. Cadaba farinosa. — LagaHardine, 1, h h o mètres, août.
235, 249. Capparis tomentosa Lam. — Karoma, i,oo3 mètres, août,
sans fl.
33. Capparis precedenti affinis. — LagaHardine, i,44o mètres.
87. Portilaca sp. — Confluent de TAouaclie et de l'Akaki, 1,676 mè-
tres, août.
326. Porti laça sp. — Kottouki Dagaga. 1,119 mètres, septembre.
265,271. Talindm cdneifolidm Willd. — Dirouhoria. i,3i6 mètres,
août.
2(.)7. Tu.i\i m cdneifolidm. — Endessa, 1,021 mètres, septembre.
57. Sida Sohimperiana Hochst. — Petit Akaki, 2,209 mètres, juillet.
269. Sida spinosa L. — Dirouhoria, 1.016 mètres, août.
I VJ. Sida cobdifolia L. — Uomber, 2,1 52 mètres, août.
286. Abdtilon ramosdm Guiil. et Perr. — Koulala, 1.979 mètres, août.
En Abyssin. Catehillo : on en brûle des brassées en guise de
torches, les jours de réjouissance.
14, 17. Abdtilon sp.? — Kounhi, 2,385 mètres, avril.
343. Senba incana Cav. — Laga Harba, 1,137 nôtres, septembre.
151. Hibiscds Triondm L. — Uomber. 2,i52 mètres, août.
174. Hibiscds Tbiondh. — Flancs du Mont Zyqual, 2,800 mètres, août.
360. Hibiscds calycinds Willd. — Dalladou, 1,170 mètres, septembre.
85. Hibiscus cbassinervis lloclist. — Abou, 2,0'iH mètres, juillet.
I 52. Hïbisci s crassinervis Hochn. — Uomber, ->..\ 5s mètres, août.
'21H. Hibiscds MiCBANTHDS L. — Koulala, 1,279 mètres, août.
44. Gossypii m HERBACEDM L. — Prov. du Minjar, 1.700 mètres, avril.
316, 3:28. Mblhania Abyssinica Rich. — Kottouki Dagaga, 1,1 19 mètres,
août.
— 242 —
356,387. Mi:i.ii\m\ abyssinica Rich. — Daliadou, 1,170 mètres, sep-
tembre.
275. Grbwia hbmbranacba Rich. — Dirouhoria, i,3i6 mètres, août.
259, 266. Tbiàspis m riculata Rudl. — Dirouhoria, 1 ,3 1 0 mètres, août.
'i7. 65. Oxalis obliqjoifolia. Steud. — Petit \kaki, 2,209 mètres, jlli"H-
56. Imi'atikns Aiivssimca Ilook f. — Petit Akaki, juillet.
I l'i. I'alamtks Egyptiaca Delile. — Près de la rivière Golba, 1,960 mè-
tres, août. — Adcr en somali.
251. Berchemia discolor Hemsl. — Dirouhoria, 1 , 3 1 6 mètres, août. —
Dcn des Somalis, qui mandent le fruit: dgedgeba des Abyssins,
qui ne le mangent pas.
270. Ziztphds mdcbosata Willd. — Diroulioria , i,3i6 mètres, août.
233. Zizyphcs si-iw Cbristi Willd. — Ouardji, i,4i6 mètres, août.
•2'ii). ZiZYPHi s spina Chbisti Willd. — Karoma, i,5o3 mètres, août.
177. Ampi:lii)i:i: sans Heurs ni fruits. — Mont Z variai, 3,010 mètres,
août.
123, 139. Riioicissis ebytbbodes Planchon. — Sé'dène, 2,119 mètres,
aoù I .
333, 348, 350, .">'i(.>. Cissos cbassifolia Planchon. — Laga Harba, 1,187
mètres, septembre. Armo des Somalis: yezo onano diète -boyau
d'éléphant - en amhara.
-28'.\. Cissus digitata Planchon. — koulalu. 1,279 mètres, août.
L22. Cissos digitata Planchon. — Sé'dène, 2,1 19 mètres, août.
Kl, 15, 16, '21. Bersama Abyssinjca Fresen. — Kounhi, 2,385 mètres,
aVTil. — Grand arbre, tela en amhara; Joumefoc ou Dolkiissa en
Cilla.
130. l'un s retinorrboea Sleudel. — Sédène, 2,119 m,'lirs- aout- —
\rbre appelé telem en amhara : sert à confectionner des crusses
de fusil, du charbon, de la poudre.
28. Km s RETraoBBBŒA Sleudel. — Kounlii. 2,385 mètres, avril.
:>.->:>. 2')'.'}. Crotalabia labobrifolu L. — Diroulioria. i,3i6 mètres,
août.
(i. Gbotalabia LABDBOTFOLIA L. — Kounhi. 2,385 mètres, août.
199. TuiK01.11 m BEMiPiLosi m Fresen. — Cratère du Monl Zyqual, au niveau
du lac, 2,8l '1 mètres, août.
88. [rdigofbba pbntaphylla L. --Confluen! de l'Aouache et de PAkalri,
1 ,t)yii mètres, août.
22. Indioofbba parvi la Delile. — Kounhi, 2,385 mètres, avril.
251. [ndigofeba argbhtba L. — Laga Harba, 1,187 mètres, septembre.
— Espèce cultivée en Egypte, en Arabie el ru Asie pour la pro-
duction de l'indigo.
115. Sebbania pgnctata D. C. — Rivière Golba, 1,960 mètres, août. —
— 243 —
Arbuste, Deguettaea amhara, tchelca en galla. La lige battue cl
séchée sert de torche.
30. Sesbania punctata I). C. — Makanissa, 1,698 mètres, avril.
:').")."). Sbsbasia punctata D. G. — Rivière Moullou, 1,296 mètres, sep-
tembre,
144. Tavebnieba Schimpebi Jaub. et Sp.. var. olygantha, Franchet. —
Continent dcl'Aouache et de L'Akaki, 1,676 mètres, août.
209. Vicia faba L. — Goro, 1,910 mèlres, août. — Cultivé : fève vul-
gaire.
13. <Ebvthbina Senegalensis D. G. — Kounhi, 2,285 mèlres. Très
grand arbre, ouazo en amhara, qfratto en galla. Sert à parfumer
le pain de froment ou dabo des indigènes : à cet effet, 011 répand
les feuilles entre les couches de pâle, qui, une fois cuites, con-
stituent le dabo.
3. Erioseha cordifolii m Hochst. — Bourka, 1,656 mètres.
I2<>. Eriosema cobdifolium Hochst. — Sédène, 2,119 mèlres.
281. Tamabindus indica L. — koulala, 1,279 mèlres.
10. Dicbostachys m tans Ijenth. — Laga Hardine, i,44o mèlres. —
ider en amhara. L'écorce sert de cicatrisant pour les plaies des
animaux.
282, 284. Dicbostachys nutans Benth. — Koulala, 1,275 mètres.
2'i!). Acacia Verek Guill. et Perr. — Dirouhoria, i,3i6 mètres, août. —
Coinneleur en amhara.
'1 1. Acacia pewata Willd. — Laga Hardine, i,44o mètres, août.
238. Acacia pennata Willd. — Karoma, i,5o3 mètres, août.
28!). acacia ndbica Benth. — Dallo, 1,174 mètres, septembre. Goumara
ou goumero des Somalis. Petit mimosa à écorce blanche; les blan-
ches donnent d'excellents piquels pour la tente. Le bois, en brû-
lant, répand une odeur infecte (stercorale).
286. Acacia arabica Willd, var. Kraussiana, Benth. — Karoma, i,5o3
mètres, août.
140, 141. Acacia Seyai, Delile. — Confluent de TAouache et de l'Akaki.
1.67 G mètres, août. Mimosa à grosses épines.
. Acacia spirocabpa Hochst. — Goro, 1,910 mètres, aoûl.
22'.'. ickcu sp. — Simple rameau sans fleurs ni fruits. — Barco, i.y'i'i
mètres, août. Grand mimosa à tête globuleuse; garbi eu amhara.
178. Alchemilla pedata Hochst. — Sommet du Mont Zyqual. 3.oio mè-
tres, août.
117. Tim.ka pharnaceoides Hochst. — Rivière Golba, 1,960 mèlres,
août.
18!). 205. Chassola Abyssinica A. Rich. — Cratère du Mont Ziqual. au
niveau du lac, 2,18^1 mètres, août.
64. Tii.i.k\ phabnaceoides Hochst. — Petit \kaki. 2,209 mètres, juillet.
— 244 —
207. Tm.i. ka PKNTANDRi Royle. — (Jomber, 3,l5a mètres, août.
. Kalaik hob gahcbolàta, Peraoon; = k. glandulosa, Hochsl. — Harar,
mars.
•2~:\. CoKBRBTtni lkpidotom Hoclist. — Dirouioria, i,3i6 mètres, août.
."). Cephalaitoba divkhsikoi.la Naudin. — Kounbi, 3,385 mètres, août.
89. Cocumis abyssenicom Naudin. — Ab<ni. s,o48 mètres, juillet. Un
jeune plant . sans fleurs ni fruits.
340. Tr.nvniKvv balsoidbs Fenzl. — Laga Harba. 1.1H7 mètres, sep-
tembre.
304. Tiuciivnii m \bv>simcim Benlh. et Hook. f. — Cratère du Mont Zy-
qual, an niveau du lac, 2,81 '1 mètres, août
190. l'iMiMNEi.i.v PEBBGBUM L. — Sommel do MontZyqual, 3,oio mètres,
août.
58. 1'. i'kiu;<,iu\a L. var. ghihrti. — Bords du petit Akaki . 2,90g mètres.
juillet
228. Fkhi i.a commi ms L. — Barco, 1,744 mètres, août Dog en amhara :
atteint jusqu'à 9 m. ôo: sert à aromatiser l'eau-de-vie.
50. Caucalia mmwantha Benth. et Hook. f. — Bords du polit Akaki.
>.>oo mètres, juillet.
Ql ITBIBMB VOTE11* SUR DE yOUVBAUX hsECTES DU StBPBANIBS
de Commenter .
par M. Fernand Meunier.
(Laroratoirf. de M. lk Professeur Boule.)
L'un d'eux est une espère de Microdiclya se séparant de celles décrites et
figurées par M. Brongniart.
Un autre a une morphologie générale très curieuse. Le thorax a la
forme ordinaire des lllattidae, mais la uervation des ailes rappelle beau-
coup «flic îles Paléodictyoptères. Ce bizarre articulé est, très vraisembla-
blement, une des formes de passage reliant les Protoblattines aux Paléo-
dictyoptères. Par la structure du thorax, il y a lieu de le ranger parmi les
BlaUidae «les auteurs. | Protoblattidae Handlirsch. 1
Sphecoptera Brongniarti nov. sp. est un Mégasécoptère qui difière parla
nervation <\<-< ailes âeS.gracitis Brongniart.
I 11 autre Mégasécoptère est représenté par une belle empreinte et
contre-empreinte montrant les deux paires d'ailes rappelant encore beau-*
1 Pour les notes précédentes, voir linll. <ln Mutéum, nu 7. p. 593-596,
1907; n" 1, |>. '.\'i-'M\: i<l., 37-39; "/. . n° 3, p. 179-175, 1908.
1/ nom Cockeretlia (noie I. p. 35) ayant déjà été donné par ■ishmead à on
hyménoptère doit être change en celui il" Cockereiiieiia.
— 245 —
eoap la morphologie des ailes Léodidyoptères. Va premier examen,
(lii .--i tenté de rapprocher ce fossile de- Protepkemeridtu do genre /<'
chardin i Triplosoba Handlirsch : il s'en écarte notablement par la topo-
phie des nervui -
I n troisième Mégaséeoptéride est rau Gh. Bron-
!'t.
1. Paleodict^opteridae.
1. Microdictya Villeneuvi dot. -p.
Par la largeur du champ co-tal . par la médiane et l'anale, eett
diiîère de Microdictyn I nilianti Ch. Brongniart. Champ eostal as^ez lai,
nerrnre sous-costale reunie au bord costal à peine en de<;a do dessus de b
première nervure partant du secteur du radius. Ce dernier distinctement
éloigné de la sons-costale, - montrant a- - de
I aile, il offre deux nervure- dont la première e3t -impie, la deuxième bi-
fourehoe. La médiane est pins rapprochée de la base de l'aile que le -
t>'ur du radius: elle présente une nervure formant deux fonrehes. Va
cubitus, plus rapproche de la base de Tail^ que la médiane, se rattache
une nervure ayant une fourche. Le champ anal comprend trois nervures :
la première est fourchue, les deux autres sont simpl- -.
SC.
cos
ra.
ra.
eus.
Fig. î. — Restauration de Microdictya Vfflmemm dot. sp.
Longueur de l'aile (partie cjn-ervéej i* miliku^tr-- , largeur ij millimèt-
Je dédie cette nouvelle forme au savant diptéiist^ M. le Dr Villeneu\e.
de Rambouillet.
2. Klebsiella exstincta nov. gen. nov. -p.
Ce curieux fos-ile a quelques traits d^ r^semblanc-- avec les Spilaptera
Brongniart. Il semble beaucoup plus éloigné de HomaUmatr* Bmuderi Bron-
gniart etdesautr^ espèces de ce genre, car la - - - - nuit un peo
après le milieu du bord costal, tandi- que . chez les Homalomeura, elle atteint
— 246 —
l'extrémité (l). Le aouveau fossile se sépare des formes connues par les ner-
vures «In secteur du radius. La sous-costale est ornée de quelques nervures
transversales obliques. Sur l'aile antérieure, on en distingue aussi un petit
nombre parlant vers le bord du radius et atteignant aussi obliquement
le bord costal. Le radius a quatre nervures : la première fourchue, la
deuxième Test très courtemont, la troisième Test aussi, la quatrième offre
deux fourches. De la médiane partent trois nervures. Le cubitus a deux
nervures, dont la fourche de la première est plus longue que celle de la
seconde. Le champ anal, en partie détruit à la base, ne montre que deux
nervures simples.
cos. se. ra.. râ<
meds
Pig. :>. — Restauration de Klebsiella exttincta nov. ;;en. nov. sp.
\. Lile antérieure. — B. Ule postérieure.
Aux ailes postérieures, le secteur du radius a cinq nervures : la pre-
mière est simple, les deuxième, troisième, quatrième et cinquième sont
fourchues. La médiane a deux nervures : la première est simple, la
deuxième fourchue. Le cubitus présente une nervure fourchue. Le champ
anal semble être parcouru par trois nervures. Je dédie ce curieux fossile à
monsavanl ami M. leD' IL Klebsde Konigsberg. Ule antérieure : longueur.
26 millimètres; largeur. 9 millimètres i/>. Vile postérieure : longueur,
•>.h millimètres i/-.>. : largeur, g millimètres.
1 Le genre Triphsoba Bandl. (Blanchardia pulcheîla Brongniart) est place,
par le paléontologiste autrichien, parmi les Protephemeriiae. Charles Brongniart
plaçait ce fossile près des Homafonwra. Sa véritable place systématique Semble
actuellement encore peu précise.
— 247 —
Dans l'état actuel de la science, et avant de voir de nouveaux spécimens
de ce fossile, il est prématuré de préciser davantage la place phylogénique
probable de ce Paléodictyoptère.
2. Blattidac.
L'Articulé décrit plus loin a quelques traits de ressemblance avec les
genres Gevapompus et Eucaeuua Scudder. Il s'éloigne de ces formes, dont
les unes rappellent encore les ancêtres des Blattides et les autres sont déjà
des Blattidae plus nettement différenciées. La nervation alaire du nouveau
fossile est voisine de celle des Aphthoroblatla Handlirsch.
Je le dédie à M. Henri Fayol.
3. Fayoliella elongata nov. gen. nov. sp.
Par la morpbologie des nervures de l'aile, admirablement conservée, ce
fossile est très probablement un des chaînons ayant relié les Paléodictyop-
tères aux Protoblatlidae Handlirsch (I).
COS. SC.
ra. ra.'
ra.s.
eu. s
Fijj. 3. — Aile antérieure de Fayoliella elongata nov. fjen. nov. sp.
Le thorax a la forme d'un bouclier bien arrondi aux côtés et orné, du
centre à la périphérie, d'une réticulalion transversale très appréciable. Par
ce dernier caractère, ce fossile est plutôt un Blatlidae qu'un Protoblatti-
nae. Je le place avec les Protoblattinae , à cause des ailes dont les carac-
tères sont encore si voisins de ceux des Paléodiclyoptères. L'élytre est
allongée. La sous-costale est bien éloignée du bord costal. Le champ costal
est orné de quelques nervules obliques, dont les unes sont simples, les
autres fourchues. Le radius atteint l'extrémité de l'aile. 11 y a une série de
nervules transversales entre le radius et le bord costal. Le secteur du radius
t" A mon avis, cet auteur a beaucoup trop abusé des termes : ordres, familles,
genres. Les Blatlidae, famille de l'ordre des Orthopti'-res, suivant la plupart des
auteurs, se divisent en deux smis-familles principales (au point de vue paléonto-
l(iffi<|ue bien entendu) : les Protoblattinae et les Blattinae.
Muséum. — xiv. 18
— 248 —
part bien avant le milieu de l'aile et comprend deux nervures, dont la pre-
mière est simple, la deuxième fourchue. A la base du secteur du radius se
montrent aussi de petites nervules transversales. A la médiane s'anasto-
mosent deux nervures, dont la première est simple et la deuxième longue-
ment fourchue. Par suite de cette disposition, le champ de la médiane pré-
senle deux longues fourches. Le cubitus, assez arqué, offre trois nervures.
Sur le champ anal, on en distingue deux.
Longueur de l'aile. 21 millimètres; largeur, 6 millim. 5.
Par les ailes, Faijoliella elongaia nov. gen. nov. sp. est encore un Prolo-
blattime, présentant des caractères nettement paléodictyoplériformes: par le
thorax, il se range irrécusablement près des Blattinae, voisins des genres
Palaeoblatta et Aphthoroblatla Handlirsch.
3. Mcgasecopteridae.
h. Sphecoptera Brongniarti nov. sp.
Par la topographie des nervures, cette espèce diffère de Sphecoptera gru-
ctlis Brongniart. Ce genre est très voisin du genre Cycloscelis. Il en diffère
cependant par un champ alaire moins orné de nervures transversales et
par la base de l'aile qui est plus étroite. Actuellement encore, il y a lieu de
conserver les deux genres établis par le savant paléontologiste français.
L'examen de plusieurs fossiles permettra peut-être de décider s'il est néces-
saire de les réunir ou de les conserver.
A
B
eu. c. se. m
Pip, 5, — Restauration de Sphecoptera Brongntarti nov. sp.
A. Aile antérieure. — B. aile postérieure.
Chez la nouvelle forme, l'aile antérieurea la sous-costale s'anasloinosanl
au radius un peu au delà du milieu de l'aile. Le secteur du radius com-
prend deux nervures : la première est fourchue, la deuxième simple. La
médiane est simple et se réunit au radius. Le cubitus a une seule nervure
— 249 —
qui est fourchue. A la nervure anale s'anastomosent quelques petits ner-
vules transversales obliques.
Sur l'aile postérieure, le secteur du radius n'a qu'une seule nervure
assez longuement fourchue. A la me'diane s'anastomose aussi une nervure.
Le cubitus et la nervure anale présentent les mêmes caractères qu'à l'aile
de la première paire. L'aile antérieure a 5o millimètres de longueur et
8 millimètres de largeur; la postérieure en a aussi 5o de longueur et 9 de
largeur.
Les cerci de l'abdomen devaient être aussi longs que cbez Sphecoptera
gracilis Brongniart.
Cycloscelis elegantissima nov. sp.
Cette espèce diffère de C. Ckatini, minor, obscura et acuta Charles Bron-
gniart. L'aile est remarquablement conservée , à l'exception de la partie
apicale. On ne peut distinguer si la sous-costale se réunit à la costale ou au
radius (chez toutes les espèces de Cycloscelis, elle s'anastomose au radius);
le secteur du radius ne comprend que deux nervures, dont la première est
fourchue, la deuxième simple: la médiane est simple. Le cubitus est four-
chu, mais le rameau inférieur arrivé au milieu de l'aile est anastomosé :
ra. se co.s.
ra.s
m éd. eu. an.
Fi;;. 5. — Restauration de Cycloscelis elegantissima oov. sp.
d'un côté à la médiane et de l'autre à la nervure anale par deux nervules
transversales très appréciables (l). Le champ anal assez large est orné de
quelques nervules transversales obliques et de taches très distinctes. A ne
juger que de l'étroitesse des ailes, on serait tenté de placer cet articulé
parmi les Sphecoptera Ch. Brongniart. L'aile de ce fossile vient confirmer à
nouveau les grandes relations de parenté des genres Cycloscelis et Sphecop-
tera. Longueur de l'aile (partie conservée), 02 millimètres ; largeur,
7 millimètres.
Pour éviter la création d'un nouveau genre, j'ai préféré ranger provisoi-
rement cet insecte avec les Cycloscelis Brongniart.
M Ce caractère, lré6 nettement indiqué chez le fossile, me semble cependant
bizarre. L'examen d'autres spécimens permettra de mieux préciser la morphologie
de ce curieux Mégasécoplère.
SOMMAIRE.
Pag<-9.
Acte* administratifs. — Nomination de M. le D1 Maurice Nicloux comme
Assistant de la Chaire de Physiologie générale, de M. Paul ilariot
comme Assistant de la Cliaire de Botanique (Cryplogamie), de
M. Kollmann comme Préparateur délégué de la Chaire de Zoologie,
de M. Perrin comme Préparateur délégué à la Chaire de Paléonto-
logie. Admission à la retraite de M. G. Poisson, Assistant de la
Chaire de Botanique (Phanérogamie); de M. Mocquard , Assistant
de la Chaire d'Herpétologie. Nomination de MM. Cartailhac, Gade-
ceau, Baret, Brau de Saint-Pol Lias, Pic comme Correspondants du
Muséum 1 99 e{_ 200
Présentation d'ouvrages par MM. Vaillant et Anthony 200
Communications :
E. T. Hamï. Les Faucons du roi Henri IV 201
L. Vaillant. La reproduction du Ximapus lœvis à la Ménagerie du Muséum. 203
Jacques Pellec;rin. Poissons recueillis par le D1 Wurlz en Guinée fran-
çaise. Description de quatre espèces nouvelles 2o4
Aug. Pettit. Sur une adaptation à la fonction adipopexique du rhomboïde. 209
E. Bocbald. Bésultats actuels des recherches biologiques effectuées au labo-
ratoire de la Mission d'étude de la maladie du sommeil de Brazza-
ville et leur application à la prophylaxie 210
G. Dehàlt. Sur l'instinct de réparation architecturale chez une Arachnide,
la Cteniza Sauvagei 2 1 4
\ng. Gros. Le Trichodes umbellatarum 01. Ses mo;urs, son évolution 2if>
Jacques Si rcoi t et E. Rouraud. Tabanides recueillis au Congo français par
la Mission d'étude de la maladie du sommeil 221
J. Sircouf. Description d'un Tabanide (Hiematopota.) d'Abyssiuie 226
Notes sur les Tabanides (Pangonia) de la collection du Muséum. . . 2:>f>
Catalogue îles Diptères Tabanides du Musée de Madrid 2.27
Maurice Caollery. Sur une forme de Tuniciers provenant de l'expédition
de l'Astrolabe et le genre Chondrostachys v 229
Kokhler. Description d'une Astérie nouvelle (Nepanthia Joubini) 282
Cuil. Levli.uk. Sur un Doru Johnstoni 235
H. Poisson et P. Menet. Notes sur quelques Tillandsia du Mexique a3r>
B.-P. Sallelv. Sur l'herbier de M. Maurice de Rothschild (collections faites
en 190Û dans l'Ethiopie méridionale) 289
Fornand Mei mer. Quatrième note sur de nouveaux insectes du Stépnanien
'I Commentrv 2 44
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
i»sn
ANNEE 1908
N° 6
PARIS '
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCVlll
AVIS.
Les auteurs sonl priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés dos figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(extrait des statuts).
J. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis' du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement «pii s'y rattachent.
Elle a son sièfj-e ;i Paris.
W.TICLE 3.
I." Association se compose de Membres titulaires, (h Membres donateurs cl de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agrées par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il Paul payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 1 5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, <>n avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il Eaul avoir donné au Muséum ou ;i la
Société, soil une somme de 10,000 francs, soil des collections scientifiques
"u des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, nue cotisation annuelle d'an moins 1,200 francs (l).
S'adresser pour lis M-rccnn'iits a M. Pierre Masson, trésorier de l'Associa-
tion.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1908. — N° 6.
-- 0<§>Q—
105K REUNIOJN DES NATURALISTES DU MUSEUM.
3o juin iqo8.
PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
NEW YORK
BOTANJCAL
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président annonce que le fascicule n° 5 du Bulletin du
Muséum est en distribution.
M. le Président rend compte de la cérémonie qui a eu lieu ré-
cemment au Muséum en présence d'un 1res nombreux public et qui
datera dans son histoire, celle de la remise à M. le Président de la
République du moulage du Diplodocus offerl au peuple français par
M. Carregii
Le i5 juin, M. Doumergue, Ministre de l'Instruction publique,
M. Bayet, Directeur de l'Enseignement supérieur, M. Edmond Per-
i;ii:i:. Directeur du Muséum, entouré de tout le personnel de l'Eta-
blissement el du bureau de la Société "Les Amis du Muséum»,
après avoir reçu à son arrivée M. le Président Fallières qu'accom-
pagnaient M. le Président du Conseil des Ministres, M. Paul Dou-
meii. Rapporteur général du budget, M. Lanes, Secrétaire général
de la Présidence, et de nombreuses personnalités politiques ef
scientifiques, le conduisaient dans la Galerie de Paléontologie.
M. le Directeur du Muséum en lui souhaitant la bienvenue débutai!
en ces termes : r Monsieur le Président . en i 88g , \ous êtes venu o f ï i
ciellement au Muséum, coi e Ministre de ITnsIruction publique.
inaugurer la nouvelle galeriede Zoologie. C'étail le commencement
Muséum. — xiv.
CC
>9
ot;9
d'une ère de restauration, lentement poursuivie et que nous espe-
rons voir continuer sous votre haute magistrature. Depuis cette
e'poque vous n'avez pas cessé de nous témoigner des marques de
sympathie dont je vous remercie au nom de tous mes collègues.?)
M. Perrieb lui présentait aussitôt M. Holland, réminent Paléon-
tologiste, Directeur du Musée Carnegie de Pittsburg, auquel on doit
la découverte du Diplodocus dans les Montagnes Rocheuses et <]iii
est venu procéder lui-même, avec le concours de son collaborateur
M. Coogeshall, au montage du squelette, mesurant plus de 2 5 mè-
tres, de Ténorme Reptile, un des représentants les plus gigantesques
d'une Faune étrange disparue.
M. Holland, au nom de M. Carnegie, que son âge retenait
éloigné, offrait ensuite au chef de la nation française le monu-
ment scientifique, don de l'amitié américaine; insistant sur cette
idée qu'il fallait voir surtout dans ce don un témoignage nouveau
des sentiments affectueux dune République sœur pour la Répu-
blique française. «Les relations scientiques, ajoutait-il, font plus
que les cuirassés et les canons pour la paix des peuples.?!
Au nom de la France et de la République, M. Fallières après
avoir accepté le don magnifique que faisait M. Carnegie, en expri-
mant ses regrets que l'étal de santé du grand financier américain
ne lui ;iit pus permis de se trouver au premier rang des assistants,
remettait., au milieu des applaudissements, la croix d'Officier de
la Légion d'honneur à M. Holland et la rosette d'Officier de l'Instruc-
tion publique à M. Coggeshall, son collaborateur.
tfJe liens aussi. M. le Directeur, ajoutait M. LE PRÉSIDENT DE LA
République, à vous répondre. Vous m'avez remercié de l'intérêt
que je porte au Muséum; j'ai été très heureux, en effet, de faire
partie de son Conseil H île prendre une pari active à ses délibéra-
tions. Lorsque je suis devenu Président de la République, j'ai mis
une certaine coquetterie à conserver ma place dans ce Conseil, et je
n'eu sortirai que si M. le Ministre de l'Instruction publique m'y
oblige ou. . . par la force des baïonnettes, d
\iici parole ne pouvait toucher plus profondément le per-
sonnel du Muséum, qui a témoigné sa reconnaissance à M. le Prési-
dent delà Répi bliqub, Moni bre du Conseil du Muséum, parles plus
chaleureux applaudissements. Le Conseil du Muséum était unique-
ut . jusqu'à une date toute récente, composé', outre les Directeurs
de l'Enseignement supérieur et du Muséum, d'anciens Ministres
— 253 —
de l'Instruction publique. C'est à ce titre que M. le Président
Fallières v était entré.
\ son tour, M. le Professeur Boule donnait do, très intéressantes
explications sur le Diplodocus, sur ses affinités et sur son genre de vie
probable. Il csquissail ensuite à grands traits la belle organisation de
la galerie de Paléontologie dont l'installation du Diplodocus a provoqué
le remaniement complet . Lravail qui a pu être rapidement conduit .
grâce au dévouement intelligent de tout le personnel de la Chaire.
Sur la proposition du Directeur, des félicitations officielles ont
été adressées par M. le Ministre de l'Instruction publique au per-
sonnel de la Chaire de Paléontologie ol aux gardiens de Galerie qui
ont travaillé sous sa direction.
M. le Président appelle l'attention sur la circulaire suivante de
M. le Vice-Recteur de l'Université de Paris :
BOURSES DE VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
Le bienfaiteur qui, en 1898. a créé les Bourses de voyage autour du
monde met, cette année, pour cet objet . à la disposition de l'Université «le
Paris, une somme de 33, 000 francs.
Par extension des dispositions antérieures, ces bourses peuvent être ac-
cordées non seulement à des membres de renseignement secondaire pu-
blic, pourvus du titre d'agrégé, mais à des membres de l'enseignement
supérieur public, docteurs en droit, docteurs es sciences, docteurs es lettre-;.
docteurs en médecine mi pharmaciens supérieurs.
Ces bourses ont surtout pour objet un voyage de deux ans environ au-
tour du monde. Dans ce cas, elles seront de 1 5, 000 francs, plus i,5oo francs
pour acquisition de livres et de souvenirs. Mais elles peuvent être limitées,
dans des cas dont le Conseil de l'Université de Paris sera juge, à un voyage
d'une année à l'étranger, les pays d'Europe exceptés. Dans ees cas, le mon-
tant de la bourse sera fixé par le Conseil de l'Université.
D'une manière générale, suivant lc< intentions du Donateur, ces voyages
ne doivent pas avoir pour objet l'étude de questions scientifiques détermi-
nées, mais l'observation person lelle cl directe des choses de l'étranger,
pays, institutions et liommes.
Les candidats doivent adresser leurs demandes au Secrétariat de l'Uni-
versité de Paris, à la Sorbonne, avant le 1 h juillet prochain, terme de
rigueur, en \ joignant une notice, dont le mode!.' est à leur disposition
audit Secrétariat, et un projet d'itinéraire.
Par arrêté ministériel du l5 juin 1908, avec effet à dater du
1er juin, M.Legendre (René), Licencié es sciences naturelles, a été
*9-
— 254 —
délégué dans les fonctions de Préparateur de la Chaire «le Physio-
logie générale, en remplacement de M. Nicloux, promu Assistant.
Par arrêté ministériel du 25 juin 1908, avec effet à dater du
1er juillet, M. Pelodrde (Fernand), Docteur es sciences naturelles,
stagiaire au Muséum, a été délégué dans les fonctions de Prépara-
teur de la Chaire de Botanique (Cryptogamie), en remplacement
de M. IIariot, promu Assistant.
Par délibération de l'Assemblée des Professeurs du 18 juin 1 908,
M. Pbért, Capitaine de génie, en résidence a Thiès (Sénégal), qui
.1 fait de nombreuses et intéressantes observations géologiques sur
les puits de la région de Thiès, présenté par M. le Professeur Meu-
nieb (Stanislas), a été nommé Correspondant du Muséum.
PRESENTATION D OUVRAGES.
\l. le Professeur Meunier (Stanislas) dépose sur le bureau, pour
la bibliothèque du Muséum, un ouvrage qu'il vient de publier sous
.e litre : Géobgie (Paris, Vuiberl et Nony, 1908). — Dans ce
livre, trois parties d'égale importance présentent au lecteur notre
globe successivement étudié dans sa substance, dans son activité cl
dans son évolution. Une conclusion résume les traits généraux de
la merveilleuse histoire «le la terre et ouvre à l'esprit les horizons
les plus grandioses sur l'économie générale de l'Univers. I 11 soin
tout particulier a été apporté à la description des étages géolo-
giques; pour tous, elle est écrite rigoureusemenl sur le même plan.
\pn's des généralités comprenant l'étymologie du nom adopté el sa
synonymie, si nécessaire pour comprendre les différents auteurs,
une localité typique est décrite pour montrer les relations mutuelles
et la manière d'être des niveaux, puis chacun de ceux-ci est exa-
miné d'abord en France, puis en Europe el enfin dans les autres
partiesde la terre. Son fossile le plus caractéristique est représenté
et rémunération àes faciès les mieux eeconnus préparc une compa-
raison «le l'étal général de la surface terrestre à tous les moments
du développement planétaire. Knfin deux paragraphes concerncnl :
iu la série des substances industriellement utiles dans le terrain
considéré; •• les caractères agr uniques les plus saillants dis
tciic- végétales dérivant des roches 'pu le constituent. On remai •
•— 255 —
quera que le volume se sullil véritablement à lui-même, compre-
nant la description de tous les minéraux, de tontes les roches et de
tons les fossiles dont la connaissance est nécessaire. Enfin il faut
appeler l'attention d'une manière toute particulière sur V Index alpha-
bétique qui termine l'ouvrage et qui constitue un véritable Diction-
naire des Sciences géologiques, donnant immédiatement la défini-
tion de lous les termes et procurant les renseignements les plus divers
et les plus complets sur l'histoire géologique des minéraux et des
fossiles et sur la constitution du sol dans toutes les régions de la terre.
M. le Professeur Meunier (Stanislas) présente et offre également
pour la Bibliothèque du Muséum l'ouvrage de M. Combes (Paul) fils
dont il a écrit la préface et qui est intitulé : Géologie de la région
parisienne.
M. Dkmkkh annonce que la Bibliothèque s'est enrichie tout ré-
cemment d'un don très important dû à la générosité de M.Doumkk,
Député, ancien Gouverneur général de l'Indo-Chine.
Il s'agit de l'ouvrage de M. Barboza Rodrigez intitulé : Barboza
Rodrigez, Sertum Palmarum Brasiliensium. Relation des Palmiers
nouveaux du Brésil. Bruxelles, 1903, 2 vol. in-fol. avec figures et
nombreuses planches coloriées, t. I, xxix-i/io p. et 91 pi.; t. 11,
1 o'i p. et 83 pi., ouvrage que la Bibliothèque n'a pu acquérir, il y
a quelques années, faute de fonds, malgré le vif désir que l'on avait
d'encourager cette publication rédigée en français. Je tiens à re-
mercier publiquement M. Doumer de ce cadeau, qui accroît nos
movens d'étude de la Flore brésilienne.
M. .I. Dbnikeb présente et offre pour la Bibliothèque son ouvrage
avant pour titre : Les races de l'Europe. — //. La taille en Europe^.
Paris, 1908, il\k p., in-8°, avec une carte coloriée , ouvrage publié
par les soins de l'Association française pour l'Avancement des Sciences.
Ce volume est l'exposé d'une longue série de travaux que l'auteur
a entrepris pour analyser les caractères physiques des populations
européennes. Il a pu, en se basant sur des données anthropolo-
W Cet ouvrage se trouve au Secrétariat de l'Association française pour IWvnn-
eement des Sciences.
— 256 —
giques considérables, établir, il y ;i dix ans, l'existence en Europe
de six races principales, du mélange desquelles sont issus tous les
regroupes ethniques* ou «nations- actuels de notre continent. C'est
la suite i\e> preuves de ses déductions qu'il publie actuellement. Le
premier volum i ces preuves sont données, paru en i-s9<). trait,' de
la forme de la tête et de la répartition de «l'indice céphaliquer en
Europe. Le second volume, conçu sur le même plan, s'occupe de la
taille des hommes en Europe et de la répartition de la taille moyenne
par petites divisions administratives (par exemple, l'arrondissement
en France) représentée sur une carte d'Europe au lo ooo non'.
Les chiffres sur lesquels s'appuie M. Deniker ont été tirés de plus
de 3oo publications en toutes les langues, comme le prouve la liste
bibliographique placée à la fin du volume. Ce sont surtout les
données officielles du recrutement, parfois inédites cl manuscrites,
puis des mesures sur les civils exécutées par les anthropologistes
(|iii ont été mises à contribution. L'ensemble représente le résultat
des mensurations effectuées sur plusieurs millions d'individus.
Le travail le plus difficile consistait à coordonner toutes ces don-
nées et à les réduire pour ainsi dire au même dénominateur.
M. Deniker s'en est tiré d'une façon très heureuse, tenant c pte
de toutes les divergences dues à l'âge des sujets examinés, au mode
de recrutement, au mode opératoire des conseils de révisions, etc.
Voici, très condensées, les principales conclusions de l'auteur.
La taille est. en général, très élevée en Europe. On n'\ trouve
pas de groupes de populations dont la taille moyenne descende au-
dessous de i m. Go. Par contre, on y rencontre des populations
les plus ('levées de la terre : les Ecossais (1 m. 7.3 ), les Scandi-
naves, les Bosniaques. Les populations de taille très élevée (de
1 m. 70 et plus) sont groupées autour des centres occupés par ces
groupes ethniques, c'est-à-dire dans le Nord et dans le Sud-Est du
rontinent. Les populations de taille relativement très basse 1 1 in. Go
à 1 m. 63) sont cantonnées dans trois régions distinctes: 1" pres-
qu'île ibérique et Sud d'Italie avec les Iles de la Méditerranée occi-
dentale; •'" Pologne et Hongrie; 3° Nord-Est de la Russie, où
l'abaissement de la taille est dû à des mélanges avec les races aon
européennes. Entre ces extrêmes se placent des populations de
taille grande, moyenne et petite, groupées de diverses façon-, (pie
fait voir très nettement la carte accompagnant l'ouvrage.
— 257 —
M. le Professeur Lacroix (A.) présente et offre pour la Biblio-
ihèque, au nom de M. Hubert i Henry), Administrateur adjoint des
Colonies, l'ouvrage suivanl rédigé au Laboratoire de Minéralogie
el qui a fait l'objet de sa thèse do doctorat es sciences ayant pour
titre : Mission scientifique au Dahomey.
M. le Professeur Lecomte (H.) présente un nouveau fascicule de
la Flore générale de l' Indo-Chine, t. II, fasc. i .
M. Pellegbin (François) présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum la thèse qu'il a soutenuo en Sorbonno cl ayant pour
titre : Recherches anatomiques sur la classification des Genêts et des
Cytises.
M. leD'NicLoux (Maurice) présente et offre pour la Bibliothèque
l'ouvrage intitulé : Les anesthésiques généraux au point de vue chimico-
physiohgique.
COMMUNICATIONS.
NoTOPTEIUS MACDONALDI NEOCALEDONICA NOV. SVBSP.,
Cbiroptbbe youvEAu poun la faune de la Novvelle-CalÉdome.
par M. E.-L. Trouessart.
La faune de la Nouvelle-Calédonie, assez riche en Oiseaux de formes
variées, est très pauvre en Mammifères. Si l'on mot à pari les Bals ri les
Souri- importés par les navires européens-, on introduits parles migrations
anciennes «1rs Polynésiens ( Mus exulans Peale), cette faune m- comptait
jusqu'à présenl que deux Chiroptères de la famille des Roussettes) Pieropus
velulus Jouan cl Pieropus tonganus Quoy ci Gaûnard i. Il convient d'y ajou-
ter une troisième espèce.
M. \ic]i,inili;iiill , commis principal des postes el des télégraphes, vient
t\n rapporter de cette grande lie quatre spécimens d'une espèce pins petite
el appartenant à un antre groupe de celle même famille des Pteropodidœ
ou Chiroptères frugivores, groupe désigné quelquefois sons le nom de
rrMacroglosses», en raison de la langue allongée et garnie Je papilles cor-
nées qui leur sert à sucer les fruits pulpeux dont ils se nourrissent. Ces
— 258 —
Chiroptères appartiennent à la sous-famille des Carponycterinm et au genre
Notovteris Gray, i85o, caractérisé surtout par sa longue queue libre,
particularité exceptionnelle clans celle famille.
L'unique espèce actuellement connue, le Sotopterù Macdonaldi Gray,
habite les archipels des Carolines, des Fidji el des Nouvelles-Hébrides.
Malgré la proximité de ces dernières, les spécimens de celte espèce, rap-
portés par M. \n liambaull de la Nouvelle-Calédonie, différent tellement
par leurs dimensions moindres, bien qu'étant parfaitement adultes, qu'il
y a lieu d'en faire une sous-espèce distincte sous le nom de Notopteris mac-
donaldi neocaledonica.
Les quatre spécimens (trois mâles et une femelle) sont identiques sous
le rapport de la taille. Par ailleurs, la dentition, les formes et les couleurs
du pelage (autant qu'on en peut juger sur des spécimens dans l'alcool) ne
présentent pas de différences notables quand on les compare aux spécimens
des îles Fidji. Cependant, sur les crânes, on constate que le museau est
sensiblement plus large dans les spécimens de la Nouvelle-Calédonie.
Voici les dimensions comparées des deux formes :
EN MILLIMETRES.
Longueur.
du corps
de ta queue
de la tête
de l'œil à l'extrémité du nez
de l'oreille
de l'avant-bras
du pouce
du troisième doigl
du cinquième doigt
du tibia
du ralcanéum
du pied
Habitat. — Le Notopteris macdonaldi neocaledonica habite la Roche
d'Adio, dans la vallée de Nekliaï. près de Poya (Nouvelle-Calédonie).
Mœurs. — La roche d'Adio est située dans le massif montagneux qui
forme l'arête de la Nouvelle-Calédonie, un peu à l'ouest du i63°de longi-
tude orientale, antre le ai" et 22" de latitude méridionale, plus près de la
côte occidentale que de la côte orientale de la grande île.
— 259 —
D'après M. Arcbambault, ces petites Chauves-Souris frugivores habitent
une grande salle de la roche Adio. Surprises pendant leur repos du jour,
elles tourbillonnent confusément sans trouver d'issue pour s'échapper. 11
suffit de jeter un bâton au plus épais du tourbillon pour en abattre une
vingtaine. On ne trouve ces animaux (pie dans les deux roches ruiniformes
e! caverneuses dites d' idio. Il n'y avait pas de femelles allaitant leurs petits
parmi les spécimens abattus: il est probable que celles-ci recherchent des
retraites plus à l'abri des surprises.
Cette espèce n'est pas connue dans le reste de la Nouvelle-Calédonie. Les
indigènes qui accompagnaient M. Archambault et qui venaient de Ponéri-
houen (sur la côte Est) , étaient aussi surpris que lui de l'existence de
cette espèce, qui semble former une colonie tout à fait isolée.
On peut supposer que l'origine de cette colonie remonte à quelques
individus qui auraient été entraînés sur l'île par un cyclone venant du
Nord-Est. De janvier à mars, ces tempêtes sont fréquentes et l'on a déjà
signalé des Pigeons et des Perroquets, originaires des Nouvelles-Hébrides,
jetés ainsi sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie.
Le Notopieris doit se nourrir, pendant ses sorties nocturnes , des fleurs du
Niaouli (Melaleuca viridijlorens), de l'Erythrine, des fruits du Banian et
d'une sorte de Ficus, arbres qui sont très abondants dans les forêts néo-
calédoniennes et que recherchent également les grandes Piousseltes, déjà
signalées dans la faune de Pile.
Description de quelques Reptiles et d'un Batracien nouveaux
DE LA COLLECTION DU MlJsÉUM ,
PAR M. F. MOCQUARD.
Uroplatus Gûntheri nov. sp.
Celte espèce a de grandes affinités avec Ur. Alluaudi, Mocq. .dont elle se
distingue par les caractères suivants :
Tronc cylindrique, non déprimé; aucune trace de repli latéral; rostrale
divisée par une fissure médiane qui descend jusque près de son bord infé-
rieur (et non entière comme chez Ur. Alluaudi); une seule nasale sépare la
narine de la rostrale; 17 à 19 supéro-labiales (au lieu de i3 à 16).
Membres plus courts, le postérieur dirigé en avant étant loin d'atteindre le
coude du membre antérieur, ainsi que cela a lieu chez Ur. Alluaudi. Tuber-
cules des parties supérieures du tronc et des membres déprimés, moins
saillants et plus inégaux; r-cailles ventrales plus grandes.
Teinte fondamentale lie* de vin, plus pâle sous le thorax et la gorge,
avec des maculatures brunes sur le dos, [es lianes et les membres. Entre
les yeus s'étend une bande transversale sombre, en arrière de laquelle se
— -260 —
trouvent, sur l'occiput, de petites taches noirâtres disposées suivant deux
paires de ligues longitudinales.
I n seul spécimen d\ d'une longueur de 8i millimètres de l'extrémité
du museau à l'anus.
II provient de Madagascar, sans localité déterminée.
Je dédie celte espèce au D' Ail». Gùnlher, à qui l'on doit la connaiss uce
de nombreuses espèces de Reptiles de Madagascar.
Une particularité qui n'a- pas encore été signalée et (pie j'ai observée
chez celle espère, de même que cliez l'i\ Ultiaudi , - Ebemui et - Jimhriu-
lus, consiste en ce que ces Uroplates sont pourvus d'une poche axillaire
comme certaines espèces de Caméléons d'origine malgache.
Mabuia madagascariensis nov. sp.
Formes assez ('lancées. Museau court, obtus à son extrémité. Paupière
inférieure munie d'un large disque transparent. Narine s'ouvrant directe-
ment au-dessus de la suture entre la rostrale et la première labiale: une
petite post-nasale; frênaie antérieure en contact avec la première labiale;
internasales se touchant derrière la rostrale: fronto-nasale beaucoup plus
large que longue, à peine séparée de la frontale: celle-ci plus large à sa
base que la région sus-oculaire, très légèrement plus courte que les fronto-
pariétaleset rinterpariélale réunies, en contact avec les deux sus-oculaires
antérieures; trois sus-oculaires, la première, de beaucoup la plus grande;
quatre surciliaires, ou trois seulement, par suite de la fusion des deux an-
térieures; fronto-pariétales distinctes, plus grandes que l'interpariétale, en
arrière de laquelle les pariétales forment une courte suture; une paire de
larges nuchales. Sous-oculaire à bord inférieur beaucoup plus court que le
supérieur, précédée de quatre labiales. Orifice auditif ovalaire , à bord anté-
rieur garni de trois ou quatre petites dents pointues.
Écailles disposées en oh ou 3G séries, les dorsales fortement quinqué-
carénées. Sculelles suscéphaliques striées en long. Etendus le long du
corps, les membres n'arrivent pas tout à fait au contact. Lamelles seus-
digitales et (Vailles sur les soles li>se<.
Teinte générale 1res sombre, sur laquelle on distingue, sur la l'ace dor-
sale du tronc, sept raies longitudinales parallèles d'un blanc grisâtre paie
bordées de unir, la plus externe étant située a la partie inférieure des
flancs. Face ventrale lavée de noirâtre. Extrémité du museau blanc sale.
Deux spécimens, dont le plu., grand mesure i 69 millimètres de longueur
totale, dans laquelle la queue entre pour 10.'! inillimèlres.
Ils proviennent de Madagascar sans désignation de localité.
Celle espèce ,t de grandes affinités avec M. salcalava Grandidicr et
l/. clcgmis Peters. Elle s'en dislingue surtoul parle nombre plus élevé
des séries d'écaillés, la brièveté plus grande des membres et trois sus-ocu-
laires au lieu (le quatre.
— 261 —
Liophidium gracile QOV. sp.
Tête non distincte du cou; corps grêle, ossez élancé.
Roslrale beaucoup plus large que baute; inlérnasales sensiblement plus
courtes que les préfrontales; frontale presque une fois et demie aussi longue
qu'elle est large à son extrémité antérieure, plus large que la sus-oculaire,
plus longue que sa dislance de l'extrémité du museau, aussi longue que
les pariétales; nasale divisée; frênaie plus Longue que haute; une préocu-
laire bien séparée de la frontale; diamètre de l'œil sensiblement égal à sa
dislance de la narine: -2 post-oculaires; 1 (ou-i) + -'. temporales: 8 supéro-
labiales, la quatrième et la cinquième bordant l'œil; sous-mandibulaires
postérieur, s beaucoup plus longues que les antérieures, qui sont en con-
tact avec h ou 5 inféro-labiales.
Écailles en 19 séries, lisses, sans fossettes apicales; i'iô à i5i gastro-
slèges; anale divisée; 8g à 1 00 urostèges doubles.
Teinte grisâtre en dessus, où les écailles sont fréquemment séparées par
des sutures noires qui, dans la partie antérieure du tronc, se réunissent
par groupes simulant des taches sombres disposées en quinconces, en
même temps que beaucoup d'écaillés sont bordées de blanc. La lèvre supé-
rieure est blanche, bordée en dessus par une ligne noire parlant de l'œil.
A la partie inférieure des lianes, la plupart des écailles sont marquées d'un
point noir à leur extrémité antérieure. La queue oITre, en dessus, une
bande de teinte Itislre bordée latéralement par une raie blanc grisâtre, qui
la sépare d'une ligne brun sombre. Toute la face ventrale est d'un blanc
uniforme.
Les dents maxillaires postérieures, au nombre de deux ou trois, sont
assez fortement agrandies el en série continue avec les dents qui les pré-
cèdent.
Deux spécimens, dont le plus grand esl un c? qui mesure 688 milli-
mètres de longueur totale , dans laquelle la queue entre pour 1 53 milli-
mètres; l'autre est un jeune d'une longueur entière égaie à 5270 millimètres.
Le premier provient de la montagne d'Ambre à Madagascar, le second de
Nossi-Bé.
Elapops heterolepis nov. sp.
Roslrale plus large que baute; inlérnasales en contact avec la pré-ocu-
laire; une seule préfrontale; narine s'ouvrant entre deux nasales; frênaie
nulle; une pré-oculaire et une post-oculaire ; 7 supéro-labiales , la troisième
et la quatrième bordant l'œil, la cinquième et la sixième en contact avec
les pariétales; une seule temporale très grande, rejetée fort, en arrière.
Écailles du tronc en i5 séries; 1G1 gastrostèges; anale entière; 35 uro-
stèges simples.
Denis maxillaires au nombre de huit ou neuf, la dernière fortement sil-
lonnée sur son bord externe.
_ 262 —
Un seul spécimen 9 provenant d'Assinie.
Par son aspect extérieur, par l'absence de frênaie, le contact des supéro-
labiales avec les pariétales, l'indivision de L'anale et des urostèges, celte
espèce îappellc MElapops modeslus Gûnther; mais elle s'en écarte notable-
ment par une préfrontale unique, par des internasales en contact avec la
pré-oculaire et par le profond sillon que porte sur son boni externe la dent
maxillaire postérieure.
Bufo Chevalieri nov. sp.
Formes assez lourdes, relativement à la gracilité des membres.
Face suscépbalique plane, à peine concave entre les yeux, sans crêtes
osseuses; museau obtus, légèrement tronqué, aussi long que le diamètre
horizontal de l'œil, avec un canthus assez marqué; narine un peu plus près
de l'extrémité du museau que de l'œil; région frênaie plane, insensiblement
excavée en avant; espace intei-orbitaire au moins aussi large que la pau-
pière supérieure: tympan distinct, allongé verticalement, d'un diamètre
horizontal égal au tiers de celui de l'œil.
Membres très grêles; doigts allongés, ellilés à l'extrémité, le premier
dépassant le second et le quatrième; les deux orteils internes sont aux trois
quarts palmés, le troisième et le cinquième à peu près à moitié, tandis
que le quatrième ne l'est qu'à la base; tubercules articulaires simples,
petits et peu saillants: deux tubercules métatarsiens, l'interne le pins sail-
lant, l'externe plus large, arrondi et déprimé; pas de repli tarsien. Le
membre postérieur étant dirigé en avant, l'articulation tarso-métatarsienne
atteint l'angle antérieur de l'œil.
Téguments complètement lisses. Parotides très développées, assez forte-
ment saillantes, se reployant latéralement, longues, terminées en pointe à
leurs extrémités et affectant la forme de larges fuseaux.
Brun en dessus, plus sombre sur la partie postérieure du tronc, sur les
membres, les faces latérales du museau et la moitié antérieure des lianes:
beaucoup plus pâle intérieurement.
Un seul spécimen, mesurant '6-j millimètres de l'extrémité du museau à
l'anus, envoyé de la Côte-d'Ivoire au Muséum par M. Aug. Chevalier.
Poissons d'e.w douce de Formose.
Description d'une espèce nouvelle m: la famille des Cypbinidbs,
Pau M. le DocTBun Jacques Pbllegrin.
M. Hans Sauter a adressé, il \ a quelque temps, au Muséum d'Histoire
naturelle une collection de Poissons d'eau douce récoltés dans l'île de For-
mose, qui renferme une espèce nouvelle de la famille des Gypriuidés, le
Gymno$tomu& barbatulus, et plusieurs formes forl intéressantes loul récem-
— 263 —
ment décrites par M. Taie Regan, du Brilish .Muséum de Londres, sur des
spécimens provenant des mêmes localités el du même voyageur (1).
Ou trouvera ci-après la liste de Ions les Poissons entres dans les collec-
tions du Muséum de Paris, avec l'indication exacte du lieu de leur capture,
certains renseignements sur les spécimens les plus remarquables et la des-
cription de l'espèce nouvelle.
SiluridsBa
Clamas Sautkui Regan, 1908. — Kag^i.
Celte espèce est représentée par i3 spe'cimens mesurant 1 10 millimètres
à 160 millimètres. Elle est très voisine du G. fuscus Lacépède, île (mine.
Psbudobagri s brevianalis Regan, 1908. — Lac Candidius.
Les exemplairs, au nombre de 1 1, mesurent 65 à 1 10 millimètres. Ce
Poisson est allié au P. aurantiacus Scldegel. du Japon.
Cyprinidac*
Gymnostomus formosanus Regan , 1908. — Lac Candidius.
Les quatre spécimens ont respectivement io5, 110, 112 el 200 milli-
mètres.
Le gros individu adulte chez lequel les six ou sept barres verlicales
noires visibles chez les jeunes ont disparu, se rapproche tellement du
Gymnostomus Kreyenbcrgi, espèce chinoise de Nankancho près Tinghsiang,
décrite tout récemment par M. Taie Regan (2), qu'il n'y aurait rien d'exlra-
ordinaire à ce (pie les deux formes soient réunies un jour en une seule.
L'aspect de la bouche est un peu différent chez ce grand exemplaire de
ce qu'il esl chez les jeunes; le bord antérieur de la mandibule esl moins
arrondi, l'espace qui sépare les replis labiaux proportionnellement plus
large.
On compte sur cet individu quatre écaille:; entre la ligne latérale et la
ventrale, seize autour du pédicule caudal.
D. III 8; LUI 5; P. 16; V. 9: S.j. 6' ,/4o/5,/\
Gymnostomus barbatulus nov. sp.
La hauteur du corps est comprise 3 fois 2/3 dans la longueur sans la
caudale; la longueur île la tête, k fois 1/2. Le museau, couvert de minus-
cules excroissances punctiformes , esl plus court que la région post-oculaire
de la tête; sou profil esl fortement arrondi et il dépasse la bouche. Le dia-
mètre de l'œil fait le quart de la longueur de la tête, la moitié de l'espace
inter-orbilaire. La bouche est transverse, liés large; sa largeur esl contenue
9 fois i/'i dans la longueur de la lêle. Le boni de la mâchoire inférieure
C. Tate Regan, Descriptions of new Kreshwater Fishes from China and Ja-
pan. 1/"'. Mag. Vat. Hisl. (8),I, février 190b, p. i4g i53.
(-' In». M>'<>,. Vat. Uist. ( !), [, janviei 1908, p. 109.
— 264 —
est presque droit, à peine arrondi, recouvert d'un étui jaunâtre; la lèvre
inférieure esl très réduite, séparée de chaque côté par an espace considé-
rable qui égale les deux Hors de la largeur do la bouche. Les barbillons
sont au uombre de quatre, mais loul à fait rudimentaires; l'antérieur, peu
visible, mesure à peine 1 millimètre, le postérieur est un peu plus déve-
loppé et l'ait environ le quart du diamètre de l'œil. Les écailles sont au
nombre de 65 en ligne longitudinale, ^-f1 en ligne transversale. '\ entre
la ligne latérale et la ventrale, i 6 autour du pédicule caudal. La dorsale
comprend 11 rayons dont 8 branchus; le troisième rayon simple, non
ossifié, est notablement plus long que la base de la nageoire et égale
presque la longueur de la tête; le début de la dorsale est plus près de l'ex-
trémité du museau que de l'origine de la caudale. L'anale esl formée de
.S rayons dont 5 branchus; sou plus long rayon égale le plus long de la
dorsale. La pectorale l'ait environ les quatre cinquièmes de la longueur de
la tête et se termine bien avant la ventrale, qui commence au-dessous du
début du deuxième tiers de la dorsale. Le pédicule caudal esl ■>. Ibis aussi
long que liant. La caudale est profondément fourchue.
Le teinte est uniformément olivâtre, plus foncée sur le dos. Il existe une
tache foncée indistincte sur le pédicule caudal. Les nageoires sont grises.
La membrane interadiaire de la dorsale esl légèremcnl marquée de noir.
1). 111 8; A. III 5; P. 17: V. 10: Sq. 6"y45/6'".
\ 08-169. Coll. Mus. Lac Candidius : II. Sauter.
Longueur, 160 -j- 5o = aio millimètres.
Celle espère, que M. Tate Regan n'a pas rencontrée dans les échantillons
ii lui adressés par M. Sauter et qui lui paraît différente de celles déjà con-
nues, ainsi qu'il a bien voulu me récrire, vient s'intercaler entre le Gym-
uoslomus Styani Boulenger (,J de Ningpo (Chine), dont elle se distingue
facilement par ses barbillons beaucoup plus réduits, tout à l'ail rudinieu-
laircs, sa bouche plus large, et le Gymnostomus macrolepis Bleeker(î) du
iaug-Tsé-Kiang, aux écailles un peu plus petites et chez lequel les bar-
billons font complètement défaul . ainsi que chez le '»'. lepturus Boulenger (3
de l'Ile d'Haïnan.
OPSÀRIICHTHYS (ZACCO) PACDYCEPHA1DS Cunllier. i 8G8. — Kagi.
Mi8gubnus am.uii.i.ii ai i)\ii s Gantor, i84a. — Lac Candidius, Banshivo,
Kagi.
Je me range à la manière de voir de M. Tate Regan qui m'a aimable-
ment fait savoir qu'il ramène Ions les spécimens rapportés par \l. Sauter
<'• l'r. Znul. Soc. Lond., igoi , I, p. a68, pi. WIM. li;;. 1.
M Verh, 1/.. Wet. Imsterdam, \ll, 1^71, p. 3s, pi. VIII, fig. a.
,J) l'r. /uni. Soc. Lond., is;i«.i. p. 961, pi. LXIX, lij;. 1.
— 265 —
an Misgurnus anguillicaudatus Gantor, forme excessivement variable ainsi
que l'indique déjà Gùnlher(1).
Chez les uns, la hauteur du corps esl comprise jusqu'à sept l'ois cl
demie dans la longueur(sans la caudale), les barbillons seul moins déve-
loppés, les écaille- paraissenl même un peu plus petites: chez les autres,
la hauteur du corps esl contenue seulemenl cinq lois el demie dans la
longueur, les barbillons sonl très allongés, les écailles plus nettement
\isililes.
Cobitis tjenia Linné. 1758. — Lac Gandidius.
Cette espèce est représentée par 3 spécimens mesurant 58, ; i5 et 1 3o inil-
limètres de longueur. Ce dernier appartient à la variété à bande longitu-
dinale foncée. Chez les deux autres, celte bande est remplacée par une ligne
de taches. Ces individus représentent donc les deux types du Japon figurés
par Schlegel(,).
La lèvre inférieure à bord frangé a une tendance très nette à se différen-
cier en barbillons.
Gobildse*
Gobigs (Ctenogobius) candidianus Regan, 1908. — Lac Candidius.
Les exemplaires sont au nombre de 11 et mesurent de 3o à 70 milli-
mètres. Chez certains individus, surtout les plus grands, contrairement à
la description de M. Taie Regan, quelques rayons de la dorsale sont assez
prolongés, leur longueur égalant celle de la tête et leur extrémité dépassant
notablement les premiers rayons mous de la nageoire.
Ce Poisson semble devoir être rapproché du Gobius olivaceus Schlegel,
du Japon.
Eleotris (Ci lu s) fusca Bloch Schneider, 1801. — Banshivo.
Osphromenidae>
PoLYACANTHDS OPERCI LARIS Linné, var. VIRIDIAURATA Lacé[iède, 1802. —
Banshivo.
Les Macropodes constituent, sembie-t-il, une variété1 domestique du
P. opercularis Linné.
Poissons du Congo recueillis Par la uission d'étude
de la maladie dj sommeil,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
MM. E. Roubaud et A. Wciss, membres de la mission d'étude de la
maladie du sommeil, ont recueilli durant leur séjour, soit dans le Congo
1 Cat. Fish. Brit. \lns.. 1868, VIII, p. 345.
W Tbimiiick >'t Schlegbl, Fauna japonica. Pisces, iH'17, pi. GUI, li;;. 111
et 111 0.
— 266 —
même au Stanley-Pool , soil dans les marigots ou ruisseaux avoisinant
Brazzaville, une petite collection de Poissons; bien qu'elle ne contienne
aucune forme nouvelle pour la science, elle renferme néanmoins plusieurs
espèces peu connues et de description plus ou moins récente; il est inté-
ressant d'en donner la liste :
tHormyridse.
Petbocephaius sadvagei Boulenger, 1887. — Stanley-Pool.
Marcuseniis plagiostoma Boulenger, 1898. — Stanley-Pool.
Cette espèce n'était pas encore entrée dans les collections du Muséum.
Sur un beau spécimen de 1 7 -ï millimètres, on relève les chiffres sui-
vants :
D. 3i; A. 27; Sq. 16/60/20.
Gnathonemds Petersi Gùnther, i8<>:>. — Rivière N'Djoué (Brazzaville).
Characinidse.
Alestes Liebuechtsi Boulenger, 1898. — Stanley-Pool.
Albstes macrolepidotus Cuvier et Valenciennes, 18^9. — Stanley-Pool.
Distichodus fasciolatds Boulenger, 1898. — Stanley-Pool.
Silni'icltr.
Clamas angolensis Steindachner, 18GO. — Ruisseaux de Brazzaville.
Cyprinodontidœ>
Haplochilus si'ii.m ciii:\ A. Duméril, 1859. — Ruisseaux de Brazza-
ville.
Ànabantidce*
Uabas hultifasctatds Thominot, 1886. — Marigot de Brazzaville.
h'après M. Weiss. ce Poisson serait nidificateur.
CiehlldcBa
Nanochbohis ndoiceps Boulenger, 1899. — Bords du Congo à Lingolo.
dette espèce minuscule est représentée par un spécimen de 'itt : l 'i r,.> un'l-
limèlres chez lequel les rayons nions de la dorsale el de l'anale sont pro-
longés; les ventrales également Glamenleuses dépassent l'origine de l'anale.
Lahpbologds Mocqi \i:i>i Pellegrin, 1903. — Lingolo.
Ce Cichlide esl aussi de 1res petites dimensions. Les spécimens types
provenaient du Haut-Oubanghi et mesuraient 53 el 63 millimètres ' . Les
'•iiK| exemplaires rapportés par la mission d'éludé de la maladie du
I' I. l'u.l.KclilN . Bull. MU8. Ilisl mu,. i.,-,... n. 191.
— -267 —
sommeil ont une longueur comprise entre Zi2-fi2 = 5A millimètres
et 5 !> — l 'i =66 millimètres. La coloration en alcool es| tantôt chocolat,
tantôt jaunâtre, avec 5 ou 6 barres foncées transversales. Voici les nombres
relevés sur ces exemplaires, permettant de compléter la diagnose primiti-
vement (lonue'e :
l). WI1I-XIX 7-9: A. V-VI 6; L. long. 33-35; Br. 6-7.
Tilapia fasciata Perugia, 1892. — Stanley-Pool.
De nombreux individus de cette espèce ont été recueillis par M. Roubaml
dans le Stanley-Pool, au milieu des Qaqnes d'eau des bancs de sable. Les
plus petits spécimens ne présentent rien de particulier, mais le plus gros
mesurant 72 + 18 = 90 millimètres possède une gibbosité frontale bien
marquée. Ces cas sont assez fréquents dans bon nombre d'espèces de
Poissons de la famille des Cichlidés, principalement chez les Geophagus
américains.
D'après M. Houbaud, la couleur de cet exemplaire était la suivante à
l'étal frais : le pourtour de la bouche et les yeux étaient nacré vif. Il \
avait une grosse tache rougi; sang entre les 2 nageoires pectorales. La teinte
de la dorsale était jaune d'ocre,el il existait une petite tache arrondie jaune
clair au milieu de l'anale. Sur l'animal en alcool, on aperçoit sur le dos les
traces de cinq fascialures foncées qui justifient l'épilhèle spécifique.
Nom e si r le Penaei s brasiliensis W, Crevette du Dâs-Daiiomeï
(Crevette nu lac AiiÉmé),
rut AI. Lefebvre, \I).loi\T des affaires indigènes.
La Crevette du Bas-Dahnme\ . dite dan-, le pays ^Crevette du lac [hémét ,
e 1 i objet d'une industrie très importante e1 la source de revenus considé-
rables pour les populations riveraines qui s'adonnent, à sa pêche.
Appelée Bolou par les peuplades Minas ou Popos, Degou par les Daho-
méens ou Pons, De par les Ybroubas ou Nagols, la Crevette se pêche
surtout à la période des basses eaux qui sont alors liés salées. C'est à celle
époque de l'année que la pêche en esl le plus rémunératrice, el ce, pour
deux raisons : la première, que ce Crustacé semble préférer les fonds
moyens; la seconde, que les méthodes de pêche usilées, notamment celle du
fdet à la traîne, sont à peu pies impraticables à la saison des crues, où,
pourtant, la Crevette demeure dans l'eau alors presque douce.
(1) D'après l.i détermination de M. le Professeur E.-L. Bouvier, sur de-, exem-
plaires du lac Uhémé offerts au Muséum |>;ir M. Henry Hubert, administrateur
des colonies.
Mi séi m. — XIV.
— "2(18 —
Une autre particularité île celle pêche est qu'elle §8 pratique à peu près
uniquement la nuit; il ne faut pas voir là une répugnance des indigènes
à affronter les rigueurs de la température diurne, puisque nombre d'entre
eux s'adonnent à la pêche du poisson aux heures les plus chaudes de la
journée. Il y a donc lieu de penser que cetle Crevette subvient surtout de
nuit aux besoins de sou existence et qu'elle ne circule pas de jour.
Les pêches les plus abondantes ont lieu aux périodes de pleine lune.
L'attirance que semble produire la lumière lunaire suc les Crevettes est
d'ailleurs utilisée , comme nous le verrons plus loin , dans certaines méthodes
de pèche.
Tous les cours d'eau du Bas-Dahomey ne sont point lieux d'habitat de
la Crevette Bolou. Klle semble, au contraire, s'être cantonnée strictement
dans une contrée bien déterminée, les bassins du Mono et du Couflb, alors
• pie certaines circonstances géographiques, aujourd'hui disparues, lui per-
mettaient, il y a quelques années, encore de se multiplier avec une égale
abondance dans tout le bassin de l'Ouémé et dans le réseau inextricable de
lagunes qui, du bas cours de ce fleuve, s'étend sans interruption jusqu'aux
bouches du Niger.
La Crevette Bolou a fait ^on habitat de prédilection du système hydro-
graphique formé par la lagune qui, partant de Porto-Séguro (Togoland I,
suit une direction latérale à la mer pour venir mourir à l'Ouest dans les
marais de Godomey, a quelques kilomètres de Cotonou. Elle a remonté,
mais avec des différences de préférence bien marquées, les cours d'eau qui
débouchent dans celle lagune : c'est ainsi qu'on ne la rencontre qu'en très
faible abondance dans le fleuve Mono où, au Nord, elle ne dépasse pour
ainsi dire pas quelques kilomètres de la mer et qu'elle est presque inconnue
dans la lagune qui, du village de Ilévé, eu face de Grand-Popo, monte,
par une direction Sud-Nord, jusqu'aux villages de lloundjéoundji et
d1 \djaha pour ensuite s • continuer, dans la même direction, en un thalweg
sec presque toute l'année, jusqu'au lac Toho et a la rivière Déti, à l'Ouest
du pays Sahoué. Au contraire, son habitat préféré est la rivière d'Allé ou
chenal de Guézin d le lac Ahémé.
La Crevette s'est cantonnée surtout dans l'Est du réseau que nous venons
de citer, el m «'Ile existe dans la 'partie Ouest de ce système hydrogra-
phique, elle n'y est pas assez abondante pour donner lieu à une pêche
suivie et rémunératrice.
En résumé, on peut considérer que la Crevette ne l'ail l'objet dune
industrie réelle que dans la partie comprise entre Godomej ci \roh et
qu'elle devienl de moins en moins abondante a mesure que, de ce point
on se dirige vers Grand-Popo, Igoué el Porto-Séguro.
Le lac Nok '■ contient aussi des Crevettes. Ce fait s'explique parfaite-
ment si l'on considère que ce lac n'est séparé de la lagune de Godomey à
Porto-Séguro que depuis une vingtaine d'années a peine, et qu'il existait
— 269 —
jiisijii'a cvlle époque, à Iraveo le marais de (indomey, un chenal qui
livrai! passage aux pirogues. Mais la pèche de la Gnevcllo egl peu pratiqués
dans le lac Nokoué; cela lient , dit-on, en outre de sa faillie abondance, à
ce que les riverains tiennent peu en honneur la pèche de ce cruslace. et
qu'ils préfèrent s'en approvisionner dans les différents centres d'exportation
dn lac Ahe'raé.
Systèmes de pêche. — Il existe deux principaux systèmes de pèche. Le
premier, qui consiste à barrer les cours d'eau, est employé surtout dans
la rivière d'Ane, ou chenal de Guézin, qui mène du village de ce nom au
village d'Aroh,età partir de ce point, dans la lagune jusqu'à Godomey.
Le cours d'eau est barré, perpendiculairement à son courant, p?r une
palissade formant muraille, sans le moindre interstice, et émergeant d'en-
viron un mètre au dessus du niveau moyen des eaux. De place en place
sont fixées des nasses s' appliquant exactement sur des ouvertures pratiquées
dans la barrière et ayant l'extrémité opposée à l'orifice tournée vers l'aval.
Au-dessus de chaque nasse, les pécheurs fixent des torches ou des brasiers
de pétrole. Les Crevettes attirées, disent les pécheurs, par la lumière,
longent le pied de la barrière jusqu'à ce qu'elles aient trouvé un passage,
l'orifice de la nasse, dans laquelle elles se prennent.
Le second système, le seul usité dans le lac Ahémé par suite de l'impos-
sibilité d'en barrer le cours, est le suivant. Un grand filet rectangulaire,
de 8 à 9 mètres de longueur sur î m. 5o de hauteur, est fixé, par chacun
de ses petits côtés, à une barre de bois. Deux pécheurs, entrant dans l'eau ,
s'écartent l'un de l'autre en proportion de la longueur de l'engin, et main-
tenant chacun verticalement l'un des bois, marchent de conserve, généra-
lement contre le courant. De temps en temps, le filet est amené sur la terre
ferme et le produit de la pêche en est retiré.
Ce procédé de pêche au filet n'est guère pratiqué que dans le lac Ahémé,
dont la faible profondeur (jamais ép;ale à la taille d'un homme) en permet
la pratique.
Conservation et préparation. — La Crevette n'est presque jamais con-
sommée à l'état frais. Les faibles quantités qui sont vendues sous cette
forme sont destinées presque uniquement aux Européens des centres. La
population indigène la consomme fumée.
Le fumage, identique à celui du poisson, s'opère de la façon suivante :
sur \n\o, cheminée cylindrique en n terre de barre n (sorte d'argile sablon-
neuse servant a édifier dans le pays tontes les constructions), haute d'environ
i mètre sur un diamètre égaj, on dispose des claies de branchages sur
lesquelles esl étendue une couclie dn produit à fumer. Un feu l'ail à la page
de ce four avec un bois spécial, brûlé verl et dégageant une fumée créosulée.
esl entretenu pendant quelques heures au cours desquelles le produit en
cours de préparation esl retourné plusieurs fois.
ao.
— -270 —
La Crevette qui a pris une couleur variant du jaune d'or au brun, est
alors prête à être livrée au commerce.
Ce commerce est fort important. De différents points de la Nigeria
| Badagri, Lagos, Ibadan, llorin, Abéokouta, etc.), du Togoland (Anécho,
Lomé | , dp Dahomey ( l'orto-Novo , Cotonou , Ouidah , Abomev, Allada , elc. ) ,
des revendeurs viennent s'approvisionner de stocks importants au lieu de
production, pour ensuite livrer la Crevette au détail dans les différentes
contrées qui la consomment.
Sur place, les Crevettes se vendent à raison de huit ou neuf (de grosseur
moyenne) pour o fr. o5. A Cotonou et Porlo-Novo, on en donne cinq à six
pour cette somme, à Badagri et Lagos, trois ou quatre. A Abomev, cependant
peu éloigné du centre de production , mais où on ne peut se rendre par eau ,
la Crevette de belle dimension se vend o fr. o5. Gela donne une idée du
prix de vente de ce produit dans les différents points éloignés du Togoland
ou de la Nigeria où on le consomme. Un indigène rencontré à Allada,
venant d'Ibadan (Nigeria), m'a affirmé que la charge de Crevettes (environ
35 kilogrammes) , cju'il avait achetée la veille à Domé (lac Ahémé)', lui pro-
curerait, une fois vendue et défalcation faite du prix (fort peu considérable
d'ailleurs) de son entretien, un bénéfice de 3o francs,
Les trois gros centres sont Domé, Guézin et surtout Segboroué, «pie sa
situation de tête de ligne de chemin de fer a favorisé.
Le commerce de la Crevette ne prendra sans doute jamais une extension
beaucoup plus considérable que celle qu'il a actuellement. Il n'en méritait
pas moins, tant par son originalité (pie pour les ressources cju'il fournit à
toute une population, l'attention et l'intérêt.
Collections recueillies nu M. Cii. Alluai i> dans l'Afrique orieni ils
(igo3-igoâ).
Lyeides
par M. J. Bourgeois.
1. Lvcis (ACANTHOLYCUS) CONBTRICTUS Fâlir.
Forme typique. — Elytres (d) généralement 1res dilatés, avec la colora-
tion noire postérieure remontant largement le long du bord marginal jus-
qu'au milieu de l'élytre; abdomen toujours plus ou moins marginé de
jaune (d*), 6ou vent entièrement noir (9).
\tiiipi ientale anglaise : lie de Zanzibar ( rivière Mwéra K juin : Kibwézi
i\\;i Kamba),déceml Afrique orientale allemande : Kilimandjaro
— 271 —
(Kiboscho), février-mars (d*, 9). — Aucun de ces exemplaires ne présente
de tache scutellaire noire.
Var. nyanzae nov. var. — Elytres (d*) plus allongés et moins dilatés,
avec la coloration noire postérieure moins étendue (elle n'alfecle quelque-
fois que le sommet) et ne remontant pas jusqu'au milieu du bord marginal :
abdomen entièrement noir dans les deux sexes. Région scutellaire généra-
lement plus ou moins rembrunie.
Afrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikouyou et Masai), juillet-
août (d1); Naivasha ( Rift- Valley ) . décembre (d*); Kisoumou (Victoria
Nyanza), septembre (d\ 9). — Afrique orientale allemande : Kilimand-
jaro (Kiboscho), mars (d\ 9). — Muséum de Paris,
Observations. — Les exemplaires de Nairobi et du lac Naivasha sont
intermédiaires entre la forme typique et la forme nyanzae. — Dans les 9
de petite taille . la crête humérale est généralement moins saillante.
2. Lycos | AcvxTHOLïcos^KRMiNATusDalm. — Afrique orientale anglaise :
Kisoumou (Victoria Nyanza), septembre (d1).
3. Lycos (Hololycos) Rotschildi Bourg. — Afrique orientale anglaise :
Nairobi (Wa-Kikouyou et Masai), î ex. 9, août.
II. Lycos (Lopholycos) Haagi Bourg. — Afrique orientale anglaise :
Kilmési (Wa-Kamba), décembre (d*, 9). — Exemplaires de grande taille
(longueur, i.3-i5 millimètres).
5. Lycus ( Lopholy eus ) praestabilis nov. sp.
d1. Elongatus, apicem versus sensim dilatatus, supra planatus, dense
brevissimeque sericeo-pubescens , nitidiuscidus, thoracis lateribus elytro-
nimque macula laterali lata a basi usque ad quadrantem posleriorem
exteasa flavis; rostro elongato, subcylindrico, ad apicem subattenuato ,
anlennarum articulo tertio aequali; aulennis serratis; prolhorace subtra-
peziformi, longitudine baseos paulo breviore, apicem versus parum
angustato, lateraliler laie reflexo-marginato antice subanguloso-producto,
postice fere recte truncato, angulis posticis haud productis. retusis; elylris
ad basim latitudine prothoracis, inde usque ad trienlem posleriorem recle
dilatatis, dein apicem versus arcuatim altenualis, angulo saturai] rotundato,
4-costatis, costis 1 et 2 paulo magis elevatis, 3a antice abbreviala,
'1 ad Immerum valde cristata (crista subfoliacea, extrorsum inclinata, sub-
rolundata, rngosaï, intervallis costarum sat dense ruguloso-punctatis,
haud vèl vix rcticulatis, margiae hreviler fimbrialo; corpore sublus
nitidiore, cum pedibus omnino nigro, abdominis segmentis ventralibus
8-conspicuis, peoultîmo postice subemarginato, ultimo triangulariter
— 272 —
elongato; forcipe longissimo. apice mucronato. — Long.. 11 mill. ; elyti-.
lut. bas., 3 mill.; lat. max., 7 mill. 1/2.
9. A mare differt aatennis minus profonde serrans, elytrorum costa 4*
ad humerum incrassato-dilatata scd non rristala abdomineque segmcnlis
ventralibus lantum 7 conspicuis, ultimo elongato-ogivali , inlegro. —
Long. 8 mill. 1/9 ; elytr. lat. bas., 3 mill,; lat. max., 7 mill.
Afrique orientale allemande : Kilimandjaro, zone des forêts ; Kiboscho,
1,700 mètres, février (d, 9). — Muséum de Paris.
Celle espèce est voisine du L. Haagi Bourg. Elle s'en distingue surlonl
par la forme générale plus étroile et plus allongée et par le système de
coloration des élylres. La crête numérale chez le d est aussi un peu
moins élevée et le prothorax est subtrapéziforme plutôt que triangulaire.
G. Lycus (Lopholvcus) Raffiiayi Bourg. , var. interpositus , nov. \ar.
Variété intermédiaire entre Rajfrayi typique et Raffirayi meUtnogaster
Bourg. Sa coloration est celle du type, c'est-à-dire que la bande noire mé-
diane du pronotum s'arrête avant d'avoir atteint le bord apical et que
l'abdomen est marginé de jaune; mais ses autres caractères sont ceux de
la forme melanogaster. Gomme dans celte dernière sous-espèce, les élytres
sont moins dilatés chez le d, avec les côtes 1 et 2 moins saillantes et les
intervalles un peu plus densément ponctues; le prothorax est aussi un peu
moins transversal que chez Raffrayi.
Afrique orientale anglaise : Boura (Wa-Taita). mars (d, 9): marais de
Tiwi, près Mombasa, juillet (1 ex. è)\ Kibwési (Wakamba), décembre
( d\ 9 ). — Muséum de Paris.
7. Lycos (in sp.) ampliatus Fâhr. — Afrique orientale anglaise : Mom-
basa, juillet (a ex. d); Freretown, près Mombasa, juillet (1 ex. d);
marais de Tiwi, près Mombasa, juillet (1 ex. d); Boura (Wa-Taita 1. mais
(1 ex. 9). — Exemplaires de moyenne taille.
8. Lycus (in sp.) ihamplbkds Bourg. — Afrique orientale anglaise :
Mombasa, juillet (1 ex. d); Boura (Wa-Taita), mars (d, 9); Kibwési
1 Wakamba), décembre (d, 9).
Chez certains exemplaires d de kibwési et de Boura, la coloration noire
postérieure des élytres est plus étendue, avec tendance à remonter le long
de la II' CÔte.
'.). LyC! s I in sp.) Ml RRAïl Bourg. — Afrique orientale anglaise : Nairobi
( Wa-Kikouyou et Masai |, juillet-août (d, 9); Nyançnori 1 Nandi occiden-
tal 1, octobre 1 ex. 9 ); Landiani.
En règle générale, les élytres des < ne commencent a s'élargir qu'en
arrière 'les épaules el leur contour est obovalaire; mais, d'antre lois, ils se
dilatent dès la base el deviennent alors presque régulièremcnl elliptiques.
— 273 —
Dans cette forme, le prothorax est souvent aussi plus transversal. Mais ces
dillérencessont de trop minime valeur et d'ailleurs trop variables d'un indi-
vidu à l'autre pour être prises en considération. La coloration noire des
élytres varie extrêmement quant à son étendue; alors que, chez certains in-
dividus, elle envahit presque toute la surface, elle peut, chez d'autres,
n'affecter que l'extrême bord ou l'extrême sommet.
10. Lycos (in sp. ) hamatus Guér.-Ménev. — Afrique orientale anglaise :
Kibwési (Wa-Kamba), 1 ex. 9.
11. Lycus(Chlamydolvciïs)tiubeatus, Guér.-Ménev. var. j3. — Afrique
orientale anglaise ; Kibwési (Wa-Kamba), décembre (d\ 9).
Var. d* fi '. — Afrique orientale anglaise : Roura (Wa-Taita), mars;
kibwési (Wa-Kamba), décembre.
12. Lycos (Merolycds) poDAGRicusRourg. — Afrique orientale anglaise:
Kibwési ( Wa-Kamba), décembre (d\9) ; Tavéta, janvier (î ex. 9).
1 3. Lycos (Merolycos) gibbilifer Bourg. — Afrique orientale anglaise :
Nairobi ( Wa-Kikouyou et Masai), juillet (î ex. 9 à coloration noire posté-
rieure des élytres réduite à une tache apicale ).
\h. Lycus (Haplolycus) imbellis nov. sp.
cf. Valde elongatus, medio paululum dilatatus, supra convexiusculus ,
brevissime scriceo-pubescens, opacus, auranliaco-testaceus, thoracis disco
maculaque scutellari communi longe suturam plus minusve prolongata
nigris; subtus niger, nitidiusculus , pedibus nigris; capile nigro, fronte
transversim impressa, rostro subcylindrico , medio leviter coarctato, lati-
tndine basali vix triplo longiore; prothorace parum transverso, apicem
versus arcuatim attenuato, breviter subogivaii, angulis anticis nullis,
poslicis subrectis, retusis, lateribus sat laie rellexo-marginatis, disco inae-
quali, loogitudinaliter subsulcato, ad apicem brevissime carinulato; elytris
elongalo-ellipticis , medio paululum dilatatis, apice subconjunclim rotun-
datis, irregulariter parciusque rcliculato-punctatis (punctis vix impressist,
b-costatis, costa secunda quam prima paulo fortiori, 3 et h minus elevalis.
illa abbreviala, bac ad hnmenim subincrassata , costnlae longitudinalis
vestigio in intervallis 3,4,5 saepius apparente; abdomine segmenlis 8 cons-
picuis, penultimo postice arcuatim suhemarginalo, ultimo elongato-trian-
gulari, bivalvato,forcipe apice mucronato. — Longueur, ia-18 millimètres;
elylr. lat. max. , 0-7 mill. — 9. Hucusque invisa.
Afrique orientale anglaise : Kisoumou 1 \ ictoi ia-Nyanza), i ex. d. —
Muséum de l'aiis.
Bien qu'appartenant à une autre section du genre Lyims, celle espèce
ressemble, à s'y méprendre, auX. (Hololycus) Rotichildi Bourg. (Huit. Mus.
d'hist. nui. Paris, 1907, p. 2^6), qui habile la môme région. Elle n'en
— 274 —
diffère essentiellement que par l'absence de la crête numérale chez le d.
Le rostre es! an peu moins long el moins grêle que chez Roischildi, le
pronotum est moine transversal, avec le pourtour subogival et les bords
latéraux moins largement relevés, les élytres sont un peu pins allongés el
Bobconjointemenl arrondis à l'extrémité; mais ce sont là des caractères de
peu de valeur, el il est intéressant de voir deux espèces appartenant à des
sous-genres différents se copier aussi exactement.
15. Cladophorus notabilis Fâhr. , var. nairobianus nov. var.
Dans celle variété, les articles 1 et 3 des antennes sont presque entière-
ment rembrunis en dessus et les élylres sont concolores, sauf à leur ex-
trême sommet, où ils sont très étroitement lisérés de noirâtre; le dessous
du corps et les pattes sont entièrement noirs.
Afrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikouyou et Masai), juillet
(d, 9). — Muséum de Paris.
16. Gautires Kilimams Bourg., var. collutus nov. var.
Ne diffère du type que par l'absence de tache noire à l'extrémité des
élytres.
Afrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikouyou et Masai). juillet
(î ex. d). — Muséum de Paris.
17. Xylobands mgricollis Bourg., var. inapicalis nov. var.
Ne diffère du X. mgricollis typique que par la taille un peu plus grande
(long., 7 1/2-8 1/2 mill.) et les élytres non tachés de noir au sommet.
Afrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikouyou et Masai), août
(d, 9): Kscarpment (Wa-Kikouyou), août (2 ex. 9). — Muséum de
Paris.
18. Stadenus xanthopterus nov. sp.
Elongatus, fera parallelus. subnilidus, niger, elytris (lavis; fronte inter
oculos bituberculata; antennis filiformibus, f roulis prominulae insertis,
articulo i° obeonico, 2-3 brevibus, tertio quam secundo paulo longiore,
caeteris elongatis; prolhorace transverso, latitudine basali fere duplo bre-
viore, apicem versus \ix angustato, autice subrotundato, basi fere recle
truncata, utrique vis sinuata, lateribus subrectis, angulis anticis irtnsis.
posticis subacutis, leviter productis, disco ô-areato, area dorsali magna,
profunda, bilanceolata, marginem anticum basimque fere attingente;
scutello Bubquadrato, leviter impresso, apice subsinuato; elytris brevissime
el parum dense pnbescentibus, 6-costatis, intervallie coslarum a carinulis
transversia in areolas divisis, areolis Bubquadratis , a costula longitudinal
tenui irregulariter biseriatis. — Long., 7-8 millimètres; Lit.. 9 millimètres.
d. Antennis gracilibus, ailiculis a V' inde subc) lindricis, sat longe
— 275 —
denseque ^riseo-pilosis : abdominis segmentis ventralibus 8 conspicuis.
penultimo poslice intégra, ultimo triangulari, bivaivato, forcipe llavo.
lanceolato, apice simplici.
9. Antennis pauln minus gracilibus, articulis brevius pilosis ; abdominis
segmenlis ventralibus 7, ultimo semilunato.
Afrique orientale anglaise : Nairobi, forêt (Wa-Kikouyou et Masai),
août (d\ 9). — Muséum de Paris.
Cette espèce mime, à s'y méprendre, le Xylobanus nigricollis inapicalis
Bourg, décrit ci-dessus. La structure des antennes, qui sont filiformes dans
les deux sexes avec les articles 9 et 3 très courts, l'en distingue immédia-
tement.
Un exemplaire 9, récolté par le Prof' Sjôstedt au Kilimandjaro (Kibo-
noto, 3,000 à 3,5oo m.), présente, avec une taille un peu moindre (long. ,
G millim.), des élylres rembrunis h l'extrémité.
19. Planeteros mgricadda Bourg., ablutus nov. var.
Ne diffère du type que par une taille un peu plus grande (long. ,
(J-~ millim.) et l'absence de la tacbe noire apicale des élylres. Les antennes
ont aussi les articles un peu plus larges et plus comprimés.
Afrique orientale anglaise: Nairobi, forêt (Wa-Kikouyou et Masai), août
(1 ex. cf ); Escarpment (Wa-Kikouyou), aoùt(d(, 9). — Muséum de Paris.
20. Planeteros Alluaudi nov. sp.
Elongatus, subparallelus , depressus, niger, elytris (lavis, pubescentibus;
fronte parum prominula; antennis breviter hirsutis, articulo i° obconico,
2° parvo, suhnoduloso, 3° eloDgato-obtriangulari, praecedenti fere triplo
longiore, sequentibus elongatis, subcylindricis, apicem versus sensim te-
nuioribus, articulis duobus ultimis (penultimi basi excepta) flavis: protbo-
race nitido, trapeziformi, latitudine basali multo breviore, apicem versus
angustato, antice subarcuato, basi fere recte truncalo, lateribus rellexis,
in medio coarctatis, angulis posticis extrorsum valde productis, subacutis,
disco laevi, ad apicem breviter carinulato et ante médium basis fossulato;
scutfllo qûadrato, apice inlegro; elytris 9-costatis, costis alternis subcleva-
tioribus. intervallis coslarum quadrato-punctatis; corpore sublus pedi-
busque nigris. — Long., 7 millim.; lat., 9 millim.
Afrique orientale anglaise : Nairobi, forêt (Wa-Kikouyou et Masai),
1 ex. — Muséum de Paris.
Cette <-s|)«re ressemble beaucoup au P. nigricauda ablutus Bourg., mais
elle s'en distingue immédiatement par L'extrémité des antennes jaune. Le
prolhorax ost aussi un peu plus transversal; les côtes paires des élytres
sont relativement moins saillantes el l<- 3° article des antennes est sensible-
ment plus long que dans nigricauda.
— 27G —
Collections becueillies par M. Maurice de Rothschild
dans l'Afrique orientale (j qoÏï-iqoG).
Lycides,
par M. .1. Bourgeois.
1. Lycos (Acanthoi.ycus) corstrictds Fâhi". et var. Nyanzae Bourg. —
Afrique orientale «inglaise : Ouganda, Entebbé, mai; Nairobi, août;
Naivasha, septembre: Kisuma, octobre; sud du lac Rodolphe, entre le
chemin de fer et le lac. — Ethiopie méridionale : lac Abbai, mai (cf, 9).
2. Lycos (Hololycus) Rotschildi Bourg. — Afrique orientale anglaise :
Escarpment, septembre (s d, a 9). — Chez Tune des 9, la coloration
noire du disque du pronotum déborde sur les bords marginaux et les
élytres sont finement lisérés de noir à l'extrémité.
3. Lycus (Lopholycus) Raffrayi Bourg., var. intbrpositus Bourg. —
Afrique orientale anglaise : sud du lac Rodolphe, entre le chemin de
fer et le lac (î d\ 2 9); Lesammisc, Rendilé, mars (2 d\ 1 9).
II. Lycus (in sp.) ampliatus Fâhr. — Afrique orientale anglaise : Lesain-
mise, Rendilé, mars; Ouganda : parages du lac Rodolphe, septembre
(tf.9).
5. Lycus (in sp.) Murrayi Bourg. — Afrique orientale anglaise:
Molo, Lumbwa, septembre; Escarpment, Nairobi, août; Ouganda, Entebbé,
mai (d\ 9).
Cette espèce a été décrite d'Angola. Comme sa congénère semiamplexus
Morray, dont elle est voisine, elle habite indistinctement les régions occi-
dentale et orientale de l'Afrique tropicale. Elle est très variable.
G. Lycos (Chlamy-dolycos) trabeatos Guér.-Ménev. ; var. (S, y el 8
(Cf. Ann. Mus. civ. Genov., XVI11, i883, p.G3o).
Afrique orientale anglaise : Lesammise. Rendilé. Voï (d* 9). — Ethiopie:
Addis-Abbeba,juin (9). — Éthiop. mér. : Katchinoa, septembre; Haut-
Aouache, de Vaba à Endessa, août-septembre (d*, 9).
Espèce très variable, répandue dans toute l'Afrique tropicale. Sur la côte
orientale, on la rencontre depuis l'Abyssinie jusqu'au Cap.
7. Lycos (Haplolycos) ihbelus Bourg. — Afrique orientale anglaise :
Escarpment (1 d).
8. Demosis compactus DOV. sp.
d*. Parum elongalus, sa1 lalus, Bubparallelus, brevissime sericeo-pubes-
ccns, niliuiusculus, supra ochracco-flavus, tboracis disco pro parle, scu-
teilo elytro-rumque triente posteriori nigris; rostro brevissimo, latitudine
basali breviore. sœpius rufescente: antennis brevibus, médium corporis
haud attingenlibus, aigris, basi rufescenlibus, articulis lalis, compressis,
a 3° inde subdenlalo-productis, ultimo elongato-elliplico : prothorace sat
transverso, apicem versus paulum angustato, lateraliterlate rellexo-margi-
nato, angulis anticis rotundalk, posticis obtusis, basi utrinque leviler
bisinuala; elytris a basi usque idtra médium paululum dilatatis, deiu api-
cem versus similiter atteuuatis. 4-costatis, eostis 9 et h paulo magis elevatis,
bac ad bumeriim leviter incrassata, lertia apice abbreviala, intervallis cos-
tarum sat grosse sed parum profuude rugoso-punctatis , nigrcdiiic apicali
antice utrinque oblique liruitata; corpore subtus et pedibus nigris, Iro-
chanteribus, femorum tibiarumquemargine interiori sœpius rufescenlibus ;
abdomine segmentis ventralibus ad latera late rufo-flavis, penultirao pos-
tice medio arcuatim emarginalo. ultimo elongato-triangulari. bivalvato,
rufescente, forcipe ad apicem leviter curvato; unguiculis rulis. — Long.,
10 mill.; elytr. îat. max.. h inill. — 9 Hucusque invisa.
M'rique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé. i ex. <3. — Déjà ré-
colté en i885 par M. Revoil au pays des Somalis et en 190A par M. Al-
luaud à Kibwési (Wa-Kamba). Muséum de Paris.
Espèce très voisine du D. peltatus G. Waterb. du lac Ngami (lllustr.
typ. Spec. Coleopt.. Lycidae, p. 9. pi. II, iig. 5), mais distincte par la
taille plus grande, les élytres moins parallèles, assez sensiblement élargis
dans leur milieu avec la coloration noire postérieure obliquement coupée
delà suture vers le bord marginal, tandis qu'elle est carrément tronquée
antérieurement dans la ligure donnée par M. Waterhouse.
9. Xylobands nigricollis Bourg., var. inapicalïs Bourg. — Afrique
orientale anglaise : Escarpment. septembre (9).
PARAL1PSA (il LARIS ZELLEB, GALLEB1DE jro/i/GJVK ORIENTALE
OBSfi/îl /•'/; RECEMMENT ES FRANCE.
I. Synonymie*
PAR M. J. DE JoAMNIS.
M. de Loverdo a publié l'an dernier une note fort intéressante sur un
microlépidoptère observé depuis quelques années à Aix-en-Provcnce
[Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, 1" juillet 1907,
t. GXLV, p. 90). Cet insecte s'attaquait, à l'état de chenille, à des pro-
visions d'amandes, dans une pâtisserie. M. de Loverdo avait envoyé un lot
de ces amandes à M. P. Lesne, Assistant au Laboratoire d'Entomologie du
— 278 —
Muséum d'histoire naturelle de Paris, qui me montra les insectes parfaits
qu'il en avait obtenus. Je trouvai les d'c? ideutiques à un exemplaire de ma
collection portant Bur l'étiquette , de la main de feu Ragonot : rtParalipsa
tenebrosus Bull., gularis, Zeil. ». C'est le nom donné par Zeller <jui est le
plus ancien: ce lut donc lui que j'indiquai pour l'espèce d'Aix , el c'est sous
ce nom que M. de Loverdo en a parlé. Ultérieurement, M. Pettita publié
un article contenant dos renseignements plus complets à certains égards,
en utilisant les détails qui lui avaient été Fournis par M. Lesne [La Science
au ii' siècle, n' du 1 ."> septembre 1907, p. a86).
11 y a lieu néanmoins de revenir encore sur ce sujet. Désirant, en ell'oi,
étudier plus à fond cette espèce en vue d'une note à publier, j'ai été amené
à faire plusieurs constatations intéressantes.
Zeller a décrit cette espèce en 1877 [Hor. Suc. ent. Ross., \lll. 1877,
p. ~lx. pi. 1. Sg. 26 cf. pi. II, fig. 37 9), en la plaçant dans le genre .!/<•-
lissoblaptes qu'il avait établi en i8;>o pour une espèce de Hongrie, fœdella;
celle-ci est bien peu connue à la vérité, mais, d'après la description de
Zeller et la ligure qu'en a donnée Herrich Schaeffcr, elle difière certainement
par des caractères génériques de gularis qui ne pouvait donc rester dans
le genre \felissoblaptes; les types, d1 et 9, de Zeller venaient du Japon et
taisaient partie de la collection Staudinger.
Deux ans plus lard. M. \.-i>. Butler établit le genre Paralipsa pour
une espèce qu'il nommait modesta, décrite sur un d venant aussi du .lapon
( \nii. )l<i<r. Nat. Hist., (5), IV, 1879, p. 155); e1 . la même année, le même
auteur décrivit, encore du Japon, un insecte qu'il nomma Melissoblaptes
tenebrosus, d'après un exemplaire 9 (///. Lep. Hei. H. 1/., III. p. 78.
pl.IA.lig. «.)
Dans la monographie des Phyciùnae et Galleriinae, t. II (Mém. sur les
Lépidoptères, par Romanoff, t. VIII), p. '179 et suiv., Ragonot et son conti-
nuateur, sir (i. F. Ilanipson. ont classé ces espèces comme il suit :
58. Paralipsa modesta Bull. , figurée pi. M. III. fig. a5;
61. Paralipsa gularis Zell. = tenebrosus Bull.
(les deux espèces étaient certainement très voisines et demandaient à être
étudiées comparativement. Le dimorphisme sexuel étant souvent considérable
dans ce genre, tout ce que l'on pouvait faire ét;iil de comparer P. modesta
avec le d* de /'. gularis, et P. tenebrosus avec le 9 de relie même espèce.
L'examen des figures de ces diverses formes né révèle à première vue aucun
caractère distinclif bien net, soit nu point de vue de la coupe, soit au point
de vue du coloris de l'aile, el lés seules différences que l'on peul déduire
de l'ouvrage de Bagonol sont celles-ci : P. modesta aurait une petite tache
ir semi-transparente* mis le milieu de l'aile el gularis ne la posséderai! pas;
de plus, la cellule s'étendrait aux cinq sixièmes de la longueur de l'aile su-
— 279 —
péiïenre chez modeste el au quatre sixièmes seulement chez yu/ai
dernier caractère aurail une importance sérieuse, ear te développement de
Utile chez les ' 'des gallérides est souvent énorme; tes proportions
exactes ont donc un i nL*:i <-! véritable. Toutefois, les dessins colores de
l'aile du ?, qui correspondent toujours au détails de la nervulation, ne
semblaient point indiquer de différence de l'ordre indiqué sur les figuri
de P. gularis :? et de P. modesta; il semblait donc très désirable, poor
comparer exactement ces ^espèces», de roîr les types originaux, c'est ce
que j'ai pu taire heureusement.
Au mois d'août dernier, j'ai eu l'occasion de voir au Britisfa Muséum,
les types de modesta Butl. et de tenebrosus Bull.: j'avais emporté avec moi
plusieurs exemplaires éclos des amandes d'Aix-en-Provence, que \l. Lesne
avait obligeamment mis à ma disposition, et j'ai pu constater que 1<
d'An s'accordaient parfaitement avec modesta et le ivec tenebrosu . De
pins, je constatai que fou- les insectes classés an Muséum de Londres, soit
comme modesta, soit comme gularis, appartenaient a une seule et même
espèce. Leurs provenances étaient : Japon, Chine orientale (Chang-haï),
centrale Tchang-yang et occidentale Mou-pin, etc. ,1e Sikkim et l'Inde
occidentale Betganm , Leeefa indique également le Bhotrian Tr.Ent.Soc.
tond., 1901, |». :;*0 I. Quant a la petite tache rr semi-transparente^ indiquée
par Ragonot sur le type de modesta, elle existe sans nul doute, mais peot
.'■lie due simplement a la disparition de quelques écailles en un point de
l'aile ou la membrane est aminci'-.
Restait a voir le- types àegularii X. Ceux-ci -e trouvent maintenant
la collection Staudinger an Musée de Berlin. M. P. Lesne en demanda com-
munication et M. le Professeur Kolbe eut l'obligeance de lui envoyer 1
«•( 1 Ç «le- types deZefler(qui -ont au nombre de 9 5 et de ■ \>" o
a 9.') millimètres d'envergure, \-< Q =>.'\ millim. .">. Les dessins sont identi-
quement les même- qne chez le- Paraltpsa des amandes de Provence, el les
proportions des ail.- n'en diffèrent en rien. La ceHuIe des ailes rapérieu
chez le ' s'étend visiblement aux cinq sixièmes delà longueur totale; en
évaluant avec -oin le- deux lier- de l'ail" a partir fie la base, on obtient uu
point qui tombe a l'intérieur de la cellule et est notablement distant de son
extrémité. Ce caractère, ainsi que la tache «semi- transparente», m- peut
donc servir a différencier gularis ;' et modt la. Les tenebrosus vue- .-,
\jondres et gularis renne de Berlin, s'accordent d'ailleurs si parfaitement avec
les - - obtenues des amandes d'Aix, qu'on doit les déclarer identiques
spécifiquement.
En conséquence, il n'v a pas là deu espèces, mais une seule, qui doit
.'•ire désignée ainsi :
Paraltpsa guk /lien, 1877 — modesta Bull-, 187e, tenebn
(Bull. 1879.
Il \ ;. également lieu de précû 1 ni détails donnés par Ragonot au
— -280 —
sujel drs particularités que présente l'aile supérieure du d de celte espèce,
-('.liez lo f de modvsia, dit-il, 1rs ailes supérieures onl un bourrelet
d'écaillés s'élendant de la nervure sous-oostale jusqu'au milieu de l'aile où
1rs écailles forment une petite poche creuse correspondant à une tache sriui-
transpareute du dessus de l'aile* (/. c. , p, '173). J'ai dénudé avec soin la
région intéressée chez quelques d (S (originaires de Chang-hai'), et voici
comment il faut comprendre ce rt bourrelet d'écaillés» (fig.)(,): A la base
Aile supérieure de Paralipsa gulari» Zell. çf , grandie,
de l'aile, le long de la côte, se trouve une sorte de long repli membraneux,
faisant vraisemblablement charnière le long de la côte pendant la vie de
l'insecte; ce repli atteint, en longueur, à peu près le milieu de l'aile, et, en
largeur, il recouvre la région costale jusqu'à la nervure costale (12) qui est
fortement déviée; à son extrémité terminale, il est tronqué obliquement. Ce
repli contient un long pinceau de poils soyeux blonds très fins qui dépasse
l'extrémité de celte gaine. Celle-ci est revêtue en dessous, à sa face externe,
d'écaillé* brunâtres OU d'un brun noirâtre et de quelques longs poils bruns
couchés, tout ;i fait distincts de la bourre soyeuse contenue dans la poche.
Celle louffe de bourre semble insérée tout entière à la base de 1 aile OÙ la
gaine membraneuse est un peu épaissie et jaunâtre; avec des pinces fines
OU peul . en effet, saisir des mèches decelte soie, débordant l'extrémité de la
gaine, et les arracher, or elles se détachent toujours de la base. Quand
l'insecte n'a pas été aplati par l'étalage, celte poche esl comme gonllée et
l'extrémité du pinceau s'élargit un peu en éventail, formant celte r poche
creuse x dont parle Hagonol.
En dessus de l'aile, on voit clairement un renflement de la membrane
de l'aile dans toute celle région et, comme il a été indiqué plus haul. les
nervures costale el sous-costale sont déviées ef rejetées vers le milieu de
l'aile.
Il esl bon d'ajouter que la couleur des ailes du 6 change beaucoup
par le vieillissemeiil. A l'éclosion , le fond des ailes rsl I', "*.[&'> tandis que
chez les exemplaires pris au vol et vieillis, même lorqu'ils sont encore bien
conservés au poinl de vue de l'intégrité des écailles, la teinte générale
devient beaucoup plus pâle ; celle leinle. \ieillir. est bien indiquée par '■•
ligure de Hagonol 1 pi. \LIII, lig. a5).
D'après ce qui a été dit, on voit que cette espèce esl originaire de
1 L'excellente figure adjointe rsl due à M. V. L<- <<rrl.
— 281 —
l'Extrêmc-l Irient . répandue qu'elle esl au Japon . en Chine et dans l'Inde, et
il n'y a guère li''ti de douter que ce suit par suite d'importation île denrées
originaires de ces régions qu'elle a été introduite dans la pâtisserie d'Aix,
où, depuis plusieurs années, elle se perpétue, grâce à la température douce
des pièces où se trouvent les dépôts d'amandes, tandis qu'elle ne parait pas
encore s'être répandue librement au dehors.
Ce n esl d'ailleurs pas sa première apparition en Europe.
En 1899, M. J. H. \- Jenner a signalé sa présence en Angleterre ( The
Entomologist, t. XXV, p. -j8G i. En septembre 1891, il avail reçu d'un de
ses amis des échantillons de riz récemment arrivé du Japon et connu sous
le nom de xPolislud Japon Rice*. Ces échantillons contenaient des cocons
construits avec des grains de riz reliés par de la soie, parfois cinquante ou
soixante grains étaient ainsi agglomérés.
Au mois de juin suivant, deux papillons sortirent et furent déterminés,
par M. C. 0. Waterhouse, \felissoblaples gularisZ. Vraisemblablement, ces
deux insectes n'étaient pas les seuls arrivés du Japon; toutefois il ne semble
pas que l'espèce se soit établie en Angleterre.
De ces faits on peut conclure qu'il y a un danger spécial à surveiller dans
les importations des denrées analogues au riz ou aux amandes de prove-
nance d'Extrême-Orient. 11 ne semble pas que le P. gularis puisse facile-
ment s'acclimater, immédiatement du moins, mais des colonies pourraient
fort bien se fonder dans des magasins ou des dépôts de fruits secs ou de
céréales el se propager par des transports de place en place. M. de Loverdo
a indique le refroidissement comme un procédé efficace et sans danger pour
arrêter ces invasions.
On peut rapprocher de ces faits ceux qui ont déjà été cités pour d'autres
(iallerides; la sous-famille des GallcriiiHC fournit, en effet, bon nombre
d'espèces nuisibles.
T1111I d'abord . les espèces nuisibles aux ruches et parmi lesquelles il faut
compter :
Galleria mellonella L.
ichroia gnsçlla F.
Achroia innotata Wlk.
J'ai obtenu cette dernière espèce île débris de gâteaux d'abeilles venant
de Madagascar, communiqués par M. E. Fleutiaux, et de fragments de cire
venant d'Abyssinie, qui m'avaient été communiqués par M. Coulière. Elle
a été décrite primitivemenl de Bornéo et se distingue de noire Aehroia
grisella V. par sa plus grande taille et sa couleur brun rougeâtre. Dans
les fragmente deeire d'Abyssinie. Ie> trois espèces se trouvaient ensemble.
Se rapprocbanl davantage du cas de Paralipsa gitlari* Z.,on peut citer:
Corcyra ccphalonica X. dont la chenille s'attaque aux raisins de Corinthe,
et divers autres fruits secs. Observée aux Intilles, aux lies Scychellcs, aux
— 282 —
îles Ioniennes, à Naples, l'espèce se Lrouve maintenant acclimatée en
Angleterre. Elle a été observée aussi à Hambourg, en 1881. également
dans des raisins de Gorinthe.
Corcyra translineeîla Rag. Vers 189/1, M- A. A. Fauvei, Inspecteur des
Messageries maritimes, revenanl alors de la Réunion, me remit des fruits
de Cacaoyer attaqués par des chenilles; les papillons qui en sortirenl lurent
soumis à Ragonol qui y reconnut une espèce distincte de ('. cephalonica :
or, plus récemment, M. E. Fleutiaux me remit des graines de Sésame
venant du Soudan sénégalais, qui me donnèrent la même espèce que le
cacao de la lié union.
On peut encore rapprocher des précédentes Meyrickia latro Z. qui vil de
graines d'une Graminée en Australie, Formant des galeries résistantes de
soie et de déhris, et un cocon papyracé, ce qui rappelle absolument les
mœurs des autres Gallérides. 11 ne serait pas étonnant de voir celte espèce
s'attaquer un jour aux céréales.
Trachylepidia Jructicassiella Rag., d'Egypte, Syrie et Inde, élevée des
gousses de Cassiafistula.
Eldane saccharina Wlk. qui vil dans les liges de canne à sucre (Afrique
occidentale).
Sur u.\e nouvelle divisws des Tabanides du genre Pangonia,
pau M. Jacques Surcouf.
Le genre Pangonia a été créé par Latreille en 1 802. Depuis, les recherches
des naturalistes nui permis de nombreuses coupes dans ce genre qui com-
prend plus de 1,800 espèces actuellement connues. Les démembrements
ont été les suivants : genre Tanyglossa, Meigen; Phiîochile, W ied; Scione,
Walker: Miccria, Walker; Fi<l<<n<i, Walker; Welpia, Walker; Scaptia,
Walker; Tacina, Walker: Phora, Walker: Clanis, Walker; Oseao, Walker:
Plinthina, Walker; Scarphia, Walker: Lilaca . Walker; Diatomineura, Ron-
dani; iïrephosis, Rondani; Corizoneura, Rondani; Saclcenimyia , Bigot.
Dans la classiGcation primitive de Latreille et ensuite de Wiedemann
(i8tîi), le genre Pangonia est caractérisé par l'existence de huit segments
dans le troisième article anlennaire . la présence on l'absence d'ocelles, la
trompe allongée.
Macquart, en i834, revisant la famille des Tabaniens, rangea sous le
nom de Pangonia tous ceux à trompe horizontale, longue, menue, à lèvres
terminales peu distinctes el à troisième article antennaire Bubuliforme à huit
di\isiuns.
Walker, dans Bon tableau des Tabanides, assigna comme caractères au
— 283 —
genre Pangonia d'avoir une trompe longue et des antennes à dix articula-
lions.
Ce chiffre doit être compris ainsi : ior article, a' article, 3° article formé
de huit segments.
Bigot, en 1880, établit un tableau synoptique des espèces des Tabanides.
D'après cet auteur, le geure Pangonia ne se différencie que par la pré-
sence à l'extrémité des tibias postérieurs de deux épines, celles-ci ordinaire-
ment et non constamment absentes chez les Tabani. En outre, Bigot en
sépare les genres Diclisa et Scione par un caractère tiré de la fermeture de la
première et de la seconde cellules marginales postérieures de l'aile constam-
ment et simultanément fermées assez îoiii des bords; ce caractère est insuffi-
sant, puisque chez Pangonia dcpressa, Macq. , P. rufa, Macq., d'Afrique;
/\ albithorax, Macq., du Chili; P.fulviventris, Macq., d'Australie, ces deux
mêmes cellules marginales postérieures sont tantôt fermées en deçà des
bords, tantôt resserrées au bord et tantôt absolument ouvertes.
Eu 1891, Bigot, opérant la réfection de son tableau dichotomique, iden-
tifie Diclisa et Scione, indique que, dans le genre Scione, la sixième nervure
longitudinale n'atteint pas le bord de l'aile et que les yeux sont villeux. Il
ressort de ce caractère que le Scione A Uuaudi, Gigl. Tos. ilesSeychelles, n'ap-
partient pas au genre Scione , car la sixième nervure longitudinale atteint
le bord de l'aile et les veux sont nus.
Il y a lieu de croire que, devant l'instabilité de ces caractères , il est préfé-
rable, comme l'a fait Kertecz, de faire rentrer provisoirement dans le genre
Pangonia, de Latreille, un certain nombre de sous-genres aberrants.
Bigot (1891) sépare le genre Pangonia en deux sous-genres :
i° Erephosis Rondani, yeux villeux;
20 Pangonia Latreille, synonyme Tanyglossa IHig. , à yeux nus.
Miss Gertrude Ricardo , en 1900, s'appuyant sur les travaux de L<">w,
Rondani et Schiner, a donné une classification nouvelle du genre Pangonia
Latreille :
Ailes avec la première cellule marginale pos-
térieure fermée Pangonia Rondani, a, (Z.
a. Yeux nus Pangonia Rondani.
(S. \eux poilus Erephosis Rondani.
Ailes avec la première cellule marginale pos-
térieure ouverte Diatominkuiu Rondani, 7, 3.
y. leux nus Corizoneura Rondani.
3. Yeux poilus Diatomineura Rondani.
Cette classification commode et claire a l'inconvénient, à notre avis, de
s'appuyer sur des caractères parfois variables. Il semble que l'étude des ca-
ractères tirés des pièces buccales serait plus fructueuse; ces caractères sont,
en effet, plus fixes et plus constants dans un animal d'organisation et de
Muséum. — xiv. ai
— IHà —
nourriture déterminées que l«;s caractères constamment variables de la ner-
vation alaire.
Le Docteur Gravot a rapporté de la mission de délimitation tlu (Came-
roun un sous-genre qui se trouve placé morphologiquement entre l('* gen-
res Tabanus eiPangonùi,
Pour ne pas encombrer la synonymie et jusqu'à ce que nous avons pu
établir la systématique <lu groupe des Pangoma Latreille, nous donnons à
ce sous-genre le nom provisoire de :
Subpangonia Gravoti nov. Subgeuus.
Type : nue femelle provenant du bassin de N'iem, recueillie par le Doc-
teur Grayol iii août i qq6,
Cotypes : <li\ autres femelles de la môme provenance!
Longueur, 10 à 19 millimètres, aspecl générai d'une Pangonie, jauni1,
abdomen rembruni vers les derniers segments, ailes teintées de brun.
Tête aussi large que le thorax, yeux globuleux, monochromes, à facettes
égales. Bande frontale large à bords parallèles, noire, s' étendant jusqu'au
milieu de la convexité formée par la tête vue de profil; celle bande porte
au verlex une callosité claire, allongée, ocelliforme, médiane, située entre
deux régions recouvertes d'une pubescence noire assez dense; au premier
tiers de la face existe un chevron grisâtre à pubescence jaune, au-dessous
duquel sonl insérées les antennes. Celles-ci sont brunes, minces et fines,
premier article allongé, dilaté au sommet, portant quelques longs poils
jaunes: second article lenticulaire à pubescence noire; troisième article
allongé, portant une saillie arrondie après la base et terminée par une seg-
mentation très peu nette où l'on perçoit difficilement six ou sept articles.
Au-dessous des antennes, la région qui correspond au triangle frontal des
Tabanides est représentée par une surface arrondie, élargie, voilée de poils
jaunes et limitée à sa partie inférieure par un rebord distinct. Palpes ana-
logues îi ceux des Pangonia, minces et très effilés, noirs à pubescence
noire.
[ppareil buccal composé d'une pièce basilaire (labre), noire, cyathi-
l'onne, pédonculée, terminée par <\<>\i\ paraglosses plus longs que la partie
de base. Ces paraglosses mobiles, de couleur noire, sont échancrés et com-
prennent entre eux les pièces vulnérantea; à la partie inférieure, on voit sur
chaque paraglosse une rangée de longs organes au nombre de dix, de lon-
gueur croissante depuis le sommet des paraglosses vers leur base. Ces or-
ganes constituent des tubes presque complètement fermés qui doivenl ser-
vir d'appareil de succion.
Les pièces vulnérantes sont normales et moindres de dimension el de
force que chez le Taon.
Dessous de la tête et joues ornés de poils jaunes.
— *285 —
Thorax noirâtre à poils jaunes, llaucs et abdomen semblables. Écusson
élargi . étroit, grisâtre.
U)domen jaune, portant quelques poils noirs sur la région médiane, les
trois derniers segments noirâtres,
Ventre semblable.
Pattes minces, noir brunâtre; cuisses |>lus sombres à pubescence jaune ;
tibias postérieurs armés de deux éperons courts, dallerons larges et jaunâ-
tres. Balanciers brans. Ailes hyalines, teintées de brun, première cellule
marginale postérieure fermée , troisième nervure longitudinale portant un
court crochet appendiculaire.
Cette espèce est voisine des Pangonia par le nombre des segments du
troisième article antennaire, les éperons des tibias postérieurs, la nerva-
tion alaire qui la font rentrer dans le sous-genre Pangonia Rondani. Elle
en diffère par l'aspect de la saillie basilaire du troisième article antennaire
cl parla forme de l'appareil buccal : celui-ci, en effet, est constitué par
une trompe assez courte Formée de deux parties armées de tubes de succion.
11 est à supposer que cet insecte, qui peut piquer, doit surtout sucer, soit
le sang exsudant des plaies, soit les sucs des arbres blessés.
Liste des coquilles marines recueillies par M. A. Chevalier
SUR LA CÔTE OCCIDENTALE AFRICAINE ( 1 C/OO-1 QOJ ) ,
par M. Ed. Lauh .
Un certain nombre de coquilles marines ont été recueillies, de 1900 à
1907. par M. A. Chevalier à Dakar (Sénégal), Carabane (Casaraance),
Conakn (Guinée), Tabou et Sassandra (Côte d'Ivoire). Pour la plupart
roulées, elles appartiennent à des espèces bien connues de la Cote Occiden-
tale \liicaine : aussi n'en donnerai-je qu'uni! simple liste sans références
bibliographiques, qu'on peut d'ailleurs trouver, notamment pour les formes
Sénégalaises, dans deux mémoires de M. l'b. Dautzenberg sur les Mol-
lusques des Canaries et du Sénégal (1K90. Récoltes malacologiques de
\l. l'abbé Culliéret, \b'm. Soc. Zool. France, III, p. l 'i 7 ; 1891, Voyage
de la goélette -Melita», Moll. test., ihi<l., IV, p. 16); je me bornerai à
indiquer, d'après cet auteur, la concordance des noms actuellement
admis avec ceux employés par Adanson ('1757, Hist, \«/. Sénégal, Coquil-
lages).
Gastropodes»
Siphonaria algesira Quoy et Gaimard Lepas mouret Adanson. — Dakar,
Conakrv.
1)
21 .
— 286 —
Bulla Adansoni Phil. = Cymbium gossou Adans. — Dakar.
Conus (Lithoconus) papilionaceus Rwass—Slrombus jamar Adans. (pars).
— Dakar, Tabou.
C. (Lithoconus) genuanus L.= Str. jamar Adans. (pars). — Dakar.
C. (Chelyconus) mercator L.=Str. tilin Adans. — Dakar.
C. (Chelyconus) guinaicus Hwass. — Dakar.
Pusionella nifat Adanson = Fusus scalarinus Lmk. — Terebra nifat
Adans. — Dakar .
Oliva jlammulata Lmk. = Porcellana girol Adans. — Dakar.
0. (Olivancillaria) acuminata Lmk. — Dakar.
Marginclla (Persicula)persicula L. = Porcellana bobi Adans. (pars). —
Dakar.
M. (Persicula) cingulala Diliw. = P. bobi Adans. (pars). — Dakar.
Af. (Egouena) amygdala Kiener=P. egoucn Adans. — Dakar.
M. (Gibbcrula) stipon Adanson =? Volvaria oryz-a haik..=Peribolus s'tipon
Adans. — Dakar.
Yetus Neptuni Gmel. = 7. yet Adans. (pars). — Dakar.
Y. gracilis Brod. = Y. yet Adans. (pars). — Dakar, Tabou.
Y. cymbium L. — Voluta porcina Lmk. = F. philin Adans. — Dakar.
Melongcna (Pngilina) morio L.=Purpura nivar Adans. — Dakar.
Tritonidea (Cantharus) sulcaîa Boni = Buccinum viverratum Kiener^
VoUia cariegata Gray =Purpura tafon Adans. — Dakar. — Le nom de
Buccinum sulcatum Boni (1780, Test. Must. Caes. Vind., p. 258, pi. \.
lig. 5-6) est celui qui a la priorité pour désigner celte espèce.
Murex (Phyllonotus) fasciatus Sow. — Dakar.
M. (Phyllonotus) saxatilis L. — Dakar.
M. (Phyllonotus) varias Sow. — Dakar, Carabane.
Purpura (Stramonita ) haemastoma L.— P. saïeem Adans. — Dakar, Tabou.
Cymatium (Simpulum) costatum Born. = 7Wton olearius auct. (non L.)
-T.parthenopœus v. Saiis=P«rpwro vojet Adans. — Tabou. — Celle es-
pèce, dont l'aire de dispersion considérable embrasse la Méditerranée el les
mers intertropicales, est désignée généralement sous le nom de T. olearius
L. ; mais. Ilanley affirmant que le Murex olearium de Linné est en réalité
le Ranella gigantea Lmk., M. Watson(i886, Rep. «Challenger», Gasterop.,
p. 390) est d'avis d'attribuer au Triton en question le nom spécifique de
Murex costatus qui lui a été donné par Boni (1780, Test. Mus. Caes, I ind.,
I'- -M>7)-
Cyprœa stercoraria L.-=(l. rattus Lmk -C. majet Adans. (pars). — Da-
kar.
C. zonata Cliemn. — Dakar.
Slrombus bubonius Lmk. Purpura kalan \dans. — Dakar.
Potamides | Tympanotomus) radula L. — Dakar, Carabane.
Turrkella ungulina L.= T.Juscata Lmk. — Dakar.
— -287 —
T. (Haustator) torulosa Kiener. — Dakar. — Cette forme , dont Kiener
n'indique pas l'habitat et que Tryon (1886, Man. of Conch, VIII, p. 201)
cite avec doute comme originaire de la nier Rouge, a été signalée du cap
Blanc (Mauritanie) par M. Daulzenberg (1900, Croisières du rrChazalie»
dans l'Atlantique, Mém. Soc. Zool. France, XIII, p. 199). 11 est probable
que c'est également à cette espèce que se rapportait un individu provenant
de Dakar, qui avait été rattaché par ce même auteur en 1891 (Voy. «Me-
lita-. ihid.. IV. p. 45) au T. bicingulaia Lmk. comme variété différant des
exemplaires typiques par l'existence de quatre cordons décurrents (au lieu
de deux ) sur chaque tour.
Mesalia brevialis Lwik. — Cerithium menai Adans. — Dakar.
Vermetus Adansoni Daudin = F. vermet Adans. — Dakar.
Scalaria (Opalia) commutata di Monterosato. — Conakry.
Teclarium miliare Quoy et Gaimard var. granosa Phil. — Sassandra. —
Tryon (1887, Man. of Conch., IX, p. 269) considère le Littorina granosa
Phil. comme une variété du T. miliare Q. et G., tandis que Dunker (i853,
Intl. Mail. Gain. coll. Tams, p. 10) et M. Watson (1886, Rep. «Challenger*,
Gasterop., p. 575) le font synonyme du L. striata King.
Crepidnla fornicata h. — Lepas sulin Adans. — Dakar.
C.fornicata L. var. garnol Adanson. — Dakar.
C. adspersa Dunker. — Dakar.
Naticafanel Adanson=iV. Adansoni Rve. (non Phil.). — Dakar.
N.fulminea Gmel. =N. gochet Adans. — Dakar.
Nerita senegalensis Gmel.=iV. dunar Adans. — Sassandra.
Phasianella (Tricolia) tenuis Mich. — Dakar.
Monodonta (Trochocochlea) punctulata Lmk=Turbo osilin Adans. —
Dakar.
Clanculus (Clanculopsis) Kraussi Phil. — Sassandra.
Haliotis rosacea Rve. var. striata Rve.=//. luberculata Dunker (non L.
//. ormier Adans. — M. Pilsbry (1890, in Tryon. Man. of Conch., XII,
p. 94) regarde 17/. tuberculata Dunker (1 853 , Ind. Moll. Guin. coll. Tams,
p. 33, pi. V, tig. 17) comme étant identique à YH. striata Rve, dont il
fait une variété de YH. rosacea Rve.
Fisgurella nubecula L. — Dakar.
Patella Adansoni Dunker =Lepas libot Adans. — Dakar, Conakry.
Pélécypodesa
Ostrea gasar Adanson. — Dakar. — M. le Dr de Rochebrune (190/i,
Rccli. sur un groupe à'Ostrea de Sénégambie. Mém. Soc. zool. France,
XVII. |). 190) tient, avec Doshayes. le Gasar d'Adanson pour différent
de YO. parasitica Gmel. et il l'identifie à YO. angulata Lmk, mais, sous
prétexte que ce dernier nom mirait été établi sur un individu déformé, il
— "288 —
croit devoir adopter de préférence l'appellation d'O. rostralis Lmk. Comme
ayant été donnée à une coquille normale.
Spondylvs g&deropus L. — Talion.
Ghlatnys ( Ac<pripecten) gibba L. — Dakar.
Puma pernula Ghemn. —P. rafo auct. (non L.)=» P. Pau/umœde llo-
chebrane=P«rna apon Vdans. — Tabou. — L'examen du type de P. /'»»-
facctœ de Rochebrune (i883, Diagn. Moll. Sénégaml». . Bull, Sur. Pkilom.
Paris, 7" s., t. VU, p. 181), qui est dans les collections du Muséum,
montre son identité avec le P. pernuja Ghemnitz (Conch. Cab.f VIII.
p. 1/12, pi. 92, fig. 785; Reeve, Conch. Icon., XI, Ptnna, pi. ML
fig. 22): cette dernière espèce, de la Méditerranée et du Sénégal, est re-
gardée par MM. Bucquoy, Dautzenberg. Dolllus (1890. Moll. Roustillon,
II, p. 122 et p. 127) comme distincte du P. rutlis L. (Ghemnitz, foc. cil..
p. 218, pi. 88, lig. 773 ; Reeve, loc. cit., pi. X, lig. 19), des Indes occi-
dentales.
M i/lilus picius Born«=M. afrieanuB Ghemn. — Af. afer Gmel. — Dakar. —
M. Glessin (1889, Conch. Cub., 20 éd.. Mytilufa, p. 4g) a repris pour
cette espèce le nom de M. picius Born (1780, Test. Mus. (Àws. I iud. .
p. 127, pi. VII. lig. 6-7) comme étant le plus ancien.
M. (Hormomya) punieeui Gme\.=M. êenegaleruù Lmk.— <!/. variabilis
Krauss.=Perna aber Adans. — Dakar. — Gmelin (1790. Sysi. Nat., éd.
XIII. p. 3362) a donné le nom de M. pimiceiis h Y iber d'Adanson, qui
est regardé comme étant le M. senegalemis Lmk.
Modiola lulnt Adanson. — Dakar. — Le Muséum possède un exem-
plaire de cette Modiole du Sénégal qui avait été étiqueté par Lesson dans
sa collection : nLulat Adans. **Mytilus punieeui L.i; mais, comme il vienl
d'être dit, c'est, en redite YAber d'Adanson quia été nommé )/. puniccus
par Gmelin : il y a donc lieu de conserver le nom de .)/. îulat, adopté par
M. Dautzenberg.
Arca Noe L. 1. despecla P. Fischer *• Peciunculuë mueeoh Adans. —
Dakar. Tabou.
A. (Anadara | senegalensis Gmel. — Peci. robot Adans. - — Dakar. — Je
rapporte à celte espèce deux petites valves isolées d'Arche, présentant a5
côtes et de couleur rougeâtre , qui par ces deux caractères, comme d'ailleurs
par leur aspect général, me paraissent correspondre assez bien à la coquille
décrite par Adanson sous le nom de Robet.
A. (Scnilia) scnilis L. - Poct. Fagan Adans. — Dakar.
Pectunculus sp. — Dakar. — Ce Pectoncle est représenté par deux
valves extrêmement roulées, où il n'y 1 plus notamment aucune trace de
sculpture concentrique : ce qui rend toute détermination spécifique incer-
taine.
Cardita rufeêcens Lmk. C. senegalontis Rve. Perna jeton Adans. —
Dakar.
— 289 —
C. ! Cardiocardila | ajar Adanson = Chanta ajar Adans. — Dakar.
Crassatetta (Crassitina) contraria Gmel. — Dakar.
Cardium (Tropidocardium) coslatum L. = Peclunculus kaman Adans. —
Dakar.
C. (Ringicardium) ringens Chenm. = Pect. mqfat. Adans. — Dakar.
C. { Parvicardivm) papillosum Poli = C. scobinatum Lmk. — Dakar. —
La présence de cette espèce au Sénégal a été signalée pour la première fois
en 1891 par AI. Dautzenberg. Les collections du Muséum en possédaient
des 'spécimens de Gorée, étiquetés C. scobinatum, dans la collection Rang
(1887).
C. (Lœvicardium) norvegicum Spengier. — Dakar.
Chaîna jataronus Adanson =* Ch. grijplioiiles Gmel. (paré) — Ch. crenu-
lala Lmk. = Ch. senegalensis Rve. — Dakar. — Le /atoron d'Adanson,
auquel Lamarck a donné le nom de Ch. crenulata, est également, d'après
MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1899, Moll. Pioussillon, II, p. 809),
l'espèce appelée parReeve Ch. senegalensis.
Venus (ventricola) verrucosa L. =? Chaîna clonisse Adans. — Dakar.
V. (Chione)foliaceo-lameUosa Chemn. = V.plicata Gmel. — Dakar.
Mypirix (Pitar) lumens Gmel. *= Chaîna pitar Adans. — Dakar.
M. (Tivela) bicolor Gray. — Dakar.
1/. (Tivela) tripla L. = Tellina tivel Adans. — Dakar.
Ungulina ruhra Daudin = U. oblonga Lk. — Dakar.
Dona.r (Chion) elongatus Lmk. = Tellina pamet Adans. — Dakar, Tabou.
— V. Bertin 1881, Rév. Donacidées. Nouv. Ârck. Mus. Paris, 2 e s., t. IV,
p. 84) regarde le D. elongatus Lmk. connue une espèce de la côte Atlan-
tique africaine différente du D. rugosus L., de la merdes Antilles.
Tugonia anatina Gmel. = Pholas tugon Adans. — Dakar.
\lnclra glabrata L. = M. Adamoni l'hil. - Chama lisor Adans. —
Dakar.
M. nitida Schroeter. — Tabou.
M. (Standella \striatella Lmk. — Dakar.
Tellina (Peronœa) strigosa Gmel. = Chama vagal Adans. — Dakar.
7. Métis) lacunosa Chemn. — Dakar.
— 290 —
C0NTBIBUT10N8 À I.A Fil NE MALACOLOGIQUB DE l'ApBIQUE BQDATOBIALB,
j'AR M. Louis Gkkmain.
XVI
Hélix nouveaux des environs du Cap Blanc.
Pendant leur dernière campagne sur la côte occidentale d'Afrique,
MM. Chudeau et Gruvel ont recueilli de nombreux matériaux malacolo-
giques. parmi lesquels une belle série d'Hélix récoltés aux enviions de
Port-Élienne, près du Gap Blanc. Ces Hélix appartiennent aux trois espèces
suivante^ :
Hélix [Eremina Durai] Hidalgo et sa variété haploa Westerlund.
Hélix [Euparypha] Chudeaui Germain nov. sp.
Hélix [Jacosta] GauHeri Germain nov. sp.
Je donne ici une description sommaire des deux espèces nouvelles ([ni
seront figurées ultérieurement. Je ferai remarquer, en outre, que ces Hé-
lix sont des formes paléarctiques ayant émigré, le long de la côte atlantique
du Sahara, jusqu'aux confins du domaine équalorial. Je reviendrai pro-
chainement en détail sur ces faits particulièrement intéressants.
Hélix (Euparypha) Chudeaui Germain, nov. sp.
Coquille globuleuse subdéprimée , convexe , un peu déprimée en dessus .
bien convexe en dessous; sommet obtus, brun-rougeâire ; spire composée
de 5 à 6 tours médiocrement convexes, un peu étages, à croissance assez
lente, régulière; suture bien marquée; dernier tour notablement |>lus con-
vexe dessous que dessus, faiblement caréné et un peu descendant à sou
extrémité; ouverture oblique, aussi haute que large; ombilic petit, serré;
péiistome tranchant, légèrement encrassé en dedans: bord columellaire
plus ou moins réfléchi sur l'ombilic.
Test d'un blanc grisâtre clair légèrement lavé de bleuâtre sur l'animal
vivant, passant au rose liede vin à l'extrémité du dernier tour (1); intérieur
de l'ouverture d'un rose assez vif. Coquille épaisse, solide, irrégulièrement
et fortement striée; stries sériées, élevées, obliques, onduleuses, plus
fortes dessus que dessous, un peu atténuées vers l'ombilic, très peu \isililes
sur les premiers tours.
m II en est ainsi dans la majorité des spécimens; mais on observe, chei
quelques individus, une ou plusieurs bandes supra-carénnles , toujours irèx vf-
facée», disposées comme dans ['Hélix pisnnn Millier.
— 291 —
Hauteur: ia millimètres: diamètre maximum : 19 millimètres; dia-
mètre minimum : 17 millimètres: hauteur de l'ouverture : 9 millimètres;
diamètre de l'ouverture : 9 millimètres.
Rapprochée de VHelix pisana Millier, cette nouvelle espèce s'en distingue
facilement par sa forme moins globuleuse, son test beaucoup plus («pais,
crétacé, et sa sculpture très différente.
Commun aux environs de Port-Etienne [R. Ghudeau].
Hélix [Jacosta](1; Gautieri Germain , nov. sp.
Coquille déprimée, subconve un peu tectiforme en dessus; sommet
gros, obtus, d'un brun clair légèrement rougeâtre; spire composée de
ô tours médiocrement convexes, assez étages, à croissance lente et très
régulière; suture bien marquée, mais peu profonde; dernier tour mé-
diocre, un peu dilaté et descendant à l'extrémité, bien moins convexe dessus
que dessous, très fortement caréné; ouverture très oblique, plus large que
haute, anguleuse extérieurement à l'extrémité de la carène, à bords très
convergents et rapprochés; ombilic large, évasé en entonnoir, laissant
voir toute la spire; péristome aigu; bord columellaire à peine réfléchi sur
l'ombilic.
Tesl solide bien que médiocrement épais, subopaque, d'un blanc gri-
sâtre, orné de stries très fortes, lamelieuses, bien obliques, assez écartées,
irrégulières et irrégulièrement distribuées, moins saillantes dessous que
dessus.
Hauteur : 5-6 millimètres; diamètre maximum : 10-12 millimètres;
diamètre minimum : 9-10 millimètres; hauteur de l'ouverture : k milli-
mètres; diamètre de l'ouverture : 5 millimètres.
Cette espèce se rapproche surtout de YHeliv Ponsonbyi Kobelt(2) de
l'Algérie et du Maroc. Elle s'en distingue : par sa taille plus grande; sa
forme générale plus déprimée; sa spire plus étagée en dessus; son dernier
tour moins convexe en dessus et plus brusquement descendant à son extré-
mité; sa carène plus saillante: son ombilic plus large, mieux évasé en
entonnoir; enfin par son test plus fortement strié, rappelant la sculpture
de Y Hélix «manda Rossmiissler.
Environs de Port-Etienne, avec les llriix Duroi Hidalgo et Ihlix Chu-
deaui Germain.
m Espèce dédiée à M. Gautier, explorateur du Sahara.
M Kobelt, Jahrb. dcv DeuUeh. Malakoz. GeselUch., IX, 1882, p. 18; Pilsbry
tn Tbtoh, Manual of ùmchohgy; 2' série, Pulmonata, VIII, 1892, p. i83,
pi. KL, li;j. 6l-6a.
— 292 —
Sun l'hebbier de M. Maurice de Rothschild
r
(Collections faites i,\ tgoâ oanb l' Ethiopie méridionale) ,
PAR LE R. P. SACLEl \. COItltKSPONDAVr Dl Ail SKI M.
111. LïSTF, DES PLANTES MONOPKTALF.S.
L'astérisque indiqué les espèces qui ne sonl pas encore entrées dans la
collection du Muséum.
19. Pentas porpurea Oliv. — Kounhi, 2,385 mèlivs. avril. Taîenje
en Âmhara, adessa en Gàlla.
127. Oldenlandîa Haynei Oliv.— Sédèné, 2,119 m,,|l'r's- a°ût.
258. Spermacoce hehecarpa Oliv. — Dirouhoria, i,3i6 mètres, août.
187. 198. Scabiosa COLDMRARIA L. — Cratère (lu mont Zyqual, au
niveau du lac, 2,81/1 mètres, août.
27/1 , 276. Vernonia cinerascens Sch. Bip. — Dirouhoria , 1 .3 1 1'» mètres,
août.
244. Vernonia sp. — Dirouhoria. i,3l6 métros, août.
71. Dicrocepbala latipolia U.C. — Ourbou, 2,333 mètres, juillet.
89 , 91 , 107. Cosyza Hochsït.tteri Sch. Bip. — Confluenl de l' touache
et de l'Akaki, rive droite de l'Akaki. 1,676 mètres, août.
00. 67. Conyza Tigrensis o. et H. —Ourbou. a,333 mètres, juillet.
173. Conyza stricta Willd. — Bords du petit Akaki. 3,309 mètres,
juillet.
17"). C.NAPHAULiM Umoms Sch. Bip. — Sonmiol du mont Zyquai,
1 .90'! mètres, août.
k. Helychryscm gerrer 1.101,11 m Sch. Bip. — Bourka, L,Ô5A mètres,
avrîî, — 31. Tchalianani. 1,656 mètres, avril. — 136.
Sodène, 2,1 19 mètres, août.
54, 60. Centaurea Aryssinîca Sch. Bip. — Bords du petil ^kaki,
2,209-2,333 mètres , juillet. — 172. Flancs du montZyqual,
2,800 mètres, août.
206. Gerrera \n-siNir.A Sch. Bip. Cratère du inouï Z\i|iial. au
niveau du lac, 2,8t/i mètres, août.
:57. GRAssocEPHAtmi ûrbpidioidbs (Benth.). — Laga Hardine,
1 ,Uko mètres, avril.
215. GlNERAlUA Si;iiimi>i;ui Sch. Bip. — Goro . 1.910 mèlivs. aoùl.
218. Cinerària Schimperi. — Bograt, i,83< -ires. aoùl.
250, 262. \oï.»ma'.\bvssim<:a A. linli. — Dirouhoria, i,3i6 mèlivs.
août.
— 2(93 —
344. Sehbcio longiflorus 0. et II. — Laga Harba, 1,187 mètres,
septembre.
245, 247. Laurjsa Gorëbusis (Lam.). — Dirouhoria, l,3i6 mètres,
août.
' 145, I.")!). Cànaria campani la L — Uomber. au pied du mont Zyqual,
prairie de montagne, a,i5a mètres, aoûl. Premiers spécimens
découverts en ibyssinie.
194. Erioa arborea L. — Sommet du mont Zyqual, 1,90/i mètres,
août.
852. SalVadora Persica Gare. — Katchinoa, brousse désertique, 1,01 1
mètres, septembre. Aras «les Somalis, garsa «les Abyssins:
arbre sans Usage.
12. OlEA CHRYSOPHïlla Lam. — Kounlii. 2,385 mètres, août. Grand
arbre, ouéra en \mabra. edirsa en Galla.
11, 24. Gaiussa eddlis Vabl. — kounhi, 9,385 mètres, août. Bnisson.
agam en Amhara, agamsa en Galla.
160. AcocANtHera Schimpfju Scbweinf. — Uomber. au pied du mont
Zyqual, a,i5a mètres. En Amhara rengo : sert à préparer
l'extrait employé comme poison des llècbes.
* 1 'il. Asclepias Phillii'si i. N. E. P>r. — Uomber, au pied du mont
Zyqual. 2,1 5a mètres, août. — 32. Laga Hardine, i,44o
mètres, avril.
35. Asclepias MAcEANTflA Hochst. — Laga Hardine, i,â4o mètres,
avril.
108. Marsdenia Schimperi Decaisne. — Confluent de l'Aouache el il»1
l'Akaki. rive droite de TAkaki. 1,676 mètres, août. — 216,
217. Bograt, 1.800 mètres, août.
252. 253. Sarcostemma viminale R. Br. — Ouotchotcha, brousse déser-
tique, i,453 mètres, septembre.
27(.>. 285. Ceropegia aristolochioides Decaisne. — Koulala. 1,9 79 mè-
tres, août. Tubercide mange; par les Somalis. qui le nomment
mororo.
162. Buddleia roi.vM \ciiva, Fresen. — Flancs du mont Zyqual,
2,800 mètres, août.
52. Swertia (cf. S. Petitiana A. Piich). — Bords du petit Akaki,
2,209 mètres, juillet.
I -\2. Swertia (cf. S. \\ ojeratembis N. E. Br.). — Sédènd, 9,1 1 9 mètres,
août.
320, 22'.). 330. Soi.wim Somalbnse Franchet. — Kottouki Dâgaga,
1,1 19 mètres, septembre.
82. Solandm BiPORCDM Hochsl. — Abou , 2,0^8 mètres, juillet. —
1 10. Confluent de l'Aouaehe H de l'Akaki, 1,676 mètres, août.
— 29/i —
163. Solanum ScnniPKiUAM m Hochst. — Flancs du mont Zyqual.
9,800 mètres, août.
176. Solanum sp. — Sommet du mont Zyqual. 3. 010 métros, août.
231. Solanum (cf. S. giganteum Jacq.). — Tchorré. 1.679 mètres, août.
134. Solanum campylacanthum Hochst. — Sédène. 2,119 mètres, août.
Sert en médecine et dans l'industrie des indigènes, mbuoi ou
imbeulle.
202. Withama somnifera Dunal. — Goro, 1,910 mètres, août. — 92.
Confluent de l'Aouache et de l'Akaki, 1,676 mètres, août.
48, 49. Craterostigma plàntaginbom Hochst. — Bords du petit Akaki.
2,209 mètres, juillet.
42. Craterostigma pcmilum Hochst. — Tadetcha Malka. 884 mètres,
avril. — 97, 98, 99. Confluent de l'Aouache et de l'Akaki.
1,676 mètres, août. — 242. Dirouhoria, i,3i6 mètres, août.
243.268. Cycnium humifcsum Benth et Hook. — Dirouhoria. i,3i6
mètres, août.
* 1 00. Rhamphicarpa sp. — Confluent de l'Aouache et de l'Akaki (rive
de l'Akaki), 1,676 mètres, août.
354. Striga ororanchoides Benth. — Rivière Moullon, brousse boisée.
1,996 mètres, septembre.
287. Striga (hirsuta Benth.?). — liera, plaine au bord de l'Aouache.
i,24 1 mètres, août.
124. (?) Striga humilis Hochst. — Sédène. 2,119 mètres, août.
138. Sesamum Indicum L. — Sédène. 9.119 mètres, août. Mentcha eu
Amhara; non cultivé : on extrait de l'huile des graines.
241. 246. Blepharis edllis Pers. — Dirouhoria, i,3i6 mètres, août.
329. Justicia flava Vahl. — Dalladou, 1,170 mètres, septembre.
59. Justicia (cf. J. Nuttii, C. B. Cl.). — Bords du petit Akaki,
2,209 mètres, juillet.
131. Lantana salvifolia Jacq. — Sédène, ->.i 19 mètres, août.
36. Clerodendron myricoides R. Br. Var. discoîor Baker. — Laga
Hardine, i,44o mètres, avril.
80. Labiée sp. (en bouton). — Abou, a,o48 mètres, juillet. La la-
belle indique cette plante comme un vomitif indigène (?).
*341. Labiée, tribu des Ocimoidées, sp. — Laga Harba, 1,187 mètres,
septembre. — 323, 329. kottouki Dagaga. 1,119 mètres.
septembre.
* 313, 321. Orthosiphon sp. — Kottouki Dagaga. 1,119 mètres, sep-
tembre.
72, 73. KoLAvnu s Vbvssinicds Hochst. varietas nom : angustifolius ;
forma foins lanceolatoAinearibui . iis/K. tubcrosi Iliern siinililms.
Ourbou, 9,333 mètres, juillet.
* 320. Coleis (Garckbawus Vatke?). - Bogral, i.83<> mètres, août.
— 295 —
*203. Coleis sp. — Cratère du mont Zyqual, au niveau du lac.
2,81 h mètres, août.
*302. Capitania otostbgioidbs Giïrke. — Bords du lac Metaara, désert,
septembre. Espèce remarquable et monotypique récemment
décrite à Berlin. Elle n'avait été rencontrée jusqu'ici que dans
la steppe du haut plateau entre TOugwéno et le kilima-ndjaro.
dans le Somali-land . et enfin en Abyssinie dans la haute vallée
du Lebka. par a.ooo-5,8oo mètres.
*192. Cai.amintha (cf. c. paradoxa Vatke). — Sommet du mont Zyqual,
3,oio mètres, août.
164, 166. Salvia Hochstetteri Baker. — Flancs du mont Zyqual,
•>,8oo mètres, août.
223. S.vi.via nudicaolis Vahl. — Mitcha, monticule ponceux, dominant
un vaste marécage , 1,708 mètres, août.
17'.). MicROMÉRiA biflora Benth. — Sommet du mont Zyqual, 3,oio
mètres, août.
314, 315, 317, 318, 323. Leucas iîrticifolia Bentb. — Kollouki
Dagaga, 1.119 mètres, août. — 358. Dalladou. 1,170 mètres,
septembre.
Note sur la géologie du Sénégal,
PAR M. LE CAPITAINE DU GENIE § RENE FrÉRY,
CORRESPONDANT DU MUSEUM.
(LuSORATOIRE DE M. LE PROFESSEUR STANISLAS MEUNIER.)
Jusqu'ici, les géologues ont peu écrit sur l'intérieur du Sénégal. Les
principaux travaux géologiques ont surtout décrit la presqu'île de Dakar
h la côte.
L'intérieur m- permet guère aux géologues de faire besogne utite.
La latérite, le sahle et L'argile recouvrent tous les terrains et ne laisscnl
rien voir do ce qu'il y a dessous.
\u Sénégal, comme partout, l'alimentation en eau a une importance
capitale. L'absence à peu près totale de cours d'eau a conduit les habitants
à creuser de nomhreux puits pour atteindre les nappes souterraines, et
c'esl dans 1rs décombres provenant de ces puits que les géologues oui
cherché des documents pour amorcer l'étude géologique du pays.
Ces documents étaienl rares, l'absence de toute notion sur la cote de
l'ouverlure des puits et sur la profondeur où les échantillons avaient été
recueillis, ne permettait pas de pousser bien loin celle élude.
— 296 —
La constitution, m igoA, d'une mission 'I»1 sondages et la création, en
i qo5 . d'un troisième arrondissement des Travaux publics permil de mettre
ni construction de nombreux puits et «le recueillir avec un peu plus de
soin qu'autrefois les échantillons intéressants.
En principe, les puisatiers doivent mettre de CÔté, Ions les jours, un
échantillon de la roche extraite; ils doivenl noter sur un carnet le travail
fait journellement.
On comprend facilement que si l'on peul rapporter au siège de l'arron-
dissement les échantillons recueillis et le canin de travail, on aura le
moyen de déterminer à peu près exactement la nature des terrains tra-
verses,
Chaque foisque le personnel est suffisant et que les crédita le permettent.
«ne équipe de levers est formée; elle a pour mission «le lever et de niveler
au niveau ,:i lunette les pistes qui relient les puits entre eux.
Le lever donne la forme exacte du terrain, la coupe de chaque puits
donne l'épaisseur des terrains traversés. Lorsque, sur un même iti-
néraire, ces terrains sont de même nature, on a une première idée des
terrains qu'on rencontrera entre les deux extrémités.
\n fur et ii mesure que de nouveaux puits seront mis en construction,
on reportera la coupe des terrains sur le profil amorcé, etles échantillons
des roches seront classes et conserves. L'étude du terrain deviendra de plus
en plus précise.
Lorsque les coupes du terrain seronl suffisamment exactes, et lorsque
les échantillons seronl assez volumineux et assez nombreux, les géologues
auront les éléments suffisants pour établir la géologie du Sénégal.
Pour faire une étude géologique complète, il faut : iu que les puits
soient disséminés sur toute la surface du terrain à étudier; -2° que les
puits soient peu distants les uns des autres: .">" que ces puits soient assez
profonds pour traverser plusieurs étages.
Fort heureusement pour les géologues , mais fort malheureusement pour
les puisatiers, les nappes d'eau, au Sénégal, sont discontinues et à des cotes
différentes; l'on pourra forer quelques puits qui dépasseront i oo mètres de
profondeur.
Tous les échantillons recueillis nous montrent que les terrains qui con-
stituent le Sénégal, entre la mer el la ligne Kaolack-Djourbel-Podor, ap-
partiennent à l'époque tertiaire, el que le bassin de la Falémé appartient
au groupe primaire, Trouvera-t-on les terrains secondaires entre les deux?
( >n ne peul rien affirmer à C6 sujet.
Les mêmes terrains s'étendent sur de grands espaces; alors qu'en
France, entre Parie et las Vosges, on trouve toutes les époques géolo-
giques, au Sénégal, Bur une dislance comparable, non seulement on ne
-nil pas de l'ère tertiaire, mais très probablement on ne sortira pas d une
des division- de l'étage.
— 297 —
Terrains de surface. — Vu Sénégal, nous trouvons de la latérite, du
sable ou de l'argile.
Latérite. — Jusqu'à aujourd'hui, la formation de cette niche n'es! pas
encore complètement expliquée: il semble bien que sous le nom de rrlalé-
rile- on désigne des poches qui, en réalité, différenl complètement les
unes des autres. Des échantillons recueillis par M. Ghautard renferment
des fossiles et proviennent d'une décalcification. Il (tarait bien difficile de
donner la même explication pour celle qu'on rencontre sur tout le plateau
de fines.
Cette roche est très dure à la surface, et cette surface est souvent polie
comme une scorie de fusion.
Tantôt la latérite émerge, niais le plus souvent elle est recouverte d'une
certaine épaisseur de sable.
La latérite paraît avoir été formée avant l'invasion des sables, car, sous
une épaisseur de '\ mètres de sable, nous avons trouvé de la latérite pré-
sentanl à la surface le môme faciès poli que celle qui est actuellement à la
surface du sol.
L'épaisseur de la latérite est très variable; son épaisseur maximum pa-
rait ne pas dépasser une dizaine de mètres.
Sables, — Les sables sont généralement blancs, très lins, purs et dé-
pourvus de fossiles. Ils ont cela de commun avec les grès du Soudan dont
ils paraissent provenir.
Gomment ont-ils été amenés' Par les cauv ou par le vent'.' Jusqu'à pré-
seul. on ne peut rien affirmer. Probablement par les deux(li.
Dans la vallée du Sénégal, en amont de Kayes, on rencontre de nom-
breuses collines isolées de grès. Les sommets de toutes ces collines sont dans
un même plan, ce qui conduit à supposer qu'elles ne sont cjue les vestiges
d'un ancien plateau détruit par l'érosion.
Le volume enlevé est suffisant pour admettre (pie tout le sable du Séné-
gal a celle origine.
L'épaisseur de |;i couche de sable est très variable. Partout ou allleuren!
la latérite et l'argile, elle est nulle. Dans le Cayor, elle atteint ho mètres.
<..iic couche de Bable a été remaniée par le vent, elle a fait complète-
ment disparaître toul le terrain sous-jacent, EJJe ménage de nombreuses
surprises au puisatier.
\ Louga. deux puits situés à 8oo mètres l'un de l'autre, sensiblement
au même niveau, ont eu la même profondeur (\\-j mètres environ), Le
premier a traversé 35 mètres de sable et ■>■ mètres de calcaire; le second a
traversé 20 mètres de sable et 17 mètres de calcaire.
W Il ne parait pas impossible^ que ces sables constituent un résidu do décalci-
fication d'un rainure arémfère antérieur (Noir de M. Stanislas Meunier).
— 298 —
Le terrain calcaire sous-jaccul offre à cet endroit, à sa surface supé-
rieure, des érosions ou des plissements d'au moins i5 mètres de hauteur,
sans qu'aucun indice puisse les faire soupçonner.
Terrain tertiaire de Tunis. — Lorsqu'on fait un puits dans le plateau
de Thiés, ou rencontre, à partir de la surface, les couches de terrain sui-
vantes :
Sable ;
Latérite ;
Argile compacte :
Calcaire très fossilifère ;
Marnes feuilletées ;
Argiles magnésiennes feuilletées ;
Vigiles magnésiennes phosphatées et pyrilées ;
Argiles magnésiennes phosphatées avec de nombreux silex:
Calcaire de Rufisque avec silex.
Argile compacte. — Ce banc est peu épais à Thiés. il n'a que deux
mètres. C'est grâce à celle argile (pie l'on trouve de nombreuses nappes
d'eau à une faible profondeur. Cette couche n'est pas continue, et n'existe
que par îlots.
Calcaire fossilifère. — Ce calcaire a été appelé, par M. Cbautard, cal-
caire de Fandéne (c'est dans les décombres du puits de Fandéne que
M. Cbautard l'avait recueilli).
Ce calcaire est pétri de fossiles. On y trouve de nombreux oursins. 11 est
assez dura la partie supérieure, avec une couleur un peu jaunâtre. Dans
l'intérieur de la masse, il est blanc et tendre.
A Thiés, il n'a que 2 mètres d'épaisseur; sa puissance augmente au fur
et à mesure qu'on s'avance vers l'Est. A la hauteur de Goundiane, il a
i5 mètres d'épaisseur. A Toul, il a plus de 20 mètres. C'est aux environs
de cette localité qu'il paraît avoir le plus d'épaisseur.
Nous ne savons pas encore comment il disparaît vers l'Est. Dans la vallée
du Sine, il est remplacé par un calcaire qui n'a pas le même faciès.
\ quelques kilomètres de Toul, vers le Nord, le calcaire de Fandéne
est remplace par le calcaire nummulitique. Nos observations ne nous per-
mettent pas encore de dire quel est celui des deux qui est le plus ancien.
Le calcaire nummulitique paraît occuper une grande surface à l'Est de la
ligne Thiés-Louga. Dans la direction du Sud, le calcaire de Fandéne ne
parait pas atteindre Fisse!.
Il paraît occuper le fond d'un bassin dont le centre serait aux environs
de Toul.
Marnes feuilletées. — Ce terrain parai! s'étendre sur la plus grande
partie du Sénégal. Il forme une masse fragmentée présentant des joints
— 299 —
qui le rendent perméable, alors que par sa nature il devrait être imper-
méable. On y trouve des fossiles analogues à ceux du terrain précédent,
mais en moins grande quantité.
Le passage de marnes feuilletées aux argiles magnésiennes se fait d'une
manière insensible. La couleur du terrain passe du blanc sale au bleu clair.
Les argiles magnésiennes renferment très peu de fossiles; on y trouve
des pyrites.
Les argiles magnésiennes reposent sur un banc d'argiles pbospbalées,
mélangées de silex. Dans le puits de Diélor, poussé jusqu'à 7 h mètres de
profondeur, les couches d'argiles magnésiennes et d'argiles phosphatées ont
alterné sur 20 mètres de hauteur. L'ensemble des trois formations a atteint
5o mètres. La proportion de silex a été en augmentant avec la profondeur.
Dans le puits de K. Mamarame, à 85 mètres de profondeur, nous n'avons
pas encore atteint les silex. Ces silex sont identiques à ceux qu'on trouve
dans le calcaire de Rufisque, ce qui nous fait supposer que les marnes
phosphatées reposent sur les calcaires de Rufisque. Les puits que l'on
construira au pied de la l'alaise de Thiés élucideront probablement cette
question.
Calcaire grossier. — Les calcaires que l'on trouve dans les puits de la
vallée du Sine et dans la région de Louga n'ont pas le grain aussi fin que
le calcaire de Fandéne; ils sont formés surtout de débris fossiles, apparte-
nant à l'étage tertiaire.
Les renseignements ne sont pas encore suffisants pour permettre de dé-
terminer exactement les gisements de ces différents calcaires.
Calcaires nummulitiques. — A Kiss, localité située à 5o kilomètres au
Sud-Est de Louga, un puits a pénétré de 1 2 mètres dans le calcaire nummu-
litique. Ce calcaire est Mes caractéristique.
Nous venons de retrouver le calcaire nummulilique à N'Déne, Diaksao
ei à K. Madouki.
Le calcaire nummulitique parait former, au Sénégal . un étage très puis-
ant qui s'étendrait sur une grande partie du Ferlo.
La présente note montre que l'étude géologique du Sénégal n'est qu'é-
bauchée; tous les jours, les puisatiers apportent de nouveaux documents.
i'.r n'est qu'en classant ces documents avec méthode qu'on permettra aux
géologues de faire un travail utile.
lui déposant la note de M. le Capitaine Friry, M. Stanislas Meunier
insiste sur les sen ices rendu-, au Muséum par notre éminent Correspondant,
quia ajoute aux grands labeurs de ses fonctions officielles l'énorme entre-
prise 'I'' conserver des spécimens de toutes les roches extraites du sol qu'il
est appelé u traverser par ses sondages. Les résultats obtenus sont «les
Mi séuu. — mv.
— 300 —
maintenant considérables et toute une série de publications en fait foi. —
Voir notamment : Extension de la formation nnmmniitiqne du Sénégal,
Bull, de la Soc. Géol. de Fr., h' série, t. V, p. m et iG3 (igo5)et Ob-
servations sur la géologie du Sénégal (Le Naturaliste du i5 oct. 190G).
Vote sur les Êcbinides fossiles recueillis par M. P. Bédé au i>je-
1:1:1. Haîdoudi (Tunisie), au Nord-Ouest de Gares, sur la mute
de Gares à Gafsa,
l'Ail M. R. FOURTAU, CORRESPONDANT DU Mu8BUM.
(Laboratoire de M. le professeur Stanislas Meunier.)
Rien que la généralité des échantillons recueillis par M. Bédé, el <jui
m'ont été communiqués par M. le Professeur Stanislas Meunier, soit assez
fruste et que j'aie été, par ce fait, obligé de laisser de côté une vingtaine
de spécimens trop défectueux, j'ai pu constater, dans cet envoi, la pré-
sence des espèces suivantes :
1. Gyphosoha Maiu:si Cotteau, 1 866. — Les exemplaires recueillis par
M. P. Bédé ne sont point de très grande taille; mais, en outre de leurs
zones porifères fortement bigéminées au-dessus de l'ambilus, simples en
dessous el à paires de pores se multipliant un peu à l'approche du péri-
stome, on peut les distinguer très facilement aux rudiments de la seconde
rangée de tubercules secondaires qui se montrent jusqu'à l'ainhitus, el
même un peu au-dessus sur le plus grand spécimen, sous la forme de gros
granules scrobiculés tout en haut des plaques interamhulacraires, le long
des ambulacres.
C. Maresi a déjà été trouvé en Tunisie au djebel M'rilah par MM. Ph.
Thomas et Auberl, el à Bireno par M. Pervinquières.
'1. Hoi.KCTvi'os cf. TURONENSis Desor, 1 8 '1 7 . — J'attribue à celle espèce,
avec un poinl de doule que justifie le mauvais élat de l'individu dont la
lare inférieure manque complètement, un gros fragment d'Holeclypus que
tous ses caractères visibles rapprochent du type de Desor, type assez ré-
pandu dans leSantonien el dans le Turonien de tout le nord africain.
3. HOLECTTPUS 8EHIAU8 DeshayeS, lH'17. — Celle espère a déjà été si-
gnalée nu djebel Haîdoudi par M. Pli. Thomas.
U. BoniRiopvmjs c.Assim LoioKs Thomas el Gauthier, 1889. — Le type
de M. Thomas provient lui aussi du gehel Haîdoudi. M. Gauthier (tu de
— 301 —
Morgan, Echinideé de Perse. Supplément) expliqua pourquoi il a repris,
contrairement à l'opinion de Pomel, le nom fie Bolhriopyffua an lien de
celui de Parapygus. Cependant notre espèce semble se distinguer des autres
Bothriopygtu par son périslome pentagonal allonge' dans le sens de la lon-
gueur au lieu de l'être transversalement, ce qui la rapproche encore da-
vantage des Cassidulus et ce qni, d'après les principes adoptés aujourd'hui ,
pourrait justifier jusqu'à un certain point une coupure générique non-
Mile. L'un des deux exemplaires rapportés par M. P. Bédé semble être un
hybride, et a les ambulacres d'un Echinobrissus ; je le laisse cependant
dans cette espèce à cause de sa face inférieure bien caractéristique.
5. Echinobrissus djelfensis Gauthier, 1889. — Dans le nombre des
Echinobrissus récoltés par M. Bédé, deux se rapprochent beaucoup du type
Echinobrissus si commun àDjelfa (Algérie); ils en ont tous deux les prin-
cipaux caractères et les dimensions proportionnelles. Le plus petit a peut-
être un sillon anal un peu large pour l'espèce, mais je ne vois pas là une
raison île l'en séparer.
Cette espèce, assez abondante dans leSantonien de Tunisie, a été récol-
collée par M. Ph. Thomas au Khanguet Tefel, au Khanguet Goubel et à
Sidi-Bou-Ghanem; M. Aubert l'a recueillie au djebel Berdaa et au Kabaat
Malmata: M. Pervinquières la cite au djebel Bou-Driès.
6. Echinobrissus Julmfni Coquand. 1869. — Un grand nombre à' Echi-
nobrissus toujours écrasés ou déformés se rapprochent énormément de celle
espèce algérienne, recueillie en Tunisie par M. Ph. Thomas an djebel Bou-
Driès, à Bir-Tamarouzit, au djebel Dernaia et à Sidi-bou-Ghanem. M. Per-
vinquières la cite au djebel M'rilah.
7. EcHraoBBissus pseddo-minimus Pérou et Gauthier, 1881. — Deux
Echinobrissus de petite taille doivent être rapportés à celle espèce que
M. Thomas a recueillie au djebel Safsaf et au djebel Taferma. M. Auberl
I ;i récoltée au Kalaal Malmata.
8. Echinobrissus sitifensis Coquand, i8Gf>. Deux gros Echinobrissus
à la face supérieure en mauvais état, mais dont la face inférieure est in-
tacte, me semblent devoir être rattachés à ce type si reconnaissante à son
périslome pentagonal à bourrelets saillants el à phyllodes bien développés.
Celte espèce a été trouvée par M. Ph. Thomas à Bir-oum-el-Ojal, à Bir-
Magueur, à Chibika et au seuil de K riz. M. \nberl en a rapporté des
exemplaires du djebel Batoun.
9. EcHiHOBBissus du groupe inœquijlos. Un exemplaire trop cassé semble
devoir appartenir ù cette espèce algérienne non encore signalée en Tunisie.
— 302 —
l(i. Hemiaster Foubreli Deshayes, i848. — Individus on mauvais étal
parfois fragmentés , jnais assez reconnaissables.
Un exemplaire que j'attribue avec un point de doute à celle espèce dont
il rappelle certaine variété' extrême, a perdu tous ses caractères; il est 1 1 » L« -—
ressaut, parce «pie son moule est presque totalement épigénisé en caJcile
translucide.
11. Hemiaster alF. subverrucosus Gauthier, 1892. — Un Hemiaster dé-
formé par compression, en assez mauvais état à la face supérieure et dont
la face inférieure est détruite, semble fort voisin de celte espèce dont
le type provient du Gampanien des environs de Tunis où M. Aubert l'a
récolté à Sidi-Mohamed-el-Nauli.
12. Periaster sp. ind. Deux petits Oursins semblent plutôt être des
Periaster voisins du P. thalensis Gauthier que des Hemiaster. Malheureuse-
ment, ce sont des jeunes et ils sont en fort mauvais état; on n'en peul <>b-
server les fascioles.
COALISIONS.
Malgré l'état de conservation, fort médiocre en général, des Oursins en-
voyés au Muséum par M. 1'. Bédé. Oursins qui semblent avoir été re-
cueillis en très grande partie sur les pentes de la montagne ou dans le lit
d'un torrent, on peut constater (pie le Santonien semble plus développé cl
plus fossilifère au djebel Haïdoudi, que ne l'indiquaient les Êchinides ré-
coltés dans cette localité par M. Ph. Thomas, qui sont surtout Gampeniens
et Dordonieos. Cyphosoma Maresi, llolechjpus serialis, et la majorité des
Echinobrissus viennent à l'appui de celle opinion.
Sur les sept espèces récoltées par M. Ph. Thomas, deux seulement.
Uolectypus serialis et Bathriopygus cassiduloïdes , oui été retrouvées par
\l. Bédé.
Il semble donc que celle localité ménage encore (les I roil\ailles à ses lu
luis visiteurs; en toul cas, il sérail utile de bien leur recommander l'ob-
servation des niveaux où ils récolteront leurs spécimens.
AcTWS PHYSIOLOGIQUE DV VBN1* UUQUEl 1 /'"' \ BATRàVlEt ,
LE DlSCOGLOSSl s PICTOS,
PAR M" PniSALIX, CHEF LDJ01NT DES TRAVAUX ni. PATHOLOGIE
w LABORATOIRE COLONIAL in MuSEUM, ET M. G. DeHAUT.
La plupart des auteurs qui «ml étudié le venin des Batraciens nui con-
fondu dans leur ensemble les produits sécrétés par le- deux catégories de
glandes (granuleuses <-y muqueuses) que Ton trouve dans la peau de ces
— 303 —
animaux. D'autres, tout on ayant connaissance de ces glandes (P. Schultz,
(iratioletet Cloez, Fornara. Xalesky, (M. Bernard, Calmels), ont spéciale-
ment porté leurs recherches sur le produit des glandes granuleuses, dé-
niant toute toxicité au produit des glandes muqueuses. Ou bien, en rai-
son de la facilitt? avec laquelle on obtient ce mucus chez certains animaux,
comme la Grenouille et le Triton , ils en ont assez exactement décrit les effets.
Il résulte de là beaucoup de confusion dans les termes ainsi que dans
le résnliat des expériences : suivant les procédés de préparation employés,
suivant les Batraciens considérés, le mot venin, sans épithète, signifie donc,
tantôt venin muqueux, s'il s'agit de la Grenouille par exemple, tantôt ve-
nin granuleux, quand il s'adresse au Crapaud ou à la Salamandre. On
comprend dmic que les expériences réalisées avec un venin brut puissent
donner des résultats contradictoires sur un même animal réactif.
C. Phisalix ;,) a montré la cause de ces divergences en établissant pour
la Salamandre terrestre (.S. maculosa) les propriétés respectives des deux
produits glandulaires.
Il a donné les procédés les plus commodes pour les obtenir séparément
et a fixé l'action du venin muqueux isolé non seulement chez la Sala-
mandre terrestre, mais encore chez la Salamandre du Japon et le Crapaud
commun''1.
Connaissant l'action du mucus de quelques types d'Anoures et d'Uro-
dèles. il nous a paru intéressant de choisir pour la comparaison du produit
muqueux sécrété par les Batraciens, la famille des Discoglossida? , qui,
par certains caractères morphologiques, marque la transition entre ces
deux ordres, et de rechercher si le mucus de ces animaux a les mêmes
caractères que dans les groupes étudiés jusqu'ici, ou s'il présente quelque
spécificité qui cadre avec les caractères anatomiques.
Des trois genres européens que comprend cette famille : Discoglossus,
Boiubinator et Alytes, le premier est inconnu au point de vue qui nous
occupe; la venimosité des deux autres a été signalée par Il.E. Sauvage (,1)
~;ms qu'il ail donné d'étude physiologique précise à ce sujet; quant au
troisième, -ou étude eo a été faite par C. Phisalix, dans son cours au
Muséum, en 1897, et consignée avec quelques oxpériences supplémen-
taires dans l'intéressante thèse de M. Gidon(1). Pour le Bombinator, nous
(,) C. Phisalix, Sur quelques points de la Physiologie des glandes cutanées de
In Salamandre terrestre, C. II. Suc. Biol., 3 mai 1890.
' C. Phisalix, Action physiologique du venin de Salamandre du Japon. Atté-
nuation par la chaleur et vaccination de la Grenouille contre ce \enin , Bull. Mus. ,
juin 1897. — Venins et Animaux venimeux. Cours au Muséum, 1897.
H.-E.Saïttagb, Sur l'action du venin de quelques Batraciens de Franc.
As*, franc, pour Yav. Se., 1899, p. 778.
W F. Gidon, Venins multiples et toxicité humorale chez les Batraciens indi-
gènes, Thèse de Paru, 1900.
— 304 —
avons pu , C. Phisalix et moi, en étudier l'action complète sur la Grenouille
verte.
Venin du Discoglosse peint. (Discoglossus pictus.)
Pour obtenir une sécrétion abondante, nous avons, suivant la méthode
de Kobert, pratiqué sur nos sujets, préalablement lavés, une injection de
chlorure de Baryum en solution aqueuse. Puis nous les avons placés dans
un récipient contenant une petite quantité d'eau distillée qui lave par-
tiellement les animaux dans les mouvements d'agitation qu'ils manifestent.
Dans les proportions de 2 cent, cubes par Discoglosse, on obtient une 60-
cution très active.
Le produit mousseux retiré du récipient abandonne bientôt une partie
claire, incolore, filante, à réaction neutre, qui n'a pas d'odeur, mais qui
déposée sur la langue y détermine nn picotement manifeste, mais cependant
peu intense, car les animaux qui en ont reçu ne cherchent pas à s'en dé-
barrasser. Il produit aussi une légère action sternutaloire, mais seulement
quand on le dépose sur la muqueuse nasale.
Abandonné à l'air, le liquide et la mousse surnageante se colorent eu
un joli ton mauve qui vire peu à peu au brun en même temps (pie la
réaction devient franchement alcaline.
Action sur la Grenouille verte.
Expérience. — La solution introduite dans le péritoine ou sous la peau d'une
Grenouille verle y détermine presque aussitôt des phénomènes paralytiques qui
débutent par les membres postérieurs: après quelques sauts, la Grenouille est
épuisée, et si on allonge les pattes postérieures, elle est impuissante à les retirer.
La respiration devient intermittente et irréj;ulière, s'arrélant parfois pendanl
une à ùcux minutes; la pupille est dilatée; l'animal baille de temps ù autre:
il est dans la stupeur, et les battements cardiaques deviennent faibles et rares.
Ces symptômes se déroulent plus ou moins vite, de quelques heures ;i quelques
jours, suivant la concentration du produit injecté': mais ils se terminent néan-
moins par la mort.
A l'autopsie, on trouve le cœur arrêté en diastole, les muscles flasques, el
parfois une action Inflammatoire, un piqueté hémorragique local ou à dis-
tance.
Ce venin agit aussi de la même manière sur les autres Batraciens, tels
que les Tritons (crété, palmé ou ponctué' 1. ainsi que sur le Crapaud commun.
(liiez, ce dernier animal, la résistance parait être plus grande que chez les
antres Batraciens; après les phénomènes du début, il reste dans la stupeur,
ne s'intéressanl à aucune nourriture; il meurt au bout de quelques jours,
ri ;i snn autopsie, on trouve également le cœur flasque et le ventricule arrêté
eu diastole.
Action sur le Moineau.
Cet animal es1 lies sensible au venin tnuqueuxde Discoglosse; avec une
— 305 —
solution concentrée, il meurt presque instantanément entre les mains de
l'opérateur, sans avoir manifesté de symptômes appréciables.
Aussi vaut-il mieux, pour analyser les effets, employer une solution plus
diluée, à i5 cent, cubes par exemple, par Discoglosse.
Expérience. — A U h. 3o du soir, on injecte dans le pectoral droit d'un jeune
Moineau 1 cent, cube de la solution de mucus.
'i h. 35, claquements rapides du bec, le moineau immobile.
h b. 5o, petits cris, la paupière inférieure se relève fréquemment, puis le
Moineau reste immobile sur un barreau.
6 b. 45, ne peut plus rester percbé, se réfugie dans un coin de sa cage. Est
trouvé mort le lendemain matin.
A l'autopsie, on note un œdème incolore sous-cutané au point inoculé et une
altération du pectoral qui est pâle et décoloré, le cœur mou et dilaté.
Action sur la Souris blanche.
Expérience. — A 3 b. 3a, on injecte 3/io de cent, cube de la solution de
mucus dans le péritoine d'une Souris blanche. 11 y a de la douleur, car la Souris
porte rapidement son museau à l'endroit inoculé, qu'elle lèche activement; puis
elle >e calme, se met en boule, ferme à demi les yeux et devient somnolente.
h heures. Elle reste immobile à la même place , malgré les excitations.
h h. 18. Les mouvements s'affaiblissent, la Souris rampe de un ou deux cen-
timètres, et seulement quand on l'excite, elle a du hoquet; la queue, les pattes
et le museau deviennent violacés; elle a du tremblement.
k h. 5o. Tombe sur le flanc; agitée, de petites secousses agoniques.
6 h. ta. Mouvements du cœur très affaiblis; il ne cesse de battre qu'à 6 b. r>.r).
Le cœur est également arrêté en diastole.
Action sur le Lapin.
Expérience. — L'injection intra-veineuse de solution de mucus est foudroyante
pour le Lapin : avec une dose de a/io de cent, cubes, les symptômes appa-
raissent avant que l'on ait eu le temps de retirer l'aiguille à injection. Ils se sont
répétés sur quatre sujets avec une remarquable concordance. L'animal s'échappe
en criant 'les mains de l'opérateur, fait quelques tours sur lui-même en salivant
abondamment, puis retombe, le corps flasque et chaud, en moins de temps qu'il
n'en faut pour l'écrire. Les sphincters sont également relâchés.
\ l'autopsie, on trouve les poumons parsemés d'îlots de congestion, les ventri-
cules du cœur arrêtés «m diastole, tandis que les oreillettes restent encore exci-
tables pendant quelques minutes. Le sang est fluide, sauf dans le ventricule gauche
où il y a un commencement de coagulation.
L'intestin grêle esl congestionné.
On voit, par ces quelques expériences, que le venin muqueux du Dis-
coglosse détermine les mêmes symptômes généraux chez les Batraciens, les
Oiseaux el les Mammifères, son action paraissant toutefois plus intense cl
plus rapide chez les Vertébrés supérieurs.
— 306 —
Action rnrsioLOGiQiE du i£.v/\ mi nui v des Batrh;ii\^
ET ES PARTICULIER DES DlSCOGLOSSID^E ,
par Mrae Pbisalix,
CHEF ADJOINT DES TRAVAUX DE PATHOLOGIE
AU LABORATOIRE COLONIAL DU MUSEUM.
I. Venin mitqijeix du Crapaud sonneir (Bombinulor pnclnjpuft).
Pour obtenir le mucus dans «les conditions de pureté suffisante, nous
avons lave soigneusement les animaux, puis nous les avons excités succes-
sivement, raclant la peau avec une petite spatule de platiue, et les arrosant
avec un peu d'eau distillée : i5 cent, cubes d'eau par Bombiuator donnent
une solution suflisamment concentrée pour l'activité du produit.
On obtient ainsi un liquide visqueux, opalin, qui répand une odeur
acre, comparable à celle du cresson de fontaine; il est fortement sternu-
tatoire et provoque des picotements sur la peau des doigts.
L'odeur piquante et l'action sternutatoire qui en est peut-être la consé-
quence résistent au chauffage en vase clos à 100 degrés pendant i5 mi-
nutes. Sa réaction est neutre.
11 ne semble pas très altérable, car il a pu être conservé plusieurs jours
sans modification sensible, alors que le venin d'Alyleest rapidement altéré
dans ces conditions.
Action sur la Grenouille verte.
Expérience. — 5 h. a3 soir. î cent, cube de ia solution do mucus, soii i/i5*de
ce qu'a donné le lavage d'un Bombiuator, est inoculé dans le péritoine d'une Gre-
nouille verte pesant là grammes. Immédiatement après l'inoculation, le sujet est
immobilisé comme figé sur place, et ne fait que de très petits sauts quand on
l'excite. La respiration est suspendue pendant une à deux minutes.
5 li. a5. L'animal est toujours immobile, dans la stupeur, sa respiration
reprend, mais devient très intermittente.
5 h. 27. Mis sur le dos, il ne peut se retourner; le cœur bat ko à ha fois par
minute, la pupille est dilatée.
5 b. 3o. Remis sur le ventre, il fait un petit saut, la tète relevée, la respira-
tion irrégulière et intermittente.
5 h. 48. Les pattes postérieures ('tant mises en extension , l'animal ne les relire
qu'à demi, leur extrémité est agitée de trémulations.
6 li. '.\t<. La Grenouille est absolument Basque, le cœur bat cependant; il ne
subsiste que quelques réflexes respiratoires quand on la pince,
La paralysie persiste, l'animal étant de plus en plus affaissé, le menton appuyé
sur li' sol. Il reste plusieurs heures dans cel état de torpeur, e| url \ei-
1 1 heures el demie du BOÎr, c'est-à-dire ti heures environ après l'inoculation.
— 307 —
Autopsie. A l'ouverture du thorax, on voit le ventricule arrêté en diastole,
tandis que les oreillettes battent encore, les muscles restent flasques. Localement
dan-- le péritoine, on trouve une inflammation assez marquée.
Les symptômes généraux observes sur ce sujet : stupeur, paralysie,
musculaire, dilatation de la pupille, affaiblissement et irrégularité de la
respiration, arrêt du cœur en diastole, se sont répétés avec constance sur
tous les autres sujets inoculés. On voit qu'ils sont sensiblement les mêmes
(pie ceux provoqués par le venin du Discoglosse.
II. Venin muqueux du Crapaud accoucheur (Ali/tes obstétricaux).
L'étude de ce venin dont l'action toxique a été indiquée seulement par
Sauvage (1) a été reprise par M. C. Phisalix, et exposée en ce qui concerne
également la Grenouille verte, la Grenouille rousse, la Rainette, le Cra-
paud et la Souris dans la thèse de M. Gidon (loc. cit.) qui y a ajouté
quelques observations personnelles.
Renvoyant au travail de cet auteur, nous ajouterons seulement les docu-
ments que G. Phisalix et moi avons acquis depuis, en particulier sur l'action
de ce venin chez les .Mammifères et les Oiseaux.
La macération de peau de ventre dans l'eau distillée ou salée fournit un
venin pratiquement exempt de venin granuleux; faite dans les proportions
de a à 3 cent, cubes par peau d'Alyte, elle donne une concentration com-
mode pour l'analyse des symptômes généraux.
Gette macération, de même que le mucus obtenu par excitation chimique
ou mécanique, a les mêmes propriétés physiques que chez le Discoglosse
et le Bombinator, mais elle est plus active; elle répand une odeur d'ail
sensible à distance et provoque des crises répétées d'élernuement.
Instillée sous la paupière d'un Lapin, elle détermine une inflammation
rapide de la conjonctive, de la douleur, du larmoiement, une rougeur des
sacs conjonctivaux, qui persiste o.h heures.
Le chauffage à 60 degrés, prolongé pendant 10 minutes, atténue suf-
fisamment cette action pour que l'expérience précédente, répétée avec le
venin chauffé, ne produise plus qu'une gêne passagère.
Action sur le Moineau.
Expérience. — 3 h. lio. Un Moineau adulte reçoit dans le pectoral 1 cent, cube
d'une solution fraîche de peau d'Alyte. Presque aussitôt, il tombe sur le flanc,
inerte, ouvrant le bec et aspirant l'air. La pupille est dilatée, le réflexe palpébral
aboli: il salive abondamment.
3 h. h'\. Kst à l'agonie.
•S b. 45. Mort.
1 II.-E. Sauvagk, Sur l'action du venin de quelques Batraciens de France.
Aie. franc, pour l'av. des Se, 1870,, p. 778.
— 308 —
L'autopsie faite immédiatement montre les oreillettes agitées de mouvements
rapides et faibles pendant quelques minutes, tandis que les ventricules gonl arrê-
tés ou diastole.
Lorsque la dose est moindre, les symptômes se développent avec plus
d'ampleur; mais la mort survient néanmoins d'une manière assez rapide,
comme dans l'expérience suivante :
Expérience. — 3 h. 5o. I n Moineau adulte reçoit dans le pectoral 1/2 cent.
cube de la solution qui a été employée pour le précédent.
\nssitot après l'inoculation il reste immobile, comme en stupeur; il ne s'effraye
pus des gestes que l'on fait autour de lui et il faut l'exciter avec insistance j •
qu'il essaye de fuir; il se soulève à peine, court en glissant sur le sol, puis s'af-
faisse sur le ventre, les plumes hérissées.
3 h. 55. Les yeux sont fermés, le bec à demi ouvert; il reste immobile et
affaissé.
3 b. 58. Les yeux se rouvrent; il tourne la tête à droite à gauebe comme s'il
s'éveillait, se lève sur ses pattes et saute sur son barreau sans pouvoir s'y mainte-
nir; il tourne et redescend, s'affaisse sur le ventre, le bec ouvert.
'1 li. o5. La respiration plus profonde et plus lente, bec. fermé.
h h. 10. Immobilité et somnolence.
4 li. i5. Ouvre de nouveau le bec pour respirer. Respiration i4o.
4 b. 16. La respiration devient brusquement irrégulière, intermittente; le
Moineau soupire et son bec touebe terre. Respiration 60.
'1 b. 29. Mort; arrêt du cœur.
A l'autopsie, le muscle pectoral est pâle et décoloré, le cœur immobile et
relâché.
Action sur le Lapin.
h li. ko. La même solution d'Alyte injectée à la dose de 2 cent, cubes dans la
veine marginale île l'oreille d'un Lapin détermine une parésic immédiate du train
postérieur, ranimai tombe sur le flanc, les yeu\ fermes et salivant abondamment.
Respiration 1 28 à 1 3o.
4 b. 45. Le lapin se relève et essaye vainement de sauter; il fait quelques pas
en trottant, mais s'épuise et s'affaisse, relevant le museau et ouvrant la bouche
pour respirer. 11 a<jile les narines, éternue à plusieurs reprises; respiration 6&; se
frotte le nez avec les pattes.
4 b. 55. T. 39",a. Respiration intermittente, 32 par minute, [mis 79.
5 b. Lève la tète en la renversant, bouche ouverte, mouvements très accentues
des narines.
5 b. 90. Affaissé sur le ventre, les pattes postérieures écartées, immobile, les
yeux fermés, et insensible à toutes les excitations. Quand on parvient à le réveiller,
il se met à foire quelques pas, puis se rendort.
Le lendemain esl guéri.
Celle action toxique, quoique manifeste, est moins sévère que celle du
venin de Discoglosse; mais il se peut qu'il n'y ail lit qu'une question de
la concentration , qu'il est difficile de graduer.
309 —
III. HÉSIMK DES PROPRIÉTÉS GÉNÉRA LBS DU VENIN MUQUEUX.
Chez les Discoglossidae, le venin muqueux présente les mêmes réactions
générales et, comme nous venons de le voir, les mêmes propriétés physio-
logiques; ce sont les mêmes également que nous avons constatées chez
le Crapaud, la Grenouille verte, la Salamandre terrestre où nous l'avons
étudié [»lus spécialement. Nous pouvons donc résumer ce que l'on en sait
jusqu'à présent [tour les Batraciens étudies à ce point de vue.
C'est un liquide incolore, savonneux, moussant facilement lorsqu'il
est agité au contact de l'air; sa réaction esl généralement neutre ou alca-
line.
Sa saveur est faible et fade chez la Salamandre, un peu piquante chez le
Discoglosse et le Triton crèlé. Inodore chez la plupart des Batraciens, il
émet cependant une odeur d'ail chez l'Alyte, de raifort chez le Triton
crête, de salol chez la Salamandre du Japon; mais il est assez dillicile
d'affirmer que les produits volatils ne viennent pas des glandes granu-
leuses.
Il se trouble légèrement à l'ébullition , mais conserve ses propriétés
toxiques, pourvu que l'action de la chaleur ne soit pas trop prolongée.
Il ne présente aucune des réactions des alcaloïdes.
Traité par les réactifs histo-chimiques, il se prend en une masse homo-
gène, claire et nuageuse, qui se colore identiquement comme le protoplasma
île l'épithélium des glandes muqueuses.
Contrairement au venin granuleux, il est soluble dans l'eau, ce qui per-
met de l'obtenir à l'exclusion du venin granuleux, rien que par la macé-
ration de la peau dans l'eau distillée ou dans l'eau salée physiologique qui
évite la prise en masse de la mousse due à sou agitation à l'air; il esl pré-
cipité par l'alcool qui dissout au contraire le venin granuleux, de sorte
qu'après avoir épuisé des peaux fraîches par l'alcool à q5 degrés, la ma-
cération de ces peaux dans l'eau peut encore fournir le venin muqueux.
Tout ce que l'on peut déduire de ces propriétés, c'est qu'il résiste assez
bien à la chaleur, qu'il reste adhérent aux albuminoïdes quand on précipite
ceux-ci par l'alcool, et que ce n'est pas un alcaloïde.
IV. Action physiologique comparée du venin muqueux.
Huant .1 son action physiologique, elle est la même chez tous les Disco-
glossidae, et chez tous les Anoures et les Urodèles où elle a été signalée
jusqifici: Paul Bert^ l'a donnée pour la Crenouille verte, Gidon (toc. cit.)
1 Pur. Bert, Venin cutané tic la Grenouille commune, C. H. Biol., 1 885 ,
p. r>a 'i.
— 310 —
pour la Rainette verte, Vulpian(I), Cappârelli (1), C. Phisalix pour le Triton
crête, C. Phisalix pour la Salamandre terrestre, la Salamandre du Japon et
le Crapaud commun ; il est toxique dès qu'il apparaît dans la peau des
larves (Salamandre, Axolotl...), ce qui. donne un autre moyen de
l'étudier isolément avant que les glandes granuleuses aient acquis leur
toxicité propre. H y a cependant une exception pour le Protée, qui ne
possède que des glandes muqueuses, auxquelles Bugnon 3 et nous-
mêmes n'avons pu déceler aucune action toxique sur les animaux usuelle-
ment employés.
Nous pouvons donc en résumer comme il suit les symptômes généraux :
son action ne se manifeste d'ailleurs que par une simple irritation lo-
cale pour la Grenouille rousse et le Pélodyle ponctué; puis à celle action
locale vient se joindre une action générale manifestée par les symptômes
suivants :
i° Troubles respiratoires : irrégularité; arrêts momentanés, ralentisse-
ments qui surviennent presque aussitôt ;
2° Troubles paralytiques : paralysie des muscles des membres, des
sphincters, et de l'iris, qui surviennent rapidement et laissent ranimai
inoculé dans un étal asthénique profond;
3° Stupeur qui, avec la paralysie, maintient l'animal immobile jusqu'à
sa mort;
h" Arrêt du cœur en diastole, survenant par la paralysie de celui-ci.
C'est donc un poison stupéfiant, paralysant et diastolique; tandis (pie ce
que nous savons jusqu'à présent du venin granuleux nous le montre plutôt
comme spécifique, analogue à la strychnine chez la Salamandre, au curare
chez le Crapaud, les seuls animaux où il soit jusqu'ici bien connu.
Le venin muqueux est donc la sécrétion fondamentale de la peau des
Batraciens, celle qui lui permet d'entretenir la souplesse cutanée, de glis-
ser aussi de l'étreinte de son ennemi, plutôt que capable de lui faire lâcher
prise-
Mais le venin granuleux, par son amertume, pourvoit à celte insuffi-
sance et complète le moyen de défense passive que réalise la peau de ces
animaux.
(l> Vulpian, Elude physiologique des venins du Crapaud, du Triton et de la
Salamandre, C. H. Biol., i85(>, p. î a 5- j 38.
(5) Gappabkixi, Recherches sur le venin du Triton cristatus, Arch. it. de Biol.,
t. IV, i883, p. 7-..
<J) BoeHoif, Recherches sur les organes sensitifs qui se trouvent dans l'épidémie
du Protée el de l'Axolotl. Thète de médecine, Zurich, 1878,
— 311 —
Si n LES BLB6TR0NS POSITIFS,
par M. Jean Becquerel.
I. Ayant-propos.
.ki 1. On sait que les rayonnements charges d'électricité négative (rayons
cathodiques, rayons |3) sont formés d'un flux de corpuscules appelés
électrons, dont la masse, deux mille fois plus petite (pie celle d'un atome
d'hydrogène, parait être de nature électromagnétique, et qui peuvent être
considérés comme des intermédiaires entre l'éther et la matière pondérable.
Au contraire, les rayonnements positifs (rayons a, rayons canaux, rayons
anodiques) sont constitués, non par des électrons comparables aux corpus-
cules négatifs, mais par des ions possédant une masse au moins égale à la
masse de l'atome matériel d'hydrogène.
L'existence des électrons positifs ne semble guère admise aujourd'hui.
Beaucoup «le physiciens pensent que les charges positives des atomes ré-
sultent uniquement «l'un manque d'électrons négatifs et n'acceptent pas un
second ((instituant de la matière. Toutefois quelques physiciens, trouvanl
«1rs difficultés à rendre compte des propriétés des métaux au moyen des
seuls électrons négatifs, ont introduit dans les théories l'hypothèse d'élec-
tions positifs, bien qu'aucun fait n'ait révélé leur existence réelle. Le
manque absolu de données sur cette importante question retarde acluelle-
ment les progrès de nos connaissances sur la constitution de la matière.
Depuis deux ans, l'étude des phénomènes magnéto-optiques dans les
lei ces races, depuis la température de l'hydrogène solide jusqu'à la tempé-
rature de l'étincelle condensée, ;• d lé pour la première fois une base
expérimentale à l'hypothèse des électrons positifs(1).
Puis M. Lilienfeld a observé, a\ec les décharges dans les gaz raréliés
des phénomènes qu'il a attribués à des électrons positifs, mais MM. Bestel-
meyer el Marsh \ avec un dispositif semblable, n'ont pu obtenir que des
électrons négatifs et des ions positifs. La question est restée en suspens,
M. Lilienfeld n'ayant ensuite, à ma connaissance, ni confirmé ni démenti
ses expériences.
<'> Jeau Becquerel, Comptes rendus, aG mars 1006 et suiv., le Radium, IV,
février, mars, sept., dov. 1907, et V, janvier îyoH. — Jean Becquerel et II. K.v-
Mi.iii.iM.11 Ohhks.' Kon. ukad. [nulerdam, 29 février 1908.
I. E.Lilimifeld, Verh. Deutsch., Phys. Gescll., VIII, 11" -.:'■'> (16 no\. 1906),
, t |\ q° 7 (22 mars 1 907 ).
\. Bestelmeïeh el S, Marsh, Verh. Deulsch. Phys. Gesell., IV, n" - '1 ,
i3 d"x. 1907 I.
— 312 —
\\;ml été amené par une longue suite de recherches à la conviction que
les atomes renferment des e'ieclrous positifs , j'ai cherché à les obtenir libres
el j'ai réalisé les expériences suivantes.
II. Formation, dans in tube de Grookes, d'in faisceau positif
FORTEMENT DEVTABLE PAR UN CHAMP MVi.ni-'tioi i:.
•2. I n tube de Crookes esl formé de deux parties A cl B cylindriques
(longueur i3 centimètres, diamètre 3,5 centim.) réunies par un tube
élroil C (longueur i5 centimètres, diamètre 6 millimètres). L'anode a,
formée d'une plaque d'aluminium de 12 millimètres de diamètre, esl dans
l'ampoule A et la cathode c en aluminium (10 millimètres) est dans II, en
face de la partie étranglée C. Celle cathode est percée d'un trou de 1 milli-
mètre el laisse pénétrer dans B des rayons canaux., tout en émettant des
rayons cathodiques dans l'ampoule B. Les décharges sont produites par
une bobine d'induction ou par une machine statique à 8 plateaux.
S 3. Si l'on touche la paroi de B avec un conducteur relié à la terre,
ou avec la main, on forme sur celle paroi une cathode secondaire (phéno-
mène bien connu') et on observe une lâche orangée due à un afflux catho-
dique.
Supposons la pression assez basse (i/3oo de millimètre au plus) pour
que toute l'ampoule B soit remplie de rayons cathodiques : en approchant
la main sans toucher la paroi, on voit aussitôt des rayons cathodiques
secondaires repoussés sur la paroi opposée, tandis qu'au contraire il se
forme devant la main une tache blanchâtre qui est attirée et suit les mou-
vements de la main. On peut, par tâtonnements, amener cette lâche à être
peu étendue (1 à a centimètres carrés). Si Ton approche alors un aimant
dont les lignes de force sont normales au plan passant par l'axe du tube el
le milieu de la tache, on voit celle-ci se déplacer avec une extrême sensibilité.
Il est facile de se rendre comph que, quelle que soit la direction des corpus-
nilr s formant la JJhi.v , la tache doit subir un déplacement d'ensemble dont
le sens donne le signe de la charge de ces corpuscules. L'effet observé esl
entièrement explicable par la présence, dans l'ampoule B. de corpuscules
positifs dont la grande déoiabililé est, à première rue, au moins égale à celle
des rayons cathodiques ayant franchi en sens inverse la mè^rne chute de
potentiel auprès de la tache formant cathode secondaire.
S h. J'ai alors cherché à faire sortir ces corpuscules de l'ampoule I! en
les attirant par une cathode secondaire tf formée d'un grillage, ou mieux
d'une petite boucle, de i,5 millimètre «le diamètre, placée à l'entrée (Yuna
ampoule supplémentaire D. J'ai, de plus, ajouté une seconde anode a' qui
augmente l'intensité îles rayons cathodiques émanés de la cathode princi-
pale c. Enfin un écran de willemile m est placé dans D.
— 313 —
Tant que la pression est relativement élevée (supérieure à i/3oo de
millimètre), en reliant cet écran w à la cathode, ou obtient sur la willemile
une petite tache phosphorescente très nette, qui reste immobile lorsqu'on
approche un aimant; cette tache est produite par un rayon canal, prati-
quement insensible à un faible champ magnétique.
Dès que la pression devient inférieure à i/3oo de millimètre, on voit se
former autour de la petite tache du rayon canal une nouvelle tache, plus
large, très faible d'abord et dont l'intensité augmente si Ton abaisse la pres-
sion jusqu'au millième de millimètre. En approchant de c un petit aimant,
on déplace fortement cette dernière tache dans le sens correspondant à des
chartres positives émanées de la cathode secondaire c' .Dans le gaz, un faisceau
dévié, de couleur bleue, relie cette tache à la cathode secondaire c': d'autre
part, la tache produite par le rayon canal subit un déplacement extrême-
ment petit dans le même sens que les rayons cathodique émanés de c. Gel
effet est du, comme nous le verrons plus loin, à une déformation du champ
électrique près de c'.
Les phénomènes sont les mêmes quel que soit le gaz renfermé dans
l'ampoule (air, oxygène ou hydrogène).
11 est, avant tout, nécessaire de déterminer le sens du mouvement des
corpuscules et de s'assurer que le rayonnement sort de c', venant de B. La
déviabilité magnétique nous fournit la preuve de ce fait : en effet, le rayon
\a frapper la plaque de willemite et la tache brillante s'écarte de plus en
plus de sa position première quand on approche l'aimant, puis elle atteint
la paroi de l'ampoule D, où elle produit une tache orangée qui se rap-
proche de c' quand le champ augmente.
Des rayons cathodiques allant dans le sens de D vers B peuvent donner
lieu sur les parois à une tache située du même côté de l'ampoule D, mais
leur courbure augmentant quand le champ augmente, la tache qu'ils pro-
duisent doit s'éloigner de c'. D'ailleurs, de semblables rayons venant <\u
fond du tube sont visibles dans D. Ils se distinguent nettement du rayon
positif émané de c' et forment sur les parois une tache verte. Quant aux
rayons cathodiques issus de c', ils produisent sur l'écran t», quand
celui-ci n'est pas relié à la cathode, une tache phosphorescente, et lorsqu'on
approche l'aimant, on voit la tache des rayons cathodiques et celle des
rayons positifs s'écarter progressivement.
8 5. Il est très remarquable de constater que la déviabilité magnétique
du faisceau issu de c' et distinct du rayon canal ordinaire ne peut se pro-
duire que dans le voisinage immédiat de la cathode secondaire c', ou dans
l'ampoule \> au-dessus de c'. Le rayon observé dans D, formant sur les
parois une tache orangée, n'est pas sensible à un champ magnétique faible
et n'est que le prolongement d'un faisceau dévié. On peut s'assurer de ce fait
au moyen d'un tout petit aimant très plat, dont le champ est en quelque
— 314 —
sorte limité «lans an plan. On explore aiusi diverses régions, el le faisceau
n'est dévié t| no si l'on place l'aimant vis-à-vis ou au-dessus de c'. 11 sullil
alors d'un champ que l'on peut estimer à une vingtaine «le gauss pour
faire passer la tache orangée (Tune paroi à l'autre de D.
Ce prolongement non déviable «lu rayon sensible au champ magné-
tique ne semble pas éleclrisé. En effet . la tache observée sur l'écran de wil-
lemitc ne change ni de position, ni de forme, ni d'intensité, que l'écran
soit ou non relié à la cathode. Au contraire , la tache phosphorescente pro-
duite par le rayon canal, tache très intense lorsque l'écran est au potentiel
de la cathode, disparait presque totalement quand cet écran n'est pas
chargé négativement. L'explication de ce dernier fait est très simple si l'on
remarque que les ions positifs formant le rayon canal doivent perdre une
partie de leur force vive lorsqu'ils s'éloignent de la cathode secondaire c'.
Déplus, si l'on louche les parois de l'ampoule D au-dessous de c. on
déplace fortement le rayon canal sans modifier l'autre faisceau. •
J'estime toutefois que de nouvelles expériences sont nécessaires pour
pouvoir certifier que le faisceau positif déviable a perdu sa charge en tra-
versant la cathode secondaire.
S G. Comme au-dessous de c' il u'\ a pour ainsi dire pins de rayons
cathodiques, on peut penser que le faisceau attiré par c' n'est déviable
qu'au milieu d'une atmosphère de corpuscules cathodiques. L'expérience
suivante justifie pleinement cette hypothèse.
On produit un faisceau cathodique étroit et incliné, ne tombant pas sur
c. Si l'on approche un aimant de c', de manière à éloigner davantage le
faisceau cathodique, on ne voit pas de déviation du faisceau positif. Si l'on
inverse le sens du champ, on obtient uue grande déviation au moment
où le bord du faisceau cathodique atteinl c'\ enfin la déviation diminue <]<•>
■ pie le faisceau cathodique a dépassé c'.
\n contraire, si le faisceau cathodique émané de c est dans l'axe du tube
el se trouve suffisamment large pour que le déplacement <\f<-f faisceau . quand
on approche un aimant de c', n'empêche pas des corpuscules cathodiques
de pénétrer jusque près de c', on obtient aisément la déviation du faisceau
positif dans un sens ou dans l'autre, normalement aux lignes de force, er
toujours en sens inverse de la déviation ih's rayons cathodiques.
Le faisceau positif déviable parait d'ailleurs exister sur toute la longueur
de l'ampoule B, entre la cathode principale cel la cathode secondaire c'. Eu
ellei . si I on l'ail agir dans n'importe quelle région de l'ampoule entre c el c'
un champ magnétique, on observe sur l'écran de willemite ou sur la pa-
né, de 1) la tache due au faisceau déviable, à condition toutefois que le champ
magnétique n'empêche pas les rayons cathodiques issus de g de parvenir
jusqu en <•'. Si l'on (ail agir pies de la cathode c un champ assez intense
pour écarter notablement le faisceau cathodique, la tache déviable dispa-
— 315 —
rait totalement sur l'écran, et il ne reste <jue la phosphorescence due au
rayon canal immobile.
Les rayons cathodiques émanés de c sont donc nécessaires pour la pro-
duction du phénomène. D'autre part, les rayons canaux ayant traversé la
cathode c jouent également un rôle fondamental, car la suppression de
L'afflux venant de A, ou une trop grande diminution de cet afflux, entraîne
la disposition du faisceau positif dé viable.
111. Diverses interprétations des expériences.
* 7. // résulte des expériences précédentes nue l'on peut réaliser un faisceau
positif qui, sous l'influence d'un champ magnétique, possède une déviabilité
comparable à celle d'un faisceau cathodique.
Nous devons en premier lieu chercher à expliquer ce résultat à l'aide des
rayonnements connus: plusieurs interprétations se présentent à l'esprit:
i° On peut d'abord imaginer que le faisceau cathodique produit sur
son passage des ions positifs qui sont ensuite attirés par c', et qui vien-
nent d'une direction oblique lorsque le faisceau cathodique est déplacé par
un champ magnétique.
Mais cette explication ne peut être acceptée, car nous avons vu (S 6)
que, la cathode secondaire c' étant bien normale à l'axe du tube, on peut
obtenir un faisceau positif dirigé suivant cet axe alors que le faisceau ca-
thodique est incliné, et qu'au contraire la déviation du rayon positif a lieu
lorsque l'aimant amène les rayons cathodiques en c'.
D'ailleurs, au moyen d'un petit aimant plat, on peut agir en c' sur le
faisceau positif sans déplacer d'une manière appréciable le faisceau catho-
dique, ni modifier le régime du tube
Enfin, les rayons canaux issus de c étant nécessaires pour produire le
rayonnement déviable, l'interprétation précédente qui ne fait pas intervenir
ces rayons canaux, est certainement inexacte.
2° L'hypothèse d'une déformation du champ électrique qui oriente dans
le tube B les corpuscules positifs semble très naturelle. En effet, les rayons
cathodiques, qui transportent sur les parois des charges négatives, peuvent,
parleur déplacement, modifier le champ électrique.
Mais on peut se rendre compte aisément qu'une modification du champ
électrique, produite par un déplacement du faisceau cathodique, entraî-
nerait une déviation du faisceau positif dans le sens des rayons cathodiques.
En effet, si Ton fait agir en face de c' un petit aimant, les rayons catho-
diques émanés de c, très mous près de c' puisqu'ils sont repoussés, sont,
accumulés sur l'une des parois et quittent l'autre paroi, ainsi qu'il est
facile de l'observer dans le tube. Dans ces conditions, les charges positives
attirées par c' devraient être déplacées du même côté que les rayons catho-
diques. C'est précisément ce que l'on observe pour le rayon canal (S h) dont
Mi sm'm. w\. a3
— 316 —
la très faible déviation est ainsi expliquée, mais l'effet est très petit. Au con-
traire, pour le faisceau très déviable, on obtient un déplacement de sens op-
posé.
Une autre observation très simple établit d'une façon incontestable que
le champ électrique n'est pas sensiblement modifié par les déplacements
des corpuscules cathodiques. Avec un aimant placé près de c', on amène les
rayons cathodiques émanés de c' sur la paroi de l'ampoule B, à quelques
centimètres de c', où ils forment une toute petite tache. Si, d'autre part, on
approche de la cathode principale c un autre aimant, agissant sur le fais-
ceau principal sans agir sur le rayon émané de c' qui est en dehors du
champ du second aimant, on constate que la tache formée sur la paroi de
B par ce dernier rayon reste sensiblement invariable en position et ne change
pas de forme. Donc, pratiquement, le champ électrique près de c' peut être
considéré comme invariable.
En résumé, il est impossible d'expliquer les phénomènes par une mo-
dification du champ électrique, en premier lieu parce que cette modification
est à peu près insensible, et en second lieu parce que, quelle que soit la
cause d'une variation du champ, cette variation produirait une déviation
de même sens pour le rayon canal et pour l'autre faisceau positif, — ce qui
est contraire au résultat expérimental.
3° Il ne parait donc pas possible de rendre compte des expériences
autrement que par une action directe du champ magnétique sur les cor-
puscules formant le faisceau déviable. Pour expliquer la grande déviation
au moyen des plus petits corpuscules positifs actuellement connus , possé-
dant une masse égale à celle de l'atome d'hydrogène, il faut supposer que
ces ions ont des vitesses très faibles.
Cherchons la condition pour que le faisceau positif attiré par c', sup-
posé formé par des ions partant du repos, ait une déviation magnétique
égale à celle du faisceau cathodique issu de la même cathode c'. D'une
part, le rayon de courbure est proportionnel à la vitesse et à la masse.
D'autre part, la vitesse est proportionnelle à la racine carrée de la chute
de potentiel traversée. Donc, pour qu'une masse 9000 fois plus grande
que la masse d'un électron négatif subisse la même déviation, il faut
qu'elle prenne une vitesse 2000 fois plus faible. Or, sous l'action de la chute
totale du potentiel, la vitesse acquise par un ion positif sera y/aooo fois
plus faible que celle d'un électron négatif; il faudra donc, pour observer la
même déviation, que la vitesse de l'ion positif soit encore \Zaooo fois plus
petite <pie la vitesse qu'il possédera en arrivant sur c', et. pour cela, \l
faudra que l'ion ait parcouru seulement le -^- de la chute de potentiel auprès
de la cathode c'.
Si l'on Fait agir l'aimant précisément en c', il est inadmissible que les
ions positifs .lient parcouru seulement le deux-millième de la chute de po-
tentiel. En admettant même (ce qui est certainement exagéré) que les ions
— 317 —
n'ont franchi que le dixième de la chute de potentiel, leur vitesse est déjà
environ le tiers de leur vitesse maxiraa , et ils sont pratiquement insensibles ;i
l'aimant , en comparaison des rayons cathodiques.
Enfin, si la force vive des corpuscules était faible, le prolongement du
rayon ne saurait produire la phosphorescence que l'on observe dans l'am-
poule D.
De plus, ce qui est préférable à tout raisonnement théorique, l'expé-
rience montre directement qu'il est impossible de faire appel à l'hypothèse
d'ions lents. En effet, il suffit, encore une fois, de rappeler qu'à côté du
faisceau dévié il existe un rayon canal ordinaire, non dévié dans les mêmes
conditions.
IV. Conclusions.
S 8. 11 m'a donc paru impossible d'expliquer les expériences précé-
dentes à l'aide des phénomènes connus jusqu'à présent, et tant qu'une
autre explication ne sera pas donnée , il est permis de penser que le fais-
ceau dévié est constitué, non plus par des ions, mais par des électrons
positifs libres, analogues aux électrons négatifs, ou du moins possédant un
rapport de la charge à la masse du même ordre de grandeur.
Ce nouveau constituant de la matière apparaît sous l'influence des rayons
cathodiques sur les rayons canaux, car la présence simultanée de ces deux
sortes de rayons est indispensable pour produire les phénomènes que nous
venons d'étudier.
On ne peut manquer d'être frappé par l'analogie entre les résultats pré-
cédents et les conclusions des expériences de M. Lilienfeld. Bien que le dispo-
sitif que j'ai employé soit différent de celui de M. Lilienfeld , les mêmes
conditions sont réalisées; en particulier, la présence d'une atmosphère de
rayons cathodiques paraît tout à fait nécessaire. M. Lilienfeld a émis l'opi-
nion que les électrons positifs peuvent être enlevés aux molécules du gaz
par l'attraction considérable produite par les corpuscules négatifs. Les
expériences qui viennent d'être décrites ne sont pas en contradiction avec
cette manière de voir. Toutefois, dans ces expériences, il est évident que
c'est l'action des rayons cathodiques, non sur les molécules du gaz , mais sur
les ions positifs formant les rai/ons canaux, qui libère des électrons positifs,
l'eut-être, d'ailleurs, pourrait-on obtenir ces électrons dans d'autres con-
ditions. D'autre part, il est difficile de dire si les électrons positifs sont
rendus libres par l'attraction des corpuscules cathodiques, comme le sup-
pose M. Lilienfeld, ou s'ils sont libérés par les chocs des électrons négatifs
et 'les ions positifs.
Il est enfin très intéressant de remarquer que le faisceau émané de la
cathode secondaire, faisceau qui prolonge le rayon dévié, ne semble pas
électrisé. Si cette conclusion se vérifie dans de nouvelles expériences, ce
sera bien une preuve que le rayon a subi une transformation près de la
— 318 —
cathode, car les corpuscules out uécessairemenl été' chargés pour former
un rayou dans le tube et pour produire les phénomènes observés. Le pro-
longement du faisceau dévié est par suite un flux de matière corrélatif de la
disparition des électrons positifs libres.
Eu dehors de l'atmosphère cathodique relativement dense, nécessaire
pour les arracher aux ra\ons canaux, les électrons positifs paraissent donc
avoir un très faible parcours libre. Us se recombinent immédiatement au
gaz du tube ou peut-être même, les deux constituants de la matière étant
isolés, contribuent à former une substance dillérente de celle qu'on a mise
dans le tube.
En terminant, j'adresse mes vifs remerciements à M. L. Ma tout, prépa-
rateur au Muséum, qui a construit tous les tubes avec une grande habileté
et dont le concours, dans ces expériences, m'a été très précieux.
SOMMAIRE.
Pages.
Acte* administratifs. — Remise au Président de la République du moulage
du Diplodocus offert par M. Carnegie. Circulaire de M. L. Liard , Vice-
Recteur, Président du Conseil de l'Université de Paris, relative aux
bourses de voyage autour du monde. Nomination de M.Legcndre (René)
comme Préparateur de la Chaire de Physiologie générale, de M. Pe-
lourde (Fernand), comme Préparateur de la Chaire de Botanique
(Cryptogamie). Nomination de M. le Capitaine Fréry comme Corres-
pondant du Muséum a5i à ■•"17
Présentation <F ouvrage* par MM. Stanislas Meunier, Deniker, Lacroix, Le-
comte, François Pellegrin, Nicloux 2.67
Communications :
E.-L. Troukssart. Notopteris Macdonaldi nroraledonica, Chiroplère nouveau
' pour la Faune de la Nouvelle-Calédonie 2.67
F. Mocqdabd. Description de quelques Reptiles et d'un Batracien nouveaux
de la collection du Muséum 2.59
Jacques Pbllegbin. Poissons d'eau douce de Formose. Description d'une
espèce nouvelle de la famille des Cyprinidés 26a
— Poissons du Congo recueillis par la mission d'étude de la maladie du
sommeil >l)5
Lefèvre. Notice sur le Penœus brasiliensis, Crevette du Bas-Dahomey. . . . 267
J. Bourgeois, Collections recueillies par M. Ch. AHuaud dans l'Afrique
orientale (1 90.3-1 90^). Lycides 270
— Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique
orientale 2 76
J. de Joanris. Paralipsa gularis Zeller, Galléride d'origine orientale ob-
servée récemment en France 277
Jacques Sobcoof. Sur une nouvelle division des Tabanides du genre Pan-
gonia 282
Ed. Lamv. List'' des coquilles marines recueillies par M. A. Chevalier sur
la côte occidentale africaine (1900-1907) 285
Louis Germain. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équa-
tonale 290
R.-P. Si( i.i.i \. Sur l'herbier de \l. Maurice de Rothschild (collections faites
en 1 0"'1 ''an-. l'Ethiopie méridionale 1 aoa
B. Fbbby. Note sur la géologie du Sénégal 295
B. Fodbtad. Note sur [es Echinides fossiles recueillis par M. Bédé au djebel
Baïdoudi | Tunisie) 3po
M Pbisaxix el M. G. Debaut. Vction physiologique fin venin muqueux
du I snus pictits 30 2
Mme Pbisaxix. action physiologique du venin muqueux des Batraciens et
en particulier dés Di$coglô$$ideB .'Joli
Jean Becqierei.. Sur les électrons positifs 3n
BULLETIN
uu
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1908
N° 7 et dernier
■
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
iMDCCCCVIH
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(extrait des statuts).
J . But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
renseignement qui s'y rattachent .
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membre* titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréée par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 1 00 francs.
Pour rliv Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 fiancs par an-.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
on des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs (,).
(l> S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Associa-
tion.
BULLETIN
cr
cr
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 19 0 8. — N° 7.
i06E réunion des naturalistes du muséum.
2 k NOVEMBRE I908.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Présidem annonce à l'Assemblée la mort de deux des
Professeurs les plus illustres du Muséum, M. Henri Becquerel,
Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, et M. Ernest
Hamy, Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
M. Edmond Perrier rappelle la belle carrière de ces deux
liommes éminents. Les obsèques de M. Henri Becquerel ont eu lieu
pendant les vacances; le Bulletin de ce jour reproduit le discours
prononcé à ses obsèques au nom du Muséum. La mort de M. Hamv
est toute récente ; elle est brusquement survenue alors que sa santé ,
depuis longtemps atteinte cependant, ne semblait devoir présenter
aucune imminence de plus grave altération.
Ernest Hamy était entré au Muséum comme Aide-Naturaliste de
M. Huatrefages. Ancien élève de l'Ecole des. Chartes et médecin , toute
sa carrière porte l'empreinte de cette double origine. Si les modifica-
tions dont l'espèce humaine est susceptible dans les diverses régions
du globe n'avaient aucun secrel pour lui, si ses études anthropologi-
y2 ques,sa préoccupation de situer chaque race dans son milieu naturel
avaient fait de lui un de nos geegrapb.es les mieux renseignés, nul ne
savait mieux fouiller dans les Archives, en tirer le document inédit.
Mim'i m. — xiv. ., tx
— 3'2() —
précieux, éclairant toute une période de l'histoire des sciences, des
institutions scientifiques ou des savants. Ses livres sur les grands voya-
geurs, sa correspondance de Humboldt avec Arago, son histoire des
vieilles ménageries royales, son récit des derniers jours du Jardin du
Uoi sont des sources auxquelles il faudra toujours venir puiser;
tout ce qu'il écrivait était définitif. Il possédait d'une façon com-
plète l'histoire du Jardin royal des plantes médicinales, du Jardin des
plantes et Cabinet d'histoire naturelle du Roi, du Muséum national d'his-
toire naturelle. Il espérait l'écrire un jour, et c'eut été une œuvre qui
eut laissé bien loin derrière elle tout ce qui avait été fait d'ana-
logue. Il n'a pas eu le temps de composer ce livre auquel il tra-
vaillait cependant depuis de longues années, mais qu'il ne jugeait
jamais assez digne du grand établissement auquel il avait voué une
admiration profonde.
M. le professeur Vaillant (Léon) a exposé d'une façon magis-
trale l'œuvre scientifique d'Hainy dans le discours qu'on lira plus
loin.
Discours prononcé i'ar M. Edmond Perrier, ii vom in Muséum
d'histoire naturelle, aux obsèques d'Henri Becquerel.
Messieurs,
Il y a quelques années, à gauche de la cour d'honneur du Muséum,
achevait de se ruiner. une petite maison grise, humide, d'aspect presque
misérable; c'est "là que s'est déroulée (tour une large part l'existence de
toute une théorie de physiciens illustres : Gay-Lussac et les quatre Bec-
querel. A cette place où tant de souvenirs glorieux pour la Science fran-
çaise viennent naturellement à l'esprit, on verrait volontiers se dresser
pour l'avenir une sorte de pyramide que dominerait l'image de Gay-Lussac
et dont les quatre faces rappelleraient que quatre générations successives
de savants d'une même famille avaient travaillé sans relâche à l'enrichis-
sement de nos connaissances. Les découvertes d'Henri Becquerel étaienl
assez 'retentissantes pour qu'il ne parut pas excessif de les célébrer de son
vivant sur ce monument familial : elles lui avaient valu une réputation uni-
* versolle consacrée par le prix Nobel. Une seule chose pouvait arrêter, on
en espérai) d'autres encore. C'est avec une douloureuse stupeur que nous
voyons se clore aujourd'hui une lisle de travaux qui semblait hier encore
bien loin de sa lin.
Depuis quarante ans, j'ai en l'honneur d'être le protégé, le collègue, le
confrère ou l'ami des quatre Becquerel. Qu'il me soil permis de joindre
— 321 —
l'expression de ma profonde douleur personnelle aux témoignages de sym-
pathie que, sur cette tombe si prématurément ouverte, j'aj)porte au nom
de L'établissement où celte noble lignée a tenu une aussi grande place.
[/œuvre scientifique des Becquerel occupe presque toute retendue du
\i\° siècle : elle a reçu, au commencement du xxe, une récompense inter-
nationale des plus enviées, et nous avons la certitude que cette mort si
-m h laine, si imprévue, si injuste, ne l'a pas interrompue, que d'autres
succès, dans un domaine de la Science dont l'exploration commence seule-
ment, viendront ajouter à l'éclat d'un nom déjà si glorieux.
l'iès d'un siècle de découvertes dans une même science, par les mem-
bres d'une même famille, se succédant de père en fils, c'est un l'ait
presque unique dans les annales de la Science et qui rappelle le nom des
Cassini. La mort d'Henri 'Becquerel, l'un des membres les plus illustres de
cette lignée, n'en est que plus douloureuse pour la maison qui était fière
de ses ascendants, fière de lui, où, parmi ses collègues comme parmi ses
confrères de l'Académie des Sciences, il ne comptait que des amis , où il re-
présentait de la plus directe façon les traditions de ces grands créateurs de
la Science que furent dans les branches les plus diverses les Tournefort,
les de Jussieu , les du Fay, les Buffon , les Haùy, les Lamarck, les Geoffroy-
Saint-Hilaire, les Guvier, les Brougniart, les Gay-Lussac, les Claude
Bernard, les Clievreul, les Milne-Edwards, les Decaisne, les Frémy, les
Daubrée, les de Quatrefages, les d'Orbiguy et tant d'autres dont la liste est
si longue, qu'aucun établissement scientifique français ne saurait se parer
d'une pareille phalange, revendiquer une pareille action sur les progrès
de la Science, ni prétendre à une pareille renommée. Que le présent soit
digne du passé, il est permis de dire qu'en ce qui concerne l'œuvre d'Henri
Becquerel, les témoignages universels d'admiration qu'elle a reçus ne per-
mettent pas de le contester. Le peuple même de Paris, ce peuple qui sem-
ble, au premier abord, porter toute son attention ailleurs que vers les
choses de la Science, en a donné la preuve. Depuis la détermination de la
nature toute spéciale des rayons émis par l'uranium, depuis la découverte
du radium qui en avait été la conséquence, le nom d'Henri Becquerel avait
si bien pénétré dans les masses, que, il y a trois ans, l'annonce d'une confé-
rence de lui sur la radioactivité et la matière fit affluer trois mille per-
sonnes aux portes du grand amphithéâtre du Muséum et y conduisit inopi-
nément le chef de l'Etat. Dans le bouquet de conférences qu'en i()o5 le
Muséum offrit à un de ses grands amis, le roi Carlos de Portugal, celle
d'Henri Becquerel était des plus attendues. Hélas! des noms inscrits au
tableau de celte journée mémorable, tout à la gloire de la Science française
positive, dont le Muséum fut l'initiateur, quatre ont déjà disparu : Moissan,
Curie, Henri Becquerel sont morts, et le roi Carlos lui-même est tombé
dans une sanglante tragédie.
\\ec la charmante modestie qui était chez lui si sincère et si naturelle,
ai.
— 322 —
Henri Becquerel se refusait a prendre pour lui seul la gloire, la popularité
que lui apportaient ses découvertes : * Elles sont, disait-il volontiers, les
filles de celles de mon père et de mon grand-père; elles auraient été im-
|Ki-sil>les sans elles. n C'était là sans doute une filiale exagération, mais qui
exprimait toute l'importance de la continuité dans les recherches scienti-
iiques. Dans le même laboratoire exigu, où demeuraient, comme autant de
reliques scientifiques vénérables et inspiratrices, les instruments, les maté-
riaux, les produits relatifs à une longue série de recherches, aucune idée
ne mourait. Les recherches étaient reprises à mesure que les circonstances
le permettaient; la pensée toujours présente, niais incessamment élargie,
de ceux qui les avaient inaugurées, inspirait celui qui les reprenait, et
c'est ainsi qu'une chaîne ininterrompue de découvertes relie les études sur
l'électricité, sur la phosphorescence, sur la fluorescence du grand-père et
du père à ces découvertes sur la radioactivité de la matière qui remettent
en question les idées regardées jusqu'ici comme fondamentales sur l'immu-
l;ibililé des atomes, sur leur pérennité, et ouvrent des vues nouvelles sur
l'origine de tout ce qui se pèse et ses rapports avec l'impondérable.
Vous êtes, vous aussi, mon cher Jean, dans cette voie ouverte par vos
ancêtres; vous y avez obtenu de rares succès. En vous revit, pour ainsi
dire, l'àme de votre père. Vous êtes tout pénétré de sa science et, s'il vous
faul renoncer aux manifestations extérieures de sa tendresse, son esprit
continue à converser avec le vôtre. Vous êtes, en cela, un privilégié parmi
ceux qui pleurent. Laissez-moi, en présence de ce cercueil, vous souhaiter,
au nom de tous ceux qui ont aimé vos parents, tous les succès que vous
méritez. En vous se réunissent deux lignées de physiciens, celle des Jamin
et celle des Becquerel ; c'est d'un heureux augure pour la Science fran-
çaise.
\otre seconde mère, qui a été pour votre père la digne réparatrice d'un
de ces malheurs qui paraissent irréparables, sera consolée par vous, par
votre brillante carrière, comme elle a su consoler votre père. C'est notre
vœu à tous.
Discours prononce, i/ von du Muséum d'histoire sâturelle, u i
obsèques de m. l.e professeur // 1 1/ 1 , ii. 91 iovbubré, par
M.Léon Vaillant, Professeur issesseur.
Messie i «s.
La perte que fail le monde scientifique dans la personne de notre re-
gretté collègue, le Dr Théodore-Jules-Ernesl Hamy, ne se fera nulle pari
Benlir plus vivemenl que dans ce Muséum d'Histoire naturelle, auquel il
avait consacré son existence, qu'il aimait, on peut dire, de toute son âme.
— 323 —
Il naissait à Bouiogne-sur-Mer le 29 juin i84a. Son père, pharmacien
dans celte ville, l'éducation de son Gis terminée, reconnaissant en lui Je
goûl des recherches sérieuses, le vil avec plaisir entreprendre ses études'
médicales, pour lesquelles il l'envoyait à Paris. L'anatomie fut ce qui pas-
sionna davantage le jeune étudiant: aussi prenait-il pour sujet de sa thèse
inaugurale pissée le 19 août 1868 : L'os intermaxillaire de l'Homme à
l'état normal et pathologique. Cette thèse fut remarquée à la Faculté de mé-
decine, et la Société anatomique, l'année suivante, décernait à son auteur
le prix Godard.
\u teste, des travaux antérieurs indiquaient déjà les tendances de son
esprit d'observation. Dès 18GG, frappé des récentes découvertes de Boucher
de Perthes, qui venait de révéler l'existence de l'Homme à une époque plus
ancienne qu'on n'eût pu le supposer jusque-là, il publiait en commun avec
son vieil ami Sauvage, ce sont ses propres termes, une brochure sur les
Terrains quaternaires du Boulonnais et les débits d'industrie humaine qu'ils
renferment. Ce fut à cette occasion qu'il connut M. de Quatrefages, auquel
il allait demander de présenter ce travail à l'Académie des Sciences et que.
nous dit-il, «pour la première fois, je gravis l'escalier de la Maison de
Buffon, qui devait tant de fois me revoir ». Dès ce moment, entre ces deux
hommes si bien faits pour se comprendre, s'établit, malgré la différence
d'âge, une liaison intime, qui ne devait cesser qu'à la mort du vénéré fon-
dateur de la Chaire d'Anthropologie. Hamy fut son Aide-Naturaliste depuis
le ier novembre 1872 et le remplaçait dix ans plus lard, après l'avoir bien
des fois suppléé.
Depuis ces premières recherches, Hamy ne cessa pas de publier de nom-
breux mémoires et d'intéressantes notes sur l'Anthropologie, l'Ethnogra-
phie, l'Histoire, la Géographie; des voix plus autorisées sauront vous en
entretenir.
Il se prodiguait d'ailleurs dans les fonctions les plus diverses. Entré de
longue date dans le laboratoire d'Anthropologie, il y poursuivait sans
relâche ses importants travaux. Ses fonctions de Conservateur au Musée
d'Ethnographie, dont il fut l'habile fondateur, n'en sou Ifraient cependant
nullement. Ajoutons qu'il suivait avec assiduité les séances de la Société
d' Vnlliropologie, celles de la Société de Géographie, et qu'il était considéré
comme la cheville ouvrière du Comité des Travaux historiques et scientifiques,
pour la Section de Géographie historique et descriptive, dont il dirigeait
les publications avec le plus grand zèle et le plus grand succès. Citons
encore l'organisation des nouvelles galeries d'Anthropologie à laquelle il
procédait en 1898. organisation où il déploya un véritable savoir artistique
pour donner une variété et un intérêt à des collections, qu'on croirait
volontiers ne pouvoir se prêter qu'à une disposition un peu monotone.
Enfin il était membre de l'Institut depuis 1 890 , de l'Académie de méde-
cine depuis 1908, et de nombreuses Sociétés savantes, aussi bien en France
— 324 —
qu'à l'étranger, se faisaient gloire de le compter au nombre de leurs
membres. Il avait été, en octobre 1889, promu Officier de la Légion
d'honneur.
Dans cette existence si remplie, le Muséum d'Histoire naturelle peut
justement prétendre avoir eu de beaucoup la plus large part.
Dès sa première jeunesse, Hamy, on l'a vu, témoignait d'un goût pro-
noncé pour l'étude de la nature, et son premier travail, à l'âge de o.k ans.
se rapportait à une question de cet ordre. Aussi, dès son arrivée à Paris,
il se sentit attiré vers notre établissement, cherchant à y compjéter ses
('■tildes, et y entrait, non pas sans doute à titre olliciel. mais dans la
phalange de ces jeunes travailleurs que nos Laboratoires accueillent si ao-
lon tiers et si fructueusement, comme le prouve l'exemple de notre regretté
collègue.
11 n'a cessé, en effet, d'y travailler avec une ardeur sans égale, et nos
Nouvelles Archives aussi bien que le Bulletin du Muséum d'Histoire natu-
relle témoignent hautement de son incroyable activité. Pour ce dernier
recueil, les communications, les notes données par Hamy sont, j'ose dire,
innombrables, et quoique courtes, comme l'exigent les nécessités de cette
publication, eurent toujours leur importance et leur réel intérêt. Dans les
Nouvelles Archives, nous ne comptons pas moins de i5 mémoires, dont le
premier en date, paru en 1876 : Documents pour servir à V \nthropolo<rie de
l'Ile Timor, témoigne déjà des qualités de l'Auteur comme historien , comme
géographe, comme naturaliste. Mais c'est surtout dans nos deux dernières
séries, 111e et ive, que, se spécialisant davantage, il s'est de plus en plus
identifié avec notre établissement. Onze mémoires sont relatifs à des sujets
qui s'y rattachent de la manière la plus directe, soit qu'il s'agisse de faits
précurseurs du Jardin des plantes médicinales, soit de faits relatifs à son
établissement définitif. Pour ces derniers, un exemple à citer se trouve dans
le volume publié à l'occasion de notre centenaire, en 1898; c'est le mé-
moire intitulé : Les derniers jours du Jardin du Roi et la fondation du Muséum
d'Histoire naturelle. On doit regarder comme se rattachant au même objet
le curieux album : Le Muséum d'Histoire naturelle, il y a un siècle (*7q4),
d'après <les peintures inédites de Jean-Uaptiste JJilaire ; et les volumes sur les
correspondances de Bonpland, d'Alexandre de llumboldt. de Fiançois
\iago. etc., publiés dans ces derniers temps.
Depuis longues années , à l'instigation d'Alphonse Milne Edwards, qui
avait cherché à lui en faciliter les moyens en le faisant désigner comme
Vrchiviste du Muséum, Hamy méditait, eu effet, de publier une histoire
générale de l'établissement, conçue sur un plan beaucoup plus vaste que
ce (|ui a été fait jusqu'ici. Déjà les pièces constituant ces Archives, pièces
qu'il avait du ordonner et classer, lui avaient fourni de sérieux documents,
mais il y ajoutait sans cesse soit par ses recherches dans différentes biblio-
Lhèques de l'aiis et même de la province, soit en compulsant les anciens
— 325 —
actes déposés dans les études de notaires, d'où il a tiré maints documents
d'un intérêt tout à fait inattendu. Quelques-uns ont été reproduits dans le
Bulletin du Muséurn.
Ce sera certainement un grand regret de voir cet intéressant et impor-
tant travail, pour lequel tant de matériaux ont été rassemblés, qui a
demandé des soins, une patience, une sagacité infinis, ne pouvoir être
terminé par celui-là qui seul était capable de le mener à bien; cette bis-
toire fin Muséum eût été une œuvre incomparable, si on en juge par les
extraits qui nous en sont connus et dont il vient d'être question.
Toutefois, au milieu de ses travaux qui le passionnaient à un si liant
degré, avec sa haute situation scientifique, si justifiée, les honneurs qui
l'accompagnaient, la vie d'Hamy que j'ai pu suivre dans l'intimité depuis
plus de quarante ans, ne s'était pas passée sans traverses ni amertumes.
Jeune encore, voyant autour de lui s'accroître une famille aimée, tout pa-
raissait lui sourire; lesjoies intimes du foyer, les premiers succès étaient
d'heureux présages. Deux enfants lui furent enlevés en quelques semaines
par cette fatale maladie , la diphtérie , si meurtrière à cette époque ; peu après
il en perdait un troisième. Une fille cadette, qui vint occuper le berceau
vide, seule lui resta. C'est sur elle que se reportèrent toutes ses affections;
celle-ci répondant à sa tendresse, l'entourant d'attentions délicates, put
rendre la vie à son foyer solitaire, et adoucir à la longue, sinon faire dispa-
raître, ces tristes souvenirs, son union avec un naturaliste qui a déjà pris
rang dans la science, la venue d'un petit-fils, auquel Hamy s'intéressait
vivement, furent pour lui des consolations encore plus grandes. 11 put
s'endormir de l'éternel sommeil, tranquillisé sur l'avenir de ceux qui lui
étaient chers.
Allocution prononcée, ai nom m Laboratoire d'Anthropologie,
u i obsèques !>!■: M. Hamy par M. Verneau.
Les Klèves et le Personnel du Laboratoire d'Anthropologie du Muséum
m'ont confié la triste mission d'adressée un suprême adieu au Maître aimé
que la mort vient de nous ravir.
(le Maître avait le don de gagner d'emblée la sympathie de ceux qui
l'approchaient; il les captivait par l'étendue de son savoir et les émerveillait
par son ardeur an travail. On peut dire qu'il est mort sur la brèche, car
deux jours avant de s'éteindre, il rédigea» un mémoire qu'il n'a pu ache-
ver. La veille du fatal dénouement, alors que L'organisme s'affaiblissait à
vue d'neil , la vie semblail se concentrer dans son puissant cerveau, et il
nous pariai! de ce mémoire qu'il avait tant à cœuv de terminer : il s'agissait ,
'•ii effet . de mettre en relief le mérite d'un de ses élèves, un explorateur à
— 326 —
qui ou n'avait pas suffisamment rendu justice. El celui-là, comme tous
ceux à <|ui il avait accordé son estime et qu'il avait pris en amitié, il ne
l'oubliait point.
Nul n'est mieux qualifié que le doyen de ses disciples puni' rendre hom-
mage à sa grande bienveillance. Depuis 1869, j'ai profité de ses leçons;
pendant plus de trente-cinq ans j'ai vécu à ses côtés: il a tenu à me donner
des preuves de son attachement en me confiant à diverses reprises sa sup-
pléance au Muséum et en me désignant comme son successeur à ce Musée
d'Ethnographie qu'il a fondé el auquel il a consacré vingt-sept années de
son existence.
Quelques heures avant de mourir, le savant que nous pleurons me répé-
tait, en m'embrassant, qu'il m'aimait bien. Moi aussi, cher Maître, j'avais
pour vous une sincère afl'ect ion, el le personnel comme les élèves du Labo-
ratoire d'Anthropologie partageaient mes sentiments à votre égard. A
l'annonce de la gravité de votre maladie, on a senti planer dans voire
laboratoire un nuage de tristesse, et quand vous avez rendu le dernier
soupir, la douleur s'est peinte sur tous les visages.
Adieu, cher Maître, nous ne vous venons plus au milieu de nous, mais
nous nous inspirerons de votre exemple, et votre souvenir restera profon-
dément gravé dans nos cœurs.
Adieu !
M. le Présider fait également part de la mort prématurée de
M. René Courteaux , Attaché au Laboratoire d'Entomologie ; il s'était
consacré à l'étude et à la classification des Hémiptères de la collec-
tion du Muséum et, à peine âgé de dix-neuf ans, il avait déjà pu-
blié sur ces insectes des travaux faisant bien augurer de son avenir.
Par arrêté ministériel du 0 novembre 1908. MM. Bresson, Pa-
pin, Scii.effer, Soeland et Mazière ont été nommés Boursiers de
Doctorat, 1'" année; MM. Cayee et Huerre , Boursiers de Doctorat,
■>" année; M. Sehichon, Stagiaire, 2e année.
PRESENTATION D'OIVIUCES.
\n nom de M. Dollot (Aug.), Correspondant du Muséum,
M. le Professeur Meunier (Stanislas) lait don au Muséum, pour la
Bibliothèque, do Profil géologique qu'il a établi de la ligne n° t
— 327 —
du Métropolitain : porte de Vincennes- porte Maillot, formant,
entre la place de l'Étoile et celle de la Nation, la corde de l'arc
suivi par la circulaire a Nord dont l'étude géologique a été publiée
en 1903.
V ce Profil se trouvent annexés les sections : de la place de
l'Étoile à la porte Dauphine, par les avenues Victor-Hugo, Bu-
geaud, du Bois de Boulogne; de la place de l'Etoile à celle du Tro-
cadéro, par l'avenue Kléber et l'origine de l'avenue Wagram.
Entre la porte de Vincennes et la porte Maillot, la distance est
d'environ 10 kilom. 5oo; les autres sections ont un développe-
ment de h kilom. ôoo, soit ensemble i5 kilomètres environ.
Les terrains traversés par les branches reliées à la place de
l'Etoile et la partie des Champs-Elysées comprise entre les stations
de l'Etoile et Marbœuf, sont représentés par la base des sables de
Beauchamp et le sommet du calcaire grossier.
Le banc gréseux, très fossilifère, très constant dans Paris, qui
•sépare ces deux étages, a permis d'en préciser les limites.
Aux Champs-Elysées, à la hauteur de l'avenue de l'Aima, le
calcaire grossier et les sables de Beauchamp se sont affaissés par
gradins. Ce fait n'est pas unique, il a été constaté par M. Dollot à
Passy et rue de Londres.
Au delà delà statiou de Marbeuf, jusqu'à la rue Crozatier, près
de la station de Reuilly, boulevard Diderot, sur un parcours de
(i kilom. 800, le tunnel reste dans les alluvions de la Seine, sauf
en deux points : place de la Concorde et boulevard de Sébastopol ,
où les voies ont été infléchies, pour passer sous la ligne n° 8 à la
Concorde et sous le collecteur d'égout au boulevard de Sébastopol.
En ces deux points, la ligne n° 1 a pénétré dans le calcaire
grossier, vers son sommet.
Place de la Concorde, dans les alluvions graveleuses, on a re-
marqué un lit de bioxyde de manganèse, à peu près au niveau de
la nappe d'eau. Ce dépôt n'est pas exceptionnel.
De la rue Crozatier à la porte de Vincennes, le sol est presque
entièrement composé d'un mélange, sans stratification, de tous les
terrains supérieurs aux sables de Beauchamp, y compris ceux de
Fontainebleau : le gypse ayant disparu presque complètement et
ne se montrant en quelques points qu'à l'état sableux.
Enfin, entre la place de la Nation el la porte de Vincennes, le
niveau à avicules de Mortefontaine , celui de Ducy, el le sommet
— 328 —
des sables de Beauchamp apparaissent, avec quelques inflexions,
à la base du tunnel.
Ce Profil géologique de la ligne n° 1 a été établi par M. A. Dol-
lot, d'après les coupes nombreuses qu'il a relevées dans les travaux
adjacents à la ligne n° 1, depuis 1900.
Avant cette année, aucune étude géologique détaillée n'avait été
publiée sur le Métropolitain, mais les relevés détaillés des di-
verses couches du sol et leurs indexions ont été faits avec soin par
les chefs de subdivisions des travaux de la ligne n° 1 .
C'est à M. E. Vallet, Sous-Ingénieur des Mines, Sous-Inspecteur
municipal au Service des carrrières, chargé de la composition gra-
phique du profil de la ligne n° 1, que l'on est redevable de la bonne
exécution de ce travail, qui a pu être complété utilement au point
de vue géologique.
M. le Professeur Lecomte (H.) présente et offre à la Biblio-
thèque du Muséum le fascicule 2 du tome I de la Flore générale de
/' Indo-Chine, par MM. Gagnepain (P.) et H. de Boissieu.
M. L. de Nussac, Sous-Bibliothécaire du Muséum, offre au nom
de l'auteur, M. Pb. de Lauzun, Secrétaire perpétuel de la Société
des Sciences, Lettres et Arts d'Agen, l'ouvrage ayant pour titre :
Correspondance de Bory de Saint- Vincent.
Les lettres du Colonel Bory de Saint-Vincent, naturaliste, voya-
geur, géographe, politicien, adressées de 1798 à 1 83 1 à diverses
personnalités et surtout à l'Entomologiste et Botaniste de Saint-
Sever, Léon Dufour, sont écrites au courant de la plume, souvent
avec une orthographe fantaisiste, mais en un style qui ne manque
pas de verve et d'originalité. Par les relations de l'écrivain avec les
savants du Jardin des Plantes et les savants étrangers, elles re-
tracent le mouvement scientifique de l'époque. Bien n'est plus ex-
traordinaire que de suivre au jour le jour, au milieu d'une existence
des plus agitées, l'officier qui, dans la campagne de Napoléon à tra-
vers l'Europe de i8o5 à 181/1 , profite de toutes les accalmies qui se
produisent entre deux batailles pour visiter les établissements scien-
tifiques et entrer en rapport avec les savants des pays qu'il traverse.
M. le Dr Anthony (B.) présente H offre pour la Bibliothèque du
Muséum son mémoire intitulé : Note .sur un fœtus de Propithèque et
ses membranes.
— 329
COMMUNICATIONS.
Vicrnn Jalquemont (i8oi-i83<i).
par M. E.-T. Hamy.
DlSCOLRS PRONONCÉ, AL" NOM DI MlSKUM,
À l'inauguration du monument élevé à Hesdin (Nord).
Le visiteur, qui pénétrait naguère dans la serre tempérée du Jardin des
Plantes, apercevait bientôt, se détachant au milieu des frondaisons exotiques
de L'allée principale, un buste de marbre blanc, plus grand que nature; ce
ce buste attirait d'autant plus son attention qu'il reproduisait les traits d'un
homme bien jeune, semblait-il, pour un pareil honneur. Son beau front
de penseur était couronné d'une abondante chevelure bouclée, l'œil large-
ment ouvert décelait l'habitude de l'observation et la bouche esquissait un
sourire qui n'était pas sans malice.
Ce monument, œuvre du sculpteur Taluet, était l'hommage rendu par
le Muséum National à l'un de ses collaborateurs les plus savants, les plus
actifs, les plus dévoués, enlevé à 3 1 ans au cours d'une exploration ardente
et fructueuse à travers les Grandes Indes, à Victor Jacquemont, voyageur
naturaliste, décédé à Bombay, le 7 décembre i832.
Ce buste a été transféré, il y a un peu moins de quinze ans, dans le
vestibule Sud des nouvelles galeries de Zoologie. Quelques pas à peine le
séparent d'nne lourde porte de chêne aux ferrures massives ; c'est l'entrée
du caveau où par les soins d'Alphonse Milne Edwards ont été déposés les
restes de l'explorateur des Indes exhumés du cimetière de Sonapore en
1881, par les ordres d'un Indianiste, Barthélémy-Saint Hilaire, alors
Ministre des Affaires étrangères.
Ce fut une inoubliable journée que celle du au novembre i8q3, où les
naturalistes et les géographes français s'étaient en si grand nombre réunis
au Muséum pour conduire à cette dernière et somptueuse demeure les
restes d'un illustre devancier et déposer la palme symbolique sur le marbre
noir du sépulcre olliciel.
Aujourd'hui, ce sont les concitoyens de Jacquemont qui célèbrent au ber-
ceau de sa famille sa glorieuse mémoire, et c'est encore au Muséum d'his-
toire naturelle qu'échoit l'honneur de saluer le premier sa gloire toujours
jeune de savant et d'écrivain. Si celui que nous fêtons aujourd'hui appar-
tient à bon droit pars;* célèbre Correspondance h l'histoire littéraire de notre
— 330 —
pays, s'il mérite toujours d'élre cite parmi les meilleurs des épistoliers fran-
çais, on a vu grandir, depuis qu'on apprécie plus exactement son œuvre
scientifique, sa réputation de connaisseur excellent des choses de la na-
ture.
Ce n'était point pourtant le Muséum, où il a vécu plusieurs années, qui
avait loul d'abord attiré son esprit curieux et réfléchi. Guidé par un père
spécialement occupé de morale et de politique, et dont l'influence fut
grande sur son esprit et sur son cœur, Jacquemont, ses études secondaires
terminées, s'était tourné vers le Collège de France. La chimie avec ses in-
cessantes découvertes l'intéressait tout autrement que la littérature ou la
philosophie, et il entrait en 1820 comme volontaire au laboratoire de Thé-
nai'd. Bientôt une expérience malheureuse provoquait chez l'apprenti chimiste
une intoxication des glus graves. Il fallut quitter Paris et s'en aller
vivre an grand air pour éliminer le poison. De longs voyages à cheval
étaient conseillés par les médecins ; c'est ainsi que de la Beauce au Bour-
bonnais, des pays d'Auvergne aux Alpes dauphinoises, Jacquemont che-
vauchant toujours parvenait dans le Valais à Bex et à Dévens, où il trouvait .
chez le distingué géologue J. de Charpentier, une hospitalité cordiale, qui
a marqué le début d'une affection très sincère et très durable.
J'ai sous les yeux les lettres inédiles, écrites par Jacquemont du 18 août
1829 au 28 avril 1828, à ce correspondant devenu le meilleur de ses
amis. Elles nous montrent le jeune élève commençant, par une curiosité
philosophique, sa médecine qu'il n'achèvera jamais, et partageant le reste
de son temps entre la culture des arts et l'élude de la géologie et de la bo-
tanique. Il travaille dès lors au Muséum et à l'Ecole des Mines sous les
auspices de Cordier, de Brochant et de Desfontaines. Il fréquente Bamond,
élève de Beaumont, Adrien de Jussieu, Jules Cloquel (pour ne citer que
des hommes de science), et se tient de son mieux au courant des décou-
vertes faites en histoire naturelle. rrUne excellente mémoire, dit Mérimée
qui a beaucoup vécu dans l'intimité de Jacquemont, une heureuse disposi-
tion à bien observer, comparer, analyser les objets qui passent sous ses
yeux, lui ont fait faire de rapides progrès et mettre un intérêt véritable à ce
(jui n'avait d'abord été qu'un amusement pour sa solitude».
ffS'il apprend, écrit-il à Charpentier, c'esl pour le plaisir d'apprendre et
nullement pour paraître savant, n El il n'épargne guère ceux qui, maîtres on
écoliers, ont d'autres façons de comprendre les choses de la science. Il faut
lire les pages qu'il a consacrées, dans celle correspondance encore médite,
à ce qu'il nomme plaisamment [a parade hebdomadaire de Brongniart, ou
le chapitre admirablement bouffon réservé aux essais agronomiques de M. le
comte 0. de Montlausier, ou encore les passages dans lesquels il malmène
celte pauvre Société d'histoire naturelle qu'il ;i pourtant aidé naguère à
mettre au jour. Sa verve, souvent caustique, s'attaque d'ailleurs ;i tout ce
qui choque, autour de lui, la franchise ou le bon goût; la sottise humaine
— 331 —
l'irrite de façon étrange, suivant L'expression île Mérimée, et les conven-
tions sociales le soulèvent jusqu'au paradoxe. «
Jacquemont poursuivait ainsi sa vie méditative et laborieuse dans ce
Paris, n-pavs de ressources en fout genre, ainsi qu'il le dépeint à J. de
Charpentier», «* pays de la science aimable et communicative, du goût et
de l'esprit, des plaisirs délicats et de l'égalité», lorsqu'un attacbement ro-
manesque et malbeureux est venu troubler profondément son cerveau et
altérer une santé à peine remise de récentes épreuves. Jacquemont traverse
en i8a5 ce que nous appellerions aujourd'hui une crise de neurasthénie
aiguë et ses amis apprennent, un beau jour, avec une vraie stupeur, la ré-
solution énergique qu'il vient de prendre après une longue lutle. Il veut
mettre un terme à cet élal particulièrement pénible, en s'en allant loin de
Paris !
cr Je suis, écrit-il peu de temps avant ce départ à son ami de Bex, je suis
comme un homme qui va se noyer et qu'une main ennemie arrache au
fond de l'eau pour le ramener à la surface. . . et quand il est animé de
forces nouvelles, que le bien-être de quelques instants l'a rendu capable de
nouveaux efforts contre les nouvelles et longues souffrance, celte main
L'abandonne et le précipite. . . ».
Victor part donc pour les États-Unis vers la fin de l'automne 18-26,
mais d'autres ennuis l'attendent à New-York, et, d'incidents en incidents , il
est conduit à Saint-Domingue, chez son second frère Frédéric, commerçant
au Port de-Frauce.
Cette absence d'une année presque entière a réussi d'ailleurs à apaiser
- nerfs et les propositions qu'il reçoit alors de son maître et protecteur
Cordier, de la part du Muséum, le trouvent remis et prêt à donner tous ses
soins à une grande entreprise qui va devenir désormais l'unique occupa-
tion de son intelligence.
Il s'agit de prendre dans les Indes la place d'un certain Guvart, envoyé
par le Muséum National et qui n'a pas rougi de déserter son poste et de
passer à la solde du Gouvernement hollandais. «Le Jardin des Plantes ,
écrit Jacquemont à Charpentier, désirerait qu'une exploration nouvelle de
cette contrée fût faite et d'une manière remarquable, éclatante». Aussi
étend-il ries attributions de son voyageur», augmente-t-il considérablement
les -avantages de tout genre» et fait-il nie l'emploi assez insignifiant de
M. Guvart une mission très importante».
Cordier, qui regarde son élève et ami comme l'homme le plus propre à
remplir cette tâche, est allé voir Jacquemont le père et, d'accord avec lui,
il proposa à ses collègues du Jardin de désigner Victor. r-M. Cordier a parlé
avec exaltation, «lit celui-ci, de ma manière d'écrire. Notez que je n'ai
jamais écrit que dix a douze articles de journaux dans la Revue encyclopé-
dique et six pages sur Le gypse de Saint-Gothard. . . M. Cordier a dit à
mon père qu'il regardait cette carrière comme étant celle qui m'offrait le
— 332 —
plus (le chances de succès, eu tout genre, que cette mission pouvait en-
fermer l'avenir <le toute ma vie, qu'elle était faite pour développer toutes
mes aptitudes, toutes mes facultés et les faire ressortir avec éclat, et qu'il
mettait un prix extrême à me la voir accepter . . .Mon voyage en Amérique
lui parait une utile préparation à ce voyage dans l'Inde. Il me dit surtout
de ne revenir que parlant anglais u, etc.
Bref, Victor Jacquemont écoute la voix autorisée du vieux maître, plein
d'expérience, qui Ta jugé d'ailleurs a\ec tant de discernement. Et renonçant
à un établissement que lui offre son ami Chape, le métallurgiste, il adresse
au Jardin des Plantes une réponse affirmative.
r L'idée de ce grand voyage m'a paru si heureuse! écrit-il à son confident
de Bex. Dans la situation de l'âme où je me suis trouvé, j'ai surtout besoin
de choses grandes, fortes et nouvelles. Le malheur qui avait éteint chez
moi tant de facultés en a aussi, je le sens avec force, développé quelques-
unes latentes jusque-là. En me relevant aujourd'hui sous le poids qui
m'avait accablé, c'est avec des aptitudes nouvelles. . . Si l'objet de la mis-
sion qui m'est offerte est tel que je me le figure, il me semble que je la
remplirai avec distinction, v
On sait avec quel éclat Victor Jacquemont a justifié les prévisions de son
maître du Muséum; ou sait ce qu'ont réalisé ces aptitudes latentes qu'il
sentait ainsi se développer en visitant le Nouveau Monde. Et tous les
hommes de science constatent, avec Alphonse Milue Edwards, que «ses
voyages et les six volumes parus après sa mort le mettent hors de pair
comme naturaliste*.
Nous avons vu que ses deux sciences de prédilection étaient la botanique
et la géologie. rLa première, dit le juge très compétent dont je viens
d'évoquer le sympathique souvenir, la première lui apparaissait sous un
aspect qui souvent ne frappe pas les classificateurs ; il cherchait à saisir,
au milieu de la variété infinie des formes, les harmonies qui les unissent -
et à la science pure il se plaisait à mêler, à l'imitation de son père, quelque
philosophie. Aussi jugeait-il avec sévérité les classificateurs qui ne classent,
lui semble-t-il, que pour le plaisir de classer !
Pour philosopher à ses heures, il ne négligeait pas pour cela les cotes
pratiques de la science des végétaux , et une lettre qu'il a écrite sur les bords
du Gange à M. de Meslay, gouverneur de Pondichéry, renferme les meil-
leures indications qu'on puisse réunir sur l'organisation des jardins colo-
niaux.
Quant à la géologie, l'Inde lui a ouvert le plus vaste champ d'étude,
surtout dans ses montagnes demeurées jusqu'alors si difficilement acces-
sibles, et les page^ de ses carnets sont couverts de croquis fort bien faits des
terrains variés qu'il lui a été donné de parcourir.
Je ne saurais suivre pas à pas le voyageur dans ses itinéraires de trois
longues années à travers l'Inde ciscangélique. Des plaines du Bengale, il a
— 333 —
gagné les cimes du bassin de la Nerbuddah; il a visité Àgrah et Delhi,
abordé l'Himalaya dans la saison propice jusqu'à Simlah, d'où il s'est
avancé sur le territoire delà Chine jusqu'à ô.Goo mètres d'altitude; à l'en-
trée ilf l'hiver, il est revenu à Delhi, chargé de notes et de collections de toule
sorte; grâce à lord William Bentinck qui n'a cessé de protéger ses efforts,
il s'est ménagé pour la campagne suivante l'accès du Lahore et du Cache-
mire, dont Runjet-Singh avait jusqu'alors interdit l'entrée à tout Euro-
péen.
On a pu lire dans la Correspondance do Jacquemont comment le potentat
indien, qui s'était pris d'une vive affection pour son jeune et brillant visi-
teur, "voulut lui confier la vice-royauté de Cachemire avec 5oo roupies
par jour et le droit de pressurer à son gré ses sujets indigènes a. Et le
même recueil nous apprend comment Jacquemont déconcerta cet hôte gé-
néreux en déclarant qu'il ne pouvait, sans déroger, accepter un pareil
emploi. Rundjet-Singh s'excusa presque de ses offres et redoubla de pré-
venances et de prodigalités. Hâtons-nous d'ajouter que tout ce que notre
voyageur a reçu ainsi de son royal ami a exclusivement profité à la
science; les présents du rajah ont été, comme il nous le dit avec humour,
sacrifiés sur l'autel des pierres savantes et du docte foin dont il faisait si
grosse provision !
Du Cachemire, Jacquemont est allé visiter des mines de fer et de sel
gemme de Mondi; puis, rentré une seconde fois à Delhi d'où il a fait un
nouvel envoi à Paris, il s'est acheminé vers Bombay, par Poonah.
C'est dans cette ville que sa santé jusque-là florissante commence à s'al-
térer sous l'action simultanée de la fatigue et du climat. Une attaque de
dysenterie marque le début du mal qui l'emportera plus tard. A Poonah, il
a lu une lettre d'Arago relative aux dernières théories d'Élie de Beaumonl ,
et cette lecture l'oriente vers les montagnes de la côte occidentale où il
voudrait trouver des renseignements utiles aux travaux de son laborieux
condisciple. Malgré les conseils de M. de Meslay, il se risque à visiter l'île
toujours malsaine de Salsette; il y prend la fièvre; sou mal d'entrailles em-
pire, et lorsqu'il est confié par les Autorités anglaises de Bombay aux soins
• le l'éminent docteur Mac Lennan, un énorme abcès s'est développé, et il
succombe à l'infection consécutive le 7 décembre i832 , âgé seulement de
3 1 ans et k mois.
Les Anglais ont fait au jeune explorateur de magnifiques funérailles, et
sa dépouille mortelle, suivie de toutes les autorités de la Présidence, a été
transportée avec toute la pompe des honneurs militaires dans la modeste
tombe que le pauvre savant avait demandée à Sonapore. Ramenés un demi-
siècle plus tard sur la terre natale par l'admiration personnelle d'un savant
orientaliste, devenu Secrétaire d'État, les restes de Jacquemont reposent
maintenant au milieu de ces trésors de la nature qu'il a si largement con-
tribué à enrichir, et, chaque jour, des centaines de passants lisent le nom et
— 334 —
contemplent les traits de cette victime de la science, entrée si jeune dans
l'immortalité.
Vous aussi, ses concitoyens, vous aurez désormais sous les yeux sou
image sympathique. Ce monument, œuvre distinguée d'une artiste, parente
de l'illustre mort, ce monument que je remets, au nom du Comité que je
préside, à votre digne maire, enseignera aux générations nouvelles le culte
du savoir, de la franchise et du bon goût. A plusieurs il suggérera sans
doute l'envie de lire les admirables lettres d'Orient de ce noble écrivain, et
peut-être la lecture decette Correspondance, «modèle exquis de grâce, d'émo-
tion contenue et profonde, de science avenante et d'esprit", suivant la
jolie formule de M. Claretie, inspirera-t-elle, dans la ville natale des Prévost
et des Vincent, quelque brillante vocation, littéraire ou scientifique!
L\ MARCHE /./' /. I FAÇON DE GRIMPER DES PaRESSEUî , d' APRES LES
OBSERVATIONS BECENTES ET NOTAMMENT CELLES DE M. ET Mmc GeâY,
Voyageurs nu Muséum d'Histoihe naturelle,
PAR M. A. MENEGAUX.
Les documents photographiques rapportés par les voyageurs scienti-
fiques sont du plus haut intérêt pour élucider certaines questions de bio-
logie, et ils nous ont permis de les étudier avec une précision inconnue
jadis. Je citerai en particulier la marche et la façon de grimper des Pares-
seux. A la suite d'observations superficielles , ou grâce à des dessins inexacts,
on croit encore que ces animaux passent leur vie au sommet des arbres les
plus élevés de la forêt vierge, perdus, à cause de leur couleur, au milieu
d'un fouillis de branches, et qu'ils ne peuvent descendre à terre pour changer
< l'arbre.
Ces animaux, se reposant et dormant le jour, ne se meuvent et ne se
déplacent que la nuit, tr Ils ne se hasardent sur le sol que la nuit, et encore
par les nuits obscures^ (lettre de M. Forbin, 190H); aussi ne peut-on les
apercevoir à terre que très rarement. C'est probablement à cette circon-
stance que nous devons les légendes souvent bizarres qui ont couru sur
leur compte.
L'opinion la plus invraisemblable est celle deSchinz. qui dit, in Naturg.
der Sàngethiere (i83i), p. 221 : cr Voici la vérité : Le Paresseux est un
arboricole: il nail sur les arbres, vit jusqu'à la mort toujours sur le même,
et ne m- rend jamais à terre, sauf s'il y tombe par hasard.»
Etant donnés la taille et le port des arbres sur lesquels vivent ces ani-
ta
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— 335 —
maux. ainsi que le petit nombre de leurs feuilles, de pareilles assertions,
au dire «les voyageurs, sont, a priori, inadmissibles. Elles sont effective-
ment en contradiction avec les Faits les plus exactement observés. M.Geay, le
ravageur auquel nous sommes redevables d'un si grand nombre d'observa-
tions intéressantes, qui a étudié ces animaux pendant ses longs séjours au
Darien, au Venezuela et . avec M" Geay, au Contesté franco-brésilien et à la
Guyane française, a pu constater qu'ils se tiennent presque toujours sur des
Urlicacées, les Cccropia el, en particulier, sur le Cecropia pcllata dont ils
mangent les feuilles de préférence à toutes les autres (1). C'est dans les clai-
rières et les éclaircies, situées dans les vallées ouvertes, que se trouve leur
séjour favori, car ce n'est que là que prospèrent ces petits arbres peu bran-
cbus et ne dépassant 5 à 7 mètres de hauteur. Ils s'y tiennent pendant le jour
à une faible bauteur, assis dans une enfourcbure , soit pour dormir, soit pour
se reposer en se chauffant au soleil. Dans cette position, la tète est toujours
fortement penchée en avant sur la poitrine et les membres entourent le
tronc de l'arbre, en sorte que les antérieurs soutiennent ainsi le corps
droit , mais tassé sur lui-même , et iis cachent en partie la tête. Seitz (in Zool.
Garien (1889), p. 272J) et M. Geay sont tout à fait d'accord sur ce point.
M. Geay a tué dans cette position un Unau sur les bords de l'Oyapock, et
deux Vis à Fort-Diamant dans l'île de Cayenne. Seitz a déjà fait remarquer
qu'ils ne se suspendent par les pattes, le dos tourné vers le bas, que pour
manger ou progresser, et que, s'iHeur arrive parfois de dormir dans cette
dernière position (surtout en Ménagerie), c'est qu'ils n'ont pas à leur dis-
position de support sur lequel ils puissent s'appuyer. Par conséquent, l'opi-
nion émise récemment que trieur altitude dans les arbres est toujours ren-
versée, c'est-à-dire que leur dos est tourné vers le sol» (Anthony, Arch.
zool. Expérim, févr. , 1907, p. 71 ), est contredite par les faits, si on étudie
ces animaux dans leur milieu normal.
D'autre part, M. Geay, en 1896 et 1898, a rapporté du Contesté diverses
photographies, prises en pleine forêt vierge, d'un Ai grimpant sur un
Tacamaquier dont le tronc est beaucoup plus gros que celui d'un Cccropia
et qu'il ne peut embrasser. La difficulté est plus grande, et pourtant on
voit que ses mouvements ne sont pas gênés par la présence de son jeune
reposant sur sa cuisse et agrippé aux poils.
Les Paresseux grimpent plus volontiers sur les arbres de petit diamètre
qu'ils peuvent facilement embrasser. Malgré la lenteur des mouvements,
l'ascension est plus rapide qu'on ne se le figure. Quoy et Gaimard rappor-
tent que, sur YUranie, vivait mi \ï qui, en vingt minutes, atteignait , par
les cordages, le sommet d'un mJt de 120 pieds. M. Geay a constaté qu'il ne
leur faut que quelques minutes pour grimper sur un Cecropia.
Pour grimper, l'animal élève un membre antérieur; le droit est celui qui
c; Voir note suivante, p. 339.
Ml -M II. XIV. ••>
— 336 —
fonctionne le plus souvent ; el lentement il cherche . en tâtonnant , une fissure
de l'écorce, une aspérité ou une petite branche à laquelle il s'accroche
comme avec un grappin, le membre touchant le tronc. Il soulève, puis tire
lentement le coté correspondant de son corps en s'appuyant sur le membre
postérieur qui, à son tour, est remonté et accroché à l'écorce par les grilles
ouvertes. Les mêmes mouvements répétés de l'autre côté en amènent l'as-
cension à son tour. Cornalia, en 18/19, a déjà figuré son Braili^us trivilta-
tus grimpant sur un gros tronc, mais la position de la tête et celle des
membres est inexacte, comme on le voit facilement en comparant aux pho-
tographies rapportées par M. Geay (PI. V, fig. 1 et 2).
Sur le sol plat, leurs longs bras et leurs jambes courtes rendent leur
marche tout à fait particulière et maladroite. Lorsque l'animal est immo-
bile , il s'appuie sur les coudes , rapprochés du corps , sur le cubitus et le
bord externe de la main dont la paume , 'placée de champ, regarde en de-
dans; les griffes sont à peu près fermées. Les mouvements de rotation de la
main sont très limités, puisque le cubitus et le radius sont soudés à leur
extrémité carpienne. A ce moment, l'animal est comme assis sur ses mem-
bres postérieurs peu écartés , le pied placé de champ , de sorte que le \entrc ,
toujours gros, touche à terre.
Quand l'animal veut progresser, il s'appuie sur un bras, le gauche par
exemple; il soulève alors l'avant-bras du droit et allonge tout le membre,
avec ses griffes à demi ouvertes. Il cherche, en tâtonnant à petits coups, à
découvrir quelque chose pour s'accrocher. Lorsqu'il a trouvé une racine ou
une aspérité du sol , il tire dessus pour amener son corps , en même temps
qu'il donne un coup de jarret afin que le ventre ne touche plus à terre et
que la progression du corps puisse se faire. Il avance les membres posté-
rieurs et recommence de l'autre coté. Pendant ce mouvement de halage, il
regarde à droite et à gauche en tournant la tête avec une sage lenteur.
Dans ces conditions, M. Geay estime leur vitesse à ko ou 00 mètres par
heure. Temmink assure que les jeunes ont des mouvements plus vifs que
les adultes. Pour M. Geay, la différence esta peine perceptible.
Dans certaines conditions , sa vitesse peut être plus grande , quand l'animal
est mû par le désir de fuir le voisinage de l'homme, de recouvrer sa liberté.
A l'appui du témoignage de M. Geay, je citerai celui de deux autres témoins
oculaires. Ainsi le Dr Berlhold Seemann, le botaniste bien connu , à propos
d'un Bradyput easUmàceps Gray capturé au Nicaragua, écrivait au D'Gray,
le icr avril 1871,1a lettre suivante : rj'ai gardé l'animal vivant pendant
un mois; il a été nourri déjeunes feuilles de Cecropia pcltata. 11 avait l'ha-
bitude de manger surtout la nuit, au moment où il est le plus vif. Une, nuit,
il s'échappa de sa prison et, le matin suivant, on le retrouva à une dislance
de 800 yards(1) dans un marécage. Pour \ arriver, il avait du passer sur
W Ccrt donc 7->i mètres en une nuit
— 337 —
une colline aride, sans buisson et sans arbre, et ce fait nie surprit beau-
coup.)) (Proc. Zool. Soc. (1871), p, A19.)
M. Forbin, ingénieur, qui, au Darien et en Colombie, «a vécu pendant
des années dans la forêt vierge et qui s'est trouvé fréquemment en contact
avec eux» , m'a raconté qu'en Colombie centrale, un Aï fut placé, mais sans
qu'on eût la précaution de l'attacher, dans les combles d'un vaste hangar
qui servait, la nuit, d'abri à une centaine d'hommes. Or, un malin, le Pares-
seux, ayant disparu sans qu'on s'en aperçût, fut introuvable aux alentours.
Comme les arbres avaient été coupés et brûlés au voisinage du rancho,
M. Forbin estime qu'en sept à huit heures il avait parcouru plus de
5oo mètres. 11 affirme de plus qu'il n'avait pas été dévoré, car une battue
ne put dêcrouvrir aucune trace de lutte. D'ailleurs, il était de force à se dé-
fendre. Un jour qu'un chien le harcelait, on vit son bras se détendre vigou-
reusement comme un ressort et lui faire une grave blessure avec ses fortes
griffes
En ménagerie, quand ils sont en bonne santé, ces animaux marchent sur
le plancher de leur cage; c'est ce que MM. Terrier père et fils ont souvent
vu faire à un Unau qui a vécu au Muséum.
De cette étude, il ressort donc que les Paresseux en liberté ont une
position de repos et de sommeil qui n'est pas la suspension; qu'il est
impossible qu'ils naissent et meurent dans le même arbre; qu'ils ne sont
donc pas «essentiellement et exclusivement arboricoles», puisqu'ils peuvent
progresser sur le sol, ce qui, associé à leur faculté de grimper, leur
permet de changer d'arbre. Us descendent des arbres à reculons.
La nourriture des Paresse t 1 , d'après les observations
hé M. et M '""' Geay, Voyageurs du Muséum d'Histoire naturelle,
par M. A. Menegalx.
On sait depuis Longtemps que les Paresseux se nourrissent des feuilles
de certaines I rticacées, les Cecropia, les Yagrumos des Indiens, et en par-
ticulier de celles du Cecropia peltala que les nègres de la Guyane appellent
BoU canon et qu'on connaît au Brésil sous le nom à'Embaïba. Seilz y
ajoute Les chatons floraux: d'autres auteurs, les feuilles de Bombax (Malva-
cée) et de Spondias.
Gmelin, en 1788, à propos de Bradypus tridactylus , dit déjà : •? Yiclital
foliis leneris imprimis Cecropiae, non bibit, indues metuil». M. Geay
20
— 338 —
a-sure que ces animaux sont uniquement phyllopkagcs; t^Lx'ils ne mangent
que les feuilles de Cecropia, avec prédilection pour celles de Cecropia pcl-
tata, à l'exclusion de celles des arbres. Et à l'appui de son opinion, il rap-
porte qu'au Darien, au Venezuela, au Contesté franco-brésilien, à la
Guyane française, il n'a jamais trouvé de Paresseux que sur ces petils
arbres et que, de plus, divers Aïs captifs qu'il possédait ont préféré se
laisser mourir de faim plutôt que d'accepter une autre nourriture. La
mort est du reste arrivée en une vingtaine de jours. Thevet (cité par
Bulfon, vol. XIII, p. 43, note) raconte qu'il possédait un Unau, qui ne
voulut prendre aucune nourriture et qui mourut au bout de vingt-six
jours. 11 est probable qu'on ne put lui offrir la nourriture qu'il aurait dé-
sirée.
Les Cecropia pcllata sont de petils arbres de 5 à 7 mètres de liant, qui
ont un tronc fistuleux dépassant rarement i5 centimètres de diamètre et
divisé en articles par des diaphragmes intérieurs. Ils ne se trouvent que
dans les vallées ouvertes, où on voit leurs cimes émerger au-dessus de la
brousse. Leur aspect est particulier à cause de leurs branches, grosses, peu
nombreuses, et ne portant des feuilles, assez rares, qu'à l'extrémité des
rameaux. L'animal, ayant grimpé sur l'arbre, se hisse jusqu'aux feuilles
par la force de ses bras et, allongeant le cou, il mord le bord des feuilles,
souvent sans les achever , et laisse ainsi une trace de son passage. Donc
jamais il ne porte à la bouche, jamais il ne cueille les feuilles avec ses
griffes.
D'après M°" Geay, un de ces arbres n'aurait pas assez de feuilles pour
nourrir un Paresseux pendant plus de deux jours, car à l'extrémité des tins
rameaux il reste toujours nombre de feuilles que l'animal ne peut al teindre.
11 est donc tout à fait impossible qu'il naisse, qu'il vive et qu'il meure sur
le même arbre, comme divers auteurs l'ont prétendu (Scbinz, Naturg.
Sàugeth., 1 83 1 , p. 221; Anthony, Arch. zool. expérim., fév. 1907,
p. 61).
Par conséquent, l'opinion de Dampier qui écrivait vers 1691 et de
W oodes Rogers est exagérée, quand ils racontent que ces animaux n'aban-
donnent jamais un arbre qu'ils ne l'aient tout mis en pièces et qu'ils l'aient
aussi dépouillé qu'il pourrait l'être nu cœur de l'hiver. Celte opinion a aussi
été admise par Buffon 1 171).'), vol. Mil, p. 43 1 H dans le Règne animal de
Cuvier (a" édit. , oct 1828, p. 262).
Quant à Brehm, il est moins affirmatif et parait plus près de la vérité :
ffllsne quittent pas un arbre aussi longtemps qu'ils \ Irouvenl de la nour-
riture et ils n'entreprennent un déplacement que lorsque la nourriture
devient rare» (p. 668). Ceci doit être vrai, étant donné le peu de plaisir
qu ils éprouvent à se déplacer.
Pour des animaux aussi exclusifs dans leur nourriture, on comprend que
1rs voyages soient difficiles et que le séjour dans les ménageries leur Boil
— 339 —
plus dangereux que pour beaucoup d'autres, car, en ménagerie, les ani-
maux sonl Forcés de se plier à des exigences, à des habitudes auxquelles
ils ne se soumettraient jamais en liberté. La résistivité individuelle est très
variable suivant les individus quand les conditions normales de nourriture
ne sont pas réalisées et il intervient une accoutumance plus ou moins com-
plète aux nouvelles conditions. Ces faits expliquent l'insuccès de l'élevage
et pourquoi 011 trouve en Europe un nombre relativement restreint de Pa-
resseux.
En ménagerie, on leur donne ordinairement du céleri qu'ils mangent
avec plaisir, des fruits, des bananes, des carottes. Buffon parle d'un Aï
qu'on nourrissait depuis trois ans, dans la ménagerie du marquis de Mont-
mirail. de pain, de pommes, de racines et de lait.
A la Ménagerie du Muséum, on s'est tenu exclusivement au riz et aux
bananes.
Dans leur pays, pour nourrir ses captifs, M. Geay coupait une grosse
brandie de Cecropia, la fichait en terre devant l'animal, et celui-ci. malgré
son peu d'activité et sa vue faible, se mettait à grimper dessus pour aller
en manger les feuilles; puis, lorsqu'il était rassasié, il redescendait à r. cil-
lons.
En captivité, on peut apprendre à ces animaux à saisir avec leurs griffes
et à porter ensuite à la bouche. Au début, ils ne mangent pas seuls, il faut
leur mettre les aliments dans la bouche; ils arrivent ensuite à saisir eux-
mêmes avec leurs griffes.
M. Geay pense que, si on prenait pour leur nourriture» pendant le
transport les précautions qu'il indique, il serait possible de les faire ar-
river en bonne santé en Europe. Il a eu l'idée d'essayer de les nourrir avec
des feuilles sèches, et pour cela il s'est adressé à leurs feuilles favorites,
celles de Cecropia peltala, et il a parfaitement réussi à les faire accepter
à ses captifs de la façon suivante :
Au début, M. Geay leur présentait des feuilles fraîches encore attachées à
la branche, puis il leur a donné, le soir, des feuilles coupées le matin, donc
déjà fanées, ensuite des feuilles de la veille, et enfin des feuilles séchées
rapidement au soleil. Seulement il les mettait tremper quelques heures dans
l'eau, afin de les ramollir, avant de les leur distribuer. Les Paresseux man-
geaient ces feuilles avec plaisir. Cet essai a si bien réussi , que M. Geay a pu
les nourrir ainsi pendant plus d'un mois à la Guyane et au Contesté, sans
que leur état général en souffrît.
Il esl donc probable qu'en embarquant avec, eux, dans certaines condi-
tions pour éviter les moisissures, des feuilles sèches (li de Cecropia peltata
ces animaux pourraient supporter beaucoup plus facilement le voyage en
(' On pourrait mémo les expédier comme du foin à l'état comprimé.
— 340 —
Europe, où, dans les conditions actuelles, ils arrivent généralement dans
un état de débilité tel, qu'ils peuvent à peine se soutenir, et que la mort
survient au bout de peu de temps.
Description de devi formes nouvelles d'Oisbavi
RAPPORTÉS DE LA BOLIVIE V \\\ /. I MISSION DE CrBQUI-MoNTFORT,
par AI. A. Menegai \.
Agriornis andecola paznae, nov. subp.
Agriornis andecola d'Orbigny, roi/. Oiseaux (\S'\ 'i, p. 35o).
Un spécimen. Chemin de Paz fia à Urmiri ( près «lu lac Poopo, 3,(k)'i mè-
tres d'altitude), \h juin 1903.
Cette forme est caractérisée à première vue par la couleur du corps, en
dessus et en dessous, et par celle des ailes et de la queue, beaucoup moins
foncée que celle d'yl. andecola andecola d'Orb., ainsi que par les parties
blanches qui sont dune couleur beaucoup plus pures.
La tête et la nuque sont uniformes, mais un peu plus foncées que le
reste des parties supérieures qui sont dun brun blanchâtre, plus pâle que
chez l'espèce type. La gorge et le menton sont d'un blanc pur, limités par
des bords plus foncés; cette région porte en son milieu k ou 5 plumes qui
forment une sorte de strie noirâtre discontinue. Quelques stries noirâtres
indécises s'irradient sur les joues et sur les côtés du cou. Le trait sourciller
part de la base du bec et dépasse l'œil; il est blanchâtre, comme le pour-
tour de l'œil. Les lores sont d'un noirâtre moins foncé que sur le type de
l'espèce.
Le jugulum et la poitrine antérieure sout d'un gris fauve très clair,
ainsi que les sous-alaires; le bas ventre et les sous-caudales sont Isabelle clair,
les lianes et les cuisses sout d'une couleur brunâtre très pâle. Chez le type
de l'espèce, toutes ces parties sont plus foncées ; le milieu de l'abdomen est
plus jaunâtre.
Les rémiges et les rectrices sont aussi moins foncées. Les rémiges secon-
daires et tertiaires portent une large bordure blanche. Le bord alaire est
blanc, comme sur le type de l'espèce. La queue est formée de douze rec-
trices de couleur uniforme et finement bordée de roussâtre. Seule, la rectrice
la plus externe de chaque côté (la 6#) possède des barbes externes d'un
blanc pur de la base jusqu'à la pointe. L'extrême pointe des rectrices est
plus pâle.
Comme on le voit, celte forme diffère doue de l. montana d'Orb. et Lafr.
des Andes de Bolivie <■( de 1. maritima d'Orb. el Lafr. <|ui onl la moitié api-
cale des rectrices extrêmes blaucbe ; du groupe de i. pollens Sel., 4. toli-
— 341 —
laria Sel. de l'Equateur et de A. insolens Sel. et Salv. de Bolivie, qui ont
les rectrices externes tout entières blanches. Elle l'ait partie du groupe
d'.l. livida Kiltl. du Chili, d' t. striata Gould de l'Argentine et de la Pata-
gonieet d'.l. andecola d'Orb. de Bolivie. Par sa couleur, ses divers carac-
tères et son habitat, c'est d'.l. andecola qu'elle se rapproche le plus.
Brachyspiza capensis pulacayensis, nov. subsp.
Fringilla capensis P. L. S. Millier, Natursyst. Supp. (1776), p. iG5 (ex
Dauhenton, pi. 386, fig. 2). Voir Hellmayr, Revision des Spix'schen Typen,
m Bayer. Ak. Wissensch. (1906, Cayenne).
ZONOTRICHU PILEATA ailCt.
a. Un spe'cimen de Pulacayo, 6,200 mètres d'altitude:
h. Un spécimen des Pampas de Paznadu 12 juin 1900.
Ces deux spécimens appartiennent à une forme des hautes montagnes
qui se différencie de celles des pays voisins par sa taille plus grande, par
un large demi-collier roux cannelle qui atteint 1 1 millimètres de largeur au
milieu et sur les côtés. Les deux grandes taches latérales noires du jugulum
sont assez nettement séparées. Les rémiges secondaires portent une large
bordure externe roux cannelle de 3 à h millimètres: la bordure du côté in-
terne est moins large et moins vive de couleur. Les grandes couvertures
alaires sont aussi très largement bordées de roux; la pointe seule de cette
bordure est d'un blanc plus ou moins pur. Les couvertures moyennes sont
noirâtres et largement bordées de blanc pur, 3 à k millimètres, de même
que les tectrices primaires. Les rectrices sont bordées d'un gris roussâtre
assez net.
Le milieu de la tête est parcouru par une ligne cendré bleuâtre qui part
<lii front où elle est étroite et va en s'élargissant jusqu'au collier roux ca-
ndie Le trait supra-sourcilier se prolonge en arrière de l'œil et devient
cendré bleuâtre.
Deux spécimens rapportés de Bolivie par Castelnauet Deville en i846 et
étiquetés Zonotviohia malutina G.-R. Gray et L. pileata Bodd. se rapprochent
de celte forme par la taille et les autres caractères, mais le demi-collier
est moins large, pourtant plus large que sur les autres formes voisines.
Dimensions en millimètres des spécimens étudiés :
11. Longueur totale, i65; aile, 82; queue, 78; bec, 12, 5; tarse, 22;
Il Longueur totale, 1 63 ; aile, 80; queue, y h; bec, 11 ; tarse, ai;
c. Longueur totale, i55; aile, 7,5; queue, 73-, bec, 12: tar.-e, 12 (de
Bolivie, par de Gastelnau et Devillo).
Les nombreux spécimens que j'ai examinés sont tous de taille plus petite,
et ils ont des dimensions très voisines de celles indiquées au Cal. Bird. Brit.
Mus. . soit : 1 .")•> . 67, 0- . u . 20.
— 342 —
Cette forme des hautes montagnes est donc plus grande que toutes
celles signalées dans les pays voisins, en sorte que rénumération deî di-
verses formes faites par Bidgway [in /1m/.-, vol. XV, p. 3a 1 (1898)] doit
être complétée de la façon suivante :
1. Brachyspiza capensis (Muller), du Venezuela au Paraguay et à l'Ar-
gentine;
2. Brachyspiza capersis insilaris Bidgway, Curaçao ;
3. Brachyspiza capensis peiuviana (Lesson), du Sud du Mexique au
Pérou ;
II. Brachyspiza capensis chilensis (Meyen), Chili;
5. Brachyspiza capensis canicapillà (Gould), Sud de la Patagouie:
0. Brachyspiza capensis pi lacayensis Menegx . Pulacayo, Bolivie.
La forme Zonotrichia pileataa déjà été signalée en Bolivie par d'Orbigny;
à Sorala. Nairapi; dans la province des Yungas, par ScJaler et Salvin.
ChâRACINIDÉS AMERICAINS NOUVEAUX
DE LA COLLECTION DU MUSEUM D'HlSTOIRE NATURELLE,
par M. le Dr Jacques Pkllkgrin.
La famille des Characinidés très répandue dans toutes les eaux douces de
I Afrique et de l'Amérique centrale et méridionale est à l'heure actuelle une
des plus riches de la classe des Poissons, puisqu'on en connaît environ
5oo espèces.
J'ai déjà donné l'année dernière (1) la description de deux formes améri-
caines de cette famille : le Telragonoptcrus (Asti/anax) Bitcti nov. sp. et le
\facrodon malabaricus Bloch. var. macrop/iilmlnia var. nov. (2).
Dans cette note on trouvera la description de cinq formes nouvelles de
Characinidés américains; elles appartiennent aux genres Curmalus,
liemiodus, Charaeidium , et la dernière est le type d'un genre nouveau voisin
des Anostomus.
J'y ajouterai, en outre, une variété non encore signalée du Telragonop-
terus | Wavkiana) nigripinnis Perugia.
a> Dr Jacques Pki.lkgmn. Cliararini<l<;s américains nouveaux. (Bull. Mus. Il, si.
mil. . 1 t > f » -7 , p. ;>5.)
I 11 second exemplaire (N"of-38a, Coll. Mus.), mesurant 100-f- ••."> 1 a3 mil-
limètres provenant de la rivière Caraopi (Guyane française) m <lù à M. Geay, doil
ôlre rapporté à cette variété.
— 343 —
Curimatus aureus nov. sp.
La hauteur du corps est comprise 3 fois dans la longeur sans la caudale,
la longueur de la télé 3 fois 2/3 à 3 fois 3/4. La membrane adipeuse de l'œil
( -I très réduite. Le diamètre de l'œil est égal ou un peu inférieur à la
longueur du museau et est compris 3 fois 3/4 à 4 fois dans la longueur de
la tête, 1 fois 1/2 à 1 fois 2/3 dans la largeur interorbitaire. Les écailles
marquées de stries divergentes ont le bord libre muni de petites denticu-
lalions arrondies. On compte 4y à 5o écailles le long de la ligne latérale.
- |V*9 1,2 en ligne transversale, 6 entre la ligne latérale et l'origine de la
ventrale, 18 ou 20 autour du pédicule caudal. Le dos est arrondi en avant
et en arrière de la dorsale. La ligne médiane en avant de la dorsale est
nue. Les régions préventrale et postventrale sont arrondies, non tran-
chantes. Les écailles médianes de la région préventrale ne sont pas plus
grandes que les autres. La dorsale est composée de 12 rayons dont 9 bran-
chiales plus longs n'atteignant pas la longueur de la tête; elle est séparée
de l'adipeuse par un espace égal à 1 fois 2/3 la longueur de sa base. L'anale
est formée de 10 rayons, dont 7 branchus, les plus longs n'atteignant pas
la lin du pédicule caudal. La pectorale égale ou un peu inférieure à la
longueur de la ventrale n'atteint pas celte nageoire qui débute sous le
il rayon de la dorsale. Le pédicule caudal est légèrement plus long que
haut. Les lobes de la caudale ne sont pas écailleux. La nageoire est profon-
dément fourchue.
La coloration est uniformément dorée, sans traces de taches ni à la
dorsale, ni à l'origine de la caudale. Les nageoires sont grisâtres.
D. 12; A. 10; P. i4; V. 9; L. long. 4y-5o.
V A. 9774. Coll. Mus. — Rio Guayas (Equateur) : André.
3 exemplaires. Longueur : i35 + 37 = 17a , 1 34 + 36= 1 70 , i3o+i35
= i65 millimètres.
Celle espèce présente certains rapports avec le Curimatus traehystethus
Cope, de l'Amazone péruvien. Elle s'en distingue surtout par sa dorsale
moins élevée» et sa coloration. Elle doit également être rapprochée de
Curimatus leucostictus C. H. Eigenmann et R. S. Eigenmann (,) du Rio Negro
et Lago Alexo (2).
W Ann. New-York. Ac. Se, IV, 1889, p. 4a5.
M. ISoulenger a décrit en 1898 un Curimatus de l'Equateur (£0//. Mua.
Zool. Anal. comp. Torino, vol. XIII, n° 329, 2 décembre 1898, p. 4) sous le
nom de Curimatus Guentheri. Ce nom ne peut être conservé, un Curimatus Gûn-
theri ayant été décrit par G. H. Eigenmann et R. S. Eigenmann en 1889 (lor.
cit., p. 423). On peut donner à l'espèce décrite par M. <i.-A. Boulenger le nom
de Curimatus Boulengmi nom. nov.
— 344 —
Hemiodus quadrimaculatus nov. sp.
La hauteur du corps est contenue 3 fois 1/2 à 4 lois dans la longueur,
la longueur de la tète 3 fois 3/4 à 4 fois i/4. L'oeil est presque entièrement
recouvert par une large membrane adipeuse avec une fente verticale: son
diamètre, chez l'adulte, égale environ la longueur du museau et est con-
tenu 3 fois dans la longueur de la tête, î fois i/'j dans la largeur inter-
orhitaire; chez les jeunes, il est supérieur à la longueur du museau et à
l'espace interorhitaire et est compris seulement 2 fois 1/2 dans la longueur
de la tête. Il existe une vingtaine de dents à la mâchoire supérieure. Les
écailles cycloïdes , marquées destries parallèles, 6ont sensiblement de même
dimension au-dessus et au-dessous de la ligne latérale. On en compte ko à
42 le long de la ligne latérale, '• '.'iV'* en %Qe transversale, 4 entre la
ligne latérale et l'origine de la ventrale, 12 autour du pédicule caudal. La
dorsale dont l'origine est située plus près du bout du museau que du début
de la caudale, comprend 12 ou i3 rayons dont 9 ou 10 branchus; ses
plus longs rayons dépassent un peu la longueur de la tête; elle est séparée
de l'adipeuse par un espace égal ou presque au double de sa base. L'anale
comprend 1 2 rayons dont 9 branchus. La pectorale fait les 3/4 ou les 4/o
de la longueur de la tête et n'atteint pas la ventrale. Cette dernière nageoire
est un peu plus longue que la pectorale et n'atteint pas l'anus. Le pédicule
caudal est légèrement plus long que haut. La caudale est nettement
fourchue.
La coloration est olivâtre au-dessus, jaunâtre au-dessous, avec quatre
grandes taches noires sur les flancs formant des fascialures chez les jeunes.
La première est située en avant de l'aplomb de la dorsale, la seconde
commence sous ses derniers rayons, la troisième en avant de l'adipeuse,
la dernière allongée dans le sens horizontal couvre le pédicule caudal.
(Iliaque lobe de la caudale est marqué d'une bande longitudinale foncée.
I). i2-i3; A. 1 2 : P. 19; V. 1 1 ; L. long. 4o-42.
N° 01-394 à 397. Coll. Mus. — Rivière Camopi (Guyane française): F. Geay.
Longueur: ioo-j-2a — 125?, 6i-fi7=--7ft, .'i8-(- 12 — 60, 4 o-|- 9 = 4 9 milli-
mètres.
Ce Poisson remarquable par la grandeur de ses écailles qui le rapproche
de V Hemiodus gracilis Gùnlher espèce de la rivière Gupaï, aux formes
beaucoup plus allongées, possèilf une coloration très caractéristique.
Hemiodus argenteus nov. sp.
La hauteur du corps est contenue 3 fois 1/2 à 3 fois '1/0 dans la longueur,
l.i longueur delà tête h fois i/.'i. Le diamètre de l'œil recouvert par une assez
large membrane adipeuse est égal à la longueur du museau et compris
'.'< lois i/-> dans la longueur de la tête, 1 lois \jk dans l'espace inlerorbi-
— 345 —
taire. Il existe une quarantaine de dents à la mâchoire supérieure. Les écailles
très petites, (-gales au-dessus et au-dessous de la ligne latérale, sont rela-
tivement un peu plus grandes sur le dos et sur le ventre. On en compte
120 à ia5 en ligne longitudinale, l | en ligne transversale, 18-19 en^'°
la ligne latérale et la ventrale, 36 autour du pédicule caudal. La dislance
entre la fente branchiale et la verticale menée de l'origine de la dorsale est
presque égale à la longueur de la tète. La dorsaleest composée de 1 2 rayons
dont 9 branchus, dont les plus longs égalent la longueur de la tête; elle est
séparée de l'adipeuse par un espace faisant un peu plus du double rie sa
base. L'anale a 1 9 rayons dont 9 branchus. La pectorale se termine bien
avant la ventrale qui lui est égale ou un peu supérieure et s'arrête loin de
l'anus. Le pédicule caudal est 1 fois i/3 aussi long que haut. La caudale
est nettement fourchue.
Le dos est bleu acier, les flancs et le venlre d'une magnifique colorai ion
argentée. Il existe une petite tache noire ovale sur la ligne latérale en arrière
de la dorsale. Le lobe inférieur de la caudale est marqué d'une bande lon-
gitudinale foncée.
D. 12; A. 12; P. 17-18; V. 1 1 : L. long. 120-1 25.
N° 87-769-770. Coll. Mus. — Orénoque : CliafTanjon.
Longueur: 162 -|- 45 = 207 e^ 1 60 -|- 4 5 = ao5 millimètres.
Cette espèce est très voisine de!1 Hemiodus microlepis Kner, du RioGuaporé
el de la barre du Rio Negro. Elle semble toutefois devoir en être séparée à
cause de ses dents un peu plus nombreuses el surtout de ses écailles plus
petites (Sq. 3o-32/i 20- 125/18-19 à la ventrale, au lieu de 24-25/iio-
1 1 2/1 4-i 5). Hemiodus ortkonops Eigenmann et Kennedy (1) de l'Arroyo Tre-
mentina et du Rio Paraguay à Asuncion a, au contraire, les écailles plus
grandes que 17/. microlepis Kner dont il est cependant très rapproché (Sq.
19-20/8^-92/10-1 1). Il y a là une série continue intéressante à signaler.
Characidium brevirostre nov. sp.
La hauteur du corps est contenue 5 fois dans la longueur sans la caudale,
la longueur de la tète 3 fois 3/4. Le diamètre de l'oeil notablement supérieur
;i la longueur du museau et à la largeur interorbitaire fait le i/3 de la lon-
gueur de la léte. 11 existe une rangée de petites dents coniques à chaque
mâchoire. Le maxillaire supérieur s'étend presque jusqu'au-dessous du
bord antérieur de l'œil. La fente branchiale s'avance jusqu'au-dessous du
centre de la pupille. Les écailles cycloïdes, striées parallèlement, sont au
nombre de 34 le long de la ligne latérale qui est complète, j-^| en ligne
transversale, 10 en avant de la dorsale, 3 entre la ligne latérale et l'origine
0)
l'r. \r. Nnl. Sr. l'Inlnil, 10,o3, p. 5ll.
— 34G —
de la ventrale, 3 en série oblique de la ligne latérale à l'origine de l'anale.
1 9 autour du pédicule caudal. La dorsale comprend î o rayons dont
8 branclius, ses plus longs rayons égalant la longueur de la tète; elle débute
au-dessus de la ioe écaille de la ligne latérale et est séparée de l'adipeuse
par un espace égal à î fois 1/2 la longueur de sa base. L'anale a 8 rayons
dont G branchas. La pectorale qui l'ait î fois vjk la longueur de la tête
dépasse notablement l'origine de la ventrale qui n'atteint pas l'anale. Le
pédicule caudal est î fois 1/2 aussi long que liant.
La coloration est olivâtre avec une dizaine de barres transversales brunes
sur le dos. Une ligne foncée va du bout du museau à l'extrémité de l'oper-
cule et tout le long de la ligne latérale s'étend une suite de petites taches
noires très rapprochées, au nombre de 16 environ.
I). 10; A. 8; P. 12; V. 9; L. iat. 3'..
N° 98-51. Coll. Mus. — Nord du Brésil (Ancien Contesté franco-brésilien) :
F. Geay.
Longueur: 34-J-8 = 4a millimètres.
Celte espère minuscule paraît très voisine de Characidium Steindachneri
Cope, de l'Amazone péruvien; elle en diffère par son museau plus court,
sa pectorale (dus longue et sa coloration.
Anostomoides miv. gen.
Etroitement allié à Anostomus, mais dentition différente. A la mâchoire
supérieure a dents plates, médianes bicuspides avec, de chaque côté, quel-
ques dents plus ou moins nettement tricuspides. A la mandibule, dents
aplaties, sublronquées, non denticulées, comme chez les Leporinus.
Ce genre établit le passage entre les Anostomus et les Leporinus.
Anostomoides atrianalis nov sp.
La hauteur du corps est contenue 3 fois dans la longueur sans la caudale,
celle de la tète 3 fois 1/2 à 3 fois 3/4. Le diamètre de l'œil inférieur à la
longueur du museau est contenu 3 fois i/3 dans la longueur de la lête,
1 fois 1/2 à 1 fois 3/'i dans l'espace interorbitaire. Le menton est proémi-
nent, la bouche dirigée en haut. Les dents à couronne brune sont au
nombre de 8 à la mâchoire supérieure et à la mâchoire inférieure. Les
deux dents médianes de la mandibule sont les plus grandes, recourbées,
à bord supérieur plus ou moins arrondi. La narine antérieure est tubu-
leuse. La membrane branchiotège est soudée à l'isthme. Les écailles cy-
cloïdes sont au nombre de 3q-4i le long de la ligne latérale, ^ en ligne
transversale, 5 entre la ligne latérale et la ventrale. 16 autour du pédi-
cule caudal. La dorsale commence un peu plus près du bout du museau
• pie de l'origine de la caudale; elle comprend i3 rayons donl 10 bran-
— 3'i7 —
chus, les plus longs égalant la longueur de la tête : elle esl séparée de
l'adipeuse par un espace égal à a fois ou presque la longueur de sa hase.
L'anale est constituée par 11 rayons dont 9 branchus. La pectorale fait les
a/3 environ de la longueur de la tète et n'atteint pas la ventrale qui com-
mence sous le sid nid rayon branchu de la dorsale et n'arrive pas à l'anus.
Le pédicule caudal est aussi long que liaut. La caudale non écaillouse est
nettement fourchue, ses lobes sont pointus.
La teinte générale est lu-un olivâtre sur le dos , jaunâtre sur les lianes.
Les nageoires sont grisâtres, l'adipcusa et l'anale noirâtres.
D. i3; A. n: P. 16; V. 9; L lat. 3n-'u.
N° 87-761 et 87-798-799. Coll. Mus. - Orénoque : Chaffanjon.
Longueur : i5o -\- do = 190, 9a-j-a7 = i 19 et 88-J-a-'i = 1 ia millimètres.
Ce Poisson , si l'on en excepte sa dentition , parait présenter dans le genre
Anoslomus des allinités surtout avec le groupe dont YAnostomus salmoncus
Linné' est le type.
Tetragosopteris (Markiana) mgripinms Perugia var. Geayi var. nov.
Celte variété, remarquable par sa teinte argentée uniforme, se distingue
par l'absence de la tache foncée sur le pédicule caudal qu'on rencontre sur
les -preimens du lîio de la Plata et du Parana.
D. 11; A. 4o; P. i3: V. 8; Sq. 7l/2/4i/7 à la venlrJe.
N° 98-17. Coll. Mus. — Apuré (Venezuela) : Ceav.
Longueur : 90 -f 1 h = io'i millimètres.
Collections recueillies par M. E. Hua, dans l'Ogooué.
Liste des Poissoys et des<;iipitio\ d'une espèce \oi 1 /:/././•;,
par M. le D' Jacques Pellegrin.
(Deuxième note.) *
M. le pasteur Ernest Haug. Correspondant du Muséum, qui réside habi-
tuellement à Ngomo sur le Bas-Ogôoiié, a rassemblé dans celle région une
nouvelle série de poissons d'eau douce dont il vient de l'aire l'envoi au
Muséum d'histoire naturelle, complétant ainsi l'importante collection com-
prenant 48 espèces, parmi lesquelles 3 nouvelles pour la science déjà
donnée par lui en 1906 et qui a fait alors l'objet d'une précédente note de
ma part(,).
1 I)r Jaeques Peliegris, Collections recueillies par M. E. Haug, dans l'Ugôoue.
Bull. Vu*. Bitt. nat., 1906, p. A67.
— 348 —
Ce second envoi comprend 3a espèces, parmi lesquelles i5 ne figuraient
pas dans le premier. On en trouvera ci-dessous la liste complète ainsi que
la description d'une espèce nouvelle de la famille des Mornn ridés.
Honnyrtdae Petrocephalus Ballavi Sauvage.
— simus Sauvage.
Petrocephalus microphthalmus nov. sp.
Isichthvs Hknryi Gill.
MarcUSENILS BBACHYHI8TID8 Gill.
Gnatbonemus moohbi Gûnther.
Characinidae Alestes macrophtiialmus Gûnther.
— Kingslevae Gûnther.
Petersius Hilgendoiu'i Boulenger.
Hemistichodls Vaillantj Pellegrin.
Nann.ïthiops UMTiEMATLS Giinther.
Disticiiouls isotospilds Giinther.
Cyprinldae Barros holot^enia Boulenger.
siini î«i;u Glarias Walkeri Giinther.
— angolensis Steindachnei'.
Kurtopils Grenfelli Boulenger.
Giutvsicimivs Kingslevae Giinther.
Gephtroglanis ogooensis Pellegrin.
Aichenoglanis Ballavi Sauvage.
Svnodontis Hadgi Pellegrin.
Phractura lindica Boulenger.
< j prinodontidae . . Haplociiilus spilalchen A. Duméril.
SEXFASCIATUS Gill.
Mugilidae Mdgil falcipinnis Guvier et \ alenciennes.
Ophioccplialidac. . OphIOCEPHALUS ORSCURIS Gûnther.
\nabanlidae Anaras miltifasciatus Thominol.
Xandidae Polycentropsis abbrevuta Boulenger.
Pi 'Itttipomatidao . . Pristipoma jirelini Cuvier et Valenciennes.
< iflilidae TlLAPIA KLAXOMARGINATA Boideilger.
— Hei 11E1.0TI A. Duméril.
MELANOPLEURA A. Duméril.
Maatacembelidae.. MàSTACESBELDS (;oro Boulenger.
Petrocephalus microphthalmus nov. sp.
Le corps est 1res comprimé, sa hauteur esl comprise •> fois %jh dans la
longueur, la longueur de la tête h lois. Le profil supérieur esl convexe.
Le museau, arrondi, dépasse fortemenl la bouche tpii, sifuée sous l'œil,
esl étroite, mesurant le \\h de la longueur de la tète. Les dents sont
peiiios. bicuspides, au nombre d'une dizaine à la mâchoire supérieure,
— 349 —
(l'une vingtaine à l'inférieure. L'œil est petit; son diamètre est égal à la
longueur du museau et est contenu a fois i/a dans l'espace interorbitaire,
5 fois dans la longueur de la tête. On compte 3."> écailles le long de la
ligne latérale, J3 eu série transversale sur le corps, 10 autour du pédicule
caudal. La dorsale possède 19 rayons dont 1O branchus et commence
au-dessus du io° rayon de l'anale. Celle-ci comprend -'.8 rayons dont 2Ô
branchus et est située à peu près à égale dislance de la base de la ventrale
et de l'origine de la caudale. La pectorale fait un peu plus des a/3 de la
longueur de la tête. Le pédicule caudal est trois fois aussi long que haut.
La caudale n'esl écailleuse qu'à la base: ses lobes sont fourchus. La colo-
ration en alcool est brun olivâtre avec des rellets argentés. Les rayons
antérieurs de la dorsale et de l'anale sont noirâtres, les autres nageoires
grisâtres. Il n'y a pas de tache sous la dorsale.
1). 19; A. 28; P. 9; V. 6; L. lat. 35.
\ 08-211. Coll. Mus. — Ngomo (Ogôoué): E. Haug.
Longueur : 8o-(-i5 = 95 millmètres.
Cette espèce est très voisine de Pctrocephalus Ballayi Sauvage , des mêmes
régions. Elle doit être séparée toutefois à cause de sa dorsale plus courte
(I). 19 au lieu de 21 à 24), sou œil plus petit, sa bouche plus étroite. Ce
dernier caractère le rapproche de P. sitnus Sauvage. C'est donc une forme
intermédiaire entre les deux principales espèces du genre déjà connues
île l'Ogôoué.
SOB UN GRAND PoISSOS PERCOÏDE PEU COy\U DU GOLFE DE CâLI FORME
[Epinbpbelus HOSACKUS StREETS |,
pak M. le Dr Jacques Pellegrin.
M. Léon Diguet, lors de ses précédents voyages en liasse-Californie, a
recueilli pour le Muséum national d'histoire naturelle, dans le golfe, aux
environs de la Paz. plusieurs spécimens d'une espèce fort intéressante de
la famille des Sri ranidés, YEpinephelus rosaceus Streets, qui atteint des
dimensions considérables, 1 m.iSo et même davantage, et est l'objet, dans
ces parages, d'une pêche assez active.
C'est, d'après les renseignements aimablement fournis par le distingué
voyageur, un Poisson qui se tient dans les endroits rocheux, près des caps,
au sein des eaux agitées et à fort courant. On le pêche à la traîne, au
moyen d'une ligne terminée par des (ils de fer entourés d'étoiles de couleur
claire. Sa voracité est telle, qu'il se précipite sans hésitation sur cet appas
— 350 —
des plus grossiers. La chair «le ce Serranidd esl 1res bonne el 1res ferme:
elle est consommée fraîche ou salée.
Les formes moyennes portent, en Basse-Californie, le nom «le Cabrilla,
ainsi d'ailleurs que YEpinephelus dermatolepis Boulenger (Dermatolepis
punclatus l\i\\), espèce plus petite dont un spécimen de 35o-f 95 — 45 milli-
mètres a également été envoyé au Muséum par M. L. Diguet (1). Les gros
individus sont nommés Garopa. D'après Jordan et Evermann(2). Gamma
est un terme général qui sert à désigner tous les grands spécimens du
genre Serran ou Epinephelus et même des Sebastodcs. Les Américains ont,
par corruption , transformé ce mot en Grouper ou Groper.
V Epinephelus rosaceus Slreets ne doit pas être confondu avec un autre
énorme Serranidé du golfe de Californie, le Stercolcpis gigas Ayres, dont
il existe déjà dans la galerie de zoologie un magnifique exemplaire monté
de 1 m. 87 de longueur, qui provient de la haie de la Paz et est dû aussi
à M. L. Diguet. D'après celui-ci, dans la région, ce Poisson est appelé
Mero. C'est un terme qui, ailleurs, est très général et s'applique également
à tous les Poissons du genre Epinephelus ou Mérou.
Cette espèce dépasse souvent 2 mètres et se plaît dans les baies pro-
fondes et tranquilles, au milieu des anfractuosités des roches sous-marines.
Elle se pêche à la ligne, estdillicile à prendre; sa chair filandreuse est très
inférieure, suivant M. L. Diguet. à celle de YEpinephelus rosaceus Slreets:
elle est néanmoins appréciée des habitants de la région, qui sont heureux
de capturer ces pièces magnifiques.
Dans leur grand ouvrage sur les Poissons de l'Amérique septentrionale
et centrale, Jordan et Evermann'5) n'indiquent, comme connus de YEpine-
phelus rosaceus Streels, «pie trois spécimens adultes : le type décrit en 1877,
d'après un individu de 20 pouces 5o recueilli parle D' Streets dans le \<>i-
sinage des iles Angel(4); le second provenant de Mazallan, mesurant
38 pouces; le troisième récolté par le Dr Jordan aux iles Venados. Bou-
lenger(5) donne comme longueur à l'espèce 960 millimètres.
L'étude des trois spécimens en peau envoyés au Muséum par M. L. Di-
guet, l'un de f> m. 'i/i de longueur, l'autre de 0 m. 79, le troisième attei-
gnant la taille tout à fait remarquable et non encore signalée de 1 m. 5o,
ne peut manquer d'être fort instructive, car l'espèce est peu connue et les
modifications apporlées par l'Age chez les Serranidés présentent un grand
(1> (if. I)r .1. Pellegrin, Poissons recueillis par M. Léon Diguet dans le golfe de
Californie. Bull. Mua. Hitt. mit., igoi, |». 160.
(2) Jordan el E\u:m\\\. The Fishet of North (nul Middle Imcrica, I. 1806,
p. 1161.
<>r. cit., ]>. 1 is'i.
I*) T. -II. Stbbbts, Contributions to (lie Naturel Bistorv of Ihe Hawaiian .mil
Fanning Islands and Lowor California. Ilull. V. S. \<-t. Mus., a" 7, 1877, p. 5i.
) G. -A. Hot i.KM.Kit , Cat. Fi»h. Uni. Mut,, I. 1895, p. aGa.
— 351 —
intérêt, comme le montrait récemment G.-A. l>oulenger(1) à propos d'autres
gros Poissons de cette famille, le Lates niloùcus Linné et le Stereolepis gigas
Lyres.
Le plus petit spécimen dû à M. Diguet (9/i-78. Coll. Mus.-) ne mesure que
(i in. 'l 'i de longueur, sur lesquels la caudale enlre pour o m. 09. La longueur de
ta tête est de o m. 10, celle de la pectorale de 0 m. o65, soit exactement la
moitié de la précédente dimension, conformément à la description de Streels. L'œil
est contenu 6 fois 1 2 dans la longueur de la tète (7 fois sur le type), 1 fois 1 3
dans l'espace interorbitaire. Il existe déjà a dents canines bien développées à la
mâchoire supérieure et 2 à l'inférieure. Les denticulalions du bord postérieur du
préopercule sont fort nettes, surtout à l'angle inférieur. Les branchiospines sont
longues, au nombre de a3 à la base du premier arc branchial (Boulenger donne
seulement environ 17); leur bord interne est garni de fines denticulations. La
troisième épine de la dorsale est contenue 3 fois 1/2 dans la longueur de la tète.
Les rayons mous médians de l'anale sont déjà plus développés, arrondis, mais ne
forment pas encore un lobe bien marqué. On compte les chiffres suivants :
Dorsale : XI 18; Anale : III 11; Écailles : 23/no/4o.
C'est cet exemplaire qui se rapproche le plus des descriptions données par
Slreets, Jordan et Evermann, Boulenger.
Le second spécimen (97-718. Coll. Mus.-) mesure 0 m. 79, sur lesquels la
caudale entre pour 0 m. 1 '1 et la tête pour 0 m. 22. La longueur de la pectorale
est de 0 m. 1 1 ; elle fait donc encore la moitié de la longueur de la tête. Le dia-
mètre de l'œil est compris 8 fois 1/2 dans la longueur de la tête, 9 fois dan* l'es-
pace interorbitaire. A la mâchoire supérieure, sur ce sujet, les canines ne sont
pas très fortes, mais à l'inférieure il en existe de très développées. Les denticula-
tions du bord du préopercule sont encore très nettes. La troisième épine de la
dorsale fait le quart de la longueur de la tête. Les rayons médians de l'anale
constituent un lobe falciforme très accentué. On relève les nombres ci-après :
D. XI 16; A. III 11; Ec. 23/iio/45.
Le dernier exemplaire (05-57. Coll. Mus.-) tout à fait remarquable par ses
dimensions qui, cependant, d'après M. L. Diguel, ne sont pas rares, n'a pas
moins de 1 m. 5o, sur lesquels la caudale compte pour 0 m. 20. La longueur de
la tête est de 0 m. 43, celle de la pectorale de 0 m. 19; cette nageoire ne fait
donc plus la moitié de la longueur de la tète. Le diamètre de l'œil est conquis
10 fois dans la longueur de la tète, a fois 1/2 dans l'espace interorbitaire. A la
mâchoire supérieure, les dents de la série externe, au nombre d'une vingtaine,
espacées, coniques, se différencient antérieurement en trois très grosses canines.
11 y a aussi deux énormes canines à la mai boire inférieure. Les denticulations du
préopercule, quoique visibles, ont une tendance à disparaître. La troisième épine
de la dorsale ne fait plus que le i/5c de la longueur de la tête. Les rayons mé-
dians de l'anale constituent un lobe falciforme comme chez l'individu précédent.
Les chiffres sont les suivants :
D. \l i5: A. III 10; Ec. 25/1.32/47; L. lat. 82 environ.
M G.-A. BocLEM.Kii . On lie' Variations of Stereolepis gigas , agréât SeaPerch
from (lalifornia and Japan, Ann. Wag. Nnt. Hist., (7) XI\, 1907, p. '189.
Miskim. — xiv. 26
— 352 -
Us observations précédentes permettent donc de compléter les formules
fournies pour l'espèce par les précédents descripteurs :
I). \1 17-18; A. III 11; Ee. 95/i3o/io(?).
de la manière suivante :
D. XI 1 5-i 8; A. III 10-11: Ec. q3-25/i 12-1 'do/ko-k^: L.lat.83;
Br. 17-23.
En outre, elles autorisent à apporter les conclusions ci-après en ce «pu
concerne les variations suivant la taille chez ïEpinephehu rosaceus Slnrls.
Les canines apparaissent de bonne heure dans cette espèce et s'accrois-
sent ensuite régulièrement.
Les denticulalions préoperculaires. par contre, semblent s'effacer avec
a£e-
L'œil, suivant la règle générale chez les Vertébrés, est relativement
beaucoup plus développé chez le jeune que chez l'adulte (6 fois et demie
dans la longueur de la tête, au lieu de 10 fois). La troisième épine de la
nageoire dorsale est, en proportion, plus longue chez le jeune que chez
l'adulte, quoique le phénomène soit beaucoup moins marqué sur cette espèce
que ne l'indique Boulenger pour le Laies niloiictu Linné, par exemple.
La forme lobée de la nageoire anale est plus accentuée chez les sujets
moyens ou âgés.
Tous ces caractères ont une grande importance et doivent être nien-
l ii .unes dans les diagnoses spécifiques, afin d'éviter des confusions regrel-
lables et de considérer comme distinctes spécifiquement des formes sim-
plement à divers stades de leur évolution individuelle.
Desciuptjos d'usé nouvelle espèce dIxodisé,
par M. L. G. Neumann (de Toulolse).
Rhipicephalus sulcatus nnv. >p.
Mo/e(fig. 1). — Corps étroit, deux luis aussi large en arrière qu'en avant,
arrondi en arrière, long «le a—g à 3B,D,A (rostre compris), large de 1 .'»•">
a i"""8 au niveau des stigmates. Hcusson dorsal convexe, brillant, brun
marron foncé, nui- lâches, un peu plus clair sur l.-s festons postérieur.
couvrant tout l'abdomen. Sillons cervicaux très courts, larges et profonds,
eu forme de fossettes; sillons marginaux profonds, larges, commençant à
peu de distance en arrière «les yeux, arrêtés à la limite postérieure du pé-
353
Huitième feston, occupa par de ponctuations nombreuses ef profondes; en
avant et plus en dedans, de chaque côté, un sillon latéral, dont le relief
externe se continue en dedans par une crête bien visible , qui limite un
pseudo-écusson femelle; le sillon latéral et le sillon marginal relié, en
arrière des yeux. Ponctuations très nombreuses, un peu inégales, très pro-
fondes, quelques-unes continentes, peo abondantes sur les marges latérales
et sur les festons; trois sillons courts et larges (le médian plus long) dans
le quart postérieur, sans ponctuations dans leur fond. Yeux plats, moyens,
jaunâtres, marginaux, situés vers le quart antérieur de la longueur de
l'écusson. Face ventrale brun jaunâtre, ridée , glabre. Anus vers le tiers anté-
rieur des écussons adananx; ceux-ci trian-
gulaires, le bord interne un peu concave,
l'externe plus court et un peu convexe, le
postérieur convexe, quelques ponctua-
tions et quelques poils très courts; écus-
siins externes chitineux, bien formés. Pas
de prolongement caudal. Péritrèmes très
étroits, allongés en virgule, à pointe re-
courbée vers la face dorsale, à fond blan-
châtre. — Rostre long de omra55 à omm65.
Base dorsale environ deux fois aussi large
(pie longue, un peu ponctuée, les angles
latéraux un peu en avant du milieu de la
longueur, les postérieurs larges et peu
saillants. Hypostome à 6 fdes de dents.
Palpes plus courts que la base, un peu \
plus longs que larges, plats à face dor-
sale; le 2e article éloigné de la base du
rostre, un un peu plus court que le 3e et ^ig. i
rectangulaire à sa face dorsale. — Pattes
fortes et longues, celles delà 6e paire dépassant le bord postérieur du corps
par leurs deux derniers articles au moins. Hanches I fortes et longues,
leur sommet antérieur non visible à la face dorsale, la lacune des deux
épines très prolongée en avant; au bord postérieur des autres hanches, une
épine externe aussi large (pie longue, le reste de la hanche en une dent
plate et large; toutes les hanches pourvues d'une longue et forte soie dans
I angle postérieur externe. Tarses moyens, à deux éperons terminaux suc-
cessifs.
r 9 t<f**
0 rJ \ëœï<fé
Rhipicephalus sulcatua < ,
face dorsale.
R molle ( à jeun) [fig. 2]. — Corps ovale, étroit, long de 3 millimètres (rostre
compris), large de î"11' 55 (au niveau des stigmates, brun foncé. Écusson
brun, brillant, plus long (im'"o) que large (imm25), le bord postoculaire
un peu sinueux. Ifeus vers le milieu de la longueur, plats, étroits. Sillons
26.
il
— 354 —
cervicaux profonds à leur origine, puis très superficiels et visibles jusque
vers le milieu de la longueur de l'écusson: sillons latéraux très mis.
limites par un relief externe jusque près
du bord postoculaire. Ponctuations nom-
breuses, profondes, sube'gales, con-
fluentes le long des sillons Latéraux, pe-
tites et peu nombreuses sur la marge
préoculaire, serrées le long du bord
interne des yeux. Face dorsale avec fes
>J £ tons et un sillon marginal qui s'étend
jusqu'à la limite postérieure «lu pénul-
tième lésion: trois sillons longitudinaux
postérieurs; ponctuations superficielles,
larges, rares; des poils très courts,
épars. Face ventrale glabre, à festons très
nets. Péritrèmes en virgule courte, à fond
•?. ~ blanchâtre. — Rostre long de o"""(J2, à
base dorsale deux fois et demie aussi large
; '•' que longue, les angles latéraux bien
saillants, les postérieurs peu saillants;
Vig.s.— RhipicephalussulcatusÇ, aires poreuses petites, subovales, leur
écarlement égal au moins à deux fois leur
diamètre. Palpes plus longs que larges, le 2e article presque carré, aussi
long que le 3e et éloigné de la base du rostre. — Pattes semblables à celles
du mâle, plus grêles.
D'après 3c? et /j9, recueillis au Congo (Collection du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris l.
Rhipicephalus stdcatus sera déterminé par l'emploi i\u tableau suivant :
Me :
i Yeux plats. - 2.
| Yeux hémisphériques, orbites.
1
( Écusson dorsal pourvu de sillons marginaux. - .'!.
| Écusson dorsal sans sillons marginaux.
3
Ecusson dorsal concolore, brun. — 4.
Ecussoa dorsal blanc et noir /;. mdehellut
Ecrasons adanaux non |>rnlnn[jés en pointe (leur bord pos-
tiTH'ur droit ou conu'V ). '.,.
Ecussons adanaux prolongés en une ou deux pointes | leur
bord postérieur concave l.
— 3 5 5 —
Écussons adanaux triangulaires ou subtriangulaires (leur
I bord internedroil ou peu concave). — 6.
Écussons adanaux en faucille (leur bord interne très con-
1 cave, les bords externe el postérieur formant une seule
courbe régulière).
Sillon marginal profond, long (commençant près des
\ yeux). — 7.
1 , Sillon marginal superficiel, cour! (commençant vers le
' milieu de la longueur du corps).
Écusson dorsal à ponctuations rapprochées, abondantes.
1 - 8.
Écusson dorsal à ponctuations peu nombreuses ou man-
quant par places.
i Écusson dorsal à ponctuations réparties sur toute la sur-
face. - — 9.
Écusson dorsal à ponctuations absentes dans les aires cer-
\icales (comprises entre chaque sillon cervical et latéral)
et dans cinq ou sept sillons longitudinaux R. supertrittt
( Écusson dorsal à ponctuations non contiguës. — 10.
I Kcusson dorsal à ponctuations la plupart contiguës B. capensis.
i' Écusson dorsal à pseudo-écusson peu distinct et sans sillons
latéraux It. buraa.
j Kcusson dorsal à pseudo-écusson bien distinct et à sillons
latéraux profonds .... /?. mhatus.
Femelle :
j Yeux plats. — 2.
/ Veux hémisphériques, orbites.
( Écusson dorsal brun ou brunâtre. — 3.
| Ecusson dorsal blanc.
Écusson dorsal ovale allongé, plus long que large. — 4.
Écusson dorsal ovale court ou aussi large que long.
i Kcusson dorsal sans sillons latéraux II. longicoxatus,
i Écusson dorsal avec sillons latéraux. — 5.
Écusson dorsal à ponctuations conlluentes dans les sillons
\ latéraux (très profonds) /'. sulcatus.
i Kcusson dorsal à ponctuations non < .influentes dans les
sillons latéraux (peu profonds).
3
— 356 —
Notes sur les Coléoptères tÉrÊdiles.
'2. Un \«h \fi\i Lyctide apparente Al' Lyctus brunnens Stkpii..
PAR M. P. LeSNE.
Jusqu'à ces dernières années, on pouvait considérer le Lyctus brunneus
Steph. comme un type isolé qu'aucune affinité immédiate ne rattachait à sc->
congénères. Le fait de sa dispersion à la surface presque entière des régions
chaudes du globe contribuait à donner à cette espèce une physionomie
spéciale. On sait maintenant qu'il en existe une forme très voisine [L. afri-
canus Lesne, in Bull. Soc. ent. Fr., 1 907 , p. 3oq ) habitant exclusivement le
continent africain et l'île de 'Madagascar. L'aire géographique de cette der-
nière espèce embrasse toute la largeur de l'Afrique depuis la Guinée fran-
çaise et le bassin supérieur du Niger jusqu'à lAbyssinie et à l'Afrique
orientale anglaise, en passant parles bassins du Chari et de l'Oubanghi ' :
elle s'étend en outre jusqu'à la pointe méridionale du continent (S).
Nous faisons connaître ci-dessous une troisième espèce du même type
que les précédentes et dont l'aire d'habitat est également très étendue en
Afrique.
Lyctus hipposideros nov. sp.
Longueur : 2,3-2,9 millim. — Corps allongé, parallèle, assez déprime,
entièrement d'un brun roux, complètement privé de poils dressés et de poils
squamiformes sur la face dorsale. Front marqué de points enfoncés circulaire-,
assez gros et assez serrés, mais peu profonds, et couvert d'une pubescence
blonde, apprimée, peu dense. Suture fronto-clypéale fortement marquée.
Épistome lisse, faiblement pubescent. Pas de lobes frontaux sus-oculaires ni
sus-antennaires. Bords latéraux de l'épistome simples, non lobés. Yeux assez
gros. Mandibules bidentées au sommet. Antennes de 11 articles, ne por-
tant pas de poils dressés; articles 3-p, minces, les trois premiers allongés;
10 et 11 formant la massue et à peu près d'égale longueur, 10 semi-ellip-
soïdal, presque aussi long que large, 11 un peu plus long que large,
subovoïde. Prothorax aussi long que large, arrondi au bord antérieur,
O Pour lu distribution géographique du L. ajricanu», voir la note précitée.
L'espèce a été capturée en àbyssinie non seulement par MM. Michel et Potier ,
mais aussi par M. A. Raffray.
-Cap de lionne- Espérance 7) (Coll. [.alerte > Muséum de Paris); Dunbrody,
en septembre (Coll. A. Grouvelle > Muséum de Paris).
La collection de Marseul renferme an individu de L. ajricanu» étiqueté
Biskra; il B'agil peut-être d'un Bpéci a Borti du l>ois d'un ustensile apporté par
une caravane venant du Sud.
— 357 —
offrant son maximum do largeur en avant du milieu où il est nette men t
dilate', ses bords latéraux légèrement sinués et garnis sur toute leur lon-
gueur de fins denticules peu serrés; angles postérieurs droits, pointus.
IVonotum brillant, marqué sur toute sa surface de points enfoncés circu-
laires assez larges; sa pubescence blonde, apprimée, peu dense; impression
discoïdale faible: impression transverse antérieure nulle. Ecusson petit,
transversal. Elytres moins de deux fois et demi aussi longs que larges.
d'aspect alutacé, présentant chacun 8 ou 9 files longitudinales unisériées
de soies blondes a p primées ; ces liles deviennent indistinctes au voisinage de
la suture. Chacun de leurs intervalles est occupé par une série d'impres-
sions légères, circulaires en avant, mais prenant graduellement en arrière,
et notamment vers le quart postérieur, la forme d'un fera cheval dont l'ou-
\erture est située en arrière. Ces impressions sont notablement plus enfon-
cées dans la région discoido-latérale qui s'étend en arrière de l'épaule dans
toute la longueur de l'élytre; près de la suture, au contraire, elles sont
1res superficielles et irrégulièrement distribuées. La déclivité apicale des
élytres et le bord apical de ces organes sont simples. Pattes conformées
comme chez le L. brunneus.
Portion de l'élytre du Lyctus hipposidems , prise sur le disque vers le quart
postérieur, pour montrer les rangées d'impressions en fer à cheval
séparées par des files de poils sétiforaies.
1 1
n
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n
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0)
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n
n
Cette espèce est voisine des L. brunneus Steph. et L. africanus Lesne;
elle se rapproche notamment du dernier par les proportions des élytres et
par la forme et la sculpture du prothorax. Cependant la forme générale du
corps est encore plus courte chez le Lyctus liipposideros que chez le L. afri-
ninus: la taille est aussi plus petite et les téguments moins brillants. La
Midpture des élytres est tout à fait caractéristique.
Depuis 1881, le Muséum possédait un exemplaire de ce Lyctide
recueilli à Podor (Sénégal), par M. Maurice Maindron. Au cours de ses
voyages d'exploration dans la région saharienne, M. René Chudean a
retrouvé la même espèce à N'Guimi, sur les rives du lac Tchad, en mars
1900. Dans l'intervalle de ces deux points, le même Lyctus a été pris
à Koulikoro, sur le liant .Niger, par M. Keisser. Enfin M. A. Grou-
— 358 —
velle a fait don récemment au Muséum d'un quatrième spécimen trouvé à
Salisburv (Machonaland) eu mai 1898 (,). On voit que ['aire d'habitat de
cet Insecte s'étend depuis les contrées situées immédiatement au Sud dq
Sahara jusque dans l'Afrique australe.
Faune estomologiqve des Îles Casâmes.
Séjour de M. P. Les.\e dans la Grande Casarib (igo-?.-igo3)^.
I?Ii<aroléi»idoptèi'4'H.
PAR M. P. duRKTIKIN.
P.vralidae.
Kromene Camrrid<;ki Z. — Tafira, en avril.
Kphestia calidem.a (in. — Dans les maisons, à Las Palmas, en janvier.
Cryi»tobi.\bes gnidiella Mil!. — Environs de Las l'aimas. Sanla Gatalina,
au commencement de février.
Diponcheliv fove\lis Z. — Tafira, en avril.
Scoparia tafirella nov. sp. — Tafira, en février.
Envergure, 1O millim. 5. — Ailes supérieures étroites, un pou prolon-
gées à l'apex; côte presque droite, faiblement incurvée vers l'apex ; blanc
jaunâtre très légèrement teinté de verdâtre, avec de larges taches noires
ou noirâtres traversées par deux lignes de la couleur du fond, dis-
tinctes seulement grâce à leur bordure noire : la première, partant de la
côte au quart, sinuée profondément dans les plis et s'élargissnnt progressi
(" Tous les exemplaires énumérés ci-dessus font partie des collections du Mu-
séum.
W Pendant mon séjour dans la Grande Canarie (27 décembre 190:? au h mai
ioo3), j'ai exploré au point de vue enlomologique les parties nord-orientales de
i'ile qui sY'iendont entre l'isthme de Guanarteme au Nord, Teide et San Mateo
au Sud. C'esl des environs de Tafira, point situé à 375 mètres d'altitude environ,
au Ims de la zone où croît la Vigne, que provient la plus grande partie de mes
récoltes. Kn ce point , la l'aime est déjà toute différente de (elles des parties basses
de I'ile voisine de Las Palmas. Le village de San Mateo, situé à près de
800 mètres d'altitude, se trouve au contraire à la limite supérieure de culture
de la Vigne et dans la zone des forêts de Châtaigniers, forêts dont il ne subsiste
malheureusement que des vestiges, notamment à la Lechuza (environ pafi mètres
d'altitude) el à la Lechucilla (environ 1,000 mètres). — Note de M. P. Lesne
— 359 —
mnent jusqu'au bord interne, bordée intérieuremenl par une ombre cos-
tale noirâtre touchant une large tache noire basilaire oblique <|iii n'atteint
pas li' bord interne, et extérieurement par une large lâche costale noire,
descendanten s'allénuant jusqu'à la nervure médiane, et par une bandelette
noire, dont la pointe commence sous la médiane, vers le milieu de l'aile et
l'extrémité louche le bord interne, adossée à une large tache horizontale
noirâtre occupant l'espace compris entre la nervure dorsale et le bord in-
terne-, la deuxième ligne, très fine, commence à la côte au delà du dernier
quart, d'abord oblique et parallèle au bord externe jusqu'à la nervure 7,
puis, Faisant un coude en se rapprochant du bord externe et se dirigeant
très obliquement vers le milieu un peu au-dessus de la dorsale, elle s'élargit
en une tache cunéiforme sur le bord interne; elle est bordée intérieuremenl
dans tout son parcours par une fine ligne noire, élargie à la côte et au boni
interne, et extérieurement par une tache noire cunéiforme ou oblongue
oblique à la côte et une autre large noire sur le bord et l'angle internes. Les
deux petits points noirs discocellulaires d'avant le milieu sont connivents ;
le signe mercuriel est noir et très distinct , appuyé à une tache costale noire.
L'aile est terminée par une bordure maculaire noire, la tache du milieu
triangulaire. Franges blanc jaunâtre pâle, une ou deux fois divisées par
une ligne interrompue noire.
Viles inférieures blanchâtres, rembrunies vers l'angle et le bord externes
avec une tache sur la nervure 2 , près du bord, et laissant voir par transpa-
rence la tache discoceilulaire et la bande médiane brunâtre du dessous.
Franges blanc jaunâtre , maculées de brun par places vers l'angle interne.
Tête blanche; palpes blancs en dessus, noirs sur les côtés; antennes
brunes; thorax blanc avec collier noir; abdomen gris jaunâtre, touffe anale
jaune ocracé; pattes antérieures noires, avec tarses annelés de blanc; pos-
térieures blanc jaunâtre, avec tarses annelés de noir.
1 d* obtenu le z'i lévrier 1903 d'une chrysalide trouvée sous l'écorce
d'un Troène, à Tafira.
Chrysalide brun jaunâtre; surface lisse; nervures des ptérotèques indis-
tinctes; mucron lenticulaire formant un rebord saillant en dessus, mais
tronqué en dessous, avec un petit bouton au centre, d'où parlent quatre
soies étoile
Espèce voisine de Cn. lœtella '/... mais très distincte.
& opabia \m.i stea Si ph. — Tafira, en mars.
Nomophila KOCTi ella SrhilV. — Tafira, au commencement d'avril.
PioNEi PERBOGALis III». — Tafira. en février, mars ei avril.
COBIU] BONS 1 LCBRATALI8 Ld. — Tafira, en février.
Pterophoridrc.
l'i.MVPTii.n \< \vriiob.\i;m.\ Hb. — Tafira, mars-avril.
PtBBOPHOHUS M0N0DACTYLU8 L. — Tafira. en avril.
— 360 —
l..iiii. -i(I:i .
Tortrix (Pandemis) peusimu. \\\ Rbl. — Tafîra, février-mai. d el 9 en
battant les Hypericum jloribumlum Ait.
Le Dr Rebel n'a décrit que la 9.
î d ayant la même couleur et la bande médiane de même forme que
T. persimilana 9 et possédant en outre le point discocellulaire distinct
parait se rapporter à cette espèce; mais, pas plus que les T. Simonyi el
mactana Rbl., il ne possède d'écbancrure aux antennes après l'article ba-
silaire. Ces espèces ne sont donc pas de vraies Pandemis, car, dit M. Keu-
nel : tt Pandemis und Tortrix kanu kaum getrennl bleiben, wenn man die
Ausnagung an der Basis der d'-Fuhler ignorât.* Iris, 1900, p. 2^7.
Tortrix (Pandemis) mactana Rbl. — Tafira, en avril.
Tortrix (Heterognomon) coriacana Rbl. — Tafira, février-avril.
2 cfd\ 1 9. Espèce très variable.
L'un des d<3 ressemble de point en point à la figure que le Dr Rebel a
donnée (Ann. Nat. Hofmus., XI, t. 3, fig. 5); mais les deux ont des an-
tennes longuement cdiées, comme les Dichelia!
Cnephasia (Sciai>uila) insolatana-luridalrana H. S. — Tafira, mars-avril.
LOZOPERA RUBIGIN\N\ Wlsm.?
3 sujets en trop mauvais état pour être déterminés d'une façon certaine,
dépendant, vu leur taille, la forme et la couleur de leurs bandes trans-
verses, ils paraissent se rapporter plus à la L. rubigiiiana ^'lsm. , du Maroc
et de Biskra, qu'à toute autre forme de L.Jlagellana Dup.
L. deaurana Peyer., dont elle est aussi très voisine, n'a pas la deuxième
ligne transverse aussi nettement limitée.
La chenille de L. rubiginana, d'après L. Walsingham, vit dans les tiges
d'une Thapsia au Maroc et probablement dans celles de Fcmla communis
à Biskra.
Les sujets des Canaries ont été obtenus, par M. Lesne, de chenilles trou-
vées dans les tiges d'une espèce de Fcrula qui croît dans le barranco (iui-
niguada, au-dessous de Tafira.
Concuylis carpophilana Stgr. — Tafira , fin mars.
Bactra venosana Z. — Environs de Las Palmas : dunes de Guanarteme.
au commencement de février.
Grapholitha Madeue Woll. , yar.Juscodorsana. — Tafira, en mars.
1 d* se rapportant assez bien à la description de Wollaston, mais diffé-
rant de Gr. Maderœ par la couleur de l'espace dorsal, entièrement brun
noirâtre, sauf au milieu, où se voit une vague éclaircie bleuâtre.
Il » |M. Uni II lllli il :i-.
IIvponomeiita GioAs Rbl. — Environs de Tafîra: barranquilio de Siete
Puertas; La Àngostnra.
— 361 —
La chenille a été trouvée par v. Hedemaun en avril à Ténérife sur Salir
canarietusis. Cf. Rebel , Ann. nat. Hojmus , 1896, ia6.
M. Lesne a observé sur le Populus alba les bourses de faibles dimen-
sions dans lesquelles elle se tient en familles relativement peu nombreuses.
L'adulte éclùt en avril.
Pràys ole.b Bernard [oleellus F.). — Tafira, en avril.
Plutellidîe.
Plutblla macilipenms Curt. (cruciferarum Z.). — Tafira, février-avril.
Gclcchiidse.
Mktzneri.v monoohroa Wlsm. , Zool. Soc. Lond, 1908, p. 937.
M. Lesne a trouvé la chenille en février dans le réceptacle des fleurs du
Cynara horrida Ait., au pied de la «r Montana » de Tafira.
Lita rubidella nov. sp. — Environs de San Mateo : la Lechuza, fin
avril.
Envergure, 12 millimètres. — Ailes supérieures brun rougeâtre dans
leur partie antérieure ou costale, parsemées d'écaillés noires surtout sur la
côte; gris clair ou blanchâtre, mais parsemées d'écaillés brun rougeâtre
dans leur partie postérieure ou dorsale, de la base au milieu du bord
interne, puis brun noirâtre dans le reste. On distingue dans la cellule
discoïdale des taches strigiformes noires près de la base et avant
le milieu, et un point noir après le milieu; dans ou sous le pli, deux
ou trois taches ou points noirs, distincts ou réunis à ceux de la cellule;
les taches opposées sont réunies en une strie ou fine bande trans-
verse blanche à peine interrompue en son milieu par une raie brun rou-
geâtre, partant du dernier point cellulaire; tache apicale noire et comme
ocellée. Franges brunes, avec quelques écailles noires à leur base.
\iles inférieures gris brunâtre luisant. Franges brunes. Tète gris bru-
nâtre plombé; antennes brun rougeâtre, finement annelées de noirâtre:
•t." article des palpes gris blanchâtre intérieurement, brun rougeâtre exté-
rieurement; 3" article brun rougeâtre, très finement annelé deux fois d'o-
cracé clair; thorax brun rougeâtre; abdomen gris brunâtre, plus foncé en
dessus, plus clair en dessous; pattes brun rougeâtre, annelées de gris jau-
nâtre ocracé, brillant.
Est voisine de L. pulclira Woll. ; mais elle en diffère, outre sa laille un
peu plus grande, par la couleur foncée de la tête et du thorax, par le
nombre et la forme des taches noires du milieu des ailes supérieures.
Recurvaria cinerella nov. sp. — Tafira, au commencement de février.
C?. Envergure. 6 millim. 5. — Ailes supérieures très étroites, laucéo-
— 362 —
lées, aiguës, gris blanchâtre, entièrement saupoudrées d'écaillés brunes
un peu rougeâlres, sauf une assez large bande extra-basilaire très oblique,
parlant de la côte près de la base et descendant jusqu'au pli dorsal . qu'elle
dépasse un peu, mais sans atteindre le bord interne; celle bande claire est
bordée de brun foncé et accompagnée, vers son extrémité inférieure, de
deux taches brun noirâtre dans le pli, l'intérieure au quart, l'extérieure
avant le milieu de l'aile; une strie longitudinale très fine ou peu distincte,
noirâtre, se trouve à l'extrémité de la cellule, et trois petites stries costales
claires se voient vers l'apex. Taches opposées indistincte?. Franges grises,
avec quelques écailles noires à leur base. Ailes inférieures gris soyeux clair
et luisant; franges grises, avec relie! roux à leur base.
Tête gris cendré; antennes annelées de brun rougeâlre et de gris; pal
pes brun foncé, a" article renflé et blanchâtre au sommet, 3e article blan-
châtre à la base et à l'extrémité; thorax gris foncé; abdomen gris jaunâtre ;
pattes gris clair; tarses annelés de brun.
Ne ressemble à aucune espèce européenne.
Sitotroga cerealella Olivier. — Las Palmas et Tafira, janvier-avril.
Hof.copogon soi'Hroniellus Rbl. — Ginamar en janvier, el Tafira en
avril.
Apatoma mediopau.idi h \\ lsm (Lampros coarctella Rbl.). — Ginamar en
janvier; Tafira, février-avril.
Blastobasis robiginosella Rbl. — Tafira, en février; environs de San
Maleo, La Lechuza, en avril.
Blastobasis (OEcophora) fdscomacdlella Rag. — Tafira, février-avril.
Elachistidsr.
Scythris spec (nov. sp?).
En trop mauvais état pour être déterminée ou décrite. C'est d'autant
plus regrettable qu'aucune espèce de Scythris n'avait été capturée aux Ca-
naries avant 1903.
1 d*. Tafira , en février.
Est de la taille de Se. noricdlit /. , de couleur ocracé jaunâtre clair: mais
les ailes supérieures doivenl être recouvertes d'écaillés brun marron foncé,
doiil il reste des traces dans la cellule discoïdale et au flexus, sous forme
de stries el de points.
Batrachedra Ledereriella Z. — Tafira, février-avril; Los Siete Lagares,
près Tafira , mars-avril.
D'âpre-, les observations de M. Lesne, cette espèce vit fréquemment dans
les blanches coupées de Figuier attaquées par les Bostrychides du genre
Scobtcia.
GoLEOPHORA orotavensïs Reb. — Talira. en février.
— 363 —
Gracilarlldse«
GftACILARIi 10RANTIACA Wollstn. , 1//». )/'''/• ""'■ HÙL (3° sériel. I. 129,
i858.
i d*. Tafira, eu février.
MepticnlIdcBa
Nepticula variicapitella, nov. sp.
Envergure, 3 millim. 5.
Ailes supérieures brun bronzé uniforme, à reilel violâtre; franges sans
lig-ne départage, brunâtres. Ailes inférieures grises.
Touffe frontale varianl du jaune ocracé au brun noirâtre; antenne
coiirles, brun jaunâtre; œillères variant du jaune clair au brun noirâtre.
Voisine de Nepl. rii/iiiipii'-lla rlw., dont elle n'a pas le reflet métallique
aussi brillant.
Plusieurs sujets pris en battant, les Hypericum floribundum , en lévrier et
mars, à Tafira. Cela ne veut pas dire que la chenille vive sur celle plante.
En tout ras, la nouvelle espèce est tout à fait différente de la Nept. septem-
brella Stt. , dont la chenille1 vit sur nos Hypericum.
Tincida*.
Setomorpha discipinctella Rbl. — Las Palmas, en janvier, dans les
maisons; TaQra, en mars.
Curieuse espèce, reconnaissable à ses palpes aplatis en avant en forme
de halle d'arlequin; mais sa nervulation diffère sensiblement de celle qui
a été donnée de S. rufella Z. , type du genre.
D'après L. Walsingham [Tram. Soc. Ent. Lond., 1891, p. 82 I, Set. ru-
fella aurait aux ailes supérieures 12 nervures : 7 et 8 ligées sur 9; 5 et 6
incurvées; 3 et h courtement ligées. Aux ailes inférieures, elle aurait. 8 ner-
vures : 2 et 3 d'un même point à l'angle de la cellule; 5 et 6 tigées; (1 à
l'apex.
Les exemplaires de Set. discipunctella que j'ai examinés ont aux ailes su-
périeures 1 1 nervures seulement, 3 et l\ étant coalescenles, 7 et 8 ligées
but g : les ailes inférieures n'ont que 7 nervures : .'! et '1 coalesn-nles, ."> li-
gées sur 6 , 6 et 7 parallèles.
Tinea palmella, nov. sp. — Las l'aimas, janvier.
9. Envergure, 10 millim. 5. — Ailes supérieures étroites, arrondies
à la côte vers l'apex, ocracé jaunâtre, mais paraissant rousses, l'extrémité
des écailles étant d'un brun roux brillant, voire un peu doré; la côte bor-
dée de noirâtre au premier tiers; une bande médiane plus foncée que la
couleur du fond, parlant d'une large lathe costale oblongue brun noirâtre
— 364 —
et finissant au bord interne par une tache également brun noirâtre;
une autre grande tache costale, plutôt arrondie, près de l'apex, brun
foncé; entre les deux grandes taches costales, deux stries brunes; une strie
longitudinale noire dans le pli, de la base jusqu'au milieu de l'aile, avec
empâtement d'écaillés noires vers son extrémité; enfin, vagues taches brun
foncé le long du bord externe. Franges ocracé jaunâtre, parsemées d'écaillés
brun roux, formant une ligne médiane de partage; extrémité entrecoupée
de brun et d'ocracé jaunâtre.
Ailes inférieures gris clair vers la hase, plus foncé et légèrement violacé
vers l'angle externe. Franges gris foncé ou brunâtre dans leur moitié basi-
laire, plus claires à l'extrémité, avec un reflet roux.
Tète ocracé roussâtre : antennes finement annelées d'ocracé et de brun
foncé; palpes ocracé roux jaunâtre, plus foncé du coté externe; abdomen
gris foncé jaunâtre; pattes antérieures noirâtres , avec tarses annelés d'o-
cracé jaunâtre; médianes et postérieures brun ocracé, avec tarses annelés
d'ocracé jaunâtre.
Voisine de T. parasitella Hb. , dont elle se distingue par sa taille plus
petite, sa couleur rousse, le nombre plus petit et la forme différente des
lâches et des lignes des ailes supérieures, et la teinte claire des ailes infé-
rieures.
9 éclose le a8jan\ier, d'une chenille trouvée dans les Polypores du
tronc des Tamaris : Barranquillode Santa Catalina, environs de Las l'aimas.
Tihba immaculatella Rbl. — Environs de LasPalmas, Santa Catalina.
en janvier.
1 9 prise sur le cadavre d'un Chien.
Tinea fcscipcnctella Hw. — Talira, février-avril.
Tineola allutella Rbl. — Ginamar, en janvier.
Exemplaire très frotté; espèce reconnaissant cependant à ses longues
antennes et à sa grosse tache brune du disque.
Œnophila v. flavcm Hw. — Tafira , lévrier-mars.
Dvsmvsia mscLARis Rbl. — Tafira, en avril.
COLÉOPTÈRE MâLACODERMB SOUVBAU DU GE\RE M ASTI LU S
PROVES I NT DE M Ait IGASC I R .
par M. Pic, correspondant du Muséum.
Mastilius immaculatus m>\ . >\>.
Elongalus. vix nitidus , sublilissiine griseo-pubescens , rufescens. dy-
Iris. thorace eapiteque poslerins. nigro-piceis. Madagascar.
Allongé. ;i peine brillant, revêtu d'une fine pubescence grisâtre, mus-
— 365 —
sàtiv avec les élytres, le prothorax et la léte postérieurement d'un noir de
poix. Tète assez grosse, roussàtre en avant, plus ou moins foncée posté-
rieurement, à ponctuation assez forte et rapprochée, yeux noirs et grands;
antennes roussàtres, courtes, à premiers articles plus longs que larges et
derniers épaissis et plus ou moins transverses; prolhorax noir de poix, très
densément ponctué, presque carré, faiblement rétréci en avant, angles an-
térieurs arrondis et postérieurs presque droits, sinué à la base qui est
rebordée et marqué, de chaque coté, d'une petite impression: écusson
moyen, roussâtre; élvtres noir de poix, vaguement marqués de roussàtre
vers les épaules, un peu plus larges que le prothorax, plus ou moins
élargis après le milieu suivant les sexes, subarrondis au sommet, assez
fortement et très densément ponctués, avec une faible impression basale
en dedans de chaque épaule: dessous du corps plus ou moins roussàtre:
pattes assez grêles, roussàtres. Long., près de h millimètres.
Recueilli à Diego-Suarez en i8q3 par l'explorateur naturaliste Ch. AI-
luaud.
Cette espèce se distingue à première vue du M. croceipennis Fairm.
i //'•/. d'Ent., XX, p. 180) par sa coloration plus foncée et ses élytres im-
mondes.
Les Ivpes font partie de la collection du Muséum d'histoire naturelle et
de celle de M. Pic.
Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild
dans l Afrique orientale anglaise.
Insectes Coléoptères : Clavicornes.
DlAGNOSES DES ESPECES NOUVELLES,
PAR M. A. GrOUVELLK.
Nitidnlidse.
Meligethes subcaerulescens uov. sp.
Ovatus, convexus, nitidus, griseo-pubesccns , subcyaneo-ater. Caput trans-
versum, subdepressum , densissime punctulatum, antice truncalum. Prolhorax
transversus , jvxta basin parallelus , dein valde intus rotundatus, magis duplo
latior quant longior, dense puncla fus ; basi subrolundata ; angulis anticis laie
rolundalis, posticis obfusis. Scufellum transverswn, subtriangulare , dense
punclatum. Elytra ad basin prothorace liaud latior a, ad latera subdilalata , ad
t/jncem separafim rolunduta, ] ef llS lam rlongala ijuam nitinil lata , subdatst-
— 366 —
punctata; punctis subasperulis. Tibias anticae exlus sublenuiter denticulatac :
quatuor ultitnis articulis majoribus. Primum segtnentum abdominis medio parce
subrugoseque punciatum; slriis marginalibus coxarum posùcavuni ad apicem
injlexis. — Long. : i,5 millim.
Ovale, assez large, convexe, brillant, couvert dune pubescence grise,
noir avec tin 1res léger reflet bleuâtre; paltes brun de poix. Tête sub-
déprimée, un peu plus de deux fois plus large que longue, très densement
et très finement ponctuée; bord antérieur tronqué. Prothorax fortement
rétréci en avant, parallèle près des angles postérieurs, puis fortement ar-
qué en dedans, très nettement plus de deux fois plus large à la base que
long, plus fortement mais moins densement ponctué que la tête; base sur-
arquée , à peine sinuée de chaque côté de l'écusson; bords latéraux très
nettement rebordés; angles antérieurs largement arrondis, postérieurs
obtus. Ecusson moins de deux fois plus large que long, sublriangulaire ,
densement ponctué. Elytres de la largeur du prothorax à la base, très fai-
blement élargis sur les côtés, arrondis séparément au sommet, environ
une fois et un cinquième plus larges que longs ensemble, couverts d'uni'
ponctuation subrâpeuse, un peu écartée, un peu plus forte à la base que
celle du prolborax; angles huméraux un peu émoussés; calus numéraux
inarqués. Pygidium très finement et très densement ponctué. Tibias anté-
rieurs armés au bord externe de petites dents étroites, avec quatre dent h
plus longues à l'extrémité. Premier segment de l'abdomen ponctué éparse-
ment et subrugueusement au milieu, très finement sur les côtés; slrie
marginale des hanches postérieures recourbée à l'extrémité; pubescence des
segments abdominaux grise.
Ourbou, 1 exemplaire.
Meligethes aethiopicus nov. sp.
Oblongus, convexus, nitidus, tenue griseopubescens , atro-livens; antennis,
pedibus anlicis , Hbiis intermediis posticisque rufo-piceis. Caput dense puncta-
iiun, tenuiter aïutaceum, subopacum, antice sinuatum. Prothorax antice an-
guslus, lalevibus rotundatus, ad basin magis duplo latior quam longior, basi
utrinque scutellum sinuatus, dense punctatus; angulis anticis subrotundatis ,
poslicis subrectis. Scutellum subtriangulare , aïutaceum, ad apicem dense punc-
iatum. Elytra ad basin prothorace haud latiora, ad lalera vix dilatata, apice
separalim rotundata, / et i pi tam elongata quam simullata, dense punctata.
Tibiae anticae extus dense dentii-ulatae . sex denliculis ullûnù irreg ulariter paulo
longioribus, Primum segmentum abdominis dense aspero-punctatum, adlatera
aïutaceum et parce punctatum ; striis marginalibus coxarum posticarum ante
apicem injlexis. — Long. : 2-9., 5 millim.
Oblong, convexe, brillant, «ouvert d'une pubescence grise, courte,
plus dense et plus marquée sur les côies du prothorax, noir plombé avec
— 3G7 —
les antennes, les pattes antérieures, les tibias des autres pattes cl les tarses
roux de poix. Tête densément ponctuée, très Qnemenl alutacée, un peu
opaque: boni antérieur sinué. Prbthoraxfortementrétréci en avant, arrondi
sur les côtés, subsinué de chaque côté de l'écusson à la hase, un peu plus
de deux fois plus large à la base que long, un peu plus finement et moins
densément ponctué que la tête; angles antérieurs largement obtus, subar-
rondis, postérieurs presque droits. Ecusson entriangle, curviligne, un peu
plus de deux fois plus large qu<' long, alutacé, densément ponctué vers
le sommet. Elvlres de la largeur du prothorax à la base, à peine plus larges
\ers les côtés, largement et séparément arrondis au sommet, environ une
fois et un tiers plus longs que larges ensemble dans la plus grande largeur,
densément ponctués; ponctuation plus forte que celle du prothorax, subru-
gueuse: épaules subdentées; calus numéraux marqués. Pygidium très den-
sément et très finement ponctué. Tibias antérieurs garnis au bord externe
de denticules lins, serrés, dont les six derniers sont un peu plus forts,
mais irréguliers. Premier segment de l'abdomen garni sur le disque d'une
ponctuation très dense, subrâpeuse, fortement alutacé et éparsement
ponctué sur les côtés; strie marginale des hanches postérieures recourbée
avant l'extrémité; segments abdominaux recouverts sur les côtés et vers le
sommet d'une pubescence jaune-dorée assez dense. Un petit tubercule
transversal au sommet du dernier segment abdominal.
Haut-Aouache : Endessa, ."> exemplaires.
Meligethes subexilis nov. sp.
()blongus , subelongatus , convexus , nitidus , fusco-cinereo pubescens , niger.
Caput transversum , convexiusculum , densissime punctatum, milice sinuatum.
Prothorax transversus, basi vix, antice valde angustus, lateribus rotundatus,
magis duplo latior quant longior, basi utrinque breviter subsinualus, dense et
capite fortius punctalus ; margine antico subemarginato; angulis anticis ro-
lundatis, posticis subobtusis. Scutellum transversum, subtriangulare , apice
rolundatum, subdense punctulatum. Elylra ad basin prothorace haud latiora,
lateribus vix dilatata , apice separatim late rotundata, 1 et //•> tam elongata
quam simul lala, dense et prothorace tenuius punctata : punctis vix asperis. Tibiae
anticae exlus tenuiter dentatae; dente ad basin cl duobus dentibus sejunctis ad
apicem majorions. Primum segmenlum abdominis medio subparce et haud
profunde ad laiera tenuiter densissimeque punctatum : striis marginalïbus
coxiiniin posticarum paulo unir apicem inflexis. — Long. : '.? millim.
Oblong, assez allongé, convexe, brillant, noir, couvert d'une pubes-
cence cendrée, assombrie. Tête un peu convexe, moins de deux fois plus
large (pie longue, très densément ponctuée, fortemenl sinuée au bord an-
térieur. Prothorax à peine rétréci à la base, fortement en avant, arrondi
Mir les rôles, présentant sa plus grande largeur vers le premier tiers basi-
\li séoM. — XIV. 37
— 368 —
laire. plus du double plus large dans sa plus grande largeur que long.
densément ponctué, mais moins fortement que la tète: base courlemenl
Bubsinuée de chaque côté de l'écusson; sommet faiblement échaucré:
angles antérieurs arrondis, postérieurs presque droits. Ecusson un peu
plus de deux l'ois plus large à la base que long, en triangle curviligne,
arrondi au sommet; marges lisses, disque presque densément ponctué.
Élytres delà largeur du prothorax à la base, à peine élargis sur les
côtés, atténués vers le sommet, séparément et largement arrondis à
l'extrémité, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble,
plus densément el aussi fortement ponctués que le prothorax sur le disque,
anguleux aux épaules: ealus numéraux marqués. Tibias antérieurs armés
au bord externe de petites dents serrées et de trois dents plus longues : la
première vers le premier tiers de la longueur, les deux autres vers l'extré-
milé séparées par une dent plus petite. Premier segment de l'abdomen peu
densément et profondément ponctué sur le milieu, très densément et très
finemenl sur les cotés: strie marginale des hanches postérieures recourbée
un peu avant à l'extrémité; pubescence des segments abdominaux foncée.
Uomber, 2 exemplaires.
Meligethes Mauritii nov. sp.
Ovatus, subelongatus, coiwe.vus, nitiduhts, aluUceus, ienuitor grise+-pu-
bescens,-ater; tibiis anticis basique antenmrurn rufûficeis. ('.«put depressum,
subdense punclulatum, antice sinuatum. Prothorax Iransversus, subparallelus,
anlice inlus valde arcualus, dupîo latior quant longior, subdense tmuiterque
mnctalus; angulis anticis roiundutk, pa&ticis redis. Sçutelhm tranmersum,
opice laie rolundalum, parce punctulaturn. Elytra ad hasin proilwivrc haud
laiioni, lateribus parum dilatata, apice sepavahm laie rotumlutu , 1 et t/3
tam tlongata quam simul laia, psree pmctuhta, punchs suhasperis. Tibiae
anticae velus dmtieuktae, dentibus minùnis, dvngahs, dematia., seusim lon-
gioribus, tribus utimis puni» majoribus. Prânu» segmenhm abdomnis mé-
dia parce et haud for hier, ml latera tenuiier punctatum; sims margtnah'bus
coxarum pasticarum parum ante apicetn inflexi*. — Long. : •>. millim.
Ovale, assez allongé, convexe, brillant, alutacé, couvert d'une pubes-
ceiice d'un noir cendré, tibias antérieurs et deuxième article des antennes
rougeàlres. Tête déprimée, moins de deux fois plus large à la base que longue,
un peu densément ponctuée, sinuee au bord antérieur, Prothorax subparal-
lèle, follement arrondi en dedans en avant, environ deux lois plus large
à la base que long, moins densémenl et un peu pins fortemenl ponctué
(pic la tète; angles antérieurs arrondis, postérieurs droits. Ecusson un
peu plus de deui lois plus large que long, largemenl arrondi au sommet,
éparaemenl pointillé. Élytres de la largeur du prothorax à la base, un peu
élargis --ni- (esootés séparément el largemenl arrondis au sommet, envi*
— 369 —
roii une fois et an tiers aussi longs que larges ensemble, couverts d'une
ponctuation espacée, beaucoup plus fine que celle du prothorax; épaules
anguleuse-: cains huméraux marginés. Pygidium finement et très densé-
ment ponctué. Tibias antérieurs garnis au bord externe d'une denlicula-
tion peu accentuée, serrée, un peu oblique, fine, progressivement plus
forte, terminée au sommet par quelques dents plus fortes. Premier seg-
ment de l'abdomen éparsement et peu fortement ponctué sur le milieu,
plus finement sur les côtés ; strie marginale des hanches postérieures re-
courbée un peu avant l'extrémité ; pubescence des segments abdominaux
grise.
Oiu-bou, 1 exemplaire.
\ oisin de 1/. ardutts Grouv.; s'en distingue par ses élytres tronqués alors
qu'ils sont séparément arrondis chez cette espèce.
Meligethes quadridentatus nov. sp.
Oblongus , subelongattis , convertis, nitidus, cinereo-pubescens , niger. Ca-
ptif subtransversum, densissime punctatum , antice sinuatum. Prothorax trans-
versus , paraïïelus , antice mtus arcuatus, ad basin minus duplo latior quant
longior, basi utrinque scutetti subsinatus, dense punctatus ; angulis anlicis
obtusis, posticis redis. Scutellum transversum, apice Iruncatum, punctatum.
Elytra ad basin prothorace haud latiora, ad latera vix dilatata, apice separa-
iim latisshne rolundata, î et i i/3 tam elongata quant simul lata, tenuiter
alutacea, densissime punctttïata ; punctis transversim stHgosulis. Tibiac anticac
extus tenuiter denticulatis , quatuor ultimis denticulis majoribus. Primum seg-
mentum abdommis subparee, subaspero-pnnetatum, ad latera parce tenvi-
terque nittdo-granosum ; siriis marginalibus coxarum posticarum, parum ante
apicem inflexis. — Long.: 1.7 millim.
Oblong, assez allongé, convexe, brillant, couvert d'une pubescence
cendrée; noir. Tête moins de deux fois plus large à la base que longue,
très densément et finement ponctuée, sinuée au bord antérieur. Prothorax
fortement rétréci en avant, subparallèle à la base, environ une fois et
demie plus large à la base que long, plus fortement et moins densément
ponctué «pie la tête; angles antérieurs obtus, postérieurs presque droits.
Eeusson plu- de deux fois plus large que long, subfronqué au sommet,
alutaeé, éparsemenl pointillé. Élytres de la largeur du prothorax à la base,
à peine plus Inrges sur les côtés, séparément et très largement arrondis au
sommet, presque tronqués, environ une fois et demie aussi longs que
larges ensemble, très finement alutaeés, couverts d'une ponctuation dense.
plus fine que celle du protborax , transversalement ei très finemenl stri-
gueuse; épaules subarrondies; calus huméraux marqués. Pygidium densé-
menl 1 1 finemenl ponctué. Tibias antérieurs garnis au bord externe d'une
fine dentieulation. terminée à l'extrémité par quatre dents en forme de
27.
— 370 —
dents de scie plus toiles. Premier segmenl de l'abdomen alutacé; ponctua-
tion peu serrée, subrâpeuse sur le milieu, remplacée sur les cotés par de
très fines granulations brillantes peu serrées; strie marginale des hanches
postérieures recourbée un peu avant l'extrémité ; pubescence des seg-
ments abdominaux cendrée.
Uomber. i exemplaire.
Meligethes insolens nov. sp.
Ovatus, sublatus, convenus, nitidus , griseo^pubescens , «1er. (lu put trans-
versum, densissime tenuiterque punctatum, milice sinualum. Prothorax Irans-
versus , basi vix , anticevalde angustus, ïateribus rolundatus, magis duplo
latior quam longiot: basi utrinque scutelli vix sinualus, ante scutellum alu-
taceus, dense punctatus. Scutellum transversum, apice subtruncatum, haud
dense punctatum. Elytra ad bàsin prothorace haud latiora, ïateribus vix di-
latata, apice separatim laùssime rotundata, i et //•> tam elongata quam
simullata, ienuiter alutacea, dense punctata; punctis subasperis. Tibiae an-
ticae exlus pectinatae ; dentibus i . 3, 5, 7, o ad apicetn numeratis longioribus
f4° subelongato, aliis minimis. Priinum segmentum abdominis subdense punc-
tatum, ad lalera alutaceum et ienuiter nitido-granosum. Striis marginalibus
coxarum adapicem injlexis. — Long. : 1,72 millim.
Ovale, assez large, convexe, brillant , couvert d'une pubescence grise ;
noir: 2" article des antennes rougeâtre : tête moins de deux fois plus large
à la base que longue, très densément et très finement ponctuée, sinuée au
bord antérieur. Protborax à peine rétréci à la base, fortement en avant,
arrondi sur les côtés, un peu plus de deux ibis plus large dans sa plus
grande largeur que long , plus fortement mais moins densément ponctué
que la tête, à peine visiblement alutacé devant l'écusson ; base à peine
sinuée de chaque côté de l'écusson : angles antérieurs arrondis, postérieurs
obtus. Écusson un peu plus de deux fois plus large que long, très large-
ment arrondi au sommet, finement alutacé, assez densément ponctué, re-
bordé par une étroite partie lisse. Elytres de la largeur du prothorax à la
base, à peine plus larges sur \v> côtés, arrondis séparément et très large-
ment au sommet, environ une fois et un cinquième plus longs que larges
ensemble, très finement al u tans, couverts d'une ponctuation plus dense
que celle du protborax, plus râpeuse; angles numéraux obtus: calus hu-
méraux marqués. Pygidium densémenl pointillé. Tibias antérieurs garnis au
bord externe de dents pectioées : les 3 premières, en partant du sommet.
longues; la V plus courte, la 5e longue, la 6' courte, la 7" longue, la
"8° courte, la 9' un peu |»lns longue, les suivantes s'atténuanl de plus en
plus. Premier segmenl de l'abdomen peu densément ponctué sur le milieu.
très densément el finement sur les côtés : strie marginale des hanches posté-
rieures recourbée a l'extrémité; pubescence «les segments abdominaux grise.
o - 1
— .) / I —
1 omber, i exemplaire.
Voisin de M. serralor Reitt.. mais ponctuation des élytree piue forte et
plus nigueiiM1.
Meligethes subpectinatus nov. sp.
Ovatus, sublatus, convenus, nilidus , griseo^pubescens , ater. Caput sub-
depressum, transversum, subdense tenuiterque punctatum, milice sinualum.
Prolhorax transversus, basi breviler parallelus, antice intus arcuatus, magis
dxtplo lattor quam longior, basi utrinque scutelli breviter subsulcatus , sub-
parce et tenuius capite punctatus. Scutellum modice transversum, triangulare,
apice rotundatum, subparce punctulatum. Elytra ad basin prothorace vixla-
tiora, lateribus modice dilaiata, apice separatim latissime rotundata, i el
i/o iam elongata quam simullata, parcius prothorace punciulata. Tibiae an-
ticae tenuiter denticulatae, subpectinalae ; denticulis sensim ad apicem majori-
ons, ultimis paulo ïongioribus. Primum segmentum abdominis medio parce, ad
lalera tenuissime punctatum; striis marginalibus coxarum poslicarum ad api-
cem infle.ris. — Long. : 1.7 înillim.
Ovale . assez large, convexe, brillant, couvert d'une pubescence grise.
Têie subdéprimée, plus de deux fois plus large que longue, finement et
presque densement ponctuée, sinué'e au bord antérieur. Protborax briève-
ment subparallèle à la base, arqué fortement en dedans en avant, plus
de deux fois plus large à la base que long, plus finement el beaucoup
plus éparsement ponctué que la tête; base brièvement subsinuée de cha-
que côté de l'écusson, angles antérieurs obtus, postérieurs presque droits.
Ecusson moins de deux fois plus large «pie long, triangulaire, arrondi
au sommet, presque éparsement pointillé. Klylres presque plus larges à
la base (pie le prolhorax. sensiblement élargis sur les côtés, séparément
et très largement arrondis au sommet , environ une fois et un cinquième
plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, couverts
d'une ponctuation presque plus fine que celle du protborax, espacée sur
le disque, plus serrée vers le sommet, subslrigueuse à la base entre
l'écusson el l'épaule ; angles buméraux subobtus, calus numéraux marqués.
Pygidium très densémenl pointillé. Tibias antérieurs garnis au bord ex-
terne d'une série de petits denliniles, subpectinés, progressivement plus
forts, terminés par quelques denticules irrégulièrement un peu pluslongs.
Premier segment de l'abdomen peu densémenl ponctué sur le milieu, 1res
densémenl et très finemenl sur les côtés; si rie marginale «les banebespos-
térieures recourbée un peu avant l'extrémité; pubescence des segmenls
abdominaux un peu assombrie.
Ourbou , 1 exemplaire.
— 372 —
Cryptarcha aethiopica nov. sp.
Oblonga, convexa, nilida , brun/ton. fulvo-teetacea , variegata, tenuiter
subdenseque flavo-pubescens ; aliquibus pilis longioribus, sublineato-dispositis
in elytris intermixtis. Intennae fulvo-testaceae. Caput transversvm , milice laie
subtruncatum , milice dilutius, subdense punctulatum. Prothorax transversis-
simus, antice angustus , subparce subtilissime punctaius; disco laie brunneo;
apice basique stricte, marginibus late dilutioribus ; margine antico medio ar-
cualo, utrinque profonde sinuato; angulis unticis acutis, milice productis;
laieribus arcuatis, sat late explanatis tenuiter ciliatis; angulis posticis sub-
acutis, retrorsum modiee productis; basi malin late subemarginata, utrinque
usque ad extremitatem modiee arcuata. Scutellum triangulare, transversum,
laece. Elylra oblonga, ad apicem separatim rotundata, 1 et i/3 tant elongata
quam inmaxima latitudine simullata, subdense punctulata; punctis subasperis ;
in singulo elytro duabus maculis transversis, dilutis; i" basilari, jvxta sutu-
rant, late longeque extenso,, callum numérale attingente, antrorsum pro-
ducta et bilobata, a" iillni médium undulata et angulosa. — Long. : 2.8
millim.
Oblong, un peu plus de deu\ fois plus long que large dans la plus
grande largeur, convexe, brillant, brun varié de fauve-teslacé, couvert
d'une pubescence fine assez dense, entremêlée sur les élytres de poils un
peu plus longs et plus Torts, presque disposés en lignes. Antennes claires.
Tète plus de deux fois plus large que longue, largement subtronquée en
avant, subdensément ponctuée; plus claire à la partie antérieure. Prolho-
rax brun sur le disque, bordé de clair étroitement à la base et au sommet et
largement sur les côtés, rétréci en avant, plus de deux fois plus large à la
base que long, couvert d'une ponctuation très fine, un peu éparse; bord
antérieur arqué dans le milieu, profondément sinué de chaque côté;
angles antérieurs aigus, un peu émoussés, saillants en avant: cotés arqués,
presque largement explanés, finement ciliés: angles postérieurs aigus, un
peu saillants en arrière; base largement subéchancrée dans le milieu,
arquée ensuite de chaque côté jusqu'à l'extrémité. Ecusson brun, triangu-
laire, transversal, lisse. Elylres oblongs, arrondis séparément au sommet,
environ une fois et un tiers aussi longs que larges, couverts d'une ponc-
tuation fine, presque dense, Bubrâpeuse; angles numéraux liés largement
obtus; rebord marginal plus étroit que celui du prothorax; élytres bruns,
plus clairs au sommet et sur les côtés, chacun avec deux taches fauves-
testacées. transversales : la 1™ contre la base, s'étendanl entre l'écusson el
calus humerai, entourant en dedans el au sommet ce dernier en projetant
deu\ lobes arrondis, s'élargissanl en allant vers la suture, se prolongeant
longuement el largemenl le long de celte dernière, s'arrêtanl vers le tiers
de la longueur el projetant en dedans un lobe arrondi qui se trouve en
opposition avec le lobe interne >\n calus humerai; la a* étroite, vers le
— 373 —
deuxième tiers de la longueur, partant presque de la suture, d'abord obli-
que vers la base, puis transversale, longitudinale, plus étroite et proje-
tant en dehors nue étroite bande oblique , chaque angle formé par un chan-
gement de direction marqué par un petit prolongement sublongitudinal
delà tache; suture étroitement bordée de brun clair; strie suturale mar-
quée jusqu'au premier tiers de la longueur. Pygidium arrondi au sommet.
Pattes claires.
Laga-Hardine, 1 exemplaire.
Cryptophagldaei
Diplocoelus Mauritii nov. sp.
Oblongo-elongatus , subparallelus . convexus, vix nitidulus, flavo^pubescens ,
rufo-brunneus ; antennis pedibusque dilut'wribus. intennae brèves; clavae ultimo
articulo quam praecedente angusùore et breviore. Caput transversum ; suhtri-
angulare, antice subrotundalum , convexiusculum , haud dense punctatum , pilis
stratis; pantin elongatis, antice fere in longitudinem ordinatis, sat dense ves-
titum, pilis multo longioribus, pariterfere in longitudinem ordinatis et valde
sparsis intermixlis; laleribus linea pubescenli marginatis. Prothorax trans-
versus, antice angustus, subdense punctatus , utrinque in longitudinem tenuis-
sime vix carinalus ; margine antico subarcuato , extremitalibus exceplis tenuiter
marginato; angulis anticis obtusis, hebetatis; laleribus, arcuatis, tenuiter
marginatis et longe ciliatis; angulis posticis redis; basi utrinque late sinuata ,
lateribus brève, medio longe ciliata ; disco pilis stratis, subbrevibus sut dense
rrslilo : pilis longioribus, paulo rrassionbus et stratis in cariais laleralibus
Haras nubescentes ejjîcientibus , inter cannas internas aliquibus pilis stratis
- plus minusve m longitudinem ordinatis, lineas ad scutellum convergentes. Sub-
efficientibus. Scutellum transversum. Elytra basi prothoraee haud latiora,
humeris subdentata, laleribus subparallela , apite cunjunciim subacuminata ,
ter longiora quam simul lata , punclato-subslriaia : punciis ad latera magis
impressis; intervallis striarum latis, tenuiter asperis, unilineato-punclulatis ;
pubescentia lenui brevique ; in singulo intervallo pilis stratis, longioribus et
suberassioribus, lineam pubescentem efficieniibua. Corpus subtus diluterufo-brun-
•ira m: striis Jemoralibus coxarum postiraium redis, dicergenlibus , segmenti
apicem attingenlibus. — Long. : '.\ millini.
OMong. subparallèle, environ trois fois et un tiers aussi long- que
large, convexe, à peine brillant, couvert d'une pubescence flave; brun un
peu rougeâlro; pattes, antennes et dessous du corps plus clairs. Antennes
courtes: •»' article subcylindrique un peu plus long que large, 3e à 9' sub-
transversaux ou subcarrés, io° plus large el plus long que le 1 1 ". Tête
subtriangulaire, subarrondie en avant, plus de <\<'\i\ fois plus large au
niveau des veux que longue; ponctuation assez grosse, peu profonde el un
peu espacée; pubescence formée de poils lins, peu allongés, orientés, en
■— 374 —
général longitudinal, entremêlés de poils plus longs, un peu plus épais,
également couchés, dessinant quelques lignes plus ou moins longitudinales;
bords latéraux bordés par une ligne pubescente; yeux gros, bords internes
très nettement convergents, diamètre longitudinal notablement supérieur
à la moitié de la longueur totale de la tète. Prothorax rétréci en avant . à
peine à la base, un peu plus de deux fois plus large dans sa plus grande
largeur que long, environ deux fois plus large que la tête, couvert d'une
ponctuation analogue à celle de la tête, mais plus dense et plus mar-
quée sur 1rs côtés; bord antérieur faiblement arrondi, subsinué aux
extrémités, très finement rebordé, sauf aux extrémités; angles antérieurs
obtus, subarrondis; côtés arqués, finement rebordés, longuement ciliés,
surtout vers la base; angles postérieurs droits; base largement sinuée et
finement ciliée de chaque côté, arrondie et longuement frangée dans le
milieu: sur disque, de chaque côté trois très légères carènes longitudinales;
l'externe arquée, parlant de l'angle postérieur et venant continuer, près de
l'angle antérieur, la bordure marginale du bord antérieur: la 2e plus faible,
subparallèle à la première, atteignant à peine le sommet, arquée en dehors
à la base; la 3' également peu marquée, sublongitudinale, atteignant au
sommet l'extrémité de la î". un peu inllécbie en dedans dans la partie
basilaire: pubescence générale analogue à celle de la tête, sublongitudi-
nalement orientée, présentant des centres de convergence, contre la base
au milieu et de chaque côté vers la base de la ae carène, entremêlée de
poils plus longs, un peu plus épais, couchés formant des lignes pubes-
centes sur les carènes latérales et dessinant sur la partie du disque entre
les carènes internes six lignes pubescentes fines , convergeant vers la région
de la base, conliguë à l'écusson. Ecussoq transversal. Eiytres de la lar-
geur du prothorax à la base, subdentés aux épaules, subparallèles, acuminés
ensemble au sommet, environ trois fois aussi longs que larges ensemble,
faiblement ponctués-substriés sur le disque ,J)lus fortement sur les côtés:
intervalles des stries larges, plans, linement chagrinés, chacun avec une
ligne de points; pubescence générale fine, courte, couchée, assez dense,
'entremêlée de poils plus longs, un peu plus épais, dessinant sur chaque
intervalle une ligne pubescente; marges latérales ciliées. Stries fémorales
des hanches postérieures droites, divergentes, atteignant le somme! du
segment.
Confluent Akaki, rive droite. 1 exemplaire.
Voisin de D. /«/;/ Chevr. , mais antennes beaucoup plus grêles; ponctua-
tion du prothorax moins marquée el stries des élytres très Mues: tête Biib-
convexe, s;ms impressions.
Micrambe subvillosa QOV. ^|>.
Oblonga , convexa , nitidula, rufo-ferruginea , pube cinerea brevi vel sub-
elongala sut dense vestita. intenme subtenues; t" articulo subquadrato , 9°
— 375 —
sesquilongiore i/uuw latiore, ■>" muftis (lupin longiore quam laùore, i", <>' et
- suba qualibûs, subelongatis , quam 5° brevioribus; 8° subtransverso; elava
elongaia; articulis i . ■> . subtransversis. Caput sublriangulare , transversum,
convexum, dense tenuiîerque punctatum; oculis subprominulis ; labro submi-
nimo. Prothorax transversus, basin versus angustus, in longitudinem con-
vexus, paulo validius parciusque quam caput punctatus; margine antico
areuaio; angulis anticis longe poculario-caUosis; callo postice anguloso; late-
ribus tenuiter marginatis , antice parallelis, medio subangulosis , postice basin
versus convergenttbus et vix perspicue crenulatis, basi stricte marginata,
utrmque punctata. Sculettum transversum, apice subiruncatum. Elytra oblonga,
humeris rolundala, laleribus sut arcuata, apice conjunctim rotundata, in
disco parcius et tenuius quam prothorax punctata ; stria suturait ad apicem
valde impressa. Metasternum in disco parce et haud valde punctatum. — Long.:
2,1 niillim.
Oblong. environ trois fois plus long que large dans sa plus grande lar-
geur, convexe, brillant, roux ferrugineux, couvert d'une pubescence cen-
drée courte ou suballongée, assez dense. Antennes assez grêles: i" article
épais, subcarré, 2' épais, une fois et demie plus long que large, 4e, 6e et
7° subégaux, suballongés, plus courts que 5", 8e subtransversal. 9e à
11e formant une massue allongée, lâche, dont les deux premiers articles
sont subtransversaux. Tète sublriangulaire. moins de deux fois plus large.
y compris les yeux que longue, tronquée en avant, convexe, densémenl et
finement ponctuée; yeux un peu saillants; labre presque quatre fois aussi
large que long. Prothorax presque une fois et demie aussi large que la
tète au niveau des angles antérieurs et environ deux fois plus large que
long: rétréci à la base, longitudinalement convexe, couvert d'une ponc-
tuation un peu plus forte et un peu plus éparse que celle de la tête; bord
antérieur arqué; angles antérieurs obliquement tronqués, terminés par
une section oblongue. subconcave, uniponctuée. occupant environ le tiers
de la longueur totale du côté, se raccordant sans angle marqué avec le
bord antérieur et formant en arrière un angle obtus assez saillant par
rapport au côté; bord- latéraux finement rebordés, d'abord subparal-
lèles, puis subarrondis dans le milieu el enfin convergents vers la base,
très brièvement sinués à l'extrémité, à peine visiblement crénelés; angles
postérieurs subrectangulaires, bien marqués; base arquée, étroitement
rebordée, uniponctuée de chaque côté plus près des extrémités que du
milieu. Écusson environ deux fois plus large que long, subtronqué au
sommet. Élylres, arrondis aux épaules, alors un peu plus larges que le
prothorax au niveau des angles antérieurs, arqués sur les côtés, arrondis
ensemble au sommet, environ deux fois plus longs que larges ensemble
dans leur plus grande largeur: plus ép;usemenl et plus finement ponctués
.m le disque que le prothorax ; ponctuation atténuée vers l'extrémité; sine
— 370 —
sulurale fortement enfoncée au sommet. Mélasternum éparsement et peu
fortement ponctué sur le disque.
Ethiopie: Kounlii. i exemplaire.
Micrambe Mauritii uov. sp.
Oblongus, convenus, nitiduius, mjb-ferrugineus, pube cinerea, subefon-
vata vestilus. intennae subelongatae; /" articulo subtransverso , a" subelon-
gato, 3" (lupin longiore quant latiore, i', 6"' et -" subaequalibus, subefon-
gatis, 5" brevioribu8, 8° subquadrato ; clava elongata, articulis i.
transversis. Caput triangulare, Iransversum, conveœum, subparce punctatum;
labro minimo. Prothorax transversus, basin versus anguslus, in longitudinem
convexus, dcnsius et validius quant caput punctatus-, margine antico modice
arcuato, ad extremitates subsinuato ; angulis anticis longe poculario-callosis ,
vix transversim prominulis; ïateribus lenuiter marginatis, subtiliter crenulalis,
antice subparallelis , medio rotundatis et postice ad basin convergentibus ; basi
stricte et subprqfunde marginata, utrinque punctata. Scutellum Iransversum,
apicelate subrotundatum. Elytra oblonga, humeris rotundala, ïateribus ar~
cuata, ad apicem conjunctim rotundata , in disco parce punctata: punctis ad
apicem attenuatis; stria suturait ultra médium indicata. — Long. : 1.7 millim.
Oblonj; . environ trois fois et un tiers aussi long que large dans sa plus
grande largeur, convexe, un peu brillant, roux ferrugineux, couvert d'une
pubescence cendrée un peu allongée, assez dense. Bublanugineuse. An-
tennes assez allongées: 1" article épais, subtransversal, 9." un peu épais.
suballongé, 3* deux lois plus long que large. V. 6' et f subégaux, sub-
allongés, plus courts que 5e. 8° subcarré, 9" à 11e formant une massue
allongée, lâche dont les deux premiers articles sont transversaux. Tête sub-
Iriangulaire, tronquée en avant, environ *\ru\ fois aussi large que longue,
couverte d'une ponctuation peu serrée ^uv le disque: yeux assez saillants;
labre petit. Prothorax longitudinalemenl convexe, Faiblement rétréci à la
base, environ deux fois plus large que long, couver! sur le disque d'une
ponctuation plus forte et un peu plus écartée que celle de la tète: bord
antérieur arqué, sinué aux extrémités-, angles antérieurs obliquement
tronqués, terminés par une section nhlnngue. concave, occupant plus du
tiers de la longueur totale du côté, se raccordant en avant avec le bord
antérieur sans angle bie arqué, formant en arrière an angle obtus, à
peine saillant sur le côté; bords latéraux finement rebordés, à peine visi-
blement crénelés, Bubparallèles en avant, arrondis au milieu, convergents
vers la hase en arrière; angles postérieurs obtus; base subtronquée, étroi-
tement rebordée, uniponcluée de chaque côté. Ecusson subovale, environ
deux fois plus large que long. Elytres ovales, arrondis aux épaules, alors
nettement plus larges que le prothorax au niveau des angles antérieurs,
arrondis sur les côtés, suhacuminés ensemble au sommet, à peine deux
— 377 —
fois plus longs que largos dans leur plus grande largeur, subdéprimés sur
le disque, couvert sur le disque d'une ponctuation plus espacée et à peine
moins forte que celle du prothorax; points atténués vers le sommet: strie
suturale enfoncée à l'extrémité. Mélasternum éparsement ponctue' surtout
au sommet.
Kountri. •?. exemplaires.
Mycetophagus aethiopicus QOV. sp.
Ovatus, convexus, nitidultis, pube rufa-fiava dense vestitus, nigro^piceus ;
antennis, pedibus etduabus maculis in singulo elytro plus minusve rujis. An*-
tennae subelongalae ; articulo -" subelongato; dura vix indicata, quadriarti-
culata. Capul transversum , densissime punctulatum , stria interantennali valde
impressa, arcuata. Prothorax transversus, antice qtiatn postice angustior,
densissime punclatus; punctis pins minusve conjluentibus ; intervallis haud
plnais; margine anlico subtruncalo, rufo-fusco stricte marginato; ïateribtu
rolundatis , juxta basin breviter sinuatis , oblique denseque ciliatis; basi medio
retrorsum subproducla . utrinque laie sinuata ; angu%js anlicis obtusis . subro-
tundatîs, posticis obtusis , hattd hebetatis. Sculellum subsemicirculare. Elytra
ovata, 2 et îja tam elongata /punit simul lata, punctato-lineata; punctis sub-
latis, haud prqfundis, adapicem evanescentibus , intervallis subconvexis , sub-
coriaceis, lalioribus quam punctis; in singulo elytro duabus maculis rujis,
mule terminatis : 1" basilari, ad apicem juxta suturant extensa, a" unie
apicem, magna, suturam haud atlingenle. — Long. : 3,f> millim.
Ovale, environ trois fois et demie aussi long que large, convexe, un peu
brillant, noir de poix avec les antennes, les pattes et deux taches sur
chaque élytre, ferrugineuses, couvert d'une pubescenceroux-flave, couchée,
assez longue et assez dense, formant, sur chaque intervalle des lignes ponc-
tuées des élytres, une ligne pubescente. Antennes modérément allongées;
3e article environ une fois et demie aussi long- que large, 7" suballonge,
8' à 1 1" formant une massue à peine indiquée. Tête moins de deux fois plus
large à la base que longue, convexe, fortement striée en arc entre les nais-
sances des antennes, abaissée en avant de cet arc, couverte sur le front
dune ponctuation fine et très serrée, présentant un aspect subgranuleux el
sur l'épistome d'une ponctuation plus fine, également serrée; bouche rou-
geàtre. Prolhorax plus rétréci en avant qu'à la base, arrondi sur les côtés,
légèrement sinué devant les angles postérieurs, un peu plus de deux lois
plus large dans sa plus grande largeur que long, couvert d'une ponctua-
tion plus forte que celle du front, très serrée, en partie confluente, don-
nant au tégument un aspect subchagriné; bord antérieur subtronqué,
étroitement bordé de roux: côtés ciliés de poils obliques, sénés, modéré-
ment allouées: b.ise arrondie, subsaillante eu arrière dans le milieu,
sinuée de chaque côté; angles antérieurs obtus, subarrondis, postérieurs
— 378 —
obtus, marqués. Écusson subdemî-circulaire. Elytres un peu pius larges
que le prothorax à la luise, un pou dilatés sur les côtes, arrondis en-
semble au sommet, environ deux fois et demie aussi longs que larges
ensemble, ponctués en lignes; points ;issez gros, peu profonds, atténués
vers le sommet: intervalles des lignes de points presque deui fois plus
larges que les points sur le disque, subrugueux; taches des élylres mal
limitées: ir" tache rougeàtre de chaque élytre presque basilaire, longue,
atteignant presque la suture, prolongée le long de celle-ci, 2* antéapi-
oale, large et allongée, atteignant presque la suture, remontant oblique-
ment vers la base dans sa partie exlerne.
Ourbou, 1 exemplaire: Abyssinie (Raffray). Collection A. Grouvelle,
1 exemplaire: Afrique orientale allemande : huai < P. Weise). Collection
A. ('nouvelle, 1 exemplaire.
Les taches rongea 1res des élylres doivent, comme cela se produit chez
tous les \fycelophagus, varier en plus ou en moins: l'exemplaire d' Abys-
sinie est proportionnellement plus clair.
Atritomus vicinus nov. sp.
Elongalo-bvatus , coure. rus, nitidulus , folvo pubescens, brunneus; antennis
pedibusque dilutioribus. Capui subtranversum , subtriangulare, densissime punc-
tatum, inter bases antennarum profonde arcuatim striatum. Prothorax tràns-
versus, antice posticeque aequaliter angustus, densissime punciatus ; margine
indien subtruncato; lateribus arcualis, tenuiter marginatis et subcrenulatis , sut
longe ciliatis; basi subtruncato, ; angulis anûch rotundatis, posticis obtusis.
Scutellum iransversissimum . suborthogonium. Elytrâ ad basin prothorace paulo
latiora, lateribus ultra médium modice dilatata, apice conjunclim subaeumi-
niitu , 2 et t/3 tam elongata quam simul lata, lineato-punclata ; puncHs ma~
gnis, haud profundis, ad apicem evanescentibus ; intervallis linearum in disco
punctis haud latioribus. — Long. : 2,8 millim.
Ovale, un peu plus de trois lois plus long que large, convexe, un peu
brillant, brun avec les antennes et les pâlies plus claires, couvert d'une
pubescence fauve-testacée, couchée, assez, longue sur la tête et le pro-
thorax, courte sur les élytres, mais entremêlée de poils plus longs, dessi-
nant une ligne pubescente sur chaque intervalle des lignes ponctuées des
élytres. Antennes un peu épaisses, 3' article moins de deux fois aussi
Ion;; que large, 8* conique aussi long que large en avant. 9' à n* for-
mant une massue à peine marquée. Tête triangulaire, presque aussi longue
que large, fortement striée en arc entre les naissances des antennes, 1res
densémenl el profondément ponctuée. Protborax plus large que la tête, à
peu près aussi rétréci en avanl qu'à la base, arrondi sur les côtes, présen-
tant sa plus grande largeur, un peu en avant du milieu, un peu plus de
deus fois plus large que long, couvert d'une ponctuation plus forte et
— 379 —
moins dense que celle de la tète: boni antérieur subtronqué; côtés très
finement rebordés et crénelés, ciliés de poils obliques, assez longs; 'base
subtronquée; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus. Ecusson sub-
rectangulaire, environ deux fois plus large que long. Éiytres plus larges
à la base que le prothorax, un peu élargis au delà du milieu, subacu-
minés ensemble au sommet, environ a l'ois et t/3 aussi longs que larges
dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes marquées à la base,
atténuées et efïacées vers le sommet; points gros peu enfoncés; intervalles
des lignes de points sensiblement aussi larges que les points: élytres forte-
ment déclives à l'extrémité.
Uomber, 1 exemplaire.
Dryopidae.
Dryops anguliceps QOV. sp.
Elongato-ovatus , convexus, niûdulus , Juscus , pube brevifiavo-cinerea haud
sparsa ci squamis minutis , Jlavîs , densatis vestilus; pilis longioribus praecipue
in captif ci ml prolhoracis latera intermixtis. Intennae lobo dilatalo excepta
rufae, basi valde admotis.Caput angulatim production, inter bases antennarum
subtuberosum ci antice valde injlexum , parce punctuîatutn. Prothorax Irans-
versus, antice angustus; subparce punctulatus, utrinque tenuiter carinatus;
marginibus lateraîibus praecipue ad angulos anticos modice concavo-expla-
nalis; angulis anticis acutis, suhproductis. Elytra ad basin prothorace laliora ,
ultra médium dilatala, ad apicem conjunctim acuminaia, subslriata, parce
punctulata. Tarsirufi. — Long. : 6 millim.
Ovale, allongé, convexe, un peu brillant, noirâtre, couvert d'une triple
pubescence formée : 1" de peliles squamnles jaunâtres, serrées, masquant
la couleur du tégument: 2° de poils pins longs inclinés, assez serrés, de
couleur llave cendré; 3° de poils encore plus longs . plus serrés sur la tête
et les côtés du protborax. Antennes rougeâtres, sauf le lobe dilaté du
••" article, très rapprochées à la base, séparées par une saillie anguleuse
du front. Tète convexe, éparsement pointillée: front s'avançant anguleuse-
ment entre les naissances des antennes; épistome s'abaissanl brusquement
en avant de cette saillie, longitudinalement subcaréné: yeu\ gros assez.
saillants. Prothorax rétréci en avant, à peu près de la largeur de la tète au
niveau des yeux , un peu moins de deux lois pins large à la base que long,
peu densément pointillé; bord antérieur arrondi dans le milieu, sinué de
chaque côté; angles antérieurs aigus, un peu saillants: côtés faiblement
arrondis, marges latérales explanées surtoul vers les angles antérieurs, à
peine a la base; de chaque côté du disque une fine carène longitudinale,
ondulée, plus saillante vers la base: angles postérieurs aigus ; base forte-
ment sinuée de chaque côté de l'écusson. Kl y 1res de la largeur du protborax
— 380 —
a la base, arrondis aux épaules, un peu élargis vers le deuxième tiers de
la longueur, admîmes ensemble au sommet, environ deux t'ois et demie
aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, presque
densëmenl pointillés, ponctue's-substriés dans la partie basilaire.
Afrique orientale anglaise : Chafedonza, 1 exemplaire.
Liste des Moi.ij soi es recueillis par M. Ce. Gravier à Bbrgi >
( Xorvege) [iqo8],
par M. Ed. Laht.
Au cours d'un voyage en Norvège pendant le mois d'août 1908,
M. Cli. Gravier a dragué dans les fiords des environs de Bergen (Steen-
sund. Solsvik, Moldoën, Gôdôsund, Herlô) un certain nombre de Mol-
lusques, dont je donne ci-après une simple liste; il s'agit, eu effet, d'es-
pèces bien connues, figurées soit dans la British Conchology de J. G.
Jelfreys (1 863-i 8O9), soit dans les Mollusca regionis arcticœ Norvegiœ de
G. 0. Sars (1878). Cependant il y a lieu de mentionner comme particu-
lièrement intéressantes pour les collections du Muséum les espèces détaille
minuscule et aussi les formes jeunes, dont la récolte, tant des unes que
des autres, est malheureusement souvent trop négligée.
ImpliiiM' lires.
ToniceUa marmorea Fabr. — Solsvik.
Ischnochiton ruber Lin. — Solsvik.
(•:isli'<>|ii)ilrs Opist IlolimiM'Il •*.
hmdronotits frondosus \scanius = I). arborescens Midi. — Steensund.
Cadlina obvdata Mùll. - Dom repanda Aider et Hancock. — Solsvik,
[dalaria Looétù \ld. et Hanc. — Doris murkata Lovén (non Mùll.). —
Steensund.
Polycera quadrilineata Mùll. /'. cormla Al>ildgaard(l). — Steensund.
Accm bullata Midi. — Gôdôsund.
(1' La synonymie de cea Mollusques Nudibranches est donnée d'après l'impor-
tant mémoire que M. rfils Odhner nenl de consacrer am Opisthobrancb.es de la
région arctique dans les Kvmgi. Stêntha Vetmtkaptakademieiu Handlingar, hM 'n.
— 381 —
Gastropodes Prosoforancb.es.
[cmœa virginea Midi. — Sols\ik.
Patella wlgala Lin. — Steensund.
Helcion (Patina \ pellucidus Lin. — Solsvik.
Emarginula fissura Lin. — Solsvik.
Margarita heiicina Fabr. juv. — Solsvik. — Un 1res petit spécimen
identique à la coquille qui a été figurée par Sars (loc. cit.), pi. XXI, fig.3,
et que cet auteur, après l'avoir désignée (p. i32) sons le nom de Dclplii-
nuht serpuloides Mtg., l'a reconnue ensuite (p. 365) être simplement la forme
jeune da Vlargarita heiicina.
Caîliostoma conuloides Lmk. — Solsvik.
C. occidentalis Mighels et Adams. — Ibid.
Gibbula tumtda Mtg. — Ibid.
G. (Sleromphalus) cineraria Lin. — Ibid.
Yatica ( Vaticina) Uderi Forbes. — Ibid.
Tricholropis (Ariadna) borcnlis Brod et Sow. — Ibid.
Liltorina littorea Lin. — Ibid.
L. rudis Maton et Rackett. — Ibid.
L. i Seritoides) obtusata Lin. var.fabalis Turt. — Ibid.
Lacttna pallidula da Costa. — Ibid.
L. (Epkeria i divaricata Fabr. = L. vincla Mtg. — Ibid.
Rissoa i Turbella) intemtpta Vdams. — Ibid.
H. ( Turbella i inconspicua \lder. — f6û2.
.fi. (Onoba) striala Mtg. — /Md.
fi. i Onotai | saxatilis Môli = /?. arctica Lovén. — Solsvik. — Espèce
idenlifie'e par Sars (/oc. ctf. , p. 179) au R. aculeus Gld., tandis que
Tryon 1 \hn>. qfConch., IX, p. 067) la regarde comme différente.
Turritella communis Risso 7'. tereira Pcnn. (»o» Lin). — Solsvik.
Minium reticulalum da Costa. — //>^.
IjKinliiiïs pes-pelicam Lin. — //»«/.
Odostomia acuta Jeffr. — //>/'/.
0. ( Parthenina) spiralis Mtg. — //>"/.
EWj'ma incurva Renieri = £". distorta (Desh) Phil. (newDefr.) — //»'/.
Uomalogyra atomus Phil. — //>"/.
Clathwella Cordieri Payr. = • C/. reticulata Renieri (/jars). — Solsvik.
— Un petil individu à spire élevée el ;i sommet aciiminé; cette coquille
correspond donc aux Ggures qui ont été données par JeôVeys (he.cit.,
vol. V, pi. L\\\l\. fig. 3-4) pour le Defrancia reticulata lien, el qui oui
été rapporléesau Clathurella Cordieri Payr. par MM. Bucquoy, Dautzenberg
cl Dollfua Mollusques du Roussillon, vol. [,p,p,3);le Q. lincaris Mtg.
est, au contraire, de forme plus courte. et plus trapue.
— 38*2 —
Purpura (Polylropa) lapillus Lin. — Solsvik.
Septunea despecta var. carmata Venu. — HnH.
Buccinum undatum Lin. juv. — //»</.
Scaphopode»
Dentalium entait* Lin. — Solsvik.
Péléeypodes*
\iiomia epkippium Lia. — Solsvik.
A. | \fonia) aculeata Miill. — Ibid.
Chlamys (Palliolum | dgrinus Mail. — //>»'/.
Radula (Mantellum) hians Gmel. — /W.
//. (ileesto) excavata Fabr. — //W.
Mndiola modiolus Lin. = M. papuana Lrak. — //"'?/.
U. pkaseolina Phil.juv. — //W.
Crenella decussata M ( ; ;■ . — //>/'/.
LeAi pygmesa Munster. — //W.
L. pernula Miill. — //»V.
Lrrfl i Bathyarca) pecluncuïoides Scacchi. — Herlô.
Cardium (Cerastoderma) edule Lia. var. mo/or B. D. D. — Steeiisuad.
— Échantillons correspondant à la forme représentée par Brown (Mustr.
Rec. Conch. Gréai Britain a. Ireland, a' éd., pi. XXXV, fig. i) et appelée
var. major par MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus ( I/o//, du Roussillon,
vol. II, p. 292, pi. 46, fig. 0).
C. ( Parvicardium) minimum Phil. == C. surdipnsc Rve. — Moldôen.
Cyprina islandica Lin. — Bergen.
[starte sulcala ila Costa juv. — //"</.
1. i Vicama) Banfet Leach. 1. compressa Mtg. i *»«</ Lin. }. — //m/.
I entw i Timoclea) ovata Penn. — Solsvik.
ÏVipea ( Pullastra) pullastra Mtg. — Steensund.
7'. i Pullastra | awreiw Gmel. — //'"/•
Dosinia lapinas Lin. var. ïtncffl l'nll. — //'"/.
A ettya suborbicularis Mtg. — Solsvik.
Syndesmya nitida Miill. — Moldôen.
Psamrnobia fârôensis Ghemn. P*. incarnata Lin. tyiii i »"/i Lia.
i y.")S i. — Solsvik.
P*. i [mphichœna)- lellinella Lmk. — /Wrf.
/w/.sf.s c/y.s/.s Lin. /'"'. — //"'/•
C.uspiilaiia rostrata Spengl. — Ibid.
Corbulagibba Olivi. — Moldôen.
Sa.rirnia arrliea Lia. — Solsxik.
— 383 —
Krach io|»o<lt*>«.
Terebratulina capulserpentis Lin. — Sols\ik.
/. septenirionalis Couth. — Ibid.
Mbdusbs recueillies en igoâ par M. Cn. Gravier
dans le golfe de Tadjourah (Somalie française),
par M. Cl. Hartlaub
I K.OMGL. BIOLOfi. ANSTALT, HeLGOLANd).
La petite collection dp Méduses que M. Ch. Gravier a rapportée de Dji-
bouti en 190/» contient dix espèces, dont trois sont nouvelles pour la
science. La plupart appartiennent aux Leploméduses; une seule aux Disco-
méduses.
Parmi les Leptoméduses, il n'y a que deux Anthoméduses: Tune d'elles
est une Zanclea, dont l'espèce est indéterminable à cause de l'état de jeu-
nesse des exemplaires: l'autre, la Bougainvillia fulva Agassiz et Mayer, a
été trouvée en premier lieu aux iles Fiji et, plus tard, dans les parages
des iles Philippines par l'expédition de la Siboga.
Les Eucopides sont représentées par quatre espèces. Irenr pellucida Will.
est une espèce bien connue de la Méditerranée, décrite soigneusement par
Clausen 1882. qui a été mentionnée comme existant à Zanzibar par Gôtte
en 188b. L'examen de l'exemplaire m'a convaincu que Gôtte n'a p'is ob-
servé celte espèce. Il est vraisemblable cependant que VIrene pellucida ap-
partient néanmoins à la faune «le Zanzibar, car une Irène que Ghuu, en
1896, a trouvée parmi les Méduses récoltées par Stuhlmann et qu'il a ca-
ractérisée comme voisine de V Irène pellucida Will., est sans doute identique
;i cette espèce, dont Gravier a recueilli aussi un exemplaire, lin exem-
plaire unique de Phialidium était malheureusement dans un état de conser-
\aiion insuffisant pour qu'on puisse en indiquer l'espèce.
La nouvelle espèce à'Eutimalphes, pour laquelle je propose le nom de
tnodesta, n'est représentée également que par un seul individu, de pelile
taille (8 milliin. >: l'ombrelle est assez aplatie et le disque, peu consistant.
.Le pédoncule stomacal a presque la longueur d'un radius de la cloche.
Les quatre canaux radiaires sont étroits el portenl des gonades linéaires
dans leur région médiane. Les corps marginaux des tentacules sont bien
développés, à la différence de ce qu'on observe chez les Ëutimides. Les
cirres Lentaculaires sonl attachés à ces corps-, par ce caractère, l'espèce
en question se distingue de celles qui pn1 été décrites par Haeckel. Les ten-
Mi s£uM. XIV. ;.Sj
— 384 —
tacules sonl au nombre de quatorze et les vésicules auditives au nombre
de huit.
Octorchandra orientalis QOV. s|i., dont Gravier a recueilli deux exem-
plaires atteint la taille de i5 millimètres. L'ombrelle est peu profonde,
la consistance, ferme, le pédoncule stomacal assez court; les tentacules
sont au nombre de i3. Ce qui distingue surtout la nouvelle espèce des
autres, c'est que les mamelons du bord du disque sont de petile taille el
développés seulement sur le côté exombrellaire du bord.
/Eqcorea PARVi Browne a été décrite en 1900 d'après des exemplaires
de Ceylan. Les deux spécimens provenant de Djibouti mesurent 7 el
10 millimètres de diamètre. L'espèce e>t caractérisée par ses dimensions
très restreintes et par s s tentacules au nombre de quatre. Dans les inter-
valles des quatre tentacules perradiaux, le bord de l'ombrelle porte de
nombreux corps marginaux dont chacun est pourvu d'un ocelle.
Amphogona pusilla nov. sp. se distingue de ïAmphogom upslcini
Vanhôffeu 1 seule espèce connue jusqu'ici el qui provient de la côte Ouest
de Sumatra el des îles Maldives) par sa taille plus petile et par le nombre
moindre des tentacules : elle n'en possède que seize, tandis que l'autre
espèce en a soixante-dix. Gravier en a recueilli deux exemplaires; chez
l'un de ceux-ci, les huit gonades sont alternativement mâles et femelles:
chez l'autre, elles sont exclusivement femelles.
Liriope rosacea Escb. Parmi les Méduses de Zanzibar décrites par Gôtle,
se trouve Liriope Heecheli Gôlte nov. sp. Il était à présumer a priori que les
trois exemplaires de Liriope recueillis par Gravier à la Côte des Somalis
étaient spécifiquement identiques à ceux du même genre de Zanzibar.
Grâce à la bienveillance de M. le Directeur du Muséum de Berlin, j'ai pu
moi-même examiner ces derniers et j'ai constaté que les Liriope de ces
deux localités relativement si voisines diffèrent considérablement les unes
des autres. Par exemple, les gonades, de forme triangulaire dans les deux
espèces, n'onl pas chez celles-ci la même situation; chez /.. hœckeli, elles
sont au contact du canal circulaire, tandis que, chez /.. rosacea de Djibouti ,
elles Boni situées — au moins chez le plus grand exemplaire ^7 raillim. 1
— dans la moitié proximale du canal radiaire e| n'atteignent en aucu.i cas
le canal circulaire.
Casmon \ \M)RoMiai\ Kscli.. la seule Discoméduse de la collection est re-
présentée par quatre exemplaires, dont deux sont adultes et deux encore
trèS jclllies.
385
Vote -m, les Polypes de là Cladomema bàdiatuh,
PAB M 'u ADELE BlNDBB, ChEP DB8 IlQI Allli ib
m Musée d'Histoirb naturelle de la ville de Mayrncb.
Après avoir recueilli du 10 au i5 août dans la petite mare où se déverse
l'eau des aquariums du Laboratoire maritime de l'île Tatihou les Méduses
<le Cladonema radialum Dujardin, je me suis mise à la recherche des Hy-
droïdes qui leur donnent naissance.
Gomme les Méduses recueillies élaienl à tous les stades de développe-
ment, je pensais que probablement les Polypes devaient se trouver dans
celte même petite mare qui n'a en son milieu que o m. 5o de profondeur
et dont l'eau est tiède, car elle est située vers le Sud-Ouest, entre la haute
muraille du Laboratoire et une colline qui la mettent à l'abri du vent.
Je n'aurais pas réussi dans celle recherche si je n'avais eu à ma dispo-
sition le microscope binoculaire de Zeiss lena. Il me permit de faire des
observations dans l'eau . à travers une cuve à faces parallèles, et je pus ainsi
explorer les ligues où les Polypes vivent comme dans leur milieu naturel.
J'ai trouvé une douzaine de colonies de cinq à quinze Polypes dont lé-
sinions étaient tout à fait cachés dans les Algues. La plupart d'entre eux
se trouvaient dans des las presque décomposés de Polysipkonk fastigiata
parasite sur Iscophyllum nodosum.
Je n'ai rencontré qu'une colonie sur une espèce de Cladophora et une
autre de deux Polypes seulement sur Rhyzoclomium chatomorphalinum
I Kùtzing).
Je pense, d'après mes observations, que les Polypes se lixent sur les
Algues pendant que celles-ci croissent encore, el ils continuent à \ vivre
même quand les ligues entrent en décomposition. Ils sont ainsi entoures
de débris végétaux qui les protègent, mais qui rendent l'investigation diffi-
cile. Trois fois seulement j'ai vu les stolons se séparer de leur substratum
el flotter dans l'eau.
Les Polypes sont d'un beau jaune rosaire de o millim. 5 de hauteur.
Même quand ils sont complètement étalés à une température d'environ
centigrades, il- sont à la limite de ce qui peut être vu à l'œil nu.
liant même où ils sont placés, on peul a peine les apercevoir à l'aide
du microscope quand ils ne remuent pas.
Le Polype sort a la base d'un stolon jaune foncé; à la hase, la tige est
nés étroite et peu renflée jusqu'à la bouche, si ce n'est quand le Polype a
avalé une proie; alors la partie supérieure se gonfle jusqu'à former une
houle et diminue en même temps de longueur.
Ordinairement, il n'y a que quatre tentacules placés à angle droit qui
entourent la bouche mais j'ai trouvé quelques exemplaires qui en avaient
28.
_ 380 —
cinq eL même six; ces lentacules se terminent par une assez grosse boule
couverte de cnidocils. La bouche forme eulre ces tentacules une élévation
conique. Quatre faux tentacules sont placés sur la tige du Polype, vers la
base, au quart de la hauteur. Ils sont très sensibles au mouvement de l'eau
ou au passage d'un animal. Dans ce cas, la partie supérieure du Polype
s'incline vers la base et se meut eu cercle, mais ce sont seulement les ten-
tacules supérieurs qui saisissent la proie.
Les Méduses, d'une couleur blanche jaunâtre avec des points d'un rouge
vif, poussent sur de longues tiges un peu au-dessus des faux tentacules. Je
n'ai pas trouvé plus de (Lux Méduses à la fois placées vis-à-vis l'une de
l'autre et toujours à des stades de développement très éloignés.
Cependant j'ai vu naître à Talihou, en captivité, deux Méduses ju-
melles, unies l'une à l'autre à la partie supérieure de leurs cloches. M. le
professeur Hartlaub de Helgoland en donnera une description dans la nou-
velle édition de son ^Nordiscbes Planklon*.
Quant au milieu dans lequel vivent ces Polypes et leurs Méduses, il me
reste encore à dire (pie l'eau de la petite mare sur l'Ile Talihou est très
sale en plusieurs endroits. J'en ai tiré un morceau de toile couvert de vase
et imbibe de pétrole; pourlaut, trois Actinia cquina étaient fixées à sa sur-
face, et dans les Algues voisines il y avait des Polypes de Cladonema.
On comprend par là que ces Polypes et leurs Méduses peinent être
élevés très facilement dans des aquariums, étant donné qu'ils n'exigent pas
de l'eau de mer particulièrement bien oxygénée.
Je garde vivants depuis sept semaines, dans mes aquariums, les
spécimens que j'ai rapportés de France dans des bocaux pour le Musée
d'Histoire naturelle de la ville de Mayence. Je suis particulièrement heu-
reuse d'avoir pu me procurer ces espèces qui sont parmi les plus belles et
d'être ainsi en mesure de les montrer vivantes, loin de la mer, à ceux que
la Faune marine intéresse et qui n'auraient peut-être jamais eu l'occasion
de les admirer autrement.
Si r, iv TerÈbellies soi veâ\ nu golfe Persiqi i
(GrïMAEA PERS1CA NOV. HP.),
PAR M. PlERKE FAUVEL.
M. Bogoyawlensky a récolté, dans le golfe Persique, des spécimens,
assez nombreux, d'un Térébellien dont il a bien voulu me confier la déter-
mination. Cette espèce est nouvelle cl répond à la description suivante :
Diagnpse. — Lobe céphalique arrondi portant en arrière une bande
transversale d'yeux. Tentacules peu nombreux, jjros. Longs, canaliculés.
Trois paires de branchies formées de nombreux filaments spirales. Soies
— 387 —
capillaires sur presque toute la longueur du corps, à pointe effilée lisse.
Premier sétigère au premier branckifère. Tores uncinigères à partir du
4° sétigère. — Uncini aviculaires, unisériés, rétrogressifs , avec plusieurs
rangées de dents au verlex et un bouton saillant à l'extrémité du manu-
brium. 23-a5 boucliers ventraux profondément bi-annelés.
Taille : 3o à bo millimètres sur -.? à a miilim. 5.
Localité. — Bouchir, Bahraïn, Coveik.
Les spécimens, assez nombreux, varient de taille «Mitre 5 et 4o milli-
mètres de longueur sur î miilim. ô à a miilim. 5 de diamètre. La taille
moyenne parait être de 3o à 35 millimètres.
Le thorax est un peu renflé, légèrement arqué, subcylindrique. L'abdo-
men long et effilé s'enroule en spirale.
Le disque tentaculifère , arrondi en demi-cercle, porte dorsalement une
couronne de petits yeux rougeâtres, disposés sur plusieurs rangées trans-
versales, comme chez les Thelepus. Au-dessous s'insèrent les tentacules
assez peu nombreux, mais gros, longs, très tortillés et çanaliculés. Les
plus ventraux de ces tentacules, qui s'insèrent sur les côtés de la bouche,
sont petits, courts, pointus, et forment comme de petits cirres latéraux.
La bouche est surmontée d'une assez grande lèvre creusée en cuiller. La
lèvre inférieure saillante forme avec la lèvre supérieure une ouverture cylin-
drique. Les segments suivants portent d'épais bourrelets ventraux remon-
tant sur les côtés jusqu'à la base des parapodes situés très haut et pour
ainsi dire rabattus sur la face dorsale. Les branchies sont au nombre de
trois paires. Elles sont formées de très nombreux filaments naissant isolé-
ment d'une base commune élargie transversalement. Ces filaments, non
ramifiés, sout grêles et plus ou moins tordus en spirale. Ceux de la pre-
mière paire, au nombre de 10 à 12 , s'étendent assez bas sur les lianes en
entourant le premier mamelon sétigère. La deuxième paire est à hauteur
du deuxième pied et la troisième, qui n'a plus que 5 à 7 filaments plus
courts, est à hauteur du troisième parapode.
Les 10-12 premiers parapodes sont fortement ramenés vers le dos, qui
est étroit, un peu ridé et fortement convexe.
Les premiers parapodes sont Ion;; s. cylindriques, dressés verticalement
et assez éloignés des tores uncinigères. Le premier pied, très petit, est
pour ;iinsi dire masqué par les filaments branchiaux qui l'entourent.
Les premiers boucliers ventraux se prolongent sur les côtés jusqu'à la
base des parapodes en formant des bourrelets saillants.
\n quatrième sétigère apparaissent sur ce bourrelet les premiers uncini
qui n'en occupent qu'une petite partie. Ils sont supportés par un tore
uncinigère en forme de croissanl assez court. Aux segments suivants, les
tores uncinigères s'allongenl rapidement, atteignent leur maximum vers le
V uncinigère (7e sétigère), puis décroissent de nouveau, s'écartent du ma-
388
I
\
melon dorsal el passent graduellement aux pinnules étroites, saillantes, de
forme trapézoïdale. A l'extrémité postérieure «lu corps, ces pinnules pren-
nent la forme d'un bouton un peu aplati.
Les rames dorsales, à soies capillaires, persistent sur presque toute la
longueur du corps. Elles ne font défaut, en général, qu'aux •> à 6 derniers
segments.
Les boucliers ventraux sont au nombre de 29 à >.r>. Ils sont étroits, très
saillants, séparés les nus des autres par une rainure très profonde et étroite
et divisés en deux par un profond sillou transversal. A partir du î r7"-i iSc,
ils deviennent de moins en moins larges et
prennent la forme «le simples écussons qua-
draogulaires qui unissent, peu à peu, par
devenir indistincts.
Il n'existe pas d'expansions latérales ni de
papilles aux premiers segments.
Les soies capillaires sont de deux sortes :
les unes longues, presque droites, avec un
limbe étroit de chaque côté, se terminent en
pointe effilée: les autres, plus courtes, se ter-
minent en lame de serpe un peu recourbée el
assez large. Toutes ces soies ont la pointe lisse.
Les uncini, toujours disposés sur une seule
rangée rétrogressive, sont en forme de sabot,
comme ceux des Thelepus, et portent, comme
ceux-ci. un bouton saillant à l'extrémité du
manubrium. De profil, ils montrent une grosse
déni surmontée de deux plus petites. De face,
on \oil au-dessus de la grosse dent impaire
une rangée transversale de deux dents assez
fortes surmontées d'une petite dent impaire el
de quelques lin^ (lenticules disposes au verlex
en ligne transversale.
Malmgren, dans sa diagnose de Grymaea Bairdi, indique que les tores
uncinigères commencent au cinquième sétigère, maisW illej 1 1 qo5 , p. 3o5
qui a eu entre les mains un spécimen de celle espèce provenant de Norvège
a constaté qu'ils commencent bien au quatrième sétigère.
La Grymaea persica diffère de la Grymaea Bairdi: i°par la présence
d'une couronne d'yeux céphaliques; a" pai la forme de ses Boies el de ses
uncini; 3° par sa taille beaucoup plus petite.
Elle Be rapproche «le la Grymaea cespitosa WilJej de Geylan par sa taille
el la forme de ses uncini. mais elle en diffère par ses boucliers étroits el
par ses pinnules bien détachées. Les lorCS uncinigères abdominaux de la
Grymaea cetpitosa Boni Bessiles.
Pig
i. - - Soic^ de Grymaea
péri ica.
— 389
J'ai observe, parfois, l'absence du premier mamelon sétigère «l'un côté;
les ancrai semblent alors commencer au troisième sétigère de ce côté et au
quatrième du côté oppose.
VilU\TIO\ SASBLL1FORMS DO SpIROGRAPHIS SPALLANZANI VlV. ,
À S A 1 Y T- Va a s T- LA-HOUGV E ,
par M. Pierre Fauvel.
Le Spirographis Spallanzani Viv. et la Sabella pavonina Sav. sont des
Sabelliens très voisins, mais, d'ordinaire, très faciles à distinguer an premier
coup d'oeil.
Les soies sont semblables et semblablement disposées chez les deux espèces
d'après la formule suivante :
Soies limbées
Segment thoracique 1 =
Soies limbées
Serments llioraciques 2-8 = —r-~ — 7— : — t—. —
" * 1 Crochets aviculaires
9° Soies en pioche
Crochets aviculaires
Sejrmcnls altilominaux = =-s — p — 7-,
" Soies limbées
Bien qu'avant examiné un grand nombre de spécimens de diverses pro-
venances, je n'ai pu découvrir aucun caractère distrâctif entre les soies du
Spirographis Spallanzani et celles de la Sabella pavonina. Les légères diffé-
rences que l'on relève parfois dans la longueur et la courbure des soies
capillaires, la largeur du limbe, la forme des crochets aviculaires, ne sont
jamais plus importantes que celles que l'on observe entre différents indi-
\idus de même espèce, suivant l'âge, la provenance, ou même entre les
diverses renions d'un même individu.
De Saint-Joseph (1) en décrivant le Spirographis Spallanzani n 'en figure
pas les soies et renvoie pour les détails à ceux donnés par lui antérieure-
ment pour la Sabella pavonina.
Par contre, d'autres caractères permettent, d'ordinaire, de distinguer
immédiatement les deux espèces.
Les deux lobe-, branchiaux de la Sabella pavonina décrivent chacun un
demi-cercle seulement, de sorte que le panache étalé forme une élégante
coupe en entonnoir régulier, toutes les branchies, longues et minces, avant
la même hauteur.
[nnélide» Polyehètêi det Côte» de France, 1898, p. '1 3 a .
— 390 —
Chez le Spirographis Spallanzani, Yun des lobes branchiaux décrit ii peine
un commencement de >i>ire , tandis que l'autre, généralement le gauche,
s'enroule eu hélice à pas allongé décrivant h à 5 tours, parfois davantage,
formant ainsi le long- panache spiral vivement coloré qui a vain à celte
\nnelide son nom générique.
(liiez le Spirographis, le corps trapu, arrondi, terminé brusquement par
une petite poiute ellilée, est de couleur foncée, marron ou brun foncé,
venlralement, gris dorsalement.
Chez la Sahelle, le corps, plus aplati venlralement. esl de couleur pins
claire, généralement jaune orangé pâle, et son extrémité postérieure est
moins acuminée.
Dans les deux espèces, le tube formé de chitine et de line vase agglutinée
ressemble à un tube de caoutchouc gris. Mais, chez la Sabclla pavonina, ce
tube s'enfonce verticalement à une assez grande profondeur daus le sol plus
ou moins vaseux ou caillouteux, tandis que, chez le Spirographis. le tube se
termine par une partie chilineuse, rétrécie, recourbée en crochet ou en
spirale irrégulière, aplatie, collée contre la paroi verticale des rochers ou
des pierres. Le tube, ainsi fixé seulement par sa base, flotte dans l'eau et
n'émerge pas. Il est fréquemment couvert d'une épaisse toison d'Algues,
tandis que celui de la Sahelle. qui émerge souvent à mer basse, est ordi-
nairement nu.
A Cherbourg, j'ai recueilli le Spirographis Spallanzani, présentant tous
iv., caractères typiques, dans les mares des rochers de la vigie de l'Onglet,
sous la place Napoléon, au bas de la plage des bains et enlin dans les mares
des rochers de l'anse et du port des Flamands. Il \it en compagnie d'in-
nombrables Sabella pavonina, mais s'en distingue à première vue par son
tube fixé par la base aux parois des rochers ou des pierres et par son pa-
nache longuement spirale. Les tubes de Sahelle s'enfoncent verticalement
dans le sol et leur panache, en entonnoir, n'est nullement spirale.
A Saint- Yaasl-la-Hougue, où j'ai pu l'étudier pendant mes nombreux
séjours au Laboratoire de Tatihou, le Spirographis Spallanzani se rencontre
également, mais en un seul endroit : au milieu des vieux pans à Huîtres,
dans le coins de la Couleige, entre les picpirts des vieilles caisses ostréo-
philes. En cet endroit, qui n'assèche jamais complètement, Spirographis el
Sabelles Boni également abondants, mais les premiers \ deviennent très
difficiles à distinguer des secondes.
Les tubes des deux espèces s'enfoncent verticalement dans le sol, forme
d'un sable un peu \;iseux mélangé de cailloutis. Ils sont également revêtus
d'un épais manchon d'algues.
I n premier examen des animaux Lusse fort hésitant Les uns ont un
panache assez peu fourni, d'autres l'ont mieux garni. Chez quelques-uns,
l'un des lobes branchiaux fait plus d'un demi-tour de spire, chez d'autres
encore, les deux lobes manifestent nne tendance à l'enroulement, parfois
— 391 —
plus marquée, cependant, d'un côté que de l'autre. Bref, on se demande si
l'on a affaire à des Sabelles à panache fortemenl développé ou à des Spiro-
graphis anormaux.
Chez aucun spécimen vivant je n'ai pu voir de panache décrivant, étalé,
plusieurs tours d'hélice à long pas. Même lorsque l'un des lobes branchiaux
décrit un peu [tins d'un tour, le pas de l'hélice étant court et les branchies
allant en diminuant de longueur, il en résulte que toutes les extrémités arri-
vent à peu près au même niveau.
Nous avons vu que les soies ne permettent pas de distinguer une espèce
de l'autre. En outre . d'après Soulier ( 1 89 1 , p. 1 07), chez le Spirographis , la
disposition des lèvres est la même que chez la Sabella (S. viola), la dépres-
sion frontale et les antennes sont les mêmes, la lèvre dorsale n'en diiiere
que par les palpes plus courts, les ampoules vestibulaires sont moins déve-
loppées. Entre le Spirographis et la Sabella pavonina, l'examen de nombreux
spécimens ne m'a permis de relever aucune différence caractéristique à ce
point de vue et la collerette me semble identique chez les deux espèces.
L'endroit de la déviation du sillon copragogue est également variable chez
les deux.
A Naples , Claparède avait déjà constaté que , chez les jeunes Spirographis ,
c'est à peine si la base de l'une des branchies commence à s'enrouler en
spirale : -<des jeunes Spirographis sont de vraies Sabelles», dit-il ' .
A Tatihon, les deux espèces ne présentent plus aucune différence notable
et constante dans la forme du corps et sa coloration qui est, d'ordinaire ,
jaune orangé assez clair.
Dans cette localité, il est donc fort difficile de distinguer les deux espèces
et seul le comptage des branchies permet d'y arriver, (liiez la Sabella jiavo-
nitiu, le nombre des branchies est le même dans chaque lobe, à quelques
unités près. et varie, d'ordinaire, entre 20 et 3o, suivant la taille des indi-
vidus, descendant à 10-1 5 chez les jeunes et s'clèvant rarement à 3") chez
les vieux.
Chez le Spirographis , le nombre des branchies d'un des lobes varie entre
3o et f\U et celui de l'autre lobe, généralement le gauche, entre £7 à <)■>.
A Saint-Vaast, l'un des lobes possède donc, en moyenne, un peu moins du
double de branchies que l'autre et décrit à peine un tour de spire. I ne
seule fois j'en ai observé un décrivant deux tours.
Ces chiffres diffèrent notablement de ceux observés dans d'autres loca-
lités. A Cherbourg, par exemple, j'observe, ordinairement. '1 tours de spire,
rarement 3, avec 3 et '\ lois plus de branchies à ce lobe qu'à l'autre (33 el
if>> . 3 9 et 1 38). Sur un spécimen du (Jroisic, je compte h tours et 1 20 bran-
chies a un lobe, 33 à l'antre. De Saint-Joseph, sur un Spirographis du
Croisic, compte 5 tours avec 260 et 5A branchies.
1 < j.wMHUDK. Annélide» chétopodes de Saples, p. '118.
— 392 —
Dans la Méditerranée, le nombre des tours de spire esl ordinairement de
l\ à 6. parfois davantage, avec près de 3oo branchii s au lobe le plus déve-
loppé (280 contre 55 à bo d'après Lo Bianco).
Le nombre des sétigères tboraci([iies est ordinairement de 8 chez les deux
espèces, mais il est sujet à de nombreuses variations.
Pour la Salx'lla pavonina, sur 16 spécimens de Tatibou, j'observe:
9 fois 8 sétigères, a fois 9. 9 fois 9 à gauche et 8 à droite. 1 fois 10.
1 Ibis 1 1 à gauche et 10 à droite, 1 Ibis 7 à gauche et 6 à droite. A Cher-
bourg, la fixité est plus grande: sur 7 spécimens, j'observe 6 fois 8 sétigères
et une fois 7. A Dinard, de Saint-Joseph a vu le nombre des sétigères
thoraciques varier de 6 à 11, 8 étant cependant le chiffre le plus fré-
quent.
Pour le Spirographis Spallanzani , sur 1 '1 spécimens de Talihou, j'observe:
1 fois 6, 1 (bis 7, 1 fois 7 et 8, 1 fois 8, 1 fois 8 et 9, 1 fois 10,1 fois
10 et 9, 1 fois 11 et 10, 3 fois 19, 2 fois i3, 1 fois j k et i5. A Cher-
bourg, sur 12 spécimens, je compte : 2 fois 7, 1 fois 7 et 8, 6 fois 8,
1 fois 9 et 8, 1 fois 11, 1 fois \k.
Au Croisic, ce chiffre varie de 7 à 9 d'après de Saint-Joseph et mes pro-
pres observations. A Cannes, de Saint-Joseph trouve 8 à 10 sétigères tho-
raciques. A Naples, 8 est le chiffre de beaucoup le plus fréquent.
Sous ce rapport nous voyons encore que les Spirographis de Cherbourg
sont plus typiques et moins variables.
En résumé, les Spirographis de Saint-Vaast-la-Hougue sont caractérises :
1" par la réduction de leur spire branchiale; 9.0 par leur nombre relative-
ment élevé de sétigères thoraciques; 3° par la grande variabilité de ce
nombre; 'i0 par leur tube implanté verticalement dans le sol, au lieu d'être
collé par une hase chitineuse recourbée à une paroi de pierre.
' )u pourrai! être porté à se demander si l'on ne se trouve pas en présence
d'hybrides de Sabelle el de Spirographis.
Mais, jusqu'ici, à ma connaissance du moins, on n'a jamais encore signalé
d'hybrides chez les Annélides Polychètes.
Puis si l'on trouve au même endroit le type Sabella pur, on n'y trouve
pas le type Spirographis pur. En outre, à Cherbourg, où l'on rencontre
cote ;i côte les deux types purs, on ne rencontre paa ces Spirographis sabelli-
formes.
.le pense donc que l'on Be trouve plutôt en présence d'une race locale
due ,1 des conditions spéciales de milieu.
De Quatrefages a décrit, de la Rochelle el de Saint-Malo, un Spirogra-
phis brevispira dont la branchie de gauche décrit seulement un demi-cercle
et vienl B'accoler à celle de droite qui forme une spire lâche d'un peu plus
de deux louis. Ce caractère le rapproche de nos spécimens.
Il faut noter qu'à Saint-Vaasl ers Spirographis se trouvent dans une
région fréquentée par des barques qui déchargent dans les parcs des
— 393 —
Huîtres venant des côtes de Bretagne, on existe normalement le Spiro-
graphis.
La collection du Laboratoire de Tatihou renferme un Pachygrapsm mar-
moratus recueilli en cet endroil et évidemment aj porte avec un loi d'Huîtri s,
car celte espèce n'existe pas dans la région. Les Spirographis oui <lù être
importés de la même façon. Jls se sont adaptés tant bien que mal à leur
nouvel habitat on se modifiant légèrement. Malgré celte atténuation de
leurs caractères typiques, rien n'autorise à les considérer connue une espèce
distincte.
La plupart des auteurs modernes admettent, avec raison, L'identité du
Spirographis brevispira de Quatrefages et du S. Spallanzani Viv., malgré la
réduction de la spire du premier. Tout au plus pourrait-on désigner sous
le nom de Spirographis Spallanzani Viv. var. brevispira Qfg. les individus
de Saint- Vaast, chez lesquels cette réduction est encore plus accentuée.
Les FACTEvns des mouvements périodiques des Coinvoluta
DANS LEUR HABITÂT HATUREL , •
PAR M. H. PlÉRON.
Les travaux suscités par le comportement des Couvai nia, qui n'apparais-
sent ii la surface ilu salile des plages qu'aux liasses mers, et s'enfoncent
pendant tout le temps des bautes mers, sont déjà nombreux, surtout depuis
lèbre étude de Gamble et Keeble, qui découvrirent une persistance
pendant un jour ou deux des mouvements rythmiques en aquarium.
En ce qui concerne celle persistance des oscillations, il y a encore bien
des contradictions et des obscurités; sans entier à fond dans celle question
particulièrement délicate, à cause du rôle important que jouent les condi-
artificielles du milieu, je me suis proposé de préciser les facteurs sus
cep tibles d'agir dans les conditions naturelles, au cours d'un séjour d'un
mois et demi au laboratoire de Tatihou l; en juillet-août derniers, [tendant
lequel je fis de nombreuses observations journalières, diurnes et nocturnes,
sur une station très connue de Convoluta roscojfensis (espèce qui paraît bien
être synonyme de C. Schullzii 0. Schm. , malgré Geddes et Haberîandt).
Pour élucider le rôle de certains des facteurs enjeu, j'ai été naturelle-
ment conduit à (aire des observations eu milieu artificiel . mais uniquement
ii litre complémentaire.
'' Je miîs heureux <1«' remercier à cette occasion M. Edmond Perrier, et MM. An-
thony et Malard, pour leur aimable accueil.
— 394 —
r Rôle de la lumière. — C'est à la lumière que Gambie cl Keeble ont
attribué l'oscillation rythmique synchrone des marres. Ils ont décrit en
effet un phototropisme positif, dans certaines conditions, des Convoluta,
la sensibilité étant localisée à la région antérieure du corps et les rayons
actifs se trouvant presque exclusivement dans la région verte du spectre
(avec faible action du rouge): une élévation subite de l'intensité lumineuse
agit, selon eux, en rendant négatif le phototropisme, et une illumination
prolongée amène une véritable paralysie, un étal de trlight-rigor», par
suite d'une action tonique de la lumière. Dès lors, les faits, selon eux,
s'expliquent ainsi : Après une certaine insolation, le phototropis leve-
nant négatif, les ConvoltUa s'enfonceraient dans le sable ' et y resteraient
un certain temps jusqu'à ce que le phototropisme devenu positif les fasse
reveni" à la surface, et ainsi de suite; et les durées de ces périodes se trou-
veraient être synchrones des mouvements des marées; seulement, la nuit.
faute de lumière pour attirer les Convoluta, celles-ci resteraient dans la
profondeur du sable.
Ces faits et celte interprétation ont été combattus par G. Bohn qui déclare
illogique tr d'attribuer à l'influence tonique de la lumière les mouvements
des Convoluta, alors que ceux-ci sont contrariés par un éclairemenl intense.
et qu'ils ne sont pas synchrones de la succession des jours ei des nuils^.
En effet, si la synchronisation avec les marées pouvait paraître comme
l'effel d'une simple coïncidence, après le repos de la nuit les Convoluta
devraient en toul cas remonter le matin, même à mer liante, ce qu'elles ne
font pas. Et il sendde bien par conséquent qu'on ne puisse faire appel aux
variations du phototropisme pour expliquer ces oscillation- -lidales-,
comme Lœb tente de le l'aire avec beaucoup pins de vraisemblance pour les
oscillations nyclhcmérales du Plankton qui vient lé soir à la surface de la
mer et redescend en profondeur le matin '~K
Faut-il en conclure, comme l'a fait Bohn, que le phototropisme (S) ne
joue aucun rôle dans les oscillations périodiques des Comohtta?
(1) A certains moments, Gamble el Keeble insislml plutôt sur le renversement
corrélatif du géotropisme négatif des Convoluta; les mouvements] par rapport à
la pesanteur, ne se produiraient même que grâce à la présence de- otolithes.
\ d'autres moments, ils semblent an contraire oublier mi peu lo géotropisme.
Cf. en particulier Biologieches Centralblatt, 1891, X. 160; Pflûger'* Archiv,
i8g3, Ll\, 81, >•! 1906, CXV, 564; Dynamique des Phénomènes de la oie, ■*'■'•()-
a56; ''l enfin Biologieches Centralblatt, i«i<.s, \WIII. 73» -7. "M 1 l el.n- li.liotro-
pismus und die periodischen Bewegungen peiagischer Tiere).
.1 emploie ce mot de phototropisme, el de tropisme en général, parce qu'il
est cuuranl pour désigner de tels phénomènes dan- le langage scientifique, Bans
lancer contre lui l'anatbème c ne le faisait <i. Bohn en i<)<>:î. Mais je l'emploie
ici dan- h- -m- des botanistes actuels qui en font une tr réactions sans préciser
par la -a nature, à l'inverse de Lœb qui implique sous ce terme des conceptions
— 395 —
Boliii, (|iii a constate que l'ombre Favorise la sorlie des Convoluta et
qu'une augmentation d'éclairemeot tend à provoquer la descente, considé-
ranl d'ailleurs irles variations de réclairemenl comme îles signaux averlis-
^ turs de la iritess i de dessiccation* . déclare que s'il y a an phototropisme . il
doil être négatif.
Il y a là un paradoxe i[ni esl absolument contredit par les observations
de l'unanimité des auteurs. En effet, le phototropisme positif a été constaté
par P. Geddes, par Haberlandt, par G. Ferronnière, par E.-L. Bouvier.
Mes observations confirment à cet égard purement et simplement cette
conclusion : les Convoluta éclairées unilatéralement se dirigent dans le sable
on dans l'eau vers la source lumineuse et se massent contre les parois du
récipient de ce côté dans leur ascension hors du sable où on en a enfoui:
elles montent le long des parois éclairées, qu'elles regagnent, en partie à
travers la masse de sable, y percevant encore par conséquent la direction
des rayons lumineux, en partie le long des parois obliques, suivant une
marche hélicoïdale.
Mais, de ce qu'il existe un phototropisme positif, lequel pour des lu-
mières trop intenses devient peut-être négatif eu certains cas, ce qui n'est
point raie, doit-on en conclure que celui-ci joue un rôle dans les oscilla-
tions tidales? Gamble et Keeble se basent surtout, sur ce fait qu'à l'obscu-
rité, et la nuit d'bne façon constante, les oscillations sont supprimées.
Bobn. qui reconnaît les phénomènes de paralysie dus à un (Clairement
prolongé signalé par les auteurs anglais, déclare an contraire que c'est à
l'obscurité, que c'est la nuit que les mouvements rythmiques sont le [tins
réguliers, en dehors des influences perturbatrices de la lumière.
Mai- la encore les observations de Gamble et Keeble sont entièrement
confirmées par Louis Martin qui a noté la disparition de l'oscillation
rythmique i non seulement par un éclairage artificiel constant, mais aussi
par des obscurations courtes el répétées et surtout par nw obscuration ar-
tificielle continue (l . Seulement toutes ces observations étant faites en aqua-
rium lestent un peu douteuses. Le plus important est de savoir si, la nuit , à
marée basse, comme ralliement Gamble et Keeble, les donvolula ne vien-
nent point à la surface du sable. Or ce fait est confirmé par L. Martin.
d'après qui ce ne serait que dans les nuits de pleine lune que les Convoluta
seraient \ bibles.
\ cet égard, mes observations m'ont permis de constater que, même par
irmi" action chimique immédiatement subie, et qu'il donne aux zoologistes
ome emprunté à la Botanique, ce dont les botanistes s'étonnent el contre
quoi proteste Francis Darwin. (Inaugural adress <>f the Dublin Meeting of the
Britisb Association. The Nature, 3 sept. 1908, p. '1 1 'i et suiv.)
Tout ceci exprimé par l'auteur avec des mots baroques el inutiles qu'il pa-
rtit affectionner : ambolimnésie el ambotiamnésie , puis pallirimnésie et palliri-
amnésic !
— 396 —
les nuits sans lune, il y avait quelques Convoiuta à mer basse étalées sur le
s;ilil<\ seulement elles étaient extrêmement peu nombreuses, et, comme il
\ ;i toujours quelque lumière nocturne, je crois pouvoir conclure qu'effec-
tivement le phototropisme positif joue un rôle appréciable dans l'ascension
des Convoiuta a merbasse. Peut-être est-il difficile d'affirmer que la lumière
soit seule à agir : en secouant un tube de Convoiuta à l'obscurité, celles-ci.
qui descendenl dans le sable sous l'influence des secousses, paraissent cepen-
dant remonter dès que l'immobilité est revenue, mais, comme il faul de la
lumière pour le constater, celle dernière peut bien les attirer à nouveau à
la surface. En tout cas. la lumière a une action qui, somme toute, doit être
1res importante: et cela se conçoit élhologiquement, étant donné que ces
lurbellariés ont besoin du carbone assimile à la lumière par le pigment de
leurs zoochloreHes symbiotiques. Mais la lumière n'agit pas seule. Par suite
de cette symbiose, il est d'ailleurs difficile de déterminer la pari attribuable,
dans les réactions globales, à l'influence particulière des Algues, pour le
phototropisme en particulier et pour la persistance rythmique elle-même
qui est un fait surtout connu chez les végétaux.
a0 Râle de l'humidité. — Les Convoiuta, qui ont l'air, dit Geddes, de
«rse tenir au soleil- à marée liasse, vivent dans une zone correspondant
aux marées hautes du plus faible coefficient de morte-eau, zone qui n'est
donc jamais réellement desséchée, une zoo > tr subaérienne», disent Gamble
et Keeble. qui les montrent émigranl de la mer jusqu'au plus haut niveau
compatible avec une existence aquatique et assurant une exposition maxima
à la lumière. Et ils déclarent que les Convoiuta sortent du sable aussitôt
«pie la marée descendante laisse leur zone à sec. pour s'\ replonger brus-
quement aussitôt que la zone se trouve atteinte par la mer montante, et
seulement à ce moment, ce qui est confirmé par L. Martin. Mais, en réa-
lité,coi e G. Bonn l'a montré, les Convoiuta peuvent rentrer de très
bonne heure lorsqu'il y a dessiccation de la surface, ou quand il \ a un
\ent violent dont l'action semble être uniquement de bâter cette dessicca-
tion. Et, en récipient artificiel , L. Martin note que le dessèchement de la
surlace provoque la rentrée îles Convoiuta, qui trouvent en profondeur îles
zones plus humides. On pouvait en effet s'j attendre, et le rôl< de l'humi-
dité est considérable. Les Convoiuta ne viennent pas à la surface si l'humi-
dité n'\ est pas suffisante et plongent on parfois descen lent le long de la
plage, ainsi que Bohn l'a décrit, lorsque la surface cesse d'être assez hu-
mide. Or le dessèchement se produit très rapidement, surtout s'il fait un
temps sec avec ilu s deil et du vent . dans la zone élevée où vivent les Con-
voiuta pendant les marées de morte-eau; j'ai constat' à Talihou que le
nombre moyen des heures d'émersion des Convoiuta dépendait nettement
de la hauteur de la marée et variait dans mes observations entre deux
heures (hautes mers de 53-55 et basse-, mers de ao-as) et six heures
— 307 —
et demie (hantes mers de 65-68 et basses mers de 8-10), avec maxi-
mum desept heures et demie le 19 juillet (temps couvert, pluie, marées
de 60 et 62, mer d'huile » et minimum d'une heure et quart le g et le 10
(marées de 54 el 55, temps couvert sans pluie avec très grand vent de
Sud^Ouest) .
El, à toutes les marées, j'ai constaté que le piongement des Convoluta,
lorsqu'il n'était [>as provoqué par le retour de la mer, était le fait de la
dessiccation : il reste dans des trous d'Arénicoles, dans des creux de sable
dus à des pierres, des taches vertes très denses lorsque ces creux sont en-
core remplis d'eau, alors que les surfaces planes voisines, entièrement
vertes peu après le dépari de la mer, sont complètement abandonnées. C'est
toujours dans des dépressions , <\<^ cuvettes de la plage, que se trouvent
les Convoluta qui, dans les grandes marées, attendent pour s'enfoncer le
retour du Ilot : la majorité disparaissent toujours avant que la mer ne re-
vienne. Mais on comprend cpie, dans des habitats où le sable, peut-être un
peu plus vaseux, retiendrait mieux l'humidité superficielle et se dessécherait
moins vile, les Convoluta ne plongent jamais qu'à l'arrivée du flot.
En tout cas, un certain degré d'humidité de la surface suffit, et il
a'est pas nécessaire qu'il y ait une couche d'eau au-dessus des Convohila,
comme Bouvier l'a justement déjà constaté à Tatihou: en revanche, les
Convoluta sortent parfaitement dans une région où reste une petite couche
d'eau, bien que <1. Bohn déclare qu' «relies n'apparaissent que quand le
sable est desséché- !
3 Rôle des vibrations. — Une ou plusieurs secousses imprimées à un
récipient contenant des Convoluta étalées sur du sable provoquent leur en-
foncement immédiat, avec retour à la surface seulement après quelques in-
stants de calme, comme l'ont noté Graff, llaberlandt, Bohn, etc. Les se-
ises répétées suppriment les oscillations rythmiques en milieu arliliciel
d'après L Martin. En outre, il est facile de constater «pie des chocs sur le
sable, dans le- environs des taches formées par lesTurbellariés, les font éga-
lement plonger, provoquant, disait llaberlandt, leur géotropisme positif.
Lorsque le Ilot arrh -. les secousses, les chocs des vagues, si faibles soient
celles-ci. suffisent pour provoquer la disparition des Convoluta qui évitent
ainsi d'éhe entraînées par la mer et peuvenl rester au même lieu, les
zones où 1 Iles se tiennent étant en effet remarquablement fixes.
C'esl là, pour (i. Bohn, avec, et avant l'élément humidité, le facteur
essentiel des oscillations périodiques, l'ascension se produisant en milieu
calme, la descente sous l'influence des chocs et -le souvenir héréditaire du
choc des vagues>i eiant susceptible de provoquer les mêmes mouvements
1 Ces chiffres diffèrent sensiblement <lo ceux qu'a donnés G. Bohn d'après
m- observations .1 Saintr-Jacut.
— 398 —
en milieu constamment calme, indépendamment des facteurs externes,
cela pendant une durée d'une semaine environ , ce qui est également le
chiffre de L. Martin, très supérieur à relui de Gamble et Keeble.
Dais leur habitai naturel, nous avons déjà montré ^ne d'autres facteurs
pouvaient avoir une action nettement prépoo lérante, en sorte que l'oscilla-
tion rythmique spontanée n'y a jamais occasion de se manifester, toutes les
réactions étant provoquées par des causes immédiates, la lumière, le taux
d'humidité, et une, autre que nous devons envisager maintenant.
V llile de la pression. — On admet généralement que les Convoi ni n ne
sortent qu'après éraersion de leur zone, qu'après que la ligne limite du
Ilot se trouve déjà en deçà de la surface où elles apparaissent. Et en effet,
on voit parfois une ligne verte émergente à 10 centimètres de la bordure
de la mer, suivant exactement les sinuosités de cette bordure. Mais par des
temps exceptionnellement calmes, la /nue des Convoluta de Tatihou se trou-
vant en face de la côte de la Manche, à l'Ouest par conséquent, à l'extré-
mité insulaire du Rhun, j'ai pu à deux reprises voir, à mer descendante ,
sous l<i surface absolument unie de l'onde, sortir les Convoluta, alors que
la hauteur de la couche d'eau du Ilot atteignait encore 3 à 4 centimètres.
C'est sous une couche d'eau île pareille épaisseur au maximum que fré-
quemment les Convoluta sortent dans les dépressions de la plage. Mais ici
il est a noter qu'elles ue se laissent pas entraîner par la mer descendante:
en effet. Gamble et Keeble ont constaté leur rhéotropisme négatif qui les fait
se mouvoir en sens inverse du courant, du moins si celui-ci e>l faible, car,
lorsque le courant est fort, elles se contractent et se laissent passivement
entraîner, ce qui se produirait si elles sortaient du sable alors (pie la mer
est tant soit peu agitée". Et, en outre, il faut surtout faire intervenir un
facleurjusqu'ici assez négligé : c'est leur thigmotropisme positif. En effet , les
Convoluta sortant ainsi dans le flot ne nagent pas comme elles le font par-
fois dans un récipient plein d'eau calme: elles restent collées sur le sable.
adhérentes à la surface du sol,. et l'absence de tout mouvement dans une
mer d'huile permet cette adhérence. Le thigmotropisme positif se constate
même d'ailleurs en récipient artificiel, car. quand les Convoluta ne restent
pas sur la surface du sable, elles se tiennent en général contre les parois,
du côté de la lumière si l'éclairement est unilatéral, sur tout le pourtour
quand l'éclairage est uniforme ou lorsqu'elles sont dans l'obscurité n.
l'.n récipient artificiel, mes Convoluta, sous couche d'eau de quelques mil-
limètres, -"ni toujours restées massées sur le sable el contre les parois sans pré-
senter d'oscillations tidales. Ces oscillations se sont manifestées seulement par
I ascension d'un anneau vert le long des parois du tube les contenant, lorsque au-
dessus du sable B'él ivait une couche d'eau de quelques centimètres, le rythme se
manifestant par des mouvements un peu différents de ceux de pénétration dans
— 399 —
Mais alors. >i les Convoluta peuveul sortir daas la mer calme, pourquoi
m- Le font-elles que lorsque le Ilot descendant es! près de quitterla zone de
leur habitat? On peut l'expliquer on invoquant leur rythme acquis provo-
quant des mouvements spontanés. Mais, de quelques expériences que j'ai
laites, j'ai été amené à conclure à l'intervention d'un fadeur nouveau,
celui île la pression.
En plaçant des tubes contenant des Convoluta à différents niveaux dans
des bocaux élevés pleins d'eau de mer, sans les secouer, et en les y laissant
un certain temps, j'ai pu constater que tant que la couche d'eau ne dépas-
sail pas 7 ou 8 centimètres, les Turbellariés sortaient du sable s'ils avaient
été secoués auparavant , ou restaient à la surface dans le cas contraire. Mais
dés que celle couche dépassait 10 centimètres, la sortie ne s'effectuait plus
guère; et avec des couches d'eau un peu épaisses, les Convoluta rentrent
dans le sable et n'en sortenl plus, du moins de quelques heures, car je
n'ai pas poursuivi très longtemps ces expériences. En tout cas, ces faits
semblent indiquer que, tant que la mer se trouve laisser une couche d'eau
d'une certaine épaisseur au-dessus du sable, même dans le calme le plus
absolu- et malgré l'attraction de la lumière, les Convoluta ne sortent point à
cause de l'influence du facteur pression, mais si l'eau est calme, quand il
n'y a plus que quelques centimètres d'eau, elles commencent à émerger,
que la couche d'eau soit stagnante ou appartienne à la marée descendante.
5° Rôle de la chaleur. — Pour ce qui est de la chaleur, je n'ai pu noter
en aucun cas son action. Il est vrai qu'une température élevée, de 3o de-
grés par exemple, supprime les oscillations tidales spontanées, d'après
L Martin, mais il peut s'agir d'altérations agissant au même titre que di-
verses causes toxiques énumérées par cet auteur. En réalité, la température
à laquelle sont soumises les Convoluta n'est jamais très élevée: en effet, le
soleil, par suite de l'évaporation qu'il provoque et de la conduction ther-
mique qui s'effectue dans l'eau et le sable, n'élève jamais beaucoup la tem-
pérature des mares de plage; et, lorsque l'eau est presque complètement
évaporée, la dessiccation fait plonger les Convoluta, qui évitent ainsi tout
échauffement exagéré. Aussi les Convoluta ne sont-elles pas adaptées à
réagir à la chaleur comme aux autres facteurs dont elles subissent l'in-
fluence: elles ne présentent pas de rrréaction anticipée- vis-à-vis de l'action
nocive d'une élévation thermique; elles ne réagissent que quand l'action
nocive s'exerce déjà, c'est-à-dire trop tard. C'est vers 3a-35 degrés , d'après
Gamble ••! Keeble,que les Convolu'a présentent un thermotropisme négatif ,
le sable qu'on constate dans la nature, avec identité seule ni du sens de la réac-
tion Péotropiqne. Les écrits des auteurs (Gamble et Keeble, Martin 1 ne précisent
pas neltem ml la nature d - osi illati ins qu'ils ont observées, à savoir s'il s'agitd'os-
rillations dans l'eau un de y • i«-ir;iii<m périodique dans le sable, sauf pour Bobn
qui parle nettement de ce dernier mode.
Muséum. — ^u. '!,i
— 400 —
c'est-à-dire à la température (jui est justement mortelle pour elles, eu Borte
qu'elles ue réussissent pas à échapper à sou action et périssent presque
toujours.
Résumé. — En résumé, les seuls facteurs qui paraissent agir dans leur
babital naturel sur les Convoluta sont les suivants : la lumière provoque une
réaction négative à la pesanteur et entraine l'ascension des Convoluta, à
condition que, sur la couche de sable où olles se trouvent, ne s'exerce pas
une trop forte pression. C'est à cela qu'est <\uc la sortie des lâches vertes
caractéristiques sur la plage à mer descendante. Mais la réaction à l'in-
fluence de la pesanteur redevient positive s'il se produit des secousses, par
exemple sous un choc des vagues au moment du (lux: lorsque la surface
où se trouvent étalées, plus ou moins adhérentes , les Convoluta, se dessè-
che, leur réaction positive à ["humidité les entraîne à plonger (soit par
action directe de l'humidité, soit par action indirecte sur la réaction à
la pesanteur) ou à descendre sur des surfaces plus humides, en sorte qu'au
retour du llol elles se trouvent déjà abritées. Enfin, lorsqu'elles sortent un
peu trop tôt à mer descendante, peut-être leur réaction au courant,
qu'elles tendent à remonter, et leur adhérence à la surface du sol les em-
pêchent d'être entraînées par le reflux et leur permettent de maintenir la
fixité remarquable de leur habitat.
Toutes ces réactions à des influences immédiates contribuent à assurer
le maximum de durée d'éclairemenl utile à leur photosynthèse, en même
temps qu'un minimum nécessaire d'humidité, et enfin à permettre le
maintien de leur position dans un habitat optimum.
BIBLIOGRAPHIE.
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Huit, du Mus. d'Hist. naturelle, igo3, I\, 358-364.
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10. Patrick Gbddbs. Sur la chlorophylle animale et sur la physiologie des Pla-
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11. L. vonGraff. Die organisation der Turbellaria acœla, in-S", Leipzig, 1891.
12. Il u;Kiii asdt. Uber den Bau und die Bedeutung der Ghlorophyllzellen von
Convint' roscojfensis (appendice à l'ouvrage cité de vos Grafi i.
13. Louis Martin. La mémoire chez Convoluta roscojfensis. C. II. Ac. des Sciences,
a3 sept. 1907, CXLV, 555-557.
là. Lonis Martin. Sur la mémoire des marées chez Convoluta roscojfensis el son
altération. Ibid., 6 juillet 190. s, GXLV1I, 8i-83.
\oTE SUR UNE CARTE INDIQl IVï /. I DISTRIBUTION DES VEGETAI I MARINS
suit la côte Nord du Finistère,
PAR M. L. JûlBIIV.
.l'ai l'honneur de placer sous les yeux de l'assemblée la minute d'une
carte que je viens de terminer, sur laquelle sont indiquées les zones de
végétaux marins de la région du littoral de Roscoff réparties d'après les
données océanographiques.
J'ai travaillé plusieurs étés à celte carte el j'ai pu la terminer grâce à
l'obligeance de M. Danois, préparateur du laboratoire de Roscoff, qui,
bien meilleur marin que moi, a bien voulu se charger de faire les relevés
nécessaires sur plusieurs écueils ou points de la côte Nord de l'île de Baz
accessibles seulement en bateau.
La région étudiée comprend la pointe de Roscoff avec l'Ile de Baz qui la
termine et la baie où se jette la rivière de Saint-Pol-de-Léon. Ces deux ré-
gions présentent une disposition inverse, la première étant une pointe
granitique, entourée d'une ceinture d'écueils s'avançant assez loin dans la
1, l'autre étant une baie abritée, à berges plates et vaseuses caracté-
ristiques des estuaires. La pointe de Roscoff et l'île de Baz sont continuel-
lement battues par les grosses mers de l'Océan; la baie est, au contraire,
protégée et calme. Ces conditions influent beaucoup sur la distribution des
végétaux, qui s'\ établissent de manières très différentes.
J'ai utilisé la nomenclature des zones donnée par le professeur Pruvôt,
el j'ai reporté mes observations sur la carte topographique du service hy-
drographique de la marine. J'ai choisi les deux feuilles à grande échelle de
ces régions, afin de pouvoir y indiquer les détails qui fonl l'intérêt de ce
travail. Le Prince de Monaco a bien voulu se charger «les frais d'exécution
de cette carte, qui est actuellement à la gravure et comportera neuf cou-
leurs.
39"
— 'lO-J —
L'examen de celte carte permet de se rendre compte des limites que
chacune des zones végétales atteint. On peul \<>ir quelles modifications
subissent ces zones, quelle richesse elles acquièrent, ou, au contraire,
combien elles se réduisent selon leur exposition par rapport aux marées, aux
courants, aux vents, à la nature rocheuse nu sableuse du fond, à la pré-
sence d'eau douce en petite quantité. C'est ainsi que l'on peut y suivre les
limites des Laminaires émergées ou immergées, des Himanlhalia, des
Fucus, des Pelvetia, des Lichina, des Zoslères, des Ulves. J'ai indiqué
également les gisements de Chondrus crispus et de Litholhamnion (Maerl).
Celte carte donnera, je crois, des indications utiles non seulement aux
botanistes, mais aussi aux zoologistes qui viennent travailler à la station
biologique de RoscolT.
Nouvelle espèce du genre Leurociine
et repartition geographique de ce genre,
par M. Ed Bonnet.
La plante qui l'ail l'objet de la présente Note a été recueillie par M. René
Chudeau, membre de la Mission des pêcheries de la côte occidentale
d'Afrique; c'est une pelile Boraginée ligneuse, de la tribu des Anchusées,
dont le port el l'aspecl rappellent assez bien PEchiochilon l'ruticosum Desf. .
piaule du même groupe, assez commune dans toute la zone Saharienne;
mais, tandis que, dans le genre Echiochilon , les nucules sont fixés au style
par leur face interne, munie d'une carèue ou d'une aréole conique el
étroite, dans le genre Leurociine, auquel je rapporte la plante de M. Chu-
deau, ils adhèrent au gynobase par une aréole basilaire large el plane.
Le genre Leurociine, créé en 1901 par M. Spencer Le Marchant Moore
(in Journ. oj Bolany, XXXIX, p. 207). n'était, jusqu'alors, représenté que
par deux espèces habitant le pays des Çomalis; la découverte de M. Chu-
deau reporte à l'autre extrémité du Continent Africain l'extension de ce
genre, et il est vraisemblable que des explorations ultérieures permettront
de relier ces deux points éloignés par des stations intermédiaires.
Les caractères des trois espèces de Leurociine. aujourd'hui connues, peu-
vent se résumer dans le tableau suivant :
Plante plus ou moins verruqueuse, mais glabre; calyce glabre; corolle jau-
nâtre. L. xmniilf'lixix S. L M. Mm. le, b.c. Cit., |>. 958 (L'ibnxlrnion
somaleiue Pranch. Sertum lomahnte Ult ap. Revoit, Faune et Rora de»
Pau» Çomalit.
fiante hérissée, au moins sur les feuilles, de |»»ils rai des, tuberculeux à la
base: calyce hérissé; corolle bleue ou mauve,
— 403 —
Tiges glabres ou légèremenl verruqueuses, mais non hérissées; feuilles tu-
berculeuses, hérissées, linéaires, oblongues, 1 5 lois plus longues que
larges; corolle bleue; aucules rougeâtres, obtus. — L. lithospermoides
S. !.. M. Moore, loc. cit., p. ••••7. tab. Aa'i, fig. A.
rie - e1 feuilles hérissées, tuberculeuses; feuilles obovales, a lois plus
longues que larges: corolles mauves; nucules blanchâtres, aigus. —
L. mauritanica.
Leurocline mauritanica D.OV. sp.
Fruticulus liumilis, divaricato-ramosus , ramistortuosis,rigidis, foliosis.
Folia alterna, erecla, sessilia, leviter amplexicaulia, obovata, obtusa,
crassa, subcarnosa, viridi-glaucescentia, margine revoluta, 6-9 mill.
longa, .">-'i mill. iata, pilis ri;;iilis basi albo-verrucatis obsila; superiora-
Qoralia gradatim in bracteas abeuntia, saepissime cœrulescentia. Flores
axillares, solitariï, sessiles rachi-adpressi. Caly\ 5-parlitus, lobis aliquid
inaequalibus, exlus tuberculato-pilosis, intus dense hirsutis. Gorolla, mal-
vaceo-colore, tubulosa. bilabiata; tulnis 7-mill. longus, subarcuatus, extus
glaber vel obscure pruinosus, ad fauceni ampliatus et piloso-hirsutus ;
limbi labium superius erecto-patens, bilobum, inferius 3-lobum, païens
vel reflexum. Anlherae inclusse, oblongo-lineares, versatiles, ûlamentis
brevissimis, subfauce, infra médium tubi, inserlis. Stylus filiformis, gla-
ber, stigmate parvo, bilobo. Nuculse albescentes, nitidse, ovoideo-triangu-
lares, acuminatse, luberculato-rugosœ vel verracosae; areolaovata, plana,
lata, basilari, annnlo cincta, gynobasi affixœ,
Uah. — lu arenosis Africae occidentalis , circa Port-Etienne, a cl. Cbu-
deau 11. et fruct. 21 martis 1908 lecta.
Une collection récente />/•: Scitaminees ou Gabon
1 \ITE /•!/; 1/. /,/: Testi ",
DÉTERMINÉE PAB M. F. GàGNEPÀHT.
M. Ci. Le Testu ayanl envoyé au Muséum une collection intéressante de
Scitaminees du Gabon, j'en donne la liste suivante où on trouvera l'indica-
tion de plusieurs espèces nouvelles qui seront publiées dans le Bulletin de la
Société botanique de France vers la fin de l'année. Un genre nouveau a pu
être créé grâce aux excellents matériaux «lus à M. G. Le Testu; on eu trou-
vera la description dans le Bulletin qui vient d'être cité.
— 404
/in^ilM-i'iicéoM.
CoSTUS FIS8ILI6DLATDS 'iagliep. in Bull. Soc. bot. II. i l()o;0. p. ()3. —
Mayomba, a3 janvier 1907, p." 969.
G. Aeer Ker Gawl. — Ganda, i5 ocl. 1907, 11' 1191, el Tchibanga,
1 2 nov. 1907, n° 1218.
C. i.i < ujosiahcs k. Sch. — Tchibanga, mai 1907. n" io3o, el Mayomba,
mars 1907. n" 1001.
Wuamomum Masuumim de Wild. et Dur. — Mayomba, ->5 janvier 1907.
n" 971.
Af. pruinosum Gagnep. nov. sp. — Dabilila, sept. 1907, n01 11 52.
1 166. — Cette espèce nouvelle, qui ressemble sous certains rapports à
YAf.giganteum K. Sch., sera décrite prochainement au Bulletin Soc. bot.
France. ,
Af. Letestuanum Gagnep. uov. sp. — Mayomba, 22 sept. 1907. n° 1 16A
et bis, — Espèce voisine de la précédente qui sera décrite également au
Bull. Soc. bot. Fronce.
Af. limbatdm K. Sch. — Massanga, 3o sept. 1907, n" 1171.
Hencauiia congoensis Gagnep. Bull, Sor. bot, Fr. (1903), p. 3o. —
Mayomba, 1" février 1 907, n° 975.
Kfarantaeées.
Sarcophrynium velutinum? K. Sch. — Tchibanga, 25 juin 1907. n° ioo5.
— Détermination douteuse, faute de (leurs.
S. oïycarpi m? K. Sch. — Tchibanga, mai 1907, n0' 100O et 1006 bit. —
Détermination douteuse, faute de fleurs.
S. i.r.iocoM m? K. Sch. — Tchibanga, juin 1907, n° io4i. — Faute <le
Heurs, détermination douteuse,
TnA(;mi'in;vMi m Dankelmanjanum K. Sch. — Y 1017.
T. violaceom Ridl. — Tchibanga, juin 1907, n° iaoa,
Hybophbtnii m I)I!mmamai k. Sch. — Tchibanga, mai 1907. n io33.
Clinogtne Heksii k. Schuin. — Tchibanga, mai 1907. n° 1007 bis.
Ataenidia gabonensis Gagnep., DOV. g8D. nov. sp. — Tchibanga,
l 5 sept. 1907, n" m 54'. — Genre qui sera publié au Bull. Sur. bot.
France; avail été confondu avec les Phrynium el les Calalhea.
— 405
Descriptio\s de QUELQUES TYPES SOI VI II I <>! ri:i CONNUS
DE S.irOTicÉES (ILLIPBBES), D APRES LES DOCl VENTS DE i. PlBRRB,
PAR M. MARCBL Dl 1ÎVRD.
I. GBNBfl lllipe (".
i° I. cra8sipe8P) Pierr \ Beccari. Nrlh- Forcstp <li Bornéo) Beccari,
3061-904; Sarawab in Bornéo (Herb. Pierre, 6071 |. Ramuli apice incras-
sati, pubescentes. Folia stipulata apice ramulorum adpresse contexta,
longe petiolata, basi cuueata, obovata. Costulis ao-i'i. ad marginem bifur-
catis, parum elevatis. Nervi ut in lllipe transversaliter decurrentes, sed
sparsi. Petiolus, a cent, longus, pubescens. Folia cum petiolo 6-g cent.
longa,3-3 i/a cent, lata, subtus glauca. Flores cumfoliisnovellis nascentes,
more lllipe, terminales. Pedunculi cum alabastro 1 cent. 5 longi, ferru-
gineo tomentosi, pilis nnicellulosis. Sepala '1: 2 exteriora dorso ferrugineo
tomentosa, intus ad marginem pubescentia: 2 interiora întus glaberrima,
dorso tomentosa. Corollae tubas (in alabastro) lobis (8-11) brevior, utrin-
que tomentoso-villosus. Lobi oblongi , apice attenuati , utrinque sparsé vil-
losi. imbricati. Stamina (17-19) longiora lobis corollae opposita, alterna
breviora; filamentis in alabastro antheris subasquilongis vel sed oppositi-
petalis longioribus. Antherae oblongae, basifixae, loculis 2, mucrone satis
longo, rotundato terminatae. Stamina alterna, subexteriora interdum vel
all'nis inseila etsi oppositipetalis breviora. in eodem série interdum dupli-
cata.
Ovarinm, more Kakosmanihi, conicum, basi disco glabro suffultum,
8-q locnlare, loculis ima basi insertis. Ovula Fundo loculi vel axi adscen-
dentia, anatropa, micropyle infera.
Pedunculi fructiferi 3o millim. longi, calycis reliquiis coronati. Fructus
5-5 cent, ô altus, leviter compressus, diametri 33 millim., nnilocularis,
monospermus; pericarpio 1-1 millim. 5 crasso. Semen adscendens, bilo
laleraliter insertum; tegumentum durum, crustaceum, atrorubrum; albu-
men nt in W/tpe,cotyledoneselliplicae radiculabrevi,basi connatae,crassae.
\u sujet de la place et des affinités de cea formes, voir : i° Marcel l)i bard,
Sur la délimitation et les relations des priocipaui genres d'Hiipééea (C. K.A.S.,
i«r semestre 1907); •'-' Marcel Dobard, Les Sapotacéea du groupe des lllipéées
(Revue générale <ie botanique, t. \\. p. 19.3).
• Quoique cette espèce cl 1 1 suivante aienl déjà été décrites, je crois lion d'en
donner des diagnoses, d'après les documents de Pierre, en r nson de la rareté di s
ouvrages ou elles onl déjà été signalées. J'ai indiqué par lapsut ces espèces comme
inédites, dans mon étude sur le groupe des lllipéées.
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•> lu m Borckeana Pierre Bassia Burckinna Koorders (in Meded.
S'Lands Plantentuin XIX). Koorders, 18880 (S, 18889 i5- Celebes, prov.
Minasaha (Menado).
Fnlia elliptica «>bl< »nj|^a vel obovala, glabra. cum petiolo 3 cent. 5-5 c.
longo, il)- 35 cent, longa, 6-g cent, lata, basi altenuata; a4-3a costulis
distantibus, nervis transversalibus.
Flores axillares, pedunculis 1 cent, 5 lonjjis. villosis; sepala 'i . bise-
riata, duo exteriora, duo interiora, omnia dorso tomeotosa, intus glabra.
Corolla paulum longior calyceu; corolla' tnbus lobis brevior, glaber, nisi
inlus, ad insertionem slaminum.
Segmentis 8, oblongis, imbricatis, glabris.
Slamina 16. pilosa. subsessilia in duabus parum distinctis seriebus, ad
faucem corolla- inserta, connectivo mucroue rotundato. \illoso. porrecto.
Anlhera: angustae, laleraliter déhiscentes.
Ovarium bemispbaericum pubescens, 5 loculare, loculis mediis, stylo
inferne pubescente, snperne glabro.
Bacca subglobosa 45 millim. in diametro, rufopubescens, .r> sperma;
semina hilo oblongo.
H. (ikmik KakoNiiiitiitlins.
i° K. costclatus Pierre mss. — Beccari, 3ooo; Sarawah in Bornéo
(6078, Herb. Pierre). Bamuli cum foliis novellis ferrugineo sericeo pilosi.
Folia (cum peliolo so-25 millim. longo, basi indurato crasso) 1 h cent.
longa. o-'i cent, lata, adulta glaberrima, costulis supra impressis canali-
eulatis, subi us valde elevatis ante marginem arcualo conflaentibus, nenis
transversis.
Flores 'i-O axiilares, pedunculis sericeo tomentosis cum caiyce i3 millim.
longis. Sepala h ovato-acuminala . circa 3 millim. alla in flore, 4-5 millim.
alla in fructu, imbricata, distincte biseriata, dorso glabra. Corolla- lobis
7-9. imbricato-conyolutis in alabaslro, tubo multoties longiores, lineari-
oblongi. Slamina î/i, obscure biseriata, filamentis anlheris brevioribus;
antherœ uneari-oblongae , lobis corolla- subœquilongis, apice sublruncalaa
vel angustatœ, utrinque villosa-, loculis laleralibus vel subextrorsis. Ova-
rium glabrum 78 local.; stylo glabro in fructu, more Payenm, persis-
li-nii.
Fructus 90-20 millim. al tus, 16" millim. diam. , glaber, pericarpio car-
Doso \i\ •> millim. •"> crasso. monospermu8.
Semen hilo lineari basi laliori per totam seminis longitudinem decur-
n-nti . tegumenlo crustaceo.
Embryo seminis totam cavitatem implens, albumine païen ad l*asim
crassiore, radiculn •> millim. ."> longa, lerea.
Cotyledones ellipticœ; plano-convexœ,
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a K. Sarawahensis Pierre mss. — Beccari, 49.3, i 178, 2069: Sara-
u.-ili in Bornéo 1 6079, Herb. Pierre 1.
Folia magna, basi cnnei forma, supra médium latiora, costulis cir-
<it«T Go, nervis transversalibus, petiolo elongato.
Pcduncuiis subbrevibus, dense tomentosis ut alabastris, circiter 6-8 ad
a\illas foliorum.
Sepaia h biseriata, cura (S miliim. longa, 6 millim. lata, dorso atro-
t'errugineo lomentosa, intus pubescentia ad apicem marginemque, elhptica
nhlonga, obtuse acuminata.
Corolia adulla 6 millim. longa. tubo ■> millim. longo. glabro, lobis 8-g
linearibus, valvalis, acutis.
Stamina 16 in duabus seriebus erebris, fauce inserta.
Lobis paululo longiora vel subaequilonga. Antberae fere sessiles, utrîn-
que villosœ, lanceolatœ, cuspidatœ, 4 millim. longa; ; loculis subintrorsis vel
lateralibus.
1 ivaiium 9 loculare, hemisphaeiicum, dense villosum, rufum, vis 2 mil-
lim. longum; septis tcnuibus, membranaceo-rigidis, ab ima basi completis.
Ovula alropa, pendentia. Stylos glaber exsertus, 9 millim. longus.
Pructus 1-2 locnl.. 1-2 spermns, pericarpio 1-2 millim. crasso, carnoso.
Semen suboblonguni. hilo lineari. Tegumenlum coriaceum, vix crusta-
ceum: albumen subnullum vel parcum, ad radiculam incrassalum. Cotyle-
dones complanatae, vix plano-convexœ , elliptice oblongae; radicula teres
inféra, salis longa.
III. Genre Clanua.
i° (i. Ghrysocabpa Pierre mss. (espèce type du genre). M"" Erringlen
de la Croix (<)?.). Ad monlem juxta Tcbaipeng (Larout), 800 m. altitu-
fline (6122 .Herb. Pierre).
Raniuli teretes, crassi, glabri. Folia elliptico-oblonga cura petiolo
1 5-35 millim. longo, 10-20 cent, longa, 36-38 millim. lala, glabra, co-
riarissima, nervatione more Payenœ, 60-80 costulis. parum prominentibns,
cum nervis intermediis.
Reeeptaculo sub periantbo incrassatum. bemisphœricum, sepaia h bise-
riata, imbricata. aequilonga, persislentia, corollae inclusse tnbus ovoideus,
intus ad stamina villcsus, lobis oo,sœ[)ius 7, biseriatis, imbricatis, rolun-
dalis, uervosis, ulrinque ad apicem villosis, paululo brevior vel longior.
Stamina 1 4-i6 subscssilia, in summo tubî inserla. biseriata. seriebus arcle
approximatis, subœquilongis. Antberae oblongae, mucronatae, basi cordalœ,
utrinque villosœ, locqlis laleraliter dehiscenlibus. Ovarium saepius 7 locnl.,
reeeptaculo paululo immersum , basi leviler angustatum , ovato-lanceolatum ,
pubescens. stylo basi incrassato. loculis versus basim ovarii nascentibus,
ultra ovulorum însertionem [iberis, disseptis valde remotis retractisque.
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Ovula in singulo lomlo prope basim, aogulo intérim inserta, adscendentia ,
micropyle introrsum infcra.
IViicins siccus, polyspermus, periearpio lignoso, aureopubescens, «lis-
septis complelis tenuibus membranaceo-coriaceis. Semcn oblongum, tegu-
mcnlum tenue \i\ coriaceum, uigrum; albumen parcum ad tegutnenti
parietera applicatum, atlamen l»asi circa radiculam satis longam aclest co-
piosum.
Colyiedones oblongœ, crassœ, planoconvexœ.
Genus hoc Dasyaulo, quoad corollam el stamina, Kakosmanlho etiam
oh ovula ad originem ovarii juxta receplaculum inserta satis convenil.
•>" (!. coriacea Pierre mss. — Beccari (3o85 i, Sarawab in Bornéo,
(61 19, Herh. Pierre |.
Folia obovata, vel oblonga, cum peliolo to-ia millim. longo, 5-7 cent,
longa, -»-'i cent, lata, glabra,coriacea, nervalione more Payenœ, a5-4o cos-
tulis. parum pjominentibus , cum nervis intermediis.
Sepala '1, decussata, ovato-acuminala, coiiacea, dorso villosa, intus gla-
bra, apice pubesceulia vel pilosa, corollae œqpùlonga.
Corol'œ lubus brevis, inliis dense villosus; lobi 7 tubo dnplo longiores,
obiongi, oblusi, glaberrimi.
Stamina 16, biseriala, filamenlis antheris brevioribus, crassis, villosis;
antberae oblongœ, lanceolatœ, apice villosae, loculis lateraliter dehiscen-
tibus, vel subcxlrorsis , fereglabris.
Ovarium 8 loculare, ovalum, glabrnm, io stylum decurrens subglabram
vel pubescenlem. Loculi ima basi ad pelalorum insertionem nascenles,
apice pemoli, more G. chrysocarpœ. Ovula axi adscendentia.
3" G. Beccvrii Pierre mss. — Beccari (aa4i-a958). Habitat in Bornéo
(liiao, Herb. Pierre).
Folia, oblonga, basi attenuata, apice acuminata,cum petiolo i5^ao mil-
lim. longo, 9-11 cent, longa, a-3 cent, lata, subcoriacea, aervalioae more
DasyauU, ao-ai coslulis, salis prominentibus.
Flores axillares, dense Ferrugineo-villosi. Sepala i, decussata, ovata, acu-
minata, intus marginibus exceplis glabra.
Gorolla sepalis brevior, tubus lobis brevior, ad faucem villosus, lobis (S
apice truncatis vel rotundatis, utrinque dense villosis.
Stamina 16, ûlamentis brevibus villosis, antheris lateraliter debiscen-
tibus, sparse villosis.
Ovarium 8 loc'., dense rerrugineo-iomentosum , loculis ad basim ovarii
complétas, supra liberis. Stylo exserto, basi villoso, superoe glabro.
Pedunculi fructigeri 1 •> millim. longi. Froctus rubiginosus, pilis longis
tectus, nvalis, 1 •> millim. allns. 7 millim. in diameho. periearpio çoriaceo
vel lignoso, intus subcarnoso.
Semen adscendens; tegumentum tenue subcarnosum vel \i\ coriaceum;
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albumen parcum ad tegumenti parietem applicatum. Embryo, oblongus;
radicula salis longa, producta, teres; cotyledones salis crassi, altéra facie
externa concava, facie interna convexa, altéra in t us concava, dorso con-
vexa; ambae, curvatœ, plicalae.
'i li. Sarawahensis Pierre mss. — Beccari (3io5 i. Habitai in Bornéo;
. il i i -. Il.'rl). Pierre
l'dlia oblonga, cum petiolo crasso 20 millim. longo, 18 cent. longa,
5 cent, lata, coriacea, aervatione more Dasyauli; a8-3o costulis, salis pro-
minentibns.
Pedunculi in axillis defoliatis, numerosi 16-30 millim.: longi, gla-
berrimi.
Sepala '1 . profonde lissa vel usque ad basim libéra, in u traque série.
irabricata, ovato-lanceolata, obtusa, corollae paululo longiora, subglabra
vel ciliata.
Corollae lubus cylindricus vel inflatus, inlus adfaucem villosus, lobis
paululo brevior; lobis 7-8 imbricatis, oblongis, membranaceis, ore pubes-
centibus.
Stamina 16, biseriala. seriebus approximatis, corollae lobis leviter bre-
viora; filamenlis villosis, basi latis. Anlherae oblongae, subintrorsae.
Ovarium 7-8 loc., costatum, villosum, loculis ima basi insertis, stylo
sulcato glabro, basi incrassato, exserto. Ovula in quoque loculo axi inserta;
disseptis ad apicem liberis.
5" G. pbolixa Pierre mss. — Beccari 2446; Sarawab in Bornéo (Herb.
Pierre, 2121).
l'ulia oblonga, basi attenuata, leviter obtuse acuminata, cum petiolo
elon^alo. basi incrassato, 60 cent, longo, 2/1 cent, longa, 7 cent. 5 lata.
oervatione more Dasyauli. 32-36 costulis, salis prominentibus.
Pedunculi dense griseo-tomentosi, 2 cent, longi, in axillis dispositi,
2-3 vel plnres.
Sepala '1. biseriata, inlus parlim glabra , extus griseo-tomenlosa.
Corolla staminaque ignota.
Ovarium, 7 locul., vâlosum, cum stylo basi incrassato villosoque; ovula
in quoque loculo prope basim. angulo interno inserta; disseptis ultra ovu-
lorum insertîonem liberis.
Noi VBLLBS OBSERVATIONS SVB l l GEOLOGIE Dl Si SEGAL,
par M. lb Professeur Stanislas Meunier.
(>n a lu, dans la dernière livraison de aotre Bulletin, une très intéres-
sante communication de M. le Capitaine du Génie Bené Friry, Correspon-
danl iln Muséum, sur les principaux résultats «les Fouilles qu'il poursuit au
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Sénégal, comme chef de la mission des sondages. Gel officier si distingué
,-i comme collaborateur des plus zélés son propre frère, M. le Lieutenant
d'Infanterie coloniale Eugène Friry, qui opère dans la même région el qui,
depuis la publication qui1 je viens de rappeler, m'a envoyé des échantillons
qui nous procurent de nouveaux éclaircissements sur la constitution du sol
de notre vaste colonie, (lis échantillons ont été recueillis dans une région
tout à fait vierge jusqu'ici de recherches souterraines et qui est située en
plein désert <\u Ferlo, à plus de 25o kilomètres du littoral; on conçoit
avec quel intérêt j'ai reconnu, parmi ces matériaux de travail , des types
extrêmement ressemblants à ceux que nous avons déjà dé maintes loca-
lités du Saloun, du Baol et du Cayor.
Les plus saillants à première \ue concernent des calcaires à nuininu-
lites tantôt grandes (N. Gizehensis) , découvertes d'abord dans le désert
libyque, qui semblent indiquer maintenant qu'à l'époque lutétienne infé-*
rieure, tout le Nord de l'Afrique était à l'état de fond de mer, tantôt plus
petites et l'appelant N. distans, mais en différant cependant.
Un puits ouvert à Gassé, non loin de Yang-Yang, a fourni une roche
rappelant (à cela presque la nummulite n'y est pas de la même espèce)
la pierre « liards des carriers des environs de Soissons. (l'est une vraie
lumachelle où les lests du foraminifère sont serrés les uns contre les
autres.
En présence de cette constatation, dont tout le monde appréciera l'impor-
tance, il est utile de remarquer que nous sommes conduits par elle à re-
connaître l'existence d'un épais niveau minimulilique très étendu dans le
sous-solde tout le Sénégal. En effet, nous axons signalé les nummuliles
d'abord à Saint-Louis, puis à Mahayes (près de Kaolak, dans le Baol),
enfin à Diaksao, à Mudoky, à Kiss et à Dène (auprès de Louga, dans le
Cayor). Dans cette dernière région, le \. Gizehensis est associé à une autre
nummulite de la dimension de celle de Gassé et à d'innombrables alvéo-
lines «.
Tout au voisinage du puits de Gassé, le Lieutenant Eug. Friry eu a
ouvert un second, à Badien, et bien que celui-ci ait plus de a5 mètres, il
n'a pas rencontré le niveau des nummulites. Il traverse d'abord une dou-
zaine de mètres de sables et d'argiles qui doivenl être des produits de décal-
cification intempérique; puis il recoupe une longue suite de couches
(,) A Dène, les nummulites commencent à 1 5 mètres au-dessous de la surface
du sol H Be prolongent jusqu'au fond actuel du puits, c'est-à-dire à •' 'i m. -»o.
Dans celte épaisseur de près de 10 mètres, on distingue divers niveaux d'après
l'abondance nu l'absence des nummulites et aussi d'après la nature de la roche
i|ui les empâte I n des niveaux les plus remarquables est un banc entièrement
■ulicifié i|ni donne l'idée d'une Borte de travertin meuliérîforme lent pétri denum-
lit'-- Quelques bivalves Crassaulle?) uni été recueillis à a/i mètres de pro-
fondeur.
— AU —
calcaires et marneuses dont plusieurs sont remarquablement riches eu
moulages de fossiles très variés. Outre de nombreux Oursins, parmi les-
quels Ggure Oligopygus Meuniei'i Lambert, précédemment découvert à
Baaheit, dans le Sine, on v voit une série de .Mollusques qui rappellent
intimemenl les formes les plus connues du calcaire grossier inférieur de
Paris: des Caslrochœnes , des Solens, des Gardites, des Huîtres v abondent
en mélange avec des Turritelles, des Cônes, des Mitres, des Sigarets, des
Bulles ou des <lv prées (?). Au point de vue de la conservation des coquilles,
la localité de Badien esl très remarquable par la diversité des conditions
dans des baucs tout voisins les uns des autres. Le plus souvent , les co-
quilles sont représentées seulement par leur moulage et c'est exceptionnel-
lement que des Turritelles et des Cythérées se sont conservées. Cytherea
semisulcata 11 v est aussi intacte qu'à Grignon. Quelquefois, le moulage
intérieur est recouvert d'une élégante pellicule de calcite cristallisée qui
s'est précipitée entre ce noyiii pierreux et le moulage externe dont nous
n'avons d'ailleurs pas de spécimens.
En rapprochant les résultats fournis par les deux puits de Gassé et de
Badien, on constate la superposition du calcaire du second aux niveaux
numnudiliques du premier, et comme les fossiles de Badien coïncident
avec ceux de Banheit, de Ténéfou et de YGahayes, près de Katendé, dans
le Sine, on peut être assuré qu'en poussant les puits de cette dernière ré-
gion on rencontrerait sans doute l'horizon de Gassé. La remarque s'étend
;i diverses localités du Cayor et en particulier à Seuf-Bam qui a donné,
avec des Huîtres, divers débris d'ossements et une dent de Reptile, et à Vie
riuaghen au bord du lac de Guiers, qui a procuré plusieurs belles ver-
tèbres difficiles à déterminer.
En tout cas, le calcaire de Badien, malgré des ressemblances plus ou
moins grandes, doit être soigneusement distingué du calcaire deFandène
(localité voisine de Thiès) et qui se retrouve avec tous ses caractères à
Sangbaï (où les fossiles abondent : Ovula de fort volume, Lucina, etc.). Le
même niveau se montre encore à YDiassane et, dans celte localité, on le
voit nettement reposer sur des marnes feuilletées blanchâtres à nodules de
ménililes zonaircs parfois volumineuses et qui ressembleraient singulière-
ment (même pour la présence d'une proportion notable de magnésie) aux
marnes dites de Saint-Ouen, dans les environs de Paris, si elles n'étaient
pourvues de fossiles marins et spécialement de dents de Poissons (Odon-
taspis, etc.) et si elle-, n'étaient chargées d'une proportion très notable de
granules pbosphaté>
Ces lits très remarquables comptent parmi les premiers spécimens de
'.«■s mêmes marnes existent ■< Sanghaï en association avec les calcaires et
alternant même avec quelques-uns de leurs lits. •
— 412 —
formations tertiaires que nous ayons eu (dès icS()8)(l) l'occasion d'étudier.
Nous venons de les retrouver, avec de 1res légères variations, dans la série
des roches retirées d'un puits de <)(» mètres récemment ouvert à Keur-
Mamaram auprès de Tliiès. à l'altitude de 13 mètres. C'est au-dessous d'une
cinquantaine de mètres de couches dont les plus inférieures sont des cal-
caires avec Pêcten et autres fossiles lutétiens que se présentent ces marnes,
d'ailleurs très py piteuses, reposant mu- un lit de calcaire tuberculeux
bleuâtre.
La conséquence des faits que nous venons de résumer c'est que les
marnes phosphatées épaisses de <j mètres à Dielor sont intercalées entre le
calcaire de Badien qu'elles recouvrent et le calcaire de Fandène qu'elles sup-
portent. ADieling,ellesont un grand développement, ainsi que dans beau-
coup de points où, comme ici, elles ont d'ailleurs été découronnées de leur
recouvrement calcaire par les phénomènes suh-aérieus. C'est ce qui a lieu
encore, par exemple à Soussoune , ou il y en a plus de 3o mètres: à Diarao,
où il y en a près de i5 mètres d'épaisseur. Dans le puits de N'Bafaye, on a
relevé if) mètres de marnes feuilletées recouvertes seulement de -2 mètres
de latérite (avec limonite ) oolithiqiie. \ Serina-Toana , plus près de Tliiès
et au Sud de Fandène, les mêmes marnes se présentent à \.h mètres au-
dessous de l'ouverture du puits, qui est à 65 mètres d'altitude: elles sont
par place très phosphatées et remarquablement riches en ménililes.
En rapprochant les unes des autres les différentes observations résumées
ci-dessus, il semble que les variations de composition du sol du Sénégal
pourraient s'expliquer, au moins dans leurs traits les plus généraux, en
admettant que le pays a été recoupe par une faille dirigée plus ou moins
du Nord-Ouest au Sud-Est de façon à passer à peu près entre le Baol et le
Cayor.
La région Nord-Est comprendrait les localités du Cayor et t\u Saloun
oriental, comme Saint-Louis, Mahayes (près Kaolak), Kiss, Dène, Diaksao
et Mudoky (près de Louga), enfin, plus a l'Est, celle de Cassé (près de
Ifang-ïang) où, comme on l'a vu, ont été trouvées les nummulites. La
région Sud-Ouest concerne les points du Baol el du Saloun occidental
comme Fandène, Dielor, Shangaye, Soussoune, M'Bafaye, Dielinget bien
d'autres, oà non seulement il n'a pas encore été signalé de calcaire num-
uiiilitique. mais où les puits les plus profonds n'atteignent qu'exception-
nellement les partira hautes du calcaire de Badien.
I n rejel a relevé toute la lèvre septentrionale de cette géoclase, el les
altitudes relatives d'un même niveau suivi dun boul à l'autre du territoire
étudié conduisent à supposer que ce relèvemenl s'esl accompagné d'un
pendage \ers le Nord. Fn effet, el sans entrer dans le détail des inégalités
de la Burface, on voit que la profondeur au-dessous du soi du niveau des
W Bull, du Muséum. I. I\, Jiflll, 1 S y 8 .
— 413 —
Vummulites Gizehensis qui el à Dène de 1 ■» mèlres seulement, est de
17 mètres à Diaksao, de aa mèlres à Mudoky, de 35 mètres à Kiss, de
37 mèlres à Tieken, el de 101 mèlres à Saint-Louis. Vers le Nord-Est,
le gisement de Gassë à A. (cf.) lucasana es! à io mètres sous le sol, et
celui il" Mahayes a a3 mètres.
ajoutons en terminant que loul paratl indiquer, — sans qu'on en ail fait
toutefois une preuve certaine qui ne pourra résulter que d'une coupe mon-
trant la superposition, — que le niveau à nummulites repose sur les-calcaires
presque lithographiques de Rufisque, dont l'âge, fanle d<> fossiles, reste en-
core indéterminé. Cependanl d'intéressants documents fournis récemment
par le pied de la grande falaise de Tliiès, auprès de la Pallée de Tamna,
montrent comme support . en ce point, du niveau à nummulites un calcaire
très particulier, très différenl de celui de Rufisque, avec des fossiles indis-
tincts. 11 faudra de nouveaux matériaux [tour savoir s'il prend la place de
la pierre lithographique ou s'il s'intercale entre celle-ci et les bancs num-
mulitiques.
Provisoirement, et jusqu'à nouvel ordre, nous distinguerons dans
Téocène sénégalais quatre niveaux superposés dont la caractéristique vient
d'être résumée. Ce sont, à partir d'en bas : 1° le terrain Gasséen (ou du
calcaire nummulitique); a0 le terrain Badiénien (ou du calcaire à Oligo-
pygus >: 3e le terrain Diélorien (ou des marnes phosphatées à ménilites et à
dents de Squalidés 1; 4° enfin le terrain Fandénien. qualifié ainsi déjà par
M. Chaulard (ou du calcaire à Échinolampas)^. Le tout reposant sur le
calcaire de Rufisque et supportant un couronnement dérivant peut-être de
la décalcification et comprenant des latérites el des sables superficiels.
S/ fl IBS ÉDIFICES CR181 \LLINS EBLICOÏDAl V f)E LA CHOLBSTBMNE,
pab M. Paul Gaubebt.
Il arrive parfois qu'une substance fondue ou en dissolution se solidifie
en donnant des sphérolites. Ces derniers montrent généralement à leur
périphérie les poinlemenls des cristaux les constituant (triphénylméthane,
marcasile, etc.), mais il arrive aussi que leur surface extérieure est rigou-
reusement Bphérique, les cristaux élémentaires ayant perdu, pour ainsi
dire, leur individualité. Tous ers sphérolites, examinés en lumière parallèle
et avec les niçois croisés, montrent une croix noire et leur teinte de pola-
risation est toujours la même de la périphérie au centre. Il existe d'autres
(') Chaotabd, Bull. Soc. géol. de Fr. ( Ie), V", i5i (igo5).
— h\'i —
sphérolites, découverts par xMichel Lévj ' dans la calcédoine, montrant
dans les mêmes conditions, eu plus de la croix noire, des anneaux con-
centriques a\ec des teintes diverses, mais se reproduisant en partant du
centre avec une grande régularité. Celte alternance d'anneaux dus à des
orientations différentes des particules cristallines est produite par l'enrou-
lement de ces derniers autour de la fibre.
Ces sphérolites ont pris un grand intérêt, au point de vue de la structure
des corps cristallisés, depuis que M. Wallerantm a découvert la cause de
l'enroulement. Ce savant a, en effet, montré (pie cet enroulement des par-
ticules autour des libres se l'ait sous l'inlluence d'une substance étrangère
ajoutée au corps fondu, si celte dernière possède le pouvoir rolaloire et,
t'ait très important, le sens de l'enroulement dépend du signe de la rotation.
Ainsi . les deux modifications de la malonamide donnent des sphérolites
dont l'enroulement est dextrogyre avec l'acide tartrique droit et lévogyre
avec l'acide tartrique gauche. 11 en est de même dans la forme stable de
l'acide gl\ colique sous l'inlluence des mêmes acides, mais l'inverse a lieu
pour la modification instable.
Dans cette note je me propose d'étudier des édifices semblables fournis
par la choleslérine; M. W altérant avait observé déjà ceux du propionate
dans la plus biréfringente des deux formes.
On sait que les cristaux de cholestérine sont biaxes et probablement tri-
clioiques. Fondus sur une lame de verre et recouverts d'un couvre-objet,
ils donnent en se solidifiant, comme je l'ai déjà indiqué, des sphérolites.
plus où moins réguliers et d'un diamètre variant avec la vitesse de refroi-
dissement, avec l'épaisseur de la couche liquide se trouvant entre le porte-
etle couvre-objet. Le mode opératoire le meilleur, pour obtenir des sphé-
rolites favorables à l'élude, est de prendre une quantité de choleslérine
lelle (pie le liquide obtenu par fusion forme une couche aussi mince que
possible, et, en outre, de produire une fusion sur le couvre-objet pour
diminuer encore l'épaisseur du liquide, et répéter plusieurs fois l'expé-
rience en refondant la matière solidiliée. En opérant ainsi , toute la choles-
lérine cristallise en sphérolites, presque constamment enroulés, et la bi-
réfringence des plages parallèles au plan des axes optiques ne dépasse pas
le rouge de premier ordre.
On observe principalement deux sortes de sphérolites :
i° Dans les uns. les particules cristallines possédant la même orientation
optique N<mt disposées sur des couronnes c sentriques; ils correspondent
aux Bphérolites de la calcédoine, tels que les a décrits Al. Michel Lévy, et à
W .\li,.iii;i,l.i.u et llmuKJt-GuALMAs, /-'<//. '/<• /" Soc. jranç. </<• minéralogie,
t. W. 189a, p. ili'i.
M Fbbd. Wai.u.ium. Iliill. de la Soc. Jranç. de minéralogie, t. XXX, 1907,
h. 43.
— 415 —
ceux de quelques matières organiques étudiées expérimentalement par
M. Wallerant. L'enroulement de ces sphérolites, habituellement lévogyres,
se fait autour de la bissectrice obtuse >ir parallèle à la direction des libres;
a0 Dans les autres sphérolites, l'enroulement hélicoïdal restant le même,
les particules cristallines, possédant la même orientation, ne se trouvent
plus disposées sur les anneaux concentriques, comme dans le cas précé-
dent, mais bien sur une spirale comme l'indique la figure ci-jointe.
■
• ' s spirales sont habituellement enroulées en sens inverse des aiguilles
d'une montre; quelquefois, cependant, elles sont dextrogyres. Sur la plu-
part des sphérolites, l'enroulement de la spirale et l'enroulement héli-
coïdal des fibres sont tous deux lévogyres.
L'enroulement hélicoïdal parait ici se produire sans l'intervention d'une
substance possédant le pouvoir rotaloire ou du moins la dissymétrie molé-
culaire provoquant ce dernier (M. Wallerant); mais je ferai remarquer
que les cholestérines de diverses origines se comportent différemment au
point de vue de la facilité de donner des sphérolites à enroulement héli-
coïdal, ce qui ne peut être expliqué que par la présence, dans ces choles-
térines, de matières étrangères en quantité inégale ou de nature différente.
Les observations de M. Ja?ger(l) viennent à l'appui de celte idée. 11 a, en
effet, trouvé que la choleslérine ne donnait pas de sphérolites, alors que
la phytostérine (cholestérioe végétale) en donne très facilement avec enrou-
lements dont il n'a pas reconnu la nature. Or, les produits que j'ai à ma
W Lbgeb, Recueil des Travaux chimiques des Pays-Bas , t. \\V. 1906, \>. 336.
MlSKI.U. XIV. 3°
— 416 —
disposition me donnent constamment des résultats différents. La phytoslé-
rine extraite des pois doit être fondue, en opérant comme je l'ai indiqué
plus haut plusieurs fois, pour donner des sphérolites enroulés (1). On peut
encore admettre que la choleslérine , qui est polymorphe, possède une
forme ayant une dissymétrie pouvant enrouler l'autre forme, ou encore
que ce sont les molécules liquides de la choleslérine fondue (lévogyre) qui
produisent l'enroulement; mais l'existence d'un corps étranger me semble
l'hypothèse la plus probable.
La cholestérine fondue avec le menthol, qui cristallise aussi en sphéro-
lites simples , donne, quand ce dernier corps est en assez grande quantité,
des édifices hélicoïdaux dont le pas de l'hélice peut être très grand. La
teinte de polarisation, grise au centre, monte graduellement allongée vers
la périphérie, mais très lentement. Parfois, la transition entre les teintes est
brusque, les colorations sont nettement tranchées, et la séparation est
faite par des circonférences concentriques parfaites. L'épaisseur de ces
couronnes n'est pas toujours la même dans le même sphérolite.
Le menthol influence donc la longueur du pas de l'hélice: si ce corps est
mal réparti, il se produit alors des sphérolites divisés en secteurs, ayant
chacun un enroulement avec pas de l'hélice différent, de telle sorte qu'ils
présentent une structure en apparence très compliquée.
La cholestérine fondue avec la santonine donne un produit possédant
des enroulements hélicoïdaux permettant de montrer, du moins dans ce cas
particulier, l'influence de la vitesse de formation des sphérolites sur le pas
de l'hélice, dont la longueur, comme l'a indiqué M. Wallerant, est aussi
en niai ion avec la quantité de matière étrangère produisant l'enroulement.
La vitesse d'accroissement des sphérolites de santonine et aussi du com-
posé en question diminue avec la température et même, à un momenl
donné, elle est complètement arrêtée. On constate que plus la vitesse de
formation du sphérolite est grande, c'est-à-dire plus la température est
rapprochée de celle du point de fusion, plus le pas de l'hélice est allongé.
Ce travail montre donc en résumé que : t° ces sphérolites de choles-
lérine présentent tantôt la structure des édifices hélicoïdaux avec un enrou-
lement autour de la libre, et tantôt ils ont une structure plus compliquée;
ils possèdent en outre un autre enroulement en spirale: •»" la longueur
du pas de l'hélice des sphérolites d'un corps composé de santonine et de
cholestérine dépend non seulement de la quantité de santonine, mais aussi
de la vitesse de cristallisation et, par conséquent, delà température à la-
quelle s'effectue la cristallisation.
1 L'ergostérine Betde ne donne jamais d'enroulements (mais elle enroule
d'autres corps, phénol, benzoïne, etc.). Il esl encore à remarquer que, dans les
sjihérolites de certaines choleslérines, il se produit par refroidissement des cassures
concentriques qu'on n'ol^ene pa» dans les autres.
— 417 —
Sur les récentes mesures de courants marins
i)a\s ibs mers scandinaves,
par M. Ch. Gravier.
Les courants marins localises à la surface de la mer, à cause surtout de
leur importance spéciale pour la navigation, ont été beaucoup plus étudiés
(juc ceux de la profondeur. Il n'en est cependant qu'un petit nombre qui
aient été l'objet de recherches approfondies. Parmi ceux-ci, se place en
premier lieu le Gulf Stream. La plupart des mesures relatives aux courants
superficiels n'ont d'ailleurs été faites qu'au voisinage des côtes, en eau peu
profonde, généralement sur des bateaux-feu. Jusqu'en ces dernières an-
nées, on n'avait tenté aucune mesure au large, en pleine mer, pas plus
pour les courants de surface que pour ceux de profondeur.
L'élude de ces courants, à laquelle se lient étroitement les mesures de
température, de salinité et des gaz dissous dans l'eau de mer, présente
cependant un haut intérêt à divers points de vue. Beaucoup de ces -fleuves
océaniques* dont les caractéristiques physiques diffèrent de celles du mi-
lieu ambiant peuvent, lorsqu'ils ne sont pas à une trop grande profondeur,
avoir un* faune et une flore différentes de celles qui les entourent. Les
animaux prédateurs doivent rechercher avidement ceux qui sont les plus
riches en organismes variés ; il est \ raisemblable de penser que les migra-
lions des Poissons ne sont pas sans relation avec ces cours d'eau nourri-
ciers. A l'étude des courants, se relient un grand nombre de questions
biologiques des plus importantes et des plus difficiles à résoudre actuelle-
ment, comme par exemple : les relations de nutrition entre la faune de sur-
face (Plankton) et celle qui vit sur les fonds (Benthos); les migrations
dans le sens vertical des animaux qui nagent à des profondeurs plus ou
moins considérables, à une certaine distance du fond (animaux bathy-
pélagiques) ; l'accumulation périodique d'organismes en certaines ré-
gions, etc.
Depuis 190/i, B. Helland-Hansen, avec le concours de divers collaboni-
leurs, notamment du docteur Damas, a entrepris une série de mesures de
courants faites aussi rigoureusement que possible, non seulement dans la
mer du Nord, mais aussi dans les fjords ; c'est à cette date toute récente que
remontent les premiers travaux scientifiques relatifs aux courants de pro-
fondeur, en pleine mer. Grâce aux perfectionnements considérables dans la
technique, ces recherches, qui présentent de très grandes difficultés, ont
conduit à des résultais fort intéressants à tous égards, dans le détail des-
quels il est impossible d'entrer ici. Les observations faites jusqu'à ce jour,
malgré leur nombre relativement restreint, montrent, d'après Helland-
Hansen , qu'il est possible d'étudier avec une précision satisfaisante lesmou-
3o.
il 8 —
vcnienls de la masse des eaux de l'Océan, même là où la profondeur esl
considérable.
Les stations étudiées par B. Helland-Hanseo apparliennenl à plusieurs
groupes : quelques-unes d'entre elles sonl situées dans des aires où les
courants réguliers de maire prédominent complètement, c'est le cas, en
particulier, du Ling Bank, dans la mer du Nord; dans quelques autres,
les courants de marée sont de très faible importance comparativement aux
autres mouvements, par exemple dans les couches supérieures des stations
étudiées dans le Skagerrack. Les variations trouvées dans la mer norvé-
gienne ne montrent pas le type régulier semi-diurne des marées: il esl
difficile actuellement de dire si ces variations sont dues à une période
diurne des marées ou si elles n'ont aucune connexion avec ce phénomène.
Entre ces deux groupes, il existe et on a constaté plusieurs formes de
transition.
Même dans les aires où le courant est à peine perceptible, il est encore
possible de le tracer et de suivre la direction générale du corps tout entier
de l'eau. Les courants de marée, dans les couches profondes, peuvent être
déterminés même lorsqu'ils sont très faibles.
Dans beaucoup de cas. la direction et la force des courants changenl à
de très courtes périodes, et une simple observation à un moment donné ne
sullil pas pour donner une idée claire de leur direction générale et de leur
\itesse moyenne. L'étude générale de ces mouvements de tourbillon et des
phénomènes du même ordre sera entreprise, il faut l'espérer, dans un
avenir prochain. Il semble que l'océanographie entre dans nue nouvelle
phase, grâce aux perfectionnements récemment réalisés dans la technique
des recherches.
Les puissances riveraines de la mer du Nord ont fondé, en 1902, un
Comité international de recherches océanographiques; un laboratoire cen-
tral fut établi à Christiania (1\ La France est restée en dehors de ce mouve-
ment scientifique. Aussi n'y a-t-il pas lieu de s'étonner qu'au point de vue
purement océanographique, les côtes françaises comptent parmi les plus
mal connues de l'Europe occidentale. Les rares données que nous possédons
.1 ce sujet ont été recueillies, en grande partie, au cours des croisières déjà
anciennes du prince de Monaco et de celles de la Société océanographique
du golfe de Gascotjno.
Dans ces éludes de l'Océan, la Norvège, dont la côte esl -i profondément
(1 Grâce aux recherches laites de toutes parts, la circulation des eaux à l'in-
térieur «le la mer du Nord est aujourd'hui bien connue dans ses traits généraux
(|iù ont t'-t •■ résumes léreinnienl |»ar Martin knudson, à qui on doit tant de lieauv
travaux d'océanographie Uabtin Kni;i>m\. Some Reniai U ahout the Gurrents in
tlie Nortli Sea ami adjacent Waters, Publication» </<■ Circonstance t n" 3g, 1907;
l. misai permanent international pour ^exploration <le la mer).
(
— 419 —
découpée, s'est fait une place à part. Le Michael Surs, admirablement
construit et aménagé pour toutes les recherches relatives aux pêcheries, le
mieux outillé tirs navires de ce genre, peut-être, qui soit au monde ac-
tuellement, avec son vaste assortiment de chaluts à mailles lines et de
fileta pélagiques, a permis au docteur Damas de recueillir un ensemble
imposant de faits relatifs à la biologie des Poissons; grâce à son outillage
scientifique si complet, le docteur Helland-Hansen a pu rassembler un
faisceau de documents concernant l'océanographie des côtes Scandinaves,
les fjords et de la mer du Nord. Les recherches d'ordre purement technique
et celles de caractère pratique sont ici e'troitement associe'es; tout en faisant
des mesures précises de vitesse et de direction des courants, ou a découvert,
au cours d'une des récentes croisières du Michael Sara, un véritable banc
d'Halibuts qui alimente en partie le marché de Poissons de Bergen, dont
l'importance considérable est bien connue.
Les naturalistes de Bergen, où tra\ aillent ces deux océanographes, ont
organisé depuis plusieurs années, en août et eu septembre, des cours
de crMeeresforschungTi spécialement appliqués à l'Océan norvégien qu'ils
connaissent si bien pour l'avoir exploré eux-mêmes depuis de longues
années. Cet enseignement est donné par : MM. le Dr Appellôf, dont le do-
maine est l'océanographie biologique et qui insiste particulièrement, dans
ses conférences, sur l'importance de l'étude des conditions géographiques
et physiques de l'habitat pour les Zoologistes; le Dl Helland-Hansen, qui
traite les questions d'océanographie physique; le Dr Damas, qui s'occupe
spécialement du Plankton animal et, en même temps, des questions de
pêcheries; le Dr Jôrgensen, qui expose la composition du Phytoplankton ,
et, enfin, le D' Kolderup, qui complète cet ensemble d'une façon très heu-
reuse en retraçant l'histoire de la formation des fjords et s'attachant parti-
culièrement à l'histoire des périodes glaciaire et post-glaciaire. Des excur-
sion- méthodiquement organisées, dirigées par le docteur Appellôf, assisté
du docteur J. Grieg. permettent d'explorer le district de Bergen depuis la
poussière d'écueils (Skjœrgaard) du littoral jusqu'à l'intérieur des fjords:
au cours de ces voyages, j'ai pu recueillir de nombreux spécimens delà
riche faune norvégienne qui manquaient à nos collections du Muséum.
Les cours sont faits en anglais ou en allemand, le plus généralement en
cette dernière langue, à cause de la prédominance de l'élément allemand
dans l'auditoire. Ils sont fort instructifs, parce qu'ils sont faits par des na-
turalistes très compétents, qui fondent leur enseignement sur leurs travaux
personnels. Jusqu'à cette année, aucun Français n'avait profilé de cet en-
seignement.
Il est a souhaiter, au moment où cet ordre de recherche- est si en hon-
neur partout à l'étranger, que la France ne demeure pas plus longtemps
indifférente à des études qui ouvrent de nouvelles voies aux biologistes et
qui peuvent rendre des services non seulement à la science pure, mais
— V20 —
aussi aux pêcheries. Indépendamment de l'Institut de Kiel et de la station
biologique d'Helgoland, spécialement affectée à l'étude des poissons,
l'Allemagne vient de fonder à Berlin un nouvel "Institut fur Meeresknnde- .
avec an enseignement complet de l'océanographie. Dos exercices pratiques
doivent être faits chaque année, sur mer, pour familiariser les étudiants
avec le maniement des appareils employés dans les recherches océanogra-
phiques.
Itinéraire de la mission Pelliot-Vaillant de Toiiifas i Pékin. —
Excursion de M. le D' Louis Vaillant dans larégiou m: Siming-
Fou,
par. M. Léon Vaillant.
Dans une dépêche reçue le 8 janvier dernier (voir Hull. n° i, p. a),
le Dr Louis Vaillant annonçait l'arrivée de la mission Pelliol à Tourfan. Le
voyage s'est continué depuis de la manière la plus heureuse.
Poursuivant leur route vers l'Est pour gagner Khami, les explorateurs
s'y trouvaient le 9.h janvier. De là se dirigeant vers le Sud, après un court
séjour à Sa-Tschéou, ils arrivaient à Tsien-Fou-Tong (la grotte des mille
Bouddhas) le 17 février. Les études archéologiques les retinrent là assez
longtemps, puis il reprirent la direction de Pékin en gagnant Kan-
Tschéou.
Le Dr Louis Vaillant, abandonnant alors ses compagnons, qui se ren-
daient à Lan-Tschéou par la route marchande, prit, vers le Sud et par
la montagne, un chemin détourné et se rapprochait du Kou-kou Nor.
Après avoir franchi par 3, 600 mètres le col conduisant à Ou-po, hauteurs
auxquelles il observa un grand nomhre de petits Mammifères fouisseurs,
qu'il compare à des Marmottes et dont les terriers étaient si multipliés
qu'ils gênaient la marche de son cheval, il arrivait à Koum-Boum, où se
trouvent plusieurs couvents bouddhiques des plus renommés. Il put y voir
l'arbre fameux sur les feuilles duquel se trouveraient écrites des sen-
tences. Malheureusement, ce n'était pas, parait-il, la saison. Il ne pu!
obtenir ni Heurs, ni feuilles fraîches du végétal; cependant, par l'inter-
médiaire d'un naturel, il a pu avoir quelques feuilles sèches. Un pasteur
protestant anglais, qui réside depuis plusieurs années dans le pays, n'a
du reste pas été jusqu'à présent plus favorisé que lui.
I ne autre pagode, dite de Ilou-ha-lo-yi, lui a offert un autre genre
d'intérêt. Elle est remplie d'animaux empaillés : Ours, Chevrotins, Pan-
thères, Buffles, Zébus, etc., avec quantité d'arcs el de flèches suspendus
aux muraille-, aussi fait-il la supposition que c'est un temple spécialement
consacré aux chasseurs.
— 421 --
Les récoltes botaniques ont été assez favorisées, bien que l'humidité du
pays soit très gênante pour la dessiccation îles plantes. Il estime avoir re-
cueilli peut-être 160 espèces différentes. Parmi celles-ci, il en a observé une
dont la feuille n'a pas moins d'un mètre de diamètre; îles fragments pris
pourront sans doute permettre de la reconnaître.
La région est fertile, et même du côté de Si-lNiug, la culture arriveà pro-
duire assez de grains pour permettre d'en expédier à Lan-Tscheou en assez
grande quantité. Le mode de transport, un peu primitif, ne laisse pas que
d'être original. On construit avec des outres formées de peaux de Bœufs,
comme moyen de llollaison, des radeaux sur lesquels se cbarge le grain;
le tout descend avec le fleuve qui rejoint les deux villes. Arrivées à des-
tination. c'est-à-dire Lan-Tscbéou, les outres sont dégonflées, chargées à
dos de mulet et remontées par terre à Si-Ning pour servir à de nouveaux
voyages.
Le but de la mission étant atteint, MM. Fellini, Dr Louis Vaillant etNouette,
réunis à Lan-Tshéou, ont continué leur route vers l'Est par étapes, dont
les principales ont été Si-nang. Ho-nan, enfin Tcben-ïchéou. Là, pour ga-
gner Pékinois trouvaient le chemin de fer, lequel emportait en même temps
le contenu des quinze voitures constituant leur convoi et renfermant le
résultat de cette longue expédition. Partis de Paris le 1 5 juin 1906, ils en-
traient dans la capitale du Céleste Empire le 5 octobre dernier.
Le Dr Louis Vaillant est depuis descendu à Shang-Haï et déjà a gagné
Canton pour quelques recherches médicales. Il attendait ensuite à Hong-
Kong le passage du paquebot des messageries; une dépêcbe d'aujourd'hui
a'i novembre, 10 h. 5 du matin, nous apprend son embarquement à bord
du -Touranne*'1'.
) Une faute dans la note du l)r Louis Vaillant insérée au présent volume
me parait devoir être signalée :
Pajje 92; ligne 19 à partir du bas, au lieu de : complètement calcaire, lisez:
complètement calcinée.
TABLE DES MATIERES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
TABLE ALPHABETIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS.
Pages.
Vllcaud (Cli.). Collections recueillies dans l'Afrique orientale anglaise
(1903-190/1). Coléoptères Silphides par M. G. Portovin 36
— Coléoptères Lycides. Liste et description des espèces nouvelles par
\1. J. Bourgeois 270
\\nf.t (Commandant). Surveillant général du Muséum. Démission (1" jan-
vier 1908). Acceptation de la démission (8 janvier 1909) 9G
Nomination comme Officier d'Académie (a janvier 1908) 1
\\tiiony (Dr R.). A propos des Oiseaux (Embryons, Poussins et Jeunes)
rapportés par la Mission antarctique française 1 96
Présentation de son ouvrage intitulé : Etude monographique des .Ethe-
ridœ 96
— — de son mémoire intitulé : Le Laboratoire maritime du Muséum
d'Histoire naturelle de Saint-Vaast-la-Hougue pendant l'année 1,907.. 200
Anthony ( Dr B.) et D' Rivet. Présentation de leur mémoire intitulé: Con-
tribution à l'étude morphologique de la courbure fémorale chez
l'Homme et les Anthropoïdes 97
Barbosa Bodrigez. Don par M. Doumer, Député, de l'ouvrage de cet au-
teur intitulé : Sertum Palmarum Brasiliensium 955
Babet, Vice-Président de la Société française de Minéralogie. Nomination
comme Correspondant du Muséum (21 mai 1908) 200
Baudichon, Préparateur à la Chaire de Paléontologie. Admission à la re-
traite ( 1er avril 1908) 1 43
Beaddoih (D' Marcel). Un nouveau parasite du Spratt (Cïupea spratta) :
Constatation d'un Lernœenicus Snrdinee Beaud. , sur un Spratt présen-
tant en outre trois Lernœenicus Sprattœ Sow 17
Becquebbz (Antoine Henry), Secrétaire perpétuel de l'Académie des
Sciences, Professeur à l'Ecole Polytechnique et au Muséum d'His-
toire naturelle, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Officier de
la Légion d'honneur, etc. [Décès, 26 août 1908.] Discours pro-
noncé à ses obsèques par M. Edmond Perrier, Membre de l'Institut,
Directeur du Muséum 3lQ el 3ao
— 424 —
Becquerel (Jean |. Sur les électrons positifs 3 1 i
Bédé (P.). Echinidos fossiles recueillis au Djebel Haïdoudi (Tunisie) au
Nord-Ouest do Gahès (Etude par M. B. Fourlau) 3oo
Billard (Armand). Présentation de son mémoire intitulé : Hydroîde» de la
Collection Lamarck du Muséum de Paris .'5
— — Hydroîde» de Madagascar cl du Sud-Est de V Ifrique 97
Iîindeb (Mmc Adèle), Chef des Aquariums du Musée d'Histoire naturelle
de la \ il le de Mayence. Note sur les Polypes de la Cladonema radia-
linn 385
Bi.wunrhkm (L. ). Présentation de son ouvrage intitulé : Mutations et trau-
matisme» 3
Bonnet (D' Ed.), Assistant de la Chaire de Botanique (Phanérogamie).
Nouvelle espèee du genre Leurocline et répartition géographique de
ce genre 60a
BonciniANN (F.). Coléoptères : Nouvelles espèces du genre Lagria re-
cueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale an-
glaise 1 ") 1
Bourgeois (Jules), ancien Président de la Société Entomologique de
France. Nomination comme Correspondant du Muséum (ao février
1908) 96
— Coléoptères Lyeides recueillis par M. Ch. Alluaud dans l'Afrique orien-
tale anglaise (igo3-igo4) 370
- Coléoptères Lyeides recueillis par M. Maurice de Rothschild dans
l'Afrique orientale anglaise 27!)
Bouvier (E.-L), Professeur au Muséum. Catalogue des Crustacés de la fa-
mille des Sténopides d' s Collections du Muséum d'Histoire naturelle. 1 ."><>
— Présentation d'un nid d'Abeilles édilié à l'air libre offert par M. A. Ron-
seray 177
Brao de Saint-Pol-Lias, Explorateur. Nomination comme Correspondant
du Muséum (21 mai 1908) 200
Bresson. Nomination comme Boursier de Doctorat, iro année (9 no-
vembre 1908) 3a6
BiiRit ( Malcolm). Catologue des Forficulides des Collections du Muséum . 99 et 1 1 5
Caille, Chef de Carré au Muséum, charge de Mission en Afrique occiden-
tale. Rentrée en fonction ( 1" décembre '907)
Carnegie. Don du moulage du Diplodocu». Cérémonie de sa remise au
Président de la République et de son installation dans les Calories
de Paléontologie du Muséum (i5 juin 1908) \')\
Cartaii.hac, Correspondant de l'Institut, Directeur du Musée de Toulouse.
Nomination comme Correspondant du Muséum (avril 1908) 300
Caullery (Maurice), Professeur adjoint è la Faculté des Sciences de Pari-.
Sur une forme de Tuniciers provenant do l'Expédition de V Astrolabe
( 1829) el le genre Chondrostaclu/s MacdonnlrJ 999
Cayla. Nomination comme Boursier de Doctoral. ■>' année (9 novembre
1908) •5"<''
Sur une nouvelle espère asiatique du genre Trichotantê» 170
Chalande (J.). Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dan-;
— 425 —
l'Afrique orientale (Ethiopie méridionale). Description d'une nou-
velle espèce de Myriopodes du genre Pollyxanuê 1 13
Chevalier (A.)- Mammifères recueillis à la Côte d'Ivoire (Liste dressée par
M. K.-L. TrocESSAm) 2^7
Batracien rapporté de la Côte d'Ivoire (Description de cette espèce nou-
velle (Bufo Chevalicri) par M. F. Mocquard) 362
— Mollusques recueillis à la Côte d'Ivoire (1906-1907) [Description des
espèces nouvelles par M. Louis Germain] 1 3&
Coquilles marines recueillies sur la côte occidentale africaine (Sénégal;
Casamance, Guinée, Côte d'Ivoire ). liste des espèces dressée par
M. Ed. Lamy •,s:'
Chbvbst. Don de sa Collection d'Insectes Coléoptères européens et exotiques
par M°" la Comtesse Morand, sa petite-lille i45
Cbrvreux (Ed.), Correspondant du Muséum. Nomination comme Officier
de l'Instructiou publique (a3 avril 1908) 177
— Sur les Commensaux du Bernard-l'Hermite l fi
Chrétien (P.). Microlépidoptères de la Grande-Canarie tn Faune entomo-
logique des Iles Canaries. Séjour de M. P. Lesne (1902-1903) 3.r)K
Cobbibbb, Secrétaire perpétuel de la Soc. des Se. nat. et math, de Cher-
bourg. Nomination comme Correspondant du Muséum (13 décembre
«907) ;•• 9
Cottes (Capitaine Anthony), Chef de la Mission Sud-Cameroun. Nomina-
tion comme Offuier de l'Instruction publique (3 janvier 1908). ... 1
Courteacx (René). Hémiptères d'Afrique (Togo et Abyssinie) 190
— Annonce de son décès survenu le aô septembre 1908 3s6
Colrtet (H.), Officier d'Administration de l'Artillerie coloniale, en retraite.
Nomination comme Surveillant général du Muséum (27 mars 1908) 1 77
Crkqui Monpobt et Sénéchal de la Grange (Mission de). Tatous rares ou
inconnus habitant la Puna argentine et bolivienne rapportés en France
par M. le Dr Neveu-Lemaire, Membre de la Mission. (Observations
et descriptions de deux espèces nouvelles par MM. G. Grandidier et
Neveu-Lemaire ) '»
- Collection d'Oiseaux recueillie en Bolivie (Liste dressée par M. A. Me-
negaux) 3ao
Cbos (Dr Auguste), de Mascara. Le Trichodes umbellatarutn Oliv. Ses
mœurs , son évolution :! 1 .>
Dahgot (Paul), Préparateur de la Chaire de Botanique (Phanérogame).
Liste des Plantes récoltées par le Commandant de Lacoste au cours
de sa mission dans l'Asie centrale en 1 906 129
Di haut (G.). Sur l'instinct de réparation architectural chez une \rarhnide,
la Cteniza Sauvafrni Hossi 910
Demker, Bibliothécaire 1I11 Muséum. Présentation de l'ouvrage de M. Bar-
hoza B idrigez intitulé : Sertutn Palmarum Brasilieiuiwn, offert par
M. Doumer, Député " •' ■'
Dbbikbb, Bibliothécaire du Muséum. Présentation de son ouvrage intitulé:
Le» Race» en Europe. IL La taille en Europe a ■>•>
— Û26 —
Digdet (L.), Voyageur naturaliste. Envoi de Collections provenant du
Mexique • 2
— Euvoi d'Orchidées du Mexique en 1907. Etude des Tillandsia, par
\l \l. H. Poissons et P. Menet 19a
- Observations sur quelques Plantes du Mexique 1 9 'i
— Poisson percoïde (Epinephelus i%o$aceus Streets) rapporté du Golfe de
Californie (Etude par le Dr Jacques Pellegrin) 3'mj
Dollot (A.), Correspondant du Muséum. Profil géologique de la ligne n° 1
du Métropolitain : Porte de Vincennes-Porte Maillot et des annexes
Étoile-Porte Dauphine, Etoile-Trocadéro 3aG
Dodmer, Député. Don de l'ouvrage de M. Barboza Rodrigez intitulé : Sei--
litm Palmarum Brasiliensium 2 5.)
Dubard (Marcel). Description de quelques types nouveaux de Sapotacées
( lllipées), d'après les documents de L. Pierre 4of>
Fauvel (Pierre). Sur un Térebellien nouveau du Golfe Persique (Gn/-
meea persica nov. sp.) 38(i
— Variation sabelliforme du Spîrographis Spallanzanii à Saint-Vaast-la-
Ilougue 389
Fa vin, Receveur des Postes au Dahomey. Nomination comme Officirr
d'Académie ( 9 janvier 1908) 1
Frirv (René)(1), Capitaine du génie. Note sur la Géologie du Sénégal. . . 295
Foiirtau (R.), Correspondant du Muséum. Note sur les Echinides fossiles
recueillis par M. P. Bédé au Djebel Haïdoudi (Tunisie), au Nord-
Ouest de Gabès, sur la route de Gabès a Gafsa 3oo
Gagnepajn (F.). Revision des Lardizabalées asiatiques de l'Herbier du
Muséum 64
— Les Mahonia asiatiques de l'Herbier du -Muséum 1 3a
— Une nouvelle Collection de Plantes indo-chinoises recueillies pour le
Muséum par le Sergent Mourot 1 (iS
— Une Collection récente de Scitaminées du Gabon faite par M. Le Teslu. . 4o3
Gacbert (Paul), Assistant de la Chaire de Minéralogie. Sur les édilices
hélicoïdaux de la cholestérine '1 1 3
Geay (F.), Voyageur naturaliste du Muséum. Collections recueillies dans
la Guyane française. (Description des espèces nouvelles de Colén-
ptères Helminthides par M. A. Grouvelle. — Observations sur les
mœurs des Paresseux et Etude sur leur marche et leur façon de
grimper (PI. V) ainsi que sur leur nourriture, par M. A. Me-
îicgaux 33 'i et .537
Geoh nm-SuTr-HiLAiHE. Mission en Espagne et en Portugal (1808) : His-
toire et Documents par E.-T. Hamy ' 99
Germain (L.). Nomination de Préparateur intérimaire à la Chaire de Zoo-
logie (Annélides, Mollusques, Zoophytes) [icr février 1908] i43
— Contribution à la Faune malarologique de l'Afrique équatoriale :
Mil. Sur un Pieudotrochtu nouveau du Congu 53
1
Hpm/' Friry nrr René FWrj . p. "< ■
— 427 —
Germain (L.). Contribution à la Faune malacologique de l'Afrique équa-
toriale : XIV. Mollusques aouveau de la Côte d'Ivoire (Mission
A. Chevalier, 1906-1907) 1 a '<
— — XV Sur un nouveau Chelidonoptis du Congo (C. Roubaudi) 1C0
— — XVI. Hélix nouveaux recueillis par MM. Cbudeau cl Gruvel aux
environs du Cap Blanc 290
Mollusques terrestres recueillis par M. Ch. Gravier à l'Ile San Thoiné
(i9o(i) ; r':>
Mollusques nouveaux de la République de l'Equateur 63
Ci.ey (Dr E.), Membre de l'Académie de Médecine, Assistant de la Chaire
de Physiologie. Nomination comme Professeur de Biologie générale
au Collège de France 96
G nnkssiat, ancien Directeur de l'Observatoire de Quito. Collection d'Oi-
seaux recueillie dans la République de l'Equateur. (Liste dressée
par M. A. Menegaux.) i<>7
(iiusdidier (G.) et Neveu-Lejiaire. Observations relatives à quelques Ta-
tous rares ou inconnus habitant la ttPuna» argentine et bolivienne
(PI. I et II ) '1
— Sur la présence de Diptères Culicides (Anophèles maculipennis) dans les
Galeries du Muséum !tn
Gravier (Ch.). Sur les Annélides Polychètes rapportées par M. le Dr Rivet,
de Payta (Pérou) [suite] io
Mollusques recueillis à Bergen (Norvège) en 1908. Liste dressée par
M. Ed. Lamy 38o
— Méduses recueillies en 1906 dans le Golfe de Tadjourah (Somalie
française). [Liste et description des espèces nouvelles par M Cl.
Hartlaub] 383
Sur les récentes mesures des courants marins dans les mers Scandi-
naves A 1 7
Gravot (Dr). Collections recueillies au cours de la Mission Sud-Cameroun.
(Description d'un Tahanide nouveau, Subpangnnia Gravoti, par
M. J. Surcouf) aS'i
I înoi velle (A.), Correspondant du Muséum. Diagnoses d'espèces nouvelles
de Coléoptères Clavicornes recueillis dans l'Afrique orientale anglaise
par M. Maurice de Rothschild 365
Guérir (J.-E.-D.), Préparateur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mol-
lusques, Zoophytes). Mise en congé (5 février 1908) 96
Goili.\umin (A.). Sur la valeur et les affinités des genres Santiriopsis , Pa-
cliylobus et Dacnjodes 1 65
Goinoiskau, Directeur de l'Observatoire des Cadets (Martinique). Nomi-
nation comme Officier d'Académie (:? janvier 1908) 1
Hamki.in et MoniN. Sur un nouveau gîte fossilifère à Darvaull, près Ne-
mours (Seine-et-Marne) -~>
H ami (E.-T. ). /." Mission de Geoffroy-Saint-Hilaire en Espagne et en Por-
tugal ( 1808 1 : Histoire et document», in Arch. Mus. nov. ser. , t. X.. 19g
— Les Faucons du roi Henri I\ 901
— .128 —
IUmïiK.-T.i. Victor Jacquemont (1801-1 83a). Discours prononcé lors de
l'inauguration du monument élevé à Hosdin (Nord), le 6 septembre
1908 33()
— Discours prononcé à ses obsèques (31 novembre 1908), par M. L.
Vaillant, Professeur Assesseur du Directeur 322
Allocution prononcée à se»- obsèques par M. R. Verneau, Professeur in-
térimaire de la Chaire d'Anthropologie 3a 5
Haiiiot. Nomination comme Assistant de la Chaire de Botanique (Crypto-
garnie ) [ 1 " mai 1908] 199
aiimand (J.), ancien Ambassadeur au Japon et Gallois (Edme), Interprèle.
Collections recueillies au Japon et données au Muséum. Liste et
description d'espèces nouvelles de Coléoptères Nécrophages par
M. G. Portevin 19
IIartlacb (CI.). Méduses recueillies en 1906, par M. Ch. Gravier, dans le
Golfe de Tadjourah (Somalie française). Liste et description des es-
pèces 383
Haog, de la Société des Missions évangéliques dn Congo. Nomination
comme Officier d'Académie ( 2 janvier 1 908 ) 1
Envoi d'une Collection de Poissons recueillis dans l'Ogôoué. (Liste et
description d'une espèce nom elle, par le D" Jacques Pellegrin.). . . . 3 '17
Héribacd (Le Frère Joseph). Présentation des ouvrages suivants : Les Dia-
tomées d'Auvergne. — Les Diatomées fossiles d'Auvergne. — Dispo-
sition méthodique des Diatomées d'Auvergne. — Les Musctnérs d' Ui-
vergne. — La Flore d'Auvergne '^
Hkribald (Le Frère Joseph) et Malixvaud (E.). Présentation de leur mé-
moire intitulé : Un Carex nouveau pour la Flore française :>
Hubkrt (Henry), Administrateur des Colonies. Don de Crustacés (Peneeui
brasiliensis) 1 "(>7
Hue (M. l'abbé). Nomination comme Officier d'Académie (a3 avril 1908) 177
Huf.rre. Nomination comme Boursier de Doctorat, 2e année (9 novembre
1908) 3aC
Jacquemont (Victor). Discours prononcé à l'inauguration du monument
élevé à Hesdin (Nord), le 6 septembre 1908, par le Professeur
E.-T. Hamy 3aj)
Jadot (Paul) et Morin (Maurice). Indice de la présence de la Faune des
Bonzon dans le calcaire de la Brie à Thorigny (Seine-et-Marne). ... 7^
Joankis (J. de). Paralipsa gularis Zellor, Galléride d'origine orientale ob-
servée récemment en France "77
Joubin, Professeur au Muséum. Présentation de deux nouvelles feuilles des
Cartes indiquant les Gisements de Coquilles comestibles de nos côtes . . 900
— Note sur les Cartes indiquant la distribution des végétaux marins sur
la côte nord du Finistère 4 01
Koehlbb, Professeur de Zoologie à l'Université de Lyon. Description d'une
Astérie nouvelle (ftcpanthia Joubmi) provenant du Cap Saint-Jacques
Cochinchine) ":; '
Koli.mann. Nomination comme Préparateur intérimaire de la Chaire de
Zoologie (Mammifères cl Oiseaux) [7 mai 1908] 900
— 429 —
Lacroix, Professeur au Muséum. Présentation de l'ouvrage de M. Hubert
(Henry) intitulé : Mittion tcitntifiqtu au Dahomey :!-">7
Lifaie (Guill.), Négociant à l'Ile Maurice. Nomination comme Officier
d'Académie { 2 janvier 1 908) 2
Lamt (Edouard). Coquilles marines recueillies par M. le D' Neveu-Lemaire
pendant la mission de Créqui Montfort et Sénéchal de la Orange dans
l'Amérique du Sud (1908). [Suite.] f\h
• — Description d'un Lamellibn'nche nouveau des Iles Malouines 128
— Liste des Coquilles marines recueillies par M. A. Chevalier sur la Côte
occidentale africaine (1906-1907) a85
— Liste des Mollusques recueillis par M. Ch. Gravier à Bergen (Norvège)
en 1908 38o
Langlassé (E.). Orchidées (Tillandsia) recueillis au Mexique en 1898-
1899. Description des espèces nouvelles par MM. H. Poisson et
P. Monet s36
Lecomte (H.), Professeur au Muséum. Présentation de la Flore de l'Indo-
Chine : Tome VI , fasc. 1 1 h 0
— Tome II , fasc. 1 267
— Tome I , fasc. 2 3 2 8
Lkfkvke, Administrateur adjoint des Affaires indigènes. Notice sur le Penœus
brasiliensis , Crevette du Bas-Dahomey (Crevette du lac Ahémé). ... 2G7
Le(.k>ore (Bené). Nomination comme délégué dans les fonctions de Prépa-
rateur de la Chaire de Physiologie générale (i5 juin 1908) r>f>8
Lesage (Henri), Commis des Affaires indigènes à Konakry. Nomination
comme Officier d'Académie (2 janvier 1908) 2
Lesne (P.). Note sur les Coléoptères Térédiles. Un nouveau Lycide appa-
renté au Lyctus brunneus Steph 3 fit)
Faune enlomologique des Iles Canaries. Séjour dans la Grande-Canarie
( 1902-1908). I. Microlépidoptères, par M. P. Chrétien 358
Le Testu. Collection de Scilaminées faite au Gahon. (Liste dressée par
M. F. Gagnepain.) ko\\
Lévêqce (Guillaume). Sur un Dons Johnstoni Aid. Hanc 235
— Note préliminaire sur quelques effets de la Leucine sur les Invertébrés. 89
Liari) (L.), Vice-Becteur de l'Université de Paris. Circulaire relative aux
Bourses de voyage autour du Monde 1 253
Loi \->, Ingénieur des Mines. Nomination comme Correspondant du Mu-
séum (3o avril 1908) 200
Magrettj (Dr P.). Collections recueillies par M. le Baron M. de Bollischild
dans l'Afrique orientale. Insectes Hyménoptères : Sphégides et Eva-
niifli's 187
Mazières. Nomination comme Boursier de Doctorat, 1" année (9 no-
vembre 190S) 200
Mknegaux (A.). Liste des Oiseaux de la Guyane française donnés au Mu-
séum par M. Bey, Gouverneur de la Colonie 8
— Sur les Embryons, les Poussins et les Jeunes des Oiseaux des régions
australes 1 o'i
— 430 —
Menegaux (A.). Oiseaux de l'Equateur donnés au Muséum par M. Gonncs-
-i.il . ancien Directeur de l'Observatoire de Quito 107
— Description de deux formes nouvelles d'Oiseaux rapportés de la Bolivie
par la Mission Créqui Monfort 3/io
- La marche et la façon de grimper des Paresseux (pi. V) 33fl
— La nourriture des Paresseux 007
Meunier (Fernand). Nouveaux Paléodictyoplères du Sléphanien de Com-
mentry. (Fig.) 34
Deuxième note sur des Paléodictyoplères du Stéphanien de Commen-
"y. (Fig.) . • 37
— Nouveaux Mégasécoptérides et nouveau Paléodictyoptère de Comnien-
Iry. (Fig.) '7'!
— Quatrième note sur de nouveaux Insectes du Stéphanien <le Commen-
try. (Fig.) • a''-''
Meunier (Stanislas), Professeur au Muséum. Présentation de son ouvrage
intitulé : Géologie " ■' '
— de l'ouvrage de M. Combes fds (Paul) intitulé : Géologie parisienne. a5ô
de la publication suivante de M. A. Dolliot, Correspondant du Mu-
séum : Profil géologique des terrains intéressés par le* travaux du
chemin de fer métropolitain municipal (ligne de la Porte de Vincennet
à lu Porte Maillot et Annexes) > "''
— Nouvelles observations sur la Géologie du Sénégal 4 09
Variété nouvelle du Gypse de Sannois (Seine-et-Oise) 70
Michel (R -F.-L.), Ingénieur des Arts et Manufactures, Commissaire à la
Mission Sud-Cameroun. Nomination comme Officier d'Académie
(9 janvier 1908)
Ministre de l'Instruction publique. Patronage accordé à la Société des
Amis du Muséum '
— Promesse de subvention pour l'édification du monument île Lamarck.. 1
Mocqoard (F.), Assistant de la Chaire d'IIerpétologie. Admission à "la re-
traite ( icr mai 1908) 90°
— Description de quelques Reptiles et d'un Batracien nouveaux de la Col-
lection du Muséum 2 °9
Modest (Capitaine). Lchinodermes recueillis au Cap Saint-Jacques \ Cochin-
chine) [Description d'une Astérie nouvelle, Nepanthia Joubini, par
M. kœhler] ;':i:!
Morand (Comtesse). Don de la Collection d'Insectes Coléoptères européens
et exotiques de M. Chevret , -on grand-père
Morin (Maurice). Coupe géologique du tunnel de Noisy-le-Sec
— (en collaboration avec M. Hamelin). Sur un nouveau j;îte fossilifère a
Darvaull , pies Nemours 1 Seine-et-Marne) 7-'
1 en collaboration ayee M. Paul Jodot). Indice de la présence de la
faune de Ronzon dans le calcaire de la Rrie, à Tborigny (Seine-et-
Marne) 's
Nkvki-Lemaire et Ghawdidibb (G.). Observations relatives 6 quelques Ta-
tous rares ou inconnus habitant la Puna argentine ou bolivienne. . h
'if)
;-
— 431 —
Neveu-Lbmaibj et Grandidieh (G.). Sur ia présence de Diptères Culicides
i Anophèles maculipennis) dans les Galeries du Muséum 39
Nicloux (Dr). Nomination comme Assistanl de la Chaire de Physiologie gé-
nérale (1er mai 1908) ion
— Présentation de son ouvrage intitulé : Les anesthésiques généraux au
point de vue chimico-physiologique 267
— Dosage de petites quantités de chlorure d'élhyle pur 81
— (En collaboration avec M. L. (.amis.) Aneslhésie par le chlorure d'éthyle.
Dosage dans le sang. Élimination. Répartition entre les globules et
le plasma 83
\ki mann (G.). Description d'une espèce nouvelle d'Ixodiné du Congo, fig. 35a
Ni 5sac=(G1. de). Sous-Bibliothécaire au Muséum. Présentation de l'ouvrage *
de M. Ph. de Lauzun intitulé : Correspondance de Bory-de-Saint-
Vinccnl 328
Oboi.onski (Professeur). Lettre annonçant la création à Kiew (Russie) d'une
Société des Amateurs de la Nature 2
Papih. Nomination comme Boursier de Doctorat, irc année (9 novembre
1908 ) 3a6
Pellegri!) (François). Présentation de sa thèse intitulée : Recherches anato-
tniques sur la Classification des Genêts et des Cytises 257
Pellegrin (Dr Jacques). Characinidés américains nouveaux de la collection
du Muséum d'Histoire naturelle 3/ia
— Poissons recueillis par M. le Dr Wurtz en Guinée française. — Descrip-
tion de quatre espèces nouvelles 2o'i
-*— Poissons d'eau douce de Formose. — Description d'une espèce nouvelle
de la famille des Cyprinides 26a
— Poissons du Congo recueillis par la Mission d'Etude de la maladie du
Sommeil ' 265
— Collections recueillies par M. E. Haug dans l'Ogooué. — Liste des
Poissons et description d'une espèce nouvelle 1 . . . . 3/17
— Sur un grand Poisson percoïde peu connu du golfe de Californie ( Kpi-
nephelus rosaceus Streels.) 3/19
Peloliide (Fernand). Nomination comme Délégué dans les fondions de
Préparateur de la Chaire do Botaniipie ( Cryptogamie) [ 25 juin
1 908 ] 2.V1
Pebbibb (Edmond 1, Membre de l'Institut , Directeur du Muséum. Allocu-
tion prononcée à l'occasion de la mort de M. Henri Becquerel, Se-
crétaire perpétuel de l'Académie des Sciences , Professeur au Muséum ,
et de M. E.-T. Hamy, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum
(Réunion des Naturalistes du Muséum, ah novembre 1908) 3ig
— Discours prononcé aux obsèques de M. Henri Becquerel, Secrétaire
perpétuel de l'Académie des Sciences, Professeur au Muséum 3ao
Pettit.( Auguste). Sur le rein de l'Eléphant d'Asie (Elephas indicus , Cuv. $ ). 102
— Sur une adaptation à la fonction adipopexique du rhomboïde (Zébus
de Madagascar ) 209
PhisAlu (Mm°), Chef adjoint des travaux de pathologie au Laboratoire co-
M08ÉCM. — xiv. 3i
— 432 —
lonial du Muséum (En collaboration avec M. G. Dehait). Action
physiologique du venin du Di.scofflossns picius -ioa
l)niSALix(Mn,c). Action physiologique du venin muqueux des Batraciens et
en particulier des Discoglosridœ <>°6
Pic (Maurice). Nomination comme Correspondante^ Muséum (ai mai 1908). aoo
Piéron (H.)- L°s facteurs des mouvements périodiques des Convoluta dans
leur habitat naturel 2C)3
Pierre (L.). Description de quel(|ues types nouveaux ou peu connus de
Sapotacées (lllipées) par M. Marcel Dubard, d'après les documents
réunis par !i0D
Poisson (H.) et P. Monet. Notes sur quelques Tillandsia des Serres du
Muséum 1 99
— Notes sur quelques Tillandsia du Mexique aH6
Poisson (Jules). Assistant de la Chaire de Botanique (Phanérogamie). Ad-
mission à la retraite avec le litre d'Assistant honoraire ( 1" mai 1 908) 200
Portevin (G.). Les Nécropliages du Muséum, quatrième note (fig.) 19
Bégimbart (Dr). Don de sa Collection de Coléoptères aquatiques, acquise
à l'aide d'une Souscription ouverte parmi les Membres de la Société
entomologique de France 1 44
Bey, Gouverneur de la Guyane française. Collection d'Oiseaux recueillie à
la Guyane (Liste dressée par M. A. Menegaux) 8
Bivet (Dr). Annélidos polvchètes rapportées de Payta (Pérou) [Description
des espèces nouvelles par M. Ch. Gravier] 4o
Bollinat, d'Argenlon sur Creuse. Nomination comme Correspondant du
Muséum (20 février 1 908 ) * 96
Bomeu (A. de). Échantillons géologiques rapportés de la Guyane et du
Soudan français par M. Vuillct, Inspecteur de l'Agriculture colo-
nial i3g
— Chef des travaux minéralogiques au Laboratoire colonial , comme Officier
d'Académie (a3 avril 1908) 177
Bonseray (A). Don d'un nid d'Abeilles édifié à l'air libre 177
Rothschild (Le baron Maurice). Collections recueillies dans l'Afrique orien-
tale anglaise. Silphides et Liodides. Description d'une espèce nou-
velle 1 llijpoliades llothschildi , par M. G. Portevin ab' et 37
— Description d'une nouvelle espèce de Myriopodes du genre Pollyjcenux ,
par M. .1. Chalande 1 13
— Coléoptères : Nouvelles espèces du genre Lagria, par M. F. Borchmann. i5i
— Description d'un Coléoptère Lathridien nouveau, par M. M. Pic 187
— Insectes Hyminoptères : Sphégides et Evaniides. Description des espèces
nouvelles, par le l)r P. Magrelti 187
— Insectes Coléoptères : Lycides. Liste et description d'une espèce nou-
velle, par M. J. Bourgeois 376
— Insectes Coléoptères : Clavicornes. Diagnoses des espèces nouvelles, par
M. A. Grouvelle 3o5
— Sur l'herbier fait en igo4 dans l'Ethiopie méridionale : I. Résultats
généraux; IL Listes des plantes polypélalcs; III. Liste des plantes
monopétales, par le B.-P. Sacleux aio et 29a
— 433 —
RoiuAiD (E.) [En collaboration avec M. J. Surcoût"]. Tabanides recueillis
au Congo français par la Mission d'étude de la maladie du sommeil. 29 1
— Résultats actuels des recherches biologiques affectuées au Laboratoire
de la Mission d'étude de la maladie du sommeil de Brazzaville
et leur application à la prophylaxie. A. Recherches sur l'évolution
du Trypanosome chez les Insectes piqueurs. — R. Recherches sur le
mode de vie de la Glossina palpalis 210
Rolbmd (E.) et Weise (A.), Membres de la Mission d'étude de la maladie
du sommeil. Don d'une collection de Poissons recueillis au Congo
français (Liste dressée par le Dr Jacques Pellegrin) 266
Roi \ (E.). Assistant de la Chaire de Physique végétale. Démission et ac-
ceptation (i5 février 1908) 96
— Nomination comme Inspecteur général du Laboratoire de l'Etat, Chef
du service de la répression des fraudes au Ministère de l'Agriculture. g5
Sacleix (R.-P.). Sur l'Herbier de M. Maurice de Rothschild (Collection
faite dans l'Ethiopie méridionale. I. Résultat généraux. II. Liste des
Plantes polypétales 289
— III. Liste des Plantes monopétales , , 292
SiUTEB (Hans). Don d'une Collection de Poissons d'eau douce recueillis à
Formose (Liste et description d'espèces nouvelles, par le Dr Jacques
Pellegrin) 262
Semk mon. Nomination comme Stagiaire, 2" année (9 novembre 1908).. . . 326
Société entomologique de France. Don de la Collection de Coléoptères aqua-
tiques de feu le Dr Régimbart acquise à l'aide d'une Souscription
ouverte par ses Membres \hk
Solland. Nomination comme Boursier de Doctorat, ire année ( 9 no-
vembre 1908 ) 326
Subcolf (J.). Troisième note sur les Tabanides du Musée royal d'Histoire
naturelle de Bruxelles 122
— Description de Diptères piqueurs africains. Tabanides du genre Hcemo-
topnla = 1 53
— Description d'un Tabanide (Hvematopota) d'Abyssinie 2 24
— Notes sur les Tabanides ( Panfronia) de la Collection du Muséum 226
— Catalogue des Diptères Tabanides du Musée de Madrid 227
— Sur une nouvelle division des Tabanides du genre Pangonia 282
SuBCODF (J.) et Roi raid (E.). Tabanides recueillis au Congo français par la
Mission d'étude de la maladie du sommeil 221
Troi essart (E.-L.). Contributions à la distinction spécifique des Cercopi-
thèques du groupe de la Diane 97
— Liste dos Mammifères recueillis par M. A. Chevalier à la Côte d'Ivoire. i46
— Notopterii Macdonaldi neo-caledonica nov. subsp 267
Vaillasi (Léon ). Professeur-Assesseur du Directeur. Discours prononcé aux
obsèques de M. E.-T. Ham\ . Membre de l'Institut, Professeur au
Muséum 322
3i.
— 434 —
__ Présentation de sa traduction de la Biographie de Cutter, par Karl
Ernt Von Baer 96
De sa notice intitulée : Muséum national d'Histoire naturelle. —
Inauguration du monument élevé à la mémoire de Bernardin de
Saint-Pierre 1 7*
— — des Nouvelles Archives du Muséum, h* sér. T. X 199
— Sur un individu monstrueux nycleroïdes de Rata clavata Linné.. . . 119
La Reproduction du Xenopus lœvis Daudin à la Ménagerie du
Muséum d'Histoire naturelle ao3
— — Itinéraire de la Mission PeUiot-Vaillant de Tourfan à Pékin. —
Excursion de M. le Dr Louis Vaillant dans la région de Siming-Fou. iao
Vailla.nt (Dr Louis), Voyageur du Muséum. Lettre donnant des rensei-
gnements sur la Mission Pelliot-Vaillant
Verneao (Dr R.), Assistant de la Chaire d'Anthropologie. Nomination
comme Professeur intérimaire à cette Chaire ( 1 1 février 1908). ... gh'
— Allocution prononcée aux obsèques de M. E.-T. Hamy, Membre de l'Ins-
titut, Professeur d'Anthropologie au Muséum (21 novembre 1908). 3aD
Villaume, Correspondant du Muséum. Nomination comme Officier de
l'Instruction publique (a3 avril 1908) '77
Viré (Armand). Étud ! sur les alluvions des grottes <le Licavc (Lot). PI. III. 1 35
Vuillet. Inspecteur de l'Agriculture coloniale. Échantillons géologiques
rapportés de la Guinée et du Soudan français (Etude par M. de
Romeu) l3(J
Wurtz (Dr). Don d'une Collection de Poissons recueillis dans les rivières du
Sud (Guinée française) [Liste et description d'espèces nouvelles par
le Dr Jacques Pellegrin] aoi
— 435 —
TABLE PAR ORDRE METHODIQUE.
ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM.
Pages.
Admission à la retraite de M. Baudichon, Préparateur à la Chaire de
Paléontologie (1" avril 1908) i'i3
— à la retraite de M. Mocquard, Assistant de la Chaire d'Herpétologie
(1" mai 1908) 900
— à la retraite de M. J. Poisson, Assistant de la Chaire de Botanique
(Phanérogamie), nommé Assistant honoraire (ier mai 1908) 200
Allocution prononcée par M. Edmond Perrier, Directeur du Muséum, à
l'occasion de la mort de M. Henri Becquerel, Secrétaire perpé-
tuel de l'Académie des Sciences, Professeur au Muséum et de
M. E.-T. Hamy, Membre de l'institut, Professeur au Muséum
(Beunion des Naturalistes du Muséum, zk novembre 1908) 3ig
— prononcée par M. le Dr Verneau, Professeur intérimaire de la Chaire
d'Anthropologie, aux obsèques de M. E.-T. Hamy, membre de l'In-
stitut, Professeur d'Anthropologie au Muséum (ai novembre 1908). 325
Bourses de voyage autour du monde : Circulaire de M. L. Liard, Vice-Becteur
de l'Université de Paris a53
Congé accordé à M. Guérin, Préparateur de la Chaire de Zoologie (Anné-
lides, Mollusques, Zoophytes) • 96
Conférences publiques du Dimanche : Programme g5
Conférences sur les travaux scientifiques, les acquisitions nouvelles, les
missions scientifiques, les relations coloniales, des différentes
Chaires du Muséum : Programme 1/1 A
Décès de M. Becquerel (Antoine-Henry), Secrétaire perpétuel de l'Académie
des Sciences, Professeur à l'Ecole Polytechnique et au Muséum
d'Histoire naturelle, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées
(a'i août 1908), Officier de la Légion d'honneur, etc 319
— de M. Courteaux (Bené), Attaché au Lahoratoire d'Entomologie 3a6rf
— de M. Hamy (Dr Ernest-Théodore), Memhre de l'Institut, Membre (h1
l'Académie de Médecine, Professeur au Muséum d'Histoire natu-
relle, Président de la Société de Géographie et de la Société des
Aiin'-i icamsles, Officier de la Légion d'honneur 322
Démission de M. le Commandant Anaet, Surveillant général du Muséum
(ier janvier 1908) 2
— Acceptation par M. le Ministre de l'Instruction publique (8 janvier 1908). 96
— 436 —
Discours prononcé au nom du Muséum par M. le Professeur Hamy, lors
de l'inauguration du monument élevé on l'honneur de Victor Jac-
quemont, Voyageur du Muséum, à Hesdin (Nord), le 6 sep-
tembre 1908 ^29
Démission de \l. Roui (E.), Assistant de la Chaire de Physique végétale,
nommé Inspecteur générai du Laboratoire de l'État, Chef du Service
de la répression des fraudes au Ministère de l'Agriculture. Acccpla-
tion par le Ministre (i5 février 1908) 95
Discours prononcé par M. Edmond Perrier, Directeur du Muséum, aux
obsèques de M. Henri Becquerel, Secrétaire perpétuel de l'Académie
il' s Sciences, Professeur au Muséum 3ao
— prononcé par M. Léon Vaillant, Professeur-Assesseur du Directeur, aux
obsèques de M. E.-T. Hamy, Membre de l'Institut, Professeur au
Muséum . . f , 3 9 9
Don par M. Carnegie au Peuple français du moulage du Diplodocus :
Compte rendu de la cérémonie de sa remise au Président de la Né-
publique et de son installation dans les Galeries de Paléontologie du
Muséum (i5 juin 1908) 9,r)i
— de la Collection d'Insectes Coléoptères européens et exotiques de
M. Cbevret par M'"' la Comtesse Morand, sa petite-fille l45
— par M. Doumer, Député, de l'ouvrage de M. Barboza Rodiïgcz intitulé:
S, ri mu Paltnarum Brasiliemium 200
— par M. Gonnessiat, \ncien Directeur de l'Observatoire de Quito, d'Oi-
seaux de la République de l'Equateur (Liste dressée par M. A. Mene-
gaux) » 07
— par un groupe de Membres de la Société Entomologique de France de
la Collection de Coléoptères aquatiques de feu le I)r Regembart,
acquise par souscription • ' '
— par M. Rey, Gouverneur delà Guyane française, d'Oiseaux de celle
Colonie (Listo dressée par M. A. Mcnegaux) 8
— par M. A. Ronseray d'un nid d'Abeille édifié à l'air libre 177
— par MM. Roubaud (E.) et Weise (A.), Membres de la Mission d'étude
de la maladie du sommeil , d'une Collection de Poissons recueillis au
Congo français . ". 2,,->
— par M. Dans Sauter d'une Collection de Poissons (Peau douce de For-
mose recueiilis "''"
— par le Dr Wurlz d'une Collection de Poissons recueillis dans les Rivières
du Sud (Guinée française) '. •'"'I
Envoi par M. Digue t, Voyageur naturaliste , de Collections provenant du
Mexique
Lettre de M. le Professeur Obolonski annonçant la création à Kiru (Russie)
d'une Société des [mateurs de la Nature a
— de M. le Dr Louis Vaillant, Voyageur du Muséum, donnant des rensei
gnements sur la Mission Pelliol-Vaillanl a
Mission de Geoffroy Saint-Hilaire en Espagne el an Portugal (1808) : His-
toire ei Doci ali par M. E.-T. Ilnmy 1 99
— 437 —
Nomination de M. le Commandant Annel, ancien Suneillant général du
Muséum, comme Officier d'Académie (a janvier 1908) 1
— de H. Baret, Vice-Président de ia Société française de Minéralogie,
comme Correspondant du Muséum (ai mai 1908) aoo
— de M. Bourgeois (Jules), Ancien Président de la Société Knlomologique
de France, comme Correspondant du Muséum (20 février 1908). . . 96
— de If. Brau de Saint-Pol-Lias, Explorateur, comme Correspondant du
Muséum (9 1 mai 1908) 90°
— de M. Bresson comme Boursier de Doctorat, 1" année (9 novembre
1908) 3»6
— de M. Cartailliac, Correspondant de l'Institut, Directeur du Musée, de
Toulouse, comme Correspondant du Muséum (3o avril 1908) aoo
— de M. Cayla, comme Boursier de Doctorat, ae année (9 novembre
1908) • • 3a6
— de M. Chevreux, de Bône, Correspondant du Muséum, comme Officier
de l'Instruction publique (a3 avril 190S) 177
— de M. Corbière, Secrétaire perpétuel de la Soc. nat. des Se. nat. et
math, de Cherbourg, comme Correspondant du Muséum (12 dé-
cembre 1907)
— de M. le Capitaine Cottes (Antony), Chef delà Mission Sud-Cameroun,
comme Officier de l'Instruction publique (a janvier 1908) 1
— M. Courtet (H.), Officier d'Administration de l'Artillerie coloniale, en
retraite, comme Surveillant général du Muséum (97 mars 1908). . 177
— de M. Favin, Beceveur des Postes au Dahomey, comme Officier d'Aca-
démie ( 2 janvier 1 908 ) *
— de M. Friry, Capitaine du Génie, comme Correspondant du Muséum a-Vi
(18 juin 1908)
— M. Gadeceau, Botaniste, comme Correspondant du Muséum (3o avril
1908). v 90°
— de M. Gazengelle, Directeur de la Compagnie coloniale de l'Ogooué-
N'Gounié (Congo français), comme Officier d'Académie (2 janvier
1908) • ....... '
— de M. Germain (L.), comme Préparateur intérimaire à la Chaire de
Zoologie (Annélldes, Mollusques, Zoophytes) [1" février 1908] ... l43
— de M. Gley (Dr E.), Membre de l'Académie de Médecine, Assistant de
la Chaire de Physiologie, comme Professeur de Biologie générale
au Collège de France 9^
— de M. Guinoiseau, Directeur de l'Observatoire du Morne des Cadets
(Martinique). comme Officier d'Académie (2 janvier 1908) 1
— de M. Hariot, comme Assistant de la Chaire de Botanique (Crypto-
garnie) (l" mai 1908) J99
— de M. Haug, de la Société des Missions évangéliques du Congo, comme
Officier d'Académie (2 janvier 198) 1
— de M. l'alhé Hue, c me Officier d'Académie (a3 avril 1908) 177
— de M. Iluerre, connue Boursier de Doctorat, 2e année [g novemhre
1908] • •••• 3a6
— de M. Kollmann, comme Préparateur intérimaire de la Chaire de Zoo-
logie (Mammifères et Oiseaux) [7 mai 1908] 300
,_ 438 —
A
Nomination de M. Lafaye (Guiil.), négociant à l'Ile Maurice, comme
Officier d'Académie (a janvier 1908) a
— de M. Legendre (René) comme Délégué dans les fondions de Prépara-
teur de la Chaire de Physiologie générale (i5 juin 1908 ) 2 53
— de M. Lesage (Henri), Commis des A (l'a ires indigènes à Konakry,
comme Officier d'Académie (a janvier 1908) a
— de M. Lucas, Ingénieur des Mines, comme Correspondant du Muséum
(3o avril 1908) aoo
— de M. Mazières comme Boursier de Doctorat, 1" année (9 no-
vembre 1908) 3a6
— de M. Michel (R.-F.-L.), Ingénieur des Arts et Manufactures, Com-
missaire à la Mission Sud-Cameroun, comme Officier d'Académie
(a janvier 1908) a
— de M. le Dr Nicloux, comme Assistant de la Chaire de Physiologie
générale (*er mai 1908) 199
— de M. Papin comme Boursier de Doctorat , 1" année (9 novembre 1908 ). 3a6
— de M. Pelourde (Fernand) comme Délégué dans les fonctions de Pré-
parateur de la Chaire de Botanique (Cryptogamie) [ 25 juin 1908 |. a5o
« — de AI. Pic (Maurice), Entomologiste, comme Correspondant du Muséum
(ai mai 1908) aoo
— de M. Rollinat, d'Argenton-sur-Creuse , comme Correspondant du Mu-
séum (20 février 1908) 96
— de M. de Bomeu, Chef des travaux minéralogiqucs au Laboratoire
colonial, comme Officier d'Académie (2.3 avril 1908) 177
— de M. Roux (Eugène), Assistant de la Chaire de Physique végétale,
comme Inspecteur général du Laboratoire de l'Etat, Chef du Service
.de la répression des fraudes au Ministère de l'Agriculture g5
— de M. Schœffer, comme Boursier du Doctorat, 1" année (9 no-
vembre 1908) 3aG
— de M. Semichon comme Stagiaire, 2e année (9 novembre 1908).. . . 3a6
— de M. Solland comme Boursier de Doctorat, 1" année (9 no-
vembre 1908) 3fl6
— de M. Verneau (Dr B.), Assistant de la Chaire d'Anthropologie,
comme Professeur intérimaire pendant la durée du congé accordé à
M. le Professeur Hamy (1 1 février 1908) 96
— de M. Villaume, Correspondant du Muséum, comme Ollicier de
l'Instruction publique (a3 avril 1908) 177
Présentation par M. le Dr B. Anthony de son ouvrage intitule : Etude
monographique tirs Etheridw 96
— par M. le Dr Anthony et par M. le D' liivet de leur mémoire intitulé :
Contribution à l'étude descriptive el morphologique de I" courbure
fémorale chez Y Homme et le» Anthropoïdes 97
— par M. le Dr Anthony de sa notice intitulée : Lr Laboratoire maritime
du Muséum il' Histoire naturelle de Saint-Vaast-la-Hougue pendant
l'iiiiiiir 1 QOn 900
par M. le Dr Anthony d'un mémoire intitulé : Note sur un fœtus de
Propithèque et sis membranes 3s8
— 439 —
Présentation par M. Billard (Armand) de son mémoire intitulé: Hydroides
de 1". çolleptiçti Lamarck du Muséum de Paris 3
— de son mémoire intitulé Hydroides de Madagascar et du Sud-Est
de l'Afrique 97
— par M. le Professeur E.-L. Bouvier d'un nid d'Abeille édifié à l'air
libre, offert par M. A. Bonseray 177
— par M. J. Deniker, Bibliothécaire du Muséum, de son ouvrage intitulé :
Les races de l'Europe. — II. La taille en Europe 255
— par M. Deniker, de l'ouvrage de M. Barboza Bodrigez intitulé : Sertum
Palmarum Brasxliensium, offert par M. Doumer, Député 2 55
— par M. L. Blaringhcm de son ouvrage intitulé : Mutations et trauma-
tistnes 3
— par le Frère Heribaud (Joseph) des ouvrages suivants : Les Diatomées
d'Auvergne. — Les Diatomées fossiles d'Auvergne. — Disposition
méthodique des Diatomées d'Auvergne. — Les Muscinées d'Auvergne.
1. 1 flore d'Auvergne 3
par le Frère Héribaud (Joseph) et AI. Malinvaud (E.) de leur mémoire
intitulé : Un Carex nouveau pour la Flore française 3
— par M. le Professeur Joubin de deux nouvelles feuilles des caries in-
diquant les Gisements de coquilles comestibles de nos eûtes 200
— par M. le Professeur Lacroix de l'ouvrage de M. Hubert (Henry) inti-
tulé : Mission scientifique au Dahomey 257
— par M. le Professeur Lecomte du tome VI, fasc. 1, de la Flore de l'Indo-
Chine, par M. F. Gagnepain 1^6
— par M. le Professeur Lecomte du tome II, fasc. 1, de la Flore de l'Indo-
Chme, par M. H. Lecomte ; 257
par M. le Professeur Lecomte du tome I, fasc. 11, de la Flore de l'Indo-
Chine, par MM. F. Gagnepain et H. de Boissieu 328
— par M. le Professeur Stanislas Meunier de son ouvrage intitulé :
Géologie s5'i
par M. le Professeur Stanislas Meunier de l'ouvrage de M. Combes fils
(Paul) intitulé : Géologie de la Région parisienne ".'>§
par M. le Professeur Stanislas Meunier de la publication suivante :
Projil géologique des terrains intéressés par les travaux du chemin de
fer métropolitain municiqal [ligne n" 1. Porte de Vincennes à la Porte
Maillot et annexes), par M. A. Dollot, Correspondant du Muséum.. 3;>6
par M. C. de Nussac, Sous-Biblothécaire au Muséum, de la part de
M. Pli. Lauzun , Secrétaire perpétuel de la Société des Sciences,
Lettres et Arts d'Agen, de l'ouvrage intitulé : Correspondance de
Bory de Soi ni- Vincent 3 28
— par M. le Dr Mcloux de son ouvrage intitulé : Les anesthésiques géné-
rau.r au point de eue cMmico-physiologique 357
par M. Pellegrin 1 François) de sa thèse intitulée : Recherches anato-
miques sur la Classification des Genêts et des Cytises •.'.')']
p,ir M. le Professeur Vaillant de sa traduction de la Biographie de
Guvier, par Karl Ernst \on Jiaer 96
— par M. le Professeur Vaillant de sa notice intitulée : Muséum national
— 4/tO —
d'Histoire naturelle. — Inauguration du monument élevé à la mé-
moire (h- Bernardin de Saint-Pierre 178
Présentation par le Professeur Vaillant du tome X de la h° série des
Nouvelki Archives du Muséum 199
Rentrée en Fondions de M. Caille, Chef de Carré au Muséum, chargé de
Mission en Afrique occidentale (1" décembre 1907) a
Société des Amis du Muséum : Patronage accordé1 par le Ministre de l'In-
struction publique
Souscription pour élever un monument à Lamarck : Promesse de l'allo-
cation d'une subvention par le Ministre de l'Instruction publique.. .
Souscription des Membres de la Société entomologique de France pour
olfrir au Muséum la Collection de Coléoptères aquatiques de feu le
Dr Régimbart
1
1
1 'i'i
ZOOLOGIE ET ANATOMIE.
ZOOLOGIE.
VERTÉBRÉS.
MAMMIFÈRES.
Contributions à la distinction spécifique des Cercopithèques du groupe de
la Diane 97
Sur le rein de l'Éléphant d'Asie (Elephas indicus Cuv. $ ), par M. Auguste
Pettit . 10s
Liste des Mammifères recueillis par M. A. Chevalier à la Côte d'Ivoire, par
M. R.-L. Trouessart 1 '16
La marche et la façon de grimper des Paresseux, par M. A. Menegaux , PI. V. 334
La nourriture des Paresseux, par M. A. Menegaux 337
Observations relatives à quelques Tatous rares on inconnus habilant la
a Puna n argentine ou bolivienne, PI. I et II, par MM. G. Grandi-
didier et Neveu-Lemaire A
1
OISEAUX.
Les Faucons du roi Henri IV, par le Professeur E.-T. Bamy aoi
Liste des Oiseaux de la Guyane française donnés au Muséum par M. Rey,
Gouverneur de la colonie, par M. A. Menegaux 8
Sur les embryons, les poussins et les jeunes des Oiseaux des régions aus-
trales, par M. A. Menegaux loi
Oiseaux de l'Equateur donnés au Muséum par M. Gonnessial, ancien Di-
h .leur de l'Observatoire de Quito, par M. \. Menegaux 107
Description de deux formes d'Oiseaux rapportés de la Rulivie par la mis-
sion Créerai M ont fort, par M. A. Menegaux 3 '10
A propos des Oiseaux (embryons, poussins et jeunes) rapportés par la Mis-
sion antarctique française, par M. R. Anthony 196
— 4M —
REPTILES ET BATRACIENS.
Description de quelques Reptiles et d'un Batracien nouveaux de la Collec-
tion du Muséum . par M. F. Mocquard 35q
La reproduction des Xenopus lavis Daudin à la ménagerie du Muséum
d'histoire naturelle, par 'M. Léon Vaillant 2o3
POISSONS.
Chaeaciiùdés américains nouveaux de la Collection du Muséum d'histoire
naturelle, par le Dr Jacques Pellegrin 34a
Poissons recueillis par M. le Dr Wurtz en Guinée française. — Description
de quatre espèces nouvelles, par le D' Jacques Pellegrin soi
Poissons d'eau douce de Formose. — Description d'une espèce nouvelle
de la famille des Cyprinides, par le Dr Jacques Pellegrin 2G9
Poissons du Congo recueillis par la Mission d'étude de la maladie du som-
meil , par le Dr Jacques Pellegrin 260
Collections recueillies par M. E. Haug dans l'Ogooué. — Liste des Pois-
Bons et Description d'une espèce nouvelle, par le Dr Jacques Pelle-
grin 3 '17
Sur un grand Poisson percoïde peu commun du golfe de Californie (Epine
phelut roiaceus Streets), par M. Jacques Pellegrin 34<j
Sur un individu monstrueux nyetoroïdes de Raia cîavata Linné, par
M. Léon Vaillant 1 "
INVERTEBRES.
CRUSTACÉS.
Sur les Commensaux du Bernard-l'Hermite , par M. Ed. Chevreux(l> 1 -'1
lu nouveau parasite du Spratl Clupea spratta : Constatation d'un Lmiœe-
niciu Sardines Beaud. , sur un Spratt présentant en outre trois Ler-
nœenicu» Sprattœ Sow. , par le Dr Marcel Beaudoin 17
Notice ~ur le Penœus brasilieiuis , Crevette du Bas-Dahomey (Crevette du
lac Ahémé), par M. Lefèvre, Administrateur adjoint des Affaires in-
digènes 267
Catalogue des Crustacés de la famille des Sténopides des collections du
Muséum d'Histoire naturelle, par M. E.-L. Bouvier iT>o
ARACHNIDES.
Sur l'instinct de réparation architecturale chez une Arachnide, la Cteniza
Sauvagei Rossi, par M. G. Dehaut 21 5
De cription d'une nouvelle espèce d'ixodinés du Congo, par M. G. Neu-
mann, li;; •''I'i
Errata. — Pajje i5 , 2e lijne , à partir du bas. Lire : Groiiatler au lieu do Groa-
satter.
Paj;e i8, note a, ac ligne, à partir du bas. Lire : péreiopodes au lieu de pérériopodes.
— M2 —
INSECTES.
Coléoptères.
Diagnoses des espaces nouvelles de Coléoptères Clavicornes (Nitidulidee ,
Cryptophagidœ , Dryopidœ) recueillies par M. Maurice de Rotschild
dans l'Afrique orientale anglaise, par M. A. Grouvelle 3o5
Lycides recueillis dans l'Afrique orientale anglaise par M. Cli. Alluaud.
Liste et description, par M. J. Bourgeois 370
— recueillis dans l'Afrique orientale anglaise par M. Maurice de Roth-
schild. Description par M. J. Bourgeois 376
Nouvelles espèces du genre Lagria recueillies par M. Maurice de Rothschild
dans l'Afrique orientale anglaise. Description par M. F. Borch-
mann 1 ."> 1
Coléoptère Malacoderme nouveau du genre MastUius provenant de Mada-
gascar, par M. Pic 30A
Les Nécrophages du Muséum, h' note, par M. G. Portevin, fig 10,
Noie sur les Coléoptères Térediles par M. P. Lesne. 2. Un nouveau Lyclidc
apparenté au Lyctus brunneus Steph; le Lyclus hipposideros Lesne. 356
Le Trichodes umbellatarum Oliv. Ses mœurs, son évolution, par M. le Dr
Auguste Cros,_de IMascara ai5
Orthoptères.
Catalogue des Forficulides des Collections du Muséum, par M. Malcolm
Burr. :?c partie 29
3e partie et tin 1 1 i>
Nouveau Paléodiclyoplèrcs du Stéphanien de Commentry, par M. Feraand
Meunier, fig .- 3'i
••' Note sur des Paléodiclyoplèresdu Stéphanien de Commentry , par M. Fer-
nand Meunier, lig 3 7
Nouveau Megasécoptisides et nouveau Paléodictyoptèrc de Commentry, par
M. Fernand Meunier (tig.).
»7a
'1e Note sur de nouveaux Insectes du Stéphanien de Commentry, par
M. Fernand Meunier (fig.) a lift
Hyménoptères.
Collections recueillies par M. le baron M. de Rotschild dans l'Afrique
orientale. Insectes Hyménoptères : Sphégides et Kvaniides, par
M. le Dr P. Magrelti 187
Lépidoptères.
Microlépidoptères de la Grande-Canane m Faune entomologique des il^s
Canaries. Séjour de M. P. Lesne (H)o-.>-igo3), par M. P. Chré-
tien 358
Paralipsa gularit Zeller, Galléride d'origine orientale observée en France,
par M. J. de Joannis 277
— M3 —
Hémiptères.
Hémiptères d'Afrique (Togo A Abyssinie), j»ar René Gourleaui 190
Dipttères.
Sur la présence de Diptères Culicides [Anophèles maculifienn.it) dans les
Galeries du Muséum, par MM. Neveu-Lemaire et G. Grandidier . . 3g
Recherches sur le modo de vie de la Glossina palpalis, pai M. Roubaud . . 21 -i
\oto sur les Tabanides du Musée royal d'Iustoiro naturidlc de Bruxelles,
par M. J. Surcouf > 29
1 1 - ription de Diptères piqueurs africains. Tabanides du genre Heematopota,
par M. J. Surcoût * 53
Tabanides recueillis au Congo français parla Mission d'étude de la maladie
du sommeil, par MM. Jacques Surcouf et Roubaud ajt
Description d'un Tabanidc [Heematopota 1 d'Abyssinie, par M. J. Surcouf. . aa'i
Note sur les Tabanides (Pangonia) de la Collection du Muséum, par M. J.
Surcouf aa5
Catalogue des Diptères Tabanides du Musée de Madrid, par M. J. Sur-
couf 9a7
Sur une nouvelle division des Tabanides du genre Pangonia, par M. J.
Surcoût' 28a
Myrîopodes.
celions recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orien-
tale (Ethiopie méridionale). Description d'une nouvelle espèce de
Myriopode du genre Pollyxenus, par M. J . Chalande 1 13
VERS.
Annélides.
Sur les Annélides polychètes rapportés par M. le Dr Rivet, de Payta (Pérou)
[Suite], par M. Ch. Gravier '10
Sur un Térébellien nouveau du Golfe persique (Grymœa persica nov. sp.),
par M. Pierre Fauvcl, >°6
Variation sabelliforme de Spimgraphis Spallanzanii à Saint-Vaast-la-llougue,
par M. Pierre Fauvel 3 89
MOLLUSQUES.
En général.
Coquilles marines recueillies par M. le D' Neveu-Lemaire pendant la
mission de Créqui Monlforl et Sénéchal de la Grange dans l'Amé-
rique du Sud (1908) [Suite], par M. Ed. Lamy •'• '1
Liste des Coquilles marines recui illies par M. A. Chevalier sur la Côte oc-
cidentale africaine > 1 906-1907), par \I. Ed. Lamy a85
Liste des Mollusques recueillis par M. Ch. Gravier à Bergen (Norvège) en
1908, par M. Ed. Lamy 38o
— khh —
Contribution à la F;uiiie malacologîque de l'Afrique équatoriale par M. Louis
( iermaio.
Mil. Sur un Psevdotrochtu nouveau du Congo ( fig. ) 53
XIV. Mollusques nouveaux de la Côte d'Ivoire (Mission A. Chevalier, 1906-
1907) ,a*
X. Sur un nouveau Chelidonopsis du Congo (C lloubaudi) \ li;;. ] 1G0
XVI. Ilclix nouveaux dos environs du Cap Blanr 309
Mollusques nouveaux de la République de l'Equateur, par M. Louis Ger-
main 63
Gastéropodes.
Sur un Doris Johnstoni Aid. liane, par Guillaume Lévèque a35
Mollusques terrestres recueillis par M. Ch. Gravier à l'île San Thomé
(1906), par M. Louis Germain, (fig.) 55
Lamrlhbvanclics.
Description d'un Lamellibranche nouveau des Iles Malouines, par Ed. Lamy
(%) ; ;••; ; »»8
Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équaloriale.
XV. Sur un nouveau Chelidonopsis du Congo C. Roubaudi, par
M. Louis Germain (fig.) ' ,)0
TUNICIERS.
Sur une faune de Tuniciers provenant de l'Expédition de l'Astrolabe
(1829) et le genre Chondrostaehy» Macdonald, par M. Maurice
Caullery 229
ÉCHINODERMES.
Description d'une Astérie nouvelle (Nepenthia Joubini) provenant du Cap
Saint-Jacques (Cochincbine), par M.Kœbler (fig-) a3a
COELENTÉRÉS.
Hydroïdes.
Note sur les Polypes de la Cladonrma radiation, par M"" Adèle Binder. . . 385
Les facteurs des mouvements périodiques des Convoïuta dans leur habitat
naturel, par M. II Piéron 3g3
Méduses recueillies par M. Cb Gravier dans le Golfe de Tadjourab (Soma-
lie française), par M. Cl. Ilartlaub 383
BOTANIQUE.
Revision des Lardizabaléos asiatiques de l'Herbier du Muséum, par
M. K. Gagnepain 64
!>•'•> Mnlinniii asiatiques de l'Herbier du Muséum, par M. F. Gagnepain. . i3a
Nouvelle espèce du genre Leinocliitr et répartition géographique de ce
genre, par M. Ed. Bonuel ftos
— Uàb
Liste des Plantes récoltées par le Commandant de Lacosle au cours de sa
mission dans l'Asie centrale en i tjoti , par M. Paul Danguy iau
I ne nouvelle Collection de Plantes indo-chinoises recueillies pour le
Muséum par le Sergent Mourel , par M. F. Gagnepain i(>3
Observations sur quelques Plantes du Mexique (Opuntia, Dahlia, Persea,
Jatmpha. Tillandsia, Bursera), par M. Léon Diguet 19&
Sur l'Herbier de M. Maurice de Rothschild (Collections faites en 190'j dans
l'Ethiopie méridionale), par le IL P. Sacleux :
I. Résultats généraux. II. Liste des Plantes polypétalea :!^<»
111. Lisif des Plantes monopétales '-393
Sur la valeur et les affinités des genres Santiriopsis , Pachylobus et Dacryo-
des, par M. A Guillaumin. PI. III i65
Description de quelques types nouveaux ou peu connus de Sapotacées
(Illipécs) d'après les documents de L. Pierre, par M. Marcel Dubard. 6o5
Une Collection récente de Scitaminées du Gabon faite par M. Le Teslu, dé-
terminée par M. F. Gagnepain 'io3
Notes sur quelques Tillandsia des Serres du Muséum, par MM. H. Poisson
et P. Menel » 93
Notes sur (|uelques Tillandsia du Mexique, par MM. H. Poisson et
P. Menet • a36
Sur une nouvelle espèce asiatique du genre Tricliosantes , par M. V. Cayla. 170 v
Note sur une carte indiquant la distribution des Végétaux marins sur la
côte nord du Finistère, par M. L. Joubin 4oi
PHYSIOLOGIE.
Action physiologique du venin muqucux du Discoglostiu picltis, par
M™ Phisalix et M. G. Debaut 3oq
Action physiologique du venin muqueux des Batraciens et en particulier
des Discojflosnidœ , par Mmc Phisalix 3o6
Dosage de petit -s quantités de Chlorure d'Éthyle pur, par M. Maurice
Nicloux • K '
Anesthésie par le Chlorure d'Éthyle. Dosage dam le sang. Elimination.
Préparation entre les globules et le plasma, par MM. L. Camus et
Maurice Nicloux $.>
Passage de l'Éther de la mère au fœtus et de l'Ether dans le lait , par
M. Maurice Nicloux lll°
Note préliminaire sur quelques ell'els de la Leucine sur les Invertébrés, par
M. Guillaume Lévèque &9
PALÉONTOLOGIE, GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE.
PALKONTOLOGIE.
Note sur les Echinides fossiles recueillis par M. G. Bédé au Djebel llaidoudi
(Tunisie), au Nord-ouest de Gabès, sur la route de Gahès à Gafsa ,
par M. IL Fourtau 3oo
Indice de la présence de la Faune de Ronzon dans le calcaire de la Bric ;'i
Thorigny (Seine-et-Marne), par M\l. Paul Jodol et Maurice Morin. 77
— M6 —
Sur un nouveau Gîte fossilifère à Darvault près Nemours (Seine-et-Marne |,
par MM. Hamelin ot Morin -y.">
Nouveaux Paléodictyoptères du Stéphanien de Commentry, par M. Fernand
Meunier ( fig. ) 'Mi
Deuxième Note sur des Paléodictyoptères du Sléplianiende Cominentry,
par M. Fernand Meunier (fig.) 38
Nouveau* Mégasécoptérides et nouveaux Paléodictyoptères de Commen-
ta (%•) '7°
Quatrième Note sur de nouveaux Insectes du Stéphanien de Commeotry
(Paîendiciyoptertlidœ, Blattidte, Magasecopteridee) , par M. Ferrand
Meunier (fig.) a h 'i
GÉOLOGIE.
Etudes sur les Alluvions des Grottes de Lacave (Lot) , par M. Armand \ iré.
PI. Ilf el lig 335
Coupe {géologique du tunnel de Noisy-le-Sec, par M. Morin ya
Echantillons géologiques rapportés de la Guinée et du Soudan français par
M. Vuillet, par M. A de Romeu " 1 3g
Note sur la Géologie du Sénégal, par M. le Capitaine Bcné Friry ag5
Nouvelles observations sur la Géologie du Sénégal, par M. Stanislas Meunier iop,
Profil géologique de la ligne n° 1 du Métropolitain : Porte de \ in-
cennes-Porte Maillot et de ses Annexes, Étoile-Porte Dauphine,
Etoile-Trocadéro, par M. A. Dollol 3s6
MINERALOGIE.
S,ir le- édifices hélicoïdaux de la cholestérine, par M. Paul Gaubert 4i3
Variété nouvelle du Gypse de Sannois (S.-et-O.), par M. Stanislas Meunier. 70
OCÉANOGRAPHIE.
Sur les récentes mesures des courants marins dans les mers Scandinaves,
par M. Ch. Gravier '117
PHYSIOLOGIE.
action physiologique du \enin d'un Batracien, le Discoglossus jrictus , par
M"" Pliisalix el M. G Dehaut :î<»j
Action physiologique du venin muqneux des Batraciens et en particulier
des Discofrlnusidœ, par Mmc Pliisalix
GÉOGRAPHIE.
Itinéraire de la Mission Pelliot-Vaillanl de Tourfan ;'i Pékin. — Excursion
de M. le l)r Louis Vaillant dans la région de Siming-Fou, par
M. Léon Vaillant iao
pin moi e.
Sur le- électrons positifs, par M. Jean Becquerel 3 1 1
— hkl —
TABLE PAR ORDRE GEOGRAPHIQUE.
EUROPE..
France.
Pages.
Zoologie : Poissons. Sur un individu monstrueux nyetéroïde de Raja clavata
Lin. . par M. Léon Vaillant lia
— Crustacés. Commensaux du Bernard-l'Hermite, par M. Ed. Chevreux. i h
— — Un nouveau parasite du Spratt (Clitpea Spratta) le Lernœenicus
Sardines, par M. le Dr Marcel Beaudoin 17
— Arachnides. Sur l'instinct de réparation architecturale chez une
arachnide de Corse, la Cteniza Sauvaget Rossi, par M. G. Déliant. 21 fi
— Insectes. Orthoptères fossiles de Commentry. Description par M. Fer-
nand Meunier (fig.) 34, 37, 172 et 2fifi
— — Diptères Culicides. Présence de V Anophèles maculipennis constatée
dans les Galeries du Muséum, par MM. Neveu Lemaire et G. Gran-
didier 3o.
— Lépidoptères. Galléride. (Paralipsa gularis), d'origine orientale,
observée récemment en France, par M. de Joannis (fig.) 277
Mollusques. Sur un Doris Johnstoni Aid. Hanc. , par Guillaume Levèque. 235
— Annélidos. Variations saholliformes du Spirographis Spallanzann Viv. à
Saint-Vaast-la Hougue, par M. Pierre Fauvel 38<j
Hydroïdes. Note sur les Polypes de la Ctadunema radialum, par
M™ Adèle Binder 325
— Hydroïdes. Les facteurs des mouvements périodiques des Convolula dans
leur hnhitat naturel 3o,3
Botanique : Note sur une Carte indiquant la distribution des Végétaux ma-
rins sur la côte iNord du Finistère, par M L. Joubin A01
.- Indice de la présence de la Faune de Iîonzon dans le calcaire
de la Brie à Thorigny (Seine-et-Marne), par MM. Paul Jodot et Mau-
rice Morin 78
— Sur un nouveau gîte fossilifère à Dorvault près Nemours (Seine-et-
Marne), par MM. Hamelin et Morin 7")
— - Nouveaux Paléodictyoptères du Sléphanien de Commentry, par M. Fer-
nand Meunier | fig.) 34
— Deuxième note sur les Paléodictyoptères du Stéphanien de Commen-
ta 1 fig.), par M. Fernand Meunier ->7
— Nouveaux Mégasécoptérides et nouveau Paléodictyoptère de Commentry
fig.), par M. Fernand Meunier 172
— Quatrième note sur de nouveaux Insectes du Stéphanien de Commentry,
par M. Fernand Meunier 2/1 A
Mcskum. — XIV. 32
— 448 —
Géologie : Étude sur les Alluvions des Grottes de Lacave (Lot), PI. III, par
M. \rmand Viré i35
— Coupe géologique du tunnel de \oisy-le-Sec, par M. Maurice Morin. . 72
Minéralogie: Variété nouvelle de Gypse de Sannois (Seine-et-Oise), par
M . Stanislas Meunier 70
Norvège.
m
Zoologie : Liste. Mollusques recueillis par M. Gh. Gravier à Bergen( 1908),
par M. Ed. Lamy * 38u
Océanographie : Sur les récentes mesures des courants marins dans les
mers Scandinaves, par M. Ch. Gravier i 1 7
ASIE.
(En général.)
Zoologie: Mammifère. Sur le rein de l'Eléphant d'Asie, par M. Auguste
Pettit 103
Botanique : Revision des Lardizahalées asiatiques de l'Herbier du Muséum.
par M. F. Gagnepain 64
Les Mahonia asiatiques de l'Herbier du Muséum, par M. F. Gagnepain. . . i3:?
Asie centrale.
Botanique : Liste des Plantes récoltées par le Commandant de Lacoste au
cours de sa mission en 1906, par M. Paul Danguy iag
Exploration : Mission Pelliot-Vaillant. Nouvelles 8
— Itinéraire de la mission de Turfan à Pékin. Excursion de M. le
D1 Louis Vaillant dans la région de Siming-FoU, par M. Léon Vail-
lant Ixs
Bornéo,
Botanique. : Description de quelques types nouveaux ou peu connus de
Sapotacées (Illipées) d'après les Documents de L. Pierre, par M. Mar-
cel Dubard &o5
Im>o-Chinb.
Zoologie : Kchinodermes. Description d'une Astérie nouvelle (Nepanthia Jou-
l>mi), par M. Kœhler '.^a
Biitaninue. : Une nouvelle Collection île Plantes indo-chinoises recueillies
pour le Muséum par le sergent Mouret, par M. F. Gagnepain iG3
— Sur une nouvelle espèce asiatique du genre Trichotonte», parM. Cayla. 170
FORMOSE.
Zoologie : Poissons d'eau douce récoltas ji.ir M. I Tans Sauter. Liste et descrip-
tion par M. le Dr Jacques Pellegrin 262
— M9 —
Golfe Persiquk.
Zoologie : Annélides. Sur un Térébellien nouveau du Golfe Persique
(Grymeea persica), par M. Pierre Fauvel 386
Japon.
Zoologie : Insectes. Nécrophages : Siiphides, Liodides et Clambides recueillis
par MM. Ilarmand et Gallois. Li^teet description d'espèces nouvelles
par M. G. Portevin 1 y
AFRIQUE DU NORD.
Algérie.
Zoologie : Insectes. Coléoptères. Le Trichodes umbellatarum Oliv. ; ses mœurs;
son évolution, par M. le Dr Auguste Gros, de Mascara 9i5
Tunisie.
Paléontologie : Note sur les Échinides fossiles recueillis par M. P. Bédé au
Djebel Haïdoudi au nord-ouest de Gabès, par M. B. Fourtau 3oo
AFRIQUE.
Bégions diverses (Sénégal, Lac Tchad, Haut-Niger, Machonaland).
Zoologie : Insectes. Notes sur les Coléoptères Térédiles. 9. Un nouveau
Lyctus, par M. P. Lesne. Lyctus hipposideros (fig. ) 356
Afrique équatorialk.
Zoologie : Faune malacologique, par Louis Germain :
XIII. Mollusques recueillis par M. Bel.
— Pseudotrochus nouveau du Congo 53
\l\. Mollusques recueillis à la Côte d'Ivoire par A. Chevalier
(1906-1907).
— Description des espèces nouvelles 1 2 A
XV. Bécoltes malacologiques faites au Congo français (Brazzaville)
par M. Boubaud. Description d'une espèce nouvelle de Clielido-
donopsis [Chelidonopsit Rou/jaurii) 1 lio
Afrique occidentai.k :
(Sierra Leone, Libéria, Côte d'Ivoire, Côte de l'Ob.)
Zoologie : Mammifères. Contribution à la distinction spécifique des Cercopi-
thèques du groupe de la Diane par M. R.-T. Trouessart 97
Assinie.
Zoologie: Reptiles. Description d'une espèce nouvelle (Elapops hetei'olepis, par
M. F. Hfocquard 261
3a.
— 450 —
Cap de Bonhe-Espébahcb.
Zoologie : Batraciens. Reproduction des \eiiopus lœvis Daudin à la Ménagerie
du Muséum, par M. Léon Vaillant ao3
Congo français.
Zoologie : Poissons recueillis par la Mission d'Ltude de la maladie du som-
meil. Liste dressée par M. le Dr Jacques Pellegrin a65
— Arachnides. Description d'une nouvelle espèce d'Ixodiné, par M. L.
G. Neumann (fig.) 35a
Zoologie : Insectes. Diptères. Tabanides recueillis par la Mission d'Étude de
la maladie du sommeil, par MM. Jacques Surcouf et Roubaud. ... 221
— Mollusques Lamellibranches. Sur un nouveau Chelidonopsis (C. Rou-
baudi), [fig.] 1G0
Côte d'Ivoire.
Zoologie : Mammifères recueillis par M. A. Chevalier. Liste raisonnée par
M. E.-L. Trouessart 1 &6
— Batraciens. Description d'une espèce nouvelle (Bufo Chewlieri) rap-
portée par M. A. Chevalier, par M. F. Mocquard 26a
I)
AUOMEY.
Zoologie : Crustacés. Notice sur le Penœus brasiliensis. Crevette du Bas-
Dahomey (Crevette du lac Ahémé ), par M. Lefèvrc 367
Gadon.
Zoologie: Collections recueillies par M. E. Haug dans l'Ogooué. Liste des
Poissons et description d'une espèce nouvelle, par M. le D1 .1. Pelle-
gril» :'> '1 7
Botanique: Sur la valeur et les alliuités des genres Santiriopsis , Pachylobus
et Dacryodes , par M. A. Guillaumin 1 65
— Une Collection récente de Scilaminées du Gabon faile par M. Le
Teslu, déterminée par M. F. Gaguepain lo3
CuJNÉE FRANÇAISE.
Zoologie : Poissons recueillis par M. le D' Wurtz. Description de quatre
espèces nouvelles, par M. le l)r Jacques Pellegrin aofl
Guim'i. 11 Sni DAN PRANÇAIS.
f *
Géologie : Echantillons géologiques rapportés par M. Vuillet. Etude par
M. A. de Romeu i3g
h 1 - C
IWIUI.S.
Zoologie : Insectes. Faune entomologique. Séjour de M. I*. Les lans la
Grande-Canarie ( 1909-1903). — Micro-Lépidoptères, par M. P.
Chrétien 358
— 451 —
Ile San Thomé.
Zoologie : Mollusques terrestres recueillis par M. Ch. Gravier (1906). Liste
et description des espèces nouvelles, par M. Louis Germain ;>.r>
Mai (UTAbie. — Cap-Blanc.
Zoologie : Mollusques. Collections recueillies par MM. Cliudeau et Gruvel.
Description des Hélix nouveaux, par M. Louis Germain 290
l',oi, inique : Nouvelle espèce du genre Leurocline et répartition géographi-
que du genre , par M. Ed. Bonnet ' 4oa
'.AL.
Géologie : Note sur la Géologie du Sénégal, par M. le Capitaine du génie
Friry •*<).">
Nouvelles observations sur la Géologie du Sénégal, par M. Stanislas Meu-
nier '100
Togo-Land.
Zoologie : Insectes Hémiptères. Description d'une espèce nouvelle (Elasmo-
poda ampliata), par M. Béné Courteanx 190
Afiqle orientale (en général).
Zoologie : Insectes. Description de Diptères piqueurs africains. Tabanides
du genre Hœmatopota, par M. Jacques Surcoût' 1 53
Afrique orientale. — Abyssinie.
Zoologie : Collections recueillies par M. Maurice de Bolhschild.
Sur une nouvelle espèce de Myriopoiles du genre Pollyxenus, par M. J. Cha-
lande 1 13
— Liste et description des Hyménoptères, Spbégides el Evaniides, par
M. le Dr P. Magretli .... 187
Hémiptères d'Afrique, par M. B. Courteaux.
— Holoplerna antennata B. Court, d" et $ recueillis en Abyssinie, par
M: Baffray 191
Zoologie : Insectes. Description d'un Tabanide (llœt)iatopota), par M. Jac-
ques Surcouf 23 '1
Afrique orientale anglaise.
Zoologie : Collections recueillies par M. Maurice de Botscbild.
Insectes. Coléoptères : Nouvelles espèces du genre Lagria, par M. F. Borcli-
iiKinn i5i
— Description d'un Coléoptère lathridien nouveau, par M. Pic 187
— Liste et description fie- Hyménoptères, SphégLdes el Evaniides, par
M. le D' P. Magretti 187
— 452 —
Zoologn' : Insectes. Liste et description do Coléoptères Lycides , par Al . J . Bour-
geois 276
— Diagnoses des espèces nouvelles de Coléoptères Clavicornes, par M. A.
Grouvelle 3o5
— Collections recueillies par M. Ch. Alluaud.
Liste et description des espèces nouvelles, par M. J. Bourgeois 270
Somalie française.
Zoologie : Méduses recueillies en 1906 par M. Ch. Gravier dans le golfe
de Tadjourah, par AI. Ch. Hartlauh 383
Madagascar.
Zoologie : Alammifères. Adaptation à la fonction adipopexique du rhomboïde
chez le Zébu de Madagascar (Bos indiens Lin.), par le Dr Auguste
Pettit 309
— Beptiles. Description de quelques espèces nouvelles de la Collection du
Muséum, par M. F. Mocquard 2?g
— Insectes. Coléoplère Alalacoderme nouveau du genre Mastilitts, par
AI. Pic 3o/4
AMERIQUE.
Amérique centrale. — Equateur, Venezuela, Guyane.
Zoologie : Poissons. Characinidés américains nouveaux de la Collection du
Muséum d'histoire naturelle, par M. le Dr Jacques Pellegrin .Via
Argentine et Bolivie.
Zoologie : Alammifères. Tatous rares ou inconnus habitant la Puna argen-
tine et bolivienne. Observations et descriptions d'espèces nouvelles,
par AIM. G. Grandidier et Neveu-Lemaire A
— Oiseaux. Description de deux formes nouvelles rapportées de la Bolivie
par la mission de Créqui Montfort, par AI. A. Menegaux 3^o
Californie.
Zoologie : Sur un grand Poisson percoïde peu connu du golfe de Californie
(Epiiipphehis rosaceua Streets) recueilli par M. Léon Dïguet, par
M. le D* Jacques Pellegrin 3ûg
Chili.
Zoologie : Coquilles marines recueillies par M. le Dr Neveu-Lemaire (Mis-
sion de Créqui Montfort). Liste dressée par AI. Edouard Lamy. ... '1 '1
— 453 —
EQUATEUR.
Zoologie : Mollusques recueillis par M. le Dr Rivet ou communiqués par
M. J.-G. Hidalgo. Description des espèces nouvelles, par M. Louis
Germain 63
— Oiseaux donnés au Muséum par M. Gonessiat, ancien Directeur de
l'Observatoire de Quito. Liste dressée par M. A. Menegaux 107
GuïANE FRANÇAISE.
Mission de M. F. Geay dans la Guyane française.
Zoologie : Mammifères. La marche et la façon de grimper des Paresseux.
— La nourriture des Paresseux, par M. A. Menegaux, d'après les
observations de ce Voyageur naturaliste 336 et 33^
— Oiseaux donnés au Muséum par M. Rey, Gouverneur de la colonie.
Liste donnée par M. A. Menegaux 8
— Insectes. Coléoptères Helminthides. Description des espèces nouvelles,
par M. A. Grouvelle 181
A
Iles Malouines.
Zoologie : Mollusques. Description d'un Lamellibranche nouveau , par M. Ed.
Lamy (fig.) ia3
Mexique.
Botanique : Observations faites sur quelques Plantes du Mexique (Opuntia,
Dahlia, Persea, Jatropha, Tillandsia, Bursera), par M. Léon Diguet. 19&
— Note sur quelques Tillandsia du Mexique, par MM. H. Poisson et
P. Menet 236
Pé
erou.
Zoologie : \ ers. Annélides Polychètes rapportés de Gayta par le Dr Rivet.
Description des espèces nouvelles, par M. Ch. Gravier 60
OCEANIE.
Australie.
Zoologie : Tuniciers. Sur une forme de Tuniciers provenant de l'Expédition
de Y Astrolabe (i!Say)etle genre Chondrostachijs Macdonald, par
M. Maurice Caullery 229
Nouvelle-Calédonie.
Zoologie : Mammifères. Chiroptère nouveau (Notopleria Macdonaldi neocale-
donica), par M. E.-L. ïrouessart '-">7
— 454 —
TERRES POLAIRES AUSTRALES.
Mers antarctiques.
Expédition du Dr Jean Charcot :
Zoologie : Sur les embryons, les poussins et les jeunes Oiseaux des régions
australes, par M. A. Menegaux loi
— A propos des Oiseaux (embryons, poussins et jeunes) rapportés par la
Mission antarctique française, par le Dr R. Anthony 19^
— 455 —
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES
ET DES PRINCIPAUX GENRES.
VERTEBRES.
MAMMIFERES.
Anomalurus Peli Temm 1/19
Cephalopus Doriae Ogibly i5o
Cephalopus Maxwelli H. Smith. . i5o
Cephalopus niger Gray i5o
Cephalopus rufilatus Gray 1 5o
Cercopithecus Burnetti Gray.. . . 1/18
Cercopithecus Campbelii Waterh. i48
Cercopithecus Diana Lin 98
Cercopithecus ignitus Gray. 99 et 1^7
Cercopithecus petaurista Schre-
ber 1/18
Cercopithecus petaurista Buttiko-
feri Jentnik 1 48
Cercopithecus roloway Schre-
ber 99 et i48
Cholœpus didactylus 111. 334 et 33^
Colobus ferrugineus Schaw.... 1^7
Colobus polycomus 111 1/17
Colobus vellerosus E. Geoff. ... 1A7
Colobus verus Van Ben îlxj
Dasypus boliviensis G. Grand, et
Nev.-Lem(Pl.II) 5
Dasypus Nationi Thomas 7
Dasypus villerosus Gray 6
Dasypus villerosus puanosus Tho-
mas 7
Elephas indicus Cuv io-î
Funisciurus Ebii Temm 1 Ixç)
Genetta genettoïdes Temm 1/19
Holiosciurus annulalus Dems. . . t /19
ldiurus macrotis Mull 1A9
Naudinia binotata Gray 1/19
Notopteris Macdonaldi noocaledo
nica Troues. , 267
Procavia Sp 169
Tolypoïdes bicinctus G. Grand, et
Nev.-Lem. (PLI) h
OISEAUX.
Acropternis orthonyx infuscatus
Salv. et Fest 113
Agriornis andecola Paznœ Men.
nov. subsp 34o
Aptenodytes Forsteri G. B. Gray. io5
Aplenodytes patagonica Forst... io5
Gould 1 09
Brachyspiza capensis pulacayensis
Men. nov. subsp 34 1
Brotogerys Devillei Salv 108
Aulacoramplus haematopygius
Gould 109
Cacicus cela Lin 110
Calospiza aurulenta Lafr, 110
Calospiza chilensis Vig 111
Calospiza cyanicollis eœruleoce-
phalu Sw 111
Calospiza gyroloïdes Lafr 111
Calospiza lunigera Sel 111
Calospiza mexicana mexicana Lin. 8
Calospiza punctulata Sel. et Salv. 1 1 1
Calospiza Schranki Spix 111
Calospiza xanthogastra Sel 111
Capito amazonicus Dev et Desm. 108
Capito auratus Dumont 108
— 456 —
Capito Bourcieri Boureieri Lafr.
Capilo Richardsoni Gray
Capito squamatus Salv
Cassidix oryzi\orus Gm
Catbarractes Scblegeli Finsh.. . .
Ceryle amcricana americana Gm.
Chionarchus minor Ilartl
Chionis alba Gm
Chlorochrysa Bourcieri Bp
Chlorophanes spiza cœrulescens
Cassin
Cissopis leveriana Gm
Crotophaga ani Lin. ...»
Dacnis angelira Filipi
Daption capensis Lin
Dendroôncta fuliginosa Vieil —
Diomedea melanophrys Tem. . . .
Eudvptes chrysocoma Forst
Euphonia cayennensis Gm
Euplionia viulacea Lischslenstenii
Gab
Euphonia xanthogaMra Sund. . .
Formicivora consobrina Sel
Galliula melanogenia Sel
Gymnopithys rufigula Rodd
Herpsilochmu- sticturus Salv. . .
Hierofaco caiulicans Gml
Hvpocnemis cantalor Bodd
Hypocnemis pœcilonala (,'uv. . . .
Lamprospiza meianoleuca Vieil. .
Larus dominicanus Lebt
Lophotriccns spicifer Lafr
Macronectes giganlea Gm
Majaqueus aequinoctialis Lin . . .
Masius corooulatus Sciai
M'gadvptes antipodum Homb. et
Jficrj
Megalestris antarctira Less
Megalestris Maccormicki Saund.
Melanerpes cruentatus Itodd. . . .
Melanerpes Pacherani M.illi. . . .
Mi r ;i - 1 ti r- Pelzelnî EtidgW
Mionectee olagineue Lchl
108
108
108
1 10
io5
1 1 0
106
106
1 10
110
1 12
109
1 10
106
12
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8
110
i3
109
i3
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i3
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9
10O
1 1
106
106
1 1 9
1 06
106
1 og
107
1 1
Myiopatis semifusca Sel
M j obhis erythrurus Cab
Myodynastes audax Gm
Mxrmeciza ferruginea P. L. S.
Mull
Myrniotherula guttata Vieill.. . .
Myrmotherula longipennis Pelz. .
Myrmotherula pygmaea Gm
.Mvrmotherula susinamensis su-
sinamensis Gm
Nemosia flavicollis flavicollis Vieil.
Oceanites oceanicus Kuhl
OEslrelata Lessoni Garnot
Ornithion pusillum Cab. et Hem.
Pagodroma nivea Gm
Pelecanoïdes urinatrix Gm
Percnostola rufa Bodd
Phalacrocorax atriceps King. . . .
Phalacrocorax atriceps georgianus
Lonnb
Phalacrocorax verruccosus Cab. .
Pharomacrus antisiensis d'Orb..
Piaya cayana oigrifflissa Sel. . . .
Pionopsitta amazoniea Des Murs.
Pioinis corallinus Bp
Pipi a auréola Lin
Pipra auricapillus Bri-<
Pipra leucociila«Lin
PitangHS parvns Pelz
Pithys albifrons Gml
l'iUluscanadensis canadensis Lin.
Prion Ban ksi Gould
Prion desolalus Gml
Prionirlmi' bu- jilatyrhynchusLe-
adb
PteroglossuB erythropygius Gould.
Pygoscelis Adellw Homb. etJacq.
Pygoscelifl iinlarclica Forst
Pygoscelifl papua Forai
Pyrocephalus rubinus Bodd
Rhamphastoa Cuvierî Wagl....
Bliamphastos tocard Vieill
Ramphocelus carbo carbo Pnll..
1 1
11
1 1
i3
12
12
12
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9
106
106
1 1
1 06
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106
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io5
113
109
109
8
457
Rupicola peruviana peruviana
Lath il
Rupicola sanguinolenta Gould... 109
Saltator inaximus P. L. S. Mull. 9
Sterna hirundinacoa Less. io4, 10G
et 196
Sterna virgata Cab 106
Sterna vittata Ginl. io4, 106 et 196
Sterna vittata Georgiae Rchw. • . 106
Tachyphonus cristatus cristatus
Gm 9 et 1 1 1
Tarliyphonus luctuosus Lafr. et
d'Orb 111
Tachyplionus rufus Bodd 9
Tachyphonus surinamus surina-
mus Briss 9
Tanagrella calophrys Cab 110
Tapera naevia Lin 109
Thalassœca glacialoïdes Smith.. 106
'] hamnomanes glaucus Cab 12
Thamnophilus cirrhatus Gm.. . . 12
Todirostrnm cinereum Lin 11
Xanthornis chrysocephalus Lin. . 110
REPTILES.
Elapops holerolepis Mocq. nov. sp. a 6 1
l.iophidium gracile Mocq. nov. sp. 261
Mabuia madagasrariensis Mocq.
nov. sp 260
1 roplastes Gûntheri Mocq. nov.
-P a5g
BATRACIENS.
Bufo Chevalieri Mocq. nov. ->p.
Xenopus Lr-vis
262
203
POIS80NS.
Abito^ Kingsleya Gûnlh .'{'18
AlesEes Liebrechtsi Boul 266
Alestes macrolepidotus Cuv. et
Val 366
M'-tos macroplitalmus Gunth . . 348
Anabas muitlfasciatusThoui. 266 et 348
Anostomoïdes Pellg. nov. gen. 3 '16
Anostomoïdes atrianchis Pellg.
nov. sp 346
Auchenoglanis Ballayi Sauv. . . . 348
Barbus ablabes Bleek 2o5
Barbus camptacanthus Bleek. . . 2o5
Barbus holotœnia Boul 348
Barbus Salessei Pellg. nov. sp. . . 2o5
et 207
Barbus trispilus Bleek 200
Barbus VVurtzi Pellg. nov. sp. .. 2o5
et 206
Barilius Steindachneri Pellg. nov.
sp 2o5 et 208
Characidium brevirostre Pellg.
nov. sp 345
Chrysichtys Kingsleyœ Gunth... 348
Chrysichtys nigrita Cuv. et Val.. ao5
Clarias angolensis Steind 266
Clarias Sauteri Regan 2 63
Clupea sprattus Lin 17
Cobitis tœnia Lin 2 65
Curimatus aureus Pellg. nov. sp. 343
Distichodus fasciolatus Boul. . . . 266
Distichodus notospilus Giinth... 348
Eleotris fusca Bloch a65
Epinephelus rosaceus Streets. . . 34g
Eutorpius Grinfelli Boul 348
Gephyroglanis ogooonsis Pellg... 348
Gobius candidianus Regan 265
Gnathonemus Moorei Gunth... 348
Gnathonemus Petcrsi Giinth... 266
Gymnostomus barbatulus Pellg.
nov. sp ;»63
Gymnostomus formosanus Bi'gan. s63
Haplocbilus fasciolatus Gunth.. 2o5
Haplochilus sexfascialus Gill... . 348
Haplochilus spilauchen A. Dum. 266
et 348
Hemi< liromis biniaculaliis Gill.. ao5
Hemichromis faciatus Peters... 20.")
IbiiiiodusargenteusPelIg.nov.sp. 34 '1
458
Hemiodus quadrimaculatus Pellg.
nov. sp 344
Eemisdchodus Vailland Pellg. . . 348
Isicbtbys Henryi Gill 348
Labes obscurus Pellg. nov. sp.. 2o5
Lamprologus Monpianli Pellg.. . nGG
Marcuseniûs brachyhistius Gill.. 348
Marcusenius plagiostoma Boul. . 266
Mastacembelus goro Boul 348
Misgurnus anguHlicaudatus Can-
tor 264
Mugi! falcipennis Cuv. et Val.. . 348
Nannœthiops unitamiatus Giinth. 348
Nanochromis nudiceps Boul. . . . 26Ô
Oplnocepbalus obscurus Gùnth.. 348
Opsariicbthys pacbycepbalus
Giintb 264
Petersius Hilgendorfi Boul 348
Petrocepbalus Ballayi Sauv.... 348
Petroceplialus micropbtalmus 348
Pellg. nov. sp 348
PetrocojilialusSauvagei Boul. . . . 266
Pelroci'phabis si mus Sam 348
Phractura lindica Boul 3 '18
Polyacantbus opernilaris Lin. var
viridi aurala Lac 265
Polycentro|isis abbreviata Boul. . 348
Pristipoma J ubelini Cuv. et Val. 348
Pseudobagrus brevianalis Began. «63
Synodontis Haugi Pellg. .' 348
Tetragonopterus nigrippinis Pe-
rug. var. nov 3 '17
Tilapia flavomarginata Boul. ... '■'< i8
Tilapia Heudeloti A. Dum 348
Tilapia melanopleura A. Dum. ao5
et 348
INVERTEBRES.
267
CRUSTACES.
Décapodes macroures.
Penaeus brasiliensis
Bicbardia spinicincta A. Miln.
Edw
Spongicola ovoluta E. L. Bouv . .
Spongicola inermis E. L. Bouv.
Spongicola Vennsta de Haan . . .
Stenopus hispidus Oliv i5o
Stenopus spinosus A. Bisso i5o
Stenopiisrulus rrassimanus Bicbt
101
i5i
i5o
Décapodes anomourcs.
Eupaguriis Bernhardus Lin .... i4
Kiipagurus Prideauxi Leacb. i5el 16
Décapodes brachijures.
Porcellana langkornis Lin 16
Isopodes.
Aspendos lalpa Mont 16
Gnatbia \
16
Amphipodcs.
Aora typica Kroyer
Caprella acanthifera Locl
Coropbiiun Bonelli H. Miln. Scbv .
Euryslhcus maculatusJohnston. .
Leucotboe incisa Bobertson ....
Melita obtusata Mont
Metapa rubro vittala G. 0. San.
Orchomella pinguis Boek
Podoceropsis nilida Stimpson. . .
Copépodes.
Lernœenicus Sardinae Marcel
Beaudoin
Lernœenicus Sprattae Sow
Sunaristes Paguri Hesse
1 ;>
1 .")
1 .")
1 5
1 5
i5
i5
1 5
ARACHNIDES.
Aranéides.
Ctenîza Sauvageî Bossi . .
t4
Acariens.
[xodides.
Rhipicephalus sulcatus Vwmann
nov. sp
INSECTES.
Coléoptères.
\g;ithidium bicolor Port, nov. sp . 2 o
el 29
Agalhidîum cilialum Port.nov.sp. 20
cl 2 5
Agathidiuta crassicorne. Porl. noi .
sp 20 el 2 'i
Agathidium dubium Port. nov.
sp 20 et 23
Agathidium longicorne Port. nov.
8] 20 l'I ■'.")
Agathidium rufulum Port. nov. sp. 20
et tih
thidium subcostatum Port.. . 20
Agathidium sublœvigatum Port.
nov. sp 20 et 2 3
Ancyronyx perfectus A. Grouv.
nov. sp 1 85
Anisoloma Galloisi Port. nov. sp. 20
el •> 1
Anisotoma giabra Kugei 20
Anisotomajaponira PorL nov. sp. 20
et a i
Atrilomus vicinus \. Grouv. nov.
sp 378
Catops fumatasp ig
Catops fuscifrona Kr ig
Catops Hilleri Kr 1 <(
Catoptrichus sericeus Port. nov.
sp igetao
Ciadophorus aotabilia Fâhr. var.
naisobianua nov. \ h 1 37/i
Caulîres Kilimanus Bourg, var.
collulus ivA . var ••-'>
— 459 —
Domosis compactus Bourg, nov.
sp 376
Diplocœlus Mauritii A. Grouv.
nov. sp 378
Dryops anguliceps A. Grouv. nov.
sl> 379
Eusiipha brunneicolHs Kr ig
Eusilpha japonica Mor ig
Estadia capito Fainn 28
18'
102
'79
20
35(5
Belmis limosa A. Grouv. nov. sp.
Hypoliodes Rothschild] Port. nov.
SP
Lagria coriacea F. Borch. nov. sp.
Lagria cyanicoilis F. Borch. nov.
SP
Lagria Rothschildii F. Borch. nov.
SP
Lichenophanes Weisei Lesn. no\.
SP
Loricaster glaber Post. nov. sp. .
Lyctus bipposideros Lesn. nov. sp.
Lycus ampiiatus Fâhr . . . 272 et 276
Lycus conslrictus Fâhr. . . 270 et 27(3
Lycus constr ictus, var. Xyang de
Bourg, nov. var 271
Lycus gibbulifer Bourg 370
Lycus Haagi Bourg 271
Lycus haraalus Guér. Mén 370
Lycus imbellis Bourg, nov. sp. 273
et 276
[.mus inamplexus Bourg 272
Lycus Murrayi Bourg 276
Lycus podagricus Bourg 273
Lycus Rafïrayi Bourg, var. inter-
positus Bourg. nov. \;ir. 27-» et 37I)
Lycus Both childi Bourg . 271 et 276
Lycus terminatus Daim 271
Lycus traheatus Guér. Mén. 273
et 376
Vlastihus immaculatiu Pic. nov.
sp 36/i
Melanophtalma Rothschild] Pic.
Cryptarcha aethiopica A. Grouv. 172 1 nov. sp 187
— 460 —
Meligelhes œthiopicus A. Grouv.
nov. sp
Meligethes insolens A. Grouv. nov.
SP ;; ••••
Melifjethes Mauritie A. (Ironv.
nov. sp
Meligelhes quadridentatue A.
Grouv. nov. sp
Meligelhes subcœrulescens A.
Grouv. nov. sp
Meligelhes subexilis A. Grouv.
nov. sp
Meligethes subpectinalus A.
Grouv. nov. sp
Micrambe Mauritii A. Grouv. nov.
*P ;
Micrambe subvillosa A. Grouv.
nov. sp
Mycetophagus œthiopicus A.
Grouv. nov. sp
Necrodes lilloralis Lin
Necrodes nigricornis Har
Necrophorus concolor kr
Necrophorus latifasciatus Lew. . .
Necrophorus raaculifrons Kr . . . .
Necrophorus raontivagus Lew.. .
Necrophorus quadripunctatus Kr .
Necrophorus tenuipes Lew
Vinadus pusillimus Kr
OEceoptoma thoracica Lin
Planeleros Alluaudi Bourg, nov.
sp
366
37o
368
369
365
367
37i
376
37/î
377
»9
19
19
»9
»9
19
19
19
19
l9
9 7 5
Planeteros nigricauda Bourg.
ablutos nov. var
IMeroloma calathoïdes Port
Ptomascopus niorio Kr
Sciodrepa fumata sp
Silpha perforata Gebl
Sil|ilia perforata var. venatoria
Har
Sphaeroliodea rafescena Port...
Stadenoa lanthopterus Bourg.
nov. sp
275
19
'9
".1
30
30
" 7 ''
Stenelmis Gcfayi A. Grouv. nov.
sp 181
Stenhelmoïdes nov. gen. guya-
nensis A. Grouv. nov. sp . . . . 182
Stenhelmoïdes strictifrons A.
Grouv. nov. sp 1 83
Thanotophilus auripilosus Port. 19
et 96
Trichodes uinbellatorum Oliv. . . ai5
Xylobanus nigricollis Bourg, var.
inapicalis nov. var. . . . 27& et 277
ORTHOPTKRK>.
Forficulides.
Ancistrogaster devians Dohrn ... 1 16*
Ancistrogasler luctuosa Stal. ... 116
Ancistrogaster maculifera Dohrn . 1 16
Ancistrogaster spinax Dohrn .... 116
Anechura ancylura Dohrn 118
Anechura bipunctata Fab 1 17
Anechura coriacea Borm 118
Anechura Feaœ Borm 1 18
Anechura Fedlchenkoi Saus. ... 118
Anechura metallica Dorhn 1 18
Anechura orienlalis Krauss 1 1 7
Anechura scabriuseula Serv.... 118
Anechura Schlaginweiti Burr... . 118
Anechura torquata Burr 118
Anisolabris albovittatus Burr ... 3l
Anisolabris angulifera Dohrn... 3i
Anisolabris annulipes liiicas. ... 3i
Anisolabris Anthoni Dohrn 3i
Anisolabris Antoni Dohrn 3i t
Anisolabris Âxtcca Dohrn 3 1
Anisolabris colossea Dohrn 3o
Anisolabris gaudens Burr 3o
Anisolabris janeirensis Dohrn.. 3o
Vnisolabris littorea White 3o
\iii-nl,ibiis moesta tioni 3o
Anisolabris maritime Bonelli ... 3o
biisoiabris mauritanica Lucas.. 3o
Anisolabris maxima Boullé 3o
— 461
462 —
Opisthocosmia dubia Borm
Opisthocosmia erroris Burr
Opisthocosmia hova Borm
Opisthorosmia insignis Haan . . .
Opisthocosmia longipes Haan . . .
Opisthocosmia Micheli Bur ....
Opisthocosmia Ncvilli Burr
Opisthocosmia temora Burr.. . .
Platylabia Gestroi Borm
Platylabia tlioracica Dohrn
Psalis amcricana Pal. de Beauv .
Psaiis fcmoralis Dohrn
Psalis indica Hagenbach
Psalis picina Kirhy
Sparatta nigrina Stal
Sparatta Schotli Dohrn
Sparatta signata Burr
Spongiphora assiniensis Borm . .
Spongiphora brunneipennis Serv .
Spongiphora crpceipennis Serv..
Spongiphora Geayi Burr
Spongipliora pygmaea Dohrn . . .
Spongiphora qnadrimaculata Stâl.
Spongiphora semiflava Borm . . .
Hyménoptères.
Brachygastcr minutus Oliv. var.
aelhiopicus Magr. nov. var. . . .
Oxybchis Neuvillei Magr. nov. sp.
Palarus Bothschildi Magr. nov. sp.
Pliilantlius ugandicus Magr. nov.
SP
Lépidoptères.
Achroïa grisclla Fab
Achroïa innotata Walk
Apatoma mediopaUidum YVIsm. .
Baclra vanpsana Z
Blastobasis fuscomaculella Bag. .
Blastobqsis rubigbiosella Bhl.. . .
Balrachedra Lederericella Z. . . .
Cnephada basohiitana-luridalbana
II. S
117
117
117
117
117
117
117
]17
33
33
29
99
i5
1 5
1 5
3a
3a
3a
3 a
3a
3a
3a
190
188
189
188
a8i
381
36a
36o
36a
36a
30 a
30o
Coleophora orotavensis Reb
Conchylis carpophilana Stgr ....
Corcyra cephalonica Z
Corcyra translineella Bag
Cornifrons ulceratalis Ld
Cryptoblabes gnidiella Mill
Duponchelia fovealis Z
Dysma^ia insularis Rhl
Eldane Saccharina Wlk
Ephestia calidella Gn
Eromene Cambridgei Z
Galleria melonclla L
Gracilaria aurauliaca Wollst . . .
Grapholilha Madcrœ Woilst. . . .
Ilolcopogon sophronieilos Rbl. ..
Hyponomeuta gigas Rbl
Lila rubidella Chrétien nov. sp. .
Lozopera ruhiginana Wlsm
Metzneria monocliroa Wlsm. . . .
Neplicula variicapitella. Chrét nov.
SP ......
Nomophila nocluella Schill. . . . .
OEnophila v. tlavnm Hw
Paralipsagularis /."Il = modesla
But! == tenebrosus Bull. 277
Pionea ferrugalis Ilb
Platyptilia acanthodactyla 11b. . .
Piutella maculipennis Gurt
Prays oleœ Bernard
Pterophorus monodactylus Lin . .
Becurvaria cinerella Clirét. nov.
SP- ;
Scoparia augustca Stph
Scoparia lalirella Chrét. nov. sp.
Si \ il i ri ^ -.pec. . ,
Setomorpba discipunctellaRbl. .
Silologra cerealella Oiiv
Tinea rus^cipunctella llw
Tinea immaculatella Bhl
Tinea palmella Chrét. nov. sp.. .
Tineola tdiutelia Rbl
Tortrix coriacana Bbl
Tortrii mactana lîbl
30a
36a
281
28a
35g
358
358
364
282
358
358
281
303
36o
36a
30o
30 1
36o
36 1
303
359
364
et -'7:1
35g
359
36i
36i
35g
36i
359
358
36a
363
36a
364
304
363
364
36o
36o
— 463 —
Tortrix persiinilana Rbl 36o
Trachylepidia fructicassiella Prag. 282
Hémiptères.
Dermatinus africanus B. Court. . 102
Elasmopoda ampliata B. Court.
nov. sp 1 90
llolopterna antennata B. Cour!.. îui
t
Diptères.
Anophèles maculipennis Meig.. . 3g
Chrysops cœcutiens Lin 228
Chrysops distinclipennis Ausl. . . 223
et
Chrysops dimidialus Van der
Vulp
Hœmatopota ahyssinica Sure. nov.
SP
Hœmatopota Alluaudi Sure. nov.
SP
Hœmatopota Lathami Sure. nov.
SP
Hœmatopota mordax Sure. nov.
SP
Hœmatopota niveipenoia Sure.
nov. sp
Hœmatopota picta Sure. nov. sp.
Hœmatopota sidamensis Sure.
Hœmatopota pluvialis Lin
nov. sp
Hœmatopota socius Walk
Hœma:opola trimaculata News-
tead
Hœmatopata vicina Sure. nov. sp.
Hinea sp. nov. ind
Pangonia mesembrinoïdes Sure.
nov. sp
Pangonia maculala Meig
Pangonia micans Meig
Pangonia V. album Sure. nov. sp.
Pangonia zigzag Macquart
Mcsbum. — XIV.
et
IWiinomyza denticomis 228
Snbpangonia Gravoti Sure. nov.
suhgen. nov. sp 286
Tabanus africanus Gray 226
Tabanus argentatus Sure 222
Tabanus ater Ros-i 228
Tabanus autumnalis Lin 22K
Tabanus Besti Sure 228
Tabanus bi;;ultatus Wiorl. 223 et 22(1
Tabanus Bilingtoni Newslead. . . 123
et 228
Tabanus Blanchardi Sure 228
Tabanus bromius Lin 228
Tabanus Brucei Ricardo 123
Tabanus canus Karscb 2a3
Tabanus distinctus Ricardo t 23
Tabanus ditœniatus Macq 22 A
Tabanus fasciatus Fab. . . 123 et 223
Tabanus fui vus Meig 228
Tabanus gabonensis Macq .... 123
et 222
Tabanus glaucopis var. castellana
Strohl 228
Tabanus grœcus Fab 228
Tabanus gratus Loew 222
Tabanus ianthinus Sure 2 23
Tabanus intermedius Kgg 227
Tabanus Lemairei Sure 123
Tabanus lunatus Wiod 228
Tabanus nemoralis Meig 228
Tabanus nigrobirlus Ricar.Jo ... 222
Tabanus obscurefumatus Lurc.. 228
Tabanus par Walk 222
Tabanus l'luto Walk.. . 1 23 et 122
Tabanus quadriguttatus Ricardo. 222
Tabanus ruficrus Pal. Beauv.. . . 123
Tabanus socius Walk. . . 123 et 22k
Tabanus sudeticus Zellert 228
Tabanus temperalus Walk 1 i3
Tabanus thoracirms Pal. Beauv. . 223
Tabanus tœniola Pal. Beauv. ... 222
et 22 A
Tabanus trimaculata N'wstead. . 223
33
âU —
— 'lf).r, —
na W'.-l. .'• < bi Moralet. . . .
Natica AU'"
Natica fanel Ad DU
Neptonea despecta > tr
Vrita mi > 'jinel
Odostornia tenta Gcffir
irali- If ta*
Ofiva ar iminala Lmk
Oliva flammulata Lmk
l'at'-lla Adan-oni bunker
Patella volgata Lin
iola rlava Pfeif
lMriola monlicola Morelet
Pliasianella t'-nuk Midi
Polamide-* radota Lin
dogleaMila Fificherî '«erm.
nov. ^-p
idotroehoj BeUi Genn. i
8P ;
Purpura luamastoma Lin
Purpura lapillin Lin
Jonella nifat Adam-
KM meonspîcua Aider
I'i^&oa interrupi;
f'i-^a "-axatili- Mull
lu-yja blriata M' ;
aria commuta ta di Monter. .
-ria parisitica d'Orb
Scurria «curra Les-
-ria zebrina L
Sipbonaria algenrae Qno] (
krtemonc
iieri Germ. oo». a p
• mbus bubonÛM Lmk
boKna striatella Rang
on rnilia: I ïim.
Tbapsia ebrysosUcta Mord
Tonialla mannorea rabr
Tricholi i <■{ Sow.
Tritr>nidea anleal
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Turriu-lla t' ien. .
Turritella ungulina L
38 1
-
986
3 • 1
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61
1 2.5
-
60
Yeronicella ae<|uatorieiiM5 Germ.
nov. sp
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YeUtfl cvrnbium Lin
Vêtus gracilis Brod
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Anodonta Hidak'oi Germ. nov.
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Dana ephippinm Lin
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Arca M.-nili' Lin
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Cardila - k
Cardium Gostatum Lin
Cardium edule Lin var
iiurn minimum PM
Cardium non egirum Speng. . . .
Cardium papiliosurn Poli
Cardium ringens Cheon
Cbama jataronui Adam
Cbama pellucida Biod
• .heli'ionopFi^ Roubaudi Germ.
■or. -p
Cblamys gibba Lin
Chlamys ti?rrinu« Mull
Corbuia gibba Olivj
Craisatella contraria Gml . . .
îella decussata Mtg
Coepidaria rostrata Sprongl .
ina islandica Lin
[Jonax elongata* Lmk
\)' -inia lupinuï Lin. rar . . .
64
'18
-
30
y, Hz
289
38î?
38a
A 66
Mytilus decussalus Lmk
Tellina Hansleyi Bertin
Tellina lacunosa Chemn
Tellina strigosa Gml
Tellina virgo Hanl
Tugonia anatina Gml
Tugulina rubra Daud
Venus antiipia Knigot Brod. . . .
Venus foliacoo-lamellosa Cbemn .
Venus Gayi Hupé
Venus ovata Penn
Venus tbaca Molina
Venus vorrucosa Lin
48
52
289
289
52
289
989
5o
989
5o
382
5o
389
Scaphopodes.
Dontalium enlalis Lin 38a
Brachiopodes.
Terebralulina caput-serpentis Lin 383
Terebratulina septentrionalis
Couth 383
TUNICIERS.
Ascidies.
Chondrostachys (Glavelinidae). . . 229
Polyclinum cylindrium Quoy et
Gaim •':!<)
ÉCHINODERMES.
Sleïïérides.
Nepantbia Joubini Kœhli-r nov.
sp a3a
COELENTÉRÉS.
Hydroméduses.
/Equorea parva Browne 384
\mphogona pusilla Hartlauh. nov.
sp 384
Bougainvillia fulva Igaa el \lull. .'583
Cassiopea Andromède Esch 384
— /i67
Gladonema radiatum Duy
Eutimalphes modesla HartI
Inné pellucida Will
Liriope Haeckeli Gôtte nov. sp. .
Liriope rosacea Esch
< Ictorcliandra orientalis HartI.
no\. sp.
385
383
383
384
384
384
PALEONTOLOGIE.
Vertébrés.
POISSONS.
Odontaspis cuspidata Agass
Crustacés.
Gvtheridea (3 esp.)
Balanus
Invertébrés.
INSECTES.
Archaemegaptilus Kiefferi Fern.
Meun. nov. gen. nov. sp
Cyclocelis elegantissima Fern.
Meun. nov. sp
Diaphanoptera superba Fern.
Meun. nov. sp
Fayoliella elongata Fern. Meun.
nov. gen. nov. sp
Foriria maculata Fern. Meun.
nov. gen. nov. sp
Kiebsiella exslincta Fern. Meun.
nov. gen. nov. sp
Microdictya Villeneuvi Fern.
Meun nov. sp
Sphecoptera Brongniarti Fern.
Meun. nov. sp 244 et
MOLLUSQUES.
Liste des Mollusques rencontras
dans des courhes traversées par
le tunnel de Noîsy-le-Sec , dres-
sée par M . Morin
78
78
78
174
a4g
,73
947
172
s45
a45
2 48
Liste des Mollusques du nouveau
gîte fossilifère Stampien de
Darvault près Nemours (S.-et-
M.), dressée par MM. Hamelin
et Morin 77 et
:8
r
Echinodermes.
Botliriopygus cassiduloïdes Thom.
et Gauth 3oo
Gyphosoma Maresi Gotteau 3oo
Echinobrissus Djelfensis Gauth.. 3oi
Ecliinobrisus Jullieni Goqn '-\o\
Erliinobrissus pseudo-minimus
Per. et Gauth 3o 1
Echinobrissus sitifensis Goqn. . . 3oj
Hemiaster Fourneli Desh 3oa
Holectypus serialis Desh . 3oo
Holectypus turonensis Desor .... 3oo
BOTANIQUE.
Aframomnm Letestuanum Gagn.
nov. sp 4o4
73
— 468
Gamia Sarawahensis (Pierre)
Dubar nov. sp
Holbœlia cuneala Oliv
Holbœlia grandiflora Réaub ....
Holbœlia latifolia wall. et var. . .
Holbœlia parviflora Hensl. 67 et
Hypophrynum Braunianum K.
Sch
Illipe Burckeana (Pierre) Dubar
nov. sp
Illipe crassipes (Pierre) Dubar
nov. sp
kokosmanlhus costulatus (Pierre)
Dubar nov. sp
kakosmanthus Sarawahensis
(Pierre) Dubar nov. sp
Leurocline mauritanica Ed. Bon-
net, nov. sp
Liste des plantes récoltées par le
commandant de Lacoste en
Asie centrale, dressée par M.
Paul Danguy
Liste des Plantes de l'Herbier de
M. Maurice de Rothschild pro-
venant de l'Ethiopie méridio-
nale, dressée par le R.P. Sa-
cleux 23q et
Mahonia armamica (iagu nov. sp.
Mahonia Bealei
Mabonia Bodieneri Gagn. nov.
BP
Mabonia capillipes
/109
67
67
67
68
4o6
4o5
4o6
607
402
I29
39'J
i34
i34
i3A
Mahonia Duclouxiana Gagn nov.
sp i34
Mabonia Fortunei i34
Mahonia japonica 1 34
Mahonia nepalensis i34
Mahonia polyodonta. ... i36
Mahonia setosa Gagn. nov. sp.. 1 3 ^1
Benealmia congoensis Gagn. . . . hok
Sarcophrynium leiogonum? K.
Sch holi
Sarcophrynium oxyrarpum? K.
Sch koh
Sarcophrynium velutinum? K.
Sch /joi
Stantonia Gavalieranica Gagn.
nov. sp 66
Stantonia cliinensis 69
Stantonia Duclouxii Gagn nov.sp. 69
Stantonia hexapbylla 69
Stantonia obovata Hemol 69
Tachyphrynium Dankeknania-
num k. Sch hoh
Tachyphrynium violaceum Ridl. hok
Tillandsia des serres du Muséum. 1 92
Tillandsia Langlassei H. Pois et
P. Menet nov. sp 287
Tillandsia Lecomtei H. Pois, et
Menet nov. sp ->30
Tillandsia ruhentifolia H. Pois, et
P. Menet nov. sp 2-">7
Trichosanthes rubriflos (Thorel)
Cayla 170
— 469 —
TABLE DES FIGURES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
ZOOLOGIE.
Mammifères.
Pages.
Dasypus boliviensis G. Grandidier et Neveu-Lemaire. PI. II, fig. 8 5
Cercopitkecus Diana ignitus, mâchoire supérieure, fig. î 101
— roloway, mâchoire supérieure, fig. s loi
Cholœpus didactylus Hlig. PI. V 334
— Paresseux grimpant et portant son petit. PI. V, fig. î 334
- Paresseux grimpant avec son petit sur un Tamaquier. PI. V, fig. a . . . 33A
Tolypoides bicinctus G. Grand, et Nev.-Lem. Pi. I h
vu de Profil. PI. I, fig. î A
— vu de dos. PI. I , fig. 2 k
Arachnides.
Nid d'une Mygale, la Cteuiza Sauvagei, pourvu de deux ouvertures, fig. 1. ai5
Rhipiceplialus sulcatus Neum. , d* face dorsale, fig. î 353
— $ face dorsale , fig. a 354
Insectes.
Agathidium hicolor Port. , fig. î a 9
- ciliatum Port. , fig. 6 as
— crassicorne Port. , fig. 5 22
— dubium Port. , fig. 3 2 a
— longicorne Port. , fig. h 22
— mblœvigatum Port. , fig. 2 aa
Captotrichus sericeus Port 21
llypoliodes Rothschildi Port. Antenne et patte 27
Lichenoplwnes Weissi P. Lesne 179
Lycluî liipposideros P. Lesne. Portion de l'clytre grossie 357
Paralipsa gularis Zell. Aile supérieure du d* grandie 281
Myriapodes.
Pollyxenus eethiopicusl. Chai. Antennes, fig. 1. — Poils des faisceaux anals :
extrémité, fig. a ; base, fig. 3. — Patte, fig. k 1 i/j
— 470 —
Annêlides.
Grymnœa pergica P. Kauvel. Soies 388
Mollusques.
Uitlidonopsis arielina de Rocheb, fig. 3a 16a
— Roubaudi Germ. , (ig. 3 1 et 33 i Ga et 1 63
Philobrya muitistriata Ed. Lamy, fig. i et 2 128
l'siudotrochus lielli Germ., fig. 3o 56
I eronicella Gravieri Germ. , fig. 1 55
— Ensemble du tube digestif, fig. 2 56
— Appareil génital, partie postérieure, fig. 3 57
Appareil génital, partie antérieure, fig. h 58
Echinodermes.
Nepanthia Joubini Kœhier, grands exemplaires, face dorsale, fig. 1; face
ventrale, fig. a; petits exemplaires; face dorsale, fig. 3 et 6.. . 232 à a34
BOTANIQUE.
Morpbologie de la fleur et du fruit de Pachylobus et de Dacryodes par
A. Guillaumin. PI. IV 1 08
PALÉONTOLOGIE.
Archeemegaptiliis Kiejferi F. Meun., restauration de l'aile 1 75
Archœoptilus Boulet F. Meun., restauration de l'aile 35
Cockerellia peromaptoïdes F. Meun., restauration des ailes 36
Cycloscelis elegantissima F. Meun., restauration de l'aile :>&<)
Diaphanoptesa superba F. Meun., restauration des ailes 176
Fayoliella elongata F. Meun. , aile antérieure 267
Fonria maculata F. Meun., restauration des ailes 172
Klebsiella exstincta F. Meun., restauration des ailes 266
Microdictya agnita F. Meun., restauration de l'aile antérieure 3o
— Villeneuvi F. Meun. , restauration de l'aile •> '1 .">
Sphecoptera Brongnarti F. Meun., restauration de l'aile a48
Stenodyclia Thcvenini F. Meun., restauration de l'aile antérieure :>7
GÉOLOGIE.
Grottes de Lacave (Lot). PI. III, fig. 1 eh. - Fig. 1. Stalactites anor-
males. — Fig. a. Salle des Trois Parques i34
Fig. 3. Coupe du Grand Dôme ;'i Lacave (Lot) 137
MINERALOGIE.
Enroulement hélicoïdal de la cbolestérine 'i 1 5
SOMMAIRE.
Pages.
Acte» administra tifs. — Allocution prononcée par M. Edmond l'errier, Pré-
sident, en annonçant la morl de MM. Henri Becquerel et Ernest
Hamy. Discours prononcé, an nom du Muséum d'Histoire naturelle,
par M. Edmond Poirier aux obsèques de M. Henri Becquerel. Dis-
cours prononcé, an nom du Muséum d'Histoire naturelle, aux ob-
sèques de M. le Professeur Hamy, par M. Léon Vaillant. Allocution
prononcée, au nom du Laboratoire d'Anthropologie, aux obsèques de
M. Hamy, par M. Verneau. Paroles prononcées par le Président on
faisant part de la mort de M. René Courteaux. Nomination de
MM. Bresson, Papin, Sœheffer, Solland, Mazière, Cayla, Huerre
comme Boursiers du Muséum. Nomination de M. Semichon comme
Stagiaire 3if) à 3a6
Pi-ésentation d'ouvrages par MM. Stanislas Meunier, Lecomte, de
Nussac 026 à 328
Communications .-
E.-T. Hamy. Victor Jacquemont (i8oa-i83i ) 829
A. Menegaux. La marche et la faeon de grimper des Paresseux d'après les
observations récentes et notamment celles de M. et M'nc (îeay, Voya-
geurs du Muséum (pi. Y ) 334
— La nourriture des Paresseux d'après les observations de M. et M'"e Geay,
Voyageurs du Muséum 337
— Description de deux formes nouvelles d'Oiseaux rapportés de la Bolivie
par la Mission de Créqui-Monfort 3io
Jacques Pellegiun. Characinidés américains nouveaux de la Collection du
Muséum d'Histoire naturelle 34a
— Collections recueillies par M. E. Haug, dans l'Ogôoué. Liste des Poissons
et description d'une espèce nouvelle. (Deuxième note.) -î A 7
— Sur un grand Poisson percoide peu connu du Golfe de Californie. . . . 3/io
L.-G. Nbumann. Description d'une nouvelle espèce d'ixodiné (fig. 1 et 2). 352
P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 2. Un nouveau Lyctide
apparenté au Lyctus brunneus Steph. (%•) 350
— Faune entomologique des lies Canaries. Séjour dans la Grande Canarie
(1902-1903). — I. Microlépidoptères, par M. P. Chrétien 358
M. Pic. Coléoptère Malacoderme nouveau du genre Maêtiliu» provenant de
Madagascar 36/i
A. Gbodvelle. Collections recueillies par M. M. de Rothschild dans l'Afrique
orientale anglaise. — Infectes Coléoptères : Clavicornes. Diagnoscs
des espèces nouvelles 365
Ed. Lamv. Liste des Mollusques recueillis par M. Ch. Gravier à Bergen
( Norvège) en 1 908 38o
( Voir la suite a lu page 'i de la couverture.)
Pages.
Cl. Habtlaub. Méduses recueillies en i tjo'i par M. Gh. Gravier dans le
Golfe de Tadjourah (Somalie française) 383
Adèle Bindeb. Noie sur le? Polypes de la Cladonema radiatum 385
Piebbe Fadvel. Sur un Téréhellien nouveau du Golfe Persiquo (Grymcea
persica nov. sp 386
— Variations sabeHiformes du Spirographis Spallanzani Yiv.. à Sainl-
Vaast-la-Hougue 389
II. Pieboh. Los facteurs des mouvements périodiques des Convohita dans
leur hal>ilat naturel 3g3
L. JoiniN. Note sur une carte indiquant la distribution dis végétaux marins
sur la 'ôle Nord du Finistère lioi
Ed. Bonnet. Nouvelle espèce du genre. Leurocline et répartition géographique
de ce genre hou
i'. Gagnepain. Une collection récenle de Scitaminées du Gabon faite par
M. Le Testu 4o3
Marcel Ddbabd. Description de quelques types nouveaux ou peu connus de
Sapotacées (Hlipéées) d'après les documents de !.. Pierre /io5
Stanislas Mbchieb. Nouvelles observations sur la Géologie du Sénégal. . . . A09
Paul Galbert. Sur les édifices cristallins hélicoïdaux de la choleslérine. . - ii3
Gh. Gravier. Sur les récentes mesures de couranîs mruir;^ dans les mers
Scandinaves '117
Léon Vaillant. Itinéraire de la Mission Pellîot-Vaillant de Tourfan à Pékin.
Excursion de M. le Dr louis Vaillant dans la région de Siming-Fou. Û20
Table des matières du volume XIV (i 908) ia3
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