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BULLETIN
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MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
TOME SEIZIEME
1910
LIBRARY
NEW YORK
BOTANICAL
QARDëN.
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGX
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1910
N° 1
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGCCX
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travauji scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 1 5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
Go francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pondant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ^^>.
t'' S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association.
BULLETIN
DU
MISÉUM NATIONAL DH[ST01RE \ AÏUUELLE.
ANNEE 1910. — r 1.
II.V RÉUNION DES NATURALISTES \)[\ MUSEUM.
22 FÉVRIEK 1910.
l'UÉSIDENGE DE M. EDMOND PEI5U1LU,
DIRECTEUR DU MCSKUM,
ACTES ADMINISTRATIFS.
\1, LE Président rond compte des épreuves que le Muse'um a
subies par suite de la crue de la Seine qui a dépassé toutes les
prévisions; par suite de cet événement inattendu, la Re'union des
Naturalistes du Muséum fixée au ^5 janvier n'a pu avoir lieu.
Tout le personnel de l'établissement, avec un dévouement dont
on ne saurait trop l'aire Téloge. était occupé, en eilet, à parer au
désastre, dans la mesure du possible; les uns effectuaient le dé-
ménagement des Collections placées dans le sous-sol de la Galerie
de Paléontolojjie et dans ceux du Laboratoire d'Anatomie com-
parée, déjà envahis par les eaux; les autres se dévouaient pour
opérer le sauvetage des animaux de la Ménagerie, notamment des
Ours menacés d'être noyés dans les fosses, opération qui n'était pas
sans danger. Les ti8 et -jcj janvier, plus de la moitié du Jardin
était transformé en un véritable lac, l'Ecole de Botanique était sub-
mergée; d'autre part, du côté de la rue de Ruffon, les Laboratoires
de Physique végétale, d'Analomie comparée, de Cryptogamie, de
Cbimie étaient inondés; à la Ménagerie des Ueptiles. à la Rotonde,
les eaux avaient éteint les calorifères; si l'on sefforçait d'épuiser 1 <'aii
pour tâcher de les remeltre en service, pour plus de sûrch" l'nii
se bâiait d'établir ib's cbaulla|;<vs de lorlune pour préserver- les ani-
MUSÉUM.
XVI.
0
maux du rdroidissenieul (]ui les nicnaçail. (iiàce au zèle déployé
])ar tous, on |Kirvint à sauver les Colloclions en péril et on eut à
regretter seulement la mort de quelques animaux; la peiie la [)lus
lâcheuse fut celle d'une jeune Girafe; M. le Président se félicite de
pouvoir annoncer que ie Ministre de l'Instruction a adressé ses
félicitations aux fonctionnaires et agents de l'Établissement pour
le concours dévoué qu'ils ont apporté dans ces douleureuses circon-
stances (Lettre du 9 février).
Aujourd'hui (jue les eaux se sont retirées, on peut se rendre
compte des pertes matérielles; elles sont importantes: les meubles
placés dans le sous-sol ayant séjourné dans l'eau peuvent être
considérés comme hors de service, et plusieurs bâtiments dont les
fondations ont été minées par les eaux, celles-ci ayant même gagné
les catacombes, sont les uns fortement menacés, les autres plus
ou moins endommagés. Le temps et surtout l'argent seront néces-
saires pour réparer les dégâts et effacer les traces du fléau,
AL LK Président annonce que M. Léon Vaillant, Professeur de
Zoologie (Reptiles, Batraciens et Poissons), Assesseur de la Réu-
nion des Naturalistes, a été admis, pour cause d'ancienneté d'âge
et de services, à faire valoir ses droits à une pension de retraite
à partir du i^"^ janvier 1910 (Décret du 2 4 janvier 1910). Au nom
de tout le Muséum, il exprime les regrets que cause la mise à la
retraite de M. le Professeur Léon Vaillant; il retrace la carrière
du naturaliste, rappelant qu'il avait été Professeur à la Faculté
des Sciences de Montpellier. Directeur du Laboratoire des Hautes-
Etudes créé au Muséum par M. Henri Milne-Edwards , puis attaclK-
à la (Ihaire d'Herpétologie dont il devint plus lard le titulaire; il
rappelle les services rendus au Muséum soit dans l'organisation de
la Ménagerie des Reptiles, soit dans la classification des collec-
tions de Ri^tiles, Batraciens et Poissons; il mentionne enfin que
M. Léon Vaillant a été un des premiers auquel l'Académie des
Sciences ait décerné le Prix Savigny pour ses travaux sur les ani-
maux marins de la Mer Rouge. Il espère que les Pouvoirs publics,
(jui ont reconnu ses services en le nommant Professeur honoraire,
voudront bien lui décerner le titre de Sous-Directeur honoraire.
j\L LK Présidknt invite ensuite M. le Professeur Stanislas Meu-
MKH. dé'signé par l'Assemblée des Professeurs (17 février 1910)
|>our elle Assesseur du Directeur, et agréé par M. le Ministre^ de
— 3 —
rinstmclion publique (Arrèlc du >j/i l'éNiier 1910), à venir oc-
cuper ie Cauleuil de sou prédécesseur.
Il fait connaître ensuite que M. Angel,. délégué dans les fonctions
de Préparateur de la Chaire de Zoologie (Reptiles, Batraciens et
Poissons), a été nommé Préparateur de cette Chaire à dater du
i"mars 1910 (Arrêté ministériel du 3 février 1910), queM. J.-E.-D.
GuÉRiN, Préparateur de la Chaire de Malacologie, est mis de nou-
veau en congé, sans traitement, pour un an, à dater du 1^' février
1910, et. que M. Louis Germain, Docteur os sciences. Instituteur
adjoint, en congé, est désigné pour remplacer M. Cuérin pendant la
durée de son congé (Arrêté ministériel du 17 février 1910).
Il mentionne que PAssemblée des Professeurs a désigne
MM. Perrier, Stanislas Meumer, Bouvier, Boule, Jouiun, Bec-
querel et Verneau pour représenter le Muséum à Pinauguralion du
Musée océanographique de Monaco (Séance du 17 février 1910).
Il annonce que M. le D"" R. Aisthony, Directeur adjoint du Labo-
ratoire maritime du Muséum à Tatihou (Manche), et M. Ber>ard
((Jeorges-Eugène), Pharmacien de i"^^ classe de TArme'e, Conserva-
teur du Musée Fleuriau , à La Rochelle, ont été nommés Officiers de
rinstruction publique, et que M. Liot, Patron Marinier du Labo-
ratoire maritime de Tatihou, a été nommé Officier d'Académie
( 1"' janvier 1910 j.
Il se félicite que TAssemblée des Professeurs ait nommé Corres-
pondants du Muséum M. J. de Morgan. Délégué général en Perse.
Donateur de collections de fossiles recueillis en Perse par son
frèie. feu H. de Morgan, et de collections entomologiques réunies
par lui également en Perse, ainsi que M, Ebkriiardt. Inspecteur de
PAgriculture en Indo-Chine et Précej>teur du Roi dAnnani. dont
on a pu lire dans le Bulletin du Muséum les intéressants travaux
botaniques (Assemblée du 20 janvier 1910).
PRESENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Léon Vaillant présente wt ollre pour la Biblio-
thèque le tome I de la 5" série des NnuveUes Arcliivcs du Musniin
d'Histoire nalui-clle contenant :
>Siiui>j)sis des Familles, /jenrcs et espèces de Hepùlcs ccailleux et des
ilulmàens de Madagascar, par M. F. Mocquaiu).
— h —
Licfienes inorphologico et analomim disposnil , par M. l'abbé Hue.
Liste des Ouvrages et Mémoires jjubliés de iSj') à lyuS, par
Henri Becquerel.
Liste des Ouvrages et Mémoires publiés de iHHo à kjoH , par le
l)-^ Ernest-T. Hamy.
Liste des Ouvrages et Mémoires publiés de iHôo à i<jo(j, pai' Albert,
(îaudry.
Les portraits de ces trois Professeurs du Muséum accomjiagiiant
chacune de ces Listes.
iVl. Denikeh présente l'ouvrage de M. G. Dlpouv, Chef du Service
chimique des Travaux publics de l'Indo-Chine , à Haïphoiig ( Tonkin),
intitulé : Minn-ais et minéraux du Tonkin, Paris 190(^, ollért par
l'auteui- à la Bibliothèque.
CORRESPONDANCE.
M. Carlos Porter, Directeur du Musée de Santiago (Chili),
ayant entrepris la publication de la Faune du Chili, se propose de
répartir les matériaux destinés à être étudiés entre divers spécia-
listes; il demande à ceux qui désireraient collaborer à son
ouvrage de vouloir bien se mettre en rappoit avec lui.
M. Paul Serre, le très zélé Correspondant du Muséum, aujour-
d'hui Vice-Consul à la Havane, fait part des efï'orts et des démarches
qu'il a fait pour se procurer un des rares Almiquis encore existant
dans l'ile de Cuba, le Solenodon paradoxus [InseciiYore); mais il craint
que M. Bolill, Directeur du Musée municipal de Santiago de Cuba,
de'lenteur de l'individu capturé par des journaliers établissant une
nouvelle route dans les environs de Baracoa (Côte nord-est de
Cuba) ne se laisse tenter par les offres des Zoologistes américains
qui sont cinq fois supérieurs aux siennes. 11 joint à sa lettre
(juelques photographies concernant les ossements du Myomorplms
cubensis trouvés dans la montagne Jatibonico et le texte de la con-
férence faite à ce sujet parle {)' de la Torre. Il mentionne également
l'cuvoi des beaux cristaux et des stalactites trouvés dans la grotte
de Bcllamare, dont M. b- Professeur Stanislas Meunier, dans le
présent linlletin , lait ressortir l'intérêt (Lettre du 28 janvier kjio).
Musét
seitm.
Pl. II.
Tête osseuse de Neotetracus sinensis, Trouessarl.
(21 de grandeur tinturelle. )
M. G. de GiRONCOLRT annonce <{u il a adressé au Muséum un
premier envoi de coileclions rapportées de sa mission dans l'Afrique
occidentale, consistant en herbiers, accompagnés des inflores-
cences conservées dans le formol , avec fiches permettant de se
repérer pour la facilité de l'étude des plantes; un premier fascicule
de photographies relatives aux stations florales des échantillons
recueillis dans le Moyen-Niger et le Haut-Dahomey se trouve joint
à cet envoi. Au point de vue entomologique, les Tabanides et les
Glossines, avec note spéciale, ont été remis pour être examiné-es
immédiatement. Les documents anthropologiques consistant eu
mensuration de Touareg de race pure — noble — et de Son-
raï, etc., ont été confiés au service compétent. AI. de (iironcourt
apprécie hautement les services que le Muséum lui a rendus dans
la préparation de sa mission et se dispose à lui rendre dans Texa-
men des matériaux d'étude qu'il a rapportés (Lettre du ik lé-
vrier 1910).
M. Waterlot, Agent d'imprimerie à Porto-Novo, Dahomey,
rappelant les précédents envois faits au Muséum en 1907 et 1909
soit pour les Ménageries, soit pour les Collections, se met à nou-
veau à la disposition de l'Établissement pendant le nouveau séjour
qu'il va faire dans cette colonie (Lettre du i5 février 1910).
COMMUNICATIONS.
Desciuptios n'tf.v hsECTironE sovveau de la vamiii.e des Erinaceidï.
PAR M. E.-L. Trouessart.
AVEC 9 PIANCHES.
Les (Joileclions mammalogiques du Muséum viennent de s'enrichir
d'un nouveau type d'Insectivores très intéressant au triple point de vue
delà Sysléinalique, de la Géographie zoologique et de la Paléontologie.
Dans un lot de Mammifères que nous envoyait la Mission catholique de
Ta-tsién-lou , dans la Province de Se-tchouen (Chine occidentale), nous
avons été agréablement surpris de rencontrer un petit Mammifère qui
nous était complètement inconnu, et <loi)l l'aspecl p\l<'rienr ne n'Vf'Iail pas
tiMil (r.iltord r<'\tréiiie inti'n't.
— 6 —
On se rappelle cpie l'abbé Armand David, il y a quelque quarante ans,
à la suite de recherches |)oursnivies avec persévérance pendant plusieurs
années dans cette même réfjion , avait envoyé au Muséum une nombreuse
série d'Insectivores complètement nouveaux pour la science, et qui furent
décrits avec le plus grand soin par le professeur Alphonse Milne Edwards.
11 semblait que les actives et patientes recherchas de l'abbé David n'eussent
rien laissé à glaner dans cette faune de l'Asie centrale; cependant, à côté
des Soricidœ et des Talpidœ, qui foimaieut en majeure partie ces collec-
tions, on pouvait remarquer qu'une autre grande famille d'Insectivores,
celle de Erinaceidfe, n'était pas représentée. C'est précisément cette lacune
que le type nouveau vient combler. En voici la description :
Genre ÎVeotefraciis Trouessart, 1909
(1)
Formes extérieures légères et élancées comme celles de Podogymiiura ou
plutôt de MocroHcelidos , mais dentition se rapprochant surtout à^Erinaceua.
La canine bi-radiculée pas plus haute aux deux mâchoires que les petites
incisives qui la précèdent et les petites prémolaires qui la suivent. Palais
incomplètement ossitié comme celui d'£'nHftccMs; pelage doux, non épineux;
queue bien développée.
Formule dentahe :
I.|E|, G. [^, Pm. 151, M. 'jE^=ho dents.
Crâne (planche II) allongé comme celui de frijmnura , à'Hylomys et de
Podogymiiuro. Première incisive su])érieure largement séparée de sa congé-
nère sur la ligne médiane, haute, conique, ayant la disposition caracté-
ristique de la famille des Eriiiaceidœ. La 2° incisive, placée en arrière de
la précédente dont elle est largement séparée, est presque aussi large à sa
base, mais moins haute; la 3'' est très petite. La canine, bi-radiculée, à cou-
lonne triangulaire, est un peu plus longue mais non plus haute que l'in-
cisive qui la précède. Les deux premières prémolaires, subégales, sont un
peu plus petites que la canine , mais de même forme , les tubercules antérieur
et postérieur étant rudimentaires ou atrophiés; la 3° prémolaire est au con-
traire très grande et très haute (en forme de carnassière), à quatre tuber-
cules, dont l'antérieur externe est très développé et saillant en pointe cou-
pante. Les arrière-molaires diminuent de hauteur de la 1" à la 3% et sont
quadrangulaires, sauf la deruièi'e : la 1" a cinq tubercules (le cinquième
(') Une diafynose préliminaire du Ncotetracus .linmxis a été donnéo dans les
Comptrx rnukat de l'Acadéniie des Sniencpst do Paris, lorae 1/19, 99 novomhro 1909,
|>. 9^)0, et dans les Annnls niid Mni^aziiiP af Nnlin-iil llislurii. Sér. S, vol. IV,
n" (ri)cl(il)rr I <)'>(), p. '5Si).
_ 7 —
étant médian) avec un sixième, très rndimentaire, sur le rebord postéro-
externo de la couronne; la 9° niolairo est semblable, mais un peu plus
petite, avec le sixième tubercule obsolèlo; la 3° est subtriangulairo, plus
réduite et n'a que trois tubercules.
Sur la face supérieure du crâne, les apophyses post-orbilairossonl repn'-
senl(''es par deux petites pointes aiguës ayant moins d'un millimètie de
saillie sur leur bord ])0stérieur, qui est le plus long.
A la mâchoire inl'érieure, la i" incisive est très giande, proclive, spa-
tulée et creusée en forme de cuiller sur sa face supéro-interne : la a* et
la 3° sont très petites, à couronne rabattue en avant (comme chez Ei-iim-
cetis)', la canine est petite, semblable à l'incisive qui la j)récède; la première
prémolaire, unicnspide, présente encore la même foime; la seconde,
encore très petite, mais de forme normale, est faiblement tricuspide: la
troisième, très grande et très haute, est nettement tricuspitle avec le tuber-
cule médian beaucoup [dus développé et très saillant. Les molaires, plus
longues que larges, diminuent de hauteur de la i" à la 3"; la i" a cinq
tubercules, dont un antérieur et les autres disposés deux par deux et reliés
par une crête transversale; la 3' n'a (pie quatre tubercules, deux et deux:
la 3'. plus petite , mais semblable à la seconde . est faiblement rétrécie en
arrière.
Le palais se termine par un crête transversale épaisse et tranchante,
dont les extrémités latéi'ales portent deux apophyses plus saillantes qiie les
tubercules de la dernière molaire su[)érieure. En avant de cette crête, les
os palatins présentent deux lacunes longitudinales allongées. Ces deux
caractères rappellent Erinacpiis , dont la formide dentaire supéiieure est
identique à celle de NeoletrncuH.
Rapports et différencks. — Par sa iietite taille, inférieure h celle de
tous les autres Erinacéidés. le iV^o/c/rrtCJis se rapproche surfout de Porfo-
gymuurn truet Mearns '*', des Philippines . dont il présente aussi la formule
dentaire ('lo dents seulement). Toutefois le développemcnl relatif de ces
dents et la forme du crâne rappellent plutôt le genre Ihjlomijs, bien que
ce dernier ait hd dénis comme Gijmnurn, par suite de la présence d'une
petite i^rémolaire de plus aux deux mâchoires. Mais la canine très déve-
loppée chez (rymmira et Podnfrijmnura , dc'jà moins haute chez Ih/Iomi/s, est
tout â fait rndimentaii"e chez Npotnlrnciis. Ce nouveau genre diffère d'Ih/ln-
mys par les caractères suivants : la canine et les prémolaires supéi-ieures
man(pieiil du talon très accuse chez /:/y/ow/(/.s-,- à la màchoiic iulérieure,
chez ilylomys, les incisives décioissent insensiblement de la i" â la S'en
gardant leur forme spatulée; chez Nootrlracus , la giamle incisive antt'-rieure
{') Mearns, Proc. U. S. NaL, Mus., XXVIII, ii,o5, p. 487; M. W. Lyon Jh.
hc. cit., XXXVI, p. Mtf)-fi5Ù, pi. :W) cl 37.
— 8 —
(ni cuiller est suivie de fle\i\ 1res peliles incisives, de telle soHe qnenlre
cette première gr.inde incisixe et la g-rjinde 3' prémolaire, il existe aux
<leux màchoii'es cinq très petites dents subégales, sans usage fonctionnel
(disposition qui l'appelle ce que l'on observe fréquemment chez les Talpidfe
ft les .S'oricù/cp). Vues de profil, les mamlibul(^s sont encore plus dissem-
blables : chez Hylomys la j)arlie antérieure de la branche horizontiile s'in-
fléchit vers le bas en forme de bêche: chez Neotetraciis , cette partie anté-
rieure, ])lus com])rimée, se relève au contraire vers le baut.
Par son palais incomplètement ossifié, ses canines réduites et h^^orme
de ses incisives postérieiu-es , Neotetracus se rapproche (VErinaceus. Mais le
caractère lacunaire du palais n'a jirol)ablement pas l'impoi-tance qu'on a
voulu lui atti-ibuer, car on trouve tous les intermédiaires. Kn résunn'-.
Ncolrtraciis relie les Gymnuriiiœ aux Erinaceinœ , et il y aui'a peut-être lieu
de réunir les deiLX sous-familles en une seule, ou de ne les distinjjiier (pie
par la nature du pelage.
Comparaison oi Neotethacvs avkc i.i; Tetraciis tertiaire. — Comme
linditpie le nom donné à ce nouveau geiu-e, j'ai été fi^appé de la ressem-
blance rpi'il présente aAec un petit Insectivore du Aliocène inférieur de
lionzon (Haute-Loire), décrit [)ar Ayniard ' , sous le nom de Totrucus na-
ims. Ce type fossile n'est connu (jue par une portion de mâchoire inférieure
portant encore les cinq dents postérieuies (de la ■?." |)rémolaire à la der-
nière molaire). Grâce à l'obligeauci' de mon collègue, le Professeur Boule,
j'ai pu examiner le type d'Aymard . qui fait actuellement partie des collec-
tions paléontologicpies du Alnséum. Ce fragment de mandibule (de 9 cen-
timètres de long) est encore engagé en partie «lans la gangue du frag-
ment de calcaire marneux avec lerpiel il a été recueilli, de sorte quil est
1res difficile d'examiner à la loupe la face triturante des dents, bien ipreilc
ait été figurée par Filliol.
Quoi qu'il eu soit, il est facile de constater que, par ses dimensions,
|)ar la lorme de la mandibule et celle des cinq dents qui sont conservées,
le Trtracus ressemble d'une façon fra])paute au iV(>o^^/mcM.s actuellement \ i-
\anl dans l'Asie centrale. Les seules difïéi-ences ajipréciables sont les sui-
vantes : la 9° prémolaire (première dent conservée chez Tetracus) est un
peu plus forte que chez Neotetracus ; h 1 " arrière-molaire est moins longue
et son tubercule antérieur impair est rudimentaire; à part ces deux points,
il y a une lessemblance complète entre les deux mandibules. Lenombieet
la forme des dents antérieiu'es du Tetracus nainis étant inconnus, on peut
néanmoins déduire de cette comparaison les conclusions suivantes :
") Aymard, Ann. Soc.duPuy, i8'i8, p. 9/1/i; icSip,]). 1 10; tij^uré par Filhoi,,
Aiin. Se. GéoL, i88f>,p. 8, pi. VI, fig. 7-9. cl RiUloili. Ji'n llnuirx Kludfs, XXIV,
iiilirlc IV (mémo toxte et mêmes figures).
— 9 —
T>e Telraem nanm du Tertiaire de Fiance cnnstilnait un genre très voisin
dn Nootctracus actuei.Pai' suit«, il4?st inliniment vraisemblaMe qu'il avait
un pelage mou et dépourvu d'épines comme celui de ce dernier genre;
<}nfin. les formes graciles et légèi-es, (pie sa mandibule indicjue, en faisaient
an animal tern^slre et non un rrlnseclivctre palustre?!, conmie FilliolTa sup-
posé [loc. cit., p. 8). Le (jcotrijijii.'i acutidom Pomel, que Filliol a ligure siu-
la même planciie, en le rapprochant avec raison du Teiracus, conslitiiait
une seconde espèce dii même genre ou d'un genre très voisin.
Le ty|ie du genre NooMrackm est res|)èce suivante :
Nfotetr\cijs sinknsis Trouessart, 1909.
(Planche I.)
Taille un peu supérieiu-e à celle de Mus sylvaticus. Tête conique, allon-
gée, avec le nez proéminent au-dessus de la mâchoire inférieure. Oreilles
arrondies, très grandes, couvertes de poils ras très fins. Pattes grêles,
allongées, les postériem-es plus longues que les antérieiu-es , avec la paitie
inférieure de la région tibiale une ou couverte de poils ras. Queue ayant la
loilguem- de la moitié du corps, assez grêle, couverte de poils très coui-ls.
Cin([ doigts eu avant comme en arrière, munis d'ongles couris, aigus et
recoiuhés. relevés de manière à ne pas s'user pai- leur contact avec le sol.
Pelage ti-ès doiLv, semblable à celui dllylomys suillnis dorsalis Thomas,
mais plus clair, composé de deux sortes de poils, les uns d'un l)run jau-
nâtre, les autres noirs. La majorité des poils est d'un brun jaune (gris à
leur base): de longs poils noirs, plus gros et plus rares, plus clairs et bril-
lants à leur pointe, dépassent le reste du pelage et sont surtout nombreux
sur le dos. ])lus rares sui' les flancs. Le museau leinlé de roux. Le dessous
est d'un gris clair nettement sépai'é de la coideur du dessus. Les oreilles et
les jtattes sont d'un brun plus ou moins foncé, les |)alles antéiieures tein-
tées de jaune sur lem- face antérieure. La plante des |>ieds est nue et porb^
si\ tubercules; les doigts sont grêles, le 1" et le 5' |)lus courts, surloul
le 1". mais tous pourvus d'ongles bien (hîveloppés. Les ])ieds poitenl
des rangées de lines (V.iill(>s en partie cachées |)ai- les poils (pii les
recouvrent.
DIMENSIONS.
uiitlimôd-iv.
de la tête et du corps 130
de la queue .'j5
du pied postérieur (sans les ongles). îi.'>
Corps : lonijneur / dos oreilles 1 .5
de la partie nue du tibia 1 .">
dont le nez dépasse ta lôvre iiifé-
l'ieure 'j
— 10 —
j
Crâne . .
millimitres.
totale 33
, , basale ^^
liOnmieiir; , ., .
1 basilaire 37
( comlylo-basilaire 3i
Largeur zygomatiqiie 18
( des os nasaux 1 1 ,5
Longueur< du palais 17
( de la mandibule inférieure 2 2,5
Hauteur de la branche montante de la mandibule. 9
Habitat. — Ta-tsiên-ioii , province de Setchouen (Chine occidentale),
sur le versant oriental du plateau du Tibet, à 9,5^5 mètres d'altitude. —
On n'a jusqu'ici aucun renseignement sur les mœurs de ce petit Insectivore ,
(fui parait vivre en société (sept spécimens). Ses longues jambes indiquent
MU animal coureur et sauteiu^ rappelant les Macroscélides africains, qui son I,
comme lui , des Insectivores propres aux régions montagneuses.
Remarque sur la distribution géographique des Erinaceidm. — En de-
hors des véritables Hérissons (Eriiiaceus et genres démembrés) qui sont
couverts de piquants et répandus en Europe , en Asie et en Afrique , on ne
connaissait jusqu'ici , de cette famille , que trois genres à pelage mou , non
é^inevis. : Gymnura , qui habite Sumatra, Bornéo et Malacca , remontant jus-
qu'au Tenasserim ; Hyloimjs, qui a la même distribution . ei Podogymnura ,
qui est des îles Philippines. La découverte de Neototracus , sur la pente
orientale du Tibet, recule considérablement vers le Nord l'habitat de ces
Erinacéidés dépoiu-vus de piquants, qui étaient représentés en France, à
l'époque tertiaire par Tetracus et Gcotrypus.
Le Neotctracus établit un lien de plus entre la faune de Bornéo (et des
autres îles Malaises) et celle du Tibet. Pour ne parler que des Mammi-
fères, j'ai depuis longtemps signalé dans ces deux régions si éloignées la
présence d'espèces identiques, telles que : Ursus malayanus , Arctonyx col-
laris, Fclis Tommincki, F. marmorata , F. ncbulosa, F. javanensis , etc., ou
de même genre (Ncmorrhœdus , Chimarrogah, etc. ). Cette ressemblance des
faunes s'explique par la géologie de cette vaste région : Suess a montré que
Bornéo se relie à Malacca et à la Gochinchine par un plateau sous-marin
que la sonde rencontre partout à 100 mètres de profondeur, et que ce géo-
logue appelle l'rf Arc Malais n: un autre plateau, se rattachant également au
massif centi-al de l'Asie, sert de piédestal aux Philippines où l'on trouve le
Podogymnura. A l'époque tertiaire , un vaste continent reliait les îles de la
Sonde à la Chine et au Tibet ; les genres Gymniira, Jlyloinys, Podogyiuiiura
et Npotetrncus doivent être considérés comme des survivants, aujourd'hui
(lispcrsi's. (Il' cclli" faune tertiaire,
— 11
EXPLICATION DES PLANCHES.
Planrlie I. — Neotetracux sinpims, aux 9/3 do la grandeur naturelle. (Enretou-
rliant la photographie, on a exagéré le tiqui'lé du pelage résultant du mélange
des poils jaunes et noirs : ces poils sont beaucoup plus fins.) Types du Muséum
de Paris.
Planche II. — Tête osseuse de Neotetracm sinemis (grossie deux fois) : i. Crâne
vu par-dessus; 2. Crâne vu par-dessous; .H. Crâne vu de profil; tt. Mâchoire
inférieure vue de profil; 5. Mâchoire inférieure vue par sa face dentaire.
La Ménagerie des Reptiles àv 3i décembre igog,
PAR M. Léon Vaillant.
A l;i fin (leramiée 1909, le nombre des animaux actuellement vivants à
h Ménagerie des Reptiles, d'après l'inventaire établi par M. Bruyère,
commis du service, est résumé par le tableau suivant :
Emydosauria
Chelonia. . . .
Lacertilia. . .
Opliidin ....
Batvachia. . .
Pisces
Totaux 118 616
La cnih'clion des EMVDosArRiA, tout en étant moins riche (ju'elle a pu
l'être il y a «[uelques ainu-os, est cependant encore suffisante pour l'étude,
car les trois espèces qui la composent appartiennent à autant de genres
diiïérenls : Jacarctinga sclorops Schneider, Alligator mississipeims Daudin.
Crocodilus crocodihis Linné. Parmi les représentants de la seconde espèce se
tntiivonl quelques individus entrés h la Ménagerie en i85->. c'est-à-dire
depuis cincjuante-luut ans.
Il en est de même des Chelonia ou Tortues. Les Cryptodorhm offiont
i3 genres représentés par 96 individus. Les Phnnerodorina , 6 genres, j)ar
8 individus: les Pleurodorhw , 6 genres, par i3. Nous possédons encore
9 de nos Tortues éléphantines , dont l'une, entrée en 1899.; pendant les
six semaines de la belle saison où elle a été placée dans les parcs extérieurs,
celle-ci aurait augmenté de a/» kilogrammes, ayant atteint le poitls de
\\\î\ kilogrammes. Mais, avec ces animaux, on sait qu'il faut faire la pari
— 12 —
de la quanliif^ sonvont consicl(''r;il»lt' dCaii qu'ils peuvent accumuler en [v-
serve dans leur vessie nrinaiie.
Les Lacertilia, qu'on a souvent de grandes diflîcnités à noui-iir, i-epré-
sentent cependant 7 familles. Parmi les espèces les plus iniéi-essantes, il
convient de citer Vllelodrrma, animal très rare autrefois même dans les
collections , et dont on peut voir actuellement 7 individus . le Macrosciiiclus
Coclei, dont nous possédons encore quelques exemplaires.
Les Ophidia se repartissent en 6 familles, dont h de Sei-pents non veni-
meux { Ap/ioberopliidia) , les autres des Serpents venimeux proprement dits
{T/ianatopliidia). Ces derniers appailiennent soit à la famille des Ei.apidk. le
Vfl/a haj)' Linné, d'Égyple. soit à celles des Viperid^.. 9 espèces de Fipr» ,
■:! de Bitis, 1 Corastes, 1 Lachesis.
Les Batraciens sont toujours en grand nombre, parce qu'on y compivud
les repi'ésentants de quelques espèces de Grenouilles , telle que les Bami
oscnlenta, fi. tempomria, qui sont destinés à la nourriture de nombre
d'autres de nos animaux. On peut cependant citer quelques espèces inté-
ressantes, comme la Grenouille mugissante [Rana Cateshiana Sbaw), le
Xompxis lœvis du Cap, parmi les Salentia, et parmi les Caudati, le Triton
InroHus de l'Amérique du Nord, la Salamandre gigantesque du Japon [Me-
galobatrachus maximus Schlegei), le Siron lacertina Linné. J'ai entretenu en
temps utile la Réunion des naturalistes des observations faites à la Ména-
gerie sur la ponte du Xènopùsl/evis^'^ ; le développement s'est parfîiitement
el régulièi-ement eiïeclue ; je puis mettre sous vos yeux quelques individus
ayant i-evêtu absolument la forme de l'adulte et même acquis déjà une cei--
taine taille, en même temps qu'une série de préparations donnant les
différentes phases de la métamorphose '^'.
(1' Bull, du Mus. nat. d'Hist. nat., t. XIV, 1908, p. 9o3.
'-' A l'occasion de cette présentation, je crois bon d'indiquer ici le procédé em-
ployé aujourd'hui dans noire laboratoire pour le luta^fe des bocaux:
Autrefois on s'est servi , comme le faisaient nos prédécesseurs, du mastic do
ntrier on appliquant ensuite une peau de vessie de porc collée à la gomme ara-
bique, puis une lamelle de papier d'étain appliquée de la même façon, (lelte mé-
thode, excellente au point de vue du résultat, comme on peut s'en assurer siu-
les bocaux restant de l'ancienne collection, avait cependant un inconvénient, c'est
d'rtre loufjue et de nécessiter qu'on remanie le bocal trois ou quatre fois. On
doit en ellet laisser en repos le mastic une fois posé, pendant quelques jours, pour
(|u'il sèche un peu, en veillant à ce que l'alcool ne le touche pas, car ce derniei'
liquide dissolvant le corps gras du mastic, il peut s'établir des fuites; il faut en-
suite attendre que la vessie, apphquée humide, sèche à son tour. Aussi depuis
ces dernières années emploie-t-on de préférence presque partout un lut à base
de caoutchouc, qui s'applique à chaud et qu'on régularise avec une lame égale-
ment chauH'ée. Après refroidissement, ce qui a lieu très vite, le bocal est prêt
thMlnilivement pour la collection et peut être manié sans aucune crainte. Ce (|u'iiii
peiil reproclier à ce procédé pour un Inliornloire loi <|U0 celui rl'Hpr|ii''((>!ngi(' ou
— IH —
r.;i Méii;ig(ui(' ayanl été siuloul coiisliiiilc eu vut.' de ICxliibilioii di-s
iM'plilcs. nous ne pouvons l'elativenient avoir qu'un petit uomltie d'espèces
de Poissons, encore la plupart si coiuiiuius dans nos rivières, (qu'elles mé-
i-itent à peine Tlionneur d'être citées. Nous espérons dans un temps ])lus ou
moins ra|)proché que cet état de chose sera changé , euaj)portant quel(|ues
juodilications à rinslallation de la salle des aquariums, afin de permettre
d'exposer aux yeux du public des espèces exotiques , aujourd'hui assez répan-
dues dans le comnKMce jjour qu'on puisse espéier laciletnent se les [)i'o-
curer. On a réussi à élever cette année plusieurs pontes de Macropodus
viridi-aurutus Lacépède, intéressante et charmante espèce, dont nous de-
vons l'introduction à feu Carbonnier.
HECTIFIC.lïJOy DU NOM SPÉciFlQUK
DE PhHYNOCEPHALUS OlIVIERI DvM. et BlBli.,
PAR M. F. MOCQUARD.
Sous le nom de Phrijiiocephalus OUvirn, les auteurs de V Erpétologie
f'énérak ont décrit une espèce dont l'origine lem* a paru inconnue et qu'ils
(mt, à tort, considérée comme nouvelle. fLes individus, disent-ils (Erpét.
génér., t. IV, p. 619, 1887), d'après lesquels nous avons établi cette
se trouvent de grandes ([uantités d'aicool , c'est de nécessiter l'allumage d'mn-
liiinpe ou d'un bec de gaz pour maintenir le lut liquide. Depuis plus d'un au,
M. Angei , Préparateur au laboratoire, v « substitué l'emploi du lut suivant :
Mastic de vitrier 1,000 (grammes.
Litharge : 10 p. 100 . soit 100
Noir d'ivoire
Brun rouKC \
a. a. i[. s.
('.es deux dernières substances n'ont daiilrc utilité que de donner' au mastic,
rendu siccatif par l'adjonction de la litharge, une couleur qui rappelle celle du
lut au caoutchouc. Ce mastic s'emploie et se manie comme le mastic ordinaire et
se conserve facilement pour l'usage en ayant la précaution, comme pour ce der-
nier, de le plonger dans l'eau, lorsqu'on ne s'en sert pas. H faut veiller à ce que
l'ouverture du bocal et l'opercule de verre ne soient point humides en les essuyant
soigneusement, au moment de l'opération, avec un linge sec. Le durcissement
se fait en peu de jours et même , dans nos essais , nous avons , immédiatement après
ielutage, renversé im bocal en le laissant sécher l'opercule i-n bas. sans (pi'il en
soit résulté aucun inconvénient. Ce nouveau lut ou mastic siccatif aurait donc les
avantages de rapidité du lui au caoutchouc, sans nécessiter l'emploi d'une source
lumineuse et calorifique, c'est-à-dire simplifiant les choses c( évitant un certain
danger.
— là —
espère. j)rovieQnent du voyage «rOlivier; mais comme ce ualuralisle a visité
Tarchipel grec, l'Egypte et la Perse, nous ne pouvons savoir dans lequel
de ces pays il les aura recueillis; car nous n'avons rien trouvé, ni dans la
relation de son voyage, ni sur l'étiquette du bocal renfermant ces petits
Sauriens, ([ui put nous éclairer à cet égard. r Et tous les auteurs (Gray,
Blanford, Andei-son, Boulenger, Boettger, Steinrlachner, etc.) qui. depuis,
ont l'ait mention de cette espèce, ont adopté cette version et conservé le
nom spécifique d'Olivieri.
Or, non seulement Olivier, dans la relation de son voyage '^. a indique
la [)rovenance précise de cette espèce, mais il l'a nommée, figurée et en a
donné une courte diagnoso. en la rapportant au genre Againe.
On lit , en effet , dans la relation de son voyage en Perse ( loc. cit. , \ oi. 111 .
p. 1 10. édit. iu-4", et vol. V. p. 196. édit. in-8°) : ^-La montagne nommée
Sophia ou Sophissai', qui se trouve au delà (de Férabad), est très escarpée.
On voit au tiers de sa hauteur les ruines d'un pavillon qui avait été con-
struit par un derviche nommé Haïder
rrCe pavillon, aujourd'hui ruiné, n'a jamais été bien grand: mais sa
position au \ord. des rochers (jui s'avan(;aieut au-dessus et qui intercep-
taient, toute la journée, les rayons du soleil, l'eau qui suintait de ces
rochers, de beaux Platanes qui s'élevaient aux extrémités de cette solitufle,
la vue d'Ispahan et de ses faubourgs , tout concourait à en faire un endroit
bien agréable pendant les fortes chaleurs de l'été. Nous aurions pu prendre
(le là une esquisse de la ville et de ses environs si nous avions eu nos
crayons et nos pinceaux, si nous ne nous étions pas arrêtés trop longtemps,
au pied de la montagne . pour ramasser des graines et ])oui' courir après
un petit Lézard qui nous parut fort singulier : on eut dit qu'il portait un
écusson sur le dos. Nous l'avons représenté pi. 49, fig. 1 '■': il est du
genre Agame. Tout son corps en dessus est d'une couleur noirâtre tirant
sur le bleu, avec une grande tache sur le dos. d'un gris un peu fauve. La
queue a des anneaux alternes noirs et blancs. Il courait par terre avec
agilité, et n'était point facile à prendre.'^
Il est donc indéniable que le Lézard recueilli par Olivier pendant son
voyage en Orient et décrit pai- Duméril et Bibron sous le nom rappelé ci-
dessus provient des environs d'Ispahan; qu'Olivier l'a rapporté au genre
Agame en lui imposant le nom spécifique de sculdlata; qu'il en a donné
une courte diagnose suffisamment caractéristique, en l'accompagnant d'une
bonne figure; enfin, que la priorité du nom spécifique appartient sans
conteste à Olivier. Par conséquent, ce Lézard, qui est un Phrynocéphale,
<•) Voyage dam l'Empire oïlioman , l'Egypte et la Perse, par G.-A. Olivier,
an IX à 1807.
^-' Olivier ajoute ici, en renvoi : figamr scntellata /i/sca. dorito linereo-nifes-
cenle, caudii iiigm alOuquc aitniiUilo." [V\. XX.VXll, li{j. 1.)
— 15 —
doit, eu vertu de la loi de priorité, porter le nom de Pknjnoccpkalm scutel-
laltts Oliv, . au lieu de Phrijn. Olivicri D. B.
Il y a plus de vingt ans que j'ai reconnu Terreur commise par les
auteurs de Y Erpéloloffie générale, et si je ne l'ai pas relevée plus tôt, c'est
que l'occasion de le faire ne s'est jamais présentée.
MiaSloy GÉODÉSIQUE DE lEqUàTEUR. CoLLECTIOyS HECUILLIES
PAR M. LB D" Rivet,
C'uléoptères : Céraiul»^ci<lc!«.
PAR M. E. GOUNELLE.
Heterachthes myrrheus nov. sp.
Omnino l'ulvo-castaneus, supra subopacus, fere glaber. subtus nilidus,
sublaîvis. subtilissime sparsim pubescens; caput subtiliter punclato-coria-
ceum, inter anlennas sulcatum, valdeque concavum, tuberibus antcnui-
feris intus cornutis; anteunte in utroque sexu corpoie iongiores, haud
sulcatœ. infra setis nonnullis ciliatte, scapo brevi, clavato, dense subtiiitei-
punclulato, art. 3-6 cf paulo incrassatis: thorax latitudine sesqui longior,
subcylindricus, antice posticeque perparura coartatus, punctis rugulisque
undulatis Jeniter inordinatim ditaceraliis, dorso obsolète quadriiiodosus,
luberculo oblongo in medio carinniaque brevi propter suturam instructus ;
scutelluni |)arvura. semirotundum ; elytra ieviter haud crebre punctala,
punctis nonnullis majoribus, setigeris. ordinatis. longitudinaliter propter
suturam utrinque paulo depressa, a|)ice obliquiter singulatim valde lunata
et extus longe spinosa. angulis suturalibus dentatis: femora clavata, iner-
mia. postica elytrorum extremitalem haud attingentia; tibia; nicdite et
poslicio extus haud sulcata-. — Long.. 7-7.5 millim,
Lojâ, Equateur 1908. — k ex. d*, 9.
Meconietopus accentifer nov. sp.
Fuscus, griseo-j)ubescens, fronte llavo-bivittata, anteiniis [tedibusquo
ruiis, elytris caslaneis, vittulis tribus linearibns, conimunibiis, albidis,
acccnlum ciicumllexnm singulatim simulantibus oriialis, basi etiam au-
guste albida, clava lemoruiii in medio interdum infuscata: caput sub
toraento parum distincte punctulalum, rostro per|)arum elongato, genis
oculis haud longioribiis: antenn;o dimidio corporis multo breviores, pos-
tice incrassala'. basi setis nonnullis liirta-; thorax globosus. lateraliler et
subtus pilis griseis elongalis birsulus. dorso in cristam verrucosam 9,
obsobîtc d* aculius lon<;itudinaliter prominens; sculcllum semi-ovale,
albido-lomentosum; dylra thorace paulu laiiora. apicc truncati», auguiis
— 16 —
oxteriiis d oblusis, 9 bievissimc productis. creberi-irae subtililer |»tiiRlu-
Jala: femora gradatim clavata, postica elytroruni apicem 9 haud d [terpa-
runi superantia, breviter bideiitata: libia^ postica* rectte, subliiieares;
tarsoruin posticorum arl. i ca-teris simnl sum|>tis pauliihim loiigior; corpus
siibtus j)ilis griseis decimibentibus iiidulum. — Long., 7,9-8,4 millim.
Terme Sud (ait., 2,84o m.), Equateur 1900. — I) ex. cf, 9.
Mecometopus Riveti iio\. sp.
Niger, elytris sulfureis. bruiineo-vittatis et maculatis, anteniiaruni
art. 5-1 1 tarsisque testaceis: caput punctatum. |)ul)e rara grisea indutura,
rostro paruni eloiigato, genis ocidis pauUdum longioribus; auteniue tbo-
race duplo longiores, postice gradalim incrassatae, setis uounullis sparsiiu
hirtse; thorax subglobosus. latitudiiie haud longior. punctis scabris miiiu-
tissimis dense cribratus , dorso longitudinaliter obsolète gibbosus — giblja
•ji-anis siiljordinatis asperata — ])ubeqiie grisea in disco areani magnani
denudalam inciudeiiie leviter oJ)silus; scutelhini triangulare, griseo-
])ubescens: elytra thorace haud iatiora, angusta, paiallela. apice truncata,
angulis externis breviter spinosis, vittis duabus brunneis, elongatissimis .
1" subsuturali. ])erparum obliquiter arcuata. infra scutelhun incipiente.
postice sensim dilatata et ad quartam parteni posJeiioreni proxime margi-
nem externam terminata. 9' subniarginali. infra huraerum incipienle. basi
cuneala. postice hneari et usque ad apicem continuata nec non macula
juagna sulja|)icali etiam brunnea, nec snturam nec marginem posticani
attingente singulatim ornata; femora média breviter dentata, postica me-
diocriler sensim incrassata, eiytrorum apicem jiaulo superantia. breviter
Itispinosa; tibiae [)0stica; perparum flexuosae: tarsorum posticorum art. 1
cfeteris simui sumptis sesqui longior: corpus subtus subtiliter griseo-
pubescens. — Long. . 1 1 miilim.
Santo Domingo de Los Golorados (ait., 5 10 m.), Equateur 1906. —
1 ex.
Par les taches de ses élylres disposées en bandes longitudinales, cette
espèce présente un système de coloration tout à fait exceplioiuiel chez les
Mecomelopm '''.
'') M. liiceli se trouve aussi en Cloloinhie; toutefois les exemplaires proveuanl
de ce pays diffèrenl quelque peu du type. Les ditférences paraissant constantes ,
cette variété mérite d'être signalée et décrite :
Mecometopls RivETi var. pilosa nov. var.
Anli>nnarum art. 2-1 1 testaceis, eiytrorum vitta subsuturali brunnea a hasi ad
médium lineari deindi' aljrupte obliquiter extus dilatata, macula apicali autice
recte truncata, corpore subtus pilis longioribus densius obsito abdominisque soj;-
monfis l>asi angusle denudatis a type discodil.
Tiio Dagua : 3 ex. (Jollect. Deutsclies Enlomologisclies National Muséum cl
Gounelie.
— 17 —
Trachyderes Bonplandi liov. sp.
îNij'er, capile, scapo, thorace peflibusqiie pro parte obscure rubris,
elylris \xte castaueo-rufis , autennarum art. 3-6 basi luteo-fiilvis, art. lo
(inlerdum) et ii teslaceis; caput scabroso-punctatum , inter anteunas siil-
calum, fere glabruin, Inbeiubus antenniferis intus porrectis, occipite exca-
valo, longitudinaliter carinato, froiite depressa, genis acute productis;
aiilennse 9 corpore haiid longiores, scapo clavalo, sparsim punctato,
ai'l. .3-10 paulo dejiressis, a|)ice lateraliter intus augulalis siilcoque longi-
ludlnali cainnula acuLa J)ipartito singulatim inipressis, arl. 3 subdilatato:
Iborax transversus, su[)ra punctis grossis piliferis sparsim notatus, depres-
sionibusque duabus trausversis carina elevata paulo arcuata separatis exca-
valus, lateraliter utrinque propter niarginem anticam tuberosus denteque
validissimo, falcato, retrorsum spectante, tuberculo niagno antice iii-
slrucln arniatus, basi et sul}tus dense flavo-villosus ; scutelUuu magnuTu.
Irianguiare, cunealum. grosse sparsim punctatum; elytra latiludine duplo
laliora. glaljra, rugulis vermiculatis postice sensim obsolescentibus , spar-
sim subtilissimepunctulalis leviter exsculpta, apice conjunctim i-otuiidala:
proslernum sulco debili Iransversim aratum, sulei margiue autico carinato
et in medio retrorsum angulato, glabro; prosterni processus postice inter
coxas longe projectus, anlice leniter declivis, haud truncatus: mesoslerni
processus turaidus. aniico obtuse tuberculalus; sterna femoraque infra
dense, abdomen sublililer flavo-villosa. — Long., 93-26 millim.
Pinullar (ait., 2,900 m.), Equateur lyoS. — 3 ex. 9.
Cleodoxus lineaticollis no\ . sp.
lîruaneo-terrugineus, pube llavo-grisea dense vestitus; caput sub pube
liaiid distincte punctatum, inter autennas concavum, fronte subquadrala,
paululum tumida, oculis valde emarginatis, minute grauulatis, lobis inlc-
l'ioribus subquadratis genisfjue paulo brevioribus ; autennse corpore sestpii
breviores, subtus setis nonnullis laxissime ciliata;, scapo elongalo. basim
thoracis fere atlingente, subfusiformi , art. 2-11 ferrugineis, fllilormibus,
art. 3 sequeute paulo longiore; thorax transversus, basi recte truncatus
punctisque aliquibus transversim dispositis notatus, margine antico perpa-
rum arcuato, supra subin;cqualis, viltisque quatuor angustis, inlogris,
nigro pubescentibus , duabus niediis, depressis, antice sensim convergen-
libus, gibbam dobileni oblongani incbidentibus, duabus cxlcrnis, paralielis,
longitudinaliter ornatus, lalcraliter tuberculo valido, obconico, apice
inicinato in medio utrinquearmatus, |)osticeque infra tubercuiumarcuatim
coarlatus et nigro-maculalus; scuteUum triangulare, apice i-ecte Iruncatum
lateraliter nigro-margiuatum; elytra basi thorace iatiora, postice sensim
allenuata, convexiuscula , utrin([ue a basi fere ad apicem acute carinata.
lalt'raliter abrupte di'clivia. apice singulalirn ()l)li(piiln- bniala , aiigulis
Muséum. — xvi. m
— 18 —
oxloniis valdo spinosis. suliir;ilil)iis iM-evissinie douta lo-pioduclis, basi
Jjigibbosa — giljbis validis ciistaqiio magna pilorum nigrorum iiislruclis
— jjostice obtuse bicoslata — coslis ïalis, debilibus, antice et postice
uigro-inaculalis, a niedio incipientibus et longe ante apicem lerminalis —
puuclis postice reniotioiilnis haud dense cribrata guttisque nigiicanlibns
precipue super carinas et propter margiues latérales ordinalim dis])osi(is
liuc et passiiu ornata; coxœ antica; rotuudatte, extus haud augulaUe, pros-
(ciiii proccssu triaagulari vix separatae; mesosterni processus paululum
lalior, inter coxas attenuatus, autice vix declivis, postice recte truncatus;
aceUd)ula média extus subclausa; l'emora crassa, valde clavata, média el
])Ostica suba-qualia, apice infuscala, postica abdominis extrcmilalem liaud
superautia; libia3 basi et apice uigricautes, mediœ extus sulcatte; tarsi pos-
tici elongati, ai't. i cfeteris siniul sumptis a^quali, basi testaceo; mclaster-
num sparsim punctulatum; abdominis segmentum ultimum elongaUim,
Iriangulare , apice luuatum et extus utrinque dentatum. — Long. , 8 millim. ;
lat. hum. , 3 millim.
Tulcan, Ëqualeur 1901. — 1 ex. (c??).
Hebestola macilenta nov. sp.
Gracihs, brunueo-feiruginea , labro. anlennarum arl. 3-i 1 basi tar-
sisque flavis vel flavo-rufis, pilis sordide griseis haud dense veslila; capul
inter anteunas valde concavum, crebre punclatum, fronte trapezoïdali , fere-
j)lana , tuberibus antenuiferis magnis , elevatis . oculorum lobis inferioribus
subelongatis , genis brevibus; antennae c? corpore plus sesqui longiores,
9 elylrorum apicem paulo superantes. subtus ciliatc-e, scapo gradatim
ieniter clavato, fossuiis setigeris sparsim notato, art, k prœcedenle uec
non et sequente longiore; thorax latitudine paululum longior, cylindricus,
iateraliler ante médium spina parva paulo erecta utrinque armatus, crebre
punctatus, supra iiuea tenui griseo-pubescente longitudinaliter bipartilus ;
scutelhuu semi-ovale, in medio glabrum et depressum; elytra elongala,
|)oslice sensiin subatlenuata . apice obliquiter brevilerque sublruncata,
angulis suturalibus rotundalis, externis brevissime productis, dorso depla-
nata, punctis magnis denudalis [)oslice obsolescentibus iriegulariter cri-
brata setisque brevibus ordinalis parce hirsula; coxœ aulicaî globosœ,
pi-ocessu proslornali anguslo ]>erparum separatae; mesosterni processus
paulo lati(»r. cuneatus. poslice ohtusus; acetabula média extus clausa;
t'emora brevia, giadatim leniler clavata. postica abdomine multo breviora;
tibia' média" extus snlcato»,; tarsi appendiculati; tarsorum posticorum
art. 1, 9° el 3° simul sunq)tis aKpialis; abdominis segmentum ultimum
C? apice rolun<lalum 9 apice perparum incisum depressioneque semi-
l'otnnda notaluin. — Long., 9-9,5 millim.
Loja, Équatem- 1903. — 9 ex. d*, 9.
— 19 —
Hebestola candicans nov. sp.
(iijicilis, nilb Icriuginea, ;inleiiiiis j)e(liijusquo cliluLioriliiis, pubo albiila
liand dense vesfila: capiil inler anteniias concavuni, siihlililpr pnnclula-
Liini, tuheribus anteauifei'is maguis, elevalis, fronlc Irapezoïdali, oculo-
mm lol)is iiifenoribus subelongalis, genis brevibiis; aii(can;e 9 corpore
vix longiores, subtus laxe cilialaî, scapo giadatim leniler clavato, fossidis
haiid nolalo. art. k prœcedente nec uon et sequenle imilto Jongiore;
Iborax latitudiiie haiid iongior. subcyb'udricus , lateraliter anle médium
spina parva paulo erecla utiinque armatus, subliliter crebre [xinclatiis;
sciilellum semi-rotuiidum, dense aUîido-piibescens; elylra elongata, pa-
rallola, apice obiiquiler Ijrevileique subtruncafa. angulis snluralibus
rotundalis, evternis brevissime prodnctis, dorso paulo depianala, punctis
poslice obsoiescentibus irregulai-iter haïul dense cribrata setisqiie brevibus,
albidis. nidinalis, sparsim birsuta; coxœ anticœ globosa), processu proster-
nali aiiguslo perparum separalaî: inesoslei-ni jd'ocessiis paulo latioi-,
cunealus, postice obtusus; acelabnia média extusclausa; femora brcvia,
giadalim leniler davata, postica abdomine mullo breviora; tibicc niedia3
cxtus obsolète sulcalc-e; tarsi appendiculati : tarsorum poslicorum ai-t. i,
3" et 0° sinuii sumpLis iequalis; cor[ms subtus punctis dis[)ersis impres-
sum; abdoinini:^ segmenlum ultinium 9 apice su])eniarginatuni depres-
slone(jU(' semi-rotunda notaluni. — Long.. 8,7 millim.
Pinuilar (ait., 2,900 m..), Écp^iateur 1908. — 1 ex. 9.
ColÉoptÈbes : PÉdilides et Anthicides recueillis au J.iroy ,
PAR MM. J. HlRMA.\D ET E. GaLLOIS [CoL],
PAR M. Mauiiice Pic, Correspondant du Muséum.
Les cbasses faites par M^L E. Gallois et J. Harmand et envoyées au
Laboi-aloire d'Entomologie du Muséum, bien qu'elles ne nous offrent qu'une
espèce nouvelle, comprennent un certain nombre d'anciennes espèces |»liis
ou moins rares, notamment des Anticoinurphus Lewis, et par cebi offrent
beaucoup d'intérêt. Voici l'énumération de ces récoltes onlomologiqnes :
EuRVGKNius NH'ONiCDS Lcwis. Euxiious (le Tokio (.1. Harmand); Ki(Mi
Siou ou kiusliiu (E. Gallois).
Stereopalpus gigas Marscul. Tanuira près Hiratsuka (E. Gallois).
Macrathu FLUviATU.is Lewis. Envinms de Tokio ( E. Gallois et J. Har-
mand).
Mackatkia japonica Harold. Environs de Tokio (E. Gallois et J. Har-
mand).
a.
— n —
Mecynotarsus? tenuipes Ghamj). Yukiai. Sous les leuilles au bord de la
mer (E. Gallois),
Mecynotarsus minimos Marseul. Environs de Tokio (E. Gallois et J. Har-
mand).
FoRMicoMus BRAHMiNDS Laferté et variété. Environs de Tokio (E. Gallois
et J. Harmand).
Anthicomorphcs sutcralis Lewis. Environs de Tokio (J. Hannand);
Kuraanotaïra près Karnijawa (E. Gallois).
Anthicomorphus cruralis Levv^is. Kiou Siou (E. Gallois).
Anthicomorphds niponicus Lewis. Envii-ons de Tokio (J. Harniarid).
PsEUDOLEPTALEDS TRiGiBBER Mai'seul. Euvirous de Tokio (E. Gallois cl
J. Harmand).
Anthicus Go'vFucii Marseul et variétés. (Chez celte espèce, les i»andes
brunes des élytres sont plus ou moins élargies. |)arfois peu flistincles.)
Environs de Tokio (E. Gallois et J. Harmand); Omiya (E. Gallois).
Anthicus valgipes Marseul. Environs de Tokio (E. Gallois et J. Har-
uiand).
Anthicus Marseuli Pic. (scoticus Mars.) et variété. (Environs de Tokio,
Kiou Siou (E. Gallois et J. Harmand).
Anthicus cohoeres Lewis. (Semble être une variété de Marse?*/? Pic, à
coloration foncée de Tavant-corps , j)lutôt qu'une espèce propie.) Tokio et
environs (E. Gallois et J. Harmand); Kumanotaïra (E. Gallois )-
Anthicus Gallois! uov. S}).
Satis elongalus, parum convexus, nitidissimus, sparse et longe griseo
pilosus, niger, elytris rubris, nigro-maculatis . antennis ])edibusque nigris.
Assez allongé, peu convexe, très brillant, orné de poils gris longs et
épars avec quelques autres obscurs dressés , noir, élytres rougeâtres maculés
de noir, ces macules à reflets bleuâtres , membres foncés. Tête noire , com*te
et large, subtronquée postérieurement; antennes noires, assez courtes,
grêles . un peu épaissies à l'extrémité ; prothorax noir, plus long que large .
peu élai'gi en avant, sinué latéralement, à ponctuation très forte, plus ou
moins espacée; élytres bien plus larges que le prothorax, subparallèles,
un peu rétrécis postérieurement, à ponctuation espacée forte, s'affaiblissant
en arrière, de coloration générale rougeàtre , avec la base et le sommet plus
largement noirs, enfin une grande macule subtransversale médiane externe,
cpii n'atteint pas la suture, celle-ci également noire à reflets bleuâtres ;
pattes grêles, noires, avec les tarses un peu rembrunis. Longueur, 5 milli-
mètres.
Nippon moyen : Tokio 16-7-1907 (E. Gallois).
Je ne connais pas A. eœtus Lewis, si ce n'est par sa description, mais je
ne pense pas que A. Galloisi n'en soit qu'une variété à coloration claire
plus étendue sur les élytres.
— 21 —
A. Galloisi ressemble à A. cohœres Lewis, mais son protherax et ses
élytres sont plus fortement ponctués , les antennes sont entièrement fon-
cées (chez cohœres, les antennes sont plus au moins leslacées ou roussàlres
à leui' extrémité); enfin le dessin élytral est différent.
Anthicus FU6IENS Marscul. Environs deTokio (K. Gallois et J. Harniand);
Kiou Siou, Mont Takao près Hacliiozi (E. Gallois).
Anthicus laevipknnis Marseul. Environs de Tokio (J. Harmand).
Coléoptères : Hylophilides nouveau.i origuvaires d'Àbyssinie
ET DU Japon [Co/, ],
PAR M. Maurice Pic, Correspondant du Muséum.
Los cinq espèces d'Hylojdiilus qui suivent font partie des collecli<ms
entomologiques du Muséum de Paris et H. Rogeri figure aussi dans ma
coll(^ct ion ; la première a été recueillie en 1 908 en Abyssinie par le D' J. Roger :
les autres ont été capturées au Japon dans le coiu'ant de 1906, par
MM. E. Gallois et J. Harmand. Je suis heureux de dédier trois de ces
es|)èces aux zélés chassem-s qui les ont recueillies.
Hylophilus Rogeri nov. sp.
Salis elongatus, nitidus, griseo pruinoso pubescens, pi-o parte uiger,
pro j)arte rubi'o-testaceus , elytris ad J)asin rubro maculalis, anlennis |)edi-
busque pro majore parte testaceis.
Assez allongé, brillant, revêtu d'une pubesceuce pruineuse grise couchée,
en partie noir, en partie testacé-rougeàtre , avec une macule de cette der-
nière coloration sur la base des élytres, membres presque entièrement tes-
lacés. Tête noire, densément ponctuée, large, tronquée postérieurement;
yeux gros, assez rapprochés sur le front et touchant presque le bord pos-
térieur de la tête; antennes testacées, longues et assez giêles, subfiliformes.
à 9° article lui pou plus court que d"; prolliorax testacé, plus ou moins
noir sur son milieu en dessus, densément ponctué, long, snb|)arallole sur
les côtés , sinué poslérieurement avec une dépression un'diane ; élytres noirs ;i
base testacée-rougeâtre , finement |)onctués surtout postériourement. bien
|»liis larges que le prothorax, assez longs, sub[)arallèles puis rt'trécis i)os-
lérieurement, à dépression antérieure nette; dessous du corps testacé avec
l'abdomen plus ou moins foncé; pattes testacées avec les cuisses postérieures
au moins plus ou moins obscurcies ou rembrunies, grêles; tibias anté-
rieurs et postérieurs denticulés en dedans.
Longueur, 3 millimèti-es.
— 22 —
Abyssinie : Diié Daovia, juillet 190?) (D' .T. Rof>er).
Ressemble à //. Marnludli Pic par sa coloialioii, mais un peu plus al-
longé avec la tèle pins grosse cl les tibias à slrnclnre dilTérenle; de forme
rappelle aussi H. bipavlilus Pic, des Indes.
Hylophilus flabellicornis nov. sp.
Parum elongatus, nitidus, griseo-pubescens , nigropiceus, elytris rules-
centibus, autennis, liis longe flabellatis, pedibusque pro majore parle les-
taceis.
Peu allongé, brillant, pubescent de gris, celte pubescence couchée plus
ou moins espacée , noir de poix , élytres roussâtres , membres en majeure
partie testacés. Tête noire , très grosse, subtronquée postérieurement ; yeux
très grands se louchant presque sur le front et atteignant le bord posté-
rieur de la tête; antennes testacées, à 1" article arqué, 2' court et très
transverse, 3° très long, un peu arqué, 4' court, les 5' et suivants longue-
menl flabellés; prothorax foncé, plus clair sur son pourtour, médiocre-
ment ponctué, à peine plus long que large, bien plus étroit tp^ie la tête,
subsinué latéralement, un peu rétréci en avant, faiblement impressionné
en arrière; élytres roussâtres, fortement ponctués, bien plus larges que le
prothorax , assez longs, subparallèles, courlement rétrécis à l'extrémité, à
dépression antérieure faible; dessous du corps noir de poix, fortement
ponctué; pattes testacées avec les cuisses postérieures , ces dernières épaissies,
eu parties foncées.
Longueur, 2 millimètres et demi environ.
Nippon Moyen, environs de Tokio, 1906 (J. Harmand).
Espèce remarquable par ses antennes, et très caractérisée ainsi de toutes
les espèces de la faune japonaise. Peut se placer près de prctinlcnrnis
Champ,
Hylophilus singularicornis nov. sp.
Oblongus, nitidus, griseo-pubescens, nigro-piceus , antennis pedibusque
])ro majore parte testaceis.
Oblong, brillant, ]nibescent de gris, cette pubescence peu serrée , couchée
ou très peu soulevée, noir de poix, avec les membres presque entièrement
testacés. Tête grosse, assez densément ponctuée , tronquée postérieurement,
yeux gros, un peu éloignés sur le front et éloignés du bord postérieur de
la tête, antennes testacées à base un peu rembrunie, robustes, épaissies à
l'extrémité, 2^ article court. 3' très long, bien plus long que le suivant,
dernier court, épais; prothorax un ])eu plus long que large, assez densé-
ment ])onctué, rétréci en avant, faiblement impressionné postérieurement;
élytres bien plus larges que le prolhorax, décoloration un peu moins
foncée <pii> siH' l'avant-roips. r(»rlniienl et densément ponctués, un peu
— 23 —
convexes, assez longs, cDurtement itHrécis postérieurement, à dépression
antérieure faible; pattes assez loltustes, tcslacéi^s avec les cuisses p()slé-
rieuios un peu épaissies et obscurcies.
Longueur, 3 millimètres.
Nippon moyen, environs de Tokio, 1906 (J. Harmand).
Plus robuste que resjjèce précédente, de coloi-ation pbis foncée avec les
antennes non flabellées, etc.
Ceiie espèce se distingue , à première vue, des autres jai^onaises par la
grande longueur du 3° article de ses antennes. Serait-ce la 9 de llabelli-
cornis qui, évidemment, est un (5*? Dans l'indécision, je crois préférable
de considérer ce Hylopliilus comme une espèce propre.
Hylophilus (Olotelus) Harmandi nov. sp.
Parum elongatus, nitidus, griseo-jiubescens , testaceus, capite nigro.
tborace 1)runnpscente, antennis pedibuscjue testaceis»
Peu allongé. ])ul)escent de gris, cette pubescence fine et concbée en
partie pruineuse, testacé fauve, membres compris, avec le protborax bru-
nâtre et la tête noire. Tête grosse, fortement ponctuée , tronquée posté-
rieurement ; yeux gros , assez rapprochés sur le front et atteignant le boi'd
|)08lérie.ur de la tête; antennes testacées, longues, robustes, à 2' article bien
plus court que le 3% dernier peu plus long que le précédent; protborax
plus étroit que la tête et moins foncé que celle-ci , densément ponctué ,
un peu plus long que large, rétréci en avant, sinué latérdement, impres-
sionné devant la base; élytres bien plus larges que le protborax , fortement
et densément ponctués, assez longs, snbparalièles, un peu rétrécis à l'ex-
trémité, à dépression antérieure assez nette; pattes grêles, testacées.
Longueur, 2 millimètres environ.
Nippon moyen, environs de Tokio 1906 (J. Harmand).
Voisin de H. rubrivestis Mars; moins allongé, tête plus grosse , coloration
un peu difféiente.
Hylophilus (Olotelus) Gallois! nov. sp.
Brevis et satis latus, subnitidus, griseo, pruinoso-pubescens, nigro-
piceus, elytris testaceo maculatis, antennis pedibusque pro majore parte
lestaceis.
Court et assez large , peu brillant , orné d'une pubescence grise pruineuse ,
peu dense, noir de poix avec les élytres maculés de testacé, distinctement
vers les épaules, indistinctement en dessous du milieu sur leur disque,
membres en majeure partie testacés. Télé foncée, assez grosse, siibtronquée
postérieurement, à ponctuation assez fortti et espacée; yeux moyens,
écartés entre eux, mais tourliant pres(pie le bord postérieur de la tête:
antennes testacées, grêles à la base, épaissies à l'extrémit»': -i' article court.
— u —
globnloux. 3' mime cl allongé, dniiici- bien plus long que le précédent,
épais, subacuminé au sonunel: prolliorax loncé, assez densénient ponctué,
à peu près de la largeur delà tête, i)i'esque carré, à angles antérieiu's nuls:
élytres plus larges que le protboj"tx, assez courts, un peu rétrécis posté-
rieuicnient, à itoncluation es|)acée [)lus forle en avant, à épaules sub-
airondis avec une très ftuble dépression antérieure; ces organes sont foncé-s
et ornés cbacun d'une macule testacée bumérale allongée, un peu voilée
par la pubescence, et d'une deuxième discale avant le sommet, celle-ci très
voilée par la pubescence grise qui la recouvre , en la rendant même indis-
tincte sous un certain jour; pattes grêles, testacées avec les cuisses plus ou
moins obscurcies.
Longueur, a millimètres.
Nippon moyen, environs de Tokio, 1906 (E. Gallois),
R(;sscmble par sa forme à certains de nos Oiotelus paléarcliqucs , mais
bien dilFérent par sa coloration; peut se placer près de l'espèce précédente.
s
Dmscriptions
DE lOr.MËS \'0l VELLES d'HÉlICOMUES [LÉPIDOPTÈHES RuurAI.OCKP.Es] ,
PAR E. BOULLET ET F. Le CeRI'.
(Deuxième note.)
C-omme il .était annoncé dans la première note que nous avons pidiliée ici
mê'nic cl sous le mêmie titre (BuUclin n"^, novembre 1909), nous donnons
aujourd'bui les descriptions des formes nouvelles de genre Eurides cl aussi
celle d'tnie variété d' Heliconiiis (loris L. qm nous paraît des plusintéressanlcs.
A la présente note est jointe une planche où figurent quali-e des formes
(li'crilcs dans la première partie de notre travail; ce sont :
Heliconius numatus-isabellinds Baies forma intermedia E. B. et F. L.
(PI. m, %. 3.)
HKMcoNHis sYLVANA-sYtvA^'A Cr. fomia Sticheli E. B. et F. L. (PI. III. lig. 1 .)
lIiaicoNU s ANr)ERiD\-FORN\RiNA Hcw l'omia Bouvieri E.B. et F. L. (PI. III ,
lig. 9.)
Heliconius burneyi Ilb. Jeannese E. B. et F. L. (PI. III, lig. A.)
Heuconids DORis L. var. Le Moulti nov. var. (PI. III, fig. 6.)
(Jette nouvelle forme est une transition ou plutôt un intermédiaire cuire
le typ(^ Doris-doris à lacbe discab' (d<'s ailes inléMicNrcs") Mené cl les \:iri(''-
Ics à laclic discale l'oiige.
Muséum.
Pl. m.
V* Le Cerf del.
Formes nouvelles (riléliconides de la Collection du Muséum.
— 25 —
Parmi les nombreuses xariétés connues et nommées (VII. doris, une seule
ius(|u'ici réalisait la superposition des deux types extrêmes de Doris, c'est la
var. Àimthiisia Cr.; mais dans cette variété il y a, et de ])eaucoup, prépon-
dérance du rouge; en fait, Amatkiisia «est une variété transiens ou cratoiiia
chez laquelle la persistance du coloris typique est réduite à quelques traits
l)leus plus ou moins accusés et placés entre les rayons rouges.
La \ nviélé Le Moulti est Tinverse (VAmatliusia : c'est une Dovis à laclie
discale hleue. entre les rayons de laquelle viennent s'enchâsser des traits
rouges (|ui n'atteignent pas la cellule; seulement, tandis que, chez Ama-
ihiisia , les traces bleues diminuent de longueur et d'intensité de la cote a ers
le borti interne, chez Le Moulu, le louge est de beaucoup plus accusé \ers
le bord interne et s'atténue progressivement vers le bord antérieur.
Chez deux individus, dont celui c^ue nous figurons , on voit aux ailes su-
périeures un très léger semis d'écaillés rouges dans la cellule et au bord
interne: deux spécimens ont le coloris bleu (et rouge) peu marqué, ia|)-
pelant assez les exemplaires de Boris qui font passage à Mctharmina Stgr.
Le dessous des quatre ailes est typique. Cette variété est dédiée à
j\L E. Le Moult, qui l'a découverte à la Guyane française.
3 d* 1 9, Guyane française, roches de Kourou, décembre, janvier 1909
(Coll. E. Boullet).
EcEiDEs CLEOBOEA Geyer var. monochroma nov. var. (PI. III, fig. 7.)
Celte variété, d'un faciès très spécial, diffère du type [)ar la couleur du
fond, qui est d'un jaune cuir uniforme, et par l'amincissement des dessins
noirs demeurés semblables à ceux de Cleobœa-cleobœa Gey.
a d*, Haïti, Saint-Domingue, i85i. M. Montgrand.
EuEiDES ISABELLA-I8ABELLA Cr, f. perimacula nov. form. (Pi. 111, lig. 5.)
Se distingue à'Isabella-isobeUa Cr. par la présence aux ailes supérieures
d'une tache jaune antémarginaie surnuméraire dans l'intervalle 3-/i
(M^-R^).
Comme chez le type, la tache discale noii'e (t. médiane de Slichei) est
isolée.
La couleur est celle (YIsnhrIJa-isabeHa avec une tendance à raccentuatioii
des dessins noirs; chez un mâle et une femelle, la partie des ailes infc-ricures
comprises entre les bandes noires basilaire et médiane est fortement lavée
de jaune et les nervures 6 et 7 (R^-SC), largement écrites en noir, relienl
la bande basilaire à la bande médiane.
Les points blancs apicaux des supérieures et marginaux des inférieures
sont tous très marqués chez une femelle.
Les deux femelles que nous avons sous les yeux ont la tache discale des
ailes supérieures surmontée entre 8 et It (M'-R") d'tni jtoint noir bien
net.
— 26 —
a (5* et a 9, Colombie, Jimenez et Pereira, vallée de Gauca : 1896,
Ein. Heyne; 1908. W. Rosenberg, G. Ribbe; 1909, II. Donckier (Coll.
E. Boullet).
EcEiDKS HELicoNioÏDEs Fel(l. var. pseudeanea uov. var. (PI. 111, fig. 8.)
Les différences qui séparent cette forme du type sont les suivantes :
Aux ailes suj)érieuies, les tacbes jaunes sont réduites ; celle de l'intérieur
de la cellule a complètement disparu et l'ensemble rappelle beaucoup comme
forme et disposition les tacbes iXEundes eanes, mais, dans notre nouvelle
forme, elles sont plus petites, plus carrées et placées plus'prèsdela cellule,
en particulier celle qui s'inscrit entre 4 et 6 (R'-R^).
Aux ailes inférieures, les rameaux rouges qui, à la base de l'aile, courent
sur les nervures et la cellule sont réduits à une mince ligne suivant briè-
vement i*", 2 (M"), un peu 3 (M') et le bord inférieur de la cellule.
En dessous , les ailes inférieures sont identiques à celles du type et les
supérieures reproduisent à peu près le dessus.
1 d, Venezuela, Merida, 1901. M. Bom'sey,
Note préliminaire
SUR LES CrINOÏDES DU TRAVAILLEUR ET DU TaLISMAN ,
PAR M. R. KOEHLER, PROFESSEUR DE ZoOLOGIE ,
ET M. C. Vaney, Maître de Conférences de Zoologie
\ la Faculté des Sciences de Lyon.
Les Crinoïdes recueillis au cours des expéditions du TiavaiUeur et du
Talisman sont au nomljre de douze. En voici l'énumératiou :
Bathycrinus Perrieri nov. sp.
Bathyorinds recuperatus (Ed. Perrier).
Rhizocrinds lofotensis Sai^s.
Rhizocrinus Rawsoni Pourtalès.
Pentacrinus (Endoxocrinus) Wyville Thomson I Jeffieys.
EuDiocRiNus (Pentametrocrinus) atlanticijs Ed. Perrier.
Antedon (Crotalometra) flava Koehler.
Antedon (Crotalometra) lusitanica Carpenler.
Antedon (Crotalometra) porrecta Carpenter.
Antedon (Leptometra) phalangium J. Midler.
Antedon bifida Pennant.
Ar.TiNOMETR* puLciiELLV Pourtalès.
— 27 —
Nous donnerons seulement ici la desciiption de dtnix Bathycrinus, dont le
premier re])résente une espèce nouvelle et dont le second a simplement été
liguié, mais n'a pas encore été étudié avec cpielques détads. I^es autres
espèces donnent lieu à des considérations intéressantes (jui ne peuvent
trouver leur place ici et que nous dévelopj)erons dans notre mémoire
délinitif. Nous mentionnerons seulement les stations dans lesrpielles ces
esjièces ont été capturées.
Bathycrinus Perrieri nov. sp. (lig. i et a).
Campagne du Talisman, ^k juin i883. 80° 3' LaL N.; i4° 9' Long. E.
Cap Gliir. Profondeur : 9,212 mètres. Un exemplaire.
Le l)()cal renfermant cet exemplaire portait l'étiquette Batinjcriiws
gracilis, et nous pensons qu'il contient bien le même individu dont
Ed. Perrier a parlé dans son article de la Revue scientifique de i885 sur
ffLes Encrines vivantes n. Tout en présentant quelques affinités avecle
B. gracllis, l'individu s'en sépare par des caractères si nets, que nous
cioyons devoir en faire une nouvelle espèce. Nous prions M. le Pro-
fesseur Edmond Perrier, Directeur du Muséum, de bien vouloir en
accepter la déflicace.
L
Fiff. ,.
Fig. a.
La longueur totale est de 26 millimètres. Le calice mesinv 1 millimètre
(le bauteur seulement et les bras sont conservés sur une longueur de
8 millimètres; la tige est conservée sur une longueur de -m millimètres.
Le calice (iig. 1) présente à la base un anneau presque cylindrique,
formé par les basales soudées les unes aux autres et mesurant o,'i iiiillini.
iji' lumti'iir sur o,25 milliin. de diamètre ; au-dessus de cet anni-au
— 28 —
Ijasilaire, se trouve celui des radiales, (jui a la forme d'un tronc de cône
dont la hauteur est de 0,6 niillim. ; le diamètre de la petite base est de
0,35 millim. et celui de la grande base de 0,8 millim. Les lignes de
suture des radiales sont très apparentes ; la sutuni qui sépare chaque
radiale de l'anneau basai est constituée par une ligne courbe dont la con-
vexité est tournée vers la tige.
Les bras sont au nombre de dix ; les costales et les brachiales soni en
contact intime avec leurs congénères par leurs bords latéraux rectilignes.
Les deux costales successives mesurent ensemble près de •?. millimètres : la
piemière est notablement plus longue que large, taudis que l'axillaire esl
à peine plus longue que large; leur face dorsale est lisse, légèi'ement
convexe et dépourvue de carène.
Tous les bras sont brisés au delà de la troisième brachiale ; la premièi-e
de ces pièces est reliée à l'axillaire, ainsi qu'à la seconde brachiale, par
une articulation musculaire oblique; la deuxième et la troisième brachiales
sont également réunies par une articulation musculaire oblique ; la troi-
sième brachiale offre une syzygie sur son bord distal.
Les dix-neuf premiers articles (fig. 9) de la tige s'étendent sur une
longueur de 0,9 millim. et forment ensemble un troue de cône dont la
grande base supporte le calice ; son diamètre est de 0,26 millim.; la petite
base a 0,1 5 millim. de diamètre. Ces articles sont constitués par des
disques de très faible hauteur. Au delà, la tige offre des segments de plus
en plus longs à mesure que l'on s'éloigne du calice ; les articles sont
d'abord légèrement renflés en leur milieu et affectent ainsi la foi'me de
barillets plus longs que larges; ils deviennent ensuite cyliudiiques. Leur
diamètre est de 0,1 5 millim. et leur longueur va en augmentant : elle est
d'abord le double de la largeur, mais, dans la partie lerniinale do la tige,
la longueur des articles atteint sept fois leur diamètre.
Rapports et différences. — Par la forme du calice, le Batlii/crinns Pcr-
rieri a des affinités avec le B. Carpenteri Danielssen et Koren , mais il s'en
écarte par les articles de la tige en forme de barillets ou de cylindres et ne
présentant jamais d'articulations proéminentes, ainsi que par les costales,
et les brachiales qui sont beaucoup plus hautes que dans l'espèce de Da-
nielssen et Koren.
Notre nouvelle espèce se distingue aussi du B. recuperatus (E. Perrier)
par la forme des articles de la tige et surtout par la forme du calice ; en.
elfet, chez le B. recuperatus, les basales sont visibles et l'auneau qu'elles
forment est plus haut que celui du B. Perrieri.
Kniin le B. Perrieri se sépare des B. gracilis et />. aldrichianus de
l'Atlanlique par l'absence de carène sur les costales et par la structure du
calice.
— 29
Uatuvcuinis uecupeuatus (Ed. Perrier) [fig. 3].
i885. Uijocrinus reciiparalus E. Pkriueu. Rev. Scient., XXXV, oo mai i8b5,
p. 691.
1891. Ilycrinus recuperalus E. Perrikiv. Explorations sous-marines, p. 270,
fig. 193.
Campagne du Talisman, 26 août 1880. lifi" 20' Lai. N.; 19" 01'
Long. 0. N.-E. des Açores. Profondeur: ^i,255 mèlies. Un exempiaiiv.
L'unique exem|)laire recueilli est incomplet : le calice est entier, mais
les bras sont cassés à une faible distance de leur base et la tige est brisée.
Cette dernière est conservée sur une longueur de 19 millimètres; le calice
mesure 3,6 millira. et la partie restante des bi'as
atteint une longueur de 8 millimètres; une des rami-
lications d'un bras dépasse les autres de h milli-
mètres.
Le calice a la forme de tronc de cône à petite b-ase
inférieui-e; le petit diamèlre mesure 1,7 millim. et le
plus grand atteint 3,5 millim. Ce calice est composé
de deux cercles superposés, formés chacun de cinq
plaques à sutures bien marquées et disposées en deux
séries alternantes. Le cercle inférieui- est constitué par
cinq basales pentagonales dont la largeur est de
1,2 millim. et dont la plus grande hauteur, située eu
leur milieu, atteint 1,8 millim.; la ligne de suture
entre deux basales a i,5 millim. de hauteur L'anneau
supérieur du calice est formé par cinq radiales penta-
gonales dont la largeur atteint 1,2 millim. à la base
et 2 millimètres vers le sommet; leur ])lus grande
hauteur qui se trouve sur la ligne médiane anive à
2,1 millim.; la ligne de suture entre deux radiales ne
mesure que 1,8 millim, de hauteur. Le cercle des
basales est séparé de celui des radiales par une ligne
en zigzag. Les radiales présentent, sur leur bord
distal, une légère protubérance médiane.
Les bras sont au nombre de dix et ils se l»ifurquent
inunédiatement a])rès la deuxième costale. Ils s'ap-
pli(|U('nt étroitement les uns contre les autres suivaul
des lignes droites. La première costale est allongée, légèicment e\cavée
dans sa région médiane, et sa hauteur atteint 3 millimètres; vers l'extrémité
distale, sa largeur est plus faible que vers l'extrémité proximalc, car elle ne
dépasse pas i,5 millim. La deuxième costale axillaire a 2 millimètres de
hauteur et i,.'ï millim. de largeur; son extrémité distale se prolonge en une
pointe légèrement surélevée.
Fig. 3.
— 30 —
Les biachiales sont presque carrées et elles mesurent i millimètre do
côté: elles sont réunies de deux en deux par des syzygies qui aUeruenl
ainsi régulièrement avec des ai'ticulations musculaires obliques.
La lige présente deux régions bien distinctes : la partie supéricuic, (pii
suppoile directement le calice , est formée d'une trentaine d(> disques très
aplatis, dont l'ensemble mesure i,5 miliim. de longueur; quant à la por-
tion inférieure de la tige, elle est constituée par des articles renflés en ba-
lillets et [)rès de deux fois et demie plus longs que larges. Entre ces pai"-
ties extrêmes de la tige , il existe une zone de transition dans laquelle on
passe insensiblement des disques aplatis et cylindriques aux segments al-
longés en forme de barillets par l'intermédiaire fie disques snibaissés à pa-
rois latérales convexes. Au voisinage du calice, les distpies ont 1,9 miliim.
de largeur et 0,1 miliim. de bauteur; vers le vingt-neuvième segment,
leur hauteur est de o,4 miliim. et leur diamètre 1,2 miliim.; les articles
en barillets ont 2 millimètres de longueur et atteignent à peine 1 milli-
mètre de diamètre.
Cette espèce a ('lé i-eprésenlée pai- M. E. PcMrier dans les Explomliom
som-marlncH (fig. 198, p. 276 ), sous le nom (YJlycrinu.s rccnpcralus. Le
genre JbjcrmuH a été créé en 1877 par Danielssea etKorenpour une espèce
nouvelle de Crinoïde fixé recueillie par l'Expédition Norvégienne dans les
mers du Nord : mais dans le volume des Crinoïdes de cette expédition , Da-
nielssen reconnaît, après correspondance avec Carpenter et examen par cet
auteur de Vlli/criim.s Carpmtcri, que le genre Ilycriniis doit rentrer dans le
genre Bathi/crinus.
Rapports et différences. — Nous avons rattaché cette espèce au genre
Bdthijcrimis en raison du nombre des articles supérieurs de la tige.
Les genres Bathjcrhms et Bhizocrinus ne se distinguent que par des ca-
ractères peu précis, et les auteurs, tels que Doderlein et Austin Clark, qui
ont étudié récemment ces deux genres , ont montré qu'ils se relient par des
foimes intermédiaires. La différence principale est basée sur le nombre des
articles discoïdaux de la partie supérieure de la tige : les Rlmocrimis n'en
possèdent que quelques-uns, tandis que les 7)'«//i/ymrtMs présentent toujouis
un grand nombie de ces disques aplatis. Mais les découvertes récentes de
Doderlein et d' Austin Clark nous ont fait connaître toute une série de
Balhijcriims {B. cmriheus k. Clark, B. equntorialis A. Clark, B. min/mus
Doderlein, B. nodipes Doderlein et B. poculum Doderlein ), chez lesquels les
disques aplatis de la région supéiieure de la tige sont en nombre relative-
ment faible, de 3 à 7 seulement. Ces termes de transition amènent ainsi à
concevoir la possibilité d'une fusion de ces deux genres. Le B. récupérâtes
(E. Perrier) se lattaclie nettement au genre Bathijcrtniisid que le comprend
Carpenter, en i-aison des nombreux disques aplatis constituant la partie su-
périeure de la lige.
— 31 —
Quatre espèces de Bnthycrimis ont été déjà signalées dans lAllantique,
ce sont ;
B. Gari'knteri Danielssen et Koren. Atianlique. N. et N. E. '
E. ALDP.ICHIANUS Wyville Thomson. Allanliquo écjuatoiial.
B. GRAciLis Wyville Thomson. Côtes du Sud de TEui-ope.
B. cARiBBEL'S A. -H. Clark. Mer des Antilies.
Le Batliycn'iius recuperatus se distingue de toutes les quaire par ses ba-
sales à sutures nettement distinctes. Or Dôderlein et Ausiin Clark ont lait
remarquer que , chez certaines espèces de BfltA^crmM.s-, les basales offrent des
lignes de suture bien nettes, alors que, chez d'autres, les basales sont com-
plètement soudées. Le B. recuperatus se trouve être la première espèce de
BathycrinKs chez laquelle on a constaté les basales distinctes. Nous saxons
que ce caractère ne peut être invocpié pour justifier une séparation géné-
rique.
Indépendamment de ce cai'actère, le B. recuperatus se distingue du
B. caribheus par ses nombreux articles discoïdaux de la région supérieure
de la tige. L'absence de carène sur les costales le sépare des B. grncllis
et aldrichianus. Le B. recuperatus a beaucoup d'affinités avec le B. (]ar-
penteri, mais il s'en distingue facilement par la forme des articles de la
tige qui sont eu barillets et n'ont pas d'articulations proéminentes; de
plus , les costales et les brachiales ont une forme différente dans ces deux
espèces.
Rhizocrims Lofotensis Sars.
18 juillet 1889. 42" /j8' -2" Lat. N.; 11" 67' :3o" Long. 0. Profondeur:
697 mètres. Un exemplaire.
Rhizocrixus Rawsom Pourtalès.
3i juillet i88-i. 33" 9' Lat. N.: 11" 58' Long. 0. Profondeur :
1 ,900 mètres. Trois exemplaires.
16 juin i883. 3-2" 38'Lal N.: i9"9' Long. 0. Proron(l<'in': iM'^ mètres.
Un exemplaire.
9(j aoiU i883. kk" -20' Lal.N.; 19" 3i' Long. 0. Profondeur: A, 255 mè-
tres. Fragments de tige.
PextacrinijS (Endoxocrinus) Wyvuj.e Thomsoxi Jeffrey s.
i7Juin i883. SaSîi'LatN.; 19" 9'Long.O. Profondeur: 1,590 mètres.
Quatre exemplaires.
9 juillet i883. 95° 89' Lat N.; 18° 26' Long. 0. Profondeur: i,A35 me-
ttes. Deux exemplaires et nombreux fragments.
— 32 —
3o août i883. li^° li^' Lat. N.; 6° 99' Long. 0. IVoCoiuleur : i/i8o mè-
tres. Dix exemplaires et nombreux fragments.
■5
EuDiocRiNus (Pextametrocrinus) atlanticus Ed. Perrier.
i5 août 1881. hW 5' 65" Lat. N.; 9° 82' 3o" Long. 0. Prolomlenr :
1,087 mètres. Deux exemplaires.
16 août 1881. ii-i'ao" Lat. N.; 9° 25' Long. 0. Prolontleur :
896 mètres. Quelques fragments.
17 juin i883. 82° 97' Lat. N.; 12° i5'Long. 0. Pmfondcni- : 1,1 28 mè-
tres. Quelques fragments.
Antedon (Crotalometra) l'LAVA 1». koelilei-.
9 juillet 188)). 95" 09' Lai. N.: 18" 29' Long. 0. Pi-ofond.Mir :8Sy mè-
tres. Deux e\em|)laires.
Am'edon (Crotalometra) lusitamca Garpcntcr.
id juin 1888. 38" 17'Lat. N.; 11" ao'Long. 0. Profondeur: i,(i;;5 jnè-
tres. Quatre exemplaires.
Antedon (Crotalometra) porregta Carpenlci-.
80 août 1888. 45" 19' Lat. N.; 6" 29' Long. 0. Profondeui-: 1/180 mè-
tres. Un exemplaire.
Antedon (LeptOiMEtra) phalangium J. Mûller.
8 juillet 1888. 26" 17' Lat. N.; 17" 12' Long. 0. Profondeur : 2 5o mètres.
Très nomjjreux exemplaires.
9 juin i883. 36" 20' Lat. N.; 9" 1' Long. 0. Piofondenr : i9(i nièlrcs.
Quelques exemplaires.
Antedon bifida Pennaul.
Villefrauche. Juillet 1881. Profondeur : 80 mèlres. Deux exemplaires.
ACTINOMETRA PULCHELLA Pourtalès.
1882. Cap Penas. Deux exemplaires.
12 juillet 1882. Profondeur : 4oo mèlres. Deux exemplaires.
10 juin 1888. 35" 96' Lat. N.; 9° 9' Long. 0. Profondeur: 717 mèlres.
Quelques fragmenis.
9Juillel i883. 25" /n'Lat.N.; 18" iC Long. 0. Profondeur: Aïo juèlres.
Cinq exemplaires.
33
Rlchurciies su; le i\Éseau isterxe de Golgi
des cellules nerveuses de ganglions spinaux,
PAR R. LeGENDUE.
\'A\ 1898. Ciolgi signala dans les cellules nerveuses des ganglions spi-
naux et de quelques auUes organes un appareil réticulaire interne, distant
des surfaces nucléaire et cellulaire et présentant l'aspect de fibrilles ondu-
|{''es i-éunies en un r(''seau irrégulier avec des renflements nodaux et cer-
taines terminaisons libres. Cet appareil fut retrouvé chez divers animaux
par \eratti, Soukhanolf, etc. En 1907, Cajal décrivit dans la plupart des
cellules nerveuses un appareil réticulaire analogue au précédent. En 1908.
(lolgi indiqua une nouvelle méthode permettant de mettje eu évidence ce
réseau avec une grande facilité et, en 1909, Marcora appliqua cette nou-
velle méthode à diverses études sui- les cellules nerveuses.
Si l'observation répétée du réseau interne a mis son existence hors de
doute, non seulement dans les cellules nerveuses, mais encore dans beau-
coup d'autres cellules (Pensa, Negri. Gemelli, Veratti, Marenghi, Brugna-
telli. Slropeni, Golgi), sou interprétation a donné lieu à plusieurs opi-
nions discordantes. Dès 1898. Golgi, tout en déclarant que ce réseau est
(lillérent des neurolibrilles, ne voulut pas se prononcer sur sa signification
|)robable. Holmgren, Studnicka, Retzius, KoUikei', admirent que cet ap])a-
l'cil est un réseau de canalicules semblables à ceux décrits pai' Holmgren
sous le nom de Ti'opliosponguim : Soukhanolf. au contraire, insista sur ce
l'ait qu'il n'atteint pas la péripliéiie de la cellule; Athias essaya de concilier
les deux o[)iuions en supposant que la seule partie interne des canalicules
l'st décelée par la méthode de (rolgi; Cajal identifia les deux formations
(ju'il réunit sous le nom de conduits de Golgi-Holmgren et les conqtara à
la vésicule pulsatile des Infusoires ciliés; Marinesco les considé'ra égale-
ment connue analogues. D'autre part . Goldschtnidt et Popolf ont boinologué
l(^ réseau interne aux chromidies et aux mitochondries.
.l'ai déjà démontré ''' la nature patbohtgique des canalicules de Holm-
gren et repoussé leur identification avec le réseau interne; Golgi vient d'af-
firmer également que cette comparaison n'a aucun fondement ^"^ J'ai déjà
repoussé l'analogie du réseau iiilerne et des mitochondiies '^ ; Golgi '''et
'') R. Legendhi;, 6'. U. Soc. liioL, t. bXlV, 1908. C. li. Ahkoc. des Anal.,
\" Réunion, 1908. Archives d'anutomie microscopique , t. X, 1908.
'-^ C. G()L(.i, Sur une fiiio particularité do structure, etc., Irt7i. liai. BioL,
t. Ll, 1909.
('' PERBo\(;rn), Coudriosuiui, croniidii eii apparato reticolaro interno, etc.
liend. ht. Lomb., Vol. XLl.
''' R. CoLLiN cl M. Lucu:n, Oliservalioris <iir le réseau inlcriie do ''"l|;i, l'ic
r'. /(. Assoc. (1rs Aiint., W iléuiiion . t <)<><). •
Muséum. — \vi. 8
— U —
l'enoucito ^'' vieniiciil de coiilii-mcr (-clic opinion. Mes oljservalions sur les
cellules épithélijiles du Lonihiic- et l'exanieii des ligures de couduils de
("lolgi-llolnigien publiées pài- Cajtd m'avaieul conduit à peuser que le ré-
seau de Golgi pourrait bien être rriiu aspect particulier du s[)oiigioplasnia.
ses vai'icosités étant dues à la substance chroniatophileii. Celle hypotbèse
lui contredite par Collin et Lucien'"' qui virent l'appareil léticulaire loca-
lisé à la partie centrale de cellules à corps de Nissl j)érij)bériques; elle
reçut au contraire une preuve de Marcora'^' qui, tout eu n'admettant pas
ridentification du réseau et des corps de Nissl. leiu' trouva de grandes ana-
logies : aspect semblable, absence de continuité dans les jn-olongemenls
nerveux, répartition analogue dans le protoplasma , laissant libi-es la partie
périphérique et le cône d'origine.
Dès la publication delà nouvelle méthode de Golgi (1908), j'entrepris
des recherches sur le réseau interne des cellules ganglionnaires spinales de
(juelques Mammifères. Je m'aperçus bientôt que cette méthode pouvait
être simplifiée avec avantage; les meilleures préparations furent obtenues
eu suivant la teclDiique de Golgi justpi'au moment de faire les coupes et
en s'arrêtant là ; le réseau apparaî! alors en noir sur le fond jaune de la
cellule et se détache nettement. Les lésultats obtenus montrent les grandes
andogies du réseau de Golgi avec la substance chromatophile.
L Analogies morphologiqups. — Le réseau de Golgi n'est un véritable
réseau que dans certaines cellules, chez certains animau\. Chez le Chien,
il est très contourné et fin; chez le Chevreau, au contraire, il est i-empla-
cé dans la plupart des cellules ])ar de gros grains irrégidiers; le Lapin,
le Cobaye, le Sunnulot pi-ésentent des formes intermédiaires. On trouve
côte à côte des cellules d'aspect très différent; les unes sont parsemées
d'une grande quantité de petits points noirs; d'autres ont de gros grains
plus ou moins effilés sur les bords; d'autres ont un réseau ou des h-ag-
nients de léseau à poinls iiodaux renflés: d'autres encore présentent de
véi-ifables pelotons irréguliers, toidus. parsemés de gros gi'ains ou d'an-
neaux. Ces difféi-ences d'as])ect ne semblent pas dues à des iriégularités
d imprcgnalion. mais bien à des diftéreuces de structui-e réelle; certaines
cellules ont un aspect sondjre, des gi-ains nombreux, lui l'éseau dense qui
l'ont songer aux cellules sombres que monire la méthode de Nissl. La dis-
jiosiliou des grains et des varicosités du léseau est concentrique aux sur-
'^' F. Maucoiia, llelier die Beziehungen zwischen dera Binnennetze und den
Nisslschcn Korporclion , Anat. Anz., Bd. XXXV, 1909.
^") Je n'ai pu melti-o en évidence do réseau interne cliez HpH.v.
"^ F. Marcora, Di una fine aiterazione deilc cellule nervose del nucleo di
ori|jin(! del grande ipoglosao consecutiva allô slrappamento ed al laglio del nervo.
B(dl. Soc. Med. di l'avia, 1908.
— 35 —
faces nucléaire et celluiaire; une mince zone |)ériuucléaire est toujours i-os-
peclée; la périphérie de ia cellule est également libre de toute granulation
sur une épaisseur plus ou moins gi-ande. Le cône d'origine de l'axone ne
jirésente aucun grain et la limite de ceux-ci coïncide toujours avec celle de
la substance diroinalopliile. Tous ces caractères, el pkis encore l'aspccl
général des préparations montient une distribution idenlicpie des deux
substances. Ces faits viennent d'ailleurs d'être signalés en ])artie par Mar-
cora.
IT. Analogies chimiques, — On sait (|ue la substance cbromalopliile dis-
paraît pai' l'action des alcalis, soit qu'ils la dissolvent (Eve. Held. Biililer,
Ewing) ou qu'ils la rendent incoiorahle (Bethe). Il était intéi'i'ssant de
savoir ce que devient le l'éseau interne soumis à la même action. La soude
ne pouvant être employée à cause de son action sui' le nitrate d'ai-gent,
j'ai utilisé l'anunoniaque à i p. loo agissant pendant une heure soit
avant, soit pendant, soit après la lixation. L'action de l'ammoniaque avant
la lixation altère heaucoup les cellules; celle après la fixation est prélé-
lable. J'ai essayé cette réaction sur les ganglions spinaux du Cobaye, du
Siu'mulot et du Lapin, le ganglion symétrique servant de témoignage de la
réussite de rinq)régnation , et chaque fois j'ai obtenu la non-coloration
du réseau inlnne, les cellules restant d'inie couleur jaune pâle homo-
gène.
III. Analogies physiologuptes. — Marcora a déjà lait connaître les
modifications du l'éseau interne des cellules nerxeuses du noyau d'ori-
gine du gi-and hypoglosse consécutives à l'arrachement et à la section de
ce nerf. Quatre jours après l'arrachement, le réseau paraît brisé et re-
|)oussé, ainsi cjue le noyau, A la périphérie: le centre de la cellule est ho-
mogène. Quinze jours après l'opéiation. le réseau n'apparaît plus ipie
coiume un amas de |>ctils Iragmenis réunis par de minces et couris fila-
mciils coulournés el eiilorlillés. La section du nerf produit des lésions ana-
logues mais moins graves. Si l'on rap[)roclie ces oliservalious de celles d(!
Nissl, Mai'inesco, Lugaro, Flalaii . van Gehuchicn . etc.. laites par la iiié-
lliode de Nissl, on est IVappédi! leui- parallélisme; les troubles commencent
vers la 'lo' lieuiv et s'aggravent jus(pi'au i 5° jour: ils cousislent eu dépla-
ct'iuf'nt (lu noyau, désagr(''galion . fragmenlation de la suhsiance chroma-
lophilc, (pii (l('vi('!il granuleuse; cette chromalolvsc mar<'hi' du cenin- à la
périphérie.
J'ai fait également deux expériences qui nu)ntrenl les mêmes analogies.
Avec laide du D' ihistpiet. j"ai evcilé pendant .'55 minutes la racine posté-
rieure d"un ganglion lombaire d'un Chien, le ganglion synu-lricpie servant
de lenioiii. Les dillrTences d'aspect du n'-seau dans les t\ou\ ganglions sont
très nettes. La plupart des cellules du gaujjiion témoin jiréseulent un l'é-
3.
— 36 —
seau complet, très contouiué, arrivant jusqu'auprès de la surface nu-
cléaire; celles du ganglion excité ont un réseau plus lâche, situé seulenwnl
à la périphérie de la cellule, parfois fragmenté. Les expériences de Hodge,
Vas, Lamhert, Lugaro, Pugnal, Pick, etc., montrent dans les mêmes
conditions une disparition do la substance chromalophile (|ui débute par
le centre, laissant un anneau de graïuiles localisé à la périphérie. J'ai, à
deux repi'ises , chez un Lapin , greffé sous la peau de l'oreille des ganglions
spinaux pris à un autre I^apin . puis examiné pai' la méthode de Golgi et
par celle de Nissl l'état de leurs cellules 3, 5, 7, 1 5, 21 et ai heures
après l'opération. Les modificalions de la substance chromatophile et du
réseau interne marchent paiallèlement. Dans quelques cellules, le réseau
se fragmente en petits granules vers la 5" heure; ce changemenl apparaît
dans un plus grand nombre de cellules vers la 7" heure et, à ce momeni,
certaines sont déjà homogènes; à la 2 4" heure, presque toutes les cellules
n'ont plus ni réseau ni grains et sont homogènes. Or, Marinesco a signalé
les transformations de la substance chromatophile dans les mêmes condi-
tions, aboutissant à l'achromalose vers la ^k' heure; l'achronuitose à la
'2 h' heure a été également signalée par Nageotte.
Un tel ensemble d'analogies morphologiques, chimiques (vis-à-vis de
i'ammonia(pe), physiologiques (section du cylindraxe, excitation élec-
trique, greffe), fait penser à une identité de nature. Toutefois, CoUin et
Lucien ont pu voir simultanément le j'éseau et les corps de Nissl occupant
des positions diiïérentes dans certaines cellules, l'une étant périnucléaire,
les autres périphériques. Marcora , qui a fait la même double coloration ,
les a vu intermédiaires, le corps de Nissl occupant les nuiilles du réseau
interne. L'analogie des deux structures ne \a-l-elle donc ])as jusqu'à l'iden-
tité ?
Il est très ditlicile d'allirmer ou de nier l'identité de ces deux formations,
.lai pu reconuaitri,' les faits suivants : 1° Le fixateur de Golgi ne détruit
pas la substance chromatophile et n'empêche pas sa coloi-ation par la mé-
thode de Nissl; 2° le réseau interne ne se présente pas loujom-s comme un
l'éseau, mais a fréquemment l'aspect de granulations plus ou moins elH-
lées et liées ensemble ; 3° les doubles colorations du réseau et de la sub-
stance chi'omatopbile montrent bien parfois des corps de Nissl à côté des
granules ou des lilaments argentiques. mais rien ne permet d'allirmer
({u'ils sont intercalés les uns aux autres ; les gros gramdes argentiques
apparaissent alors dans les cellules à gros corps de Nissl, les fins gra-
nules et les filaments en réseau dans les cellules à substance chromatophile
poussiéreuse ou filamenteuse ; 4" il est possible que l'argent ne se précipite
pas sur tous les corps de Nissl , mais qu'il agisse d'une manière incon-
stante comme dans beaucoup d'auties circonstances (imprégnation noire
de Golgi, imprégnations neiu'olibrillaires).
En résumé, la méthode de Golgi ne j)ermel pas dalliiini'r l'identité du
— 37 —
réseau interne et du réseau spongiapiasmique incrusté de corps de Nissl.
Mais elle ne permet pas non plus d'afïlimer leur nature diflérente. Toute-
fois les grandes analogies morplioiogiques, le parallélisme des réactions
de ces deux structures à divers agents chimiques ou ])liysiologiques plaident
fortement en faveur de la pi-emière hypothèse.
PiECHERCHES SUR LE yOlBCISSEMEM DES FEUILLES,
PAR MM. L. Maquenne et Demoussy.
D'anciennes observations ont monlré mie, souvent, les feuilles veiles
noii'cissent sous l'influence de la lumière émise par l'arc voltaïque nu et
que cet elfet peut èlre empêcJié pai- une simple lame de veire transparent,
interposée entre le sujet et la lampe: on en avait conclu que l'inlluence
fâcheuse exercée par la lumière éleclri([ue est probablement due aux radia-
tions ultra-violettes qu'elle renferme. Nous avons dans ce travail cherché à
donner de cette interprétation une preuve expérimentale directe et en
même temps l'explication du noircissement chez les plantes mélanifères.
La lumière de la lampe à mercui-e d'Herœus (modèle de 8 ampères),
(fiii est riche en rayons ultra-violets, provoque ce noircissement dans l'es-
pace de '? à P) heures s'il s'agit d'une plante à épidémie mince, 8 à
10 heures si les feuilles sont protégées j)ar une cuticule é|»aisse, et l'elfel
s'accentue par la suite.de hii-m^me au point de devenir infiniment plus
intense qu'il ne l'était au début; les ombres projetées sur la feuille se des-
sinent alors à sa surface avec une netteté comparable à celle d'une épreuve
photographique.
Cette action consécutive à une insolation même d'assez courte durée tient,
comme nous l'avons reconnu, à la mort des cellules (pii ont été frappées
par les rayons nocifs : l'examen microscopique montre que le protoplasma
y est devenu inerte et en particulier ne réagit plus au contact des solutions
salines plasmolysantes.
L'action abiotique des radiations id Ira-violettes s'exerce donc sur les cel-
lules végétales aussi bien que sur les cellules animales, les cultures niicro-
biennes ou le mycélium des Cham|)ignons : c'est pour elles une propriéti'
d'ordre absolument général.
Le noircissement des feuilles étant, d'après ce qui précède, dû à la
mort des cellules insolées, on devait pouvoir le produire sous d'autres in-
fluences, capables aussi de détruire l'activité protoplasmi(pie. Et, en elVel.
on le voit a|)paraître. avec les ui('nies variations dintensité. par le tem|)s
dans l'ail' chargé de vajXMU's de chloroforme ou déllior, ou encore par une
application modérée de la chaleur. Le n'-sullat est d'ailleuis aiusi plus l'a-
— u —
pidement obtenu, et la chloroformisation conslitufi le meilleur moyen de
vecoimaîlre et rie cai-actéiiser les espèces mélauifères.
L'influence de la chaleur est particulièrement inlërossanlo. Si l'on plonge
une feuille do FijOiiiei-, de Lierre, de Troène ou d'Aucuba dans l'eau à 65-
70 degrés pendant une demi-miuule on la voit noii'cir, a])i'ès environ une
heure: de niiMue, si on la lrem])e pondant une seconde dans l'eau bouil-
lante, mais si on la laisse immergée pendant 2 minutes, elle ne noiiritplus
januiis (sauf l'Aucuba, tpii ollVe à ce sujet une particularité curieuse),
et si on la fait cniie seulement sur la moitié de sa hauteur, elle noircit seu-
lement le long de la ligne fie séparation entre la pai'tie morte et la partie
restée vivante.
Ceci est la preuve qu'il s'agit d'un phénomène diastasic[ue, s'exerçant
seulement après la mort du sujet. Chez le Troène et le Figuier, il semble
devoir être attiibué à une oxydase, car leur noircissement exige la présence
de l'air; chez l'Aucuba, il est imputable à l'émulsine. rpii, comme l'ont
montié MM. Bourquelot et Hérissey, attaque l'aucubine, giucoside spécial
à cette es])èce. et la transforme en une matière brune insoluble. Les acides
du suc celliilaiie sont d'ailleurs capables de produire à la longue le même
elïet, et c'est pourquoi les feuilles d'Aucuba noircissent encore lentement
a|»rès qu'on a détruit leurs enzymes par une cuisson |)rolougée.
Pour empêcher le noircissement des feuilles d'Aucuba . il est indispen-
sable de les dessécher très \ite, en les maintenant par exemple dans le
vide, eu |)résence d'acide sulfiu'ique. Si a])rès dessiccation on les plonge
dans l'eau froide, elles noircissent à nouveau, parce qu'elles renferment en-
core les éléments nécessaires à leur mèlanisation, c'est-à-dire de l'aucu-
bine et de l'émulsine.
En résumé, le noircissement des feuilles, quelle que soit d'ailleurs la
cause qui le détcj-mine, est la conséquence d'une action diastasicfue, qui est
généralement, mais pas toujouis, altribuable à une oxydase; l'efTet m se
produit qu'a|)rès la mort des cellules, parce que c'est seulement quand le
protoplasma a perdu ses ])ropriété osmotiques que la diastase en question
et le composé mélanigène peuveiit se diffuser et se rencontrer. Indirecte-
ment nos expériences fournissent donc la |)reuve que ces diastases, oxy-
dasos ou auti'es, sont localisées dans les tissus végétaux. C'est une vérifi-
CTtion nouvelle de la loi posée par M. Guignard relativement aux piaules
à énuilsine ou à synaptase et retrouvée tout récemment par l\L Heckel
chez les ])lantes à Coumarine, comme le Mélilol.
^ 39 —
Sur la Météorite de TnoMSoy ,
PAR M. LE Professeur Stanislas Meunier.
J'ai tout récemment obtenu du Muséum national de Washington et ])ar
l'aiinaMe entremise de son savant Conservateur, M. Geoige P. Merrill, un
très petit échantillon d'une météorite tombée le 1 5 octobre 1 888 à Thomson ,
Mac Didlie (1", Géorgie. 11 représentera dans notre collection une chute ex-
ceptionnellement peu abondante, car on n'a recueilli qu'une seule pierre
pesant seulement 934 grammes. En outre, il offre à l'observation des ca-
ractères remarquables. Le principal est la présence, au travers de la sub-
stance principale, formée d'enstatite prédominante etd'olivine, de petits
filaments de fer nickelé et de fer sulfuré.
M. Merrill conclut de ses observations que ces filaments sont de forma-
tion postérieure à celle de la roche qu'ds traversent. Il ajoute qu'on ne
saurait légitimement y voir ni des injections fondues provenant de la cioûte
extérieure, ni des résultats de la fusion de particules préexistantes dissé-
minées dans la pierre. rfOn est, dit-il ''\ amené à la conclusion que le sul-
fure filiforme doit son origine à quelque corps réducteur ayant agi à tem-
pérature certainement peu élevée et à une époque postérieure à celle où la
roche a été fissurée^^.
Je tiens beaucoup à constater que cette opinion, formulée par un savant
qui s'est acquis une juste autorité dans l'étude des météorites, cadre exac-
tement avec celle que j'ai émise dès 1872''^ et à laquelle j'ai été ramené
par des exemples nouveaux à uu grand nombre de reprises'^', à savoir : que
les météorites résultent, non pas d'une opération chimique réalisée d'un seul
coup, mais d'une longue série de phénomènes véritablement géologiques.
Dans le cas dont il s'agit spécialement ici, il faut admettre que la roche
météoritique, produite par des réactions développées à haute température
entre des vapeurs comparables à celles qui constituent la photosphère du
soleil, a été soumise dans son gisement central à des efforts mécaniques
qui y ont ouvert des fissures parfois accompagnées de rejets, comme le sont
les cassures terrestres ( ou failles). Il faut reconnaître ensuite que ces fissures
(comme nos failles) ont été parcourues [)ar des réactifs analogues à ceux
qui, dans notre planète, ont amené la constitution des filons concrétionnés
et que, dans le milieu géologique extra terrestre, ils ont de même pro-
('^ Smithsonian Miscellaneous Cnllcctions (^Qtiarterly issua), t. LU. '1° partie,
p. '173, avec 9 pianclies. — Washington, décembre 1909.
(^' Comptes rendus d<? l'Académie des Sciences, t. LXXV, p. .588 (9 septembre
187a).
(s) Par exemple : Comptes rendus, t. LXXV, p. 717, et 15^17 (a3 seplenilire
187^?, et 9. décembre 1879). — Kt Bi-nicil di's Savants l'trntiifprs, t. \X^ II, n° "1
(1881), etc.
— /rO —
vnqné h conmHion de veinules inétaHiques ou sulfurées, A ce compte,
la pierre fie Thomson vient apporter son lémoignajoe , à la suilo des
preuves déjà fournies par les masses de Pallas, dWtacama, de Lodran,
de Farmingloii et bien d'autres. Elle contribuera à établir les anciennes
relations stiatigi-aphiques entre les types des roches cosmiques qui,
comme les débris d'un corps planétaire maintenant désagrégé, tombent
fréquemment du ciel sur la terre.
Les Grottes de Bellamau, Ï la Havane (Cuba).
h\'il'lii:S 7,1 CORRESPONDANCE ET UN ENVOI DE M. PiVI. Sl-nr.t: .
ConRESPONDANT DU MusÉOM,
PAR M. LE Professeur Stanislas Meunier.
Le service de la Géologie a reçu tout récemment de l'un de ses corres-
pondants les plus zélés, M. Paul Sei-re, Consul de France à la Havane, une
petite caisse remplie (réchontillons lecueillis dans des grottes qui ne pa-
raissent point avoir été signalées jusqu'ici. Klles sont situées à Bellamar,
près de Matauzas , sur la côte sej)tentrioiiale de lile de Cuba et n'avaient pas
encore été l'objet d'une visite scienti(i(pie. D'a|)rcs les objets (|ue M. Seire
y a ramassés, elles paraissent devoii' procurer un complément de laits à la
sp(''iéologie en général et peut-être aussi à l'histoire de la chaux carbonalée
ou calcite.
On descend dans les cavernes de Bellamar par un puits qui s'ouvre à la
surface d'un plateau qui, à l'altitude de 5o mètres, s'étend à proximité
de la mer et dont la surface appartient à une société allemande qui s'y
livi'e à la culture de V Agave (Henneken). En 1869 , un Gbinois , aujourd'hui
septuagénaire, découvrit tout le réseau des cavités souterraines qui df'-bule
par inie très grande salle d'où irradient, dans toutes les directions, des
couloirs formant ensemble un véritable réseau s'étendant à des profondeurs
(pii varient, suivant les points, de 3o à 100 mètres. On a ainsi reconnu
l'entrée d'une centaine peut-être de ces passages et le découvreur en exjilora
(|uel(pies-uns. Dans le nombre, il en est un où il conduit les touristes cl
(jui se relie à un autre que notre Chinois a jadis suivi vingt-quatre heures
durant, sans en trouver la fin. La plupart sont encore vierges de toute
visite et parfaitement inconnus, et c'est l'un de ceux-là que M. Serre a
choisi et d'où il a rapporté les échantillons que je signale.
La promenade, qui dura une heure et demie, fut fort ])énible à cause du
manque d'air, des ruissellements aqueux et de l'extrènK! étroitesse des
perluis; il fallu souvent progresser à genoux et, à maintes reprises, s'in-
sinuer dans des trous de /lo centimètres seulement de largeur. C'est ainsi
(pic noti'c correspondant gagna, dit-il. d.uis sa lettre rr les dilTérents salons
— M —
qui so siiccèflent en chapelet et où les staiacliles parfois longues de jiiu-
sicnis mètres et les stalagmites sont merveilleuses de blanclieum.
Nous n'avons que de petits fragments de ces productions calcaires, mais
ils suffisent pour donner des grottes de Bellamar une idée intéressante. En
effet, les stalactites que nous avons sous les yeux différent par leur struc-
ture de leurs analogues ordinaires : on n'y voit point la structure rayon-
nante qui est si essentiellement classique et, le plus souvent, ce sont des
cylindres de caicite de diamètre sensiblement uniforme d'un bout à l'autre,
perforés dans toute longueur d'une tubulure relativement très large : à cet
égard, elles rappellent certains macaronis^''.
Leur surface extérieui'e est remarcpiablement lisse, sans aucun |)oint('-
nient cristallin: elle a même une apparence grasse et vernissée toute parti-
culière, (|u'il n'est peut être pas très facile d'expliquer et qui se relronvf
chez divers échantillons non stalacli formes et très différents que nous
mentionnerons dans un moment.
La substance des stalactites tubiformes est très uniformément ci'islallisée,
au point que leur cassure transversale se présente parfois sous la forme d'un
demi-rhomboèdre de clivage parfaitement l'égulier. Ni le contour cylin-
drique extérieur, ni l;i jterforation également cylindri(|ue n'appoi'tent la
moindre perturbation à cette structure. Parfois, un seul clivage aussi net
qu'au travers d'un spath d'Islande traverse toute la stalactite. Parfois, deux
stalactites fines et cylindriques sont géminées, c'est-à-dh'e soudées dans toute
leur longueur et enveloppées ensemble de la couche vernissée: il ai-rixe
que, même dans ce cas, les plans de clivage se continuent à travers tout
l'ensemble, comme ils le feraient dans la substance ffun cristal unicpie.
D'autres fois, les deux stalactites ainsi accouplées ne sont pas orientées de
la même façon et les plans de clivage, nets pour chacune, ne se continuent
|)as de l'une à l'autre.
Certaines stalactites translucides et parfaitement ciivables,sansstructm-e
l'ayonnée, présentent des apophyses plus ou moins compli([uées; ce sont des
i-ameau\ à peu près à angle droit avec la tige principale, parfois courbes
et déversement associés les uns avec les autres. La grotte de Lacave a
loinni naguère des spécimens comparables.
Va , pour eu finir avec ce genre de produits , on peut noter des concrétions
pres(pie opa(]ues et parfois très singulières par leurs formes extrèmemeul
comj)li(pit''es. On y voit toujours la structure largement cristallisée et on y
provo(|ue facilement des clivages traversant la masse entière.
Mais il est encore toute une série d'échantillons (jui méritent de nous
ari'êter un instant, ctw nous ne trouvons pas les analogues dans les cavernes
C La Collection possède des slalarliles du mémo «renre provenant de la (imlli'
(!(> La (;avo(l.ot), qui lui ont été données par MM. Armand Mn- l'I Piciiv Kndii'v :
ciios soni loin d'être aussi pures que relies provenant de IJellamar.
— 42 —
ordinaires. Ce sont des cristaux parfaitement définis, parfois volumineux et
très variés d'apparence.
Citons d'abord de gros rhomboèdres sans modifications, associes les uns
à côté des antres et devant sans doute constituer des plaques plus ou moins
larges. Viennent ensuite des longs prismes hexagonaux à base lai-ge limi-
tée par trois clivages rhomboédriqucs et s'amincissantpi'ogressivement jus-
qu'à l'autre extrémité, terminée ainsi en pyramide à trois faces. Nombre de
cristaux, d'ailleurs volumineux, et dont la surface est un peu cori-odée el
peut être incrustée, ont une allure générale qui rappelle la variété (pie
Haiiy a|)pelait imitative et demanderaient une élude spéciale.
C'est an voisinage de ces échantillons qu'il faut mentionner des individus
polysyuthétiques et des cristaux creux el disposés intérieurement en manière
de trémies triangulaires qui contrastent avec leur contour hexagonal exté-
riem\
Signalons encore de nombreux cristaiLX el aiguilles fusiforraes à faces un
peu coui'ljes et qui pourraient se l'approcher de certaines variétés de Haïiy.
Souvent sur ces cristaux s'en sont greffés d'autres latéralement, donnant à
l'ensemble un aspect penné.
11 y a lieu de remarquer que la surface de ces diverses catégories de cris-
taux varie beaucoup d'un cas à l'autre. Souvent, elle est très lisse, mais raj)-
pelle celle de stalactites précédemment mentionnées , étant comme vernissées
et jouissant d'un éclat gras. D'autres fois, très fréquentes, les cristaux sont
comme prahnés d'un enduit cristallin du plus agréalde effet. Certaines por-
tions des grottes doivent avoir leurs parois revêtues de la même croûte nei-
geuse, car M. Serre en a rempli tout un carton.
Mentionnons un cristal aljsolument recouvert du même pralinage, mais
différent tout à fait des autres par sa forme et rappelant l'allure de certains
cristaux d'aragonite, mais qui n'est sans doute qu'un solide du clivage de
la caicite.
Je n'ai pu dans les lignes qui précèdent que donner un simple aperçu
des richesses des grottes de Bellamar. Mon but principal a été de rendre
hommage au dévouement de M. Serre pour le Muséum et de lui adresser
les remerciements du service de la Géologie.
Faune malàcologique des imons de Romainville (Seine).
PAR M. Paul Jodot.
(Laboratoire de M. Stanislas Mehnier.)
Il y a quelques années, MM. Espaulard el GhevaUier, de Noisy-le-Sec ,
découvrirent au pie<l delà colline de Romainville, vers la cote 90, des
limons avec Mollusques qu'ils rangèrent dans le quaternaire. Dernière-
— AS —
ment ils montrèrent cette formation à M. Morin, qui y recueillit des
coquilles et en fit une première étude. Avisé de celte découverte, je me
rendis sur les lieux en compagnie de ce géologue, que je suis heureux
de remercier.
Le gisement se trouve au nord du bourg de Roraainville , sur le chemin
vicinal n° 3. reliant cette localité cà celle de Bobigny; il est situé à la base
de la colline, entre les cotes 80 et 96, à l'entrée d'une grande carrière de
gypse abandonnée, à droite du cbcniin en descendant de Roniainville. De
cet endroit partait, pour desservir celte carrière, un chemin qui lui
aménagé au travers du limon constituant le gisement.
Cette formation homogène, visible sur un mètre environ d'épaisseui-, est
composée uniquement de sable iin, très quarlzeux et un peu calcaire, de
couleur jaune-brunâtre. Les Mollusques y sont abondants , surtout dans la
partie moyenne, et comprennent exclusivement des espèces terrestres, qui
seront étudiées à la suite. 11 était intéressant de constater si cette formation
se retrouvait à la même altitude sur les autres versants de la colline.
Nous savions en effet que Goubert''\ en 1866, avait signalé des limons
vers l'ouest, siu' le flanc du coteau dominé par le fort de Romaimille
et sui- le versant méridional de la carrière Pintendre. déjà abandonnée
de son temps, dans luie sorte de vallée onverte entre le monticule
que surmonte le fort et le coteau dit du ffParci. Au niveau du chemin
cnntoui'nant ce coteau et montant de Noisy-le-Sec à la rue de Pantin
(Romainville), au-dessus des marnes supérieures du gypse, il avait
constaté rrla présence d'un dihivium à petits Hélix, à Vertigo musco-
riim et à Succinéesn. Cette formation, dit-il, fr visible dans plusieurs
tranchées ou fondrières, sur 8 à 10 mètres d'épaisseur, est composée de
sable marneux gris, verdàtre ou ocreiix; à la base, il passe peu à peu à
plusieurs lits de silex pyromaques de la craie, la plupart petits, presque
tous anguleux, non roulés^^. Malheureusement, ces limons du Parc ne sont
plus visibles; ils ont dû disparaître par suite de l'exploitation de la car-
rière de gypse (carrière Gauvin).
Sui' l'autre versant de la petite vallée ouverte, au nord-est et directe-
ment au-dessous du fort de Roniainville, s'ouvre une ancienne carrière en
|)ailie recouverte de sables identiques d'aspect h ceux du chemin de
Bobignv, dans lesquels les Coquilles vivantes : Helir strinta, Hélix uomo-
vtilis, etc., se trouvent en très grande abondance; mais ils n'ont pas
l'ourni de Mollusques fossiles ou subfossiles.
La même constatation a été relevée par M. Morin sous ie fort de Noisy-
le-Sec, dans les sables du Goulet (cote 110), au bout de la cai'rière Rlan-
'"' Em. GouBERT, Nouveaux jrisements du diliiviiim d'eau douro aux environs
de Paris («. .S'. G. F. [a]), XXIIf, iS()5-i86(), [.. I)[t9.-^'ti)). P.éimprini." in Sta-
nislas MKiNUiU : Géolofrjfi (Itis l'iwironit dv l'aiis, tS'jb, p. .'i(ii.
— hU —
clietot (La Gogiiet). Ici. le dépôt est graveleux à éléments fins, un peu
argileux, sans coquilles fossiles, et comprend très peu de silex roulés.
Totalement différent des limons précédents, ce dépôt représente, d'apiès
l'opinion de cet observateur, un diluvium liés aminci, qu'il rapporte à
la fin du tertiaire plutôt qu'au quateinaire, au début du ci'eusement de la
vallée.
Plus à l'est, les limons ont été retrouvés par ce géologue dans le chemin
qui part des champs entre l'aqueduc de la Dhuis et Noisy-le-Sec, et qui
monte sur le plateau près de la rerloute Boissière. Il a constaté dans le
talus du chemin, adossé à un petit bois, la ])résence, au-dessous de 'lo
à .^0 centimètres de terre végétale, de sables limoneux visibles sur 5o
(')0 centimètres contenant, Cyclostoma elegnna, un ])otit nombre d'autres
Coquilles et une dent de Félidé.
Dans sou ti-avail cité précédemment, Goubert s'exprime ainsi : ffJ'ai
suivi le ddnvium au-dessus des marnes de gypse jusqu'au fort de Noisy.
Là. le long de la route cpii descend au village, et au-dessus de la plâlrière
de Rosny, j'ai pu recueillir notamment Hélix rotundatn , H. oricHorum
Mûll., H. costalata, CnracoUa Inpicida Lamk. sp. (Hélix)'-. Malh eu i-eu sè-
ment, ni M. Morin ni moi nous n'avons vu ce gisement, mais il y a tout
lieu de penser ipi'il se trouve situé rrau-dessus des marnes du gypse'- , à
une cote bien supéi'ieure à celles des autres limons, qui oscillent entre 80
et 95 mètres d'altitude, et qu'il appartient à une formation différente.
Pointant les espèces que Goubei't cite sont sensiblement les mêmes cpie
celles des limons inférieurs. En i-ésumé, il semble qu'il existe sur la colline
de Romainville deux catégories de gisements nettement différents :
1° Des dépôts inférieurs, compris entre les cotes 80 à 95, composés
de limons sableux brun-jaunâtre, tiès quartzeux et un peu calcaires. Ce
serait le produit de lavage des dépôts meubles sur les pentes, dont l'âge ne
peut être bien ancien.
Nous rapportons à cette formation les gisements de la route de Robigny
à Romainville et du chemin de la redoute Boissièj-e;
5" Des dépôts argileux gris , avec silex anguleux non roulés, situés au-
dessus des marnes siqiérieui'es du gypse vers la cote 110, dans lesquels on
classera les sables du Goulet et les deux points visités par (loubert.
L'époque de leur formation serait phis ancienne: ils appartiendraient,
d'après cet auteur, à rrun limon snpérieui- au Diluvium louge (Diluvium
des plateaux) et, suivant M. Morin, rràla fin du tertiaire, au moment du
du creusement de la valiée^.
Les Mollusques. rencontrés dans la pi-emière série sont en parfait état de
consei'vatiou, et leui's coquilles solides, à l'aspect subfossile, présentent
souvent des traces de coloration.
AvanI d'aboi'der l'étude descriptive de cette faune, je r.'proiliiis la liste
— /i5 —
(les (lt'(pi-iiiiiKiti(»ns icioniuies par M. Moiin, que cet aiiuable gt^ologue a
hicii \oiilii me icmellie : „„„»,c
LIMONS
(le Iloinainville du chemin
(cliciiiin lie la rcdoiilr
deBobigny). Boissièn'.
Ilyalinia nileiia Giiici ^C //
llelix tieinoralù h ^ "
— hispida L " C
— rotundata Miill T.C R
— obvoluta Mùll li //
lUithnus ohscurus MiiH. (?) * U
Vertigo aniivertigo Draj) 1» n
— pygniœa Drap C h
ClatisiUa ohtusa Pfoitl'er (?) ^'' »
— sp C *
— sp /' '/
Zita snbcjjlindrica L '- //
Cnecilianella acicula MiiH C *
Carychium minimum MiiU I» /'
Cjjclonloma elegans Mvill CGC (ICC
Genre indéterminé, écliantillon en mauvais élut.
Le gisement des limons du chemin de Romainvilie à Bohigny nous a
procuré une série intéressante de Gastéropodes, dont voici le détail :
HvAMNiA (Polita) cellaria MûUer.
La Fornae typique est abondante. <.)uelques spécimens présentent un
galbe comprimé presque plan en dessus, bien arrondi en dessous, le dernier
lour un peu haut et l'ouverture peu oblique arrondie-transvei'se.
Vivant dans presque toute la France septentrionale et moyenne, on m;
connaît pas cette Hyaline dans le Quaternaire de France; elle a été signalée
par contre en Allemagne, en Russie, en Algérie, aux Acores et à Madère
( fuie Sandberger. )
HvALiNiA (Polita) nitens Gmeliii.
Conforme aux échantillons vivants de la région, ces co([uilles présentent
yine minorité par rapport à l'espèce précédente.
Cette Hyaline vit actuellement dans presque toute la France. A l'étal
lossile. elle a été signalée notamment dans le quaternaire de Sainl-Pierre-
lès-Elbœuf (L. Germain), à La Celle-sous-Moret ; dans les argiles lacustres
de la vallée de la Saône {Jide Locard); à l'étranger, dans la faune alluviale.
Hélix (Tachba) nemoralis L.
Le galbe, la taille et lornemenlatiou sont les mêmes que chez les spé-
— 46 —
cimens vivants. AclueUemeut très commun on France, ii a été rencontré
dans presque tous les gisements quaternaires.
Hélix (Tachea) hortensis MiiUer.
Les mêmes o])servations s'appiiquent à ce Mollusque.
Hélix (Helicella) sericea Drap.
Cet Hélix, à côté d'échantillons typiques, présente des variations inté-
ressantes. Le galbe peut être un peu déprimé ou, au contraire, sub-
globuleux , avec l'avant-dernier tour très convexe, le dernier tour subcaréné,
et l'ouverture ornée à la base seule d'un boun-eiet (haut., 5 millimètres;
diam.. 8 millimètres.), rappelant ainsi Hélix matronica Mabille. Quelques
autres échantillons présentent ras|)ect âî' Hélix hispida, observation déjà
fîiite par Locard; aussi comprendra-t-on comment M. Morin a été amené à
donner ce nom à ses coquilles. Le vrai H. hispida n'existe pas dans ce
gisement. L'ombilic de nos échantillons est toujours petit et ne ressemble
pas à la figure de Sandberger (Die Land-and SUsswasser-Coiichijlien der
Vorweli, pi. XXXIII, fig. ho) qui représente un H. sericea avec un très
grand ombilic.
On trouve les mêmes variations chez les individus vivants de la région,
cette forme étant commune aux environs de Paris. Il ne parait pas avoir
été signalé dans le Pleistocène français ; pourtant il est connu en Allemagne ,
dès sa partie inférieure.
Hélix (Discus) rotundata Millier. •
Forme normale à 6 ou 7 tours, montrant bien les flammules fauves de
l'ornementation. Les plus grands échantillons mesurent •! millimètres de
hauteur et 6 millimètres de diamètre. Un individu non adulte se fait
remarquer par sa forme un peu aplatie en dessus, sa carène du dernier
tour un peu plus accentuée et ses stries légèrement plus inclinées (jue
chez les autres exemplaires.
Actuellement commun, on connaît son fossile dans un grand nombre
de localités du nord de la France, dans la vallée du Rhône, en Alle-
magne, etc.
Hélix (Tuigonostoma) obvolota Millier.
Galbe haut, concave en dessus, avant-dernier tour un peu saillant,
ouverture oblique trigone très ondulée, péristome bidenté, cette forme
présente les caractères d'/7. obvolula MïdI. el un certain nombre de ceux
de //. holosericea Studer. Elle se rapproche d'/7. otwoluta var. dentata Held. ,
mais je crois que celle variélé ne doit pas être maintenue, attendu qu'on
— kl —
retrouve ses caractères de diflérenciatioii chez les individus vivants. La
taille des spécimens de Romaiuviile varie de 5.5 mm. à 5,7 nun. en
liauteur et de 11,1 mm. à 11,2 mm. en diamètre.
Celte espèce a été signalée dans un grand nombre de localités (jualer-
naire. Elle habite actuellement presque toute la France.
Hélix (Theba) pilchella Miiller.
C'est une des formes les plus répandues, dont on ne peut tirer aucune
indication précise sur la nature du milieu , ni sur l'âge.
Hélix (Heliomanes) nemausensis Bourguignat.
Cette intéressante variété à'Heliœ variabilis, dont la présence à l'étal
vivant a été constatée aux environs de Paris [)ar M. L. Germain, n'est
représentée que par un exemplaire unique dont le dernier tour est bien
arrondi non comprimé. Ses dimensions sont de 9 millimètres en hauteur
et 1 3 millimètres en diamètre.
VHelix nemausensis n'a pas été signalée à l'état fossile. Les reprf'senlanls
actuels habitent principalement la basse vallée du Rhône, l'Hérault, etc.
Vertigo antivertigo Draparnaud.
Vertigo pygmïa Drap.
Ces deux Mollusques , signalés par M. Morin , ne se sont pas retrouvés
dans mes récoltes.
Clausilia laminata Mont.
Cette Glausilie préseule des variations individuelles dans la forme de
Touverlure oblongne, arrondie ou obtuse à la base, et dans la lamelle
columellaire plus ou moins arquée. Ces Mollusques offrent beaucoup dana-
logie avec ceux du Lelim quaternaire du Ravin de Fontaine, dans le dépar-
tement fin Rhône (Collection Bonnet au laboratoire de Géologie du Muséum),
mais ces derniers ont la lamelle pariétale plus grêle. Toutefois, ni les uns
ni les auti'cs ne confirment l'hypothèse émise j)ar Locard crdc raUachcr au
Cl. Jimbridta Ziegler, forme alpestre, les formes fossiles (jue les auteui-s
ont allribués au (U. laminata v.
La distribution géographique de cette espèce a été indicjuée, avec
beaucoup de soins, par M. Caziot ^'\ rrdans presque tous les départements,
à l'exception des parties situées dans les plaines et les régions très basses,
principalement dans la France méridionale et moyenne . . . n.
"' floiniiiandiiiil (Iazkit avec le concours de M. Fagot : Les mijjratioiis dos
Vlollus([ucs tcirestrc'S entre les sous-centres hispaniques et alpiques. (Ann. S. Ltnn.
de Lyon, t. LIV, 1907, tire à part [ 1908], p. 18.)
— /i8 —
Ou la connaît fossile dans les tufs quaternaires de Montig-ny (Eure) et
fie La Celle-sous-Moret ; dans les dépôts postpliocènes du Piémont au val
Salice, dans les villas Canonica et Nanzoni à Verezzi (Ligurie occidentale)
Ifidn CaziotJ; dans de nombreux gisements allemands (Jidc Sandberger)
de Thuringe et de Silésie (Jide Rothpletz) ''^
Glalsilia ventkicosa Draparnaud.
Tl faut peut-être rattacher à celte espèce les premiers loiu-s de spire
d'un l'cliantillon biisé à test bien ridé, identi(juc à celui des CJ. n-iilriroxa
vivants.
Glalsilia Rolpuii Leach (?).
Cette détermination a été faite sur les deux derniers tours de spire duii
individu brisé présentant la costulation ridée de la CL Holphii, plus espacée
et moins profonde que celle de la Cl. lentricosa; elle possède des lamelles
columellaires immergées comme celle-ci et des plis interlamellaires bien
apparents, au nombre de deux, comme dans la Glausilie de Leach.
La Clnusilia Rolphii est fréquente aux environs de Paris à lelat vivant '''.
Fossile , elle a été reconnue par le D' Fischer parmi les espèces recueillies
dans la sablière de l'anse de Montreuil '^'•, on la connaît d'autre part"''
dans la Haute-Garonne (Fagot), dans les tufs quaternaires des environs
de Lyon , dans les grès ossifères de la Ligurie occidentale ; tuf de Weimar,
Tauchach, Gannstadt, dans le loess en Allemagne, dans l'argile des glaciers
du Piémont. Non rare dans le val Salice, environs de Turin. Postpliocène
de llphail (Angleterre) [Jide Gaziot |.
ZuA SLBCVLINDRICA Liuué.
A côté d'échantillons de formes similaires à ceux qui viveul acluelleincnl
sur place, il s'est trouvé quelques échantillons un peu fusiformes avec
l'ouverture tronquée à la base, offrant ainsi un angle assez aigu.
Dans cette espèce, les variations de formes sont nombreuses pour un
même âge et très différentes dans une même colonie.
^'^ A. Rothpletz, Das Diluvium um Paris uiid seine Stolluiig iai Pleislociin.
{Nouv. Mém. de la Soc. helvet. des Se. nat., XXVfli, i883.)
<-' C'est à tort que Fischer signale Cl. Rolpkii parmi les crcspècos éteintes du
nord de la France» dans son Manuel do ConcJnjUolojric , 1887, p. 198.
•'^' E. Belgrand, La Seine, la liassiti parisien aux àgns antéhistoriques , 1869,
p. 2o3.
('■' Voir l'étude très complète de M. Caziot : Les migrations des Mollusques
terrestres entie les centres hispaniques et alpiques. (An». Soc. TJnn. I,yon,
l. LIV, 1907, tiré à part, p. 10.)
/««.» —
;i (li's
(iKcii.rAiNEMA xciciLA iVIiiller.
(Jauvchum iHiNiMiM Millier.
CVCLOSTOMA ELEGANS Mïliïei'.
Ils sont tous parfaitement typiques et de taille moyenne.
J^es Mollusques dont il vient d'être question appartiennent tous à di
espèces terrestres ayant vécu, comme il était à prévoir par la disposition
des lieux, sur un coteau pierreux, maigre et peu boisé, dans des endroits
secs et découverts, vivant en colonies souvent nombreuses sous les hautes
JH-rbes, sous les buissons et sous les arbustes ou encore sous les feuilles
iiiojles. 11 est inléressant de constater l'absence complète de formes reclier-
cliant l'humidité comme les Succinées.
Ce sont toutes des espèces parisiennes que l'on rencontr<; encore sur
la cdlline et dont les spécimens vivants présentent les mêmes variations
individuelles et les mêmes particularités pour la forme, la taille ou le
galbe des coquilles.
La température devait être la même que de nos jours, et le climat
identique.
Dans ces conditions, cette faune ne peut lemontei- à un âge bien ancien:
elle n'appartient pas au Pleistocène, puisqu'on n'y a trouvé aucun des re-
[iirsenlants éteints ou émigrés de cette période. Serait-elle actuelle alors?
A cela, il est permis de répondre que l'aspect subfossile des coquilles
et leur position dans le gisement conduisent à les considérer, non comme
des Mollusques actuels enfouis sous les limons de ruissellement sur le
coteau, mais comme les témoins d'une faune qui aurait vécu durant la
période Holocène. Malheui-eusement , nous n'avons rencontré dans ces gise-
ments aucun silex ou di'bris de l'industrie humaine pour confirmer cette
hypothèse.
Suit LES nOCIlES lUl'I'OHTÉES DE GuINÉe PAR M. 1 . CHAiTAISI» .
PAR M. A. DE RoMEU.
Dans les lignes ([ui suivent je donne quelques renseignements |)étrogra-
pliiques sur les échantillons lecucillis parM. J. Gliautai-d dans les tranchées
<ic la ligne du chemin de fei- de la (iuinée IVam^aise; ces échantillons sont
déposés à la G(»llection de Géologie du Mus/'uin. Dans une iidle ultérieure,
M. Ghautard relaleia lui-même ses observations géologiques.
Ges loches, qui sont des gneiss, des quartzites, des grès, des arkoses ,
des diabases, des poipliyrites, etc.. ont été recueillies entre le kilomètre
i5o et le kilomètre îoo.
l.o>i ipu'iss, «pii paraissent occuper de larges surfaces dan^ la r(i<;inii , ,s(»iil
AlusiiuM. — \vr. 'i
— 50 —
(IfîH ui'tliog'ucisis li'ès ;ici(l(;s (^jiiiciciis j|r;ii)il('s (lyiwmiisrs)-. les silicalesl'eri'o-
iiifiguésieus sont liés peu abundaiils. Ils pioseiilcnl do liés belles sections
(le microcline.
Nombre <le tranchées montrent ces gneiss traverse's pai- des filons de
(litilxiscs. Ces dei'nières sont d'un type commun et olFrent les variétés ophi-
liqiie et interscrtale. Quelques-unes ont la particularité d'être remarquable-
ment fraîches. Vax bordure, ces filons sont parfois constitués par de véri-
tables porphyriles augitiques; ces porphyriles forment elles aussi quelques
liions isolés.
Ces diabases montrent souvent de beaux étoilements de quartz micro|)e-
gmalitique au milieu et autour des feldspathes. Elles ont subi quelquefois des
phénomènes de dynamisme, qui en ont déchiqueté les éléments et fait des
schistes verdâtres, souvent à origine presque méconnaissable.
Les (fuartzitps sont en général à très petits éléments de quaiiz avec
parfois des grains de pyrite. H existe dans les échantillons rapportés des
passages entre ces quartzites et une micaschiste amphilohque, par l'inter-
médiaire de quarlzistes pressés et de quartzites micacés.
Des quartzites à gros éléments de quartz fournissent aussi un terme de
passage aux ^rcs. (les derniers sont à ciment calcaire ou à ciment ferru-
ginnix. Ils sont constitués par des grains de (piartz ou par de petits frag-
ments de (piarizites. (Quelquefois les éléments en sont peu roulés et c'est
presque une brèche; quehpiefois encore par l'introduction de grains ilc
feldsfaths on a affaire à une arkose.
Cependant il existe des nrkoses plus franches que cette dernièie, el (pii
sont constituées par des débris de roches quartzeuses dans un ciment fer-
rugineux. Les roches dont proviennent ces arkoses sont des gneiss ou des
gianites; cependant il est bien possible que certaines arkoses aient pour
origine des diabases.
A côté de ces arkoses de gneiss existent des gneiss déchiquetés et à ('lé-
ments brisés par dynamisme et des conglomérats.
La Mission du Commandant de Lavoute
DANS LA Mongolie septentrionale,
l>Atl LE D' BlîRTAUD DU ChAZAUD, MÉDECIN DE LA MakINE,
ATTACHÉ À LA MiSSION.
Monsieur le Directeur ,
C'est avec un l'éel plaisir que je viens exposer à la Réunion des Natura-
listes du Muséum la relation du récent voyage qu'a accompli M. le Com-
— 51 —
nuuKiaiil de Lacoste dans la Moiifjolie seplenlrionale, et en faire toimailre
les rc'sidtats.
Votre ainiabie invitation est pour moi nn honneur; vous me perniellrez
de vous en remercier.
Permettez-moi d'adresser aussi à iMM. les Professeurs tous mes remer-
ciements pour l'aimable accueil (pii m'a été fait dans leurs laboi'aloires
avant mon départ de France, tout comme à mou retour, [..es nombreux
conseils que j'ai reçus là, les notions nouvelles que j'ai pu acquérir, ni'onl
permis d'utiliser d'une façon plus complète les longues journées de notre
voyage et d'en rapporter des collections à la fois plus nombreuses et plus
intéressantes.
ITINÉRAIRE DE LA MISSION.
C'est au mois de janvier 1909, que M. de Lacoste me lit part de ses
projets de voyage. J'acceptais aussitôt de l'accompagner et le Ministre de la
marine voulut bien alors m'accorder un congé d'un an.
En hâte, j'arrivai à Paris, et, six semaines après, dans les premiers
jours de février, nous prenions ensemble le Noi'd-Express qui devait nous
conduire à Moscou.
Là devait nous rejoindre M. Zabiëha, notre interprète. Sa grande ha-
bitude du pays russe nous a rendu de re'els services: grâce à lui, nos dei-
nières emplettes ont été vite achevées et deux jours après son arrivée nous
quittions Moscou.
iNous n'avons fait que traverser la Sibérie. Un wagon du Transsibérien
nous a conduit tout d'abord jusqu'à Verkbné Oudinsk, un peu au di'là du
lac Baïkal, et enfin un bateau à roue, qui remontait avec une sage lenteiu'
les eaux rapides de la Seienga , nous a permis d'arriver sans ti'op de ditli-
culté jusqu'à Kiakhta, ia frontière russo-chinoise.
Trois cents kilomètres nous séparaient encore d'Uurga ; nous les avons
lait en larentasses, \oitures russes peu confoitables, mais attelées d'excel-
lents chevaux, qui ont enie\é cette distance en cinq jours.
Nous arrivions enliu à pied d'd'uvre et dans la principale ville de la
Mongolie.
Ourga est, en effet, une grande ville, non par l'aspect de ses rues
étroites et sordides, de ses immenses places, arides comme des champs de
manœuvre, ni par ses édifices, mais bien par le nombre de ses habitants.
Elle en compte près de 4o,()oo.
Située sur la route de Kalgan à Kiakiita, à l'époque oii les grandes ca-
ravanes de Chine trans])()rtaienl encore le tlu'; que devaient ccmsommer la
Kussie et l'Europe, Ourga était une ville riche el commerçaule; le transsi-
bérien a diminué de moitié son chiffre d'affaires, mais, aux yeux des Mon-
gols, elle a conservé toute son importance, car c'cîsl leur ville sainN' (pi'lia-
bile le fcDieu vivante. Au mois de juillet, à lépcxpic du Sain, lélo <lu
— 52 —
M aida ci , divinité la plus piipuiaiiti des Bouddliislos-lainaïsles, plus de
100,000 pèlcrius s'y douneul rendez-vous.
C'est aussi la ville des plus grands monastères de Mongolie, celle qui
compte le plus de lamas : i5,ooo, paraît-il.
Nous sommes restés un mois à Ourga. ce qui ma permis de faire ample
connaissance avec les Mongols et de soigner quelques malades.
(irâce aux médicaments que je donnais aux uns. aux cadeaux de
(pidques kopecks, de boutons dorés et de bagues que je faisais aux autres,
j'ai pu j)rendre sur quatre-vingt-quinze Mongols des mesures anthro])o-
métriques des plus complètes, et soulager aussi, je l'espère, un assez grand
nombre de malades.
(les consultations avaient lieu l'après-midi; li' malin, je montais à cIm--
val. Oc. le hasard de mes promenades aux eux irons d'Ourga ma conduit
un joue suc le Tolgoït, la montagne (jui s'élèAc au nord des monasières
de Khandagne. C'est là, je l'ai su depuis, que les Mongols apporlaieut
leurs morts. Ils ne les enterrent pas. en effet, et se contentent de les dé-
poser sui- le sol à peu de distance de la ville, à 5oo mètres environ des
ilernières maisons.
Les Cliiens et les Oiseaux en font leur jirolit. il en résulte de superbes
squelettes et de magniliques crânes; je n'avais que l'embarras du choix. J'ai
pu ce jour même en ramasser plusieurs et facilement continuer ma récolte.
C'est dans les premiers jours de juin que nous quittions Ourga. Douze
chameaux portaient nos bagages et nos tentes. Grâce à la complaisance du
Consul de Russie , nous avions pu nous procurer un interprète mongol ,
deux caravaniers , deux domestiques et un guide. \ous étions tous montés
suc des petits chevaux mongols qui, d'étape en étape, 3o et 35 verstes
plus loin cliaque jour, et cela pendant cinq mois, tlevaient nous conduire
jusqu'à l'autre extrémité de la Mftugolie, tout à l'Ouest, au delà de kobdo.
C'est la vallée de la Tola. que nous avons tout d'abord sidvie, puis celle
de rOrkhon. i\ous sommes restés quelques joues sur les bords de celle li-
vière, pour \isilei' le grand monastère d'Ei'dcn Dzou. C'est aussi dans la
vallée de l'Orkhon ([ue se trouve Kara Koruni, les ruines célèbres de l'an-
cienne ca])itale des grands empereurs mongols. Ces ruines, que les Mon-
gols appellent Kara-Btdgassoune , mais dont ils ignorent l'histoire, sont foil
peu importantes.
Elles forment un large quadrilatère qu'entouraient jadis des murailles
de brique, maintenant effondi'ées. Dans leur enceinte, presque tout a dis-
paru; seul se dresse, près de la muraille du Noi-d , un pan de mur haut de
fîo mètres et qui, sans doute, devait être le donjon de la forteresse mongole.
Le surlendemain, nous plantions notre tente sur le plateau aride et désert
de Kocho-Tsaïdam. Là encore, se trouvent des ruines, ville ou palais, an-
cienne résidence des empereuis lurcs, mais la terre a presque tout enseveli
et il ne reste plus trace d'édilice. Deux slèles de marbre giis, île nom-
— 53 —
lirp.ui=!es statues décapitées sont les seuls vestiges de rancienne splendeui- de
ces lieiu.
Continuant notre route vers l'Est, nous sommes arrivés peu apiès à
Saïda-Vane : petit monastère cpi'habitent des lamas et qui est un [)oste im-
portant sur la grande route dOurga à Ouliauoutaï.
Cheminant ensuite à grandes étapes, nous sommes ailés reconnaître les
sources de la Selenga, la pins grande rivière de la Mongolie septentrionale,
source lictive, du reste, car la Selenga esl formée par la réunion de l'Kder
et du Morïn-Gol.
Peu de jours après, nous arrivions sur les bords du Sanguine-Dalaï.
grand lac d'eau salée fie 5o à 60 verstes de longueur.
De là, nous avons pu rejoindre la vallée de la rivière Tes, que nous
abandonnions après une semaine, pour continuer notre route au Sud, vers
( )uliassoutaï . à travers un pays aride . rocheux , sans arbre et pi-esque sans
herbe.
C'est dans un site sendslable. aux pieds de rochers abrupts, déchique-
lés , que nous est apparu Ouliassoutaï. Nous y sommes ariivés à la fin d'août ;
il y avait trois mois que nous avions quitté Ourga.
Ouliassoutaï est une toute petite ville. Elle ne doit son importance qu'à
la résidence du Dzanguine, vice-roi de Mongolie et du gouverneur mili-
taire des troupes chinoises.
Nous n'y sommes restés que quelques jours. Le 3 septembre, notre ca-
ravane se remettait en route; nous allions vers Kobdo, en suivant la \ allée
du Dzapching-gol , rivière qui coule dans un merveilleux lit de sable, mais
dont la large plaine ne possède qu'une herbe rare et courte, insullisanle
même pour nourrir les caravanes qui la parcourent.
Nos chevaux souffraient réellement et jierdaient leurs forces. Le 1 9 sep-
tembre, à une étape plus longue, pénible, au milieu d'un sable trop
meuble, trois d'entre eux ont refusé d'avancer, et il a fallu les abandonner
à leur malheureux sort.
Après neuf jours de route dans cette région désolée, qui fait communi-
quer le Cobi avec le désert de l'Oubsa-nor et qui, elle-même, est un \rai
désert, nous arrivions sin- les bords du Dourga-nor et de Kara-oussou-nor.
Nous n'étions plus qu'à deux étapes de Ivobdo; nous y sommes ai-rivi-s le
93 septembre.
Planté au milieu d'une immense plaine, Kobdo, tout au contraire d'Ou-
liassoutaï. a un aspect souriant et coquet; avec ses grands arbres, ses jar-
dins bien tenus, ses maisons propres, cette petite ville ressendile tout à fait
à un oasis.
Kobdo est presque exclusivement habité par ries maichands chinois et
des ouvriers sartes venus de Dzoun<>ar!e. Ia's Mongols représ(!ntés ici par
des Ourionkhaï. des EI(Milhes, y s^oiil en très petit nombivel, conune lou-
jiiurs. Ii.ibilcnt des \oiuMes.
— 5/( —
De Kobdo, nous devions, à travers les monlagiies de F Altaï, rejoindre
lîouIoun-Tochoï et de là gagner à Zaissanck la frontière russe. Mais les ren-
seignements qui , de toutes parts , nous arrivaient étaient des plus mauvais.
La neige déjà tombée en abondance sur les hauts sommets de l'Altaï ren-
dait les cols inaccessibles, les roules impraticables, et, de plus, les
Mongols refusaient de nous suivi-e, prétextant que l'hiver était déjà trop
avancé.
Pour toutes ces raisons et surtout pour ne pas compromettre le sort de
nos collections amassées avec peine, M. le Commandant de Lacoste se dé-
cida à changer son itinéraire et à rejoindre la frontière russe par uu chemin
plus direct.
Il nous restait à faire Ubo verstes, que nous n'avons franchies , du reste,
(pi'avec peine. Dès les premiei's jours , les étapes ont été longues et péni-
bles. Le vent, qui soufflait avec violence, rendait la marche difficile et la
route, au milieu des montagnes rocheuses, était fort accidentée.
Le température diminuait aussi de façon peu agréable. Le maximum de
la journée n'était plus que de 5 à 7 degrés au-dessous rie zéro. La nuil,
le thermomètre descendait jusqu'à 26 degrés, quelquefois même jusqu'à
99 degrés.
Enfin, le 9 5 octobre, nous franchissions le col de Tachento, col de
9,800 mètres, tout voisin de la frontière sibérienne. Deux jours après,
nous étions à Kache-Agatche.
Notre voyage était terminé. Il nous restait 800 kilomètres pour ariiver
à Novo-Nikolaiewsk , la plus pi'oche station du Transsibérien , mais la neige,
tombée en abondance, rendait les routes excellentes, les communications
faciles.
Nous avions changé nos chameaux et nos chevaux contre des traîneaux ,
et les superbes troïkas des paysans sibériens nous ont permis de franchir
cette distance en moins de quinze jours.
Le -30 novendîre, notre vie au grand air prenait fin avec un wagon
confortable du Transsibérien. Huit jours plus tard, nous arri\ions à Mos-
cou et peu après à Paris.
OBSERVATIONS FAITES EN COURS DE ROUTE.
(résumé.)
Celte partie de l'Asie centrale que nous venions de traverser de l'Est à
r(hiest, sur une étendue de plus de 3, 000 kilomètres, esl la partie nord-
ouest de cette immense colonie chinoise qu'on appelle la Mongolie. Moins
aride que le Gobi, moins peuplée toutefois que la Mongolie méridionale,
elle a su conserver, avec ses habitants, les Kalknas, toute son originalité,
et c'est aujourd'hui la région de beaucoup la plus intéressante.
Ses liniiles sont : au Nord, la Sibérie; au Sud, le Cobi; à l'Est, la
Mandclioinie; à l'Ouest, la Dzouiigarie.
— 55 —
Sa superficie est évaluée à pi'ès de 3 millions de kilomètres carri'S, ce
qui fait à peu près quatre fois la superficie de la France.
Elle est comprise entre le 87' et le 53" degré de latitude Nord, et le 85"
et le 120° de lougilude Est. Ourga, Ouliassoutaï, Kobdo sont situés un peu
au-dessous du h8° degié de latitude Nord, A8° degré qui traverse la France
aux environs de Qiiimper, du Mans, d'Orléans, qui passe eu Europiî un
peu au-dessous de Vienne.
Mais la Mongolie ne jouit pas précisément du climat de Tiùirope encore
moins de celui de la France. Située au centre d'un immense continent,
loin d'un grand réservoir de clialeui' mariu, la Mongolie subit tous les
ciïels, avantages et désavantages, du climat dit contineiUal. La sécheresses
de l'air est extrême et il existe un écart prodigieux non seulement entre
les températures des saisons, mais encore entre les températures des dilïe-
rentes heures de la journée.
D'après les renseignemenls que j'ai pu prendre au cousulat russe, le
thermomètre descendait en hiver entre — 95 et — /»o degrés à Ourga, enlr»;
_ 25 et — 3o degrés à Ouliassoutaï. Pendant le mois d'août, j'ai pu ob-
server au contraire des températures de 3o et de 33 degrés, ce qui fait
un écart de plus de 60 degrés.
11 pleut fort peu en Mongolie. Du mois de mai au mois d'octobre, nous
n'avons eu à enregistrer que 8 à 10 jours de pluie constante; 011 nous
avait cependant dit à Ourga que, pendant les mois de juin et de juillet, les
pluies étaient toujours abondantes , presque quotidiennes.
Je ne sais si nous avons eu une année d'exception, mais pendant ces
deux mois nous n'a\ons eu d'autres précipitations aqueuses que les averses
de quelques minutes, à vrai dire presque quotidiennes, que nous appor-
taient les orages. La présence de ces orages continuels est un fait qui, je
crois, mérite d'être signalé, car il n'a jamais été rapporté par aucun voya-
geur, et certes , pour notre part , nous avons été fort étonnés de retrouver
pendant deux mois en Mongolie, en pleine Asie centrale, le climat loiu'd
et orageux des pays chauds.
Le régime des vents est assez difficile à caractériser. D'une façon géné-
rale, ce sont les vents (VOueftt et de Sud, ([ui pendant tout notre voyage,
c'est-à-dire pendant le semestre d'été, ont été les plus fréquents. Les vents
de Noid-Ouest étaient ceux qui nous aj)|)orlaient la pluie.
Mais bien rares sont les journées sans vent. Il y en a toujours, et le plus
souvent il souflle avec une violence extrême.
Pendant tout notre voyage, je me suis occupé à recueillir clia([ue jour
les écliaiitilionb des roches sur les montagnes et les plateaux que nous tra-
versions. J'ai pu rapporter ainsi environ 3oo échantillons pris en place,
avec les indications le plus souvent des plans de clivage et l'orieulalion
des plissements.
Je ne saurais donnei' à leur sujet (pic des indications Mcn j;éniTales. L'os-
— r>6 —
salm-e «les grandes montagnes est paitonl constituée par des gianils et des
gneiss, auxquels viennent s'adosser des sihistes aigileux. Par-dessus ces
len-ains se sont épanchées des roches volcaniques : trachytes, laves, ba-
saltes. Le soi su|)erficiel est constitué par une couche argileuse de lave où
se rencontrent des débris siliceux, des pierres et des cailloux noirs, débris
des roches voisines.
Dans le Gobi , cette couche su|»erficieile est remplacée par des sables , les
locliers par des dunes.
Dans un terrain pareil, on comprend que la végétation soit |)eu ahon-
danle et la flore assez pauvre. Je dois dire cependant que les Chinois, ha-
biles cultivateurs, envahissent de plus en plus le noi-d de la Mongolie;
grâce à leur patience, grâce suitout à leur science d'inigalion , ils arriveronl
à hansformer en un pays de culUue d'un rapport presque sullisani un
grand nombre de \ allées de la Mongolie.
Au cours de ce voyage, il m'a été possible de récolter 260 à 3oo échan-
tillons de plantes. Je les cueillais le jour même de l'apparition de leuis
Heurs, dont je surveillais en quekfue soi-te l'éclosion, si bien que la date,
portée sur mes échantillons, peut indiqsier d'une façon fort exacte l'époque
de leur floraison.
Les arbres sont fort rares en Mongolie, surtout dans la plaine. Les rares
forets qu'on y rencontre poussent sur le versant septentrional des mon-
tagnes. Elles sont prescpie exclusivement représentées par des Mélèzes. On
y rencontre parfois des arbrisseaux : Pêchers sauvages, pseudo Acacia.
Le long des rivières poussent aussi quelques arbustes, des Saules, des
Pruniers nains, des Peupliers appelés «Topolr par les Russes, rrOuHasse'
par les Mongols. Ce sont ces arbres qui auraient donné leur nom à la ville
d'Ouiiassoutaï.
Sur les terrains argileux de lôss, sur les rives humides des rivières, on
rencontre parfois de superbes pâturages, dont l'herbe, toujoui-s courte, est
toutefois excellente. Les Graminées que l'on y rencontre sont les mêmes
qui poussent dans nos prairies de France. Au mois de juillet, ces prairies
sont émaillées de superbes fleurs, rappelant prescjuc toute la lloie de l'Eu-
rope et de la France : Renoncules, Tulipes, Anémones, Molettes, des
Crucifères, des Labiées, des Rourses-à-Pasteur, etc.: j'ai trouvé même <les
Prêles et des Acanthes.
Sur le versant des coteaux arides, se trouvent des Asters, des Scabieuses
mauves et blanches, des Chardons bleus, des Centaurées, des Pois de sen-
teur, des Edelweis.
Au pied des Mélèzes, dans l'humus et la mousse, au milieu des Lichens,
des Heurs de toute sorte poussent avec abondance. Ce sont : des Aconits, des
Fraisiers, des Pivoines, des Ancolies, des Véroniques, des Campantdes.
des [iis, des Gueules-de-loup, des Mufliers, des Pavots, etc.
Je ne cite ici que les plantes les plus communes.
— 57 —
Myis sur les bords du I)zap(liiii};-}|<»1 , au milieu des dunes qui entourent
les lacs de Kobdo, se trouvent une (jiiantitë de plantes i\aiues d'un aspect
fort curieux.
Sur le plus grand nombre des échantillons que j'ai pu rappoi-ler, il m'a
été impossible d'obtenir des Mongols le moindre renseignement. Ils ignorent
ie nom indigène des lleurs, qu'ils appellent sottement : Fleurs jaunes,
blanches, etc. C'était la seule réponse que j'obtenais d'eux. Ils ignoi-enl
aussi si elles ont ou non une valeur thérapeutique. Je dois dire, toutefois,
(pie les lamas médecins sont assez bien renseignés à ce sujet , mais ne livrent
que fliCBcilement leur secret.
(Juant aux plantes cullicées par les Chinois, ce sont : l'Orge, le Millet , le
Blé; des légumes tels que : Choux, Salades, Poireaux, Pastèques.
La Faune de la Mongolie est peu abondante. L'aridité du sol, la séche-
resse, le climat rude de l'hiver favorisent peu le séjour et la reproductii)n
des animaux qui habitent ce pays ingrat.
Les Mammifères que nous avons rencontrés le plus souvent sont des La-
gomys, sorte de Marmottes appelées Torobogan par les Mongols. Us leui"
font une chasse acharnée pour en vendre les peaux, les détruisant de mille
façons, si bien que ces animaux sont appelés à disparaître.
Les Spermophiles , les Rats à queue coiu-te, les Musaraignes sont en
très grand nombre. Ils forment de vraies colonies, et les galeries où, à la
moindre alerte, ils se réfugient sont si nombreuses et si rapprochées, qu'ils
minent parfois le sable au point de gêner réellement la marche des
chevaux. .
Des Lièvres au pelage gris habitent les buissons près des rivières; tout
comme les lapins de France . ils viv ent en colonie.
Au liane des montagnes, dans les forets de Mélèzes, nous avons trouvé
de tout petits Ecureuils à la robe grise, rayée de noir, des Hérissons, blottis
sous des troncs d'arbre. Avec les Hamsters et les Gerboises, ce sont les
seuls petits Mammifères que nous ayons rencontrés.
Bien des fois, nous avons pu voir des Antilopes Dzeren, mais ces petites
bêles craintives détalent an moindre bruit avec une telle rapidité, qu'il
nous a été impossible de les approcher à portée de fusil. Nous avons apei-çu
également des Loups et des Renards et aussi des Chacals, qui. la nuit,
nous réveillaient par l«!urs cris aigus et plaintifs.
(Juant aux Cerfs marais , ils sont nombreux, parait-il, dans les mon-
tagnes de l'Altaï et les Mongols en font la chasse pour recueillir leurs
cornes, dont les jeunes pousses sont achetées fort cher par les Chinois.
Elles jouissent, assure-t-ou, de vertus aphrodisia(pies très réelles, f^es
Sibériens, plus pratiques, élèvent ces Cerfs dans d'immenses parcs et en font
ainsi un commerce très rémunératif.
Nous n'avons pas eu la bonne fortune de rencontrer des troupeaux de
Moutons sauvages, mais bien souvent sur notre rouir nous avons trouvé
— 58 —
des stfiielettes de ces mammifères , reconnaissables de fori, loin aux im-
menses cornes recourbées de leurs crânes.
La Faune ornithologique n'est guère plus nombreuse que celle des Mam-
mifères. Les Oiseaux sédentaires , tout au moins, sont assez rares. Ce sont
les Syrrhaptes, petites perdiix aux pattes de chameau, décrites la première
fois par Pallas, des Corbeaux, des Corneilles, des Aigles, des Milans, des
Emerillons , des Moineaux , des Chouettes et des Ducs. Les Pies , pareilles
à celles de France , sont là-bas les amis des voyageurs. Dès qu'on les aper-
çoit, on peut être certain que l'on arrive près d'un cours d'eau. Elles ne
sont nullement sauvages, s'approchent des tentes et vont se planter sans
vergogne sur le dos des chameaux , sur les paquetages des caravaniers.
Les Oiseaux de passage sont de beaucoup les plus nombreux. Dans la
plaine, près des rivières, nous avons trouvé des Canards Kasarka; le lama-
rliobo des Mongols, qui malhem*eusement n'est pas comestible, de superbes
Grues (Grue de Numidie) à l'iris rid)is, au plumage gris perle, des Plu-
viers, des Bécassines, des Bergeronnettes, des Huppes, de petites Hiron-
delles au ventre moi'doré.
Au milieu de la Steppe, dans les sables moins fertiles et dans les l'ochers,
ce sont des Perdrix grises et rouges que nous rencontrions , de grosses
Alouettes, des Traquets, des Pigargues, des vols énormes de Pigeons bizet.
Mais balayées sans cesse par un vent trop violent, ces grandes steppes
sont en somme peu habitées, et il nous arrivait souvent de ne pas rencon-
trer un seul Oiseau pendant plusieurs jours de marche.
Les bords des grandes rivières et des lacs sont, au contraire < beaucoup
plus peuplés. On y trouve en quantité des Mouettes blanches, des Hiron-
delles de mer, des Hérons gris et noirs, des Cormorans. Les Oies et les
Canards, des Cygnes blancs y sont en très grand nombre et constituent
d'excellents gibiers.
Les Insectes sont représentés par de très nombreuses espèces. J'ai pu en
rapporter près de trois mille individus, des Diptères et des Coléoptères
surtout. 11 existe aussi des quantités énormes de Sauterelles. L'espèce est à
peu près la même partout, mais leur mimétisme, qui leur permet de
prendre la couleur exacte du soi sur lequel elles se trouvent, est vraiment
l'oi't curieux.
Les Serpents sont rares; l'espèce la plus commune est un Crotale; leur
piqûre est venimeuse et les Mongols en ont une réelle Frayeur. Les Batra-
ciens sont représentés par la Ratia vulgaris.
La Faune ichtijologique est très nombreuse , mais les Mongols ne mangeant
pas de poissons ni d'oiseaux du reste , il nous a été impossible de nous pu
procurer un grand nombre d'individus. Les Carpes, les Loches, les Bro-
chets, les Gardons sont les Poissons (jue l'on rencontre le plus IVéfpKun-
ment.
Mais la vraie richesse de la Mongolie, la seule, du resie, sont les noni-
MusfiUtn
Pl. fV.
&M//e.
2 2SOOOO
dei /ormalioriA j
•- ■-■ — HsceorOi'hyfijfhéliifuei j
Carie ;|éolojfi(|ii(' silii'Mnn(ii|ii4' du [tays Lolo ( S('-Tcli(iiicn , (Miiuc
— 59 —
brenx troupeaux de bêtes domestiques, que de toutes parts on y rencontre :
des Chevaux, des Bœufs et des Yacks, des Moutons et des Chèvres. Les
Mongols, tous pasteurs et nomades, en sont fiers à juste titre, et Us se fi-
gurent même avec une aimable simjilicité qu'il n'en existe pas ailleurs
<^t (pie tous les étrangers ne viennent en Mongolie que pour les voii' et les
admirer.
CitANnES LIGNES DE LA GEOLOGIE DU PAYS LoLO [Se-TcHOUEX , C///Ve),
PAR LE D"^ A. F. Legendre et m. Paul Lemoine.
(LARoniTOiRE DE M. Stanislas Meunier.)
Le pays Lolo , occupé par une race spéciale d'indigènes , fait adininistra-
tivement partie du Se-Tchouan, l'une des deux provinces du Sud delà
Chine dans lesquelles notre activité industrielle et commerciale est particu-
lièrement appelée à s'exercer. Aussi son étude géologique est-elle spéciale-
ment intéressante.
Au cours de ses voyages dans cette région , le D"^ Legendre a recueilli un
grand nombre d'échantillons et noté une multitude de faits d'observations.
Ces échantillons ont été transmis par le Laboratoire colonial au Service de
géologie. M. Stanislas Meunier a bien voulu en confier l'élude à M. Paul
Ijemoine, qui a interprété les documents du D' Legendre et dressé la carte
géologicpie ci-jointe. (PI. IV.)
A cet eil'et, tous les échantillons ont été repérés sur la carte d'itinéraires
à i/5oo,ooo. dressée ])ar le D"" Legendre. On a reporté sur cette même
carte loules les indications des carnets du D' Legendre. Ce travail de
dépouillcuient, qui n'a pas duré moins de trois mois, a permis de con-
slruire une carte géologique du pays Lolo, très provisoire, mais cependant
assez détaillée.
La région parcourue par le D"^ Legendre mesure Aoo kilomètres de lon-
gueur sur 100 kilomètres de largeur; c'est donc une région grande à peu
près comme la Corse et la Sardaigne réunies. Les itinéraires sont pour la
plu])art nouveaux au point de vue géographique; au poini de vue géolo-
gique, le pays était également inconnu.
Cependant l'itini-iaire le plus septentrional du D' Legendre coïncide avec
un itiiKTaire du Comte Bêla Szechenyi et de Loczy ^'\ de sorte qu'il est
possible de faire le raccord des observations géologi(|ues des deux explora-
teurs. De même, le point le plus méridional atteint par le D' Legendre n'esl
('' L. von Loczy, Beschreihimg der geolo^risrhen Beobaililungen iind dt'ivn
Resultato, ia Die wissenschaflliclten Erge/misxi' dei- Hase di'.s Giafi'ii Bki.» Szkciik.nvi
in Ost-Axicn, 1877-1880, I, i8y3, p. 30.5-836.
— 60 —
|)as tiO|) ('loigné du |)oiul le pins soplenliional noi»' sur la carte géolo-
,oî(|ue du Yunnam. dressé par la mission Leclère '"'.
Les documeuts du D' Legendre viennent donc combler nne lacune impor-
tante dans nos connaissances sur la géologie de la Chine.
Malheureusement, parmi les échantillons du D' Legendre, il ne se trouve
pas un seul fossile; il en l'ésulte que la distinction en groupes repose uni-
quement sui' la nature des terrains : la détermination d'Age n'est possible
(pie par comparaison avec les données de [joczy.
Voici quels grands groupes de terrains nous avons et/- amenés ;i dislin-
guei- en diessaut la carte géologique du pays Lolo :
8. AUuvions.
7. Calcaires.
6. Grès rouges et schistes charbonneux.
5. Schistes durs de Ya-Tcheou-Fou.
^1. Micaschistes.
H. Cipolins.
2. Porphyres.
1 . Granités , gneiss , etc.
Les schistes durs de Ya-Tclieou-Fou (n°.S) sont à la base du système
gréseux (n° 6), et il semble qu'ils soient identiques aux couches <pie
Loczy a rapportées au Silurien-Dévonien parce qu'il y a trouvé plus à l'I^iSt
des fossiles dévoniens.
Les grès rouges et les schistes charbonneux (n" G) sont bien coiuïus;
Loc/y y a trouvé des fossiles à plusieurs niveaux; ils appartiendraient an
Lias et au Jui-assique.
Quant aux calcaires (n° 7), on n'a absolument aucune donnée d'âge sur
eux; ils ne sont d'ailleurs pas tous identiques; ils paraissent être très gém''-
ralement au-dessus des grès ; mais dans un pays où la tectonique ne paraît
pas simple, cela n'est pas une raison certaine pour les considérer connue
])lus jeunes que les grès.
Un fait extrêmement net saute aux \eu\ (jnand on regarde la carie géo-
logique (PI. IV), telle qu'elle remet du dé])Ouillement des observations du
D' Legendre :
C'est l'alignement Nord-Sud prédominant dans la structure du pays, au
Sud tout au moins.
La vallée du Ya-Long occupe un synclinal oii l'on trouve un assez grand
développement des grès (n° 6) parfois surmontés de calcaires.
Au delà vient une zone anticlinale très nette; son rebord occidental est ja-
') Lkci.kre, Kliiflo géolojriquo ol minière des Proviaces cliinoiscs voisines du
Tdllkill. \ii)i(llrs lies MlliPft. ocl. cl llov. U)(il.
— 61 —
loiiiié [)ai' une /.onc de iiiirascliisles «(uc l'on suit sur itîT) kiloiiuMiys oi
(|iii(!sl i-emai([ual)l(' par la consLance de sa largeur sur les quatre points où
le D'' Leoendre l'a recoupée: elle a une importance prali([ne considéiahlc à
cause de la présence de mines d'or sur la ligne de conlact avec le système
oréseux. I.e rebord oriental de la zone anlidinale est constitué par des gra-
nités et des gneiss.
La vallée du Ngan-.Ning, dont la rectilinité est si i-emanjuable, coïncide
avec un synclinal dans lequel on retrouve un beau développement des
grès.
Plus à l'Est, la limite des terrains gianiliqiies etdes terrauissedimenlanes
ou porpbyriques à Kau-Siang-Ying, à Yué-Si, àTcbong-Ma, à l'Uiiesl d(!
Lao-Oua-Suin , est aussi dans son ensemble assez légulièrement dirigée
Nord-Sud.
Cette allure Nord-Sud des plis ne parait pas se maintenir dans le Nord de la
région étudiée, et il semble y avoir un axe anticlinal Est-Ouest, un relève-
ment de granité correspondant à la lign«» de parlage entre le bassiu du
Toug-Ho et celui du Ya-Ho, et à la grande chaîne du Oua-Pao-Gliau.
Au Sud de cette chaîne, se trouve une région où le substratum aucien
atteint des altitudes relativement basses et où il est lecouverl par des ter-
lains plus récents (système gréseux n° 5 et calcaires n" 6).
Au Nord, commence la grande dépression de Tchen-Tou où Ton retrouve
le même développement du système gréseux et du système calcaire; il est
remarquable de constater que, dans ce dernier bassin, le système de schistes
dia-s (n° 6) est très développé alois qu'il manque dans la dépression du
Tong-Ho.
Cette structure tectonique dont on vient d'exposer les grandes lignes ap-
paraît connue beaucoup phis complexe lorsqu'on entre dans le détail. H y a
de nndiiples poliles ondidations (>t des failles; le D'^ Legendre a noté le
détail de (pielques-iuies au cours de ses itinéraires; mais il est dillicil*^ de
les sysléiuatiser : il faut se contenter de faire ressortir les dénivellations les
plus inqxtrtantes (jiie la construction des profils met en évidence (voir
les proiils annexés PI. IV).
Il estpiobable d'ailleurs que l'étud»! détaillée de la strucluirgéologi(|ue
(le celte région révèle des surprises, car il faut signaler des anomalies
(piv l'on ne peut chercher à expUquer quant à présent. L'épaisseur et la
nature du système gréseux varient dans la dépression du Tong-Ho d'une
laçon tout à fait extraordinaire; au col de Cliai-Kin-Kouau et à l'Est de ce
point, par exemple à Ouo-Ouo et à Tcba-hi, cette épaisscui- est considé-
rable et des couches charbonneuses s'y intercalent à plusieurs icprises;
à l'Ouest, au contraire, la formation gréseuse manque ou <'st 1res réduite.
L'irri'gularité et la rapidité de ces modilications fait penser qu'il ne s'agit
pas là de changements de faciès, mais beaucoup plus tôt d'anomalies
tectoniques.
— 02 —
Aussi, eu riehors de la liiniicn' ijiiVIles ii(>|)(irteul sur ia géologie du
pays Loio, ces données sembieul-elles susceptibles d'éclairer [)lusieurs
points de la géologie de toute la Chine. A ces divei-s égards , elles méritent
une étude apjirot'oudie qui sera poursuivie et dont les résultats extérieurs
seront exposés ici.
SOMMAIRE.
Pajjes.
Actes administratifs. — La crue de la Seine et le Muséum ; envahissement
par les eaux du sous-sol des Galeries de Paléontologie et des Labora-
toires de Physique végétale, d'Anatomie comparée, de Gryptogamie,
de Chimie, des chaufferies de la Rotonde et de la Ménagerie des
Reptiles, des Jardins et de l'École Botanique; dévouement du per-
sonnel; pertes et dégâts. Admission à la retraite de M. le Professeur
Léon Vaillant; sa nomination de Professeur honoraire. Nomination
de M. le Professeur Stanislas Meunier comme Assesseur du Direc-
teur. Nomination de M. Angel comme Préparateur de la Chaire
d'Herpétologie. Mise en congé do M.-J.-E.-D. Guérin, Préparateur
de la Chaire de Malacologie, et nomination comme intérimaire de
M. Louis Germain. Désignation de MM. le Professeur Perrier, Sta-
nislas Meunier, Bouvier, Boule, Joubin, Becquerel et Verneau comme
Représentants du Muséum à l'inauguration du Musée océanographique
de Monaco. Nominations de M. le D' Anthony et de M. G.-Eug. Ber-
nard comme Olliciers de l'Instruction publique, de M. Liot comme
Officier d'Académie i àS
Présentation d'ouvrages par M. L. Vaillant et J. Deniker 3 et 1
Cori-espondance. — Lettres de MM. Carlos Porter, Paul Serre, G. de Giron-
court et Waterlot A et 5
Communications :
E.-L. Trouessart, Description d'un Insectivore nouveau de la famille des
Erinaceidœ. PI. I et II 5
L. Vaillant. La Ménagerie des Reptiles au 3i décembre 1909 » 1
F. MocQUABD. Rectification du nom spécifique de Phrynocephahis Olivicri
Dura, et Bibr 1 3
E. GouiNELLE. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par
le D' Rivet : Coléoptères Cérambycides 1 5
M. Pic. Coléoptères Pédilides et Anthicides recueillis au Japon par MM. J.
Hiirmand et E. Gallois 19
— Coléoptères Hylophilides nouveaux originaires d'Abyssinie et du Japon. 9 i
i']. DouLLET et F. Le Cerf. Descriptions de formos nouvelles d'Hélicoiaides
(Lépidoptères). PI. Ill 2 '1
r«. KoEiiLER et C. Vanev. Note préliminaire sur les Crinoidcs du Travailleur
et du Talisman
R. Legendre. Recherches sur le réseau Interne de Golgi des cellules ner-
veuses de ganglions spinaux 33
L. jMaquenne et Demoussy. Recherches sur le noircissement des feuilles. . . 37
Stanislas Meunier. Sur la Météorite de Thomson 39
— La Grotte de Bellamar à la Havane (Cuba) d'après la correspondance
et un envoi de M. Paul Serre '10
[Voir la suite à la 'page à de la couverture.)
Paul JoDOT. Faune malacologîque des limons de RomainvHle (Seine) .... lis
A. DE RoMEu. Sur les roches rapportées de Guinée par M. J. Chaulard. . . 4 9
Bertaud du Chazacd. La Mission du Commandant de Lacoste dans la Mon-
golie septentrionale ,5o
A. Legendre et Paul Lemoine. Grandes lignes de ia Géologie du pays Lolo
(Se-Tchouen, Chine). Carte. PI, IV Sgi
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1910
N° 2
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGX
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enricbir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliolbèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Pai'is.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs ,*i\m doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il (aut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donaleiu', il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ^'^.
('^ S'adresser pour les versements à M, Pierre Masson, trésorier de l'Association.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATIUELLE.
ANNEE 1910. — N" 2.
î3._: <=
116' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM,
22 MARS 1010.
PRÉSIDICiNGE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. Le Président annonce que le fascicule 8 du BuUelin du Muséum
de 1909, contenant les listes chronologique et alphabétique des
Correspondants du Muséum ainsi que les tables, de même que le
fascicule 1 de 1910, ont été mis en distribution.
Il donne connaissance du programme des Conférences qui ont eu
lieu et auront lieu le dimanche au Muséum et dont le tableau sui-
vant donnera les titres et les noms des Conférenciers :
ANNÉE 1910.
CONFÉHENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE
à 3 heures du soir, dans ie Grand Ainphithéâlre du Muséum.
TABLEAU INDICATEUR DES CONFERENCES.
6 mars. La Crue de la Spiiip Stanislas Meunier ('>.
10 avril. Les Idées modernes sur In constitution
de la mnlière Jean Riccmi ekel.
17 avril. L'Aviation Paul P.unlevé.
•?Ji a\ril. Les Ailes et Is Vol chez les A7iimauj- su-
périeurs Raoul ANTrioNY.
''1 Un texie de relie Courérenee est inséré dans re Ruilelin, ji. (î'i.
Muséum. — xvi. 5
— 6/i —
1 "" mai. Musion en Afnque occidentale : Des Pays
Touareg du Niger à la Côte d'Or par
le Haut Togo II. dk •!iito.>coiiRT.
S mai. Mission forestière à la Côte d'Ivorre :
Faune et Flore de la forêt: moyens
pratiques de mise en valeur des ri-
clies.ses forestières Capitaine (iiios,
de rArlillcric iciloniiilr.
'2'2 mai. L'Orijrino de l'Homme René VE^^EAl.
CONFERENCES DU MUSEUM.
LA CRUE DE LA SEINE.
COISFÉRENCE
FAITE LE DIMANCHE 6 MARS 1910, DANS LE GRAND AMPHITHEATRE
PAR M. STANISLAS MEUNIER.
II V a maintenant seize ans que le Muséum a inauguré les Conférences
(l'iictualités géologiques , estimant qu'il est de son devoir d'éducateui- scien-
lilique de renseigner le grand public intelligent et de diriger sa légitime
curiosité chaque fois qu'une circonstance exceptionnelle fixe l'attention gé-
nérale sur un chapitre quelconque de l'histoire de la Terre.
Des séances de ce genre, maintenant nombreuses, ont déjà eu lieu, et on
peut croire, par l'empressement avec lequel on est venu y assister, qu'elles
ont rendu quelques services et répondent à quelque besoin.
Mais jamais elles ne se sont montrées avec un caractère d'actualité aussi
accentué que cette fois. Aujourd'hui, il s'agit de la localité même oii nous
sommes et nous ne pouvons pas nous flatter que ia catastrophe soit finie.
Que dis-je? Nous avons la preuve immédiatement sensible, jusque dans
cette salle, que la calamité dure toujours : à cause de l'inondation nous
n'avons pu lecevoir le concours du secteur électrique. 11 en résulte que
nous ne pourrons pas être éclairés, tout étant disposé ici pour l'éclairage
par l'électricité, sauf l'exception bien heui'euse de ces deux lampes, dont il
faudra nous contenter.
Quant aux projections, nous serions forcés de nous en priver sans l'ai-
mable intervention, dont je le remercie, de notre distingué collègue, M. le
Professeur Jean Becquerel , qui dispose dans sou laboratoire de physique
— 65 —
d'une mjicliine magnéto-éJeclrique , grâce h la<|ueilc la lanterne pourra
l'onclionner <'^
I
En pre'sence de rëvéneinent, on a presque oublié qu'il se soit jamais
p'oduit, sauf pour trois crues exceptionnelles. Il importe cependant de se
rendre compte que Paris est en réalité exposé d'une manière permanente
au retour de semblables calamités et, avant d'en rechercher les causes, il
sera fort utile d'appeler ici le témoignage de l'histoire.
La Collection des Mémoires relatifs à l'Histoire de France (Collection
Guizot) contient ce passage de Grégoire de Tours : ff La huitième année fin
roi Childebert (583), au mois de février, les eaux de la Seine et de la
Marne grossirent au delà de la coutume et beaucoup de bateaux périrent
entre la Cité et la basilique de Saint-Laurent a.
Sur l'emplacement de celte basilique de Saint-Laurent, les antiquaires
ne sont pas d'accord. 11 est peu vraisemblable qu'il s'agisse d'une église
située, comme celle qui porte actuellement le même nom, dans le faubourg
Saint-Martin, et ([ui semble vraiment hors des atteintes de la Seine, même
par les plus forts débordements que l'on puisse concevoir.
Les anciennes chroniques citent des inondations dans les années 820,
891, 854, On promenait alors la chasse de sainte Geneviève, pour que la
Ijonne patronne défendit la cité contre les éléments, comme elle l'avait
dél'eudue contre les Huns , et cette coutume persista jusqu'au miheu du
win' siècle. En février 886, le lleuve débordé se fit l'auxiliaire des Parisiens
assiégés par les Normands. rfTout à coup, dit le poète Abdon {Collection
Gui:^ot, t. VI), pendant le silence de la nuit, le milieu du pont s'écroule,
entraîné par le courroux des ondes furieuses , qui s'enflent et débordent. La
Seine, en effet, avait étendu de tous côtés les limites de son humide em-
pire et couvrait les vastes plaines des débris du poni , qui, du cAlé du mi<li .
ne portait que sur un point où le lleuve s'abime dans un gouffre, 11 n'en
fut pas de même de la citadelle qui, bâtie sur une lerre appartenant au bien-
heureux saint Germain, resta debout sur ses fondements. n L'iiKmdalion et
le siège se prolongèrent, cm-, parlant de ce qui se passait en mars, le poêle
dit : ffLa Seine, nous prêtant son concours, enlle ses ondes, engloutit au
fond de ses abinics c<'S rnalli(!nreux et les l'ait descendnî dans l'Averner).
N'y eut-il plus d'inondation jusqu'au xn° siècle? C'est peu probable. Mais
on n'en sait rien. Urderic de Vital {Histoire de Normaudic) dit qu'en 1119,
à la suite de grandes pluies, il y eut des inondations dont souffrirent fort
Paris et Rouen. iia5, 1175, 1195, iigO, laoti, 1219, 1282. i-.î33.
1936, 1981, 1996, i3o6 lurent aussi des dates néfastes, particulièrc-
(') Je tiens à rciiierfii-r .'ijaicinoiit M. Maloiil, Assistant di- la Clrairo do l'Iiv
sique, ([iii a mis un {[laiid zèle à faire foiictionaer les appareils.
— 66 —
ment les deux dernières. En 1296, ffla veille de Saint-Thomas l'Apôtre,
dit Guillaume de Nangis {Collection Guidât, t. Xlll), le fleuve de la Seine
s'accrut tellement, qu'on ne se souvient pas et qu'on ne trouve écrit nulle
part qu'il y ait jamais eu à Paris une si forte inondation, car toute la ville
fut remplie et entoure'e d'eau: en sorte qu'on ne pouvait y entrer d'aucun
côte', ni passer dans presque aucune rue sans le secours d'un bateau. La
masse des eaux et la rapidité du fleuve firent crouler entièrement deux
ponts de pierre, des moulins et des maisons bâties dessus, et le chàtelet du
Petit-Pont. 51 L'inondation de i3o6 se compliqua de gel, avant la décrue,
en sorte que la débâcle fut terrible.
Un assez long temps se passe sans qu'il soit question d'inondations dans
l'histoire. Pais on en constate de graves en iSyS, i38/i, 1896. En fé-
vrier 1/107, ce fut la fonte des glaces qui causa le débordement. Un froid
terrible sévissait depuis le mois de novembre. De lourdes charrettes pou-
vaient traverser la Seine sur la glace. Le Petit-Pont, le pont Saint-Michel
et les maisons du Grand-Pont furent emportés, après avoir été ébranlés et
renversés par le choc des glaçons, malgré les pieux enfoncés dans la rivière
ponr amortir cet assaut. On relate une inondation en juin i^aÔ, ce qui est
presque une anomalie, et de même en 1 /i 2 7, à la Pentecôte, ce qui pourrait
donner à croire qu'on a simplement attribué des dates différentes à un même
événement. Mars 1 432 , janvier 1 /i34 , avril 1 /iZi2 , janvier 1 ^96 eurent des
crues importantes. L'inondation de 1^97 eut pour conséquence, au bout
de deux ans, la chute du pont Notre-Dame. 11 y eut encore des déborde-
ments en i5o5, i53i, 1547, i56/i, 1670, 1571, 1673, 1682, 1596.
(juelques mois après la crue de cette dernière date, le pont Aux Mcusniers
s'écroula avec les maisons qui y étaient bâties, et l'Estoile fit de cette ca-
tastrophe une punition du ciel, car, dit-il, «la plupart de ceux qui périrent
dans ce déluge estoient tous gens aisés, mais enrichis d'usures et pillages
de la Saint-Bartliélemy et de la Ligue. Sur quoi, sans nous arrester à l'ac-
cessoire, sçavoir au mauvais gouvernement tout notoire et meschante po-
lice de la ville de Paris, nous faut regarder au doigt de Dieu, qui est la
cause principale, lequel en ce malheur nous a voulu proposer un exemple
de sa justice, qui s'exécute test ou tard sur les rebelles et réfractaires à
ses saiucts commandemens et à sa parole ?i.
En 1616, il y eut à la fois débâcle et inondation. L'ébranlement du
pont au Change fut tel que la plupart de ses maisons s'écroulèrent. 16/19
et iG5i virent aussi des crues considérables. Mais elles furent surpassées
par celles de i658. La moitié de la ville, les mêmes environs dont il fut
tant parlé ces derniers temps furent envahis par les eaux. Le pont Mai-ic
fut en partie détruit avec vingt-deux de ses maisons. Deparcieux [Mémoires
de l'Académie des Sciences, année 1764) donne de la ville, d'après les ré-
cits des témoins, une description qui jiouri'ail s'appli([uer à peu |)rès au
Paris inondé de 1910.
— 67 —
Dans ia seconde moitié du xvii° siècle, on note encore les crues de 1 665 ,
1671, 1677, i68/i, 1690.
Avec le win" siècle, nous arrivons à une époque où les crues furent
ol)servées avec plus de précision. En 1711 et 1726, il y en eut d'impor-
tantes qui donnèrent lieu à des mémoires de l'Académie des Sciences.
La grande crue de 1760 lut spécialement étudiée. Il faut en lire la
description dans les Mémoires contemporains de l'Académie des Sciences,
dans le Journal de Barbier, dans la relation de Bonamy {Mémoires de l'Aca-
démie des Inscriptions et Belles-Lettres, années 1741-1743) en s'aidant du
plan de Turgot. Dès que l'eau commença à croître dans des proportions
inquiétantes, c'est-à-dire le 7 décembre 1760, le reliquaire de Saint(v
Geneviève et celui de Saint-Marcel fuient découverts par arrêté du Parle-
ment. On alla en procession à Notre-Dame et à Sainte-Geneviève, et l'arche-
vêque, dans un mandement, prescrivit des prières publiques. Cependant
le fléau sévissait encore en janvier 1741. ffD'un côté, dit Barbier, la plaine
de Grenelle et tout le canton des Invalides, le grand chemin de Gliaillot,
le Cours et les Champs-Elysées, tout est couvert d'eau. Elle vient mémo
par la poiie Saint-Honoré jusqu'à la place Vendôme. Le quai du Louvre,
le quai des Orfèvres, le quai de la Ferraille, le quai des Augustins, la rue
Fromentau jusqu'à la place du Palais-Boyal, tout est en eau. Le côté de
Bercy, de la Râpée, de l'Hôpital Général, delà porte et quai Saint-Bernard,
c'est une pleine mer. La place Maubert, la rue de Bièvre, la rue Perdue,
la rue Galande, la rue des Rats et la rue du Fouarre, c'est pleine rivière.
Toutes les boutiques sont fermées; de tous les côtés on est réfugié au pre-
mier étage, et c'est un concours de bateaux, comme en été, au passage des
Quatre-Nations (l'Institut). La place de grève est remplie d'eau, ia rivière
y tombe par-dessus le parapet. . . Dans les rues de Paris où il y a des égonls,
l'eau de la rivière y gonfle, se répand dans la rue et il faut y passer dans
des bateaux ou sur des planches. La rue de Seine, faubourg Saint-Germain ,
est remplie d'eau qui entre des deux côtés dans les maisons... Ou ne passe
que sur le Pont-Royal et sur le Pont-Neuf. . . On a vu dans la place Mau-
bert porter le Bon Dieu dans un bateau. . . 11 y eut quelques maisons dé-
ti'uites et renversées par les eaux, entre autres une, rue Saint-Dominique,
vis-à-vis le couvent de Belle- Chasse, appartenant à M. le duc de Saint-
Simon; il y en avait une partie vieille et l'autre rebâtie à neuf. La parlir
vieille a résisté... 11 y a des ordres pour visiter les fcmdemenls quand la
rivière sei'a retirée et le dommage sera considéi-able. . . -n
A part ce que l'on a à dire aujourd'hui du Métropolitain, la descrij)lion
de l'avocat Barbier ne convient-elle point à ce que nous venons d'avoir sous
les yeux ?
Les inondations de 1751, de 1764, de 1784, de 1 7 () 5 furent désas-
treuses, sans alteindro à la hauteur d(> celle de 1740.
L'inondation qui commença le 1°' décembre (10 frimaire) iSoi eut des
— 68 —
péripéties cruelles. Elle a été étudiée d'une façou olHcielie par Bralle, in-
génieur hydraulique en chef du déparlement de la Seine. Ce lo l'rimairo,
les eaux étaient à 4 m. 82 au pont de la Tournelle; le i4, elles atteignaient
5 m. 63; le 18, 6 m. 92. Des poutres, des meubles, des débris de toutes
sortes annonçaient déjà le désastre de bien des habitations. Le 2.3, les eaux
commencèreut à baisser, et le k nivôse (26 décemltre) elles n'étaient plus
qu'à 3 m. 35.
Mais le lendemain, elles croissaient brusquement de 80 centimètres; le
6 et le 7, elles redescendaient ; le 8 , elles remontaient encore avec violence,
et le 13 (2 janvier 1802) se trouvaient à 7 m. 10, la nuit à 7 m. /i5. Au
Point du Jour, elles commencèrent de l)aisser. Mais, autre malheur, le froid
était grand, fr Dix-huit chantiers bordant le port Saint-Bernard, écrit
Bralle, étaient inaccessibles, et les glaces, réunies en masses énormes, fra-
cassaient et entraînaient tout ce que le débordement semblait avoir respecté.
La promptitude de la crue et la haulem' extraordinaire de l'eau n'avaient
point permis de fermer, suivant l'usage, la grande estacade entre l'île
Louviers et celle de la Fraternité (île Saint-Louis). En vain avait-on ras-
semblé, dans le bras qu'elle défend, tous les bateaux qu'il pouvait contenir;
les o-laces y pénétraient et devaient tout anéantir, si rien ne s'opposait à ce
qu'elles s'y précipitassent au moment prochain d'une débâcle que tout
annonçait devoir être terrible. 'i Tout se passa bien. Les deux estacades
purent être fermées.
Les malheurs du centre de Paris ressemblent alors à ceux qui viennent
de frapper des quartiers éloignés de la Seine et que l'on attribue trop
exclusivement, dans le public, aux récents travaux souterrains.
ff Après avoir indiqué les limites de l'inondation et tous les points inté-
ressants sur lesquels les eaux de la rivière se sont immédiatement portées ,
on va désigner ceux de l'intérieur de Paris où elles sont parvenues par
différentes bouches d'égouts. La tête de celui de la grande rue du Faubourg-
Saint-Honoré, au coin de celle Neuve-du-Colisée, fut couverte de 22 centi-
mètres et les eaux s'étendirent, en remontant vers l'église de Saint-Philippe,
à 8i mètres de distance sur la chaussée, et à 272 mètres du côté de la rue
de Marigny. . . Les eaux pénétrèrent aussi dans la rue d'Anjou, mais à
peu de distance de fégout; elles s'étendirent dans toute la rue de Pologne
(partie de la rue de l'Arcade) depuis la rue Neuve-des-Mathurins jusqu'à
celle de Saint-Lazare; elles avaient 3o centimètres de hauteur à l'angle de
la rue de Pologne, . . La majeure partie des terrains compris entre les
rues de la Pépinière , Saint-Lazare , le ci-devant couvent des Capucins (dans
la rue Caumartin) et les rues de l'Égout, Roquépine et Verte furent noyés;
mais celles de Miromesnil et d'Astorg restèrent au-dessus de l'eau, r,
Le xix' siècle ne le cède pas aux précédents en fait de désastres lluviaux.
1806, 1807, 1817, 1819-1820, mai et décembre i836, i8^i5, 1867 et
i848, i85o, 1866, 1872, 1876, 1882-1883, 1896 eurent des crues
— 69 —
|)lus ou moins désastreuses. L'inondation de 1883-1883 présente certaines
analogies avec celle de 1801-1809 , qui avait été précédée de dix-huit mois
de sécheresse; la Seine à Paris se maintint longtemps au niveau des basses
eaux (le 1719. II en fut de même en 1882. Cette année-là, il y eut un ma-
ximum de 6 m. 9 4 le 7 décembre, puis une baisse rapide qui, le 98 dé-
cembre, mettait le fleuve à la cote de a m. ho. Une nouvelle période de
pluie amenait une nouvelle crue et, le i5 janvier, l'eau était, à Austerlitz,
de 19 centimètres plus haut qu'en décembre.
Ajoutons que, dans ses plus grandes crues, la Seine fait passer sous le
pont de la Tournelle 9,110 mètres cubes par seconde. Dans les basses eaux,
il ne passe que 4o mètres cubes par seconde. 11 y aurait donc ôa fois plus
d'eau dans les grandes crues qu'à l'étiage.
L'étiage du pont de la Tournelle a été marqué sur les basses eaux de
1719. Le zéro de l'échelle du pont d'Austerhtz est à cm. ili au-dessus
de l'éliage de la Tournelle. Pour obtenir la hauteur de l'eau à l'échelle du
Pont-Royal, il faut ajouter 0 m. 90 au nombre observé au pont de la Tour-
nelle.
La Seine est déjà en grande crue lorsqu'elle marque 5 m. 3o au pont
d'Austerlitz. La navigation est alors supprimée.
II
Tant (le calamités, — que subissent chacune à son lour pres(pie toutes
les contrées du globe, puisque la plupart des fleuves ont des débordements
funestes pour l'humanité, — pourraient sembler à première vue le résultat
d'un désordre dans la nature, comme si ses lois avaient été transgressées;
son équilibre, un moment perdu.
Cependant, en réfléchissant un peu, nous ne tardons pas à être pris de
scrupule pour la légitimité de notre impression instinctive : ne commettons-
nous pas une confusion entre notre point de vue particulier et les grandes
lignes du plan de la Création?
Le fait qu'une rivière déborde n'est pas ni''C(^ssairement un oubli des
règles établies, et tout le monde a présent à l'esprit la régularité, pour
ainsi dire mathématique, avec laqueUe, depuis l'antiquité la plus haule, le
Nil sort de son lit chaque année et procure ainsi au |)ays qu'il inonde une
fertilité restée légendaire, que les anciens ont portée au maximum par de
judicieux aménagements hydrauliques. Crue n'est donc pas, par déflnition,
synonyme de catastrophe, et il y aurait à faire, à cet égard, une classifi-
cation des cas possibles.
C(; (pii domine la question, c'est bien la signification du phénomène,
non pas au point de vue humain (point de vu(; capital pour nous, bien en-
tendu et que nous aborderons tout à l'heure), mais relativement à IVqui-
libre général de la surface terrestre. H y a dans cette direction nombre de
— 70 —
cousidérations iuléressaules à développer : plus d'une est de nature à sé-
duire des esprits curieux de philosophie naturelle. Nous nous bornerons à
exposer les principales.
La vue d'une rivière qui coule selon son thalweg nous amène bien vite
à la considérer comme un organe, remplissant une fonction parfailemcnt
définie, dans l'ensemble des phénomènes qui assurent à la Terre un équi-
libre mobile. La rivière est l'agent de décharge des régions exondées, à
l'égard de l'eau que l'atmosphère apporte à leur surface sous les formes
multiples de ]>luie, de neige, de grêle et aussi de vapeurs qui se conden-
sent en rosée , en gelée blanche ou en givre.
Or, c'est une notion tout à fait courante que la migration atmosphé-
rique de l'eau : pompée à la surface de la mer par l'ardeur du soleil , con-
vertie en nuages (amas de poussière aqueuse) dans les hauteurs de l'aii",
précipitée en pluie par suite d'une condensation que détermine un abais-
sement de température et ramenée finalement par ruissellements de tous
ordres à son point océanique d'origine. Mais de combien de détails ne doit-
on pas compléter cette sorte de schéma , pour avoir de la réalité un aperçu
un peu exact! La pluie tombée sur le sol est bien loin de ruisseler tout
entière : une portion s'évapore tout de suite et une autre, dont le volume,
variable suivant les cas , peut être considérable , s'infiltre dans la terre.
Quoi qu'il en soit, on est bien sûr de la relation intime entre la quantité
d'eau venant du ciel et la quantité d'eau emportée par la rivière. Les varia-
tions de l'une expliquent les variations de l'autre.
Il est évident aussi que les inégalités de volume d'un même cours d'eau
ont des conséquences qui dépendent de la forme même du sol sur lequel il
se meut. La vallée est le complément obligé de la rivière , au point que la
conception d'une rivière sans vallée pour la contenir est un non-sens : d'où
il résulte que pour comprendre les rivières , leurs variations et par consé-
quent leurs crues, il faut soumettre à une étude spéciale la vallée qui les
contient.
Je viens de dire que la définition même de la rivière est incompréhensible
sans l'existence antérieure de la vallée. Et cependant il faut reconnaître,
afin de prévenir tout malentendu, que c'est à cette incompréhensibililé
que les géologues se sont d'abord résignés, pour expliquer l'origine des
dépressions dans lesquelles s'accomplit la circulation des eaux courantes.
Méconnaissant les prodigieuses durées des périodes anciennes de l'évolution
du globe terrestre, les plus grands naturalistes se sont trouvés d'accord
pour supposer que les traits du relief terrestre avaient dû se produire dans
un temps extrêmement court. C'était admettre la nécessité, dans l'établis-
sement de l'état de choses actuel, d'agents naturels infiniment plus éner-
gi([ues que ceux dont les travaux s'accomplissent sous nos yeux.
Cette manière de voir, appliquée d'abord aux phénomènes internes,
comme les éruptions des volcans et la formation des roches et des gîtes
— 71 —
métallifères, s'étendiL progressivement à tout et même à la production des
vallées. Si les collines de Montmartre et de Meudon à Paris, tout en étant
formées des mêmes matériaux superposés dans le même ordre, sont
séparées l'une de l'autre, c'est parce cpi'une cause colossalement pnissan((î
a arraché, d'un seul coup, toute la substance qui jadis remplissait entre
elles la dépression actuelle au fond de laquelle coule la rivière. Celte cause
est une rivière aussi profonde que la vallée est creuse et qui la remplissait
d'un bord à l'autre. Et, comme on l'a reconnu d'autre part, pour ne parler
que de la France, au moment même où se creusaient la vallée de la Seine
et toutes les vallées qui y convergent, les autres bassins hydrographiques :
de la Somme, de la Loire, du Rhône, de la Garonne, etc., se constituaient
de leur côté. On arrive donc à cette conclusion que tout notre pays, — et
il en est de même de toutes les autres régions du monde, — devait être à
très peu près couvert d'eau. Malgré son invraisemblance, tout le monde
a cru longtemps à cet ancien état de choses et il y a encore aujourd'hui
bien des personnes qui ne se sont pas dégagées complètement du vieil en-
seignement.
Sans entrer dans les détails , on peut dire que les difficultés contre ce
système sont innombrables et , par exemple , on est bien empêché de trouver
des sources assez puissantes pour alimenter une semblable irrigation. A
cette occasion, l'imagination s'est donné une carrière sans frein. Ed. Hébeit,
qui fut professeur à la Faculté des Sciences de Paris, étudiant le bassin de
la Seine, a été jusqu'à supposer que la France du Nord a éprouvé, d'une
manière subite, un double mouvement de bascule dont la première partie
a permis aux eaux salées de venir baigner le pied des Alpes et dont la se-
conde les a violemment rejetées dans la Manche. C'est pendant la deuxième
période que les vallées ont été dessinées comme des témoignages de l'irri^'-
sistible violence de ce cataclysme. Personne à cette époque ne s'est trouvé
pour remarquer que la bascule dont il s'agit aurait dû se faire sentir dans
l'allure des autres bassins hydrographiques voisins qui, au contraire, se
signalent par une remar(|uable indépendance réciproque.
L'examen impartial des faits , par lequel on aurait dû commencer et au-
quel on s'est résigné par la suite, a montré qu'au contraire le creusement
des vallées comparables à celle de la Seine s'est accompli par des causes
agissant avec une très grande délicatesse, au point qu'à deux ou trois kilo-
mètres seulement en aval de leur confluent, deux rivières comme la Seine
et l'Yonne n'ont aucunement mélangé les débris rocheux de leurs vallées
res]iectives.
L'origine des vallées important au plus haut point à la compréhension
des rivières qu'elles contiennent et l'histoire des inondations n'étant <pi'nn
détail de celle des rivières, il est indis|)ensal)le de faire sur ce point nnc
lumière décisive qui éclairera la suite de notre étude.
Il se trouve, grâce à des dispositions qu'on peut sans exagération qiia-
-^ 72 —
lifier de providentielles , — puisqu'elles conlienneiit pour nous un ensei-
gnemeni des plus précieux, — • que, si, dans la vallée de la Seine comme
dans bien d'autres, il n'y a pas de raisons immédiates jiour décider entre
ces deux suppositions, d'autres pays, au contraire, offrent à l'observation
des détaUs qui ne s'accommodent pas de la même liberté d'interprétation.
Nous avons, sur le sol même de la France, une belle région qui convient
admirablement à notre démonstration et dont la structure paraîtrait avoir
été agencée à seule fin de nous éclairer sur l'allure des phénomènes super-
ficiels. Il s'agit de l'Auvergne, dont ia surface, en même temps qu'elle
comprend des vallées avec leurs rivières comparables à celles que nous
étudierons tout à l'heure, a reçu en même temps et d'une manière inter-
mittente, les coulées de très nombreux volcans. Cette circonstance a suffi
pour lui donner un caractère tout à fait spécial.
En effet, les coulées de volcans aujourd'hui éteints occupent invariable-
ment, en Auvergne, des sommets de collines. Ainsi, de la place de Jaude,
en pleine ville de Clermont-Ferrand , on aperçoit, à peu de distance, l'il-
lustre sommet de Gergovie oii Vercingétorix sauva l'honneur de nos aïeux.
Eh bien! Gei^govie est formée d'une table de lave basaltique, supportée
par un piédestal d'une centaine de mètres de hauteur de roches sédimen-
taiies pareilles à celles qui composent le sol des régions voisines. Or, ce
basalte sortant du cratère qui l'a rejeté à l'époque tertiaue la plus récente,
a nécessairement suivi quelque ravin pour s'écouler : la roche fondue se
comporte en effet comme tous les liquides et conformément au spectacle
que nous donnent à chaque éruption les volcans aujourd'hui actifs. Doue,
depuis que le basalte s'est dévei'sé sur la campagne de Glermont, le paysage
a subi de singulières transformations; les collines qui enserraient le ravin
dans lequel s'était fait l'épanchement de lave ont disparu, et même leui'
emplacement est aujourd'hui en creux de i5o mèties, par rapport à la
l'oche ignée.
Quant à la cause de cette érosion gigantesque, elle ne saurait être re-
cherchée dans les violents courants d'eau auxquels nous avons fait plus
haut allusion : la substance qui supporte la lave, faite de marne et de cal-
caire argileux, est si facilement délayable qu'un semblable courant ne
mettrait pas longtemps à faire ffisparaitre Gergovie, qui s'écroulerait tout
entière. L'auteur de la métamorphose du paysage , c'est la pluie , et c'est ce
que déjà, à la fin du xvni' siècle, avait reconnu Montlosier, gentilhomme
auvergnat, qui a laissé, sur ce sujet, un volume des plus remarquables
(Essai de la théorie des volcaiis d'Auvergne, 1881). C'est aussi ce qui a été
confirmé successivement, en 1819, par le lithologiste français d'Aubuis-
6on de Voisin ( rr«î7e de Géognosie) e\ , quelques années plus tard, d'une
manière décisive, par Poulett Scrope dans sa Geologij and exlinct volcanoes
of Central France (1827).
Mais le cas de Gergovie est loin d'être isolé; il reçoit une confirmation
— 73 —
décisive du témoignage de la foule de localités qui i'entoui-eut et où l'on
voit varier, en même temps, l'antiquité de l'éruption fournissant la roclie
fondue et la valeur métrique de l'érosion pluviaire. Le pays se montre
donc comme ayant été décapé d'une façon continue pai* l'eau sauvage et
comme ayant laissé , grâce aux épanchements des laves , des lambeaux de
sa surface à différents moments successifs. En rapprochant toutes les indi-
cations de ce genre et en les soumettant à la plus sévère critique, on
a]>outit à cette conclusion dont l'importance n'échappe à personne, que
depuis que l'Auvergne est continentale, — c'est-à-dire depuis qu'elle a été
soulevée par les forces souterraines au-dessus du niveau de la mer, — elle
a perdu Goo mètres d'épaisseur par le fait exclusif de la pluie.
m
Ceci étant acquis et bien acquis, — car on ne peut rien contre les faits
observés, sinon négliger de les citer, et c'est ce qu'on a fait souvent, — •
nous pouvons aller plus loin et poursuivre notre étude des vallées ordi-
naires , avec le souci de reconnaître comment leur structure explique l'al-
lure des rivières qui en parcourent le thalweg, spécialement dans les mo-
ments d'inondation.
Quand on cherche à refaire l'histoire géologique d'une région analogue
au nord de la France , on reconnaît avec certitude qu'elle a constitué un
ancien fond de mer, exondé à la suite d'un soulèvement général très \ml
et continué très longtemps. Il existe, en bien des pays , des exemples de
rivap-es c|ui subissent en ce moment un mouvement vertical de ce genre :
la cause en est dans le refroidissement progressif et dans la contraction
consécutive des substances constituant le noyau de la Terre.
Or, un fond de mer émergeant et devenant ainsi une région continen-
tale éprouve évidemment de grands changements dans son régime : parmi
eux, le plus immédiatement sensible est la réception de la pluie, qui ne
pouvait l'atteindre quand il était sous les Ilots. La goutte de pluie travaille
aussitôt le sol sur lequel elle tombe et y réalise des effets variés.
D'abord, le choc de la petite sphéride aqueuse déplace de la matière dé-
layable, sable ou argile; ensuite, elle l'accumule en certains points aux
dépens de points voisins. Théoriquement, on pourrait croire qu'um; pluie
régulière tombant sur un sol homogène exercera la même action dans tous
les points; mais la moindre observation démontre (pi'il nen est rien. Par
suite de circonstances locales qui peuvent être insensibles, certains points
sont un peu plus impressionnables ou, au contraire, plus résistants que les
points voisins, et il en résulte immédiatement de petits ravinements. Il
suffît de faire appel à nos souvenirs pour constater que, quelque soin (jti'on
prenne dans l'établissement des allées de terre battue de nos jardins et «le
nos parcs, l'effet le plus immédiat de la pluie est d'y dessiner des réseaux
— llx —
de tout petits sillons amislomosés entre eux et qui. sous l'influence de
pluies continues , s'accentuent de proche en proche, de façon à ressembler
beaucoup aux systèmes de rivières représentés par les caries géogra-
phiques.
A première vue, il semble qu'il ne puisse y avoir aucun rapport entre
ces délinéamens minuscules et les vallées où serpentent nos rivières, et
pendant bien longtemps on a refusé de les étudier. La suite a démontré
qu'on avait tort; il faut admettre aujourd'hui que ces sillons infîmes sont
des embryons de vallées et que les vallées plus larges, comme celles de la
Seine et de ses affluents, n'ont pas eu d'autre commencement.
Tout le monde peut, en quelques heures, s'édifier complètement à cet
égard; il suffit, en effet, d'aller voir ce qui se passe à l'origine des plus
petits afiluents de la rivière.
Pour fixer les idées, supposons que l'on remonte la Seine jusqu'à Mar-
cilly, point où elle reçoit l'Aube, qu'on remonte celle-ci jusqu'à Boulage
où elle reçoit la Superbe, puis celle-ci jusqu'à Pleurs, où'elle reçoit la Mau-
rienne, on arrive, en fin de compte, en remontant ce dernier cours d'eau,
au-dessus de Sémoine, à un faible ravinement sur le flanc du coteau.
Celui-ci est parfaitement sec la plupart du temps et, cependant, lorsqu'il
pleut, l'eau y ruisselle et il s'y fait une miniature de ruisselet dont le rrlitr)
est même signalé au regard par un petit ruban de tout petits cailloux ]iar-
faitement lavés.
Si nous avons pris cette localité là au prix d'un voyage relativement
compliqué, c'est qu'elle a été signalée précisément comme un point où
une vallée ordinaire est en voie de formation, c'est-à-dire où les phéno-
mènes de capture des rivières <'' sont en voie très évidente d'accomplis-
sement.
Ce petit sillon, bordé de berges très peu surélevées, a bientôt fait,
comme on le conçoit, d'appeler à lui et de dériver vers l'aval le peu de
pluie qui imprègne son étroit bassin d'aUmentation. Mais si , revenant sur
nos pas, nous en redescendons le cours, nous ne tarderons pas à parvenir
à des endroits où le drainage des berges demandera, non plus quelques
minutes, mais une heure, puis plusieurs heures, puis plusieurs jours,
pai'ce que la surface du sol qui alimente le petit cours d'eau devient de
plus en plus grande, et la masse du terrain qui le surplombe de plus en
plus épaisse. Le passage se fera sans aucune interruption : c'est par la
transition la plus insensible que nous arriverons au confluent de la Mau-
rienne avec la Superbe, puis au confluent de la Superbe avec l'Aube , ])uis
('5 La capture des rivières consiste dans la communication qui peut s'étal)lir
entre l'origine d'un affluent d'une rivière donnée avec un point quelconque du
cours d'un affluent d'une riviÎTc voisine. Ce pliénomène a pour résultat de dé-
rober à cette dernière, au profit de la première, de l'eau qui lui était destinée.
— 75 —
au conilueul de l'Aube avec la Seine. Et comme le phénomène de la ré-
gression des cours d'eau, qui détermine en particulier les captm-es, est
des plus incontestables, on conclut de tout ceci que le réseau des vallées,
des vallons et des ravinements, même les plus petits, d'un bassin liydro-
grapliique qui prend si exactement sur la carte l'aspect d'une branche vé-
gétale pressée dans un herbier, jouit d'un mode de croissance cantonné à
l'extrémité de chacun de ses rameaux et qui ressemble singulièrement à la
poussée des plantes.
On voit aussi que les filets d'eau ne sont pas seidement causés par la
collection, dans un sillon, de l'eau de pluie qui a ruisselé sur la surface
géométrique du sol, mais (pour une part variable d'un point à l'autre) par
la réunion à cette eau sauvage du liquide qui a pénétré dans la terre et qui
en ressort sur le flanc des dépressions. Il faudra revenir sur ce fait capital.
Une autre conséquence des observations que nous venons de faire est que
les vallées de tous les ordi-es, dans des pays construits comme dans le
bassin de la Seine, sont avant tout l'œuvre de la pluie. C'est seulement
quand les sillons pluviaires, dont nous notions les débuts sur les allées des
jardins , ont atteint une dimension sufîisante , à la suite de pluies succes-
sives suffisamment nombreuses , que le filet d'eau de ruissellement et de
dégorgement persistant pendant un temps supérieur à l'intei'valle entre les
averses donne lieu enfin à un ruisseau ou à une rivière.
Enfin, et c'est la dernière conclusion de l'ensemble des faits résumés ci-
dessus, la rivière n'est qu'un élément linéaire d'une surface aqueuse ou
nappe existant dans le sol à une profondeur peu considérable, mais va-
riable, et qui est alimentée exclusivement par la pluie. Cette suiface
aqueuse donne naissance aux sources siu- les flancs des coteaux et au fond
des vallées, et l'on sent par là qu'elle se signale par son état de circulation
continue.
Toutefois, pour compiendre complètement son régime, il impoiic de
remarquer encore qu'elle prend des caractères particuliers selon les qua-
lités minéralogiques de la couche du sol qu'elle imprègne, de sorte (pi'il
est incontestablement légitime de faire de son étude un chapitre s[)écial de
la Géologie.
IV
llelativement à leur allure à l'égard de la pluie, les roches qui consti-
tuent la surface du sol dans le bassin hydrologique de la Seine se rappor-
tent à deux catégories principales. Les unes sont pratiquement étanches et
l'eau ruisselle à leur surface sans les pénétrer; les autres sont perméables,
c'est-à-dire pénétrables à la pluie qui s'y infiltre plus ou moins rapide-
ment.
L'association de ces deux catégories de sols est un caractère de la région
parisienne dont elle explique les détails géographiques les plus impor-
— 76 —
iaiïts , par exemple l'inégale distribution des cours d'eau et leurs diverses
allures dans les régions des deux catégories. Sur les sols imperme'ables ,
comme dans le Morvan ou dans ce qu'on appelle la Champagne humide ,
les rivières sont peu importantes, mais très nombreuses, tandis qu'en
Brie et en Vexin, elles sont volumineuses, mais e'cartées les unes des
autres. Le contraste sur la carte géographique saute aux yeux.
Si le pays imperméable est peu incliné, la pluie reste stagnante à sa
suj'face, à l'état de boue; mais dès que l'inclinaison est sensible, l'eau
ruisselle avec une vitesse accélérée et détermine des ravinements de plus en
plus accusés. Selon les cas, elle va immédiatement se concentrer vers le
thalweg, ou bien elle rencontre des zones perméables qui l'absorbent en
tout ou en partie.
Le pays est-il perméable, les choses sont plus compliquées, et leur exa-
men nous procui^e des données intéressantes. Pour les comprendre, il faut
rap[)eler que ces terrains perméables n'ont pas une épaisseur indéfinie et
qu'ils reposent toujours sur une assise étanche, située plus ou moins bas.
Aussi la pluie infiltrée tend-elie à descendi-e, soit par les pores des roches,
soit par les fissures qui les traversent , et elle vient s'arrêter sur le support
infranchissable pour y constituer une nappe souterraine ou iiiveau d'eau.
Un bon exemple de cette disposition générale peut être fourni par le pla-
teau de Briey (Meurthe-et-Moselle) où le calcaire perméable du terrain dit
oolilhique repose sur les argiles étanches du lias. Les habitants, d'ailleurs
assez l'ares, de ce plateau sont contraints parfois de creuser des puits de
très gi-ande profondeur pour aller rechercher le niveau aqueux.
Dans quelques pays, les accidents de la surface du sol permettent de
pénétrer vraiment dans i'anatomie de ces localités hydrologiques dont la
notion va nous être si utile pour la suite, et, à cet égard, je ne connais
pas de localité plus frappante que le pied du cap Blanc- Nez, un peu
à l'ouest de Calais. La muraille à pic, entaillée par la mer, a mis à jour, à
portée de nos yeux, la ligne horizontale du contact d'une roche perméable,
la craie blanche, avec une roche étanche, la craie marneuse, à laquelle elle
est superposée. Cette dernière arrête la descente des infiltrations de la craie
blanche et supporte un niveau d'eau. Et c'est pourquoi l'exciu-sioimiste
(|ui, à marée liasse, foule les galets sous le cap, voit, vers le milieu de sa
hauteur, d'innombrables écoulements aqueux tous alignés sui' le même
point, qui alimente une espèce de rideau liquide tendu le long de la
falaise.
Nous pourrions, en retournant dans le pays de Briey, revoir les mêmes
circonstances, mais sous une autre forme, pour la nappe aqueuse alimen-
tant les puits mentionnés tout à l'beui-e. En ellét, le gi-and plateau privé
d'eau est entaillé de vallées parfois assez profondes pour parvenir plus bas
que l'horizon aquifère. Descend-on les pentes de ces vallées, on est fort
surpris d'y rencontrer des villages, comme Liverdun, perchés à flanc de
— 77 —
coteau sous les escarpements calcaires de i'oolithe et à plus de 60 mètres
au-dessus du fond étanche de la vallée. Ils jalonnent les sources soutenues
par le lias et signalent en même temps le niveau de tout à l'heure.
Le fait que, dans ce cas, le niveau n'apparait pas sous la forme d'un
écoulement en nappe continue, mais à l'état de sources distinctes, est lui-
même intéressant pour notre sujet, car il tient à la reproduction souter-
raine des conditions qui signalaient précédemment le travail superficiel de
la pluie. Il est dii à ce que l'eau d'infiltration , en arrivant sur le subslra-
tum étanche, y circule en petits filets qui, modifiant peu à peu la forme
du contact , y tracent un réseau de petits sillons s'anastomosant de façon à
venir déboucher au dehors , sur le ilanc du coteau , à peu près comme les
fleuves débouchent dans la mer. Nous n'avons qu'à y gagner, l'eau s'accu-
mulant en des points qui prennent dès lors une valeur économique et
industrielle spéciale.
Il va de soi que le niveau souterrain du sol perméable est, pour ainsi
dire, en compte courant avec l'extérieur, recevant les contributions j>lu-
viaires et dépensant les ruissellements sourciers. L'économie du phéno-
mène complet comprend d'inlinies particularités dont nous citerons seule-
ment les principales.
V
Un niveau d'eau étant établi comme nous venons de le définir, on peut
concevoir le sol jierméable comme étant composé normalement (h\ trois
régions su[)erposées : tout au fond, la roche gorgée d'eau, c'est-à-dire dont
les interstices, les pores ou les fissures sont noyés; plus haut, une roche
dont l'humidité va en diminuant, à mesure qu'on s'élève dans la masse ;
enfin, à la surface, une épaissem* plus ou moins notable humidifiée par le
contact de l'atmosphère et des eaux qu'elle fournit.
L'état hygrométrique de cette partie superficielle varie dans de larges
limites d'un moment à l'autre: par le temps humide, elle s'imprègne en
appelant à elle l'eau qui la mouille par en haut; en temps de sécheresse,
elle se dessèche par évaporation et par ra[)pel de bas en haut du liipiide
infiltré. Ce balancement est accentué encore p;n' les incidents de la végéta-
tion poussant sur la roche considéré<î, et nous reviendrons tout à l'hennî
sur ci; point d'importance maîtresse.
Supposons raaintenanl qu'il vienne à pleuvoir: une partie de leau tom-
bée entre dans la terre et constitue une sorte de niveau dillérant surtout du
niveau inférieur en ce qu'il n'est pas soutenu. Aussi, nous le figurons-nous
nécessairement comme descendant progressivement en gardant plus ou
moins sa forme de strate mouillée, au moins si le terrain est bien homo-
gène comme serait une couche épaisse de sable. Descendant ainsi, ce tribut
des nuages peut constituer, dans l'épaisseur de la masse poreuse, une zone
particulière. Peu à peu elle ira alimenter le niveau de fond, mais elle
— 78 —
pourra, en certains cas, être arrêtée, dans sa descente, par une grande
sécheresse des régions hautes qui la ferait remonter par capillarité. D'autres
fois, elle sera suivie, à distance plus ou moins grande, par le produit
d'une autre averse et, dans la plupart des cas, on peut s'imaginer fhygro-
métrie de la roche perméable comme étant très variable suivant les
niveaux.
Pour qu'il n'y ait pas de doute dans l'esprit du lecteur sur cet état actif
de la profondes au sujet de l'alimentation en eau de pluie, nous citerons
les effets constatés en certains pays perméables dont la snrface très acci-
dentée est verticalement peu distante du sous-sol étanche.
La condition est réalisée au maximum dans la ("Jiampagne pouilleuse,
construite géologiquement comme le cap Blanc-Nez. On y est encore sur la
craie Idancbe reposant sur la craie marneuse et celle-ci y supporte naturel-
lement un niveau d'eau. Or, suivant l'intensité et la durée des pluies, ce
niveau acquiert une épaisseur plus ou moins grande, et il arrive que sa
limite supérieure vient affleurer le fond de ces sillons constitués alors en
marais tourbeux , assez fréquents et assez étendus (2,170 hectares) pour
avoir contribué aux difficultés de la dérivation de la Vanne.
En somme, le terrain perméable nous apparaît comme un réservoir
d'eau : c'est la pluie qui l'entretient, conformément à l'opinion déjà ex-
primée si nettement en i58o par Bernard Palissy, dans ses Discours admi-
rables de la nature des eaux et fbnteines tant naturelles qti' artificielles (1 vol.
in-18 chez Martin le Jeune, à l'enseigne du Serpent, devant le collège de
Cambrai).
ffQuand, dit-il (p. 36), i'ay eu, bien longtemps et de près, considéré
la cause des sources des fonleines naturelles et le lieu de là où elles pou-
voyent sortir, enlin i'ay conneu directement qu'elles ne procédoyent et
n'estoyent engendrées sinon des pluyes.n rr Voilà, ajoute-t-il, qui m'a meu
d'entreprendre de faire des recueils de pluyes , à l'imitation et le plus près
approchans de la nature qu'il sera possible, et ensuyvant le formulaire du
fontenier, ie me tiens tout asseuré que ie pourray faire des fonteines des-
quelles l'eau sera autant bonne, pure et nette que de celles qui sont natu-
relles. « Palissy continue (p. 87) : fcEt s'il estoit suyvant l'opinion des
philosophes que les sources des fonteines vinssent de la mer, il faudrait
nécessairement que les eaux fussent salées, comme celles de la mer, et qui
plus est, il faudrait que la mer fust plus haute que non les plus hautes
montaignes, ce qui n'est pas. a Et page ia ; ffLes eaux des pluyes qui
tombent en hiver, lemontent en esté pour retourner encores en hyver et les
eaux et réverbérations du soleil et la siccité des vents frappans contre terre
fait eslever grande quantité d'eau ; laquelle estant rassemblée en l'aër et
formée en nuées, sont parties d'un costé et d'autres comme héraux de Dieu.
Et les vents, poussant les dittes vapeurs, les eaux retombent par toutes les
parties de la terre et quand il plaît à Dieu que ces nuées (qui ne sont autre
— 79 —
chose qu'un amas d'eau) se viennent à dissoudre, les ditles vapeurs sont
converties en piuyes qui tombent sur la terre, v
De l'intuition d'un homme de génie, passons à l'observation moderne
et ajoutons-y un peu de statistique.
C'est du i" janvier 1G89 4"*^ datent les observations régulières sur les
chutes de pluie : Philippe de La Hire les commença et les poursuivit jus-
qu'en 1719. L'instrument dont on se servait était un récipient placé à
l'Observatoire de Paris, au niveau de la grande salle de la méridienne,
dans la tour orientale alors découverte. Maraldi et Fouchy succédèrent a La
Hire pour ces études, dont les résultais furent publiés jusqu'en lySô,
après quoi, il y eut interruption jusqu'en i8o5. Eu 1817, on disposa à
rObservatoire deux récipients situés, l'un sur le sommet de l'édilice,
l'autre dans la cour. Au moyen de ces pluviomètres , on évalue la hauteur
de l'eau dont le sol serait recouvert, s'il n'y avait ni infdtration ni évapo-
ra tion.
Des appareils semblables sont établis dans tous les pays du monde. Ou
peut grâce à eux se l'aire une idée assez juste de la quantité de pluie dé-
versée par l'atmosphère , quoiqu'il ne s'agisse que de ces approximations
que l'on apjjelle des moyennes. Ainsi , d'après John Murray, le volume de
l'eau tombée en une année sur toute la planète serait de 111,800 kilo-
mètres cubes, soit un poids de iii,3oo milliards de tonnes. Cette quan-
tité d'eau pourrait former sur le globe entier une couche de 970 milh-
mètres.
Mais la contribution à ce total des différents pays est extrêmement
inégale. 11 en est où il ne pleut pour ainsi dire jamais. L'endroit le plus sec
du moude se trouverait au Pérou, par 5 degrés de latitude Sud, où l'on
compte ordinairement, entre deux averses un intervalle de sept ans. Les
pays tropicaux donnent les pluies les plus abondantes. Mais nos climats ont
quelquefois des averses exceptionnelles, qui se traduisent pai' des chilTros
vraiment prodigieux. Ainsi, d'après Arago, il tondja en vingt-quatre
heures, dans la ville de Joyeuse (Ardèche), le 9 octobre 1897, sept cent
quatre-vingt-douze mdlimètres d'eau, ff J'écris le résultat en toutes lettres,
dit l'illustre savant, aliu qu'on ne croie pas à une faute d'impression. « Le
26 octobre 182^? , il tomba à Gènes, eu un seul jour, 810 millimètres d'eau.
Ce n'est pas très loin des plus grandes hauteurs tropicales, par exemple de
celle de 890 millimètres relevée en vingl-cpiatre heures à Purncah et de
celle de 960 millimètres, pour Ceylan, le lO décembre 1897.
Les pluies annuelles représentent une hauteur moyenne de 1,670 milli-
mètres dans l'Amérique du Sud; de 826 millimètres en Afrique: de
780 millimèli-es dans rAm(Ti(|ue du Nord; de 655 millimètres eu Asie;
de ()i5 millimètres eu Europe; de 5ao millimètres en Australie.
Et dans ces continents, la répartiliiui est fort variable d'une contrée à
l'autre. Ainsi , avec la moyenne européenne de 6 1 5 millimètres , il tombe
M usé
IIM. XVI.
— 80 —
2 mètres d'eau eu Norvège ol 2 m. 80 en Ecosse. On a h m. 60 à la Vera
Grnz (Mexique), 5 m. 20 à Buitenzorg (Indes néerlandaises), 7 m. 10 à
Maranhao (Brésil), 12 m. 5o à Clierrapunji (Indes anglaises).
La moyenne annuelle de la pluie tombée à Paris est de 555 millimètres.
On a calculé ce qu'une violente averse de la région parisienne peut
fournir d'eau : 5oo litres par seconde et par hectare, et l'on n'en a pas
observé qui se soit jamais prolongée avec cette force au delà de huit
minutes.
VI
C'est la pluie qui leparaît dans le lit des rivières , apiès une circulation
non seulement superficielle mais encore souterraine et, dans ce cas, pou-
vant bien être plus lente qu'on ne se l'imaginerait tout d'abord.
Un exemple saisissant, parce qu'il est très simple, est fourni par les
longues études dont a été l'objet la célèbre soui'ce de Vaucluse qualifiée de
nobilis par Pline l'Ancien et que Pétrarque a célébrée. Cette magnifique
sortie d'eau , si puissante qu'elle peut à son émergence faire marcher des
séries d'usines et de moulins, est le retour au jour de la pluie tombée sur
la partie des causses qui la dominent et dont la paroi abrupte , haute de
200 mètres et barrant toute issue au voyageur, a valu au pays le nom
qu'il porte (Vallis Clausa), On a depuis bien des années établi des pluvio-
mètres sur le vaste plateau de la Montagne de Lure et un ingénieur local ,
M. Marius Bouvier, a montré le pai-allélisme de leurs indications avec celles
que procure, au moyen du sorguomètre de Beboul, la mesure du volume
de la source pendant le même temps. Le plateau est criblé de gouffres,
dit avens ou tindouls, dans lesquels la pluie a toute facilité de })énétrer et
dont on raconte encore qu'un berger, y ayant jadis perdu pied, la fontaine
de Vaucluse, quelque temps après, rejeta le bâton du malheureux. A])rès
les explorations qui ont été faites de certains avens, on peut dire qu'on a
suivi sous terre la piste de l'eau infiltrée.
Il peut y avoir de semblables gouffres jusque dans le lit des rivières, et
il en résuite des pertes d'eaux qui réapparaissent plus ou moins loin.
C'est ainsi que le joli lac qui constitue l'origine du Loiret, au château de
la Source, n'est que la résurgence d'une perte de la Loire constatée auprès
du village de Bouteille. Lors d'un incendie qui, en 1901 , détruisit à Pon-
tailier une grande distillerie, un millier de litres de liqueurs alcooliques
s'écoulèrent dans le Doubs; deux jours plus tard, la grotte bien connue
d'où sort la Loue se remplit de l'odeur de l'absinthe.
Dans la vallée de la Seine, les conditions de la circulation souterraine
des eaux sont un peu différentes : on n'y voit point d'avens, mais seule-
ment des calcaires abondamment fissurés comme la craie et où le passage
des filets aqueux peut être rapide. Le plus souvent, les pertuis sont donc
très étroits et même tout à fait capillaires , ce qui , d'ailleurs , est une bonne
— 81 —
condition au point de vue pratique, en déterminant des iiltrations dont les
eaux ont à bénéficier.
Il faut en outre remaj-quer qu'une rivière comme la Seine, ou comme
n'importe lequel de ses afîluonts, diffère de la Sorgue en ce qu'elle n'est
pas l'arrivée au jour d'un cours d'eau tout formé, existant déjà dans des
régions souterraines. C'est, comme nous venons de le voir, le résultat de la
collection des eaux sauvages lui arrivant pour la plus grande part à l'état
de filets aussi nombreux que peu volumineux, et sous la forme d'une
nappe imprégnant les masses perméables de la surface.
Il est d'expérience commune que le sol d'une vallée, comme celles de la
Seine, de la Marne, de l'Aube, etc., est propre à la construction de puits.
L'ancien Paris se désaltérait surtout à l'aide des milliers de puits dont le
sol de ses parties basses était criblé. 11 importe beaucoup de préciser les
rapports de la rivière avec cette nappe qui déjà nous a arrêtés un moment.
On la qualifie souvent de nappe adjacente aux rivières, mais l'expression
est mauvaise, en donnant l'idée, fausse comme nous le savons, qu'elle est
alimentée par la rivière, alors (juo c'est elle qui se déverse dans celle-ci. H
y a toutefois à ilistinguer entre les moments, et la cbose est d'autant plus
intéressante qu'elle a de très directs contre-coups au point de vue de
l'hygiène.
Fréquemment , une population s'émeut , parce que des substances mal-
saines ont été déversées dans les rivières : elle en conclut que la nappe des
puits risque fort d'être contaminée. Cela, en effet, arrive quelquefois et
spécialement quand le point considéré reçoit les produits d'une crue par-
tielle affectant la région d'amont. 11 peut alors se déclarer des refoulements
de la na[)pe et par conséquent se réaliser le transport dans les puits des
matériaux en dissolution dans le lit. Dans certaines cii-conslances, on
constate un mouvement de balancement dans les deux sens : la nappe
allant parfois se dcAerser dans la rivière et la rivière pouvant h d'autres
moments refouler la nappe.
Ce dernier cas est toutefois le plus rare : en général , conforméraout à
nos résidtats précédents, c'est l'autre qui se réalise. La lumière a été faite
sui- ce sujet de la manière la plus complète {)ar une expérience de Helgrand
à Port-à-l' Anglais, tout près de Paiis. 11 y ouvrit un puits de 9 mètres de
profondeur, à 96 mètres de distance de la Seine, et constata que le niveau
s'y établit à 0 m. 5o en conlro-haul du plan deau du (leuve. Au moyen
d'épuisements par pompe et machine à vapeur, il descendit le niveau dans
le pidts à 1 mètre en contre-bas et l'y maintint pendant dix-sept jours consé-
cutifs. Des échantillons d'eau prélevés en même temps dans le puits et dans
la Seine montrèrent ([ue l'eau de Seine étant à la température de 7° 5o et
son degré liydrotimétri(|ue mesurant 19*68, la température de l'eau du
puits était à 12 degrés et son hydrotimëtrie à 45" 33. Belgrand en con-
clut que tfle puits iw. recevait pas une goutte d'eau de Seine»).
6.
— 82 —
Rien n'est plus intéressant que le conflit véritable qui, dans certaines
occasions, s'établit entre l'eau de la nappe et celle de la rivière et tout spé-
cialement lors des inondations. Parfois il peut masquer la signification
véritable des phénomènes.
ff Souvent, dit Daubrée ^Description fjéoJogl^juc du Bas- Rhin , p. 345),
le volume du Pdiin augmente beaucoup parce qu'il y a eu des fontes de
neige ou des pluies dans le haut de son bassin , sans qu'il soit tombé d'eau
dans la partie moyenne du fleuve. Dans cette partie moyenne, le niveau de
la nappe d'eau souterraine s'élève néanmoins, d'abord près de la rivière,
puis l'élévation de niveau gagne de proche en proche : ce qui ne peut résulter
que de ce que le fleuve , en s'élevant, s'infiltre latéralement dans le gravier
voisin-n. Eh bien! cette explication ne paraît pas si évidente, car il suflît
que l'eau gonflée du fleu\e oppose un obstacle à l'écoulement de la nappe
latérale poui' que celle-ci subisse elle-même une crue consécutive à la pre-
mière. La preuve en est dans le rôle de régulateur que Daubrée lui-même
attribue à cette nappe en cas de sécheresse, alors qu'elle se déverse bien
évidemment dans le cours d'eau et relève son niveau. C'est simplement
qu'alors son action n'est plus masquée par la rivière, réduite à des dimen-
sions plus modestes.
Il se passe en somme dans les graviers qui bordent les rivières les mêmes
actions qu'on observe à l'égard de la nappe d'eau douce que renferment
fréquemment les dunes et qui s'écoule (hms la mer. Malgré les alternances
des marées, qui peuvent être comparées à des inondations pério(Hques,
l'eau salée ne pénètre pas dans les dunes. Elle est conslammenl repoussée
par l'afflux d'eau douce qui se dirige vers la mer.
Le phénomène arrive au maximum par la tempête. Arago raconte celle
du 19 novembre 1896 qui, soufflant dans la direction du cours de la Neva,
fr empêcha d'une part l'eau du fleuve de s'écoulei-, et de l'autre éleva telle-
ment le niveau de la Baltique sur toute sa côte orientale qu'il en résulta
d'épouvantables inondations. A Cronstadt, ce changement de niveau entre
10 heures du matin et 3 heures de l'après-midi, fut de 3 m. 70; une
gi'ande portion des remparts a été détruite. A Pétersbourg, l'eau s'éleva à la
hauteur de 1 m. 60 dans les rues les plus reculées. Un quartier peuplé
avant l'événement par plus de quarante mille personnes devint un vaste
dései't. Quelques relations particulières portent à huit ou dix mille le
nombre des individus dont cette catastrophe a occasionné la mort. D'après
le rapport du Ministre de l'intérieur, il ne se serait noyé que cinq cents
personnes".
Dans la berges des rivièi'es, il y a rencontre d'eau limoneuse contenue
dans le lit et deau filtrée contenue dans le sable. Pas plus que le sel des
dunes, le limon, même très fin, ne pénètre dans le sable; il enduit le
gravier dans Teau courante, mais il ne vient jamais salir la nappe souter-
raine.
— 83 —
D'ailleurs, tout ie monde a constaté que l'eau de la nappe s'écoule paral-
lèlement à la rivière, quoique avec une vitesse bien moindre, causée par
i'étroilesse des pertuis qui lui livrent passage. Tout cela i-evient à dire,
nous le répétons, que la rivière est comme un élément linéaire de la nappe
qui tapisse toute la vallée : son élément linéaire le plus rapide et où la
rapidité de l'eau ne permettant pas la persistance des limons, les matériaux
lourds (sables et graviers) sont concentrés.
Nous emprunterons encore à Daubrée la mention d'un fait qui montre
nettement l'écoulement de la nappe vers la rivière : une infiltration d'eau
chaude à partir d'un puits où afïluait de l'eau provenant d'une machine à
vapeur permit de reconnaître à Haguenau un courant souterrain partant
de la filature et qu'on a suivi, à l'aide du thermomètre, dans une direction
oblifjue vers le bord de la Moder.
VII
Il ne peut maintenant subsister aucun doute sur l'allure générale de la
circulation de la nappe. La signification de celle-ci va résulter, de la ma-
nière la plus complète, du résumé qu'il convient de faire à présent du mé-
canisme des crues.
Il est bien vraisemblable qu'elles ne résultent pas exactement des mêmes
réactions dans tous les cas; les diverses catégories de circonstances énu-
mérées plus haut peuvent intervenir de façons très diverses. Par exemple ,
il est certains cours d'eau pour lesquels l'inondation, fréquente et même
désastreuse, est un caractère essentiel et normal : on les qualifie de tor-
rents et ils se rencontrent dans des pays fortement accidentés , dont le sol
est élanche ou peu perméable. Leur lit est ordinairement à sec, rempli de
grosses roches arrondies, associées sans aucun classement avec des galets
de toutes tailles, des graviers et des sables de tous calibres et même avec
des limons accumulés çà et là. Tout à couj) , à la suite d'une pluie d'orage
ou d'un adoucissement très notable de la température, ils se précipitent
des sommels avec un bruit de tonneri-e, brisant sur leur passage les arbres
et les constructions, et viennent étaler à leur embouchure un vrai délia
très large et très surbaissé de matériaux charriés. Ces cours d'eau sont un
détail obligé de la physiologie de la montagne et, malgré les calas! rophcs
dont ils sont |)rodigues, leurs points d'épanchemenl sont iiabilés bien sou-
vent par des cultivateurs, attirés par l'extraordinaire fertilité de leur sol
hélérogène.
Parmi les explications proi)osées des crues subites des torrents et de la
violence de leur allure, il en est de bien ingénieuses et qui frap[)ent par
leur caraclère imprévu. Du nimibre, est cerlainement celle qui a été émise,
il y a une Ircntaine d'années, comme conséquence de ses travaux de j)liy-
si(pie moléculaire, par M. Van der Mensbrughe, Professeur à l'Universil*'
— 84 —
(le Louvain. Tout le monde sait que la couche superficielle des liquides
jouit de pro|)i'iélës très différentes de celles des portions internes. Une ten-
sion spéciale y règne, c|ui se manifeste avec son maximum dans les lames
dont les bulles de savon nous offrent l'exemple le plus répandu. Selon le
physicien belge, chaque fois qu'une masse liquide change de forme de
façon à diminuer de surface, nue quantité correspondante d'énergie poten-
tielle est transformée en énergie cinétique.
Par exemple, la disparition de i mètre carré de surface libre amène le
développement d'une énergie cinétique capable de donner, à une couche
de 1/20000' de millimètre d'épaisseur, une vitesse de 5/i m. 90 par se-
conde. Si la couche d'eau considérée avait 1 millimètre seulement d'épais-
seur, elle contiendrait 20,000 tranches semblables à la précédente,
capables d'effectuer ensemble, par mètre carré, un travail total de i5o kilo-
grammètres. Appliquant ces résultats du calcul à l'interprétation des faits
naturels , l'autem^ conclut que , lorsque plusieurs cours d'eau se déversent
dans un seul et même bassin , il se perd un nombre extrêmement considé-
rable de mètres carrés de surface libre, et à chaque annulation de 1 mètre
carré de surface libre correspond une quantité notable d'énergie de mou-
vement. De là, naissance du régime torrentiel des cours d'eau. «Le torrent,
dit-il, se précipite vers la vallée; mais, dans cette course furieuse, les cou-
ches superficielles sont culbutées les unes au-dessus des autres et, chose
étonnante, elles acquièrent plus de force à mesure qu'elles perdent leurs
armes, c'est-à-dire leur énergie vu'luelle. Rencontrent-elles un obstacle sur
leur passage, aussitôt les couches se superposent avec une effrayante rapi-
dité; elles écument de fureur devant la barrière et bien souvent finissent
par emporter celle-ci dans l'abîme. La trausfoimation de l'énergie virtuelle
en énergie cinétique dans les grandes masses d'eau qui descendent subi-
tement des montagnes ne serait-elle pas l'une des causes des ravages qu'elles
exercent et qui semblent devenir d'autant plus désastreux qu'elles ont à
vaincre plus d'obstacles sur leur trajet ?n
Après avoir décrit d'une manière si énergique les effets des torrents,
M. Van der Mensbrughe assure en pouvoir conjurer les périls. 11 suffit ,
suivant lui, de disposer, à demeure dans le voisinage des sources et en
amont des confluents, de grands sacs en toile goudronnée contenant de
i'étoupe imprégnée de pétrole ou d'une autre matière huileuse: celle-ci,
s'étendant sur l'eau , la prive de sa surface fibre , cause de tout le mal , et
c'est en définitive une forme An filage de llmile, si préconisé contre les
dangers de la tempête en mer.
Les dispositions qui déterminent les vrais inondations cataclysmiennes
des torrents sont simplement atténuées dans le cas de certaines rivières qui,
comme l'Yonne dans une partie de son cours, se meuvent sur un fond ro-
cheux imperméable. Il ne lui manque qu'une pente sutfisanmient forte
pour avoir un régime nettement torrentiel; mais si elle n'a pas la vitesse,
— 85 —
elle a la rapiclilé de réplique vis-à-vis de la pluie. C'est pour cela que les
crues de l'Yonne sont annoncées par les variations des petits cours d'eau
lorrenticls affluents de cette rivière, la Haute- Yonne à Clamecy, le Cousin
h Avallon et l'Armançon à Aisy.
Mais quand il s'agit des cours d'eau des pays pei-méables , comme l'Aube
ou la Marne , les choses se présentent tout autrement et on peut assister à
des manières d'être extrêmement différentes en apparence, qu'une étude
attentive vient toutefois éclaircir. On constate, en effet, que le plus ordi-
nairement, et contrairement aux faits auxquels nous venons d'assister, les
pluies même très fortes n'ont pas de contre- coup, au moins immédiat,
quant au volume de la rivière. On a même noté la persistance de la baisse
pendant des périodes de pluie. Les faits résumés plus haut nous donnent
directement la raison de vicissitudes de ce genre. En effet, par leur nature,
les terrains perméables sont appelés à absorber non seulement i'eau sau-
vage qui tombe à leur surface sous forme de pluie , mais encore celle qui
peut leur être amenée par le ruissellement des régions étanches situées en
contre-haut. Nous avons vu ces contributions, même volumineuses, donner
lieu à une zone mouillée qui, descendant lentement au travers du terrain,
s'achemine vers le niveau d'eau sous-jacent avec lequel elle se conjugue
pins ou moins vite. Les sources alimentées par ce niveau d'eau pourront
subir, après un laps de temps parfois très long, un accroissement qui ne
jtrendra point le caractère désastreux de l'inondation proprement dite.
Mais si les chutes d'eau se succèdent en assez grand nombre pour ap-
porter à la nappe, même par petits paquets, des contributions sullisantes
]wur lui donner à la longue toute l'épaisseur de la couche perméable à la-
quelle elle est subordonnée, celle-ci se trouve «saturée^, selon l'expression
admise , et alors toutes les conditions précédentes sont absolument modi-
fiées. A partir de ce moment, le terrain considéré change de caractère : de
perméalable qu'il était, il devient étanche par excès d'humidité. Ses pores
ou ses tissures étant gorgés d'eau, il oppose à la pluie un obstacle aussi
iusurmont.ible que le ferait un lit continu de l'argile la plus serrée. Dès
lors, tout ce qui tombera des nuages à sa surface y ruissellera et, pendaut
(pie le sol aura subi la transformation qu'on vient de dire, le régiuKî de la
rivière, de son côté, se métamorphosera et deviendra toi-rentiel.
Pendant la soirée du 28 janvier 1910, la Seine, au pont des Saints-
Pères, faisait, dans le silence de la nuit, un bruit comparable à celui des
torrents des Alpes ou du Jura, de l'Arve ou de l'Areuse.
Naturellement, une fonte subite de neige sur ce terrain saturé d'eau dé-
terminera exactement les mêmes effets (|ue la pluie. 11 est presque .inutile
d'ajouter que des travaux inconsidc'rés peuvent, en changeant l'état de la
siuface du sol, provoquer le déchaînement d'inondations qui n'avaient
point lieu auparavant. Sur les lianes des montagnes, le déboisement a
maintes fois déterminé l'installation du régime torrentiel en supprimant les
— 86 —
obstacles matériels que les arbres op[)Osaieiit à récoulement trop rapide des
eaux. rrSi les plateaux situés de chaque côté du Milleron (affluent duLoing),
dit A. Becquerel, eussent été boisés, les 22 et 28 septembre 1866, il se-
rait tombé sur le sol les six dixièmes de l'eau qu'il a reçue; celte eau eût
été arrêtée continuellement dans sa marche par mille obstacles, et l'inon-
dation eût été beaucoup moins forte, si elle eut eu lieui.
Le désastre est souvent d'autant plus grave qu'il se complique de l'en-
trainement de la terre végétale et de la mise à nu de rochers nécessairement
stériles. Cette remarque, cjue tout le monde a pu faire, suffit pour mon-
trer qu'on est allé un peu vite. — parce qu'on ne voyait qu'un côté d'une
question qui est très complexe, en affirmant que le déboisement ou le boi-
sement des terrains imperméables n'a pas grande importance , parce que ,
pendant le ruissellement, les végétaux n'ont pas le temps d'absorber l'eau
qui tombe. On a oublié que, dans ce cas, ils agissent simplement comme
le feraient des piquets enfoncés dans la terre végétale et la clouant pour
ainsi dire au sous-sol. En outre, des faits indiscutables démontrent que le
développement de la végétation est un obstacle op])osé à l'exubérance des
rivières. D'après les calculs de M. Rouiller, le débit de la Somme est tombé,
dans le cours du xix' siècle, de 35 mèti-es cubes par seconde à 27, bien
que le régime des pluies se soit maintenu sans variation. La cause d'un
changement si manifeste est tout entière dans le grand développement des
cultures intensives : il y a cent ans, la surface du sol était en majeure
partie abandonnée à la jachère qui consommait peu d'eau ; l'humidité ab-
sorbée par le supplément de rendement agricole correspond presque exac-
tement à la réduction observée.
Un autre exemple de l'efficacité de la végétation comme antagoniste des
crues nous vient, par l'intermédiaire de M. Gunisset-Carnot qui l'a relaté
dans la Nature, de la gracieuse rivière bourguignonne qui baigne Semur
et Tonnerre et qu'on appelle l'Armançon. A mesure que la culture des
céréales, de moins en moins rémunératrice, a été remplacée par les grasses
prairies et que l'élevage est de plus en plus florissant, le régime de ce cours
d'eau a subi une profonde métamorphose. Autrefois, des ponts permettaient
seuls de le franchir h pied sec ; aujourd'hui , un enfant peut sauter d'un
bord à l'autre, et il y a beau temps (jue le pêcheur, dont l'r-pervier était
souvent bien garni, a renoncé à son métier. La pluie, retenue maintenant
par le feutrage des racines et évaporée par les feuilles, vertes toute l'année,
des pâturages, ne s'en va plus à la rivière.
Vin
On a proposé i\n grand nombre de moyens pour prévenir les inonda-
lions et plusieurs peuvent se déduire des faits j)récédemmenl exposés.
Pour le bassin de la Seine, comme pour i)ien d'autres régions, ils se
— 87 —
répartissent en deux se'ries, nettement distincles, selon qu'elles ont pour
objectif d'empêcher la saturation des terres perme'ables ou bien de retenir,
dans les points hauts, les eaux épanchées pour les dépenser ensuite à loisir.
La saturation peut être combattue en favorisant les déchai'ges de la
conche considérée, par sa région inférieure. Dans bien des cas, les sources
qu'alimente la nappe décrite précédemment peuvent être élargies et ren-
dues plus actives grâce à des aménagements convenables. A l'aide de
vannes, on arrive à régler la dépense dans une certaine mesure. Parfois,
une tranchée tracée suivant le pied d'un coteau détermine dans son écono-
mie hydrographique un appauvrissement considérable : on trouverait des
exemples de semblables travaux dont on a regretté les conséquences dessé-
chantes. J"ai eu pour ma part l'occasion, il y a peu d'années, d'en voir un
exemple remarquable eu Seine-et-Mai-ne. Une population de maraîchers,
cultivant depuis des siècles avec profit la surface d'un plateau, a eu sa
condition tout à fait compromise à la suite de la diminution de la nappe
renfermée dans le sol, appelée qu'elle était à un écoulement nouveau par
l'ouverture d'un canal en contre-bas. La zone perméable paraissait mise
désormais à l'abri de la saturation par la pluie. Pratiquées dans une sage
mesure et non avec l'excès réalisé ici , les rigoles d'assèchement peuvent
amener au contraire un résultat tout à fait favorable.
Mais la saturation peut être conjurée aussi par le développement de
l'évaporation superficielle du sol, conformément aux données générales que
nous résumions en la décrivant. Ici, le moyen qui se présente le premier est
l'augmentation de l'activité végétale. Tout le monde sait, en efiet, que les
racines des plantes vont chercher sous terre les masses d'eau nécessaires
à leur vie, et que ce liquide, transporté dans les feuilles par les vaisseaux
du liber, s'y exhale poui- enrichir la sève élaborée, ce véritable sang bota-
nique. Des expériences innombrables ont montré que l'évaporation ainsi
produite est gigantesque. Et qui n'a pas constaté de visu la rapidité avec
laquelle un bouquet feuillu dessèche le vase dans lequel on l'a placé?
Aussi , dans les pays construits comme le bassin hydrographique de la
Seine, u'y-a-t-il pour ainsi dire point d'inondations d'été.
Il est beaucoup de circonstances où ces mesures étant d'une application
difficile, on doit prévenir les inondations en retenant les eaux dans les
points hauts au moyen de dérivations. Par exemple, on peut, par une sorte
de débordement artificiel, épancher un allluent gonflé dans des prairies
convenablement situées.
Becquerel, dans le travail déjà cité, pensait qu'on a augmenté la (|uan-
tité d'eau qui s'écoule vers les vallées en supprimant, à la fin du xvin" siècle,
la plus grande partie des innombrables étangs qui couvraient jadis le sol
de la France. Ces étangs recueillaient les eaux des terres environnantes cl
les tenaient emmagasinées, de sorte qu'elles ne concouraient pas aux inon-
dations comme aujourd'iiiii.
— 88 —
On sait que ies anciens étaient passés maîtres dans lait d'aménager, dans
io haut des vallées, des approvisionnements aqueux qu'ils dépensaient in-
lelligemiuent lors de la période sèche de l'année. On voit encore eu Tunisie
les restes des immenses citernes d'oii s'épanchait l'abondance dans les ré-
gions placées plus bas. Nos ingénieurs ont rej)ris dans une certaine mesure
ces pratiques antiques, et le lac des Sellons en Bourgogne est un exemple à
côté duquel on pourrait en citer beaucoup d'autres.
IX
Il resterait enfin un dernier point à traiter : la lutle contre l'inondation
une fois déclarée. C'est bien lutle qu'il faut dire et, en admirant tout ré-
ci-mnient nos sapeurs du génie surélevant avec des sacs de ciment les
parapets devenus impuissants, nous avions bien le sentiment de la guerre
des éléments se heurtant à l'héroïsme de l'homme.
On est parvenu ainsi à diminuer un peu le désastre, mais on a été
vaincu tout de même. 11 y a eu un certain nombre d'existences sacriliées
et beaucoup de biens ont été engloutis.
Le grand ouvrage de défense durable réalisé par Paris, comme par la
plupart des grandes villes pourvues de cours d'eau, est rédilicatit)n de
quais plus ou moins élevés. Ceux de Paris méritent de nous arrêter un mo-
ment. Ils datent de Philippe le Bel qui, en i3i>î , ordonna d'en construire
un sur la pente ombragée de saules, agréable lieu de promenade par le
beau temps, mais couverte par l'eau dès que le ileuve grossissait, cpii
s'étendait le long du couvent des Auguslins, jusqu'à l'hôtel de Nesle. Piii-
lippe eut quelque peine à faire comprendre ses ordres , et ces berges con-
tinuèrent d'être visitées par les crues. D'ailleurs, ne vîmes-nous pas encore,
ces jours passés, la rue Gît-ie-Cceur, sur l'emplacement de laquelle était
située ffla maison de notre amé et féal l'évêque de Chartres n que le Roi
désigne ainsi expressément dans sa lettre au Prévôt, remplie d'eau, au
point de n'admettre la circulation qu'en bateau?
Sous les règnes de Charles V et de Charles VI, tfoii construisit, dit
Bonamy [Mémoiren de l'Académie des luscr {plions, L XVIII), un mur épais
le long de la rivière, avec des tours de distance en distance, depuis la tour
de BiUi, bâtie derrière les Géiestins, jusqu'à la tour de Barbol ou Barbeau,
au bas du port Saint-Paul. On creusa de larges et profonds fossés dans tout
le circuit de l'enceinte de Charles V, depuis la tour de Billi jusqu'à la tour
du Bois, au bas de la rue Saint-Nicaise, au-dessus du Louvre. Tous ces
changements empêchèrent les eaux de se répandre, par les Célestins, dans
le quartier du Marais pendant les inondations ordinaires».
En 1607, un arrêt du Parlement ordonna le relèvement du sol delà
Cité. Ce serait au cours des travaux qui furent alors exécutés que dispa-
rurent les treize marclies par lesquelles on enirait dans la cathédrale.
— 89 —
Le quai du Louvre a été construit sous François I". de même que le (juai
de ia Mégisserie. En i55û et i555, des lettres de Henri If ordonnèrent la
construction du quai Saint-Bernard, ff autrement dit de la Tournelle, et d'y
employer les plus clairs deniers du domaine'^. En i558, un mur fut con-
struit sur le petit bras de la Seine, pour soutenir les maisons de cette rue.
Les fiiUirs galériens relégués au Petit-Châlelet furent employés à ces tra-
vaux. De i5t)i à i566, on lit, entre le Petit-Pont et le pont Saint-Michel,
un quai qui, à cause des boutiques aussitôt installées, devint le Marché Neuf.
De i5G/i à 1072, on travailla au quai de Nigeon ou de Ghaillol, que
l'on appelle aussi le quai Neuf des Bons-Hommes et qui est aujourd'hui le
quai Debilly.
Jusqu'à Henri IV, les quais étaient exécutés avec de pauvres matériaux,
en bois ou en maçonnerie irrégulière. Désormais, on élèvera des ouvrages
en pierre de taille. 11 est vrai (|u'ils n'olFrirout pas encore à la Seine un
obstacle continu et qu'elle aura un libre accès en bien des parties basses.
11 est vrai aussi que, parfois, on appelait quai ce qui, pour nous, n'est que
le bas quai : r devant la Grève, le port au foin, le port au grain et celui de
Saint-Nicolas du Louvre, ils sont en glacis ou pente insensible et commode
pour rembarquement et le débarquement des marchandises «,
L'inondation de 1910, comme celles de icSSq, i883, 1876, etc.,
prouve que les quais, tout en protégeant ellicaceraent les riverains, n'em-
pêchent pas les caves en un grand nombre de rues, même situées assez
loin de la Seine, de se remplir d'eau. Nos lecteurs en trouveront la raison
dans ce qui a été dit plus haut : tous les muraillemenls n'empêcheront pas
la nappe souterraine de déborder, lorsqu'elle n'aura plus son écoulement.
Certains ingénieurs, et non des moindres, puisque ce sont Deparcieux,
Lambert, Gordier, accusent même les quais, ou du moins le rétrécissement
qu'ils infligent à la rivière, d'aggraver l'inondation.
rfNon seulement, dit Deparcieux, les ponts et les quais resserrent trop
le lit de la rivière dans Paris, mais on a encore embarrassé ou diminué
iVunc étrange manière le peu de passage qu'on avait d'abord laissé à
(pM'l<jues-uns. Il est fâcheux qu'on ait laissé construire le (piai de Gèvres
sur le lit même de la rivière, etc.n
ff Assurer, disait Lambert en 1807, que plus on rétiécira le lit de la
rivière et plus on mettra d'obstacles à son cours, plus les eaux auront de
facilité à s'écouler, moins nous aurons d'inondations h craindre, par la
raison que les eaux augmenteront de vitesse : c'est ce qui ne nous parait
pas aisé de concilier avec les premiers principes de Thydraulicpie. 1
ff Paris, ajoute Gordier en 1827, est plus exposé que jamais aux chances
des inondations; quatre nouveaux ponts, des quais, des ports, l'estacade
(le l'ile Saint-Louis rétrécissent à ce point le débouché, que les eaux, dans
les débâcles, s'élèveront à une plus gi*ande hauteur et causei-onl de plus
grandes pertes. i)
— 90 —
Qne proposent doiic ces liommes compétents pour prévenir les inonda-
tions? Un canal de dérivation. Us ne diffèrent que dans le tracé. Deparcieux
voulait rrsaiguer la Marne sous Gournay par un canal qui, passant par
Villenionble et Bondy, portera dans la Seine, à Saint-Denis, l'excédent de
l'eau nécessaire à la navigation «. Lambert proposait de commencer le canal
dans la Marne, un peu au-dessus de Neuilly et de le faire aboutir à Saint-
Ouen dans la Seine, par le cLeniin de Rosny, Noisy et Pantin. Le canal de
Cordier, plus court, mais très large, s'étendait d'Ivry à Grenelle. Il y a eu
du reste un grand nombre d'autres projets plus ou moins analogues et
nous savons qu'aucune suite ne leur fut donnée.
11 faut d'ailleurs remarquer que ces exutoires ne sauraient s'établir sans
de gigantesques dépenses et, qui pis est, sans augmenter les mauvaises
conditions des localités d'aval. Il convient certainement d'insister plutôt sur
les mesures préventives et, de ce côté, il y a de quoi satisfaire l'activité des
ingénieurs, des agriculteurs et des industriels.
Nous n'aimons pas traité complètement notre sujet, du moins au point
de vue historique, si nous ne proclamions pas en quelques mots l'héroïque
combat qui fut livré au fléau pour en amoindrir les méfaits.
C'était bien une vraie guerre, et l'eau qui montait d'instant en instant
avait bien les allures d'une armée envahissante.
Pour ma part, et spécialement au cours de la nuit du 98 au ?!9 janvier,
je sentais renaître en moi les sensations éprouvées quarante années aupa-
l'avant pendant le siège de Paris.
Au feu vacillant des bivouacs, des troupiers étaient là comme naguère,
auprès des faisceaux de fusils, parlant peu et bas, faisant les cent pas et
ballant la semelle, car il faisait froid.
Et, en face d'eux, les (lots du fleuve avaient les emportements de fougueux
escadrons, cherchant à franchir les obstacles de vive force, pendant qu'en
fraucs-tireurs détachés çà et là, des ruissellements inusités s'engageaient
dans toutes les fissures et contournaient tous les barrages. Mais ils rencon-
traient, toujours vigilante, la légion de nos défenseurs; fantassins et cava-
liers, marins et sapeurs du génie, gardes républicains et agents de la paix,
ils étaient là, à la lueur de l'acétylène, exhaussant les parapets au moyen
de sacs de ciment, dressant au travers des rues des barricades étanches,
défendant les ponts, au prix d'une gymnastique où l'admirable précision
venait neutraliser et régler toutes les témérités , contre les coups de bélier
et les catapultes des poutres à la dérive; contre le cloisonnement aussi des
dessous des ponts, qui par un feutrage de bois aurait converti ceux-ci en
barrages bientôt incapables de résister indéfiniment à la poussée de l'eau.
Et celte œuvre si multiple était admirablement devenue une, à cause de
— 91 —
la (ête puissante et du grand cœur qui, après l'avoir conçue, en dirigeait
les détails sans défaillance. M. Lépine éttiit déjà et de beaucoup la porson-
nalilé la plus populaire de Paris. Il en est sorti de celte nouvelle conjonc-
ture encore grandi et plus admiré.
Toujours au [)remier rang, donnant partout rexomple de tous les Iié-
roïsnies et de tous les désintéressements, il ferait croire à qui le voit dans
ses fonctions que l'accomplissement du devoir, compris de la manière la
plus large et la plus complète, est l'actiou la plus facile, la plus natuielle
à mener à bien.
A ce titre, notre Préfet de police est un enseignement vivant dont ou
n'appréciera jamais assez la portée. Il suflirait à rétorquer sans i(''pli(pie
les ai-guments de ces esprits chagrins qui ne craignent pas de répéter (pic
si la période d'harmonie rêvée par quelques âmes généreuses se idali-
sait jamais, l'humanité (n'ayant plus alors à faire aucune dépense des
hautes vertus d'abnégation cpii font les héros militaires), elle croupirait
bientôt dans un écœurant matérialisme et ne songerait plus qu'à la satis-
faction des instincts les plus animaux. Grâce au ciel, il y aura toujours
moyen de cultiver son coeur et sou âme pour leur faire produire ces mer-
veilles de dévouement qui sont encore ce qu'il y a de plus humain dans
l'humanité.
Et enfin, à côté du spectacle vivifiant des citoyens mettant sans mar-
chander toutes leurs facultés — et leur vie même — au service du pro-
chain, l'inondation de 1910 nous aura Aalu d'admirer encore une aiitic
explosion morale qui est le gage le plus sur des hautes destinées de notre
espèce.
Je veux parler de la charité immense qui s'est manifestée dans le monde
entier par un élan simultané et qui s'est traduit par des millions et des
milli(ms jetés aux pieds de nos malheureux concitoyens si durent ut
éprouvés.
Jamais on n'avait vu encore un semblable concert de synqiathies et
jamais on n'avait vu sur des listes de souscriptions certains noms de pays
ignorés, perdus au cœur de l'Asie comme au centre de l'Australie d'oii sont
venues des offrandes. Jamais non plus l'envoi des secours n'avait été accom-
pagné d'un pareil ensemble d'expressions sincèrement douloureuses.
C'est, — et nous pouvons bien le constater, tous Parisiens que nous
sommes, — c'est ([ue la région lésée n'est pas une région quelconque.
C'est qu'il s'agit de Paris — de Paris que tous les hommes rega r.lint
comme leur seconde patrie : d'innombrables lettres venues de partout ne
laissent aucun doute sur la réalité et sur la sincérité de ce sentiment.
Ce (pie j'en veux conclure en terminant, — et c'est pour cela que j'ai
tenu à le constater si uelloment, — c'est avec luie noble et juste fierté (pi'il
faut de plus en plus nous attacher à conserver la [)lace à part que nous
accorde le monde, (|ue, bien pénétrés de la valeur spéciale de Paris et de la
— 92 ~
France, nous fassions tout pour rester dignes de la sympatliie dont nous
sommes en ce moment l'objet de la part de l'Univers et que l'Univers se
montre si fi-équemmenl disposé à nous témoigner de nouveau.
Stanislas Meunier,
COMMUNICATIONS.
Ui\ AmuLiDE youvKÀU de lAboëntine.
Argulus Ichesi nov. sp. ,
PAR M. E.-L. Bouvier.
(^-etle espèce se range parmi les Argules dépourvues de (lagelle exopo-
dial sur les pâlies; elle est très voisine de r.4. alosae, dont elle se rapproche
par sa carapace ovalaire et plus longue que large, par l'extension posté-
rieure de ses lobes alaii-es et par la forme de l'abdomen qui est relati-
vement étroit et piofondémeiit échancré.
Fijj. 1. — Argulus hliesi, $ . Face dorsale.
Les différences qui distinguent notre espèce de l'.l. alosae sont les sui-
vantes :
1° La carapace (fig. i) recouvre la base et une partie des rames des
pattes antérieures, la plus grande partie de la base des pattes de la paire
suivante, elle n'atteint pas ou touche à peine les pattes de la 3° paire: dans
l'yl. alosae, elle dépasse eu arrière ces derniers appendices;
— 93 —
2° Le sinus postérieur de la carapace est large et limité en avant par un
bord droit ou à peine concave, tandis qu'il est assez étroit et se prolonge
antérieurement en pointe obtuse dans 1^4. nlosap;
3" L'aire thoracique est bien plus large, indivise, tandis (pie, d'après la
ligure de Wilson {Proc. U. S. Nat. Mus., vol. XXV, pi. XII, fig. i /i, 1908),
elle est beaucoup plus longue que largo et divisée transversalement en
deux parties dans ÏA. alosae;
k" Le thorax, dorsalement, se termine par un bord droit, non eu
deux lobes séparés par une large échancrure comme dans l'I. alosae;
Fig. a. — Argulus Ichesi , 9 • Partie gauche de céphalotliorax , face \ entrait'.
5" Les deux lobes de l'abdomen sont largement arrondis à leur extré-
mité postérieure, surtout dans la femelle, et l'échancrure <jui les sépare,
quoique profonde, n'atteint pas, il s'en faut, le milieu de celte partie du
corps; ils sont, au contraire, rétrécis en pointe et lancéolés dans VA. alosae ,
cil, d'ailleurs, ils se prolongent plus près du milieu;
6° La pointe terminale des antennules (fig. 3) se recourbe en crochet vers
la ligne médiane comme dans r_4. alosae, mais elle présente sur son bord
antérieur une énorme saillie conique rpii se réduit à une simple élévation
dans 1'^. alosae; au même niveau, mais plus en arrière. elle est armée sur
sa face inférieure de deux crochets divergents à base conligué, tandis qu'en
ce point il n'y a qu'un seul crochet dans 1' I. alosae;
7° Le 2° article des antennes est au moins deux fois aussi long que le
troisième, tandis qu'il est à peine d'un tiers plus long dans XA. alosae;
8° La lèvre antérieure est profondément trilobée, tandis qu'elle est re-
présentée avec un bord simplement convexe dans Y A. alosae;
9° Les trois dents basilaires des pattes-màchoires , comme d'ailleurs les
deux dents qui se voient entre ces appendices, sont rétrécies à leur base
— 94 —
cl élargies en large palelle tronquée dans leur pai'tie dislale; au contraire,
toutes ces dents sont coniques et aiguës dans IVl. alosac;
10" L'article basilaire des paltes de la h' paire présente postérieurement
un fort lobe sétifère qui se prolonge en languette du côté externe: ce lobe
existe, mais moins développé, dans l'yl. Stisoslcthi , mais il fait totalement
défaut dans IM. alosac.
'■^ V.
Fjjj. 3. -- Arfriilus Iclical, c? • Paltci de la derniôn? |inirc d a!:ilomi'ii,
face ventrale.
Notre espèce est représentée par deux exemplaires adulles : x\n mâle
mesurant h miilim. 5 de longueur et une femelle ayant en plus à peu près
un millimètre. Dans le mâle, les deux grandes dénis post-anlennaires
situées sur la face ventrale au niveau du tiers antérieur des ventouses sont
coniques et un peu obtuses: le tubercule sexuel des pattes delà 4' paire est
situé antérieurement près de l'extrémité de la base de ces appendices; Tab-
domen (fig. 3) est d'un tiers au moins plus long que large (aussi long à
peu près que la partie du thorax qui porte les pattes). Dans la femelle, les
grandes dénis post-anlennaires sont des sortes de coins à bords suit-paral-
lèles; Tabdomen n'est pas beaucoup plus long que large (il est long à peu
près comme la moitié du thoi-ax) et ses lobes sont très largement arrondis.
On voit par transparence, dans le corps de la femelle, des œufs ovoïdes
qui mesurent 35o fx sur aSo. Les réceptacles séminaux ont un diamètre
d'environ 900 p..
Cette espèce est armée de crochets sur la face ventrale delà carapace,
dans les régions frontales et submarginales antérieures; les arceaux laté-
raux de ses ailes semblent analogues à ceux de ÏA. alosac et non réunis en
une seule aire comme dans 1'^. Slizostelhi; d'ailleurs, ils sont peu distincts,
conmie la segmentation thoracique, dans nos deux exemplaires. La colora-
tion est d'un gris légèrement verdàlre dans l'alcool , avec un certain nombre
de bandes et de taches brunes s\méUiipiemenl disposées sur la face dorsale
de la carapace; le thorax, dans les deux sexes, présente de nombreuses
taches noires séparées par des intervalles clairs peu larges: il y a un trac-
lus de même couleur sur la ligne médiane de l'abdomen chez la femelle.
Je dédie celte espèce à M. Ichos qui, par les soins de M. Clément, me
— 95 —
l'a envoyée de Buenos-Ayres , sans loulefois indiquer l'hôlc sur lequel on
l'a capturée. On sait que VA. alosae est une espèce de l'Amérique du Nord
qui se trouve sur divers Clupéides, entre autres la Clupea vcrnalis Mitchill
et aussi, d'après M. Wilson , le Pomolobus jjseudoharengus Wilson.
Le Muséum possède un couple dWrpuIus alosae qui |)rovient de l'U. S.
Nat. Muséum; avec le très important travail de M. Wilson, ce couple m'a
servi pour établir les caractères différentiels de ÏA. Ichcsi.
Quelques Arthropodes recueillis aux Îles Keroueles ,
PAR M. E.-L. Bouvier.
MM. Bossière, du Havre, dont l'initiative énergique essaye de mettre
en valeur les Kerguelen, ont fait recueillir dans ces ilcs, par M. Lorancliet,
(quelques Arthropodes qu'ils ont offerts au Muséum. La plupart avaient été
signalés déjà dans ces parages , mais je crois devoir en donner la liste . parce
que certains d'entre eux sont accompagnés de notes intéressantes et aussi
pour encourager à la recherche les Français envoyés là-bas.
Crustacés. — La capture la plus intéressante fut faite sur un grand
Gétacé que les pêcheurs désignent sous le nom de humphach et <[ui appar-
tient au genre des Balénoptères, d'après M. Loranchet; c'est une Penelle de
grande taille qui se trouvait en nombre sur le volumineux cadavre.
Comme cela se produisit dernièrement à Montpellier pour h Pénelle
étudiée par M. Anthony, les parasites furent arrachés par les pécheurs,
et une seule put être sauvée, malheureusement sans sa région céphalique.
M. Quidor a bien voulu entreprendre l'étude du spécimen. On trouvera
plus loin cette étude.
Sur des Balénoptères furent capturés de magnifiques exemplaires de
Coronula rogimic Darwin et de Conchoderma aurilum L. ; le premier de ces
Cirrihipèdes parait propre au Pacifique; le second est très commun dans
toutes les mers.
Les trois autres espèces sont des Isopodes répandus dans les eaux
sub-antarctiques et déjà connus aux Kerguelen : le Sphaorojna [Exospliac-
roma) gi/jns Leach, très commun et i-eprésenté par des exemplaires de
petite taille, la Serolis latij'rons Wliite, qui aurait été prise parmi les galets
et roches de la plage, enfin XWega semicarinata Miers, dont M. Loranchet
n'a pas indiqué l'habitat.
Insectes. — Les Insectes comprennent seulement trois espèces, toutes
très curieuses tant par leur forme particulièn; que par lein- localisa-
MuSKUM. — XVI. 7
— 96 —
tion. Ils sont représentés par un Curculionide d'assez faillie laille,
Y Ectemnorhinus viridis var. longipennis Waterh., et par deux Muscides :
V Amalopteryx maritima Eaton, Éphydrinien où les ailes sont d'étroits rubans
longiludinalement traversés par les nervures, et VAnatalanta aptera Eaton,
Borborinien absolument aptère et ressemblant bien plus à une Fourmi qu'à
une Mouche. Cette dernière espèce doit être commune, car elle est repré-
sentée dans la petite collection par de nombreux individus; d'après
M. Lorancbet (voir k note ci-dessous) , ces derniers furent pris au voisinage
de cadavres; M. Enderiein signale l'insecte sous la mousse et les pierres.
Je crois utile de noter que Kerguelen, terre française, n'a été l'objet
d'aucune recliercbe faunisiique par les zoologistes de la mère -patrie.
On ne connaît sa faune que par les travaux des savants étrangers '''. Grâce
à MM. Bossière, il n'en sera sans doute plus de même à l'avenir.
Notes sur l habitat des Mouches sans ailes
[AlNATALANTA APTRIiA ET AmALOPTBRYX MARITIMA EaTOIs]
TROUVÉES À Kerguelen,
PAR M. LoRANCHET.
Les Mouches dont il est question dans la note de M. Bouvier ont été
recueillies dans les conditions suivantes :
Au cours d'une excursion à Swains Haulwer. j'aperçus une vieille mar-
mite rouillée, telle qu'on en voit souvent dans Kerguelen; elles proviennent
des anciens chasseurs de Phoques qui les ont abandonnées là. Elle était
renversée, et l'idée de la soulever me passa par la tête. Dessous se trouvait
le cadavre d'un Pingouin légèrement enseveli dans le sable, car c'était au
bord de la mer; ce cadavre n'était pas eu décomposition, quoiqu'il dût être
là depuis très longtemps, à en juger par la rouille que la marmite avait
faite dans le sable. Sur le cadavre grouillait une quantité de ces Mouches
qu'alors nous appelions Fourmis; en soulevant lé cadavre du pied, j'en
découvris ime quantité, mais il n'y avait pas de trous dans la terre ni de
sillons dans le sable, connne pour les nids de Fourmis.
C'est la seule fois que j'ai vu de ces Mouches moi-même, mais les
hommes m'avaient déjà parlé à plusieurs reprises de nids de Fourmis
qu'ils avaient remarqués, et l'un d'eux que j'ai interrogé me dit que celles
qu'il avaient vues étaient sur le cadavre d'un Phoque.
(') Voir à ce sujet : G. Enderlein, Die Insekten und Araçhnoiden der Ker-
guelen. Wissensch. Ergeb. Valdivia, B. 111, fasc. 7 (1908).
— 97 —
Non: piiÉLiMiNAiRE SUR Penklla Bal^nopter^ {Kopen et Danielssen),
PAR A. QuiDOR.
Un exemplaire unique de ce parasite fut récolté par M. Lorancliel sur
un Humpback capturé à Kergueien. [D'après M. Loranchet, le Humphack
est une Balénoptère.] L'exemplaire est malheureusement incomplet, les
régions céphalique et thoracique étant restées dans le corps de l'hôte.
Nous désignerons sous le nom de région céphalique on tête, la partie
du corps où se trouve la bouche et les appendices buccaux el limitée en
avant des points d'insertion des appendices cornus ou cornes céphaliques.
Après la tête vient la région thoracique, caractérisée par la présence de
(juatre paires d'appendices rudimentaires dont les deux premièi-es paires
sont seules biramées, et prolongée généralement par une partie cylindrique
très élroile appelée cou. A celle-ci fait suite le segment génital, plus large
mais également cyhndrique et portant ventralement , a son extrémité pos-
térieure, deux oriflees circulaires livrant passage aux ovisacs cylindriques,
longs et grêles. Le segment génital doit être considéré comme le premier
segment de l'abdomen. En arrière des orifices de ]>onte, l'abdomen se
rétrécit brusquement puis s'amincit régulièrement, pour se terminer par
deux petites pointes coniques entre lesquelles s'ouvre l'anus. Il porte
latéralement des appendices plus ou moins ramifiés qui recouvrent sa face
ventrale. Cette partie de l'animal rappelle plus ou moins ras[)ecl d'une
|)lume dont l'abdomen serait le rachis et les appendices ramifiés les barbes
et barbules.
Si l'on considère que, d'après les observations de Stœnstrup et de
Liitken, contrôlées par Clans, la longueur du corps, la taille des appen-
dices céphaliques, thoraciques et abdominaux ne peuvent fournir dos carac-
tères spécifiques certains, il paraît difl^icile de détermiiuîr un exemplaire
incomplet. Mais l'étude comparée des divei-s stades de Penelles parasites
d'un même hôte et des Penelles adidtes parasites d'hôtes différenls nous
a montré que le mode d'insertion et de ramification des ap})endices plu-
moiiv de l'abdomen était propre à une espèce détermini'o et permettait pai-
conséquent une diagnose précise. Ce caractère nous a permis de di'ler-
miner l'exemplaire incomplet de Kergueien et de l'identifier en outre avec
luie Penelle non di'termiiu^e , recueillie sur Balœiwptera sibbuldi, et que
M. Anthony a eu la bienveillance de nous commnni(pier.
Penella Balœiwptcrœ est d'ailleurs ncîltement distincte des ex(Mn|)laires de
Penelles trouvés en it)o5 sur nu Bak'iioptem plnjsaliis ('choné à Cette.
L'individu recueilli à Kergueien mesure 166 millimètres; le cou
atteint 5() millimètres, le segment génital. 79, et labdomen. 3G. Le cou
est grêle, jaune dans sa partie antérieure cl brunâtre dans sa partie posté-
— 98 —
rieure. Le diamètre est de 2 millimètres dans la moitié antérieure ; il aug-
mente ])rogressivement dans la partie postérieure pour atteindre h milli-
mètres lorsqu'il rejoint le segment génital.
Le segment génital est brunâti-e et deux fois jilus long que la fr])lume7î.
Il a 5 millimètres de diamètre et j)résente dans les deux tiers ])Ostérieurs
de sa longueur et seulement sur sa face ventrale neuf sillons limitant des
segments de longueur variable ornés de quatre ou cinq séries transversales
d'ornements punctiformes. Sa face dorsale est simplement rugueuse.
L'abdomen proprement dit présente dorsalement six sillons peu ac-
centués. Son diamètre est de h millimètres dans la région proxiniale et de
2 millimètres dans sa région distale. Il est terminé par deux éminences
coniques en avant desquelles s'observent deux petites éminences latérales.
Le diamètre transversal de la région abdominale atteint 1 0 millimètres
avec les appendices plumeux. La disposition de ceux-ci est caractéristique.
Disposés sur deux rangées longitudinales et emboîtés les uns dans les
autres, ils recouvrent la face ventrale de l'abdomen de deux touffes plu-
meuses longitudinales séparées par un sillon étroit et profond. Un appen-
dice de la partie médiane de la plume est formé de trois rameaux princi-
paux dont le plus développé et le plus ramifié est externe. Chacun de ces
rameaux porte un grand nombre de rameaux primaires avec rameaux
secondaires portant eux-mêmes des rameaux tertiaires. Les rameaux pri-
maires, secondaires et tertiaires d'un même rameau principal sont cylin-
driques , parallèles enti-e eux et naissent tous à peu de distance de l'ori-
gine du rameau qui les porte. Leur diamètre est sensiblement identique.
Ils sont bruns et entourés d'une gaine transparente. Leur extrémité est
arrondie.
L'individu complet, que nous a communiqué M. Anthony, est fixé dans
un fragment de Balœnoptera sibbalcU. Sa longueur atteint 265 millimètres.
Sa tête est arrondie et s'enfonce de 16 millimètres dans le corps de l'hote.
Deux cornes latérales et une corne dorsale, longues de 3o milUmètres,
s'étalent perpendicidairement à l'axe longitudinal de la tête. Le segment
génital mesure 60 millimètres et l'abdomen 3o. La largeui- de l'abdomen,
recouvei-t de ses appendices plumeux, atteint également 10 millimètres.
Sun LE PoniTES 1)ER,\ARD1 GliAVlUn,
PAR Ch. Gravier.
Parmi les Madrépoi-aires que j'ai recueillis au cours de ma mission à
San Thomé (Golfe de Guinée) en 190Ù, se trouve un Poriles dont l'habi-
tat est fort intéressant. Dans la collection des Polypiers du Muséum d'his-
— 90 —
toire nalurelle de Paris, j'ai trouvé trois échantillons d'iin Parités rapporté
par Aubry-Lecomte , en 1828, du Gabon qui est situé presque à la même
latitude que San Thomé. Le Porites du Gabon , qui paraît appartenir à la
même espèce ou, pour employer le langage de Henry M. Bernard, à la
même forme locale que celui de l'ile portugaise, a été décrit par cet au-
teur sous le nom de Porites West africa I (Porites afncana occidcnlalis
prima'-^''). L'excellent natiu-aliste du Britisli Muséum (South Kensinglon,
Londres), auteur d'un Mémoire magistral sur le genre Porites, dont il est
si difficile de discerner les espèces les unes des autres, a abandonné la no-
menclature binaire habituelle et a simplement classé et numéroté les diflé-
rentes formes connues par régions géographi([ues.
Reprenant l'étude des Madréporaires que j'ai rapportés de San
Thomé, j'ai désigné ce Porites West Africa I sous le nom de Porites
Bernardi '"', que je dédiais à notre regretté collègue anglais enlevé si
prématurément à la science. Mais deux ans auparavant, en 1907, notre
ami T. Wayland Vaughan a décrit sous le même nom^^' une espèce du
même genre vivant dans le détroit Auan , entre les îles Maui et Lanai
(iles Hawaï), et absolument différente de celle du Golfe de Guinée. Chez
la première, la séparation des calices est indistincte; les septes sont épais,
la columelle est terminée par un petit tubercule comprimé , la fosse cen-
trale est peu marquée ; chez la seconde , les contoiu-s des cahces sont net-
tement dessinés à l'oeil nu, grâce à la saillie du bord mural; les septes sont
minces, de même que la muraille; la columelle est à peine discernable et
la fosse centrale est profonde. Le nom donné à l'espèce des îles Hawaï a la
priorité et doit seul être conservé; je propose de donner au Porites de
l'Ah'ique occidentale le nom de Porites gabonensis, pour rappeler que c'est
sur la côte du Gabon qu'il a été découvert en premier lieu.
C' Henry M. Bernard, Catalogue qf the Madreporarian Corals in the Brilish
Muséum (Naiural History) , vol. VI. Thefamily Poiitidœ,\l. — The (leiius Parités,
part. IL Porites nf the Atlantic atid West Indies, with the European /assit forms ,
1906, p. 26.
''■'' Cil. Gravier, Madréporaires des îles San Thomé et du Prince, Annales de
l'Institut acéannirraphique , t. 1, fasc. 9, 1909, p. 2^, pi. IX, lig. lio-h'].
(3) T. Wayi-axd Vaugiian, Récent Madreporaria of the Ilawaian fslands and
Laysan, Smilhs. Instii., U. S. A. Bull. 59, 1907, p. mi, pi. LXXXV,
fig. 2 , a a.
— 100 —
San LES COLLECTIONS BOrJ:ViQP£S FAITES PAR M. AlLUàUD DANS
lAfTIIQVE orientale, spécialement SDR LES MONTS KiLIMA-NvjARO ,
KENYA ET BovwENZORi , EN igo8-igog ,
PAR LE U. P. SaCLEUX, CORRESPONDANT DU MusÉUM.
M. AHuaud, qui avait visite le Kiliraa-Ndjaro une première fois en
1908, y est retourné en octobre 1908. Dans ce dernier voyage, il a
atteint successivement le Kilima-Ndjaro, le Kikouyou et les premières
pentes du Kenya , l'Ouganda , i'Ounyoro , le Toro , et enfin le Rouwenzori ,
dont il a fait Tascension par la haute vallée du Moboukou (janvier 1909).
Les collections Ijotaniques rapportées de cette expédition forment trois
paquets de 120 à i3o numéros chacun. Entre autres plantes remar-
quables, toujours admirablement bien préparées et conservées, il y a de
beaux spécimens des Séneçons géants , des Lobélies superbes de la section
rhynchopetalum , une Amaryllidée, port à'Hœmanthus à grandes Heurs
Choananthus WoUdstoni Rendle, des Impatiens, des Helichnjsum ou Immor-
telles; enfin le Kikouyou est représenté par xm genre encore rare dans les
herbiers, le genre Hœhnelia, et par une espèce nouvelle de Légumineuse
papilionacée, Rhynchosia Alluaudi.
La flore du Kilima-Ndjaro est assez bien connue actuellement; mais il
n'en est pas de même de celle des deux autres montagnes neigeuses de
l'Afrique équaloriale, de celle du Rouwenzori, qui l'est très peu, de celle
(lu Kenya qui Test encore moins. Dans ces conditions, il est ditficile de faire
des compm-aisons , et hasardeux de tirer aucune conclusion. D'ores et déjà,
cependant, l'attention est retenue par ce fait que, grâce aux conditions cli-
matériques et atmosphériques semblables, et malgré la grande distance
(environ 85o kilomètres à vol d'oiseau), plusieurs des espèces signalées au
Kilima-Ndjaro ont été retrouvées au Rouwenzori.
6* olj pétales.
[L'astérisque indique les plantes qui n'étaient pas encore entrées jusqu'irl
dans les collections du Muséum.]
*90. Glematis simensis Fresen, var. Kilimandjarica Engler. — Kilima-
Ndjaro, zone moyenne des forêts, 2,100-2,800 mètres, oc-
tobre 1908. Fleur blanc d'argent.
801. Ranunculispinnatus Poir. Type conforme au R. pinnalus Poir. ^de
l'Afrique australe et de Mozambique. — Rouwenzori E. , forêts
inférieures, 2,000 mètres, janvier 1909. Fleur jaune d'or.
* 16:2. Ranunculus pinnatus Poir. Type à rapprocher du R. striatus Hochst.
de l'Abyssinie , mais distinct par ses achaines non tuberculeux.
— Kenya N. 0., prairies marécageuses de Ngare-Nyoïiki,
^,000 mètres. Fleur jaune d'or.
— 101 —
JOG. Delphinium Leroyi PYanchet. — kilima-.Ndjaro S. E., zone des cul-
tures, sur une colliae près de Kilëma, i,5oo métros, octobre
1908. Fleur blanche.
* 283. r.AROAMiNE JoHNSTONi Oliv. — Rouwcnzori E. , haute vallée du Mo-
boukou, région de Bouamba, 3, 600 mèlres, janvier 190(1.
Fleur lilas.
*155. MoERUA HoEHNELU Schwciuf. , espèce voisine du M. triplinUn, doiil
elle se distingue |)ar un fruit moniliforne et non oblong-ovoïd(!.
— Kenya iN. 0., prairies de Ngaré-Nyouki , 9,000 mètres, no-
vembre 1908. Arbuste à fleur blanche.
167. Caylusea ABYSsiNiCA Fisch. et Mey. — Kenya, prairies de Ngaré-
Nyouki, 2,000 mètres, nov. 1908. Fleur réséda.
67. Viola abyssinica Steud. , var. Eminu Engler. — Kiiijna-Ndjaro
S. E., dans un ravin boisé de la graniie prairie, 2,800 mèU'es,
octobre 1908. Fleur lilas.
21 /i. PoLYGALA ABYSSINICA Froscn. — Kéuya N. 0., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur rose.
28/l Portulaca qcadrifida L. — Nyakitojo, plateau sec, 1,670 mèlres,
février 1909. Fleur jaune.
321. Hypericum ANGUSTiFOLiiM Desv. — Rouwenzori E. , haute vallée du
Moboukou. 2,900-3,000 mètres, janvier 1909. Arbrisseau,
fleur jaune d'or.
198. Hypericum quartiniandm Rich. — Kenya N. 0., prairies de la zone
inférieuie, 2,000 mètres, novembre 1908. Arbrisseau, fleur
jaune.
365. Sida rhombifolia L. — Rouwenzori E., forêts inférieures et
moyennes, 2,000-2,900 mètres, janvier 1909. Fleur jaune.
213. Sida Schimperiana Hochsl. — Kenya N. 0., prairies de la zone in-
férieure, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
131. Hibiscus cossYPiNLS Thunb. — Kenya N. 0., lisière inférieure dos
forêts de Ngaré-Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
rougp sombre.
383. Tuiumfetta flavescens Hoclist. — Plateau sec de Nyakitojo, dans
le Toro, 1,670 mètres, février 1909. Fleur jaune.
92. Sparmannia abyssinica Hoclist. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
moyenne des forêts , 2, 100-2, 3oo mètres, octobre 1908. Fleur
rose.
232." CoHCHORUs TRiLocuLARis L. — Mérouga (Fort-Hall), dans le Ki-
kituyou nord, i,->!ïo in«''lres, novend)re 1908. Fleur jaune.
— 102 —
*362. Géranium ACULEOLATUM Oliv. — Rouwenzori E. , forêts inférieures,
2,000 mètres, janvier 1909. Fleur blanc rosé.
* 68. Géranium Kilimandjaricum Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , dans un
ravin boisé de la zone des prairies, 2,800 mètres, octobre
1908. Fleur lilas.
80. Impatiens micrantha Hochst. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne
des forêts, 9,ioo-2,3oo mètres , octobre 1908. Fleur lilas rosé,
83. Impatiens digitata Warb. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone moyenne
des forêts, 2,ioo-2,3oo mètres, octobre 1908. Fleur blanc et
iilas.
* 298. Impatiens runssorensis Warb. , s^jecies caule glabro. — Rouwen-
zori E., montée du col de Bouamba dans la vallée de Mobou-
kou, 3,3oo mètres , janvier 1909.
396. Gelastrus senegalensis Lam. — Ouganda central, 1,200 mètres,
février 1909.
24/i. Gardiospermum halicacabum" L. — Gentre du Kikouyou,
i,45o mètres, novembre 1908.
168. Grotalaria lanceolata E. Meyer. — Kenya N. 0., prairie deNgare-
Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune striée de
brun.
110. Grotalaria intermedia Kotscby. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des
cultures, sur la colline deKiléma, i,5oo mètres, octobre 1908.
Fleur jaune.
239. Grotalaria lachngocarpa Hochet. — Kikouyou du nord,
i,25o mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
99. Adenocarpus Mannu Ilook. f. — Kilima-Njaro S. E., zone infé-
rieure des forêts, 2,100-2,600 mètres, octobre 1908. Fleur
jaune d'or.
209. Tru-olium semipilosum Fresen. — Kenya N. 0., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, noven^bre 1908. Fleur blanche.
100. Lotus tigrensis Baker. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des
forêts, 2,1 00-2, 3oo mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
376. Ïndigofera arrecta Hochst. — Rouwenzori E., zone inférieure,
i,3oo-i/ioo mètres, février 1909.
375. Tephoru Vogelii Hook. — Rouwenzori E., zone inférieure.
377. Tepuoria paniculata Wclw. — Rouwenzori E. , zone inférieure,
février 1909.
197. Sesrania paciivcarpa D. G. — Kenya N. 0., prairies de la zone in-
férieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Arbrisseau à fleur
jaune.
— 103 —
226. /EscHYNOMENE CRiSTATA Valke. — Wambogo, Kenya S. 0., région
accidentée et cultivée, 1,700 mètres, novembre 1908. Fleur
jaune.
196. ^EscHYNOMENE RuppELLii Balccr. — Kenya N. 0., prairies de la zone
inférieure, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
* /i9. Smithia recurvifolu Taub. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prai-
ries, 2, 85o mètres, octobre 1908. Fleur jaune d'or.
'S/iG. Smithia RLWEjvsoRiENSis E. G. Baker. — Rouwenzori E. . vall<''e du
Moboukou, sur la pente entre la foret supérieure et les Bam-
bous, a,3oo mètres, janvier 1909. Arbrisseau de 1 m. 5o
à 2 mètres à fleur blanche; plante très poisseuse, gênant beau-
coup la marche.
8lt. Desmodium sc\lpe D. C. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des
forets, 9,ioo-2,3oo mètres, octobre 1908. Fleur rouge. —
192. Kenya N., zone inférieure des forets, 2,000 mètres, no-
vembre igo8.
2/»7. PsEUDARTiiRiA HooKERi Wright et Arn. — Kikouyou, i,A5o mètres,
novembre 1908. — 378. Rouwenzori E., zone inférieure,
1,5 00 mètres, février 1909.
Action physiologique du mucus des Bathaciens sur ces animaux
EUX-MÊMES ET SUR LES SeRPENTS; CETTE ACTION EST LA MEME QUE
CELLE DU VENIN DE VipÈrE ,
PAR M'"" Marie Phisalix.
Action du mucus des Batraciens sur eux-mêmes. — L'expérience directe
montre qu'on peut en\enimer mortellement un Batracien déterminé avec
son propre mucus, comme on peut empoisonner un animal venimeux
quelconque avec son propre venin : il suffit de trouver la dose. Paul Bert'*'
avait déjà vu que le produit du raclage de la peau dorsale du cou d'une
dizaine de Grenouilles vertes, introduit sous la peau, détermine une action
convulsivante sur les muscles et sur le cœur, et entraîne la mort aussi bien
chez le (chardonneret que chez la Grenouille verte elle-même.
Mais ce produit de raclage de Grenouilles d'été était sans doute un
niélango des deux sécrétions, car si on répète la même expérience en
hiver, alors que le contenu des glandes granuleuses est en partie résorbé,
<'' Pnni Rkrt. Venin rutnné de In Grenonille verto. C. H. Sor. Binl.. i.SRr.,
p. 59/1.
— iOà —
ou si l'on emploie la macération de peau de ventre, ou oncore l'eau de lavage
des Grenouilles en sudation, on n'observe plus, tant sur la Grenouille que
sur le Moineau, que les effets stupéfiants et paralysants du mucus, jamais
de convulsions. Pour entraîner la mort de la Grenouille verte, en une heure
environ, il faut, comme je l'ai observe, la quantité de mucus correspon-
dant à cinq animaux de la même espèce.
Action réciproque du mucus des Balracieiis. — La Grenouille verte, sen-
sible à une forte dose de son propre mucus, est également envenimée par
celui de beaucoup d'autres Batraciens; c'est ce qu'a montré G. Phisalix
pour les venins muqueux de Salamandre terrestre, de Salamandre du
Japon, de Crapaud commun, de Triton crête et d'Alyte; F. Gidon pom^ le
mucus de Rainette verte. M"" Phisalix pour le mucus du Crapaud son-
neur, M'"^ Phisalix et G. Dehaut pour le mucus de Discoglosse peint.
Renvoyant aux travaux de ces auteurs pour les détails et les résultats des
expériences , je ne rapporterai que ce qui a trait au mucus d'Axolotl dont
j'ai essayé l'action à ce point de vue sur un certain nombre d'animaux:
Expérience I. 2 centimètres cubes de liquide provenant de la macération, pen-
dant quinze heures, de la peau du ventre d'un Axolotl, dans l'eau distillée, sont
injectés dans l'abdomen d'une Grenouille verte pesant 5a grammes. Aussitôt,
l'animal est pris d'une agitation extrême; il exécute plusieurs sauts verticaux
très élevés, puis retombe brusquement dans l'immobilité et la stupeur; les exci-
tations portées sur les pattes n'aboutissent qu'à provoquer quelques sauls, mais la
fatigue survient vite et la Grenouille s'arrête faisant le gros dos, soulevée sur ses
quatre pattes en extension, tête basse, en emprosthotonos ; elle crie si on con-
tinue à l'inquiéter. En la laissant reposer, on peut encore, de la même façon,
obtenir quelques mouvements après lesquels l'animal se refuse de même à tout
exercice. La respiration se ralentit, subit des arrêts et ne reprend qu'à l'occasion
de nausées suivies de vomissements. La paralysie apparaît au bout d'une heure
environ, débutant par les pattes postérieures; Texcitabilité réflexe est presque
abolie et la Grenouille reste dans cet état de paralysie flasque en arrêt respira-
toire jusqu'à l'arrêt du cœnr lui-même qui survient au bout de dix heures et
demie à trenle-six heures. A aucun moment il ne s'est produit de convulsions.
Avec la même dose du même mucus, une. Grenouille verte ne pesant que
i5 grammes meurt en cinq heures après avoir présenté les mêmes symptômes.
Anatomie palhologicjue. — L'inoculation sous la peau du dos est équiva-
lente pour l'ensemble des symptômes généraux, la durée de l'envenima-
tion et les lésions qu'elle entraîne à l'inoculation dans l'abdomen; mais elle
provoque en outre une réaction locale visible à l'extérieur, un œdème pré-
coce et persistant du sac dorsal, qui est distendu pai" un liquide grisâtre et
louche.
A l'autopsie, on observe toujours de la congestion du tube digestif et des
reins; le cœur est arrêté, les oreillettes contenant du sang, le ventricido
en systole incomplète avec de petites boiu'soullures (pii cDUliennent encore
— 105 —
un peu de sang. Un grand nombre de globuies rouges ont leur stroma
dissous, leur noyau étant intact et ayant conservé tous ses caractères de
colombilité.
Celte action cardiaque systoiique, quoique exceptionnelle, est constante
chez la Grenouille verte et la Salamandre terrestre , quelle que soit la mé-
thode de préparation du mucus d'Axolotl ; on la retrouve chez le Pélobatc
et le Crapaud envenimés avec le mucus de Triton, ainsi que chez le Cra-
paud et la Salamandre qui ont reçu du mucus d'Alyte; elle coïncide en
outre avec l'action nauséeuse qui est, comme l'action systolicpie, constante
dans l'envenimation salamandrique. Mais ces mêmes animaux rentrent dans
la règle générale pour ie mucus de tous les autres Batraciens jusqu'ici
considérés: le cœur de la Grenouille verte , en particulier, est arrêté ventri-
cule en diastole, par le mucus de Salamandre du Japon, de Salamandre
terrestre, de Triton crête, de Crapaud sonneur, de Discoglosse peint.
d'Alyte et de Pélobate. D'autre part, bien que le mucus des Batraciens
s'atténue avec facilité , qu'il perde son pouvoir paralysant aussi bien sui' le
muscle cardiaque que sur les muscles moteurs, et qu'il devienne en parti-
culier systoiique. rien que par le vieillissement, le fait qu'une même
préparation de mucus d'Axolotl , de Triton ou d'Alyte , inoculée en même
temps à divers Batraciens , tétanise le cœur des uns , qui sont l'exception ,
et paralyse le cœur des autres, montre que les premiers ont une suscepti-
bilité propre au poison spécifique dorsal , poison dont il existe inévitable -
ment des traces dans les préparations fraîches de mucus. Le symptôme
nausée, aussi bien que l'arrêt du cœur en systole paraissent donc des
épiphéuomènes étrangers à l'envenimation due au venin muqueux.
Action du mucus des Batraciens sur les Serpents. — L'action du mucus
des différents Batraciens, bien que constante au point de vue des sym-
ptômes qu'elle entraîne, est très inégale d'intensité sur les mêmes espèces
• le Serpents, Vipère aspic ou Coideuvres tropidonotes.
Ce sont les venins muqueux de Triton et d'Alyte qui se montrent les
plus actifs , car il suffit de l'eau de lavage d'un seul Triton ci'êté ou d'un
tout jeune Alyte qui vient de se transformer, pour stupéfier et tuer en
moins d'une heure une Vipère pesant de 5o à Go grammes.
Le mucus de la Salamandi-e terrestre et du Discoglosse peint sont beau-
coup moins toxiques; il faut la quantité qui correspond à ti'ois Salaman-
dres poui" envenimer mortellement la Vipère, et celle correspondant à six
pour tuer une Couleuvre à collier de jnème poids; avec celui de huit Disco-
glosses, on n'observe aucun effet sur la Vipère.
Entre ces extrêmes, se placent les mucus de Grenouille verte, de Pélo-
bate cultripède et d'Axolotl. lies symptômes identiques qu'ils provoquent
se déroulent chez les Serpents avec une vitesse moyenne, en un :i Intis
jours, snivnntla dose employée.
— 106 —
11 sullit donc de rappurU'i- Yuno quelconque des expériences faites avec
le mucus de l'un de ces animaux pour montrer l'allure générale que revêt
i'envenimatiou chez les Serpents.
ExpÉRiKNCE II. Une Vipère aspic pesant /i5 grammes reçoit sous la peau du dos
la dose de 3 cenlimèlres cubes de mucus, provenant du lavage à l'eau distillée do
Irois Grenouilles vertes, qu'on a préaUddement mises en sudation par les vapeurs
de chlorofoi'me.
L'inoculation est immédiatement suivie d'une grande agitation : pendant quel-
ques secondes, la Vipère se tortille, fait vibrer la langue, ouvre la bouche, dont
on voit la muqueuse congestionnée, et fait mouvoir ses crochets. Puis elle
s'affaisse, inerte, flasque, dans un état de torpeur qui s'établit d'emblée, sans
phase d'excitation, lorsque la dose inoculée a été plus forte. La Vipère n'effectue
aucun mouvement spontané; quand on la pince, elle mord; mais cette réaction
s'affaiblit elle-même, la paralysie apparaît débulant par l'extrémité postérieure du
corps que l'animal remorque, inerte, comme un corps étranger. Mise sur le dos,
la Vipère qu'on excite ne peut faire que des ondulations sans ([uitter le plan de
la table ; la pupille est dilatée ; la respiration est inappréciable ; le cœur bat régu-
lièrement mais faiblement, à 6o par minute, avec un rythme de plus en plus
ralenti; et si ce n'étaient les battements, qu'il faut même rechercher avec soin
pour les percevoir, on pourrait croire que l'animal est déjà mort, car il n'y a
même plus un mouvement du globe oculaire. L'excitabilité musculaire et car-
diaque s'éteint de plus en plus, et l'arrêt du cœur survient, ventricule en diastole,
au bout d'une vingtaine d'heures, l'animal étant complètement paralysé et en
résolution musculaire complète.
Ces effets sont identiquement les mêmes, quel que soit le lieu de l'ino-
culation : dans l'abdomen, la durée de l'envenima lion est la même aussi;
tandis que la mort ne survient qu'au bout de trois jours, lorsque la même
dose de mucus a été introduite au moyen de la sonde dans le tube
digestif.
Cette même dose, qui entraîne invariablement la mort de la "Vipère
aspic, n'a d'autre effet sur la Couleuvre vipérine de même poids que de
produire une excitation tout à fait passagère, sans symptômes généraux
immédiats ou éloignés.
H est à remarquer que le mucus obtenu par une seconde excitation , faite
cinq jours après sur les mêmes Grenouilles, est aussi rapidement actif sur
la Vipère que le mucus de première excitation, fait qui confirme ce que
nous savions déjà sur la régénération rapide de la toxicité de ce mucus , et
que le chauffage en pipette close, à l'ébuUition pendant cinq minutes,
lui fait perdre la plus grande partie de sou pouvoir toxique; il ne garde
dans ces conditions qu'une action irritative se traduisant par la congestion
vive de la muqueuse buccale; ou si la mort survient, ce n'est cpie très
tai'divement.
Pour produire ces symptômes dans le même temps chez la Vipère, il
faut la macération de quatre peaux de ventre de Pélobate cultripède et
107 —
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— 108 —
d'une peau de venlre d'Axolotl; et, de même que pour le mucus de la
Grenouille verte , ces quantités n'ont aucun effet sur la Couleuvre vipérine
de même poids.
Anatojiiie pathologique. — Dans tous les cas, ou observe les mêmes
le'sions à l'autopsie.
Localement, c'est une action nécrosante sur le tissu conjonctif sous-
cutané ou abdominal; souvent, des taches d'infiltration hémorragique dans
les nmscles de la région inoculée ou a distance. Le matelas graisseux péri-
viscéral est infiltré de sang. Le foie présente constamment à sa surface,
sur son bord droit, le long de la veine hépatique, un exsudât sanguin
sous-capsulaire; le tube digestif est congestionné depuis la muqueuse
buccale jusqu'au cloaque, l'œsophage étant le moins atteint, mais con-
tenant , comme l'estomac et l'intestin , du mucus plus ou moins teinté de
sang. Les vaisseaux rénaux sont également dilatés, tandis que les poumons
et la masse rate-pancréas ue sont pas atteints.
Le cœur est ai-rêté, toutes ses cavités remplies de sang, eu relâchement
complet, et présente souvent de petites hémorragies sous-péricardiques à
la surface du ventricule. Les globules rouges sont altérés , par dissolution
de leur stroma, leur noyau restant intact.
Cet arrêt du cœur en diastole se produit d'une façon constante lorsqu'on
a employé soit l'eau de lavage des animaux eu sudation, soil la macération
de peau de ventre, soit même la macération de toute la peau, quand dans
celle-ci les glandes muqueuses prédominent, comme chez le Pélobate;
mais le cœur des Serpents révèle physiquement la présence du venin
granuleux dans la peau de la face dorsale du corps , car les macérations
de celle peau (celles d'Axolotl en particulier), tout en manifestant les
symptômes généraux du mucus, arrête néanmoins le ventricule en systole.
Par la comparaison des expériences I et II, on voit que le mucus agit
sur les Batraciens de la même façon que sur les Serpents : le tableau pré-
cédent résume celte action pour les mucus de Triton, d'Aiyte et de Sala-
mandre; et les chiffres qui expriment la résistance d'un même jioids
d'animal montrent ([ue les Serpents sont parfois plus lésistanls (pie les
Batraciens eux-mêmes à faction du mucus.
— 109 —
Immunité naturelle des Batraciens et des Serpents contre le
venin muqueux des premiers, et mecanisme de cette immu-
NITE, ,^ ,, ^
PAR xM""' Marie Phisalix.
S'il osi possible d'euveuimer nioitellemeut les Serpents et les Balraciens
avec le nuicus de ces derniers, il faut du moins employer des doses qui
sont très élevées, relativement à celles qui sullisent à tuer les Mammifères
et les Oiseaux.
Malgré les indications intéressantes, mais isolées, déjà fournies, pour
l'action sur les Vertébrés supérieurs et la Grenouille, par l'étude du mucus
(le quelques Batraciens, il importait, au point de \ue générai deTimuRmilé,
de j)oursuivre celte étude sur d'autres Batraciens et de l'étendre aux
Sei-penls, en se plaçant dans des conditions d'expériences qui permettent
d'obtenir des résultats comparables. C'est ce que j'ai pu réaliser partielle-
ment avec les mucus dePrlobates cultripes et de Discoglos.ius pictus, et plus
complet emout avec ceux de Siredon axolotl et de Hana esculenta.
En ce qui concerne le mucus de Discoglosse , l'expérience montn.' que
le i/io de la dose (|ui tue en 2/1 à k8 heures la Vipère aspic et la Gre-
nouille verte suffit à foudroyer le Lapin par la voie intra-veineuse , elle
Moineau par inoculation dans le muscle pectoral.
Cet effet foudroyant se produit aussi chez le Lapin avec ie mucus fourni
f)ar une seule (irenouilie verte et chez le Moineau avec le quart de cetle
dose, alors qu'il i'aut le mucus de trois Grenouilles pour tuer la Vipèie
aspic, et celui de cinq pour envenimer mortellement la Grenouille verte
(41e-même.
De plus, un second lavage de la Grenouille fournit encore assez de
produit toxique ])our faire mourir en trois jours et demi un Lapin qui a
été inoculé sous la peau, ce qui monire que le mucus d'une seule Gr(>-
nouille suihrait amplement à tuer deux Lapins par cette voie, le liquide
d'un premier lavage étant au moius aussi riche en principe toxique que
celui d'un deuxième lavage.
En prenant comme unité de résistance au mucus de Grenouille celle de
1 kilogramme de Lapin, on trouve que la Vipère est 198 fois plus résis-
tante que cet animal, et la Grenouille elle-même 58i fois, la Couleuvre
ayant ime résistance intermédiaire entre les précédentes, car la dose de
nmcus qui a tué une Vipère, pesant li8 grammes, s'est montrée complè-
tement inactive sur une Couleuvre vipérine ne pesant que 87 grammes.
Le mucus de Pélobate et celui d'Axolotl ne foudroient pas le Lapin par
la voie intra-veineuse; les symptômes qui aboutissent à la mort évoluent
en 4 à 5 jours avec la dose de mucus (pii correspond à cinq Pélobates, et
en un jour et demi avec la niacéiation dans l'eau distillée d'iuic peau de
vente d'Axoiotl.
— 110 —
Mais dans tous les cas, lorsque i'envenimalion dure quelques jours, quels
que soient le mucus et la voie par laquelle il a e'të introduit, elle se pré-
sente toujours avec la même symptomatologie qu'une seule expérience
suffit à caractériser.
Action du mucus d'A.xolotl sur le Lapin m injection inira-veincux.
Expérience. Un Lapin pesant i,3oo grammes reçoit dans la veine de l'oreille
2 centimètres cubes de mucus , provenant de la macération d'une peau de ventre
d'Axolotl. Aussitôt, l'animal fait quelques bonds en secouant les oreilles, puis s'ar-
rête épuisé, haletant, et s'étend sur le flanc. Si on l'excite à se déplacer, il fait
encore quelques pas et s'allonge de nouveau, refusant de se mouvoir. La pupille
est dilatée, les mouvements respiratoires, exagérés au début, sont ralentis et su-
bissent des pauses en inspiration avant leur arrêt complet. Il survient une somno-
lence irrésistible-, lo Lapin mis sur le ventre semble lutter contre le sommeil et la
perte d'équilibre, les pattes antérieures portées en avant et écartées, la tête in-
clinée et oscillante.
Au bout d'une heure, l'animal est en résolution musculaire complète; le réflexe
palpébral seul persiste. La température rectale est descendue de 3(/ 5 à 87" 8;
le cœur bat faiblement et lentement. Un liquide teinté de sang, puis du sang pur
est émis par l'orifice anal.
Cette période de coUapsus dure environ deux heures, après lesquelles l'animal
s'éveille momentanément pour retomber bientôt dans la stupeur, la température
étant descendue à 35 degrés.
Cet état d'insensibilité, d'immobilité et d'hypothermie se prolonge pendant
toute une journée, entrecoupé de courts réveils, puis la paralysie progresse, et
le cœur s'arrête à son tour, en relâchement complot comme tout le système mus-
culaire.
A l'autopsie, on trouve l'intestin et les reins fortement congestionnés; les glo-
bules rouges partiellement dissous, ceux qui restent ayant déjà leurs contours cré-
nelés.
La moitié de la dose qui tue le Lapin entraîne en ah. 9 5 la mort d'un
tout jeune Cobaye , par inoculation dans le péritoine, et détermine une ac-
tion nécrosante très étendue quand on l'injecte sous la peau de l'abdomen
d'un Cobaye adulte. Il en est de même pour le Hérisson ; mais la dose mor-
telle est sept à huit fois plus élevée pour lui que pour le Lapin , et trois
fois plus que pour le Cobaye , de sorte que cet animal , qui résiste assez
bien à la salamandrine, présente aussi par rapport au mucus une certaine
immunité, comme vis-à-vis du venin de Vipère, et occupe ainsi dans
i'éclielle de résistance une position intermédiaire entre les animaux sen-
sibles et les animaux réfractaires.
C'est ce que fait ressortir le tableau suivant, où l'on voit que la dose de
mucus d'Axolotl mortelle pour une Vipère ou une Grenouille pesant de
45 à 5o grammes n'est pas plus élevée que pour un Lapin de i,3oo gram-
mes , et que cette dose n'a même aucun effet sur la Couleuvre vipérine et
la Salamandre terrestre.
— 111
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XVI,
— 112 —
Mécanisme de l'hnmumté. — J'ai précédemment moulré que les Serpents
sont aussi résistants que les Batraciens eux-mêmes à la salamandrine, et
que leur immunité est due à l'antagonisme physiologique entre celte sub-
stance et réchidnotoxine contenue dans leur sang (C. R. Ac. Se,
28 juin 1909).
C'est par ce même mécanisme que les Batraciens, et en particulier la Sa-
lamandre terrestre, sont protégés à la fois contre leurs sécrétions cutanées,
toutes deux venimeuses, l'une paralysante comme le venin de Vipère,
l'autre tétanisant le coeur comme la salamandrine. et on comprend que la
présence simultanée dans leur sang de ces venins à effets opposés main-
tienne l'équilibre physiologique chez l'animal normal, et que cet équilibre
puisse être rétabli chez l'animal inoculé par l'apport immédiat et constant
du produit antagoniste.
Quant à l'immunité naturelle des Vipères et des Couleuvres contre le
mucus, elle a la même origine que celle que possèdent ces Reptiles contre
leur propre venin : elle est due à l'antitoxine dont C. Phisalix a montré
l'existence dans leur sang, et qu'il a désignée sous le nom (VEchidno-ioccin.
Si on détruit en effet le pouvoir toxique du sérum, soit en chauffant celui-
ci à 58 degrés pendant quinze minutes, soit en le précipitant par cinq à
six fois son volume d'alcool à 96 degrés, on constate qu'il se montre anti-
toxique aussi bien vis-à-vis du mucus d'Axolotl que vis-à-vis du venin de
Vipère : c'est ainsi que le mélange in vitro du précipité de h centimètres
cubes de sérum avec la dose de mucus mortelle pour la Vipère . inoculée
dans l'abdomen de celle-ci, ne produit plus qu'une asthénie passagère, alors
que le témoin meurt en quelques heures. Ce précipité, inoculé dans lab-
domen d'un animal vingt-quatre heures avant l'inoculation sous-cutanée de
mucus, exerce une action préventive contre la dose mortelle de celui-ci.
Mais la dose d'antitoxine contenue dans le sérum d'une seule Vipère
serait insuffisante à neutraliser les effets de la dose élevée de mucus qui la
foit périr, et suffirait à peine à protéger un animal sensible. Il faut donc
admettre ou bien que l'inoculation du mucus est suivie de la formation
plus active d'antitoxine, comme elle serait chez les Batraciens, suivie d'un
apport plus rapide du venin antagoniste, ou bien que les cellules ner-
veuses des animaux réfractaires ont une résistance particulière au venin
paralysant.
Ce qui montre la j'éalité de la première hypothèse, c'est qu'on }teut
paralyser les Bati-aciens et les Serpents en portant directement les poisons
sur les centres nerveux : ainsi une Couleuvre à collier meurt en trois
heures , une Grenouille verte en quinze heures , après avoir reçu sui* l'en-
céphale, à travers la membrane occipito-atloïdienne. la vingtième partie
du mucus de Salamandre qu'elles tolèient par les autres voies.
Les cellules des centies nerveux des animaux les moins sensibles n'ont
donc pas de résistance manifeste au venin muqueux; et on constate qu'il
— 113 —
en est de même vis-à-vis de la salamaudrine: une dose de o milligi-. 5 de
ce venin , introduite sembiablement dans le crâne , convulsive aussitôt et
tue en trente minutes une Couleuvre à collier c|ui en supporterait 1 5 milli-
grammes par les autres voies. La Salamandre elle-même est tétanisée par
o milligr. 3o et la Grenouille verte pai- o milligr. lo de salamandrine,
alors qu'il faudrait des doses dix et six: fois plus grandes, introduites sous
la peau ou dans l'abdomen, pour produire le même effet.
La sensibilité des cellules cérébrales est telle, qu'elle permet de déter-
miner exactement les doses de venins antagonistes dont les effets s'an-
nulent: c'est ainsi que le mélange des solutions à n^ de salamandrine et
de venin de \'ipère dans les proportions d'un tiers de la première pour
deux tiers de la seconde ne produit pas plus d'effet que les même volumes
d'eau salée physiologique inoculés aux témoins. Il en est de même quand
on substitue au venin de Vipère le mucus de Salamanch'e terrestre, dont
on peut facilement régler la concentration, et qui. sans peicli-e ses pro-
priétés toxiques, peut être, ainsi que la salamandiine, stérilisé par
ébuUition, ce qui écarte les causes d'eireur dues à la présence des toxines
microbiennes , par exemple.
Il résulte des faits précédents que l'immunité des Serpents contre le
mucus gît plutôt dans la facidté de leur oi-ganismc à élaborer rapidement
une antitoxine ({ue dans la résistance de leurs cellules nerveuses, ou cpie
dans la neutralisation totale du mucus inoculé par l'antitoxine pré-
existante.
Non seulement les animaux neufs, mais encore ceux dont on a renforcé
l'immunité naturelle par une ou plusieurs inoculations de venin, se
montrent sensibles à l'inoculatiou intra-crânienne. sans qu'on puisse
établir de différence avec les premiers dans la façon dont ils réagissent au
mucus ou à la salamaudrine : c'est ainsi qu'uue Couleuvre à collier qui
avait supporté l'inoculation sous la peau du mucus de six Salamandres,
et ime Couleuvre vipéi-ine qui avait de même résisté à l'inoculation de la
quantité de mucus correspondant à la peau du venlie d'un Axolotl, sont
mortes de la même façon et dans le même temps que les témoins inoculés-
comme elles avec la même dose -fie mucus de Salamandre.
La résistance des cellules nerveuses des Batraciens et des Serpents ne
semble pas non plus augmenter par les inoculations répétées de venin h
leur surface, car une Grenouille; verte qui avait l'eçu, à intervalles de
quelques jours, de petites doses de sou propre mucus, s'est montrée aussi
sensible à la quatrième inoculation qu'à la première: et il en a été de
même pour une Couleuvre à collier vis-à-vis diuocidalions répétées de
salamandrine.
Ces résultats, joints à ceux diuic précédente note, é'tahlissent les ra|i-
porls d'immunité léciprncpie des IJatraciens et des Reptiles; ils sont à
rapprocher île ceux qui ont été o])tenus par C. Phisalix avec la sala-
— 11/i —
maudrine déposée directement sur les lo])es optiques de la Salamandre
elle-même, et avec le venin de Vipère introduit dans le crâne de ce Ser-
pent, de ceux de MM. Roiix et Borrel avec la morphine, les toxines
tétanique et diphtérique, de MM. Lingelsheim, Borrel, avec la toxine tuber-
culeuse, et de ceux de M. Gley avec les sérums d'Anguille et de Torpille.
De leur ensemble , on peut tii-er les conclusions suivantes :
1° Les Batraciens et les Setycnts (pii résistent au venin granuleux dorsal
des premiers, et en particulier à la salamandrinc , manifestent une immunité
naturelle aussi grande vis-à-vis du second poison cutané, le venin muqueux;
2° Cette immunité ne se manifeste que si les venins [mucus ou salamandrinc)
ne sont pas portés directement sur les centres nerveux, qui n'acquièrent pas de
résistance spécifique par les inoculations reflétées à leur sur/ace ;
3° C'est donc une immunité, surtout humorale, due pour les Batraciens à
la présence simultanée dans leur sang des deux sécrétions antagonistes et pour
les Serpents au pouvoir antiloxiqve de leur sang, qui se manifeste aussi bien
vis-à-vis du mucus que vis-à-vis de leur propre venin.
(Travail du laboratoire colonial du Muséum.)
SOMMAIRE.
Pages.
Actes administratifs. — Programme des Conférences du Dimanche qui ont
eu lieu et auront lieu en mars, avril et mai 1910 63 et 64
Conférence. — La Crue de la Seine, par M. Stanislas Meunier.
64
Communications :
E.-L. Bouvier. Un Argulide nouveau de l'Argentine : Argulus Ichesi.
Fig. 1, 2 et 3 9a
— Quelques Arthropodes recueillis aux îles Kerguelen 95
LoRANCHET. Notes sur l'habitat des Mouches sans ailes {Anatalanta aptera
et Amalopteryx maritima Eaton) trouvées aux îles Kerguelen 96
A. Qdidor. Note préliminaire sur Penella Balœnopteree 97
Ch. Gravier. Sur le Porites Bernardi Gravier 98
R. P. Sacledx. Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans
l'Afrique occidentale sur les monts Kilima-Ndjaro, Kenya et Rouwen-
zori, en 1908 et 1909 100
M"'" Marie Phisalix. Action physiologique du mucus des Batraciens sur ces
animaux eux-mêmes et sur les Serpents; cette action est la même
que celle du venin de Vipère io3
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUMON MENSUELLE DES NATURAUSTES DU MUSÉUM
»e«
ANNÉE 1910
N^ 3
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGCCGX
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits nais au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections , ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientiflques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membre^ donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ^'^
(') S'adresser pour les versements â M. Pierre M asson, trétorier de V Association.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1910. — N° 3. new
—0-^><i-
117^ REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
26 AVniL l'JlO.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE PuicsiDENT anDoiice que le fascicule 2 du DullcUn du Muséum
de 1910 a été mis en distribution.
M. LE Président rappelle que le Muséum vient de perdre, frappé
d'une lonjjue et terrible maladie, un homme dont toute la vie s'est
passée dans un labeur incessant, un savant (|ui honorait grande-
ment le Muséum, le Professeur N. Gréhv>t(''. Élève de Claude
Bernard, devenu son Aide naturaliste, il fut appelé plus tard à lui
succéder dans la Chaire de Physiologie générale. Chacun a conservé
le souvenir de raménilé de son caractère et de la simplicité, qui
n excluait pas le savoir, de son enseignement, toujours basé sur
l'expérimentation démonstrative des faits qu'il exposait. Son inhu-
"' Louis-Franrois-Nostor Grkiiant, n('! à Laon (Aisne), io a avril i838, après
avoir fait de l)riltanles études au iu'éc Napoléon (lycée Henri IV), y devint Prépa-
rateur de Physique et Gliimic (i856-i866); bientôt ses connaissances spéciales et
étendues le désijjnaient pour o(TU|i('r r(Mii])l(ii de Préparatevu- de Pliysiolojpe «jéné-
rale à la Faculté des sciences (i .Stiô-iSëS), et celui de Préparateur du cours de
Médecine au Collège de France; entre temps, il s'était fait recevoir Licencié es
sciences physiques (i858), Docteur en médecine (i86i), Licencié es sciences
naturelles (i8<)8), Docteur es sciences (1870). Entré .-ui Muséum connue Vide-
Naturaliste en 1868, a^ant été le suppléant de Paul Herl à la Soriionne (t^^a-
MusÉiiM. — xvr, u
-;.■>,'<.-
C2*5
— 116 —
mation ayant eu lieu niodestemenl clans la petite ville où son père
avait exerce la médecine, à Aubenlon (Aisne), aucune voix auto-
risée n'a pu appeler l'attention sur les méiites du savant; il convient
de remettre en mémoire les principales œuvres de ce travailleur
infatigable.
Les travaux du Professeur Gréhant ont porté sur les branches les
plus diverses de la physiologie, de la toxicologie et de l'hygiène
expérimentale. Nous ne mentionnerons que les principaux.
Dans le domaine physiologique , nous citerons ses travaux sur le
sang et sur la circulation. C'est d'abord le perfectionnement et la
vulgarisation de l'emploi de la pompe à mercure, l'analyse des gaz
du sang, son proce'dé très ingénieux et très exact de la mesure de la
quantité de sang. Les recherches sur la respiration ne sont pas
moins importantes : dès le début de sa carrière scientifique, il
imagine une méthode de mesure du volume des poumons aujour-
d'hui classique; avec Quinquaud, il établit la donnée intéressante
du volume de sang qui traverse les poumons en un temps déterminé;
il précise, enfin, les conditions d'élimination de l'acide carbonique
par le poumon.
Ses travaux sur les sécrétions ont porté principalement sur l'urée.
C'est en 1870, époque à laquelle la question de savoir si le rein
était un organe formateur d'urée ou de simple élimination, que
N. Gre'hant démontre ce fait capital, que la néphiotomie et la liga-
ture des uretères sont des opérations identiques; elles suppriment
toutes deux la fonction éliminatrice des reins et n'apportent aucun
obstacle à la formation de l'urée, laquelle a lieu en dehors des
reins.
Dans le domaine de la toxicologie et de l'hygiène expérimentale,
les travaux du Professeur Gréhant sont des plus importants; il y a
consacré une grande partie de sa carrière de savant. Parmi ses
principaux travaux, on peut citer : la détermination de la toxicité
187^), de Rouget au Muséum (1886-1891), il clail loul indicpu' pour ètro l'ro-
fcsscur de Physiologie générale dans cet établissomenl (1890). Ses travaux avaient
ainjclé Tatlention sur lui et, à partir de 1867, il fut nommé successivement
Membre des principales Sociétés savantes de France, quil lut appelé plusieurs l'ois
à présider, et Membre correspondant des Sociétés étrangères les plus réputées;
cnlin il devint Membre de l'Académie de médecine en 1905. L'Académie des
sciences et l'Académie de médecine a\ aient, à plusieurs reprises, récompensé ses
travaux; il était Ollicier de rinstruclion publique et Chevalier de la Légion d'iion-
neur.
— 117 —
de l'alcool élliylique, de sa quantité dans le sang et dans les tissus,
et surtout son étude de Tintoxication oxycarhonce : la fixation parie
sang, la loi qui la régit, rélimination de l'oxyde de carbone; en na-
ture, le traitement de l'empoisonnement aigu par l'oxygène qui
accélère l'élimination, la recherche médico-légale du gaz toxique, la
dose toxique chez les différents animaux, etc.
Appliquant ces données à l'hygiène, il a entrepris très méthodi-
(|uement l'étude d'un certain nombre de questions relatives au
chaulTage et à la ventilation.
Il a construit, enfin, un certain nombre d'appareils très ingé-
nieux, parmi lesquels il faut citer : le grisoumètre, Teudiomètre-
grisoumètre, un myodynamomètre à sonnerie.
M. LE Président se fait l'interprète de la Réunion en exprimant
tous les regrets que cause au Muse'um la mort d'un de ses plus
éminents Correspondant, Alexandre Agassiz, Associé étranger de
l'Académie des Sciences, mort subitement à bord du navire le
ramenant en Amérique, après un séjour en Europe, et notamment
eu France, où tout récemment il assistait à une des séances de
l'Académie des Sciences, recevant les compliments de ses collègues
sur sa santé qui paraissait llorissante. Son père, Louis Agassiz, un
des plus brillants disciples de Cuvier, né à Orlie, canton de Vaud, en
1807, s'était acquis une juste notoriété par ses travaux sur les
Poissons fossiles, par ses études sur les glaciers; peu s'en est fallu
que l'ancien Professeur de l'Université de Neufchâtel ne devînt
Sénateur de l'Empire et Directeur du Muséum; il refusa l'offre
que lui faisait Napoléon III, celui-ci voulant reconnaître, en sa per-
sonne, l'hospitalité que sa mère et lui avaient trouvée en Suisse; il
préféra sa patrie d'adoption, les États-Unis, où il dépensait son
activité inlassable à organiser l'enseignement des Sciences natu-
relles au Harvard CoHègï! annexé à l'Université de Cambridge,
créant, d'une part, un aduiirable Musée zoologique et, d'autre part,
dirigeant les explorations scientifiques destinées à faire connaître la
faune marine des eaux pi'olbndes du (iull-Stream, celle des côtes de
l'Amérique du Sud (exi»loralion du IMb, 1868 à 1869; d^' Hassler,
1872).
Alexandre Agassiz s'a I tacha à continuer les i-echerches de son
père; mais l'ayant vu à l'œuvre, dans l'obligation perpétuelle de
faire appel à la générosité des uns et des autres pour poursuivre ses
— 118 —
recherches, il résolut, disail-il lui-même, avant de se consacrer
entièrement à la science, d'amasser d'a])ord assez de capitaux pour
assurer le succès et l'indépendance de ses recherches. Les connais-
sances en géologie lui vinrent en aide et l'exploitation de mines de
cuivre lui assurèrent la fortune, au delà même de ses espérances.
Ce fut donc dans les meilleures conditions qu'il reprit de nouvelles
campagnes d'exploration sous-marines; cette fois, il s'attacha à
l'étude méthodique des grands fonds de la mer des Antilles et du
golfe du Mexique (exploration du Blake, 1877 à 1879). Les résul-
tais de ces campagnes de dragages furent aussi remarquables
qu'inattendues; plusieurs milliers d'animaux furent retirés des
grandes profondeurs, révélant des centaines d'espèces nouvelles
d'êtres marins.
Dans la dernière partie de sa brillante carrière, Alexandre Agas-
siz s'attacha avec une étonnante énergie à la solution d'un grand
problème posé par l'expédition du Challenger. On sait que Darwin
avait cru apercevoir un lien entre toutes les formations madrépo-
riques; les otolls et les i-écifs barrières étaient dus, pour lui, à l'en-
foncement graduel sous les eaux. Les récifs frangeants, enfoncement
indiquant lui-même un affaissement général du fond du Pacifique
donnant lieu lui-même au cercle de volcans ou cercle de feu qui en-
toure cet océan. Alexandre Agassiz venait d'étudier à co point de
vue tous les récifs connus et il arrivait à cette conclusion conforme
aux idées de Dana et de Louis Agassiz, que la grandiose théorie de
Darwin n'était qu'un beau rêve.
M. LE Prksident, au sujet des fêtes données à l'occasion de l'inau-
guration du Musée océanographique de Monaco, fêtes qui consa-
crent des événements scientifiques de la plus haute importance,
rappelle le rôle que le Muséum a rempli en prêtant son concours au
pi'ince Albert à l'œuvre immense qu'il avait entreprise; si le Muséum
était représenté à ces fêtes par son Directeur et une nombreuse dé-
légation de Professeurs, il convient de ne pas oublier que beaucoup
d'entre eux ont été des collaborateurs actifs du Prince. M. le Pro-
fesseur Joubin avait été spécialement chargé de faire, dans une
conférence, le tableau de la vie au fond des mers et d'exposer les
découvertes qui avaient si largement modifié nos connaissances sur
les formes animales et les conditions d'existence de ces êtres jadis
inconnus; mais si l'on compulse les trente -deux volumes in-Zi",
_ 119 —
magnifiquement illustrés, imprimés à Monaco, où sont exposés les
résultats des vingt-deux campagnes que le prince a dirigées en per-
sonne depuis i885, et ceux que les fouilles des grottes sitiie'es sur
le territoire même de la Principauté ont donnés dans le domaine
de la préhistoire, on trouvera les noms de MM. Perrier, Joubin,
Bouvier, Boule, Verneau, Gravier, associés à ceux des savants les
plus notables de tous les pays.
A la suite des fêtes de Monaco ont été nommés dans Tordre de
Saint-Charles: M. Edmond Perrier, Grand Officier; M. Joubin, Offi-
cier; M. Neuville, Clievalier.
Un comité s'est constitué pour honorer un modeste savant
J.-H. Fabre, qui, retiré à Sérignan, un petit bourg de la Provence,
a eu le rare mérite d'initier et d'intéresser, grâce à sa plume alerte
et à son style pittoresque, à la vie mystérieuse des insectes, non seu-
lement les zoologistes, mais tous les curieux des choses de la na-
ture; si bien que la réputation de l'observateur patient et sagace,
de l'écrivain plein de verve méridionale, s'est étendue et a trouvé
une pléiade d'admirateurs. Edmond Rostand, séduit par la lecture
des Souvenirs entomologiques , n'a-t-il pas appelé J.-H. Fabre «Le
Virgile des insectes ^i. M. Ed. Perrier, en sa qualité de Pre'sident du
Comité, a été chargé de remettre, le 8 avril, au naturaliste proven-
çal, devant toutes les autorités et les personnalités marquantes delà
région. Préfets, Se'nateurs, Députés, et un grand concours de popu-
lation , le fac-similé de la médaille destinée à commémorer l'œuvre
du vieux savant; et il dépeint avec quelque émotion f impression
qu'il a ressentie en prononçant, devant le vieillard de 87 ans qui a
passé sa vie à observer, le discours où il faisait l'éloge non seule-
ment de ses travaux, mais de son caractère (''.
(') Lo Comitû d'amis cl (radminislrateurs de Henri Faure qui s'est constitué
dans l'intention d'oflrir au Naturaliste, Correspondant de l'Institut, Membre ho-
noraire de la Société Enlomolojjique de France et son lauréat, une médaille com-
méraorative de son jubilé, a pour Président M. Edmond Perrier, Membre de
l'Institut, Directeur du Muséum; pour Vice-Présidents, M. E.-L. Bouvier, .Membre
de l'Institut, Professeur au Muséum, et le Président de la Société Entomolojjique
de France; pour secrétaires, M. Vayssière, Professeur à la Faculté des Sciences de
Marseille, et M. G. Le^ros, à Montricliard, Conseiller général de Loir-ct-Clier ;
pour trésorier, M. Lacour, à Oranjjf! (Vaucluse), La souscription est encore ouverte
et M. le Ministre de l'Instruction puiili(iue vient d'autoriser les lycées, collèges et
écoles à y prendre part.
— 120 —
M. Semichon (Louis), Docteur es sciences, de'ldgiié dans les fonc-
tions de Préparateur de la Cliaire d'Anatomie comparée, a été
nommé Préparateur de cette Chaire, à dater du i*"" avril 1910
(Arrêté ministériel du ik avril njio).
M. GuiLLAUMiN (André), délégué dans les fonctions de Pre'para-
teur de la Cliaire de Botanique (Phanérogamie), a été nommé Pré-
parateur de cette Chaire, à dater du i" avril 1910 (Arrêté minis-
te'riel du lA avril 1910).
L'Assemhlée des Professeurs a voté, à Tunanimité, le maintien de
la Chaire de Zoologie (Reptiles et Poissons) [ik avril 1910].
Sur la demande du Directeur du Muséum et par décision de
M. le Ministre de la Guerre, M. le Médecin-Major des troupes colo-
niales Legendre et M. le Capitaine d'infanterie coloniale Noirot
ont été mis à la disposition de M. le Ministre de l'Instruction pu-
l)lique pour accomplir, en Indo-Chine et dans la Chine occidentale,
une mission scientifique ayant pour hut des recherches géogra-
phiques et d'histoire naturelle.
M. de Lagerheim, Professeur de Botanique à l'Ecole supérieure de
Stockholm, et M. Wjlle, Professeur de Botanique à l'Université de
Christiania, présentés par M, le Professeur Mangin, ont été nom-
més Correspondants du Muséum (Assemblée des Professeurs du
1 Y mars 1910).
M. Lamy, Préparateur à la Faculté des Sciences, attaché au Ser-
vice de la Chaire de Malacologie; M. H.-W. BRÔLEAtANN, Corres-
pondant du Muséum, ont été nommés Officiers de l'Instruction pu-
blique (Arrêté ministériel du 2 avril 1910).
M. Paul Hariot, Assistant de la Chaire de Cryptogamie, a été
nommé Chevalier du Mérite agricole.
M. LE Président fait connaître que MM. Mangin, Lecomte, Aciialme
et DuBARD du Muséum et Perrot de l'Ecole de Pharmacie ont été dési-
gnés pour assister au Congrès inlernational d'agronomie tropicale (fui
se tiendra à Berlin, du 90 au 9.3 mai prochain; que MM. Edmond
Perrikr, Joubin et Gravier ont été désignés pour assister au Congrès
international de Zoologie ([ui se tiendra à Gratz, du 1.^ au 20 août
— 121 —
prochain; que M. Jean Becquerel a été designé pour assister au
CongW's international de Radiologie et d'Electricité. Il annonce,
entin, que M. J. Kijnckel d'Herculais fera, sur la demande des natu-
ralistes anglais, au Congrès international d'Entomologie qui se
tiendra à Bruxelles du i" au 6 août, une conférence sur les Ra-
vages des Sauterelles dans les différents pays ainsi que sur les moyens
préventifs et les procédés de destruction.
PRESENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur II. Lecomte présente et oITre pour la Bibliothèque
le fascicule h du tome I de la Flore générale de l'fndo-Chine, j)ubliée
sous sa direction, contenant les (kittifîrcs, les Ternslremiucées , les
Stachjurncées , par M. C.-J. Pitard; les Diplerocorpées , par M. P. GuÉ-
rin; \es Andstroclfidacées , les Malvacées, par M. F. Gagnepain.
CONFÉRENCES DU MUSEUM.
LES IDÉES MODERNES
SUR LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE.
CONFERENCE
faite le dimanche 10 AVRIL, DANS LE GRAND AMPHITHÉÂTRE,
PAR M. JEAN BECQUEREL.
Do])uis quelques années, les physiciens ont édifié les l)ases d'une nou-
volic ihédric de la matière : des viios hardies , fondées sur des laits inal-
leiidiis, sont venues niodilier prol'ondénient les idées admises auli-etitis sui'
1,1 coiislitiilion des corps.
Chacun sait qu'on disliiif-ue les diverses substances en coi^s simples ou
éléments, et en corps composés obtenus par la combinaison des éléments.
Depuis longtemps on envisage les corps comme formés pai- des alnmes
qui s'unissent entre eux pour constituer des molécules. L'atome d'un rlé-
— 12-2 —
ment est la plus faible quantité de matière caractéristique de cet élément
et susceptible d'entrer dans les combinaisons chimiques; la molécule d'un
corps , sinqile ou composé , est la plus petite pai-celie de ce corps pouvant
exister à l'état physique.
Prenons un exemple : la molécide d'eau , plus petite parcelle d'eau qui
puisse exister, résulte de l'union de â atomes d'hydrogène avec i atome
d'oxygène. Nous répétons ici devant vous l'expérience classique de la dé-
composition de l'eau par un courant électrique : il se dégage de l'oxygène
au pôle positif et de l'hyth-ogène au pôle négatif, ces deux gaz étant dans
la proportion de 2 volumes d'hydrogène pour 1 volume d'oxygène.
La molécule d'un corps composé est toujours formée par des atomes
d'au moins 2 éléments. Celle d'un élément peut n'être constituée que par
un seul atome : c'est le cas des corps mouoatomiques (hélium, zinc, cad-
mium , mercure . . . ) ; dans d'autres cas , la molécule d'un corps simple est
le groupement de plusieurs atomes de ce corps: l'hydrogène, l'oxygène, le
soufre . . . sont diatomiques ; le phosphore , l'arsenic sont tétraatomiques.
Les découvertes de Gay-Lussac sur les lois de la composition des gaz
ont conduit Avogadro et Ampère à admettre que les gaz renferment à vo-
lumes égaux le même nombre de molécules , et les proportions définies sui-
vant lesquelles ils se combinent représentent les rapports invariables entre
les poids des atomes qui se juxtaposent.
On imagine qu'à l'intérieur des corps les molécules sont perpétuellement
animées d'un mouvement d'agitation d'autant plus grand que la tempéra-
ture est plus élevée. Si l'on pouvait réduire jusqu'à zéro la vitesse des
mouvements thermiques , on obtiendrait des températm-es de plus en plus
rapprochées d'une température limite située vers - 978 degrés centi-
grades. Cette température, la plus basse cpi'ou puisse concevoir, puisqu'elle
correspondrait au repos des molécules , est appelée le zéro absolu.
Les principes de la mécanique appliqués à cette conception des molé-
cules en mouvement rendent compte de toutes les lois auxquelles obéissent
les o-az et les corps dissous. Je ne puis m'étendre ici sur les méthodes qui,
dans un centimètre cube de gaz , à la pression et à la tempéi-ature ordi-
naires, ont permis de compter environ 3o milliarch de milliards de molé-
cules, et d'évaluer les dimensions de l'une de ces molécules : le diamètre
d'une molécule d'oxygène, pour prendre un exemple, est de quelques dix
millionièmes de miUiml'lres.
Ces chiffres donnent une idée de l'extrême divisibilité de la matière. Au
sujet de cette divisibilité, il est intéressant de rappeler que, d'après Ber-
thelot, l'odorat est sensible à un cent mdlième de millionième de gramme
d'iodoforme contenu dans chaque centimètre cube d'air.
Vous savez que la matière attire la matière suivant la loi de la gravita-
tion universelle (pii régit les mouvements des astres. L'unité de la con-
stante (le la gravitation a suggéré l'idée que les atomes de tous les corps
— 123 —
pourraient être formés par l'inégale condensation d'un piincipe unique,
et les relations trouvées par les chimistes entre les atomes des divers élé-
ments sont favorables à cette hypothèse.
L'idée d'un principe unique , constituant de toutes choses , date en
rc'alité des temps les plus reculés. Il y a aS siècles, Thaïes admettait un
fluide primordial, auquel il attribuait une sorte d'âme et une puissance
d'attraction. Anaximandre, Anaximène, Heraclite parlent d'un principe
universel et Pythagore place au-dessus de l'air ffl'éther, matière céleste
libre de toute matière sensible-^. Cinq cents ans avant notre ère, Leucippo
et Démocrite avaient imaginé des atomes indivisibles, éternels, qui se
meuvent dans le vide infini. Lucrèce expose plus tard des doctrines sem-
blables ; enfin Descartes et Leibnitz se sont fait de la matière une idée qui
se ramène à des conceptions analogues.
Au début du siècle dernier, un chimiste anglais, Prout, a émis l'hypo-
thèse que tous les éléments pouvaient être constitués par la condensation
progressive de l'hydrogène, le plus léger de tous les corps.
Mais, depuis quelques années, la physique moderne est allée beaucoup
plus loin. On attribue aujourd'hui une structure atomique non seulement à la
viatihrc , mais à l'électricité , et l'on considère la matière comme formée par de
l'électricité.
Nous allons voir, en effet, qu'on a isolé des corpuscules éleclrisés qui
paraissent même èlre de l'électricité sans matière proprement dite, et dont la
masse, d'origine électromagnétique , est près de deux mille fois plus petite que
celle d'un atome d'Iiijdrogène.
Ces atomes d'électricité sont appelés des électrons, ils existent dans tous
les corps; ce sont eux qui sont la source des phénomènes lumineux; ce
sont eux encore qui produisent la conduction de la chaleur et de l'électri-
cité. L'électron apparaît comme un constituant universel de la matière,
sans être lui-même de la matière au sens ordinaire du mot.
La première notion d'un atome d'électricité résuite du phénomène de
Xéleclrohjse dont vous venez de voir un exemple avec la décomposition de
l'eau acidulée par la pile électrique. On appelle électrohjte une solution con-
ductrice de l'électricité et décomposable par un courant. Toute molécule
d'un électrolyte est séparable en deux atonies ou groupes atomiques, ap-
pelés ions, qui possèdent dos charges égales et de signes contraires. Ainsi,
lorsque du chlorure de sodium est dissous dans l'eau, un certain nombre
de molécules se dissocient en un ion négatif chlore et un ion positif so-
dium. Sous l'action des nwuvemeuts moléculaires qui constituent la chaleur
et par suiti; des chocs (pii en résultent, il se pioduit continuellement des
recombinaisons des ions et de nouvelles déconqiosilioiis des molécules.
Dans une solution afpieuse très étendue, presque tout le chlorure de so-
dium *e trouve dissocié. Si maintenant on plonge dans la solution deux
électrodes reliées aux pôles d'une pile, les ions négatifs (chlore) se portent
_ 12/1 -
au pôle positif (anode) et les ions positifs (sodium) an pôle négalil
(calliodr).
Les lois de l'ëleclrolyse , établies par Faraday et complétées par Edmond
Becquerel, ont conduit à la conclusion que tous les ions monovalents, tels
que les ions hydrogène, chlore, sodium, potassium, frans])ortent toujours
la même charge (négative ou positive); lésions diva lents (cuivre)., . trans-
portent une cliarge double de la précédente, etc, La charge de l'ion mono-
valent est lapins petite charge qui ait été observée : abstraction faite de son
support matériel, elle constitue V électron ou atome d'électricité.
Cette charge élémentaire a pu être mesurée. Il est facile , en effet , d'éva-
luer la quantité d'électricité nécessaire à la libération d'un gramme de
matière, par exemple d'un gramme d'hydrogène dans l'éleclrolyse de l'eau,
pour obtenir la charge totale des ions hydi-ogène. Ces ions ont formé des
molécules . et comme l'on connaît le nombre des molécules contenues dans
un gramme d'hydrogène , on obtient la charge qui a été transportée par un
seul ion. Cette cliarge est très petite, elle est égale à A-to'" unité électi'o-
sta tique C. G. S.
L'étude des rayonnem(>nts obtenus dans les gaz raréfiés est venue pré-
ciser nos connaissances sur l'atome d'électricité. Lorsque, à l'aide d'une ma-
chine statique ou d'uue bobine d'induction, on produit une décharge élec-
Irique dans nn gaz, on obtient sous la pression ordinaire une étincelle
(lisruptive. Dans un tube où la pression est réduite, cette étincelle change
d'aspect , et lorsque la pression n'est plus que de quelques millionièmes
d'atmosphère (videdeCrookes), on observe un faisceau émané deh cathode
(pôle négatif). Quelle que soit la position de l'anode (pôle positif), le
faisceau est émis perpendiculairement à la surface de la cathode et se pro-
page en ligne droite. Le verre de l'ampoule, aux points frappés par le
rayonnement , prend une belle fluorescence verte ; le faisceau cathodique illu-
mine les corps phosphorescents ^'^ et échauffe les écrans placés sur son trajet.
Les rayons émanés de la cathode portent le nom de raijons cathodiques;
ils ont été découverts en 1869 par Hittorf et étudiés depuis par un grand
nombre de physiciens (Crookes, J,-J, Thomson, Jean Perrin, Majorana,
Lenard , Wien , Villard..,). Sir William Crookes émit , le premier, l'hypothèse
qu'ils étaient dus à un quatrième état de la matiè]-e, Vétat radiant, donnant
lieu à un bombardement moléculaire; cette idée véritablement géniale ren-
contra beaucoup d'incrédulité, car. à cette époque (1880), la tendance de
la plupart des savants était d'e\|)liquer tous les phénomènes par un mou-
vement vibratoire et non par un flux matériel. Beaucoup de physiciens ont
donc considéré les rayons cathodiques comme des mouvements ondulatoii-es
analogues à la lumière.
(') Expérience : bouquet formé tic matières phospliorescentes rendues^lumi-
noiises par les rayons cathodiques.
— 125 —
CcUo interprétation dut être bionlôt abandonnée : les expériences nlté-
térieures ont, en elïet, continué d'une manière éclalante les idées de
Sir W. Gi'ookes, avec cette différence, toutefois, que l'état radiant ne con-
stitue pas, dans les rayons cathodiques, un hondjardement par de la ma-
tière, mais un bombardement par des corpuscules électrisés beaucoup plus
petits que les molécules des coi-ps, et qui ne sont autres, comme nous
allons le voir, que des électrons négalifs séparés de la matière.
En décembre iSgS, M. Jean Perrin i-éalisa une expéiience fondani(>n-
tale : il démontra que les rayons cathodiques transportent de l'électricité né-
gative : ils chargent, en effet, négativement un cylindre isolé placé dans une
enceinte métallique reliée au sol.
Voici, maintenant, d'autres propriétés des rayons cathodiques. Si on les
fait passer dans un champ électrique, c'est-à-dire entre deux plaques mé-
talliques électrisées, l'une positivement, l'autre négativement, un pinceau
de ces rayons décrit une parabole, comme doit le faire un flux de cor-
puscules attirés par la plaque positive et repoussés par la plaque négative.
Sous l'action d'un aimant (champ magnétique), le faisceau s'incurve, dé-
crivant une hélice autour des lignes de force *'^
Les deux déviations, électrique et magnétique, permettent, ainsi que Ta
fait M. J.-J. Thomson, de mesurer la vitesse de propagation des corpus-
cules ainsi que le rapport entre la charge électrique transportée par un
corpuscule et la masse de ce corpuscule. D'autres méthodes encore ont con-
duit à la mesure des mêmes quantités, et le résultat est le suivant :
La vitesse des corpitsctiles cathodiques est variable, suivant les conditions de
l'expérience, entre 3 0,000 et 100,000 kilomètres par seconde; le rapport de
la masse à la charge est deux mille J'ois plus petit que celui qui correspond à
l'ion d'hydrogène dans l'élcctrolyse. Ce rapport est toujours le même, quelles
que soient les électrodes et quels que soient les gaz raréfiés dans le tube.
Voilà un premier résultat capital.
Pendant que se poursuivaient ces recherches, l'étude des corps radio-
actifs a conduit à des conclusions d'une importance au moins aussi
grande.
Vous savez que certains corps possèdent la propriété, découverte en
février 189G par Henri Becquerel, d'émettre spontanément, sans qu'on leur
fournisse aucune énergie, des rayons de diverses natures. Les particules
électi'isées émanées de ces corps ionisent l'air, c'est-à-dh-e qu'en arrachant
aux molécules du gaz des corpuscules électi'isés, et en s'entourant elles-
mêmes de molécules neutres, elles donnent lieu à la formation de centres
'') Expérience : déviation par aimant d'un pincnau de rayons catliodiques limité
par une fenle percée dans un écran placé à quelques centimètres devant la ca-
thode.
— 126 —
électrisés qui rendent i'air conducteur de l'ëlecti'icite'. C'est pourquoi ces
rayons de'cliargent les corps électrisés'''.
Parmi les trois sortes de rayons qu'émettent les corps radioactifs, les
rayons f sont chargés d'électricité négative et sont formés de corpuscules
identiques aux corpuscules cathodiques : en mesurant les déviations dans
un champ électrique et dans un champ magnétique, Henri Becquerel a , en
effet, montré que tant que la vitesse n'est pas trop voisine de la vitesse de
la lumière, la valeur du rapport de la charge à la masse de chaque corpus-
cule est encore la même que dans le cas des rayons cathodiques.
Les mêmes corpuscules sont encore émis par les métaux incandescents et
libérés dans l'action de la lumière ultra-violette ou des rayons X sur les
métaux. Dans tous ces phénomènes on retrouve toujours le même rapport
de la charge à la masse.
Mais quelles sont les valem's de cette charge et de cette masse? Jusqu'ici,
nous n'avons parlé que de leur rapport.
Je ne puis décrire ici les méthodes remarquables dues à MM. J.-J. Thom-
son, Townsend, H. A. Wilson, par lesquelles la charge d'un corpuscule
cathodique a pu être mesurée ; j'indiquerai seulement leur principe : les ions
formés dans l'air — nous appelons maintenant ions tous les centres élec-
trisés — condensent la vapeur d'eau dans une atmosphère sursaturée et
chaque particule électrisée forme le noyau d'une gouttelette de brouillard ''^
La vitesse de chute des gouttelettes permet de calculer leur grosseur et en
évaluant la quantité totale d'eau condensée on peut ainsi compter le nom-
bre des gouttelettes, c'est-à-dire le nombre des ions. D'autre part, on mesure
la quantité d'électricité précipitée par le brouillard et l'on on déduit la
charge de chaque ion , puisqu'on connaît leur nombre. Le résultat est fon-
damental : les corpuscules cathodiques et les tons [raicux ont la même charge
qu'un ion d'hydrogène dans l'électrolijse , et alors leur masse est deux mille
fois plus petite que celle d'un atome d'hydrogène.
La conclusion suivante s'impose donc : les corpuscules cathodiques, les
rayons jS , transportent l'atome d'électricité négative et possèdent -une masse
deux mille fois plus faible que la masse du plus léger des atomes matériels.
Nous venons de voir comment la connaissance des électrons négatifs
résulte de l'étude des phénomènes électriques et de la radioactivité.
Dans une branche tout à fait différente de la physique, dans l'optique, la
théorie des électrons a ti'ouvé une confirmation extrêmement remanpiablc.
'*' Expériences : i" Décliarge d'un électroscope par les rayons émanés d'un soi
de radium; 2° Accroissement de la distance explosive d'une étincelle au voisinage
du radium.
(*) Expérience : on fait éclater des étincelles à l'intérieur d'une ampoule afin
de produire des ions; au moment oîi l'on refroidit l'air par détente pour le sursa-
turer, il se forme autour des ions un brouillard abondant.
— 127 —
La théorie de Fresnel et les résultats déduits des expériences de Foucault
et de Voung ont établi que la lumière est un mouvement vibratoire , et que,
par suite, il existe un mdieu proj)re à transmettre les ondes lumineuses.
Ce milieu a été appelé éther; il est connu par les propriétés des mouve-
ments susceptibles de s'y produire et de s'y j^rojiager; il existe partout, à
l'intérieur de la matière aussi bien que dans les espaces dépourvus de ma-
tière (le vide).
Maxwell et Hertz ont montré que les phénomènes lumineux ne sont
qu'un cas particulier des phénomènes électro-magnétiques (induction, ondes
hertziennes . . . ) qui se produisent dans l'élher.
Chacun connaît la décomposition de la lumière blanche par le prisme :
dans le spectre se succèdent les couleurs de l'arc-en-ciel. Si l'on analyse par
un spectroscope la lumière produite par les gaz incandescents, on voit des
raies brillantes séparées. Ces raies d'émission sont autant d'images de la
fente par laquelle pénètre la lumière avant de tomber sur le prisme qui
sépare les radiations de différentes couleurs. Ces raies brillantes j)euv(nit
se transformel' en raies d'absorption oljscures lorsque la vapeur est tra-
versée par un faisceau de lumière blanche continue; les raies noires indi-
quent les couleurs arrêtées. Diveis corps solides ou dissous ont des spectres
d'absorption caractéristiques '"'.
L'existence des spectres d'émission ou d'absorption, et plus généralement
toutes les modifications subies par les ondes lumineuses dans un corps soit
au repos , soit en mouvement , montrent l'intervention de la matière dans les
pliénomènes dont l'étherestle siège. Pour expliquer les actions réciproques
de l'étlier et de la matière pondérable, M. Lorentz pensa que les phéno-
mènes lumineux ont leur source dans les mouvements de chaiges élec-
triques renfermées dans l'atome.
Une remarquable découverte, faite en 1896 par M. Zeeman, vint con-
firmer les vues de M. Lorentz.
M. Zecma na découvert que , sous l'action d'un champ magnétique intense , les
raies des gu:- se décomposent en plusieurs raies, et que ces conq)Osantes cor-
respondent à des mouvements |w/«r/.se'.s-, c'est-à-dire orientes ^^av laimant.
Aiusi, comme les corpuscules cathodiques, les corpuscules qui pro-
duisent ou ajjsorbcnl la lumière ont leurs mouvements modifiés par un
aimant. Il est alors certain qu'ils sont électrisés.
Dans le cas le plus simple, celui où les lignes de force de l'aimant sont
parallèles au rayon lumineux, chaque l'aie se transforme on un doublet
dont les composantes correspondent à deux mouvcnienls vibratoires circu-
laires décrits dans des sens op])osés '"'.
W Expériences : spcclrc d'émission de l'jirc élerlriqiio et spectre d'alisurplion
du nitrate de didynie.
(-) Projection d'un cllclié représentant le phénomène de Zcemon pour (pielqucs
raies du ter (spectn' d'étincelle).
— 128 —
D'après la ihéoi-ie de Lorentz. la giandeur de récarlemenl des compo-
santes permet de calcider le i-apport de la cliarge à la masse des coi-puscules ,
et le sens dans lequel un champ magnétique de sens déterminé déplace les
composantes correspondant à tles vibialions circulaires indique le signe de
la charge électrique en mouvement.
L'application de la théorie aux résultats expérimentaux a montré que
l'émission cl l'absorption dans le cas des spectres de raies des gaz et des
vapeurs sont produilcs par des corpuscules identiques aux corpuscules catho-
diques , c est-à-dire par des électrons négatifs.
Depuis la découverte de M. Zeeman, de nombreuses recherches expéri-
mentales et théoriques ont été réalisées sur ce phénomène qui a jeté une
lumière nouvelle sur le mécanisme de l'émission et de l'absorption.
L'action du magnétisme sur l'absorption de la lumière a été observée
dans notre laboratoii-e pour les corps solides, les cristaux, les minéraux, et
a été étudiée jusqu'à la température de solidification de l'hydrogène
(—959°). Nous reviendrons plus loin sur les caractères nouveaux et inat-
tendus qui se sont présentés dans ces recherches.
Ainsi l'électron se retrouve à la source même des phénomènes lumineux.
Dans les théories modernes, la transmission de la chaleur et de l'élec-
tricité dans les métaux , l'éclat et la couleur des métaux sont expliqués par
des mouvements d'électrons circulant librement entre les molécules.
Les nombreux faits qui viennent d'être résumés établissent que l'éleclron
négatif, qui est en quelque sorte tangible dans les rayons cathodiques et
les rayons /3 , est un constituant universel de la matière.
Nous abordons maintenant une question capitale. Quelle est la nature de
ce corpuscule électrisé? Est-il de la matière ou est-il d'une autre essence?
La physique actuelle semble avoir en partie résolu ce problème.
Considérons tin corps électrisé : en pi-emier lieu, ce corps possède une
masse matérielle, au sens mécanique du mot masse (rapport d'une force
agissant sur le corps à l'accélération qu'elle communique au corps), en
second lieu, par ce fait que le corps est électrisé, il possède une autre
masse d'origine électromagnétique ; en effet, s'il est en mouvement, il
constitue un élément de courant qui se déplace; or toute modification dans
l'intensité ou la direction de ce courant, c'est-à-dire dans la grandeur ou
la direction de la vitesse du corps , met en jeu de l'énergie et donne lieu à
un elfet d'induction dans l'éther. Cette induction qui s'oppose à tout chan-
gement (loi de Lenz) est une véritable inertie d'origine électrique. Il est
donc évident que le corj^s électrisé a deux masses : sa masse matérielle et
la masse électromagn(''ti(|ue de la charge qu'il transporte.
Or on démontre que l'inertie électromagnétique doit dépendre de la
vitesse; qu'elle doit rester pratiquement constante si la vitesse n'atteint pas
une valeur considérable (au moins 100,000 kilomètres par seconde),
— lL)9 —
mais quelle doit augmenter jusqu'à devenir infinie quand la vitesse
s'aj)|)r()che de la vitesse de la lumière.
Nous avons vu qu'on peut mesurer la vitesse ainsi que le rapport de la
charge à la masse des particules jS du radium. Ces rayons |3 forment un
faisceau de corpuscules qui ont des vitesses très diverses , et certains d'entre
eux atteignent des vitesses voisines de la vitesse de la lumière. Or on cons-
tate que plus la vitesse est grande , plus le rapport de la charge à la masse
est petit, c'est-à-dire (la charge ne pouvant pas varier) plus la masse est
grande.
C'est bien le fait prévu , et la loi de variation de la masse totale en fonc-
tion de la vitesse doit indiquer la part relative des deux masses dans la
masse totale.
Le résultat est surprenant : la variation de la masse totale est la même
que si la masse électromagnétique existait seule; par suite, la massr malé-
rivllr est mille. En d'autres termes, V électron est de l'électricité dépourvue de
support matériel, c'est-à-dire une modification, encore inconnue d'ailleurs
(peut-être de nature touritillonnaire), du milieu que nous appelons l'éther.
Ainsi l'électron est un état particulier de l'éther. 11 est un peu matériel
puis(|u'il possède une masse, ce qui est l'une des propriétés fondamentales
de la matière; cependant il n'est pas de la matière au sens qu'on avait jus-
qu'alors attribué à ce mol, puisque sou inertie se réduit à l'inertie de
réther. En résumé ^ on peut envisager l'électron comme un intermédiaire entre
l'éther et la matière pondérable.
La masse de l'électron négatif est, pour les faibles vitesses, o,5 io'"gr.
En le supposant sphéri([uc, on peut calculer son rayon, connaissant sa
charge et sa masse : on trouve i o''' centimètres.
Jusqu'à ces dernières années, les physiciens s'étaient efforcés de trouver
une explication mécanique des phénomènes physiques; c'est ainsi, par
exemple, que Fresnel a donné une théorie mécanique de la lumière. Une
semblable tentative était naturelle, puisque les phénomènes mécaniques
tombent journellement sous nos sens et nous sont bien plus l'amiliers (pie
les phénomènes électriques. Cependant, bien que, d'après la théorie de
Maxwell, une explication mécanique ou, plus exactement, une infinité d'e.r-
plicatiuns mécaniques des phénomènes électro-magnéti(pies soit [)0ssiblc,
aucune interprétation satisfaisante n'a pu être obtenue dans cette voie, et
l'éthci' nous est aj)paru comme bien différent des corps que nous connais-
sons.
En présence des résultats maintenant acquis, les savants ont pensé
qu'il y avait lieu, non })lus de chercher une explication mécani(jue de
l'électromagnétisme, mais de donner une théorie électrique de la formation
de la matière et des phénomènes mécaniques. 11 est évident que tous les faits
que nous venons de passer en revue conduisent logi(j[uenient à cette manière
de voir.
— 130 —
En effet, on a isolé de la matière un corpuscule qui paraît n'être que
(le l'électricité; la masse de cet électron est entièrement d'origine élec-
tromagnétique : on est donc anien('' à prendre comme point de départ
l'électricité pour édifier une théorie des phénomènes physiques et de la
matière elle-même.
Si la matière est formée par un assem])lage d'électrons, sort inerlie est.
tout entière d'origine électromagnétique ; c'est l'étlier qui environne chacun
des électrons , et non la matière elle-même qui est le siège de toute énergie.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de matière, cela signifie seulement
qu'il ne faut pas s'illusionner sur les apparences, et qu'il faut envisager la
matière autrement qu'on ne l'avait fait jusqu'à présent.
Si l'inertie de la matière est électromagnéti(pie, la masse des corps
dépend de leur vitesse, et ce résultat est, au point de vue ahsolu, contraire
à l'un des principes sur lesquels est basée la mécanique. 11 faut alors bien
remarquer que les pi'oblèmes traités en mécanique sont tous renfermés
dans un cas paiticiilier, celui où la vitesse est petite par rapport à la
vitesse de la lumière : tel est le cas non seulement pour les vitesses réalisées
sur la terre, mais encore pour toutes les vitesses des astres; dans ces con-
ditions, la masse peut, pratiquement, être considérée comme constante
et il n'y a rien à changer à la mécanique d'autrefois.
Les personnes insuffisamment familiarisées avec les idées qui viennent
d'être résumées objectent souvent que l'électricité reste un mystère et que
les nouvelles théories reposent sur une base inconnue. Gela est bien exact :
nous ignorons la cause première de l'électricité et nous ne comprenons
guère certaines propriétés de l'éther. Mais dans les théories mécani(|ucs
d'autrefois, le mot matière ne renferme-t-il pas un mystère tout aussi
profond? Le sens du mot masse est-il plus clair ([uand il s'agit d'une
masse matérielle? L'origine de la matière, considérée comme existant indé-
pendamment de l'éther, n'est-elle pas plus obscure encore que celle de
l'électricité, qui nous apparaît comme une modification de l'éther lui-même?
La théorie électrique de la matière présente en tout cas l'avantage de la
simplicité, car elle tend à l'unification de tous les phénomènes (jui sont
ramenés à des manifestations d'un milieu unique, de l'éther. L'électron,
qui est à la fois de l'éther et de la matière, sert de transition entre l'éther
du vide et la matière telle qu'elle p' iis apparaît.
L'objet des théories élef'iiques de la matière doit être de recherche!'
comment les atomes de" éléments peuvent être formés par un assemblage
d'électrons. Mais la pnysique actuelle, malgré les beaux résultais obtenus,
est encore fort loin de donner une représentation d'un atome de matière.
Nous venons de voir que les physiciens sont parvenus à une connais-
sance assez conqdètc d'un constituant de la matière, de l'électron négatif,
et que les idées nouvelles sont basées sur les propriétés de ce cor[)uscule.
— 131 —
A côté de rélectrou négalif existe-t-il un électron positif? 11 est évidemment
nécessaire que les charges positives se retrouvent quelque part dans la
matière, mais ont-elles une structure atomique comme les chai-ges néga-
tives ou sont-elles d'une toute autre nature?
Dans les décharges au milieu dos gaz raréfiés, dans rémission des
substances radioactives, on rencontre à côté des rayons négatifs des rayons
transportant de l'électricité positive; mais ces rayons positifs paraissent être
en général tout différents des premiers.
Lorsqu'on perce des canaux au travers de la cathode d'un tube de
Crookes, on observe en arrière de la cathode des faisceaux qui ont traversé
chacun des orifices et se propagent en sens inverse des rayons cathodiques :
ce sont les raijom-canaux découverts par M. Goldstein. Ces rayons sont
chargés positivement et, fait remarquable, quel que soit le gaz de l'am-
poule, la mesure du rapport de la charge à la masse ne révèle que deux
sortes de corpuscules (J.-J. Thomson) : les uns correspondent à l'atome
d'hydrogène transportant une charge élémentaire, les autres à l'atome
d'hélium transportant une charge double.
Ce sont ces derniers corpuscules qui dans l'émission du radium et de
tous les corps radioactifs constituent les rayons a. i\I. Rutherford a
démontré par de magnifiques expériences que les rayons a sont formés
par des atomes d'hélium.
Enfin d'autres rayons positifs (rayons anodiques provenant de sub-
stances placées au pôle positif d'un tube de Crookes) ne sont autre chose
que des atomes matériels ayant perdu des électrons négatifs (Gehrke et
Reichenheim).
Vous voyez donc que les rayons positifs diffèrent beaucoup des rayons
négatifs : ils forment un flux de matière électrisée et sont constitués, non
par des électrons mais par des ions, atomes matériels privés d'un ou de
plusieui's électrons négatifs; ces ions possèdent une masse au moins égale
à la masse d'un ion positif d'hydrogène, c'est-à-dire d'un atome d'hydro-
gène chargé positivement par suite de la perte d'un électron négatif.
En un mot, les particules positives sont des restes d'atomes.
Les charges positives restant ainsi attachées à la matière , beaucou[) de
savants n'ont pas admis l'existence d'un électron positif semblable à l'élec-
tron négatif. Quelques-uns même ont pensé qu'il n'y a pas d'électron po-
sitif et que la matière a par elle-même une existence indépendante des
électrons; l'union de la matière et des électrons négatifs donnerait les
atomes électriquement neutres et les charges positives résulteraient uni-
quement du manque d'électrons négatifs. Cette manière de voir, intermé-
diaire entre les anciennes et les nouvelles idées , fait perdre tous les avan-
tages de simplicité et d'unification résultant des conceptions modernes qui
ramènent toutes choses à l'éther.
Il faut noter comme fait capital le dégagement (rhi^lium, sous forme de
MUSIÎIM. — XVI. t(i
— 13l> —
rayons a par tous les corps radiaclifs , et il ne faut pas oublier que
M. J.-J. Thomson a retrouvé ces mêmes rayons a dans les tubes à rayons-
canaux. L'ion hélium ne peut cependant pas être l'électron positif, })uis-
qu'il existe un atonie matériel, celui de l'hydrogène, qui possède vme
masse plus petite. Mais l'atome d'hélium se présente comme un groupe-
ment d'une très grande stabilité. Se forme-t-il, dans les phénomènes pré-
cédents , par combinaison directe d'électrons négatifs et positifs un instant
libérés, ou intervient-il comme groupement primordial dans la constitution
des atomes de la plupart des éléments? Ce sont des questions auxquelles
on ne saurait répoudre aujourd'hui.
Dans les rayons-canaux , on trouve aussi des particules caractéristiques
de l'ion hydrogène. On peut revenir aux idées de Prout et supposer que
cet ion n'est autre que l'électron positif. Il faudrait alors savoir si sa masse
est purement électromagnétique; s'il en était ainsi, l'électron positif aurait
une masse 2,000 fois plus grande que celle de l'électron négatif et l'atome
d'hydrogène résulterait de l'union d'un seul électron positif avec un seul
électron négatif.
Mais une autre hypothèse a été émise : quelques physiciens , ayant
trouvé de grandes difficultés à expliquer les propriétés des métaux au
moyen des seuls électrons négatifs , ont supposé l'existence de deux sortes
d'électrons qui ne différeraient que par le signe de leur charge.
Je dirai ici quelques mots d'expériences assez récentes , faites dans notre
laboratoire , dont aucune exphcation simple n'a encore été trouvée à l'aide
des électrons négatifs et qui seraient interprétées d'une manière évidente
s'H existait des électrons positifs dans la constitution des corps : il s'agit
de l'action d'un champ magnétique sur les bandes d'absorption des cris-
taux et de certains sels dissous. Le changement de période produit par le
champ magnétique a lieu pour certaines bandes dans le sens correspon-
dant à des électrons négatifs, mais se produit pour d'autres bandes dans
le sens opposé.
La grandeur du changement de période, absolument indépendante de
la température (jusqu'à — 269 degrés), paraît être une caractéristique du
système vibrant : tout se passe comme si certains de ces systèmes contenaient
des électrons positifs *'*.
Des expériences sur les décharges dans les gaz très raréfiés, faites
d'abord par M. Lilienfeld , puis sous une autre forme dans notre labora-
toire, ont permis d'obtenir des rayons positifs qui ont pu être interprétés
par l'existence d'électrons positifs libres, mais d'autres interprétations ont
été opposées à cette hypothèse, et il convient de poursuivre les recherches
sur ce sujet.
C' Projection d'un cliclié représentant ce pliénomène pour un groupe de
bandes du xénolime (température: —259 degrés).
— 133 —
Il est doue possible qu'il existe un électron positif de même nature que
l'électrou négatif. Je dis rfde même naturen et non rridentiquei , car la dis-
symétrie entre les phénomènes présentés par les deux éleclricités rend pro-
bable une dilTérence entre les deux électrons. Si les deux sortes d'électrons
existent, d'après nos expériences ils devraient avoir le morne rapport de la
charge à la masse, mais leurs masses ainsi que leurs charges pourraient
être très différentes.
Un fait est dans tous les cas certain : c'est que les électrons positifs .
s'ils existent , sont très fortement liés aux atomes matériels. Ils ne se révé-
leraient alors que dans les phénomènes magnéto-optiques, par lesquels le
physicien porte ses investigations jusqu'au fond de l'atome , sans le dé-
truire, ou alors à l'intérieur des tubes à gaz raréfiés dans des conditions
toutes particulières (ions positifs désagrégés par le choc de corpuscules
cathodiques jouant le rôle de projectiles).
On voit combien les idées sur la nature des charges positives ont été
variées. Quel que puisse être l'électron positif, il faudra le connaître aussi
bien que l'électron négatif avant de songer à comprendre la structure d'un
atome de matière. Voici, cependant, deux systèmes foi-t intéressants:
quelques physiciens ont imaginé au centre de l'atome une charge positive
autour de laquelle les électrons négatifs gravitent comme les planètes au-
tour du soleil. Mais cette hypothèse comporte de graves difficultés que je
ne puis exposer ici; je crois qu'il ne faut pas se laisser entraîner par l'idée
séduisante d'une assimilation entre le monde des infiniment petits et le
monde des infiniment grands, et il me semble qu'un groupement cVclcctrons
n est nullement comparable à un monde matériel.
Le système le plus généralement adopté aujourd'hui est le suivant :
On suppose une charge positive uniformément répartie sur une sphère
à l'intérieur de laquelle se placent les électrons négatifs. La charge ])osi-
tive est égaie à la somme des charges des électrons négatifs. L'électricité
positive tend à amener les corpuscules au centre de la sphère, mais la
répulsion des électrons négatifs entre eux les écaite de ce point, et ils
prennent une position d'équilibre en se groupant régulièrement autour du
centre.
Nous pouvons, par une expérience simple due au professeur Mayer.
montrer des groupements semblables.
Nous prenons de petites aiguilles d'acier identiques entre elles et égale-
ment aimantées; ces aiguilles sont pi(fuées dans des bouchons qui flollont
sur l'eau; elles se repoussent mutuellement comme le feraient des électrons
négatifs et suivant la même loi. La force qui les groupe est pi-oduite par
un gros pôle d'aimant placé au-dessus de la cuve; les aiguilles sont attirées
vers le point situé verticalement au-dessus du j;tos pôle, et pour cliacuue
d'elles la composante horizonlah; de la force d'attraction est sensiblement
proportionnelle à sa distance à ce {)oint. Les conditions imaginées pour les
10.
— 13/1 —
éleclrous sonl donc réalistes pour les aiguilles: la S(Hile (lillerence (3sl que le
groupement se fait, non daus l'espace, mais dans un plan.
Nous éclairons vivement les têtes des bouchons et nous projetons leurs
images sur un écran : vous pouvez voir ainsi les figures d'équilibre; vous
pouvez supposer que les points brillants sur l'écran représentent des élec-
trons mobiles à l'intérieur d'une grande sphère positive. Vous voyez que
ces électrons se disposent régulièrement autour du centre en Formant,
suivant leur nombre, un ou plusieurs anneaux conceniriques.
M. J.-J. Thomson a étudié par le calcul les positions d'équilibre que
peuvent prendre ainsi des électrons en plus ou moins grand nombre , et il
a l'éussi à expliquer la classification périodique des éléments, découverte
par Mendélejeff.
Il faut noter aussi que cette manière d'envisager la constitution de
l'atome rend bien compte des phénomènes lumineux.
Mais il est impossible d'avoir une idée de la constitution de la sphère
sur laquelle on suppose répartie l'électricité positive.
D'autres conceptions pourraient être imaginées et le chanq) des hypo-
thèses sera infini taiît que l'électricité j)ositive restera aussi mystérieuse.
On peut même dire que l'adoption de tel ou tel système n'est guère qu'une
question de préférence.
Dans tous les cas , on est certain que l'atome a des dimensions considé-
rables par rapport aux dimensions de l'électron négatif. Le volume d'un
atome pourrait contenir quelques milliards de milliards d'électrons, et
comme sa masse indique qu'il en contient au maximum quelques milliers,
il est certain que les électrons sont à des distances énormes par rapport à
leurs dimensions : imaginez un essaim de moucherons gravitant dans le
vaisseau d'une cathédrale.
Malgré notre ignorance de la natme de l'électricité positive, les faits
acquis depuis vingt ans rendent extrêmement probable l'hypothèse d'une
constitution purement électrique de la matière. Mais alors toutes les sub-
stances étant foi'niées pai- des charges électriques, l'atome matériel ne peut
plus être considéré comme immuable et, sans être aichimiste, on peut dire
que la transmutation de la matière n'est pas une utopie.
Ces idées, dont il n'est pas besoin de faire remarquer la hardiesse, ont
déjà reçu une remarquable confirmation. Le radium donne naissance à un
gaz appelé Y émanation duiadium; MM. Ramsay et Soddy ont montré que
cette émanation produit de l'hélium. M. Rutherford a prouvé que les
rayons a des corps radioactifs ne sont pas autre chose que des atomes d'hé-
lium. M. Moureu a reconnu la présence de Ihélium dans les gaz i-adioactifs
des sources thermales.
On sait aujourd'hui que les substances radioactives subissent une évo-
lution dans laquelle apparaît toute une série de corps plus ou moins éphé-
nièjes, dont la durée de vie peut se léduire à (juclques jouis et même à
— 135 —
quelques secondes («émanation fie l'acliniiim). Tous ces corps sont des clé-
ments nouveaux.
Ces transformations sont de ve'ritables trnimnuùttioiis. Ce ne sont pas des
décompositions chimiques. Elles paraissent indépendantes de la température;
elles mettent en jeu une énergie considérable : l'émanation du radium
est en effet capable de libérer, à volume égal, deiL\ raillions cinq cent
mille fois plus d'énergie que l'explosion d'un mélange d'hydrogène et
d'oxygène.
Le radium , le polonium , font partie de la série des éléments issus de
l'uranium, et il est bien probable qu'à côté de l'hélium, le résidu relative-
ment stable de ces transformations n'est autre que le plomb.
Sir William Ramsay poursuit actuellement des reclierches remarquables.
Il a annoncé la transmutation du cuivre en potassium, sodium et lithium,
sous l'action de l'énergie concentrée que libère l'émanation du radium.
Dans des expériences récentes , qui ne paraissent guère prêter à la critique , il
a obtenu la transmutation du silicium, du titane, du zirconium, du plomb,
du thorium en carbone. Tous ces corps appartiennent à une même colonne
du tableau de Mendéléjeff.
Ces résultats montrent la possibilité d'une transformation des atomes
lourds en atomes plus simples, c'est-à-dire d'une dégradation des éléments.
Mais on ne peut songer pour l'instant h réaliser la transformation inverse
(celle du cuivre en or, par exemple). Cette transmutation nécessiterait sans
doute une énergie colossale, et nous n'avons encore aucun moyen de disposer
de l'énergie intra-atomique que nous savons seulement être considérable.
Il est probable que toute matière subit une évolution; mais la lenteur
des transformations ou la rareté des conditions favorables nous donne l'il-
lusion de la stabilité.
Nous avons lappelé tout à l'heure quelques théories bien anciennes; nous
ne saurions les renier conqjlètement aujoui'd'hui.
Quatre idées principales ressortent de ces théories : la conception de
l'atome, l'existence des mouvements intérieurs, le rapprochement entre ces
mouvements et les propriétés de l'aimant, la possibilité de la transmuta-
tion.
Ces idées, nous les invoquons toujoui's. Voici quelques vers, véritable-
ment prophétiques, de Lucrèce :
Versil)us ostendi corpuscula malcriai
Ex infinito suramain reriini iisquo loncre
Undiqnc prololo plafjaniiu (•(intimiato.
rfLes corpuscules, éléments de la matière, entretiennent de tonte éter-
nité et paitout l'ensemble des choses par une suite de chocs non inlr-r-
romjMis. n
— 136 —
. . .Fit quoque ul hue veniant in cœlum exlrinsecus iila
GorporaqUiTR facient nubes nimbosque volantes.
rf . . . Enfln peuvent venir des mondes du dehors pour se joindre à la
matière des nuages mobiles, des corpuscules propres à les former. «
D'après Lucrèce, ces coi-puscules sont innombrables et franchissent i-api-
dement des distances indicibles : vous reconnaissez dans ces citations les
principales propriétés que nous attribuons aujourd'hui aux corpuscules
électrisés.
Mais, si certaines des idées que nous venons d'exposer avaient, depuis
l'antiquité jusqu'à nos jours, inspiré les philosophes et les savants, l'idée
que l'électricité peut donner naissance h la matière est toute moderne : elle
est due aux découvertes de la radioactivité (février 1896), du phénomène
de Zeeman (août 1896) et de la nature des rayons cathodiques (iSgS-
1897).
Entre les assertions des philosophes et les nôtres , il existe une profonde
dilférence : les premières n'ont été soumises cà aucun contrôle expérimental;
elles ne sont que des conceptions de l'esprit et leur portée se trouve
limitée par les erreurs qu'elles renferment; les secondes peuvent être rap-
prochées d'expériences qu'elles ne contredisent pas, et par ce rapproche-
ment même entraînent notre conviction.
COMMUNICATIONS.
Mission Géodésique de l Equateur t^l
Liste des Oiseaux rapportes par le T)"" Rivet,
PAR A. Menegaux.
Tinaïuidés.
1. ïiNAMUS LATiFRONS Salvad., 9 de Santo Domingo.
2. NoTiiopROCTA cuRViRosTRis Scl. ct Salv. , 9, c? (hi Pichinclia.
C'racîdés.
3. Chamaepetes goudoti (Less.), i 9 de Gualea.
Odoiitupliuridés.
II. Odontopiiorus melanonotus Goidd, d", 9 do Cualea; c? de Pachijal.
(') L'étude complète de cette collection est publiée dans les comptes rendu.'!
de la mission «çéodésique de l'Equateur.
— 137 —
5. Odontophoros guianentis marmorata (Gouid), i spécimen de Quito
(alcool).
Colnnihidés.
6. GoLUMBA ALBiLiNEA Gr. , 9, 9 d* d'Aîaspiingo et de Cliambo.
7. Colomba pllmbea Vieil!. , i c? de Gnalea.
8. Zenaïda airiculata (Des Murs). 9 c? de Riobamba etd'Amboasi ; 9 9
de Tumbaco et du Corazon.
Péristéridés.
9. Chamaepelia passerima (L. ), c?, 9 de Galacali; d, 9 de Tumbaco.
10. Leptoptila verreauxi Bp. , d*, 9 de Lanlin (Nanegal).
11. OscuLATiA saphirina purpurata Salv. , cf de Sauto Domingo.
12. (ÎEOTRYGON MONTANA (L.), d, 9 de Pachijal.
Rallidés.
13. Greciscus albigularis Lawr. , d* de Santo Domingo.
Laridés.
1 h. Larus serranijS Tsch. , d* de la lagune de Maj'ihuina.
Charadriidés*
15. Ptiloscelis resplendens (Tsch.), d* de la lagune de Maribuina.
16. Tringoides macularius (L. ), 9 de Tumbaco.
17. Galinago jamesoni (Bp. ), d*, 9 des Paramos du Picliinclia.
ArAi'idvs.
18. TiGRisoMA LINEATA (Bodd.), 9 juv. (le Santo Domingo.
Catliartîdés.
19. Sarcorhampiius guyphus (L.), i d* d'El Pelado, /i,i5o m.
FaIconîd<'>s.
20. PiiALCOBAENns CARUNCULATus Des Muis, d" ad. (bi Mozo Picliinclia:
d* juv. du Gratère de Picbinclia.
21. MicRASTiiR GUERILLA Gass. , 9 d(> Gualea.
22. Accu'iTER bicolor sciusTociiLAMYS Hellm. , 9 juv. de Sanlo Domingo.
23. TiNNTJNCULUs spARVERius ciNNAMOMiNiis (Sw.), (S du Mozo Picbinclia.
Bitbonidés»
2^1. Asio AC.cipiTRmus (Pall.). 9 du Mozo Picbinclia.
2r). GLArr.rDuiM jardixei Bp. . d*, 9 de Pacbijal, 2 9 d'Alaspunga et de
Nanegal.
— 138 —
Psittacidés.
20. Amazona inornata (Salvad. ) , d (\o Santo Domingo.
27. PioNiis coRALLiNus Bj). . cf de Gualea.
Aleédinidés.
28. Geryle americana (Gni.), c5', 9 de Tumbaco.
IMomotidés.
29. Urospatha martii semirufa (Sd.), d, 9 de Santo Domingo.
30. Prionorms platyrhynchus (LeadI). ), d*, 9 de Santo Domingo.
Capriniulgidés.
31. Nyctidromis ALBicoLLis (Gm.), (5* de Santo Domingo.
Cypsélidés.
32. CiiAETURA zo^ARIS (Shaw), 9 de Gnapulo.
33. GuAETURA sclateri occidentalis Bei'l. et Tacz. , 9 de Santo Domingo.
Troj^onidés.
^h. Trogon collaris virginalis Gab. et Heine, d* de Santo Domingo.
35. Trogon personatcs Gould, c?, 9 de Pacbijal.
36. Trogon atricollis Vieiiî. , cf de Santo Domingo.
37. Trogon viridis chionurus Sel. et Salv. , 9 de Tausi,
Cuculidés.
38. GoccYzus melanocoryphus Vieill. , d de TumJtaco.
39. Piaya cayana nigricissa Sel., d*. 9 de Santo Domingo; 9 de Gualea.
UO. Piaya rutila (111.). a d*, 9 de Santo Domingo et de Gualea.
Capitonidés.
li\. Gapito Al ratiis (Dnmont). d* du Rio Napo.
/i2. Gapito richardsoni Gray, -3 d* de Gualaquiza et 2 d*.
/ii3. Gapito bourcieri aeqiatorialis Salv. et Festa, d*, 9 de Gualea.
'j/i, Semniornis rhamphastinus (Jard.), d'd', 99 de Pacliijal et de Gualea
Rhamphastidés
/»5. PuiAMPiiASTUS tocard Yieill. , d*. 9 de Santo Domingo.
46. RiiAMPHASTis cuviERi Wagl. , d* du Rio Napo.
M. Pteroglossus castanotis Gould, 9 du Napo.
fiS. Pteroglossus erythropygius Gould , 9 de Santo Domingo.
49. Pteroglossus flavirostris Fras. , spécimen du Napo.
50. Andigena hypoglaucus (Gould), spécimen de Gualea.
— 139 —
51. Andigena LAMiNiRosTRis Goulfl . d (5 (le Gualea.
52. AuLACoRHAMPHiis HAEMATOPVGius(GoaI(l), c?, 9 (Ic Gualea : 2 c?, 9 do
San Nicolas.
Galkulidés.
54. (iALBULA MELANOGExiA Scl. , c? (le Saulo Domiiigo.
Bucconîdés.
55. Blcco uadiatus Sel., d de Sanln Domingo.
56. Malacoptila panamensis poliopsis Sel., d*, 9 de Santo Domingo.
Picidés.
57. HvpoxANTHiis RivoLii BREviRosTRis Tacz. , c? (le Lanlin , Nanegal.
58. Melanerpes pucherani (Malli.), d, 9 de Santo Domingo.
59. Gampopiiilus guayaquileivsis (Less. ), 9 de Santo Domingo.
60. Gampophilus pollens (Bp. ), c?, 9 de Gualea.
Il;» lactidé.s ( Ptéroptochidés ).
61. ScYTALOPUs NIGER (Sw.). d* (5", 9 9 de Lloa.
Formicariidcs.
6:2. DvsiTHAMNiis FLEMMiNGi Hait., (5*, 9 de Santo Domingo.
63. DvsiTHAAixis oLivACEUS ( Tscli. ) , 9 (\c Gualea.
64. TiiAMNOPHiLUs uNicoLOR Scl. , 9 d'Ovacaclii.
65. Myrmotherula sdrinamensis (Gm. ), d*, 9 de Santo Domingo.
66. FoRMicivROA cADDATA Scl. , d* d* de Gnalea.
67. FoRMicivoRA coNsoBRiNA Scl. , d*, 9 de Santo Domingo.
68. Pyriglena leiconota aterrima (Lafr. et d'Oi'l). ), d de Gnalea.
69. (jymxopithys leucaspis aequatorialis (Hellm.), d de Santo Domingo.
70. Myrmelastes immaculatus Cerlepsciii (Ridgw.), d* de Mindo; 9 de
Gualea.
71. Formicarius rufifectus Scl., d, 9 de Pacliijal; d*, 9 d'Oyacachi.
72. Grallaria squamigera Prev. , d de Lloa: 9 jnv. du Mozo Picliincha.
73. Grallaria gigantea Lawr. , d de Pachijal.
74. Grallaria nuchalis Scl. , d de Pachijal.
75. Grallaria regulus Scl. , d de Gualea.
76. Grallaria monticola Lafr., d 9 de Lloa et de Fnitillas.
77. Gr\llaria rufdla Lafr., 3 d d'Huantuspungo, Mozo Picliincha. Pa-
chijal; 9 d'Alaspnngo.
78. (ii'aLLARiv RUFiCAPiLLA Lafr., d, 9 (l'Alaspungo.
Deiidrocolaittidés.
79. Upiicerthia e\celsior (Scl.), d* d* du Mozo Pichincha et dcTnmhaco.
80. CiNCLODES FISCLS ALRIDIVENTRIS Scl. , d, 9 du MoZO Picllinclia.
81. Synallaxis frontalis elegantior Scl., 9 de Nanegal.
— UO —
82. Syivallaxis pudiga Sel., d , 9 de Santo Domingo; d* de Gualea.
83. Synallaxis gularis Lafr., d, 9 deLloa; cfde Mindo; 9 deNono.
84. SiPTORNis ERYTHROPS (Scl.), c? c? de Mindo et de Gualea.
85. SiPTORNis FLAMMULATA(Jard.), 9 cf de Mozo Pichincha.
86. PsEUDocoLAPTES BoissoNNEADi (Lafi*. ) , d* ad. deWono; 9 de Gualea.
87. Philydor coLDMBiANUs RivETi Mcuegx. et Hellm. , cJde Gualea.
88. Xenicopsis temporalis (Sel.), d* de Gualea.
89. Xenicopsis sdbalaris (Sel.), 9 de Gualea.
90. Premnoplex BRUNNEscENS (Scl.), c? de Santo Domingo.
91. Glyphorhynchds cuneatus castelnaddi (Des Murs), (3 de Santo
Domingo.
92. Dendrocichla 0L1VACEA Lawr. , 9 de Santo Domingo.
93. Dendrornis erytiiropygia aequatorialis Berl. et Tacz., d*, 9 de Sanlo
Domingo ; d* de Gualea.
Tyrannidés.
94. Agriornis soLiTAïuA Scl. , d* , 9 d'Aloag.
95. Myiotheretes erytiiopygius (Sel.), d* du Mozo Pichincha.
96. Myiotheretes striaticollis (Scl.), d*, 9 de Tumbaco; d* d'Amboasi.
97. OcHTHODiAETA FDMiGATA (Boiss.), d* de Fi'utiUas.
98. Ochthoeca aenanthoïdes brunneifrons (Berl. et Stolzm.), 9 de
Chambo; d* de Cachuqui; 9 du cratère du Pichincha.
99. Ochthoeca front ALis Lafr., d", 9 deLioa; d* deFrutillas.
100. Ochthoeca lessoni Scl., d*, 9 de Gualea.
101. Ochthoeca rcfimarginata Lawr. , d", 9 de Lloa; d* de Mindo.
102. Ochthoeca gratiosa (Scl.), spéc. du Pichincha; 9 de Nanegal.
103. Mecocerculus pckcilocercus (Scl. et Saiv.), d", 9 de Gualea.
104. Mecocercclus uropygialis (Lawr.), d* de Nanegal.
105. CopuRus LEucoNOTUS Lafr,, 9 de Santo Domingo.
106. MuscisAxicoLA alpin A (Jard.), d*, 9 du Mozo Pichincha; d* juv. du
cratère du Pichincha.
107. Moscisaxicola macolirostris rufescens (Berl. et Stolz.), d*, 9 de
Tumbaco.
108. ToDiRosTRDM sLATERi (Cab. et Heine), d* de Gualea; d*, 9 de Santo
Domingo.
109. LoPHOTRiccus sQUAMAECRisTATus (Lafr.), d* de Mindo; d*, 9 de Gualea.
110. Serpophaga cinerea (Strickl.), d*, 9 de Tumbaco; juv. de San
Nicolas.
111. Anaeretes parulus aequatorialis (Berl. et Tacz.), d*, 9 de Lloa;
d*, 9 de Tumbaco; 9 de Nono.
112. Mionectes olivaceus Lawr., d", 9 de Santo Domingo.
113. Leptopogon siiperciliaris transandinus Berl. et Tacz., d* d* de
Gualea et Sanlo Domingo.
— \à\ —
Jl^i. Tyranniscus chrysops (Sel.), 2 c?. 9 de Santo Domingo et de
(jualea.
115. Elainea griseogdlaris Sel., 9 de Lloa.
116. Myiozetetes cayennensis ( L. ) , c?, 9 de Santo Domingo,
117. Megarhyïvchus chrysocephalus mixou Tacz, et Berl. , 9 de Maqnina.
118. Myiobius viLLOsus Sel. , 9 de Mindo,
119. Myiobius ornatus stellatus Cab. , cfde Santo Domingo ; c? de Gualea;
9 de Mirador.
120. Myiobius flavicans Sel., d* de Santo Domingo.
121. Myiobius crypterytiirus Sel., c5* de Mindo.
122. Pyrocephalus rubineus (Bodd.), 2 d*, 9 de Tumbaco: 9 de Santo
Domingo.
123. Sayorms cineracea (Lafr.), ci* de Tnmbaco.
124. Myiarchus mgriceps Sel. , c? de Gualea; d de Santo Domingo.
125. Tyrannus melancholicds Vieill., cf, 9 de Santo Domingo.
126. Tyrannus niveigularis Sel. , c? de Santo Domingo.
Pipridés.
127. G1RRHIPIPRA FiLicAiiDA (Spix), cf de l'Equateur oriental (Perrier).
128. Masids coronulatus Sel., d, 9 de Gualea; d de Quito.
129. PiPRA ERYTHROCEP11ALA berlepschi Fiidgw. , 2 c? de Gualaquiza et de
l'Orient.
130. Machaeropterus DELiciosus Sel. , c? de Pacbijal.
131. Manacus manacus L. , d* de Gualea; d* de l'Oiient.
CotinjS^idcs.
132. Paciiyramphus versicolor (HartL), d de Nanegal.
133. RupicoLA PERDviANA PERUVIANA (Lath.), uu d* ad. du Napo.
13 A. Rupicoi.A sANGumoLEjiTA Gould. , 9 ad. de San Nicolas.
135. PiPREoi.A MELANOLAEMA Scl. , 9 de Gualea; d* de Gonehocoto.
136. PiPROLA jucuNDA Scl. , d* de Gualea.
137. AiMPELioN ARcuATDs (Lafr.), d* de Gualea.
138. Ampelion cinctus (Tsch.), d*, 99 de Gualea.
139. CoTiNGA maynana (L.), d* de l'Orient (Perrier).
1/iO. Heliochaera rubrocristata (d'Orb. et Lafr.), d* de Frutillas; 9 do
Gbambo.
I^i2. Cepiialopterus penduliger Scl., d*, 9 de Santo Domingo.
Ilirundinîdés.
143. Attigora murina (Gass.), d* de Tnmbaco.
llih. Attigora TIBIAMS (Gass.), d* 9, de Santo Domingo.
145. Attigora gyanoi.euca (Vieill.), d* de Nono; 9 de Gbambo; nn spéc.
de Tumbaco.
— U2 —
TrosiliidjtiaéH.
UG. CiNMOERTiiiA uNiBRUNNEA Lafi'. , d, 9 de Lloa: (5*, 9 de Nanogal;
cj*, 9 deLigui.
147. Thrvothoius euopiirys Sci., d, 9 de Huaatuspungo ; une 9,
l/i8. CisTOTHORiis AEQUTORiALis Lawr. , d, 9 de Picliincha.
U9. Hemiurasolsticialis(Sc1.), 2 c? de Gualea et d'Oyacachi.
150. Henicorhina leucophrys (Tsch.), 9 de Miiido.
151. Henicorhina hilaris Berl. et Tacz., â de Gualea.
Cinclidés.
152. CiNCLus LEocoNOTUs Scl. , c? , 9 de Tumbaco.
Turdidës.
153. Merula serrana Tsch. , 2 d* de Yamboya et de Nanegal.
154. Merila leucops Tacz., c? de Pachijal.
155. TuRDUs ORSELETUS Lawr. , 9 de Pachijal.
156. Semimerula GiGAS Fraseï', 9 de Gairetas.
157. Hylocichla swAmsoNi(Gab.), c?, 9 de Pachijal; c? de Gnalea.
%'iréonidés>
158. V1RE0 FLAvoviRiDis Cass. , c? de Santo Domingo.
IHniotiltidés.
159. Parula piTiAYDMi pAciFicA Berl p. , 3 d de Tumbaco et de Gualea;
9 de Gualea.
160. Myiobori s vERTicALis ( Lafr. et d'Orb.), 9 de Mindo.
161. Myiororus bairdi (Salv.), d, 9 de Nanegal; 9 de la forêt du Picbin-
cha; 9 de Mindo.
162. Myiothlypis nigricristatds (Lafr.), 2 d* de Nanegal et de Lloa.
163. Basileuterus tristriatus (Tsch.), 9 de Mindo.
164. Basileuterus bivittatus chloropiirvs Borl., d de Ayuriquin.
165. Basileuterus coronatus (Tsch.), 9 de Nono.
Calaiiihlyrliynchîdés.
166. Gatamblyrhynchus diadema (Lafr.), d, 9 de Nanogal.
Fringillidés,
167. Pheucticis chrysogaster (Less.), c? d*, 9 de Tumbaco; d de Na-
nogal; un spécimen.
168. PnEUCTicus crissalis Scl. et Salv., d juv. de Biobamba.
169. SpoRopinLA OPHTALMICA (Scl.), d, 9 do Sauto Domingo.
170. Sporopiula gutturalis olivacea Berl. et Tacz., 2 d de Ayuriquin el de
Santo Domingo.
— U3 —
171. C.VTAMEMv iioMocuuoA Scl. , cf, 9 «rOyacachi; d* de Lloa.
172. Gatamenia lafresnavei Sharpe, c? de Guapuio; c? juv. et 9 de Tum-
baco.
173. Saltator MAGNLs (Gni.), d* de Gualea.
174. Spinus icTEnicA CAP1TAL1S (Cab.), c?, 9 de Tumbaco; c? de Sanla
Rosa.
175. SvcALis ARVE\sis LUTEivEXTRis (Meyou), d (f, 9 de Tumbaco.
176. Arremonops striaticeps ciiRYsoMA Sel., d (5* de Miudo et de Saulo
Domingo.
177. Phrygilus unicolor unicolor (d'Orb. et Lafr.), 3 c?, 9 du Mozo
Picliincha; ci*, 9 de Pichaii; c? sans renseignements.
178. Phrygilus alaudinls (Kittl.), -2 9 de Tumbaco et de Riobamba.
170. Phrygilus ocularis Sel., 6 cf, 9 de Tumbaco.
180. Arremon spectarilis Sel., cf, 9 de Santo Domingo; d* de Pacliijal.
181. Lysurus castaneiceps (Sel.), d* d'Oyacachi.
182. BuARREjioN AssiMiLis (Boiss.), d*, 9 du Pichincha; d d'Alaspungo;
9 de Lloa.
183. BuARREMON spoDioNOTus Scl, et Salv. , d* de Lloa; d, 9 de Poiigo;
9 de Nanegal.
18'i. BuARREHON PALLiDiNucHUs (Boiss.), d*, 9 (l'Oyacacbi.
Coerébidt's.
185. GoEREBA MExicANA Scl. , d*, 9 de Sauto Domingo; 9 de Gualea,
180. DiGLossA siTToÏDEs SIMILIS Lafr., d*, 9 de Tumbaco.
187. DiGLossA LAFRESNAYi (Boiss.), 2 d* dc Pougo et de Lloa.
188. DiGLossA ATERRiMA Lafr. , 2 d* de Guapuio et de Lloa.
189. DiGLossv pEuso\ATA (Fiaser), d", 9 d<' Lloa; d* de Nanegal.
190. GoNiRosTRUM siTTicoLOR Lid'r. , d* , 9 d'Alaspungo; d d'Oyacachi.
191. GoNiROSTRDM FRASERi Scl. , 9 de Lloa ; d de Nono; d, 9 de Tum-
baco.
J 92. Dacnis coEREBicoLOR Scl. , 9 de Santo Domingo.
193. Dacnis angelioa de Fil., d de rOiieut(PeiTier).
194. Dacnis egregia aeoi atorialis Berl. , 9 de Santo Domingo.
195. Ghlorophaînes spiza coerulescens Gass., d de Gualaquiza; 9 du
Napo (Perrier).
Prociiiatidés. •
19G. pRocNiAs viRiois occiDENTALis Scl. , d* de Santo Domingo.
l'anagridés.
197. EuPiioNiA NiGRicoLLis (V.), 2 d', 2 9 (le Tumbaco.
198. EuPHONiA xantiiogastra Sundev., d de Guaiea: 9 de; Santo Do-
mingo.
— lA/i —
191). Tanagrella iRiDiNA(Hartl.), a d* de i'Orienl (Perrier).
200. Ghlorochrysa phoenicotis (Bp.), cf, 9 de Gualea; 9 de Quilo.
201. Ghlorochrysa rourcieri (Bp.), spéc, ad. de l'Orient (Perrier).
202. PiPRiDEA MELANONOïA vENEzuELENsis Bcrl. et Tacz. , 9 de Gualea.
203. Procnopsis vassori (Boiss.), 9 d'Aiaspungo; d de Nanegal.
20/i. Galospiza chile!nsis (Vig.). 2 spéc. de Macas et du Napo: 8 de Gua-
iaquiza; 3 de l'Orient (Perrier).
205. Galospiza schranki (Spix.), cf, 9 juv. du Napo; 5 (5, â 9 de Guala-
quiza; 9 c5', 9 de l'Orient (Perrier).
206. Galospiza punctulata (Sel. el Salv.), 9 de TOi-ient.
207. Galospiza rufigularis Bp. . 9 de Gualea,
208. Galospiza aurulenta (Lafr.), (S, 9 de Gualea; d de San Nicolas.
209. Galospiza pulchra Tscli. , un spéc. de Gualaquiza; un spéc, de
l'Orient (Perrier).
210. Galospiza gyroloïdes (Lafr.). 2 c?, 2 9 de Santo Domingo et de
Gualea; un d* de San Nicolas; un spe'c. de Gualaquiza.
211. Galospiza NiGROciNCTA (Bp.), 9 du Napo.
212. Galospiza Gyanicollis coeruleocephala (Sw.), un spéc. du Na})o; un
spéc. de l'Orient (Perrier).
213. Galospiza cyanopygia Sel. , d, 9 de Santo Domingo; 9 de Gualea.
214. Galospiza rlficervlx (Prev, et Des Murs.), c? de San Nicolas; 9 de
Santo Domingo.
215. Galospiza labradorides (Boiss.), d de Santo Domingo; 9 de Gualea.
216. Galospiza lunigera (Sel.), d*, 9 de San Nicolas.
217. Iridorms dublsia Bp.. 2 d* de Nanegal et de Ligui; 9 de Gualea.
218. Poecilothraupis lunulata atricbissa Gab. , d* de San Gabriel; d*, 9
de Nouo ; 9 d* de Ligui et de Pongo.
219. Poecilothraupis palpebrosa Lafr., d, 9 d'Oyacaclii.
220. BuTHRALPis cucuLLATA Jard. , d de Nanegal; 9 d'Oyacaclii.
221. BuTHRAUPis CHLORONOTA Scl. , 3 d du Pichiiiclia : 9 de Pongo.
222. GojipsocoMA suMPTuosA CYAN0PTERA Gab., d, 9 de Nanegal; d de
Gualea.
223. DuBusiA TAENIATA (Boiss), spéc. de Lloa.
224. Tanagra cana Sw., d", 9 de Santo Domingo.
225. Tanagra palmarim violilavata Berl. et Tacz., d de Santo Domingo.
226. T\NAGRA DARwiNi Bp. , d de Tumbaco; d*, 9 de Riobamba; 9 de
Gliambo ;
227. Sporothralpis cyanocephala cyanocephala (d'Orb. et Lafr.), d , 9
de Nanegal.
228. PuiAMPHocoELDS NiGROGULARis (Spix), 9 9 de l'Orient (Perrier).
229. Rhamphocoelus jacapa L., spécimen de l'Orient (Perrier).
230. BiiAMPiiocoELUs icTERONOTus Bp. , d'.9 dc Gualea; d ■, 9 de Sanlo
Domingo ; 9 dc San Nicolas.
— l/i5 —
231. Hemithralpis peruana Bp., c? fie FOrienL (Perrior).
232. CiiLORospiNGLS PHAEocEPHALus Scl. et Salv. , 2 9 de Gualea et de
Mindo.
233. Chlorospingus FLAViGULARis (Scl.)., cj* de Saiilo Doiniiigo.
23'i. GHLOROspmous semifuscus Scl. et Saiv., d de Palmito, Nanegal.
235. Hemispiisgus rubrirostris (Lafr.), d d'Oyacaclii.
236. Hemispingus slperciliaris nigrirons Lawr., d de Lloa.
Ictcrîdés.
237. Zarhynchus wagleui (Gray), ù. d*, 9 de Lilayo.
238. OsTiNOPs ATROcASTANEis Cab. , (S de Gualea; 9 de Tandapi.
239. Gacicus LELconAMPHLs Bp. , d d'Oyacaclii.
2Û0. Caciciîs îjuopvgiaijs Lafr., 9 de Saiilo Domingo,
2/il. Gassidi\ orvzivora (Gm.), d du Rio Biauco; c?, 9 de Pachijai;
9 de Santo Domiugo.
Corvidés.
2^2. Gvanolvca turcosa (Bp.), c?, 9 de Fmtillas.
Voyage de M. le D" Louis Vaillant dans lAsie centrale
(Missioy Pelliot),
ICcptiles et Batraciens,
PAR M. F. Mocquard.
Dans une communication faite à la Réunion des Naturalistes du Muséum
le '2 6 janvier 1909 , M. le D"" Louis Vaillant a décrit l'itinéraire sidvi par la
Mission d'Exploration archéologique de l'Asie centrale , dont il était membre
et que dirigeait M. Pelliot. Pour bien fixer les idées sur les lieux de prove-
nance des Reptdes et des Batraciens qu'd a recueillis dans le cours de ce
long voyage et dont il a bien voulu me confier la détermination , je rappel-
lerai ici les principales stations de l'itinéraire parcouru.
La Mission, qui avait quitté la France le i5 juin 1906, arriva, après
11 jours de chemin de fer, à Tasclikent, capitale du Turkestan russe. Elle
pagna Osch, où s'organisa la caravane, qui atteignit Kachgar le premier
septembre. Le 17 octobre elle s'engageait sur la roule de Koutchai', qui
longe le versant Sud des monts Gélestes et qui la conduisit d'abord à Toiun-
chouq, oîi elle séjournait un mois et demi avant d'atteindre Koutchar. Celle
oasis était explorée dans tous les sens, en même temps qu'on poussait une
pointe jusqu'au lleuve Tarim, dans la région de Gha-Var. De son cùté, le
D' Vaillant, se dirigeant au Nord, s'élevait siu- un vaste plateau ([ui est au
— U6 —
même uiveau que les montagnes du Tcholl-Tagh , lesquelles dominent le
désert, et qui s'étend jusqu'au pied de la chaîne principale du Tien-Schan.
Reprenant sa marche en avant, la caravane franchissait la distance qui
séj)are Koutchar de Karachar. De cette dernière station , le gros de la Mission
gagnait directement Ouroumtchi , pendant que le D' Vaillant se rendait à
Manas en franchissant les nionls Célestes; il le rejoignait à Tourfan en
traversant en sens inverse , du Nord au Sud , le massif du Bogdo-Ola.
En quittant Tourfan , la Mission reprenait sa marche vers l'Est et parvenait
à Hami, d'où, changeant de direction et se dirigeant vers le Sud, elle arrivait
à Touen-Houang, dont l'oasis portait autrefois le nom de Cha-Tcheou. Elle
gagnait ensuite Ngan-Si, vers l'Est, d'où elle redescendait obliquement vers
le Sud-Est pour atteindre successivement Sou-Tcheou, Kan-Tcheou et Lan-
Tcheou. Le D' Vaillant avait quitté ses compagnons à Kan-Tcheou pour se
rendre à Si-Ning; il les retrouvait à Lan-Tcheou sur le Hoang-Ho (fleuve
Jaune). De Lan-Tcheou, l'itinéraire suivi reprenait une direction générale
orientale vers Si-Ngan-Fou, pour aboutir enfin , au commencement d'octobre
1908, au chemin de fer de Tseng-Tcheou , point lerminus de l'itinéraire
de la Mission, oii celle-ci trouvait, pour elle et les collections qu'elle avait
accumulées , des moyens de transport appropriés.
Dans presque toutes les stations mentionnées ci-dessus de ces régions
pour la plupart désertiques et encore si insuflisamment explorées, le D'
Vaillant a recueilli des Reptiles ou des Ratraciens, qui ont été versés dans
les Collections du Muséum. Les spécimens capturés, au nombre de 5 9, sont
généralement en bon état de conservation et appartiennent à 19 espèces
réparties en 1 1 genres; trois d'entre elles sont nouvelles et quelques autres
offrent un réel intérêt. Voici la liste de ces espèces avec la description de
celles qui m'ont paru nouvelles.
1. Agama Stoliczkana Rlanford.
Cinq s})écimens, dont 1 c? et 4 9, de Tourfan et Tcholl-Tagh au ^ord
de Koutchar (Kachgarie). — Août et octobre 1907.
2. PlIRYNOCEPHALDS VERSICOLOR Strauch.
Un exemplaire 9 de Faiz Abad (Kachg.), capturé dans des sables.
3. Pur. helioscopls Pallas.
Cinq exemplaires de Kachgar et Koutchar, dans désert de sable.
h. Rhr, Ludovic! nov. sp.
Tête faiblement convexe en dessus, à déclivité modérée en avant; mu-
seau obtus à son extrémité. Tronc assez court et robuste; queue longue.
Pas de repli à la commissure labiale.
— U7 —
Ecailles siiscéphaliques lisses, tuberculeuses, surtout sur les parties pos-
te'ro-late'rales de la région occipitale , les susoculaircs petites et granuleuses ,
celles en arrière des narines agrandies et déprimées; les surciliaires grandes
et foi'tement imbriquées; 28 écailles dans une rangée transversale d'un bord
surciliaire à l'autre. Narines dirigées en avant et en haut; nasales séparées
sur la ligne médiane par 2 écailles, suivies immédiatement de 3 autres très
agrandies disposées sur une ligne transversale et dont les 2 latérales, ar-
quées eu dehors , bordent en arrière les nasales. Bord libre de la paupière
supérieure garni d'une rangée de 9 lamelles rectangulaires , celui de la pau-
pière inférieure de 8 à 10 lamelles à extrémité libre anguleuse et plus
grandes que les lamelles correspondantes de la ])aupière supérieure. Scutelle
occipitale allongée, sensiblement plus grande que les écailles agrandies qui
l'entourent. Rostrale à peine distincte des supéro-labiales , qui sont au
nombre de i3 ou i/i, dont la dernière est de beaucoup la [)lus longue,
et qui sont séparées de l'orbite par 5 séries d'écaillés; i3 lal)iales infé-
rieures; mentonnière bien développée, quadrangniaire, à angles postéro-
externes arrondis; sur chacun des côtés de la région gulaire, est une rangée
de 9 ou 10 postmentonnières agrandies et allongées transversalement,
chaque rangée étant eu contact en avant avec la mentonnière et la première
inféro-labiale , mais séparée de sa congénère par une petite écaille et des
labiales, d'abord par une, puis par 2 et 3 rangées d'écaillés.
Ecailles dorsales homogènes, lisses, faiblement imbriquées; celles des
flancs petites, granuleuses. Pas de repli latéral distinct. Ecailles gulaires
granuleuses; les pectorales et les ventrales lisses, celles-ci sensiblement
égales aux plus grandes dorsales et rangées en séries transversales obliques
comprenant 38 écailles au milieu du tronc; celles de la face supérieuie de»
membres, grandes, indistinctement carénées.
Membres bien développés ; le postérieur dirigé en avant atteint l'oeil ; le
3° et le k" orteils fortement frangés , surtout ce dernier, sur leur bord ex-
terne; ik lamelles transversales sons le 5" orteil.
Queue déprimée à la base seulement, très grêle dans sa moitié poslé-
l'ieure et brisée près de son extrémité chez notre unique adulte, mais
dépassant en longueur, chez un jeune spécimen où elle est intacte, deux
fois la distance du repli gulaire à l'anus; elle est garnie, chez l'adulte,
d'écaillés verticillées sensiblement rectangulaires, plus longues que les
dorsales et que les ventrales, lisses dans sa moitié antérieure et peut-être
légèrement carénées en arrière, les supérieures aussi grandes que les infé-
rieures.
Les parties supérieures de ce même adulte sont d'un brun olive, plus
clair sui- les membres et nuancé, au tronc, de stries irrégulières ainsi que
de petites taches arrondies jaune sale; sur les membres et la queue, de
barres transversfdes noirâtres. En arrière de ces barres on observe, siu' la
queue intacte de notre jeune spécimen, 2 anneaux noirs complets, suivis
MujKUM. — XVI. 11
— U8 —
d'une partie lormiualc blanche longue de lo millimètres'''. La face infé-
rieure tout entière est d'un blanc uniforme.
Deux spécimens, un adulte 9 et un jeune dont l'ombilic n'est pas encore
cicatrisé, ont été capturés dans un désert de sable aux environs de Kout-
diar.
5. Phrynocephalus Vlangalh Strauch.
Deux exemplaires, d" et 9; route de Si-Ning h Lau-Tcheou (Kau-Sou).
Région montagneuse.
6. Teratoscincus scincus Schlegel.
L'unique exemplaire recueilli présente exactement les caractères que
Boulenger assigne à cette espèce (Cat. Lézards, I, p. la, i885)'"\ abs-
tiaction faite, toutefois ,, de ceux constatés sur la queue, qui manque chez
notre spécimen.
Ajoutons qu'au milieu du tronc , le nombre des écailles comprises dans
une série transversale s'élève à 36, et qu'il existe une paire de pores posl-
anaux, — non mentionnés ])ar Boulenger'^', — sans tubercules inguinaux.
Quant à la coloration, elle diflere un peu de celle du type décrit par
cet herpétologiste. On distingue, en elTet, sur le cou, un assez large collier
''' Chez ce jeune, la teinte fondamentale de la face dorsale du tronc est beau-
coup plus sombre; au lieu des stries claires, on observe, sur ce fond, des ilols
])lancs de forme irrégulière, allongés dans le sens longitudinal ou transversal, et
sur les lianes, de véritables ocelles avec un centre blanc cerclé d'un anneau
somlire. Chez ce même spécimen, les postmentonnières ne sont développées qu'en
avant, au nomljre de 2 ou 3 de chaque côté, et les antérieures se touchent sur
la ligne médiane; enfin, les écailles sous-caudales sont manifestement carénées. Jl
est donc possible que ce jeune soit spécifiquement distinct de i'adulte décrit ci-
dessus.
'-^ Les espèces de Teratuscincns décrites jusrpi'ici sont les suivantes :
7". acincus Schlegel : Handleiding tôt de BenJ'etihtg der Dierkniide , vol. 11, p. i6,
i858.
T. Keyserlingi Strauch : Bull. Ac. Se. S'-Pétersbourg, t. \I, 1863, p. /i8o, et
Méiii. Ac. Se. St-Péteisbourg (7), vol. 35, n" 2, 1887, p. 68 et 71.
T. Przcwahhi Str. : Mém. Ac. Se. St-Pétevshonrg (7) (. c, 1887, p. 71.'
T. Zarudnyi Nikolski : Annuaire Mus. zool. Sl-Pétershourg , 1896, p. 870.
T. mici^lepis et T. Bedriagai Nik. : ibid., 1899, p. ii5 et ili6.
T. Boborowsliii Bedriaga : ibid. , t. X, igoB, n'" i et 5, p. 1.59.
Mais ces espèces nous paraissent en général insuffisamment diUerenciées , et il
se peut que plusieurs d'entre elles constituent des doubles emplois.
''' Zugmayer {Zoologische Jahrhûcher, Abtheihmg fur Systematik, vol. 37,
5°livr., 1909, p. fiQ'i) signale la présence de ces pores chez un spécimen qu'il
rapporte à T. Przeivalshi et, ce qui a lieu de surprendre, son absence chez un
autre exemplaire de la même espèce.
— U9 —
blanc crème , bordé en avant et en arrière par une étroite et très irrégulière
bande noirâtre; tandis que, sur le dos, les écailles ont une teinte bi-une et
que de petites taches plus sombres sont éparses sur cette j'égion, sans
bandes transversales ou longitudinales, comme celles que piésente le s|)é-
cimen figuré par Boidenger dans les Transactions of the Linncan Socichj,
Zool. , vol. V, 1889, pi. B, fig. 1. La face ventrale a une teinte blanche
uniforme.
Notre exemplaire, un 9 adulte, provient de Cha-Tcheou (Kan-Sou), où
il a été trouvé mort sur le sol au milieu de fragments de glace.
Suivant Strauch, Teratoscincus Przcivalski (loc. cit.) — et il en est
sans doute de même chez toutes les espèces du genre — est capaijlc de
pi-oduire un son qui rappelle le cliant de la Cigale et qu'il attribue au frot-
tement l'un sur l'autre des grands boucliers semi-lunaires de la queue.
Cette faculté servirait à l'animal à attirer les Sauterelles et les autres
Insectes dont il fait sa nourriture.
7. GrMivoDACTyLus elongatus Blanford.
Journal of the Asiatic Society of Bengal, t. XLIV, 1875, p. ig3, et
Second Yarkand Mission, Reptiles, p. i4, pi. II, fig. 2, 1891.
Bouleuger : Cat. Lit. Brit. Mus., I, p. 3o, i885.
Nos spécimens, au nombre de 7, dont 2 d avec 6 pores préanaux,
offrent bien les caractères de G. elongatus Blanford, si ce n'est que, chez
eux, les membres sont encore plus allongés : ceux d'un côté étant dh-igés
en avant, l'antérieur dépasse l'extrémité du museau de toute la longueur
des doigts, et le postérieur l'orifice auditif; en même temps, le premier
atteint l'aine lorsqu'il est tiré en arrière.
Il y a lieu d'ajouter encore à la description de Blanford, que, chez celte
espèce et vraisemblablement chez toutes les autres espèces du gem-e (Jijni-
nodactijlus , il existe une paire de pores postanaux. Enfin , chez nos spi'd-
mens , le fond de la coloration est un gris cendré sur lequel les bandes
transverses dorsales brun sombre, au nombre de 5 sm- le tronc, sont
presque toujours bien marquées. La fig^u-e due à Blanford donne une
fausse idée de la coloration et ne concorde d'ailleurs pas avec la descrip-
tion, qui est exacte.
Nos spécimens proviennent de Toumchouq, aux environs de Maral
Bachi (novembre 1906}; de Sou-Bachi, environs iV. Koutchar (juin 1907),
et de Koutchar, dans désert de sables et de cailloux.
8. Eremias Przewalskii Strauch.
Quatre spécimens des environs de Sou-Bachi (juin 1907) et de Kout-
chai-, ca|)turés dans un désert de sables ou de terre salée. Cette espèce se
trouve dans des touffes de plantes.
\ I .
— 150 —
9. Eremias multiocellata Giïnllior.
Trois exemplaii'es de Kachgar (octobriî 1906).
10. Eremias vermiculata Blanford [Pyhoivi, Sir.).
Deux spécimens, l'un de Koutchar eu désert de sable (mai 1907),
l'autre de Cha-Tcheou (Kau-Snu) en désert de terre salée (mai 1908).
H. Tropidonotus tessellatus Laureuti.
Un spécimen 9 de Koutchar.
12. Tropidonotis tessellatds, var. B. Bouleuger.
Trois spécimens, dont l'un de Sou-Bachi (juin 1907), les deux autres,
(j* et 9, de Koutchar (juin 1907 ).
13. Amphiesma tigrimm Boié.
Un spécimen d provient de Lan-Tcheou (Kau-Sou), des bords du
Hoang-Ho (juillet 1908); un second, 9, de Si-Ngan-Fou (Ghen-Si)
[août 1 908].
14. Zamenis Ravergieri Méuétriès.
Trois spécimens, un d* et 2 9, ont été capturés, l'un à Toumchouq,
aux environs de Maral-Bachi , les deux autres à Koutchai" dans le désert
(mai 1907).
15. Zamenis Pellioti uov. sp.
Tête assez allongée , haute ; museau élevé , saillant , obtus , 2 fois aussi
long que le diamètre de l'œil ; tronc robuste , légèrement comprimé , au
moius dans sa partie antérieure; la queue contenue plus de 4 fois dans la
longueur de la tête et du Ironc.
Rostrale grande, un peu ])lus large que haute, bien visible d'en haut:
inlernasales un peu plus courtes que les préfroutales ; frontale subtriangu-
laire , à côtés latéro-postérieurs très courts , beaucoup plus large à sa base
que les susoculaires , aussi longue que sa distance de l'extrémité du museau,
presque aussi longue que les pariétales; frênaie plus longue que haute, à
bord postérieur oblique en bas et en arrière; une préoculaire faiblement
séparée de la frontale , et une pseudopréoculaire ; 2 postoculaires bordées
en arrière par la pariétale et les temporales antérieures au nombre de 2 ,
la supérieure petite, les temporales postérieures étant iiTégulières d'un
côté , où Ton en compte 2 , tandis que de l'autre elles ne diffèrent pas
des écailles cervicales. Supéro-labiaies 8, la 4° et la 5' bordant l'œil;
10 inféro-labiales, de l'angle anléro-supérieur desquelles se sépare, depuis
la secoiidi! à la 5' ou la 6% une petite écaille triangulaire bordant la lèvre.
— 151 —
Sous-mandibulaiies antéi'ieures eu contact avec les A premières inféro-
labiaies , les poste'rieures plus étroites et sensiblement plus courtes , sépa-
rées par une ou 2 séries d'écailies gulaires.
Écailles lisses, disposées en 2 5 séries et pourvues d'une paire de fossettes
apicales; 187 gastrostéges ; anale divisée. Queue brisée près de son extré-
mité, avec 6 A urostéges en double série, celles cpi manquent ne pouvant
guère dépasser A à 6.
Le fond de la coloration des deux faces dorsale et ventrale est un jaune
paille terne, avec, sur la face dorsale de toute la longueur du tronc,
2 paires de bandes longitudinales d'un brun assez pâle, celles de la paire
iiileine les plus laiges, séparées sur la ligue médiane par 3 séries d'écaillés
et se continuant sur la queue ; les inférieures ou externes , étendues sur les
écailles des 3', k° et 5' séries et ne dépassant pas l'anus. On observe en
outi-e, sur le dos, des tacbes noires irrégulières formant deux séries longi-
tudinales occupant le bord supérieur de la bande longitudinale interne,
cbaque tacbe d'un côté s'unissant fréquemment par un trait noir oblique
avec la tacbe la plus voisine du côté opposé. Sur la bande longitudinale
latéi^ile se voient aussi des écailles séparées par 2 ou 3 longueurs d'écaillés
et qui sont bordées de noir sur 2 côtés opposés. Les écailles des 2 séries
externes sont d'un brun pâle , excepté sur leur bord libre , qui offre la
teinte claire fondamentale. Le dessus de la tête est un brun marbré de noir.
Une grande tache ovalaire brun pâle et bordée de noir s'étend de chaque
côté de la pariétale jusqu'au cou; une bande de même teinte, mais éti'oite,
se dirige obliquement du bord postérieur de l'œil à la dernière supéro-
labiale; les 3', li\ 5° et 6° de ces labiales ont leur bord postérieur bordé
de noir.
La face ventrale du tronc est mwquée de taches noires inégales et de
formes très irrégulières, convexes en avant, en général au nombre de d
sur chaque gastrostége et formant ainsi , assez vaguement toutefois , h sé-
ries longitudinales de taches, si ce n'est h la partie antérieure du tronc où
les 2 latérales seules persistent et sont réguhères. Ces taches se continuent
sur la queue en 2 séries seulement, en même temps qu'un trait noir
s'étend sur les extrémités externes des urostéges.
Le seul spécimen recueilli est une femelle qui mesure 761 milliraèti-es
de l'extrémité du museau à l'anus ; la longueur restante de la queue égale
i5G millimètres.
Il provient de Ko Kiu Wein (Kan-Sou), environs de Lan-Tcheou
(2 août 1908).
Par son museau saillant, arrondi et élevé, cette espèce a des affinités
avec Z. fasciolatuH Gixnther; mais elle en diffère par la forme de la frontale,
qui est beaucouji plus atténuée en arrière; par la division des inféro-
labialesde la 2° à la 5' ou la 6°; par la présence d'une seule rangée régu-
lière d'écaillés temporales ; par le nombie plus élevé des séries d'écaillés du
— 152 —
tronc (-2 5 au lieu de 91 ou 98), le nombre moindre de gastrostéges
(187 au lieu de 197 à 9 26), enfin par sa coloration.
16. PsAMMOPHis scHOKARi Forskal.
Deux 9 de Koutchar et de l'oasis de Gha-Tcheou (Kan-Sou) [juin 1907
et mai 1908].
17. RaNA? ESCUtENTA L.
Le seul spécimen du genre Raim qui ait été capturé, est dans un état
de conservation tel qu'il n'est guère possible d'affirmer qu'il appartient
bien à l'espèce osctdeiita. On peut cependant constater les caractères sui-
vants :
Tête très déprimée, un peu plus large que longue; museau subacu-
miué , arrondi à l'extrémité : espace interorbitaire plus étroit que la pau-
pière supérieure ; narine beaucoup plus voisine de l'extrémité du museau
que de l'œil ; tympan distinct, égal au demi-diamètre de l'œil; dents vomé-
riennes en 2 petits groupes obliques dépassant en arrière le bord posté-
rieur des chonnœ (l'un de ces groupes est réduit à sa partie postérieure).
Promiei- doigt ne dépassant pas le second; orteils aux trois quarts palmés,
le h' beaucoup plus long que le 3' et le 5°; tubercule métatarsien interne
])etit, assez saillant, non comprimé, beaucoup plus cornet que le premier
orteil; pas de tubercule externe distinct. Le membre postérieur étant dirigé
en avant, l'articulation tibio-tarsienne atteint l'angle antérieur de l'œil; les
tibias chevaucbent l'un sur l'autre lorsqu'ils sont repliés sur les cuisses
perpendiculairement à l'axe du tronc.
Téguments entièrement lisses et décolorés , d'un brun grisâtre ; on dis-
lingue toutefois, d'un côté seulement, une tache temporale sombre;
quelques traces d'ocelles à centre blanc très pâle sur les lombes; des points
blancs sur la face postérieure de l'extrémité interne des cuisses ; des rudi-
ments de barres transversales sur les tibias, et, sous l'avant-bras, une
ligne brune axiale bordée de blanc du côté externe.
Un seul spécimen 9 , d'une longueur totale médiocre de 101 millimètres
et provenant de la rivière Si-Ning (Kan-Sou), août 1908.
Nous l'avons rapporté avec doute à R. esculenta; cependant, la comjia-
raison de certains caractères, suivant le mode adopté par Boulenger {Proc.
Zool. Soc, 1891, p. 376-384) pour différencier entre elles les h formes
prinri]viles de R. esculenta qu'il admet, senil)le non seulement justifier
noire délermination, mais permet, jusqu'à un certain j)oint,de conclui'e
que nous avons affaire ici à la variété ndihnnda Pallas.
En effet :
\° Les tibias repliés sur les cuisses perpendiculairement à l'axe du
tronc chevauchent l'un siu' l'autre;
— 153 —
9° La longueur (In tnbercuie mëtatarsien interne (i niillim. 1/2) esl
contenue 9 fois 9/8 (]nns celle de Toi-teil interne (4 millim.),
et i3 fois 1/3 dans celle dti tilna {9.0 millim.);
3° La longnenr du pied (à partir du tubercule métatarsien externe
que nous supposons distinct), qui est de 20 millimètres, égale
la longueur du tibia,
résultats conformes à ceux obtenus par Boulenger {loc. cit., p. 377) et
qui , suivant ses observations multipliées, caractérisent cette vfiriété de/?, cs-
culenta.
18. Bufo viridis Lanrenti.
Huit exemplaires de tailles diverses ont été capturés à Kachgar, à Khan-Ui
(env. de Kachgar), à Koutcliar et à Gba-Yar (octobre 1906 et avril
1907)-
19. Bufo Nouettei nov. sp.
Crâne dépourvu décrètes osseuses; museau obtus, concave en dessus,
plus long que le diamètre horizontal de l'œil; région frênaie oblique et un
peu excavée; cantbus rostralis épais et saillant, obtus; tympan bien visible,
égal au plus an demi-diamètre de l'œil; espace interorbitaire plus étroit
que la paupière supérieure; parotides allongées , subréniformes. Premier
doigt aussi long que le second; 9 tubercules métacarpiens, l'extei'ne très
grand, déprimé; le membre postérieur étant dirigé en avant, l'articulation
tai'so-métatarsienne atteint l'angle postérieur ou le centre de l'œil; orteils
au moins à demi palmés, avec des tubercules sous-articulaires sinqdes;
2 tubercules métatarsiens, l'interne saillant, un peu comprimé, l'exlerue
petit et arrondi; un repli tarsien.
Face dorsale couverte de verrues modérément saillantes, rarement épi-
neuses, réunies parfois en courts bourrelets longitudinaux , avec des pores peu
apparents. Face ventiale granuleuse, parsemée, sous l'extrémité interne des
cuisses, de petits tubercules laigement espacés. Glandules situées en ari-ière
de la commissure des lèvres modérément développées. Un rej)li Iransvers^al à
concavité j)ostérieure s'étend entre les racines des membres antérieurs chez
un spécimen et semble eftacé chez un autre.
Parties supérieures brun noirâtre uniforme ou avec quelques taches
noires dorsales; face ventrale d'un gris so(U'is en arrière, devenant plus
clair en avant et passant à une teinte rosée sous la gorge.
Sept spécimens ont été capturés : l'un à Kachgar (octobre 190G); 5 à
Cha-Tcheou (Kan-Sou), sur le versant ouest du Nan-Chan (monts de Ilum-
boldt) [mai 1908]; enfin un dernier spécimen aux environs de Sou-Tcheou
(Kan-Sou), sur le versant nord du \an-Clian (21 juin 1908).
Tous ces spécimens, dont le plus grand mesure ()o millimètres de l'ex-
trémité du museau à l'anus, semblent être des jeunes.
f
— 15/1 —
Celte espèce oiïre l'aspect extérieur de B. himalaijanus (Jiintli. , a])straction
faite de la crête interoi'bitaire dont celle-ci est pourvue; mais c'est avec
B. Raddci Straucli qu elle a le plus d'affinités et dont elle diffère surtout
par sa forme plus élancée, un museau plus allongé et creusé en gouttière,
par des ])aroli(les jdus longues, \\w palmature des oiteils plus développée,
un tubercule métatarsien externe plus })elit, enfin par sa coloration.
Mission gÉodksique de l'Equateur.
Collections recueillies par le D'" P. Rivet.
Coléoptères t Plîiiiiles. Aiitliîcides et ll.Ylopliilides,
PAR M. Maukice Pic.
Les récoltes du D' P. Rivet comprennent peu d'espèces mais, à défaut
du nombre, il y a la qualité, car deux Ptinus sont nouveaux. J'ai étudié un
seul Trigonogeniiis pas très frais qui me paraît devoii- se rapporter au T.
tropicus Kiiscb., un seul Hi/lophilus, variation du II. holmeims Pic, et
ïAnlhicm chilensis Sol. Ces divers insectes font partie des Collections du
Muséum de Paris'"' : je vais en donner l'énumératiou , avec indication des
localités où ils ont été capturés; ensuite je décrirai les deux espèces
nouvelles découvertes par le D' Rivet, à qui je suis lieureux de dédier l'une
de celles-ci.
Trigonogenius? tropicus Kirsh., Equateur : Loja.
Ptinus Riveti nov. sp. Pérou : Paita et Tallazo de Paita (région déser-
tique, au bord de la mer).
Ptinus paulopictus nov. sp. Equateur : Casitagna et Pimillar: 2,900
à 3,5oo mètres d'altitude.
Anthicus chilensis Sol. Equateur; environs de Rio])amba.
Hyi.ophilcs boliviknsis Pic var. Equateur : Chillacocha, 0,900 mètres
d'altitude.
Ptinus Riveti nov. sp.
Satis latus, nigro-piceus aut pro parte lufescens, longe hirsutus, fasci-
culatus, plus minusve sat dense albo pubescens, antennis j)edibusque
lestaceis.
Assez large, noir de poix, ou en partie roussâtre, orné de longs poils
dressés et fascicule de noir ou de brun obscur sur le milieu des éiytres,
(') Les Ptinus Rivoli et paulopictus milii figurent aussi dans la collection Pic.
— 155 —
plus ou moins et assez denséraent piibescent de blanchâtre, antennes el
pattes testacées , parfois avec les cuisses un peu obscurcies. Tête moyenne ;
yeux grands , plus gros chez c?, et écartés entre eux ; antennes grêles , plus
longues chez c?; prolhorax court, fortement élargi en avant, étranglé près
(le la base et élargi ensuite , orné sur son milieu de 2 ou li crêtes pileuses
])eu élevées, faites de poils jaunâtres ou foncés; écusson densément pubes-
ccnl de blanc; élytres bien plus larges que le prothorax, à épaules droites,
relativement courts, un peu rétrécis postérieurement, assez fortement striés-
ponctués, mais les stries d'ordinaire voilées par la pubescence blanchâtre,
passant du jaunâtre vers la suture ou sur la base, qui recouvre plus ou
moins densément les élytres, sauf sur leur milieu externe, en laisaut quel-
ques parties plus densément pubesccntes que d'autres; sur le milieu du
disque et près de la suture, un ou deux fascicules de poils noirs ou d'un
brun obscur; pattes testacées avec ies cuisses parfois en parties obscurcies.
Long. 3 — 3 m. 5.
Pérou (D' P. Rivet).
Voisin de Gounellei Pic, du Brésil, eu diffère par son revêtement pileux,
les yeux moins gros, surtout chez cf, etc.
Ptinus paulopictus nov. sp.
Subelongatus, subnitidus, pro parte uiger, pro parte rufescons , longe
hirsutus, fasciculatus , in raedio ad basin et apicem plus minusve griseo
aut luteo pubescens; antennis pedibusque pro majore parte rufescentibus.
Un peu allongé, assez brillant, noir avec les élytres plus ou moins rous-
sâtres au milieu vers la suture et sur leurs extrémités , orné de longs poils
dressés et fascicule de noir, au moins à l'état frais , sur le milieu des élytres ,
orné d'une pubescence en partie grise, en partie jaune, irrégulièrement el
peu densément disposée. Tête médiocre avec les yeux peu gros et écartés ;
antennes grêles, plus ou moins longues suivant les sexes, rousses; pro-
lhorax pas très coiu-t , modérément élargi en avant , étranglé près de la base ,
puis élargi ensuite , orné sur son milieu , à l'état frais , de h petites crêtes
pileuses peu élevées, faites de poils noirs ou parfois jaunâtres; écusson pu-
bescent de grisâtre ; élytres bien plus larges que le prothorax , assez longs ,
un peu rétrécis postérieurement, fortement striés-ponctués avec les inter-
valles étroits, et ornés, près de la suture, sur la base et l'extrémité d'une
pubescence en partie grisâtre, en partie jaunâtre, irrégulièrement disposée,
dessinant de vagues mouchetures posti-rieures ; sur le milieu du disque de
chaque élytre, et près de la suture, un fascicule pas très accentué de poils
noirs; pattes rousses avec les cuisses plus ou moins obscurcies. Je crois
devoir attribuer à celte espèce comme c? un exemplaire de PinuUar assez
défloré, dont les antennes sont très longues et les yeux un peu plus grands,
tandis que le prothorax est roussâtre.
Long. 3 m. 5—4 mètres.
— 156 —
Equateur (D' P. Rivet).
Diffère de la précédente espèce, en outre de son revêtement pileux dif-
férent, par la forme un peu allongée et le prothorax moins élargi en avant.
r
Mission gÉodÉsique de l'Equateur.
Collections recueillies par M. lb D' Rivet,
Orthoptères Forficulîdes ,
PAR LE D"^ A. BORELLI.
Idolopsalis nov. gen.
Tcte convexe, plus longue que large. Antennes de 1 5 articles : le i"long,
cylindro-conique, rétréci à la base; le 2" très court, cylindrique; le 3° cy-
lindrique, ayant à peu près la moitié de la longueur du 1°' et moitié plus
grêle; le 4° et le 5' couico-ovoïdes, plus longs que larges; le 4' pins long
que le a"; le 5" plus long que le 4"; le 6' à peu près de la longueur du 3";
les suivants s'allongeant et s'amincissant graduellement et passant de la
forme conique à la claviforme, les derniers très grêles.
Pronotiim subcarré , un peu plus large postérieurement qu'antérieurement ,
plus large que long.
Mesonolum transversal, son disque plat, ses côtés convexes.
Melanolum convexe, un peu plus large que le mesonotum, trapézoïdal,
son bord postérieur concave.
Prostermim à peu près deux fois aussi long que large, fortement échancré
à l'insertion des hanches antérieures.
Mesosternum et metasternum plus larges que longs avec le bord postérieur
coupé droit , dépassant à peine les hanches médianes et postérieures.
Fémurs peu robustes, un peu plus longs que les tibias; 1" article des
tarses sensiblement plus long que les deux suivants réunis, le 2" très court,
prolongé en une touffe de poils longs.
Abdomen subcylindrique légèrement dilaté vers le milieu, puis se rétré-
cissant de telle façon que le bord postérieur du dernier segment est de
même largeur que celui du premier. Plis tuberculiformes des 3° et h' seg-
ments peu accusés. Dernier segment dorsal court , transversal avec le bord
postérieur légèrement concave.
Pénullicme segment ventral d : grand , semi-circulaire avec le bord pos-
térieur légèrement échaucré, découvrant de chaque côté un petit triangle
du dernier segment; 9 : plus allongé, a la forme d'un triangle à côtés cur-
vilignes et à sommet arrondi.
Pijgidium non sadlanl, vertical.
— 157 —
Branches de la pince c? : écartées à la base; robustes dans le premier
tiers de leur longueur, elles vont s'amincissant et se courbant jusqu'aux
pointes qui se rencontrent ; 9 : presque contiguës , subdroites et robustes à
la base, elles vont s'amincissant fortement après leur premier tiers jusqu'aux
pointes aiguës et recourbées qui s'ontre-croisent.
Ce genre, qui par plusieurs caractères se rapproche dn genre Anisolabis
Fieb. , rappelle le genre Psalis Serv, par la forme des branches de la pince
chez le d* et le genre Labidura Leach par celle des plaques sternales. (Cfr.
Maicolm Burr, Fauna of British India, Dcrinaptera , p. 90, fig. 6, London,
1910.)
Idolopsalis Riveti nov, sp.
Tête marron foncé, luisante, labre, mandibules et palpes d'uu brun
fauve ; plus longue que large , convexe . partie frontale bombée et pourvue ,
derrière la naissance des antennes , de deux légères impressions arquées :
sutures frontale et occipitale bien marcpiées. Antennes de 1 5 articles , bruns
à fexceptiou du second et des trois ou quatre derniers, jaunâtres, poilus.
Pronotum marron, luisant, ses bords latéraux testacés et faiblement rc-
bordés. subrectangulaire, plus large que long, un peu plus étroit que la
tête en avant, plus large qu'elle en arrière; tous ses bords droits, angles
liuméraux. aigus et bien accusés, angles postérieurs faiblement arrondis.
Disque légèrement convexe avec une dépression transversale médiane,
divisé sur les deux premiers tiers de sa longueur par un lin sillon médian
de chaque côté duquel se trouve une fossette près du bord antérieur.
Mcsonolum marrou, légèrement ponctué, de moitié plus court que le pro-
notum, divisé par une ligne médiane longitudinale; son disque plat, ses
côtés convexes munis d'un fiiible bourrelet,
Metanotum un peu plus court mais plus large que le mesonotum, de
même couleur et légèx'ement ponctué, son bord postérieur concave.
Prostornum , inesosterniim et mctaslcrnum testacés, lisses, typiques.
Patles testacées, les fémurs plus foncés, brunâtres: ie dessous des tarses
garni d'une pubescence jaunâtre très dense.
Abdomen marron-rougeâtre, luisant, ponctué, la ponctuation plus accu-
sée que sur le mesonotum et le metanotum. Il va s'élargissant sensiblement
du 1"' au 5' segment, puis se rétrécissant jusqu'au dernier dont la largeui-,
mesurée au bord postérieur, est à peu près égale à celle du 1" segment.
Plis des 3° et k' segments peu accusés. Les segments, sauf le dernier, sont
anguleux sur les côtés et se terminent postérieurement en pointe du 3' au 7°
qui sont munis d'une carène longitudinale plus accusée du 5° au 7". Der-
nier segment court , subrectangulaire , d'une largeur double de sa longueur,
irrégulièrement ponctué et rugueux dans sa moitié postérieure. Son disque
faiblement hoinlx' et divisé longitudinalement par un sillon médian (pii
n'atteint pas le bord postérieur, présente au delà du milieu une dépression.
— 158 —
très pronoucée le long du bord postérieur, iimitée de chaque côté par un
léger repli tuberculiforme qui se prolonge en un petit triangle saillant,
surmontant chaque racine de la pince. Bord postérieur épais et légèrement
concave entre les branches de la pince.
So(>-moiits inférieurs plus clairs, d'un brun jaunâtre , ponctués. Péiuillièmc
scgvicni ventral rugueux et grossièrement ponctué; Pygidium non saillant,
vertical, échancré supérieurement.
Branches de la fince d'un fauve ferrugineux, écartées à la base, robustes
et légèrement dilatées à leur naissance , triquètres en dessus dans leur pre-
mier tiers avec une impression très marquée contre la racine à droite ot à
gauche de l'arête médiane, plates en dessons, puis cylindriques, elles vont
s'amincissant jusqu'aux pointes aiguës qui se touchent. D'abord droites,
elles se courbent un peu au delà de leui" moitié, la droite plus sensiblement
que la gauche, l'ensemble de lem^s arêtes internes formant un ovale. Bord
interne lisse.
9 : Segments de l'ahdomen moins anguleux sur les côte's du 3' au 7' et
dépourvus de carènes latérales. Dernier segment dorsal plus rétréci posté-
rieui'cment, sans dépression transversale, avec les replis moins accusés.
Bronches de la pince marron rougeâtre, plus claires que l'abdomen,
presque contiguës, robustes et triquètres pour plus d'un tiers de leur lon-
gueiu', puis elles s'amincissent et s'arrondissent sensiblement jusqu'aux
pointes aiguës qui s'entre-croisent; subdroites, modérément courbées seule-
ment un peu avant les pointes. Bord interne crénelé dans sa premièi-e moi-
tié, puis lisse.
Longueur totale du corps : c5*, 16 milhmètres; 9, 18 millim. 5.
Longueur des branches de la pince : d,h droite, 9 millim. 3; à gauche,
Q millim. 5 : 9, 9 millim. 9.
1 d* de Troya, 1901, D' G. Rivet; 1 9 et 1 c? juv. ainsi que 9 larves de
El PeMo. iç)o^,î)' G. Rivet.
Une nouvelle espèce
DE Pbomachocrinos (Promaghogrinus Joubini),
PAR G. Vaney.
L'expédition du D' Gharcot a rapjiorté de la baie de Biscoë, par 64° de
latitude sud, une nouvelle espèce de crinoïde appartenant à ce curieux genre
à dix radius, le genre Promachocrinus. Je suis heureux de dédier celte nou-
velle espèce à M. le D' Joubin, Professeur au Muséum d'histoire naturelle de
Paris, en reconnaissance de son oxti-ème obligeance.
L'unique exemplaire est étalé et mesure 200 millimètres de diamètre;
— 159 —
sa couleui' est man'on jaunâtre; les ciries sont biunàties et les difféionles
articulations se détachent du fond par leur coloration hiancluitre.
Les cirres sont au nombre d'une cinquantaine , disposés plus ou moins
irrégulièrement on quatre ou cinq étages sur une centro-dorsale en (nirne
de cône surbaissé, dont la haulour est de 5 millimètres et le diamètre de
base 6 millimètres. L'ape\ de la centro-dorsale est dépourvu de cirres sur
une surface circulaire de ^4 millimètres de diamètre. (Juclques ciires sont en
voie de régénération, la plupart ont nnv longueur de Go millimètres et sont
FiîT.
Fio. 2.
composés d'une trentaine d'articles (fig. i). Les trois articles proxuiiauv
ont la forme de disques un peu plus lai-ges que hauts; le quatrième article
a un diamètre sensiblement égal à la hauteur et tous les autres articles ont
la forme d'osselets de phalange, dont la longueur est égale à une fois et
demie le diamètre; dans les iuiit derniers articles distaux les <limensions vont
en s'alténuant progressivement; le dernier article se termine en pointe.
Les radiales, au nombre de dix, sont bien visibles; elles sont soudées
entre elles sur toute la longueur de leurs faces latérales contiguës; leur
bord distal est légèrement concave et enchâsse la première costale; celle-ci
a la forme d'im dis(|ue dont la hauteur est égale à la moitié de la largeur
(fig. ;!). Ces premières costales sont pres(jU(>. toutes indépendaules les unes
des autres, cependant (pielques-unes sont faiblement en contact entre elles
par leurs bases.
— 160 —
La costale axiliake est grande et losangique; sa largeur est de 5 milli-
mètres environ, alors que sa hauteur n'est que de 3 millim. a; son boj-d
proximal est légèrement saillant dans sa partie médiane, tandis que ses faces
articulaires distales sont presque i-ectilignes.
Les bras sont au nombre de vingt et comprennent chacun plus de
i5o segments. La première brachiale a la foi-rae d'un disque aplati, à bord
distal légèrement échancré, dont la hauteur est égale à la moitié (Ui dia-
mètre de base; les deux premières brachiales d'un même radius ont leurs
bases en contact l'une avec l'autre par leur côté interne. La deuxième bra-
chiale a une hauteiu" sensiblement égale à sa largeur; ses bords latéraux
sont légèrement convexes , son bord distal est convexe et son bord proximal
offre une pointe articulaire saillante.
Dans un premier examen superficiel , en ne tenant pas compte des syzy-
gies, les quinze articles suivants ont la forme de phalange sur])aissée
dont la hauteur est égale aux 3/i du diamètre articulaire; sur leur face
dorsale et dans la moitié distale, fait saillie une sorte de brosse consti-
tuée d'une série de piquants; deitx articles syzygiaux paraissent avou- ici
la même valeur qu'un article n'offrant que des surfaces articulaires obli-
ques. A partir du i6° article, les segments deviennent triangulaires et ont
leur bord distal pourvu d'une brosse épineuse. Les syzygies se trouvent
entre le 3" et le k" article brachial, le lo'' et le 1 1°; le i5' et le i6% le 23'
et ie -2 3", le 23" et le 29% et, à partir de ce point, les syzygies se répètent
tous les cinq ai'ticles.
Les pinnuies sont aplaties latéralement, surtout les proximales , tandis que
les distales sont plutôt cylindricp^ies ; elles atteignent i5 à 18 milîimèlres
de longueur. La première pinnule externe (P^ d'après la nouvelle notalion
d'Austin H. Clark t'^) a 17 millimètres de longueur; elle est ilagellée, com-
posée d'une cinquantaine d'aitidcs cylindiiques dont les quinze premiers
portent des piquants latéro-ventraux. La deuxième pinnule externe (P, ) est
plus courte, plus massive et ne possède que i5 segments. La troisième
pinnule externe (Pj) a une vingtaine d'articles et se termine en flagelle.
La première pinnule interne (P„) est courte et a i5 segments; la
deiLxième ( P^ ) est longue , flagellée et a 2 0 segments , la troisième pinnule (P, )
a 18 segments. Les pinnuies distales sont cylindriques et se composent
d'une vingtaine d'ai'ticles allongés, à région moyenne évidée et à bord
distal quelquefois armé d'un petit nombre de piquants. Le long des articles,
les saccules sont brunâtres et de grande taille, au nombre de cinq à six par
segment. Sur les aires ambulacraires du disque, des bras et des pinnuies, on
ne distingue pas de plaquettes ambulacraires. Les pédicelles sont cylin-
driques.
(') Austin H. Clark. New Gênera and specics of Crinoids. Proceedings oj ihe
Bivlogical Socifily of Washington, 1908, vol. XXI, p. 220.
— 161 —
Rapports cl différences. — En 1879, Carpenler ^'^ établit le genre Pro-
machocritms pour toutes les espèces de Crinoïdes à dix radius ; il rattacha
ce nouveau genre aux Comatulidés. liather (1900) '^' considère ces formes
à dix radius comme des variations me'ristiques permanentes.
En 1906, Minckert <^> établit pour ces Crinoïdes à dix radius la famille
des Décamétrocrinidés et démembra en deux l'unique genre de Carpenter.
Il rangea dans un nouveau genre Docametrocrinus les espèces à dix bras
primaires où il n'existe pas d'axillaire; toutes ces formes sont de grande
profondeur et possèdent une centro-dorsale petite et aplatie. Minckert ne
laissa dans le genre Promacliocrinus emend que les espèces, à vie littorale,
qui ont dix rayons avec vingt bras secondaires , par suite chez lesquelles
existe des costales axillaires ; ces formes ont toutes une centro-dorsale très
grande, haute et conique.
Austin H. Clark '''^ montre avec justesse que cette nouvelle famille de
Crinoïdes ne doit pas être maintenue, car les formes à dix radius semblent
avoir une double origine : les Promacitocriiim ressemblent beaucoup aux
Antcdoii, tandis que les Dccametrocrinm offrent de grandes analogies avec
certaines Eudiocrinm {E. atlanticm E. Perrier, par exemple). Aussi A. H.
Clark rapproche-t-il le genre Deccnnetrocrmus du nouveau genre Pmlnmc-
irocriniis, dans lequel il fait entrer certaines espèces i-attachées autrefois au
QenreEudiocrimis.il constitue , avec ces deux genres, Decamctrocriims et
Pciitametrocrinm , la nouvelle famille des Peutamétrocrinidés.
Quant au genre Promackocrinus, A. H. Clark le reporte dans sa nouvelle
famille des Antedonidés.
Les deux Promachocriims déjà décrits appartiennent exclusivement à l;i
région antarctique.
L'un, le Pr. Kcrgiiclcmis Carpenter, a été recueilli par le Challenger
sur le littoral de l'ile Kerguelen et de l'île Head, à 52" 69' 3o" de latitude
sud et par une profondeur de 18 à '2 3i mètres. La Discovery l'a recueilli à
nouveau à des profondeurs de 1 00 brasses ^^\
L'auti-e, le Pr. Vanhdjfenianus Minckert, a été rapporté par le Gonss qui
l'a récolté par 35o à Ixoo mètres de profondeur dans la zone littorale de
terres antarctiques situées à 66° 9' 9" de latitude sud.
La découverte du Pr. Joubini par le Français accentue ce fait que le genre
Promaekocrinus est localisé dans l'Antarctique.
0) Proc. Boy. Soc, 1879, XXVII, p. 385.
<') A Trcalise on ZooIojjn , III, Ecliinodrniiata, p. igf).
(^' Das jjonus Promadiocrimis, zujjloicli oin Beitra^; zur Faunistik dcr Aii-
larklîs. Zooi Anz., Bd. XXVIII, p. igo.
(») A. H. Clauk. New gcncra of unstalkcd Crinoids. Ih-oceed. Biol. Soc. Washington ,
XXI, i()o8.
(5) Bell, lichinoderma , Natural anlartic Expédition, Natural History, Vol. IV,
p. 3. PI. 1.
— 162 —
Le Pr. Jotibini se rapproche plulôl du Pr. Kerguelensis que du Pr. VanhoJJe-
nianus. Ce dernier possède , en ellet, un squelette aiubuiacraii'e formé de pla-
quettes qui n'existe ni chez le Pr. Kerguelensis ni chez le Pr. Joubliii ;
d'ailleui's, chez ces deux dernières espèces, la costale axillaire estrhomhiquc,
alors que, chez le Pr. V anhojfeninmis , cette axillaire a, comme la deuxième
brachiale, une allure grêle. Si nous nous en rapportons aux ligures données
soit par Carpenter, soit plus récemment par Bell , l'axillaire paraît plus net-
tement losaugique chez le Pr. Jouh'mi que chez le Pr. Kerguelensis. Les
pi'emiers articles des bras ont, chez le Pr. Joubini, une forme bien parti-
culière avec cette brosse de piquants dorsaux. La disposition des syzygies,
la structm'e des premières pinnules n'est d'ailleurs pas la même dans ces
deux espèces, qui se séparent nettement l'une de l'autre par ce fait que
l'apex de la centro-dorsale est nu chez le Pr. .Joubini alors qu'il est pourvu
de cirres chez le Pr. Kerguelensis.
Les cirres du Pr. Joubini sont assez comparables à ceux du Pr. Vanhojfe-
nianus; en eilet, dans ces deux espèces, ils présentent à leur base trois ou
quatre articles courts, tandis que les autres segments des cirres sont allongés.
Les OmbellifÈres de la mission Pelliot-Vailunt,
PAR M. H. DE BoiSSIEU.
J'ai étudié dernièrement les Ombellifères de la belle collection de
plantes rapportée par MM. Pelliot et Vaillant de leur mission en Asie cen-
trale. Cette collection comporte, pour la famille que j'examinais , seulement
treize numéros. Mais la plupart de ces uuméros offrent un intérêt réel.
Outre deux Ombellifères complètement nouvelles pour la science, aux-
quelles j'ai donné le nom des deux chefs de mission, la collection compre-
nait deux Ombellifères mal connues, dont une nouvelle pour l'herbier du
Muséum de Paris. Eu outre, les matériaux rapportés par MM. Pelliot et
Vaillant permettent de constater un fait qu'on pressentait après les travaux
de Diels, la Flore de Corée de Nakaï, etc., à savoir, la grande allinité de
de la Flore himalayenne et de la Flore des montagnes de l'extrême nord
de la Chine, au moins pour certains genres, Buplcurum, Pituranihos, etc.
Les découvertes les plus curieuses de MM. Pelliot et Vaillant, à en juger
pai" la seule famille des Ombellifères , semblent avoir été faites dans les
explorations autour de Ku-Tchar, dans le Tuikestan chinois. Les plantes
de cette région paraissent se signaler par leur aspect d'herbes désertiques.
En ce qui regarde les Ombellifères, les feuilles, j)resque toutes basilaires,
ont le limbe extrêmement découpé en lanières linéaires , de manière que la
surface d'évaporation soit le plus réduite possible : les gaines des vieilles
— 163 —
feuilles , étroitement imbriquées , forment par leur réunion une protection
pour le bas de la tige qu'elles recouvrent entièrement. Un fait analogue au
dernier de ceiu que j'indique pour les Ombellifères propres au Turkestan
cliinois a été signalé dernièrement par K.Domin pour d'autres Ombellifères,
les Azorella de la Gordillière des Andes, croissant égidement dans une
région très sèche.
Les Ombellifères du sud de la Chine, du Japon, de la Corée, même de
la Chine centrale , commencent à être assez bien connues , grâce aux travaux
de Dunn, Diels, Yabe, Palibin , etc. , auxquels j'ai joint mes recherches.
Cependant l'herbier du Muséum renferme encore beaucoup d'Incevlae avec
carpelles insuffisamment développés, et, parmi ceux-ci , bien des espèces
probablement nouvelles. Les Ombellifères du nord de la Chine ont été jus-
qu'ici l'objet de peu de recherches et les récoltes de MM. Pelliot et Vaillant,
où ne se rencontre sur treize échantillons qu'un seul exemplaii'e non com-
plètement déterminable — proportion très faible pour la famille — ap-
portent pour leiu- connaissance une contribution précieuse. Les plantes
de la famille des Ombellifères sont spécialement intéressantes à bien con-
naître en raison de leurs qualités soit nocives, soit médicinales. Plusieurs
font partie de la materta medica des Chinois. Une des plantes nouvelles re-
cueillies par MM. Pelliot et Vaillant, le Seseli VaiUanùi, analogue au
Seseli gummiferum de Sibérie, est, au dire des collecteurs, employée par
les indigènes contre les douleurs de ventre , sous le nom (ï!Aimhediane.
ÉNtlMÉRATION DES ESPECES RECUEILLIES AVEC INDICATION DES LOCALITES.
1. Pituranthos Pelliotii nov. sp. (numéro des collections, /i36),
vallée de Gaïr, à i,5oo mètres (Turkestan chinois, prov. de Kou-Tchar).
3 août 1907.
2. SinM?(n* 116 6/s), Kach-gar. octobre igo6.
3. Bdplecrcm multinerve D. C. Prod. , IV, i3o. B. minor Ledeb. FI.
Ross., II, 265 (n° 84), Gultschan, monts Alaï, à 2,3oo mètres. i3 août
1906.
k. Bdpleurum kokaniccm Rgl. et Schm. (n° 2 4). Vallée de l'Alaï, à
3,900 mètres. 20 août 1906.
5. BuPLEiRUM LONGICAULE Wall, Cat. 667 var. Francheti H. de Boiss.,
Bull. soc. bol. Fr., 1906, 425 (n" 969 ), Koum-Boum (Kan-su), à
1,800 mètres. 16 juillet 1908.
6. BiPLEURLM FALCATLM L., sp. plaut. 237(io3() et io43).Col (le Lou-
Pan-Chan (Ghen-si). Août 1908.
7. BupLECRCM falcatimL. , var. ScoRzoNERiFOLiuH Lcdeb. FI. Ross. ,11,
767 = B. scoRzoNERiFOLioM Willd. Equiu. horl. berol., 3oo (to85), ol
de Pea-Fvou-Chan (Ghen-si). 7 août 1908.
Muséum. — xvi. 1 a
— 16/1 —
8. CicuTA viROSA L, , sp. plant, éd. I, aSS (760), Sou Tchéou (Kan-
su). 28 juin 1908.
9. Seseli Vaillantii nov. sp. (8827), Zamutek-Tagh , mine d'Ammone
(Turkestan chinois, prov. de Kutchar), à 2,000 mètres. 3o juillet 1907.
10. Pledrospermum SzECHENYï Kanitz. PL expéd. Szech. As. cent. , 26
(900), entre Kan-Tchéou et Lan-Tcliéou au col de Ta-Pa-Chan, à
4,000 mètres. 10 juillet 1908.
11. Heracleom MILLEF0LI13M Diels {« Fedde Rcpert. nov. sp. 1906.65
(912), col de Ta-Pa-Chan (Kan-su). 10 juillet 1908.
12. Peucedanum RiGiDiiM Buuge. Enum. PI. Gh. Bor. , 82 (737). Che-
Yeon-Ho, désert de cailloux, à 2,3oo mètres, 18 juin 1908.
13. CoRiANDRUM sATivDM L. , sp. plant., I, 256 (3i8), Koutcliar,
jardins (Turk-chiuois). Juin 1907.
Ubiquisles en Chine sont les Bupleuruin falcatum, scorzonerij'olium ,
Cicuta virosa , Coriandrum sativum. Les Biipleurum mutttiierve var. minor,
Bupleurum hokanicum, Pleurospenniim Szechenyi , Heracleum mille folium,
Peucedanum rigidum ont été recueillis par MM. Pelliot et Vaillant près de
leurs stations classiques. Parmi ces espèces, le Bupleurum kokanicum, Pleu-
rospermum Szechenyi, Heracleum millefolium sont des plantes rigoureuse-
ment endémiques , à aire très restreinte. Le Bupleurum longicaule var.
Francketi est la forme du Yunnan ! On connaissait d'ailleurs déjà des sta-
tions septentrionales de cette variété remarquable. Le Bupleurum longicaule
est de l'Himalaya indien.
DESCRIPTION DES ESPECES NOUVELLES
ET CONTRIBUTION À LA DESCRIPTION DES ESPECES MAL CONNUES.
1. Pituranthos Pelliotii nov. sp. (sect. Eriocycla Lindl.).X
Elatus 3o-5o cm. altus. Caulis slriatellus, ramosus, ramis strictis erectis,
scabrido-pubescens , /ô/Z/s /prp omnino destilutus, apice longe nudus. Folia
Jere cuncta basilaria, petiolorum vaginis imhricantihus , canlem cingentibus ,
bipinnata, segmentis ultimis ovalibus, sessilibus, acute sed parum profunde
dentatis. Vaginae ovatse. Folia caulina valde diminuta, inferioribus sub-
conformia, petiolo vaginante : superiora simplicia dentata , snprema brac-
teiformia. Umbellœ longe pedunculalœ, radiis «S-y inœqualihus , strictis,
erectis, nunquam patento-divergentibtts , scabrido-pubescentibus. Involu-
crum 2-5 phyllum , phyllis minutis linearibus acutis, herbaceis, tantum
margine scnriosis. Involucella involucro subconformia , phyllis minutis.
Pedicelli brèves etiam frnctiferi. Petala alba-ovalia nervo dorsali proémi-
nente, dorso villosa , lobulo apicali inflexo. Carpella (juniora tantum visa)
— 165 —
albo-villosa parum compressa, Discus expansus, eximie undulalus. Slyli
sat longi , divergeâtes.
Port de Pàuranthos nuda Benth de l'Inde (Himalaya du Nord-Ouest).
En difïère par les feuilles moins profondément dentées , les bractées et brac-
léoles à peine scarieuses, tandis quelles le sont fortement dans l'espèce in-
dienne et notamment plus courtes que dans celle-ci, le disque beaucoui)
plus fortement crénelé, les pétales vraiment velus et non seulement pii-
bescenls sur le dos. Le Pilurantlws Procostii H. de Boiss. [Seseli Provoslii,
Nob olim) et P. albcsccns H. de Boiss. (Piinpinella albcsccns Franch.)
s'écartent plus de la nouvelle espèce par la tige feuillée , les pédoncules de
l'ombelle étalés divergents , etc.
Le genre Piluranlhos, avec la section Eroocycla, considéré jusqu'à ces
dernières années comme exclusivement indien, atteint donc l'extrême nord
de la Chine.
2. Seseli Vaillantii nov. sp. (sect. Hippomarathroïdes D. G. caracl.
invohicri emendalo). y
Basi scabrido-pubescens ; apice , pi aeter inilorescentiam cano-pidaescentem
glabellus vel vix scabridus. Caulis elatus, i m. 5o altus, apice longe nudus.
Folia ad caulis basim approximala , petiolata, ambitu oblongo vel triangu-
iaria, bipinnata, pinnulis in lacinias angustas sœpius divergentes lineares
aculas sat elongatas pinnatim vel subpalmatim et inlricatim divisas, ra-
chide striato , petiolo saepius basi vaginato , vagina parum dilatata. Folia
superiora ad vaginam vix dilatatam et lacinias paucas lineares reducta. In-
florescentia , ut videtur, unilaleratis vel subunilateraiis, pedunculo termi-
nal! longo, laleralibus brevioribus. lavolucrum phijUis numerosis, io-i5 li-
beris, lanceolalo vel lineari subulatis, pallidis, crispulo-pubescentibus,
radiis multo brevioribus; inoolmeilum phyllis numerosis, pallidis, cano-
pubescenlibus, lanceolato-subuiatis , basi usque ad quinlam cel quartam par-
tvm in ctipulam coalitis. Uinbellulœ giubosœ; pedicelii brevissimi, etiam
frucliferi, phyllis iuvolucelli breviores. Sepala villosa, persisknlia , fructum
juniorem coronaïuia. Petala ovalia, apice subintogro, lobulo inflexo, dorso
villosa. Carpt'lla (juniora tanlum visa) cauo-t;«7/osrt, coslis parum proemi-
nentibus. Discus expausus, crenatus. Slyli brèves , plus vel minus diver-
gentes.
Se distingue facilement par l'iuvolucre développé, de toutes les espèces
de la section llippoinaralhroïdcs , c'est-à-dire de tous les Seseli à folioles de
i'iavolucelle partiellement soudées. Une des espèces de cette section dont
notre plante se rapproche le plus est le Seseli gummifeniin Pall de Sibérie
qui a la tige feuillée , les divisions foliaires plus longues, l'involuceile plus
long.
Feuilles rappelant celles du Carlcsia sinrnsis Dunn. de la Chine orien-
tale, et aussi par l'étroitesse et l'enchevêtrement de leurs segments celles
1 2
— 166 —
du Seseli lorluosum ou du Seseli rigidiim. Assez voisine de la nouvelle es-
j)èce semble le Srseli Karateginum Lipsky, de l'Asie centrale {Act. Mort.
Pclropol., XXIV, i/ii) que je connais seulement par description mais qui,
outre les folioles de Tinvolucelle libres, a Jes feuilles à segments moins
nombreux et moins divisés, la pubescence plus forte, etc.
3. Pleurospermum Szechenyi Kan.>J
Le recueil où a été publié cette espèce ( Wissenschajlicho Ergebnisse der
Reisc des Grafen Bêla Szecheniji in Ostasien iSjg-iSSo, Botanique par
Kanitz) est peu répandu. La plante est mal connue et malbeureusement
ni les exemplaires du comte Szechenyi , ni celui de MM. Pelliot et Vaillant
ne portent de fruits mûrs.
Caractérisé par les feuilles bipennées, à segments ovales ou ovales
cunéiformes, fortement dentés au sommet ou même pinnatifides , les
gaines dilatées, bordées de blanc; les ombelles à rayons nombreux, lO-aS ;
les bractées , bractéoles lancéolées , généralement entières ou à peine sub-
foliacées au sommet, bordées de blanc.
L'espèce voisine est le PI. pulchrum Atch. et Hemsl. de l'Inde.
h. Heracleum iriillefolium Diels. y
Le fruit était encore inconnu. Fructus ovatus , villosus. CostiB pai'um
proéminentes. Vittœ in valleculis i, rarius a approximatae , j^ro génère
conspectii haud faciles, profundœ , semini adhérentes, saepe basi inter-
^ruptae, non clavatœ sed apice tenues. Vittœ commissurales /i-6, interruptse.
Sur les coLLEcrioys botaniques faites par M. Alluaud dans
L Afrique orientale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro,
KENYA et Rouwenzori, EN igo8-igog ,
PAR LE R. P. SaGLEUX, CORRESPONDANT DU MusÉUM.
PoIypéJales (Suite).
*Rhynchosia (§ arcyphyllum ) Alluaudi nov. sp.
Suffrutex perennis. Rami elongati, erecti , validi , griseo-v. rufeo-tomen-
tosi. Stipulœ triangulares , acuminatae, striatee, dorso sei'iceo-villosœ.
Folia simplicia, subsessilia, approximata, coriacea, intégra, cordato-ovata ,
obtusissima , nervatione reticulata subtus prominula nervis primariis 5 a
basi exeuutibus, dense et adpresse preesertim in statu juvenili griseo-v.
— 167 —
rufeo-tomentosa , nervo medio apice peniciliato vix mucronidala, folia votera
demum supra sparse pilosa. GlandulcC paginas inferioris minutée. Inflores-
centiae terminales, v. terminales et latérales, omnes erectae, spicato-race-
mosœ, bene floriferse , peduuculissecundariis tomentosis, pedicellis villosis,
bracteis deciduis stipulis conformibus dorso villosis. Galyx extus villosus,
persistens, profunde 5 fîdus, tubo brevi supra basin ampliato, lobis linea-
ribus superne fdamentosis corollam leviter superantibus, dente inferiore
longiore, duobus superioribus altius connatis. Gorolla flava; vexillum
striatum, glabruni. Stamen vexillare liberum, cœtera connata. Ovarinm
2-ovulatum, pilis albidis sericeis adpressis longiusculis dense vestitum.
Slylus filiformis, lenter incurvus,inferne pubescens, sub apice incrassalus,
stigmate terminali capitato paiTO. Legumeu oblungum 2-spermum, pilis
griseis v. rufeis adpressis longiusculis demum ± rarefactis sericeo-villosura.
Semina nitida, funicido ad médium bili afïLxo.
Rami do-ho centim. superantes, 5 millim. diametrantes. Stipuiae
3-5 millim, longae, ad basin 2 milim, latœ. Folia 2, 5-6 centim. ionga,
1,5-4 centim. lata; petiolus 2-3 millim. tomentosus. Inflorescentia usque
ad 12 centim. Ionga, 3-5 centim. lata; pedunculi secundarii 2 centim.;
pedicelli 3-5 millim. Galyx 12-1 3 millim longus, tubo 4 millim. longo,
supra 2-2, 5 millim. lato. Gorolla 10-11 millim. Ionga, U millim. lata,
vexillio 5-6 millim. lato. Legumen 28 mdlini. longum, 8 millim. latum,
Kikouyou N., district de Méranga, i3oo mètres, novembre 1908,
fleur jaune, Alluaud n° 2/11. — Ouzigoua 1889, Sacleux n° 919 hidu-
mento gemrali riifeo.
L'attache du funicule au centre du bile oblige à classer la plante dans
ie genre Bhijnchosia , cf. Rh. monophylla, Schlecbter, alors que son asjiect
général , son port dressé , ses feuilles simples et coriaces , son inflorescence
en racème étroit et long sembleraient devoir la faire rapporter au g. Erio-
senia.
9. Gassia didymobotrya Fres. — Kilima-Ndjaro S. E. à Kiléma, zone
des cultures, i,45o mètres, septembre 1908. Arbrisseau à ihuv
jaune d'or.
240. Bauhinia reticdlata D. g. — Kikouyou N. , entre les rivières
Ndarougo et Méragwa, i,3oo-i,4oo mètres, novembre 1908.
Arbre,
*245. P1PTADENIA (cf. P. Bcciianani Baker). — Gentre du Kikouyou, sur
les bords de la rivière Tcliania, i,/i5o mètics, novembre 1908.
Arbre à fleurs blanches.
395. Ac\ciA VERUGERA Schweiuf. — Ouganda central, i,aoo mètres, fé-
vriei' 1909. Grand arbre à Heurs blanches.
121. AcAou SEYAL Dcl. — Kilima-Ndjaro S. E, i,5oo mètres. Fleur jaun;i.
— 168 —
20^. AciciA STENOCARPA Hochst? — Kéiiya 0., région des prairies,
9,000 mètres, novembre 1908. Petit arbre à fleurs blanches.
37/1. Ai-BizziA (Szygia) Petersaina Bolle. — Rouwenzori E., zone infé-
rieure, 1,9 00-1, 3oo mètres, février 1909. Arbre à feuillage
étalé horizontalement , fleur carminée.
*105. RiiBus DYCTYOPHYLLUS Oliv. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne
des forêts, 9,ioo-9.3oo mètres, octobre 1908. Fleur rose
tendre.
*319. RuBus DoGGETii G. H. Wright. — Rouwenzori E., haute vallée du
Moboukou, à la montée du col de Kitchoutchou , 3, 000 mètres,
janvier 1909. Fleur blanc-rosé.
*57. ALcnEMu.LA VoLKENSu Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone supé-
rieure des forêts, 9,800 mètres, octobre 1908. Fleur brun-
violacé.
*305. Alchemilla RDWENzoRiENsis Rolfe. — Rouwenzori E., haute vallée du
Moboukou, 3, 2 00-3,4 00 mètres, janvier 1909.
69. Crassula abyssinica A. Rich. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des
prairies, 9,800 mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
391. CoMBBETUM BACEMOSUM Beauv. — Kadjoura, près Hoïma (Ounyoro),
à 1,000 mètres dans un vallon ombragé, février 1909. Arbre à
fleur d'un rouge sombre.
*392. CoMBRETDM FiscHERi Englcr? — Près de la rivière Kafou (Ounyoro
oriental), 1,100 mètres, février 1909. Arbre à fleur blanche.
*393. Terminalu spekei Rolfe? — Rivière Yairo (Ouganda occidental),
1,100-1,900 mètres, février 1909. Grand arbre à fleur blanche.
*250. Terminalia Kilimandjarica Engler? — Rivière Tchania,au centre
duKikouyou, i,/j5o mètres, novembre 1908. Arbre.
387. DissoTis CANESCENS Hook. f. — Kagadi (Ounyoro méridional), fé-
vrier 1909. Fleur rouge-vioiacé.
*80. Bégonia . — Kilima-Ndjaro S.-E., zone moyenne des
forêts, octobre 1908. Fleur blanche c?.
301. Anthrisccs sylvestris Hoflm. — Rouwenzori E., vallée du Mobou-
kou, 3,3oo mètres , janvier 1909. Fleur blanche.
302. Peucedanum dissectum (G. II. Wright) Dave. — Rouwenzori E. ,
vallée du Moboukou, 3,3oo mètres, janvier 1909. Fleur
blanche.
179. ToRTLis AFRICANA Spreng. — Kenya N., à Ndaïka, zone inférieure
des forêts, novembre 1908. Fleur blanche.
— 169 —
lUonopétales.
3^i5. Pentas occidentalis Benth. et Hook. t. — Rnuvvenzori E. , valide du
Moboukoîi, dans la foret, à 9,3oo mètres, janvier 1909. Ar-
brisseau à fleur rose et blanche.
211. Pentas Quartiniana Oliv. — Kenya N.-O., prairies de la zone infé-
rieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur lilas.
157. Pentas, maxime affinis praecedenti, cujus verisimiliter forma gla-
brescens. — Kenya N.-O., 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur
rose. — 96. cum corolla parum longiore. — Kilima-Ndjaro
S. E. , zone moyenne des forêts, 2,100-2,800 mètres, octobre
1908. Fleur lilas.
236. Pentas parvifolia Hiern. — Kikouyou N., à Méranga (Fort-Hall),
1,280 mètres, novembre 1908. Fleur rouge.
205. Pentas (an P. verticillata , R. Sclium ?). — Ke'nya N.-O., prairies
de la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
bleue.
201. Oldenlandia ABYSSiNiCA (Hochst.) Hiern. — Kenya N.-O., prairies
de la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
rouge.
/iO'i. Oldenlandia corymbosa L. — Ouganda, près de Kampala, i,3oo
mètres, février 1909. Fleur blanche.
107. ScABiosA coLUMBAuiA L. — Kilima Ndjaro S.-E., zone des cultures,
i.Soo mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
Mission scientifique de l'Afrique occidentale française.
DoHOMEY (^igio).
Les Parkia de l'Afrique occidentale ,
PAR M. A. Chevalier.
Nous avons décrit, en 1908, deux espèces nouvelles de Parkia obser-
vées l'une en Guinée française, l'autre dans la forêt de la Côte d'Ivoire ^^\
Le nombre des espèces de ce genre vivant en Afrique occidentale a été
ainsi porté à 5.
Nous avons eu la possibilité d'observer en diverses localités toutes ces
") Novit. II. afr., p. 34-35.
— 170 —
espèces pendant qu'elles étaient en fleurs et en fruits , et tout récemment
encore nous en avons étudié trois espèces pendant qu'elles portaient des
fruits. Cet examen comparatif nous a permis de compléter nos descriptions
et nous a amené à répartir les cinq espèces en deux subdivisions formant
des sous-genres que nous caractériserons de la manière suivante :
Sub-Gen. I. Euparkîa.
Endocarpe (i-emplissant constamment toute la cavité des gousses entre
les graines) constitué par un tissu d'abord blanc spongieux charnu, deve-
nant à maturité jaune clair, flnement granuleux, de saveur sucrée et con-
servant cet aspect et celte saveur même quand la gousse se dessèche.
Graines elliptiques comprimées, à tégument assez épais, brun, scléreux,
adhérant très intimement à l'embryon et présentant sur ses deux faces une
petite saillie en forme de fer à cheval allongé.
Espèces : Parkia biglobosa (Willd.) Beulh., P. huermedia Oliv., P. fdi-
coidea Welw.
Sub-Gen. II. Parkopsîs.
Endocarpe (ne remplissant la cavité des gousses que jusqu'à maturité,
se contractant ensuite) constitué par un tissu spongieux d'un jaune rouge,
sucré à maturité, mais d'odeur nauséeuse, se contractant pendant la dessic-
cation en deux membranes brunes très minces dont l'une adhère à Texo-
carpe et dont l'autre recouvre intimement la graine, membranes dépourvues
de saveur.
Graines sacculiformes , à tégument très mince, membraneux-pelliculaire ,
de couleur fauve, ne présentant aucune adhérence à l'embryon qui est
libre et flotte à l'intérieur.
Espèces : Parkia {Parkopsis) bicolor A. Ghev., P. agboensis A. Chev.
Dans les deux groupes, l'embryon possède des cotylédons gorgés de
chlorophylle.
Les espèces du sous-genre Euparkîa seules possèdent un endocarpe
sucré comestible. Elles vivent dans les savanes africaines des deux hémi-
sphères, de part et d'autre de la grande forêt équatoriale.
Le P. biglobosa est l'espèce qui s'avance le plus à l'Ouest. Il est commun
au Soudan nigérien, au Sénégal, dans la Guinée française, dans la Haute
Côte d'Ivoire et jusque dans le Baoulé qui forme une enclave dans la forêt
de cette colonie.
P. fdicoidea Welw. s'avance à l'Ouest jusqu'à Abeokouta dans le Lagos
où nous l'avons observé en 1906. On le trouve aussi en abondance dans le
bassin du Chari-lac Tchad et dans les savanes du Haut-Oubangui. Enfin
c'est cette espèce qui existe dans les savanes situées au sud de l'équateur
et s' étendant de l'Angola au Zambèze.
— 171 —
P. intprmrdia Oliv. n'ëtait connu qu'à Pîle de San-Thomé où Welwitsch
et Mann l'ont jadis récolté. Nous Fy avons recueilli en igoS, à proximité
de la ville de San-Thomé. Dans les forêts du sud de l'île il fait totalement
défaut et dans le nord il ne se rencontre que dans les plantations de ca-
caoyers et de caféiers et dans les terrains déboisés qui ont été probable-
ment cultivés jadis et sont occupés aujourd'hui par des savanes. Il paraît
donc avoir été introduit autrefois par les Portugais comme tant d'arbres
fruitiers utiles et il ne serait que naturalisé.
Son habitat originel était à découvrir. Nous venons de rencontrer cette
espèce en abondance et bien spontanée au Dahomey. Elle existe depuis la
côte jusqu'à hauteur d'Abomey et probablement plus loin, à l'exclusion
des autres Eiiparkia.
C'est un des arbres les plus caractéristiques des savanes de cette colonie.
Aux environs de Ouidah, il s'avance jusqu'à la côte et il est probable que
c'est là que les Portugais l'ont pris pour le cultiver à San-Thomé.
Le Parkia intertnedia joue, pour les habitants du Dahomey, le rôle du
P. hlglobosa au Sénégal et au Soudan et celui du P. jilicoidea en Afrique
centrale et dans l'Angola. Les Dahoméens mangent sa pulpe sucrée en la
délayant dans l'eau. La graine cuite et débarrassée de son tégument est
utilisée pour fabriquer un condiment nommé ajiti. Mais ce condiment est
très différent de celui du Soudan nommé Soumbara, préparé avec les graines
de P. higlohosa et souvent décrit dans les relations de voyageurs. La pâte
A'afili fermente pendant une nuit seulement et aussitôt on la malaxe avec
du sel pour arrêter l'action des organismes de celte fermentation. Il en ré-
sulte que ïajîû ne répand pas l'odeur putride du Soumbara. Ces deux pro-
duits, soumbara et afiti, ainsi que les graines destinées à leur préparation ,
donnent lieu à commerce indigène très important qu'il est impossible
d'évaluer mais que nous ne croyons pas inférieur au trafic des noix de Kola,
d'autant plus que l'aire géographique où on utilise ces produits est beau-
coup plus vaste que l'aiie de consommalion des Kolas.
Le prix en est parfois très élevé. A Abomey, en février, le demi-litre de
graines de Parkia cuites et séchées se vendait o fr. 5o. En temps ordinaire,
la vente en gros peut rapporter au récolteur i 5 à 25 francs par hectolitre.
La pulpe sucrée ne donne lieu , au contraire, qu'à un trafic local restreint,
le récolteur la consommant lui-même presque toujours ^^K
f') Dans certaines régions, notamment dans le Fouta-Djalon et dans les pays
mandés avoisinant Beyla et Kankan , on utilise aussi les gousses du Parkia higlo-
hosa (dont on a retiré préalabicnient ia pulpo et la graine) pour intoxiquer le
poisson. Ces gousses pilonnées sont jetées dans les rivièn's; elles donnent à l'eau
une coloration noirâtre. Le poisson est tué et non narcolisé. On le recueille à la
surface des eaux et on doit le consommer aussitôt , car il se décompose très rapi-
dement. Ce procédé de pêche a beaucoup appauvri les rivières de diverses pro-
vinces soudanaises.
— 172 —
Les Euijarkia croissent lentement. A l'âge de 8 ou i o ans , ils commen-
cent à fleurir mais ils ne sont encore que de petits arbres, et nous pensons
qu'ils n'atteignent leur taille définitive qu'entre 3o et 5o ans.
Le rendement est très variable d'un arbre à l'autre; dans les terrains
cultivés ils sont beaucoup plus productifs que dans les savanes ou les ja-
cbères. La production varie aussi d'une année à l'autre.
Nous avons cherché à évaluer le rendement du Parkia intermcdia h
Abomey. Chaque grappe fructifère porte 1 2 à 2 o gousses indéhiscentes ,
longues de 20 à 3o centimètres, sur i5 à 16 millimèti-es de large et 1 1 5
12 millimètres d'épaisseur.
En faisant d'assez nombreuses pesées, nous avons obtenu :
d'une gousse mûre et fraîche avec son
contenu 1 3 ^' 1 8
de l'exocarpe seule (gousse dont on a
Poids moyen./ retiré la pulpe et les graines) 5 A 7
de i' endocarpe seul (pulpe jaune sucrée). 5 19
de toutes les graines contenues dans une
gousse 2 5i5
Une grappe de belle dimension portant 1 7 gousses nous a donné :
/ des gousses 1 8a ^^ 8
i de l'exocarpe 77 7
Poids total . . ) ^^*^ l'endocarpe (pulpe jaune) 71 9
de toutes les graines (beaucoup sont
détruites par une larve ou sont avor-
tées et ont été rejetées) 33 1 5
Les divers produits sont donc fournis dans les proportions suivantes :
42,5 p. 100 d'exocarpe, 89,8 p. 100 de pulpe sucrée, 18,1 p. 100 de
graines fraîches.
Quelques grands arbres en pleine production peuvent porter jusqu'à
1,000 grappes de 10 gousses en moyenne, soit i3o kilogrammes de gousses
fraîches. Mais ce rendement est tout à fait exceptionnel, et nous ne pensons
pas qu'on doive compter, même dans les terrains cultivés , sur un rende-
ment annuel de plus de 2 5 kilogrammes de gousses représentant environ
10 kilogrammes de pidpe fraîche et U kilogr. 5oo de graines.
Ces chiffres représentent néanmoins un revenu très appréciable si l'on
tient compte du prix élevé des graines et de l'appoint assez important que
la pulpe sucrée constitue pour l'alimentation des indigènes, dans certaines
régions })auvres où les récoltes sont souvent en grande partie épuisées
quand les fruits des Parkia ariivent à maturité.
Malheureusement, la récolle des fruits (arrivant à maturité au moment
où les noirs sont déjà occupés à la préparation des cidtures), l'extraction
— 173 —
de la pulpe , la préparation des graines , sont des opérations longues. Aussi
les indigènes travaillant pour leur propre compte et pour qui le temps ne
compte guère peuvent seuls se livrer à ces travaux , réservés du reste aux
femmes et aux enfants.
Néanmoins nous recommandons la culture des EiiparJcia dans toutes les
régions de savanes où ces arbres existent déjà. Non seulement ils fournissent
des denrées uliles à l'indigène, mais leurs racines, qui s'étendent au loin,
retiennent la terre végétale et empêchent le ravinement du sol par les pluies
d'hivei-nage. 11 est en outre très probable que leurs radicelles sont habitées,
comme celles de la plupart des légumineuses, par des micro-organismes
fixateurs d'azote. Nous avons constaté, en effet, que les terres cultivées où
prospère le Parkia sont généralement fertiles.
Il serait toutefois indispensable que ces arbres soient écartés de, 3o à
ho mètres au moins et débarrassés des branches trop touffues, car leur
ombrage épais tamise trop la lumière nécessaire à la i-éussite des céréales
telles que le maïs, le sorgho et le pénicillaire que l'on cultive le plus sou-
vent dans les vergers de Parkia.
En diverses régions , notamment dans la boucle du Niger et sur les pla-
teaux d'Abomey et de Zagnanado, les indigènes ont depuis longtemps amé-
nagé les Euparkia des terrains cultivés et de temps à autre ils replantent de
jeunes sujets. Dans le moyen Dahomey, tous ces arbres sont mêmes appro-
priés exactement comme les Palmiers à huile et leur possession donne lieu
à de fréquents différends entre indigènes.
Les Euparkia pourraient aussi être plantés en avenues et le long des
routes à la place des Flamboyants (Poinciana regia) , arbres sans utilité que
l'on a maladroitement multipliés en beaucoup d'endroits et que les indi-
gènes désignent d'un nom qui se traduit : le Nété des Blancs.
Trop souvent on apporte de loin dans nos Colonies et on multiplie des
végétaux sans intérêt alors qu'on possède parfois des essences indigènes
précieuses dont on ne s'occupe pas.
Les Parkopsis sont loin d'offrir l'intérêt économique des Euparkia. La
pulpe n'est jamais consommée et leurs graines , si curieuses par la disposi-
tion du tégument, ne sont pas utilisées. Cependant l'endocarpe d'un jaune
vif ou d'un jaune orange a une saveur très sucrée un peu avant que les
gousses atteignent la complète maturité, Il est nauséeux, mais la saveur
n'en est pas désagréable. A maturité, cette pulpe, qui n'existait qu'en très
faible proportion, ne tarde pas à se dessécher et se réduit à une mince
membrane grise recouvrant les graines et l'exocarpe. Elle perd aussi com-
plètement sa saveur sucrée et de nombreuses petites larves d'insectes pul-
lulent ordinairement à l'intérieur de la gousse. Nous avons reconnu que
l'une de ces larves donnait un petit straphylinide. C'est probablement la
présence des larves qui a valu au Parkia bicoîor le nom de Nété des vers
que lui donnent les Soussous. L'espèce est commune dans les galeries fores-
— \lh —
tières bordant les rivières de presque toute la Guiuée française , <le Sierra-
Leone et de la Haute Côte d'Ivoire.
Le Parkia (^Parkopsis) aghoemis est très abondant dans les forêts de
l'Afrique occidentale, notamment dans les paysTomàs et Guerzés au sud de
la Guinée française , dans la forêt vierge de la Côte d'Ivoire et dans les îlots
de bois du bas Dahomey.
A la Côte d'Ivoire les exemplaires sont souvent très rapprochés le long
des rivières ou dans les bas-fonds marécageux. Le bois dont la densité est
0,46 pourra peut-être un jour être employé en menuiserie. Les gousses
longues de 18 à ko centimètres (le plus souvent aS à 28 centimètres) sur
18 à 25 millimètres de large et épaisses de 6 à 7 millimètres renferment
de 18 à â5 graines dont on ne tire pas parti. Ajoutons que la forme du
bas Dahomey à laquelle se rapportent ces mensurations a les folioles moitié
plus grandes que celles du type de la Côte d'Ivoire, mais nous ne pensons
pas cependant qu'elle s'en sépare spécifiquement.
Nous avons trouvé dans la foi-êt de Niouii près AUada ( Dahomey ) , mé-
langée au précédent, une autre forme de Parkopsis à foholes ciliées dans le
jeune âge et à feuilles n'ayant que 12a 1 4 paires de rachis. Les gousses
sont linéaires étroites, mais très renflées, presque subcylindriques. Elles
mesurent 18 à 35 centimètres de long, 10 à i4 millimètres seulement de
large et 8 à 12 millimètres d'épaisseur et renfei'ment de 6 à 20 graines.
Nous n'avons pas de documents suiHsants pour l'identifier avec certitude,
mais nous pensons qu'elle se rattache au Parkia (Parkopsis) bicolor.
Si les Parkia des savanes de l'Afrique tropicale sont aujourd'hui connus,
il existe des incertitudes sur la systématique des formes de grande forêt,
ap}>arteuant à la section Parkopsis, et il est probable qu'on découvi'ira
encore de nouvelles espèces.
SOMMAIRE.
Pages.
Actes administratifs. — Allocutions de M. le Président retraçant la carrière
scientifique du Professeur N. Gréhant et celle d'Alexandre Agassiz,
Correspondant du Muséum. Compte rendu sommaire des fêtes don-
nées à l'occasion de l'inauguration du Musée océanographique de
Monaco. Nominations dans l'ordre de Saint-Charles. Compte rendu
sommaire de la cérémonie de la remise du fac-similé de la médaille
destinée à commémorer l'œuvre de J.-H. Fabre. Nominations de
M. Semichon comme Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée,
de M. Guiilaumia comme Préparateur de la Chaire de Botanique
(Phanérogamie). Vote à l'unanimité , par l'Assemblée des Professeurs,
du maintien de la Chaire de Zoologie (Reptiles et Poissons). Dési-
gnation de M. le Médecin-Major Legendre et de M. le Capitaine
Noirot pour accomplir une mission scientifique en Indo-Chine et dans
la Chine occidentale. Nominations de MM. de Lagerheim et Wille
comme Correspondants du Muséum. Nominations de MM. Lamy et
Brôlemann conmie Officiers de l'Instruction publique, de M. Hariot
comme Chevalier du Mérite agricole. Désignation de MM. Mangin,
Lecomte, Achalme, Dubard et Perrot pour assister au Congrès inter-
national d'Agronomie tropicale. Désignation de MM. Edmond Perrier,
Joubin et Gravier pour assister au Congrès international de Zoologie,
de M. Jean Becquerel pour assister au Congrès international de Ra-
diologie et d'Électricité. Annonce de la Conférence que M. J. Kùnckel
d'Herculais fera sur les Ravages des Sauterelles dans les différents
pays, ainsi que sur les moyens préventifs et les procédés de destruc-
tion au Congrès international d'Entomologie ii5ài2i
Présentation d'ouvrages par M. le Professeur Lecomte lai
Conférence. — Les idées modernes sur la Constitution de la matière, par
M. Jean Becquerel i ai
Communications :
A. Menegaux. Mission géodésique de l'Equateur. Liste des Oiseaux rap-
portés par M. le D' Rivet 1 36
F. MocQDARD. Voyage de M. Louis Vaillant dans l'Asie centrale (Mission
Pelliot). Reptiles et Batraciens i 45
M. Pic. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par le
D' P. Rivet : Coléoptères Ptinides, Anthicides et Hylophilides i54
A. BoRELLi. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueilhes par le
D' P. Rivet. Orthoptères Forficulides 1 56
C. Vanet. Une nouvelle espèce de Promachocrinus (P. Joubini). Fig i58
H. DB BoissiEu. Les Ombellifères de la Mission Pelliot- Vaillant 163
R. P. Saclkux. Sur les Collections botaniques faites par M. AHuaud dans
l'Afrique orientale 1 66
A. Chevalier. Mission scientifique de l'Afrique occidentale française (Da-
homey, 1910). Les Parkia de l'Afrique occidentale 169
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1910
N° 4
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGCCX
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet e'tablissement, d'enrichir ses collections , ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et" de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 o francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoù" donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une vi^eur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs^''.
(') S'adresser pour les versements à M, Pierre Masson , trésorier de l'Association.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1910. — N° h.
=5 <f> c=
118" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
31 MAI 1910.
4-i3RARV
^*"^ NEW YORK
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, BOTANICAL
DIRECTEIR DU MUSÉUJI. QARDEl^.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président annonce que le fascicule III du Bulletin du Muséum
de 1910 va être rais en distribution.
M. LE Président donne lecture d'une lettre de M. Jules Poisson,
Assistant honoraire au Muséum, par laquelle il lui donne connais-
sance de la perte cruelle qu'il vient de faire en la personne de son
fils, Eugène Poisson, Correspondant du Muséum ('), terrassé par
une crise de fièvre hématurique au Dahomey, où, malgré les aver-
tissements des accès qui l'avaient frappé préce'demment, il avait
voulu courageusement retourner pour se consacrer à l'œuvre colo-
niale qu'il avait entreprise. M. Edmond Perrier rappelle en termes
émus les longs, dévoués et utiles services que le père avait rendus
au Muséum au cours de sa longue carrière, commencée dès l'en-
fance, terminée à un âge avancé; il se félicitait de voir le fils
continuer dans la Botanique appliquée l'œuvre du père et s'efforcer
d'être utile à son tour à l'Etablissement qui l'avait encouragé et
''' Eugène-Aflrif'ii Poisson, Consoiller du Gouvernement de l'Afrique occiden-
tale, Agent général de rAssocialion cotonnière IVançaise et de la Société marseil-
laise pour i'exploilation de l'Inule de palme, Correspondant du Muséum national
d'histoire naturelle, OfTuier d'académie, Chevalier du Mérite agricole, décédé à
KolonoM (Dahomey), ie 22 mai 1910, à Tàge de .38 ans.
Muséum. — xvi. 1 3
— 176 —
soutenu dans la voie (jn'il avait choisie; il ii<,' l'ail rinlei'[)rèlc des
Naluralistes du Muséum pour adresser à M. Jules Poisson et à sa
famille les plus sympathiques condoléances.
M. LE Président se fait un devoir d'envoyer par delà les mers à
M'"^ Geay Texpression des regrets que le Muséum tout entier éprouve
de la mort qui a surpris son mari, Texplorateur naturaliste, qui,
en Guyane, au Brésil, au Venezuela, à Madagascar, s'est dévoué
pour recueillir pour les collections les matériaux les plus riches et
les plus variés dans toutes les branches de l'Histoire naturelle. Bien
que déjà malade à Madagascar, il avait voulu enlrej)rendrc en
Australie une -campagne d'exploration qui eût été, à n'en point
douter, une des plus fructueuses, car il se proposait de recueillir
les représentants d'une flore et d'une faune que le développemenl
de la colonisation fera peu à peu disparaître. Le Muséum perd en
M. F. Geay un de ses plus zélés Correspondants^*); il se fera un
devoir, de concert avec le Ministère des Alîaires étrangères, d'assurer
le rapatriement de sa veuve, qui a été sa collaboratrice et dont on
doit reconnaître le dévouement aussi bien que les services rendus
à la science.
La Chaire de Zoologie (Poissons et Reptiles) a été déclarée
vacante. (Arrêté ministériel du 96 mai 1910.)
M. A. Viré a été nommé Directeur du Laboratoire de Biologie
souterraine à l'École pratique des Hautes-Etudes, avec un traite-
ment annuel de i,5oo francs. (Arrêté ministériel du 2 5 mai 1910.)
M. Jeanson, délégué dans les fonctions de Préparateur de la
Chaire de Physique appliquée, a été nommé Préparateur de cette
Chaire. (Arrêté ministériel du 99 avril 1910.)
(^) François Geay, ne à la Cour crArconay (Côte-cVOr), en 1869, aj)rcs avoir
fait SCS études de pliarmacie et s'être préparé aux rcclicrchcs d'histoire naturelle
dans le Laboratoire des Hautes-lUudes, dirigé par MM. Henri et Alphonse Milne-
Edwards, fut attaché, comme Pharmacien, à la Compagnie du Canal de Panama.
Bientôt sa carrière se dessina et il devint un remarquable voyageur naturaliste,
\isitant successivement le Venezuela, le Darien, la (iiiyane, le territoire contesté
franco-brésilien en remontant TOyapock et la rivière Lunier, Madagascar dont,
dans un de ses voyages, il traversa la région méridionale désertique; il fit par-
tout, au cours de ses explorations, des collections aussi nombreuses que bien con-
servées, dont les envois au Muséum s'échelonnèrent pi'ndant une période de plus
de vingt années (1887-1910).
— 177 —
M. licnri FAniti:, (ioiTCspondanl do i'inslilul, à Sérijfiiaii (Vau-
cluse), M. AfiLLiîT-HonsiN, M(klcciii-;iiaj()r, à Gabès (Tunisie), M. Va-
nesl Olivieii, Entomologiste, aux UaniiHons, près Moulins (Allioi-),
sont nommés (Correspondants du Muse'um. (Assenihloe des Profes-
seurs du 26 mai 1910.)
PRESENTATION DOUVRAGES.
M. H. Lecomte présente et offre pour la Bibliothèque la publi-
cation suivante : Premier rapport annuel sur Je fonctionnement du Ser-
vice de Botanique [Phanêrognmie) du Muséum d'Histoire naturelle de
Paris (année 1909), par M. II. Lècomte. Paris, 1910.
Il présente ensuite un nouveau fascicule de la Flore générale de
V Indo-Chine, publié sous sa direction, \. I, lasc. v, Malmcées (fin);
Sterculiacées et Tiliaeées, par M. F. GagiNepain.
M. le Professeur L. Jousm présente et offre, pour la Bibliothèque
du Muséum, une nouvelle feuille de sa Carte des gisements de
Coquilles comestibles des côtes de France; il offre également, de
la part de M. E. Gadrceau, son ouvrage ayant pour titre : Le lac de
Grand-Lieu; Monographie phytogéogra/diique. Préface par Ch. Flahaut.
Les ouvrages français sur la géographie botanique sont encon;
rares et Ton ne saurait trop encourager, en France, ce genre
d'études, dont les pays voisins et en particulier la Suisse ont retiré
les plus grands avantages au point de vue agricole.
L'étude de M. Gadeceau, conduite avec une méthode scienti-
fique sûre, se divise en trois parties. Dans la première : Géographie
lacustre, sont contenus tous les détails topographiques, archéolo-
giques, historiques, hydrographi(jues, météorologiques et de bio-
logie générale concernant le lac de Grand-Lieu, près Nantes, d'une
étendue de ^1,000 hectares. La seconde partie, les Hydrophijtes, est
consacrée aux caractères généraux de cette classe do végétaux, à
Tinfluence locale des facteurs, enfin à la Flore du Lac. La troi-
sième partie, Ecologie biologique, est la plus importante au point de
vue scientifique général. L'auteur y expose les idées et les con-
clusions personnelles auxquelles Ta conduit l'étude approfondie
(ju'il a fiiite, sur le terrain, pendant de longues années, do cette
région parlicuiièrement intéiessante, eu ce (jui concerne la succcs-
i3.
— 178 —
sion. dans le temps, des Associations végétales, liée aux vicissitudes
physiographiques. Un tableau comparatif met en relief la concor-
dance des divisions physiographiques (zones, étages, stations) avec
les divisions biologiques (groupes d'associations, associations, sous-
associations).
M. Armand Billard présente et offre pour la Bibliothèque son
mémoire intitulé : Revision d'une partie de la Collection des Hydroïdes
du British Muséum.
CORRESPONDANCE.
M. LE Secrétaire donne lecture d'une lettre de M. R. Rallier
DU Baty qui annonce son retour des îles Kerguelen et Tenvoi des
collections qu'il a pu y recueillir.
COMMUNICATIONS.
Note sur les Artubopodes marias
RECUEILLIS PAR M. RaLLIEP, DU BaTY AUX ILES KeRGUELEN ,
PAR M. E.-L. Bouvier.
Au cours d'un récent voyage aux îles Kerguelen, M. Rallier du Baty a
rapporté au Muséum quelques Arthropodes marins qui viennent s'ajouter
à ceux recueillis une année auparavant dans les mêmes îles par M. Loran-
chet (voir Bulletin du Muséum, 1910, p. 96). Ainsi se forme peu à peu
une collection française d'animaux propres à ces îles, jusqu'ici exploitées
par les étrangers , au point de vue scienlifique seulement.
Les Arthropodes rapportés par M. du Baty ne soul pas nombreux, mais
nous les avons accueillis avec joie, car plusieurs n'étaient pas représentés
au Muséum. Ils appartiennent aux espèces suivantes :
Halicarcinus planatus Fabr. , un Crabe très répandu dans les mers aus-
trales.
Serolis latifrons White et S. cornuta White.
Aega semicarinata Miers.
Sphaeuoma gigas Leach.
Amarcturus furcatus Studer (?).
Chaetonymphon brevicaudatum Miers.
— 179 —
Toutes ces espèces étaient connues aux Kerguelen , sauf peut-être celle
que je rapporte au genre Antarctunis et qui n'est peut-être pas l'i./wr-
catus de Studer. L'exemplaire femelle chargé d'œufs , recueilli par M. Rallier
du Baty, mesure près de ^o millimètres de longueur, comme les plus
grands spécimens étudiés par Studer. 11 se distingue de ces derniers par
trois caractères : i" au-dessus de la forte épine épimérienne, l'une des
saillies dorso-latérale de chaque côté acquiert un développement égal à
cette épine, de sorte que le corps de l'animal est orné de quatre rangées
longitudinales de longues et puissantes épines, les autres saillies étant
fortes, mais d'ailleurs beaucoup plus courtes; 9° Studer dit que, dans ses
exemplaires, rrles deux premiers articles des quatre paires de pattes anté-
rieures sont armés, du côté interne, d'épines aiguës^ , épines qui ne sont
d'ailleurs pas représentées sur ses figures. Dans notre exemplaire , les pattes
antérieures sont fort peu armées, mais celles des trois paires suivantes sont
munies , sur la face externe de leur deuxième article , près de la base et au
bord antéro-dorsal du quatrième, d'une forte et longue épine; il y a éga-
lement une forte épine externe au bord dorsal du troisième article dans ces
trois pattes, mais surtout dans celles des deux dernières paires, sans
compter d'autres saillies coniques moins importantes sur le deuxième
article; 3° le telson de notre exemplaire porte bien de chaque côté trois
rangées longitudinales de saillies, comme YA. furcatus; et la grande épine
caudale appartient de même à la rangée intermédiaire; toutefois, cette der-
nière rangée ne compte que trois saillies en avant de l'épine caudale , au
lieu d'un grand nombre comme dans VA. furcatus, bien plus, la deuxième
de ces saillies se développe en longue épine, comme d'ailleurs la troi-
sième ou quatrième avant-dernière dans la rangée la plus interne; toutes
ces saillies (sauf l'épine caudale) sont à peu près égales dans X A. furcatus.
Je crois bien que l'exemplaire recueilli par M. Rallier du Baty appartient à
cette dernière espèce, dont il représente simplement, à mon avis, une
variation intéressante.
Il convient également de signaler, dans cette petite collection , un ma-
gnifique spécimen de VAega semicannata Miers, espèce trouvée aux Ker-
guelen par la Vénus. Les exemplaires de la Vénus étaient de belle taille,
mais ne dépassaient point 58 millimètres, landis (pie notre exemplaire
atteint pour le moins 6'î millimètres. C'est déjà presque un lso|)()do
gigantesque, capable de rivaliser avec ses voisins polaires d'un autre
groupe, les Glyptonotus. Notre spécimen était dorsalement coloré d'une
jolie teinte rose, peu altérable par l'alcool '''.
'■' Sur deux Coléoptères recueillis dans un envoi de peaux de Phoques provenant
des îles Ker^ruelen. — Dans le sel ayant servi à emballer les peaux de Macrorhi-
180
Les CumàcÉs des Evi<ÉDirioiys du Travailliîuk et du Talisman,
PAR W. T. Calman,
ASSISTANT AU BRITISH MUSEUM (NATURAL IIISTORY).
Lfs Cruslacës de l'ordre des Gumacés, recueillis pendant les campagnes
du Travailleur el du Talisman, dont l'étude m'a été confiée par M. le pro-
fesseur Bouvier, sont en nombre 1res restreint, et les spécimens, après
environ trente ans, ne se trouvent plus en très bon état. Quelques-uns, en
effet, ne sont que des fragments, pour lesquels une détermination spéci-
fique ou même générique est presque impossible. J'ai du renoncer aussi à
essayer de décrire quelques débris se rapportant à une espèce qui m'a paru
peut-être nouvelle. Des cinq espèces reconnues, deux ont été décrites pour
la première fois bien aj)iès leur découverte par les expéditions françaises.
Pour certaines des espèces , l'aire connue de dispersion se trouve considéra-
blement augmentée par les localités signalées ci-dessous.
Gampylàspis kostrata Calman. — C. ro.s/rflte Calman, Fishcriesjreland,
Se. Invest., 190/1, I (iQoô), p. 35, pi. II, fîg. 35-38.
De cette espèce, on ne connaît jusqu'ici que l'individu unique dragué
par le Helga au large de l'ouest de l'Irlande, à Sao brasses de profondeur.
Les exemplaires du Travailleur et du Talisman ne diffèrent pas sensible-
ment du type, étant aussi des femelles jeunes, avec des lames incubatrices
en voie de développement.
Travailleur, 1881. 3i juillet, n" 00; i,2o5 mèli'es; 35° 34'45"lat. N.,
10° 19' 7" long. 0. Vase molle.
Talisman, 1880. 9 juillet, n° 76; i,o5C mètres; aS" 38'lat. N., 18° 29'
long. 0. Côtes du Soudan. Vase grise.
Diastylis cornuta (Boeck). — D. cornula G. 0. Sars. Crustacea of
Norwaij, 111, p. 45, pi. 35, 36, 1900.
nus proboscideus envoyées des îles Ker(jiiolcn par M. Rallier du Baty, il a été
recueilli do nombreux individus, la plupart vivants, d'un Goléoptère cosmopolite
du {;enre Denitestcs, le D. vulpinus Fal)r. l^armi eux se trouvait un exemplaire
mort d'un Curculionide n'ayant aucun rapport de parenté avec les espèces de la
même famille déjà si|;nalées dans l'arcliipel. J'ai pu identifier cet insecte avec
une espèce très répandue dans les parties méridionales de l'Amérique du Sud et
notamment dans la région de l'estuaire de La Plnla, le Lislroih'irs cuslirostris
Gyll. 11 est probable (pie la présence de ce Curculionide dans les tonneaux conte-
nant les peaux de Phoques envoyées des îles Kerguelen est purement accidentelle.
Mais il intéressant de noter que le «fenre Lislroderes est précisément de ceux qui
se rencontrent jusqu'à rextrème pointe méridionale du continent américain. —
Note de M. P. Lesne.
— 181 —
Celte espèce ne paraît pas avoir encore été signalét; de la Méditei-ranée.
TrmmUeur, 1881. h juillet, n" a: i,o()o mètres: '12° By' iS' lat. N.,
2° 58' 57" long. E. Méditerranée. Vase.
Travailleur, 188a. 9.h juillet, u° 54 ; 070 mètres; 38" 3' lat. N. , 1 1" o-i'
long. 0. Sable vaseux.
DiASTYLis JosEPHiN.E G. 0. Sars. — D. JosrpUum (1. 0. Sjtrs, A//7.
Smiska Vel. AJcad. Jlandl., IX, n" i3, p. 3G, pi. XV, fig. 7^-7/1. 1871.
Travailleur, 1880. 19 juUlet, n" 3; (j46 mètres; 'i3" '10' 35" lat. N.,
h" 35' 90" long. 0.
Travaillriir, 1880. ^3 et 2^ juillet, n"' 6 et 7; 1,107 à l'^^S mètres;
43'"35'3o"lat. N., 6° 29' long. 0.
TramiUmr, 1881. i5 août, n" ho: 392 mètres; AA" 5' lat. N., 9° 35'
long. 0.
Travailleur, 1882. 2/1 juillet, n"54; 370 mètres; 38° 3' lat. N., 11° 02'
long. 0.
DusTVLis LONGiPEs G. 0. Sars. — D. longipes G. 0. Sars, Kgl. Sveiiska
Vol. Akad. HandL, IX, n" i3; p. 3-î, pi. XIII, 1871 : D. longipes J- ^on-
nier, campagne du Cnudan, Ann. Univ. Lyon, XWI, p. 55o, pi. XXIX,
fig. 4, 1896.
Travailleur, 1880, 24 juillet, n" 39; 1,190 mètres; /i3° 36' ho" lat. N.,
6°2 2'3o" long. 0. Vase.
DiASTYLis cAPUEENSis Caïman (fig. i-3). — D. capreensts Caïman,
Miuh. zool. Stat. Neapol, XVII, p. ^29, pi. 28, fig. 44, 45, 1906.
Fig. 1. — DiastijUs capreensts, femelle vue de côté.
Les deux individus que je crois devoir ranger sous ce nom diirèreal,
par des caractères impoilanîs, des exemplaires types que j'ai décrits dans
le mémoire cité. Ceux-ci étaient très petits, ne dépassant pas 5,-> milli-
mètres de longueur, et il leur manquait encore la dernière paire de pattes
Ihoraciques: ils étaient, selon toute proijabilité, très jeunes. Les deux spé-
cimens dragués par le Travailleur sont, au contraire, des Icmelles presque
182 —
adultes , d'environ 1 1 millimètres de longueur, ayant déjà les lames incu-
batrices en voie de développement. Les ëpines de la carapace sont plus
nombreuses, mais les plus grandes d'entre elles sont disposées comme
dans les types; seulement, la grande épine antéro-latérale de chaque côté,
au lieu d'être simple, est trifurquée. Le deuxième somite libre du thorax
porte sur la surface dorsale une rangée transversale de petites épines,
accompagnées d'une série de soies longues dirigées en arrière. Le dernier
somite du thorax porte un groupe dorsal de trois épines recourbées et deux
fortes épines postéro-latéraies.
Fig. 2. — Diastylis capi'eensis,
partie antérieure du corps vue d'en haut.
Fig. 3. — Diastylis capreensis,
teison et un uropode.
Le teison est un peu plus court que les pédoncules des uropodes. La
partie postanale du teison est relativement un peu plus longue que dans
les types et porte de chaque côté six à sept épines latérales. Dans l'individu
que j'ai décrit antérieurement , le teison était dépourvu d'épines latérales ,
mais un examen renouvelé des exemplaires types m'a montré que les plus
grands d'entre eux en possèdent une seule paire tout près de la paire
apicale. Les uropodes des exemplaires du Travailleur difièrent de ceux des
types par la présence d'une rangée d'épines nombreuses sur les bords
internes du pédoncule et de l'endopodite. Les ti'ès petits rudiments d'exo-
podites qui sont visibles sur les troisième et quatrième pattes du type
indiquent, selon toute probabilité, le sexe mâle. On n'en voit aucune trace
dans les femelles ici décrites.
Travailleur, i88i. h juillet, n" i ; 555 mètres; AS" 2' 67" iat. N.,
5" 18' 45" long. E. Méditerranée.
— 183 —
Notes sur les Coléoptères TÉnÉniLEs,
PAR P. LeSNE.
à. Les Bostrychides des îles Galapagos.
Grâce aux matériaux recueillis d'abord par Gh. Darwiu lors de sa mé-
morable campagne à bord du Beagle (i83i-i83G), à ceux rapportés
ensuite par l'expédition suédoise de r^w^e'/n'e (i85a), par les expéditions
américaines de YAlbatross (1887-1888 et 1891), enfin par le D' G. Baur
(1891), on possède aujourd'hui des renseignements assez étendus sur la
faune coléoptérologique de l'archipel des Galapagos. Martin-L. Linell ''' a
publié en 1899 ^^" relevé de cette faune coléoptérologique qui est très
pauvre , puisqu'elle comprend seulement 55 espèces; mais elle est remar-
quable par la prédominance très marquée des espèces propres à l'archipel
(43 à 45 sur 55), par la très faible proportion des formes cosmopolites
(3 espèces), par le petit nombre d'espèces (6 ou 8) lui appartenant en
commun avecle continent voisin. Toutefois les chifires qui précèdent, établis
d'après le catalogue de Linell , devront certainement subir des modifications
dans l'avenir, à mesure que se compléteront et se préciseront nos connais-
sances sur la faune de l'archipel et sur celle des parties voisines du con-
tinent.
Parmi les Coléoptères des Galapagos , il en est deux qui appartiennent à
la division des Térédiles et qui se rangent dans la famille des Bostrychides.
L'un d'eux a été rencontré par l'expédition de VAlbnlross en un seul indi-
vidu dans l'ile Indéfatigable. Il a été identifié par Linell avec le Tetrnprocrm
trldciis Fabr. (= T. loufficornis 01.). L'entomologiste américain ne note
pas de différences entre ce spécimen et les indivickis provenant du conti-
nent. Le Telrapriocera tridens est, en effet, répandu dans l'Amérique chaude
depuis la Floride et le Mexique méiidional jusqu'au Pérou et au Brésil
oriental, et il se retrouve dans l'archipel entier des Antilles. C'était tme des
espèces que l'on pouvait s'attendre à rencontrer aux Galapagos.
La seconde espèce a été tout d'abord recueillie par Darwin à l'ile
Chatham, dans les branches mortes d'un Mimosa, puis par le D' Baur
dans le sud de l'île Albemarle. Waterhouse la considérait comme identique
à une espèce colombienne d'Apalc dont il ne donne pas le nom. Il est pro-
bable qu'il avait en vue le Scliisioceros cornutus Pall. , dont la distribution
géographique est analogue à celle des Tclmpr. tridens. Linell , étudiant plus
tard l'exemplaire d'Albemarle, le rapporte au Schistoceros qui vient d'être
<•' Martin-L. Linell, Coleoplera of Ihe Galapagos Islands {Proc. Un. St. nal.
Mvs., XXI, 1899).
— \8à —
cité; il fait seulement reiuarqucr que les saillies ^habituelles 51 delà déclivité
postérieure des élytres manquent et que" la carène inféro-latérale de la
même déclivité est moins saillante. Je n'ai pas vu le spécimen recueilli par
le D' Baur, mais j'ai pu ("tudier les quatre individus (2 c? , 2 9) capturés par
Darwin; ils sont actuellement conservés au Britisli Muséum. 11 s'agit, en
elïet, d'une forme ayant les plus grandes aûînités avec le Schisloccros cor-
nuliis Pail., mais olTi-ant des caractères tout particuliers qu'il convient de
mettre en évidence et qui obligent à la considérer tout au moins comiue
une race géographique. Cette race se définit comme il suit :
Schistoceros cornutus galapaganus nov. subsp.
Long, c? 12-1 3 milL; 9 9,5-i2 mill. — Elongatus, parallelus, niger,
nitidissimus. S. corniili Pall. tbrrase typicœ et S. consmiguineo Lesne afliuis-
simus; ab his characteribus sequeutibus discedit.
d 9 Corpus nilidius. Caput IVontis parle mediana laevi magis exlensa ,
haud Iransversa. Pi'onoti area postica spuriis squamis (iineis tenuibus in-
sculptis delineatis) majusculismedio ornata. Eiytra minus tbrtiter pimctata ,
sutura dorsaliter poslice (pr?esertim in d*) proiimde et laxe impressa, mar-
gine apicali minus prominente, laLius incrassato, suturani versus inferne
subangulato.
C? Elytrorum declivilas apicaiis edentata, callo costifoi-mi subobsoleto in-
teruo gibbositateque ampla oblusissima externa in margine superiori in-
structa, dimidia pajle superiori nitidissima, sublœvi.
9 Antennarum arliculus 7"' quam 8" multo angustior.
Comme on le voit, le Schisl. gnlapaganufi se distingue du 5. coniidiis
type notamment par l'atténuation de la sculpture générale et, chez le d ,
par la fhsparition presque complète des saillies dentiformes de la déclivité
apicale des élytres. Ces caractères se retrouvent chez une forme très voisine
à laquelle nous avons donné le nom de S. consangnineus {Ann. Soc. ent.
Fr., 1898, p. 5o6 et 5i3) et dont la patrie d'origine est restée malheu-
reusement inconnue. Ils dénotent une activité physiologique moindre que
chez le coriniliis, car ces saillies de la diiclivilé apicîJe des élytres sont des
organes jouant un rôle ellicace dans, le travail de déblaiement des galeries
encombrées de sciure. En ce qui concerne le S. galapoganns , habitant un
archipel où la population enlomologiipie est très réduite et où, par suite,
la lutte pour l'existence est beaucoup moins active que sur le continent, on
s'explique que les saillies en question no se soient pas développées, ou plu-
tôt qu elles se soient atrophiées, si, comme il est j)robablc , la race insulaire
dérive d'individus provenant du continent et ayant été apportés dans les
iles, à une époque lointaine, par quelque agent naturel : courants marins
échouant des bois Hottes, cyclones, etc. Cette hypothèse avait déjà été partiel-
— 185 —
lemenl envisagée par G.-R. Waterhoiuso <'' el elle est appuyé par l'atlirnia-
tion de Gli. Darwin ('' et du géologue T. Wolf ''', qui considèrent les îles Ga-
lapagos comme étant d'origine purement volcanique. Si , à l'époque où vivait
rillnstie naturaliste anglais, la connaissance systématique des Bostry-
chides avait été assez avancée pour permettre des comparaisons rigourenses,
il aurait sans doute tiré partie de sa découverte poiu' la citer en ex(;mple
des modilications (pie peut apporter dans l'organisme l'influence de l'iso-
lement géographique.
La connaissance du Schisl. galnpaganus éclaire en outre les rapports
existant entre le 5. cornutus et l'autre forme alliue S. consanguine k s et
montre que cette dernière forme doit étie considérée aussi comme une
race du S. cornnlns, race ayant subi une évolution régressive moins avan-
cée que chez le galnpaganus. Peut-être la (iécouvrira-t-on un jour dans
quelque gioupe d'îles voisines du continent américain.
Les tableaux suivants donneront le moyen de distinguer facilement les
trois formes de Schisloccros dont il est question dans la présente note.
TABLEAU DES MALES.
1-2. Dent supéro-externe de la déclivité apicale dos
éiytres très saillante, subfaici forme, pointue en
dedans '^- cwmhiîi Pailas.
2-1. Dent supéro-externe de la déclivité apicaie rem-
placée par une bosse iargc el presque lisse en
forme de pommette.
3-^. Région supérieure de ia déclivité apicale dense-
ment et très fortement ponctuée, médiocrement
déprimée le long de ia suture. Bord apical des
éiytres régulièrement arrondi au voisinage de
la suture; ourlet marginal épai^ et saillant.
Dent supéro- interne de la déclivité apicale
presque aussi saillante que chez le cornutus.
Corps large, très robuste S. comanguineUK Lesnc
^-o. Région supérieure de la déclivité apicale très brii-
iaule et lisse (à part (picltpii's lins points épars)
et fortement déprimée le long de la suture.
■ Bord apical des éiytres subangulé au voisinage
de la suture; son ourlet marginal moins saillant,
déprimé, plus Ini'ge que chez les deux, autres
formes. Dent siq»éro-iiitcrne de la déclivité ré-
duite à lin calus. Aire Hssi- du front plus
(Rendue S. galapaganus Losiie.
("' G.-R. Wateruocsk, Descrij)tio;is of Coleopterous Insecls collecled by Charles
Darwin [Ami. and Mng. nf nat. Iliat., XVI (i865), p. -20].
(2) T. WoLF, Opoip-nfia y geologia del Kciindor. Leipzig, 1899, p. ^171 e( suiv.
W Cu. Darwin, L'oriitiue desespècvn ^ traduction Barbier). Paris, i8gG, p. /i7(i.
— 186 —
TABLEAU DES FEMELLES
1-4. Bord apical des élytres régulièrement arrondi.
Aire lisse du front transverse.
2-3. Corps relativement étroit. Dernier article du lu-
nicule bien plus étroit que le premier de la
massue ^- cornutus Pallas.
3-2. Corps très robuste , trapu. Dernier article du funi-
cule un peu moins large que le premier de la
massue. Ponctuation des élytres moins serrée. . S. comanguiueus Lesne.
h-l. Bord apical des élytres subangulé près de l'angle
suturai. Aire lisse du front au moins aussi longue
que large. Région suturale des élytres profondé-
ment déprimée en arrière S. galapaganus Lesne.
Mission géodÉsique de l'Equateur.
hSECTES recueillis PAR M. LE D' BiVET.
Coléoptères Laiiipyrîdes ,
PAR M. E. Olivier.
La série de Lampyrides rapportés de l'Equateur par la Mission géodé-
sique, bien que peu nombreuse, est très intéressante. Elle ne comprend que
i8 espèces, mais dont 7 et une vai'iété sont nouvelles, ainsi que Macro-
lampis disthig-uendus 9 dont le mâle seul était connu.
Les Mocrolampis, remarquables dans le giou])e des Photinini par leur
grande taille, leur forme étroite et la longueur de leurs segments lumineux,
habitent exclusivement rÉfjuateur et la Colombie et sont caractéristiques de
la faune de cette région : ils forment, en effet, près de la moitié des espèces
capturées par la Mission.
La présence de Pijractonoma obscitruiii mérite (l(; fixer l'attention. (îelte
espèce qui se trouve en Patagouic el (pie les naturalistes de la Belgica ont
rencontrée dans l'extrême sud de l'Améiique remonte la chaîne des Andes,
mais n'avait pas encore été signalée plus haut que Conception et Santiago :
elle habite donc tous les hauts sommets des Andes et des Cordillères et
est spéciale aux l'égions froides et élevées qui séparent le bassin du Paci-
fique de celui de l'Atlantique
Dodacles Noireli nov. sp.
Ater, elytrorum dimidio basali el apice crocets; ullimo ventrali segmeiilo
utrinque croceo. — Long. : 1 5 viillnn.
— 187 —
1 c?. Baiios, 1,800 mètres (Coll. Bourgeois).
La moitié basilaire des élytres et leur angle apical est jaune ; le reste do
leur surface est d'un noir opaque.
Cette espèce est bien différente de ses congénères par sa coloration.
Je suis heureux de la dédier à M. le capitaine Noirel, du Service géogi-a-
phique de Tarmée, membre de la mission de TEquatonr.
Vesta rustica Ern. Ob'v. Deutsche Enl. Zeilschv., 1909, p. 679.
1 d. Santo Domingo de los Colorados, 5io mètres.
Pyractonema obsclrlm g. a. Oliv. Ent., II, 1790, 98, p. 18, pi. 2,1". 10.
9 d*. El Angel, 3, 000 mètres; Mira<lor, 3,8oo mètres. — 1 9. Terme
Sud, 2,8 4 G mètres.
LuciDOTA MINUTA Lec. Proc. Ac. nul. se. Philad., i85i, p. 333.
C'est avec hésitation que je rapporte à cette espèce un uniquo petit
exemplaire collé et dont les antennes sont brisées. — Santo Domingo de
ios Colorados , 5 1 o mètres.
Lucidota duplicata nov. sp.
Oblouga elongnta; orepiceo, capitc nigro; anteunis obsciiris, compressis ,
hnud dcntatis , dimidio corporis œqunlibus ; pvothomce tcsloceo, mt eloiig<tto,
subogivdli, mnrginc credo et crebre punctato, disco conveœo, sulcalo , fere
lœvi, basi recte tniiicato, angulis oblusis; scidollo conico, testa ceo; elytris
nigris, sutura tenuissime tcstacea, rugosis et profunde pnnctatis , obsolète cos-
tulalis; pectore etfemoribus tesiaccis , tibiis et tarsis piceis ; abdomine mgro,
tribus ultiinis ventris segineutis cereis. — Loug. : 1 0 iiiill.
I d. Santo Domingo.
Se rapproclio. ])ai' sa coloration, de L. Lecontei Kiisch. Mais la taille est
beaucoup pbis gi'an<]e: le |)rothorax est atténué en ogive au lieu (YHw
court et arrondi, les angles postérieurs sont obtus et nullement saillants,
la suture est testacée, les trois derniers segments du ventre sont enlièie-
ment d'un blanc de cire brillant, au lieu d'offrir seulement une petite plaque
médiane, etc.
Lucidota emerita nos. sp.
Oblouga , pubescens ; capite nigro, mandibulis et patpis piceis; auteuuis
comprcssis , piceis , articulis tribus ulti mis albidis; prothorace brevi , seinilu-
nnri, margine crebre punctato, Jlavo, disco brunneo , lœvi; scutello triaugu-
Inri Jlavo; elytris prothorace latioribus , ohtoiigis, leiiur punctatis, Jlans :
pectore nigro, nitido ; ventri brunneo , Jlavo tnarginalo, ulliino segmenlojlaco,
apice inciso ; Jhnoribus flavis , tibiis et tarsis piceis. — Loug. : 10 millim.
1 9. Banos, i,83o mètres (Coll. Bourgeois).
— 188 —
PnoTiNus MAcuLicoLiJS Kirscli. Bevl. Eut. Zcitsclir., 1870, p. 3()i.
Grande espèce, à élytres brans, à pmllioi'ax jaiinfilre avec iwx^' laine ,
lâche d'un noir bi'iUant.
1 d*. Banos, i,83o mèlres (Coll. Boui'[|^enis).
Photinus specioBus nov. sp.
EloiigalitH, aubimndlolus , nigcr; prolhorace subogmdi , lœvi, vuirginc
credo cl punclalo , striga litta longiUidinali nigra, utrinqiie minmta, Inlcribus
tcstaceis ; scutcUo Iriangulmi, punclalo, nigro ; cftjtris favis , biW cl apicc
iiigi-is, Iciiuc pnncldlls et obsolele cosiulatis; co.xis cl fcinorum (mlkoriun basi
piccis; quiiito vcnlrali srgmeiilo eburnco. — Long. : (j mtiliin.
i 9. Danas, 3.799 mètres.
La tache basilaire noire des élytres s'allonge triangulairemenl el a Une
plus grande extension que celle qui couvre seulement l'angle apical.
MAcnoLVMpis RoflEKTi Ern. Oliv. Ane. Soc. ciii. Frnncc , it)o5, p. H 16.
Brun avec les marges dn ])rothora\ et des élytres et l'écusson blan-
châtres.
1 d. Rio Bambn (Coll. Bourgeois).
Macrolâmpis LONGiPEMis Motschi Et. enu, i833, p. 37.
Élytres très allongés, un peu dilatés à leur sommet; prothorax avec
deu\ taches antérieures testacées; corps totrt noir, trodianters parfois plus
clairs.
Vitr. prothora\ 1res linement borilé de lestacé le long de sa hase.
2 d. Tioloma. /i,3oo mètres.
Macrolampis ciRCUMCiNCTis Gemm. CoLHcfi, VI, 1870. p. 121.
Élytres allongés, bi-nns; ])rolhorax brun boi'dé de testacé ou lestacé,
avec inle Pi'ande lâche (jiiadrangidaire obscure sur son disque.
1 â. Bueran.
Magrolampis mixticollis Ern. Oliv. (mi. h!^. {WijlMn((n)L(inip., 11)07.
p. 3..
Élytres bruns avec des côtes saillantes; pi'olhoi'ax lla\e niargine de
\)vu\\ avec une grande ta-lie médiane noire accompagnée, de chaque côté,
(rime petite, orangée.
i cf. San Gabriel.
MvcROLAMPis TiWNSVERsr.NOT'.TFS Ecu. Oliv. Ami. Soc. cul. Fvdncc , 1()05.
p. 01/1: (Jcn. Ina. Lamp.) pb i« . !'. 9.
Remarcpiable dans ce genre jiai' li^ manque [nes<luo complet d'aiipairil
lumineux : le venlre est tout à laiî noir, sanlune élroilf liorduro claire le
^ J89 —
long (lu bord pnslénour dos 5" et 6"^ sogmcnls; In 7' est très cou ri . Irans-
vorsal. Opendanl un individu a nno taclu- rondo d'un Idanc brillant (ui
milieu du 6° segment et un autre, de ma coHoction. provenant aussi de
l'Equateur offre une grande tache d'un blanr brillant attenant au bord
postérieur du 6' segment.
Les i'iytres sont entièrement obscurs, sauf la côte sntnrale linement tes-
tacée, mais dans beaucoup d'exemplaires on observe une étroite ligne de
couleur i)lus claire qui part de l'angle humerai et se prolonge plus ou
moins longuement le long de la côte marginale qui reste noire, (/est la
\ariété ligurée dans Gênera Inscctorum (Lampijridœ). pi. 3, !ig. 9.
5 d. Naribuiiia, 3, 800 mètres: -j d. Danas. :>,79'j mètres.
Macrolampis distinguendus Ern. Oliv. Ann. Soc. eut. France, 1900,
p. ;]i8.
Forme mince et allongée de /o/(^ïy/(»/.s-Motsch.. mais facilement recon-
naissable aux quatre taches de son prolhorax, à la couleur blanche des
haiichos et de la base des fémurs et à ses élytres tout à fait ])arallèles, ne
se dilatant pas à leur sommet.
•2 d. Troya: 1 cf. El Angel. 3, 000 mètres.
1 9. Mirador.
La femelle de cette espèce n'était pas connue. En voici la description :
M. DisTmGUE?»DusEru. OUv. 9. — EbuffatH , nigra ; prolhornce aiiguloso ,
qualuor maculiH fiavU ornnto, mnrginc crebrc puitcUilo, disco Jerc lœvi; scn-
tcllo nigro i elijtris dehinceiitihua , nbbroviaiis, primo nhdomima segiuento vix
loiigioribus , riigosis, nigris, le.ilaceo limbaiis ; abdoiniiie ninpliato, crebrc
puiiclalo, cofttiilalo . segmetitorum nngulu obiusis , pygidio Conko; quinlo ven-
ir aU se gmenio plaga qi/adrnfn liicida nninlo, ultinio trirnigiihtri , npice incisa.
Alœ nullœ. — J.oug. : ao millim.
Macrolanipis leucorrhœus nov. sp.
Elongatus, parnllelus, niger, iiitidiis; are Jlavido ; prothorace brcvi , lale-
ribuH arcuatia f basi recte Iruncalo, atigulin redis, crebrc pnnctafo , ieslaceo,
macula discoidaii (juadrala picea, auraiiliaco circKiiicinclii , s-nlrafula ri ferc
lœvi; scnlello Irsiaceo, cnnico : plijlris prollinracc latiorihiis , aiigtifiti-^ . paraHr-
lis, riigosis, costulatis, aigris, J'arido margiiialis ; co.ris el femoribusjlovidis ;
ahdomiais segmentis aigris , flain margiaatis; pygidio rotaadato , jlavo ; 5"
et G" veatria segmentis longis, cereis, emargiaalis ri utrin/jup impressionna lis,
ttilimo cereo, miaimo. — Long. : Î.J-/7 millitn.
:î d. Balsabumba.
La bordure des élytres. d'un blanc jaunâtre, est un |»eu plus large sur
la mai-ge cpie sur la suture; elle s'atlt-nue en arrivant à l'angle apical au
sommet duquel elle a [ircsque disparu. Cette espèce a la forme et la colo-
— 190 —
ration d'elapsus Ern. Oliv. Elle s'en éloigne j)ar son pygidium blanc, ses
seg'ments abdominaux marginés de blanc, son prothorax plus court, à
côtés arrondis dès la base et à angles basilaires obtus. Cette dernière dis-
position s'observe aussi cliez ngonns Ei-n. Oliv.: mais, chez ce dernier, la
taille est beaucoup plus avantageuse, et l'abdomen est tout noir, sauf les
trois derniers segments du ventre.
Macrolampis vacuus nov. sp.
Parvus in Jioc genero , oblongus, niger ; prolhorace subogivali , nigro, basi
et lateribus tenuiter, aiitice latins, testaceo limbato , disco sulcato , nitido, fere
lœvi, margiiip rugose pinictato ; scutrllo conico, nigro, apice testaceo; elijtris
abbreviatis , secundo nbdominis segmenta haud longioribus , dehiscentibus ,
rugosis, nigris, testaceo limbatis ; alis nuUis ; abdomine nigro, nitido,
costulato, segmentornm anglais obtusis aiit redis, sexto in angulo postico
macula testacea minima ornalo ; pijgidio conico ; coxis et femorum basi
testaceis ; quinto ventrali segmenta plaga mediana cereo ornato. — Long. :
1 0 mill. d ignotus.
1 9 Borma, 3,ioo mètres.
Photuris vittipennis Motsch. Et. Ent., i85A , p. Sçj.
9 (5* Bucay, 3oo mètres (Coll. Bourgeois).
Var. coNFORMis nov. MW.Prollioracis disco rufescente, ehjtrisflavescentibns.
3 d Santo Domingo de los Coiorados , 5 1 o mètres ; Balsabamba.
7 9 Santo Domingo de los Coiorados, 5io mètres.
Dans cette variété, les deux taches roussâtres du prothorax typique sont
confluentes, de sorte cjue le ])rothoi'ax est flave avec le disque roux; les
ély très sont uniformément d'un jaunâtre pâle. Quelques exemplaires ont
une petite tache obscure à la base de la tache jousse du |)rothorax.
Photuris perspicillata nov. sj).
Elongata, angnsta , nigra ; mandibulis piceis ; capite punctato, duabus
parvis maculis rujis juxta oculos ornato; protJiorace antice attenuato, creber-
rime punctato, Jîavo, macula magna triangulari nigra, basi recte truncato ;
elytris elongatis , creberrime punctatis , nilidis, coslulatis, nigris, sutura et
margine laterali Jlavis, apice auteni immarginato ; quinto cl sexto vrntris
segmentis eburneis. — Long. : 1 1 mill.
1 c? Borma, o,ioo mètres.
Cette jolie petite espèce se distingue bien par sa coloration de ses
voisines n'ayant comme elle que deux segments lumineux.
J\)
Sun mois TYPES d'Jxodinae de Kolesati
Al'l'AIlTENAyT Al' MusÉUM d' HISTOIRE NÀTUltELLE DE PaRIS,
PAU M. L.-G. Neumaniv (de Toulouse).
En 1857, puis en 1860, Koleaati a dëcril'^', très inconiplètemenl . im
certain nombre de formes de Tiques recueillies sui- des Chiroptères. Ses
descriplions et les figures qui les accompagnent sont tout à fait insuflisantos
pour permettre une identification certaine entre ces espèces et les spécimens
fournis par les Chauves-Souris. Eu 1899. j'ai réuni "' sous le nom d'Esc/m-
tocephalus n'sppi-tiliouis (C. L. Koch) les formes iVIrodesi^ae l'on rencontre
sur les Chiroptères des cavernes d'Europe. La synonymie abondante (pie
j'ai donnée repose sur la ressemblance de toutes ces formes avec celle (pie
C. L. Koch (1844) avait nommée Ixodcs vosperlilioiu's. Si je ne m'étais pas
limité, en principe, à comparer mes spécimens au\ descriptions et (iguies
des auteurs, l'impossibihté très fiéqiiente de me procurer les types spéci-
fiques m'eût souvent obligé à donner des noms nouveaux à ])eaucoup de
formes déjà connues ; je m'exposais ainsi à augmenter le chaos dans lequel
j'avais trouvé le groupe soumis à mon élude. Toutefois, lorsque j'ai pu
voir les types de mes prédécesseurs, j'ai utilisé avec empressement cette
bonne fortune pour éviter de créer de nouveaux noms s{)écifi(jues. Gi-àce à
la grande oljligeance de M. le professetii- Bouvier, j'ai en récemment dans
les mains trois lots de Ti(|ues provenant de Kolenati , reçus autrefois [)ar le
Muséum de Paris, et étiquetés confoimément aux deux travaux que j'ai
cités. Leur étude m'a [îermis d'établir leur identification spécifique.
1° Haemalastor gracilipes Kolenati.
Sous ce nom sont réunis deux spécimens (1 c? et 1 9). Leur examen
démontre ([ue Unom<daH(or gracilipes (Frauenfeld) Ko!., 1860 {= Sarco-
lUjSiHua liispvlulus Ko!., iSôy) réalise bien tous les caractères lï'I.rodcs
[Eschtitoccpliah/s) vesporlllioiiis G. L. Koch et que sur œ point, au moins,
ma synonymie est exacte.
a" Sarconyssds flavipes Kolenati.
Ce lot comprend 1 1 nymphes et 4 larves.
En i()o8 , M. A. Bonnet (de l^yon) m'a envoyé en commimication une 9
'*> K. A. Kolenati, Die Parmitcu dur Chimptcni (avoc h pfanclios), Drct-JiMi,
1857. — Idem, BfMlntjrc zur Konntniss ilcr Arailinidon (avec o jtiamlics).
Sitziniirnbcr. drr iiKitliciii.-inUurw. Claiisn des /,. Al.ad. d. Wiancnsch. Wien, XL,
1860, p. .^)')H.
'^^ G. Neimakn, |{e\isi(in de la famille do hnclidés . '.V iiu-niuiiv. Mvm. de lu
Suc. iniddjr. de. Frttitce , XII, 1H79, |). 6(>.
MliSlhlM. XVI. l/|
— 192 —
d'Ixodes (Eschatocephahs) , de la coUectioa Viré, provenaut du goiillre de
Padirac (Lot). Il me parut correspondre au type à peine de'crit (iSSy) par
Kolenati sous le nom de Sarconyssus flanpes (Koch), et M. A. Bonnet l'a,
en effet, décrit à son tour comme EschntoccphdJitsJîavipes (Koch)'''.
Or, de la desciiption de Kolenati il appert qu'il ignorait les caractères
(lisliuctifs des âges et des sexes chez les Lrodidoe qu'il appelle la lai've
nymphe hexapode ( rr sechsboinige Nymphe^), qu'il prend pour mâles
(rrachlbeiniges Mâunchenn) les plus jeunes nymphes (i milHm. k) et pour
femelles (rfaehtbeiuiges Weibchen«) les plus grosses nymphes; ii ne figure
pas son mâle ni sa nymphe et donne à sa femelle {i\g. i, d) un pore gé-
nital longitudinal , qui n'est évidemment qu'un pli tégumentaii-e.
Ces constatations, tirées du travail et des types de Kolenati, établissent
que son Sarconyssus Jlaripes n'a pas de type adulte et qu'on ne peut affirmer
l'identification spécifique de ï Eschalocephahis Jîavipes Bonnet, du gouffre de
Padirac, avec Sarconyssus Jîavipes Kolenati.
3° Sarconyssus exaraths Kolenati.
Ce lot ne comprend qu'un seul spécimen, qui est une nymphe.
En 1867, Kolenati a décrit sous ce nom une forme de Tique, qu'il dit
très rare , et qui a été prise sur Myoim murinus Schreber, dans la grotte de
Bejci-skala (Moravie). Il lui attribue les caractères suivants :
ff Achtbeinig , kugelig-oval , braunschwarz , matt , der Kopf , die Fiihler-
taster und Fiisse blassgelb, lotztero schiitter gelbliorslig, der Leib nur nach
hinten mit einzelnen Avenigeu Borslen, das Schildcheu halbrund, glatt,
schwarzbraun und stark glânzend , mit h fast strahlenformig hinten auslau-
fenden Furcheu, der Leib rauhgekôrnt, in der Mitte des Riickens nâher
an das Schildcheu eino tiefe Ziikelfurche, von welcher drei tiefe Furchen
nach hinten und jedeiseits eine gegen das Sligma zulâid't, die Bauchseite
tiefschwarz in der Mitte mit h nach hinten zusammeuhiufenden Furchen,
am After eine Furche, die l»irnl"ormigen Fiildertaslei' iiberragen etwas den
Sauggaparatn. — Longueur, 9 millim. 5; longueur des pattes, 9 milfim. 9.
En 1860, Kolenati ajoute quelques détails insignifiants à cette descrip-
tion. H ]»arle du mâle, mais sinqilement pour opposer sa teinte (gelbbraun)
à celle de la femelle; les pattes sont aussi longues que tout le coips, y
compris le roslie; l'écusson est devenu ovale et rétréci en avant. La fig. -2
(pi. I), qui accom{)agne cette seconde description et y est conforme, repré-
sente une femelle ou une nymphe qui , par les caractères des sillons ventraux .
appartient au genre lœodcs.
Le spécimen du Muséiiiu de Paris a l'iiyposlome et les chélicères nmlilés,
comme dans la figure de Kolenati. ce (jui lait que les palpes dépassent
'1) A. Bonnet, Esckaloccpluiltix Jlacipeu (Kocli), noinel Ixodidé pour la iauno
française. Archives de Parasitologie, XII, 1908, p. 32.5.
— 193 —
(iiborragen) le loslio. L'écusson est longuement oviile, irre'giilièremenl
excavé, et Ton u'y voit point les quatre sillons décrits et figurés par
Kolenati. De même, les sillons de la face supérieuie de l'abdomen, dont
Koleuati s'est inspiré pour nommer l'espèce, sont remplacés par des plis-
sements irréguliers, dus à la dessiccation du tégument ou à sa contraction
par l'alcool. La lace ventrale ne montre pas de pore génital.
De la comparaison que j'ai ijiile de ce spécimen avec les nymphes iVI.rodes
{Esckalocopli(diis) respeiiilionis Koch, il ressort que Sarcomjsstis eœaralus esl
aussi une nymphe de la même espèce.
Li: RrrriME des attitudes MniÉTiQUES
CHEZ Uy PllASMIDE (OnTlWPTÈllEs) , LE DlMl'PUS MOROSUS ,
PAR M. Henri Pikroiv.
J'ai eu l'occasion, au mois de mars dernier, pendant un séjour au labo-
ratoire de Tatihou, d'observer deux individus vivants d'une espèce de
Phasmide, le DLvippus inorosus , apportés |)lusieuis mois auparavant par
M"" Bender, de Mayence, qui les avait reçus de l'Inde , et conservés dans
des feuilles de lierre dont ils se nourrissent.
L'un de ces individus était brun et l'autre vert, mais l'un et l'autre
gardaient toute la journée les attitudes mimétiques si caractéristiques de
ces insectes, et qui rendaient leur découverte dans les feuilles extrêmement
dilTicile et toujoui's très longue : les deux antennes s'accolent l'une à l'autre,
et les deux pattes anlérieuies viennent les envelop])er si étroitement qu'on
ne voit qu'une baguette sèche et rigide. Le corps allongé a l'aspect d'une
branche qui se continue eu s'amincissant au niveau de celte tige, formée
des pattes antérieures et des antennes ; et les deux autres paires de pattes
s'allongent sous le cor[)s en s'applicpiant très étroitement, la première
paire en avant sur le lhora>^, et la deuxième en arrière, sur l'abdomen qui
est un peu plus long et la recouvre complètement.
L'animal s'accroche généralement, au moycMi des crochets de ses pattes
antérieures, au boid d'une feuilh? ou d'une brindille, et reste ainsi dans
une inmiobihté absolue. Ouanrl l'attitude mimétique n'est pas absolument
pai-laite, il peut y avoir un très léger écartement des pattes antérieui-es et
des antennes; l'une ou l'autre des pattes de la deuxième paire, sinon les
deux. [>eut s'élendie au dehors du c()r[)s pour assui-er uu point d'appui
sup|)lémentaire ; et parfois même les |»attes posiérieuies |)euvent s'accroclier
égalenïent à quelque su|»[)oil. Ce (|u'il y a de plus caractéristitpic de
l'attitude mimétique, c'est 1(> rap[irochement des antennes, et le redresse-
ment des pattes antérieures (pii ne peuvent plus servir à la locomotion;
c'est ce qui donne à l'animal l'aspect d'une baguette végétale.
— \9à —
Lorsque i'alliluile niiniélique est un [)ca relâcliée, on constate d'ailleurs
qu'un (ibj-anlement, un froissement de feuilles on de branches près de
Taninial, ou même un contact direct, suffisent pour provoquer des monve-
meuts assurant une attitude plus complète, et qu'on poujiail prescpie
appeler des mouvements d'inmiobilisalion, leur conséquence étant une
attitude rigide dont l'animal ne se départit plus : le Dixippm rectilie sa
position.
Les mouvements ainsi provoque's paraissent avoir tous les caractères des
réflexes et sejiroduiseut dans une péiiode de repos qu'on pourrait pjescjue
appeler une péiiode de sommeil, malgré l'existence du réflexe d'immobili-
sation mimétique, facile à mettre en évidence de la façon suivante : on
force, par des excitations répétées, et en lui écartant les pattes, un Dixippm
à quitter sou altitude mimétique, et à marcher, à se déplacer; puis on le
laisse s'immobilisera nouveau. Au bout <le (juelque temps, on constate que
l'immobilité est bien obtenue, mais que l'atliludemimélicjue est incomplète;
c'est alors (fue le réflexe est provoqué par un ébranlement ou un contact
avec une grande netteté.
L'attitude mimétique est donc corrélative d'une immobilité pi'otectrice ,
que beaucoup d'auteurs ont longtemi)s rangée sous le vocable anlliropomor-
pliique de simulation de la mort"'; et, en effet, une telle immobilité jieul
seule rendre efficace l'iiomochromie et la similitude d'aspect de l'animal
avec son milieu.
Mais cette immobilité ne peut évidemment être indéfinie. Et l'attitude
mimétique n'est prise par le DLvippus que pendant un temps limité. Ce
temps dure exactement de rap])arition fin jour jusqu'à la nuit. Dès que
l'obscurité arrive, la période d'immobilité cesse; l'animal circule sur ses
six pattes, les antennes écartées guettant et explorant, et il se nourrit de
feuilles de lierre que ses mandibules écbancrent. Lorsque l'animal est dans
la période d'activité, il fuit, se débat quand on le prend, mais jamais ne
réalise l'attitude mimétique, quoi qu'on fasse. Au contraire, dès que le jour
vient, il prend son attitude dimne et s'immobilise jusqu'au soir, à moins
que, par des excitations répétées, on ne l'ait obligé à reprendre son activité,
auquel cas il ne s'immobilisera plus pendant un temps plus ou moins long,
une ou deux heures parfois . et ne prendi'a plus s])ontanément d'attitude
mimétique, jusqu'à ce qu'il se réengourdisse. A l'obscurité, il n'y a jamais
d'engourdissement.
Le rythme nycthéméral de l'attitude du Dlrippus nwrosus, avec périodes
alternantes d'activité et d'immobilité prolecti'ice en altitude mimétiqiui, est
assez intéressant, car l'attitude protectrice est ]>rise à la lumièiv. alors
quelle peut avoir efl'ectivcment une raison d'être comme défense contre les
"^ Cf. H. PiÉRON, l/iminol)ilit(5 protectrice chfz los animaux, llcviir ncienli-
fujuc, 2 3 avril 190A, p. 523.
— 195 —
oiseaux insectivores, et ue l'est jamais h l'obscurité, oîi elle serait beaucoii|)
moins utile.
Le fait est plus intéressant encore en ce que la périodicité nyctlié-
inérale de l'activité et du repos n'est pas chez les insectes une absolue
nécessité : le sommeil d'une longue durée n'y est pas nécessaire comme chez
les Verlébrés supérieurs ; en effet, ou peut garder à l'obscurité conliiuie des
Di.vippiis sans (pi'ils présentent de jx'-riode d'immobilité avec attitude mi-
métique. Leur activité n'est évidenunent pas absolument uniforme, mais
sans qu'il y ait des périodicités nettes ^''. La lumière j^araît donc bien le
facteur edicace des réflexes d'immobilisalion en attitude mimétique.
Seulement, pour étudier les effets de l'obscurité continue chez ces ani-
maux, il faut attendre quelques jours. En effet, au début, il se produit un
fait de persistance rythmique, en l'absence des facteurs externes périodiques
qui ont engendré le rythme.
C'est ainsi cjiieles deux individus examinés placés à la chambre noire lui
soir, aussitôt l'obscurité survenue, et restés actifs comme toutes les nuits
jusqu'au matin , se sont immobilisés en attitude mimétique à peu prés à
l'heure où ils l'aïu-aient fait s'ils avaient été exposés à la lumière naissante du
jour. Mais les excitations légères qui induisaient ces animaux à rectifier leui'
position, réveillent l'activité de l'un d'eux. L'autre est laissé tranquille, et
ue reprend son activité que vers le soir, une heure plus tôt que lorsqu'il
était soumis à l'alternance du jour et de la nuit; son activité paraît moins
complète. Et son activité ne cesse plus le lendemain matin, tandis que
l'autre, qui sert maintenant de témoin, a repris son attitude mimétique
diurne, i^a persistance du rythme se manifeste encore par une esquisse» de
réflexe d'immobilisation sous l'iulluence d'excitations légères. Mais bientôt
cela même cesse, et l'animal laissé à l'obscurité garde une activité peu in-
tense mais continue, et ne présente plus en aucun cas l'attitude mimétique.
Il n'y a eu que pendant vingt-(pialre ou trente-six heures une persistance
mnémoni(pie. à rapprocher des cas analogues, très nombreux surtout dans
le règne végétal, que j'ai eu occasion d'étudier dans leur ensemble'"'.
En dehors de cette persistance rythmique, qui poui-rait tromper pendant
quelques heures un observateui' non prévenu, on peut s'assurer que c'est
l'alternance de la lumière et de l'obscurité qui induit l'alternance- des pi»-
riodes d'activité et des périodes de repos, et que c'est la lumière qui incite
les réflexes adaptés d'inmiol)ilisation dans une attitude mimétique suscep-
tible de rendre eflicace la curieuse apparence morphok)gi(jue du Di.rippus
C Le ras est i(l('iiti(|UO à coliii qui a été établi par Morgan [lonr les Papillons
diurnes et les l'apilloiis nocturnes. Cf. Tli. H. Morgan, KooliUion and Adapta lion ,
1908 , p. 3K3.
'*' II. PiKRON, L'évolulion de la viémoirc (Bihl. de pliilosopltit; scienlifuitm). impar-
tie : Les persistances rylhmiques, p. OS-gS.
— l'J6 —
morosiis ; les réflexes , malgré l'engourdissement de l'animal dans cette pé-
riode , peuvent être plus vivement encore suscités lorsque l'on ellectue des
excitations légères , en sorte qu'ils révèlent une attitude de défense , l'animal
à l'obscurité réagissant au contraire par des mouvements violents et par la
fuite.
^OTE SUR LE TRAVAIL fl'p.VB AllEILLE (OsMIA BICORNIS L. ) ,
PAR M. J. SOUNY,
DU LABORATOIRE DE CULTURE.
M""" Moignard, habitant ^ illecresnes (Seine-et-Oise), a remarqué qu'une
Abeille (Osmia bicornis L.) s'introduisait par la fenêtre ouverte dans sa
salle à manger. L'Abeille , après avoir exploré la pièce dans tous les coins ,
finit par se poser sur une machine à coudre et grimper hardiment sur une
bobine de fil de couleur rouge et s'introduire dans le trou de cette dernière.
Au bout de quelques secondes elle ressortit, mais pour revenir bientôt et
déposer de la terre dans le fond de la bobine. Dans quelques minutes elle
eut bouché l'orifice inférieur d'un tampon de terre gâchée; ensuite elle
multiplia ses allées et venues et rapportant cette fois du pollen , si bien que
dans une joiu-née la bobine fut complètement remplie et bouchée avec un
tampon de terre.
Intriguée par cet insecte, M"" Moignard enleva la bobine rouge et mit à
la place une bobine blanche ; la rouge fut vidée et mise dans un coin obscur
et dissimulée derrière des livres. L'Abeille toui-na quelque temps dans la pièce
et finit par découvrir la cachette, dédaigna la bobine blanche et, de nouveau,
emmagasina du pollen dans la rouge, qu'elle remplit dans une journée.
Le troisième jour, la bobine rouge fut enlevée; l'Abeille chercha long-
temps dans la pièce et finit par accepter la blanche , un peu moins grande ,
qu'elle remplit de pollen dans huit heures de temps, les extrémités bien
bouchées également avec un tampon de terre. Une quatrième bobine, de
Il centimètres de haut, ayant été mise à sa disposition, elle l'utilisa avec
le même entrain.
VOsmia se loge la tête en bas dans la bobine tant que celle-ci n'est pas
pleine , et quand elle est entièrement garnie , l'insecte se fixe aux rideaux
pour passer la nuit.
Le bruit de la machine à coudre ne le déi-angeait nullement dans son
travail.
Les habitudes de ïOsrnia bicornis L. sont connues depuis longtemps,
mais j'ai pensé qu'il serait intéressant de signaler l'attachement de cet in-
secte pour son nid et la perspicacité dont il a fait preuve pour découvrir la
bobine rouge qui lui avait été soustraite.
— 197 —
Sur les AnnÉlides Polychètes
RECUEILLIES PAR M. RaLLIER DU BaTY AUX ILES KeRGUELE^ ,
PAR M. Cri. Gravier.
Au cours de la rude campogne do navigation qu'il a faite aux lies Ker-
guelen sur leJ.-B. Charcot , M. Rallier du Baty a recueilli un grand nombre
d'animaux et en paj-ticulier des Annëlides Polychètes. Ces Annélides sont
toutes connues, car les Kerguelen, malgré l'inclémence de la mer dans
leurs parages , ont été visitées par la plupart des expéditions scientifiques
qui ont sillonné l'Océan Austral, notamment par l'expédition allemande
déjà ancienne de la Gaielle, par celle plus récente de la Valdkia (Tiefsee-
Expedition) et aussi par celle du C/(ft//eM^cr. Néanmoins elles ont un intérêt
spécial pour nous, parce que la plupait des espèces rapportées par M. Ral-
lier du Baty n'étaient pas représentées dans les collections du Muséum
d'iiistoire naturelle, bien que les Kerguelen fassent partie de notre domaine
colonial.
Nous ne donnerons ici ([ue quelques indicjitions sommaires sur ces ani-
maux , nous réservant de reprendre le même sujet dans un travail plus
approfondi relatif à la croisière du J.-B. Charcot, qui sera publié prochaine-
ment.
Letmonick producta Grube.
Ed. Gbube. Anneliden-AusJjeule S. M. S. Gazelle. Monatsbcr. der Kôn. Akad. der
Wissetisch., Berlin 1877, p. .5i2.
Un très bel exemplaire de i3 centimètres de longueur, de 5 centi-
mètres de largeur a été rapporté par M. Rallier du Baty, de cette espèce
polymorphe dont W. C. Mac Intosh a déciit plusieurs variétés.
Hermadion magalhaensi Kinberg.
KiNBERG. Nya S!;i[|len, Oj'rrrs. Kongl. VelemL-. — yll;ad. Fôrhnndl., 185."),
p. 386.
Cette espèce n'est représentée également dans la collection recueillie aux
Kerguelen que par un seul exemplaire en mauvais état de conservation.
Lagisca vesicclosa Grube.
Ed. Grube. Anneliden-Au.sboLite S. M. S. Gazelle, Monatsber. der Kon. Al.ad. der
Wissensch. Berlin, 1877, p. ^*'''
Les trois spécimens de ce bel Aphroditien récoltés par M. Rallier du
Baty sont de plus grande taille que ceux décrits par W. C. Mac Intosh et
provenant de l'expédition du ('Jiallenger.
— 198 —
JNei'hthys MACKUiiA Sclimarda.
L. K. SfiHMABDA. Neue wirbello&e Thim-e, I. 1861, p. 91.
Parmi les sept exemplaires de cette forme géante dans la famille des
Neplithydiens , il en est plusieurs remarquables par leui- taille et pai- leur
état (le conservation; deux d'entre eux, relativement très jeunes, sont dt^-
pourvns de la pigmentation sombre que présentent tous les adultes.
Arenicola AssiMiLis Ehlcrs.
E. Ehlers. Polychmton dfir hamburif. iitagaUia. Samnwirei hp , 1897, p. io3.
M. Rallier du Baly n'a rapporté qu'une seule Arénicole en très mauvais
état de conservation et que je rapporte, avec quelque réserve, h V Arenicola
nssimilis Ehlers.
Brada mammillata Grube.
Ed. Grubk. Anneliden-Aiislieute S. M. S. Gazelle, Monatsber. der Kon. Akad. der
Wissensch. Berlin 1877, p. .5/ii.
Parmi les trois exemplaires de ce curieux Flabelligérien rapjiortés des Ker-
guelen par M. Rallier du Baty, on en remarque un en excellent état qui
mesure 8 centimètres de longueur sur 1 5 millimètres dans sa plus grande
largeur.
TiiELEPUS spECTABais Vcrrill.
' Neottis spectabilis Verrili, Bull. U. S. Nation. Mus., n" H. II. Washington, 1S76,
February.
D'assez nombreux exemplaires de cette espèce, avec <les fragments de
tube, ont été recueillis par M. Rallier du Baty, L'un d'eux a près de
26 centimètres de longueur.
Mollusques becueillis pab M. Ralliée du Baty
AUX Îles Kerguelen i^igog).
par Ed. Lamy.
M. Rallier du Baty a recueilli aux îles Kerguelen i5 espèces de Mol-
lusques : 1 Amphineure, 10 Gastropodes, h Pélécypodes; il s'agit de formes
connues, mais qui ne laissent pas cependant d'être fort intéressantes : elles
proviennent en elïet d'une localité dont la faune malacologique étudiée ])ar
MM. Wm. H, Dali, E. A. Smith, Boog Watson, von Martens, etc., ne
conqitait encore aucun représentant dans les collections du Muséum de Paris.
— 199 —
Hemiarthrum setulosum Carpenter.
1876. Hemiarthrum setulosum Carpenter mss. , Dall, in Kiddeu, Nat. Hist. Ker-
guelen, Bull. U. S. Nat. Mm., III, p. Mi.
1886. H. setulosum Cpr. , v. Martens el Pfeffeb, Moli. Siid-Georgien, Jahrb.
Hamburg. Wiss. Anst., III, p. 108, pi. III, fig. h.
1886. H. setulosum Cpr., Haddon, Challenijer Polyplacophora , p. i3, pi. I , fig. V
et pi. Il , fig. A n-l.
190H. H. setulosum Dali, Thiele,- Antarkt. u. Subanlarkt. Ghilonen , Deutsch. Siid-
polar-Exped. , X, ZooL, II, p. 11, pi. I, fig. 4-ia.
Port Gazelle : 3 individus.
Neobuccinum Eatoni E. a. Smith.
1875. Buccinopsis Eatoni E. A. Smith, Shells Kerguelen, Ann. Mag. Nat. Ilist.,
h' s., XVI, p. 68.
1879. Neobuccinum Eatoni E.-A. Smith, Moll. Kerguelen, Phil. Trans. Bmj. Sw.
Lond., CLXVIII, p. 169, pi. IX, fig. 1-1 a.
1886. N. Eatoni Sm., Watson, Challenger Gasterop. , p. :u().
1902. A'. Eatoni E. A. Smith, Southern Cross Moll., p. 202.
igo3. N. Eatoni Sm. , v. Martens, Deutsch. Tiefsee-Exped. Valdivia , Gasirop. ,
p. 63.
1906. N. Eatoni Sm. , Lamy, Expéd. Antart. Franc, de J. Charcut, Gastrop. , p. 2.
1907. A. Eatoni E. A. Smith, Nation. Antart. Exped. Discovery, Gastrop., p. 1.
1907. N. Eatoni Sm., Melvill et Standen, MoII. Scottisli. Nation. Aniart.
Exped., Trans. Boy. Soc. Edinh., XLVI, p. 189.
Il spécimens.
GoMiNJSLLA (Culanidota) vestiva V. Mailens.
1878. Cominella vestita y . Martens, Sitzungsb. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 93.
1880. Buccinum (Chlanidota) vestitutn v. Martens, Conchol. Miltheil., I, p. A3,
pi. IX, fig. 3 a-c.
1886. Neobuccinum vestittim Mrts. , Watson, Challenger Gasterop., p. 216.
190a. Chlanidota vestita Mrts., E. A. Smith, Southern Cross Moli. p. 9o3.
1903. Cominella (Chlanidota) vestita v. Martens, Deutsch. Tiefsee-Exped. Valdivia,
Gastrop., p. 63.
Raie Breakwater : .5 individus.
ïnoiMioN Philippianus Dunker.
1878. Traphon Philippianus Dunker mss., Kobelt, in Martini u. Chkhnitz ,
Conch. Cah., 2'' ('■(!., Purpuracea , p. 277, pi. LXXII, fig. .'i-5.
190.'). T. Gevei'sianus Pallas forma Philippianus Dkr. , Streiiel, Moll. Magalliaon,
Zool. Jahrb., XXI, p. 179, pi. V, fig. 35.
1907. T. Philippianus Dkr., Melvill et Standen, Moll. Scottish Nation. Anlarrt.
Exped., Trans. Buy. Soc. Edvth., XLVI, p. 139.
— 200 —
Baie Breakwater : i seul inrlividii qui, en raison de sa spire peu élevée,
de son dernier tour renflé seulement à la partie supérieure, et de ses la-
melles long-itudinales très nombreuses, me paraît devoir être rappoi-té plu-
tôt au T. Philippiaims Dkr. qu à la forme de Keiguelen décrite par
M. E.-A. Smith sous le nom de T. albolahratus (1879, MoU. Kerguelen,
Phii Tram. Roy. Soc. Lond., GLXVIIl, p. 170, pi. IX, fig. a).
Rochehrune et Malille (1889, Miss. Se. Cap Horn, MoU., p. 53) ont
identifié ce T. PItilippiaiiiis au Fiisus interjnodius Hupé (i85^4. in Gay,
Hist. Chile, Zool., VIII, p. 1(56, pi. IV, fig. 6), qui, d'api-ès M. H. Stre-
bel {loc. cit., p. 173), est un simple synonyme de T. Geversianns.
Strdthiolaria mirabilis E. a. Smilli.
1875. Slrulhiolaria wirabUta E. A. Smith, ShcUs Kerguelen, Ann. Mag. Nat.
Wu., li's., XVi,p. 67.
1875. 5. coslulala v. Marteîjs, Sitzungsh. Ges. Natuij. Fr. Berlin, p. 66.
1876. S. cdstulata Mrts. , Sciiacko, Jahrb. Deutsch. Malak. Gps., 111, p. :^)7.
1879. S. mirabilis E. A. Smith, Moii. Kerguelen, Pkil. Trans. Roij. Soc. Lond.,
CLXVIIl, p. 170, pi. IX, fig. 3.
i883. S. {Perissodoiita) mirabilis Sm., v. Maiitens, Zool. Rec, 1882, XIX,
Moil., p. A8.
1886. S. mirabilis Sm. , Watson, Challenger Gaslerop. , p. h\l[.
1908. S. (Perissodonta) mirabilis Sm., v. Martens. , Deutsch. Tiefsee-Exped. Val-
divia, Gastrop., p. 67.
m
Fig. 1. — Struthiolaria mirabilis E.-A. Smith.
9 individus.
Dans l'exemplaire figuré par M. E. A. Smith, le labre était brisé : je
crois donc utile de donner ici des photographies montrant la forme exacte
de l'ouverture de cette intéressante coquille.
Turritella alstrixa Watson.
i88n. Turritella austrina Watson, Moil. Challenger, Journ. Linn. Soc. Lond.,
Zool., XV, p. 22/1.
— 201 —
i886. T. anstvina Watson, Challenger Gasterop. , p. 470, pi. XXIX, fig. a a-f.
1903. T. austrina Wats. , v. Martens, Deutsch. Tiefsee-Exped. Valdivia, Gastrop. ,
p. 68.
Baie de l'Observatoire : 1 individu correspondant plus spécialement à la
forme représentée dans la fig. /de M. B. Watson.
Natica sciLPTA V. Martens.
1878. Natica sculpta v. Martens, Sitztmgsb. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. a^.
1908. N. sculpta v. Martens, Deutsch. Tiefsee-Exped. Valdivia, Gastrop., p. 65,
pLIV, fig. 1.
Baie de i'Olîservatoire : 1 spécimen.
Margarella expansa Sowerby.
18/1 1-45. Margarita expansa Sowerbï, Cnnchol. lllustr., fig. 16-17.
1879. Trochus {Photiniila) expansus Sow., E. A. Smith, MoH. Kerguolen, Pliil.
Trans. Roy. Soc. Lond., GLXVIIl, p. 177.
1886. T. (Photinula) expansus Sow., Watson, Challenger Gasterop., p. 69.
1886. Marga7-ita {Photinula) expansa Sow., v. Martens et Pfeffer, MoU. Siid-
Georgien, Jahrh. Hamburg. Wiss. Anst., III, p. 100, pi. 11, fij;. 10 a-d.
1891. Margaritella expansa Sow., Thiele, in Tboschel, Gebiss Schnecken,
p. 961.
1898. Margarella expansa Sow., Thiele, ihid.. Index, p. 4o6.
1898. Photinula expansa Sow., Melvill et Standen , Shells Falldands, Journ. of
Conchol., IX, p. 101.
1901. P. expansa Sow., Melvill et Standex, ibid., X, p. iiS.
190a. P. expansa Sow., E. A. Smith, Southern Cross Moll., p. 207.
1908. P. expansa Sow., v. Martens, Deutsch. Tiefsee-Exped. Valdivia, Gastrop.,
p. 69.
1905. P. expansa Sow., Strebel, Moll. Magalhaen, Znol. Jarhb., Suppi. VllI,
p. i59, pi. V, fig. 9-11, i4, i5.
1906. Margarella expansa Sow., Thiele, Nachrichtsb. Deutsch. Malak. Ges.,
XXXVIII, p. )8.
1906. Photinula expansa Sow., Lamy, Expéd. Antart. Franc, de J. Ckarcot, Gas-
trop., p. 8.
1907. P. expansa Sow., Melvill et Standen, Moll. Scottish Nation. Antarct.
Exped., Trans. Roy. Soc. Edinb., XLVI, p. 128.
Une trentaine d'indi\idus; baie de l'Observatoire : un spécimen.
Nacella (Patinem,a) deaurata Gmelin var. varicosa Reeve.
1788. Patella scutum deauratum Chemnitz, Conch. Cab., X, p. 827, pi. CLXVIII,
fig. 1616 a-b.
1790. P. deaurata Gmelin, Syst. Nat., éd. XIII, t. I, p. 8719.
i854. P. varicosa Reeve, Conch. Icon., VIII, Patella, pi. XI, fig. ai a-c.
1879. P. (Patinella) œnea Martyn var., E. A. Smith, Moll. Kerguelen, Phil.
Trans. Roy. Soc. Lond., CLXVIII, p. 179.
— 202 —
1889. P- varicoxa Rve., Rochebrunk Pt Mabillk, Miss. Se. Cap Horn, Moll,, p. gS.
1908. Nacella eenea Mart. var. varicnsa Rve., Pelseneeb, Belgica MoH., p. 7.
1907. iV. {Patinella)deaurata Gm. forma varkosa Rve. , Strebel, MoH. Magalhaen,
Zool. Jahrb., XXV, p. 1/11, pi. VI, %. 81 ab.
1 individu.
Le Nacella slrlgalclla Rochobrniie et Mabilie {loc. cit., p. 96. pi. V,
lig. 8 a-b) qui esl fait par M. Pilsbry (1891, in Tryou, Man. Coiicli.,
XIII, p. 118), synonyme du N. deaurata Gm. =varicosa Rve., est rat-
taché, au contraire, par M. Strebei {loc. cit., ]). ia5) au N. vilrca Fbil,
Nacella (Patinella) fuegiensis Reeve.
i855. Patdla fuegiemh Reeve, Conch. Icon., VIII, Patella, pi. XXVIII, fif^. 78
a-b.
1879. P. {Patinella) fuegiensis Rve., E. A. Smith, MoH. Kerguelen, Phil. Tram.
Roy. Soc.Lond., CLXVIII, p. 180, pi. IX, fig. lA-i'i a.
i88(). P. fuegiensis Rve., Watson, Challenger Gasterop. , p. '2&.
1889. P. fuegiensis Rve., Rocbebrune et Mabille, Miss. Se. Cap Hum, Moil.,
p. 95.
1908. P. (Patinella) fuegiensis Rve., v. Martens, Deulsch. Tiefsee hxped.
Valdivia, Gastrop. , p. 72.
1907. P. fuegiensis Rve., Melvill et Standen, Moi!. Scottish Nation. Antarct.
Exped., Trans. Roij. Soc. Edinb., XL VI, p. 127.
6 individus; baie Philipp : 1 spécimen.
SiPHONARiA lateralis Gouthouy.
i846. Siphonaria lateralis Gouthouy rass., Godld, Proc. Boiton Soc. Nat. Hist., II,
p. 1.53.
1 859-1 856. .S', lateralis Couth., Gould, Wilkes U. S. Expl. Exped., MoH.,
p. 363, pi. XXX, fig. 463 a-b.
i856. S. rerf»WcM/Mm Reeve , Conch. Icon., IX, Siphonaria, pi. V, fig. 9 4 a-b.
1876. S. tristensis Dall (non Leacli), in Kidder. Nat. Hist. Kerguelen, Bull.
U.S. Nat. Mus., III, p. 45.
1879. S. redimiculutn Rve., E. A. Smith, MoH. Kerguelen, Phil. Tram. Roy. Soc.
Lond., CLXVIII, p. 16.
1886. S. (Liriola) tristensis (pars) Watson, C'/i«//e"g-e»' Gasterop., p. 676.
1889. Kerguelenia redemicuhm Rve., Rochebri'ne et Mabille, Miss. Se. Cap
Horn, Moil., p. 98.
1889. Siphonaria lateralis Couth., Rochebkune et Mabille, ibid., p. 99.
1908. 5. redimiculutn l\\c.,\. M \Tirms,DentschTiefsee-Exped. Valvidia, Gaslrop.,
p. 72.
1908. 5 lateralis Gontii., Pelseneeb, Belgica Moil., p. 9.
1907. S. lateralis Couth., Strebel, Moil. Magalhaen, Ziml. Jahrb., XXV, p. 172,
pi. III, fig. 37-99-99 a.
Baie Loom : k individus; baie de l'Observatoire : 5 spécimens.
Rochebrune et Mabille considéraient le S. lateralis comme différent du
— 203 —
S. icdiinicidiim, dont ils faisaient même ie type fl'un g-enre Kergnelcnia,
mais ces deux espèces sont maintenues synonymes par M. H. Slrebel.
Malletu gigantea E. a. Smith.
187Ô. Soleiiella gigantea E. A. Smith, Shells Kerguelen , Ann. Mag. Nat. UisL,
i'= s., XVI, p. 72.
1879. S. gigantea E. A. Smith, Moll. Kerj^ucien, Phil. Tram. Roy. Soc. Lnnd.,
(ixVIII, p. 187, pi. IX, lij.. 19.
i885. Mallelta gigantea K. A. Smitu, ChaUmgevh&mdVihv., p. 'iklx.
3 spécimens.
Mytilijs edui-is Linné.
17.^8. Mijliliia eduiix Linnk, Sysl. Nat., éd. X, t. I, p. 700.
1758. M. ungulatm Linné, ihid., p. 706 .
1857. M. ungulatm L., Reeve, Comh. Icon., X, MylHus, pi. II, fig. !\.
1876. M. canaliculm Dall {non Haniey), m Kiddeh, Nat. Hist. Kcrgucicn,
Bull. U. S. Nat. MuH., III, p. /18.
1879. M. edulis L. ,E. A.Smith, Moll. Ker<;uelen , Phil. Trans. Roy. Soc. Lonit.,
GLXVIII,p. t89.
1898. ^f. ungulatm L., Melvill et Standkn, Shells Falklands, Jnurn. (ifCnnchul.,
IX, p. loi.
1901. M. edulix L., Melvill et Standen, ibid., X, p. kC).
igoi. M. ungulatus L. , Melvill et Standen, ihid., p. /17.
1907. M. edulis L., Melvill et Standen, Moll. Scottisli Nation. Antarrt. Expcd.,
7Vff/i.s. Rinj. Soc. Edinh., XLVI, p. l/l5.
Baie Philipp : 2 individus; l'un d'eux ofFre le contour du M. gnllopru-
vincidlis LL, variété de forme signalée par MM. MelvHl ci Standen ( 1898)
pour le M. migulntiis, que M. E. A. Smith admet pouvoir être une forme
géante du M. odiilis.
MoDioi,AP.cv TRAPEziNA Laniarck.
1819. Modiola Irapesina Lvmauck, Anini. s. vei-t., VI, 1'" p., p. iii.
18^11. M. trapi'ninn Lk., Delessert, Rec. coq. Lamarch, pi. XIII, fig. 7.
i8.5'i. Pliascolicanui trapezinn Lk., Hupé, in Gay, Ifist. Chili', Zool., MIL
p. .323, pi. VIII, fig. 9.
i8.53-i8.")0. Gaimardia Irapesina Lk., Gould, Wilkes U. S. Erplor. E.rpcd.,
Moll., p. 459,pl. XLI, %. !568a:/.
1879. Modiolfirca trapezina Lk., E. A. Smith, Moll. Kerguelen, Phil. Trans.
Roy. Soc. hind., CLXVIII, p. 190.
188.^). M. trapezina Lk., E. A. Smith, Challenger Laniellibr., p. 279.
1886. M. trapezina Lk., v. Martens et PrKFFE», Moll. Snd-Gcorgien , Jahrh.
Ilamburg. Wiss. AmL, III, p. 127, pi. IV, lig. i3.
1S89. M. trapezina Gray, Rochebrunk et Mahillk, iW/s». Se. Cap llnru, Moll..
p. 120.
1898. M. Irapr:iua Lk., Melvill et Standkn, Sliclls Falklands, .Jouru. i>J Con-
ehol.. i\ . |i, 1 oA.
— -20^ —
1901. M. trapetina Lk., Melvill et Standen, ibid., X, p. 47.
1903. M. Iiapezina Lk. , Stempell, Musch. Sammi. Plate, Fauna Cliilensis,
Zoo/. Jahrb., Suppl. V, p. 227.
1908. M. trapezina Lk. , Pelseneer, Belgica Moll., p. 11.
Une dizaine de spécimens.
Rocbebrune et Mabiile {loc. cit., p. iao-i23, pi. Vil) ont décrit sept
espèces de Modiolarca qui sont, pour M. W. Stempeii, tout au plus des
variétés du M. trapezina Lk. : crassa (fig. 1), Le (Miiiiellieri (lig. 2), Lc-
pliayi (ûg. ^), Savatieri {ûg. k), fucgiemis (fig. 5), Sauvineli (fig. 6),
Hahni (fig. 7).
D'autre part, contrairement à M. E. A. Smith, ils regardaient le Pha-
scolicama magellanica Rousseau ( 1 854, Voy. Pôle Sud, ZooL, V, Moll.,
p. 116, pi. XXVI, fig. 2 a-d) non seulement comme n'étant pas synonyme
du Modiolarca trapetina, mais comme appartenant à un genre diflérent :
cette opinion est confirmée par M. W. Stempell [loc. cit., p. 227).
Las;£A coNSANGuiNEA E. A. Smith.
1876. Lasœa rubra Dall [non Monlagu), in Kidoer, Nat. Hist. Kerguelen,
Bull. U. S. Nat. Mm., III, p. Zi5.
1879. Kellia consanguinea E. A. Smith, Moll., Kerjjuelen, Phil. Trans. Roy. Soc.
Lond., CLXVIII, p. 18A, pi. IX, fijç. 20.
1908. Lasœa rubra Pelseneer {non Mtg.), Belgica AIoll., p. 1 1.
1907. Lasœa consanguinea Sm. , Melvill et Standen, Moll. Scoltish Nation.
Antaret. Exped. , Trans. R(nj. Soc. Edinb., XLVI,p. ikg.
Port Gazelle : une douzaine d'individus.
D'après M. E. A. Smith, celte espèce de Kerguelen est différente du
Lasœa rnhra Mtg. européen qui, au contraire, pour M. Wm. H. Dall ot
M. Pelseneer, serait une forme cosmopolite.
Contributions 1 là Faune malàcologique
DE l'Afrique Équatoriale ,
PAR M. Louis Germaik.
XXIII
M0LLUSOUES RECUEILLIS, PAR M. LE LIEUTENANT FeRRANDI , DANS l'EgUEÏ ET LE BoUÉLK
[Nord-Est du lac Tcbad].
En lyoy, M. le lieutenant Fep.bandi parlait du Tchad, traversait le
Kanemel, suivant la haute vallée du Bahr ei Ghazal, parcourait la plus
grande partie de i'Egueï. du Toro el du Bodélé, pour aboutir au Borkou.
— 205 —
Pendant son voyage, el surtout dans le Toro et le Bodélé, rex|)loraleur
put lecueillii' nne collection de Mollusques piésenlanl un grand intéiêt ;
riliuéiaiie suivi par le lieutenant Ferrandi esl, en ellel, à l'est de celui
])ai'couru pai- les membres de la mission de délimitation du Nigei-Tcliad
(Mission Tilho), et les documents rapportés par ce voyageur viennent très
heureusement compléter les riches matériaux récoltés par M. G. Garde.
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'f- . o Mao
o nac/ux
^
0'
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-♦- + +
Xtirtéraii
roLire .
Fig. 48. — Carte schématique des régions traversées
par M. le lieutenant Ferkandi.
La carie schéniaticpie ci-jointe (fig. A8) permet de suivre la route par-
courue |)ar M. le lieulenaul Fkrrandi.
Les récolles de M. le hCiilenanl Fkruamh ni" renfermoni aucune espèce
nouvelle, mais elles coinplèlenl, sur plus d'un poiiil , les nolions, encore
très imparfaites, que nous possédons sur la faunislique de ces régions.
Elles accentuent d'une manière fi-appanle les analogies avec la faune nilo-
tique, analogies que j'avais signalées à propos des maléiiaiix recueillis
c
f
c
— 206 —
par M. Garde''' fl'iinc part, et par M. le D' Poitrin'^' rrautre part. Dès
maintenant, un fait ressort nettement de l'examen de tous ces documents :
la faune fluviatile des pays situés au nord-est du lac Tchad ])iésente un
aractère nilolique d'autant plus accentué que l'on s'éloigne davantage du
Tchad. Un cas parlicidier préciseia cette donnée : dans le Bahr el Ghazal
moyen, M. Garde a recueilli des exemplaii-es de VAmpullaria speciosa Plii-
lippi, à peu près identiques à ceux découverts soit dans le Tchad, soit
lans le coiu-s de la Komadougou-Yohé '^'. Dans ce même Bahr el Ghazal,
mais beaucoup plus à l'est, dans les environs de Koro-Toro, M. le lieu-
tenant Ferrandi a également constaté la présence du genre Ampullnria;
mais celte fois, avec X Ampidlaria speciosa Philij)|)i, vit une espèce nilo-
lique, ï AmpuUaria ovala Olivier.
Un autre fait, très imjiortant, découle de l'examen des matéi'iaitx ré-
voltés par MM. G. Garde , Ferrandi et Poutrin : c'est que tout les pays situés
au nord et à l'est du lac Tchad : le Kanem, l'Eguei, le Toro et le Bodélé,
étaient recouvei'ls par les eaux à une époque récente et certainement
quaternaire. Le lac Tchad couvrait ainsi une ('norme surface d'où émer-
geaient, çà et là, quelques îles qui, prolialdement, étaient de peu d'éten-
due(^'.
La faune de cette véritable mer intérieure était certainement ti-ès uni-
forme : partout des exploialeurs ont i-ecueilli les mêmes espèces et dans le
Djourab par p\em])le, à près «le 1,000 kilomètres du Tchad actuel, on
retrouve le MM/e?« aiigustata Sowerby, variété ponderosa Germain, qui est
le Pélécypode de grande taille le plus commun du lac Tchad. Mais, vers
l'extrême Nord de la partie actuellement reconnue de ce bassin lacustre
[Egueï, Toro, Borkou], apparaissent des espèces [Vahata Tilhoi Germain.
Amptdlaria ovain Olivier. Pisidiinn Londeroini Germain] dont les affinités
sont surtout nilotiques et qui indiquent nettement lexislence d'anciennes
relations lluviales entre le liassin du Nil et celui du lac Tchad.
LiMN.ïA S[).
Une très jeune Limnée. dont la taille ne dépasse pas 2 1/2 millimètres,
a été recueillie dans le Djourab. II esl impossible de la déterminer spéci-
liquemenl.
'*' Germain (Locis). — Mollusques nouveaux du Soudan français re'cueiliis par
M. G. Garde; Uullrtin Mmémi liiat. tmlin: Parin; XV, mog, p. 478-677.
("^) Gekmain (LoLis). — Moilustjiies nouveaux de l'Afrique tropicale; UulluUn
Muséum Iml. nalur. Paris; XV, 190g, p. 875-078.
C) Notamment par MM. Licois, Koukeau-Lvmï, (jIIevalieh, Dcpehtuuis, R.
Chcdeau.
(*' Gc dernier i'.ilt e^^t rendu prolialdc par suite de la rareté des Mollusques
terrestres romparee à l'extrême alxindance des <<>quilles fluvialiles. Bien que {jé-
néralenienl peu r<_>pandus dans les contrées arides qui avoisinenl le Tciiad, les
— 207 —
PuNoncis SLDAMCLS iMartciis.
1905. Planorbis sudanicus Germain, Bulletin Muséum hist. nalur. Paris; XI,
p. 2 53.
Celle espèce. 1res coinniune flans les fleuves et les lacs dit Soudan,
semble rare dans le Djourah; M. Ferrandi en a seulement récolté deux
exemplaires de petite taille [diamètre maximum : 7 1/2 millimètres; dia-
mètre minimum : 5 if-i millimètres; épaisseur maximum : 3 millimètres].
Planorbis Bridouxi Bourguignat.
190g. Planorbis Bridouxi Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV,
p. 37^.
1910. Planorbis Bridouxi Germain, Actes soc. linnéenne Bordeaux ; LXl\ , p. 3g,
pi. I, fîg. 11-12 et 17-18.
Quelques individus seulement. Ils ont été récoltés dans le Djourab , au
milieu de nombreux spécimens de Dythinia (Gabbia) Neumaiini Martens.
Leur test est mince, assez fi-agile; ti-ès finement et presque régulièrement
strié. La taille reste petite [diamètre maximum : 5 millimètres; diamètre
minimum : 3 millimètres; épaisseur : 2 millimètres].
Physa (Isidora) tchadiensis Germain,
igog. Physa (Isidora) tchadiensis Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris;
XV, p. 373.
Un exemplaire assez ly|)ique. Il ne mesure que 7 millimètres de hauteur.
Il millimètres de diamètre maximum et 3 millimèUos de diamètre mini-
mum; son test est assez liagile, un peu brillant, orné de stries obliques
extrêmement fines. L'ouverture présente un léger épaississement blanc
simidant un bourrelet. J'ai précédemment signalé le même fait chez un
spécimen de cette espèce recueilli dans l'Azaouad''', au nord-est de Tom-
bouctou.
LeDjourab (M. le lieutenant Ferrandi).
La très grande fragilité des Piilmonés fluviatiles ex[)lique leur apparente
rareté par rapport aux [*rosobranches ; mais il semble bien évident qu'ils
doivent vivre, dans le Djourab, en colonies populeuses.
Gastéropodes terrestres — et notamment les Limicolaria — vivent cependant en
assez /ïiand nomlire sur les rives du Kanem et surtout dans les arcliipeis qui
bordent la côte est du Tchad.
^'' Germain (Louis). — Mollusques fluviatiles recueillis dans l'Azaouad (Nord-
Est de Tombouotou). Bulletin Muséum hist. nalur. Paris; XV, 190g, p. 378.
MUSÉOM. XVI. i5
— 208 —
Vivii'ARA uNicoLOR Olivier.
KjoG. Vlvii)ara nnicoJoy Germain, BiiUetin Muscum hist. nalur. Paj/s;XII, p. ôa.
Nombreux exempiaii-es recueillis dans le Djouial). Ils soiil identiques à
ceux du Nil et du lac Tchad. Quelques spécimens ont des toui'S de spire
parfaitement convexes; d'autres, au contraiie, présentent les modes unka-
rinala et hlcar'mala (= hiangulala Kiister).
Cette espèce n'avait pas été rencontrée dans l'Egueï ])ar M. G. Gardk.
Gleopatra bulimoides Olivier.
180^1. I'aludi)ta bulimoides Olivier, Voyages empire Otloinan; II, p. 89, lil,
p. 68; Atlas, II, pi. XXXI, %. 6.
1802. Paludina hidimoid.es Klster, Gai t ung P;\ludma , in : Martini cl Ciiemnitz,
Systemat. ConchyL Cabinet; p. Sa, n° 82, Taf. VII, fig. 11-1.') (seu-
Ipincnt).
187/1. Cleopalra bulimoides Jickeli, Laiid-und Sûsswasser-Mollusk. N. 0. Aj'rik.;
p. 2^0, Taf. VII, fig. 3i.
i8()0. Clnopatra bulimoides Bourguigxat, Hist. malacologique lac Tanganika; p. [il\.
1898. Gleopatra bidimoidex Martens, Beschalte Weicluh. Oal-Aj'rih. ; \^. 18/1.
1907. Gleopatra bulimoides Germain, Mollusques terr.Jluv. Afrique centrale fran-
çaise; p. 620.
Une douzaine de spécimens. Ils sont de taille nojinale [hauteur :
10-19 millimètres; diamètre maximum: 5-6 millimètres; diamètre mi-
nimum : 4-5 millimètres]; leui' test est tinement, mais très iri-éguliè-
remeut strié ; l'ombilic , plus ou moins large suivant les échantillons , est
parfois réduit à une simple fente très étroite.
Djourab.
Gleopatra Poutrim Germain.
1906. Gleopatra Poutrini Germain, Bulletin Muséum hist. iiatur. Paris: XV,
p. 376.
Cette espèce , découverte dans l'Eguei par M. le D' Poutrin , a été retrouvée
dans le Djourab, par M. le lieutenant Ferraxdi. Les exemplaires sont de
taille normale (hauteur : 9 millimètres) et possèdent deux filets carénants
pai'faitement marqués, même sur le dernier tour'''; leur test est orné de
stries longitudinales fines '-'"', serrées et irrégulières.
('^ Chez les vieux individus de cette espèce, les lllols carénants sont très atté-
nués et le dernier tour n'en porte plus trace.
'-) Chez les evemplaircs de FEnuci , les stries loii;;i(u(llnales sont plus lorles et
plus irrégulières.
— 209 —
BvTHiNiA (Gabbia) Neumanm Marleiis.
1898. Bylkinia (Gabbia) Neumanni Mautens, Beschalle Wcichlh. Osl-Aj'rik.;
p. 191, Taf VII, lijj. 33 (et figure de la radula, p. 191).
1905. Ih/lliinia (Gabbia) A^e««na/im Germain, Bulletin Muséum liixt. aatur. l'aiis;
XI, |). 3a7.
1907. Bythinia (Gabbia) Neumanni Germain, Mollusques Afrique cenliale Jran-
çaise; p. 62 1.
Le Bi/lhinia Neumanni Marlens est très abondant dans le Djourab, où ou
le rencontre associé au Valvata Thilhoi Germain et au Corbicula Audoini
Germain.
Ampullaria ovata Olivier.
180/1. Ampullaria ovata Olivikr, Voyage cinpire Ottoman; II, p. 39, pi. XXXI,
fig. 1.
i85i. Ampullaria ovata Philipim, Ampull.; in Martini et Chemnitz, Systemat.
Conchyl. Cabinet; p. /19, Taf. XIV, fijj. 5.
i863. Ampullaria ovata BotinouiGNAT, MoUuxques miuv. litig. peu connus; p. 7(),
pi. X,fig. 11.
1863. Ampullaria kordoj'ana Bodrguignat, loc. cit.; p. 76, pi. XI, fig. 13-1 3.
1876. Ampullaria ovata Jickeli, Land-und Siissivasser-Mollush. N. 0. AjriL;
p. 23o.
1890. Ampullaria ovata Bourguignat, Hist. malacolog. lac Tanganika; p. 7/1,
pi. VI, fig. 1.
1898. Ampullaria ovata Martens, Beschalte Weiclith. Oat-Aj'rik. ; \). i.58.
1907. Ampullaria ovata Germain, Mollusques terr.jluv. Afrique centrale française;
p. 5-! 7.
1908. Ampullaria ovata Dautzenberg, Journal de (Jonrhylioloifie ; LVI, p. ao.
1910. Ampullaria ovata Pai.lary, Catal. faune malacnl. Egypte; p. 60. pi. IV,
fig. 13.
M. le lieutenant Ferr\ni)I a recueilli, dans le hanl Balir el (!hazal, à en-
viron t8o kilomètres de Ko ro-Torao, des exemplaires de cette espèce, abso-
lument identiques à cqjix qui vivenl dans le Nil. Quelques spe'cimens cor-
respondent parfaitement à VAmpuUana kordoj'ana Parreyss tel qu'il a été
figuré par Bourguignat, espèce que Ton doil considérer comme synonyme
de VÀnipuHaria ovata Olivier.
Les individus du Bahr el (jlhazal soni de (aille normale : 69-()5-66 mil-
limètres de hauteur, 54-54-6i millimètres de diamètre maximum el /i3-^i5-
A8 millimèlres de diamètic minimum. L'ouverture atteint h5-li5-oo milli-
mètres de hauteur pour 38-29-80 millimètres de largeur. Le test est épais,
solide, un peu crétacé, orné de stries d'accroissement seri'ées, irrégulières
et légèrement obliques.
Ampullaria speciosa Philippi.
190G. Ampullaria speciosa Germain, Bulletin Muséum liixl. ntilur. l'ari.i ; Ml,
p. 171.
i5.
— 210 —
Un exemplaire récollé avec Aînpullaria ovata Olivier. 11 est semblable à
celui recueilli par M. G. Garde à Am-Raya, dans le Bahr el Ghazal moyen,
mais il possède un lest moins e'pais. Hauteur : 82 millimètres; diamètre
maximum : 76 millimètres; diamètre minimum : 61 millimètres; hauteur
de l'ouverture : Go millimètres; diamètre de rouverture : 87 millimètres.
Melania tuberculata Millier.
1909. Melania tuberculata Gebmain, Bulletiîi Muséum hist. nalur. Paris; XV,
p. 470.
Cette espèce couvre le sol, à l'état subfossile, dans de nombreuses loca-
lités de l'Egueï , du Toro et du Djourab. Elle est excessivement abondante
dans tous les pays à l'est du Tchad. On la retrouve, d'ailleurs, dans toutes
les formations sahariennes quaternaires.
Valvata Tiliioi Germain.
190g. Valvata Tilhoi Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV, p. 376.
Le Valvata Tilhoi Germain est commun dans tous les dépôts fluviatiles du
Djourab. Les exemplaires recueillis par le lieutenant Ferrandi sont très
nombreux et permettent de distinguer, comme parmi les individus de
l'Egueï , des mutations drpressa el alla basées sur l'allure de la spire.
Unio (Nodularia) Lacoini Germain.
1909. Uaio (Nodularia) Lacoini Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV,
p. 375 et ^70.
Quelques échantillons entiers et de très nombreuses valves séparées, re-
cueillies dans le Djourab.
MUTELA ANGUSTATA SoWCrby.
Variété inmderosa Germain.
igoB-igoC). Mutcla angustata Sowerby \ar. ponderosa Germain, Bulletin Muséum
hist natur. Paris; XI, p. ^89 (sans descript.), et XII (1906),
p. 56, iig. 1, et p. 59.
Test café au lait clair; nacre rosée, bien irisée; impressions musculaires
très profondes: impression palléale bien marquée; stries d'accroissement
irrégulières, un peu serrées; charnièi-e avec des rudiments de denlicula-
tions. Longueur : i25-i/io miUimèlres; hauteur maximum : 63-6o milli-
mètres; épaisseur maximum : 62-/12 millimètres.
Ces exemplaires, recueillis dans le Djourab, sont absolument identiques
à ceux si communément répandus dans le lac Tchad.
— 211 —
Spatha (Leptospatha) Bourguignati Ancey.
190O. Spatha (Leptospatha) Bourguignati Germain, Bulletin Muséum hist. natur.
Paris; XII, p. 176 «".
1907. Spatha {Leptospatha) Bourguignati Germain, Mollusques Afrique centrale
française; p. 56o.
Les exemplaires de cette espèce , recueillis par M. le lieutenant Ferrandi
dans le Djourab , ont un test café au lait clair près des sommets , passant au
chocolat clair vers les régions inférieure et antérieure; les stries d'accroisse-
ment sont fines et irrégulières; les sommets petits, proéminents, nette-
ment incurvés; les impi-essions musculaires sont : l'antérieure très profonde,
la postérieure profonde, la palléale bien marquée; enfin, la nacre, très
irisée, est d'un blanc bleuâtre.
La forme générale des spécimens du Djourab est un peu plus allongée
que chez les individus de l'Est ou du Centre Africain. Ils mesurent :
Longueur maximum : 76-77 millimètres; hauteur maximum : 38-89 mil-
limètres, à 20 et à 25 millimètres des sommets; épaisseur maximum :
3 1-22 millimètres.
Le Spatha (Leptospatha) Bourguignati Ancey est une espèce très commu-
nément répandue dans les régions de l'Est afiicain; elle est également abon-
dante dans le bassin du Ghari, où elle vit en compagnie du Spatha (Lepto-
spatha) StuMmaitui Martens ^''.
T. Simpson '^' considère cette espèce comme une variété du Spatha Wahl-
bergi Krauss'*', de l'Afrique australe. Je crois, en présence des nombreux
matériaux dont je dispose, pouvoir séparer spécifiquement ces deux co-
quilles qui possèdent, en outre, une distribution géographique différente.
CoRBicuLA Addoini Germain.
1909. Corbicula Audoini Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV,
p. /175.
Le Corbicula Audoiiii Germain est très commun dans le Djourab, où on
le rencontre en compagnie du Valvala Tilhot Germain.
(') Je renvoie le lecteur à ma note de 190O et à mon mémoire de 1907. Il y
trouvera la bibHoorapliic do relie espèce à laquelle j'ai réuni les Spathella Bloijeti
Bourguiynat, et Spathella spaihulijormis Bourj;iiij;nal.
^"^) Mabïens (Dr. E. von). — Bcschalte Weiclilh. Ost-A/rih.; 1898, p. 25o, figu-
ré p. a5o.
^'' Simpson (T.). Synopsis of Naïades; Proceed. Unit. St. national Muséum;
XXII, 1900, p. 898.
(■') Krauss (F.). — nie Siid .ifril.anischen MollusLen; 18/18, p. i(),'l'af. II,
iig. 1 [L-idina ][ ahlùergij.
— 212 —
Je résume, dans le tableau suivant, l'état actuel de nos connaissances sur
la faune malacologique des pays situés au noid-est du lac Tchad :
NOMS DES ESPECES.
Gastéropodes Pulmohés.
Liitikolaria rectisiriguta Smilli
Limicolarla Cliarbonnieri Bourguijfii.it
Limimlaria tmrin Pfeiffer, vaiii'li' Pii/ier-
tlmixi Ciermiiiri
LimicoJuria Utriiformls MarlciiS . vaiiclé
obesa Germain
Burtoa nilotica Pfeiffer
Succinca Chudcaui Germain
Litnnœa ajrictina Ruppell
Limnœa tchadietim Germain
Limnœa sp. ind
l'Iii/.tn (hidor») slrigosa Marions
Phijp.a ( hklova) Ichadiensis Germain
Phinorhis xudanicus Marlens
Plaiiorbis Brldouxi Boiuguignat
Planorhh Cliiuleaui Germain
Planorbis Giirdei Germain
PUmorbuJa tchadiensk Germain
Gastébopodes Peosobbanciies.
Vn'ipara unkolor Olivier
Cleopalra hitlimoides Olivier
Cleopatra Poiilimi Germain
Ilylliinia (Giibbiii) Neuinanni Marions.
Aitipullaria ovata Olivier
AmpuUuria speciosa Pliilippi
AiiipuUaria chaïkiish Germain
Mfhinia iiibernilata Miiilei'
Vdivala Tillioi Gerr
PÉLECVrODES.
Vnio ( Xodularki) essoensis Chapcr
IJiiio (Noduhiiiu) Lacohn Germain
Sjialha { Lriilonpiillia) Clmhiutm Rang
Spiilliii { Leptoxpatha) Bourguignaii Aiiooy.
Spallia {Lrjitoxpallia) Ituustris Simpson...
MitU'ld (iiiiiiixtnla Soworhy :
Var. citrla Germain
Var. pondcioaii (iermain
Corbinila Laroini (iermain
Corbkula Aic.luini Germain
Pisidmm Landcroini Germain
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
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+
+
+
+
+
LOCALITES
TORO. BOUELE.
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
NOMS DES EXPLORATEURS.
Ddpebthuis.
doperthuis.
dupehthuis.
dupebthuis.
DupEiiTiims.
Gabde.
Garde.
Garde.
Ferbandi.
Gabde.
PODTRIN, FeRRAVDI.
Ferbandi.
Gabde. Poltbim , Feubandi.
Gabde.
Gabde.
Gabde.
Garde, Poutrin . Febr»ndi.
Garde, Podtbin, Febrandi.
Poutrin, Ferrandi.
Gabde, Poutrin, Ferbandi.
DupERTiiuis , Ferbandi.
DupEBTHUis , Garde , Ferbandi.
dupeethdis.
Ddperthuis, Garde, Poutbim,
FeRBiNDI.
Garde, Poutbin . Febbandi.
DUPERTHUIS.
Garde, Poutrin, FERRtNDi.
DuPEiiniuis.
DUPEBTIIUIS.
DuPERTlIUIS.
DOPERTIIUIS.
DUPERTIIUIS , FeBRANDI.
Garde.
Garde. Poutrin, Ferrandi.
Garde.
— 213 —
En résumé, les dernières explorations dans la région ilii Tchad j)or^
mettent de formuler les conclusions suivantes :
A une époque (juateiiiaire récente, la légion du Tchad constituait une
vaste cuvette iacusti'c d'où émergaienl, çà et là, quelques archipels''^, el
dont le lac Tchad actuel n'est que le dernier vestige. Cette immense mer
intérieure était en conununication : d'une part, avec les bassins du Nil el
du Congo, d'autre part, avec le bassin du Niger. L'ensablement piogressif
des hibutaires de ce bassin fermé ont amené son assèchement partiel,
assèchement qui se poursuit actuellement, et qui permet d'entrevoir, dans
un avenir encoi'e lointain, la disparition complète du lac Tchad.
ÊCHISODERMES DES ILES DE KeRGUELEN,
PAR M. R. KOEHLER,
PROFESSEUR DE ZOOLOGIE X L'UNIVERSITE DE LYON.
Les Echinodermes recueillis par M. Rallier du Raty aux îles de Kergue-
len ne sont pas nombreux ; ils constituent , néanmoins , une petite collection
assez intéressante pour le Muséum qui ne possédait aucun Echinoderme
de ces parages.
Les espèces recueillies, au nombre de huit, sont les suivantes :
AsTERiAs Periueri Smith.
Leptoptvch ASTER Kerguelensis Smilli.
Pteraster affinis Smith.
Lvbidlister annulosus Sladen.
Ophioglypha brevispina Smith.
Ophioglypha hexactis Smith.
Ophiacantha vivipara Ljungmann.
Abatds cordatus (Verrill).
Toutes ces espèces sont connues et avaient dc^à été signalées aux îles de
Kerguelen; leur étude suggère cependant quehpies remar(pies qu'il n'est
pas inutile de résumer ici.
Asterias Perrieri Smith.
Les exemplaires , au nombre de six , ipù m'ont été remis ont tous six
bras qui sont toujours subégaux. Dans le plus grand, R= Oo millimètres
environ et r= ik millimètres: dans h's aiitios, les valeurs, ros|)eclives de
R sont de ko, 87, .'Ja, i>.3 el 28 millimètres. L'individu cliez lequel
^'' Notamment dans la région du Kanem.
— 2\à —
R — kS millimètres a le disque élevé et la face ventrale est profondément
excavée, offrant ainsi l'attitude inculjatrice : il ne portait cependant aucune
trace jaune sur la face ventrale , mais une ponte détachée se trouvait dans le
bocal renfermant les échantillons.
Les exemplaires offrent, en général, une coloration d'un jaune bi'un
assez clair; le plus grand et l'un des plus petits sont plus foncés que les
autres, et l'un des individus moyens est grisâtre.
Dans le type de Smith, R mesurait i5o millimètres et le diamètre du
disque atteignait A 5 millimètres.
Leptoptvchaster Kerguelensis Smith.
Deux échantillons en très bon élal : ils mesurent respectivement, R, 38
et 9 9 millimètres; r, 17 et 12 millimètres. Aucun d'eux ne présente la
moindre trace de ponte.
Pteraster affinis Smith.
Un échantillon en excellent état : R = iS h ùo millimètres; r= 10 mil-
limètres.
L'individu est bien conforme à la description de Smith. La face dorsale
est convexe; les bras sont triangulaires et pointus.
Lahiduster anxdlatds Sladen.
Un échantillon complet.
Les bras sont au nombre de 89; dans les plus gros, la largeur, me-
surée à 90 millimètres du disque, est de 6 milhmètres; le diamètre du
disque est de 35 millimètres environ. Les plus longs bras atteignent
80 à 85 millimètres de longueur.
Le L. anmdosus a été distingué par Sladen du L. radiosus connu à
l'extrémité méridionale de l'Amérique du Sud. Cette espèce a été ren-
contrée par le Challenger aux îles Kerguelen et Heart, à des profondeurs
variant entre 75 et i5o brasses; elle se distingue du L. radiosus par ses
bras plus nombreux et relativement plus minces, par les dimensions uni-
formes des piquants qiii recouvrent le disque et le commencement des bras
et par les bandes transversales de pédicellaires croisés qui forment, sur les
bras, des anneaux plus épais et plus complets.
L'échantillon recueilli par M. Rallier du Baty rappelle beaucoup le
L. annulosiis, tandis qu'il s'écarte du L. radiosus du cap Horn auquel j'ai
pu le comparer. Le disque est couvert de piquants très serrés et assez fins,
qui ne sont pas plus développés que ceux qu'on trouve sur les bras à leur
base; de plus, les anneaux formés par les amas de pédicellaires sont extrê-
mement marqués et saillants : en raison de ces dispositions, l'aspect de
l'exemplaire est tout à fait différent de celui du Labidiantor de l'Amérique
du Sud, ainsi que l'a fait remarquer Sladen. La plaque madréporique est
— 215 —
très saillante. La couleur de l'échantillon de Kerguelen est grisâtre, mais
sur certains bras elle devient tout à fait foncée et même noirâtre.
A la vérité, je ne remarque pas que l'échantillon rapporté par M. Rallier
du Baty ait les bras particulièrement étroits , et ceux-ci ne sont d'ailleurs
pas très nombreux, puisqu'ils ne dépassent pas le chiffre 82. Je ferai
observer, à ce sujet, que Sladen a fondé le L. annulatus sur des échan-
tillons plus grands que celui qui m'a été remis : dans le type, le diamètre
du disque atteignait 66 millimètres; les bras, au nombre de quaiante à
quarante-quatre, pouvaient atteindre une longueur de i65 à 190 milli-
mètres; leur largeur, à 20 millimètres de la base, était de 637 milli-
mètres. Ces différences dans l'âge des individus suffisent pour expliquer
les différences que j'observe dans le nombre des bras et leurs dimensions
relatives.
Le L. annuloms n'est évidemment pas très différent du L. radiosus,
mais il ne peut être confondu avec ce dernier, en raison du caractère des
piquants du disque et du développement des anneaux de pédicellaires sur
les bras. Il est intéressant de constater que le genre Labidiasler est repré-
senté par deux espèces, dont l'une vit dans les parages de Kerguelen et
l'autre aux environs du cap Horn : cette remarque confirme d'autres
observations analogues sur la (.lifférence des faunes de ces deux régions.
Ophioglypha brevispina Smith.
Six échantillons dont l'un est très petit.
Dans les quatre plus grands , le diamètre du disque varie entre 1 1 et
1 2 millimètres ; les bras sont remarquables par leur longueur et leur min-
ceur : leur longueui- atteint près de 60 millimètres dans un exemplaire
chez lequel le diamètre du disque est de 11 millimètres, tandis que leur
largeur ne dépasse pas 2 millimètres à la base. Il est donc nécessaire de
rectifier, à ce point de vue, la description de Smith qui dit : Discus in
lathudino ad radii longiludinem circiter i/3 œqualis. 11 n'y a pas , sur ces
exemplaires, entre les plaques centiales du disque et les autres, une aussi
grande différence que celle indiquée par Smith sur son dessin : toutes les
plaques sont presque égales , mais on remarque une cenlro-dorsale et cinq
radiales primaires un peu plus grandes que les autres , les radiales séparées
de la cenlro-dorsale par un ou deux rangs de plaques. Les boucliers
radiaux sont aussi plus allongés ([ue ne l'indique Smith : ils sont plus
longs que larges, triangulaires et presque toujours séparés sur toute leur
longueur par deux grosses plaques; ils sont seulement rapprochés vers
leur angle externe, et ce n'est que dans un seul des quatre exemplaires
seulement qu'ils sont contigus en deliors.
Le cinquième individu, plus petit que les précédents, car le diamètre du
dis(pie ne dépasse pas 8,.^ millimètres, se rapproche beaucoup plus du
type de Smilh : les boucliers radiaux sont plus courts, à peu près aussi
— 216 —
longs que larges et ils sonl contigus en dehors; le plus grand bras mesure
seulement 28 millimètres de longueur à partir de sa base. Quant au
sixième échantillon , il est très jeune et le diamètre du disque atteint seu-
lement 9 millimètres.
Ophioglypha hexactis Smith.
Quatre échantillons. Dans le plus grand , le diamètre du disque atteint
2 9 millimètres ; les bras sont cassés à l'extrémité et leur longueur dépasse
.Se millimètres; dans les deux suivants, le diamètre du disque varie entre
90 et 9 1 millimètres; enfin le dernier est plus petit et son disque mesure
seulement 1 1 millimètres de diamètre.
Deux des individus ont une coloration conforme à celle que Smith
indique : la face dorsale est d'un vert olivâtre très foncé et la face ventrale
est jaunâtre; le troisième exemplaire est gris rosé, plus foncé en dessus;
enfin le petit est gris.
Ophiacantha vrviPARA Ljungmann.
Six échantillons , tous à sept bras ; quelques-uns d'entre eux jiortent des
jeunes sur le disque.
Abatus cordatus (Verrill).
Un échantillon de petite taille : la longueur ne dépasse pas 16 milli-
mètres.
Les auteurs ont le plus souvent réuni, sous la même dénomination
(VA. cavernosus, Y Abattis de Kerguelen et l'un de ceux qui vivent à l'extré-
mité méridionale de l'Amérique du Sud; celte confusion est due principale-
ment à Agassiz. En réalité, l'espèce de Kerguelen est différente des espèces
sud-américaines, comme Mortensen l'a montré récemment.
Les nouveaux services botaniques de l'Université de Berlin,
PAR M. Henri Lecomte.
Après avoir pris part au Congrès international de Botanique de
BriLxelles, où ont été fixées les i-ègles de la nomenclature, en ce qui
concerne spécialement les Cryptogames et la Paléobotanique, nous avons
assisté, le 28 mai, mon collègue M. L. Mangin et moi, à l'inauguration
des nouveaux services de Botanique de l'Université de Berlin, installés
dans la région de Griinewald, à Dahlem-Steglitz , qui appartient à la
banlieue ouest de la ville.
Le Jardin Botanique, situé jusqu'à ces derniers temps en pleine ville de
— 217 —
Berlin , à l'intersection des Griïnewald Str, et Postdamer Str. , se trouvait
beaucoup trop à l'étroit dans son cadre restreint et tout agrandissement
devenait impossible à réaliser dans ce quartier babité.
Et cependant cette extension des services de Botanique devait être la
conséquence nécessaii-e de l'activité exceptionnelle du service botanique de
l'Université de Berlin, placé sous la direction de Téminent Professeur
Ad. Engler dont tous les botanistes connaissent les remarquables travaux.
L'Administration prit un parti béroïque : les terrains occupés par
l'ancien Jardin botanique furent mis en vente , et cette opération , particu-
lièrement beureuse , fournissait les fonds nécessaires non seulement pour
créer un nouveau service de botanique en debors de la ville , et en assurer
partiellement le fonctionnement , mais encore pour installer plusieurs
autres établissements universitah-es.
Au mois de juin 1897, l'autorisation royale était accordée et, depuis ce
moment , la création du service nouveau , le transport des plantes vivantes
et des herbiers , l'installation des divers rouages de cet important établisse-
ment, se firent aussi rapidement que possible. Aujourd'hui, sans être com-
plètement terminé dans toutes ses parties , car un Arboretum, par exemple,
ne peut être étabiï en douze ans, le service botanique peut fonctionner
régidièrement et les botanistes berlinois ont pu en faire les honneurs à
ceux de leurs confrères qui étaient venus de tous les pays assister à l'inau-
guration , il y a quelques jours.
Le nouveau Jardin botanique de Dablem couvre ime superficie d'envi-
ron k'2 hectares et comprend les parties suivantes : 1° le Jardin bolani(iue
et les serres ; 2° un édifice abritant les herbiers, un musée botanique, une
bibliotliè([ue et des salles fie travail.
A. Le Jaidin botanique comprend naturellement une Ecole de Botanique
systématique où les plantes sont groupées par familles naturelles , chaque
famille formant un îlot distinct dont la surface est en rapport avec l'impor-
tance de la famille et dont l'emplacement a été choisi et aménagé autant
que possi])le pour fournir aux plantes les conditions de milieu qu'elles
réclament.
Les arbres ne pouvant être placés avec les plantes herbacées sans nuire
à la végétation de la plupart de ces dernières, il a été créé un Arboretum
spécial qui occupe une surface considérable et où nous avons pu rencontrer
d'importantes collections de Conifères, d'Amentacées, de Salicacées, etc.
Mais la partie la plus originale ih ce Jardin botanicpie est, sans contre-
dit, celle (pii est consacrée à la Géographie bolani(pie et où on trouve
rassemblées, sur un espace relativement restreint, les plantes caractérisant
des pays déterminés ou affectionnant spécialement certaines stations.
On a, de cette façon, réalisé des associations très intéressantes dans
lesquelles les plantes ne sont pas, bien entendu, à des places déterminées
mais où elles se répètent dans un cei-lain désordre (pii rappelle la rt-alité.
— 218 —
H n'entre pas dans mon désir de signaler ici toutes les associations ainsi
constituées ; mais je tiens cependant à en citer quelques-unes. Une dune
de sable est couverte iVEItjmus arenarius, Aimnophila arenaria, Eryngium
maritiimim , etc. Un marécage arliliciel est peuplé des principales plantes
qui habitent une telle station en Allemagne. Une forêt de Chênes abrite les
divers végétaux qui recherchent le voisinage de cet arbre. La végétation
spéciale des Alpes, des Pyrénées, des Carpathes se trouve aussi rassemblée
sur des monticules distincts. Sur les pentes d'une montagne minuscule,
hérissée de rochers, sont réunies diverses plantes de l'Himalaya. La flore de
l'Amérique du Nord occupe un espace spécial ; il en est de même pom-
celles du Mexique, du Japon, etc. Rien de plus intéressant que le groupe-
ment des végétaux qui caractérisent la flore des Canaries et que le pro-
fesseur Engler a su rassembler à la suite de ses voyages.
Un espace spécial est occupé par les plantes ornementales annuelles ;
un autre par l'ensemble des plantes utiles, soit au point de vue médicinal
soit au point de vue économique. Enfin nous nous garderons bien d'omettre
la section biologique et morj)hologique, peu étendue pom' le moment,
mais où on rencontre cependant déjà des groupements fort intéressants.
Rien de plus instructif pour l'étudiant que de rencontrer des coHections de
plantes présentant les diverses dispositions des feuilles ; d'autres constituées
par des plantes à feuilles panachées ; les plantes pourvues de vrilles ; celles
qui sont ai-mées de piquants défensifs d'origine diverse ; les végétaux à
lleurs cléistogames ; ceux dont les fleurs réalisent l'hétérostylie; les plantes
à protérogynie ou à protérandiie ; ceUes qui sont adaptées aux divers
modes de dissémination des graines , etc. On peut même li^ouvei', dans le
Jaidin de Dahlem, la réalisation d'une Horloge de Flore ayant du moins
le mérite, à défaut d'autre chose, de réunir des plantes dont l'heure d'épa-
nouissement n'est })as la même.
Les serres occupent une sui-face considérable couvrant tout un côté du
Jardin. Le groupe principal, ouvert au public, forme un rectangle déplus
de 200 mètres de long. Nous signalerons particulièrement la seri-e des
plantes utiles des pays chauds, celles des Cactacées, des Aracées , des
Fougères , des Orchidacées , des Scitaminacées , et surtout celle des plantes
australiennes où nous avons pu rencontrer de nombreuses Protéacées en
pleine floraison.
R. Notre attention s'est en outre portée sur les herbiers et sur les collec-
tions de pi'oduits végétaux, de fruits, graines, etc.
Le bâtiment principal alTecté aux services botaniques comprend une
façade sur la rue et deux ailes. La façade est occupée par l'amphithéâtre et
les salles de travail ; l'une des ailes comprend l'herbier et la bibliothèque ;
l'autre constitue le musée public. Du musée public nous ne dirons (|ue
peu de choses, car il serait difficile d'indiquer en peu de mots toutes les
richesses qu'il renferme et qui sont d'un puissant intérêt.
— 219 —
Les colleclioiis comprennent en réalité trois séries ; dans la première on
a groupé, dans des salles distinctes, des plantes, des fruits, des photo-
graphies documentaires propres à donner une idée de la végétation d'un
pays déterminé. Une deuxième partie comprend des produits utilisahles
groupés pai- catégories : textiles, bois, gommes, résines, caoutchouc, gulta,
jiroduits alimentaires, etc. Enfin une dernière série com{)rend des bois, des
graines, des fruits, (hsposés par familles, dans l'ordre adopté pour l'en-
semble des collections, qui est celui de P/lanzeiifamilien.
En examinant ces collections, qui sont présentées dans un cadre très
simple et qui se passeraient d'ailleurs de cadre pour captiver l'attention du
visiteur, nous n'avons pu nous empêcher de penser, avec quelque amer-
tume, aux richesses que nous possédons et qui se trouvent enfouies, faute
de place, dans un grenier d'une galerie abandonnée, rue Geoffroy-Saint-
Hilaii-e, au lieu de former une exposition publique dont on apprécierait
rapidement tout l'intérêt et qui attirerait au Muséum de nombreux
visiteurs.
La deuxième aile se trouve occupée par la bibliothèque spéciale de l'éta-
blissement et par les herbiers. Moins longue actuellement que l'aile opposée,
elle peut facilement être étendue par son extrémité libre, aussitôt que l'im-
portance des collections l'exigera. C'est la condition nécessaire que doit
présenter une galerie destinée à abriter des collections qui s'accroissent
tous les jours. Un mur dans lequel se trouvent ménagées des portes de fer
sépare la partie des herbiers du reste de l'établissement et la garantit contre
les risques d'incendie.
Cette aile consacrée aux herbiers comprend quati'e étages superposés,
dont le supérieiu", 'divisé en plusieurs salles distinctes, est affecté aux Cryp-
togames et les trois autres aux Phanérogames. Ces diverses salles qui me-
surent 37 mètres de long sur 19 de large, sont reliées les unes aux autres
pai" un escalier et eu outre par un monte-charge pour le transport des
paquets de plantes. La surface utilisable pour chacune est d'environ
660 mètres carrés, soit au total 1,860 mètres carrés. Chaque salle, dont la
'hauteur de plafond n'est que de 3 m. 60 environ, est éclairée, sur chaque
face, par de larges baies. Les herbiers sont contenus dans des armoires
vitrées à double face, — excepté naturellement celles des extrémités des
salles, — laissant entre elles un passage de 1 m. 26. Les volets vitrés de ces
armoires mesurent o m. 00 de largeur sur o m. 80 de haut, de telle façon
que chaque petite armoire, fermée par deux volets distincts, contient 8 cases
<l(' o m. -jo de liant. Les nouvelles armoires comprennent ainsi i8,-J76 cases.
Il faut y ajouter 169 meubles anciens qui ont été transportés dans les nou-
velles galeries et qui contiennent 5, 088 cases, soit, au total, 20,364 cases
disponibles. Ces cases se trouvent à moitié remplies . de façon à permettre
facilement l'intercalalion de plantes nouvelles.
On voit ainsi que les herbiers sont sullisamment protégés dans des ar-
— -220 —
moires vitrëes. De grandes tables placées devant les fenêtres permettent de
consulter les paquets sur place. De nombreuses salles de travail situées dans
la partie du bâtiment qui forme façade sont mises à la disposition des tra-
vailleurs ordinaires de l'établissement ou des botanistes étrangers qui
\iennent fréquemment consulter les collections de Berlin. L'berbier spécial
et pei'sonnel de M. Scliweinfurtb , le célèbre voyageur afiicain, se trouve
logé dans une de ces salles, et tout en appartenant à l'ensemble, reste à la
disposition de son auteur.
Nous avons résumé, dans ces quelques pages, les principales dispositions
des nouveaux services botaniques de Dablem et nous sommes heureux de
remercier ici M. le Professeur Engler, son sous-directeur M. le Professeur
Urban et tous leurs collaborateurs de l'accueil qu'ils nous ont réservé dans
leur bel établissement. Nous avons cru devoir visiter le Jardin botanique
de Dalîlem , non poiu- en tirer la trop facile conclusion que tout est bien
ailleurs et défectueux chez nous , mais seulement pour nous rendre compte
des dispositions adoptées et pour nous permettre d'en profiter le jour où
les pouvoirs publics reconnaîtront enfin que si les services botaniques du
Muséum ont déjà rendu de noraln-eux services à la science en général et à
la colonisation en particulier, ils seraient appelés à en rendre de bien plus
importants encore le jour où on nous permettrait enfin, par la création de
galei-ies nouvelles et spacieuses, d'utiliser toutes les richesses de notre
herbier et de mettre sous les yeux du public les collections importantes que
nous possédons , mais qui se trouvent acluellement entassées dans des gre-
niers inaccessibles. On se rendrait compte alors que ces collections de
plantes diverses, de fruits, de graines, de bois, de textiles, n'ont guère à
envier à celles des autres pays que le droit à la lumière. Nous avons le
ferme es|toir que ce jour arrivera prochainement.
GéoLOGlK DU NOUVEAU CHEMiy DE FER DE PaBIS À Ch AUTRES
(première NOTE SOMMAIRE,),
PAR M. G. RaMOND.
L'étude d'une nouvelle voie ferrée de Paris à Chartres a été entreprise
parrAdministration des Chemins de fer de l'Etat, pour s'alTranchir d'un
dioil de péage exigé pai- l'ancieime Compagnie de l'Ouest, pour le passage
des ti-ains de l'Klat sur sa ligne : Paris-Monlparnasse , Versailles, Ram-
bouillet et Chartres.
Depuis le iR«c/(«« de l'Ouest, ce péage n'existe plus; mais le nouveau
chemin de fer est rendu nécessaire par suite de l'augnientation croissante
— 221 —
du trafic entre Paris et Gliarlies, tronc commun du nouveau reseau de
l'État (lignes de Bretagne et du Sud-Ouest).
Divers projets ont été élaborés entre Paris-Montparnasse et Saint-
Arnoult (Seine-el-Oise); l'un d'eux, abandonné aujourd'hui, avait été plus
spécialement étudié, au point de vue géologique, par le regretté Léon Janet,
en qualité d'Ingénieur-Géologue-Gonseil des Chemins de fer de l'Etat.
Je ne m'occuperai, dans la présente Note, que des sections compi-ises
entre Saint- Arnoult , Gallardon et Ghartres, dont les tra\au\ sont en pleine
activité, et seront même prochainement terminés.
La nouvelle gare de Saint-Arnoult (Seine-et-Oise) est établie au nord du
Bourg, sur une plate-forme, en palier, à l'altitude de iâ8 mètres environ,
dans les Sables stampiens. Par suite du relèvement du à l'axe anticlinal de
Srt/»<-iHf/re, les Sables stampiens reposent, dans cette région, soit direc-
tement sur la Craie sénonienne, soit sur des sables quartzeux, fins, feldspa-
thiques, grossiers, devenant argileux à la base, que M. G.-F. Dollfis
considère comme appartenant à Vêlage Sparnacien. On ne trouve, dans les
environs immédiats de Sainl-Arnoult, aucune trace de formations intei-
médiaires entre le Sparnacien et le Stampien. Gette lacune s'explique par le
relèvement de la Graie. Dans les points où le Sparnacien hit, lui-même,
déffuit, on peut admettre qu'il y ait eu abrasion des dépôts de cet âge ,
au début du Stampien.
M. Dollfus a constaté l'existence de l'argile plastique (sparnacienne) à
Dourdan. au Sud de l'Anticlinal; elle disparait en inofondeur. On voit, en
ce point, au-dessus de l'aj-gile, une sorte de poudingue dont les éléments
sont empi-untés sui-tout aux silex de la craie, ou auv silex verdis de l'Argile
à silex; ils constitueraient, pour cet auteur, un cordon littoral; le même
poudingue se voit à Sermaise, sur l'Orge, dans le prolongement <le l'auli-
clinal de Saint-André.
M. Dollfus admet que les dépôts spar)iaciens ont dû doubler l'axe anti-
clinal, vers la cote + 95 m-, qui constituait alors un cap crétacé; ils se
seraient déversés du petit Ijassin synclinal de Trappes dans celui d'Etampes.
Ou retrouve, vers l'Ouest, des restes des formations de cet âge dans les
synclinaux: ils dépassent Anneau et Ghartres '■^\
La traversée de la Bemarde, qui arrose Saint-Arnoult . a nécessité la con-
struction d'un viaduc dont les piles et culées ont été foncées à l'air com-
primé, en raison du peu de stabilité du sous-sol : sables tourbeux, aqui-
fères, etc. Au delà, la ligne monte sur le plateau de Beauce par une rampe
(') Voir liullflin Caiie géol. de France. C. It. des Collaborateurs , t. VI, i8yA-
1895, n"" 38; t. XII (1900-1901) , n» 85; t. XIII (1901-1909), n" 91 ; t. XV
(1903-1904), n° 110; t. XVI (1904-1905), n° ii5; t. WIII (1907-1908).
n" 119; t. XIX (1908-11)09, n" 129, otc).
— 222 —
faible; une première tranchée (dite rrtlu Goulets) est dans les Sables slam-
piens , assez purs , avec cpielques débris de Meulières-Caillasses au sommet.
La tranchée suivante (rrde Ponthévrard'i), beaucoup plus importante,
montre nettement le contact des Sables stampiens et du Calcaire meuliérisé
rrde Beauce«, noyé dans l'argile.
Au sommet de la Formation ffde Beauce«, on remarque (surmontée par
le limon des plateaux) une série de poches de Sables granitiques, consti-
tués principalement par des fragments de qiuu'lz, souvent assez gros,
associés à des argiles grisâtres; ils ont beaucoup d'analogie d'aspect avec
les Sables de l'argile plastique; mais leur position stratigraphique permet
de les distinguer facilement.
M. Dollfus considère les Sables graniti({ues supérieurs aux Calcaires et
Meulières de Beauce comme représentant une extension, vers le Nord,
des ffSables de la Sologne» ^'^
En se dirigeant vers Gallardon, on retrouve des séries de poches ou ni-
veaux de ces sables granitiques , vers le sommet des fouilles ; mais c'est le
Calcaire de Beauce qu'ils ravinent. Ou peut suivre, d'ailleurs, tous les pas-
sages de la MeuUérisation, d'Aldis à Gallardon. On sait, depuis longtem[)s
déjà , que la Meulière caverneuse ou compacte (dite rr Caillasses), passant
parfois au véritable silex (Silex-molaire), n'est qu'un /<ic/ès d'altération du
Calcaire lacustre; el je puis citer, à ce propos, les intéressantes observations
de mon confrère et ami G. Courtv , aux environs d'Etampes :
ff Les eaux météoriques, toujours chargées d'acide carbonique, s'enri-
chissent encore dans leur passage à travers le sol, en présence des matières
organiques , d'une notable quantité de cet acide. Elles désagrègent, par disso-
ciation , les cavités vermiculaires du Travertin ; ces dernières se trouvant
ainsi élargies se remplissent soit de silicate d'alumine qui empâte le tia-
vertin, soit de teire végétale, qui se trouve entraînée par les racines. Il
importe, d'ailleurs, de distinguer, dans la meuliéiisation du Travertm,
deux phénomènes : celui de la décaiclfcation et celui de la silicificalion ; ce
dernier, de beaucoup plus important : car, souvent (par exemple, près de
Chalô-Saint-Mard [Seine-et-Oise]), le travertin de Beauce s'est silicifié,
sans s'être aucunement décalcifié, c'est-à-dire sans avoir subi aucune modi-
fication, quant à sa structure interne, vermiculaire. Le phénomène de silici-
fîcation est assurément un des plus intéressants à étudier. L'eau de pluie
emprunte à l'argile et au sable la silice ; celle-ci vient s'infiltier à travers
les fissures du Calcaire, pour s'y distribuer en forme de réseaux. L'auteur
a constaté ce mode de meuliérisation actuelle sur le Plateau de la Beauce, à
i5i mètres d'altitude, près de Chaufibur-les-Étréchy (Seine-et-Oise).
(') Voir : Bull. S. G. Fr., 3' série (t. XVII, p. 876, août 1889; et B. C. G. F.
{loc. cit.); et Paul Combes fils : Sur l'âge de quelques gisements de l'Orléanais
{Ibid., 'r série, t. Vlil, p. 128), 6 avril 1908.
— 223 —
ffAiileurs, ia silice se dépose en prenant la forme de Bonlets (Onnoy-la-
Rivière, GoimeiHes-en-Parisis [Seine-et-Oise], etc.); il semble donc que la
silice se soit réunie autour de centres d'attraction.
ffDans d'autres cas, il y a substitution de la matière végétale, sans
modification de slructiive externe (Palaiseau, .louy-en-Josas , Bue [Seine-et-
Oisc], etc.).
ftLa couleur rouge des Meulières résulte Vl'une dissolution de peroxyde
de fer engagé dans les argiles qui empâtent les Meulières; la couleur noire,
plus rare, est due à des tiaces de bioxyde de manganèse'*'.
La nouvelle voie ferrée, qui se maintient sur le plateau enti-e la balte
de Ponlhévrard et la station de Saint-Sijinpiiorien-Iilonrij, commence à re-
descendre au delà, en suivant le flanc rive gauche d'un [ictit alllueut de la
Voise, jusque près de Gallardon, où elle vient se souder à la voie ferrée
de Mainteuon à Anneau (actuellement en ex|)loitation).
A Eclimont, M. Dollfus a signalé à la base du Travertin de Beauce une
marne à Potamides Lamarcki Brong,. analogue à celle d'Etampes. C'est,
jusqu'à présent. <^ peu |)rès le seul fossile trouvé dans cette foi-mation,
entre Ablis et Gallardon. Les exploitations les plus importsuites sont celles
de Sonchnmp el d'Orphin (ohle calcaire est fossilifère); elles ont fourni
des matériaux pour les travaux du chemin de fer. Ces localités sont, d'ail-
leurs, assez éloignées du tracé de la nouvelle voie ferré(\
La tranchée crde Montloueti. qui précède la traversée de la vallée de la
Voise, est creusée dans la Ciaie sénonicnno sur la plus grande partie de sa
hauteur; vers le sommet, se voit une couche continue de Sables stanq)iens
Idancs, fins, qui reposent soit directement sur la Craie, soit sur un Pou-
dingue assez puissant, à éléments souvent volumineux. Les éléments de
ce conglomérat — qu'il n'est pas possible <le confondre avec le poudingue
sparnacien — sont empruntés aux silex de la craie plus ou moins roulés.
Ils sont conqjarables à ceux du sud d'Elatupes (Sadas, etc.), et l'on peut
admettre qu'il s'agit des restes d'un cordon littoial de la mer stampienne.
En effet, aux environs de Gallardon. les Sables stampiens sont médiocre-
ment é|)ais, et il est évident que l'on se trouve ici dans le voisinage d'un
rivage. La mer stampienne a dû battie une falaise crétacée, en désagréger
les sib'x (|ni, pins lard, nnt été cinuMités. Ailleurs, l'argile à silex formée
jiar (ii''calciliiati()ii progressive de la Craie. [)pndant la longue [xTiode
(fémersion comprise entre le Sparnacien et le début du Slampien, a dû
être délayée et fournir également des éléments au cordon littoral.
La traversée de la vallée de la Voise. avant la station (commune) de
Gallardon-Pnnl. a pi-ésenlé d'assez grandes dilHcultés terhMi([ues : on a
ti-ou\é, en elTel . sous un di'pôt totiiljeux, des ni\eau\ de graviers coitqtlè-
!') Voir Revue srii'iilijiqni', k' série, t. XVII. ati avril lyoa.
Mi:si';i:m. — xvi. t6
— 22A —
temeut irapiégués d'eau (AUitvions anciennes) et, en dessous, la crjiie saus
cohésion. Ces alluvions, assez complexes, renferment des éléments siliceux
empruntés au Sparnacien. au Stampien, à la Craie à silex, aux Sables
granitiques, etc.
Les Alluvions modernes ont peu d'importance, sauf les dépôts tourbeux,
d'ailleurs inexploités, dont je viens de parler.
Au delà de la station de Gallardon-Pont , la ligne remonte progressive-
ment sur le plateau pour gagner Chartres, par Coltainville.
V Argile à silex, qui n'est, comme je le jap|)elais ci-dessus, que le ré-
sidu décalcifié de la craie , est assez puissante ; eUe passe , vers le sommet
et sur les pentes, à un Limon à silex; on la voit s'insérer entre la Craie et
l'Argile plastique (fei'me des Bordes, ferme de Saint-Serge, CluUeau de
Vauventriers), etc.'''. Elle est visible sur ô5o mètres environ, dans la
tranchée rrde ChamphoK, sur une épaisseur de a m. 5o au maximum.
On trouve dans celte assise des vestiges de dépôts sparnaciens, tels que :
lambeaux d'argiles et de sables, grès ladères démantelés, etc. On m'a si-
gnalé, à Cham|)hol, des empreintes règélales dans les ffgrès ladères t).
Le vallon dOisème (où coule la Roguenetlc, petit affluent de l'Eure) est
franchi sur un important viaduc tlont les piles reposent sm* la craie et les
dépôts à silex, de pente; le talweg présente des alluvions vaseuses, de la
tourbe, et des vases avec coquilles fluviatiles, ainsi que des graviers à
silex.
Après l'arrêt de Clitimphol, la nouvelle ligne descend dans la vallée de
l'Eure, quelle traverse sur un long viaduc, avant de se raccorder, au
faubourg Saint-Maurice (Chartres), à la ligne ancienne qui, depuis Main-
tenon , suit la vallée de l'Eure.
Les fondations de ce nouveau viaduc reposent sur la Craie sénonienne :
'"' J. Desnoïers, Note sur les Argiles à silex de la Craie, sur les Sables du
Perche, etc., B. S. G. F., a' série, t. XIX, p. 2o5-9i5 (déc. 1861).
Ed. Hébert, Observations sur les principaux éléments du Terrain quaternaire ,
sur les tliéories proposées pour en explicjuer la formation , et sur l'àjje de l'Argile
à silyx, B. S. G. F., 2" série, t. XXI, p. 68-71 (nov. i863).
A. DE Lapparent, Note sur les relations des Failles et des gisements éocènes du
nord de la France avec l'Argile à silex, B. S. G. F., 3' série, t. IV, p. 3 A 8-3 5 1
(avril 1876). — Note sur l'Argile à silex, B. S. G. F., t. VIll, p. 35-38 (nov.
i87i))-
N. de Mergby, Note sur la confusion résultant de l'emploi de la dénomination
d'Argile à silex, ^/m. .Soc. géol. du Nord, t. VII, p. 287-245 (juillet 1880). —
Note sur les Eléments du Terrain quaternaire aux environs de Paris, B. S. G. F.,
2' série, t. XII, p. 69-10/1 (déc. i885).
G.-F. DoLLFus, Relations stratigraphiques de l'Argile à silex, B. S. G. F.,
3* série, t. XIX, p. 888-900 (juin 1891).
A. DE Grossouïre, Nouvelles observations sur le Terrain à silex du sud-ouest
du bassin de Paris, B. G. S. F., k" série, t. lll, p. 767-777 (déc. 1908), etc., etc.
— T2ï> —
niveau à Echinocorifs cariiuilusDeïv. et Micraslcr dpcipieiis Bayle, ou «■ Craie
de GliaitiosT) . Cet hoiizon est inférieur à l'assise à Ecklnocorijs vulgarls
Br. et MicraslPr cor-anguinuin Klein, qui aflleure à Gallardou et à Oisème.
Cette Craie de Chartres, (jui a fourni jadis des matériaux pour la cathé-
drale, aurait une puissance de 70 mètres environ; elle est visible, dans la
vallée de TEure, en aval, jusque vers Jouy-sur-Eui'c.
Telles sont, dans leur ensemble, les observations géologiques (pie j'ai
pu faire dans mes toui-nées sur cette pai'lie de la nouvelle ligne de Paiis à
Chartres. Elles seront conq)létées ultérieurement. ^
En terminant, je tiens à remercier le personnel du Service de la con-
struction des Chemins de fer de l'Etat, pour les facilités qu'il m'a accor-
dées, et les documents et renseignements qu'il m'a fournis : MM. H. Peiv-
RiEiî. Ingénieur en chef, Fort, L\garrigue, Lecourt et Poutal, chefs des
Sections en cours d'exécution, et leurs Collaborateurs.
Mes confrères, B. Braun, Paul Coral)es fils et R. Langlassé eut bien
voulu, au début de mes travaux, m'accompagner sur le terrain.
SVR LES ItÉsULTATS D^UN SONDAGE PltOFOMD
À l' HOTEL DES GnAyOES-DALLES [SeINE-InfÉrIEURe) ,
PAR M. Pall Lemoine.
(Laboratoire de M. Stanislas Meun'ikr.)
Les sondages profonds dont nous connaissons les résultats sont encore
très peu nombreux dans le département de la Seine-Inférieure*^'; en parti-
culier, il n'en existait aucun entre Dieppe et le Havre. Celui fait à l'hôtel
des Grandes-Dalles (commune de Saint-Pierre-en-Port) vient donc combler
une lacune , et je suis très reconnaissant à M. le Piofesseur Stanislas Meu-
nier d'avoir bien voulu me confier les documents nécessaires pour en
dresser la coupe, au moins approximative.
Le forage a été ell'ectué successivement par la Société du Puits artésien
de Vincennes dont j'ai di'pouillé les fiches journalières d'avancement, puis
pai- la maison Arraull et Brochot. (jui a bien voulu déposer au Ltiboratoirc
de géologie une coupe, accompagnée d'échantillons.
C J'ai donné ailleurs la liste des soiidajTcs profonds acliiolloment connus dans
le bassin do Paris ; voir Paul Lemoine, Résultats géolof;i(|U(;s des sonda{i;os pro-
fonds du bassin de Paris, llull. Soc. iiul. ininérali', Kjio, p. '.i'](i-ktii) , 19 liy.
iG.
— 226 —
ÉPAISSEUR. profondeur"'.
Cote du soi : -|- 2 0. — —
inî'lros. mclrcs.
Remblais i oo h
Terre végétale 070 1 00
Argile à silex, de i"'7u à 7"''S5, soil sur 6"'i5 :
Saille argileux avec gros silex très abondants km 1 70
Bancs de rognons de silex très éboulants (o™8o),
mélangés de sable (i™ ao) 2 o5 5 80
Craik avec silex de 7'" 85 à '/iG^ia, soil sur 38'" 58 :
Craie (marne jaune ou blonde avec rognons de silex).
Le rapport dit 5" 55; le total des avancements
journaliers fournit ^""75: aucun de ces cbill'res
ne concorde a>ec la profondeur signalée (12"' 5oj. . /i 75 7 85
Craie avec nombreux siiex (total des avancements
journaliers) 620 1 2 5o
(au lieu lie ia°'6o).
Banc de silex 0 aS 18 20
(aulioude i7"'7o).
Craie avec nombreux silex (5 48 //
Craie avec rognons de silex 8 20 26 ()8
(aulipu(lea/i'"43).
Craie et rognons de silex paraissant plus nombieux. 1 5o 82 80
(îiuliciKleoa^ôS).
Craie dure avec nombreux siiex 1 3o 343o
(nu lieu (1c 33"' 1 3).
Craie avec rognons de silex (moins nombreux à par-
tir de 38"') <j 73 35 60
(aulii'U.le3/i"'43).
Banc de silex 1 10 45 33
(au lion lie /•/('"aG).
Calcaire dur de 46"" 43 à 7!)"' 70, suit sur 2()"'72 :
Banc de caicairediir (depuis 45"33; épaisseur, i°'<(8:
on l'assimile donc au banc de silex.) o 88 46 43
(aulicuile/iû'"36).
Calcaire dur moyen 3 5o 47 3i
(au lioudc^ /i6"'2a).
Craie dure 7 08 5o 81
(.111 lii'u ilf /ii)"'^2).
Craie avec rognons de silex 1) -3 ^7 8<(
(auli<Mi(li-56"'8o).
(Le lorrain paraît devenir plus grisiilrc à parti
de 6 5"' 8 2).
Il'
Cî La profondeur se rapporte au sonimel des couclies ; c'est celle indiquée sur
les licbes du foreur. J\ii ajouté entre parcnlbèses celle, toujours légèreniml dif-
férente, qui résulte des additions partielles.
— 227 —
ÉPAISSEUR,
mètres.
Craie et rognons plus compacts i 3o
Banc de silex o 20
Craie et silex très durs '1 5o
Craie dure et rognons avec apparence de marne grisâtre. 1 Ho
Craie dure avec rognons et filets de marne grise. ... 120
Craie très dure avec rognons de silex et apparence
de pépite 0 83
Calcaire dur , " 7^
Marnes et plaquettes calcaires de 76°! 5 à 116" 20,
soit sur /jo^oS :
Alternance de plaquettes calcaires et de marnes
blanches 8 35
Calcaire dur (depuis 84" 3o jusqu'à 88" 55; l'épais-
seur serait ainsi de 4" 95) 3 o5
Marnes et plaquettes calcaires 7 10
Banc de calcaire (depuis qS") 0 90
Calcaire moyen a 7^
Calcaire dur a 90
Calcaire très dur siliceux 3 97
Craie dure avec silex (depuis 105"° 10) o 70
Craie dure avec rognons 3 70
Marne l)ianclie avec plaquettes do calcaire moyen
(depuis 109" 70) 1 3()
Marnes blanches avec plaquettes calcaires et silex. . . fi 3;)
Marnes blanches avec plaquettes calcaires beaucoup
plus dures (depuis 1 1/4" 75) 0 45
Banc de silex très compact avec marne blanche très
dure o 70
PROFONDEUR.
mètres.
66 19
(aulieu<le66'"o8).
67 A 2
(nulieude67'"33).
67 6a
(aulieude67"'55).
79 12
(aulieude-ja^oy).
73 Û2
(aulieuile7.1"'35).
7Û O9
(au lieu i\e -^ fi'Kib) .
75 45
(aulioude75'"38).
— 228 —
ÉPAISSEUR. PROFONDEUR,
mètres. mètres.
Marne VERDÂTRE, conglomérat, etc., de i lô^do à i 2i'"65,
soil sur ïf'"li5:
Marne et calcaire pointillés, verdàlrcs avec fra<;monls
de grès verls (depuis 1 1 5™ 85 ! ) o 25 1 1 6 ao
(nu lieu de 1 15'"/47).
Conglomérat où l'on retrouve des grès, des cidc cires,
des silex, des minerais (depuis 1 1 5"'S5 !) o 'i5 i ifi 'i5
(ail lieu lie 1 1 j"'72).
Conglomérat 1res dur o 85 1 16 90
(au lieu de 1 16'"27).
Calcaire siliceux 1res dur (depuis 1 1 7'"85) 1 5i 1 17 85
(au lieu (le 1 i7'"i3).
(Depuis 1 iq^ôo , le terrain devient de plus en plus
dur; on ramène un gros saMo siliceux.) // 119 81
(au lieu ilo i iS"'G'i).
(Ici, le sondage est repris par la maison Arraull.)
Reprise du forage. — Craie jaunâtre sableuse (remblai) :
Plaquettes de silex et petits entre-deux de craie grisâtre,
très dure 2 58 j 1 9 07
Glacconie de 121™ 65 à 135" 75, soit sur 16" 10 :
Calcaire glauconieux, grisâtre, et marne verte très
glauconieuse 1 75 121 65
Marne glauconieuse verte un peu sableuse, compacte
et tendre alternativement 275 1 28 iio
Calcaire gréseux un peu glauconieux grisâtre , en frag-
ments tendres à percer 1 35 126 1 5
Sable glauconieux verdàtre, pur, excessivement lin,
ébouleux, micacé 5 ^lo 127 5o
Plaquettes de grès siliceux un peu gliiucouieux gri-
sâtre, et entre-deux de sable lin 3 85 189 90
Argiles et sables du Gault traversés de 135"" 75 à
172"" 70, soit sur 36"° 90 :
Argile grisâtre du Gault, dure 10 o5 i35 75
Argile grisâtre feuilletée, dure 10 10 ii5 80
Argile grisâtre, bleuâtre et bnmâtrc, compacte (ai-gile
du Gault) 6 1 5 1 55 90
Argile brunâtre très sabieuse, tendre 1 8^1 162 06
Sable quartzeux, pu'iteux, gras 1 Go i63 90
229 —
Kl'AlSSEUR. PnOFONDEtli.
mètres. mètres.
Arfjilo l)riinâlrc un pou sableuse, el ajrglomérats de
quartz pyrileux '*' i 90 i65 5o
Sal)le verdàtre assez lin o 72 167 lio
Argile Itrunàtre, coraparte, sableuse o i4 168 19
Sable verdàtre, assez fin , quelques Irajjments de grès. o 3A 1 ()8 a5
Argile brunâtre, sableuse o fio i()8 (io
Sable verdàtre, fin o 70 169 ao
Argile brunâtre un peu sableuse 1 00 169 90
Sable verdâtro un peu argileuv et quel([ucs petits ag-
glomérats sableux, quartzenv et glauconieux 1 80 170 90
Fin du sondage '-' // 172 70
Les résultats de ce sondage peuvent donc être résumés ainsi :
A. Argile à silex, de 1 m. 70 à 7 m. 85, sur 6 m. i5.
B. Craie avec silex, de 7 m. 85 à /16 m. It^, sur 38 m. 58.
G. Calcaire dur avec rognons de silex et parties marneuses, de ^6 m. /i.3 à
7G m. 75, sur 99 m. 79.
D. Marnes et plaquettes calcaires de 76 m. 75 à 1 i(j m. 90, sur io m. o5.
E. Marne verdâlre, conglomérat, elc, de 116 m. ao à 191 m. 65, sur
5 m. /i5.
F. Glauconie, de i9i m. 65 à 1 35 m. 75, sur i/i m. 10.
G. Argiles et sables du Gault traversés, de i35 m. 75 à 17a m. 70, sur
36 m. 95.
H résulte des travaux d'Hébeii'^' que les falaises des Graudos-Dallos sont
consliluées par de la fraie à Micraster cortcstudiiiarium (actuellement il/.
decipicns), c'est-à-dire par le Sénonien inférieiu". Les couches qui se trouvenl
au-dessous ne s'observent en affleurement qu'aux environs de Fécamp et,
par suite de leur plongement, elles disparaissent un peu au nord de Sen-
neville, à 4 kilom. 8 des Grandes-Dalles; le plongement étant, d'a|)rès
Hébert, de 0 m. 007 par mètre ■''', on calcule facilement que les couches
tiuonieimes doivent se trouver sous les Grandes-Dalles à — 33 m. 0 , cliillVc
qui concorde presque exactement avec l'altitude — 36 m. 63 <le la limite
des couches R et G.
(') On a au sol o"'\7 d'eau.
t*^ On a au sol ii7'"-^ d'eau en g/t heures.
W Ed. Hkiikrt, Ondulations de la craie dans le bassin de Paris, Bull. Soc. géol.
Fv.,m, m, 1875, p. 521, pi. XVI.
(*' Un j>ou plus loin, Hébert donne comme valeur du plongement 0 m. c3.
Quelle (pie soit la valeur qu'on adopte, il est impossible de songer à uiiHlre une
faille importante entre Fécamp el les Grandes-Dalle^i.
— 230 —
On est donc amené à penser que les couches C et D représentent le
Turonien et le sommet du Céuomanien. LeGault se trouverait à i35m. yS
de profondeur, soit vers l'altitude — ii5 mètres,
(le sondage nous fournil donc une donnée intéressante sui' l'allnre du
Gault en profondeur; l'altitude du Gault aux Grandes-Dalles est à peu près
du même ordre que celle atteinte à Dieppe : — 1/18. Pai- conti-e. elle est
très différente de celle reconnue à Doudeville : — 26 [renseignements
inédits]. On est ainsi amené à penser que la faille de la Seine, jalonnant
un anticlinal, niaïquée juscpi'à Rouen sur les caries géologiques à
1/80.000% jusqu'à Pavilly sui' les caries à 1/82 0.000' et à 1/1.000.000%
passe à l'Ouest du foi'age de Doudeville. On sait que jusqu'à jjrésent, et
malgré les soigneuses recherches d'Hébert, son [)roloiigement n'est pas
connu avec certitude sur les falaises de la IManche; si elle y existe, tout au
moins son amplitude a-t-elle diminué d'une façon très notable '''.
j'i/j/éry en Caux
/esGr<mdesDê//ei
fecamp
leHivre
^^ Pbinis ou /e Gault est connu en 3 f /eu rement.
*S. Fai/le.sifec leiens de/i c/èniveJ/ation.
Fig. 1 . — Carte schématique indiquant les principaux points où l'on conniiît
le Gault en affleurement ou en profondeur.
Ces études ont d'ailleurs un caractère piatique, car elles permet lent de
mieux orienter les lecherches d'eaux par puits forés qui se multiplient
dans la Seine-Inférieure en connaissant mieux i'alliu-e des couches arrêtant
les nappes aquifères.
(') JuKES BnowNE, Notes on a boring tlirough the Ghalk and Gault near
Dieppe, Geological Maifazine , [IV], VII, 1900, p. 9 6-28.
— 231 —
tSuR LES FOSSILES DE H VALLEE DE l'OuED AzAOVAK (^SoUDAy)
Ey VOTÉS PAn LE Colonel Lafebrine,
PAR M. Paul Lemoine.
(LABORATOinE DK M. M. BoULE.)
Le Colonei Lapei-iine, commandant les Oasis sahariemies , a bien voulu
adresser au Laboiatoire colonial du Muséum quelques échantillons, re-
cueillis [)ar le D' Saint-Léger et pai' lui, au cours d'inie tournée cpi'il a
faite en Afrique occidentale française. J'ai transmis ces échantillons au
Laboratoire de Paléontologie, ok M. le Professeur M. Boule a bien voulu
m'en confier l'étude.
Ces échantillons rappellent tout à fait ceux que divers explorateui's ont
rapportés de cette région , en particulier ceux que le Capitaine Cortier m'a
récemment envoyés et que j'ai signalés ailleurs ''>. Los gisements du Colonel
Laperrine coïncident presque exactement avec ceux du Capitaine Cortier et
ils serviront à préciser la carte géologique de celte région.
Ces gisements sont les suivants :
[ Plesiolampas SaharjE Bather.
F|. 3 3 kilomètres au S.W. de Sessao./ Linthi* sudanensis Bather.
( O. Laperrinei nov. sp.
„ ,. , ., ,, , „,,, 1 Cl ( Plesiolampas Sahabe Bather.
F,, b kilomètres a 1 W. de bessao. l
"^ ( o. Laperrinei nov. sp.
( OSTREA cf. OONICA SoW.
Fj. Près de Tamaïa | 0. cf. sdboriucdlata Lamk.
( 0. cf. oLisiPONENsis Sharpe.
iLumachelle très dure avec Os-
TREA indéterminables spéci-
fiquement.
Ils sont tous situés sur les bords de l'Oued Azaouak.
(iCS fossiles peuvent tous être attribués au Crétacé; mais ils doivent être
ré])artis en deux étages. Le gisement F,, appaitient au Crétacé moyen,
probablement au Cénomanien ; les Huîtres sont absolument identiques à
celles (pie Cortier a trou\ées dans le Noi'd, àTemassinin, à la base des
ffKiebfl cénomaniens, là où il a pu observer une stratigi-aphie. Les gise-
ments Fj et F^ offrent des fossiles que Ton a souvent considérés comme
éocènes, mais que l'on admet maintenant être du Crétacé très supérieur
(Maestrichtien?). Les deux Oursins PI. Sahame et L. stidanensis sont très
(') l*aul Lesioine, Ihill. Suc. Géol. France, ['ij, iX, 1909 (à fimpression). Voir
aussi la carto publiée par Gortieb, La Géographie , iQlo.
232 —
caractéristiques de ce niveau au Soudan, quel que soit l'Age qu'où lui
attribue. Seule l'Huître n'a pas pu être identifiée rigoureusement.
J'ai donc cru utile de lui donner un nom nouveau, au moins provisoii'e-
ment, Ostren Lnperrinei, de façon que l'on puisse la dénommer dans les
travaux géologiques sur le Soudan.
Il résulte en effet de la comparaison des échantillons du colonel La|)er-
rine avec ceux de M. Chiidoau que celte es|)èce est celle que cet exploi-a-
teur a désignée sous le nom de 0. cf. elegans (Missionsau Sahara, II, 190(1),
mais qui est très différente de la véritable 0. elegans. C'est d'ailleurs
M. Chudeau lui-même qui a attiré mon attention sur l'analogie des deux
formes et sur l'eiTeur qu'il avait commise en lui attribuant ce nom provisoire.
Fi|j. 1. — Ostren Laperrinei l*. Lciii.
[Coll. tic Pak'ontoloyic du Muséiuii de Paris.]
Comparaison de 0. Laperrinei avec les formes voisines. ■ — Cette es|)èce
présente beaucoup d'analogie avec toutes les Huîtres du groupe de YO. edulis,
et en réalité les distinctions spécifiques que ion établit dans ce gioupesont
très fictives.
Les formes les plus voisines sont :
1° 0. cf. innltilirata Conrad; cette espèce a été déoite et figurée par
Conrad de Dry-Creek (Mexico) dans la région limilrojihe entre les Etats-
Unis et le Mexique. La figure a été reproduite par Coquand (IMonographie
du genre Ostrea , p. 63, pi. XXXIII, fig. i-/j), puis par White {Bull. U. S.
Geol. Siirvei/, 1 88':>-i883 , pi. XXXVIII), sans qu'aucun de ces deux auleui's
])araisse avoir eu entre les mains d'échantillons nouveaux de cette espèce.
0. midlilirula paraît plus trapue que 0. Laperrinei;
— 233 —
9." Ostren EnaxBhnckenhoru {Z. (l. d. geol. Ges. , 1900. p. khfi). Ou
sait que ce nom a été donné à l'espèce si frécpiente dans i'Éocène de Tunisie
où on l'a confondu souvent avec 0. crassissima (voir Pkrvixqdière , J'Audes sur
la géol. de la Tunisie centrale, 1908).
La comparaison avec des échantillons cfue j'ai recueillis moi-même en
Tunisie m'ont monhé cpie Ostrea Enax diffère de 0. Laperrinei par diveis
caractères dont le ])liis typique est que, dans l'ensemble, 0. Enax est
plus allongé que 0. Laperrinei.
Il semble donc que, à certains égards, 0. Laperrinei viendrait se placer
dans la série de types de transition cpii mène au gi-oupe de 0. crassissima.
Dans le même ordre d'idées, il fout signaler que celte Huître présente éga-
lement une certaine analogie avec 0. medianensis Garez [Thèse, p. 3o8,
pi. V, VI, VIII, lig. 1) des couches éocènes à Niimmiilites complanatus des
Pyrénées qui représenterait un ancêtre de l'O. crassissima du Miocène.
Quoi qu'il en soit, la découverte de cette Huître paraît présentei- un cer-
tain intérêt, parce cpi'elle amène à penser que la trouvaille de nouveaux
matériaux permettra peut-être de trouver dans les régions soudanaises et
sahariennes l'origine de quelques-unes des Huiti-es tertiaires et actuelles.
Nouveaux Paléodictyoptères du houiller de Co.v/vE.vriîr,
PAR M. Fernand Meunier.
(Laboratoire de M. Marcellin Boule.)
Les insectes décrits dans ce travail ont été rencontrés parmi plus de
1,200 empreintes de Biattidœ qu'a bien voulu soumettre à mon examen
M. le Professeur M. Boule.
L'un d'eux se sépare de Archaeoptilus ingens Scudder et de A. Lacazei
Biongniart , l'autre se distingue des Microdictija décrits par le savant paléon-
tologiste français et des Microdiclija Villeneuvi et agnila. Le troisième Paléo-
dictyoptère se range irrécusablement dans le genre Cockerelliella ; il se sé-
pare de Cockerelliella peromapteroïdes par la taille et de menus détails de la
topographie des nei'vures.
Quant à Borrra lioulei , il se sépare de B. Lachlani Brongniart par la
présence d'une plus longue fourche à la troisième nervure du secteur du
radius.
Archaeoptilus Gaullei nov. sp. (lig. 1 ).
A la base de l'aile, la sous-costale est très éloignée de la costale; elle s'en
rapproche ensuite insensiblement poui- aboutir bien au delà du milieu de
cet organe. Le radius d'abord sinueux à la base devient ensuite convexe,
— nix —
puis derechef concave; ensuite droit jusqu'à l'apex. Le secteur du radius
présente quatre nervures : ies trois premières sont simples, la quatrième
nervure est fourchue , son rameau supérieur offre deux fouichues. La dis-
tance entre le radius et son secteui* est assez large. A la base de l'aile, la
médiane semble suivre le même parcoui"s que le radius; elle en est ensuite
très éloignée; la fourche médiane commence après le milieu de l'aile. A la
base de l'aile, le cubitus côtoie d'abord le radius et la médiane, il est en-
suite ])ien éloigné et longuement fourchu; au rameau supérieur, aboutissent
trois nervures (elles forment chacune une fourche), à l'inférieur n'aboutit
qu'une seule nervure ne formant qu'une seule foui'che. Le champ anal est
orné de sept nervures , les trois premières sont un peu concaves , les autres
droites; la première anale est fourchue, les autres simples. Les nervules
transversales situées entre les diverses nervures du champ de l'aile offrent
beaucoup de ressemblance avec celles indiquées par Scudder et Brongniart
i^oViV ArchaeoplUns ingens et A. Lacazei.
An. S. Cu.S
Fig. 1 . — Restauration de Archaeoptilus Gaullei nov. sp.
Sur le schiste, on constate que la tête a lo millimètres de largeur et
1 5 miUimètres de longueur. Si on en juge d'après un tronçon bien distinct,
les antennes étaient robustes. Les pattes sont vigoureuses. Le prolhorax et
le métathorax sont grands chez ce Paléodiclyoptère(Platyptéride (Jh.Bron-
gniai't), la distance entre les deux ailes est de ai millimètres.
Longueur de l'aile : i8 centimètres; largeur: 6 centimètres; distance
présumée de la tête au métathorax : 5 centimètres.
Ce remarquable insecte houiller avait donc une envergure totale de
35 centimètres.
Ce titan des temps primaires est dédié à M. J. de Gaulle, auteur d'un re-
marquable catalogue sur les Hyménoptères de France.
— 235 —
Microdictya Lacroixi nov. sp. (fig. 9).
Celle nouvelle forme se sépare de Microdictya Vaillunti el de M. Hamyi;
elle difïère aussi des Microdictya agnila et Villcneuvi. Le nouveau fossile se
rapproche le plus de cette dernière espèce. Toutefois, il en est distinct i)ar
les nervures du secteur du radius. En effet, chez M. Villeneuvi, ce dernier
offre deux nervures dont la première est simple , la deuxième hi-fourchue.
Chez M. Lacroixi, il y en a trois, dont les deux premières sont simples,
chacune des branches de la fourche de la tioisième est aussi fourchue. Les
caractères de la me'diane et du cubitus sont les mêmes que chez M. Ville-
neuvi. Le champ anal ne présente guère de différence appréciable.
liong-ueur de l'aile : 5o millimètres; largeiu- : i5 millimètres.
Ce fossile est dédié à M. Lacroix, membre de l'Institut et Professeur au
Muséum national d'histoire nalurelle.
m. f ^^'-^ Rai
CuS. Méd.S.
Fig. 3. — Restauration de Tailc de Microdictya Lacroiri nov. sp.
Cockerelliella sepulta nov. sp. ((ig. 3, A et b).
Par l'ensemble des caractères généraux, celte espèce se range irrécusa-
blementdans le genre Cockerelliella. Elle diffère de C. Peromapteroides Meun.
par la taille, notablement plus petite, et par la disposition topograpbique
des nervures du champ de l'aile.
Ce curieux Palé(»diclynj)tère présente les caractères suivants : la sous-
costale d'abord bien éloignée du l)ord costal s'en rapproche ensuite et y
aboutit un peu au delà du dessus du point où commence la troisième ner-
vure du secteur du radius. Ce dernier va au delà de l'apex de l'aile; son sec-
teur (il part non loin de la base de cet organe) comprend quatre nervures
donl les trois premières sont simples, la quatrième longuement fourchue:
ri'xliéniilé de la nervuie du secteur a aussi une petite fourche. A la base de
l'aile, la médiane est comme fusionnée au radius; elle s'en sépare ensuite
très distinctement. Avant le milieu de l'aile, elle donne naissance à une ner-
vure qui se fourche peu après son point de déj)art et dont la branche supi;-
rieure est longuement fourchue; l'inférieure l'est plus longuement encore
avec rextrémité de sou rameau iufériiMU' cnuitenieni fituiclui. Le cubitus
très éloigné de la nei-vure anale a une fourche dont le rameau supérieur
est simple, l'inférieur trèr. longuement fourchu. Le champ anal est bien dé-
— 236
veloppé; à la nervure anale, assez convexe, aboutissent cinq nervules. Une
iélicuialioii transversale, assez serrée, s'observe entre le l)or(l costal et la
sous-coslale, entre celte nervure et le radius, entre ce dernier et son sec-
tou/'. Au centre de Taile, à la médiane, celte strialion a une tendance à lor-
iner des cellules. Le restant du champ aiaiie est orné d'un tissu cellulaire :
polygonal au centre de l'aile et parallèlograramique allongé au champ anal.
Cos. Ra.l Se.
cu:è. '■■■■■"' ^^'
pi„. 3. — Restauration de l'aile de Cockerelliella scpulta nov. sp.
A. Empreinte. — b. Contre-empreinte.
L'aile de ce Paléodictyoptère (sténodictyoptère Brongniart) a 87 milli-
nièlres de longueur et 19 millimètres de largeur.
^ea:s":
Cu.S.
FJg. /|. — Restauration de l'aile de Borrca Doulvi nov. sp.
Borrea Boulei nov. sp. (fig. à).
{]e curieux Paléodictyoptère ( Platyptérides Brongniart) est voisin de
Bonca Lachlani Brongniart.
— -237 —
Ce savant paléoutologiste était enclin à croire que la partie basale de
Taile de l'espèce décrite par lui n'appartenait peut-être pas au même insecte.
L'interprétation de Brongniart est juste si j'en juge d'après la morphologie
du champ anal de la nouvelle espèce, qui présente la nervation suivante :
comme chez Borroa Lachlani, la sous-costale s'anastomose au radius après
le milieu du champ de l'aile. Chez la nouvelle forme, le radius se termine
plus loin que chez l'espèce décrite précédemment. Le secteur du radius
comprend trois nervures; les deux piemières sont simples, la troisième est
plus longuement fourchue que chez B. Lachlani Biongniart. La médiane est
longuement fourchue: à son rameau inft'rieur, aboutissent deux nervures.
A peu de distance de la hase de l'aile, le cubitus est très longuement four-
chu: sa l)rauche inférieure offre une fom'che.
Fig. 5. — Restauration de l'aiie de Horraa Lachlani (d'après Giiarles Brongniart).
Le champ anal est représenté par quatre nervures simples. Entre le bord
costal et la sous-costale , entre cette nervure et le radius , entre ce dernier
et son secteur, on remarque une striation transversale pareille à celle de
Borrea Lachlani. De rares nervules relient aussi les nervures du champ
anal ; la réticidation des autres parties de l'aile est entièrement effacée. Au
premier examen, on est tenté d'identifier celte espèce à Borrea Lachalni ,
mais elle en diffère par la très longue fourche delà troisième nervure''' du
secteur du radius. Longueur de l'aile : 6'3 millimètres; lcU"geur : q6 nùlli-
mètres.
''' Dans Loiitcs nos rerliciclios, nous a\()ns toujours compté les norviu'os qw [)ar-
liinl (lo l'extrémité de l'aile. Cette nervure correspond à fa |)remière nervure de
Gh. Brongniart qui signale les nervures de fa base à f'extrcmile de laite.
Tous les dessins ont é(é laits par iM'""" I^'. jMeuniei' et revus par moi.
— 238 —
Morphologie des GLAynEs cutamées des BATRAciEys apodes,
ET EN PÀRTICVLIER Dt/ DeRMOPHIS THOMENSIS ET DU SiPHONOPS ANINULATUS,
PAR M"' MaRIK PhISALIX.
Chez les Batraciens apodes, appelés quelquefois Pseudophidieus en
raison de leur ressemblance avec les serpents et en particulier ceux du
genre Ti/pJilops, la peau est toujours lisse et nue, striée seulement dans
le sens transversal par des anneaux légèrement saillants qui se répètent
uniformément jusqu'à l'extrémité postéi'ieure du corps.
Les plis cutanés sont nombreux : ils atteignent hoo et quelquefois plus
dans quelques espèces, et forment pour la plupart des anneaux complets,
entre lesquels des arcs supplémentaires viennent parfois s'intercaler dans la
région postériem-e. Celle-ci se termine brusquement en cône obtus, sans
présenter de queue proprement dite.
Hensche '*' avait déjà signalé dans la peau des Caecilies deux catégories
de glandes, comme chez la ilana tcmponiria ; Leydig*"' a confirmé ce fait
sur la Cœcilta nimulalo , en faisant en outre remarquer l'abondance des
glandes sur l'extrémité postérieure du corps.
Wiederslieim ''^^ a montré d'autre part, dans son mémoire sur l'anatomie
des apodes, la disposition relative des glandes et des écailles chez Y Epi-
er iim gluiinosum (ou Ichlhi/ophh glulhiosiis), mais sans indiquer la structure
des premières.
En s'occupant à Geylan de la faune de cette iie, les frères Sarasin ''' ont
consacré une longue étude au développement et à l'anatomie de Vlchthijo-
pltijs glul'mostis, tandis que Brauer''*' qui a suivi, aux îles Seychelles, le
développement de VHi/pogcophis, ne fait aucunement mention de l'appareil
glandulaire cutané.
J'ai pu , grâce aux collections du Muséum , et à des spécimens de Dvi-
mophis rapportés de l'ile Sad Thomé par M. Gravier, et qu'il m'a très
obligeamment donnés, étudier les modifications que présentent les glandes
chez les apodes, et établir leurs rappoits avec les autres Batraciens, notam-
ment avec les Batraciens urodèles.
On sait que l'ordre des apodes est divisé en deux sous-ordres <ra])rès le
('^ Hensche, Ueber die drùsen und glatten inuskeln in der Aiissen Haut von
Rdiia leiiiporaria. /oiischf. wiimens Zool., Bd. Mit, i85G.
(-^ Leïdig, Lelirbuchfiir Histologie, j8b-j.
W WiEDEBSHEiM, Anatomie der Gymnopliioiien. léna, 1879.
W P. et F. Sarasin, Zur Enwickiumgeschiclite und Anatomie der Geylonsischeu
Mindwiihie Ichthijirpliix ijlutiiiiixiis. Wiesbaden , 1887.
^' Braukr, Beitràge ziir Kemitiiiss der Entwicklunjje'chiclile und der Anato-
mie der Gymnojiliionen. Zool. lalirb. Anat. X, i'^()7, et XU. 189;).
— 239 —
caractère tiré de la présence ou de l'absence d'e'cailles dermiques. Celles-ci
impriment à la distribution des glandes une disposition particulière, qui
est réalisée chez Ylchlhyophis gluiinosus.
Sur les sujets de moyenne taille, on peut, à l'aide d'une loupe, distinguer
nettement la régularité de répartition sur chacun des anneaux successifs en
examinant sous une certaine incidence la région de la bande claire latérale
où les mélanophores n'existant pas ne peuvent former d'écran absorbant.
On constate que la portion antérieure de chaque anneau aussi bien sur
la face ventrale que sur les lianes et le dos est percée de pores glandulaires
dont ou distingue par transparence même les acini; les uns assez gros et
opaques sont ceux des glandes granuleuses; les autres, plus petits et
demi-translucides, formant un semis entre les précédents, appartiennent
aux glandes muqueuses. On voit en outre que le bord postérieur de l'an-
neau est pourvu d'une ou de deux rangées d'écaillés cycloïdes (pl.\'- fig. i).
Une coupe longitudinale et verticale de la peau montre que les écailles ,
disposées sur deux rangs chez les individus jeunes, s'étendent obliquement
d'avant en arrière et de bas en haut depuis la couche compacte du derme
jusque sous l'épiderme , découpant ainsi le corps spongieux du derme en
logettes losangiques qui contiennent des glandes (pi. V, lig. 2).
Les plus petites , les glandes muqueuses, ne subissent aucune modifica-
tion du fait de la présence des écailles ; leurs acini occupent de plus leur
place habituelle sous l'épiderme; mais les acini des glandes granuleuses
sont allongés en cylindres dont le fond aiTondi arrive jusqu'à la mince
lame qui représente la couche compacte du derme. Elles sont volumineuses
et mesurent sur un sujet long de 17 centimètres, dont nous avons fait des
coupes, 437 IX de long sur i25 de large , remplissant la plus grande partie
de l'espace de chaque logette intra-dermique. Par suite de l'inclinaison de
l'acinus et de la direction rectiligne du canal excréteur qui traverse per-
pendiculairement l'épiderme, le collet musculaire est souvent coudé et pré-
sente une tubérosité postérieure. La membrane à fibres musculaires hsses
conserve les mêmes caractères que dans les autres groupes et se trouve de
même entourée d'un rése:iu vasculo-pigmentaire qui se relie au niveau du
collet avec le réseau sous-épidermique.
Quant à l'épithélium glandulaire, il conserve ses caractères dans les
deux catégories de glandes, aussi bien chez les autres Apodes que chez
V IchOujophls ; celui des glandes muqueuses forme un revêtement continu
et régulier, cubique ou cyhndrique sur la face interne de la membrane,
hmitant nettement une cavité glandulaire; il sécrète un produit fluide qui
remplit cette cavité pendant les périodes d'excrétion. L'épithélium des
glandes granuleuses, au contraire, est constitué par des noyaux plus ou
moins volumineux mesurant de 36 à hoyi, appliqués sur la face interne de
la membrane musculaire, où les plus petits sont souvent groupés par
deux. Leur développement , irrégulier et successif, aboutit à la formation
MusiiUM. — AVI. 17
— '2/îO —
des granuiations vénogènes qui s'accumulent autour d'eux dans te réticu-
lum protoplasmique de l'acinus. Celui-ci ap|)ai-aît donc comme bourré de
fines granulations; et ce n'est qu'après les périodes d'expulsion de la sécré-
tion qu'il est possible de distinguer les mailles de son réseau.
Ces caractères des deux sortes de glandes sont constants ; la distinction
en est aisée , même lorsqu'elles ne sont qu'à l'état jeune et de même taille ,
car les dimensions des noyaux à granulations sont très différentes de celles
des petits noyaux des cellules muqueuses. En outre, les colorations sont
tout à fait électives par la méthode de Hoyei' au bleu de Unna , et surtout
par celle de Giemsa qui fournit une difféi-enciation très heureuse : les
noyaux de toutes les cellides y compris les hématies ainsi que la sécrétion
des glandes muqueuses se colorent en bleu azuré , le protoplasme et les
lames dermiques en jaune, les granulations vénogènes en jaune d'or bril-
lant , et le stroma des hématies en rose.
Chez VHypogeophis rostralus (pi. VI , fig. 6 ) , que j'ai pu étudier grâce à
un spécimen qui m'a été donné par M. le Professeur Boulenger, les glandes
granuleuses sont également réparties sur toute la surface des anneaux; et
les écailles qui forment également des cercles complets sur la région pos-
térieure du corps sont hmitées à la face dorso- latérale sur la région
moyenne et la région antérieure.
Chez le Dermophis thomensis, très joli petit apode, couleur jaune d'or,
qui pullule dans ie sol meuble, sous les cocotiers de l'île San Thomé (où
il a d'ailleurs une mauvaise réputation jiarce qu'il mord), la structure de la
peau et des glandes présente les plus grandes analogies avec celles de
Vlchtliyophis, mais avec quelques particularités intéressantes, qui établis-
sent le passage avec les Pseudophidiens dépourvus d'écaillés.
Les anneaux cutanés sont moins rapprochés cpie chez Y Ichthyophis ; ils
ont une longueur de 3 millimètres sm* un individu de la taille de 27 centi-
mètres.
La peau, dépourvue de mélanoblastes, présente deux saillies linéaires
longitudinales dorso-latérales ; elle est assez translucide pour qu'on voi
très nettement la répartition des glandes , tanths que les écailles se dis-
tinguent plus difficilement.
Un fin semis de glandes muqueuses est uniformément répandu sur tout
le corps ; mais les glandes granuleuses et les écailles sont limitées à la face
dorsale, y compris les deux bandes saillantes du dos; de part et d'autre de
celles-ci , on aperçoit même quelques acini isolés de grosses glandes , mais
qui diminuent bientôt de nombre et disparaissent tout à fait dès qu'on
atteint la face ventiale proprement dite. La section longitudinale du dos
montre en outre qu'il y a une prédominance de l'espace occupé par les
glandes sur celui réservé aux écailles, les deux ou trois rangées parallèles
de celles-ci séparant sept ou huit rangs de grosses glandes (pi. V, fig. 3
et h). Celles-ci ont leurs acini, comme chez ïlchlhyophis, orientés pai-al-
— m —
lèlement aux lames obliques du derme qui poi-leul les écailles, mais toute-
fois moins inclinés, et d'un diamètre transverse un peu plus grand.
Si l'on suppose les écailles totalement disparues , la couche spongieuse
du derme ne se trouve plus segmentée, les acini des grosses glandes s'y
développent librement sans compressions latérales et y prennent un aspect
de sac plus ou moins spliérique. C'est la disposition réalisée chez le Sipho-
nops Annulatus en particulier (pi. V, fig. 5 et 6) qui, malgré la disparition
totale des écailles, a conservé la localisation dorsale des glandes granu-
leuses, telle qu'on la rencontre chez quelques Urodèlcs, comme les Am-
phiumes : les glandes muqueuses , petites et à acini aplatis dans le sens
vertical , sont disséminées sur tout le corps comme dans les autres groupes.
On voit par là que pour passer du type réalisé par le Siphonops à celui
qui est le plus répandu chez les Urodèles , il suffît qu'un certain nombre
de glandes granuleuses augmentent de volume; cette augmentation est
encore en rapport manifeste avec les segments du corps chez la Salamandra
(Uni et la Salamandra macidosa, comme on peut le voir sur leurs jeunes larves,
et même chez les adultes. Chez un certain nombre d'Anoures, il reste de
cette disposition primitive les amas paratoïdes symétriques (Bufo), tandis que,
dans d'autres , les glandes qui ont pris un développement plus grand que les
autres ne semblent plus affecter aucun rapport avec les myomères (Tritons).
Les glandes cutanées des Batraciens sont-elles primitivement destinées à
la défense? On pourrait le croire d'après la localisation dorsale des glandes
granuleuses chez les Urodèles et les Anoures , ainsi que leur répartition uni-
forme chez ïlchOnjophis qui, vivant dans la terre meuble, a tous les points
de sa surface également exposés aux ennemis , et ayant également besoin
d'être défendus. Mais la localisation dorsale de ces glandes chez les Bev-
moplm, les Siphonops et beaucoup d'autres , également terricoles, montre
que c'est là une disposition corrélative de la disparition des écailles sur la
face ventrale des Apodes, disposition qui a survécu à la dispai'ition totale
de ces mêmes écailles siu' la face dorsale.
Étant donné, d'autre part, que les sécrétions venimeuses ont souvent des
propriétés antagonistes, qu'elles passent dans le sang et qu'elles peuvent
ainsi exercer directement leur action sur le système nerveux, et par son
intermédiaire sur les échanges organiques, il est probable, comme nous
l'avons déjà indiqué , que les glandes venimeuses ont eu d'abord et seu-
lement une utilité directe pour l'individu avant de servir à la défense de
l'espèce : la disposition des glandes chez les Dermophis et les Siphonops,
disparition du venin granuleux pendant certaines périodes de l'année
(femelles de crapauds au [)rintemps) apportent des arguments de plus à
cette manière de voir '''.
Travail du laboratoire colonial du Muséum.
CD
Voir au verso, p. 26a , l'explication dos figures.
2/i2 —
Explication de la Planche V.
Fig. 1. Ichthijophis glutinosus Gray.
Fig. 2. Coupe verticale et longitudinale de la peau du dos de 17. glutinosus.
Fig. 3. Dermophis thomensis Bocage.
Fig. i. Coupe verticale et longitudinale de la peau du dos du D. thomeims.
Fig. 5. Siphonops annidalus (Cuv.) Gray.
Fig. 6. Coupe verticale et longitudinale de la peau du dos du S. mnulatus.
Dans toutes les figures, les mêmes lettres représentent les mêmes tissus :
e. Épiderme.
ds. Couche spongieuse du derme.
de. Couche compacte du derme.
c. Écailles.
g: Glandes granuleuses.
m. Glandes muqueuses.
V. Couche vasculo-pigmentaire épidermique.
Explication de la Planche VI.
Fig. 1 à 5. Différentes formes d'e'cailles de Batraciens apodes :
1. Uveotyphlus oxyurus Gray;
2. Dermophis mexicanus Gray;
3. Herpele squaïostoma Gray;
h et 5. Cœcilia tentaculata Gray.
Fig. G. Hypogeophis roslratus Gray.
Fig. 7. Coupe verticale et tangenlielic de la région latérale de V Ichthijophis jjlu
tinosus.
Fig. 8. Coupe longitudinale et verticale de la peau du dos de \" Hypogeophis rostratus.
Même indication pour les lettres que dans la Planche V.
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'iliiiidc-- I iil.iiii'i's i|i'.>. lîiiliMi'ii'ii.-; ii|>(i(li'?
SOMMAIRE.
Pages.
Actes administratifs. — Leclure d'une lettre de M. J. Poisson, annonçant la
mort, au Dahomey, de son fiis, E. Poisson, Correspondant du Mu-
séum; allocution du Président. Annonce de la mort de M. Fr. Geay
en Australie; allocution du Président. Déclaration de vacances de la
Chaire d'Herpétolojjie et Ichtyologie. Nominations de M. A. Viré
comfne Directeur du ^Laboratoire de Biologie souterraine à l'Ecole
pratique des Hautes-Etudes, de M. Jeanson comme Préparateur de
la Chaire de Physique. Nomination' de MM. Henri Fabre, Millet-
Horsin et Ernest Olivier comme Correspondants du Muséum.. 176 à 177
Présentation d'ouvrages par M. le Professeur H. Lecomtè, M. le Professeur
Joubin (de la part de M. Gadeceau), par M. Armand Billard.. 177 et 178
Correspondance. — Lecture d'une lettre de M. Rallier du Baty, relative à
l'envoi de collections des îles Kerguelen 178
Communications :
E.-L. Bouvier. Note sur les Arthropodes marins recueillis par M.. Ballier
du Baty aux îles Kerguelen •. . 178
W. T. Calman. Les Cumacés des expéditions du Travailleur et du Ta-
lisman 180
P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles i83
E. Olivier. Mission géodésique de l'Equateur. Insectes recueillis par M. le
D' Rivet. Coléoptères Lampyrides 186
L. (i. Neumann. Sur trois types à'ixodidœ de Kolenati, appartenant au
Muséum d'Histoire naturelle de Paris 191
H. PiÉRON. Le rythme des attitudes mimétiques chez un Phasmide (Or-
thoptère) , le Dixippus movosus 198
J. SouNY. Noie sur le travail d'une Abeille {Osmia bicornis L.) 196
Ch. Gbatier. Sur les Annélides Polychètes recueillis par M. Rallier du
Baty aux îles Kerguelen 197
Ed. Lamï. Mollusques recueiUis par M. Rallier du Baty aux îles Kerguelen
(1909) 198
L. Germain. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équato-
riale.
XXHL Mollusques recueillis par M. le L' Ferrandi dans i'Eguei
et le Bodélé (Nord-Est du lac Tchad) 906
R. KoEHLEK. Echinodermes des îles Kerguelen 3i3
H. Legohtb. Les nouveaux services botaniques de l'Université de Berlin . . 316
G. Rauond. Géologie du nouveau chemin de fer de Paris à Chartres (Pre-
mière note) aao
P. Lemoine. Sur les résultats d'un sondage profond à l'hôtel des Grandes-
Dalles (Seine-Inférieure) aa5
{Voir la suite à la page h de la couverture.)
p. Lbmoine. Sur les fossiles de la vallée de TOiied Azaouak (Soudan) en-
voyés par le Colonel Laperrine 981
Fernand Meunier. Nouveaux Paléodiclyoptères du liouiller de Commeniry. 2 33
M""' Marie Phisalix. Morphologie des glandes cutanées des Batraciens
apodes, et en particulier du Dermophis thomensis et du Siphonops
annulatus 288
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1910
N° 5
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCGCX
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des ma-
nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres , jardins et bibliothèques et de favoi'iser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientiliques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valem* équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs'*'.
''î S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1910. — N** 5.
11 9'^ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
28 JUIN 1910.
PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIEU,
DIRECTEUR DD MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président annonce que le fascicule /idu Bulletin du Muséum
de 1910 va être mis en distribution.
M. LE Président rend compte en ces termes de la visite que le
Roi de Bulgarie a faite au Muséum le lundi 27 juin ;
«Cette visite, qui avait été annoncée pour k heures, n'a pu avoir
lieu qu'à 6 heures 1/9 , le Tsar ayant été' retenu à la Chambre dos
députés. Ce retard n'a pas découragé le public qui l'a patiemment
attendu dans la Galerie d'Anatomie comparée ou dans les allées très
verdoyantes du jardin. A la descente de voiture, le Roi et le Pré-
sident de la République ont été reçus par MM. Dujardin-Bcaumetz,
Sous-Secrétaire d'Ktat des Beaux-Arts, Bayot, Directeur de Tl^^n-
seignement supérieur, représentant le Ministre de l'Instruction pu-
blique, et Edmond Perrier, Directeur du Muséum, qui leur a pré-
senté les Professeurs de l'Etablissement.
w Ferdinand I" est un naturaliste fervent. 11 a fondé à So6a un
Institut scientifique, en tête duquel il (igure comme s'occupant spé-
cialement des oiseaux et des papillons sur lesquels il a, comme le
Grand-Duc Nicolas de Russie, publié plusieurs mémoires. Il est
Membre d'honneur de la Société zoologique de Londres et était Pré-
AIUSKIIM. XVI. 18
BOT
C
— Ihk —
sident d'honneur du congrès ornithologique qui vient de se tenir à
Berlin. On sait qu'il possède la très importante collection d'oiseaux
du comte Alléon ('); il est également membre à vie de la Société en-
tomologique et détient la très intéressante collection de papillons de
feu Minière t'^^, dont les observations biologiques et les travaux icono-
graphiques sont si appréciés. Il a fondé en Bulgarie, àEuxinograd,
un véritable jardin zoologique peuple' d'animaux rares. Quand il
était Prince de Bulgarie, il venait souvent au Muse'um e'tudier les
oiseaux, et s'était inscrit un des premiers parmi les admirateurs de
Lamarck, lorsque ceux-ci ont résolu de lui élever une statue à
l'entrée du .lardin des Plantes qu'il avait contribué à illustrer. Le
Roi de Bulgarie, en venant officiellement au Muséum, tenait donc
surtout à donner un témoignage de sa haute sympathie.
rtLeRoi et le Président se sont immédiatement rendus à la Galerie
d'Anatomie comparée , où M. Edmond Perrier leur a souhaité la bien-
venue en prononçant l'allocution suivante :
Sire,
Le Muséum national d'histoire naturelle est profondément reconnaissant
à Votre Majesté de la marque d'intérêt qu'Elle lui donne aujourd'hui. Celle
maison fut fondée par Louis XIII, un de vos ancêtres, dans l'inlérêt de la
santé de ses sujets , afin que les Professeurs de médecine apprissent à con-
naître les choses dont ils parlaient. L'idée était si heureuse que , depuis cette
époque , tous les savants ont cherché à savoir réellement . et la science est
ainsi devenue si grande et si féconde , que les rois ont tenu à marquer leur
place parmi ceux qui la glorifient en la cultivant personnellement, que les
])rinces ont brigué les honneurs académiques, et que l'un d'eux, qui
louche de près Votre Majesté , a fait Tlnslitut de France son héritier.
Votre Mîijeslé a donné elle-même ce bel exemple. Les naturalistes français
savent à quel point Elle s'intéresse et prend part à lems études. Le Muséum
d'Histohe naturelle, à l'occasion de l'érection léceute, tout près de cet édi-
fice, de la statue de Lamarck, et la Société d'acclimatation en ont reçu de
précieux témoignages , pour lesquels leur reconnaissance demeure vivante.
En honorant le Muséum de sa visite. Votre Majesté ne iait d'ailleurs
que continuer une tradition de famille. Plus d'une fois, le roi Louis-Philippe
y est venu entretenir Geoffroy Sainl-Hilaire. C'est sous son règne qu'a été
(') Cette collection comprend principalement les Oiseaux du Bosphore , lieu de
passage très fréquenté par les migrateurs.
(^' Cette collection, que MiHière lui a donné par testament (1887), se com-
pose de l'ensenable des Macrolépidoptères (moins les Psychides) et des Pyralides.
— 2/(5 —
élevée la Galerie de Géologie , qui est demeurée l'une des mieux conçues ,
et Ton i-enconti-ait quelquefois sous nos ombrages le duc d'Aumalo, (jui
venait s'y délasser incognito.
Nous espérons que Votre Majesté voudra bien voir dans ces souvenirs
des litres qui nous autorisent à perpétuer celui de sa visite royale par celle
médaille que nous la prions de vouloir bien accepter des mains de M. le
Président de la République, qui, malgré ses hautes fonctions, a tenu à
riemeurer le Président de notre Conseil supérieur et sait bien de quelle los-
peclueuse et reconnaissante sympathie il est entouré ici.
La Société d'acclimatation prie son illustre bienfaileur de lui permellre,
à cette occasion, fl'offrir également sa médaille à l'elligie dlsidore
Geoffroy Saint-Hilaire à i'augusle organisaleur du parc d'Euxinograd.
On admire profondément en France la charité. C'est dire que le n*m\ de
Sa Majesté la Reine de Rulgarie y suscite partout la vénération. Quelques
fleurs de nos serres, qui vous sont présentées pour Elle par une jeune lille
qui sait aussi ce que c'est que la charité, ne pourront lui exprimer que
faiblement tout son respect et tous ses vo'ux de bonheur durant un long
règne.
tf M''" Stanislas Meunier olïVe alors au Uoi une gerbe de fleurs
desline'e à la Reine, et au Président de la République celle que le
Muse'um a préparée pour M'""^ Fallières.
ff En remettant au Roi la médaille du Muséum à relfigiede Ruflon ,
le Président de la République exprime en termes gracieux toute sa
sympathie pour cet établissement dont il a tenu à présider le
Conseil, elle Roi, dans un discours des plus lins, re'pond aux deux
allocutions qu'il vient d'entendre :
MONSIEDR LE UuUîCTEUR ,
Les paioles que vous venez de prononcer me sont particuiièieuieul
agréables à entendre et je vous en remercie avec émotion, vous et vos énii-
uents collègues qui représentent ici l'élite des adeptes d'une science (pii
m'est chère. Elle me le fut dès mou plus jeune âge. Elle m'a donné le
mcilletu' et le plus doux réconfort au milieu des heures austères de ma
lùclie. Ceux d'entre vous que leurs j'echerches ou les hasards d(^s \oyages
amenèrent en Orient ont pu juger des elfoits que j'ai tentés pour ciéer en
Rulgarie des institutions propres à y donner le goût de la nature, de l'ana-
lyse et de la compréhension de ses miiuUieuses et éblouissantes merveilles.
Je n'ai fait, en agissant de la sorte, que respecter et poursuivre une tradi-
tion de ma famille, dont vous avez évoqué si pieusement, si délicatement,
la protection et le souvenir.
Permettez-moi donc de voir en la médaille cu»mméaioiativede ma visite,
— 2/i6 —
que vous m'offrez des mains de M. le Président de la République, ainsi
qu'en l'effigie de l'illustre Geoffroy Saint-Hilaire . une récompense précieuse
de mes eff"orts pour agrandir le domaine de l'histoire natiu-elle, pour le
faire prospérer, le faire aimer.
11 me plaît de l'accepter à ce titre et de me dire aujourd'hui parmi vous,
Messieurs, encore plus des vôtres.
trM. Loyer, Secrétaire général de la Société d'acclimatation, dont
M. Edmond Perrier est Président, remet au Roi la médaille à l'ef-
figie de Geoffroy Saint-Hilaire, fondateur de la société, et le cor-
tège se rend aussitôt dans les galeries où sont réunis les membres
de la Société des amis du Muséum et les fonctionnaires de la
maison. Le Roi admire la galerie de Paléontologie, malheureuse-
ment encombrée au point que la circulation y devient presque im-
possible, et dont le Professeur Boule lui fait les honneurs. H se fait
longuement expliquer les traits distinclifs de l'homme fossile de la
Chapelle-aux-Saints.
tf On se rend ensuite à la galerie de zoologie, oiî ont été disposées
sur la table de Buffon la collection de vélins de Gaston d'Orléans,
et oiî ont été préparés les cadres les plus intéressants de la collection
des papillons longuement admirés en connaisseur par Sa Majesté.
Mais la nuit tombe; le Roi et le Président ne quittent le Muséum
qu'à 7 heures et demie.
ff Notre Muséum d'histoire naturelle aune réputation universelle;
à l'étranger, il est considéré comme un lieu de pèlerinage scienti-
fique; les rois l'inscrivent sur leur programme de séjour à Paris, et
Ton se rappelle l'impression profonde que laissa au roi de Portugal
la réception qui lui fut faite. Mais les deux tiers de ses construc-
tions sont en ruine; il y va de l'honneur de notre pays que cette si-
tuation cesse au plus tôt.n
M. LE Président, en présence d'abus qui se sont produits par le
fait d'artistes exécutant des travaux au JMuséum, croit devoir rap-
peler le règlement qui détermine les conditions de leur admission :
1° Sont admis, sans aulorisallon spéciale, de lo heures du matin
à h heures du soir, les artistes travaillant sans installation pouvant
gêner le public;
9° Sont admis, avec anlor'muion spéciale, en dehors des heures
ci-dessus mentionnées, les artistes qui indiqueront le lieu et la durée
probable de leurs travaux ;
— Ul —
3° Sont admis avec autorisation spéciale du Professeur dont relève le
Service des Collections les artistes qui auront des travaux particuliers
à exécuter; ces travaux ne pourront alors s'effectuer que dans les
Laboratoires, moyennant un droit d'admission de 5o francs par
trimestre.
M. Edmond Perrier, Membre de l'Académie des sciences, Pro-
fesseur d'Anatomie comparée au Muséum d'Histoire naturelle, est
nommé Directeur de cet établissement pour une nouvelle période
de cinq ans. (Décret du 16 juin 1910.)
M.RoLAND-GossELiN, SUT la présentation de M. le Professeur Cos-
TANTiN, a été nommé Correspondant du Muséum. (Assemblée du
16 juin 1910.)
PRESENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Joubin présente et offre pour la Bihliolbèque
deux nouvelles feuilles de sa Carte des gisements de CoipnUes comes-
tibles des cotes de la France.
M. J. TuRQUET, Préparateur au Laboratoire colonial, présente et
offre pour la Bii)liothèque du IVIuséum un exemplaire de la thèse
de doctorat qu'il a soutenue devant la Faculté des Sciences de Paris,
thèse ayant pour titre : Recherches analomiques sur les Combrelum
africains.
COMMUNICATIONS.
Un documest i\Édit, belatif ir voyage de TounyEFonT en OniEsr,
PAR M. Ed. Bonnet.
Le docteur Le Paulmier *'', l'érudit historien de l'Orviétan ^^', avait copié ,
avec beaucoup de soin , aux Archives Nationales , une série de pièces rela-
'■' Le Paulmier ( Claude-Stéphen) *, Bayeux, novembre 1898;! Paris, 19 dé-
cemlire 1909, docteur en médecine de la Faculté de Paris ( i856); cf. Cli. Joret,
Nolici' sur Stéphon Le Paulmier, in Méin. Snc. îles Sciences, yirts vl Belles-Lettres
(le Ikujeur , 190;}, cl Janus, 1908, p. 5().
'*' U Oit i élan, histoire d'une J'amilU: de rliiiiliildits du l'(iiil-\ciij aux xvri" et
XMii' siècles. Paris, 18915, un vol. iii-ifi avec planches.
— 2/i8 —
tives à Ibisloire des sciences; parmi les papiers de ce regretté confrère,
donnés par sa veuve à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris et mis
libéralement à ma disposition par mon excellent ami , M. le Docteur Dor-
veaux , Bibliothécaire de cette Ecole , j'ai trouvé quelques documents con-
cernant l'ancien Jardin Royal des Plantes, qu'il serait intéressant, je crois,
de rejirodnire, au moins en partie, dans le Bulletin du Muséum.
Voici notamment une lettre du chancelier Phélypeaux de Pontchartrahi
à l'abbé Bignon, président de l'Académie Royale des Sciences, relative au
voyage de Tournefort en Orient; elle nous fait connaître les instructions
qui furent données à ce savant voyageiu- et les conditions pécuniaii*es dans
lesquelles il dut accomplir la mission qui lui était confiée ; on i-emarquera
qu'à cette époque de faste et de dépenses exagérées, le pouvoir royal l'e-
commandait l'économie lorsqu'il s'agissait du progrès des sciences.
Cette lettre à laquelle Tournefort fait allusion page 3 dans la Relation de
son voyage du Levant''^\ fut communiquée à l'Académie des Sciences dans sa
séance du 16 février 1700, mais n'a pas été imprimée dans le volume des
Mémoires de l'Académie pour cette même année ^'\
26 janvier 1700.
J'ay rendu compte au Roy, Monsieur, de la proposition qui a esté faite d'en-
voyer M. de Tournefort, botaniste de l'Académie des Sciences, en Grèce, à Cons-
lantinople, en Arabie, en f^gypte et sur les costes de Barbarie, pour y faire
recherche des plantes et des métaux et minéraux, s'y instruire des maladies de ces
pays et des remèdes qui y sont en usage et de tout ce qui regarde la médecine P'
et l'histoire naturelle; sa ^lajesté a fort approuvé ce dessein, elle désire qu'il
s'exécute, et elle ne doute pas qu'il ne soit d'une grande utilité à la perfection
de la l\Iédecine et à l'avancement des Sciences ; ainsy sa Majesté m'ordonne de
vous cscrire de luy dire de se disposer à partir incessamment avec un homme
(') Belation d'un voyage du Levant , fait jwf ordre du Roy. . . par M. Pitton de
Tournefort, conseiller du Roy, académicien pensionnaire de l'Académie Royale des
Sciences... Paris, Imp. Royale, mdccxvu; deux vol. in-4° avec planches. Cette
Relation, rédigée sous forme de lettres adressées au chancelier de Pontchartrain,
a paru après la mort de l'auteur; en tête du tome I, on a reproduit l'éloge de
Tournefort, lu par Fontenelle, secrétaire perpéluel de l'Académie des Sciences,
dans la séance pubhque du 10 avril 170g.
(*) Histoire de l'Académie Royale des Sciences, année mdcc , avec les Mémoires. . .
lii'és des registres de cette Académie. Paris mdcciii, un vol. in-fi°.
'^' Docteur d'Université provinciale, Tournefort fut admis à la licence (99 no-
vembre 1695), par la Faculté de Médecine de Paris, dans le Jubilé institué à la
suite de la suppression de la Chambre Royale de Médecine; il reçut le doctorat,
dans celte même Faculté, le 7 déiembre 1696; sa troisième thèse de licence est
dédiée à Fagon, premier médecin de Louis XIV et surintendant du Jardin des
Plantes; au sujet de cette thèse, consulter Deniker el Hamy, in Bull. Mus. hisl.
nat., I, p. 75 et 76.
— 2^9 —
capable que l'Académie choisira pour travailler avec iuy ''' et un dessinateur (^) ;
sa Majesté veut bien Iuy faire payer à son retour toute la dépense qu'il aura faite,
sur les mémoires qu'il en donnera, à condition qu'il fera celte dépense avec une
{i[rando œconomie; cependant je Iuy expédieray dez aujourd'liuy une ordonnance
de 3,000 1. à compte, dont il sera payé avant son départ; je crois inutile de vous
dire que ses pensions de l'Académie iuy seront conlinuées et payées régulière-
ment pendant son absence, et même qu'estant esloigné, il sera encore plus en
droit de prétendre aux augmentations et autres grâces que sa Majesté pourroit
faire aux Académiciens; il faut qu'il vienne icy '''' afin que je le puisse présenter
au Roy; je Iuy feray aussy expédier tous les passeports et lettres de recomman-
dation dont il aura besoin, en sorte qu'il fasse ce voyage avec toute la sécurité et
l'agrément qu'on sera en état de Iuy procurer d'icy,
Phélypealx.
(Archives Nationales, 0''4/i, loi. 90.)
Le V' Congres international d'Ornithologie tenu à Berlin
BV 3o MAI AU à JUIN IQIO,
PAR M. A. Menegaux.
Le V" Congrès international d'Ornithologie qui s'est tenu à Berlin du
3o mai au /i juin, sous la pri^sidence d'honneur de Sa Majesté Ferdinand,
Roi des Bulgares, et de Son Altesse Royale la piincesse Thérèse de Ba-
vière, et sous la présidence effective du professeur Anton Reichenow, deu-
xième Directeur du Muséum d'histoire naturelle de Berlin , a été aussi
brillant par les communications et les questions scientifiques qui y ont élé
traitées que par le nombre et la qualité des savants qui y ont pris part.
Les noms les plus illustres au point de vue scientifique voisinaient avec
ceux des plus illustres familles aristocratiques de l'Allemagne et de TiHian-
gcr. Son Altesse le prince Conrad de Bavière a assisté aux séances avec
assiduité et aux banquets.
Vingt-cinq pays étaient représentés au Congrès. Tous les Musées d'his-
toire naturelle, toutes les Sociétés scientiflqucs locales d'Allemagne avaient
envoyé des délégués. La Belgique s'était fait représenter par le D' Dubois,
MM. Visart de Bocarmé, Hoffmann; l'Angleten-e, entre autres par l'hono-
(^' Le choix de l'Académie se porta sur André GunJcIsbcimer (1668-171.")),
jeune médecin originaire de la principauté d'Ansparli et reçu docteur à l'Uni-
versité d'Altorf, qui s'était fixé à Paris où il exerçait avec, lieaucoup de succès.
(^' Ce fut Claude Aubriel (1651-17/13) qui accompagna Tournefort; il avait
dessiné les figures des Eléments de hulanique et des Insliiiitions; à son retour, il
succéda à Jean Joubert comme peintre d'histoire naturelle au jardin du Roi.
(^' A Versailles, on résidait alors la Cour.
— 250 —
rablc W. Rotlischilrl et le D' Hartert, de Triiig-, et par M. Dresser; la Hol-
lande, par le baron Snoukaert van Schauboiirg' , par le D' Bïittikofer et le
D' van Oort; l'Italie, par le comte E. Airigoni, de Padoue; l'Antriclie, par
0. Reiser, Ritter von Tscliusi zu Scbmidhoffen , le comte Seilern ; la Hon-
grie, parvonKazy, Otto Hermaun, de Madarasz, J. Sclienk; la Russie, pai-
le baron Loudon: la Suède, par. le D"^ Lônnberg; les Etats-Unis, par
M. Dutcber et le D' R. Pearl, etc. Le Ministère de l'Instruction publique
de France avait délègue', pour le représenter, M. A. Menegaux; le Ministre
de l'Agricultiu'e et la Société nationale d'acclimation , MM. Ternier et A.
Menegaux. M. Menegaux représentait en outre le Muséum d'Histoire natu-
relle et l'Institut général psychologique.
Le séance d'ouverture s'est tenue dans la grande salle des fêtes du Jardin
zoologique , sous la présidence du représentant du Ministèi'e de l'Instruc-
tion publique. M. le Professeur Reichenow, après avoir adressé un sou-
venir ému aux ornithologistes disparus depuis le dernier congrès à Londres
en 1908, a prononcé un excellent discours tj'ès documenté rr sur les pro-
grès et l'état actuel de l'Ornithologie». La journée s'est terminée par la
magnifique promenade si estimée des Berlinois sur les lacs du Havel et à
Potsdam, avec bateaux et trains spéciaux, goûter et dîner, promenade
offerte par la Société allemande d'Ornithologie.
Dans une deuxième séance générale qui eut lieu le mercredi matin, on
put entendi^e des allocutions très intéressantes d'Otto Hermann , sur l'acti-
vité du comité ornithologique hongrois; de l'honorable W. Rothschild, sur
la distribution ancienne et actuelle des Ratites , et du baron de Loudon,
sur l'Ornithologie en Transcapie et près de ïalysch.
Le Congrès était magnifiquement installé au Casino des oflîciers de
Landwehr, tout près de la gare du Jardin zoologique. Il était divisé en cinq
sections :
1° Anatomie, Paléontologie , Systématique, Distribution géographique
(Présidents : Hon. W. Rothschild, D' Hartert, D' A. Menegaux; secré-
taires : D' Van Oort, D' Sassi).
2° Migration (Présidents : Dii'. 0. Hermann, D' Reiser, D' Parrot ; secré-
taires : J. Schenk, D' Weigold). A la fin du Congrès, excursion à l'obser-
vatoire ornithologique de Rossilten.
3° Biologie, Oologie , Acclimatation (Présidents: Nehrkoi-n , D"^ Biitti-
kofer, Rev. Jourdain; secrétaires : D' Le Roi, W. Capek).
h" Protection dos Oiseaux et des sites naturels (Présidents : Baron von
Berlepsch , von Kazy, D' Hennicke ; secrétaires : Ghernel von Ghernelhaza ,
T. Csôrgey). Cette section a nommé un comité permanent de protection
comprenant des représentants des divers pays. A la fin du Congrès , visite
au domaine de Subach (près Cassel), où le i)aron von Berlepsch a été auto-
risé à établir une station modèle ofTiciello pour la protection des Oiseaux.
— 251 —
5° Aoicullure (Présidents: Burchard, Bahr, von Gontschai'off; secré-
taires : li. Neimzig, E. Klein). Cette section organisa une visite à l'établisse-
ment modèle de Schifïmiihle , sur l'Oder, où le propriétaire, D'Lavalle,
s'occupe surtout de pioduire des reproducteurs de race pure.
Environ 60 communications ont été faites au Congrès sur les sujets
d'Ornithologie les plus divers, et la plupart avec projections souvent en
couleurs. C'est évidemment le programme de la première section qui a été
le plus chargé. Je signalerai, entre autres, les communications suivantes :
celle de Rosenberg, sur le développement des Colymbidés [Urinalor et
Uria); du D' Jacobi, sur l'origine et la place systématicpie des Im-
pennes; du Comte de Berlepsch, sur la révision des Tanagridés ; du
D' Wirchow, sur la mobilité des vertèbres cervicales chez Sphemscus; du
D' Eckstein, sur raj)parition du Ciconia nigra en Prusse; du D' Genglei',
sur la relation entre la forme du bec et de l'habitat: du D' Helms, sur la
Faune ornithologique du Groenland oriental ; du Professeur Reichenow, sur
une espèce disparue, Einberiza panayonsis; de M. Schalow, sur l'état actuel
des recherches sur l'Avifaune dans l'Arctique; du Rev. Jourdain, sur la vie
des Oiseaux en Corse (belles photographies d'oiseaux vivant en liberté);
du D' Poil , sur les Hylnides et l'hybridation ; du D' Reiser. sur ses re-
cherches ornithologiques dans les Balkans ; du D' Meuegaux , siu" les espèces
sédentaires dans les bassins du Pungoué et du bas Zambèze.
Dans la section II, on put entendre les communications suivantes : du
Capitaine von Lucanus, sur la hauteur du vol dans la migration; du
D'Weigold, sur l'observatoii'e ornithologique d'Helgoland; du Ritter von
Tschusi von Schmidhoffen , sur la migration des becs croisés en 1909; du
D' Rôssler, sur l'activité du comité ornithologique croate.
Dans la section 111 . W. Capek mit en relief les particularités de sa belle
collection d'oeufs de Coucou (600 spécimens); le D' Eckstein montre l'uti-
lité de l'Oiseau dans le verger ; Voigt étudia le problème de la voix des Oi-
seaux; le D' Heinrotli rendit compte de ses recherches siu* la biologie des
Anatidés, et le comte von Zediitz des siennes sur les époques de ponte des
Oiseaux africains. Le D' A. Menegaux traita des nombreux problèmes que
présente la psychologie des Oiseaux à laquelle le capitaine von Lucanus
venait d'ajouter quelques contributions.
Dans la section IV, les communications furent aussi nombreuses et in-
téressantes. Le D' Rôrig inditpia les bases scientiiiques de la protection des
Oiseaux; Csiirgey expliqua l'organisation otlicielle en Hongrie pour la
protection des Oiseaux, et Chernel von Chernelhaza lit voir les résultats
obtenus; Buckland, après après avoir parlé de la destruction des Oiseaux
sauvap,es. lit voir la nécessité qu'il y aurait à réunir une conférence inter-
nale pour résoudre la question de la protection desdits Oiseaux.
Dans la section V, les communications ont été moins nombreuses, mais
— 252 —
celles de Duiigeii, du Dir. Sclimidt et du D' Lavalle sur l'élevage et leurs
efFets ont été des plus appréciés.
Les soirées des congressistes furent occupées par de brillants banquets
à l'Hôtel de Ville et au Jardin zoologique, ainsi que par une séance de
cinématograpliie à l'crUraniaTi. Pendant trois heures, on put assister atix
actes les plus intimes de la vie des Oiseaux et même entendre le chant (bi
Rossignol rendu avec une perfection remarquable.
La séance de clôture eut lieu le samedi h juin , de 9 heures à midi ,
avec un discours du D' Thienemann sur les résultats obtenus par l'Obser-
vatoire oinithologique de Rossilten au moyen du bagage des migrateurs,
et du professeur Koenig sur les résultats de son voyage au Soudan, au
])rintemps de 1910.
On discuta ensuite et on adopta les divers vœux présentés par la sec-
tion IV pour la protection des Oiseaux, entre autres ff qu'il est urgent que
tous les Oiseaux sauvages soient protégés, et particulièrement ceux dont
les plumes sont employées à la parure, et qu'il est nécessaire qu'on agisse
sur l'opinion publique soit pai- la publication de rapports et d'ouvrages,
soit par l'introduction de l'enseignement ornithologique pratique dans
toutes les écoles».
La séance prit fin après que l'Assemblée , sur la proposition du Comité
ornithologique international , eut fixé , en 1 9 1 5 , à Sarajevo , en Bosnie-
Herzégovine, la date et le lieu du futur Congrès.
Un Comité de dames berlinoises s'était formé pour s'occuper des dames
qui avaient accompagné les congressistes.
J'ajouterai en outre qu'une visite était prévue au Musée d'Histoire natu-
relle de Berlin et que , par une gracieuseté de l'Administration , les cartes
de membres donnaient droit, pendant toute la durée du Congrès, à l'entrée
gratuite au Jardin zoologique.
Au Musée, nous avons pu admirer non seulement les collections mon-
tées, très pratiquement installées pour l'instruction du public, mais encore
les collections si complètes pour les études scientifiques. Une paiticularité
qui frappe tout de suite, c'est l'absence de collection d'anatomie com-
parée, car toutes les préparations anatomiques sont intercalées au milieu
du groupe zoologiqiie auquel elles appartiennent. La morphologie et l'ana-
tomie sont donc très étroitement unies. Ainsi, à côté d'un Oiseau, on voit
son nid, ses œufs, son squelette et ses diverses particularités anatomiques.
Ce qui n'empêche pas, en outre, un groupement comparatif des divers ap-
pareils et organes des Oiseaux. Cette disposition, adoptée pour tous les
autres groupes, présente, d'après le directeur M. Braun, de multiples
avantages pour les étudiants et les visiteurs.
Le Jardin zoologique, qui comprend 26 hectares de superficie, est
adossé au Thiergarten, le Bois de Boulogne de Berlin. Quand, pour la pre-
mière fois, je le visitai en 1877. il était situé loin de la ville, mais maintenant
— 253 —
il est iucliis dans l'agglomération berlinoise, et ce qui conti'ibue à son suc-
cès et à sa vogue, c'est que le chemin de fer, les tramways, les omnibus
permettent de s'y rendre facilement et à bon marché de tous les points de
la ville , d'autant plus que les abonnements d'entrée annuels ne sont pas
d'un prix élevé.
Sous riiabile direction du Professeur Heck (depuis 1888), il est devenu
le plus beau, le plus prospère des Jardins de toute l'Allemagne, qui en
compte pourtant 97 et dont j'ai visité la plupart. Le premier dimanche du
mois, quand l'entrée est abaissée à o fr. 25, il reçoit de 60,000 à
80,000 visiteurs qui y passent leur journée, et tous les matins on peut y
rencontre!' de nombreuses écoles qui, sous la conduite de leurs maîtres,
viennent y prendre des leçons pratiques de Zoologie.
Le Jardin renferme plus de 9,800 spécimens vivants de Mammifères et
d'Oiseaux appartenant à plus de i,3oo espèces. Les collections de Jumentés
(dont un Zébroïde), de Cervidés, de Ratites, de Faisans, d'Oiseaux exo-
tiques et indigènes sont particulièrement remarquables et renferment tou-
jours les types les plus rares et les plus chers de ces groupes. L'installation
malér'ielle laisse peu à désirer. Les parquets et les volières sont vastes; les
pavillons des animaux, élégants, propres et pratiques; le personnel, dis-
ei|iliné et dévoué, et l'on comprend alors le succès cpie peut obtenir l'Ad-
ministration dans l'élevage et la longévité des espèces en captivité.
Ajoutons que la facilité des ventes, achats, échanges, permet au Direc-
teur d'avoir toujours à sa disposition des ressources pour se procurer des
animaux de choix. Si je cite encore le Palmarium, les ombrages magni-
liques, des lacs, des fontaines lumineuses, des belvédères, un restaurant
estimé avec des auditions journalières de musique, on pourra comprendre
tout l'attrait que présente aux Berlinois leur Jardin zoologi(jue.
CoLLECTWySi RECUEILLIES Pir, M. LE Binoy M. DE PlOTUSCUlLD
f
DANS l'Afrique Orientale [Ar.vssiNiE et Ethiopie).
Gntomostracés «l'eau douce,
PAR E. Daday de Dées.
M. le Baron Maurice de Rothschild a recueilli, lors de son expédition
scientifique en Abyssinie et en Ethiopie, en 1 90^1 , indépendamment d'autres
objets zool()gi(pies, du plankton d'eau-douce contenant des Entomoslracés.
La petite collection donnée par M. de Bothschild au Muséum d'histoire
naturelle de Paris m'a été communiquée par M. le Professeur K.-L.
lîouvier. qui a bien voulu me charger d'cHudier ce plankton et les petits
Crustacés qu'il renfermait.
— 25/i —
Avant de donner la description des espèces, je juge nécessaire de mar-
quer les localités d'où le plankton provenait, puis de noter l'époque à la-
quelle il fut recueilli :
1. Abyssinie méridionale, lac Telioba, le 28 avril igoA.
2. Abyssinie, Dk-é-Daoùa, septembre 190^.
3. Abyssinie méridionale, Marigot près du lac Haramaya, le 5 mars
1906.
h. Étbiopie méridionale, lac du Zygual, le 9 août 190/1.
5. Étbiopie méridionale, Soûlloùki, le 2.3 août 190/i.
6. Ethiopie méridionale, Quardy, le aS août 1906.
7. Ethiopie méridionale,. ..
8. Afrique orientale britannique , lac de Mena Zella, le 9J1 avril 190^1.
Au coui's de mes études, j'ai trouvé dans le groupe des Entomostracés
des représentants des Copépodes, des Pbyllopodes et des Ostracodes; en
tout dix genres, dont trois sont nouveaux, et dont les sept autres sont de-
puis longtemps connus. Les genres sont disposés ainsi qu'il suit dans l'ordre
systématique :
Copepoda.
1. GycLOPs Dybowskii Lande.
Cyclops Dybotvskii Schmeil 0., 5, p. 79 . pi. h, fig. i-5.
Cette espèce n'est connue, jusqu'à ce jour, que de l'Europe et de l'Amé-
rique du Sud. Dans le plankton provenant de l'Ethiopie méridionale, lac
du Zygual, j'en ai trouvé deux 9.
Phyllupoda.
a. Cladocera.
2. SlMOCEPHALUS EXSPINOSUS (G. K.).
•Shnocephabis exspinosiis Lilljebord W. , 9 , p. 178, pi. 95, fig. 8-18, et
pi. 96, fig. 1-8.
La répartition générale de cette espèce est connue; indiquée en plu-
sieurs parties de l'Afrique, je ne l'ai rencontrée que dans le plankton pro-
venant de l'Ethiopie méridionale, lac du Zygual; il y en avait 11 9.
3. Daphnia psittacea Baird.
Daphnia psittacea Lilljeborg VV., 2, p. 19/1, pi. 87, fig. 1/1-16.
Espèce inconnue jusqu'à ce jour en Afri([ue ; je l'ai rencontiée, au cours
de mes études, dans les matériaux provenant de l'Afrique orientale anglaise,
lac du Mena Ilella et de l'Ethiopie méridionale à Sonllouki.
— 255 —
h. Branchiopoda.
U. Streptocepiiai.us PiOTHScmLDi Dad.
Slroptocephalus Rolhschildi E. Daday, i, p. i54, iig. 6.
Mâle. — Tronc assez robuste, plus courl que l'abdomen; la surface des
segments est lisse (glabre); ces segments n'ont aucun appendice. La tête
est séparée du corps; le front est nu, lamelleux en forme de ruban étroit,
dirigé en avant; l'extrémité est atténuée et bifurquée; elle a presque la lon-
gueur de l'article basilaire des antennes inférieures.
Les plus longs des segments de l'abdomen sont les trois pénultièmes; le
dernier est le plus court, avec une saillie pointue au milieu. Des deux
côtés du bord postérieur dorsal des segments 8-7 abdominaux s'élèvent 2-2
appendices membraneux et cylindriques; les deux appendices extérieurs
des segments 3 à 5 sont bien plus longs que les intérieurs, à peu près
fuselés, larges vers leurs bases, et s'atténuant vers le bout qui a la forme
d'un crochet ; l'intérieur de ces appendices semble élre linement granuleux.
Les appendices extérieurs du segment 6-7 sont bien plus petits, ils ont à
peine le quart des précédents; ils sont cylindriques, digités et arrondis au
bout. Les appendices intérieurs de chaque segment (3 à 7) sont bien plus
courts que les appendices extérieurs , digités , cylindriques et arrondis au
bout; il est à remarquer que les appendices intérieiu-s des segments 4 à 5
sont un peu plus longs que les autres.
Les cercopodes s'atténuent très remarquablement vers lem* bout distal
et se terminent en pointe ; leur longueur a 3-*'» milimètres ; ils surpassent
donc en longueur les h derniers segments de l'abdomen; 1/0 de la partie
basale du bord extérieur est muni de courtes soies épineuses, les 6/5 res-
tants sont lisses. Le i/5 basilaire du bord Intérieur présente de longues
soies en forme de bâtonnets se rapetissant vers le bout distal ; au delà des
soies, se rangent des épines arquées qui se rapetissent successivement jus-
qu'au bout.
Les antennes inférieures ont trois ai-ticles. L'article basilaire est cylin-
drique, le côté semble être un peu annulaire; le prolongement cuticulaire
piniforme du bord extérieur distal est à peine plus coiiit que l'article
mémo, peu arqué, presque droit. L'article médian est deux fois coudé; il
s'atténue vers son extrémité dislale; la surface est annulaire; à la partie
basilaire et intérieure de l'extrémité supérieure s'élèvent des prolongemenls
olfactifs. L'article apical est en forme de ciseaux, la branche supérieure est
un peu plus grande et plus forte que la branche inférieure, peu arquée
et au milieu passe une crête étroite: l'appendice de la lame du côté fait dé-
faut. La branche inférieure est un peu moins forte que la supérieure, elle
est an^uée vers le haut; au bord intérieur de sa base s'élève un petit ap[»en-
dice en lame.
— 256 —
Les antennes supérieures ont la forme d'un fouet assez grêle; leur
longueur varie entre 2,5-3,5 millimètres.
La lame branchiale de la première paire de pattes inférieures est relati-
vement grande, ses bords sont denticulés; l'autre lame branchiale est très
courte, son bout distal est dentelé, le bord distal du dernier endite est
vers son milieu un peu enfoncé et muni de soies.
La septième paire de pattes est en tout semblable à la première paire :
seules , les (Umensions sont plus grandes et le bord distal du dernier endite
est tout à fait arrondi.
La onzième paire de pattes ressemble en partie k la première pau-e;
mais les lobes du protopodite maxillaire sont très petits et munis de soies
droites ; le bord distal du dernier endite est plus enfoncé et l'exopodite est
beaucoup plus grand.
Le pénis a deux articles : l'article basilaire est cylindrique, en forme de
colonne, le bout extérieur se continue en un prolongement ayant la forme
d'une épine; l'article apical est allongé, vermiforme, se terminant en une
sorte d'ongle, dentelé des deux côtés, les denticulés se courbent vers la base.
La longueur de tout le corps est 16-17 ^^^^- ^•
Les exemplaires décrits ci-dessus sont tous des mâles développés ; j'ai
trouvé , en outre , quantité de jeunes exemplaires à divers degrés du déve-
loppement. La longueur de ces exemplaires varie entre 11-1 3 millimètres.
Les mâles les plus jeunes sont, pai* leur tête, leurs antennes inférieures
cL j)ar la structure des pattes, semblables aux individus développés , mais les
appendices membraneux des segments de l'abdomen manquent complè-
tement; les cercopodes sont en forme de poignard et ont des soies aux
deux côtés.
Les mâles plus âgés, mais pas encore développés, ne diffèrent de ceux
qui le sont complètement que par les appendices membraneux de l'abdo-
men encore très [)etits, en forme de lanières, puis par les cercopodes
dont les bords extérieurs portent des soies, tandis que le bord interne
porte, au lieu de soies, des épines.
Femelle. — La forme du corps de la femelle ressemble beaucoup à celle
du mâle, mais la taille est toujours un peu plus petite. La longueur va-
rie entre 19-16 millimètres.
Tronc presque aussi long que l'abdomen , sans cercopodes. La surface est
lisse.
Le dernier excepté, les segments de l'abdomen sont également longs;
au bord postérieur nous ne trouvons point d'appendice membraneux.
Les cercopodes ont la forme d'un poignard; relativement larges, ils se
rétrécissent vers le bout distal; leur longueur égale 9-9 mill. 4, c'eslrà-
dire qu'ils ne surpassent pas la longueur des trois derniers segments de
l'abdomen, les deux bords latéraux sont dentelés et munis de soies.
— 257 —
Les antennes inférietu-es sont plates , lobiformes , A bord postérieur peu
courbé, le bord distal un peu arrondi; elles ont un appendice en forme
d'épine; la surface est finement couverte de soies. La longueur est en
moyenne de i mill. 5, la plus grande largeur o mill. 7.
Les antennes supérieures ont la forme d'un fouet , longues en moyenne
de !2 mill. 6; elles surpassent de beaucoup les antennes inférieures.
Les paires de pattes sont semblables à celles du mâle.
Le sac ovigère est fusiforme et se rétrécit graduellement vers son bout
distal. Sa longueur est h-h mill. 5, c'est-à-dire cpi'il surpasse de peu la
longueur entière des six premiers articles de l'abdomen.
Localités : Ethiopie méridionale, Quardy, le 26 août igoi: SouUouki,
le 2 3 août 190/1 ; Ethiopie méridionale (?); A hyssinie méridionale, Tehoba,
le 28 avril 190/»; Afrique orientale, lac de Mena Zella, le 24 avril 190/i;
les exemplaires des deux dernières localités sont presque sans exception des
jeunes.
Cette espèce, que j'ai dédiée à M. le Baron Maurice de Rothschild, a
(pielque ])arenté avec le Streptocpphalus Piircelli G. 0. Sars, par la struc-
ture des ciseaux des antennes inférieures, qui offre quelque ressemblance;
du reste, notre espèce diffère tellement de ce dernier au point de vue des
caractères, qu'elle ne peut pas être confondue. Les caractères différentiels
se trouvent dans les appendices membraneux de l'abdomen du mâle et la
structure des cercopodes.
5. Leptestheria siliqua Sai's G. 0.
Lcptcutheria siliqua Sars G. 0., /i, p. 11, pi. -2, lig. 1-12; pi. o,
fig. i-i3.
Cette espèce n'est connue jusqu'à présent que de Cape Town. Dans le
])lanktou mis à ma disposition , je l'ai trouvée dans celui qui a été recueilli
dans les localités suivantes : Abyssinie , Dire Daoïla , septembre 1 90^1 ; Afrique
orientale anglaise, Reudile, i5 avril 190 4. Les exemplaires provenant de
la première localité étaient tous jeunes ; dans le plauktou de la seconde , j'ai
trouvé des mâles et des femelles bien dévelopjjés,
Ositravoda.
6. CvpRis Neumanni g. W. Miili.
Euvucijpris Ncumanni G. W. MiUler, 3, p. 269, pi. 20, lîg. 1/1-21.
11 me semble que cette espèce est une forme cai-actéristique de la faune
africaine: d'ailleurs, M. G. W. Millier l'a décrite d'après des exemplaires
provenant de la i-égion du Massai Nycke. Au cours de mes travaux, je l'ai
<leux fois remontrai : dans le plankton provenant de l'Kthiopie méridionale,
Quardy et dans celui provenant de l' Abyssinie méridionale, Tehoba. Toute-
— 258 —
fois je n'en ai trouve' que quelques exemplaires. La longueur des plus
grands exemplaires ne dépassait guère 2 millimètres , le plus grand diamètre
mesurait 1 mill. 7.
7. Eucypris Rothschild! nov. sp.
Mâle. — Vues de côté, les valves sont un peu réniformes, mais elles dif-
fèrent entre elles à plusieurs points de vue : leur longueur surpasse un peu
le double de leur plus grande hauteur.
Le bord antérieur de la valve droite est plus élevé que le postérieur; il
est également et assez obtusoment courbé et passe peu à peu au bord
dorsal ainsi qu'au bord ventral, mais la zone des canaux porifèi-es y for-
me un coin singulier. Une limite cuticulaire translucide n'existe pas au
bord antérieur, mais à la place de celle-ci, la zone des canaux porifères
est bien développée , très étroite à son commencement près du bord dorsal ,
s'élargissant successivement eu descendant et formant au bord ventral une
colline à pointe un peu aiTondie. Les canaux porifères sont relativement
très longs , presque droits , mais dans leur moitié distale ils se divisent en
a-i branches , au bout de chacune desquelles s'élève une soie fine.
Le bord dorsal forme près des yeux une colline à pointe arrondie; à
partir de ce point, le bord devient droit mais s'incline un peu vers le bord
postérieur et forme avec celui-ci un coin arrondi.
Le bord postérieur s'incline suivant une ligne droite vers le bord ventral ;
il forme une saillie, un arc arrondi en pointe sous le milieu et, s'inclinaut,
passe peu à peu au bord ventral. La limite cuticulaire translucide manque,
mais la zone de canaux porifères est remarquablement développée; ses
limites inférieure et supérieure sont très étroites ; elle est le plus large au mi-
lieu; les canaux porifères ressemblent à ceux du bord antérieur, mais ils
sont bien plus courts , puisque la zone même n'est qu'à moitié aussi large
que celle du bord antérieur.
Les tiers antérieur et postérievu* du bord ventral sont peu courbés, ils
ont des canaux porifères; le tiers du milieu est presque imperceptiblement
enfoncé et n'a pas de canaux porifères.
Le bord intérieur est éloigné du bord antérieur et du bord postérieur,
mais il tombe j)resque dans la même ligne avec lo bord ventral et le bord
dorsal; du reste, le bord intérieur est parallèle à tous les bords extérieurs.
Le bord antérieur de la valve gauche est bien plus élevé que le bord
postérieur; il est également émoussé et courbé , passe peu à peu au bord
dorsal , et forme avec le bord venti-al un coin singulier. La limite cuticu-
laire manque, mais la zone des canaux porifères est bien développée;
commençant très étroite près du bord dorsal en s'inclinant, elle s'élai'git
])eu à peu. Les canaux porifères sont du reste semblables à ceux du bord
antérieur de la valve droite.
— 259 —
Le bord dorsal forme au-dessus des yeux une petite saillie peu élevée;
à partir de là il est un peu courbé et, s'incurvant, passe sans limite au
bord postérieur.
Le bord postérieur est arrondi en pointe et passe par degrés in-
sensibles au bord ventral. Le point le plus élevé du bord se trouve bien
au-dessous de la ligne médiane. La zone des canaux jjorifères est bien dé-
veloppée, elle est plus large que celle de la valve droite et a aussi une
limite cuticulaire translucide, qui forme un angle pointu.
Le bord ventral est presque di'oit dans toute son étendue; il n'a une
zone des canaux porifères qu'aux extrémités antérieure et postérieure, là
où il |)asse aux bords antérieur et postérieur.
Le bord intérieur est semblable à celui de la valve droite.
Regardées d'en haut ou d'en bas, les valves ont approximativement la
forme d'un canot dont la plus grande largeur se trouve un peu après le
milieu et dont les extrémités antérieure et postérieure sont également
pointues.
La paroi des valves est sans structure, mais il y a sur sa surface, irré-
gulièrement épars , de petites saillies en forme de points, de chacun des-
quels s'élève une soie courte.
En outre des impressions mandibulaires, il y a sept impressions muscu-
laires qui se rangent en cercle : trois sont séparées l'une de l'autre, quatre
se touchent et forment donc un grand groupe séparé.
La première paire d'antennes ne diffère en rien d'essentiel de celles de s
autres espèces du même genre.
Le premier article de l'endopodite de la seconde paire d'antennes est
muni en dessous de houppes de soies fines. La houppe de soies nata-
toires est relativement faible et com-te, n'atteignant pas le bout des grilles.
Les deux articles pénultièmes ne font qu'un: à la pointe supérieure distale
il y a trois griffes denticulées, deux longues soies fines et une épine courte,
dentelée, en forme de poignard. A la base du dernier article se di^vcloppe
une couronne de soies courtes; à l'extrémité distale nous trouvons une
griffe longue et forte, une grillé courte et faible, un appendice ol-
factif bifurqué , enfin une petite soie en forme d'écaillé denticulée, h la
base de laquelle se trouvent de petites soies.
L'appendice branchial du palpe mandibidaire a sept soies, six longues
et une courte. Du côté du [)énultième article, de petites soies forment un
demi-cercle, et à la limite distale se trouve un fort bâtonnet olfactif, fine-
ment muni de soies fines et courtes. Le dernier article est un peu plus
court que le pénultième, presque de moitié aussi gros; il porte à son bout
deux soies fortes et longues et trois soies très courtes.
Le dernier article du [)alpc maxillaire est, à son extrémité distale, plus
large que long: d'un côté, nous y trouvons des soies courtes en demi-cercle;
son bord distal est muni de quatre soies fortes (presipie des é[)ines) et de
MuSlilM. — XVI. 1 ,(
— 260 —
deux soies fiues. Les deux fortes griffes du premier prolongement mastica-
toire sont lisses.
La jiartie masticatoire du protopodite des pattes maxillaires est assez
étroite et n'a que peu de soies. Le prolongement branchial porte six soies.
La patte maxillaire droite a deux articles : l'article basai est gros , en forme
de colonne, du quart distal s'élève un prolongement en forme de doigt (jui
porte à sou bout une épine olfactive; l'article apical est falciforme, se ré-
trécissant peu à peu vers son extrémité distale. Le palpe de la patte maxil-
laire gauche a aussi deux articles : l'article basai est gros, en forme de co-
lonne: à son bord distal nous trouvons une saillie pointue et au bout un
prolongement large en forme de doigt, à la base duquel une soie olfac-
tive s'élève sur une petite saillie. Près de la base de l'article apical, au bord
extérieur, il existe une petite saillie pointue : l'article même est droit sur
les trois quarts distaux , et se rétrécit vers son extrémité.
Les trois avant-derniers articles de la première paire de pattes sont
munis de houppes de soies fines ; au bout inférieur de l'article pénultième
s'élèvent deux soies; à l'extrémité du dernier article s'implante, à côté de la
griffe terminale, une soie plus longue. La griffe terminale est falciforme,
liuement dentée et a la longueur des trois derniers articles de la patte pris
ensemble.
Les deux articles péiudtièmes de la seconde paire de pattes sont soudés.
Sur le dernier article nous trouvons, à la base de la griffe terminale seule-
ment, une petite griffe latérale. La soie de l'article apical est un peu plus
longue que l'avant-dernier article.
Les deux appendices fourchus sont semblables, étroits, peu arqués, en
forme de sabre; leur bord postérieur, c'est-à-dire supérieur, est muni de
soies fines: la soie marginale est rapprociiée de la griffe latérale qui est
presque aussi poilue que la griffe terminale. Cette dernière n'a pas tout à
fait la longueur du tiers de l'appendice fourchu. La soie terminale est de
moitié aussi longue que la griffe teiminale.
Les testicules n'occupent que la partie postérioure des valves et sont
semblables, dans leur aspect, à ceux des autres espèces du même genre.
Le canal central du ductus ejaculatorius est entouré d'un grand nombre
de couronnes d'épines; les deux bouts ont une forme d'entonnoir.
L'organe de la copulation a une foime caractéristique : au bord posté-
rieur de la partie principale se voient deux saillies de divei-ses forme et
grandeur; au bord antéi-ieur pend une lame en forme de poignard , ayant à
sa base un arc; la partie accessoire lessemble à une plaque cari'ée, mais
son angle postérieur est arrondi; le bord distal est peu courbé. Le vas
defei-ens forme peu de nœuds.
Longueur des valves, 3 millim. 8 à h millimètres; la plus grande hau-
teui-, 1 millim. (i à i miUim. 8; le plus grand diamèli-c. i millim. .^ à
1 millim. fi. Couleur inconnue.
— 261 —
Les jeunes mâles dilfèrent à plusieurs points de vue des mâles développés.
La valve droite, vue de côté, ressemble un peu à celle des mâles déve-
loppés, mais , sur le bord dorsal, la saillie située au-dessus de l'œil n'est que
|)cu élevée; sur le bord antérieur et sur le bord postérieur il n'y a point de
zone de canaux porifères.
La valve gauche, vue de côté, est bien distincte de celle des mâles
développés, car le bord antérieur est beaucoup plus haut que le bord pos-
lériem' ; le bord antérieur forme avec le bord dorsal une saillie élevée : le
bord dorsal est penché, presque droit; la zone des canaux porifères manque
aux bords antérieur et postérieur: sur le bord postérieur manque aussi la
limite cuticulaire.
Un trait cai-acléristique des valves des jeunes mâles, c'est qu'aux bords an-
térieur, ventral et postérieur se dressent des épines fortes d'une forme (il
d'une structure particulières; les épines du bord antérieiu- ont plus ou
moins la fonne d'une lance assez courte. A l'extrémité antérieure, du côté
ventral, les épines forment à peu près des plaques en forme de cône i-en-
versé; leur portion libre est denticulée: veis le milieu, les plaques-épines
deviennent de plus en plus irrégulières, leur bout libre s'allonge un peu
en ari'ière: par contre, à la partie poslérieuie , des épines prennent la forme
d'une moitié de lance, et ont une position penchée. Les épines ont, au
bord postérieur, d'abord une forme semblable à une demi-lance courbée,
puis elles se transforment vers le côté dorsal en épines com-bées simples et
lortes. Chaque épine a, dans l'intérieur, un canal central qui a plus ou
moins la forme extérieure de l'épine.
Regardées d'en haut ou d'en bas, les valves se montrent sous la forme
d'un canot plus pointu en avant qu'eu arrière, la plus grande largeur se
trouvant vers son milieu.
La paroi des valves rappelle celle des mâles développés , mais , sur le côté
dorsal, nous trouvons, le long du bord, quatre paires de renfoncements.
Les palpes des pattes maxillaires ont deux articles : l'article basai est
cylindrique, en forme de colonne; à l'extrémité distale inférieure, c'est-à-dire
antérieui-e. s'élèvent deux soies ; l'article apicfd a la foime d'un doigt; il est
droit et muni à sou bout de trois soies.
L'appendice fourchu est presque droit et également large dans toute sa
longueur. La griiïe teiminale est aussi longue de moitié que rapj)cndice.
Le l)ord postéiieur des appendices est finement couvert de soies.
Le duclus cjacululonm et l'oi^ane <le copulation ne sont pas encore dé-
veloppés.
Longueur des valves, 9 raillim. 5; la plus grande hauteur, 1 niillim. ù;
1(! plus grand diamètre, 1 millimètre.
Femelle. — La valve droite de la femelle, vue de côté, i-cssemblc à celle
du mâle développé, mais la zone des canaux porifères est plus étroite.
— 262 —
La valve gauche nous rappelle celle du mâle développé: mais, à son
bord antérieur, la zone de canaux porifèi'es est beaucoup plus étroite, les
canaiLx porifères sont très courts, droits, non ramifiés; au bord postéj'ieur
manque la limite cuticulaire translucide.
Rcgaidées d'en haut ou d'en bas, les valves nous montrent les mêmes
formes que celles des mrdes développés.
Les premières el les secondes antennes, les mandibules et les maxilles,
de même que la piemière et la deuxième paire de pattes, sont semblables à
celles du mâle développé.
Le protopodite de la patte maxillaire est finement couvert de soies
serrées ; l'extrémité maxillaire est assez pointue. L'appendice branchial est
large, il porte six soies. Le palpe de la patte maxillaire a la foime d'un
cône, sa surface est finement munie de soies, son extrémité est assez poin-
tue et munie de trois petites soies.
Les appendices fourchus sont presque (b'oits et se rétrécissent un ])eu
vers leur bout distal; leur bord postérieur est finement muni de soies. La
griffe terminale n'a pas la moitié de la longueur de l'appendice.
Les dimensions des valves sont semblables à celles des mâles déve-
loppés.
Localités : Ethiopie méridionale, Ouardy, 9 5 août 190 4, d'où j'ai reçu
9 9 , 3 c? et deux jeunes.
Cette espèce, que je dédie à M. le baron Maurice de Rothschild , ressemble
beaucoup à la Cypris vemista Vàvra , du même genre ; mais en dehors de la
forme et de la structure des valves , elle en diffère d'abord par la forme el
la structiu"e de son organe de copulation, puis par la forme des épines
qui s'élèvent au bord des valves des jeunes exemplaires.
8. Stenocypris decorata nov. sp.
Les valves vues de côté se montient à peu près sous la forme d'un œuf:
leur longueur est presque double de leur plus grande hauteur.
Le bord antérieur n'est pas aussi élevé que le bord postérieur, il est régu-
lièi'ement airondi en courbe assez aiguë, passant au bord ventral et au
bord dorsal également sans limite perceptible. Au boi'd antérieur de la
valve droite il y a une étroite limite cuticulaire, la zone des canaux pori-
fères est fort étroite, presque avoitée. La limite culiculaii-e manque au
bord antérieur de la valve gauche, mais la zone des canaux porifères est
bien dévelo})pée, assez large, presque trois fois autant que celle de la
valve droite; les canaux porifères sont droits, non ramifiés.
Le boi"d dorsal est obtus, également courbé et arrondi en pente; il
passe sans limite distincte au ])ord postérieur.
Le ])ord postérieur est plus haut que le bord antériem-, un peu anondi,
de manière que son point le plus élevé se tiouve au-dessous de la ligue
— 263 —
du milieu des valves et passe au bord ventral par degrés insensibles; la
limite cuticulaire et la zone des canaux porifères mancpient.
Le bord ventral est enfoncé avant son milieu; avant cet enfoncement,
il est assez fortement courbé; après renfoncement, il est peu courbé,
presque droit; pas de limite cuticulaii-e et pas de zone des canaux porifères.
Le bord interne ne s'est un peu éloigné que des bords extérieurs, an-
térieur et postérieur; il correspond aux bords dorsal et ventral.
Les valves vues d'en haut ou d'en bas se montrent sous la forme d'un
canot étroit dont les deux extrémités sont également pointues et dont la
plus grande largeur est vers le milieu.
Sur la paroi des valves s'élèvent ordinairement et parallèlement à l'axe
longitudinal, au lieu de lignes transversales ou verticales, de petites
crêtes , qui forment un des caractères principaux de cette espèce. Eparses
sur la surface des valves se dressent aussi des soies assez longues. La cou-
leur des valves est d'un vert bleuâtre vif.
La longueur des valves est de 'i millimètres à 4 millim. 5 : la plus
grande hauteui-, 2 millimètres à a millim. 3; le plus grand diamètre,
1 mdlim. 3 à i millim. 5.
La houppe de soies natatoires de la deuxième paire d'antennes est bien
développée, et va jusqu'à la pointe de la griffe terminale. Les deux articles
pénultièmes sont soudés , munis de houppes de petites soies ; ils sont presque
aussi longs que l'article précédent; à rexlrémité distale supérieure s'élèvent
dciLX longues griffes terminales, une épine forte, dentée, en forme de
poignard, et deux soies fines et longues. A l'extrémité du dernier article,
nous trouvons une griffé dentée plus longue , une plus courte et une petite
soie.
La structui-e des mandibules et des maxilles ne diffère en rien d'essentiel
de celle des autres espèces du même genre.
Sur les articles, sauf le dernier, de la |)remière paire de pattes, se dres-
sent des houppes de soies fines. Sui' le bout inférieur distal du pénultième
article se trouve une longue et forte soie. La griffe terminale est fidciforme,
(inement dentée: elle a la longueur des trois derniers articles réunis.
La deuxième paire de pattes ressend)Ie à celles des autres espèces (hi
même genre; la soie marginale du dernier article, courbé vers le bas, va
jusqu'au deuxième article pénultième.
L'appendice fourchu droit est plus large que le gauche; il est fortement
courlié dans sa partie basale: à pai'tir di^ là il est jjresqne fhoit; la soie
marginale manque; sur le bord postérieur ou plutôt le bord dorsal s'im-
plantent des lignes de soies. Près de la giilTe latérale, les soies sont fortes,
longues, un peu piniformes, mais en direction proximale, elles se rape-
tissent et se rétrécissent. La grillé latérale est fortement dentée et n'a pas
liMil à fait la longueur du quart de rap[)endice fourchu. La grille termi-
nale est peu courbée, fortement dentée et atteint presque la moitié de la
— 264 —
longueur de i'appeudice fourchu. La soie terminale est de moitié aussi
longue que la griffe terminale.
L'appendice fourchu gauche est bien plus étroit que le droit, il est un
peu courbé eu forme de sabre et n'a pas de soie marginale; au jjord posté-
rieur, ou plutôt sur le bord dorsal, se dressent de fines soies, qui sont bien
plus petites et plus fines et ne s'étendent pas aussi haut en direction proxi-
male que celles de l'appendice droit. La grille latérale est fortement dentée,
elle est aussi longue que celle de l'appendice droit. La grille terminale est
presque droite, elle est fortement dentée et sa bmgueur est égale h celle de
l'appendice fourchu droit. La soie terminale est semblable à celle de l'ap-
pendice droit.
La vulve ressemble à une outre en forme d'œuf.
Localités : Abyssinie méridionale, marigots, près du lac Haramaya, le
5 mars 1906 ; Ethiopie méridionale, lac du Zygual, le 9 août 190/1.
Cette espèce est facile à distinguer des autres espèces du même genre,
à cause de la forme des valves et de la structure de leur paroi.
9. GyPRINOTUS SYMMETRICDS G. W. Mlill.
Cyprinotus symmetricus G. W. Millier, 3, p. 277, pi. XV, fig. i4-2 2.
Cette espèce n'est connue jusqu'ici que de l'Afrique, par les exemplaires
provenant de l'ile Aldabia, d'après lesquels M. G. W. Millier l'a décrite.
J'ai trouvé cette espèce au cours de mes études dans les matériaux pi-ove-
nant des localités suivantes : Ethiopie méridionale, Ouardy, 26 août 190/4;
Abyssinie méridionale, lac Tehoba, le 26 avril 1906; Afrique orientale
britannique, lac de Mena bella, le 27 avril 190/1. Dans les deux premières
de CCS localités, cette espèce semble être fréquente, car j'ai pu étudier
plusieurs c? et 9 ; pai- contre, les exemplaires provenant du lac Tehoba ont
été en grande partie cassés.
10. Oncogvpris VoELTZKOWi G. W. Mûller (?).
Oncocijims Voellzkowi G. W. Millier, 3, }). 288, pi. XIX, fig. 1-8.
Dans les matériaux recueilUs en Abyssinie méridionale, marigots, près
du lac Haramaya, le 5 mars 190/i, et en Ethiopie méridionale, lac du
Zygual, le 9 août 1906, j'ai pu trouver nombre de petits Oslracodes qui
ressemblent beaucoup, au point de vue de la structure des parois des
valves, aux Oncocijpris Voclt:lcoivi décrits par M. G. W. Mïdler, mais ils
en diffèrent en même temps sous plusieurs rapports, La plus grande dilTé-
rence consiste en ce que, aux pattes maxillaires, à la place de l'ajjpendicc
In-anchial, deux soies se dressent qui manquent à YOncocijpris Voeltzhoivù
Les deux articles pénultièmes sont soudés, tandis que ceux de VOncocypris
Voellzkowi sont séj)arés.
— 265 —
11 nip semble que ces différences, sans compter les autres, suffisent poui-
faire croire que mes exemplaires peuvent être les repre'sentants d'un
autre genre.
Les espèces mentionnées ou décrites ci-dessus se classent, au point de
vue de leur répartition géographique, en deux groupes, savoir :
1° Celles qui sont connues hors d'Afrique sur d'autres continents;
9° Celles qui ne sont mentionnées jusqu'à ce jour que de l'Afrique.
D'après ce groupement, les espèces se divisent comme suit :
a. Espèces connues hors d'Afrique , en d'autres continents ;
Ci/clops Di/bowskii Lande ;
Simocephalus exspinosiis (C. K.);
Daphnia psitUicea Baird.
Donc, dans les lo espèces que j'ai étudiées , un tiers à peine est connu
d'autres continents , de l'Europe smiout.
b. Espèces connues jusqu'à ce jour seulement en Afrique :
Streptocephalus Rothschild! nov. sp.
Leptestherla siliqua G. D. Sars ;
Cypris Neumanni G. W. Miill. ;
Eucypris Rothschildi nov. sp. ;
Stenocypris decorata nov. sp. ;
Cyprinotus symmoctricus G. W. Mïill.?
Oncocypris Voeltzhoiri G. W. Millier.
Les trois nouvelles espèces de cette liste et la Daphnia psiiiarca Baird
sont mentionnées pour la première fois de l'Afrique.
BIBLIOGRAPHIE.
\. Daday(K.). Diagnoses jnaecursoriae speciorum aliquot novarum o i'ainilia
Branrhipodidae, Annalos des scienc. natur., t. VU, p. 187.
2. LiLUEBORG (W,). Cladoccra Svetiae, 1900, t. I. p. S^.
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[rascar und Ostafriha, etc., van Dr. A. Voellzkow, 1897, n" 267, pi. 7 el 11;;. 1
du texte.
h. Sars (G. 0.). Description o{ two additionnai Soulli-African l'iiylldpoda,
Arch. for Mdfh. n{r. NfUnrvid., l\. o.o. Nr G, pi. i-3.
5. S<;iiMi:ir. (0.). DeutschlanJs frcilebondo Siisswassor Copepoden, IhUiulli.
Zooloffica , 1899.
— 266 —
Collections becueillies dans le Sâbarà et les nÉGioys voisines,
PAR M. René Chddeau^^K
C'oléuptères : Lamellicornes du genre Rhysseinus.
PAR G. BÉNARD.
LISTE DES ESPECES.
Rhyssemds germancs L. Haut-Niger, Koulikoro (Keissoi-), i3 exem-
plaires.
R. GRA^osus Klug. Haut-Niger, Koulikoro (Keisser), 19 exemplaires.
Pi. Keisseri nov. sp. Haut-Niger, Koulikoro (Keisser), 5 exemplaires.
11. Chudeaui nov. sp. Haut-Niger, Koulikoro (Keisser), 5 exemplaires.
R. cosTULATUS Glouët. Haut-Niger, Koulikoro (Keisser), 1 exemplaire.
DESCRIPTIONS DES ESPECES NOUVELLES.
Rhyssemus Keisseri nov. sp.
Massif, élargi dans la région médio-postérieure , d'un noir brillant prin-
cipalement siu- les reliefs. Epislome chargé de gros granules, largement
échancré avec les angles ai-roudis. Surface de la tête très nettement cha-
grinée. Pronotiim orné de bourrelets transversaux sépai'és par des sillons à
fond réticulé. Élytres à stries étroites et légèrement rugueuses avec les in-
tervalles formées par deux lignes , l'externe plus élevée que l'interne , l'une
et l'autre marquées de petits crans régulièrement espacés. Pattes d'un brun
de poix.
Longueur, 2-3 millimètres.
Forme massive, élytres sensiblement élargis dans la l'égion médio-
postérieure.
Tête et pronotum d'un noir biillant, pai-ticulièrement sur les reliefs, et
ayant les bords latéraux d'un brun roux testacé, ainsi que le premier acci-
dent situé à la partie antérieure du pronotum.
Épistome très largement échancré : les angles limitant cette échancrure
sont arrondis.
L'epistome est garni de gros granules plus ou moins rapprochés. Joues
en angles très émoussés.
C Cotte liste comprend les (loléoptères du |;enre lihyssemuH récoltés dans le
Soudan français par M. Keisser. Nous adressons nos meilleurs remerciements à
M. Millot , qui, à titre gracieux, a bien voulu faire les dessins très précis qui ac-
compap;nent notre texte.
— 267 —
Surface de la tête nettement chagiinée. A la hauteur du vertex, et de
chaque côté se trouve une petite côte réniforme hien limitée en arrière,
Proiintum obtusément arqué à la base , atteignant sa plus grande lar-
geur un peu en deçà du milieu; ses bords latéraux sont légèrement serri-
fnrmcs, et, comme la base, ciliés de soies testacées, courtes et claviformes.
La sculptui-e est la suivante :
r Le long du bord antérieur et transversalement, l'on remarque (Tin-
secte vu en dessus) deu^ petits bourrelets granuleux séparés, jiar un lin
sillon : ces bourrelets convergent vers les angles anté-
rieurs sans les atteindre; 2° un sillon large; 3° un
bourrelet à carène tranchante; U° et 5° un sillon et
un bourrelet de même nature que les précédents; 6° un
sillon situé à l'endroit où le prouotum atteint sa plus
grande largeur; 7° de chaque côté du sillon longitu-
dinal postérieur s(! trouve un bourrelet analogue au\
autres, et qui s'infléchit brusquement vers la base qu'il
longe parallèlement. Il constitue de part et d'autre un
crochet renfermant une petite côte étroite. Le fond des
sillons est réticulé.
Écnsson triangulaire, à pointe postéiienre émoussée.
Élylies mats dans les stries, et plus ou moins brillants
sur les intervalles qui sont formés de deux lignes : l'ex-
terne plus élevée que l'interne , et l'une et l'autre mar-
quées de petits crans régulièrement espacés, et s'atté-
nuant progressivement vers le sommet. Epine humérale peu développée.
Losange métaslei'ual plan et surélevé , présentant en son milieu un tin
sillon médian. Mélasleinum finement ponctué. Arceaux de l'abdomen
garnis de gros points piligères*^'.
Pattes d'un brun de poix. Cuisses intermédiaires et postérieures con-
vexes , lisses , avec quelques points piligèi'es. Tibias antérieurs tridentés.
Premier article des tarses antérieurs légèrement convexe en dehors, aussi
long que les deux suivants réunis. Eperon des tibias antérieurs un peu
plus long que le premier article des tarses. Tibias intermédiaires et poslc'--
l'ieurs presque droits, élargis à l'extrémité et présentant quelques soies
es[)acées. Les tibias intermédiaires et postérieurs présentent chacun un
double éperon, l'externe beaucoup moins long que l'interne. Premier ar-
licl(> des tarses intermédiaires et postérieurs aussi long que les trois sui-
vants réunis.
Ithyaseinus Ressert
nov. sp.
C' Les autres caractôros concernant les soonienls al)dominaux sont coniniiins à
tous les insectes du {jenre. Antérieurement, nous les avons cités dans noire de-
scription /{/ii/xseHiMs Rnthscliildi , Bulletin du Miiscn») national d'histoire naturelle,
1909, n° 3, p. loO.
•268 —
Foi-me générale du Bhijsseiiiiis verrucoms, (ioiit il (litière complètement
par la sculpture du pronotum.
Nous sommes hem-eux de dédier cette espèce à M. Keisser.
Rhyssemus Chudeaui nov. sj).
Insecte de petite taille, à élytres sensiblement élargis dans la légion
médio-postérieure.
Tête et pronotum d'un noir mat, excepté sur leurs bords latéraux qui
sont brun roux. Epistome lai'gement échancré, avec les angles aigus pré-
sentant à leur extrémité un petit denticule brillant.
Pronoliun orné de bourrelets transversaux, séparés
par des sillons dont le fond est parsemé de fines granu-
lations.
Élytres mats, à intervalles formés de carènes étroites
et trancliantes. Les deux premières stries, en pai-tant
de la suture, de moitié moins larges que les suivantes.
Le fond des stries est semé de granulations fines et ali-
gnées iongitudinalement. Pattes d'un brun testacé.
Longueur, a millim. 1/2.
Insecte de petite taille, nettement convexe, à élytres
sensiblement élargis dans la région médio-postérieure.
^^^' ^' Tête et pronotum d'un noir mat, sauf sur leurs
Rhyssemus Chndeam j^^^^j^ latéraiLX qui sont brun roux, ainsi que le pre-
nov. sp. ^.^^ accident situé à la partie antérieure du pronotum.
Epistome largement échancré; les angles limitant cette échancrure aigus
et présentant à leur extrémil('? (l'insecte vu de profil) un petit denticule
brillant. Epistome garni de gros granules, excepté sur ses bords laléraux
qui sont presque lisses. Joues on angles légèrement émoussés.
Surface de la tête rugueuse : les petites côtes qui se trouvent à la hauteur
du vertex, et de chaque côté, brillantes et à crêtes presque tranchantes.
En regard de chaque œil, et placé au sommet des joues, se trouve un gros
gramde également brillant.
Pronotum arqué à la bas(>, atteignant sa plus grande largeur un peu
en arrière du premier accident situé à ia partie antérieure, ses bords laté-
raux ti'anchants et finement lebordés au moins à la base; seule, la base est
ciliée de soies testacées courtes et claviformes. Pronotum légèrement verru-
queux sur les côtés.
Sa sculpture est ia suivante :
1° Le long du bord antérieiu' et transversalement, l'on remai-que (l'in-
secte vu en dessus) une surface légèrement gianideuse Itordée en arrière
par un fin bourrelet; 2° un sillon laige; 3° un bourrelet caréné; 4" et 5° un
sillon et un bourrelet de même nature que les précédents; 6° un sillon
plus large situé à l'endroit oii le pronotum commence à se rétrécir: 7° de
— 269 —
chaque côté du sillou longitudinal postérieur existe un boun-elet analogue
aux autres, s'infléchissaut brusciucment vers la base qu'il longe parallè-
lement. Cet accident constitue de part et d'auti'e un crochet isolant une
petite côte étroite. Le fond des sillons est parsemé de fines granulations.
Ecusson triangulaire à pointe postérieure légèi-ement émoussée. Élytres
mats avec les intervalles des stries formés par des carènes étroites et tran-
chantes. Les deux premières stries, en partant de la suture, de moitié moins
larges que les suivantes ; ces accidents convergent très légèrement vers
le sommet des élytres. Le fond des stries est semé de granulations fines,
régulièrement espacées et alignées longitudinalement; épine humérale peu
visible.
Losange métasternal surélevé, mat, brun de poix comme toute la région
abdominale , jirésentant en son milieu une large dépression à fond plat et
rugueux. Arceaux de l'abdomen glabres, à peine créuéle's à leur boi-d pos-
térieur, présentant à leur bord antérieur de petites stries peu visibles.
Dans le <lernier segment qui est plus large et plus profond, les stries (bi
bord antérieur sont plus longues et mieux marquées.
Pattes d'un brun testacé. Cuisses intermédiaires et postérieures con-
vexes lisses, garnies de nombreux points piligères. Tibias antéiieurs
tridentés; premier article des tarses antérieurs aussi long que les deux
suivants réunis. Tibias intermédiaires et postérieurs munis d'un double
éperon et légèrement arqués en dedans. Premier article des tarses anté-
rieurs et postérieurs aussi long que les tiois suivants réunis.
Forme et taille du Rhysseintis Ritsemae dont il diffère par les angles
aigus et légèrement denticulés de l'épistome, et aussi par la sculpture des
élytres.
DEscniPTiny n'uy CoiÉoPTÈnK Colybïioe novveav /)b Madagascah ,
PAR M. A. Grouvelle.
Genus Ko!i»yloi>Mλ« n. g.
Antennae inseriac super /roulis marginoin laleralciii ; hnsi haud occulUi.
Ultimiim artlcidum palporum haud acicululum.
Clava anlennavum biarliculald ; articulis haud densntis.
Coxdo anlicde v/dde ddiiiolae; cavitale apcrtn.
Co.rac pnslicae laie scjuncliio; processii primi souiiirnli iiIxIodiIiiIs Iruii-
catum.
Ce genre a|)parti(^iil à la liibu des Bothriderini ; il tend à établir une
liaison entre les Insectes de ce groupe et les Snsijlus.
— 270 —
Sosylopsis Geayi uov, sp.
Elongata, subparallcla , convexa, nitidula, teiiiiissme Jlnvo^ptibescens ; dilutc
castanea. Antennae snbbreves; i" articulo intus dilatalo; a° ad anijulum exter-
num primi inserto , subelongato; S" sensim longiore quam latiorc; 4° et 5"
subquadratis; 6"-r)" iransversis, pmdalim incrassatis; clava biarticuhta ,
elongata, arùcidis disjvndis. Caput convexim, subtriangidare , nntice trun-
cntum, subdense punctulalum. Prothorax subquadratus , transversm et in
longitudinem convexus , subparce punctulatus ; apice tnmcato; angulis anticis
rolundatis; lateribus subrectis , lenidter marginatis; angidk posticis obtusis,
subrotiindatis ; basi arcuata, tenuiter marginata. ScnloUum subsemicircuïare.
Elijtra ad basin prothorace paido latioro ; suhparaUela, ad apicem conjumthn
rotundata, paido duplo longiora quam simul latlora, punctato-striaia; stria
suturali paido magis impressa; intervallis striaruvi lalis, uniliiieaio punctatis,
ad apicem subelevatis. Long., 1,2-1, 5 millimètres.
Allongé, subparalièle, environ trois fois et demie plus long que large,
convexe, peu brillant, marron clair, couvert d'une pubescence flave dorée,
courte, modérément dense sur la tête et le prothorax, disposée eu ligne
sur chaque intervalle des stries des élytres. Antennes modérément courtes;
1" article dilaté, arrondi en dedans, presque aussi long que large; a'
inséré un peu au-dessous de l'angle apical externe du 1", plus long que
large, un peu épaissi; 3' subégal au a"; h' et 5' subcarrés; 6^ à 9'
transversaux, progressivement un peu plus épais; 10'"° eL 11"° formant
une massue lâche, plus allongée chez le mâle; dernier article plus étroit
que le précédent.
Tête convexe, sublriangulaire, tronquée en avant, à peu près aussi
longue que large , presque densement pointillée, modérément rétrécie entre
les naissances des antennes. Prothorax subcarré arrondi aux angles anté-
rieurs, à peine obtusémeut anguleux aux angles postérieurs, en forme de
coussin, un peu moins densement et un peu plus fortement ponctué que la
tête; côtés finement rebordés; base arquée, finement rebordée. Écusson
subdemicirculaire. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax,
arrondis aux épaules, à peine élargis sur les côtés, arrondis ensemble au
sommet, environ deux fois et un quart aussi longs que larges ensemble,
moins convexes transversalement que le prothorax, ponctués-striés ; strie
suturale un peu plus accentuée que les autres; intervalles des stiies larges,
plans sur le disque, très faiblement relevés à l'extrémité; 1" intervalle un
])cu plus large, confusément ponctué; chacun des autres avec une ligne de
petits points; marges latérales légèrement pliées, surtout vers l'extrémité;
région scutellaire un peu enfoncée.
Madagascar : région de Tullear, dans les galei'ies d'un Scoly tifle. Collection
du Muséum de Paris, h exemplaires recueillis par feu F. (ieay.
— 271 —
Trois Réduviides youvEAUX d'Afiîkjue [Hîm.),
PAR LE D' G. HORVATH.
Bagauda tenebricola nov. sp.
Supra fusco-testaceus , opacus; antennis fusco-nigris, articulo primo
basiu versus fusco, arliculis duobus basalibus longitudiue aequalibus,
articulo secundo articulo tertio saltem quintuple lougiore, articulis duobus
apicalibus aequilongis; corpore subtus cum rostro pallido: coxis anticis
capile ojh longioribus, spinulis fenioruni anticorum nigris, genubus anticis
uonnihil iufuscatis, tibiis et tarsis anticis simul fernoribus anticis pauUo
longioribus; pedibus posterioribus fuscis, apieem versus pallescentibus ,
genubus posterioribus late albidis, fernoribus posticis corpore paullo lon-
gioribus; elytris apieem abdominis aequantibus 9. Long., ii millim.
Afrique orientale allemande. Deux exemplaires trouvés dans la grotte de
Kulumuzi, près de Tanga, par M. Gli. AUuaud (1909. Muséum de Paria).
Cette espèce ressemble beaucoup au B. avklus Bergi-., mais s'en distingue
par la taille un peu plus faible, le deuxième article des antennes aussi
long que le premier et au moins cinq fois plus long que le troisième, les
hanches antérieures plus longues, les tibias et tarses antérieures prises
ensemble plus longues que les fémurs antérieurs et par les élytres ne dé-
passant pas l'extrémité de l'abdomen.
Le genre Bagauda Bergr. n'était connu jusqu'à présent que de l'Inde
oi'ientale et du Geylan.
Macrospongus nov. gen.
Corpus oblongo-ovatum. Caput ante oculos productum, a latere \isum
vix decurvum, poue oculos rotundalo-angustatum, parte intcroculari parte
postoculari angustiore, parle ocelles ferente elevata; jugis brevibus, apice
tubercidato-elevatis. Oculi pone médium capitis positi, médiocres, per tola
latera capitis liaud extensi. Ocelli majusculi. Antennae corpori aequilongae,
articulo primo brevi, parti auteoculari capitis longitudiue aequali, orticulo
secundo articulo |irimo quadru])lo lougiore et capili |)rouotoque simul
sumtis aequilongo, articulo tertio articulo praecedeute paidlo breviore et
quara articulo ultime i/3 lougiore. Rostrum a gida distans , articido secundo
articido primo longiore. Pronotum ante médium constrictum. inerme, lobo
antico convexe, dislincte sculpturato, latcribus immai-ginalo, lebo pestico
sexîingulari, sal depnîsso, haud grauulato, uec rugulose, margiue basali
supra scutelluni tiuncalo, angulis latcialibus aciitis. Scutellum apice iu
spinam redexam productum, basi utriu(pie plica trausversa obsoleta praedi-
tum. Eiytra cen4)lela. Piosternuui simplex, pestico haud reciu-vum. Mêla-
— 272 —
slernum et segmentum ventrale secundimi cariiiata. Pedes longiusculi;
femoribus etiam anterioribus parum iucrassatis, iaermil)us: femoribus
anticis capiti et pronoto simul sumtis ferc acquilongis et quam femoribus
iiilermediis distincte longioribus: tibiis anticis fossa spongiosa longissima,
partes 9/3 apicales tibiae occupante instructis.
Ce genre nouveau de la sous-famille des Acanthaspidiens , remarquable
par la très longue fosette spongieuse des tibias antérieurs, est voisin du
genre Mankuninga Dist., mais en diffère par la tête moins large avec la
partie postoculaire renflée et non graduellement rétrécie eu arrière, par les
antennes plus longues, les côtés du lobe antérieur du prouotum non
carénés, le ventre caréné à la Ijase, les cuisses antérieures et intermédiaires
plus longues, plus grêles, et surtout par la longue fossette spongieuse occu-
pant les deux tiers apicaux des tibias antérieurs.
M. Alluaudi nov. sp.
Niger, opacus, capite; rostro, lobo anlico proslerni, maculis pectoris ad
coxas, pedibus marginibusque lateralibus (l>asi excepta) et apice abdoniinis
rufo-testaceis; anlennis fusco-nigris , articulo primo (apice excepto) basique
aiticuii secundi flavo-testaceis ; lobo antico pronoti rubro , limbis apicali et
lateralibus lineaque média percurrente nigris, lobo postico linea mediaua
impressa, punctata, retrorsum seusim evanescente instructo; scutcllo
rubro ; ely tris unicoloribus , immaculatis ; segmcntis rufo-Lestaceis couucxivi
basi et apice anguste nigro-marginatis 9. Long., 27 millim.
Afrique orientale allemande [Muséum de Paris).
J'ai l'honneur de dédier cette espèce à M. Gh. Alluaud qui l'a découverte
dans la grotte de Kulumuzi, près de Tauga. 11 est bien évident que cet
habitat est tout à fait accidentel et que l'Insecte ne se trouvait que pai-
hasard dans une grotte.
Gleontes laminatus nov. sp.
Late obovatus , croceus , nigro et flavogriseo-puberulus ; capite, anteunis,
rostro, lobo anlico prouoti, membrana (parte basali excepta), laleribus
nieso et melastelhii, tibiarum anticfu-um plus quam dimidio apicaU, seg-
mente ultimo , interdum etiam segmentis peuultimo et basali ventris medio
segmentisque genitalibus nigris; parte dilatata abdominis pone médium
infuscata, apice autem latissime albida; capite nigro-piloso , parte postocu-
lari retrorsum sensim gracilesceute ; articulo primo antennarum articulo
secundo duplo et dimidio longiore ; pronoto antrorsum fortiter angustato ,
lobo antico capite dimidio breviore, angulis apicalibus obtusis, parle
retrorsum producta lobi postici a disco impressione transversaii distincts
discreta; elytris apicem abdominis attingcntibus : abdomine utrinque for-
titer laminato-dilatato , elytris i)lus (juam duplo latiore, marginibus latera-
libus areuatis, integris, nullibi sinuatis; tibiis anticis superne basi» versus
— 273 —
pilis crectis longiuscixlis griseo-flavescentibus dense d9. Long. coip. 19-21,
Lat. pronoti k 1/2-6 1/2, abrlominis 9-11 millim.
Madagascar : Vohémar dans les montagnes d'Ambre.
DilTèi-e du C. Dilatatus Sign. . outre la couleur rouge du corps et des
])attes, par les caractères suivants : taille plus grande et plus large, prono-
lum plus fortement rétréci en avant avec le prolongement postérieur séparé
du disque du lobe postérieur par une impression transversale bien distincte,
al)domen plus fortement dilaté, partie postoculaire de la tête graduellement
rétrécie en arrière.
Par ce deinier caractère, cette espèce se rapproche dti genre Diaspidius
VVestw., mais la distance entre les ocelles et la base de la tête est égale à
celle qui sépare les ocelles et les yeux; les marges du prolongement poslé-
rieiu- du pionotum sont relevées eu gouttière et les parties latérides dilatées
des segments abdominaux mamelonnées.
Sur quelques formes yOUVEHES de M.lDRÉl'onURES
DE LA BAIE DE TaDJOURAII,
PAR M. Gh. GuAVIER.
Euphyllia laxa nov. sp.
Des dragages piatique's à une quinzaine de mètres dans les récifs du
ff Météore n et du « Pingouin -n m'ont procuré six colonies de celle Euphijllia.
A l'état vivant, les Polypes sont d'une belle couleur glauque, tant dans le
disque que dans les tentacules et la coloiuie. La plus grande de ces cinq
colonies a 12 centimètres de hauteur et i5 dans sa plus grande largeur;
elle compte 1 3 calices. L'écartement de ces derniers est l'un des traits domi-
nants de cette espèce. L'angle de divergence des rameaux est de 60 à
70 degrés. La longueur des ramwuix au-dessus du niveau de séparation
est de 9 à 3 centimètres, avant que la division ljssi[)are commence à se
montrer. Le diamètre des calices circulaires, bien entiers, est de 16 à
20 millimètres: certains d'entre eux qui se disposent à se diviser en deiLx
ont jusqu'à 26 millimètres de grand axe; ceux chez lesquels la dichotomie
est nettement accusée, avec l'amorce de la séparation du côté de la muraille,
peuvent avoir un grand axe de 35 millimètres.
Dans un calice circulaire, de 19 millimètres de diamètre, je compte
52 septes; dans un autre de même forme, de 17 millimètres de diamètre,
62 seulement. Un calice encore bien entier, un peu allongé, de 20 milli-
mètres de grand axe, est pourvu de 40 septes; un autre, bien entier aussi.
de 26 millimètres de grand axe et de i5 de petit axe, en a 57. DeiLx autres
— 274 —
calices tout récemment séparés ont chacun 89 septes; deux autres, non
encore séparés complètement, ont l'un 99, l'autre 91 septes. Les seplcs
sont très minces, très fragiles; leur bord libre est souvent brisé à la partie
supérieure du calice. Ceux des deux premiers cycles présentent fréquemment
le même développement et ont une prédominance très marquée sur ceux
des autres cycles. Ces grands septes sont ilexueux ; au voisinage du centre
du calice, ils se reploient sur eux-mêmes; leur bord libre, non denté, s'en-
fonce profondément dans le calice, parallèlement à l'axe. Les septes des
autres cycles, moins développés que les précédents , offrent les mêmes carac-
tères qu'eux. On compte, en général, de 8 à 10 septes par centimètre de
longueur.
Dans la partie supérieure des calices, on constate qu'entre les septes il
y a, près de la muraille, des traverses longitudinales circonscrivant des
lacunes périphériques qui viennent s'ouvinr sur le bord du calice. 11 n'y a
jamais qu'une seule rangée de ces lacunes au pourtour de la cavité calici-
nale; mais ces dissépiments se multiplient eu profondeur et divisent le
contenu des loges en une série de petites cavités , de soi'te que la coupe
transversale d'un calice en profondeirr a l'aspect d'un réseau assez serré.
Les côtes sont inégalement développées.
Cette Euphyllia du golfe de Tadjourah se range dans le groupe des
Euphyllies cà calices bien séparés et à 4 ou 5 cycles de cloisons , le 5" cycle
étant toujours fort incomplet, et dont l'un des types les mieux caractérisés
est VEiiphijUia rtiffosa (Dana).
On n'a signalé jusqu'ici aucune Euphyliie dans la mer Rouge, ni sur la
côte orientale d'Afrique. J. Stanley Gardiner en a recueilli deux espèces
aux Maldives: EupkjlUa gJahrescens (Ghamisso et Eysenhardt) et Euphyllia
turgida (Dana).
Ulophyllia Bonhourei nov. sp.
Doux exemplaires seulement de cette intéressante espèce ont été recueillis
au récif du Marabout. La forme est massive et fortement convexe. Le plus
grand spécimen a 95 centimètres dans sa plus grande largeur et ik centi-
mètres de hauteur. Les soudures entre collines voisines sont beaucouj) plus
fréquentes dans le grand exemplaire que dans le petit, de sorte que les
vallées complètement closes y sont relativement beaucoup plus nombreusss.
Les hautes crêtes sinueuses séparant les vallées émettent des ramifications
latérales faisant avec la lame principale des angles de diverses grandeurs,
assez souvent normales à celle-ci. Les Polypes étaient, à l'état vivant, d'un
brun jaune assez foncé.
La distance d'une crête à l'autre est, en général, de 19 à i4 milli-
mètres; elle est, exceptionnellement en certains points, au niveau des centres
calicinaux, plus considérable, s'élevant jusqu'à 98 ou 96 millimètres: elle
peut aussi se réduhe à 9 ou 1 0 millimètres. Il y a , en moyenne , 7 septes
— 275 —
par centimètre de longueur au sommet des crêtes, la profondeur des valle'es
dépasse rarement 1 5 à 1 6 millimètres.
La muraille est extrêmement mince: dans le voisinage du sommet des
crêtes, elle présente de nombreuses perforations. Les septes sont très étroits
dans lem- partie supérieure, de sorte que les crêtes sont très tranchantes et
les lianes des vallées très abrupts. Les septes sont légèrement débordants:
leurs fîices latérales sont parsemées de nombreuses granulations. Appaite-
nant à divers cycles, ils sont inégalement développés, tant en longueur
qu'en largeur. Leur bord libre est presque lisse ou armé de petites dents;
mais dans la partie inférieure et élargie, au voisinage du fond de la vallée,
les dents se développent énormément et fréquemment dans divers plans.
Les centres calicinaux sont toujours reconnaissables ; les territoires calici-
naux sont même assez nettement indiqués en quelcpies régions. A la péri-
phérie, les mêmes caractères généraux persistent, mais les sej)tes sont, en
général, plus serrés les uns contre les autres que dans les autres parties
de la colonie.
L'épithèque est peu développée : mais elle l'est relativement plus dans
les toutes jeunes colonies que l'on voit à la périphérie que dans la colonie
principale.
J. Stanley Gardiner, qui a réuni en un seul les deux genres Cœbriu
et Ulophyllia, a décrit sous le nom de Cœloria Cooperi J. Stanley Gardiner
une forme des Maldives qui offre une grande ressemblance avec celle de
Djibouti décrite ci-dessus, en ce qui concerne la forme des vallées, la faible
épaisseur de la muraille, les perforations de celle-ci, etc. Mais la physio-
nomie de la forme des Maldives est bien différente de celle de VUlopliijllia
de Djibouti: à cause de l'étroitesse des septes dans leur partie supérieure,
les collines ont , dans l'espèce de Djibouti , une forme tranchante qui donne
aux vallées des flancs très abrupts qu'on ne retrouve pas dans la forme des
Maldives, chez laquelle les septes sont un peu plus serrés. VUlopkijllia
cellulosa Quelch, rapportée par le CÀalloiiger de Banda (îles Moluques),
a été retrouvée par E. von Marenzeller dans la collection faite à Zanzibar
par le D' Stuhlraann.
Porites somaliensis nov. Sj).
J'ai trouvé, dans le récif du Marabout, un Porites d'un gris bleu à l'état
vivant, d'une (juinzaine de centimètres de hauteur. La base, étroite et morte,
a 5 centimètres de hauteur. La partie vivante, plus large, a nettement le
faciès coluninaire, légèrement tronconique; elle présente des cannelures
latérales dont quelques-unes se continuent sous forme de bosselures à la
face supéiieure. Les calices sont bien développés; beaucoup d'entre eux
ont jus([u'à 1 millim. 5o de grand axe. Les murailles, quoique peu élevées,
découpent cependant assez nettement le contoui- polygonal des calices, au
moins partout ailleurs ipi'à la périphérie. Ces nmrailles minces. ;\ crête
Muséum. — \vi. 20
— 276 —
déchiquetée, avec de grands orifices dans leur épaisseur, deviennent [dus
/■paisses sur les côtés et plus encore à la partie inférieure de la colonie où
elles ont l'aspect d'un réseau assez lâche.
Les septes sont très minces; la disposition typique indiquée par
H.-M. Bernard, avec le rr ventral triplet«, n'est pas toujours très évidente.
Mais les saillies formées au sommet du bord interne des septes sont exti'è-
mement développées et dessinent une couronne de palis (au nombre de 5
généralement) des plus nettes dans tous les calices. Le développement des
palis constitue l'une des caractéristiques les plus frappantes de ce Porites.
Dans la plupart des calices, ia saillie columellaire est indiscernable.
A la périphérie , les calices ont un autre faciès. Ils perdent beaucoup de
la netteté de leui' contour; ils y sont d'ailleurs moins profonds. Les mu-
radles sont plus épaisses et couvertes de grosses granulations. Les palis et
la columelle qu'ils enveloppent occupent presque toute la cavité calicinale.
Le squelette est ici beaucoup plus compact que partout ailleurs.
Je rapproche avec quelque réserve cette forme de celle que H.-M. Ber-
nard (if)o5) a décrite sous le nom de Porites Ceylon (22) 8 D. Ceijlonica
octava, surtout à cause du faciès de la colonie, des caractères généraux des
calices et particulièrement de ceux de la périphérie. Néanmoins, H.-M. Ber-
nard ne signale pas d'une manière spéciale le développement , cependant
bien caractéristique, des palis.
Liste de plantes recueillies aux Îles KerguÉles ,
PAR Paul Danguy.
Le Laboratoire de Botanique a reçu de M. Bossière, le 29 mai 1901) ,
et de M. Balher du Baty , le 1 8 mai 1910, deux petits lots de plantes ré-
coltées aux îles Kerguélen, dont M. le Professeur Lecomte a bien voulu me
confier l'étude.
Ou sait que Kerguélen, ou île de la Désolation, est le centre d'un petit
ai'chipel situé dans la région australe de l'Océan Indien, remarquable par
la pauvreté de sa végétation. Bien que les collections formées par ces explo-
rateurs ne comprennent pas de types nouveaux pour la llore de cette région,
déjà décrite par J. D. Hooker, elles complètent heureusement l'Herbier
cependant si riche du Muséum, en y ajoutant quelques beaux exemplaires
d'espèces qui y étaient peu ou pas représentées et qu'il est bon de signaler.
Benonculacées.
RanuHculus cmssipes Hook. f. — Terrains marécageux. Boute près de
Port-Llisabeth. Très abondant à Kerguélen. MM. Bossière et Rallier du
Baty.
— -277 —
Crucifères.
Pringlea anliscovbulica R. Br. — Petit chou de Kerguélen. MM. Bossièie
et Kallier du lîaty.
Garvophyllées.
Ccrasùum ghmcmluta TImil. — Echanl. en fruits. M. Bossière.
(]. triviale Liuk. — M. Uallier du Baty.
Ces deux espèces sout probablemeul introduites.
Portulacées.
Monlia J'ontana L. — Plante commune. MM. Bossière et Uallier du Baty.
Rosacées.
Acaeiia aâscendcm Vehl. — Nombreux e'chantillons. MM. Bossière et
Rallier du Baty.
Crassulacées.
Tillaca moschata D. C. — Pousse dans le sable au bord de l'eau.
MM. Bossière et Rallier du Baty.
Ombellifères,
Az^orella Selago Hook. f. — M. Rallier du Baty.
RuBLACÉES.
Galium antarlicum Hook. t'. — M. Bossière.
Composées.
Colula plutuosa Hook. f. — Très beaux ccbanlillous. MM. Bossière et
Rallier du Baty,
Taraxacum officiiialo Wigg. — M. Bossière.
Graminées.
Dcsckuinpiiia antarlica Desv. — Très beaux échantillons. MM. Bossière et
Ralliei' du Baty.
Poa CooUi Hook. 1". — Très beaux échantillons. MM. Bossière et Rallier
du Baty.
Fesluca hei'ffticlrims Hook. f. — Gazon poussant par petites touffes dans
les terrains rocheux. M. Rallier du Baty.
Fesiuca crecta d'Urville. — Celte plante se trouve en abondance à l'ile
Howe. M. Rallier du Baty.
9.0.
278 —
Fo
UGERES.
Lomaria ulpina Spr. — MM. Bossière et Rallier du Baly.
Pohjpodnun vidgare L. — M. Bossière.
P. australe Mott. — M. Bossièi'e.
CyslojJtcris Jragilis Bernh. — M. Bossière.
Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans l Afrique
ORIENTALE, SPECIALEMENT SUR LES MONTS KiLIMA-NdJARO , KÉnYA
et PlOUENZORI, EN 1 ()o8-l ()0() ,
PAR LE R. P. SacLEUX, CORRESPONDANT DU MusÉUM.
*>.^
Monopétales (Suite).
*1G1. HoHNELiA VERNONioiDEs Schwcinf. — Ke'nya N. 0.. prairies de
Ngare' Nyouki, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur violette.
"èhh. Erlangea (§ Botiiuiocune) Sciiimperi 0. et H. — Rouvvenzori E. ,
vallée du Mobouko. entre les bambous et la foret supérieure,
9,3oo mètres , janvier 1909. Fleur lilas violacé.
104. Erlangea [% Bothriocline) Schlmperi 0. et H., var. tommtosa. —
Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forêts, 2,100-2,800
mètres. Fleur lilas rosé.
*385. Vernonia (§ Lepidella) . — Ounyoro, près
de i'Albert-Nyanza S. E. , rivière Mousisi, i,4oo mètres, février
1909. Fleur lilas clair.
269. Vernonia (§ Stengelu) stenolepis Oliv. — Uouwenzori E. , vallée
duMoboukou, à Kitclioutchou, dans une plaine marécageuse,
3,000 mètres, janvier 1909. Grand arbrisseau; Heur blanc
mauve.
*124. Vernonia (.s Strobocalyx ) sublligera 0. HofTra. — Kilima-Ndjaro
S. E., à Kiléma,zone des cultures, 1,600- i,5oo mètres, octobre
1908. Plante caractéristique du pays Tcbaga; Heur lilas clair.
288. Diciirocephala latikolia D. G. • — RouAvenzori E. , haute vallée du
Moboukou, 0,600 mètres, janvier 1909.
6h. MiCROGLOssA DENSiFLORA Hook. f.(?) — Kilima-Ndjai'o S. E., dans un
ravin boisé à 2,85o mètres, octobre 1908. Grand arbrisseau;
ileur jaune d'or.
308. CoNYZA PERsicEFOLiA OHv. et Hicm. — RouAvenzori E., vallée du
Moboukou, 3,900 mètres, janvier 1909. Fleur blanc jaunâtre.
— 279 —
116. GoNYZA HocHSTETTERi Schullz Bip. — Kilima-Ndjai'o S. E. , colline
de Kiléma, dans la zone des cultures, i,5oo mètres, octobre
1908. Fleur blanche.
l/l5. GoNYZA sTRiCTA Willd., forme du G. Schimperi Schuitz Bip. Fleur
jaune pale. — 210, forme du G. macroruhiza Scbultz Bip.
Fleur blanche. — Kenya N. 0., prairies de la zone inférieure .
9,000 mètres, novembre 1908.
*368 GoNYZA scARiosA Sp. Moore. — Rouweuzori E. , vallée du Moboukou,
à Ibanda, dans la zone des cultures, i,35o mètres , janvier 1909.
Fleiu- blanche.
112. PsiADU ARABICA Jaub. et Spach. — Kilima-Ndjai'o S. E., i,5oo
mètres, octobre 1908.
*320 PsiADiA EvcANA 0. ct H. — RouwenzoH E., vallée du Moboukou, à
la montée du col de Kitchoutchou, 3,ooo mètres, janvier 1900.
Grand arbrisseau; fleur jaune d'or.
399. Ageratum coNizoroEs L. — Ouganda. 1,900 mètres, février 1909.
Fleur iilas.
327. SiGESBECKiA ABvssmioA 0. et H. — Kenya S. 0., 1,700 mètres, no-
vembre 1908.
372. Laggera alatv D. g., var. inrolucrnsa Schweinf. — Rouwonzori
E. , zone des cultures , i,35o mètres, janvier 1909. Fleuj- jau-
nâtre.
lUk. Laggera crassifolia Schuitz Bip. — Kenya N. 0., prairies do la
zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur lie de
vin.
*370. Gnaphalilm Petitianum A. Rich. — Rouwenzori E., à Ibanda,
dans la zone des cultures, i,35o mètres, janvier 1909. Fleur
blanc soyeux.
18, 7/i. Helichrysum Kiloundjari Oliv. — Kihma-Ndjaro S. E., zone des
prairies, 9,8oo-3,900 mètres, octobre 1908. Fleur jaune
paille.
*55. Helichrysum Stuhlmanni Ô. Hollm. — Kiliraa-Ndjaro S. E. , zone
des prairies, 3, 900 mètres, octobre 1908. Fleur blanc et rose.
*290. HELiciTRYsrM Drcis-ApRiJTU Chiovenda, H. Stuhlmanni 0. IIolTm..
var. hdifolitini Sp. Moore. — Rouwenzori. a Bonaniba . dans la
haute vallée du Moboukou, 3,/»oo-3,6oo mètres . janvier 1909.
Fleur blanche. Gette plante caractérise la région des Scnccio et
des Loùclia arborescents.
*1&,11 Heliciirvsi'm VoLKENSii 0. Hoiïni. — Kilima-Ndjaio S. E., zone
supérieure des prairies, 3. 900 mètres, octobre 1908. Fleur
blanc cl ro.se.
— 280 —
26. Hedichrysum Meveri Johannis Engler. — Kilima-Ndjaro S. E,, zone
inférieure des prairies, 9,800 mètres, octobre 1908. Fiem-
blanche , rose en dessous ; bouton carmin foncé.
*270. Helichrysim Glilelmi Engler. — Rouwenzori E., zone supérieure
des forêts, dans la vallée du Moboukou, 9,800-8,200 mètres,
janvier 1909. Fleur blancbe.
*280. Helichrysum Lentii Volk. et 0. Hoffm. — Rouwenzori E. , à Bou-
amba, dans la haute vallée du Moboukou, 3,5oo-4,ooo mètres,
janvier 1909. Fleur blanche. — 78. Kilima-Ndjaro S. E., zone
supérieure des prairies, 3, 200 mètres, octobre 1908. Fleur
blanc et rose.
1 G. Helichrysum abyssiniccm Schultz Bip. — Kilima-Ndjai'o S. E., zone
des prairies, 2,800-8,000 mètres, octobre 1908. Fleur jaune
d'or.
3/i7. Helichrysum fcetidum Gass. — Rouwenzori E. , vallée du Moboukou .
2,3oo mètres, janvier 1909. Fleur jaune paille.
307. Helichrysum cymosum Less. — Rouwenzori, vallée du Moboukou,
au col de Kitcboutchou , 8,200 mètres, janvier 1909. Fleur
jaune.
66, 94, 114. Hiîlichrysum Engleri 0. Hoffm. — Kilima-Ndjaro S. E.,
i,5oo-2,8oo mètres, octobre 1908. Flem' jaune.
11 1 . Anisopappus . — Kihma-Ndjaro S. E. , zone des
cultures sur la colline de Kiléma, i,5oo mètres, octobre 1908.
Fleur jaune.
317. GoREOPSis ABYssiNicA Schultz Bip. , var. glabrior. Rouwenzori E. ,
3,25o mètres, janvier 1909. Fleur jaune d'or,
1G3. GoREOPSis KiRKii 0. et H. — Kenya N. 0. prairies de Ngaré Nyouki,
à la hsière de la forêt, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
jaune d'or.
109. GoREOPsis Kilimandjarica 0. Hoffm. — Kilima-Ndjaro S. E. . zone
des cultures, sur la colline de Kiléma. à i,5oo mètres, octobre
1908. Fleur jaune d'or.
401. Gynura crepidioides Benth. — Ouganda, près du Victoria-Nyanza,
1,200 mètres, février 1909. — 10. Kihma-Ndjaro, zone des
cultures, i,/i5o mètres, septembre 1908.
60. Gineraria Kilimandjarica Engler. — Kihma-Njaro S. E. , zone su-
périeure des forêts, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur jaune
d'or.
*203. Emili\ debilis Sp. Moore. — Kenya N. 0.. prairies de la zone
inférieure, 2.000 mètres, novembre 1908. Fleur blanc jau-
nàti'e.
— 281 —
149. NoTONiA ABYssiMcA A. Rich. — Kenya N. 0., zone inférieure des
forêts, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur rouge cerise,
189. Senecio discifolius Oliv. — Kenya N. , zone inférieure des forêts,
9,000 mètres, novembre 1908. — 394. Ouganda central,
1,900 mètres , février 1909.
*:287. Senecio Ducis-Aprotii Cbiovenda. — RouAvenzori E., vallée du
Moboukou, ;\ Bouamba, 3, 600 mètres, janvier 1909. Fleur
jaune. — 296. A Boujongolo, 3, 600-/1, 000 mètres.
*369. Senecio montdosus Sp. Moore. Rouwenzori E. , vallée du Moboukou,
zone des cultures, i,35o mètres, janvier 1909. Fleur jaune
d'or.
*i284, 332. Senecio coreopsides Cbiovenda. — Rouwenzori E. . vallée du
Moboukou, 2,85o-3,6oo mètres, janvier 1909. Fleui- jaune
d'or.
*278. Senecio adnivaeis Stapf. — Rouwenzori E., vallée du Moboukou,
à Bouamba, 3,5oo mètres, janvier 1909. Fleur jaune.
70. Senecio Johnstoni Oliv. — Kilima-Ndjaro, zone supérieure des
prairies, 3,4oo mètres, octobre 1908. — 268, 277. Rou-
wenzori E., vallée du Moboukou, 2,900-3,600 mètres, janvier
1909-
243. Tripteris Vaillanth Dec. — Kikouyou, i/f5o mètres, novembre
1908. Fleur jaune.
*22. Tripteris Volkensii 0. Hoffm. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone infé-
rieure des prairies, 9,800 mètres, octobre 1908. Fleur jaune
d'or.
*273. Rkrkiiey\ Spekeana Oliv, — Rouwenzori M, vallée du Moboukou,
zone des cullm^es, i,35o mètres, janvier 1909. Fleur jaune.
328. Carddcs leptacanthus Fresen. — Rouwenzori E. , 2,85o mètres,
janvier 1909. Fleiu- violet clair.
1 99. Lactuca arvssinica Fresen. — Kenya N. 0. , 9,000 mètres , novembre
1908.
*371 . SoNCHus ANGUsTissiMus Hook. f. — Rouweuzori E. , zone des cultures ,
i,35o mètres, janvier 1909, Fleur jaune.
21. LoBELiA (8 Riiynciiopetaujm) Deckenii llenisl. — Kilima-Ndjaro
S. E,, zone des prairies, 9,800 mètres, octobre 1908. Kloiu'
lilas. — 281. Rouwenznii E., vallée de Moboukou à lîouanilia.
3,5oo mètres, janvier 1909. Fleur bleu violet,
*295. LoREMA (S RiivNcnopETAMiM) WoLLASTONi E. Ci. Baker. — Rouwen-
zori. vallée du Moboukou, 3,8oo-/i,oo(t luèlros, janvier 1909.
Atteint 6 à 7 mètres <le haut; fleui- bleue.
— 282 —
*80. LoBELiA (SRvnchopetalum) VoLKENsii Eiiglei". — Kilima-NdjaroS.E,,
zone inférieure des foi'êtw , 2,000 mètres, octobre 1908.
36G. LoBEUA (S Iihynchopetalum) giberroa Hemsl. — Rouwenzori E. ,
vallée du Moboukou, au col deBicbounga, zoue inférieure des
forêts, 9,000-9,100 mètres, janvier 1909. Fleur bleue.
*279. L0BELIA (S Riiyxchopetaldm) STnHLMAXNi Schweinf. — Rouwenzori E. ,
vallée du Moboukou, à Bouamba, 3,5oo mètres, janvier 1909.
Atteint h h 5 mètres de haut ; épi de 1 mètre ; fleur lie de vin
rougeàtre.
185. L0BELIA HoLSTii Engier. — Kenya N., zone inférieure des forêts,
9,000 mètres, novembre 1908. Fleur violet clair.
*2^i2. Gyphia glandulifera Hoclist. , var. nova, foliis ovatis, apice obtusis
± acut'is. — Kikouyou, sur la rivière Tclianya, i,45o mètres,
novembre 1908. Fleur lilas.
*15. Walhenbergia Oliveri Schweinf. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des
prairies, 9,800-8,000 mètres, octobre 1908. Fleur mauve lilas.
Structure et sioisiFicATioy
DE LA GLANDE BRACniALE DU PeLOBATES fiULTRIPES,
PAR M""" Marie Phisalix.
Les Pélobates mâles pi'ésentent sur la face supéi'ieure et externe du bras
une éminence ovoïde, allongée suivant l'axe du membre, et mesurant
5 à 7 millimètres de long sur 3 à 4 de large (pi. VII, fig. 1).
L'épiderme passe sur cette saillie , en restant lisse et luisant comme sur
les autres régions du corps; mais, à un ceitain grossissement, on observe
qu'en cette région il est criblé d'un fin piqueté, taisant de suite supposer
que le bourrelet sous-jacent est de nature glandulaire.
L'extrême finesse des pores épidermiques permettrait d'ailleurs d'écarter
aussitôt l'hypothèse d'une parotoïde aberrante, si l'existence de cette
excroissance n'était limitée à l'un des sexes , et ne la rendait déjà im-
proI)able.
La coupe verticale de la peau faite à ce niveau et suivant le grand axe de
la saiHie (pi. VII, fig. 9) montre que toute la couche spongieuse du derme
est occupée par des glandes acineuses dont la grandeur ya en décroissant du
centre vers les bords. Par sa face profonde , cette masse glandulaire repose
sur la couche compacte du derme, tandis que, par sa région externe, elle
vient alTlourer à la face interne de l'épiderme , et se trouve presque au con-
tact de la basale.
L'épiderme est un peu épaissi au-dessus d'elles (5 ou 6 assises de cellules.
— 283 —
au lieu de 3 ou 4 ) , mais il conserve sa structure normale régulière. Il est
traverse', en ligne droite et de place en place, par les fins canaiix excré-
teurs des glandes.
Les acini ont la forme de cylindres allongés, plus ou moins sinueux, de
sorte que la section en rencontre parfois deuv (ui trois, ce qui pourrait faire
penser, au pi-emier abord, qu'il existe plus d'une range'e de glandes entre
l'épiderme et la couche profonde du derme.
Les acini sont tellement serrés les uns contre les autres, sur presque
toute leur longueur, que leurs cloisons de séparation semident être mi-
toyennes ; mais , à un fort grossissement , on en distingue les membranes
respectives, séparées par une tine lame dermique, dans laquelle rampent
des capillaires et quelques rares chromoblastes à pigment noir.
La membrane de chaque acinus est pourvue, jusqu'à l'extrémité inférieure
du canal excréteur, de noyaux allongés suivant les méridiens de la glande,
et montre, vers son pôle externe, au niveau inférieur du collet, un épais-
sissement interne où les libres constitutives sont disposées circidairement,
comme dans les autres glandes cutanées (pi. Vil, lig. 3).
Les coupes tangentielles passant par la région inférieure du canal excré-
teur montrent de même la couche externe de la membrane dont les fibres
convergent en rayonnant vers l'orifice inférieur de ce canal.
Mais l'épi thélium sécréteui^ est bien différent de celui des glandes granu-
leuses : il est représenté par un grand nombre de cellules cylindro-prisma-
tiques accolées, et formant un revêtement continu sur la membrane, sauf
sur les fibres du collet. Les cellules épithéliales sont pourvues chacune de
un ou deux petits noyaux égaux situés à la base, l'un des noyaux se ren-
contrant parfois vers l'extrémité interne de la cellule.
Lorsque celle-ci est en activité sécrétoire, le protoplasme est boiu-ré de
fines granulations de même diamètre; mais le bord interne de toutes les
cellules est régulier et vient affleurer à la juême hauteui-, ce qui ménage
une lumière glandulaire manifeste, quoique semblant parfois réduite à une
simple fissure (pi. VII, fig. 3).
Quand le produit est expulsé , la cellule perd momentanément sa paroi
interne, qui subit un retrait en arrière de la séciétion, et prend la forme
d'une cupide. On ne distingue plus dès lors que les parois latérales des
cellules. Celles-ci, en rentrant au repos, deviennent plus basses, tout en
conservant leur forme générale cyhndro-prismatique , ce qui augmente
d'autant la lumière gland idaire, remplie alors par le produit de la sécrétion
qui se résout en un produit amorphe avant d'être expulsé. Pendant le repos
conij)let, le contenu des cellules est complètement liyaHn, et la glande
présente une lumière plus grande.
Par leur forme générale, leurs dimensions, leiu' mo(l{! de groupement,
si serré qu'il ne permet l'intercalation dans le derme que des capillaires
qui entourent les acini et qui forment avec les chromoblastes une assise
— 28/1 —
vasculo-pigmenlaire sous-basale, par leur épithélium permanent et régu-
lier, à petits noyaux tous égaux, par l'existence d'une lumière glandulaire,
si réduite soit-elle, par leur n])parilion tardive, caractéristique de l'âge
adulte du mâle , ces glandes , du type mérocrine, diffèrent nettement des deux
sortes de glandes venimeuses. Elles se distinguent des glandes granideuses
dorsales qui sont holocrines, ont un épithéliiun à développement successif,
un réticulum protoplasraique commun remplissant l'acinus, glandes qui
apparaissent très précocement, avant l'âge adulte, puisque les ébauches
de leurs principaux groupements s'observent déjà chez la jeune larve de
Salamandre terrestre ayant encore son vitelius, et chez la plupart des autres
Batraciens au moment de leur transformation.
On ne saurait non plus confondre les plus petites d'entre elles, celles qui
occupent les bords de la saillie, ou qu'on trouve de distance en distance
sous la basale, avec les glandes muqueuses si nombreuses dans la peau de
tout le corps; leur contenu granuleux dès l'origine, les réactions colorantes,
notamment celle qu'on obtient avec la thionine, montrent que leuj- sécré-
tion n'est pas du mucus, car elle se colore en bleu azuré, au lieu de se
colorer en violet comme ce dernier, par le même réactif.
Celte constitution histoiogiquc de la glande brachiale du Pélobate montre
que l'opinion de Lataste, qui la considère a 'priori comme une excroissance
nuptiale incomplète, est tout à fait justifiée : tous les caractères glandu-
laires sont superposables à ceux qu'on obsei^e sur les éminences du pouce
des anoures, tels que les Bufo et les Rana (pi. VII, fig. k); seules les
saillies épidermiques manquent chez le Pélobate.
Leur existence exclusive chez cet animal montre en outre qu'elles repré-
sentent l'élément le plus constant des productions, à caractère temporaire
des Anoures, car elles apparaissent avant les papilles épideraiiques , qui
sont caduques , et leur survivent. Elles semblent représenter ainsi le stade
essentiel de l'apparition des excroissances nuptiales.
Explication de la Planche VII.
Fig. 1 . Excroissance nuptiale du Pelobates cultripes cf . Grandeur naturelle.
Fig. 2. Section verticale et longitudinale de l'excroissance.
Fig. 3. Structure de l'excroissance nuptiale et de ses glandes.
Fig. 4. Excroissance nuptiale de la Rana escnlenta c? grossie.
Dans toutes les figures, les mêmes lettres représentent les mêmes tissus :
tf. Epiderme.
p. hes papilles.
ds. Couche spongieuse du derme.
de. Couche compacte du derme.
V. Couche vascnlo-pigmenl.iire sous-épidermique.
ff. Glandes de l'excroissance nuptiale, les unes eu repos secréinire, les autros
en activité.
«c
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T5i#*#^#'»,* '<'5^
I
mu'Mi
-/.*-
^^•■
\r.
— L>85 —
Essais de coNsnttVATiON nons dk lorganisme des cellules nEnvEusEs
DES GANGLIONS SPINAUX,
PAR R. LeOENDRE et h. MliNOT.
(Première Note.)
Les recherches récentes de Nagontle , Marinesco , etc. , ont montré que
les ceUules nerveuses des gangUnns spinaux peuvent suivivre un certain
temps après la section de toutes les connexions ganghonnaires, tant vascu-
laires que nerveuses. En effet, dans les ganglions excisés et transplantés
sous la peau , certaines cellules présentent des phénomènes réactionnels in-
tenses : formation de nouveaux prolongements à partir du corps cellulaire
ou du cylindraxe , qui montrent bien leur survie et même leur activité.
En répétant quelques-unes de ces expériences, nous avons constaté des
variations d'intensité des réactions cellulaires que nous avons attribuées à
la grandeur de l'incision faite à la peau et surtout au contact plus ou moins
étendu des ganglions avec les tissus sous-cutanés. Ces observations nous
ont conduits à essayer de conserver des ganglions spinaux dans le sang du
même animal, mais hors de l'organisme. Ces recherches permettent de
faire varier un certain nombre de facteurs : température, tonicité, oxygé-
nation, etc., et peuvent ainsi fournir de nouveaux renseignements sur les
conditions de vie de la cellule nerveuse. Elles permettent même d'étu(Uer,
dans des conditions relativement simples, l'action de divers corps tels que
Na, K , Ca , etc. , dont l'importance a été démontrée en ces dernières années.
Ainsi, ces recherches d'histo-physiologie apporteront peut-être une contri-
bution aux études eutieprises sur l'action des facteurs physico-chimicpies
et pourront être intéressantes à inpprocher de celles purement pliysiolo-
giques concernant l'action de divers hquides eu injection ou en circulation
artificielle sur l'excitabilité des nerfs.
Bien entendti , ces recherches ne peuvent renseigner que sur la conser-
vation de la forme et les variations de structure de la cellule; elles ne peu-
vent fournir aucun critère de son fonctionnement ni même de sa mort,
d'autant plus que la cellule se trouve dans des conditions particulières,
séparée de son prolongement cylindraxile, sans que le miheu qui la baigne
se renouvelle par circulation sanguine. Quoi qu'il en soit, nous avons
essayé de conserver des ganglions spinaux dans du sang et, après avoir
constaté l'aspect histologique de ceux-ci, nous avons poursuivi ces recher-
ches dans du sang plus ou moins dilué, ou bien en contact avec des gaz
variés, ou encore dans divers li(|ui(les artificiels.
Le dispositif ex{)érimental employé est le suivant : Les ganglions spinaux
sont enlevés asepliquement et placés dans des vases contenant le sang ou le
liquide dont on étudie l'action. Ils en sont retirés au bout d'un temps
— 286 —
variîible, fixés par l'alcooi, coupés puis colorés soit par la méthode de Nissl,
soit pai' rhématoxyiine au fer. Le sang nécessaire à certaines expériences
est prélevé aseptiquement dans la carotide, recueilli dans un ballon conte-
nant des billes de verre et stérile; il est délibriné par agitation puis versé
en quantité suffisante (20 à ho centimètres cubes) dans des vases où il
recevra les ganglions. Les vases employés sont des fioles coniques
d'Erlenmeyer fermées par un bouchon de caoutchouc percé de 2 trous
jiar où passent 9 tubes de verre inégalement longs qui permettent le
barbotage. Ces tubes sont munis de tampons de ouate et chaque flacon
est préalablement passé à l'autoclave. Les llacons restent pendant toute
la durée de l'expérience dans l'étuve à 89 degrés. L'oxygénation est
produite pai' un barbotage bulle à bulle d'oxygène provenant d'un cylindre
de ce gaz comprimé. Comme le passage du gaz déshydraterait peu à peu
le liquide où plongent les ganglions , il est nécessaire de le faire ai-river
d'abord dans un bai'boteiu' placé dans l'étuve où il se détend, se lave et se
sature de vapem^ d'eau.
Les ganglions de Chien ainsi conservés à 89 degrés dans du sang déû-
briné ont présenté les modifications suivantes :
Après 2 heures de séjour à l'étuve, l'aspect des cellules nerveuses est
encore normal. Le seid changement que l'on puisse noter est la présence à
la surface de la gaine conjonctive du ganglion de quelques polynucléaires
qui n'existent pas sur un ganglion normal et qui proviennent évidemment
du sang dans lequel on l'a conservé.
Après II heures , l'aspect des cellules nerveiises est encore normal ; quel-
ques-unes, cependant, présentent de petites vacuoles; d'autres, fort rares,
ont à leur sui'face des encoches dans chacune desquelles est logée une cel-
lide névrogUque. A la sui-face du ganghon, les polynucléaires sont très nom-
breux, ils forment souvent un manchon continu autour de la gaine con-
jonctive ; quelques-uns sont même situés dans l'intérieur de celle-ci.
Après 8 heures, l'aspect des cellules nerveuses est un peu modifié :
leur volume parait diminué (après fixation à l'alcool), le volume nucléaire
l'est également , parfois plus que le volume cellulaire : l'aspect du noyau et
du nucléole est normal. La substance chromatophile est moins bien indivi-
dualisée en grumeaux, elle a souvent un aspect plus iinement gi'anuleux
et réticulé : les vacuoles sont toujours rares, les encoches superficielles plus
fréquentes. Les polynucléaires sont toujours abondants sur et dans la gaine
conjonctive du ganglion. Certains paraissent plus voisins du tissu nerveux
que dans les observations précédentes.
Après 10 ou 12 heures, les modifications des cellules nerveuses sont
plus accentuées : leur volume et surtout leur voluine nucléaire est encore
plus diminué : la substance chromatophile tend de plus en plus vers l'ho-
mogénéisation, les cellules les plus voisines du centre du ganglion sont
souvent en achromatose totale: certains de la périphérie présentent de
— 287 —
nombreuses encoches ou sont même complètement attaqués par les cellules
névrogliques. Les polynucléaires sont assez nombreux dans la gaine con-
jonctive jusqu'au voisinage du tissu nerveux.
Après a/t heures, toutes les cellules situées dans la profondeur du gan-
glion sont en achromatose absolue; quelques-unes, très rares, sont péné-
trées par les polynucléaires; celles de la périphérie présentent le plus
souvent une substance chromatophile finement granuleuse ou homogène,
d'autres sont atteintes gravement par les cellules névrogliques. Les poly-
nucléaires sont assez fréquents dans la gaine , mais rares à la surface du
ganglion.
En résumé, cette première série d'expériences montre qu'on peut con-
server plusieurs heures, sans modifications histologiques apparentes, des
cellules nerveuses ganglionnaires dans le sang du même animal délibriné ,
oxygéné et stérile , à la température du corps. Les changements cellulah-es
ne deviennent un peu importants que vers la huitième heure. Ils progres-
sent différemment au centre et à la périphérie du ganglion. Les polynucléaires
du sang réagissent, et leur concentration a lieu exclusivement ou presque
sur et dans la gaine conjonctive.
La comparaison de ces résultats avec ceux obtenus pat* Mai-inesco <'^ et
pai- Nageotte ^'' dans la transplantation des ganglions spinaux sous la peau
montre que les modifications qui se produisent dans les deux cas sont ana-
logues. Toutefois, celles obtenues dans le sang défibriué hors de l'organisme
paraissent avoir une marche plus lente. Des séries d'examens faites après
des durées plus longues de séjour à l'étuve nous diront si l'on peut observer
dans ce cas les curieuses néoformations signalées par Nageotte.
Nous avons ensuite étudié l'influence de la dilution sur la conservation
des cellules nerveuses. Si quelques physiologistes se sont occupés d'étudier
les variations d'excitabihté des nerfs sous l'influence des solutions hypoto-
niques circulant dans le corps de l'animai ou baignant la préparation neuro-
musculaire, aucun liistologiste n'a encore, à notre conuaissance, déterminé
le degré de dilution du sang compatible avec la conservation de la forme
et de la structm'e des cellules nerveuses. Seul , Marinesco ''^' a examiné fies
glanglions plexiformes un temps variable après l'injection dans ceux-ci de
solutions de NaCl hypotoniques ou d'eau distillée . mais ses recherches ne
fournissent aucun renseignement précis, tant à cause du traumatisme
produit par l'injection que de l'incertitude de ses elfets, ce procédé ne j)er-
('' G. Marinesco et M. Goldstein, Recherches sur ia transplantation des gan-
{jlions nerveux, Cnmpipx rendus de l'Ac. des Se, t. G\LIV, 18 février 1907;
Marinesco, Quelques recherches sur la transplantation dos ganglions nerveux, Uev.
Neurolog., 3o mars 1907.
'^' J. Nageotte, Neurophagie dans les greffes des ganglions rarhidiens. Rev.
Neurol., i5 septembre 1907.
^■^' Marinesco, La Cellule, t. Il, 1909, p. 917-330.
— 288 —
mettant ni de localiser l'effet de la solution ni de connaître son degré
d'hypotonie au contact des cellules nerveuses, ni de dissocier l'action de
NaCI de celle de l'hypotonie dans le cas d'injections de ce sel. Nous avons
appliqué le procédé ci-dessus décrit à l'étude de ce problème. Des ganglions
spiniaux de Chiens ont été placés pendant le même temps dans du sang
défibriné, dans des mélanges de ce sang et d'eau distillée contenant i//i,
1/2, 3/4 d'eau, dans de l'eau distillée pure. Tous les vases en expérience
étaient dans les mêmes conditions de température et d'oxygénation. Les
résidtals de ces séiies d'expériences fm-ent les suivants :
Dans les mélanges de 3 parties de sang et d'une partie d'eau, les gan-
glions subissent avec la même vitesse les mêmes modifications que dans le
sang; on observe la réaction polynucléaire et les changements différents des
cellules du centre et de celles de la périphérie que nous avons signalés
plus haut.
Dans les mélanges à parties égales de sang et d'eau, les réactions sont
autres. Pendant les premières heures, les cellules nerveuses restent nor-
males et les polynucléaires s'accolent à la sui-face; mais, dès la k" hem-e,
les cellules prennent un aspect vacuolaire, la sidastance clu'o ma to pluie
présente une apparence poussiéreuse ou homogène; Taiflux des polynu-
cléaires cesse. Apiès six heures, les cellules sont pi-esque toutes informes et
contiennent de nombreuses vacuoles souvent énormes. Après huit à dix
heures, ces altérations sont tellement intenses, que la structure du ganglion
en est bouleversée. Dans certains ganglions, on observe, entre la li° et
la ()" heure, un grand nombre de cellules névrogliques logées dans les
encoches des cellules nerveuses, mais cet aspect est inconstant et de plu.s
diminue vers la 8" heure.
Dans les mélanges d'une partie de sang et de trois parties d'eau, les
altérations cellulaires sont plus rapides et l'on n'observe ]>lus de réaction
polynucléaire. Après une demi-heure, les cellules périphériques du ganglion
sont déjà atteintes et vacuolisées. Après une heure, seules les cellules les
plus centrales sont encore normales. Après deux heures , toutes les cellules
sont informes, présentent d'énormes et nombreuses vacuoles, ont une
quantité normale de substance chromatophile , mais homogène et non plus
granuleuse.
Dans l'eau pure, les altérations des ceUules apparaissent encore plus tôt.
Après un quait d'heure, les plus péi'iphériques sont déjà atteintes; après
une heure, presque toutes le sont. Après une heure et demie, toutes le,s
cellules nerveuses sont informes, extrêmement vacuolisées, à substance
chromatophile homogène, à noyau très altéré et souvent méconnaissable.
En résumé, les ganglions spinaux placés hors de l'organisme dans du
sang plus ou moins dilué présentent des altérations très variables. Ceux
conservés dans du sang additionné de son tiers d'eau ne diffèrent pas de
ceux conservés dans du sang pur. Dans des solutions plus diluées , ils sont
— 289 —
modifiés (rautant plus vile que la tjuautité d'eau ajoutée est [)ius grande.
Dans le mélange à parties égales de sang et d'eau , l'alléialion ne com-
mence que vers la k' heure; jusque-là les cellules restent normales, les
polynucléaires commencent à réagir, les cellules névroglitjues parfois éga-
lement; mais les changements deviennent ensuite japides et, vers 8 à
10 heures, toutes les cellules sont atteintes. Dans le mélange du sang avec
le triple d'eau, des altérations semblables (déformation, vacuolisation ,
homogénéisation de la substance chromatopliile) se produisent en deux
heures. Elles ont lieu en une heure dans l'eau pure.
Critique expérimentale de quelques théories physiologiques
DU sommeil,
PAR R. Legendre et h. Piéron.
Parmi les très nombreuses théories physiologiques qui tendent à expli-
quer les causes ou le mécanisme du sommeil normal, il en est bien peu de
basées sur des faits. Cela tient, sans aucun doute, à la diilicidté d'expéri-
menter en cette matière. Nous avons appliqué à cette recherche une mé-
thode, déjà décrite par l'un de nous''', qui consiste à examiner des Chiens
parvenus à un besoin de sommeil extrêmement intense après avoir été empê-
chés totalement de dormir pendant une dizaine de jours, sans fatigue
musculaire exagérée.
Ces expériences nous ont déjà fourni de nombreux faits qui contredisent
plusieurs théories du sommeil , et nous permettront prochainement, croyons-
uous, de donner une explication physiologique valable du besoin de som-
meil.
Nous nous contenterons aujourd'hui de signaler les faits (|ui détruisent
plusieurs des théories proposées.
»
1 . Théories dites osmoliquos. — Les théories qui donnent pour cause du
sommeil une action physique du sang ou de la lymphe sur les cellidcs
cérébrales peuvent être ramenées à l'une des trois formes suivantes :
t" Le sommeil est dû à une augmentation de viscosité du sang qui,
circulant plus lentement, rend plus diUicile le fonctionnement cérébral;
2° Le sommeil est du à une hypertonie du sang et de la lymphe qui se
chargent progressivement des résidus du l'ouctionnemeut de l'organisme,
('J H. PiÉnoN, L'étude expérimentale des (acteurs du sommeil normal. C. II.
Soc. Biol., t. LXII, 1907.
— 290 —
et cette liypertonie nuit aux fonctions des cellules cére'brales et provoque
les lésions que nous avons observées dans l'insomnie''';
3° Le sommeil est dû à l'hyperlonie du sang qui provo(|ue un appel
d'eau des tissus el déshydrate les cellules cérébrales; le sommeil est uil
pliénoraèue d'anhydrobiose cérébrale.
Il est évident que si ces théories sont exactes , les phénomènes qu'on
suppose être la cause du sommeil doivent augmenter pendant l'insomnie
expérimentale. Or, voici les résultats de deux expériences :
Artémis, 9 23 kilogrammes :
Douillet cf, 26 kilogrammes
Ces résultats montrent nettement qu'il n'y a aucune augmentation de
densité , de viscosité , de tension osmotique du sang quand se manifeste le
besoin impéi'atif de sommeil; il y a, au contraire, une légère diminution.
Cette constance du milieu sanguin n'est d'ailleurs pas due à une déshydra-
tation des cellules cérébrales, comme le prouvent les analyses suivantes :
''' R. Legendre et H. PiÉRON , Les rapports entre les conditions physiologiques
et les modifications hlstologiques des cellules cérébrales dans l'insomnie expéri-
mentale. C. R. Soc. Biol., l. IjXH. 1907, 93 février; — Retour à l'état normal
des cellules nerveuses après les modifications provoquées par l'insomnie expéri-
mentale, ibid., 1" juin; — Distribution des altérations cellulaires du système
nerveux dans l'insomnie expérimentale, ibid., t. LXIV, 1908, 20 juin.
291 —
Sous leurs diverses formes, les théories dites osmotiques du sommeil
sont donc nettement réfutées par les faits expérimentaux.
II. Théorie de l'aulonarcose carbonique. — Raphaël Dubois , qui a con-
sacré de nombreuses études au sommeil hibernal de la Marmotte, a soutenu
l'identité des mécanismes de ce sommeil et du sommeil normal; il admet
que l'acide carbonique, principal produit de désassimilation de l'orga-
nisme, s'accimiule dans le sang et produit le sommeil en provoquant la
parésie du centre du réveil. Le sommeil s'accompaguant d'une diminution
des mouvements respiratoires , l'acide carbonique continue de s'accumuler
dans le sang jusqu'à une dose plus considéi-able qui provoque l'excitation du
centre du réveil, accélère les mouvements respiratoires et ramène l'animal
à l'état de veille. Aux nombreuses critiques déjà faites à cette théorie , nous
pouvons ajouter que l'insomnie prolongée et le besoin croissant de sommeil
qui l'accompagne ne sont liés ni à une variation de l'acide carbonique exhalé ,
ni à une augmentation de celui contenu dans le sang , comme le prouvent
les analyses suivantes :
Artémis 9, 2 a kilogrammes :
DESIGNATION.
Avant rcxpéricnce. .
a" jour
h° jour
^ . , 5° jour
Insomnie. <
7 J0<""
9° jou''
1 0° jour
NOMBRE
DE RESPIRATIONS
à la minute.
19
29
18
12
16
14
i3
i3
Muséum. — xvi.
ai
— 292 —
Douillet (j*, 9 6 kilogrammes
n n'y a donc aucune variation systématique des échanges respiratoires
pendant l'accroissement du besoin de sommeil. Il n'y a d'ailleurs j)as non
plus augmentation de l'acide carbonique du sang. En effet, Morat et Doyon ,
Gley, donnent comme teneur moyenne en CO* du sang artériel de Chien
89 centimètres cubes; or, nous trouvons chez Douillet, après dix jours d'in-
somnie, 35,2 centim. cubes, tandis que le même Chien à l'état normal
atteignait une teneur de 65 centimètres cubes de CO^ dans 100 centimètres
cubes de sang après quelques minutes d'expiration à travers des soupapes
de Millier dans un sac de caoutchouc.
Cet ensemble de recherches nous permet donc d'affirmer que la théorie
de l'autonarcose carbonique aussi bien que celles osmotiques sont contre-
dites par les expériences d'insomnie expérimentale.
SOMMAIRE.
Pages.
Actes administratifs. — Compte rendu de la visite faite au Muséum le
37 juin par le Roi de Bulgarie et le Président de la République.
Allocution du Directeur du Muséum. Remise par le Président de la
République au Roi de Bulgarie d'une médaille à reffigie de BuiTon.
Allocution du Roi de Rulgarie. Remise par le Secrétaire général de
la Société d'Acclimatation d'une médaille à Telligie de Geoffroy Saint-
Hilaire. Visite des galeries de Paléontologie et de Zoologie. — Con-
dition d'admission dans les différents services du Muséum des Artistes
ayant des travaux à exécuter. — Nomination de M. Edmond Perrier
comme Directeur du Muséum (1910-191 5). — Nomination de
M. Roland-Gosselin comme Correspondant du .Muséum a'iS à 367
Présentation d'ouvrages par M. le Professeur Joubin et M. J. Turquet. ... 267
Communications :
Ed. Bonnet. Un document inédit relatif au voyage de Tournefort en Orient. 3^7
A. Mknegacx. Le V^ Congrès international d'Ornithologie tenu à Beilin. . . 3/19
E. Daday de Dées. Collections recueillies par M. le baron M. de Rothschild
dans l'Afrique orientale (Abyssinie et Ethiopie) : Entomostracés
d'eau douce •' '^3
G. Bénard. Collections recueillies dans le Sahara et les régions voisines par
M. René Chudeau. Coléoptères : Lamellicornes du genre Rhyssemus. a66
A. Grouvelle. Description d'un Coléoptère Colydiide de Madagascar 3(39
G. HonvATii. Trois Réduviides nouveaux d'Afrique (Hém.) 371
Ch. Gravier. Sur quelques formes nouvelles de ^Madréporaires de la baie
de Tadjourah 378
Paul Danghï. Liste des plantes recueillies aux iles Kerguélen 376
R. P. Sacleux. Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans
l'Afrique orientale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kenya
et Rouwenzori en 1908-1909 •!78
jyjme jyj Pmsj^Lix, Structure et signification de la glande brachiale du Pelo-
hates cultripes 283
R. LiiGENDRE et H. Minot. Essais de conservation hors de l'organisme des
cellules ner\euses des ganglions spinaux 385
R. Legendre et H. Piéron. Critique expérimentale de quelques théories
physiologiques du sommeil 289
BULLETIN
DU
MIJSÉLM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1910
N° 6
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGGCX
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir Lien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Atiiis du Muséuin national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a poui- but de donner son appui moral et financier
à cet e'tablissenient, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et biîjliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son sièffe à Paris.
o
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agi'éés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 o francs. La cotisation iDeut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoh* donné une somme d'au moins
5oo fi'ancs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ^'^.
('^ S'adresser pour les versements à j\I. Pierre Masson, trésorier de rAssocialloii.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ^^^
fior^
ANNÉE 1910. — N** 6.
120^ REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
24 NOVEMBRE 1910.
PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président annonce que le fascicule 5 du Bulletin du Muséum
de 1910 a été mis en distribution.
En faisant part de la mort du D"^ Bamberger (7 juillet 1910),
Bibliothécaire adjoint au Muséum, M. le Président retrace briève-
ment la carrière si honorable de l'ancien Député protestataire de
TAlsace-Lorraine, et fait Téloge de l'assiduité avec laquelle il avait
rempli la tâche qui lui incombait à la Bibliothèque jusqu'au jour
tout re'cent où la vieillesse eut eu raison de ses forces.
Il prononce quelques paroles de regret en signalant le décès
(27 juillet 1910) d'un dévoué serviteur du Muséum, M. Barbier,
Chef de l'Atelier de moulage du Muséum.
La mort est encore venue frapper inopinément (9 septembre
1910) un des plus généreux donateurs du Muséum , M. le D"" Ernest-
Armand Durand.
M. Edmond Perrieu rappelle que c'est à sa générosité que le
Muséum est redevable d'un don précieux, celui de l'herbier et de
la l)ihli()lhè(]ue du D"" Cosson , don auquel il ajouta de larges dota-
tions pour permettre son installation; il vient même d'en assun'r
Muséum. — xvi. 33
— 2941—
la conservation par un legs important. Ne devons-nous pas rappeler
qu'il a été, en outre, un des membres les plus actifs de la Société
des Amis du Muséum, el que par les plus généreuses libéralités
il contribuait à d'intéressantes acquisitions? Le nom de M. Du-
rand, dit-il, devra rester dans la mémoire non seulement de ceux
qui s'occupent de Botanique, mais encore de tous ceux qui poitent
intérêt au Muséum.
M. LE Président fait part également de la mort de M. Fremiet
(lo septembre 1910), le sculpteur e'minent qui, tout en étant
l'élève de Rude, avait dans sa jeunesse fréquenté assidûment le
Laboratoire d'Analomie comparée, étudiant l'ossature et la myo-
logie des animaux, qu'il a plus tard représentés avec tant de vérité
et de talent; il rappelle combien il avait rempli avec zèle, malgré
son grand âge, sa tâche de Professeur de dessin des animaux,
combien il avait éLé fidèle au Muséum en y venant jusqu'à la veille
de sa mort travailler dans son modeste atelier.
M. LE Président annonce à la Réunion que :
M. Roule, Docteur es sciences. Docteur en médecine. Professeur
à la Faculté des Sciences de Toulouse, a été nommé Professeur de
Zoologie (Reptiles et Poissons), en remplacement de M. Léon
Vaillant, admis à la retraite (Décret présidentiel du 8 juil-
let 1910);
M. Fortemps, Sous-chef de Bureau au Ministère de l'Instruction
publique, a été nommé Secrétaire du Muséum d'Histoire Naturelle,
en remplacement de M. Châtelain, admis à la retraite (Arrêté
ministériel du 18 juillet 1910); à ce sujet, M. le Président rap-
pelle quels ont été les services dévoués que celui-ci a rendus à
l'établissement pendant les années qu'il y a été attaché; aussi a-t-il
été nommé Secrétaire honoraire (Arrêté ministériel du 27 oc-
tobre 1910);
M. Despax, Licencié es sciences naturelles, a été délégué dans
les fonctions de Préparateur de la Chaire d'Herpétologie, en rem-
placement de M. Lambour, admis à la retraite (Arrêté ministériel
du 7 octobre 1910);
M. Barbier a été délégué dans les fonctions de Chef de l'Atelier
de moulage au Muséum, en remplacement de M. Barbier, son père»
décédé (Arrêté ministériel du 7 novembre 1910);
— 295 —
M. RouYER, à la suite d'un concours, a été déiégué dans les
fonctions de Chef de carré fleuriste au Muséum, en remplacement
de M. Bellanger, démissionnaire (Arrêté ministériel du 21 no-
vembre 1910);
M. Dàntan, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée, a
obtenu, sur sa demande, un congé de six mois à dater du 1" juillet
1910; pendant la durée de ce congé, il sera suppléé par M. Fauré-
Fremiet;
MM. Matout, Assistant de la Chaire de Physique, et Robert du
BuYSSoN, Préparateur à la Chaire d'Entomologie, ont été nommés
Officiers de Tlnstruction publique (Décret du i3 juillet 1910);
M. Laye, Chef de carré au Muséum, a été promu au grade d'Offi-
cier du Mérite agricole (Décret du 21 août 1910);
MM. HuERRE et François Pellegrin ont été nommés Stagiaires
pour l'année scolaire 1910-1911; MM. Benoist, Lévy et Philippe,
Boursiers de deuxième année; MM. Bizot, Brement, Cardot, Des-
roche et Gain, Boursiers de première année (Arrêté ministériel du
1 U novembre 1910);
M. le Professeur Farlow, de Cambridge, M. Thériot, Directeur
de l'École primaire supérieure au Havre, présentés par M. le Pro-
fesseur Mangin, ont été nommés Correspondants du Muséum
(Assemblée des Professeurs du 3 novembre 1910).
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Stanislas Meunier, en présentant les ouvrages
dont les titres sont indiqués ci-dessous, s'exprime ainsi :
J'ai l'honneur de déposer sur le Bm-eau, pour la Bibliothèque, uu
magnifique volume in-li" de cxxvii-33o pages et orné de 20 planches lilho-
graphiées. 11 est intitulé Florœ Lihijcœ Prodromus et consiste en un cata-
logue raisonné des plantes de la Tripolitaine. Ses auteurs sont le D' Ernest
Durand et M. G. Barratte, qui ont su obtenir la collaboration de MM. Paul
Ascherson, William Barbey et Reiuhold Muschler '"'.
Pour les personnes qui s'étonnent de me voir présenter à la Réunion
un ouvrage de Botanique, j'ajouteiai que M. Wilham Barbey d'abord et
(') Genève, imprimerie Romet, Froreisen successeur, boulevard Georges-
Favon, a6, 1910.
aa.
— 296 —
M. le D'Ernest Durand ensuite me firent l'honneur de me demander, pour
l'intercaler dans leur volume, un aperçu géologique sur la Tripolitaine.
J'ai accepté cette tache d'autant plus volontiers que déjà je m'étais occupé
de la stratigraphie de cette région africaine et que je pensais y avoir dé-
couvert une ressemblance intéressante avec la constitution du sol au
Sénégal , qui m'avait fourni la matière de recherches. En effet . tandis que
les auteurs , d'ailleurs peu nombreux , qui ont étudié la Tripolitaine sont
unanimes pour y constater l'absence de tout dépôt éocène, les matériaux
que j'ai eus entre les mains et qui sont conservés dans les Collections géo-
logiques du Muséum m'ont amené à y reconnaître des assises lutétienues.
Celles-ci, représentées par des calcaires prépondérants, ont une ressem-
blance remarquable de structure et de composition avec des échantdlons
provenant des régions situées entre Saint-Louis et le Perlo.De plus, j'ai pu
dégager d'un fragment de roche un fossile spécialement caractéristique du
iutétien typique : c'est Modiolaria stilcala Lamk. , Mollusque sur la loca-
lisation sLratigraphique duquel Desliayes a insisté '*'.
J'ai tenu d'autant plus, d'ailleurs, à faire la présentation du Prodrome
de la flore libyque, que j'ai ainsi une précieuse occasion d'ajouter aux élo-
quentes paroles de notre Directeur l'expression de mes douloureux regrets
de la mort du D' Durand. La soudaineté de cette mort, à laquelle on s'at-
tendait si peu, a ajouté à l'horreur de cette séparation, et il a fallu un
certain temps pour croire à la réalité du malheur survenu. Ceux qui ont
connu le D' Durand n'oublieront jamais le charme de ses relations, la cor-
dialité et la fianchise de son commerce, la générosité de son cœur, que
nous avons pu apprécier mieux que personne dans les séances du Conseil
des Amis du Muséum. 11 a été des nôtres bien peu de temps, mais son
souvenir ne s'effacera pas.
Puisque j'ai la parole , je demanderai la permission de présenter deux
petits volumes que je dépose à la Bibliothèque, et qui ont paru l'un et
l'autre depuis notre dernière réunion.
L'un d'eux, intitidé Les Co)wiilsions de l'écorce terrestre, fait partie de la
Bibliothèque de philosophie scientifique du D' Le Bon. C'est un exposé des
faits concernant les tremblements de terre et les éruptions des volcans, avec
un essai d'interprétation de ces phénomènes considérés comme des détails
dans le grand ensemble physiologique du globe terrestre.
L'autre, intitulé L'Evolution des théories géologiques et qui fait partie de
la nouvelle Collection scientifique du professeur Emile Borel, est le résumé
du cours public professé cette année même au Muséum. C'est une histoire
des hésitations, des erreurs successivement corrigées, par lesquelles ou est
progressivement parvenu à la science géologique. C'est une leçon en même
temps, mais dillicile à mettre en pratique, quant à la règle qu'il convien-
(1)
Description des Animaux sans vertèbres du bassin de Paris.
— 297 —
di'ait de suivre à l'avenir pour avancer le plus fruclueusement possible dans
la voie du progrès.
Si je ne craignais d'abuser de votre patience , je signalerais enfin une
étude que j'ai publiée dans la Revue des Deux-Mondes , du i5 septembre,
sur les Pierres tombées du Ciel et l'Évolution planétaire. Je crois qu'il est
intéressant d'initier, de temps en temps, le grand public aux aperçus les
plus larges auxquels puissent conduire les travaux de laboratoire, et que
l'on peut espérer de concilier ainsi des bonnes volontés nouvelles à l'œuvre
que nous poursuivons.
M. le Professeur E.-L. Trouessart pre'sente et offre pour la
Bibliotbèque son ouvrage ayant pour titre : Faune des Mammifères
d'Europe, Berlin, 1910.
M. le Professeur H. Lecomte pre'sente et offre pour la Biblio-
thèque le fascicule I du tome V de la Flore géîwrale de Vlndo-Chine,
dû, pour la description des espèces appartenant à diffe'rentes
familles, à la collaboration de MM. L. Courcbet, E. de Candolle et
H. Lecomte.
M. le Professeur Costantin présente et offre pour la Bibliothèque
le Mémoire qu'il a publié en collaboration avec M. Bois, ayant pour
titre : Sur les Graines et Tubercules des tombeaux péruviens, Paris, 1910.
M. P.-M. BiERS, Préparateur à la Chaire de Cryptogamie, pré-
sente et offre pour la Bibliothèque la Notice dont il est l'auteur,
intitulée : Le Champignon de couche (Psalliota campestris Fr.).
Description , procédés de culture et vente.
COMMUNICATIONS.
Svn LA Fàuise des Mammifères d'Europe,
PAR M. E.-L. Trouessart.
En présentant ;\ la Réunion des Naturahstes du Muséum la Faune des
Mammifères d'Europe que je viens de publier, je voudrais indiquer eu peu
de mois le but que j'ai voulu atteindre en rédigeant ce modeste volume.
Depuis une quinzaine d'années, les zoologistes se sont a|)erçus que la
faune de notre pays était, eu ce qui concerne les Mammifères, moins
bien connue que celles de contrées éloignées et d'un accès difficile. Ils se
— 298 —
sont appliqués à l'étude de cette faune et ont décrit un grand nombre de
formes nouvelles, espèces ou sous-espèces, dont les descriptions sont
éparses dans de nombreuses publications périodiques : il était indispen-
sable de réunir toutes ces descriptions dans un livre rédigé sur un plan
uniforme et facile à consulter.
Il n'est pas hors de propos de rappeler que le seul traité en langue
française oii Ton puisse chercher la description méthodique de tous les
Mammifères connus à celte époque, la Mammalogie de Desmaret, remonte
à quatre-vingt-dix ans (1820). Pour la faune de TEurope, les naturalistes
s'en tenaient, depuis un demi-siècle, au livre de Blasius, Sàugethiere von
Deutschtand (1857), dont j'ai suivi les errements dans ma Faune des
Mammifères de France (i885), faute de travaux plus récents. Tous ces
ouvrages ne sont plus au courant des progrès de la science.
Quel que soit le point de vue auquel on se place, il n'est plus possible
de se contenter des descriptions trop vagues ou trop générales qui sem-
blaient suffisantes aux naturalistes du commencement du xix° siècle. Il est
manifeste que ces diagnoses , dont le seul méi'ite était la brièveté , pourraient
s'appliquer aujourd'hui à plusieurs espèces voisines mais parfaitement,
distinctes. La zoologie exige désormais des descriptions plus précises, dif-
férentielles et comparables entre elles ; elle tient compte des formes locales
(sous-espèces) que les anciens naturalistes négligeaient à tort, les confon-
dant avec les variations accidentelles sous le même nom de rVariétésii. Le
principal objectif, à l'heure actuelle , est de bien limiter ces formes locales ,
et c'est pour cette raison qu'on attache une grande importance à l'indica-
tion précise de la localité d'origine de chaque spécimen, détail trop né-
gligé par les anciens zoologistes.
Lorsqu'on visite les musées provinciaux de la France et de l'étranger,
ou même les grandes collections nationales , telles que celles de Paris , de
Londres ou de Berlin, on est frappé de voir combien la faune locale du
pays y est pauvrement représentée , en comparaison des faunes exotiques.
Cette infériorité doit cesser, car c'est la faune de son pays qui intéresse
avant tout le visiteur.
C'est pourquoi je fais un pressant appel aux directeurs de nos musées
départementaux, en les engageant à réunir des collections, aussi nom-
breuses que possible, des petits Mammifères qui vivent dans la région qu'ils
habitent.
Ils amasseront ainsi des objets d'échange très recherchés par les
autres musées et par les grandes coUoctions d'Europe et d'Amérique. Le
livre que je publie aujourd'hui, et que son prix modique met à la portée
de toutes les bouises, pourra leur servir de guide pour la détermination
des spécimens.
Qu'ils n'oublient pas que la faune des Mammifères de France est plus
variée qu'on ne le suppose généralement, et qu'elle offre un vaste champ
— 299 —
d'études : la distribution géographicpie des espèces, en particulier, est à
peine ébauchée.
J'ajouterai que je tiens à la disposition de ceux qui m'en feront la de-
mande la brochure que j'ai publiée sous ce titre : Méthode tiormak pour
préparer les Mammifères et les Oiseaux, et qui indique les procédés mo-
dernes les plus pratiques de Taxidermie, permettant de préparer unifor-
mément les spécimens, de manière qu'ils puissent figurer immédiatement
dans toutes les collections.
Note sur les gei^res Erigulus Geoffroy et Echinops Martin,
PAR M. Max Kollmann.
J'ai eu l'occasion d'examiner un certain nombre de spécimens de ces
deux genres provenant des voyages à Madagascar de MM. A. et G. Gran-
didier, AUuaud, etc., et déposés dans les collections du Muséum.
Établissons tout d'abord la légitimité du genre Echinops Martin. Ce
genre avait été fondé en 1887 par Martin ('^ poiu' un animal, voisin par
l'apparence extérieure des Éricules, mais qui s'en distinguait nettement
par l'absence de la dernière prémolaire. On admit généralement que le
spécimen de Martin était un individu yei/ne et que son Echinops n'était pas
autre chose qu'un Ericulus. Enfin 0. Thomas (1892)''', ayant de nouveau
examiné le type de Martin , constata qu'il avait affaire à un individu par-
faitement adulte, et en conséquence il rétablit le genre Echinops. Par
contre, Thomas montra que Martin et plus tard Mivart s'étaient mépris
sur la nature de la dent supplémentaire de l'Éricule. Il s'agissait non pas
d'une prémolaire , mais bien de la troisième molaire.
Mes propres observations me permettent de confirmer le travail de
0. Thomas et d'y ajouter quelques détails. Le crâne de YEchinops est
constamment plus court que celui de ïEricuhis. La boite crânienne
est proportionnellement plus étroite; il en résulte que la partie frontale
de la tête affecte, si on la regarde par-dessus, une fonne cylindrique
chez \ Echinops , et plus ou moins conique chez VEriculus.
Enfin les piquants de YEchinops sont ornés d'un réseau en relief, peu
saillant, dessinant des mailles hexagonales assez régulièies. Chez ï Eri-
culus, cette sculptm-e est plus variable. Les points nodaux du réseau sont
(') Martin (W.), On a new Genus of Insectivorous Mammals, P. Z. S., i838,
p. 17.
(^) Thomas (0.), On the Insectivorous Genus Ecliinops Maitin witb Notes on
the dentition of the aliied Gênera, P. Z. S., 1892, p. 5oo.
— 300 —
toujours fortement êpaîssîs et plus saillants; souvent, particulièrement dans
E. selosus nigrescens, tout le re'seau a disparu sauf en ces points nodaux, qui
sont devenus très saillants et constituent autant de petites perles. Souvent
enfin les deux structures peuvent s'observer sur un même piquant, avec
tous les passages de Tune à l'autre. Ces caractères sont parfaitement con-
stants et il suffit d'examiner un piquant à un grossissement de Ao à 5o dia-
mètres pour déterminer le genre à coup sûi\
Echinops ne renferme qu'une seule espèce , Echinops Telfairi Martin , avec
deux sous-espèces. Ericulus ne comprend également qu'une seule espèce,
Ericulus setosus Schreber. Cette dernière espèce varie largement sous le
rapport de la coloration des piquants. Ces variations , qui n'ont rien à voir
ni avec l'âge ni avec le sexe, convergent vers deux formes assez dissem-
blables pour qu'il soit utile de leur donner à chacune un nom spécial.
L'identité absolue des caractères crâniens et dentaires, comparés dans les
types les plus différents, nous empêche de considérer ces deux formes
comme deux espèces distinctes. Nous nous bornerons donc à les décrire
comme sous-espèces.
Ericulus setosus setosus Schreber^*'.
Caractérisé par ses piquants jaunâtres à la base , et un peu plus foncés
dans le reste de leur longueur, sauf la pointe extrême qui reste plus claire.
La peau , pai-tout où elle est visible , est d'un jaune blanchâtre sale , ainsi
que les poils courts et peu touffus qui la recouvrent.
Ericulus setosus nigrescens Is. Geoffroy ^^\
La iigure de Geoffroy ne laisse aucun doute. L'animal qu'il avait sous
les yeux appartenait nettement à l'espèce E. selosus et à la forme que
nous décrivons ici.
Les piquants sont enfumés à la base, et d'un brun noirâtre dans le
reste de leur longueur, qui est d'un blanc assez pm\ Cette pointe blanche
manque dans la région moyenne dorsale. La peau est d'un gris ardoisé sui-
la lèvre supérieure et sur les membres , jaunâtre partout ailleurs. Les poils
sont d'un jaune sale un peu enfumé sous la gorge et sur la poitrine et de
plus en plus bruns à mesure qu'on s'éloigne de la tête vers la queue. Ils
sont très courts, assez serrés et d'un noir brunâtre sur la face supérieure
des quatre extrémités.
(') Schreber, Saûgethiere , III, 1778, p. 583.
(^' Geoffroy Saint-Hilaire (Isid.), Tanrec et Ericule, Mag. Zool., sér. a, t. I,
1889, p. 1.
— 301 —
Note sur les genbes Chirogale et Migrocebus,
PAR M. Max Kollmann.
La classification des Lémuriens , que les auteurs rangent dans les genres
Chirogale, Opolcmur et Microcebus, est restée pendant longtemps extrême-
ment confuse. F. Major, le premier (1892)''', y a})porla un peu d'ordre.
A mon tour, j'ai pu examiner une nombreuse série de spécimeos conservés
dans les collections du Muséum, et je me trouve en mesure d'apporter
quelques précisions nouvelles.
F. Major admettait trois genres : Microcebus, Opolemur et Chirogale,
caractérisés par certaines particularités crâniennes et dentaires. Le genre
Opolemur est nettement intermédiaire. Mais en étudiant ce genre compa-
rativement aux deux autres, on constate bien vite qu'il est impossible de
trouver un caractère ou un ensemble de caractères qui lui soient propres et
qui permettent par conséquent de le définir. Dans ces conditions, je crois
devoir supprimer ce genre Opolemur et le rattacher à Microcebus avec
lequel il possède le plus d'affinités.
Les deux genres seront donc définis comme suit :
Chirogale.
Grande taille. Largeur minima des frontaux égalant plus de la moitié de
la largeur maxima. Prolongements aliformes internes un peu convergents ;
les externes parallèles; point le plus antérieur du trou occipital n'attei-
gnant/«««js la limite postérieure des bulles auditives. Chez l'adulte, mo-
laires à tubercules mousses.
Microcebus (Microcebds + Opolemur).
Taille moyenne ou faible; largeur minima des frontaux atteignant au
plus la moitié de la largeur maxima , généralement beaucoup moins. Pro-
longements aliformes internes convergents, externes divergents; point le
plus antérieur du trou occipital , dépassant en avant ou au moins atteignant
la limite postérieure des bulles auditives. Dents à tubercules tranchants et
pointus , même chez l'adulte. Les deux premières molaires supérieures ont
au moins un tubercule supplémentaire.
(') Forsyth Major, Ueber die malagassischen Lerauridengattungen Microcebus,
Opolemur iind Ctiirogale, Novilalus /oologicœ, vol. I, 1896, p. 1.
— 302 —
J'ai donné des détails nouveaux sur un certain nombre d'espèces. Les
principales sont les deux suivantes :
MiCROCEBCS SaMATI,
Cliirogaleus Samati A. Grandidier (1868)'''. Ojmlemur Thomasi F. Major
(i89.)(*).
Je réunis donc en une seule ces deux espèces. VOpolemur Thomasi de
F. Major ne se distingue en rien au point de vue de ses caractères exté-
rieurs dn Ch. Samati de Grandidier. Cependant Major signale toute une
série de diflerences crâniennes. Mes observations m'ont montré que ces
différences sont assez faibles et surtout qu'elles ne sont jarnais concordantes
entre elles, de telle sorte qu'ea présence d'une série de crânes, on peut
faire autant de groupements différents qu'on peut envisager de caractères.
Il n'y a donc pas lieu de maintenir l'espèce 0. Thomasi. Nous nous trouvons
simplement en face d'une espèce dont les caractères sont susceptibles d'une
certaine variation , ce qui d'ailleurs semble être assez souvent la règle dans
le groupe qui nous occupe.
Du GNOSE. — Taille moyenne. Parties supérieures gris roussâtre ou
brunâtre, avec la pointe des poils blanche. Dessous, face interne des
membres ainsi que les quatre extrémités, blanc plus ou moins pur. Une
bande blanche sur le front et le nez. Cercle noir autour des yeux. Oreilles
nues. Queue de la couleur du dos , plus claire dessous.
Crâne ayant les caractères de celui des Microcebus, mais surtout remar-
quable par la variabilité du profd sagittal. Largem^ minima des frontaux
un peu inférieure à la moitié de la largeur maxiuia. Arcades dentaires for-
mant un angle peu accentué (20 degrés environ).
Mesures du corps {d adulte, sp. in alcool). — De la tête à la base de
la queue, 290 mm. Queue, 200 mm. Largeur de la main, 22 mm. Lon-
gueur du pied, 35 mm.
Mesures du crâne. — Longueur basale, 35 millimètres. Longueur con-
dylobasale, 385 mm. Largeur au niveau des canines, 8,5 mm. Largeur
au niveau des secondes molaires, ih mm. Largeur minima des frontaux,
entre les orbites, 6 mm. Largeur maxima des frontaux, en arrièi'e des
apophyses post-orbitaires , i3 mm. '''.
('' Grandidier (A.), Description d'une nouvelle espèce de Chirogale, découverte
sur la côte ouest de Madagascar, Rev. Mag. Zool., t. XX, 1868, p. ^g.
' '^) Forsyth Major, loc. cit., p. 20.
('' Les quatre dernières mesures définissent exactement le rapport entre les
largeurs maxima et minima des frontaux et l'angle de divergence des arcades
dentaires supérieures.
303 —
MicRocEBDS BUNOR E. Geoff. 1812.
Dans cette espèce nous rangeons tous les types décrits par les auteur*
sous le nom de Microcebus {on Chirogalr) rmirinus, minor, Smithi , gliroïdes ,
pusillus. Toutes ces formes sont très voisines et reliées entre elles par des
intermédiaires. On s'explique facilement la confusion de la synonymie de ce
petit groupe.
F. Major (1892) ''' admettait trois espèces : M. minor Gray, M. myoxi-
nus Peters et M. Smilhî Gray, caractérisées par la coloration et par quelques
particidarités dentaires et crâniennes. La série assez nombreuse que j'ai pu
examiner m'a montré qu'il y a, au point de vue des caractères extérieurs,
tous les passages entre ces trois espèces. Quant aux caractères crâniens , ils
varient exactement comme dans le cas de M. Samaù, indépendamment les
uns des autres. Ils varient aussi indépendamment de la coloration. Des
individus presque semblables par leurs caractères extérieurs peuvent avoir
des crânes de forme très différente et inversement. Dans ces conditions ,
nous ne pouvons admettre qu'une seule espèce, qui prendra le nom de
M. minor E. Geoffroy 1812.
DiAGNosE. — M. minor sera facilement reconnu aux" quelques carac-
tères suivants :
Petite taille. Régions dorsales variant du gris au roux le plus franc.
Parties ventrales blanches ou roussâtres. Les quatre extrémités toujours
blanches. Une bande blanche sur le front et le nez. Lèvre supérieure tou-
jours blanche. Cercle noir autour des yeux.
Ci-âne petit ; profil sagittal variable ; largeur minima des frontaux attei-
gnant moins de la moitié de la lai-geur maxima. Arcades dentaires formant
un angle assez marqué. Dentition de Microcèbe, c'est-à-dire à tubercules
tranchants et pointus.
Mesures du corps (c? adultes, spécimens m alcool). — Delà tête à la
base de la queue, i3o-i45 millimètres. Queue, 126 à i35 mm. Lon-
gueur de la main, 17-20 mm. Longueur du pied, 28-80 mm.
Mesures du crâne. — Longueur basale, 27,8-29 millimètres. Longueur
condylobasale, 28-82 mm. Largeur au niveau des canines, 5,5-6 mm.
Largeur au niveau des secondes molaires, 10-12 mm. Largeur minima des
fi-ontaux, entre les orbites, 8-A,5 mm. Largeur maxima des frontaux, en
arrière des apophyses postorbitaires , io,5-i3 mm.
Cette espèce est d'ailleurs susceptible de varier dans des directions dilTé-
(") FoRSTTH Major, loc. cit., p. 8, 11 et la.
— 30/i —
rentes. Il est utile de désigner par uu nom spécial les formes extrêmes.
C'est pourquoi nous admettrons les sous-espèces suivantes :
MicROCEBus MiNOR MiNOR E. Geolfroy 1812.
(= M. minor Gray, M. gliroîdes Grandidier.)
Oreilles grandes ; dos et queue grisâtres^ parfois très légère , une teinte
rousse à la queue. Côte sud et sud-ouest de Madagascar.
M. minor griseorufua nov. s.-sp.
Grandes oreilles; dos gris roussâtre; queue également roussâtre, mais
•plus claire que le dos. Côte sud-est , sud et sud-ouest.
M. PDSiLLDS MYOxiNDS Peters l859.
Grandes oreilles; entièrement roux. Côte sud-ouest.
M. pusiLLDS MINOR Smithi Gray iBAa.
D'après la description de F. Major, les oreilles sont courtes , la couleur
du dos est foncée, queue de même teinte que le dos. Côte sud-est, sud et
sud-ouest. Je n'ai pas rencontré cette forme dans les collections que j'ai
étudiées.
M. MINOR RCFDS Wagner i84o.
[vMicrocehe roux-n de G. Saint-Hilaire.)
Oreilles petites. Entièrement roux sur les parties dorsales. Parties ven-
trales blanc roussâtre. Queue rousse. Côte sud-ouest de Madagascar.
Dans un travail in extenso je développerai plus longuement les conclu-
sions de cette note et je donnerai la longue synonymie qui n'a pu trouver
place ici.
— 305 —
Notes sur les Coléoptères TÉrÉdiles,
PAR M. P. Lesne.
5. Un hôte des tubercules alimentaires d'Aroïdées
provenant des sepultures anciennes du pérou :
Chondi'otheca asperula nov. gen., nov. sp. (Dorcatomini).
Récemment mon collègue M. D. Bois me soumettait plusieurs tuber-
cules desséchés recueillis par M, le Capitaine Berthon dans les sépultures
anciennes des environs de Lima (Pérou), notamment dans celles du cime-
tière d'Aiicou, et sur lesquels il avait constaté les traces des dégâts d'un
Insecte. La surface de ces rhizomes présentait en effet des orifices circulaires
d'environ 2 millimètres de diamètre, correspondante des galeries dont le
trajet tortueux et irrégulier était bien apparent à la siu'face des cassures.
Un examen attentif me permit de découvrir, à l'entrée de ces galeries ,
deux exemplaires bien conservés d'un Goléoplère appartenant à la famille
des Anobiides, tribu des Dorcatomiens. C'était l'auteur des dégâts. Les
galeries avaient, en effet, tous les caractères de celles que creusent les
larves d' Anobiides. L'Insecte lui-même appartenait à un type généi"ique et
spécifique resté inconnu jusqu'ici. Nous définissons ci-dessous ses carac-
tères distinctifs.
Cliondrotlieca nov. gen. Dorcatominorum.
Corpus ovoideum, supra convexissimum , integumento extus (capite
cum appendicibus omnibus retractis) omnino tenuiter granulato, pube
brevissima subappressa vestitum. Capite iuferne post mentum excavato,
excavatione carina laminatim producta postice determinata; oculis inte-
gris, minoribus; antennis 1 i-articulatis, clavatis, articulo 1° magno
dilatato, clava articulis tribus subœqualibus liberis, médiocre evolutis,
composita. Pjothorace a basi ad apicem gradatim attenualo, latitudine
elytra minori, carina lateraii autice abbreviata, angulis posticis rotuudatis.
Scutello minuto, triangulaii. Elytris omnino estrialis, callo humerali
nullo,mai-gine extcrno juxta segmentum abdomiuis ventrale primum ad
genua poslica recipieuda profunde exciso dentaloque. Goxis anticis meso-
sternoquc (capite cum ap[)endicibus retractis) invisis, hoc non excavato,
illis subapproximatis haud contiguis. Metaslerno ad tibias tarsosque medios
recipiendos utrinijuc transversim profunde canaliculato, parte antica incu-
difonni veisus ida) mcsothoracicaî! extremitatein processu tenui longissimo
laleralitcr prolongala; episteruis metalhoracicis Iriangularibus. Abdoiiiine
— 306 —
convexo, postice medio longitud inaliter depresso, suturis medio sinuatis
ibique subobsoJetis, segmento ultimo bigibboso. Tibiis anticis baud sui-
catis. Tarsis compressis , arlicubs lalitudine gradatim decrescentibus , un-
gulis minutis graciilimis.
Chondrotheca asperula nov. sp.
Longueur env. 9,5 miH.; larg. env. 1,8 mill. — Corps ovoïde, très
convexe en dessus, un peu moins d'une fois et demie aussi long que large,
sans soies dressées , mais revêtu d'une pubescence très fine , extrêmement
courte, rabattue en arrière, ayant l'aspect d'une
légère pruinescence. La tête et les appendices étant
rétractés, toutes les parties découvertes du corps se
montrent garnies de petits grains râpeux assez denses ,
aussi bien sur la face ventrale que sur la région dor-
sale. Coloration brune, rougeâtre sur le pronotumet
sur les côtés des élytres ; poitrine d'un roux ferrugi-
neux ; antennes rousses , à part le premier article qui
est brun ; j)alpes d'un roux clair.
Front transversalement convexe. Labre petit, ar-
rondi en arc de cercle au bord antérieur. Dernier
article des palpes maxillaires et labiaux comprimé,
fusiforme. Dessous de la têle offrant une large cavité
transversale , deux fois aussi large que longue , limitée
en arrière par une arête en forme de lame coupante;
Chondrotheca asperula.
Moitié gauche du corps vue
en dessous. Les pâlies,
l'anienne ei 1 cxtrémiié gette cavité cst Celle qul reçoIt Ics anteuues dans l'état
postérieure du corps ne . •"■ , ,•11
sont pas figurées. de rctractiou ; antennes de 1 1 articles , le premier
grand , dilaté , operculiforme , le deuxième petit , glo-
buleux, 3-8 subégaux, petits; les articles 9-11, qui constituent la massue,
sont modérément développés, subégaux, un peu allongés, tous libres,
les deux premiers obconiques , le dernier ovoïde.
Protborax médiocrement développé , moins large que les élytres , gra-
duellement rétréci d'arrière en avant, son bord latéral caréné depuis la base
jusqu'au voisinage du bord antérieur; angles postérieurs marqués mais
arrondis.
Écusson triangulaire , petit.
Élytres plus de deux fois et demie aussi longs que le prothorax, sans
trace aucune de stries, privés de calus humerai, obliquement coupés sous
l'épaule pour la réception des genoux intermédiaires , et profondément en-
taillés au niveau du premier sternite abdominal pom* recevoir les genoux
postérieurs; très légèrement et très brièvement réfléchis au bord apical.
Prosternum très court, subtriangulaire, son lobe intercoxal court et
étroit, nullement visible dans l'état de rétraction. Hanches antérieui'es assez
— 307 —
ra])prochées , terminées venlralement en une crête transversale coupante,
non visibles dans l'état de rétraction. Mésosternum non excavé au milieu,
n'alïleiuant en aucun point sur la face ventrale du corps.
Métaslernum creusé de chaque côté d'un profond canalicule transverse
destiné à recevoir les tibias et les tarses intermédiaires; ce sillon, nulle-
ment dilaté à son bout interne, est limité en arrière par une carinule très
nette aboutissant extérieurement à l'extrémité postérieure de l'épipleure
humerai. La portion antérieure du mélasternum, constituant la «lame en
forme d'enciume^ de Mulsant et Rey ^'\ est ici longuement prolongée de
chaque côté en une mince bande saillante qui va rejoindre, en s'atté-
nuant,lebout de l'aile mésosteruale, au côté externe de la hanche inter-
médiaire. Episternes métathoraciques triangulaires.
Abdomen convexe, surtout en arrière, où les granules deviennent moins
fins et plus denses, offrant une saillie intercoxale étranglée à la base, et
parcouru dans sa moitié postérieure par une légère dépression médiane
longitudinale; composé de 5 sternites apparents, dont le dernier est bi-
gibbeux; sutures sinuées, obsolètes au milieu ; premier sternite occupé dans
toute sa longueur par le sillon récepteur des pattes postérieures.
Tarses graduellement comprimés vers l'apex, composés d'articles dé-
croissant peu à peu en largeur, le premier le plus long, 9-4 subégaux,
petits , le cinquième presque aussi long que le premier.
Le genre Chondrotheca doit prendre place parmi les Anobiides qui pos-
sèdent au plus haut degré la faculté de se ramasser sur eux-mêmes , de ma-
nière à prendi-e l'apparence parfaite d'une petite boule ou d'une pilule. La
convexité de la face dorsale du corps est telle qu'elle ne permet pas à l'In-
secte de rester sur le dos en équilibre stable. Placé dans cette position, le
corps se renverse immédiatement de lui-même sur le côté. On comprend
le bénéfice que l'animal tire de cette conformation loi'squ'il se laisse choir
à terre en ff faisant le mortn.
Ses caractères le rapprochent à la fois de deux genres nord-américains,
Stichloplychus Fall '^' et Prolheca Leconle *''' et du gem-e chilien Ascutotheca
Lesne'*^', qui ont tous une conformation analogue du métasternum et du bord
latéral des élytres , et qui offrent aussi des sutures abdominales sinueuses.
Mais le Chondrotheca aspenda n'a pas le lobe métasternal défléchi du
C' E. Mulsant et Cl. Reï, Histoire naturelle des Coléoptères de France, Téré-
diles (Paris, i864), p. 9.
^^' H.-C. Fali-, Revision of Ptinitla; of Boréal America (Trans. 0/ the Am.
ent. Soc. [Pliiiadeipliia], XXXI, 1906, p. 268).
('5 Leconte, Prodromus of a monograph of tlie species of llie tribe Anobiini
(Proc. qf the Acad. of Nat. Sciences of PhUadcIphia , octobre i8G5, p. a^n).
^*) P. Lesne, Un Uorcatomien nouveau du (Ihili [Revista Cliilena de Uist. Nat.,
1911).
— 308 —
premier geni'e , ni la pilosité dressée du second. Il se distingue , en outre ,
des formes néarctiqnes précitées par ses élytres non striés et par l'orne-
mentation toute spéciale de ses téguments. Il diffère du genre Ascutotheca
par son écusson apparent, par le mésosternum entièrement caché dans
l'état de rétraction, par la forme des sillons pédieux métathoraciques , etc.
On peut se demander si la présence de l'Insecte dans les tubercules est
contemporaine de l'époque de l'inhumation, c'est-à-dire de la période
incasique s'étendant du xn* au xv' siècle de notre ère '''. Or on sait dans
quel merveilleux état de conservation on retrouve encore aujourd'hui le
contenu de ceiiaines tombes du cimetière d'Ancon '^', qu'il s'agisse des
cadavres momifiés ou des divei^s objets, étoffes, aliments, etc., consti-
tuant le mobilier funéraii-e. On ne peut s'étonner de voir, dans ces con-
ditions, se conserver également d'une façon parfaite la carapace chitineuse
d'un Goléoptère. Aussi n'est-il nullement improbable que les deux Ano-
biides des tubercules d'Ancon datent de l'époque précolombienne.
Les tubercules dans lesquels Tlnsecte s'était développé ont été identifiés
par MM. Gostantin et Bois *^' avec ceux d'une Aroïdée comestible, le Xan-
thosoma sagitiœfoliuin Schott. Il serait intéressant de rechercher si ces tuber-
cules, qui entrent encore aujourd'hui dans l'alimentation des indigènes de
l'Amérique du Sud , sont toujours attaqués par le Choiidrolheca.
Collections recueillies pau M. Maurice de Rothschild en Abyssinie
ET dans l'Afrique orientale anglaise,
Coléoptères : Oiithopha§^as (2' partie),
PAR M. H. d'Orbigny.
O. (Proag.) mixtifrons nov. sp.
Nitidus, viridis vel cyaneo-viridis; supra glaber, clypeo atque elytrorum
lateribus breviter llavo-pubescentibus , apice et pygidio longe flavo-pilosis.
Gapite tenuiterpunctato, nonnuUis punctis majoribus in fronte intermixtis,
clypeo rugoso, antice rotundato; fronte arcuatim carinata; vertice apud
marem inter ocnlorum maj'gines anteriores minute cornuto, apud
feminam carina brevi , recta, paulo ante ocidorum marginem posteriorem
('5 Cf. Gostantin et Bois, Sur les graines et tubercules des tombeaux péruviens
de la période incasique [Revue générale de botanique, XXII, 1910, p. 2/1 3).
(*' G. DE MoRTiLLET, Cimetière d'Ancon [La Nature, 3i mars 1877, P* ^79)'
('^ Gostantin et Bois, Mémoire cité, p. 268.
— 309 —
sila, instmcto. Prothorace lœvi, ialeribus parce el forliler punclalis,
postice non sinuatis; basi medio angiilalim producta, apice laie rotundato,
ialeribus exceptis non marginala. Elylris leuuiter strialis; inlervallis planis,
iaevibus, apice et angusle Ialeribus punctatis. Pygidio subforliter et
subdense punclalo. — Long., 7,5-8,5 millim.
Celle espèce a été jusqu'ici confondue avec Valcyon Kiug (in Monatsber.
Akad. BerL, i855 , p. 653) décrit du Mozambique; elle n'en diffère guère
que par la ponctuation du pygidiuin médiocrement forle et assez serrée
(au lieu d'être remarquablement grosse et très écartée), le front à ponctua-
tion fine, mélangée de quelques points notablement plus gros (au lieu
d'être lisse ou imperceptiblement pointillé), la coloration plus ou moins
verte ou verdâtre (au lieu d'être ordinairement d'un noir bleuâtre).
Etbiopie méridionale : Endessa et entre Yaba et Endessa siii- le haut
Aouache. Trouvé également dans l'Afriij^ue orientale anglaise par M. Gh.
Alluaud.
O. (Proag.) viridiceps nov. sp.
(alcyon var. viridiceps d'Orbigny, in Ann. Soc. ent. Fr., 1909, p. 991,
décrit de l'Afrique orientale anglaise.)
Nilidus, caeruleo-niger vel interduni viridi-niger, capite et prothoracis
parle anteriore cupreo-viridibus ; supra glaber, clypeo atque elytrorum
Ialeribus breviter flavo-pubescentibus, npice et pygidio longe flavo-pilosis.
Capite tenuiter punclalo, clypeo ruguso, anlice roluudalo; fronte arcuatira
carinata; vertice apud marem paulo ante oculorum marginem anleriorem
minute cornuto , apud feminam carina modice longa , leviter arcuala vel
fere recta, inter oculorum margines anteriores sita, instructo. Prothorace
lœvi, Ialeribus parce et forliler punclalis, postice non sinuatis; basi medio
angulatim producta , apice laie roluudalo, Ialeribus exceptis non marginata.
Elylris transversini anlice depressis, leuuiler strialis; inlervallis planis,
lœvibus, apice et Ialeribus punclalis. Pygidio subleuuiter et densissirae
punclalo. — Long., 7-9 millim.
De même que la précédente, cette espèce est très voisine de X alcyon
Klug [l. c); elle en diffère et diffère également du mixtifrons nov. sp. par
les élytres assez fortement déprimés transversalement sur tout le tiei-s
antérieur du disque, le pygidium à ponctuation assez fine et 1res serrée,
sa pubescence serrée et complètement couchée , la coloration d'un noir plus
ou moins bleuâtre ou parfois verdâtre, avec la tête et le devant du pro-
thorax d'un vert clair, ordinairement au moins en partie cuivreux; elle
diflère encore du mixtifrons parle front à ponctuation uniformément fine,
la corne du vertex cj* située un peu })lus en avant, sa base se prolongeant
de chaque cûté en uik; fine et courte carène droite qui n'alleinl pas à beau-
coup près l'œil (au lieu de se prolonger eu une longue arête (orlemenl
Muséum. — xvi. ^3
— 310 —
arquée jusqu'au bord postérieur de l'œil), la carène du vertex 9 située
plus eu avaut et un peu plus longue.
Ouganda : mont Loroghi.
Mission gÉodÉsique de l'Êquâtevr.
Collections recueillies par le D'^ P. Rivet.
Coléoptères : Halacodernies proprement dits,
Par m. J. Bourgeois.
Calopteron mesoxanthum nov. sp.
C?. Oblongo-ovatum , antice sat valde angustatum, subplanatum, hrevissime
pubescens, vix nitidum, nigrum, elytris violaceo-nigris , fascia mediana,
transversa, lata, Jlavo-aurantiaca ornatis; prothorace lalitudine hasali fere
œqwîongo, apicem versus vix angustalo, anlice subrotundato , laler allier sat
anguste rejlexo-margviaio , medio longitiidmaliter carinaio, ad marginem
anticum et lateralem riigoso-punctato , angulis dnticis rotundaiis, posticis sat
valde extrorsum productis, subacutis; elytris a basi usque ad trientem poste-
rioreni subrecte dilatatis, dein apicem versus arciiatim aïtenuatis, â-costatis,
Costa secunda paulo fortiori, tertia ad apicem abbreviata, quarta ad liumerum
subelevata, intervallis costamm clathris transversis in areolas subquadratas
divisis, his subplanatis, quinto intervallo costulam intermediam haud prœ-
bente; abdominis segmentis ventralibtis 8 conspicuis, penultimo postice vix
emarginalo, ultimo triangulari, bivalvato. — Long., 9 niillim. ; lat. hum.,
2 millim.; lat. max., A, 5 millim. — 9. Hticiisque invisa.
Loja. 1 â.
Cette petite espèce est voisiiie du C. Bourgeoisi Kirsch [Berl. eut. Zeits.,
i88/i, p. 48). Elle s'en dislingue par la taille sensiblement moindre, par
les angles postérieurs du prouotum beaucoup plus saillants, par les élytres
moins dilatés et par l'absence d'une costule intermédiaire à l'extrémité du
cinquième intervalle.
î»lateros coUaris nov. sp.
9. Parallelus, subplanaius, tonuissime pubescens, nitidiintculus , ochra-
ceus, pronoto utrinque vitta longitudinali nigra elytrorumque regione dorsali
ftiscescente; capite pone oculos ad latera infuscato, medio longitiidinaliter cana-
liculato anticeque leviter bilubcrcnlalo ; antennis nigris, subcomprcssis , vix
setratis, articidis a 3° inde latitudine semim decrescentibus ; prothorace
— 311 —
amplo, subtvapeziformi , bnsi longkudine Intiore, apiccm versm jMruiu augus-
taio, antice subtingulalo-prodiicto , postice utrinque simiato, lateralilcT late
marginato sed parum rejlexo, anglais anlicis bene dislinctis , posticts oblique
extrorsum sat valde productis, disco inœquali, medio poatice subconaliculalo ;
elytris basi thorace angusûorihus , ponc humeros vix laùoribus, ad apicem
singuîatim rotundatis, à-costatis, costis poslice evancsceutibus , quarta antice
elevaliore, adhumerum incrassata, intervallis cosiarum rugoso-punctatis , tertio
costula humilio7-e Jotigitudinaliter biparliio ; corpore mbtus nitidiore, pectore
fusco, abdomine pedibusque nigris, trochanteribus Jhuorumque basi rufescen-
tïbus; abdominis segmento ultiino snbquadrato. — Long., 8 millim.; lat. ,
2,5 millim. — d*. Hucusque invisus.
Santo Domingo de los Colorados, 5io mètres, i 9.
Espèce remarquable par la grandeur de son protliorax et par ses élytres
ne présentant que h côtes principales et une petite costule iutei-médiaire
dans le milieu du troisième intervalle.
Cantharis convergens nov. sp.'^'.
Elonoata, apicem versus parum dilalaia, opaca, atra, elytris fascia lata
transversa auranliaco-flava pone médium ornatis ; capite haud porrecto , niti-
diusculo, tenuiter griseo-pubescentc , conjertissime punclulato; antennis com-
pressis, serratis, basi et apice anguslioribus , arliciilis duobus ultimis Jlavis ,
3° brevissimo, 3" quarto paulo breviore ; prolliorace subquadrato , apicetn
versus parum angustato, latitudine basait paulo breviore, lateribus Jcre
redis, nigro-ciliatis , ante médium leviter calloso-incrassatis , angulis unticis
subrotundatis , posticis subrcctis, extrorsum leviter productis, disco siibcoii-
vexo, ad latera utrinque longitudinaliter depresso, medio canaliculalo ; scii-
tello obtriangulari , apice retuso; elytris dense pabescentibus , apicem versus
paulum dilatatis, à-costatis, costis duabus primis bene distinctis, 3 et 'i obso-
letis, j'ere inconspicuis , margine exleriore a fascia transversa inde usqiie ad
basim auguste Jlavescente. — Long., lo millim.; lat. max. elytr. , /i,5 niilliin.
Loja. 1 9.
Jolie espèce qui mime le Calopteron mesoxanthum décrit ci-dessus.
Cantharis Noireli nov. sp.
Elongata, subparallela, brevissime tomentoso-pubescens , opaca, atra,
(') Ce n'est que provisoirement que je range cette espèce et les deux suivantes
dans le genre Cantharix, dont elles s'éloignent à plusieurs points de vuo. Comme
faciès, elles participent à la fois des Dniplu-on américains et dos Lycocerus asia-
tiques, mais elles n'appartiennent réellement ni à l'un ni à l'autre de ces deux
genres. Le matériel trop restreint dont je dispose ne permet pas de leur assi-
gner quant à présent leur véritable place générique.
a3.
— 312 —
elytris aurantiaco-JIavis , basi jrrœter costam tertiam ciispidathn prolongala ;
capite haud porrecto, ruguloso; antennis compressis, subserratis , basi el
apice angushoribus , articula a" brevi, 3" quarto paulo breviore; pivtfiorace
subquadrato , apicem versus vix angustato, latiludhic basaîi paulido breviore,
lateribus fcre redis, medio Icvissime calloso-incrassatis , angulis anticis rotiin-
datis, fosticis rectis, subacutis, haud productis, disco subconvexo, utrinque
longitudinaliter depresso, medio breviter sulcato; scutello fera semilunato;
elytris subpai^allelis , apicem versus via: dilatatis, dense sericeo^ubesceiitibus ,
3-costatis, coslis i et 2 bene distinctis , 3" fere obsoleta; corpore stibtus pedi-
busque fusco-nigris , pectore nilidiusculo. — Long., 11 millim. ; iat. max.
elytr. , 3,5 millim.
Baiïos, i,83o mètres, décembre-janvier. 1 9 (ma collection).
Cette espèce, que son système de coloration permettra de distinguer
facilement, a été capturée par M. le capitaine Noirel, du Service géogra-
phique de l'armée, membre de la Mission de l'Equateur. Je me fais un
plaisir de la lui dédier.
Cantharis morosa nov. sp.
Elongata, subparallela, opaca, migra, elytris macula humerali ochracea,
elongata, subobliqua ornalis ; capite transverso, haud porrecto, convexo,
nitidiusculo , pubescente ; mandibulis rufis; antennis brevibus, sat cr assis,
ciliatis, haud compressis velserralis, apicem versus latitudine sensim decrescen-
tibus, articulis obconicis, 2" tertio diîuidio breviore, 3° quarto œquali ; pro-
thorace subquadrato, leviter transverso, antice vix angustato, dense nigro-
pubescente, lateribus subrectis, ante médium leviter dentatis, augulis anticis
subrotundatis , posticis rectis, haud productis , disco parum convexo, ad latera
utrinque el in medio sat late depresso; scutello obtriangulari , apice retuso;
elytris tomentosis, subparallelis , costis duabus obliquis singulatim notatis;
corpore subtus nigro, pubescente, pectore nitidiusculo. — Long., 6 millim,;
Iat., 9 millim.
Loja. 1 9.
Cette espèce diffère des précédentes, non seidement par la coloration,
mais encore par la forme des antennes, qui, au lieu d'être comprimées et
subserriformes , sont plus compactes, plus ramassées et composées d'ar-
ticles obconiques, diminuant graduellement d'épaisseur vers l'extrémité.
313
Diptèbes Asilides
RECUEILLIS PAR M. A. WeISS DANS LILE DE DjERBA (TuNISIe).
DEScRiPTioy DU Saropogon Weissii NOV. SP.,
PAR LE Professeur M. Bezzi, de Turin.
Bien que la faune des Diptères de la Tunisie soit assez bien connue par les
travaux de M. Bigot et par ceux plus récents el plus étendus de M. Becker ^^\
celle de Djerba est encore aujourd'hui aussi peu connue que la mysté-
rieuse magicienne Galypso dont les anciens avaient placé la demeure
dans cette île enchantée.
C'est donc une vraie fortune pour la science diptérologique que
M. A. Weiss ait porté son attention sur les Diptères; et bien qu'il soit par-
ticulièrement intéressé aux espèces hématophages on autrement dange-
reuses à l'homme ou à ses produits, il n'a pas négligé d'observer avec
savante attention et de recueillir avec grande diligence les autres espèces.
Grâce à sa bienveillance, dont je ne saurais jamais le remercier suffisam-
ment, j'ai pu examiner un certain nombre de Diptères, qui me permettent
déjà déjuger que cette diptérofaune est fort intéressante. Comme celle de
maints pays dans les mêmes climats, elle est riche de Neoiestrinides, de
Bombyliides et d' Asilides, c'est-à-dire des plus charmantes et remarquables
familles.
Parmi les AsiUdes que M. Weiss m'a jusqu'à présent envoyés de Djeiba,
manquent encore des représentants du groupe des Laphrines. Du groupe
des Asilines il y a les espèces suivantes :
1. ECCOPTOPDS ERYTHROGASTRCS LoeW.
Bare et intéressante espèce que M. Becker a décrite de Tunis comme Cœ-
lopus liicidus. Sa position systématique n'est pas chez Asilus sens. str. , mais
près des genres Proctacanlhus et Pohjsarca, dont il présente la caractéris-
tique nervation ailaire.
2. Promachus laciniosus Becker, que M. Becker a décrit de El-Djerba,
Tunis.
Plusieurs couples ; quand il est vivant , il montre de beaux yeux verts.
Cette espèce s'éloigne de toutes les autres de son genre et est l'unique qui
f'' Bigot (J.-M-F.), Enumération des Dipth-es recueillis en Tunisie dans la mis-
sion de i88ù, par M. V. Mayet, Paris, i888. — Costa (A.), Miscellanea entomo-
logica, Momoria Quarta : Ditteri délia Tunisia, Napoli, 1898. — Graefie (E.),
Beitriige zur Iiisehipnfaunn von Tunis, Wion, 1906. — Beckeii (Th.), D>e
Ergebnisse meiner dipterolngischen Friilijahrreise nacii Algiei- und Tunis , Teschen-
dorf, 1906-1907.
— 3U —
habite la côte nord de l'Africpie, pendant que quatre espèces se trouvent
aux îles Canaries, et plus de quarante ont été décrites du reste de l'Afrique.
3. Apoclea algira Fabricius,
Intéressante espèce répandue dans toute l'Afrique du Nord et fort re-
marquable par sa coloration pâle.
4. Apoclea micracantha Lœw.
Quelques exemplaires avec la précédente ; elle paraît bien plus rare que
celle-ci; elle s'en distingue aisément par la forme du troisième article de l'an-
tenne, et par les petites soies du dos du thorax, qui sont toutes blanches,
5. Dysmachds albiseta Becker.
Cette espèce bien distincte , que M. Becker a décrite de Gafsa, parait ne
pas être rare dans l'île.
6. EpiTRiPTns MAJOR Beckcr.
Un mâle de cette espèce, dont M. Becker décrit seulement la femelle de
Sousse; il diffère un peu dans la couleur des macrochètes du thorax et des
cuisses, aussi bien que par la position de la petite nervure transversale;
mais les grandes dimensions et les fortes soies du ventre sont bien caracté-
ristiques.
Du groupe des Dasypogonines M. Weiss a trouvé les espèces sui-
vantes :
7. Stenopogon cervinus Lœw.
Une femelle de cette grande espèce décrite d'Espagne, mais que M. Becker
a décrite de Tunis et de Tanger.
8. Rhadincs megalonyx Loew^.
Quelques exemplaires de cette notable espèce , qui a été récoltée jusqu'à
présent seulement en Egypte et à Aden; j'ai vu dans le Musée national
hongrois, à Budapest, des exemplaires recueillis par M. Katona sur la côte
orientale d'Afrique.
Mais les plus intéressantes sont deux espèces de Saropogon , qui , je
crois, sont toutes deux inédites. La première a les antennes, les pattes
et l'abdomen rouges ; elle se rapproche de poUiiiosus Lœw, mais diffère de
la description que M. Becker eu donne; aussi je ne suis pas encore bien
fixé à son égard.
La deuxième est certainement nouvelle pour la science et fort intéres-
_ 315 —
santé par sa position et ses alTmités systématiques. Elle appartient sans
doute au g-eiire Soropogon de Lœw, riche de bien des espèces , dont plus de
quarante habitent les pays du bord de la Méditerranée; mais elle est très
bien distincte et même fort éloignée de toutes par sa grande taille , sa ro-
bustesse et ses pattes entièrement noires. À première vue, on la prendrait
pour un Sclidopogon, surtout le mâle, qui par sa coloration noire res-
semble beaucoup au S. crassus Macquart, si commun en Tunisie et en
Algérie ; mais on peut la distinguer tout de suite par sa moustache tecti-
forme, bornée au bord de la bouche.
Parmi les Saropogon paléarctiques , elle se rapproche seulement du
S. distijictus, que M. Becker a décrit d'Algérie en 1906 et dont on ne
connaît encore que le mâle. Elle présente la même coloration du thorax
et des pattes , mais en diffère par les soies des ocelles qui sont blanches , par
i'ahdomen entièrement noir chez le mâle et par sa taille plus grande de
bien 5 millimètres. On pourrait soupçonner que M. Becker ait décrit la
femelle en la prenant pour le mâle; mais, outre qu'il serait bien inconve-
nant de croire que i'éminent diptériste de Liegnitz se soit trompé sur ce
point, cela ne peut être, car il dit que la face est noire et que les ailes sont
noircies dans la partie basale , caractères qui se trouvent seulement chez le
mâle de notre espèce.
Mais la plus étrange analogie se trouve entre le Saropogon de Djerba et
une espèce néarctique que LœAV a décrite du Texas en 187^ (Berlin, en-
tom. Zeitschr., XVllI, 87/1) sous le nom de comhuslus, et dont je possède
dans ma collection un exemplaire de Garden City, Kansas. Elle possède la
même robustesse, la même coloration du thorax, des pattes et des ailes et
aussi le même dimorphisme sexuel de coloration. En effet, M. Back a
complètement raison (Trans. amer, entom. Soc, XXXV, 1909, p. 346) de
considérei' le S. achistus Lœw à abdomen et pattes rouges comme la
femelle de combustus. Mais chez l'espèce de l'Amérique du Nord la mous-
tache est constituée de peu de soies (environ 10); dans celle de Djerba, ces
soies sont impossibles à compter (au moins 5o).
Parmi les espèces eiu'opéennes , nous trouvons seulement iS. platynotus
Lœw qui ait les pattes complètement noires , mais il a les ajles hyalines.
Chez S. atricolor Lœw, les pattes sont aussi en grandes parties noires,
mais il a la moîislache noire.
L'inusitée robustesse de notre espèce est en opposition avec la loi qui
dit (jue les formes des îles sont toujoui's plus petites que celles du conti-
nent; mais le l'ail pourrait peut-être s'expUquer par V^^sence daus Djerba
des fortes espèces de Seliilopogon dout ce Sqropogon, dans sop isolement, a
pris la place.
Je vais maintenaut décrire l'espèce, qui à bpH droit doit porter le nom
de M. Weiss, en reconnaissance d'une si remarquable addjtiop \x la faune
de la Tunisie.
— 316 —
Saropogon Weissii nov. sp., cj* 9.
Rohustissimus , niger, nntennis pedibusque concolorihiis , myslace tectiformi
albo, facie supra myslacem omnino nuda, macrochœlis ocellanhus albia vel
lutesceniibus , mesonoto tomento albocmereo dense induto lineis quinque longl-
tudinalibus nigris distinctissimis quarum intennedia divisa, abdominis nilidis-
simi segmentis secundo tertio et quarto margine poslico lateribus vitta abbre-
viata ex tomento albo ornatis, alarum cellula posteriore quarta aperta quamvis
intcrdum angustata.
Mas : Facie nigra brunneo-micante , abdomine toto nigro, hypopygio con-
colore lateribus longe albociliatis , alarum dimidio basali nigricante.
Fœmina : Facie alba rufo-micante , abdomine supra prœter basim et latera
toto ruj'o, terebrœ spinis longis luteis, alarum basi décolore.
Long, coip., 16-18 millim.
In insula tunetana Djerba vocata, prope Houmt-Souh, 2 d et a Q a cl.
A. VVeiss, cui species honoris causa dicatà, mense Maio lecta fuerunt.
Typus in coUectione Musœi parisiensis et mea.
Tête toute couverte de toment gris , seulement les contours du tubercle
ocellaire et le vertex sont d'un noir luisant , plus largement dans le mâle
que dans la femelle , dont le front est couvert de toment blanchâtre plus
épais. Le premier article des antennes porte des poils blancs au-dessous;
le deuxième est quelque peu rougeâtre et porte des soies noires; le troi-
sième manque. La moustache est fort riche, parfaitement tectiforme, c'est-
à-dire toute forme'e de soies blanches très rapprochées et disposées sur la
même ligne , ne s'étendant nullement sur la face , qui est opaque et dont
la couleur varie selon le sexe. Les palpes sont noires, hérissées de longs
poils noirs chez le mâle , pâles chez la femelle. Trompe rigide , fort robuste
et très aiguë, d'un noir très luisant, avec des poils blancs au-dessous.
Barbe riche, blanche, presque argentée; poils du front et du derrière de
la tête tout blancs. Yeux avec les facettes antérieures médianes élargies;
front pas trop déprimé entre les yeux; tubercle ocellaire noir, assez sail-
lant. Les 5-6 soies ocellaires sont grêles et blanches chez le mâle,
robustes et jaunâtres chez la femelle. Les macrochèles postverticales sont
le plus souvent blanchâtres , mais quelquefois noires ; celles de la couronne
occipitale sont noires, mais une des deux femelles les a toutes blanchâtres.
Thorax fort robuste, en carré allongé, peu saillant: le dessin noir du dos
éclate bien sur le fond d'un gris de craie ; on peut dire qu'il y a quatre lignes
longitudinales presque toutes de la même longueur, et deux autres, une de
chaque côté plus large et ne dépassant pas en avant la suture. 11 est mat;
la couleur noire luisante du fond se remarque seulement en avant de
l'écusson quand le toment est un peu frotté, et alors les épaules et tout
le contour latéral, même en avant de l'écusson, paraissent rougeâtres,
surtout chez la femelle. Le dos porte de petites soies noires et des poils
— 317 —
blancs plus longs, qui clans le mâle sont plus longs, surtout en avant de
i'écussou et dans les régions humérales et notopleurales. Ecusson noir
couvert de toments cendrés dans le milieu, rougeâhes sur le bord, dé-
pourvu de poils, avec quatre robustes macrochètes marginales noires, très
rarement blanchâtres chez la femelle. Prothorax avec une couronne de ma-
crochètes, dont les 3-4 des côtés sont fort robustes; celles du milieu
sont pâles, les latérales noires ou très rarement pâles; il y a aussi de longs
poils blancs. Pas de macrochètes humérales ; trois présutm-ales très robustes
et en avant encore i-a plus petites; deux paires de dorsoceutrales ,
par exception une au plus hors de ligne: trois suralaires antérieures et
trois postérieures, avec quelquefois de plus petites en surplus; soies
hypopleurales grêles, noires chez le mâle, en grande partie pâles chez la
femelle. Toutes les macrochètes thoraciques sont noires, mais l'une ou
l'autre est toujours pâle; quelquefois, chez la femelle , elles sont toutes
pâles , sauf les deux dorsoceutrales.
Métanotum d'un noir luisant dans le milieu, avec toment cendré sur
les côtés. Balanciers d'un jaune noirâtre chez le mâle, un peu plus clairs
chez la femelle; écailles jaunâtres, avec des poils de la même couleur.
Abdomen fort luisant, même sur le ventre qui est noir dans les deux
sexes ; sur le dos , on remarque de légers reflets violàtres. Dos de l'abdomen
presque nu, avec seulement de très petits poils noirs , qui sur les côtés , chez la
femelle, sont blancs; le premier segment seul porte sur les côtés des poils
assez longs, noirs chez le mâle, blancs chez la femelle et 6-7 fortes
macrochètes, noires chez le mâle, toutes ou en grande partie blanches
chez la femelle. Organes génitaux du mâle d'un noir luisant ; lamelle su-
périeure profondément échancrée dans le milieu au sommet; lamelles laté-
rales petites et bombées , avec de longs poils blancs ; lamelle inférieure avec
de longs poils noirs au sommet; les pièces internes sont compliquées. Chez
la femelle, le premier segment est tout noir; le deuxième, nou" à bord
postérieur rouge dans le milieu; tous les autres sont rouges, avec taches
nou-es sur les côtés, qui forment une bande noire continue; segment
génital noir, avec une touffe de courts poils jaunâtres au-dessous.
Pattes robustes, entièrement noires, avec les genoux étroitement rou-
geâtres; la couleur du fond est luisante, mais elle devient opaque et gri-
sâtre par les courts poils blancs qui couvrent toutes les pattes ; les quatre
hanches du devant sont garnies de poils denses, raides, d'un blanc presque
argenté, celles de la dernière paire portent 2-3 fortes macrochètes
noires ou blanchâtres. Toutes les épingles des pattes sont noires sans
exception, même chez la femelle; ergot des jambes du devant fort, noir,
recourbé. Ongles noirs, étroitement rougeâtres à la base; pelotes allongées,
jaunâtres; empodium spiniforme, d'un brun jaunâtre.
La partie noircie des ailes chez le mâle s'étend jusqu'aux nervures
transversales , mais va encore un peu plus loin le long des nervures longi-
— 318 —
tudinales, vers le bord postérieur de l'aile; chez la femelle, les ailes sont
transparentes, seulement quelques nervures sont un peu bordées de jau-
nâtre. Les nervures sont noires, sauf la base et les deux premières; la côte
fait le pourtour de toute l'aile; la petite transversale se trouve un peu
après le milieu de la cellule discoïdale; la cellule anale est close au bord
même de l'aile.
Mission dans l'Antarctique dibigée par M. le D' Charcot
{igo8-igio).
Collections recueillies par M. le Z)'' J. Liouville.
Gastropodes Prosobranches et iScaphopode ,
PAR M. Ed. Lamy.
M. le D' Jacques Liouville a recueilli, pendant la 2° expédition antarc-
tique de M. le D' Charcot ( 1 908-1 9 1 o ) , un Scaphopode , très probablement
identique à une coquille déjà signalée dans l'Antarctique, et 1 9 Gastropodes
Prosobranches : 11 étaient précédemment connus de cette région, d'où
8 notamment avaient été rapportés aussi par la 1" expédition ( 1908-1 906);
5 constituent des espèces nouvelles, 1 est une variété nouvelle, et il y a,
en outre, 2 formes très jeunes difficilement déterminables.
Buccinum Charcoti nov. sp.
Testa globoso-omta , tenuis, albida, epklermîde griseo-lutescente induta.
Spira brevis. Anfr. à 1/2 convexi, sutura impressa et canaliculata sejuncli,
rapide crescentes, striis spiralibus tenuibus, crebris, ornati; in anfr. ultimo
permagno, injlato, â/5 totius longitndinis œquante, striée incrementi longitu-
dinales acceduni. Apertura magna, oblongo-ovata ; cohimella arcuata, callo
tenui, lato, adnato; labrum aciitum; canalis brevis, emarginatus. — Ali. :
33 millim.; diam. max. : 20 millim. Apertura a 5 millitn. alta, 10 tnillim.
lata.
Dragage XVII, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du
Sud : 2 individus. Les dimensions données ci-dessus se rapportent au plus
grand, l'autre a seulement 2/1 millimètres de longuem- et i4 millimètres
de diamètre maximum. Tous deux ne montrent aucune trace d'opercule.
Cette forme ne peut être comparée qu'à des espèces des mers boréales :
par son contour, elle offre une certaine ressemblance avec le Volutharpa
Morchiana P. Fischer (1869, Journ. de Conchyl., vol. VII, p. 999, pl.X,
fig. 2a-b), des côtes de Sibérie, qui, d'après M. Wm. H. Dali (1872,
Americ. Journ. of Conchol., vol. VII , p. io5), est une variété à spire courte
du Buccinum cyaneum Brug.; mais elle rappelle sux-tout le Bucc, Fisçhç-
— 319 —
rianum Dali (1872, ihiiL, p, 106, pi. XVI, fig. i3) de ia mer de
Behring.
BoccmuM sp. forma juvemlts.
Le dragage XVIII, effectué également dans ia baie de l'Amirauté, île du
Roi-Georges, Shetlands du Sud, a fourni une petite coquille composée de
deux tours et demi de spire, ayant pour dimensions : hauteur, 6 milli-
mètres; diamètre maximum, 5 millimètres. C'est très vraisemblablement
la forme jeune d'un Buccin et l'existence, à la face externe du labre, de
pkisieurs stries spirales tendrait à faire supposer qu'elle appartient à l'es-
pèce précédente, trouvée dans la même localité; mais on ne peut se pro-
noncer avec certitude, cette coquille, qui, elle, est pourvue d'un opercide,
étant unique et ayant été rencontrée isolément.
Neobïïccinum Eatoni E. A. Smith.
1879. Neobuccinum Eatoni E. A. Smith, Moll. Kerguelen, Phil. Trans. Roy. Soc.
London, vol. CLXllI, p. 169, pi. IX, fig. 1-1 a.
Dragage V, chenal Peitier, entre l'île Gœtschy et l'île Doumer : 1 indi-
vidu: drag. XVII, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du
Sud : 10 ind. ; drag. XX, en bordure de la banquise : 1 ind.
GoMiNELLA (Chlanidota) vestita V. Martens.
Var. ELONGATA nov. var.
1880. Buccinum ( Chlanidota) vestitum v. Martens, Conchol. Mittheil., I, p. 43,
pi. IX , fig. 3 a-c.
Dragage XVII, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du
Sud : 1 individu , à coquille beaucoup plus allongée que la forme typique ,
à laquelle je le rattache comme constituant une variété elongata.
Sipho Gaini nov. sp.
Testa fusiformis , tenuis, alhida, epidermide tenuissima lutescente induta.
Spira turrita. Anfr. 5 convexiusculi , regulariter crescentes, sutura canaltculala
sejuncti, sptralitrr coufertim lirati. lu anfr. ultimo magno, testée dimidiam
partem œquante, striœ incrementi longitudinales accedunt. Aperlura auguste
ovata, inferne in canalem obliquum brevem aperlum desinens; columella
arcuata, callosa; lahrum aciitum. Operciilitm ungui forme , corneum, lutescens,
nuclco apicali. — Alt. : 33 millim.; diam. max. : ia millim. Apcrtura
ig millim. alla, 6 millim. lata.
Dragage XVII, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du
Sud : 1 individu.
— 320 —
Les Sipho signalés jusqu'ici de l'Anlarctique : S. antarctidis Pelseneer
(igoS, Belgica Moll., p. 29, pL V, fig. 60), Troschelia ou Sipho sp. E. A.
Smith (1907, Nation. Antarct. Exped. Discovcry , Gastrop., p. 2, pi. I,
fig. 8), S. archibcnthalis et S. crassicostatus Melvill et Standen (1907,
Scottish Nation. Antarct. Ëxped., Moll., Trans. Roy. Soc. Ediîiburgh,
vol. XLVI, p. i38, pi. I, fig. 9 et 10), ont tous une forme plus trapue et
une ouverture bien moins allongée.
Cerithium Liouvillei nov. sp.
Testa parva , conica , lutescens. Spira lata,turrila,acuminata.Anfr. 10 i/a
convexi, sutura impressa sejuncti, longitudinaliter costis tenuihus, spiraliter
carinis duabus valde eminentibus ornati; funiculus humilior suturam obtegit
et in anfr. ultimo basim, funiculis duobus aliis munitam, cingil. Apertura
rotundato-ovata , infra canaliculata ; columella arcuata ; labrum acutum; canalis
hrevis. — Alt. : 7 millirn.; diarn. max. : 3,^5 millim. Apertura 2 millim.
alta, 1 millim. 5 lata.
Dragage XV, devant Port-Locki-oy , chenal de Roosen : 1 individu.
Ce Cérithe diffère du C. Charcoti Lamy (1906, Expéd. Antarct. Franc,
du D' Charcot, Gastrop. , p. 4 , pi. 1, fig. 1 ) par sa forme plus allongée et
par l'existence, sur chaque tour, de deux carènes au lieu de trois cordons
principaux. Par sa sculpture, il se rapproche plutôt du C. georgiamm Pffr.
(1886, V. Martens et Pfeffer, Moll. S iid- Géorgien , Jahrb. Hamburg. Wiss.
Anst., 111, p. 97, pi. Il, fig. 7), mais il est bien plus conique, avec une
spire plus aiguë , et ses tours plus nombreux sont plus trapus , surtout le
dernier, qui est relativement très court.
L^VILITTORINA CALIGINOSA Gould.
i859-i856. Littorina caliginosa Gould, U. S. Explor.Exp. Wilkes, Moll., p. 198,
pi. XIV, fig. 2 4o.
île Wandel : 60 individus; île Petermann : 10 ind.; baie de l'Amirauté,
île du Roi-Georges , Shetlands du Sud : 5o ind.; Port-Lockroy : 12 ind.
L-EVILITTORINA ANTARCTICA E. A. Smith.
1909. Paludestrina antarctica E. A. Smith, Southern Cross MoH., p. ao4,
pi. XXIV, fig. 16.
îles Argentines : 5o individus; île Waudel : 20 ind.; île Petermann :
60 ind.
Dans mon travail sur les Mollusques de la 1" expédition du D' Charcot
(1906, Expéd. Antarct. Franc., Gastrop. , p. 5), j'avais rapporté, d'ailleurs
avec un certain doute, au Lœvilitlorina umbilicata Pflr. (1886, v. Martens
— 321 —
et Pfeffer, Moll. Sùd-Georgien , Jahrb. Hamburg. Wtss. Anst., III, p. 88,
pi. I, fig. 19) dqs coquilles qui, d'une part, se distinguaient du Leec.
caliginosa Gld. par leur spire beaucoup plus aiguë, leurs tours arrondis
et étage's , leur ouverture presque circulaire , mais chez qui , d'autre part ,
les carènes et la fossette ombilicale mentionnées par Pfeiïer pour son
espèce n'étaient que très faiblement indiquées. L'examen que j'ai fait de
nouveaux spécimens entièrement semblables recueillis par M. le D"' Liou-
ville m'a démontré que ces coquilles correspondent bien plus exactement
à la forme décrite en 1902 par M. E. A. Smith sous le nom dePaludestrina
antarctica. Je les identifie donc actuellement à cette dernière espèce plutôt
qu'au L. umbilicata. Je ferai remarquer toutefois que l'appellation spéci-
fique choisie par M. Smith est assez fâcheuse, car elle pourrait prêter à
confiision : antérieurement à son Paludeslrina antarctica, il existait déjà, en
effet, un Hydrobia antarctica Phihppi (1868, Malak. Blàtt., vol. XV,
p. 22/1; 1908, Pelseneer, Belgica Moll., p. 8).
Lacdnella antarctica V. Martens.
1886. Lacunella antarctica Mrts., v. Martens et Pfeffer, Moll. Sùd-Georgien,
Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., III, p. 89, pi. Il, fig. 1 a-f.
Baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 2 individus.
RissoA ADARENSis E. A. Smith.
190a. Rissoa adarensis E. A. Smith, Southern Cross Moll., p. 2o5, pi. XXIV,
fig. 17.
lie Petermann : 1 individu.
Eatoniella kerguelenensis e. a. Smith.
1879. Eatoniella kerguelenensis E. A. Smith, Moll. Kerguelen, Phil. Tram. Roy.
Soc. London, vol. CLXVIII, p. 17 i, pi. IX, fig. 10.
A
lie Petermann : ^ individus.
Eatoniella caliginosa E. A. Smith.
1879. Eatoniella caliginosa E. A. Smith, Moll. Kerguelen, P/n7. Trans. Roy. Soc.
London, vol. CLXVIII, p. 175, pi. IX, fig. 9.
Dragage XIV c, côte N. E. de Tile Petermann , dans le chenai de Lemaue :
1 individu; île l'elcrmauii : 10 ind. ; port Lockroy : 7 ind.
— 322 —
Natica Godiroyi uov. Sp.
Testa subglobosa, lœvis, aïbida, epidermide olivaceo-fusca indnta. Spira
brevissima. Anjr. à conveœi, superue subdepressi, rapide crescentes, sutura
impressa ac marginata sejuncti. Apertura ovata, superne angulata, inferne
rotundata; columella callo mnbilicmn omnino obtegente munita; labrum
arcuatum, simplecc. — Alt. : 12 millini; diam. max. : 11 millim. Apertura
g millim. alta, 6 millim. lata.
Dragage XVII , baie de l'Amirauté , île du Roi-Georges , Shetlands du
Sud : 1 individu.
Celte Natice rappelle beaucoup, par sa forme, le N. consolidata Gou-
thouy (1889, Boston Journ. Nat. HisL, vol. II, p. 89, pi. III, fîg. i4),
de la côte Atlantique des Etats-Unis, que Philippi (in Mart. u. Ghemn.,
Conch. Cab. , 2° éd., ISatica, p. 99, pi. XIV, fig. 6) rattache comme va-
riété minor au N. clausa Brod. et Sow.
Parmi les espèces des mers australes, sans ombilic et à spire très courte,
\eN. impervia Philippi (i8/i5, Abbild. Conch., vol. II, p. kù , pi. II, fig. 6),
du détroit de Magellan , auquel M. H. Stiebel (1907, Molluskenf. Magalhaen ,
Zool. Jahrb. , vol. XXIV, p. i35) identifie avec raison le iV, Payent Roche-
brune et Mabille (1889, Miss. Scient. Cap Horn, Moll., p. 82, pi. III,
fig. 6), est de contour bien plus ovalaire; le N. fartilis Watson (1886,
Challenger Gasterop. , p. -446, pi. XX VII, fig. 10), des îles Kerguelen,
Marion, Prince-Edouard, a une spire plus haute, les tours étant moins
déprimés; le N.prasina Watson (1886, ibid., p. i/ig, pi. XXVII, fig. 9),
de Kerguelen, se distingue par l'absence de bourrelet au-dessous de la
suture et par le fait que les tours ne sont pas déprimés supérieurement.
Valvatella MiNOTissiMA E. A. Smith.
1907. Valvatella minutissima E. A, Smith, Nation. Antarct. Exped. Discovery,
Gastrop., p. 12, pi. II, fig. 10.
Dragage X, près de la Terre Alexandre-I" : 1 individu.
Je rapporte à celte espèce une petite coquille turbinée, haute de 4 milli-
mètres, composée de quatre tours et demi, pourvue d'une perforation
ombilicale extrêmement étroite et présentant quelques vagues indices de
striation spirale.
Valvatella antarctica Lamy.
190G. Margarita antarctica Laht, Expéd. Antarct. Franc, du W^ Charcot, Gastrop.,
p. 9, pi. I, fig. 9,3, l\.
Dragage XIII a et dragage XIV c, le long de la côte nord-est de l'île
Peterniann, dans le chenal de Lemaire : 20 individus; île Petermann :
ko ind.; baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 2 ind.
— 323 —
Cette espèce , que j'ai décrite comme nouvelle parmi les Gastropodes rap-
porte's par la première Expédition du D'Charcol et qui est bien caractérisée
par sa coquille orbiculaire , obtuso-conique , profondément ombiliquée , de
coloration gris bleuâtre ou verdâtre, a été r<ilrouvée ultérieurement aux
Orcades du Sud, à la fois dans les récoltes de M. Valette (1906, Lamy,
Bull. Mus. hist. nal., Xll, p. 128) et dans celles de l'Expédition antarc-
tique écossaise (1907, Melvill et Standeu, Trans. Roy. Soc. Edinburgh,
vol. XLVI, p. 129).
Valvatella sp. forma juvenilis.
M. le D' Liouville a recueilli à Tile Petermann une petite coquille orbi-
culaire et déprimée, dont le diamètre n'est que de 1 millimètre et la hau-
teur de 0,75 millim. : elle est composée de trois tours, dont le dernier, pro-
fondément ombiliqué, présente deux carènes spirales aiguës : elle ne montre
pas trace de côtes longitudinales et, par leur absence, elle diflere donc
d'une forme minuscule de même aspect trouvée par M. Valette en 190 4
aux Orcades da Sud, que j'ai décrite en 1906 (Bull. Mus. hist. nat., XII,
p. 128) et dont j'ai signalé la grande ressemblance avec le jeune du
Margarita cinerea Couthouy, des mers septentrionales d'Europe et d'Amé-
rique, tel qu'il a été figuré par Sars (1878, Mail. Rrg. Arche. Norvegiœ,
p. i35, pi. XXI, fîg. 1). Mais la coquille rapportée par M. Liouville ayant
été récoltée seule, ainsi que celle de M. Valette, il est également impos-
sible de les rattacher avec certitude comme formes jeunes, l'une ou l'autre,
à tel ou tel Valvatella [= Margarita) des mers australes.
Nacella (Patinella) FUEGiENsis Piecve.
i855. Patella fuegiensis Reeve, Conch. Icon., vol. VIII, Patella, pi. XXVIII,
fig. 78 a-b.
De Petermann : 4 individus.
Nacella (Patinella) polaris Hombron et Jacquinot.
18A1. Patella polaris Hombron et Jacquinot, Moii. Astrolabe et Zélée, j4nn. Se.
Nat., Zool., 9° sér. , t. XVI, p. 191.
Port-Locluoy : -î individus; baie Marguerite, entre l'Ile Jenny et la
Terre- Adélaïde : 60 coquilles ; île Peteimann : un jeune individu; baie de
l'Amirauté, lie du Roi-Georges, Shetlands du Sud : un jeune individu.
Scissurella petermannensis nov. sp.
Testa minitti'ssima , tomtissima, alhida. Spira breri , depiTssa. Anfr. S,
rapide crescentcs, gradati. Anfr. ultinius portiiagnus , latndlis lalde cmincn-
tiirus, distanlibus ornatus, supeme coiuplanatus, injeriic convexus ac pro-
— 32^ —
funde umbilicntus. Aperttim maximn , obliqua , mhquaàrangularis ; columella
paululuni arcuata, margine leviter supra innbilicum rejlecco instructa ; Inbrum
arcuatum, acutum, superne scissura aiigusia, quœ lamella clevata ulrinqtie
marginata est, divisum. — Alt. : o,5 millim. ; diam. max. : i imll.
Ile Petermann : i individu.
Cette minuscule coquille est bien caractérisée par ses côtes lamelieuses
saillantes : parmi les formes vivantes figurées par les auteurs, la seule
offrant quelque ressemblance à ce point de vue est le Scissurella coronnta
Watson (1886, Challenger Gasterop., p. 1 i/i, pi. VIII, fig. à), âe Tahiti.
Dentalium sp. (cf. D. Shoplandi Jousseaume).
1894. Dentalium Shoplandi .fonssEADME, Bull. Soc. Philom. Paris, 8' sér., t. \1,
p. 102.
Dragage X, près de la Terre Alexandre-I" : 2 individus; drag. XI, baie
Matha : 1 ind.; drag. XX, en bordure de la banquise : 1 ind.
Ce Scaphopode est orné de côtes longitudinales nombreuses : par ce
caractère il rappelle le D. majorinum Mabille et Rochebrune(i889, Miss.
Scient. Cap Horn, MoU. , p. 100, pi. IV, fig. 10), de la baie Orange; mais
celui-ci en compte près du sommet une douzaine et à l'ouverture une tren-
taine, comme le dit M. Pilsbry (1897, "* Tryon,MftH. o/Conc/i., vol. XVII,
p. 27, pi. XII, fig. 98-99) et ainsi que j'ai pu le vérifier sur le type con-
servé au Muséum de Paris ; or la forme rapportée par M. le D' Liouville
en présente une vingtaine au sommet et 2 5 à l'ouverture; elle offre donc
une ressemblance plus grande avec le D. Shoplandi Jouss. , tel que M. Pilsbry
(1897, ibid., p. 28, pi. XII, fig. 100) en a précisé la description : aussi
est-ce très probablement elle que l'Expédition antarctique écossaise a re-
cueillie dans l'Antarctique et que MM. Melvill et Standen (1907, Trans.
Roy. Soc. Edinburgh, vol. XLVI, p. i/i3) ont cru pouvoir réunir à ce Z).
Shoplandi; mais celui-ci est une espèce draguée à 5o milles d'Aden et il
s'agit là d'une différence d'habitat si considérable qu'il est permis de con-
server des doutes sur cette identification.
SvR LES MàDBÉpORAIRES DE LA BAIE DE TaDJOURAH {GoLFE d'AdEn),
PAR M. Ch. Gravier.
Une partie de la collection de Madréporaires que j'ai faite dans les
récifs de la baie de Tadjourah en 190^ a été déterminée par notre ami
T. Wayland Vaughan, le savant spécialiste du National Museimi de
— 325 —
Washington '*' ; j'ai étudié le reste de la collection , composé essentiellement
de formes fi-agiles, qu'il eût été imprudent d'exposer aux risques d'un
nouvel et long voyage et dont la liste est donnée ci-dessous ; les espèces
nouvelles sont imprimées en caractères gras.
I. Madreporaria imperforata,
Stylophora pistillata (Esper).
— erythrœa Marenzeller.
— subseriata (Ehrenberg).
Seriatopora caliendrum Ehrenberg.
Pocillopom favosa Ehrenberg.
Euphyllia laxa Gravier.
Galaxea fasckularis (L.) Ellis et Solander.
— Ellisi Milne Edwards et Haime.
— longissima Milne Edwards et Haime.
Mussa Hemprichi Ehrenberg.
— corymbosa Forskâl.
— cristata Esper.
— (Isophyllia) erythrœa (Klunzinger).
Ulophyllia Bonhoiirei Gravier.
HydnopJiorella contignatio (Forskâl).
— microconus (Lamarck).
Echimpora Ehrenbergi Milne Edwards et Haime.
— fruticulosa (Ehrenberg).
IL Madreporaria fungdîa.
Pavonia angularis Klunzinger.
— cactus (Forskâl).
UI. Madreporaru perforata.
Turbinaria viesenterina Lamarck,
Madrepora Hempriclii (Ehrenberg). .
— mullicaulis Brook.
— variabilis Klunzinger.
— corymbosa (Lamarck).
— Sclicrzeriaiia Bruggeraaiin.
— Pharaonis (Milne Edwards et Haime).
(') T. Waïland Vaughan , Soinc Madreporarian Corals from french Somaliland ,
East Africa. collected l)y D"' Charles Gravier, Proceod. 0/ thc U. S. Naliotial Mu-
séum, vol. XWII, 1907, [}. 9/19-3GG, pi. XVIl-WYlIl. — Le mémoire de
T. W. Vau{;'iian a été résumé dans le Bull, du Mus. d'kisl. nalur., 1907, n° 5,
p. 339.
Muséum. — \vi. 21
— 326 —
Poriles aheolata Milne Edwards et Hairae.
— solida (Forskâl).
— somaliensis Gravier.
Montipora monasteriata Forskâi.
— mœandrina (Ehrenberg).
— fbliosa (Pailas).
— verrucosa (Lamarck).
À ces 34 espèces s'ajoutent les 3i autres décrites par T. W. Vaughau,
parmi lesquelles Ix étaient nouvelles : Phijsogijra somaliensis, Phijsogijra
Gravieri, Goniopora somaliensis, Goniopora djiboutiensis, ce qui fait en
tout 65 espèces, dont 7 nouvelles pour la science.
La baie de Tadjourah, dépendance du golfe d'Aden, est située immé-
diatement au sud du détroit de Bab-el-Mandeb , où s'arrête la mer Rouge ;
elle se trouve, d'autre part, au seuil de l'océan Indien, dans lequel elle
s'ouvre par l'intermédiaire du golfe d'Aden ; elle procède donc à la fois des
deux mers et c'est ce qui fait son intérêt particulier au point de vue fau-
nistique. Il n'y a donc pas lieu de s'étonner du fait que la plupart des
espèces que j'ai recueillies dans la baie de Tadjourah existent aussi dans la
mer Rouge et que, d'autre part, un assez grand nombre d'entre elles aient
été signalées en divers points de l'océan Indien : Côte orientale d'Afrique
(Zanzibar, Dar-es-Salaam), Seychelles, Maurice, Ceylan, Laquedives et
Maldives, Singapore, etc. Telles sont par exemple : Mussa conjmhosa
Forskâl, Faria Savignyi (Milne Edwards et Haime), Goniastrœa pectinata
(Ehrenberg), Orbicella minikoensis St. Gai'diner, Turbinaria mesenterina
Lamarck, etc.
Il est un certain nombre de formes plus ou moins cosmopolites qu'on
trouve à la fois dans les océans Indien et Pacifique ; telles sont :
Galaxea Ellisi Milne Edwards et Haime. — Mer Rouge; océan Indien;
détroit de la Sonde; îles Philippines; îles Fidji.
Orbicella annuligera (Milne Edwai'ds et Haime). — Mer Rouge; océan
Indien; Nouvelle-Hollande; Nouvelle-Irlande.
Fungia {Cycloseris) patella (Ellis et Solander). — Mer Rouge; océan
Indien; mer de Soulou.
Madrepora variabilis Klunzinger. — Mer Rouge; océan Indien; banc
Macclesfield; grand Récif-Bai-rière d'Australie; iles Samoa, îles Tongatabu.
Madrepora corymbosa (Lamarck). — Mer Rouge; île Rodriguez; Ceylan;
mer de Chine; Nouvelle-Hollande; grand Récif-Bai-rière d'Australie; îles
Fidji; Tahiti.
On ne peut guère songer actuellement à préciser les affinités de la faune
madréporique d'une région déterminée, à cause de l'extrême difficulté
— 327 —
— pour ue pas dire i'impossibilitë — d'identifier une forme avec sûreté
quand ou n'a pas i' exemplaire-type à sa disposition. Comme l'a dit avec
raison Th. Studer : «In den Museen, trifït man mitunter unler einem und
demselben Namen ebenso vieie Arten wie Museen vorhanden sind. «
Les caractères essentiels des récifs de la baie de Tadjourah , leur com-
paraison avec ceux de la mer Rouge, de la Côte orientale d'Afrique et de
la partie occidentale de l'océan Indien ; l'étude de leurs madréporaires con-
sidérés au point de vue morphologique ; les observations biologiques que
j'ai pu faire sur place à leur sujet font l'objet d'un mémoire actuellement à
l'impression, dans les Annales de l'Institut Océanographique, fondées pai*
S. A. le Prince de Monaco, et tUrigées par MM. L. Joubin et Richard, à
qui je suis heureux d'adresser ici tous mes remerciements.
La Paléontologie et la distribution géographique des Actinies,
PAR M. LE D"^ Ferdinand Pax,
ASSISTANT A l'InSTITUT ZOOLOGIQUE DE l'UnIVERSITÉ
DE BrESLAU.
Dans les schistes cambriens fort métamorphosés des Moitiers d'Allonne
en Normandie, qui reposent sur une couche de granit et qui sont couverts
eux-mêmes, en stratification discordante, par le silurien et par le dévonien,
on trouve des formes bizarres de la grosseur d'une noix , recouvertes sur
leur surface d'une couche argileuse, et que G. Dollfus (1876) a décrites,
sous le nom de Palœactis vetula, comme des Actinies fossiles. La constance
exceptionnelle de ces fossiles lui semblait parler principalement en faveur
de cette interprétation. Tous les exemplaires ont la forme d'un tronc de
cône, d'une hautem- de 9 à 1 1 millimètres et d'un diamètre moyen d'à peu
près 90 millimètres. En haut, ils présentent une légère dépresssion située
au centre. La position des formes en question dans les couches ne pouvait
que confirmer Dollfus dans son opinion, car toujours les prétendues
Actinies semblaient être bées au substratum par la grande base du tronc
de cône, c'est-à-dire par le disque pédieux. Dollfus croyait aussi recon-
naître les contours d'une Actinie dans la forme d'une section verticale.
S'appuyant sur ces découvertes , il donna la diagnose suivante de Palœactis
vetula : ff Tronc conique, sidicylindrique, peu élevé; surfocc générale
limitée par une couche argileuse peu épaisse; face supérieure bien limitée,
circulaire, déprimée au centre, bords arrondis; sm'face inférieure péné-
trante, liée au schiste, moins bien limitée, sai)leuse; une légère dépression
conique arrondie , circulaùe , aux deux tiers de la hauteur. Pai'oi schisteuse
a/i.
— 328 —
plus épaisse à la base et au centre de la dépression supérieure. « Quant à
la position systématique de ces fossiles, il présuma qu'ils étaient à placer
probablement dans la section des Actinies vulgaires du système de Milne
Edwards et au voisinage du genre Actinia. Grâce à l'aimable complaisance
de M. Dollfus, j'ai pu, pendant mon séjour, celte année, à Paris, exa-
miner les exemplaires originaux de Palœaciis vetula conservés au Muséum
d'histoire naturelle. En les étudiant, je me suis persuadé qu'il ne s'agit
pas du tout d'Actinies fossiles, mais probablement de formations inoi'ga-
niques. Les types ne montrent pas la forme constante que les dessins de
Dollfus leur attribuent, et les lignes radiales caractéristiques indiquées
par cet auteur, et qui seraient à regarder comme la dernière trace de l'in-
sertion des cloisons, manquent aussi. Il faut encore mentionner que le
disque pédieux ne parait point être limité vis-à-vis de la roche qui l'en-
toure. L'observation d'une section verticale, conservée au Muséum de
Paris , montre qu'en grande partie l'intérieiu" de Palœactis vetula est rempli
d'éléments étrangers de provenance inorganique , qui semblent être rangés
d'après l'ordre de densité. C'est entre ceux-ci que des inclusions orga-
niques ne se trouvent qu'à l'état sporadique. Excepté des fragments fort
petits, qui tirent leur origine probablement des Crinoïdées et qui sont
mentionnés aussi dans la publication de Dollfus, je crois avoir reconnu un
Foraminilère isolé. Pour juger de la nature de Palœactis vetula, il faut
attacher la plus grande valeur, d'après mon opinion, à l'absence de tonte
structure radiée. 11 fallait au moins qu'elle y fût indiquée de quelque
façon , ne fût-ce que par la disposition inégale du matériel qui remplit le
cœlenteron prétendu, si une Actinie s'y présentait en vérité. L'absence de
structure radiée parait tout à fait inexplicable, si l'on se rappelle les détails
bien conservés sur des organismes des temps passés, beaucoup plus déli-
cats encore, comme sur les Méduses des schistes de Solenhofen. Pour ces
motifs, je crois que Palœactis vetula est une création inorganique formée
mécaniquement, — semblable à d'autres créations fortuites de la nature, —
comme il s'en forme encore de nos jours, par le jeu des ondes, aux plages
exposées à des marées violentes. Cependant, en tout cas, on ne peut guère
insister sur la nature problématique de ce fossile, ni en tirer des consé-
quences phylogénétiques qui se rattacheraient à ses prétendues affinités
avec le genre Actinia vivant de nos jours.
C'est la première fois que des Actinies fossiles sont mentionnées. La pa-
léontologie ne peut donc pas nous informer sur l'âge des Actinies. Cepen-
dant on peut se sei'vir à ce sujet de quelques faits de la distribution
géographique. Dans une autre piibhcation (1910), j'ai montré que la
distribution géographique des Actinies liltorales dépend en première ligne
des facteurs climalériques. Aussi trouvons-nous, en général, une grande
uniformité de la faune des Actinies de l'est à l'ouest, et une différence
très marquée du nord au midi. Si la distribution des Actinies ne répond
— 329 —
pas parfaitement à l'arrang-ement circulaire fies zones de la température,
on en trouve la cause dans l'existence des conlinenls, qui s'opposent
à la disse'mination de ces animaux comme des barrières insurmontables.
Ce n'est que là où une extension continue est possible que nous trou-
vons une conformité complète de la faune des Actinies, de l'est à
l'ouest. Ainsi beaucoup d'Actinies arctiques montrent une distribution
circumpolaire, et il faut attribuer à la même circonstance les correspon-
dances nombreuses par lesquelles la faune des Actinies de l'océan Pacifique
est liée à celle des îles à l'est de l'Afrique. En nous rapportant à la distri-
bution géographique des Actinies, nous pouvons établir deux grandes
provinces : une province atlantique et une province indo-pacifique , qui ne
se touchent qu'aux contrées polaii^es et dont chacune montre une distri-
bution zouaire des Actinies dans son étendue. C'est pourquoi il est très
curieux que la plupart des Actinies aux Indes occidentales présentent un
caractère décidément pacifique. Gyrostoma Sancti-Thomae, par exemple, est
ie seul représentant d'un genre indo-j)acifique dans l'océan Atlantique.
Les espèces à'Asteractts des Indes occidentales ont leur parent le plus
proche dans VAsteractis Bradlpiji, espèce décrite de Panama. Les genres
Phymanthus , Acûnotryx et Stoichactis, dont chacun est représenté par une
seule espèce dans les eaux des Indes occidentales, sont des types pacifiques,
de même que les familles auxquelles ils appartiennent, les Phymanlhidés,
les Discosomidés et les Stoichactidés, ont l'aire de leur développement
essentiel dans les contrées indo-pacifiques. Ricordea flovidn n'est à conqiarer
qu'à Ricordea rupicola, provenant de Hong-Kong. Enfin le genre Isaurus
est aussi indo-pacifique; son seul représentant aux Indes occidentales
s'approche tellement des autres espèces qu'on est disposé à les regarder
comme des races de la même espèce. VËpizoauthus mitintus, trouvé aux
Indes occidentales , est à peine à séparer, d'après Duerden (1898), à'Epi-
zoanthus humilis provenant de Panama. Hertwig (1888) a supposé à tort
que le Zoanllnis Daiiar, de focéan Pacifique, se trouve auprès des îles
Bermudes, et la détermination de v. Heider (1899), ^"^ prétend avoir
trouvé la Palythoa variabilis des Indes occidentales dans des matériaux
provenant de Singapore, mérite aussi confirmation. Comment les types
pacifiques sont ils donc arrivés à leur patrie d'aujourd'hui, au milieu
d'une faune à laquelle ils sont étrangers et où ils se présentent à nous
comme des anachronismes?
D'après ce (jue nous avons dit de l'influence des facteurs climatéri(pies
sur la distribution géograpliique des Actinies, il nous parait totalement
impossible qu'il puisse s'agir d'une migration ayant eu lieu de nos jours,
peut-être autour do l'extrérnité méridionale des continents. Il nous faut
donc chercher l'explicalion de la singulière distribution géographique des
Actinies des Indes occidentales dans les changements survenus dans la
lépartition des teri-es et des mers. La communication par terre entre les
— 330 —
continents américains est d'origine bien récente. Avant le pliocène, il n'y
avait aucune terre correspondant à rAmërique centrale d'aujourd'hui.
rrAuch im Pliocan, écrit Supan (1908), versanken wenigstens Teile von
Gentralamerika wieder unter das Meer; in Chiapas fand Sappp?-jungter tiare
Schichten mit Austern in fast horizontaler Lagerung auf den Audesiten
in 9 2 00 -2^00 m. Seehôhe. Seit dem Ende der Tertiarzeit besteht die
Landverbindung zwischen den amerikanisclien Kontinenten, aber noch
zeitweilig von Bodenbewegiingen unterbrochen , wie sie Hayos an der
Furche des Nicaraguasees annimmt und worauf auch der paziûsche
Ciiarakter der Korallen hindeutet, die die jiingsten Bânke von Barbados
aufbauten. n II nous faut donc regarder les éléments pacifiques de la faune
des Actinies, surtout les genres Astoractis, Phymanthus, Actimtrrjx, Sioi-
chaciis, Ricordea et Isaurus comme des restes de la période tertiaire qui se
sont conservés dans les eaux des Indes occidentales jusqu'à présent , comme
des témoins d'un passé lointain. Naturellement on ne peut plus préciser
la date de leur émigration, mais le fait que nous ne connaissons aucun
exemple certain de l'identité des espèces paraît indiquer une période déjà
bien éloignée du présent géologique. Nous supposons que l'émigration a
déjà eu lieu dans la période miocène et, sans doute, par un détroit de pro-
fondeur peu considérable, puisque les Actinies mentionnées ci-dessus
représentent sans exception des habitants du littoral. Pendant la période
tertiaire, une faune d'Actinies existait dans les eaux des Indes occidentales,
qui montrait probablement le même degré de différenciation que celle
d'aujourd'hui. Depuis ce temps, une certaine stagnation semble avoii- eu
lieu dans leur développement, car nous ne pouvons pas supposer que
dans deux contrées séparées par une barrière, entre lesquelles aucun
échange de formes n'est possible actuellement, un certain nombre d'es-
pèces se soient développées si parallèlement qu'elles se touchent en quelque
façon au bout de ce développement autant qu'au commencement. Et si
nous pouvions l'admettre même pour deux localités qui se trouvent dans
de semblables conditions de milieu, nous n'y trouverions pas une explica-
tion de la présence des types pacifiques dans les eaux des Indes occiden-
tales. Car là il s'agit d'une affinité des Actinies des Indes occidentales avec
des formes qui existent dans les paities les plus différentes de l'océan
Pacifique.
Le haut degré de spécialisation que les Actinies de la période tertiaire
ont déjà acquis, joint à un développement qui ne s'accompht que bien
lentement depuis ce temps-là, parle absolument en faveur d'uu âge géo-
logique bien avancé de ce groupe des Anthozoaires. Nous n'exagérons
peut-être pas en faisant remonter leur origine à l'époque paléozoïque.
Breslau, le 3o juillet 1910.
— 331
INDEX BIBLIOGRAPHIQDE.
DoLLFDS (Gustave). Note sur des empreintes attribuables à une Actinie {Palœ-
actis vetuln?) dans les schistes rarabriens des Moitiers d'Allonne, Mém. Soc.
nation. Scierie, nat., Cherbourg, t. XIX, 1875.
Dherden (J. E.). The geographical distribution of the Actiniaria of Jamaica,
Natural Science, vol. la, 1898.
Heideb (A. R. V.). Ùber zwei Zoaniheen, Zeitschr. f. wiss. ZooL, Bd. 66, 1899.
Hertwig (Richard). Report on the Actiniaria dredged by H. M. S. Challi'nger
during the years 1878-1876, Rep. Scientif. Res. voyage «Challengern, ZooL,
vol. 96, 1888.
Pax (Ferdinand). Studien an westindischen Aktiuien, Zoolog. Jahrb. Suppl.,
Bd. 11, 1910.
SoPAN (Alexander). Grundziige der physischen Erdhunde, U. Aufl., 1908.
Sun QUELQUES ANOMALIES FLOBALES DE HuMULUS JAPONICUS,
PAR M. J. Tournois.
Le genre Hinmdus comprend, outre l'espèce indigène H. Lupnlm L.,
cultivée pour ia lupuline que contiennent ses cônes femeiles, l'espèce
H. japonicus Sieb. et Zucc. , originaire de l'Asie orientale , qui fut intro-
duite en Europe en 1886 et cultivée comme plante ornementale. Les deux
espèces sont dioïques: mais tandis que l'espèce indigène est vivace, l'autre
est annuelle sous nos climats ; elle se développe en lianes pouvant atteindre
plus de 6 mètres de haut et elle fleurit vers la fin d'août en donnant en
abondance soit des grappes mâles terminales, semblables à celles de
H. Luptdus, soit des chatons femelles qui se ti'ansforment en cônes dé-
pourvus de lupuline.
J'ai cultivé, au cours de cette année, environ 5o pieds de H. japonicus ,
obtenus de graines du commerce; plusieurs d'entre eux ont montré
des particularités intéressantes.
Un lot de graines avait été semé dès la fin de février. Les graines ger-
mèrent assez régulièrement, mais les jeunes plants souffrirent pendant les
mois de mars et avril, qui cette année se sont montrés particulièrement
froids et défavorables à la végétation; la croissance fut ralentie et même
arrêtée; en mai seulement, elle reprit très active et les pieds atteigniient
rapidement 90 à 3o centimètres de hauteur, tout en restant pour la plu-
part peu ou pas ramifiés. A ce moment, il y eut sur un certain nombre de
pieds une ])remière floraison, anormale par sa précocité et par la dispo-
sition des fleius.
- 332 —
Quatre pieds portaient des fleurs raàles disposées, non pas en grappes
terminales, mais à l'aisselle des feuilles des trois ou quatre derniers nœuds,
par groupes de deux ou d'un très petit nombre de fleurs. Ces fleurs se
sont flétries avant que leurs élamines fussent arrivées à maturité.
Trois autres pieds portaient des fleurs femelles, disposées par groupes
de deux seulement et de la même façon que les fleurs mâles à faisselle des
feuilles des trois ou quatre derniers nœuds. Ces fleurs , normalement con-
stituées, présentaient en particulier des stigmates bien développés, mais
l'absence de pollen ne m'a pas permis d'en obtenir de graines.
Tous ces pieds anormaux ont continué à croître, et vers la fin d'août ont
donné une abondante floraison normale, tant mâle que femelle. Cependant,
sur deux pieds, l'un mâle, l'autre femelle, les fleurs apparurent dès le
milieu de juin.
Le pied femelle a donné des chatons qui, fécondés, se développèrent en
cônes très lâches comparables à des épis , portant des graines dont je me
propose d'étudier le développement.
Sur le pied mâle , les premières fleurs apparues étaient encore disposées
isolément ou par petites grappes à l'aisselle des rameaux secondaires. Peu
à peu seulement apparurent à l'extrémité de ces rameaux les grappes nor-
males, d'ailleui's peu fournies et présentant encore une l'amilîcation iiTC-
guiière.
Mais il apparut en outre sur ce pied une anomalie plus importante. Dès
le mois d'août, je vis se développer au voisinage de la base de ce pied mâle
des rameaux femelles portant des fleurs à stigmates très visibles, disposées
par groupes de deux à l'aisselle des feuilles. Enfin, en septembre, j'ai
même observé un rameau portant à la fois une ramification femelle et des
ramifications mâles. Tous les essais de fécondation directe ou croisée des
fleurs femelles portées par le pied mâle sont restés infructueux.
Ce cas d'hermaphroditisme du houblon japonais n'est d'ailieui's pas un
fait isolé dans la famille de? Cannabinées. Divers exemples analogues ont
été signalés conceinant le chanvre ou le houblon ordinaire; notamment,
C. Brunotte a étudié une liane hermaphrodite de H. Lupulus '^',
A quoi attribuer la production de ces anomalies, floraison précoce
anormale et hermaphroditisme? Il semble qu'on puisse les mettre en rela-
tion avec la date prématurée des semis et les conditions atmosphériques
défavorables qu'ont supportées les jeunes plantules, car tous les semis faits
avec des graines de même provenance en avril et mai se sont développés
normalement. Je me propose d'étudier cette question par des expériences
ultérieures.
C C. Brunotte, Sur une Hano de lioulilon hermaphrodite, Rev. gén. de Bot.,
1905, p. 109.
— 333 —
L'ËRYTHRIiNA I^DICA LaMK. ES hùO-CulNE :
SO!^ EXTENSION gÉoGUÂPHIQUE , SES APPLICATIONS , SON BOIS,
PAR MM. M. DUBARD ET Ph. EbERHARDT.
VErijthriim indien est l'espèce de ce genre qui présente la plus grande
aire d'extension. Malgré son nom spécifique, on la rencontre non seule-
ment aux Indes orientales, mais encore dans presque toute l'Asie tropi-
cale et dans la plus grande partie de l'Océauie , où elle est signalée jusqu'en
Australie.
Elle est répandue en particulier dans presque toute l'Indo-Chine , où les
Annamites la désignent sous le nom de Cay-vông. Très fréquente en
Cochinchine et particulièrement dans le centre de l'Annam (c'est dans la
région de Hué que nous avons observé les plus beaux exemplaires), elle
se trouve également, quoique en moins grande abondance, dans la région
sud du Tonkin; elle se raréfie notablement dans la région moyenne et
disparaît complètement dans la haute région ou région nord.
Nous ne reviendrons pas sur la description botanique de cette plante,
qui est une espèce parfaitement connue. Signalons seulement qu'elle se
range dans la section Chirocalyx, caractérisée par nn calice unilatéral.
Chez VE. indica, en effet, le calice affecte un peu la forme d'une spathe,
dépassant légèrement les ailes et la carène; il est formé d'une seule pièce
subopposée à l'étendard très développé et fendue presque jusqu'à la base
du côté de celui-ci ; cette pièce est faiblement denticulée tout à fait à son
extrémité. Cette constitution du calice est un des meilleurs caractères de
l'espèce considérée.
Le Cay-vông est un arbre de belle taille , lorsqu'il évolue normalement ;
il acquiert alors une ramure très fournie et atteint de 17 à 28 mètres de
hauteur. Il ne fleurit qu'une fois par an, à la fin du premier et au commen-
cement du deuxième mois annamite, c'est-à-dire vers la fin de février et
dans la première quinzaine de mars.
Ses fleurs rouge vermillon sont disposées en grappes , cpii souvent n'ont
qu'une floraison incomplète, à cause du grand nombre d'insectes qui atta-
quent l'inflorescence et dévorent les fleurs.
En Annam, il n'y a que les exemplaires des forêts qui montrent la taille
normale de l'espèce; dans tous les autres cas, l'arbre est plus ou moins
mutilé. Les indigènes le recherchent pour former les deux piUers d'entrée
des jardins annamites. Aussi pousse-t-il dans ces conditions plus ou moins
rabougri, souvent en têtard, car on le mutile à dessein, afin d'empêcher
son trop grand développement en hauteur. D'autre part, on le prive de ses
jeunes feuilles, très goûtées des indigènes; eoiiu les Insectes et, en parti-
— 33/i —
cuiier le Hyspa sp. ^'\ très friands du liquide à saveur sucrée qui suinte
sur les jeunes tiges , exercent de leur côté leurs déprédations.
A l'intérieur des jardins, le Cay-vông est également maintenu à k mètres
ou h m. 5o de hauteur; il constitue un support excellent pour le bétel. Les
obstacles qu on oppose à la végétation de cette essence expliquent d'ailleurs
la rareté des graines de Y E. indica en Annam et sa multiplication à peu
près constante par boutures.
En Annam et au Tonkin, les feuilles encore jeunes sont employées dans
l'alimentation ; on les mange crues ; après en avoir entouré la viande que
l'on veut consommer, on mastique l'ensemble.
Les graines arrivent assez rarement à maturité, soit que les oiseaux en
fassent leur nourriture , soit que les chenilles et les insectes les dévorent ;
à l'état frais , elles présentent un tégument externe d'un beau violet , dont
la teinte varie jusqu'au brun foncé par la dessiccation.
Elles sont, en raison même de leur rareté et des vertus qu'on leur
attribue, très recherchées par les Annamites, qui les regardent comme un
remède précieux dans le cas de morsure par les Serpents.
On les emploie de la façon suivante : elles sont d'abord râpées, puis
écrasées dans un bol; on les fait ensuite bouillh' dans un peu d'eau, de
manière à obtenir une pâte , avec laquelle on confectionne un emplâtre que
l'on applique à l'endroit où les crochets du reptile ont pénétré.
Les Annamites, très superstitieux de nature, considèrent cette applica-
tion comme souveraine. Nous n'avons pu constater nous-mêmes le bien-
fondé de leurs affirmations et restons quelque peu sceptiques à cet égard ,
ne voyant pas a priori quel principe actif peut renfermer la graine et n'ayant
jamais pu nous procurer de graines en quantité suffisante poui' permettre
la moindre analyse.
Mais c'est encore le bois du Cay-vông qui présente le plus grand intérêt.
H est de texture peu serrée et impropre aux usages de l'ébénisterie. En
Cochinchine, on en fait parfois des plateaux. Sa grande légèreté le fait
rechercher en Annam pour la fabrication des chaussures indigènes ; on le
préfère à toute autre essence.
Ces chaussures, sorte de sabots, sont en réalité formées d'une simple
plaque de bois, grossièrement équarrie, surmontée d'une bande plus ou
moins large de cuir, retenant le pied de l'indigène. Le prix courant d'une
paire de ces sabots primitifs est o piastre i5, soit environ o fr. 35.
Au Tonkin, on ignore cette application du bois de Cay-vông, mais les
rites lui réservent une place dans les cérémonies funéraires. C'est une
branche de Cay-vông et de Cay-vông seulement dont s'aidera pour marcher
^^1 Détermination faite au Laboratoire colonial par M. J. Surcouf. Cet Insecte
fournit un cas intéressant de mimétisme, car son dos noir rappelle les petites
épines, noires également, dont le tronc est hérissé.
— 335 —
derrière le cercueil la mère du défunt, tandis que le père appuiera ses pas
sur un tronçon de bambou.
Nous avons pensé, étant donnée la faible densité du bois d'Erytbrine,
qui est du même ordre que celle du lièg'e, qu'il y aurait intérêt à l'utiliser
pom- la confection des casques coloniaux. Des expériences sont entreprises
dans ce sens et sur nos indications à l'Ecole professionnelle de Hué ; tout
fait prévoir que ce bois remplacera avantageusement la moelle d'/Eschyno-
mene dans ce genre d'industrie. Celle-ci sera d'ailleurs facilitée par ce fait
que VE. indica est abondant en Indo-Chine, alors que ÏjEsckynomene ne
s'y trouve pas en quantité suffisante pour alimenter une fabrication con-
stante.
F
Fi{T. 1 . — Coupe transversale du bois d'£. indica ; R , R' rayons
médullaires; F, F' handes fibreuses; P, P' parenchyme ligneux;
V, V vaisseaux du bois. Gr. 60 d.
Nous terminerons celte petite note en indicpiant les principaux caractères
bistologiques du bois de Cay-vong.
À l'œil nu , le bois, considéré sur une coupe transversale, apparaît comme
formé d'une sorte de réseau à mailles rectangulaires, dont le fond est occupé
manifestement par un tissu plus mou.
Au microscope, on constate que les bords des mailles sont constitués
radialement par les rayons médullaires et tangentiellement par des bandes
fibreuses disposées d'une manière régulière perpendiculairement aux
rayons. Le fond des mailles est formé par du parenchyme ligneux à paroi
mince, au milieu duquel on observe généralement un seul grand vaisseau;
ce vaisseau mancjue dans certaines mailles , mais il n'y en a jamais plus d'un
par maille.
Les vaisseaux sont donc isolés et répartis assez uniformément dans la
— 336 —
masse du bois: leur diamètre varie peu et oscille légèrement autour du
chiffre moyen de 200 fx. Ils présentent des ponctuations réticulées assez
serrées et sont coupés par des cloisons très obliques et persistantes. Lors-
qu'une coupe transversale passe au niveau d'une de ces cloisons, il semble
que l'on soit en présence de deux vaisseaux associés; en réalité, ce ne
sont que deux cellules consécutives du même vaisseau vues au niveau de
leur raccordement.
Le parenchyme ligneux est très homogène, très abondant et remplit les
mailles du réseau; il est formé par des cellules ligniflées, à parois minces,
Fig. 2. — Coupe lonffitudinaie langentielle du même bois.
P parenchyme iigneux; R rayon médullaire. Gr. ^5.
présentant des ponctuations éparses; leur section transversale est polygo-
nale, presque régulière: vues en coupe longitudinale, elles sont très allon-
gées et présentent Taspect habituel du tissu palissadique des feuilles.
Le tissu fibreux est disposé en zones très régulières ; il est formé d'élé-
ments courts, dont la section transversale est assez variable; la plupart
des fibres sont à très petite section, avec une lumière des plus réduites.
Enfin les rayons médullaires sont très réguliers; vus sur une coupe lon-
gitudinale tangentielle , ils forment des sortes de fuseaux d'une hauteur
moyenne de 1 millimètre , composés de cellules à peu près isodiamétriques ;
le fuseau, dans sa partie la plus large, compte de 7 à 1 a rangs de cellules.
En coupe transversale, les rayons médullaires sont formés de files régu-
lières d'éléments allongés radialement; ces files sont en nombre très va-
— 337 —
liable, suivant le niveau du rayon qui a ëté atteint par la coupe; on com-
prendra, à l'examen de la figure ci-jointe, qu'il puisse y avoir de i à 1 2 files.
Les cellules des rayons sont lignifiées, à parois un peu épaissies et présen-
tant des ponctuations assez denses.
L'abondance du parenchyme ligueiLx, la minceur de ses parois cellu-
laires expliquent la légèreté de ce bois; d'autre part, la disposition parti-
culière des éléments résistants, formant une sorte de cloisonné, fait com-
prendre que la légèreté puisse être unie à une certaine résistance.
Ce bois, équivalent au liège quant à son faible poids spécifique, peut
lui être préféré pour certains usages , en raison de sa perméabilité à l'air,
assurée par ses vaisseaux de gros calibre et ses éléments criblés pour la
plupart de ponctuations.
Cryptogames rapportées par la Missioy arctique française
COMMANDÉE PAR M. ChARLES BÉnARD ,
PAR M. P. Hariot.
«
M. Ch. Bénard, commandant la Mission arctique française, qui a
exploré quelques points de l'océan Glacial, de la Nouvelle-Zemble et des
côtes de Norvège en 1908, a remis au Laboratoire de Gryptogamie
du Muséum , dirigé par M. le professeur Mangin, un certain nombre de
Cryptogames dont nous donnons ci-dessous l'énumération.
Cette liste comprend 9 Cryptogames vasculaires, 28 Algues (6 Chloro-
phycces, 16 Algues brunes et 6 Floridées), 3 Champignons et 3 Lichens.
Malheureusement les Algues ont été conservées dans des liquides (alcool
et formol), et quelques échantillons étaient trop détériorés pour pouvoir
être déterminés avec précision.
AspiDiuM LoNCHiTis (L.) Swartz. Hammerfest.
Lycopodium Selago (L.). Hammerfest.
Cladonia pyxidata (L. ) Fr. Hammerfest, 6 juin 1908.
Platysma nivale (L.) Nyl. Nouvelle-Zemble, chaîne Faliières, 1908.
SoLORiNA CROCEA (L.) Ach. Hammerfest, 6 juin 1908.
Cantharellus cupulatds Fr. Hammerfest, 18 juin 1908.
Lycoperdon echinatum Pers. Nouvelle-Zemble, chaîne Nicolas, août
1908.
Calvativ cf.latv (Bull.) Morgan. Nouvelle-Zemble, chaîne Nicolas,
août 1 908.
MoNosTROM'.. Lchautilloiis indéterminables. Puddeliord, Station i(),
17 mai 1908,
— 338 —
Urospora penicilliformis (Roth) Aresch. Station 6, 92 avril 1908.
Cladophora gracilis (Griff.) Harvey. Westfiord , Station 29, 26 juin
1908.
Cladophora rupestris (L.) Kiitz. Puddefiord, Station 16,17 ^^^ 1908.
Cladophora (Spongomorpha) arcta (DiUw.) Kiitz. Mer Blanche, île Sos-
novetz; Océan Glacial, 6 juin 1908; Puddefiord, Station 16,17 mai 1908*,
Westflord, Station 29, 26 juin 1908.
Cladophora (Spongomorpha) lanosa (Roth) Kiitz. Var. uncialis (Miill.)
Thuret. Station 6, 22 avril 1908; Westfiord, Station 29, 26 juin 1908.
Pylaiella littoralis (L.) Kjellm. Puddefiord, Station 16, 17 mai 1908.
EcTOCARPus coNFERvoiDEs (Roth) Le Jolis. IleHaaien, Station 42, 22 juin
1908.
IsTHMOPLEA spH^ROPHORA (Harv.) Kjellm. Westfiord, Station 29, 26 mai
1908.
Chaetopteris plumosa (Lyngb.) Kùtz. Nouvelle -ZemlDle, Rogatcheva
Bay.
Sphacelaria arctica Harv. Nouvelle-Zemble, Beloutcha Bay. — Spo-
ranges uniloculaires.
D'après M. Reinke , le Sphacelaria arctica devrait rentrer dans le S. race-
mosa Grev. dont il serait synonyme (cf. Sauvageau, Remarques sur les
Sphacélariacées , in Morot, Journal de Botanique, XV [1901], p. 99).
ScYTOsiPHON LoMENTARiA (Lyngb.). J. Ag. Wcstfiord, Station 29, 26 mai
1908.
Au sujet de la graphie Lomentarîa , consulter Sauvageau , Scijtosiphon, etc.
in Morot, Journal de Botanique, 1908, p. i-h.
Desmarestia acdleata (L.) Lmr. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908;
Nouvelle-Zemble, Fiord du Prince-Albert; Beloutcha Bay.
Elachista FDCicoLA^(Vell.) Aresch. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908.
Chorda Filum (L.) Stackh. Puddefiord, Station 16, 17 mai 1908.
Alaria memrranacea. J. Ag. île Haaien, Station ia, 22 juin 1908.
Laminaria flexicaulis Le Jolis. Ile Haaien, 22 juin 1908.
Fucus edentatus De la Pylaie. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908;
Nouvelle-Zemble, Beloutcha Bay.
Fucus vesiculosus L. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908; Pudde-
fiord, Station 16, 17 mai 1908; Station 6, 22 avril 1908.
Pelvetia canaliculata (L.) Decsn. et Thuret. Westfiord, Station 29,
26 mai 1908.
AscoPHYLLUM NODOsuM (L.) Le Jolis. Westfioi'd, Station 29, 26 mai 1908;
Océan Glacial, 6 juin 1908.
Halidrys siliquosa (L.) Lyngb. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908;
Puddefiord, Station 16, 17 mai 1908.
Halosaccion ramentaceum (L.) J. Ag. Westfiord, Station 29, 26 mai
1908.
— 339 —
Delesseria sinuosa (G. et W. ) Lami'x, f. quercifolia Turner, Stations 89,
ho; Océan Glacial, 6 juin 1908.
PoLYsiPHONiA FASTI6IATA (Roth) Grev. Westfioid , Station 29, 26 mai
1908.
Ptilota plumosa (L.) g. Ag. Station ko, Océan Glacial, 6 juin 1908.
Geramicm rdbrum (Huds.) G. Ag-. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908.
CoRALLiNA oFFiciNALis L. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908; Ile
Haaien, Station 62, 22 juin 1908.
Note sur un procédé de photographie trichrome par les virages,
PAR M. LÉPINE.
Bien que nos images ne soient pas encore parfaites, elles réunissent
selon nous suffisamment de qualités pour qu'il nous ait paru intéressant
de signaler notre méthode.
Nous virons successivement trois épreuves avec un sel de plomb , de fer
et de cuivre.
La premièi'e est obtenue sur plaque opale à tons noirs de Jongla et ser-
vira au jaune; la deuxième, destinée au bleu, sur vitrose Lumière; enfin la
troisième, sur plaque diapositive Lumière à tons chauds. Le premier négatif
à reproduire sera placé normalement dans une chambre d'agrandissement,
les deux autres seront touj'nés la gélatine en dehors de façon que les trois
épreuves puissent s'appliquer étroitement l'une contre l'autre. Nous con-
seillons de tirer des images un peu agrandies.
Pour réaliser le jaune nous nous sommes servi de la formule du
professeiu' R. Namias, de Milan, en remplaçant toutefois par du chromate
à 1 p. 1000 le bichromate de potasse à 1 p. 100.
Nous terminons les opérations par un bain (5 à 1 0 gouttes pour un litre
d'eau) de lessive de soude à 36 degi'és. Son action rafraîchit la couleur et
permet, au besoin, de diminuer la tonalité.
Pour le bleu, toutes les formules nous ont donné de bons résultats,
mais nous recommandons les virages en solutions séparées.
Le rouge sera de beaucoup le plus difficile à obtenir. Voici la formule
qui nous a semblé la meilleure :
Solution A :
Eau 1,000 grammes.
Citrate neutre de potassium 10
Sulfate de cuivre 1
— uo —
Solution B :
Rau 1 îOoo {Trammes.
Citrate neutre de potassium i o
Ferricyauure de potassium i
Pour l'emploi , solution A : 7 parties ; solution B : 6 parties.
Lorsque le bain n'a plus d'action, nous augmentons peu à peu la dose
de citrate, et l'additionnons de quelques gouttes d'hyposulfite de soude à
5 p. 100.
Pour terminer, nous superposons les trois images dans l'ordi-e suivant :
jaune, bleu, rouge.
Bien que ce procédé ne soit pas à la portée de l'amateur ordinaire, nous
pensons qu'avec quelques perfectionnements il peut être utilisé indus-
triellement pour la reproduction des miniatures, des petits tableaux et
des objets d'histoire naturelle.
Nous poursuivons nos recherches de manière à pouvoir donner les for-
mules définitives et le détail précis des manipulations.
Recherche du Bacterium cou dans l'eau de mer
AU MOYEN DES METHODES EMPLOYEES POUR l' EAU DOUCE,
PAR MM. p. Fabre-Domergue et R. Legendre.
L'étude de la pureté des Huîtres cultivées nécessiterait, pom^ être etn-
cace, des analyses bactériologiques fréquentes. U y a donc intérêt à
connaître les méthodes les plus sûres, les plus rapides et les plus sensibles
qui permettront de déceler le Colibacille , soit dans l'eau de mer des parcs
ostréicoles , soit dans le contenu des Mollusques qu'on y élève , la présence
de ce microorganisme pouvant être considérée comme l'indication la plus
fidèle d'une pollution par les eaux d'égout ou par les matières fécales.
Dans ce but, nous avons cherché la valeur, quand on les applique à l'eau
de mer, de quelques méthodes bactériologiques employées le plus commu-
nément pour la recherche du Cohbacille dans les eaux douces et considérées
comme les plus sûres. Nous avons choisi les milieux suivants qui per-
mettent l'analyse quantitative aussi bien que qualitative : 1° bouillon
phéniqué de Vincent; 2° bouillon de peptone glucosée au rouge neutre;
3° bouillon de peptone lactosée au tournesol, dont nous avons étudié le
pouvoir nutritif pour le Colibacille en présence d'eaux douces, d'eaux
— 3âl —
sauinàties de densités égaies Ji i,oo5, ],oto, 1,01 5, i,o;>o et d'euiix de
mer h 1,026.
Voici les résnltals de ces expériences :
;i. liouillon pkéniqué. — Nous nous soniiues servis d'un bouillon com-
posé de peplone, 100 grammes; sel marin, 26 granunes; acide phénique
à 5 p. 100, lâo centimètres cubes; eau, 1,000, dont nous versions
10 centimètres cubes dans cbacun des six ballons contenant ^10 centimètres
«ubes des eaux de densité croissante. Après stérilisation, les six ballons
étaient ensemenci's au moyen d'une culture pure de coii. L'expérience,
répétée à maintes reprises et avec des peptones d'origines dillérenle», a
toujours donné les mêmes résultais. Le ballon contenant l'eau douce se
trouble très rapidement; il est toujours nettement trouble a[)rès vingt-
<|uatre heures de culluie à l'étuve. Ceux contenant les eaux saumâtres à
t,oo5 et 1,010 sont toujours troiddcs après vingt-cpiafre heures, mais
beaucoup moins ([ue l'eau douce. Le liallon d'eau à 1,01 5 est souvent
lim}nde après vingt-quatre heures ; il présente parfois un léger trouble
après quarante-huit heures. Le ballon d'eau à i,o-io reste f'ré<piemment
limpide et celui à i.ofîo ne donne presque jamais de cultuie h la lin du
deuxième jour.
L'ensemencement par piqûre de tubes de gélos(! laclosée. an moyen du
contenu de ces ballons, prélevé après vingt-quatre et quarante-huit heuies
de culture, donne les mêmes indications. Généralement, après vingt-
quatre heures, seule la pitjùre provenant des ballons d'eau douce donne
une production de gaz; après quarante-huit heures, celles provenant des
ballons à i,oo5 et 1.010 en donnent aussi parfois.
b. HoiiiUon dt' ituplouc .oiiicosée an roufre iieiilir. — ÎNous avons em-
ployé un bouillon ainsi compose : peptone. 100 grammes; sel marin,
5o grammes ; glucose, 100 grammes ; eau, 1,000 grammes, dont nous ver-
sions 7 centini. cubes 5 dans chacun des six tubes à fermentation, contenant
5o centimètres cubes des mêmes eaux de densités croissantes. Après stéri-
lisation , les six tubes recevaient chacun deux gouttes de louge neutre dissous
à saturation et stérilisé, puis ils étaient ensemencés par une cultuie pure
de coli. Après vingt-quatre heures de cultiu'c, le virage du rouge neutre et
sa fluorescence ne furent jamais observés que dans les tubes contenant l'eau
douce et l'eau à i,oo5. Le dégagement de gaz fut toujours «l'autant plus
.abondant (pie l'eau était moins salée. Ainsi, dans une expérience, les gaz
i-ccueillis après vingt-quatre heures de culture avaient un volume de
i3 cenlim. cubes 5 dans le tube à eau douce: 1 ti centim. cubes 5 dans celui
à i,oo5; 9 centim. cubes 5 dans celui à 1.010: 5 centim. cubes 9. dans celui à
1,01 5; 5 centimètres cubes dans celui à i.o-jo; 3 centimètres cubes dans
celui à 1.095. Une autre expérience . laite avec le même bouillDii non sale,
Muséum. — xvi. s^
— :\'r2 —
donna un deg-ygemont <lo 'i centini. cnljes 7 de gaz pour leau douce;
(S centimètres cubes pour J'eau à i,ooô: 7 ceutim. cubes 5 pour celle à
1 ,0) 0 ; 5 ceutim. cubes 2 pour celle à 1 ,oi5 ; 1 centini, cube 2 pour celle
à i,o-3o; 1 centimètre cube pour celle à 1,026. Bien que la totalité des
gaz dégagés ne piit être recuillie dans les tubes à fermentation que nous
avons employés, les volumes obtenus montrent nettement l'iullueuce
4l(-ravorable des sels de l'eau de mer sur la culture dn coli dans le milieu
glucose au rouge neuti-e.
c
liO
Bouillon de pqHone laclosée au tournesol. ■ — Nous avons employé un
uillon semblable au précédent, sauf (pie le glucose y était remplacé par
u lactose. Les mêmes quantités de bouillon et d'eau étaient versées dans
six lubes semblables aux précédents. Ajirès s'être assuré que les mélanges
étaient neutres ou après les avoir ueutialisés, puis les avoir stérilisés, oa
ajoutait dans cbaque tube 0 centim. cube 5 de teinture de tournesol très
sensible et l'on ensemençait avec une culture pure de coli. Après vingt-
quaUe beui-es fie culture à l'étuve, il n'y a parfois de gaz que dans le tube
à eau douce, ou en quantités décroissantes dans les tubes à 1,000, i.ooS
et 1,010, ou dans tous les tubes jusqu'à celui à 1,026. Le virage au rouge
du liquide tournesolé s'observe parfois dans tous les tubes, mais pai-lbis
aussi il n'est net que i)our les eaux de faibles densités, tandis (jue le tube
à 1.096 est encore bleu, et ceux à 1,01 5 et 1,020 violacés.
Cet ensemble de rechercbes montre nettement l'intluence des sels de
l'eau de mer sur la sensibilité des procédés de recherche du coli dans les
eaux. Ainsi que Miquel lavait établi pour la putrescibilité du bouillon
de bœuf, des quantités croissantes de sels agissent d'abord d'une manière-
favorable sur les cultures, passent par un optimum, puis rapidement
exeicent une action de plus en plus retardatrice et défavorable, jusqu'à ce
qu'elles les arrêtent complètement. L'eau de mer à i.o-î5 n'est pas assez
salée pour arrêter tout développement du B. coli, comme le montrent les
cultures dans les deux derniers bouillons, et même celles en bouillon phé-
uiqué quand on les continue longtemps, mais elle l'est suffisamment pour
ralentir et diminuer les cultures, à tel point que les itrocédés les plus
recommandés perdent la sensibilité et la rapidité qui les lendaienl utiles»
Plusieurs conclusions ]jratiques se dégagent de ces faits :
1 " Pour la recherche du colibacille dans les eaux de mer et les eaux
dhuitres, il y a avantage à n'employer que des bouillons non salés;
2° On augmentera la sensibilité et la rapidité de culture de ces bouil-
lons en n'y ajoutant que des eaux de densité variant de i,oo5 à 1,010, ou
dont la densité aura été abaissée à ce chiffre par addition d'eau douce
stérile ;
3° La recherche quantitative des cohbaciiles contenus dans une eau
salée ne devra pas être faite avec des volumes croissants de cette eau^
— 3^3 —
«mciid^ à 1111 voldme coiislanl |»ai' nddilioii (reaii tloucc sléiilc, ainsi t[u'oii
If! fait [HMir r;iiialys«' dos eaux d()nc(3S, mais liion par addition d'eau do
dnnpifé conven^blemont cliuisio [tour (|ii(' loiiles les iliiiilions aient la
même densité.
Ji'expéiience siiivanle. sons sa forme paradoxale, met bien en lu-
mière riniporlance de ce dernier poini : deux ballons rontenaut chacun
to cenliinèires enbes du mèiiir lioiiillon phonique sont ensemencés,
l'un avec ^lo cenlimèlres cubes ireaii de mer de densité égale à i,025,
artificiellement souillée ,ui moyen d'une culture puredecoli, l'autre avec
o centini. cube i de l,i mi''me eau de nn'r souillée dilué dans ko centi-
mètres cubes deau douce stérile. Après vingt-quatre et mémo ([uarantedmil
heures de culture à l'étuve. le deuxième ballon présente un trouble
manilésle et donne des gaz par piqûre de son contenu en gélose laclojée;
le pi-eraier, qui renferme cependani un volume d'eau souillée quatre cents fois
plus grand, reste limpide et ne dunne aucun dégagement gazeux dans les
mêmes conditions.
RÉSULTATS DE DIVERSES INJECTIONS DE LIQUIDES
D ',1 yiM.i l 1 INSOMNIQ UES .
PAR Mi\L R. L^:nE^DRl; et H. Pikron.
Nous avons , dans une note précédente ''\ réfuté expérimentalement plu-
sieurs théories physiologiques du sommeil. 11 en est d'autres qui attribuent
la cause du sommeil à une action toxique. (|ue celle-ci soit l'accumulation
de l'acide lactique (llanke, Obersteiner) ou la formation de substances
ponogènes arrêtant les oxydations (Durham. Pre\er. Binz'l ou celle de
substances analogues aux leucomaïnes (Errera, Bouchaid). Malheureuse-
ment aucune de ces hypothèses n'est basée sui- rexj)érience.
Nous avons cherché à mettre en évidence ces substances en injectant à
des animaux normaux divers li(piides de rorganisme d'animaux rendus
iusomniques par la méthode que nous avons déjà signalée. Voici les résul-
tats de ces diverses i-eclierches :
I. InjecUons inlravascidmres. — 1. Crianl, chien de deux mois, pe-
sant 1 kilogr. (), reçoit dans la saphène (io centimètres cubes de sérum ih-
Fùietlo, insomnique depuis six jours. Remis ensuite avec des chiens de la
'' H. I.RGENDRK et II. PiKRON , (;riti(|iie l'xpériiïicntalo ih' qufil(|ue8 tlicories
pfiysiolojriqiics (lu sommeil. //«//. «/,/ J/i/s. ,/7//s^ mil., l. \VI, i()t(i, [i. aHc)-
292.
a5.
même portée, H rente couché, un peu inerte, sans tendance excessive au
sommeil; après deux heures, il est cependant plus somnoleul <pie ses
frères. L'examen histologique de son hdte frontal montre des celhdes ner-
veuses à noyau raremi'ul excenlrii|iu!, à vacuoh's nomhreuses, à nucléole
souvent cctopi(jue et dédoublé, parfois en achromatosc, plus souvent en
chroniatolyse, et des cellules névrogliques nombreuses.
I Ins. TouJI'u , chien de 9 kilogrammes, reçoit 3oo centimèlres cubes de
sérum d'un chien normal; il se luonlre abruti et inerte; il somnole et doit
même lorsqu'on le laisse quelque temjjs tranquille. A Texameii histolo-
gique, son lobe fi'outal paraît normal.
II. Lourdaud, chien d'un an et demi, pesant i5 kilogrammes, reçoit
dans la saphène 200 centimètres cubes de sang délibriné provenant de
Bruyant, insomuique depuis dix joins. Il reste tout à fait normal après
l'injection.
II bis. lieu est de même pour Léger, mâle d'un an et demi, pesant
7 kilogr. 5, qui a reçu 100 ceutimètres cubes de sang défibriné d'un
animal normal.
m. Anatole, chien de deux mois, pesant 1 kilogr. 5, reçoit 5o centi-
mètres cubes d'émulsion cérébrale provenant de Finette, insomuique depuis
six jours. Il \omit pendant l'injection, puis frissonne, cligne des yeux et
présente une somnolence assez marquée. Son lobe frontal est à peu près
normal.
III èîs. Oreillard, màle de k kilogr. 5, reçoit i45 centimètres cubes
d'émulsiou cérébrale d'un animal normal. Au bout de deux heures, il de-
vient inerte, se couche, a quelques clignements d'yeux et une légèi'e ten-
dance à la somnolence.
Les résultats de ces expériences sont dilliciies à interpréter. L'injection
vasculaire de sang défibriné est toujours sans effet: celle de sérum et sur-
tout celle d'émulsiou cérébrale d'animaux insomniques provoque des phéno-
mènes de somnolence et produit des modifications cellulaires du lobe
frontal (lieu des altérations observées après l'insomnie); mais de l'inertie,
de la somnolence et même du sommeil peuvent être observés également
chez des chiens ayant reçu du sérum ou surtout de l'éuuilsion cérébrale
d'animaux normaux ^'^; toutefois ces phénomènes sont alors généiulement
moins marqués et le lobe frontal ne paraît pas modifié. Faut-il en conclure
qu'il existe dans le sang et le cerveau des animaux insomniques une
'*' Des chiens, attachés pendant quelque temps sur une table d'expérience, où
ils se débattent et s'effrayent, peuvent facilement réa{i[ir par de la somnolence à
l'action de liquides ou d'extraits or};aniquos introduits en grandes quantités et
toujours plus ou moins toxiques.
— 3A5 —
subslanci' hy[)ii(jloxiqiu' agissant par injeclion vasculaire? Nous ne croyons
pas que cela lessorte assez nettement de cette série d'expériences,
2. Injections inlracérébralps. — Brunet , chien de 5 kilogr. 26, est tré-
pané sur la bosse frontale droite et reçoit en injection intracérébrale
'2 cent. c. 5 d'éinulsiou C('rél)rale provenant de Tout, insomnique depuis
six jours. Au bout d'une heure, il cligne fréquemment des paupières,
devient de plus en plus inerte, clôt les yeux qu'il ne parvient plus à ou-
vrir et fuit la lumière. Revenu le lendemain à l'état normal, il reçoit à
nouveau,;! la même place, 9 cent. c. 5 du sérum de Toin. Après une
demi-heure, ses yeux se ferment, il fuit la lumière sans présenter cepen-
dant de somnolence véritable. L'examen histologique du lobe frontal dans
une région éloignée de la piqûre montre les cellules nerveuses normales.
Kiki\ chien de 6 kilogr. 9, opéré de même, et i-ecevant 3 centimètres
cubes d'émulsion cérébrale d'un animal normal, présente, un quart d'heure
après, des clignements des paupières; ses yeux se ferment, il devient
inerte; le lendemain, incomplètement revenu à son aspect normal, il re-
çoit 3 centimètres cubes de sérum d'animal normal; il devient inerte aussi-
tôt après, puis somnole. Le lobe frontal, examiné, paraît normal.
Ces expériences, d'ailleurs brutales et peu physiologiques, ne four-
nissent aucune indication. La photophobie et l'aspect somnolent peuvent
être dus à des phénomènes de compression.
3. liijeclions intra-occipito-dllanloïdieimcs. — Jauncl , chien de 7 kilogr. 2 ,
reçoit 8 centimètres cubes de plasma cérébral provenant d'Artémis, insom-
nique depuis dix jours; Blanchard, 9 kilogr. 3, reçoit () centimètres cubes
de liquide céphalo-rachidien, et Agitée, ,5 kilogr. a, o centimètres cubes de
sérum du même animal insomnique. Les injections sont toutes faites
à 37 degrés. Les trois animaux injectés présentent bientôt des phéno-
mènes de sonniolence extrêmement accentués. L'examen histologique de
leurs lobes frontaux montre, outre de nombreux leucocytes dans les
vaisseaux , des altérations très iiiaïquées des cellules nerveuses; les lobes
temporaL occipital et le cervelet sont normaux. Les allérations sont plus
intenses et étendues chez Agitée que chez Blanchard et .laiinel.
Follei., chien <le H kilogi-. 5, reçoit 8 centimètres cubes de sérum pro-
venant de Ihuillel, insonmique depuis dix jours: llésigné, 7 kilogr. 7.
reçoit 8 ccnlimèlres cubes du même sérum, porté à 55 degrés pendant
liois minutes; Trapu, 5 kilogrammes, 5 nnitimèlrcs cubes du même sé-
rum chaulTé à ()5 degrés pendanl tiois minules: Négrillol , 8 kilogr. 8.
S centimètres cubes de licpiidc provenant de In dialyse pendanl quarante-huit
lii'tu-es(bi niêuM' sc'rMin. Ou observe un(! somnolence accentuée chez Follet,
MK)inilj(- et jtbis tardive chez Uésigné, un peu plus nette chez Trapu, nulle
— 3^6 —
chez NégriUol. 17ex;imen histuiogicjiio mnnire des losiniis iipIIos mais peu
intenses du lobe IVonlai chez Follcl , très faibles chez Résigne , milles chez
Trapu et Négrillot. Seul Trapu présente des altérations des lobes lemporal
et occipital.
La Jaune, chienne de 7 kilo^;rainmes, reçoit 6 cenliniètres cubes de
liquide céphalo-rachidien d'animal normal; Pia, 0 kilogr. 6 , G centimètres
cubes de plasma céi-ébral, et ^'o^rotte, 0 kilogr. 6, 6 centimètres cubes de
sérum du même animal. Seule. Pia présente un peu de somnolence et
surtout de photophojjie. Les lobes fronlaux de tous ces animaux paraissent.
histologiquement , normaux.
Quelle conclusion tirer de tous ces faits? Si les injections vasculaires et
inlracérébrales de liquides d'animaux insomniques n'ont pas donné de
l'ésuitats précis, les injections intra-occipito-attlantoïdiennes fournissent
des renseignements plus nets. Toutefois ces expériences présentent de telles
difficultés que nous nous gardei'ons de conclure dès à |)résent.
De nouvelles recherches . actuellement en cours, pourront seules per-
mettre d'établir ce (|ue celles déjà faites donnent à penser, que finsomnic
[)rolongée s'accompagne de la production de substances hypnoloxiques
provoquant le besoin de sommeil, quand elles sont mises direclemeiil au
contact des centres nerveux d'animaux normaux.
Structure et signification des poils
DU Trichobatkachus robustus Boulenger.
PAR M"" Marie Phisalix.
Parler de poils loisqu'il s'agit de GrenouHles, doni la jieaii est si nno,
semble un peu hasardé. Cependant, c'esl un Bamdœ {\i\ Congo français el
du Kameroun ([ui réalise l'idée ([ue l'on se l'ail généralement (Wm ]toil.
c'est-à-dire d'une production à la(|uelle les (k\\\ couches principales de la
peau prennent |>arl, puisque, coiiune udiis allons le iiKiiili'er. l'a\e <lu poil
est constitué juscpi'à son extrémilé lenuiiiale pai' une papille dermique. Ce
n'est pas là, conmu' on le voit, le poil d'un iManunilèriv mais un poil où
le deime surtout prédomine eu ne s'élevant guère au delà d'un centimètre
et demi comme longueui-.
Cette éti'ange Crenouille a éle dcHiilc il y a (|ueh[ucs années, par
M. G. A. Boulenger. du British Museiuu. cl désignée par lui sous ItMioni
de Trichobatrachus rohustus '''.
■') G. A. Roi Li;N«ii;ii, Furllier noies on llii> Africaii Rali;irlii;iii'- Tricliu/iiilnirhiis
and Gaiiijjxoslcoiiii.v , Prorrcd Znal, Suc, hondoii, lyoi, l. Il, |>. 701).
Muséum.
^-^'^^1
Pl. YlII.
Structure des poils de Trichobatrachus rohusliis (Batracien)
— 3A7 —
Elle" (^st ijourviu' (luiit' abomlaiil*' loisoii. localiser aii\ lianes ft à la
partie supéro-externe des cuisses, ce ipii donne à ces légions tiii aspect lai-
neux (PI. Vlil, %. i).
Le diamètre des |)oils est sensiblement le même et uiiitbinie dès la base:
il ne dépasse guère un denii-inillimèire: mais iem' lonjjueni' esl plus con-
sidérable, et varie de (piel(|iies milliinètres à plus d'un centimètre.
Les poils chainiis et souples c.rislenl d'une mnmhro perinaneiito dans les
deux sexes, et c'est |)récisément sur un sujet femelle (|u'eu a été laite la
|)i-eniière mention : ces caractères les distinguent, a priori, des productions
temporaires, moins surélevées d'ailleurs, (pi'ou observe chez beaucou[) de
mâles de Batraciens |)eudaut la période nu|)liale.
Leui- caractère glandulaire a été, sans plus am|>les détails, sigualé par
M. Laidlaw.
Struclurc. — Grâce à la générosité < le W. h' Professeur Boulenger, j"ai
pu faire l'étude histologicpie d'un fragment de peau prélevé dans la région
pileuse, sur un sujet conservé dans l'alcool.
Des coupes eu séi-ies. et des coloiations diverses (liiiouine, Giemsa,
liémaléiue-oj-ange ) m'ont permis de dilVérencier nettement toutes les parli-
culai'ités de la sliucture de la peau et de ses poils.
Des deux couches (pii forment le derme, la supérieure seule, le cor|>s
spongieux. |)rend part à la constitution du poil. Elle se soulève en soule-
vant elle-même l'épiderme ipii la recouvre et en entrahiant tous ses éléments
piopres (vaisseaux sanguins et lymphalicpies. glandes, chromoblastes).
Ceux-ci gardent dans le poil leurs ra|)poris res|)ectils et leurs caractères:
les glandes sont toutefois plus nombreuses à surface égale que dans les
espaces interpileuv. el le stroma deiiiiMpie un |)eu plus linement feutré.
Pas plus (pie M. Laidlaw, sur les matériaux de conserve, je n'ai pu décelec
de leroiinaisons nerveuscis dans les poils (PI. \lll, (ig. -O-
L'(''pidei'iiie (In poil esl poni'vn. coinnie i-elui delà peau, d une cuticule:
il a connue ce ilciniiT uni' épaisseur niovcinii' de -u) ;j.: mais sa lace in-
terne préseule de pdili's liosselures (pii le léslduncnl . l'I ipii correspon
dent à di'S pciinls di' pidIilV'ratinn (PI. \ 111 . lig. I). « ).
Au-dessous de rcpidi-rnn' se (couve l'assise vasculo-pigmentaire (^PI.NIII,
lig. o, pr) (pii coilVi' les éléments glandidaires, e\ac!ement connue dans
la peau, et (pu se contiinie en une couclic plus on nioins ri'guliere dans
les intervalles (pie laissent entre ell^s \cs «dandes.
Les capillaires issus diicclenienl du dcinie sont liés visibles dans toiil
Taxe (In poil. l'I sont egalciiienl accoiiipjijjncs de cellules piginenlaires.
(.)iianl aux jjlandes. elles sinil de i\r\\\ socles, connue cliez la pinpacl
des lialraciens: leur plus {jcaiid diainèice es! le inènie pour les iU'U\ espèces,
et le iiK'ine aussi (pie pour lesjjlandes (le la peau eiiv iroinianle : il varie enice
GB et 80 fjt. (le sont donc des glandes fort petites, ipii atteignent tout juste;
— 3/18 —
la taille des noyaux des glandes granuleuses de la Salamandre terrestre,
lorsque ces noyaux sont en activité sécrétoire. Leurs canaux exci'éteurs sont
difficilement distincts en raison, non seulement de leur finesse, mais du
l'ait c{ue les glandes semblent s'ouvi-ir assez lard ; j'ai ])u néanmoins les
décelei' aussi bien sur les glandes nuujuouses (|ue sur les giandes granu-
leides, en employant des colorants tels que la lliionine et le Gieinsa, qui
donnent des tons électifs en même temps que discrets.
Les glandes se rencontrent à divers stades : bourgeons pleins ou déjà
dilVéï-enciés. 11 est assez facile de déceler de façon piécoce ce que donneront
ces bourgeons : les uns restent d'abord pleins à noyaux arrondis, dans
les interstices desquels se trouvent de fines granulalious (PI. Vlll , lig. 3 ,p ').
Ce sont de jeunes giandes granuleuses en voie d'organisation. Au fur et à
mesure que leur diamètre s'accroît , on voit que les cellules périphériques
s'allongent et s'aplatissent, s'ajustent en membrane propre, avec un grou-
pement en calotte sur le pôle externe, où s'ouvi-ira le canal excréteur;
tandis que dans les espaces laissés libres entre les noyaux sphériques du
centre, le nombre des granulations vénogènes s'est beaucoup accru et
forme une masse compacte. Dans aucune de ces mêmes glandes il ne se
forme de sacs à venin (de cellules géantes de Leydig) comme ceux cju'on
observe chez la Salamandre tei-resti-e, mais souvent les granulations restent
groupées plus ou moins régulièrement au \oisinage du noyau qui les a
séci-étées. L'élaboration des granulations de venin semble accélérée relati-
vement à ce (pi'on observe ailleurs: mais ces fms grandes pi-ésentent les
mêmes caractères do coloration que lors(|ue les giandes acquièrent uu plus
giand volume : elles fixent les colorants acides.
Quant aux bourgeons qui donneront des glandes nuiqueuses. on y dis-
tingue très pi'écoccment une lumière centj-ale; les noyaux provenant de la
division directe, après avoir gagné la périphérie, s'y dilTérencient, les plus
externes s'a|)latissant el s'allongeanl. comme dans les bourgeons granu-
leux, pour donner la membrane [)iopre avec son épaississement externe,
les autres se l'angeanl en épilbélium cubique. Jamais dans la lumière on
n'observe autre chose (pi'un produit pâle et nuageux (|ui ju-ésente les réac-
tions colorantes du mucus.
Dans les deux espèces de glandes, loi-sque le canal excréteiu- se dessine,
h s cellules externes de la membrane se relèvent perpendiculairement au
voisinage du sommet de la calotte, et viennent border l'orifice inférieur du
canal, toujours très ténu.
Ainsi les j)oils charnus du Ti icliobalniclitis vobushis contienneni en
abondance les deux catégoiies de glandes <|ni. clie/ les Batraciens, sont
utilisées à la défense.
Malgré l'absence de rensei}>neiiien(s précis sur les condilions biologi(pies
de ranimai et siu' les proprii'-lés physiologiques île ses sécrétions cutanées.
il est tout au moins ceilain que la multiplication énoime de suiiace qui
— 3/(9 —
résulte do rexistcnco «le la toison ;i pour ellt'l de conipeiisoi' les (liineusioas
minuscules des éléments fj-Iaiididaires el d'jtssuiei- ainsi l'intr-fiialité de
leurs lonctious. ,
Tr;i\.iil ilii Lalioi'aloiic rolonial du Miisi'-iiiii.
ExPr.ICATION DK LA Pf.ANCHK Vf If.
Fij{. 1 . Schéma de la disposition dos poils cutanés du Tricliobatraclnis robuxliis
Boulenger.
Fi|;. a. Coupe de la peau du même animal dans la région pileuse, nionlranl la
pénétration du derme jusqu'à l'extrémité terminale dos poils, ot la si-
tuation des glandes.
Fig. 3. Coupe transversale d'un poil cutané de TrichohatrachuH :
a. Épiderine;
(/*■. Ctiarpeiile conjonctive du corps spongieux du derme l'ornianl I'jixp du |iiiil:
rp. Assise vasculo-piguientaire sous-épidermiijno :
m. Gtande muqueuse ;
g. Gtande granuleuse;
fl'. Bourgeon glandulaire 1res jeune:
g", tiourgeon d'une glande granuleuse, déjà différenrié.
— 350 —
Sun u:s (;i. AMIES laisimi-s n'uy lysEcii: IIÉmiptÈrh,
i.i: Lktiiociciuîs coKnoFAîsus,
l'Ali M. 1^]. Fauhé-Fiikimikt.
Dans lin méninirc ;iclnellomenl sous presse, j'éliidie. ;ui point de vue
ln'slologi(jur. les olftndes du sixième somile des Hydioeorises. encore
ap])eiées glandes labiales on glandes saiivaires.
J'ai mon! ré ffue ces glandes, gént'ralemcnl Irilohi'es el divisées par les
aiilenis en : i" glande ])rincipale antéi-ieni-e; 9." glande principale posté-
rieurfi; 3" glande accessoire, consliliifiil un appareil très complexe dans
Ifquel il faiil disfingiii'r :
1" LIiic "lande iliae^iociiiic diml le piodnil fie sécrélion est une all>u-
mine:
9.° Une glande rliagiocrine donl le ])roduil de sécrétion est un antre
albnminoïde (peut-être une globuline):
3° Une glande lipocrine;
h° Un organe (la glande accessoire) dont le faciès cytologiqne est celui
d'un organe excréteur.
J'ai complété cette ('tude, exécutée sur des HydrQcorises de nos régions,
])ar FeNainen d'un certain nombre d'exemplaires de Lclhocerus covdofanus
(olini Bclostoma ndoticum) provenant du Si'uégal et très bien conservés
dans la colleclion d'étude du Laboratoire d'Anatomie comparée (Collection
Guillot).
(]hez cette espèce, la glande principale, très allongée, dépasse la lon-
gueur de deux centimètres et demi et traverse le pro-, le méso- et l'antéro-
tboiax pour pénétrer juscpie dans l'abdomen. Celte glande est séparée en
deux lolx^s; l'antérieur, situé flans le prothorax, se trouve replié sur le côté
fin ])oslérieui', beancouj) plus long, auquel il est l'attaché par un canal
très fin, long de quel(|ues millimèlics. Au point de jouctiou du canal du
lobe antérieur avec le lobe postérieur, fin observe comme chez les espèces
du genre Nepa fleux diverlicules vésicuhnix du bibe postérieur, et l'origine
du canal de la glande accessoire.
La triple coloration fie Mallory qui coloie les albumines en i-ouge el les
globnlines en bleu , el l'emploi du peroxyde d'osmium (sur les pièces fixées
au formol), permettent d'établir les homologies histopbysiologifpies de ces
parties de l'appareil glandulaire.
Le lobe postérieur de la glande principale, constitué par une multitude
tracini unicellulaires avec noyaux ramifiés, constitue la glaiifle rhagiocrine
érilhrophile sécrétant eu abondance le produit albnminoïde.
Lt.'s deux fliverticules vësiculeux antérieurs ctinstiluenl , comme f:hez it^s
Nèpes, la glande lipf)crine sécrétant une graisse neutre.
— 351 —
Enfin le iobo autérieui' est divisé lui-même en deux lobules dont l'un
constitue une glande rhagiocrine mixte, et l'autre une glande rhagiocrine
cyanopbile sécrétant l'autre produit albniiiinoïde (peut-être globuline).
Quant à la glande accessoire, sa structure la rapproche, comme chez les
autres Hydiocorises, d'un organe excréteur.
SUH LE PlàSKTOIS DE LÀ lUIE DK LÀ HoiOVE.
l'AR M. E. I'^auré-Fremiet.
La baie de la Hougue, largement exposée par sa situation géographique
aux vents d'amont qui apportent sur ses fonds relativement bas ( i a à
2 5 mètres) la houle de la Manche, et balayée par de forts courants de
marée , est peu favorable à l'étude des trois sortes de Plankton distinguées
par les auteurs allemands à mesure que l'on s'éloigne des côtes.
Peut-être vaudrait-il mieux dire (pie sa situation est excellente pour
montrer que cette distinction est en bien des cas pui-ement illusoire.
Le plan systématique de l'élude du Plankton de cette !)aie comporte des
pêches au filet fin effectuées périodiipiement suivant un trajet déterminé.
J'ai fait un certain nombre de pêches, à la fin d'octobre, dans des lieux
(Hfierents pour voir si les résultats seraient divers. Il n'en a rien été. Les
pêches effectuées à 3 on U milles de Tatihou , comme celles effectuées le
long de la jetée du port de Saint-Vaast, m'ont donné des résultats seusi-
fdement identiques, le nombre des (lopépodes, et surtout des grains de
sables et des débris végétaux , seul , étant plus élevé près des côtes que vers
la haute mer.
Ce premier point établi, il m'a semldé intéressant de comparer les
résultats obtenus dans ces [)êches, quant au Zooplankton , avec ceux obtenus
pai- la Plankton Etpedition , qui a passé dans la Manche {>récisémeut vers la
même époque de l'année , c'est-à-dire an mois de novembre. Or, les résultats
étant pi-esque identiques . il semble bien que le Zooplankton de la baie de
la Hougue soit sensiblement le même (jue celui de la haute mer.
J'énumérerai ra])idement les espèces que j'ai pu observer les '?.?> et
aA octobre 1 9 i o.
Phytoplankïon.
Diatomées. Très nombreuses (étudiées par le Professeur Maugin).
ÏHnoflagellates. Les Péi'idiniens, comme je l'ai montré dans un i)r(îcé-
dent travail, sont peu nond^reux (piant aux espèces et peu abondants (fuant
aux individus dans le Plankton de la baie de la Hougue.
— 35i> —
ProrocrittritiH micans. Peu abondant.
GiftHnodinium spirale. Très rare.
Peridinium divcrgens. Assez nonibi-eii\.
Ceratium Jusum. Peu nombreux.
Poli/kriLon. Quelques individus.
Z00PLANKT(>\.
Protozoaires. Quatre esj)èces d'Iniïisoii'es ciliés se rencontrent commu-
nément dans la baie de la Hougue: ce sont :
Coleps fusils Lachmann'* .
(lodonella cenlricosa (Tintinnopsis t.) major.
Codonella rcntricosa ( Tintinnopsis v.) minor.
Strombiditim marinum nov. sp.
Métazoaires. — Formes larvaires. — Cyp/ionuutes compressas. Cette
forme larvaii'e du Membranipora pilosa a été trouvée en abondance dans la
Manche et surtout dans In mer du Nord; j'ai trouvé de très noml)reu\
exemplaires dans chaque pêche offectu(îe auprès de Saiut-Vaast.
J'ai trouvé un certain nombre de larves Mitraria et de larves d'Acé-
phales que je n'ai pas déterminées.
Foimes adultes. — Les Métazoaires adultes , outre les Copépodes et quel-
ques Cy<Uppes dont je n'ai pas à m'occuper ici, sont surtout représentés
par des Sagitta et par YOïkopleura dioïca, reconnu lui aussi comme très
abondant dans la Manche et la mer du Nord.
Les résultats de ces quelques pêches faites au mois de novembre dans
les envii-ons du Laboratoire concordent donc parfaitement avec les résultats
de celles faites au milieu de la Manche à la ujème époque de l'année 1888
par la Plonkton E.rpediiion.
^' Sijjnaté par Laclimann sur les côtes de Norvège.
SOMMAIRE.
Pages.
Actes administratifs. — Annonce de ia mort de MM. Bamijeroer, Barbier,
Durand et Fremiet : Allocutions du Président, -\ominations de
M. Roule comme Professeur de Zoologie (Chaire d'Herpétologie et
d'Ichtyologie), de M. Fortemps comme Secrétaire du Muséum.
Déléffâtion de M. Despax dans les fonctions de Préparateur de la
Chaire d'Herpétologie et d'Ichtyologie, de M. Barbier dans celles de
Chef de l'Atelier de moulage, de JM. Rouyer dans celles de Chef
de carré fleuriste. Mise en congé de M. Dantan , Préparateur de la
Chaire d'Anatoraie comparée, et désignation de M. Fauré-Fremiet
comme suppléant. Nominations de M?\l. Matout et Robert du Buysson
comme Otiiciers de l'Instruction publique, de M. Laye comme Offi-
cier du Mérite agricole. Nominations de MM. Huerre et F. Pellegrin
comme Stagiaires, de MM. Benoist, Lévy et Philippe comme Bour-
siers de 2° année, de MM. Bizot, Brement, Cardot, Desroche et
Gain comme Boursiers de t'° année. Nomination du Professeur
Farlow et de il. Thériot comme Correspondants du Muséum. 298 à 290
Présentation d'ouvrages par M. Stanislas Meunier, E.-L. Trouessart, H. Le-
comte, Costanlin, Biers 395 à 297
Communications :
E.-L. Trohessart. Sur la Faune des xMammifères d'Europe 397
jMax KoLLMANN. Note sur les genres Ericulus Geoffroy et Ec/imop. Martin.." 399
— Note sur les genres Chirogale et Microcebus 3oi
P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térodiles. — .5. Un hôte des tubercules
alimentaires d'Aroïdées provenant des sépultures anciennes du Pérou. 3oJ
H. d'Orbignï. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild en Abyssinic
et dans l'Afrique orientale anglaise. Coléoptères : Onthophagus
(2' partie) 3oS
.1. Bourgeois. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par
le D'' P. Rivet. — Coléoptères : Malacodermes proprement dits. ... 3 1 0
'SI. Bezzi. Diptères Asihdes recueillis par M. Weiss dans l'île de Djerba
(Tunisie). — Description du Saropogon Weissii, nov. sp 3i3
Ed. Lamy. Collections recueillies par la Mission dirigée par M. le D' Charcot
dans l'Antarctique (1908-1910) 3i8
Ch. Gravier! Sur les Madréporaires de la baie de Tadjourah ( Golfe d'Aden) . 3 3 'i
Ferdinand Pax. La Paléontologie et la distribution géographique des Ac-
tinies 337
J. ToDRSois. Sur quelques anomalies florales de Humulus japonicus 33 1
M. DuDARD et Pli. Ederhardt. VErijlh'ina indien Lamk.en Indo-Chine : son
extension géographique , ses applications, sou bois 333
[Voir la suite à la pa-go â de la couverture.)
p. Hariot. Cryptogames rapportées par ]a Mission arctique française com-
mandée par M. Ch. Bénard 33^
LÉPiNE. Noie sur un procédé de pholographie trichrome parles virages. . . 339,
P. Fabre-Domergle et R. Legendre. T^echcrclie du Bacterivm coli dans l'eau
do mer au moyen des méthodes employées pour l'eau douce dlio
R. Legendre et H. Piéron. Résultats de diverses injections de liquides
d'animaux insomniques 343
^larie Phisalix. Structure et signification dus poils du Trkhobalrachiis
robustiis Boulenger. PI. VIII 34G
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1910
N*» 7
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCGGX
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bullelin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps (jue leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 o francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
Oxe de i5o francs.
Pour être iMembre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs'^*.
(') S'adresser pour les versements à M, Pierre Masson, trésorier de l'Assoctaiton.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1910. — r 7.
-o*c=-
\2V REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
22 DÉCEMBRE 1910.
PRESIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Présidem annonce que le n° G du Bulletin du Muséum va
être mis en distribution.
Il fait connaître que M. Trémeau de Rochebrune, Assistant à la
Chaire de Malacologie, a été admis, sur sa demande et pour an-
cienneté d'âge et de services, à faire valoir ses droits à une pen-
sion de retraite, à dater du i" janvier 1911. (Arrêté ministériel
du 28 novembre 1910.)
M. LE Président annonce ensuite que le navire Pourquoi pas , pré-
cédemment mis à la disposition de TExpédition française du Pôle
Sud, est affecté au Muséum national d'Histoire naturelle pour servir
de Laboratoire llottant. (Décret présidentiel du 21 novembre 1910.)
Muséum. — xvi. a6
— 35/i —
COMMUNICATIONS.
Un iisciDEiST AU Jabdin du Roi es i jafj ,
PAR M. Ed. Bonnet.
À l'époque où survint l'incident dont je donne un compte rendu, d'après
le procès-verbal <" dressé, sur dépositions de témoins, par Louis-Pierre Re-
gnard, commissaire du faubourg Saint- Victor, Pierre Cliirac'-^ était inten-
dant du Jardin Royal des plantes.
L'administration de Chirac fut, il fiuit bien le recouaaitre, désastreuse
pour l'établissement à la tête duquel la faveur l'avait placé; A.-L. de Jussieu
nous apprend '•■'^ en effet, (j[ne trloin de favoriser le Jardin, il lui retrancha
une partie des fonds assignés pour son entretien, dont il ne rendit jamais
aucun compte; d'un caractère dur et impérieux, il voidut asservir
les professeurs et les diriger; enfin, contrairement au règlement qui
spécifiait que les seules personnes brevetées par le Roi pomTaient être
employées dans le Jardin , il y plaça un inspecteur de la classe des artisans
qui troubla plusieurs fois les professeurs dans leur exercice et qu'un ordre
supérieur le força enfin de renvoyer^.
Ce surveillant , que A.-L. de Jussieu ne nomme pas , était un certain
Jean Lingée, cr demeurant au Château royal du Jardin du Roi^ avec sa
femme, née Magdeleine Laboureur, et son fils Marie-Charles Lingée; il
avait la prétention qu'aucune plante, aucune graine n'entrât au Jardin ou
n'en sortit, sans son autorisation et sans passer par ses mains; Rernard de
Jussieu, sous-démonstrateur de Rotanique, n'ayant pas voulu se soumettre
à de pareilles exigences , Lingée et sa famille en conçurent un vif ressenti-
ment qui se manifesta dans les circonstances suivantes :
Le jeudi , 1 5 septembre 1799, un jeune garçon de l'hôpital de La Pitié '*\
que l'on accusait d'avoir volé quatre écus neufs , s'était évadé et réfugié au
('' L'original est conservé aux Archives nationales (liasse 125)-, une copie existe
à la Bil)Uotlièqiie de l'École supérieure de Pharmacie de Paris dans les papiers
du docteur Le Paulmier.
(-2) Pierre Chirac (lôSo-iySa) docteur et professeur de l'Université de Mont-
pellier, avait été nommé intendant du Jardin royal par le duc d'Orléans, régent,
dont il était le premier médecin; en 1780 il succéda à J.-B. Dodart comme pre-
mier médecin du Roi.
(') Notice historique sur le Muséum d'histoire naturelle {Annales du Muséum,
IV, p. 9 et suiv.).
'*> Jusque dans les premières années du xix° siècle , la Pitié donna asile à im
certain nombre d'enfants des deux sexes, orphelins ou moralement abandonnés;
cf. 0. GciLLiER, Histoire de Thôpital Notre-Dame de Pitié, thèse de Paris,
1882.
— 355 —
Jardin du Roi, où il fui poursuivi par sept ou huit personnes cl anêlé
par l'aumônier dudit hôpital ; il en résulta un certain tunuilte et Charles
Lingée accourut pour voir ce qui se passait; Bernard de Jussieu, qui l'é-
coltait des graines dans le Jardin, survint eu ce moment avec deux per-
sonnes qui l'aidaient dans sa récolte ; l'une de celles-ci ayant dit , en montrant
le jeune garçon : fil faut le mènera Bicétre^ ''', Charles Lingée, croyant
que cette pln-ase avait été prononcée par Bernard de Jussieu et qu'elle h
désignait personnellement, s'avança vers de Jussieu et, lui mettant le poing
sous le menton, s'écria : ffB. .gre de c ompagnon de saint Antoine,
c'est toi qu'il faut enfermer à Bicêtrei ; B. de Jussieu saisit alors Lingée par
les boutons de son habit pour le mettre dehors, mais, en voulant résister,
Lingée glissa et, tombant à la renverse, se contusionna le bras et les reins;
il fut relevé par Jean Bouquin, portier du Jardin, et par Pierre iMacé,
chirurgien , demeurant rue de la Bucherie.
Pendant ce temps, B. de Jussieu avait été continuer ses récoltes de
graines; mais Lingée, furieux, ramassa deux douves qui bordaient une
plate-bande et les lança sur de Jussieu, (]ui fut atteint, par l'une, en pleine
poitrine; il se disposait même à lui jeter encore des pierres, lorsqu'il en
fut empêché par le sieur Amadé, prêtre, qui se promenait dans le Jardin
et se plaça devant de Jussieu pour le protéger; Lingée se retira alors en
proférant des menaces.
Un peu plus tard , la femme Lingée , qui venait de rentrer, ayant appris
ce qui s'était passé, alla, à son tour, faire une scène à Bernard de Jussieu,
auquel elle prodigua quelques épitbètes malsoiuiantes de son répertoire,
promettant, en outre, de lui casser les reins.
Mais le plus curieux en cette affaire fut que, cinq jour's après, c'est-à-
dire le 90 septembre suivant, les Ling(M3 allèrent fléposer, devant le com-
missaire Begnard, une plainte pour injures et blessures, contre Bernard de
Jussieu; le lendemain, 31 septembre, le commissaire Begnard faisait, sur
place, une enquête qui prouvait que les faits s'étaient passés, non ])as
comme les !>ingée l'avaient raconté , mais ainsi que je viens de l'exposer.
Parmi les témoins qui déposèrent en faveur de Bernard de Jussieu figure
Guichard-Joseph Duverney, âgé de 80 ans , professeur en chirurgie et ana-
tomie au Jardin du Roi et y demeurant.
La famille Lingée dut quitter le Jardin du Roi dans le courant de
l'année 1780 ou en 1781 au plus tard, et il est vraisemblable que l'inci-
dent dont je viens de donner un résumé ne fut pas étranger à ce départ.
'•' Au xvui" siècle, Hicètro (Hait tout à la fuis liospiro et prison; cette dernière
comprenait (|uatrc sections, dont une, dénonuni'c La Force , pour les voleurs, et une
autre, dite La Correction, pour les enfants vicieux: cf. P. lîitu, Histoire de liicftre,
Paris, 1890,61 P. Delaijnay, L'hospice do Bicèlre(La médecine anecdnt. et liltér.,
II [1903], p. 323).
36.
— 356 —
Un membre mécosnu
DE l'Expédition 1 la uechercbe de La Pérouse :
LE JARDINIER LaHAIE ,
PAR M. A. GuiLLAUMIN.
Quoique préparée avec beaucoup de soin par Louis XVI en personne
et composée d'un ensemble de savants dont plusieurs sont devenus célèbres
paria suite''', l'expédition de d'Entrecasteaux fut désastreuse. Non seule-
ment elle ne retrouva pas La Pérouse bien qu'elle fût passée en vue de
Vanikoro, mais, après avoir eu ses équipages décimés par la maladie, elle
perdit successivement ses chefs. Huon de Kermadec mourut à la Nouvelle-
Calédonie et d'Auribeau le remplaça à bord de ï Espérance, puis d'Entre-
casteaux succomba à la dysenterie entre Sainte-Croix et Waïgaou; d'Auri-
beau le remplaça alors dans le commandement en chef et de Rossel passa
sur V Espérance. L'expédition, décimée par la dysenterie et manquant de
vivres, arriva enfin à Java , où elle dut négocier avec les Hollandais , alors en
guerre avec la France. Apprenant les événements survenus dans la métro-
pole, d'Auribeau arbora le pavillon fleurdelisé et fit arrêter les i-épublicains
Legrand et Laignel, enseignes de V Espérance, Willaumez aîné, enseigne de
la Recherche, Labillardière , Riche , Ventenat et Piron ; ceux-ci , laissés d'abord
en liberté relative à Sourabaya, furent ensuite transférés et internés à Ba-
tavia. D'Auribeau emprunta alors pour tâcher de ramener l'expédition en
France et pour cela engagea les navires et les colleclions; n'ayant pu payer,
le tout fut saisi et vendu et parvint en Angleterre*^'. Entre temps d'Auri-
beau mourut à Saniarang et le commandement échut à de Rossel comme
plus ancien lieutenant. Celui-ci, rapportant les papiers du voyage, piit
passage sur un navire hollandais, mais tomba aux mains des Anglais au
nord de l'Ecosse. Des négociations ayant eu lieu entre la France et la Hol-
lande, Riche et Legrand purent gagner l'Ile de France, d'où ce dernier
revint le 9 germinal an ni à bord de la Nathalie pour chercher ses compa-
(') A bord de la Recherche se trouvaient le contre-amiral Bruni d'Entrecasteaux,
d'Hesmivy d'Auribeau, caj)itaine de vaisseau, de Rossel, premier iicutenant, de
Labillardière et Descbamps, naluraiistes, ie chanoine Louis Ventenat, aumônier et
naturahste, Beautemps-Boaupré, ingénieur-géographe, Piron, peintre, et Lahaie,
jardinier; sur V Espérance, commandée par Huon de Kermadec, capitaine de
vaisseau, Riche et Blavier, naturalistes, ie bénédictin Pierson, aumônier et
astronome, Jouvency, ingénieur-géographe, ot Ely, peintre; ce dernier ainsi que
Blavier restèrent au Cap.
(^) Labillardière, qui était républicain, accuse d'Auribeau d'avoir vendu ses na-
vires à l'eimemi; de Rossel est absolument muet à ce sujet; seul Jurieu de la
Gravière, alors volontaire sur l'Esprrance, donne quelques détails qui ne per-
mettent cependant pas d'éclaircir complètement la question.
— 357 —
gnons, qu'il transporta dans cette ile. L'année suivante Laignel reçut le
commaûflement de la Minerve et ramena en France les dëbris de l'expédi-
tion. Ils débarquèrent à l'île de Bas le 29 ventôse an iv(i9, mars 1796),
après une absence de h ans 6 mois et 12 jours. Les collections étaient
loujours en Angleterre; il ftillnt la puissante intervention du botaniste
Banks, ancien compagnon de Cook dans son picmior voyage et aloi-s pré-
sident de la Société royale de Londres, poui' qu'elles fussent rendues à leurs
légitimes propriétaires. Labillardière publia la plupart de ses plantes dans
son Novœ Hollandiœ plantarum spécimen et son Sertum austro-caledonicum.
Son herbier devint plus tard la propriété de Webb, qui, à sa mort, légua
toutes ses collections au Musée de Florence; un certain nombre de doul)les
de Labillardière ont été distribués par Webb lui-même et se trouvent dans
les principaux musées d'Europe.
Quant à Lahaie , on ne possède que bien peu de renseignements sur son
compte; c'est à peine s'il en est fait mention dans la relation de Labillar-
dière et dans celle de de Rossel. Lesègue, dans sa notice sur le Musée bota-
nique de Delessert, est plus explicite et nous apprend que Lahaie, rentré
en France en 1797, avait rapporté beaucoup de graines, de nombreuses
plantes vivantes et d'importants herbiers, dont quelques échantillons se
trouvent dans f herbier de Pierre-Etienne Ventenat (qn'il ne faut pas con-
fondre avec Louis le compagnon de Lahaie ) acquis par Delessert '''.
Et cependant Lahaie n'était pas un étranger pour le Jardin du Roy,
puisque, prédécesseur de Poiteau, il y remplit les fonctions de chef de
l'Ecole de Botanique. A sa mort , ses collections restèrent sans doute chez
quelque particulier qui ne les étudia point; ce n'est que le 16 août 1879
qu'on retrouva son herbier et son journal chez M. Pironin , libraire-anti-
quaire, qui vendit le tout au Muséum pour la somme de 296 francs.
Le catalogue consistait en un cahier de qualie-vingt-quatre folios recou-
verts de carton gris et ne portant aucune signature, mais les lieux et dates
de récolte permettent d'actpiérir la certitude (ju'il est l'œuvre d'un membre
de l'expédition de d'Entrecasleaux , et, comme il n'y avait que deux bota-
nistes : Labillardière et Lahaie, il ne peut être dû qu'à ce dernier.
Malgré le titre : r^ Journal du tour du monde, des observation faite sur les
vegeteaux que je récolterait dans le courant du voyage et de ceux que je fa irait
sur les semence porté d'curope que je sèmerait dans les diferant paij que nous
parcourrronn , ce n'est pas à propi'eraent parler un journal de route, mais
plutôt une série d'obseivations, car, pour chaque point de relâche, il com-
porte des renseignements sur" la végétation du lieu, le catalogue des
plantes recueillies, avec notes sur chacune d'ellos, et la liste des semences
remises aux indigènes. Enfin l'auteur explique la manière dont il a pré-
paré et emballé ses récolles et se montre paiticulièrement soigneux.
(') Actuellement à Genève.
— 358 —
Un autre intérêt de ce journal est qu'il permet d'expliquer ce qu'est
devenu Lahaie apiès l'arrivée des restes de l'expédition à Java. On se rap-
pelle que I^ahaie n'est pas mentionné parmi les gens arrêtés à Sourabaya ;
aussi le voyons- nous herboriser d'abord aux alentours de cette ville pen-
dant six mois à partir du 29 octobre 1898, puis à Batavia depuis novembre
1794 jusqu'au 9 janvier 1797'''. Il était donc resté dans la capitale
des Indes néeilandaises alors que de Rossel, Labillardière et ses compa-
gnons de captivité étaient déjà pai'tis pour la France. Le 9 janvier 1797 il
gagna l'Ile de France, où il arriva le 6 mars delà même année. Il y séjourna
un mois et y continua ses recherches botaniques; enfin, au mois d'avril,
il prit passage sur la frégate la Cibèle, commandant Tréhouart, et, après
81 jours de traversée, il aborda en France.
L'iierbier de Lahaie comprend 2,699 piailles portant chacune un nu-
méro; les échantillons sont en général assez pauvres, mais suffisamment
complets pour permettre une détermination , car ils possèdent au moins des
fruits, sinon des (leurs. Elles ont été recueillies à Ténériffe du 1 3 au 21 oc-
tobre 1791, an Cap de Bonne-Espérance du 17 janvier au 16 février 1792,
à la Nouvelle- Hollande (cap Diémen) du 21 mars au 27 mai 1799 et
du 21 janvier au 28 février 1798, à la Nouvelle-Irlande du 17 au -2 h juillet
1792, à Amboine du 6 septembre au i3 octobre 1792, à Tongatabou,
du 21 mars au 9 avril 1798, à la Nouvelle-Calédonie du i3 avril au
9 mai 1798, à Waïgaou du i5 au 28 août 1798, à Bourou du 3 au
i5 septembre 1798, dans le détroit de Boiston du 22 septembre au 9 oc-
tobre 1798, à Sourabaya du 29 octobre 1798 au mois d'avril ou de mai
179/1, '^ Batavia de novembre 179 A à janvier 1797. Ces plantes sont nu-
mérotées de 1 à 2/110.
Les 280 plantes, recueillies à l'Ile de France en mars-avril 1797, portent
une numérotation spéciale. Il y avait en outre beaucoup de graines corres-
pondant aux plantes d'heibier, des oignons conservés dans du .sable, des
échantillons de bois et beaucoup déplantes vivantes. Le tout était contenu
dans une trentaine de boîtes en fer-blanc , soudées hermétiquement et pla-
cées dans des caisses de bois marquées au coin d'un numéro de plomb.
De tout cela il ne leste au Muséum que 1,180 plantes.
On voit que Lahaie a rocueiUi en Nouvelle-Calédonie 166 plantes, alors
que son compagnon de voyage le botaniste Labillardière n'en n'avait re-
cueilli que 80 et les deux Forster, dix-neuf ans plutôt, 52 seulement. Il
n'est donc que juste de signaler la collection de Lahaie comme l'une des
plus intéi-essantes au [loint de vue de l'exploration botanique de la Nouvelle-
Calédonie et de tirer son auteur d'un oubli inuuérité.
O II remercie même le gouverneur des facilités que celui-ci lui a procurées dans
ses excursions.
— 359 —
Etude d'une collection d'Oiseaux du Pérou ,
PAR A. Menegaux.
Ces Oiseaux ont été collectés par M, IJaer pendant le voyage d'ex])loia-
tion qu'il fît de février 1900 à janvier 1901 dans les régions du Pérou
comprises du port de Trujillo au bassin du Rio Huailaga, à travers les
provinces d'Atuzco, de Cajabaml)a, de Huamachuco, de Pataz et do Huai-
laga, c'est-à-dire à travers les Andes et la haute vallée du Maranon. La
partie orientale de ces régions avait été laissée complètement de côté par
les voyageurs naturalistes, entre autres par Kalinowski. Presque tontes les
localités signalées sont donc nouvelles. Aussi ces documents sont-ils du
plus grand intérêt au point de vue de la distribution des Oiseaux dans les
vastes régions constiluant le Pérou. Une espèce Hapahpiik casianea Verr.,
faisant partie de cette collection acquise par le Muséum , n'avait pas encore
été signalée au Pérou.
Les localités visitées pai- le voyageur sont les suivantes :
Hacienda Motil, 3, 000 mètres, près de la ville d'Otuzco;
Hacienda Choqiiisongo , 2,200 mètres, au nord de Motil;
Hacienda Araqueda , 2,700 mètres, à iine journée et demie au nord-
ouest de Ghoquisongo, sur le versant oriental de la Cordillère centrale;
Algamarca, 3, 000 mètres, à trois heures au nord-ouest de l'Hacienda
Araqueda;
Cajahamha, 3, 000 mètres, à une demi-journée à l'est d' Araqueda; ville
située sur un haut plateau dénudé, entourée de Quebradas (ravins pro-
fonds) et de montagnes;
Hamachuco, 3,2 00 mètres, à une journée au sud de Cajabamba;
Hacienda Tulpo, 3,ooo mètres, à deux journées au sud-est de Huama-
chuco ;
HuayîiUas, 3,/ioo mètres, à trois journées et demie à l'est de l'Hacienda
Tulpo ;
Tayabamha, 2,5oo mètres, à une demi-journée au sud-est de Huaylillas,
chef-lieu de la province de Pataz , situé sur le versant occidental de la
Cordillère orientale ;
Cornpan (ou Cumpang), 9,4oo mètres, à une journée au nord-est de
Tayabainha, simple lambo (halte) à la limilc su[»érieuie delà forêt chaude
du versant oriental de la Cordillère orientale, à l'entrée de la vallée
d'Utcubamba;
Ulcubamha, 1,600 mètres, à une denii-journée à l'est de (îonipan ,
région boisée ;
Hacienda Nucvo Lorelo, 1,200 mètres, à trois journées à l'est de Taya-
bamha ;
— 360 -~
Pina, 1,9 00 mètres, village voisin de l'Hacienda Nuevo Loreto;
Pisana, 45o mètres, à cinq journées au nord-est de l'Hacienda Nuevo
Loreto, village situé au confluent du Rio MixioUo et du Rio Huallaga;
Tocachr, 5oo mètres, village situé à trois journées au sud-est de Pizana,
au confluent du Rio Tocache et du Rio Huallaga:
Lopuna, Piquitamba, Cueva Seca, Supuna, localités se trouvant sur le
Rio Tocache, affluent du Rio Huallaga.
Cracidés.
1. Pénélope Sclateri Gray, un adulte, Cumpang, 9,/ioo mètres, août
1900. J'ai pu comparer ce spécimen au type de l'espèce P. mon-
tagnei (Bp.) qui est conservé aux Galeries.
2. PiPH.E cuMANENSis (Jacq.), c?, Pisana, 4, 000 mètres.
3. Ghamaepetes Gondoti (Less.), deux adultes, Nuevo Loreto, 1,900 mè-
tres, juillet 1900. Le type de l'espèce provient de Santa-Fé-de-
Bogota et est conservé aux Galeries.
Thinocor^hîdés.
h. Thinocorys orbignianus Geoff. et Less., d*, Tuipo, 3, 000 mètres,
mai 1900. Le type, conservé aux Galeries, a été rapporté du Chili
par Gay.
Charadrîidés.
5. Ptiloscelis resplendens Tsch., Huamachuco, 3,3oo mètres, juillet
1900; nom local Licite.
6. Belonopterus chilensis Mol., Lopuna, 5oo mètres, novembre 1900.
Moniotidés»
7. MoMOTUs ^quatorialis CHLOROL/EMusBerlp. etStolz. (voir p. Z. 5. ,1909 ,
p. 35), Pina, 1,200 mètres, septembre 1900.
Capriniulgidés»
8. Stenopsis longirostris (Bp.), 9, Tocache, 5oo mètres, novembre 1900.
9. Hydropsalis climacocercus Tsch., c?, Tocache, 5oo mètres, novem-
bre 1900, En mue les rectrices latérales n'existent pas.
— 361 —
Trogouidés*
10. Pharomacrds antisiensis (d'Orb.), d*, Fiquitamoo, 1,100 mètres,
septembre 1900; 9, Nuevo Loieto, 1,200 mètres, juillet 1900.
11. Pharomacrus auriceps (Goulfl), d*, Cumpang, 2,4 00 mètres, août
1900; 9, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, décembre 1900.
12. Trogon PERSONATUS (Gould.), 2 d, Cumpang, 9, /loo mètres, août 1900.
13. Trogoîv cbrucui (L.), d*, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900,
14. Trogon viRiDis L., 2 d*, 2 9, Tocacbe, 5oo mètres, novembre 1900.
15. Trogon variegatus bouvia?jus Grant, d*, Pisana, hoo mètres, oc-
tobre 1900.
Cueulidés.
16. Piayacayana nigricrissa Sci. , Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900;
nom local, Brujo.
17. Crotophaga major Gm. , Tocacbe, 5, 000 mètres, novembre 1900.
Capitonidés.
18. Capito Steerei Sel. et Salv., h d, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juil-
let 1900; 9, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900; 9, Cueva
Seca, 1,000 mètres, août 1900; 9, aile, 7/1 millimètres, queue,
5o millimètres. Cette femelle est identique à celle de C. glaucogii-
laris Tscli., sauf quelle porte sur le jugulum une bande transver-
sale rouge plus large.
Rhamphastidés»
19. Rhamphastus Ccvieri Wagl. , Tocacbe, 5oo mètres, novembre 1900.
20. Andigena hypogladcus (Gould.), Cumpang, 2,4oo mètres, août 1900.
21. AuLAcoRHAMPHCs DERBiANus Gould , Nucvo Loi'cto , 1,200 mèlres,
juillet 1900; nom local, Pinché.
22. AcLACORHAMPHDS CYANOL^EMus Gould , Nuevo Lofeto , 1,2 00 mètres,
juin 1900. Ce spécimen est un jeune, probablement une femelle,
à cause de sa taille faible dont le bec ne présente pas encore ses
colorations typiques, mais qui. par ses autres caractères, est iden-
tique à A. cyanolœmus. Celte localité est donc nouvelle pour cette
espèce,
— 362
Cialbulidés.
23. Galbula tombacea cyanescens Dev. , 9, Piiia, 1,200 mètres, sep-
tembre 1900; d* Pisana, lioo mètres, octobre 1900.
Biicconidés.
2/i. Bucco MACRODACTYLUS (S|)ix), TocacliG, 5oo mètres , novembre 1900.
25. Hapaloptila castanea (Verr.). Un spécimen de (Àimpang, 2,^00 mè-
tres, aoiit 1900; signalé pour la première fois au Pérou, on ne
l'avait trouvé qu'en Colombie et en E({uateur.
26. Monasa peruana Sel., adulte, Pisana, ioo mètres, octobre 1900.
27. MoNASA NiGRiFRONS (Spix.), Pisana, ioo mètres , octobre 1900.
Picidés.
28. CoLAPTEs ciNEREiCAPiLLus Reichenl) , 9, Motil, 3,ooo mètres, février
1900.
29. IIvpoxANTiius RivoLii BREviROSTRis Tacz. , (S, Cumpang, 9, /loo mètres
août 1900; iris brun foncé.
30. Chrvsoptilus atricollis (Malb.), de Hiiaylillas, 3,4oo mètres, jan-
vier 1901.
31. Veniliornis fomigatus (Lafr. et d'Orb.), d*, Clioquisango , 2,200 mè-
tres, mars 1900.
32. Gampophilus melanoleucus (Gm.), (S, Nuevo Loreto, 1,200 mètres,
juillet 1900.
Formieariidés*
33. TiiAMNOPHiLus MELANocHRons Scl. et Salv. , d, Utcubamba, 1,700 mè-
tres, août 1900.
3/1. TnAMNOPHiLus Berlepscui Tacz., d*, Nuevo Loreto, 1,200 mètres,
septembre 1900. Ge spécimen présente nettement tous les carac-
tères indiqués par Taczonowski et qui ont engagé cet auteur à
séparer cette forme de T. tumtpunctatus décrit par Lafresnaye.
35. Gercomacra approximans Pelz. , d* ad. , Tocacbe , 5oo mètres , novembre
1900. Signalé dans le Pérou septentrional.
36. Grallaria squamigera Prev. Un adulte de Cumpang, 2,600 mètres,
août 1900. Le Muséum ne possédait pas de spécimen du Pérou.
— 363 —
Dendrocolaptiflés.
37. FcRNARius TORRiDus Scl. et Salv. , Tocache, 5oo mètres, novembre
1900.
38. PsEDDOCOLAPTES BoissoNEAUi (Lafr.), Cumpang', 1,800 mètres, août
1900. Iris brun. Les joues et la gorge sont d'un blanc à peine jau-
nâtre. Les plumes aiuiculaires soiit d'un blanc pui'. (Voir Berlpsch
etStolzmann, P. Z. S., 1896, p. SyA.)
39. PicoLAPTEs Warscewiczi ( Cab et Heine), Cumpang, 1,800 mètres,
août 1900.
Tyranuidés.
àO. OcHTiioGEA THORAcicA Tacz. , Cumpaiig, 9,^00 mèties, août 1900.
41. Knipolegus aterrimus (Lafr. etd'Orb.), d*, Huaylillas, 3, 4oo mètres,
janvier 1901. Ne possédant qu'un mâle, il m'est impossible de vé-
rifier si cette forme doit être rapportée ou non à Kn. at. hetcrogijnn
Berl. du nord-ouest du Pérou. (Berlpsch, Inter. ornith. Congress,
1906, p. ^71.)
42. MuscisAxicoLA occipiTALis (Piidg.), Tulpo , 0,000 mètres, mai 1900.
Cette forme se rapproche beaucoup de M. ruj'wericx Lafr. et d'Orb.
Mais sa taille est plus grande : aile , 1 1 5 millimètres ; queue ,
75 millimètres; bec, 16 millimètres.
43. Anaeretes nigrocristatus Tacz., Tulpo, 3, 000 mètres, mai 1900;
Tayabamba, 2,5oo mètres, mai 1900. La tache blanche occipitale
et la crête noire allongée distinguent facilement cette forme d'/l. alho-
cristatus (Vig.).
44. HiRUNDiNEA Sclateri Beiuh. , NuevoLoreto, i,-700 mètres , juillet 1900.
Bare. La coloration du manteau tire sur le brun.
Pipridcs.
45. PiPRA LEucociLLA ooRAciNA Scl. , d , Gucva Seca , 1,800 mètres, août
1900.
46. PiPRA IsiDORi LEucoPYGiA Hcllm. (\oiv Vcrh. Zool. bol. Cipselbcli. Wien,
1903, p. 900, d*). c?, NuevoLoreto, 1,900 mètres, juin 1900. Le
blanc de la tête est laiteux et bordé en arrière d'un rcllet bien
iilas.
Cotingidéis.
47. TiTYRA SEMiFASciATA (Spix), (5*, Pisana , 4oo mètres, octobre 1910.
48. Bui'icoLA PEBuviANA (Lalh.), 9, Nuevo Lorcto, 1,200 mètres, juin
1900.
— 36^ —
^9. Ampelion ARCUATus Lafr, , d*, Cumpang, 9,/ioo mètres, août 1900.
Iris brun clair.
50. PiPREOLA viRiDis. (Lafr. et d'Orb. )
C?, Cumpang, 2,/ioo mètres, août 1900. liis brun clair.
cf juv. Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900. Iris rouge. Le
noir de la gorge a encore des reflets vert olive. Quelques rémiges
secondaires ont à peine une très légère bordure blanche; lesrectrices
n'ont pas de blanc à leur pointe,
9, Nuevo Loreto, 1,900 mètres, juillet 1900. Cette femelle est tout
à fait semblable à celle de P. melanolaeuia Sel. sans pointe blanche
aux rectrices.
51. PiPREOLA ELEGANS (Tsch.), (5*, Gueva Seca, 1,800 mètres, août 1900.
La tache de la gorge, jaune en haut, devient orange vif vers le bas.
Mais par sa tête verte, cet Oiseau du Pérou central se distingue
toujours facilement de P. jucunda Sel. de l'Equateur.
52. Qderula cruenta (Bodd.), d*, Pisana, Aoo mètres, octobre 1900.
53. Gephalopterus ornatus Geofï. , cj", Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet
1900. Nom local : Toro.
Miinitlés.
5/1. DoNACoBins ATRicAPiLLus (L.), Tocache, 5oo mètres, novembre
1900.
Turdidés.
55. Entomodestes LEUC0Tis(Tsch.), 9 spécimens, Nuevo Loreto, 1,900 mè-
tres, juillet 1900. Très rare, car il a été rarement collecté par les
voyageurs.
56. Merula serrana (Tsch.), cf, Cumpang, 2,4oo mètres, août 1900.
Fringillidés.
57. Pheucticus chrysogaster (Less.), d*, Clioquisongo, 9,900 mètres,
mars 1900.
58. VoLATiNiA Jacarini (L.). Chuquibamba, 9,900 mètres, mars 1900.
Rémiges et tectrices sus-ahures bordées de brun grisâtre; sous-alaii'es
en partie blanches.
59. Saltator ALBOciLiARis ( Pliil. et Ldb. ) \S. Jaticlavus Sclater, P. Z. S.,
1869, p. i5i], Cajabamba, 3, 000 mètres, avril 1900.
60. Sycalis FLAVEOLA (L.), (S, Ciioquisougo, 9,900 mètrcs , mars 1900.
61. BuARREMOY BRUNNEiNUCHA (Lafr.), Gueva Seca, 1,800 mètres, août
1900.
— 365 —
Cœrébidés.
62. DiGLossA BRUNNEivENTRis Lafp. , Algamarca , 3,ooo mètres, mai-s
1900.
63. DiGLossA cNicmcTA Hellni. [voir Nov. zool, XII, p. 5o/i (igoS)],
Gumpang, 9,4oo mètres, août 1900.
ÔU. DiGLOssA PERSONATA (Fraser) , cf, Gumpang, 9,/ioo mètres, août 1900.
Iris rouge orangé.
65. DiGLOssopsis C/ERULEscENS PALLiDA ReHp. ot Stolz. , ad., Utcubamba ,
1,700 mètres, août 1900. Rare : n'a été signalé que par Berlepscli
et Stolzmami dans le Pérou central (P. Z. S., 189G, p. 3)M).
66. Dacnis cayana glaucogularis Bei^l. et Stolz. , Nuevo Loreto, 1,200 mètres,
juillet 1900. Aile, 66 miUùnètres; queue, k'j millimètres; bec,
i3 millimètres; tarse, i5 millimètres. Par ses dimensions, ce spé-
cimen se ra[)proclie plutôt de ceux de la Merced , cités par Berlepscb
et Stolzmann(P. Z. 5., 1896, p. 336).
67. CuLOROPHANES spizA cERULEscENs Gass. , Nuevo Lorcto , 1,200 mètres,
juillet 1900.
Tanagridés.
68. Procnopsis Branigkii (Tacz.), cf, Gumpang, 1,800 mètres, août 1900.
Rare.
69. Galospiza Scuranki (Spix), d*, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet
1900.
70. Galospiza xanthogastra rostrata Berlp. et Stolz., Nuevo Loreto,
1,200 mètres, juillet 1900. Aile, Go millim. 1/2 ; queue, hS milli-
mètres; culmen, 11 millim. i//i; tarse, 16 millim. 1/2. Ges di-
mensions sont donc celles de la forme du Pérou central. (P. Z. S.,
1896, p. 339.)
71. Galospiza pllcmra (Tsch.), Gueva Seca, 1,800 mètres, août 1900.
72. Galospiza gyroloïdes (Lafr.), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900.
73. Galospizv NiGBiciNCTA (Bp.), Nucvo Loreto , 1,200 mètres, juin 1900.
7A. Galospiza cYANicoLLis c.eruleocepiiala (S\v.), Nuevo Loreto, 1,200 mè-
tres, juillet 1901.
75. Galospiza melanotis (ScL), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900.
Les sous-alaires sont d'une couleur Isabelle claire.
76. G\Lospiz\ VENUSTA (Scl.), Gucva Seca, 1,800 mètres, août 1900.
77. liiiDORMs Reinuardti (Sel.), Gumpang, 2,/ioo mètres, août 1900.
Très rare : n'avait été signalé que dans le Pérou central.
— 366 —
78. IiuDORNis ANALis (Tscli.), Utcubamba, 1,700 mètres, août 1900.
79. PtEciLOTHRAUPis LACRYMOSA (du Bus.), Gumpaiig, 2,4oo mètres, août
1900. Iris brim. Signalé daus le Pérou central et méridional.
80. PoEciLOTHRAUPis LUNULATA iGNicRissA Gab. , Cumpaug, y,4oo mètres,
avril 1900.
81. BuTHRAUPis CL'cuLLATA cYANONOTA BeHp. et Stolz. , d", Cumpang,
9,/ioo mètres, août 1900. Iris d'un rouge cinabre. Ses belles cou-
leurs plus vives rapprochent cette forme des Oiseaux de l'Equateur
[Dé c. intermedia B. et St.) et l'éloignent de ceux de la Colombie
(voir P. Z. S., 1896, p. 3^9). Aile, i38 millimètres; queue,
97 millimètres; culmen, 00 millimètres; tarse. Sa millimètres.
82. GoMPsocoMA soMPTuosA (Less.), GuevaSeca, 1,800 mètres, août 1900.
Les épaules n'ont pas la même couleui- que les bordures des rémiges
et des rectrices. Les scapulaires sont d'un beau bleu de cobalt tandis
que sur les ailes et la queue le bleu est assez pâle et tire fortement
sur le vert.
83. Tanagra cœLESTis MAJOR B. et Stolz. (P. Z. S., 1896, p. 343),
NuevoLorelo, 1,900 mètres, juin 1900. Aile, 90 millimètres; queue,
69 milbmètres ; bec , i4 millimètres; tarse, 17 millim. 1/2.
84. Tanagra palmarum melanoptera (ScL), d, N"" Loreto, 1,200 mètres,
juin 1900.
85. Sporothraupis cyanocephala (d'Orb. et Lafr.), Gumpang , 9,/ioo mè-
tres, août 1900. Iris brun.
86. Tanagra Darwini Bp. , d, Araguoda, 2,700 mètres, mars 1900.
87. Ruamphocoelus nigrigularis (Spix), d*, 9, Tocaclie, 5oo mètres, no-
vembre 1900.
88. RflAMPHoccffiLUS Luciani Lafr., c?, Supuna, 5oo mètres, novembre
1900. La partie supérieure du dos a la couleur de la tête et est sé-
parée du bas du dos par une bande noire. Ce spécimen se rapproche
donc de R. dimidiatiis Lafr.
9, Pina , 1,200 mètres , septembre 1900. Toutes les teintes rouges
sont ternes et tirent sur le brunâtre.
c5*, juv. , Tocache, 5oo mètres, novembre 1900. Ge spécimen
est un jeune, car si l'abdomen a encore la même couleur gre-
nat pourpré que la tête, on voit déjà sur les flancs apparaître
des barbes écarlales. De plus le croupion seul est écarlate, mais
latéralement, sur le bas du dos, il y a quelques barbes de cette
couleur qui indiquent que toute la région va devenir écarlate comme
sui' R. Luciani typique.
— 367 —
89. Pyranga yESTivA (L.) , cf, Nuevo Lorelo, 1,200 mètres, décembre 1900.
90. Pyranga RUBRicEPs Gfay, d", Gumpang, 1,800 mètres, août 1900.
Rare.
91. Tachyphonus rufiventris (Spi\), c5*, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin
1900.
92. Sericossypha albocristaîa (Lafi*.), 9, Gumpatig', 1,800 mètres, août
1900. Nom local : Pancalilo.
93. PsiTTôSPizA ELEGANS (Tscli.), d*, Cumpaiig, 2,^00 mètres, aoùl
1900.
9k. Gissopis LEWERiANA MiNOR Tscli. , Nuevo Lorcto , 1.200 mètres, juin
1900.
Ictéridés.
95. OsTiNOPs DEcuMANMs (Pall. ), c?, Tocaclic , Boo mètres, novembre
1900.
96. OsTiNops Alfkkdi (des Murs), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet
1900. Iris brun. Nom local : Acaca, La couleur de ce spécimen
est d'un brun foncé, avec des reflets olive très peu accentués , beau-
coup moins que dans les spécimens que j'ai pu examiner.
97. Gacicus CELA (L.), d*, Tocacbe, 5oo mètres, novembre 1900.
98. Gacicus uropygialis Lafr. , d*, Gueva Seca, 1,800 mètres, août 1900.
Gette forme de la Colombie et de l'Equateur, facile à reconnaître à sa
couleur d'un noir brillant, à son bec et à sa tacbe rouge sur le
croupion seulement, se retrouve donc aussi au Péiou. Aile,
1O2 millimètres; queue, i33 millimètres; bec, 34 millimètres.
Corvidés.
99. Gyanocorax violaceus (du Bus.), Tocacbe, 5oo mètres, novembre
1900.
100. Xanthuraincas (Bodd.), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900. Les
ailes et la queue ont des dimensions un peu supérieures à celles
des spécimens de rÉquateur. Aile, i3o millimètres; queue, 171 milli-
mètres; tarse, ^2 millimètres.
— 368 —
r
Mission géodésique de l Equateur.
collectioiss recueillies par m. le d'" rlvet.
Liste des Ophidiens et description des espèces nouvelles.
(Note préliminaire.)
Par m. R. Despax, préparateur au Muséum.
Les envois de M. le D' Rivet s'espacent de l'anue'e 1 902 à Tannée 1906 ;
ils comprennent à la Ibis des Reptiles et des Batraciens. Parmi les premiers
les Ophidiens sont repre'sente's par 82 individus se répai'tissant en 20 es-
pèces. Les Ophidiens seuls feront l'objet de la présente note.
La collection de M. le D' Rivet avait été déjà l'objet d'un examen préli-
minaire de la pari de M. Mocquard, qui avait fait de nombreuses déter-
minations génériques et spécifiques. M. Mocquard a bien voulu me commu-
niquer ses notes; elles m'ont été des plus utiles; je tiens à l'en remercier
ici ; j'indiquerai celles des espèces qui avaient été déterminées par lui.
Famille des COLUBRID^.
Aglyphes. Sous-Famille : Coliibriuae.
1. Drymobius dendrophis Schleg.
Blgr. Cat. ofSnakes, vol. II, p. i5.
Représenté par 3 individus; l'un d'eux présente des bandes transver-
sales noires très peu distinctes rappelant celles du type, les autres sont
brun olivâtre clair en dessus et sans bandes ; leur plaque anale est divisée.
Equateui'. Localité non désignée.
2. Leptophis Riveti nov. sp.
Longueur totale : 676 millimètres; queue 235 millimètres.
Ecailles carénées en i5 rangées disposées très obhquement en avant.
187 gastrostèges. 128 urostèges, anale divisée.
Tête très distincte du corps, qiseue très effilée, rostrale hexagonale,
plus large que haute, peu visible eu dessus; internasales assez grandes, à
peu près aussi longues que larges, plus courtes que les préfrontales.
Préfrontales plus larges que longues, à bords latéraux externes infléchis
sur le côté, arrivant jusqu'aux labiales supérieures et occupant ainsi la
place de la loréale absente.
Frontale 1 fois 1/2 aussi longue que large, sa longuem' égale à celle
de la suture interpariétale. Pariétales plus longues que la frontale.
Nasale allongée, étroite, non divisée, plus large en avant qu'en arrière.
Une préocuiaire, grande, dont l'angle supérieur se réfléchit sur la face
— 369 —
supérieure de la tète et arrive très près de la frontale; a postoculaires,
l'inférieure de beaucoup la plus petite.
Temporales 1+2 (l'un des côtés présente cette disposition, qui est pro-
ba])lement la disposition normale; l'autre présente 1 + 1, mais il semble y
avoir eu coalescence des 9 temporales postérieures en une seule plaque).
Huit labiales supérieures, k" et 5" entourant l'œil. Deux paires de
plaques inter-sous-maxillaires, les premières plus larges, mais plus courtes
que les secondes.
Cinq labiales inférieures, en contact avec les plaques de la 1" paire; les
deux premières se rejoignant en arrière de la plaque sympliysiale.
Coloration (individu en alcool) : Tête, en dessus, verdàtre mat; latéra-
lement une ligne noire part de la nasale, traverse l'œil et s'étend jusqu'au
cou, en arrière de la commissure de la bouche, qu'elle dépasse très sensi-
blement; en dessous de cette ligne les labiales sont d'un blanc pur, la face
inférieure de la tête également d'un blanc pur.
Dessus du corps , ])ronzé brillant métallique , avec des bandes transver-
sales en chevron formées de taches bleuâtres peu distinctes . occupant la
surface d'une écaille: aux points où l'épiderme est enlevé, ces taches sont
d'un bleu d'azur plus ou moins irisé.
Eu dessous, les écailles ventrales sont blanc pur, pour les premières;
les suivantes prennent une teinte moins claire et sont tachées de fascies
longitudinales brunâtres dont le nombre augmente à mesure que l'on se
rapproche de la queue; elles finissent par couvrir toute la surface de
l'écaillc; les écailles sous-caudales sont entièrement brunâtres.
Cet individu ne me parait pouvoir se rapprochei' que de L. liocercus,
mais le nombre de gastrostèges et d'urostèges les différencient.
GASTROSTÈGES. UnOSTEGES.
L. lincoxus i5] à 167 lio à 178
L. Riveti 187 128
Provenance : Gualaquiza.
Dédié à M. le D' Rivet, à qui nous devons la collection étudiée.
3. LiOPHIS ALBIVENTRIS lau.
Blgr. Catal. of Snakes , II, p. i3o.
Deux individus : l'un de Playa Rica, près de la Concepcion, sur les rives
du Rio-Sauliago (et déterminé par M. Mocquard); l'autre provenant de
Gualaquiza.
h. RiiADiMCA MiMUS Copo (Opilcoiiiorpitus miiiius) Cope.
Blgr. (ktnl. qf Snakes, 11, p. iG/i.
L'individu unique correspond à la description donnée par Bouleuger
MUSIÎIJM. — XVI. 37
— 370 —
( Catalogue ofSnakes, vol. Il, p. i64) sauf en un point : les anneaux noirs
faisant le tour du corps, au lieu d'être complets, sont brisés et les demi-
anneaux alternent; le premier et les quatre derniers sont cependant com-
plets. Boulenger n'indique pas le nombre de gastrostèges et d'urostèges, il
est ici respectivement de 19/1 et de A8 en deux rangées; l'anale est divisée.
Cet individu est en train de déglutir un Strcptophorus atratus.
Ce Rltadinœa mimus est nouveau pour les collections du Muséum.
5. Rhadin-ea,
Détei'mination générique faite par M. Mocquard, mais l'individu en
question est en mauvais état, il est difficile de l'identifier avec sûi^eté.
6. GoRONELLA MICROPHOLIS CopC.
Blgr. Catal of Snakes , II, p. âo3.
Provenance : Nanegal. (Déterminé par M. Mocquard.)
7. Petalognathus nebdlatus L.
Blgr. Catal. ofSnakes, II, 9 98.
Deux individus (déterminés par M. Mocquard).
Provenance : Equateur. Localité non indiquée.
8. Atragtus badius Boie.
Blgr. Calai. ofSnakes, II, 3o8.
Deux individus (déterminés par M. Mocquard).
Provenance : Galaquiza.
Les notes de M. Mocquard appelaient mon attention sur 2 individus
désignés sous la dénomination générique (ÏAiractus et indicjués comme re-
présentant peut-être des espèces nouvelles; l'un de ces individus appartient
bien au genre Atractus.
9. Atractus Rculei nov. sp.
Longueur totale : /i5o millimètres; queue, hi millimètres.
Ecailles lisses en i5 rangées; i54 gastrostèges , anale entière. 99 uro-
slèges en 9 rangs.
Tête pas distincte du corps , museau obtus ; rostrale aussi haute que
large , à côtés nettement concaves . à angle aigu au sommet , peu visible
par en dessus.
Internasales beaucoup plus petites que les préfrontales , subtriangulaires
à angles mousses.
Préfrontales à peu près aussi larges que longues, aussi longues que la
— 371 —
frontale, trapézoïdales; kiir bord externe, réfléchi sur le côté de la tète, est
bordé par la grande loréale; eu arrière elles entourent la partie anléio-
supéi'ieiire de l'œil.
Frontale eu écusson à bords courbes, largeur égale à une fois et demie
sa longueur. Chez l'individu étudié, la frontale est creusée en avant d'un
sillon médian prolongeant la suture intei'préfronlale; il s'arrête vers la
moitié de l'écaillé.
Pariétales très grandes , une fois trois quarts aussi longues que la fron-
tale. Temporale i + 9. Susoculaires moyennes. Une assez grande postocu-
iaire, pas de préoculaire; loréale deux fois aussi longue que haute; nasale
divisée; œil petit à pupille verticalement subelliptique.
Six labiales supérieures, troisième et quatrième entourant l'œil. Tem-
porales 1+9. Une seule paire de plaques inter-sous-maxillaires; trois labiales
inféi'ieures en contact avec elles; la première paire se rejoignant en arrière
de la plaque sympbysiale.
Coloration : Brun vineux, uniforme en dessus, chaque écaille avec une
tache brunâtre peu distincte à sa partie antérieure. Tête olivâtre avec le
bord inférieur des labiales supérieures et le bord supérieur des labiales in-
férieures blanc jaunâtre.
Eu dessous, écailles ventrales et anale blanchâtres tachées irrégulière-
ment de brun , surtout à leur marge antérieure et sur leur partie médiane.
Ecailles sous-caudales de couleiu" uniforme analogue h celle du dessus du
corps.
Provenance : Alausi, k 9,35o mètres d'altitude.
Je dédie celte espèce h M. le professeur Roule en témoignage de recon-
naissance pour l'aide bienveillante que j'ai toujours trouvée auprès de lui
dans mes études de sciences naturelles.
]je second individu, de plus petite taille, a absolument le faciès d"un
Atractus, mais le maxillaire supérieur, court, porte seulement quatre cro-
chets courbes, très grands relativement à la taille de l'individu; ils vont en
diminuant d'avant en ariière , les 9 premiers subégaux ; le palais porte éga-
lement de grands crochets peu nombreux; les dents mandibulaires vont en
diminuant d'avant en arrière. Tête non distincte du cou, œil petit, pu|)ille
ronde, nasale divisée, pas de préoculaire, loréale allongée, bordant l'œil
avec la préfrontale.
Corps cvlindrique à 17 rangées d'écaillés lisses sans fossettes apicales ,
queue assez courte, écailles sous-caudales en 9 rangs, anale entière.
La seule diiïérence entre cet individu et un Atraclm proprement dit ré-
side dans le nombre n.'duil des dents maxillaires et leur grande taille rela-
tive: ces caractères n'ayant pu être étudiés que sur un seul individu, de
petite taille, il est dillicile d'iHablir de façon parfaitement exacte ladiagnose
— 372 —
et surtout la formule dentaire. Cependant, le nombre de dents maxillaires :
quali-e, s'éloifjne assez du nombre huit ou douze qui est celui des Atraclus
connus pour justifier l'établissement au moins provisoire du sous-genre :
Atracfop!«i.<i> nov. sub{![.
10. Atractopsis paucidens uov. sp.
Longueur totale : 020 millimètres; queue, i3 millimètres.
17 rangées d'écaillés lisses, 186 gastrostèges , anale entière; 87 sous-
caudales en 2 rangs.
Tête non distincte du cou; rostrale plus large que haute, presque invi-
sible par en dessus.
Internasales extrêmement réduites; préfrontales grandes, un peu plus
larges que longues.
Frontale à quatre côtés , deux en avant formant un angle très ouvert , et
deux latéraux courbes formant un angle aigu en arrière , aussi longue que
large, plus courte que les pariétales. Pariétales grandes, une fois et demie
aussi longues que larges.
Temporales 1 + 1 . La seconde en rectangle très allongé dont le bord
supéiieur longe la pariétale presque jusqu'à son extrémité postérieure.
Deux postoculaires, pas de préoculaire; loréale deux fois aussi longue que
large, nasale divisée, inclinée de haut en bas et d'arrière en avant. Sept
labiales supérieures, troisième et quatrième bordant l'œil; une seule paire
de plaques inler-sous-maxillaires ; quatre labiales inférieures eu contact
avec elles , la première paire de labiales inférieures en contact , en arrière
de la plaque symphysiale.
Coloration : gris plombé en dessus, très luisant, un peu iridescent; en
dessous , gris plombé , plus clair luisant ; les premières écailles ventrales
sont blanches tachées de gris ; plus en arrière le gris augmente , envahis-
saut toute la surface de l'écaillé , qui n'est plus que bordée de blanc à sa
marge postérieure ; derrière la tête , près de la commissure de la bouche ,
est indiqué un collier blanc interrompu à la partie supérieure au moment
où il arrive aux pariétales. Un anneau complet est indiqué en arrière du
premier; des vestiges très peu distincts d'un troisième.
Provenance : Santo-Domingo de los Colorados.
OPISTHO GL YPH A.
Sous-FAMiLLE DES Difisadouiorphinîe.
11. HiMANTODES I.EA'TJFEKUS Cope.
Blgr. Catal. of Snakcs , 111, 86.
Un exemplaire femelle (déterminé par M. Mocquard).
Provenance ; Gualaquiza.
— 373 —
12. OXYRIIOPIS PETOLARIUS L.
Blgr. Catal ofSnakes, III, loi.
Un exemplaire provenant de Gnalafpiiza,
13. OxvRHOPis LABiALis lan,
Blgr. Catal. ofSnakes, III, 107.
Un individu femelle répondant à la description donnée par Boulcnger
{Catalogue ofSnakes, t. III, p. 107), mais présentant nn nombre de gas-
trostèges plus considérable : 2 1 2 au lieu de 1 7 2 à 2 o 1 ; il y a 7 7 urostèges ,
ce qui cadre avec le nombre indiqué (67-78).
Provenance : Gualaquiza (Equateur oriental).
ih. Tachymenis elongata nov. sp.
Longueur totale , 45 o millimètres : queue, 106 millimètres.
Écailles lisses , avec fossette apicale, en 19 séries; 194 gastrostèges :
85 urostèges en 2 rangs, anale divisée.
Corps cylindrique, tête distincte du corps. Bostrale plus large que haute
à contour supérieur arrondi, peu visible par en haut. Internasales légère-
ment plus longues cpie larges, plus petites que les préfrontales. Préfronlales
aussi longues que larges, à 6 côtés : un côté sur la ligne médiane, en contact
avec l'autre préfrontale; un second, postérieur, en contact avec la frontale;
ce côté forme avec le suivant un angle arrondi en contact avec la partie an-
térieure de la grande écaille sus-oculaire; le troisième, postéro-externe,
s'inlléchit vers le bas; il est en contact avec la préoculaire; celle-ci atteint
la face supérieure de la tête; elle est sépai-ée de la frontale: le quatrième,
externe, situé sur la face latérale de la tête, est eu contact avec la loréale;
le cincpiième, antéro-externe , en contact avec la partie poste'rieure de la na-
sale; le sixième, antérieur, en contact avec l'internasale.
La frontale est allongée, deux fois aussi longue que large, plus longue
que sa distance du bout du museau; ses côtés sont courbes à concavité
tournée vers l'extérieur, en contact avec les grandes sus-oculaires; les der-
nières sont dans leur partie médiane plus larges que la frontale.
Pariétales luie fois et demie aussi longues que larges, aussi longues que
la frontale.
Temporales 1+9; une préoculaire, deux postoculaires. Loréale aussi
haute que longue, pentagonale. Nasale divisée. Huit labiales supérieures,
quatrième et cinquième bordant l'œil , sixième la plus haute.
Deux paires de plaques inter-sous-maxillaires, les antérieures à peu près
aussi longues que les postérieures; cinq labiales inférieures en contact
avec la première paire de plaques; les doux premières se rejoignent on
arrière (\o la plaque symphysialc.
— 37/1 —
Coloration de riudividu en alcool : En dessus blond très clair, presque
beige; quelques écailles sont tachetées de noir; elles forment deux séries de
taches, une de chaque côté de la ligne médio-dorsale ; ces taches, peu vi-
sibles , sont cependant plus distinctes sur le cou et le tiers antérieur du
corps ; elles s'atténuent et disparaissent plus en arrière. Sur les côtés , les
écailles des 3 premières rangées sont finement pointillées de noir; de même
le côté des écailles ventrales. Ces dernières sont blanches et portent h leur
marge postérieure une ou deux taches noires disposées en deiu lignes lon-
gitudinales peu régulières et siu-tout distinctes antérieurement. La tête est
grisâtre; une hgne noirâtre va de l'œil à la commissure des mâchoires; en
dessous d'elle les labiales supérieures sont blanches, une ou deux pointil-
lées de noir. Labiales inférieures et plaques inter-sous-maxillaires également
blanches à quelques mouchetui-es noires.
( Détermination générique faite par M. Mocquard. )
1 seul individu provenant de Tablazo de Paita (Pérou).
15. OXYBELIS BREVIROSTRIS Cope.
Blgr. Catal. qfSnakes, III, 190.
Représenté par 4 individus dont 3 proviennent de Santo-Domingo ; le
Ix' sans nom de localité (déterminés par M. Mocquard).
16. HoMALOCRANIUM MELANOCEPHALDM.
Blgr. Catal. ofSnakes, III, 91 5.
Un seul exemplaire provenant d'un envoi fait en novembre 1910 par
M. le D' Reinburg et transmis par M. le D' Rivet,
Provenance : Quito.
Famille des AMBLYGEPHALID^.
17. Leptognathus andiana.
Boulenger, Calai. ofSiiaLes, III, 459.
Représenté par 3 individus ; 9 proviennent de Santo-Domingo ; le 3'
sans indication de localité (déterminés par M. Mocquard).
18. Leptognathus mikani Schleg.
Blgr. Catal. of Snakcs, III, 453.
Un individu provenant d'Alausi, altitude : 935o mètres (déterminé par
M. Mocquard).
— 375 —
Famille des VIPERID^.
19. Lachesis atrox L.
Blgr. Cafal. ofSnakes, III, BSy.
Un individu mâle de grande taille provenant de Sanlo-Doniiiigo de los
Colorados, altitude : 56o mètres ( déterminé par M. Mocquafd).
20. Lachesis pulcher Plrs.
Blgr. Catal. ofSnakes, III, 5 3 9.
Un individu de petite taille, envoi de M. le D^ Reinburg, transmis en
novembre 1910 par M. le D' Rivet.
Provenance : Quito.
21. Lachesis Schlegelii Bertli.
Blgr. Catal. oJ'Siiakes, III, 567.
Deux individus , sans indication de localité (déterminés par M. Moc-
quard).
LISTE DES OPHIDIENS DE L'EQUATEUR.
(Collection Ri\ et.)
Famille des COLUBRID^.
Aglyphe.s. Socs-Famille des Colubrinse.
0fi.238-î2 4o Drymobics dendropius Schleg.
06. 259 Leptophis Riveti nov. sp.
fl'> .S^ti 1 I
I LiopHjs ALBivENTnis tan.
06.242
06.987 Rhadin.ïa MiMUS Cope.
06.2U3 Rhadinsa.
03.210 C0BONELLA MICROPHOLIS GopC.
06.2/16-9/17 Petalognathus nebulaids L.
O6.9A/1 Atractiis radius Boio.
06.2 43 Atractus Roulei nov. sp.
06.9^5 Atractopsîs paucîdens nov. subg., nov. sp.
Famille des opisthoglypha.
Sous-Famille des l»i|>!^adoniorplilii;f.
06.960 H1MANTODES lentifercs Gope.
06.2/u OXYRHOPUS PET0LARIUS L.
06.953 OxYuuopus LABiALis lan.
• _ 376 —
06.354 Tachymenis elongata nov. sp.
06.958 OXÏBELIS BREVIROSTRIS Cope.
10.3 homalocranium melanocepualum l.
Famille des AMBLYCEPHALID^.
06. 2^8-250 Leptognathus andiana Blgr.
06.25i Leptognathds Mikani Schleg.
Famille des viperid^.
06. 261 Lachesis atbox L.
10.4 Lachesis PULCHER Ptrs.
06. 262-263 Lachesis ScHLEGELii Berth,
Sur quelques Crustacés décapodes marins recueillis à l'Île Maurice.
Note de M. E.-L. Bouvier.
M. Paul GaiTié a récemment offert au Muséum une petite collection de
Décapodes marins capturés dans la mer à l'île Maurice.
A côté de formes banales très répandues dans la région indo-paciPupie
( Carpilius maculatiis L. et coiivcxus Porsk , Liomeva cinctimana Dana , Melin
tereUata, Palinussus loiiguimanus var. mauritianus , etc.) , cette collection ren-
ferme quelques espèces plus rares, telles que VHijpocœlus sculptiis Edw.
et deux Macroures, ïEnoplometopus occidentalis Raud. et le Paliniirellus
Wienecîci de Man , sur lesquels il ne sera pas inutile d'appeler l'attention.
VEnophmetopns occidentalis a été signalé pour la première fois en 1889
par Raudall, qui le rangea dans le genre Nephrops. Comme l'a observé ré-
cemment M. Ratbbun, l'exemplaire type fut capturé aux iles Havai, et c'est
en réalité autour de cette île qu'on a retrouvé celte espèce depuis Randall.
Pourtant un exemplaire fut recueilli à la Réunion par Maillard et décrit
par A. Milne-Edwards comme le type d'un nouveau genre et d'une espèce
nouweile sous ]e nom û'Eiioplometopus pictus (i863, Faune carcinolo<riquc
de la Réunion, p. i5, pi. XIX, fig. 1, i% 1'', x\ in Maillard, Notes sur l'ile
de la Réunion, annexe F). Le nom (V Enoplometopus est justement resté,
mais non moins justement on a identifié l'espèce de Milne-Edwards avec
celle de Randall. Ce Crustacé ressemble beaucoup au Homard, dont il se
distingue surtout par les épines de sa pince et de sa région gastrique ; sa
taille est celle du petit Homarus capensis. C'est une espèce très peu répan-
due, car on ne l'avait pas signalée jusqu'ici en deliois des iles Saud^xicli,
g ù elle paraît assez commune, d'Amboiue, de Tarchipel indien et de la
— 377 —
Réunion. M. Carrié nous en a offert deux exemplaires capturés à Maurice,
de sorte qu'on doit la considérer comme très répandue dans toute la région
indo-pacifique. On sait qu'une seconde espèce, !'£■. dentaliis Miers, se trouve
à Sainte- Hélène, oii elle a été signalée par Miers en 1880.
Quant au Palimircllus Wienecki, c'est un Grustacé plus rare encore, mais
dont la distribution géographique ne doit pas être sans une grande analogie
avec celle du précédent. Il n'est connu que par un mâle provenant de Su-
matra et décrit par M. de Man sous le nom d'Arœosterrus Wienecki {Noies
Leydend Mus.,\o\. III, 1881, p. i3i); mais sa répartition est certainement
beaucoup plus vaste, car il est représenté par un spécimen (encore un c5* !)
dans la collection de M. Paul Carrié. Au surplus le genre Arœoslcrnia doit
disparaître pour faire place à celui de Palintirellus établi par von Martens en
1878. L'espèce type de ce dernier auteur est le P. Gundlachi des Antilles,
décrit en 1881 par Batesp sous le nom deux fois synonyme de Synaxes
hjhridicus. Le genre ne paraît pas renfermer plus de deux espèces.
SuB l'identité des genres Anchistiella a. Milne-Edwards
ET CaMPYLONOTUS BàTE ,
PAR M. E. SOLLAUD.
Parmi les Crustacés recueillis dans la région du cap Horn par l'Expédi-
tion de la Romanche (1882-1883), figure un lot important de Crevettes,
qui ont été décrites, en 1891, par A. Milm-Edwards^'^K Cet auteur avait
créé, pour trois de ces espèces, un genre nouveau, le genre Anchisdrlla ,
qu'il rangeait dans la famille des Pnlhminens. Il note la ressemblance
étroite de ces formes avec les Anchislia [Milne-Edwards fait sans doute
allusion à Anchislia scripta {Pericli menés scriptus) Risso], mais l'existence
d'un palpe mandibulaire les rapproche, d'après lui, des Palœmon : nCest,
dit-il, enlrc les Palœmon et les Anchistia que doit se ranger notre notieeau
genre, et c'est pour indiquer ses affinités que je le désigne sous le nom
rf'Ancliisliella.i
L'étude morphologique de ces Anchistiella m'a montré qu'il s'agissait, en
réalité, de formes bien dilférenles des Palémonidés. Un examen tout supci'-
ficiel avait sulll d'ailleurs à me convaincre que les véritables aflinités de
ce genre avaient été méconnues; il est certain que le rostre (avec ses fortes
dents) et les chélipèdes de la deuxième paire (avec leurs fortes pinces)
î') Mission scinutifîfjuc du cap Ilorn, t. VI, Zoologie : Crustacés, 1891, p. 87,
pi. m, lig. 2; pi. IV, liy. 1 cl a*.
— 378 —
rappellent d'assez \}vh les parties Immolog-ues des Pdlcmonldés; mais,
d'une part, le flap,ellum exleine des antenniiles, loujoui-s bifurqué dans
celte famille, est simple dans Anchistiella; d'autre part, au lieu des quatre
spinules de la hce supérieure du telson (dont le nombre est d'une fixité
absolue chez tous les Pnicmonidés) , nous en observons, dans le genre de
Milne-Edwards , htiil ou diœ, suivant les espèces.
Si nous poussons plus loin nos investigations, nous trouvons un système
appendiculaire complexe, répondant à la formule suivante :
MAXILLIPÈDES. PATTES.
II. III. I. II. ni. IV. V.
Pleurobranchies o i ^ i i i i
Arthrobranchies o i i i i i o
Podobranchies i o o o o o o
Épipodites i i i i i i o
Exopodites i i o o o o o
On sait que les épipodites et les arthrobranchies correspondant aux pattes
(ou péréiopodes) ont complètement dispai'u dans les PaUmonidés. Les
Ajichistiella sont donc des foi^mes certainement plus primitives.
Les mêmes conclusions découlent de l'examen des appendices buccairx.
Sans enti-er dans une étude morphologique détaillée, j'indiquerai seule-
ment cpiehjues points, qui font bien ressortir la distance séparant les
Anchistiella des Palémonidés :
Fait très important, les mandibules sont simples, non bipartites; autre-
ment dit, la partie sécante et la partie masticatrice (représentées chacune
par une branche bien distincte et bien individualisée dans les Palémonidés)
ne sont pas nettement séparées dans Anchistiella.
Les maxilles portent deux lacinies : laciuies coxopodiale et hasipodiale,
toutes deux bifurquées (comme dans les Pénéides); en outre, au moins
dans A. Seneuili, l'endopodite présente à sa base les traces d'une petite
lacinie, laciuie ischiopodiale , dont le ])ord est muni de soies (fig. i a).
Lacinies coxopodiale et ischiopodiale se retrouvent généralement dans les
larves zoés et mysis des Palémonidés, mais disparaissent toujours d'une
façon complète dans les adultes de cette famille.
L'end()])odite des maxillipèdes 1 (simple dans les Palémonidés) est biar(i-
culé {A. Seneuili) [fig. i i], ou même triarticulé [A. Hyadesi): celui des
maxillip'èdes II a conservé la division primitive eu cinq articles [fig. a a]
(les articles i et 2 sont toujours soudés dans Palœmon et les genres
voisins). Enfin l'exopodite des maxilhpèdes III est pluriarticulé '•^\ Ce sont
(') C'est à tort que Barrois {Bidl. Soc. ZooL, XI, 1886, p. G91) décrit et
figure des exopodites pluriarticulés cbez Palœmoueles varians; ils sont simples
daus tous les Palémonidés.
— 379 —
là autant Ho dispositions ancestrales, qui peuvent réap|)araître d'une façon
Iransitoiie, mais s'effacent toujours au cours du développement, chez les
Palémonidés.
Cet ensemble de caractères primitifs nous oblige à rechercher les atlinités des
AnclmticUa dans des formes analogues aux Acanthephym, Hijinruodorn , etc.,
c'est-à-diie dans les différents genres qui ont été groupés dans la famille
Fig. 1.
Campylo:.olux (Anchiatiella) Simeuili A. -M. Eilw.
a. Maxillc. — b. Maxillipède I (côté droit X lai-
des Iloplnphovidés. Or, une étude comparée des appendices buccaux, dans
ces types inléricurs, m'a permis d'identifier, avec une certitude absolue, ie
genre Anchistiella de Milne-Edwards avec un genre décrit quelques années
auparavant (en 1888) par Sp. Baie, sous le nom de Campylonolus'-^^: le
(1) Sp. Bâte, Macrnnrps du Cliallengcr, 1888, p. 767, pi. CXXll, lig. 3;
pi. CXXVlll, %. 1, 2 cl 3.
— 380 —
terme cVAnchistiella doit disparaître de la nomenclature zoologique, le
terme équivalent de Cnmpylonotus ayant la priorité.
Bâte avait rattaché son nouveau genre aux Acanlhéplujrldcs, plus généra-
lement connus aujourd'hui sous le nom A'Hoplophoridés. Si cette opinion
me paraît justifiée, je tiens néanmoins à faire remarquer cpie les Campylo-
notus sont des Hoplophoridés très aberrants, qui s'éloignent de tous les
autres Hoplophoridés par plusieurs caractères importants : signalons avant
Fig. ..
a. Maxillipède II de CnmpijlonoUts Seneuili A. M. Edw. (côté droit X i5);
b. Maxiilipède II (portion distale) d'un llophophoride typique : Hijmenodora glacialh
Buchhoiz (côté droit X lo).
tout l'absence complète d'exopodites sur les pattes. D'autre part, le dernier
article du maxillipède II est très étroit et apphqué suivant toute sa longueur
sur le bord interne de l'avant-dernier, comme dans les PaUmonidés (fig. a «);
cette disposition est moins nettement réalisée dans les Hoplophoridés
typiques, où le dernier article est large et reste libre sur une plus grande
partie de sa surfîice (fig. 9 h). Enfin, tandis que dans Hoplophorus , elc. ,
les pattes des deux premières paires sont semblables et de même longueur,
dans Campijlonotus les pattes II devieiment plus longues et plus grosses que
toutes les autres , et les fortes pinces dont elles sont armées rappellent de
très près celles des Palémons,
— 881 —
Ainsi, plusieurs des caractères qui éloignent notre genre des vrais
Hoplophoridés paraissent le rapprocher des Palémonidés. Je crois que ces
ressemblances résultent seulement de convergences adaptatives et qu'elles
ne peuvent être invo(piées en faveur d'une relation généalogique directe;
la distance est trop considérable en effet entre ce genre encore très primitif
et les Crevettes beaucoup plus évoluées de la famille des Palémonidés.
Deux des espèces types de A. Milne-Edwards correspondent à des formes
déjcà décrites par Bâte. Les variations individuelles étant très faibles, et par
suite les dilTérences spécifiques l)ien tranchées, le tableau suivant permettra
de caractériser d'une façon très sinq)le les quatre espèces aujourd'hui
connues de Campijloiiotits :
Genre Campylonotus (Bâte): Hoplophoridés aberrants; pas d'exopodhes
sur les pattes; pattes II plus longues et plus grosses que les pattes I.
A. Sraphocérites à extrémité antérieure large et arrondie (fig. 3 a) :
Rostre recourbé vers le haut dans sa portion dislale, et dépassant h bord
antérieur des scaphocérites ; dents''' : ^-^. C. scmislriatus Bâte [= An-
chistiella Hahni Â.-M.-Edw.].
B. Scaphocérites se rétrécissant graduellement d'arrière en avant, et se terminant
en pointe (fig. 3 i'^) :
a. Rostre fortement recourbé vers le haut dans sa portion distale (fig. 3 c) :
a. Rostre dépassant de beaucoup l'extrémité antérieure des scapho-
cérites; dents : 4^t-î- Cvairans Batef=.4. Hyadesi A.-M.-Edw.].
|S. Rostre n'atteignant pas tout à fait l'extrémité antérieure des
scaphocérites; dents : 7. C capensis Rate.
b. Rostre drok'-1 (fig. 3 </), plus court que les scaphocérites; dents :
C. Seneuili A.-M. Edw,
Trois de ces espèces, C.semistriatus, vagans et Seneuili, existent dans les
parages de la Terre de Feu et des côtes méridionales du Chili'''. La plupart
des exemplaires du Challenger ont été capturés par des fonds de 200 à
700 mètres: mais d'autres provieimenl de proibndeui's beaucoup moindres,
et même , les dragues de la Romanche ont ramené des C. vagans de 1 8 mè-
tres, dans le détroit de Magellan; on sait que les vrais Hoplophoridés vivent
au contraire constamment dans les zones profondes, C. capensis a été trouvé
par le Challenger, près des îles Marion, au sud-est de la colonie du Cap,
C) Y compris les deux dents portées dans toutes les espèces par le prolonge-
ment de la carène rostrale supérieure sur le céphalothorax.
(-' Le terme de Cainpijloiwlns [HrtfmvXos rrcourbo^', vcotos wdos'î ; Rate fait
allusion à la courbure do la carène rostiale dorsale) est donc impropre.
(■^' C. vagam a été trouvé également plus à l'Est, à la Géorgie du Sud, par
TExpédilion antarctique suédoise.
3
— 382 —
et aussi au large de Pernambouc; la dispersion de cette espèce jusque dans
l'Atlantique intertropical s'explique par l'existence d'un courant froid
(com-ant de Beiig-uéla), qui remonte le long des côtes occidentales de
rAfi'i(jue pour s'inlléclnr ensuite à l'Ouest, vers les côtes brésiliennes.
M. Coulière s'est demandé si les larves mysis, décrites par Ortmaïui
sous le nom de Belrocaris '■^\ n'étaient pas des larves de Campylonolus ;
Fig. 3.
a. Sc,a}jhocérite de Caini)t/lo)iotiis sei)mtrial>is Bâte (X2);
b. Scaphocérite de C. rugans Bâte (X2);
c. Rostre et céphalothorax de C. vagans Bâte ({jr. uat. );
d. Rostre et céphalothorax de C. Senenili (X i,5).
il remarque notamment que R. antarcdcus Coût. '^', capturé en même
temps que le Cmnpi/lomtus vagans, possède un rostre rappelant assez bien
celui de cette espèce adulte. Je ne crois pas cette hypothèse admissil)lc: en
effet, l'étude des appendices buccaux montre que les larves Retrocaris
appartiennent à des formes plus évoluées que Compylonolns : c'est ainsi
f'' Ortmann, Dehap. n. Schizop. <lci- Planhtnii-Ex^oih , p. 83, pi. V, fig. 7;
pi. Vil, (ig. 2(1893).
(-' H. CouTu'iRE, BuUelm du Muséum, Paris, 1907, p. /J07, iig. 3.
— 383 —
que la iacinie coxopodiale cIps maxilles est simple, que i'endopodite des
inaxillipèdes I n'est pas pluiiavticulé, etc. Si Ton j(»int à ces caractères des
ap[)endicos buccaux Texistence d'uu llagelle antennulaire externe bifide, et
la prédominance des pattes II sur les pattes I , il semble que l'on ait plutôt
«llaire à des larves de Palémonidés ou de Pontonndés. Helrocaris spinosu
Ortm. a d'ailleurs été pèche dans la mer des Sargasses, loin, par consé-
(juent, de l'habitat des Caniptjlonotus , et dans une région où les Palémonidés
représentent un élément important de la faune pélagique.
Un cas de pabasitisme exceptionnel chez la Sardine,
[inconvéyient des denominations zoologiques mal conçues.)
Par m. le D"" Marcel Baudouin.
Les deux observations suivantes, faites ie 12 avril 1910, à Croix-de-Vie
( Vendée) , montrent, une fois de [dus, qu'on a tort de donner aux Parasites
un nom où l'on fait intervenir celui de leur hôte :
1° Une Sardine, de 100 millimètres de longueui* et de 19 millimètres
de largeur (c'est-à-dire un animal très petit relativement), présente trois
Copépodes parasites sur les yeux. 11 s'agit dn Lernœenicus Spratlœ (ainsi
appelé parce qu'il vit d'ordinaire sur le Spratt). Ce c|ui fait l'intérêt de ce
cas, qui n'est pas le premier que nous ayons ci-u observer''', c'est qu'il y
a ici des Parasites sur les deux yeux (fait très rare pour la Sardine, comme
pour le Spratt) , et qu'il s'agit bien de trois L. Spratlœ , et non de L. Sardinœ
variété moniliformis '"' ;
9° Un Spratl, d'une longueur de 80 millimètres et d'une largeur de
17 millimèlres, porte, au niveau du Jlanc gauche, sur la ligne latérale
bleuâtre , un peu en avant de la queue , un Lernœenicus Sardinœ , absolument
typique. J'ai déjà publié un fait comparable*^'.
On voit donc que, parfois, L. Sardinœ se fixe sur le Spratt, mais aux
points d'élection qu'il préfère pour la Sardine (nageoire dorsale, liane); et
que, parfois également, L. Spratlœ se fixe sur la Sardine, mais au lieu
d'élection qu'il a adopté d'une façon exclusive sur le Spralt (le globe ocu-
laire)! — Il aurait donc mieux valu donner d'antres noms que Sardinœ et
O Marcel Baudouin, V Congrès nat. desPrchcn iiiaril., Sables-d'Olonne, 1909,
1" section. — Tire à part, in-8°. [Voir 11° LXVÎt].
''^' Marcel Baddouin, Assoc. franc. Av. Se, Congrès de Toulouse, 1910.
'■'' Bulletin du Muxcum d'Ilist. nal. do l\iiis, 1908. )i. 17, 11° 1.
— 38^ —
Sprattœ aux Lernœenicus , Parasites de la Sardine et du Spratt, puisqu'ils
sont quelquefois inexacts.
Quand on remarquera que L. Sardinœ se rencontre parfois aussi sur
Y œil de la Sardine, et qu'alors il se modifie de façon à simuler le L.Spratlœ,
on comprendra tout l'intérêt que présente cette simple réflexion, au point
de vue de la Nomenclature zoologiqve.
Mission gÉodÉsique de lEquateub.
Collections recueillies par M. le D' Piivet.
Coléoptères, Coccînellîdes,
PAR M. LE D"^ A. SiCARD.
SOLANOPHILA FAUSTA EricllS.
Cette espèce a été redécrite par Crotcli sous le nom (yinconstans.
Montagne du Chaud Nanégal, Rio Gallal)omba.
Var. BiFAsciATA nov. var.
Taches des élytres élargies en forme de bandes. Cette variété diffère de
la variété Manda àeSol. humeralis, qui a une coloration tout à fait analogue,
par la forme de la première bande des élytres qui est échancrée au milieu
de sa partie antérieure en arrière du calus.
Elle correspond à la variété |3 de Crotch. Cet auteur indique en outre des
variétés à bandes réduites à deux taches et à taches réunies longitudinale-
ment.
Montagne du Chaud Nanégal, Rio Gallaboraba, avec le type, mais pa-
raissant plus commune.
Solanophila Riveti nov. sp.
ffOblongo-ovahs nigra, pube aurea veslita. Elytris nigris, Hisciis dual)us
luteis , paralielis , transversis; epipleuris parallelis, antice haud dilatatis;
pedibus nigris. -n — Long. : 8 à 1 1 millimètres.
En ovale oblong. Tête noire assez grosse, à ponctuation moyenne, à
mandibules saillantes, noires; antennes courtes, rousses, avec les deux
premiers et le dernier articles rembrunis; palpes noirs, pubescence rousse.
Corselet noir, rectangulaire, plus de deux fois aussi large que long, à côtés
largement relevés, non rétréci en avant, à ponctuation simple et dense, à
pubescence longue , d'un jaune roux brillant , dirigée en dehors de chaque
côté de la ligne médiane. Écussou noir, petit, enfoncé, ponctué. Elytres
— 385 —
plus larges que le corselet à la base, ai-roudis à l'épaule, élargis jusqu'au
cinquième , parallèles de là aux trois quai'ts de la longueur, puis en ogive
large jusqu'à l'extrémité avec un rebord relevé étroit, parallèle, non dilaté
aux épaules : ponctuation fine , dense et simple ; noirs à très léger reflet
verdâtre, avec deux bandes d'un jaune d'ocre ne touchant ni la suture ni le
bord externe : la première, étendue du sixième au tiers de la longueur,
tout à fait transversale, n'atteignant pas la base du calus en avant, un peu
plus large à son extrémité interne qu'à l'externe; la seconde, étendue des
trois aux quatre cinquièmes de la longueur, convexe en avant, droite en
arrière, généralement plus lai-ge à son extrémité interne qu'à l'externe.
Elytres à angle apical arrondi, à pubescence d'un jaune roux vif, semblable
à celle de la S. fusco pilosa Weise.
Dessous noir, mésosternum convexe sm- toute sa longueur ; abdomen
noir, à pubescence d'un gris roussàtre , moins vive que celle du dessus.
Pieds noirs, fémurs ponctués, pubescents de roux.
Cette espèce se distingue des variétés à deux bandes de humeralis Latr.
par sa forme plus parallèle , moins convexe , le repli non dilaté aux épaules ,
la convexité du mésosternum qui, chez humeralis, est plus marquée dans
la moitié postérieure, et siu'tout par la couleur de sa pubescence.
Montagne du Chaud Nanégal : Rio Gallabomba.
Diomus ecuadoricus nov. sp.
frSubrotundatus, couvexus, fulvus, pube supra grisea subtus nigra
tenue vestitus; meso et raetasterno leviter in medio brunuesceutibus ; man-
dibulis nigris: pedibus fulvis. Laminis abdominalibus haud integris, mar-
ginem posteriorem primi segmenti altingentibus. n — Longueur : 2 milli-
mètres.
Loja.
En ovale très court, subarrondi, moyennement convexe, luisant en
dessus , entièrement fauve en dessus et en dessous , avec le milieu du méso
et du métasternum légèrement brunâtre; pubescence fine et couchée, gri-
sâtre en dessus, un peu plus dense et jaunâtre en dessous. Palpes et an-
tennes roux; mandibules noires. Pieds fauves. Plaques abdominales en arc
de cercle atteignant le bord postérieur du premier segment abdominal vers
le tiers interne et confondues avec lui. Prosternum sans carène.
Cette espèce appartient au G. Diomus ; elle se distingue très facilement
des autres espèces sud-américaines à élytres flaves : du D. pallidipcnnis Muls.
et du D. tucumanus Weise par ses élytres sans bordures ou dessins noirs ;
du D, tantillus Muls. , par sa taille plus grande et ses élytres à extrémité
concoloro. Son aspect extérieur et sa forme générale rappellent le Pullus
ab. Junipvri Mots.
MnsÉoM. — XVI. aS
^ 386 ->
CoLLECTIOfiS RECUEILLIES PAR M. M. DE RoTHSCBILD
DA^s l'Afrique orientale anglaise.
Diptères nouveaux»
Description de deui Pangonia,
PAR M. Jacques Surcouf,
chef des travaux de zoologie au laboratoire colonial
du muséum.
Pangonlv [Corizoneura] sagittaiua.
Trois exemplaires femelles de cette Pangonia, qui est remarquable par
l'extrême longueur de son appareil vuluérant, outëté recueillis par M. Mau-
rice de Roslischild eaAfiique orientale anglaise, au sud du lac Piodolplie,
entre le chemin de fer et le lac ( 1 906 ).
Longueur totale moyenne : 34 millimètres, dont 90 millimètres pour
la trompe.
Tc'/e allongée en avant; yeux noirs à cornéules égales, glabres; l)ande
frontale d'un gris jaunâtre avec quelques poils noirs, portant implantées à
sa base les deux antennes sur deux petites ëmiuences séparées par un léger
sillon. Triangle frontal noirâtre , s'arrondissant en dessous et en arrière des
antennes en deux callosités orbiculaires d'un brun brillant. Labre jaune
rougeàtre, pièces buccales enveloppées dans la lèvre inférieure formant une
gaine cbitineuse, de 90 millimètres de longueur. Antennes de trois articles,
rouges; le premier et le second présentant cpielques poils noirs, le troisième
glabre, dernier article apical rembruni, terminé par quelques poils sombres.
Palpes minces, allongés, d'un jaune rougeàtre avec de nombreux poils
noirs. Partie inférieure de la tête à longue pubescence blanc jaunâtre; ré-
gion postérieure de la tête formant un bourrelet jaunâtre montrant une
pilosité érigée abondante et courte atteignant à peine le vertex, qui porte un
tubercule ocellifère très peu visible.
Thorax noirâtre à pubescence grisâtre constituant une sorte de bande
médiane et deux bandes latérales peu visibles, la pubescence jaunâtre des
flancs et des callus est plus développée; pectus noirâtre à poils blancs. Scu-
tellum noirâtre recouvert de longs poils jaunâtres.
Abdomen o\oide , d'un rougeàtre clair, portant sur le premier segment
une tache médiane noire qui n'atteint pas le bord postérieur; le second mar-
qué au bord antérieur d'une tache arrondie noiie; le bord postérieur des
deux premiers anneaux abdominaux est frangé de poils de la couleur du
fond. On distingue en outre, sur les flancs, des bouquets de poils dorés et
quelques-uns de noirs. Le troisième segment porte une tache semblable à
celle des précédents , mais assez vaguement limitée vers son bord posté-
riem-; il est uniformément recouvert d'une courte pubescence de couleur
— 387 ^
noire, même sur les parties claires. Quatrième segment à tache peu dis-
tincte, étendue, recouvert d'une pubescence blanchâtre sui' toute la surface
de sa moitié postérieure; cinquième, sixième et septième segments un peu
rembrunis, à pubescence noire, sauf au bord externe.
Ventre jaune rougeàtre clair à poils concolores ou plus clairs.
Pattes d'un rougeàtre clair à poils de même coulem', fémurs postérieurs
rembrunis d'une frange et de courts poils noirs.
j4î7es jaune rougeàtre à nerviu'es rougeàtres, troisième nervure longitu-
dinale présentant un court rameau récurrent à angle droit. Première ceHuie
marginale resserrée au bord de l'aile , mais non fermée.
Balanciers jauno rougeàtre à massue un peu rembrunie.
Cette espèce ressemble à Pnngonia longirostris Macquart, mais elle en dif-
fère par sa taille un peu moindre, l'absence d'une large ])ande blanche en-
tourant le thorax et la pubescence spéciale du quatrième segment. Nous
lui donnons le nom de Corizoneiira saghtaria, pour rappeler la forme
allongée de son appareil vulnérant.
On sait que l'ancien groupe des Pangonia a été divisé en deux suivant
que la première cellule mai-ginale postt'rioure est fermée ou non; en onire,
parmi celles à cellule ouverte, on a distingué les espèces à yeux velus [Dior
tomineura) ou ghibres (Corizoneura).-
Pangoma elongata Ricardo.
Cinq exemplaires femelles recuedlis par M. Hubert Latuam à Alafata
(Abyssiuie) le 8 juillet 1907, à i,o4.S mètres d'altitude;
Un exemplaiie semblable rappoiUî par la mission de M. Maurice de
Rothschild, à'Endcssa, Haut-Aouache (Ethiopie méridionale).
Longueur moyenne du corps : 17 millimèlres; longueur de la trompe :
3 miUimètres. Envergure : 36 millimètres.
Corps noir; abdomen annelé de blanc; ailes mi-parlie rouges et noirâtres.
Tctc courte, non allongée eu avant; yeux noirs à cornéules égales glabres ;
bande (lonlide noire dans sa partie supérieure, puis blanche dans sa moi-
tié inférieure jusqpi'aux antennes. Depuis le vertex naissent trois sillons,
qui divergent et recouvrent cette bande frontale dans la partie sombre. De
profil, la tête présente trois saillies superposées : 1° la saillie antonnaire;
2° la saillie faciale; 3° celle constituée par le dypens. toutes les trois sont
gris cendré et recouvertes de pods blancs. Antennes de trois articles, les
deux premiers noirâtres, le troisième recouvert d'une fine pubescence blanc
argenté. Palpes brun foncé à |)oils noirs, le second article présentant une
saillie très visible.
Trompe noire. Partie inférieure de la tête blanche, avec une longue
frange de poils ])lancs égaux; cette frange se confinue plus courte à la partie
|)oslérieure de la tète sans dépasser le vertex.
Tliorax d'un noir luisant, malgré une fine pilosité éparse jaune doré;
a8.
— 388 —
scutellum de même ; calliis pré- et post-alaires à poils plus longs et plus
blanchâtres; pectus à nombreux poils blancs.
Abdomen assez allongé, d'un noir vif, uniformément ponctué; chaque
ponctuation donnant naissance à un très court poil noir, invisible sans le
secours d'une loupe puissante, le bord postérieur de chacun des segments,
à partir du second, est blanc; il est frangé de courts poils blancs sur les
segments a , 3 , i , 5 et dorés sur les deux derniers ; le second est frangé
de poils dorés.
Ventre semblable ; il y a en outre quelques fins poils blancs épars sur le
disque des segments ventraux ; chez le dernier, la bordure blanche a disparu.
Pattes noires en entier; hanches et trochanters ayant à leur base quelques
poils jaunâtres, tarses avec quelques courts poils rouges en dessous. Ongles
noirs; empodium et pulviUi développés, de coloration claire.
Ailes enfumées dans la région apicale et inférieure; la base et le centre
sont d'un jaune passant à l'orangé; la zone jaune s'étend le long du bord
costal jusqu'à l'extrémité de la première nervure longitudinale.
Lobe et antisquame jaunes.
Troisième nervure longitudinale présentant un court rameau récurrent.
Première cellule marginale postérieure fermée loin avant le ])ord de l'aile.
Balanciers bruns , à massue partiellement noire.
La Pangonia elongata est voisine de Pangonia Beckcri Bezzi , mais celle-ci
n'a que les deux premiers segments bordés de blanc ; la Pangonia cincta se
rapproche aussi de Pangonia sexfasciata Walker, Pangonia briinnipennis
Lœw, mais elle se différencie de toutes par l'absence de bordure blanche
au premier segment abdominal, par la glabreté du thorax et la teinte dis-
colore des ailes.
La pei'fection de quelques-uns de nos spécimens nous a fait décrire à
nouveau cette Pangonia qui dans l'ouvrage de N. E. E. Aisten, African
Blood sucking Flies, avait été représentée avec le thorax revêtu d'une épaisse
pubescence. Nous devons la détermination de cette espèce à M. E. E. Austen ,
dont la complaisance et l'aide nous ont toujours été si précieuses.
Mission dans lAntarctiqve dirigée par M. le D' Charcot
{igo8-igio),
Collections recueillies Par M. le D' Jacques Liouville.
PÉlÉcypodes ,
PAR M. Ed. Lamt.
Les Pélécypodes recueillis par M. le D' J. Liouville pendant la a" ex])é-
dition antarctique de M. le D' Charcot (1908-1910) comprennent 26 es-
— 389 —
pèces, dont 3 nouvelles : sur les 99 autres, i3 avaient été déjà rapportées
par la première expédition (1 908-1 goS).
Axinus Bongraini nov. sp.
Testa par va , rotundato-trigona , inflata tennis, œquivalms ,inœquilaternUs ,
striis concentricis ornata, plica subdorsali parum conspicua miintta, alba,
crusia ferruginosa antice et postice tecta. Lntus anticum leviter pxpansmn, ro-
tundnlum; latus posticum brevius, subanguhUum. Umbones prominuli , anlror-
sum incurvati. Cardo edentulus; ligamentum parlim internum. — ■ Diam. ant.-
post. : 6 milL; diam. ximbono-centr. : 5 millim. 5 ; crass. : â millim.
Ile Petermann : 1 individu.
Cette forme est voisine de certains Axinus des mers septentrionales ; elle
diffère der74. flcxuosus Mtg. par son bord antérieur arrondi, et non pas
anguleux, et de VA. Saisi Phil. par son contour plus triangulaire.
Gyamiomactra laminifera Lamy.
1906. Cyamiomactra laminifera Lamy, Exjiéd. Antarct. Franc, du /)'' Charcot,
Pélécyp. , p. 11, pi. 1, fig. 10-12.
Ile Petermann : 10 individus; baie de l'Amirauté, île du roi Georges,
Shetlands du Sud : 1 individu.
Celfe espèce était une des formes nouvelles trouvées par la 1" expédition
du D' Chai-cot; depuis lors, le Muséum de Paris a reçu, de M. Labiile en
1910, d'autres spécimens recueillis aux îles Sandwich du Sud.
Gyamidm sdbquadratum Pelseneer.
1908. Cyamium subquadratum Velseî^eer , Voy. Belgica, MoW., p. i5, pi. IX,
fig. 19 A.
Iles Argentines : 9 individus ; île Wandel : 900 individus; île Petermann :
Go individus; Port-Locki-oy : 4o individus.
Cyamium denticulatum E. A. Smith.
1907. Cyamium denticulatum E. A. Smith, Nation. Antarct. Exped. Discovery,
LamcUiljr., p. 3 , pi. 111, li|;. h-lx b.
Poil Lockroy ; 1 individu correspondant parfaitement à la description
de M. Smith.
MoNTAGuiA Gharcoti Lamy.
1906. Montaguia Qiarcoli Lamy, Expéd. Antarct. Franc, du D' Charcot, Pélécyp.,
p. i3 , pi. 1 , fij;. i3-i ^1.
lie Wandel : G individus ; île Petermann : 4 individus.
— 390 —
Kellya cardiformis E. a. Smith.
i885. Kellia cardiformis E. A. Smith., Rej). Challenger, Larnellibr., p. aoa,
pi. XI,fig. 6-6 6.
Dragage XV, chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : i individu qui,
par son contour, comme par sa sculpture consistant en côtes rayonnantes
très fines et serrées, me parait identique à cette espèce de Kergueien.
Kellya suborbicdlaris Montagu.
i8o3. Mya suborhictilaris Montagu, Test. Britann., p. Sg et p. 56/i,Suppl.,
pi. XXVI, lig. 6.
i88.5. Kellia suborhicularis Mtg., E. A. Smitu, Rep. Challenjrer, Lamcllibr.,
p. 201.
Dragage XV, chenal de Rosen, devant Port-Lockroy :i individu qui,
sauf un moindre développement des dents de la charnière, offre les carac-
tères du K. suborhicularis, espèce européenne à laquelle M. Smith a identi-
fié complètement une forme de Kergueien.
Kellya similans E. A. Smith.
1907. Kellin siimdans E. A. Smith, Nation. Antarct. Exped. Dî'scow?-)/, Laiçollil.r. ,
p. 9, pi. III, fig. 1.
Dragage XV, chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 1 petit individu
(diam. antéro-post. : 3 millim.; diam. umhono-ventr. : 2 miliim. 5) qui
ne me scmhle pas ])ouvoir être distingué spécifiquement du A^ simulans;
cependant les sommets sont un peu moins saillants que ne l'indique la
figure de M. Smith.
Cardita astartoides von Martens.
1878. Cardita astartoides v. Martens, Sitznngsher. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 95.
i885. C. astartoides Mrts., E. A. Smith, Rep. Challetiger, Lamcllibr., p. 219,
pi. XV, fig. 9-9 e.
Dragage Vil, près de la Terre Alexandre-1" : 1 individu; dragage XIII,
le long de la côte N.-E. de Tile Petermann : 1 individu.
Anatina elliptica King et Rroderip.
i83i. Analina elliptica King et Brodkrip, Zool. Journ., vol. V, p. 335.
1860. A. elliptica Kg. et Dr., Reeve, Conch. Icon., vol. XIV, Analina, pi. II,
fig. i4.
île Petermann : 2 individus jeunes: grève de Yankee Harhour, île Dé-
ception, Shetlands du Sud ; 1 individu hrisé.
— 391 —
Thracia meridionalis E. a. Smith.
i885. Thracia meridionalis E. A. Smitu, Rep. C7ia//ertg'ej', Lamellibr. , p. 68,
pi. VI,fig. k-lib.
Ile Petei mann : i individu; dragage XVI, Port Poster, île Déception,
Shetlands du Sud : 3 individus-
Radula (Limatdla) pygm.ea Philippi.
i845. Lima pygmœa Philippi, Archiv. Naturgescli., ii'" Jahrg. , Bd. I, p. 50.
1879. Radula [Limatula) ■pygmœa l'hîl., K. A. Smith, Moll. Kerguelen, Phil.
Trans. Roy. Snc. London, vol. CLXVlII,p. 191, pi. IX, fig. iG.
Chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 3o individus; île Pelermann :
90 individus.
Pectex Golbecki e. a. Smilh.
tgoa. Pecten Colbecki E. A. Smith, Voy. Southern Cross, Moi!., p. 3 19, pi. XXV,
1908. P. Racovitzai Pelseneer, Voy.Belgica, Moll., p. 37, pi. VIII, fig. 101-102.
Baie Marguerite, entre l'île Jenny et la Terre Adélaïde : 1 individu.
n ne paraît pas y avoir de différence entre le Pecten, de couleur roii-
geâtre, orné de côtes rayonnantes assez faibles et de fines stries concen-
triques légèrement saillantes, décrit par M. Smith, en 190-3, sous le nom
de P. ColbecJà, et celui appelé par M. Pelseneer, en 1900 , P. Racoviliai.
Amussium clathratum von Martens.
1881. Pecten clathratus v. Martens, Sitzungsher. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 79.
i885. P. clathratus Mrts. , E. A. Smith, Rep. Challenger, Lamellibr. , p. 3o5,
pi. XXII, fig. Ii-lia.
Dragage X, près de la Terre Alexandre-I" : 2 individus qui me semblent
correspondre exactement à la description et aux figures données par
M. Smith pour cette espèce de Kergueleu.
MoDiotARCA TRAPEZINA Lamarck.
1819. Modiola trapezinaLxiiA.p.c}i., Anim. s. vert. , t. VI, 1" p., p. 1 1/1.
18^11. M. trapezina Lk.; Delessert, Rec. coq. Lamarck, pi. XIII, fig. 7.
Dragage X, près de la Terre Alexandre-P' : 9 individus.
Phh.obrya wANDELENSis Lamy.
1906. Philobrya wandelensis Lamï, Expéd. Antarct. Franc, du W^ Charcnl, PtUé-
cyp., p. 17, pi. I, fig. i5-i6.
Ile Pelermann : 2 individus.
Cette espèce, que j'ai décrite comme nouvelle parmi les Mollusques rap-
— 392 ~
portés par la i" expédition du D'Cliarcot, a été retrouvée aux Orcades du
Sud par l'Expédition antarctique écossaise (1907, Melvill et Standen,
Trans. Roy. Soc. Edinburgh, vol. XLVI, p. i46).
Philobrya subl^vis Peiseneer.
1908. Philobrya sublmvis Pelseneer, Voy. Belgica, Moll,, p. 25, pi. VII,
fig. gS-gi.
Chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 1 individu: dragage X, près
de la Terre Alexandre-P' : Ix ind.; drag. XVIII, baie de l'Amirauté, île du
Roi-Georges, Shetlands du Sud : 9 ind.
LiMOPSis HiRTELLA Mabille et de Rochebrune.
1889. Limopsis hirtella Mabille et de Rochebrone, Miss. Scient. Cap Horn,
Moll., p. 11 5.
île Peterman : 1 individu.
Lmopsis JO0SSEAUME1 Mabille et de Rochebrune.
1889. Felicia Jousseaiimei Mabille et de Rochebrdne, Miss. Scienl. Cap Horn,
Moll. , p. 1 1 6 , pi. VII , fig. 9.
1907. Limopsis grandis E. A, Smith, Nation. Antarct. Exped. Discovery,
Lamellibr. , p. 5 , pi. III , fig. 7-7 b.
Dans le dragage X effectué près de la terre Alexandre-I" une grande
valve de Limopsis (diam. ant.-post. : 36 millim. ; diam. unibono-venlr. :
33 millim. ; épaiss. : 5 millim. 5) a été recueillie : par tous ses caractères,
contour obliquement ovale, forme très aplatie, bord dorsal rectiligne, im-
pression du muscle adducteur antérieur petite, impression du muscle pos-
térieur allongée et limitée au bord interne par un bourrelet , elle se montre
entièrement semblable au L. grandis E. A. Smith.
Mais, d'antre part, la comparaison de cette valve avec les types du
Felicia Jousseaumei Mab. et Rochebr,, conservés au Muséum de Paris, me
porte à admettre qu'elle est identique à cette espèce , les différences tenant
simplement à ce que ces types sont des coquilles à un stade un peu plus
jeune.
Or, quant à la valeur de ce genre Felicia, Féhx Bernard (1898, Rech.
coq. Lamellibr., Ann. Se. NaL, S' sér., Zool., t. VIII, p. 107) a déjà
reconnu que le F. Jousseaumei, lorsqu'il a encore d'assez faibles dimensions
(12 millimètres), est un véritable Limopsis : il n'y a, par suite, qu'à faire
rentrer simplement cette espèce dans le genre Limopsis.
Je crois donc devoir adopter pour la forme en question le nom de
hiinopsis Jousseaumei, dont L. grandis serait synonyme,
— 393 —
Adacnarca nitens Pelseneer.
1908. Adacnarca nitens Pelseneer, Voy. Belgica, MoH., p. ai, pi. VII, fig. 83.
Dragages VII et X, près de la terre Alexandre-P^ : 2 individus.
Arca (Bathyarca) sincata Pelseneer.
1908. Bathyarca sinuata J'elsetheer, Voy. Belgica, MoW. , p. 28, pi. VI, fig. 81-89.
Dragage XX, en bordure de la banquise : 2 individus, dont le plus
grand correspond exactement aux dimensions données par M. Pelseneer :
diam. ant.-post. , 11 millim. ; diam. umbono-ventr. , 7 millim.; épaiss.,
6 millim. "'.
Arca (Bathyarca) Gourdoni nov. sp.
Testa par va, altior quam lata, subquadrato-ovata , obliqua , gibbosa , tennis,
œquivalvis, valde imequilatevalis , antice pro bysso leviter hians, striis incre-
menti concentricis ornnta, albida, epidermide griseo-lutea induta. Latus an-
ticum brève; latus posticum paululnm expansum. Margo dorsualis rectus,
utrinquc subangulatus ; margo ventralis arcuatus. Umbones prominentes,
antrorsum inclinati. Cardo subarcuatus, utrinquc dentibus paucis munilus.
Valvartim pagina interna radiatim substriata ; striœ lactaneœ extus conspi-
ciuntur ; margines crenati; impressiones musculares inconspicuœ. — Diam.
ant.-post. : 6 7nillim.; diam. umbono-ventr. : 7 millim.; crass. : k millim. 5.
Dragages VII et X, près de la terre Alexandre-I" : 4o individus; île
Petermann : 2 ind.
Cette coquille , très renflée et plus baute que large , ressemble un peu
extérieurement au Philobrija rcandcknsis Lamy : sauf sa taille beaucoup
plus faible, elle rappelle également par sa forme VArca corpulmta
E. A. Smith (i885, Rep. Challenger, Lamellibr. , p. 268, pi. XVII,
fig. 5 ) , du Pacifique.
YoLDiA WooDWARDi Hauley.
1860. Ynldta Woodioardi Hanley, Proc. Zool. Soc. London, p. 870.
1871. }. Woodwardi Hanl. , Reeve, Conch. Icon., vol. XVIII, Voldia, pi. I,
fig. 3.
Chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : i individu; île Petermann :
90 ind.; dragage XVI, Port-Fosler, île Déception, Slietlands du Sud :
Il ind.
C Comme le montre la figure donnée par M. Pelseneer, qui est grossie trois
fois, il y a erreur d'impression dans sa description, qui indique 17 millimètres
de hauteur, au heu de 7 millimètres.
— 39Zi —
YoiDiA iN-EQuiscDLPTA Lamy.
1906. ïoldia imequiscidpla Lamy, MoU., Orcades du Sud, Bull. Mus. hisl. nat.,
t. XII, p. 126, fig. 3.
île Pelermanu: 60 individus: dragage XVI, Port Foster, île Déception,
2 ind.; drag. XVIII, baie de lAmii-auté, île du Roi-Georges, Shetlands du
Sud : 2 ind.
Toutes ces coquilles, de forme ovale et transverse, de couleur jaune
verdàtre, sont orne'es de fines stries concentriques qui sont bien marquées
sur le côté antérieiu* assez court et arrondi , ainsi que sur le milieu du test ,
mais qui ne se prolongent pas sur le côté postérieur allongé et oblique-
ment tronqué; elles peuvent atteindre les dimensions suivantes : diam.
ant.-post. , 1 6 millim, : diam. umbono-ventr. . 9 millim. ; épaiss. , 6 millim. ;
sauf cette taille plus grande, elles sont identiques à une espèce recueillie
aux Orcades du Sud par M. Valette en 1904 et que j ai décrite sous le
nom d'Y. iiuequisculpta.
Silicula Rouchi uov. sp.
Testa parva , oblonga, transversim elongaln, tpnuls , fragUis , compressa,
œquivalvis, inœquUateralis , stnis incrementi coiiccntricis oninta, iridcscens,
epidermido luteo-virescente indiita. Lalus anticinn brève, semiclrculare ; latus
posticum prodiictiim, suhtruncatum. Margo dorsitalls fere reclus, margo veii-
tralis arcuaim\ Umbones acuti, proinincnles. Cardo in medio edentulus,
utrinque drnlibus lamellosis, prϔo)igis, angustis, transversalibus , cum mar-
gine dorsiiali parallelis, aiitice tribus, postice quatuor longioribus munitus;
ligamcntum internum in fossula elongala, obliqua insertum. Valvarum pagina
interna nitidula; imprcssiones muscularcs inconspicuœ. — Diam. ant.-post. :
12 millim. 5; diam. umbono-ventr. : 5 millim. J; crass. : 1 millim. 0.
Dragage VII, près delà Terre Alexandre-I" : 1 individu.
Le seul Mollusque auquel je puisse comparer celte très intéressante
coquille, allongée et aplatie, avec sa charnière à longues dents lamelleuses
et son ligament interne, est le Silicula fragilis Jefïreys (1879, Moll.
Lighting a. Porcupine Exped., Proc. ZooL Soc. London, p. Syi, pi. XLV,
fig. 6), de l'Atlantique '*' ; c'est pourtant avec un certain doute que je la
place dans ce genre Silicula ^Phaseolus, qui renferme également deux
espèces méditerranéennes : Silicula ovata Jeffr. et S. tumidnla Monterosato
(1878, Enum. e Sinon. Gonch. Mediterr. , Giorn. Soc. Se. ISat. ed Econ.
Palermo, vol. XIII, p. 67; 1880, Gonch. zona abissi. Bull. Soc. Malac.
/îrt/., vol. VI,p. 56).
(') D'après Jeffreys, dans son espèce, le côté le plus long serait, au contraire,
l'antérieur.
— 395 —
Liste des plantes rapportées es igo8
PAR LA Mission arctique française,
PAR M. Paul Danguy.
Les plantes dont l'énumération se trouve dans cette note ont été récol-
tées par la Mission arctique française commandée par M. Charles Bénard.
Elles proviennent d'îles situées sur les bords de l'océan Glacial arctique et
surtout des bords de la vaste baie qui s'enfonce dans les terres entre l'Eu-
rope et l'Asie que Ton appelle mer et golfe de Kara.
Malgré leur situation peu accessible, ces régions ont été déjà explorées;
et depuis Ruprecht leur flore est plus ou moins bien connue. Comme on
le verra une fois de plus d'après cette liste , la flore arctique ne change pas
brusquement si on passe d'Europe en Asie; et à partie Parnja macrocarpa
R. Rr. qui ne vient pas en Europe , elle est toujours représentée par des
individus de très petite taille d'espèces que l'on rencontre dans ces deux
parties du monde.
Si les collections rapportées par l'expédition arctique de M. Ch. Bénard
ne comprennent pas de nouvelles espèces , elles fournissent cependant des
documents précieux pour la science et permettent de connaître d'une façon
un peu plus précise la géographie botanique, dans des stations où la vie
des végétaux phanérogames devient très difficile et où elle semble devoir
s'arrêter. De plus les exemplaires des espèces de ces régions sont toujours
rares et assez peu nombreux dans l'herbier du Muséum.
Renonculacées.
Randncolus nivalis L. — Chaîne Fallières, Gaisland, Beloutcha, Ro-
gatcheva.
R. NIVALIS L. var jS sulpiicreus Wahlenb. — Matotschin-Ghar et bords
de la mer de Kara.
Galtiia pvlustris L. — Beloutcha, Gouba, Rogatcheva (Kostin-Char).
M. Gérard des Vignes.
G. PALusTRis L. — Malolschin-Char, mer de Kara.
Papavéracées»
Papaver nudicadle L. — Matotschin-Ghar, mer de Kara.
Crucifères.
Parrya macrocarpa r. Br. var. a asperv Walpers. — Chaîne Fallières,
Malotschiu-Ghar, mer de Kara.
— 396 —
CocHLEARiA ANGLicA L. — Gliaîiie Fallières, Beloutcha, Rogatcheva,
Matotschin-Ghar, mer de Kara.
Draba alpina L. — Matotschin-Ghar, mer de Kara.
D. FLADNizENsis Wulf. — Matolscliin-Gliar, mei' de Kara.
Caryopliyllées.
Silène acadlis L. — Matotschin-Ghar, mer de Kara.
Alsine bdbella Wahleub. — Beloutcha, Rogatcheva.
Gerastjum alpinom L. — Ghaîne FalUères, Gaislaud, Matotschin-Ghar,
mer de Kara.
G. ALPiNUM L. var. hirsutum Wahlenb. — Ghaîne Fallières, Beloutcha,
Rogatcheva , Matotschin-Ghar, mer de Kara.
Léguminenses.
OxYTROPis CAMPESTRIS DG. (0. ttrctica Trautv. , 0. cnmpestris ^ sordida
Ledeh.). — Malotschin-Ghar, mer de Kara.
AsTRAGALUs ARCTicus L. — Gliahie Fallières, Gaisland, Matolschin-Ghar,
mer de Kara.
Rosacées.
RuBus Gham^morus L. — Ghaîne Fallières, Gaisland.
Dryas octopetala L. — Matotschin-Ghar, chaîne Falhères.
Saxîfrag^acées.
Saxifrâga decipiens Ehrh. var. c^spitosa (S. cœpitosa L. apiid Engler,
Monogr. der Gatt. Saxifrâga, 1872, p. 190). — Beloutcha, Rogatcheva,
Matotschin-Ghar, mer de Kara.
S. DECIPIENS Ehrh. var. GROENLANDicA(iS. groenlandica L. apud Engler,
Monogr. der Gatt. Saxifrâga, 1879, p. 189). — Beloutcha, Rogatcheva,
S. CERNUA L. — Ghaîne Falhères , Gaisland , Matotschin-Ghar.
S. FLAGELLARis R. Br. — Matotschin-Ghar, mer de Kara.
S. HiERACiFOLiA W. K. — Matotschiu-Gliar, mer de Kara.
S. HiRCLLLS L. — Ghaîne Fallières , Gaislaud, Beloutcha, Rogatcheva,
Matotschin-Ghar, mer de Kara.
S. mvALis L.
S. opposiTiFOLiA L. — Matotschin-Ghar, mer de Kara.
S. RivuLARis L. — Forme plus dressée que le type. — Ghaîne Fallières,
sommet du pic Glémenceau.
S. STELLARis L. var. coMOSA Poir. — Chaîne Fallières, Gaisland.
— 397 —
Crassiilaeées.
RiioDioLA ROSEA L. — Hammerfest (n° 4i) 18 juin 1908, chaîne Fal-
lières, Gaisland, Matotscbin-Char, mer de Kara.
Onagrariées»
Epilobium latifolium L. — Sommet de la chaîne Fallières.
Valéria 11 aeées.
Valeriana cAPiTATA Pall. — Chaîne FaUières , Gaisland.
Composées.
Petasites frigida Pries. — Chaîne Fallières, Belontcha, Rogatcheva.
Artemisia vulgaris L. var. Tiles» Ledeb. — Malotschin-Char, mer de
Kara.
Matricaria tnodora L. var. § nana Ledeb. — Beloutcha, Rogatcheva.
Ericacécs.
Galluna vulgaris Salisb. — Chaîne Fallières , Gaisland.
Diapcnsiacées*
Diapensia LAPPONicA L. — Hammerfcst, 20, VI, 1908. N" 52-53.
Polénionîact'eSé
PoLEMOiMUM iiuMiLE Willd. — Chaîne Fallières, Gaisland, Malolschin-
Char, mer de Kara.
Bora^inéos.
Myosotis sylvàtica Hoffm. var. |3 alpestris Ledeb. — Chaîne Fallières.
EuiTuiciuuM viLLOsuM Bgc var. (3 platvphyllum Ledeb. — Roloulcha,
Rogatcheva, Matotschin-Char, mer de Kara.
fiicropliularîacéesi
pEDir.rf,ARis SUDETICA Willd (formes à épis plus ou moins laineux qui ac
confoiideiil avec celles que licdcbour a désignées sous le nom spt'cidque
de P. crioslachijs). — Chaîne Fallières, Beloutcha, Rogatcheva, Matot-
schin-Char, mer de Kara.
^ 398 —
Polygonacécs.
PoLVGONUM viviPARUM L. — GliaÎQe Fallières, Gaisland, Beloutcha, Ro-
g'alchcva.
RuMEX ACETOSA L. — Chaîne Fallières , Gaisland.
OxYRiA DiGYNA Hill. — Chaîne Fallières, Malotschin-Char, mer deKara.
Empétracées.
Empetrum nigrdm L. — Chaîne Fallières , Gaisland.
Bétiilacées.
Betula nana L. — Arbustes des îles en bordure de l'océan Glacial.
Salicacées*
Salix arctica Pall. — Malolschin-Char, mer de Kara.
S. POLARis Wahlcnb. — Malolschin-Char, mer de Kara.
Cypéracées.
Eriophorum Scheuchzeri Hoppe. — Malolschin-Char, mer de Kara.
Graminées»
AiRA c*spiTOSA L, (formes à cpillels d'un violet intense) — Chaîne
Fallières, Gaisland.
PoA ARCTICA R. Br. (P. ccnisla depaupcrala Fries). — Chaîne Fallières,
Gaisland , Malolschin-Char, mer de Kara.
P. ALPiivA L. (forme vivipare). — Malotschin-Char, mer de Kara.
Fougères*
AspiDiuM LoNCHiTis Swartz. — Chaîne Falbères, GaisUmd.
Nephrodilm rigidum Desv. — Chaîne Fallières, Gaisland..
Lycopodiacées»
Lycopodidm Selago L. — Chaîne Falhères, Gaisland.
_ 399 -^
Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans l'Afrique
ORIENTALE, SPECIALEMENT SUR LES MONTS KiLIMA-NdJARO , KÉnïA
ET RouENZORi, EN igo8-igog ,
PAR LE R. P. SaCLEUX, CORRESPONDANT DU MusÉUM.
IMonopétales (Suite).
50. Erica ARiiOREA L. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prairies, 2,85o
mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
*13. Philippia trimera Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone des prairies ,
9,8oo-3,ooo mètres, octobre 1908. Fleui' blanche,
1 7 . Bloeria Johnstonii Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone des prairies ,
9,8oo-3,ooo mètres, octobre 1908. Fleur liias.
51. Bloeria Meyeri-Johannis K. Schum. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone
des prairies, 9,85o mètres, octobre 1908. Fleur rose.
152, Garissa arduina Lamk. — Kénva N. 0., lisière inférieure des
forêts, 9,000 mètres, novembre 1908, Arbuste à fleur rose.
195. Xysmalobilm dispar N, e. Br. — Kenya N. 0., prairies de la zone
inférieure, 9,000 mètres, novembre 1908, Fleur blanche.
56. SwERTiA KiLiMANDJARicA Engler. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des
prairies, 9,5oo mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
230. CoRDiA HoLSTii Gïu'ke. — Kenya S. 0., zone inférieure cultivée, à
Wambogo, 1,700 mètres, novembre 1908, Arbre à fleur
blanche.
206. Heliotropium lineare a. DG. — Kenya N. 0., prairies de la zone
inférieure, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche.
363. Gynogi.ossdm C/Erui.eum Hochst. — Rouwenzori E. , forets infé-
rieures, 2,000 mètres , janvier 1909. Fleur bleue.
23. LiTHOSPERMUM OFFICINALE L. — Kilima-Ndjaro S. E., zone inférieure
des prairies, 2,000 mètres, octobre 1908.
85. Ipom.ea iNvoLUCRATA Beauv. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne
des forêts, 9,ioo-3,ooo mètres, octobre 1908, Fleur mauve,
306. SoLANUM NiGRiiM L. — RouwcDzori E., 3,200 mètres. — /io3. Ou-
ganda.
*95. Gelsia brevipedicellata Engler. — Kilinia-Ndjai'o S. E. , zone
moyenne des forets, 2,ioo-2,3oo mètres, octobre 1908. Fleur
jaune.
— ZiOO —
164. Craterostigma PLANTAGiNEtM Hochst. — Kéiiya N, 0., prairies à
9,000 mètres, novembre 1908. Fleur violette ou rose iilas;
plante très abondante, caractérisant la zone des prairies infé-
rieures.
108. Ramphicarpa spicata Skan. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone des cul-
tures sur la colline de Kiléma, i,5oo mètres, octobre 1908.
Fleur blanc rosé.
173. PiAMpmcARPA TUBULOSA Bentb.(?), type appauvri. — Kenya N. 0.,
prairies de Ngaré Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
blanc Iilas.
91. Streptocarpus Volkensu Engler. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
moyenne des forêts, 2,100-2,800 mètres, octobre 1908. Fleur
Iilas.
*:223. Markhamia Hildebrandtu Sprague. — Kenya S. 0. , zone inférieure
cullivée à Wambogo, 1,700 mètres, novembre 1908. Arbre à
fleur jaune.
389. Stereospermum Kcnthianum Gham. — Ounyoro central, sur un
plateau sec, 1,200 mètres, février 1909. Arbre à fleurs tantôt
mauves , tantôt blanches avec stries groseille.
*200. Thunbergia sericea Burkill. — Kenya N. 0., prairies humides de
la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
jaune.
lui. Thunbergia alata Bojer. — Kenya N. 0., 2,000 mètres.
*300. MiMULOPSis runssorica Lindau. — Rouwenzori E. , vallée du Mo-
boukou, 3,3oo mètres , janvier 1909. Fleur blanc Iilas.
390. Brillantaisia PATULA T. Anders. — Ounyoro, h Kadjoura, près
Hoïma, dans un vallon ombragé et humide, 1,000 mètres,
février 1909. Fleur Iilas.
*381. AcANTHus UGANDENSIS G. B. Glarke. — Ouganda et Toro, i,3oo-
i,5oo mètres, février 1909. Fleur violet rougeâtre; plante très
abondante dans tout l'Ouganda.
249. Grossandra nilotica Oliv. — Kikouyou , sur la rivière Tchana ,
i,45o mètres, novembre 1908. Fleur rose jaunâtre.
153. JusTiciA HETER0GARPA T. Auders. — Kenya N. 0., 2,000 mètres,
novembre 1908. Fleur violette.
169. JusTiciA uNcmuLATA 01iv.(?). — Kenya N. 0., prairies de Ngaré-
Nyouki, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche striée
de rose.
— 401 —
98. IsoGLOSsà LAXA Oliv. — Kilima-Ncljaro S. E., zone moyenne des
forêts, 9,ioo-2,3oo mètres, octobre 1908. Fleur blanche teintf^e
de rose.
*299, 333. IsoGLOssA rubescepjs Liudau. — Rouwenzori E., vallée du
Moboukou, 2,85o-3,900 mètres, janvier 1909. Fleur blanche
teintée de rose.
là. Selago Johnstonii Rolfe. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prairies,
•2,8oo-3,ooo mètres, octobre 1908. Fleur brun violacé.
29. Hebenstreitia dentata L. — Kilima-Ndjaro S. E. , prairie à
•3,800 mètres, octobre 1908. — 191. Kenya N., zone infé-
rieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche,
120. Lantana salvi^efolia Jacq. — Kilima-Ndjaro S. E. , sone des cul-
tures, i,5oo mètres, octobre 1908. — IkQ. Kenya N.O.,
zone inférieure, prairies à 2,000 mètres, novembre 1909. Fleur
blanche. — 155. Var. ternifolia Baker. Kenya N. 0., prairie de
Ngaré-Nyouki, 3,000 mètres, novembre 1908. Fleur rose.
156. Glerodendron myricoides R. Br. — Kenya N. 0., prairie de Ngai'é-
Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur bleue.
*235. Glerodendron sp. affinis Cl. dumalc Baker. — Kikouyou N., à
Fort-Hall., i,9 5o mètres. Fleur violette.
208. OciMUM FiSGHERi Giirke. — Kenya N. 0. , prairies de la zone infé-
rieure, 2,000 mètres, novembre 1908.
*190. OcniuM CAPITATUM Baker. — Kenya N., à Ndaïka, dans la zone in-
férieure des forets, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
blanche.
*340. Pycnostackvs Elliotii Sp. Moore. — Rouwenzori E. , vallée du
Moboukou, dans la forêt, à la limite inférieure des bambous,
2,600 mètres, janvier 1909. Arbrisseau à fleur blanche.
97. Plectranthus [% germanea) sylvestris Giirke(?). — Kilima-Ndjaro
S. E., zone moyenne des forêts, 2,1 00-2, 3oo mètres, octobre
1908. Fleur blanche.
61. Plrctranthus (S germanca) Johnstonu Baker. — Kilima-Ndjaro
S. E., zone moyenne des forets, 2,800 mètres, octobre 1908.
Fleur violette.
l/j8. Plectranthus [% germanea) orbicularis Giirke. — Kenya N. 0.,
prairie à 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur iilas. Le PL or-
hicularis Giirko me paraît être la même espèce que le PL spliœro-
phljUus Baker.
Muséum. — xvi. af)
— hO'2 — .
*360. Plectranthus {îgermanca) Wollastonii Sp. Moore. — Rouwenzoir
E. , forêts inférieures, 9,000 mètres, janvier 1909. Fleur
blanche.
*318. CoLEus {% solenosiemonoides) clivicola Sp. Moore. — RouwenzoriE.,
marais à la base du rocher de Kilchoutchou , 2,900 mètres,
janvier 1909. Fleur bleue.
*339. CoLEus (§ solenosiemonoides) latidens Sp. Moore. — RouwenzoriE.,
forêt de Nakitawa, à la limite des bambous, 2,700 mètres,
janvier 1909. Fleur violette.
188. M1CROMERIA BiFLORA Benth. — Kenya N., zone inférieure des forêts,
9,000 mètres, novembre 1908. Fleur lilas clair.
187. MicROMERiA ABYSsmicA Benth. — Kenya N., zone inférieure des
forêts, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur iilas. —
117. Kilima-Ndjaro S. E. , zone des cultures, i,5oo mètres,
octobre 1908.
331-335. Stachys ACULE0LATA Hook. f. — Rouwenzori E., haute vallée
du Moboukou, 2,85o mètres , janvier 1909. Fleur rose iiias.
*207. Stachys paljistina L. var. nov. Kqeniensis. Tola Jîoccoso-stellato-
tomentosa , foliis Uneari-lanceolaùs , integris vel sub-crenaùs , apice
rotundatis vel jjariim acutis; cahjcis dentibus minoribus mucronatis.
— Kenya N. 0., prairies à 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
iilas.
*341. Leucas (.? loxostoma) Alluaudii nov. sp.
Fruticosa , erecta , iaxe hispidula pilis reflexis , ramulis vaiidis tetragonis
in sino nigrescentibus ; foliis crebris petiolatis lanceolatis , basi cuneafisvei
altenuatis, apice acuminatis, margine crenato-serralis , supra pilosidis,
sublus venis exceptis fere giabris glandulis microscopiis raris inspersis ;
verticillastris sœpissime 10 (8-i2)-floris, ex foliorum superiorum axilHs
oriundis, vix 90 millim. diametro superanlibus , bracteolis nulhs vel mi-
nusculis evanescentibus; calyce subsessili 1 o-nervoso venis pubescentibus ,
tubo campanulato, ore obliquo infra producto, dentibus 10 subulatis mu-
cronatis, superiore isolato elongato, inferioribus ad médium connatis;
corollœ aibae lubo calycem (dentibus exclusis) parum excedente, labio antico
3-partito îobis rotundatis,
Ranii primarii plus /io centim. longi, ad basin 3 millim. lati, folia pe-
tiolo 10-1 5 millim. longo instrucla, lamina 80-100 millim. longa lio-
45 millim. lata, floralia vix minora, venis secundariis 5-6 ; calyx 9 millim. 5
longus, tubo 5 miUim. longo ad médium 3 millim. lato, dente superiore
h millim. longo, labio inferiore li millim. 5 longo; corolla 10 millim. 5
longa , labio superiore k millim. 5 . inferiore 3 millim. longo.
— Zi03 —
Cette espèce se place au voisinage fhi L. Holstii Giirke, Elle s'en dis-
tinjuie à première vue par ses verticilles non groupés en tête spiciforme ,
mais isolés à l'aisselle des feuilles supéi'ienres bien développées, et par ses
feuilles à dents en scie, à limbe non arrondi à la base.
Rouwenzori E., vallée du Moboukou à la limite des bambous, 2,Goo mè-
tres, janvier 1909. Arbrisseau à fleur blanche.
*63. Leucas (§ /oscos/owifl) Volkensii Giirke. — Kilima-Ndjaro S, E. ,
ravin boisé de la prairie, à q,85o mètres, octobre 1908, Fleur
blanche.
79. Plantago Fischeri Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone supérieure
des prairies, 3,'20o mètres, octobre 1908.
FoUGÈr.ES liÉcOLTÉES PAR M. PobÉGUIN AU FoUTA DjALLOM
[Cote occidentale D'jiFRIQUE),
%AK M. E. Jeanpert.
M. Pobégnin, administrateur colonial, a récolté une série de Fougères
qui font partie maintenant des collections du Muséum et dont voici la liste :
Gleiciienia LiNEARis Clarlcc. Pita.
Gyathea manniana Hook. Plateau de Dalaba, 1,200 mètres.
G. Dregei Kze. Timbi Médina.
Je rapporte à cette espèce l'échantillon récolté en fruits trop avancés.
Elle était signalée jusqu'à présent dans l'Afrique orientale et australe.
Adiantum tetraphylluji Willd.
LoNCHiTis PDBESCENS Willd. Pila. La pubescence, la grandeur et la dé-
coupure des frondes varient beaucoup dans cette espèce.
GuEiLANTHEs FARiNOSA Kaulf. Diaga.
Pell^ïa Doniana Ilook.
P. GERANUFOLiA [''ée. var. KiRKU [CÀeilanihcs Kirhii Ilook). Pita, Diaga.
Pteius qdadriaurita Retz. Pita.
P. ATROviRE\s Willd. Pila.
P. i.\cisA Thunb [Ilistiopleris J. Sm.). Pila.
Pteridium aquihjjum Kuhn.
AsPLEMUM FORMosuM Willd. Gorgcs de Kala.
39.
A. PR^MORSDM Sw.
A. vARiABiLE Hook. Pita.
A. Dregeanum Kze (i. Sandersoni Hook. var.). Pita, 960 mètres ; gorges
(le Kaia.
Nepurodium alco-pdnctatum Derv. [D ry opter is orienialis C. Chr.).
N. DNiTUM R. Br. [Dryopleris ffongylodes 0. K.). Pita.
N. PATENS Bak. Pita.
N. PARAsiTicuM (N. molle Desv.). Pita.
NePHROLEPIS CORDIFOLIA Pr.
POLYPODIDM LYCOPODIOIDES L. Pila.
AcROSTicHUM viRENS Wall. var. Pila.
OSMUNDA REGALIS L. Pita.
Aneimia tomentosa Sw. var. sessilis. Vallée de la Kokrima, Koussi. —
Plante de 1res petite taille, environ 0 centimètres, simplement pennée,
à pinnules pinnatifides à nervures bien visibles se terminant dans les cré-
neliires ou dents : panicule fructifère très courte, environ 1 centimètre de
longueur, sessile, située au-dessous de la fronde stérile; fronde mince peu
poilue.
Marattia fraxinea Sm. Benkeli.
Mission scientifique de l'Afrique occidentale fbançàise.
Le Riz sauvage de l'Afrique tropicale,
PAR M. Au(i. Chevalier.
Au début de la saison sèche ou rencontre parfois sur les marchés de
([iielquos grands villages de l'Afrique occidentale, à Saint-Louis du Sénégal,
à Ségou sur le Niger, à Tchecna au Baguirmi, quelques calebasses d'un riz
grossièrement décortiqué, à grains plus petits et plus allongés que ceux des
i-iz cultivés en Afrique. Ce riz, produit par une plante sauvage, est très
estimé des indigènes. S'il est rare sur les marchés, c'est que sa récolle est
lente el difficile; mais surtout au Soudan, où il y a de l'eau stagnante, ia
plante est abondante.
Tous les noirs qui vivent à proximité de surfaces recouvertes par l'inon-
dalion en recueillent chaque année une petite quantité, mais ce riz de
cueilb'lle est ordinairement consommé en famille ou offert en cadeau.
La plante cpii le produit se rencontre en Afrique occidentale el centrale
dans la partie uoid de la zone soudanaise, là où existent des dépressions
inondées à la saison des pluies. Ou la trouve dans le moyeu et le bas
. — /i05 —
Sénégal, nolamment dans les provinces du Oualo (d'où le nom de riz du
Oualo, qu'elle porte à Saint-Louis). Elle est très abondante dans tout le
moyen Niger, de Ségou à Tombouctoii et pi'obahlement au delà; enlin dans
le haut de la boucle du Niger, dans certaines parties du Mossi, dans la
pénéplaine du Gourma elle est également très répandue; on la rencontre en
outre fréquemment dans les marais du Caguirmi, au sud du lac Tchad,
où elle fut rencontrée pour la première fois eu i853 par l'illustre explora-
teur Barth ■''. Nous l'y avons observée cinquante ans plus tard, aussi abon-
dante, et l'avons mentionnée dans la relation du voyage de la Mission Chari-
Lac Tchad '''.
Dans les divers pays que nous avons parcourus, elle porte les noms sui-
vants : khièb oualo (wolof, mot à mot riz du Oualo), khoma malo (bam-
bara de Kayes, mot à mot rit de la Grue couronnée)^ komalo (bambara
de Bammako et de Ségou, mot à mot riz. de marigol), mkouroumalo (sar-
rakolé, mot à mot n: du Flamant), baliouré (pculo de la boucle du
Niger, mot à mot herbe de marigot), inaroladé, maro veiulou (peul et tou-
couleur), hollcodo, bangasaga (mossi), Itogoul liara, kaijou (babé de
Bandiagara), sahété (gourma), Uongau (gouronnsi), roba (haoussa),
gadosankouabé (kotoko, au sud du lac Tchad).
La plante n'a pas encore reçu de desci-i|)tion botanique, mais au retoui-
de la Mission du Tchad nous l'avons distribuée aux principaux Herbiers
d'Europe sous le nom iVOryta Bartliii A. Gbev. en souvenir du grand
explorateur qui la signala le premier. M. Stapf en a fait VOryza silvestris
Stapf var. Barthii mss. in Herb. Kew, mais nous pensons que notre plante
doit être considérée comme une espèce autonome, Oryza siloestris dési-
gnant des riz cultivés en Afrique occidentale caractérisés par la longue
arête des glumelles et se dilTérenciant de notre riz sauvage par des carac-
tères assez sérieux.
Au lieu de croître en touffes denses comme tous les riz cultivés, ï Oryza
Barthii émet des stolons qui atteignent souvent plusieurs décimètres de
longueur et ces stolons produisent çà et là des groupes de deux à cinq tiges
un peu écai'tés les uns des autres. C'est ce caractère qui fait regarder la
plante comme vivace par M. Ghalot '''', mais dans la nature, les rhizomes
rampent dans les terrains vaseux, desséchés et durs comme une roche pen-
dant sept mois de l'année, et ils ne peuvent sans douie, dans ces condi-
tions, résister à la grande sécheresse soudanaise. Dans les mai-ais du
Gourma, nous avons vu du reste apparaître au retour des pluies de nom-
breuses germinations qui ne tardaient pas à émettre des rhizomes. A la lin
de la saison des pluies, les grains détachés qui ont longtemps flotté se dé-
(') Bartii, Voyaues et découvorles , trad. françuisn, III (i8(33), [). i ao.
''•' L'Afrique centrale française {\Ç)0%), p. 3(S4 et p. 7^8.
O Chalot, Journal d'Agriculture tropicale, l'jio.
— ^06 —
posent à ia surface de la vase molle, par suite du retrait des eaux. Aussitôt
que le grain se dessèche, son long barbillon s'arc-boute par suite de
l'hygroscopicitë et enterre profondément la graine, qui ne germeia qu'au
retour des eaux, environ six à sept mois plus tard.
Le l'iz sauvage reste en herbe deux ou trois mois et transforme certains
marais en excellents pâturages de juillet à septembre. Les tiges s'élèvent
ensuite à i mètre ou i m. 5o et parfois à une plus grande hauteur dans
les eaux profondes, la panicule dépassant toujours de quelques décimètres
le niveau de l'eau.
Les nœuds du chaume sont lisses et nus, ceux de la panicule sont pu-
bescenls. Les feuilles caulinaires, longues de ^5 à 5o centimètres et larges
de 12 à 20 millimètres, sont longuement efïilées au sommet et brusque-
ment rétrécies à la base; la sm'face supérieure et les bords sont très scabres.
La ligule est oblougue, longue de 3 à 5 millimètres, souvent déchirée et
même laciniée et comme ciliée au sommet.
La panicule est très contractée, longue de i5 à 3o centimètres (arêtes
non comprises).
La description se complète par les caractères suivants : rachis principal
glabre, très anguleux, à nœuds iuférieui's distants de 3 à 4 cent. 5, l'infé-
lieur portant un ou deux rameaux, le second deux ou trois, les supé-
rieurs un. Rameaux de la panicule longs de lo à i5 centimètres, très
grêles, dénudés sur i à 9 centimètres de long à leur base, finement scabres
sur leurs angles, apprimés contre le rachis principal. Fleui's portées sur
des pédicelles de 2 à 3 millimètres de long. Glumes glabrescentes , lan-
céolées, brièvement subulées, longues de 2 millim. 5 à 3 millimètres,
avec nervure médiane saillante au dehors, un peu scabre. Bords légère-
ment ciliés au sommet. Glumelle inférieure oblongue, longue de 8 à 10 milli-
mètres (au moment de la floraison), large de 2 millim. i/4, finement
scabre au dehors et hérissée de poils blancs sur le dos dans le quart supé-
rieui', terminée par une longue arcte j'di forme de 12 à 18 centimèlres munie de
fines dents ascendantes très scabres, de couleur vert foncé , ou carmin ou violacée
dans la partie supériem'e, suivant les variétés, présentant à sa base une
petite auréole d'un pourpre noirâtre. Glumelle supérieure linéaire, mutique,
égalant l'inférieure, mais large seulement de 1 millimètre à 1 millim. x/A,
terminée par une petite pointe de 1 millimètre à peine de long, violacée à
la base. Carijopses se détachant sponlanément des épis à maturité. Fruit peu
adhérent aux glumelles, linéaire étroit, dabord d'un blanc verdâtre, puis
blanc ou blanc rosé quand il est sec.
Comme pour toutes les céréales rencontrées à l'état sauvage, les grains
mûrs de ÏOrijza Barlhii se détachent de l'épi avec la plus grande facilité :
aussi pour faire la récolte on ne peut songer à couper les pailles, car on
perdrait tout le grain. Lorsque la maluj-ité est ai-rivée, les indigènes pro-
cèdent de la manière suivante : ils circident en pirogues à travers les prai-
— /i07 —
ries aquatiques, et tenant d'une main une sorte de panier ou une calebasse
ils fï-apponl les épis et les ,tfraines (avec leurs longs barbillons) viennent
tomber dans le re'cipient. Si la saison est lro[) avancée, les graines détacbées
llottent à la surface dos eaux dormantes : on les recueille avec une calebasse.
Les femmes le décortiquent en le pilonnant dans un mortier en bois.
Les grains, toujours très fins, sont en grande partie brisés.
Le riz sauvage, même dans les pays où il forme des prairies denses sur
les terrains d'inondation , ne donne que de faibles rendements et sa récolte
est très laborieuse. Aussi les indigènes ne se livrent véritablement à cette
récolte que lorsque les ravages causés par les Insectes ou les intempéries
climatéi'iques ont compromis la récolte des céréales cultivées. Ce riz se vend
du reste très cber et toujours en petite quantité. Il est considéré comme
une denrée de luxe et de fait il a une saveur très fine.
Barth écrivait déjà à son sujet : ffLeriz ne se cultive pas (au Baguirmi),
mais après les pluies on le glane en grande quantité dans les forêts où il
croît dans les marais et les lacs intermittents. Un plat de ce riz préparé
avec de la viande et un morceau de bon beurre forme réellement un des
seuls mets passables dont je goûtai au Baguirmi. a Nous trouvons Barth
sévère pour la cuisine africaine. Nous avons dégusté son riz chez le sultan
même du Baguirmi (en 1900) et chez le fama de Sansanding sur le Niger
(en 1910) et nous le considérons comme un abment non seulement
passable, mais des plus agréables.
Mais ce n'est pas seidement comme abment que le riz de Barth rend des
services anx populations soudanaises. C'est, en outre, lorsque la plante est
en herbe, un des meilleurs fourrages de l'Afrique occidentale. Il est aussi
jecherché par les Moutons et les Bovins que le bourgou, dont nous avons
signalé l'intérêt il y a quelques années'^'. Les Chevaux même en sont très
friands : au Gourma et au Mossi les indigènes vont parfois couper la plante
dans les marais pour la donner en fourrage vert en juillet. A cette époque,
en effet, les pâturages où les Chevaux trouvent leur nourriture sont encore
peu développés, tandis que les marais remplis de riz sauvage sont déjà
verdoyants. Vuillet a déjà signalé les services qu'il rend aux peuples pas-
teurs du Macina dans le Moyen Niger. Ajoutons toutefois que la plante ne
peut plus être consommée lorsque l'épi est développé, eu raison des longs
barbillons dont les Heurs sont munies.
En résumé ïOnjza Barthii est une plante abmentaire et un fourrage
africain des plus intéressants. Nous en reprendrons l'étude détaillée dans la
monographie des céréales africaines dont nous nous occupons actuellement.
Paris, le ili novembre 1910.
(') A. Chevalirr, Une nouvelle plante à sucre de i'Afrique centrale française,
Rev. cuit, colotualex, Vil (1900), p. Tjio-.'ïao, et Con^rrès Association française
■pour l'avancement des Sciences, Paris, 1900 (3 planches).
— hOS —
Note ajoutée pendant l'impressiom. — A. de Candolle, Origine des Plantes
cnltivées, h" éd., p. 3ii, rapporte d'après Roxburgh qu'il existe un riz
sauvage qui croit en abondance dans l'Inde au bord des lacs. Le grain est
recherché par les riches, mais on ne le sème pas parce qu'il est peu pro-
ductif. Tous ces renseignements s'appliquent exactement aussi à notre
plante, voisine ou identique à celle de Roxburgh. On sait que de nom-
breuses graminées de marais existent à la fois dans l'Inde et au Soudan.
Note sur un Cypripedium monstrueux ,
PAR M. H. Poisson.
M. Georges Lesueur, orchidophile à Saint-Cloud, a envoyé récemment
au laboratoire de culture une fleur de Cijpripedium hybride Madame Elyssé
Descombcs''^^ qui présentait une auomahe curieuse.
La lleur, dans cet échantillon , est réduite à trois pièces. L'une , externe , est
le sépale inférieur des Cypripèdes normaux, résultant, comme on le sait, de
la fusion des deux sépales latéraux; il est placé ici. comme dans la fleur
ordinaire en boulon , à la partie supérieure. Le deuxième verticelle du pé-
rianthe (pétales) est réduit à deux pièces ayant la forme d'un sabot ou
d'une sorte de sac comme le labelle de certains Catasetum. Le sabot supé-
rieur coirespond au labelle et est opposé au sépale unique; il est donc
placé lui aussi comme dans le bouton, il a l'aspect d'un bonnet possédant
en avant deux oreillettes. La pièce inférieure est constituée par un sabot
mai formé et résultant de la soudure à la fois du sépale supérieur (ici in-
férieur) et des pétales latéraux.
Le Gynostème comprend une pièce bifurquée: la piemière i)raiiche
placée du côté du labelle, c'est-à-dii'e vers le haut, supporte un discjue blanc
en forme de calotte sphérique, (jui est le stigmate; la deuxième branche,
plus petite, se termine par un mamelon blanc, ombiliqué en son milieu.
De cet endroit part un fin et court pédicelle terminé par une pièce brune à
peu près cordiforme et rappelant un peu le staminode des fleurs normales;
mais sur cette sorte de plateau se trouve une anthère avortée avec une
pollinie irrégulièrement divisée en deux de consistance glaireuse et de cou-
leur jaune; l'ovaire est normal.
'^' Cet hybride résulte du croisement du Cypripedhitn villosum Ç par Cypri-
pedium Spicerianum c? ; c'est le frère jumeau du Cyp. Lathamanianum var. Cellini,
qui a les mêmes parents. Le Cyp. Lathamanianum, qui présente plusieurs formes
de coloris dans les cultures, résulte du croisement inverse. — O.R., 1901 -io5
f. 18 in Orch, Slud Book, Part II, -173.
— Zi09 —
Le sépale est d'un vert jaunâtre pâle et les deux sabots à l'extërieur sont
vert jaunâtre à la base, pourpre dans le reste et marginés de jaune, à l'in-
térieur ponctués ou veinés de pourpre sur fcuul jaune, [.a fleur entière
exhale celle odeur forte et parlicubère à certains orcliis.
M. Lesueur n"a jamais observé cette anomalie. Cogniaux, dans la Chro-
nique orchidéenne , cite plusieurs cas de monstruosités dans ce genre :
1° Un Cypripedium ayant deux sépales inférieurs et deux sabots''';
9° Un Ctjpripedium insigne à 3 sabots *'"' ;
3° Un Cyprippdium villosiim var. Boxnlli à fleur faite sur le type 9
(2 sépales, 9 pétales, pas de labelle, 9 staminodes, 9 étamines fertiles et
un stigmate bilobé '^');
h° Un Cyp. Hctvetia dont le labelle était retourné de telle sorte que la
concavité du sabot était du côté du sépale inférieur ''''.
Peut-on expliquer ces anomalies? En ])artie on peut en comprendre le
processus: dans le cas où il y a plusieurs pétales en sabot, il se passe le
phénomène inverse de celui qui existe dans cette cui'ieuse espèce appelée
Uropcdiian Lindeni'^^\ oii le sabot est remplacé par une pièce plate ressem-
blant aux autres pétales quoique moins large. Les cas de division des 9 sé-
pales latéraux s'expliquent aussi très bien; c'est un retour à la forme typique
de la fleur des monocotylédones ccmstruile sur le type 3. H y a d'ailleurs
entre les sépales complètement soudés et ceux divisés, tous les intermé-
diaires '"'. On comprend moins la Heur sur le type 9 ou celle qui lait
l'objet de cette note. Il est à remarquer que toutes ces monstruosités se
montrent soit sur des espèces depuis longtemps cultivées et qui ont donné
naissance à de nombreuses variétés comme l'ms/^vie ou le viUosum ou sui-
des hybrides; cela lient peut-être à ce que ces plantes sur lesquelles s'exerce
(') Cogniaux, Ch. orcliid., vol. I , j). .^)8. La division dos deux sépales est nor-
male chez un T^elil Cypripudinin rustique, le Cijpr. arietinum R. Br. de rAmérique
boréale. 11 est fréquent dans le Loivii Lindl (FI. des serres, T. 875). Récemment
deux exemplaires envoyés, l'un jiar M. Beraneck et l'autre par M. Lesueur, d'un
Cypripède hybride C. Meinoria Mociisi {Spicerianum $ œncintlium mperbum c? )
présentent cette anomalie. L'existence de plusieurs sabots a été également con-
statée ; il peut y en avoir même trois , tous les pétales ayant subi celte translor-
malion. M. Rolfe, m Ov. Rpv., a signalé une variété de Yinsiirne , la variété Od-
dily, où celte disposition esL fréijuenlc (0. IL, vol. VIII, 1900, lig. 8, p. 87).
W CoGNiADX, loc. cit., vol. I, p. ()7. Cultuce de M. Madoux à Anderghem.
'■■'' Cogniaux, loc. cil., vol. I, p. io^k Même culture que le précédent.
('■' Cagniaiix, Inc. cit., \). ^S') , vol. I. Mai 1908, n" /19.
W Uvopedium Li nde ni L'mih. Orclt. lÀnden, i84G-ao. C'est une forme mons-
trueuse du Cawrfatum (Richcn f.). Le Lindenia III-92 eu donne deux variétés,
Deticalum et Maximum.
<") (^'esl ce qui s'observe noUimment dans phisieurs Cypripèdes rustiques
comme le Monlanuin Doiigl, le Curdineum D. Dou, le Calceulus L. , où le sépale
intérieur est plus ou moins échancré.
— 410 —
sans cesse l'industrie de l'homme, pre'senlenL par moments des variations
désordonnées, une sorte d'affolement dans la nutrition de la fleur, d'où
|)rodnction de monstruosité.
Dans le cas qui nous occupe, il est possible que la fleur eu question, en
raison peut-être des conditions de sol et de milieu , a llemi trop hâtivement ,
et ce qui tend à le prouver, c'est que le sépale inférieur et le Libelle oc-
cupent la position qu'ils avaient dans le bouton et que, d'autre part, les
pétales latéraux et le sépale dorsal n'ont pas pu se développer norma-
lement. Sm- le même pied existait une fleui- qui a fleuri quelques jours
après sans anomalie.
Révision des Foraminifères arénacÉs ,
PAR M. E. Fauré-Fremiet.
Les Foraminifères arénacés sont inégalement répartis, dans les classifica-
tions généralement admises aujourd'hui, dans les trois familles des Astro-
rhizides, des Lituolides et des Textularides ; les deux premières renfer-
mant uniquement des formes arénacées , la dernière renfermant aussi des
l'ormes calcaires.
La famille des Astrorhizides comprend des formes tubuleuses ou rami-
fères généralement monothalames.
La famille des Lituolides comprend des formes globuleuses, générale-
ment polythalames, dont les loges sont disposées en séries linéaires ou
spiralées.
La famille des Textularides comprend des formes arénacées polytha-
lames caractérisées par la disposition alternée des loges symétriquement
disposées par rapport à un plan.
On voit qu'une teUe classification est fondée uniquement sur l'aspect
extérieur de ces organismes. 11 m'a semblé qu'elle était peu logique , parce
qu'elle ne tenait pas compte de particularités intérieures capables à'expli-
quer ces différentes formes.
Il faut noter tout d'abord que les Rhizopodes, en général, ne présentent
pas de différenciation intracy toplasmiques permettant , comme dans le groupe
des Infusoires par exemple, de fonder leur classification sur une anatomie
comparée d'ordre cytologique. Le cytoplasma de ces organismes renfei'me
généralement de nombreux noyaux, des mitochondries , des produits
deutoplasmiques, des vacuoles alimentaires et rien de plus.
Cependant, le métabolisme de ces espèces est variable, et si nous ne
pouvons toujours saisir les différences qui permettraient de le caractériser
chez telle ou telle forme , ces différences apparaissent manifestement dans
_ Ail —
certains cas par la nature de substances élaborées facilement décelables. En
effet, le cytoplasma des Rhizopodes arénacës agglutine les grains de sable
dont ces organismes se constituent un test, grâce à une substance qu'ils
sécrètent à leur surface, et cette substance peut être soit un mucus, soit
une substance organique imprégnée de sels minéraux , soit encore de la
cbitine ou un corps voisin de la chitine. Au point de vue morphologique,
ces diverses substances ont une importance considérable, trop négligée
jusqu'ici.
Supposons un Rhizopode arénacé sécrétant une substance muqueuse.
La forme d'équilibre de ce Rhizopode, constitué par une petite masse
protoplasmique non miscible à l'eau, sera toujours globiUeuse et déter-
minée entièrement, vu l'absence de différenciations intracytoplasmicpies :
1° par la tension superficielle; 2° par son mode de locomotion et par sa
motihté qui tend à modifier la forme globuleuse et à lui imprimer une
symétrie axiale; 3° par son mode de croissance qui conditionne la sériation
des loges.
L'édifice arénacé qui se superpose à la masse protoplasmique est entiè-
rement déterminé par ces trois facteurs , auxquels s'ajoute une propriété
d'ordre mécanique , la fragilité , qui s'oppose à un accroissement de chaque
loge au delà des limites imposées par les forces moléculaires de tension su-
perficielle. Cependant il existe des formes volumineuses, Syringamina
fragiliss'ma , chez lesquelles les tubes arénacés sont tortillés et anastomosés
en une masse inextricable.
Aussi les formes possibles réalisables par un tel organisme sont-elles peu
variées , et nous les retrouvons toutes dans le groupe des Lituolides.
Supposons maintenant que ce Rhizopode sécrète une substance solide
telle que la chitine au lieu du mucus. 11 est évident, en ce cas, que les trois
facteurs morphogéniques énumérés plus haut n'ont plus la même impor-
tance. Nous ne connaissons pas les conditions qui président à l'édification
d'une membrane chitineuse périplasmique , mais nous savons que celle-ci est
plus ou moins structurée, plus ou moins complexe suivant les espèces, et
que sa résistance lui permet de s'opposer victorieusement à l'action des
forces moléculaires. La membrane chitineuse d'un Rhizopode a la même
importance que les différenciations intracytoplasmiques d'un Infusoire : les
unes et les autres permettent de compliquer extérieurement la morphologie
cellulaiie. Elles permettent de plus, en diminuant la fragilité, d'augmenter
la limite de taille. •
L'édifice arénacé qui se superpose à l'édifice chitineux dépend des pro-
priétés de celui-ci, et le nombre des formes possibles pour un tel Rhizopode
est beaucoup plus grand que pour celui du type précédent.
Or nous trouvons ces formes possibles réalisées |)otu' tous les Rhizo[)()<les
qui ont un revêtement chilineux sous-arénacé, et ceux-ci sont actuellement
répartis dans la famille des Astrorhizides, qu'ils constituent entièrement et
— àV2 —
dont ils expliquent les grandes formes monolhalames simples ou ramifie'es
{Astrorhiza, Rliahdammina , Rhizavimina , BotclUna); dans la famille des
Lituolides , dont ils expliquent quelques formes à loges non globuleuses
[Haplophragmium scitulum elfoîiaceum), et enfin dans la famille des Textu-
larides , dont ils expliquent les foimes à enroulement complexe ( Gaudrysina,
Bigenerina, etc.). Et dans ce dernier groupe, où précisément la structure
des loges cliitineuses est le plus complexe, j'aurai Toccasion de montrer
une autre fois que la forme caractéristique du test arénacé de chaque genre
et de chaque espèce est expliquée précisément par la forme des loges chi-
tineuses , laquelle est en rapport, inconnu aujourd'hui , avec le métabolisme
propre à la matière vivante de cette espèce.
BIBLIOTHEQUE
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
LISTE
DES PÉRIODIQUES
ARRÊTÉE EN MAI 1910
BIBLIOTHEQUE
1)11
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
LISTE
DES PÉRIODIQUES
ARRÊTÉE EN MAI 1910
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
M DCGCG X
NOTE PRÉLIMINAIRE.
1° Cette liste comprend, en un seul et même ordre alphabe'-
tique, non seulement les titres des périodiques existant à la Biblio-
thèque, mais encore l'indication des académies, sociétés, établisse-
ments, etc., qui publient certains de ces périodiques.
Les cotes des périodiques sont indiquées à la fin de chaque
mention. Exemple: [Pr. 325.
2° Les titres des périodiques ou les noms des sociétés, acadé-
mies, etc., sont donnés en abrégé, mais de façon qu'on puisse
les comprendre. Ceux d'entre eux qui ne sont accompagnes d'aucun
signe ni de mention spéciale désignent les publications dont la
Bibliothèque possède des séries complètes, ou ne comportant que
de petites lacunes.
3° Les titres des périodiques, dont la Bibliothèque ne possède
les séries que jusqu'à une certaine date, sont accompagnés de la
mention i, suivie de la date de l'interruption de la série. Exemple :
i.igoS signifie que la Bibliothèque ne possède la série du pério-
dique en question que jusqu'à, et y compris, l'année 1906.
li° Le signe || indique le périodique qui a cessé de paraître ou
qui s'est transformé en un autre.
5° Le signe * désigne les périodiques dont la Bibliothèque ne
possède que quelques volumes isolés ou des petites séries incom-
plètes. '"
LISTE
DES PÉRIODIQUES.
MAI 1910.
■=5*<--
Aargauische Naturf. Ges. Aavau.
[Pr. 688
Abeille (L'). Paris, i. 1899 || .
[170873 etPr. 171
Abhandlungen ans dem Gebiete
der Naliu'wiss. llamburg: i. i8(,o.
[Pr. 395
der Hessischen Geolog. Lan-
desanstalt. Darmstadl. i. 1891.
[Pr. 5179
der K. Akad. der Wissensch.
Berlin. [Pr. 323
der K. Ges. der Wissensch.
Gôttingen. i. 1897. [Pr. 370
der K. K. Geogr. Ges. Wien.
i.1903. [Pr.484
der K. K. Geolog-. Reichsanstall.
Wien. [Pr. 138'"
der K. K. Zool.-Bot. Gesel.
Wien. [Pr. 252
der mathem. -physik. Glas.
der K. Bayer. Akad. der Wis-
sensch. Mûnclien. [Pr. 322
der mathem. -physik. Glas.
(Ici- k. Siichsischen Ges. der Na-
turwissensch. Leipzig. [Pr. 331
*Abhand. der naturforsch. Ges.
Gôrlitz. [Pj-. 338
der naturforsch. Ges. Halle.
[Pr. 332
der naturhistorischen Ges.
Xiirnberg: i. 1899. [ Pr. 42
der Sachsischen Ges. lur Wis-
sensch. Leipzig. [Pr. 331
der Schweizerischeu paliionlol.
Ges. Baie et Genève. [Pr. 130
der deutschen Seefischerei-
Vereiu. Berlin. [Pr. 1661
der Preuss. GeoL Landesan-
sidi. Berlin, i. 1899. [Pr. 1532
Naturwissensch. Vereins. Bre-
men. [Pr. 330
Senckenbergischen Natui forsch.
Ges. Franhfurt-a-M. [Pr. 339
und Berichte des Zoolog. und
Anlhropol. - Ethnograph. Mus.
Dresden. [Pr. 26
Academia das Sciencias [de Por-
tugal]. L/6-^oa|| . [Pr. 391
(R.) do Ciencias (y ArlesV
Barceloud. [Pr. 825
de Ciencias eu Gordoba. Buc-
nos-Aires. i. 1906. [Pr. 523
BIBI.. DU MUSEUM.
ACADEMIA-ACTA.
Academia de Giencias. Madrid.
[Pr. 347
* Academia Soc. Scienliarum
ludo-Neerlandicae. | Pi-. 467
*Académie de La Rochelle.
[Pr. 586
de Metz. [Pr. 571
de Stanislas. Nancy. [Pr. 580
des Inscriptions et Belles-
Lettres. Paris. [Pr. 549
des Se. , Arts et Belles-Leltres.
Di.
1906.
Pr. 557
ijoii. 1.
• des Se, Belles-Lettres et Aris.
Bordeaux. [Pr. 559
des So. , Belles-Lettres et ArIs.
Clermont-Ferrand. i. i8G3.
[Pr. 578'''^
des Se, Belles-Lettres et Arts.
Lijon.i. 1898. [Pr. 564
des Se. , Belles-Letti es et Arts.
Rouen. ■ [Pr. 568
des Sciences. Cracoiie.
[Pr. 476
— des Sciences de l'Empereur
François-Joseph. Prague.
[Pr. 296
- des Sciences. Paris.
Pr. 389
• des Sciences, des Lettres... de
Belgi(|iic. Bruxelles. \ Pi-. 318
des Sciences. ïom/omsc. i. 1888.
[Pr. 589
des Sciences et Lettres. Mont-
pellier. [Pr, 576
* des Se. morales et politi-
ques. Paris. [Pr. 392
* d'Hippone. Bone. [Pr. 574
* fi'ançaise. Paris. [Pr. 548
Académie impér. des Sciences.
Saint-Pétersbourg. [Pr. 362
roy. de Serbie. Belgrade.
[Pr. 606
^ Malgache. Tananarice\.
[Pr. 792
* Academische Bévue. Muneken.
[Pr.547
Academy of Natur. Se. Philadelphia.
[Pr. 253
of Se. Chicago. [Pr. 680
■ ofSc. S.-Louis. [Pr. 533
dei Lincei. Borna. [Pr. 397
délie Scienze. Torino.[Pv. 350
délie Scienze deii Islituto di
Bologna. [Pr. 349
délie Scienze lisiche e niatema-
tiehe. Napoli. [Pr. 297
Gioenia di Se. nat. in Catania.
Catania. [Pr. 611
• scient. Veneto-Trenlina (Is-
triaua). Padora. [Pr. 295
'Accademia dei Fisiocritici. Siena.
[Pr. 387
Leopoldino-CaroL Natur. Gu-
riosorum (Divers). [Pr. 340
Polytecnica do Porto. Coinihra.
[Pr. 873
Bomana. Bucuresci. [Pr. 546
L()nd)arda.
I Pr. 740
Acquicoltura (1
(]omo\\.
Acta Horti Bergiani. Stochholm.
[Pr. 59'
— ■ Horti Petropolitani. S'-Péters-
Imirg. [Pr. 91
— Societatis pro Fauna et Flora
feunica. Uelsingfors. [Pr. 399
— Soc. scienliarum 'oinicae.
Uelsingfors. [Pr. 379
ACTAS-ANALES.
Actas de ia Acad. Nac. de Gieucias
euGordoba. Buenos- Ah^esA. igoô.
[Pr. 523
de ia Soc. espan. «lebist. uat.
Madrid. [Pr. 345
de la Soc. paleontologica.
Buenos- Aires. [Pr. 517
Actes de l'Acad. des Se, Belles-
Lettres et Arts. Bordeauœ.
[Pr. 559
de la Soc. linn. Bordeaux.
[Pr. 560
de la Soc. scient, du Chili.
Santiago. [Pr. 535
du Muséum d'Hist. nat. Rouen.
[Pr. 745
Administration report of Madras
Goveru. Muséum. Madras.
[Pr. 1609 et Pr. 5152
Afrique (L') explore'e et civiiise'e.
(jcuève. i. 1890. [Pr. 401
Agricultural Journal of ludia.
Calcutta. [Pr. 839
Agriculture (L') pratique des
Pays-Chauds. Paris. [Pr. 746
* Agri-Horticultural Sor. Madras.
[Pr. 837
*Akademie |doi'| nitlzig. Wis-
senscli. Er flirt. [Pr. 343
der VVissonsc!). Math.-Nalurw.
Clas. Wirn. \ Pr. 325
der Wissensch. Math.-Phys.
Clas. Miincficn. \ |*i-. 322
der Wissensch. Berlin.
[Pr. 323
— van Wotenschappen. Amsirr-
dam. [Pr. 348
Akademija Ujniejelnnsci w Kra-
kowie. Krakoiv. [Pr. 476
""AUgemeine Botan. Zeitsclu'. 1".
System. , Floristik , Pflanzengeog r.
etc. Karlsruhe. \ Pr. 655
Biicher-Lexikon von lleinsiiis.
Leipzig.!. 1890. [Pr. 1106
Schweizerische Gesel. fiïr die
gesamte -Natiirwiss. Biilo, Gcnk-e,
Lyon. [Pr. 243
American Acad. of Ails ami Se.
Boston, Cambridge. [Pr. 501
Anthropologist. il asliinglon.
[Pr. 459
assoc. for the advaucement of
Se. Sa/ern. i. 1893. [Pr. 503
Catalogue. Netv-Yo) k. i. 1 ()0.ô.
[Pr. Ï103
Journ. of. Se. New- Il aven.
[Pr. 508
monthly Microscfij). Joiuii.
Washington, i. 1897. | Pr. 228
- — Mus. Journ. New-YorL:
IPr. 507""'
Mus. of Nat. hist. Neiv-ïorl,-.
[Pr. 507
Natui'aMst. Phtladelphia.
[Pr. 226
philos. Soc. Philadelp/iia.
[Pr. 504
Anaes scientificos do Acad. Poly-
t(^cnica do Porto. (Wimlra.
[Pr. 873
Analele Acad. Romani. Bucuresci
[Pr. 546
Anales dd Istituto Fisico-Geogr
y del Mus. uacional de Costa-Bica.
San José de Costa-Bica.
[Pr. 622
ANALES-ANNALES.
* Anales del Miiiisterio de Fomento
Mexico. |Pi'. 663
del Museo. La Plala.
[Pr. 532
del Museo Nacioual. San Sal-
vador, i. 1900. [Pr. 776
del Mus. iiacional de Chile.
Santiago. 1 102399
del Museo Nacioual de Mexico.
Mexico, l iSi;)8\\. fPr. 515
del Mus. nacional de Monte-
video. [Pr. 542
del Mus. nacional de Buenos-
Aires. [Pr. 517
de la Sociedad cientifîca Argen-
tina. Buenos- Aires. [Pr. 690
de la Sociedad espafi. de Hist.
uat. Madrid. [Pr. 345
Ânatomische Gesellschaft. lena.
[Pr. 190''-
Eeke.Wiesbaden. [Pr. 5238
Anatomischer Anzeiger. Icna.
[Pr. 190
* Animal Life. London. [Pr. 5501""
*Annaes da escola de Minas de
Ouro-Preto. Ouro-Preto et Rio de
Janeiro. [Pr. 630
de Sciencias Nat. Porto, i.
1898 11. [Pr. 6
Annalen [des] K. K. Nalurhist.
Hoftnuseums. Wien. [Pr. 268
der Naturphiiosojiliie. i. 1906.
Leipzig. [Pr."726
der Plivs. u. Cliemie. Leipzig.
[Pr. 13
der Wiener Mus. der Natur-
Annales agronomiques, i. 1891.
[Pr.'58
(le Biol. lacustre. Brii.xelles.
[Pr. 856
de Cliimie et de Phys. Paris.
[Pr. 22
- de Géogr. Paris. [Pr. 495
de l'Acad. de La Rochelle.
i. 1897. [Pr. 586
• de la Fac. des Se. Tonloase.
[Pr. 652
de la Psychologie zool. Paris.
[Pr. 766
de la Soc. botanique. Lyon.
i. 1898. [Pr. 84
• de la Soc. académique. Nantes.
[Pr. 563
de la Soc. d'Agric, Hist. nat.
et Arts utiles. Ltjon. [Pr. 113
de la Soc. d'Agric. , Se. , Arts
et Belles-Lettres du de'p' d'Indre-
et-Loire. Tours. [Pr. 561
de la Soc. d'Hort. , d'Hist.
gescli. (t. 9 seulement). Wien.
[Pr. 5636
uat. et de Botan. de l'Hérault.
Montpellier. [Pr. 623
■ de la Soc. d'Hydrol. méd.
Paris. [Pr. 193
de la Soc. entom. de Belgique.
Bruxelles. [Pr. 187
de la Soc. entom. de France.
Paris. [Pr. 171
de la Soc. Géol. de Belgique.
Bruxelles, i. 1896. [Pr. 35
de la Soc. Géol. du Nord. Lille.
[Pr. 555
de la Soc. Linnéen. de Lyon.
[Pr. 565
de la Soc. B. Zool. et Malacol.
de Belg. Brvaclles. [Pr.15
ANNALES-ANNALS.
Annales de la Soc. seieiUifique.
Bruxelles-Paris, i. iSgS.
[Pr. 631
de l'Association des Natura-
listes. Levallois-Perret. [Pr. 801
de la Station agricole de Bon-
logne-s/Mer. [Pr. 581
de l'Extrême-Orient. Paria.
i. 1890 II . [Pr. 402
de l'Institut colonial. Marseille
[Pr.774
de l'Institut nation, agrono-
mique. Paris.
[Pr. 815
— - de l'Institut Oce'anogTapliique.
Monaco. [Pr. 866
— de l'Institut Pasleur. Paris.
[Pr. 595
— de l'Observatoire de Mec.
[Pr. 1544
— de rObservatoire de Paris.
[Pr. 37
— de rObserval. méLe'or. du
Mont-Blanc. Paris. [Pr. 36
— de l'Université deLvon. Paris-
Lyon. ■ [Pr. 612
— de Malacologie. Pflj'ts.i. 1880 .
[Pr. 152'-
— de Micrograpbie. Paris, i.
189311. [Pr. 278
— de Paléontologie. Paris.
[Pr. 821
— des Mines. Paris. [Pr. 137
— des Se. géologiques. Paris.
i. 1889II. [Pr. 135
— des Se. nat. Botanique. Paris.
[Pr. 220
— des Se. nat. Zoologie. Paris.
iPr. 220
Annales des Se. nat. de Bordeaux
et du Sud-Ouest ||. [Pr. 264
du bureau cenu, météor.
de France. Paris. [Pi. 29
du Jardin botan. clt Luiien
zovg. Leide. i. 1901. [Pr. 67
du Musée d'Hist. nat"^ de
Belgique. Bruxelles. [Pr. 262
du Musée d'Hist. nat"°. Mar-
seille. [Pr. 258
du Musée du Congo. Bru-
xelles. [Pr. 699
du Musée Guimet. Paris.
[Pr. 480
Historico-naluiaïis Mus. nat"'
\mngarici. Budapest. [Pr. 671
du Muséum d'List. nat'% Paris.
[Pr. 280
mycologici. jBer/m. [Pr. 772
scientifiques de l'Ecole nor-
male sup". Paris. [Pr. 381
scientifiques de l'Université.
hssij. [Pr. 717
Annali del Museo di Storia naturale
(li Geuova, Gênes. [Pr. 250
Annals and Mag. of Nat. hisl. London
[Pr. 221
of Botany. London-Oxford.
[Pr. 108
ofuat. hist.Zo/irfo^lJ. [Pr. 221
of the Carnegie Mus, Pittshurgli.
[Pr. 751
of the Institute of Jamaïca.
KiugstonW
[Pr. 531
— of the Natal Goveru. Muséum.
London. \ Vv. 835
— of the New-York Acad. of
Sciences. ISew-York. [Pr. 520
6
ANNALS-ANNUAL.
Annals ot tlie Queeusland Mji-
seum. Brisbanc. [Pr. 7i3i2
of tbe R. Botanic Garden. Cal-
cutta. [Pr. 1541
of tbe South Africau Muséum.
Cape Tonm-London. [Pr. 679
of the Trausvaal M u s . Pretoria .
[Pr. 879
Année biologique. Paris.
Pr. 5347
carlopra])bifrue. Paris.
[Pr. 1691
psycbologicjue. Paris.
[Pr. 5347
Annotationes Zooîogicae Japo-
jienses. Toktjo. [Pr. 669
Annuaire delà Soc. méte'orologicjue
(le Frauce. Paris. [Pr. 30
de l'Observatoire municipal
de Montsouris. Paris, i. 1900.
[Pr. 5407
" (le rUnirersité Laval. Qué-
bec. [Pr. 5598
des Bibliothèques et des ar-
chives. Pans ||. [Pr. 1103
" du Club Alpin français. Pa-
ris. [Pr. 38
— <bi ("ionservaloire et du Jardin
jjotanicrue de Genève. Genève.
[Pr. 729
du Musée Zool. de l'Acad.
Imp. des Se. S'-Pétersbourg.
[Pr. 362
Géol. et Minéral, de la Russie.
Varsoeie. i. 1909. [Pr. 657
— — P-éolomque universel. Paris^.
[Pr. 5024
inleniatioiial des Sociétés
^avaiilps. Paris. [Pr. 779
* Annuaire statistique de la ville
de Paris. Paris. [Pr. 5631
Annual American {catalogue. New-
JorA. i. 1910. [Pr. 1130
Report Amer. Mus. of Nal.
hist. New-York. \ Pr. 507
Report of Fisheries of New-
South-Wales. Sijdne;i. [ Pr. 1 71 4
Report of the Board of Dir. of
the Zool. Soc. Philadelphia.
[Pr. 524
Report ol' the Cincinnati Mu-
séum Assoc. Cincinnati.
[Pr. 803
Report of tbe Board of Trus-
tées of tbe Public Mus. of the
City of Mibvauhce. [Pr. 668
— \\ç\wv\ of the Bur. .of Etbno-
logy. Washington. [ Pr. 447
Report of tbe C-liief executive
viticultural olîîcer of the Roard of
State Commiss. Sacramento.
[Pr. 5176
— Report of tbe Dep' of Mines
and Agriculture of New South
Wales. Sydney. [Pr. 646
— Report of the Geol. and Nat.
hist. Survey of Minnesota. S'-Paul.
[Pr. 513
— Report of the Secr. f. Agrie.
Nova Scotia. Ualifax. i. 189a.
[Pr. 527
— - Report of the Secr. to the
Board of Régents of tbe Univ. of
( ^alifornia. Sacramento.
[Pr. 603
— Report of the U. S. (ieol.
Surv. Washinghon.
[Pr. 133
— Report of the (R. \ Zool. Soc.
of Ireland. i)Mi*//*(. [Pr. 87
ANNUAL-ARCHIV.
Annual Report of llie Zooi. aiul
Acclini. Soc. of Victoria. Me'-
bourne. [Pr. 470
Report ou tlie State Mus. ol'
Xat. hist. Alhany. [Pr. 510
Annuario ciel R. Islituto bot. di
Roma. Roma-Milano. i. 1901.
[Pr. 93
" Antananarivo aud Madagascar
Magaziue. Antananarivo \
[Pr. 475
Anthropologicailustitute.io«r/o«.
[Pr. 431
Review. Loii(lon\\. [Pr. 431
Soc. Bomhaij. i. 1896.
' [Pr. 456
Soc. LondonW. [Pr. 431
Soc. of Tohjo. [Pr. 457
Soc. of. Washington.
[Pr. 445
Anthropologie (L'). Paris.
[Pr. 453
Anthropologische Gesellschafl
Wien. [Pr. 440
Anthropos. Wien. [Pr. 852
Antiqua. Zurich, i. 1893II.
[Pr. 442
*Anzeiger d. K. Akad. Wissensch.
Math. Cl. Wicn. [Pr. 325
*Apiculteur (L'). Paris, i. 189/1.
[Pr. 188
"Appleton's popular Scieuce
Mouthiy. Xeiv-York. [Pr. 660
* Aquiculture (]:). Paris.
[Pr. 713
Aquila. Budapest. [Pr. 780
*Arbeiten aus dera Rotau. fiarten.
Breslau. [Pr.lOO
Arbeiten aus dem Zool. lusf. d.
Univ. ^^ieu uud d. Zool. Stat. in
Triest. mV«. |Pr. 170
aus dem Zool.-Zoolomisch Inst.
in \\ ui'zburg. Wiesbadeit. i. 1895.
[Pr. Ï78
* d. Rotan. lust. in Wiirzburg.
Leipzig. [Pr. 74
* des Naturforschervereins zu
Riga. Biga. [Pr. 706
Archaeological and Ethnolog-
papers of the Peabody Muséum.
Ciwihriulge. [Pr. 454
■iPxiiB-b ôio.iorniecKHx-b HayK-b- (Ar-
chives des sciences biologiques).
Saint-Pétersbourg. [Pr. 217
Archiv des Vereins derFreunde der
Naturgeschichte in Mecklenburg.
(riistron. i. 1896. [Pr. 241
fiir die Naturwissonschaflicbe
Landesdurchforschung von Rôh-
men. Prag. [Pr. 247
f. Auat. und Eutwickeluugs-
geschichte. Leipzig. [Pr. 202
f. Anat. u. Physiol. Leipzig.
[ Pr. 202
f. Anthropologie. Braiinschweig.
[Pr. 438
' f. Anthropol. und Geol. Schles-
wig-Holstein u. d. benachbarten
( lebiete. Kiel u. Leipzig.
[Pr. 673
f. Riontologie. Beriin.
[Pr. 857
f. d. Gesammte Phvsiol. Bonn.
[Pr. 205
f. Eiiiwickelungsmechanik der
Organisnicn. Leipzig. [Pr. 290
f. Hvdrobiologie. Stuttgart.
[Pr. 277
8
A^
CHTV-ARKIV.
Archiv f. Molbem. og Naturvi-
denskab. Christiania u. Kjobeu-
havn. [Pr. 356
f. Mikrosk. Anat. Bonn.
[Pr. 206
f. Naturgesch. J5n-/m. i. 1910.
[Pr/143
* f. [die] Naturk. Liv. Ehst und
Kurlandes. Dorpat. [Pr. 380
* f. pathol. anat. und Physiol.
Berlin. [Pr. 730
f. Protisleuku'ide. lena.
[Pr. 732
f. Rassen u. Gesellscli. Biol.
Berlin. [Pr. 781
Archiva Soc. Se. si lit. din Jnsi.
[Pr. 286
Archives bol. du Nord de la Franco.
Pflj7s. i. 1888. [Pr. 83
d'Anat. microscop. Paris.
[Pr. 645
— de Biologie. Gand, Leipzip-,
Paris. [Pr. 225
de la Soc. américaine do
France. Paris. [Pr. 423
— de rinst. Pasteur de Tunis.
Tunis. [Pr. 827
— de médecine et de pharmacie
militaires. Paris. [Pr. 382
— de médecine navale. Paris.
[Pr. 777
— de parasitologie. Paris.
[Pr. 687
— de Physiol. norm. et patbol.
Paris. [Pr. 194
— de Psychologie. Genève.
[Pr. 767
— de Zool. expér. et gén. Paris.
[Pr. 142
Archives des Missions scienlif. et
htt. Pflm. [Pr. 369
des Se. phys. et n"". Genève.
[Pr. 354
du Musée Teyler. Harlem.
[Pr. 352
du Muséum d'Hist. nat"° de
Lyon. Lyon. [Pr. 257
— — du Muséum d'hist. nat"'.
Paris. [Pr. 260
— internat, de Physiol. Liège-
Paris. [Pr. 787
— ital. de Biol. Paris. [Pr. 224
— mai'ocaiues. Paris. [Pr. 814
— néerlandaises des Se. exactes
et n"".Ift Haye-Harlem. [Pr. 346
polonaises des Se. biol. Leopol
[Lemberg). [Pr. 727
sjav. de biol. Paris.\\ [Pr. 249
— — trim. de l'Inst. Grand-Ducal.
Luxembourg. \Vv. 649
Archivio di anat. norm. e pathol.
F/re«ve. i. 1890II. [Pr. 351
do Hygiène e Pathologia E\o-
licas. Lisboa. [Pr. 875
do (R.). Instit. bacterinl Co-
niara Pestaiia. Lisboa. [Pr. 836
— do Mus. Nac. do Rio-Janeiro.
Rio-Janeiro. [Pr. 516
— per FAntropol. e la Etnologia.
Firenze. [Pr. 435
— triennale del labor. di Botan.
crittogamica di Pavia. Milano.
[Pr. 94
— zoologico. Napoli. [Pr. 761
Arkiv for Botanik. Stockholm.
[Pr. 374
ARKIV-BEITRAGE.
Arkiv. l'or Kemi, Mineralogi och
C.eol. Stockholm. [Pr. 374
f . Mathem. , Astronomie ocU
Fisik. Stockholm. [Pr. 374
f. Zoologi. Stockholm.
[Pr. 374
Asiatic Soc. of. Beugai. Calcutta.
[Pr. 464
Yokohama.
[Pr. 477
Soc. of Japan.
i. 1892.
Association amicale des Boursiers
du Muséum. Paris, i. 1889II.
[Pr. 393
amicaie des e'ièves et anciens
élèves de la Fac. des Se. de Paris.
Paris, i. 1891. [Pr. 279
des Anatomistes. Paris-Naiwij.
[Pr. 280"'
des naturalistes. Levallols-Per
ret. [Pr. 801
franc, pour l'avancement des
Se. Paris, i. 1906. [Pr. 384
* Atnagagdliutit (I« Ied«re, jour-
nal en langue eskimau). God-
Ihaabll. [Pr. 5119
Atti deir Accademia Pontillcia de
INuovi-Lincei. Roma. i. 1S71.
[Pr. 397
(leHa Academia scientidca \e-
neto-trenlina-istriana. Padovo.
[Pr. 295
délia R. Accad. dei Fisiocritici
di Siena.i. 1890. [Pr. 387
délia R. Accad. dei Lincei.
Roma. [Pr. 397
— — délia R. Accademia dclle Sci-
enze di Torino. [Pr. 350
— délia Soc. Crittogamologica ila-
liana. .1///«Ho.i. i888||. I Pr. 104
Atti délia Soc. dei Nat. di Modena.
[Pr. 624
-- — délia Soc. ilal. di Scienze Na-
turali. Milano. [Pr. 398
délia Soc. Romana di Antro-
pologia. Roma. [Pr. 826
délia Soc. Toscaua di Scienze
Nat. Pisa. [Pr. 299
délia Società Veneto-Trentina.
Padoval [Pr. 295
deir Istitulo botan. dell' Univ.
di Pavia. Milano. [Pr. 94
* Aula (Die). Miinchen. [Pr. 5366
Auskunftsblatt fiii- Biologen.
Jurieo [Dorpat). [Pr. 860
Australasian Assoc. f. adv. of Se.
Sydney. [Pr. 493
Australian Muséum. Sijdneij.
[Pr. 473
*Avicula. Sienna. [Pr. 293'"'
Aviculteur (L'). Paris.
[Pr. 696
B 1
* Bambou (Le). Mons. [Pr. 847
Bataviaasch Genoolschap van
Kunsten en Wetenschappen. Ra-
tavia. i. 1891. [Pr. 471
Bayerische Akad. der Wiss. Man-
che,,. [Pr. 322
Beiblâtter zu den Ann. der Pliys.
u. Chemie. Leipzig. [Pr. 14
Beihefte z. Botan. Cenlralblail.
Cassel. [Pr. 65
Beitrâge z. Anlhro[)()l. und Ur-
geschickle Bayern's. Miinchen. i.
189411. [Pr. 437
10
BEITRAGE-BIBLIOGRAPHISCHEU.
Beitràge zur Chemisclien Physio].
uncl Palhoi. Braimschiveig.
[Pr. 733
— — zur Geophysik. Sluttij-art.\\
[Pr. 482
z. Landeskunde v. Osterreicli.
Liiiz. [Pr. 602
z. Paîeoulol. Osterr.-Uûganis
u. des Orient. Wien. [Pr. 139''''
Belgique horticole (La). Liège ||.
[Pr. 46
Berge ns Muséum. Bergen.
[Pr. 593
Bericht ans dem physioî. Laborat.
dei" Univ. Halle. Dreaden. i. 1900.
[Pr. 5228
der deutscli. Bot. Ges. Berlin.
[Pr. 72
der deutschen Chemisclien Ges.
Berlin, i. 1896. [Pr. 15
(!. Naturf. Ges. Freiburg.
[Pr. 311
d. Schweiz. bot. Ges. Bern.
[Pr. 39
der Oberhessischeu Gesellsch.
f. Natur und Heilkunde. Giessen.
[Pr. 763
■ d. Senckenbergischea Naturl".
Gesellsch. Frankfurth-a-M.
[Pr. 339
des Berliner Muséum. Berlin-
Halle. [Pr. 695
• des Vereins f. Aaturkunke.
Cassel. i. 1892. [Pr. 336
iiberdas kaukasisclie Muséum.
rijlis. [Pr. 719
" ^ liber das iNaturli. Mus. der
StadtBern. Bcrn. [Pr. 621
* uber den Annaberg-Bucli-
liolzer Verein fur Naturkunde.
Annaherg-Erzgehirges. [ Pr. 215
Bericht iiber d. Mus. Fraiicisco-
Caioliuum. Lim. [Pr. 602
iiber die Wiss. Leistungen
im Gebiete der Eulomoiogie.
Berlin, i. 189/1.
[Pr. 177
— iiber die Sitzungen der Naturf.
Halle. ï.i^k. [Pr. 332
— iiber die Verh. d. K. Sâcb-
sischen. Ges. d. Wissenscb. Leip-
I Pr. 331
z>g.
iiber die Verh. d. Naturf. Ges.
Ges. Freiburg. [Pr. 311
Berliner entomol. Zeitschrift. Ber-
lin. [Pr. 173
Bibliographe moderne (Le). Pa-
ris, i. 1905. [Pr. 1137
Bibliographie anatomique. Paris-
Nancy. [Pr. 280
de la France, i. 1911. Paris.
[Pr. 1109
d. deutschen Naturw. Lite-
ratur. Berlin. [Pr. 1142
■ der deutschen Zeitschrift-
Literatur. Leipzig. [Pr. 1136
et chronique littéraire de la
Suisse. Genève, i. 1890.
[Pr. 1110
iiançaise. Paris. | Pr. 1131
Bibliographia geologica. Bm-
xellesW. [Pr. 1138
zoologica. Leipzig. \ Pr. 159
Bibliographie scientilique fran-
çaise. Paris. [Pr. 1140
universelle. Leipzig, i. 1890
[Pr. 1120
Bibliographischer Alonatsberichl .
Leipzig. [Pr. 1104
' Bibliographischer Semesterbor.
lena. [Pr. 5375
BIBLIOTHECA-BOLLETINO.
Il
Bibliotheca bofanica. Cassel.
[Pr. 1501
Geograpliica. Berlin
Zoologica. Casse!.
[Pr. 1113
1 Pr. 168
Bibliothèque de l'École des Hau-
tes Études. Paris. [ Pr. 244
ffe'ol. de la Russie. Saint-Pé-
tersbourg'
[Pr. 474
Bidrag till Finlands Naturkeiine-
dnni , etc. Hclsingfors. [Pr. 379
Bihang till Sveuska Vet. Akad.
Handl. Stockholm. [Pr. 374
Bijdragen tôt de Dierkunde. Ams-
terilaînl [Pr. 183
Bijdragen tôt de Taal-land en Vol-
kenkunde Nederl. ludie. Gra-
cenhage. i. 1898. [Pr. 412
* Biochemisches Centralblall. Ber-
lin. [Pr. 739
Biological Society of Washington.
[Pr. 543
Biologische Aaslalt lu Helgoland.
Kiel. [Pr. 1524
Biologisches("ientralblatt.£'r/a»i^eH
[Pr. 222
Biologiska Foreuingens Forhandl.
Stockholm, i. 1892. [Pr. 267
Biometrika. Cambridge. [Pr. 731
*Board of Stale Horticultural
Gomm. of Galifornia. Sacramcnto.
[Pr. 5176
"Board of State Viticult. Commis-
sioners. Sacrament. [Pr. 5176
Bôhmische Gesellsch. der Wis-
senscli. Prag. [ Pr. 396
Boletim da Sociedad Broteriana.
Coimbra. [ Pr. 106
* Boletim de Gommissâs geogra-
phica e geologica de Sao-Paulo,
[Pr. 725
- — do Museo Goeldi de Historia
liât, e Ethnographia. Para.
[Pr. 614
do iMuseu Paraense de Uist.
nat. e Ethnographia. Para\\.
[Pr. 614
Boletin de la Academia Nacioual de
( -iencias en Gordoba. Buenos-Aires.
[Pr. 523
de la R. Academia de Ciencias
y Arles de Barcelona. [Pr. 825
de la libreria . Madrid . i . 1 8 9 .0 .
[Pr. lïll
de la Secretaria de Fomeato.
Mexico. [Pr. 663
de la Sociedad geograpliica de
Lima. [Pr. 483
del Guerpo de Ingenieros de
Minas del Peru. Lima. [Pr. 759
del Inslitulo Fisico-Geogra-
phico de Gosta Rica. San José de
Costa Rica. [ Pr. 622
del Inslilulo geologico de Me-
xico.
Mexii
ICO.
663
— del Instituio Geographico Ar-
genliiio. Buenos-Aires. i. 190^1.
[Pr.'489
— - del Museo de Historia nat. de
Valparaiso. Valparaiso. \ Pr. 25
" di Agi'icultura, Minerias y
Industrias. Mexico. [Pr. 663
Mensual del Museo de Pro-
(hictos Argentinos. Buenos- Aires\\ .
[Pr. 528
Bolletino dei Musei di Znologia e-
Aiialoniia comparala dolla R.
Fiiiv. di Genova. i. i()o5.
[Pr. 282
12
BOLLETINO -BULLETIN.
Bolletino del Labor. di Zooi. gé-
nérale e Agraria délia Scuolasup.
d'Agric. in Porticî. [Pr. 364
délia Società di Naturalisti.
Napoli. [Pr. 675
* délia Società geologica ita-
iiaua. Roma. [Pr. 637
deîla Società botanica italiana.
Firenze. [Pr. 69
délia Società Boniaua per gli-
Studi Zoologici. lioma
[Pr. 609
— délia Società zoologica italiana.
Roma. [Pr. 609
— délie Pubiicazioni italiane.
Firenze. [Pr. 1112
del R. Comitato geologico d'I-
idia. Roma. [Pr. 127
del R. Orto botanico. PaJermo.
[Pr. 674
Bookselleri The). London.i. i88S.
[Pr. 1113
B 0 sn is ch-Hercegovinisclies Laudes-
museum. Serajevo. [Pr. 218
Boston Soc. of Nat. hist. Rosion.
[Pr. 254
Botanic (lardens Ceyian. Colombo.
[Pr. 676
Botanical Magazine. London.
[Pr. 66
Magazine. Tohjo. [Pr. 116
Botanisch Jaarboeck. Gent.i. 1900.
[Pr. 59
Botanische Abhandlungen. Bonnlj.
[Pr. 80
Garten (Der) u. Mus. der Univ.
Znvkh. Zurich. [Pr. 819
[Pr.75
Hefte. Marhurg.
Botanische Jalnbikher liir Systo-
malik. Leipzig-. [Pr. 77
Zeitung. Leipzig. \ Pr. 76
Botanischer Garten und Muséum
zu Rerlin. [ Pr. 298
— — Jahresbericht. Rerlin.
[Pr. 78
\ ereiu der Prov. Brandenburp;.
Rerlin. i. 1906. [Pr. 71
Botanisches Centralblatt. Casse!.
[Pr. 65
* Literaturblatt. Innsbruck.
[Pr. 741
Botanisk Tidskrift. Kobenhaccii.
[Pr. 34
Botaniste (LeV Caen-Paris.
[Pr. 5166
British Assoc. for the Adv. of Se.
i. 1903. [Pr. 355
Muséum. London. [Pr. 5059
Brooklyn entom. Society. Rrook-
hjnl [Pr. 653
Broteria. Lishou. [Pr. 743
Buffalo Soc. of Nat. Se. Ruffalo.
i. 1901. [Pr. 693
Buletinul Societatii de Medici si
>ialur. din Jasi. Jassij. [Pr. 601
* Societatii de Sciente. Ruca-
rest. [Pr. 718
Bulletin archéologique. Paris.
[Pr. 383
biologique. .Juriev-Dorpat.
[Pr. 860
de géographie historique et
descriptive. Paris. [Pr. 422
de l'Acad. de médecine. Paris.
[Pr. 661
* de l'Acad. d'Hippone. Roue.
[Pr. 574
BULLETIN.
13
Bulletin de i'Acad. imp. des Se. de
S'-Pélersbourg. [Pr. 362
de i'Acad. Roy. des Se. de
Belgique. Bruxelles. [Pr. 318
delà Direction de l'agriculture
et du commerce de la régence de
Tunis. Tunis. [Pr. 672
de la Fédération des Sociétés
d'horticulture de Belgifrue. Liège. \\
[173943
de la marine marchande. Paris.\\ .
Pr. 406
— de la Soc. acad. d'Agric. Poi-
tiers, i. 1903. [Pr. 569
— de la Soc. acad. Indo-Chinoise.
Paris. [Pr. 553
de la Soc. belge de Géologie ,
de Paléontologie et d'Hvdrologie.
Bruxelles. "[Pr. 592
— de la Soc. botanique de Bel-
gique. firM,re//t's. [Pr. 82
— de la Soc. botanique de
France. Paris. [Pr. 81
de la Soc. botanique Suisse.
Berne. [Pr. 39
de ia Soc. centr. d'Agric. et
des Comices agric. de l'Hérault.
Montpellier. [Pr. 114
de la Soc. centr. d'aquiculture
et de pêche. P«m. [Pr. 700
* de la Soc. chimique de Paris.
Paris. [Pi'. 17
de la Soc. d'Acchmalation. Pa-
ris. [Pr. 256
— de la Soc. d'Anlhropol. de
Boideaux. Bordeaux.W | Pr. 452
(etmém.) delaSoc. d'Anlhro-
pol. de Biinclles. Bruxelles
Pr. 455
Bulletin de la Soc. d'Anthropol. de
Lyon. Lyon. [Pr. 450
(et mém.) de la Soc. d'An il uo-
pol. de Paris. Paris. [Pr. 436
de la Soc. de Géographie. Pa-
ris. [Pr. 410
de la Soc. de Géograpliie de
l'Ain. Bourg, i. 1909.
[Pr. 421
de la Soc. de Géographie de
l'Est. iVanc^. [Pr. 428
— de la Soc. de l'histoire de Pa-
ris. Paris, i. 1891. [Pr. 578
de la Soc. des agriculteiu-s
de France. Paris. [Pr. 625
— • de la Soc. des amis des Se.
naturelles, d'Anthropologie, etc.
]/osraM [en russe]. [Pr. 375
— ■ de la Soc. des amis des Se. nat.
de Rouen. /?0MeM. [Pr. 567
— de la Soc. des Etudes liido-
Chinoises. Saigon. \ Pr. 488
— • de la Soc. des Médecins et des
Naturalistes. Jassy. [Pr. 601
— de ia Soc. des Naturalistes.
Moscou. [Pr. 363
— de la Soc. des Se. de Nancy.
Paris. Nancij. [Pr. 572
— de la Soc. des Se. et Arts de
l'île de la Réunion. S'-i>(Ws II .
[Pr. 570
— de la Soc. des Se. hist. et natu-
relles de Semur. Semur. i. 189 A.
[Pr. 584
■ delà Soc. des Se, Lettres el
Arts de Nevers. [ Pr. 590
de la Soc. des Se. nat. de
l'Ouest de la France. ^ ailles.
[Pr. 591
u
BULLETIN.
Bulletin de la Soc. des Se. uat. de
Neuchatel. i. 1886. [Pr. 292
de la Soc. des Se. uat. de
Saône-et-Loire. Chalon-sur-Saône.
i. 1905. [Pr. 583
— de la Soc. d'Etudes coloniales.
Bruxelles. [Pr. 782
— de la Soc. d'Etudes des Se.
uat"" de Nîmes. Nîmes.
[Pr. 558
— de la Soc. d'études se. d'An-
gers. Angers. [Pr. 554
de la Soc. d'études scient.
de l'Aude. Carcassonne.
[Pr. 626
— de la Soc. d'études scient, de
Paris. Pflm.li [Pr. 573
— de la Soc. d'études scient, du
Finistère. Morlaix. i. 1892 ||.
[Pr. 579
— de la Soc. d'Hist. nat. d'Au-
tun. Aiitun. [Pr. 566
— de la Soc. d'Hist. uat. de Cal-
mar. (Millheii. d. naturh. Gesell.
inColmar.) [Pr. 593'=-
de la Soc. d'Histoire nat. des
Ardennes. Charleville.
[ Pr. 596^
— de la Soc. d'hist. nat. du dép.
de la Moselle (depuis 1870.
<le Metz). [Pr. 867
— de la Soc. entomol. de France.
Paris. IPr. 171
— de la Société entomologiqrie
suisse. Scluiffliausen. i. 1909.
[Pr. 180
— de la Soc. française de miné-
ralogie. Pa m. [Pr. 123
de la Soc. française de photo-
grapliie. Paris, i. 1893. [Pr. 24
Bulletin de la Soc. (léol. de Bel-
gique. Bruxelles, i. 1896. [Pr. 35
de la Soc. géologique de
France. Paris. [Pr. 134
de la Soc. géologi(jue de Nor-
mandie. Le Havre. 18891!.
'[Pr. 585
— de la Soc. grayloise d'éniula-
tion. Groy. \ Pr. 857
— de la Soc. linn. de Bruxelles.
i. 1895. [Pr. 57
— de la Soc. linn. de Normandie.
Caen. [Pr. 588
— de la Soc. linuéennc de Pari^.
Paris \\. [Pr. 86
— de la Soc. malacologique de
France. Paris \\. [Pr. 152
— de la Soc. médicale de l'Yonne.
Anxerre. \ Pr. 575
— de la Soc. neuchaleloise de
Geogi'aphie. iSeuchalel.
[Pr. 642
de la Soc. nivernaise des
Sciences, Lettres et Arts. Nevers.
[Pr. 590
— de la Soc. normande de Géo-
graphie. Rouen, i. 189G.
[Pr. 498
— de la Soc. ourdienne d'ama-
leurs des Sciences naiurelles.
Ekaterinebourg. [Pr. 599
— de la Soc. Philonialique de
Paris. I Pp. 373
de la Soc. Portugaise des Se.
ml. Lisbonne. [Pr. 874
— de la Soc. roy. Belge de (^ipo-
grapliie. Bruxelles. [Pr. 429
— de la Soc. roy. de Botanique
de Belgi(j()c. IWuxelles. \ W: 82
BULLETIN.
15
Bulletin de la Soc. russe de géo-
pranhie Saint-Pétershourg.
[Pr. 486
* delà Soc. scientif. do Ih-u.rrî-
les. [ Fr. 632
de la Soc. Yaudoise des Se.
liât"". Lnusnime. [Pr. 291
de la Soc. zoologique de
France. Paris. [Pr. 166
de l'Kcole française d'Extrême-
Orient. Hahok [Pr. 816
de l'Exposition permanente
des Colonies. Paris l|. 1 Pr. 481
— de l'Herbier Boissier. Genève.
[Pr. 33
— de rinstitut botaniqu;; de Bui-
tcnzorg. i. 190/1. [Pr. 754
de rinstilut Egyplien. Le
Caire. " [Pr. 807
— de rinstitut internat, de bilîlio-
graphie. Bruxelles. [Pr. 1135
de riuslilut national Genevois.
Genève. [Pr. 364
de rinslitut Océanographique.
Paris-Monaco. [Pr. 773
de l'Institut (général) psycho-
logique. Paris. [Pr. 783
de l'Iiistiliil Pasteur. Paris.
de
[Pr. 595
'Union agricole Gale'do-
nienne. Nouméa. [Pr. 709
de l'Union coloniale française.
Paris. [Pr.608
— des bil)liolhèques et des Ar-
chives. Paris II.
Bulletin des Séances de la Soc. nat.
d'agric. de France. Pam. [Pr. 98
des Séances et Bull, bibliogra-
phique de la Soc. entomol. de
France. Pans. [Pr. 171
des services de la carte géol.
de France et des toj)ograpliies
souterraines. Pflr/s. [Pr. 1530
* des trav. delà Soc. botanique
(le Genève. [Pr. 704
" du Jardin bolani(|ue de
ÏÉM. Bruxelles. [Pr. 785
du Comité géologi(|uedei>««H/-
Pétershourg. [ Pr. 474
du Comité des travaux liistori -
ques et scient, Paris |L [ Pr. 383
du Musée (royal) dliisloire na-
lurellede Belgique. Bruxelles ||.
[Pr. 262
— — - du Musée d'hist. nat. — Notes
des pêches maritimes. Paris \\ .
[Pr. 406
des PC. nalurelles. . .Assoc. des
Ane. Elèves Fac. Sci. Paris.
[Pr. 279
zoologiques. . . Marseille \\ .
[Pr. 258
— du Musée OcéanogTaphi({ne de
Monaco ||. I Pr. 773
— du Muséum nat. d'Hisloire na-
turelle. P«m. [Pr. 260
— • économique de l'Indo-Chine.
Saigon.
Pr. 691
économique (de Madagascar).
Tananarive. \ l'r. 711
— iîileruaL de l'Acad. des Se. de
Cracovie. | i*r. 476
[Pr. 1114 Prog
inlernal. de l'Acad. des Se. d(
l'Empereur François-Joseph V'.
lie.
! Pr. 296
Illinois Slate Mus. of .\al.
hisl. |Pr. 651
— mens, des ouvrages réceminent
rentrés à la Bihliolliècpie Sainte-
Ceneviè\e. Paris ". I l'i . 1126
16
BULLETIN.
Bulletin nieiiouel des Publications
étrangères de la Bibliothèque
nationale. Paris. [Pr. 1121
: Notes zooL, géol. et paléont.
(forme la sér. 2 des Annales mus.
Hisf. N. Marseille.) [Pr. 258
* officiel de l'administration des
Colonies. Paris. [Pr. 425
of Miscellaneous Informations.
Kevo. [Pr. 110
of the Amer. Mus. of Nat. hist.
Neiv-York. [Pr. 507
— of the Brooklyn Entora. Soc.
Brooklyn \\. [Pr. 653
— of the BulTalo Soc. of. Nat. Se.
niijfalo.i. 1901. [Pr. 693
— of ihe Bureau of Fislieries.
Washington. [Pr. 160
of the dep' of Geology, Univ. of
CnlUornia. Berkeley. [Pr. 603
— of the Essex Institute. Salem.
i. igoo. [Pr. 545
of the Geol. and Nat. hist.
Survey of C/i«cflgo. [Pr. 680
— of ihe Geol and Nat. hisl. Sui--
vey of Minnesota. Saint Paul.
[Pr. 513
— of the Illinois state Labo-
ratory of Natural historv. L'rbana.
[Pr. 651''"
— oi the Institute o( Jamaïca.
Kingston, i. 1897 ||. [Pr. 531
of the Lloyd Library of Bo-
tany, Pharmacy and Materia me-
dica. Cincinnati. [Pr. 850
of the Minnesota Acad. of
.Nat. Se. Minneapolis. [Pr. 525
— of ihe Mus. of Gomp. Zool al
Harward Collège. Cambridge.
[Pr. 157
Bulletin of the NeAv-York IJolaii.
Garden. New-York. [Pr. 765
of the New-York State Mus. of
nat. hist. Albany. [Pr. 510
of the Tokyo Anthropological
Soc. Tokyo. [Pr. 457
— of the Torrey Botanical Chib.
New-York. [Pr. SQ''"
— of the U. S. Gommiss. of Fish
and Fisheries. Washington.
[Pr. 160
— • of the U. S. Geolop-ical and
Geogr. Survey. Washington.
[Pr. 132
— of the U. S. Nat. Muséum.
Washington. [Pr. 265
of the Univ. of Cincinnati.
[Pr. 802
of the Univ. of Montana.
[Pr. 806
— of the Univ. ol Kansas. Law-
rence. [Pr. 670
of the Univ. of Texas. Auslin.
\ Pr. 809
— of the Univ. of Wisconsin.
Madison. i. 1902. [Pr. 605
scientifique du (dép') du Non
de la France et de la Belgique.
Lille-Paris. [Pr. 372
trim. de la Soc. centr. d'Agri-
culture du dép' de la Savoie.
Chambéry. [Pr. 96
— trim. de la Soc. d'Hisl. nat.de
Màcon. [Pr. 50
— trim. de la Soe. des Sciences et
d'Agric. de la Basse-Alsace. Stras-
bourg, i. 1887 ||. [Pr. 550
— trim. de l'Acad. malgache. Ta-
nanarive \\. [Pr. 792
BULLETIN-CENTRALBLATT.
17
"Bulletin Irim. du Club Alpin
français. Paris. [Pr. 38
Bullettino del Laboiatorio ed orlo
botanico. Siena. i. 1906.
[Pr. 748
* del Vulcanismo ilaliano.
Roma. [Pr. 636
délia Società Veiielo-Trentina
i Scienze naturali. Padova\\.
[Pr. 295
délie sedule délia Academia
Gioenia di Scienze nat. in C«/rt»/r/.
[Pr. 611
* di Paletnologia italiaua. Par-
ma. [Pr. 434''''
Bureau central météorologique de
France. Paris. [i^r. 29
of American Ethnology. Was-
hington. [Pr. 447 et Pr. 5272
of I^isberies. Washington.
[Pr. 160
Butletti de la Instilucii» Gatalana
d'Historia Natural. Barcelona.
[Pr. 753
c
Cabinet /oologiqne f Université de
Varsocie) \\. ^ [Pr. 640'"
Caisse des rechercbes scientiiiqucs.
Paris. [Pr. 817
Californian Acad. oiSc.SanFran-
cisco. i. 1897. [ Pr. 720
Cambridge Philosophical Sur.
Cambridge. [Pr. 360
Canadian Inslilute. Toronto.
[Pr. 640"''
Cape of Good Hope. Repoi-t of llie
Trustées ofSouth-African Muséum.
Cape Town. [Pr. 679
Carlsberg Laboratoriel. Copen-
hague, i. 190/1.
26
Carnegie Institule. Piitsburgh.
[Pr. 751
Muséum. Pittshurffh.
[Pr. 751
Catalogo del Museo de Produclos
argoutinos. Buenos Aires \\ .
[Pr. 528
Catalogue anu. de la librairie fran-
çaise. Paris II . [ Pr. 1 1 3 2
des Dissertations provenant des
Universités étrangères et reçues
par la Bibliothèque nationale.
Paris. [Pr. 1105
des livres imprimés de la Bi-
bliothèque nationale. Paris.
[Pr. 5509
des manuscrits français de la
Bibl. nation. Paris. [Pr. 1696
des thèses et écrits académi-
ques. Paris. [Pr. 1127
of Scientif. Papers. London.
[Pr. 5237
Causeries scientifiques de la Soc.
zool. de France. Paris ||.
[Pr. 166
Cellule (La). Louvain-Gand-Liège.
[Pr. 235
Centralblatt fiir Anthropologie.
Breslau. [Pr. 458
— fur Bactériologie und Parasi-
lenkunde. Jena. [Pr. 236
— fïu- Bibliothekwesen. Leipzi/;-.
[Pr. 1115
— fin- Minéralogie. Stuttgart.
[Pr. 120'''-
lur Physiologie. Leipzig-Wicn.
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BIBL. DU MCSÉDH.
18
CESKA-CONGRES.
Ceskà Akad. Gisare Franliska Jo-
scla 1. Prague. [Pr. 293
Krolev. Spolecuost Nauk.
Praha. [Pr. 393
" Geylon marine biological Labora-
tory. Colombo. [Pr. 820
Chemical Society. London. i. 189G.
[Pr. 16
* Chemisch-teclinische Mittheiluu-
p-en. Bcrlin-Leipzig-Hallp.
[101288
lechnisclies Reperlorium. i'cr-
//». i. 1894. [Pr. 9
Chemisches Ceulralhlalt. Lvipiig.
i. 1901. [Pr. 11
Chicago Acad. of Sciences. Chicago.
[Pr. 680
* Cincinnati Mus. Association. Cin-
cinnati. [Pi". 803
Circulars and Agric. Journ. ]]o-
lauic Garden. CcijJon. [Pr. 676
Cistula enlomologica. London \.
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"' Club Alpin français. Paris.
[Pr. 38
Cold Spring Harbour Monogr.
Brooklyn. [Pr.760
Collections du Cabinet zoologiquc.
Varsovie ||. [Pr. 6W
" Colonial Muséum. Wellinglon.
[Pr. 834
' Columbia University. Neir-Yorl.-.
[Pr. 750
Comité des travaux bistoriques et
scienliliiiues. Paris. [Pr. 644
géologique russe. Saint-Péters-
bourg. [Pr. 474
Commissâo dos Trabaihos Geolo-
gicos de Portugal. Lisboa.
[Pr. 1550
' Commissâo Geograpbica et Geo-
logica. Sao-Paulo. [Pr. 725
Commission géologique. Montréal.
[Pr. 511
Compte rendu de PAssoc. des Ana-
tomlstes. Paris-Nancy.
[Pr. 280''''
Comptes rendus de la Société
Linnéenne de Lyon. Lyon.
[Pr. 565
" des Réunions de i'x4cadémie
d'Hippone. Bone. [Pr. 574
des séances de l'Académie des
Sciences. Paris. [Pr. 389
des séances de la Soc. de géo-
graphie. Paris \\. [Pr. 410
des séances de la Soc. de Bio-
logie. Paris. [Pr. 208
des séances de la Soc. des na-
turalistes luxembourgeois. Luxem-
bourg. [Pr. 5
(sommaires) des séances de la
Société pbiloraathique. Pari^.
[Pr. 373
des séances de la Soc. royale de
botanique de Belgique. Bruxelles.
[Pr. 82
Conférence météorologique inter-
nationale. Paris \\. [Pr. 5423
Congo illustré. Bruxelles \\ .
[Pr. 1621
Gonarès des Soc. savantes. Paris.
[Pr. 644
internat. d'Anthropologie et
d'Archéologie préhistorique.
[Pr. 5060
internat, de médecine.
[Pr. 5522
internat, de zoolop/ie.
Pr. 5157
CONGRES-DEUTSCHE.
19
Congrès iuLeiual. des.Américanistes.
[Pr. 5301
* iuleruat. des Orieiitalisles.
I Pr. 5151
inlernat. des Se. îje'Dgraphi-
ques. [ Pr. 5256
[ ge'ologique I inlernat
Pr. 5350
* national des sociélés françai-
ses de géog-rapliie. Paris.
[Pr. 5518
ornitlu)logi(|ue inlernat.
[Pr. 1624
' Congresso cieulifico latlno-ameri-
cauo. Buenos-Ayres. [Pr. 5578
Congresso Cientifico Mexicano.
Mealco ||. [Pi-. 663
Connecticut Acad. nf Arts and
Sciences. j\ew-Haven. [Pr. 538
Conseil permanent internai, pour
l'explorai ion de la mer. Copen-
hague. [Pr. 770
supérieur de Pisciculture. Pa-
ris, l 1896 ||. |Pr. 616
Contributions du Jardin lj()laiii(|ue
Cosmos (Le). Paris, i. iqo^.
■^[Pr. 365
Cunningham Memoirs. Diihlia.
[Pr. 361
Curtis's Botanical Magazine. Lon-
don. I l*r. 66
de lUo-dc-Janciro.
5328
— — ("rom the Botanical Labor. Phi-
ladelphie. [Pr. 667
"■ from the Dep' of Botany ol'
Columhia Univcrsitv. ?^e\v-\orh-.
' [Pr. 750
lo Biol. from llie Hopkins La-
lior. of Lelaiid SlaiHlInrJ. Univ.
Palo-Aho et Saint-Frairscc.
\ Pj-. 647
' Cooper Union. .\eiT-)url.:
[Pr. 5127
Cosmos... Communicazioni.. . Pjo-
gi'essi. .. (îeograpliia di (iuido-
Cora. ÏWmoll. 1 l'r. 413
D
Danish Biological station Beporl.
Copenhague. [Pi'. 5265
Dannemarks geolegisk Underso-
gelse. Kjobeiihavn. [Pr. 5486
Danske Vidensk. Selskab. Kjohcn-
haim. [Pr. 326
Décades zoologiques. Hanoï ||.
[Pr. 851
■ Decennialpubl. Univ. of Chicago.
Chicago. [Pi'. 824
Benkschriften d. K. Akad. d.
Wiss. Wie„. [Pr. 325
d. Medicin.-Naturwisscnsch.
Geseilscb. zu Jena. Jena.
Department of Agriculture. II nsh-
iiiglon. [Pr. 519
of Agriculture and Technical
Instr. forlreiand. Kislieries hraiicli.
Scienlifîc Investigations. Diihliii.
1 Pr. 818
of Agriculture in India. Cal-
cutta. [Pr. 839
Deutsche Botan. Gesellsch. Berlin.
IPr. 72
- l'olan. Monatschrift. Arnstadt.
i. 1898. [Pr. 73
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i. i.S()(i. [Pr. 15
2.
20
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Deutsche D^udiologiscbe Ge-
sellscli. j5o?t«. i. 190/1. [Pr. 805
— — Eulomologisclie Gesellscli. Ber-
Un. [Pr. 173"-
Eutomol. Zeilschrit't. Berlin.
i. 1888. [Pr. 173
Geologisehe Gesellscli. Berlin.
[Pr. 124
Gesellsch. f. Natur imd Volker-
kiinde Ostasieus. Yokohama.
f Pr. 460
— Malakozoologisclie Gesellscli.
Francfurt a/M. i. 1907.
[Pr. 154 et 156
Rundschau... Wien. i. 1908.
[Pr. 400
Zool. Gesellsch. Leipzig.
[Pr. 214
Deutscher Wissensch.
Santiago. Santiago ||.
Diatomiste (Le). Paris
Ver. zu
[Pr. ::o&
[Pi
Direction de l'Agriculture c
627
\ du
Commerce de la régence de Tuuis.
Tunis. [Pr. 672
de l'Agri.jlture et du Com-
merce de rindo-Chine. Saigon
[Pr. 691
"^ Directory of the Grape Grovvers.
Sacramento. [Pr. 5176
Dissertations qui ont obtenu les
prix des concours ouverts par
i'Acad. des Sciences, Belles-Let-
tres. . . de Bordeaux. Bordeaux.
[Pr. 559
4HeisnHKi, , etc. (Diievnik zoologhit-
chesk. Otdiela Obchtchest, iubitel.
estestvozuan). Moscou. [Pr. 375
Dublin Society. Voy. Royal Society
of Dublin. [Pr. 359
E
Échange (L'). Luon. i. iqio.
\Pr. 251
École pratique des Hautes Etudes.
Paris \\. [Pr. 244
Économie Proc. of the R. Dublin
Society. i)Mè;m. [Pr. 359
Électricien (L'). Paris, i. 1898.
[Pr.'l9
English Catal. of Books. London.
i. 1889. [Pr. 1122
Entomologicaamei'icana.JSroo/./iH-
Washington. i. 1897. [Pr. 653
"Entomological (The) Magazine.
London. [Pr. 686
Entomologisk Forening. Kjoben-
havn. [Pr. 5003
Entomologisk Tidskrift. Stockholm.
[Pr. 648
Entomologiske iMeddelelser. Kjo-
benhavn. [Pr. 5003
"Entomologist (The) London.
[Pr. 686
' Entomologist's montbly Maga-
zine. London. [Pr. 684
* Ergebnisse d. Allgemeiue Patho-
logie und Pathol Anatomie. Wies-
baden. [Pr. 5371
der Anatomie und Entwickel-
uiigsgeschichte. Wicsbaden.
[Pr. 5238
■ Escola de Minas de Ouro-Preto.
Ouro-Preto. [Vr. 630
Essex Inslitute. Salem, i. 1900.
[Pr. 545
(Naturalist's) FieldClub. Essex.
i. 1890. [Pr. 261
ESTHNISCHE-GEOGNOSTISCH.
21
"Esthnische Gesellsch. zu Dorpai.
[Pr. 656
Établissements lï-ançais de IX)-
céanie. Papeetc. [Pr. 712
Étangs et Piivières. Paris ||.
[Pr. 713
Ethnological Society ofl,ow(/on. || .
[Pr. 431
Ethnologisches Notizhlatt. Berlin.
[Pr.443'"
Études des gîtes miiie'raux d( la
France. Paris. [Pr. 1516
Excursions et reconnaissances
^'8
Saïfi'on ||. [Pr. 462
F
Faculté des Sciences de Toulouse.
Paris. [Pr. 652
Fauna. Lua-embourg. [Pr. 5
u. Flora des Golfes von Neapel.
Naples. [Pr. 1504
Fennia. Helsingf'ors. [Pr. 424
* Feuille de renseignements. Tunis.
[Pr. 672'-
de renseignements de l'Oflicr
colonial. Paris. | Pr. 5435
de renseip;nemenls pour Biolo-
gistes. .A»nVr. (Dorpal). I Pi'. 860
des jeunes ualuralisles. Paris
\ Pr. 243
Field Coliimliian Muséum. (]lnca!>i>.
I !>.■. 541
Finska Vetcnsk. Societctens For-
liandl, Hcisiugfors. [Pr. 379
Fish Industries of
Washington.
Ilie U. S.
I Pr. 160
"Fisheries of New Soulli VVales.
Sijdmnj. |Pr. 1714
[i'i'. 68
Capensis. 7^oîi//oH. [Pr. 5381
Flora. Rcgenshurg
Fœldtani kœzlœny. Budapest.
[Pr. 635
Foreningen til Norske Fortidsmin-
des merkers Bevaring. Kristiaitia.
i. 1893. [Pr. 441
Forhandlinger Vidensk. Selsk. i
Kristiania. Christiania.
D,.
. 276
Fisheries Bureau (Impor.) of .la-
pan. Tokyo. I Pi'. 822
Forschungsberichte ausdcr hio-
logiscben Station zu Pion. Ber-
lin 11. [Pr. 277
FortschrittederPhvsik. Leipzig [j.
[173942
— der praktisclien Géologie. j5ct-
/m. i. 1903. [Pr. 31
der Urgescliichle. Leipzig \\ .
IPr. 444
Frédericq (Léon). Trav. du lahor.
Pr. 211
de Physiologie de Gand
G
Garden (TIkO. London. i. i()o().
l'Pr. 40
Gardeners Ghronicle (Tlie). Lo:i-
don. fPr. 54
Gartenflora. Siuttgari. i. 1895.
I Pr. 41
Garten Magazine. Miinchen. i. 1 8(),").
[Pr. 103
Zeilung. Berlin
101977
Geognostisch - Palaeonlologische
Beitriigv. Miinchen \\. [il. 125
•)•>
GEOGRAPHICAL-GRfiVILLEA.
Geographical Jnunial. Loudon.
I Pr. 404
Geographen Kalender. (iotha.
|Pr. 5667
Géographie (La). Paris.
[Pr. 410
Géographische (iieseUsch. l:laiii-
hoiirg.i. 190/i. [Pr. 403
Gesellscli. LiihccL i. igoi.
[Pr. 418
Gesellscli. Wiev. i. 1906.
[Pr. 484
* Zeitsclir. Leipzig. [ Pr. 490
Geographischer Jabresberirht
i'iber Ôsterreich. Wien
Pr. 5472
Geographisches Jaluhucli. Gotha.
[Pr. 415
Geological and Nalural liistory
Survey of Canada. Montrcal-Qur-
hec, etc. [Pr. 511
and Natur. liisl. Survey of
Geological survov ot Queensland.
Brisbnnc. ' [Pr. 795
Geoiogische u. Palaennloloo-ische
AlilianfUungen. Je»». | Pr. 1548
Geologisches Cenlralblatt. Leip-
zip: [Pr. 708
Geologisches Reicbsanstalt. Wicn.
[Pr. 138"'
Geologiska Foreningens i Stock-
liolm F(»rliandlingar. Stockholm.
i. 1897. [Pr. 685
Geologist. London ||. ] Pr. 136
Georg et Ost. Scblagwort-Katalog.
Hannoverl [101877
Gesellschaft (Dentscbe zoologis-
clie). Leipzig. [Pr. 214
der Wissenscb. Univ. zu Gôl-
IPr. 370
tingen.
Minnesota. Saint Paul. i. 1900.
[Pr. 513
— Magazine. London. [Pr. 136
— Record. London. i. 1879.
I Pr. 5008
Socielv of Cornwall. Penzancc.
IPr. 139
- î. Erdkiinde. Berlin, i. 1906.
[Pr. 407
fur Morphologie imd Physio-
— Society of Ireland. London-
Z)mM». i. 1889. [Pr. 139'"
— Socielv oï London. [Pr. 125
— Survey ofindia. Calcutta.
[Pr. 126
— Survey of New South Walos.
Si/dnrij. ' [Pr. 492
Sui-vey of Pennsylvania. Jlar-
riahm'g. " [Pr. 5405
iogie. Miinchen. i. 1899.
" [Pr. 209
nalursforschender Freunde.
Berlin. [Pr. 308
zur Refôrderung der Gesammt.
Naturwiss. zu. Marhurg.
[Pr. 270
Glac srpske Kralevske Akademye.
( Rul. Acad. R. Serbe). Belgrade.
[Pr. 606
Globus. Brannschireig. [Pr. 416
Government Muséum. Madras.
[Pr. 5112
Gôttingische Geiebrle Anzeiger.
Gôttingcn. i. 1888. [Pr. 370
Grevillea. Lojidon. i. 1896.
IPr. 62
HAMBURGISCIÏE-INSTITUT.
23
H
Hamburgische Botanisdie Slaals-
inslilule. [Pi-. 300
*Hawaïan Animal (TlieV IIoiio-
hh,. [Pr.5380
Hedwigia. Dresde. [Pi-. 63
Herbarium Musei Feiuiici. Ihlwi,'-
forsiac. [Pr. 399
Hinrich's Fïmfjalirigoi' Kalalop;.
Leipsifj. i. 1900. [Pc. 1100
*Hjôrt J. Report... Norvegiau
Fislieries. Kristiania. [Pr. 5533
Histoire et mémoires de i'Académir
des sciences de Toulouse, i. 1888.
[Pr. 589
Hollandsche maatschappi der Ave-
tenschappen te Haarlem. IJaarleiii.
[Pr. 346
Homme 1 L' ) préliistorique. Paris \\.
[Pr. 856
Hopkins Sea-side Lahor. oCBioiogv.
Palo-Alto.l 190/i. [Pr. 64'7
Horae Societatis enlomologicae Pios-
sicae. Saint-Pétershourg.
[ih: 786
Horticultural Society. Lomlon.
' [Pr. 111
Horticulture (L') pour lous. Pa-
ris \\. [173944
Humboldt. BerUn. i. 1889.
[Pr. 321
*Humming Bird. London.
[Pr. 641
îcnaische Zoitsclirift f. Nalurwiss.
Icm. [Pr. 234
'■Illinois State Laboratory of Nat.
hist. Urbana. [Pr. 651'"^
* State Mus. of Naf . hist. Spring-
field. [Pr. 651
Illustrierte Garten Zeitimg-. Slult-
gavl. i. 1895. [Pr. 45
Monatslielle f. d. Gesamt-hite-
ressen des Gartonhaues. Maiiclicn-
Leipzig. i. 1899. [Pr. 103
Index Catalogue of the Liln-ary of
the Surgeon GeneraPs Olllce U. S.
Army. Washington. [Pr. 1133
Kewensis plantarnm ])li;imT(!-
gamarum. Oxonii. [Pr. 1639
îndian Muséum. Calcutta.
[Pr. 5062
ïndiana Academy of Science, hulia-
napolis. [Pr. 808
'■ îndische Gids (De). Amstmlum.
[Pr. 485""
însect Life. Washington || .
[Pr. 186
Institut de France. Paris.
[Pr. 389, 392,548, 549
" de Luxembourg. Luxembourg.
[Pr. 649
* de Zoologie de Montpellier.
Montpellier. [Vr. 604
Egyptien.
[Pr. 807
I
Ibis (Tl.e). London.
•'Icônes Bogorienses. Lcide.
. 146
Pr. 67"'-
— général de Psychologie. Paris.
^ [Pr. 783
— international de Bibliographie.
Bruxelles. [Pr. 1135
— national agronomique. Pans.
IPr. 815
national Genevois. Génère.
[Pr. 364
•24
INSTITUT-JAHRBUGH.
Institut océanograpliique. Paris-
Monaco. [Pr. 866 et 773
Pasleiw. Pavls. [Pr. 595
Royal de Bactériologie. Ca-
mara-Pestaua. Lisbonne.
[Pr. 836
Institute of Jamaïca. Kingston jj .
[Pr. 531
Instituto Fisico-geografico. San
José de Costa Rica. [Pi\ 622
geograficn Argentino. Buenos
Aires. [Pr. 489
Bacteriologico Caniara Poslana.
Lisboa. [Pr. 836
geologico de Mexico. Mexico.
[Pr. 663
Intermédiaire des Biologistes.
Paris \\. [Pr. 666
International Catalogue of Scien-
tilic Littérature. London.
[Pr. 1143
Jouru. of. Microscopy. Lo/«/oH.
i. 189/1. [Pr. 230
Internationale Mouatsclirift f.
Anat. und Pliysiol. Gôttingen.
[Pr. 197
Internationales Arcli. f. Ethno-
QrvixrÀùe. Leiden. \. i()oG.
[Pr. 439
Jowa Geological Survey. Des Moi-
nes. [Pr. 615
Iris. Dresden-Londres-Paris-Bcrlin .
i. 1896. [Pr. 683
Irish Academy. Dublin. [Pr. 361
* IstitutO anatomico. Firenze.
[Pr. 189
* ■ botanico délia B. Univ. di
Pisa. [Pr. 70
l)otanico délia B. Univ. di
Siena. [Pr. 748
IstitutO botanico di Palermo.
[Pr. 5339
botanico di Roma. Roma-Mila-
«0. i. 1891. [Pr. 93
diScieuzenaturalisdellaB.Univ.
di Padova \\. {Voij. Atti soc. Venet.
Treut.). ■ [Pr. 295
zoologico délia R. Univ. di
i?o/Hrt. i. 1896. [Pr. 737
Isis. Dresden. i. 189/t. [Pr. 341
IlsHtcTifl, etc. (Izviestia gliéologhi-
tclieskago Komiteta). Saint-Péters-
bourg. [Pr. 474
(Izviestia imperatorskoï Akade-
mii Naouk). Saint-Pétersbourg.
[Pr. 362
— — Izviestia Obchtchestva iubilelei
eslestvoznania, etc. Moscou.
[Pr. 375
Izviestia Kavkazsk. oldiela
roussk. p-heogr. obclitch.) Tijlis.
[Pr. 719
Jaarboek v. d. Kouink. Akad. van
Wetlenscliappen. Amsterdam.
[Pr. 348
Jahrbuch der deutscbeu Ribliotlie-
kexi. Leipzig \\. [Pr. 5597
der Handturgiscben Wiss. An-
slalten. Ilamburg. [Pr. 300
(1. K. i)otanischen dartens. Ber-
lin II. [Pr. 48
d. K. Preussiscli-Geologisclien
Landesanstait u. Bergakadeniie.
Berlin, i. 189/.. [Pr. 138
d. K. K. geologisclien Beiclis-
anstalt. Wien. [Pr. 138'"
JAHRBUCH-JARDIN.
25
Jahrbuch der Nalurhist. Laudes-
Museuni. Khuoenfnrt. i. 1901.
[Pr. 238
d. Nalnrwissenschal'len. Fri-
hourff-cn-Brisauu. i. i8()(J.
'[Pr. 306
f. Gartenkunde und BoLaoik.
Braiiiischweig \\. [Pi". 43
* Jahrbùcher der Deutschcu Mala-
cozoolog-ischen Geseiisch. Frank-
furla. M. [Pr. 154
d. K. Akaderaie niilzig-er Wis-
senscliaften zu Erfurt. [Pr. 343
des Nassauisclien Vereins fiir
Naturkuiide. Wiesbaden ||.
[Pr. 385
d. Vereins f. Naturkimde im
Herzogllium Nassau. Wiesbaden.
[Pr. 385
f. Wissenscliaftliclie Bolanik.
Berlin. [Pr. 79
Jahresbericht d. Kommission ziir
^\ issenscli. Untersucliung- <1er
deulscb. Meere iu Kiel. i. iqio.
[Pr. 1524
d. Nalurlbrscheuden Gesellscli.
in Emden. Emdcn. i. i8q8.
[Pr. 315
* d. Naturforschendeu Gesellscli.
zu Osnabriïck. [Pr. 337
der Scldesisclien Gesellscli.
r. vaterliindisclie Cullur. Breslaii.
i. 1903. [Pi-. 327
les K. ungarisclien geolop,i
schen Anslal I . Budapest. [ Pr. 119
— ■ des INaturw. Vereins. Bremen.
[Pr. 330
des Ornilliologisclien Vereins.
Miinchen. [ Pr. 701
— des Vereins f. Eidkiiiide. Dr^.s-
^/»»i. i. i89(). |l>r. 414
Jahresbericht des Vereins z.
Fôrderung d. Naturw. Krf'ors-
chung der Adria. Wienx^. Leip-
'Jg. [Pr. 848
* d. Vereins von Freunden dor
Erdkuude. Leipzig. \Vr. 411
iïber die Fnrtschritle aul' dem
Gesamtgehiele d. Agrikullin--Clie-
mie. Berlin, i. 190/1. | Pr. 8
ûber die Fortschrille der Clie-
raie. Giessen-Braimschiveiff. i.
1898. [IV. 10
iiber die Fortscbritte der Tbier-
Gbemie. Wiesbaden. i. 1901.
[Pr. 2
liber die Leislungen dor Clie-
miscben Tecbnoiogie. Leipzig.
i. 1894. [Pr. 4
ûber die Leislungen und Fnrt-
scbrille in der Anatomie u. Pby-
siol Berlin. [Pr. 196
und Altliandbingen dos Natur-
wissenscb. Ver. in Magdeburg.
[Pr. 12
* und Bericbt des Annaberg
Bucbbolzer Ver. f. Naturkunde.
Annaberg im Erzebirge.
[Pr. 215
Jahresberichte d. Handmrgis-
cben Botan. Staatsinstiluten.
Hamburg. [Pr. 300'"^
iiber die Forlsclirite der Anat.
und Vhysïol Leipzig. [Pr. 198
Jahreshefte des Vereins I". valor-
liindiscbe Naturkunde in W ûr-
lemlierg. Stuttgart. \ Pr. 342
Jardim bnlanico de Rio-de-.lanoiro.
Rio-de-Janeiro. [Pr. 5328
Jardin (Le). Argenteuil-Pnris.
IPr. 92
26
J\RDIN-J0URNAL.
Jardin Lolau. de Buitpnznrf>'.
Leidc. [Pr. 67
botanique de l'État. Bnixcllos.
[Pr. 785
l)otaniqiie de Tillis. Tiflis.
[Pr. 52
Jenaische Zeitschrift f. Med. iind
Naturw. Jena. \ Pr. 234
John Grerar-Library. Chicago.
[Pr. 714
Johns Hopkiiis University. Bultl'
more. [Pr. 598
Jornal de Gieiicias mathem. , pjiv-
sicas c iiainraes. Lisboa \\.
[Pr. 391
Journal Asiatique. Paris.
[Pr. 376
(ragriculture pratique. Paris.
[Pr. 55
d'agriculture tropicale. Paris.
[Pr. 721
de botanique. Paris. [Pr. 85
de botanique. Copenhague.
[Pr. 34
de conclivliologie. Paris.
[Pr. 151
de Pagricidlure. Paris, i. 1906.
rPr. 56
Journal de la Soc. nat. d'horti-
collure de France. Paris. [Pi'. 97
de l'Ecole polyteclmique. Pa-
[Vr. 28
— de l'anat. et de la phvsiol.
Paris. [Pr.^191
— de la Soc. des Amëricanistes.
Paris. [Pr. 769
de la Soc. centrale d'agricul-
ture de l'Aude. Carcassoniic.
[Pr. 59"'^
— de la Soc. de statistique. Paris.
[Pr. 386
de la Soc. finno-ougrienne.
Hdsiugissa. i. i8()/i. [Pr. 446
rts.
le micrographie. Paris
Pr. 231
— de pharmacie et de chimie.
Paris. [Pr. 21
— de physiol. et de patliologie
générale. Paris. [Pr. 194
— des Mines. Paris. [Pr. 137
— des Muséum GodefTrov. Ham-
burg. ['Pr. 378
— des Naturalistes. Mdcon.
[Pr. 855
— de vidgarisation de l'horlictd-
[\\TQ.Pans\\. [173944
— d'Hist. naturelle de 6on/f'fl«.r ||.
[Pr. 264
— • fiir Ornithologie. Leipzig.
[Pr. 147
— f. praktische Ghemie. Leipzig.
i. 1896. [Pr. 23
— internat, mensuel d'anat. et de
physiol. Paris-Londres-Leipzig.
[Pr. 197
— of Anat. and Phvsiol. London.
[Pr. 203
— of Anthropologv. London || .
[Pr. 431
[and] Proceedings of American
Ethnologv and Archaeology. Bos-
ton l ^ [Pr. 454""
— [and] Proceedings of (the)
Asiatic Societv of Ben gai. Calcutta.
[Pr. 464
— ^ of Botany. Z,oHf?o». [Pr. 60
- - of Gonchology. London.
[Pr. 163
.lOLlRNAL-KANSAS.
L>7
"Journal orGooiogy. Ch:cui>o.
[Pr.764
of HorlicuUnre. London.
[Pr. 53
* of Marine Zool. and Micros-
>r. 678
copy. Jersey-London.
of Microscopy and Natural
Science. London. [Pr. 230
of Mornliolofry. Boston ||.
[Pr. 169
of Mvcoloffv. Cohimbus.
[Pr. 762
of Plivsioloev. London.
[Pr. 204
of Science. London ||.
[71570
of the Acad. of Nat. Se. otTliii-
Journal ol the Ellmological So-
ciety, ionio» 1| . [Pr. 431
of the Expérimental Zoologv.
Baltimore. [Pr. 829
* of the (Impérial) Fisherics bu-
reau of Japan. Tol,i/o.
[Pr. 822
of the Linn. Soc. oï London.
[Pr. 255
of the Marine Riological Assoc.
London-PUpnouth. [Pr. 294
of the New-Yoï'k Bofanical
(larden. New-Yorh. [Pr. 765
of the North-Gliina liranch of
adelph ia. PhUadelphia.
[Pr.253
— of the African Society. London.
i. i()o5. [Pr.738
-of the (Royal) Anlhropological
Institute of (ireat Britain. London.
[Pr. 431
— of the Anlhropological Society
ofBomhav. Bombay, i. iSgô.
[Pr. 456
— of the Anlhropological Society
oî London \\. [Ur. 431
— of the Anthropological Society
oî Tokyo. [Pr. 457
— of the Asiatic Soc. of Bengal.
Calcutta. [Pr. 464
— of the Chemical Society. Lon-
don. i. 1896. [Pr. 16
of the Collège of Science.
University of Tolcyo. [ Pr. 463
of the Department of Agricnl-
lure of Victoria. Mpllmirne.
[Pr. 757
the Asiatic Society. Shangaï.
[Pr. 465
of the Qnekett Microscopical
Cluh. London. [Pr. 229
of the R. Agi'icnllnral Soc. of
England. London. [Pr. 49
of the Roy. Geological Soc. of
Ireland. London-Dublin. i. 1887.
[Pr. 139"
of the Roy. Microscopical So-
ciety. London. [Pr. 232
of the Slraits-branch of the R.
Asiatic Society. Singapore. i. 1 ()0 1 .
[Pr. 461
* of the Trenton Nat. history
Soc. Trenton. \ l*r. 521
of the West Anstralian ^atur.
Hist. Soc. PeW/i. [Pr. 800
Just's Botanischer Jaln'csherichl.
Berlin. [Pr. 78
K
Kansas Vcad. of Se. TofieLa.
[Pr. 530
linivei'sity Quarlerly (Tlio).
Lawrence, i. 1 907. | Pi"- 670
28
KEW-MAINE.
Kew (Royal Gardens) London.
[Pr. 110
Khedival Agiiculliual Society. Le
Caire. [Pr. 859
■" Kolonial Handeis-Adressbucli.
Berlin. [Pr. 659"'
Kommission zm- Unlersnclumg (1er
Deutscheu Meere in Kiel. Kiel.
[Pr. 1524
Kongliga Svenska Akademien.
Suu-khobn. [Pr. 374
Korrespondenzblatt der Deuts-
cheu GeseUsch. fur Authi'opolo-
gie, Elluiologie u. llrgescliiclilc.
Braunschweig. [Pi". 438
" des Naturforscher Vereius zu
Riga. Riga. [Pr. 706
Liunean Society of London.
[Pr. 255
Society of New South Wales.
Sijdney. [Pr. 472
'■ Litterary News. Neiv-York.
[Pr. 1111'"'
Liverpool Biological Society. Li-
verpool. [Pr. 299"-
* Geologicai Society. Liverpool.
University. Livei^ool.
■■ Lioyd Hhrai-y. Cincinnati
Lavoura. Rio-de-Janeiro.
[Pr. 697
Laboratorio di zoologia geu. et!
agraria délia Scuola sup. d'agri-
collura. Portici. [Pr. 864
* Législative Assem])ly New South
Wales. Sydneij. ^ [h: 698
"Leland Staudford University pu-
Ijlications. Palo-Alto. [ Pr. 647
Leopoldina. Halle. [Pr. 340
Leopoldinisch-Carolinische deul-
sche Akad. d. Naturibrscher. Ilallr.
[Pj-. 340
Library (The). London, i. iqoo.
I IV.' 1110
ioiirnal (Tiie). Aciv-Yoï-J:.
i. 1910. [Pr. 1111
Lincei (Accademia dei). Roma.
[Pr. 397
Lindenia. Bnixellcs \\ . [Pr. 1540
[Pr. 639
[Pr. 838
[Pr. 850
Lorenz. Catalogue général delà li-
brairie française. Paris.
[Pr. 5080
Lotos. Prag-Wien-Leipzig. i. 1898.
[Pr. 335
M
Me Gill Uniyersity (Papers froni
the dep. of Bot.). Montréal, i.
1898. [Pr. 677
Madagascar Magazine. Antanana-
ricol [Pr.475
Magagine (The) of Nat. Hist. Lon-
don\\. [Pr. 221
of Zool. aud Bot. London\\.
IPr. 221
■ Magyar kirali fôkltaui iutezel.
Budapest. [Pr. 119
(A.) Nemzeti Muséum. Buda-
pest. [Pr. 671
Tudomanv Akademia Budapest.
[Pr. 301""
"" Maine State pomolog. Soc. jiu-
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elKassel Berlin. | IV. 155
Malpiqhia. Messina-Genova.
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Manchester (The) Lilter. et
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(loni. London-Pliimouth.
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Dijon. [Pr. 557
de FAcad. Se. Bel.-Let. et Aiis.
Lijon. i. 1898. [Pr. 564
• de PAcad. Se. de Saint-Péters-
Copenhague. i. 190^1.
Kom.
'^r. 26
Copenhague.
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bourg
Pr. 362
— de PAcad. Se. de Toulouse.
i. 1888. [Pr. 589
— de PAcad. Se. et Bel.-Lel. dr
Danemai-ck. Copenhague.
[Pr. 326
— de PAcad. Se. et Bel.-Lel. de
Montpellier, i. 190/1. [Pi'. 576
de PAcad. Se. morale ol
poht. Paris. I INs 390
30
MEMOIRES.
Mémoires de rAcml
iSaucy.
* (le l'Athénée orienlal. Paris.
SLanisliis.
[Pr. 580
5195
— (le ia Soc. Acad. d'agi-icull.
Se. Aiis et Bel.-Lettres de l'Aube.
Mémoires de la Soc. dmikerquoise
pour i'Av. des Se. Let. et Aits.
Dunhcrqiic. [Pr. 579
- de la Soc. géologique de
Troijes.
[Pr. 556
• de la Soc. d'Agiicalt. , Se. , Aiis
et Bel.-Let. d'Iiidre-et-Loire.
Tours. [Pr. 561
delà Soc. d'Ânthrop. dePrt)is||.
[Pr. 436
de la Soc. centr. et nation.
d'AgricuIt. Paris. [Pr. 99
* de la Soc. de l'Histoire de j
Paris. [Pr. 578
de la Soc. d'Émulation du !
Doubs. Besançon. [Pr. 552''''
ih la Soc. dephysiq. et d'hisl
uatur. Genève.
[Pr.
Î67
de la Soc. des Let. Se. et Arts
de l'Aveyron. Rodez. [Pr. 632
de la Soc. des Naturalistes de
Jaroslaw. [Pr. 797
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turalisles de Kice. [Pr. 272
- de la Soc. des Naturalistes de
la N"' Russie. Odessa. [Pr. 273
- de la Soc. des Se. de l'Agricul-
ture et des Arts de Lille, i. iSgS.
[Pr. 582
de la Soc. tles Se. natur. de
Neiifchatei [. 18HG. [Pr. 292
de la Soc. des Se. natur. de
Saôiie-et-Loire. Clid'ons-snr-SaiUie.
rPr. 583
i. 1 ()o5.
— de la Soc. des Se. natur. et
médicales de Seine-et-Oise. Ver-
sailles, i. 1906. [Pr. 557
de ia Soc. d'Ellinogra[)liie.
Paris. [Pr. 449
Belgique. Lièfj-e. i. i8n'2
" ^ ' [Pr.35
de ia Soc. géologique de France.
Paris. [Pr. 131
de ia Soc. linnéeiuie de Noi-
mandie. Cuen. [Pr. 588
— de la Soc. paiéont. Suisse.
Genève, Bàle, Zurich. \ Pr. 130
— de ia Soc. pbilomalliique de
Verdun. [Pr. 562
de ia Soc. roy. des Se. d-
„.,. /,>,...,.„/;„„ ri),. QK
Liège.
Bruxelles
Vr. 319
— de ia Soc. rov. des Se. et Bel.-
Let. de A'anc^ i .' [Pr. 580
— de la Soc. russe de Géographie.
Saint-Pétersbourg. [Pr. 486
— de la Soc. zooi. de France.
Paris. [Pr. 166
de l'Institut égyptien. Le
Caire. ' [Pr. 807
— de i'institut national Gene\ ois.
Génère. [Pr. 364
— du Comité géoiog. russe. Sainl-
Pétersbourg. [Pr. 464
— du Musée d'iiist. iiatur. de
Pr.
262
Belgique. Bruxelles \\ .
— du Muséum d'hisl. nal. de
Paris \\. IPr. 260
— et Conq)tes rendus de la Soc.
roy. du Canada (Proceedings etc.).
Montréal. [Vv. 505
— présentés par div. Savants à
i'Acad. des Se. (Inst. de Fn;ace1.
Paris. [Pr. 389
— [)u])iiés parla Soc. pliilornalh.
(Ci'iileiiaiiv). Paris. \ Pi'. 373
MEMOIRS-lMlNERVA.
31
Memoirs aud Proceedings of the
Mauchesler Liler. a. Philns. Snc.
Manchester. [Pi'- 600
froni. Ilie P)ii)lojvical Labor.
John llonkins Univers. lUdtmovo.
[Pr. 598
ol the American Acad. ot
Arts. a. Se. Boston-Camhridgr.
[Pr. 501
^ of the American Muséum of
nat. Hist. New-York. [Pr. 507
of the Asiatic Soc. of Benj^al.
Calcutta. . [Pr- 364
of the Boston Soc. oflNal. Hist.
Boston. [ Vy- 254
oflhe Carnegie Muséum. PiH':-
I Pr. 751
Mémorial des Poudres et Salpêtres.
Paris. \ Pi-. 27
Memorias da Acad. real. das Se.
deLisbual [Pr. 391
de la R. .Icad. de ("iiencias de
Madrid. [Pr. 347
de la 1». Acad. de Cnn. y
Artes. Barcelone. \ Pr. 825
(y Pievista) de la Soc. ciont.
rr Antonio Alzatet. Mexico.
[Pr. 536
de la Soc. Espan. do llisi
nat. Madrid.
>,.
. 345
bars:
— of the Geological Sur\ey of
huWa. Calcutta. |Pr. 126
of the Geolog. Siirvey of ihe
• U. Kingdom. Loiidon. \ Pr. 1 156
— of tlie Indian Muséum. Cal-
cutta. [i*i'- 5062
— of the Muséum. Compar. Zool.
Harward Collège. Cambridge.
[l'r. 157
— of the ÎSation. Acad. of Se.
Washington. [Pr. 512
of theN.-S. Wales INaluralists'
do Museu (ioeliU. Para.
V. 614
Memorie délia Accad.deir Istilulo.
Bologna. \ Pr. 349
délia P.. Accad. délie Se. di
Torino. [Pr. 350
délia Soc. bolan. italiana.
Firenzc. [Pr- 69
délia Soc. Criltogamol. Ita-
liana. Vurese. i. i888i|.
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sactions). Meriden. I Pr. 529
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I Pr. 571
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Albami. [Pr. 510
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. 133.
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633
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readbelbr the Anthropol. Soc
ndonW. \Vv.m
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!>..
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I>,.
. 1102
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lustitute der Uuiversitat. Wicn.
i. 1888. [Pr. 210
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Staats-instituliou. Hnmbtirg.
[Pr. 300'"
aus dem Jahrb. der Ungar.
Geolog, Anstalt. Budapest.
[Pr.
119
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Hamburg. [Pr. 300
— aus dem Naturwissenscbaft.
Verein f. Neuvorpommeru und
Biiffen iu Greifswald. Berlin.
[Pr. 329
— aus deu Vereinssitzuugeu des
Vereins Luxemburger Nalur-
Ireunde frFauuai. Luxemhurg.
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— aus dem Zool. Muséum. Berlin.
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Casscl [Pr. 138""'
— • aus ethnograpli. Samlung der
Universitiit Basel. Ba^eJet Leipzig.
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Wien. [Pr. 440
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burg. i. 190/1. [Pr. 403
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Naturbist.-Museums. Lubeck. i.
1904. [Pr. 418
— der k. k. Geograpb. Gesellseb.
Wieu.i. 190/1. [Pr. 484
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Bern. [Pr. 240
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Naturforschende GeseUscliaft in
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Geseilschaft in Emden. i. i 89/I.
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Gesellsch. zu Freiburs-in-Bris-
gaii.
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Geseilschaft z. Gôrlitz.
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Geseilschaft zu Halle.
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Geseilschaft zu Leipzig, i.
1901. [Pr. 334
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Verein zu i?ï^a. (Arbeiten).
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Naturhistorische Geseilschaft.
Colmar. [Pr. 593
Gesel. Nûrenberg. i. 1899.
[Pr. 42
Naturhistorisch-Mediciuisch. Ve-
rein zu HeideWerg. i. 190/1.
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Naturhistorisches Hofmuseiun.
Wien. [Pr. 268
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Vereiu. Karhruhe [Pr. 328
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Piugeu. in Grelfsivald-Berliu.
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Verein. f. SclilesAvig-Holsteia.
Kkl.i. 1892. [Pr. 304
Verein f. Steiermark. Gra:.
i. 1905. [Pr. 317
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/m. i. 1909. [Pr. 199
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New-York Acad. of Se. New-York.
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York. [Pr. 520
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New-York , Alhamj. [Pr. 510
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Wellington.
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Leyden. [Pr. 246
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rc
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II. Muséums. Berlin.
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temala. [Pr. 775
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lande. Helsingfors. [Pr. 379
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Soc. Nat. Hist. Boston. [Pr. 354
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Ôversigtov. detDanske Videnska-
Jjernes Selskabs Foi-handliiiger.
Copenhagen. [Pr. 326
* Paginas illustradas. San-José (Je
Costa-Rlca. [Pr. 622"'
Palaeontographia Italica. Pisa.
[Pr. 1650
Palaeontographica Siuiigart.
[Pr. 129
Palaeontographical Soc. London.
[Vr. 128
Palaontologische Ablumdluug'en.
Berlin. [Pr. 1548
Pamietnik Akademii Umiejètnosci.
Krakow. [Pr. 476
Peabody Muséum ol'. Americ, Ai-
chaeol. a. Ethnol. Cambridge.
[Pr.454
Perioditchesco Spicanié. . . Sofia.
[Pr. 811
Petermanns Milleilungeu. ^'o-
tha. [Pr.405
Petriis Camper. Haarkm-Jena.
[Pr. 722
Philippine (The) Journal ol Se.
Maiula. [Pr. 832
Philosophical Magaziue. London.
[Pr. 307
Soc. of N.-S. Wales. Sijdnni.
[Pr. 469
Transact. of thc Pi. Soc. of.
London. [Pr. 357
Physicalisch-Medicinische. (le-
soH. m Wnrzburg. [Pr. 200
-OEkonomische (lesellscliaft.
Kônigsberg. i. igoS. [Pr. 305
Physik (Die Fortschrille der).
Leipsig. i.i8S8. [IV. 25
Physiological Soc. London.
[Pr. 204""
Physiologische Geseîlsch. Berlin.
[Pr. 202
Pisciculture (La) pratique. Pa-
ris\\. [Pr. 616
Pittonia. Berkeley, i. iSo-^H.
[Pr. 115
Polnisches Archiv f. Biol. Jéna\\.
[Pr. 727
Polybiblion. Paris, i. igoi.
[Pr. 1117
* Poole's Index to periodic. Lilterat.
London. [Pr. 1108
Popular Magazine of Authrop.
Londonl [Pr.431
Précis aualyt. des trav. de la Soc.
des Se. iVaH6-(/. [Pr. 680
aualyt. des trav. de l'Acad.
des Se. i?o?/eH. [Pr. 568
Preussische (K.) Akad. der Wis-
sonschaft. Berlin. [Pr. 323
Proceedingsaiid llp[iort of annual
meel. of. ihe Zool. a. Acclimal.
Soc. of Victoria. Melbourne, i.
Kjo/i. [Pr.470
a. Transact. of ihe Liverpool
Biolopical Soc. Liverpool.
[Pr. 299""
a. Transact. of the Nova Sco-
tiau Institute of (>at.). Se. Ihi-
lifa.x. [Pr. 537
. a. Transact. of llie R. Soc. of
Canada. Montréal. [Pr. 505
3 (S
PROGEEDINGS-PUBLTC.
Proceedings of tho Acad. of Nat.
Se. of Pliiladelphia . | Pr. 25 3
ofthe American Acad. ofArts
a. Se. Boston-Cambridge.
[Pr. 508
of tlie American Associât, f.
the Advancem. of Se. Salem.
i. 1893. [Pr. 503
of the American philoso|)li.
Soc. Philadclpliia . [Pr. 431
of the AuthropoL Soc. Lo)i-
don\\. [Pr. 504
of the Asiatic Soc. of. Beng'al.
Calcutta. [Pr. 464
of the Biological Soc. Waslmw:-
ton. [Pr. 543
of the Boston Soc. Nat. Hist.
Boston. [Pr. 254
of the Gahfornia Acad. of. Se.
San-Francisco. i. 1897.
Pr. 720
— oï the Cambridge Philoso-
phical Soc. Cambridge.
[Pr. 360
of the cryslaliological Soc.
London. [Pr. 634
— of the ethnolog. Soc. London\\.
I Pr. 634
— ofthe Geograph. Soc. Londo7i\\.
[Pr. 404
— of the Indiana Acad. of Se.
[Pr. 808
— of the Linneau Soc. London.
[Pr. 255
— of the Linnean Soc. of N.-S.
V^'uks. Sydney. [Pr. 472
Proceedings of the Physioiog.
Soc. London. [Pr. 204'"'*
of the Rochester Acad. of Se.
Bochester. [Pr. 534
ofthe (Roy.) Irish Acad. Du-
blin. [Pr. 361
of tlie Liverpool geologieal
Soc. Liverpool. [Pr. 639
— ofthe Nation. Academy of. Se.
Washington. [Pr. 512
of the (Boy.) Physieai Soc.
Edinburg. [Pr. 5469
of the Boy. Soc. of Dublin.
[Pr. 359
of the Boy. Soc. of Edinburg.
[Pr. 358
of the Boy. Soc, of London.
[Pr. 357
ofthe Tokvo Imper. Muséum.
Tokyo. " [Pr. 796
ofthe U.-S. nation. Muséum.
Washington. [Pr. 265
of the Washington Acad. of
Se. Washington. [Pr. 707
of the Zooi. Soc. London.
[Pr. 175
Procès-verbaux des Séances de
la Soc. des Let., Se. et Arts de
l'Aveyron. Bodez. [Pr. 632
Progrès de la Botanique. Jéna.
[Pr. 5632
Progressas Bel botanieœ. Jena.
[Pr. 5632
IlpoTOKo.iH, etc. (Protokoly zasieda-
nii Troïtskosavskago otd. rous.
gheogr. obchtch. Troïlskosavsh.
[Pr. 497
" Provincial Government Grop.
Bepert. Halifax. \?v. 357
Pubblicazioni de! B. Istitulo <h
Studi Super. Firenze. i. 189B.
[Pr. 351
Public Muséum Wanganni.
[173967
PUBLICATIONS-REPERTORIUM.
39
Publications do l'Ecole des Lan-
gues Orient. Vm-h. [Pr. 5184
de rinstitiit de Lna'emhoiirff.
[Pr. 649
de rUuiou colon, frauç. Paris.
[Pr. 608
du Muse'e d'Anthropol. et
d'Elhnogr. Saint-Pélershourg .
[Pr. 810
of the Carnegie Muséum.
Pittshurg. [Pr. 751
— of the Geol. Survey of Que-
ensland. [Pr. 795
Q
Quarterly (^The) Journ. of tlie
Geolog. Soc. London. [Pr. 125
(The) Journ. of the Mi-
croscop. Se. London. [Pr. 233
Journ, of Se. London\\.
171570
Queensland Muséum ( Annais of).
Brisbane. ^ [Pr. 752
Quinzaine coloniale (La). Parla.
[Pr. 608
R
Paôctw, etc. (Raboty iz laborator.
Zooiog. Kabin. Varchavsk. Uni-
vers). Varsovie. [Pr. 596
Rapport des Opérations (Serv.ge'ol.)
Montréal, Québec. Toronto, Otta-
wa. rPr. 511
sur PLcole pratique des Hau-
tes Eludes. Paris, i. i (S (),'>[
■[ l»r. 244
sur les opérations (hi Serv.
vélérin. sanit. Pans. [ l'r. 5630
*Rapportsur les trav.des Commiss.
dllygiène. Paris. [Pr. 5627
Rassegna délie Se. geologische in
Italia. i?o/««||. [Pr. 118
Ray Society (The). London.
[Pr. 245
Record (The) of the R. Soc. Lon-
don. [Pr. 357
Records of the Austral. Muséum,
i. 1901. Sydney. [Pr. 473
ot the Geolog. Survey of lu-
dia. Calcutta. [Pr. 126
of the Geolog. Survey of. N.-S.
Wales. Sydney. [Pr. 491
of the Indian Muséum. Cal-
cutta. [Pr. 5062
Recueil de l'Institut, bolan. Bru-
xelles. I Pr. 853
de Mémoires de médec. chi-
rurg. et pharmacie militaires.
Paris. [Pr. 382
— des Mémoires et des Travaux
publiés par la Soc. botan. Luxem-
bourg. [Pr. 95
des trav. de la Soc. d'Agri-
cult. Se. et Arts, Agen.
Pr, 587
— — zooiog, Suisse. Genève-Bdle.
[Pr. 162
Redia. Portici. [Pr. 771
Rendiconti d. R. Accad. di Lincei.
Borna. [Pr. 397
Rendiconto dell' Acad. délie Se.
Napoli. [Pr. 297
Renseignements sur la situation
des (îolonies. /V(r/.s'||. [Pr. 1643
Repertorium f. Kryptogamische
Lilerat. Dresde. Voy. Hedwigia.
[Pr. 63
hO
REPORT-REVUE.
Report (vov. GeoL Surv. of Ca-
nada). [Pr. 511
(auuual) from Ihe board of Ré-
gents of tbe Sniilhsonian liisli
tiition. Washington. [Pr. 500
from tlie Laboiatory of ibc F».
Collège of. Pbysicians. Ëdîmbourff,
London. [Pr. 213
— of tbe Britisb Association for
tbe advancemeut of Se. Londo)i.
i. igoSi. [Pr. 355
— of tbe Bureau of Fisberies.
Washington. [Pr. 160
of tbe Commission of Agri-
culture. Washington. [Pr. 519
of tbe Commissioner ot Pa-
tents. Washington. [Pr. 518
— (of progress) of tbe Geolog.
Survev of Canada. Toronto , Mon-
tréal,"Québec. [Pr. 51
— of tbe Mancbester Muséum.
Manchester. [Pr. 5327
— of tbe Meeting of tbe Austral-
asian Associât, f. tbe Advan-
cemeut of Se. Sydney. [Pr. 493
— of tbe Montre'al borticull.
Soc. Montréal. [Pr. 855
— • of tbe Muséum of Coni])ar.
zool. Cambridge. [Pr. 157
— of tbe National Acad. of Se.
Washington. [Pr. 512
of tbe Peabody-Museum
American Arcbaeol. Cambridge.
[Pr. 45
— of tbe Trustées of tbe S. Ahi-
can Muséum. Cape-Toivn.
[Pr. 679
— of tbe U. S. Commis, of Fisb
a. Fisberies. Washington.
[Pr. 160
Report (of tbe) U. S. Entomolog.
Commis. Washington]].
\Vv. 185
(Annual) of tbe U.S. Geol.
Survey. Washington. [Pr. 133
— - of tbe U. S. National Muséum.
[Pr. 500
Réunion biologi(rue de Nancij]].
[Pr'. 572
Revista argentina de bistoria na-
tural. Biienos-Aires. [Pr. 272
cbilena de bistoria nalur.
Volparaiso. [Pr. 25
de Ciencias. Habana ]] .
[Pr. 716
del Arcbivo e de la Bibliol.
Nacio. de Honduras. Togucigalpa.
[Pr. 819^'^
de la Real Academia de Cien-
cias. Madrid. [Pr. 347
del Museo de la Plata.
rPr. 532
" de los Piogressos de las Cien-
cias. Madrid. [Pr. 344
de Scien. natur. do Collegio
de S.-Fiel (Broteria). Lisboa.
[Pr. 748
de Scien. Natur. e Sociaes.
Porto]]. [Pr. 269
do Museu Paubsta. S. Paulo.
[Pr. 544
Revue biograpliique de la Soc. ma-
laeol. de France. Paris]].
[Pr. 152
biologique du Nord de la
France. Lille. [Pr. 212
britannicnie. Paris, i. i8()i||.
[Pr.'527
brvolomffue. Cahan. i. i8()8.
[Pr. 736
REVUE-RIVISTA
'Revue coloniale. Paris.
41
|Pr.481
— Botankfue. Auch. i. 1895.
[Pr. 105
— ci'iliqiio (rHist. et de Litléra-
liire. Paris. [l^i'- 371
— riitique de Paléozoologie. Pa-
ris, i. 1897. [Pr. 723
— d'Antliropoloffie. Paris\\.
, [Pr. 433
de Géographie. Paris.
[Pr. 734
— (mensuelle) de l'École d'An-
throp. de Paris. [Pr. 451
— de rUniv. de Bruxelles.
[Pr. 664
— de Madagascar. Paris.
[Pr. 790
— d'Entomologie. Caen. i. 1893.
[Pr. 287
— des Cultures coloniales. Paris.
[Pr. 662
— des Études etlmographiquch
el sociolog. Paris, (puis, Revue
d'Ethnographie et de Sociol.).
[Pr. 858
des Idées. Paris. [Pr. 804
Revue générale des Sciences pures
et appliquées. Paris. [Pr. 309
horticole. Paris, i. 189/1II.
[Pr. 44
Indo-Chinoise. Hanoi.
des Se. nalur. appliquées.
Paris. [Pr. 256
— des Se, natur. de l'Ouest.
[Pr. 594
— des Travaux de la Soc. <les
Nalur. Kazan. [Pr. 494
— des Travaux seienlif. Paris.
i. 18921. [Pr. 368
d'Ethnographie. Pam!|.
[Pr. 432
généi-ale de Bihliogi'. IVaiu-.
Parisl [Pr. 778
Pr. 794
internationale de Bibliographie
médie. , pharmac. , vétérin. Paris-
Beyrouth. [Pr. 1101
internationale des Archives.
Bibhoth. Musées. Paris\\.
[Pr. 1101
maritime (et coloniale). Paris.
[Pr. 406
mycologique. Toulouse, i.
1898 II. [Pr. 64
scientifique. Paris. [Pr. 324
scient, du Bourbonnais. Mou-
lins. [Pr. 597
* scient, du Limousin. Limoges.
[Pr. 628
Suisse de zool. Génère.
[Pr. 219
Rhodesia Muséum Bulawaijo.
[Pr. 755
*Ricerche e Lavori del Istituto
Pisa. [Pr. 70
* fatte nei Laborator. di Ana-
tom. uorm. délia Universita di
Borna. [Pr.288
Rivista di Biolog. gêner. Toriiw.
i. 1901. [Pr. 689
di Patologia Végétale. Padora.
i. 1900.11? [Pr. 87
di Se. biolog, Coino-Toriuo.
i. 1901. [Pr.689
•■ Italiaua di Se. ^alur. Sicua.
[Pr. 293
A2
RIVISTA-SECRETARIA.
*Rivista mensHe di Pesca iacusl.
fluv. marina. Milano. [Pr. 740
Rochester Acad. of Se. (Proceed.).
Rochester. i. 1907. [Pr. 534
Rocznik spravozdauii Akad. Cm-
covie. [Pr. 476
PycKan , etc. (Rousskaïa gheoiogliitcli.
Biblioteka). Snint-Pêtersboinyf \\.
[Pr. 474
PyccROE Teorpa. Oôm. (Rousskoïé
ghëogr. obchtch.). Saint-Péters-
bourg: [Pr. 486
Royal Dublin Soc. DMln. [Pr. 359
Gardens Kew. London.
[Pr. 110
Irish Acad. Dublin. [Pr. 361
Soc. of Canada. Montrenl.
[Pr. 505
Soc. of Édinburg. [ Pr. 358
Soc. oi London. ' [Pr. 357
Soc. of New South Waies.
Sydney. [Pi". 469
Rozprawy i Sprawozdania Akad.
Umietnosci, etc. Krakow.
[Pr. 476
Russische (Kais.) mineralog. Ge-
selisch. Saint-Pétersbourg.
[Pr. 138'='^
* Revue. Saint-Pétersbourg.
[Pr. 478
Sâchsische Gesellschaft der Wis-
sousch. Leipzig. | Pr. 331
Sàllskapet f. Finlands (ieograli.
llchingfors. [Pr. 424
— prn Fauna et Flora fennica.
Ildsingjors. [Pr. 392
Sammiungen Geolog. Reichs-Mu-
seum. Leiden. \ Pr. 5354
' Sbornik materialov po Etuo-
grafi. i. Moscou. [Pr. 640
Schlesische Gesellschaft f. Vater-
landische Gultur. i. 1909.
[Pr. 327
Schriften d. Gesellsch. z. Beforde-
rung der Gesammaten Naturwis-
sensch. Marburg. [Pr. 270
der' Natm-forschendeu Geseii-
Gesell.
scliafl. Danzig. i. igoô.
[Pr. 237
der Physikalisch-OEkonom.
Xônisberg. i. 1906.
[Pr.'305
— des Natur^visseuch. Vei-eins.
Â7e/. i. 1899. [Pr. 304
— des Vereins z. Verbreit. na-
turwissenschaft. Keuntn. Wion.
i. 190/1. [Pr. 312
Schwalbe (Die). Wien. i. 1898.
[Pr. 148
Schweizerische entomolog. Ge-
sellsch. Basel, Genf, Zurich.
[Pr. 130
Science. Neiv-York. i. 1910.
[Pr. 506
■ Bulletin of Kansas Univ.
Lawrence. [Pr. 670
" of Man and Australas. An-
thropologie. Journ. Sydneij.
[Pr. 448
Scientific Investigations. Fisheries.
Dublin. [Pr. 818
Scottish Natur. Hist. Soc. Edin-
burg. [Pr. 749
Séances publiques annuelles (Acad.
des Se). Bordeatix. [Pr. 559
Secretaria de Foniento. Me.rico.
[Pr. 663
SECTION-SOCIETA.
43
Section Ouesl-Sibérienne de la
Soc. Russe (le Géograph. Oinsk.
[Pr. 496
( Sous-) Troïtskosavsk-Kiakhta
de la Soc. Russe de Gcograpliie.
Troïtskonavsk-Kiohhia.
[Pr, 497
Seismological Journal of Japau.
Yokohama, l 1898. [Pr. 466
Soc. of Japan. Tokijo-Yoko-
hama\\. [Pr. 466
Senckenbergische ualurfor-
scliende Gesellsch. Fnnikfirrt.
[Pr. 339
Siebenbûrgischer Verein f. Na-
lurwissenscli. Hermannstadt.
[Pr. 47
(iMCTeiiaTiiHecKoe, etc. [ Sislematit-
cheskoïé opiçauie KoUeklsiy, etc.
(Univers. Varsovie)]. [Pr. 640
Sitzungsbericht der Akadcm. der
Wissensch. Wien. [Pr. 325
Sitzungsberichte der Geselischaft
fur. Morphol. u. Physiol. Mïm-
chen. i.iS^S. [Pr. 209
der Gesellsch. Naturforscheu-
der Freunde. Berlin. [Pr. 308
der Gesellsch. zur Befôrderung
der Gesammleu Natiu-wissench.
Marburg. [Pr. 270
der K. bôhmischen Gesellsch.
der Wissensch. Prag. [Pr. 396
— <\ey mathematisch-|)hysika-
iischen Glassender KK. Akad. dor
Wissens. Munchen. | Pr. 322
— der Naturforscher Gesollch.
Leipzig, i. 1900. [Pr. 334
— der nalurforsch. Geseilch. bei
der IJniver. Dorpat-Jiiricf. i.
190311. [Pr. 314
Sitzungsberichte der niederhei-
nisclien Gesellsch. f. ^atur-u Heil-
kunde. Bonn. [Pr. 333
der Physikalisch-Medic. Ge-
sellsch. Wiirzburg. [Pr. 200
der Preussisch. Akad. der Wis-
sens. Berlin. [Pi'. 323
und Abhandl. der Xalurwiss,
Gesells. Isis. Dresden. i. 1890.
[Pr. 341
Scandinavisches Archiv. f. Phy-
siologie. Leipzig. [Pr. 216
*S'lands Planlatuin. Buitenzorg.
[Pr. 754
Smithsonian Institution. IVashing-
ton. [Pr. 500
Sociedad aragonesa de Ciencias
naturales. Zaragoza. [Pr. 840
■ Broteriana. Coimbra.
[Pr. 106
cientifica rr Antonio Alzaten.
Mexico. [Pi". 536
— cientifica Argentina. Btienos-
Aives. [Pr. 690
— espaiîola de Hist. nal. Madrid.
I Pr. 345
- geografica. Lima. \ Pr. 483
mexicaua de Hist. uat. Museo
nacionai. Mexico, i. 1900.
p..
.514
nacionai de Agricultui-a. San
José de Costa-Rica.
i'. 846
Sociedade Carlos Ribeiro. Porto \\ .
1 Pr. 269
scientifica de Sno-Paulo.
849
Societa hotanica ilaliana. Fircn:e.
[Pr. 69
kh
SOCIETA-SOCIETE.
Societa Grittogamoiogica italiana.
Milano-Varese. | Pr. 104
dei Naturalisti Modena.
[Pr. 624
geologica italiana. Roma.
rPr. 637
Italiana cli Scienze natur. Mi-
lano. [Pr. 398
reale di Napoli (sezione délia).
[Pr. 297
romana di Antliropologica.
Roma. [Pr. 826
romana per gii studi zoolog.
Roma. [Pr. 609
Societas pro Flora et Fauna Fen-
nica. Hehingfors. [Pr. 39C
scientiai'um fenuica. Helsingforfi.
[Pr. 379
Scientiariim Indo-Neerlandiœ.
[Pr. 467
— — Scientiarum Upsalieusis (Acla,
Nova Acta). Upsala. [Pr. 388
zooiogica Tokyonensis. Tokyo.
[Pr. 669
*Societatea stientificà si iiterara
din lasi. ' [Pr. 286
*Societatum Litterœ. Frankfurt
a.-M. Il . [Pr. 1118
""Société académique d'Agricul.
Belles-lettres, Sciences, etc. Poi-
tiers. [Pr. 569
acad. d'Agric. Se. Arts, Belles-
Lettres de l'Aube. Troyes.
[Pr. 556
acad. de la Loire-Infërieiire.
Nantes. [Pr. 563
acad. Indo-Cliinoise. Paris.
[Pr. 553
Américaine de France. Paris.
[Pr. 423
Société Belge de géologie.
Bruxelles. [Pr. 592
Belge d'études coloniales. Bru-
xelles. [Pr. 782
' l)otanique de France. Paris.
[Pr. 81
botanique de Genève.
[Pr. 704
" l)otanique de Lyon.
[Pr. 84
botanique du Gr.-Duché de
Luxembourg. [Pr. 95
centrale d'Agricul. de l'Aude.
Carcassonne. [Pr. 59'"'
centrale d'Agricul. de la Sa-
voie. Chambéry. [Pr. 96
— centrale d'Agricul. et des Co-
mices agricoles de l'Hérault. Monl-
pe
Hier.
[Pr. 114
centrale d'Apicuit. d'insectol.
Paris. [Pr.l88
— - centrale d'Aquiculture. Paris.
[Pr. 700
— centrale (nationale) d'Agricul-
ture de France. Paris.
[Pr. 98 et 99
cbimique de Paris. [ Pr. 1 7
— d'Acclimatation de France.
Paris. [Pr. 256
d'Agricult. Hist. nat. Lyoti.
1908.
Pr. 113
— d'Agricult. Se. Arts, Belles-
Lettres. Tours. [Pr. 561
— d'Agriculture, Se. et Arts,
d'igm i. i863. [Pr. 587
— d' Anthropologie de Bordeaux \\.
[Pr. 452
— d'Anthropologie de Bruxelles.
IPr. 455
SOCIÉTÉ.
kh
Société rrAnthropologie de Lyon.
[Pr. 450
d'Anlhropoloffie de Paris.
[Pr. 436
— — Darwin. Bordeaux 1| .
[Pr. 264
* Dauphinoise. Grenoble.
[Pr. 526
de Biologie. Paris. [ Pr. 208
— de Botanique de Belgique. Bru-
xelles. [Pf. 82
— de Géographie commerciale de
Paris. [Pr.487
— de Géographie de l'Ain. Bourg.
i. 1909. [Pr. 421
— de Ge'ographie de l'Est. Naïuij.
i. 1899. [Pr.428
— de Géographie de Paris.
[Pr. 410
— de Géographie finlandaise, llel-
singfors. [Pr. 424
de l'Histoire de Paris. Paris.
[Pr. 578
d'Émulation des Vosges. Epi-
ml-Paris. [Pr. 552
d'Émulation du Douhs. Besan-
çon. [Pr. 552'='^
— de Physique et d'Hist. nal.
Genève. [Pr. 367
— des Agriculteurs de France.
Prtm. i. 1895. [Pr. 625
des Amateurs des Se. et des
Arts. Lille, i. 1893. [Pr. 582
— des Américanistes. Paris.
[Pr. 769
des Amis des Se. nat., d'An
throp. etc. Moscou. [Pr. 375
— des Amis des Se. nat. Rouen.
[Pr. 567
Société des Let., Se. et Arts de
l'Aveyron. Rodez, i. 1898.
[Pr. 632
des Médecins et des Natural.
.hssij. [Pr. 601
des Naturalistes à l'Univers.
impér. de Kazan. [Pr. 494
des Naturalistes c\ l'Univers.
impér. de Kharkof. [Pr. 492
* des Naturalistes de Jaroslaiv.
[Pr. 797
des Naturalistes de Kiew.
[Pr. 272
des Naturalistes de la Nouvelle
Russie. Odessa. [Pr. 273
des Naturalistes de Saint-Pé-
tersbourg. [Pr. 289
des Naturalistes de Varsovie.
[P. 596
des Naturalistes Luxembour-
geois. Luxembourg. [Pr. 5
des Se. Agricul. et Arts de la
Basse-Alsace. Strasbourg
[Pr. 50
des Se, Bel.-Let. de Nancy.
[Pr.580
des Se. de Finlande. Helsing-
fors. [Pr. 379
des Se. de l'Agricult. et des
\rls. Lille, i. 1893. |Pr. 582
— des Se. de Liège. Bruxelles.
[Pr. 319
des Se. de Nancy. Paris-Nancij.
[Pr. 572
des Se. de Roumanie. Bucarest.
i. 1901. [Pr. 718
— - des Se. et Arts de la Réunion.
Saint-Denis (de la Réunion) ||.
[Pr; 5454
â6
SOCIETE.
Société des Se. Iiisloi-. et natur.
de i'Yonue. Aii-rcrre. [Pr, 570
* des Se. liistor. et natui*. de
Semitr (Gô[e-(VOy). [Pr. 584
des Se. naturelles de l'Ouest.
Nanks. [Pr. 591
des Se. natur. de Neufchâtel.
i. i886. [Pr. 292
* ■ des Se. natur. et médic. de
Seine-et-Oise. Versailles.
[Pr. 551
de Spéléologie. Paris.
[Pr. 665
de statistique. Paris.
[Pr. 386
d'Elnogr. amérie. et orientale.
Paris \\. [Pr. 449
d'Etude des Sc.natm\deiVïWs.
[Pr. 558
d'Etudes des Se. naturelles de
Mmes. [Pr. 558
d'Etudes coloniales. Bruxelles.
[Pr. 782
d'Etufles Indo-Chinoises de
Saigon. [Pr. 488
— — d'Etudes scientifiques ^Angers.
[Pr. 554
' d'Etudes scientif. de l'Aude.
Carcassomœ. [Pr. 626
d'Etudes scientif. de Paris.
i. 1890 II. [Pr. 573
— d'Etudes scientif. du Finistère.
Morlni.i-.i. 1899 ||. [Pr. 579'"'
— d'Hist. natiu'. iTAulun.
[Pr. 566
— d'Hist. natur. de Colmar.
[Pr. 593''''
— d'Hisl. natur. de Màcoii.
[Pr. 855
Société d'Hist. natui-. des Ai-dennes.
Charkville. i. 1906. [Pr. 596""
" d'Hoi-ticult. de IjoI. d'Hisl.
nat. de l'Hérault. Montpellier.
[Pr. 623
d'Hydrologie médic. Paris.
[Pr. 193
d'Océanographie du Golfe de
Gascogne. Bordeaux, i. 1908 ||?
[Pr. 768
dunkerquoise pr. l'Avanc. des
Se. Bunkerque.'i. i88/».
[Pr. 579
— entomologique de Stockholm.
[Pr. 648
— • entomologique do Belgicpie.
Bruxelles. f Pi. 187
— entomologique de Fiance. Pa-
ris. [Pr. 171
— entomologique Suisse. Schaffa-
hausen. [Pp. 180
— finno-ongrienne. Helsiiio-sjors.
i. 1893. [Pr. 446
— française de bot. Aiich. i. 1895.
[Pr. 105
— française de minéral. Paris.
[Pr. 123
— française d'entom. Caen.i. 1890
[Pr. 287
— géologique de Belgit[uc. Liège.
i. 1895. [IV. 35
— géologique de France,
[Pr. 131 et 134
— géolog. de Normandie. Le Ha-
vre l |Pr. 585
— géologique du Nord, Lille.
[Pr. 555
— helvét. des se. nat, Bdle-Cenère-
Lijon. [ Pr. 243
SOCIÉTÉ-STATiSTlQtjE.
àT
Société malacologiqiie [puis R.
zoolog. et malacol). Bruxelles.
[Pr. 153.
malacolog;ique de France. (Rev.
biogr.) Prtmll. [Pr. 152
médicale de l'Yonne. Auxcrvc.
[Pr. 575
météorologique de France.
Paris. [Pr. 30
micologique de France. Poli-
gmj. i. 1895. [Pr. 45
nationale d'Horticulture de
France. Paris. [Pr. 97
neufcliâteloise de Géographie.
Neuchatel. [Pr. 642
* nivernaise des Se. ^evers.
[Pr. 590
normande de Géogr. Rouen.
i. 1895. [Pr. 498
ouraliennedAmal. desSc. Nal.
Ehaterimnhur<j- . [Pr. 599
paiéontologique Suisse. Genèvc-
Bàle-Zurich. [Pr. 130
philomalhuiue de Paris.
[Pr. 373
* philoraathiqiie de Verdun.
[Pr. 562
* portugaise des Se. nat. Lis-
bonne. [Pr. 874
royale belge de Géographie.
Bruxelles. [Pr. 429
* royale (ki Canada. Moniréal.
[Pr. 505.
* royale linuéenne. Bruxelles.
[Pr. 57
royale zoolog. el. malacol. de
Relgique. /^rHa:e//e.s-. [Pr. 153
russe (impériale) de Géogi-a-
phie. Sainl-Pélersbourg.
[Pr. 486
Société russe de Piscicidture. Saint-
Pétershourg. [ Pr. 881
" scient, fie Bruxelles.
[Pr. 631
scient, du Chili. Santiago.
[Pr.535
scient, et Station zoolog. il'Ar-
cachon. Paris. [Pr. 747
serbe de Géologie. Belgrade.
[Pr. 705
vaudoise des Se. Nat. Lausanne.
[Pr. 291
zoolog. de France. Paris.
[Pr. 166
Society of Botany. Tokijo.
[Pr. 116
South African Muséum Cape-Toivn.
[Pr. 679
Spelunca. Paris. [Pr. 665
Spolia zeilanica Colombo.
[Pr. 784
Spravotchnyi, etc. (Bull. biol.).
Juriec (Dorpat). \ Vv. 850
Sprawozdanie komisvi fisyogra-
liezney. Krakow. [Pr. 476
Cpncka KpaaeBska AneACMia (Srpska
Kralevska Akad.). Belgrade.
[Pr. 506
* State Vilicultural Commis. (An-
nual Report.) Sacramenlo.
[Pr. 5176
Statesman's Vear-Book (The).
London. i. 1905. [Pr. 5244
Station aquicole de Boulogne-sur-
Mer. [ Pv. 581
"Statistique générale de la
France. PflHfi. [IV. 5735
' de l'Enseignement sccouihiire.
Paris. [Pr. 1602
/i8
STATISTIQUES-TRANSACTIONS.
Statistiques coloniales. Paris ||.
[Pr. 426
Stavanger Muséum. [Pr. 5200
Stray Featliers. Calcutta, i. iHqc).
1 l>r. Ï45
*Studi compiuti ne! Islituto zoolo.
<l. R. Univers. Roma. [Vv. 737
Studies fr. tlieMarine Laboral. ofthe
R. Society. i)wM». Il- [Pr. 359
fr. the zoolo^. Laborat. of
the Univers of Utrechl. [ Pr. 7
* of the Colorado Collège.
[Pr. 799
*Suomalais-Ugrilaisen Seuvan Ai-
kakansKiria. Helsinguissa. i. 1 890.
[Pr. 446
Suomen maantieteellinen Seura.
Hcisingfors. [Pr. 424
Svenska (Kgl.) Vetensk. Akatl.
Stockholm. [Pr. 374
Termeszetrajzi Fiizetek. Buda-
Peslh. [Pr. 671
Texas Acacl. of. Se. Austin.
[Pr. 681
Tijdschrift der Nederlandsclie
(lierknndige Vereeniging. Leidcii.
[Pr. 165
vooi- de wiss eu naturkund.
Weleuscliap. Amsterdam \\.
[Pr. 348
voor Indisclie Taal-Land en
Volkenkunde. Batavia's Ray.
i. 1891. [Pr. 471
voor Nederlandsclie Indie. Bala-
cia-droningen et Zatt Bommeh i.
1890. [Pr. 479
Tokyo Anthropological Soc. Tokijo.
[Pr. 457
* impérial Muséum.
[Pr. 796
Torrey Rotan. Club. New-York.
[Pr. 89""
Tour duMonde(Le).P«n's.i. 1909.
[Pr.409
Trabalhos de Acad. d. Scieucias
do Portugal. lis W(. [Pr. 391
Transactions and Proceed. of the
New Zealand lustit. Wellington.
[Pr. 468
ofthe Acad. of. Se. Saint-Louis.
[Pr. 533
of the Americ. philosoph. Soc.
Philadelphia. [Pr. 504
— of the Anthropolog. Soc. of
Londonl [Pr. 431
— of the Anthropolog. Soc. Was -
hlngton. [Pr. 445
— of the Asiatic Soc. of Japan.
Yokohama, i. 1898. [Pr. 477
— of the Cambridge philosoph.
Soc. Cambridge. [Pr. 360
— of llie Canadiau lustitute.
[Pr. 640
— of the Gonnecticut Acad. of
Arts aud Se. ISeiv-Haven,
[Pr. 538
ofthe Eutomoi. Soc. London.
[Pr. 703
ofthe Eppiug Forest and County
of Essex Field-Ciub. Essex. i.
1890. [Pr. 261
— of the Ethnolog. Soc. || .
[Pr. 431
— of the Linnean Soc. of London.
[Pr. 255
TRANSACTIONS-TRAVAUX.
à9
Transactions of tlie Maine State
Pomologicai Soc. Augusta.
[Pr. 100"'^
of the . . . Meeting of the Kan-
sas Acad. of Se. Topelca. i. 1898.
[Pr. 530
of the Meriden Scient. Assoc.
Meriden. i. 1898. [Pr. 529
of the Natur. Hist. Soc. of
Northumberland. Durham etJSeir-
custle upoii Tyne. [Pr. 650
of the Natur. Hist. Soc. of
Queeusland. Brisbane. [Pr. 607
— of the New-York Acad. of Se.
New-York. [Pr. 502
of the New- York State Agri-
cidt. Soc. Neiv-Yorlc. [Pr. 520
— of the Pliiiosoph. Soc. of New-
South Wales. Sijdneij ||.
[Pr. 469
— ofthe R. Geolog. Soc. of Corn-
wal. Penzance. [Pr. 139
— of Lhe R. Dublin. Soc. Dublin.
[Pr. 359
— of the R. Irish Acad. Dublin.
[Pr. 361
— of the R. Soc. of lùlinburg.
[Pr. 358
— (Phiiosophicai) of the R. Soc.
oî London. [Pr. 357
— of the R. Soc. of New-South
Waies. Sijdneij. [Pr. 469
of the Scottish Nat. History
Soc. [Pr. 749
— of the Seismolog. Soc. of Ja-
pan. Tohjo-Yokoliama. \. 1896.
[Pr. 466
(The) of the South African
Philosopliical Soc. Cape-Toivn.
[Pr. 619
Transactions of lhe Texas Acad.
of Se. Auslin. [Pr. 681
of lhe Wagner Free Inslitute
of Se. oi Philadelphia. i. 1890.
[Pr. 522
of the Zoolog. Soc. of London.
[Pr. 175
Transunti délia R. Accad. dei Lin-
cei. iîomfl||. [Pr. 397
Travaux de l'Assoc. de l'Institut
Marey. Pflm||. [Pr. 5625
de la Soc. des Natural. à TUniv.
àeKazan. [Pr. 494
de la Soc. des Natural. à
V{]m\. de Kharkov. [Pr. 492
de la Soc. des Naturalistes de
Saint-Pétersbourg. [Pr. 289
— de la Soc. des Naturalistes de
Varsovie. [Pr. 596
de l'Institut de zoolog. de
Montpellier-Paris. [Pr. 604
— des Laboratoires d'Arcachon.
[Pr. 747
— du Jardin botan. de Tijîis.
i. 1907. [Pr. 52
— ^du Laborat. de botan. de l'Uni-
vers, de Varsovie \\. [Pi\ 5823
du Laborat. de Géolog. de la
Fac. des Se. Grenoble. [Pr. 724
du Laboratoire de L. Fréde'ricc] .
Liège-Gand-Paris. i. 1898.
[Pr. 211
— du Laboratoire de physiol. de
l'Univ. de Genève. [Pr. 5500
— du Laboratoire de zoologie de
l'Univ. impér. Varsovie.
— du Laboratoire de zool. du
D' P. Girod. Clermont-Ferrand\\.
[Pr. 184
BIBL. BC UUSéUH.
50
TRAVAUX-UNIVERSITÉ.
*Travaux du Labor. du Cabinet
zoolog. Varsovie. [Pr. 640'"
Trenton Naturai Hist. Soc. Tren-
ton. i. 1891. [Pr. 521
*Trinidad Field Naturalist's Club.
Porto/ Spainl [Pr. 610
TpoHqKOcaBCKO-KaxTHncKiH etc. , Tro-
ilskosavsko-kiakhtinskii otd. rouss.
gheogr. obchtch. Troïtskosavsk.
[Pr. 497
Troms0 Muséum. Tromso.
[Pr. 692
Tropenpflanzer (Der). [Pr. 659
Tropical Agriculturist, Colombo.
(Ceylan). [Pr. 107
ïpyAH etc. (Troudy. .. gheoiogbit-
cheskago Komiteta. Saint-Péters-
bourg. [Pr. 474
, etc. (Troudy obchtchest. es-
testvoïsp.) Kazan. [Pr. 494
, etc. (Troudy obchtchest. ispi-
tat. prirody.) Karkov. [Pr. 492
-, etc. (Troudy obchtchest. es-
testvoïspy t. ) Saint-Pétersbourg.
[Pr. 289
— , etc. (Troudy roussk. entomol.
obchtchest.) [Pr. 786
— , etc. (Troudy Tiflissk. botan.
çada.) Tijlis, i. 1907. [Pr. 526
, etc. (Troudy obchtchest. es-
testvoïsp.) Varsovie. [Pr. 595
Trûbner's American. . . Record.
London.\\. [Pr. 1119
Tschermak's Mineralog. u. Pe-
trogr. Mittheiiung. Wien.
[Pr. 618
* Tiibingen Zool. Arbeiten. Leipzig.
[Pr. 638
Tufts Collège Studies. Tufts Collège.
i. 1905. ■ [Pr. 539
U
Uebersicht der Arbeiten u. Ver-
liandl. der Schlesischen Gesel. f.
Vaterland-Gultur. treslau. i. 1 908.
[Pr. 327
Ungarische Geolog. Anstalt. Buda-
Pest. [Pr. 119
" Union agricole Calédonienne. Nou-
méa. [Pr. 709
coloniale française. Paris.
[Pr. 608
United States Bureau of Educat.
Washington. [Pr. 534"'
U. S. Commission of Fish and
Fisheries. [Pr. 160
Dep* of Agriculture. Div. of
Entomol. Washington \\ .
[Pr. 186
Entomolog. Commis. Washing-
ton \\. [Pr. 185
Geograph. and Geolog. Survey
of the Rocky Mountain Région || .
[Pr. 5272
GeohgkalSur\eY. Washington,
[Pr. 133
Geological and Geograph. Sur-
vey. IFas/jm^fon || . [Pr. 132
National Muséum. Washington.
[Pr. 265
Universita di Siena. [Pr. 748
Universitas Jurjievensis. Jurjiev.
[Pr. 844
Université de Bordeaux.
[Pr. 747
ûeJassy. [Pr. 717
de Liège (Trav. lab. physiol. )
Liégc-Gand. i. 1898. [Pr. 211
UNIVERSITE-VERHANDLUNGEN.
51
Université de Lyon. [Pr. 612
de Toulouse, i. 1899.
[Pr. 682
de Varsovie. [Pr. 640*"
University of Caiifornia. BerkeJey-
Sacramento. [Pr. 603
- of Chicago.
of Cincinnati.
- of Montana.
[Pr. 824
[Pr. 802
[Pr. 806
of Pensylvania. Philadelphia.
[Pr. 667
of Texas. Austin. [ Pr. 809
o( Toronto. [Pr. 715
* of Wisconsin. Madison.
[Pr. 605
Untersuchungen aus dem Botan.
Institut zu Tûbingen. Leipzig.
i. 1888. [Pr. 88
■ zur Natui-lelire der Mencheo
und der Thiere. Giessen || .
[Pr. 201
ypaabcKoe Oôo^ecTBO , etc. (Ouralskoïë
obchtchest. iubitel. estestvosnan.)
Ekaterinburg. [Pr. 599
BapmaBCKoe, etc. (Varchavskoid ob-
chtcb. estestvoïsp.) Varsovie.
[Pr.596
Verein der Freunde der Natur-
gescbichte in Mecklenbui{j. Gus-
trow. i. 1895. [Pr. 241
fiir Erdkunde zu Dresden.
i. 1897. [Pr. 414
fi'ir Erdkunde zu Halle a. S.
i. 1891. [Pr. 419
Verein fiïr
i. 1906.
Erdkunde. Leipzig.
[Pr. 411
— fiir Naturkunde. Annaberg. . .
i. 1891. [Pr. 215
— fur Naturkunde im Herzogtum
Nassau. Wiesbaden. [Pr. 385
— fur Naturkunde zu Cassel.
i. 1892. [Pr. 336
— fiïr Vaterliindische Naturkunde
in Wiirtemberg. Stuttgart.
[Pr. 342
— Luxemburger Naturfreunde
rrFaunan. Luxemhurg. [Pr. 5
zur Verbreitung naturwissen-
schaftl. Kenntnisse in Wien. i.
190/.. [Pr. 312
Verhandelingen der Koninkjke
Akad. van Wetenschap. Amster-
dam. [Pr. 348
der Natuurkund. Vereenig. in
Nederiandsch-lndie. Batavia.
[Pr. 467
• vanhet Bataviasch. Genootschap
van Kunsten en Wetenscbappen.
Batavia. \. \^(^i. [Pr. 471
Verhandlungen der Anatom.
Gesellschaft. /«(rt. [Pr. 190"'
— der Deutscben Naturforscber u.
Aerzte. Leipzig ||. [Pr. 390
— der Gelehrten Estniscben Ge-
sellschaft. Dorpat. i. 1900 j].
[Pr. 656
— der Gesellscb. Deutscher Na-
turforscber und Aerzte. Leipzig.
[Pr. 390
der Gesellsch. f. Erdkunde.
Berlin, i. 1907. [Pr. 407
der (K. K.) Geolog. Rcicbsanst.
Wien. [Pr. 138'"
i.
52
VERHANDLUNGEN-WEST.
Verhandlungen der Leopold.-
Carolin. Akad. (Nova Acte).
Halle. [Pr. 340
der Naturforsclienden Gesellsch.
Basel [Pr. 242
der Pliysikalisclien Gesellscliaft
zu Berlin, i. 1891. [Pr. 20
der Pliysikal.-Medicin. Ge-
sellscliaft. Wûrtzburg. i. 1906.
[Pr. 200
— der Physiolog. Gesellsch. zu
Berlin. [Pr. 202
— • der Riissisch. Minerai. Ge-
sellsch. Saitit-Pétersbourg.
[Pr.l38^-'
— des Biologischen Vereins in
Slockholm (Biologiska Foren. For-
handlingar). i. 1899. [Pr. 267
— des Botan. Vereins der Provinz
Brandenhiirg. Berlin, i. 1906.
[Pr. 71
des,
. Deutschen Geographen-
tag. Berlin, i. 1901. [Pr. 408
— des Deutschen Wissensch. Ve-
reins zu Santiago \\. [Pr. 509
— des Naturhistor. Vereins der
Preussisch. Rheinlande u. West-
phalens. Bonn. [Pr. 333
des Naturhist.-Medicin. Vereins
zu Heidelberg. i. 1906,
[Pr. 320
des Naturwissensch. Vereins
\on Hamburg-Altona. [Pr. 395
des Naturwissensch. Vereins
von Karlsruhe. [Pr. 328
u. Mittheilungen des Sieben-
biirgischen Vereins f. Naturwis-
sensch. Hennanstadt. [Pr. 47
Verôffentlichungen ans dem K.
Muséum f. Vôlkerkunde. Berlin.
[Pr. 443
* Verôffentlichungen d. Nieder-
li'tnd.Reichs-Museums f. Vôlker-
kunde. Haarletn. [Pr. 1689
des Instit. f. Meereskunde. Ber-
lin. [Pr. 5528
Versammlung Deutscher Natur-
forscli. und Aerzte. [Pr. 390
Verslagen en Mededeelingen d. Ko-
ninck. Akad. van Wetenschap.
Amsterdam. [Pr. 348
Vestnic kràlovské Ceskë Spolek-
nostie Nauk. Praza. [Pr. 396
Videnskabs Selskah i Christiania.
[Pr. 276
Selskah Copenhague.
[Pr. 325
Videnskabelige Meddeleser. Kjo-
benhavn. [Pr. 259
*Vierteljahrs-Katalog aller neuen
Erscheinungen im Felde der Lit-
térature in Deutschl. Leipzig.
[Pr. 1107
Vierteljahrschrift der Naturfor-
schende Gesellschaft in Zurich.
[Pr. 353
B-fecTHHKT,, etc. (Viestnikli, ryhopro-
mychlennosii.). Saint-Pétersbourg.
[Pr. 831
* Virchow's Archiv f. Pathologische
Anatomie u. Physiol. [ Pr. 730
w
Wagner Free Institute of Se. Phila-
delphia. [Pr. 522
Washington Acad. oî.Sc.Washing-
ton. [Pr. 707
* West-Australian Natural History
Soc. Perth. [Pr. 800
WIENER. — ZEITSCHRIFT.
53
Wiener Entoraoiog-. Zeitung. Wien.
[Pr. 174
Wilson (The) Bulletin. Oberlin.
[Pr. 744
Wissenschaftliche Meeresun-
tersuch... Anstalt in Helgoland.
Kiel-Leipsig. [Pr. 1524
Miltheiiung. aus Bosnien u.
der Herzegovina. Serajevo.
[Pr. 218
Wurtembergische Naturwissen-
schaft. Geseii. S/M«i^flr<. [Pr. 342
Wùrzburger Mediciniselie u. Na-
turwissenscii. Zeitschrift. Wiirz-
6Mr^. i. 1906. [Pr. 200
Yearbook of Ihe Kedival Agricult.
Soc. Le Caire. [Pr. 859
* of the Scient, a. Learn.
Soc. of Great Britain a. Ireland.
London. [Pr. 1123
Y mer. Stockholm. [Pr. 420
3anncKH Hmo. PyccKaro reorpa*nMe-
cRaro OômecTBa. (Zapiski Irap.
Ronssk. gheogr. obchtch.) Saint-
Pétersbourg. [Pr. 486
KieBCKaro, etc. (Kievskago
obchtch. estestvoïsp.). Kiew.
[Pr. 272
HoBopociîîcKaro 06mecTBa. etc.
( novorossiijskago obchtch.
estestvoïsp.). Odessa. [Pr. 273
■ 3ana4iio, etc. ( Zapadno-
sibirsk. otd. rouss. gheogr.
obchtch.). Omsk. [Pr. 496
PyccKaro lunnepajoriii. , etc.
( ronssk. mincralog. obchtch .).
SanacuniïH. Zapisnilsi srpsk. kralev.
Akadem. Belgrade. [Pr. 705
Zbior Wiadomosci do Antropol.
krajowej. . . Akademii umiejetn.
Krakow. [Pr. 476
Zeitschrift der Deutsch. Geolog.
Geseilsch. Berlin. [Pr. 124
der Geseilsch. f. Erdkunde.
Ber/m. i. 1906. [Pr. 407
fiir Allgemeine Physiol. Jeiia.
[Pr. 728
f. Analytische Chemie. Wies-
baden. i. 1906. [Pr. 3
- — - f. Bildende Gartenkunde. Ber-
lin, l x^?>. [Pr. 43
f. Biologie. Berlin. [Pr. 207
f. d. Gesamte Ornithol. Buda-
pest. [Pr. 150
f. Ethnol. Berlin. [Pr. 430
Saint-Pétersbourg. [Pr. 138"''
— f, Gartenbau u. Gartenkunde.
Ber/m. Neudaenn. Il . [Pr. 43
— f. Krvstallogr. u. Minerai. Leip-
ztg. [Pr. 121
— f. Morphologie u. Anthrop.
îéna. [Pr. 5196
— f. Nalurwissenschaften. Ilallc-
Leipzig-Stuttgart. [Pr. 239
— f. Pflanzen-Krankheiten. —
Stuttgart. [Pr. 117
— (Hoppe Seiler's) f. Physiolo-
gische Chemie. Strasbourg. [ Pr. 1
- — f. Praktische Géologie. Berlin.
i. 1908. [Pr. 31
— f. Tropische Landwirtschaft.
Berlin. [Pr. 659
f. Wissenschaft. Geogi'. Lahr-
Weimar. |Pr.497
u
ZEITSCHRIFT. — ZOOLOGIST.
Zeitschrift f. Wissenschaft. Mi-
kroscop. Braunschiveig.
[Pr. 227
f. Wissenschaft. Zoologie. Leip-
zig. [Pr. 140
Zentralblatt. (Voy. Centraiblatt. )
Zoologica. Stuttgart. [Pr. 168
Zoological and Acclimatation Soc.
of Victoria. Melbourne-Castelmaine.
i. igoi. [Pr. 470
Record. Loiidon.
[Pr. 158etPr. 1143
Soc. oî London. [Pr. 175
Soc. of Philadelphta.
[Pr. 524
Zoologisch-Botanische Gesellschaft
in Wien. [Pr. 252
Zoologisch Genootschap. Ams-
terdam. [Pr. 183
Zoologische Annalen. Wûrtburg.
[Pr. 791
Beitrage. Breslau. i. 1898 ||?
Jahrbiicber. léna. [Pr. 179
Zoologischer Anzeiger. Leipzig.
[Pr. 159
Garten. Franlfurt a. M.
[Pr. 164
Muséum zu Berlin. Halle a. S.
[Pr. 659
Jahresbericlit. Berlin.
[Pr. 141
Zoologisches Centraiblatt. Leipzig.
[Pr. 281
Zoologist ( The). IoK<ioH. [Pr. 161
LISTE DES CORRESPOJNDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
ORDRE ALPHARETIQUE.
Ebekhardt (Ph.). Inspecteur de l'Agricultdre en Indo-Chine et
Précepteur du roi d'Annam. Auteur d'intéressants travaux
botaniques insérés dans le Bulletin du Muséum 20 janv. 1910
Fabre (Henri). Correspondant de l'Institut, Membre honoraire
de la Société Entomologique de France, à Serignan (Vaucluse). 26 mai 1910
Farlow. Professeur à Harvard University, Cambridge, 94, Quincy
Street (Massachusetts) 3 nov. 1910
Lagerheim (De). Professeur de Botanique à l'Ecole supérieure de
Stockholm 17 mars 1910
MiLLET-HoRsis. Médecin-major à Gabès (Tunisie) 96 mai 191U
Morgan (J. de). Délégué général en Perse. Donateur de collections
de fossiles recueillis en Perse par son frère, leu H. de Morgan,
et de collections entoraologiques réunies par lui en Perse 90 janv. 19 I 0
Olivier (Ernest). Entomologiste, Correspondant de la Société
nationale d'agriculture. Les Bamillons, près Moulins (Allier).
Études et publications sur les Coléoptères Lampirides 26 mai 1910
RoLAND-GossELiN (Robert). Botaniste. Colline de la Paix, Ville-
franche-sur-xMer (Alpes-Maritimes) 16 juin 1910
Thériot. Directeur de l'Ecole primaire supérieure au Havre.
Rue Dicquemare , 1, Le Havre 3 nov. 1910
WiLLB. Professeur de Botanique à l'Université de Christiania. . . 17 mars 1910
MEMBRES DÉCÉDÉS EN 1909.
Frirï (René). Capitaine du Génie. Géologue : Sénégal 23 oct. 1909
BIBL. DU MnSEDM.
— 56
MEMBRES DECEDES EN 1910.
Baret (Charles). Minéralogiste oct. 1910
DoRAND (D' Rrnest-Armand). Botaniste, Donateur des collections
Cosson et de subsides destinés à assurer leur entretien 9 sept. 1910
Geat (Fernand). Voyageur naturaliste 1910
GiLLOT (D"' François-Xavier). Président de la Société d'histoire
naturelle d'Autun 18 oct. 1910
Le Rat. Instituteur à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) oct. 1910
Poisson (H.). Conseiller du Gouvernement de l'Afrique occiden-
tale française 29 mai 1910
Thomas (Philippe-Etienne). Vétérinaire principal de 1" classe,
Membre delà Commission scientifique de la Tunisie, Officier
de la Légion d'honneur. Géologue et Paléontologue 1 a fév. 1910
RECTIFICATIONS.
LISTE CHRONOLOGIQUE DES CORRESPONDANTS.
ADDITIONS.
Beauperthuy (D' D.). Voyageur naturaliste, Guadeloupe [t] 1840
Lepèvre (Théophile). Voyageur en Abyssinie [t] li sef t. 1838
LISTE DES CORRESPONDANTS EXISTANTS EN 1910.
CORRECTIONS ET CHANGEMENTS D'ADRESSE.
Bel (Jean-Marc). Ingénieur civiL Rue d'Amsterdam, 90 16 nov. 1897
Bel (M""). Même adresse 16 nov. 1897
— 57 —
Blanc (Edoua d). Ancien Inspecteur des forêts en Tunisie. Voya-
geur naturaliste : Asie centrale. Rue de Rivoli, 296, à Paris. . 19 mars 1895
Camus (Fernand). Docteur en médecine. Bolaniste-Bryologisle.
Viiia des Gobelins, 7, à Paris 6 avril 1905
Capus (Guillaume). Ancien Directeur de l'Agriculture et du Com-
merce en Indo-(;hine. Explorateur du Pamir. Rue des Til-
leuls, 56 , à Boulogne-sur-Seine (Seine) 16 mai 1893
Cartailhac (Emile). Correspondant de l'Institut. Directeur du
Musée de Toulouse. Anlhropologiste. Rue de la Chaîne, 5, à
Toulouse (Haute-Garonne) 19 mars 1908
Dupouï. Docteur es sciences. Chef des Services chimiques des
Travaux publics de l'Indo-Chine, à Hanoï (Tonkin) 16 déc. 1909
Eberhardt (Philippe). Inspecteur de l'Agriculture en Indo-Chine
et Précepteur du roi d'Annam, à Hué (Annam) ao janv. 1910
Gadegeai' (Emile). Botaniste. Rue du Port-Guichard, 8, Villa
Champ-Quartier, à Nantes (Loire-Inférieure) 19 mars 1908
Grand-Elrt. Ingénieur des Mines. Correspondant de l'Institut.
Rue Amance, 16, à Malzeville (Meurthe-et-Moselle) 21 oct. 1879
Hahn (D'). Membre de la Mission du cap Horn. Médecin attaché
au Souverain du Cambodge. Rue Claude -Bernard, 63, à
Paris 6 janv. 1885
KoEHLER (Roné). Professeur de zoologie à la Faculté des sciences
de i'Unive site de Lyon. Rue Guilloud, 29, à Lyon (Rhône). . 18 juin 1906
KoNz (Geo.-F.). Minéralogiste. Fifth Avenue, ioi, à New-York
(États-Unis) • <ih juin 1906
Le Rat (M""'), de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), rue de Lan-
crel, 172,3 Alençon (Orne) 10 févr. 1910
Maclaud (D'). Administrateur en chef des Colonies. Boulevard
Gambetta, 6, à Nogent-sur-Seine (Seine) 26 oct, i897
Morgan (J. de). Délégué général du Ministère de Tlnstruction
publique en Perse. Donateur de collections recueillies en Perse.
Quai de Béthune, 36, à Paris 20 janv. 1910
Pavie (A.). Ministre plénipotentiaire. Explorateur en Indo-Chine.
Donateur de collections. Rue d'Erlanger, 17, à Paris 16 mai 1893
PoBÉGuiN (H.). Administrateur des Colonies. Donateur de collec-
tions. Rue du Rocher, 68 , à Paris
Pribm (Femand). Professeur au lycée Henri IV. Paléontologiste., ig nov, 1908
Roule (Louis). Nommé Professeur au Muséum (chaire d'Herpéto-
logie et d'Ichtyologie). Au Muséum (Maison de Buffon)
— 58 —
Serre (Paul). Vice-consul de France : Californie, Ci'ine, Java,
Cuba, Porto-Rico, Lrnguay. Rue Faraday, 7, à Paris as déc. 1903
Simon (Eugène). Correspondant de l'Institut. Président honoraire
de la Société entomologique de France. Naturaliste : Arachno-
logiste, Ornilhologisle. Villa-Said , iG, Avenue du Bois-de-Bou-
logne ,' à Paris 1 4 janv. 1 896
TopsENT (S.). Professeur à la Faculté des sciences de Dijon (Gôte-
d'Or) i5 nov. 1906
ViLLAUME (Maxime). Officier d'Administration de 1" classe d'Ar-
tillerie coloniale en relraiie. Madagascar. Vincennes (Seine). . ai juin 1902
TABLE DES MATIERES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS.
Pages.
AcHALME (P.), Directeur du Laboratoire colonial. Délégation pour assister
au Congrès international d'Agronomie tropicale de Berlin 120
Agassiz (Alexandre), Associé étranger de l'Académie des Sciences, Profes-
seur au Harvard Collège de l'Université de Cambridge. Décès : avril
1910. Allocution prononcée par M. Edmond Perrier 117
Alluaud (Ch.), Voyageur naturaliste, Correspondant du Muséum. Col-
lections botaniques faites dans l'Afrique orientale, spécialement sur
les Monts Kilima-Ndjaro , Kénia et Rouwenzori en 1908 et 1909.
Étude, par le R. P. Sacleux 100, 166, 278 et 899
— Collections recueillies dans l'Afrique orientale allemande. Description
d'espèces nouvelles d'Hémiptères Réduviides par le D' G. Horvath. . 271
Angel. Nomination de Préparateur à la Chaire d'Herpétologie et d'Ichtyo-
logie ( 3 févTier 1910) 3
Anthony (D"^ R.), Directeur adjoint du Laboratoire maritime du Muséum,
à Tatibou (Manche). Nommation d'Officier de l'Instruction publique
( 1" janvier 1910) 3
Baer (G.-A.), Voyageur naturaliste, Correspondant du Muséum. Collection
d'Oiseaux recueillis au Pérou ( acquise par le Muséum). Etude, par
M. A. Menegaux 359
BAMiiERCiEn (D'), Ancien Député d'Alsarc-Lorrainc, Bibliothécaire adjoint
au Muséum. Décès : 7 juillet 1910. Allocution prononcée par
M. Edmond Perrier 99^
Baratte (G.) et Durand (D"^ Eniesl-Armand). Fhree Libycœ Prodromus.
Don de cet ouvrage à la Bibliothèque du Muséum 295
Bariuer. Chef de l'Atelier de moulage du Muséum. Décès : 97 juillet
1910. Paroles de regret prononcées par M. Edmond Perrier 298
Barbier lils. Délégation de Chef do l'Atelier de moulage ( 7 novembre 1910). 296
Muséum. — xvi. A
II
Beaddoin (D"^ Marcel). Un cas de parasitisme exceptionnel chez la Sardine.
Inconvénient des dénominations zoologiques mal conçues .383
Becquerel (Jean). Délégation de l'Assenatlée des Professeurs pour repré-
senter le Muséum à Finauguration du Musée océanographique de
Monaco (17 février 1910) • • • 3
Délégation pour assister au Congrès international de Radiologie et d'Elec-
tricité ^^*
Les idées modernes sur la constitution de la Matière. Conférence faite
au Muséum le dimanche 10 avril 1910 ist
Becquerel (Henri), Memhre de Tlnstitut, Professeur au Muséum. Liste des
Ouvrages et Mémoires publiés de t8']5 à igoS, avec portrait. Nou-
velles Archives du Muséum, t. 1 , 5" série 4
Bellanger, Chef de carré fleuriste au Muséum. Démission a 9, 5
BÉNARD (Charles). Cryptogames rapportées par la Mission arctique française
commandée par lui. Liste dressée par M. Paul Hariot 887
Plantes rapportées, en 1908, par la Mission arctique française com-
mandée par lui. Liste dressée par M. Paul Danguy SyS
Bénard (G.), Préparateur au Muséum. Collections recueillies dans le Sahara
et les régions voisines par M. René Chudeau. Coléoptères Lamelli-
cornes du genre Rhyssemus , Figs aOd
Benoist. Nomination de Boursier du Muséum ( i4 novembre 1910) agS
Bernard (Georges-Eugène), Pharmacien de 1" classe de l'Armée, Conser-
vateur du Musée Fleuriau, à La Rochelle. Nomination d'Oflicier de
l'Instruction puhlique (1" jamier 1910) 3
Bertaud du Cuazadd, Médecin de la Marine, Attaché à la Mission en Mon-
golie, dirigée par M. le Commandant Lacoste. Relation du voyage. . fjo
Bertuox (Capitaine). Tubercules recueillis dans les sépultures anciennes
des environs de Lima (Pérou), notamment dans le cimetière d'Ancon.
Un hôte des tubercules alimentaires d'Aroïdées provenant des sépul-
tures anciennes du Pérou {Cliondrotheca a^perula nov. gen. nov. sp.
Goléoplèrrs Dorcatomines, Fig.), par M. P. Lesne 3o5
Bezzi (M.), Professeur à l'Université de Turin. Diptères Asilides recueillis
par M. A. Weiss dans i'ile de Djerba (Tunisie). Description du Saro-
pûgon Weissii nov. sp 3 1 0
BiERS (P.-M.), Préparateur au Muséum. Don à la Bibliothèque du Muséum
de son ouvrage intitulé Le Champignon de couche (Psalliota campestris
Fr.). Dcscriplion, procédés de cultures et vente 297
Billard (Armand). Don à la Bibliothèque du Muséum de son mémoire in-
titulé : Révision d'une partie de In Collection des Hydroïdes du Brilish
Muséum 1 7"
BizoT. Nomination de Boursier du Muséum {ih novembre 1910) 295
Bois (D.), Assistant au Muséum, et Costantin (J.), Professeur au Muséum.
Don à la Bibliothèque du Muséum de leur Mémoire intitulé : Sur les
Graines et les Tubercules des LouJjeau.v péruviens 997
BossiÈRE (MM.). Arllu-opodcs recueillis aux ilcs Kerguélen. Notes sur les
Crustacés, par M. le Prof. E.-L. Bouvier et par M. A. Quidur . . . 9^ et 97
— Note sur les Insectes, par M. le Prof. E.-L. Bouvier 95
— m —
BossiÈRE (MM.). Diptères aptères. Notes sur les habitudes des Analalanta
et Amaloptenjx , par M. Loranchct 9G
— Plantes. Liste dressée par M. Paul Danguy 27G
BouLK (Marcelin). Dolegation de l'Assemhlc'e des Professeurs pour repré-
senter le Muséum à l'inauguration du Musée océanographique de
Monaco ( 1 7 février 1910) 3
BocLLET (E.) et Legerf (F.). Description de formes nouvelles d'Héliconides
(Lépidoptères Rliopalocères), PL II!. Deuxième note ail
BoissiEu (IL de). Les Ombellifères de la Mission Pelliot- Vaillant 169
Bonnet (D"' Ed.), Assistant au Muséum. Un document inédit relatif au
voyage de ïournefort en Orient 2A7
— Un incident au Jardin du Roi en 1729 354
BoRELLi (D'A.). Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies
par le D' P. Rivet. Orthoptères Forficulides 1 56
Bouvier (E.-L.). Délégation de l'Assemblée des Professeurs pour repré-
seoter le Muséum à l'inauguration du Musée océanographique de
Monaco (17 février 1910) 3
— Un Argulide nouveau de l'Argentine {Avgulus Ichesi), Figs 92
— Quelques Arthropodes recueiHis aux îles Kerguélen 95
— Note sur les Arthropodes marins recueillis par M. Ralher du Baty aux
îles Kerguélen 1 7 S
— Sur quelques Crustacés Décapodes marins recueillis à l'ilc Maurice,
par M. Paul Carrié 37 (j
Brément. Nomination de Boursier du Muséum [ik novembre 1910) agô
Brôlemann (H. W.), Correspondant du Muséum. Nomination d'Oflicier de
l'Instruction publique ( 2 avril 1910) 120
Bourgeois (J.). Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par
M. le D'' P. Rivet. Coléoptères Malacodermes proprement dits 3 1 0
Calmann (W. t.), Assistant au Riùtish Muséum. Les Gumacés des Elxpédi-
tions du Travailleur et du Talisman 180
Cardot. Nomination de Boursier du Muséum (1/1 novembre 1910) 295
Carrié (Paul). Collection de Crustacés Décapodes marins recueillis à l'île
Maurice. Don au Muséum. Etude, par M. le Prof. E.-L. Bouvier . . . 37G
Gharcot ( D"' J.-B.). Mission dans l'Antarctique. Collections recueilHes par M. le
D' Jacques Liouville, naturaliste de l'Expédition. Voir Lamy (Ed.) et
Liouville (D' Jacques) 3i8 et 388
Châtelain (Henri-L.-A.-A.), Secrétaire du ^luséum. Admission à la re-
traite (18 juillet 1910). Nomination de Secrétaire honoraire
( 17 octobre 1910) 29 A
Chadtard (J.). Roches rapportées de Guinée. Etude, par M. A. de Romeu. '19
Chevalier (A.), Voyageur naturaliste. Mission scieutilique de l'Afrique occi-
dentale française. Dahomey (1910). Les Parkia de l'Afrique occi-
dentale 1G9
— Le Riz sauvage de l'Afrique tropicale hoh
CuiiDKAii (licni' ). Collections recucillii's dans le Saliara et les régions voisines
par M. René Cluideau. Etude des Colé<iptèies LainelUcornes du yenre
Hliynsemus , par M. G. Renard aG6
A.
IV
CosTANTiN (J.), Professeur au Muséum, et Bois (D.), Assistant au Mu-
séum. Don à la Bililiotlièque du Muséum de leur Mémoire inti-
tulé : Siu- les Graines et Tubercules des tombeaux péruviens, Paris,
1910 297
Daday de Dees (E.). Collections recueillies par M. le baron M. de Rothschild
dans l'Afrique orientale an[flaise (Abyssinic et Ethiopie) 2 53
Danguï (Paul), Préparateur au Muséum. Liste des Plantes recueillies aux
îles Kerguélcn par MM. Bossière et M. RalHer du Baty 276
— Liste dos Plantes rapportées en 1908 par la Mission arctique fran-
çaise commandée par M. Ch. Bénard SgS
Dantan, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée. Mise en congé.. . 296
Demoussy et Maquenne (L.). Recherches sur le noircissement des feuilles.. 87
Despa\ (R.), Licencié es sciences naturelles. Délégation de Préparateur de
la Chaire d'Herpétologie (7 octobre 1910) «9^
— Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par M. le
D' Rivet. Note préhminaire sur les Ophidiens 368
Desroche. Nomination de Boursier du Muséum [ih novembre 1910) 296
DuBAUD (Marcel), Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de
Paris, Chef des travaux de Botanique au Laboratoire colonial du
iMuséum. Délégation pour assister au Congrès international d'Agro-
nomie tropicale de Berlin 320
— — et Eberiiardt (Ph.), Inspecteur do TAgricullure en Indo-Chine.
VErijthrina indica Lamk. en Indo-Chine : son extension géogra-
phique, ses applications, son bois. Figs 333
Du BuYssoN (Robert), Préparateur au Muséum. Nomination d'Officier de
rinsiruction publique (i3 juillet 1910) 296
DopouY, Docteur es sciences. Chef des Services chimiques des Travaux
publics de rindo-Chine à Haiphong (Tonkin ). Donà la Bibliothèque
du Muséum de son ouvrage intitulé -.'Minerais et Minéraux du
Tonkin ^
Durand (D' Ernest-Armand) et Baratte (G). Florœ Libycœ Prodromus. Don
de cet ouvrage à la Bibliothèque du Muséum 296
— Décès : 7 septembre 1910. Allocution prononcée par M. Edmond
Perrier 298
Eberhardt (Ph.), Inspecteur de l'Agriculture en Indo-Chine, et Dubard
(Marcel), Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de Paris.
L'Erythrina indica Lamk. en Indo-Chine : son extension géogra-
phique, ses applications, son bois. Figs 333
— Nomination de Correspondant du Muséum (ao janvier 1910) 3
Fabre (J.-H.), Correspondant de l'Institut, Membre honoraire de la So-
ciété enlomologique de Franco. Remise, à l'occasion de son jubilé,
par M. Edmond Perrier, de la médaille destinée à commémorer sou
œuvre, médaille ollerle par ses amis et admiiateurs (8 avril 1910) . 1 19
— Nomination de Correspondant du Muséum (28 mai 1910) 177
Fabre-Domeugue (P.), Inspecteur des Pêches maritimes, et Legendre (R.).
Préparateur au Muséum. Recherches du Bacterium coli dans l'eau de
mer, an moyen des méthodes employées pour IVau douce 34o
Farlow, Professeur à l'Université de Camhridge. Nomination de Correspon-
dant du JMuséum ( 3 novembre 1910) 296
Fauré-Fremiet (E.). Nomination de Préparateur suppléant à la Chaire
d'Anatomie comparée (21 novembre 1910) 290
— Sur les glandes labiales d'un Insecte Hémiplère {Lethocerun cordn-
fanus) 35o
— Sur le Plankton de la baie de la Hougue 35 1
— Revision des Foraminifères arénacés /no
Ferdinand 1", Tsar de Bulgarie. Visite du Muséum le 27 juin 1910. Dis-
cours en réponse au discours de bienvenue prononcé par M.Edmond
Perrier, Directeur du Muséum, et à l'allocution de M. Fallières,
Président de la République, lui remettant la médaille du Muséum à
l'effigie de BufTon aiS
Ferrandi (Lieutenant). Mollusques recueillis dans l'Egueï et le Bodelé
(Nord-Est du lac Tchad). Liste accompagnée d'une Carte dressée par
M. Louis Germain 2o4
FoRTEMPS, Sous-Chof de bureau au Minisière de l'Instruction publique. No-
mination de Secrétaire du Muséum (18 juillet 1910) 29/1
Fremiet, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum. Décès: 10 sep-
tembre 1910. Allocution prononcée par M. Edmond Perrier ag/i
Gadeceau (E.). Don à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage inti-
tulé : Le lac de Grand-Lieu : monographie phytogéographique 177
Gain. Nomination de Boursier du Muséum (1 à novembre 1910) agS
Gallois (Edme), Interprète de l'Ambassade de France à Tokio, et Har-
MAND (Jules), Ambassadeur honoraire. Collections d'Insectes Coléo-
ptères recueillies au Japon. Etude des Coléoptères Pédilides et An-
thicidcs. Liste et description d'espèces nouvelles, par M. Maurice
Pic 19
— Coléoptères Hylophilides. Description des espèces nouvelles, par
M. M. Pic 21
Gaodry (Albert), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum. Liste des
Ouvrages et Mémoires publiés de iS5o à tQOQ, avec portrait. Nou-
velles Archives du Muséum , t. I, 5^ série k
Geay (Fernand), Voyageur naturaliste. Correspondant du Muséum. Décès :
iG mai 1910 (Aleibournc). Allocution de M. Edmond Perrier 17^
Germain (Louis), Docteur es sciences. Instituteur adjoint, en congé. Délé-
gation de Préparateur à la Chaire de Malacologie (17 février 1910). 3
— Contribution à la Faune malacologiquc de l'Afrique équaloriale.
XXIII. Mollusques recueillis par M. le Liouteiiant Ferrandi, dans
l'Eguei et le Bodelé (Nord-Est du lac Tchad), Carte ao/i
GinoNCouRT (G. de). Ingénieur agronome, chai'gé de Mission dans l'Afrique
occidentale. Lettre donnant des renseignements sur les collections
recueillies dans le Moyen Niger et le Haut Dahomey ( i U février
1910) 5
VI
GoBNELLE (E.). Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies
par M. le D' Rivet. Description des espèces nouvelles de Coléoptères
Cérambycidcs i ■>
Gravier (Ch.). Sur le Porites Bernardi Gravier 9S
Délégation pour assister au Congrès international de Zoologie à Gratz. 120
Sur les Annélides Polychètes recueillis par M. Rallier du Raly aux
îles Kerguelen 1 97
— Sur quelques formes nouvelles de Madréporaires de la baie de Tad-
jourali (golfe d'Aden) 278
— Sur les Madréporaires de la baie de Tadjourah (golfe d'Aden) 3ai
Grkhant (Nestor), Professeur de Pbysiologie générale. Décès : 2G mai
1910. Allocution prononcée par M. Edmond Perrier. Notice sur ses
titres et principaux travaux • ' 1 ■>
Grouvelle (A.), Directeur honoraire des Manufactures de l'Etat, Corres-
pondant du Muséum. Description d'un Goléoptère Golydiide nouveau
do Madagascar 209
GuÉRiN (J.-E.-D.), Préparateur à la Chaij-e de Malacologie. Mise en congé
(1 7 février 1910) ^
GuiLLACMiN (André). Nomination de Préparateur de la Chaire de Rota-
nique (Phanérogamie) |"i^ avril 1910] lao
— Un membre méconnu de l'Expédition à la recherche de La Pérouse, le
jardinier Lahaie '^•^"
Hamy (D' Ernest t.), Membre de l'Institut. Professeur au Muséum.
Liste des Ouvrages et Mémoires publiés de 1860 à igo8, avec por-
trait. Nouvelles Archives du Muséum, t. I, 5" série '1
Hariot (Paul), Assistant de la Chaire de Rotanique (Cryptogamie). Nomi-
nation de Chevalier du Mérite agricole 120
Cryptogames rapportées par la iMission arctique française commandée
par M. Charles Renard ^07
Harmand (J.) et Gallois (E.). Collections d'Insectes Coléoptères recueillies
au Japon. Coléoptères Pédilides et Aiitliicides recueillis au Japon.
Liste et description d'une espèce nouvelle, par M. Maurice Pic. . . 19
— Coléoptères Hylophiiides. Description des espèces nouvelles , par M. Mau-
rice Pic '■"
Horvatu (D' g.), Directeur du Muséum national hongrois à Ruda-Pesl,
Correspondant du Muséum. Trois Réduviides nouveaux d'Afrique
(Hémiptères) ^7 '
IIoE (Abbé). Licheaes, ntorphologica et (tnalomica disfosuil, 'Nomclha Ar-
chives du Muséum , t. 1 , S' série ^
HuERRE. Nomination de Stagiaire du Muséum {ik novembre 1910) 296
IcnES (Lucien). Don d'un Grustacé Copépode Argulide de l'Argentine,
Argulus Ichesi nov. sp. Description, par M. le Prof. E.-L. Rouvier,
Figs 9^
Jeanpert (E.). Fougères récoltées par M. Pobéguin au Fouta-Djalon (Côte
occidentale d'Afrique) ^^^
VII
Jeanson (G.). Nomination de Préparateur de la Chaire de Physique appli-
quée (39 avril 1910) 17^
JonoT (Paul). Faune malacologique des limons de Romainville (Seine).,. /i3
JouiiiN (L.). Délégation de TAssemblée des Professeurs pour roprésentiT le
Muséum à l'inauguration du Musée océanographique de Monaco
(17 février 1910) 3
— Délégation pour assister au Congrès international de Zoologie à Gratz. 120
— Don à la Bibliothèque du Muséum do nouvelles feuilles do sa Carte des
gisements des Coquilles comestibles des côtes de France. . . 177 et 2A7
— Nomination d'Oflicier de l'ordre de Saint-Charles par le Prince de Mo-
naco 119
Keisseb. Insectes recueilhs dans le Soudan français. Voir R. (,hudeau. . . . 266
KoEULER (R.), Professeur de Zoologie à l'Université de Lyon. Echinodermes
des îles Kerguelen (recueillis par M. Rallier du Baty) 2i3
— et Vaney (G.). Note préliminaire sur les Crinoïdes du Travailleur
et du Talisman 20
KoLLMANN (Max). Notc sur les genres Ericulim Geoflroy etEchinops Martin. 299
— Note sur les genres ClLirogale et Microcerus 3o i
KiNCKEL d'Herculais (J.), Assistant au Muséum. Annonce d'une conférence
demandée sur les ravages des Sauterelles dans les diflerents pays,
ainsi que sur les moyens préventifs et les procédés de destruction au
Congrès international d'Entomologie tenu à Bruxelles en août 1 9 1 0 , 121
Lacoste (Commandant). Mission dans la Mongolie septentrionale. Rela-
tion du voyage, par le D"" Bertaud du Chazaud, Médecin de la Ma-
rine , Attaché à la Mission 5o
Lagerueim (De), Professeur de Botanique à l'Ecole supérieure de Stockholm.
Nomination de Correspondant du Muséum (17 mars 1910) 190
Laiiaie, Chef de l'École botanique du Jardin du Roy. Membre de l'Expédi-
tion envoyée à la recherche de La Pérouse (voir Guillaumin) 356
Lambour, Préparateur au Muséum. Admission à la retraite (7 octobre
1910) 29/i
Lamy (E.), Préparateur à la Faculté des Sciences, Attaché à la Chaire de
Malacologie. Nomination d'Ollicier de l'Instruction pui)lique (a avril
1910) 120
— Mollusques recueillis par M. Rallier du Baty aux îles Kerguelen (1909). 19S
— Mission dans l'Antarctique, dirigée par M. le D' Charcol (1908-
1910). Collections recueillies par M. le D' Jacques Liouville. Gastro-
podes Prosobranches et Scaphopodes 3i8
— — Pélécypodes 388
LAi>EnRiî(E (Colonel). Fossiles de TOue'd Azaouak (Soudan). Étude par
M. Paul Lemoine ^3 1
Laye, Chef do carré au Muséum. Nomination d'Ollicier du Mérite agricole
( 9 1 août 1910) 990
Le Cerp (F.) ot BouLLET (E.). Descri[)liou de formes nouvelles d'Hclico-
nides (Lépidoptères Rhopalocèrcs), PI. III. Deuxième notc ai'
VIII
Lecomte (Henri). Délégation pour assister à Berlin au Congrès internatio-
nal d'Agronomie tropicale i g o
— Présentation de fascicules de la Flore générale de i'Indo-Chinc jat
177 et 997
— Les nouveaux services botaniques de l'Université de Berlin 226
Legendre (D"^ A.-F.) et Lemoine (Paul). Grandes lignes de la Géologie du
Pays Lolo (Se-Tchouen, Chine) 5g
Legendre (Aimé-François), Médecin-major des Troupes coloniales. Mis à la
disposition de M. le Ministre de l'Instruction pujjlique , sur la demande
de M. le Directeur du Muséum, pour accomplir, en Indo-Chine et
dans la Chine occidentale, une mission ayant pour but d'effectuer
des recherches de Géographie et d'Histoire naturelle (avril 1910). . 120
Legendre (R.), Préparateur au Muséum (Chaire de Physiologie). Recher-
ches sur le réseau interne de Golgi des cellules nerveuses des gan-
glions spinaux 33
— etMiNOT (H.). Essais de conservation hors de l'organisme des cellules
nerveuses des ganglions spinaux. (Première note.) aSS
— et H. PiÉRON. Critiques expérimentales de quelques théories physiolo-
giques du sommeil 289
— et FABRE-DoMERGnE (P.). Recherches du Bacterium^ coli dans i'eau de
mer au moyen des méthodes employées pour l'eau douce 34o
— PiÉRON (H.). Résultats de diverses injections de liquides d'animaux
insomniques 3i3
Leuoine (Paul). Sur les résultats d'un sondage profond à l'hôtel des
Grandes-Dalles (Seine-Inférieure) aaS
— Sur les fossiles de l'Oued Azaouak (Soudan) envoyés par le Colonel
Laperrine 23i
Lépine , Préparateur au Laboratoire colonial du Muséum. Note sur un pro-
cédé de photographie trichrome par les virages 339
Lesne (P.), Assistant au Muséum. Notes sur les Coléoptères Térédiles. h. Les
Bostrychides des îles Galapagos i83
— Notes sur les Coléoptères Térédiles. 5. Un hôte des tubercules alimen-
taires d'Aroïdées provenant des sépultures anciennes du Pérou,
Chondrotheca aspenda nov. gen. nov. sp. [Dorcatomini) Fig 3o5
Lévy. Nomination de Boursier du Muséum ( 1 A novembre 1910) 295
LiOT, Patron marinier du Laboratoire maritime du Muséum à Tatihou
(Manche). Nomination d'Officier d'Académie (1" janvier 1910). . . 3
LiouviLLE (D"" Jacques), Naturaliste de la Mission dans l'Antarctique diri-
gée par le D"' Charcot. Liste et description des espèces nouvelles des
Mollusques Gastropodes Prosobrancbes et Scaphopodes, par M. Ed.
Lamy .^ 3 1 8
— Liste et description des espèces nouvelles de Mollusques Pélécypodes,
par M. Ed. Lamy 388
LoRANCHET. Arthropodes recueillis aux îles Kerguelen. Crustacés. Etude , par
M. le Prof. E.-L. Bouvier 96
— Notes sur les habitudes des Mouches sans ailes {Anatalanta aptera et
Amalopteryx maritima Eaton) trouvées à Kerguelen 96
IX —
LonANCHET. Pmclla Balœmpterœ rocueillie sur une Balénoptère à Kerjjuc-
len. Note, par M. A. Quidor 97
Loyer, Secrétaire {général de ia Société d'ArrlinKilalion. Remise à Sa Ma-
jesté Ferdinand I", Tsar de Bulgarie, de la Médaille à relli^ie de
Geoffroy-Saint-Hiiaire, fondateur de ia Société, au nom de M. Ed-
mond Perrier, son président 2 '(()
Mangin (Louis). Délégation pour assister à Berlin au Congrès international
d'Agronomie tropicale 120
Maquenne (L.) et Demoussy. Recherches sur le noircissement des feuilles. . 37
Matout (Louis-René), Assistant delà Chaire de Physique appliquée. Nomi-
nation d'OlTicier de l'instruclion publique ( i3 juillet 1910) agf)
Menegaux (A.), Assistant au Muséum. Mission géodésicjue de l'Equateur.
Liste des Oiseaux rapportés par le D' Rivet i36
— Le 5° Congrès international d'Ornithologie tenu à Berlin, du 3o mai
au U juin 1910 ^^9
— Étude d'une collection d'Oiseaux du Pérou, recueillis au Pérou par
M. G.-A. Baer '. 3.')9
Merrill (G.-P.), Conservateur du ^Muséum national de Washington. Don
d'un échantillon de la Météorite de Thomson. Élude, par M. Sta-
nislas Meunier "^9
Meunier (Fernand). Nouveaux Paléodictyoptères des Houillères de Com-
mentry (Figs.) ^83
Meunier (Stanislas). — Délégation de l'Assemblée des Professeurs pour
représenter le Muséum à l'inauguration du Muséum océanographique
de Monaco ( 1 7 février 1910) ^
— Désignation par l'Assemblée des Professeurs et le l\L'nistre de l'In-
struction publique pour être Assesseur du Directeur (17 et ai fé-
vrier 1910) ^
— Sur la Météorite de Thomson '^9
— Les Grottes de Bellamare, à la Havane (Cuba), d'après la correspon-
dance et un envoi de M. Paul Serre, Correspondant du Muséum.. , ho
La Grue de la Seine , conférence faite au Muséum le dimanche 6 mars
1910 '»''
— Présentation et don à la Bibliothèque de l'ouvrage de MM. Ernest
Durand et G. Baratte, intitulé Flone Libycœ Prodromus (Catalogue
raisonné des Plantes de la Tripolitaine) agS
Aperçu géologique sur la Tripolitaine annexé au Prodromus Flone Li-
bycœ ^9"
MiLLET-HoRsiN, Médcciii-major à Gabès (Tunisie). Nomination de Corres-
pondant du Muséum (a() mai 1910) 177
MocQUARD (F.), Assistant honoraire au Muséum. Sympitis dos Familles,
genres et espèces des Reptiles écailleux et des Hatvaciens de Madagas-
car, Nouvelles Archives du Muséum, t. 1, 5" série 3
Reclilicalion du nom spécifique de Phrynncephalus Olivieri, Dum. et
Bibr • • 1 3
Voyage de M. le D' Louis Vaillant dans l'Asie centrale (AHssion Pel-
liot-Vaiilant). Reptiles et Batraciens 1^5
Morgan (J. de), Délégué générai en Perse. Donateur de collections de fossiles
et de collections entomologiques recueillies en Perse, Nomination de
Correspondant du j\Iuséum (20 janvier 1910) 3
Neumann (L.-G.), Professeur à l'École vétérinaire de Toulouse. Sur trois
types d'Ixodùue de Kolenati appartenant au Muséum d'Histoire natu-
relle de Paris 191
Necville, Préparateur à la Chaire d'Anatomie comparée. Nomination de
Clievalier de l'ordre de Saint-Cliarles par le Prince de Monaco 119
NoiKOT, Capitaine d'infanterie coloniale. Mis à la disposition de M. le Mi-
nistre de l'Instruction publique, sur la demande du Directeur du
Muséum, pour accomplir en Inrlo-Chine et dans la Chine occiden-
tale une mission ayant pour hut (l'etlectuer des recherches de Géo-
graphie et d'Histoire naturelle (avril 1910) 120
Olivier (E.), Correspondant du Muséum. Mission géndésique de l'Equa-
teur. Collections recueillies par M. le D'' Rivet. Insectes: Coléoptères
Lampyrides 186
Orbigny (H. d'). Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild en
Ahyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise. Coléoptères Ontho-
phages ( 2° partie) 3o8
Pax (D' Ferdinand), Assistant à l'Institut zoologique de l'Université de
Breslau. La Paléontologie et la distribution géographique des Acti-
nies , 827
Pellegrin (François). Nomination de stagiaire du Muséum (li novembre
1910) 29^
Perrier (Edmond), Membre de l'Institut, Directeur du Muséum. Allocution
au sujet de la mise à la retraite de M. Léon Vaillant, Professeur au
Muséum, Assesseur du Directeur 9
— Allocution à propos de la morl de M. N. Gréhant, Professeur au
Muséum 1 1 5
— — à propos de la mort d'Alexandre Agassiz, Associé étranger de
l'Académie des Sciences, Correspondant du Muséum 117
— — au sujet de la mise à la retraite de M. Jules Poisson, Assistant au
Muséum, et de la mort de son fils Eugène Poisson, Correspondant
du Muséum 176
— — à propos de la mort de M. F. Geay, Voyageur naturaliste. Cor-
respondant du Muséum 1 7Û
— — prononcée lors de la visite que Sa Majesté Ferdinand I", Tsar de
Bulgarie, a faite au Muséum le 37 juin 1910 ai4
— — à propos de la mort de M. Bamberger, ancien Député de l'Alsace-
Lorraine, Bibliothécaire du Muséum 298
— — à propos de la mort de M. le D"^ Ernest-Armand Durand, Membre
de la Société des Amis du Muséum et Donateur 298
— — à propos de la mort de M. Fremiet, Statuaire, Membre de l'Institut,
Professeur au Muséum 29^
XI
Perrier (Edmond), Complerendu des Fêtes données à l'occasion de l'inau-
guration du Musée océanographique de Monaco 118
— — de la cérémonie de la remise de la Médaille destinée à commémorer
l'o'uvre de J.-II. Fabrc, Correspondant de l'Institut et du Muséum,
Membre honoraire de la Société entomologique de France 1 1 y
— Délégation par l'Assemblée des Professeurs pour représenter le Muséum
à l'inauguration du Musée océanographique de Monaco (17 février
1910) 3
— Délégation pour assister au Congrès international de Zoologie à Gratz. tao
— Inondation du Muséiun en janvier 1910. Exposé des mesures prises
pour lutter contre le fléau , pour sauver les collections et les animaux
de la Ménagerie. Eloges adresssés au personnel. Constatation des
pertes et des dégâts 2
— Nomination de Grand- Officier de l'Ordre de Saint-Charles par le
Prince de Monaco 119
— Nomination de Directeur du Muséum pour une nouvelle période de
cinq ans (16 juin 1910) 2^7
Perrot, Professeur à l'Ecole supérieure de Pharmacie. Délégation pour
assister au Congrès international d'Agronomie tropicale de Berlin. . lao
Philippe. Nomination de Boursier du Muséum (i4 novembre 1910) 296
PiiisALix (M"" Marie). Action physiologique du mucus des Batraciens sur
ces animaux eux-mêmes et sur les Serpents; cette action est la
même que celle du venin de vipère 1 o.3
— Immunité naturelle des Batraciens et des Serpents contre le venin mu-
queux des premiers et mécanisme do celle immunité 109
— Morphologie des glandes cutanées des Batraciens apodes et en particu-
lier du Dermophis Thomensis et du Siphonops annuïatus , PI. V et VI. 288
— Structure et signification de la Glande brachiale du Pelobates cultripes,
PI. VII 289
— Structure et signification des poils du Trichobatrachus robustus Bou-
lenger, PI. VIII SAG
Pic (Maurice). Coléoptères Pédilides et Antbicides recueillis au Japon par
MM. J. Harmand et E. Gallois 19
— Coléoptères Hylopliilides originaires d'Abyssinic (recueillis par le
D"' J. Royer) et du Japon (recueillis par MM. J. Harmand et E. Gal-
lois ) 21
— Mission géodési([ue de l'Equateur. Collections recueillies par le M. D' P.
Bivel. Coléoptères Plinides, Anlhicides et llylophilides i5^
PuÎRON (Henri). Le rythme des attitudes miméliques chez un Phasniide
(Ortlioptère) , le Di.rippus morosus ig3
— et Lkiiendhe (B.). Critiques expérimentales de quelques théories physio-
logiques du sommeil 289
— — Bésultat des diverses injections de liquides d'animaux insomiiiques. 3^3
PoBÉGUiN, Administrateur colonial. Fougères récoltées au Foula-Djalon (Côte
occidentale d'Afrique). Liste, dressée par M. Paul Danguy /io3
Poisson (H.), Préparateur au Muséum. Chaire de Culture. Note sur im
Cypripcdiuiu monstrueux 4 08
XII
Poisson (H.), Conseiller du Gouvernement de l'Afrique occidentale, Corres-
pondant du Muséum. Décès : 22 mai 1910. Allocution prononcée
par M. Edmond Perrier 175
Poisson (Jules) , Assistant honoraire au Muséum. Rappel par M. Edmond Per-
rier des services rendus au Muséum 175
Porter (Carlos), Directeur du Musée de Santiago, Chili. Répartition des
matériaux devant servir à la publication d'une Faune du Chili entre
les spécialistes 4
Quidor(A). Note préliminaire sur PmeJln Balœiwpterœ , recueillie par
M. Loranchet aux îles Kergueien 97
Rallier du Baty (R.), Capitaine au long cours. Collections recueillies
aux Iles Kerguélen en 1909. Arthropodes marins. Liste et étude, par
M. E.-L. Bouvier 178
— Annélides polychètes. Liste dressée par M. Ch. Gravier 197
— Mollusques. Liste dressée par M. Ed. Lamy 198
— Échinodermes. Liste dressée par M. R. Koehler 2 13
— Plantes. Liste dressée par M. Paul Danguy 276
Ramond (G.) , Assistant au Muséum. Géologie du nouveau chemin de fer de
Paris à Chartres (1" note sommaire) 220
Rivet (D''), Assistant au Muséum. jMission géodésique de l'Equateur.
Collections recueillies par lui. Description des espèces nouvelles de
Coléoptères Cérambycides, par M. E. Gounelle i5
— Description dos espèces nouvelles de Coléoptères Malacodermes , par
M. J. Bourgeois 3 1 0
— Note préliminaire sur les Ophidiens, par M. R. Despax 368
— Description des espèces et variétés nouvelles de Coléoptères Coccinel-
iides, par M. le D' A. Sicard 384
Roger (D''J.). Collections recueillies en Abyssinie. Description d'un Coléop-
tère Hylophilide , par M. Maurice Pic ai
RoLAND-GossELiN , Botanislo. Nomination de Correspondant du îMuséum
(16 juin 1910) 2^7
RoMEu (A. de). Sur les roches rapportées de Guinée par M. G. Chautard.. . ^
Rothschild (Baron Maurice de). Collections recueillies dans l'Afrique orien-
tale (Abyssinie et Ethiopie). Etude des Entomostracés d'eau douce,
par M. E. Daday de Dées 253
— Collections recueillies en Abyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise.
Étude des Coléoptères Onthophages , par M. H. d'Orbigny ( 2' partie). 3o8
Roule (Louis), Docteur es sciences, Docteur en médecine, Professeur à la
Faculté des Sciences de Toulouse. Nomination de Professeur de Zoo-
logie (Reptiles et Poissons) [8 juillet 1910] 296
RouYER. Délégation de Chef do carré fleuriste au Muséum (91 novembre
1910) 295
1 1
Sacleux (R.-P.), Corre^^pondant du Muséum. Sur les Collections botaniques
faites par M. Alluaud dans l'Afrique orientale, spécialement sur les
aïonts Kilima-Ndjaro, Kénia et Rouwenzori en 1908 et 1909. 100, tG6,
278 et 399.
— xm —
Semichon (Louis), Docteur es sciences. Nomination de Préparateur de la
Chaire d'Anatomic comparée {ik avril 1910) 120
Serre (Paul), Vice-Consul à la Havane, Correspondant du Muséum. Lettre
donnant des renseignements sur une race de Mammifère insectivore,
le Solenndon pnradoxus , de Cuba et annonçant l'envoi de cristaux et
de stalactites de la Grotte de Bellamar (28 janvier 1910) 4
— Les Grottes de Bellamar, à la Havane (Cuba), d'après cette correspon-
dance et l'envoi reçu par M. le Prof. Stanislas Meunier lio
SiCARD (D'' A.), Médecin-Major. Mission géodésique de l'Equateur. Collec-
tions recueillies par M. le D' Rivet. Coléoptères : Coccinellides nou-
velles SSli
SoLLAUD (E.). Sur l'identité des genres Anchistella A. Milne-Edwards et
Campylonotus Bâte 877
SoDNY (J.), Attaché au Laboratoire de Culture. Note sur le travail d'une
Abeille ( Osmia cornuta) 1 gO
ScRCOUF (Jacques), Chef de travaux au Laboratoire colonial du Muséum.
Collections recueillies pftr M. M. de Rothschild dans l'Afrique orien-
tale anglaise. Diptères nouveaux. Description de deux Pangonia. ... .386
TouRNEFORT. Documeut inédit sur son voyage en Orient, publié par M. le
D' Ed. Bonnet 2^7
Tournois (J.). Sur quelques anomalies florales de Ilumulus japonicux 33 1
Trémeaij de RociiebrijNE (D'), Ancien Médecin de la Marine, Assistant au
Muséum (Chaire de Malacologie). Admission à la retraite (28 no-
vembre 1910) 353
TnouESSART (D"' E.-L. ), Professeur au Muséum. Description d'un insectivore
nouveau de la fmnille des Erinaceidae, Neotetrachus sinensis. PI. I
et H 5
— Don à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage intitulé : Faune des
Mammifères d'Europe, Berlin, 1910 297
— Sur la Faune des Mammifères d'Europe 297
TuRQUET (J.), Docteur es sciences. Préparateur au Laboratoire colonial du
Muséum. Don à la Bibliothèque du Muséum de sa thèse intitidée :
Recherches anatomiques sur les Comdretvh africains 2/17
Vaillant (Léon), Professeur de la Chaire d'Herpétologie et d'Ichtyologie.
Admission à la retraite {■ah janvier 1910). Nomination de Professeur
honoraire (ai janvier 1910) n
— Présentation et don à la Bibhothèque du tome I de la .5" série des
Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle ', 3
— La Ménagerie des Reptiles au 3 1 décembre 1 909 11
Vaillant (D'' Louis), Médecin-Major, Naturaliste voyageur. Collections
recueillies dans l'Asie centrale (^Mission Pflliot-Vaillant). Liste et
Description des csj)èccs nouvelles de Hepliles et Bniracions, par M. V.
Mocquard iZi5
XIV —
Vaillant (D"^ Louis), Les Ombeililères. Liste et description des espèces nou-
velles , par H. de Hoissieu 1G2
Vaney (C.) [et Koehleu (R.)]. Note préliminaire sur les Crinoïdes du Tra-
vailleur et du Talisman, Figs 26
— Une nouvelle espèce de Promachocrinus {P. Joubini), Figs i58
Verneau (R.). Délégation de l'Assemblée des Professeurs pour représenter
le Muséum à Tinauguration du Musée océanographique de Monaco
(17 février 1910) 3
Viré (Armand). Nomination de Directeur du Laboratoire de Biologie sou-
terraine à l'Ecole pratique des Hautes Études (3.5 mai 1910) 176
Waterlot, Agent d'imprimerie à Porto-Novo (Dahomey). Lettre p;ir laquelle
il se met de nouveau à la disposition du Muséum pour l'envoi d'ani-
maux et de collections (i5 février 1910) 5
Weiss (A.). Diptères Asilides recueillis dans l'ilc de Djerba (Tunisie).
Description du Saropogon Weissii, nov. sp. , par M. le Professeur Bezzi
de Turin 3i 3
TABLE PAR ORDRE MÉTHODiQUE.
ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM.
Pngps.
Acquisition de la Collection d'Oiseaux constituée au Pérou par U. G.-A. Baer,
au cours de son voyngc à travers les Andes et la haute vallée du
Maranon (1900-1901) 309
Admission à la retraite de M. Châtelain (Henri), Secrétaire du Muséum
national d'Histoire naturelle (18 juillet 1910) 29/1
— de M. Lainhour, Préparateur de la Chaire d'Herpétologie et d'Ich-
tyolojjic ( 7 octobre 1 909 ) • 296
— de M. Trémeau de Rochcbrune, Assistant de la Chaire de Malacolojrie
(38 novembre 1910) 353
— de M. Léon Vaillant, Professeur de Zoolo<;ie (Reptiles, Batraciens et
Poissons), Assesseur du Directeur aux Béunions des Naturalistes du
Muséum (2/1 janvier 1910) 7
Affectation par l'Etat du navire Pourquoi Pas? mis à la disposition de l'Ex-
pédition française au Pôle Sud, dirigée par M. le D"' Charcot, au
Muséum national d'Histoire naturelle pour servir de Laboratoire
flottant ( 2 1 novembre 1910) 353
Conférences publiques du Dimanche : Tableau indiquant les sujets devant
être traités et les dates <J3
Congé accordé à M. Dantan, Préparateur à la Chaire d'Anatomie com-
parée 995
— — à M. Guérin (J.-E.-D.), Préparateur à la Chaire de Malacologie
( 3 février 1910) 3
Correspondance : Lettre de M. R. Rallier du Baty annonçant l'envoi de col-
lections recueillies aux îles Kerguélen 178
Décès de M. Agassiz (Alexandre), Associé étranger de l'Académie dos
Sciences, Professeur au Harvard Collège de l'Université de Cam-
bridge, Correspondant du Muséum : avril 1910 117
-^ — M. Ramberger, ancien Député de l'Alsace-Lorraine , Bibliothécaire
adjoint : 7 juillet 1910 • . 17*^
— — M. Barbier, Chef de l'atelier de moulage : 27 juillet 1910 993
— — M. le D"^ Durand (Ernest-Armand), Correspondant du Muséum, Do-
nateur de collections et d'une dotation : 17 septembre 1910 298
— — M. Fremiet, Statuaire, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum:
7 septembre 1910 290
— — M. Geay (Fernand), Voyageur naturaliste. Correspondant du Mu-
séum : iG m.ii 1910 (Melbourne) 176
-^ XVI
Décès de M. Gréhanl (Nestor), Membre de rAcadémie de Médecine, Pro-
fesseur de Physiologie générale : 26 mai 1910 ii5
— — M. Poisson (H.), Conseiller du Gouvernement de l'Afrique occiden-
tale, Correspondant du Muséum : 29 mai 1910 176
Déclaration de vacance de la Chaire de Zoologie (Reptiles et Poissons)
(26 mai 1910) 176
Délégation donnée par l'Assemblée des Professeurs à MM. Perrier, Bec-
querel, Boule, Bouvier, Joubin, Stanislas Meunier et Verneau pour
représenter le Muséum à l'inauguration du Musée océanographique
de Monaco (17 février 1910) 3
— donnée à MM. Achalme, Dubard, Lecomte, Mangin et Perrot, pour
assister au Congrès international d'Agronomie tropicale tenu à Berlin
( 1 i avril 1910) 120
— — à MM. Edmond Perrier, Joubin et Gravier pour assister au Congrès
international de Zoologie tenu à Gratz ( ili avril 1910) 120
— — à M. Jean Becquerel pour assister au Congrès international de
Radiologie et d'Electricité ( là avril 1910) 121
— de M. Barbier fils dans les fonctions de Chef de l'Atelier de Moulage du
Muséum (7 novembre 1910) 29^
— de M. Despax dans les fonctions de Préparateur de la Chaire d'Hcr-
pclologie (7 octobre 1910) 296
— de M. Fauré-Fremiet dans les fonctions de Préparateur de la Chaire
d'Anatomie comparée 296
— de M. Germain (Louis) dans les fonctions de Préparateur de la Chaire
de Malacologie ( 1 7 février 1910) 3
— de M. Rouyer dans les fonctions de Chef de carré fleuriste au Muséum
(21 novembre 1910) 296
Démission de M. Bcllanger, Chef de carré fleuriste 296
Don à la Bibliothèque du Muséum par M. Biers (P.-M.) de sa Notice inti-
tulée : Le Cha)npig)iO)i de couche (Psalliota campeslris Fr.). Descrip-
tion, procédés de culture et vente 297
— par M. Billard de son Mémoire intitulé : Revision d'une partie de la
Collection des Hydroïdes du British Muséum. ..: 178
— par MM. Costantin et Bois de leur Mémoire ayant pour titre : Sur les
Graines et Tubercules des tombeaux péruviens , Paris, J910 297
— par M. Dupouy (G.) de son ouvrage intitulé : Minerais et Minéraux du
Tonkin , Paris, 1 909 à
— par MM. Ernest Durand et G. Baratte de leur ouvrage intitulé : Florœ
LibycœProdromus (Catalogue raisonné des Plantes de la Tripolitaine) ,
présenté par M. Stanislas Meunier, auteur de la partie géologique.. 296
- — par M. Gadeceau (E.) de son ouvrage ayant pour titre : Le Lac de
Grand-Lieu : Monographie phytogcographique 177
- — par M. Joubin (L. ) de feuilles de sa Carte des gisements des Co-
quilles comesliblcs des côtes de France 177 et 267
— par M. Lecomte (H.) de fascicules de la Flore générale de l'Indo-
Chinc, publiée sous sa direction 1 21, 177 et 297
XVII
Don par M. Lccomte (H.) de la publication suivante dont il est l'auteur:
Premier Rapport annuel sur le fonctionnement du Service de Botanique
(Phanérogamie) du Muséum d'Histoire naturelle de Paris (1909). . . 177
— par M. Stanislas Meunier de ses ouvrages intitulés :
Les Convulsions de rEcori,e terrestre, Paris, 1910;
L'Evolution des théories géologiques, Paris, 1910;
Les Pierres tombées du ciel et fEvolutum planétaire, 1910.. 996 et 297
— par M. E.-L. Trouessart de son ouvrage ayant pour titre : Faune
des Mammijères d'Europe, Berlin, 1910 ^97
— par M. J. Turquet de sa thèse de Doctorat es sciences ayant pour
sujet : Recherches analoiniques sur les Combretum africains 2^7
— par M. Léon Vaillant du tome I de la 5* série des Nouvelles Archives
du Muséum d'Histoire naturelle, contenant des Mémoires de MM. F.
Moccjuard sur les Reptiles et les Batraciens de Madagascar, de
M. l'abbé Hue sur les Lichens et les Listes des Ouvraaes et Mémoires
publiés par MM. Henri Becquerel , Ernest-T. Hamy et Albert Gaudry,
Professeurs du Muséum , accompagnées de leurs portraits. ... 3 et U
— par la Mission catholique de Ta-tsien-lou, dans la Province de Se-
tchouen (Chine occidentale), de Mammifères 6
— par M. le Capitaine Berthon de Tubercules recueillis dans les sépultures
anciennes du Pérou 3o5
— par M. Paul Carrié d'une collection de Crustacés Décapodes marins
à l'île Maurice 876
— par M. J. Ghautard de Roches rapportées de Guinée 4 9
— par M. le Lieutenant Ferrandi de Mollusques recueillis dans l'Egueï et le
Bodelé (Nord-Est du lac Tchad) aoh
— par la Mission dans l'Antarctique dirigée par M. le D"^ Jean Charcot des
Collections recueillies par M. le D'' Jacques Liou ville 3i8 et 38S
— par MM. Bossière de collections zoologiques et botaniques recueillies
aux îles Kerguelen 96, 96, 97 et 276
— par M. B. Raiher du Baly de collections zoologiques et botaniques
recueillies aux îles Kerguelen. 178, 197, 198, 2i3 et 27G
Inanguratiou du Musée océanographique de Monaco. Désignation par
l'Assemblée dos Professeurs des Membres de la Délégation (17 fé-
vrier 1910) 3
— Compte rendu par M. Edmond Perrier des fêtes données à cette occasion. 118
— Liste des nominations clans l'ordre de Saint-Charles 119
Jardin du Roy. Un document inédit relatif au voyage de Tournefort en
Orient, public par M. le D' Ed. Bonnet 2^7
• — Un incident au Jardin du Roi en 17^9, par M. le D"" Ed. Bonnet 354
-— Un Membre méconnu do l'Expédition à la recherche de La Pérouse, le
jardinier Lahaie (Chef de l'Ecole Botanique du Jardin du Boy), par
M. A. Guillaumin • 356
Lettre de M. de GironcourL donnant des renseignements sur les collections
recueillies par lui dans le Moyen Niger et le Haut Dahomey 5
Muséum. — xvi. b
XVJII —
Liste des Correspondants du Muséum nommés par rAsseipljlée des Prpfes-r
seurs en 1910 (voir à la suite de la Liste des Périodiques). ...... 55
— — - décédés en 1910 , 55
— aipliabétique des Correspondants existant en 1 910 : rectifications; chan-
gements d'adresse. 56
— chronologique des (Jorrespondants : rectifications; additions. . , 56
-^ des Périodiques de la bibliothèque du Muséum national d'Histoire
naturelle, placée à la suite de la page , Itiù
Nomination de M. Angel comme Préparateur à la Chaire d'Herpétologie et
d'Ichtyologie (3 février 1910) , 3
— de M. Anthony (D.-R.) comme Officier de l'Instruction publique
( 1 " janvier 1910).. , . , , 3
— de M. Benoist comme Boursier du Muséum (ik novembre 1910). . . 295
— de M. Bernard (Georges-Eugène), Pharmacien de reclasse de l'armée,
Conservateur du Musée Fleurjau, à La Rochelle, conune Officier
de l'Instruction publique ( 1" janvier iQio) , 3
— de M. Bizot comme Boursier du Muséum (i4 novembre 1910) 396
— de M. Briment comme Boursier du Muséum ( ili novembre 1910).. . . 295
— de M. Brolemaan (H.-W.), Correspondant du Muséum, comme Officier
de l'Instruction publique (2 avril 1910). , 120
— de M. Cardot comme Boursier du Muséum (li novembre 1910) 290
-T^ de M. Châtelain comme Secrétaire honoraire du Muséum (17 octobre
1910) -94
— de M. Desroche comme Boursier du Muséum (lA novembre 1910).. . 295
^^ de M. Robert Du Buysson comme Officier de l'Instruction publique
(i3 juillet 1910) 295
— de M. Eberhardt (Ph.), Inspecteur de l'Agriculture en Indo-Ghlne,
comme Correspondant du Muséum (20 janvier 1910) 3
— de M. J,-H. Fabre, Correspondant de l'Institut, ^lembre honoraire de
la Société entomologiquc de France, comme Correspondant du
Muséum (38 mai 1910) 177
- — de M. Farlow, Professeur à l'Université de Cambridge, comme Corres-
pondant du Muséum (3 novembre 1910) 295
— de i\L E. Fauré-Fremiet comme Préparateur suppléant à Ig^ Chaire
d'Anatomie conaparée (21 novepabre 1910) ,,.,..,. 295
^r- de M» Fertepaps, Sous-chef de bureau au Ministère de l'Instruction pu-
blique, comme Secrétaire du Muséum (18 juillet 1910) 29^
— de M. Gain comme Boursier du Muséum ( li novembre 1910) 295
— de M. André Guillaumin comme Préparateur de la Chaire de Bota-
nique ( Phanérogamie) [lA avril 1910] 120
-^ de M. Paul Hariot, Assistant de la Chaire de Botanique (Cryptogamie),
comme Chevalier du Mérite agricole 120
— de M. Huerre, comme Stagiaire du Muséum ( id novembre 1910). .. . 295
— de M. C- Jeanson comme Préparateur de la Chaire de Physiijue appli-
quée (29 avril 1910) 176
— de M. Joubin (1^.), Professeur au Muséum, comme Officier de l'Ordre
de Sainl-Charles de Munacu, , ,.,,,.,,.,,..,,,,,. 119
XIK
Nomination dQ M. fie Lagerheiii), Proresscur do Botanique à l'Ecole supé-
rieure do Storkhoira, comme (Correspondant du .Muséum (17 mars
1910) I!i0
— d(! M. Ed. Lamy, Attaché à la Cliairo de Malacologie, comme Oilicior de
rioslruclion publique (3 avril 1910) 120
— de M. Layc, Chef de carre au Muséum, comme Olliricr du Mérite
agricole (ai août 1910) 29.)
— de M. Lévy comme Boursier du Muséum (1 '1 novembre 1910) 29.")
— de M. Liot, Pilote marinier du Laboratoire maritime du xMuséum, à
Tatihou (Manche), comme Officier d'Académie (2" janvier 1910).. 3
— de M. Matout (Louis-Roné), Assislant do la Chaire de Physique appli-
quée, comme Olficier de l'Instruction publique (i3 juillet 1910)., •.>9r)
— de M. le D' Millet-Horsiu, MédccIn-major à Gabès (Tunisie), cornu
e
Correspondant du Muséum (26 mai 1909) 177
— de M. Morgan (,1. de), Délégué général en Perse, donateur de collec-
tions, comme Correspondant du Muséum (20 janvier 1910) 3
— de M. Neuville, Prc[)arateur de la Chaire d'Anatomie comparée,
comme Chevalier de l'Ordre de Saint-Charles de ^lonaco 119
— de -M. Olivier (Ernest), Entomologiste, comme Correspondant du
Muséum ( 9 6 mai 1910) 177
— de M. Pellogrin (François) comme Stagiaire du Muséum (1/1 no-
vembre 1910) 29;)
— de M. Perrier (Edmond), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum,
comme Directeur du Muséum pour une nouvelle [lériode de cinq
ans ( 16 juin 1910) 2/17
— — comme Grand Officier de l'Ordre de Saint-Charles de Monaco. . . 119
— de M. Philippe comme Boursier du Muséum {\h novendjre 1910).. . . 296
— de M. Roland-Gossclincomme Correspondant du Muséum (16 juin 1910) 2Z17
— de M. Roule (Louis), Docteur es sciemes. Docteur eu médecine, Pro-
fesseur à la Faculté des Sciences de Toulouse, comme Professeur de
Zoologie (Reptiles et Poissons) [8 juillet 1910] 29/1
— de M. Semichon (Louis), Docteur es sciences, comme Préparateur de
In Chaire d'Anatomie comparée 120
— de M. Thériot, Directeur de l'Ecole supérieure du Havre, comme Cor-
resjtondant du Muséum (3 novend)re 1910) 29^
^ de M. Vaillant (Léon), Professeur au Muséum, comme Professeur
honoraire (2^ janvier 1910) 3
— de M. Viré (Armand) comme Directeur du Laboratoire; de Biologie
souterraine à l'Ecole pratique des Hautes Eludes (29 mai 1910). . . 17(3
— do M. VVille, Professeur de Botanique à rUnivcrsitc de (christiania,
comme Correspondant du Aluséum f 1 7 mars 1910) 120
Rèjtlcment déterminant les con litions d'admission au Miisikim (b'> artistes
exécutant des travaux personnels 2/i()
"-o"
XX
ZOOLOGIE ET ANATOMIE.
VERTEBRES.
MAMMIFERES.
Noie sur les genres Chimgak et Microcehus, par M. Max Kolimann 3oi
— Ericidus et Echinops, par M. Max Kolimann 299
Description d'un Insectivore nouveau de la famille des Erinaceidee (PI. I et II)
{Neotetrachus nov. gen. N. sinensis nov. sp.), par M. E.-L. Troues-
sart *'
Note sur la Faune des Mammifères d'Europe, par M. E.-L. Trouessart 297
OISEAUX,
Mission géodésique de l'Equateur. Liste des Oiseaux rapportés par M. le
D' Rivet , par M. A. Menegaux 1 36
Le V Congrès international d'Ornithologie, tenu à Berlin, par M. A.
Menegaux ^^9
Élude d'une collection d'Oiseaux du Pérou (recueillis par M. G.-A. Bacr). SSg
REPTILES.
Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par M. le D' Rivel.
Note préliminaire, relative aux Ophidiens, par M. R. Despax 368
La Ménagerie des Reptiles au 3i décemitro 1909, par M. Léon Vaillant. . 11
Voyage de M. le D"^ Lduis Vaillant dans l'Asie centrale (Mission Pelliot-
Vaillant). Reptiles et Batraciens, par M. F. Mocquard l'iS
Morphologie des glandes cutanées des Batraciens apodes et en particulier du
Dermophis Thoniensis et du Siphonops annulatus (PI. V et VI), par
M"" Marie Phisalix ^38
Structure et signification des poils du Trichobalrachus robuslus Boulenger
(PI. VIII), par M""= Marie Phisalix 366
INVERTEBRES.
CRUSTACES.
Sur ridontité des genres Anchisliclla et Cawpijloiwlii.i , Figs., par M. E.
Soilaud • 377
Un Arguiide nouveau de l'Argentin-- : h-pdus Ichesi, Fig. , par M. L.-L.
Bouvier 9^
Les Cumarés des Expéditions du Travailleur et du Talisman, Figs., par
M. W. T. Calmann »^o
XXI
Sur quelques Crustacés Décapodes marins recueillis à l'île Maurice. Note
de M. E.-L. Bouvier 876
Quelques Arthropodes recueillis aux îles Kerguélen : Crustacés (Cirripèdes,
Copépodes, Isopodcs), par M. Fi.-L. Bouvier ç).")
Collections recueillies par M. le bar»u M. de Rothschild dans l'Afrique
orientale (Abyssinio et Ethiopie). Entomostracés d'eau douce, par
M. E. Daday de Dées 253
Note préliminaire sur Penella Balœnopterœ , par M. A. Quidor 97
Un cas de parasitisme exceptionnel chez la Sardine [Inconvénient des
dénominations zoologiques mal connues], Lernœenicus Sardinee et
L. Spraltœ 383
INSECTES.
Coléoptères.
Coléoptères Anthicides et Pédilides recueillis au Japon par MM. J. Har-
mand et E. Gallois . par M. M. Pic 19
Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par M. le D' Rivet.
Coléoptères Anthicides , Hylophilides et Ptinides, par M. M. Pic. . . i5/j
— — Coléoptères Cérambycides , par M. E. Gounelle i5
— — Coléoptères Coccinellides, par M. le D'' A. Sicard 384
Description d'un Colydiide nouveau de Madagascar, par M. A. Grouvelle. . 269
Coléoptères Hylophilides nouveaux originaires d'Abyssinie (D'' Roger) et du
Japon (D"' J. Harmand et E. Gallois), par M. M. Pic 91
Mission géodésique de l'Equateur. Insectes recueillis par M. le D' Rivet.
Coléoptères Lampyrides, par M. E. Olivier 186
— — Coléoptères Malacodermes, par M. J. Bourgeois 3io
Collections recueillies par M. M. de Rothschild en Abyssinic et dans l'Afrique
orientale anglaise. Coléoptères Onthophages (a" partie), par M. H.
d'Orbigny 3o8
Collections recueillies dans le Sahara et les régions voisines par M. R.
Chudeau. Coléoptères Lamellicornes du genre RhijHsemus Figs 966
Note sur les Coléoptères Térédiles. — /i. Les Bostrychides des îles Gala-
pagos , par M. P. Lesne 1 83
5. Un hôte des tubercules alimen-
taires d'Aroidées provenant des sépultures anciennes du Pérou
{Chnndrolkeca asperula) nov. gen. uov. sp. Fig. , par M. P. Lesne. . 3o5
Or ihop lèves.
Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par M. le D'" Rivet.
Orthoptères Forficuhdes, par M. A. Borelli 1 ôG
Le Rythme des attitudes mimétiques chez un Pliasnu'dc (Orthoptère), le
Dixippus mnroxus, par M. H. Piéron 1 93
Hyménoptères.
Note sur le travail d'une Abeille [Osviia bicornii), par M. J. Souny 196
XXII
Lépidoptères.
Description do formes nouvcllos d'Héliconides [Li^pidoplèros Tîhopalocèros] ,
par MM. E. Bonllet et F. Le Cerf (Deuxième note), PI. III 9/1
Hémiptères.
Sur les glandes labiales d'un Insecte Hémiplère [LetJiocerus coi-dnfamis) ,
par M. E. Fauré-Fremîet 35o
Trois Réduviides nouveaux d'Afrique, par M. G. Horvath 971
Diptères.
JNote sur iliabitat dos Mouches sans ailes {Analalanta optera et Amaliijitcrijx
inaritima) trouvées aux îles Korguelen, par M. Loranchet 9G
Collections recueillies par M. M. de Rothschild dans l'Afrique orientale an-
glaise. Diptères nouveaux. Description de deux Pangonia, par M. J.
Surcouf 386
Diptères Asilides recueillis par M. A. Weiss dans l'ile de Djerba (Tunisie).
Description du Saropogon Weissii nov. sp. , par M. le Prof. Bezzi, de
Turin 3i3
VERS.
Annélidcs.
Sur les Annoiides Polychèlos recueillis par M. Rallier du Baty aux ilos
Kerjjuelen , par M. Ch. Gravier 197
MOIXIJSQUKS.
Conlribulioa à la Faune iiinlacolojjiiiuo de FAI'riijue é(jnaloriali'. XXlii.
3IolIu-iqucs recueillis par M. le Lieutenant Forrandi dans l'Ej^uoi cl le
Bodel('' (N.-E. du lac Tchad), par M. L. Germain ao/i
Faune inalacologique des limons do Rumaiaville (Seine), par M. Paul
Jodot 'l3
Mission dans TAntarcticjue dirigée par M. le D' Cliarcot (1908-191(1). Col-
lections recueillies par M. lo D' .1. Liouvilie. Ga-^tropodes Proso-
branches et Scaphopodes, par M. Etl. Lamy 3 18
— — Pélécypodes, par M. Ed. Lamy 388
Mollusques recueillis par M. Rallier du Baty aux îles Ker;;uelen (1909),
par M. Ed. Lamy 198
liCHINODEP.MES.
Noie préliminaire sur les Criuoides du Travaillcnr vX ilu Tali.siiKiii , Figs.,
par MM. R. Knehlcr et C. Yancy aO
Echinodermes des îles Kerjjuelen, par M. R. Kœhlcr 21 3
Une nouvelle espèce de Promachocrinns (P. Joubini), Fijjs. , par C. Vaney. i58
XXIII
r t
COELENTERES.
Anthozoaires.
Sur quelques formes nouvelles rie Madréporaires de la baie de Tad-
jourah, par M. Cli. Gravier 278
Sur le Parités Bermrdi Gravier, par M. Ch. Gravier 9^
La Paléontologie et la distribution géographique des Actinies, par M. Fer-
dinand Pax 327
PROTOZOAIRES.
For aminif ères.
Revision des Foraminifères arénacés, par M. E. Fauré-Frenaiet 4io
Infiisoires.
Sur le Pknkton de la baie de la Hougue (Zooplankton) 35 1 et 359
BOTANIQUE.
Sur les roUections botaniques faites par M. Alluaud dans l'Afrique orien-
tale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénia et Rouwen-
zori en 1908 et 1909 par le R. P. Sacleux 100, 166. 978 et 899
Cryptogames rapportées par la Mission arctique française commandée par
M. Ch. Bénard, par M. P. Hariot • 887
Note sur un Cijpvipodium monstrueux, par M. H. Poisson ^ ioB
h'Erytlmna imlica Lamk. en Indo-Chine : son extension géographique, ses
applications, son bois, Figs., par MM. Dubard et Th. Eberhardt.. . 338
Sur quelques anomalies florales de Humulm japonicus, par M. J. Tournois. 33 1
Les Ombellifères de la Mission Peiliot-Vaillant, par M. H. de Boissieu.. . . 162
Mission scientifique occidentale française (Dahomey, 1910). Les Parlaa de
r Afrique occidentale, par M. Aug. Chevalier 169
Mission scientiliquo de l'Afrique occidentale française. Le Riz sauvage de
l'Afrique tropicale, par M. Aug. Chevalier l^oh
Liste des Plantes recueillies aux iles Kerguélcn par MM. Bossière et M.Ral-
her du Raly, dressée par M. Paul Danguy 276
Les nouveaux services botaniques de l'Université de Berlin, par M. H. Le-
comte ""'^
Recherches sur le noircissement des feuilles , par MM. L. Maquenne et De-
moussy • * 7
Sur le Plnnldon de la baie de la Hougue {Phiitoplanldon), par M. E. Fauré-
Fromiet ^^^
XXIV
PALÉONTOLOGIE, GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE.
PALEONTOLOGIE.
Faune malacologique des limons de Romain viile , par M. Paul Lemoine. . . /i3
Sur les Fossiles de la vallée de TOued Azaouak rapportés par M. le Colonel
Laperrine , Figs. , par M. Paul Lemoine aSi
Nouveaux Paléodictyoptères du Rouiller de Commenlry, Figs., par M. Fer-
nand Meunier 2 33
GEOLOGIE.
La Crue de la Seine. Conférence faite au Muséum le 6 mars igio par
M. Stanislas Meunier 64
Grandes lignes de la Géologie du Pays Lolo (Se-Tchouen, Chine), Carte,
par M. le D' A. -F. Legendre et M. Paul Lemoine 69
La Grotte de Bellamar à la Havane (Cuba), d'après la correspondance et un
envoi de M. Paul Serre, par M. Stanislas Meunier ko
Sur les résultats d'un sondage profond à l'hôtel des Grandes-Dalles (Seine-
Inférieure), par M. Paul Lemoine aaS
Sur les roches rapportées de Guinée par M. J. Chautard, par M. A. de
Romeu ^9
PHYSIOLOGIE.
Action physiologique du mucus des Batraciens sur ces animaux eux-mêmes
et sur les Serpents; cette action est la même que celle du venin de
Vipère , par M"'" Marie Phisalix 1 o3
Essais de conservation hors de l'organisme des cellules nerveuses des gan-
glions spinaux, par MM. R. Legendre et H. Minot 285
Critiques expérimentales de quelques théories physiologiques du sommeil ,
par MM. R. Legendre et H. Piéron 289
Résultats de diverses injections de liquides d'animaux insomniques, par
MM. R. Legendre et H. Piéron 343
Recherches du Bacterium coli dans l'eau de mer au moyen des méthodes
employées pour l'eau douce, par MM. P. Fabre-Domergue et R. Le-
gendre 2^0
XXV
PHYSIQUE.
Les idées modernes sur la constitution de la Matière. Conférence faite au
Muséum le i o avril 1910, par M. Jean Becquerel 121
Note sur un procédé de photographie Irichrome par les virages, par M. Lé
pine
GEOGRAPHIE.
La Mission du Commandant de Lacoste dans la Mongolie septentrionale,
par M. le D"^ Bertaud du Chazaud, Médecin de la Marine, attaché à
la Mission
339
TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE.
EUROPE.
Edbope en général. P
Zoologie : Sur la Faune des Mammifères d'Europe, par M. E.-L. Troues-
sart 397
Allemagne.
Zoologie : Le V" Congrès international d'Ornithologie, tenu à Berlin, par
M. A. Menegaux 269
Fbance.
Zoologie et Botanique : Sur le Plankton de la baie de la Hougue; Phyto-
planklon et Zooplankton, par M. E. Fauré-Fremiet 35 1
Paléontologie : Nouveaux Paléodictyoptères du houilier de Commentry,
Figs., par M. Fernand Meunier a33
— Faune malacologique des limons de Romainviile (Seine), par M. Paul
Jodot ^2
Géologie : Géologie du nouveau chemin de fer de Paris à Chartres (Pre-
mière note), par M. G. Ramond aao
— Sur les résultats d'un sondage profond à l'hôtel des Grandes-Dalles
(Seine-Inférieure), par M. P. Lemoine 39'^>
ASIE.
Chine.
Mongolie :
Géographie : La Mission du Commandant Lacoste dans la Mongolie septen-
trionale, par M. le D' Bertrand du Chazaud, attaché à la Mission. . 5o
Se-Tchouen :
Zoologie : Collections recueillies par la Mission catholique de Ta-Tsien-Lou
(Province de Se-Tchouen). Description d'un Mammifère insectivore
nouveau de la famille des Ennaceidœ (PI. 1 et 11), par M. E.L.
Trouessart "^
— xxvn —
Géologie : Grandes lignes de h Géologie du pays Lolo ( Se-Tchoucn ) , par
MM. A. Legendre et Paul Lemoinc 59
Turkestan chinois :
Mission Pelliot- Vaillant :
Zoologie : Reptiles et Batraciens recueillis par M. le D' Louis Vaillant.
Liste des espèces, dressée par M. F. Mocquard, avec description des
espèces nouvelles iZi5
Japon.
Zoologie : Collections recueillies au Japon par MM. J. Harmand et E. Gallois.
Coléoptères Anthicides, Hylopliilides et Pédilides. Liste dressée par
M. M. Pic , avec description des espèces nouvelles 1 9 et 2 1
AFRIQUE.
Afrique équatoriale.
Zoologie : Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale.
par M. Louis Germain (suite) : XXIII. Mollusques recueillis par M, le
Lieutenant Forrandi, dans rEjjuci et le Bodelé (N.-E. du lac Tchad).
[Carte, fig. /18] ao/i
Afrique dd Nord (Tunisie).
Zoologie : Diptères Asilides, recueillis par M. A. Weiss, dans l'île de
Djerba. Description du Sampogon Weissii, nov. sp. , par M. Bezzi,
de Turin 3,3
Sahara et régions voisines.
Zoologie : Collections recueillies par M. René Chudeau. Coléoptères
lamellicornes du genre /î/))/.ssp/«?(s. Liste des espèces, dressée par
M. G. Béuard, avec description des espèces nouvelles, Figs o()6
Paléontologie : Sur les Fossiles de l'Oued Azaouak (Soudan), envoyés par
M. le Colonel Laperriue. Elude et description d'une espèce nouvelle,
Ostrca Lapeirinei, Figs., par M. Paul Lemoine ;!3i
Afrique orientale allemande.
Zoologie : (iolleclions recueillies par M. Ch. Alluaud. Hémiptères Réduviides
nouveaux, trouvés près de Tanga, dans la grotte de Kuinnuizi
( Ragauda leixcbricola et Marronpongm Alluaudi) , par M. If D' G.
Horvath , . . . 371
XXVIII
Afrique orientale anglaise.
Zoologie : Collections recueillies par M. M. de Rothschild. Liste des Ento-
mostracés d'eau douce, dressée par M. E. Daday de Dées, avec
description des espèces nouvelles afiS
— Description des espèces nouvelles de Coléoptères Onthopliages, par
M. H. d'Orbigny 3o8
— Description de deux espèces nouvelles de Pangonia (Diptères Tabanides),
par M. Jacques Surcouf 386
Afrique orientale allemande et anglaise.
Botanique : Collections botaniques faites dans l'Afrique orientale, spécia-
lement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénia et Rouwenzori, en
1908-1909, par M. AUuaud. Liste dressée par le R. P. Sacleux.. . . 100
166, 378 et 899
Afrique orientale française (Côte des Somalis et dépendances).
Zoologie : Sur quelques formes nouvelles de Madréporaires de la baie de
Tadjourah, par M. Ch. Gravier 278
— Sur les Madrépoiairos de la baie de Tadjourah (Golfe d'Aden). Liste
dressée par M. Ch. Gravier 89/1
Abyssinie.
Zoologie : Description d'un Hylopliilidc nouveau {Hijlophilus Rogeri),
recueilli par le D' J. Roger, par M. M, Pic 21
Afrique occidentale français.
Dahomey, 1910 :
Mission scientifique de l'Afrique occidentale française :
Botanique : Les Parhia de l'Afrique occidentale, par M. A. Chevalier 169
Région tropicale :
Botanique : Le Riz sauvage de l'Afrique tropicale, par M. Aug. Chevalier . . ItoU
t
Fouta-Djalon :
Botanique: Fougères récoltées au Fouta-Djalon, par M. Poléguin , Admi-
nistrateur colonial. Liste, drossée par M. E. Jeanpert /m.*?
Guinée française.
Géologie : Sur les roches rapportées de Guinée, par M. J. Chautard. Etude,
par M. A. de Romeu ......,,..........,......,..••..• t r . ^9
XXIX
Madagascar.
Zoologie : Description d'une espèce nouvelle d'Hémiptère Réduviide, par
i¥. G. Horvatli 272
— Description d'un Coléoptère Colyiide, par M. A. Grouveiie 269
San Thomé (Golfe de Guinée).
Zoologie : Sur le Poi-ites Bernardi Gravier, par M. Ch. Gravier . 98
AMERIQUE.
Amérique du Noud.
Géologie : Sur la Météorite de Thomson, par M. Stanislas Meunier 89
Antilles.
Zoologie : Description d'une forme nouvelle d'Héiiconide ((Lépidoptère
Rhopalocèrc) : Eueides clcohœa var. monochroma (P). III, fi{;. 7), fie
Haïti et de Saint-Domingue, par MM. E. Boullct et Le Cerf a5
Géologie : Les Grottes de Bellamar, à la Havane (Cuba), d'après la cor-
respondance et un envoi de M. Paul Serre, vire-consul. Correspondant
du Muséum, par M. Stanislas Meunier '10
Argentine.
Zoologie : Un Arjrulide nouveau de l'Arfjcntine {Argulus Ickcsi), par
M. E.-L. Bouvier 9'-*
COLOMRIE.
Zoologie : Description d'une forme nouvelle d'Héiiconide (Lépidoptères
Bliopalocères) : Eueides isaliella-isabella Cr. f. iieiimacula (PI. 111,
fig. 5), par MM. E. Boullet et V. Le Cerf
25
Équateob.
Zoologie : Mission géodésique de l'illcpiateur. Collections recueillies par
M. le D' Paul Rivet :
Lisie des Oiseaux, dressée par M. A. Menegaux i36
Liste des Ophidiens, dressée par M. R. Despax, avec description
des espèces nouvelles ^"°
Coléoptères Anthirides, Hylophilides et Ptinides. Liste dressée par
M. M. Pic, avec description des espèces nouvelles < S'i
Coléoptères Cérambycides. Description des espèces nouvelles, par
M. E. Gounelle ' ' ''»
XXX —
— — ■ Col(''oplèrcs (Joccincllitles. Liste, dressée [)ar ]c D' A. Sicard, avccdoS'
ci'iption des espèces nouvelles 38.'i
— — Coléoptères Lampyridcs. Liste, dressée jmr M. Ernest Olivier, avec
description des espèces nouvelles iSf)
— — Coléoptères Malacodermes proprement dits. Liste, dressée par
M. J. Bourgeois, avec description des espèces nouvelies 3io
— — Orthoptères. Description d'un genre et d'une espèce nouvelle do
Forficulides, par le D"^ A. Borelli 1 50
Guyane.
Zoologie : Description d'une forme nouvelle d'Héliconide (Lépidoptère
Rliopalocère) : lidiconius Dons Lin. var. Le Moulti (PI. lil, lig. 6),
de la Guyane française, par MM. E. Boullet et Le Cerf 2?(
PlîROU.
Zoologie : Etude d'une collection d'Oiseaux du Pérou recueillis par
M. G.-A. Baer, laite par M. A. Menegaux 3.5(j
Terre de Feu.
Expédition do la Romanche (i 882-1 8S5). Crustacés. Identité des genres
Anchisiiella et Camjyylonolus Bâte, par M. E. Sollaud 877
Venezuela.
Zoologie : Description d'une forme nouvelle d'Héliconide (Eueides heliconioïdes
var. pseudeanes,l?\. III, fig. 8) du Venezuela , par MM. E. Boullet et
Le Cerf 2/1
OCEAN INDIEN (SUD DE L').
Iles Kerguéles.
Zoologie : Collections recueillies par M. Loranchet. Quelques Arthropodes
recueillis aux îles Kerguelen (Crustacés et Insectes) , par M. E.-L. Bou-
vier (j&
— Notes sur l'habitat des Mouches sans ailes {Analalanta aptera Ealon et
Amahpteryx maritima Eaton) trouvées à Kerguelen , par M. Loranchet . 96
— Note préliminaire sur Penella Balte nopterœ (récoltée par M. Loranchet
sur un Balénoptère) , par M. A. Quidor 97
— Sur les Annélides polychètes recueillis par M. Rallier du Baty aux îles
Kerguelen, par M. Ch. Gravier 197
— Mollusques recueillis par M. Rallier du Baty aux îles Kerguelen, par
Al. Ed. Lamy 198
— Échinodermes des îles Kerguelen recueillis par M. Rallier de Baty, par
M. R. Koehler , a 1 3
XXXI
— Lisic de Crustacés Décapodes marins recueillis à file Maurice par
M. Paul Carrié, drossée par M. K.-L. Bouvier 876
Botanique : Lislc dos Plantes recueillies aux îles Kerguelen par MM. Bossière
et Rallier du Baty, dressée par M. Paul Danguy 276
OCÉAN ANTARCTIQUE.
Zoologie : Expédition du Français dans l'Antarctique dirigée par Al. le
D' Gharcot. Description d'une nouvelle espèce de Grinoide par
M. C. Vaney : Proinachocrinus Joulniii, Figs i5ii
— Mission dans l'Anlarcti([ue dirigée par M. le D' Gharcot. Goliections re-
cueillies par M. le D' Jacques Liouville. Mollusques Gastropodes Proso-
branclies et Scaphopodes, par M. Ed. Lamy 3i8
— — Mollusques Pélécypodes, par M. Ed. Lamy 388
OCEAN ARCTIQUE.
Cryptogames rapportées par la Mission arctique française commandée par
M. Gh. Bénard. Liste, dressée par M. P. Hariot 387
Liste des Plantes rapportées en 1908 par la Mission arctique française
commandée par M. Gh. Bénard -^9'^
ce
OCÉAN ATLANTIQUE.
AçoREs ET Côtes du Maroc (Gap Ghis).
Zoologie : Campagnes du Tmvailletir el du Talisman. Les Grinoides (Note
préliminaire sur). Liste et description d'une espèce nouvelle {Balhy-
crinus Perrieri), Figs., par MM. R. Kœhler et C. Vaney aC)
Liste des Crustacés Gumacég, Figs., dressée par M. W.-Ï.Calmann. 180
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPECES
ET DES PRINCIPAUX GENRES.
VERTEBRES.
MAMMIFERES.
Pagps.
Gliirofjale 3oi
Echinops Martin 299
Ericuius GeoCfroy 299
Ericulus setosus nigrescens Geof-
froy 3oo
Ericulus setosus setosus Schreber . 3oo
Microcerus 3oi
Microcerus minor E. Geoffroy.. . 3o3
Microcerus minor griseorufus
Koilmann nov. s.-sp 3o4
Microcerus minor minor E. Geof-
froy ^ . 3o3 , 3oA
Microcerus minor ru fus Wagner. 3oi
Microcerus pusillus minor Smithi
Gray 3oi
Microcerus pusillus myoxinus
Peters 3o/i
Neotetracus Trouessarl nov. gen. fi
Neotetracus sinensis Trouessart
(PI. I et II) 9
OISEAUX.
Liste des (3iseaux de l'Equateur
rapportés par le D' Rivet (Mis-
sion géodésique de l'Equateur),
dressée par M. A. Menegaux. . i36
Étude d'une collection d'Oiseaux
du Pérou recueillis par M. G.-A.
Baor, faite par M. A. Mene-
gaux 359
REPTILES.
Atractopsis paucidens Despax nov.
sp 372
Atractus Roulei Despax nov. sp . . 870
Bufo Nouettei Mocquard nov.
sp i53
Leptophis Riveti Despax nov. Sp'. '•'âGS
Liste des Ophidiens recueillis
dans l'Equateur par M. le D'
Rivet (Mission géodésique de •
l'Equateur), dressée par M. R.
Despax ; description des espèces
nouvelles 368
Phrynocephalus Ludoviri Moc-
quard nov. sp 1 ifi
Phrynocephalus scutellatus Oliv.
= Ph. Olivieri Dum. et Bib. . i3
Tachimenis elongata Despax nov.
sp 378
Zametis Pellioti Mocquard nov,
sp i5o
XXXIll
INVERTEBRES.
CRUSTACES.
Décapodes en général.
Liste des Crustacés décapodes
marins recueillis à l'île Maurice
par M. Paul Carrié , dressée par
M. E.-L. Bouvier
Décapodes macrotires.
Ancbisliella A. Milne Edwards =
Campylonotus Baie ( Fi{;s. i ,
3,3)
Stomapodes.
Liste des Cumacés des Expédi-
tions du Travailleur et du Ta-
lisman, dressée par M. VV.-E.
Caïman (Figs.)
Copépodes.
Arguiuj îcliesi Bouvier iiov. sp.
yïQs.).....
Liste des Enlomostracés d'eau
douce recueillis par M. M. de
Rothschild dans l'Afrique orien-
taie (Abyssinie et Ethiopie),
dressée par M. E. Daday de
Dées; description des espèces
nouvelles
Eucypris Rolhscbildi Daday de
Dées nov. sp
Slenocypris decorata Daday do
Dées nov. sp
INSECTES.
376
377
180
92
aoc
958
2G2
Coléoptères.
Anthicus Galloisi Pic nov. sp. .
Calopteron mesoxanthum Bour
geois nov. sp
Muséum. — xvi.
91
3io
Cautharis^convcrgens Bourg, nov.
sp----
Cantharis morosa Bourg, nov.
sp •
Cantharis Noireli Bourg, nov. sp.
Chondrotheca Lesne nov. gen.. .
Chondrotheca asperula Lesne nov.
sp -•--
Cleodoxus linoatiroUis Gounelle
nov. sp
Diomus ecuadoricus Sicard nov.
sp.
Dodacles Noireli Olivier nov. sp.
Ectemnorhinus viridis , var. longi-
pennis Waterhouse
Hebestola candicans Gounelle nov.
sp.
Hehestola macilenta Gounelle nov.
sp.
Heterachthes myrrheus Gounelle
nov. sp
Hylophilus flabellicornis Pic nov.
sp .--•
Hylophilus Galloisi Pic nov. sp.. .
Hylophilus Harmandi Pic nov.
sp •
Hylophilus Rogeri Pic nov. sp. . .
Hylophilus singularicornis Pic
nov. sp i
Insectes Coléoptères et Diptères
recueillis au s îles Kerguélen
par M. Loranchel. Note de
M. E.-L. Bouvier
Liste des Coléoptères Antlucides,
Hylophilides et Ptinides re-
cueillis dans l'Equateur par le
D' Rivet (Mission géodésique
de l'Equateur), dressée par
M. Maurice Pic, avec descrip-
tion des espèces nouvelles . . .
G
3ii
3l2
3ii
3o5
3o6
17
385
186
96
19
18
i5
33
93
93
91
3 9
95
i5^
XXXIV
Liste des Coléoptères Antliicides,
Hylophilides et Pédilides re-
cueillis au Japon par MM. J.
Harmand et E. Gallois. ... 19, 21
— — Coléoptères Cérambycides
recueillis dans l'Equateur par
le D"' Rivet ( Mission géodésique
de l'Equateur), dressée par M.
E. Gounelle 1 5
— — Coccinellides recueillis
dans l'Equateur par le D"^ Rivet
(Mission géodésique de l'Equa-
teur), dressée par M. le D"" A.
Sicard 38/i
— — Lamellicornes du genre
Rhyssemus recueillis dans le Sa-
hara et les régions voisines par
M. René Chudeau, dressée
par M. G. Bernard 266
— — Lampyrides recueillis dans
r
l'Equateur par le D' Rivet
(Mission géodésique de l'Equa-
teur), dressée par M. Ernest
Olivier, avec description des
espèces nouvelles 186
— — Malacodermes propre-
ment dits, recueillis dans
l'Equateur par le D' Rivet
(Mission géodésique de l'Equa-
teur), dressée par par M. J.
Bourgeois , avec description
des espèces nouvelles 3 1 0
— — Onthophages recueillis par
M. de Rothschild en Abyssinie
et dans l'Afrique orientale an-
glaise, dressée par M. d'Or-
bigny ( 2" partie) 3o8
Lucidota duplicata Olivier nov. sp . 187
Lucidota emerita Olivier nov. sp. 187
Macrolampis leucorrhœus Olivier
nov. sp 189
Macrolampis vacuus Olivier nov.
sp 190
Mecometopus accentifer Gou-
nelle nov. sp 1 5
Mecometopus Riveti Gounelle nov.
sp 16
OnthophagLis mixlifrons Orbigny
nov. sp 3o8
Onthophagus viridiceps Orbigny
nov. sp 3og
Photinusspeciosus Olivier nov. sp. 188
Photuris perspiciliata Olivier nov.
sp 190
Plateros collaris Bourgeois nov.
sp 3io
Ptinus paulopictus Pic. nov. sp. . i55
Ptinus Riveti Pic. nov. sp i5^
Rhyssemus Ghudeaui Bénard nov.
sp 268
Rhyssemus Kesseri Bénard nov. sp. 266
Solanophila Riveti Sicard nov.
sp 384
Sosylopsis A. Grouvelle nov. gen. 269
Sosylopsis Geayi A. Grouvelle
nov. sp 270
Trachyderes Bonplandi Gounelle
nov. sp 17
Orthoptères.
Forficulides : Description d'un
genre et d'une espèce nouvelle
des collections recueillies dans
l'Equateur par le D*^ Rivet
(Mission géodésique de l'Equa-
teur), par M. le D' A. Borelli. i56
Idolopsalis A Borelli nov. gen. . . i56
Idolopsalis Riveti A. Rorelli nov.
sp i57
Lépidoptères.
Héiiconides : Description de for-
mes nouvelles par MM. E.
Boullet et F. Le Cerf. PI. 111
(Deuxième note) ai
XXXV
Eueides cleobœa Geyer var.
monochroma nov. var. PI. III,
fig-7 • 25
Eueides heliconioïdes Feld. var.
pseudeanes nov. var. PI. III,
fig. 8 26
Eueides isabella-isabcHa Cr. form.
pcrimacula nov. form. PI. III,
fig. 5 25
HeliconiusDorls L. var. Le Moulti
nov. var. PI. III, fig. 6 a 4
Hémiptères.
Réduviides nouveaux d'Afrique.
Description par M. le D' E.
Horvath 371
Bagauda tenebricola Horvath nov.
sp 371
Cleontes lamina tus Horvath nov.
sp 273
Macrospongus Horvath nov. gen. 371
Macrospongus Alhiaiidi Horvath
nov. sp 37a
Diptères.
Amalopteryx marilima Eaton... 96
Anatalanta aptera Eaton gt)
Liste des Asilides recueillis par
M. A. Weiss dans i'ile de
Djerba (Tunisie), dressée par
M. le Prof. Bezzi, de Turin. . 3i3
Pangonia (Tabanides) recueillies
par MM. de Rolhscitid dans
l'Afriquo orientale anglaise.
Description de deux espèces
nouvelles, par M. Jacques Sur-
couf 380
Pangonia elongata Ricardo. nov.
«P ^«7
Pangonia ( Corizoneura) sagi llaria
J. Surcouf nov. sp 38(")
Saropogon Weissii Bezzi 5i('t
VERS.
Annéîides.
Annélides recueillis aux îles Ker-
guelen par M. Rallier du Baty.
Liste, dressée par M. Ch. Gra-
vier 197
MOLLUSQUES.
Aria Gourdoni Lamy, nov. sp.... 398
Axinus Bongraini Lamy nov. sp. 389
Buccinum Gharcoti Lamy nov. sp. 3i8
Gerithiura Liouvillei Lamy nov.
sp 320
Gollections rorueillios dans l'Ant-
arctique par M. le D"' Jacques
Liouville (Mission dirigée par
M. le D' Gharcot). Liste dressée
parM. Ed. Lamy 3 18 et 388
Collections recueillies aux îles
Kerguélen par M. Rallier du
Raty. Liste dressée par M. Ed.
Lamy. (Fig.) 198
Faune malacologique de l'Afrique
cquatorialc (Gontributions à
la). Mollusques recueillis par
M. le Lieutenant Ferrandi
dans l'Eguei et le Rodélé (N.-E.
du lac Tchad). Liste, dressée
par M. L. Germain. (Garte.). aoU
Faune malacologique des limons
de Romainvilie (Seine). Etude
et liste dressée par M. l'aiil
Jodot loi
Ostrea Laperrinei P. Lcmoine
nov. sp. (Fig.) 3 3a
Scissurella petermanuensis Lamy
nov. sp 393
Silicula Rouchi Lamy nov. sp. . . 394
Sipho Gaini Lamy nov. sp 3i9
XXXVI
ÉCHINODERMES.
Bathycrinus Perrieri Koehler et
Vaney nov. sp. (Fig.)
Collections recueillies par l'Expé-
dition du Français dans l'Ant-
arctique dirigée par M. le D"'
Charcot. Description d'une nou-
velle espèce de Crinoide, par
M. G. Vaney [Promachocrinus
Joubini). (Figs.)
Liste des Crinoides recueillis par
le Travailleur et le Talisman
et description d'une espèce nou-
velle par MM. Koehler et Vaney.
(Figs.)--; ;•.••;•••
Promachocrinus Joubini Vaney
nov. sp. (Figs.)
COELENTÉRÉS.
A nihozoaires.
Euphyllia laxa Gravier nov. sp. ..
Formes nouvelles de Madrépo-
raires de la baie de Tadjou-
i58
26
i58
Î73
rah. Description, par M. Ch.
Gravier 278
Madréporaires de la baie de Tad-
jourah. Liste dressée par M. Ch.
Gravier Sai
Porites Bernardi Gravier 98
Porites somaliensis Gravier nov.
sp 375
Ulophyllia Bonhourei Gravier nov.
sp 974
PROTOZOAIRES.
Bacteriura coli (Recherches du)
dans l'eau de mer, par MM. P.
Fabre Domergue et R. Legen-
dre
Foraminifères arénaccs (Revision
des) , par M. E. Fauré-Fremiet.
Zooplankton de la baie de la baie
de la Hougue. Infusoires ciliés.
Liste , dressée par M. E. Fauré-
Fremiet 352
Strombidium marinum Fauré-
Fremiet nov. sp 352
34o
10
BOTANIQUE.
Collections botaniques faites dans
l'Afrique orientale , spéciale-
ment sur les Monts Killma-
Ndjaro, Kénia et Rouwcnzori,
en 1 908-1 909 ,par M. Alluaud.
Liste dressée par le R. P. Sa-
cieux :
Polypétales 100 et 166
Monopétales. . 169, 278 et 399
Collections botaniques faites aux
îles Kerguélen par MM. Bos-
sière et Rallier du Baty.
Liste dressée par M. Paul
Danguy 276
Collections botaniques faites dans
les îles de l'Océan glacial arc-
tique par la Mission arctique
française commandée par M. Bé-
nard. Liste des Plantes, dressée
par M. Paul Danguy 895
Cryptogames rapportées par la
Mission arctique française com-
mandée par M. Ch. Bénard.
Par M. P. Hariot 33?
XXXVII
Cypripedium monstrueux, par
M. H. Poisson AoS
Eryllirina indica Lamk. (U) en
Indo-Chine : son extension
géographique, ses applications,
son bois (Figs.), par MM. Du-
bard et Ph. Eberhardt 333
Humulus japonicus Sieb et Zucc.
Anomalies florales, par M. J.
Tournois 33 1
Fougères récoltées au Fouta-Dja-
lon par M. Pobeguin. Liste,
dressée par M. E. Jeanpert. . . /io3
Leucas Alluaudi Sacleux nov. sp. lioa
Ombellifères recueillies en Asie
centrale par la Mission Pelliot-
Vaillant. Liste , dressée par M.
H. de Boissieu 163
Parkia (Les) de l'Afrique occiden-
tale française, Dahomey (1910),
par M. Aug. Chevalier (Mis-
sion scientiOque de l'Afrique
occidentale) 169
Phytoplankton de la baie de la
Hougiie. Liste des Dinoflagel-
lates , dressée par M. E. Fauré-
Frémiet 35 1
Pituranthos Pellioti Boissieu nov.
sp.
Rliyncosia Alluaudi Sacleux nov.
sp.
164
166
Riz (Le) sauvage de l'Afrique
tropicale , par M. Aug. Cheva-
lier 4o4
Seseli Vaillanti Boissieu nov.
sp.
i65
PALEONTOLOGIE.
INVERTEBRES.
Insectes.
ORTHOPTERES.
Archseoptiius GauUci Fern. Meu-
nier nov. sp. (Fig.) a33
Borrea Boulei Fern. Meunier nov.
sp, (Fig.) a36
— LachlaniCh.Brongniart(Fig.). 237
Cockerellia sepulta Fern. Meunier
nov. sp. (Fig.) a35
Microdictya Lacroixi Fern. Meu-
nier nov. sp. (Fig.) a35
Mollusques.
Faune maiacologique des Limons
de Romainville (Seine). Etude
et liste dressée par M. Paul
Jodot Aa
Sur les Fossiles de la vallée de
l'Oued Azaouak envoyés par
M. le Colonel Laperrine, par
M. Paul Lemoine (Figs.) .... 281
Echinodcrmes.
La Paléontologie et la distribution
géographi([ ne des Actinies, par
M. Ferdinand Pax 397
TABLE DES FIGURES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
ZOOLOGIE ET PHYSIOLOGIE.
Mammifères.
Pages.
Neotetrachus sinensis Troiiessart (2/8 grandeur naturelle) nov. sp. (PI. I). h
Tête osseuse de Neotetrachus sinensis Trouessart (9/1 de grandeur natu-
relle) [PI. II] 5
Replil
es.
Glandes cutanées des Batraciens apodes (PI. V et VI) aUs
Ceecilia tentaculata Gray (PL VI, fig. 4 et 5) 262
Deimiophis mexicanus Gray (PI. VI, fig. 2) a'ia
Dermophis thomensis Bocage ( PI. V, fig. 3 et 4) 2/I2
Heipele squalostoma Gray (PI. VI, fig. (i) 2/12
Hypogeophis rostratus Gray (PI. VI, fig. 6 et 8) 2/13
Ichlhyophis glutinosus Gray (PI. V, fig. 1 et 2 ; PI. VI, lig. 7) aia
Siphonops annulatus Gray (PI. V, fig. 5 et 6) 2/12
Ureotyphlus oxyurus Gray (PI. VI, fig. 1 et 8) 2/12
Structure de la glande brachiale du Pelotâtes cuUripes (PI. VII) 28/1
Pelobates ctiltripes d* (PL VU, fig. 1, a et 3) 28^1
Rana esculenta cf (PI. VII, fig. A) • 284
Structure et signification des poils de Triclwbatrachus robustus Boulenger
(Pi. VIII, fig. 1, 2 et 3) 346
Crustacés.
Argulus Ichesi Bouvier nov. sp. (Fig. 1, a et 0) 92, gS et 9^
Campylonottis Seneuili A.-M. Edwards (Fig. 1 et 2) 879 et 38o
Diaslylis capreensis Caïman (Fig. 1, 2 et 3) 181 et 182
Insectes.
Archœoplilus Gaullei Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 1) 233
Borrea Boulei Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 4) 236
Borrea Lachlani Ch. Brongniart (Fig. 5) 287
Chondrolheca aspenda Lesne nov. sp 3o6
Cockerellin sepulla Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 3) 286
Eueides cleobœa Geyer var. monochroma nov. var. (PI. III, lig. 7) 2 4
XXXIX
Euetdes isabella-isabella Cr. form. perimacula nov. form. (PI. TU, fif[. iî). . . ai
Eueides heliconioides Feld. var. pseudeanes nov, var. (PI. 111, lig. 8) 2 A
Formes nouvelles d'Héliconides de la Collection du Muséum (PI. 111). . . 9^
Heliconius Doris var. Le Moulti nov. var. (PI. 111, fig. 6) ai
Microdictya Lacroixi Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 2) 935
Rhysaetnus Chtideaui Bénard nov. sp. (Fig. 2) 268
Rhyssenms Kesseri Bénard nov. sp. (Fig. 1) 271
Mollusques.
Ostrea Lapeirinei P. Lemoine nov. sp. (Fig. 1 ) 289
Struthiolaria mirabilis E.-A. Smith (Fig. 1) 200
Mollusques recueillis par M. le Lieutenant Ferrandi dans l'Egueï et le
Bodelé. Carte schématique des régions traversées par lui (Fig. /i8). . . . 9o5
ECHINODERMES.
Bathycrinus Perrieri Koehler et Vaney nov. sp. (Figs 1 et 9 ) 27
Baihycrinus recuperatus Edm. Perrier (Fig. 3) 99
Pi-omachocrinus Joubini Vaney nov. sp. (Figs 1 et 2) 169
BOTANIQUE.
Erythrina indica Lamk (Fig. 1 et 2.) 335 et 336
PALÉONTOLOGIE.
Insectes.
Archœoptilus GauUei Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 1) 233
Borrea Boulei Fern. Meunier nov. sp. (Fig. k) 2 36
Borrea Lachlani Ch. Brongniart (Fig. 5) 287
CocLerellia sepulta Fern. Meunier nov. sp. (Fig- 3) 2 36
Microdictya Lacroixi Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 9) 235
Mollusques.
Ostrea Laperrinei P. Lemoine nov. sp. (Fig. 1 ) aSa
GÉOLOGIE.
Carte géologique schématique du pays Lolo (Sc-Tchouen, Chine) [PI. IV]. 59
SOMMAIRE.
Pages.
Actes administratifs. — Mise à la retraite, sur sa demande, de M. Trémeau
de Rochebnine, Assistant à la Chaire de Malacologie. Affectation par
l'État au Muséum du naN-ire le Pourquoi Pas de rExpédition fran-
çaise au Pôle Sud 353
Communications :
Ed. Bonnet. Un Incident au Jardin du Roi en 1 729 354
A. GniLLAOMiN. Un membre méconnu de l'Expédition à la recherche de La
Pérouse : le jardinier Laliaie 356
A. Menegadx. Etude d'une collection d'Oiseaux recueillis au Pérou par
M. G.-A. Baer 359
R. Despax. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par
M. le D' Rivet. — Liste préliminaire des Ophidiens; description des
espèces nouvelles 368
E.-L. BoDviER. Sur quelques Crustacés Décapodes marins recueillis à l'ile
Maurice par M. Paul Garrié 376
E. SoLLAL'D. Sur l'identité des genres Anchistieîla et Campylonottis 377
Marcel Baudoin. Un cas de parasitisme exceptionnel chez !a Sardine 383
A. SicARD. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par
M. le D"^ Rivet. Coléoptères Coccinellides 384
J. ScRCOCF. Collections recueillies par M. M. de Rothschild dans l'Afrique
orientale anglaise. Diptères nouveaux. Description de deux Pangonia. . . 386
E. Lamy. Mission dans l'Antarctique dirigée par M. le D' Charcot. Collec-
tions recueillies par M. le D' Jacques Liouville. Mollusques Pélécypodes. 388
Paul Danghy. Liste des plantes rapportées en 1908 par la Mission arctique
française SgG
R. P. Saclecx. Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dan-;
i'Afrique orientale spécialement sur les monts Kilima-N'djaro , Kenya et
Rouwenzori 399
G. Jeanpert. Fougères récoltées par M. Pobéguin au Fonta-Djalon (Côte
occidentale d'Afrique) 4o3
Aug. Chevalier. Le Riz sauvage de l'Afrique tropicale holi
H. Poisson. Sur un Cypripedium monstrueux 4o8
E. Fauré-Fbemiet. Revision des Foraminifèrcs arénacés 4 10
{Voir la suite à la page U de la couverture.)
Liste des Périodiques de la Bibliothèque du Muséum placée à la suite
de ia page 4i2
Liste des Correspondants nommés en 1910 55 et 56
Membres décédés en 1909-1 91 0 55 et 56
Liste chronologique des Correspondants : additions 56
Liste des Correspondants : corrections et changements d'adresse 56 à 58
Table des Matières i à xxv
.-• *••
> p
*^i&.r^v^:^
:4?^^-t
T^.\X^-^
) -n.'
^:-C^-
^■U -Vî-
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