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BULLETIN
DU
MUSFJIM NATIONAL D'HISTOIHE rVATUKELLE
La figure placée sur le litre du Bulletin ot dessinée par M. le Professeur
A. MiLLOT représente un Saurien de la famille des Iguanidte, le Metopoccroa ror-
tiutus Daudiu, espèce très rare d'Haïti.
lUlLLEÏlN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
TOME VINGT-CINQUIÈME
1919
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGCCCXÎX
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU iMUSEUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGXIX
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l.e Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essen-
tiellement à (le courtes notes permettant des prises de date, son impression
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ultérieur.
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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL DTIJSTOIHE NATURELLE.
ANNEE 1919. — r 1
-O'i^-O
ISr RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
30 JANVIER 191'.».
PRESIDENCE DE MM. L. ROULE,
PROFESSEUR AU MUSEUM,
ET EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président dépose sur le l)ureau le septième fascicule du
Bulletin pour l'année iyi8, contenant les communications laites
dans la réunion du 12 décembre 1918 el la lable des matières du
lome vingt-quatrième de cette publication.
M. le Président donne connaissance des nominations suivantes :
Des Bourses de Doctorat sont allouées près le Muséum (Arrêté
du 17 décembre 1918) à :
M. Régnier (R.-M.-G.), Licencié es Sciences naturelles (1" année);
M"' Morand (J.-E.-M.-M.), Licenciée es Sciences naturelles
(2^ année);
M"' Brière (Y.-L.), Licenciée es Sciences naturelles (9^ année).
M. LE Président fait part des décès suivants :
M. Bureau (Louis-Edouard), Professeur bonoraire an Muséum,
Membre de l'Académie de Médecine, mort le 16 décembre 1918.
Muséum. — xxv. ,
9
M. KiJNCKKL d'FIkuculais (Jules), Assistant honoraire au Muséum,
mort le 19 décembre 1918.
DISCOURS PRONONCES AUX OBSEQUES DE M. ÉD. BUREAU,
PROFESSEUR HONORAIRE DU MUSEUM.
(18 DÉCEMBRE IQlS.)
DISCOURS DE M. P.-A. DANGEARD,
PnÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE.
Le lîî mars i854, un certain nombre dé Botanistes, parmi lesquels
Bronguiart, Decaisne, Moqiiin-Tandon, Membres de l'Académie des
Sciences, se réunissaient chez M. Antoine Passy pour jeter les bases d'une
nouvelle Société.
Celte Société était destinée à constituer pour les études de Botanique
un ffcentre auquel pussent venir aboutir les efforts de tous ceux qui dans
notre pays s'appliquent à étendre son domaine.
Edouard Bureau, dont nous déplorons aujourd'hui si vivement la perte,
fut un des membres fondateurs de cette Société qui prit le nom de Société
Botanique de France: il en resta, pendant plus de soixante ans, un des
membres les plus actifs et les plus écoutés: de 1877 à 1881, il rem|)litles
fonctions, si délicates et si absorbantes, de Secrétaire général; deux fois,
l'estime de ses confrères l'appela à l'honnem" de présider nos séances,
d'abord en i883 et une seconde fois en 1902.
En m'inclinant sur cette tombe, au nom de la Société Botanique de
France, c'est donc un témoignage de filiale reconnaissance que j'apporte
à celui qui fut l'un de ses fondateurs : c'est un hommage de profonde sym-.
pathie à notre ancien Président ; c'est un dernier adieu à notre dévoué
confrère; à toute la famille, j'adresse l'expression de nos bien vives con-
doléances.
La vie d'iùlouard Bureau est une de celles que l'on peut donner en
exemple aux jeunes géiu-rations qui, après une guerre où tant de belles
intelligences ont été fauchées, auront la charge et riioinieur de maintenir
le prestige de notre haut enseignement et d'assurer un nouvel essor ^u
dévelo|)pement de la science française.
Simple étudiant à l'Ecole de Médecine de Nantes où l'avaienl attiré,
en 18/18, des relations de famille, il se montra déjh, ;\ cette époque qui
nous semble si lointaine, un naluraliste accompli : il menait de front les
éludas des Sciences médicales cl l'élude des Scii-ncos naturelles; le Jardin
des Plantes, avec sa bolle vi'gétalion de plantes exoti(]ues et rares, était son
lieu favori de promenade; il fréquentaK assidûment le Muséum, s'occupant
— 3 —
du maniement et du classement des collections déjà fort belles, et acqué-
rant ainsi une expérience et une maîtrise dont [)ro(itera plus tard son
enseignement.
Venu h Paris en i853 pour y continuer ses études, Edouard Bureau,
trois ans plus tard, passe sa Thèse pour le Doctorat en Médecine; il avait
choisi comme sujet : De la famille des Loganiacées et des plantes qu'elle
fournit à la Médecine. Ce mémoire fut très remarqué, et Brongniart en fit
un éloge mérité dans un Rapport sur les progrès de la Botanique phyto-
graphique.
La thèse qui fut présentée en i864 pour le Doctorat es Sciences natu-
relles allait mettre en pleine valeur toutes les qualités d'observation , toute
la science du jeune botaniste; elle avait pour objet l'étude de la famille des
Bignoniacées. Ces plantes, encore peu connues alors et insuffisamment
décrites , sont pour la plupart des Lianes qui s'enlacent autour des arbres les
plus élevés de la flore tropicale et produisent des fleurs d'une beauté et
d'une richesse de coloris incomparables.
Edouard Bureau triompha des nombreuses difficultés que présentait la
description de végétaux aussi singuliers et aussi rares : l'anatomie de ces
Lianes reçoit son explication naturelle : la fleur est analysée dans ses
détails les plus intimes ; de nouveaux genres sont créés , et un bel Atlas de
nombreuses planches illustre cette monographie.
Le Muséum d'Histoire naturelle de Paris, grâce aux efforts d'Edouard
Bureau, possédait en 1868 une cinquantaine de Lianes appartenant à
cette famille des Bignoniacées et qu'on avait réussi à y cultiver à partir de
la graine.
La carrière du savant botaniste est déjà orientée définitivement :
en 1879, Adolphe Brongniart le choisit comme Aide-naturaliste en rem-
placement de Tulasne; cinq ans plus tard, il est nommé Professeur titulaire
dans l'ancienne chaiie de De Jussieu qui venait d'être rétablie par un vote
de l'Assemblée nationale.
Il ne m'appai"tient pas d'apprécier l'importance de l'œuvre accomplie
par Edouard Bureau depuis sou entrée au Muséum jusqu'au moment oii,
en 1906, il dut prendre sa retraite comme Professeur honoraire. Des voix
autorisées vous diront tout à l'heure quelle était la valeur de son ensei-
gnement, la variété et l'intérêt des nombreux mémoires publiés par l'émi-
nent professeur dans le domaine de l'Anatoraie, de la Systématique et de
la Paléontologie. Sous sa direction, les collections du Muséum ont subi un
accroissement considérable : de nombreux collaborateurs formés à son
école nous ont fait connaître , à l'exemple du maître , les Flores si variées
de nos colonies.
Edouard Bureau avait reçu de nombreuses distinctions : il était depuis
1901 Membre de l'Académie de Médecine; sa nomination de Chevalier de
la Légion dlionueur date de Tannée 189^.
1.
La nature pour noire savant confrère s'est montrée clémente : il a eu la
satisfaction intime de pouvoir soulager autour de lui bien des misères et
de consoler bien des infortunes; sa carrière scientifique, si belle, si or-
donnée, si féconde en résultats, a été presque aussi longue que celle d'un
Clievreiil; entouré de laffeclion d'une famille nombreuse, il a conservé
jusque dans ses dernières années toute sa puissance de travail; la nouvelle
du triomphe de nos armées est arrivée jusqu'à lui, et il a entrevu l'aurore
d'un monde nouveau.
DISCOURS DE M. H. LECOMTE,
PROFESSEUR AU MUSEUM.
Messieurs,
Si une forme de la sagesse peut se mesurer au souci que prennent les
hommes de s'écarter des agitations trop souvent stériles du dehors, pour
consacrer leur vie entière au culte d'une science librement choisie et à l'ac-
complissement de leurs devoirs professionnels ou familiaux, le Professeur
Ed. Bureau fut certainement un sage, et la destinée, en prolongeant ses
jours jusqu'aux limites de l'extrême vieillesse, lui a permis de pratiquer
longuement les vertus domestiques qui (irent le charme de sa vie.
A ce dernier rendez-vous manquent les amis de son enfance, presque
tous disparus avant lui; mais ceux qui sont ici, représentants de généra-
lions successives, collègues, amis, collaborateurs ou élèves d'Ed. Bureau,
viennent lui apporter le suprême hommage de leur lespectueux et (idèle
souvenir.
Né dans cette ville de Nantes où , suivant la remarque de Paul Bert , se
formèrent tant de sagaces et atlenlifs observateurs de la nature, élevé dans
un milieu de savants tels que J. Lloyd, Bertrand-Geslin , Letourneux,
Bourgault-Ducoudray, dirigé d'abord vers l'Ecole de Médecine, où l'atti-
raient des traditions de famille, il put, sans s'écarter beaucoup de la voie
qui lui était tracée, s'adonner de bonne heure à l'étude des Sciences natu-
relles qui exerçaient sur lui un invincible attrait.
De l'Ecole de Médecine de sa ville natale. Ed. Bureau vint en 1869 à
Paris, où devait s'aflirmer, dès les premiers temps do son séjour et sans
qu'il eût à négliger la Faculté de Médecine, sa volonté de se consacrer
surtout à l'étude des plantes.
11 entra bientôt en qualité d'élève dans le Laboratoire créé et dirigé par
Payer, et c'est sous la direction de ce maître éminent qu'il s'habitua de
bonne lieure à l'analyse minutieuse et à l'observation mélhodique.
Encore jeune étudiant, mais déjà passionné pour l'étude des Sciences
naturelles, il fut, avec Alph, Milne-Edwards, avec Paul Bert, avec (îosselet
et (juelques autres, l'un des fondateurs de la Conférence UujJ'on, dont le but
J'
— 5 —
principal était fie fournir aux jeunes naturalistes l'occasion de s'exercer à
l'art (le la jjarolo et de se préparer aux redoulahles épreuves des concours.
En iSr)A,ovoc ([iieNpies iiolanistes, (pu; sa dispariliou r61uil actuelle-
ment à un seul , il participait à la (oiidation de la Société Botanique de
France, dont plusieurs fois il devait plus tard, avec une incontestable auto-
rité , exercer la j)résidence.
Dès les premiers pas de sa vie scientifique, Éd. Bureau se révélait ainsi
un naturaliste convaincu et un homme de progrès.
Arrivé au terme de ses études médicales, il choisit comme sujet de thèse
une question de Botanique sur La j'am'dk des Loganiacées el les plantes
qu elle fournit à la Médecine.
Dans ce premier travail, les qualités de botaniste s'afHrmaient avec une
telle force que, malgré sa jeunesse, un de ses juges, iMoquin-Tandon,
n'hésitîu't pas à le recommander à Alph. de Candolle comme collaborateur
du Prodrome.
A la suite de la soutenance de sa thèse, qui le libérait des études médi-
cales. Éd. Bureau se consacrait exclusivement à la Botanique et, après
avoir poursuivi et complété ses recherches antérieures sur les Loganiacées,
il entreprenait Tétude difficile des Bignoniacées.
Ce nouveau travail, dont la première partie fut présentée en i864
comme thèse de Doctorat es Sciences naturelles, consacra sa réputation
de botaniste et, en 1872, à la retraite de Tulasne, Ad. Brongniart, Pro-
fesseur au Muséum, le choisissait comme Aide -naturaliste et le faisait
entrer définitivement dans cette maison dont il était déjà, depuis plusieurs
années, le collaborateur assidu et que, depuis ce moment, il ne devait
plus quitter.
En effet, deux ans après, le 28 janvier 187^, un décret rendu, sur la
présentation unanime des Professeurs du Muséum d'ahoid et de l'Aca-
démie des Sciences ensuite, lui confiait la direction de la chaire illustrée
par les de Jussieu et qui pendant vingt années venait, pour des circon-
stances spéciales , d'être suspendue.
Éd. Bureau devait garder cette chaire jusqu'au moment où, en 1906,
il fut atteint par la limite inexorable de l'âge.
Penflant cette longue période de trente et une années, il ne se borna pas
à l'accomplissement de ses devoirs professionnels.
Beprenanl, pour les étendre et les compléter, ses études sur les Bigno-
niacées , il consacra à cette famille des travaux pleins d'intérêt.
Au moment où notre domaine colonial s'étendait rapidement au delà
des mers, Éd. Bureau, pénétré de cette incontestable vérité qu'il faut
d'abord connaître la végétation spontanée d'un pays et surtout d'un pays
neuf tel qu'une colonie , pour apprécier sainement ce qu'on peut eu at-
tendre au point de vue agricole et industriel, ne manqua pas d'entrevoir
l'utilité de l'établissement des Uores coloniales , et si les circonstances ne lui
— 6 —
procurèrent pas îa possibilité de passer à l'exdcution de ses projets, ii
s'efforça du moins d'en préparer les matériaux en rassonibiant dans nos
galeries des collections recueillies en tous les points du globe par des
voyageurs dont il se plaisait à encourager les efforts y et aussi en prenant
une part ti'ès active à renseignement spécial que consacrait autrefois le
Muséum à la préparation de ces voyageurs naturalistes. A l'étude de ces
collections recueillies sur tous les rivages par une légion de voloulaires de
la Botanique, Ed. Bureau consacra de nombreux travaux.
C'est dans le m^'^me ordre d'idées qu'avec le concours de son fidèle Assis-
tant et ami M. Jules Poisson , il présida à la réunion et à l'étude d'une
abondante collection de produits végétaux qui devaient, dans sa pensée,
constituer le fonds d'un musée spécialement suggestif et intéressant, mais
dont les matériaux, victimes innocentes de vicissitudes diverses, attendent
encore aujourd'hui de meilleurs jours dans une galerie inaccessible d'un
bâtiment désaffecté dont l'asjjecl lamentable attriste avec raison les visiteurs
de notre Muséum national.
Il eut aussi le mérite de faire rentrer définitivement dans nos collections
l'herbier Lamarck que des héritiers besogneux avaient cédé à un professeur
de l'Université mecklembourgeoise de Rostock et dont il eut la bonne for-
lune de négocier l'acquisition à la mort de ce dernier.
Cet herbier ne pouvait être mieux placé que dans notre Etablissement
où Lamarck exerça d'abord les fonctions de Conservateur des collections
végétales avant de devenir le zoologiste philosophe dont tout le monde
connaît l'œuvre considérable. La collection Lamarck voisine dans nos ga-
leries avec celle de Tournefort , et le Muséum se gardera bien d'oublier que
c'est à l'active intervention du Professeur Bureau qu'il doit la possession
de ce joyau.
Dans sa longue carrière de Professeur du Muséum et de Conservateur
des galeries de Botanique, Ed. Bureau eut l'occasion d'entreprendre et de
mener à bien des études très diverses de Morphologie , de Taxinomie et
même de Physiologie, de Tératologie, de Botanique appliquée et d'Accli-
matation. L'énumération de ces travaux trouvera sa place dans les notices
(|ui lui seront consacrées, et il me sufllra d'ajouter que ses recherches sur
les applications médicales dos plantes lui valurent, en 1901, le litre envié
de Membre de l'Académie de Médecine.
Mais il me paraît nécessaire d'insisler sur la j)rédilection (pie professait
Ed. Bureau pour la Paléobolanique, à laquelle il devait consacrer ses der-
niers efforts et donner ses suprêmes pensées.
Eu effet, l'élude des plantes, déjà si atlacbanto par la variété sous
laquelle elle se présente et par les a[)erçus généraux qu'elle fait naître,
serait ce|)endant une science incomplète si elle limitait volontairement son
cadre aux plantes actuelles et si, à ce monde végétal vivant aujourd'hui,
elle ne venait rattacjier étroitement les flores éteintes, dont l'étude seule
— 7 —
pont (^clairor la filialion dos formos v(^{>'(!lalos, di^celcr de nouvelles affînitf'is
entre des j;roLipes actuelleniont ddponrvns de liens apparents, et surprendre
comme sur le fait, h travers les vicissitudes de notre glohe, -rap|)arition
projjressive des vd{];étaux qui en font aujourd'hui le revêtement et la parure.
Mais pour entreprendre avec fruit l'étude des plantes disparues, souvent
réduites à des empreintes incomplètes ou à des fragments ëpars, l'expé.-
rience d'un botaniste consommé est indispensable.
C'est l'opinion que professait Ad. Brongniart qui fut chez nous le fon-
dateur de la Pak'ohotanique, et cette manière de voir d'un maître auquel il
avait voué une vive admiration, Ed. Bureau l'avait pleinement adoptée.
Et si^ vers le milieu de sa carrière scientifique, il dirigea plus spéciale-
ment ses efforts vers l'étude des plantes fossiles , c'est qu'il savait bien que
la connaissance approfondie des formes végétales actuelles, acquise par une
longue "pratique, serait entre ses mains une arme puissante pour atta-
quer et résoudre les prol)lèmes si divers et si hérissés d'inconnues que
présente l'étude des végétaux anciens.
Les nécessités de ces études spéciales l'amenèrent à compléter les an-
ciennes collections recueillies par Ad. Brongniart, et ses efforts, unis à
ceux de B. Renault, firent affluer vers nos galeries des fossiles végétaux
des origines les plus diverses, dont l'ensemble constitue actuellement une
mine incomparable de documents précieux.
En même temps, il constituait [K^u à peu une riche bibliothèque per-
sonnelle de Paléobotanique au milieu de laquelle, au déclin de la vie, il
aimait à poursuivre ses études préférées et qu'il destinait à venir rejoindre
plus tard au Muséum les nombreux matériaux qu'il y avait réunis , pour
former avec eux la base nécessaire d'un service de Paléobotanique qui fait
malheureusement encore défaut dans l'établissement même où cette science
prit naissance '''.
Les travaux que publia Éd. Bureau sur les flores éteintes sont nombreux
et variés , les uns consacrés aux plantes fossiles du bassin parisien , les au-
tres, plus nombreux, au bassin houiller de la basse Loire. C'est que, pen-
dant la période des vacances, qu'il aimait à passer dans sa propriété fami-
liale de la Loire-Inférieure, il explorait successivement tous les gisements,
011 il avait réussi à recueillir plus de 1,000 empreintes végétales, dont il fit
représenter le plus grand nombre dans un grand travail dont il com-
mença la publication en 1910 et qui comprend trois volumes m-h° avec
80 planches.
A ce dernier mémoire, intitulé Le bassin houiller de la basse Loire, il
C Les enfants d'Éd. Bureau viennent de remettre ge'néreusement au Muséum
cette belle bibliothèque de Paléobotanique, appelée à rendre de grands services
aux travailleurs qu'il est désirable de voir entreprendre l'étude des richesses
accumulées peu à peu depuis l'époque de Brongniart.
— 8 —
consacra ses dernières forces que l'âge émoussait tous les jours. Mais il
sVtait adonné à sa tâclie avec d autant plus d'ardeur qu'il avait à cœur de
laisser une œuvre consacrée tout spécialement à son pays d'origine, au-
quel il était resté si longuement et si fidèlement attaché.
Si Ed. Bureau sut acquérir de bonne heure une légitime notoriété, il la
devait à la variété de ses travaux et aux services multiples" qu'avec une
rare discrétion il savait rendre autour de lui.
Véritable apôtre de la Botanique et surtout de la Paléobotanique, sa
sympathie et son appui étaient acquis d'avance à tous les travailleurs
qu'attiraient les mêmes études et qui venaient se grouper autour de lui.
Foncièrement bon , il était cependant exempt de faiblesse , et il savait à
l'occasion mettre la fermeté nécessaire au service de ses idées et de ses
convictions.
La bienveillance qu'il aimait en toutes circonstances à manifester à ses
élèves et à ses collaborateurs lui avait valu leur respectueuse sympathie.
Entouré d'une famille nombreuse qui savait lui prodiguer les marques
de la plus attentive et de la plus tendi-e affection , estimé et honoré de tous ,
Ed. Bureau nous appaiaissait un de ces sages pour qui le bonheur fut créé
et autour de (jui flotte, invisible, mais toujours présente, une atmosphère
d'affection et de respect que rien ne peut dissiper.
Il connut cej)eiidant les heures parfois difficiles de ces dernières années,
et si son cœur d'aïeul dut tressaillir d'une légitime fierté, cette fierté fut
sans doute mêlée d'une inquiétude bien naturelle, à la pensée de ses
petits-fils accomplissant bravement leur devoir sur le front.
Mais, du moins, il put, à ses derniers jours, assister au triomphe de
nos armes, et jusqu'à sa chambre de moribond parvinrent peut-être les
échos de l'enthousiasme populaire saluant l'aurore d'une ère nouvelle.
La pensée de celle suprême salisfaclion qui lui fut donnée de ne quitter
celte vie qu'en emporlant la vision sereine et pleinement rassurée des des-
tinées de la patrie pourra peut-être apporter quelque soulagement à la
profonde doideur d'une fannlle atteinte dans ce qu'elle avait de plus cher
et à laquelle, au nom des collègues, des amis, des collaborateurs et des
élèves du Professeur Ed. Bureau, je j)résente l'hommage attristé de notre
respectueuse sympathie,
DISCOURS DE M. EDMOND PERRIER,
diiiecteur dd mdsédm.
Messieurs, '■
Vous venez d'entendre , retracée par M. Dangeard et par le maître qui
lui a succédé au Muséum, ce qu'a été l'œuvre scientifique d'Edouard
Bureau, et vous savez quelle en a été l'étendue et la variété; je viens seule-
— 9 —
mont apppnrtor, an savant (^minent qu'il a dté, le dernier adieu de la
Maison qu'il a profondéuenl ainn^cs, qu'il a servie de loiil son co-ur, (pi'il
a linnorëe ])ar sa science et son talent d'itr^jaiiisation, et dont il a lait son
héritière scientilique en lui Idgnant une |jildiotliè(pic (pie, grâce à ses
connaissances en paléontologie végétale, il avait mise hors de pair. Kdouard
Bureau appartenait au Muséum national d'Histoire naturelle depuis 1872 ;
- il y avait officiellement débuté comme Aide-naturaliste — on dit Assistant
aujourd'hui — à la chaire de Botanique où professait alors Adolphe Bron-
gniarl, l'évocateur puissant des plantes qui ont successivement paré la
Terre depuis l'époque lointaine où seuls des Insectes et des Beptiles ani-
maient la foret, le créateur de la Paléontogie végétale, science nouvelle
pour laquelle, avec son caractère enthousiaste, Edouard Bureau s'était pas-
sionné. H espérait bien la voir doter un jour d'une chaire autonome qu'il
se serait fait une joie d'occuper au Muséum. La chaire a trop tardé à
venir : Edouard Bureau ne la verra pas fonctionner ; mais il n'en a pas
moins eu l'honneur d'exercer le professorat dans une chaire illustre, celle
qu'avaient occupée les de Jussieu et qui , momentanément supprimée , fut
ressuscitée pour lui en 187/1. Il y avait déjà longtemps, à cette époque,
qu'on appréciait au Muséum son zèle ardent pour la science. Bien avant
d'être son Aide-naturaliste, il fréquentait assidûment le Laboratoire de
Brongniart et surtout l'École de botanique, origine du Jardin des Plantes ;
c'est une des figures qui m'avaient le plus frappé lorsque, en 1868, au
sortir de l'Ecole normale, et encore néophyte, j'arrivais moi-même un peu
épouvanté par la majesté du lieu et par ses glorieuses traditions, au
Muséum comme Aide-naturaliste de Lacaze-Duthiers. Edouard Bureau n'y
était pas encore attaché par une fonction ; mais il en était l'hôte le plus
assidu, et on l'y voyait chaque jour, dans les jardins, courant de fleur en
en fleur, portant à la boutonnière l'insigne si bien placé de l'ordre de la
Rose que venait de lui conférer un autre botaniste, l'empereur du Brésil.
Rien ne lassait son activité, et elle ne lit que se déployer et s'accroître
lorsqu'il devint Chef du Service si considérable des Herbiers , service unique
au monde parce qu'il contient l'histoire entière de la Botanique et les
reliques précieuses laissées par ses fondateurs : Tournefort, les de Jussieu,
Lamai'ck, Adolphe Brongniart et leurs collaborateurs.
Le zèle d'Edouard Bureau pour les Sciences naturelles datait de son
enfance. Né à Nantes, en i83o, dans une famille de médecins, il se dirigea
d'abord vers la médecine ; mais il fréquentait autant le beau Musée d'His-
toire naturelle de Nantes ou le somptueux Jardin des Plantes dont les
Magnolias étaient célèbres que les laboratoires et les amphithéâtres de
l'École de Médecine. L'Entomologie, la Géologie l'attiraient d'ailleurs
autant que la Botanique. On lui doit d'intéressantes observations sur les
Papillons et une liste des Orthoptères de la Loire-Inférieure qui prouvent
que, lors de ses excursions dans les campagnes bretonnes, la boîte de
— 10 —
holaniste s'ouvrait (^galoniont pont loiil ce ([iii vivait parmi les plantes.
Il fouillait aussi le sol sur lequel elles poussaient, et il a publié autant de
travaux sur les plantes fossiles que sur les plantes vivantes. Une telle
ardeur devait êti-e communicative. On ne s'étonnera pas que son frère
cadet, M. Louis Bureau, soit actuellement Directeur du Musée d'Histoire
naturelle de Nantes et Président de la Société d'Histoire naturelle de l'Ouest
de la France, une des plus prospères de nos Sociétés savantes de pro-
vince. Il est possible que ce soit la géologie qui ait conduit notre regretté
collègue Edouai'd Bureau à étendre ses études botaniques au delà de nos
frontières et jusque dans les régions tropicales. 11 fut un temps, en effet,
où la lumière tropicale inondait même nos régions et les dépassait;
tt Aussi, dit-il, est-ce dans le Règne végétal actuel tout entier qu'il faut
chercher les analogues des végétaux fossiles ; cette recherche exige des col-
lections considérables et la connaissance des flores tropicales." Ces flores,
il faut aller en recueillir sur place les éléments: il faut, à cet effet, former
des voyageurs, les renseigner sur les pays où ils auront à faire leurs
récoltes. C'est pourquoi Edouard Bureau était devenu un des membres les
plus actifs de la Société de Géographie, qui m'a chargé d'exprimer ici,
comme le Muséum , le regret profond de l'avoir perdu et le témoignage de
sa sympathie pour tous les siens.
Au Muséum, il était dans son élément. Arrivé quotidiennement le pre-
mier dans son laboratoire, il en parlait le dernier, donnant à tous l'exemple
de l'assiduité. Accueillant et communicatif avec les hommes de science qui
venaient y faire des recherches, il s'était fait parmi les botanistes de nom-
breux amis, assurés de trouver toujours auprès de lui des renseignements
scientifiques précieux et d'être sûrement guidés dans la consultation des
vastes herbieis où il avait organisé un ordre parfait. Ces traditions, pour-
suivies et complétées avec une impeccable méthode et un zèle infatigable
par son successeui' M. Lecomte, ont porté des fruits inappréciables. C'est
devenu une tradition parmi les grands botanistes français de léguer non
seulement leurs collections et leur bibliothèque, mais aussi de véritables
fortunes à la chaire de Botanique du Muséum , et je suis certain d'émouvoir
l'âme de notre chei- collègue en lappelant sur sa tombe les noms des
Golson, des Drake del Castillo, des Durand, des Finet qui ont enrichi la
chaire qu'il avait tant aimée et qu'il a occupée pendant trente et un ans.
L'exemple a même été contagieux, et d'autres chaires, celle notamment
consacrée à l'Entomologie, science à laquelle Bureau s'intéressait aussi, ont
largement depuis quelques années bénéficié de cette tradition si heureuse
pour la science dont la puissance d'investigation se trouve augmentée
d'autant.
Edouard Bureau avait d'ailleurs, nous l'avons dit, prêché d'exemple.
Dans les derniers temps de sa vie, alors cpie l'Age commençait à envelopper
sa pensée dans cette ombre légère que projette sur notre esprit le souci de
— 11 —
la mort qui approche, une préoccupaliori cnnslnnlo y revenait sons îles
formes diverses: celle du sort qui serait fait h sa bihliollièipie. U n'avait
rien à craindre de ce cCiié : des liens étroits atlacbont au Muséum d'autres
membres de sa lamille cpii lui ont toujours montré un dévouement dont ils
me permettront de les remercier en apportant à tous les siens l'expression
de la profonde sympathie qu'éveille leur deuil parmi nous, celle de tous
les regrets qu'emporte le collègue, l'ami, le savant dont la longue existence
a été si bien remplie et qui avait attiré autour de lui tani de haute estime et
de profondes affections. Simple et accueillant dans ses manières , il ne recher-
chait pas les honneurs; ils venaient à lui. Officier de l'Ordre de la Rose du
Brésil, en 1878 il avait été promu Commandeur; en 1 883, Commandeur
de l'Ordre de la Couronne de Roumanie; en 1886, Oflicier de l'Ordre du
Dragon de l'Annam; en 189^, Chevalier de la Légion d'honneur.
L'Académie de Médecine, que je suis chargé d'associer au deuil de sa
famille, l'avait appelé à elle en 1901. Il assistait à ses séances avec l'assi-
duité qu'il mettait à remplir tous ses devoirs, et là, comme partout, il ne
comptait que des amis. Toujours vif et alerte, il semblait que l'âge n'eût
aucune prise sur lui. Dans sa retraite, il travailla tout autant que lorsqu'il
était en activité; mais le temps finit toujours par avoir raison des plus
solides constitutions. C'est seulement par les œuvres de son esprit que
l'homme peut donner à son nom une sorte d'immortalité. Celui d'Edouard
Bureau durera autant que les plantes qu'il a le premier fait connaîtie ; il
sera connu et estimé aussi longtemps qu'il y aura une végétation sur le
Globe et des hommes pour l'étudier.
DISCOURS
PRONONCÉS AUX OBSÈQUES DE M. J. KÛNGKEL D'HERCULAIS,
ASSISTANT HOiNORAIRE AU MUSÉUM.
DISCOURS DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUn DO MUSEUM.
Messieurs,
C'est avec une profonde douleur que je viens, au nom du Muséum
d'Histoire naturelle, dire un dernier adieu à Jules Kïuîckel d'Herculais qui
a été durant près d'un demi-siècle Assistant dans la chaire d'Entomologie,
occupée jadis par Latreille, Audouin et Henri Milne-Edwards, et c'est la
durée d'une amitié qui, malgré les vicissitudes de la vie, ne s'est jamais
relâchée. Nous entrâmes presque en même temps, avec le même titre dans
l'illustre maison, lui comme Aide-naturaliste de son maître en Entomologie
Emile Blanchard, moi comme Aide-naturaliste de l'illustre Zoologiste Henri
— 12 —
de Lacaze-Dulliiors. Nos laboratoires étaienl superposes dans la maison;
nous voisinions presque quolidiennemenl; nous nous communicjuions
les rdsullats de nos e'tudes, et j'ai encore le souvenir de iV^nicrveilIenienl rpie
me laissaient les magnifiques dessins qu'il consacrait à l'org-anisation de
ces belles Mouches détrousseuses masquées d'Abeilles et de Guêpes qu'on
appelle des Volucelles. Que de fois j'ai envié l'habileté de mon camarade
dont la carrière me paraissait devoir être si brillante : habileté dans le
dessin, habileté dans la dissection, habileté dans le choix des problèmes à
résoudre, habileté dans la façon de les traiter, habileté à interpréter les
résultats obtenus! Cette habileté, il l'a conservée toute sa vie, dans tous
ses travaux qui ont presque exclusivement porté sur les Insectes. Il voyait
grand et creusait le même sujet avec une persistance singulière, multi-
pliait les rechei'ches de manière à l'épuiser, y greffait eu route de nou-
veaux sujets; lorsqu'il fit connaître ses études sur les Volucelles, il dut
leur consacrer un immense volume in-Zi" avec toute une série de planches
qui comptent parmi les plus belles qui aient été consacrées à l'organisa-
tion d'un animal. C'est dans cet ouvrage qu'il a décrit le mécanisme du
phénomène si étrange des métamorphoses des Insectes , mécanisme inconnu
avant lui; mais il ne s'est pas borné là. Il en a minutieusement décrit
toutes les phases internes chez diverses espèces de Mouches, et, dans cette
description, on compte une découverte presque à chaque page; mais il
semble qu'il ne se trouve jamais satisfait ; il imagine qu'il y a toujours
quelque chose de plus à trouver que ce qu'il a vu , et c'est pourquoi du
second volume qui devait compléter son grand travail sur les Volucelles,
les planches seules ont été publiées; c'est aussi parce que ses connaissances
entomologiques exceptionnelles le font rechercher par les divers services
agricoles ou coloniaux. Il doit, en effet, interrompre en 1888 ses travaux
parce que le Gouvernement général de l'Algérie le réclame pour essayer
d'arrêter les invasions si redoutées des essaims de Criquets, ou tout au
moins de rechercher les causes de ces invasions et les moyens de les sup-
primer.
Il y réussit tellement bien , qu'on le réclame bientôt pour aller combattre
en Argentine le lléau qu'il est parvenu à combattre en Algérie. Il y
parvient également. Mais c'est aussi pour lui une occasion, pourrait-on
dire , de détruire le fléau dans l'œuf. Il constate dans les nids de Sauterelles
l'existence de nombreux parasites dont il essaye de se servir pour arrêter
leur multiplication. 11 fait encore, 4ans cette voie, une admirable moisson
de découvertes. Les nids des Abeilles et des Guêpes sont souvent habités
par des larves d'Insectes variés qui vivent aux dépens de celles de leurs
hôtes. Kiinckel retrouve presque tous ces parasites dans les nids des Cri-
quets. Ils y viennent pondre, et leurs larves dévorent les œufs (jui s'y
trouvent ou les jeunes récemment éclos et encore incapables de se défendre.
Il décrit minutieusement les mœurs souvent singulières de ces bienfaisants
— 13 —
intrus. Chemin faisant, il éciaircil divois pioblèmes qui avaient arrêté ses
prédécesseurs et (jui paraissaient d'indécliillrabies énigmes.
1/illustre (uitomolog'isle Henri Fahre avait étonné le monde des natu-
ralistes en coulant la mystérieuse histoire des métamorphoses compliquées
d'Insectes voisins des Gantharides, les Sitaris, dont les larves vivent
en parasites dans les nids souterrains de certaines Abeilles fouisseuses.
Kiinckel découvre dans les nids des Sauterelles d'autres larves d'In-
sectes analogues aux Gantharides, les Mylabres, qui sont plus communs.
Il les étudie , et elles lui dévoilent le secret tant cherché des hyperraéta-
morphoses des Sitaris.
Les études de Kimckel sur les invasions des Sauterelles forment la
matière de plusieurs volumes in-/i°. Tout en suivant leur impression,
il entame d'autres études. On ne savait ce qu'il fallait penser de la Punaise
des" lits. Était-ce une larve ou une nymphe féconde? Kiinckel détermine
les conditions de la maturité sexuelle chez les Hémiptères ailés; la migra-
tion du dos sur le ventre des glandes odorantes lui fournit un caractère
précis , et il établit que la Punaise des lits est bien un insecte parfait qui
a perdu ses ailes qu'il pourrait, dit-on, dans certains cas recouvrer.
Dans l'ordre des Lépidoptères, il fait connaître un Papillon de nuit,
VOphideres fullonica, qui, au lieu de se nourrir en humant le suc des
fleurs, perce, à l'aide de sa trompe transformée en lancette, l'épaisse
peau des oranges pour en aspirer le jus. Mais il est avant tout anato-
miste, et ses patientes et minutieuses recherches sur le système nerveux des
Insectes et ses transformations, au cours des métamorphoses, sont devenues
classiques. Elles sont d'une importance exceptionnelle pour la détermina-
tion des affinités des Insectes.
Les années passent. Son activité ne se ralentit pas; les notes succèdent
aux notes portant sur les Insectes les plus variés, et il publiait même, il y
a peu de temps, de curieuses observations sur les mœurs du plus singulier
des Myriapodes, le Scutigère, à longues pattes de faucheux.
Tant de travaux déhcats , marqués au coin de la plus grande finesse ,
auraient dû conduire leur auteur aux plus hauts postes scientifiques
et lui ouvrir même les portes de l'Institut. Peut-être, sans la guerre, y
serait-ii parvenu , car deux sections de l'Académie des sciences pouvaient
le revendiquer : celle d'Anatomie et Zoologie qui lui avait décerné jadis le
■ grand prix des Sciences physiques, et celle d'Economie rurale, en raison
des services que sa lutte contre les ennemis de nos cultures avait rendus
aux exploitations agricoles de nos colonies. Mais la vie n'a pas été clémente
pour notre ami. Neveu par sa mère du chimiste éminent Pelouze, héritier
de la fortune d'un autre oncle de qui il tenait le nom d'Herculais, il l'avait
commencée brillamment , et ses amis se souviennent de l'accueil charmant
que l'on recevait à son bel hôtel de la villa Saïd ; puis les temps noirs
étaient venus. Il avait perdu l'appui du maître qui l'avait formé et qui
— U —
pouvait être fier d'un tel élève. Ses longs séjours à l'étranger ne lui avaient
pas permis de surveiller d'assez près ses intérêts matériels et scientifiques.
Maigié de cruels déboires, il avait conservé une admirable sérénité.
Il meurt inopinément , alors que la carrière de son fds unique commence
à peine. Sur ce jeune homme dont il était lier se reporteront les amitiés
sincères et profondes que sa droiture avait su acquérir et que l'aménité de
son caractère et la distinction de son esprit lui avaient conservées toujours
vivaces , aussi bien au Muséum qu'à l'Institut agronomique où il avait été
assez longtemps Répétiteur. Nous adressons à tous les siens l'expression
de notre profonde sympathie et de nos regrets.
DISCOURS DE M. E.-L. BOUVIER,
PROFESSECB AU MDSÉUM.
Le savant distingué que nous accompagnons en ce champ de repos fut
dominé toute sa vie par une vocation irrésistible qui l'emporta sur les
influences paternelles; je ne sais rien de sa première jeunesse, mais je suis
bien sûr qu'elle a justifié le vieil axiome : ffOu ne devient pas natiu-aliste ,
on l'est dès le berceau. i
Après ses études secondaires, le jeune Kiinckel d'Herculais fut orienté
vers l'industrie : il entra comme élève libre à l'Ecole des Mines, puis, au
sortir de cette Ecole, dans le laboratoire de son parent, le célèbre Pelouze.
qui était alors Directeur de la Monnaie. Il ne lui restait plus quà continuer
dans cette voie, qui promettait d'être avantageuse et où il eût trouvé les
appuis les plus solides. Mais les familles proposent et la vocation dispose :
au lieu de poursuivre la carrière où on l'avait engagé , l'impatient Kïmckel
fit un coude brusque et se dirigea vers le Muséum , où il put tout à son aise
donner libre cours à ses goûts et réunir les notions générales sans les-
quelles on ne sam'ait être un bon naturaliste.
Une fois en possession de ce bagage nécessaire, il se tourna franchement
vers l'Entomologie et entra comme élève chez le Professeur Blanchard , qui
dirigeait le Service des Insectes au Muséum d'Histoii-e naturelle. C'était
l'époque où le regretté Professeur publiait sou Jlègnc animal, œuvre d'ana-
tomie gigantesque , trop vaste pour être achevable et qui reste inachevée ;
il eut vite fait de reconnaître le talent extraordinaire de son disciple et lui
donna le goût des recherches d'anatomie. Dans cette direction , qu'il devait
abandonner plus tard , Kiuickel manifesta tout de suite sa maîtrise : il publia
d'abord une étude remarquable sur le système nerveux des Insectes, puis,
déviant un peu du chemin qu'on lui avait tracé, s'engagea dans des
recherches embryologiques fort délicates <]ui aboutirent à son important
mémoire sur l'Organisation et le Développement des VolucoUes. Cette œuvre
capitale est une des premières que l'on ail consacrées aux phénomènes
— 15 —
inlimes de la mélainorphose chez les Insectes ;cUe fut couronnée à l'Acarlf^mie
(les Sciences par un grand prix, et, en dépit du temps, a conservé toute sa
\alenr.
Bien avant la publication de ce travail, dès 1869, Kiinckel d'Herculais
avait été nommé Aide-naturaliste de la chaire d'Entomologie, et les inesti-
mables richesses accumulées au Muséum lui devenaient aisément acces-
sibles, il aurait pu se livrer à des recherches systématiques, et de fait
il en ébaucha plusieurs; il aurait pu également continuer ses travaux d'ana-
tomie et d'embryologie; dans un sens comme dans l'autre, il eût certainement
dépassé tout espoir et en avait donné la preuve. Mais ce qui lui plaisait avant
tout, ce qui occupait ses loisirs, c'était l'observation des Insectes à l'état de
nature, l'étude de leurs mœurs et des relations qu'ils pi'ésentent entre eux
ou avec les végétaux ; il aimait les recheiches à ciel ouvert et les expériences
sur l'Insecte vivant faites au laboratoire ou chez lui, dans son cabinet de
travail. Sous ce double point de vue , il n'aura pas été sans ressembler à
Fabre, l'illustre entomologiste de Sérignan, et la plus grande partie de son
œuvre se trouve en fait consacrée à la biologie des Insectes. Dans ce
domaine, où Taltiraieut surtout les parasites et les destructeurs de cultures,
il a montré plus que partout ailleurs les qualités essentielles du naturaliste:
une acuité de jugement et une finesse de pénétration qui donnent aux plus
modestes de ses travaux une autorité singulière. La plupart sont brefs,
concis, bourrés de faits et accompagnés de suggestifs aperçus qui les font
tenir en haute estime par les entomologistes. L'un d'eux, toutefois, se
distingue par ses dimensions monumentales et par les matériaux riches et
précieux qui s'y trouvent réunis, je veux parler de son mémoire sur les
Acridiens migrateurs , vulgairement appelés Sauterelles. Kïmckel avait été
plusieurs fois chargé de mission eu Algérie pour suivre ces redoutables
Insectes dans leur déplacement, pour en étudier les mœurs et dissiper
les mystères de leur évolution. Son mémoire apparaît comme une mine*
inépuisable où les faits , les observations scientifiques , les documents olh-
ciels se coudoient en une profusion surprenante ; il est illustré de planches
merveilleuses, aujourd'hui partout reproduites, et on le considère à bon
droit comme un des monuments de l'eulomologie appliquée ; pour être
parfaite, il ne manque à cette œuvre puissante qu'un résumé précis et
substantiel. Elle valut à Kùnckel d'Herculais une réputation universelle, et
lorsque les Argentins voulurent s'opposer au fléau des terribles Orthoptèi-es ,
c'est à lui qu'ils lii-ent appel. Sa mission dans la République Argentine a
été fi-uctueuse : elle nous a valu non seulement des recherches intéres-
santes sur les Acridiens de l'Amérique du Sud, mais aussi des observations
curieuses sur divers Insectes de ces contrées , sur ceux entre autres qui se
laissent capturer par les fleurs où ils butinent. Là, comme en France, il
donnait libre cours à ses goûts de biologiste observateur.
C'est également ce qu'il a fait dans un ouvrage de vulgarisation où,
- 16 -^
sous un voile qui le dissimule par trop, il a lépandu à longs traits sa vaste
érudition et sa science. En écrivant les deux volumes consacres aux Insectes
dans la Vie des animmx de Brelim, il n'a pas été, conmie on pourrait le
croire, un simple traducteur; il a fait une œuvre presque partout originale
qui porte la marque de sa personnalité. Cette œuvre est, à mon sens, un
des plus beaux fleurons de sa couronne scientifique ; elle a suscité et susci-
tera longtemps des vocations et, plus que tout autre, donne le sentiment
exact de la variété merveilleuse des formes et des mœurs chez les Insectes.
On ne saurait trop la recommander à ceux qui veulent connaître cette
branche de la science.
Ainsi s'est écoulée, dans les recherches et l'observation, la carrière de
Kïmckel d'Herculais. Jusqu'à ces derniers mois, l'inlassable entomologiste
a conservé la passion et l'ardeur juvénile qu'il apportait à ses travaux;
et au laboratoire, oîi l'appelaient ses fonctions d'Aide-naturalise (on dit
aujourd'hui Assistant), il aimait à nous entretenir des trouvailles qu'il avait
faites, des nouveaux terrains qu'il voulait explorer. Mais nous sommes à
une époque où la funèbre moissonneuse , non contente des champs de
bataille, balance partout sa terrible faux. Elle est venue frapper Kïmckel
en plein travail , à l'heure où il songeait plus que jamais à la recherche et
où il réunissait, pour un mémoire, ses longues et nombreuses observations
sur la capture des Insectes par les fleurs. Après M. Bureau qui vient de dis-
paraître, après tant de savants qu'il avait fréquentés au Muséum et dont il
connaissait si bien l'histoire, le voici qui disparaît à son tour. C'est un
grand vide pour ceux qui chérissent la science entomologique , mais c'en
est un bien plus grand encore pour ceux qui l'ont connu, qui appréciaient
l'aménité de ses manières , pour sa famille surtout qui pensait à bon droit
pouvoir le conserver longtemps encore, — et à laquelle, hélas ! sur cette
tombe entr'ouverte, je viens tristement aujourd'hui présenter mes con-
doléances et celles de tous ceux qui ont on nu et aimé Kïmckel d'Herculais
au Laboratoire d'Entomologie du Muséum.
DON D'OUVRAGES.
M. A. Menegaux, Assistant au Muséum, offre pour la Biblio-
thèque du Muséum un opuscule intitulé : VAmi des Oiseaux, Petit
Manuel de protection.
M. le Professeur A. Millot a bien voulu, comme il le fait depuis
plusieurs années, exécuter, avec son talent habituel, la ligure
placée sur Ui titre du Bulletin du Muséum de 19 19 : ce dessin, gra-
cieusement offert par son auteur, représente un Sauricn de la lamille
des l{riianid(i', le Mclopoceros cornulus Daudin, espèce très rare d'Haïti.
17 —
COMMUNICATIONS.
A PROPOS DE QUELQUES CARiCTElŒS ASATOMIQUES
DE LA QUEUE DES PaNGOLINS ET DE LEUR UTILISATION ES TaXINOMIE,
PAR M. R. Anthony.
La revision du genre Manis [sensu lato) que j'ai été amené à faire en
entreprenant, en ce qui concerne les animaux de ce groupe, le Catalogue
raisonné et descriptif des collections ostéologiipies du Service d'Anatoniie
comparée, m'a fourni Toccasion d'apprécier la valeur taxinomique d'un
certain nombre de caractères sur lesquels, depuis les travaux de Jentink'*'
et de M. Weber '*', on s'accorde à baser la systématique des Pangolins.
Voici le résumé des remarques que m'a suggéré, à propos des caractères
de la queue, l'examen de nos pièces de Collections :
1° La rangée médiane des écailles dorsales de la queue se poursuit sans
interruption jusqu'à l'ea-trémité de cette dernière chez les formes asiatiques du
genre Manis, alors qu'au contraire chez ses formes africaines elle s'interrompt
à quelque distance de l'extrémité. (Jentink; caractère adopté par M. Weber,
1906.) Notons qu'en 1869 et en 1878, Gray émettait l'opinion erronée
que le Manis Temminckii Smuts seul présentait une interruption de la
rangée médiane des écailles dorsales de la queiie.
En ce qui concerne les formes africaines , je n'ai point constaté d'excep-
tion à cette règle ; mais il n'en est point de même en ce qui concerne les
formes asiatiques. Un Manis adulte rapporté de Ceylan en 1872 par
M. Jansen (Anat. comp., 1901-008), et qui, par l'ensemble de ses carac-
tères, se rapporte à l'espèce pentadactijla L. , pi'ésente une remarquable
interruption de la rangée médiane des écailles dorsales de la queue située
à U centimètres environ en avant de l'extrémité de cette dernière. Lesran-
^'^ Jentink, Révision of the Manidae in the Leyden Muséum. Noies Leyd. Mus.,
IV, 1889, p. 198-309.
<^^ Max Wbber, Beitrag zur Anatomic und Entwickliini; des jjenus Manis.
Webers Zool. Ergebn, einei- Reise in niedere Ost Indien, II, Leydeii, tSgû,
p. i-ti6.
Idïm, Die Saûgetière. léna, 1906, p. 4a 0-43 0.
MuséuH. — xxT. a
— 18 —
gées des écailles dorsales de la queue sont, ici comme partout où il y a
interruption, au nombre de 5 en avant de l'interruption et de k seule-
ment en arrière. Tout se passe comme si la rangée médiane des écailles
dorsales obliquait subitement à droite. Cette disposition est très compa-
rable à celle que j'ai constatée sur un exemplaire de Manis Temminclcii
Smuts (espèce africaine, Anat. comp., i(jo6-io3), avec cette dilléreuce
toutefois que, chez cet individu, l'interruption est proportionnellement
Fig. 1. — Extrémité de la queue chez le Manix pe> ladaclyla L. 1901-808.
A gauche : face dorsale, montrant l'interruption de ] t rangée médiane des écailles
et son apparence de déviation à droite.
A droite s face ventrale, montrant l'absence de callosité terminale.
3/4 de grandeur naturelle,
moins rapprochée de la terminaison de la queue et que la déviation de la
rangée médiane des écailles est à gauche; sur un individu de l'espèce afri-
caine Manis ^igantea lllig. (Anat. comp., 1916-79), j'ai constaté au con-
traire que la déviation de la rangée médiane des écailles était à droite.
Sur un exemplaire de Manis tetradacUjla L. (autre espèce africaine, Anat.
comp., 1901 -^62), la disposition des écailles ne donne pas, au niveau de
l'interruption, l'impression d'ulle déviation latérale delà rangée médiane :
celle-ci est brusquement supprimée, et l'axe de symétrie qui, eu avant
de l'interruption, coïncide avec son milieu , passe, en arrière de l'interrup-
tion, entre les deux rangées moyennes latérales , la rangée médiane n'exis-
— 19 ^
tant plus ''>. La figure i (à gauche )'re{)résen le la disposition des écailles
dorsales de la queue cliez l'exemplaire 1901-808 de Munis pentadactyla L.
Comparer avec la figure 2 (à gauche) où est représentée" cette même dispo-
sition chez un Munis javanica Desm. (Anat. comp., igoô-SaS) qui se
conforme , à cet égard , à la règle posée par Jentink en ce qui concerne les
espèces asiatiques.
Un autre exemplaire de Manls pcntadactylu L. (Anat. comp. 188/i-ii 1 7 ;
Fig. 2. — Extrémité de la queue chez le M unis javanica Desm. igoS-SaS.
A gauche : face dorsale , montrant la continuité de la rangée médiane des écailles.
A di>oite : face ventrale , montrant la présence d'une callosité terminale.
3/4 de grandeur naturelle.
jeune), sur lequel nous n'avons aucun renseignement , mais dont la déter-
mination ne saurait être douteuse, s'y conforme également.
Il résuite de ces observations que la rangée médiane des écailles dorsales
de la queue peut parfois être interrompue chez le Munis pentudactyluh.,
espèce asiatique, comme elle l'est constamment chez les espèces africaines.
11 paraît utile de connaître cette possibilité pour ne pas se laisser égarer
dans la détermination des espèces du genre Munis par une trop grande
confiance accordée à un caractère donné comme constant.
('1 Cette disposition a été également constatée sur les peaux de Pangolins de
cette espèce conservées en magasin au Laboratoire de Zoologie ( Mammifères et
Oiseaux) et que le Professeur Trouessart a bien voulu me communiquer.
a.
— 20 —
2° Toutes les espèces de Pangolins à l'exception du Manis gigantea Uliq.
et du Manis Temminckii Smuts ont, ventralement, à l'extrémité de la queue,
une surface dépourvue d'écaillés. (Jentink.)
J'ai constaté que les exemplaires 1901-808 et 1886-1117 de Manis
pentaddcttjla L. déjà mentionnés présentaient aussi l'un et l'autre une
absence de callosité à l'extrémité de la queue, les écailles la garnissant ven-
tralement jusqu'au bout (voir fig. 1 à droite et comparer avec la figure 2
à droite où est représentée l'extrémité de la queue, face ventrale, d'un
Manis javanica Desm. i9o5-323 présentant la callosité en question). Le
caractère absence de callosité me parait être en rapport avec l'adaptation à
la vie terrestre [Manis gigantea Hlig, Munis Temminckii Smuts (formes
africaines), Manis pentadacty la L. (forme asiatique) sont, comme l'indique
au surplus la brièveté des griffes de leurs extrémités postérieures, des
formes nettement adaptées à la vie leriestre]. La présence d'une callosité,
au contraire , à la face ventrale de la queue est toujours et partout nette-
ment en rapport avec l'arboricolisme, mode de vie auquel sont plus ou
moins adaptées toutes les espèces de Pangolins autres que celles qui
viennent d'être citées.
3° Contrairement à toutes les autres espèces de Pangolins, le Manis longi-
caudala Briss. (letradaclyla L.) et le Manis javanica Desm. ne présentent pas
de (races d'hémapophyses aux vertèbres de la queue (Jentink).
J'ai cependant constaté la présence d'hémapophyses chez ces deux
espèces, comme chez toutes les autres espèces du genre Manis. Max Weber
avait déjà relevé cette erreur, puisqu'il donne (1906) la présence d'héma-
pophyses aux vertèbres de la queue comme un caractère général aux Pho-
lidota.
J'ai constaté, au surplus, que, chez un exemplaire très jeune de Manis
javanica Desm., les procédés ordinaii'cs de la dissection ne décèlent pas la
présence d'hémapophyses aux vertèbres de la queue. Peut-être est-ce l'ori-
gine de l'erreur de Jentink?
21 —
EyvMÉRATioy DES Beptiles et des Batraciens de la pÉyiysiJLE
Balkanique EyvorÉs au Muséum par le D'^ Bivet, de iQij À
igjg, ^FEC LA description d'une VAIIIÉtÉ NOUVELLE,
PAR M. Paul Chabanaud,
CORRKSPONDANT DU MuSÉUM.
Les Reptiles et les Batraciens qui font l'objet de cette étude ont été en-
voyés au Muséum par les soins de M. le D' P. Rivet, Assistant au Muséum
et Médecin major de i" classe à l'armée d'Orient. Cette intéressante collec-
tion comprend environ i4i individus''', dont 118 pour les Reptiles (ré-
partis en i5 genres et 19 espèces) et qH pour les Batraciens (répartis en
6 genres et 7 espèces).
A part un très petit nombre d'exemplaires originaires de l'île de Milo,
toutes ces captures ont été faites dans la Grèce continentale, la plupart en
Macédoine, à une distance maximum de 60 à 80 kilomètres de Saloniqiie.
Le nombre des stations signalées n'est pas inférieur à 28; j'en donne ici la
liste avec les indications géographiques*^'.
Camp de Bralo, en Doride, au croisement des routes d'ithea et de
Thèbes. — Florina, en Macédoine, à 20 kilomètres Est du lac Mala
Prespa. — Galico, fleuve à l'Ouest et au N.O. de Salonique. — Gorgop
Tossilovo, villages détruits, de part et d'autre d'un petit affluent de droite
du Vardar, non loin du lac Amatova, 65 kilomètres de Salonique. — Grado-
bor, à 1 9 kilomètres Nord de Salonique. — Harmankôy, !i kilomètres N. 0.
de Salonique. — Hortakôy, à 1 2 kilomètres Est de Salonique. — llhea , en
Doride, au nord de la baie d'Amphissa (golfe de Corinthe). — Jenikôy, à
16 kilomètres Nord de Verria (Macédoine). — Jokari Kopanova, à i/i kilo-
mètres N. N.O. de Verria. — Karasinansi, sur le Vardar, à 70 kilomètres
Nord de Salonique. — Karasouli, près Karasinansi. — Kopanova, à 8 ki-
lomètres N. E. de Verria. — Koritza, près Salonique. — Mikra (École
d'Agriculture) , en Chalcidique, à i5 kilomètres Sud de Salonique. — Mi-
'^) Un certain nombre d'exemplaires sont arrivés en trop mauvais état pour
* qu'il pût être possible de les étudier et d'en tenir compte.
'^) Les distances en kilomètres sont indiquées approximativement et à vol
d'oiseau.
— 22 —
rova, à ûo kilomètres Nord de Salonique, — Mont du Prophète-EHe , à
10 kilomètres Est de Salonique. — Slivica, près du lac Mala Prespa (?). —
Smol, à i5 kilomètres Nord de Karasouli. — Strkovo, à l'Est et près du
lac Mala Prespa. — Vasilica, en Ghalcidique. — Verria , en Macédoine. —
Vertekop,à 8 kilomètres Est de Vodena (Macédoine). — Vladovo, près
Vodena. — Vodena, près du lac Ostrovo, à 3o kilomètres N.N.O. de
Verria. — Zeitenlik (Camp de), près Salonique. — Zelova, à 12 kilo-
mètres Est du lac Mala Prespa et à 1 9 kilomètres S. E. de Florina.
Dans rénumération qui suit, le nom du chasseur est mentionné entre
crochets [] immédiatement après l'indication du lieu de capture, toutes
les fois que ce renseignement m'a été procuré. Dans le cas contraire, on
doit admettre que la plupart de ces captures ont été faites par le D' Rivet
lui-même.
REPTILES.
Gymnodactylds Kotschyi (Steind.) concolor Bedr. — Milo, 1 cf, 1 9.
Agama stellio L. — Camp de Zeitenlik et signal de Gradobor, 3 ex. ;
Vasilica (monastère de Sainte-Anasthasie ) , 1 ex.; région du mont du Pro-
phète-Elie, 1 ex. [D'Berton].
Ophisaurds apus Pallas. — SmoU, 2 ex. [D' Melnotte]; Verria, 1 ex.;
Hortakôy, 1 ex. [M. Perrier, officier d'administration].
Angdis fragilis L. — Vodena, 2 ex.
Lacerta viridis major Blgr. — Florina, 1 cf, 1 jeune [D' Mai-cade];
camp de Zeitenlik ,1 cf, 1 9 ; Verria , 1 d*, a 9, 1 jeune ; région du mont
du Prophète-Élie , 1 c? [D' Berton]; Koritza, 1 9 [D' Heuyer]; Hortakôy,
1 C? [M. Perrier].
L'individu d* capturé à Florina par le D' Marcade présente l'anomalie
suivante : deux plaques supplémentaires impaires , placées l'une derrière
l'autre entre les fronto-pariétales. La première de ces deux plaques supplé-
mentaires est en forme de triangle dont la base est en contact avec la fron-
tale, mais laisse de cliaque côté les fronto-pariétales également en contact
avec la frontale; la deuxième, de forme ohlongue, est en contact antérieu-
rement avec la première plaque supplémentaire et postérieurement avec
l'interpariélale dont la dimension et la forme sont normales. Massétérique
normalement dévelojjpée à droite, indistincte à gauche. Tympanique in-
distincte des deux côtés.
Lacerta talrica Pallas. — Salonique, 1 9 [D' Rivet]; camp de Zei-
tenlik, 1 d*, 4 9 [brigadier Besson] et 1 9 [D' Blan]; projecteur d'Har-
mankôy, 1 d*; Florina, 2 d*; Kopanova, 1 9; Koritza, 1 d*.
— 23 —
Lacerta MURALI8 Laur. forma typica^^K — Camp de Zeitenlik, i 9;
Florina, a d*, a 9; Koritza, 3 cf, i 9; Mirova, 3 d.
Lacerta muralis Riveti, var. nova. — Tête convexe, 9a hauteur
égale à la distance du bord antérieur de l'œil au bord antérieur du tympan;
museau court et obtus, un peu plus long que la distance du bord posté-
rieur de l'oeil au bord antérieur du tympan.. Cou plus étroit que la tête.
Corps modérément déprimé. Membres postéi-ieurs (repliés le long du
corps) atteignant l'épaule; pieds plus longs que la tête.
Roslrale séparée de la narine. Nasales formant suture entre la rostrale
et la naso-rostrale; celle-ci rhomboïdale, une fois et demie plus large que
longue. Loréale antérieure presque deux fois aussi haute que large. Fron-
tale comme chez les exemplaires typiques, ii granules à gauche, entre
les suprii-oculaires et les supra-ciliaires ; i3 à droite. Environ 53 écailles
en travers du milieu du corps. Ecailles de la face supérieure des cuisses
plus petites que les dorsales. Celles-ci presque lisses, faiblement carénées
en ari'ière. Mentonnières des deux premières paires très courtes. Environ
95 écailles à compter de la suture des mentonnières de la 3* paire aux
plaques du collier. Collier non denticulé, composé de 9 plaques. Ventrales
sur 6 rangs longitudinaux et 29 rangs transversaux (le dernier très peu
développé). Préanale large, entourée de plaques petites, a 2 pores fémoraux
à gauche ; 1 9 à droite.
Dessus d'un gris verdâtre avec des marbrures noires formant presque
des bandes transversales sur la région dorso-latérale , mais laissant distin-
guer assez nettement la bande vertébrale claire, ainsi que les dorso-
latérales. Pas de taches bleues sur les flancs. Dessous uniformément blanc.
miUimèlrei.
Longueur de la tête i3 o
Largeur de la tête 10,0
Hauteur de la tête 7,5
Distance du museau à l'anus 55,5
Longueur de la queue (incomplète) 86 , 5
Strkovo, 1 c? [D* Visbecq].
Type, CoUection du Muséum.
t') Malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à distinguer les rangs de granules
qui, selon Schreiber (Hetpelologin europaea, a' édition, 191a, p. 879 et 38o),
sépareraient la paupière [redisais palpebralis-n) des supraciliaires dans les espèces
suivantes : L. muralis, hispanica, JiumaiM, serpa, saxicola, jonica taurica, Lilr-
fordi et Bedriagae, et manqueraient chez L. vivipara, peloponnesica, sardoa, Hor-
vathi, praticola et Derjugini. Il ne me parait exister en réalité qu'un pli acci-
dentel de la paupière, plus ou moins visible chez la plupart des sujets, quelle
que soit d'ailleurs l'espèce à laquelle ils appartiennent. 11 ne s'agit même pas ici
— 2Zi —
Cet unique exemplaire est remarquable par la brièveté de son museau
qui rappelle d'une façon saisissante la variété décrite par M. Boulenger
sous le nom de L. miiralis hreviceps'^^\ à laquelle je l'avais rapporté tout
d'abord. Mais cette identification ne me paraît pas possible, car, dans la
var. breviceps Blgr le cou est au moins aussi gros que la tête, le nombre
des granules de la région supi-a-oculaire très réduit, le collier un peu
denticulé et le corps sensiblement déprimé, caractères qui, joints à celui
peut-être moins important de la largeur de la frontale, rapprochent cette
forme de L. vivipara Jacq. Le type delà nouvelle variété Riveti est, au con-
traire, en tous points semblable, tant par sa forme et par sa pholidose que
par sa coloration, aux exemplaires typiques originaires de la Grèce conti-
nentale et dont aucun ne présente non plus de taches bleues sur les
flancs. La seule différence porte sur la conformation toute particulière de
son museau et, par conséquent, sur la réduction en longueur de quelques-
unes des plaques de celui-ci ( naso-rostrale , loréale antérieure, menton-
nières de la i" et de la -2° paire).
S'agit-il ici d'une simple aberration individuelle ou d'une véritable race,
très localisée? Je me fais, en tout cas, un plaisir de dédier au D' Rivet le
nom de cette forme curieuse.
Lacerta mlralis Erhardi Bedr. — Milo, 1 cf, a 9.
Eryx jacolos L. — 1 ex. sans localité; signal de Gradobor, 1 ex.
Tropido.notus natrix L. forma typica. — Mikra (Ecole d'Agricultm'e),
1 ex.; marais de Vladovo, 1 ex.; Yerria, 1 jeune.
Tropidonotus natrix persa Pallas. — Marais de Vladovo, 1 ex.; Smol,
1 ex. [D' Melnotte]; camp de Bralo, 2 ex. [Dupont]; Marova, 2 jeunes;
région du mont du Prophète-Elie, 1 ex.; camp de Zeitenlik, 1 ex.; Mikra,
1 jeune; Ithea, 1 jeune; Hortakiiy, 1 jeune [M. Perrier].
Tropidonotus tessellatd3 Laur. — Gorgop Tossilovo, 1 ex.; Jokari
Kopanova, 1 jeune.
d'une particularité individuelle, et l'introduction dans un tableau de détermi-
nation d'un caractère aussi parfaitement illusoire, et dont aucun des nombreux
dessins qu'illustrent l'ouvrage ne porte même un semblant d'indication, sans
parler de la critique que j'ai déjà formulée à l'endroit du même travail dans le
Bulletin du Muséum (igiô, p. 932), m'amène à conclure que ce tableau de dé-
termination est pratiquement inutilisable pour quiconque n'est pas déjà familia-
risé avec la connaissance dos Lacerta européens.
'•' Annuarid del Muscn zoolofrico délia H. Univcrsila di Napoli, I, 1906, n" ag ,
et Transactions of the Zooloipcal Society of London, XVII, 4, octobre 1906,
p. 378, pi. a5, lig. 16, 17 et 18.
— 25 —
Zamkms gemonensis OAspius Iwan. — Grèce (sans lociiliU;), i ex.;
Sniol, 9 ex [D' Melnotte]; rivière Ana Déré (plateau de Verria). i ex.;
Marova, i jeune.
Ce dernier individu présente la préoculaire gauche, ainsi que la droite,
largement en contact avec la frontale; k labiales inférieures en contact
avec les mentonnières de la i" paire; ventrales 29; sous-caudales dou-
bles, 91. Longueur totale : 890 millimètres, dont 90 millimètres pou i- la
queue.
Zamenis Dahli Fitz '"'. — Rivière Ana Déré (plateau de Verria), 1 ex.
GoLUBEU LONGissiMus Laur. /onrtft typica. — Mikra, 1 ex.; Verria, 1 ex.
GoRONELLA AusTRiACA Laur. — Koritza, 1 ex.; Zelova, 1 ex.
CoELOPELTis MONSPESSULANA Hcrm. — .Ganip de Bralo, 1 ex.; Karasouli ,
1 ex. [D'Melnotte].
Tarbophis fallax Fleischm. — Smol, 9 ex. [D' Melnotte]; région du
mont du Prophète-Elie , 1 ex. [D' Berton].
ViPERA ammodytes meridionalis Blgr. — Gradobor, 2 9, 9 jeunes
[D' Melnotte]; Karasouli, 6 ex. [D'Melnotte]; Gorgop Tossilovo, 1 d*:
Smol, i5 ex. [D' Melnotte]; région du mont du Prophète-Elie, 1 ex.
[D' Berton]; Slivica, 3 ex. [D' Garin].
Glemmys caspica Gm. — Gamp de Zeitenlik, 2 jeunes; Salonique, 1 ex.
[Pharmacien Bellini].
L'un des deux individus jeunes , originaires du camp de Zeitenlik, pré-
sente la li° vertébrale réunie , de chaque côté , aux 4"°" costales ; la plaque
impaire ainsi constituée , parfaitement symétrique dans sa forme , vient en
contact avec les marginales 9 et 10.
Testcdo graeca L. — Gamp de Zeitenlik , 1 jeune avec la 5° vertébrale
très petite.
W Contrairement à ce qu'indique Schreiber (op. cit., p. 710 et 932), lo
nom spécifique de ce Zamenis est attribuable à Fitzinger [Neue Classification
der Reptilien, 1826, p. 60, où le nom Tyria Dahlii M. figure pour la première
fois, mais sans diagnose), et non à Savigny. Si la Description de TEgypte porte
bien 1809 comme date de publication, en revanche la planche à, où est repré-
sentée (fig. Il) l'espèce en question, fait partie du Supplément et porte la men-
tion : «Dessiné et gravé en i8i3». 11 suffit enfin de lire le texte (t. XXV, 1829,
p. ilxo) qui se rapporte à ladite planche pour se convaincre que jamais Savigny
n'a décrit ni même nommé cette espèce dans cet ouvrage.
— 26 —
BATRACIENS.
Rana esculenta RiDiBUNDA Pall. — Dans un affluent du Galico , à l'ouest
deJenikôy, 2 9; environs de Salonique, 1 jeune.
BuFO vuLGARis LauF. — Hortakôy, 1 d (longueur de l'extrémité du
museau à l'anus : 1 13 millimètres), 1 9 (longueur de l'extrëmité du mu-
seau à l'anus : io3 millimètres).
Hyla arborea h. forma typica. — Florina, 3 c?, 2 9.
BoMBiNATOR PACHYPOS BREviPEs Blas. — Florina , 1 d*.
Salamandra macclosa Laur. — Karasinansi, 1 9.
TaiTON CRisTATDS Laur. ybîTwa typka. — Sraol, 1 c?, 1 9 [D' Melnotte];
Florina , 2 ex. ; Zelova , 1 jeune.
Tous ces individus appartiennent indubitablement à la forme typique ,
et non à la var. Karelini Straucb, qui habite cette partie de l'Europe; ils
sont en tous points semblables aux individus de la même espèce originaires
du centre de la France.
Triton meridionalis Blgr. — Vertekop, 1 c?; Florina, 2 cf, 3 9.
Cette collection comprend encore un certain nombre d'œufs appartenant
vraisemblablement aux espèces suivantes : Lacerta viridis major Blgr, Tro-
pidonotus natrix L. (ou tessellatus Laur.), Clemmys caspica Gm.
27 —
LÉPIDOPTÈRES NOnVEAUA DE LA CoLLECTlOlS
DU Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris ^
PAR M. Fd. Le Cerf.
Cossidse.
Eremocossus senegalensis nov. sp.
d* — Ailes supérieures blanc ocracé, parsemées principalement sur
les nervures d'écaillés noirâtres et traversées de la base au-dessus de
langle apical par une large bande diffuse gris-jaunâtre passant sous la
cellule ; une seconde bande plus grise borde l'aile , du milieu du bord in-
terne â l'apex ; côte tachetée de traits jaunâtres mêlés de noirâtre.
Ailes inférieures blanc sale avec les nervures et une fine ligne marginale
gris pâle.
En dessous les deux paires sont à fond blanc ocracé , avec les nervures
plus foncées et les dessins du dessus faiblement indiqués en grisâtre,
excepté les traits costaux qui restent nets. Franges blanc ocracé, coupées
dans leur partie distale aux supérieures de taches noirâtres à l'extrémité
des nervures.
Tête et thorax gris ocracé pâle, variés confusément de plus foncé et
mêlés de poils noirâtres peu nombreux ; abdomen uniformément gris
ocracé pâle ; pattes concolores avec les tarses annelés de noirâtre à ia base
des articles ; antennes à tige blanc grisâtre et pectination très courte,
brune.
Envergiu-e : 34 millimètres.
Type: i cf, Sénégal, Dakar, ex J. Waterlot (1908), Coll. Muséum de
Paris.
Plus obscur mais très voisin d' Eremocossus j or dana Stgr. que les auteurs
ont placé à tort dans le genre Dyspessa Hb. Quoique plus accentué et
peut-être un peu plus étendu , le dessin est semblable. Il ne serait pas im-
possible que senegalensis représente seulement une forme tropicale diffé-
renciée, de l'espèce décrite originairement par Staudinger de Palestine et
dont l'aire de dispersion actuellement connue s'étend à travers l'Egypte
jusqu'aux limites sahariennes de la Barbarie, où elle se montre sous la var.
— -28 —
suaois Slgr. caractérisée pai* ses dessins à peine indiqués sur un fond très
pâle.
Azygophleps hova nov. sp.
d — Ailes supérieures blanches avec des stries brun ocracé clair,
espacées sur l'aire comprise entre la base, la cellule, le bord interne et le
milieu de l'aile, plus nombreuses , plus fines et réticulées sur la moitié
distale ; une strie plus forte et continue montant du milieu du bord interne
à ia côte sépare ces deux régions. Près de la base, entre i° et la cellule,
deux traits confluents forment une tache irrégidière ; d'autres plus fins et
obliques, inégalement écartés, marquent la côte dans toute sa longueur.
Ailes inférieures blanc sale, un peu ocracées à la base et lavées de même
de la cellule au bord externe ; toute cetie partie couverte d'une réliculation
brun ocracé pâle , fine et serrée.
En dessous, les supérieures sont d'un brun argileux clair, blanchâtres
sous la cellule et au bord interne; les inférieures, du même ton mais plus
pâle et passant au blanchâtre vers la base et au bord abdominal : aux deux
paires les nervures se détachent en plus foncé et les franges sont blanches,
coupées de brunâtre à l'extrémité des nervures.
Tête et corps blanc très faiblement teinté d'ocracé sur le vertex et l'ab-
domen; palpes et poils en arrière des yeux brun ocracé; antennes à tige
blanche et pectination brun clair. Pattes blanches, à tarses noirâtres fine-
ment annelés de blanc; les antérieures avec les hanches et la face interne
des fémurs et des tibias brun ocracé pâle.
Envergure : 60 millimètres.
Type: 1 c5*, Madagascar, Forêt de Périnet, ex H. Ungeraach (1916),
Coll. Muséum de Paris.
Azygophleps Psyché nov. sp.
C? 9 — Ailes supérieures noir ftdigineux uniforme ; ailes inférieures
gris brunâtre, plus claires sur le champ anal. Dessous des deux paires un
peu moins foncé avec le rétinacle aux supérieures et la côte aux inférieures
gris roussâtre. Franges gris brunâtre ou roussâtre.
Tête noirâtre ; collier gris roussâtre ainsi que le thorax qui passe au
noirâtre postérieurement; ptérygodes gris roussâtre plus clair; abdomen
de la couleur des ailes inférieures. En dessous, le thorax et les pattes sont
noir fuligineux et le ventre grisâtre.
La femelle ne diffère du mâle que par l'abdomen qui est aussi foncé que
les ailes supérieures. Dans les deux sexes , les antennes sont noires.
Envergure: (5*, s>5-3i millimètres; 9, 32-36 millimètres.
Types : h d a 9, Dahomey, Plateau de Zaganado, IIl-V (Saison
des pluies et des tornades) ex P. Ducorps (1910) ; 5 d* d. Haut Sénégal
— l>a —
et Nigor, région de Kouroussa, ox Pobéguin (1901), Coll. Muséum de
Paris.
Arbelidse.
Salagena nigropuncta nov. sp.
9 — Ailes supérieures gris roussâlre clair, un peu saumoné entre la
cellule et le bord interne, avec un gros point noir ovalaire sur les discocel-
lulaires et quatre lignes noirâtres festonnées entre la nervure i*" et la cel-
lule que les deux plus rapprochées de la base traversent en montant jusqu'à
la côte ; le reste de l'aile est parsemé entre les nervures de gros points gri-
sâtres peu apparents et indistinctement limités de noir ; ils sont assez
régulièrement disposés en degrés sur quatre lignes dont la dernière louche
le bord externe sur lequel ses points se transforment en arcs intemervu-
raux.
Ailes inférieures de même ton que les supérieures, un peu plus claires
dans la cellule et au bord abdominal, avec six lignes estompées de points
gris plus diffus qu'aux supérieures et une ligne marginale continue gris
brunâtre, allant de l'angle anal à l'apex.
Dessous des deux paires gris blanchâtre , traversé par des lignes grisâtres
peu distinctes correspondant à celles du dessus, et la côte des inférieures
marquée de huit à dix traits foncés assez nets. Franges grisâtres, coupées
de plus foncé à l'extrémité des nervures.
Tête gris blanchâtre , mêlée de rares écailles brunâtres ; antennes à i)ec-
tination très brève, jaune foncé, et tige blanche; thorax gris roussâtre clair
parsemé d'écaillés brun noirâtre et portant une touffe de poils brun noi-
râtre sur le métathorax. Abdomen gris roussâtre avec des poils brunâtres
sur le dos et les pleurae et la touffe anale brun noirâtre. Dessous du corps
gris roussâtre clair, un peu plus foncé au thorax ; pattes concolores à i)do-
sité brunâtre et à tarses bruns annelés de blanchâtre.
Envergure : 35 millimètres.
Type : 1 9, Haut Sénégal et Niger, ex F. Giraud (191 4), Coll.
Muséum de Paris.
se -
Voyage du comte Jacques de Rohan-Chabot dans l'Afrique Equato-
riale portugaise. description de nouvelles especes de lépi-
DOPTÈRES (CoSSIDjE, ARBELlDyE),
PAR M. Fd. Le Cerf.
[3* NOTE (').]
Azygophleps atriplaga nov. sp. *
9 — Ailes supérieures gris ardoisé un peu éclairci sur le disqiie cl
lavé de roussâlre pâle dans iexliémité de la cellule; elles soûl traversées
par une réticulalion noire, es})acée et irrégulière entre laquelle se Irouveul
des taches grisâtres, grossièrement disposées en deux lignes obliques trans-
versales: une médiane formée de trois taches étendues de i'' à 5, l'autre
subterminale allant de l'angle interne à la nervure 6. Une large macule
noire , coupée carrément vers l'extérieur, couvre la base jusqu'au tiers de
la côte et descend jusqu'à la nervure radiale en formant une large pointe
sur la nervure i°; une seconde tache noire rectangulaire marque la côle
au-dessus de l'extrémité de la cellule.
Ailes inférieures un peu plus grises que les supérieures, éclaircies sur le
champ anal , avec une réticulation moins marquée mais plus serrée et plus
régulière, arrêtée sur la nervure i°.
En dessous, les supérieures sont im peu plus obscures, largement tein-
tées de roussâtre; la réticulation du dessous paraît par transparence ainsi
que les taches foncées, sauf la macide basilaire qui manque complètement;
la tache costale supra-cellulaire est assez nette, précédée de deux et suivie
de trois points noirs espacés. Les inférieures ont la réticulalion plus netle,
surtout à la côte sous laquelle une ombre grisâtre court le long du bord
supérieur de la cellule. Franges des deux paires gris clair, coupées de noi-
lAlre à l'extrémité des nervures.
Tête et corps gris ardoisé, mêlés d'écaillés et de poils noir brunâtre,
avec une large bande de cette crtuleur en airièrc du collier, sur le thorax
et la base des ptérygodes; dessous un peu plus clair. Palpes noir brunâtre;
(»5 Cf. Bulletin du Muséum, p. 3^3 (191 4); ibid., p. Û98 («918).
— 31 -
antennes à tige gris ardoisé clair et pectination brun noir&tre; pattes
concolores , à tarses noir brunâtre.
Envergure : 66 millimètres.
Type: i 9, Rivière Kuando, frontière Sud-Est Angola-Rhodesia, ii no-
vembre 1918, ex. G'° J. de Rohan-Ghabot, Coll. Muséum de Paris.
Salagena mirabilis nov. sp.
9 — Ailes supérieures à fond blanc grisâtre luisant un peu plus Ibncé
vers la base de la côte et au bord interne , teintées de jaune roussâtre terne
sons la cellule un peu au delà de la base et au bord externe. Elles portent
des séries de pouils inégaux placés entre les nervures et disposés en buit
rangées transversales, groupées eu deux séries de quatre convergentes
vers le bord interne et s'écartant dans la région médiane de l'aile.
Les quatre premières s'étendent verticalement du bord interne à la ner-
vure cubitale ; les autres montent obliquement vers la côte en s'atténuant
graduellement. Cbacun des points qui les compose est constitué par des
écailles dressé(>s jaune d'ocre, mêlées en proportion variable d'écaillés plus
larges eu forme d'éventail ei à sommet courbé, bleu d'acier brillant qui
prédominent sur les points compris entre le bord interne, la nervure cubi-
tale et la nervure 9. Un très gios point^ formé uniquement de ces écailles,
marque le sommet de la cellule, à l'intérieur de laquelle se trouvent
quelques petites tacbes jaunâtres diffuses, et la côte est aussi tachetée de
huit à neuf points gris jaunâtre , faiblement mélangés de bleu d'acier.
Dessous blanc sale, lavé de gris roussâtre, laissant transparaître légère-
ment les lignes de points du dessus, et avec les nei'vures teintées de jau-
nâtre pâle. Franges à moitié proximale jaune ocracé terne , grisâtres exté-
rieurement , et coupées de noirâtre à l'extrémité des nervures en dessus ,
plus pâles en dessous.
Ailes inférieures gris fuligineux roussâtre , éclaircies au bord abdominal
et bordées d'une fine ligne marginale blanc grisâtre. Dessous comme aux
supérieures. Franges gris ocracé sombre avec la base et le sommet plus
clairs.
Tête entièrement blanche ; antennes à houppe basale et tige blanches ,
pectination jaune roussâtre ; collier hérissé, jaune fauve mêlé de bleu
d'acier ; thorax jaune ocracé pâle mêlé également de bleu d'acier antérieu-
rement ; ptérygodes concolores avec deux taches rousses et bleu d'acier ;
quelques écailles de cette couleur form.ent en outre deux très petites taches
latérales au niveau de l'insertion des ailes inférieures, Métathorax gri?
ocracé paie , muni d'une touffe médiane volumineuse et bilobée d'écaillés
bleu d'acier. Abdomen blanc sale lavé de grisâtre , portant une crête dor-
sale formée de touffes d'écaillés dressées jaune d'ocre sur les cinq premiers
tergites , et dont la première est fortement mêlée d'écaillés bleu d'acier ; bord
— 3-2 —
(lu sixième lergile gris noirâtre. Toiifl'e anale longue, bilobée, l)lauclie à la
hase, grise iatëralemenl et surtout composée d'écaillés bleu d'acier et jaune
fauve. En dessous, le corps est blanc, lavé de gris fuligineux sur les côtés du
thorax et le long des pleurae.
Pattes blanches avec de longs poils gris en dessus, et une petite tache
bleu d'acier sur la face externe du premier article des tarses antérieurs et
médians.
Envergure: 46 milhmètres.
Type : i 9, Rivière Kuando, frontière Sud-Est Angola-Rhodesia , 17 no-
vembre 1913, ex. C" J. de Rohan-Chabot, Coll. Muséum de Paris.
33
ÂNdlELIDES PoLYCHÈtES NOUVELLES DE l' AFRIQUE OrIESTALE,
PAR M. Pierre Falvel,
Professeur À i/Uimversité catholique d'Angers.
[2" NOTE.]
Nephthys Tulearensis nov. sp.
Le corps est allongé, mince, tétragone. Le proslomium , arrondi en
avant, terminé en arrière en écusson allongé avec deux yeux noirs, porte
Fify. 1. — Nephthys Tulearensis nov. sp.
«, lète et trompe x lo. — 6, (i" séli|fère x ao. — c, 5o'' sétigère x 95. — d, bran-
chies postérieures x ao. — e, soin nplatie x l'io. — /, soies à plaquedes, lace et
profil x SaS.
/i courtes antennes (fig, i, a). La trompe est ;>arnie de 22 rangées longi-
tudinales, de 3 à 5 papilles cLaipie. Les deu.\ rangées supérieures conver-
MuSKUM. XXV, 3
— 3A —
gent derrière une longue papille impaire rejelëe en avant. L'orifice de la
trompe porte -^0 grosses papilles labiales bifides. Les rames des parapodes
sont très écarte'es (fig. i, i, c). La rame dorsale conique est soutenue par
un acicule renflé à l'extrémité. La lèvre antérieure est divisée en deux lobes
peu développés, la lèvre postérieure, entière, ovale, dépasse un peu l'an-
térieui'e. La rame ventrale est également conique, avec une lèvre antérieure
à deux lobes, dont le supérieur est petit, ovale, et l'inférieur à peine indi-
qué. La lèvre postérieure est grande, ovale ou arrondie, un peu sinueuse
et assez variable de forme. Le cirre ventral est court. Les soies sont sem-
blables aux deux rames. Les antérieures sont peu nombreuses, courtes et
ornées de barres transversales {iig. i,/). Les postérieures, beaucoup plus
longues, présentent une double courbure et sont aplaties et très finement
denticulées sur leur bord tranchant {iig. i e). Les branchies commencent
au A° sétigère et persistent jusqu'à l'extrémité postérieure. Les premières
(fig. 1, b) sont longues, recourbées en faucille, avec un petit cirre à la
base. Les suivantes sont de plus en plus courtes et munies d'une lai'ge
expansion lamelleuse arrondie, sur leur bord externe. Les dernières sont
courtes et orbiculaires (fig. i, c, d). Le corps se termine par un long cirre
impair.
La taille moyenne est de 5o à 60 millimètres, sur 3 millimètres de dia-
mètre.
Cette espèce a été recueillie par M. Geay, à Madagascar, dans les récifs
de Tuléar et de Sarodrano.
Par ses larges branchies foliacées , cette espèce rappelle la Nephthys pam-
doxa Malm et la N. Gravieri Aigkner, mais elle s'en distingue par ses
lamelles pédieuses plus développées, des soies différentes et des branchiçs
s'étendaut jusqu'à l'extrémité postérieure. Elle se rapproche de la N. Hoin-
bergii par sa tronque, ses parapodes et ses soies, mais elle en diffère pro-
fondément pai- ses branchies foliacées.
Aricia Bioreti nov. sp.
Le prostomium est petit, conique, aigti. La région antérieure se com-
pose de 3/i-38 sétigères (fig. 2, a), <lont les parapodes comprennent:
1° un cirre dorsal, 2° un faisceau de soies capillaires crénelées, 3° une
rame ventrale formant une crête transversale saillante, dont le bord est
découpé en dents. Cette lèvre festonnée est précédée de plusieurs rangées
verticales de grosses soies aciculaires jaunes, mélangées de quelques fines
soies capillaires. Les grosses soies aciculaij'es sont arquées, lisses, à pointe
mousse entre deux valves terminales (fig. 2, e,/). Du 29° au 4a' sétigère
environ, la face ventrale est ornée de langées transversales de papilles
formant des demi-ceintures plus ou moins complètes (fig. 2 ,è, d). La région
intermédiaii'e se com])Ose de 7 à 12 segments sans soies aciculaires, mais à
— 35 -
lamelle ventrale découpée et à mamelon bifide à soies capillaires (lig. y , <!)■
La région postérieure, très longue, est caractérisée par ses parapodes
(fig. 2, c) comprenant : i" un grand cine dorsal cullriforme, 2° un fais-
ceau de soies capillaires, 3° un cirre intermédiaire coniqne ou globuleux
très court, k" un mamelon ventral hilobé avec un acicule jaune et quelques
soies caj)iliaire8 très fines, 5° un court cirre ventral triangulaire. // n'y a
pas de soies enfourche. Les Jjrancbies commencent au 5° sétigère. Le pygi-
dium cylindiique , à lobes obtus, porte deux longs cirres filiformes très fins.
Fig. 2. — Aricia Bi&reti no\. sp.
a, 34" sétigère x 20. — è, 87° sétigère x 20. — c, sétigère postérieur x 90.
d, 46° sétigère x 20. — e, /, grosses soies aciculaires, de face et de profil x 325.
La taille peut dépasser i3o millimètres sur 3 millimètres de diamètre.
La coloration dans l'alcool est d'un gris jaunâtre ou rosé.
Cette espèce provient de Madagascar, de Sarodrano, province de Tuléar.
Elle ressemble étrangement à une Aricia qui m'a été rapportée de Noir^
moutier par M. l'abbé Bioret, h qui je la dédie'"'.
('' lu la guerre, il m'a été impossible de me procurer l'important mémoire sur
les Ariciens publié par Eisig en 1916. .le n'ai donc pu contrôler si ce travail ren-
ferme la description d'espèces analogues à celle ci et à la suivante.
30 —
Scoloplos Madagascariensis nov. sp.
Le corps est 1res long et grêle. Le prostomiiim est conique, pointu
(fig. 3 , a). La région antérieure est formée de aô-i^y segments (fig. 3, è),
comprenant: i° un cirre dorsal lancéolé, -2° un faisceau de soies à pla-
quettes du type banal (iig. 3,^, A), 3° un tore ventral garni d'une à
Fijj. 3. — Scoloplos Madagascariensis nov. sp.
o, face dorsale, grossie. — b, un parapode aiilérienr x 3o. — c, un parapofle moyen
X 3o. — d, branchie bil'urquée x 4o. — e, soie fourchue x 3-20. — /, soie acicu-
laire x aie. — gi h^ détail des soies capillaires, face et profil, x 3ao.
deux rangées verticales de grosses soies aciculaires, brunes, sans limbe
ni crénclurcs, accompagnées de quelques soies capillaires. Pas de franges
ventiales. Du 26" au aG'-^y" sétigère, on remarque un petit mamelon
ventral conique. Les biancbies, d'abord rudimenlaires à partir du 21'-
22* séligère, sont bien développées à partir du 25''-26% et elles persistent
jusqu'à rextiéniilë du corps. Exceptionnellement, j'ai observé une fois une
brancliie bifurquée (fig. 3,rf). La région postérieure est très longue. On
y observe: 1° une grande brancbie redressée verticalement; 9° un cirre
dorsal plus court en lanière étroite dressée; 3° un faisceau soies capillaires
épineuses et quebpics soies en fourclie (fig. 3, e); /j" un mamelon ventral
— 37 —
hilolu' soutenu par nn aciculo jaunn, ai(|U(', fit portant ffnolqnos finns soies
capillaiios (li{|. )? , r). H nVxislo ni cirn; inlernirdiaii-o, ni cino ventral.
Le py^fitlluai cylindi'ique, terminé par 3-/i lobes obtus, porte (Jeux longs
urites (ililbrmes.
La taille moyenne atteint 120 millimètres sur 3 millimèlres.
De nombreux spécimens ont étë recueillis par M. Geav, à Madag'ascar,
flans les récifs de Tuléar.
[/aspect macroscopique de cet Aricien rappelle noti-e Scoloplos (mnifrcr,
mais ses se{>-menls llioraciques sont plus nombreux et ses soies ventrales
très did'érentes. 11 diffère aussi nettement du Scoloplos Kerffuelensis et du
5c. cylindrifcr Kiileks, de Nouvelle-Zélande. On ne peut davantage l'identi-
fier à YAricia cirrata Treadwell, de Porto-Rico . bien que les deux espèces
aient quelques caractères communs.
Gravierella nov. gen.
DiAGNosE. — Segments très nombreux. Tête en plaque limbée. Longues
fentes nucales. Aux trois premiers sétigères, des uncini différant peu des
suivants. A partir du 8° sétigère, parapodes situés à la partie postérieure
des segments. Tous les segments postérieui-s munis d'une collerette h leur
bord postérieur. Cône anal au fond d'un entonnoir dépourvu de bourrelet
et à cirres nombreux subégaux. Pas d'anté-anaux achètes. Sétigères 4 à 7
fortement glanduleux. Soies dorsales capillaires, uncini à barbules sous-
rostrales.
Gravierella multiannulata nov. sp.
Corps long et grêle à segments très nombj-eux, 60 à 70 et davantage
(fig. li, a). Prostomium conique aigu, avec groupes d'ocelles très petits.
Tête en plaque h limbe faiblement échancré sur les côtés et au milieu du
bord postérieur, lisse ou parfois découpé en festons peu profonds (Hg. li..b).
Deux longues fentes nucales parallèles. Trompe globuleuse, sans papilles
cornées. Segment buccal aussi long que le suivant. Aux trois premiers
sétigères thoraciques, des soies dorsales capillaires (fig. ^i,g) et 3-/» uncini
normaux (fig. ^1, k, l, m). A tous les segments suivants, des soies capil-
laires bilimbées (fig, h, g) et quelques soies filiformes très finement pen-
nées, un tore ventral saillant avec une rangée transversale d'uncini à
û-5 dents au vertex et à barbules sous- rostrales (fig. 4 ,/«, «'). Sétigères k
à 7 épais, foi'tement glandulaires; au 8', une bande brunâtre antérieure
suivie d'une large bande glandulaire (fig. h, a). A partir de ce segment,
les parapodes sont insérés à la partie postérieure des sétigères. Vers le
iS'-iô' sétigère, les segments deviennent courts, en massue renllée posté-
rieurement, et, à partir du 25*-3o% leur bord postérieur se prolonge en
collerette mince, engainante, à lobe dorsal arrondi, à lobe ventral incisé
— 38 —
Pi réflééhi (fig. h, d,e.J). Pas d'anté-anaux achètes. Pygklium en enton-
noir, sans bourrelet à la base, garni d'une vingtaine de cirres, les 7-8
dorsaux plus courts que les 10-19 ventraux qui sont sensiblement ëgaux
entre eux et plus effilés (fig. 4 , c, d). Anus au sommet d'un cône arrondi
Fig. li. — Gravierella niuUiannulala nov. sp.
a. région antérieure x i. — ^ i, li-le x 10. — c, d. py(;i(lium et anus, de face et de
profil, X 10. — e, segments campanules. — /, région de croissance intercalaire X 10.
— /T, soie capillaire llnibée x lao. — h, crochet d'un segment moyen x Saô. —
j, rrochet d'un segment postérieur x SaS. — k, l, vt . les trois unrini d'un des trois
premiers sétigères x 3a5.
saillant au fond de l'entonnoir. Des segments prolifères intercalés entre les
segments nomiaux de l'abdomen (fig. A,/).
Taille, Go à 80 millimètres, siu- 1 à q millimètres de diamètre.
Coloration: dans l'alcool, gris jaunâtre ou blanchâtre, sétigères 'i h 7
brunâtres, au 8° une bande jaunâtre suivie d'une bande brunâtre.
Après traitement par le vert d'iode, les sétigères ii à 7 sont colorés uni-
formément en bleu violacé foncé ; au 8°, la bande jaunàlre ne se colore pas ,
tandis que la moitié postérieure brunâtre passe au bleu violacé, ainsi que
les tores unciiiigères suivants. Le segment buccal et le suivant sont finement
piquetés de bleu.
Cette singidièro espèce est représentée par de nombreux spécimens,
— 39 —
r(fcolt<^s par M. Geay A Madagascar. Ils |)iovionncnt de Maliavalra cl de
Sarodrano, province de Tidéar.
Cet étrange Maldanien ne pouvant rentrer dans aucun genre précédem-
ment décrit, j'en ai fiùt ie type du genre Gravierella, que je dédie à M. le
Professeur Ch. Gravikr, qui m'a confié l'élude de ces intéressantes collec-
tions et qui a décrit lui-niérae tant de Polychètes remarquables d'Afrique.
A première vue, la G. mulliamiulala ressemble à la CJijmene monilis
Fauvki-, qui possède anssi de nondjrenx segments abdominaux courts et
renflés. Mais la Cly. monilis a des épines simples , au lieu d'uncini, aux trois
premiers sétigères et ses segments abdominaux ue possèdent pas de colle-
rette postérieure.
La présence de ces collerettes postérieures rapprocherait plutôt l'espèce
de Madagascar des Rhodine, mais ce dernier genre en difïère complètement
par la fwme de la tête et du pygidium, par ses soies et par sa collerette
antérieure.
Enfin la Gravierella muUiannulata présente un cas de croissance inter-
calaire— constaté sur une douzaine d'individus — qui me paraît unique
chez les Annéiides Sédentaires. Le pédicule d'un séligère campanule, assez
éloigné du pygidium, se segmente en anneaux, rudimentaiies d'abord,
puis devenant peu à peu sétigères à mesure qu'ils s'accrois'^ent et prennent
progressivement la forme normale, de telle sorte qu'une chaîne de segments
nouvellement foiraés s'intercale entre deux sétigères de taille normale.
La zone de prolifération est à l'extrémité antérieure de la chaîne et repousse
en arrière les segments intercalaires nouvellement formés (Gg. h,f).
— /|0 —
Xbs Moules et les Modioles de là Mer Rouge
[d'apbÈs les matériau j recueillis par m. le D"^ Jousseaume),
PAR M. Éd. Lamy.
En même temps que, continuant la série de ses libéralités, M. le
D' Joiisseaume donnait au Muséum les Moules et les Modioles recueillies
par lui dans la Mer Rouge, il a bien voulu me remettre les notes manu-
scrites dans lesquelles il avait consigné ses observations sur ces coquilles et
dont on trouvera ci-après de larges extraits.
Mytills (Ghloromya) perna Linné.
D'après Hanley (i85ô, Ipsa Linn. Conc}i.,ip. 28), leMya perna (1768,
Linné , Sijst. ISat. , éd. X , p. 67 1 ) de la collection de Linné correspond bien
au Mj/tilus poi'iia Scbrotcr (1786, Einleit. Conch. , II, p. 608, pi. VII,
fig, k ) , des côtes de Barbarie.
D'autre part, Cbemnitz (1785, Conch. Cnb., VIII, p. 169) fait remar-
quer que beaucoup de concliyliologistes ont cru retrouver ce Mija perna L.
dans la coquille du détroit de Magellan qu'il a représentée fig. 788 (pi. 83)
sous le nom de Mytilus elongatus laevls magellamciis.
C'est, en particulier, ce qu'a fait Lamarck (1819, Anhn. s. vert., VI,
1" p., p. 12 5!) qui, d'après Hanley (1 8^9-56, ùtt. Rec. Riv. ShoUs, p. aA8),
aurait déterminé au Muséum de Paris M. elongatus un spécimen''' appar-
tenant certainement au M. peina : Desbayes (i836, Anim. s, vert.., 2' éd.,
VII , p. ho) avait déjà admis l'identité du M. elongatus de Lamarck avec le
M. perna L.
Mais, élant donné que cette espèce linnéenne vit, d'après Scbrôter et
Lamarck, sur les côtes de Barbarie, Hanley (i8A9-56, loc. cit., p. a/i8)
considère (jue la coquille de Gliemnitz, en raison de son babitat dans les
mers australes et aussi de la saillie de son côté antérieur, est différente de
celle de Lamarck : Clessin (1 889, Mart. u. Cliemn. Conch. Cah., 2* éd.,
Mytilidae, p. 62) a également maintenu le M. elongatus Cbemn. [non Lk.)
comme une espèce distincte Sud-Américaine '"'.
<') Je n'ai pu retrouver cet échaiilinon.
'') Reovo (18.57, ^'0/i(7i. Icnn. , X, .Wi///7h.s, sp. 93) attribue Terre-INouvo pour
habitat à ce M. elongatus Chenin., qu'il croit synonyme de M. perna L. et qui
habile, en réalité, le Brésil.
— /l1 —
On.-int an M. rlniii;(itiis \À. {mm Chmm.) pcniii ]j., Dosliayps ponsf;
Au[\ serait iiécessaiic do lui ivniiir le .1/. afer (îiiKîlin (i7()0. Si/sl. Nul.,
éd. XIII, p. 3358), qui corrcsjjond au M. njricamis CUamml/, (1786,
Conch. Cal)., VIII, p. 160, pi. 83, (!{>•. 739-7/ii) et (|ui avait d<?jà reçu le
nom de Mytilus picfus Boi'n (1780, Tist. Mus. Caps. Vind., p. 1 97, pi. VII,
fij;-. 6 ot 7 ).
Hanley é{>alcment a admis (pie le M. perna pont être la même espèce
que le jU. aj'tr, et E.-A. Smith (1891. Sholls Aden, P. Z. S. L., p. /i3o),
ayant i-eoonnu cpie le M. piciiis Born {- nfer Gm.) et le M. perna L. ont la
même distribution géogropliique, croit aussi que ces deux formes consti-
tuent une seule espèce.
D'autre part, sous le nom de M. achatinus, Lamarck (1819, Anim. s.
vert., VI, 1" p., p. 125) aurait, d'après Desliayes (i836, Anim. s. vert.,
9" éà.f VII, p. A5), réuni deux espèces dont l'une pourrait être une forme
Néo-Zélandaise, ieM.latus Chemnitz [= M. canadculus Martyn], mais dont
l'autre (variété b), des côtes du Brésil, ne serait qu'une forte variété du
M. afer.
Ce M. perna L. =elongatus Lk. {non Cliemn. ) = achatinus Lk. var. h =
africanus Ghemn. = afer Gmel. = pictus Born <'> se trouve dans la mer
Rouge, au cap de Bonne-Espérance, en Afiique Occidentale et au Brésil.
Dans ses notes manuscrites, M. le D' Jousseaume, qui fait remarquer
que ffce M. pictus est très variable de coloration et de taille «, établit
quatre variétés :
Var. carruleo-viridis, immaculata,
Var. caeruleo-viridis , zonisjlavis saepe picta,
Var. lutea , immaculata ,
Var. lutea, zonis puncticulatis maculata.
Il a admis en outre, comme espèce distincte, un Mijtilus irisans (1888,
Moll. rec. Faurot Mer Rouge, Mém. Soc. zooL France, I, p. 9i5) : mais
cette forme, dont j'ai pu examiner de nombreux spécimens dans sa collec-
tion, me paraît absolument inséparable du M. pictus; voici d'ailleurs la
descri|)tion modifiée qu'il en donne dans ses notes :
n Testa ovato-ohlonga , venir icosa, solida, luleo-nigricans, ad umbones liueis
nigrescentilms irregulariter picta ; margo dorsalis curvatus, angulo oblusis-
simo interruptus, ventralis subrectus , antice concavus : umbones disjuncti, acuti,
(') D'après E. A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. hZo), trois coquilles apparte-
nant nettement à cette espère sont étiquetées dans la collection Cuming «lapro-
banensis Blanf. mss., Ceylon» : M. .lukes-Browne (1906, Kev. Mylilidae, Proc.
Malac. Soc. London, VI, p. 218) cite ce nom comme celui d'une forme. spéci-
fiquement distincte.
— A2 —
elongati, în tenir ad hasiiii huhulnù : pa^inn inlonia viol(irco-(ilhn , iviftaiis ,
margaritacPd.
(fDimens. : Innfj-. 5o à 7/1: larg. 80 à 36: épaiss. 17 à .'îo inillimt>ti'es.
ff Coquille ovale, légèremenl incurvée, ventrue en avant et déprimée
en arrière. Test assez épais et solide. Suiface concentriquement striée et
ridée de plis qui correspondent aux arrêts d'accroissement; à l'aide d'un
verre grossissant, on découvre également des stries longitudinales très fines
et presque effacées. Epitest brun jaunâtre, épais, adhérent, souvent érodé
sur les crochets. Le bord supérieur convexe est surmonté d'un angle dorsal
plus rapproché de l'extrémité postérieure et plus ou moins saillant ; le bord
inférieur presque rectihgne se creuse un peu en avant ; le bord postérieur
large et mince décrit une courbe arrondie. Crochets saillants mousses et
coniques, recourbés vers le bord inférieur et séparés l'un de l'autre par
une profonde entaille. Charnière formée de deux dents placées à la base
des crochets et d'un fort ligament qui s'étend de l'extrémité antérieure
à l'angle dorsal. Face interne concave creusée en fossette au-dessous des
crochets; l'on distingue très nettement des impressions ligamentaires : une
première, petite et profondément creusée, est située au-dessous des cro-
chets; une deuxième , de forme ovale et plus grande, est placée au-dessous
de l'extrémité postérieure du hgament; une troisième, beaucoup plus large
et superficielle, se trouve près de l'extrémité postérieure et, chez les vieux
individus, elle est divisée en deux parties inégales, dont la supérieure est
plus petite et plus irrégulière. Les impressions palléales sont à peine
visibles. Couleur de la face externe brun jaunâtre, agrémentée, à l'extré-
mité antérieure, de petites lignes brunes interrompues se détachant sur un
fond grisâtre. Couleur de la face interne blanc bleuâtre, teintée de violet
à reflets brillants et irisés.
crHab. — Garaeran, Obock, Périm, Aden : abondante dans cette der-
nière localité, cette espèce sert d'aliment aux Européens; je ne l'ai jamais
vu utiliser dans ce but par les indigènes, qui recherchent, du reste, plus
souvent des Mollusques pour amorcer leurs lignes que pour leur nour-
riture. »
MyTILDS (HoRMOMYa) ^'' VARIABILIS KrAUSS.
Savigny a représenté dans la figure 5 de la planche XI (1817, Dfscr.
Egjfptc, Hist. Nat., Planches, Coquillea) une forme de la mer Rouge qui a
été identifiée au Mytilns exustus L. par L. Vaillant (i865, Rech. faune
malac. Suez, Journ. de Conchyl., XIII, p. ti/i), mais Issel (1869, Malac.
'•' M. .lukes-Browne (190.5, Hev. Mytilidae . Pi-oc. Malac. Soc. London, VI,
p. aa3) rattache le sous-genre Hortnomya Morcli au genrr Hrachydontet Swainson,
qu'il dislingue des Mytilus et des Modiola.
— /i3 —
Marîiosso, p. 9^1 et Sfiy), qui a l'ail i<Mii;ii(|iifii' ([lie le vérilaMe M. o.rmiKS
Linné (17^8, Syst. DlaL, éd. X, p. 70^) habile les Antilles, puis A. H.
(;ook('(iS8(), Tesl. Moll. Suez. /In». 1%. Nat. Ilist., 5' s., Wll, p. 189)
ont rapporlé celle co(juille Ki-ylliféenne au M///, voi-iahills Kiauss (18/18,
Sudafrik. Moll., p. 95, pi. II, Hg-. 5), qui est lui-même assimilé par K A.
Smith (1891, Shells Aden , l\ Z. S. L., p. li'^o) au M. micgalensk La-
marck.
P. Fischer (1870, Kauiie Cnncliyl. Suez, Journ. de (]onrlujl., XVIII,
p, 169 et 178) a attribué \\ la coquille de Savigny le nom de Mytilm
Pharaoïiis, tandis que M. le D' Jousseaume, dans ses notes, propose poui
elle celui de Brachydontes arabicus, en faisant les remarques suivantes :
ffGmelin (1790, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3352) a réuni, sous le nom
de M.- (wusiii.s, une coquille de la mer Rouge et une autre des Antilles.
Quoique très variable de forme et de couleur, l'espèce de la mer Rouge se
distingue de celle des Antilles par les cai-actères suivants : fossette ligamen-
taire plus longue et beaucoup plus large, partie postérieure du bord du
jigament à denticules moins nombreux et moins saillants, crochets plus
proéminents , non dépassés par le repli du bord ventral ; charnière formée
de deux dents tuberculeuses assez saillantes et apparentes lorsqu'elles ne
sont pas elfacées par l'âge; tout près de la charnière, sur le bord ventral,
deux à quatre petits tubercules peu élevés ; carène des valves latérale dans
celte espèce de la Mer Rouge , tandis qu'elle est médiane chez le M. exustus. 1
Ce M, variabilis Kr. = Pharaonis Fisch. = arabicus Jouss. , de la mer
Rouge''*, a d'ailleurs été regardé par Gooke (1886, Aim. Mag. Nat. Hist.,
5" s., XVII, p. 189) comme ayant une très large distribution géographique,
car, outre le M. e.vustus L. des Antilles et les M. Morrisi Dkr. et Cliarpenlieri
Dkr. [—spiiegnleiisis Lk,] de Guinée, il a cru pouvoir lui réunir le Myt.
crebrilifatiis Conrad des îles Sandwich et la forme Australienne assimilée
par certains auteurs au Modiola sulcata Lk. : mais il y a là certainement
des synonymies injustifiées.
Hab. — Suez , Djeddah , Massaouah,
Septifer bilocularis Linné var. Forskali Dunker.
Dunker (i855, Couim. Srptijh: gen. Mytil., p. 9) a décrit comme habi-
tant la mer Rouge im.Spptifpr Forskali pour lequel aucune figure n'a été
donnée (1889, Clessin, Conrh. Cab., 9' éd. , Mytilidae, p. 98).
C' Cariis (1890, Prod}-. Faunee Mediterr., Il, p. 82) signale, id'apros une
observation de Keller, ie M. variabilis comme ayant immigré , par le canal (Jft
Suez, dans la Méditerranée à Port-Saïd.
— !xh —
Quelques coquilles recueillies à Suez el à Djibouti oui o'l(^ rapportées
par M, le D' Jousseaunie à celte forme, siu' laquelle il fait les remarques
suivantes :
w Cette petite espèce , dont le plus grand individu que j'aie rencontré n'a
que dix millimètres de long, est en générai d\m bleu verdàtre dont la
coquille figurée par Ghemnilz, fig. 187, n" 2 et n° 3 (1788, Conch. Cab.,
Vil, p. 1 57, pi. 89 ) [sous le nom de varietna Mi/tili vicoharici vividesri'ntis],
donne une idée exacte, mais elle est quehpiefois maculée de taches ferru-
gineuses : sur deux exemplaires trouvés à Djibouti, il n'existe à la partie
moyenne qu'une bande blanche étroite qui s'étend du sommet au bord
opposé, tout le reste de la coquille étant entièrement bleu verdàtre; sur
d'autres spécimens on trouve plusieurs rayons blancs irrégulièrement
entre-croisés avec des rayons d'un rouge ferrugineux. ^
Chemnitz paraît avoir eu raison de considérer cette forme comme une
variété de son Mytilus nicoharicus , c'est-à-dire du Scpti/rr hiloculavk Linné
[Mytilus] (1768, Syst. Nat., éd. X, p. 706), qui est répandu dans tout
l'Océan Indo-Pacifique depuis le Natal et la mer Rouge jusqu'aux Paumolu
et qui, très variable à la fois en forme et en coloration, a pour synonymes,
selon von Martens (1880, in Môbius, Brilr. Mecresf. Maurhhis u. Seychel-
len, Meeres-Moll. , p. 3 18), le Tichognnia Wiegmanni Kiisler (1868, Conch,
Cab., 2' éd., Mytilacea, p. 11, pi. II, fig. 6-10) et, d'après E. A. Smith
(i885, Rep. rt Challenger yt LamelUbr., p. 271), le Septifer Cutuingi Récluz
("18/19, ^^*^- ^^ë' ^^0^- Guérin-Menerv., 2' s. , 1 , p. 1 82 ; 1 858 , Reeve, Conch.
Icon., Mytilus, pi. XI, fig. 62") *'^ et le Mytilus pilo.sus Récluz mss. (i858,
Reeve, ibid., pi. VIII, fig. 35).
E. A. Smith identifie encore à la mémo espèce le Tickogonia krnussi
Kûster(i848, Conch. Cab., 2" éd., p. 1/1, pi. 6, iig. 1-6), qui, d'après von
Martens, diffère en effet du iS. bilocularis seulement par sa couleur brun
rouge, au lieu de verte, et que Reeve (1857, Conch. Icon., Mytilus, pi, IX,
fig. ko) regardait aussi conune une variété rouge orangé.
Kûster, de son côté, a représenté, pi. 3, fig. 0-7 (18A8, Conch. Cab.,
2* éd.) sous le nom de-7'. hiocularis [sic^ var., une coquille que Clessin
(1889, Conch. Cab., 2" éd., Mytilidœ , p. 157) déclare ne |)onvoir identi-
fier, mais, comme on n'y voit indiqué aucun septum à l'intérieur des
crochets, il pense que ce n'est nullement un Tichogonia : il ne païaît pas
s'être aperçu que ces figures sont ia reproduction des figures 7 A4 a-b de
Chemnitz qui représentent le Mytilus crenalus et qu'il identifie, p. 44, au
(') A. H. Cooke (1886, Test. MoH. Suez, Aun. Mag. Nat. Hisi., 5' s., XVII,
p. i4o) re{;arde comme erronée i'mdication d'hahital tfPanaman donnée par
Reeve pour ce M. Curningi Réel.
— A5 —
Ticlioi>(mia Kraussi, ainsi que lo Myliliis exuslns Boni (no/t Linnd), comme
von Marlens était déjà disposé à l'adnieltro.
Hab. — Suez, Djibouti.
Septikek excisus Wie{jmann.
I.e Svplijer e.rcisus VViegmann (1837, Archiv. f. Naturfj-., III, p. /19),
espèce qui, suivant Uecve (iSSy, Conch. Icon. , Myttlus , pi. IV, fig. j3). a
pour synonyme S. J'iiscKs Réchiz (18/18, liev. Zoolog. Soc. Cuvîer.,'\\,
p. 279; 1849, Ucv. Mag. Zool. Guér.-Menev., 2° s., I, p. 128) età laquelle
appartiennent aussi indubitablement, selon M. Lynge (1909, Danisb Exp.
Siam, Mar. Laaiellibr., Méin. Acad. R. Se. Lettr. Danemark, 7" série, V,
p. i36). le S. Troscheli Dunker (i853, Zeitschr. f. Muluk., X, p. 87)
et le S. siameiisis dessin (1 889, Coiich. Cab. , 2° éd., p. 1 9 , pi. 1 5 , fig. 8-9),
se dislingue, d'après von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf.
Maurit{us,ii. 3 18), par sa forme plus bombée, sa sculpture plus grossière,
sa couleur Inun clair et surtout par une profonde échaucrure dans le bord
libre du septum.
M. le D'Jousseaume assimile ce 6\ exctsus au Mijtilus cienatus Chemnitz =
Tichogonia Kraussi Kiister, mais, bien que Chemnitz (1786, Conch. Cab.,
VIII, p. i65) mentionne la présence d'un dissépiment, il n'y a aucune
trace de septum dans les figures ^hk a-b (pi. 83) et, en tout cas, quant
au Tich. Kraussi, du moins tel qu'il a été figuré parKûster {iStiS, Conch.
Cab., 2* éd., p. i/t, pi. 6, lig. 1-6), s'il y existe bien un septum, celui-ci
n'est pas échancré et, par suite, il s'agit plutôt d'une forme à rattacher au
5. bilocutaris. ,
Je crois donc préférable d'adopter le nom de S. excisus pour les coquilles
recueillies par le D' Jousseaume, qui présentent toutes une profonde
encoche dans le septum.
ff Cette espèce se rencontre dans les anfractuosités des roches madrépo-
riques, où elle est attachée par un puissant byssus qui se trouve quelquefois
logé dans une dépression conique, dont le sommet s'enfonce profondément
à l'intérieur de la coquille.
rc Lorsque l'animal est arrivé à l'état adulte, le test ne croît plus en
longueur, mais continue à se développer en ajoutant de nouvelles lames
transversales qui se superposent, de sorte que certains individus d'un âge
très avancé ont une coquille coidiforme presque aussi large que longue.
ffOn trouve des spécimens d'un jaune grisâtre, à peine teinté, sur la
partie carénée des valves, de quelques zones ferrugineuses peu apparentes ;
chez d'auti-es, celte teinte ferrugineuse s'étend et s'assombrit; l'on rencontre
également des coquilles d'un noir olive, excepté au sommet et au pourtour
de la fente byssale, où la coquille reste jaune.'' (D' J.)
Hab. — Suez, Djcddah, Massaouah, Obock, Djibouti, Aden , Périm.
^ (.1 suivre.)
A6 —
CoNTRIBUTIOyS À LÀ F AVNE MaLACOLOGIQVE
DE L Afrique Éqvatoriale,
PAR M. Louis Germain.
SOR QOELQUES GASTEROPODES FLUVIATILES DO HaCT ZaMBÈZE.
C'est en 1916 que M, Victor Ellenberger fit parvenir au Laboratoire
(le Malacologie du Muséum les Mollusques étudiés dans cette note. Ils
ont été recueillis aux environs de Lealui [^Lialoui]'"', dans la Hhodésia
septentrionale [Northern Rhodesia]. Lealui est un village situé sur la rive
gauche du Zambèze , à peu près en lace du confluent du Luanguinga ,
grosse rivière qui rejoint le Zambèze au milieu de marais étendus.
La récolle comprend uniquement des Mollusques iluviatiles. Ils sont
intéressants non seulement parce qu'ils proviennent d'une région dont la
faune malacologique est absolument inconnue, mais encore parce qu'Us
permettent de fixer la valeur de certaines espèces litigieuses comme YAin-
pullaria occidentalis Mousson et le Vivipara capillata Frauenfeld.
D'un point de vue plus général, les espèces recueillies par V. Ellen-
berger montrent que la faune lluviatile de cette partie de l'Afrique ne
diflère pas de celle des autres régions équatoriales du continent. Ce sont,
aussi bien chez les Pulmonés que chez les Prosobranches, les mêmes espèces
avec, parfois, quelques modifications locales.
Il serait très vivement désirable que le Laboratoire de Malacologie du
Muséum reçût de ces mêmes régions des matériaux plus nombreux. Ils
rendraient possible l'élude des caractères généraux de la faune du Haut-
es Voir lo Bulletin du Mu^htm hixt. natur. Paris, XXTI, 191 5, n" 7, p. 388-
990 ; — XXII, 1916, 11° 3, p. 1 56-1 6a ; n' /l, p. i93-'Uo ; n" 5, p. a 33-9 69,
et u" G, p. 817-329 ; - XXIII, 1917, n" 7, p. lnjlx-bio, p. 5io-520 et p. Sai-
599 •, — XXIV, 1918, n"-i, p. ia5-i36 et p. 187-141; n" 8, p. 178-189;
n" II, p. 251-970; n° 5, p. 358-870, et n" 6, p. 433-^'S,/i.
'^1 Lealui est sifiié un peu au-dessous du i5°de lalitudo Suil et léffiTcmenl à
Touest du ai" 80' tic iongiluclu Est (Greenwich).
— kl —
Z;iml)<>ze, caractères que les récentes récoltes de M. V. Ellenbergek per-
mettent seulement d'entrevoir.
LiMNAEA (RadIi) NATALEN8I8 KraUSS.
i8àH. Limmviis iititalcimis Kraiss, Die Stiilafrikan. MoUuskm, \). 85, taf. V,
H;j. .5.
1862. Limnacm nalnlpinfix KisTRn, Limnaeid., m : Mautini et Chemnitz , S?/«<e-
vutl. ilniictujlu'ii-(Atbinel, p. 3i, taf. VI, fig. 1-3.
187a. Limmi-a iialalensis Sowerbt, m : Reevb, Conchologia Iconica, pi. VII,
flfr. /i6.
187/1. Ltmnaea mlaleiisin Jickeij, Fauna d. Landrund Sûsswasser-Mollusken N. 0,
Afrik. , Dresdeu, p. igo.
i88j. Limnea natalensis Smith, Proceedings Zoological Society oj London,.
p. 395.
i88f)- l^iiiinaea nataleimis Bourguignat, Mnllnsquex Afrique équntoriale ,Tp. i5o.
1908. Limnaea mialemis Germain, Mollusques laa Tauganyika et environs,
p. i/|.
i()t2. Limnaea tialulvnxis (^onnolly, Aimuls Soulk AJ'rican Muséum, XI, part III ,
p. 9o3 , n" liijt.
Kji'i. Limnaea (Hadtx) natalensis Dautzenberg el Germain, Revue zoologique
africaine, IV, fasc. I, p. 38.
Le test de cette espèce, certainement voisine du Limnaea (Radix) afri-
cana Riippell '>, est mince, fragile, d'un corné blond très clair, un peu
brillant, transparent; il est garni de stries longitudinales très fines, irré-
gulières, assez serrées et subvei-ticaies. Le sommet est subaigu et un peu
rougeâtre.
Longueur : i5 millimètres; diamètre maximum : 8 millimètres; hau-
teur de l'ouverture : 11 1/9 millimètres; diamètre de l'ouverture : 6 milli-
mètres.
Wiodésie septentriounle : Lealui , sur le Haut-Zambèze [Victor Elle\-
berger], 1915 ; un exemplaire.
Commune dans toute l'Afrique australe, celte Limnée se rencontre
également dans quelques localités de l'Afritjue orientale et du bassin du
Congo.
Physopsis africana Krauss.
1868. Physopsis africana Krauss, Die Sudajrikanischen Mollmken , p. 85, taf. V,
"^ RfppKLL m BoiiRGuiGNAT fJ.-R.), Hisi . mulncol'ig. Ahyssinie , i883,p. 8.),
8(3, 87, 88, 95 el p. i2(j, pi. X,fig. 99.
— 48 —
i8&6. Phijsopsis ajncaaa Bourguignat, Aménilés malaculoijiques , l , p. 180.
i858. PInjsopsis africana H. et A. Adams Gênera oj récent Molliisca, 111,
pi. LXXXllI,fig. 10.
i863. Physopsis africana Kïster in: Martini et Ciiemnitz, Systemat. Conchylien-
Cabinel, 3° édit., p. 72, taf. XII, lig. ag-So.
187^. Physa africana Soverry in : Reeve, Conchologia Iconica, pi. 1, iiy. 3.
187/1. ^''J/s^'/^s'"' africana hc.yLEU, Fan n a d. Land-und Siisstvasscr-Mothisken .\.0.
Afrili., Dresden, p. 209.
1 886. Phym. africana Clessin , Die Fnm. d. Limnaoiden , m : Martini et Chemnitz ,
Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° cdit. , p. iog, taf. XLI, fig. la.
1889. Pliysopsis africana Bourguignat, Mollusques Afriqtie équaloriale, p. iBg.
1897. Physopsis africana Martens, Beschalte Weichtheire D. 0. Afrik. , Barlin ,
p. lia.
i()o8. Pliysopsis africana Neuville et Antiiony, Annales sciences natur., VllI,
p. 266, 267, fig. 5 et p. a68, fig. 6.
191a. Physopsis africana Connolly, Annals South African Muséum, \l, part III;
p. aig, n° 027.
191/1. Physopsis africana Daltzenberg et Germain , JRevMe zootogique africaine ,1^ ,
fas. 1 , p. Û5.
Le lest de l'unique exemplaire recueilli par Victor Ellenberger est
jauue brun, à peine brillant, subtransparent, un peu solide; il est garni
de stries longitudinales inégales, quelques-unes assez saillantes, toutes
bien crispées aux sutures. On distingue près de ces dernières quelques
rares stries spirales, d'ailleurs inégalement réparties.
Longueur: 12 millimètres; diamètre maximum : 8 millimètres; dia-
mètre minimum : 7 millimètres ; hauteur de l'ouverture : 8 i/tî milli-
mètres ; diamètre de rouverture : 4 1//1 millimètres.
Rhodésie septentrioimle : Lealui, sur le Haut Zambèze [Victor Ellen-
berger ] 1 9 1 5 . un exemplaire.
Zanguebar [G. Gr\^didier].
Le Pliijsoims africana Krauss est une espèce répandue dans les eaux
douces de l'Afrique australe et de toute l'Afrique orientale jusqu'à l'Abys-
sinie.
Ampullaria occidentalis Mousson.
1887. Ampullaria occidentalis Mousson, Journal de Conchyliologie, XXXV, p. 9991
n° 10, pi. XII, fig. gC).
''> Le type dériil par A. AIousson mesure A7 inilliiiitHres de longueur et
68 millimèlies de diuiuèlie iiiaxiiuum.
— /lî)
i88(j. Ainpultaria occidcntalis Boliiuliunat, Mulliisijucs Afrique ùiiiaimialv,
p. 167.
i8f)7. irnpullarin occidenluUs Maktens, Archir fur A^rt<i(r^'. , LXUI, 1, p. ^JO.
11JU7. Ampullaria occidcntalis Stuhany, Df/f/isc/i/-. */. huis. Akademie d. Wissen-
schafll. Wien, LXVII, p. 86, n" 38r!.
i()i(i. Ampullaria nccidciilnlis Bokttgkiî , Abhandl. d. Senckenherg. Nahirjorsch.
Gesellschafl Franhfurl. a. M., XXXII, p. /id3.
ujili. Ampullaria occidenfalis (]onnoli,v, AiiuaU Soulli African Muwum,, XI,
part III, p. •!57, n" 5/1/1.
Coquille ombiliquée, globuleuse; spire très courte, composée de 5 tours:
les trois premiers très petits, convexes ; le qualiième plus grand, convexe,
nettenient-mépliin à la suture; dernier lour très gr»nd^ formant près des
5/6*' de la coquille, méj)lan en haut contre la suture, bieir convexe, très
atténué vers la l)ase ; sommet obtus, d'un brun rougeâlre non brillant;
sutures linéaires; ombilic assez large, entouré d'une indication subangu-
leuse; ouverture un peu oblique, ovalaire, atteignant en hauteur envi-
ron les 6/5" delà hauteur totale de la coquille; bords marginaux réunis
par une très faible callosité blanchâtre ; péristorae mince, très légèrement
i-éfléchi.
Longueur : 6 9 millimètres ; diamètre maximum : ho millimètres ; dia-
mètre minimum : 82 millimètres ; hauteur de l'ouverture: 02 miUimètres;
diamètre de l'ouverture : 20 millimètres.
Opercule subcrétacé, très fragile, d'un jaune ocracé claij- presque trans-
parent , garni de stries concentriques fort irrégulières , inégales et inégale-
ment distantes.
Test relativement mince, assez solide, subtransparent, brillant; sur un
fond jaune verdâtre se détachent de nombreuses fascies d'un brun ver-
dâtre ''', plus visibles à l'intérieur de l'ouverture où elles apparaissent d'un
brun lie de vin clair. Stries longitudinales médiocres, irrégul'ères et in-
égales, subchagrinées sur les premières tours, légèrement crispées à la
suture et onduleuses sur le méplan du dernier tour où se distinguent quel-
ques rares traces de très fines stries spirales.
Cette description de l'exemplaire recueilli par Victor Ellenberger montre
qu'il s'agit certainement de la cocjuille décrite et figurée pai' A. Modsson
sous le nom à' Ampullaria occidentnlis , mais il me reste des doutes sur
la validité de celle dernière que A. Mousson '^^ compare à ï Ampullaria
''' Ces fascies sont très in(!'gales en largeur; beaucoup sont conlluenles, et celles
entourant l'onilniic, plus vivement colorées, sont d'un beau vert olive.
'^) Mousson (A.). Coqtiilles recueillies dans le Sud-Ouest de l'Afrique par le
D' H. SciiiNZ, Journal de Candi ijlioloirie, XXXV, 1887, p. 299.
.Muséum. — xxv. h
— 50 —
Largillierti Philippi ''', espèce plus petite, à tours de spire plus arrondis,
beaucoup moins moplans aux sutures et dont le test, garni destries lon-
gitudinales coupées de stries spirales , possède un aspect subgranuleux ''\
VAmpullaria occidentalis Mousson nie semble beaucoup plus voisin
de certaines formes de \ Amimllavla ovata Olivier '^', et notamment de la
variétë Welwitschi Bourguignat '*' figurée par A. Morelet '•'K Cependant
la variété Welwitschi Boui-guignat a ses tours de spire beaucoup moins
méplans contre la suture , et son ouverture est bien plus oblique.
Etant donné le polymorphisme bien connu des AmpuUaires, il est
possible que ÏAmpullaria occidentalis Mousson ne soit qu'une forme lo-
cale de lAïupullaria ovata Olivier, si répandu dans une grande partie de
l'Afrique tropicale.
Rhodésie septentrionale : Lealui, sur le Haut Zambèze [Victor Ellen-
BERGER ] , 1 9 1 5 ; un exemplaire.
VAmpullaria occidentalis Mousson est connu du Benguella où il a été
recueilli sur la rive méridionale du fleuve Gunene [= kunene] (sans indi-
cation plus précise) par M. Geale et le D' H. SceiNz [Cf. A. Moosson, loc.
supra cit., 1887, p. 999]. 11 vit également dans l'Afrique australe : Be-
ciiuanaland (Nausib River, Lac N'Gami) [Passarge] et Damaraland (Oko-
songoho) [Hermann].
Lanistes ovdm Peters.
i835. Lanistes ouum Petebs, Archiv fur Naturg. , I,p. 3j5.
i85i. Ampullaria ovum Philippi, Die GaLtuug Atnpuilaria, in : Mabtim el
Chemnitz, Syslemat. Conchylien-Cabinet, 2' édit. ,p. 32, n° 27, laf. V,
fig. a.
1860. Lanisles ovum Martens, Malakozoolog. Bldtter, VI , p. a 16.
i865. Lanisles ovum Dohrn, Proceedings Zoological Society of London, p. 233.
(') Phu.ippi (R.), Zeilschrift Jûr Malakozonlogie , 18/18, p. iga; et : Die Gal-
tung Ampullaria, in : Martini et Chemnitz, Systcmat. Conchylien-Cabinet,
s' édit., ISuruberg, i85i, p. 46, n" 6/1. laf. XIII, fijr. Ti.
(^) R. Phimppi indique Nossi-Ré comme pairie de ÏAmpullaria LargUlirrli
[loc supra cit., iSàS, p. 19*3] ; J.-R. Bouhguignat [Mollusques de l'Afrique équa-
toriale, Paris, mars 1889, p. 167] la signale sur les côtes du Mozambi(|ue.
'') Olivier (G.-A.), Voyage Empire ottoman..., Paris, i8o4, II, j). 39 et
allas, pi. XXXI, fig. i-
(*) BocRGuiGNAT (J.R.), Mollusques Egypte, Abyssinie , Zanzibar, etc., Paris,
1879, p. 3i et p. 32 {Ampullaria Wehvilschi),
(^) Morelet (A.), Voyage du Dr. /<V. IVum'irscii ... dans Ifs royaumes d'Angola
et de Bengurlla, Mollusques terrestres et fluvialilcs , Paris, 1868. p. 9/1, n° 78,
pi. IX, tig. lu [At)ipullaria ovata).
— 51 —
j866. Lanitlet ovum l'pjiirFEU, Nnvilates Concliolojr. , II, p. ayo.
1868. Ampullaria ovum MonuLET, Mollusque» voyage Welwilsch, p. kx^kk el
p. 95, n' 74.
187/1. l^<^nistes orum Jickeli, Fauna d. Land- nnd Sunwouer-Mnllmk. N.O
Afrik. , [)vQiàe\\ , T^. aSo.
1877. Ijunisles ovum Smith, Proceedings Zoological Society of London , p. 71^.
I 87(). Meladomus ovum Boubguignaï, Mollusques Egypte , Abijssinie , Zanzibar, etc.
p. 36.
1889. Meladomus ovum Bourguignat, Mollusques Afrique équaloriale, p. 178.
1898. Lanistcs ovum Martens, Besclialte Weichthiere Deutsch Ost-Afnk.
p. 166.
1907. Lanisles ovum Germain, Mollusques tetT. eljluv. Afrique Centrale française ,
p. 533.
191/1. Lanistes ovum Connolly, Annah South African Muséum, XI, part III,
p. a58, 11" 5^7.
Les jeunes ont une coquille fort globuleuse. Un exemplaire , ayant seu-
lement II millimètres de longu ui-, atteint 11 millimètres de diamètre
maximum et 8 millimètres de diamètre miuimum ; sa spire est très courte
et le dernier tour, fort convexe, forme presque toute la coquille. L'ombilic
est entouré d'une angulosité qui semble disparaître très rapidement avec
la croissance de l'animal. Chez un spécimen un peu plus âgé (longueur :
ili millimètres ; diamètre maximum : 16 millimètres ; diamètre minimum :
10 1/4 millimètres) et toujours très globuleux, cette angulosité est à peu
près complètement disparue. Le seul individu recueilli presque adulte ne
mesure que 3o millimètres de longueur, 28 millimètres de diamèlie maxi-
mum et 22 i/a millimètres de diamètre minimum. L'ouverture a 21 milli-
mètres de longueur et 17 millimètres de diam.ètre. Le test est sublrans-
parent, d'un vert olive foncé aux premiers tours, tournant au marron vers
l'ouverture. Cette dernière est d'un brun marron intérieurement. Toute la
coquille est garnie de stries longitudinales* fines , subégales, à peine plus
accentuées contre les sutures.
Bhodésie septentrionale : Lealui, sur le Haut Zambèze [Vicror Ellen-
berger] ,1916.
Zanguebar [G. Grandidier].
Le Lanistes ovum Peters^ — dont le Lanistes ajjinis Smith'*' est certai-
nement synonyme — est une espèce très répandue, principalement dans
'') Smith (E. A.), Proceedings Zoological Society vf London, 1877, p. 716,
pi. LXXIV, ti'g. 7; el ibid., 1881 . p. 290, pi. XXIV, liy. u3.
— Ô'I —
l'Afrique orientale, où on la rencontre depuis les environs de Delagoa Bay
[A. Schenck]''* jusqu'en Abyssinie et dans le Haut Nil (le Zambèze
[W. Peters]; les côtes du Zanguebar et l'ile de Zanzibar [J.-R. Bour-
guignat]; le lac Nyassa [E. A. Suions, J. Thojison]; la rivière Shirë
[V. (îira0d]; etc.). H pénètre dans les bassins du Congo et du Gbari
[A. Chevalier, D' Decorse] et vit communément dans les ffcaux tran-
quilles de la province d'Angola; on rencontre notamment ce mollusque
dans le lac de Bembo, près du lleuve Dande, ainsi que dans ceux de
Foto, Funda et Mœmboge, fixé aux feuilles des Pistia et des ISym-
phaeari '■^K
{A suivre.)
(') Notamment en Afrique australe dans le Bechiianaland (N'gami River)
[PASsAncE], le Transvaal [VVilms], le Mafebiliiand [l'rof. Pkntheu] et la Rho-
désie [M. Connollt].
'-' MoBELKT (A.), loc, supra cit., 1868, p. gS.
-. 53 -
Un LiVBOURDONNAISIA yOUVEAlJ {SAPOTAchfl) DE MAnAGASCAR,
PAR M. Henri Lkcomtk.
Nous avons reçu de l'Exposition coloniale de Marseille, en 1906, un
échantillon uni(|ue d'une plante connue dans le pays Betsimisaraka sous le
nom de Nato laliy. Cet échantillon porte des fleurs, mais il est dépourvu de
fruits. L'asp_ecl général de la plante lappelle incontestablement les Lahour-
donnaisia, en |)articidier L. remluta Boj. Mais la fleur comprenant seule-
ment 6 lobes à la corolle et 6 étamines et, de plus, possédant 6 staminodes
bien développés, ces caractères semblent exclure la plante du genre La-
hourdonnaisia. En eflet, dans ce dernier genre, le nombre des lobes de la
corolle est habituellement de 19 au moins; les étamines sont en même
nombre ou en nombre plus élevé: enfin les staminodes font habituellement
défaut.
Mais déjà, chez I,. mada^a^cariensis Pierre, le nombre des lobes peut
êti-e inférieur à 1 fî , ei l'auleur de l'espèce signale en outre des staminodes
à peine marqués, f/cxamen que nous avons fait de cette plante nous a
montré que, chez ceilaines fleurs, il existe en effet quelques staminodes;
mais cette présence est loin d'être p^énérale.
Dans ces conditions, notre |)lante se rapprochant autant que possible
des Labourdonntdsia déjà connus par sou port, par la forme et la structure
des feuilles, par le mode d'inflorescence, par le calice composé de 6 sé-
pales en deux séries, par la forme du pistil, il nous a paru difficile de l'en
séparer.
Pour nous, les fleurs de Laboiirdonnaisia , avec un cahce de 6 sépales
(en 2 séries), possèdent une corolle dont le nombre des lobes peut varier
de 6 à 18.
Avec un développement complet , il existe 1 8 lobes à la corolle et 1 8 éta-
mines superposées. Mais si des lobes viennent à mampier, les étamines
correspondantes avortent et deviennent dos staminodes, et ceci nous explique
la présence de G staminodes dans notre fleur dont la corolle est réduite à
un minimum de 6 lobes.
D'ailleurs, quand le nombre des lobes se réduit, il peut arriver que les
étamines restent plus nombreuses que les lobes ; mais alors quelques-unes
deviennent plus petites ou anormales.
C'est ce qui se présente chez une plante décrite sous le nom de L. revo-
— 5/1 —
liiUi. Chez cetlo planle, nous avons lionvc' nno corolle do i^i lohes, el en
dedans un audrocée de 18 étamines dont 5-6 plus courtes que les autres
et souvent de forme anormale.
En sorte que la plante de Madagascar connue dans le pays Betsimisaraka
sous le nom de Nato lahy et qui fait l'ojjjet de la présente note paraît con-
stituer un terme de passage entre le genre Labounlonnaisia et le genre
Pahitjuium. ÎNous la décrirons sous le nom de Labounlonnaisia hexandra ,
en raison du nombre des étamines que possèdent ses fleurs.
Labourdonnaisia hexandra, nov. sp.
Arhor. Folia glabra, crnssa, coriacea ad apicetn ramorum conferta; pe-
tiolus fflaber, supra sulcatus, l'j- iSinillim. longus; limbus obovato-oblongits ,
basi attenuatus, apice rotundnto-emarginatus, 8 -g centim. longus, 3 centime
latus, nervis crebris, parallelis, supra via; distinctis, subtus norvis paroUelis
prope marginom conJJuentibus. Flores geminati vel ternati ad axillam joliorum
sœpe dclapsorum sili, bracteis triangularibus parvis instructi. Pedicelli 12 -là
tnillim. longi versus apicem paulatim incrassati. Alabastra claviformia. Calyx
6-pariitus, lobis blseriaùs, œstivatione, inquoque série, valvari . Sepala ovata,
crassa, 3 millim. alla, 2. 95 millim. laln, cxtuspilosa, intus vix glabra. Co-
rolla glabra, 3 millim. alta; htbus 2/3 millim. altus , lobi 6 ovati basi lerifer
auriculati, 2.5-3 millim. alti. Stamina opposita 6 ; fdamenta faxice insertu-,
1 millim. longa; anlherœ ovato-triangulares apice mucronatœ, extrorsœ
1.5 milJiin. longœ. Slamhiodia alterna 6, vix rectogonia, lata, apice denticu-
lala,usque 1 millim. alla faucc inserla. Ovarium G-j-loculare superficie 6-
costatum, pilosum, stylus glaber 3 millim. altus; stigma non evolutum. Fructus
incognitus.
Madagascar (échantillon provenant de l'Exposition coloniale de Mar-
seille en 1906 , sans numéro).
Nom Betsimisaraka : Nalu lahy.
L'écorce servirait à la teinture des 'étoffes. On en extrairait aussi un
médicament contre la malaria.
Les espèces connues du genre Labourdonnaisia se répartiront en plusieurs
groupes d'après les caractères suivants :
1° Corolle à (i lobes; 6 étamines; G staminodes. L. hexandra. H. IjCC.
2° Corolle à 1 1 - i3 lobes; étamines 1 1 - 13. Pas de staminodes.
L. Thouarsii Pierre,
3-° Corolle à 1 1 - 13 lobes; étamines 1 1 -i3. Qnolques staminodes.
L. madagascanensis Pierre,
— 55 —
fjoroHe 1 1 -i3 lohrs; étamines i8. l'as de slaniinodes.
L. sarcophleia Boj.
L. revoluta IJoj.
L. calophylloides Boj.
Ces dernières espèces se distin^j-nent les unes des antres par la forme et
la disposition des feuilles, la longueur relative des pddicelies floraux et des
pétioles , etc.
Feuilles ellipliques-oblongues; pédicellcs plus courts que les pétioles.
Feuilles rassemblées au sommet des rameaux. L. revoluta Boj.
Feuilles disposées le long dos rameaux et non rassemblées au sommet.
L. calophylloides Boj.
Feuilles obovales-elliptiques, rapprochées au sommet des rameaux; pédi-
celles floraux de même longueui* que les pétioles. L. sarcophleia Boj.
— 56
Note sur le genre Mnesithea Kdnth [Graminées),
PAR M"*" Aimée Camus.
Quelques espèces de la sous-tribu des Botthœlliœ ont un rachis épais,
articulé, plus ou moins creusé pour log^er les épillets et muni à chaque
nœud (au moins dans la partie inférieure des faux-épis) de deux épillets
sessiles et d'un épillet pédicellé excessivement réduit, le pédicelle de ce
dernier étant situé entre les épillets sessiles fertiles. Ces espèces, qui habi-
tent toutes l'Asie tropicale ou subtropicale, présentent entre elles de grandes
affinités et des caractères communs importants. Elles ont été rattachées par
certains auteurs au genre liollba-llia , par d'autres au genre Ophiurus. Il y
a certainement des caractères distinctifs plus importants entre ce groupe
d'espèces et le genre Uotlbœllia qu'il n'y en a entre les différents sous-
geni'es de Rotthn'Uia. Ces quelques espèces ne se trouvent bien classées
ni dans le genre lloUhœUia , ni dans le genre Ophiurus, et leur inclusion
dans ces groupes oblige à étendre encore la diagnose de ces derniers;
aussi me paraît-il préférable de l'eprendre pour elles le genre Mnesithea
créé par Kuntb (Bevis. Gnim., I, p. i5^4 [1800]) pour la seule espèce
alors connue de ce groupe , le Mnesithea lœvis.
Les genres Mnesithea, PtottbœlUa et Ophiurus pi'ésentent respectivement
les caractères suivants :
A. 2 épillets sessiles (au moins dans la partie infér. des faux-épis)
et 1 très rudimentaire pédicellé, à chaque entre-nœud du rachis.
Mnesithea.
B. 9 é[)illets sessiles et 1 rudimentaire ou assez développé, pédicellé, à
chaque entre-nœud du rachis Botthœilia.
G. 1 épillet sessile et 1 pédicellé presque nul, à chaque entre-nauid du
rachis. Ophiurus.
Les caractères du genre Mnesithea sont les suivants :
Faux-épis solitaires au sommet du chaume et de ses rameaux, cylin-
dri(pies, à rachis très fragile, à articles soudés ou accolés au pédicelle, à
— 57 —
arlinilalions droites ou peu obliques, ln>s conc ives,àfafe munie à chaque
enlre-nœud de -i excavations très profondes dans lesquelles sont lo^ft^s
les épillets. Epiilets, 3 (au moins dans la p utie infér. du faux-épi) à
chaque nœud du rachis, ie primaire avorté >u très rudimentaire , situé
entre les secondaires sessiles, à l'extrémité . lu pédicelle accombant au
rachis ou adné à lui, les secondaires contenant une fleur fertile et exacte-
ment renfermés dans les excavations du rachis. Glumc inf. (gl. I) coriace
ou cartilagineuse, convexe, ordinairement oblique; glume sup. (glume II)
subcoriace, membraneuse, sans carène; fleur inf. à glumelle inf. (gl. III)
hyaline, lancéolée, à glumelle sup. (palea) semblable, ordinairement plus
courte, cf ou vide; fleur sup. à glumelle inf. (gl. IV) hyaline, énervée on
subénervée, à glumelle sup. (palea) semblable, ordinairement plus courte,
d; stigmates plus longs que le style. Caryopse ovale-oblong, convexe.
CLEF DICHOTOMIQDE DES ESPJîOES.
1 Epillets sessiles à glume inf. acuminée, glabre, mais munie à la
1. : base de poils blancs. 1. M. geminata A. Camus.
Epillets sessiles à glume inf. obtuse ou tronquée, glabre ou poilue. 2
Epillets tomenteux; glume inf. fortement tessellée-scrobiculée.
2. M. mollicoma A. Camus.
Epillets glabres ou obscurément ciliés; glume inf. lisse ou légère-
ment fovéolée. 3
Feuilles très étroites, larges de A millimètres, les sup. aiguës, les
3. l inf. obtuses. 3. M. lœvis Kunth.
Feuilles larges de 6-2 5 millimètres, à sommet aigu, acuminé.
h. M. merguensis A. Camus.
SYNONYMIE ET REPARTITION DES ESPECES.
1. Mnesitheii geminata A. Camus = Rottbœllia geminata Hackel in Œst.
Bot. Zeit.,\L[, p. 48 (1891).
Tnde, Péninsule Malaise, Pahang (Ridley).
2. A/, mollicoma A. Camus = Rottbœllia mollicoma Hance in Journ. of
Botany, 9, p. i34 (1871); (Rottbœllia mollicoma) Hackel, Monogr. Androp.,
p. 997; Rendie in Journ. Linn. Soc, t. 36, p. 362 (1903-06).
Dans sa description , Hance a malheureusement omis des caractères essen-
tiels , et Hackel , dans sa Monographie des Andropogonées , n a fait que traduire
la description princeps.
— 58 —
N'ayant pas vu la plaulo el nv la connaissanl (|iip par une description
très incomplète, Hackei a rattaché cette espèce an sous-genrn Cœlorhachis
du genre Rottbœilia, sous-genre avec lequel elle présenta peu d'affinite's.
Ayant pu étudier plusieurs e'chantillons de Mnesithoa mollicoma dans
l'Herbier du Muséum, je crois utile de compléter ainsi la description de
Hance :
Plante robuste vivace, dépassant ' ?:, : . de hauteur. Chaumes
pleins, simples ou rameux, dressés, robustes. Feuilles largement lancéolées-
linéaires, acuminées, cordées à la base, les inf. longues de 3o centimètres,
larges de 17 millimètres environ. Gaines et nœuds densément et mollement
soyeux-hirsutes. Ligule scarieuse, peu développée. Faux-épis axillaires,
solitaires , longs de 7-8 centimètres , restant pendant longtemps enveloppés
dans la feuille. Rachis à articles ciliés, plus courts que les épillets sessiles
égalant leur largeur ou à peine plus larges, de 9 milhmètres de diamètre,
très fragiles , à disjonction peu oblique mais profondément excavée. Ëpillels
ternes , les latéraux sessiles , le médian pédicellé. Epillets sessiles longs de
3-6 millimètres, munis d'un anneau poilu à l'endroit du callus : glume
inf. (gl. I) épaisse, coriace, ovale-dimidiée, obtuse, subti-on^uée, visible-
ment tessellée-scrobiculée , poilue, 5-nervée, à flexure marginale plus
marquée et ailée vers le sommet, ce qui fait paraître la glume élai'gie sous
le sommet; gl. sup. (gl. II) un peu plus courte que l'inf. , presque coriace,
ovale-acuminée , oblique , profondément logée dans l'excavation du rachis ,
à nervure médiane très marquée , subcarénée ; fleur inf. neutre à glumelle
inf. (gl. III) bien plus courte que la glume inf., hyaline ovale-aiguë, à
glumelle sup. (palea) plus courte que l'inf., hyahne, oblongue; fleur
sup. d h glumelle inf. (gl. IV) plus courte que la glume sup., hyaline,
ovale-lancéolée, à glumelle sup. (palea) plus courte que l'inf, hyaline,
ovale-oblongue. Epillet pédicellé réduit au pédicellé et parfois à une glu-
melle très rudimen taire; pédicellé dépassant un peu la longueur des
articles, égalant l'épillet stérile, hirsute, aplati, adné au rachis dans sa
partie inf. , libre au sommet.
Chine : Whampoa (Hance), Lofanshan (Ford, n" i3o). — Tonkin :
Tankeuin près de Quang yen (Balansa, n" 607 et 1779), vallée deCouai-
nak , près de Quang yen ( Balansa , n" 5o6 ) , Phu dieu [ Bon , n* 5sa8. ) —
Coch inchine ( Pierre ) .
3. M. lœvis Kunth, Revis. Granu, I, p. i54 (i83o); Prain, Contrib. of
ludion Botany, p. di5 = Rottbœilia lœvis Retz., Obs., 3, p. 11 (1779)
-=/?. perforata Roxb., PL (lorom., p. 63, l. 182 (i']^S) = Hemarthria?
perforata Kunth., /. c. , p. 453 { iS^o) = Thyridostackium lœve Nées in
Lindl., Introd. Nal. Syst., éd. 2, p. 879 { iSSo)= Diperium cylindricum
Desv., Opusc, p. 76, t. 6, f. 3 (iSSt) = Ophiurus perforatus Trin. in
— 59 —
Mem. Acad. Petersb., sev. (i, II, p. :>'il'> ( i 8."!in = '^^. IfBris lieutli. in .lourn.
Jjiiiii. Soc, XIX, |). G(j (1881)- Hfiilops runenta Herb. Koxl).
Déjà signalé <lans i'Afghanislan, dans i'Inde, à Geyian, à Java ol au
Siaiii. — (locliinchine (Pierre).
U. M. me)\ouensis A. Camus =^ RoUhœUia mergmnsia Hook. f., FI. lirit.
/«rf., VII, p. 158(1897).
Inde : Tenasserim, Mergui (Grifïilh, Helfei),
60
Uy GENEE NOUVEAU DE CypÈRACÈes ,
PAR M. H. CheRMEZON.
ïiC groupe des Cypërëes, abstraclion faite de quelques genres aberrants
de position encore incertaine (yl»f/ro/nVAM(H, Dulichium , etc. ), est très diver-
sement découpé suivant les auteurs. Les uns n'admettent, en dehors des
Cyperus, que les genres Courtokia et Ki/Ilingia , caractérisés, le premier
par ses glumes à carène ailée, le second par son inflorescence capitée;
d'autres démeml)reut plus ou moins le genre Cyperus, en en séparant soit
seulement les Mariscm et ToruUn'mm par le mode de désarticulation de
l'épillet, soit également les Juncellus et Pycreus, définis par le nombre des
stigmates et la forme de l'akène. Cette dernière solution , qui a l'avantage
de soulager un peu le genre Cyperus, encore très vaste, semble la meil-
leure, caries différents genres ainsi établis sont très suffisamment distincts,
malgré des affinités réciproques assez grandes.
La plante dont il est question ici devient alors impossible à classer dans
aucun des genres connus , ayant à la fois les épillets caducs d'une seule
pièce des Mariscus et l'akène biconvexe à style bifide des Pycreus ; ces carac-
tères se trouvent bien réunis dans les kyllingia, mais ce genre très homo-
gène est caractérisé également par l'inflorescence capitée, ce qui n'est
nullement le cas ici.
11 y a donc lieu de créer un nouveau genre, qui peut recevoir le nom
de Mariscopsis ; le port, l'inflorescence, la rhachéole caduque ailée , la ner-
vation des glumes rappellent en efl'et les Mariscus.
Voici la diagnose du genre et de l'unique espèce qu'il contient actuelle-
ment :
Mariscopsis nov. gen.
Injlorescenlia anthelata, brncteata. — Spiculœ spicatim dispositm, com-
pressée , plurijlorœ , supra glumas iufimas vacuas articulatœ ; rharhilln
(lecidua, decurrentibus gluinis alala. — Gluiiiœ disticliœ, naviculares , cari-
natœ , 3 infimœ parvœ et vacuœ, supreina vacua, aliœ hermaphroditœ. — Setœ
hypo^rynee nullœ. — Stainina a, anteriora; Jilamend hyalini post nnthesin
accrescenles , subexserti, persislenles ; antlierœ iinnulœ , luteœ. — Stylus
bifidus, cuin ovario conttnuiis , basi haud incrnssntus. — Acliœnium ktteraliter
compressum , biconvexum.
s
01
Mairiscopsis suaveolens nov. sp.
[Ci/licrus suaveolem Boivin mss. m Herb. Mus. Par.)
AnmiMs. — Cmlis suhgracUis io-35 cm. long., lœvis, trigonns, infcnir
folùitus, Imsi hmidbulbosus. — Fotia nnmerosa, cnulevi œquantia vel pnuh
hreviora, -i-S mm. lai., tenuia, plana, margine ac carina vix scabra. —
Bracteœ involucrales à-8 , ereclœ rcl patulœ , infana usque ad 20 cm. long. —
Anthela simplex, à-8 radiata, ladus valde inœqualibus, maximo usque ad
5 cm. long. ; spicœ 8-Jt 2 mm. long. 8-1 0 mm. lat., laxiusculœ, 8-i5 - spicu-
latee. — Spiculœ subdistantes, patulœ, ovatœ , squarrosœ, valde compressa;,
à-5 mm. long. -J mm. i/a lat., â-j - florœ ; rhachilla valde flexuosa, alis
ovato-lanceolalis. — G lumœ fertiles laxe imbricatœ , subpatulœ, late ovatœ
dorso incurvœ , 9 tam. long., tenues , margine allndo-scariosa , lateribus lutcis
vel luteoviridibus lineolatis valde 3-nervalis; carina lata lœvis vel minutissime
scabra, viridis, valde 3-nervata , in mucroneni breveni subarcuatum excurrens.
— Stamina 2; antherœ subcUipsoideœ , acutœ. — Stylus projunde bifalus,
ramis exsertis. — Achœniuni asijmmetrum , snborbiculalum vel subellipsoideum,
apice tmncato-emarginatum liaud apiculatum, biconvexum, 1/2 glumam
œquans velpuulo superans, regulariler et subtiliter punclulatiim , rubro-fuscum
demum nigrum.
Madagascar : prairies humides du Nord de i'îie, sans date (Bernier,
a' envoi 33).
Zanzibar : avril-mai (Boiviu).
Comme H a étë dit pUis haut , le genre Mariscopsis vient se placer à
coté des Kijllingia, dont il diffère par sou inllorescence en anthèle. Par
son akène comprimé latéralement et son style bifide , il est exactement aux
Mariscus, ce que les Pycrevs sont aux Cyperus dans la série à rhachéole
persistante.
La cIassi6cation des Cypérées normales peut alors s'établir de la façon
suivante :
I. Rhachëoie persistante.
A. Style 3-fide; akène trigone Cyperus.
B. Style 2-fide; akène comprimé.
a. Akène comprimé dorsalement Juncellus.
b. Akène comprime latéralement Pycreus.
— 62 —
I . Rhachéole caduque.
A. Style 3-fide; akène trigone.
a. Rhachéole épaissie, se brisant à chaque nœud. . Torulimmn.
b. Khachéole grêle, non fragile aux nœuds.
a. Glumes à carène non ailée Maiiscm.
jS. Glumes à carène ailée Courtoisia.
B. Style 2-fide; akène comprimé latéralement.
a. Inflorescence en anthèle Mariscopsis.
b. Inflorescence capitée KyUingia.
Clarke'*' avait déjà tiré un excellent parti du mode de désarticulation
de l'épillet, pour séparer les Mariscus des Cyperus, mais en basant cepen-
dant la première coupure du groupe sur la nature bifide ou trifide du
style. Les affinités me semblent mieux i-espectées en plaçant d'un côté les
genres à rhachéole persistante, dont les glumes se désarticulent indivi-
duellement en entraînant chacune son akène, et de l'autre les genres à
rhachéole caduque se désarticulant entre les deux glumes inférieures vides
et la première glume fertile, laissant ainsi un petit coussinet sur l'axe de
l'épi.
De cette façon , les Juncellus et Pycreus restent placés près des Cyperm ,
dont ils sont très voisins à tous égards. Les Juncellus sont d'ailleurs plus
rapprochés que les Pycreus du genre Cyperus, car souvent l'aplatissemenl
de leur akène n'a pas fait disparaître complètement l'angle antérieur (jui
correspond à l'akène trigone des Cypei'us. La réunion de ces trois genres a
été souvent faite et est presque aussi soutenable que leur séparation'"'.
Au contraire, le rattachement des Mariscus aux Cyperus est beaucoup
plus difîicile à admettre, d'abord à cause de la valeur du caractère de l'ar-
ticulation delà rhachéole, ensuite parce qu'il entraîne presque falalemenl
la réunion des autres genres qui ne pourraient plus alors êti"e définis de
façon satisfaisante.
Dans la série à rhachéole caduque, suivant ia classilication adoptée ici.
l'homologue de Cyperus est le genre Mariscus, auquel le genre Courtoisia,
qui n'en difl'ère que pai" des caractères assez secondaires, pourrait à la
(») Cf. Hook. f. FL Brit. /nd., VI (1898), 619.
(*) Il existe du reste quelques cas de transition; c'est ainsi que Pycreus sub-
trigonus G. B. Clarke, à style bifide, possède un akène tendant vers ia forme
trigone ; Juticellus puslulatvit G. B. Clarke a parfois un style trilidc ; ([ueiques
Cyperus ont accidenlellement des fleurs à style biCde mêlées aux fleurs nor-
males.
- 63 —
rijliicur êiro iiicoi'poiv. Les ToruUnium , très voisins des Marisciis par hieii
des poials, s'en écartent cependant par la dislocation de la rhachéole, <pii
a ponr ollet de séparer répillet en riajjmenls compi-enant chacun un
entre-nœud (dont les ailes enirainent l'akène correspondant) el la ginnie
insérée à son (extrémité supéiieure. Les Pycreus ont pour équivalent ici le
{j-enre Mnriscopsis ; près de ce dernier et un peu à part se placent les
Kyllmiriii, rappelant par leur port certains Mariscns h inflorescence capilée.
Aucun genre ne corres|)ond, ;\ l'heure actuelle, aux JtmccUun de la série à
rharhéole persistante.
G'i
EyVMÈliATWy les plantes RECVEILLIES I'AK 3Î. il CuUDEiU
DANS LE Soudan,
PAR M. Ed. Jeanpert.
M. U. Cliiideau, Docteur es sciences, a rapporté une collection de plantes
récoltées à la limite Nord des grandes culluj-es Soudanaises ; beaucoup de
plantes de la région Saharienne ne dépassent pas cette limite.
Voici la liste des plantes récoltées de juillet à septembre 1918 et les
localités.
Papavéracées.
Argemone MEXicANA L. ; FI. trop. Afr., I, 6i. — Moro.
C'riicîfères.
FoRSiiTiA (iRANDiFLOHA Foum. ; FL tiup. Afr., 1, Ga. — Tengué.
C'apparidarres.
Gynandroi'sis l'ENTAi'HVLLA D. G. ; FL trop. Afr., 1, 8-i. — Nara.
Pol7g;alacée8.
PoLYCAi.A TBiFLORA L. ; FI. trop. AJr. , I, 1 28. — Nara.
Caryophyllacées.
PoLYCARi'AEA LiNEARiFOLiA D. G.; FI. trop. Afr., 1, 166. — Nara.
]IIalTacées<>
Abutilon asiaticum Don ; ïl. trop. Afr., I, i8A. — Nara.
HiBisciiS PANDURiFORMis Bunn. ; FL trop. Afr., I, 20H. — Nara.
Fdgosia DiGiTATA Pers. ; FI. trop. AJr., I, 909. — Nara, Nioro.
Slorcnliac«^«>s.
Melocuia touciioKiFoLiA L. ; FL trop. AJr., I, 236. — Nara.
— 65
l'illtusée*.
Grewu SAi.viFOLiA Hcyiio : FI. trop. Ajr.. I, -il^j. — ririiijjaloli.
Grkwia villosa Willd; FI. trop. Afr., I, ^iliO). — SHl)aiy.
CoucHORUs TRiDENsL.; FI. trop. Afr., I, a64. — Nara.
Zygopliyllac'écM.
Trirulus trurkstris L.; FI. trop. AJr..J, tîSS. — Nara. (iiiiigaleli.
AmpélidacéeM.
ViTis QUADRANGULARis L. ; FI. trop. Afr., I, 899. — Sokolo.
Iié|S^uniîneu8e.««.
Crotalaria podocarpa D. C; FL trop. Afr., II, 17. — Sabary.
Indigofera senegalensis Lam.: FI. trop. Afr., II, 102. — Nara.
Sesrama piNCTATA D. C; FI. trop. Afr., II, i3o. — Nara.
Stylosanthes erecta p. B.; FI. trop. Afr., II, i56. — Bamangouna.
ZoRNiA DiPHYLLA Pers. ; FL trop. Afr., II, 1 58. — Teugué.
Alysicarpus vAGiNALis D. G.; FL trop. Afr., Il, 170. — Nara.
Erythrina senegalensis d. C; FL trop. Afr., 11, t8i. — Touniaso.
Rhynchocu Memnonia d. c. ; FL trop. Afr., II, 990. — Nara.
Pterocarpus lucens Guill. et Perr. ; FL trop. Afr., II, 288. — Tengiié.
Cassia Tora L.; FL trop. Afr., II, 976. — Nara.
Gassia mimosoides L. ; FL trop. Afr. , 11, 980. — Nara.
Dichrostachys NUTANs Bentli. : FL trop. Afr., Il, 333. — Mares de
Katia.
Neptunia oleracea Lour. ; FL trop. Afr., 11, 334. — Akor.
Acacia pennata Willd; FL trop. Afr., II, 345. — Gringaleh.
Ficoidées.
Tbiantuema pentandra L. ; F/, trop. Afr., Il, 588. — Nara.
Molldgo nudicaclis Lam.: FL trop. Afr., Il, 591. — Sabary.
Semonvillea pterocarpa Gay ; FL trop. Afr., II, 695. — Nara
Mourdie.
MUSKUM. XXV. 5
— 66 —
Ruhiacées.
y
Mytragyne AFRiCANA Kuiilh 1 F/, fm/j. AJr., m. ho. — Tomoudo.
OcTODON FiLiFOLicM Scbum. et Thonu. — Nara.
Cuniposées.
Vernonia pauciflora Less.; ¥1. trop. Afr., III, a 83. — Tengué.
Chrysanthellum procumbens Pets.; FL trop. Ajr., III, Sgô. — Nara.
Apocynacées.
Adenicm Honghel D. C; 7*7. trop. Afr., IV ', 229. — Nioro.
Boru^'inaeécs.
Heliotropium ovALiFOLiBM Forsk. ; FL trop. Afr., IV % 34. — Sirakoro^
Heliotropium erosum Lehm. ; FL trop. Afr., IV*, 38. — Nara.
Heliotropium strigosum Wiild; FL trop. Afr., IV", '11. — Nara, Oues-
sébougou.
Coni olwulMcécs.
Jacquemontja capitata Don; FL trop. Afr., IV"', 85. — Nara.
CoNvoLVDLUS MicROPHYULus Sieb. ; /'/. trop. Afr., IV ', 91. — Nara.
Ipomoea VERTiciLLA TA Forsk.; FL trop. Afr., IV', i36. — Nara.
Ipomosa Pes tigridis L.; FL trop. Afr., IV '. i58. — Tengiië.
AsTROCHLAENA LACBNOSPERMA Hallier f. ; FL trop. Afr., IV'. 119. —
Tengué.
^olanacéoM.
SoLAMM Acii.EATissiMUM Jacfj. : FL trop. Afr., IV ^. 9 28. — Nara.
Pt'-fisilinécN.
Sesamlm alatlm ïbonii. — Naïa.
RoGERiA ADENOPiiYLLA Gay ; FL trop. Ajr., I\ -, 5/19. — Nara.
(li:r.AT()Tiii'.o\ SKSAMoiDES Enfll. : hl. trop. Ajr., IV'', 563. — Nara.
MoNECHMA HispiDiM Hochst. : /'/. trop. Afr., V, 2 13. — Bamangouna.
67
Aiiisti-jiiiiac'écet»
Amarantus graecisans L. : /-y. Irai). Afr., VI, 'Mi. — Nara.
/Erua tomentosa Forsk. ; /-Y. ùop. Afr., VI, liy. — Nara.
PoPALiA LAPPACEA Juss. ; FI. troj). AJr., VI, /iy. — Sabarj.
Pandiaka Heddrlotï; Ilook. f.; FI. trop. AJr.. VI, 68. — Nara.
l*ol,>s;unacéos.
Poi.VdONMM (ii.ABniJM Willd : FI. trop. Afr., VI, 1 13. — Sirakoro.
Etipliorbiac'ées.
EuPHORBiA 0ONVOLVULOÏDES Hodist. ; FI. trop. Afr., VI ', Aq;"). — Xara.
EupiioRBiA AEGVPTIACA Boiss ; FI. trop. Afr., Vr, 607. — Nara.
PnvLLANTHDs MADERASPATKNsis L. ; FI. trop. Afr., VI ', 7 -2 -a. — Sabarv*.
Jatropha Chevaueri Beille; Fi trop. Afr., VI', 789. — Sinikoro.
Amaryllidacées.
Paîscratium TftiANTHUM Herb. ; Fi. trop. Afr., VII, A07. — Nara.
Lîliacéos.
Gloriosa viuescens Liiidl.; FI. trop. Afr., VII , 563. — Giingaleli.
Cuiuuieliuacces»
CoMMELiNA FoRSKAHLEi Valil ; FI. trop. Afr., VIII, hli. — Gringaleli.
Cypéracées.
CvPERUS AMABiLis Vahl ; FI. trop. Afr., VIII, 827. — Bamaugouna.
Cyperus rotundus L.; FI. trop. Afr., VIII, 364. — Nara.
FiMBRisTYLis Exius l\. et S.; FI. trop. Afr., VllI, /n8. — Baiiiaii-
gouaa, Nara.
Cîrauiinées.
Andropogon laniger Desf. ; Dm»-, et Schin:^ Consp. FI. Afr., V, 716.
Nara.
5.
^ é8 -
Andropogon squarroscs L. f. var. nigritancs Hook ; Dur. et Schinz Consp.
FI. AJr., V. 737. — Nara.
Paniccm breveradiatum Hocbst. — Koïra.
Panicum virgatdm L. — Nara.
Panicum ALBiDUtiiM Steiid, : Dur. et Schinz Consp. FI. AJr., V, ']ho. —
Nara.
Paniccm maximum Jacq. ; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr., V, 762. —
Nara,
Panicdm colondm L. ; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr., N,']h<i. — Nara.
Panicum crus Galli ].. ; Dur. et Schinz Consp. FI. \fr., ¥,7^6. —
Nara.
Paniclm sanguinale \j. var. horizontale E. Mey.; Dur. et Schinz Consp.
F/. i/r..V, 763. — Nara.
Cenchrus montaaus Nées ; i)?<r. et Schinz Consp. FI. Afr., V, 776. —
Nara. -
Aristida longiflora Sclium. — Tengué.
Aristida fcniculata Trin. et Rnpr. ; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr., V,
8o3. — Nara.
Sporobolls micranthus D. elS.; Dur. et Schinz Consp. FI. AJr., V, 822.
— Baraaiigouna.
Gtenidm elegans Kunth; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr., V, 869. —
Akor, Nara. ♦
Chloris multiradiata Hochst. ; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr., M, 861. —
Nara.
Dactyloctenium aegyptiacum Willd.; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr.,
\, 868. - Nara.
Marsiléacées.
Marsilea diffusa Lepr. — Giiinendi.
6î) -^
BEMAnQVES COMPlÛMENTAIBES SUR LÀ PoMME DE TEHnE
EN CULTUBE dÉROBÉE,
PAR MM. J. COSTANTIN ET J. GÉRÔHE.
Les expéiienccs sur ia question de la Pomme de terre en culture dérobée
ont été entreprises sur des points nombreux du territoire français. Ce
problème' est important pour le ravitaillement et il serait intéressant de
déterminer les zones climatériques où cette culture est capable de réussir.
Nous avons vu que, sous le climat parisien, celte tentative culturale ne
|)arait pas susceptible de donner des rendements pouvant permettre de
réaliser des bénéfices certains.
Résultats en France. — M. Germain a publié dans VEcho d'Alger,
n" 2662 (1918) [et aussi le 18 juin] divers résultats de cette culture de
Pomme de terre en France, plantation faite après l'enlèvement des
céréales. Il indique les essais faits dans le Gers, la Lozère, le Cantal, la
Haute-Vienne, l'Ariège et la Haute-Garonne.
M. Germain fait remarquer que c'est d'avril à fin mai que les tubercules
sont récoltés en Algérie; par conséquent, ils pourraient être mis un peu
plus tôt en culture qu'ils ne l'ont été en 1918 '*'.
Les difficultés des transports ont été considérables pendant cette année
si décisive pour la victoire, où tous les efforts du pays convergeaient vers
les besoins de l'armée. Celte complication ne se présentera plus dès que l'état
de paix sera rétabli. Cependant il est utile de faire remarquer que si Ton
veut conserver à l'entreprise agricole son caractère de culture dérobée,
il sera nécessaire d'attendre que le terrain soit libre après la récolte
des céréales. Il est à craindre que souvent des retards ne soient apportés
à la plantation à cette époque , parce que les ouvriers de la terre sont
extrêmement occupr^s dans cette période capitale pour l'agriculteur, par
suite des travaux de la moisson, de la mise en meule, du battage, etc.
C'est la période du travail intensif, et, pour une cause ou pour une autre,
la plantation des tubercules de Pomme de terre destinés à la culture
dérobée pourra être trop tardive.
O En général, le terrain ne serait pas libre, sauf dans le c-as de fourrages
hâtifs, Seigle mêlé à la Vesce fauché en herbe, ou après Colza.
— 70 -^
Voici les renseignements que donnent quelques correspondants de
M. Germain , qu'il est utile de comparer à ceux que nous avons indiqués
dans la dernière séance. M. le Directeur des Services agricoles du Gers
écrit : ffLes essais de planlalion ont eu lieu fin juillet. A cause de la
sécheresse, la germination a été très lente. Au i" novembre, la plupart des
Pommes de terre n'ont que la dimension d'une noix. Cependant quelques-
unes atteignent la même grosseur que la semence. La récolte a été de
•S pour 1. En raison des résultats obtenus, malgré le temps peu favorable
qu'ont subi les essais de la planlalion, j'estime que cette culture doit être
entreprise en grand l'année pi'ochaine. »
D'autres résultats sont indiqués sous la forme peu explicite adoptée pour
les essais du Gers (qui n'est pas à l'abri de la critique par suite de son
imprécision):
Rendement : 6 pour i , dans la Haute-Garonne.
ili pour 1, dans la Haute-Vienne.
i5 pour 1, dans l'Ariègp.
D'autres expérimentateurs (Lozère, Cantal) ont donné les résultats
sous une forme encore plus vague. Ils se contentent de dire que le résultat
est bon (sans autre indication).
M. Desormeaux, rédacteur en chef du Pelll Journal agricole, s'exprime
dans cette publication de la manière suivante (il s'agit de la variété prime
bretonne): rrA mon avis, la preuve est faite et bien faite, à condition de ne
pas planter si tard.n
M. Germain ajoute à ceci : ff Je ne suis pas en possession du numéro de
décembre (du Petit Journal agricole) et j'ignoi'e à quelle époque la plan-
tation a été faite; le second envoi ayant eu aussi du relard, sans doute,
ce n'est peut-être qu'à ïa Jin d'août seulement, ce qui serait peut-être un
peu tard pour le climat parisien. ■"
Au Muséum, nous avons dit que la plantation a été ïaiie Jin juillet (date
de la réception du tubercule), et nous avons déjà trouvé que c'était bien
lard pour avoir un rendement véritablement commercial.
Il nous paraît utile de comparer les résultats obtenus par les expéri-
monlateurs cités par M. Germain (sous leur forme im|)réciso) à ceux qui
onl été indiqués pour le Muséum dans la dernière séance.
Deux variétés ont été cultivées.
Prime bretonne. — 67 pieds plantés, 56 seulement récollés, les 1 1 autres
n'ayant pas tubérisé. La récolle, évaluée à l'hectare ; 7,228 kilogr. 35, a été
pour ces 67 pieds plantés de 1 1 kilogr. 5oo. 11 y avait 000 tubercules en
tout, dont 325 gros et moyens utilisables commercialement, du poids
de 29 gr. 81 (les j)lus gros atteignant 71 gi.) et 175 petits, inutilisables
commcrcidemenl, pesant ensemble 1,820 grammes, soit en moyenne
10 grammes chacun-
— 71 -
Ri l'on veut expi-iiiior la valcui- df la ivcolte comme dans los essais
ci-dessiis rappelés, on a Boo lubercules pour 67 pieds plantés, soit
7 pour 1 (7,^16).
Vp to date. — 9.0 pieds plantés, 8 seulement ont fourni une récolte,
les 1 2 autres n'ayant pas tubéiisé. La récolle, évaluée à 9,626 kilogrammes
à l'hectare, a été j)our ces 20 pieds de /j kilogr. 2tJo. Elle se compose de
1/19 tubercules, dont loh gros et moyens, utilisables commercialement,
du poids moyen de 36 gr. 60 (le plus gros atteignant 85 gr.) et
/i5 petits, inutilisables commercialement, pesant ensemble 45o grammes,
soit 10 grammes chacun.
La récolle, évaluée comme dans les essais ci-dessus rappelés, est donc de
1/19 lubeicules pour 20 pieds plantés, soit plus de 7 pour 1 (7,^6).
Si, en calculant celle valeur de tant pour cent de semence, on ne tient
compte que du nombre des pieds qui ont fourni une récolle, les résultats
seraient dilTérenls :
Ce serait : pour Prime bretonne 9 pour 1 (5oo pour 56);
pour Up to date 18 pour 1 (169 pour 8).
Ces derniers chilî'res seraient comparables à ceux mentionnés dans
l'Ariège. Mais il faut remarquer que si des calculs avaient été feits ainsi,
ils ne donneraient que des renseignements erronés sur les rendements
conuiierciaux possibles.
Nous croyons donc qu'il serait indispensable que des chiffres précis
soient donnés. M.. Germain annonce qu'il a fait faire des essais dans
i5o stations du leri-itoire français. On verra si réellement, comme ii le
dit, il y a espoir de délimiter des zones climatériques où ces cultures
nouvelles pourraient commercialement rénssir.
Nous devons faire remarquer que la tentative d'oblenir des Pommes de
terre de primeur en plantant dans le courant de l'été a déjà suscité des
travaux, notamment de M. Schribaux'"', mais dans des conditions expéri-
mentales un peu différentes de celles qui ont été conçues par M. Germain.
Culture des Pommes de terre de frimeur à l'arrière-saison. — Eu 1901-
1902 , des essais ont été faits à la ferme expérimentale de flnslitut agro-
nomique, en Bretagne, dans la Haute-Marne, etc. Les variétés sur les-
quelles ces éludes ont porté ont été Magnum honum. Hollande. La plan-
tation a été faite aussi au début d'août, mais (et c'est par là que ces
('' ScHRiBAux, La Pomme de terre de primeur [Bulletin de la Société nationale
d'agriculture, 1903 );- Sur la production des Pommes de terre de primeur à
j'arrière-saison (7oM;'na/ d'agricuhure pratimie, 1908, i^"^ semestre, p. 3'i2).
— n ~
recherches se différencient des nôtres) l'arrachage des jeunes tubercules n'a
eu lieu qu'au printemps, cril a sulH pendant l'hiver de les protéger contre
les gelées pour leur conserver le caractère de Pommes de terre nouvelles,
caractère qui en fait la valeur».
Ce maintien des tubercules en terre pendant les grands froids de l'hiver
expose ces organes à être gelés.' M. Schribaux a bien apprécié ce danger,
car il dit qu'en Bretagne ffun simple battage a préservé les Pommes de
terre du froid i^. A Noisy-le-Roi (Seine-et-Oise), oi^i se trouve la ferme expé-
rimentale de l'Institut agronomique, le thermomètre étant tombé à — 10°,
les Pommes de terre, recouvertes d'une couche de terre de 20 centimètres,
n'ont pas été atteintes.
Là où le thermomètre est tombé à — 1 fi", une couche de paille a été
nécessaire.
Si l'on veut maintenir les tubercules en terre, celte question est donc
primordiale. Dans toute la région du Nord et de l'Est (où sévit le climat
continental), il y a bien des chances pour que la récolte soit altérée par la
gelée'*'. Là où l'hiver est doux (Bretagne, Sud-Ouest, région méditerra-
néenne), la méthode pourrait réussir.
Un second point différencie nos essais de ceux de M. Schribaux. Nos
Pommes de terre proviennent d'Algérie où elles ont été récoltées d'avril à
mai, tandis que dans ses expériences les tubercules sont récoltés pendant
l'automnp en France. Ils sont conservés soit à la lumière, soit au froid (par
exemple dans luie cave d'un brasseur, à 2" ou 6°). Ces tubercules ont des
germes courts et épais, et ils sont plantés fin juillet ou deuxième quinzaine
(le juillet. Quand la plantation a lieu trop tard, fin août (comme c'est
arrivé parfois en Bretagne), le résultat est mauvais. La méthode algé-
lienne est plus avantageuse à certains égards que la méthode de M. Schri-
baux (conservation parle froid), ffll est cependant à faire remarquer que
les tubercules-semences algéi'iens n'ont pas tous assez de vigueur pour
l'ournir de nouveaux tubercules en un court laps de temps '^'.^ M. Schri-
baux fait observer que la conservation par le froid pourrait rendre des
services aux primeurisles algériens, peut-être aussi aux producteurs de
semences comme M. Germain.
Rendements. — Dans la note de M. Schribaux , des chiffres très détaillés
de rendements ne sont pas indiqués. Gejtendant M. Schribaux mentionne
qu'en plantant fin juillet on obtient aisément par touffe de Magnum bonum
") Pour un froid de — 17°, M. Schribanx conseille un fort butlage et une
mince couche de fumier.
(') C'est ce qu'indique M. Schribaux, et que nous avons pu constater : Primo
itretonne, 67 pieds plantés, 11 n'ont pas tubérisé-, Up to date, ao pieds plantés,
8 seulement ont tubérisé,
^ 7â -
<t200 h 3oo grammes de Pommes de terre moyennes, celles précisément
qui sont les plus appréciées comme primeurs».
Ces rendements évalués ainsi sont assez comparables h ceux que nous
avons obtenus. Avec Prime bretonne :
avec Up to date
u,()8o .,
--^- =17^ grammes.
3,810 , .
— - — = Zi'yo grammes.
La conclusion pratique de M. Schribaux se rapprocbe, en somme,
beaucoup de celle que nous avons dû tirer (pour le climat de Paris): trLa
menace d^m hiver rigoureux est un obstacle à la culture tardive des
Pommes de terre dans le Nord et l'Est; on peut néanmoins la poursuivre
sur de petites surfaces poiir^ la consommation domestique, ri C'est une culture
d'amateur ou encore une culture de jardin; ce n'est pas une culture com-
merciale en plein cham]) dans notre région ; il se peut qu'il en soit autre-
ment en climat marin (Bretagne) ou méridional.
lix ^
COCCIDIOSE DES CrOTALES,
PAR M'"* M. PhISALIX.
Lors (lu bombardemeût de Paris par les Allemands, les Reptiles veni-
meux de la Ménagerie du Muséum ont été sacrifiés par mesure de pru-
dence et pour répondre aux craintes exprimées par les habitants du
voisinage.
En particulier, trois vigoureux Crotales [Crolalus terrificus Laur.) et
une Vipère du Gabon (Bitis Gabonica D. B.), d'une taille remaitpiabie
(long. 1 m. 76; P. 6 kilogr. 55o) ont été chloroformés et examinés par
nous. Deux des Crotales de ce lot étaient porteurs d'une même espèce de
Coccidies; les deux autres Serpents n'étaient parasités à aucun degré.
L'infection n'a d'ailleurs pas semblé retentir sur l'état général des Cro-
tales, car les sujets infectés se sont montrés aussi vigoureux et ont grossi
aussi normalement que le sujet indemne.
Tous les viscères étaient macroscopiquement sains, et il n'existait pas
de parasites vermineux dans les cavités digestive, pulmonaire et péri-
tonéale.
Le foie, en particulier, ne présentait rien d'anormal , soit à la surface , soit
à la coupe; les frottis montraient cependant 1 à 5 kystes isolés par lame.
Les frottis du sang du cœur et des autres organes n'en contenaient
aucun, et il n'existait pas non plus d'infection bactérienne.
Mais la bile, de couleur vert mousse pâle, translucide, était plus fluide
qu'on ne l'observe normalement chez les Serpents. Une poudre blanc jau-
nâtre formait dans la vésicule bihaire des deux sujets un dépôt à peu près
d'égale abondance et composé exclusivement de Coccidies.
Les formes observées étaient les mêmes dans le foie et dans la vésicule
bihaire.
Elles se sont conservées telles quelles dans les pipettes où elles sont res-
tées immergées dans la bile depuis le i5 avril 1918 à la tem[)ératuro du
laboratoire, et dans les préparations ayant comme excipient la bile elle-
même.
Cabactères de la Coccidie.
En raison des circonstances précaires des mois de mars et d'avril , où Ton
ne pouvait pas tous les jours s'attarder à des examens minutieux , nous
/i)
n'avons exainiiu' (jiic le dcpôl de l.i hilc cl \i-< frollis(l(^s orjj-aiies. A celte
circonsUuice peut élredù le lail t|ne nous n'avons trouvé «jue les formes du
parasite con-es|)ondatit à sa lejjrodnction sextu'e ou sporo^j-onie, mais les
stades en soni an coniplct.
Ji'œuf ou oo(-ysle, résullaiit de la l'usiou des gamètes, se présente sous
une forme i-égidièrement ellipsoïdale, dont les axes mesurent respective-
ment Sa et û'i |u, dépassant ainsi les dimensions des globules rouges de
Crotale, qui ont 20 sur 10 fi suivant leurs deux principales dimensions.
L'œuf enkysté conserve sa grosseur au cours des modifications internes
qu'il subit.
Dans son existence la plus jeune, il est pourvu d'une mince membrane
que remplit exactement le protoplasme granuleux. Le noyau apparaît sur
les préparations fraîches comme une masse homogène grisâtre plus claire
que le granulum, el allongée suivant le grand axe de l'oocyste.
Puis on voit d'autres formes, où le protoplasme granuleux abandonne
peu à peu les pôles et se condense graduellement en une sphère centrale
au centre de laquelle se trouve le noyau. Dans d'autres kystes, le proto-
plasme présente des saillies périphériques correspondant aux deux bipar-
titions successives du noyau ; d'autres encore où la masse centrale tout
entière est divisée en quatre parties égales , représentées chacune par un
corps sphérique, à protoplasme granuleux, à noyau central, le tout rem-
plissant une mince membrane d'enveloppe. L'oocyste est ainsi devenu un
sporoblaste à l'intérieur duquel se trouvent li sporocystes , qui mesurent
chacun 7 f/ 5 de diamètre.
Au cours du développement, chaque sporocyste s'accroît jusqu'à mesu-
rer 10 fx; la membrane devient plus distincte, et à l'intérieur 2 sporozoïtes
en forme de poire allongée et incurvée sont disposés en sens inverse, appli-
qués par leur bord concave interne sur un reliquat sphérique et granuleux.
Leurs mouvements dans le sporocyste sont parfois très apparents: ils
glissent sur le pourtour interne de la membrane, se contractent, bousculent
le noyau résiduaire. Ces mouvements peuvent se produire simultanément
dans les quatie sporocystes d'un même sporoblaste, donnant l'impression
que les sporozoïtes sont aptes à circuler librement , à s'échapper au dehors
et à aller parasiter de nouvelles cellules épilhéliales. D'autres fois, le déve-
loppement est un peu inégal , et les sporocystes ne laissent échapper que
successivement leurs sporozoïtes. On voit aussi des sporozoïtes libres dans
les sporoblastes ; on aperçoit également des formes où il ne reste plus que
la membrane vide, ou renfermant seulement quelques granulations réfrin-
gentes, résidus des sporozoïtes.
La membrane de l'oocyste et celle des sporocystes sont peu perméables
aux colorants ordinaires, notamment à celui du Giemsa, de sorte que les
détails de structure du parasite s'aperçoivent plus nettement sur les pré-
parations fraîches que sur celles qui ont été fixées et colorées.
— 7(; —
L'ensemble des caractères de la Coccidie doit la faire rapporter au
genre Eimeria. Nous n'en avons trouvé aucune mention dans les publica-
tions antérieures et proposons de l'appeler Eimeria Crotnli.
Une remar(jue s'impose à [)iopos de la durée possible «le l'infection coc-
cidienne chez le Crotale : nos trois sujets provenaient, avec diverses espèces
de Trimestirus (Lachesis), d'un même lot rappoité en 1911 de Butantan
(Brésil) par M. Lucet. Ils avaient vécu côte à côte dans la même cage, tenue
proprement, il est vrai, mais n'ayant jamais été stérilisée. Leur nourriture
avait exclusivement consisté en Rats, jeunes Cobayes et Chats nouveau-nés:
comme eau de boisson, de l'eau de Seine dans des bassins où les animaux
pouvaient se baig-ner.
Il est donc certain (pi'un au moins, et plus probablement les deux
Crotales étaient déjà porteui's de coccidies au moment de leur entrée à la
Ménagerie du Muséum.
Le fait que le troisième Crotale était absolument indemne de coccidiose
semble montrer que- l'infection par les déjections qui souillent souvent
l'eau des baignoires, bien que possible, n'est pas fatale dans les conditions
où les Serpents ont vécu en captivité.
Si les deux premiers sujets n'ont pas subi une aiito-réinfection, ce qu'il
n'est pas possible de déterminer, la durée minima de l'infection chez un
même sujet serait supérieiu'e à sept années.
Ce n'est là qu'une indication approximative, mais que nous croyons
intéressant de signaler, tant pour montrer la bénignité de l'infection chez
les Serpents que pour donner une idée approchée de la coccidiose chez les
animaux à tercpéiatui'e variable.
Les Laclipsis du même lot , arrivés en 1911, étaient indemnes de cocci-
diose. mais, par contre, abondamment parasités par des hémogrégarines ,
ainsi que nous l'avons précédemment rapporté : ils ont résisté moins long-
temps à l'infection hémogrégarinienne que les Crotales à la coccidiose,
car les derniers ont succombé en i9i').
Lnhorniairc <rHn'i>rl(Hoi>n' du Miineitm.
SOMMAIRE.
ictea administratifs : l'aoei.
Dépôt du faBcicuk? n" 7 du Bulletin i\v 1918 1
Nominalions de M. Régnier, do M"* Morand et de M"" Brière commo Bour-
siers de Doelorat 1
Décès de M. Ed. Bureau, Professeur honoraire 1
de M. J. KiJNCKEL d'Herculais , Assistant honoraire a
Discours prononcés aux ohsè([ues de M. Bureau par MM. P.-A. Dangeard,
H. Lecomte et Edni. Perrier -î , /i , 8
-- prononcés aux ohsèques de M. Kiinckel par MM. Edm. Periueh et
E.-L. Bouvier 11, 1 4
Don par M. A. Ménégaux d'un opuscule 16
<- par M. A. Millot d'un dessin pour ie titre du Bulletin de ujig 16
ilommvnications :
R. Anthony. A propos de quelques caractères analomiques de la queue des
Pangolins et de leur utilisation en Taxinomie. [Figs.] 17
P. Chabanaud. Enumération des Reptiles et des Batraciens de la Péninsule
Balkanique envoyés au Muséum par le D"" Rivet, de 1917 à 1919.
avec la description d'une variété nouvelle ai
F. Le (Ierf. Lépidoptères nouveaux d<' la Colieclion du Miiséiini nalional
d'Histoire naturelle de Paris 37
— Voyage du comte J. de Rohau-Chabot dans i'Al'rique Équaloriale portu-
gaise : Description de nouvelles espèces de Lépidoptères (Cos.sù/œ,
Arbelidee) [3" Note] 3o
P. Fauvel. Annélides Polvchèles nouvelles de l'Afrique Orier.lalt' ( 2' Noie ) .
[1^%^-] ' 33
Ed. Lamy. Les Moules elles Modioles de ia Mer Bouge (d'après les maté-
riaux recueillis par M. le D' Jousseaume) ho
L. Germain. Contributions à la Faune Malacologique de TAfiique Éqiiato-
riale : LV. Sur quelques Gastéropodes lluviatiles du Haut Zamhèze. ZiG
H. Lecomte. Un Lahourdonnaisia nouveau (Sapotacées) de Madagascar.. . . .^3
M"' A. Camus. Note sur le genre Mnpsithea Kunth (Graminées) 5G
H. Chermezon. Un genre nouveau de Cypéracées tio
Ed. Jeanpert. Enumération des plantes recueillies par M. R. Chudeau dans
le Soudan O/i
J. CosTANTiN et J. Gérôme. Remarques complémentaires sur la j^ouime de
terre en culture dérobée (k)
M"" M. Phism.ix. Coccidîose des Crotales 7/1
/ r
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et coznposition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'Uisloire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enricbii- ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Ashûciatiou se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Poui- être Membre titulaire, il faut payer ime cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation j)eut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la
Société, soit vme somme de 10,000 francs, soit des collections scientifique*
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins i,aoo francs ^'^.
•') S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, tresurier d$ l'Association,
lao, boulevard Saint-Germain.
BU lu: TIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATUKKLLE
REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPiUMElUE NATIONALE
MDCCCCX1\
AVIS.
Le iiuUctiu (lu Musmin étant une publication mensuelle, destinée essen-
tiellement h de courtes notes permettant des prises de date, son inapression
<loit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dan»
l'inléj-èt généial , de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
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Bulletin ne saurait dépasser Iniit pages d'impression. Toute communication
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devra, si son auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être
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tion soitindiqu(' cnli-e parenthèses.
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faute de quoi, la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
Lu raison des frais supplémentaires qu'elles enlraùuMit, les planches
hors le.vle ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels el
après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé ([ixune seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les //;m/rc joui's. Passé ce délai et dans le cas de correcliitns
trop nombreuses on d'ordre lecliniqiie, l'article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1919. — N** 2.
182" REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
27 FÉVRIER 1919.
PRESIDENCE DE M. EDMOND PERUlEi',,
DIRECTEUR DU MDSiaUl.
I
ACTES ADMINISTRATIFS,
M. LE Président dépose sur le bureau le pieniiei' fascicule du
BuUclin pour Tannée 1919, contenant les communications faites dans
la réunion du 3o janvier 1919.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants :
M. Peyrelongue (Jacques-Elie), Commis au Secrétarialdu Muséum ,
est nommé à l'emploi de Surveillant Général audit établissement,
en remplacement de M. Pleindoux, décédé (Arrêté ministériel du
3i janvier 1919).
Un congé de trois mois, du 16 janvier au i5 avril 1919, est
accordé, sur sa demande et pour raisons de santé, à M. Vai tier (V.),
Commis à la Bibliotbèque (Arrêté ministériel du 1*'' l'c\iier 1919).
M. Fauvel (Pierre), Prolésseurà l'Université Catholique d'Angers,
a été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de
M. le Professeur Gravier (Assemblée des Professeurs du 20 fé-
vrier 1919).
Muséum. — xxv. 6
_ 78 —
M. LE D' RivKT (Paul), AssisUiiil (le la Cliaiic d Aiillirupolojjie,
Métiecin-niajur do i"" classe à la Commission iideiiialionale d'Hy^fiène,
csl insciil au tableau spécial de la Légion d" honneur pour OlBcier
(Arrêté du Ministre de la Guene du 2 féviier kjkj).
M. Pelleorln (François), Préparateur de la Chaire de Botanique
(Phanérogamie), a été rohjet de la citation suivante:
ff Soldat (fuiie hravoure éprouvée, jjrièvement blessé de trois
halles au cours d'une atta(|uc ennemie. '• (Ordre du Réj'imeht.)
COnRESPOINJ)V>CE.
Lettre adressée à M. le Processeur L. Joubin par I\L .1. de Mokoaix,
Associé du Muséum :
Mon cher Maître ,
Je vous ai parfois, souvent même, entretenu de mes voyages, grandes
chevauchées au travers de TAsic, d'où je rapportais mille souvenirs attachés
aux collections qui journellement grossissaient mes bagages, accroissaient
le nombre des mulets de ma caravane. Je vous ai parlé des régions où l'on
peut aller et de celles qui sont encore fermées aux Européens : mais ce dont
je ne vous ai pas encore fait part, c'est des excursions beaucoup moins
lointaines et moins difficiles auxquelles je me livrais alors (jue mon retour
en Europe m'accordait des loisirs. Certes ce ne sont pas les moins inté-
ressantes, et j'ai tout autant gagné à venir passer mes après-midi dans les
galeries et les laboratoires du Muséum qu'à parcourir des régions barbares.
Si, depuis l'âge auquel l'homme est apte à raisonner, j'ai moi-même été
un lidèle ami du Muséum, c'est que j'avais tout à gagner dans mon atlection
poiu' le giand foyer des sciences- naturelles dans notre pays, c'est que
jamais je ne sortais des laboratoires sans avoir appris (juelque chose, c'est
que des hommes illustres m'accueillaient avec bienvoillance. J'ai très large-
ment prolité de leurs conseils et de leur enseignement. Comment n'aurais-je
pas conservé [)our le Muséum la plus affectueuse des vénérations, quand
des savants tels que Cervais, Milnc-Edwards, Daubréc, Gaudry, Fischer,
[>our ne |)arlcr fie ceux qui ne sont plus, voulaient bien encourager mes
timides elTorls. Alors je me suis senti de la maison che/.Cuvicr, et abusant
peut-être des conq)laisances qu'on avait à mon égard, j ai voyagé dans le
Muséum comme j'avais coutume de le faire dans les pays lointains, recueil-
lant mille observations, apprenant à chaque pas.
Parmi ces excursions, il on est une entre autres que je me suis permis
de faire dans votre domaine. \ oulez-vous m'autoriser à vous faire part des
— 71) —
impressions (inellc iik; laisse'.' J'ai voya[|(^ chez les Scalaires, lourisiiK!
scieiiiil'wjiie d'aiilaiil |)liis cliaiinaiil «jue j'avais pour guide non seule-
nienl Tiionuiio de ce monde qui les coiniaisse le mieux, mais un ami du
jeiuieàjje, un camarade d'excursions, un collègue dï'ludcs qui m'est chei',
iM. Eugène de Uomy.
l)i[ temps où nous suivions ensemble les cours de Bayle et de Lapparonl,
Boury et moi nous nous sommes liés d'amilié. Quarante ans se sont écoulés
depuis celle époque, et dans ces quai'anle années j'ai été mille fois à même
(ra[)précier les très grandes qualités de naturaliste innées chez mon ami.
Scru|>uleux justpi'aux dernièi'es limites dans sa droiture scicntiliqiie,
méthodique, ik; laissant aucune place à 1 imagination dans ses travaux,
inlassable dans sa patience, généieux envers la science, de Boury, après
avoir étudié la Paléontologie dans son ensemble, a choisi un gioupc et s'y
est attaché, pensant que l'œuvre de Vlioino unius libri est, en Histoire natu-
relle comme en toute autre matière, celle qui réellement fait avancer le
plus sûrement les connaissances d'ensemble. El ceites il n'avait pas tort;
car d'observations spéciales, poussées jus([u'aux limites des possibdités,
découlent le plus souvent des conclusions de portée générale qu'il sullil
dès lors d'appliquer aux antres branches du lègne animal, ou cjui, tout au
moins, tracent la voie à suivre dans les recherches relatives aux sections
diverses.
Vers 1&80, de Boury se spécialisait déjà dans l'étude des Scalaridés,
et, si j'ai bon souvenir, les produits de mes propres recherches allaient
compléter les séries de mon ami qui, giàcc à sa méthode impeccable de
ti-avail, parvenait peu à peu au classement de ces nomltreux groupes
jus(|u'alors rangés d'une manière quelque peu désordonnée. La méthode
scientilî(|ue, la conception nette et précise des formes devait fatalement
amener le naturaliste à la conception d'un classement matériel des collec-
tions, et je dois dii'e que bien qu'ayant visité dans ma vie un très grand
nombre de collections, publiques et privées, jamais je \\gi\ ai rencontré
aucune présentant autant de méthode et d'espiit scientificjue cjue celle
réunie par de Boury dans les tiroirs du Muséum.
La plupart des collectionneurs n'attachent d'importance qu'à la posses-
sion de l'espèce, ils la rangent dans la série à peu pi'ès à la place cju'elle
doit occuper, se réservant d'en faire un jour l'étude, mais ne songent pas
à bénéticier de chacun des examens (pi'ils en font pour seirer de [)lus en
plus près ses liens de parenté. Il s'ensuit que, dans la plupart des cas, ils
perdent les résultats de leurs observations successives, et que, le jour venu
de prendj-e un groupe pour en achever l'examen définitif, tout ou prescjue
tout est à recommencer. De Boury a compris et évité cet écueil, \oici
d'ailleurs comment il m'a lui-même exposé sa manière de voii*. tout en
me faisant parcourir ses richesses :
ff Me basant sur ce principe que ce (|u'il y a de plus intéressant est i\c
0.
— 80 —
suivre la succession des êli'es, et que la collectiou n'est que le moyen de
parvenir à cette fin , j'en ai conclu que pour atteindre le but envié , il faut
disposer de séries aussi complètes que possible, classées de la façon la plus
l'igoureuse, d'après l'ordre d'apparition des divers éléments et leurs affinités. »
De Boury n'admet pas , et je partage entièrement son avis , qu'on sépare
dans les collections les espèces fossiles des espèces vivantes. Cette sépara-
lion, malheureusement adoptée dans la plupart des établissements scienti-
fiques, constitue un fâcheux obstacle pour l'élude de l'évolution. Comment,
en eiïet, peut-on prétendre à connaître un groupe quand on se refuse, par
principe, à étudier ses ancêtres? Je ne possède cerles pas autant d'expé-
rience de naturaliste que mou ami de Boury ; mais , dans mes modestes
travaux sur les Mégathyridés, entre autres, j'ai constaté que l'étude des
espèces vivantes ne menait à rien si celle des fossiles ne l'accompagnait
pas. Chaque famille aujourd'hui représentée n'étant que la descendance
d'individus éteints de cette même famille, il tombe sous le sens que c'est
l'ensemble qui doit être envisagé.
Bien que la raison porte à confondre, comme l'a fait Bayle dans les
colleclions de l'Ecole des Mines ^le Paris, espèces vivantes et fossiles, la
routine et des considérations administratives empêchent en ce moment
d'opérer celle transformation dans les collections publiques; mais vi-aiment
peut-on concevoir un zoologiste parlant des Equidés et passant sous silence
les Hipparions, un bolauiste décrivant des Fougères, mais ignorant offi-
ciellement la Flore des temps houillers.
Somme toute, le terme rr Paléontologie " est un vain mot condamné à
disparaître du vocabulaire. Un jour viendra où toutes les collections seront
organisées en séries rationnelles , contenant les animaux vivants et les ves-
tiges de leurs ancêtres; ce jour-là, il n'y aura plus au Muséum de pro-
fesseur de Paléontologie, de Malacologie, etc. ; il y aura des cours de
Zoologie divisée en sections et les collections seront classées de telle sorte
que chacun des professeurs dispose des séries complètes relatives à son
coui's. Oh ! ce ne sera pas un grand changement dans l'enseignemeul , car,
dès aujourd'hui, il n'est pas un professeur qui ne suive la méthode ration-
nelle, mais ce sera une révolution administrative, à la grande consternation
des bureaux qui, j'en ai trop souvent fait l'expérience, sont le plus souvent
parfaitement ignorants des choses qui concernent leur service.
Permettez-moi de vous citer un exemple de ces vieilles routines pris en
dehors de l'Histoire naturelle.
Un jour, j'étudiais les campagnes militaires de renq)ereur romain
Trajan dans les pays danubiens , et, dans cette étude, la numismatique me
permettait de contrôler par des documents authentiques les dires des histo-
riens de l'antiquité, souvent mal transmis par les copistes du moyen âge.
Je me suis donc mis en campagne moi-même, et me suis adressé aux
grandes collections publiques ; qu'ai-je trouvé, à Paris, Londres, Vienne,
— 81 —
Berlin, elc? tout d'abord les monnaies de Trajan avec légendes latines
partagées en trois séries : or, argent et bronze! puis les médaillons rangés
à part, enfin les pièces portant des légendes en langue grecque classées
aux Autonomes, aux Villes d'émission! On juge des recherches qu'il m'a
l'ai lu faire.
Il en est de même en Histoire naturelle. Non seulement le travailleur
est obligé de parcourir les collections dites r? zoologiques ^ , mais il doit
ouvrir tous les tiroirs de la Paléontologie et de la Géologie dont les séries
sont classées par terrains, et jamais il ne parvient à découvrir tons les
documents nécessaires à ses études. Est-il vraiment indispensable de faire
figurer dans des suites géologiques certains types uniques au point de
vue zoologique? Pour ma part, je ne le pense pas; mais retirer d'un labo-
ratoire pour le porter dans un autre un échantillon serait vouloir faire
naître des conflits auprès desquels l'aventure du Lutrin de Boileau ne
serait rien; aussi les plus belliqueux des naturalistes reculent-ils, efïVayés
des conséquences qu'entraînerait leur initiative.
Voulez-vous m'excuser, mon cher Maître , si je me suis quelque peu ,
trop peut-être, étendu sur cette question d'organisation générale des
Collections... et de l'Enseignement. Mais si je l'ai fait, c'est que grâce à la
liberté que vous avez bien voulu laisser à M. de Boury dans le domaine des
Scalaires, sans préméditation aucune, M. de Boury a donné aux bureaux
qui imposent leurs volontés à tous nos grands établissements scientifiques
une leçon de choses de la plus claire éloquence.
D'ailleurs, M. de Boury me la dit, l'arrangement de la collection des
Scalaires, groupe qui depuis tant d'années lui était familier, n'était à
son sens, qu'un moyen, un prétexte pour atteindre son but, tout autre
groupe zoologique pouvant conduire au même résultai ; mais comme il
possédait plus particulièrement les Scalaridés, il était tout naturel qu'il en
fit choix, malgré la diflicullé qu'on éprouve à se procurer ces Coquilles,
toujours rares.
ff Là, justement, poursuivit-il, était l'obstacle presque insurmontable
qu'il fallait vaincre en le tournant , et c'est à l'iconographie que j'ai eu
recours pour y parvenir. J'ai fait photographier avec beaucoup de soin
toutes les espèces nouvelles, rares ou intéressantes qui m'étaient commu-
niquées de toutes parts. J'ai fait reproduire par le même procédé toutes
les figures de Scalaires publiées par les auteurs et, les collant sur des
cartons semblables à ceux de la collection, j'ai intercalé ces figiu-es à la
place que ces espèces devaient occuper dans la série. «
C'était là, bien certainement , la disposition à prendre pour rendre la col-
lection complète au point de vue scientifique, en dépit des lacunes obhgées
par l'extrême rareté de certaines espèces. D'ailleurs les résultats pratiques
ne se firent pas attendre, bien des points obscurs s'éclairèrent tout à coup
grâce à l'iconographie, et de tous côtés surgirent des aperçus généraux.
— 82 —
Ouaml. il y a de cela sept on luiil ans, vous avez bien voulu confier à
M. (le Bonry le rantronicnt et rékule des Scalaires du Muséum, la collec-
tiou se ccmposait de trois ou quatre cents cartons à peine , quatre ou cinq
tiroirs au |ilus, constitués à l'aide de spécimens autrefois disséminés dans
diverses collections.
Par ailleurs, les séries de Locard et celles de la Paléontologie et de
la Géologie sont demeurées en dehors de celle classification. Aujourd'hui
telle suite comprend .kSoc cartons de Coquilles vivantes et fossiles et
1,800 d'iconographie: elle occupe soixante-douze tiroirs et présente l'en-
semble scientifique le plus important el le plus complet qu'il soit. L'éti-
quetage est fiiit avec un soin méticuleux el les Coquilles sont, dans la plu-
part des cas, libres dans des tubes afin que Télude en soit plus aisée. Les
petites formes , nombreuses et très fragiles, sont eu double lui»e pour plus
de précautions.
f\on content d'avoir classé si mélhodi(|uement la série, ^L de Boury en
dresse les catalogues : l'un, par ordre de numéros, tenu à jour au fur et à
mesuïe des entrées. 11 mentionne le nom du sous-genre, celui de l'espèce,
le nom de l'auteur, celui du donateur s'il y a lieu, le terrain ou l'habitat,
la localité, lindicaiion des types ou des exenqilaires figurés ou cités,
el ajoute des observations, s'il est nécessaire. Le second catalogue est
spécialement re'servé à la menlion du tiroir dans lequel la coquille est
déposée.
D'autres catalogues viennent encore compléter les deuv premiers : l'un
est destiné au classement générique et spécifique, un autre fait connaître
les espèces par localités, par régions et par terrains, el d'autres registres
répondent à l'iconographie.
Quant à l'organisation de la collection elle-même, elle n'est pas faite
avec moins de soin : les colonne» sont partagées par deux sortes d'élen-
darcjs, l'une répondant aux sous -genres, avec nom de l'auteur, réfi''-
rences et synonymies.
CiOmnie on le voit par ce que je viens de dire, non seulement cet en-
semble permet d'étudier la série avec la plus gi-ande hicilité, mais il con-
stitue pour ainsi dire une publication; car aucun document ne manque,
les références de toute nature sont consignées. Il ne manque que le travail
matériel de description des sous-genres nouveaux et des es|)èces nouvelles.
L'œuvre do M. de Boury est un véritable monument de savoir, de patience
et de méthode.
Miiis il ne snliis;iil pas d a\oir une conreplion juste des choses, il fidiait
«jiic lo nalinalisU^ disposât des mal<'Miau\ nécessaires pour appliquer ses
principes, cl certes la collection du Muséum, trois ou quatre cents car-
tous, présentait lro[> de lacunes pour qu'il fût possible, avec de si pauvres
éléments, de montrer renchauieinent des espèces dans ce gi-oupe. M. do
— 83 —
Boury se mit en campagne pour créer l.i collection. Tons les moyens
irlionnétes'' lui furent bons, et, comme les religieuses (jui mendient pour
leurs vieillards, il usa de ses nombivuses relations pour enrichir le
Muséum, ouvrit son porlefeuilic, acheta chez Sowerby, chez les diver8
marchands et mit à conti-ibution tous les correspondants, ff Je ne connais
qu'une cause qui puisse me brouiller avec un ami, me disait-il un jour en
riant : le refus dune Scalaii'en ; et c'était si vrai , qu'un jour où je lui faisais
attendre le don d'une espèce rarissime du falum de Touiaine, fjfeviscala
impctmla de Koury, il m'en a fait de vifs reproches.
Ecrivant de tous côtés pour faire connaître le but qu'il se j)roposait en
faveur (bi Muséum, laissant toute pensée de collection personnelle, il se
mit à ff mendier '. C'est le terme qu'il em|»loie lui-même. IJientôt de par-
tout les encouragements lui jiarvinrent, et en même temps les dons. Parmi
les plus importants, il convient de citer ceux de MM. Ph. Dautzonberg,
G. Pissaro, D' Jousseaume, etc. MM.Cossniann, Dantzenberg, II, Fischer et
l)eaucoup d'autres savants mirent leurs riches bibliollièques à la disposition
de M, de Boury. M. H. Fischer l'aida par son talent de photographe; bref
son appel fut entendu.
ffll serait trop long, me dit-il dans une lettre, d'énumércr tous les
concours qui me sont venus de tous les pays. Dans le Bordelais, en parti-
culier, toutes les Scalaires m'ont été communiquées par séries énormes
par une phalange d'excellents chercheurs. Il en fut de même à l'étranger,
en Angleterre, en Italie, au Natal, en Amérique, en Australie, et aussi
chez un peuple qui depuis s'est, hélas ! déshonoré aux yeux de l'humanité.
ffNon content d'obtenir tant de matériaux, poursuit-il, je n'ai pas hésité,
pour compléter les collections, à entreprendre voyages et recherches,
à acquérir les belles espèces que je rencontrais chez les marchands.
A Londres, Sowerby et Fulton m'ont cédé des séi-ies remarquables, et mes
recherches à Barton en vue de trouver certaines formes rares et intéres-
santes ont été couronnées de succès.
ffMon voyagea Cuba, si fertile en résultats de tous genres, avait entre
autres pour objet la recherche des Scalaires , et bien que les localités où
j'ai porté mes investigations fussent surtout des régions madréporiques et
rocheuses, peu favorables aux Scalaires qui sont surtout arénicoles, j'ai pu
rapporter en grand nombre quelques espèces jusque-là rarissimes.'-
Je ne parle pas des sables du bassin de Paris et des falnns de la Tou-
raine où, tout dernièrement encore, M. de Boury et moi nous avons fait
d'importantes découvertes. Aujourd'hui, en ce qui regarde les espèces
françaises, la collection du Muséum est incomparable.
Dans les diveis musées, dans les collections particulières, M. de Boury
a pris une multitude de iu)tes, et l'énorme ouvrage qu'il préparc dc|)nis
bientôt quarante ans ne tardera pas à voir le jour, si le destin ot les moyens
de publication le permettent.
— 84 —
Il se dégage de réliule à laquelle se livre M. de Boury que , suivant
l'opinion jadis émise par d'Orbigny, chaque âge géologique possède ses
espèces propres et qu'aucune ne survit à son étage. J'ai moi-même observé
le même fait chez certains Brachiopodes,et je suis porté à croire que cette
règle n'est pas spéciale aux Scalarides et aux Mégathy ridés, mais qu'elle
est générale. Bien des auteurs ne sont pas de cet avis; mais j'estime qu'une
étude plus approfondie des lypes les ferait changer d'opinion. Beaucoiq)
d'espèces du Miocène, entre autres, ont été assimilées à des types vivant
encore de nos joiu's; leur examen attentif portant sur de nombreux
exemplaires m'empèclie d'accepter ces identilications. Certainement, parmi
les Mollusques , surtout chez les Pélécypodes, les caractères sont difficiles
à reconnaître; mais il en est cependant dont les formes varient du falu-
nien aux temps modernes, ce qui engage d'une manière générale à rejeter
un principe accepté par beaucoup , mais que rien ne justifie d'une façon
péremptoire.
S'il ne se trouve pas , semble-t-ii , de formes communes à deux étages
successifs, on ne peut pas dire non plus que d'un étage à un autre il y a des
espèces de remplacement ; car souvent les formes nouvellement nées sont
multiples, et M. de Boury est d'avis, en ce qui concerne les Scalaires, que
le terme mutatio n'est pas acceptable. Malheureusement , chez les fossiles ,
l'étude de l'animal nous échappant, nous en sommes réduits à celle de son
test qui, le plus souvent, ne possède pas les caractères distinctifs que por-
teraient les organes.
Parmi les observations, l'un des points qui a plus spécialement appelé
l'attention de M. de Boury dans le groupe des Scalaires est celui de
l'ornementation microscopique, presque complètement négligée jusqu'à
ce jour, et qui cependant, à son sens, présente une importance telle que
toute la question des sous-genres semble en découler. H y a quelques
années, on n'adinettait guère le sous-genre, ou du moins on ne le compre-
nait pas. M. de Boury, s' appuyant sur un très grand nombre d'observa-
tions sur lesquelles il a appelé mou intérêt, montre que chez les Gastro-
podes le genre est basé sur des caractères généraux de l'animal, de la
coquille, de l'ouverture, etc., tandis que le sous-genre est fondé sur les
caractères microscopiques, la protoconqne, l'espèce se diiïérenciant seu-
lement par des caractères de détail, constants dans leur ensemble. Quant
à la variété, elle ne serait (ixée que par des caractères sans constance d'un
individu à l'autre. Elle est parfois plus apparente que l'espèce, mais n'en a
pas la fixité. 11 serait fort intéressant de savoir, dit toujours M. de Boury,
si la validité du sous-genre se trouverait confirmée par l'étude de l'animal,
et il pense qu'on peut répondre alfii-mativemenl à cette question, car les
x\\\\m'A\\\Ac, S.yCJullirua) cominuttis, S. (^(ttjroscala) commutata , S. (^Plesio-
acir.sn) sulxkntssatu , présentent de très notables différences. Ce phénomène
se produit également chez les Cyprœu, d'après les éludes de M. le Professeur
— 85 —
Vayssière. Dans ce groupe, les radules sont fort dilTérentes. Mallieiireuse-
ment la rareté et la petitesse de la plupart des Scalaridës ne permet pas
d'espérer qu'on puisse un jour se livrer à de pareilles études sur ce
groupe.
Enfin, échantillons en main, M. de Boury m'a fait comprendre pour-
(pioi il est d'avis qu'il n'y a pas une seule espèce commune aux deux
côtés de l'Amérique (îenlrale , Colon et Panama. Il n'existe, selon lui, (jue
des Faunes parallèles et représentatives, qui ont dû avoir autrefois une
origine commune, mais se sont peu à pou séparées. Se. crenala (liiNNii)
est représentée de l'auti'c côté do l'isthme par .SV. diadoita (Sow.) qui ne
diffère guère de la première que par ses denticulations pinnées.
Je n'ai parlé que des conclusions principales (|ui résultent de ma visite
aux Scalaires, il faudrait un volimie pour noter, même sommairement,
les observations que mon guide faisait en passant.
[A suivre.)
PRESENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur J. Costantin présente à la Réunion la cinquième
édition des Eléments de Bidaiiùpie de Van Tieghem, qui a été mise à
jour par lui.
Le second volume, qui comprend la Botanique spéciale, ren-
ferme la classification originale de Van Tieghem qui a été res-
pectée, mais M. Costantin a ajouté une série de tableaux qui per-
mettent d'établir la concordance avec les classifications classiques.
On peut mentionner, comme parties remaniées dans le second
volujne, certains passages concernant les Gnélacées (Saccovulées),
les Ptéridospermacées, les Botryoptéridacées, les x\lgues et les
Champignons.
Comme paragraphes nouveaux du premier volume, on peut noier
les suivants : transpiration, osmose, nutrition, etc.
M. le Professeur Stanislas Meumer dépose sur le Bureau, pour
la Bibliotbè(jue du Muséum, un Pntfil géologique en long du Chemin
de Jer métropolitain {ligne de Cliamperret aux LU as) par M. A. Dollot,
Correspondant du Muséum, et, en présentant cette nouvelle livrai-
son du merveilleux travail géologique que M. Dollot continue
depuis tant d'années sur la structure du sol traversé par les
— 86 —
diverses seclions du Chemin de fer me'lropolilain, il ajoute quelques
reniar(|ues (jui peuvent se re'sumer ainsi :
Celte fois, dit-il, il s'agit delà ligne qui s'e'tend de la porte de Cham-
perret h la porte des Lilas, sur plus do 1 1 kilomètres de longueur, entière-
ment souterraine et qui, à cause des ondulations de la surface qui sont
très notaliles, par exemple de la place de l'Opéra au cimetière du Père-
Lachaise, s'élève et s'abaisse altornalivemenl et rencontre des formations
très variées.
Le premier renseignement qu'on tire de son examen, c'est l'abondance,
dans un très grand nombre de points, de remblais artiliciels (pii témoi-
gnent de l'activité avec laquelle nos ancêtres se sont attachés à rendre
Paris de plus en plus régulipi' quant à la forme de sa surface; à diminuer
aussi les foyers de maladies, comme en relevant et asséchant, aux envi-
rons de la place de la République, les man-cages qui depuis l'époque de
Charles V s'appellent le Marais; à combler les fossés qui enserraient Paris
comme au boulevard Saint-Martin ; à boucher de vastes carrières comme
celles d'où, autour de la place Gambetta, le pUitre était sorti pour donner
aux habitations des Parisiens cette couleur blanche et cette apparence de
luxe artistique, qui avaient fait de la ville un modèle de bon goût.
En plusieurs régions, les coupes de M. Dollol, où les hauteurs sont
fortement exagérées par rapport aux distances horizontales, donneraient
à qui ne serait pas prévenu l'idée quelles représentent quelque pays de
montagnes : on y voit des glissements en masses de quartiers de terrain
dont la régularité générale n'a pas été modifiée et des plissements avec
alternances de plis anticlinaux et de phs synclinaux d'allure tout à fait
orogénique, comme à la place Marlin-Nadaud.
M. Dollot, dans ce beau travail dont nous ne pouvons qu"e(11eurcr la
large portée, s'est attaché avec un soin égal à signaler les particula-
rités minéralogiques des assises traversées, en même temps que leur
allure straligraphique : les cristallisations variées ont à diverses reprises
attiré et arrêté son attention.
C'est ainsi que dans le sous-sol de la place de la République, l'auteur a
fait dos trouvailles tout spécialement fécondes. Dans celte localité, les eaux
infiltrées dans la toric, chargées d'impuretés résiduelles de la surface,
sont venues agir, lenlomont mais sans relâche, sur la substance des rem-
blais, ceux-ci étant surtout composés de débris de vieux plâtras résnilani
des démolitions. On sait que le plâtre est du suKlUe de chaux, c'est-à-dire
une matière contenant du soufre. Sous l'inllucnce des corps organiques en
• fiisolution ou on suspension dans les suinlomenls aqueux, vraisonddablc-
iMont sous l'inllucnce de microbes multipliés dans ce milieu létido, les
plâtras se sont décomposés et ils ont donné naissance h des corps sulfurés
très divers, reeonnaissahles à l'odeur de bain de Barèges qui s'en dégage.
— 87 —
En même lonips, co qui osl encore plus roiiianjUiihlc, ils ont mis en liherUî
une nolal)lo qnanlilé de soufre parfaiiemcnl pur, qui a cristallise de toutes
parts et qui, pondant les travaux, hi'illait comme du diamant aux lueurs
dos lampes dos ouvriers. Ces plairas sont si suHurilores, (pi'ils i-appelent
les luis oxploik^s à la solfatare de l'ouzzolles, à la porto do Naplos.
Ajoutons (pio riiisloire du gisement sulfureux de la place de la Répu-
l)Ii([ue, dôjà enlrcvue par Tabljé Hai'iy, Tilluslro fondateur de la minéra-
lojjio, se trouve singulièrement ôlargie par les découvertes de M. Dollol,
(pii a moniré que la produclion minérale n'est pas, comme on l'avait
cru, localisée dans les remblais arliliciels, mais s'élend aux couches sous-
jaceules d'argiles ualurellos. CelleSl-ci consliluaient le fond du marais qui a
doinié à tout le quartier le nom qu'il porte encore. Elles renferment en
abondance des fragments de roseaux et d'autres herbes, ternis maintenant
mais verdoyants sous Charles V, et de coquilles de Limaçons et d'autres
iVlollusquos, (jni vivaient en même lemps et qui ont conservé leur colo-
ralion et les oi-nemonls do leurs lests, identiques à ceux de leurs con-
gi'iières d'aujourd'hui.
En pleine masse de ces argiles noires, comme dans les plâtras eux-
niômos, on rencontre d'innombrables géodes de soufre cristallisé, et par-
fois en si grande abondance qu'on a été jusqu'à parler de la Soufrihe de
la place de la République.
-Mais ce n'est pas tout, et la genèse du soufre s'est compliquée, dans
celle singulière localité souterraine, d'une façon fort imprévue. L'un des
lils d'argile recoupé par le Métropolitain est criblé de cristaux blancs et
opaques de la grosseur d'un grain d'avoine et où l'on retrouve, jusque
dans les détails les plus intimes, la forme caractéristique de ce sulfate de
sirontiane que les spécialistes qualifient de Célestine : joli nom qui est l»ien
justifié par la nuance azurée de celte espèce dans les célèbres mines de
soufre de la Sicile. A Paris, comme nous venons de le dire, les cristaux
n'ont rien de céruléen, mais cela provient de ce qu'ils n'ont de la
Célestine que la forme cristalline et rien de sa composition. L'analyse n'y
montre que du carbonate de chaux, et ils rentrent dans la catégorie des
pscudomoriàoses : ce sont des cristaux de sulfate de strontiane qui, sous
l'inlluence des mystérieuses et incessantes réactions souterraines, ont été
dissous de façon à ne laisser dans l'argile que le moulage vidé de la place
qu'ils y occupaient, ol où des eaux calcaires sont venues concrélionner du
carbnnale de chaux jusqu'à les remplir exaclemenl; c'est ce quelesminéra-
Ingislos appolicnl une épigénie ; dans le sous-sol parisien il n'est intervenu
aucun des réactifs puissants auxquels il est, si facile d'attribuer des effets
quelconques; ici tout s'est |)assé avec la plus grande douceur, et le fait
mérite d'olre souligné à cau;c de la remarquable insolubilité de la siron-
tiane sulfatée.
Que d'autres motifs de puissant intérêt nous pourrions signaler au
— 88 —
cours de notre excursion souterraine entre la porte de Champerret et la
porte des Lilas! A travers les calcaires grossiers et les sables du point de
départ, par les travertins d'eau douce de l'avenue de Wagram, les allu-
vions du tributaire de la Seine, passant au temps quaternaire sous la
place Saint-Lazare et jusqu'à l'Opéra , les énormes remblais des carrières
de la Folie-Méricourt ; les marnes supérieures au gypse et les sables dits
ffde Fontainebleau « de la place dambelta, etc. Le manque de place me
l'interdit, mais on s'en console en pensant que l'exemplaiie de la coupe
sera à la disposition du public dans la salle de la bibliothèque du
Muséum.
— 89
COMMUNICATIONS.
hlSÈMlBE DE KaYES A NiOliO ET NaRÀ,
AU yORD DU PLATEAU MaNDINGUE (HaUT SÉISÉgAL-NiGEr) ,
PAU M. René Chudeau.
GEOLOGIE.
Dans un mémoire récent''', j'ai cherché à définir le plateau Mandingue
el à préciser ses limites. Pour la limite nord , je n'avais à ma disposition
que l'itinéraire de 0 . Lenz '^' et quelques indications dues à des explorateurs
non géologues; aussi, en 1918, ai-je cherché à combler celte lacune.
En partant de Kayes vers le Nord-Est , on marche d'abord sur des schistes
anciens , redressés et injectés de diabase ; ces schistes forment une pénéplaine ,
faisant suite à celle du Bambouk. Autour du village de Gori (91 kilom.
N. E. de Kayes), les granités sont abondants; à 9 kilomètres à l'est de
Gori , on arrive à un premier plateau de grès anciens horizontaux , peut-être
dévoniens , mais dont l'âge , faute de fossiles , ne peut être fixé avec préci-
sion. Ce plateau de Bergui, peu élevé (+ ko m.), s'abaisse vers l'Est et
disparaît, au bout d'une vingtaine de kilomètres, sous les alluvions de
l'étang de Magui , simple portion élargie d'un marigot qui, sous divers
noms (Kaoulou, Kolimbiné), vient se jeter dans le Sénégal au voisinage
de Kayes. Au delà, jusqu'à Yélimané, le long de la route que j'ai suivie,
le sol est couvert d'alluvions ou plus fréquemment de sable, et les grès
anciens ne se montrent qu'eu un petit nombre de points ; mais , à l'est de
la roule, on aperçoit assez loin une série de plateaux qui se rattachent
au plateau de Kayes et au Tamba-Oura.
A Yélimané (1 20 kilom. de Kayes), ces plateaux gréseux se rapprochent.
Le village lui-même est bâti sur un plateau (+90 m.) qui appartient à
une tout autre formation : c'est un plateau très horizontal , dont la table ,
''' R. Chudeau, Le plateau Mandingue (Afrique occidentale). Profil géologique
du chemin de fer de Kayes au Niger [Bull. Soc. géol. France, h, 1917, XVII,
p. ii6-i35).
'*' 0. Lenz, Geolofîisch Karte von West-Afrika — = (Petennanus Mitt.,
- " 18,500,000 ''
1, looaj.
— 90 —
formée (loj;ispi's(i m. 5o), repose sur des schisles siliceux de coideur hieue
el passant au violel aux allleureinenls. En quelques points, on trouve, inter-
calés dans ces schistes, des calcaires cristallins et des fdonncts de barytine.
Cette formation , qui se prolonge ou nord-ouest d'Yélimané, est visiblement
du même âge que les calcaires et schistes de Dinguiraye et de Toukoto, que
j'ai décrits antérieurement, le long du chemin de fer de Kayes au ^'iger
[loc. cit., 1917, p. i2H-i3i). Ses relations avec les grès anciens restent
toujours obscures. Des landjeaux de la même l'oimotion se trouvent en
quelques autres points de mon itinéraire; le plus important semble être à
Sékélo (26 kilom. à l'ouest de Mourdia); il contient des minerais de fei-
encore exploites par les forgerons indigènes.
Revenons maintenant aux grès anciens. Jai pu suivre le pied des pla-
teaux (— 900 m.) auxquels ils doiuient naissance, |)endant une cinquan-
taine de kilomètres, d'Yélimané à kersiouané. Ils sont assez différents de
ceux que j'ai observés le long du chemin de fer de Kayes au Niger : à hi
base, on observe surtout des schistes et des psanimites avec de fréquentes
intercalations de diabases; seule, la table du plateau est foi-mée de grès en
bancs épais déterminant un abrupt au sommet de la falaise. A mesure qjie
l'on va vers le Nord, les schistes eft les psammiles sedévelo|)penl davantage,
tandis que les grès diminuent d'im|)orlance. Toutes ces assises présentent
de légers plissements qui font contraste avec l'horizontalité presque par-
faite des jaspes d'Yélimané : bien que je n'aie pu voir nulle part le contact
des deux formations , je pense que les jas|)es sont plus jeunes que les grès.
De Kersiouané au voisinage de Fossé . on trouve , pendant une quarantaine
de kilomètres, un petit massif granitique au delà duijuel reparaissent les
psammvles de la base des grès anciens.
On peut suivre ces psammites vers l'Est, jusqu'au voisinage de Koréi'a,
pendant 80 kilomètres; elles ne sont interrompues qu'en deux points, à
Tourougoumbé et à Banéré, par de jietits affleurements graniti(pie.s qui
indiquent un accident anticlinal.
Ces psammites sont en général assez bien lités, et peuvent parfois se
débiter en dalles de 2 à 4 centimètres d'épaisseur et de dimensions assez
grandes (plus de 1 m.q.); une cai-rière, ouverte à 3 kilom. 5 à l'est de
Nioro, a été utilisée pour la construction de la résidence. C'est évidemment
ce type de psammites, à i)eu près horizontales cependant, qui a trompé
0. Lenz et l'a conduit à figurer le long de son itinéraire des schisles
anciens. Celte erreur a naturellement été reproduite par toutes les cartes
géologiques.
De Koréra à Koféli, pendant 20 kilomètres, un aÛleiu'ement de schistes
anciens avec crêtes de quarizites peu élevées inlenompt ces psammites.
A l'est de ces schistes, les psammites reparaissent et jusqu'à Nara occupent
la majeure partie du sol , sauf quelques points où se montrent les jaspes.
A Balé et à Goumbou , on y exploite des dalles comme à Nioro.
— 01 —
Vers le Suil, du colé de Moiiidia, les {jrès formant des plateaux avec
fal.ii.ses se montrent à nouveau et se relient sans discontinuité au pla-
teau de Koulikoro et de Bamako ''.
11 existe, au nord de Mourdia, une petite région qui, par labsence de
villages, l'ait contraste avec celles où se montrent les psammites; du Nord
au Sud, celte région a une vingtaine de kilomètres; elle est beaucoup plus
étendue de l'Est à l'Ouest: elle va, en gros, de Balé à Sokolo. Au nord de
cette région inhahitc'C. les villages reparaissent nond)reux.
Elle est très ensablée et le sol ne se montre mdle part. Un |)uits que
l'Administration a lait creuser à Gringalet a rencontré, à— Aa mètres, im
gneiss très net surmonté de roclies pourries api»arlenant à la même série.
Il est vraisemblable que l'absence de villages a été déterminée par l'impos-
sibilité de creuser de bons puits dans ces terrains imperméables.
Les formations superficielles sont assez abondantes pour gêner souvent
Tobseivation ; elles se composent surtout de sables éoliens (dunes mortes);
la latérite est relativement peu IVéquente; les alluvions, qui occupent une
surface assez restreinte, renfennent souvent des débris de nodules calcaires,
parfois des bancs calcaires.
MÉTÉOROLOGIE.
Le tableau suivant indique la répartition de la pluie à Nioro [i5° i3' 48"
lat. Nord — 1 1 ° 56' 35 " long. W. ; — Jordan cl liarrauger, 1912; l'altitude
est probablement voisine de 200 mètres]. Les cbilTrcs extrêmes et l'erreur
probable ont été indiqués pour les mois où il pleut tous les ans.
PLUIE A NIORO.
MOYENNE iy09-1917.
<•' Hubert, Etat actuel . . . , a indiqué des grès dévouions à Sokolo ; les grès n'y
atlleurcnt nulle part et ne se trouvent qu'au fond des puits du village, profonds
de /lo à i5 mètres.
— 92 —
Ueinarquons (|ue le chilîre élevé de décemhre ( '1,8) lieul à une circouslance
forluile; dans la période considérée, il n'a plu qu'une lois en ce mois
(Ao millim. du 5 au 7 décembre igiS). Celte pluie inliabiluelle est liée
à une dépression barométrique venant probablement des Antilles et que
j'avais pu étudier à Araouau'''.
La température s'élève de janvier à mai ; elle présente un minimum au
milieu de la saison des pluies, en août; puis un second maximum, moins
marqué que le premier, en octobre. Presque tous les ans , la température
descend au-dessous de + 10°; on a noté +h en 1914 et en 1916. Eu mai,
quelques lectures dépassent babituellement 65°; on aurait observé 5o° en
1912. La moyenne annuelle, réduite au niveau de la mer, doit être voisine
de 99° (28" à l'altitude de Nioro).
HYPSOMÉTRIE.
D'après un calcul provisoire de mes observations barométriques, les
altitudes des villages s'élèvent de 35 mètres à Kayes à 100 mètres à Yéli-
mané, au nord-est duquel on arrive rapidement à 200 mètres; de Kérani
à Nara, les cotes sont comprises entre 200 mètres et 3oo mètres; ce n'est
que dans la région de Mourdia que l'on trouve des cbiffres compris entre
000 mètres et 600 mètres.
GEOGRAPHIE BOTANIQUE.
La limite des grandes cultures soudanaises passe par Boulouli, à une
Inmtaine de kilomètres au nord de INioro, à 20 kilomètres au nord de
Balé, à lio kilomètres au nord de l\ara. Elle se trouve donc, dans celle
région , vers 1 5° 3o' lat. Nord ; d'après la moyenne des pluies de Nioro , elle
doit être voisine de l'isobyète 600 millimètres; il a souvent été indiqué,
un peu a priori, quelle coïncidait avec l'isobyète 5oo millimètres; la limite
des grandes cultures est plus au Nord.
Ces grandes cultures sont surtout le Mil et le Sorgbo tout autour des
villages, dans un rayon qui, en général, n'atteint pas 1 kilomètre''' ; ces
cultures sont babituellement logées dans des dépressions souvent médioci'es.
Quebpies dépressions situées à 4 ou 5 kilomètres des villages contiennent
aussi des cbamps. Le Maïs, plus avide d'engrais, n'est cultivé en petite
quantité que dans les villages , ou auprès d'eux en des points où l'on a
<') R. Chudeai', Trois perturbations barométriques au nord de'Tombouclou
(Ann. de Géop-aphie , XXIII-XXIV, igjS, p. l\h'-\-lih(j).
('î La plupart des viliapes du secteur tic Mourdia ont seulement de 100 à
i5o habitants; 5 ou 0 seulement dépassent 1,000 (Mourdia, i,3oo hab.). Ces
cliififres paraissent applicables à l'ensemble des pays parcourus.
— 93 —
|);ii(jii('' le Id'lail. Il est plus précoce (]uc Je Mil et permet ;iiix indi^rèiK's
toujours iuiprévoyiuils, d'assurer h\ soudure.
I/Aracliide, <pii, «l'après les reclierches de lloubaud''', se contente po(u-
bien venir d'iuie cluile de pluii; de 35o niiiliiuètres, peut-être im-nie de
•j5() luilliinèlres, pousse bien dans la réjjion parcourue et s'étend très au
Nord. A la suite de la dillicidlé des lransj)orls que la guerre a provoquée
en .\rri(pie comme en Europe, les cultures d'Arachide ont une tendance
marquée à se développei- jusqu'aux contins de la zone saliélienne.
On en peut dire autant du colon ; la hausse du prix des cotonnades
importées, devenues inaccessibles aux indigènes (la pièce de Guinée est [)as-
sée de 7 francs à 70 francs), a incité ces derniers à accroître largement
leurs champs de Cotonniers, et ceci sans intervention administrative.
Au nord du iS'So' lat. Nord on ne trouve plus de cultures qu'autour
de ({uel([ues mares d'Iiivernage; c'est donc bien le début de la zone salié-
lienne; les .(|uelqu('s jilanfes que j'ai récoltées d'Yélimané à Nara, entre le
3() juin et le 3 octobre 1918, proviennent donc du voisinage de la limite
nord de la zone soudanaise.
Les Baobabs sont communs le long de mon itinéraire de Kayes à Ko-
réra(/io kilom. S. 0. de Balé); de Koréra jusqu'au massif gréseux de
Monrdia où il y en a quelquos-uns, je n'en ai vu aucun. Plus au Nord, les
Baobabs deviennent assez rares pour être notés sur les itinéraires et servir
(le points de repère aux nomades; on les retrouve assez aboudants depuis
Sokolo, en allant vers le Sud.
Les Tiônievs [Bomssus Jhtbellijormis) iovmenl un beau peuplement sur la
partie ouest de la mare de Magui (vers ib" lat. Nord, à 5o kilom, N.E.
de Kayes); sur la dune qui borde celte maie à l'Est et porte le village
de Sero, il y a de nombreux Douins [Hijphœna ihebaïca); un autre massif
de Roniers m'a été signalé à 60 kilomètres au sud-ouest de Monrdia (vers
i4° lat. Nord). Je n'ai pas vu d'autres Palmiers, sauf dans les villages où
Ton en trouve souvent 2 au 3 (Roniers, Doums ou Dattiers) évidemment
plantés. Le long du Niger, la limite du Ronier se trouve au voisinage de
iMopli (vers ik° 3o' lat. Nord); encore ne devient-il commun que plus au
Sud, en amoiit de Samanding (vers i3° 5o' lat. Nord); plus à l'Est, dans
la boucle du Niger,, grâce à l'altitude du plateau de Bandiagara, sa limite
se relève et atteint le i5" vers Douentza.
Toul le long du chemin parcouru, la végétation dépare ou de savane
domine; les arbres sont nombreux; la plupart, au moment de mon passage,
ne portaient ni fleurs, ni fruits, et j'ai dû négliger leur récolle.
('' RoDBAUD, Les Insectes et la dégénérescence des Arachides au Sénégal
( Annuaire el Mémoin's du Comilé d'études historiques et scientifiques de l'Afrique
Occidentale française , 1, p. 3G3-/i36, a pi., Gorée, 1916); — Idem, L'état actuel
ol ravouii- du couinierce des Arachides au Sénégal (/Lui. de Gén^<-raplne, XXVII,
p. 357-87], Paris, 1918).
Muséum. — xxv. 7
— y/i —
GEOGRAPHIE Z(JOLOGI(}UE.
Comiiic la llorc, la faune semble être surfoul soudanaise le long do mou
itinéraire. Le Lion est assez commun et j'en ai relevé de nombreuses pistes:
il existe encore au voisinage de Mara, qu'il ne dépasse vers le Nord que
pendant la saison des pluies, lorsqu'il y a encore de l'eau dans les mares
d'hivernage: il suit les troupeaux de Bœufs. Les deux Hyènes (H. striata
et //. crocuta) sont abondantes, surtout autour des villages oii elles viennent
souvent commettre des ravages ; H. crocuta est encore signalée dans la région
d'Oualata ; quant à //. siriala, elle traverse tout le Sahara.
J'ai noté à Nara. dans les derniers jours de se|)tembre, que les Corneilles
à scapulairc blanc se réunissaient par grandes bandes et semblaient fort
agitées: c'est peut-être l'époque de la pariade. Les |)oints d'eau persistent
abondants jusqu'en décendjrc, et si elles émigrent vers le Sud, ce doit être
plus tard.
D'après les renseignements lecueillis. il y aurait des Crocodile? dans
quelques mares de la région, autour de Bassaklia (Qkilom. au sud deBalé)
notamment; on en rencontre aussi beaucoup plus au Nord, dans les mares
à lest de Nema. Il est intéressant de relever ces traces d'anciennes con-
nexions liydrogra|)hiquns entre le Niger et des mai'es qui, aujourd'hui, en
sont séparées par de longs espaces sans eau.
J'ai été frappé de la taille vraiment minuscule d'un certain nombre de
Batraciens adultes que l'on ti'ouve autour di; llaques d'eau temporaires.
Pour éviter le péril de la sécheresse, les Têtards doivent avoir une évolu-
tion rapide. J'ai trouvé de ces formes naines le 1 6 juin auj)rès de ^oupé
(Sénégal, à loo kilom. 0. de Kayes, vers iA"3o' lat. Nord), ali début de
la saison des pluies; j'en ai vu fréquemment entre ^élimané et Nara,
en pleine saison d'hivernage, mais dans une région où les tornades sont
assez espacées |>our permettre aux llaques d'eau de se dessécher.
— 95 —
Si n I \ i()i:tl\s d'Eliu'ium- D'AininiE [Hi'Maikjles et (.ompihaiso.\s).
PAR M. H. Neuville.
r.c siijel auquel se rapporte celle Noie l'ut gënéreusenieot oll'crl au
Lalioratoirc (l'Analoinie comparé' du Muséum, en juillet i()i8, par le
lominandant HoMMKLEN, de rArniée coloniale belge. H provient de Lo-
kandu ((iongo belge). Bien que légèrement macéré, il permet des obser-
vations instructives ; je vais en relater brièvement quelques-unes.
La longueur du corps, de l'extrémilé de la trompe à celle de la queue,
est de 45 centimètres; celle du Ironc, jnesuré de Tocciput à la base de la
queue, est de -^o centimètres; la circonférence niaxima, au niveau de
l'abdomen, est de a 5 centimètres. Il s'agit donc d'un très jeune fœtus.
La peau, dont l'épiderme est très altéré, est lisse et glabre. Je rap-
pellerai que le Relus décrit par K. Toldt jun. mesurail 56 centimètres de
longueur de tronc, environ i m. 3o de longueur totale, et qu'il présen-
tait un commencement de pilosité. Les particularités cuUmées les plus
évidentes du sujet que je décris sont l'absence de tout revêtement pileux
et la présence d'une pigmentation teintant d'un noir pur, malgré la dé-
coloration générale de la peau, (pii est d'un gris léger à peu près uni-
forme, i'exlrémité de la queue et le bord des paupières, c'est-à-dire les
emplacemenls futurs des cils et des crins spéciaux de la queue.
Les proportions du corps adulte sont déjà parfaitement réalisées. 11
convient de se remémorer qu'elles sont assez variables pour les Élépbants
d'Afrique, et peuvent même contiibuer, concurremment avec quelques ca-
i-actères plus étroits, à caractériser les races assez nombreuses du Lo.voiiou
iifrimnus. De par le contour et les proportions de ses oreilles, ce fa'tus
appartient à la forme dite cyclolis. .
De même que les caractères principaux de la morphologie externe,
ses caractères viscéraux sont, dans l'ensemble, déjà identiques à ceux de
l'adulte.
En ce qui concerne la topographie gén('rale des organes génitaux (ce
fœtus est du sexe mâle), la ressemblance avec l'état délinitif est d'autant
plus complète quil ne se produit pas, même sur les Éléphants adultes,
de descente des testicules, ceux-ci restant toujours inclus dans la cavilé
abdominale.
Le foie, conformément à une règle embryogénique banale, est relative-
ment énorme : il mesure environ (j cenlimèlrcs de largeur sur a centim. 5
— 96 —
(ré|iaisseur el lieul loulc la largeur de la cavité sous-diaphiagniatlqiic.
Gomme sur radullo, il présento deux lubes, séparés ici par un profond
sillon; le lobe droil est à peu près deux fois plus voluinincuv que b lohc
gauche.
a pc
/'...
Fi<". 1
Fœtus (rh]lé|ili;ml d'Afrique (x a).
P, poumon droit; />/, /»/. plèvre coslale ; c, .cœur (ventriciilf droil);
pc, péricarde; a, vaisseaux axillaires; ++, cavité pleurale.
1/esloiuac, entièremenl rejeté à gauche de la ligue médiane, se pré-
seule, lui aussi, à un état très voisin de l'état adulte. Cependant le cul-
de-sac cardiaque m'a paru, sur ce fœtus, proporlionuellemeut un peu plus
développé, tout au moins un peu plus renflé; il mesure i centim. 5 de
longueur et sa largeiu- est identique à celle du corps de l'estomac. 1/en-
semhlc est de forme allongée, le viscère mesurant 5 centimètres de lon-
gueur, de la courbure cardiaque à la courburp pylorique (Tanlre pylorique
— 07 —
reslanl coudé sur l'csloniac comme il l'osL «>n {{('lierai, sur l'adulte, à lelat
de vacuité), el sa lai'f>eur maxima, à l'élal aplali où il se |Hf'sente, étant
de 9 centim. r>.
lia rate, allonfjée contre la grande conrlxiic, (juelle suit depuis le ren-
llement cai'diaque jusqu'au coude pylorique, mesure 4 centim. 5 de lon-
{>ueui' sur i centim. i de largeur maxima et environ 2 millim. 5 d'épais-
seur. Elle répond extérieurement à ce que M. Retfei-er et moi avons décrit
sur l'adulte.
Fig. 2. — Éléphant d'Asie.
Aspect du tissu inlerpicural onirc los cotes c et le poumon p.
tiM lame du ronteau plantt'. à droile, dans la préparalion . osl visihlo à IravPi's lo
lissii inlerpicural. (|ui csl ici à l'élat d'extension maxima : la longneui' du manche de
ce couteau (t-i centim.) peuL servir à évaluer l'épaisseur ilu tissu. Hem.u'ipier, à la
parlie droite et iiilérieure de la fi(rure, la persistance des impressions costales sur
le poumon.
Les intestins ont, fondamentalement, leurs dispositions définitives. Le
cafcum , parfaitement foimé , ne m'a rien présenté de particulier.
Les deux pointes du cœur sont bien séparées et les deux veines caves
antérieures sont identiques à celles de l'adulle.
Ce sont surtout les ponnions qui donnent matière à d'intéressantes obser-
vations. Les cavités pleurales sont libres de toute adhérence, et les plèvres,
très é|)aisses, se présentent sous forme de membranes lisses, nettement
délimitées, identiques à ce qu'elles sont typitjiiement sur tous les Mam-
mifères, saul sur les Kléphants adultes (fig. i). Il est instructif de constater
_ 98 —
cet état sur ce trôs jeune la'liis. I.a cavité pleurale des l'^léplianls, fju'ils
soient (l'Afrique ou d'Asie, est en effet totalement oblitérée pai- un tissu
sur lequel je donnerai ci-dessous quel(]ues détails, (lelte disposition, par-
ticulière aux Eléphants et normale pour eux, est déjà réalisée sur le nou-
veau-né. L'on pouvait se demander si une cavité pleurale existe jamais clier.
ces Mammifères, même aux stades les plus précoces, et en tout cas si
cette cavité n'était pas déjà oblitérée à un état fœtal comme celui-ci, aucpiel
les dispositions viscérales de l'adidte sont, dans l'ensemble, complètement
réalisées. La constatation ainsi faite entraîne quelques rédexions.
Les dispositions pleurales propres aux Elé|)bants sont en rapport avec
eur mode po .lespiralion, essentiellement diapbragmatique, et avec l'ab-
sence de cartilag-es broncliiaux intra-pnlmonaiies ( \V. Todd). Aucinie trace
de phénomènes pathogéniques, actuels ou lu-rédilairement (ixés, ne peut
être décelée ici : il ne s'agit que de disj)Ositions |jbysiologiques , dont le
substralum anatomique apparaît à une époque du développement que l'on
ne saurait préciser de manière absolue, mais existe pleinement à la nais-
sance, c'est-à-dire dès le moment où la respiration s'effectue.
11 n'y a nullement là une énigme ana'lomique. Je crois pouvoir le démon-
trer en exposant quelques-uns des faits assez nombreux qu'il m'a été per-
mis d'observer j-elativement à ces dispositions et aux comparaisons qu'elles
ont suggérées "'.
H importe tout d'abord de préciser que, sur l'adulte, où l'oblitération des
cavités pleurales est complète, les plèvres, loin d'avoir disparu, subsistent
et se laissent déceler par les procédés ordinaires de l'anatomie microsco-
pique, avec d'autant plus de facilité que leur épaisseur est grande. Le fait
essentiel est la disparition de leur endotbébum et le comblement de la cavité
par un tissu conjonctil très lâche.
W. GoLDscHMiDT (1910) cousidère ce tissu comme formant des couches
épaisses et parallèles defdjres élastiques et de tissu conjonctif (^ . . .dichten
j)arallel veilaufenden Zùgen von elastiscben Fasern und Bindegewebe'; ).
ToDD mentionne simplement sa nature élastique (fr . . .tbe tissue. . . was
elastic in naturel ). J\mm«s et Duhand sont beaucoup plus catégoriques :
ff L'examen microscopique, écrivent-ils, montre presque exclusivement des
fibres élastiques anastomosées auxquelles se mêlent quelques fibrilles con-
jonctives- ; allant même encore plus loin, ils estiment qu'il existe cbez les
Eléphants une facilité exceptiomielle de production du tissu élastique. Et
BouRDKM.K reprend ainsi leur afliiniation : rLe tissu comblant, déci'it par
•') Pour toutes indications hibliograpliicjiies, je renvoie au travail de AVingale
ToDD (Notes on llic respiratory systcm ol' liie Flepliant, AïKilninixrlu'r \ii:i'ijri>i\
it) j3. p. i7r)-i83) ot au résumé l'ait par JJoi iidkli.k des puldicalions do L. Jaumes
et S. DoRAM) ( BoiRiiKLi.E , Los plèvres et la cavité pleurale dos Éléphants, Upviin
rFléviniiive , 1 () i o ).
— 09 —
Jammks cl DuRAM). . ., ol cjuc noils .ivniis [)ii iious-niAmos examinpi-. csl un
lissii conjonctiC tirs élasfiijiif.-
Fi|f. ',]. - KléplianI d'Asie (x -î ).
Aspect (In tissu iiilerpieurni ï ciilrc le (liaplirafrmo t) cl le poumon I».
pU, plèvi'o ilio])liia(;iii;irKnu': /iji . ])l('\re |>ti!iiioi;nii'i\
Je ne puis me rallier à ces dernières assertions, ni en ce (jiii conoeine
parliculitMeniont le tissu comblant, ni — je ne puis y insister iii — (jiiant
— 100 —
à uno facilite <|ën(''raio do production du tissu clasliqne (|U0 présenteraient
les Proboscidiens. Sur des pièces prélevées eu diverses régions pleui'ales et
provenant de deux sujets (E. indiens), j'ai mis en œuvre à peu près tout ce
dont dispose la technicpie histologique pour la détermination des fibres
élaslirpies sans pouvoir en déceler, dans le tissu comblant, plus qu'il n'en
existe en ,oénéral dans le tissu conjonctif lâche le plus banal, coumie par
exemple le tissu sous-cutané, (^-es fibres sont surtout de la variété daitoïque.
Elles ne devi(>nnent très abondantes (ju'au pourtour des nombreux vaisseaux
parcourant ce tissu, dansle(]uel il uxisle en outre des îlots graisseux d'éten-
due très variable. Dans l'ensemble , ce qui domine et de beaucoup, ce sont
des faisceaux conjonctifs, parallèles lorsque le tissu est examiné à l'état
dalîaissement, entrecroisés lorsqu'il est en état d'extension.
Par contre, l'importance des formations élastiques strictement pleurales
est très gr;!nde, suilout dans la plèvre viscérale. Dans la plèvre pariétale,
on reconnait, h travers maintes variations, deux zones élastiques, minces
toutes deux, que l'on peut à la rigueur comparer à une limitante super-
ficielle et à luie limitante profonde. Ces deux zones se retrouvent beaucoup
plus nettement du coté viscéral, oîi elles prennent un développement tel,
que la séieuse peut y être considérée comme essentiellement formée par
deux lames élastiques épaisses juxta])osées, limitées vers la profondeur et
vers la surface par des couches minces de tissu conjonctif condensé ''.
Le tissu de comblement, que l'on peut appeler lissn in ter pleural , est très
extensible. Outre l'élasticité due aux fibres élastiques cju'il renferme,
l'élasticité propre des fibres conjonctives doit intervenir ici pour une forte
part, et les mouvements de renseml>le doivent être surtout conunandés.
indépendamment de l'action du diaphragme, par l'appareil élastique si
puissant de la plèvre viscérale. Le tissu interpleural parait avoir surtout
un rôle amortisseur, qu'accentue la présence d'ilôts adipeux, et qui est en
rapport avec l'immobilité à peu près absolue, je crois, des parois costales.
i') Celte disposition est variable dans ses détails, surtout d'après l'état d'ex-
tension ou d'alVaissement du poumon. Là où j'ai pu eu faire des préparations par-
ticulièrement nettes, elle se [irésentc, le poumon ét.nnt affaissé, à l'état suivant.
Ije parenchyme p?]lmonaire est revêtu, au delà du tissu sous-pleural qui existe
ici comme ailleur^i, d'une couche conjonctive (appartenant on propre à la plèvre),
épaisse d'environ ho à 5of*, sur laquelle s'étend une première lame élasti(|ue,
d'envirou uon à 2^)0 fi. recouverte elle-même d'une seconde Inme élastique, rie
70 à 80 fi, tapissée d'une couche conjoncliNe, qui serait ailleurs la couche sous-
endothéliale et qui mesure, elle aussi, environ 70 à 80 (i. La plèvre viscérale,
réduite à ses éléments propres, présente, à cet étal, nue épaisseur d'à peu près
un demi-millimètro , tandis que in plèvre diapliraf^matique, observée au même
étal, ne uiesure ([u'environ un tiers de millimètre, l'^ucore une l'ois, ces épais-
seurs sont très variables; je ne les menliouue <]u'à titre d'exemple.
Les lieux lauies élastiques constituant ainsi la partie essentielle de la plèvre
— 101 —
Sur lin cadavre (rKh'-plianl couclié sur le flanc, on peut se icndrecnmple
de la lacullé d'extension de ce lissii entre la paroi costale et le poumon
affaissé. La li{>nre a est la |)liotoj|rapliie de ce que Ton observe alors : entre
les côtes cl la plèvre pidinonaire, il s'étend en une masse blanche trans-
parente, épaisse d'environ l'j à i5 centimètres. La figure 3 montre avec
(pielle facilité ce lissii se modèle surles parties voisines; on l'y voit s'étendre
entre les poumons et le diaphragme, en pénétrant les plis nombreux et
accentués imprimés au diaphragme siu" cette préparation'''.
viscérale sont séparées par tinc couclio irré'fuiière, {jéiiôralcmonl livs ininrc, di'
lissii coiijdiKtir. Kll(>s sont formées de grosses fibres juxtaposées, (io ipii les dis-
tinjfue l'nno de l'autre, c'est snrlonl la difTéronce irorienlalion de ces fibres:
disposées en deux lames formant deux plans parallèles, elles ont, clans chacun de
ces plans, une direction perpendiculaire à celles de l'autre plan. En d'autres termes,
si l'on considère celles do la couche profonde comme transversales, celles de la
couche superlicielle sont lonjjitudinales, ces expressions de lon(^itndinal el de
traus>ersal ne pouvant d'ailleurs avoir aucun sens j)récis pour un organe comme
le poumon.
Les couches profondes de la plèvre participant à la constitution des travées
interlohnlaires, il s'ensuit qu'en certains points les dispositions de ces couches
profondes sont modiliées; la séreuse pe:;t y attemdre une épaisseur de i millim. .^).
,1e mentionnerai n'avoir pas rencontre, dans le tissu sous-pleural des Eléphants
de ménagerie, la ligne plus ou moins continue de particules charbonneuses cpu',
sur tous les Mammifères vivant dans les aggloméi'alions humaines, pénètrenC.li!
tissu conjcmclif pulmonaire et dont la présence facilite la délimitation du poumon
et de la plèvre viscérale. Les seides particules étrangères que j'aie rencontrées sur
ces Eléphants sont très petites, isolées, tandis que le charbon pulmonaire forme
généralement ailleurs des amas assez importants. La trompe exerce donc ici une
liltration eilicace.
'' Observé après ouverture de la cage thoracique, le tissu conjonctif infer-
pleural présente des cavités irrégulières, tout à hiit comparables à celles c[ue l'on
fait apparaître artificiellement dans le tissu celhdeux sous-cutané. La figure 3 en
montre plusieurs ; elles y seraient beaucoup plus grandes encore, si l'on avait cher-
ché à donner à ce tissu son maximum d'extension. Les vastes rtcellules" ainsi
formées ne sont nullement, comme cui l'a cru, des restes de la cavité pleurale:
elles sont artificielles; je l'ai constaté au cours de dissections, et corrohon'' par
l'examen microscopique.
Enfin une section faite à travers ce tissu entre les côtes el le poumon, ou
entre celui-ci et le diaphragme, est immédiatement suivie de l'atlaissement com-
plet du tissu sectionné qui tapisse alors les surfaces pulmonaires, diapliragma-
ti([ues ou costales, d'une couche d'aspect homogène pouvant, à première vue,
faire penser à une pachypieuritc. A cet état, l'observation microscopique est né-
cessaire pour renseigner sur la nature de ce revêtement, et encore ne peut elli'
suflire à donner idée des dispositions réelles, que seule une dissection faite avec
soin, et rendue laborieuse par l'iMiormité de la masse sur laquelle elle porte, peut
faire connaître.
J'ajouterai «pie pour approfondir la structure de ce tissu, il est nécessaire lii'
— i02 —
Il a été av.mcé (jiie los Damans, les Tapirs et les Cëtarés pre'senlei-aienl
(les oblitérations pleurales rappelant celles des Eléphants. Il a même été
tenté d'assimiler à ces dernières les adhéi-ences pulmonaires des Oiseaux.
Je ne discuterai pas cette dernière assimilation: les faits qu'elle rapproche
sont en réalité très différents.
En ce qui concerne les Damans, vers lesquels la comparaison a été por-
tée surtout eu raison du rapprochement. insulFisanmient basé jusqu'ici,
que l'on tend parfois à faire entre les Hyiacoïdes elles Prohoscidiens, je
mentionnerai qu'ils ne m'ont jamais lien présenté qui jxiisse rappeler
l'oblitération pleurale des Eléphants. J'en ai cependant observé un très
grand nombre, tant au Muséum qu'eu Afrique même, sans y rencontrer
d'adhérences pulmonaiies d'aucune sorte. Celfes qu'a observées H. George,
sur un seul sujet d'ailleurs, étaient de nature nettement pathogène.
J'ai également examiné les poumons de deuv Tapirs d'Amérique ayant
vécu au Jardin dAcrlimatation de Paris. Sur l'un d'eux, aucune adhérence
pleurale ne pouvait être relevée. Sur l'autre, il existait des traces de pleu-
résie ancienne, traduites par des adhérences filiformes ou lamelliformes,
réunissant en de nombreux points la plèvre viscérale à la plèvre pariétale
et s'étendant aussi entre les lobes pulmonaires : de telles dispositions sont
parfaitement caractéristiques et n'ont rien de commun avec celles des
Eléphants.
Les Cétacés, enfin, possèdent normalement îles adhérences, très éti-oi-
temenl limitées et d'un caractère spécial , n'ayant non plus rien de commun
avec l'oblitération pleurale des Prohoscidiens.
A ce point de vue comme à tant d'autres, ces derniers présentent donc
des dispositions toutes particulières, aberrantes par comparaison avec ce
que présentent hpiquement les Mammifères, mais qui sont en rapport
évident avec un ensemble de conditions spéciales, qui, dans la nature
actuelle, isolent les Prohoscidiens.
fobserver, non seulement à l'état d'nllaissenienl , an contact des plèvres, mais
encore à iélat d'extension, ce pourquoi il importo do prondro d'es précautions
particulières de Icchniqin^. L'oxtrômedonfilé de ses (•léments, à i'ôtat de complôlc
ri''lracti<in , ne fournit en effet (|uo des images dilFiciles à comprendro cl (|u"éclaircil
loxanK^i à Total dcxlension.
Ces données sont assez différentes do celles qui ont été fournies jusqu'ici. Il est
permis de so domandor si certains autours, supposant qu'il nVxiste pas do M'ci-
tahle pli''vre clioz los Kléplianls, n'anraii'iit pas ovaminé cdlo-ci croyant avoir alVaiic
an tissu do i('m|)lissa{|0. (tn sVx])ii(picrait di'-i lors (pTiis aient pu considi'rer
celui-ci commo un vi'ritaltlo tissu <''lasti(|n(', ;ui sons liislolo{i;iqjio de celte expres-
sion.
103
XoTicH svn r.t Gonu.Li: offert au LtiioRirontE i>'\\iroMiK (ompahÉf.
DU MnsÉi'M d'Histoihe satvrbu.e,
l'AH M. L. Sc.ARRONK.
AdMINISTIUTKIR DK la colonie du VloYEN-CoXiO.
Les (It^pouiHos (la Gorille que j'ai eu l'honneur d'offrir au Muse'uni
national proviennent d'une bête que j'ai tuée au mois de fc'vrier 191 q, a
Il kilomètres du village de Dalo, situé sur la rivière N'Daki, affluent de
l^auchc de la Sanga, qui est elle-même un aflkient du grand fleuve africain
le Congo. Voici dons quelles circonstances ce (iorille fut tué :
J'étais en tournée dans le territoire de ma subdivision (Ikélemba), cir-
conscription de la Sanga, colonie du Moyen-Congo, groupe de l'Afrique
Equatoiiale française. (Aujourd'hui toute la subdivision d'Ikélemba est
devenue allemande à la suite de la convention du U novembre 1911.)
La roule que je suivais est celle qui relie Dalo à Kokassengué. Il était
exactement huit heures du matin. J'étais en tête de ma petite caravane qui
se composait de ih porteurs, 8 gardes régionaux et mes deux domestiques.
Il y avait une heure et demie que j'étais en marche, c'est-à-dire entre
6 et 7 kilomètres de Dalo , lorsque , à une vingtaine de pas sur ma droite ,
j'entendis un grognement sourd et puissant. Je crus tout d'abord que
c'était un Sanglier (les Sangliers sont très nombreux dans le pays) qui
était aux prises avec un fauve.
La route suivie avait trois mètres de large. C'est une percée dans la
grande forêt équatoriale. Hors cette percée, la vue ne peut s'étendre ni
à droite , ni à gauche , ni au-dessus des têtes ; c'est un véritable tunnel ;
d'aucuns appellent cela un tombeau dans la verdure. Celte comparaison a
du vrai, car rien n'est plus désagréable à l'Européen, habitué aux grands
espaces, (jue quand sa vue est arrêtée à quelques pas de ses yeux, et cela
des journées durant.
Dans la forêt équatoriale dont je parle, on peut voyager en casquette de
cycliste impunément des journées entières sans aucun danger d'insolation.
Quand j'entendis le grognement dont je parle ci-dessiis. je fis signe h
mon domestique de me passer ma carabine. Un'second grognement, peut-
être même plus puissant que le premier, me lit croire que je n'avais pas
affaire à un Sanglier, mais bien à un fauve. Lion ou Panthère. Je dois dire
tout de suite que ma pensée ne s'arrêta pas à un Lion, parce que je savais
— 10'j —
depuis longue dale que les Lions nhahilenl pas les forêts étjualoriales. Quant
à une Panthère, mon garde-interprète, d'origine Vacoma, qui me suivait,
et qui comme moi avait tout entendu, eut vite fait de me faire revenir de
mon erreur par ces mots: rr Attention, commandant, ça y en a n'Guiion
(n'Guilo veut dire Gorille en langue bangala), et, en quelques bonds, il fut à
mes côtés, Tarme prête. Tous les deux, nous nous enfonçâmes dans le taillis,
les armes prêtes à faire feu.
Tout au bord de la route, et sans que notre vue ait pu le deviner,
commençait le tumulus d'une termitière haut de 3 mètres et dune dizaine
de mètres de diamètre. J'ordonnai à mon garde de passer à droite tandis
que je prenais la gauche de la termitière. A six mètres environ du bord de
la route, et à trois mètres de moi, je me trouvai en présence du Gorille
qui me regardait en grima(^nt. J'ét<iis prêt h faire feu, je lâchai le coup en
visant la poitrine. Aussitôt la bête fit demi-tour en poussant un rugisse-
ment aussi fort que les deux premiers. Mon garde et moi nous nous pré-
cipitâmes sur ses traces. L'oeil de mon garde, plus exercé que le mien,
découvj'it quelques gouttes de sang sur les feuilles des ai'bustes et à terre;
nous suivîmes ces traces ; arrivés à 5o mèlres de l'endroit d'où j'avais tiré,
nous vîmes l'animal étendu h terre sur le ventre, les mains ramassées
sur la ligure; il donnait encore signe de vie. mais il était incapable de se
relever; pour l'achever, j'ordonnai à mon garde de lui tirer un second coup
de feu à la tête.
La bête une fois morte, je fis ouvrir un sentier dans la brousse à mes
porteurs pour la transporter à l'aide d'un solide brancard sur la l'oule afin
de la dépouiller. Dix hommes furent nécessaires pour ce transport. Je la
mesurai avec un double décimètre, seul instrument de mesure que j'avais
à ma disposition; je constatai qu'elle mesurait 2 m. 07 de hauteur. Quant
au poids, je l'évalue à plus de 260 kilogrammes, sans cependant être très
affirmatif.
J'ai pu voir, au moment où je découvris le Gorille, c'est-à-dire lorsque
je lui ai tiré le coup de feu, qu'il avait dans la main droite un bâton sec
d'environ 1 mètre de long, gros comme le poignet d'un homme; qu'il
était debout sur ses pieds de derrière, et que, quand il s'est enfui après le
coup de feu, il l'a fait debout, très vile et en écartant les branches et les
lianes avec ses mains.
Le Gorille que.j'ai tué appartient à une famille de ces Anthropoïdes qui
vivait depuis longtemps dans les environs du village de Dalo. ('/était une
bête d'une très grosse taille : un mâle. Toute la famille, composée du père,
de la mère et d'un petit, qui atteignait déjà la taille d'un homme ordi-
naire, a été souvent vue par les habitants de ce village. Le chef du village
est venu plusieurs fois pour nie demander une arme afin de se débarrasser
— 105 —
de ces redoutables voisius qui dëvaslaieiil ses planlalions de maïs et de
bananiers. On les a vus plusieurs fois sur la route même. A plusieurs
reprises, le mâle a poursuivi des babilants (|ui allaient en forêt, notamment
des femmes. Quelques unes de ces dernières auraient été poursuivies jus-
qu'à une centaine de mètres des cases du village.
La légende court , parmi les Noirs du pays, que des Gorilles mâles se sont
emparés de IcMumes pondant quelles étaient en forêt à la cueillette de fruits
(»u de cbenilies comeslibles et qu'ils auraient essayé d'abuser d'elles, sans
toutefois j)Ouvoir y parvenir et sans leui- faire de mal dans leurs étreintes.
Cette jnème b-gendo m'a été contée par les nègres du M'15iniou dont les
forets sont infestées de ces animaux. Sans clierclier à voidoir tirer au clair
ces dires, je |)uis allirmer ne jamais avoir vu de femmes blessées par des
Gorilles, alors que j'ai souvenance d'avoir vu plusieurs hommes avec des
membres Brisés par eux. Les explications données par les indigènes tendent
à faire croire que lis Gorilles reconnaîtraient un homme d'une femme.
Pour ma pari , je penserais comme les indigènes pour cette raison : étant
donné que le corps de la femme noire, comme celui de l'homme, n'est cou-
vert qu'aux parties sexuelles; que le haut du corps, par suite les seins, sont
découverts, les Gorilles reconnaîtraient ainsi un homme d'une femme.
J'ai vu un jeune Gorille qui avait la taille d'un enfant de huit ans, par-
faitement apprivoisé et reconnaître son maître au milieu de trois Européens
et après plusieurs jours d'absence, c'est-à-dire de séparation l'éelle.
J'ai remai'qué que les Gorilles habitent de préférence les forêts de hautes ^
futaies sous lesquelles poussent des herbes dont la taille atteint de 3 mè-
tres à 3m.5o. Cette herbe est appelée trn'jougon par les Sangas-Sangas.
Les Gorilles s'en servent pour confectionner une espèce de lit. Ce lit est
composé des herbes (n'jougo) qui se trouvent à la place choisie, puis de
feuilles sèches tombées des arbres environnants. Le tout est soigneusement
aplati contre la terre et atteint une épaisseur de vingt centimèti'es environ.
La longueur du lit ne dépasse pas i m. 5o et sa largeur i mètre.
L'habitat d'une famille de (iorilles se trouve toujours à proximité d'une
petitc/ivière ayant des eaux très claires.
Monlluçon, 2 0 novembre 1912.
M. R. AINTHo^Y fait, à propos de la communication précédente, les
l'emarquessuivantes :
rrLe Gorille dont M. L. Scarrone a ))ien voulu offrir la dépouille au
Muséum d'Histoire naturelle, et à propos ducpiel il fournit de si intéres-
sants détails élhologiques, est remarquable par sa grande taille.
— lOG —
Loii;[UOur du rrànc (do l'inioii au [K)int incisif, sans qu'il soit
tenu complc des deu's) <i<5iJ nui».
Lon[jueur maxinja du fémur ( gauche ûii
(par ie grand lioclianler) ( droite 'u5
, A v\ ■ \ 8^"*^''^' ''^^
Longueur maxinia de I liiinioriisj , . . u
ffLos Colleclions (rAualumie comparée ne possèdent (ju'iin seul spécimen
d'une laiHe encore j)lus considérable (n" A 127^8, squelette incomplet,
provenant de la même rdgion).
Longueur niaxima du leuuir de 1 un l-I laiitre côté (par le jfrand
trochantor) i'i'i uiui.
Longueur inaxinia de rimmérus gauche 53o
rrEn se basant sur la taille connue du spécimen olVerl par M. L. Scairone
(n" 1912-475 du registre d'entrée^ on peut apj)roximali\ement calculer
celle du spécimen n" A 127A8. Elle devait être de a m. ao environ.
rfCes deux individus provenant de la même région, et adultes l'un et
l'autre , doivent sans doute appartenir à une race locale caiactérisée jiar sa
taille gigantesque. 'i
107
IjEscini'Tioy n'u\ (lossus \oiiyi-:Aij de MADAomvAn
\ LkIMD. (loSSlDAK J ,
PAR M. Fd. Le Ckri'.
Cossus cirrilator nov. sp.
d — Ailes snptM'ieui-os blanc légèremenl ocracé, faiblcmenl lavées
de saumoné pâle à la base. G«Ue grossièrement ponctuée et striée de brun
dans le tiers proximal, avec trois larges taches brunâtre clair, espacées
du milieu à l'apex ; ces taches se continuent inférieurement en s'atténuant
jusqu'au niveau de la nervure cubitale ; quelques macules confuses, de même
teinte, -sont éparses sur la moitié distale de l'aile, où existe en outre une
léliculation large, formée de lines lignes noires dont les deux principales
se croisent en X dans l'intervalle des nervures 'r et 5 en déterminant à
leur point de jonction la production d'une petite lâche plus ou moins
équarrie. Près de la base se trouvent deux points noirs disposés oblique-
ment, de part et d'autre de la nervure i".
Dessous plus distinctement ocracé-rosé, fortement mêlé de brunâtre et
de gris dans et sous la cellule, avec la côte grise striée de brun et des
taches brunâtres irrégulières entre les nervures; la striation noire du
dessus transparaît légèrement.
Ailes inférieures gris-roussàtre, plus claires à la côte, blanchâtres dans
la cellule, au bord externe sous l'apex et avant l'angle anal; un lavis gris
saumoné clair couvre la base et le champ abdominal. Disque gris brunâtre
confusén)ent strié de plus foncé sur f espace terminal; nervures brunâtres
ponctuées de même teinte à l'extrémité.
Dessous blanc ocracé rosé, maculé de brunâtre dans la cellule et sur
le disque, plus largement et plus distinctement réticulées qu'en dessus.
Franges des deux paires concolores, précédées d'une très fine ligue mar-
ginale brunâtre et coupées de celte coiileu^- à l'extrémité des nervures.
Tète couverte en dessus de longs poils blanc ocracé et bi'unâtre accolés
et dressés verticalement de manière à constituer un l(>iq)el volumineux dont
la hanteiu' dépasse le diamètre maximum de ï<vï\: poils péricéi)haliques et
partie supérieure du front brun terne; palpes à premier et troisième
articles bruns, second blanc ocracé; collier brun roux, avec une ligne
- 108 —
li-ansversale noire avant le bord; antennes à lige blanche et pecliiuiliim
lonjyiioef seiTtV, roussâtrc.
Thorax blanc, parsemé de petites écailles iioiies et brunâtres, un peu
plus nombreuses sur les ptérygodes, et taché aux deux tiers postérieurs de
trois points noirs disposés transversalement sur la même ligne. Métathorax
couvert de poils gi-is ocracé rosé à sommet nf)iràtre.
Abdomen de la couleur du thorax, lave latéralement de brunâtre delà base
au ciiupiiènie (er<;ile et un peu mêlé d ■ poils noirâtres de pai1 et d'anlre
du milieu sur les deux premiers tergites.
Eu dessous le thorax est brunâtre en avan! , blanc oc:"acé et gris rosé
latéralement; ventre blanc ocracé à premier slernite rosé.
Hanches antérieures brunâtres à sommet blanc: fémurs blanchâtres avec
la moitié terminale externe et le dçssous brunâtre; tibias biunâlres coupés
transversalement vers le milieu par une ligne oblicpie blanche. Fémurs
médians blaiichâlres à sommet brunâtre, tibias brunâtres avec une fascie
poslmédiane blanche. Fémurs et tibias postérieins blancs, laiblement
parsemés de brunâtre. Eperons longs, concolores, à pointe noire. Tarses
des trois paiies blancs, annelés de brunâtre à la base d(;s articles: le
|)remier article des tarses postérieurs est en oulre dilaté et crête de poils
blancs. ^
Envergure : 70.5 millimètres.
Type: 1 (S, Madagascar, c.r H. Oberlhiïr (^i()i3j, (ioll. Muséum île
Paris.
Le singulier et volumineux toupet ({ui crue la tête de cette espèce
constitue un caractère distinctif bien particulier et sans analogue, à ma
connaissance, dans la famille. On le trouve cependant ébauché dans Cossus
cossus L. , dont ciirilulor ne |)araît pas didérer généricpiement, bien que,
par son thorax allongé, la pectination beaucouj) |)lus longue cl j)lus serrée
de ses antennes, la loujjuenr et récartement des éperons des pattes pos-
térieures, la coupe plus élancée des ailes et du corps, il s'en écarte
sensiblement.
Une partie de ces caractères semblent en faire un intermédiaire entre les
Cossus F. (s. s.) qui n'existent pas dans l'ACrique continentale extra-palc-
arcti(|U(!, et le genve Mnrrorossus Auriv. qui remplace le précédent sur ce
continent, mais auquel l'absence de barre relianl les nei'\nres 7 et 8 près
de la base, aux ailes inférieures, ne permet pas de rapporter. l'espèce
jnalgache.
011
Li-s Moules ht les Modiolks dk a Mi:n IlonoE
{DÀPnHS les MÀlÉlUAUI UECU lilLLIS PAU M. LE f)' JoUSHEÀUME)
(Suite),
i>,vK M. El). Lamy.
MODIOLÀ ''' AURICILATA KnUISS.
Savigny a représeulé dans la figure k de sa planclie XI (1817, Lhsrr.
^//M''^' Pl<ni('lies, Coquilles) une forme Erytliréenne qui a été assimilée
par L. Vailkmt (i865, Rech. faune maiac. Suez, Jouni. de (lonchjL, XIII,
p. 1 16) au Modiola tulipa Lk. ''^', mais celui-ci habile les Antilles, et Issel
(1869, Malac. Mai' Rossu, p. 98 et 867), sans être aflîrmatif, pense que
l'espèce de la Mer Rouge serait peut-être le véritable M. alhicosla Lk.,
coquille de Tasmanie.
P. Fischer, lui (1870, Faune conch. Suez, Jourii. de Conc/iijl., XVIII,
p. 169), a identifié ce M. tulipu Vaillant (non Lk.) au Modiola auriculaki
Krauss (i8/i8, Sûdajvih: Moll, p. ao, pi. II, fig. A), qui a été effective-
ment signalé de la Mer Rouge par Mac Andrew (1870, Rep. Test. Moll.
Suez,.l;m. 3%. Art/. Hist., k' s., VI, p. Zi/i8), E.-A. Smith (1891,
Shells Aden, P. Z. S. L., p. A3o) et M. Sturany (1901, Expcd. rTFolT^
RotheMeer, Lamellibr., Denkschr. K. Akad. Wiss. Wicn, LXIX, p. •.î88).
A propos de ce M. auviculata , M. le D' Jousseaume fait les remarques
suivantes :
ff J'ai recueilli cette espèce dans toutes les localités que j'ai visitées : elle
vit, au-dessous des marées ordinaii-es, sur les bancs des récifs madrépo-
riques, attachée fortement par son byssiis dans les fentes et les trous de la
roche. Comme elle est gênée dans son développement, sa coquille aiïecte
des formes très variées.
«Quant à la coloration, on trouve fréipiemment, sous uu épidémie
(') M. Dali (1898, Cnnh: Tert. Faiina Florula , Vi. IV, ]., 786) et M. Jukes-
Browue (igo'i, Jourii. ofConchol., \l. p. 101) ont moulrc- qu'on ne peut siih-
sliluer au nom Modiola celui de Volsella attribué par Scopoli à des formes ayant
une ou plusieurs dents à la charnière.
'-> M. Sturany (190.5, Reitr. KcniUn. Moll. Piotli. Aîeer. , Nachn'<:hh/i. Dt'utxch.
Muhik. Ges., XXX Vfl, p. i33) identiOe aussi au M. tulipa une coquille de la
Aler Rouge.
Muséum. — xw. g
- 110 —
Ijrun jaunâtre, la paiiie dorsal".' d*^ la coquille ornée de rayons verts et
jaunes comme chez le ]/. tulipa Lk., dont cette espèce pourrait n'être du
reste qu'une simple variété, qui se serait produite par suite d'un dévelop-
pement difficile dans les localités où elle vit.
crOn rencontre, dans cette espèce, des individus dont la coloration
est d'un beau jaune orangé et qui constituent une variété anrantia : un
très {jrand nombre des exemplaires de cette variété ont, comme le Modiola
torla Dunker [3/y///»s] , une torsion des valves très accenluée.i
Celte variété durdiiiui correspond pi'obablemeut aux spécimens d'un
rouge brillant ou presque écarlale, dont E. A. Smith a également signalé
l'existence à Aden.
D'après von Marlens (1880, m Mobius, Beitr. Mecrcsf. Mauritins,
p. 3 18), c'est vraisemblablemeni le Mod. auriculaia qui a été signalé de
l'ile de France par Sganzin sous le nom de 17. scmlfiisca Lk. [qu'il ne faut
pas confondre avec le Mod. scinifiisca Sowerby (non lA.), (fui est le Mad.
hra.sillensis Chemn. — i>-uijaiieiisis Lk.].
Hab. — Cameran , Djibouti , Périm , Aden.
Modiola Philu'pixarum Haaley.
D'autres coquilles de la Mer Rouge sont rapportées par M. le D' Jous-
seaume au Modiola Philippin arum Hanley (i8/i2-i856, Cal. Hvc. Biv.
Shells, p. q35, pi. XXIV, fig. 26) et il ajoute : «J'ai trouvé, pour cette
espèce, des individus ressemblant au ]f. Melcalfci Rceve [iSSy, C.onch.
Icoii., Modiola, pi. IV, fig. 16 a-h], et comme elle est, ainsi que la plu-
part des Modioles, assez variable, il pourrait bien se faire que Melcalfci ne
soit (pi'une variété de Philippinarum.n
A.-H. Cooke, de son côté (188b, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nal.
Hist., 5' s., XVII, p. i4o), a considéré le Pri-na fiilfrida H. Adams connue
une forme jeune de ce M. Philippinavum , mais je montierai ])lus loin que
cette opinion ne me paraît pas acceptable.
Au contraire, il a eu raison d'admettre l'existence de formes de passage
entre ïamiculata et le Philippinavum : il a, en elTet, signalé l'exisleuce à
Suez de coquilles intermédiaires entre ces deux espèces.
C'est pour des spécimens semblables que M. le D' Jousseanme a cru
devoir établir un Modiola vulluosa, qu'il fait correspondre à la figure A de
la planche XI de Savigny et qu'il décrit ainsi :
wTesIa orato-Jlahrllifonnis, luteo-castanca , liitco alboqur partim radiala,
lumcUis concenlricis dense el sut re^rulariler ornata; epilesta lamellis aelosis
dense indula.
fDimens. : long. 00, larg. 28, épaiss. aS raillim.
ffPar sa taille cl sa forme, celte espèce, qui constitue le passage entre le
.V. Philippinfiruni et le M. auriculala , se dislingue du M. australia Gray,
- m —
H\or l('([u<'l elle a une corlaiiu' analogie, par un j)rolnngoinenl j)lns sail-
lant iU' son Ijorri ventral oi\ avant dos somnu'ts. par la (limcnsion plus
gnliidc de cette extrémité antérieure et par l'ahscnce de rétranglement
([lié l'on observe sur Vauslralis.
rrSa couleur est d'un jaune hruuiitre passant au brun sur certains indi'
vidus. Celte coloialion est divisée en deux parties inégales [>ar tin rayon
blanc qui s'élargit en s'éloignant du sommet et ([ue l'cpilest fait jiaraîlre
jaune : celte znne blanc jaunâtre est d'un bleu légèrement violacé au
sommet.
«A sa surface s'élèvent de poliles lamelles concentriques assez régidièrc-
ment disposées, un peu serrées et plus saillantes aux extrémités qu'au
milieu de la partie centrale, qui est vernissée et sur lacjuelle ou aperçoit
quelques liaces de stries rayonnantes. Cette coquille, dans presque toute
son étendue, est recouverte d'une couclie lomenleuse de lamelles irabi'i-
quées, desquelles partent de longs poils assez rigides.
ff L'intérieur des valves est d'un jaune légèrement violacé étendu irrégu-
lièrement sur un fond blanc ; celte teinte peut se foncer et arriver à celle
du violet bleu^itre.*^
Hab. — Massaouali, Djibouti, Adeu.
MoDIOLA (fDLGID\) I.IGNEA KeeVC.
H, Adauis (1870, Neu Sbells, P. Z. S. L., p. 7, pi. I, fig. 9) a décrit
sous le nom de Pcrna fulfpda une coquille recueillie dans le golfe de Suez
par iMac Andrew (1870, Ami. Mag. ^at. Uht., h' s., VI, p. ^18).
A.-H. Cooke(i886, Anit. Mag. ^at. lllst., 5' s., XVII, p. i/jo) iden-
tifie ce Penia fulgida au Mod. PliilippiiKiruiii Hanl. , ce qui est admis par
M. Lynge (1909, Dauisb Exp. Siam, Mar. Lamellibr. , Méiii. Acad. li. Se.
Leltr. Danemark, ^ s., V, p. i3-2).
M. le D' Jousseaurae rapporte cette espèce à un genre Vulgida et fait les
remarques suivantes :
i»Sur la figure donnée par H. Adams pour celte coquille, on a indi(|ué
des zones rayonnantes qui ne sont pas menlionne'es dans la description;
mais je n'ai rencontré aucun exemplaire présentant ce mode de coloration.
wJ'ai trouvé à Suez, Souakim et Aden quelques individus de cette espèce
uniformément blancs et recouverts d'un épiderme jaunâtre qui constituent
une variété alla.
«J'ai établi le genre Fulgida pour celle espèce qui a le bord interne lisse
el dont le bord ligamentaire est égal au bord postérieur. Contrairement
à toutes les autres espèces qui sont comme vernies à la partie ventrale.
celle-ci est terne dans celte région et vernissée à son extrémité posté-
rieure et dorsale, qui se trouve enfermée dans une gaine adliérente d'un
feutre assez épais."
8.
— 11-2 —
LVxamen des coquilles déterminëes par M. le D' Jousseaiime comme
Mod. fi/Igida H. Ad. me porte à croire quo cette espèce doit être complète-
ment assimilée au Modiola Ugnea Reeve (i858, Conch. Icon. , Modiola,
pi. X, Cig. 71) signalée de Massaouah par M. Sturany (1906, Beilr.
Kenntn. MoU. Roth. Meer. , Nachrichtsb. Deulscli. Malah. Ges., XXXVII,
p. i33).
Ce M. lignea, qui se trouve dans la Mer Rouge, dans le golfe de Siam
et en Australie'"', a, d'après M. Lynge (1909, Mém. Acad. fl. Se. Letir.
Danemark, ^ s., V, p. i33), pour caractère le plus important l'exislence
de lignes de croissance bien marquées et nettes sur les régions antérieure
et postérieure, tandis que le milieu des valves est lisse et présente une
dépression radiale avec une zone plus pâle que le reste de la coquille qui
est d'un marron brillant.
Mac Andrew {1870, Ann. Mag. A'rtf. Hkt., 4' s., VI, p. 468) a signalé
cgaleraenfdu golfe de Suez une forme qu'il croyait être une petite variété
(lu Pevna sctigcra Duuker, mais les exemplaires ainsi déterminés comme
sctigrra seraient, d'après A. -H. Cooke (1886, Ami. Mag.Aat. liist., 5" s.,
XVII, p. i/io), des jeunes spécimens de Mod. flavida Dunker. Pour M. le
D"^ Jousseaume. rrce sont peut-être des individus de P. fulgida que Mac
Andrew aura pris pour le Volsclla setigna Dunker, dont la forme est des
plus voisines : du reste, si l'on possédait un très grand nombre de spéci-
mens de ces deux espèces, il est probable que l'on serait bien embarrassé
pour en faire la division.') Il serait donc possible que les M. scligera de
Mac Andrew fussent des jeunes Mod. lignea Rve-''.
Hab. — Suez, Djibouti, Aden.
Modiola (Modiolatls) sirahensis Jousseaume.
Mac Andrew (1870, Ann. Mag. .\at. His/., /»' s., \1, p. i4/i8) a re-
cueilli dans le golfe de Suez une forme, représentée par un spécimen
unique, à laquelle il a attribué le nom de Pcma rhomhoidea Hanley var.
") M. Wm. H. Doll (1886, Bull. Mm. Comp. Zool. Ilarv. Coll. Cambr., Xll,
p. aSô) a rypporlé au Mod. Unnfa Rve. des coquilles de la Caroline du Sud, de
la Floride et de Saint-Thomas. ^lais M. l-ynjro rroit que ces spérinieiis améri-
cains, qui sont entièrement lisses sur toute la surface des valves, appartiennent
à une autre espèce, et je pense qu'il s'agirait en effet du Modiolarta {Lioberaa)
caj^aHra Say, car M. Dali, en 1898 ((Jonir. Turl. Fauna Florida, Pt. IV, p. 8o5),
dit qut' son M. Uf^nea est probablement celte coquille de Say. (<e M. castauea
Say, que Tryon considérait à tori comme une forme jeune de M. Iulipa Lk. , ne
doit d'ailleurs pas être confondu avec le M. caslanea Gray = si7jcr</a Desli., qui
est voisin du M. vagina Lk.
f'i Au contraire, le vérilable M. sciigcrti Dunker (i8r)6, P. Z. S. L. , p. 36/i:
1867, iJecvc, Conch. Icon. , Modiola, pi. \. lif^. ao) parail, en raison de sa sculp-
ture radiale, bien distinct du M. Ixfritea.
— 113 —
\jO nom dv Modiola rliomhoidi'a est cile pai" Reeve (iHSy, (Umch. Iron.,
Modiok, pi. VI, li{j'. tîS) et Clessin (1889, (lonch. (lab., 2' M., \). io3,
|)1. WVl, lig-. 10) avec une rélerence rllanlcy, ^/j^tjV.s Hccml S/tr(lsy) qui,
comme le dit M. Lynge (1909, Méni. Acad. II. Se. Letir. Dannnar/i , 7' s.,
V, |). 101), ne se rapporte à aucun ouviage connu.
Heeve attribue à l'espèce qu'il ap[)ell(ï ainsi la Gambie pour localité.
Clessin croit cet habitat erroné et, pour lui, il s'agirait d'une forme.de
Chine et du Japon (1889 , Dunker, Iiuh'X Moll. Mar. Jupon, p. 228).
Ainsi que le fait remarquer M. I-ynge, la figure et la description don-
nées par Reeve rappellent le M. eloitnata Swains. des Philippines : or Han-
ley reconnaît, j). 887 (i84'i-i850, datai. Jh'c. Bh\ Sliells) avoir décrit,
[). 287, sous le nom de M. eloiigala non l'espèce des Philippines qu'avait
en vue Swainson '', mais une coquille de Gambie : il me semble fort pos-
sible que ce soit précisément ce M. rlioniboidea de Reeve, qui d'ailleurs
serait également le M. plicota Reeve (iioii Chemnitz) nommé par M. le
D' Jousseaume M. stultorum "'.
D'autre part, M. Lynge accepte comme Mod. rJwmhoidca Hanley [non
Reeve) l'espèce de l'Océan Indien représentée par Clessin'^ , et je pense
que c'est également à celle-ci qu'appartient la forme de Suez déterminée
nPorna rhomhoidea Hanl. mr.r, par Mac Andrew et voisine, d'après Cooke,
du Modiola iiitida Reeve; mais j'adopterai pour celte coquille de la Mer
Rouge l'appellation de M. siraltciisi.s Jousseaume, puisque si le nom
de M. rhomhoidea Hanley ne paraît pas avoir été jamais publié, celui de
M. rhomhoidea Reeve s'appliquerait au M. dony^ata Hanl. [non Swains.)
[= M. stultorum Jouss. ] , de Gambie ''''.
En effet, M. le D' Jousseaume dit, à propos de la coquille de Mac
AndreAV : ff C'est probablement la même que celle que j'ai décrite sous le
nom de Modiola siraheiisis.r
11 a appelé ainsi en 1891 {Le Naturaliste, i3' ann., p. 229) une espèce
('' Le vrai M. elonfrala Sun. correspond , d'après Hanley, à son M. cuneiformifi.
("l M. le D"' Jousseaume (1898, Le I\aturalisle , ib' ann., p. 19a) a proposé
ce nom Mod. slitllorum pour l'espèce Ouest-Africaine assimilée à tort par Ree\e
(1807, Concli. Icon. , Modiola, pi. M, lig. 20) au Mytiliis plicaliis Chemnilz,des
lies ^'icobar, bien qu'elle soit très dill'érente par la forme, la coloration et la place
des plis, qui sont antérieurs.
'■'' Cette espèce, signalée du golfe de Siam par I\I. Lynge, a été citée aussi
(lu golfe Persique par MM. Melvill et Standen (1906, P. Z. S. L. , p. 799).
'' Eu résumé, on aurait donc à distinguer les trois espèces suivantes :
M. elnngata Swainson [= cuneifonnis Hanley], des Philippines;
M. siraliPiisix Jousseaume [= r/iowiofV/m (Hanley ?j (llessin], de la Mor liouge
et (le rOcéan Indien;
M. stulioruiii Jousseaume [~ rhomljoided Reeve (xd/i Hanley) = *'/'/;(/;((/<( Hanley
(/("/( Swainson)], de Gambie.
^ ll/l —
(l'Aden que, dans ses aoles manuscrites, il rap[)orte à son genre Moilio-
latus *'' et qu'il décrit ainsi :
«Testa (longalo rhomboïdes , fero cyliiulmcea , tonuis, nltens, lineis coiicen-
tricis irregularifer imlrucla, lalere anlico lireris, rntiiiulata, postico clongata,
oblique truiicata ; color posliee fetrugineKS , aiitice oUraroua, :ona aJba oblique
divisus.
rDimens. : long, lio, larg. lo, épiiss. la mm. J'ai trouvé une valve
d'un très vieil individu mesurant 58 mm. de longueur sur ïjq mm. de
largeur,
'^Coquille jjresque cylindrique, arrondie en avant, un peu plus large,
beaucoup jdus longue et oMiquement tronquée en arrière, à bords pres(pie
parallèles, l'inférieur beaucoup plus long. Test assez mince, fragile, à
surface brillante et sillonnée de stries concentriques qui, fines et seirées
en avant, s'étalent en arrière où elles forment de larges ondulations. Cou-
leur vert olive en avant et brun clair rougeàtre en arrière, ces deux zones
distinctes étant séparées par une bande blanchâtre qui part du sommet et
se dirige obliquement en bas et en arrière. Intérieur d'un blanc légèrement
nacré et irisé en arrière, présentant, comme la surface externe, des stries et
des ondulations. Ligament très long, étroit et recliligue.
ffHab. — Aden : sur les plages où Ton ne rencontre que rarement des
individus en bon étal de conservation. i
(A suivre.)
('^ Le D' Jousseaumc a créé en 1898 (Le Naturaliste, i5* aonée, p. 199) le
genre Modiolalun pour le Mtjlilus {ilicatus Chemnitz {min Reeve), et il y groupe
les Miiiliold rhomboidea Hanl. , elouirula Swains. , Marlarelli Hid, et M. ttultoriDn
Jouss.
II.-) —
CosTninvTWHS \ i.a Favse Malàc.olooiqve
DE i! Afrique ÉQUAToniALE ,
PAR Al. FjOuis (Jkrmain.
LV
Sur QiELguKS (Iasteropodes fluviatiler or: IIaut-Zamrksi;. [Suite.)
ViviPARA cAPiLr.ATA FraucnfoM.
i8G5. VIvipara capillata Frahenfeld, Vt'vhanrU. lonln^.-tuilait. (icsyclhvhafl Wivn,
p. 533, taf. XXII.
iS'j^. Paiudina rnpillata Smith, Piocpcdinfrs zouloj'ical Society Londaii . p. 7 17,
n" i3,pl. LXXIV, fi{;. -A..
1879. Palitdina capillata Martess, Silzungshev. Gesellsch. Frenndc Berlin, i). \olt.
i88i. Vtvipara capillala Smith, Proceedings Zoologiral Snrieiii London.vt. 29!"),
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1S87. Vivipara capillata Gbandidier, Bulletin Soc. inalactdogique France, IV,
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1889. Vivipara capillata Bourguignat, Mollusques Afrique équatoriale, p. iGa.
1890. Vivipara cflp(7/a<a Bourguignat, Histoire malacolog. lac Tanganika , p. ho.
189a. Viviparus capillalus Smith, Annals and Magaz. Natural Historn, London,
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1893. Viviparus capillaceus Smith, Proceedings Zoohgical Saciely oj London,
p. 637, n° 1(5.
1898. Viripara capillata Martens, Beschallc Weichlliiere Drutsch-Osl-Afril:. ,
Berlin, p. 178.
1907. Vivipara capillala Kodelt, Die (iallung Puhidina , .\rue Folge , in : Martini
und Chemnitz, Syslemat. Conchylien-Cabinel. a' éilil., p. ly'i, 11" 78,
taf. XXXIV, fig. 5-8.
1912. Vivij)ara capillata Coî^jiEU.Y, Aiitidls Soulh Africun Muséum, XI, [>arl III,
p. ùCtn , n" 5'i9.
— IIG —
f>e caraclôre le plus remarqiialile de cette espèce est fourni par la
sculpture.
Le test, d'un brun maiToii assez clair, sublransparent au dernier tour,
est garni de stries iongitudiiialos fines, serrées, ine'gales, subverlicales,
coupées de nombreuses petites côtes spirales peu élevées, inégales, inégale-
mont distantes, garnies de j)nils raides, courts, inégaux, recourbés à leur
cxlréniité et serrés les uns contre les autres , particulièrement au dernier
toiH- sur les costules les plus saillantes '''. Ces poils sont fort caducs, et il
est rare de trouver un échaiiliilon sur lequel ils existent tous.
La taille reste assez petite: longueur : 18 millimètres; diamètre
maximum : i3 milliiii. 1/2; diamètre minimum : 1 1 millim. 1/9; hau-
teur do l'ouverture : 10 millimètres; diamètre de l'ouverture : 8 milli-
mètres ■" . I^e péristome est légèrement épaissi et bordé de noir.
Par sa forme générale, le Vivipara copillata Fj'auenfeld rappelle le mode
hiangulata Ki'ister ''^ du Vivipara unicolor Olivier •'*. 11 est encore bien
plus voisin du Vivipara densestriata Preston*^' qui possède également une
sculpture réticulée , mais dépourvue de poils ''^ Il est d'ailleurs probable
que cette dernière Vivipare n'est qu'une forme très adulte du Vivipara ca-
pillata Frauentold "'. Enfin le Vivipara densestriata Preston n'est lui-même
qu'une variété locale du Vivipara zumhesiensis Sturany'*^ dont les tours de
spire sont bien arrondis et dont le test possède une sculpture spii'ale très
atténuée.
C' Cette curieuse sculpture rappeilî beaucoup celle d'une espèce de Siam, le
Fn'ip«ra ci7("«/a Reove [Cnncltoldgica Ironica, 1868, sp. 36].
C^J Le Viripara capillala Frauenfeld atteint jusqu'à 28 millimètres de hauteur
et iG millimètres de diamètre, rouveriure ayant 11 1/2 millimètres de hauteur
pour 9 1/2 millimètres de diamètre.
(■'*) KLSïER(Dr. C), Gattunij Pahulina, in : Martini u. Chemnitz, Systemat.
Conchylien-Cahinet , a* édit., p. 21, taf. IV, fig. 19-1 3 {Pahidina hinngulala).
'*) Olivier (G.-A.), Voyage Empire Ottoman. . ., III, 1806, p. 68; Atlas, II,
pi. XXXI, fig. 9 a-96 [Cydontoma unicolor).
■f^ Preston fH.-B.), Procpedings Malacological Society of London . VI, ipoS,
p. 3oo, fig. 2 (dans le texte) [=; Vivipara (sambvciensis \ar.'l) densestriata
KoBELT, loc. supra cit., p. 178, n" 76, taf. XXXllI, tig. 17]. Espèce recueillie
dans le Zamhèsc près des chutes Victoria.
('') «r . . . ultimiis ad pcriphoriam angulatus, slriatus et undique lineis spiralibus
undulatis cinctus. . . n , dit H.-B. Presto?;.
" Cette forme très adulte aura perdu les poils très caducs qui garnissent les
petites côtes spirales.
"' Sturanï (Dr. R.), Calulog der. . . Sùdafrikanisdien Land- und Siisswasser-
Molhisken . . . , Denkschr. d. kais. Mademie d. Wissenschafll. Wiéi, LXMI,
1898, p. 621, taf. III, lig. 57-61 ( I li'i^wrrt unicolor var. sa)nbesienci$) [~ Viri-
para Sambeiiemis Kokelt. Inc. sujint rii.. 1907, p. 172, n°7.^). taf. XX.MII.
lig. i.")-i()j.
— 117 —
Ainsi CCS diverses Vivipares du Z<nnl)èse se rallaclioiil loiiles au Mvipara
aipilliila Fraiienreid; elles ne couslitueul vraisenddahlemeni (prum; seule
espèce dont le {wh/morpltismc csl (ihsnlument panillvle à celui du \ irijxtra
unicolor Olivier.
Au Vtvipara unicolor ly[)i(pie coi'respond le Vivipara zamhesiciisis Slurany
à lours arrondis et à sculpture réticulée très médiocre;
Au I iripara iinirolov Olivier forme biangidala Kiister correspondent les
I ivipara dcnurslriata Preslon (à toius anguleux et à sculpture (orlernent
réticulée) et 1 iripara capiUala Frauenfeld {\\ loui's anguleux et à lest garni
de poils et orné d'une scidpture réticulée).
En résumé, le 1 ivipara capillata Frauenl'eld représente, dans le hassin
du Zamhèse, le F«'J/J«n( //«/co/o/- Olivier des autres régions africaines é(jua-
toriales '''. Les diiïérences de sculpture précédemment signalées corres-
[jondent saivs doute aux divers Ages de l'animal : les plus jeunes coquilles
ont un lest hirsute (capillata), les plus âgées un tesl simplement réticuh'
(denseslriata et zaïnbcsicnsis).
Rhodésie septentrionale : Lealui, sur le Haut-Zambèse [Victor Ellen-
bf.rger]. 1915.
Le livipara capillata Frauenfeld est connu du lac Nyassa [G. Fuaoen-
KEi-D, Dr. J. KiRK, A. Whyte], de la rivière Sliiré [G. F. A^cey], des
fleuves et rivières du Mozaudjique el du Zanguel»ar [A. Grandidier] ,
des cours d'eau entre la côte et le lac Nyassa [J. Thomson], du Zam-
bèse [MoRRF.ia, Dixev et Longstaff, etc.] et de divers cours d'ea^i de
l'Afrique australe (notamment du Zuzuland, de la Rhodésie et du Loren/o
Marques) ''\
Gleopatra Pirotiii Jickeli.
1881. Chopatra Pirollii Jickem, Jahr/i. il. ilcutschen Malakozoolog. Gi-scllsiliafl ,
VIII, p. 338.
1888. Ueopalra Emini Smith, Proceedings Zoological Society of Londcn, p. f)'!,
%• 2.
i8^n. Cleopatra Pirotiii Bourguignat, ///s/, malaculogique lac Tanganiku ,^. h 'a.
1890. Cleopatra Emini Boubguignat, Hist. malucologiqup lac Tanganika , p. hi).
1897. Cleopatra Emini Melvill et Standen, Memoils and Proceedings Manchester
LHerary and Philosophical Society, LI, p. 5.
>') Peut-être même le Viciparu capillata Frauenfeld [-{■ Vivipara zaïnOcsiensis
Slurauy -f Vivipara deusestriata Preslon] n'esl-il qu'une simple variété du VIviiiara
unicolor Olivier.
'"' Le Dr. R. von Mabtens a également sifjnajé celte espèce dans la parlii? Sud
du Vicloria-Nyanza (loc. supra cit., 1879, p. 1 0/1), mais celte indiralioii inirait
besoin d'être vérifiée.
— 118 —
1898- Clpopalra piroilii Mautens, Beschalle Weichlhiere Deulisch-Ost-Afrik.,
Berlin, p. i85.
«909. Cleopatra Emini Kobelt, Die Gultung Paludina, Ncue Folge, in : Martini
und Chemnitz, Suitemat. (lonchtilifin-Cabineti 9' Edit. , p. 89 1, n° 0,
laf. LXXVI, fig. 8.
1909. Cleopatra plmlhi Kobelt, /oc siijira vil., p. 407, n" iS7.
iqi/i. Cleopatra PIrolhi Dactzenberg et Germain, Hevue z/iolofrique afrirninp, IV,
fasc. I, Bruxelles, p. 57.
Je rapporte sans hésitation à cette espèce quekpies individus d'un petit
Cleopatra recueilli par M. Victor Ellenberger. Le test est brun marron ou
hrun verdàtre; il est garni de stries lonjTitudinales fines, serrées et à peine
oidiques. Le sommet est toujours érodé et les tours supérieurs ont deux ou
trois carènes très saillantes, la ti-oisième placée à la base des touis, contre
la suture. La position relative des deux autres est assez variable quant h
leur distance de la première. Au dernier tour, les carènes supérieures
peuvent s'atténuer et ne plus former que des angulosités plus ou moins
marquées; elles peuvent, au contraire, rester aussi saillantes: elles sont
alors supraraédianes , et leur nombre varie de deux à quatre. L'ne zonule
d'un marron rougeâtre entoure l'ombilic chez tous les exemplaires.
Longueur : 10-11 millimètres; diamètre maximum : 5*i/9-() milli-
mètres ; diamètre minimum : /i 2/8 - 5 millimètres ; hauteur de l'ouver-
ture : k ijU-h i/ii millimètres; diamètre de l'ouverture: 3 millimètre».
Le Cleopatra Pirothi Jickeli ressemble beaucoup à certaines variétés du
Cleopatra bulimoides Olivier <'\ notamment à la variété hilirata Germain '^'.
Peut-être même le premier n'est-il qu'une variété du second. Les Cleopatra
mtveruensis Smith ^^' et Cleopatra Sinithi Ancey '''' appartiennent au même
groupe et ne sont probablement que des formes locales d'un même type
spécifique.
(•) Olivier (G. A.), Voyage dans l'Empire ottoman. . .,, II, Paris, 1806, p. 89;
III, p. <)8, et Allas, pi. XXXI, fig. 6 {Cyclosloma bulimoides).
W Germain (Louis), Contributions à la faune niiilacologique de l'Afrique Equa-
toriale : LIV, Mollusques recueillis par M. Ch. Alluaud dans le Soudan anjjlo-
égyptien [Bullelia Muséum Ilisl. natur. Paris, XXIV, 1918, p. lili'i.)
'^) Smitu (E. A.), On a collorlion of Land and Freslnvater Shells transniilled
bv Mr. H. H. Jobnslon froni lîritisli Central Afrira ( l'nicfciliujrs znolngical Socielij
of Lundon, 1898, p. 687. n° 18, pi. LIX , fig. loi. Espèce du lac Alweru
[= Moero].
'-'' Amceï (C. F.), Description of Iwo new Cleopatra and a Pisidium {TIte Nau-
lihu, XX, n" A, Philadelphie, août 190O, p. h't , n° a). Espèce recueillie par le
R. p. M. Glii,i.emé dans la rivière Chozi [= Tchozi = Tcliazi ] (sud-est du lac
Tanganyika), allluent du Chambezi [= Clianibesi =Tchambezi], tributaire du
lac Bangouoolo [^ Bangwodlo].
— Ih) —
fihoilcsie seinentriûiialc : Lealiii. sur le Kaiit-Zambèso [\iclor Elikn-
B4':iii;ër], >*ji5.
Variole rufolirata (jeiniaiii , nov. car.
Coquille de même forme et Ir^s sensiblement de même taille (longueur :
(j i/'? millimètres; diamètre maximum : 5 i/4 millimètres; diamètre mi-
nimum : h i/o millimètres; hauteur de l'ouverture : h millimètres; dia-
mètre de l'ouverture : 3 millimètres); den\ier tour avec k carènes sail-
lantes, f'[fales et également espacées, vivement colorées en brun rougeàtre
brillant; tours supérieurs avec trois carènes saillantes montrant le même
coloris.
Wiodésie seplentrionnie : Lealui, sur le Haul-Zambèse [Victor Ellkn-
behckk].
Le Cleopatra Pirotlii Jickeli vit dans la Nubie, où il est connu à l'état
subfossile [Vinciiow], le Haut-Nil [J. Pirotii], l'Africjue Orientale anglaise
(Monts Teila) [E. Suess], l'Albert Nyanza [F. Stuhlmann, H. Waller] et
le Congo belge à Bulongo ( Bukama) [Dr. J. Bequaert] (variété elata
DAirrZENBERG et (rERM4IN, loC. SUpra Cit.. 1 9 1 i , p. Sy ).
Melania (Melanoiues) tuberculata Millier.
177/j. Mérita tuberculata Mï llew , Vn-m. terr. ptJJuv. hi$tor., II, p. 191.
i()i8. Mrlania (Melauoides) tuhercuhla Gkrm.un, Bullptin Muséum Hist. tiatur.
Paris. \XIV, p. /|/iG.
Les exemplaires recueillis par Victor Ellenberger diffèrent du type si
répandu en Afrique par leur forme plus trapue et leur test plus solide orné
d'une sculpture beaucoup moins accentuée.
La taille est assez grande; elle oscille entre les dimensions suivantes :
Le test est solide, brun foncé, parfois presque noir; il est fortement
érodé, l'érosion ayant fait disparaître loule la sculpture sur les tours supé-
— 120 —
lieurs. Le sommet est généralement absent. I/ouverture est, inlérieii-
remeut, d'un maiion chocolat très brillant; sou bord externe est très for-
tement arqué. La sculpture se compose de stries longitudinales médiocres,
fortement oiiduleuses, et de cordons décurrenls qui , chez la plupart des
individus, sont localisés à la base du dernier tour. Les sutures sont nette-
ment marginées. Enfin beaucoup de spécimens sont ornés de taches d'un
fauve marron, plus nombreuses au dernier tour.
Rhodésie seplentriomtle : Lealui, sur le Haut-Zambèse [ Victor Ellen-
berger] , 1 9 1 5 ; une dizaine d'individus.
— r2i —
Co.yTRlBUriOyS \ là FaUXE MalACOLOGIQUE de MADAGAtiCÀn.
l'AK M. Louis Geihiain.
yii ')
Un Pblécypodk nouveau des rivikres de l'île de La IIéinion.
Les eaux douces dos îk's Mascarei};nes, où viveiil si aboiidainau'iil les
(îastérojiodos appartenant aux genres Ihillinus'- , Melaiiia, Neritmi , etc.,
ne semblent noni-rir qu'un nombre très faible de Pélécypodes. Une seule
espèce avait été signalée jusqu'ici : Y Eupem ferruginea Krauss*'^', indiquée à
l'ile Maurice pài- E. A. Smith "*', d'après quelques individus conservés dans les
collections du British Muséum de Londres. Au cours de ses nombreuses
rechercbes zoologiques aux îles Mascareignes , M. P. Carié a été assez
heureux pour découvrir, dans les eaux douces de l'île de la Réunion, un
représentant de la famille des Uniomd.e. Ce Pélécypode, malheureusement
(') Cf. Bulletin Muspiim Hist. imtiir. Paris, XIX, n" 7, nov. 191.3, p. 478-
477 et p. /i77-a8i, pi. XIX; XXIV. i<,i8, p. 3/i-/i2, p. 43-54, p. 181-186
et p. 5i6-5q4.
(■^' On trouve très communément à l'ile de la Réunion, et moins abondam-
ment à l'île Maurice, le Bidlinus (Isidora) horbonicensis dk Férussac [Bullelin
uni rcmel sciences nalurcllpH , X, Paris, )8'!7, p. 4o8, n" Ôf) [PliijHa horbonica)]
ligure par À. Morelet [Séries coiicinjliolo^iques , II, lies Orientales d'Afrique,
Paris, 1860, p. 97, n° 64, pi. VI, fig. 5 {Physa borbonica)] et sa variété nana
PoTiEZ et MiCHAUD [Gakrie Mollusques Douai, I, i838, p. aaS, pi. XXII,
fig. i3-i5 {Physa nana)]. Une espèce africaine, le Bullinus (Pyrirojyhysa) Forskali
Elirenberg [Symbolœ physieee , etc., Berhn, i83i, Moll., n° 3 {Isidora Forsliali)=-
Physa spiralis de Férussac, Bulletin universel Sciences naturelles , X , Paris, 1827,
p. 4o8, n° 66], s'est acclimatée à l'île Maurice.
Les Bullinus ont été jusqu'ici classés soit parmi les Limn^ïid*, soit parmi les
Phïsid.ï;. lis doivent former, avec les espèces du genre Physopsis (de l'Alrique
Equatoriale), une famille spéciale, celle des BULLliVID.ï;.
('' Krauss (F.), Die Siidafrikanischen Mollusken, Stuttgart, i848, p. 7,
taf. I, fig. 7 {Cyclas ferruginea).
*' Smith (E. \.), A Contribution la llie Molluscan Fauna of Madagascar
Proceedings Zoolngieal Society of London , 1882 , p. 388).
1-J2
jeune, est une espèce nouvelle itpparlenanl au genre ^lodularw. Je suis
heureux de la dédier â M. V. Cauié.
Nodularla (Caelatura) Cariei (îeiniain, »or. sp.
Coquille de forme subijuadranguiaire allongée; région antcjieure courte,
arrondie, atlénue'e à la base; région poslérieure près de doux fois aussi
longue que l'antérieure, très haute; bord suj)érieur recliligue dans une di-
rection légèrement ascendante: angle antérodorsal maicpié; angle postéro-
dorsal très marqué; bord antérieur bien arrondi con\exe, se continuant
par un bord inférieur régulièrement convexe et notablement divergent par
rapport au bord supérieur; boi'd postérieur à peine convexe dans une
direction oblique; sommets antérieurs, saillants et légèrement recourbés;
ligament bien développé, fort, jaunâtre, long de 3 1/2 millimètres.
Charnière avec, sur la valve droite : deux dents cardinales minces,
subégales, assez longues mais peu robustes, et une lamelle latérale longue
de 3 1/2 millimètres environ, subrectiligne, un peu élevée, tranchante; —
el, sur la valve gauche : une dent cardinale mince, élevée, un peu scrrulée
(plis très obliques), et deux lamelles latérales tranchantes, l'inférieure plus
longue et plus élevée que la supérieure.
Impressions musculaires peu marquées : lantérieure petite et arrondie,
la postérieuie tout à fait superficielle, la palléale à peine indiquée.
Longueur totale : 10 millimètres; hauteur maximum : 5 i/^ milli-
mètres; épaisseur maximum : 3 h/o millimètres.
Test mince, fragile, d'un marron jaunâtre clair assez luisant; stries
d'accroissement fines, serrées, irrégulières et inégales, plus fines antérieu-
rement; région des sommets garnie de quelques tubercules arrondis, bien
saillants mais assez petits, et de rudiments de chevrons'' : quelques rayons
verdâtres, à peine visibles, sont irrégulièrement répartis sur toute la co-
quille, mais mieux marqués sur la région antérieure.
Nacre d'un blanc légèrement bleuâtre, très iiisée.
Ile fk la Réunion : Plaine des Cafres [M. P. Gabik, 191 4].
L'individu que je viens de décrire est le scid qui ail été recueilli par
M. P. CARI^i. 11 est malheureusement très jeune. Gepcntlanl les caractères
de sa charnière et son ornementation sculpturale permettent de le ratta-
cher, sans doute possible, au genre Nodular'm si largement développé dans
les eaux douces de l'Afrique Equaloriale et de l'Inde.
<'^ Ces tubercules et ces chevrons sont disposés sans ordie.
'lô
.1 l'iwpds m i;i:Miic Pi-anciiokklka Piiuinn
DE i.\ F wui.i.E lii'.s Swnr.u-.ÊEs,
PAR M. Me\ri Lkcomtk.
Sons le nom de Plaiichonclla , le botaniste Pierre (Notes bot., p. Zh) »
réuni un cei'lain nomI)i'e de Sapotacées asiati(pies dont les graines pos-
sèdent une cicatrice linéaire, oblongue et interne, alors que les Sideroxijhn
présentent une cicatrice hasilaire plus ou moins arrondie.
Je me garderais bien de contester la légitimité théorique de cette sépa-
ration, les graines étant notoiieraent différentes extérieurement, par la
grandeur, la forme et la position de la cicatrice.
Malheureusement, dans la pratique, il anive souvent qu'on ne possède
pas les graines et, dans ce cas, il devient absolument impossible de distin-
guer le genre PlaiiclioncUa du genre Sidenwylon.
C'est ainsi que Pierre a nommé (sans description) et que Dubard a
décrit [Not. Syslevi., II, p. 88) comme appartenant au genre Planclionella
(P. racemosa) une plante récoltée au Tonkin par Balansa (n" ^SSy) et
par le P. Bon (n" 5î22o et /126G), et dont ces deux botanistes n'avaient
vu que des spécimens en fleurs.
D'autre part , ayant rencontré dans les récoltes du P. Bon , provenant
du même pays, des plantes très voisines du Sideroxijhn Wiffhthianum
mais différant nettement de ces dernières par la forme et la faille des
feuilles, M. Dubard fut amené à placer ces plantes (u°' 2726 et /j^Sy)
dans le genre Sideroxijhn sous le nom de Sideroxyhn tonkinense^'.
Mais cette dernière espèce n'était connue que par ses feuilles et ses fruits.
Aucune description n'en avait été donnée.
Or, repienant plus tard cette étude, je pouvais me convaincre, sans
aucun doute possible, que Planchonclla rueemosa Pierre ne pouvait être
séparé de Sideroxyhn toiikincnsc Dubard et que les échantillons en fleurs et
en fruits du P. Bon appartenaient à la même espèce.
Les graines ayant une cicatrice basilaire arrondie, il est donc incontes-
table que la plante du P. Bon est un Sideroxyhn , et, suivant les lègles de
la nomenclature , nous lui donnerons le nom de Sideroxyhn racemosum.
''' M. Dubard, Les Sapotacées du groupe des Sideroxyflnécs. (^4»»). Mus. col.
Marseille, i()ia,p. 86).
— 12^1 —
C**-''*^'/ M;iis on convieiulia (pie si une planté représcnlée en herbier par do
beaux échanlillons en (leurs, mais dépourvus <le fruits, a pu être décrite
comme un Planchonclla , alors que la connaissance du fruit et de la graine
en fait un Sidero.ri/loii , c'est que la séparation de ces deux genres est dans
la plupart des cas pratiquement impossible, puisque très souvent on
possède dans les herbiers des spécimens en Heurs dépourvus de fruits
mûrs.
Il en résulte donc que le genre Plnnchonella ne doit pas être conservé et
(|ue les piaules possédant le caractère invoqué peuvent seulement constituer
par leur ensemble une section du genre Sideroxyhn.
D'ailleurs, si le genre Planchoiiplla est l'objet, d'une dissertation assez
étendue dans les Notes holantqiies de Pierre, il faut leconnaître que son
existence n'a jamais été consacrée j)ar la publication d'une diaguose de
son auteur.
Cette diagnose, si elle existait, présenîerait d'autre part l'inconvénient
de se confondre presque complètement avec celle du genre Sprs«/jsm don-
née quatre-vingts ans auparavant par R. Brown [Prodr. FI. Nov. llolL,
I, p. 559) et que nous reproduisons ci-dessous :
ttCah/x 5-pnrtitHs. Corolla 5-Jida. Stamina ô stevilia, sfjiiamiformin , loti-
dcm anlkeriferis allernantia. Ovarium ô-loculaie. Stigma iiidivisuin. Bacca
1—5 spermn. Scmlnn exalbuminosa , testa crustacea , hilo longitudmaU.v
Comme on le voit, les Sersalisla de R. Brown possèdent une cicatrice
allongée (hilo longiludinali) comme les PlanchoncUa de Pierre; mais ils ont
des graines sans albumen, alors que cell-s des PlanchoncUa on sont pour-
vues. Extérieurement les graines sont donc semblables; elles ne diffèi-ent
(pie par l'albumen présent ou absent, ce qui n'est en somme qu'un carac-
tère quantitatif et par conséquent secondaire.
Ce même genre Sersalisia fut plus tard adopté par Endiicber [Gênera
]N° li^.d-j) et par Bâillon (/>'«//. Soc. Unn., n" 119, ei liist. des PL, XI,
p. 279). Quant à Engler [Pjhnuenfani. \achtr.. p. 275). il le fait rentrer
dans le genre Sideroxtjlon , comme d'ailleurs les Planchoncllu , de Pierre.
Donc, d'un côté, le genre Planchonella de Pierre ne peut être distingué
du genre Sideroxylon que si l'on possède des graines. D'autre ])art , il se con-
fond, pai'tiellement du moins, avec le genre Sersalisia de Robert Brown
qui bénéticie d'une évidente priorité. Il en résulte qu'à mon avis il doit
être abandonné et rentrer au titre de section dans le grand genre Sidero-
xijlon , et c'est la solution que nous avons adoptée pour la Flore générale
de l'Indo-Chine.
En ce qui concerne le genre Sersalisia, auquel on a rattaché un certain
nombre d'espèces africaines, il possède des caractères dislinclifs qui ne
permettent pas de le confondi'e avec le genre Sideroxylon. Eu elTet. outre
— I2r, —
(^/<.;Viabsei.co d'alhiinieii «laiis les gvimuis et I;. présence d'une cicatrice allon^jee ,
on peut noter les caractères snivanis : {ja.nosépalie du calice sur une lon-
irnvuv uolaMe e( , <le pins, présence de spicules da.is le mésopliylle foliaire
co (pn .leterunnc, sur le sec, un enfoncement caractéristique des nervures'
secondanrs cl (ertianvs à la face snpeiieui-e de la feuille.
Cet ensend.le de caractères juslide la conservation de c<! genre Scrsali.siu,
puis,p,'d est toujours facilement distinct, n..^«me si Ton ne possède (nie ran-
parcd vqrcHatif; mais le genre Planchonelk doit (ître abandonnd
\
'^
M
USliUM. XXV.
rio
QuKLQVliS PaSSIFLOMcÉES yoiVKLLES
ov cniTiQUEs DES (ji:i\RES Adema et Passifloha,
PAK ^[. F. Ga(;.\epal\.
Adenia Chevalieri Gjignep. , nov. sp.
Frnlex sarmeiitosus, scniidcn.s. Ihimi sulado-striaù (iplcr lioinl lirclr.s. lùtlvi
ovata, basi rotunda vel tnmciita, oh j>l(nidulits ■s(ib(tllciiii(ilo((iincul((l(i , (ipice
breviler acumimki ,amhilii plus miniiscc Irilobata rcl subiiilcip'd ; ucrvl socuii-
darii ^-o-jnifi, (irciKilo-ftsccndciiles, basi decurreiUes ; veiiulœ Ituite ; peliolus
egbitididosiis scd ad glaiidubm d'asinoiis. Infloirscnitia- (i.rilbires, cipnosœ,
pHiici/lorœ ; pcdunculus donguUis, grucUis, cirrifer, Jloiibiis utricubdis. — 9:
Qilija; longe tiibulosus, ad iiirdiiim iiijldliis ; loin dcltoidci, brèves, dentîformes.
Petala ô, lanceolata, acuUi , ad niediuiii tubiinserta. Disci glandiilœ obloiigo-
ciineafœ ad basiii calijcis iuscrla'. Stamina ô , aborhra , mouadclpha Jibimeiitis
denlifoniiibiis. Ovarium bile Jiisiforme, slipitadim, stigmate p'dea tant ; stigma
sessile, peltatum , tnlobulatttin ; hicnla iiiiica, placeiitis 3, parieUdibus ,
pluriovulatis. Fructus elUpsoidens , tn'gonus , stipitatiis, utrinque uttenmitus ;
valvœ tenues ; semina lenticularia , superficie tessellata, marginc ecostata. —
Folia g-i5 cm. longa, j-g cm. lala, petiolo 3-à cm. longo. Injlorescentia'
pedunctdus 8-1 i cm. longus , Jloribns g-10 mm. longis. Cahjcis tubas S mm.
longus, lobi 1-1. 5 mm. longi. Petala r?.J mm. longa. Fructus g cm. longus
in stipite 2 ctn. longo ; semina 7 mm. diam.
ToMKiN : Tu-phai», 11"' 3()<)/i, 3()()5 \ lialansa]. — Annam : prov. de
Than-hoa, n'" 0100, 5o-i6 [Bon \ : prov. <lc \ inh [A. CÀcvaUer].
Celle espc'ce peut êlie comparée à VA. acuminata Kiug,<lonl elle clill'èic :
1" par les feuilles ayanl une lendaiice à se lober ; 9" |)ar les fleurs non en
grajipes ; 3" par les lloiirs ohliises;' A" par le fruil deux fois plus loiif;-;
5" par les graines non forlcnicnl aréoldes.
Adenia Harmandii (lagnep., nov. sp.
Frulex sarmentosus. Hami sulcato-striali dein lœces, sœpe ad nodos in-
crassati. Folia tempore Jlorum minutissima et rarissinia , lanceolata, basi
— 127 —
cordalii, iipitr aciiiiiinnln ; iicrri .svcundurii ^i-jufri, Krcmlo-asccndcnk-is , loiifrc
intd-jriiialcs, iiiricnn conjlneiilcs ; rcnuUe niiiiicrosm transie rua It's et relicu-
Idlim <lisp().sit(C' ; pctioliis torlilis, hasi dilntalm , a pire hijrlandulosuH , jrlundn-
lis relative majusctdis , orbiculuvlhm, liijlore-sceutiaf 3-i)-iiH} in raiinisculis
brerihiis roriimboniin. disposila;, uiHhelItito-cijiiuhsœ ; jieduiiciili hrrreu, vdinosi ,
raiiiidis ay/»<«//<o.sm' , luiud cirrijeris , Jlonlni.s numerosif; , pedicrllis f>n(rili(jiis.
— (S: Cali/.r liibuli)S()-fusifornus, liiici.s breeibus iiifirescentibiis nolalus;
hbi i) , lri(iiiijitl()-()blu.si , rojlr.vi vol circiiiati. Pelala '> , lanceolalo-obliinira,
obi usa , iiij'ra fauceiii inserla , rxserln. iJl.sci ijlandnlœ ohlon^rœ, basi alte-
iinatœ, apicc !ruiicato-eiii(irf>inalœ. Slamiiia J, basi itioiiadeljiba ; aiilhcrœ
limp-ii triaiigulœ vol pi/ramidatœ, apicc allenaalo-oblti.sœ. Ovariuin nullum :
— Folia juniora i3 iiiiii. I(ni^<>(i , (i )niii. lala , pctiolo •)-! mm. loiij>o, <>laii-
dttlis a.J mm. diam. iiiJJore.scvnhœ pcdaiiculus n-o cm. Iitngm. C.ahjx m mm.
lonjran , lobi a mm. taiilum lonoi. Pelala ô mm. loiiga. Disci ijlandiihif
•>..> lam. loni'W. Aiillierœ ^.5 mm. loagœ.
CAMiioixiE : région de Battu iibang, à Boiitliey-kakck , w" hko \llar-
maad |.
Kspèce très remarquable par ses l'euilles très jeunes et minuscules
alors que ses fleurs sont adultes, et aussi par la disposition de ses ihllo-
rescences groupées par 3-5 sur des rameaux tourls qui plus tard s'al-
longent paj- le sommet et donneront des rameaux de prolongement.
Adenia parvifolia Gagnep. , nos. sp.
Modecca parvifolia Pierre mss.
Frutc.v scaiiden-s ., pergraiilm. (laulis et rami aabftiijhrmes. Folia oblonijo-
acumiîiata, basi rolunda vel cmarginala, apicc acuminala mcmbranacca,
pallida, basi subpvIltHo-glaadulosa , iieivi seciiadtirii ^l-ô-ju/ji , tenues, venula;
rvliculatim. disposilœ, la.ra' ; pctiolus gracilis, brevis. Lijlorescentiœ axillares,
ci/mosa', paiicijlora, cum ramulis i--i, cirrijeris, peduiiculo commuai perxrra-
cih ; Jlores campaniilali. — çS : Cahj.v campanulalus infra nwdium lubulosus;
lobi ù , oblongi, apice alteuuato-cucullati , mullinervii , nervis longiladiaaiibus.
Pelala o , obovato-oblonga, Irinervia, basi gmiculala , apice tubi inserla. DIsci
glanduhv Ô , oppositipclalœ , sessiles , brevissimœ. Slamiaa J, monadelpha (.''),
jilamenlo brevi : antliera! lineares vel oblonga', breviler apicalalœ. Ovarium
abortivum , obovoideum , scssile; stijlus abortivus /ilijhrmis ovariuni œquans.
Fructus ovoidens, haud slipilalus, valvis 3 , lenuibus; semiua subglobosa ,
jtaiilla compressa orhicularia, lœvissima. — Folia 4-7 cm. longa, i^--:i8 mm.
lala, petiolo ô-io mm. loago. Injlorescentiœ pedunculus -i-'i cm. lougus , Jlo-
ribus 9 mm. longis. Cahicis lobi G mm. longi, Pelala 4 mm. longa. Anlherœ
'J.ô mm. longw. Fructus '1 cm, longus, seminibm '1 mm. diam.
— 128 —
Siam: nionl Luang à la base de la péninsule Malaise, n" /j6<)8 [Pierre \.
— CocHiNcHiNE : monl Lu, prov. de Bien-hoa [Pierre].
Cette espèce est comparable à VA. nicobarica King par la forme de la
fleur et de ses divisions', par la |H-ésence des glandes sur le limbe à son
extrême base, par la forme des feuilles, etc. Mais elle en diffère : i° par
les feuilles deux fois plus coui'tes et étroites ; 2° par les glandes à peine
visibles; 3° par le fruit ovoïde, non atténué ni pédicule à la base, et
deux fois plus court ; 4° par les giaines ni aréolées , ni côtelées.
Adenia Pierrei Gagnep. , nov. sp.
Frukw scandens , validi/s. llaini slrialo-siilcatl , paullo iiiifiulali. Folia
ovala, busi cordata , auriculin semiorhicularilms , upieulato-obtus» , iilrinque
pallida, modice crassa; nervi seciindarii 5-6-jugi, arcuato-ascendcutes , ve-
nulœ transversales et reticulatini dispositœ ; petiolus elongalus apice biglandxi-
losus , glanditlis s, globosis , viajusctdis. Inflorescentiœ axiUares , cymosœ,
cirriferœ , Jloribus fubuhso-fiisiforniihus. — c? •• Cahjx crassus ; lobi oblongo-
oblusi, extra circinati. Petala ô, ud faiicem inserla , oblongo-obtma , exsertn,'
margine undulata, basi lincatim macuiaUt. Disci glandulœ 5, sessiles, brèves.
Slainina 0, basi monadelpJui ; aniherœ pijrainidulee , ad apicetn sensim longe-
que attenualœ, obtusœ. Ovarium abortu parvum, fusiforme , stigmate pilea-
tum ; stigma peltatum, sessile, margine rejlexinn, Fructus pirijorinis, apicc
rotundato-umbilicatus , stipitatus, valvis 3 , crussis , paUidis ; semina ovata vel
elliptica ad médium lesseUala, margine coslata. — Folia io-i5 cm. longa,
8-19. cm. lala, petiolo ^i-S cm. longo. Injlorescentiœ prdunciiJas 8-10 cm.
longus , flores 10 mm. longi. Caltjcis tubas 8 mm. longtts. Petala ô mm. longa.
Anthereo ô mm. longœ. Fructus 7 cm. longus, stipite ^ cm. longo, valvis apice
usquc 6 cm. latis ; semina g mm. longa, 7 lata.
Cambodge : prov. de Samrong-long, n° v^k'] [Pierre]. — (iOceiNCHiNE
mérid. : Baria, même numéro [Pierre].
Le fruit de cette espèce est très particulier : 1° par l'épaisseur de ses
valves ; 'j" par sa foi-me en poire, obtuse ou ombiliquée au sommet. Par la
forme de ses feuilles , cette plante se rapproche de Y A. cardiophylla Engler à
feuilles entières, mais les veinules sont bien loin d'être aussi accusées, et
fiont blanchâtres et noyées au lieu d'être bien dessinées et un peu brunes.
Passiflora octandra (lagnep. , nov. sp.
Frulex scandens, subligiiosus. (laulis vt rami subangulati . piibcscentes ,
pilis Jlacidis. Folia alterna ovata , elongata, intégra, basi rolunda , gradalim
— 129 —
spiisitnqiic (icituHiKdd , ohinm , modicc crusm . supra (rraimhila , ulriiujup pilo-
siila; nervi secundarii O-ju/ri , (isci'ndi'nh'H ; oenulœ infra conspicuœ, reticu-
latirn dispos i lœ ; pctiolus pilosulus, hrevis, siqmt Ixtsin l'haidulosuH ; shpulie
miniitœ, oreclœ ; cirri iiidirisi, pilosnli, nxUlarcs. Iiijlon'scrnliœ ()--i-Jlorœ,
cijmosœ, hrevilcr pcduncnlatœ ; pedicelli pubcsccntcs, ad tertiain partein inji'-
riorom articulati, braripolis minuds , alabastms globoso-ovatis, Jhmbus al-
bidis. (lahjx extra pilosulus ;.lnbi ft-ô , ovato-oblongi. Petala ^t-5 , linearia;
tobis cah/cis aiij'iistiora , violaceo-nervata. (loronœ exiiiiiœ parles filiformes
uudulatœ ; c. inliinœ partes monadelphœ, apice lriaiif>ula! lacerosœ. Staniiua
sœpissiiiie S. riirius G ; f lamenta antherœque more generis. Ovariinn pilo-
suhim, in lubo staminum subincluswn ; slyli S, sœpissime /i, place ntis toli-
(J(>f,i. — Folia 10-1 fi cm. lonf>a , //-J cm. lata,petiolo 1-3 cm. longo. Iii-
florescentiœ pedunculus ^i-') mm. longus, pedicelli i-'i cm. longi ; flores
aperti, explanati ;j.j mm. ditiiii. Cahjcis lobi 10 mm. longi. Staminum f la-
menta 7 /////). longa ; anlberœ 3.5 mm. longœ. Sti/li 6 mm. longi.
Laos: Nong-kay, La-khon, Kemmarat [Tliorel].
Var. /S cochinchinensis Gagnep. — Foli(( ampliora usque 30 cm.
longa , S cm. lai
CocHiNciiiNK : près Song-lu. prov, de Bien-hoa, n° 1698 (Pierre).
Var. S attopensis (lognep. — Folia angw-iliora . i.'V/J cm. longa ,
ùôSo mm. la ta.
FiAos : plateau (rAtlopeu , n" 1 967 [Hartn(ind\.
Var. y glaberrima Gagaep. — Foli(( angustiora ut l, sed Iota planta
glaberrima; pedicelHs usque // r?n. longis.
Laos : Cahn-trap, n" 1 io5 [S/»VpJ.
Celte espèce est certainement indigène et ne se rapporte à aucun Passi-
flora d'Extrême-Orient. Elle présente prescpie toujours 8 étamines,
h styles, stigmates et placentas,
Passiflora Seguini Léveillé et Vaut. = P. Francheliana IlenisL ^
Le type du Passiflora Seguini, récolté par le P. Séguin et distribué
par le P. Bodinier, se trouve au Muséum de Paris sous le n" !>35o. 11 est
identique au P. Francheliana Hemsley. Or celui-ci a la priorité, ayant été
publié en 1900 dans la planche 2620 des Icônes plantanim do llookei-; celui
— 180 —
•le M. II, Léveillé, in /»*///. irttd. ,<;>'o^. !»>/. (1909), XI. ]). 17/i, étant pos-
If'ripiir (le dtuix ans.
Une espèce perdue et brtrouvke.
Sôiis le nom de Passijlora pidlida L., Loiireiro décrivit une espèce de
Touvane dans son /•'/. roclnmli., p. ()hU (1790). Sprengel ayant reconnn
(|u"ii ne s'agissait point de l'espèce de Linné Ini attribua le nom nouveau
de P. rochiiichiiien.sis dans son Si/steina IV, Gur. posU, p. 3A6 (iSa-?).
Depuis lors, la littérature botani(|ue lut muette sur celte espèce. Elle
existe en nombreux éclianlillons dans IHerbier de l'aris, récoltés par (Jau-
dichaud el Bon, dans le iNord \niiam, et sera décrite snllisannnenl dans la
l'ioip /n'iiéidlc ilo riiulo-(Jiiii('.
[
— 131
Ar.ARKOi^PKRMA, UV tlESRIi yOUVEÀV u' A M nici.iinci':i!s ,
l'AU M. F. GA(iNKPAl.\.
Lfi D' Sjtii'ft a n^roilé an Laos, on fViiil seiilt'iiienl , uno espèce l>ion
cni'iï'iiso que j'ai loiifflomps iiosiU* ù (Uudifr, à causn du manque de Heurs.
Mais la disfieclion dos p;raines m'a donné des caractères si Iranclu^s, si
extraordinaires pour les Anqx'lidéos, (pTeile m'a fourni la cerlilude (piil
y a là un genre nouveau el parlailemenl reconnaissaljje. Ces graines sont.
solitaires dans chaque haie, se composent d'un porps suhorlticulaire, muni
de i/i appendices en forme de pattes rayonnantes et un peu, courbées,
placées sur 2 plans, 6 sur l'un et 8 sur l'autre. L'ensemble rappelle la
forme d'un parasite ou d'un acarien très grossi : de là le nom propo8(^
AcareoBperma (oLHoi.pt, oMrpens rr acarien, raite« el rr-nspiit ffgrainen).
En voici la description :
Acareosperma Spireanum Gagnep. , g. n., sp. n.
Jtntm tei'ctes, loitgiludinalilei' slrùiti, divmicati Folia compnsila, inœqua"
Hter witernnta memhranncea gluhra, cvysiaUis hilimis granulaia; pcliolmt
cnmmunis gracilis; petioluli S, tcrmiiiaUn iinijoliolahis, busilaros H--)- foUo-
lati, follolls pedatiin dispositis iiimijudliler pctiolnhhs ; foliola lauceoJalo-
acnminala, conformia, basi obhisn vel paullaùin attemiato , apice aciiminnlo-
caudala, margine iitvinque o-dontata, dentibus Iaxis connivenlibiis ; nervi
latérales 5-6- jugi, parallvli, ad marghwm arcuatim conjluenten, n. ultimi
rele sat conspicuum ejforinaules. Cirri npposilifolii, graciles, Irifurcuti, ramis
haud verticillatis , valde inœqunlilms, divaricatis. hiJJorescrnlia a.rilhiria, vel
ratnns axillares brèves teniiinans, basi foliacea, laxissime dichotomo corijin-
boidoa gl((bra ramis divaricatis, ultiinis Jlorigeris, mrdio nodosis ; Jlores
inengniti . . . Bacca ovato-nblonga , apico subinnbonala , compressa'!', minute
puncticidata , carnosala; pericarpiam nieiiibranaceum , intiis reliculain-
MHOSUiii ; semeii solitarius , m a j use a lus, dorsiveutraliler compiesMUs , nppeii-
dieibiis 1^1, hiseriatiin radialinique dispiisilis, aiiibilu pcdiruluiii refereiis ;
albumen copiosum, dnrso e.rravaluin , milice perispermo liiieatiin uiIrniniHso
I)- lobatum ; emhryn baanlis , radiculn iafern. — Peliolus rnmmuiiis, ^ cm.
Inngm; petioluli i, j,5-a,J cm,, pet. a, io~ô mm. longi ; foliota ab^jfi
mm. longa . Ui-3o lala. Civri usque 3q cm. tnngi , ruiiris .7-6' rm. litiigis.
— 132 —
hijloresconûa nsque 20 mi, lnla ; pediccUi friœtifjcri 1 cm. loiigi. Bacca
ù-o mm. hnga, 10 mm. lata; semen tolum lô mm. longion cl laUim, parte
jertUi j-8 mm. diam.
Laos : Phon-thane, viilg. Mak liing pa ou Mnk hing ma, n"' lio et 867
(Spire).
La premièi-e question était la cerlitude d'avoir affaire à une Ampélidacée.
Or il n'y a sur cela aucun doute : 1° par la présence de vrilles opposées
aux fouilles; 9° parce que dun nœud au suivant il y a alternativement une
vrille à droite, une feuille à gauche, — une vrille h gauche, une feuille à
droite; lî" parce que la graine, avec, ses intrusions ventrales (jui divisent
l'albumen en lobules facilement visibles sur une coupe transversale, avec
son excavation dorsale, avec son embryon petit, axial et basilaire, donne
autant de preuves que l'on a affaire à quelque Ampélidacée.
Ce nouveau genre se rapproche de Cissus, par la présence d'une graine
unique, mais s'en distingue : 1° par l'inllorescence axillaire ou terminant
un court rameau axillaire; 2° par la présence de 4 intrusions périsper-
miques dans Talbumen, ce qui le divise en 5 lobes; 3" enfin par les longs
appendices, en forme de pattes, de la graine.
H a aussi quelque affinité avec Cnyralla auquel il ressemble beaucoup
à première vue par la forme des feuilles et folioles et par son indorescence
axillaire corymboïde; mais il s'en éloigne : 1° par les fossettes très étroites,
linéaires de la graine; 9.° par la forme de la graine et ses appendices. Il ne
répond à aucun autre genre connu des Ampélidacées et ajoute à cette famille
un caractère inconnu jusqu'alors. En effet, les graines d'Ampélidacées, comme
on les connaissait jusqu'à ce jour, étaient toujours lisses ou munies de
quelques côtes à peine saillantes. Ici, il est bon de le répéter, nous avons
ik prolongements rayonnants, un peu courbés an sommet, inégaux, les
plus couits 6, entourant la cicatrice dorsale ou cl)alazique; les autres 8,
se groupant autour de la face ventrale ou raphéale. De ces 8 appendices
les a supérieurs, un peu plus longs, se présentent comme les antennes
d'un insecte et divergent à droite el à gauclie, les 2 inférieurs un peu
plus longs que les latéraux se ferment à demi en pince et simulent la
dernière paire de pattes d'un Acarien. Entre ces deux-ci se présente un
dernier appendice, le 9* inférieur, court et assez mou, qui vient se souder
au corps de/la gi'aine et paraît être l'appendice caudal ou la courte tarière
(le l'Arachnide.
Il est bien regrettable que l'absence de fleurs ne permette pas de fixer
définitivement la place de ce genre nouveau. Espéi'ons que des récoltes
prochaines, à Ph(m-thane, combleront cette lacune.
Mais, dans tous les cas, il m'a paru utile de le faire connaître dès maiil-
lenant ;ui\ botanistes. Aussi bien, les caractères ipie j'en donne sont si
tranchés (|u'aucune confusion n'est possible.
183
SOTE ,Sf'/f DI'U'V EftPÈc.ES yOVVEU.F.S o' A yi>r,OrOflO\ hs (CnAMIMCF.s),
PAR M"" AlMKK (IamUS.
1. Cymbopogon Eberhardtii. A. Ciimiis, nov. sp.
Planta data, valida, pominis, (Utlini i ,-).o m. vel ultra altt, lœves, irlahri ,
fnlnm, cvecti orl snheircti. Laminœ elongalo-Uneare.s , ^o-^io an. /ow/'/r.
3-6 mm. latœ, Inisi hngiuscule hurhaUv , utrini/iie marfjiHibus//tip plus minus
scabrm ; Costa média subttts crassiuscula, nervis lalvralibus piiruin prominiilis.
Ligulœ membranaceœ , brevissimœ. Vaginœ striatœ, glabrœ vel hirlidœ,
inferiores compressée, rubesccntiœ. Panicula, laxa, paupera, âo-Go cent,
longa, ramis solitariis vel biais. Spathœ propriœ 3,5 cm. longœ , submem-
hranaceœ, lanceolato-acuminatœ , glabrœ vel pilosœ , rubçscentes, peduncuhmi
communem rectum, sub apice pilis albis barbatum triplo superantes. Race-
momm pedunculi specialis minimi , epinaslici , alter subnuUus vel i mm.
longus, alter !? mm. longus. Racemi cire. 3 cm. longi, densiusculi; rhachens
articuli pedicellique lineari-fiUformes , distichc albo-ciliati. Paris homogami
spiculœ ambee sessiles. Spiculœ c? lineari-oblongœ , 5-6 mm. longœ : gluma
/""' chartacea, oblonga, subtruncata, hispidula, ô-j nervis; IP" /""' œquans,
oblonga, subtruncata , carina scabridula; IIP i/6 brevior , hyalina, lineari-
oblonga, ciliata; II" IIP"' œquans, incrassata, apice in lacinias a mem-
branaceas cilialas ftssa, e sinu aristam emittens validissimam S cm. longam.
Callus glumœ P""'' in spicula ^ i,ô mm. longus, acutus, albo-barbatus.
Spiculœ pedicellatœ C? 6 mm. longœ : gluma P'" chartacea, oblonga, lan-
ceolato-acuminata, 'j-g nervis, inj'ra apicem inimité bidcntulum aristam
emittens; arista a mm. longa; II'" /""' œquans, hyalina, lanceolalo-acuminata ,
glabra vel glabrescentia; IIP /""' subœquans hyalina, lanceolato-acula ,
ciliata; II" brevior, hyalina, ciliata. Spiculœ involucrantes [pariam homo-
gamorum) in paria duo alterna , pedicellatis similis, paulo longiores (8 mm.
longœ), muticœ.
Annara : (Jacquet, sans localilë, n° SyS";, Lang bian (Andrë; Eberliardt,
n" 18.57).
Cette espèce est l)ien caiactérisée par les 2 paires infi^rienres d'épillels
homogames subsessiles Ibi'mant une sorle d'involiicre comme dans ie^oenre
— \u —
Anihistirid , mais dans le Cymb. Eborhardùi il y a 2 grappes dans chaque
spathe propre et non nne seule comme dans les Antliistiria.
Par ses épillets inférieurs homogames involucrants , ses grappes à pé-
doncules spéciaux très courts, épinastiques , d'où les grappes complètement
rénéchies vers le sol à la maturité, celte espèce se rapproche du Cyiti-
hopofion itndtipk.r A. Camus (= Andropoifon multipJe.r Hackel, Monogr.
Audrnp., p. 63 1 (iSS^) = A nfliistiria mulliple.r Hnchsl m Schimp.,P/.
Abyss., n° 1687 = Ifypairhenin 7nultiple.r Anderss in Schweinf. , Britr. :.
Fl.Aetli., p. 3 10). Le Cymbop. Eberliardtii A. Cam. se différencie du C.
jniilttpïex A. Cam. pai- : la souche pérennante, la robustesse plus grande
des chaumes et des feuilles, les grappes à 2-3 épillets cf incomplètement
cachés parles épillets involucrants et pédicellés, Tarélo de l'épillel 'J bien
moins longue (A cm. et non 6-7,5 cm.), les épillets pédicellés plus courts
(6 mm. au lieu de 10 mm.), à pédicelie plus allongé et muni de grands
poils bl.incs et 3-glumes alors qu'ils sont -a-glumes dans le C. niiiltiplnx,
la glume inférieure des é|)illet9 involucrants et pédicellés glabrescente,
très brièvement pubérulenle sur les nervures et non longuement et régu-
lièrement spinuieuse-ciliée sur les bords comme fMns le d multipli'.r. la
|)ubescenee blanche et non jaune du racliis et des pédicellés, la couleur
générale rougeàtre et moins jaune doré rornpu de toute la plante.
Par ses épillets homogames inférieurs très rapprochés, par ses grappes
à pédoncules spéciaux réduits, cette espèce se rapproche aussi du Cym-
bopogon luUlnstiroides [= Andropogon anthistiroides Hochstelt /«Scliimp. ,
PL Aby8s, n°' 1829, 1882; A. Rich.. Tent. FI. Abyss, 9. p. A63 =
Hypavrhenia antliistiroides. Anderss. in Schweinf.. Bcilr. FI. Aetli.,^. 3 10),
mais elle s'en distingue par sa robustesse, en ce qu'il est pérennant, par
la présence assez constante de 9 paires d'épillets involucrants homogames
à la base de chaque grappe, subsessiles, plus courts (longs de 8 mm. au
lieu de 10 mm.), tous mutiques (les sup. de chaque paire sont mucro-
nulés dans le C. authistiroides) , par ses grappes très fortement réfléchies
à la maturité, plus longues (1,8-2 cm. au lieu de 1 cm.), à pédoncule
commun adné longuement à la spalhe, par les épillets c? à glume supé-
rieure non U'oncalulée mais mucronée, enfin par les épillels pédicellés ù
arête très coui-te.
9. Cymbopogon Chevalieri. A. Camus, nov. sp.
Pldhtd poroiintH. (jilitii (>..)n-o,6o cm. (dti , crrdi , glabon-imi . atl apiroin
gracUoH. Liiminn Jhliovum linonrls, fio-^in cm. loiigft , /-9 mm. htUt , ginbra .
iitrinqiip viurginihuaquc scahra, adulto snb plana , cosla inrdia crfissiimeuld .
supra albo-Unmla , news hitcralibits panim proniiniilis. ] agina- air la'.
slriaUv . glabrœ, Lignlw (d)longœ , subivancatœ , denliciilalep, longisnimce,
J-i'i iniii. Iniigd' , uioinhranarof)'. Spalha' pvnpnœ nngmtalw , soinci'nactimi-
— \'^r^ —
)i(il(i>, l'iongdlw, miperne scchridiiUe. Punkiild lu.rn , panpprn. PfdiincnluH
(ommun's jilifovmiii , rerlKS, hreviter nelosiis, mipcrnc scahcr, lotifriuscule e.rter-
(lin, vacomwuiii iillcr pediniculo speciall i unii., aller i8-aowm. Innffo recto
Ijliihro fulliiH, ulcnpti' aplciilitiiDH parihiin hoDiogiinnH m/isntlls fi sibi arrli'
iij)jivi).ruiinli)i, luvoliicriim Jorininilihiis, paniiiio livlprofftunn iiiiiro cum spirulii
ti'fiiiiiKtli ci* Icriiidiicni (•//iciciUi' Joniinlus (iil in TlH'iiiediH). Jlacciiii ercctl ,
■) cm. loiigi. Siiiciild' (j* S- 10 mm. Iim^œ , liiieuri-elougatœ : frluma l'""
ohloiifia vel llncini-oblon}>(t, apice Iruncala, bidentlculata , dmae fidvo-sericen-
bdibala, -j iivfi'is : II'" /"" subœijiKins , obloiifjK , oblima, subcoriacea, apirr
membraiiiici'ii , brevilor pilosii : 111" hrevior, lincari-(dil(nif>a, hijulma, ciliata;
I\ " i/i(am II'" hrev'wr. ciliata, iiristatii : arisia valida, j-S cent, loiiga, dense
hilcosciicca, i>e)iirulala , Jîr.ruosa. Calhia nliiiiia' /""" in spicula o aciiltis,
ptnii>ens, canaliculalua , lulco-barbatiis. Spirula' pcdirellata! parîuvi hetero-
p-amovum d vol iieutra', viridiilœ, lievbaccœ , lîi-iS mm. lonfrœ, Unoari-
(diloufiH' , jilaliiv' : podicdliis utrinqiip dcn.se jiilm-sericeo-bavbaUia, /t-îi cm.
lonfim; ijliiina /'"" oblonf'a , ucmninata, avistidata (^arista 2 tnm. longa),
cliartacciL, scariosi)-marf>inata , 11 nervis; fil. Il'" subbrevior, oblongo-lan-
ceolala, aciila, cliartacca , siihcoriavea, marffinibus ciliatis, obsolète 3 nervis;
{>•!. II r paiilo brevior, lineari-oblonga , Injalina. AntJierœ 7 mm. longœ.
Spiculee paris liomogami ambœ .'subsessiles , pedicellatis dissimiles, paulo
lotiores, mnticœ : gliima /""' siibelliptica vel oblonga, apice angustata,
aciiliuscula vel obtKsa , glabra , multinervis, carina altéra membranaceo-alata ,
apice truncata; gl. Il'" brevior, oblonga , snbcarinata, margimbus anguS'
tissime implicati.^; gl. I il" paulo brevior, lineari-oblonga, Anibera.' ']-S mm.
longœ.
Antiam : Lang l»ian, Dian, ail. 1000 m. (Aug. Chevalier, n" 3o,638).
Celte espèce , (|ui comme la précëdenle se rallache au sous-genre Uy-
parrhenia, esl bien caractérisée par sa ligule très longue atteignant 10-
i3 mm. dans les feuilles supérieures et moyennes et 7-10 mm. dans les
inférieures, ses grappes très courtes, Tune subsessile, l'autre longuement
pédonculée et ses épillels honiogames involucrants. A la base des grappes,
les 2 paires d'épillets homogames sont très rapprochées et subsessiles,
formant presque un involucre comme dans le genre Themeda. Un autre
caractère rapprochant ce (h/mbopogon du genre Themeda esl la réduction
de la grappe cpii ne comprend que 7 épillels : h inférieurs muticjues d*
et un verlicille de 3 supérieurs pour le médian sessile d, aristé et les
9 latéraux stériles ou d , très brièvement aristés. Un seul caractère distingue
nellemenl le (fi/mb. Chevalieri de (juelques espèces de Tbemeda, c'est la
présence de •? grappes dans la spathe propre, alors qu'il existe 1 spalhe'
])roj)re pour chacpie grappe dans le genre Tbemeda.
Le Ciimbopogon Cbevalieri se rapproche beaucoup du C. monatbenis
— 186 —
(= Andropogon monalherns A. Rich. , Tenl. Fl.Ahyss., 2, p. /ifia = Hij-
parrhenta monathera Asch. et Schw. in Schw. , Beilr. z. FI. Aetli., p. 3 10)
d'après la description de Richard. Ces deux espèces sont pourtant bien
distinctes si l'analyse de la plante d'Afrique et la description princeps ont
été faites par Richard avec une rigoureuse exactitude. Voici les caractères
pouvant sei'vii' à différencier les deux espèces :
Cymbop. Clifivalieri.
Gaines foliaires, au moins les
sup., étroites. -
Pédoncule commun pubescent et
muni de soies étalées-di'cssées à la
base, scabriuscule au sommet.
Grappes portées par des pédon-
cules très grêles , Ibrmées de 7 épil-
lets : k iuf. mutiques, 3 sup. dont
1 , d* et 2 pédicellés.
Cymbop. 7tioii(illioriis.
Gaines foliaires laxiuscules.
Pédoncule commun ni poilu, ni
tuberciUeux.
Grappes portées par des pédon-
cules assez épais , formées de 6 épil-
lets : 3 inf. mutiques, 3 sup. dont
1 , '^ et 9 pédicellés.
La longueur de la ligule différencie nettement le C. Chevalieri des
C. Jilipendtilus Y\enà]e eljînitiiiius Rendle,
Le C. Chevalieri se distingue des C. Eberhardtii et ejfusiis , espèces d'Asie
orientale appartenant comme les précédentes au sous-genre Uyparrhena ,
par : ses pédoncules spéciaux dressés, non épinastiques, ses grappes gla-
bres, vert pâle, formées de gros épillets dont un seul estfertille, par la
grande différence de longueur enli'e les deux pédoncules spéciaux et enfin
par sa ligule plus allongée.
— 137 —
PvcRHUs {Cyi'ànAvÉEs) souveàvx dh .Màda(jas(:ar.
PAU M. H. CllERMEZOIS.
Le genre Pi/civiis coiiipread à Madagascar im assez grand nombre d'es-
[tèccs, stirloiil dans le Centre el l'Ouest; le total est de 2 A, y compris les
cinq espèces décrites ci-après.
Pycreus squarrosulus nov. sp. [Sect. Piincticulali].
Animus. — Caulis gracUis, 6-10 cm. loni>:, lœvis, trlgonus, iiifenie folia-
tus, basi liaud bulbosus. — Folia nuiiwrosa , caukin œquiuilia, 1-1 ij^ mm.
ht., tenuia, plana veîpHcata, lœvia. — Bracteœ involucraks 5-8, erecto-
patuîœ, infima usque ad j-8 cm. long. — Anthela simplex, 5-8-radiata,
radiis valde inœqualibus maxhno usque ad 3 cm. longfspicœ subpyramidales ^
1 cm. long., 5-j-spiculafœ. — Spiculœ subdistantes , patulœ , ovatœ, apice
attenuatœ, compressœ, squairosulœ , 5-j mm. long., 2 1/2-S mm. lat., 6-8-
Jlorœ; rhachilla valde flexuosa. — Glumœ fertiles subpatulœ, ovatœ, 2 mtn.
long., tenues haud scariosœ , lateribus pallide rufescentibus lineolatis enervatis;
carina lata, lœvis, viridis, 3 nervis validis {et aliquot intermcdiis subtilibus)
munita, in mucronem longum validum subarcuatum eœcurrens. — Stamina 2;
antherœ brèves subellipsoideœ. — Stylus profunde bifidus, ramis parum ex-
sertis. — Achœnium obovatum vel subcordiforme , vix vel haud apiculatum,
biconvexum, vix il-2 glumam œquans, regulariter et subtiliter punctulatum ,
rufescens.
Ambongo(Pervillé, 612).
Voisin de P. nitens Nées, dont il ditïere par ses épiliels relativement
pauciflores à rhache'ole très flexueuse , ses glunies sensiblement plus grandes,
non hyalines, longuement et fortement mucronées, ses étamines au
nombre de deux. Se distingue d'autre part de P. pumilus Nées ( Cyperus
hyalinus Vahl) principalement par ses glunies non hyalines, à faces sans
nervures, et par son akène subcordiforme, plus petit, atteignant à peine
la moitié de la longueur de la glume.
138
Pycreus antsirabensis uov. sp, [Sect. Pi(itrlicitl(iti\.
Pcrcmiis, rhhomute cmsso [S-Ô mm. diani.), vlDiiguio. — (muUh iikuUcc
idiidus, 1Ô-3Ô cm. long., lœvis, trigonus , iiifernc foH(Uiis , basi liaïul hulhosus.
— Folia pauca , fire oiniiia (ippvox'mitid . coule .sœpiiis brpviora , ti-ù mm.
Int. , crasshiscuh , Jîvmn vol rigulula, plana, lœvia. — Brarirœ iiivnlun-ahs
•}-ô, erectœ vcl patiilœ, iiijUna umptc ad o-f) cm. long. — liitltcla simplrj-. 9-J-
radiata, radiis valde iiia'(jiuilihiis maximo ii-squc ad .■> //•> cm. long.; spicœ
laxiusculœ, 3-8-spiculalœ. — Spiculœ suhdislanles cveciœ wl patiilff. oblongo-
linmres vol vlx sublnnceolafœ , marginibus siibparalhdin, basl liaud ve! vix In-
tioies , pannn comprpssœ sœp'ius iurgidida', 7o-->() mm. long.. 2-3 //■> mm.
lai., t5'9.5-flnrœ; rtinclnlla recta. — Glumœ fortilcs vvtrtœ , ovafœ , obtusœ ,
3-3 if'i mm. long.. Imiirs. liaud nifidfv , marglnc angualr sraviosw. talcrlbiis '
fmco-purpureis vel atro-piirpurcis (•nnrnlis; carinii latiuscida , lœvis, vivldiff,
3-ô-ncrvnta . 'nervis hijra apicem desinentihiis. — Slaminn 3; antlierœ longe
liueares. — Stjjlus profunde bifulus, ramis exserlis. — \rliwnium obovaliim
tel ellipsoldeum , apiculalum , biconvexum, i/^i-i/3 glumam a'qnans, regii-
lariter et subliliter punctulutum , f'mcum.
Aiitsirabé(Periier de la Bâlhio, 26/19); Manankazo ( Perrier de la IJàlhie,
ssyia); Nanisana (d'Alleizetle, 260); Manlasoa (Le Myre de Vilers); —
sans localité précise (Baron, 7, 882 ).
Voisin de /'. nmhrosus ^ees d'Afri(iue du Sud, donl ii diiî'ère par ses
épillets moins serrés, sensiblement plus étroits, oblongs-nnéaircs, peu ou
pas élai-gis à la base, à bords presque parallèles, relativement peu com-
primés et un peu lurgides, jiinsi que par ses glumes de couleur pourpre
ioncé.
Clarke {in Durand et Scbinz, f'onsp. FI. Ajr., V, 543) avait identifie à
P. umbrosus les exemplaires ci-dessus de Baron, ainsi que le Ci/peru-n brun-
neoater Boeck., créé pour une piaule de Hildebrandt (37/13*), qui rentre
à mon avis dans P. Mvmltii Nées; ii y a donc lieu d'exclure /'. umbrosus
de la llore de Madagascar.
Pycreus vavavatensis uov. sp. [Sect. Pundlculali].
Pcrennis; rhiioma haud visuni. — (muUs modice ralidus, ut-tiô cm. long.,
lœvis, trigonus vcl subciflindricus, infernc foliatus , basi liaud bulbosus. —
l'olia pauca, caulem superantia, 1 1J2 mm. diam. , crassa, rigida , trigono-
subcjjlindricu, Ifevia. — Bracteœ inrolucrales a, brèves, inferior crerla usque
ad 5 cm. long. — Anlliela simplex, contracta , ad a spicas subsessilcs reducta ;
spicœ dcnsiusculœ , 3-'j-spiculatœ. — Spiculœ. approximala' , erectw , lanceo-
latw, valde compressw, j-io mm. long., ù-3 mm, lut., la-iô-Jlorœ; rhacliilla
— 13'J —
i-ccld. — (Jlumw ftriilvti vnriœ, laiicvolnlw , milmciiltv , >i i/:i-^i mm. Iouj;., ■
Iviiim, liaiid Ncuviom, lalvvibu.s iiifpv-fuscis eiiciratis; curina luifrmia, Iwvm,
luleo-viridis , 3-nvrmln , hutid cxcurmis. — Slamina 3 ; aulhvrœ lonii<; Unmrvu.
— Slijlus pivjuiidi' hijldus , mmis pamm exairlia. — Ovarium cIlipHoideum
cc'Uulis i'ûclimis (luadratis; achauiivm mnturuin liaud vimm.
Entre Anlanilblsy et les Monls Vavavato ( Viguier et Huinbert, 1671 bis).
Voisin de P. solidijoliiis H. Ghevm. {Cypêrus solidifoliiis Bocck.'' \ dont
il diffèie |»ar ses glumes minces, de longueiii- [)res(jue double, son inllo-
rescence contractée, ses épillets peu nombreux, plus larges et un peu plus
foncés.
Pycreus simulans nov. sp. | Sect. Puitctiailnli \.
Peiriiiils. ihiumiaU' i>-3 mm. diam. — Caulis inodicc niliilus, So-^io nii.
/();»/;. , Iwrix , siihniHiidrlats vlx lri{>(}iiiis, iiijenir folialus , haai haud bulboma.
— • ihlla ^muat , niiih'm (Cquaiilia vel bveviora, 1 i/'fi mm. diam., crassa,
rifjida, tniyoïio-subcijlindrica , lœvln. — Bradeœ hwolucralcs a-S , iiifma
erccla wlpaUda nuque ad 1 a cm. bin(r. — [iitbcla slinpkx, coiitmclo-aqnUUa,
ad s-3 spicas subscssilcs miiicla; spicœ dvnsmsculœ , 5-8-spiculatœ. — Spi-
cnlœ approœîmala' , paliil(e, llncari-laiiccolatœ, coviprcssœ , m—JO mm. long.,
^1-5 mm. lai., i5-3o-Jlor(e ; rhacliilla recta. — GlitmœfeiiUes erectœ, laiiceo-
latœ, subacuta', à iinu. long., Iciiups , haud Hcanosw , lateribusfuscis vel ferru-
giueis enervatis; cariua laliu.scula, lœvis , luteo-fusca, 5-y-nervata, haud
cxcurrens. — Slamina 3 ; antherœ longe linearcs. — Stj lus prof unde bifidus,
raniis longissime exsertis. — Àchœnium ohorotum , apiculatum , biconvcxum
parum compressum , i/-i glumam œquans , regulariter et subtiliter punctulatum ,
fusco-nigrum.
- Entre Ambatolampy et Tsinjoarivo (Viguier et Hunil>erL, 1771 bis);
Manankazo (Perrier de la Bàthie, •2710'').
Voisin de P. viivaratensis H. Ciierni., dont il dilVère par son inflorescence
plus fournie à bractées plus longues, ses épillets bien plus gros et de cou-
leur moins foncée, ses glumes à carène 5-7-nerYe et son style très longue-
ment exserl.
(') Bocckeler n'a eu entre les mains pour cette espèce ((ue des c.veniplaires
trop jeunes (Hildebrandt, 070G); aussi ne parle-l-il pas de l'akène, disant seule-
ment raslylo parum exscrlo lenrrriiiio apicc Irifidon; sur la foi de ce renseignement
inexact, Clarke a laissé celle espèce dans le genre Ciiperua. En réalité, le style
est bifide et, même à l'état jeune, l'ovaire est comprimé latéralement; ces carac-
tères, déjà visibles sur les exemplaires de Hildebrandt et de Viguier et Humbert
(1 540), sont faciles à observer sur ceux plus âgés de Perrier de la Bàlbie (2701);
la plante est donc à classer dans le genre Pycrefis.
— \àO —
Croissait dans les deux stations ci-dessus en mélange avec ('.ijpL'nm
iiudicanlis Poir. Le pori , l'aspect général et la taille de l'innorescence, la
grosseur des épillets sont suffisamment semblables dans ies deux espèces
pour que des botanistes tels que Perrier de la BàlLie, Viguicr et Hurabert
les aient tout d'abord récoltées sous le même numéro.
Pycreus Alleizettei nov. sp. [Sect. Zonati].
Perennis, rlihomate ip-acili. — Caiilis itmlice validiis, ^H-Sô cm. loiiff.,
lœvis, trigouus, injenie foliattis, basi haud Imlbosus. — Foiia pauca, caulc
hreviora, i ija mm. hit., tenuia , plami velplicata, lœvia. — Bractoœ iiwolu-
craks ^t-5 , creclœ, infima usque ad ia-i5 cm. long. — Anthela simplcx, ù-ô-
radiata, radiis valde inœqualibus maximo usque ad à cm. long.; spicœ densœ ,
j-ia-spicutatfe. — Spiculœ approximatte, patulœ, Uneari-tauceolatœ , com-
prcs.sœ, y-ia mm. long., 3-3 ijù mm. lut., i5--3 0-Jlorœ; rlmcliilla recta. —
Gliimœ fertiles erectœ , ovatœ, subobtusœ, 2 1 1-2-3 mm. long., tenues, haud
scariosœ, lateribus lutescentibus enervatis; carina latiuscula, lœvis, viridis,
3-nervata, haud excurrens. — Stamina 3 ; aniherœ breviter lineares. — Sty-
Improfumh Infidm. ramisexsertis. — Achœnium suborbiculatum , apicululum ,
biconvexum , i/3 glnmam œquans, transversc zonato-murkulatum , nigrum.
Tananarive (d'AlIeizette, iiiî3).
Voisin de P. macranihus C. B. Clarke, dont il diiïère par ses feuilles
étroites, minces, ses épillets jaunâtres, ses glumes plus petites à carène
trinerve, ses anthères brièvement linéaires.
— Ul —
CosTniBUTioy aux études h AiniE'srnioy des animal' t
PAii LES Algues,
PAU M. LE \'KTÉRI>AIItE L. Ll':i'I\AV.
Dans la très intéressante coniniunicalion que vous a faite précédemment
M. le Professeur Lapicque, il a cité les essais de M. riulendiuit Adrian,
alors attaché à la Mission dessais et d'expériences techniques de la Direc-
tion des Inventions, Ministère de T Armement, dirigée par M. Pierre
Dupiiy,' député : travaux exposés à l'Académie des Sciences, séance du
7 janvier 1918.
Le Directeur de la Mission d'essais et d'expériences techniques, à la
lecture de la communication que M. le Professeur Lapicque lui avait
remise, m'a invité à préciser dans quelles conditions les travaux sur les
Algues avaient été entrepris.
Tout d'abord, c'est M. le Sous-Intendant Loiseau qui, le premier, à
Rizerie, en 1906, a remplacé les fourrages par les Varechs et le produit
d'une espèce de Varech dénommé Tn-oUve de mern.
Au cours de la campagne, comme tous mes confrères du front, j'avais
du substituer aux grains et aux fourrages manquants d'autres aliments.
J'avais proposé l'utilisation d'un certain nombre de produits, soit d'origine
animale, comme la poudre de viande des Chevaux d'équarrissage, soit
d'origine végétale : Ajoncs, Feuilles, Fougères, Algues, etc. J'avais fait
quelques essais restreints aux Armées, avec des moyens de fortune. Ces
tentatives, examinées par la Mission d'essais et d'expériences techniques,
furent jugées intéressantes et, en janvier 1917, je fus détaché pendant
quelques semaines à ce service pour poursuivie mes expériences. îln
février 1917, je fis appel au concours de la Société de Pathologie com-
parée et de diirérents hommes de science et, notamment en ce qui con-
cerne les Algues, à deux chimistes : MM. OUiviero et Renault.
Nous verrons plus loin que l'utilisation des Algues comme aliment poui'
les animaux est ancienne, et moi-même avais observé bien des fois au bord
de la mer, et particulièrement au cours d'un voyage d'études que je Gs, il
y a quelque quinze années, à l'Ile de Tatihou, avec la bienveillante autori-
sation de M. le Directeur du Muséum, que Chevaux et Anes se repaissaient
■assez volontiers de plantes marines.
MuSKDH. XXT. «O
— 1A2 —
M. rintendant Adrian connaissait mes projets et, le 12 avril, me remet-
lait un ouvrage qu'il avait écrit sur les Ajoncs.
J'ai, dans les lettres de mon dossier et dans les différentes communica-
tions dont je vais vous donner un aperçu uii peu plus loin, les preuves
irréfutables de cette modeste priorité, après M. l'Intendant Loiseau. 11 n'en
reste pas moins que, par la suite, M. Adiian a tenté quelques essais dont
M. Lapicquc a jugé la valeur et l'intérêt. MM. Adrian et (lloess parais-
saient surtout envisager l'emploi des produits industriels des végétaux
marins.
Je n'ai pas voulu laisser tomber dans l'oubli les connaissances dont
MM. Olliviero et Renault ont fait preuve en la circonstance.
Sur ma demande, et avec rautorisalion de mes chefs, MM. Olliviero et
Uenault fournirent des rappoits en mars, avril 1917. Je devais procéder
moi-même à des essais d'alimentation, j'en ai été empêché ])ar une série
de travaux sur les applications thérapeutiques de l'anhydride sulfureux
qui absorbèrent tout mou temps et j'ai dû remettre à ])lus tard les
expériences (pii auraient dû suivre les communications de mes collabo-
j-a leurs.
M. Olliviero disait dans son rap[)orl : r Enfin, parmi les végétaux ma-
rins, existe la classe la plus intéressante pour les besoins de l'alimentation,
celle des Algues de fond. Ces Algues vivent en immenses forêts dans des
profondeurs de mer variant entre 3o et Go mètres. Ces Algues de fond
sont constituées suilout par le genre Laminaire (Laminunu digitata).
D'après un remarquable travail fait par M. Gloess, l'Algue est un produit
exploité depuis longtemps par les Japonais et les Chinois sous le nom de
ffkombu-. Les Algues de fond du littoral européen et français, en parti-
culier, étant constituées dans leur plus grande partie par les mêmes Lami-
naires contenant également de l'algine. leur impoilance alimentaire devient
absolument évidente, et c'est à noli-e insouciance invétérée qu'il faut s'en
prendre lorsque l'on coustalc l'abandon total dans lequel se trouve cette
branche d'industrie alimentaire. Si le traitement avait été ralioimel et si
Ton avait employé la lixiviation au lieu de l'incinération brutale, on aurait
pu obtenir : 85o tonnes d'iode, i4,ooo tonnes de sels potassiques, et en
plus 0.8,000 lonnes d'algine alimentaire qui se trouvent complèlemenl
jxM'ducs par l'emploi des pi-océdés j)rimilifs. . . ».
(]e rapport a fait l'objet (rune comnuuiication à la Société de Pathologie
comparée en juin 1917 ( lUiUcùn ilr Piilliol(><>;u' comparée , ']\\\\\i'[ 1917,
p. 42).
M. le chimiste Henri Renault (jui, depuis de longues années, s occupe
du traitement des Algues, doime dans un rapport (avril 1917), après des
détails sur leur valeiu- nutritive, le moyen pratique et simple |)our récolter
les Algues do fond : les décocjuilh.'r. les laver, les sécher et les pivparer.
soil sous forme de fourrage, soit sous forme de son pour la présentation au
— l/i3 —
bétail. Dans ce in^îme travail , il étiidio les Irais de maiii-d œuvre et arrivo
à cette concliisiou hien sug'geslive que Ton pourrait obtenir [mav -20 francs
1,000 kiIo{> ranimes d'AI{}ues sèches.
Dans un deuxième rapport, suivi d'mie comnninicalion h la Société de
Pathologie comparée, en juillet 1917 [ihdktin de Pailiolojrii', août 1917),
M. Olliviero l'ail ii nouveau l'essortir Timportance des Aljjiies pour l'ali-
inentalion de rhuainie et des animaux. Il sijjnale notamment la forte pro-
portion de substances mucilagineuses hydro-carbonées, de substances voi-
sines de l'amidon et des sucres, voire même de substances azotées
reconnues dans certaines d'entre elles. Il cite un travail de Dupiney de
Vorrepierrc sur les Fucus, datant de i86'i, et où l'on trouve que la plu-
part des Algues ont été employées jadis à la nourriture dt-s animaux.
Il rappelle que, dans les îles d'Ecosse, les vulgaires Fucus oeaiculosua,
si abondants sur nos côtes bretonnes et que tout le monde connaît,
forment la nourriture presque exclusive des Chevaux , des Bœufs et des
Brebis durant les mois d'hiver. En Suède, on donne communément aux
])Ourcea'ux les mêmes Fucus.
D'après M. Desmoiies, les populations norvégiennes emploient encore
'"llement les Algues pour la nourriture des animaux.
ce même rapport, M. Olliviero priait les pouvoirs publics de
prenoit en mains l'exploitation de cette lichesse nationale, car, disait-il,
l'exploitation indusli'ielle ne pouvait se faire que dans certaines condi-
tions, étant donnés nolie législation côtière et les décrets de 1868 et de
Enfin, le 8 janvier 1918 [Bullelin de Pathologie , iannev 1918), M. le
chimiste Renault complétait son premier ti-avaii de traitement des Alg'ues
marines en les divisant en deux catégories :
rri° Les Algues de fond (Laminaires, Lichens, etc.) qui possèdent des
éléments nutrilils très grands, mais qui, par la présence de grandes quan-
tités de gélose et d'iode dans leur composition, retiennent à leur surface
des sels minéraux qui nuiraient à la bonne préparation de leur présen-
tation.
Kù" Les Algues côtières (Fucus) découvertes à toutes les marées basses,
lesquelles sont moins riches en matières nutritives, mais qui contiennent
également moins de gélose et une quantité très faible d'iode, n
M. Renault estimait que les Algues de grand fond pouvaient être rendues
comestibles par un simple lavage à l'eau douce, destiné à enlever les sels
niinéi-aux de leur surface, en même temps qu'une légère partie de la gé-
lose. Il reprenait la question de dessiccation et entiu de la division eu foin
au moyeu d'un déchiqueteur dont se servent les fabriques de papier et de
chiffons, en son au moyen d'un broyeur, en farine par le broyage [dus
10.
complet eliuênie en pà(e, étant donné, disait-il, que la gélose restant
dans les Algues était suflisante pour donner à la farine une aggloméraliou
permettant de la transformer en grains de différentes grosseurs.
Ses conclusions étaient les suivantes : ffDaus les différentes formes de
présentation énumérées au cours de cet exposé, nous croyons avoir envi-
sagé celles qui conviendront le mieux à ralimentalion des animaux herbi-
vores; nous croyons avoir démontré que la récolte et la préparation des
Algues alimentaires était chose possible. Nous terminerons en rappelant que,
dans notre précédente note, nous disions que le moment propice pour la
récolle et la fenaison était commencé depuis avril, b
En résumé, il résulte de tout ce que nous savons :
1° Que les Algues peuvent parfaitement nourrir les animaux;
y° Qu'elles sont consommées depuis longtemps à l'état naturel;
3" Qu'OUiviero et Renault pensent que de simples lavages suffu'aient à
les rendre plus comestibles ;
h" Que, d'après un savant travail de M. Lapicque, les Algues traitées
par la chaux constituent un aliment riche.
Il ne m'appartient pas de juger. Je voudrais simplement que des expé-
riences comparatives fussent entreprises sans retard.
L'aliment destiné aux animaux doit être bon marché. Moins il deman-
dera de travail, de main-d'peuvre, d'usinage pour sa préparation, plus il
sera économique.
11 doit être présenté sous une forme se rapprochant le plus possible
des aliments habituels. Je connais par expérience les préjugés, la rou-
tine des propriétaires d'animaux.
Enfin il faut faire trvite et bienn, pour employer une phrase célèbre,
car les fourrages sont hors de prix. La guerre terminée, nous aurons
encore des années de sécheresse et de disette et nous devons ne pas laisser
improductif notre splendide herbage marin, ignoré du Français mais
bien connu de l'Allemand, qui, avant la guerre, venait le cueillir gratui-
tement, pour nous le retourner sous forme d'onéreuses confitures.
l'I.
T.E TiuyÉTiEy tr c^ Bois des Buttes w,
[commuai: DE i.i \îi.ij:-iur-Bois, 1/s.vk),
PAR )f. M. ClIARPIAT.
(Laboratoire d(! M. Slanislas Meoniku.)
^ N
On désigne sous le nom de ffBois des BuUcsi un enscnil)le de mame-
lons boisés, situés an nord do la route qui relie PonlavcrI à la Ville-au\-
Bois.
fie plus important de ces mamelons, qui constitue le Bois des Buttes
proprement dit, couvre une superficie de i kdomèlrc carre' environ. Son
altitude au-dessus du niveau de la mer est + -26,1 ; an-dessus du niveau de
l'Aisne et de la Miette, + âa,() O.
— ^^ — .*^^*
Carte du Bois des Buttes.
Au point de vue géologique, le Bois des Buttes est foiiné d assise:? ilic-
nétienucs.
(1' Les Alluvions modernes, dépose'es par la Miette, consistent en terres argi'o-
calcaires, empâtant de nombreux petits fi[raviers, siles noirs, blocs calcaires,
et quelques fossiles (Nummuliles, dents de Lamna, etc.) arraches aux terrains
d'amont.
Les Alluvions anciennes, déposées par TAisne, sont des subies et des [jraviers.
Une dent palatale de Spheerodits y a été trouvée en avril 191 (3.
— \'l(\ —
Les ouvrages militaires, qui pëiiètrent ou qui coupent ces Buttes sur
tiiie grande longueur et en tous sens, permetlent dVHiulier dans leur
détail les couches dé[)Osées par la mer tlifinriirinic dans ce golfe avancé en
terrain sênoiiiot'-^K
rr,.j,( //•/ ' \/
Cou(>f I
i '^~ ~~-^___^,— ---- '"^ ^f T/iar,ei,en o„ 3c/-,
I ~r ^^ — ;; ; i^i /Suites
' T'-^jU /V'J
Protil n " I .
Le Profil n" i coupe le iieu dit ffla Sapinière», suivant une direclion
S. W.-N. E. Au point le plus élevé, on y relève la coupe suivante :
Terre végétale d" i ."î
1. Argile sableuse (;^i^e, avec veines de marne lilamlit; 3 oo
9. Saille jaune, quartzeux o -in
3. Banc de dalles de grès o 3n
h. Sables Itlancs ou rosés, très fins \i.sibl'>s sur i 5o
Profii> >" 2.
Le Prolîl n" t> forme un angle aigu avec lextréniité sud du Profil n" i.
Il est orienté W. E. , et longe sensiblement la courbe de niveau + 6'J.
<'^ La Craie à Béleiunitolles, visihb» cntif la Villo-;tii\-Bois et Berry-au-Bac,
présente :
Des couches de craie en plaquettes compactes, résistantes, sonores;
Des couches de craie marneuse, humide, s'écrasant sous le choc et se réduisant
farilement en pâte;
Des blocs ayant l'aspect de gros nodules, formés de couches concentriques plus
ou moins épaisses, de craies de dureté variable. Plusieurs de ces uoJules ont élé
brisés pour voir si leur noyau n'était pas formé d'un corps minéral ou organique,
autour duquel seraimt venues se déposer les couches de craie. Bien n'a élé
trouvé.
Dans les couches marneuses, quelques fossiles onl été recueillis (Érhinides,
Bhynchnnelles, Maoas pumiltis, Lima, etc.).
\
— \M —
A oo mètres de son exlréniilo Ouest, on peut iiotei- [Couiic, /) :
Tcrrn vé(i[(''laIo ri'" i .")
1 . Sable blanc o 90
•j. Sable roux o oT)
3. Sable blanc o ao
h. Sable roux . passant au gris tendre o -lo
T). Sable blanc o 1 5
(). Sablo, roiix, passant au gris tondre visible sur o a5
A 5o mètres plus loin [Coupe II) :
Terre végf'lale avec, à la l)ase, un lit de terreau noir de 3 rentimètres . o"'-j.o
I. Sable argileux roux (brun dans la partie supérieure de la 'couche par
infdtration dn l'humus sus-jacent) 6 '10
?!. Sables bariolés rouge et blanc, avec un lit de blocs de grès: visibles sur o 5o
A 100 mèlres de là, vers le milieu du profil, sous une couche de terre
liumifère, on retrouve Targile sableuse {^rise, coupée de lits très minces
de marne blanche, puis les sables bariolés.
Profil în" 3.
Le Profil n" 3 manque d'intérêt. La tranchée, peu profonde, est creusée
dans la terre végétale, très épaisse (o^So à 1"').
En certains endroits, cependant, apparaissent :
1" Une couche de sable noirâtre, dont la coloration est duc à l'humus
sus-jacent.
3° Des sables gris.
Profil -Coupe IV.
C'est le plus intéressant et le plus i?nporlant. Il permet d'élablir de la
cote 4-70 à la cote + [fo la coupe de la Butte principale.
De bas en haut, on relève :
1 . Sables blancs ou gris i '"00
9. Banc de dalles de grès 0 3o
3. Sable jaune, quartzeux 0 30
6. Argile sableuse, grise, avec lits de marne blanche 6 00
5. Calcaire sablonneux en dalles (Coupe de détail III) - o 5o
6. Sables argileux, bariolés jaune et rouge 3 00
_ 1/iH _
7. Argile sableuse, fjris foncé ' o'^Hr»
8. SaLlt'S l)arioiés blanc el vert clair ( (loupe do détail IV) 1 ho
I). Argile sableuse gris-vert 1 5o
10. Argiles bariolées rouge et vert''). , visibles sur /i 00
(^OMPE DE Df'tAH, 111.
Terre végétale o
ni /,
10
f)-]. Calcaire sablonneux en dalles à empreintes de végétaux o 'lo
5-9. Marne gris-blanc o o3
5-3. Calcaire jaune tendre un peu sableux (azoique?) o od
5-4. Marne gris-blanc o o'i
/(-5. Argile sableuse grise avec poches d'argile verte el lits minces de
marne blanche ou de sable jaune visible sur i oo
Coupe de détail IV.
Terre végétale o"3o
9 - 1 . Argile gris-vert o 3o
9-2. Sable argileux roux 0 3o
y-3. Argile gris-vert o 02
8-i. Sable rquge, agglutiné en plaquettes de grès, à noyau ferrugineux. 0 01
8-5. Sables bariolés blanc et vert-jaune clair, coupés de lits minces de
sable roux, un peu argileux visibles sur 0 80
(') Au-dessus des argiles bariolées (cotes -j- qo k ~\-()0), le sol est tellement
bouleversé par les obus el par les terrassements, qu'il ne nous a pas été possible
de préciser la nature ni l'épaisseur des dernières couches.
\
l/iO —
ÛHSKRVATIOyS GÉOLOGIQUES FAITES À AliCIS-LE-PoSSARD [MaRSe),
SUR /,/•: ii:nsAyr S.E. de /..i coluse siti'Èe tu S.W. du village,
1»AH M. II. ChAIU'IAT.
(Laboratoire de M. Slanislas Meuniek.)
Au pied de ia colline, les cailloux plats de Calcaire sublitliographique et
les silex anguleux indi({uent la limite supérieure du Lutétien.
I. Bartonien (^Sables de lieauchami)). — Coupe relevée à flanc de
coteau, dans une w tranchée-abri « de bombardement, orientée N. N.VV.-
S. S. E. ( Voir Profil en long- , fig. i . )
Terre végétale o'"do
1 . Ma)-ne calcaire o 20
3. Argile verte 0 10
H. Argile bariolée 0 :jo
h. Sable argileux verdàtre, passant au gris tendre.
A la biise de cette couche, lit de o™o5 à n^io de fossiles 0 3o
5. Sable roux ou blanc verdàtre visible sur 0 Go
tMg. 1.
Sur le même versant, à 100 mètres à l'Est de cette tranchée, des fosses,
profondes de ■). m. 5o, laissent voir des sables calcaires, blanc jaunâtre,
agglomérés par endi'oits en dalles calcaires, de dimensions et de dureté
^ a ri a blés.
— 150 —
Ces subies el ces calcaires sont 1res fossilifères. Parmi les espèces recueil-
lies, on peut ci 1er :
Lainpauia Bouei (Desli.),
Cerilkium mutuhilc (Desh.),
Bayania lactea (Lmk.),
Melongoia m'max (Soland),
Buccinum subaiulm (d'Orb. ),
CdnJiuin ohl'quum (Lmk. ),
C.nrhuht goUicn (Lmk.),
elc.
Les aulres fossiles recueillis seront délerminés après la guerre.
II. Calcaire de Saint-Ouen (Œdonien). — A quelques mèlres au-
dessus de ces fosses affleure le Calcaire de ff Saint-Ouen-". 11 est représente
])ar des dalles ot des plaquettes de calcaire compact, mauve, dont les faces
sont couvertes d'empreintes de Limndes el de Planorbes écrasés.
III. Sables rr de CresnesA (?). — Au point le plus élevé de la crête
(cote + ^ocj) sur un petit tertre (naturel), une retranchée d'exercice^
amorcée permet de noter :
«
Teire végétale o'" 1 5
1. Sables jaune-roux o o5
9. Dalles de grès Jaune, pétri de fossiles o i o
3. Argile « mastic tj visible sur o oô
IV. Limon des plateaux. — Plus à l'Ouest, toujours en suivant la
crête, à un endroit qui forme cuvette, des ouvrages militaires sont creusés
dans le Limon des plateaux.
On y relève la coupe suivante :
Terre végétale ' . . o^So
1. Coucbe de marne calcaire, se terminant par un calcaire compact, trag-
menté o ho
a. Lils minces, alternés, de marne calcaire et de sable marneux n o5
15. Banc de calcaire gréseux, fragmenté o 07
'1. Lits alternes de marne calcaire grise el de sable calcaire, jaune-
roux; visibles sur 0 10
l.M —
CoSTJilBUTIOS À lÊTVfir. DE lEoCESE.
Les ■■ Sa ries niAVcoyiEUX -n j)/, LurÉTisy ixrÉniEiit
])!•: LA VALLÉE DE lOcIXCqW^
PAR M. R. fiHARPIAT.
I l>aboral<)iio de M. Stanislas Mkimer.)
\\\. -^ Coupe relevée derrière ie (limelière de Grouy-sur-Ourcq.
Terre végétale o™io
I. Banc interrompu de (laiciiire à NumnuiUles, à moules internes et à
empreintes de Turrilella, Vcnericardia , avec, disséminés dans la
pâte, de petits grains de quartz et de glauronie o 60
9. Couche de sable marneux, glauconieux , à éléments quarlzeux (Num-
mulites) 0 5o
;V. Couche de sable quartzeux, glauconieux, parfois cimente en grès ■
assez dur, se terminant par un cordon de galets siliceux, noirs,
recouverts d'un enduit vert-olive (Coquilles roulées) 0 10
A. Sable marneux , brun-rouge , coupé de lits minces d'argile trchocolat;'
(galets de la couche supérieure , dissémines dans toute la couche , et,
par endroits, lentilles de sabie quarlzeux vert-dc-gris 0 10
5. Couches, alternées , de marnes feuiHetées brun-rouge et blanches , et de
sable argileux roux (inclusion de l.mtillos de sabje quartzeux vert-
de-gris). oao
(i. Argile sableuse brun-rouge o 10
7. Sable argileux gris-violacé (inclusion de lentilles de sable quartzeux
vert-de-gris ) o 10
8. Argile gris violacé 0 l '^
t). Lits alti'rnés, de quelques centimètres d'épaisseur, d'argile rouge,
d'argile grise, de marne blanche, de sables ocre et gris, et de
grès ferrugineux, en plaquettes très minces (grains de lignite
disséminés dans toute la couche) • 0 ^0
1 0. Sable ocre, coupé dans sa partie supéiieiire, de lits argileux de quel-
ques millimètres dV'paisseui', et passant au sable gris-jaune:
visible sur 1 00
»
(" Voir Hiill. (hi Mmn'iiiii. 1917, n" 7, [>. .').")(").
— l.Vi —
Dans la partie N. VV. de celle carrière , les sables glauconieux
(couche 3) sont cimentés par places en grès ferrugineux à gros éléraenls
(le quartz.
Les couches 5 à 9 ne sont plus représentées que par des lits allernés
d'argile brune et de sable gris-vert, dont renserahle ne dépasse pas en
épaisseur 10 centimètres.
La couche 10 est représentée par des sables gris très fins, visibles sur
3 mètres.
XV. — Coupe relevée siu- la route de Varinfroy, à côté de la scierie de
Grouy-sur-Ourcq.
Terre végétale , o^So
1. Couche de calcaire, en partie désagrégé par les agents almospliériques,
en un sable marneux 1 00
9. Calcaire à Nunimulitcs, par hlocs de dureté variable, souvent iendillés
en plaquettes, pétri dans sa partie inférieure de moules internes et
d'empreintes de Chama , Corbis, Venericardia , AmpuUina, !\nmniu-
litex, et passant latéralement à un grès glauconieux, fossilifère ou
azoique 1 00
:>. Sable glauconieux, par bancs diversement teintés : vert-de-gris dans la
partie supérieure, vert-jaunâtre dans la partie inférieure v 1 Tjo
f\. Se terminant par une couche de sable jaune-rouge, mêlé de galets de
quartz noir et de coquilles roulées o no
5. Saljlc ypvéswn beige clair, coupé dans la partie supérieure de quel-
([ues lits minces de marne brune visible sur 3 So
SOMMAIRE.
\cles ailmiiiislrulifs : l'ig".
I)<i)iôl tlii fascicule ii" i «In llnllr/iii do i()ii) 77
Noniin.ilioti de M. Pkvueliinguk coininc Survt'illanI jjôncral «lu Miim'uiii. . . 77
(l(in/jé accordé à M. Vautier, Commis de Ux Riltliotliècjui» 77
Nomination de M. P. FAuvEr. commo Correspondant, du Must'-uni 77
do Af. le D' RivKï comme Oificicr de la Légion d'Iionneur -S
(iitalion do M. Vr Pi:llk(;hin à l'oidrc du rôgimcnl 78
doi-mpoiulaiicr : Lcllro de M. .1. de Morovn à M. lo Professeur L. JouoiN
sur la coUection de Scalaires lounio pai' jM. dk Bouiiv au Laboratoire
le Malacologie 78
u
l'iTti'iilalivH d'oiivrai>es par M. le Professeur .1. CosTisri^' l't pni' M. le Pro-
fesseur Sf . Mel'mkr 85
R. Chudeau. Itinéraire de Ka\es à i\ioni et l\ara. an nord du Plateau Man-
dinguc (Haul-Sénégal-Niger) S9
H. \kii\ii.le. Sur un fœtus d'Eléphant d'Afrique (Remarques et comparai-
sons ). [ Figs. 1 90
L. Scaruonr. Notice sui' un Gorille ollert au Laboratoire d'Anatomie com-
parée du Muséum t o3
R. Antiion». Remar((ues sur la communication de M. L. Scorroi\e 10')
F. Lk Ci:nr. Description d'un (j)xstix nouv<Mu de Madagascar (Litpiil. Cnx-
litlœ) 107
Kd. LiMT. Les Moules et les Modioles de la Mer Rouge (d'après les maté-
riaux recueillis par M. le D' .lousseaumo). [StiiLe.] io<)
L. Gf.rmmn. Contributions à la Faune Malacologique de l'Afrique Éqnato-
liale : L\ . Sur (|uelques Gastéropodes lluviatiles du Haut Zambèse.
I SuilP. ] 1 I 5
Contributions à la Faune Malacologiquc de Madagascar : VIL Un Péléc\ -
pode nouveau des rivières de l'ile de la Réunion 1 i> i
IL Lecomte. a propos du genre Plnuchoneiht Pierre de la l'amille des
Sapotacées 1 2.3
V. Gminepais. Quelques Passilloracées nouvelles 0:1 critiques des genres
Adfiiia et PnssiJJnva ia6
— Irarroxprrina , \ii\ genre nouveau d'Ampélidacées i3i
M"' V. C\Mrs. \ote sm- deux espèces nouvelles d'Andropogouf'es (Gra-
minées) i33
{Voir la suile à la page !» de la couverture.)
H. CHEH!HË^<)^. Pycri'us (C>j»eiac«'es / Mou\t'aii\ ilc Aludagasciir iS;
L. LkpiiNay. Coniriliulion aux <''tiHlos d'aliinontatiun des animaux par !»'•<
Aljjucs
l'4 1
R. CuARPiAT. Le Tlianétieu au ffIJois des Hultcs'j (coinmuno de la Ville-au-
Bois, Aisne) 1 45
— Observations géologiques faites à Ai'cis-le-Ponsard ( Marne), sur le vt-i-
sant S. E. do la colline située au S. W. du \illage i i((
— Contribution à l'étude de TEocène : Les tfSaltlcs glauconieux -5 du
Lutt'lien inférieur de la vallée de l'Otircq i 5i
SOCIETE
DBS
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
1. But et: composition de la Société.
Article i'reïuer.
L'AssocJalion dite Société des Amis du Musann nulionul d'Histoire natu-
relle, fondée m 1907, a pour l)ut de donner son appui moral et financier
à cet cl;il)iisscmonl, d'cni-icliir ses colleclions, nicnageries, laboraLoiiTs,
serres, jardins cl bibliolhè((ucs, et de favoriser les Iravaux scicnlilltpics et
l'enseignement qui s'y raltachcnl.
Elle a son siège à l'aris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donuteurs et de
Membres bienlaileurs,i\m doivcnl être agréés par le Conseil d'administration.
Poiii' 6lre Mendjie lilidaire, il faut payer une eolisalion annuelle d'an
moins 10 francs. La cotisation peut être raclictéc en versant une somme
lixe de 1 5o francs.
Pour être Membre donalonr. il faut avoir donné une somme dan moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 flancs par an.
Pour i'trc Meiubie bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifique*
ou des objets, n)eid)les ou immeubles, ayant luie valeur équivalente, soit,
pondant dix ans, luie cotisation annuelle d'an moins i,qoo francs'''.
<') S'adresser |)Our les versements à M. Pierre JhssoN, Iréturier de C Association,
boulevard Saint-Germain, 11' i^io. à l'aris.
ft
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
lî-ITM
REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
— ^-^^^
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGXIX
AVIS.
Le Bulletin du Muséum élant une piihlicalion monsiielle, desliuée essen-
liellomenl à de courlt's notes pei-mellant des prises de date, son inijiressioii
doit èlre r.ipide : MM. les Aiiteiirs sont donc inslanimenl pries, dans l'iii-
lérêt général , de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
[/étendue des notes insérées par un même auteur dans un numéro du
Bulletin ne saurait dépasser huit pages d'impression. Toute coainuinicalion
excédant celle limite sera renvoyée à l'auteur.
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périodique, la tomaison, l'année de jmblicalion , la pagination.
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En raison des frais suppléiuenlaircs (pi 'elles entraînent, les planches
hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et
après décision du liureau.
Il ne sera envoyé qu'H»p seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quatre joui's. Passé ce délai et dans le cas de corrections
trop nombreuses ou d'ordre technique, l'article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL I) IIISTOIHE NATURELLE.
ANNEK 1910. — r 3.
-=3*C=-
18;r REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
27 MARS 191'.l,
PRESIDENCE DE MM. EDMOND PERRIEI?,
DIRECTEUR DU MUSEUM,
ET STANISLAS MEUNIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président dépose sur le Jnireau le deuxième fascicule du
Bulletin pour rannée 1919, contenant les communications faites
dans la réunion du 27 février 1919.
M. LE Président donne connaissance des nominations suivantes :
M. Stanislas Meunier, Professeur de Ge'ologie, a été nommé,
pour Tannée 1919, Assesseur du Directeur du Muséum. (Arrête' mi-
nistériel du 12 lévrier 1919.)
M. Lapicque (Louis), Professeur de Physiologie géne'rale au
Muséum, a été nommé, à dater du 16 mars 1919, Professeur
de Physiologie générale à la Faculté des Sciences de l'Université de
Paris. (Décret du 10 mars 1919.)
M. RicHON (Victor), Gardien de galerie, a été nommé, à dater
du i^"" février 1919, Garçon de lahoratoire, en remplacement de
M. Vallée, admis à la retraite. (Arrêté ministériel du U fé-
vrier 1919).
Muséum. — xxv. H
•— 154 —
M. Menegaux (A.), Assistant de la Chaire de Mamnialogie et
Ornithologie, a été élu Mendîre d'honneur de TUnion des Orniflio-
logisles Britanniques au Congrès tenu à Londres le lo mars 1919.
COURESPONDA^CE.
Leilie adressée à M. le Professeur L. Joubiin par M. J. de Mohgan,
Associé du Muséum [Suite] :
Avant de Icrminer, je liens à citer quelques espèces rarissimes ou d'un
inlérèl tout spécial, dont, grâce à M. de Boury, s'est enrichie la Collection
du Muséum.
H convient de parler, en première ligue, de la collection des Scalaires
de la mer Bouge, due à la générosité de mon ami le D' Jousseaume. F.He
comprend les types décrits par cet auteur dans le Bulletin de la Société
Zoologique de France en 1912. Ces espèces soîU toutes de très petite taille
et de coloialion blanchâtre: leur détermination présentait de très grandes
dilTicultés , elles n'en sont que plus précieuses.
Puis on rencontre, dans divers groupes, des types de TEocène du Go-
tentin, offerts par M. G. Pissarro après publiciilion de cette faune avec
M. M. Cossmann.
Le golfe Persique et les détroits Malais sont largement représentés,
grâce à la générosité de MM. Melvill et Tondin.
Et, de-ci de-là, l'on rencontre des rai'ctés et de fort belles coquilles. Je
citerai celles qui m'ont semblé être les plus intéressantes
S. [Tumidiacirsa) Bezunçoni [de BorRv]. Rarissime espèce qui n'était
connue que par son type (Ecole des Mines. — Coll. Bezançon). M. M. Coss-
mann en ayant obtenu (juelques exemplaires provenant de Liancourt-Saint-
Pierre, a partagé ce petit tiésor avec le Muséum.
5. (Dentiscala) Hotessieri [d'Orbigny]. .lolio coquille trouvée par M. de
Boury dans des sables envoyés au Muséum par M. Paul Serre, Associé du
Muséum. Cet exemplaire adulte est pourvu de son opercule, alois que le
type de d'Orbigny était un jeune roulé, à peine reconnaissable.
S. {PHcisc(ila) Maœi [de Boury niss]. Charmante petite espèce trouvée
par M. Max Neuville dans le Lulétien des environs d'Orthez et offerte par
lui au Muséum. Type unique d'une conservation parfaite.
S. [Amœa] magnifca [Sowerry]. Le géant desScalaridés, dont la rareté
ne le cède en rien à la beauté. Le Muséum en possède deux exemplaires
— 155 —
ni;ignili<|ii('s, l'iiii aclicd- à Londres et r<-mlcp h Tokin ( lliiiisc) |);ir M. de
JJoury (|ui en a fiiil don an Muséum.
S. (Aim'ti) Miic/iclli |Dvi.i-| du golfe du MexH^ie aciieléc par M. de
Boui-y el olFeile pai lui (auc. Coll. Ancey ).
5. [DisfoHcala) ncaberiiina [ Michklotti |. Superbe exemplaire ((u'oii
prend rail pres(pip pour une eofiuille vivante. Le groupe donl celle coquille
l'ail [larlie se retrouve à lYpoque aciuellc dans S. Edj'imli (pu" vil dans les
récifs madréporicpies.
.S. inleriJicdia JIIuttOiNJ, S. roculum (Hurrov |, S. Ihoiviii | Zittk(/| sonl
iks raretés des leri'ains tertiaires supéiieurs de la Nouvelle-Zélande, ([ue le
Muséum doil aux liliéralilés de MM, Bonnet et Cossmann.
S. (^CirsoliriiKi ) Btirajii | dk lîocr.v |. Splendide espèce de la Nouvelle-
(lalédonie ollerle par M. Bavay, présente un intérêt loul spécial, l'allé lut
pour ce naturaliste l'origine de ses goûts el de ses recherches, el l'ou sait
combien Fut féconde pour le Muséum la collaboration de ce savant.
S. (Stenorijlis) pcruobilis [Fischer et Beiînardi] compte parmi les
grandes raretés. Le Muséum possède aujourd'hui le type obtenu par
échange et l'exemplaire qui se trouvait au Musée des Colonies el qu'on
pensait à tort c^lre le type.
S.[]SohiUscnla) mira ùi lis | Dollfus et Dautzknuerg] est représenlé par
un exemplaire hoi-s ligne, comme taille et comme état de conservation.
Celle belle coquille des faluns de la Tonraine a été donnée par M. A.
Bonnet.
Du même étage géologique (^Ponllevoy) est .S. {Spinisca/ii) La Bansc-
tteri [v>E BouRY Mss.]. Coquille uniiiue, olTcrle à M. de Boury pour le
Muséum par mon ami feu îe comte A. de La Bassetière, le généreux dona-
teur de cette précieuse relique qu'est le microscope de Lavoisier.
5. {C\jchscala) eclànaticost-.i [d'Orbigny]. Jolie petite espèce jadis extrê-
mement rare cl rapportée en bon nombre par M. de Boury de la baie de
Santiago de Cuba.
5. {Globiscala) IniUata (SowerbvJ et i)apjjrticea [de Botin |. La première
de ces deux espèces n'était connue que par la partie d trsalc d'un jpime
individu. M. le D' Jousseaume en a retrouvé un second exi>niplaiie, celui
du Muséum, dans la Mer Rouge, où cette coquille vil sur les coraux, de
même que la seconde espèce qui provient de Natal.
S. {Undiscuk) mirifica [P. Fischer) el S. {(Irebrisrahi) pol/j^fjjrclln
[P. Fischer] sont deux espèces abyssales remarquables (jui ont été laj)-
portées par les expéditions Au Travaillnir cl du Talimmii. Ce oroujtc est
également représenté à l'état fossile.
1 1.
— 15(3 —
On serait on droit d'être surpris d'un pareil accroissement aussi rapide
d'une Collection du Muséum, si l'on ne savait que M. de Boury a, je l'ai
dit, employé tous les moyens pour compléter ses séries : sollicitations
de dons, échanges, recherches personnelles, achats, enlin détermination de
toutes les séries qui lui ont été soumises au prix de la cession des doubles
au Muséum. •
Et tout en parcourant les tiroirs je rencontrais de-ci de-là des cartons
portant la mention : trDon J. de Morgan^, qui me rappelaient les temps
hélas ! bien éloignés déjà <lc mes gaies recherches.
J'en ai terminé, mon cher Professeur. Telle est l'œuvre de M. E. de
Boury au Muséum. Vous la connaissez bien certainement mieux que moi-
même. Cependant je n'ai pu me refuser la satisfaction de vous exposer,
avec quelques détails, mes impressions au cours de cette excursion dans le
domaine de ce savant modeste, désintéressé et convaincu, qu'est mon
camarade de recherches de nos jeunes années.
Croyez, je vous prie, mon cher Professeur et Ami, à mes sentiments
les plus dévoués.
J. DE Morgan.
DON D'OUVRAGES ET DE COLLECTIONS.
M. LE Président présente les ouvrages suivants offerts pour la
Bibliothèque du Muséum :
Henri Frossard. La santé par le chant. Paris, 191 4 et 1919.
Alfred Lartigue, Lettres à l'Académie des Sciences sur l'unijicaliou des
forces et des phénomènes de la Nature. Paris, 1918.
M. le Professeur R. Verneau pre'sente un travail qu'il a rédigé
pendant les moments de loisir que lui ont laissés les fondions mé-
dicales qu'il a remplies depuis le de'but de la guerre, travail qui
est consacré aux Ilésultats anthropologiques de la mission de M. de Gi-
roncourt en Afrique occidentale. Cette longue étude a paru , par frag-
ments, dans L'Anthropologie (t. XXVIl et XXVIII) et formera une
partie du livre que publie le voyageur.
M. de Gironcourt a observé des populations fort peu connues,
échelonnées sur les rives du Niger, depuis la boucle du llcuve
jusipi'au Dahomey inclusivement. Il a mensuré i38 sujets des
deux sexes, appartenant aux groupes Tai'gui, Poulo, Sonraï, Dendi,
Arma, Bariba, Pila-pila, Dahoméen, noté quelques parlicularités
— 157 —
somali(|U('S qui iic se prêtent pas à la inciisuratioii , cl plioto'jraphié
un bon iiombic (rindividns. Ce sont ers matériaux que M. Vernoau
a mis on œuvre.
Les po])ulali()ns dont il s'a<(it fornienl nii ainal<;am(' o.tlini(iue des
plus complexes. Les Touareg nobles eux-mêmes, si tiers de la pureté
de leur sang, ne sont pas toujours restes à ïnhn du croisement.
Il est vrai (pi'ils ne sont pas cantonnés dans le Sahara, comme on
le croit généralement, et (ju'en s'avanrant vers le Sud ils se sont
trouvés en contact avec des Nègres véritables dont rinihience s'est
exercée sur eux dans une certaine mesure. Néanmoins, M. Verneau
a pu préciser les caractères physiques originels de la race targuie.
Les Peul ont subi les mêmes influences, mais d'une façon beau-
coup plus accentuée, sans doute parce qu'ils ont atteint des régions
plus nie'ridionales, peu[)lées de Nègres très caractérisés. Dans le
Haut-Dahomey, par exemple, ils ont été submergés par les éléments
noirs, et c'est à peine si quebjues-uns de leurs traits primitifs se sont
transmis par béiédité. Il est donc fort probable qu'ils ne sont arrivés
dans cette contrée qu'en nombre relativement restreint. Dans le
Nord, au contraire, le type est bien moins altéré et rappelle singu-
lièrement celui des Ambaras ou Abyssins proprement dits. Les nou-
velles rechercbes de M. Verneau conlirment la liièse qu'il a soutenue
dans son mémoire sur les migrations desLibiopiens, Ibèse qui con-
siste à ratlacber les Peul aux populations du Nord-Est de l'Afrique
et à les conside'rer comme un essaim qui aurait gagné les régions
occidentales en suivant la bordure me'ridionale du Sahara.
Les Sonraï ont fondé jadis un puissant empire qui a atteint son
apoge'e au xi^ siècle, et dont Gao était, à cette épo(|ue, la capitale.
Attaqué d'abord par les Touareg et par les Peul, cet empire sombra
au xvi*^ siècle sous les coups des Marocains. Toutefois beaucoup de
descendants des vaincus vivent encore dans le pays de leurs aricêtres,
notamment dans la région de Gao, où M. de Gironcourt a recueilli
sur eux ses observations. La plujiart offrent des signes n()nd)reux
de métissage avec les éléments blancs qui ont détruit leur empire,
mais il résulte nettement des mensurations que, primitivement,
leur type était francbement nigritique. Le vrai Sônraï est un
homme de grande taille, à tête dysbarmonique, avec un crâne
dolicbocépbale et une lace courte, large au niveau des arcades
zygomatiques, étroite en haut et au niveau des angles maudibu-
laires.
— 158 —
D\'i|ii-ès la tnulilion. les Dcmlis et les Aimas seraient îles niélis
(1(! Sonraï ol de Marocains, qui auraient émigré vers le Sud. Leurs
caractères physiques rendent très plausible celle tradition; jiiais,
pour les Aimas notamment, il est certain (pic d'autres éléments eth-
niques sont intervenus dans les ci-oisemenls. Leur taille élevée
(i m. 735 en moyenne), très supe'rieure ;i celle des v('ritahles
Sonraï, n'est pas due à l'inlervention des Marocains; il est bien
])lus probable» que les Touareg, durant leur long contact avec les
Sonraï et leurs métis, ont pris part au croisement et ont contribué
à élever la stature des |)ioduits.
Les autres })opulations visitées par M. de Gironcourt sont des
populations nigritiques à caractères complexes; les croisements qui
leur ont donné naissance ont été inconleslablement multiples. On
retrouve chez elles, comme chez celles dont il \ient d'être (|uestion,
des traces d'un élément noir, brachycéphale , dillicile à identifier,
mais qui, à une époque ancienne, semble avoii- joué un lùle dans
une région extiêmement étendue de l'Al'riipie occidentale. Toute-
fois une peuplade paraît avoir échappé au métissage, autant qu'il
est permis d'en juger par les six individus 'examinés par M. de
Gironcourt : c'est celle des Pila-Pilas. Elle doit évidemment son
homogénéité à son isolement. Les Pila-Pilas sont en efl'et des
sylvicoles, de taille gigantesque, cajiables de résister à des en-
vahisseurs autant par leur habitat que [»ar leur lobuslicité.
Ce qu'il est intéressant de noter, c'est qu'en tenant compte des
caractèies anthropologiques, M. Verneau a j)u confirmer certaines
traditions qui tiennent lieu d'histoire dans l'AIViepie noire, en recti-
fier d'autres et jeter (juelque lumière nouvelle sur les migrations
des-jîopulatious nigériennes (jui, à taiit de reprises, sont entrées
en lutte les unes contre les autres.
M. le Professeur H. Lecomïb présente et olfie, au nom de
l'auteur, pour la Bibliothèque du Musinini, l'ouvrage suivant : Les
Cilrns cidlm's et sauvafjes, |»ar A. Guillau.miiN {^Uildioihviiuc d Af>ricul-
ture colomalc. Paris, 1917).
M'"° M. Phisalix offre, pour la niuliolhè(pic du Muséum, un
mémoire intitulé : L'e.vicimon do la Imicùnn (wniiuemc dans l'ordre
entier des Ojjludieiis et son existence cliei df':< fauiillfs nii elle n avait pas
été son prou née juxiiiricl. par Marie Piiism.i\ <■! le li. P. l'\ Gakis.
— 159 —
(Extrait du Journal de Plnjsioloijie et de Putholofjie ('énémle, t. XVFf,
1917-1918.)
M. le D'" Jac(|iios Pelleoriin ofTre, pour la Bihliollièquo du
Muséum, un volume intitulé : Les Poissons du Bassin du Tchad,
Paris, 191 A, Larose, éditour.
Le nombre des espèces décrites et fi}>urées dans cel ouvrage, (pie
l'auteur, mobilisé comme médecin-major, n'a pu présenter plus lot,
est de 60, dont 5 nouvelles et 2 variélés.
Depuis la publication, M. G. A. Boub-nger, de Londres, a encore
fait connaître deux espèces nouvelles. Barbus Baudoni et Andcvsonia
Petlegrini, et ajouté deux autres espèces, ce qui porte à 70 le
nombre des formes actuellement connues du bassin du Tcbad.
M. R. Anthony offre, pour la Bibliothèque du Muséum, un
article nililulé : Revtie d'Anatomie, p^r R. ANTHO^Y et H. Vallois.
[Hevae générale des Sciences, 3 o* année, 1919. n" 5.)
NOTE
SIU! LE DON DE LA COLLEGTmN DK M. H. V,. BUXTON
AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE,
PAR M. Ch. Gravier.
M. H. B. Buxfon, anatomiste et microgiaphe anglais, vient d'oiïrir au
Laboialoire de Zoologie (Vers et Crustacés) la très riche collection de
préparations inici'oscopiques qu'il a faites au coui's de ses recherches sur
les glandes coxales chez les Arachnides (Scorpionides, Pédipalpes. Arai-
gnées, Solilnges, Phalangides) ; il a étendu récemment ses investigations
aux Palpigiades et aussi à quelques formes de Péripates. Les résultats de
ses études sont condensés dans un mémoire intitulé : Coxal Glands oj the
Arachnids (191 3) et accompagné d'un frontispice, de 7 figures dans le
texte et de ^3 planches. Ces dernières sont la reproduction directe de photo-
graphies de ses remarquables préparations. Tous les zoologistes qui ont
eu à faire des coupes en séi'ies chez les Arthropodes savent quelle dit-
(icullé présente l'opération, à cause de la chitine qui oflre en général une
grande résistance au rasoir du microtome. M. H. B. Buxtou, grâce à son
ingéniosité et h sa patience, est parvenu h obtenir très régulièrement des
séries de coupes liréprochables couvrant 3, 000 lames environ, qui ont
servi de base à ses observations. Cette précieuse collection, il est venu
l'otTrir au Muséum, avec une simphcite et une modestie véritablement
louchantes, dans le cabinet de travad de M. Eugène Simon , avec qui il
— IGO —
est en relations flepnis bien des années, ainsi qu'avec M. Berlaûd. Pour se
prêter aux manipulations ne'eessite'es par la confection des coupes en séries,
les Araignées doivent être fixées par des réactifs appropriés à l'état fi-ais;
on ne peut songer à utiliser dans ce but les animaux conservés dans
l'alcool. Afin de se procurer certaines espèces exotiques, M, H. B. Buxton
n'hésila pas à enti-oprendre de lointains voyages. Il se rendit dans le Sud
Algérien pour y prendre les Solifuges dont il avait besoin, et il fit, avec la
même intention, plusieurs excursions dans la péninsule Malaise.
Les coupes faites par M. H. B. Buxton ont été exécutées pour l'étude
des glandes coxales ; mais elles pourront être utilisées dans l'avenir, par
les chercheurs, pour des travaux analomiques relatifs à de tout autres
organes. Le jnémoire sur les glandes coxales est loin de renfermer tout ce
qu'on peut en tirer.
Outre cette belle collection de coupes, AL H. B. Buxton nous a donné
tout un matériel pour la chasse aux Ai-achnides et d'excellents ouvrages se
rapportant aux Arthropodes.
Ses travaux, commencés dans une université des États-Unis, ont été
ftiils en grande partie à Paris, au Laboratoire de Zoologie et d'Anatomie
comparée dirigé par M. G. Pruvot. M. H. B. Buxton est un bon ami de la
France, et de longue date. Durant la guerre, il n'hésita pas à offrir ses
services aux hôpitaux des armées; en dernier lieu, il était attaché au
Laboratoire de Bactériologie de l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine.
Ifil
(;0\l\H)iM(;\TIO!VS.
/)/;.sf,7i;/'r/ov ft'rv CossiDi'. ]i.ir.t: uni: \ l.i'.rii). IliiTihioc],
PAU M. Fl). I>K (IkIII-.
Phragmatœcia argillosa nov. sp,
d Ailes supérieures roux argileux clair, traverse'es oljliquemeut de
l'exlrémilé de la cellule au milieu du bord intei-ne par une ombre médiane
bruuàiro" assez large, et couvertes sur la base de la côte et sur l'espace
lerniinal de stries brunes irrégulières formant une réticulalion assez nette
au sommet de la cellule, entre les nervures 6 et 5 et c^i l'angle dorsal.
Dessous brun fuligineux avec les bords plus clairs et la réliculation plus
accusée qu'on dessus.
Ailes inférieures roux brunâtre, à cbamp abdominal plus clair, et va-
guement striolées vers le milieu du bord externe. Dessous brun clair, à stries
plus distinctes et étendues jusqu'au voisinage de la cellule. Franges des
deux paires concolores, jaunâtres à ia base et coupées de brunâtre à l'ex-
trémité des nervures.
Tête, thorax et abdomen couverts d'une pubescence épaisse, composée
de poils et d'écaillés spalulées roux argileux clair. Antennes à tige ocracé
pâle et pectination lousse ; front grisâtre; côtés du front, palpes et
touffes latérales du métathorax brun foncé ; sommet des poils du premier
terp-ile abdominal et de la brosse anale brun ferrugineux. Hanches anté-
rieures brun foncé. Pattes roux argileux daii-, piquetées de bnniàlre avec
les tarses bi-un noirâtre à premier article annelé au sommet de blanc oci'acé.
Euv(!rgure : 62 millimètres.
Type : 1 cf, Madagascar, environs de Tananarive ex, J. Waterlot (1916) ,
Coll. Muséum de Paris.
La forme des ailes de cette espèce est moins allongée que chez P. cas-
tnneœ Hb. et les inférieures ne sont pas sinuées entre l'angle anal et la
nervure 9. A en juger par un autre exemplaire de même origine, mais un
peu plus petit et malheureusement très frotté, sa coloration foncière paraît
susceptible de s'éclaircir notablement en passant au gris roussâtre pâle.
162 —
VovAGE /)/: 1/1/. Ch. Alluauu et II. Jkànnel DAys l'Afuiqi'h: Oiuun-
taij:. l)i':saniPrioy de formes ^iovvEi.iEs de LÉpinoprÈnES
I Pmmmomd.e, Satyrid/k],
PAR M. Fd. Lk CeUK.
Papilio rk\ 01»t. vai'. regulus nov. var.
De taille moyenne inférieure à celle dn type, elle en dilïèro en outre par
les caractères suivants :
Aux ailes supérieures, la teinte roupie fauve iiasale est moins vive et
moins étendue ; elle n'atteint pas la première tache blanc jaunâtre de la
cellule et ne pénètre pas dans la base de l'intervalle 9-3, mais descend
inférieurement sous la nervure i'' en formant un semis plus ou moins dense.
De la base jiart un large trait blanc jaunâtre, courbe, qui traverse le
rouoe entre la cellule et la nervure i'' et se termine vers le milieu de l'aile
par une petite tache ovalaire. Ce trait n'est pas nettement délini et se trouve
obscurci ça et là par un semis noirâtre on rougeàtra. Dans la cellule cl
[larallèlement au secteur de la cid^lale limité par les nervures 3 et A, s'in-
tercale une troisième tache blanc jaunâtre , petite, ovalaire allongée. Sur lo
disque la tache de l'intervalle 5-6 est suivie d'une petite macule accessoire,
et celle de l'intervalle (i-y précédée d'une autre.
Les taches submarginables des deux paires sont plus grosses, celles des
inférieures, plus allongées, sont aussi |)1uh rap|)ro( liées du bord.
Chez la femelle, le l'ougc fauve est beaucoup plus développé; il borde
la [)remière tache cellidaire, condjle la base de l'intervalle '.î-3 et entoure
sons la nervure a une petite tache discale blanc jaunâtre correspondant à
celle (pii termine le trait basai courbe du mâle qui fait défaut dans ce sexe.
Le dessous présente des diiïérences cori-espondanl à celles du dessus, au
moins dans l'ensemble, car le rouge est encore plus réduit (ju'au-dessus,
surtout dans l'intervalle i''-9 où il souligne seulement le trait basai courbe ;
l'apex des supérieures et les parties foncées des inférieures sont aussi plus
claires que chez le type, el l'extrémité de l'abdfunen foj-lemenl teintée de
roussâtre.
— 103 —
Knvoi'jrnn^ : 90-10^1 niilliiii(''lios.
Tv|)(>: 1 (? Kijabé (Kikiiyu Ksc.ir[»eiiient) -^loo m. ail. env., i9/n5-
\II-1911 ex. (]. Alliiaïul ot R. .loaniiel ; 1 9 forcit de Kikdiiyou, eiiv de
Nairoln ex. B"" M" do Holliscliild (1906), Coll. Muséum de Paris.
CcîUe race remplace dans rAlrique Oricnlale hritanniqucî la forme type
localisée 6 degrés |)liis bas dons l'Onzifjlioiia, en Afrique Orienlale alle-
Miand*'.
l'ille semhle voler une bonne partie de Tannée en {jénéralions successives
et dievaucliant l'une sur l'autre, (letle absence do périodicité (ixc s<^ f^aduil
par la production de formes individuelles assez nombieuses. La description
qui précède s'applique aux exemplaires les mieux caractérisés; d'antres le
sont moins ({uoique présentant toujouis le trait basai blanc caractéristique.
Au même endroit et en même lemps, MM. Alluaud et Jeanne! ont capturé
1 d* et 3 9 9 référables à la var. commi.rtn Auriv. , provenant sans doute
d'une éclosion antérieure, car ils sont fort usés; mais, deux mois plus tard,
à la fin (le lévrier 19 lî!, ces formes claires avaient disparu, une auti'e
éclosion connnencait, remplaçant les précédentes avec des individus foncés
correspondant à l'ai), irnoldi nichelm.
Le nondjre des formes actuellement connues de Papilio re.v. Obt. s'élève
à si\, dont cinci jieuvenl être considérées connue des races ^•(•o}rraplii(|nes,
et leur distribution, en remonlani du Sud vers le Nord et l'Ouest se ré-
partit ainsi :
Arriquo \
Orientnic ^ Oiizijflioiia-Kilimiiudiiti'o. l'. ipx-vi'.r 01)1.
allemande. )
/ Kiivuyu Escarpinent. ... P. rcx-i'ciçnliis n. v.
^^f'-iq'"' \ i s,^lj jorm.lnd. ( •'!'• ">""''^' Ricliolm.
hritaumque. i ^ ' i
I Naudi P- nw-conumjrta Aun\.
Afrique ]
(ieriLraie > ()u{>aiula P. le.v-iiilinrl.icus Roi lis.
Itrilaniii(jue. )
\rrique
OccideiUaie ] Kamerini /*. i-i'.r-SchuU:('i \iiriv.
allemande.
Apiiysoneura PiGMENTAïuA Karscli , var. Kenise nov. var'.
Ailes supérieures marquées dans la cellule d'im point noir arrondi,
placé ou tiej'3 de sa longueur sous la côte ; bande marginale noire f(utemeni
— lO/i — ■
rétrécie vers l'angle dorsal où elle tourne et s'arrête brusquement sans se
prolonger le long du bord interne.
Aux inférieures, Tépaisse ligne noire irrégiilière snbmarginale, dont la
largeur chez le type passe de 2 millimètres dans i'inlervalle /i-5 à 6 entre
les nervures q et 3, mesure moins d'un millimètre entre A et 5, et 1, 5 à
9,5 au plus entre 3 et 6, et disparaît ])resque complètement dans l'in-
tervalle 2-3 oii elle est précédée d'un point noir isolé, correspondant à
l'ocelle de la face inférieure.
En dessous, les deux premiers ocelles (entre 5 et 7) sont moins inégaux
et plus rapprochés : le trait noir qui précède celui de l'intervalle 6-7 n'en-
toure pas cet ocelle par en dessous, il est à peine courbé et descend direc-
tement jusqu'à la nervure /i en se dilatant très peu au sommet.
Envergure : d* 37-09 millimètres; 9 hd-f\^ millimètres.
Types: 3 c? 9 9, parages des rivières Burgurett et Amboni, vei'sanl
Ouest du Mont Renia, 1,800 à 9,000 m. ait., II-1919, ex. C. Alluaud et
R. Jeannel, Coll. Muséum de Paris.
[phijsonetiva pigmentaria Karscli, qui constitue à lui seul un groupe isolé
dans la Famille des Satyridœ, est propre à l'Hinterland montagneux de
l'Afrique Orientale. Aiirivillius, m Seitz : Macrolép. du Globe, Xlll, p. io5,
PI. 98, e (1911), attribue comme habitat à cette espèce: le Nyasaland,
l'Afrique Orientale allemanHe et l'Afrique Orientale britannique, mais sur
celte étendue les iniluences locales se traduisent par la formation de trois
i-aces distinctes. La première — race type — habile l'Usagara et s'intercale
géographiquement et morphologiquement entre les deux autres: Tune sep-
tentrionale — v. Keniœ u. var. — qui ne peuple que l'Afrique bi'ilannique.
Escarpement et Toro; l'autre méridionale, propre au Nyasaland et dont les
difierences avec le type sont les suivantes :
Aphysoneura pigmentaria Karsch, var. latilimba nov. var.
Base des ailes supérieures couverte d'un semis noirâtre, commençant au
quart de la côte et descendant en ligne droite jusqu'au bord interne ; U'
point noir si net chez Keniœ dans la cellule est complètement absorbé |)ar
cet obsciu'cissement. Bande mai'ginale noire deux fois plus large, recourbée
inférieurement jusqu'au milieu du bord interne et prolongée pai' une traînée
noirâtre rejoignant le semis basai.
Aux ailes inférieures, la ligne marginale blanche disparaît dans l'inter-
valle Z-k ; la bande noire submarginale est connne aux supérieures très
développée, avec 9,5 milhmètres de lai'geur minimum entre /i-5 et 7,5
à 8 millimètres dans l'intervalle 9-3.
En dessous les ocelles supérieurs sont plus éloignés, le premier com-
— 165 —
plèlomenl enlourc par le Irait foncé (jui le prr^cède et qui , cnmm(î les aiili(!s
dessins, est moins net que chez Keiiiœ et brunâtre au lieu de noir; le cliam|)
anal et le milieu du dis(|iie sont foitement lav(;s de jaimi! vif m<Mé de hruu
fcrrup;ineu\. I^nlin la hase des ailes iiifériiMnes en dessus est, coumie
aux ailes supérieures, fortement poudrée de noirâtre dans la cellule cl
entre celle-ci et la nervin-e i''.
Envergure : d* hs-dh millimètres; 9 /i6 millimètres.
Types: 9. cf a 9, Nyasaland, ex. Doncaster (191 3), Coll. E. lioullet
<Coll. Muséinn de Paris.
— lOG —
Slh la Monriioux.ii: in 1*j!oi.ki'h s uiiTLSus JJuj. (Ac.uakiid.e),
PAR M. L.-G. Seuhat.
Kn i845, DiJAKDi.v a crét' le genre Probptus pour deux Néraalodes
trouvés, l'uu dans Pinteslin de la Raie boudée [Hdja chnmla L.), l'autre
dans l'iulpslin de la petite Roussette {Scijlliiim ratuhis Gnv. ): l'auteur
n'ayant donné qu'une description très incomplète du niàle de celte dernière
l'orme, Linstow (1890) rejette le nom proposé par 1)i).iardin et adopte la
dénomination spécidque de van Beneden (1870).
Nous estimons, au contraire, que le nom spécifique. de Dujardin doit être
conservé, comme a\ant la priorité; le Prolrpius obdmis est, en effet, un
parasite tellement constant du SciilliiDn calulus que l'indication de cet ha-
bitat, jointe aux quelques lignes de desciiplion ne permettent pas de con-
fusion. La description de van Beneden ne vaut d'ailleurs guère mieux que
celle de Dujardin , et Linstow a dû la reprendre sur des spécimens provenant
du ScyU'nnii raiiicula Cuv. ; il en est de même pour les descriptions du
Spiroptera chtcnodes données par Crepl'n. Molin et Stossich. Dans les lignes
<pii suivent . nous reprenons la descri])fion du Prolcplm ohdisiis en nous
basant sur des spécimens Irouvt's à Alger dans l'estomac de la Roussotle
[Scyllium calulus (]iiv.).
Geni-e Proloptu*, Dujardin i8/j5.
Synon. : Spiroi)hTina Bencdcn , 1808; Co?'on(7/œ Hcncdon , 1870; Uisliocvpholiti
Molin, 1860, ex parte.
Coi'ps légèrement aminci en avant ; cuticule épaisse ornée dans la ré'jion
C(''[;lialique d'une collerette annulaire à bord postérieur uni. Papilles cer-
\icales symétriques, situées en avant de l'anneau nerveux; pore excréteur
ventral très éloigné du bord postérieur de l'anneau nerveux. Polymyaire;
aii-es latérales très larges; |)as d'ailes latérales. Bouche limitée par deux
lèvres latérales; cadre buccal portant une paire de paj)illes latéro-venl raies
et une paire de |)apilles latéro-dorsales ; œsophage nettement divisé en
œsophage musculaiic hyalin et œsopliage glandulaire de couleur foncée.
Vulve saillante, très raj>pi'ocliée de l'anus, en rappoi-l avec un ovéjecleur
coiut (|ui remonte vers l'avant; utéi'iis parallèh's, lemontanl d'abord vers
l'avajil, puis courbés en \. et i-edescendant veis larrière jusque dans la
— 167 —
i-égion inleslinale poslc^rieiiir ; (niducles cl ovaires cnlorlil^'S diiiis la région
|)osléricure du corps; (ciirs pelils, iioinhrciix, à coque «épaisse, larvés à
maturité.
Oucuedu mâle enroul('e en spirale, ornée de dcu\ ailes hyalines amples,
l'apilles génitales longU(!menl pédonculées. Spicules inégaux: pas de
gorgeiel.
llahitat. — Estomac et intestin des Sélaciens ; larves encapsuicH-s clicz
divers (Iruslacés Décapodes.
■ Affinités. — Les Proleptes sont des Acuariidœ dont les allinités les plus
étroites sont avec les Physaloptères. Ils dillèreiit nettement de ceux-ci par
la position des papilles cervicales en avant de l'anneau nerveux, par la dis-
position des pa[)illes génitales du niàle et surtout par la position recidé»;
de la vulve et la disposition des tubes génitaux lenielles. Dauti-e part, la
structure de l'ovéjecteur des l'roleptes ra|)pelle celle de divers Acuaria.
PnoLEi>TijS oBTiiscs Dujardin, i8/j5.
Synon. — 1 Spiroplcva dacuodes Creplin, i8.5i, Seiirat, itpy. Jlislion'j^inhut
dacnodes (Moliii , 1 860). Coronllla scillicola v. Bencden, 1 870. Spiroplcrina scillicolu
(Linstow, 1901 ).
Cor|)s allongé, opalescent, transparent dans la région antérieure effilée.
Papilles précervicales symétriques, insérées à la hauteur du bord antérieur
d(! l'anneau nerveux; pore excréteur venlraî situé au delà de la limite des
œsophages musculaire et glandulaire, en rapport, par un canal cuticulaire
obliquement dirigé d'arrière en avant, avec une volumineuse glande uni-
cellulaire appliquée contre l'œsophage glandulaire. Aires latérales très
larges, montrant une double rangée de noyaux très rapprochés.
Bouche limitée par deux lèvres latérales portant une dent tronconique ;
cadre buccal recouvrant presque complètement les lèvres buccales et portant
une paire de papilles latéro-dorsales et une paire de papilles latéro- ventrales.
Pas de cavité buccale (les lèvres buccales, de même que chez les Physalo-
plères, laissent entre elles une cavité allongée dans le sens dorso-ventral ,
très étroite). OEsophage musculaire hyalin, entouré par l'anneau nerveux
dans sa région postérieuse ; œsophage glandulaire de couleur plus foncée.
Intestin rectihgne, très large (plus large que l'œsophage), de couleur
foncée. Rectum allongé, étroit, présentant trois ghndes caudales à son
origine, une dorsale et deux latérales.
Femelle. — La longueur de la femelle oscille de -^o millimètres à 5i» niiih
mètres; le corps est d'épaisseur uniforme, sauf dans la région aniéricurc
eflilée et au delà de la vulve, où il s'atténue brusquement et se termine par
— 108 —
îine queue tligilifornie, allongée, poilanl un pclil niucron ;i rexlrémité:
pores ("uidaux sublerniinaux, situés à fi-i \x de la pciule.
PnOlEVTttS OBTVSVS DUJABDIN.
Longueur totale
Diamètre
Queue
Dislancc , à l'extrémité cépbaliquc :
1° Du milieu de l'anneou nerveux
a" Dos papilles cervicale?
3° Du pore excréteur
OEsophage musculaire
Cfisophage entier
Rapport de la longueur du corps h ndle de l'œsophage.
Distance de la vulve à l'anus
Œufs
Spicules
( droit .
(gauche
(S
3Go[i
i3ao
9
Vulve s'ouvrant dans la région subterminale du corps, à peu de distance
en avant de l'anus ; chez la femelle âgée, la cuticule est détachée de l'épi-
dcrnie à son niveau et fortement soulevée, en sorte qu'un long canal culi-
culaire mène de l'oriiîce vulvaire externe à l'entrée de lovéjecteur (Fig. 1 B).
Ovéjecteur court, remontant vers l'avant, nettement différencié en vesti-
bules, sphincter et trompe; vestibule piriforme, de 35o fx de longueur, à
parois musculaires épaisses, tapissées d'uue épaisse assise cuticulaire, pré-
sentant une grosse glande unicellulaire dans l'épaisseur de sa paroi ; sa
cavité, assez spacieuse, se rétrécit brusquement au niveau de l'origine du
sphincter. La limite du sphincter et du vestibule est marquée par une cra-
vate de muscles circulaires ; région dislale du sphincter à cavité infundi-
buliforme. Trompe impaire courte (265 fi): trompes paires parallèles, de
1,200 fx de longueur, caractérisées par leui* épithélium de hautes cellules.
Utérus étroits et très allongés (Sa millim. 5. et 56 millim.) remontant côte
à côte jusque dans la région intestinale antérieure: arrivés là, ils se
replient en anse et descendent vers l'arrière (lig. 1 A); leur branche
ascendante est plus étroite (190 (jl) que la branche descendante (280 fx).
L'épithélium des utérus est formé de cellules losaugiques énormes (aao^i
de longueur sur 70 de largeui"), présentant le plus souvent deux gros
noyaux nucléoles, cellules à grand axe dirigé obliquement par rapport ii
l'axe longitudinal de Toigane; ces cellules épilhélialcs relativement basses
— IG'J —
Fifj. 1 . — Prohplus tihlusus Ddj.
Le grossissement est indiqué par récheile 5 iiiiiliuiètres.
A, organes génitaux femelles ; o, ovaire; ti, utérus; r, réceptacle séminal.
B, ovéjecteur : s, sphincter; t, trompe impaire.
laissent une lumière centrale très large , occupée par les œufs ; la tunique
musculaire externe des utérus est formée de fibres transversales très étroites ,
éparses,
MijSéum. — XXV. la
— 170 —
L'extrémité distale des utérus, plus élroile (lao fi), est différenciée en
un i-éceplacle séminal allongé {:} millim. yOo) caractérisé par uu épiihéiium
villenx. formé de petites cellules presque aussi hautes (-Ji fi) que larges
(à't fx), à- noyau volumineux, cellules faisant saillie dans la cavité du
réceptacle séminal et laissant entre elles un profond sillon annulaire ; vues
de face, elles apparaissent arrondies. Dans la région du réceptacle séminal
attenant à l'utérus proprement dit, les cellules épithéliales sont très rap-
prochées et polyédriques.
Celte différence de structure est décelée immédiatement par les réactifs:
alors que les réceptacles séminaux se colorent très fortement par le picro-
carmin, les utérus n'apparaissent que faiblement colorés.
Oviductes très grêles, filiformes (5 millim. 5 de longueur), à trajet
sinueux, remontant vers l'avant, chacun en rapport avec un ovaire relati-
vement court (8 millim. aôo) et grêle, également dirigé vers l'avant.
OEufs nombreux, de petite taille (/19 X 87 fi), à coque très épaisse
['] fx), doublée d'une membrane vitelline et formée d'une assise interne
plus forte (5 fx) et d'une assise externe plus mince ;les œufs en voie de seg-
mentation sont plus petits (43 X02 fx) que ceux parvenus à maturité et
se colorent vivement par le picrocarmin ; au contraire , les œufs mûrs se
colorent à peine, la larve qu'ils renferment prenant seule une légère colo-
ration jaune pâle. Ces œufs mûrs éclosent dans l'eau de mer, la larve qui
en sort et qui meurt immédiatement après mesurant 260 (x de longueur
sur I G fx de largeur.
Mdle. — Cor])s plus grêle que celui de la femelle; queue allongée,
enroulée en spirale, ornée de deux ailes hyalines amples, (jui ne dépassent
pas l'extrémité, l'aile droite étant légèrement plus étroite que la gauche.
La face ventrale du corps est ornée, en avant du cloaque, de six rangées
longitudinales d'écussons cuticulaires quadrangulaires , semblables .à ceux
que nous avons signalés chez certains Hahronema. Neuf paires de papilles
génitales symétriques, longuement pédonculées ; en outre, une ])apille
'sessile impaire sur la lèvre supérieure du cloaque et une paire de papilles
brièvement pédonculées insérées immédiatement eu arrière du cloaque :
trois paires de papilles postanales, la première à la hauteur du cloaque,
la troisième plus longuement pédonculée : six paires de papilles postanales,
dont cinq externes longuement pédonculées. Pores caudaux latéro-venlraux ,
subterminaux (fig. 2).
Spicules inégaux (rapport de longueurs 3,6), le droit court et large,
recourbé en crochet à l'extrémité, le gauche grêle, (iliforuie, orné de deux
ailes latérales hyalines; vers le tiers postérieur de sa longueur, il présente
un court ardillon caracféristique.
Larves femelles. — Les larves femelles du 3° stade , cai-actérisées par le
mucrou qui termine la queue, mesiueul 9 millim. 8 à 11 millim. 2 de
171
lonjrufMU-; la longuomdc r(r;.soj)liago est lo ciiiqnic'me do cdlr du coip-^.
Les larves <lii li" slade p >.î à tjo millim.) montrent un dëveloppciiicnl
Fig. 12. — Proleplus oblusus Ddj.
Extrémité caudale du iijàlt> vue par la l'ace ventrale.
variable des tubes génitaux; chez une larve de 19 millim. 2, ceux-ci
remontent parallèlement vers l'avant, sans se rélléchir, sur tme longueur
12.
— 17-2 —
de 3 milliiii. 5 et se terminent par une grosse cellule: chez la larve, les
tubes génilaux ont ainsi une disposilion nellenient prodelphe (prodelphie
acquise). i
Uésislaiicp vitale. — Le Prnleptus ohiusus montre une résistance vitale
exlrènienienl grande : une dizaine de spécimens ayant été laissés dans un
petit cristallisoir rempli d'eau de mer le iJo janvier, deux individus femelles
étaient encore vivants, quoique très allaiblis, le m février suivant.
Habitai. — Estomac de la petite Roussette (Sc^//t«/« calulus Guv.), Alger,
toute l'année ^'^
(" L'estomac de ces Roussettes renferme presque coustanniionl des débris de
Crustacés, en iiarliculier d'im Ampliipode de la famille des Gainmaridcs, qui
doit être considéré comme fliôte intermédiaire probable de la larve.
''. i
17:î
Les MOVLEI, ET LES MODIOLES DE LA Mej\ BoVGE
[n^APnÈs LES matÉbuva' recveillis pab m. le /)'" Jousseavme)
(Fin),
PAR M. Kd. Lamy.
MoDioLA (Aucuatula) arcuatola Hanley.
Le Modiola nrcunlula Hanley (18^4, P. Z. S. L., p. iG; 1867, Reevc,
Conch. Icon., Modiola, pi. VI, fig. 27,61 pi. VIII, fig. 45)estune coquille
allongée, arque'e, lisse, cependant avec quelques côtes rayonnantes sur
l'extrémité antérieure '*' : la région postérieure est ornée de raies trans-
versales en zigzag d'un brun pourpré et une carène anguleuse saillante
blanchâtre, souvent bordée de brun pourpré, va du sommet au bord
postérieur.
En outre, également en arrière, il existe parfois de fines linéoles
rayonnantes de même couleur : c'est notamment le cas de certains échan-
tillons pour lesquels M. le D"" Jousseaume paraît avoir établi une variété
crijthrœensis.
Une ornementation analogue de la région postérieure, rayons et fines
lignes radiales d'une part, raies en zigzag d'autre part, s'observe égale-
ment chez le Modiola liturata Menke (i83o, Sxjn. meth. MolL, 9° éd.,
p. 169; 1889, Clessin, Conch. Cab., -2' éd., p. 109, pi. 27, fig. 9-10), et
cette forme de l'Océan Pacifique semble se distinguer de Varcuatula seule-
ment en ce que sa coquille oblongue aurait un bord inférieur droit, et non
concave <'^'.
'"' Ainsi qiie le fait remarquer Lischke [ iS"] '4 , Japait, Meerex-Cunch., III,
p. lie), Hanley, dans sa description, a confondu l'un avec l'autre les côtés
antérieur et postérieur.
t*) Le Mod. Spiihnusi Reeve (18.57, Conch. Icon., Modiola, pi. V, fif;-. 2-^), du
.lapon, est, comme le dit Lischke (187A, loc. cit., p. 110), très voisin du M.
aicuatida par sa coloration, mois sa coquille serait plus triangulaire, plus
courte, moins arquée. Au contraire, le Mod. laponlca Dunker ( i856, P. Z. S. L.,
p. 363; 1867, Reeve, Conch. Icon., Modisla, pi. VI, fig. 26), qui offre encore
un mode do coloration analogue, a une forme oblongue allongée et tout à fait
droite (non arquée). Enfin, sur la côte occidentale d'Afrique, vit une espèce très
semblable, le Mod. elegans Gray. Dans toutes ces formes il existe, chez le jeune,
en arrière du ligament, des crénelures qui deviennent plus ou moins obsolètes
cJiez l'adulte.
— \lh —
M. le D' Jousseaiime place le Mod. arcuatula dans fiin nouveau genre
Arcualula , créé pour le groupe des Modiola , donl presque toutes les espèces
sont arquées et dont la forme typique est celle du M. plkatula Lamarck
[^ demissa Dillwyn] :les coquilles de ce genre, dixit les unes sont presque
lisses et d'autres fortement striées, ont le l)ord du ligament très long, et
l'angle formé par ce bord et le postérieur est mousse et souvent arrondi :
dans le genre Brachydontes , au contraire, le bord du ligament est court,
r.iugle plus saillant et le bord postérieur souvent très long et arqué en
dedans T'.
ffHab. — Aden, Djeddah, Souakim. Djibouti. Celte espèce, dont je n'ai
rencontré des individus de grande taille que dans cette dernière localité,
vit enfoncée perpendiculairement sur des butics de sable, où elle se trouve
entassée; ce n'est qu'aux grandes marées qu'on peut la rencontrer, géné-
ralement assez loin en mer : très souvent on en trouve des jeunes rejetr-s
sur la cote, mais je n'ai jamais recueilli parmi eux d'individus adultes.'»
MoDioLA (Arcuatula) perfragilis Dunker.
Dunker (i856, P. Z. S. L., p. 30 9) a donné le nom de Volsella per-
fragilis à une coquille des Moluques allongée et droite (non arquée),
qui, d'après Reeve (1857, (jonch. Icon., Modiola, pi. VIII, lig. k-2), offri-
rait des stries postérieures longitudinales bien marquées.
A ce Mod. perfragilis, signalé de la Mer Rouge par M. Sturany (1901 ,
Kxpéd. ff Pola -^ , Lamellibr. Rotb. Meer., Dml.sclir. A. Akad. ÏViss. Il irn,
LXIX, p. 988), M. le D' Jousseaume lapporle des coquilles dont wla
couleur d'un jaune verdâtre pâle est identique à celle donnée par Reeve
pour cette espèce; quant aux stries, elles sont eiïacées, et c'est à peine si
l'on peut les découvrir avec un verre grossissant : on ne doit pas prendre
pour des stries les lignes rayonnantes de couleur fauve formées par un
alii<jnement de petites tncbes d'un brun rougeAlren.
11 ajoute : rr N'ayant rencontré nulle part le Modiola glabernnio Dunker
( 1 8r)() , P. Z. S. L. , p. 303 ; 1 857 , Reeve, Conch. Icon. , Modiola, pi. VIU .
lig. liS), je me demande si les auteurs [Vaillant (i865, Recb. faune
malac. Suez, Journ. de Conchjl., XIII, p. ii.-)) et Mac Andrew (1870,
Rep. Test. Moll. Suez, Ann. Mag. .'Sut. Uist., h' s., VI, p. /j'i8)] qui l'on!
signalé dans la Mer Rouge n'ont pas fait une erreur d'assimilation et pris
des perfragilis poui' des glaherriina.r,
\'A\ réalité, comme le dit M. Lynge (i9o(), Mém. Acud. R. Se. Lellr.
Danemark, 7° s., V, p. i33), glaherrima et perfragilis sont des espèces
étroilemenl alliées, et même von Marlens [in Lynge, for. cit., p. i3A)a
__ 175 —
admis que le M. pcrjragills ligun^ |)ar Reeve est un sladft jeune <!»•
glaherniiia ''^
Dans ces deux formes, ie borde ardin;il présenle des crénelures postli{ya-
mentaires, surtout déveIop[)fe chez le jeune.
Hab. — Suez, Djibouti.
MODIOLARIA CuMINGIANA Duuker.
Le Modiolaria Cmning'mna Dunker mss. [M^f//o/a| (18.57, Reeve, CAmch.
Icon., Modinla, pi. IX, fig. 63 a-b) d'Austi'alie, qui, d'après E. A. Rmitli
( 1 89 1 , Slielis Aden , P. Z. S. L, p. 89 A ) , offre des dimensions phis gran-
des et nue sculpture un peu plus grossière que ie M. imirmorata ForLes,
a été cité de la Mer Rouge par E.-A. Smith (i885, Uep. r: Challenger-^
LameUibr., p. 978) et par M. Sturany (1906, Beitr. Kenntn: Moll. Rolh.
Meer., Nnchrichtsbt. Dentsch. MalaL Ces., XXXVII, p. iBS).
D'autre part, L. Vaillant (i865, Rech. faune malac. Suez, Jotirn. de
CoHchyL; XiU, p. 110 et 12-2) a donné à la forme représentée par
Savignv dans les figures 3 i-3 de sa planche XI (1817, Desrr.
Egypte. Planches, Coquilles) le nom de Myùlus {Modioîurca [sic]) cœnobila.
A.-H. Cooke (1886, Test..MoU. Suez, Ann. Mag. Nat. Mist., 5° s.,
XVII , p. \h\) identifie ce Modiolaria cœnohita au M. marmorata Forbcs
d'Europe. E. A. Smith (1891, P.Z.S.L., p. 39/1) objecte que, si Ton
rt'unissait ces deux espèces, il faudrait aussi y joindre Cumingiana : il croit
d'ailleurs que ces trois formes sont parfaitement reconnaissables et peuvent
être maintenues distinctes : en particulier, les coquilles de Suez seraient
plus profusément ornées de taches colorées que la forme méditerranéenne.
Cependant M. le D' Tousseaume est d'avis que M. cœnobita est à réunir
à Cumingiana. En efiet, Vaillant fait remarquer qu'on peut rencontrer
souvent huit ou dix M. cœnohita habitant en commun dans l'épaisseurdu
manteau de cei-taines Ascidies , et le D' Jousseaume dit à ce propos :
(f J'ajouterai à cette importante observation qu'il en existe le plus souvent
im nombre bien plus grand que celui indiqué par le Prof. Vaillant et qu'on
les trouve à diilérents degrés de développement assemblés comme dans un
nid. J'appelle sur ce fait l'attention des naturalistes, car, pour moi qui oi
examiné un très grand nombre d'individus à différents âges, le M. cœnobila
ne serait que le jeune du M. Cumingiana : il existerait donc pour cette
espèce un curieux mode de reproduction , quelque chose d'analogue au cas
•
(') En outre, d'après M. L\ngc, M. cultellvx Deshayes (18/jo, Mag. Zool.
Guér. Ménev., 11, pi. i3) est indiibitabicnienl s\non\me avoc glaborrima, cl
Modiola fmgtts/a Clessin (i88(), Conch. Cak, a' étlit., iUjtUidœ, p. 160, pi. •!&,
lig. l'i \non 10]) est probablcraenl identique à per/vagilix.
/
— i7n —
(Je certains insectes qui déposent leurs œufs dans un endroit permettant
d'assurer après i'éclosion les élëmeuts nécessaires à la vie pendant le pre-
mier âge de la larve.
ffHab. — Suez, Adeu , Djibouti : assez rare à l'état adulte.»
MoDioLARiA viRiDi LA H. Adams.
Le Crenella [Modiolaria) viridula H, Adams (1870, New Shells Red Sea .
P.Z.S.L., p. 799) est, d'après M. le D"^ Jousseaume, rfune espèce très
aplatie n'ayant que 9 millimètres d'épaisseur sur 4 à 5 de large et 7 à 8
de long; les stries de sa surface sont disposées comme dans les espèces du
genre Modiolaria; sa couleur, verdûlre sur les bords, est d'un blanc jau-
nâtre dans le reste de son étendue et un peu violacée au sommet ; presque
tous les individus sont maculés de petits points ou de linéoles, ii-régulière-
ment interronij)ues, d'un brun pâle ^^K
ffllab. — Suez, Djibouti, Aden : on rencontre ce M. vir'ulula encore
vivant sur les plages de sable où il est rejeté par les flots. n
Modiolaria (Gregariella) subsulcata Dunker.
Le Fofee/fa sM^Wcato Dunker ( 1 856 , P.Z.S.L., p. 364; 1857, Reeve,
CoHch. Icon., Modiola, pi. VllI, fig. /17), sip;nalé de la Mer Rouge par Mac
Andrew (1870, Test. Moil. Suez, ^hh. Mng. Nat. Hist., h' s., VI, p. hh^)
et par M. Sturany ( 1 90 1 , Exped. rf Pola^ Rotbe Meer, Laraellibr. , Denksclir.
K. Akad. Wiss. Wieii, LXIX, p. 988), est rapporté par le D'" Jousseaume
au groupe des Gregariella Monterosato, 188/i, qui a été rattaché comme
'•' Un^ forme très voisine de ce M. viridula, mais ayant nnc coquille pins
allongée, parait être le Modiola strigala Hanley {iSh'i, P. Z. S, L., p. 1 (i ;
i8i2-.56, Cat. Bec. Biv. Sliells, p. 268); celte coquille, qui a un contour seiii-
blable à celui du M. discrepans Mtg. et des c^es sur les régions antérieure cl
postérieure, est rangée par Hanley dans son groupe & des Modioles : c'est donc un
Modiolaria. — Malheureusement celle espèce a été confondue par Reeve (iSS-,
Concli. Icon., Modioln, sp. 33) avec une Moule ayant le nièine nom spécifique :
des deux figures (pi'il donne sous le nom de Modiola atrijrala Hanley, Tune,
pi. XI, fig. 83 , est bien ce « Modiola n strigala rHanlcyn, des «Phifippinesji,
qni est le Modiolaria en question; mais l'autre, pi. VII, fig. 33, représente une
tout autre 'esp('te, le «Mytiluan xirij'iiluit «Hinds mss.n qni, d'après Hanlcv
(i8/i2-5G, Cal. Bec. Biv. Shelh, p. 25i et 388, pi. 2/1, fig. 3-i), serait l'espèce
de l'ff Amérique du Sud» nommée Mytilus falcatus par d'Orbigny (iS'ifi.
Voy. Amer, wérid., MolL, p. 645, pi. LXXXIV, fig. 38-39 [^^^ nom. M. Cliar-
ruanus^).
— 177 -
sous-gonn! par P. Fischer ( i 880, Mua. do (loiirliiiL, \). 971) aux Modin-
Inria el par M. Dali (1898, Tert. Fauna Florida, |j. 791) aux Modiolus.
M. 1<' D' Joiisscaiinie fait, au siijol th; celte espèce, les remarques sui-
vantes :
ffLes spc^cimens que j'ai recueillis sont tous plus petits que celui qui
a servi à la description de l'espèce: le plus giand que j'aie rencontré avait à
peine 18 luiilimèlres do long, (lomme cette; espèce vit enfoncf'e dans les aiifrac-
tuosilés des roches et que son hyssus est très court, les individus présentent
(les variations de forme nombreuses; certains sont très longs et presque
cylindriques, d'autres courts et renflés; il m'eût été facile, avec les diffor-
mités et les variétés, d'établir trois ou quatre espèces nouvelles au moins
aussi justifiées qu'un bon nombre de celles que l'on a décrites avec des
caractères différentiels qui ne sont perceptibles que pour l'auteur.
n\ côté (lu G. subsulcata , je place l'espèce nommée par Issel (1869.
Malac. Mar liosso, p. 92 et 268, pi. I, fig. la) Crenella Ehrenbergi, car
je suis convaincu qu'elle n'a été faite qu'avec des jeunes de celle de Dunker.
parmi lesquels se trouvaient mélangés, si j'en juge par la description, des
jeunes Bnichijdontes arabicus Jouss. [=Myt. variabilis Krauss], mais l'indi-
vidu figuré se rapporte exactement à une coquille jeune de (t. subsidcata.
ffllab. — Suez, Djeddah, Souaikim, Djibouti, Périm, Aden : cette
espèce se rencontre attachée à des fragments de récifs madréporiques
transportés par les flots et abandonnés, loin du littoral, sur des plages de
sable. n
Crenelfa (Arcoperna) Vaillanti Issel.
*
I.e Crpitella compta fl. Adams (1870, New Sbells P»ed Sea, P. Z. S. L..
p. 792, pi. XLVIII, fig. 17), que, selon A. fl. Cooke(i886, Ann. Mag.
Nat. Hist., 5° s., XVII, p. 1^11), Mac Andrew a cité (1870, Test. Moll.
Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., A' s., VI, p. MtS) , par suite d'une faute
d'impression, sous le nom de Cr. ornata, est fait, par AI. le D' Jousseaumc.
synonyme du Crenella Vaillanti Issel (1869, Malac. Mar Bonso, p. 91.
pi. 1 , fig. 1 3) : ffissel a figuré une cocjudle jeune et H. Adams un adulte. -
D'autre part, d'après lui, ffle Crenella gibba H. Adams [1870, New
Shells Red Sea, P.Z.S.L., p. 792] (espèce non figurée, ce qui semble
indiquer le peu de cas qu'en faisait l'auteur) n'est aussi certainement qu'un
Cr. Vaillanti, encore recouvert de son épiderme et présentant une gibbosilé
dorsale que Ton rencontre souvent sur des individus de cette espèce 'î.
CiOoke (1886, loc. cit., p. ihi) avait d'ailleurs déjà réuni le Cr. gibba au
Cr. compta.
Ce Cr. Vaillanti \yosshàe une petite coquille trigone, très inéquilatérale.
étroite et pointue en avant, plus large et arrondie en arrière, blanc
— 178 —
jaunâtre, h sculpture décussëe formée de nomltreuses côtes radiales fines
et de stries concentricpies lamelleuses assez espacées ; les sommets sont
terminaux et ie bord interne des valves est crénelé: la charnière est dé-
pourvue de denticules et par ce caractère cette espèce me paraît se rattacher
aux Arcoperna.
llab. — Suez, Djeddah, Djibouti, Aden.
— 17!) —
CoiSTltlBUTIOlVS À LA FaUSE MaLACOLOOIQDE
VE l'Afrique éqdatoriale,
PAR M. Louis Germain.
LVl (').
StîR les LlMNÉKS AFRICAINES
APPARTENANT Ali «RonPE DU Limnaea | Radix] natalensis Kp.aiiss.
Les eaux douces de l'Afrique tropicale sonl habitées par un assez grand
nombre de Mollusques Pulmonés appartenant aux familles des Limnaeiu.e,
Physid,e,- Bullinid/E, Planorbid^ et Ancylid^. Les genres Limnaea,
Bullinus et Planorbis sont les ]ilus répandus. Us renferment des espèces à
large distribution géographique, vivant souvent en colonies très populeuses
et généralement très polymorphes. Je m'occuperai exclusivement, dans
celle noie, des Limnées ap|)artenaut au gioupe du lÂmrmm natalensis
Krauss, groupe qui renferme, d'ailleurs, presque toutes les espèces de
l'Afrique é(juatoriale ^-'.
I
La première Limnée^^' de cette série a été décrite et figurée, dès 18/18,
parle D' F. Krauss sous le nom de Limnaea natalensis '•''\ Un peu plus
(') Cf. : Bullclin Muséum ÏJist. nalur. Paris, XXI, 1915 n° 7, p. 388-290;
— XXII, 1916, n° 3, p. ]5G-i62; n" U, p. 193-910; n° 5, p. aSS-aSg et
n" 6, p. 317-829; — XXIII, 1917, n" 7, p. ^9^-510, p. 5io-5âO et p. 5ai-
529; — XXIV,' 1918. 11° 9, p. 135-186 et p. 137-161; n° 3, p. 178-183;
II" \, p. 251-270; n" 5, p. 358-870; n" 6, p. 433-454; — XXV, 1919, 11° 1,
p. 46-52 (^ n" 3, p. 11 5-1 20.
'■-' A l'exception du Limnaea (Galba) Irniicahila MiiHer [Verni, lerr. et fiiv.
Hislor., H, 1774, p. i3o {Buccinum IruJicatnlum)], espèce européenne accli-
matée en de nombreuses localités de l'Afrique et rééditée par H.-C. Kistiîr
(Limnaeus, m ; AFartini et Chemnitz, Sijstemal. Concliylien-Calnnel , i' éilil.,
Niirnberg, 18G3, p. 82, n" 43, laf. VI, lijî. 4-5) sous le nom de Linuiaeus
vmlaasiainiit Kiister.
(') EiiRENBEiiG [Symbol, phys., Berlin, 1881, sans pagination) a décrit incom-
plètement, sous le nom de Limnaea pharaonvm, une espèce de Damiette (Egypl<')
qui n'a pas été, jusqu'ici, identifiée avec certitude.
i'') Krauss (F.), Die Sudafrikanischen Mollusken, Stuttgart, i.S'18, p. 85,
laf. V, ilg. i5 [Limnaeus natalensin).
— 180 -
lard, en i80(i, le Dr. Iv von Martens faisait connaîlie le Liinnaoa cxscrta
Maitens'"', Limne'e recueillie en Abyssinie par Th. v. Hf.iiglin et qui diffère
de celle de F. Krauss par sa forme régulièrement ovalaire plus allongée et
par sa spire plus acumiuée.
C'est alors'"' que J.-R. Bourguionat, dans son Histoire malncologique de
l' Abyssinie (i883), et un peu plus tard dans ses Mollusques de l'Afrique
équatoriale (1889), décrivit, figura, ou plus simplement nomma un grand
nombre de Limnées de l'Afrique tropicale. Il les classa de la manière sui-
vante en dix séries :
Stagnaliana. — Limnaea (lailliaudi Bgt. ; L. Jouberti Bgi.
ExsERTiANA. — Limnaea exserta Mart, ; L. Perrieriana Bgt.; L. Poirieri
lîgt.; L. Pœvoili 15gt.
BiFORiMiANA. — JAmnaea acroxa Bgt.; I. Cnmeroni Vtg\.\ L. lijnganira
Bgt.; L. Letourneuœi Bgt.; L. zanziharica Bgt.
AuRicuLiANA. — Limnaea expansilab ris JjgL; L. Soleilleti Bgt.; L. For-
shili Bgt.
AcuMiNATiANA. — Limnaea Crr/y/m Bgt.; L. Behaizei Bgt.
LiMOSiANA. — Limnaea Laurenti ^gl. ; L. alcxandrina V>gi.\ L. natalensis
Krauss ; L. orophila Mor. ; L. bocageana Mor. ; L. sordulentu Mor. ;
L. œgijptiara Bgt.; L. CleojMtrae Let.
Ampullaceana. — Limnaea amygdalina Bgt.
Raffravana. — Linuifieii Uajfrayi Bgl.; L, Larigeriami Bgl.; /.. beiiinirl
lensis Mor.; L. œtliiopica Bgt.; L. aj'ricana Biippell.
Wahliana. — Limnaea astilba Bgt.
Palustrisiana. — Limnaea Lessepsiana Bgt.
dette classification ne coirespond à aucune réalité : elle place, ainsi que
je vais le montrer, des formes absolument identiques dans des p;roti|ics
différents.
A cette longue suite de Limnées s'ajoutent encore celles décrites par le
Dr. E. VON Martens, par E. A. Smith, etc., et dont il sera question dans
les pages suivantes.
'' Martkns (Dr. E. ?o\), Cnbcr (>inio;o afrikanisrlio Binnonronrliylien. Mala-
liff.ooL Blaller, i 8()G , p. 101, n" aS, Taf. III, lijj. i^-i) ( Liinnarus Aalalriixix \;ir.
c.rsertus).
(-' .le ]ais=e do côté les Limnées décrites par A. M(iiii:i.i:i, sur Itscjiicllfs je
reviendrai an cours do celte note.
— 181 —
11
(Jiicllc. (!sl la valcui' s[)ôcili(|u»' de ces (liv(Mscs LiiniK'es cl (|ii(;ls soiil les
lapporls «lui les unisscnl, les caractères qui les sépareul? (Vesl ce que j(!
vais préciser, afirès une élude très allenlive des lypes^' de J. lî. l>oim-
GUiGNAT aujourd'hui conservés au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
J'éliminerai hs Limimed Lclounieuxi Bourg., L. expansilahris lîgl., L. l'or-
skali Let., L. œf'ijpfiaca I5{;i., L. Cleojmtrnc Let., L. aiiiijf'ddlvm %M..
L. astilba I5gl. et L. Lessep.ù n<jl. poui- lesquels aucune discussion n'csl
possible, puisqu'ils ne se trouvent pas dans les collections du Muséum et
qu'ils n'ont été ni décrits, ni flgurés.
Parmi les autres, la foi-me la plus abondamment répandue est le Lim-
naea africana Kiippel '--\ ('-'est une coquille extrêmement polymorphe dont
les variations portent à la fois sur la taille, le galbe, les caractères du
dernier tour cl ceux de l'ouverture. Ainsi le dernier tour est tantôt régu-
lièrement ovalaire convexe , tantôt plus ou moins méplan dans sa partie
médiane,. tous les intermédiaires existant entre ces deux types extrêmes.
Ce polymorphisme rappelle celui de certaines espèces, si plastiques, de
la lauue paléarctique , comme le Limnaea {Liiimus) stagmdis Linné ou le
Liinnaea {Radix) auricularia Linné; si bien qu'il est possible de dire, à
propos du Limnaea {Radix) africana Rïq)pel et de ses variétés, ce qui
â été si souvent écrit à propos des espèces européennes: chaque mare,
chaque étang , chaque cours d'eau a sa forme de Limnée qui lui est propre.
H n'est donc pas surprenant qu'un grand nombre d'espèces aient été
décrites alors surtout que les matériaux de comparaison restaient insuf-
fisants. En ce qui concerne plus particulièrement les Limnées créées par
J. R. BouRGuiGNAT, l'étude de ses types conduit aux conclusions suivantes :
r Les Limnaea africana Ri\pp.''\ L. alexandrina Bgt. ^*', L. Laurenti
Bgt. ('', L. Lavigeriei Bgt. ^'* et L. Cailliaudi Bgt. ^'', classés dans des groupes
(') Ces types ont été cédés au Muséum do Paris par J. R. Bourguignat après
la publication de ses Mémoires sur les Mollusques de l'Afrique.
'-) Cette Liinaée vit non seulement dans l'Afrique orientale, mais encore dans
le bassin du lac Tchad. Pour l'étude de sa distribution géographique , voir mon
Mémoire, actuellement sous presse, sur les Mollusques recueillis eh Afrique par
M. Guy Babault.
-^> In : J.-R. Bourguignat, Histoire malacolog. Abyssinie, i883, p. gB et
p. 126, pi. X, (îg. gg.
(*' Bourguignat (J.-R.), loc. supra cit., i883, p. g-3 et p. 12.5, pi. X, fîg. gb-
yG.
t^' Bourguignat (J.-R.), loc. supra cit., i883, p. 88; et Hist. Malacolog. lac
Tanganika, iBgo, p. 7, pi. l, lig. 31-99.
'*> Bourguignat (J.-R.), loc. supra cit., 1890, p. y, pi. I, fig. 18-iy.
('' Bourguignat (J.-R.), loc. supra cit., i883, p. 89 et p. 1 25, pi. X, lig. 1 00-
101.
— 182 —
(liiïôreuts , appaiiienuenl iucoiileslahiement à une seule espèce. L(>s
curaclères qui séparent ces diverses formes (allongement plus ou moins
grand de la spire, allure du dernier tour, etc.) vm sont que des dillërences
individuelles. Seul le Lhnimea Lavigeriei Hourguignat se fait remarquer
par sa forme plus e'courtée globuleuse: mais il existe de nombreux passages
entre cette mutation et le type uricana.
a" Les Limnaea Rajfraiji Bourguignat'"' et Liinnaea aptliiopica liour-
guignat^"^ absolument synonymes, diflerent seulement du Liinnaea africann
Riippel par leui' galbe plus allongé et leur dernier tour de forme plus
oblongue : ils constituent une variété elutu du type africanu.
'.)" Le Limnaea acroxa Bourguignat ''' est le jeune du Limnaea Cail-
liaudi Bourguignat ou d'une forme voisine. 11 en est de même du Limnaea
Lijnganica Bourguignat ''*'. Quant au Limiuiea zanzibarica Bourguignat ''*\
dont la spire est notablement tordue, c'est une coquille ti'ès jeune qu'il
faut probablement rapporter à la variété eccserla Martens.
k" Les Limnaea Perrieri Bourguignat '"', Limnaea Poirievi Bourguignat '''
et lAmnaea Revoili Bourguignat '** sont absolument indiscernables les uns
des autres, si ce n'est par la taille, le premier étant le plus grand et le
dernier une coquille non adulte. Ces trois Limnées sont extrêmement
voisines de la variété exserta Martens, dont elles constituent une forme
représentative particulière à la région du Somal.
5° Le Limnaea Juuberli Bourguignat''' est une coquille ovalairc, à spire
assez tiiguë, remarquable par son dernier tour et son ouverture lortemenl
élargis à la base. Je considère actuellement cette Limnée comme une variété
locale du Limnaea africana Rùppel suffisamment distincte du ty[)e pour
être conservée.
'' Bourguignat (J.-R.), loc. supra cit., i883, p. gS et p. lai), pi. X,
%• 97-98-
('-) BouROuiGNAT (J.-R.), loc. supra cil., 1880, p. 1)4 et p. la"), pi. \,
liff. 99-93.
^^* Bourguignat (J.-R,), foc. supra cit., i883, p. 90 et p. ia5, pi. X, fiff. 9/1.
('i)-{5) Bourguignat (J.-R.), Mollusques Afrique équaloriale , 1889, p. i58.
''^) Bourguignat (J.-R.), Afo//Ms(/((e.s lerr. Jluv, pays Çoinalis, 1881, p. 11; ol
Mollusques lerr. Jluv. Missioîi Revoil, 1883, p. 53, pi. IV, fig. 77-78.
') Bourguignat (J.-R.), loc. supra cil., 1881 , p. la, et 1889, p. 55, pi. IV,
(i|;. 79-80.
'"' Bourguignat (J.-R.), loc. supra cit., i88j, p. ih, et i88;i, p. 5i), pi. IV,
lig. 8i-8a.
'"' Boorguignat (J.-R.), loc. supra cil., 1890, p. 7, pi. I, fig. 23.
— I8H —
fi" î.e LinuKiea Gravieri l}ouij;iiigiial ''' est une excellente espèce, très
(iistiiu'le par sa foi'me sultohlonjjtie veniriio, ariipiillacfîc, rappidanl les
liinuKHïs (lu groupe du JAiniuicd (icuinnuitd de Laiiiarck'' de Tlndc II lanl
y rapporter io />«//t;me« /)ei«<:.e/ Bourguig'nal*''', qui eo est la loi nie jeune,
et peut-être le JÀiniuiea Soleilleti Roiirgui^j'nat''''.
I^es espèce^ de'crites par les autres auteurs sont peu nombreuses.
\ aQ Lhnnaed undussumœ Martens'"^', assez grande coquille de galhe alloii<j(',
n'est qu'une lorine locale du Lhimaea ajrkana lUippel rappelant le Limnaca
ulexandrina Ijourguignat.
lie Limnnea ehnefeiteiisis Smith'"' est une cocjuille de forme ovalaire, ù
s|)ire bien acuminée composée de 5 tours, le dernier grand , régulièremeni
convexe et un peu ventru, dont le test est garni de malléations bien
apparentes. Je crois que cette Limuee doit être conservée et ([u'il faut y
subordonner, comme variété locale, le Limnaca Immerosa Martens^'*.
m
L'Afri(pie occidentale et le bassin du lac Tchad nourrissent égalemeni
de nombreuses Limnées se rattachant au Lhimiœii. naUdensis Krauss. J'ai
décrit, du lac Tchad ou de la région du Tchad, diverses formes auxquelles
je n'ai attribué qu'une valeur de variétés '"' ou peut être même de race:.
locales. Par contre, les Linmaea [Iladlx) Ichadiensis Germain'''' et Liinnum
[Piadix) Figv«o«« Germain''"', mieux individualisés, semblent d'excellentes
espèces.
J'ai pu étudier les cotypes des espèces de A. Morelet décrites sous les
noms de Linmaea Bocagei Morelet, Linmaea hengucllensis Morelet, Liinnca
''' BouRGuiGNAT (J.-R.), Mollusques lerr. fluv. recueillis par P. Soleillht au
Choa, 188 5, p. 28, pi. I, fig. G.
'-' Lamakck (J.-B.-i\l. de), Hisl. nalur. animaux saim vertèbres, VI, part. 11,
1822, p. 160, u" 6 {Lymnaea acuminala).
'^' BouRGUiGNAT (J.-R.), loc. supra cit., 1890, p. 11 , pi. I, iig. 90.
t*^ BouRGuiGNAT (J.-R.), loc. supra cit., i885, p. â/i, pi. I, tig. 7.
'""' AIartens (Dr. E. von), Beschalte Weichlh. Deutsch-Ost-Ajrik. , Berlin, 1897,
p. i35, Taf. 1, fig. (8, et Taf. VI, tig. 2 et 5.
''*) Smith (E. A.), Proceedings Malacolog. Society London, 1, part IV, 189/1,
p. 167, 11° 19, tig. p. 166.
(') Martens (D' e. von), loc. supra cit., 1897, P- 1^^' pl- ^1' %• ^^
'") VA., au sujet de ces variétés : L. Germain, Notice matacologique , Documenta
scientifiques Mission Tilho, Paris, 1911, II, p. 176 etsuiv. , pi. I, Iig. 11 à i5.
^" Germain (Louis), Bulletin Muséum Hist. nalur. Paris, XI, 1906, p. 68'i;
et Mollusques terr. et Jluv. Afrique Centrale française, Paris, 1907, p. /ni'î,
pi. V, Iig. 3.
'"' Germain (Louis), loc. supra cit., II, 191 i, p. 178, pi. 1, li^. '6 à 10.
— 18^ —
uioijlnla Muielcl el Limnaea sonlulenta Moielel ''. De leur examen il
résulte : '
i" Que les Limnaea liocagci, benguellensis et oropliila appartieiuioul à
une même espèce qu'il est absolument impossible de distinguer sjx'cifique-
nient du Limnaea africana Rùppell.
Le Limnaea Bocagei Morelet se fait remarquer siirlont par sou dernier
leur bien atténué intérieurement el subméplan dans sa partie médiane.
L'ouverture est très ample, ovalaire oblongue, comme prolongée en des-
sous du dernier tour ; son bord externe est plus ou moins subrectiligne eu
son milieu.
Le Limnaea benguellensis Morelet reproduit presque exactement le Lim-
naea africana Riippell. La figuration de cette espèce, donnée par A. Morelet
(/of. supra cit., 1868, pi. VI, fig. 4), est fort peu exacte : le nié[)lan du
(.'(•rnier tour est très exagéré et le galbe général peu conforme aux cotypes
de l'auteur'''. D'ailleurs ces derniers ''^ montrent des passages nombreux
entre les formes benguellensis, Bocagei el africana typique.
Le Limnaea oropliila Moi'eiet est une coquille un peu plus allongée,
mieux ovalaire, rappelant, par son aspect subfusiforme , la variété exserta
Marlens ;
•î" Que le Limnaea sonlulenta Morelet a été créé sur de jeunes Limnées
appartenant encore à la même espèce. C'est une coquille de taille tiulable-
mcnl plus petite et de forme plus globuleuse. Le dei-nier tour, mieux
arrondi, est surmonté d'une spire assez acuminée et relativement élevée.
,l.-li. BouRGUiGNAT, SOUS le uom de Limnaea Cameroni Bourguignat '''\ a
• lécrit exactement la même forme.
En résumé, les quatre espèces figurées par A. Morelet appai'tienneni
à une même Limnée qui n'est qu'une variété représentant, dans l'Afrique
occidentale, le Limnaea africana Riippell des autres régions éqiialoiiales
de ce continent. Cette variété Bocagei Morelet est aussi polymorphe que le
type, mais sa taille est généralement plus grande*^',
'■' Toutes ces espèces de A. Morelkt ont été décrites et figurées dans son
ouvrage : MoUnsqties terr. eljluvial. [du voyage du D' F. WiiLWiTSCu], ib68,
j). 86 à 88, pi. VI, fig. /i et pi. VI, fig. 34-5.
f^' Cette figure doit correspondre à un individu anormal.
(•'') Ces cotypes sont au nombre de trois pour le Limnaea benguellensis Morelet ,
el de quatre pour le Limnaea Bocagei Morelet. Ceux do chaque espèce diflèrent
au moins autant entre eux qu'ils difTèrenl de ceux de l'autre espèce.
W BoDRGuiGNAT (J.-R.), loc. supru Cit., i883, p. 88 (sans description], et loc.
napra cit., 1889, p. 167.
'^' La taille de la variété Bocagei Morelet atteint ordinairement aA millimètres
de longueur el de 1 a à 1 i millimèlros de diamètre.
— ISf) —
IV
De lotîtes les Lijnndes rie rAfri([ue éqnaforiale jiisqd'ici décriles il ne
peut donc siil)sls(ei- qu'un très petit nomhie d'espèces. En ce (pii concerne
lefj'i'onpc (lu Liiinifica (luiili.v) udlnlciisi.s Kianss, onpoui'nùt presque dire,
bien (]ue celte allirination soit un peu |)rèniaturée, qu'il n'existe qu'une
seule espèce, essentiellement plastique, donnant naissance à quelques
variétés et à une nudtitude de formes locales.
l'rincipjdcnuMit l'épandu dans l'Alriiiue australe, et plus rarement dans
rAfri(pie orientale jusqu'en Abyssinie, le Limitaca naUdcusis Krauss montre
une forme plus. élancée : la variété cxseria Martens, remplacée, dans le
Somal, par une variété représentative qui en est très voisine: la variété
PcrvH'vi Bourguijjnat.
Le Liiniinea aj'i icana Riippell''' est l'espèce la plus abondante dans le
domaine ëquatorial. Elle offre, en dehors de ses nombreuses variations
locales, luie forme data qui est le Llmnaca Jlajfrayi Bourguignat et une
forme occidentale qui est le Liinnaca llocagd Morelet.
Enfin quelques autres Limnées, mieux individualisées, paiaisseiil con-
stiluer des espèces distinctes. Le tableau suivant résume la classilicatiou
que j'adopte actuellement :
1. Limnaea (Radix) natalensis Krauss. Afrique australe, plus rare
dans rAfi'ique orientale. *
a. Variété exserta Martens 1-== forma c/«<ft]. Afrique orientale. Lac
Tchad.
jS. Variété Perrieri Bourguignat [ -^ Limnaea Peiricri B."t. +
L. PoirieriBgL + L. Hevoili Bgt. ]. Forme représentative, dans
la Somalie, de la variété exscrla Martens.
2. Limnaea (Radix) africana [= Limnaea ajricana (Riippell) Bourgui-
gnat + L. ale.raiidrina Bgt. + L. Laureiih Bgt. + L. Lavigenana
Bgt. + L. Cailliaudi Bgt. + L. nndussumac Martens = Limnaea acroxa
''' Le nom de Limnaea africana Rûppell peut être conservé, même en observant,
dans le sons le plus strict, les règlos de la nomenclature. 11 est, en olTot, le
]jre>ttîVr imprimé, pag[e 85 àa ï Histoire Malacologique de l'Abijssinie (puisque le
nom de Uajfrayi [= <c</(/op'crt] est conservé pour désigner une variété), puis
décrit ot figiiré dans le même ouvrage (i88'5). Cette heureuse coïncidence permet
de garder définitivement un nom universellement adopté et qu'il eût été — en
suivant une tendance malheureusement trop répandue — déplorable de changer.
Muséum. — xxv, i3
— 186 —
(jur.) -^ L. hijiijraiiica Bgl. (juc.) --^ L. :,(mzih(mca Bg'l. (7*"'".)]. Toute
rACriqiie ëqnatorialo.
a. Variété Joiiberti Bourgiiignal. Forme locale du lac Tanganyika.
' fS. Vnrit'lé Raffrayi Boiirguignat [=^ Limnaea PiaJJraiji Bgt. + L.
(K'tliiopka Bgt.] ( = forma elougala). Abyssiuie.
y. Vai'iélé Bocagei Morelet [^ Limnaea Bocagei Mor. + L. hm-
[rueUeusis Mor. + L. oropitila Mor.]. Forme représentative, dans
i'AFriqiie occiflentale, du Limnaea ajricana Rïippell. .
\ ces vaiiétés il convient d'ajouter celles que j'ai signalées précédemment
dans la région du lac Tchad '''.
3. Limnaea (Radix) elmeteitensis Smilli. Afrique orientale.
a. Variété humerosa Marteus. Afrique orientale.
4. Limnaea (Radix) tchadiensis Germain. Lac Tchad.
5. Limnaea (Radix) Vignoni Germain. Lac Tchad.
6. Limnaea (Radix) Gravieri Bourguignat [= Limnaea Gravieri Bgt.
+ L. Dehaizei. Bgt.]. Choa (Abyssinie méridionale), lac Tanganyika.
*'' Variété kambaotsis Gorm., \ar. I.oulaoï'iisin Germ., var. (izadiiadensis Gorm.
et var. guidimouiiiensh Gorm., formes locales du Limnaea africaiin Rùppell,
auquel il faudra peut-être joindre, quand on aura des matériaux de comparaison
sutTisanls, le Limnaea Chudeaui Germain.
187 —
Voï/i svR i\K lisrÈct-: .souvelli: i>' Il umoiDic (ivm \oi)LASTtniJE
((Ilava Kremi'fi), PAnisiTh: n'us Alcyonaire,
!'AH M. Armand Billard,
M. Krempf, de l'Insliliil l'asleur, m'ayant communiqiKî pour le déter-
miner, un Hydroïdo fixé sni' un Alcyonaire ''\ récollé à i'ile de la Tortue,
dans la haie de Niia-Trang, côtes d'Annam, j'ai été amené à en faire une
espèce nouvelle et je propose de lui donner le nom de CJana Kicinpji.
Les hydranthes de cet llydroïde (fig. i) s'élèvent de place en place à la
surface de la colonie d'Alcyonaire : les points d'émergence sont situés sur
le bord des dépressions occupées par les polypes rétractés de VAlcyoïium;
parfois ce bord présente une échancrure d'où sort l'hydranthe, ou bien
les hydranthes sont insérés dans l'intervalle des polypes, sur le cœnen-
chyme général.
Ces hydranthes présentent des tentacules disséminés sans renflement
terminal ; c'est pour cette raison que je place cette esjièce dans le genre
Clava, mais cependant avec un certain doute, car malheureusement je
n'ai pas trouvé trace de gonophores, dont la présence serait nécessaire
pour être plus afïirmatif sui' le nom générique. Le nombre des tentacules
varie avec la taille des hydranthes, on en compte i5 à 16 chez les indi-
vidus les plus développés. Ces tentacules sont courts et gros, en raison de
leur état de rétraction, et ils ont une tendance à la verticillation par 3
ou h ; les tentacules distaux forment nettement soit un verticille de 3, soit
un verticille de à.
A la base de l'hydranthe se voit un bourrelet annulaire cupuliforme
(]ui marque la limite entre l'hydranthe dépourvu de périsarque et l'hydro-
rhize qui est recouverte d'une couche très mince de péi-isarque; il est
bon de remarquer qu'une petite cupule de ce genre existe à la base des
hydranthes du Clava squamala (0. F. Miiller) de nos côtes européennes.
Cette petite cupule se continue par Thydrorhize, qui plonge perpendicu-
lairement à la surface dans le cœnenchyme général et qui donne des bran-
ches hoiizontales à l'intérieur de ce cœnenchyme. On voit par là que cette
"^ Il s'agit d'une forme appartenant au groupe de ÏAlcijouHm luberculosum
Quo\ et Gaimard, d'après les renseiguements communiqués par M. Krempf.
i3.
— 188 —
espèce n'est pas t^pizoïque, à la façon de tant d'autres Hydioïdes, mais
qu'elle contracte des rapports étroits avec son hôte et doit par conséquent
lui enqîrunter par osmose des substances nutritives à l'aide de son liydro-
rhize pénétrant les tissus de VAlcyoïium ; il y a donc là un véritable
parasitisme, mais vraisemblablement sans grand dommage pour l'hôte
parasité.
Fig. 1
Clara Krcwpji.
A ma connaissance, c'est le seul exemple d'Hydroïde parasite diin
Alcyonaire; Miss W. E. Cowabd''' a bien décrit un Hydroïde, le Plilo-
codiuin repeus, vivant sur un Penuatuhde, mais il s'agit d'une espèce
épizoïque et, d'après les conclusions de cet auteur, celte association serait
à bénéfices réciproques.
Dimensions :
Longueur des hydranthes (à l'état de rétraction) 700-900 [X
Largeur des hydranthes (à^'étal de rétraction) -joo-ooo (x
<') Miss Winifred E., Cowaiu), On Plilocodium repeus, a ncw jfymnolilaslic
Hycboid cpizoic ou a PennaluUd [Proceed. Roy. Acad. Amsterdam, vol. XI, i()og,
p. 635-6/u), 1 pi.).
— 189
OnEi.Qi'ES Sap<)TA(:i':i:.s ir/i/n/ ve.s .
PAR M. Henri Lkcomte.
Sous le nom <li; ('Jinjuophiilluni AiiUiiicsU, \v l!ol;inisli! Enjjiei' ;i dcrril'''
iiiie Siipolact'e recufillie \n\v Anilines djins rAn,<fol;i sous le n" 9^'^'.
[jCS caractères de l'appareil vëgélatif, de même que ceux de la Heur,
montrent que la plante doit être langée, non pas dans les Clirysophyllées,
comme le pensait l'auteur di; resjièce, mais dans le groupe des Sidc-
loxylées.
En effet, les feuilles sont pourvues de stipules l^ès netles, d'ailleurs
indiqui^es par Eugler, ce qui n'existe pas chez les Clnijsoplnjllutn ; d'an Ire
part, la fleur porte des staminodes comme les Sidéroxylées, et enfin, au
lieu d'être court, massif, à surface stigmalique terminale rayonnante, le
style est plus allongé que l'ovaire, assez grêle et sans surface lerminale
rayonnante.
Il peut arriver, il est vrai, que les staminodes ne se retrouvent pas, du
moins en même nombre que les étamines, dans toutes les fleurs; mais,
dans ce cas, on découvre toujours facilement la cicatrice qu'elles laissent
en tombant, '
Par la présence constante de stipules, par l'existence de staminodes et
enfin par la forme du style et du stigmate, cette plante s'éloigne donc des
(jlinjsoplnilluni.
Enfin la graine portant une cicatrice ventrale et allongée, non pas
basilaire comme c'est la règle pour les véritables Sideroxylon , la piaule
vient se placer dans le genre Pachystela.
La dernière partie de la diagnose doit donc être modifiée comme il
suit :
Pachvstela Antunesii (Engl.) H. Lee. emend.
Clinjsnphijllinn /{ntiinesii Engl. Bot., Jahrb. , XXXIl (1902), p. 107.
Stomiiitt ') opposita , fimce hiserla ; filmnentum has'v cras-wm 3-3.3 mm.
loiigxin ; iinlIirrH' nvdto-lriaiigtdares, basi cordalœ , npicc anitœ, e.rlus vel
'') Bol. Jdlirù., 1003, vol. XXXII, p. 187.
(-) Nous n'avons d'ailleurs pas retrouvé celte espère dans le travail sur les Sapo-
lacées africaines publié deux ans plus tard, en 190^ , par le même auteur.
190 —
Pachyslela Anlunesii (En,<[l.) II. L<'C
1, rtnucnii avec llcui's ol leiiilles; — a, une des feuillis les plus hujfcs ;ivor sim somiin't
('niarjriiic; — 3, deux lobes de la corolle vus par la lace inlci'iu'. aven, une élauiinu
et Irois slamiiiodcs; — /i , porlion de la eorulle vu ■ pai- la lace inleine avaul l'alloii-
(feiuenl des (ilels, ffr. 5/i ; — 5, Iriiil , i i ; — (j , ifraiuc ave sa cicalrire allongée;
— 7, eni'i-y m vu d' cùlé cl en cou;ie.
— 191 —
hiU'riiliU'v tichisccnips; stiimiiiodia ■') , iiilcnhim. o, husi coarctaUi , nvata ,
(ipirr plus minus laclmala, 0.6-1 mm. lonijd. Oniriiiiu oroideiim (hnsc pilosiim
'.i-'2.5 mm. (tllum, ^-loculiiiv; oviduni in (juntitic lociilo 1, (malropum,
versus apiccm iiisrrlum ; siijlus cjiliitdrirus , irlahcr 2-5. -V mm. louons;
stigvia non cvolutum. Jhirca ucidnla, odulis , ovoidea, pubcvula, i.y') cm.
alla, 1.10cm. laUi , apicc sli/lo covnunta; cahjx pi'rsisleus. Semen ovoidonm
(11 mm.Xf) mm. xô mm.); tr,<rmcn tcuw. , fragile , kilo Uneari iuleruo iu-
striiclum; albumen 0, coti/lciloucs crassœ; radicula hrcvis vix conspicua.
Iliiilla. Plaines boisées, Anlunes, n" 98.
Une autre esp(Ve remarquable par ses feuilles lar{>-ement obovées et
par ses pétioles très couils a été l'ccucillie h KoTU-oiissa ((Ininée) par Poj)p-
fjuin, à qui le Botaniste Pierre lavait dédiée sans en donner d'ailleurs la
descri[)lion.
Pachvstela Pobéguimana PieiTc, mss.
Arhor lo-iô m. alla. liamuli crassi , ferruginco-totnentelli , mon' cinerei .
primo cosudati. Volia alterna, ampla , coriacea, versus apicem ramorum coii-
gesla ; petiolus crassus, 3-à mm. longus , ferrugineo pubescens, supra canalt-
culalus, basi slipulis setaceis y -S mm. longis instrtictus; limbus nmplus obova-
lus nscjuc "io cm. longus, 9-/0 cm. Inlus, apice rohtndatus vel brevissimc
acuminalus, basi atlruualus, versus petiolum rotandato-truncattis, supra sub-
nilidus, subtus pilosus , pilis adpressis brevibusque inslructus; nervi secundarii
ulrinrjue 8-11, inclinali, ut costn supra impressi , subtus prominentes; nervi
Icrtiarti Irausversi, qualerni deusissime , sed obscure reticulati. Flores axil-
lares, 6-ia fasciculali, ad axillam foliorum delapsorum siti; pedicellus cras-
sus 9-4 mm. longus, ferruginco pubescens. Sepnla 5 j'ere omnino libéra,
imbricala, 4,5-0 mm. longa, 3-3,5 mm. lula, elliptica , oblusa, utrimpie veli:-
tiua. Corolla glabra, tubo 1,5 mm. longo, lobis ovalo-oblongis, 5 nun. longis,
Staminodia pclaloidea , 1-1, 5 mm. iouga, plerumque defcientia. Stamina 5 op-
posita ; filamenta fauce inserta usque 3 mm. longa; antherœ dorsijlxœ, ovato
oblongœ, extus déhiscentes , 2,0 mm. longœ. Ovariitm Jerrugineo-tomeHlosuiit ,
ovoideum, 5-loculare, ovulis anatropis dimidio placentœ insertis; stijlus glabtr
5,5 mm. altus apice stigmate obscure 5-lobato inslructus. Hacca mouospernia
ovoidea, /lava, edulis , villosa, pilis brevibus iiictructa, usque 20--2-2 mm.
alta, apice stijli reliquo coronata, pencarpio carnôso 1 mm. crasse. Semen
ellipsoideum 18-1 g mm. altum ; area derasa longitudine seminis, elliptica;
albumen o; coliilcdones plano-convexœ; radicula perbrevis , inféra.
(Jninée, Kouroussa, Pobéguin n"' 198 et 8(jo. Nom vernr.culairc :
Koacé. M. Pobéguin rapporte que Tarbre pousse sur les rodiers; sa baie
jaune est comestible.
— 19-2 —
Nous avons reçu de M. Viiillel, en provenance de Konlikoro d'abord et
onsnile de; la i('{>-ion entre Koulouha et Kati, des formes de la iin'nie espèce
à feuilles de grandeur variable.
Celte espèce, qui a la face inférieure des feuilles couverte de poils courts
et appliquas comme P. cinerea, est bien caractérisée par ses feuilles lar-
gement obovées, à sommet plus arrondi et à acumen plus court quand il
existe, par la base du limbe tronquée ou même subcordée, par un pétiole
court et épais, presque deux fois plus court que les stipules, par un style
glabre ne déj)assant pas la corolle , par la baie ovoïde velue et par les
sépales presque entièrement libres.
Bien que les fleurs soient souvent dépourvues de staminodes, la plante
ne peut être placée dans le genre Chnjsoplujllum , en raison de la présence
de stipules bien marquées et aussi par la forme du style et du stigmate.
Les espèces du genre Packystela se répartissent par conséquent de la
façon suivante :
Pdchystela cinerea (Bak.) Pierre. De l'Angola au Soudan;
P. longislyJa (Bak.) Pierre. Libéria, Guinée et Soudan:
P. brevipes (Bak.) Pierre. Afrique orientale;
P. msolo Engl. Afrique orientale;
P. Poheguiniana Pierre , mss. Guinée ;
P. Antunesii [Ym^].) H. Lee. Angola.
Il faut y ajouter :
P. argyr(>iÀijll(i (Hiern.) = ChryaophyUum argyrophylliim Hieru. ,
et P. magalismontana (Sond.)=: Ch. nxigtilisinontamnn Sond.
Ces trois dernières espèces constituent par leur ensemble la section
Zeyherella, ([ui avait été créée par le Botaniste Pierre (Notes Bot., p. 76)
pour quelques Sapotacées du genre Chrysophyllum et qui se trouve conser-
vée par Engler, mais que nous incorporons au contraire au geiue Pocliyslehi
pour les raisons indiquées plus haut.
Entre ces trois espèces, C. magalhmnulaniou Sond., C argyropliylluni
lliern. et C. Aiiluuesu Engl., il est manifeste qu'il existe une étroite parent»' :
1" par l'alliiie générale de la plante; 9." par la forme des feuilles , leur
nervation et leur |>ilosité; 3° par la |)résence des stipules; k° par l'existence
dans le mésopiiylle (du moins chez la première et la dernière que nous
avons eu i'occasiou d'examiner) de sclérites qui communiquent à la feuille
sèche un aspect particulier; 5° par la forme de la graine et de sa cicatrice;
C par la réduction ou l'absence de l'albimien; 7" enfin par tous les
raracl^ios de la llciir, à l'oxcoplidii (les slaiiiiiiudcs qui pciivcnl rire l)it;ii
visiMos ou coiiipli'lcmr'iU avoités.
Le g'ourn Paschystela comprendra donc deux seclions :
1. S. lîupAciiYSTKLA à fcuilIcs pourviics de nervures secondaires peu
nomhreusos, un peu com'bées, neLlcment saillantes à la face inférieure du
limbe et se lerniinant à la marge sans anastomoses; nervures tertiaires
obliques sur les secondaires.
2. S. Zeyiikueli.a, feuilles h nervures secondaires nombreuses, assez
ra|iprocliées, peu recourbées, se raccordant par des arcs près de la marge;
nervures tertiaires courant paiallèlement entre les secondaires.
Les espèces des sections EnpachysUda et Zeyherella représentent res|)oc-
tivement, par leur mode de nervation, l'équivalent des sections (lambeyii
et DnnoUa du genre Ckriisophylliim.
— 19/i —
^ouvEAV.i: Beoonia d'Asie; qvf.lques svvosrMEs,
l'Au M. I'\ Gaonkpaix.
B. Balansaeana Gaonop. , nnv. sp,
Jfeilm ucaulis vcl caulis ad rkizomain vertfens vaiUcuns, upire rufo-vUlomi.
Fnlia ovato-oblusd , hasi laœc et ohlùjuo cordala, supra viridia, snhla-s palli-
disfiiitKi, glnbrn sed nervis pilosa , margine obscure undulata vcl mtegerrhna;
nrrvi 6-S , pahuaùni dispositi, raiiiosi , v. apicuh's eu m sccundariis -î-J;
vciiulœ valde cuiispicute, villosulœ , nie patente elj'ormanles ; pctloliis crassus,
rillosus, lonientosns, siipulis oimto-ariitls dorsn villoso-rufis. fiifloresrenlia'
t-i, a.rillnrrs, panicnlalœ , pedunculo ad médium ramnso, infru mcdiuin
bracleatn, bracteis stipuliformibiis ; flores pallidi. — FI. d : Perianthii parles
erlimœ s , suborbiculares , intimœ obovatœ. Androphorvm crassum breret/ue.
Slamina numerosa; antherœ eUipticœ , emarginatœ , sine lamina apicali, loru-
lis contiguis. — FI. 9 ; Perianthii partes 5, intimœ gradatim minores, nbo-
mlœ , exlimœ ovatœ. Ovariiim exalatnm , apice gibbis J-y coronatum; slijli
Ô--J, sublibcri , sligmatibus lijratis , vamis a, brèves, valde contortis. Frurtus
laie turbinatus, subsphœricus, costis ô-j, crassis apice gibbn Iraiiseuntibus,
gibbis breviler rostralis; loculi j, laminis placentarii solilariis. — ■ Iferba
u')-So cm. alta. Folia i3-i6 cm. longn, (j-io cm. lata, peliolo iS-i() cm.
longo. Inflorescentiœ 8-11 cm. longœ, bracteis 10-1.5 mm. longis. Perian-
thii c? partes e.rtimœ i3 mm. longa\ 11 mm. latœ , intimœ Hk^i mm.
Audrophorum 1 mm. altum. Antherœ 1 mm. longœ. Perianthii 9 partes
c.i-lima' 1 i mm. longœ, S latœ , intimœ 9 >: 0 mm. Friictus <j mm. crassus.
ToNKiN : forêts du mont Bavi, n" SybS et vallée de Lankok, n" 370/1
[B<ilansa).
Celle espèce se range naliirelleineiil dans la soclion Casparija comme
elle est comprise dans le FI. of lirit. Indin. II. |). 635; pourtant elle s'en
dislin<;iie : 1° par les anllières à connerlil" non saillant: •>" par l'ovaire
à 0-7 loges avec autant de stylos; 3" parles lames du |)li;cenla solitaires
ilans clia(jue loge. Ses alliniU's seraient dans le voisinage des II. silheten^is
Ciarke et tes.mrica Clarke.
195 —
B. baviensis Gagnep. , nov. sp.
Ihrha valida, loii^r('hirsula,pîli'i mollihm ivifistjue. (mkHs raïuosus nodoHUH ,
loii(ritii(Unaliler siilcaliis. Fnlia ninhitu nvata vcl orbicnlaria hasi uiœt/imlili'r
cnrdatn, ô-j-lobakt, lobis triaiigulo-ncuwiiuitis , supremis tiiajorihiis , margiiic
Icntiiler dpiitato-nliata , ulrhique imvscrûut snhius et ad nervos pilosa; nervi 6 ,
pahiiatiin dispositif iiio.r jurrati, ii. npicalis cinii seciiiidariis o-d ; ronnUr
reticiilatiiii poUjgoiialiuique dispositis; petiolns valde hirsiitus; stipula' Irian-
gulœ. Iiirsiitw, seta elongata desinentes. Injlorescentiœ aaiUares, hir'œ .
coryinhiformes, pedunculo ad teriiam parlem siipremam ramoso, bracteis sli-
piili/oriiiibm sut inimitœ , floribus majuscidis. — FI. d: Periauthii parles
extimœ a, late ovatœ, dorso hirlœ pi lis refractis, intiinœ a, majores, glahrœ
teiiiiiores, obcordi formes. Atidrophorutn nulliim. Staiiiina numerosa, aiitlirra-
lincares, lamina triangula provecta', iiijimœ minores. — FL 9 : Periunthu
parles 5, e.rtimœ a, ovatm, pilosœ , inlimœ 3, obovaiœ, paullo minores,
intima glabra, tenuior. Ovarimn pilosiim, S-alaliim; loctili a, laminis pla-
centarii in unoquodque à; styli a, Uhcri, ad apicem 5-lobati stigma latiini
e/formantes. Friicttis hirtus, alis inœqiialibus , jnajori basilari paullo ascen-
dento. — Herba 5o cm. et ultra longa. Folia ib--2o cm. longa, io-aa cm.
lala, petiolo i ri-8-fi cm. lougo, stijmlis i5-so mm. longis. Injlorescentiœ pedun-
culus 1 0-1 5 cm. longus. Perianlhii d partes e.rtimœ 17 mm. longœ x 10-19.,
iiitimœ rio mm. longœ et latœ. Antherœ à-3 mm. hngœ, lamina -2-1,5 mm.
longa. Perianlhii Ç partes extimœ la-iâ mm. longœ. Fructus 9.5 mm. alliis
latusque (rt/js 5-0 mm. inclusis); ala major i5 X i5 mm.
ToNKiN : enlre Pliuong-lara et Clio-bo, n° .■)76i {Balansa); vallée de
Lankokelmonl Bavi, n"' 0762, 37O7 [lialansa); de Chapa àMuong-xen,
n" A73, h'èo, Aaa [Lecomte et Finel).
Cotte nouveUe espèce ressemble beaucoup à certaines formes du B. laci-
niata, mais elle en diffère : 1 " par ses plus grandes dimensions et sa pilo-
sité ]dus fournie et longue; 3" par les pièces intérieures des lîeurs cS
ohcordiformos plus grandes que les extérieures; 3° par les anthères pro-
longées en lame ; h" par les lames placentaires au nombre de h au lieu
de a dans chaque loge.
B. Boisiana Gagnep., nov. s|).
Herba caulescens. Piadi.r pcrpendicularis, Jibrosa. Caulis erectus, ramosis,
ad nodos injlatus. Folia auguste ovafa, vel lanceolata, basi rotunda vcl
emarginata potius cordata , auriculis inœqualibus, oblique acumimtia, grosse
et la,re denlata, supra nilida , sublus prœscrtim ad nervos purpwea ; nervi 8,
— 196 —
poliiis pitindlini dlspofiili vcl ;-•> (ul Ixisiii jiiihiiuli , n. sriiiinl((vii H-'i : jiiiioU
Viilde i)iœ(jU(ilrs, siipypini pcrhrcviorcs; stipula' ocalœ sut cnducœ, apicc teiiiti-
tcr nristatœ. Iiijlorescentiœ l-fi , ieriti'wales, Cf/mosm : podicelli graciles,
hracteis stipiilifoniiibas, jjairulis; fores roseœ cl alùidi. — FI. d: Periaiitliii
partes a e.rtiniœ cordato-orbicularcs, roseœ, inlimœ 2, albte, oblongœ. Andro-
phorum nullum. Slamina tisque 3o , anthera oblongo-oborala , apice mucronulo-
ohlitsa. Fl.Ç: Perianthii parles 5 , gradatim ad centrum aagustiores , orbi-
culares rel ellipticœ. Ovarium S-alatum; loculi 3, lamina placentarii i in
unoquodquc; stijli H, basi vix coaliti, stigniatibiis lunalis vi.r eniarginatis.
Fructus ambitu elliplicus; alœ inœquales , angustiores , minuiœ , latior ampla
semiorbiciilaris vel subquadrata. — Uerba âo-oo cm. alla. Folia 8-1 o cm.
longa, aô-^io mm. lata , peliolis 5- 1 cm.longis, slipulis S-io mm. longis.
Injlorescenlia 8-io cm. longa. c? Periantltii parles 8-1-2 mm. diam., intima'
lamm.xo. Ani/ieree a mm. longœ. 9 Perianikii partes 3-2 mm. lalœ.
Fructus i5 mm. diam.: alœ œqnales 3 mm. latœ, major 8 mm. lata.
ToNKiN : baie d'Along {Bois, serres du Muséum V. ile de la Siirpri?o.
n" 99.3 (Debeaux) et n°' 785, y/ia, 768 (Lecomte et Finet): Kien-klii',
prov. (le Hanoï, n° 9276 (Bon).
Cette espèce est remarquable par ses tiges rameuses, l'élroilesse de ses
feuilles obliquement émarginées à la base. La partie saillante du conneclif
est un mamelon court que je n'ai jamais aperçu ailleurs dans le genre.
B. Bonii Gagnep. , nov. sp.
Ilerba acaulis. Blii:oma procurrens, lorluosum apice slipulis squamosum .
et rufo-villosum. Folia oblique cordata et ovala, breviler acuminalo-oblusa .
supra pilis complanatis noiata, subtus ad net^os villosula, inargine breril.r
ciliala, intégra, inj'ra pallida; nervi 6, pahnalim disposili, apicalis cum
secundariis 5-6; rmtilœ prominentes, conspicuœ, reticulatim disposilœ ;
peliolus pilosus, pilis moUibus rnjis; slipulœ ' ovato-acuminatœ ad apirrm
rltizomatis silœ. Injlorcscenliœ radicales, solilares, aphi/Uœ, subglabra-
apice corijmbiferœ , braeteis minutis, ciliatis, opposilis ; flores fœm. terminales
solilarii. — FI. (j* : Periantltii partes extimœ a , orbiculares, rubrœ, intima'
obovatœ, cavdidœ. Androphorum nulhivi. Slamina mimerosa ; antherœ obo-
ralœ , loculis e basi paullo divergentibus , rimis apicalibus perbrevibus déhis-
centes, apice lamina brevissima oblusa produclœ. — Periantliii 9 partes 3.
Ovarium 3-alalum ; loculi 3, laminœ placentarii solilares; siqli 3 , libéra,
hjrala, ramis a e medio enatis, conlorlis. Fructus. ... — Ilerba aô cm.
alla. Folia j-ii cm. longa, 5-j cm. lala, peliolo 6-10 cm. longo, slipulis
10 mm. longis. Jnjlorescevtiœ ao cm. longœ, braeteis 1 mm. longis. Péri-
— I<J7 —
unlku (^ purlvH vxHtiiœ lo nuit, (liain. , iiiliniœ Sx-'i.ô iiiiii. Aiillinœ vix
t miii. lonijU'.
ToNkiN : piov. <l(! Hanoï, Kiou-klio, au col tle Doii{j-l)aii , n" 2872
[lion).
Espèce comparablo par l'aspecl au li. prœclara Kinj;-, mais en diiréranl :
1" par les feuilles glahres en dessus, plus petites, par les veinules en ré-
seau, saillantes; 2" par les inllorescences toujours à plusieurs fleurs
3° par les pièces du pcrianlhe femelle -3 fois plus petites; A" par les éla-
mines non a[)iculL'es; 5° par la présence de 0 styles à :! branches seule-
nient et 3 loges.
B. Delavayi Gagnep., nov. sp. ^
llcrba acaulis, 1-2-foluita. Hadix tuberosa, ghhosa, fibrillosa rliizomatc
brevi procwrente, apice tuberosn. Folia mdicalia longe petiolata , cordata .
(iiiriculis semiorbicularibiis (eqiKilibus, apice obtusa vel obtuse aciittt , niarginv
Sdt denshcr crenata, obscuie polygonald , vel lobala, supra sparsiin pilosa ,
pHis duris appressis, subltis ad nervos ciliolata; nervi 7, palmatim dispositi,
venulis subinconspicuis ; petiolus breviter rujo-tomentosus ; stipulée perbreves ,
Iriangulœ, scariosœ, radicales. Injlovescentia scaposa, foliis longior, pedun-
nilo supra basin foliato , foliis 2, opposilis, minuiis, mox caducis, paucijloro.
corijmboso, glubro ; bracteœ ovatœ , coloratœ, margine dentatœ, sat persis-
tentes; pedicelli longiusculi , filiformes ; flores 9 solitarii d nonnulli. —
(5* : Perianthii partes extinm 2, orbiculares , intimée 9, valde angustiores ,
obovatœ. Androphorum brève. Stamina haud numerosa [sS-So], aniheris
ellipticis apice haud productis. — 9 : Perianthii partes 2, orbiculares,
oppositee, intimée nullee. Ovarium trialatum; loculi 3, laminis placentarii
solitariis; stijli 3, liberi, stigmatibus lunulato-semiglobosis. Fruclus in- \
(vqualiter obpijramidatus , eilis- apice truncatis ad basin graelatim angustis,
aiigustioribus a, eequalibus, obtriangulis , majore conformi , duplo latiore. —
Ilerba jô-'io cm. alla. Folia â-j cm. latu et longa , petiolo 5-12 cm. longo.
Scapus 10-18 cm. tongus , foliis basilaribus i2-i5 mm. diam. d Periemthii
partes extimœ 10-1-2 mm. diam., intimée 2.5 mm. latœ. Androphorum 2 mm.
longum. Anthera o.yj mm. longa. Fructus [alis inclusis) i5 mm. altus,
■jo lalus.
Chine : Yunnan , rochers humides au-dessus de Ta-pin-tze, n " -2 3 4 et bis,
187, 4820 (Delavaij); Houpé, Ichang, n" 2 3o5 {Henr;j).
Oliver a écrit sur le n" 23o6 de Henry : an B. funbristipula? Ce n'est
pas cette espèce de Hance certainement. Mon espèce nouvelle en dilTère :
1° pai- les stipules non frangées; 2' par les pièces extérieures du périanthe
N/
— 198 —
mule oi'biculaire: 3" pnr la présence fie deux pièces seulement au péri-
anllie des fleurs fonielles: A" par le sligniale en croissant non rameuv.
ni à liranches entourées d'une handelelle tordue.
J'ai roniparé sans succès celle espèce, non seulemeul à celles de la
Chine, mais encore à celles de l'Inde et des Pliilipj)inf's.
B. Duclouxii (lajjnep. , nov. sp.
liribd (iciiulis vi'l luiiilc rln:oinalosi prncurrenlc , squaniosn. I-'oUk idleriui
ohliijuc ovata , basi cordata , apice breviicr ucuminata , margino. polyfronato-
lobulata, scrrata , (IciillbKS cilialis, supra longe cl ptnrissiine pilosa, siibtm
11)1 urrvos ciliolula ; nervi o-j, palinatiin disposili; pctiolus molliter hirledua :
.slipiilw oblonga'. In/lorescenlia rndimlis , scaposa, aplu/lla; peduiiculus
(rliiher; ci/ma pdiiri/Jora , hracleh oblovg'iH cilialis. — d* ; Perionthii parles
■2 ej-tiniœ ocato-orhiciilares dorsa pilosa', iiiliinœ •> , cllipticœ 3-plu brèves
aiifruslioresque. Amirophorum uiillum. Slainina vunwrosa; anlherœ elliplicœ,
apice eaiargiualœ , rimis loiioitudindliter dvhisccnles. — 9 ; Periaulhii
partes y, erlimœ siiborbiculares , dorso basique pilosw , iiilimœ, gradatiin
j>rad(iliinque elliplicœ angusiioresque. Ovarium trialatum, molliter pllnsu m ;
loculi a, laaiinis placenta rii solitariis ; sh/li 9, basi coaduuali, apice dilalali,
quod e.rplaniili obtriaiigulares, margine snprema sliginalnsi. Fructus junior
obiriangulus, alœ 9, apice truncatte subœquales , altéra minore ad basin fruclu
inserta leviter ascemlens. — Folia 6-8 cm. longa, 5-6 cm.'lnta , petiolo S-
I 'i cm. longo, stipulis 8-io mm. longis. hijlorescentiœ scapus g-i8 cm.
loiigus. cf ; Perianthii parles extimœ lô mm. longœ, 5-i9 mm. latm, iutimœ
8x6 mm. Antheree i mm. et ultra longœ. 9 ; Perianthii' parles extimu'
11) mm. longœ. j mm. lalœ, inlimœ ^x4-9 mm. — Frucla>-- jinnor aplre
u> mm. latus, 7 mm. longus.
Chine : monl Oinei, juin 190/'!. n" 'jQi-i [Wilson): Yiinnan. à Lao-
niiaUTue, n" 18/1 [Delavaii); prcieclure de Tclia-lonj}, pi. cueillie par le
V. Maïc Mey, 11" hli'dS {Ducloux).
J'ai comparé sans succès celte espèce aux Bégonia repeiis Bl. et tubcrosa
Lamk.
B. Eberhardtii Ga^jnep., nov. sp.
Herba subacaulis. Hliizoma repens. Coulis brevis, abrupte sinwitus, parce
pilosus, ad nodos radicans. Folia pauca {-t-5) ovato-obliqmi , acuminata .
sublobala vel potius grosse denlala, denlibus remotis, basi emarginata,
glabra sed subtiés ad nervos pilosa ; nervi J-7, palmalim disposili . n. apicalis
cum secundariis 9.-3 jurcalis; venulœ tenues reticulalim disposilœ : peliolus
pilosus; stipulée lanulato-aculœ, margine lenuiter denticulatœ, srariosœ ,
caducœ. Injlorescentiœ axillares. iujimœ 9 unijlorœ, supremœ d paucijlorœ.
— M.)!» —
ouincs bicvissinuo , siihscssiles; hnirirte rolomtw , Hlipiilijormcs ; pedici'lb
brèves, breeitrr pilosi. — /'/. d* : Peiiunlhu partes r.vlimœ a, ovuto-sub-
orbiciilnres, basi dorsofjiic pilosœ, inliinœ 2, glabrœ, oblonifo;. Arulropboruin
roiispicunni. Stamina iiiiinerosa; anllierœ obovalœ , apice nnarglnatw. —
/•y. 9.... Fructus ainbilu lute oboralus, apice Irunciilas, tenuiter piloso-
papillosus ; alw 3, œquaks, apice truncatee ; (nciili 3, laininis placeittam
geiiiinatis. — Ilerba aJ cm. alta. (]auHs ô-io cm. longns. lùilia j-ia cm.
braira, ^-'j cm. bita , petiolo 5-'j cm. longo. Perianthii d partes e.rlimœ
j-S mat. diam., intimée 5xtî,5 mm. Fructus i3-io mm. altus, lU mm.
bilas , alis 5 mm. latis.
.\n\am : i>rov. de Tliua-lliion, liaulc vallée ilu SoiiM-lliiiv-cani, sur les
rochers iuoiuiés des torrents, n" 3ioG ( Eberhardt).
Le B. Eberhardtii présente des fruits et les courtes inflorescences axil-
laires du B. Ramosii Merrill; mais il en diffère : i° par la lige beaucou|>
plus courte, plus dure, non côtelée; 2° par les feuilles plus velues en
dessous, à dents plus accusées; 3° par la présence de deux [)ièces inté-
ricui'es au périanthe des fleurs mâles; li° par le fruit moins large de 5mm.
B. Geoffrayi Gagnep. , nov. sp.
llerha sat valida. Uadix asccndeas. Caulis arjaosa , rubra. Folh( tenuiu.
majuscida, ovato-acuminata , obliqua, basi cordata, auricuUs valde inœqua-
libus, laxc sinuaio-dentata , glaberrima, subius rubra; net;f)i 6, palmatim
dispositi, major cum nervi aecundariis i-h, venulis h.ie reticulatimque dis-
positif; pctinli valde inœquales, supremi breviores ; stipulée ovato-acuminatœ
sat caducée. Inflorescentiœ axillares vel spurie terminales, laxee; pedunculus
ad médium, furcatus, brarteis stipuliformibus . supremœ mo.r caducœ; flores 9
terminales. — d* : Perianthii parles e.rtimœ 2, ovato-orbiculares , intiniœ •?
lanceolatœ. Androphorum majiisculum. Stamina sat numerosa; anthera obo-
vata, apice truncata vel emarginata apice rimis perbrevibus [poris)dehisccns.
— Fl.Ç : Perianthii partes extimœn orbiculares , intima i, minora. Ovaiium
Irialatum : loculi a , laminis placentarii 3 in unoquodque ; sti/li 2 , e basi liberi
sligmatibus lunalis valde papillosis. Fructus [cum alis œqualibus) i5 mm.
latas, 10 mm. allas; alœ angustiores , apice truncatee, majuscula subbasilari.
— - Herba usquc 3o cm. alta. Folia iâ-a5 cm. longa, o-io cm. lata, petiolo
9-7 cm. longo, stipulis 10 mm. longis. In/lorescentiœ pedunculus 10-1 a cm.
longus, pedicelli d 5 mm. 9 10 mm. longi. Perianthii d partes ex timœ
y-8x5 mm., intimée 5x2,5 mm. Androphorum a mm. longum. Antherœ
0,6 mm. Fructus alis minoribus 5-6 mm. latis, longiore i5 mm.Xj.
Cajiuouoe : Kampol, monts Kamcliay, vers 5oo mètres, u" '11 (3
{Geol/ray).
— -200 —
Le B. Geoffruiji ressemble au B. negroseusis Einier par l'aspect exté-
rieui-, par la forme des feuilles, par la position de riiiflorescènce, mais il
en diffère : i" par les feuilles non denliculées; -j" parla taille; delà plante,
beaucoup plus petite; 3° par les pièces du périanthe -3 fois plus nVluiles;
h" par la capsule moitié plus petite.
B. Harnaandii (ja^nep., nov. sj).
Merba acaulis, parce hispidd. Itudia; hulhosa , bidbis totiindis, coitjrh-
meraûs. Folia 9-4, omnes radicalia, ovato-obtusa , Jere symclrica , cordala ,
nuriculk subcontiguis ferc a>quaHbus, supra pilis complanatia coiispcnsd ,
tiubtus prœsert'wi ad nervos pilosa, iiuirgine creiuifa, tcniiia, petlolo liispido,
nùpulis acuminaûs, basilaribus. Injlorescentia radicalis, apliijlla, liispidula,
foliis m'mor vel vix eu attingens, pauci/hra, la.re angusta ; pedicelli hispi-
duli; bracteœ oppositœ, ovatœ, ciliatœ vel pilosœ; Jlores parvi. — FI. d :
Perianthu partes extimœ n , orbiculares, exUis pilosœ, hit'imœ '2, obovato-
<d)lougœ, duplo aiigustiores. Andropliorum parvum. Stamiua munerosn :
anthcrœ obovatœ, apice etnarginatœ , rimis pcrbrccibus longiliidiiialitcr dcliis-
rcnles. — FI. 9 ; Periantliii partes â, ovato-ublongœ , cxtiis pilosulœ,
tatlnm augustiores. Ovarium 3-alatum, 3-loculare, biminis placentarii iii
iinoquodqne solitariis, pilosnm, pilis mollibiis hwginsculis : stijii 3 , libcri,
sliginatibus htnatis. Friictus liaud inaliirus ainbitu suhorbicularis , vvl obo-
vatiis, alis œquaUbus, ad médium latioribus. — Herba fio-s5 cm. alla.
Folia 8-iâ cm. longa, j-iS cm. lata,pctiolo lo-ij cm. longo. Bractcw
3-^ mm. longœ. d : Periantliii partes 6-'j mm. diam., intimœ ù,.5 mm.
latœ. Arulrophorum s mm. loiigum. Antherœ o,6 mm. longœ. 9 ; Periantliii
partes extirna yx^ mm., intimée 3 mm. latœ. Fructus liaud maturus tantum
10 mm. diam.
CocuiNCHiNE : Nui-cam, n" 543 (llarmand).
Pairai les espèces de l'Indo-Cbine, la plus afline de celle-ci est le
B. Pierrei, nov. sp.
B. hymenophylla Gagnep. nov. sp.
Jlcrba parvula, ad rupes nudas crcsccns. Caulis subniillus. Folia radicalia
lenuissima, suborbicularia , basi truncato-attenuata , ô-lobata , lobis denticulatis,
supra parce pilosa, pilis complanatis; nervi 5, palmatim dispositi haud vel
vixramosi; petiolus capillaris, minutas; stipulœ triangulo acutœ, persistentes.
In/lorescentia termimilis, ramosa vel simplex, bracleis minutissimis ; pedi-
irlli capillares, Jloribus nonnullis proportionaliter majusculis. — FI. d :
Periantliii partes extcriores a, suborbiculares, dorso pilosœ, pilis firmis;
— 201 —
p. iiiliiiKV :>. , ridicdlw, npirc icliisti; rcl vtiKtity'nntld'. [iidiophoiuiii. purvuin,
sUtniiiui niiincivsK , Jiluiiiciito hrcri.s ; (iiillirrii majora , uhlnniiinildn, lociilin
(raitscersalilcr bveviterquc liiaiitiOus. — FI. 9 : Pciinnlliii parles exteriores
(atiorcs, intima aiif>usta. Ovarium S-alalum, 3-loculare , laïuinis placentarii
in unoquodqtic solitariis ; sti/li 3 , vi.r coalili , slifrimilihus lunalis. Fruclm
capsula ris, amhitu ohlrianp^ulus ; alœ 3, œquales , apice Iruncalœ. — Ilcrbn
'l-ô cm. alla. l'oUa 'j-i-2 mm. lata, 6-() mm. lonfra, poliolo 20-3 mm.
hngo, stipulis i mm. louais. Injlorcscc'iiliœ bracicœ j ,5 mm. loiioœ ; pcdicclli
i—fi cm. loii(ri. d* ; Perlaiilliii partes ^( mm. loiif>(0, 3,^)-ù mm. latœ. An-
(Iroplioium 1.5 mm. altum. \nlherœ o,5 mm. l(iiii>(C — 9 : Periantliii partes
•i mm. I<)ii{>(e. Fructus 7 mai. (oiigiis , 6,') mm. lattis, alis a,5 mm. lalis.
Laos : Bassac, u" 2358 {Thorel).
Aucune espèce de Bégonia de moi connue n'est si exiguë avec des feuilles
si petites et pareillement lobées-palme'es. Le B. canaraiia Miq. [rubellu
B. Ham.), tout nain qu'il est , est presque lui ge'ant en comparaison. Par
leur lobalion et leur minceur, les feuilles de cette espèce nouvelle rappellent
assez bien les frondes d'un IhjmenoplujUum : de là radjeclif spécifique.
(.1 suivre.)
Muséum. — xxv. 1 -*
— 20-2 —
Graminées nouvelles de l'Asie orientale,
PAR M"* Aimée Camus.
Tricholaena Chevalieri A. Camus, nov. sp.
Ciiliiii basi leviter geniciilafo-ascèndentes , dein erecti, âo-oo an. aiti,
paiici'nodes , siipeme nudi, subcompressi , infra nodos sericeo-pttbescentes ,
apice scaberidi, ciliati. Laminœ basi a vagitia hene dlst'mctœ , miguste liiieares,
acum'maiœ, mucvonatœ, rigidulœ, striatœ , scabemlœ , convolutee , glubrce , vvl
injcnie pilis puucis adspersœ, injcriores lo-iô cm. longw , superiores valdv
abbrcv'mtœ. Vdo'inœ carlnulatœ , sparsc pilijcrœ, ad nodos longe barbatœ ,
superiores subiiijlatœ, imœ aggregatœ , toinenlosœ. Ligula brevissinia, pilosa.
Panicubi oblonga, 13 cm. longa, i cm. 5 lata, densiuscula, erecta ; rliachi>>
scabra, sparse pilosa , rami erecti vel suberecti , scabri, parce ciliali. Pedicelli
apice dilatati, sparse ciliati. Spiculœ J mm. longœ, basi subgibbosœ , pallidc
virides purpureo tinctœ, sericeo-villosœ. Gluma 1'"" a; gluma 11''" spiculam
œquans, ovala, longe pilosa ; gluma 11 l" d 11""' subœquans.ovata, longe pilosa ,
aristulata, tirista i mm. longa; ejus palca glumd paulo brecior, lanceolata ,
dorso ciliata; stamina 3; anthcne a 7nm. longée; gluma II" quam 11'"
ij3 brevior, brève stipitata, submembranacea, alba, ovala, acuminata , aris-
tulata, apice pilosa, palea quam gluma IV brevior, submembranaca, alba,
oblonga; staminaS; antherœ lineares, 2 nint. longœ; stigmata plumosa, exserta.
Annam : massif du Lang hian, Dran, ait. i,ooo m. (Aug. Chevalier,
n° 3o637).
Celle espèce est très dislincte des Trictiolœna d'Asie. Elle se rapproche
davantage du T. rosea Nées, espèce africaine, dout elle diffère par : les
pédicelles dressés, les glumes 1 et II non glahrescentes au sommet., la
glume IV slipitée et non sessile, à peine coriace, submemhraneuse, ni
obtuse, ni glabre, mais acuminée, subaiistul(^e et munie sous le sommet
d'un faisceau de longs poils blancs, enfm par les feuilles acurainées et
mucronées.
Ischaemum Eberhardtii A. Camus, nov. sp.
Perennis. Culmi ho-6o cm.alli. iiifcriiedecumbenteSfdcingeniculalo-asceii'
dentés, graciles, striaiuli, glabri , simpliccs, supcnw longe nudi. Laminœ e basi
— '203 —
(iniriisldld liiifiiri-lanceoldliv, Inevilerdriiiiiiinila' , ')-l->. cm. hmiru' , ô-lo iitm
ItilfCpIdiiH' . riridcs , suiirii ^rlabru' , suhliia pilosiila' , marjiina Ueres ; costa média
subliis cnifisiiiscul(( , iicivia prima riis aIriiiijKC ^i-.~) , li-iiuissimis, secumlariis
crebri.s suboisoletis percursœ. Vnginœ arctœ , supcnie liirsidœ , margine ciliafœ.
Ligula brevis, membranaccd , ijlabm. Harcmi t-H , rcrli vcl Jk.ruosi, 3-6 cm.
hii}ri, subrobusd , pallidi, hirsuti , arliculis li-i{><)iii.s. Hhackis JragiUs. Articiili
pcdicelliqne spicubi i/3-i/^i breviores, basi iuterdum poriim imlisliiictum c.rhi-
beiilcs, omnibas aiii>u/is pilis albis vcstiti. Spiculte scsailes ovalo-binceobitœ ,
acumiiialœ, pallidc riridcs, .J-U mm. b)ii{j(0 , calIn i mm. loagn barbalo,
glana /'"" charUicva , omlo-btiiceolafa , apice allciimila , bidcniata, dorso jfiinia .
supeme cariiKita, e.vabita, tuf crue roluiidato-involuta , superue longe pilosa .
'j-nervis, nervis carinaHbus siiperne manifeslis viridibna, in [crue prœter ucr-
cos carinnks ô-nervis ; II''" l"" snbsuperans , cliarlacea , ovato-lanceolala, apice
bidentata, breviter arislidata, obtuse corinain, c.ralaUi , glabra vel longe
parccque pilosa, ô-nervis, sœpe rubro-punctalata ; arista i mm. 5 longa,
imperfecla; III" /"'" œquans, ovato-acuta, membraiiacea , albn, glabra, ejus
palea oblonga, hyalina, ciliata ; IV" qnam. Il"" ijS brevior, lujalina, ovato-
oblonga, apice aUenmta, ciliata, aristata, bijida, lobis ciliolatis; arisla pcr-
fecta 8-1-2 mm. longa, columnd rectâ j'uscd e glumis e.rsertd qnam. siibiila
pallida laxe torta breviore ; palea hijalina glamam IV'"" subœquans, hijalina.
Stigmata exscria, elongata, stijios superanlia. Antlierœ -2 mm. 5 longœ.
Spiculœ pedicellatœ sessiles subœquantes; gluma i'"" ovalo-acuminata , longe
pilosa, g-nervis; II'" obsolète bidentata, aristulala, pilosa, ô-nervis; arisla
0 mm. ô longa; III' I""' sitbœquans , d, liyalimi , acata , ejus palea hijalina,
subucuta, glumà brevior; IV" ^ brevior, lujalina, bijida; arisla S-rj mm.
longa ; palea quant gl. If" paulo brevior.
Annani : vallée de la haute rivière de Gii-bi, pr. Qiiang-tri (Eberhardl,
n"^ 9002, 9059); Cu bi, pr. Thua thicn (Eberhardi, n" 1297); Lang-
biau, cascade Ankroët près Dankia, ait. i.Aoo m. (Clievalier, 11° 80760).
Cette espèce est proche de 17. murimim Forsl. Elle s'en distingue par :
ses épillets vert pâle (non brunâtres, ni roussâlres), la pubescence com-
plètement blanche des faux épis, les épillets sessiles à glumes plus mani-
festement nervées, la glume I papyracée et non subcoriace, moins foi-le-
ment dilatée, non ou à peine auriculée à la base, manifestement 2-denlée,
à nervures vertes bien marquées jusqu'au quart supérieur, puis (sauf les
marginales) disparaissant sous le sommet; la glume II (moins i'arélc)
dépassant peu la glume I, h arête longue d'environ 1 mm. S (et non
de k mm.) , la glume IV 1/0 plus courte que la glume II , ;i arèle longue de
8-19 mm. (et non de 16-20 mm.), peu tordue et non élargie à la base en
demi-cercle. Dans la plante adulte, les feuilles inférieures sont détruites et
la partie moyenne des chaumes est seule couverte de feuilles.
l'^,
'20h —
Andropogon quinhonensis \. Camus, iiof. sp.
Pereunia. Culmi erecli cel ascendeiites , graciles, Ôo-jo cm. all'i, glaber-
rimi, injra iwdos suhpruinosi , pauchiodes. Lam'mœ to-i5 an. loiigœ, 9.-3 mm,
/iilœ, planœ vel siccaudo convoluiœ, Jirmtilœ, longe acumhwtw , utvinqnc
lœves, glahrœ , costa média inferne crassiuscula , nervis laterolibus prominen-
iihus.Vtifjinœ ijldhrœ , stridta', suhtcretes, lœves. Ligula hrevissimti , membru-
nacea, ciliolala. Spiitliœ propriœ 3-ô cm. longœ , lanceolatœ , ucutœ , virides,
margine memhrnnaceœ. Pedtinciiliis communis i-î--?.5 mm. longns, superne
setis patentibiis liiiwitns. Putcemi bini, i,5-3 cm. longi , erecti, densissime
sericeo-villosi , (irticuli Uneares sursum incrussati, disjuncti apice appendice
cupulijormi scarioso coronuti. Blmcheos artictili pedicelliquc longe albo-villosi.
Spiculfe sessiles omnium, parium etiam infimi, in omnibus rticcmis scxu,
forma, armisfjuc inler se congruenics. Spiculœ O lineari-lanceolaUe , ^-ô mm.
longœ, riridcs , inter lanam suboccnllœ : gluma /'"" anguste oblonga , acula ,
apice aUcnuala, obsolète bimucronutata , marginibus anguste implicata, cariais
anguste marginata, inler carinas subdepressa , prœternervos carinales sub-
enervis, callo obtusiusculo, longe barbato ; gluma W" P"' œqiians , lanceolata,
acuta , subcarinata ; gluma IIP brevior, oblongo-lanceohita , acuta, ciliolatu;
gluma I] " oblonga, hijalina, ciliata . 2-fida, inter lacinas aristata ; arista
8-10 mm. longa, fusca, scaherulu. Stamina 3; antherœ a mm. longa'.
Spiculœ pedicellatœ 2-3 mm. longœ, tabescentes, i-glumœ, mulicœ. Pedicelli
graciles, articulis parum longiores.
Annam : Qui-nhon, daus les sables (Balansa, n" ^872).
Cette espèce se rap(oroche beaucoup de i'.4. argijreus Schulles. Ces deii.v
espèces ont uu port rappelant celui des Ctjmbopogon, mais tous leui-s
^pillets sessiles sont de même forme et de même sexe. LM. quinhonensis
diffère de IM. argijreus par : les articles du rachis à cupule scaricuse plus
développée, plus profonde, les faux épis et les épillels plus courts, la
glume I à carène lisse el non ciliée, plus brusquement atténuée sous le
sommet et non insensiblement atlénuéc, la glume II peu carénée, à carène
lisse. LM. argijreus est bien distinct de toutes les espèces asiatiques. Ses
spathes propres étalées-dressées , enveloppant presque jusqu'à rexlréniité
Ins pédoncides cominims capillaires, ses faux épis dressés parallèles à la
tige formant un angle marqué avec le pédoncule sont ti-ès caractéris-
tiques.
— 205 —
Sun LES CAmCTÈnr.S DISTINCTIFS des ErIOBOTRYA [BosAcÉEs) et OENIiEfl
VOISINS, ET OlSSEnVÀTIONS SL'tt QUELQUES ESPECES ASIITIOUES J) KrIO-
BOTUYA,
PAR M. J, Cardot.
De mùne que le genre Pirns, le genre Photinta Lindl. a été compris
(le façons très différentes par les auteurs qui s'en sont successivement
occupes. Lindley, en 1821, a établi simullauéme-it les genres Eriobolrno
et Pliotiiila {Trans. Liiin. Soc, XII 1, p. 102, io3), que Bentliam et
Hooker ont réunis en i865 {Geii. pi., I, p. 0-27). Decaisnc {Noia\ Arch.
du Mus., X) les a de nouveau srparés en 187^1, cre'ant en même temps,
aux dépens des Plintlnia, un troisième groupe générique, sous le nom de
Poiirlliidoa. Hookor, en 1879, dans le second volume du Fhni of Britislt
Indiii, admet les trois genres en question; mais dans ï Index genermn
fhanerogamnrum do Durand (1 888 ) , les Erinbotriia sont iV'unis aux Pliotinùi ;
au contraire, dans ï Index heweiisis (1890-1895), les trois groupes con-
servent leur autonomie, et il eu est de même dans le Gênera Sipliojio-
gamartnn de Dalla Torre et Harms (1900-1907). Plus récemment ealin ,
G. K. Schnekhv (Illiislrieites Ihindhuch der Lanhhohhundc , 1906-1907),
puis Rehder et Wilson [Plantae Wilsonianae, I, 1912) et Koidzumi (C'oh-
spectus Rosnceantni japonicarmn , 1918) maintiennent le genre Eriobotrija ,
mais réunissent les Pourlhinea aux PJiothtin.
C'est aussi à cette dernière dassilication que je me suis arrêté, à la suite
de l'étude comparative que j'ai pu faire, dans les collections du Muséum, de
la plupart des espèces asiatiques. Les Eriobnlrija diffèrent, en effet, des
Pliodnia par l'épaisseur si remarquable des cotylédons, tandis que les
Pourthiaea ne se distinguent des \ rais Photiiiia que par des caractères d'im-
portance secondaire : feuilles générdement plus petites, plus minces, moins
coriaces et souvent caduques, à denticulation plus tine et plus serrée:
inllorescence le plus souvent moins foui-nie, à axes presque toujours abon-
damment verruqueux. Le principal caractère sur lequel Decaisne basait
son genre Pourtliiaea, caractère fourni par la structure réticulée du testa
des graines, manque totalement dans certaines es[)èces du groupe, par
exemple dans ie Pli. villosa, qui cependant, par l'ensemble de tous ses
autres caractères , appartient incontestablement aux Potirllivied.
Le genre Slranvuesia Lindl., voisin des Plioilnia , s'en distingue parla
déhiscence loculicide des .carpelles ; mais je n\ni pu conslatei' ce caractère
— 206 —
que dans le seul 5. Nussia {---S. gluucescpiis); toutes les autres espèces
placées ultérieurement par Decaisne et par d'autres auteurs dans le genre
Stt'duvaesùt sont en réalité des Plmtiiiia.
Quant aux Ihiphiolepis Lindl. , ils se dislinguonl facilement des genres
dont il vient d'être question par leur calice dont toute la partie supérieure
se détache circulairemenl et tombe aussitôt après ij lloraison.
Kriobotrya bengalensis Ilook. — Cette espèce est répandue en Cocliin-
cliine, dans le Laos et le Cambodge. Formose : Bankinsing,Raislia(Faurie,
191/», n" 276 et 977^; uavait pas encore été signalée dans cette île.
On trouve en Chine une vai'iété angustifoJia Card. (in ?\otulap susteinatlcae .
111, p. 371), à feuilles plus petites, plus étroitement lancéolées, plus lon-
guement atténuées à la base, pourvues de dents plus longues et plus sail-
lantes, et à inflorescence plus contractée : Vunnan : Hay-y piès Lou-lan
(P. Ngueou, 1907; Ducloux, n" A719).
VE. beiigaknsis est d'ailleurs assez variable : les feuilles sont plus ou
moins grandes, plus ou moins larges, à dents plus ou moins fortes, les
pétales arrondis ou éraarginés au sommet , les styles au nombre de deux à
quatre.
Erioiîotrva dubia Dcne p. p. Hook. — Cette plante est généralement
réunie à l'/i. hengahnsis Hook.; elle eu diffère cependant par les feuilles
1res brièvement pétiolées. Hooker dit cpi'elle se dislingue en outre de
1'^. bcngdknsis par les styles glabres, ainsi que le sommet de l'ovaire; je
dois dire toutefois que sur l'un des échantillons de l'herbier du Muséum
(Griflith, n° 2096) les styles et le sommet de l'ovaire sont poilus, bien que
les pétioles soient très courts.
L'/i. dubia est propre à la région himalayeniH>; ^e qui a été indiqut' sous
ce nom en Chine appartient à l'espèce suivante.
Kriobotrya prinoides Rehd. et Wils. (Syn. : E. (hibvt Franch. PL Dclnr.,
p. 9.-?Ji , non Dcne uec Hook.). — Yiuinan ; bois aux environs de Ta-piutze
(Delavay, 188/1-85-89; n°' 558 et 1990): Pan-tche-hoa. région de Kiao-
kia (S. Ten, 1909; Ducloux, n°63'23).
Cette plante, que Franchel a confondue avec 1'^. dubia Hook., diff'ère
de cette espèce, ainsi que YE. beiifralensis H'iok. , par ses feudies densément
pubescenles en dessous. Sur les échantillons des collections du Muséum,
les styles sont poilus à la base, bien que Piolider et Wilson les disent gla-
bres; mais tous les autres cai-ac'ères concordent bien avec la description de
ces auteurs. Le fruit est presque sec, uniluculaire, à loge uniséminéc, la
graine grosse, à cotylédons très épais.
Eriobotrya (;ram)U-lora lielid. et Wils. — KOuv-Irlirou : Pin-Di (Cava-
lerie, 1907: n" 39 9 0 ).
— 207 —
D.ins la description de colle espèce, les lobes du cdice sont dils fflalc
liianj|id;ires, aciiliiiscidi'i ; mais sur rexeni|)iaire du n" 35oG de Wilsoii
n^juranl dans l'Iicrltier du Muséum, ils soulojilus, arrondis, cl il en esl de
même sui' la |danle du Kouy-lcheou.
Eriobotrya i>i;tiolat.v Ilook. cl E. elliptica l.indl, — D'apn-s Hooker
( FI. lirii. IikI. , II, p. 870 et 371? ) , la première de ces deux espèces esl carac-
1(^1 isée par sa prt'jlloraison (ordite, ses styles au ncwnhre de deux ou li'ois,
ses (leurs brièvement pédicellëes, son calice à lobes anondis, son inllorcs-
cence à lomenlum apprimè, el ses leuilles longuomenl péliolèes; tandis
que la seconde espèce a la prélloraison rjuinconciale , les styles au nombre
de cinq, les Heurs sessiles ou subsessiles, le calice à lobes triangulaires,
rinllorescence à lomenlum étalé, et les feuilles brièvement pétioiées. Je n'ai
pas pu vérifier le caractère delà prélloraison sur les échantillons de Tlierbier
du Muséum; celui des styles ne vaut rien, car plusieurs spécimens pré-
sentant bien tous les caractères attribués par Hooker à son E. pcdolata ont
cinq stvles, et non deux ou trois; mais les autres caractères paraissent suf-
fisants pour distinguer l'une de l'autre les deux espèces.
Eriobotrya japonica Lindl. — Yunnan : environs de Yunnan-sen; arbre
indigène, cultivé pour ses fiuils (Rodinier et Ducloux, 1897; n" 53).
Kouang-si : bords du Peï-lviang , Fong-hoang-kio ( Beauvais , 1 897 ; n° 1 69).
Arbre moyen; fruit orangé, de la grosseur d'un tout petit œuf de poule;
comestible. Nom chinois • Pi-pa-kouo (Beauvais). Tonkin : Lam (Webrlé;
probablement cultivé).
N
-- -208
Kyllingia [Cypêrâgèes] nouveaux de Mau-igàscar,
PAR M. H. Chermezon.
L'examen dos Cypéracées malgaches de l'herbier du Muséum et des col-
leclions de MM. Perrier de la Bâthie el d'Alleizelte m'a permis de recon-
naître l'existence d'un certain nombre d'espèces nouvelles, les unes de
découverte récente, les autres provenant de collecteurs plus anciens: parmi
ces dernières, plusieurs avaient été rapportées à tort à des espèces afri-
caines voisines; d'autres avaient été seulement nommées par Clarke, mais
étaient restées sans description.
Je donnerai simplement ici les diagnoses se rapportant an genre Ki/Uin-
gia, genre très homogène dans lequel certaines espèces ne peuvent être
séparées que par une étude assez attentive. Le nombre total des espèces
actuellement connues à Madagascar se trouvera ainsi porté à quatorze.
Kyllingia coriacea nov. sp. [Sect. Thrijoceplidliiin].
Perennis, rhizomqte crasso (â-6 mm. diaîn.), ± elongato (â cm. et ti/lrn),
ohliquo, subtoituoso et irrégularité)' inflato, squamato, caulem solitarium vel
2-3 approximatos jcrente. — Caulis validas, '25-àô cm. long., lœvis, tri-
goiiiis vel apice fere triqueter, basi suhinrrassntus. — Folia vai/iernsa . caulem
suha'qiniHfia , 4-J mm. Int., phnai , inargine ar carimi scahra. — Brartca'
iiirohicrah'S ^i-6 , pntulœ demum ± reJJe.rœ , injima usque ad jj-ao on. long.
— Capital uni monostacliijum, erectum, densum, glohosum vel ovoideuni.
12-1^1 mm, (liant. — Spiculœ lanceolatœ, compressée, 6 mm. long, bijUmf
(Jlore inferiore o^ superiore d)', rhachilla intcr jlores producta, alala. —
(ilaniœ Jcrtilcs distantes, lanceolatœ, apice altenuatœ, roriaccœ, lalvrihns
pallide lateolis vel rujcsrentUms haud tel vix lineolatis nervis pivniinulis : rarina
iutescens, ala crassa lœvi [vel dcntibus paucis et minuti.ssiniis munila), in
mucronem brevem excurrens. — Staniina 3 ; antherœ longe lineares i nini. i/:>.
long., ohtusœ mntica'. — Sti/his profunde Injidus, ramis ertsertis. — iclia'-
iiium cllipsoideuni , breviter apiculatum, biconvexum , vix tJ2 glumam œquans ,
subtililer punctulaluin . nigruni.
]*ort-Leven (Boivin, aSsS).
— 209 —
Voisin (1(^ A. nllxi. Noos, clnnl il (lilIV-n' |)ai' son l'iiizôme inoins ('|»,iis ol
plus lonj]-, son poil pins loliiif^o, sos hi.iclt'os nonildciisos cl siirloiil p;ir
SOS dpillols plus jpniKJs d plus t^lroils, sos {jlumos l;nic('ol(''<'s, coriiices, pins
espacées, à aile c.nvnalo rpaissc, lisse ou prosqno lisso.
Clarke (in Durand et Schiuz, Consp. FI. AIV. , V, o-»!)) avait confondu
colle plante avec A. alba qui se trouve ainsi à oxcliu-o do la llore malgache.
Kyllingia planiculmis G. B. Clarke [Sect. Tliriiorepfiiilum\,
in Durand et Scliinz, Consp. FI. Vfr. , V, 53 1 , nomen nudum.
Pereiiiiis, iliizoïmilc iiindire rriissn (•?--? mm. iHkiii.), clongalo {mquo ail
1 ■>.-i') cm. ) , obliffiio ri'l repente, squamis hiiois lenuibus lect», mules appro.ri-
midos [rel niro .suhdistaiiles) fereiile. — (liiiilis vnlidus, 9.5-35 cm. long.,
lœvis . compres-fo-trlqueler, Ixisi luiml biilhosus. — FoI'ki numerosa, caulem
œqitdiiliii vel .'iiiprfiiiitiii , ■)-^i mm. Int.. plaïKi , morgine ne cfirina scabra. —
Bracteœ iiivolucndes â-5 , ereclœ rel piitniœ , injimn iisqiie ad i.j-i8 cm. long.
— (liijiiliihim inonnstfichiium, eiectnm , denmm, elHpf<oi<leitm . usqite ad
lo-iti mm. long., H-() mm. bit. — Spiculœ omtw , compressœ , 3-^ mm.
long., 9.-3-Jlo)w [Jlorc eel Jhnibua inferhmbus <^ , superiore d vel viiciio):
rlidchilbi inter flores prodiicla . alata. — G lu mœ fertiles distantes, ovatœ ,
tenues, biteribus tdbescentibus lineolatis nervis promiuulis ; carina virulis, a ht
tenui ± valde scabra munita , in mucronem brevem cxcirrrois. — Slamina ■>. ;
antliera' longe lineares, i mm. long., acuto'. — Sti/lusprofunde bijidus, ramis
e.rsertis. — Achœnium obovalum vel ellipsoideum , brcviter apiculatum , bicnn-
ve.rum, i/3-i/fi glumam œquans , subtiliter punctulatum, Juscum vel nigrum.
Nosy-Bé (Pervillé, /17/1; Boivin, 9008): Sainte-Mario (Boi vin 1679); —
sans localité précise (Bernier ).
Voisin de A. monocephala Bottb., dont il ditTère par son poil robuste,
son rhizome plus épais, ses tigres plus rapprochées, ses capitules relative-
ment gros et surtout ses épdlets plus longs à glumcs hrièxement mucro-
nées : les étaminos sont toujoui-s an nombre de deux , alors que k . monocephala
en a le plus souvent trois.
Clarke donne comme synonyme à notre plante A. monocephala var.
latijolia Boeck. in Linnœa, XXXV, /lag, de Mayotle: la description Irè^
courte de Boeckeler ne convient pas à la plante malgache, car la carène est
dite à peine ailée, ce qui n'est nullement le cas. .
Kyllingia plurifoliata nov. sp, [vSect. EuLi/llingia].
Perennis, rln:oma.te modice crasso (.-3-5 nnn.diam.), ± elongalo [-^-Scm. et
ultra), obliquo, squamaîo, caules approximatos ferente. — Quilis validus,
— 210 —
9.5'-^i') nii. hinij-., Iivvis, Iriijucirr, hti-sl ItamI hullxmiH. — lutl'm phirii, mule
hreviora , ifi-9.o cm. Imi^., ù-6 mm. lat., plana, margine ac carina scabva,
iiifnna ail raffinas rodurla. — Bractete involucraks 3 {vel quarta mimilis-
siina), erccUe dcmum palulœ, iiijiina nsquc ad i2-i5 cm. Imig. — Capitu-
Inm momstaclupim . pivctam. dcusnm , ni^nidram vol suhglohosum , <S'-/n mm.
iliinii. — Spiculœ ovato-laiiccolahi' , compressa-, à-^t 7/9 mm. long., hi/lora-
\ flore iiiferiore d , superiore cS vel vacuo); rliacliilla hrerissima. — (Huma'
fertiles coiitiguœ, ovalœ, tenues, lateribus pallide virescentihus vel vujescenlihus
haud vel vix lincolatis nervis valde prominulis ; carina viridis , e.ralala , scahra,
in mucronem hreveni excurrens. — Stamina a; antlierœ longe lineares, api-
culalœ. — Shilus profuude hijidus, ramis e.rsertis. — Arliœnium suhcordi-
forme apice elalo-lrunralam ,rix apiculalum, làconveaum, i/ù glunut hrevtus ,
suhliliter puiiclulalum , nigrum.
Betsiléo (Hildehrandt ^019).
Voisin de A', melanospermn Nées, dont il diffère par son akène, ses deux
étamines et ses longues bractées.
Confondu par Clarke avec A. melanospernai qui est à exclure de Mada-
gascar. Kiikenthal a fait de la plante de Hildebrandt un A', melanospenna
Nées \ar.pluriJoliala Kïik. in Fedde Rep. XII, 90., caractérisé simplement
par : rrFolia o.-3 evolnta. SpiculiP olilongo-lnnceolala^ 'i mm. longœ ple-
rumqne uniflorée" ; cette description est tellement brève et incomplète que
j'ai cru pouvoir donner ici une diagnose mettant en évidence les caractères
vraiment dislinctifs de cette espèce.
Kyllingia imerinensis nov. sp. [Sect. Euhillingia].
Perennis, rhi:onaite crasso (5-Ô mm. diam.), ± elongato. oUirpio, recto.
s(piamato. ranles approximalos ferenle. — (iaulls validas, -ui-^hJ cm. long.,
lawis, triqueler, hasi laïud Imlhosus. — l'olia fere omnia ad vagiuasjusces-
centes {lamina nulla vel nilnlma) rednria. supremum lanmiferum 3-^i cm.
long., 3-^1 mm. lat. . plaiium . nairgine ar ravina scahrum. — Bracteœ invo-
lucrales 3, injimu erecta usque ad 'i-') cm. long,, aliœ ± palulœ. — Capi-
tulum monostachyum, obliqua m, densum , ovoideum , 0-g mm. daim. — Spi-
culœ ovatœ, compressa-, H ij-i-^i mm. long., hijiorœ [Jlore inferiore d.
Superiore d); rliacirilla brevis,vma. — G h mœ fertiles conliguœ , ovalo-lan-
ceolatœ, tenues, lateribus ferrugineo-auratis liaud lineolatis nervis prominulis;
carina viridis, exalata, ± scabra, in mucronem longum excurrens. — Sta-
mina 3; antherœ longe lineares apiculatœ. — Sti/lus profunde bijidus, ramis
exsertis. — Aciiœnium ellipsoideum , breviter apirulatuin . biconve.vum,
1/2 glumam œquans , statu juvenili lutescens [statu niaturo haud visum).
— 211 —
Pic (le Voliinialnza (Vigiiior cl Iliimbort, i «Jyo); Manuiikazo (Peirioi' de
la Hàlliift, âji/i).
Voisin (le A. tnchinnspi'viwi Ncics, doiil il dill'ère par son poil moins
robuste, ses é[)illels sensiblement pins petits et ses gliimes dorf'fis-fer-
r(i<|inens('s, longnoinent nnicron('es. V>m\ distinct de A. aurala Nées'''
d'Afrique méridionale par son capilide dense, ses (^pillets jdns gros et ses
glumes scabres sin' la carène.
Kyllingia Perrieri nov. S|). [Sect. Etdi/lliiifjia].
Pcmiiiis, rhiioinale crasm (?5-.7 mm. (lia m.), ± eloiii'dlo, linri:()iitiili rcl
ohlifiun, ri'clo, hijiiiivkiIo , cdulos coiilii'uos j'rrciitc. — (muIIs validus , So-j.)
nii. /oiif>\, licols, triqiu'lro-dldlus , htist hiiud hulhostis. — Folia fere oiniiia iid
ragiiias fuscescfiilcs (Inminti iiuUa vcl mhnma) rodurla, i-2 supreina liimini-
fcra 9.-H cm. long., '5-6' //////. lui., pldiKt, iiKirfpiie ne ciirina scabra. —
Bracteœ iiirolifcni'ps 3 (rel qwirUi iniinUissima), iiijhua erccta usque ad 6-<j
rm. long., iillœ ± palula'. — (AipiUilum monostdvlnjuin , ohllquum , deiisvm ,
(woidi'iim, 0-() mm. dium. — Spiculœ omtœ , compressa', 3-h mm. long.,
hljlovœ [flore iiifcriore d ^ superiore c? vel vaciio); rhachilla brevissimn. —
(llinnœ j'crùles contiguœ , ovatœ, valde inœquales , Iciiiics, laterilms lutpo-rirps-
ccnllbus vri rv/cscp)illbus finud llncolotis nervis promiuulis ; carina tnridis,
c.raldtii , sublœi^is , in mncronem lircvissimum crcurrcns. — Staminii •> ;
(inlltrrœ longe lineiires tipirul/if(e. — Sli/lus profunde hifidus, ramis exserlis.
— icliicnium ellipsoidenw , tipicnlntnm , biconve.rum , i/o. glumiim œqunnu,
siiblililer punclulaliim , rubroluscum.
Massif du Manongarivo (Perrier de la Bâtliie, 9.6/11); — sans localitt'
précise (X. . .).
Très voisin de K. imerinensis H. Gherm. , dont il diffère par ses glnmes
non dore'es, presque lisses sur la carène, à nuicron très court et |)ar la
[irésence de deux étamiues seulement.
Kyllingia intricata nov. sp. [Sect. Eukyllingia].
(A. erecta Schumach. var. intricata C. B. Clarke, in Durand et Schinz,
Consp. P'I. Afr. V, 629, nomen nuduni. )
Perenuis, rln:omate gracili (i--i nnn. diinn.)^ valde elongafo, repente , Jle-
aiioso, squamis longis tenuibus teclo , cailles distantes j'erenie. — Caiilis gra-
'■' Clarke iclenlilie À', auratu Nées à K. erecta Schumach. : ce dernier, (jui existe
seul à Madafjascar, nio semhie cependant distinct par son port plus rohuste, ses
liges nomlireiises, contiguës, son capitule dense, dresscî, ses glumes courtemenl
mucronées , à nervures peu saillantes.
__ 212
rilis suhfilifnnuis, 5-i-') cm. loiiif. (raro unquo ad ■>.) on.), hi'ris , ti-li>oiiiif! .
hiisi luimi hulho.tu.t. — rnliii iiuitiProsn , 5-lo cm. Initir. i-i il'} mm. lui..
plana vel plicata, maifiino ac mr'wa scalnn . injnnii nd vdfr'nins rrdncUi. —
Brncteœ iiivolurrales 3, infima erecta usque <id i ijù-,^ cm. long., aliœ
palulfe. — (jipituliim monostaclnjum . (diliqinnn , la.rvm, ovoideiim , ^i-'^ mm.
(iiam., spinilis swpr paurh. — Spirulfe onilff, rompressœ , 3-3 //•> mm.
long., hiflorœ vol aliquanilo tnfinrw {^flnyp vpI floribus inffrinrihits cf, supr-
riorp çf vpI vncHo): rhacliilla hyprissumi. — (llumœjprtilps conligun'. ovata' ,
lonups, IdtPiilnis lutpscpntibus vpI snixiurntls liaud Uneolalis nprvis hmul pvomi-
nulis; carina xnridis , pxalatn , omnlno lœvis, in murrnnpm brpvpm p.rrHn'pns. —
Stamina 3: antliprœ Inngp linvuroa . nriita' vi.r (ipinihilœ. — Sfijlus prnfundr
hifidua, vamia p.raprlh. — Aciufnium cllipsiudciun , bicvitcr (ipicuhittnn . luron-
veau m , sUtlii jnt'pnili //•) gliima hicrius et lule-scens (.ilatu maliiro liaiid
rivtm ). '
Andrnngoio;ika (Hiidcbi'andl Sy'io); liiiei-in;i (IlildcljiMii;!» oyfiS"):
Tîinanarive (l*iiidhonimo 88, Pcificr de la Bàlliie 2 685): MaïUasoa (I.o
Myro (le Mlers); Nanisana (d'Alleizelle 9o3): enlre Amhalolanipy ol Tsin-
joarivo (Viouier ri llunibeil 17^0): l'orét (rAnalamazaolj-a ( Vijriiioi- ol
Miimbcrt 9<»(i, ii-i()): — sans localilé précise (Goiidol, Canipenon).
Voisin de A. cirria Scliiimacli.. dont il dillere par son rhizome }]ivle,
llexueux, ses liges distantes, non bulhenscs, grêles, son capitule ohlitpie
et lâche, ses ghunes entièremeni liss;^s et ses anthères à peine apiculées. Se
dislingue de A. diirata Nées par son rhizome, ses tiges grêles, ses glnmes
brièvement mncronées, à nervures non saillantes.
- 213
CoyiiiiiiuTios À LA Floue dic h )iovvELLi:-(liLÉiwsiK
PAR iVI. A. GlILLAUMlN.
XXll. Plantes rkoueillies i>ak M. Franc. iSuilr.)
J'ai donné antérieurement [Bull, du Mus., 1918, p. 5 19-6 -2 4] la liste
(les plantes de la série spéciale reçue par le Muséum le 18 juin 191:5. Je
commence aujourd'hui celle de la série générale, reçue par le Muséum le
1" septembre 1918, mais il ne faut pas oublier que M. Franc a pu con-
tinuer ses envois pendant la guerre et que les 1,898 échantillons qu'il a
adressés au Laboratoire de Botanique en 1 9 1 i , 1 9 1 5 et 1 9 1 6 ne sont [)as
compris dans la |)résente énumération.
. DIALYPÉTALES.
Pittosporacées»
Pittosporum dzumacense Gudiaum. , nov. sp.
Raiiti in sicco rubri, tereles, graciles, elniigad, primuin leviter lomeittosi,
(kinde glabrescentes ; folia npicr ramulnmm subverticillatim (ipprnœimata , in-
feriom rcducta , filiformia vel linmna , intcnaedia angtistata, intégra, supe-
riora spathulata (ô'-y cm. xcirca 1 cm.) apice obtusa, basin versus in pelio-
lum brevissimum circa 0,5 cm. loiigum sensim nttenuata utroque margine
•2-dvuhita vel uno 9.-dent(i1a, altéra 3-dentata, lamine rigido supra molliter sed
difficile conspicuo sparse piloso,iiifra Costa média excepta g labro , nervis supra
distincte conspicuis prominulisque , injra liaiid prominentibus et sub-inconspicuis.
Flores apice ramulorum in axillis j'oliomm nondnm omnino evolutorum fasci-
culati 6-i3-nts; pcdicelli circa 1 cm. longi, glabrescentes; calycis phylli
subulati, vatde acuti, glabri, o,â-o,5 cm. longi; petala média arctius cohœ-
rentia, tubum cijlindricum formatitia, apice obtusa, utrinque glabra, circa
1 cm. longa; stamina tubum petalorum œquantia , jihmentis média parte pau-
lulum dilatatis, antheris ellipticis apice apiculatis , fdamento fere a-plo brevio-
— 'iU —
ribus; ovttriuin ellipsoideo-eloiigatiim , rillosum, iu stijJum ulabruin seiisim
attenuatum, aiithens œquilongiiin. fructus iijiioti.
Mont Dzumac, 800 mètres (1288).
Kspèce très Histincle par ses feuilles des autres espèces à fleurs en fasci-
cules termiuaux et à feuilles groupées à rexlrémilé des rameaux jecuies.
L'échantillon ne comporte (pi'un beau rameau, mais toutes les feuilles
normalement dcvelopiiée-s présentent '1 à 5 dents. Il est probable qu'il existe
dans certains cas des feuilles entières, car le polymorphisme foliaire est fré-
quent dans les espèces néo-calédoui(!nnes . bien que le fait n'ait pas encore
été signalé.
iVIiiIvacôes.
SiD\ AciiTA Hurm. — Terrains fertiles et abandonnés, environs de Nou-
méa, C. (iSyô).
Hibiscus tiliaceus L. — Arbre à feuillage dense, Nouméa, cultivé, T. (1.
(221).
ji^tercnllacées.
Sterculia lit li. ATA Pauch et Seb. — Arbre du littoral, iNouméa (556).
Tîlîacées.
El.kocarpus persicifolius Brong. et Gris. — Arbre moyen, bords des
ravins à Vahoué, C. (3oo).
Kntac4^('».
MvRTOPsis NOV/K cALEDONLE Eugl. — Arbrisseuu élégant, Mont Dore,
terrains ferrugineux, 200 mèlres. A. R. (77).
EvoDiA DRUPVCEA Labill. — Arbrisseau, bords de la Dombéa, 200 mè-
tres, A. R. (59. 1).
AcRONYCHiA L^EVis Forst. — Arbuste de 9 m. 5o, 1res répandu, Moiil
Dore, T. C. (i3'i2).
Halkordia Ke.noack. Guillaum, — Arbuste, Pronv (223).
Murraya crenulata Oliv. — Arbrisseau du littoral, Nouméa (557).
Siiiiai'uhiieôes»
Sdriana maritima L. — Bords de la mer, Nouméa : Anse Vala, C. (GaS).
Soulamea FHAxiMFOLiA Broug. et Gris. — Arbrisseau, buissons, terrains
«rides, Moni Koghi. 25o mètres, A. C. (aoi).
— ^il5 —
!fIéliac«>CN.
Dysoxylum albioans C.D.C. — Aihre, Tonfjlioiié (1896).
l'clastracéos.
El.ïODEISDRON CIJRTIPKNDULUM KikH. (lOQO.)
ltliaiiina«Hrc!«.
GouANiA Lb Uath Schllr. — Liane, broiissailK;^ an Ijord du clieiuin de
Yahouë(8i7).
Une des inflorescences présente dans sa partie supérieure une fasciation
très nette atteignant environ 0,6 cm. de largeur.
Emmenospermum Panchekianum BaiH. — Arbuste du littoral, Nouméa.
A. Pi. (1882).
^apinflacées»
PoDONEi'HELiL'M CON'COLOR Radlk. — Arbrisscau formant des buissons
touffus, Mont Dore, aSo mètres, A. R, (i3^i).
I'. HoMEi Radlk. — Arbre de 7-10 mètres, forêts bumides, Tendéa,
5oo mètres (719), La Foa(7t9).
Arytera collina Radlk. — Arbre de 4-6 mètres, bords de la mei-,
Nouméa, A. R. (SaS).
GoNGRODiscus PARViFOLius Radlk. — Arbre, forêt claire. Mont Dzumac
(565).
DodoxjEA viscosa Jacq. — Arbuste, buissons du littoral, Nouméa,
OuenToro, A. G. (687).
Lé§^umineuses.
*CESALPmi\ pi'ixHERRiMA Sw. — Plante d'ornement, Nouméa, A. G.
(i353)..
*GAssrv BicAi'saLARis L. — Arbrisseau formant des buissons toullus, ter-
rains incultes, Nouméa, 5o mètres (i38o).
G. occiDENTALis L. — Aux bords des fossés, un peu partout, Yahoué,
G. (i383).
Desmanthus viRGATus WUld. — Nouméa (181 3).
Mimosa pudioa L. — Commune dans les lieux incultes, Yahoué, '1. G,
(i388).
— "Jk; —
LKUciMi.NA GLUCA lilliiii. — Arl)iisseau lies comnuiii, euvaliissoiil les
lieux inciillos, INoiiniéa, T. C. (OSi).
Acacia Farnesiana Willd. — Nouméa (8o5).
A. sFutoiuns Labill. — Arbuste de 3-4 nièlrcs, terrains calcaires, Nou-
m('a, T. C. ( 07).
Ai.BizziA cALLisTEMON Guillauiu. et Beauvis. — Arbre à {grandes feuilles
composées, fleurs roses formant des grappes du plus bel effet, Baie du
Aord, A. R. (ygi).
A, GRANUi,osA Bthm. — Arbuste, terrains arides, ferrugineux, Dombéa :
prise d'eau, 000 mètres, A. C. (618).
Saxifi'a;;aeées«
CouiA isrriDA ScbUr. — Arbrisseau, terrains arides, ferrugineux, Dom-
béa : prise d'eau, A. G. (loai).
Geissois hirsuta Brong et Gris. — Mont Koglii (26-2 ) rrTamanont.
CuNONiA Balans* Brong. et Gris= We'mmannia Bonal'taiia Scbltr. —
Mont Koghi (i58 pro parte).
G. PTEROPHYLLA Scliltr. = Wciiiinaunia Polssonii Bonati et Petilraengin.
— Arbuste rabougri, feuilles pubescentes, Heurs mauves, Mont Dzumac,
900 mètres (563).
G. PURPUREA Brong. et Gris. — Bords de la Dombéa, 200 mètres, A. G.
(106).
Ittyrtacées.
Melalel'ca GNiDioiDEs Broug. et Gris. — Mont Dzumac (8A3).
Variété remarquable par ses feuilles très courtes ( largeur égalant environ
la moitié de la longueur) et très obtuses au sommet; à rapprocher des
échantillons suivants : Balansa 96, 2096, Pancher sans numéro, Deplanche
/»/i 6, Vieillard 4AG, Schlechler i5i6o, Le Bat 212, 928.
Tr.isTANiA Gali-obuxus Niedenzu. — Terrains arides, versant ouest du
Mont Koghi, 35o mètres, A. G. (5ii).
T. CAPITULATA Paucli. cx Broug. et Gris. — Bords de la Dombéa ,
200 mètres, A. G. ('139).
MooREA Deplanohei (iuillauai. — Vrbrisseau élégant, formant buisson,
bords des ruisseaux. .Mont Dore'. A. R. (i3/i5).
Metiiosideros oPEROtEATA Labill. — Arbre de 3 à A mètres, toUrs tl'eatt ,
Farino (7o3).
— 2\1 —
M. l'oni'iiviiKA Stiilli'. — Arl)iislc de n m. 5o, soniiiKil du Moiil Mmi
1^6 3/1).
XantiiosïEiMOis nuir,Tii'i,oKUM l'i'.uivis var. tvpiciiivi P;iin|);iii. forni. ei,i;g\ns
Pjiinj);m. — Arlnislo l'ormanl buisson, teiTaiiis arides, prise d'eau de ^a
l)oiul)ea, A. R. ( i325).
X. mvirni'OLH M l'ainpan. — Aihrisseau li'ès lameiix, à cime ai'i'oadie,
honls de la route, Dombéa, 3oo mètres , A. R, (197).
X. Ruimi'M icdenzu, — Bords de ia Ouanéoué, 200 mètres. A. R.
(/i5A).
MvuTUs THYMiFOLius Guillaum. — Mont Dzumac(8âo).
Pleuroc.vlyptus Deplanchki Brong. et Gris. — Mont Koghi (807).
Syzygium MULTii'ETALUM Pauch. cx Broug. et Gris. — Bords de ia Dom-
béa, 100 mètres, A. G. (Sas).
S. PATENS Pancli. ex. Brong. et Gris. — Mont Dzumac, A. G. (82/1).
Passifloracécs*
Passiflora foetida L. — Broussailles, lieux incultes, gare de Nouméa,
A. R. (8/io).
Bonati a distribué sous le nom de Passijlom quadrangularis L. (Franc
100) une plante qui n'appartient certainement pas à cette espèce à cause
de ses feuilles 3-lobées et de ses tigrs cylindriques et ra[)pelle plutôt le
P. cdulis Sims , bien que les feuilles , les bractées et l'ovaire soient velus.
Omhellifères.
Centella asiatica (Jrb. = Hijdrocohjle asiatica^L. — Ile Mare (866).
Afalîacêes»
Myodocarpus iNVOLUCRATus Dub. et R. Vig. var. le ratii Dub. et
R. Vig. — Baie(kiSud(36).
M. LANCEOLàTus Diib. et R. Vig. — Plaine des Lacs (798). Les auteurs
n'ont décrit (en français) que les feuilles; on peut donner la diagnose de
l'inflorescence et des fruits comme suit :
InflorcsceiUiœ sciiicl, raro partm bis coiufomtœ , (uri principali dlsùnclo,
innitclla lerminali crolida bracleis parvis lanceolalis, involucro bmclcaruin 5-6 ,
bicvium, npirc oblnsaruiii , rejledaruni. Cahjeis hdn eierti , Iriaiioitlares,
obtitsi. Fructus (dis aiigusùs basi vi.r, latemlitcr parum siniiatis.
Muséum. — xxv. l5
— 'il8 —
"^^ Note sur le Làyc-nnÔA [Orcuidée],
PAR M. J. GoSTANTm.
J'ai reçu- de M. Jean GaUcfossé, ingénieur cliimiste à Lyon, un exem-
plaire de la Revue de la parfumerie moderne (revue scientifique et de défense
professionnoile , u" h, avril 1918, xi' année), dont il est le rédacteur en
chef, attirant mon attention sur un article intitulé rdJiie culture chinoise-'
(p. 53), dans lequel se trouvait figurée une photographie d'une Orchidée
à parfum dont le nom chinois est «lang-rhôa^ et qui était scientifiquement
mentionnée dans cette revue sous le nom de Cijnihidium ensifolium.
Un examen, ménie très sommaire, m'apprit tout de suite qu'il y avait
une erreur de détermination et qu'il s'agissait d'un Cypripedium.
L'intérêt de la plante précédente résultait d'une publication faite sur
cette espèce utile par M. Yang-tseu-Kia, ingéiiiem-chimisle, dans un article
sur nLes fleurs et les parjums en Uùnen [La pnrjuinerie moderne, xi, n° 5.
mai 1918, p. O8-69) ^''.
Cette Orchidée odorante serait l'objet d'une cidture importante en Chine
en serres et dans les appartements depuis la plus haute antiquité <*'.
J'ai essayé de préciser de quelle espèce de Cijpr'ipedium il s'agissait, et
j'ai éprouvé quelque embarras, car la photographie |iiéccdenle me laissait
penser qu'd s'agissait peut-être d'un Selenipediwn Reiihb. f. ou Phragmo-
pediluin (Plilz) Rolfe^'^; or tous los représentants de ce sous-genre sont
américains. J'ai écrit immédiatement à M. Galtefossé afin de savoir si la
plante était bien cliinoise. Il me répondit (Ictlic du 19 février 1919) que
les ouvrages s'occupant de la culture du nhmg rhôa sont nombreux et
aucieusT) '*^. Si ces renseignements étaient bien authentiques (ce que je ne
Cl Une autre élude sur une question analo{;ue do M. Loo (S. C.) sur les
plantes aromatiques de la Chine a paru dans ÏEs&ential OU Record. C'est lui qui
parait avoir commis l'erreur sur le Cymlndium emijolium que nous relevons.
(^) Lettre de M. Jean Gattofossc (7 fôvrior 1909) : «Dans les tradurtions
anglaises d'ou\ rages chinois anciens ou dans les ouvrages chinois modernes, celle
Orchidée est appelée CijmhkUum ensifolium, sans indication d'auleur.n
<•■♦) Analogies avec les Prajpnoppdiluiii rlttalam, KhHzm'hiamiii) , fhtrttvi'jrii , etc.,
lous auiériiains.
(*) En voici la liste, d'après M. Gallelossé, qui' je nai d'ailleurs pas pu conlnilor
et que j'indique avec les réserves his plus exprossos : 1° Tchonj^-Lm^-Tchmjé
— 219 —
saurais aftirmer avec cfililiidc'!. ils seraient d'un véritable inlérêl; c'est ce
qui m'a décidé à en parler.
La liste des espèces de Cypripcdium mentionnées en Chine est la sui-
vante''' :
Cypvipedilum L. — Ser. 1. AicuiTU>rvia Pfilz. :
Seclio 1. Eucijpripcdilum Pfitz. :
Subseclio fl. Obtusipetala l'Iilz. : ïlfguiai Walt. (1788) [Chine occidentale].
Ittteutii Franrhct (1887) [Chine occidcn- ,
dentale. Moupin , Yunnan; .'^ooo"".
Kong-Chan, Sel-cluicn orii-iital et occi-
dental jusqu'au domaine lliibctain].
guUalum Svvartz (1800) [Nord de la
Chine; Japon; nord-ouest de THinaa-
laya].
Subseclio b. Aculipctala Pfilz. : macranthiim Swartz (1800) [Chine, Sac-
chaline, Japon J.
var. tibeticum Kinjif cl PanlJin"; (1 897 )
[Thibet, Cbumbi cl Phari; Lambieng;
Se-tchuen, Tabsicuiu].
himalaicum Rolfe (C. macranihum, var.
Ininalaiciim Krauzl.) [Sikkim-Hiraalaya ,
vallée Lachén, 3,000'"; Thibet, Chumbi,
Phari, Dunghoo].
Jasciolatum Francbet ( 189/1) [Chine occi-
dentale , Heoupiu , montagnes de
_2,200'"],
yiinnanense Franchet (i8g4) [Chine occi-
dentale : li'unnan].
(Directives pour la culture du Lang-rbôa), par Li-Konei (époque Trhin);
a" Lang-Pou (Traité général du Lang-rhôa), par Tcheng-jeun-Yu (époque Song);
3" Lang-Pou, par Ooanô-Kouei-Soo (époque Song); 4° Lang-Pou, par Kao-Lien
(époque Min); 5° Long-} en (Traité de la culture du Lang-rhôa), par Mao-Siiian
(époque Tcliin); G" Tchm-Tchan-Lang-Pou (Traité des Orchidées chinoises), par
TciiAo-ssEU-KiiEN (époque Song). (Dynastie Song : 969 à 127(3 après J.-C, ;
dynastie Min ou Aling : i 867-1627; dynastie Tcbin ou Thing : i()-i8 à 1912).
JM. Gattefossé, dans son article (avril 1918, p. 5^), mcnlionne (pie sa gravure
cl ses renseignements ont été extraits par M. Yang Tseu Kia d'un magazine agri-
cole édité à Shanghaï, le Long- Sliioti-Tcha-Tzd
''^ D'après Engler, Dits Pjlaiiz^inreich, Hah IV, 5o, Orchidaaœ-Pleonandrœ
von E. Pfitzer(mars lyoS).
l5.
— '2-20 —
Subsoclio 6. Aciilipclak Plilz. : //en»?// l5olfe( i 89;'.) [C. c/unense Francliot
( iS()'i)] [Chine : Ilupeh, Sotrlmon.
Iclianj; , Tclienkewy .1,200"'].
corriii>atmn Franchet ( 1 896 ) [ (Jliitiu orien-
tale, Yunnan].
var. obesum Franchet (^dem).
Tliuiibergii Bliime ( 1 858 ) [C. macranlhum
Franchet et Savator (1879)] [JaponJ.
cordigunim D. Don (i8^5) [Himalaya
tempéré : de Kaschmir, 3,000"" à
3,6oo'", à Kiimaon, a, Soc"" à 3, 000"'].
calceoliis L. (1758) var. Atsmori Morren
(1 851) [Japon?].
Sectio II. Eiianliopedilum Pfilz. :
ebracleaium Rolfe(i8y0) [Chine: Hupeh].
Scclio 111. Tniriinopeddum l''ranclicl. :
mavgarilaccuin Franrhet (1888) [(Jliino
occidentale : Yuunan].
Soctio IV. Criosanlhes Rai.
Ser. 11. Urliitcvcia IMitz.
Ser. III. Flabellinervia Plilz.
arielinum R. Rrown (181. "5) [Yunnan.
Szcicimaii J.
clegans Reichh. f (1886) [Ouest de l'Ui-
malaya : Sikkim; .3, 000'"].
dcbile licithb. f (187 A) [Chine : Su-
tchuen; Japon].
japonicuiit Tliuub. ( 178'!) [Japon : ^eddo,
Tokio, Yokohama; Chine : Palung],
En examinant la photographie puhliée du fflang-rhôan , les sections sui-
vantes sont tout (le suite exclues : Ohtuùpetala (car les pétales du lang-,
rhôa sont longs et aigus), Emiiitiopedilum (les feuilles ne sont ])as op-
posées), Trii>oitoped'diiin (le labclie ne parait pas caréné en dessous),
Criosanthes (il y a 2 sépales et non 3), Iletincrvia (les feuilles ne sont ni
rhoraheo-ovales, ni cordiformés), Flabellinervia (les feuilles ne sont pas
llabellées).
Il reste les représentants des Aciiiipetala. Ce n'est certainement ni le
macranlhum, ni V himalaicum , ni le calceolm var. Alsmori. Le synse|)aliim
(sépale doulih', inférieur) est liicuspi(l(',fliiapi(nlé dans : Jiisritdaimii,
j/unnaneniie, tlcnnji, corriijialinn , Tliunlwrijii , cordiiierinn ; CC n'est pas le
cas, d'après la photographie du lang-rliôa.
2'Jl
Ce sérail donc, soniMo-l-il, iino espèce nouvelle, mais il csl bien dif-
(icilc (le (h^crire une espèce sni- un dessin.
Je pro|)()S(' un nom provisoire : (iDpriiu'tliinit l(uii>;-rliini.
Los leuilles paraissent obiong'ucs lancéolées. Le sépale dorsal est oblono-
très acumind. Le synsepaliim esta [)cn près égal, de mêmes l'orme et taille,
teiiainé par un aciimen simple. Les piUales sont très longs el trop étroits,
heaneoup plus Longs rpie les sépales ^'', (ordus en s|)irale. Le lahellum est
oblong- avec un orilice presque fermé par les bords i'aj)prochés i'un de
l'autre.
Il sera d'un ^vnyuX intérêt que la plante cultivée par les Chinois soit
envoyée en Europe, afin que ses caractères botaniques puissent être
])récisés.
Le lang-rhoa photographié '"' serait sauvage dans diverses régions mon-
tagneuses de la Chine, en particulier dans le district Kien-Tchean, dans la
province du Sseu-Tchouan.
La culture du lang-rhôa se fait en serre rfdans des vases de forme
basse, analogues à une cuvette; plusieurs centaines de ces vases sont dis-
posés dans une même serren. Il y a trois méthodes de cultui-e (serre
chaude, serre tempérée el serre froide). L'arrosage se fait avec de l'eau
de pluie. Le subslratum de culture est du terreau de rivière, de la vase de
marais que l'on fait sécher et que l'on mélange à une poudre obtenue en
pulvérisant des cocjuiiles de mollusques terrestres. Celte terie est renou-
velée h certaines ép(t(pies. On recommande des engrais |)our activer la
végétation.
'■' Sur la jiholofjTapliio, on ne voit [)as l'extrémilé des pélalos. Ils sont certaine-
ment phis longs (lue les sépales. On sait que dans le Cyprippdium caiulaluin ils ont
une longueur démesurée, mais c'est une espèce américaine.
'-' Le terme chinois lang-rhoa, me dit M. Gattefossé dans^ une lettre (5 mars
i()i9), s'écrit (|uel(piefuis wlang-houêi, est assez général et désigne au moins 10 à
la espèces d'Orchidées».
— -222
ObSEUVATIOSS COMPlF-MESTAinES SUR PsAMMOCERAS ClOEZI StàS. MeVN.,
PAR M. LE Professeur Stamslas Meunier.
J'ai déciil en i goS '"' des corps problémaliques recueillis par M. Charles
Cloëz dans le grès Arénigien (Silurien inférieur) d'Aubouy-en-Mesme,
près Argentan (Orne), et qui, en apparence au moins, rentrent dans la
catt^gorie , d'ailleui's bien vague , des Tlgilliles de Marie
Rouault '•^K J'ai fait voir cependant qu'ils diffèrent
d'une manière complète do cenx-ci, qui ne sont cer-
tainement que le moulage de tubulures creusées dans
le sol silui'ien, alors submergé, par quelque Annélide
comparable aux Arénicoles actuelles.
De nombreuses coupes, polies à la meule et sou-
mises à la cori'osion de réactifs appropriés (de l'acide
sulfurique concentré par exemple) m'ont permis de
voir quel(|ues détails onatomiques de ces organismes,
tels que la présence d'un axe cylindrique, silicifié e.t
celle de concaméralions conoïdes, disposées comme
celles du phragmocoiie de divers Céphalo|)odes; c'est
ce que montre, entre plusieurs autres, la figure i
ci-joinic.
Do|)uis ma publicalion sur Psammoccvan, mcin
attention a été rappelée d'une manière spécialement
intense sur les caractères des lîelemnites silicifiés que
m'a fournis la grande carrière de craie sénonienne d'Hardivilliers (Oise) ^^\
qu'il me ])arut tout naturel de lui comparer.
Je rappellerai (|u'eii dépit de l'opinion do certains minéralogistes, pom*
qui ces osselets de Molluscjues n'auraient été', mémo jjendanl la vie de
ceux-ci, que des cristaux de calcite, clivables en rlioinboèdres, j'ai décelé
dans Uvleminles qumlrata une anatomie très manifeste.
(') Le Naturaliste, t. XVII, p. i85 (i5 août 1908), avec 7 fi/jures dans lo
texte.
'-' On verra dans ma note do igoB que telle était ro|)iniou do M. lo Profes-
seur Edouard Bureau, qui avait étudié les Tii>illilcs il'tine manière s|iérial('.
(Voie Siitice sur la Groloj'ie delà Loin-hiféncuir , p. 1 US à i[)S, 1 v.tl. in<S".
Nantes, lyoo.)
(^) Bu! Ici in du Muséum, t. Wlll, p. ■• 1 o cl 'm ■> (nny).
Fiff. 1.
Psammoceras Cloezi.
Scié cl poli siiivnnl son
axo et mon Ira lit les
cloisons transver-
sales équidistonles et
la structure en cônes
euilioités (jjr. nal.).
— 223' —
En parliciilii'i', jo conslalai que ces objets se résolvent, par une conve-
nable attacjue cliiiiiiqii»^ à raoido chloiliydiiMiiie lièsélen(bnrcau, on crtnes
emboU/îs les uns clans les autres et révèlent IVxistence, dans leur réj^iou
axiale, d'un cylindre continuant pai- sa pointe une série de cloisons per-
pendiculaires à la lonjTuenr du fossile (fi<r. a).
Ma conclusion lut que Psinnmocvras constitue réellement un vesti};e
fossile, présentant une analog^ie inconteslabli; avec certaines coupes du
pliragniocone de Céphalopodes, comme Belemnolhculcs des temps secon-
daires.
Depuis mon premier travail, j'ai été ramené à ces comparaisons par
divei's ordres de considérations, et tout d'abord je n'é[)rouve plus les scru-
pules que me procurait la pensée d'une Belemnile aréni<jienne.
Coupe axiale do Belenimles qvadrola
corrodée
par l'acide cblorhydriquo éleudu.
On y voit do iiuilli[)les cônes eiiiliuilôs el
l"axe cylindrique au-dessous du dia-
pliragiuocone (gr. nat. ).
Fi.. 3. ^
Psammocera Cloczi.
Surface exlérieure non coriodée ; pour
montrer la lorriie étranglée si fréquente
chez Atractilés du Trias (gr. nal.).
Des faits latéraux me paraissent rendre l'assimilation parfaitement
acceptable, et entre autres un beau mémoire que M. James Perrin Smilb,
qui vient seulement de nous parvenir, à cause des événements el qui a
cependant été publié dès igi/i '''.
(') The Middle triasique marine invertebrate faunas oj Norlh America , Vniled
States Americau Survey, Wasliinglon . tyii.
— 11h —
Ce |»al<'onlologisto a on oiïet mis on Ininioro qnolqnos di'lails. acoos-
Foiios j)eul-(Hio, mais ndlablos cliez les Alractites tlu (loncliyllion '■'' (jui
ollicnl la pins giande ressemblance avec des paiiicnlaiilés do Psuitinio-
cents.
A première vne, BelemniteUn quudrata silicifiée de la localité d'Iiardi-
villiors présente, comme ie fossile silurien, une structure générale en
cônes emboîtés, visibles sur les sections sagittales, grâce à la présence do
plusieurs envelojipes conservées d'une manière plus ou moins complète,
On y observe eu outre un organe cylindrique axial paraissant provenir
de la pétrificalion d'un canal partant d'un phragraocone et aboutissant <i
l'exti'émité du rostre ; c'est ce que montre la figure 3 qui, malgié les dif-
ficultés de photographier un objet aussi rugueux, laisse voir à l'extrémité
inférieure du fossile une portion assez allongée dont la forme est régulière-
ment cylindrique.
Enfin Psammoceras comparé à Atractites montre parfois la forme étran-
glée du rostre, visible dans notre même figure 3 et qui est si visible dans
les figures lo, ii et la du Mémoire américain.
Ce genre atractites paraît avoir été institué pour quelques formes pré-
cédemment comprises parmi les Orthoceras et qui s'en distinguent par la
posilion marginale du siphon. Et, en fait, la persistance des Belomniles do
1 Arénigien au Sénonien n'aurait rien do plus inacceptable que colle
d'Orthoceras depuis le Silurien jusqu^au Muscheikalk.
Je ne puis d'ailleurs pour le moment, faute de matériaux suffisants,
préciser tous les détails, mais il me semble que les ressemblances sont
suffisantes entre Psammoceras et Atractites pour justifier leur rapj)roclie-
mont mutuel et par conséquent pour en faire un Belenuiitide. forme (jui
n'a pas été jusqu'ici signalée avant les temps secondaires : frjNéos un peu
avant le Lias, les Bélemnites, dit Gaudry ''\ se sont rapidement multipliées
et seront éteintes vers la fin du Crétacé, n C'est le pendant des Ammouit'ules
ramenés dans le Peimien , par la trouvaille des Céphalopodes persillés d'Ar-
liusk. C'est toujours le rtiême genre de progrès des notions géologitpies
qui, en se multipliant, accentuent de plus en [)lus la tendance h la substi-
tution aux périodes successives nettement ti'anchées de l'évolution pro-
gressive et conslannnont estompée par des nuances do toute lécnnomio
géologi(|ue.
(') V. GïJiBKL, Geojjiiostisclicu Besc.lireibungeu des Bayerisclien Aipengeliirgcs,
p. /175, Gollia (18G1).
(^) Fossiles secondaires, p. ia3.
— '225
Ai'Topsii^ /)/•: mois Toutuf.s géastes (Testudo elephantina f). /*. )
DR 1.1 MÉyÂGEniE DES PiEPTILES DU MusÉUM ,
PAR M'""= M. PhISALIX.
La Ménagerie des Reptiles possédait, depuis i()09. un couple de Tor-
tues {jé^intcs dont l'âge approximatif, à l'époque où elles furent apportées
par M. Alluaud, dtail d'environ 90 ans.
Un deuxième couple, acheté à Berlin par M. Pellegrin en 1910, avait à
cette époque environ 70 ans.
Les deux individus de ce dernier couple sont morts, l'un, la femelle le
ti novembre 1917, l'autre le ao novembre 1918, âgés par eonséquent
de 78 à 80 ans.
Le mâle du premier couple est mort le 8 décembre 1918, à l'âge
approximatif de 116 ans.
Pour ces espèces géantes, ce n'est pas un âge très avancé, car d'après
les renseignements fournis par les auteurs, on attribue à 180 à !ioo ans
et au-dessus la durée normale de leur vie, et l'on cite des cas où des sujels
ont été gardés en captivité pendant 197 et i5o ans au moins, ayant ainsi
survécu à plusieurs générations de leurs gardiens.
Les sujets de la Ménagerie ne sont donc, selon toute vraisemblance, pas
morts de vieillesse. Ils n'avaient pas non plus atteint leur taille définitive,
car le plus gros d'entre eux ne pesait que 9^ kilogrammes, alors qu'un
autre spécimen ayant vécu à la Ménagerie en 1908 pesait, à ce moment,
i83 kilogrammes.
D'autres espèces, comme la Tortue de Daudin, peuvent même dépasser
de beaucoup ce poids ; le plus grand spécimen qui vivait à la même époque
au Jardin Zoologique de Londres pesait 2 5i kilogrammes et mesurait
1 m. /lo en ligne droite.
Les Tortues de la Ménagerie ne sont pas non plus mortes de cachexie,
car leur système musculaire était en parlait état et de goût agréable ; leur
revêtement graisseux périphérique, épais de 5 à 6 centimètres , de cpalité
parliùte comme nous avons pu nous en assurer.
Ou sait d'ailleurs que ces Tortues qui vivaient autrefois à l'état libre,
par troupeaux de plusieurs milliers, dans certaines îles de l'Océan Indien
et du Pacificpie (Aldabrâ, Mascareignes , Seychelles, Galapagos, etc.)
— '226 —
consliliiaienl un IxHail précieux pour les navigateurs au long cours, donl
les ('-quipages étaient frappés de scorbut. La chair musculaire, la graisse,
et le foie volumineux étaient surtout- utilisés.
Au cours (le l'autopsie de ces animaux, nous avons relevé quelques
poids et dimensions des organes internes comparativement à ceux de la
carapace.
l" POIDS ET DIMEiXSIONS DES PRINCIPAUX OROANKS.
DESIGNATION.
Poids tnlal
Cuiujiuic (y coiii|ii-is la poilinn soudée du
squchrtte). Poids
Dimensions :
l loiiguour
alo:< largeur à la hase.
' hauteur maxiuia. •
\ longueur maxiiua.
( largeur
Squelellc : Poids (non coojpris ia pnriion
Portion dorsi
Plastron
adliércnle h la carapace)
Tiaclwe h anneaux c.ir- \ longueur,
lilasriuenx eoni- ' ,.
V diamètre.
agi
plels :
FEMELLE.
Non déterminé.
i8 kg.
•jS cm.
.35 rm.
65 cm.
/19.5
Ihnnrh,
l'oiinwiix étendus si^r tes 9/3 de la li.iii-
leur du dôme de la earupace.
/ distendu par iiliineiils
■!■ I ;• ,,-f t lontrueur totale
( vide
l ])oids total
/■'«.V : i longueur
' 1 irgenr
La vésicule liiliaire, |»resqiie coiiiplèle-
uicut incluse dans la prolondeur du
lobe dioil. l'rorondeiir
Contenance. .
l'ide ovoiile . poids
/ longueur .
Dimensions: l largeur...
' épaisseur
0 k.
C,ww : poids vide de sang
Ileins forme Iriédriquc. Poids
Ovoiref : chez la femelle une masse de
3 kilogr. d'u;ufs réduits à leur vilcllus;
Eu outre dans chaque oviducte 1 o-uf
sphérii|uc avec sa co(piille; poids. . . .
Tcsllculen : appliqués contre ia l'ace interne
lies reins; l'oiiiie eu fuseau; longueur.
• ir-
160 et i8(5 g.
3 kg.
85 gr.
\n LE ji 1 .
94 ^S-
s!» kg.
81 cui.
49.5
C8 eni.
01 cm.
3 kg. 5io
3o cm,
a cm.
ao cm.
7 >>!;•
3o cm.
5o cm,
9;)0 g.
alto g.
3oo g.
MALE N â.
Non delerinin('
lîo cm.
«i;-
1 1 cm.
1 f) ir.
227
9° ANATOMIH l'ATil()l.()(il(,HJi;.
Torluo Jemi'lle. — Lo syslème musculaire est |>arfailcnient sain ol l)ieii
<lévelo[>pé; une couche de graisse épaisse de 3 à 5 cenliiuèlres doid)le la
carapace el on isole les viscèi-es. f.e luiie digestif est rempli d'alimenls aux
divers stades de la digestion.
Sauf les reins, l'aspect macroscopique des viscères est normal. Les (l(!u\
reins sont également atteints. On observe à leur surface et dans. toute leur
masse de nombreux kystes dont la grosseur varie depuis celle d'un grain
de mil jusqu'à celle d'une noiselle. La membiane kystique est demi-trans-
lucide et contient un liquide hyalin, incolore et aseptique.
Ainsi les deux reins sont en dè^rénêrcseence hijstiqiic.
Tortue mâle n" i. — Le syslème musculaire, tous les organes, sauf le
tube dip;cstif, sont macroscopiquement sains. Une épaisse couche de graissi!
double la carapace.
Tortue mâle n" 9.. — Ce sujet ne présente, comme le précèdent, que
peu d'organes atteints : la vessie et le luhe digestif.
La vessie est le siège d'une inflammation assez vive; la muqueuse esl,
en de noudîreux endroits, œdémaciée.
Le tubf; digestif est très atteint; les lésions sont les mêmes que chez le
mâle n" 1 .
Malgré qu'il soit dans les deux cas rempli de feuilles et d'aliments,
ceux-ci ne sont pas digérés. Sur toute la longueur du tube digestif, à
partir de l'estomac, la muqueuse est très enflammée; elle présente deux
sortes d'ulcères : i" au niveau de l'estomac et du rectum, on trouve des
plaques ovales ou rondes faisant sur la face interne une saillie de quelques
millimètres; elles sont recouvertes d'un enduit puilacé jaunâtre très adhé-
rent et d'aspecl.craquelé. Le pourtour esl boidé d'un liséré pourpre sombre.
Les plus grands diamètres de ces ulcères atteignent 7 et 8 centinièires. Sur
quelques-uns, l'enduit pultacé fait défaut el on a une surface lisse jau-
nâtre où le pigment est déposé en zones irrégulières. Dans tout res[)ace
laissé libre entre les ulcères, la muqueuse est rouge vif.
C'est spécialement au niveau du reclum que les ulcèi-es sont le plus
étendus et confluents.
'2° La porlion du tube digestif comprise entre l'estomac et le rectum
présente un autre aspect; la muqueuse est également rouge vif pailoul. Ou
y dislingue des taches gris 1er, petites, falsiformes , non saillantes, qui sont
très rapprochées sui- la portion faisant immédiatement suite à l'estomac.
Ailleurs elles sont moins nombreuses; quelques-unes seulement sont recou-
— 2-28 —
verlos iPunc croûlelle aoinilre, miuce, adhérente au cenlio cl se ilécollanl
à la périphérie.
Celle gastro-entérite ulcéreuse ne semble pas avoir compromis jusqu'alors
la santé des sujets qui, pendant lout l'été et l'automne ayant précédé leui-
mort, ont manifesté leur appétit habituel et ont conservé leurs allures nor-
males. Klle ne semble pas être la cause directe de la mort, étant donnés,
d'une part, le ])on état de la plupart des organes et l'absence de signes de
cachexie-, d'autre part, l'aptitude remarquable au jeûne, même prolongé,
(pie possèdent ces espèces.
3" PARASITES ET MICROBES.
Les Tortues spécialement examinées au point de vue parisilisme et
infections microbiennes s'en sont montrées indemnes.
Les cavités (bgeslives, vésicales, pulmonaires, les tissus de tous les
organes, des humeurs n'ont montré ni parasites macroscopiques, ni mi-
crobes proprement dits, ni Protozoaires.
Les Reptiles exotiques sont cependant, comme on le sait, fortement
parasités de toutes façons ; mais on sait aussi qu'une longue captivité di-
minue l'infestation et l'infection, sans doute pour plusieurs raisons, parmi
lesquelles les conditions hygiéniques, le climat et la diminution des causes
de réinfestalion et de réiufeclion jouent sans nul doute un grand nMe.
')')0 _
w *rf 1/
Note suh là toxicité comparée du sang des SEiiPESTS,
PAR M"" Ma«*e Piiisalix kt LE R. P. F. Caius.
Comme chez les Poissons et les Batraciens, la lonclion toxique est
assurée chez les Seipenls par trois calégoiies d'organes : les glaii^les veni-
meuses proprement dites , le sang , les œufs.
La notion de la toxicité du sang des Serpents, mise poiu- la première fois
en évidence en 1890 par MM. Phisalix et Bertrand, présente un double
intérêt tant au point de vue de la biologie de l'espèce même et de son im-
munité naturelle, que j)ar les rapports de cette toxicité avec celle du venin
correspondant.
Nous avons pu étudier ces rapports ainsi que la toxicité globale du sang
chez une trentaine d'espèces appartenant à diverses familles [Boïdés, Uro-
pellidés, Cohibridés) dont nous avons auparavant déterminé la toxicité glan-
dulaire, de même que chez des espèces de C. Aglyphes ne possédant pas
de glande venimeuse normale [Coluber lon^issiinus, C. hclena, C. sca-
luris . . . ).
Dans nos essais toxicologiques , nous avons le plus souvent employé de
petits Passereaux d'un poids variant de "11 à 26 grammes, tels que (Jro-
loncha malahnrica, Munia malacca, Ploceus baya et le Moineau commun.
Passer do inesticiis , Tluuimobia, Motacilla, . .
Ces petits Oiseaux sont très sensibles aux substances venimeuses; l'ino-
culation dans le muscle pectoral d'une même dose de sérum nous a fourni,
quant à la toxicité relative de ce dernier, des résultats comparables que
nous résumons dans le tableau suivant.
nù —
TOXICITE (;lobale comi'ahee du sang des serpents
vis-'a-vis des petits passereaux.
ESPECE DE SEUPENT.
Fam. des BOÏDÉS.
iVy.c conicii^ Srlin , . . .
1.1
Erijx johiiù liussell
Fam. des UROPELTIDÉS.
PlatypU'clurus sanfriiinein Bedd. .....
Silyhura nifrra lîedd
Silyb. pulneyensis Bedd
Fasi. des colubridés.
G. ACLYPllES.
SimoU'x unii'iis s Sliaw
Hclicnps schixloxu.'! Daiid
Trnpidoiiûtus plulyceps Blylli
Trop, suhminialus Scblog
Lijcodnn auUctis L
l'olyodontophis collaiis Giay
Coluber retieularis Cnnlor
Tropidonotus jiiscatorcs Sciin
Simotes alhocmclus Canlor
Coinhcr Ilelena Daiid
Oli/rodon subgriseni! D. i!
C. OPISTHOCITPHFS.
Dryophix mt/rterifans Russell
Dijtsan rn/^)H("i.s>.s fiiinth
DOSE
DK
sérum
ou de
sang
inoculé ,
on
rciil. tubes
LIED
l'inocula-
lion.
ESPECE
INOCULÉE ,
son poids
eu
grammes.
( Mus.-lc I
°-&" ( pectoral. (l'Ifw-eus.
Muni.i. i()
Uroloncba. 1 1
iMuiiia. il>
Id. Id.
Flocons. 21
Muniii.
Plorens.
Munia.
Id.
Id.
Id.
Moineau
Mania.
Id.
Crolonciin. la
Miinia. »2
PloCCUS. 2 1.
Id. Id.
1 j
31
i4
Id.
1 ■-' . i)
I. ■)..■)
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I s
I 1
DLI-.EE
65 m.
0 si'condc.
9 h AS m.
69 m.
3 b. Zo ru.
5 h6b.
1 m.
1 m.
j m.
19 m.
Q9 m.
sa III.
iSu m.
a h. h Ml
G à f) 11.
748 b.
Totale.
7i) '"•
."î II. 10 II),
Les indicolions fin second laliloaii , donnant les doses de sérum qui se
sont montrées moilelles par inoculation au Cobaye sont un peu moins
comparables, car qudijnes-uncs résullonl d'expériences moins noinl)rcusos
failes par nous-nit'mc ou divers auteurs; mais elles pouiront iK-amuoins
sorvir de point de repère pour des recherches spéciales, et dans les limites
où varie normalement la toxicité du sang des Serpents.
231 —
TOXiniTi; (ILOItAI.K COMPAREK DU SA^G DKS SKRPENTS
VIS-X-VIS DU COBAYE.
ESPKCE DE SERPENT.
Cnronella ausiriaca Laiu
'/.(imcnh iremniieiisi.i r,aiu
! ijii'rn axpix l,
M. ^
Ifl
Crraslcs vipera L
Ciold/us udamuHlens keiin,. . .
1(1
,V((/'a haje L
M
Tropidonotits vipeiintts \ia\i:. . .
Id
Zamctiis liijipocrcpis L
TropidonoluK natrix L
Iil
Coluber seulaiis Scliinz
Cnhiher Iniijrissimns Lani
Aflja trijxidians Merr
(Mlnpcltis monspessalana llerm
DUIIKE
1)K LA
survie.
1 n. .in ui.
Id.
0 seconde.
2 II.
3 h (•> h.
/i à 6 h.
G 11.
Id.
3 à 6 h.
2 11. )5 m.
5 h.
0 II. 10 m.
a II. i5 111.
3 11. Ao ui.
1 11. 25 ru.
A h.
80 m.
3 11. i5 lu.
10 lU.
Si l'on compare la toxicité du sang des Serpents à celle des autres Ver-
té})rés à sang froid, on constate que vis-à-vis des petits Passereaux les
espèces suivantes s'équivalent dans les limites où varie également la toxicité
lie leur sang.
ESPECE FOURNISSANT LE SERUM.
Zuincnin miirosua. ■ . .
Drynphis mijcicrianiis
Cnliihcr reticularii . . .
Salumnndra maculosu
— n^i —
Vis-à-vis (lu ('ohayc adnlle, (|ni reçoit linncnialion dans le pérituiiie,
on |»onl de niriiK! ra[)])i'ochei', poiii- la foxicilc de leur sang-, les Serpents
suivants des Miirenides.
tSl'ECE FOURNISSANT LE SEBUM.
Cnronelta auslriaca
l ijieia aspis
Zameiiis hippoerepi
Anguilla vulffaris .
Muratia helena. . . .
ESI'ECE
nOCLI.lÎK ,
son [loids
en
gi-a.iinu's.
Cobaye
Id.
Id.
Id.
Id.
48o
Joo
Id.
Î)ll0
DUIIEE
IlE LA
survie.
I 11. 3o m.
3 h.
•2 b. 1,') m.
■j h .3 b.
3
Parmi les Mammifères , il n'est guère que le sang du Hérisson qui se
rapproche, par ses propriétés toxiques, de celui des Serpents ; la dose de 9
à 3 centimètres cubes fait périr le Cobaye en i5 à ao heures par injection
dans le péritoine ; or, dans les mêmes conditions de dose et de lieu d'ino-
culation, le sang de Vipère et celui de Cobra font péi'ir le Cobaye en 2
à à heures, celui de Gœlopeltis en lo minutes.
Le sang des autres Maniniifèics, Cheval, Cobaye, Veau, elc. , no se
montre toxique qu'à des doses massives, cinq à huit fois supérieures à
celle des sérums compris dans les tableaux pi'écédents.
D'après Phisalix et ]>erlraiid, le sérum de poule ne serait ni toxique, ni
antitoxique.
Des Poissons aux Reptiles, la toxicité du sang se tient dans des limites
de quantité assez restreintes, comprises entre o cm. c. i à 3 centimètres
cubes pour la dose minima mortelle, suivant l'animal inoculé (Passereau,
Cobaye, Lapin. . .) et suivant le lieu de l'inoculation.
~{A suivre. )
SOMMA lUE.
Av(cs administratifs : Pages.
Dépôt du fascicule n" 9 du Ihilklin de i 91 <) • • 1 ">*i
Nomination de M. Stanislas Micunik» comme Assesseur du Directeur \i)',\
— de iM. L. Lapioque comme Professeur do I'livsioIo(jic générale à la
Faculté dos Sciences de l'Université de Paris.^ i53
— de M. V. RiciioN comme Garçon de Laltoratoire i53
Élection de M. A. Mknegaiix comme Membre d'honneur de fUnion des
Ornitliolo(jistos Britanniques 1 5'j
Correspondancp : Lettre de M. J. de jMoiîgan à M. le Piofesseur L. JouniN
siu' la collection de Scalaires réunie {)ar M. de Bouitv au Laboratoire
de Maiacoloffie [ Suite] i54
Présentation d'ouvrages par M. le Piiésident, M. le Professeur R. Verneau,
M. le Professeur H. Lecomte, M"'° M. Phisalix, M. le D' J. Pelle-
(;niN et M. R. Anthony 106
Note de M. le Professeur Gh. Gravieu sur le don fait par M. H. B. Blxton
d'une collection de préparations microscopiques , iSg
Commtinications :
F. Le Cekp. Description d'un Cossidee mal{jache (Lépid. Hétéroc.) iGi
— VoYa<TO de MM. Ch. Alluaud et R. Jeannel dans l'Afrique Orienta'e :
Description de formes nouvelles de Lépidoptères {Papilionidœ , Saly-
ridœ) 16a
L.-G. Seurat. Sur la morphologie du Proleptus obtusus Duj. {Aciiariida;) •
[Figs.] i65
Ed. Lamv. Les ]\Ioules et les Modioles de la mer Rouge (d'après les maté-
riaux recueillis par M. le D' Jousseaume). [ Fm. ] 178
L. Germain. Contributions à la Faune Malacologitpic de l'Afrique équato-
riale : LVL Sur les Limnées africaines appartenant au groupe du
Limnœa [Radix] natalensis Kiauss 179
A. Billard. Note sur une espèce nouvelle d'Hydroïdc gymnoblastiqiie
[Clava Krempji), parasite d'un Alcyonaire. [Fig.] 187
H. Lecomte. Quelques Sapotacées africaines. [Figs.] 189
F. Gagnepain. Nouveaux Bégonia d'Asie. Quelques synonymes iqA
M"' A. Camus. Graminées nouvelles de l'Asie orientale 201
J. Cardot. Sur les caractères distinclifs dos Ei-iobolr>jn (Rosacées) et genres
voisins, et observations sur quolipies espèces asiati(pies A'Evinhdlnja. 2o5
H. Chkrmezon. Kyllingia (Cyperàcées) nouveaux de Madagascar 308
A. GuiLLADMiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXIL Plantes recueillies par M. Franc. [Suite.) 2i3
( Voir la suite à la page ^1 de lu courcrlure.)
J. CosTANTiN. Noie sur le Lanjj-rhôa (OrchiJce) 318
Slauislas Mkumer. Observations complémentaires siii- Psmnmoceras Cloezi
Stan. Meun. [ Figs.] 229
M'"' M. PiiisALix. Autopsie de trois Tortues géante:^ ( Testudo etephantina
D. B.) de la Ménagerie des Reptiles du Muséum 925
M'"" M. Phisalix et R. P. F. Caios. Note sur la toxicité comparée du sang
des Serpents 229
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
l. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son aj>pui moral et tiuancier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres , jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattaclient.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o fra.ics.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par au.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scifulifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs^''.
<•' S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trétorier de l'Atsocialion,
boulevard Saint-Germain, u° 120, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES 1)1 MUSÉUM
ANNEE 1919
N° 4
^^s^
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGCGXIX
AVIS.
I.e Bnlleliii dti Musi'iim étant uue pnhlication mensuelle, destinée essen-
tiellement à (le conrtes notes permettant des prises de date, son impression
doit être r.ipide : MM. les Anteurs sont donc instamment priés, dans l'in-
lérét général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
1/étendue des notes inséi-ées par un même auteur dans un numéro du
Hulict'in ne saurait dépasser huit pages d'impression. Toute communication
excédant cette limite sera renvoyée à l'auteur.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d'une communication
devra, si son auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être
remise par écrit dans les vingt-quatre heures.
Les iiKiiiuscrits doivent être définitifs pour t'vitei- les remaniements et
écrits très lisiblement, seulement au recto de feuilles isolées.
Ils ne porteront d'autres indications typographiques que celles conformes
aux caractères et signes conventionnels adoptés par l'Imprimerie nationale,
par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : souli-
gnés une fois dans le manuscrit.
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Pour chaque référence bibliographique, on est prié d'indiquer le litre du
périodique, la tomaison. Vannée de publication , la pagination.
11 est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou
embranchement auquel appartient l'animai on la plante dont il est ques-
tion soit indiqué entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrii-e sur leur manuscrit le nombre des tirés
à part qu'ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte acconqiagnant les communications
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faute de quoi . la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches
hors tf'.ric ne seroni acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et
après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé (\t.i'uue seule épreure aux Auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections
lro|) nombreuses ou d'ordre technique, Tarlicle sera ajourné à un numéro
ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
(M
ANNEE 1919. — N° 4.
-H3*Cf
18V RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
1" MAI 1919.
PRESIDENCE DE MM. H. LEGOMTE,
PROFESSEUR AU MUSEUM,
ET EDMOND PERRIER, ^ÏKWARY
NEW YORK
DIRECTEUR OU MUSEUM. _,._ ^ ^,^ ^ ,
onTANlCAfc
QARDEiN
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LK Président dépose sur le bureau le troisième fascicule du
BuUi'lin pour l'année 1919, contenant les communications laites
dans la réunion du 97 mars 1919.
M. LE Président donne communication des nominations suivantes :
M. Lapicoue (Louis), Professeur à la Faculté' des Sciences de
l'Université de Paris, ancien Professeur au Muséum national dMiis-
loire naturelle, a été nomme' Professeur honoraire à ce dernier
établissement. (De'cret du 22 avril 1919.)
M. BouDAREL (Noël), Préparateur stagiaire, a été nommé Pi'é[ta-
rateur de la Chaire de Malacologie, en remplacement de M. Germain,
nommé Assistant. (Arrêté du 2Ô mars 1919.)
M, MiRANDE (Robert), Docteur es sciences et Ingénieur agronome,
a été nommé Préparateur stagiaire de la Chaire de Cryptogamie
en remplacement de M. Pelourde , décédé. (Arrêté du 2'i avril 1919.)
McsÉDM. — XXV. 16
— 23/i —
M. Clavklin (Paul) a été nommé Préparateur stagiaire de la
Chaire d'Anthropologie, en remplacement de M. Poutri.x, décédé.
(Arrêté du 2/1 avril 1919.)
M. SnioN (Eugène) a été nomme' Associé du Muséum, sur la pro-
position de M. le Professeur Gravier. (Assemble'e des Professeurs du
10 avril 1919.)
M. BuxTox (H. B.), Anatomiste anglais, a été nommé Corres-
pondant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur Gravier.
(Assemblée des Professeurs du 10 avril 1919.)
M. le Commandant Dupuis (Paul) [Armée Belge], à Bruxelles,
a été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de
M. le Professeur JoL'Bi.N. (Assemblée des Professeurs du 1 o avril 1 9 1 9.)
M. LE Président fait part du décès suivant :
M. Priem (Fernand), Professeur au Lycée Henri IV, Correspondant
du Muséum.
— 2;î5
COMMUNICATIONS.
DOCUMBMS POUR SERVlIi 1 LIILSTOIRE DU SaUMON (SaLMO SALAR L.)
DANS LES EAUV DOUCES DE LA FrANCE ,
PAR M. Louis Roule.
DEUXIÈME SÉRIE O.
Le développement post-embrvonnaire du Saumon
pendant la seconde partie de la periode vésiculee.
L Alevins de 4-5 semaines. — Le corps, grâce ù l'effilement de la lêle
et surtout du museau, commence, dans cette phase, à devenir fusiforme.
La tête possède sa constitution définitive ; ses appareils operculaire et
branchiostège ont acquis leur aspect final La nageoire caudale est nelte-
meut fourchue, bien que l'échancrure médiane soit peu accentuée; ses
angles sont encore arrondis. L'anale postérieure et les pelviennes montrent
les ébauches de lem's rayons.
Le système pigmentaire présente ses premières taches, désormais
alTirmées. Ces taches se composent de fines ponctuations semblables à
celles du reste du corps, mais plus nombreuses et plus sei-rées. Elles ont
un contour irrégulier, assez bien délimité. Placées sur les flancs, auprès
et au-dessous de la ligne latérale, elles sont au nombre de cincf de chaque
coté : une, plus ou moins distincte, eu arrière de la fente operculaire:
([uatre, mieux marquées, situées à la file depuis l'aplomb des pectorales
jusqu'à celui de l'anale postérieure.
La vésicule vitelline, toujours présente, constitue une saillie encore
volumineuse, mais entièrement placée au-devant des pelviennes et ne
s'étendant pas au delà.
IL Alevins de 6 semaines. — La tète continue à efiiler son museau et à
préciser ses contours définitifs; la membiane branchiostège recouvre les
bases des pectorales et s'étend jusqu'à la vésicule vitelline. La T' nageoire
dorsale montre encore quelques vestiges de sa crête antérieure. Les
(') Voir même Recueil, année lyiS, n" 7, p. 477 et suiv.
16.
— nci —
nageoires pedorales étendent leur sommet jusqu'à 1 aploml) du bord anlc-
i-ieur de la i" dorsale. Les nageoires pelviennes s'araplUienf , et possèdent
presque tous leuis rayons.
Ki(r. 1 . Alevins vésicules de Saumon {Salino salar L.) vus do profil. Gross. : 3/i.
En bas : Alevin (1p 'i-5 semaines.
Au milieu : Alevin de 6 semaines."-
En haul : Alevin i\v 7 semaines.
V, vésicule vilelline; A. anus; IH, nageoires pectorales; P\. naj;eoire> [M'iviennes.
Les pi-incipaux changements sont ceux des nageoires impaires et de la
pigmentation. La a° dorsale commence à offrir une forme arquée: pro-
longée en avant par une étroite crête, elle est pourtant distincte de la
1" dorsale, et se sépare également d'avec la caudale par une écliancrure
profonde. La caudale, dont le bord postérieur est nettement concave.
— 287 —
Induit la liauleur des crêtes médianes qui la prolongeaient auparavant et
l'unissaient à la 2° dorsale ainsi qu'à l'anale postérieure. Cette dernière,
désonnais distincte, el aniplidée depuis la pliasse précédente, porte tous
ses rayons. Par contre, l'anale antérieure diminue de hauteur et commence
à se réduire.
La j)igmentation ponctuée s'accentue sur la région dorsale du tronc,
■ les joues et les opeicules. Les lignes non ponctuées , qui parcourent le
sommet de la tête et la nuque depuis le début du développement post-
embryonnaire, continuent à se maintenir dans leur intégrité; elles repré-
sentent les ébauches des futurs pores sensoriels céphaliques, qui ne tarderont
pas à faire leur apparition. Les taches latérales sont mieux délimitées que
dans la phase précédente; elles ont augmenté leur nombre, qui est habi-
tuellement de six sur chacun des lianes.
La A^ésicule vitelline continue à se résorber. La saillie qu'elle dessine
s'accentue de moins en moins. Sa forme générale se maintient cependant,
malgré sa petitesse relative; son bout postérieur, plus étroit que l'antérieur,
se recourbe légèrement en crochet.
III. Alevins de 7 skbiaines. — Les changements les plus sensibles sont
ceux de la pigmentation, de la résorption vitelline, et de l'apparition des
porcs sensoriels céphaliques.
La pigmentation se renforce et s'étend au corps presque entier. Des
ponctuations apparaissent sur la face ventrale du tronc, laissée indemne
jusque là: elles y sont plus espacées cju'ailleurs, sauf au voisinage des
insertions de l'anale postérieure et de la crête de la caudale, où elles se
montrent plus grosses et plus serrées. Les taches des flancs augmentent en
nombre, et, par rapport à la phase précédente, diminuent en taille; on
en compte ordinairement 6 à 9, toujours situées au long et au-dessous
de la ligne latérale , ou la chevauchant quelque peu. Les joues et les oper-
cules portent aussi les groupes de ponctuations serrées.
Les deux bandes sus-orbitaires , latérales et symétriques, qui se font
remarquer depuis les premières phases par leur défaut de pigmentation,
perdent leur aspect primitif continu et se présentent comme formant deux
séries de pores sensoriels rangés à la file. Chacune de ces séries commence
en arrière et au-dessus de l'œil, se porte vers le museau en contournant
l'orbite, et se termine à la hauteur des fosses nasales. A ce niveau, et vers
la lèvre supérieure, les deux séries se relient l'une à l'autre par l'entremise
d'une courte série transverse faite de 3 à /i pores.
La vésicule vitelline se réduit de façon notable, au point de ne plus
constituer qu'une boursouflure sous-pectorale. Sa forme et ses dimensions
varient selon les individus; la principale cause de cette diversité est due
à son bout postérieur, tantôt allongé et presque cylindri(pie. tantôt court
et obtus.
— 238 —
IV. Alkyins de 8-9 SEMAINES. — L'iiîtdrét des alevins parvenus à celle
phase, qui marque la fin du a° mois et le début du 3" depuis It^closiou,
tient à la réduction croissante de la vésicule vitelline et de l'anale antérieure,
Fi(*. Q. — Alevins vésicuiés de Sa\imon (Snlmo salar L.) vus de profil. Gros?.. : .'{/i ,
En lias : Alevin de 8 semaines.
Au milieu ; Alevin de 9 semaines.
En haut : Alevin de 10-11 semaines.
Moines lettres ([ne (hins la ûf'tire 1.
les autres parlirularilés étant peu dilVérenlos de celles des alevins précé-
dents.
La vésicule vitelline ne forme guère qu'une hernie assez peu saillante,
située sous la face ventrale du corps, dans resjiace compris entre la base
— 230 —
des n.ngftoiros pccloralos ot celle des pelviennes. Conservant encore sa dis-
position première et son prolonp;ement postëritmr, cllo |)araît faite do doux
parlies plus ou moins dislincfes : l'une, poslf^'iciu-c et [)ctile, (pii coi'respond
ji ce pr(dongemenl; l'autre, anléricure et relativement grosso, qui (''(piivaiit
à la portion principale de la vi^sicule. Les deux, au cours des niodidcalions
qui se suooodent dans leur résorption progressive, diminuent de plus en
plus dans tons les sens et surtout dans la direction verticale, de maniôro
;i (lispaïaîlre peu à peu en se confondant à mesure avec la paroi voniralo
(lu lionc. 11 s'agit donc en cela d'une atrophie progressive par résorption;
la vésicule se vide de son contenu deutolécithique, et se restreint jusqu'à
s'incorporer à la paroi abdominale.
l-n nageoire anale antérienre cesse également d'exister. S'étant quelque
peu accrue après l'éclosion, quoique moins que la postérieure, elle avait
ra|)idement cesse d'augmenter, et demeurait stationnaire. Aucune ébauche
de rayons ne se montrait dans sa substance. A dater des présentes phases,
elle s'atrophie progressivement. Son dernier vestigo. constitue une |)etite
ci'éte médiane, placée au devant de l'anus. Cette crête ne tarde à s'effacer
à son tour, de telle sorte qu'il ne subsistera plus aucune trace de cette foi-
mation remarquable, qui prolongeait en avant de l'anus le système des
nageoires impaires et le rattachait à celui des nageoires pelviennes.
V. Alevins de lo-i i semaines (2 mois et demi). — Les alevins de cette
phase marquent la fin de la période vésiculée. Les appendices caractéris-
tiques de cette période , à savoir la vésicule vitelline et l'anale antérieure ,
viennent de (lis|)aiaître complètement, ou ne sont représentés encore que
par des vestiges de faible importance. Cette. phase a lieu, d'ordinaire, vers
le milieu du troisième mois qui suit l'éclosion. 11 convient de noter toute-
fois qu'elle peut se manifester plus tôt ou plus tard , selon la tenqiérature
de l'eau et la robustesse des alevins, la rapidité de la résorption étant en
proportion directe avec la température du milieu , tant que celle ci n'altère
point la vitalité de l'organisme. 11 faut remarquer par surcroît que, dans
la pratique, les phases d'alevins vésicules semblent cesser parfois dès le
deuxième mois , car les vestiges réduits de la -vésicule sont de moins en
moins discernables, autant à cause de leur petitesse que de leur nature
translucide.
Le corps , désormais privé de la vésicule dressée en saillie , possède net-
tement une forme de fuseau , avec museau étiré en avant et grande cau-
dale échancrée en arrière. La paroi propre de la vésicule s'est confondue
avec celle de l'abdomen; pourtant les traces de son ancienne existence
subsistent encore. Le mouvement de rétraction, plus accentué entre les
bases des pectorales, a conduit, en effet, au creusement d'une fente lon-
gitudinale et médiane, qui s'engage en avant sous les formations branchio-
stèges,etqui s'atténue en arrière, tout en s'élargissaiit, pour se joindre au
— 2'i0 —
pelil bourrelet qui re|)résenle, du côte des pelviennes, le dernier vestige
vitelliu bientôt elFacé à, son tour. L'alevin porte ainsi, dans la région où se
Fi{{. 3. — Alevins vésicules de Saumon (Salino salar L.)
vus par la ftice ventrale (la région caudale n'est pas ligurée). Gross, : 3/i.
A gauche et en bas : Alevin de 6 semaines.
A (fauche et en haut : Alevin de 8 semaines.
A droite et en bas : Alevin de 9 semaines.
A droite et en haut : Alevin de 10-11 semaines.
Mêmes lettres que dans la figure 1 .
dressait en saillie sa ve'sicule, un ombilic vitellin, qui n'(^uivaut point ;\
une cicatrice de déhiscence, mais à un élirement en |)oclie consécutif à la
résorption du deulotécithe. Cet ombilic ne tardera point, du reste, à dis-
— 2/il —
paraître à son lotir, on laissant les téguments prendre leurs contours
normaux.
La i'° dorsale se fait remarcpier pur sa {jrande taille, relativement plus
forte qu'aux phases précédentes; elle s'accroît beaucoup au cours de cette
phase, et surtout en hauteur. 11 en est d(! même pour l'anale, dans une
proportion moindre cependant, et pour la caudale, (lelle-ci, également
plus ample par rap[)ort à ce qu'elle était aux phases précédentes, est nette-
ment fourchue; ses angles toutefois sont encore arrondis, et non pas
acuminés. Elle possède toujours les crêtes médianes, dorsale et ventrale,
qui la prolongent vers l'avant, et l'unissent à l'anale ainsi qu'à la if dor-
sale. Celle-ci n'a point changé depuis la phase précédente et conserve son
aspect crochu , avec ses dimensions relatives. Elle ne montre aucun vestige
de rayons, semblable en cela aux crêtes antérieures de la caudale, par oppo-
sitioa avec la caudale proprement dite et les autres nageoires impaires ,
qui ont leurs rayons au complet comme nombre et comme étendue.
Les nageoires paires , munies aussi de leurs rayons , s'amplifient à l'égal
des impaires. Les pectorales qui, dans les phases précédentes, n'arrivaient
pas de leur sommet à l'aplomb antérieur de la i '" dorsale , ou y parvenaient
tout juste, le dépassent maintenant, et portent jusqu'à l'aplomb du pre-
mier tiers de cette nageoire. De même les pelviennes qui, rabattues en
arrière, ne parvenaient pas à l'anus , y arrivent désormais, et même le
dépassent parfois. Cette amplification des nageoires paires et impaires s'ac-
corde avec la mobilité devenue plus grande et la rapidité de l'alevin.
La pigmentation principale consiste toujours en points isolés, les uns
très fins, les autres plus épais, répartis en grand nombre sur le tronc
presque entier, ainsi que sur une partie des dorsales et de la caudale. Les
taches de la ligne latérale, toujours présentes , étendent leur rangée depuis
la région post-operculaire jusqu'au pédoncule caudal; leur nombre habituel
est de huit à dix; quoique irrégulières, leurs contours sont assez nette-
ment délimités. La pigmentation ponctuée occupe aussi tout le dessus de
la tête , sauf les lignes des pores sensoriels , le museau , et la lèvre supérieure.
Elle s'étend en outre sur les joues, en arrière comme au-dessous des yeux,
et sur les opercules, où elle forme des amas étendus en sm-face. Les pores
sensoriels présents ne se limitent pas aux deux lignes sus-orbitaires réunies
en avant par la ligne transversale inter-nasale; d'autres se montrent sur la
ligne médio-dorsale du tronc, en avant de la i" dorsale, et se disposent
sur deux files longitudinales et parallèles pei\ éloignées.
— 242
TABLEAU D'ENSEMBLE DES DIMENSIONS MOYENNES ( EN MILLIMETRES)
DES ALEVINS VÉSICDLÉS DU SAUMON
DEPUIS LA FIN DU PREMIER MOIS JUSQU'A LA RESORPTION COMPLÈTE.
INDICATION DES PARTIES.
Longueur totale
Longueur sans la caudale
Hauteur du tronc à l'aplomb antérieur de la
i" dorsale
Hauteur du pédoncule caudal
Longueur de la tête
Largeur de la tête sur la ligne oculo-lrans-
vcrse
Diamètre orbilaire
Kspace préorhitaire
Kspace inlerorbitnire
Dislance prédorsale
Distance préanale
Hauteur maxima de la i" dorsale
Hauteur maxima de l'anale
Hauteur de la caudale
Rayons médians de la caudale
Rayons marginaux de la caudale
Longueur des pectorales
Longueur des pelviennes
Grand axe de la vésicule vilelline
Petit axe horizontal de la vésicule vilel-
line
l'elil axe vertical (saillie) de la vésicule vi-
telline
AGE DES ALEVINS.
6-5
SEMAINES.
33,5
20,5
/.,r,
1,5
6.0
A,o
9,5
i,o
1,8
1 0,5
i6,o
a,.'>
2,0
'•,5
3,o
3,0
'1,0
9,0
(1,0
%^>
6
SEUMNES.
2'l,0
:îl,0
5,0
1,5
'l,0
2,5
1,0
2,0
10,5
i5,o
2,5
•2,5
'1,5
3,0
3,5
'1,5
a, 5
(),0
.3,5
1,5
7-8
SEMAINES.
2^,5
a 1,5
2,0
0,5
/i,o
2,5
1,0
•1,0
10,5
i5,o
3,0
2,5
5,0
3,0
.'i,o
'1,5
3,()
5,5
3,5
1,5
10-11
SEMAINES.
27,0
î>3,5
5,0
•2,0
7,0
2,5
i,r.
2,5
1 1,0
16,0
/•,■">
3,5
6,0
3,0
'1,5
5,5
'1,0
i),o
0,11
0.0
— 2/i3
C.\r\inGVK DES AnAiGNÉns dv oENnK Leptodrassus (Gnaphosidiî),
n'APnÈs LES MATBnnux d/î la collectiox E. Simon
AU Muséum vinov.o, nlliSTOinE NtruREUE,
PAR M. LK (loMTE DE DaI.MAS.
Le genre Loptndmssiis a son centre dans la réjfion nîf^diteri-anéenne :
deux espèces, l'une de la cote occidentale d'Afrique et l'autre de la Colonie
du Gap, s'ëcartent seules de cet habitat. Des formes exotiques de Drnssodoft^
montrent également un groupe oculaire à yeux médians antérieurs très
gros et yeux latéraux connés; elles doivent se répartir dans des genres
spéciaux, dont plusieurs seront proposés plus loin, et font le passage des
Dmssndea aux Leptodrassus.
Les Lcpiodrassus sont tous de faible taille et de coloration pâle, sauf par
exce|)tion l'abdomen un peu foncé, mais sans aucun dessin. Le sternum
montre uue ligne marginale foncée, rarement obsolète: parfois le cépbalo-
iborax oITre aussi une petite bordure. Les yeux sont toujours bordés de
noir et les gros yeux médians antérieurs englobés dans une seule tache
de grande dimension. Les lames-maxillaires sont invariablement lisérées
de noir dans la portion droite de leur troncature antérieure transverse.
Les filières, assez |»ileuses, très ])âles, ne paraissent pas très chitinisées.
Les pattes unicolores blanc lestacé ne présentent jamais d'annelures.
liCS onze espèces connues , représentées dans les collections par un petit
nombre de spécimens, n'olï'rent que de minimes différences, notamment
dans les organes sexuels, la position relative des yeux postérieurs et la
denture de la marge inférieure des chélicères, En France, les LefHodmssiiH
sont adultes au mois de juin.
Genre Lo|tto«lro!i«siis E. Simon, 1878.
A. Yeux postérieurs presque équidislanls. Marge inférieure des cliéiicères armée
de deux dents géminées, dont la plus éloignée de la hase du crochel beaucoup
plus puissante. — cf Tibia P M muni de deux apophyses ou d'une apophyse
dédoublée. — $ Fossette de l'épigyne recouverte en partie d'une hgule
pileuse, fermée du prolongement de la paroi antérieure de l'abdomen.
1. Leptodrassus fbmineds (E. Simon).
Drassus femineus E. Simon, Ai\ Nouv., 9' Mém. , Liège, 1878, p. i63. —
Leptodrassus feminens E. Simon, Ar. Fr.,IV, 1878, p. 909, tab. XV, fig.S;
Idem, //. N. Ar., \, p. 355, lîg. aaS; Idem, Av. Fr.,\'l, 1914, p. lAi, fig. a5/i.
— Vili —
TvPE du genre.
Loug. : d* 3,0 à 5/i; 9 /i,3o à /i;75. — Bordure du sternum plus im-
poiUiule que dans les autres espèces; céphalothorax en [)résenlant aussi
une plus faible, parfois obsolète. I/abdomen, habituellement paie, peut se
montrer gris assez foncé chez des individus des deux sexes. Ecarts des yeux
postérieurs égalant le diamètre des médians; groupe des yeux médians un
peu plus large (pie long. — d Tibia de la patte-mâchoire convexe en
dessus, prolongé en une aj)ophyse pâle, cylindrique, carrément tronquée,
émettant à la partie supérieure, avant son extrémité, une très forte dent
noire chitinisée (fig. i ). — 9 Fossette de l'épigyne circulaire assez pro-
fonde, surplombée dans ses deux tiers antérieurs d'une large ligule ariondie
à son exli-émité, pileuse et blanche dans sa première moitié, cornée et
colorée dans sa moitié postérieure légèrement dilatée ( lig. 2 ).
Habitat. — Corse {types de l'espèce). — Algérie : Alger, Nemours ''^
— Portugal : Leca del Palmera (Nobre).
2. Leptodrassits albidus E. Simon.
Ijpplodrassm (tll)i(liis E. Simon, le. /'V. , VI, i<)i'i, |». l'j:!, fi/[. *jr>.'') ii ■?J>'].
Diffère du piécédent par les points suivants :
Long. : c? 3,10 à 3,70; 9 A, 45 à 5,25. ■ — Bordure foncée moins pro-
noncée au sternum et seulement indic^uée par exception au céphalothorax.
— d* Tibia PM muni de deux apophyses ayant la même base : la supé-
rieure colorée, longue, aiguë, légèrement arquée vers le bas; l'inférieure
pâle comme l'article, courte, arrondie, creusée en forme de cuiller du côté
interne (fig. 3). — 9 Ligule surplombant la fossette de l'épigyne de
forme ovoïde, pileuse dans ses deux tiers antérieurs (fig. h).
Habitat. — Alpes-Maritimes : Menton (de Dalmas), Gagnes (Borland);
Loire-Infêrieurc : Le Pouliguen (de Dalmas); Pi/ rêiiées-Orini taies :
Banyuls-sur-Mer. — Espagne : Tarragone {tijpes de l'espèce).
3. Leptodrassus croaticus, n. nom.
LplitodraHsus foiiineus (non E. Simon) Cliyzur et kulcz\nski, le. Ilimi^., Il,
J897, |). r'2i , lab. Vm, fig. 35 a et l>.
L'espèce, inconnue de moi, dont il s'agit ne peut être L. femiiiPiis IvS.
et paraît bien plus voisine de L. allmius E. S. D'après le texte et les des-
i') Tous les exemplaires provenant de localités non accompagnées de nom do
collecteur entre parenlhè*es ont été capturés par M. Simon lui-même.
— 2/i5 —
sins (les auleurs, le mcmltre copiil.'il«Mir du niAle rosscniblc l)eaii('<Mi|t ;i
celui (le L. albldus, avec apophyse suprrieuie cepcndaul plus };n'Ie; tpiaul
à l'opigyne de la femelle, par sa fossette étroite suiplond)de d'une long-ue
ligule de largeur dgale d'un bout à l'autre, il s'écarte sullisammenl de
celui de L. albidus, à large fossette et ligule ovoïde, pour permettre de con-
sidérer les deux formes comme non identiques.
Habitat. — Croatie : Grkvenica (sec. Ghyzer et Kulczynski).
B. Yeux médians iiosléricur& plus écartés l'un de l'autre qu'ils ne le sont des
laléraiiv. Denis géminées de la marge inférieure des chélicères très petites. —
J" Tibia PM jirésenlant une seule apophyse simple. — Ç Fossette de l'épigyne
non recouverte d'une ligule pileuse.
h. Leptodrassus Simoni , n. nom.
Lcpludrassiiit k'iterrimus (non Cambridge ) E. Simon , \r. Fr. , VI , 1 9 1 /i , p. 1 A 1 ,
lig. 352 et 2 53.
Long. : (3* 2,4 à 9,7; 9 3 à A, 10. — Coloration très pâle, cépbalo-
tborax sans bordure. Veux médians postérieurs séparés l'un de l'autre de
leur diamètre et de leur rayon seulement des latéraux; groupe des yeux
médians en carré parfait. — d Tibia PM plan en dessus, son apophyse
non colorée, longue, acuminée, un peu courbée vers le haut (fîg. 5). —
9 Fossette de l'épigyne en demi-cercle, creuse, colorée, divisée dans le
fond |)ar un septum clair longitudinal très peu saillant: en arrière de la
fossette, les deux oviducles débouchent chacun par un minuscule oriûce
rond au sommet d'un mamelon, précédé et circonscrit en avant par un
canal semi-circulaire récurvé marron très visible (fig. 6).
Habitat. — Alpes-Maritimes : Menton (de Dalmas); Basses-Pyrénées :
Urdos {tijpc de l'espèce). — Espagne : Galatayud*''. — Algérie : Marnia.
5. Leptodrassus algericus, n. sp.
Long. : c5* •i,8o; 9 /i à /i,io. — Très voisin du précédent pour- tous les
caractères, sauf pour les organes sexuels. — d* Tibia PM plus dilaté eu
dessous et montrant une apophyse colorée, droite, plus longue el plus
grêle, non arquée en haut. — 9 Fossette de l'épigyne eu rectangle trans-
verse à côtés et angles arrondis, suivie en arrière de deux zones blanches
circulaires tangentes à bord antérieur seul chitinisé, d'où partent les ovi-
ductes coupant la fossette de deux lignes brunes longitudinales (fig. 7).
t'î C'est par confusion u\ecL. femineus E. S. (juc celte espèce a été indiquée
de Portugal.
— 246 —
Habitat. — Algérie : Aïn-Sefra (Vibert), Bogari, Bou-Saada, Aiimalo.
Les différences entre ies mâles des L. Simoiii et ulgericus sont très
minimes, mais l'ëpigyne permet de distinguer ies femeiies avec la plus
grande facilité.
/i//:.'/"0^\
Fig. 1, Lfptodrussus femineiis E. S. cf , pattc-màchoirc. — Fig. a, iV/. Ç,
épigyne. — Fig. 3 , L. nlhiilm E. S. c? • patte-iuàchoire. — Fig. h , id. Ç ,
cpigyue. — Fig. 5 . L. Simoni Dalmas tj- , patte-mâchoire. — Fig. (> . id. 9 , épi-
gyne. — Fig. 7, L. algériens Daim. 9 - épigyne. — Fig. 8 , h. punicus Dnini.
9 , épigyne. — Fig. 9, L. pupa Daim. $ , épigyne. — Fig. 10, L. licenUosus
Daim. 9 , épigyne. — d" d* X 33, ? 9 X 60'".
G. Leptodrassus fragilis, n. sp.
Voisin de />. Slmoin Dalmas, il en diffère par les points suivants :
(j* Long. 2,65. — Coloration entièrement pâle, sterniun sans borddre.
Groupe oculaire très compact, occupant la totalité de la largeur du front,
les bordures noires des yeux remplissant presque eu entier leurs inter-
valles: yeux médians postérieurs écartés l'nn de l'autre de moins de lenr
diamètre et subcontigns aux latéraux. Tibia P M près du double de l(»n-
gueur que de largeur, non saillant en dessous, son apophyse, claire, très
petite conique aiguë, aussi lai-ge que longue. — (9 inconnue.)
(1)
Toutes les figures ont été faites à la chambre claire sous liijuide.
— 2/i7 —
HvniTAT. — ilfu'rie (un seul màie s;iiis localiUî).
(Icllo petite espèce se (liiFf'ieucie très neltement [)ar son g'rou|>e oculaire
et i'a})opliysc du tihia de la patle-màchoire.
7. Lni'TODRASSLS TENERRiMus (Caudjridge).
Drassus lenerrimusCamhv'idire, P.Z.S. Loiulon , 187a, p, 9 33, tah. XV, (ig. 10.
D'apiès la descri[)tion et les ligures, cette espèce, décrite sur deux mâles
(l(> 3 millimètres et qui m'est iucounue, doit être fort voisine de L. Siinoni
Dalmas (pour lequel K. Simon avait employa le morne nom spécifique). Le
groupe oculaire est analogue, ainsi que le mend>re copulateur. Cependant,
(|uelques marques sombres sur l'abdomen, ainsi <|ue le tibia PAI, ligure
grêle Jjeaucoup plus long que large, avec son apopliyse colorée et droite,
sauf l'exlrémité indiquée comme très légèrement courbée en haut, per-
mettent de tenir les deux formes pour distinctes.
Habitat. — Sijrie et Palestine (sec. Cambridge).
C. Yeux médians postérieurs plus écartés l'un de l'autre qu'ils ne ie sont des
latéraux. Denture de la mnrgc inférieure réduite à une seule dent granuliforme.
— Ç Fossette de l'épigyue surplombée en avant d'une courte ligule pileuse.
8. Leptodrassus punicus , n. sp.
9 Long. 3 à 3,6. — Groupe oculaire et coloration comme L. Simoni
Dalmas. Pattes faiblement scopulées sous les tarses et métatarses, surtout
antérieurs. Fossette de l'épigyne beaucoup plus lai-ge que longue, la ligule
anontlie deux fois plus large que longue n'atteignant pas le milieu de la
fossette (Gg. 8). — (d* inconnu.)
Hauitat, — Tunisie : Kairouan (deux femelles dans ma collection, cap-
turées par le D' Santschi).
Cette espèce , à faciès (je L. Simoni, présente un épigyne du type de celui
de L. frntineus, avec la marge inférieure des chélicères suljuiutique et les
pattes un peu scopulées.
D. \eus médians postérieurs plus écartés l'un de l'autre (pi'ils ne le sont des
latéraux. Marge inférieure des chélicères mu tiques.
î). Leptodrassus tropious , u. sp.
CéphalothoriLX, sternum et pattes jaunes , les premiers sans boj'dure
foncée. Filières inférieures plus grosses et plus longues que les supérieures.
Groupe oculaire très compact, occupant la totalité du front étroit; ses yeux
— 2^8 —
médians postérieurs écartés Vun de i'aulro de moins do lenr diamètie;
groupe des yeux médians un peu plus long que large. — ( (5* et 9 adultes
inconnus.)
Habitat. — Sierra-Leone (Mocquerys).
Connue seulement par un jeune mâle, cette espèce se particularise
cependant par son groupe oculaire, ses filières et l'absence de denture des
chélicères.
E. Yeux postérieurs presque équidistanls. Dents f;émiuées des chélicères sub-
égales. — $ Fossette de l'épigyne sans ligule pileuse.
10. Leptodrassus pupa, n. sp. '
Long. ;■ d -3,95 à 9,4o; 9 3,25. — Coloration entièrement pâle,
sauf des traces de bordure obsolète au sternum. Dents de la marge infé-
rieure très petites. Yeux gros, en groupe très compact occupant presque
toute la largeur du front étroit; ligne postérieure peu procurvée, l'écarte-
ment des yeux infériem' au diamètre des médians cbez la femelle et attei-
gnant seulement leur rayon cbez le mâle; groupe des yeux médians en
carré un peu plus large en avant. — d Apopbyse du tibia PM, colorée,
assez courte, conique droite, très divergente. — 9 Fossette de l'épigyne
très profonde , rectangulaire longitudinale, circonscrite en avant par mv
sorte de court auvent arrondi corné, en arrière par un bord élevé trancliant
cbitinisé un peu procurvé , sur cbacun des côtés par deux gros mamelons
foncés (lig. 9).
r
Habitat. — Egypte : Suez.
Cette très petite espèce désertique s'apparente par le membre copula-
tcur du mâle au groupe de L. Siinoni Dalmas , mais présente cbez la femelle
un épigyne de type très spécial.
Jl. Leptodrassus licentiosus , n. sp.
9 Long. — 6. Cépbalotborax, non bordé, et pattes jaunes: boidure du
sternum très marquée: abdomen hlancbâtre, libères jaune orangé. Marge
inlt'rieiu'e armée; de deux fortes dents égales, courtes et larges. Croupe;
oculaire n'occupant environ que les deux tiers de la largeur du front: écarts
des yeux postérieurs égaux au diamètre des médians; carré des yeux mé-
dians un peu plus large en avant. — 9 Fossette de l'épigyne circulaire,
contenant, de cbaque côté à la partie postérieure, deux gros mamelons
foncés, en face desquels le bord de la fossette est accompagné à l'cxti^rieur
d'une zone blancbe allongée, s'atlénuant en pointe en avant (fig. 10). —
{d inconnu.)
— -Ihi) —
IIaiutat. — Colonie (lu (kj) : Capctown.
Cette grosse espèce, connue par uno seule lenielle, est un peu aliénante
par ses filières colorées, rappelant celles des Dmssodes, et ses lames-maxil-
laires moins tron(piées droites antérieurement.
Les cpiatre espèces suivantes, publiées sous l'appellation générique de
Leptodrassm , n'appartiennent pas à ce genre :
Lcptodms.ws scutalus E. Simon [Bull Soc. Zool. Fr. , 1879, p. 262),
décrit sur un individu de Biskra, est un jeune; Eclwinus.
Lcptodmssus scrialus Karscli {IM. Eid. Zcitsclir., XXWl, 1891, p. 29^,
tab. XI, fig. 16), de Geylan, doit étrenuClubionide, que M. Simon estime
pouvoir appartenir au genre Argistes.
Lcplodivssus iiicerliis Banks {Proc. Cal. If. Se, 1, 1898, p. -iH),
tab. XIII, (ig. to), du Mexique, rapporté avec doute à ce genre par lau-
leur, ne peut en faire partie : coloration, taille, pièces buccales, puissance
et denture des chélicères, l'en excluent en eftet; il deviendra peut-être le
type d'un nouveau génie.
Leptodmssus insulauiis Rainbow (Proceed. Lin. Soc. Neiv South WoJes,
XXVI, 1901, p. 520, lab. 28, (ig. 1), des Nouvelles Hébrides, est un
Divssodcs de la section de D. pcroxiguns V]. S. Ces Drassodes australasiens ,
à groupe oculaire rappelant celui des Leptodrassm et occupant la majeuie
pallie du front étroit, à épigyncchez la femelle analogue à celui des Mobj-
criinœ avec petite saUlie en niché antérieure comme chez les Ileinicloea,
enfin à revêtement d'écaillés brillantes, méritent d'être séparés généi-ique-
ment et je propose pour eux le nouveau genre Auzacia^'\ dont le tyj)e
sera D. pevexiguus E. S. de Nouvelle-Calédonie; il comprendra notamment
les D. genimeus Dalnias de Nouvelle-Zélande, D. smritus E. S. de Tasma-
nie, D. dimolus E. S. de Victoria et tous les Dmssodes décrits d'Australie
Occidentale par E. Simon. Le genre Homoeothele , créé par cet auteur pour
une très petite espèce du même pays, H. micaiis E. S. (in Fauna Sudw. -
Aiistr., 1908, p. 892), se rapproche encore plus de Leptodmssus. mais
s'apparente très étroitement aux précédents avec la même sti'ie thoi'acicjiio
et les mêmes écailles brillantes, en diCférant surtout pai- les marges des
chélicères mutiques.
Tandis que Dmssodes inaudux E. Simon [Aun. Soc. Eut. Fr., 1897,
p. 070, et 1908, (oc. cit., p. 386), des îles Seychelles, de taille encore plus
faible, diffère complètement des deux derniers genres cités et deviendra
le type de Microdrassus n. g., dont voici la diagnose : Céphalothorax
^') Nom dont le radiral est tiré de la formule A. N. Z. A. C.^ Initiales par les-
quelles étaient désignées les forces australiennes et néo-zélandaises, qui se sont
si vaillamment comportées sur les différents fronts pendant la gigantesque lutte
pour la civilisation.
Muséum. — xxv. «7
— 250 —
convexe, bruscjuenient alléiiué en front carré. Veux très petits subégaux,
les antérieurs en ligne droite, tous conligus les uns aux autres ainsi (ju'aux
latéraux postérieurs; yeux postérieurs en ligne peu procurvée, les médians
plus écartés l'un de Taulro (ju'ils ne le sont des latéraux; groupe des
yeux médians plus large en arrière qu'en avant. Sternum subtriangulaire.
Lames-maxillaires droites, presque carrément tronquées, régulièrement
convexes, sans écliancrm-o latérale ni trace d'impression; pièce labiale
rectangulaire, d'un quart plus large que longue. Marges des chélicères
armées cbacune de deux dents, toutes subcgales. Uevélemeul sans écailles
brillantes.
Parmi les Dvnssodvœ formant le passage des Drussoiles axixLeplodrussm,
une forme des Antipodes, Drassodes inaoricas Dalraas [Aiin. Soc. Eut. Fr.,
vol. 8G, 1917, p. 346, fig. 23 à 26), ayant la taille et le fticiès de D. Inpi-
^/os»s Walck. , mais un groupe oculaire asssz voisin de cchn des Lepiodrossus
et un revêtement de petites écailles brillantes comme les Air.ncia et Hoinoe-
olliclc. doit être également le type d'un genre nouveau, que je dénommerai
lljpodrnsKodesi.
Plusieurs espèces avaient été supposées à (ort pouvoir entrer dans le
genre Leptodiassus . parmi elles :
Dntssiis tciiuis L. Kocli (Ar. lùiiii. Dntss., 18GG, p. lui), de Dalmalie,
est un Dmssodcs ou Zeloies.
Dnissus oniatus Cambridge [P.Z.S. LoiuL, 1876, p. 388), décrit sur
une jeune femelle prise à Alexandrie (Egypte), serait plulyt un Tahmites ,
dont deux espèces voisines sont publiées, l'une T. fervidus K. S. de Syrie,
l'autre T. Smitiichii Dalmas de Tunisie.
Dnismi^ tciiclhis Tborell ( Tijdscin: v. Eut. . W III , 1 87.) . )). 98) , d'Italie,
a les yeux médians antéiieurs plus petits que les latéraux; M. Simon estime
que c'est vraisemblablement un (llubionide du genre l/cs/o^c/tti.
Melunupluna lioiiiiiuilpus Kroueberg (in Fcdtsclieiiko livisc in TmLcsUm,
IJ, Arauea), 1876, p. -ih), du Turkestan, est probablement un Eck-inus;
il montre, <lu restç, des dessins sur l'abdomen.
Tnwodjail au hhomloiiv de Zoologie (l vra vl (^ru$lacvs).
251 —
Lies MOIS iMi i/riii()(;iiLAiKK lii iVJi!i;ri\ KsiciJi.AïuK
ijUALU'lC.lTltS l)K /."EoillWOOOCllOSJi,
l'Ali A. MoUQUET, VKTÉIUNAIKE. v
J'ai eu riioniieiir, à la séance du 97 juin 1918, de vous faire une coni-
nuinicalioii intitulée : tLchinococcose des séreuses chez- le Sinffe. — Cijstiqucs
reiicontrï's chez les CerJ, Daim et Moujlon.
Je désire aujourd'hui revenir en quelques mots sur le premier sujet
traité.
1° J'ai, par oubli, omis de signaler l'adliérence du kyste <le la cavité
pleurale à une petite surface du poumon droit. Celte adhérence permet
d'admettre que le point où le parasite s'est arrêté a pu être le poumon ;
l'envahissement de la plèvre dans cette hypothèse aurait été postérieur.
a" Le kyste trouvé sur la face postéiieure du foie semble bien remonter
à une infestalion contemporaine de celle de la cavité pectorale. Le parasite
peut ici également être considéré comme ayant été arrêté dans le tissu
hépatique à proximité de la capsule de Glisson. Le kyste se serait développé
ensuite en faisant saillie dans la cavité péritonéale.
3° Le mot mulliloculaire a été employé par divers observateurs pour
désigner :
A. L'Echinococcose alvéolaire humaine;
B. L'Echinococcose osse-jse humaine (Echinococcose hydatiquc miliaiie
de Dévé) ;
Vi. L'Echinococcose mulliloculaire des animaux ;
r
D. L'Echinococcose ordinaire à kyste(s) piuriloculaire(s) et par consé-
quent multivésiculaire(s) ;
F. L'Echinococcose uniloculaire multivésiculaire.
M. le Professeur Dévé s'est élevé, à juste titre, contre la confusion qui
résulte de cela. (Congrès international de Pathologie comparée de 1912.)
En conséquence je donne à i'Echinococcose dont je vous ai parié le
qualificatif suivant : Echinococcose mullivesiculaire eu liyste(s) iilurUocula\re{s).
17-
— 252 —
Les LiTiioDOMEs de là Mer Rouge
[iPAPnès LES MiTÉRiAur recueillis par m. le D' Jousseaume),
PAR M. Ed. Lamy.
M. le D' Jousseaume a donné généreusement au Muséum l'importante
série des Lilliodomes recueillis par lui dans la Mer Uouge : très abondante,
elle comprend un grand nombre de formes variées qu'il a élevées au rang
d'espèces soit dans ses publications, soit dans ses notes manuscrites qu'il a
bien voulu me confier.
Les auteurs sont actuellement, eu général, d'accord pour attribuer au
groupement générique de ces coquilles le nom Lilhophaija Bolten, 1798,
qui a la priorité sur Litliodomus Cuvier, 1817. Cependant, suivant
l'exemple donné par Bayle dans la collection de l'Ecole des Mines, M. le
D' Jousseaume (1888, Mcin. Soc. Zoohg. France, I, p. 917; tSgi, Le
Nittiindi.sli', i(\" année, p. 10 1) a emprunté pour ce genre, à la nomen-
clature pré-linnéenne , l'appellation DacUjks Lang, 1722'".
LlTHOPHAGA TERES Philippi.
Le. Lithodoinus gmcilis (Philippi [Moàiola] (18/17, Zettschr. f. Mulalc,
IV, p. 117; i8/t7, Abbild. Conchijl. Ail, p. 1 1) . Modiola , pi. II, lig. 1) est
une coquille allongée, presque cylindrique, d'un brun rougeâtre foncé,
ornée de stries d'accroissement concentriques et, en outre, de sti-ies per-
pendiculaires très serrées sur la région antéro-ventrale.
Cette espèce de tout l'océan Indo-Paciru[ue a été signalée notamment
de la Mer Rouge par Issel (1869, Maine. Mur Rosso, p. 882), A.-H.Cooke
(1886, Ann. Mag. Nat. Ilist.^ b' série, XVII, p. lûi), Sturany (1901,
Exp. rrPola'i llothe Meer, Lamellibr., Denlcschr. K. Alcad. Wiss. Wicn,
LXIX, p. 288).
Dunker (1882. Coiich. Cnb. , 2' éd., Litliophaga , p. 12) croit que
Modiola )«rt/«//rtH« Philippi (18A7, Zeitsclir. f. Malah., IV, p. 117; 18/17,
X
(') Le même nom Daclylus a élé employé on 1758 par Klein pour les Oliva
Brujfuière (1789), en 1797 par Hiimplirey pour los Mar^incUa Lamarck (1801),
et en 1817 par Scliumaclicr pour les Solidula Fischer do Waldhcim (1807)
[= Buccinulus il et A. Adams (i85'i), soub-geurc d\icl<e»ii l.
— 253 —
Ahhild. (loncli., 11[, p. ;i i , [il. II, fi{[. 0) n'est pas nssenliellement dif-
fdrent !".
D'autre part, von Martens (1880, in Mohiiis, lieitr. Mceresf. Mniirilius,
p. 819) et M. H. Lynge(tf)09, Danish Exp. Siam, Mar. Lamellibr., Mém.
Acad. IL Se. Lett. Danemark, ^"sér. , V, p. i3G) pensent que le Ij. ^racilk
n'est pas spécifKjuoment distinct du Litltndoniiis tercs Pliilippi [Modiola\
(18^16. AbbUd. Ciutch., Il, p. 1/18, Modiola, pi. I, lig. 3)'-^
C'est dgalemenlà la même espèce que me paraissent devoir être identifiés
ies nombreux individus appartenant, dans la collection de M. le ])' Jous-
seaume, à la l'orme qu'il a décrite en 1888 [Mém. Soc. Zoolog. France, 1,
p. a 18) sous le nom de Dartylus erytkrœensis comme une coquille cylin-
drique, d'un brun noirâtre très foncé, qui est ornée de stries d'accrois-
semenl concentriques 1res fines et dont toute la partie antéroinféiieure
est sillonnée de sti'ies verticales fines, serrées, assez régulières.
Mab, — Obock, Djibouti, Aden.
Lithophaga robusta Jousseaume.
Issel (1869, Malac. Mar Ptosso, p. BS^i) mentionne le ÎJthodomuH Ulho-
phagus Linné comme étant cité de la Mer Rouge, par Scliaufuss (18C0,
Moll. Syst. et Catal., Sannnl. Pœtel, p. 11 4) sous le nom de L. dactyJuH
Cuv. , mais il doute de l'existence de cette espèce européenne dans le golfe
Arabique.
Je pense qu'il s'agit d'une coquille erythréenne qui est eiïectivement
fort voisine du L. litliophagus , et dont M. le D' Jousseaume a donné,
sous le nom de Daclylus robustiis mss. , la description suivante dans ses
notes manuscrites :
fr Testa cylindrncea, sollda, luteo-fe^rugmea , concenfrice striata et plicatn-
rugosa, in anticam partem striis perpendiculari/ms e.rarata ; eo'tremitas antica
lœvis truncato-rotundata ; apices distantes , revohtti , ah e.rtremitale remoti :
extremitas postica depressa, rotundata; angtdus dorsalis in parte posteriore
sitiis.
ffDimens. : long. 80-100; diani. ai-ay millimètres.
ff Coquille épaisse, solide, cylindrique, arrondie aux extrémités, la pos-
térieure étant plus large et déprimée. A sa surlace existent des stries d'ac-
^'' D'après Duuker, la coquille ligurée par Reeve (1 S.'jS , Conch. Icon. , \ , Lilhn-
donius, pi. l, fig. 3) sous le nom de Lilhodomus tiialaijanux irapparticiil pas à
rospèce de Pliilippi, mais est le type du Lithophaga vrntrosa Dunker (1882, Inc.
rit., p. 4, pi. 1, lig. 3-/i)-
'^' Reeve (uSBy, Conch. Icon., Lilhodomux, sp. i3) attribue au L. Ivres pour
habitat «Mazallann , mais Carpeuter (1 8GA , Sappl. Ri'porI Moll. West (akisI \oilh
America, p. 56 A) fait remarquer que, dans la collection (iuming, les types étaient
indiqués de wCagayann (Philippines).
— 25^1 —
croissement qui s'étagent en gradins irréguliers dans la partie formée par
l'accroissemenl de l'extrémité postérieure de la coquille. D'autres stries
fines, raboteuses, ])erpendiculaires au bord, couvrent l'aire ventrale de la
coquille d'une extrémité à l'autre : presque toujours, cependant, elles s'ar-
rêtent à une faible distance de l'extrémité antérieure, qui ne présente plus
alors que des stries concentriques. Gbez quelques individns, on rencontre
pourtant, sur les parties latérales de l'angle dorsal, des stries transver-
sales plus fortes que les précédentes. Le bord inférieur est presque droit
ou b'gèrement arqué. Les deux parties du bord dorsal forment en se n'-
unissant une légère saillie anguleuse, plus rapprochée de l'extrémité posl»'--
rieure que de l'antérieure. Les crochets, en reirait de l'extrémité, séparés
et distants, sont. contournés en volute : un peu en arrière, les bords con-
tournés de la coquille se trouvent en contact. Le test est d'un blanc sale .
terne, teinté d'un brun pâle jaunàtre\ Quelquefois, mais rarement, on
trouve partiellement un encroûtement calcaire peu adhérent. 'i
.l'avais d'abord pensé que ce pouvait être le LitJwdouius straminpu.'i
Dunker (1867, Reeve, Conch. Icoii. , Lithodnmus , pi. II, fig. 11; 1889,
Dunker, Conch. Cah., 9° éd., Lilliophaga , p. 6, pi. Il, fig. 1-2) : en effet,
si Reeve et Dunker indiquent comme habitat de cette espèce les Indes
Occidentales, M. Lynge (1909, Danish Exped. Siam, Mar. Lamellibr. ,
Mém. Acad. R .Se. Lett. Danemark, 7* s,, V, p. 187) affirme que c'est indu-
bitablement une erreur et qu'elle se rencontre, en réalité, h Madras, dans
le golfe du Siam et au Queensland.
Mais, chez ce L. -slmmineiis , de forme subcylindrique et de couleur
jaune-paille clair, les stries d'accroissement concentriques sont faibles et
les stries verticales, fines sur la région antérieure, deviennent plus sail-
lantes vers l'extrémité postérieure, où elles se bifurquent en divergeant
comme chez le L, corrugatus Phili|)pi ^Antilhnwn d'Orbigny [non Philippi).
dont il pourrait être, d'après Dimker, une variété.
Au contraire, dans le L. rohmtus Jouss. , qui, outre les fortes stries
d'accroissement concentriques, est orné de fines stries perpendiculaires sur
la région antérieure, on n'observe du cAté dorsal, sur la région posté-
rieure, et seulement chez certains individus âgés, que de petites rides
courtes et ne venant pas se réunii- en chevrons avec les stries venli-ales.
II me parait d'ailleurs fort possible que cotte espèce soit assimilable à In
forme japonaise décrite par Dunker (1889, Index Mail. Mar. Japon.,
p. 956, pi. XIV, fig. 19 et 8-9) sous le nom de Lithopliaga Ziltelin>in^^\
rHab. — Djibouti, Aden : vit dans les blocs de madrépoi-es." (D' J.)
('^ Le Mudiola feint j'inra Pliilipjii (i8'i7, Uibild. Conch. . 111, p. 19, Modiolu ,
pi. Il, fip. 3), d'iioliitnt inconnu, est au-isi uni' ospôre 1res voisine, (U'néc é(TaI<>-
ment Hc slrins vorliralcs, mais sa roqnillo. » réj^ion iio-itiiripuro très l.u'go. a une
l'ormo seniblaltlc à relit' ilu /,. nhoitii IMiil.
255 —
JiiTiioi'iiAca oiiKSA l'hilippi.
Le Lithodnmus ohesiis Pluli|)|)i \]f()iliol(i.] (iB^jy, Zcltsrlir. f. Malalc, IV,
|>. 1 18; 18^17, ihhîltl. Conrh., fil, p. 19, pi. II, (!{>•. 'y.) ost une gi'ande
corpiillo {illonjVio, renlloe an milieu, nHrécie en avant, d'un jannf ferni-
{jinonx, ocnéc nni([uomont fin slries (raccroissemoni (•oncpnlri([iies, >îins
ancune trace de stries perpendiculaires, et pouvant élro revêtue d'une
incrustation calcaire qui, mince et lisse en avant, est {yranuleuso et ru-
gueuse en arrière, mais ne dépasse pas le bord postérieur des valves.
A cette espèce indiquée du Mozambique par Dunicer (18H9, (lonrh.
C(tb., a° éd., Lithopfwfra, p. 6, pi. I, ftg. 9-10 et pi. 111, fig. i--') je pense
devoir identifier, après étude des types, une forme de la Mer Ronge qui,
sous le "nom de Dactylus Yacoubi mss, , est décrite ainsi par M. le D' Jous-
seaume :
«Testa maxivia, nblongo~ovata, ventricosnla , antice nttmuatu, foatice
Intior, in medio dilatntu, concentrice striata, luteo^eastnnea ; margo vetitralln
nrcuatus; angulus dorsaîis obsnletiis, inagis antice quam postice prmluluvi
tipproximatus; apires subinvoluti, séparait; crustn calcorea antice lœvigata ,
postice tenuissinie et irregulariter granosa ; ligamentnm interius lenticula cal-
car ea antica obtectum.
ffDimens. : long. 8o-io5; diam. 3o-35 millimètres.
ff Cette coquille a la forme d'un ovale très allongé, dont le contour est
très régulier, excepté sur le bord ligamentaire, qui est droit et que la sail-
lie des sommets fait paraître concave. Elle est recouverte, dans toute son
étendue, d'une incrustation mince, lisse dans la partie antéro-ventrale,
[)lus épaisse et granuleuse par places dans la moitié postéro-dorsale : mal-
gré son épaisseur plus grande à cette extrémité, l'incrustation ne dépasse
pas les bords de la coquille. Au-dessous, on découvre im épitest asse«
épais d'un brun ptlle jaunâtre et des stries concentriques irrégnlières et
assez fortes. Les crochets séparés et recourbés en volute atteignent la saillie
de l'extrémité antérieure qui est moins large et plus épaisse que la pos-
térieure.
ff Cette espèce, remarquable par sa taille, présente à l'état adulte un
caractère particulier : h la face interne, près de son extrémité antérieure,
le ligament est recouvert d'une petite plaque de concrétion calcaire, di-
visée quelquefois en deux par une séparation transversale; cette plaque,
qui n'apparaît qu'à un âge assez avancé, a une dimension variable suivant
les individus : elle manque même chez quelques-uns.
rHab. — Djibouti, Périm, Aden. ^ (D"^ J.)
^ 256 —
Lithophaga lima Jousseaume
[= Lithophaga nasuta Dunker (non Philippi, nec Reeve)].
Philippi (i846, Abbild. Couch., II, p. 1/19, Modiola, pi. I, fig. 9) a
«lonué le nom de Modiola nasuta à un Lithodome de l'océan Pacifique dont
la coquille subcylindrique, lisse, d'un brun jaunâtre, est revêtue d'une
incrustation calcaire ne se prolongeant pas postérieurement en appendices.
D'après Liscbke (1871, Jupun. Meeres-Conch., II, p. iSa), Reeve
(1857, Couch. Icon., Lilhodomus, pi. II, fig. lo a-h) aurait confondu avec
cette espèce des Philippines et d'Australie une forme des Antilles qui serait
différente : chez le véritable L. nasutus, les sommets sont presque termi-
naux, l'extrémité antérieure est rétrécie et l'extrémité postérieure esl
arrondie; au contraire, chez le Lithodome représenté par Reeve dans sa
figure 10 A, les crochets sont à une certaine distance de l'extrémité anté-
rieure, qui est assez haute, et l'extrémité postérieure est plutôt tronquée.
Quant à la coquille de la figure 10 n de Reeve, Lischke fait remarquer
qu'elle offre une incrustation calcaire avec des stries onduleuses ramifiées
et entrecroisées, dont il n'y a aucune trace dans l'espèce de Philippi.
Cependant Dunker (1882, Conch. Cab., 9" éd., p. 5, pi. I, fig. 5-6,
pi. II, fig. 7-8) a figuré aussi sous le nom de Lithophaga nasuta une co-
(piille des Philippines pour laquelle il indique des rides sur la partie dorso-
postérieure de l'incrustation calcaire, et je pense qu'à ce L. nasuta Dunker
pourrait correspondre une coquille érythréenne qui est décrite par M. le
D"^ Jousseaume sous l'appellation de Dactylus lima mss. et chez laquelle
l'incrustation calcaire suit en arrière le bord postérieur arrondi des valves
sans le dépasser et est également très nettement striée. Voici d'ailleurs la
description de ce D. lima :
(f Testa subcylindracea , tennis concentrice striata, lutco-Jusca ; margo dor-
salis gibbosus ; canna obtusissima ah apicibus in medio valvœ decurrens; apices
subinvoluti , separati ; crusta calcarea striis radiantibus gramdosis postice
decussata.
wDimens. : long. 35-53; diam. 1/I1-96 millimètres.
«Coquille cylindrique, gibbeuse à sa partie dorsale, légèrement convexe
à la face opposée ; extrémité antérieure avec sommets saillants et légère-
ment en retrait ; extrémité postérieure un peu déprimée et arrondie. Sa
couleur, d'un jaune violacé dans le jeune âge, passe insensiblement au
brun foncé loisque la coquille acquiert un plus grand développement.
Son arête dorsale est obtuse et très épaisse. En arrière des sommets part
une crête obtuse séparée de chaqire côté par un sillon superficiel : elle
s'étend ensuite en s'élargissant sur la partie médiane des valves oii elle se
déprime de plus en plus pour disj)araitre complètement. Les stries concen-
triques deviennent lamelleuses sur celte crête qui est plus ou moins accusée
— 257 —
et qui est d'un bvun violac(' tranchant avec la couleur fjenc'role de la co-
quille : ce rayon violet est encore plus marqué à l'inté'ieur des valves. Le
lest est recouvert, dans toute son étendu*^, d'une incrustation calcaire assoz
peu adhérente et [)olie dans sa partie antéro-ventrale, plus épaisse dans la
partie postéro-dorsale et alors divisée par des sillons hmffitudinaux eu
petites côtes sinueuses, soulevées de distance en distance parles stries
concentriques de la coquille qui les font paraître granuleuses et enche-
vêtrées.
frJIal). — Djihouli, Aden : vit dans la masse calcaire des polypiers. ^^
(D^J.)
(/4 suivre.)
2r>8
CoNTRiniiTioys; À là Faune MAncninoinri:
DK l'AfRlQVF. HoVATORIALF,
PAR M. JiOUIS (ih.KMMN.
LV1I<''.
Sur quelques genres et espèces de Pulmonés
DE l'Afrique Orientale.
Je me propose de préciser, dans cette note, la valeur de quelques genres
et espèces de l'Afrique Orientale récemment décrits. Je ne m'occuperai pas
des familles des Helicarioxide, Helixarionide, Trochonamde et ZoMm)*:
(pii feront l'objet d'une communication ultérieure.
I
En 1910, A. d'Ailly '"' a créé le genre Limicolariopsis pour une Limi-
colaire recueillie par Y. Sjôstedt sur le mont Meru (entre 3, 000 et
3,000 mètres) et à Kibonoto (entre 9,000 et 2,000 mètres), sur le monl
Kilima N'djaro (Afrique Orientale anglaise). Le type du genre est le
Limicolariopsis Sjôstedfi d'Ailly ^^K
Les Limicolnriopsis ont une coquille subovalaire allongée, dont la spire,
formée de tours convexes, est terminée par un sommet très obtus. lieur
test est solide, garni sur les tours rmbryonnmrrs de Unes stries spéciales
qui, sur les autres tours, sont plus fortes vers les sutures et coupées de
stries longitudinales irrégulières. La sculpture présente ainsi un aspect
granuleux s'atténuant seulement à la partie inférieure du dernier tour.
(') Cf. Bulletin Muséum Hist. ^alur. Paris, XXI, 191 5, n" 7, p. 988-290 ;' —
XXII , 1916, n" 3, p. 1 56-162 ; n° 4, p. 198-9 10 ; n" 5, p. 2 33-9 59, et n" 6,
p 317-399 ; — XXIII, 1917, n° 7, p. i 9 4-5 10, p. 5 10-5 90 et p. 591-599 ; —
XXIV, 1918, n° 9, p. i95-i36, et p. 137-1/n ; n° ^^, p. 173-189: n" h,
p. 951-970; n» 5, p. 358-370; n" 6, p. 433-/i54 ; — X\V, 1919, n" ..
p. 46-59; n" 9, p. 1 i5-i90; n° .S, p. 179-186.
W AiLiY (A. d'), Mollusca, in : Sjôstedt (t.), Wiisi'uschaftl. Ergehn. d.
Schivedischcn Zoologigchen E-rpedition dent Kilimandjaro , dem Meru , etc. , 1 , fasc. 6 ,
Stockholm, 1910, p. 9 4.
- An.i.v ( \. d'), Iw. supra ril.. 1910, p. -^'i, tal. I, lip. 3i à 36.
— 259 —
yVinsi cnr.'icl('!i'is(^s , les Limirolnrioims confilitiionl un sons-gfinrfi dos
Limicnlar'ia se plnçnnt an voisinng-n fies espères de la série du Limicolarla
sdlurnUi Sniilli.
Une année plus tard, en i<)ii, H.-B. Pheston ^'' proposait le nouveau
sous-genre Jlehmomiklla pour une coquille du mont Kenia, le Liiiiicolaria
[Uchmanniplla) iiicptn Preston''', recueilli entre 'î,ooo et fî,3oo niMres. Oi-,
lorsqu'on examine attentivement les descriptions cl les cotypes de Tauteur,
on constate que les {>enres ou sous-genres UmirohiriopsiN et JU-hmonmolhi
sont absolument synonymes. De plus, il est inqiossible de séparer spéci-
liquement le Uchmaniàella iiicpta. Preston du Liinirolariopsis Sjostodli d'Aillv .
(iette dernière espèce est assez variable et, h cAté de la l'orme type, il
existe une variétë allongée, égalemmenl figurée par A. d'Auj.y, qui la
désigne sous l'appellation de forma /3 ^'. Cette variété |S n'a pas reçu de
nom et, comme elle est indiscernable de l'espèce de H. 1>. Pukston, on peut
lui conserver le nom de vai'iété iiiepta Preston.
Vjïx résumé, ie vocable Limimluriopsis étant le plus ancien doit (^tre
adopté pour désigner uu sous-genre de Liniicolaria comprenant actuelle-
ment les espèces suivantes, caractéristiques des hantes montagnes de l'Est
Africain "'\
Limicolaria (Limicolariopsis) kenianensis Smith \ Journal of
Cnnrholùgij, London, X, 1908, p. 3i8, n" 10, pi. IV, fig. iS
(Limicolaria kenmnn)]. Mont Kenia [S.-L. Hixde].
Limicolaria (Limicolariopsis) Dohertyi Smith [Journal of Malaco-
logij, London, VIII, 1901, p. 96, fig. h [JJmicolaria (lolieniji)].
Kikuyu Escarplment, entre 9,000 et 3, 000 mètres [W. DonERTV j.
Limicolaria (Limicolariopsis) Sjôstedti d'Ailly. Monts Meru et
Kilima N'djaro (Y. Sjôstedt).
Variété ^ inepta Preston [ ^ forma ^ d'Ailly ). Monts Meru et Kilima
N'djaro [Y. Sjostedt]. Mont Kenia (entre 9,000 et 9,700 mètres).
Limicolaria (Limicolariopsis) perobtusa Preston [Proneodiiigs
Malacological iSociety of London, X, part II, juin 1912, p. 110,
i]g. à la même page {Bebmtminelta pemhtusa) \. Mont Kenangop (chaîne
de l'Aberdare) [R. Kemp].
(') Preston (H. B.), Descriptions of Ihirtv-six new Species of Land and
Freshwater Shells froni Britisli East Africa, cbieny Moiinl Kenia und ihe
neighbouring District (^nnn/s and Mafra-.iiio Nahir(d Hislory , London, 8* série,
VII, n° il, mai 191 1, p. 471).
'^) Prkrtoin (H. B.), loc. supra cit., 1911, p. A71, pi. Xil, ù^. aA.
(^^ AiixY (A. d'), loc. suprn cit., 1910, p. 9.5, taf. I, fig. 3n.
''^ On ne connaît pas encore de IJmicnlarinpuis sur io massif du Ruwenzori.
— 260 —
Limicolaria (Limicolariopsis) percurta Preston [loc. supra cit.,
juin 1912, p. 109, fig. à la même ])aige {Behinouniella jwcurtn)]
entre les monts Ig-embi et Nyeri [R. Kemp].
II
Il existe, piincipolement clans les régions montagneuses et submonla-
gneuses de l'Afrique Orientale, une série de Liniicolaires, au test très
richement coloré, dont le type est le Limicolaria Martcnsi Smith '"'. L'orne-
mentation picturale de cotte espèce est extrêmement polymorphe: tantôt son
lest est orné de flammules longitudinales d'un brun très sombre, larges,
plus ou moins coalescentes et disposées en zigzags ; tantôt le test est garni
(le llammulesqui, largesà la base des tours, se résolvent, près des sutures,
en étroites iinéoles verticales (variété multifida Martens) ^'\ D'autres fois
encore, les ilammules sont très atténuées (variété ]ndlidistnga Martens <^M
ou même absentes.
Ce grand polymorphisme a entraîné la création d'espèces dont la
valeur est tout à tait discutable. C'est, notamment, le cas du Limimlnria
Smithi Preston '^', que l'on ne saurait distinguer du Limicolaria Martcnsi
Smith. Les nombreux individus que j'ai pu examiner prouvent que toute
séparation est illusoire , les formes et les modes de coloration de ces deux
Limicolaires étant réunis par tous les intermédiaires.
Une très belle variété ex colore a été figurée fidèlement ])ar E.-A.
Smith ^^' : sa coquille est uniformément d'un jaune clair, avec seule-
ment une étroite bande i)rune ^*^' placée immédiatement sous la sutuj-e
et une tache de ihême couleur autour de l'ombilic. C'est cette variété
(') Smitu (E. a.), Procediiigit Malncologknl Society nf London , 1880, p. 3/i5,
n" 2, pi. XXXI, fig. i-ifl \Achntina {Limicolaria) Maiirnsiana].
(*) Martens (Dr. E. von), Ueschaltp Weichlhiere Dputaclt-Ost-Afrika , Berlin,
1897, P* ****' ^^^- ^' %• 3/i-34 a.
^•''' Martens (Dr. E. von), loc supra cit. , 1897, p. 109, laf. V, fig. 1.
^'') Preston (H. B.), MoHusca from Uganda [Proceedin^rs Malacological Soeietij
nj London, Vil, part 11, juin 1906, p. <S9, lig. à la nit'ine page). G.-F. Boettger
et F. Haas ont substitué à ce nom celui de Limicolaria Presloni (ibid., Vdl. \,
part VI, sept. 1913, p. 359), le vocable Smithi étant préoccupé [Limicolaria
flammata Caillinud, var. Sm»7/i/]*ilsl)ry [Manual of Concholofpj, 9° série, Pulinonala ,
XVI, 190/1, p. 983)].
C*) Smith (E. A.), Bnwenzori Expédition lîeports. Mollusra [Transnclioiis
Zoolofrical Society of London, XIX, part !, 1909, pi. I, fig. 7 [sons le nom d».'
Limicolaria Smithi^ ).
(") Celte bando est interrompue.
IIIK
— 2(;i —
3 C. 1*oli-o.m;ua '■' a décrite sous le nom de Limicolaiia para l'ollo-
liera ^ '.
Je rapporte eiicoie au Limicolana Martensi Smith :
r.e Limicolaria allncnds Preslon '^\ simple mutation au test plus clair,
subtransparent, garni de (lammules étroites d'un marron clair;
Les Limicolaria Percivali Preston '■^\ Limicolana Kempi Preston '^* et
Limicolaria radius Preslon ''', qui ne sont que des variations locales / la
première est une forme allongée, les deux autres sont des formes écourtées
dont la sculpture est un [)eu plus accentuée.
Enfin les Limicolaria karagweitsis kohelt "\ Limicolaria Caroli Kobelt'"',
Limicolaria Bedoti Kohelt "' el Limicolaria ussmviensis Kobelt ^'°\ décou-
verts par le D' J. Garl aux environs de Karagwe (Congo belge), ne sonl
que des formes à peine distinctes du type Martensi Smith.
En résumé, le Limicolaria Martensi Smith et ses variétés peuvent se
classer de la manière suivante ;
Limicolaria Martensi Smith {-^ Limicolaria Smillii Preston (= Limi-
roliiria Prcsioni Boeltger el Haas) + Limicolaria alhiensis Preston
+ Limicolaria Kempi Preston + Limicolaria radius Preston 1- Limi-
colaria karagwensis Kobelt + Limicolaria Caroli Kobell 4- Limicolaria
Bedoti Kobelt + Limicolaria ussmviensis Kobelt].
(') Pollonëra(G.), Moliusca(in : Il Ruwenzori , vol. I, MUano, 1909), p. 22,
n" 36, tav. IV, fig. 26.
(2) Les macules suturâtes peuvent s'atténuer. 0 est alors la var. dilata PoUonera
{loc. supra cit. , 1909, p. aS, tav. IV, fig. 27).
P) Preston (H. B.), Description of five new species of Limicolaria from British
East Africa , Proceed. Malacolog. Society ofLondoii , X , part II , juin 1912, p. 1 08 ,
fig. p. 108.
• ■'') Preston (H. B.). Limicolaria and Krapfiella from East Central Africa,
Proceed. Malacolog. Society of Loiidon, X, part IV, mars I9i3,p. 279, fig.
'••) Preston (il. B.), loc. supra al., ujiS, p. a8o, lig. p. 280.
'"' Preston (H. B.), loc. supra cit., 1918, p. 280, fig. l». 281.
l') Kobelt (Dr. VV.), Landschneckcn aus Deutsch-Ostafrika und Uganda,
Revue Suisse de zoologie, Genève, XXI, n° 2, janv. 1918, p. 6/1. taf. II, fig. t,
1 o, -2, 2 «, 6 et 6 a.
W Kobelt (Dr. W.), loc. supra cit., 191 3, p. 06 , taf. II, fig. 3-3 a.
(9) Kobelt (Dr. VV.), loc. supi-a cit., iyi3, p. 67, taf. II, fig. li-Ua.
W Kobelt (Dr. W.), loc. supra cit., 1910, p. 68, taf. II, lig. 5-5 0.
_ •2^-2 —
A J variélés ex colore :
a) multifida Maliens.
jS) pallidistriga Maileas.
y ) pura Pollonera.
h) luteocincta Germain. Tesl unicolore jaune paille ou b un claii-,
Jî ] variétés ex forma :
a] eximia Martens [NachriclUsblalt d. deutschen Maïano:. Gesell-
scJiaft, 1895, p. i83, n° a(j ; et loc. supm cit., iBçjy,
p. 110, laf V, fig. 3/i-34 a],
|SJ elongata Martens [Silzungsb. Gesellsch. Nuturjbrscli. Freuiide,
Berlin, 1893, p. 79, et Conclwl. MittlieiL, p. 189, taf.
XXXIV, fig! 1-2].
(ielte dernière variété se rapproche beaucoup de certaines formes allon-
gées du Liinicolaria rectistrigula Smith [Proceediiigs Zoolog. Society oj
London, 1880, p. 346, pi. XXXI, lig. 2], notamment de celle nommée
Limicolaria Bridouxi par A. Grandidier (Ihillelins Soc. Malacologique
France, II, i885, p. 162).
Le Limicolaria saturata Smith ^'^ est une maguitique es|)èce découverte
par G.-F. Scott Elliot près du lac Albert-Edouard, à une altitude de
1,000-1, 3oo mètres. Depuis elle a été abondamment retrouvée, notam-
ment sur les rives du lac Victoria (à Enlebl)é), sur le Ruwenzori, sur les
sommets volcaniques du massif du Mfumbiro, sur le kilima iN'djaro, etc.
VAk est également très variable , et les très belles figurations données par
E.-A. Smith '■' font parfaitement ressortir ce polymorphisme. La Limico-
laire du Ruwenzori , décrite par G. Pollonera sous le nom de Limicolaria
Hoccatii Pollonera '^', est absolument synonyme.
L'examen du cotype du Limicolaria ni/iroensis Preston ' . coquilh'
recueillie par A. Blavnay Percival sur le mont Nyiro, au sud du lac
'*> Smith (E. A.), On a smali Collection of Land Sliells from Central Africa
{Proceedinira Malncolog. Society oJ Londoii , 1, pari VII, cet. 1895, p. ;5:!3-3a4,
lig. 1). Le Umicotaria veittricosa Smilh (»</., p. -Uli , li|j. ri) est prohahlomont un
individu anormal de celte espèce.
''''> Smith (E. A.), Inc. sujyra cit., 1909, pi. I, lig. 1 à !\.
^*) Pollonera (C), loc. supra cil., 1909, p. ao, n" 00, ta\. IV, lig. '.<Ji , el
variété p"//i(/o Pollonera, id., p. ai, tav. IV, lig. a a.
(*) Preston (H. B.), loc. supra cit., iuin 191a, p. 109, lig. (très mauvaise),
p. 109.
— 263 —
lli)dol[)l)c(vers 'j.,']ôo mètres d'altiliulc), me conduit à le consicléiec coiuiin;
une forme locale du Limkolar'm salurata Smith, d'îiilleurs très voisiur du
type. Il (Ml est sans doute de même du Limicolaria Icivuensis i'restoii '''.
mais je ne puis apportai- de certitude à ce sujet, n'ayant pas vu d'eximi-
plaire authentique.
liC Limicolaria laiLijiidCiisis Preslon '' est rigouieusemcnl idcnli/jnr
comme l'orme au Limicolaria Martciisi, variété iiij'rafusca Martcus ^ , mais
son coloris est différent : le test est orné, sur un fond jaune clair, de llam-
niules longitudinales fauves et un peu espacées. Cette cotpiille doit donc
être considérée comme ime variété de coloration de l'espèce de E. A. SMnii.
m
.rindique ici quelques synonymies qui découlent de l'examen de
cotypes : ^
En 1908, Ph. Dautzemjerg a fait connaître le Mabiliella Daubenbergeri
Dautzenberg '*', recueilli par le \\. P. Daubenberger sur le Kilima N'djaro ei
reti'ouvé par Y. Sjôstedt sur le Kilima N'djaro (entre 2,000 et -^ooo
mètres) et sur le Meru (entre 0,000 et 3,.")00 mètres) '•''. La même espèce
a été rééditée, par h. B. Preston, sous le nom de Conulinus Percivali
Preston ''''. L'examen comparatif des cotypes ne laisse subsister aucun
doute sur cette identification. La coquille décrite par H. B. Preston est
seulement plus jeune, et il est d'ailleurs probable que celles figurées par
Ph. Dautzenberg et A. i/Ailly n'ont pas encore atteint leur complet déve-
loppement.
Plus au Nord, les Mabiliella sont remplacés pai- les Krapjiella ' ([ui s'en
'') Preston (H. B.), loc. nuijca cil., mars ii)i3, p. ^577, li<;. p. -278.
(^> Preston (H. B.), loc. supra cil., mars U)i3 , p. ^78, lig. p. ^78-
^■'' Martens (Dr. E. von), Beschalte Weichth. Denfsch-Osl-Afrili. , Berlin, iî^i)7,
p. io5, lai'. IV, fig. 8, la et i4 \_Limicolaviacolorala var. iufraftiscn].
'> Dautzenberg (Ph. ), Récolte malacologique de M. (ili. Aiiuaud on Afrique
Orientale [Journal de Conchyliologie, LVI, 1908, p. 10, pi. f, fig. it-19).
'^î Remarquablement ligiiré par A. d'âeli.y (loc. supra cit., iqio, pi. I,
lig-26).
'"' G. K. GuDE [Fauiia of Britisli hidiu including Ceylon. and Burma. Mollimca,
II, London, 191^, p. 280) a substitué au nom de Coinilinus celui à'Edouardia.
'"' Le goure Krapjiella a été créé par H. B. Preston (Annals and Magai. of
Natnr. Hislonj, Loiidou, H" série. Vil, 1911 , p. 679), ({ui a décrit trois espèces:
Krapjiella iiiirabilis Preslon {id., 1911 , p. ^17?!. pi. XII, lig. ;35 A-a5 B.), Krup-
fiella magnijîca Preslon (/oc. supra cit., mars i9i3,p. a83. fig. p. 9 83) et Krap-
jiella princeps Preslon (/(/., ujiS, p. 28/1, hg- p- 284). Ces animaux vivent sur
le mont Kenia et sur le moul Nyiro (au sud du fac Rodolphe).
— !>G/i —
rapprochent beaucoup par leur forme générale ''' et leur large el profond
ombilic, mais qui s'en distinguent par leur columelle non tronquée à la
base et leurs toui-s embryonnaires ornés de stries spirales relativement
fortes qui manquent chez lez Mabiliella.
Le Vivipara alhiensis Preston'^' recueilli par A. Blasiev-Percival dans la
plaine Alhi (British East Africa) n'est qu'une forme jeune et un peu
globuleuse du Vivipara unicolor Olivier, si répandu dans toute l'Afrique
tropicale.
Le Cleopatm congener Preston ^^*, rapporté par R. Kemp du lac Baringo,
est absolument identique au Cleopatra hulimoidcs Olivier.
Enfin le Melania maraensis Preslon^**, découvert par H. Kemp dans
l'Eusso Mara, afliuent de l'Eusso Nyiro (Afrique Orientale anglaise), est
.synonyme du Melania (Melanoidrs) tiiberculata Millier. La spire est tron-
quée et la sculpture spirale est fortement accusée sur tous les tours de
spire, tandis que la sculpture longitudinale est atténuée sur les toui-s
inférieurs.
IV
Dans le \olume X\1V (191b) du Maiiual oj (Jonriiohtoii fondé par
\\. Tin ON, 11. A. PiLSBKV fait leniarquer (p. 5) que le genre (jibbiilitia,
créé par H. Beck "', doit être restreint, comme le voulait dt^à J. C. Grav '" .
au seul Gibbulina infundibuliformis d'Orbigny ' , petite espèce très remai-
(|uable de la Bolivie '*>. H résulte de cette constatation que les nombreux
Streptaxid.e des îles Mascareignes désignés sous le nom de Gibbidina
doivent être changés de genre. Je propose celui d'Orthogribbu» Ger-
main HOC. gcn. qui comprend (juatre sous-genres :
'■> Nolammont di' l'espèce type du genre, h Mabiliella iiolahilis Sniilli [AnuaU
and Magazine Xalural History, London, déc. 1880, p. ^27 {Bidiiniis nolabilis)].
(*) Pbeston (H. B.), New Specics and Varielies of lerrosirial aud llu\ialile
Shclls from Equalorial Africa (Revue lootogiquc africaine, Bruxelles, ili, tasr. i,
1918, p. 58, pi. IV, iig. 4.)
'•^) Preston (H. B.), loc. supra cil., p. 5;), \>\. IV, fij;. 6.
(*) Pbeston (H. B.), loc. supra cit., p. 58, pi. VI, fig. 5.
''■) Bfxk (H.), Inde.v Molluscorum , 1887, P- ^'•"
C) Gray (J. C), Proceedings Zooloffical Snciely nf London, 18A7. p. 1 7<i.
(') Hélix iiifumlibuliformi» d'OniiicNV [Revue el Ma(rasin de Zoolojrie , i83.),
p. 21) et : Pupa infundibuliformis d'Ouuioï [Voyage Amérique méridionale,
p. 393, pi. XLI, tig. 7-9).
W Celte espèce, connue seulement par Ja description de A. DORiiiiiNï, est la
première citée par H. Beck sous ie nom de Gibbulina (comme sous-geare de
Pupa).
— i>(;5 —
1 . Gonidomus Swaiiisoii , i SAo. ll<! Maurice. Type : Oillt<>gihht(ii{fj<)iil-
domm) pagodm de Ferussac.
'1. Plicadomus Swainson , i8'io. lie Maurice. Type : Orlhoi>îhhtis.
[Plicadomua) stilcalus Millier.
o. Orthogibbus sensu slriclo [--■ (libbidiiid aucl. , non H. Bi;ck|. lies
(le La Kéunion, Maurice et Rodrigue. Ty|)C : Orlhou'ihbus [Orllio-
gibhus ) iimliolus de Férussac.
A. Gibbulinopsis Germain nov. subgeii.
Je réunis, dans ce sous-genre, les Ortkogibbus (Gibbiiimoptiis) pupulus
Desliayes, Orthogibbiis (Gibbulinopsis) uvulus Desliayes et Orlhogibbus
(Gibbuliii()i)sis) Uirgidiilns Deshayes de Tile de la Réunion. Ces animaux,
classes "dans les genres les ])lus divers, constituent un pelit groupe très
liomogène. Ce sont des Orthogibbus nains dont la répartition géographique
est limitée à l'ile de La Réunion.
NIlSKUM. XXV. iS
— 266 —
SVR i'ANTIPATHES GlUCiUS {.iVCT.).
P\R M. Cm, (iRAVIEH.
La laxonomie, chez les AiUi|ialhaires, présente de très grosses elilTi-
ciiltds, à cause des variations considérables que Ton observe fréquemment
dans les diverses régions d'une même colonie, en ce qui concerne la forme,
la grandeur, la disposition des épines du squelette, les dimensions et la
configuration des polypes, le mode de croissance et l'aspect général de
la colonie. Parmi les zoologistes qui ont éludié ces animaux, J, A. Thomson
et J. J. Simpson, C. Forster Cooper ont particulièrement insisté sur ces
variations qui sont d'autant plus importantes à considérer, qu'un assez
grand nombre des espèces nommées ne sont connues que par des frag-
ments de squelette dont on ne connaît pas la place dans l'ensemble de la
colonie. Aussi ne faudra-t-il pas s'étonner de voir disparaître bon nombre
des espèces décrites, lorsqu'on aura pu procéder à une revision du groupe
fondée sur des exemplaires enliers avec leurs polypes et comparés aux
spécimens-types.
En 191^ est paru l'important travaU de A.-J. Van Pesch sur les Anli-
pathaires du rrSibogai:, que je n'ai connu qu'en 1919, après la terrible
guerre de 191^1-1918 pendant laquelle nous étions, au point de vue scien-
tifique, |>our ainsi dire séparés du reste du monde. Or, en 1917, durant
un stMour à jNaples, j'ai examiné les exemplaires d'Antipathaires indéter-
minés conservés à la rrStazione zoologica^i, non étudiés par G. v. Koch qui
a consacré une note aux Antipathes du golfe de Naples ''. J'ai reconnu
j)armi ces Antipathaires, tous en fragments, les espèces décrites parle
zoologiste allemand : Lrioputhrs i>h,bnriiiia (V.siwr), Antipntlics dicliotoiiin
(Palhis), Aiitipallics 'n-urUh Koch et Aidipalliclla siibpiiuKila (Ellis and
Solander). Ainsi que l'avait pressenti G. v. Koch, il semble bien que Winli-
piithcs œiiea Koch doive être rattaché à Wiiitlpalhes dichotnina Pallas.
Quant à l'exemplaire uni<jue de l'Anlipathes que j'ai cru devoir raj)p(M-
ler à Wliitipatlips gvaciUs Koch, il est réduit à un fragment d'une vingtaine
de centimètres de longueur et il paraît avoir appartenu à la |)artie sup»--
î-ieure d'un spécimen dont on ne connaît ni l'aspect général, ni les dimcn-
'J G. V. Koch. Die Anlipalliidon dvs Golfes \ou Noapci {.Mill. Zool. S(al.
Neapel, M. <) , i88()-(,i , j). 987, 10 li|i. dans le lexlo).
— 267 —
sions. J'jii i;t|)|>('lc ailhuirs '^' la coiiriisidii à IcKJIk'IIc h «Ioiiik; lien ci' nom
(Wiiitipiitlirs /iriirilis dans la (axoiuniiic des Aiili|)alliaii'Os. (>ii |»f!iil résiinn'i'
ainsi ce (|iii se lappoite à celle dcsij'iialioii {|<3iiéri(|iH! d s|t(;cili(juc.
Sons le nom dWnlipallics (CinijKitlics) firacilis , Gray ddsigue en 1807
un Anlijialliuire de Madère ((u'il cui'aclénse en (juel([uos mots. L'exemplaire
(!8t retrouvé au Brilisli Musenin par llrook qui le décrit sous le nom de
Stichopathes ipvcHis (Gray). En 18G0, Gray donne le même nom à un
Antipathaire de Madère qu'il définit encore sommairement, mais d'une
manière moins laconi(|uo (ju'en iSa^.
Un seul spécimen dç la collection du Hrilisli Muséum porte le nom
iVAntijintlics ffmcilis écrit de la main de Gray : d'après rétiquetle attachée à
ce spécimen, ce dernier proviendrait des Indes orientales ; il est décrit par
Brook sous le nom d' iiitipallies ipacdis Gniy [.liillixiilieii {imcilis (iray,
non Aiiùputhi'ti I CArrij)(ttltPs\ gracilis Gray).
D'après Johnson, c'est par erreur que Brook a décrit comme Antipathes
gracilis le spécimen qui portait sur une étiquette le nom dWntipaflw.s
gracilis Giay écrit ])ar Gray lui-mchne. Johnson a fait connaître les carac-
tères du véritable Aiilipalhella de Madère auquel s'applique la définition de
Gray. Le soi-disant Aiilipathes gracilis de Brook serait une espèce diffé-
rente que Johnson a appelée Antipathella Brooki qu'il a brièvement définie.
Parmi les Antipathaires qu'il a étudiés à Naples, G. v. Koch a désigné
une forme qui lui a semblé nouvelle et qu'il a nommée Antipathes gracilis
sp. n., sans tenir compte du fait f[uc le terme spécifique de gracilis avait été
précédemment utilisé par Gray.
En outre, en 1906, J. A. Thomson et J. J. Simpson ont encore appelé
Antipathes gracilis un Antipathaire de l'Océan Indieu qui n'a rien de com-
mun avec l'espèce de Gray, ni avec celle de G. v. Koch ; G. Forster Cooper,
qui a retrouvé la même forme dans les collections de l'expédition de Stanley
Gardiner aux Laquedives et aux Maldives, a appelé Antipathes herdmani cet
Antipathes gracilis Thomson et Simpson.
Bien qu'on ne connaisse que par de menus fragments YAntipathes gra-
cilis G. V. Koch, il m'a paru, comme à cet auteur, que cette espèce est
difterente de toutes celles qui ont été décrites jusqu'à la publication du tra-
vail du zoologiste allemand. En présence de la grande confusion à laquelle
a donné lieu cette dénomination à' Antipathes gracilis , j'ai proposé d'appeler
la forme napolitaine Antipathes Jragilis Gravier [Antipathes gracilisw koch).
Dans son mémoire de 191 4, x'V. J. van Pesch a réuni sous le nom d' Anti-
pathes (Uchotonia Pallas emend. un graïul nombre d'espèces, notamment
Y Antipathes gracilis v. koch, V Antipathes gracilis Gray, Y Antipathella
Brooki Johnstou. On doit reconnaître , a priori, que ce serait un hasard
('> Cu. GiiAVUiR, Note sur les Antipathaires du Golfe de Naples [Pnbbl. Staz.
Zool. Napoli, vol. II, 1918, p. 329-a/io, Tav. in-io G. v).
18.
— 268 —
siuguHèicraonl heureux que deux auteurs eussent désijj-né sous le même
nom, en les considérant comme nouvelles, deux formes dAnlipathaires
provenant de deux régions bien dilTérenles Tune de Tautre et qui seraient
identiliabies. Pour inspirer confiance, de telles identifications ne peuvent
ètie faites que sur les exemplaires-types et non d'après des documents
bibliographiques inégalement incomplets et parfois difficilement compa-
rables. Jusqu'à plus ample informé, d'après ce que j'ai vu à Naples, je
persiste à croire que ï Antipathes graàlk v. Koch est distinct de YAniiimlhcs
dicholoma Pallas. Quant au nom (VAiitipalkcs fragilis que j'ai proposé de
substituer h. celui iVAiiùpalhcs gmcilis v. Koch pour l'Antipathaire de
Naples, il ne pourra être maintenu si la fusion des genres Antipathes, Anti-
pathella, Tylopatkcs et Ptcwpathcs admise par L. S. Schultze est définitive-
ment adoptée, car il décrit un Pteropatkes fragUis Brook qui deviendrait
VAiitipathcf; fragilis (Brook). On pouriait, dans ce cas, le remplacer par
celui (ï Antipathes Jkojibilis.
— 269 -
SdPOTACEES RECUEILLIES À MADAGASCAR PAR M. PerRIER DE LA BaTHIE,
PAR M, Henri Lecomte.
M. H. Perrier de la Bathio, l'explorateur bien connu de Madagascar,
qui a déjà pul)li/i de si précieux documenls sur la flore de notre grande
colonie, a hien voulu nous communiquer un certain nombre de Sapotacées
i-ecueillies en diiïérenls points de l'île.
fia liste ci-dessous corres})ond à ceux de ces échantillons que la pré-
sence de fleurs ou de fruits a permis de déterminer avec certitude; nous
avons réservé les spécimens incomplets ne correspondant pas exactement à
des espèces déjà connues.
ImbRICARIA CORIACEA A. DG.
Dunes littorales. Bois. H. Perrier de la Balhie, n" 54 1 3.
hitbricaria sp. (sans fleurs). Bois près de Marovanselra. Perrier de la
Baliiie, n" 2026.
Imbricaria coriacba a. DC. var. longifoma.
H. Perrier de la Bathîe, n" /i586.
ffArbuscule rameux de ^4-5 m.; fruit jaunâtre à maturité, à pulpe fari-
neuse et sucrée. »
Bords de la mer sur le basalte. Presqu'île d'Ambato, en face Nossi-Bé,
Manilkara costata (Hort.) Pierre,
ft Arbre de i5-9 0 m. à latex blanc; fruit comestible; bords des rivières;
900 mètres ait.; Karianga (Bassin du Malilana).n
Nom vernaculaire : Voadinga.
Perrier de la Bathie, n" 5848.
Larramia Bojeri A. DC.
ff Arbre de 10-1 5 m.; feuilles persistantes; pétales blancs; lalex blanc
visqueux; dunes littorales de Fenerive.n
Perrier de la Bathie, n" 53oo.
270 —
SiDEROXYLON RUBROCosTATiiM Juiii. et Poi'rier de la Rathio.
Bords des rivières des bassins de Bemarivo (Boïna). Perrier de la Balhie,
n° 89 3 0 (type).
Coiiines gréseuses des environs de Marovoay. Perrier de la Bathie»
n° 6290.
Bavins boisés, Tampokelsa (Ambongo). Perrier de la Bathie. n" 17A9.
Bois, forêt de Marofandelia, près de Morondava. Perrier de la Bathie,
n" 5996.
Bois calcaires et sables tertiaires, entre Maintirano et Morondava. Por-
rier de la Batbie, n° 5998.
SiDBRoxYLON MicROLOBDM Baker.
«Arbuste de 2-3 m. Latex rare à coagulât visqueux lorsqu'il est sec,
mais non Jorsqu'il est humide.''
Sables, collines aux environs du mont Tsilondrâina (Boïna). Perriei- de
la Bathie, n° 1879.
SiDEROXYLON MICROPHYLLMM Scott EH.
Nom vernaculaire : Nato ravindrotro.
ff Arbre de 20-98 m. à feuilles persistantes; latex blanc, rare, à coagu-
lât visqueux. »
Forêt d'Analamazoatra , altitude 800 mètres. Perrier dé "ia Bathie,
n" 5o8/t.
Sideroxylon Perrieri sp. nov.
Arhiisculn s— 3 m. alta; ritmuU jj'tlosi , ihiiide glahri, pilis hrunneis lecti.
Folia alterna; petiolits 12—1^ mm. lougus, supra compJaualus , pilosus, basi
stipulis trlnnguldvihus mox declduis iiistnictus; Umhus obornius apire rotiai-
dalus , basi plus minus ineguilatcnditcr attcnuatus, paulltim dccurrens ^ tisque
8 cm. longus, 6 cm. latus, supra glabcr, subtus hirsutus; nervi utrinquc
g—ia , jyaullum arcuati, margine evunescenlea , supra vix conspicui, subi us
jjromineutes; nervuli reticuhtli. Flores axillares, a-3 fasciculati. Pedicellus
ï2 min. longus pilosus. Sepalnùf orbicularia, basi crassa, citra pilosa , 4 mm.
alta. Corollœ tubus o.J mm. allus : loin J glabri 3.6 mm. alli. Stamino 5
Jilamcntis brevilms; aulherœ. basijixœ. nblongœ, S mm. rillm, e.rtroreœ, dorso
pilgsœ, connerlivo apire spotulalo insinirlœ. Slaminodia 3 trinngularia, apice
ncuminato-angustnta , 3 mm. alla, c.rira dense pilnsa. Orarium ovoideum bnsi
— 271 —
pilosum, (ipico .sli/lo imico iiislr/irlinn : iiisli/liiiii 'i ;/////. tilliiiti. Fructua oiideua
fmsi rali/cc r inclus, npin' sli/ln corouatus, pi/osun, pi/ls subrufia. IWirtn'piiim
pditUuin crassuui. Somcii vniciuu.
Fiji;, t. — Sideroxylon Perrieri^ïl. Lee. "
1, Rameau feuiilé et fleuri X i ; — 9j fleUf OUVefte X 3; — 3, sépale vu extérieu-
rement X 4 ; — i , une partie de la corolle vue par la ftice interne X 5 ; — 5 , pistil
X 7; — 6, fruit X 9-
Bois sablonneux des environs de Soalala (Ambongo), février iqo3.
H. Perrier de la Bathie, n" i53G.
En se coagulant le latex ne fournit, d'après M. Perrier de ia Balliie,
(jn'nn produit poisseux.
272 -^
s. Perrieri var. oblongifolium.
Foliorum limbus ohlongus, hasi truncatus, 8 cm. longus, li cm. latus.
Antherœ obovatw, a.5 mm. allœ.
Environs du mont Tsitondraina (Boïna), sur les sables secs, H. Perrier
de la Bathie, n° i io5.
ff Arbre tortueux de 9-i m., ;\ latex peu abondant donnant un coagulât
qui ne devient visqueux qu'à l'état sec. Pour le malaxer il suflBt de se
mouiller les doigts. (P. de B.)
Cette variété ne se distingue de l'espèce que par ses feuilles ol (longues
et non obovales, par le limbe tronqué en bas et non pas quelque peu atté-
nué, et enfin par les anthères notablement plus larges à la base.
Sideroxylon saxorum sp, nov. (Sect. Caharia).
Arhor 10-1 5 m. alla, cortice viacuUs ulbis instructa; ramuli lenticeîlis
vumernsis instructi. Folia persistantia , alterna, exstipulatu; petiolus dehilis,
s cm. longus, supra sulcafus; limhus coriaceus, oblongo-lanceolatus vel
oblongo-ovatus , usque 8 cm. longus, 3.5 cm. latus, basi inœqualis, aptce
suhacumhiatus , rotundatus vel emargmatus; costa supra impressa, subhis
prominons; nervi 18-9.0 jugm ufrinque obscure prominentes; nervulireticulali.
Flores ignoli. Fructus camosus, depresso-sphœricns , 1^ mm. altus, 11 mm.
latus, apice squamosus, basi sepalis persistenfibus instruclus, pericnrpio te-
nuissimo. Semen depresso-globosum cicatricie basilari subrotundata instructum ;
tegumentum crassum, nitido-brunneum ; embrijo horizontalis albumine cinctus.
Ankatsipi, près de Majunga, sur les rocailles calcaires du terrain ter-
tiaire. H. Perrier de la Bathie, n° 5997.
«Fruit charnu, le péricarpe se fendant souvent, après la destruction
de la pulpe, pour laisser échapper la graine.»
Sideroxylon collinum sp. nov. (Sect. Caharia.)
Arbusculus 3-à m. alla, cortice cinerea, lenticeîlis multissimis instnicta.
Folia alterna, exstipulala; petiolus 1 cm. longus supra sulcatus; limbus
coriaceus ^.5 cm. longus, 2-9. J cm. latus, elliptirus, apice rotundatus, basi
œqualiter vel inœqualiter uttenuatus; costa supra impressa sublus prominens
nervi vtrinque 10-11 vix conspicui, versus marginem cvanescentes; ncwuli
ntrinque tenuiter reticulati. Flores ignoti. Fructus depresso-globosus i3 mm.
altus, i5 mm. latus, apice apiculatus , non squamosus, basi cab/ce persistente
— 273 —
clnctus; pericai^imn vix i mm. crnssum; semen depresso-frlobosum,
i3 mm. latum cicatricie basilari subrotundata inslructum; tc(ruiuenlum rras-
sum, nitido brunneum; embri/o horizontalis albumine copioso cinctus.
Madagascar, dunes près de Androaka, côlo Maliafaly. Juin 1910. Porrier
de la Hatliie, n" 5991.
Fig. 3. — Sideroxijloii saxorum H. Lee.
1, Rameau l'euillé X i ; — 2, fruit X 2; — 3, fruit coupé pour montrer la (jraine
avec son embryon disposé transversalement X 2.
Celte espèce diffère du n" 6.297 {S. saxorum) par les feuilles beaucoup
plus petites et à limbe nettement atténué en bas, par le fruit notablement
moins gros et dépourvu à son sommet de la couronne de squaniules qu'on
rencontie dans l'espèce précédente.
— 27/i —
Sideroxylon madagascariense sp. nov.
Arhor :in-:i5 In. alla; mmiili drhilcs, Fnlin alterna; petinlus 6-7 mm.
loiiffUH sparse pilosus, supra sulcalus; Imbus glaher nhhugo-Uluceolatm s
Fig. 3. — Sideroxylon madagascariense sp. nov.
1, Rameau fleuri, grand, nat. ; — a, bouton X 5; — 3, si'pale dtHaché X 7; —
f\ , une i)artle de la corolle avec ses lobes, les étamines et Ptaminode» X 7; — 5, pis-
til X 7 ; — 6, section transversale de l'ovaire X i''-
y-S cm. longus, 7.0-2 ctn. latus bnsi apiceque atlenunUis sed apice obitisus:
iiprvi utrinque 10— là, versus marginevi conjhtenlcs. Flores nœiUares 3~à
fascicnlali ; pedicollus 3-ù mm. hiigtiSt plus minus pilosus. Sepala ô , quiu-
ronciulia. fi-5 mm. longa, exius piloso . margine ciliata;, inler ghibra,
apice penicillala. Corolla glabra; Uibus 1 mm. allus ; loin 9.-5 mm. alli,
] mm. Inti . orali. hasi siihnnrirvlati. Stamiva 5: filamenta pilo.ia faiire
— 27.^ —
inaorla corolhe Inhis nppnsitd, i min. alla; antharu; lii(nij>i(l(ircs , crlrorsfi' ,
'>. mm. ahœ , apice apiculatœ , dorsn pilnsœ. Stamiuodin 5 , cnvollœ lolns
alterna, fi mm. alla, apirc plus minus laciniala. ()variutn pilosum, o-locu-
lare, loculls uiiiovulalis ; slylus glaher, 3 mm. altus. Fruclus hiroiprifns.
Madagascar oiiosl; bords d'une rivièrci sur la caunso d'Ankara (Roïna).
II. INn-ricr (Ifi la Rathie, n° 5.298. (Juin 1906.)
ff Arbre de 90-26 m. de haut, à bois jaune foncé, tr^s dur, très beau;
écorce noirâtre, crevassée en long, épaisse. Lntex blanc donnani lui coa-
oulat gluant lorsqu'il est sec, mais mou lorsqu'il est mouillé. ^
276
Nouveaux Bégonia d^Asie; quelques synonymes
(Suite),
PAR M. F. Gagnepain,
Bégonia Lecomtei Gagnep. , n. sp.
Ilohn dioim ? Pihi:nma perpemliculare vcl subrepens, upicp stipulis squa-
mostim. Caufis suhnuUus. Folia ù-â, oblique ovatn , profuiide et basi iiiœqiin-
liter cordata, acuminato-acuta , supra paU'ide marmorata, siibtus pallida,
pptiolo glubro, elongato, stipulis ovato-acuminatis , ad apicem caulis confertis.
In/îorescentiœ ad axillam folii insertœ , brèves, paucijlorœ ; pedicelli graciles ;
bracteœ ovato-amminatœ. — FI. d : Perianthii partes extimœ 9 , obovatœ
intimée a, lineari— obovatœ. Androphornm nullum. Stamina numerosa; nutherœ
lineares, apice lamina longe triangula proveciœ. — FI. 9 : Perianthii partes
extimœ a, ellipticœ vel obovatœ. Ovarium trialatum, alis subœqualibus ; lo~
culi U, laminis placentarii 9 in mioquoque; styli U, libri, stigmatibus
lijatis, ramis 9 contortis. Fiiictus... — Ilerba sô—âo cm. alta. Folia
8-j8 cm. longa, 5—io cm. lata, petiolo usque so cm. longo, stipulis a cm.
longis. Inflorescentiœ pedicelli 3—5 cm. longi, bracteœ i5 mm. longœ. —
Perianthii d partes extimœ 3 cm. longœ, 1Ô-18 mm. latœ, intimœ a cm.
longœ, 6 mm. latœ. Antherœ 3 mm. (lamina 1 mm. inclusa) longœ. — Peri-
anthii 9 partes sa mm. longœ, i3 mm. latœ.
ToNKiN : Yen-bay, 11° 899, de Ghapa à Muong-xen, u" l\^h (Lecmnte
et Finet). — Annam : prov. de Quang-lri, n° 9070 (Eberhardt).
Le B. Lecomtei rappelle, par l'aspect généi al, \e B. prœclara King; mais
eu dilïere : 1° par les feuilles glabres; 2° par les inflorescences plus courtes
(pie les feuilles; 3° par les fleurs deux fois plus grandes; fi° par les styles,
tpialroau lieu de deux, divisés en deux Ijranchos seulement.
Bégonia Pierrei Gagnep., sp. n.
llerba acaulis. Badix bulbosa, bulbis rotundatis, conglomeratis. Folia
omnes radicaliu ovuto-acuta, basi plus minusve œqualiter cordala . lenuia,
277 —
Uegonia Piervei.
i, racine, feuilie et inlloi'esceiice, ,5V. n.; — 11. cf ^ '^i pièce intérieure du périanihe
X 3 ; — 3 , pièce intérieure X 3 ; — 4 , groupe d'étamines sur leur androphore X 0 ;
— 5 , une étamine X 6 ; — $ : 6 , pièce extérieure du périanthe X 3 ; — 7, le pétale
intérieur, le 6°. X 3; — 8, ovaire avancé X 3; — 9, un des styles X 6; — 10, coupe
transversale du fruit, gr.
Bégonia Boisiana,
11. sommet de la lige, gr. n,; — (j* : la, pfèce extérieure du périantlie X 1.6; —
10, pièce intérieure X i-5; — i4, une anthère X 7; — ~ 9 : i5, pièce extérieure du
périanthe X 3 ; — 16, pièce extérieure X 3 ; — 17, ovaire X 3 ; — 18, un des trois
styles X 6; — 19, une coupe transversale du fruit, gr.
— 278 —
tilriiifjiie pilona , pilis mollihiis, /l('.riio>iis, nupra jialitdi: inaniinruUi . iiinij'iiie
inkgm vvl vir (knùvttUilo-cU'uUa ; uvrci G-<S , jHiliiialiiit (lisjiositi, inox fur-
cuti; pi'liolus pilosus, pilis moKibus, puii-nûbus , Jle.viums. Injlorcsceiitia ina-
cilis, pilosa, ungusta, laxifhra; braclœ ovalo-acumiiiatœ, opposilœ; Jlon'n
iiijimi fœminei. — FI. d : Pprianthii partes extimœ ovato-orbiciilares , extun
parce pilosulœ, intiniœ glabne, ovato-oUongm. Audrophorum parvuin. Stamina
iminerosa: antliera cuneata, apice rotiisa cri cnHirgiiiatu. — FI. 9 ; Periaii-
lltii parles 6, extimœ ovatœ, exlus pilosulœ, inlimœ gradatiin avgiisliores.
Ovarium 3-alutum, loculis 3, lamiiiis placeiitarii in nmquoque solitariis;
stijli 3,fere liberi, stigmatibus hinatis. Fructus obptjramidatns , ad basin
decurrens; alm 3, œquales, apice trnncatœ latioresque, gradatim gradatimque
deorsuiH cersus angustiores. — Herba i5-ao cm. alla. Folia 7-J 1 cm. longa,
Ô-ii cm. hila,peliolo 3-(j cm. longa. Inflorescentia usque i5-so cm. longa,
bracteis -2-3 mm. longis. (S : Pcriantlili partes extimœ 6 mm., diam. intimœ
:i.ô mm. latœ. Androphorum 1 mm. longum. Anthera 1 mm. longa. 9 ;
Perianthii partes extimœ 6 mm. x à, intimœ s mm. latœ. Fructus i:i mm.
longus, apice 8-g mm. latus; alœ ad apicem 3-â mm. latœ.
GocHixCHiNE : Poulo-coudor, n" 689 bis (Harmand); iiionls de China-
chiaiig, 9/1865 (Pierre).
Le B. Pierrei est voisin du B. Uarmandii. 11 eu diffère priucipaiemenl :
1" par les pétioles et limbes plus velus à poils plus longs et flexueux;
ti" par les feuilles nettemeut acuminées en pointe Une; 3" surtout par le
fruit en pyramide renversée et non orbicuiaire dans l'ensemble.
Bégonia siamensis Gagnep. sp. n.
Herba sat elata, glaberrima, Caulis validas, in sicco longitudinaliter sul-
catas. Folia valdc obliqua, ocato-acuminata, basi profonde cordata , sitbtus
pallida, margine laxe sinuata, intégra, suprema 2, spurie opposita; neroi 0,
palmatim disposili , major cum n. secundariis 'i, venulœ rete laxum (for-
mantes ; pclioli tnœijuales, supremi brcviorcs ; stipulœ ovatœ, apice brevitcr
Iridenlatœ, dente medio aristato. Lijlorescentiœ axillares tel falso terminales,
longe pedunculatœ , prope apicem dichotomœ ; pedicelli etjlores majusculi. —
FI. d* : Perianthii partes â, subœquales, ovatœ vel ellipticœ. Androphorum
majusculum. Stamina numerosa, antheris obovatis, apice truncato-emargi-
natœ. — FI. 9 : Perianthii partes 0, quoad juniores orbiculares. intimœ
gradatim minores. Ovarium trialatum ; loculi •> . laminis placeiitarii in uno-
quoque; styli a, in alabastro sat coaliti, stigmatibus corrugatis. Fructus
ambitu obovatus, cum alis œqualibus :i , majore longe ovata, omnibus valdv
aeruosQ-reticulatis. — Herba âo cm. alla et ultra. Folia 11-ùo cm. longa,
7-ya cm. Jata, petiolo lo-fl cm. longo, slipulis [cum acumine ù-3 mm.)
— 27".i —
/(V iitiii. luiifjis. liiJJuiTSccitliw peduiicultm lo-uo iiii. toiigus, pediiclli>
■i-^l VIII. loiiiji. PniuiUhii cS parles n cm. loiif'W, h) mm. ïatœ. Audropltu-
iiim 'i mm. lon^itm. Aiilliciw •>. iniii, lonfftv. I'iuicIiih iS mm. duim.. nlis
U'iiiialibiis 'i mm. Iiitis, majore aox l5 mm.
SiAM : n" 88H [Kcrr). — Laos; plateau (rAllopeu, n° 1887 {Ilarmand).
Le n" 888 de kerr porte au Muséum, de la main de M. Graib, le nom
de 1). Ilo.vburghn DG. Sans doule l'étiquette de la plante a|)partit'nl-elle à
une autre espace; toujours est-il que récliaiitillon nommé llo.rbinjrliii est
lolalemenl dillei-ent du vrai />. llo.vburgliu De. Les spécimens de Ilarmand
sont en fruits et permettent de décrire complètement cette nouvelle espèce.
Bégonia taliensis bagnep sp. n.
Ilvrba acaulia i-^-foUala, l'uidLv luberosa, tiiberis paucis globosis , /7»<:o-
iiihIc mtllo. Folia loiigo pdiolula , cordata, aunculis scimurbicularibiis lequu-
libiis, .j-8-lobata, lobis iiiœfjudlibiis, triaiigiilo-acutis vel-ucuimiiatis, lobu-
laiis, setoso-vel crenato-deitticulatis , supra purpureo marmorata et uppresae
pilosa, iiifra ad iicrros cdiohila ; nervi S—y, palmatim dispositi , veintlis
siibiitconspicuis ; pefiolus sparsc liirtellus vcl glaber ; slipiilœ triangulœ , radi-
cales, fragiles. Iiijlorcsceiitia scaposa , apln/lla rel apice bracteato-foliala ,
foliis valde demiiiutia, lobatis ; peduiicultiH eloiigatus, adullus foliis œquulis vel
lis major, sub apice diclitomo-coryiitbosus , Jloribus paucis vel sat nume rosis ;
bracleœ ambitu etlipficœ spalhiforiues , basi pedicellos plus miiiusve amplec-
teiiles. — cf. Perianthii partes 3 extimœ orbiculares, extus basi pilosiila',
iiitimœ â multo minores, lanceolatœ, glabrte. Androphorum brève. Stamiiia
iiumerosa ; aiUherœ obovalœ apice haud productœ. • — 9 Perianthii parte'
•î , extimœ œquales, ovalo-orbiculares , intima 1 valde minora. ()varium.
liialatum; loculi 3 , laminis placentarii solitariis ; stijU 3 , liberi , stigmaiibu
Innato-globosis. Fructus ambitu inwqualiter obpyramidatus , uUs a uugiisùo-
ribus œqualibus, majore obtriangula, 3—à-flo latiora. — Uerba •io—3o cm.
alta. Folia 11 — 18 cm. diam., lobis iisque 'j-m cm. Ion gis, petioto
1Ô--J0 cm. longo. Injlorescentiœ scapus i8-3o cm. longus, folia ù cm.
diam. Perianthii d 9 partes ediimœ 1 cm. diam. Antherœ 1,0 mm. longo'.
Fructus usque 3o mm. latus, lô altus.
Chine : Yunnan, Lao-kouy-chan , u" ôiSti [Ducloux) : au-dessus de
Tapin-tze, près Tali, n"' '2ûo et 16G (Delavay) ; Su-tchuen, n" S[)(iC)
{Henri/).
Cette espèce [)arail se rap[)roclier du B. Dielsiana E. Pritz,; elle en dit-
fère: 1° par la tige llorifère portant au niveau des ramuscules inférieurs
s
s
— 280 — *
1--2 feuilles réduiles, lemplaçanl sotivenl les bractées; a" par la Heur niàlc
dont les pièces intérieures du périanthe ne sont pas orbiculaires ; 3° par
le péiiantlie niàle à pièces extérieures non étroileraenl lancéolées ; A" par
les styles ni nombreux (3), ni raraeux (en croissant).
Le frnit paraît assez variable quant aux ailes ; parfois les plus étroites
forment une étroite bordure et ne sont pas en triangle renversé; tantôt
elles sont semblables à la plus grande, c'est-à-dire largement oblriangu-
laires. Les feuilles florales situées à la base de la cime restent parfois à
l'état de bractées dans les écbantillons débiles.
Bégonia tonkinensis Gagnep. sp. n.
Ucrha (icaulis. Wilioma nodosa, apice squamaln , sqnaniis ri(Jis (Iciisr
jn/usi.s. Folia radu-alia i-ti , valde obliqua apice acuiniiiato lateralilcr ivjecla,
hasi iiiœqualitcr cordata, utrinque sparse pilosa, p/Z/s complanatis , muiginc
obscure crenata, ciliala; nervi pahnatim dispositi ; petioîus molliier hirtus ;
stipulœ radicales ovato-acutœ, dorso dense pilosœ. Injlorescentia radicalis,
aptujHa, peduiiculo crasse hasi parcissime apice sat densiter piloso, supra
médium bis dicholomo, bractcis oppositis, patenlibus potius subrejlcxis , obo-
ralis, ciliato-fimbrialis ; flores d numerosi, 9 solitares , omties rosco-albidi.
— /'/. c? Periantliii partes e.vtimœ •J , oeato-orbicularcs , intimœ -2, oboralw.
Audropltorum nullum. Stamina numerosa, anthcris obovatis, apice cmar^i-
natis. — FI. 9 Perianthii partes 3 , extimœ 3 œquales , orbieidares , pahnatim
relic.ulato-ncrvosee , intima i valde minor. Ovarium pilosulum, trialatum, alis
wquatibus (?) ; loculi 3; stijli 3, stigniatibus lunatis, apicibus oblusis
iiijle.ris. Fructus . . . — Herba 2 0 cm. alta. Folia 7 cm. lata, petiolo 7 cm.
loii(io, slipulis usque 18 mm. longis. Injlorescentiœ 18-20 cm. longœ, apice
tanlum 5 cm. latœ. Perianthii d partes extitnœ la mm. diam., intima:
lO'X'] mm. Antherœ 1 mm. longœ.
Tonkin: prov. de Hanoi, Vo-xa, dans les monts Thung-gang, n" 3 1^7
{Bon).
Cette espèce, dont le fruit est inconnu, parait se rapprocber suitout du
B. Porteri H. Lév. var macrorhiia Gagnep. , dont les capsules sont connues
à l'exclusion des fleurs ; mais dans cette variété les infrutescences sont si
grêles par le pédoncule et si pauciflores (ju'il n'est pas possible de les ré-
unir. Dans le />. tonkinensis, au contraire, les pédoncules, sur le sec, sont
de la grosseur d'un tuyau de plume d'oie et les fleurs mâles sont nom-
breuses, de 7 à 10, alors qu'il n'y a (au dire du collecteur) quune seule
fleur femelle [)ar inflorescence.
— 281 —
Bégonia Wilsonii CiagiU'i). sp. ii.
Uerhii acdulis. lîadi.v tiiberosa, globosa , Jibrosa. Foliiiin iinicuin (au
scmper?) rhomboidouiii , Ô-lolmlutuni , glithcvrimum inf'ra purpureitm ad
iirrros supra pulUdum, lobis breritei- tviaii^riilis , marfrliie sovrads, deittibiis
citspiddlis ; nervi ô', spiirn' palinatiiiuiuc disposili , potius piiinali , siiba'qiailes ,
nervi secuiidarii asqtie ô , veini/is incoiispicuis ; petiolm validus , basi rra.ssns,
f>i(d)cr : stipula' igiiotœ. Injlorescenlia radicalis , apbtjlla , pednnciito glabro
supra inediuiii ramoso, raniis •> , >doii(>atls remous : bracteœ opposilœ trian-
fjulœ , paucidentatœ ; Jhres pauci ad apicem raïuorum corjimbosi. — d Pe-
riniitliii partes ertitnœ •> , ovato-orbiculares, basi subcordata' , intiaup ■> , obo-
vatœ , tripla angustiores. Aadroplinrum nullum. Staïaiiia. Iiaud iiumerosa ;
antherœ obovalœ , apice retusw tel einarginatœ. — 9 Periaiitliii partes S,
extimœ û , (S conformes, intima i obovata, 3-plo angustior. Ovarium fusi-
forme , trigonum, e.rfdatuni, basi bibracteolalum ; loculi 3 , laminis placen-
larii soltlariis : slijli 3 , e basi liberi , stigmatibus lumilatis. Fructus —
llerba ^lo cm. alla. Fotiiim •?!? cm. longum , i8 latum , lobis 3—5 cm. longis,
petiolo -îj cm. longo. InJIoresceiitia tota •io—'i-2 cm. alta , ramis j-S cm.
longis, bracteis 8-1 o mm. longis. Perianthti çS et Ç partes exlimœ lo mm.
diam., intimœ gx ^ mm. 5. Ovarium la mm. longum, 3 mm. latum.
Chine: mont Oiiiei, juillet iyo/i, n" ^1910 (Wilson).
Espèce très particulière: 1" par ses feuilles losangiques lobuiées ; -2" par
leurs nervures principales o . d'apparence pinnées plutôt que vraiment
palmées; 3" par i' inflorescence aphylle et nettement rameuse au-dessous du
milieu; '4" par les périanthes mâle et femelle très semblables, celui-ci
pourtant à 3 pièces seulement; o" par l'ovaire fusiforme, trigoue, sans
ailes.
Quatre Begoma aptera différents.
Blume, dans Enumeralio ptuntarum Javœ (i"83o}, p. 97, décrivait un
B. aptcra qui, étant le premier en date, doit rester à l'exclusion des autres;
Roxburgh eu 1802, dans la deuxième édition du Flora indica, a donné
le même nom à une plante de l'île Maurice, bien dilVérente: en i835,
Decaisne, dans son Ilerbarii Timorcnsis descrlpiio, p. iù2, faisait connaître
un autre B. aptera ; enfiu, de nos jours, M. Hayata. dans ses Materials
for a Flora of Formosa (1911), p. i-?2, publiait encore une plante de ce
nom.
Or j'ai sous la main le 6. aptcra Bl. , bien conforme à la description de
son auteur et à celle de Alph. de Candolle dans sa monographie du Pro-
drome, XV, p. 397 ; le type même de Decaisne est sous mes yeux; enfin
Muséum. — xxv. ic(
— 282 —
la description du B. aptera Roxb. , qui indique une plante arbuslivc ,
l'absence de calice, la patrie très éloignée, ne sauraient convenir aux autres,
et cerlainement la diagnose de la plante de M. liayata ne cadre avec aucune
des trois espèces précédentes. Donc ces quatre espèces d'un même nom
sont difïérentes et doivent être distinctes par leur appellation.
La priorité du nom doit être assurée à Blume comme plus ancien , d
c'est l'avis de De Gandolle. Les trois autres espèces doivent donner lieu à
autant de combinaisons nouvelles:
i"-B. aptera Roxb., qui a comme synonyme Mcziera snlazk'ns'is Gaud.,
Atl. Bonite, tab. 3â, deviendra logiquement B. snlazieiisis , n. comb. -
2° B. apleva Decne pourra se désigner par B. Decalsneana, u. c.
3° B. aptera Hayata pourra se nommer dorénavant B. Raijatee, u. coml).
M. Graib ayant appelé B. Acetosella Craib (in Kew Bull. 1911 , p. 58)
tme soi-disant espèce nouvelle qui est certainement le B. aplera Bl.,la syno-
nymie de celui-ci sera la suivante :
B. APTERA Bl., non Roxb., nec Decaisne, nec Hayata; B. Acetosella
Graib; Diplocinium opteriim Miq. , FI. Jnd. Bat., I, p. 691.
B. Uarrowlana Diels= B. Lahordei H. Lév.
Le B. Lahordei H. Lév. a été publié en 1906 dans le Bulletin de la
Société d'Agriculture de la Sarllw. Le B. Harroiviana Diels est décrit dans
les Notes of Botanical Garden Edinburgli (1919), v. p. 166. Or les deux
noms conviennent de toute évidence à la même espèce, ainsi que le témoigne
la comparaison des deux coty[>es. Donc cette espèce doit porter le nom le
|)lus anciennemeut donné : B. Lahordei H. Lév. , qui est de huit ans avant
l'autre.
Quelques svnonvmes.
O
M. H. Léveillé a publié plusieurs espèces de Bégonia de Ghine dans
dill'érents recueils. Les descri])tions de cet auteur sont souvent insullisantcs,
mais conmie il a pris le soin de donner les numéros des collections sur les-
quelles elles sont établies, que de plus ces numéros se trouvent au Muséum .
il est permis, le plus souvent, de se faire une idée exacte de ces espèces
nouvelles.
Voici la liste de ces espèces et la synonymie de plusieurs d'entre
elles.
B. bulbosa H. Lév. in Fedde, Ilepert. Il, p. 21 = B. sinensis A. DG.
B. Cavaleriei H. Lév. in Fedde, Bepert. VU, p. 20 (espèce propre).
— 283 —
I
B. edulis H. Lév. in Feduk, VII, p. ao (sp. ?).
/A ei'ubescvns H. Lév. m Fedui;, VII, p. 21 =B. sinensis var /(«;///(«
toiiviira Kraiicii.= 7>*. Evaiisiana Horl.
7>. Laborde'i H. Ia'v. /// /<«//. .S'of. Ag)-. Sarllw, Kjo'i, p. 8 (exlr.),
esp. pr.
B. Martinii H. Lév., I. c, p. 8 = (?)
B. puivida H. Lév. in Feddk , 11 , p. 1 1 3 = (?)
/>'. pcilalijida H. Lév. îm Fedue, Vil , p. 21 (esp. |>f.).
/j. Porteri H. Lév. /m Fkdiji:, IX, [>. -.w (esp. pr.).
B. Dunnanensis IL Lév. m Feude, VII, p. 20 (esp. pr.).
19'
— 28'i —
Quelques espèces nouvelles de Gbàmi?iÉes d'Asie.
l'Ail M"' Aimée Camus.
Ischaeniuni tenuifolium A. Camus sp. nova.
Ciilmi graciles , elati, iereles, superne breviter nudi , non incrassati , glabri,
apice pabeiuU. Laminœ tned'm'-^^ e basi suba'qidlata a vagina paruni distincta
auguste Uuearcs, acuminatœ, convolutœ, leviter pruinosœ , rigidulœ, dongaiœ,
ii-i6 cm. longœ, 1.5-2 mm. latœ, in parte inferiore pagiitœ superioris sœpc
pilis raris longis albicantihiis adspersœ , costa vicdia cariiiata, nervis pvimarm
utrinrjue 3-3 siibtiis prominidis percursœ ; vaginœ lœves , glaherrimœ. Racemi
3 , sxibsessiles , subgracilcs, 5-6 cm. longi; articuH pedtcellique ciliati, obo-
vato-ventricosi , njS spiculœ subœquantes , contiguui, crassissimi, spiculam
crassitudine super antes vel œquantes. Spiculœ sessiles a dorso subcompressœ ,
â,5 mm. longœ, lanccolatœ, acuminatœ vel acutœ, callo minuto pilis i/3
glumœ œquaiitibus dense barbato; gluma 7""" chartacea, oblongo-lanceolata ,
longe attenuata , auguste truncata , sulcata , bicarinata. glabra , dorso nitida ,
cariais ciliatis; //'" I"'" œquans , mcmbranacea, marginibushijalinis ciliolatis ,
vavicularis, carinala , arislata, a latere compressa, i-nervis: arisia gracil-
lima, y- 10 mm. longa. Gluma III" paulo brevior, oblonga, acula, hyalina :
IV"d UI""' œquans, oblonga, tnjalina, J'erc ad médium usque bijida, lobis
acutis; arista perfecta , glabra iS-îio mm. longa, columnd c glumis longe
cxserlâ quant subula Jlavida longiore ; palca quamglumalV" brevior. Stignaila
a lulea. S})iculœ pt'dicellalœ alalere subcomprrssa' , o.5 mm. longœ, lancco-
latœ, callo longe barbato, gluma I""' papijracca, lanceolata, albida , nangi-
vibus implicatis ciliata , II''" chartacea, lanceolata, ucuminata, mucronata;
IIl" quam II'" paulo brevior, hyalina.
*
Gochinchinc cl Laos (Counillon).
Ji7. tenuifolium forme un passage eulre la section Polliniopsis du sous-
{jenre Euischœmum el le sous-genre Digastrium. Il a les articles du racliis
et les pédicellcs très renllés-vculrus comme dans le sous-genre Digastrium
'*' Malheureusement je n'ai eu pour décrire celte plante (juun échaulillou
dont les feuilles radicales el la souche manquaient.
— 285 —
mais il a plusieurs faux-épis fascicules el l'épillel pédicellé est d et formé
d'une glumelle et de deux giumes alors cjue dans le sous-genic Digmlrium
le faux-ëpi est solitaire et l'épillet pédicellé rtiduit à deux giumes.
Cette espèce doit être rattachée à la section Polliniopsis du sous-genre
Euisc/iaunum. Elle diiïère de 17. hmchijatlu'vum Fenzl., espèce d'Abyssinie,
par : ses faux- épis subsessiles, ses épillets bien [)lus courts, à callus très
fortement poilu, ses épillets sessiles à glumesup. aristée, ses épillels pédi-
cellés d*. Elle se distingue de 17. pilosum Hack. , espèce de l'Inde , [)ar : son
rachis et ses pédicelles d'un jaune brillant munis de longs poils blancs sur
la face cachée et aux bords et à face externe très lisse, luisante, ses épillets
sessiles à glume inférieure glabre sauf le callus et à glume supérieure aristéf»
enfin [)ar l'arête bien plus développée dans la fleur supérieure des épillels
sessiles,
Lophopogon intermedius A. Camus sp. nova.
Lophopogon inlciinedius A. Camus, sp. nova; Apocopis Wightii v. spiculis majo-
ribus Balansa ap. Morot, Journ. de Bot. (1890), p. 8i.
Perennis. Cuhni erecti, robusti , superne graciles , phmnodes , hirsuti, infra
racetnos sericeo-piibescentes , ad apicem iisque foliati, âo-jo cm. alti. Laminœ
e hast subangustata a vagina parum distincta llneares, apice atténuât œ , acutee
vel ucuminatœ , planœ , rig'uhdee , lo-iô cm. longœ , 4-6' mm. latœ , subtus
pilis adspersœ, supra sericeo-vUlosœ , margine scaberuîee, costa média inferne
crassiuscula , nervis lateraiibus tenuibus. Vaginœ arctœ, hirsutœ , inferiores
aggregâtœ. Ligula brevissima memhranacea , longe pilosa. Racemi geniini,
erecti, â-6.ô cm. longi, pilis luteis ciliati. Rhachis subdistincte articulata
siibtenax; articuli spicula 3-ù plo breviores, Uneares, ciliati. Spiculœ
sessiles cf 6-8 mm. longœ: callus longe harhatus. Gluma I"" subcoriacea,
obovato-oblonga , apice rotundata vel subtrtincata , subinteqra vel breviter 7-
dentata, dorso convexo glaherrima , 'j -nervis, margine ciliolata; II''" quum
I"'" paulo longior, chartacea , oblonga,truncata , obtuse carinata , apice ciliata;
ni" d* /""' paulo superans, ohlongo-lanceolata, glahra, apice ciliolata; sta-
mina 3. Gluma IV" brcvior, auguste linearis , (S, apice attenuata vel a-dentata ,
nnstata, lobis subnciitis , ciliolatis ; arista 3-3 cm. longa , subperfecta , sericea ,
luteola, cohimnd quant subula paulo breviore , ejus palea hyalina, oblonga,
ciliolata, bidentula; stamina s; aniherm à-5 mm. longœ. Spiculœ pedicellatœ
(9) demum a pedicello solutœ, J mm. longœ, pilosœ , Jlavœ , Uneares, tere-
liusculœ : pedicellus 1.5 mm. loiifriis ; gluma I"'" chartaceo-membranacea , sub-
truHcata, senceo barbatu ; 11'" l"" paulo superans, oblonga, subobtusa, pilo-
sula ; III" oblonga , hyalina , ciliata ; IV" angustissime linearis , apice attenuata ;
arista 3 cm. longa , pilosa, ejus palea liyalina in lobos ùjissa. Ovarium gla-
hrum. Stigmata a, elongata , stylis plcrumquc ô-6-plo longiora, e,v apice
spiculœ exserta.
— 28(1 —
Tonkin : Ononlù (Balansn, n" 89/1); Sept Pagodes (Mouret, n" ô/ia);
Phii quoc (Pierre, Godefroy, n" 986 )
Cette plante a été rattachée par Ralansa au genre Apocopis dont elle a
d'ailleurs le port, les épillets étroitement imbriqués et les deux ftux-épis
souvent plus ou moins soudés en un seul, (le Lophupognn se distingue des
Apocopis par : ses épillets sessiles seulement d* et ses épillets pédicellés non
i-éduits au pédicelle, mais fertiles 9, aristés et caducs. Tous ces caractères
sont bien ceux du genre Lophopogo» . Les épillets pédicellés sont, dans cette
espèce, cachés par les épillets sessiles 1res appliqués contre le rachis et à
glume inf. développée. Cette disposition rappelle un peu la disposition de
la partie sup. des faux-épis des Heleropogon. Le L. intennodius A. Cam.
se dilTérencie du L. truncatiglumis Hack. avec lequel il a des afllnités par :
ses faux-épis moins nombreux, à toraentum d'un jaune pâle plus ou moins
doré et rompu, le callus des épillets fortement poilu muni de poils attei-
gnant i/3-i//t de l'épillet, par la villosité de la tige et des feuilles.
Apocopis cochinchinensis A. Camus s^J. noiHi.
Plimta (iiinuri. Cxhiii graciles, erccti , glahernnii, So-ào cm. (ilti. Lnmhien
folinriim S-^i cm. longœ, 9-4 mm. latœ, apicc allPmmtœ, ufrinque pilis plus
mhim (idspor>i(P. Vngiiiœ angufitatœ . si/perite pilnsa'. Ligula mcmhmnticcu .
hvevis. Macçmi semper gemini , erecti, 1-1. ô cm. longi, graciles, pallidc Jl(t-
vcscentes; articuli graciles spiculd 3-plo hroviores, pilis flavescentibus ciliati.
Spiculœ sessiles 3-à mm. longœ , lincari-oblongœ , apice attenuntœ, callo pilis
gluma U-plo hrevioribus harbato: gliima l'"" chartncea , supcrnemomhranacea ,
oblonga, truncala, apice rubra, dorso glabra, margine ciliolala , 5-nervis;
jjda ^am gnpgjyuig ^ aiigiistp obloiiga , Inincaln, apice riibra , glabra: lit (3 ,
prima paulo brevior, ovato-oblonga , subacuta , hyalma , alba ; ejus palea simil-
lima; antherœ jloris c5* a mm. longœ. Gluma IV" quant II'" brevior, hijaUna ,
oblonga, apice aUemmIa, ri-dentafa ; arisla ih mm. longa , columna fusca
liirtula snbulam paUidiorcm subœquante. Pedicelli stériles arlicuUs paulo Ion-
giores, barba ti.
Cochinchine (Pieire).
Diffère de IM . Wighiii Nées par ses épillets étroitement linéairos-oblongs.
non dilatés vers le sommet, la glume supérieure nettement plus longue
que l'inférieure, la ghimdle inlérienre delà Heur supérieure plus courte.
— 287
Germainia Thorelii A. Camus sp. nova.
AiiiUKi. (hilini ^i()-~)0 rni. alli, f>niriles, npici' Irivliiisciili, fjldbcniml ,
supprnc Jiiifnrmes, hmgo iiudi , infia mcomiim rucmssali, plunHodes, c imlia
ramos Jilijormrs fiolilwios suhereciOH (iffcnlcs. Loiiiiiue lineares , subncitUe ,
brèves, 3 cm. loiifrœ , 9..5-fi mm. latœ . elinm niarj>inc lœven , glabvœ ; eostn
mcditi cfiifisiiisnild . siibtns cariiKita . vcrvi.s htternlibuH pvimarih utriuque •>
pitriiiii prominiilis. \ aghm lalhtHculœ , ciiriiuiUv , pilosiilœ, iiiferiores (iffffve-
l>(itœ , siiperiores iiiteniodiis brcviores, aiimmri ciim lamiita brevissima. Ligubi
nbhiigd , membvanacea , pilosa. Spicidœ involucrautes appressœ ercctœ , l'i-i^i
mm. loiigœ ; gltimn I'"" coruicea , hite oblonga , apicc truncata, abrupte bideii-
liild , miirgiiiibiis non impllcata , glaberrinia, j-nervis; II'" I"'" sapera n-s,
membranacea, Uneari-lanceolata , apice erosula , subtruncata , ciliolata; lit
seconda paulo brevior, hyalina obfonga , apice cilinlata; palea hijalina ,
niiolata; IV" //''""' subaupians , lnjalina , lincari-oblonga , acula, apice
ciliobtfa^^K
Laos : rivièro d'Ubon (Tliorel).
Diffère du G. capitata Bal. el Porlr. pai" son port grêle, ses feuilles très
courtes, les sup. à limbe rudimentaire, glabre, à bords et à faces lisses,
la pjhime inf. des épillels involucrants glabre uu peu atténuée au sommet,
puis munie de deux pointes latérales plus longues et au milieu presque
tronquée à angle droit.
^'^ Je décris cette espèce sur des individus assez nombreux mais âjjés dont il no
reste de l'innoresrenrn que les épiilots involucrants.
— 288 —
CoNTRIBVTIO\ À LA FLORE DE LA XoVVELLE-CALhoNIE,
PAR M. A. GuiLLAUMIN.
XXIII. Plantes recueillies par M; Franc (Suite).
GAMOPETALES.
Rubiacées.
MoRiERiNA MONTANA Vieiil. -- DoUclifinthem neo-cidednnica Schltr. et
Krause. — Dords de la Dombéa, 5oo mètres (73).
Oldenlandia Crat.eogynlm Guillaum. — Fossés, envii-ons de Nouméa
{58o).
Gardénia platyxylon VieUI. ex Panch. et Seb. — Arbuste de 3-5 mè-
ti-es, lieux arides, Nouméa, A. C. (i3i8).
Atractocarpus heterophyllus Guillaum. et Beauvis. — Arbuste à belles
fleurs blanches, littoral entre la baie du Nord et le Gap N'dua, R. (758).
GuETTARDA HVPOLAsiA Bail!. — Prouy (973), Mont Koglii («27?! his).
TiMONUiS GLABRESCENs Schltr. == GuetUmla albicans Panch. mss. ^^ G. ans-
tro-calcdotiica Panch. mss. — Arbrisseau maigre, fleurs grisâtres, prise
d'eau de la Dombéa, A. R. (i336).
IxoRA YAHouENsis Scliltr. — Arbuste, bords des torrents, Yahoué,
3oo mètres (896).
PsYCHOTRiA Baillonii Schllr. — Ravin au pied du Mont Mou (609),
P. LYCiiFLORV Schltr. — Arbuste, lorèts iiumides, i^ Foa {']ù^\).
P. JiiCROGLOssA Baill. mss. nom. no\.- Urii(in{r(i microglossn Bail!. —
Arbuste atteignant 9 mètres au maximum, fnrt'ts humides, argileuses. Pic
Ravaux, (joo mètres, A. C. (77 V)-
P. Panciieri Schllr. — Arbuste, bords des torrents, loivls. Mont Mou,
3oo mètres ((107).
— 289 —
P. RUPicoLA Scliltr. — Tenains arides, bords de la Ouant'oué (217).
NoRMANDiA NEO-cALEDONicA Ilook. f. — Tt'rr.iins arides, versant Ouest
du Mont Koghi, 35o mètres, A. (] (stgi).
Si'EHMAcocE vEiiTiciLi.vTA L. — Knlp' l('s caillfiiix. route mililaire
dOnen Toro. A. R. (i38i).
ConipoaévH,
Ei.EPHANTOPiis scAiiER L. — Plantc commune aux alentours de la Ferme
d'V.tiioué, couvre le sol dans les forêts de Niaoulis (3o()).
Ageratum ooNYzon)ES L. — Fleurs Manches, fossés, Nouméa, C. (889).
Ebigeron LiNiFOLius Willd. — Terrains vagues, Nouméa (81).
Helichrysum NEO-c\LEDONir,iiM Schltr. — Buisson au pied du Mont Mou,
3oo mètres (455).
EcLU'TA ERECTA L. ^- Bords des fossés, Nouméa (i34o).
Carthamds laxatus L. — Fleurs jaunes , Nouméa, pointe derArlillerie,
paraît rare (1397).
Ainbrosiacées.
Xamhium spinoscm L. — Plante herbacée de (io centimètres, déblais.
Nouméa, vallée de Tu, A. R. (iS^iO).
G<»odénincéc»«.
Sc/EvoLA MONTANA Labill. — Laudes , environs de Nouméa (897).
Epacridacées*
Leucopogon albicans Brong. et Gris. — Terrains arides. Mont Dore,
35o mètres (69).
L. Pancheri Brong. et Gris. — Terrains ferrugineux, dans les brous-
sailles, lianes des montagnes, 90o-5oo mètres ((Î7).
Myrsinacces.
Mesa novo-caledonioa Mez. — Liane croissant dans les sous-bois, aux
bords des ravins, environs de Nouméa, A. C. (736}.
— 290 —
Rapanea asymmetrica Mez, — Bords de ia Domljëa. i5o mètres, A. R.
(to5).
Tapeinosperma gracile Mez. — ? Ardisia Ihilansœ Raill. ms. — Arbuste,
forêts du Mont Koghi, 260 mètres (61 4).
T. NECTANDROiDEs Mcz. =' Ardisio cnslidald Baill. mss. — Arbre de
5-7 mètres, pentes du Mont Koghi, 2.^0 mètres ( 796 ).
T. SESsuJFOLiuM Mez. — Arbuste. Bourail, 85o mètres (783).
Diiïère de type par ses feuilles légèrement auriculées à la base, carac-
tère (ju'on retifuive dans les feuilles supérieures du colype de l'espèce,
conservé au Muséiun de Paris, tandis que les feuilles plus inférieures
sont arrondies mais seulement auriculées à la base.
Sapotac4>«'f«<
Chrysophyllum Francii (îuillaum. et Dubard sp. n. (sert. Troiieftin).
Friilc.r mniis nlgvis, graciUhus, prittuiDi fiilvn-piiheniHs , (Iciiidc nhiltris.
Fnlid nhavdto-SjXitliiildtd, ^(-8 cm. longa , i-H cm. Itita , hrevUia prliolalit
[pelinlo rivcd 5 iiiiii. lotiga), upict' basique rolundatn , ralde coriacca, iniininti
iii iitmquo pagina ahumle fulvo-tomentoaa , deinde glaberrima petioln costa//iir
c.rccptis, costulis 7-9 utrinque , iiifrn lantiwi prominentibus , vniis rcficiibtiis.
Flores ad ramulovum apiccm dense congesti, pavci, fulvo-toiitentosi , nutautis,
pediceUo circa J mm. longo; sepala ^f-5 , eslivaiioue quineouciali , triaugu-
laria, 3 mm. longa, intus glabra, ex(ra fuho-tomentosa ; pelala 8 , S.ô mm.
longa, tubo i,5 mm. longo, lobis revolulis, glaberrima ; stamma 8 , fauce tubi,
iiiserla, oppositipetala , filamentis 3 mm. longis , fdiformibus , antlieris ovato-
sagillatis, apice breviter apiculatis; staminodia 0 ; ovariitm ovoidum , sepala
œquans , Julvn-ciliatum , o loculare, sti/lo subiilato , glabro , dimidi breriore.
Arbrisseau rabougri, lieux arides, plaine des Lacs, 200 mètres (tiSç)).
Espèce très remarquable par sa corolle à 8 lobes.
Ll'Cuma neo-caledonica Engl. — Arbrisseau, bords de la Dombéa
(464).
P1.ANCHONELLA DiCTYONEURA Pierre, var. — Bords de la Dombéa (6(),
82/1).
Ebénacées.
Maba vahouensis Scblli'. — Arbuste, buissons dans un ravin, Vahoué
A. C. (101).
— 291 —
Oh'-acécs.
JvsMiNiM DiDYMUM Korst. — Saiis ëti((neUe.
Noti;i.oi;a Hvduh \ieill. o\ Paiirli. H Sel). — lldids de l,-i Domliéa,
tî()0-/i(>o iiièlres (i 1 6 ).
Mklooims B\r,\NSK Baill. M. la lijhli us Sc\\\li'. iiiss. — Nouméa (97),
boi-ds do la Donihéa, •:!00-4oo mètres (97).
M. scvNDENS Foi'st. ^ M. noumcoims Schllr. mss. — Liane, buissons aux
environs de Nouméa, A. ('. (100).
Alïma Dii^pii erocarpa V. Heurck et Miill. Arg. — Bords de la Dombéa
(759)-
OcimosiA ELLiPTiCA Labill. — Rochers du littoral, environs de Nouméa
(.o-O.
ViNc.A r.osKA L. — Commune dans les lieux incultes, Nouméa, T. G.
Af-STOMA Legoiixie V. Ilcurck et MùU. Arg. — Pentes du Mont D/u-
mac, au bord de la Coéalagoand)a , 600 mètres, A. R. (622').
A. Lenormandh V. Heurck et Mi'iH. Arg. — Prony (22/i).
Parsonsia Baî.axs.e Baill. — Liane, lieux arides, bords de la Dombéa
(1.326).
P. BRAOniATA Bail!. — Liane, bords de la mer, Nouméa i^-jh).
Asclépiailaet'eN*
Sarcostemma AUSTRALE R. Br. — Buissons, Hermitage (791).
Lo^aniacées»
CouTiioviA CORVNOCARPA A. Grav. — Arbre, Hermitage (i3o5).
Convolvulacées.
Ipomoea tcberosa L. — Liane cultivée, très envahissante, Nouméa, G.
(1873).
Cdsccta australis r. Br. sur Stachytarpheta indien, Vahl. — Environs
de Nouméa, A. R. (787). Paraît peu envahissante.
202
Solanacées*
SoLANLM AosTRO-cALEDONiciM Secm. — Lilloi'al , Nouméa (689).
s. psEUDERANTHEMOiDEs Schltr. — Foi'êts, Yahoué (987).
s. TORVUM Svv. — Lieux incultes, plante envahissante, Nouméa. T. C.
(5o8). ffAubergine sauvage.'?
Datura Metel L. non Roxb. — Plante haute de 1 m. 5o, feuilles glan-
duleuses, fleurs blanc jaunâtre, décombres, Nouméa, T. (;. (855).
Nu'.OTiANA suAVEOLENS Lelim. = N. Jmclicosu Forsl. non L. — Sables du
littoral, environs de Nouméa, Anse Vata (806).
Acanthacées.
Psei;deranthemi!M tuberculatim Radlk. — Arbrisseau de 0 ni. 60-
1
mètre, forêts, bords des ravins, Yahoué, 260 mètres (586).
Verbénacées,
Vitex Neglndo L. — Arbuste formant buisson, bords de la mer,
Nouméa, T. G. (56).
Lantana Sellowiana Lk. et Otto. — Rampante, lieux découverts, cal-
caires, Nouméa, T. G. (5o9). — Originaire du sud du Brésil, du Para-
guay et de l'Uruguay.
LippiA NODiFLORA Rich. vi Michx. — Marécages, Nouméa (63i).
Strachytarpheta indica Vahl. — Suffrutescente , fleurs bleues, envahit
les pâturages, lieux incultes, Nouméa, T. G. (i835).
OxERA SULFDREA Dubard. — Arbuste, bords de la Dombéa, 100 mètres,
A. R. (619).
Clerodendrox inerme L. — Arbuste foimanl buisson, littoral, Nouméa,
A. G. (i384).
Labiées.
Leonurus siRiRiCLS L. — Gommun dans tous les lieux incultes, voisi-
nage des habitations , déblais, Nouméa (1872).
Salvia occidentalis S\v. — Herbacée, aux bords des fossés, Nouméa,
A. C. (137/i). — Originaire d'Amérique.
Schlechter a récolté (n" 1A899), déterminé {Bol. Jtihrb., XXXIX,
p. 25 1) et distribué cette espèce comme Verbénacée sous le nom de
Priva echinata .lussieu.
— ^21)3 —
APETALES.
Nycta^inacées»
Cali>idia (iiGANTocAïu'A Heiiiiei'l = VieiUardia giganlocarpa Bioug. et Gris
mss. — Arbre à bois mou, Mont Koglii, 600 mètres (5A3).
Amarantacécs.
Celosia AiuiENTEA L. — Tenaiiis vagues aux environs de Nouméa, A. R.
(5o).
Phytolaccacées»
PiiYTOLAccA ocTANDRA L. var. AUGUSTiFOLiA Moq. — Plante herbacée de
1 m. 5o , formant des buissons arrondis, environs de Nouméa, A. C. (Sgo).
Polygauacées.
PoLYGONUM ORIENTALE L. — Marécages, lie Nou (i3o3).
MuEHLEMJECKiA PLATYCLADOS Meiss. — Jardin, Nouméa (i324).
*CoccoLOBA uviFERA Jacq. — Arbre à cime aplatie, branches horizon-
tales, fruit comestible. Nouméa, vallée du Génie, subspontané, A. R.
(i3'.»,o).
IVt'Itenlhavées»
Nepentues Vieillardu Hook f. — Sans étiquette.
Moniiniacêes.
Garneokia EXiMiA Perk. — Sans étiquette.
Lauracées»
Cassytha filiformis Forst. — Parasite, envahit les arbustes, au bord de
la mer, Nouméa (A92).
Protéacécs»
Beauprea sPATiiuL.EFOMA Broug. et Gris. — Mont Dzumac, 900 mètres
(036).
— 29A —
Grevilli;a rubiginosa Brong. et Gris. — Montagnes 3oo-5ou uiètres
(73).
Stenocarpus MiLNEi Mcissn. — Mont Dzumac, forêt claire ^^^iGoo).
St. umbellatus Scliltr. — Dombéa (i i his).
TliyiuéléticôeN.
VVioKSTRoEMiA iNDicA CA. Mey. var. insulabis Sclilli'. — Soiis-arbrissean
à écorco lenace. IVuils comestibles, lieux découverls, sables du lilloial et
collines arides, Nouméa, T. C. (i83).
Loraulhacées»
INeoi'Hvlum soandens V. Tiegh. — Plante grimpante, à liges assez grosses.
Heurs roses du plus bel effet, forêts de Sperniolepis de la baie de Piouy
(752); se trouve aussi au Mont Dzumac, 1000 mètres.
Il faut, semble-t-il, rapporter à cette espèce les planches Wll, XX,
XXII, XXIII de l'album inédit de Jeanneney (au Musée colonial de Mar-
seille). Suivant ce voyageur, la plante serait appelée ffParangliéatO'^ (plante
du Diable) à Ponérihouen et ffKhanjÎTi à Pile Ouen.
Eiiplioi*liiacée»«.
EuPHORBiA P1LUL1FERA L. — Herbe croissant spontanément dans les jar-
dins, employée avec succès en infusion contie la dysenterie, Nouméa
(635), nom vulg. : Jean Pioberl.
PiivLLANTHUs cHRvsAXTiius Haïll. — Plautc dc -Ju-So cculiniètrcs, ter-
lains arides, bords de la Dombéa, ho mètres (i385).
*Jatropha gossvpi.efoma L. \ar. elegams Midi. Arg. — Piaule de 1 m. 5o,
feuillage vert-rougeâtre, luisant, Heurs roses, lieux incultes, déblais, Nou-
méa (i332).
FoNTAiNEA Pancheri Heck. — Arbuste à fleurs blanches, bords de la
mer, Nouméa, assez commun (iSiy), arbre de 3-5 mèlres, feuillage très
dense, lieux découverts, calcaire pierreux , Nouméa (1819 bis).
Macàranga coriacea Midi. Ai'g. — Bords de la Dombéa, 9oo-/»oo mètres
(88).
H0MALANTHOS NUTAN8 Pax. — Bords de la rivière de Yahoué, 1 5o mètres,
A. G. (80).
— J95 —
Colliflacrvs.
Ckltis coni'krtv IMancli. — l'oinle do rArlillerie, -Jo-Soo inèlres (i55).
Moracées.
PsKUDOMORi S BuuNOMAw Iku*. — Arbre de t\ mètres, bords <lo hi mer
;iii\ environs de Noume.i, ;issez rare (iSyi).
Casiiai*iiiaecc»«.
Casuauina Cukmnghamiana Miq. — Vahond (^35, l'iG), .Nouméa (35).
C.'Depi.ani'hki Miq. — Bords de la Ouanëoué (3A).
C. EQiisicTiFOLiA Forst. — Nouuie'a [oo).
296
DE!>cr,Il>T10.\ d'uSPÈcES nouvelles de Pll.l.\ÊltO(JAMES
i)E LA Guyane fuinçaise,
PAR M. R. Benoist.
^/
C'aiiparidacées.
Capparis maroniensis U. Ben. /
Aibor niediocri.s , in noveUis stellulo-tomentosa ; folia ovaUi , ml basiiii iv-
luii(l<iln vi'l indistincte snbcordata , ad apicem breviter et obttisc acHmimtt\,
nervis seciindariis ô-G-jugis prœdita , utrinque rentdis reticnlata , jiiiounn
utriuffue pi lis stellatis oniata, mo.v iflabrii. Ilarcnii in ii.riliis joliorum dispu-
siti. Flores ad basini bracteati , pedicelhiti. Scpala (juatuor lalvata cuncuva
ntvinquc stellalo-tomentosa. Petala quatuor orata, iitrinque stellato-tomentosa.
Disons quatuor squamus trancatas cuni petalis alternas gerens. Stamina deceni
inœqudlia, quatuor fertilia, ser ananthera. Gijnophorum pubescens. Ovarium
gloliosum , pubescens , bilocularc. Stigma scssile , discifomic. Fruclus ignotus.
Arhi'o (le 3o mètres rie hautoui'; fliamèlre du tronc à la hase : ho centi-
mètres ; tronc sans contreforts ou arcabas. Feuilles atteignant i3 X 8 cen-
timètres. Pcdicelles floraux longs de i5 millinièlres; pétales longs de
1 0 millimètres. Bois jaunâtre.
Guyane française : Charvein, Heurs blanches: en Heurs le 1 5 décembre;
n"" 339 ijs, ^84, 698 [Benoist].
L.«*s;uiiiiueii!«es«
~m
Andira WaGhenheimi, R. Ben.T
Arborexceha,Joliis alternis stipulatis. Slipulœ ablongœ subaaitœ , coriaceœ,
persistentes. Folia împaripinnata, j-Çf foliolata, glahcrrima. Petiolus coni-
viunis cj/lindricus. Foliola opposiia vel subopposita . pedicellata , orata tel lan-
rrolata, ad ba-sim rotundala , ad apireni ncutiuscula ; supra suhnilida, cosla
iniprcssa; subtus Costa valde proniincnle. Aerrt secundarii renulœque subtus
— 2".)7 —
,s7(/i.s- (lisliiiria. (lensc reliriildld. liiJloic.scciiUœ aiiqdœ , irnninalcs , pnniculaUv,
Peilunculi pcdJccUiqm' pube-sccntes. Bmcleœ minimœ , deciduœ. Calix sitb-
sessilis vel brevissime pediccKaliis , campanulalus , brcriler quiii/incdentalus ,
p-laber. VexiUnm late ovatum, uii(niiculatum; (dm ad basiia minculnlœ ,
unguc lon^ro; petala cannalia oblonga ad basim subanriculala. Stainiiia dccvm
diadelpha, iiovem in Uihim coalila, dcclfhum, suporius libciuiu. Oiarlum
stipitatuin, {ilabruin, oviiliini unkuia gevenn. Stijliis param iiicurvus. Le^rumeii
igmtum.
Stipules longues de 10-12 .mm., larges de 3,5-4 mm. Folioles longues
G-gcm., larges de 3,5-4 cm. (lalice long de 3 mm. Étendard long de
7 mm. y compris l'onglet, large de 6 mm.
Guyane française : Maroni n" 79 (Wachenheim).
Cette espèce a étë récoltée d'abord par Mélinon, directeur de l'Adminis-
tration pénitentiaire , il y a une soixantaine d'années, mais ses échantillons
n'étaient représentés que par des feuilles. Je lai récoltée également en
feuUles au camp de Gliarvein dans la région du Maroni (n" 26/»). Enfin,
récemment M. Wachenheim, surveillant de l'Administration pénitentiaire,
en a envoyé au Muséum des échantillons lleuris.
C'est un arbre cpii atteint 35 mètres de haut et dont le fût peut avoir
l)lus de 9 0 mètres de longueur. Il croît dans les parties humides des forêts
et se rencontre souvent en assez grande abondance au voisinage des
rivières. 11 est connu en Guyane sous le nom de ff Saint Martin rouge «; il
fournit un bois excellent, mais auquel on reproche d'envenimer les petites
blessui-es que peuvent se faire les ouvriers en le travaillant. Les forçats
emploient de menus éclats de ce bois pour provoquer et entretenir des
plaies.
Swartzia similis 11. Ben. *,
Avbor raints juiHOiibus , petioUs otfolioUs sablas dense Julvo-pubesrcallbus,
Folia allviiM, slipnlis rolandads pubesœnlibas prœdila, imparipiaaala 3-^1-
jaira; peliolu lereù; J'oliolis breviter peùolalalis omtis vel oblongis , ad basiiii
rotuadalis rcl suhcordatis, ad apicem breoiler et obinsc acnminatls , supra
sparse cl iniiiiite pilosa , cosla iiiipressa; nervis secundariis i3-iS jnt>is,subtus
sat proniincntibus. hijlorcscenlife in rainis veluslioribus lalerales , racemosœ ,
simplices vel parum rauiosœ; pedunculis, pedicelUs calicibusque Jlavo-pubcs-
ccnlibus. Bracleœ brevissimœ, oblmœ, Calix à-5jîdus. Petaluni unicumbreviter
nnguicnlaluin, laie rolundatum, exlus pilosum. Stainina numcrosissima ,
fdamentis glabris. Ovariam longe stipilalum, clongaluin, glaberrimuin , siib-
recluin ; slijlo subapiadi elongato.
P'olioles longues de 9-1 G cm., larges de 4-6 cm.; pédicelles longs de
10-1 5 mm. Pétale long de 20 mm., large de 20 mm.
MOSËDM. \XV. -iO
— 298 —
Guyane française : localité non indiquée (Leprienr), Gayenne (Martin).
Cette plante ressemble tout à fait au S. tomentosa D. C, elle en diffère
par son ovaire complètement jO-labre.
Helicostylis pedunculata R. Beu.^
Arbor foliis nllernis, stipulatis. Stipulée mox deckluœ , triangulares , inltis
parce ad apicein pilosœ , extiis dense sericeo-pihaœ. Fol\a peliolata, lanceolato-
elliplica , ad bas'un rotundala, paruin inœquilateraVia , ad apicem breviier
ncumhiala , acuta ; pagina superiore, nervis exceptis, glahra; inferiore
flavescenti-vchiliiKi ; nervis secundariis io-i-2-jugis, siibtiis proniinentibus ;
veniiUs subtils rcticulatis prominentibus. InjJoresccnliœ ' 9 capilullfornies
globosœ in vomis foVis jam deslitntis nascentes, pedunculata^ , cum pedunculis
/lavido-relntiva". Bracteœ dense imbricata' triangulares. Flores periantliio
tpfrapliifllo, Johis biseriatini inibricalis, crassis. Ovarium pubescens uniloculare
oiiilum unicum gerens. Stignnila duo pubesccnlla ad apicem parum incrassala.
Flores d et fructus ignoti.
Arbre de 25 mètre.; : fût de 12 mètres, diamètre de la base du tronc :
00 cm. Tronc sans arcabas ou à arcabas peu développés. Ecorce gris-biu-
nàtre couverte de très petites verrues, contenant un latex jaune pâle.
Aubier jaune; cœur jaune veiné de brun.
Pédoncule de rinllorescence long de 2 cm. ; feuilles atteignant 1 7x7,6 cm.
Guyane française : Charveiu n" O67, 710 (Benoist); Saint-Jean-du-
Maroni n" 1028 (Benoist).
f. Cet arbre semble n'être pas rare dans la région du Maroui; je l'ai
trouvé en fleurs le 27 jauvier.
Il est très voisin de ÏH. Pôppigiana Trec. ; il en diiîère par son ioilo-
resceuce 9 pédonculée, sa pubesceucc plus pâle, les pièces du périanthc
munies d'une partie basilaire plus étroite et plus mince que la partie ter-
minale et égale en longueur à cette dernière, les styles légèrement épaissis
à rexlrémité. L7/. Pôppigiana possède au contraire une inflorescence 9
sessile; les pièces du périanlbe ont une partie basilaire j)lus mince extrê-
mement courte, les styles sont allongés et effilés à l'extrémilé.
Les fouilles des deux espèces se ressemblent beaucoup; cependant celles
de 17/. pi'dunculata ) semblent être constiunment pourvues de nervures
secondaires jdus nombreuses (12-1 4 paires au lieu de 9-12 paires chez
17/. Pôppigiana) et d'un réseau de veinules plus saillant el plus densément
velouté sm- la face inférieure.
s
— 290 —
Des écliaiililloiis 9 de VII. PdiiiiiijUdiH imU élé recollés en Guyane lian-
raise par Mélinoii en i863. D'après l'aspect des l'eiiilles, il semble que les
écliautilloûs d* d'Hclkvstijlis contenus dans l'IIerlùer du Muséum et pro-
venant de la Guyane française ap{)arlienneiil, les uns à 17/. Popinfiiaiui ,
les autres à 17/. pcdnnc ulula , mais l'élat lro[) jeune des inll(»rescences ne
m'a pas permis d'établir par quels caractères les Heurs cf des deux espèces
se distinguent.
20.
— 300 —
MaRISCUS [CvpÉliAchs) NOUVEAUX DE MàDAOASVAR ,
PAR M. II. CiHERMEZON.
On ne connaissait jns(|u à présent à Madagascar qu'un nombre relative-
ment restreint de Mariscus. Les collecteurs récents ont rapporté, surtout de
la région centrale, plusieurs espèces nouvelles qui seront décrites ici, ainsi
que quelques autres restées méconnues.
Je rappelle que le genre Mariscus, tel qu'on le coinpi-end actuellement,
est caractérisé, par rapport aux genres voisins, par sa rbacliéole caduque
d'une seule pièce, grêle, non fragile , ses glumes à carène non ailée et son
akène trigone surmonté d'un style trifide.
Mariscus detersus C. B, Clarke [Sect. Bulbocaulis],
in Durand et Schinz, Consp. FI. Afr. , V, 586, nonien nudum.
Pereimis, cœspitosus, railicibns Jibmsis. — Caulis irraciUs, 6-12 (rnro
itsque ad ao cm.) long., lœvis, Ivigoiius, basi vaginis longe incrassatus;
bulhus clnviformis haud angulntus. — Folia ± nuiuerosa, caulcm œquant'w. ,
.•?-•? i/a mm. lai., tenuia scd haud Jlaccida, plicata , marg'mc scabriuscula ;
vag'mœ tenues, scarioso-Juscesccntes, haud carinatœ , e.vteriorcs swpe laccralw.
— Bracleœ hwolucrales 3-5 , creclte vel re/lejcte, injima tisqiie ad 6-8 cm.
long. — ('apitnium dcnsum , subglobosum, 6-10 mm. diam., 3-5~stachi/um :
spicm sessiles, brevissimœ, densœ, io-i5-spiculatœ. — Spicnlœ confertw ,
erectœ , lanceolato ■ subacutœ , compressa', â 1/9- J nnn. long, i/iî-i mm.
lai., 5-(j-Jlorœ ; rhachilla panim Jlexuosa, alis angusl'ts. — (Huma'
fertiles erecto-patulœ , laie ovalœ , subobtusœ , -2--2 i/-2 mm. long., tenues,
laleribus albolulescenlibus vel albovirescenlibus plurinereatis ; carina subobsolela
angusta, lœvis, viresceiis, 3-nercata, apice subexcurrens. — Slamina 3;
antherœ breviler oblongœ, obtusœ. — Slylus prqfunde trifdus, ramis esserti-f.
— Achœnium oblongum, apiculntnm, Irigonum , 31 ^ glumam œquans vel
superans, subtiliter punclulatum , rubrojuscum.
Betsiléo (Hildebraudt^ /ici 8).
Voisin de M. Kraussii Moclist. [M. Dregeanus G. B. Glarke non Kunlli) ,
dont il (litière par son akène ol)long atteignant au moins les trois quarts
— 301 —
(le la glume, son inflorescence lorméc de plusieurs épis à hiactf'es courtes
v[ ses feuilles non llaccides.
Mariscus Perrieri n. sp. [Sect. Bulhocautis].
Percnnk, dense cœspitosus, radicibusfibtosis. — Catilis ao-35 cm. long.,
lœvis, trigonus, basi vaginis longe incrassatus ; bulbus clavifonnis haud vol
inx angulatus. — Folia ± numerosa, caulem vxx œquantia, i-a mm. lat.,
leviter incrassata , firma, plicata, margine scabriuscula; vaginœ tenues,
scnrioso-ftiscescentes , haud vd vix carinatœ. — Bracteee involucrales 9-5,
erccke vel patulœ, iufima usque ad io-i5 cm. long. — Anlhela simplex,
;y.-5-rudiata , radtis inœqualibus , maximo usque ad i-a i/a cm. long.; spicœ
siibolobosœ, 8-1-2 mm. dium., densiusculœ, j-iS-spiculalœ. — Spiciilfe
approximatœ , digitatœ , lanceolato-acutœ , covipressœ, 6-g mm.long. a-5 mm.
lui., -j-is-florœ; rhachilla parumjlexuosa, alis angustîs. — Gluniœ fertiles
erecto-patulœ , laie ovatœ, subobtusœ, a-a i/a mm. long., tenues, lateribus ±
mbescentibus {raro stmmineis) leviter lineolatis plurinervatis ; carina suboh-
soleta, angusta, lœvis, luteo-virestens , 3-nervata, apice hnud excurrens. —
Slamina 3; antherœ oblongœ. subacutœ. — Sti/lus profunde trifidus, ramis
exsertis. — Achœnium ellipsoideum vel obovatnm, vix apiculatum, trigonum,
i/-i--2/3 glumam œquans, subtiliter pnnctulatum , rubrofuscim demum nigruut.
Zazafotsy (Perrierdela Bàthie, 2584); — sans localité précise (Bojer).
Voisin de M. leptophyllus G. B. Clarke, dont il diffère surtout par ses
feuilles fermes, non sétacées, ses épis beaucoup plus courts, ses épillels
digités, rapprochés , plus petits, ses glnmes plus petites , largement ovales,
non mucronées.
Mariscus goniobolbus n. sp. [Sect. Bnlbocaidis].
Perennis, dense cœspitosus, radicibus fbrosis. — Caulis î/)-a5 cm. long.,
lœvis, trigonus, basi vaginis longe incrassatus; bulbus claviformis manifeste
angulatus. — FoUa ± numerosa, caulr brerinra, i-i i/-2 mm. lat., leviter
incrassata , firma , plicata, margine scabriuscula; vaginœ tenues, scarioso-
fuscœ, carinatœ. — Bracteœ involucrales 3-3, erectœ vel patulœ, infima
usque ad 8-iô cm. long. — Capituluni densuni , subglnbosum, i-2-i8 mm.
diam., 3-5-stachtium. — Spiculœ numerosœ, confertœ , radiantes, lanceolato-
acutœ, comp^essœ, 5-8 mm. long. 3-â mm. lat., 6-g-florœ: rhachilla parum
flexuosa, alis angustis. — Glumœ fertiles erecto- patulœ , late ovatœ, suh-
obtusœ, a 1 1-2-3 mm. long.,firnnusculœ, lateribus stramineis rubromarginatis
haud lineolatis plurinet^vatis ; carina subobsoleta, angusta, lœvis , luteovirescens ,
3-nervata, apice haud excuirens. — Stamina 3; antherœ oblongœ, subacutœ.
— 302 —
— Shflua iirojunde Irifidiix, ramis cxspriis, — Achœnium {yix maturum)
ellipsoideuin , vix apinilatiiiii . trigonum, ij-2 ghiinam fequam. suhtUlter jnmc-
tiilatiim , ruhroJuHCtnu .
Antsirabé (Perrier de ia lîâtliie, aôHo ).
Très voisin de M. Perriori TI. (Iherni., dont il diffère par- ses bnlbes
angulenx, son inflorescence contractée en tt^le dense, ses épillets plus
larges, ses giunies un peu plus grandes, plus fermes, non linéolées, sim-
plement bordées de rouge.
Mariscus Aster C. B. Clarke [Sect. Bulbocaulis],
in Durand et Schinz, Consp. FI. Afr. V. 584, nomen nndum.
Perennk, dense cœspitosus , radicibiis; fibrosis. — Caulis in-So cm. long..
Itevis, trigonus, basi vaginis longe incrassatus ; bulbtis elongato-claviformU
liand nngulatus. — Folia ± numevosa, caulem œquantia , i i/'i-'i mm.
lat., leviter incrassata , firma , plicata , margine ac carina scahra; mginœ
tenues, scariosœ, albescentes vel pallide fuscescentes , haud carinatœ. —
Bracteœ involucrales 3-5 , erectœ velpatulœ , tnjima usque ad i5-30 cm. long.
— Anthela simplex, valde contracta, stibcapitata , S-b-radiata, radiis brevis-
simis vel submtllis; spicœ subcijlindricfe , 8-1 o mm. long. 5-6 mm. lat..
densee, multispiculatœ. — Spiculœ lonfertee, erectœ, sublineares, acutff .
parum compressée, 5-6 mm. long, i-i ij-i mm. lat., 3-5-jlorœ; rhachillti
parum flexuosa , alis angustis. — Glumœ fertiles erectœ demum snhpatula' .
anguste ovnto-oblongœ , subobttisœ , S-3 i/s mm. long., tenues, lateribus
rujescentibus haud lineolatis plurinervatis ; carina angusta, lœvts, vmdis.
3-nervata, in mucronem brevem excurrcns. — Stamina 3 ; antherœ oblongœ.
breviter apiculatœ. — Stiflus profunde trifidus, ramis exserlis. — Achœnium
oblongum vel ellipsoideum , leviter apiculatum, trigonum , i/'i-f>/3 ghtmam
œquans, subtiliter punctHlatum , fiiscum.
Betafo (Perrier de la Bàthie, 2666); — sans localité précise (Hb.
Kew.) (".
Voisin de M. Schimperi Steud. , dont il diffère par ses bulbes moins gros,
ses feuilles fermes, ses épillets dressés, ainsi que par la taille sensiblement
plus petite des épis et des gl unies.
'■^^ J'ai pu identifier la plante de Perrier de la Bàthie à Mariscus Aster grAce à
un excellent dessin exéciilé par M. Smith et communiqué aimablement par I.1
Direction de l'Herbiei- de Kew,
_ 30:^
Mariscus Humberti n. sp. [Socl. Uniljella(i\.
Perennis, rh'nomalc hreti gracili. — Caulis 1-2-25 cm. loiif}-., Iwvk, sub-
Ipves, apicc vix triumiiis , cavus, I)asi haud bulbosus. — Folia ± numcrosa ,
caukiH œquaiilia dcI paiilo breviora, 9-// mm. ht., leviter incrassata, ri}ii(Ia ,
nlirnla , mnr(p')i(> ac cariiia scabva ; iaf>l)ifn haud scavmœ yfusceaceulva. —
Ihtirtcœ involnmtka 3-() . ± piilulœ, injiiiia iisifue ad 'j-iô cm. long. —
{iitheta simplcr, valde coiitracla , siihcaintata ,.-3-g-radiata , radUs hrevissimiis
pel aiihiiallis ; spicœ breviter oblongœ vel ovatœ , 6-10 mm. lon[r. 4-6' mm. lut.,
densœ, mtiltispiculalœ. — Spîculee confertœ , erectœ, lineares, ucutœ, sub-
tfiretes,3-ô mm. long. 1-1 i/'i mm. lat., i--2-Jlorœ; rhacliilla parian Jlexuosa ,
alis angustis. — Glumœ fertiles erectœ , auguste ooalo-oblongœ , acutœ ,
S-i -mm. long., subfivmœ , lateribus rubescentibus plurincrvatis ; carinn
angusta, lœvis, viridis, S-nervata, in mucronem brevem excurrens; gliima
suprema vacua, minima, aunculiformis. — Stamina 3; antherœ oblongo-
lineares, subacutœ. — Stylus prqfunde trijidus, ramis exsertis. — Achœnium
oblongo-ellipsoideum , leviler apiculatum, trigonum, -i/S glumam œcjuans, sub-
tiliter punctulatum, rubrofuscum.
Ambatolaona (Viguier et Humbert, 1988), Mont Ibily (Perrierdela
Bâthie, 2786).
DiU'ère de M. Kerstenii C. B. Ciarke par ses gaines non indurées, ses
tiges creuses presque arrondies, ses bractées non réfléchies et ses glnmes
tlressées , moins colorées.
Mariscus Viguieri n. sp. [Sect. Umbellati].
Pei'ennis, rhizomate obliquo , erasso. — Caulis 10-1 5 cm. long., lœvis,
trigonus, bnsi haud bulbosus. — Folia ± numerosa, caulem superantia,
3-5 mm. lat., leviter incrassata, subcoriacea, plana vel plicato-subrevohtta ,
margine ac carina scabra; vaginœ haud scariosœ , fuscescentes. — Bracleœ
involucrales â-6 , erectœ, infniia iisque ad 10-1 5 cm. long. — Anthela sim-
plex, â-6-radiala, radiis brevibus inœqualibus, maximo tisque ad 5--j mm.
long.; spicœ ci/lindricœ , 10 mm. long. 5 mm. lat., densiusculœ, multispicu-
lalœ. — Spiculœ subconferlœ, erectœ vel subpatulœ (statu juvenili) , lineares
acutœ, subleretes, â-6 mm. long., i/-2-3/â mm. lat., 1-2-Jlorœ; rhachilta
parum Jlexuosa, alis angustis. — Glumœ fertiles erectœ, auguste ovato-
ohlongœ, oblusœ, 3 ij-i-à mm. long., tenues, apice vix scariosœ, lateribus
rubescentibus plnrinerralis ; carina angusta , lœvis, virescens, 3-nervata, apice
haud excurrens; gluma suprema vacua, parva, auriculiformis. — Stamina 3;
antherœ longe lineares, mucronatœ. — Sti/lus prqfunde trifidus, ramis
exsertis. — Ovarium trigonum : achœnium haud visum,
— 30^ —
Monts Vavavato ( Viguier et Humbert ,1618).
Diffère de M. Sieberianus Nées par ses glumes rougeâtres et plus gi-andes ,
ses anthères miicronées, ses épillets plus grands et ses feuilles presque
coriaces. Se distingue d'autre part de M. badins Kunlh (également à
anthères nuicronées et feuilles coriaces) par ses épis cylindriques moins
denses, ses éj)illets plus grands non arqués-rélléchis et ses glumes rou-
geâtres non mucronées.
[A suivre.)
305 —
Sun I.KS ClIAETOCEnOS DU GROUPE PEfiUVIiNUS Br.TW.
PAR M. L. Mangin.
Dans tle précédentes communications''' j'ai établi (jue le ('hdeloceros
rriophitiis Casti-. est exclusivement cantonné dans les mers anlaif'ti(|ues el
(ine les formes arctiques groupées sous ce nom constituent une espère
(lifTéi-enle, le C. roncavicornis Noh., appartenant au groupe du (i PcriimaHUH.
Le Chaeloceros Pernvianus (sensu stricto) a été décrit par lii'ightweil ''
sur des exemplaires provenant, l'un du guano deGallao,au Pérou, les
autres du contenu des Salpes pêchées dans l'océan Indien.
Les individus, toujours isolés, présentent deux valves inégales, la valve
antérieure convexe et la valve postérieure plate. Les cornes de la valve
antérieure sont insérées côte à côte au milieu de celle-ci, j)uis elles se
dirigent en avant en s'accolant l'une à l'autre, elles se séparent ensuite
et se recourbent eu crosse en se dirigeant vers la base de chaque individu-,
parallèlement à l'axe pervalvaire. Au-dessous de l'endroit où ces cornes
s'accolent pour devenir plus ou moins coalescentes , il existe un espace libre
indiquant que leurs racines sont distinctes.
Les cornes de la valve inférieure sont insérées près des bords de cette
valve et après s'être infléchis en dehors, elles se recourbent aussi vers le
bas en se dirigeant parallèlement à l'axe pervalvaire.
Ajoutons enfin que ces cornes présentent des épines et décroissent régu-
lièrement d'épaisseur depuis leur insertion.
Défini comme il vient d'être écrit, le C. Peruviams Bgtvv. présente un
caractère dominant :1e mode d'insertion des cornes antérieures, et des
caractères secondaires : la direction et la structure des cornes. Or nous
retrouvons le caractère dominant chez un certain nombre d'espèces ou de
variétés qui ne se distinguent du type précédent que par les caractères
secondaires.
'1) Sur \e Chaetoceros criophilus Caslr. , espèce caractéristique des mers antarc-
tiques {C. R., 7 mai et i4 mai 191 7).
(^) Brightwell, On the filamentous Loiig-liorned Diatoni, wilh a description
of Iwo new species {Trans. of Microscoplcal Society, vol. IV, pi. VU, iig. t6-ib,
p. 105-109). — Furtlier observations oïl the Gênera Trrcpralivm and Chnrlncovas
Trans. of Microscopical-Societij, vol. VI, pi. VIII, fig. 9, 10, p. i5.3-i5.^)). ^
Ces espèces ou variétés sont au nombre de 5 : i" C Peruvianus Gran non
Bgtw.; 9° C. coucaviconiis Nob. (C. criophilus (Iran); 3" C. criophilus f.
volons (Schiitt) (îran; d" C. convolutm Castr. ; 5" C. curvatiis Caslr.
1. C. Peruvianus Gran'"' non Brightwell.
Celte espèce décrite par Gran est semblable , pour l'insertion des cornes
antérieures, au type de Brightwell, mais elle s'en dislingue par la forme
cl 1,1 direction des cornes. En appliquant à l'espèce qu'il décrit le nom
^ 60jt
Fig. 1. — Ch. Periiviatiiix ,
d'après Brîghtvtell.
Fijf. •>. — Ch. Pejiium/iMs, d'après Gran.
C'est le Ch. convexicornis Nol).
créé par Brightwell , Gran a méconnu cette dillerence ; elle lui a échappé
sans doute, car il ne cite pas le second mémoire où Brightwell donne la
description et le dessin que nous avons rapportés (fig. i).
En tout cas, les cornes de l'espèce figurée par Gran (fig. 9), au lieu de
se recourber en crosse vers la base des individus en restant parallèles à
l'axe, se dirigent d'abord perpendiculairement à ce dernier et décrivent
<•> Gban (H. H.), Nordisches Planldon. Dialonieen. Xl\. p. 70-71. fig. 8/4.
307
onsnito nnft conrlie à f^rand rayon dont ia convexité esl diri{j«''P vois In pjirl»!
aniérieure des individus. En outre, les cornes, très robustes, s'épaississent
peu à peu en s'éloignant de leur inser-
tion , à l'inverse de ce que montre le type
de Brighlwell.
h» loime décrite par (îran avait été
signalée aussi par Glève^''. Bien que les
l'ormes ne soient pas représentées sur
une grande longueur, le dessin (lig. 3)
correspond à la description de (Iran;
Clève y ajoute un caractère nouveau, la
striation transversale des cornes.
Si la forme représentée par Gran et par
(]iève appartient bien au groupe Poru-
vianus par le caractère fondamental de
l'insertion des cornes, elle s'éloigne du
type spécifique créé par Brightwell et ne
saurait, sans créer une confusion, con-
server le même nom. La plante vue par
Glève et par Gran n'est pas la même que
celle de Brightwell, et je proposerai de
la désigner sous le nom de CJiaetoceros coiwexiconiis Nob. qui marque le
caractère secondaire de la direction des cornes antérieures à grande coui-
bure convexe en avant.
Le C. convexicornis aurait pour synonymes: C. Peruvianus (iran non
Bgtw. ; C. Peruvianus Glève non Bglw.
Okamura a décrit en 1907 "', pour une variété de C. Pertwiauus, la forme
Robitsta, qui rappelle beaucoup, sauf la taille, les formes décrites par Glève:
cette variété rentrei-ait également dans l'espèce nouvellement désip^née sou.s
le nom de C. ronveœicornis.
l'^g. 3. — Ch. Peruvianus , d'après
Clève. C'est le Ch. convexicornis
Noh.
g. Ghaetockros coNCAvicoRNis Nob.
Gette espèce comprend les foimes arctiques improprement désignées
sons le nom de C. criophilvs Gran. Gomme elle a été longuement décrite
dans une communication précédente''^', je me bornerai à rappeler ses
<') Clève, Report on the Pliytoplancton roilecled on the Expédition of H. M. S.
Research, 1896 {Fifteenth nnnnal RêporI of the Fishery linanl for Srniinnd .
Edimbourg, 1897).
(^' K. Okamura, Some Chaeloçeras and Peragallia [Uni. Muf^astne Tokyo,
vol. XXI, 2 44, 1907).
. '■'^ Lor. cil.
— 308 -
caractères essentiels. Elle forme des chaînes droites ou légèrement courbées
trindnidus plus ou moins nombreux, dont les cornes sont toujours dirigées
vers la base de la chaîne et plus ou moins appliquées contre celle ci, puis
elles divergent en se redressant
1 — -" ''"f* de manière à présenter leur con-
cavité vers le sommet de la chaîne,
à rinverse du C. convexicornis
(fig- M-
Dans chaque chaîne, le premier
individu a toujours ses cornes
antérieures coalescentes au niveau
de leur insertion sur le milieu de
la valve antérieure, les autres in-
dividus ont les cornes antérieures
libres quoique rappi'ochées ; elles
sont recourbées en crosse. Le dia-
mètre des cornes augmente régu-
lièrement depuis l'insertion jusque
vers le milieu de leur longueur.
Seul l'individu tête de colonne
a ses cornes munies de fortes
épines, les cornes des autres individus sont lisses ou à peine spinescenles.
Je rappelle que le C. cnncavicornis Nob. a pour synonymes : C. criophilim
(Iran non Gastr.; C. criophilus Jôi-g non Castr.; C. Periwianus VanhôlVen;
C. Bnghtwellii Gran: C. borealis var. Brightivellii Glève.
l'^ig. 4. — Ch. cnncavicornis Nob.
[Cil. criophilus Gran non Bgtw.)
3. C. CRioPHiLCS forma volans (Schiitt) Gran.
Glève a décrit en 1897^'', sous le nom de C. ciirrens, une espèce très
voisine du C. Perumanus Bgtw., et à la fin de la description très précise,
il ajoute : fr(îette espèce peut être identifiée avec (]. volans Schiift-" ' . Kn
se reportant à la description et aux dessins très imparfaits de Schiitt, on
reconnaît cpie l'identification n'est pas justifiée. L'espèce figurée par ce
dernier auteur a des valves plates et les cornes antérieures sont insérées
dans l'un des dessins, entre le ceutre et les bords des valves; dans l'autre
dessin, elles partent des bords des valves. Gette disposition ambiguë ne
correspond en aucune manière au C. r«rmî .s- figuré et décrit par Glève. On
(» Clkve (P. t.), loc. cil.
'■-' ScHfTT ( F.) , Arien von Chaeloccrns und Pn-aifallia , Kin lieitray ziir Hociisci'-
llora [Berichle ih ihuls. Bol. Gpsselh, iSq.',. Bd. Mil, Ilefl. ;î , lig. :!0 n, ;!0 // ,
p. /i6).
309 —
pourra s'assiiior de ce l'ail on comparant les dessins de Clèvc cl de ScliiUl
(jue j'ai reproduits ((!{;•. 5).
Bien (pie tous les auteurs aient accepté sans discussion ridenlilicali<in
donnée par (Hève, nous ne saunons Tadinettre cl le nom de C.juirens
doit être seul conservé.
D'abord considéi'é comme une espèce voisine du ('. Periivianus par-
Giève, le C. cuirciis est bientôt signalé par lui '' sous le nom de (1. volaiis
comme une simple variété du C. Peruvianus. Ostenfeld partage cette opinion
mais Gran rattaciie la forme en question au C. criophilus des mers arctiques.
liCs auteurs s'accordent pour reconnaître que cette variété se présenle
sous l'aspect de cellules isolées, dont les cornes antérieures généralement
cualescenles, se détachent dans une direction perpendiculaire à l'axe ou
formant avec ce dernier un angle voisin de 90°.
"Dans les pêches que je dois à l'obligeance de M. Ostenfeld. j'ai rencontré
(les formes qui rap-
pellent le C. cuirens
non seulement sous
l'aspect de cellules
isolées mais aussi, et
le plus souvent, en
chaînes de 9 , 3 et
même de 6 individus.
La disposition des
individus rappelle ex-
actement ce que nous
avons vu chez le C
concavicornis au point
de vue de l'insertion
des cornes (fig. 6),
la |)remi(3re différence la plus apparente réside dans la
Fi{j. 5. - I. Vh. nilans , d'après Sciiiill.
II. Cil. currens, d'apivs Cilî;vc.
direction des
cornes antérieures qui forment, avec Taxe de la chaîne, un angle rare-
ment inférieur à 60", dont la \aleur oscille entre 70 et 8n". et parfois
même atteint (jo". Ces cornes se redressent ensuite par une large courbure
à concavité dirigée vers le sommet de la chaîne. Ce sont donc des C. con-
caoiconiis à cornes plus étalées, puisque chez cette dernière espèce l'angle
formé par les cornes antérieures est compris entre So" et 45% rarement
plus, parfois moins.
En outre, toutes les cornes sont lisses ou ne présentent que des rudi-
ments d'épines, ce qui constitue une nouvelle différence avec le C. concavi-
'') ClÈve (P. T.), The seasonal Distribution of Atlantic IManktoii Organisins,
Golheborg, ujoo, p. 3i3. - Additionna! Notes on tlie Seasonal Distribution of
Plankton Organisms, Gôtheborg, 190^.
— :mo —
vornis. 11 est \rai que (îran représeiile '^ ua exemple de C. cviopliilus
f. volans avec des é|)ines 1res fortes, mais comme l'angle lormé |>ar les
cornes antérieures a\ec Taxe ne dépasse pas 45% ce n'est pas la variété
volans <|uil a figurée, mais un individu isolé de C. concavicornis.
60^
Ki{{. 6. — Ch. concavicornis f. currem (Glève) Nob.
Ltt lornie que nous \enons de décrire ne peut donc être leellemeul
séparée du C. concavicornis, elle constitue à peine une \ariété de cette
espèce , et nous la désignerons sous le nom de C. concavicornis L currens
(Clève) Nob. Elle aurait pour synonymes : C. currens Clève ; C. volans
(.lè\e; a. criopliihis f. volans Gvnn; CPeruvianus f. volans Ost.
[A suivre.)
GiiAN. iNordisclies Plaiiklon Dialoiuen, \IX, p. 72, lig. 66 v.
31
MoTE ^i n n ro.Mciiic compauÉk du sà.xg hEs S^m'ESTs
(Suile).
PAR M"" M. PlIISALlX ET LE R. P. F. CaIUS.
Action du sbkum des Serpents sur les petits Passereaux.
lia dose de o ceiUiin. c. 5 de sérum peut être foudroyante et tuoi
ranimai pendant rinoculation même {Eryx, Simotes, Helicops. . .) ou m'
permettre qu'une courte survie [Platijpkclnmis , Ltjcodou , Plijodonto-
phis. . .). Lorsque la mort est immédiate, l'oiseau tombe allaissé, san:.
mouvement ou présentant des convulsions. Lorsque la survie est plus lon-
gue, les premiers symptômes apparaissent plus ou moins tardivement.
Nous ne rapporterons que les résultats fournis par plusieurs expériences
concordantes, et qui diffèrent les unes des autres par quelque particu-
larité.
Helicops schisiosus. — L'inoculation de sérum d'Heiicops peut entraîner
la mort du Ploceus baya eu i à 54 minutes : elle est survenue dans un
cas en 45 minutes avec i centim. c. 5 de sang, alors qu'elle a été fou-
droyante avec i centimètre cube seulement de sérum d'un autre sujet.
Dans les cas oii la survie est de quelque durée, i'eflet de l'inoculation est
immédiat ; la respiration s'accélère, devient dyspnéique, saccadée ; l'oiseau
tend le cou, relève la tête et ouvre le bec pour respirer. En même temps
il s'affaisse sur les tarses, pattes écartées, queue pendante, puis perd
l'équilibre, se retenant parfois au perchoir au moyen d'une seule patte.
Ces troubles moteurs et respiratoires sont entrecoupés de narcose, puis
réparaissent en s'accentuant. Vers la fin de i'envenimation , la respiration .
après une brève accélération, se ralentit, puis s'arrête: il se produit du
frémissement des ailes, du rhoncus, des convulsions agoniques des pattes,
et le cœur s'arrête à son tour, en diastole. A l'autopsie on trouve les pou-
mons congestionnés.
Les mêmes symptômes sont observés après l'inoculation de o centim. c. 5
de sérum des espèces Dipsas ceylouensis , Dryophis inycterisans , Ery.r
conicus, Polyodoidophis collaris, Tropidouotiis piscutor, T. platyccps, T. sto-
laiiis, Silybura nigra et pulneyensis.
— 31-2 —
Avec le sérum de CoromUa auslriaca iiiorulé au Moineau à la dose de
1 ccnliraèlre cube, avec o centim. c. 5 de sérum A'Oligodon .siikorlscns ,
inoculé au Ploceus, ou observe aussi les mêmes symptômes qu'avec les
précédents sérums ; mais il n'y a pas de convulsions terminales accompa-
«rnant la mort avec le sérum de Coronelle, et les animaux guérissent en
5 à 6 heures après avoir reçu le sérum d'Oligodon.
Lycodon nuliciis. — Le Munia (|ui i-eçoit o centim. c. 5 de sang frais
meurt en 59 minutes.
Immédiatement après l'injection, la respiration s'accélère, devient anhé-
lente et suivie de rhoncus. Le corps s'affaisse sur le ventre et les tarses,
puis le cou est secoué de convulsions. Il y a du nystagraus, des périodes
de narcose. La paralysie progresse : néanmoins la moindre excitation dé-
termine des convulsions et des cris. Vers la fin de Teuvenimation , la respi-
ration devient saccadée puis se ralentit et s'arrête ; le sujet meurt dans de
violentes convulsions asphyxiques. 11 |)résente les mêmes lésions d'autopsie
que dans le cas du sérum d'Helicops.
Avec le sérum de Coluher helcna,\i\ dose de o centim. c. 25 détermine
chez un Uroioncha du poids de 1 1 grammes les mêmes symptômes géné-
raux, mais qui débutent plus tardivement et laissent une survie pins
longue ; l'état spasmodique et les convulsions sont plus marqués qifavec
le sérum de Lycodon.
Ainsi, chez les petits Passereaux, l'inoculation d'une dose de sérum^
comprise entre o centim. c. aS et i centimètre cube détermine laie enve-
nimation d'allure assez uniforme, que nous avons observée aussi avec les
extraits glandulaires correspondants. Nous devons rappeler (|ue dans l'ui-
toxication du Cobaye il est imjtossible, d'après les symptômes objectds
seuls, de distinguer si l'animal a reçu â centimètres cubes de sérum ou
o milligi'. h de venin de Vipère, -i centim. c. y 5 de sérum ou la dose
mortelle de venin de Cobra on de C.œlopeltis.
Celte similitude de symptômes a suggéré à Phisalix l'idée ((ue le \enin
des {;landes pénètre dans le sang par le mécanisme delà sécrétion interne.
Mais k un examen plus détaillé, on décèle (pielques paiticularités dis-
tinguant le sérum et le venin du même Serpent; nous les indiquerons au
l'ur et à mesure du résumé de l'intoxication sérique. Cette intoxication se
traduit par les symptômes suivants :
1° Accélération primaire, arythmie, ralentisse meut et arrêt de h respira-
tion avant celui du cœur, par paralysie du centre respiratoire bulbaire.
Arthus n'a pas observé d'action curarisante surajoutée avec les sérums
dont les venins correspondants sont curarisants (Col, Protéiogly plies).
û" Chute de la pression arlériellc. — Ce phénomène suit aussitôt l'iuo-
— 313 —
culalion, ainsi que Kaiifmann l'a vu en 1899 avec le sérum de Vipère
aspic inoculé au (iluon,el comme la confirmé plus lard le résultai oblenu
par Arthus avec le sérum de Crotale inocidé dans les veines du l.apin.
Celle chute de la j)ressiou est due à la paralysie du {ganglion moteur
cardiaque ; aussi les ballemenls du cœur devicnnont-ils faiblfs el rapides,
avant de s'arrôler délinilivenienl, laissant les ventricules relâchés, en
diastole, et les cavités cardiaques remplies de san^y.
Dans nos essais sur les petits Passereaux, c'est l'arr/^t en diastole que
nous avons le plus souvent observé, à quehjues exceptions près, fournies
par le sérum des espèces suivantes de Serpents: Dipsas ceyloiicmis, Cohibcr
relicularis, Zaïneiiis mucosus , Siltjbiira pulneycnsis . . .
3" Ditniinttion de la coagtihilité du sang. — La mort foudroyante,
comme la mort plus lente, consécutive à l'inoculation de sérum, laisse
incoagulé le sang- de l'animal d'expérience, ainsi que l'a vu C. Phisalix
avec le sérum de Vipère el de Couleuvre.
Le sérum même des Serpents qui ont un venin très coagulant in vivo
[Daboia, Pseudechis , Iloploccpltalus . .) ne détermine pas de thrombose.
Ainsi, d'après Arthus, ni le fi brin-ferme ni des venins, ni leur substance
curarisante ne se trouveraient dans le sérum.
4" AJ'aiblissement musculaire et. paralysie. — Ce symptôme comme les
précédents apparaît d'une manière piécoce, de telle façon que le sujet
peut s'all'aisser pendant l'injection elle-même. L'affaiblissement est pro-
gressif, et débute par la région postérieure du corps.
Exceptionnellement nous avons observé l'excitabilité réflexe et les con-
vulsions plus ou moins violentes, soit au début, soit à la période d'étal
de l'envenimation avec le sérum de Silybura nigra et pulneyensis , de Lyco-
don aulicus et de Colubcr lielcna.
5° Variations de la température du corps. — L'hypothermie se produit dès
le début dans l'envenimation due au sérum de Vipère el de quelques Cou-
leuvres ; elle est progressive quand la mort doit arriver. Avec le sérum de
Cobra de Cœlopellis et de Coronelie, c'est l'hyperlhermie qui se produit
chez le Cobaye. Dans les deux cas, les variations de la température du
corps suivent celles qui sont déterminées par les venins correspondants.
(G. Phisàlix.)
6° Narcose. — Ln somnolence, la narcose se rencontrent très fréquem-
ment dans l'envenimation sérique comme dans celle due aux venins. Nous
l'avons observée en particulier avec le sérum des espèces suivantes: Vipera
aspis, Coluber helena , Helicops schistosus, Silybura nigra et pulneyensis ,
Tropidonotus natrix , viperinus et piscator. . .
Muséum. — xxv. ai
— 3U —
Siimptômes locaux. — L'action phlogogèno est manifeste avec les sériims
aussi bien qu'avec les venins, et ne varie que par son intensité.
Le sérum, inoculé sous la peau, produit uie infiltration leucocytaire
très marquée, puis de la dégénérescence caséense et de la gangrène, ou
des abcès par nécrose.
Dans le péritoine, c'est une intlaramation considérable. Ces phéno-
mènes, dans leur intensité, sont plus marqués qu'avec le venin des Proté-
roglyphes ordinaires (Naja, Bungarus. . . ) et sont comparables à ceux
que déterminent les venins des Vipéi-idés et des C. Pr-otéroglyphes
d'Australie.
Action hémorrhugi^ure. — Dans l'envenimation sérique, les séreuses et
d'autres tissus sont le siège de petites hémorrhagies, qui sont très mar-
quées avec le sérum des Yipéridés et de certains Colubridés ( 7Vo/jk/o-
HoUtH natriv). Les héraorrhagines sont prédominantes dans le sérum de ces
espèces comme dans leur venin, contrairement aux uonrotoxines. Les
hémorrhagines altèrent les cellules endothéliales des vaisseaux, comme
les cylolysines les cellules des autres tissus.
Hypothèses diverses sun l'origine des surstances actives
DES SÉRUMS DES OpHIDIENS ; RAPPORTS AVEC CELLES DES VENINS.
Les différentes notions successivement acquises depuis la découverte
de la toxicité du sang des Serpents venimeux pennellont d'établir les
rapports qui peuvent exister entre les sérums et les venins.
Les premières constatations de C. Phisalix et Bertrand font ressortii-
les analogies qUi existent entre ces deux catégories de substances
toxiques : la multii)liciu^ et l'indépendance de leurs substances actives,
les unes venimeuses, les autres anliveuimeuses, pouvant être séparées des
premières par l'action de la chaleur; la similitude des symptômes objectifs
déterminés par les uns et les autres, le fait pour les sérums d'être neu-
tralisés, comme les venins, par le sérum antivenimeux, etc.
A ce moment (1898-9^1 ) où l'on ne connaissait comme sang veni-
meux que celui des Murénides, animaux réputés eux-mêmes venimeux,
l'interprétation la plus rationnelle des laits observés, et qui ont tous été
confirmés dans leur exactitude, était que les substances actives du sang
proviennent de celles des glandes par le mécanisme de la sécrétion interne,
cette opinion s'appliquaut aussi bien aux substances toxiques provenant
des glandes venimeuses qu'aux substances antitoxiques provenant des
glandes à sécrétion antivenimeuse.
Quelques distinctions ont été faites ensuite par Calmette, entre l'action
des sérums et des venins, relativement à l'action locale, plus intense avec
le sérum qu'avec le vejiiu de Cobra , à la résistance à la chaleur moindre
— 315 —
pour le sn-iiii) (\\\i' \)<>uv le vonin, et ;i la résistance im'v'jalf créée chez
les animaux ])ar l'inoculation de l'iino on Taiilie snhstancn: alors que les
animaux vaccinés avec le sérnm résistent assez bien ;i l'épreuve par le
venin de (lobra, les siijels vaccinés avec le venin résistent moins bien
à réprenve par le sérum. Ces constatations ont sUjO-jréré à Calnielte inie
antre interprétation : "Lr pouvoir lo.riqiip du scruni des ()j}liidir)is ii'rst donc
pas dû. dit (ialinelte, à la présence de venin en nature dans ce liquide, mais
à d'autres principes diastasiqnes cellulaires indéterminés. ■" — Veut-être ces
principes sont-ils eux-mêmes des éléments constitnants du venin , car en Vabsence
(le tout rfumlfaiir, on constate que le sang- de serpent et celvi d'anguille mé-
lantrcs par jmrtics éindca avec du sérum ((uti venimeux ne lue pas.-n
D'antre part, l'absence de fdmn-fernicnt dans les sérums dont les
venins xorrespondants sont coag'ulants m vivo (Dahoia, Pseudechis. . .),
celle de substance cunirisante dans le sérum des G. I^'otéroglyphes dont
le venin est curarisant, la comparaison et l'assimilation de l'intoxication
sériquc et vipérique à une iiitoxication protéique banale, ont conduit
Arthus à une troisième interprétation ([ui est la suivante : tdes sérums
toxiques des serpents ue doivent pas leur activité à du venin résorbé , mais bien
à leurs propres protéines .... — les venins sont des poisons élaborés par les
glandes venimeuses aux dépens de substances dépourvues de toxicité."^
Cette interprétation semble être confirmée par les observations de
Slephens, qui établissent une certaine spécificité des substances toxiques
et hémolytiques des sérums, pour lesquelles il n'y a pas d'immunité
croisée absolue, non plus qu'avec celles des venins, par le fait aussi que
des animaux réputés non venimeux (Hérisson, Coluber longissimns, ('.
Iielena, C. radiatns . . .) ont un sérum ayant des propriétés comparables
à celui des espèces venimeuses: mais nous avons vu que le sérum est en
général moins toxique que celui des espèces à venimosité jolandulaire.
D'antre paît, bon nond)re d'animaux réputés auti'efois inollensifs ont été
reconnus comme venimeux, soit qu'ils sécrètent simplement des venin>^,
soit (pi'ils puissent en même temps les inoculer, ce qui diminue beaucoup
la valeur de l'arg'Uinent.
L'hypothèse de l'indépendance absolue des protéines toxiques du venin
et de celles du sérum ne nous renseigne pas sur le lieu de formation de celles
du sérum: elle laisse simplement supposer, comme d'ailleurs en témoigne
l'immunité naturelle (|ue possèdent les Vertébrés inférieurs contre leurs
propres sécrétions ou liumeurs, que celles-ci ne sont particulièrement et
généralement venimeuses que vis-à-vis des Vertébrés supérieurs.
Travail du Laboratoire d'Herpétologie du Muséum
et du Collège de Trichinopoly.
316
RII5L10GRAPIIIE.
Arthls iM.). — Toxicité des humeurs et des tissus des Serpents venimeux.
{Arch. Int. (le Pliijsiol., 1912, XII, p. 271-288.)
Calmbttk (A.). — Sur la toxicité du sang de Cobra capel. (C. IL Soc. lîiol.,
1894, XLVI, p. 11.)
Calmette (A.). — Conlrilmtion à réfude des venins, toxines et sérums anli-
toxiqucs. (.1/1/). I. Post., 1895, IX, p. 235-25i.)
Flexner (S.) et .XoGLCHi (H.). — Tlic constitution ofSnake venom and Snake sera.
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les Couleuvres et la toxicité du sang de ces animaux. (C. i?. Ac. des Se, 189^1,
CXVIII, p. 76. — Anh. de Physiol, 1894, (5), VI, p. Zi2.3-439.)
Phisalix (C. ) et Bertrand (G.). — Sur les cflcts de l'ablation des glandes à venin
chez la Vipère. (.'Irc/i. de Pliiisiol., 189.3, (.5), VII, p. 100-106.)
Phisalix (C.) et Bertrand (G.). — Sur femploi du sang de Vipère cl de Cou-
leuvre comme substance aulivenimeuse. {C. R. Ac. des Se, 1896, CXXXl,
].. 7/1.J.)
Phisalix (C.) et Bertrand (G.). — Sur quelques particularités relatives aux venins
de Vipère cl de Cobta. {Bull, du Mus. d'Ilisl, ^at. de Paris, 1895, n" 3,
p. 199.)
Phisalix (C.) et Bertrand (G.). — Recherches sur rimmunité du Hérisson contre
le venin de Viper»'. {C. U. Soc. Bird. , 1895, XLII, p, 689.)
Phisalix (C.) et Bertrand (G.). — Remarques sur la toxicité du sang de Cobra
capello. {C. R. Snc. liioL, 1896, XLVII, p. 858.)
Phisalix (C.) et Btr.TRAND (G.). — Sur rexistencc à l'étal normal de substances
nntiveninieuscs dans le sang de quelques Mammifères sensibles au venin de
Vijèro. {C. R. Soc. RioL, 189G, XLVIll, p. 396.)
PuisM.ix (C). — Sur les propriétés anlitoxiques du sérum de Vipère, comparé:'s
à celles du sérum antivenimeux obtenu artificiellement. (C. R. Congi-. Inl. Méd.
Moscou, août 1897.)
Piiis\i,!x ^C). — Sur la présence du venin en nature dans le sang de Cohr». [Rult.
ihi Mus. iVIlist. ^({t. de Paris, 1902, p. 9o4.)
PiiisALix (C). — Propriétés physiologiques du venin de Ca-lopi-llis insignilus.
{Vol. juli. de 1(1 Soc. de BioL, 1899, p. aAo-a'iS.)
— 317 —
PiiiSALix (MAniE). - ToxiciU' du san{; de Coronolla auslriaca ol atténuation par
la chaleur. {Ihill. du Mus. d'Hisl. ^al. de Parh , 191/1, nT), p, 'MU.)
I'hisaliv (Mahik) et Caius (H.P.F.) — I/cxtension do la fonction vonimeus»;
dans l'ordri! entier des (Jphidiens et son existence cliez des familles où elle
n'avait pas été soupçonnée juscju'ici. {Joiirn. de Pkysiol. et de Path. gén.,
t. XVII (1918-1918), p. 9a:3-9(K'.)-
Stkphens (W.). On llie hemolytic action of Snake toxins and toxic scra.(^Hn».
of Path. and Racl. , 1899-1900, VI, p. ^']'^.)
Wrhrmann. — Sur les propriétés toxiques et anliloxiques du san,^ et tft la bile
des Anguilles ol des Vipères. (.\nn. 1. Pasf., 1897, XI, p. 810.)
SOMVIAIRKt
Arles i(iitnliu>ilrt(tijs : l'aj'ps.
Dépol du f'asciciilo n" 'A du llullrini ilc i •) i () li'AS
Nomination de M. Laimcque comme Professeur honoraire 933
— de M. N. BouDARUL comme Préparateur de la Chaire de Malacologie . nj'î
— de M. MiR.4NDE comme Préparateur stagiaire de la Chaire de Crypto-
garnie iii'i
— de M. Ci.WEUN cdiuuie Préparateur stagiaire de la Chaire d'Anthropo-
logie -iSi
— de M. Kug. Simon comme Associé du Muséum -jSù
— de M. BuxTON comme Correspondant du Muséum -'34
— de M. le Commandant P. Dupuis comme Correspondant du Muséum.. -idlt
Décès de M. l'iuEM , Correspondant du Muséum a34
CoDuimiuailiom :
L. RouLR. Documents pour ser\ir à Thistoire du Saumon {Salmo miar L.)
dans les eaux douces de la France {■i'' sérir). [Fi;;s.] 23.5
Comte DE Dalmas. Catalogue des Araignées du genre Leplodrassus [Gna-
phosûlfe) d'après les matériaux de la collection E. Simon au Muséum
national d'Histoire naturelle. [Figs.] îîAS
A. Mou<)UET. Les mots multiloculaire et nmltivéstculaire qualificatifs de
rKcliinococcose -jS i
Ed. ]am\. Les Litliodomes de la Mer Rouge (d'après les matériaux re-
fueiltis par M. le D' Jousseaume) ■>J:>-2
L. Germain. Contributions à la Faune Malacologique de l'Afrique Equato-
riale : LVIL Sur quelques genres et espèces de Pulmonés de l'Afrique
Orientale 9.58
Ch. Gravier. Sur YAnlipalhes graciUs (auct.) aOO
fi. Lecomti:. Sapotacées recueillies à Madagascar par M. Perrier de la Ba-
tliie. I Figs.] -'Ak)
F. Gagnepain. Nouveaux Hegonia d'Asie. Quelques synonymes [Suite).
I ^'wM ^7''
M"° A. (.aml's. Quelques espèces nouvelles de Graminées d'Asie -îSi
\. Giii.LAijMiN'. Contribution à la Flore de la Nituvclle-Calédonie :
XXIIL Plantes recueillies par M. Franc [Suite] 288
R. Bf.> :)ist. Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames de ia
<'iu\ani^ IVançaise :f96
( Voir la suite «\ la page 't de la courciluve.)
H. Chermezon. Mariscus (Cypéraccos) nouveaux de Madagascar ^ioo
L. Mangin. Sur ies Chtetoceros du groupe Penirianus Bgtw. [Figs.J 3o5
M°" M. Phjsaux et R. P. F. Caics. \ot<- sur la toxicité comparée du san;;
des Serpents (Suiip) -^ • *
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
l. But et composition de la 'Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et tinanciei-
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
renseignement qui s'y rattachent.
Elle a son si»>ge à Paris.
Article 3.
L- Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés parle Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans une cotisation annuelle d'au moins i,QOO francs'*'.
'" S'adresser poui- les versements à M. Pierre Massos, trésorier de l'Atgociation,
boulevard Saint-Germain, n" i-io, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1919
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGCCXIX
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tiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression
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tion soit indiqué entre parenthèses.
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à part qu'ils désirent (à leurs frais).
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doivent être remis en même temps que le manuscrit, \ejour de la séance;
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retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections
trop nombreuses ou d'ordre technique, l'article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL DIIISTOIUE NATURELLE.
ANISKE 1919. — r 5.
=3* <—
185' RÉUNION DES NATURALLSTES DU MUSEUM.
22 MAI 1919.
PRÉSIDENCK DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM. iLiitôS^ii-^iT
WHW -'oRK
BOTANiCAJU
ACTES ADMINISTRATIFS. ^àM»^
M. i-E Pkksident dépose sur le Bureau le qualrième l'ascicule du
lUilleùn pour Tannée 1919, conlenanl les communications faites
dans la réunion du i'"' mai 1919.
M. I.E Président a le regret d'annoncer la mort de M. Hua
(Henri), Sous-Directeur à TEcole pratique des Hautes Etudes,
Secrétaire général de la Société des Amis du Muséum.
PRESEiMATlOX DOUYRAGE.
Catalogue haisonnÉ et descriptii' des Collections dOstëologle
bu Seuvice dAnatomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle
[Mammifères. — Fascicule IX : Pliolldota (Pangolins)]''',
PAR M. R. Anthony.
J'ai riionneur de présenter et d'offrir pour la Bibliothèque le premier
fascicule p;irii du lAttaloguc raisonne cl descriptif des Collections d'Osteologie
du Service d'Anatomie comparée'^
'•) Chez MM. Masson et C'", éditeurs, lao, houlevartl Sainl-Gormain, Paris.
Prix : 5 francs.
MuSÉLM. — XXV. 2 a
— 320 —
Ce fascicule (Mammifères, u" IX) concerne les Pangolins qui, depuis
les éludes de Jenlink (189:1) r-t de M. Wcber (189^), n'avaient fail l'objet
d'aucun travail d'ensemble.
Cbaque ordre fera ainsi l'objet d'un fascicule spécial.
Comme celui-ci, chaque fascicule contiendra deux parties : 1 " une partie
descriptive lar{jemenl illustrée de dessins à la plume, tous originaux et
exécutés d'après des spécimens de nos collections (le fascicule des Pang;o-
lins contient -iS (igures); 2° une partie catalogue proprement dite.
Le but de celte publication, qui a pu être entreprise grâce à une sub-
vention accordée par l'Académie des Sciences sur la demande de l'Assem-
blée des Professeurs du Muséum (Fonds Loutreuil), est d'abord de fournir
une liste précise et exacte de ce que contiennent les Collections d'Ostéo-
logie du Service d'Anatomie comparée; faire connaîti'e leurs immenses res-
sources contribuera certainement à les fiiire plus utiliser. H est ensuite
de répondre à un desideratum souvent exprimé : nous mancpions, nolam-
nicnt en ce qui concei-ne les Mammifères, d'un traité moderne d'Osléologio
comparée : les Ossements fossiles de Cuvier, lOstéographie de de Dlain-
viUe sont trop exclusivement iconographiques, et les ouvrages de Pouchet
et Bcauregard, de Pieynolds, même l'excellent manuel de Flowcr, sont
vraiment trop peu détaillés pour répondre aux besoins actuels. A ce point
de vue, le Catalogue d'Osléologie comparée comblera, je crois, une inqior-
taute lacune.
Le prochain fascicule à paraître (Mammifères, n" X), ipii est actuelle-
ment en cours d'impression, traitera des Tubulidcntata (Ucycteropes).
— 321 —
COMMUNIGAÏIOINS.
Sun LA PliÉSENCE DE LOS PLANVM CHEZ LES LÉMURIENS,
PAR M. Max Kollmann.
NOTE PRÉLIMINAIRE.
On sait qu'on désigne sous le nom d'os plamm la partie de l'ellimoïde
qui, chez l'Homme et les Primates, concourt à la formation de la pajoi
orbitaire. C'est la lame [)apyracëe de l'anatomie humaine. Chez tous les
Mammifères, à très peu d'exceptions près, il n'y a pas d'os planum, ce
qui veut dire que l'ethmoïde est entièrement recouvert au niveau de ses
masses latérales par la portion orbitaire du frontal. Cette <lisposition de
détail tire son intérêt de sa présence constante chez l'Homme et les Pri-
mates et de son absence ailleurs.
Les Lémuriens, rapprochés tour à tour des Primates et des Insecti-
vores, étaient donc particuhèrement intéressants à étudier au point de
vue de la présence ou de l'absence d'un os planum. Les auteurs sont sin-
gulièrement en désaccord sur ce point. Tandis que G. Guvier<'^ Slan-
nius'-), Grandidier et Milne-Ldwards ''' affirment qu'il n'y a pas de lame
papyracée à l'ethmoïde, inversement Forsyth-Major'*' croit en trouver
dans presque tous les types {Lvnmr, Hapalemur, Chirogale, Leinlemuv).
Enfin, tout récemment, Wood- Jones '"' a montré, par l'étude des em-
bryons, (jue le prétendu os planum du Lemur n'est rien autre qu'une
partie du palatin.
(') G. CuTiER, Leçons d'Anatnmie comparée, a' édlt., t. II, 1887.
('^) SiEBOLD et Stannius , Manuel d'Anatomie comparée , trad. franc. , t. II ,
i85o.
's) A. Grandidieb et A. Milne-Edwards, Histoire naturelle de Madagascar;
Mammifères, 1875-1881, p. 16.
(') Forsyth-Major, On some cliaracters ol' the skuli in tlie Lemurs and Mon-
kejs {Proceed. Zool Soc, p. 129, 1901); On Lemur mongoz and Lemur rabri-
venlor [ibid. , p. a 48).
(5) WooD-JoNEs, Tlic sfriicUire of tlie Orlulo-temporai Région of (lie Skull ol'
Lemur (Proceed. Zool. Suc, p. 3 a 3, 1918).
U3,
— 322 —
J'ai donc cxaniiiio un assez grand nombre de crânes d'adnlles. de jeunes
et d'embrvous. Chez les Taisiidés {Tarsius spectruin Pullas), il est facile,
en s'adressant à un- crâne d'individu non encore adulte, de constater la
présence d'une grande lame papyracée; son identité n'est pas douteuse,
malgré les modilications assez étendues apportées dans la struclui'e de la
face par Ténonne développement des orbites. La présence de celte pièce
osseuse chez les Tarsiers est particulièrement intéressante, car ces ani-
maux sont certainement apparentés aux Singes, aux Lémuriens et même
aux Insectivores.
Les Galagidés (Gahigo crmsicaudattis E. Geoffroy, G. ijarnetti Ogilby.
(r. (Icmidoffi Fischer), Nycticébidés {Nyoticebus cinereits M. Edw., Loris ifra-
cilis E. Geoff.), présentent, au point de vue qui nous occupe, exactement
la même constitution que les Tarsiidés. La lame papyracée existe toujours:
elle se présente comme une plaque plus ou moins grande, comprise entre
le boutai, le lacrymal , le maxillaire le palatin, et i'orbilospliénoïde.
L'examen de coupes sériées pratiquées dans le crâne d'un très jeune
G. crassicauddtus montre que cette lame est bien effectivement un os de
cartilage, partie intégrante de i'ethmoïde, et non un os de membrane.
Sou identité n'est donc pas douteuse.
Les Lémuridés présentent plus de variété. Chez Mkrocehm [M. samati
Grand., M. coqiiereli Grand., 1/. minor E. Geoff.), un os planum est
parfaitement visible chez les jeunes; son étendue est d'ailleurs moindre
(jue dans les types précédents; de plus, les sulures s'oblitèrent rapide-
ment, de telle sorte que chez les individus semi-adultes, oii cependant les
sutures crâniennes sont encore en majorité visibles, les limites de l'os
planum ont déjà dispaïu.
Par contre, chez Hapalemur, Lepileniur et différentes espèces du genj-e
Lemur que j'ai étudiées, on ne voit jamais d'os planum à aucune époque
de la vie. Ce que F. Major '*> a pris pour un os planum n'est jien autre
que la moitié antérieure de la partie orbitaire du palatin. Chez les em-
bryons de ces animaux, il n'y a pas trace d'os jdanum; le frontal, le
lacrymal, le palatin (qui est très grand), le maxillaire et le sphénoïde se
touchent par leurs bords; il ne peut donc y avoir d'os planum.
La disposition est identiquement la même chez les Indrisidés (Iwlris
ùrcvicciinhUiis ¥j. (îeoff. , Propithecus coqiirreli Grand., V. diadeinn Bennet,
Avuliis lanigcr Gmelin), tant chez les adulles.cjue chez les fœtus. Chez un
jeune Aiuikis laniirer, la coupes sériées m'ont permis de constater l'ab-
sence d'ossilication de la paroi externe des masses latérales de I'ethmoïde
et le recouvrement de ces masses par un os de membrane, portion inté-
grante de l'os frontal.
Ajoutons que chez Ghirotinja il n'existe pas davantag(> d'os planum , ni
(') Loc. cil.
— 3-23 —
cliez l'adulte, ni chez les jeunes. Je n'ai pas en de fceliis à ma dispo-
sition.
Ainsi, chez Mierocehus, l'os planiim existe, mais disparait chez l'adulte
par synostose précoce avec les os qui l'entourent. Sa disparition est
donc secondaire. Elle est, au contraire, primitive chez tous les autres Lému-
l'idés et Indrisidés, et probahlenient aussi chez les Cliiromyidés. Chez tous
ces animaux, l'os j)lanum n'existe à aucun moment du développement.
Los conclusions à liror de ces laits sont assez singulières et ambiguës.
Uomarquons tout d'abord l'atliiiité des Tarsiidés, Nyclicébidés, Lori-
sidés, (lalagidés, d'une part, Lémuridés, Indrisidés, Ghirorayidés, de
l'antre (autrement dit des Lémuriens malgaches et extramalgaches) , que
l'étude anatomiquc de divers autres organes nous a déjà permis de mettre
on évidence'''. D'autre part, l'affinité des Tarsiers à la fois avec les Lému-
riens et les Primates se trouve confirmée.
Se trouve également i-enforcée l'idée d'une communauté d'origine entre
Ifts Lémuriens et les Primates, et ceci d'autant plus nettement que l'os
planum n'existe, sinon à titre tout à fait anormal (deux ou trois exemples
îoulemeut), chez aucun autre Mammifère. Il n'existe pas notamment chez
los Insectivores, qui semblent cependant avoir tant de rapports avec les
Lémuriens. Il y aurait donc, contrairement à l'idée actuellement assez
irpandue, autre chose de commun entre Lémuriens et Primates qu'une
convergence d'adaptation à la vie arboricole; il y aurait donc une origine
commune. Mais, par ailleurs, à ne considérer que l'ensemble des Lému-
riens, il parait évident que la présence de l'os planum est primitive, sa
disparition par soudure ou d'emblée, secondaire. Les Insectivores, même
los plus généralisés, qui pourraient sembler être les ancêtres dos Lému-
lieus, n'en possèdent cependant pas. Il y a quelque chose qui reste pour
rinstaut inexpliqué.
( Travail du Laboratoire de Mammalogie du Muséum. )
(') KoLLMANN et Papin, Recherchcs sur les Lémuriens. L Le Larynx et ie
Pharynx [Ann. Se. nat. Zool. , sér. 9, t. XL\, 191 'i)- Kollmann, Organes géni-
taux mâles de Lémuriens [Ass.fr. Avanc. Se, Congrès Mmes, 1913). — i^cs
fosses nasales des Lémuriens [Ibid,, Congrès Le Havre, 19 li).
zn —
Documents povr servir à l'histoire do Saumon (Salmo salar L.)
DANS LES EAUX DOUCES DE LA FrANCE ,
PAR M. Louis Roule.
TROISIEME SERIE O.
Le développement post-embrvonnaire du vSai'mon
pendant la periode des alevins nus.
Ces aievins ont une double caractéristique : d'une pari, leur vésicule
vitelline n'existe plus, car elle est complètement résorbée, el le corps
possède les contours qu'il ne cessera de garder parla suite; d'autre part,
les téguments, encore assez transparents pour laisser discerner les rayo-
mères, manquent d'écaillés apparentes.
En ce qui concerne les eaux douces de notre pays, et dans la moyenne
babituelle des conditions de température, la période vésiculée' s'achève au
cours du troisième mois consécutif à l'éclosion. La présente période dos
alevins nus coiumence alors, et embrasse le quatrième mois presque
entier, augmenté parfois d'une partie du cinquième. Son début se place,
dans la nature, vers le début ou le milieu du mois de mai, el sa fin vers
celle du mois de juin, c'est-à-dire le commencement de l'été. C'est alors
que les premières écailles apparentes se montrent nettement sur le corps.
La période des alevins nus, intercalée à celle des alevins vésicules et ;'i
celle des alevins écailleux , et bien que brève par rapport à ces dernières ,
ne laisse pas d'avoir une grande- importance morphogénétique. C'est pen-
dant qu'elle a lieu que les nageoires et la pigmentation légamentaiie
s'établissent dans leurs conditions délinitives. 11 est peimis de rrconnaîtr<'
on elle trois phases successives, dont les âges respectifs, dans la série que
j'ai étudiée, sont de trois mois, de trois mois et demi, cl de quatre mois.
1. r' Phase (3 mois). — Ces alevins mesurent habiluellomont -jG à
3o millimètres de longueur totale. Leurs principales particidarilés son!
oiïeitos par les nageoires impaires, par la pigmentation tégumonlairo. cl
par l'ombilic vilcllin.
") Voir même Recueil , i g 1 8 , u° 7 ; 1 9 1 9 , n° ^.
— 3:25 ~
La première nageoire dorsale, pourvue de tous ses rayons, est libre et
complète. La seconde dorsale adipeuse, léf^èrement coudée en arrière, se
trouve encore contifjuë à une crête ni('diano (pii prolonfye en avant la
nageoire caudale: elle n'a donc |)as son indépendauco culière. La caudale,
écliancree, ;\ bords arrondis, porte, en sus de la crête qui la relie à la
seconde dorsale, une crête ventrale qui la relie de même à l'anale, quoiqiie
de façon un peu moins intime. La nageoire anale, comme la première
dorsale et la caudale, po-^sèdo ses rayons eu enliei-: tout vestige de Tanale
anle'rionre a (lisi)aru. Le sommet des pectorales rabattues attemt l'aplomb
du premier tiers de la première dorsale.
La pigmentation tégumentaire consiste en points et en taches. Les pre-
miers sont i-('pandus partout, sauf dans la région gulaire et sur la face
ventrale de la raoilié antérieure du tronc, en avant des nageoires ])el-
viennos. Les taches, bien marquées, de contours irréguliers, de tailles
inégales, assez petites, sont exclusivement placées, en ce qui concerne le
tronc, au long de la ligne latérale; elles forment par suite, sur chaque
liane, une rangée de dix à douze taches, depuis la région operculaire jus-
qu'au pédoncule caudal. En outre, les joues et les opercules portent trois
ou quatre taches, peu distinctes parfois.
L'ombilic vitellin, moins ouvert qu'aux phases précédentes (dernières
des alevins vésicules), offre l'aspect d'une longue fente, médiane, ven-
trale, placée entre les bases des pectorales, et prolongée en avant sous les
formations branchiostègcs,
IL 2° Phase (3 mois et demi). — Les dimensions de ces alevins sont à
peine supérieures à celles de la phase précédente, mais des changements
notables se sont opérés dans la disposition de certaines nageoires impaires,
dans la pigmentation et dans l'aspect de l'ombilic vileUin.
La deuxième nageoire dorsale s'est séparée de la caudale , bien que les
crêtes médianes antérieures de cette dernière soient aussi fortes que pré-
cédemment; un étroit intervalle, discernable toutefois, la sépare désormais
de la crête caudale correspondante. Il en est de même pour la nageoire
anale, entièrement libre et dégagée par tout son contour.
La pigmentation se complète par l'apparition de taches dans la région
dorsale du tronc, de part et d'autre de la ligne médiane. Ces nouvelles
taches, relativement larges et bien marquées, de forme iirégulière , don-
nent à cette région une teinte gris noirâtre accentuée.
Quant à l'ombilic vitellin, il se fei-me de plus en plus, s'isole de la
région branchiostège, et consiste seulement en une courte fente étroite,
entourée par deux bourrelets peu accentués, placée au niveau de la part
postérieure des insertions des pectorales.
111. 3° Phase (i mois). — Les principaux changements intervenus
depuis la phase précédente consistent : dans l'exhaussement notable de la
— 326 —
première dorsale, dans la séparation plus nette de la deuxième dorsale et
de l'anale d'avec la caudale, dans raltéiuialion des crêtes médianes anté-
rieures de cette dernière, dans l'apparition de nouvelles lâches pigmen-
taires dans la région dorso-latcrale et antérieure du tronc, enlîn dans la
disparition de l'ombilic vilellin.
TABLEAD D'ENSEMBLE DES DIMENSIONS MOYENNES (eN MILLIMÎCTREs)
DES ALEVINS NUS DU SAUMON
(3'-/»°M0IS DU DÉVELOPPEMENT POST-EMBRYONNAIRe).
INDICATION DES PARTIES.
Longueur totale
Longueur sans ia caudale
Hauteur du tronc à l'aplomb antérieur de ia
1 " dorsale
Hauteur du pédoncule caudal
Longueur de la ttle
Largeur de la tète sur la ligne oculo-trans-
verse
Diamètre orbilaire
Espace préorbitaire
Espace interorbitaire
Distance prédorsale
Distance interdorsale
Distance préanale
Hauteur maxima de la i'" dorsale
Hauteur de l'anale
Hauteur de la caudale
Rayons médians de la caudale
lîayons uiarginaux de la caudale
Longueur dos pectorales
iiOngueur des pelviennes
AGES DES ALEVINS.
3 MOIS.
28.0
33,5
5,0
3,0
/i,5
2,6
1 .5
3,5
1 1,0
,3,0
17,0
/i,5
:},5
'',0
5,5
6,0
/.,o
3 MOIS
ET DEMI.
28,5
2 '1,0
6,0
2,0
8,0
'.,5
3,0
1,5
2,5
12,0
3,0
18,0
5,0
3,5
8,0
/.,o
5,5
0,0
'1,0
Il MOK
29,0
2 '1,5
6,0
2,0
8,0
A,5
3,0
2,0
2,5
12,0
3,0
18,0
(1,0
/•,o
8,0
/.,..
0,0
Vo
r.a récapitulation des modificîilions ainsi éprouvées par les alevins au
cours de ia |)résenle |>éiio(le, qui s'étend en moyenne sur une diirt'e de
(pialre à six semaines, montre que, si l'aug-mentation des dimensions
générales est faible, en revanche la transformation portant sur les autres
])articularilés est forte. L'individu achève île perdre tout vestige des dispo-
sitions embryonnaires primitives pour rovètir progressivement un aspect
très voisin de celui (pii sera déllnilif. f.t-s nageoires impaires s'isolenl b's
unos d.'s ;oiln'^. s riiju ;si'iil ;'i leur plaee normale, et cessent d'ol1r:r
— 327 —
(les traces de leurs étroites connexions anlérienres; elles fj-randissenl par
surcroît, et prennent inie exiension (|iii s'accorde av(T ra{;ililé exln^nie
et la puissance do naj^e des alevins. Ceux-ci sont dès lors ca|)al)lcs de se
maintenir en pleine eau, à coiilre-couranl, et de lia])per leur nourriture
au passage. La pignieiilalion s'accentue, grâce h l'appai-ition de laclies sur
les lianes et dans la région dorsale. Kiifiu rond)ilic viUîllin, creusé pendant
la dernière période de la résorption de la vésicule deulotécitlii(pie, s'ciïace
et disparaît .
328 —
Drsciuption d'py aKyiîE nouveau et d'une espèce nouvelle
T)E s \TY1iIDE AMÉRICAIN [LÉPIDOPT. BnOPlLOCETiEs'] ,
PAR M. F. Le Cerf.
Caeno|>(7«*liia NOV. GEN.
Ailes entières, arrmidies, les inférieures léo-èremeut festonnées entre les
nervures -2 et /i, bord abdominal un peu incurvé au-dessus de ianp,le
anal. Tête petite: palpes dressés, hérissés inférieurement de longs poils,
à troisième article égal au quart environ du second et subporrigé; antenn.^s
ne dépassant pas en longueur les deux cinquièmes de l'aile antérieuie,
fines, faiblement épaissies dans leur tiers terminal et dépourvues de maseuc
distincte.
^ervulaûon. — Ailes antérieures à cellule large, dépassant le milieu
de Taile, avec une courte pointe récurrente à l'angle des discocellulaircs.
Nervure i, non renllée à la base; cubitale brièvement et faiblement dilatée
près de la base; costale largement et longuement vésiculeuse; 5. naissar.l
de l'angle des discocellulaires; 6, un peu au-dessous de l'angle supérieur
de la cellule; 7, 8 et 9 tigées, de cet angle: 10, très près: 1 1. largement
écartée.
Ailes postérieures à cellule dépassant le milieu, large dans sa moitié
|)roximale, assez étroite distalement; nervure i"" aboutissant au milieu du
bo^d abdominal, 1' à l'angle et 12 au milieu de la côte, toutes les ner-
vures droites et non courbées à leur origine, notamment la nervure '1:
leur répartition autour de la cellule analogue à celle des Euplijchia du
groupe de jiliocin F.
(lénotype : C.œiioptijchid BmUdl nov. sj). d'Amérique méridionale.
Cœnoptychia Boulleti nov. sp.
d. — Ailes brun-noirâtre fuligineux avec un trait jaune orange au bord
antérieur du renflement de la nervure costale aux supérieures et une
petite tache dilTuse de même couleur au-dessus de l'angle anal aux infé-
l'ieures. Sur le fond se détachent confusément, en plus foncé, les nervures
et une lipne antétcrminale commune aux deux paires, précédée aux infé-
rieures par une ligne discale courbe et trois lignes di'oites transversales
parallèles entre la base et le milieu.
_ 329 —
Dessous jaune do chrome avec la côte et le champ dorsal des supé-
rieures hrun uoirâlrc jus(ju"à la nerviu'e 8. l.e foud clair est divise par
deux séries principales de traits noii-s, longitudinaux el transversaux, cor-
respondant à ceux du dessus mais plus nets. Ils comprennent, aux deux
paires : les nervures discales el trois lignes disposées entre la base et le
milieu de l'aile; ces lignes, paralhMes aux inférieures où elles vont ohli-
quement de la cAte au hoid abdominal, sont divergentes et inégales aux
supérieures, la jiremière longeant la radiale, la seconde, arcpiée, couj)3,nt
la cellule sans la dépasser, la troisième, droite, el commeu(;ant à la cote
pour descendre au-dessous de la nervure 9.
Les deux ailes ont encore en commun : une ligne discale postmédiane
parallèle au limbe, faiblement marquée aux supérieures, nette aux infé-
rieures, une antéterminale et une marginale, noirâtres comme les pré-
cédentes, et délimitant une étroite bande blanc d'argent découpée en traits
par les nervures. Enfin le renllement vésicuieux de la nervure 12 et la
base de la côte aux supérieures sont d'un jaune orangé plus vif qu'en
dessus , ainsi qu'une forte tache de même couleur ornée de deux gouttes
argentées pupillées de blanc au-dessus de l'angle anal des inférieures.
Fi-anges des deux paires gris bruuîitre fuligineux.
Corps brun noirâtre; palpes blancs à longs poils noirs; antennes noires
en dessus, blanchâtres anuelées de noii- extérieui'ement.
Envergure : 00 millimètres.
Type : 1 d*, Sao Léopoldo, État de Rio Grande do Sul (Brésil) X-i9or).
ex. Ern. Heync, coll. E. BouUet < Muséum de Paris.
• Celte singuhère espèce faisait partie des collections de M. Eugène Bou!-
let, Bienfiiiteur et Associé du Muséum à qui je l'ai dédiée.
Elle ressemble supernciellement en dessus aux Euptijchia monochromes
des groupes des E. iiinocentia Feld., E. hennés F., E. initchelli Frch., h.
cehnis God. ou à certains Cœnonywpha, dont elle a presque exactement la
taille et la forme. Son dessous, si curieusement cloisonné, rappelle plutôt
lornementation de certains Lycœnidae , mais ses caractères génériques ne
permettent pas de la classer dans aucune des coupes actuellement connues
de la famille des SaUjridae à laquelle elle appartient sans conteste.
C'est avec des genres africains qu'elle a le plus d'aflînités, l'absence de
dilatation vésiculeuse à la base des nervures cubitale et dorsale la rap-
proche des Physcaeneura Wallgin. et Neonijmpha Wallgrn. Le premier de
ces genres a les antennes et les palpes semblables, mais la cubitale dé-
pourvue de toute trace de renllement, et les nervures 7, 8, 9 et 10 ligées;
quant au second, chez qui 7,8 et 9 seulement sont tigées et la cubitale
faiblement renllée, comme chez Cœnoptycliia , il diffère de celui-ci par
ses palpes plus longs et plus épais et ses antennes renflées eu massue
distincte.
— 330 —
Quelques espèces nouvelles de CAniDi\'ES,
PAR M. E.-L. Bouvier.
Caridina Alphonsi nov. sp.
Le rostre est beaucoup plus long que les pédoncules antennulairos,
pi-^le,-dorsalement concave vers le milieu, puis horizontal ou même un
peu inflëclii vers le bas dans sa moitié terminale qui est tout à fait minco
et sans pointe subapicale; la moitié basilaire de sa carène dorsale est
ai-mée d'une série de i5 à 20 épines et sa carène ventrale d'une série do
7-9 dents qui occupent la région moyenne, la partie distale étant munie
an moins d'un ou deux denticules. L'épine infra-orbitaire est bien déve-
loppée, de même que la pointe sous-antennaire; l'angle ptérygostomien
est arrondi, L'acicule antennulaire dépasse légèrement la région cornéenno
qui est assez fortement dilatée; le prolongement anléro-exteine du 1*'' ar-
ticle des pédoncules anlennulaires est spiniforme et n'égale pas tout à fait
le tiers de l'article suivant.
Les carpes des cbélipèdes sont très allongés , ceux de la première paiie
trois fois au moins aussi longs que larges et peu éehancrés en avant; les
doigts de la pince qui terminent ces derniers dépassent à peine en longueur
la portion palmaire qui n'offre pas à sa base de saillie bien notable. Il y a
trois éperons sur le méropodite des pattes ambulatoires et un sur le
carpe; l'éperon ischiopodal est nul ou rudimenlaire. Les épipodites sont
normalement développés, jusqu'aux pattes iv inclusivement; ceux des
maxillipèdes postérieurs se distinguent par leur prolongement, qui est
aigu et des plus étroits.
Les épimères du 'i" segment abdominal sont arrondis ou largement
obtus en airière; ceux du 5°, aigus ou subaigus. Le bord postérieur du
lelson est armé de 5 ou 6 paires de courtes soies spiniformes , très iné-
gales; celles de la paire externe étant beaucoup plus fortes et plus longues
que les autres. Les ap])endices sexuels du mâle sont peu difl'érenciés ,
comme dans la jdupart des autres Caridines.
Rapports avec la longueur posl-orbitaire de la carapace : des pédoncules
aiitruiiulaircs, o.i)8i (les piopoditt-s de ^»', oJm: dos propodites de p\
o. (■)(); du iV segment abdominal, o.ycS; rapports de la iongiiciir des dnjois
— 881 —
h cello (lu propodo : dans /<\ 0.28; daiisp'', 0.38; é|»ines du doigl de /)\
7-8 (la [doniièrc à poiuo plus fj-rando); dans ;)\ 85-/10; uro|iodiales, 8;
dorsales du tclsou, 8 ou 'i paires (sans couiplcr la pain; leimiiiale).
lionjjueui- des grandes femelles en arrière du rostre, 20 uiilliinètres
environ.
Espèce très priinilive dont ia localité est inconnue. Comme le C. grmil-
lima lyanolicslcr, (pii s'en rap})rochc beaucoup, est |)roljabIemenl indo-
malaise. • ,
Caridina tonkinensis nov. sp.
L'angle ptérygostomien de la carapace est largement arrondi, l'épine
infia-ai"bitaire est nette. Le rostre est un peu plus court que les pédon-
cules antennulaires, un peu relevé h la pointe qui est assez longuement
inerme sur le bord doi'sal, beaucoup moins sur le bord ventral: son arma-
ture comprend ilx épines dorsales dont 3 post-orbilaires, et 2 (lenticules
ventraux. Les pédoncules oculaires sont très peu dilatés dans la l'égion
cornéenne qui atteint presque le bout de l'acicule antennulaire; celui-ci
est longuement dépassé par le bord dislal de l'article pédonculaire qui le
porte; le prolongement antéro-externe de cet article est spiniforme et au
moins aussi long que le tiers de l'article suivanl. L'angle basai des pédon-
cules antennaires est également spiniforme.
Les cliélipèdes de la deuxième paire atteignent à peu près le bout
distal des pédoncules antennulaires et ceux de la paire précédente l'épine
aciculaire des mêmes pédoncules; les uns et les autres sont grêles, et
construits sur un même type qui est certainement primitif. Le carpe des
chélipèdes antérieurs est au moins trois fois aussi long que large et
sans échancrure terminale; les pinces sont un peu plus allongées, plus
larges et légèrement infléchies vers le bas, dans la région des doigts
qui est un peu plus longue que la portion palmaire. Carpe et pinces
de ia paire suivante présentent les mêmes caractères avec une gracilité
et une longueur plus grandes. Les pattes ambulatoires de la première
paire dépassent les chélipèdes postérieurs de toute la longueur de leur
doigt.
Le prolongement épipodial des maxillipèdes postérieurs est long, droit,
subaigu. Les autres épipodites font totalement défaut, sauf ceux, très nor-
maux, des chélipèdes antérieurs.
Le bord inféro-antérieur des épimères du T' segment abdominal de la
femelle est presque droit; le bord postérieur des épimères est largement
arrondi dans le h" segment, suboblus dans le h". Le bord supérieur de
l'article basai des uropodes est convexe. (Juant au bord postérieur du
telson, il est peu saiHant, en angle oItLus, et armé de quatre ou cinq paires
de soies spiniformes dont la médiane ou les deux médianes sont beaucoup
plus courtes que les trois autres.
— 382 —
^—0.72; ^--^o.hh; '—-^0.55; o.53;
c ' c e c
doigt doigt
— —p^ 0.20: — —p o.ôb;
pr. ^ ■ pr. ^
('■|)iiics (1(1 (l(jigt de ]/, 10 11 (la |)rernière plus forte), de p\ 80 environ;
uropodiales 16-17, du lelsou h paires.
0.76 0.68
Diamètre des œufs.
0.Û8 0.67
Tonkiu, deux exemplaires femelles donnés par M. Sollaud; la plus
grande mesure 18 à ;îo millimètres de longueui-. Ces exemplaires se trou-
vaient en compagnie de nombreux C. nilotica, var. typica, et d'un spéci-
men immature à angle ptérygostomien deuticulé.
Cette espèce présente un mélange de caractères qui l'éloignent de toutes
les espèces jusqu'ici connues, tout en la rapprochant sur certains points
de quelques-unes : par rallongement du carpe de ses pinces et par la
strucliu-e de ses cliélipèdes, elle n'est pas sans analogie avec le C. serrati-
rostris, par ses épines uropodiales assez nombreuses et par son rostre,
avec certains exemplaires de C. brevirosiris, par la réduction du nombn>
(le ses épipodites avec le C. Sarasinoruni.. Mais la plupart des autres carac-
t(''res la distinguent de ces espèces et je crois plutôt qu'elle dérive par cvo-
lution inégale des types primitifs de la famille.
Caridina Cavalerii nov. sp.
L'épine infra-orbitaire est longue et forte; l'angle ptérygostomien assez
brusque, un peu plus grand (ju'un angle droit. Le rostre atteint sensible-
ment l'exl rémité des pédoncules antennulaires, il est en forme de sabre,
caréné latéralement, légèrement concave sur son bord supériein-, inerme
des deux c(3tés dans sa partie terminale; il porte dorsalement 18 épines,
dont 5 post-orbitaires, sur son bord ventral, 8 fortes dents.
Les pédoncules oculaires sont très peu dilatés en avant, Tarceau anten-
nulaire présente une forte- carène verticale à bords aigus. Le premier
article (les pédoncules antennulaires présente un acicule gr^le qui en
atteint le bout dislal el , à l'angle externe de celui-ci, une pointe trian-
gulaire qui égale à peu près le quart de l'article suivant. Le pédoncul'î
antennaire atteint le niveau de cette pointe; l'épine de l'écaillc antcnnaire
est forte et aigiie; elle dépasse h peine l'extrémité distale des pédoncules
antennulaires.
Los cliélipèdes antérieurs s'étendent à peu près jusqu'au niveau de la
cornéf!: dans rinii(jue spécinipu (|iii nous sert de 1y[)e, ils sont à peu près
de longueur (%ale, mais celui do droite est beaucoup plus fort (|ue celui
— 333 —
cic jfauclic, ce (jui iiciil [)eul-êlrc à une restauration après aiilolnniip. Le
carpe du };iaii(l cliélipnlc; est moins de deux fois aussi lony ([uo laige et
assez prolondcnicnt en avant; la pince présente une saillie basale corres-
pondant à celte excavation; elle est comprimée sur les côtés et se dilale no-
tablement d'avant en arrière dans l'autre sens; ses doig'ts sont à peu près
de même lonoueur que la portion palmaire. Avec ses doijjts bien plus longs
(jiie la portion palmaire, le chélipède gaucbe ressemble ipielque peu aux
chélipèdcs suivants, et son carpe n'est pas beaucoup plus large, mais il
est bien plus court (pie la pince , tondis qu'il (-gale celle-ci en longueur
dans les chélipèdes de la seconde paire. Les pattes de la troisième
paire atteignent ;\ peu près l'extrémité distale des pédoncules antennulaires
et celles de la (•iu(|uième l'extrémité des pédoncules antennaires. Les é|)i-
podites sont normalement développés, ceux des maxillipèdes postérieurs se
prolongeant en un triangle aigu.
Dans notre type, qui est une (emelle, le bord antoro-inférieur des épi-
mères du 1"' segment abdominal est droit, même légèrement concave;
le bord înféro-postérieur des épimères est largement arrondi dans le
h' segment, en forme d'angle aigu dans le 5". Le bord snpériem- de
l'angle basai des uropodes est à peine convexe, presque droit. Le l)ord
postérieur du telson fiiit un angle peu saillant bordé par Irois paires (h'
soies spiniformes qui sont subégales, sans barbelures apiiarenles et à peine
plus longues que la moitié du bord.
im^ ^ pi: f , pr. f 6"" s. «.
— o.5i; ^—--0.40; ^^— ^o.48; o.h-i\
ce c c
doigt
pr.
dep' o.a3; de p\ 0.2O;
épines du doigt de p\ 8 (la première bien plus forte); de ])^ 5o-6o;
uropodiales, 16-18; dorsales du telson, 5 paires.
i.o5 — 1.10
Diamètre des œufs ■^^ *
Un magnifique exemplaire femelle, capturé à Gau-cliouen-fou (Kouy-
Tchéou), par le P. Cavalerie, auquel je suis heureux de dédier cette
espèce.
Par tous ses caractères essentiels, le C. Cavalerii se place dans le
groupe terminal à évolution avancée qui a pour centre le C. tupus; mais
il s'en distingue et rappelle les espèces primitives par son rostre en sabre ,
long et bien armé, par la brièveté, la force et la simplicité des soies spini-
formes situées au bord postéiicur du telson; il se distingue également de
toutes les espèces du même groupe par la longueur et la gracilité de l'aci-
cule antcnnulaiic, ccquilçra|)proche quelque peu du C. serrutiroslris dont
— 33/i —
il s'éloigne (r<iilleurs par la biicveté et la simple structure des soies spini-
foiines situées au hord postérieur du Icisou. En somme, cctlf* espèce ral-
liulie nettement le groupe du 6'. fifj'ia aux espèces longiroslres évoluées
du groupe de la Caridine nilotique.
Caridina Calmani nov. sp.
Je suis heureux de dédiera mon excellent collègue M. Caïman une petite
espèce donl le Musée britannique m'a communiqué 3 exemplaires.
2 femelles et un jeune, provenant d'Ambatoubavara, à Madagascar, où ils
furent capturés le 9 juillet 1911. Le plus grand de ces exemplaires ne
mesure pas plus de 1 4 ou 10 millimètres.
Le rostre est un triangle subciigu qui atteint au maximum le bout distal
du 1" article des pédoncules antennulaires ; ses carènes sont complètement
inermes et renqjlacées par des saillies longitudinales faibles et obluîes. Les
.iiigles infra-orbitaires et sous-antennaires ne se prolongent pas en pointe,
l'angle ptérygostomien est largement arrondi. Les pédoncules oculaires ne
sont pas sensiblement dilatés en avant. La carène de l'arceau antennu-
laire est assez longue, mais peu élevée et en pointe; l'acicule est une lame
encore étroite et aiguë qui dépasse à peine les yeux; le prolongement
iinléro-extej-ne du 1°' article des pédoncules antennulaires égale environ le
i/i de la longueur de l'article, il est plus long et plus aigu dans le jeune;
chez les adultes le pédoncule autennaire dépasse le milieu du a' article des
pédoncules antennulaires; l'épine externe de l'écaillé antennaire a la forme
dun triangle aigu.
Les pattes de la 2' paire dépassent un peu le pédoncule des antennules,
et celles de la 3° paire s'arrêtent à peu près à ce niveau ; les pattes de la
ô" paire et celles dé la 1" se terminent un peu plus en arrière. Le carpe
des pattes antérieures est plus de deux fois aussi long que large, et très
peu échancré en avant ; la portion palmaire des pinces est très peu saillante
du côté de cette échaucrure et légèrement plus courte que les doigts. Le
carpe des pattes suivantes est grêle et plus long que la pince dont la por-
(ion palmaire est beaucoup plus courte c[ue les doigts. Les doigts des
j)attes andjulatoir(>s sont remarquablement longs, surtout ceux de la
o" paire. Les épipodiles normaux sont tous bien dévelo|)pés; ceux des
manillipèdes postéi'ieurs se prolongent en une pointe étroite et longue.
Le bord antéro-inférieur du 1" segment abdominal des femelles est
plutôt un peu arrondi; les épimères du 4' segment abdominal sont large-
ment obtus en arrière, ceux du 5* aigus. L'angle uropodial est assez étroit,
;n};u, son bord supérieur est droit. Le bord postérieur du telson est
ariondi, peu saillant, armé de h paires de soies spiniformes dont les plus
externes sont les plus longues et s'avancent aussi loin que celles du
milieu.
— i?:].") —
(),/|.); -^ — o,.)7 ; o/i.) ; — ---0/17;
— -y>' (),.io, /*•■ 0,^7;
0[iiijes (lu (loiji'l (le /<' 8, la pioinièic esl df ljc;mcoup la plus grande; de
//, 55v-()(), iiro|)odiales k); dorsales du lelson, 5 ou 6 paires.
Malgré quehpies analogies dans la structure de l'angle uropodial, celle
espèce ne me paraît se rattacher à aucune des formes normales du groupe
du il. lypus, dont elle se distingue par certains caractères plus primitifs
tels que lallongomeut et la faible e'cliancrure du carpe des pattes anté-
rieures. Avec le C. Caliuani nous sommes vi-aisemblablement en |)résence
d'un type spécial (jui se rai tache [)cut-être au 6'. brevirosiris et qui a
poursuivi son évolution en donnant naissance aux C. Singludcitsis et
atijoidcs.
MusKUM. — XXV. a3
33G
AmnÉlIDES PoLYCtlETES DES ILES GaMBIER ET ToUAMOTOU ,
PAR M. PlEBRK FaUVEL,
Professeur à l'Univkrsité catuolique d'A.ngers.
Celle petite collection, comprenant 3 G espèces, a été œcueiliie par
M. Seiirat aux iles Gambier et Touamolou, principalement en iQo^i. La
plupart de ces Polycliètes ont été récoltées sur dos Huîtres perlières, ou
dans le voisinage des bancs.
Presque toutes appartiennent à la l'aune de la Nouvelle-Zélande, de
TAustralie et de Madagascar. Une espèce, ï.inci'itrosijllis r'ipda, est nou-
velle, mais elle existe aussi à Djibouti,
Familliî des APHRODITiENS.
Lepjdoinotus (Tuormora) trissochokïus Cirube.
Makatéa. — h sj)éciniens.
Famille des AMPHINOMIENS.
PlIERECARDIA L0BATA Horst.
[EucavuncuJata Gvubei Malaquin).
Lagon de Fakaliina. — 3 spécimens.
EuRVïuoi: co.Mi'LANATA (Pallas).
Itikitéa. Veri-I5ikitéa. Mangaréva. Kagalau. Taku. — Plusieurs spéci-
mens ont la ti'le el la région postérieure régénérées.
Famii.lk di;s SYLLIDIENS.
Smj,IS VARIKOATA (irubc.
Tokaéréro. Teone-Kura. Rikitéa. Mangaréva. Hikuéru.
(?) Svi.i.ip PR1MFERA Krohu.
Makatéa.
Snj.is (.lUAciiis < indje.
lîikiléa.
SvLiJs KxiMs (Iravier.
Bmitio (lu banc riaveau. Teala. Man^jarc'va.
OpiSTlIOSYLLIS ArSïUAMS Allg-CHOr.
Maiigarc'va. — Us no (lilTèronl du lyj)e J'Augionki! (jiie par leurs cirres
un [)eu |»his loujjs (fjo à Go articles) et par l'ahsenœ de papilles pi'-dieuses.
AuGENHR a d'ailleurs fait remarquer plus tard qu(! ces papilles peuvent
manquer.
Famillu des PHYLLODOCIENS.
EuLALiA viRiDis 0. V. Midler.
llap. — Ces beaux s[»écimens, longs de i5 à 20 centimètres, vert algue
à l'état vivant, sont d'un brun verdâtre foncé dans l'alcool et ne didèi'enl
par aucun caractère des spécimens de même taille de la Manclie : même
trompe, mêmes cirres, même formule tentaculaire , mêmes soies.
Famu.le des HÉSIONIENS.
Hesione genetta Grube.
Chenal de Vaiatekeuc. — 3 s|)écimens [)résentent encore, au a*" séti-
gère, un collier assez large formé de séries transversales de taches allon-
gées, brunes ou violacées. Aux segmenis suivants, ces taches sont plus
clairsemées.
Ancistrosyllis rigida nov. sp.
Tokaéréro, ao mai 190/i. aô mètres. Sur une Huilre perlière.
Deuxspécimensmesurant res|)ectivement get i5 millimètres de longueur-
sur 0,5 à 1 millimètre de diamètre et 60 à 86 sétigères environ. Corps
long, raide, de section demi-cylindrique, brusquement tronqué en avant,
faiblement atténué en arrière, on les segments sont mieux marqués. Dos
convexe, lisse, irisé, à reflets bleu acier; face ventrale aplatie, avec une
gouttière longitudinale très marquée. Aspect général rigide, raj)pelanl
un peu une Armaiidia. Têle petite, peu distincte, avec deux gros palpes
ovoïdes à court palj)ostyle, comme ceux des Nereis (fig. 1, «), mais por-
tant en outre une très petite [)a{)ille en massue au bord externe de la base
du palpostyle. 3 antennes : 1° une impaire, fusiforme, moitié plus courte
que les palpes entre la base desquelles elle est implantée; 9° deux latérales,
fusiformes, un peu plus longues que l'impaire, insérées au tiers posté-
rieur des palpophores et dépassant à peine les palpes, h très petits yeux
foncés, punctiformes , 2 en arrière de la base de chaque antenne paire.
Premier segment formant bourrelet saillant en arrière de la tête eli)ortant,
de chaque côté, •?. coiuts cirres tentaculaires : un dorsal fusiforme, à pointe
3.3.
— 33^ —
aciimi;);'»', iiii vfnli;il un jieii jiiiis jjicIo, plus cyliii'li-i.jiie (li^^. i, r). l'as
tic soios enlic les deux. Aux si'gnu^iils siiiv.iiits, c!ia(|ue jtaïajXKle com-
prend uu ciire dorsal fusifoi-mo. un cii'rc vcnlral analogue et sensibiemenl
(le même taille ol un mamelon [)édieu\ saillant. com|»rimë, à deux lèvres
courtes entre lesfjtielles font saillie les soies. Comme chez les Ilesione, les
[tiods sont pojlés sur des écussons latéraux saillanis, Manchàlres ou louge.
{jiosrille (lig. i,/»). La l'ame doisale comporte i à .'î acicu'les lins el une
très grosse soie aciculaire jaune pâle, transparente, faiblement anpiée,
Fijr. 1.
Aiicisirosijllis riifidu nov. Rp. : a, partie antérieure X t5; fc, paMpodeX loo; c, cirres
Iprilaruliiires X »oo; '/, soIr en fourclie X 700; c, soie cai»iilaire X 'loo. — J'isla "ijin-
briun-liiala : f, doux utu'iiii liiorai'i(|iiPS X35o; /,>•, uncini al)(li)i])jii;iu\ face cl |>i'nlil ,
X 35o; h, deux uncini du 1" tore uncinigère, l'un vu de trois quarts avec pioli)nfjement
replié, X 35o. — Hijdfoides e.raUalus var. vcsiculosus nov. \av. : /, opercule X 3o.
terminée on pointe mousse et faisant saillie un peu au-dessus el en avant
de la hase du cirre dorsal. Celle grosse soie apparaît entre le 1 5' elle
20' séligère. Les soies du faisceau ventral sont longues, capillaires,
légèrement arquées, aplaties, à limbe très transparent finement denliculé
(lîg. 1, r). Elles sont accompagnées d'une ou deux soies en fourche à
branches inégales (fig. i,f/). Ces dernières soies, Unes, courtes, dépassant
peu les lèvres pédieuses, sont dilliciles à voir. Trompe inerme. longue et
droite, s'étendant jusqu'au 12' séligère. Du 12' au 20'' séligère environ,
le tube digestif étroit, très sinueux , déciit 7 à 8 anses, puis s'élargil de nou-
\('au el redevieul lecliligne. Le py,<;idium porl.' deux cirres fusiformes
divergenis.
Celle os|)(''('(' se rapprodie do ÏAiivihIiohijII'is vohiisia Km. eus, du Cap,
donl ollf (liirère cependaiil : i° par son corps plus rifjide, ses téguinonls
plus lisses, ses ponipodes moins saillants, moins d(!;-oup;'s ; 2° par ses
palpes plus massifs ; 3" par ses antennes et ses cirres Lieu plus fusif'orraes ;
/i" par ses yeux; 5° par ses grosses soios acicul;iijes qui ne sont pas forle-
ment recouibe'es en crochet, mais simplement arcpiéos, ou parfois sig--
moi'dcs ; O" enfin, par la présence de soies en fouirlie. C'est Eiii.Kits (jui a
forl justement monlrj (jue les AncisIrosjjtHs sont des llcsioniens cl non des
Syllidiens. La présence de soies en fourche, si frdcjuentes chez les Ile'sio-
niens, vient enciiro ajipuyer cette conclusion. L' I. rigida porte sur les
palpes une pelile papille en massue rappelant celle de [lluiijocliœta ciiigii-
liihi . (pii n'est en réalité qu'un stade post-larvaire d'un AncisIro-si/Uis.
Parmi hs \nnélides rapportées de Djibouti par M. (iii.wuîR, j'avais déjà
trouvé un l'ragmenl postérieur de cette es[)èce long de 36 millimètres,
mais donl la lète manquait, ce qui ne m'avait pas permis d'en j)réciser lu
position systématique, Juscpi'au moment où les spécimens complets de
Tokaéréro vinrent lever tous les doutes.
Familliî des NÉRÉIDIENS.
Ckratoxereis mirabilis Kinberg.
Rikitéa. sur fond iVlIalimrde^. — 1 spécimen.
Ceratonereis i'achycheta Fauvel.
Fagalau. 90 octobre 190A.
PSEUDONEREIS MASALACENSIS Grube.
Makatéa. Août 190/».
Cette espèce rentre bien dans le genre Pseudonereis (se««M Gravier) par
l'armatui-e de sa trompe qui comporte des amas carrés de pai'agnatbes
pectines aux groupes 11, 111, et IV, des [laragnalhes coniques, un gros au
groupe I, 10 à 12 de chaque côté aux groupes VI, sur 3 à 3 rangs irré-
guliers, et des paragnathes pointus, coupants, ajdatis dans le sens longi-
tudinal, qui alternent aux groupes \11-V1II avec un rang supérieur de
paragnathes coniques. V = 0.
La Psei(doncrei.H /îo//«e.s7/rt»a Augener, d'Australie, est une espèce voisine.
Quant à la Ps. aiiomala Gravier, elle diffère de l'espèce de Grube : 1° pai'
ses groupes Vtà un seul rang de denticules; 2° par ses rames postprieiue..s
dorsales bien plus allongées.
Pl.ATYNKP.EIS DlIMERIMI Aud.-Edw.
Rikitéa, iÇ)o3. Mangaréva, iqo/i : Rouéi du banc Gaveaii.
— 3â0 —
FVMILLE DES EUNICIENS.
EuNir.iî ANTENNATA Sflvig-riy.
Mangarcva. Rikiléa. Tokaéréro. Maruléa. Fag-ntau. Takii.
Ednice afra (Peters).
Makatt'a. Tokaéréro.
El'nice indica kinljei'g-.
Banc (le Tr'nra. Fagatau.
EuNicE srciLiiî-Nsis G in I je.
Tokaéréro. Marnkao.
' (?) NiciDioN ciNCTA Kinbei'g.
Tokaéréro. /i novembre 1908.
Les 5 antennes sont lisses, les yeux réniformes, les branchies fonldéfaul,
les soies aciculaires sont jaunes , bidentées. Les acicules sont jaune foncé.
Outre les soies capillaires et les soies en serpe courte bidoutée, on trouve
des soies pectinées bien dévelo[)pées. Les cirres dorsaux de la région anté-
rieure sontj)lus longs que les postérieurs. Le corps est court, ramassé. Ce
spécimen semble bien correspondre au Mrklion cincia de Kinberg. dont le
Nicidion brevis Ehlers, de la Floride, parait bien voisin. Cependant je n'ai
pas vil les cirres tentaculaires, ])robablenie:it tombés. Si cette absenc
n'est pas accidentelle, il s'agirait d'une Pammai'ijliijsa non encore décrite.
LvsiDicE coi.Lvnis Grube.
lies Gambier. — llonoloulou, 1906.
LuMBRicoNEREis Latreillii Aud.-Kdvv.
( Lumbricoiiert'is japoiiicn Mai'enzelier).
Piikiléa, 190^1. Un fragment anb'rieur.
Li MBRicoNEREis spii EuocbPii Ai.A (Sclimarda ").
Tokaéréro. Sur une cotpiille d'iluitre perlièi-e.
Cette espèce est voisine de L. cocciiioa.
— u\ —
Famille des CIRRATULIENS,
AdDODINIA (ClURATDLtis) SEMICINCTA EhlcrS.
Rikitéa. Tokaéréi'o. — Nombreux spécimens de petite taille rappelant
beaucoup IWudoiiiiiia filli>cra et plus encore peut-être YAudoiiinia vorvegic c
QlIATlUîKAC.KS. sensu SoDTIIIÎRX.
Famille des OPHÉLIENS.
PoLYOPHTiiALMUs l'icTus Dujarclin.
Makatéa. — Un spe'cimen encore pigmenté.
Famili.k dis CAPITELLIENS.
Dasybp.anciius cADi'cus firube.
Lagon d'Hikuéru. — Un spécimen.
Famille des TÉRÉBELLIENS.
LoiMlA MEDUSA Savigu). •
Mangaréva, Téara. Fagntau. Tokaéréro.
PoLYMiMA NEBULOSA (Moutagu)
[Polijinma tripUcatn Willey).
Téoué-Kura, Mangarevn. — Un spécimen.
Pista symbranchiata (Ehlers)
[ISicoIea sijmhranchiaUi Ehlers).
Rikitéa. 3 mètres. — Ce petit spécimen, de 98 millimètres sur
1 millim. 0, correspond très bien à la description et aux figures d'EiiLERS
(igiS, Siid-Poldi' Exped., p. 556). Mais, comme l'avait déjà soupçonné
Hessle, cette espèce est en réalité une Pist((. Les tores du premier uucini-
gère portent des uncini dont le manubrium se termine par un proloiigc-
ment cliitineux (iig. i,/t). Mais ces plaques onciales sont très transparentes
et leur prolongement, peu chitinisé, est mou et se recourbe facilement, de
sorte qu'il est très ditliciie d'obtenir des soies bien a plat, et sur les soies
éclaircies par la potasse il devient peu visible. Sous ce rapport, celle
espèce se rapproclie donc de la Pista Sibogœ Caullery et de la P. ti/pha
(!rube, dont les uncini antérieurs ont la tige courte, faiblement chilinisée.
Les uncini du deuxième uncinigère et des suivants n'ont pas de prolonge-
ment. (Fig. 1,/.)
— B/i2 —
Famille des SABELLIENS.
DaSVCHONE CIXGLLATA Gi'uhe.
Tokaérëro. aS mètres. Sur Iluîlre perlière. Téttrai 190/1. — Les nom-
breux spécimens de Téarai sont encore leufernie's dans leurs tubes chitineux
devenus gris blancbàtre par l'action du subiinié. (lomme celui <le Tokai-réro ,
ils n'ont que cinq sëtigères tboraciques. Mais, en outre, ils dillèrent de
l'espèce typique par les stylodes des brancbies qui sont apjiliqués , comme
soudés au rachis. Augenek et Ehlers ayant déjà montré la grande variabilité
de cette espèce, ce détail dans l'insertion des stylodes ne me paraît pas
justifier la création d'un nom nouveau.
Famille des SERPULIENS.
HvDRoÏDEs MONocERos (îravicr.
Tokaérëro. 1 90/1. Sur une Huitre perlière. — L'opercule porte un calice
inférieur de 94-96 dents inégales; celles qui sont à la base du grand croc
étant plus petites que les autres. Les dents du calice supérieur, dont Gra-
vier ne parle pas, mais qui ont été décrites par Miss Pixell, sont au
nombre de six. Le grand croc impair se termine en rostre recourbé en
dedans avec deux dents latérales.
Hydroides exaltatl's (Marenzeller")
var. vesiculosus nov. var.
Je rapporte à Yflijtlroidps ( Eupomatus) r.xullaiiis un spécimen de Galavaké .
recueilli sur une lluitre perlière, dont le tube Idancbàtre, faiblemonl bos-
selé, sans oinemeiilation spéciale, est lâchement enroulé sur son su|>p(»rt.
L'animal, long de 11 millimètres, panache compris, porte deux opercules
semblables (fig. 1, i) et sensiblement de m^-me taille, particularité- déjà
observée par Miss Pixell. Le calice inférieur de l'opercule est formé de
9/i-9() dents légèrement recourbées en deliors et un peu dilatées à lexlré-
mité. Les dents du calice supérieur, au nombre d'une douzaine, sont
subégales, recourbées en dehors et terminées en croc émonssé, sans
pointes latéiales. Le <;raii(l croc impair est remplacé par une vésicule bruiif,
chilineuse, creuse, déprimée sur trois faces comme une balle de caoulcboiic
dans laquelle on a fait le vide, (l'est la seule différence que présente celle
espèce avec YUi/droidrs cndliiliis fyjiique. les soies du |)remii'r séligère, les
soies en cornet et les iincini n'ayant rien de caraclérisli(|ue.
dette «posse scsiciile me parait élre une simple modilicalion du grand
croc impair île 17/. cialiiiitis (pii se recourbe en capuchon vers l'iiili-riciir.
— 3/i3 —
II siillll (jne l;t coiirliiiff s'acconhie cl que les hoids de ci> rosli-e nvuv so
soikIoiiI avec {-(mix de sa hase i-edressi'c pour réaliser celle vésicule Icrnii-
uale. La vai-ial)ilil(' de lOpercule de celle espèce, déjà couslah'e par Wu.i.k\
el par Pixri.l, celle de ïlli/tlroidos Pcrozi Faiivel, donl le capucliou iuipair
préseule des dllféreuces de foi-me et de graudeur très étcudues, ne per-
lueltenl pas d'ail ribuer uue valeur spécifujuc à ce seul caraclère, observé
sur un individu unique. Celle forme peul èlre regardée comme lui Ifiiilroldcs
p.raltdtiis vai'. vrsiculo.sus.
SlMUOItRANCllUS (IKiANTKlS (Pallas).
Lagon de Marakéa du Sud. 1908. — Deux beaux spécimens avec grand
opercule en disque faiblemenl concave, mince, inclin**, orné seulemenl de
deux andouillers à peine ramilles.
Vermiliopsis ACANTHOPiiOHA Augeuer.
Lagon Timoé. •?.! avril 1908. — Deux peiits spécimens. Les parapo les
llioraciques oui des soies àWponiiitus. L'opercule est conforme aux ligures
d'AuGENER, mais il imporle de remarquer que de Saint-Joseph en a ligure
un à peu près identique chez une \ ermiliopsis iiifundihiiliiin de Cannes.
Les V. gldiidigei-a Gravier et V. Lniigevhunsi Fauvel pourraient bien n'èlre
aussi que des formes jeunes, ou de simples variétés de la V. infundllnduni.
Spirorbis pagenstecheri Quatrefages.
Taku. Sur une Huître perlière. — Les tubes scalariformes , à renllo-
nienls annulaires, correspondent à ceux de certains spécimens observés par
Langeruans. L'animal répond à la description de Mes'vil (jui a déjà signali'
celle espèce dans le golfe l'ersique.
Spirorbis spéc. ind.
Taku. Sur une Huilre peilière. — (Quelques tubes duu Spirorbo soneslre
ressemblent à celui liguri; par Liii.ehs (191 3) pour un .S. /(/t/'v, mais je
n ai pu observer l'animal.
Uk —
Les Lituodomes de la Mer Bouge
(it'.tPIîÈS LES MATÉjilAUX RECUEILLIS PAU M. LE D' JoUSSEAUMe)
(Fin),
PAR M. Ed. Lamy.
LrriiopiiAGA Lkssepsiana Vaillant.
Le Liihodoiiiiis Lcssppsla il IIS ("inhl'i par L. ^aillalll (i8()5, Faune malac.
Suez. Jouni. de Conchijl., XIII, p. ii5 et laS) sur les ligures i i-i' do
la |>lanclie XI de Savigny (1817, Descript. hgijplr, Planches, Cotiuilles) osl
une espèce Erytliréenue assez petite, dont la coquille allongée, cylin-
drifpie, est ornée seulement de stries daccroissement.
Daprès P. Fischer (1870, Faune conch. Suez, Jauni, de Coiirhiil.,
X\lll,p. i()9),chez ce Lilhodome,qui pourrait atteindre 3() millimètres do
long, l'incrustation calcaire qui revêt les valves se prolongerait au délit
de leur bord postérieur eu formant des appendices, mais elle resterait lisse
sans présenter de rides.
H me paraît possible que P. Fischer ait confondu avec L. Lesseps'uwus
le L. Cumingiaiùus Dunker, car les caraclèi'es qu'il indique conviennent
mieux à cette autre forme dont il sera question plus loin.
Au contraire, les types de Vaillant, qui sont conservés au Mus('iun d>'
Paris, et plusiems individus de ia même espèce qui font partie de la col-
lection du D' Jousseaume, ont une coquille cylindrique moins atténuée
en ari'ière que chez Cumingianus, et ils n'offrent aucune trace de |)roloii-
gements postérieurs de l'incrustation c|ui s'arrête au boid des \alves ol
devient sim[)lement poreuse ou rugueuse, rappelant plutôt la disposilion
âi\ L. Ilitnieijimus Dunker.
D ailleurs M. le D' Jousseaume croit que ffle /.. Lessepsianus a été fuit
avec des jeunes de ce L. Ihnileijuims Dkr. fl, car il rra rencontré des indi-
vidus qui établissent insensiblement le passage de l'un à l'autren.
Hab. — Suez, Aden.
LmiopiiAGA Hanleyana Dunker.
Un groupe de Lilhodomes de la Mer Rouge est, en elfet, caractérisé par
ce fait que rincruslation calcaire recouvrant la coquille est très épaissie en
— 345 —
nnif^Te. piv^senlo des plis riigneux cl se tormino par dos denticiilations
(l(''(liif|uolôes (Ic'passi'iU h Loi'd poslcn-ioiir des vul\es.
(le groupe comprend ic Litli. Hanlcijniiiis Dkr. et deux Ininies décrites
par le D' Jousseamue.
Le Lilliodonms II(uil('ijaitus Dunkev (i8l)'], Recve, Coiir/i. Iran., pi. IV,
fig. 19; 1889, Duuker, ilonch. Cah., 2° éd., Litlioplmud , p. 3(t, pi. V.
(ig. 8) de la Mer Rouge (1870, Mac An New, Test. Moll. Suez, Ami.
Mag. Nat. Ilisl., h' s., VI, p. /i'i8; i()oi, Sturauy, Exped. ffPola^ ilollie
Meer, Laniellihr. , Denkschr. K. Àkad. Whs. W'tvii, LXIX, p. 288) pos-
sède une coquille subcylindrique, nuiuie d'un ëpiderme hi'un, jaunâtre on
verdAlre, et rev(Hue d'une incrustation calcaire séparée par un sillon en une
partie antéi'ieure mince, presque lisse, et une partie postérieure é[)aisse,
poreuse T j)résentant des rides anguleuses.
A ce L. HanU'ijanus me parait conq)lèlement identique la forme appelée
])ar M. le D' Jousseaume Ditciijlus Faurotl (1888, Moll. rec. D' Faurot,
Métn. Soc. Zoolog. France , 1, p. 217), <lont j'ai pu examiner le type et
ipii est une coquille allongée, cylin(lri(|ue, |)ourvue d'un épidémie jaune
foncé, un peu teinté de brun, et recouverte d'une couche calcaire, très
mince dans les deux tiers antérieurs, beaucoup plus épaisse et ridée à
l'extrémité postérieure, où on observe des plis saillants Iransverses ii-i'é-
guliers.
Hab. — Suez , Obock , Djibouti.
Lithophaga pulchra Jousseaume.
Au même groupe apjiarlieni aussi une espèce manuscrite que M. le
i)' Jousseaume décrit ainsi, dans ses notes, sfius le nom de Daclijlus [luklicr
Miss. :
n Testa ovato-oblonga , cijUndmcea ; anlicc dcrllvis, alfenuatu; posticp
tiilior, rotundata; Jlava, tenuis, lœvigata, suhnitida ; apices miniini, revobili ,
(il) e.Ttreinitate remoli; crustn calcarca antice Ifevigala, postice lamellis elevntia
iiUricutis dccussata.
ffDimens. : long. /i5, diam. 16 mm.
ff Coquille cylindrique, atténuée en avant, déprimée, très largement
dilatée et arrondie eu arrière; bord ventral légèrement convexe, bord
dorsal à |)eine anguleux. Elle est recouverte d'une incrustation calcaire
mince et lisse dans sa partie antéro-venlrale et se dressant, au contraire,
dans sa partie postéro-dorsale en lamelles très saillantes qui s'entiecroisenl
pour former des alvéoles irréguliers et d'autant plus |)rofonds que l'on se
lapproche davantage de l'extrémité , où elles se terminent en formant sur
chaque vahc une couronne de dents proéminentes. Au-dessous de celte
iucrustatiou calcaire, la su'face de la coquille, revêtue d'un épitest jaune
— :Mi{\ —
|)àle, ost uii peu luisanlc et paraît lisse ,miais, à la loupe, on découvre <lc
très lines stries concenlriqucs n'gulièrement dispose'es.
ffJe n'ai trouvé à Djibouti, dans les Madrépores, où elle creuse sa log-e.
que (pialre individus de celle es[)èce, le j)lus grand long de 'lo millimètres,
et le |)lus ])elit de fiZ.-^ [D' J.)
Cette forme, qui, |»ar rornementalion de riucrustalion calcaire, i-es-
semlde au Liili. lliiiilvijaints |)ki'. (— /v^v/v»/; Jouss.) , me parait s'en distin-
guer nettement par sa coquille alléuuée antériciu-ement et beaucoup plus
large postérieurement, tandis (pie l'espèce de Dunker. arrondie en avant,
est an contraire atténuée en arrière.
liai). — Djibonli.
LlTHOPHACxA CUMINGIANA Dunkei'.
Parmi les Litliodomes de la Mer Rouge décrits par M. le D'.Tonsseaunie.
il y a uu groupe de formes qui me paraissent très voisines les unes i\v.-.
autres par le l'ail que rincruslatiou calcaire qui recouvre leur corpùlle est
lisse et dépasse notablement le bord postérieur des valves; ce sont I s
cpialre es[)èces suivantes ;
1° DfictijliiH tomih Jousseaume mss. :
ttTosta cijliiulnicod , (intice fjlobosa, postice gmdatim (itlvniiata et dcprcssa ,
tfiiuis, olivacea : criista calcaroa (tnticc granosa , postice iiitcunt hvv'igain
ohditcta : apices scpinvtl , rovoliiti , o.rlrciu'iUilom U'nninanh'H.
ffDimens. : long. 3(), diani. i3 jnillimètres.
ff Coquille mince, fragile, droite dans sa partie ventrale et, à la face
op|)osée, divisée j»ar \\\w gibbosité anguleuse et médiane formée par la
rt'union de deux lignes qui siuclinenl vers les extrémités. Sou extrémité
antérieure splu^rique est terminée supérieurement par les crochets qui sont
petits, eni'onlés en dedans el sc'parés l'un de l'antre: l'exlrénnlé postérieure
est moins large et déjirimc'e. Celle co(piille est ]-ecou\erle dune croûte cal-
caire graindeuse à sa partie antérieure, el lisse au contraire à rexirémilé
|)Ostérieure où elle dt-passe, comme loferait l'ongle d'un doigt, le boi-dd,;
la coquille.
rr Cette espèce, voisine du Lith. h'niileii((iius Dunker, s'en distingue |)ar
ses crochets qui font saillie à l'extrémité antérieure et jiar la concrétion
calcaire (jni est lisse et entière à l'exh-i'inih' posle'rieure.^ ( D' .1.)
•)" l)tirliiliis iiiii'tiiKilis .IdMsseaunie inss. :
'r l'cHUi ()l>l<nii>i)-rijliiiili iircd . iiiiliff siili<il()l)iis<i , jiostirr or/Nhilnii tillciiiinlii
li'hin-s, oliraccii , rriislii rfilriiri'/i ol/iltirlii , tpin' i:: r:il'\i dr.rlni dlirinth- vl in
— :\M —
sntislni lniijni dciilc iiijh'.ni IcniiiiKiliir : (ifth-fs ah ciirciiiiliilc ri'iiioli , rrriduli ,
finr roiilij'in.
frDiiiieiis. : loiiy-. •i.j-.'),'). (li.ini. 9-1 (j iiiilliiiièliiîs.
rr(',0(|uille niiiico. de ciuileiir olive, iccoiivorle clans lonlc son (;leii<lii(î
il Mlle inciiisUilion calcaire fj'caimleuse el adhorenle ; en aiiièie, celle
inciiislalion pins (épaissi;, polie el usée. dé[)assc in('{]-aleiuenl rexlréniilé
des deux valves; sur la valve gauche, elle se prolonge en rorniaut un roslre
saillaolYpii s'incline dn côlé de la valve opposée el semble leconvrii- l'cx-
lii'niité de celle dernière qui esl couile el Ironipiée. (^iclle coquille a la
lornie d'un planlon- sans crosse, arrondi et convexe à sa grosse extrémité,
liMniiné en pointe à l'autre et renllé au milieu. Le bord dorsal est convexe
el le veiilral, rectiligne au milieu ,esl arrondi à ses extrémités. Les crochets,
qui sont en l'etrail de l'extrémité, sont petits, recourbés eu volute el
j)resque au contact.
ffCelte espèce, dont jai rencontré uw grand nond)i'c d'individus de loule
(aille, n'est peut-être qu'une variété du D. tripailitm Joush.i' (D' .1. )
3° Bactijlus concavo-crusta Jousseaume mss. :
rTesta tennis, lufeo-oHrdcro , suhcijlindracoa . (Jo)'salik'f ^lihbosa , aiitice
rdliindntu, postice crmta solida Uile et profuiidr cxcavala prolorifrala ; apiccs
iinnhni , contigui , vix rcvnliiU.
ffDimeus. : long. 33-3;"), diam. 9-11 millimètres.
frdoquilie cylindrique, ari'ondie aux extrémités et gibbeuse à sa partie
dorsale. La couleur, d'un blanc rose, un peu jaunâtre dans l'intérieur des
valves, est masquée en dehors par l'épitest jaunâtre dans le jeune âge et
olive plus ou moins foncé chez l'adulte. Le test, mince et fragile, est recou-
\ert d'une incrustation calcaiie mince en avant. A l'extrémité |)Ostérieure,
cette concrétion s'épaissit et prolonge de plusieurs millimètres l'extrémité
des valves : une cavité creusée profondément dans cette partie calcaire et
ayant la forme d'un ovale étranglé au milieu par une saillie l'ostriforme
fait ressembler l'extrémité de cette coquille à la gueule ouverte d'un
animal.
rr J'avais pensé que celte forme n'était qu'une variété du D. llaiilci/aïuis.
mais j'ai trouvé un si grand nombre d'individus ayant à tous les âges cette
large et profonde excavation de l'incrustation calcaire, que je me suis décidé
à la considérer comme une espèce. « (D' J.)
li" DaclijlHs liiparliuis Jousseaume, iS\)h (Le Naturaliste, 16" année,
p. 201).
«Testa olAonga, rijlîHdracea, unlice suhglohosa , fostice dcprcssa sensim
atlenuata, tennis, luteo-rujescens , crusla calcarea obdiicta , qim in rnsfro oppo-
— 3/i8 —
s!lv li-ij)(iilil(i Icnniiuiliir ; (ipices ab ciiremitaU' iriitnii . inlniiiii, contiijiil,
liauil levolull.
"•Dimens. : long. 58 , diain. 1 5 iiiillimctres.
ff Cette espèce, avec une inscrustation terminale seml)lable à celle dn
/.///(. caudigorus Lk. , présente cette particularité reniaïquable que celte con-
crétion est divisée à l'extréniilé postérieure en trois parties inégales, dont la
médiane est plus saillante que les deux latérales, n ^D' J.)
Ces quatre formes ine [)araissent se fallacher toutes au Lilliodomus Cn-
iiiiiigianus Duuker (1807, Reeve, Couch. Icon., pi. II, fig. 8(i-b; 1889,
Dunker, Concli. (lab., -î' éd., Lillwphaga , p. 5. pi. I, fig. 7-8 et pi. II,
lig. 9-10), espèce Auslralienne ' à coquille claviforme. arrondie enavanl,
graduellenieni atténuée eu arrière, d'un jaune olivâtre, recouverte dune
incrustation calcaire, qui s'éj)iiissil en arrière et se prolonge en pointes
plus ou moins aiguës -dépassant le bord postérieui-.
Ces prolongements postérieurs sont quelquefois peu aciuninés : c'est la
l'orme appelée D. tenuis par le D'' Jousseaume.
Ils sont souvent inégaux, et ou a le cas du D. inœqwdis Jouss.
Parfois ces prolongements sont, sur cIkujuc valve, intérieurement creusés
de deux sillons délimitant une saillie médiane, et ceci me paraît correspondre
à la forme décrite par le D' Jousseaume sous le nom de Z). concaco-cruslo.
Enfin, d'autres fois, ces deux sillons sont assez profonds pour atteindre
la surface externe, et alors la saillie médiane se trouve séparée du bord
dorsal et du bord ventral : le prolongement calcaire postérieur de chaque
\alve se trouve ainsi découpé en trois pointes dorsale, médiane (en général
plus longue ) et ventrale, et c'est sur des spécimens présentant celte dispo-
sition que le D' Jousseaume a établi son /). tnixirlitiis.
Pour CCS quatre formes, /). Icitiiix, D. iiucqudtis, D. concavo-criisUi ,
I). iripaiiitiis, j'ai pu étudier outre les types, de nombreux spécimens, et
leiu- examen m'a semblé justifier le rapprochement avec L. diiiningianus.
Ilab. — Djibouti, Périm, Adeu.
LiTHOPHAGA (BoTILA) C1NNAM051INA ChemuilZ.
Les ligures -2 i-3 de la planche \I de Savigny (1817, Dcsaipt. Egijpic,
Planches, Coquilles)^ rapportées par Issel ( iSiJi) , Malac. Mur Bosso , |). 300)
^'' D'après (iarpenler (iBG/i, Suppl. Rep. Moll. Wesl Coasi Noiih America,
ji. 56'i), Keovo aurait confondu avec celte espèce .Vuslraiionno uue co(|uille do
iMi.zallau ijui sorail probablemeut la forme adulte du Liihnphagiis calyculatus r,|ir.
(iSi3.5-57, ^'"'- f^'''li">' ^oll. Mazatlan Moll., p. mi), cl le même nom L. Ciunin-
Ijianiis aurait (railleurs clé donné aussi par Cuming à une espèce riiilierme re-
cneillic par lU. S. Exploriuj; Expédition : celle deruière forme me parait |i(Mi\oir
cli'^ le fjilh. pi'ruvlaints d"()rl>ign\ (i8'i('>, Viiy. Ami'rlq. im'rid., Moll. , p. OGi).
—' B/i9 —
à un (Iri'ueUa sp. , (iiil olo identilii'es par I'. ImscIioc ( i Hy i , .Imrn. ilr (^oiirhijl. ,
\IX,|). -nH), piiispar M. Slm-any (ujoS, lieilr. Keiinl. iVIoll. Holli. Mner. ,
l\achrichtsh. Dcuiscli. Malal,: C.rs. , XXXV[f, p. t'.l^) , m Mocliola cinnn-
iiiniiicd Lk.
Le Mylilns ciiinaiiioiniiuis Glicninitz (i 786 , (lo.ir/i. (lab., VIII, p. lou,
pi. 83, (ig-. 73i) = Modiola cliuiamoincn Lamarck (1819, \iiiiii. .$. vrrl.,
VI, t'" p. , p. 1 i4)a été regardé par Garpenter (i8C/i, Suppl. Itcpoi-i I/o//.
WcHt CoitHl fSorth America, p. 552 et 56/») connue étant probablement un
Adula, mais il avait été pris par Morcli (i853. Cal. (loncli. Yoldi , p. 55)
pour type de la section Bolula. qui e.st [)lacée par P. Fisclier (188G, .]Jmi.
(le (loncinjl., p. gOç)) dans les Lilltndomiis , tanch's que M. Dali (1898, Tert.
lùiuua Floridu, p. 79-:?) préfère la rattaclier aux Modiolits : elle se distin^jue
de Lilliodomtis par h présence d'une raug-ée de petites cicatrices très nelles
s'étendant radialement vers l'angle basai inféro-postérieur de la coquille en
dedans de la ligne palléale.
Deshayes (i83o, EiicijcI. Màliod., \ers, 11, p. 566: 1806, liiiin. s.
m-/., â' éd., Vil, j). 28) croyait que la variété A admise par Lamarck
correspondait au Myti/iis Jhsciis Gmelin (1790, Syst. Nai., cd. Xlll,
p. 3359) et constiluait une espèce distincte du M. cimiamomea par sa co-
(jiiille plus petite et son test assez épais, Idanc sous un épidémie brim foncé
presque noir.
D'après M. Dali (1898. Tert. Fauiia Florida, p. 797), il est certain que
It.'s spécimens déterminés par Chemnitz M. ciniuntiominiis |)roveuaieMl
des Indes Occidentales, mais, en raison de la large disljibution <;éo.<'ia-
pliique quoUrent souvent les Mollusques perforants, il est |)0ssible que la
coquille des Indes Orientales désignée habituellement sous le nom de Mtj-
tiliisjnscus Gmel. soil la même espèce , et M. Dautzenberg (1900, Grois.
rît^hazalici, Mom. Soc. Zoolog: France, XIII, p. 99-?) admet que c'est u\w
forme cosmopolite, car il ne trouve aucune difïerencc entre les échantillons
de l'Océan ludien et ceux des Antilles.
Gomme l'ont signalé Deshayes (i83(j, iiuin. s. vert., 2' éd., Vil, p. 20)
et Hanley (i843, Cat. Pue. Biv. Sliell.s, p. 288), le Modiola silicula
Lamarck (1819, Inim. s. vert., VI, 1 " p. , p. 110) ', dont le type est
conservé dans la collection du Muséum de Paris, olfre une si grande res-
semblance avec le M. cinnamomea, ([ue c'en est seulement une variété plus
brune et un peu moins courbée.
Enfin von Marteus (1880, m Mobius, Ihilr. Meercaf. Maiiritius, p. 3 18)
pense que le Modiola arcuata Dufo (18/10, Ann. Se. Nat., Zool., XIV,
]). 21 5) [nomen sine descrip.], des Seychclles, est peut-être aussi la même
espèce.
'' Il y a uu Modiula silloiln So\ver!)y = .1/. caslaiiru Cray (mm ,Sa\), qui est
une forme voisiui' de .1/. raffina Lk,
— 300 —
Ce nom spécificjnc (ivciitiln jh'uI (railleurs, en réalili'. èlrc jiHrihiu' à
I,;imarck '' .
Eu ollcl , les lvj)es du Modwld ciniiiimoiiioa Lk., (|ui consisleiil en un iu-
flividu coniplel et une valve g'auche isolée, rapportés (leTile de Krance par
M. Desélaugs en 1817. existent au Muséum de Paris: le cailon sur lequel
ils soûl lixés porle cette inscription de la main de Lamarck : -w. ciimomo-
inea , modloh courhéeii. mais cette éj)ithèle ff courbée- a succédé à celle
(rrrarquééTi , (|ui est rayée.
\Jn deuxième carlon, sni' lequel se trouvent deux valves gauclies avec
celte indication: rr valves qui se logent dans l'intérieur des madrépores et autres
j)(>lypos pierreux- , a été étiqueté par Lamarck rmodiole arquée \ar. | i]i,
el ce mot ffarquée» a été traduit sur ce carton . dès Tni-igine. par nurniiiin-' .
Lien qu'il s'agisse évidemment de la variété b mentionnée dans les Aiiimaïu-
sans vertèbres pour le M. chmnmomm .
Effectivement, un troisième carlon, provenant de la collection DelVaucc,
supporte quatre individus el deux valves isolées de petite taille, qui se
rapportent à cette variété et qui ont été déterminés par Lamarck (onodiola'
vinnamoinea'^.
rrliab. — Massaouah, Obock, Djibouti, Aden : vil dans les roches ma-
dréporiques; on rencontre des coquilles d'un jaune cannelle plus ou moins
loucé et d'autres tout à fait noires.'- (D' J.)
' bninarck avail (li'jn cnijiloyi' (1 807, Ami. Miix. , l\ , pi. W'IU , li;>. i) n- nom
(le Mmlidla arciiala jxnir \in fossile de Gi'ljjnon raii;;*- par Dcshayos dans son j;<'nrc
Hmihia.
a.vi
(^oiyTRiBurwNS À LA F.iiiM<: Malacoi.ouique
DE l'Afrique équatoriale,
PAR M. Louis Germain.
LVmt"
Sur quelques Gastéropodes du lac Tanganyika
et de ses environs.
J'ai reçu dernièremeut, des environs de Kigoma, sur la rive est du lac
Tanganyika, une série de Liniicolaires recueillies mortes sur une plage du
grand lac. En examinant le limon déposé à i'inte'rieur de l'ouverture de ces
coquilles, j'ai pu recueillir cpielques formes intéressantes, parmi lesquelles
un Sildla nouveav (Sitala kigomaensis Germain) et plusieurs jeunes
appartenant à divers espèces : Neotliaunift tanganyicensm Smith'"', Grandi-
(llcria sp. ind. , et surtout Symolopsis carinifera Smith.
Sitala kigomaensis Germain , nov. sp.
(Fig. 3a et 33.)
Coquille légèrement suhgloludeuse un peu déprimée; spire composée
de 4 '/j tours convexes à croissance lente et régulière séparés par des
sutures submarginées; sommet obtus; dernier tour médiocre, à peine plus
grand que l'avant-dernier, notablement plus convexe en dessous qu'en
dessus, subcaréné en son miheu; ouverture oblique, ovalaire transverse, à
bords marginaux très écartés; bords supérieur et inférieur largement con-
(" Cf. BiilleÙH Muséum Hist. nalur. Paris, XXI, if)i5, ii" 7, p. 988-290; —
XX II, 1916, n" 3, p. 1 56-162 i n° Il , p. 193-aio; n° .5, p. aSS-aSQ et n" 6 ,
p. 317-829; — XXIII, 1917, n" 7, p. ^9^-510, p. 5io-520 et p. 521-699;
— XXIV, 1918, u" 3, p, 19 5-1 86 et p. 187-1^11 ; n° 8, p. 178-189; n° /i,
p. 251-270; u° 5, p. 358t37o et n" 6, p. ^i83-'i54; — XXV, 1919, n° 1,
p. 'i6-52; n° 2 , p. 1 i5-i2o; n" 3, p. 179-186 et n" A , p. 258-265.
'"-' Smjth (E. a.), On the Shells of Tauganyika and of the Neiglibourliood of
Hjiji, Ct'ulral Africa (Proceedings Zoological Society of London, 30 avril 1880,
p. 3^9 , 11° 10, pi. XXXI, f]g. 7-7^-76-70).
Muséum. — xxv, au
— 35^2 —
vexes; bord rolumellaire incurvô, liinnjfiilaiiemont irlléclii sur uii ombilic
élroil et profond ' .
Diamèlre maximum : 9 millimètres; diamèlrc minimum : 1.8 milli-
mètre; hauteur : 1,3 millimètre : diamètre de l'ouverture : 1,1 uiillimèlre:
liauteur de l'ouverture : 0,8 millimètre.
^•^
v^S^:^-.'^
^^jtTI:!?-.
Fijf. 3:! cl 3'). — Sitahi Liijduiaonsi» Germain.
Environs de Kigomn, sur les bonis du lac Tanganyiko. X 3o.
Test mince, sublransparent, brillant, d'un ningnifi(|ue jaune ambré à
poinc ])lus clair vers le sommet. Sculpture monlrant, en dessus : les (ours
L'MdM'yonnairos prestpic lisses; les autres {parnis de stries longiludiual'^s
*'' Cet ombilic est pnrliellt'iuent rccouvcrl jiar lu palulesconce du liord coki-
raellairc.
— ry% —
|>ios(ni(' laniellciiscs '\seirëos,à peu près ëgalcs cl éqiiidislanlos, ohli-
(|iicin('iil siiltondiilcdscs; — cl, en dessous : th-s slries loiij'iliKliiuilos Ix-jiii-
coiip plus failtlos coupées de stries spirales 1res délicates, lui peu serrées el
su I (régulières.
kigonia, sur les bords du lac Tanganyika.
LiMICOLARlA RECTISTRIGVTA Suiilll.
1880. Achniina (Limicolaria) irclislrigal.a Smith, Pr()cepdiii[rx /ooloijical Sucieiy
ofLondon, |). 3/»6, 11" 3, pi. XXXI, (i;;-. 9.
1881. Achalina {Litnicolaria) reclialrifrala Smith, Procecdinjfa Zoolo[jical Socielij
of Lnndnn, p. a8/(, n" 18, pi. XXXIII, fij;, lU-iha.
i8(j7. Limicolaria reclislrigala Martens, Reschalle Weichlhiet-e Deutsch-0»t-yifnl,\ ,
Berlin, p. 1 10.
Kjoi. Limicolaria reclistrigala Pilsury, )/( ; Tryon, Maniud of Conchologij,
2" série, Putmonata, XVI, p. 292, n° 33, pi. XXXIII, fiy. 97-28
et3i.
1907. Liinicidaria rocli.tlrigala Geumain, Mollusques Icrr. flav. Afrique Ceniralo
française, Paris, p. ^179.
1908. Ijiiiiicolaria recl.istrigata (jkkmain, MoUmques recueillis par E. Fut j lac
Tanganyika el, environs, Paris, p. ()33,
1 1) 1 -j . Limicolaria rcctistrigata Germain , Batlelin Muséum tlist. natur. Paris , X VIII ,
p. 86 (^).
Les nombreux exem[)lairos de cette espèce provenant de Kigoma
olfrent un polymorphisme relativement considérable. La forme est soit
allongée (comme, par exemple, l'échantillou n° 1 du tableau ci-dessous),
soit assez ventrue (individus n°' 9 et 6 du tableau), (les derniers cor-
res|)ondent à peu près exactement à ia ligure ih, planche XXXIll, du mé-
moire de E. A. Smith (1881) '''^ Entre ces deux types extrêmes il existe
un tel nombre d'intermédiaires, que toute distinction de variétés devient
illusoire.
''' Etant (lonnéo la très petite taille de la coquille, la saillie relative des stries
longitudinales est l'elativement considérable; c'est pourquoi je leur aj>plique le
vocable ttlaraelleuses».
'-' Pour une bibliographie plus détaillée do cette espèce, consulter mes pré-
cédents numéros, notamment ceux de 1907 et 1908.
'^' C'est à cette forme que A. Grandidikr a donné le nom de Limicolaria Bur-
toiii Grandidier [Observations criti(|ucs sur divers Mollusques du centre de
r.\fri(pio, Ihillellnn Soiii'lé imlacologique de France, H, i885, p. 161 {Limicolaria
lîurlaniana)].
. 36.
33 A
Le lableaii suivant, où ]os dimoiisions de quelques spécimens sont
données en niillimèties, met ce [)ol\ inorpliisme en évidence.
Le lest est ('gaiement variable. La plupart des iii(]i\idus montrent, sur
un fond jaune clair, des llamnndes iongiludinales d'un lauve marron plus
ou moins foncé '' , qui manquent très souvent aux louis su|)éiieurs de la
spire. Cette ornementation picturale peut s'allénuer considérablement : cer-
tains exemplaires n'ont que de rares llammules très étroites localisées sur
les deux derniers tours, et quelques autres en sont même totalement dé-
])ourvus " .
Ln œuf, trouvé à l'intérieur d'un spécimen recueilli mort, est do forme
assez régulièrement ovalaire. 11 est jaunâtre et mesure h millimètres de
longueur sur 3 '/. millimètre de diamètre maximum.
Kigoma, sur les bords du lac Tanganyika.
''' Ces llammules, plus ou moins dovclopjiccs suivant les individus, sont
élargies à là base des tours de spiro.
^"-' Cette variété unicolore n-slc peu fioqiicnle. Son lest c>l pins rlair, d'un
rorné très paie, pres(pio l)lanc et assez hrillanl. Tous les inlcinn'cliain's oxislenl
(railleurs entre celle lormo dépourvue do llainimiles et les iiulividus ( lie/, les(piels
rorncmeulation picturale alleinl sou maximum de complication.
;{;
).)
Svunoi.oi'sis r.AniMri;ii\ Sinilli,
(rijf. :i/.<.i3:..)
l88(). S)jnt(iIopsi:< riiriiiifcra Smith, Aintah oml Mn^uzine nf Nalural H'itorij,
London , IV, p. j 'y/i.
i8<)'i. Sijrnoloii.sis cufiiiijcra SownnBY , Shells ojTaïqianiiH.d , Loiulon, fig. i").
1897. Sjiriiolojisiii crtjv'/ii/t'rrt Maktkns, Bem-lialle Wcichlliicrc Ddiilscli-Onf-Afrih:,
HtM'l'ui, |). 9 10.
Kjo^l. Sijriinlofsis carinijera Smith, Proceedinifs Malacoloirical Sociclij "j Lomloit ,
VI, pari S! (June), p. 97, fig. (i (à ia pa|;c 87).
Le Si/rnnlopsi.s tun-iiiifei'tt Sniilli osL cerUiiiK'incut flisliiict dos Siji-iiolDpsis
IdcusIiHs Siuilli '' et Syi-nolopsis minuta Bourg iiigiuit '', les deux espèces
(ju'il est possiWe de niaiuteiiir parmi les nombreux Syvnolojms du lac Tau-
{janyika décrits par J. R. Bourguignat et J. Mabille.
Le Syniolopsis carinifera Smith est caractérisé par les carènes très sail-
lantes qui ornent ses tours de spire. Il rappelle ainsi, par son aspect
(') E. A. Smiïh [fol', supva cit., iQo'i, p. 96] fait remarquer que les difl'é-
ivnces — d'ailleurs peu iuiportantes — dans la taille, ia forme de ia coquille et
la disposition dos plis de l'ouverture, signalées par J. R. Bour(;iiignat, sont duos
nni(piement à ia diversité d'âge des coquilles étudiées. Je suis parfaitement de son
.•ivis, et j'ai montré en 1908 [Germain (Louis), Mollusques du lac. Tanganijika et
de ses environs, Paris, Impr. nat. , 1908, p. 68-69] ^^^ 1*-^ Syrnolupsis Gran-
ihdieri Bourguignat [Mollusques recueillis par V. Giraud. région méridionale lac
Tanganil.a. Paris, 1880, p. 18; et Hiiloire inatacoldj'ique Tanganika [An-
nales sciences naturelles, 7° série, X), Paris, 1890, p. lA/i, pi. X, lig. aa-a'i
{Sijrnolopsis Grandidieriana)], Siji-nolopsis Anceip Bourguignat [loc. supra
cit., 188.'), p. 90, et 1890, p. ii.5, pi. X, fig. 2r)-97 ( Sifrnolopsis Anceijana)]
Sip-nolopsis Ilainyi Bourguignat [loc. supra cit., i885, p. 17, et 1890. p. 7/19,
pi. X, fig-. 18-91 {Syrnolopsis Hamyana)] et Syrnolopsis Foai Mabille f/^«//e(i/i
Société philomathique Paris, 1901, p. 58. J'ai figuré le type de l'auteur [loc. supra
cil., 1908, p. 70), qui appartient aux colloclions du Muséum d'histoire naturelle
de Paris] étaient i^ynonymes du Syrnolopsis lacustris Sinitli [Syrnolopsis lacustris
Smith, Annah and Magazine Nalural llistory, 5° série, VI, 1880, p. ^96 et :
Proceedings Zoological Society of London, 1881, p. 288", pi. XXX 111, fig. 91;
BoiRGUiGNAT, Iconographie malacologique lac Tangauika , Corbeil, 1888, pi. \,
lig-. 1-^1-17, et loc. supra cit. , 1890, p. 1/19, pi X.lig, 1 /i-i 7 : Mautexs, lieschalle
]]'eichthiere Deutsch-Ost-Afrik. , Berlin, 1897, p. 210, taf. VI, fig. hÇ>-. = Fas-
cinella lacustris TAtscu [Sitzungsb. Akad. \\ ien, 1881, p. 68, taf. H, fig. io)j.
-' Syrnolopsis minuta Bourguignat, loc. supra cit., i88ô, p. 21, et 1890,
p. 1/17, pi. X, fig. 98-.30 [= Syrnolopsis minuta CtRanv , loc. supra cit. , igoH ,
p. 70]. Lg Syrnolopsis Giraudi Bourguignat [loc. supra cit., i885, p. ao, rt
1890, p, i/iG, pi. X, fig. 3 1-33] n'est probalilemeut qu'une forme /««yor do
relie espèce.
— 350 —
f|énéral, les espèces du genre Pi/ri>ula. Mais, comme chez les Syrnolops'is ,
la columelle est très tordue et l'ouverture possède deux lamelles internes
comme le Sjjn}oInpsis lacuslris Smith'"'. Il n'y a donc pas lieu de clasi^er
dans un genre spécial (Siormsia BourjO'uignal*'') l'espèce de E. A. Smith.
Fig. U. Fig. 35.
Syrnnlopsin cariniffva Sniilli.
Exemplaires jeunes, roeueillis » Kigoma X 3o.
La disposition el le nombre des carènes varient avec les individus. Rllcs
sont dëjA très saillantes chez les toutes jeunes coquilles. L'un des individus
que j'ai pu examiner, et qui mesure 9,65 millimètres de longueur, a ses
tours embryonnaires lisses. Les autres ont, à la base de chaque tour, une
"carène extrêmement saillante (fig. 3A, dans ie texte) et la partie comprise
'•> La taille de cette espèce est variable; elle atteint jusqu'à 7 iiiillimètres de
longueur sur 9 millimètres de diamètre maximum. Mais il est d' s exemplaires
plus petits que K. A. Smith [loc. »upra cit., i88(), p. J7'i] a distingués comme
ffvar. lesta tninor, carinia in anfrarlUjua inforioribiia plus minus nltsoli'fisv et qui
atteignent seulement la moitié de la taille des exeniplaires lypicpies.
'*) (le nom de Slarniaid <yiriiiifi'iii (Smith) est, je rrois, resté manuscrit. Je
l'ai trouvé, écrit de la main de J.-R. Bourgiiignat, sur un exemplaire do lu note
de E. A. Smitii [loc. supra cil. , i88(), p. 17'!] ayant appartenu nu uialacologisle
français. .Te dois ce tiré à part à la lil)f>ralilé du regretté V. liOCAKi».
— .>.)/ —
entre cette carène et la suture l'oimc une zone plane tiès oblique, par rap-
|)ort à l'axe de la coquille. D'autres lilcls carénanis, beaucoup moins de've-
loppés, s'intercalent, à divers niveaux, sin- les tours de spire. La scid|)ture
lon{;iludinale conqjrend des stries inégales, foi-tement incurvées dans une
direction obbVpie, irrégulièrement disposées et qui deviennent plus di'li-
cates à la base du dernier lour. L'ouverture est ovalaire arrondie''^ et le
bord columcllaire est déjà bien élargi.
L'autre exemplaire est plus jeune. Il atteint seulement 2,1 millimètres.
Le plan carénai présente la même disposition, mais il est beaucoup plus
développé (fig. )55, dans le texte). II est limite, sur ses bords supérieur
et inférieur, — ce dernier se confondant avec la suture, • — par deux
carènes saillantes entre lesquelles se placent deux fîlels can'uants de
moindre iinporlance. Au deinier lour, la carène inférieure est médiane
et les (ilels carénanis sont plus nombreux. La sculpture longitudinale se
compose de (ines stries obliques fortement incurvées. L'ouverture est beau-
coiq) plus irrégulière (]ue dans le cas précédent et son bord externe très
irrégulièrement sinueux.
Kigoma. siu- une plage du lac Tanganyika.
'') Son contour est très irrégiilior (cf. tig. 3 A , dans lo texte).
— 358
Sur le rôle des cinclides chez les Actijvies,
PAR M. Ch. Gravieu.
Les Aclinies, qui conslilueut l'importante famille des Sagarùadnc
(Gosse), sont essentiellement caractérisées par leur puissant sphincter
inclus dans la mésoglée, par les longs filaments appelés aconliesel bourrés
de nématocysles qui s'insèrent à la partie inférieure des cloisons, un peu
au-dessous de l'extrémité des enléroïdes, et enfin par les petits orifices
ou cinclides dont est percée la paroi de la colonne. 11 est souvent difficile
de reconnaître les cinclides à la surface de la colonne, quand ils ne sont pas
traversés par les aconties; ils sont presque toujours indiscernables sur les
exemplaires conservés dans l'alcool, par suite de la contraction des tissus.
Faurot (1896) a réussi à fixer leur répartition à la surface de la colonne
chez le Sagartia parasitica (Gosse) '". Dans la partie inférieure de la co-
lonne, il y a une première rangée de 10 cinclides s'ouvrant dans autant
de loges du premier et du second cycle; les deux loges directrices seules
en sont dépourvues; puis, au-dessous de la première, une seconde rangée
de 19 cinclides débouchant dans autant de loges du troisième cycle, et
enfin une troisième rangée, plus voisine encore de la sole pédieuse, de
2 4 clincides correspondant aux loges du quatrième cycle.
Gosse considérait les cinclides comme les orifices par lesquels, chez
l'animal vivant, les aconties, véritables batteries urticantes, armes d'at-
taque et de défense, pouvaient faire saillie au dehors, et en elïet il n'est
pas rare de voir, même chez les animaux conservés, les cinclides mis en
évidence par les aconties auxquelles ils ont fourni une issue. Les frères
Ilertwig (1879-80), dans leur important mémoire sur l'anatomie et
l'histologie des Actinies, confirmèrent la manière de voir de Gosse.
Quant à l'origine des cinclides, d'après les frères Ilertwig qui l'ont dé-
crite et figurée chez le Sagorùa parnsiiicd , elle semblerait i-ésulter d'une
Cî Suivant Faurot (1907), c'est à tort qu'on a réuni, dans le même genre
Aciamsia , le Siigvriiii parnsilica et W'idainsiit palliata. Ce dernier, à colonne très
courte, à pied très déformé, est toujours établi sur des coquilles qui abritent
exclusivement VExpnifiinis Pridi'auxil Leach. Le Sncarlin pnrasilicn, h rolonne
ri|lindn([ue et liauli', à soie pédieuse peu déformée, se fixe sur des coquilles habi-
tées pardl\erses esjièces de Pajjiires. II j a, de plus, entre les deux formes, des
dilïérciiccs dans le système des cloisons.
— 3:)!) —
cvnjpnalion tic rondodorme. (iiulfjron ( i8«)i) ). qui a (iludif la iihmikî f[iif's-
lioii clioz lp Sd^ijiirliu l'itliKilti ((). I'\ Miilloi), dil, (juaulaiit (|u'il a jxi m
iu{jtM" par ce qu'il a vu clicz celle espèce, les ciiiclides naisseiil dans la
paroi de la coloimc pai' une invagination do leclodenne. [,e /.ooiojjistc
siK'dois n'a pas vu l'excavalion en veiie de monlre saillant vers l'cxté-
lieur, ni les lèvres bordant I orifice au niveau des cinclides, ainsi que le
représentent les Hertwig.
Dans la l'aniille des Aiiii)/tiaiilhiiliie l'ondée par R. Hertwig, on n'a jamais
constaté la présence d'aconties, mais il existe des cinclides chez le genre
Siejihanactis Hertwig. Ce fait montre à lui seul que la présence des cin-
clides n'est pas liée à celle des aconties et qu'il s'agit là de di'.ux ordres
d'organes indépendants les uns des autres. Cette opinion est confirmée par
l'étude que j'ai faite d'une Actinie provenant des dragages de la ffPrin-
cossc-Alicen, à 2,286 mètres de profondeur (à l'est de la Grande Déserte,
près de Madère), et que je rattache, non sans quelque réserve, au genre
Sicpliumictis {Stcithanactis iuipedita Graviei'). Cette Actinie, dont l'hahilal
est assez singulier, car elle repose sur des spicules d'Epongés siliceuses
inclus dans la poche formée par sa sole pédieuse repliée vers le bas,
mesure 9 millimètres dans sa plus grande largeur et 5 millimètres de
hauteur. De chaque côté de la colonne qui est de consistance ferme à cause
du développement de la mésogléc, il existe un petit bouton perforé ou
papille cincliilale qui s'ouvre dans la loge dlreclricc; il n'y a pas d'autre
peiforation de la paroi de la colonne, de sorte qu'on a ici la disposition
complètement inverse de celle qu'a signalée Faurot chez le Sagariia para-
sitica Cosse. 11 résulte de là que le plan de symétrie de l'animal est visible
extérieurement sur la colonne même, ce qui est plutôt exceptionnel chez
les Actinies. Si Ton fait une coupe longitudinale de la colonne par le centre
de la papille, on voit que le fond de celle-ci communique avec l'inté-
rieur de la loge directrice par un canal obhque par rapport à la paroi cl
qui s'évase brusquement et largement vers le milieu de sa longueur, du
côté de la cavité gastrovascidaire. Dans la rigole qui entoure le boulon,
il existe un revêtement ciliaiie. Peut-être y en a-t-il un également sur la
paroi qui tapisse la partie étroite du canal; mais je n'ai pu le voir nette-
ment, n'ayant pu examiner ({u'une coupe assez épaisse et tenant à con-
server l'exemplaire étudié aussi intact que possible. Je n'ai pu voir non
plus si le lubede communication est tapissé par iectoderme ou par lendo-
derme; il eût fallu pour cela étudier des coupes en série. Suivant Carl-
gren, chez le Sagariia vidiuita, le canal est tapissé exclusivement par
l'ectoderme; il le serait par l'endoderme chez le Sagariia parasitica, autant
qu'il est possible d'eu juger d'après le texte. En ce qui concerne le cin-
clide décrit ci-dessus, avec sa papille cinclidale si distincte, il est dillicili'
de dire s'il s'agit d'un simple processus d'invagination de l'ectoderme ou
d'invagination de lendodcrnie. (}u(M (pi'il en soit, il n'y a pas Ir-ace
~ 3r,o —
d'acouties cliez le Stephaunct's mpfdiia (Iravier, dont les organes génitaux
riaient bien développés.
En 1895, Faurot, rappelant que fréqnemment les aconlies ne sortent
que par la bouche, bien plus facilement accessible que lescinclides, e\pi-i-
niait l'opinion que, suivant lui, les cinclides n'ont pas pour rôle unique
de fournir une issue aux aconties. Si jusqu'ici l'on ne connaît pas sûre-
ment d'Actinies munies d'aconties sans avoir de cinclides, il existe, en
l(mt cas, des Actinies qui sont pourvues de cinclides sans posséder d'acon-
ties, et cela suffit à montrer l'indépendance des deux sortes d'organes
vis-à-vis l'une de l'autre et à justilier la manière de voir de Faurot. Les
cinclides, mettant en relation la cavité gasliovasculaire a\ec le milieu
ambiant, peuvent contribuer à la circulation de l'eau à l'intérieur de
f Actinie, surtout chez des animaux comme les Sagarlia qui, avec leur
puissant spbincter, peuvent se refermer comjdèlement vers le haut, au-
dessus de la couronne de tentacules. Chez le Stcphanactis tiupedita . la paire
unique de cinclides débouche dans la loge directrice de chaque coté,
c'est-à-dii-e dans la cavité des siphonoglyphes qui jouent un rôle très actif
dans la circtdalion des matières solides et des liquides à l'intérieur de la
cavité gastrovascidaire; il est vraisemblable de penser que les cinclides
participent à ce rôle, au moins en ce qui concerne les liquides.
— 301
Sun 11'. iu':\ EI.OPVKMKNT DES GEASUES SEXCEl.l.ES VUE/, LES AcTf \ l.lIliE.'! ,
1>.\« M. (ai. GlUVIKIi.
Les données que nous possédons relativement à l'origine et au dévc-
lop|)ement des cellules sexuelles chez les Hexactiniaires sont essenlielle-
iiient dues aux recherches hien connues des frères Hertwig. D'après les
recherches des deux naturalistes allemands, les plus jeunes cellules desli-
nées à devenir des ovules, et déjà distinctes des autres par la structure du
protoplasme et par celle du noyau, sont situées dans la couche qui revèl
les cloisons, c'est-à-dire dans rendoderme, au contact immédiat de la méso-
glée. Le jeune ovule, en grandissant, est enveloppé parla mésoglée et
est surmonté d'un groupe de cellules formant ce que les Hertwig appel-
lent le cône nutritif, et qui le mettent en relation directe, à travers Kendo-
derme, avec les espaces compris entre les cloisons.
En ce qui concerne les éléments sexuels mâles, les Hertwig déclarent
insuffisantes leurs observations quant à lorigine exacte de ces éléments;
mais ii leur paraissait très vraisemblable que cette origine soit la même
que pour les ovules. A la fin de la seconde partie de leur mémoire, les
Hertwig résument leurs travaux en disant que, chez les Polypes mous,
les cellules sexuelles , à l'éta-t de développement complet, sont contenues
dans la mésoglée; les œufs sont isolés dans des capsules spéciales; les
spermatozoïdes sont réunis en follicules tes tic ula ires. D'api"ès leur genèse.
ils proviennent de l'endoderme; secondairement, ils sont enveloppés par
la mésoglée et séparés de leiu- lieu d'origine.
Devenus classiques, les résultats des mémoires des fières Hertwig ont éié
introduits dans les livres classiques d'enseignement. Ce (pi'on a peut-être un
peu trop perdu de vue,x'est que toutes les figures fondamentales relatives
à l'origine et au dévoloppement des cellules sexuelles, reproduites dans
presque tous les traités de zoologie el d'embryogénie comme ayant un
caractère de généi'alité sans restriction indicjuée, se rapportent exclusive-
ment au Sagailia para.siilcd que l'on a, à tort suivant Faurot, incorporé
au genre Adamsia et identifié à VAdainsia Ihiideletii D. Chiaje.
En étudiant l'importante collection d'Actinies recueillies au coia-s des
croisières de la rr Princesse-Alice^ dans l'Atlantique nord, j"ai trouvé un
type fort curieux au point de vue biologique, chez lequel le développe-
ment des cellules mâles présente des dillérences importantes vis-à-vis du
— 3(;-2 —
mode d('Couvcii j>ar 0. ti 1!. Hoilwig' ' ol cnnsidéi-é commo ay.-inl un
cjiraclèro fjénéral. Clicz des indixidus adulles de Tliniacurlis Topsnili
Cravior, les intervalles des cloisons, said" dans les [)lus voisines du [dan de
syniéli'ie, sont paitiellomenl l'empHs de petites masses de formes variées
(|ui sont des glandes sexuelles mâles. Parmi ces masses, les unes sont
libres dans les cavités des loges et des interloges, les autres sont encore
attachées à la paroi sur lacpielle elles se sont développées. Quelques-unes
d'entre elles sont fixées sur les cloisons; d'autres, à l'angle des cloisons
et de la colonne; d'antres, enfin, sur la coloime exclusivement. Celle ori-
gine des glandes sexuelles se voit tout aussi nettement sur les coupes
transversales que sur les coupes longitudinales. L'origine vraie des c(d-
lules sexuelles n'a pu être établie ici, el la question est réservée. Mais il
y a, à la disposition connue, une dérogation dont je ne puis citer aucun
autre exemple cliez les Actinies proprement dites. Les celbdes sexuelles
sont empruntées, les unes à la paroi de la cloison, les autres à celle de
la colonne. Parmi les nombreux individus que j'ai disséqués ou débités en
coupes minces, je n'en ai pas trouvé un seul femelle; tous, sans excep-
tion, étaient des mâles. Dans la plu[)art des testicules, la partie corticale
est occupée par les cellules-mères des spermatozoïdes, tandis que le reste
de la masse est formé par des spermatozoïdes complètement développés,
avec lenrs queues rayonnant vers le centre de la glande mâle. On peut
supposer que les individus des deux sexes ont une répartition dilVérenle
sur l'Eponge qui les porte, ou bien qu'il y a berma|du'odisme avec prol-
andiie bien marquée. En tout cas, j'ai pris les exemplaires que j'ai étu-
diés dans les ])arlies les plus diflérenles des fragments de Sdivsli'jfia que
j'ai eus à ma disposition, el je n'ai vu que des mâles.
Les Antipatliaires présentent des dérogations du même oi'dro. On sait qiie.
chez ces animaux, le développement des cellules sexuelles était considéré
comn)e localisé dans les cloisons transversales primaires. A. J. van Pescli,
en étudiant l'anatoniie des Anti[);illiaires du ffSiboga'^ , a constaté chez
['l'Jnriiripat/ics cnntoiia Pesch l'exislence d'ovaires très bien développés
dans la paire anlf'rieurc des cloisons secondaires^''. En outre, chez le Sii-
rliojKitlics vdridhilis Pesch, le zoolo{;iste hollandais a trouvé des testicules
allachés à la |)aroi même du cor|)S du Polype, tout à fait en dehors des
cloisons Iransxersales, par cons('(pienl,et de toute autre cloison, liien plus,
il a découvert des vésicules testicnlaires parvenues à l'un des stades idlinies
■'' Ch. Gr.AviHn, Noie sur une Actinie {Tlinracaclis n. g. Tnpi^niili n. sp.) cl
un Annélide Polvciiète (HcriiHulion Fnuvpll n. sp.), cominen?au\ d'une Kpo.njjO
siliceuse {Savoutci^m ortilnla Top-;,'iil) [liiill. IhaI. wt'niiiinr. , n" 3i-'l, 191 i^.
:!0 pajjes, 19 liffiircs dans |(> Icxlc |.
'. \ .1. v\N l'i:si:ii, 'flic \iir|inlli;iiia (if tlio Silto<<;a Expedilien , Monofjr. \\ II.
i( ) I '1 .
>> /' •)
— .)(>.) —
(le leur évoltilioii dans reclodeiiric des teiitacides. Ainsi (jiie le fait rcniar-
qner railleur, il n'y a sruviiieiil pas ici d'arlilices de j)répaialion.
Ces observations montrent une fois de plus combien il est léniiTaire,
dans le domaine de la bioloj^-ie. de ^éin'raliser trop liàtivement la poiteo
(fun fait, même (|iiand ce fait est paifailement obs('i\('. Il est à pidsiimer
ipie les reclierclies futures feront connaitre des exceptions de l'ordre di^
celles qui sont signalées [)Ius liant dans le monde si varie des Antlifj-
zoaires.
30/1
DESCJîIPriO\S DE QUATIIE MÉu AGEES DE MADACASCAn,
PAR M. Paul Danguy.
Les Méliacées qui (oui Je siijel de celte noie appailicnnent au ijeurc
TiM raea et ont été données par des explorateurs qui ont visité Madafjascar
durant ces dernières années.
Turraea Geayi nov. sp.
Frute.v coHice nigrcscciitr : ramuiis jwiioribus pilis coducis passini Irclis ,
(Irin glabris vel nitendhuH. Folid petiohifa , ovata , subcovmcea , glnhiv ;
petiolo 3-6 mm . hngo ; liinho intcgro i5-^/<) iiuii. luiign, lo-^o mm. lato,
■ apice obtuso vel rarius subaciito , basi cunealo attenuato , nervis secuiiddnis
paucis, 'i—S jugis, supra parum conspicnis, iiifra valldioribus , margiiie
intégra vel répandu, involuta. Jnjhresccntiae subsessiles pauciJJorae ad jolia
supveina iiisertae. Flores solitarii vel pauci 3-à pedmiculati , pedioiciilo basi
^articnlaU) , angulato, bracteis squannjovndbus munito , 8-1 ô mm. Inngo, pilis
cadiiris passim instructo. Calyx coriaceus , pentagonus , campaiinlaiiis rjuinque
deiiliilns iii sicco nigrescens, 3-^i mm. longiis; dentibus dorso siibrariiiatis
glabrcscentibus i--j mm. loiigi's. Petala ù , subchartacea elougata lanceidato-
linearia, suboblusa , basi cunealo-attennata, 3o-35 mm. longa , 3-3 mm. Inla.
Slamina monadelpba -j-H, tubo cijlindrico glabro aA—sS mm. longo ; antheris
vi.r slipitatis j-8, inirorsis, bilocalaribus longe apiailatis posi anthesin siib
' linriumtaliter piilnlis, 1 vun. longis ; laciiiiis tnbi là— 16, nngusie lanceolaùs
acitlis, ^i-ô )nm. longis. Ovarium ovatum . breriter pilosiun , qainqiie loeiilure,
lociilis hiovulatis, sli/lo ci/lindrico glabro aô-So mm. longo, stigmate clavato
subpentagono 1 mm.
Cette espèce, à feuilles plus ou moins coiiaces et probablement por-
sislanles, rappelle le T. rhnmbifolia Bal\. et le T. Pervillei H. Hn.; mais
elle se distinfjiio facilenKiut de ces deux espèces par ses (leurs pentamèrfs.
Kl!e a Ole récollée on lleurs pciidiMl j<'s mois de nuira et d'avril i ;)(>(), par
V. (!eay, dans la zone côlièrc de la jjiovincc de Mananjary (^u" 7000 , yooC),
7007, 7008).
1) /l ••
Turraea Decaryana iiov. sp.
l'ntli'.r corlicp {ryhco riij^ulmo , in slrco Joiiijiliidiiiiililrr sulntlo, )'iniiiil!s
jniiioiibus jKiirc nHiopUo^iH. l'Ollii peliolaUt , niciiihwiiiiirod railiirn , liiiircnldlo-
ovalu poiiiiiiii'rviti , pusl inillicsiii iKisciiiiliir; iwliolo siihiiiltiso 5-(J iinii. lonijo ;
liiiihn lanrcoliiln-oimto hilt'fjro gltilnrsrcnlc vcl gluhyn, -«ri-rM mm. loiiji-o,
6~8 mm. Iiilo. I iijloyescmtùte sessiles . pniiri/lome , twljloirs Holitam o pinirlo
squammo prodeuiites. Flores pctliinnildli, pcduiiculd glubro basi articuldln
fi^5 mm. longo. Cali/;r camjitniiibilus, breviWr f/uinqur dentalus glaber, denlibiin
villosis, -2— S mm. Inngns. Pcltilii .7, uirmbranacpd, chiigald laiiceoltito Ihicdvht
subobliisa, basi loiigr nnicdln-dtlniudla, gldbya , Ifo-oo mm. loiiga, 9.-3 mm.
Idid. Stdmiua moiiddrlphd lo, liibo obcoiiiro p^ldbro 3() mm. longo; aiitlierh
m, vir gllpilnliii, liycvilcf iipiviibUis , iiilrorsis . bilociildribiin •> mm. loiigi.s :
lfirnilln lubi -îo , idoiigdio obtmtH 5^6 mm. loiigin. Ovurutin nrdliim subroulttlum,
gldbrum g- 10 locubire, loculiii bioviildlin, Htijlo cijliudrico gldbyo ^/o mm.
bmgo; stigmate elavato S-'i mm. bmgo.
Dans cette espèce, les lleuis paraisseiil avant les feuilles, et les échan-
tillons portent des fleurs, les unes bien épanouies, les autres ayant rléjà
perdu leur péfiantlie, tandis que les rameaux feuilles commencent à se
développer. Ses lleurs sont blanches et odorantes. Le T. Dpcuri/nna est
voisin du T. maculata Sm. dont il se distingue facilement par ^es (leuis
beaucoup plus petites. 11 ra|)pelle aussi le T. Givndidiori IJ. Bn., mais son
périanthe est peiUamère. Il a été récollé par M. Decary le -j i novemltre i <j 1 8
il Beloha, dans des sables. Les indigènes le nomment Faiiiokoky et l'em-
ploient contre la gale.
Turraea Kumberti nov. sp.
Frdti'.r cortice <p'isco siilcd'.o yugoso glalycscviih' , yamuliH jH)Hfnd)as yillomy,
Foli(ip('liiddla, Idiicpnidld, plvH miiimr;' pilimi . membydiincod , cddiicd ; pvtiido
tomontmo ù-io mm. longo: limbo inlfgyo oo-ào mm. longo, lo-'io mm.
Iitlo. btisi atteinmto apice tuibninddii' cloiigato, pagina iiifpyiore pallida : cosla.
iH'yvinqiK} seeundariis supya payant coaspiciiis , Mulcaliis payée villosis, infra
validioribas dcn-sr pilosis, nci'vis secuialdyiis arcaatis ^i-5 jagis. Injloypscpnliac
sr!i:.ilps, paacifl ())■(! p ; JJoyps ppilunculaii ^-6 , p puaclo sqainnoso viUoso pyr-
dpuales; peduncalo lonipnloso i) mm. loaga. (lahj.r cupaliJoymiH qainqup drn-
t.ilu'i tompntosus, '?.-3 mm., drniibas vi.v i mm. longin. Peiala ô , elongala ,
anguste. lanceolata oblusa, p.vlas plus minusve pilosa, 3o mm. longa , 5 mm.
Ia!a. Stnmiaa monadplpha lo, tubo sabcjjlindyico . apice jaiiinn dllnlato
gidbyo, -10 mm. longo, antheyis lo, inlivysis biloeularibns longe maeyonatis,
JUdiiieal" hyeee , posf anihesin pnlentibus vel yejyactis , i-a mm.longis; laciniis
— 3(;(') —
ni nnu. loiifjis latucllosia (tpirr hijxirlilis. Ocdiiiiin itviituin dcii.sc hiistitum ,
■jiilis rii>J(lis ereclis dense tccluiii , g-io lociilarc ixiuciovulaliini ; shilo rillosu
cijliiidrko //J mm. lougo; sligmatc clavalo.
Dans celle espèce, comme dans la pre'cédeiile, les ileurs scml)lenl
j)araitrc un peu avant les feuilles. lîlle rappelle égalemcnl par son port 1(;
T. manildld Sm. et les espèces voisines, mais elle s'en dislingiie facilement
j)ar la forme de ses feuilles et sa villosité. Le T. Hinnbcrti a des Heurs blan-
châtres. II a 6lé trouvé par MM. R. Vignier et II. Humberl dans la forél
d'Antetikala , canton de Katsepe , près de Majunga, le 7 septembre 1912
(n" ko).
Turraea macrantha nov. sp.
Frutc.r, cortice riif'uloso; ramidk jttniorihus validh tomciitosii. Folia pclio-
lata ovata penniiiervia , mcmbramicea villosa; pctiolo 10-10 mm. longo;
limbo ovato 8-10 cm. longo, â-5 cm. lato, apice mtepius aculo, basi cuneato ,
viargiiie iiilcgra velrepamla, nervis infravalidioribus. Injlorescentiae sessilcH
pnuc'iflorae , vel flores solitarii ad jolia suprema. Flores sessilcs vel brcve
pcduncidali ; pedunculo crasso villoso fi-5 mm. longo. Calij.r cupulijormis
parce villosus, crassus, breviter (luinquc dcntatus , 8-1 0 mm. longns, 8-10 mm.
lalu-s, denhbus acutis 1—-2 mm. lungis. Pclala 5 , crassa lanrcolalo liiirana
ralde elongata ij-iS cm. longa, a-2 mm. î/a Inta. Stamina monadclpha 10,
labn ci/lindrico ad 16 cm. longo suhglabro, pills longis passim munito;
(inllicris 10 inlrorsis, bilocularibus , breviter stipitatis longe apicnlalis,
•> mm. 7/2 longis, acumine 1 mm.; laciniis tubi 10, lanceolato acutis saepiiis
integris, raritis bi/ldis. Ovarium ovatum , pilosam, pills rigidis tectum, plnri-
li)CHlare(ô-io?), mullioviilatum; stijlo cijlindrico 16-iy cm. longo, stigmate
vi-v iii/Iato 5-8 mm.
Cette espèce se distingue du T. sericea Sm. et du 7'. producta H. Bii.
par ses fleurs beaucoup plus grandes. L'échantillon qui a permis de la
décrire a été remis récemment à THerbiei' du Muséum par M. P. C-hrélien.
de la part de M"" de La Motte- Saint-Pierre. Il provient d'arbustes dont le
nom malgache est rfFanasavc-: lorsque leurs longues fleurs sont épanouies,
ils ont l'aspect d'arbres pleureurs. Ils se trouvent dans les domaines de
la Molte-Saint-Piene près d'Andjanja, sur les monts Antsilitry, dans la
vallée du Sambirano, et s'avancent jus(jne près de la mer.
»
— 307
Espèces kt variétés nouvelles de Gbami\ées asiatiques,
PAR M"" Atmke Camus.
Isachne Chevalier! A. (-anms nova s[).
(hilini decunibcntes , hasi proslnili , longe repentes, graciles, i^^-iô cm.
(dû, folidti, apice violacei. Laminœ rigidulœ, crassiusculœ , lineares, subacutœ,
(ipice attenmitœ , planœ , 2-3 cm. longœ, a,5-3 mm. latœ, glahrœ, iitrinquc plus
niiiiiis scahrœ, margine scnberrlmœ , nenn^ creberrimis ajipro.rimatis promi-
iiciilibus percursœ. Vaginœ strialœ , arctœ, glabrœ, margine Jimbriatœ. Ligiila
pihsis.sima. Panicida à-à,o cm. longa, la.ra; rhachi commiuà subrobmta ,
rami primum erecti, dein subpatuli. Pedicelli apice clnvali. Spiculœ l,•?-
l ..j mm. longœ. Gluma I"'" vîolacea , membranacea, subliemisplierica , lubey-
cidato-pilosa ; H'''' /"'" œquans, membranacea, hemisplierica , tubercidalo-
pilosa; III" illis longior, violacea, omta, apice mlundata, obsolète ô-nervis,
ejiis palea glumam œquans , /nmio-oblonga, subelliptica, apice rolundala ,
obsolète -i-nervis. (Huma IV" quam III" brevior, stipilata, subliemisplierica.
glabra, alba, apice violacea, 3-nervis ; palea ovala, obtusa, margine injle.ra.
Aniiam : massif tlii Lang biaii entre KIon etDanhim, ait. 900-1000 mè-
tres. (A. Ghevaiier, n" 30,9/10.)
Diffère (le 17. miliacea Rotli par ses feuilles plus fermes, à nervures
marquées et scabres, sa panicule plus lâche, ses épillets violets, à glumes
plus hémisphériques, la fleur inférieure nettement, environ i/3, plus
longue que la glume inférieure, les deux fleurs plas différentes comme
longueur et convexité. Dans 17. Clieralieri, comme dans 17. dispar Trin.,
les deux fleurs sont nettement inégales, mais dans 17. Clievaliéri la fleur
supérieure dépasse les glumes au lieu (rêtre dépassée par elles.
Arundinella rupestris A. Camus nova sp,
Perennis. Culmi repentes, basi prostrati, dein àscendentes, graciles,
Sô-jo cm. alti, glaberrimi, foliali, superne midi, basi vaginis emarcidis
Muséum. — xxv. ."'ô
_ ,^G8 —
afiipvffali'i tiiincali. Lniniiiœ rigitlulœ, l'irclœ , liiH'inrs, srlaceo-aciiiiiliiala',
coiivolulœ vel plaiilusculfe, i5-fio cm. longœ, n-G luin. Iake ,' (>ial))-fe vel pHo-
Kiilœ. Ligiila pilosa. Vaglnœ (irclœ, hitrhatœ, iiileniodiis longiorrs. Pouirula
vrccta, oblongii , jMuprvd , 3-i5 cm. Innga, J , J-2 cm. lala ; rliaclii commuiit
robusta, scahnuht , ciliata; rami erecti, appressi, subsimplices, scabriuli ,
cillati, iiifcriovîbus 'i-S-uis, .superioribus soliuifiis. Spicidœ siibconferlœ ,
3,5-â mm. lougœ, -3,3-3,5 mm. bilœ, gcmmakv. Pcdicrlliis inf. 0,0- 1 mm.
loiigus. Pedicctlus sup. 2,5-3 mm. Inngus. Gluma l'"" apicuhm siibfvqtians ,
ov/ita, longe nctnn'wata, 5-nervis, scaborula vol ciliala; II'" spicidam mjitniis,
oviito-Ianccolatii , ncutn, 5-mrvis; III" (S II''"'" subœqiKiiis, ovata, siibohlusa ,
mavgiiie submcmbranncea, palca glumd brcviov, obbiiiga, acuta , ciliata.
(Huma IV" d brcoc slipitatn, invohita, oblonga, alba , siibcoriacca , •y.-dciitata .
iiiti'y drnlPH aristam pcifectam 3 mm. loiigam vmiltens; pule/i obhiiga, glinnam
wquaiis. Sligmatu viohicca.
Toiikin : locliors culcnires à 9 kilomètres en amonl de Clio Ito (Baiaiisa,
h" iliy/i); roches bordant la Rivière Noire et recouvertes par les crues
au-dessous de Van yen (.Balansa, n" /19 19), ■ grèves f!e la Rivière i\oirc à
Van yen (Balansa, n" ^901). — Cliine : Kouy-lcbéou; bords du Houa
kiang, sur les rochers (Cavalerie et Fortuuat, n" -203'! ).
L'/l. nipisiris paraît avoir des caractères plus stables que la plupart des
espèces du genre. Il est proche de 1.4. brafiiHcmis Raddi, mais en difièrc
par : ses feuilles cnrouldes-sélacées. sa panicule bien plus réduite presque
simple, à rameaux souvent courts, peu nombreux, simples ou rarauleux à
la base, très anguleux, très scabres-ciliés, les cpillels, presque en forme
d'urnes, assez rapprochés, riulérieur à pédicelle plus court, le supérieur à
pt'dicelle égalant les 'S/li de répillel, les glumes et la glumelle intérieure de
la fleur intérieure ])1 us fortement nervéï's, la glume inférieure à ner\ures
latérales très rapprochées et éloignées de la nervure médiane et surtout par
laréte parfaite plus réduite, de taille stable, n'atteignant pas la longueur
de répillet.
Arundinella setosa Triu. var. latifolia A. Camus nova var,
(.iilmi' l,ûo-l ,5o m. alll; btmiiiœ (j-l:l mm. laUc , âo cm. lougœ, ulriiiffxc
Hc (brralœ, marginc acabi-œ ; paiiicula oo-So cm. loiiga; glumn Ilf" scctiiida
ij-i-ij3 breviov.
Annam : pi. INinh ihuau, Laug bian (Eberhardt, n" 1809) el entre
Dîan et Dalat, ail. 1. 000-1, Auo m. (A. Chevalier, n" 3o5^i5).
— 'M\9
Rottboellia tonkinensia A. Camus nova sj).
PItiiilti l'iohiv, rmssti, Jldccidiiln, ■}()-') o cm. alla. (]iihià loicciidnilrs ,
iiiiildiKHlcs, rainosi, {'laherriini. Lamiiiœ e haut siihcoidala lincan-lancmhlœ,
(tculœ, io-i->. cm. loii^ow, 0,5-1,9. cm. laUv , plaint', Hiqmi margiitihusquc
.uaberuke, Costa média cvasm m\tra late. nllmUiicaln munila, nervis primariis
iiliiuque H-'i tnniihiis, secitndaviis snb(d)snletis perctirsa'. Va^jinfe loœœ ,
oldhrœ, iiilrniodiis tongiores. Ligula brevis, membranucen , pilosa. Spicœ
sjiftriai 10--W cm. hmga>, fascictilatœ , compressa, crassœ , tenaces, versus
jiartem supcriorem spiculis hchetatis j'ormatum atlcnualiv , basi evagina sitnima
jmriim e.rscrtw. Articuli spicula sessili breviores, crassiusculi , glaberrimi.
Spicubv srssiles i i-m mm. longœ, a dorso compressée, glaherrimœ , pallidœ,
rhacheos cavinii e.vcedcntcs. Câlins distinctus, glaberrimiis. (Huma I"" coriacco ,
ovato-lanceolata , acuminaia, itristata, dorso plana, stria la, 1 3-1 5 -nervis,
marginibus inflexa, cariais angnste marginatis, scabris; 11''" rhachi adnata
cbartacca quam II'" i/3 brerior, subcarinata, ovato-lanceolata, longe acuminata,
aristata; lll" quam I" fi/3 brevior, lnjalina, ovali-oblonga vel lanceolata,
subohtusa, vacna; palea brevior. Gluma IV lll'"" subœquans, Injalina ,
lineari-oblonga, subenems; palea brevior, In/alina. StijH stigmatibus bre-
viores. Pedicelli ariiculis breviores eisque adnati, glaberrimi. Spiculœ pedi-
cellatm sessilibus longiores {i/t-i5 mm. longœ) : gluma /'"" coriacea, oblique
oblouga, acuminata, subulata, aristata, marginibus angusiissime injle.ra:
II'" prima longior, libéra, subcoriacea, oblonga, subulata, in arislam
fubulatam ipsam superantem abeunte; reliqua ut in spiculis sessilibus.
Lieux humides, rizières, bords des rivières, etc. — Tonkiu : Hauoï
(Baiansa, n" 1784; lidç)li , 4770); Sontay (Baiausa, n'^ 1788), bois de
Ce phah entre Hauoï et Bac niuh ( Bnlansa , u" ^696), Nam diuh (Moiiret,
n" 5ko, p.p.), Boikhé^UviQg yen.
m
Cette espèce se rattache au sous-genre Hemartlir'a Brown. EHe est très
bien caractërisée par son port trapu, ses faux-épis souples et allongés, ses
épillets plus grands, à callus bien marqué jaunâtre, à glumes très lon-
guement prolongées en arêtes , les épillets sessiles à glume inférieure munie
d'une arête dépassant longuement celle de la glume supérieure, les épillçls
podicellés à glume inférieure munie d'une arête dépassée par celle de la
glume supérieure. Le R. tonkinensis et le R. protensa Hack. ont leur rachis
tenace, caractère très rare dans le genre. Chez ces espèces, les épillets
fructifères ne se détachent pas à la maturité et la dissémination doit avoir
lieu par l'eau. Le R. tonl.inensis se dislingue du R. protensa Hack. par ses
louilles plus larges, ses épillets plus longs, à callus marqué et non obscur,
la glume inlérieure des épillets sessiles longuement et brusquement pro-
— ;')7o —
longi'^e en une arête forlc el scahérule alleijjrKinl 8-10 millimètres. Le
/i*. /o»/.7»e« sis présente aussi quelques allinilés a\ec le II. compressa h. i.
dont il se dilTérencie j)arles faux-t^pis bien plus rapprochés (même que dans
la \i\r. /((sciriihiid), plus gros, plus allongés, à rachis exlrèracment résistant
el souple, les épillels bien plus longs, la glume iui'érieure des épillels
sessiles munie d'ime arête forte.
Andropogon pertusus \\ illd. var. barbatus A. Camus nova var.
(julini -^lo-jo nii. alti, iiifra iiodos sericeo-harhatl; laminœ 10— lô cm.
loiigœ , pilis plus minus adspersœ; racemi J—S, grnc'tirs, 4-6' cm. hiifri ;
spiciilœ d ^1 mm. loiigœ : i>Iiima /""" )ii{pns, dorso glahru , (ipicc un fruste
Iruiicdiula, fovcolnla , callo Ion pi' harbato; urista !i cm. longa; spiculte pcdi-
ci'llaiœ d, 3-glumes, efovcolatœ.
Annam : prov. de Pliau rang entre Ba])-lap et Baran (Aug. Chevalier,
n"' 3o5/n et 3o54G).
Celle variété se rapproche de la var. rapensis Hackel j)ar ses épillels
sessiles à glume inférieure brillanle el glahresceute, ses ('pillets pédicellés
di'veloppés. et s'en distingue |)ar la glume inférieure des é'pillels sessiles
élroilement Ironquéc, le callus à poils les uns égalant la moitié de l'épillet,
les autres aussi longs que lui.
Aristida Boisii A. Camus no\a sp.
Pcirnnis. ilulmt cltili, i m. vol ullra ulll. rircli , Icrclrs. /irmi . .olnhirrimi,
supra nodos injhiti. Laminœ c ha^i ri.r aniruslala a vagina parum disllncla
linrnips , contohilw , ^lo-.ji) cm. longœ, 3 -ïi mm. liihi', supra Iwves , subtus
tuarg'inciiuc scabcrubc. T aginœ striatœ intcrnodiis longiores. Ligula brevissima.
Paniculd 3()-5o cm. longa, la.va. Inicrrupta. rliaclii romninni rigida, i-ami
crccli rcl crcclo-paluli , vciiicillad , subfasiigiali , sabnulantcs. Pcdicellt -J-S mm.
loHgi. Spiculœ f}-io mm. long»': gluma /'"" quam IP'' i/3-iJ^i brevior,
lanceolala, acnm'innia . mulira : II'" lanccolata, acuminala. mulica; III" an-
guslala, oblonga: arista continua, leviter torta ; sctœ 3 subfcquales , scabcrulœ,
1-2 mm. longœ; callus barbatus.
Cochiuchine : Ong iem (Bois, u" 2171).
Cette espèce est très bien caractérisée par sa panicule allongée, très
interrompue surtout à la base, à axe principal très robuste, l'igide, dur,
arrondi. ti"ès lisse, à rameaux alleignant parfois 8-10 cm. de longueur,
eu veilicilles peu nondjreux, les \erlicilles inférieurs très distants.
— :;7i —
\:A. lioi^ii si> nippi-oclio (le II. sclami Tiiii., iii.iis s'en disliiijjiio par
sa panicule l)ien moins élroilt;, iutcMTonfpiic, à axe princi]):!! pins loluisto,
aiTon.li. Proche aussi de ïA. lli/strir l>. I., il s'en dilléicncic par ses
fouilles plus allongées, sa panicule hien plus lon{;:ue, à axe principal
rigide, à rameaux dressés, le câlins de la glunielle inférieure nellenienl
noilu.
?û'2
Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie ,
PAR M. A. GuiLLAUMIN.
XXIV. Plantes recueilliks par M. Franc. (Suite.)
MONOCOTYLÉDONES.
Amaryllidacées.
Curcdligo orchioides Gaei'tn. — Forêts de Niaoulis, au pied du Monl
Mou, 3oo mètres (7 55).
Dioseoréacées.
D10SCOREA BULBiFERA L. — Broussailles, Monl Kogbi, \alioué (68/1).
Liliacée^i»
Geitonoplesium cymosum a. Gunn. — Liane, Vahoué (lom).
Coniniôlînacées.
Aneh^ema NEO-cALEDONicuM Scliitr. — Foiêt de Yahoué (i35i),
Flag^ellariacécs.
JoiNviLLEA ELRGANs Gaud. — Ilermitage (97).
\ajadacccs.
PoTAMOGETON PECTiNATus L. — Marais, Anse Vata (799^-
C'yprraeées.
PvcR[îiis poLvsTAciivus C. B. Claïkc. — Boni d'un fossé aux environs do
Nouméa (1869).
Cyperus NEO-cALEDONicrs Palla. — Cultivé à Nouméa (i3oo).
Ky^mnoa MONOCEPiiALA Rottl). — Bonls des fossés et des ruisseaux aux
environs de Nouméa (i337).
FiMRRisTVLis DiPiiYLLA Valil. — Marccages, bords des fossés, environs
de Nouméa (t-^-']).
ScHOENUs NEO-CALEDONiCL's G. 1). Cl.uke. — Tcrraius arides, Monl koglii
(86 'il
_ 37:^ —
Claduiivi Dkplanciiei C. B. Glarke. — 15ords de la Domlida, aoo mèlres,
assez commun (i ly).
<iîrnniin^'«>M.
Coix Lacryma-Jobi. — Yahoué (398).
hiPERATA AUUNDiNACEA Cyi'illi. — Fossës , enviroiîs de Nouméa (1 1 2 bis).
MlsCA^THUs JAPONicus Andcrs. — Assez commun au bord des torrents ,
parmi les buissons, pied du Mont Mou, 3oo mètres (7''58).
IsciiKMUM MUTici M L. — Herbe à li<>'c traînant sur le sol, assez eoii'..-
mune, Hermitage (C/i5), introduite.
Setaria glauca Beauv. — Dans la foi:ét, 3oo mètres, Hermitage (399).
GYMNOSPERMES.
Conifères.
PonocARPUs NOVE-CALEuoNi.E Vieil!, ex Brong-. et Gris. — Bords de la
Dombéa (96).
AcMOPYLE Pancheri Pllger. — Arbre, forêt du Mont Mou, 1,200 mètres
(170)- * •
Les espèces suivantes ont été publiées par Schlechter, seul ou en col-
laboration avec Krause ou Piiger [Bol. lahrh., XL, Beib. 9-3 (1908), et
iii Fedde, Bciwrtoiium, IK (1911)], et par Pax et Liegelsheim [ta Fedde,
BepertoriuDi , III (1906)], comme existant dans l'herbier de Berlin, et sont
mentionnées dans mon Catalogue [Ann. Mus. Col. Marseille, XIX (1 91 i)J''^
H1BBERTIA Baudouini Brong. et Gris (lya).
H. LuciDA Scbltr. (9).
Senebiera pinnatifida D. C. (5o9).
Gàpparis Dielsiana Schltr. nov. neo-caledonica Scbltr. (569).
O loNlDIUM AGATIOIDES Scbltr. (3l3).
1. u,iciFOLiuM Vieill. (728).
PiTTOSPORUM Baudoiim Broug. et Gris ^^ P. Francii Scbltr. (A63).
Mavwellia i.kpidota Baill. (^65).
Triumfetïa pRoci'MBENS Fopst. = T. cttuncorum Gdr, (571).
SomsiA cALOPHYLi.A Baill. var. chrysophylla Guillaum. (aSi et sans
numéro).
El.ïcarpujs Baudouini Brong. et Gris (918).
''* Les esjièccs maniuocs du sijjiic O n'cxislciil pas diins l'FIcrliicr du Muséum
— 37/1 —
O E. Le Ratii ScliUr. (289).
E, PERsiciFOLius Brong. et Gris = E. jwli/chistus (rîi5).
DuBoczETiA AcuMiNATA Sprag. (6 /il et ôSq).
Ryssopteris timorensis B1. ex Juss. iu Deless. = li. (UscolorG<\y. (583).
BoRONiA Pencueri Baill. = B. Fvrnuii Sdillr. (-itifi).
Myrtopsis MACRocARPA Schltr. (78).
Dysoxvlum Francii g. D. C. (^62).
D. NiTiDUM CD. G. var. oblongifoliim G.D. C. (^30 ).
Aglaia eleagnoides Bentli (508).
(ïi loA VILLOSA Radlk. (36).
Arthrocliantuus sanguineus Baill. (99).
Storckiella Pancheri Baill. = .S. Imirinn Gdr. (39).
Argophyllum laxdm Schltr. {6k -2).
Pancheria ternata Brong. et Gris (297).
• Gkissois pruinosa Brong. et Gris (81 bin).
(ii'NONiA Balans^e Brong. et Gris (i58). '
G. MACR0PHVLL\ Brong. et Gris (291).
G. PTEROPHYLLA Schltr. = Wehimnmm Poissonii Bonati et Petilmen. (ôfi/i ),
Gallistemon Pancheri Brong et Giis (^59).
O Melaledoa Bonatiana Scliltr. (2 25).
Tristania Callobuxiîs Niedenzu (336).
Myrtus opercdlata Labill = 1/. Francii Schltr. rass. (295).
Xanthostemon rlbrum Niedenzu (454).
Myrtus emarginata Panch. ex Brong. et Gris (701).
M. Englenarius Schltr. (212 a).
Edgenia horizontalis Panch. ex Brong. et Gris (754).
PiLiocALYv LAiTRiFOLins Brong. et Gris (55o).
O BoNATiA HEXAMERA Schltr. et Krausc (227).
BiKKiA ARTENSis GulUaum. (221, 3o6).
B. CAMPANULATA Schllr. (2o5 bis).
LiNDENiA viTiENsis Scem. (629).
Marierixa MONTANA Vicill. = Dolichuiitem neo-caledonica Schltr. et Krause
(83).
Gardénia lucens Panch. et Seb. = G. noumeeiisis Schltr. e( Krause (86).
IxoRA Francii Schltr. et Krause (24o),
Var. AiGL'STiFOLiA Schlti'. et Krause (9 4o n).
— :m:) —
Mapoimua skmpkiu'lokkns Beaiivis. [-io).
PïKROCAULON CVUNDROSTACHYCM Clarke (îlS). ^
HeLICHHVSUM NEO-CALEDONICUM Scllllr. ('|55).
Sc.EVOLA BeCKII Zallll)!'. (67, A9).
Leucopogon saucifoluis Hrong. el Gris (ii>'i, )•
Planciionella Baillomi Dubard f qoq).
Alstonia Lenormandu v. ffcnrck cl Miïli. Ai-fj'. - /l . /////»'.s Sclillr. ( -iSô).
A. Sc.llt'MANMANA Scblll". ( 'î->/l).
A. DURKKIMIANA Schltr. [^^i}-
Maksdenia Billardieri Dcsiie (570),
SOLANCM PSEUnERANTHEMOIDES Scllllr. [■IU\ (l ).
T11UNBBRGIA ALATA Sims. (8o3).
O OXERA ARBOREA Scllltl'. (aCSV
NePENTIIES VlEILLARDl Hook. f. (17). »
[Iernaniha CORRIGERA Vieil!. (88 ).
Kermadecia sinuata Brong. et Gris (77(1).
Grevillea Meisneri Montr. (78 A V
Stenocarpus trinervis GuiHaani. ( 1 A 1 ).
St. dmbellatcs Schltr. (11 Lis).
WiCKSTROEMIA VIRIDIFLORA C. A. Mcy. Vai". mSULARIS Sfllllr. = W. IlOVtl
cnkdonia Gcir. (i83).
O LoRANTHcs Francii Sclillr. (58).
ExocARPUs NEO-cALEDONicDS Scliilr. ct Piigei' (93).
E. PHYiiLANTOiDES EdcU. var. ARTENSIS SclJtr. et Pilger (■:> c).
Baloghia ptjlchei.la Schltr. (A 57).
Macaranga alchorneoides Fax el Liegelsh. (109).
O Gleidion lutehcens Fax et Liegelsh. (sans numéro).
C. TENUispicA Schltr. (q.'^/i).
Homalanthds Schlechteri Fax (80).
Gasuarina Deplancheana Miq. (458).
G. PoissoNiANA Schltr, (sans numéro).
O Sauchochilus koguiensis Schltr. (5/19).
O Zeuxine Francii Schltr. (767).
O Pterostylis Bi'REAviANA Schltr. (/lA/i).
F, Ophioglossa R. Br. (463).
DACRYDiiiM AUAuoARioiDEs Rrong. et Gris (76/1).
— 376 -
Dopuis, Ilarms [in Fcilde, Itepertorium , X, (1911)] a décrit les esp^ces
suivantes :
O Desmoduim? Francii Harnis (78^).
O Albizzia sucradenia Harms (G 18).
O A. TENDispicA Harms (79^).
et Perkins [Moiiimlncpœ (Nachlràgo) in Engler, Pfl(in:enreich, IV, 101
(1911)] le genre monol\pique suivant:
Garnegeia eximia Perk. (896, 900).
XXV. Pj,antfs recueillies par m. E. Leqierré.
En 18ÔG, la Bdynnnaise effectua une croisière dans POcéan Pacifique et
visita Tahiti et la Nouvelle-Calédonie, depuis peu occupées par la France.
Ernest Lequerré recueillit, dans les différentes escales, un certain nombre
de ])lantes, en particulier en Nouvelle-Calédonie oîi il herborisa avec P. 11-
cher, alors botaniste du gouvernement à Nouméa. 11 remit ses recoller
à son ami Viaud Grand Marais, de Nantes; celui-ci les counnuniqua à
Brongniart dès 1859, puis à Bureau, qui les négligèrent. La liste que ji;
donne ci-après comprend les plantes données au Muséum par Viaud Graml
Marais, les autres sont entrées récemment dans les collections du Musée
d'histoire naturelle de Nantes, avec l'herbier Viaud Grand Marais, confor-
mément à ses dernières volontés.
loNlDIDM U.ICIFOLIUM ViciU.
Agation Pancheri Brong.
*Xylosma suaveolens Forst.
PiTTOSPORi M SUBEROSUM Pancli. o\ Broug. et Gris.
Hhîiscus Abelmosciujs L.
MvBTOPSis macrocarpa Schllr.
Harpollia austro-caledonica Hadllv.
Arvtera collina Radlk.
Elattostachys apetala Badlk.
MvRTUS RiiFO-PUNCTATUs Pauch. cx Broug. et Gris.
Tristania Callobuxus Nd/u.
SvzYGiuM lateriflorum Broug. et Gris.
.LlIDWIGIA PAUVIFLOIU Roxb.
liVSIMACIIlA MAIUITIANA Laill.
Comme l'a fail remar(|uer Reanvisaf>e \ Gênera Moiitvnir.hn'diia, p. 83].
Vieillard a confondu deux plantes, le /.. (Jccinrcns l"'orsl. elle L. maurithnio
Lani. ; c'est à cette dernière espèce qu'il faut rapporter les ëcliantillons
suivants piovenant de Litbu [Deplanclie (858, in Vieillard), Vieillai-d
(aSSa), Balansa (169.')), Thiékiut (998) | et de l'Ue des Pins [(Germain,
Pancher (553^1 : • '
DiCLIPTERA PUBESCENS JllSS.
MyOPORUM TENUIFOLUIM FoPSl.
M. ORASSIFOLIUM FofSt.
G. Forster a nommé [Prodr., p. kh, n" 9/10 et 2^1 (1786)] deux Mxjo-
ponim néo-calédoniens, mais ses diagnoses de quatre et six mots ne mettent
en évidence que deux particularités: la forme des feuilles (lancéolées,
acuminées et absolument entières chez le M. tenuifoUuni, oblongues et
charnues chez le M. cmssijoliuin) et l'absence de poils sui' la corolle du
M. teuuijolium.
R. Rrown [Prodr. , p. 5 1 6 (1 8 1 o )] rapporte au M. tenuifolinm une plante
qu'il avait vue vivante en Australie et que Banks et Solander y avaient
déjà recueillie et figurée dans une planche qui n'a été pidîliée que récem-
ment par Britten [Bot. Cook's First Voij., pi. -jSG (1901)].
A. de Candolle[P/Wr.,XI, p. 171 ^8^7)] ne fit que répéter les courtes
indications des précédents auteurs en considérant les M. tinmiJnHum el
rnissifoliiim comme des espèces douteuses.
Turczaninovv [Bull. Soc. Nat. Moscou, XXXVl", p. 226 (i863)J donna
une description assez complète sur un échantillon néo-calédonien [\ ieillard
(loôi)] d'une plante qu'il nomma M. cuspidatuni.
F. V. Mueller [Frag., VI, p. 1 /ig (1868), et Census, p. io/i (^i88â)]
admit le M. Icnuifolium comme espèce distincte et figura sous ce nom
I I///0/). PL, pi. LXXI (1886)] une plante à feuilles ovales ou oblongues,
courtement pointues et à corolle velue à l'intérieur, qui ne saurait, par
suite, appartenir à la même espèce que le M. tenuifolium Forst. , et rappelle
beaucoup le M. crassifolitnn , mais en ayant un style velu que n'a pas le
M. crdssifoliuin.
Bentham [FI. Austral., V, [). h (1870)] fit rentrer le M. tenuifolium de
R. Brovvn et d'A. de Candolle comme variété purvljloruin du M. acumi-
natum (le R. Brown, bien que cette espèce ait la corolle plus ou moins
velue à l'intérieur. Toutefois il n'osa pas y comprendre le M. tenuifolium
de Foi'ster, car, dans les échantillons néo-calédoniens examinés par lui
I Vieillard (1091), Deplanche (3ôG )J, la 0" élainine, tout en étant stérile,
— - :57,s _
'n une anilit'rc éli'oilc, Uindis que dir/, \o )/. (icinniiKiiinii l;i .V ('l;iinine ost
avorlt'o.
Jiailoy [Quppiisl. l'L, l\. p. ii55 (1901)] admil les idées de Bcnlliani,
mais en reporlaiit la |)lanclie de Muelier à ia variété elliptinnn du 1/. acu-
iiiiiitilmn R. Bi".
J'ai trouvé dans IMIeihier du Muséum les types des ^f. U'nuifhlium
et cnissifoliinn de Fitrstor el un cotvpe du M. ciispiditlmn de TuiTzaninow.
Cgtte dernière espèce est incontestal)iemenl identique au 3/. tenuifoliiim.
Quant au M. cnnisifoliKiii , il se rapproche par ses feuilles ovales ou
nblongues, couilement pointues, par son style velu et sa corolle pubes-
cente à l'intérieur de la plante figuiée par Muelier, le caractère des feuilles
siib-serretées sur les bords n'étant pas constant, ainsi que j'ai pu le con-
stater sur un échantillon de Panclier.
Il faut i'ap])orter au \I. cvinanfolium le )/. LoqucnTi . es|)èce inédite que
Viaud Grand Marais avait basée sur une plante communiquée par lui à
Hrongniarl en i85(), et que ce dernier avait déjà rapprochée de l'espèce
tle Forster.
Je n'ai pas vu les M. nincifoUiim et tuhijhritm de Krimzlin \Aiiii. mit.
I loi nuis. Wieii , XXIV, p. 190-/1 (1910)] qui doivent sûrement se rangei-
dans le groupe du friissijolium.
La plante de Grunow, déteiminée par Zahibriichner comme )/. ncinni-
tiiiluin, doit très probablement être rapportée à une des espèces néo-calé-
douiennes, et les Myoporacées ne seraient représentées que par les quatre
espèces endémiques :
M. teniiifoliiim Yovsl. , à feuilles minces, lancéolées, cuspidées. coroll*»
glabre et style glabre.
M. lubiJJoiinn Kranz., à feuilles assez épaisses, obovales, oblongucs,
aiguës, corolle velue en dedans dans sa moitié supérieure et style \elu.
M. crii.stiijoliiim Foist. , à feuilles cliarnues, obhingues ou obovales.
gorolle velue en dedans et style velu.
M. citneifoliuni Kriuiz., à feuilles coriaces, obovales, corolle velue eu
dedans et style glabre.
PintLANTHLS Fagueti Baill.
Glochidion Bill\rdieri Baill.?
TiLEIDION VERTICILLATUM Baill.
Celtis paniculata Planch.
.) /'.
«1 —
^.v cuiuEiix kAi'OKinn À l'nurs i:s SMii.iiat.
HoMBAX liUONOPOZENSK P.BeAUV. I/I/î. VuiLLKTIl I^.I.I.KdRlS ,
PAR M. François Pelleurin.
M. J. Vuillol, tin Service de l'Agricultme etdesForèls du II;uil-Sén«'gal:
Nigef, a rapporté une colloclion d'échanlillons très complets de B(mbii.x
soudanais^ intéressants, appartenant à une section importante au point
de vue économique '. la section Saliualia Shott et Endl. 11^ furent poui'
nous, quelque temps avant la guerre, l'objet de plusieurs études et
remarques ' . Le 27 juillet 191^ , M. Vuillet donna en outre au service de
Plianérogamie du Muséum des fruits méritant d'attirer l'attention pqr les
modifications de leur foime au cours du développement.
Os fruits vi(!nnent de Koulikoro (Moyen Niger). Ils appartiennent ait
Bnmbax buonopoieiise P. Beauv.* qui, comme on le sait, a typiquement dos
capsules coriaces fusiformes. La vaiiété qui nous intéresse présente les par-
ticularités suivantes :
Le calice épais et très coriace se détache à sa base aimulairemenl , au
cours du développement de l'ovaire en fruit, est entraîné par celui-ci ainsi
que les restes marcescents des pétales et des étamines, et forme une véri-
lable ceinture de cuir qui étrangle le fruit à son équateur.
La capsule prend alors la forme d'un sablier, comme on peut le voir
dans la figure ci-jointe. Des deux moitiés renllées superposées, linférieure
est sphérique, la siqiéiieure atténuée à la base qui s'emboîte dans la cupule
calycinale.
Si l'étranglement est trop fort, la partie terminale du fruit avorte quel-
quefois, mais le plus souvent elle se développe autant qiie la partie infé-
rieure, et les graines, quoiqu'un peu plus petites que dans le B. huonopozciisv
typique, y sont normales. Comme cette anomalie existe pour toutes les
capsules d'un même arbre, il serait intéressant de savoir si elle est héré-
ditaire.
L'absence de Heurs nous empêche de vérifier si cette particulaiité est
due à une conformation spéciale de l'ovaire : dans ce cas, nous. serions sans
'') Voir à ce sujet : J. \dillet, Contrilnilion à i'ctudc des Bomhax africains,
iii L'Airrommic coloniale, u" 10, 3o avril lyiA; — • cl F. PiiHKiniiN et J. \ uillet,
Bombax nouveaux du M<iyen-Niger, in Nnlxlar. lit. 191Û, p. 88.
— 380 —
(liiulc en [H-ésence irime «spècc nouvelle.. Pourt;inl l;i constance de la
lunne «le ces fruits en sablier nous oblige à considérer l'aibre ([ui en est
l*"i'uils tn saldîor du Bomhax bwmopoiense V. Beauv. var. VuHlolii Pellogrin.
porteur comme une variété nouvelle à IVuils cai'acléiisliques. Nous nous
laisons un plaisir de In dédier au perspicace collecteur M. Vnillot, et pro-
posons donc de la nommer : Uoinhux buonoiiotcnsc P. Beauv. vai'. I iiillclii
l'ellefjrin.
3S1 —
Lies COLLECTIONS HOTAMIQVES UKCOLTÊeS
Pin Ll \fl!<SIO.\ DK nÙLlMITATlOy Co\CO IIII\ÇAIS'C4.\II-:IWU\ ,
PAR M. François Pellkgrix.
\.o prcscnl travail fait suite | une suite Ition taidive et ({ni a lailli no.
j:iniais paraître] à une note publiée dans ce même Hnllelin en juillet
191 4'"'. Les circonstances ont brusquement interrompu nos recherclics.
J'avais pourtant pu communiquer une première liste succincte des plantes
rapportées par sa mission à M. rAdminislrateur Periquet. Elle a été
ptililiée en 1916 '''.
De nouvelles identifications ayant été faites depuis mon rctoui-, il m'a
paru intéressant de donner ici la suite complétée de ce travail dont la
première partie a paru depuis si longtemps dans le Bulletin du Muséum.
Ces plantes proviennent du Moyen Oubangui, non loin de Bangui, aux
environs de Mongoumba, Bakola, Betou ; — des pays mare'cageux compris
entre la Lobaye et ie (longo ; — de la re'gion des sources de la Pania , de
Boudoli. A côté de cbaque nom scientifique, nous reproduisons les noies
prises surplace avec soin [)ar les collecteurs, chaque fois qu'elles sont
intéressantes.
II. GAMOPETALJE.
ISiil»iaeeu°.
Ol.DENLANDIA SKNKGALENSIS HiEl'.N. rr Plante pcU élevéc à llcurs Cil lu!)C
d'un rouge rosé; — sur les coteaux eii terrains secs.'- \. R. '^'. N" 58,
Boudoli, 98 mars.
Oldenlandia îiacp.ophyli.a D(1. — Ngoundourou (ni'baka). «Plante cou-
chée, à feuilles grasses, au bord des eaux. n C. N° 1^7, Mongoumba,
i3 jnin.
Ci V. PELi.EiiP.iN. Les coUcilimis bolariii|iies recollées par la Missidii de dcliuu-
lalioii Congo-Cameroua (/iu//. Muséum Pari», n° 5, p. agS, iQi'i).
<-' L. PiîiuQUET, Rapport p,c.néral sur la Mission de delimilalioii Afrique Eipia-
leriale française-Cameroun, t. 111, p. 38, 1916.
'^' Les lettres précédant les numéros de clia([ue ecliautillon ont élé mises par
le collecteur; elles indiqueul : T. C, que la piaule esl 1res commune dans la
réijion; — C, qu'elle y est coumiune ; — A. R. , assez rare : - el R. , rare.
— 382 —
Miss.ïNDA ERYTiiROPiivi.LA Scli. el Tlion. — rGrinipjint, végclalion très
épaisse, au bord des eaux. Pourrait être empioyd comme plante d'orne-
ment.- N" 7 1 , Pâma, 98 avril.
Muss.ïNDA GRANDiFLOHA Bth. (I). — fArbuste à fleurs blanches." N" 8,
au bord d'une crique de la baie de Mondah, 16 décembre.
Stipdlaria ELLiPTicA Schweinl'urth et Hiern. — Boua (baya) «Arbris-
seau de petite taille dont rinnor(^scence est entourée d'une grande bractée
l'ouge.- R. N" 1/16, dans les forêts et les déboisements, Mongoumba,
1.3 juin.
tiARDENiA Thunbergia L. — rVrbrisseau de petite taille à rameaux
courts et durs, légèrement piquants. Bois rose dur à grain assez gros
(doit <'tre assez précieux) el écorce verte poudreuse à aspect tout à fait
caractéristique." R. N" 27. Boudoli, sur les coteaux en terrains secs,
•28 mars.
CiviERA suBULiFLORA Beuth. — N° 8o, Mongoumba.
Sherudurnia BiGxo?iii:rKOKA Hua. — rr Tiges volubiles. feuilles opposées.
Ili'urs en tube de couleur rose." R. JN° 21 G, forêt et anciens déboisements,
Mongoumba.
MoRiNDA ciTRiFOiJA !.. (?V — Alceu I paliouiu). rrGros arbrc à bois dur.
liY'corce râpée et macérée dans Teau est utilisée à l'intérieur comme remède
contre la J)lennoirhagie. " N° 11.^, Mitzii, 22 mai.
Composilsv.
Etiiuija cowzoides L, — Ndoko, M'bongo (nrbaka) Goimi (baya).
N ' 1 16 et 117, Mongoumba, en terrains secs, 1 1 juin.
Vernoma guineensis Bth. — ff Plante de 0 m. 00 à 2 mètres de haut, à
fleurs bleues en capitule, r N" 70 Pâma, en terrains secs, 28 avril.
Vernonia rNDULATA Oliv. et Hiern. — «Plante de coteaux secs, très
dure, très sèche, haute de 0 m. 5o à 1 mètre, à port droit." T. C. N" aS,
Boudoli , 2 3 mars.
Vernonia glaberrima Welw. — ' ff Plante élevée, très ramifiée, à capi-
tules poilus blancs: elle pousse en toufl'es épaisses." T. C. N" 8, Bogeré-
Baba, 10 mai.
Ageratum conyzoides L. — Tibindmli (m'baka). fEn terrains fertiles
sur les emplacements d'anciens villages." T. C. N" 78. Mongoumba,
1 1 juin 1918, et N° i4, N'togo Bésam, près de la rivière M'Bc, 9 janvier.
Laggera alata Scluitz. — ff Plante peu élevée, rude au toucher, hérissée
de longs poils." A. C. .N" 76. Pâma, en leriains secs.
— ;î83 —
Eci.ii'TA MiîA llassk. — alMiiiUe (les hords des eaux à grandes fleurs
lilanclics'5 A.(]. N" i-J.i , Mongoiimba.
Spilanthks Aomkli.a L. — (îniégnié (l)aya). rrPelile planle à (leurs jaunes a
A. G. N° 137. Mongoumba au bord d(!s eaux on lorrains cullivos, et N" 12,
N'Togo Besam, non loin de la rivière M'Bc, 9 janvier.
BiDENs piLosA L. — Sango. rrComposoe élevé*, à fleurs larges, jaunes,
et fruits épineux.'? T. G. N" 389 , en terrains humides, bords des eaux.
Gynura cernua Benth. — N" 228, Mongoumba.
Gyndua crepidioides Benth. — rr Herbe à fleurs rouges poussant sur la
route d'Assoben N'Koro à N'Kassia.i N° 34.
Apocj nact'îc
Strophantus Preussii Engl. et Pax. — Bonsio (m'baka). rr Fleurs rouges
à pétales filamenteux. 'i B. N° 10 3. Mongoumba, dans la forêt et dans
d'anciennes plantations, i3 juin.
FjAndolphia owarfensis p. Beauv. — ffijane à caoulchouc souvent
grosse et longue , à bois rouge clair, mou et fibreux. ■^ T. G. N° 87 , Boudoli ,
2G mars et Olola (pahouin). N" 98, Mitzii, 22 mai.
Landolphia ocuracea K. Scu. (?). — Avoum (pahouin). rr Liane à caou-
tchouc de bonne qualilé.i N" 55. Woredonleu, 2G mars.
Garpodinus Klaineanus Pierre (?). — Obrama N'Dama, rrj^iane à caou-
tchouc, latex de bonne qualité". N" 57, Woredonleu, 26 mars.
Garpodinus rufinervis Pierre (?). — Elon (pahouin). rrLiane à caou-
tchouc, iatex de bonne qualité.»; N" 56, Woredonleu, 26 mars.
Rauwolfia vomitoria Afzel. — rr Arbrisseau de taille moyenne, feuilles
verlicillées lustrées , fruits petits, rouges. n T. G. N" 2i5, Mongoumba.
Ajiclcpîadacea*.
GvNANT.iiinni \(;i)Mt\ATiîM K. Scli. (?). — Mosaluitoii loiico (m'baka).
fPlanle grini[)anlo, fleurs poliles blanches, fruits allongés et pointus;
médicinale à fruit comestible. G, N" i56. Mougeuinba, bords des chemins,
ih juin.
Omphalogonus cAf.oPHYLLDs H. Bn. — Mounbangou (nVbaka), inbuiza
(baya), rr Arbrisseau grimpant, à fleurs noires à l'intérieur, poison, d T. G.
N° 125, Mongoumba, i3 juin.
Muséum. — xxv. a6
— 38/i
Convolvulaccic»
Ipomoea bosà-nox L. — Saberé (mbyka?) golou, {jouboii (baya).
ffPianle volubile à fleurs blanches très allongées, à grand tube; poison. t>
R. N° i3i. Mongoumba, clans la forêt au bord des chemins, i3 juin.
Ipomoea involucrata Beauv. — Dialacoufrou (mbaka). r Plante grim-
pante à fleurs roses.^ T. G. N" 88. Mongoumba, bords des chemins, 8 juin,
et N° 7, village de Milembé. MontMandah, iG décembre.
Ipojioea Batatas Poir. — rr Patate cultivée. Chaque pied donne un ou
plusieurs tubercules de 1 h 3 kilos , quelquefois plus , contenant en moyenne
25 à 3o p. 100 d'amidon eL k de glucose. t» N° 123 , Mongoumba, 10 juin.
Qi AMocLiT vuLGARis Ghoisy = Ipomœa Quninoclit L. — aplanie volubile
à fleurs rouges. « G. N° 29.1, dans les anciennes plantations.
SolaiiaccîVa
SoLANUM DiiPLOsiNLATiiM Kl. — Noungoua (m'baka). ff Plante piquante à
pointes très acérées". Fruit gros ressemblanl à la tomate, fleurs roses.
Gomestible (?).'' N' ii8. Mongoumba, i3 juin.
SoLANiiM BONDJORUM A. Ghev. — N° 2o3, Moyen Oubangui.
NicoTiANA TABACUM L. — Macouba (pahouin). fr Feuilles de tabac pré-
tendu indigène.^ N" 127. Mallène, 27 juin.
Capsicum frutescenr L. — N'Dougo (mbaka). ffFleurs blanches, fruits
rouges très acides, comestibles. Les indigènes en sont très friands et les
conservent dans l'huile ou le vinaigre." T. G. N" 9/1. Mongoumba, dans les
plantations et cultivé, 9 juin.
Physams A^iGiLATA L. — Saugo (m'baka). ff Fleurs jaunes, fruits globu-
leux, feuilles comestibles. Beaucoup de feuilles provenant de plantes très
diverses sont, du reste, mangées par les indigènes.» G. N" 78. Mongoumba,
plantations, 8 juin.
Lycopersicum EscixENTiM Mill. — (tTomale indigène, comme la tomate
de France, à fruits comestibles assez petits. « N" i5o. Mongoumba.
ScrophularlaccîK
Striga utea Lour. — ffPlante petite, à feuilles hélicoïdales et fleurs à
tube, asymétriques. Ti R. N" 226, Mongoumba.
Scoparia dulcis L. — "Plante élevée, en terrains secs et en foret.
G. N° 218, Mongoumba.
385 —
Bignoniacesc*
KiGEMA AKRicANV Bcntli. — Ai'brc (le liante taille, à fruits suspendus
par les pédoncules comme par des (icellcs. Fleuis rou^jo fonc(i. IJondoli,
•j3 mars. — 11. N° 33.
Pedaliiiitceac»
Sesamum indicim fi. — Séquélé (m'baka). ff Feuilles et fruits comestibles."
A. R. IN" i5-2. Mon{]Oumba, l'i juin.
Acantliaccsc.
Brillantaisia Soyauxii Lindau. — alierbe à fleurs violettes, n N" 35,
Route d'Assobenkoro à N'Kassia.
Elytraria crenata Valil. — N" igô. Mongoumba, 9i juin.
Acanthus montanus t. Anders. — rrTrès commune au>» environs des
marigots, dans les terrains humides des bords des rivières ; forme un tapis
sur le sol en beaucoup d'endroits ; les piquants sur toute la plante sont
très acérés. n T. G. N° 2. Bogheré Em. baba, dans la forêt.
Grossandra guineensis Nées. — rr Herbe récoltée dans un petit torrent
coulant à quelques mètres du village, fleurs blanc violet. n N" 37, Asso-
lenkoro.
Hvpoestes insularis t. Anders. — ïf Fleurs blanches à étamines violacées. 1
N" 1 3 , N'Togo-Besam , près de la rivière M'Bé , 9 janvier,
Verhcnacesc*
Stachytarpheta indica Vahl. — Séquélé (m'baka). trFleurs bleues sur
grappes aux formes bizarres." T. C. N° 11 5. Mongoumba, la juin, au
bord des eaux.
ViTEx GiENKOWSKii Kotscli et Pey. — Gounou (yokoma). ff Arbre élance
de lieux humides et sombres, taille moyenne, bois blanc bleuâtre dur,
assez fibreux, à grain assez fin, écorce blanche très aqueuse.» T. G. N° 55,
Boudoli, 2 G mars.
ViTEx BARBATA Planch. (?). — ffGommun dans les terrains secs à latérite,
forme une partie des arbres de la brousse. Bois jaunâtre. Semble peu utili-
sable." T. G. Bogeré, en face du camp, sur les coteaux, 8 mars.
Labîatse»
OcîMUM CANDM Sims. — ff Plante herbacée à port droit, de petite taille,
eu toufl'cs. (Jdcur aiomalique très prononcée de menthe poivrée. Racines
2O.
— :i8G —
j)ivolanles loiiffties. Fleurs (rmi rose violcl. - G. N' '17, Boiuloli, 2G myrs,
elN" to3 (M'l)oiigo en nVbaka), Monyoumba, 11 juin.
Gemosporim congdensk Giirko. — rr Plante de 1 nièlre environ, à fleurs
jaunes.» T. G. >' 5() (?). Boudeli. ;'.8 mars, et N''7:? , Pâma, 28 avril.
MosciiosMA poLVSTACiniM Ik.NTii (?). — Oualélé (m'baka) fr Petite plante
(les bords des eaux, comestible. ^ T. G. iN" 120, Mongoumba, 1 1 juin.
HosiANDiA opi'OSiTA Valiî. — Saugo (m'baka). rr Fleurs petites, blancbes.
à long pistil, fruits rouges mangés par les animaux.- T. G. N i3/i. Mon-
gouniba, 1 G juin.
SoLENOSTEMON ocvMOiDES Sch. et Tboun. — Sièfo (m'baka). ffLabiée de
0 m. 5o à 1 mètre, à flein-s roses. Remède pour les yeux.i G. N" 111, Mon-
goumba, 1 2 juin.
HypTis lîRKviPEs Poit. — M bougo (m'baka). fr Fleurs blanches, petites,
en capitide d'une plante comestible.^ T. G. N" aoS, Mongoumba ; dans les
sables, au bord des eaux.
_ ;5S'
(iuKAETiA. (;i:\nE .so'jvem: hic la liMU.Lic i)!:s Tiliackes,
PAU M. \\. l>i:.\oisT.
-^
7 c .
^ «uenctîa S.tg'Ol inss. N')V. GEN.
Cali.r cainiidiui'dtus, ad ((piccm trilubiis , lohis œsùcalione valcuus. Poldia
,') libéra et ambncœum in calice supra basim inserta. Staïuinu numerosa , jila-
mentorum basibua in nnmdum concrescentïbus ; (inllicrœ bilocidarcs. Ovarium
e tribus carpcUis constiluium, triloculare, ovula duo collaleralia , ascendentia ,
anatropa , loculoruin angulo interno affita gcrcns. Stijlus ad apicem Iriftdus,
Capsula trivalvis.
Ce genre est dédié par Sagot ù M. Guéuel, magistrat, botanisle
g-uyanais.
Cisirnotia niacrospernia Sagot. mss. UOV. sp. ^
Arbor mcdiocris. Folia alterna stipulis triangularibus caducissiinis prœdita,
petiolata, obocata vcl oblonga , ad basim acuta rel oblusa, ad apicem rolun-
data, rctusa, muironala vel brevitcr cuspidala ; margine integro sublus parum
recurco ; pagina superiorc glabr a, nitida, injeriore pilis stellatis viinutis den-
r.is ornala; Costa infacic superiore sulco notata, in inferiore valde prominc:itc ;
nervis sccundariis lo-i-i-jugis subtus prominenlibu's.
Flores aail tares, ïn ramis vetustioribus fascirulali. Pedicellli pubcscenlia
stellala ornali, hracteolas très alternas gerçâtes. Calix campanulatuô, ad api-
cem trilobus, exlus densa pubescentia stellala iiidutus. Petala quinquc nbovaUi,
alba, glabrn. Stamina in annulum ad basini concrcscentia. Ovarium sericeum
turbinato-rotundatum , liberum, infundo imo calicis inserlum. Stijlus crectus,
staminibus paulo longior, apice longe trijxdo. Capsula cxtus fulvo-pubescrns ,
Iriralvis, seplis eranidis, senien unicuin (innnalurum), ovoïdenm , co'umnœ
centrali alfixam gerens.
Ciiiyanc française : Acaroiinny (Sagot); Maroni, n. v. aBois Saint-Jeaiifl
N" g;')! I \l('l:iinn]. Cliarvein N" 'ti)'.). i^-'i [ lîeiioisl |.
— 388 —
Arbre de 25 mètres; feuilles longues de 8 à i6 cenlimèti-es, larges de
4 à 6 centimètres. Pëdicelles longs de il") à qo millimètres. Pétales longs
de 8 millimètres. Graine (non encore parvenue à maturité) do 2-2 milli-
mètres sur 18 millimètres. Ecorce épaisse de i5-2o millimètres.
Assez commun aux environs du camp de transportés de Gharvein. Des
blessures de l'écorce il s'écoule une sorte de gomme jaune pâle qui , en se
<lesséchant, prend une teinte rougeâtre, puis brune; elle foime sur les
troncs des masses dépassant souvent la grosseur du poing; ce produit est
insoluble dans l'eau bouillante, l'alcool, l'éther, le cbloiolbrme, le sulfure
de carbone.
Cette plante fut étudiée autrefois par Sagot d'après les échantillons (|u'il
avait lui-même récoltés ; il la nomma Guciietia macrosperma et, dans l'Her-
bier du Muséum , inscrivit les noms de diverses familles : Bombacées , Ster-
culiacées, Ternstrémiacées , Euphorbiacées; puis, ayant des doutes sui* ces
attributions, rectifia ensuite /«//»7ùi incerta.
Si l'on ne tient pas compte du mode d'insertion de la corolle et de l'an-
drocée sur le calice, cette espèce, par l'ensemble de ses autres caractères
(sépales à préfloraison valvaire; étamines nombreuses, soudées en anneau
par la base des filets; ovaire à plusieurs loges; ovules à placentation axile;
feuilles alternes, stipulées), prend place incontestablement dans le groupe
des Malvales qui comprend les familles des Malvacées, des Sterculiacées
et des Tiliacées.
La structure des organes végétatifs confirme cette opinion. Comme les
plantes de ces familles, elle possède dans la tige un liber secondaire strati-
fié constitué par des couches alternes de fibres et de tubes criblés; le liber
est traversé par des rayons qui s'élargissent progressivement vers l'exté-
rieur. Dans le pétiola et dans la nervure principale de la feuille, le tissu
conducteur forme un anneau fermé, au milieu duquel existent en outre
côte à côte deux arcs libéro-ligneux. Le tissu sécréteur est abondant dans
les diflerentes parties de la plante : dans la tige jeune , il est constitué par
de nombreuses cellules réparties dans la moelle, les rayons médullaires el
l'écorce ; dans l'arbre âgé , on rencontre quelques cellules sécrétrices isolées
ou réunies par petits groupes dans le parenchyme ligneux; enfin l'écorce
renferme un nombre considérable de ces cellules sécrétrices.
L'insertion de la corolle et de l'androcée sur le calice n'est pas un carac-
tère habituel dans le groupe des Malvales ; cependant il se présente chez
les Malvacées dans le genre Cœlostegia; clnz certaines Sterculiacées
(g. TliouKisia) on Tiliacées (g. Muutiugia, Sioaimi, etc.), les étamines sont
subpérigynes; le cas du Gtienetia macrosperma n'est donc pas sans pré-
cédent.
Si l'on essaye de déterminer ses afTmités dans le groupe des Malvales, on
peut remarquer d'abord que les anthères biloculaires ne pcrmelleul pas
d'en faii'c une Maly.icéo. Parmi les aiilros familles, il se rapproche surtout
— 389 —
les genres Dlplodiscus et Plti/rantlie (Tili;ic<'cs, tribu dcsBrownloviées), qui
[)Oss(''denl lin calice gamos('|)alo, cani])aniil(', doiil les sépales ne sont
ilislincls qu'au sommet sous l'orme de lobes; en outre, leur fruit comme
:;hez le Guciielia est globuleux , déhiscent et souvent monos|)erme par avor-
temenl. J'estime donc (pie le geni-e Guciictia doit être placé dans la IvWni
des Brovvnloviées, famili(î des Tiliacées, dans le voisinage des genres
Diplodisctis et Pitijranllie dont il dift'ère par son ovaire à 5 loges et ses éta-
tniiies soudées iV la base eu anneau continu.
300 —
E.^VMÉnÀT10N DE PLAyTES DE MacÉdOISE,
PAR M. Ed. Jkwpert.
Le service de Botanique du Muséum a leru plusieurs paquets de plantes
de Macédoine, et c'est grâce aux bons offices du Docteur Rivet que les col-
ecteurs ont centralisé leurs envois.
Le Médecin principal Visbecq, chef de la Mission anlipaludique, a
envoyé des plantes de Gradobor, Zelova, Karabourum, Vertakoj et Kastoria:
à cette dernière localité, il a récolté la Châtaigne d'eau, rare dans la
région.
La région montagneuse, située à 8 kilomètres de Salonique, vers l'Est,
a été bien explorée par le Médecin aide-major Berton, qui a étudié ses
plantes et dont les étiquettes sont accompagnées de notes et de dessins;
c'est là qu'on trouve une flore très intéressante sur les pentes de Kireckoj,
à 35o mètres d'altitude; du mont du Prophète-Élie , à 700 mètres et de la
forêt d'Hortiak qui s'élève à 1,000 mètres.
Les Pharmaciens aides-majors Duval et Lambert ont cueilli des plantes,
le premier entre Breemek et Sahu, à 820 mètres d'altitude; le second à
Lozani, Pesosnica, Florina.
M. Broca a envoyé des plantes de Korilza et de Vodena, et M. Tabusteau ,
de Micra, Kérikéni et de la zone montagneuse de l'Hortiac.
M. Turrill a publié dans le Bullrtin de Kcw une longue h'ste de plantes
de Macédoine récoltées dans une région un peu dissemblable, au nord de
Salonique, vers le lac Doiran et la Slrouma; les diiïérences sont assez
grandes entre cette région et les montagnes de Kireckoj, de l'Ilortiak, qui
se trouvent à l'est de Salonique.
J'ai donné, dans la liste qui va suivre, les indications écrites sur les
étiquettes, qui manquaient assez souvent :
DIALYPÉTALES.
Kenuneiilaet'cs»
CÀematk Jlaminula L. — Mont du Piophèle-Klie, 5oo-6oo mètres, leg.
Berton.
C. vttalha L.
('.. viilrrllii L. — Plateau d'Hortackoj. r)00 mètres, leg. Bertop..
— 31)1 —
Tlialiclruni iiquUi'giloUum Fj. — Hois do Kireskoj, iîoo-700 mètres. lo{>-.
lîeiton.
T. lucidnin L. — Laguiios à Mici'a , lep;. Tahusleaii.
Anémone blmda SclioU ot Kolscliy. — Monta{jncs des environs de Salo-
nique, 4oo-Goo mètres.
A. pavouina Lam. — Montajjnes à l'est de Salonicjiie, 5oo-Goo mètres,
leg. Bei-ton.
Adonis acstiralis L.
Hunnnculus aj-vensis Ïj.
B. illi/rlcus L. — Crête du mont du Prophète-Elie, au-dessus du bois de
Kireckoj, 700 mètres, ieg. Berton.
R. inillefoliatus Vabl. — A 8 kilomètres à l'est de Saloniqne, 000-
600 mètres, leg. lîerton.
R. oplnoglofisifoliiis Vill. — Etang du plateau d'Horlackoj, 5oo mètres,
leg. Berton.
R. psilostacliijs Gris. — Forêt d'Hortiac, leg. Tabusteau.
R. rumelicus Gris. — Rochers au nord du mont du Propliète-Elie,
hho mètres, leg. Berton.
R. sardous Crautz.
Fiatria frrandijiom ^oh. — Mont du Prophèle-Elie, 5oo-6oo mètres,
leg. Berton.
Ilellcborus cyclophiiUus A. Br. — Foret d'Hortiak, bois de Kireckoj,
600-700 mètres, leg. Berton.
Nigella nristata Sibth. et Sm.
N. damascena L. — Contreforts de l'Hortiac, 3oo mètres, leg. Ta-
busteau.
N. tuberculata Gris. — Koritza, leg. Broca: Lozani, leg. Lambert:
Mikra,
Delplihiinm eriocarpiun Boiss. — Koritza, Vodena, leg. Broca; Karabou-
rum , leg. Visbecq.
D. paniculatuni Host. — Vodena, leg. Broca; Zelova, leg. Visbecq;
mont du Piophète-Elie , leg. Berton; entre Breemek et Saliée, 820 mètres,
leg. Duval.
Papavéracécs»
Papaver dubium L. /
(rlaucinm corniculatuni Curt. — Plaine de Salonique, leg. Tabusteau.
Roemcria hybrida D. C. — Plaine de Saloui(jue, leg. Tabusteau.
' Fiiiuai'iacées.
Hijpecoum gmndi/Ioruni Benth. — Dans les cultures, leg. Tabusteau.
Fumaria officinalis L.
F. densijlom D. C.
392 —
Cnrydalis densiflom Vv. — Bois de Kireckoj. 700 mètres, leg. Berton;
varie à segments des feuilles larges.
€rucîfères.
Nastnrtium silvestre R. Br. ,
Curdamine graeca\j. — Commun, bois de Kireckoj, 600-700 mètres, i
leg. Berton. \
Dentaria bulbifera L. — Forêt d'Hortiak, 760 mètres, leg. Berton.
Aiibnetia deltoidea D. G.
Ahjssum argenteinn Vitm.
A. cahjc'mum L. — Mont du Prophète-Élie , 600 mètres, leg. Berton.
■1. campestre L.
A. minimum Willd. — Mont du Prophète-Elie, 600 mètres, leg.
Berton.
A. minuUim Sclilecht. — Mont dii Prophète-Elie, 65 0 mètres, leg.
Berton.
A . montanum L. var. repens Baumg. — Mont du Prophète-Elie , leg.
Berton.
A. mutabile Vent.
Sisijmbnum Columnœ .lacq.
S. pohjceratium L.
S. Sophia L.
Eri/simum cuspidatum D. G. — Veitclioff. ,
Luitaria pachjrrhiza Borbas. — Grête du mont du Prophète-Elie,
700-7/10 mètres, leg. Berton.
Cbjpcola Jo)ttlilaspi L. var. lasiocarpa. — Goteaux rocheux , mont du
Prophète-Elie, 600 mètres, leg. Berton.
Lcpidium Draba L. — Clairière en haut du i-avin du bois de Kireckoj,
6,ôo mètres, leg. Berton.
L. latifolium L. — Koritza, leg. Broca. ^
L. ruderalv L.
Capsella bursa pastoris Mainch.
/Ethioiwma graecitm Boiss. Ileldr. — Sommet du Petit-llortiac , leg.
•ïabusteau; mont du Prophète-Elie, 600 mètres, leg. Berton.
Tldaspi ochroleucum Boiss. — Mont du Prophète-Elie, 600 mètres, leg.
Berton.
T. perfoliatum L. — A 8 kilomètres est de Salonique, 5oo-6oo mètres,
leg. Berton.
Acslia paniculatu E.
liupistrum orientale D. G. — Hoitokoy.
Mijugnim peyfoliatiiiii L.
Bunias Erucago L.
— 393 —
Ca|t|»ari(I:i4'éc)4«
Capparis ruppstris Sihth et Sin. — Plaines et coleaiix, leg'. Tabiisteau.
C. sicula Duli. — Environs de Salonique, leg. Visbecq.
PoIyi^alacéeN.
Polygala venulosu Sibth et Sni. — LHortiak, li5o mètres, leg. Berton.
Résédacées»
Reseda lutea L.
Caryophyllées.
D'umtlius gracilis Sibtli. et Sni. — Crête rocheuse du mont du Prophète-
Elie, 700 mètres, leg. Berton,
D. prolifer. — Sables à Micra , leg. Tabusteau.
D. tenmjlorns Gris. — Florina, leg. Lambert; Hoitokoy.
D. velutinus Guss.
Tuiiica ilhjnca F. M.
Suponaria oJJîcmaHs L. — Koritza, leg. Broca.
S. vuccuria L. var. graiulijlora Fisch. — Gradobor, Zelova, leg. A'^isbectj.
Silène armeria L. — Col de Pisodéri.
5. conica L. — Micra , leg. Tabusteau.
S. injJata Sar. — Mont du Prophète-Elie , 000-700 mètres, leg. Berton.
S. italica Pers. — Mont du Prophète-Elie, 500-700 mètres, leg. Berton.
Lijchnis coroiiaria Lam. — Bois de Kireckoj, foret d'Hortiak, 600-
800 mètres, leg. Berton.
Cerastium grandijlorum W. et K.
Alsine confusa Heldr. et Sar t. — Talus sec, près de Kireckoj, /i5o mè-
tres, leg. Berton.
A. verna Wahl. var. attica (Boiss. et Spr.).
Holosteum mnbellutum L. — Mont du Prophète-Elie, 65 o mètres, leg.
Berton.
Spergularia riibra Pers.
Hypéricacées.
Hijpencu?n olt/mpiciini L. — Koritza, leg. Broca; entre Breemek et
Sahu, 820 mètres, leg. Duval; montagnes aux environs de Kérikéni,
600 mètres, leg. Tabusteau.
//. pcrfoUatuin L.
H. perfomUnn L. — Vodena, leg. Bi'oca. ^
H. tetruptenini Fries. — Vodena, leg. Bi-oca.
— 39/1
Malvaeéos.
Aitliœit caiinahinaL. — Buissons près Kireckoj, h')0 mèlres. leg. Bcrloii.
1 . Iiirsiila L.
I. njficiiutlis L. — Plîiino marécageuse enli'C L;ingaza ot les bains,
100 mèlres, leg. Berloii; \ertekoj, ieg. Visbenj.
Mdiva nicaensis Ail. — \o(lena, leg. Broca.
Linacées.
LhiHiii clcgaus Sprunn. — llorlnkoni , leg. Tabusteaii; sur i'a(pic<luc
(l'Horlackoj, 5oj mèlres, leg. Berton.
L. tfiiuij'olium I>.
Cïéranîact'cs.
Geviimum naphndchkhKi Biu"m. — Col de Pisodéri.
G. (Usyccluin L.
G. htcldum \.. ■ — Rochers, lieux ombragés, Kireckoj, Ilorlackoj, /ioo-
6oo mèlres, leg. Berlon.
G. pij)i>i\(ùcuiii L.
Evodiiini ricoiiiiini L. — Monl du Pi'opiièlc-Elie, crèle rocheuse, 700 mè-
tres, leg. Berlon.
Riitaeécs.
1I(ij)l(>]ihi/llu))i cnrnnaliiui Gris. — Collines au sud de Vasilica, 100 mè-
tres, leg. Tabusleau.
I)ic1(i)iiiiiis albiis L. — Montagnes au-dessus de Kérikc'ni. 600 mèlres.
leg. Tabu>leau.
Mrllaeôo^.
McUit (ccdararlt L. — Proche de l'église de Capuzilac, leg. Tabusloau;
dans un iardin de Salonique.
Rliniiin^-cs.
Piiliiniis iiiintrtdis Caei'ln. — Très ré|)andu du lac de [.angaza au monl
du P)ophèle-l']lie, 1 5o-Goo mèlres, leg. Berlon; IJortiakoj.
jtn:t«>ar(Iaci('e!?«
Pi'iiis roridiùi I,. — Piochorsaii sommet de la créle du monl du Puf>phète-
K'.ie, ylu") mèties, leg. l'crldii.
— 31)5
!.«■;; iiiiiî lie IIMCN»
Luiniins liirsutiis L. — Viv ;ui iioitl (lu iiioiil du I'n)|ili(''lc-lîllie, le{j.
Berlon.
(U'iii.sta caritidlis Gris. — Contrcforls de l'Horliac, au midi, leg. Ta-
bustcau.
Spaiiiuiii JKiirciim l>. — Rcjjioii du monl du l'ro|)hôlc-Elic, 600-600 mo-
ires, leg. Berlon.
Cijtisns hu-sntns \u — Monl du Prophèle-Eiic, leg. Berlon.
C. sessilifoliiis \u
Trigonelld fociiuin grœciiin L.
T. gladiata Slev. — Flanc sud du monl du Pi-oplièle-Élie. anciens
éhoulis, 600 mèlres, leg. Berlon. ,
Medicago faîcata L.
M. hispida Gaerln. var. deiiliculata Willd. — Gradobor.
M. miitima L. var. recla Willd.
M. truncatula Gaerln. — Karahourum.
Melilotus arvensis Waler.
TriJoUum angustiJoUum L. — Montagnes de Kérikéni, 600 mèlres, leg.
Tabusleau.
T. arvense L.
T. Jmgijerum L. — Région marécageuse , près des bains de Langaza .
100 mèlres, leg. Berlon.
T. miclielianum Savi. — Forme robuste, gousse à Ix graiues.
T. nigrescens Viv.
T. rcpens L.
T. resupinatum L.
T. scabrum L.
AnthjlUs Hermaimiœ L. — Ravins, leg. Tabusleau.
A. vulneraria L.
Dorycnium hirsutum L. — Goalreforls de l'Horliac, /loo mètres, leg.
Tabusleau.
D> intermedium Boiss. — Montagne près de \'odena, leg. Broca; Hoi-
lokoy.
Loltis JEgcus Boiss. — Ravins, leg. Tabusleau.
Pfioralca Inliimimsa L. — Vasilica, leg. Tabusleau.
(Jalcga officinalis L.
Colutea arborescens L. — Bois de kireckoj, G00-70Q mètres, leg.
Berlon.
Aslmgalus atticus Nym.
A. Ombrijchk L. var. cidorocarpus (Gris.).
A. Paniassii Boiss. — Ravins, leg, Tabusleau.
-- 396 —
Onnbrijcliis cretica Desv. — Flanc sud du mont du Prophète-Elie , ooo-
600 mètres, leg. Bertou.
0. lacomca Orph.
Hippocrepis bijlom Spreng. — Flanc sud du mont du Prophète-Elie,
5oo-6oo mètres, ieg. Berton.
Corovilla scorpioides Koch. — Flanc sud du mont du Pi-ophète-Elie ,
ôoo-Goo mètres, leg. Berton.
Ciccr arietinuni !..
Vicia dasijcarpa Ten. — Gradobor, leg. Visbecq.
V. narbo)iCHsis \j.
V. sermtifolia Jacq.
V. striuta M. B.
Lalhiirifs aiuiuus L. — Flanc sud du mont du Prophète-Elie, 600 mè-
lios, leg. Berton.
L. aphaca L.
L. cicera L. — Flanc sud du mont du Prophète-Elie, 600 mètres, leg.
Berton ; varie à folioles étroitement linéaires.
L. hirsutiis L,
Orohus hirsutus L. var. glahratus Gris. — Hortakeni, leg. Tabusteau.
■ Pisum elatius M. B.
Rosacées.
Spirœa jilipendula E. — Mont du Prophète-Élie , 500-700 mètres, leg.
Berton.
Gcnm iirbammi L.
Potenlilla inclinata Vill, var. virescciis Boiss. — Col de Pisodéri.
P. pedata Willd.
P. reptans L. — Micra, leg. T^busteau.
Cmtœgus monogyna Willd. var. hirsutior Boiss.
C. pyracantha Medilc.
Saxifragacées.
Saxijmfra gmecu Boiss. el Heldr. — Forêt dHortiak, 600-700 mètres,
ieg. Berton.
S. tridaclijlitcs L. — Aqueduc d'Iiortackoj , 5oo mètres, leg. Berton.
Crassulacées.
Umbi tiens pcndidimm D. C. — Rochers schisteux, mont du Prophète-
Elie, 5oo-6oo mètres, leg. Berton.
Scdum acre L.
iS. album L.
— 397
lijthracécN.
Li/tlinon salicarùi L. var. toinentosum D. G. — Vodiiiia, Koritza, \cpj.
Broca.
Piinica (iVdiKilinn L.
Œn<>th«-rac«'cs«
Epjlohiinn Inrsidiim L. var. lomeiitoHum Vent. — llorlakeni, leg. Ta-
busleau; moulin de Kasloria, leg. Visbeccf.
Circœa lutpûinm L. — Bord du ruisseau , exlréinile' nord de la fonH
d'Hortiak, 700 mètres, leg. Bertoa.
ïmpa iKitinis !.. — Lac de Kastoria, leg. Vishecq.
OnibelliSèrcs.
En/itgiKui cdiiqwsln' L. — Koritza, leg. Broca; mont du ]'ro|)hète-Elie .
leg. Berton.
E. crcùcum Lam. — Marécages près des bains de Langaza, 100 mètres,
iog. Berton; lieux arides, leg. Tabusteau.
Hippomarnthrum cristaluin D, G. — Crète rocheuse du mont du Prophèle-
Eiie, Goo-700 mètres, leg. Berton. '
Conimn maculatiim L.
Bupleiirum glumaceum Sibth. et Sm.
B. juiiceum L. — Bois de Kireckoj, 600-700 mètres, leg. Berton.
B. protmctHin H. et L. — (iradobor, leg. Visbecq.
Apium graveoleiis L.
FIclosciadinm nodijlorniu Koch.
Ainmi visnaga L.
Stum aiigitstifoUnin L.
ScandLr grniidijlora L.
Anthriscus vulgark Perj.
OEnanthc fistubsa L.
Anethum graveolcns L.
Tordjjlium (tfficiitale L.
Bifora radians Bieb.
Orlai/a grandijlora L.
0. platycarpos L. — Crête du mont du Prophète-Elie , 700 mètres, iej.
Berton.
Turgenia lahJoUa L. — Roule de Kérikéni, à Ortakéni.
Tordis arvensis Bess. — Micra.
Cornacées.
Cornus sangiiinea h.
— 398 —
Notes sur des espkces asiatiques
DU GEMtE PhOTINIA, .S£Cr/OiV EuPHOTl.MA ,
PAR M. J. CaRDOT.
Photinia Griffitiiii Dcne. — Su-tclmen occidental : massif du Oua-pas-
shan, Kang-ma-ping (Legendre, 1908; n° 523).
Echanlillon ne différant du type de l'Himalaya que par ses feuilles un
peu moins grandes. L'espèce est nouvelle pour la C-hine , car celle que Fran-
chet a signalée sous ce nom dans le Yunuan est une variété du Ph. serrulata
Lindl.
Photinia crassifolia Lévl. FI. kony-tcheou (autogr. ),p. 368 et S/ig.
(Syn. : Pk. Cavaleriei Lévl. in Fedde, PieperL, XI, p. (jG, non ejusd. in
op. cit., IV, p. 'è3h\). — Cette plante a été décrite primitivement, sous le
nom de Pli. Cavaleriei (1912, non 1907), d'après des échantillons récoltés
en 1909 par le P. Cavalerie sur des rochers à Tin-fan (Kony-tcheou); sur
ces spécimens, les feuilles sont très épaisses et très coriaces, largement
oblougues, arrondies et obtuses au sommet. Le P. Cavalerie a envoyé ulté-
rieurement, sous le même n° SSyi, de nouveaux échantillons, récoltés à
San-chouen eu 1912, qui ont les feuilles moins épaisses, beaucoup plus
allongées et plus ou moins acuminées; mais ils appartiennent bien, très
certainement, à la même espèce. Enfiù d'autres échantillons, provenant
encore de San-chouen, récoltés eu 1910, et distribués toujours sous le
même numéro, sont remarquables parleurs feuilles pourvues aux bords,
surtout dans la partie supérieure, de dents superlicielles , obtusémeut mu-
cronées; j'ai décrit cette forme dans les îSolulœ systcmaticœ de M. Lecomle,
III , p. 372 , sous le nom de var. denticulata.
Le Ph, crassifolia Lévl. parait être une bonne espèce, se rapprochant
évidemment du Ph. Griffitiiii Dcne, notamment par la pnboscence qui
recouvre les l'ameanx, les inflorescences et la Aico inféi'ioure dos jeunes
feuilles, mais s'en distinguant au premier coup d'œil par ses feuilles plus
épaisses, à pétiole extrêmement court, presque nul.
Photinia integrifolia Lindl. — Ni Forbes et Hcmsley, ni Rehder et
Wilson n'indiquent en Chine celte espèce de l'Inde. Elle existe cependant
dans la chaîne de Tali (Yunuan), oii elle a été récoltée par G. Forrest
— :\\)[) —
en i()()0 (il' Ayio), ol a do (lélcniiiiKr [)ar Diels, cl signalée dans les
i^oli'.sfiitin llw l'mjal lîoloiiic Ganlm, Edinhiiif;!! , Vil , p. 9G2. Un écliaiiliiioii
(le celle provenance Jiyiiie dans les colleclions du Muséum.
PiiotiniaDavidiana Ç,-M'A.comh. Howfî'(Syn. : SUvnva'sia Dovldiaiia Dcne).
— Szeclnvan (Henry, u° r)f)58). Yunnan : l)ois de Kouloui, au-dessus de
Mo-so-yu (Dela\oy, i8()o); l)ois de Ma-cul-cban, a,5oo nièlres (Delavay,
1889): Sau-tcliang-kiou (Delavay, 1889); sine loco (G.Forresl, n° 07/17).
Fonnd Idtl/olid. Feuilles plus larges (atleignanl 6 cenlinièlres de lar-
geur), plus brusquenienl et brièvement acuminées. — Yunnan : bois de
Kou-toui, au-dessus de Mo-so-yn (Delavay, 1889; n° 8978).^
'''^Photinia liVDiLATA Card. romb. nova. (Syn. : S(ranvœsi<i undulata Dcne).
— Yunnan : ])ois des montagnes à Tchen-fong-cban (Delavay, 189/4; Du-
coux, 1901, n" 3098); lVla-lieou-ouan(M. Mey, i9o6;Ducl()ux, n"/i6i5).
Kouy-lcheou : Tin-fan (Cavalerie, 1909, n" 3572): Pin-fa (Cavalerie,
1907; n" 823/1). Su-tchuen oriental : district de Tclien-keou-tin , ait.
i,'ioo mètres (Farges, n"' 82 , 779, 920 p. p-)-
Rehder et Wilson (P/. Milson., 1, p. 192) réunissent le Pli. undulata
comme variété au Pli. Davidlana ; peut-être ont-ils raison. Les deux plantes
sont en tout cas bien voisines : le Pli. undulata ne diilère du Pli. Davidiana
<pie par ses feuilles plus petites, plus courtes, généralement plus ou
moins ondulées aux bords sur le sec, portées sur des pétioles plus grêles,
et par l'inllorescence moins velue, parfois même presque complètement
jjlabi'e.
J'ai décrit dans les ISotidœ syslematicœ (111, p. 872), sous le nom de Pli.
nididata var. fornmana, une plante récoltée par l'abbé Faurie eu 191/1 à
Arisan, dans l'île Formose (n°' 77 et 1071), qui diffère des formes ordi-
naires du Pli. undulata par ses feuilLîs plus minces, plus molles, plus
étroites et plus allongées (7 à 8 centimètres sur i5 à 18 millimètres), non
ondidées aux bords.
H m'a été impossible de constater sur les fruits des PL Davidiana et un-
dulata la débiscence loculicide des carpelles, caractéristique du genre Stran-
va'sia; c'est pourquoi j'ai dû transférer ces deux espèces dans le genre
Photinia.
PiioTiNU SERRULATA Liudl. — Cette espèce est très répandue dans le
Yunnan, leHupeb, le Kouy-lcbeou, le Su-tchuen, etc., et s'y présente
sous de nombreuses formes. Sur les formes plus ou moins typiques, toutes
les parties de la plante, y compris l'inflorescence, sont complètement
glabres, et les styles ne sont qu'au nombre de 9 ou 8; mais dans la var.
congeslijiom Gard. {Notulœ systcm.,Ul,i^. 878), l'inflorescence est souvent
pubescente, parfois même fortement velue, et le nombre des slyles varie de
Muséum. — xxv. 27
— /iOO —
2 à 5. Celle variclé diffère en outre du type j)af les fleurs de l'exlrémité dos
l'anipaux de la ])aiiicnlc aj'g-lomérees , sossilos ou subsessilcs; la panicule
esl jjarfois 1res conlraclee; les suivies sonl tantôt libres, tantôt brièvement
soudés à la base; les feuilles varient beaucoup de dimensions et de forme,
mais 11 iir denticulation est toujours superficielle; leur base est arrondie ou,
au contraire, s'atténue plus ou moins longuement vers le pétiole; elles
sont parfois un peu pubescentes en dessous, principalement sur la ncivure
médiane. Cette variété, que Frauclict a prise à tort pour le P/i. Grljilliii
Dcni' [PI. Dclav., p. 9 3 4), et dont Diels a l'ait plus lécemment une espèce
distincte sous le nom de Ph. Fninclie'idiKt [Not. Bot. (iard.Edhil)., V,
p. 279), parait très comaïune au Yunnan, où elle a été récollée dans
de nombreuses localités par Delavay, par Ducloux et p;!r plusieurs des
collecteurs indigènes de celui-ci; le P, Soulié l'a également trouvée à
Tsekou, dans le Tbibet oriental (n° i/iai). Elle semble se i-approcber, sous
certains rapports, du Ph. nloinemta Rehd. et Wils. , du Yimnan également,
mais, d'après la description, cette dernière espèce a les fruits plus gi'os,
ovoïdes, les lobes du calice ])lus ou moins aigus, et les styles soudés jus-
qu'au milieu.
Le véritable Ph. GiiJfilhliDc.ne de l'iliuialaya (n" -^oSy de Grillitli)
diffère de la plante du Yuiman avec laquelle Franchel l'avait confondu par
ses feuilles plus grandes, plus allongées, plus molles cl plus minces, cl par
ses pétales à onglet laineux. Une autre espèce des Nilgbenis, le /'/;. Lind-
Ivijuim Wiglit, se ra[)pi'oclio beaucoup des formes glabres du Ph. sorulaii ,
mais s'en dislingue par ses pétales fortement barbus au-dessus de l'onglet,
tandis qu'ils sont complètement glabres ou ne présentent que quelques
rares pods dans le Ph. aorvulala.
Je signalerai encore ici un Pholhùa réccdté pai- le P. Ducloux en 1910,
à Yo-lin-chan , près Son-min, dans le Yunnan (n° 7181), et cpie j'ai cru
devoir rattacher au Ph. stnrulala; je l'ai décrit dans les JSotiilœ sijHU'iitnùrœ ,
lli, p. 872, sous le nom de var. mie m ph y lia; il diffère du type de l'espèce
paries feuilles petites (5 à 7 conlimèlres de long, sans le pétiole, sur
1 cenlim. 5 à 2 centim. 5 de large), vivem3nt et linement dentées, et par
l'inflorescence plus ou moins pubescenle, formant de nombreuses petites
paniculos pyranùdales ou subcorymbiforines à l'extrémité de tous les
j'amnaux.
Kndn il v a encore dans THcrbicr du Muséum deux échantillons fructifères
recollés en 1887 par C. Ford dans la province de KwangUmg (n° 260)
qui me semblent appartenir au Ph. serrulitUi ; \h sont remarquables par
leurs grandes feuilles, pourvues de larges dents très fortement incurvées,
cl surtout par leurs fruits plus gi-os (jue ceux du type el ovoïdes; ce der-
nier caractère rapproche celle Ibr/iic du Ph, {jloinvmUi Rehd. et Wils., mais
la denticulation des feuilles parait dilférentc, et les fruits ne sonl pas velus
à la base comme dans celle dciuière espèce.
— /lOI —
PiiOTiNiv Daviosonik UcIkI. et VVils. (Syn. : Slranvfi-sid (rldurp.secm ?
v;ir. iiiiiiudiiciisi.s Fiaiicli. IM. Delav.. p. !?;',6!). — Ynniiaii : bois au-dessus
(If (lliclonj]'. près Ta-pin-lze (Ddavay, i885; u" i9<)'.i); collinos rocheuses
(le Pi-ka-lang, ait. 9,55o m(''li'cs (Maiie); r(^{|ion de Piu-tcliouan (Jean
Py, 191 1 ; Ducloux, n° OijQy p. p.); Vé-lche'-suiu, à mi-ioulc entre Toiiit-
Iciiouau et Tcliao tonp; (Marc Mey, 1906; Ducloux, n" 3^i()8): Lou-pou,
près Kiao-kia(S. Ti^n, 1909; Ducloux, u" 6308). Hupeli : Icliang (Henry,
11" 1108).
Le P/i. David.soiiiœ Re'.id. el \\ ils. ressemble beaucoup atj Pli. Liiidli'ijdnd
\V. et Arn., particulièrement à la forme chinoise que j'ai (hîcrile {^ofiilœ
Kijstematicœ , 111, p. Sy^) sous le nom deynv. ijunnaneiisis; il s'en distingue
loulefois par ses pétales glabres au-dessus de l'onglet et par son inflores-
cence plus ou moins poilue ou pubescente.
.l'ai dëcrii dans les A'otidœ sysfmudicw de M. Lecomte (III, p. ^y/i) deux
plantes qui me paraissent se rattacher au Pli. Dnvidsonlœ. L'une, var.
pwigens, récoltée dans le llupoh, à Ichang, par Henry (n" 717^»)' ^^*'
caractérisée par ses feuilles ondulées aux bords à l'état sec et terminées
j)ar lin mucron cuspidé et piquant: les échantillons sont en fruits. L'auti-e,
recueillie par Maire dans la vallée du Yalong (Su-tchuen) à Eui-se-yng,
diffère du type par les feuilles plus étroites el plus allongées , et surtout par
les jiétales barbus à l'onglet; ce dernier caractère la rapproche du Pli. Lind-
leijunn W. et Ain., mais elle en reste distincte par l'inflorescence pubes-
cente. C'est, en quelque sorte, une forme de transition entre les deux
espèces; c'est pourc[uoi je l'ai désignée sous le nom de var. amhigua.
Photinia GLAiiBA Maxim. (Syn. : Ph. serrulata Franch. in Bull. Soc. hol.
de Franco, XLVl, p. 907, non Lindl!). — Japon : Uyeno, Tokio (PI.
du Japon, Expos, de i8§9); Yokohama (Faurie, 1898; n" 288/1); mon-
tagnes de Kochi (Faurie, 189.'!; n" 11980); Hiroshima (Faurie, 1898:
n" 11589): Tokiyo, jardins (Faurie, 1888; n" 2816). Kouy-tcheou :
Pin-fa, monta<^ies (Cavalerie, 1907, n" 8129). Fokien : Kuatun (de la
Tauche, 1898). Chine septentrionale (Fortune, i8/l5), Tonkin : Bac-giang
(Prades, 1906; lierb. forest. Tonk., n° kh)\ Ouaug-yen (de Beauchaine,
1906; herb. forest. Tonk., n° 116).
Le 11° 2816 de Faurie est une forme à feuilles pour la plupart obtuses
et faiblement dentées. La plante récoltée dans le Fokien par M. et M'"" de
la Touche, et qu»; Franchet a rapportée, très certainemeiit à tort, au Ph.
serndatn Lindl., diffère de cette espèce par ras[)ect général, les feuilles
plus minces, l'inflorescence plus lâche, à branches moins étalées, et- les
pétales fortement barbus à l'onglet; il me semble inipossilile d'y voii' antre
chose qu'une forme du Pli. glahra à feuilles un peu plus longues que
(riiabitude.
Je rapporte encore au Ph. (rhihra un rameau en fruits figtn-ant dans
l'Herbier (la Mnsémn avec l'éliquelle suivante : r65. Photinia priaii-
f'olia Ldl. Prov. Kwanglung. (1. Fonl.r. (I*]\ herb. Kew.). Cet éclianlilloa
est remarquable par ses pétioles pourvus en dessus de dents cartilagineuses
ou de petits appendices subfoliace's ; les feuillfs supérieures ont absolument
la même forme que celles du Ph. glabra type; les inférieures sont plus
longues et |>lus étroites, à peu près comme dans la forme du Fokien dont
il vient d'être question.
Les styles du Pli. glahni sont ordinairement au nombre de deux, plus
raiement de trois, tantôt libres, tanlôl coalescents dans la |»artie inférieure,
glabres ou plus ou moins poilus à la base; les pétales sont toujours forte-
ment barbus vers l'onglet.
PiiOTiNiA BoDiNiERi Lévl. — (Syn. : Ph. serrulata Lévl. FI. Kouy-tchoou
(antogi-.), p. 3'i9yj. p. non Lindl. 1 ). — Kouy-tcbeou : Cboui-teou, route de
Tin-fan à La-fou. ait. 900 mètres (Esquirol. 1910; n° 2097). Échantillon
jjiea identique au type de l'espèce (n° 2 3 56 de Bodinier).
Celte espèce ressemble beaucoup au Ph. giahra Maxim.; elle en diiïère
|):i" ses pédicelles et ses calices un peu velus, par ses pétales non ou peu
barbus à l'onglet, souvent complètement glabres, ou ne présentant que
(juelqucs poils courts et peu apparents, et par les styles (au nombre
d' tî ou 3) l.inguemenl soudés, parfois presque jusqu'au sommet.
Dans sa Flore du kouij-tchcou . M"' Léveillé a cru devoir réunir son
Ph. Piodiniori an Ph. sorriibilK Lindl., bien que la première espèce .se dis-
tingue déjà de la seconde au premier examen par ses fleurs une fois plus
grandes el par ses styles longuement soudés.
M. Hcauvais a récollé en 1 899 à Kou-long, dans le Kouy-lclieou (n" 170),
un Pholiiiiii (pii se ratlacbeau Ph. Hodiiiicri parTeusemblc de ses caraclèies,
mais en dilTère par ses feuilles clroilemi'ut lancéolées, longues, y conqiris
les pi'lioles, de 7 à i/i centimètres sur 1 cenlim. o à 3 centimètres de large,
longuement et graduellement rélrécies aux deux exlrémilés; je l'ai décrit
sous le nom de vai-. /o/foj/o/m [Noliilœ systematica' . III , p. 37/1).
PnoTiMA l'r.rMFOLiA Lindl. — Hong-kong, bois (Bodinier, 1890,
n" 1087).
Le Ph. jinmijoliii Lindl. se dislingue facilement du Ph. i>lnhra Maxim,
par rinllorescence (rameaux, [)édicelles et calices) couverte d'un tomentum
blanc-jannâire abondant, et par les feuilles parsemées en dessous de nom-
breux petits points noirs qui manquent complètement ou sont beaucoup
moins abondants dans l'espèce voisine.
PiiOTiMV BE\Tif\MiANA Maxiui. iu Mél. bioi. \\, p. 177. (Syn. : Ph. {.scv-
rulalit Lindl.) 'BcnthidiiuiiKt Ilance, in Ann. Se. tuiL, JioL, sér. V, p. 2i3;
!:>lranvœsia Callcnjuna Dcnc, in Aoen*. Arch. du Mus., X, p. 179!). —
Chine : on\ irons dit (Ijinlon (IVauvais, i8(j8). Tonkiii : jtin-ail assez vé-
pandu (Balansa, lîon, Honnel). ^/
La compaiaisoii dos échantillons orifjinaiu (ht Pli. Baiilliiiinidun Maxim,
et du Slranva'sin CiiHenjmui Dcnn ligurant d;ins les collections du Muséum
(n" i5oi de llancc pour le Pli. liciillmmiaiin et n" 38 do Callery pour la
plante de Decaisne) nionli'iî bien ([ue ces doux |)lanles sont coniplètoment
idenlicpies. llanco a décrit la sienne m i 8G(J , comme variété ou sous-espèce
du Pli. si'iriiliih Lindl., mais en ayant soin d'ajouler qu'il est tenté d'y voir
plutôt une espèce distincte : opinion qui fut adoptée en 1878 par Maxi-
mowicz; Str/dimsiii Qillcrijmid Dcne date seulement de 187 A.
Cette plante a généralement rinlloresccnce prcs(pio aussi velue que celle
de l'espèce |iréco(lento. mais elle s'en distinguo facilement par les caracicros
suivants: inllorosceuce ombelliforme, à j'anieaux^)rimaires et scconJaii-es
pros(j[ue tous verlicillés et accompagnés de longues bradées subulées:
jeunes rameaux, pétioles et face inféi-ieure des jeunes feuilles puhescenls:
feuilles plus minces, à dents plus rapprochées et plus aiguës, non ponctuées
de noir eu dessous. Les styles, au nomI)re de 2 ou 3, sont plus ou moins
longuement soudés inférieuremenl, cjuelquefois môme jusqu'au delà du
milieu, parfois au contraire ils restent presque complètement libres jusqu'à
la base.
Il existe en Annam deux variétés assez remarquables : l'une, var. [>lii-
brescens Gard. [Noliil. system. , III . p. 875) , dill'ère du type par son inlloros-
ceuce peu velue, souvent même presque glabre: l'autre, var. salicijolii
Gard. op. cit., p. 076, qui a également l'inllorescence peu velue, est en
outre caractérisée par ses feuilles étroites, longues de G à 10 centimètres,
larges de o ccntim. 8 à 1 centim. 5, et longuement atténuées aux deux
extrémités.
Sur les échantillons fructifères du Pli. Ucnthamiana, les axes de l'inflo-
rescence sont assez abondamment verruqueux, caractère qui rapproclio
cotte piaule des espèces de la section Ponrthiœa , dans laquelle il sembi '
qu'elle pourrait tout aussi l»ien prendre place que parmi les Eiqihoiima ,
ménageant ainsi une transition entre les deux groupes.
Photinia berberidifolia Rehd. et Wils. — Su-tchuen : vallée du Yalong.
Eul-se-yng, ait. 3,000 mètres (Legondro, 1911; n° 889). D'après l'éti-
quette du D' Legendre, la plante serait sarmenteuse et les Heurs très odo-
rantes.
Les deux rameaux florifères figurant dans l'Herbier du Muséum répon-
dent fort exactement à la description du Ph. berberidifolia Rehd. et Wils.,
et je crois que l'on peut les rapporter sans hésitation à cette espèce, qui
est voisine du Pli. prioiioplnjlla (Franch.) Schueid., du Vunnan, dont elle
diffère par les fouilles beaucoup plus petites et plus étroites et par finllo-
rescencp pubosconto, mais non tomontouse.
PnoTiMA pnioNOPiiYM.A Scluieid. — Viinnan : hois de Koii-toiii (^^Dolavay,
i(S89); Mao-kou-lcliang', ou-dessus de Ta-pin-izc, })rès do Tali (Dp|a\ay,
188À).
Celte reraarcjnable espèce a été décrife par Franchel sous le nom d'Eria-
hotnja prionopinjlla [PL Delav., p. 225); dans rHei'hiei' fféne'ral du Muséuni
et dans i'herbiei" Drake, les étiqiiett'es des échantillons oiiginaux portent,
de la main même de Francliet, le nom de Pliotinia prloDoplii/iln , mais ce
binôme n'a été publié cpiVn 1907, par Schneidci', dans le tome 11 de son
Illiialvieiics Eandhiich der Lauhholzlunde , p. 998; il en est de même pour
le P//. lasiogyna , publié ()ar Franchet comme Enobotry/t. Daivs le genre
Pliothiia, auquel elles appartiennent certainement l'une et l'autre, ces deux
espèces doivent donc, je regrette de le constater, porter la signature de
Schneider à la place de celle de Franchel.
— /lOr, _
MaIUSCUS [CïPÉRACIilis) \OUVEAUX DE MADAGASCAR
(Suite),
PAR !\!. H, CllERMEZON.
Mariscus fallax nov. sp. [Socl. Mullljloi-i \.
Pcreniiis, rh'nomaU' obliqua vvl hor'noiiiaU. — Cmdis ao—^o cm. long.,
lœvis, trigoHHs , hast liaiid bulbosus. — Foliu ± nuinerosa, ijâ—a/S caulcm
(('qualifia, 3 iJQ—â mm. lat., teiiuia , firma, plana vel pllrafa, iiiai-giiio ac
ravina scabra; vagiiiœ liaiid scariosœ, fusccsn'iilr.'i. — Brarleœ inroliirralcs
i)—8, ± ererlœ, injinia nsqiic ad O-m cm. long. — Anilicla siniplea; ^i-6 cm.
diam., 5—8-railiata, radiin valdc inœqnaUbus , maximo iisque ad a ij'2-3cm.
long.; spicœ ovoideo-pijramIdaU's, i '//.•i-a cm. long., i ij-A cm. la!., laxœ ,
i-j-'jo-spiculalœ. — Spicuhe distantes, ercctce vel subpatulœ, birvilrr li-
neares , acutœ , lovitcr compressa;, j—io mm. long, i mm. lat., 3—6-Jlorœ;
rliacliilla pariiin Jle.TUOsa, alis aiigustis. — Giiima' fertiles erecta' , auguste
ovato-obloiigœ , oblusœ , 3 ij-î mm. long, tenues, laleribus rubescentibus pliiri-
nervalis ; cariiia aiigusta, lœvis, virescens, 3-iiervata, apice haud excurrens. —
Stamina 3 ; anilieiw oblongee, acutœ. — Stylus projunde trifidiis, ramis
exsertis. — Achaniium ellipsoideo-oblongam , apiculalum , trigonum, '2/3 glumam
œquans, subtiliter punctiitalnin , riibrofuscum.
Tanauai'ixe (Calât 65, Prudliomme qS, Perrier de la Bàthie 2084 b);
— sans iocalilé précise (Le Myre de Vilers).
Dillere de M. liiteus (1. B. Clarke par son antlièle simple, pelile, à
rayons peu noniltreux et plus courts, à jjiactées courtes, par ses épiliels
un peu |)lus comj)riinos, moins allongés et par ses gliunes rougeàlrcs.
Mariscus splendens nov. sp. [Sect. MulliJJori].
Perennis, rliizomate brevi , liori:oniali. — Caulis validus, 35— ào cm.
long, lœvis, trigonus, basi haud bulbosus. — Folia nuinerosa, catilem supe-
rantia , 6-8 mm. lat.. Irriter inrrassata, Jirina, plana, diaptiragmalibus in
sicco inanifestis, margine ac carina scaberrima ; vaginœ haud scariosœ , j usées-
— /i06 —
ce» les. — Bracleœ iiivohfcrolci 8—1 "> , ± eroctœ, longissiiiiœ, iiifima mfjUP
(id 'lo-^io cm. long. — Aiitlœla ± coinpoaita ,1 ^i~ ] 6 cm. diain., 8—t-?.-rndiatn ,
radiis mœqualihm i-stachijis vol 2—3-stachijis (î-a spicis minorihus bvac-
teolntis lateraUtev odjectis), radio maximo usque ad 5—6 cm. long.; spiciv
pijiwnidales , i j/a— 3 cm. long, a ija—à cm. Int., dciisliisciila', midtisiii-
cuintœ. — Spiculœ npproximatœ , ferc omiica valide rcjlexœ , longe lineari>>i,
acidœ , suhteretes, i6—a5 mm. long, vix i mm. lai., 'j-r)-Jlom' ; rliacliilla
parnmjlcxuosa, alis angiistis. — Glnmœ fcrtilpa ercclœ, angnslc oblongo-
lanccolatœ , ohtiisœ , 5-6 mm. long., tenues, lafeiibns luteis phivinci'mtia ;
cari lia angasta , lœeis, viridis, 3-5—nervata, apice tiaud excurrens. — St<i-
mina 3; antherœ longe Uneares, siibobtnsœ. — Slijlii.s profiinde trijidns,
l'amis e^-sertis. — Achœniiim anguste oblongïim , basi attenuatum, leviter api-
cnlaUim , îrigonum, a j3 glumam œquans , subtiliter punctidaium . fuscum.
Entre Antalalia et Sambava (Perrier de la Bàthie 2585).
Voisin de M. lutens C. B. Clarke, dont il diffère par ses feuilles à dia-
phragmes visibles sur le sec, ses bi'aclées bien plus longues, ses épillets
plus longs fortement réfléchis, plus multiflores et ses glumes plus grandes.
Mariscus manongarivensis nov. sp. [Secl. Matiflori].
Perennis, rlnzomate brevi, horizontali. — Caiilis 3o—ào cm. long., lœvis,
trigonus, basi haud bulbosus. — Folia ± numerosa, caulem superantia ,
3—â mm. lat., tcnuia , subjirma, plana vel plicata, haud secantia, margine ac
carina scabra; vaginœ haud scariosœ , rubescentes. — Bracleœ involucrales
5—10, ± erectœ , infima usque ad ao-35 cm. long. — Anihela ± compo-
sita, 5—io-radiala, radiis valde inœqualibus [vel omnibus brevissimis)
i-à-stachyis, maximo usque ad 8—io cm. long.; spicœ pyramidales.
2-2 ]/a cm. long, a i/a-3 cm. lat., densiusculœ , multispiculatœ. — Spi-
culœ approximatœ, patuUe, longe Uneares, acutœ, compressai, la—iÔ mm.
long. 1 ija mm. lat., y—S-Jlorœ ; rhachilla parum Jlexuosa , alis angustis.
— Glumœ fertiles erectœ, anguste ovalo ohlongœ , subucutœ , ^t mm. long.,
tenues, lalrribus sordide albidis haud lineolatis plurinervatis ; carina angusia ,
lœvis, viridis, 3— nervata, in mucronem brevem excurrens. — Slamina 3:
antherœ oblongœ, subaculœ. — Stijlus profunde trijidus, ramis exsertis. —
Achœnium elUpsoideo-oblongum ,' leviter apiculatum , trigonum , ija—ajS glu-
viam œquans, subtiliter punctulatum, fuscum.
Massif du Manongarivo (Perrier de la BiUhie 2 6-j6).
Diflerc de M. hemisphœricus C. B. Clarke par ses feuilles étroites, moins
fermes, à diaphragmes non visibles sur le sec, ses glumes phis courtes
— /i07 —
non linëolées, sps nnllit;i'cs obloiignes; dillèrn (l<; M. lulcim C. 15. Cl.'ukf
par ses f'j)is donsos, ses riiillcls |)lns comprinirs cl ses frlnmes bItincluUrcs
neltenient miicinnées.
Mariscus longibracteatus nov. sp. [Scc(. MiilliJlo)i\.
Pcrpinii.s, cwsiittosiis , rliizoïiiate brcvissinio. — Caulis ^io-^io nn. Idiiji-. .
Iwvis, trigoiiits vol fore Ivhiiinirr, biisi IkiiiiI hilbnsiis. — Folia ± iiuiiicvohu ,
(•(Uilcin hiigc siiperaiilia, -î-.V iiiiii. Int., huître dcuin'matd , triiii'ui, Jinini ,
± tfipUcdld , iicfrls p)-iiicip<ilihiis 3 proiiiiiiiilis, marg'uic (te curhia scubra;
va^lnœ luiiid ncarmœ , fiiscpscoiilcs. — Bractcœ hwolucvales â—6, ± eivctœ ,
Innirissiina', vifniui u^(jin' ad •?.')— 5o cm. long. — Aiitliola coïiiposifa , (hii-
siiiHCula, G-H cm. (lin m., ^-6—radiata , radiis brevibtis polijaUicliijh, maxiino
uaque ud a cm. long.; spicœ pijraiindales , 3-2 i/a cm. long, a-3 cm. Int.,
denshiscuUe , nmlttsp'mtlulœ. — Spiciihe opproximatœ , potulœ vel rejlexœ ,
liiieares, ucutœ , compressiusciilœ , lo-iô mm. long, vix 1 mm. lai..
S-ii-Jlorœ ; rbachilla subjlexuosa, alis angiistis. — Gliimœ forliles orecla'
dcmnm siibpatiilœ , anguste oblong(e , obliisœ , ap'ice liaud ncar'iosœ , 3 ij-i mm.
long., tenues, lateribua slranilncis lineolalis enevvath ; carina latiusciila ,
lœvis, pallide fiiscescens , 5~-nervala, apiccm (equans scd liaud excurrens. —
Stamina 3; anllierœ minutœ , brevhev oblongœ. — Stijlus projunde trijldits.
ramis exserlis. — Acluenhun angasic oblongum, apkulatuni, trigonum (sœpe
lateraliter compressiusculum) , ■i/3 glumnm œqiians , subtiliter punctiilatum ,
fuscum.
Forêt d'Analamazaotra (Perrierde la Bàlhie 033o); Nanisana ((rAlle!-
zeilte 99 i).
Celte espèce (ainsi cpie la snivante M. rnbrolinctits) s'e'carte des autres
espèces malgaches de la section Mnllijlori par ses glunies petites, à faceli
non piurinerves, ses anthères courtes, ti'ès petites, et ses feuilles à o ner-
vures pi-incipales bien marquées. Par son port, M. longibracteatus rappelle
beaucoup Torulinium fera^ TIamilt., mais s'en distingue, outre les carac-
tères généricpies (rhachéole non épaissie-fragile à maturité, ailes n'em-
brassant pas ëlroilement l'akène), par ses ghunes non mucronèes, pins
longues et plus étroites, à faces sans nervures, ainsi que par ses épillets
légèrement comprimés.
Mariscus rubrotinctus nov. sp. [Sect. Multijlori].
Perennls, ± cœspilosus , rhhomate brevissimo. — Caulis jJ-aJ cm. long.,
lœeis, trigoniis, basl liuud bulbosus. — Foim ± numerosa , caulem a'quan-
lia vel breriora , â-6 mm. lai., bieriter acuminala , lenuia , ftvnia . sub-
— /i()8 —
pldiia, neiris pi'tiicljxilihus -i pyoïniiiiilis, uiorp'iiip ne carina scahrn; foginœ
liiiiid .scdiio.sœ, Juavo^a'iiles. — limctcw Invulucmles 7-p, orcche (h'inuin
± patiilœ, i-6 mm. Int., iiifuna imjue ad 10-10 cm. lonfi-. — Anthela corn-
pmila, (leum, 8—i-T. cm. (liant., ■j—g-mdiata , radiis hi(PfiuaUbusJ ère om-
nibus poli/stnclijji.s, nin.vimo nst/ue ad ^i-ô m ni. lonfr. ; apicœ pyramidales ,
1 ijâ—-j cm. long, fl— a ij-t cm. Inl.. densiusculœ , mnlli\piculalœ. — Sjti-
(ulœ approximatœ , patulœ vel snhrejh'.x-œ , linearrs, acutœ , compressa',
8—1^1 mm. lotifi-. vix 1 mm. Int., Ù—i-2—jlorœ; rhacliilla pnrum Jlexuosa , alir
angusiis. — Gluntœ Jeriiles erectœ , angustn ohlongœ , ohtnsœ , apice scariosa',
3 mm. long., tenues, lateribus rirescentibns nio.r ± rubrotinctis haud lineo-
Intis obsolète uninervatis ; carina latiuscula, lundis, viridis, 3-ô-nervala ,
nervis infra apicem desinentibus. — Stamina 3 ; antherœ minutissimœ^, subel-
lipscndeœ. — Sliihis prnfunde trijidus, ramis exsertis. — Achaniium auguste
oblonguin, npicubilnm . Irigonuin (sœpe laleraliler compressiusculum), a/<ï
glumani (vijuans , subtililcr punctulaluni , Jnscuni.
Mevalanana (Perrier de la Bàthie 929); Miandrivaze (Hiiré); Nani-
sana (d'AHeizclte 99); la Maudraka (d'Alleizelle 82 1).
\oisiu de .1/. lungibraclenlns II. Glierm., doiil i! diU'cre par ses feuilles
])lus larges, brièvement acumiiiées, ses biaclérs plus courtes, cl sui-
lout par ses glumes lavées de rouge, non line'olées, à carène vci'te n'attei-
gnant pas le sommet scarieiix, ainsi (|ae par ses anthères presque ellip-
soïdes.
Mariscus varicus G. B. Clarke [Sect. /•'(/'] '^
in Durand et Schiiiz, Consp. FI. Afr., \. 096, nomen nuduni.
Perennis, cœspitosus, rhi tomate brevi , crasso. — Caiilis /fô-jb cm. long.,
Icevis vel apice scabriusculiis , trigonus, basi hand bnlbosns. — Folia nunie-
rosa, caiilem œquantia vel superantia, 3-à mm. Int., glauco-virentia, crassa ,
rigidissima , sœpius in sicco plicato-convoluta, margine ac carina scaberrinia ;
vaginœ liaud scariosa', fuscescenles, coriaceœ , longa', valde striata'. —
Ihacleœ involucrales (J-() , erectœ, scaberrinia', in fi ma itsque ad ^to-ju cm.
long. — Anthela composita, laxa, 6—g-radiatii , radiis primari'is valde iit-
a'(/ualibus i-ô—stachijis , niaximo usque ad j-jo cm. long., radiis secundariis
nsqiie ad i-n cm. long, redis divaiicatis vel rejlexis ; spicœ snbglobosœ vel
breviter ovoideœ, densœ, io—i5inm. diam. (latérales 5-6 mm. diam.)., niulli-
spiculatœ. — Spicnlœ confertœ, erccta; demum patulœ, lanceolatœ, acntœ,
tnrgidulœ , parum coinpressœ , ■)--j mm. long. 1 ij-i--} mm. lat., ^-(j—jlorœ ;
(') Je réunis dans la section ïiufi les espèce» rangées par Clarke dans les sec-
lions Turi^ldulœ et TImnherjfia'.
— m) —
rlidrliiHd iiiiritm JicxKo.sa, iilis aiiniislis. — GliaïKt' ffriilcs crcrlu' dvinuiu
xiilqxiliila', <iiii;ns((' oviilo-obloiiifa', oblima', S i/-i mut. l(iiij>: , Iniiics, lalc-
rihiis ± riibcscciitibiis liiiud llii<'oli(li>i pluriiirrnilis ; cni-imt (nifpi-sld , lœvis,
virescens, 3-iicrvala, In nuicroiirin brevissiiiiuin cxcurrciis. — Siuiniiia ÎJ ;
autherœ longe liiicareit, mbacuUv. — .S/yks profuiuk Ivijtdiis, raiiik longe
exuerhs. — Achœn'unn angnste ellip.Hoidenin, iiIruKjue (tllenuatuni, (ipini-
httiini, frigonuni, ;/•> glintiani (l'/fiions sntilHiler ji'nirliilnliini , fiisoini.
Mauaiikazo (Peirier de la Bàlliie 2700); Tsinjoarivo (\igiiior el Iluir.-
I)ert 1867V, — sans localité précise (Baron 3()/i7, 3700).
Voisin (le M. arcuato-rejlcxns H. Cherni. de'crit ci-après, dont il diiïèie
par ses ('pis moins denses, ses rayons secondaires non arqués et ses épi 1-
lels plus longs, un peu plus muilitlores.
Mariscus arcuato-reflexus nov. sp. | Sect. //'{/' J.
Pereunis; rliizoma hmd vimini. — Canlis ()o-jô cm. long. , lœvis, tri-
goniis, busi ttuud bidbosus. — Folia ± numerosa, caulem œtjuanlia, 3-â mm.
Int., glauco-vireiilia , cntssa, rigidimma , sœ^im in sicco plicnto-convoluUi ,
niargine ac curina scabcrrimu; vaghm liaud scariosœ , fuscescentes , valde
slriatœ. — Brncteœ invohicndes 7-9, erectœ, scaberrimœ , infima iisqiie ad
35-5o cm. long. — Antheia.composila, laxa , j-g-radiata, mdiis prhna-
riis valde inœquaUbm i-Gstuclajis, maxinio usqite ad 10-19. cm. long.,
radiis secundams tisque ad 1 ijù—i ij-2 cm. long. ± arcuato-rejlcxk ; spicw
suhghbosœ vel breviter ovoideœ , densissimœ , 8-10 nnn.-diani. [talerales
'1-0 mm. diam.), mullispiculalœ. — Spiculcv confvrtissimœ, paluhe vel
rejlcxœ, lanceolatœ, acitlœ , turgidulœ , parum compressœ, 3 iji-S mm.
long. 1 î/a mm. lut., S-à-Jhrœ ; rhachilla parum Jlexnosa , alis angusik.
— Glumœ fertiles erectœ, angiisie ovato-oblongœ , obtusœ , 3 mm. long.,
tenues, lateribus rubris haud [vel vix) lineolaiis plurinervatis ; cariiia an-
gusta, lœvis, pallide lulescens, 3-nerrata, aplce vix excurrens. — Sla-
niina 3 ; antlierœ longe Itneares, subacutœ. — Sljjlus p'rofuiulc trijidus, rantfi
longe exsertis. — Achœnium anguste ellipsoideum , iilrinque attenuatum ,
apiculatum , trigonum, ij-^-s/S glumam œquans, subtilitcr punctulatum.
fuscum.
Forêt d'Analamazaolra (Viguier et Humbert 9/19); Tamalave (d'AUei-
zette i38o); — sans localité précise (Baron 5 6/11).
Cette espèce est bien distincte de M. Owanii G. B. Clarke, auquel Clarke
avait rapporté l'exemplaire de Baron; elle s'en sépare notamment par son
inflorescence moins étalée, à rayons secondaires arqués-réllcchis , ses épis
— MO —
li'os (lonsos ol (lo ninilii^ plus petits, sos ëpillets plus courts moins niulli-
llores ot ses fjliiines sensiblement plus petites. — Par ses é[)is globu-
leux très denses el ses épillets courts, paucitlores, M. (irciiHto-njle.riiH a
(pielques rapports avec M. yujm H. B. K. (indiqué à lorl à Madagascar),
mais en diffère par ses feuHles plus .étroites, pliées-euroulées, ses layons
secondaires plus longs el arqués-rélléchis, son akène étroitement ellipsoïde
el sa rliacliéole étroilt'inent ailée.
Les espèces ci-dessus décrites portent à 3 1 le nombie des MarhcuH
actuellement connus à Madagascar, déduction faile des espèces indi-
quées à lort.
/lll -
Sur Liis Chaetockros du grovve Pehuvianus Bgtw
(Suite), .
PAR M. L. Mangin.
h. ClIAETOCEROS CONVOLLTUS Casll'.
Le C. convolulus créé par Castracanc a été retrouxé dans les mers
arctiques et décrit par divers auteurs qui ne s'entendent pas toujours sur sa
Acritable signification, comme on le voit par sa synonymie. Le C. convolulua
Gastr. est ie C. Brightivellii Gran (1897) non Glève: C. criophilus Glè\e
non Gastr.: C. mmwlntiis Jôrg. ; (L c(mvoliitu>i Gran igo^i.
Jôrgensen , après avoir confondu le C. convolutus avec le C. concavicornis
[crioiÂUm). sépare ces deux formes spécifiquement. Ostenfeld reconnaît
aussi '' que celte espèce ff(C. convolutus) n'a jias été distinguée de la
suivante C. [criophilus) coiicavicornis lors de l'examen des éclianlillons
recueillis avant 1900. . . n, ffil est certain qu'une grande partie des don-
nées indiquées sur les tableaux en 1898-1899 pour C. (criophilus) con-
cavicoriiis auraient dû être attribuées à C. convolutus.^
Comment est-il i)ossible de confondre ces deux formes? L'examen d'une
pèche due à l'obligeance de M. Ostenfeld \a nous en donner la raison. Cette
pêche, exécutée à l'ouest de Tlrlande par 65" 3a' lat. Nord et 36" 18' long.
Ouest, renfermait trois sortes de chaînes (fig. 7) se distinguant par l'écar-
tement des individus qui les composaient. Tantôt ceux-ci sont si rappro-
chés qu'on ne peut observer le mode d'insertion des cornes (lig. 7, ni);
tantôt ils sont assez espacés pour montrer nettement l'intrication des cornes
de deux cellules contiguos (fig. 7, i) ; dans une troisième série intermédiaire,
l'espace laissé entre les individus de la chaîne est faible et les cornes sont
C) Ostenfeld, De Dauske Farvaudes IManUon, 1 81)8-1901. Phytoplankton og
Prolozoer, Mémoires de l'Acadimie royale des Sciences et des l.ettres de Dauc^
mark. Copenhague, 7' série, sect. Sciences, t. IX, n" 2, 191 3, i\csiiraé français,
p. 336.
— 612 —
su ibnissops, parfois niriue elles onl (léloriiié la \al\e inféiicure pour [louvoir
sp loger ((ig. 7. II). Uuand les chaînes sont entières, la torsion caractéiis-
li(|uc qu'elles subissent ne laisse aucun doute sur Tattribution des formes
au C. coiuohitus , mais si elles sont brisées, des indi\idus séparés présentent
])arfois une si grande ressemblance avec le C. concavicornis (C. criophilu.'i)
qu'il est presque impossible de les séparer de cette espèce.
On devrait donc faire du C. convolutus une variété du C. concavicornis,
mais Jiirgensen a signalé ' un caractère important, à la vérité sou\eni
dinicile à reconnaître : l'existence d'une ceinture très large entie les deux
valves, tandis que chez le C. concavicornis la ceinture est indistincte et très
étroite. Pour cette raison, nous conserverons le (\ convohilus Caslr. comme
espèce distincte, voisine du C. concavicornis.
5. CllAETOCKROS CURVATLS Castr.
Cette espèce paraît jus(pi'à piéseut cantonnée dans les mers antarc-
tiques. Les individus sont le plus sou\ent solitaires, a\cc les coi'ues
antérieures insérées' au milieu de la valve supérieure, coalescentes ou
libres à leur base. Celte espèce appartient donc au groupe Pcrnvianas
(fig. 8).
Les cornes sont d'un diamètre uniforme, toujours lisses et se dirigent
en décrivant une courbure assez grande dont la convexité est dirigée \ers
le haut.
Parmi les nombreux échantillons que j'ai rencontrés dans les pêches de
l'expédition du Pourquoi-Pas? on peut trouver une série de formes de pas-
sage entre les individus à cornes antérieures coalescentes et ceux où ces
cornes libies s'insèrent obliquement sur la valve supéiieure, rappelant
le caractère du véritable C. criupliilus.
Le C. curvatus Caslr. a pour synonyme C. pendulu'i Karst.
Les descri{)tions qui jirécèdenl nous permettent de distinguer, parmi les
formes du groupe Pc)7a'ù(.'(î/.s, deux séries : l'une, caractérisée parles cornes
antéiicures, décrivant une courbure plus ou moins grande à convexit-é
tournée vers le sommet : c'est la série des convr.vicomes. La deuxième, qui
constitue les concavicornes , dont les cornes aniérieures, tantôt a[)pli<|uées
contre la chaîne d'indi\idus, tantôt divergentes, se relèvent toujours en
décri\ant une courbure à grand rayon dont la concavité est tournée vers
le sommet.
I
K. JoRGKNSKN, l*rulislon |ilaulv(uii aii> dcm Nordraccro in don Jolircn i8()7
1900, Bergfii) MnseuDiy .larbor{r , n" VI, 1900.
— /ii:'> —
< ]<;■
I-
(ili. cdiiraliUKS (ia:ilr.
Divers aspeils dis cliiiiiies Miivanl ([lie les iiidividus sunl plu- ou inuiiis serrés.
Fig. 8. — Ch. nirraluH Caslr.
Formes typiques ;'i jjanclic cl funues de passade à droilc.
— 41/1 —
I.C UihlctUi suivaiil résume le groupcmeul des loniics du lypc Pcrurianns.
^"unvo^ ol ei>tvtvù)i-*vu4
(3. convcxicc ï^ïù/i lb\j.
(5. concvuyx^'O'iyni/i
^
'^
i 'a
Q. cwï^a'tM/*-/?^*Ç>SVj*^'^^
V
*^7^
C . ce TVCOA) l^XH'VVW
^ (Cl] llob ■
Q. CO ivDoiu/ti** Ca^
V
11 coni[)ix'nd . comme on le \oit, deux espèces pn'nci|);des, une pour
clia([iie série, auxcpiclles on peut rattacher des espèces ou foi'Uies secon-
daires.
/il5
ÛBSERVATIOys SUR QUELQUES SeRRATOCERITIHUM [hoSAl) DE lEocÈNE,
PAR M. R. ClIARPIAT.
(Laboratoire (le M. Stanislas Meuniec.)
I. A PROPOS DU Ceiuthium siiiiiiiniM (Tînrr;.).
Deshayes, dans son premier ouvrage, t. II, p. 3o2, a dëcrit d'une
façon très sommaire l'ornemenlalion des premiers tours de la coquille du
Cerithium si-iraiuiii : crCeux qui appartiennent au jeune âge pre'sentent trois
rangs presque égaux de gianulations, le rang inférieur augmente succes-
sivement, finit par devenir très proéminent et par fmner une carène sail-
lante, profondément denliculée. •«
Notre regretté confrère J. Boussac, dans sou fr Essai sur l'évolution des
Cérilhidés dans le Mesonummulitique du Bassin de Paris n, n'a pas donné,
pour l'ornementation des premiers tours des espèces appartenant au Ra-
meau du C soirattim, plus de détails : «Les très jeunes tours sont ornés de
trois fins cordons granulés à peu près égaux, mais peu à peu celui qui
horde la suture postérieure prend plus d'importance, s'élève sur une
carène, et ses granules se transforment et se développent de façon à donner
les tubercules ou les épines de l'adulte. ^
M. Gossmann, dans son tf Catalogue illustré des coquilles fossiles de
l'Éocène des environs de Paris 'i , ne revient pas sur l'ornementation des
premiers tours, telle que Deshayes l'a décrite, n'y ajoute rien.
Pourtant cette description est insuffisante, et elle l'est d'autant plus
que, pour les espèces très voisines du C. serratuin (Brug.) : C. tuberculo-
smn (Lamk.), 6'. mutab'de (Lamk.), C. denticulatum (Lamk), ni Deshayes,
ni M. Gossmann nont insisté sur l'ornementation des premiers tours de
spire.
Cette ornemenlalion présente cependant des difTérences dans les quatre
espèces précilées, différences qu'il est important de signaler, puisque c'est
par elles seules que l'on pourra distinguer les jeunes individus de ces
espèces voisines.
Sur les quatre ou cinq premiers tours, les jeunes C. sciratum (Brug.),
f]g. 1, sont ornés de lo-ii côtes longitudinales saillantes, à peine incur-
MuSÉUM. XXV. '28
/
— ZÎ16 —
vées, traversées de trois cordonnets d'iné,oal relief et portant à leurs inter-
sections des gi'anulations. Les côtes longitudinales sont tn-s nettement
marquées à leurs intersections avec les deux cordonnets antérieurs et entre
ceux-ci, elles le sont beaucoup moins entre le deuxième et le troisième cor-
donnet (cordonnet postérieur), et à leurs intersections avec ce dernier.
Les granulations déterminées par les points de rencontre de ces ornements
premiers din.'jOal relief sont évidemment «i'inéjOale importance. Les gra-
nules des deux cordonnets antérieurs sont nettement plus gros que ceux
du cordonnet postérieur, qui sont à peine marqués sur les premiers tours
(2-3"). De plus, ils sont très visiblement unis, chacun de ceux du premier
rang avec leui- correspondant du deuxième , par la partie antérieure des
côtes longitudinales.
Ce n'est que vei's le 8-9' tour que les trois langs de granulations
deviennent égaux, ont la même importance, le même relief.
Avant de décrire l'ornementation des jeunes individus du C. mulabile
(Lamk.), du (l. tubeirnlomim (Lamk.), et du C (hntkulatum (Lamk.),je
résumerai en quelques lignes les observations que j'ai faites sur des C.spv-
rattim ( Brug.) , adultes et vieux.
Deshayes distinguait, outre la forme type, sur les derniers tours de
laquelle les rangs antérieurs de gronidalions s'eifacent, deux variétés :
ffLa variété A, a-t-il écrit, se distingue eu ce que, sur chaque tour, on
trouve une strie granuleuse et, sur le dernier, on en voit trois.
ffDans la variété B, les deux stries du jeune Age ont persisté; elles se
montrent sur le dernier tour qui a alors quatre rangs de granulations -
(1" ouvr., t. II, p. Soa).
M. Cossmann ne mentionne pas ces variétés dans son Catalogue; il dit
sim|)lement : ff Au-dessus de cette rangée (tubercules), deux autres lignes
de dentelures |)lus tines s'effacent graduellement sur les derniers tours, ou
bien celle du haut persiste seule en s'accentuant.i
Mais si l'on maintient ces variétés , — ce qui ne me paraît nécessaire que
si chacune d'elles détermine un niveau stratigrapliique ou un faciès, — il
y a lieu de créer une variété C (Nob), que caractérise la présence, entre la
suture et les tubercules jiostérieurs, de trois cordonnets à peine granuleux,
mais bien marqués, sur les 7-8' derniers tours.
Les individus que j'ai iccueillis pendant la guerre, à Yentelay (horizon
supérieur du fbanc à Verrins^i), appartiennent tous à cette variété C.
A propos de ces variétés, il n'est pas inutile de faire remanjuer que
tous les C. serratum (Brug.) appartiennent dans leur jeune âge à la va-
riété B. de Deshayes. 11 semble donc que celle forme devrait logiquement
élre prise comme forme type.
l'inlin il existe une variété de C serratum assez éloignée du type, et
qui s'en distingue surtout par la profondeur et la largeur de sa rainure
sulurale.
— h\l —
liCS piomiors lonrs de ootte varidié. flonf. le lypc provient du Calcaire
ijrossier de Scnlis, ont roriiemeiilalion des (ours coinîspondaiils de Tespèce
do Brujjuièrc. Les huit tours suivants portent trois cordons de graniila-
lions rondes. é{jalcs et serrées. Ce n'est que vers le dixième tour, c'est-
à-dire sur les h-b derniers, que les {granulations du cordon postérieur se
d('veloppent pour former des tid)crcules aplatis et saillants, tandis que
celles des cordons antérieurs s'eiracent. A partir de ce moment, les tours,
qui étaient jusque-là Icgèremcnt convexes et séparés par des rainures sutu-
rales profondes, sont étages comme ceux du C. seiralum.
\i'à ligne de suture est lisse, à peine sinueuse sur les derniers tours:
les deux carènes qui circonscrivent la base sont lisses, ou alors la marginale
seule est subgranideuse.
L'ouverture, la columelle, les canaux sont ceux du C. scrratnm.
Bien que cette forme du Calcaire grossier de Senlis se distingue par des
caractères très nets de l'espèce de Bruguière et des variétés de Desliayes,
comme elle ne me parait caractériser ni un niveau, ni même un faciès, je
n'en ai fait qu'une variété , pour laquelle je proposerai le nom de C. serraluiu
(Brug.), var. Sylvanectensis [^ob.).
Je signalerai encore certains accidents dans l'ornementation du dernier
tour de spire et de la hase, assez fréf(uente chez les grands C. seirattim
(BrUg.) : plis très accentués, séparés de sillons profonds allant du canal
antérieur aux carènes marginales; côtes variqueuses réunissant un gros
tubercule aux épines qui lui correspondent dans les rangées antérieures:
tendance des épines de ces rangées antérieures à atteindre la taille des gros
tubercules épineux de la rangée postérieure ; tendance du dernier tour à se
détacher des tours précédents : ces accidents constituent des stigmates de
vieillesse qui ne sont pas particuliers au C. sevratum (Brug.), mais que l'on
retrouve souvent plus exagérés dans d'autres espèces.
Les individus figurés par M. Cossmanu, dans son Iconographie, t. II,
pi. XXIII, n° iSy-i, sont :
Celui de gauche, un seiralum, variété A.
Celui de droite, un sermtum type.
, II. A PROPOS DU C. JoUETI (VaSSEIb), DU BoiS-GODET.
M. Cossmann . dans son ouvrage sur les Mollusques éocéniques de la
Loire-Inférieure (t. I, p. 169), écrit, au sujet de cette espèce :
ffJe ne cataloguerai pas C. Jolieti, quoique je ne puisse me décider à le
comprendre dans la synonymie de ('. scmitum. L'échantillon très usé de
TAtlas de Vasseui" parait avoir des tubercules moins tranchants (jue ceux
de l'espèce de Brug. , et la rangée supérieure des granulations est plus
saillante. .Te n'ai vu dans aucune collection d'individu répondant à cette
diagnose. n
— Zil8 —
Je n'ai pas ëté plus heureux que M. Gossmann : je ne connais celle
espèce que pai- la photographie qui en est donnée clans l'Atlas de Vasseiir.
Mais comme dans le même gisement j'ai trouvé plusieurs C. .sermUim
dont les granulations de la rangée supérieure sont aussi saillantes que
celles de l'espèce de Vasseur, et que, d'autre j)art, les tubercules des
C. serratuiH ff roulés n sont aussi arrondis que ceux du C. Jolieti figuré,
qui est, ainsi que l'a fait remarquer M. Gossmann, un individu nsé,
l'espèce distinguée par Vasseur me parait être uu C. scnaliim très voisin
de ia variété B, peut-êtie même simplement un individu iigé appartenant
à cette variété.
III. A PROPOS DO C. ClaR'E (Vasseir).
On trouve, an Bois-Gouet, des C. scn-aliini (variété B) (pii tendent sur
leurs derniers tours vers le C. Clam, par diminution du nombre de leurs
tubercules, par éloignement de ces derniers de la ligne de suture, par sim-
|)lification de celle-ci; mais l'ornementation de leurs premiers tours reste
diiïérente de ceux de l'espèce de Vasseur.
Par contre, l'ornementation du C. Clarœ est très voisine de celle de ia
variété Sjilvdnccimnk , que jai décrite plus haut : même rainure suturale,
même évolution dans l'ornementation. Les seules différences consistent
en ce que les tours de spire sont plus élevés et les granulations de leurs
cordonnets mieux marquées et un peu plus grosses dans Si/hanectemis que
dans Clarœ.
Il y a donc tout lieu de considérer l'espèce du Bois-Gouet comme une
mutation du G'. sermUnn , var. Siiloaneclnms.
IV. A piiopos 00 Cerithium MViAniu-: (L\m.).
I/ornenientalion des premiers tours du C. mulabile (Ixuuk.) ne se dis-
tingue de celle des tours coirespondants du G. serratim (|ue |>ar les côtes
longitudinales, (jui sont beaucoup moins marquées que dans cette espèce
précédente, et |iar leur nombre. Gelui-ci, et par conséquent le nombre des
granulations, est de '2'j--2Ç) par tour chez G'. muUiInlc, alors qu'il n'est que
de 10-11 chez G. svrralum. Dans les deux espèces, sur les 8-9 premiers
tours seulement, les granulations du rang postérieur sont plus petites que
celles des deux rangs antérieurs (fig. III).
La forme des granulations est dillérente dans les deux espèces : elles
sont perlées chez G. mutahilc, subépineuses chez C. aeiratum.
Il existe encore d'autres caractères différentiels. Les carènes qui circon-
^( rivent la base sont toujours lisses chez le (.'. mulabile, tandis que la mar-
ginale, au moins, est tientelée chez G. semiium. Ce caractère amène tout
naturellement à parler de la suture qui, bien ((ue canaliculée chez les deux
— /i19
/
^1^
Fis. I-
Fig. II.
Echeiie : lo/i
— 420 —
espèces, est lisse, rarement subgrannleuse, chez la première alors (jnVlle
est dentelée chez la seconde.
Je dois h la vérité de dire qu'il est des individus, aussi hion d(! ^'. acrra-
him que de C. muiabile, qui présentent sur les o-G premiers tours de spire
une ornementation à très peu près identique. On voit les C serratum passer
au (j. miitohih par augmentation du nombre de leurs granulations, qui
prennent une forme plus perlée, par elfacemenl et redressement de leurs
côtes longitudinales, alors que les C. mutahde passent au C. serratum ,' \rdv
diminution (\n nombre de leurs granulations, par accentuation et incur-
vation des côtes longitudinales (lig. II).
On peut établir, en partant de la première ou de la deuxième de ces
espèces des séries descendantes ou ascendantes, montrant que le C. mutahik
est une mutation du C. serratum.
Et les individus intermédiaires qui, soit par régression pour le d. muUi-
hllr. soit pr.r évolution pour le 6'. serratum, pi'ésentent des caractères rap-
pelant leurs ancêtres ou faisant pressentii' ce que sera leur descendance,
ne sont pas rares. Mais, je le répète, ce sont là des formes intermédiaires,
et leur existence ne justiGe pas, à mon avis, ce que Boussac a écrit dans
son ff Essai sur l'évolution des Gérithides ;i , p. lih : nC. muiabile, cpioique
fort différent dans Tadulte, de C. serratum, a toute la partie jeune de sa
co(piille identique à la partie correspondante de ce dernier. «
V. A PROPOS DU C. TVBERCVLOSVM (LvMK.).
S'il est quelquefois fiicile de prendre lun^ pour l'autre des deux espèces
])récédentes lors(ju'ellcs ne sont représentées que par de très jeunes
coquilles, il est par contré impossible de les confondre avec des C. tuber-
cnlosum du même âge.
Chez ceux-ci, la suture est non canaliculée el rornenientation est toute
différente. Les trois rangs de granulations sont, comme dans les. espèces
précédentes, d'inégale importance; mais ici, c'est celui du milieu qui est
le plus petit ; souvent même, il est peu visible sur les A-o premiers tours.
Les granulations du rang postérieiu', qui donneront les gros tubercules de
base, sont rondes; celles du rang antérieur sont de la même taille (pie les
précédentes el en même nombre, mais sont allongées dans le sens de
la suture: celles du rang du milieu, |)cu après l'apparition de celui-ci
{i^'-k" tour), rappellent bientôt par leur finesse, par leur rapprochement
et par leur nombre, les perles du C. inutabile (fig. IV).
De plus, les granulations des trois rangées ne sont réunies par do petites
côtes longiludinales pou saillantes que sur les 3-^i premiers tours.
Si l'on p(;ut très vi'aisemblabiement admelire tpu' (.. miilabilr n'est
qu'une mutation de C. serralujn, il est beaucoup plus dillicile de considérer
C. lubcrculosum comme une autre mutation de l'espèce de Bruguièro. D'après
V
— 421 —
rornementation do ses proinltTS tours, d'après les caractères de sa suluro,
(;. lubenulosinn sej'ail plulùL à considéror comme miitalion de ^'. denticiilaluiit
(Lamk.),doiitHoussaca fait le chef de lilo d'un rameau voisiu du raïueau
du C. serratum. Je reviendrai d'ailleurs sur cell*' ((ueslion à propos du
C. dentlculalum.
Les observations faites sur des C. tuberculosmn adultes me couduiseiil à
reparler du (!. liroccltii d(! Deshayes.
Dans une Note publiée au Hiillctiu du Muséum iialioiial d'Hislonr nalurcllc
en septembre 1909 (n" 6, p. 890), j'avais sifj-nalé (pi'il est facile d'établir
tous les passages entre le C. tuberculosum (Lamk.) et le C. B rocckii {Deûi.),
et je concluais : ( fr cette espèce ne peut donc être considérée que comme une
variété de (J. lubevcidosum)-^.
Trois ans plus tard, en 1912, Boussac écrivait dans sou cf Essai sur
l'évolution dos CérithidésT , p. kh : rll convient, à propos de cette espèce,
de faire disj)araîlre de la nomenclature un nom qui ne s'applique qu'à une
variété du C. Brocchii (Desh.). Ce n'est qu'une variété du C. tuberculosum
(Lamk.), dans laquelle les deux filets antérieurs restent finement granulés
au lieu d'être tubercules; c'est, à mon avis, la seule différence qu'il y ait
entre les deux formes , et comme on peut montrer tous les passages de l'une
à l'autre et dans de nombreuses localités, il n'y a pas lieu de couse, ver ce
nom.fl
M. Cossmann, analysant mon travail (rr Revue crit. de Paléozoologie « ,
XVI, p. 34) et celui de Boussac (ff Essai de Paléoconchologie comparée^ ,
VIII, p. 2^0), réprouve d'autant moins de répugnance à se rallier à
cette conclusion", qu'il a toujours rencontré r: la plus grande difficulté
à séparer les échantillons des deux formes quand ils proviennent d'un
même gisement n.
MM. Stanislas Meunier, Gloez , Ramond , P.-H. Fritei , que j'ai consultés
à ce sujet, sont également de cet avis.
La nomenclature y gagnera en clarté lorsqu'on aura fait rentrer dans
l'espèce toutes les variétés qui en ont été décrites comme espèces dis-
tinctes.
Au lieu de CBrocchii/A serait donc mieux d'écrire : C. tuberculosum,
var. Brocchii.
Il existe une autre variété de C. tuberculosum : c'est celle dont les tours
de' spire portent trois rangs de granulations au-dessus des tubercules posté-
rieurs , et dont M. Cossmann a fait son type de C. Brocchii.
M. Cossmann écrit en effet, dans sou Catalogue illustré : rrLe C. Brocchii
se distingue du C. serratum, du C. diademu et du C. denticulatum par ses
denleUircs moins aiguës, plus tuberculeuses, surmontées de trois cordonnets,
finement granuleux, souvent effacés n, — alors que Desbayes, dans son
premier ouvrage, t. II, p. 3 10, donnait du C. Brocchii la description sui-
vante {ex parte) : ffLes suivants (tours du milieu de la coquille) offrent
— h11 —
h la hase une rangée de tubercules pointus, peu nombreux. Le reste de la
coquille est ordinairement lisse, si ce n'est à ia suture où Ton remarque uue
rangée de petits tubercules qu'elle cache en partie. Dans quelques individus,
on remarque entre la suture et la rangée de grands tubercules , Mne ou dem-
stries tantôt simples , et quelquefois très finement granuleuses à la circon-
férence.
La variété décrite par Desbayes n'est pas celle décrite par M. Gossmann ;
c'est pourquoije proposerai pour celle-ci le nom de C.tuherculosum (Lamk.),
var. Cossmanni (Aoi.).
Si, d'autre part, l'on s'appuie sur les caractères du dernier tour et de
la base tels que les donnent ces deux auteurs (base circonscrite par deux
carènes dentelées et ne portant que quelques cordonnets obsolètes), on
constate que tous les C. tuberculosum sont nBrocchiiv dans leur jeune âge.
Et alors il est permis de se demander si ce n'est pas ce que nous appe-
lons la variété qui est en réalité la forme type, ainsi que je l'ai déjà fait
remarquer à propos du C. serratum.
Deshayes signalait en outre, dans son premier ouviage, une variété de
C tuberculosum dont les trois rangs de tubercules sont sensiblement égaux.
Cette ornementation est très fréquente sur les derniers tours des grandes
et épaisses coquilles ; elles me parait être un apanage de la vieillesse.
Cette variété n'a d'ailleurs pas été retenue par .\1. Cossmaun dans son
fCatalogue illustrer).
L'individu figuré par cet auteur dans soa Iconographie, t. Il, pi. XXlll,
n° 187-4, est un C. tuberculosum, variété Cossmanni (iSob.).
[A suivre.)
SOMMAIRE.
Actes adminislralifi : . l'n^r».
Dëpôl du fascicule n° 4 du Bulletin de 1 9 1 9 3 i 9
Décès do M. H. HoA, Soiis-Dirocleur à TÉcole pratique des Hautes Eludes,
Secrétaire {jénéral de la Société des Amis du Muséum Bi 9
Présentalinn d'ouvrage par M. R. Anthony 819
Communications :
M. KoLLMANN. Sur la présence de l'os plauum chez les Léuiuriens Sa 1
L. Roule. Documents pour servir à Tliistoire du Saumon {Salmo sa'ar L.)
dans les eaux douces de la France (3° série) • 3a.'i
F. Le CEnF. Description d'un genre nouveau et d'une espèce nouvelle de
Satyride américain [Lépidopt. Rliopalocères] 3-j8
E.-L. RouviER. Quelques espèces nouvelles de Caridines 33o
P. Fautel. Amiélides Polychèles des îles Gambier et Touamotou. [Figs.]. . 330
Éd. Lamy. Les Lilbodomes de la Mer Rouge (d'après les matériaux re-
cueillis par M. le D' Jousseaume). [Fin.] S'ih
L. Gecmain. Contributions à la Faune Malacologique de l'Afrique équato-
riale : LYlIl. Sur quelques Gastéropodes du lac Tanganyika et de
ses environs. [Figs.] 3;)i
Cb. Gbavier. Sur le rôle des cinclides chez les Actinies 358
— Sur le développement des glandes sexuelles chez les Acliniaires 36 1
P. Dangiiy. Descriptions de quatre Méliacécs de Madagascar 364
M"' A. Cambs. Espèces et variétés nouvelles de Graminées asiatiques 367
A. GuiLLAUMiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXIV. Plantes recueillies par M. Franc. (Suite.) 373
XXV. Plantes recueillies par M. E. Lequerré 376
Fr. Pellegrin. Un curieux Kapokier à fruits en sablier : Bomhax buonopo-
zense P. Beauv. var. Vuilletii Peliegrin. [Figs.]. , , 879
— Les collections botaniques récoltées par la Mission de délimitation
Congo français-Cameroun «>8 1
R. Beîvoist. Guenetia, genre nouveau de la famille des Tiliacées 387
Ed. Jeanpert. Énuméralion de plantes de Macédoine 390
J. Cardot. Notes sur des espèces asiatiques du genre Photinia, section
Euphotinia 398
{Voir la suite à la page It de la couverture.)
H. Chebmezon. Mariscus (Cypéracées) nouveaux de Madagascar. (Sutte.). . 4o5
L. Mangin. Sur les Chaeloceros du groupe Peruvianus Bgtw. ( Sutte.) [ Figs.] . 611
R Charput. Observations sur quelcpies Serralocenthium (Vifipial) de
rÉocène. [Figs.] ^»^
SOCIETE
DES
AMIS DU MLSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
1. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'Histoire natu-
relle, fondée en 1907, a j)oiir but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'eniicbir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, el de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement (^ui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris. • -
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires , de Meinbres donateurs el de
Membres bienfaiteurs , ([lù (.\o\\cr\[ être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une «rolisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
• Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ''^
<') S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association,
boulevard Saint-Germain, u" 120, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOÎRE NATURELLE
RÉUIVION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
S^'^^'^Jjïb
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGXIX
AVIS.
Le IJutleliu.dti Muséum éinnl une publication mensuelle, destmée essen-
lieliemenl à de conrles noies pei-mettant des prises de date, son impression
doit être r.ipide : MM. les Auteurs sont donc inslanmient priés, dans l'in-
térêt général , de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
I/étendue des notes insérées par un même auteur dans un numéi'o du
lUtUetin ne saurait dépasser huit pages d'impression. Toute communication
excédant cette limite sera renvoyée à l'auteur.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d'une communication
devra, si son auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être
[•émise par écrit dans les vingt-quatre heures.
Les iiuiiiusoils doivent être délîuitifs pour éviter les remaniements et
écrits très lisiblemeut, seulement au recto de feuilles isolées.
Ils ne porteront d'autres indications typographiques que celles conformes
aux caractères et signes conventionnels adoptés par rimprimerie nationale,
par exemple :
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gnés une fois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en caractères gras (en particulier noms d'espèces nouvelles) : sou-
lignés d'un trait tremblé.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d'indiquer le titre du
péi-iodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
11 est désirable que. dans le titre des notes, le nom du groupe ou
embranchement au(piel appartient l'animai ou la plante dont il est ques-
tion soit indiqué entre parenthèses.
L,es Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tù-és
à part qu'ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des ligures dans le texte accompagnant les communications
doivent être remis en même temps que le manuscrit, \ejour de la séance;
faute de quoi, la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais suj)plémentaires qu'elles entraînent, les planches
hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et
après décision du Bureau.
11 ne sera envoyé qu'MH^ seule épreuve aux Auteurs, qui sont piiés de la
i-etourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections
trop uombretises <iu d'ordie technique, l'article sera ajourné à un numéro
ultfh'ieiu'.
HULLETIN
DU
MlSÉUiVl INATIONAL D'HlSTOlUt: iNATLHELLt:.
ANNÉi: 1919. — r 6.
—^oc-
180^ RKUfSION Di:S NATllRALISTlvS DU MUSÉUM.
26 JUIN 1919.
PllKSlDENCE DE M. STANISLAS MEUJ^IEH,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR. CHSBÇA' <
. |BBV -y.^c,
ACTES ADMINISTIUTIIS. à^-^4i^J8é'
M. LK PuÉsiDEivT déposc SUT Ic Ijuicau le cinquième fascicule du
Bulleiin pour 1 anne'e 1919, coutenaiit les communica lions faites dans
la réunion du 22 mai 1919.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants :
Ont» été promus, à dater du i*^'" janvier 1919 (Arrêtés du 8 mai
et du 28 juin 1919)168 fonctionnaires et agents du Muséum ci-
après désignés :
Assistants. — MM. Bourgeois, Ramond, Demoussy, de la '2" à la
i"' classe ; Nicloux, Rivet, Lamy, de la 5* à la U".
Prépamleurs. — MM. Guignard, de la 2"= à la i""' classe; Piédallu.
KoLLMANN, Perrin, Legendre, dc la h" à la 3'; Ranson, de la 5" à
la U\
BrigaïUev des gardiens. — M. Auffray, de la b'^ à la U^ classe.
Gardiens dc galeries. — MM. Lerondeau, de la 2^ à la i"^"" classe ;
Lambert, Sargenti, de la h" à la 3*; Pansart, Meurgey, Laury, de
la 5" à la A^ Coquil, de la 6» à la 5% Mauaudeau, do la 7*= à la G^
MlSKLM. — XU. 39
— V2'i —
(larrons de lahoraloire.s. MM. Fayoux, de la t>/ à la i" classe;
().>ii(BKDA>K, de la 3' à la 2' ; Cottereau, de la U" à la 3^
Surveillanls milihnrcs. — MM. Plai\t\rd, Pascallon. Vignai, , de
la 5' à la '1" classe; Lardit, de la 6'' à la 5''; Chklat, de la y*" ;i
la G-.
Conàergc. M. Her\k, de la T)"" à la /i'' classe.
M. Turqikt, l'réjjaraleur scleuliiique au Laboratoire colonial de
racole des Hautes Études près le Muséum, a donné sa démission
(Acceptation ministérielle par arrêté du 5 mai 1919).
M. Lerondkal (L.). Gardien de galerie, est admis, sur sa de-
mande et pour cause d'ancienneté d'âge et de services, à faire valoir
ses droits à une pension de retraite, à dater du 1" juin 1919
(Arrêté du 19 mai 1919).
M. Bouleau (François-Joseph), Sous-brigadier des gardiens, est
nommé Adjudant militaire en remplacement de M, Ville>euve
(Arrêté du 2^ mai 1919).
M. Lancelle (Charles), Gardien de galerie, est nommé Sous-
brigadier en remplacement de M. Bouleau (Arrêté du 26 mai 1919).
M. Pansart (Georges), Gardien de galerie, est transféré, sur sa
demande, dans l'emploi de Garçon de laboratoire (Chaire de Phy-
sique appliquée) en remplacement de M. Denizé, décédé (Arrêté du
2 G mai 1919).
M. Zaharoff (B.) a été nommé Associé du Muséum (Assemblée
des Professeurs du 19 juin 1919)-
M. (ÙHOPARD (L.) a été nommé Correspondant du Muséum, sur la
proposition de M. le Professeur Bouvier (Assemblée des Professeuis
du 5 juin 1919)-
M. Letestu (H.) a été nommé Correspondant du Muséum, sur la
proposition de M. le Professeur Lecomte (Assemblée des Professeurs
du 19 juin 1919).
vj;
DON \)K COLIJilC/nONS KT I) OUMl/VUKS.
M. le l'rolosst'ur Stanislas Mkunieh annonce ()iii!, mal};ré los
mauvaises circonslanccs acLucUcs, il vient de rec(;voir de M. Mkk-
(;aud, Conservateur des (lollcclions de Géologie du Musée d'Histoire
naturelle île Toulouse et <;ràce à la hienveillanle entremise de
Al. Cartailiuc, (juelques fragments d'uni; météorit(! qui serait
tombée le lo juillet 191 A, à une quinzaine de kilomètres au nord
de Toulouse, dans un cham[) de la commune de Saint-Sauveui',
canton de Fronton (Haute-Garonne), l^e l)loc que possède le Musée
de Toulouse pèse environ 12 kilogrammes. M. Mengaud. dans une
étude préliminaire, y a trouvé :
Silice 4o.0()
Fer 3o.oo
Alumine 1 5. 00
Magnésie 6.65
Soufre 6.82
98./17
L'auteur annonce la publication procbaine d'une note concernant
les circonstances de la chute de cette masse.
C'est seulement d'hier que cet échantillon est venu enrichir nos
collections du Muséum National. Nous n'avons pu encore déter-
miner le type litbologique auquel il appartient.
M. Ed. Lamy offre, pour la Bibliothèque du Muséum, un mémoire
intitulée ; Revision des Astai',tidak vivants du Muséum dlnstoire ntiluivlU'
de Paris [Journal de Concliijliolope, Aol. LXIV, n" 2, njK)).
M. A. GuiLLAUMiN, au nom de M. 11. Schinz et au sien, présente
et offre, pour la Bibliothèque du Muséum, la 1" livraison consacrée
à la Botanique (Bédaction : H. Schinz et A. Guillaumin) dans l'ou-
vrage intitulé : Nova Caledonia. par Fr. Sauasin el .1. Boix (VVies-
baden, iqi'i). Ce fascicule contient les dix mémoires suivants:
Ed. Fisc» Kit, /'»«^'7 (gen. Dirlijophoni).
Abbé J. Harmand, Lichenes.
39.
- -V2G —
F. Stepham, JHcpalicac ,
I. Thkriot, Musci,
Prince R. Bonaparte, Filicaks , '
Idem , Lycopodiales ,
H. Scni\z, Equiscidies et Triwiâaccav .
G. HiERO>YMUs, SchgincUaccae ,
Ed. Hagkel et H. Schinz, Grainitteae ,
V. Kranzlin, Orchiduceae.
M. R. LE(iKNnRE présente à la Réunion cl oIVro pour la Rihlio-
tli('(jue du Muséum deux ouvrages récemment parus :
t° La (ligcslion des cellules à aleurone du blé (pain blanc et pain bit),
par le D"" Albert Lucre.
Ce travail, thèse de doctorat en médecine, a été effectua pai- le
D' Liacre, pendant la guerre, au Laboratoire de physiologie du
Muséum, fonctionnant comme laboratoire de la Section d'Hygiène
du Sous-Secrétariat d'Et<it des Inventions, au cours dune conva-
lescence pour blessure. Il se rattache à la série des recherches pour-
suivies à ce moment sous la direction du Professeur Lapicque pour
la meilleure utilisation du blé.
On y voit que la digestion des cellules à aleurone du blé est
contingente et dépend de la rupture de leur membrane obtenue
par une mouture fine du son. Dans ces conditions, Tinlroductiou
de l'assise protéique dans le pain fournil i p. loo environ du
poids du blé de matières nutritives alibiles parliculièremeut impor-
tantes par leur teneur en composés azotés.
2° Problèmes scienlijiques d'alimentalion en France pendant la {juerrc,
par R. Legendre.
Ce volume, écrit à la demande de M. le Ministre de PAgricullurc
et du Ravitaillement, renferme les comptes rendus des séances de
la Commission d'Alimentation de la Société de Biologie tenues
sous la présidence du Professeur Charles Richet . et une l)ibliographie
analyli(]ue des travaux français [uibliés pendant la guerre.
Cette Commission avait été constituée à la suite et à l'exemple
du Food War Committee de la Royal Society de Londres, de celui
de l'Academy of Sciences de Washington et du Comitato scicntifico
- \11 —
per ralimonlaziono de la R. Accadeinia dci Lincei de Rome, pour
étudier les problèmes du ravilaillement au point de vue pliysiolo-
{îi([ue et fournir des renseijfnemenis aux déldjfUi's français à la Com-
mission scientiri(|ue interalliée du Ra\ilaillenient.
M. Legendre, secrétaire de celte Commission, a rduniles discus-
sions et les conclusions sur les questions alimentaires qui ont le
plus préoccupé la France j)endant la guerre, tiavaux auxquels M. le
Professeur Lapicque et Tauleur, tous deux du Muséum, ont pris une
large part.
M. Paul Chabanaud, Correspondant du Muséum, présente deux
ouvrages ofl'erts à la Bibliothèque du Muséum par leurs auteurs,
MlVl. Emile et Albert Jahandiez :
i" Catalogue des plantes vasciilaires qui croissent naturellement dans
le département du Var (i vol. in-8°, 61 5 p., 17 pi. et i carte en cou-
leur);
2° Les îles d'Hyeres, 2^ édition, 1916 (1 vol. in-8°, 68 illustra-
tions dont 36 hors texte et 5 cartes).
Le premier de ces ouvrages, auquel est jointe une brochure
[Additions à h Flore du Var, extrait des Annales de la Société d'Histoire
naturelle de Toulon, 1910), qui en constitue un appendice impor-
tant, est précédé d'une introduction, par M. Ch. Flahaut, sur la
géographie botanique du Var. Ce Catalogue est le résultat de nom-
breuses années de recherches faites sur place par ses auteurs. Les
planches sont la reproduction de photographies et représentent
^2 espèces ou variétés.
Le livre intitulé Les îles d'Hyères est précédé d'un avant-propos
de M. le Professeur Charles Richet, Membre de l'Institut et Prési-
dent de la Société de Biologie; il est divisé en deux parties. La pre-
mière comprend une élude historique et une description très com-
plètes de la presqu'île de Giens ainsi que des îles de PorqueroUes ,
Port-Cros et du Levant. On trouvera dans ce travail non seulement
tous les renseignements désirables sur les moyens de transport qui
permettent d'accéder aux îles ainsi que sur les ressources, généra-
lement précaires, qu'elles peuvent offrir pour un séjour, mais encore
les indications les plus précises sur tous les itinéraires praticables,
tant dans la presqu'île de Giens que dans chacune des trois grandes
îles d'Hyères. La seconde partie est constituée par une suite de
— VJS —
iat;il()}}ues botaniques et zoologiqiics aux(|uels s'ajoute un index
l)il)li(>};raplu(|ue. Le catalogue des plantes vasculaires a été dressé
|(aii\l. Emile .lahandiez; divers spécialistes ont concouru à l'élabo-
ratiou des autres listes de plantes ou d'animaux. Parmi ces collabo-
rateurs, il laut citer MM. Boudier et Dumée (Cbampignons), Paul
Hariol (Algues), Topsent (Spongiaires), Corbière (Bryozoaires),
Azani (Orthoptères), MoUandin de Boissy (Coléoptères), Pourcel
(Poissons), Madon (Oiseaux), etc.
Écrit par un savant et un artiste, ce livre constitue un guide
précieux pour quiconque se propose d'entreprendre un voyage
d'étude, voire même de simple tourisme, dans cette partie si pitto-
i'es(pie et si jieu fréquentée de notre magnifique litloi'al méditer-
ranéen.
Détail particulier: ces deux livres ont été entièremeni imprimés.
\ conqiris loulcs leurs illustrations (eaux-fortes, litliojjrapliies,
plidlogravuics), par les auleurs eux-mêmes, dans leur [uopriélé
parliculière, à Carqnciraiine (V;u).
— 'lL>!)
COMMUNICATIONS.
1 /'/loprt.s /)/■; Lt TtïfPiOMrK nus Pa.\(iollss :
iti:cTii'i(Hrio\ AU lh\(iM': A\[^f^r. dr G. Cuniin,
PAR M. R. ANTHO^V,
La planche 7A du Règne animal de Cuvicr (AHas-Mamniilières) est
consaoréo à la représentation du genre Mmiis. Celle planrlie comprend
(| tignres dont voici les légendes : /
(fCîonrè l*an<folin ^[a>lis Lin.
I'"ig. I. l*an;;oliii à queue courlo. Mnnis i>ei)ladacl>it<t Lin. }[<niix braclijiiiraP.v\\.
lîi'duit (l'apirs une peinture de Huet , appartenant à la Collection des vélins du
Muséum.
Kig. 1 a. La tète du uiénie, vue de pi-olil, la lanjfiu' «•tant alinn{{f-i'.
I*'ij;. 1 II. l'^ace supéi'ieure de la tète.
Fig. 1 c. Patte antérieure.
Kig. 1 d. Patte postérieure.
Fig. 1 e. (}ueue, vue l'n dessous. (Ces figures sont tirées d'un dessin ("ait
d'après nature par Huet. )
Fig. t /'. Tète osseuse, vue de prolil.
Fig. 1 /;. La môme, sans mâchoire inférieure, et vue par sa l'are inférieure.
Fig. 1 /(. Os de la patte de devant, montrant les phalanges bifur(juées, d'après
Cuvier. Ossements fossiles, n
11 résulte de ce texte que toutes ces figures se rapporteraient au Mnnis
ppiitadacty la. Sous la planche elle-même est, au surplus, l'indication : «Pan-
(JOUN \ oDEtiE COURTE [Maiiis imitad(tctyla)ri .
Or ces 9 représentations concernent , à n'en pas douter, plusieurs espèces
très différentes du genre Munis.
La figure 1 se rapporte effectivement au Mnnis pontndactjjla Lin. L'ani-
mal est facilement reconnaissable, d'abord en tant que forme asiatique
aux poils que l'on voit passer entre les écailles, surtout dans la région des
flancs et à la racine de la queue. La grande dimension des écailles, leur
nombre sur la ligne médiane du corps (on en compte lio environ), le
nombre de séries longitudinales qu'elles forment sur le dos (l'animal vu
de profil en présente 6 séries à gauche de la ligne médiane, ce qui ferait
11 séries en tout, la disposition étant supposée symétrique), enfin la
proportion des griffes des extrémités antérieui-es et postérieures permettent ,
— /i30 —
en outre, de voir ncllemont quil ne saiirail s'agir d'une des deux autres
espèces asiatiques rtî»/^( Hodg. ou jorniilcfi Desm.
Les figures i « et i h paraissent se rapporter au Manis teiradactyla Lin.
Je ies ai comparées en effet au spécimen conservé dans l'alcool ( 1901-/169)
des Collections d'Anatomie comj)aiée; on retrouve , chez ce spécimen , la
même forme généiale d'écaillés (au niveau des yeux une grande écaille
dépasse en largeur loutes les autres comme dans les figures 1 rt et 1 h,
ce que je n'ai vu chez aucun autre PangoHn), la même ligne du profil et le
même écartemenl entre l'écaillé la plus antérieure de la ligne dorsale et
l'extrémité du nez.
Cette conclusion est corroborée, comme on le verra par le fait que les
figui'es 1 rt et 1 /» sont reproduites d'un vélin du Muséum sur lequel se
trouvent également rassemblés les originaux des figures 1 c , 1 r/ et 1 f,
lesquelles se rapportent certainement au Munis teiradactyla Lin.
La figure 1 c représente une patte antérieure gauche recouverte de poils
et non d'écaillés sui- sa face dorsale. Cette particularité n'est rencontrée
que dans deux espèces du genre Manis, africaines Tune et l'autre, le Manis
lelradaclijla Lin. et le Manis tiicuspis Rafin. La très grande réduction du
premier rayon digité indique qu'il s'agit de la première.
La figure 1 d représente une patte postérieure gauche recouverte
d'écaillés sur sa face dorsale et montrant également une réduction extrême
du rayon 1. Elle se rapporte ceilainement comme la précédente au Manis
totradactijla Lin.
Du ftiit que l'extrémité de la queue qu'elle représente est ventralement
dépourvue d'écaillés, la figure 1 e ne peut se rapportei' qu'à l'une des
espèces suivantes :
M. nurild Hodp ) , . .
., T\ l ""'Speces asiatiques.
M. jaranica IJesm ) '^ '
M. telradaclula I^in . . . ) , r • •
.» . • ■ n /• . r.speces airioaines.
m. tncuspis Haiin \ '^
car je crois avoir montré^' que, contrairement à ce que dit Jentink "', le
Manis ppntadarliila Lin., esj)èce asiatique lerreslre. ne doit pas plus posséder
"^ R. AiNTiioNY, A propos do quehjucs raractèros anatomiques do la queue des
Pangolins et do lour utilisation en Taxinomio. [liiiJL Mus. llial. nal., 1919, n" 1.)
n. Anthonï, Catalogue raisonné et dpscriplif des CoUeclinns d'Osléologie du
Service d'Anatomie corn purée du Muséum d'Hisl. nalurelle. Mammifères. Fasc. I\.
Photidotu. Paris, Masson, 1919.
'-^ Jentink , Révision of Ihr Mnnidae in llie Lc\fLen Muséum. {Notes Letjd. Mus.,
IV, 189.2.)
— /i31 —
(le surface vcnirale nue à l'exlrémilé de la (jiiene (|iie les espèces alVicaines
également leriesties : Munis {ri^jaiitcu lUig- et ]I(ih(h fcmmuiclài Snuits.
Parla grande taille de ses écailles d'une façon génëraie, par la forme de
celles qui en garnissent le bord marginal, cette queue de Pangolin ne ptMil
se rapporter qu';\ l'espèce U'iradacttjla Lin.
Celte conclusion est d'ailleurs corroborée par le fait que le vélin dessiné
par Iluet (février i8i()) [n" 5i de la Collection dos vélins du Muséum]
comporte, outre les originaux des figures i «, i /;, i c, i d, i <?, une
représentation de la face dorsale de la queue (iguréc par sa face ventrale
en 1 c. On voit sur cette représentation, outre l'interruption de la rangée
médiane des écailles caractéristique des espèces africaines, la forme égale-
ment caractéristique des écailles du Manis telradactiflu Lin., lorsqu'on les
compare à celles du Munis tricuspis Rafin.
Les figures i /, i g-, i h, reproduites d'après les Ossements fossiles se
rapportent , comme je l'ai montré ailleurs ''', au Manis javanica Desm. (voir
notamment, fig. i/et i ^-.la gi-ande longueur des apopbyses jugales anté-
rieures). I/exemplaire représenté dans les Ossements fossiles paraît même
être, comme je l'ai dit, le squelette qui porte dans les Collections du Ser-
vice d'Anatomie comparée les n"' VL-258 — A.3ii2 — 1919-7.
En résumé :
= Manis pentadact^la Lin, , espèce asiatique.
Munis teiradnctjjla Lin., espèce africaine.
Manis juvanica Desm., espèce asiatique.
Il m'a paru être de quelque intérêt de faire cette rectification. Car je
crois que les erreurs que contient la Plancbe 7/1 du Règne animal de
(juvier ont du être pour quelque chose dans l'établissement de celles qui
se sont propagées à propos des caractères extérieurs dilTérentiels des espèces
tlu genre Manis.
^'' 1^. Anthony, Catalogue. . . Mammifères. Fasc. IX.
— ^V2 —
.SVft l.\iPPAHKII. nnSPIRATOIRE /)B L* HiPPOPOTAME ,
PAR M. H. Neuville.
Divers auteurs ont traité de l'anatomip de l'Hippopotame et fourni des
détails sur son appareil respiratoire.
(iR/VTioLi;T a été 1res bref sui' ce sujet. Il a mentionné la forme bilobée
de chaque poumon et a observé que, si l'on déchire la plèvre, ffon voil
que les éléments du poumon ne sont jéunis que par un tissu cellulaire
1res lâche, ce qui permet de séparei- facilement les lobules les uns des
autres «.
Crisi' a considéré les poumons comme à peu près unilobés el a vu que
de larges cellules à air {air-colis) y exislenl vers les sommets. Il a, comme
(ÎRATioLET, obsej'vé la division en lobules particulièrement distincts, ce
(ju'il rapproche des dispositions offertes par le Dauphin, le Marsouin et le
Phoque. 11 est ensuite revenu sur cette division lobulaire, qu'il dit n'avoir
renconli'ée chez aucun autre Pacliyderme.
11 m'a été permis de repiendre, sur plusieuis sujets, les observations
ainsi relatées.
On peut admettre, avec Crisp, que les poumons de l'Hippopotame sont
imilobés. Chacun présente une base arrondie et un sommet pointu; le
poumon droit se prolonge en outre en une pointe cardiaque, mais
il n'existe pas de sillon délimitant celle-ci du reste de l'organe et l'on ne
peut considérei" cette pointe comme formant un lobe distinct. La présenee
lie cellules à air, au sommet, m'a pai'ii constante. Ces cellules sont
foimées par la dilatation des vésicules respiratoires; elles font tout
d'abord penser à une lésion d'emphysème; je les crois cependant normales,
les ayant lenconlrées sur plusieurs sujets dont certains n'avaient vécu que
quelques jours; même sur un très vieil individu, présentant par ailleurs
des signes anatomiques manifestes d'emphysème, je n'ai pas observé, au
niveau de ces dilatations, les lésions emphysémateuses caract«h'istiques.
Il est intéressant de rappeler, comme l'a fait Crisp, que de telles particu-
larités existent sur d'autres Mammifères aquatiques; je les ai maintes fois
observées sur le Dauphin et me souviens en avoir vu d'identiques sur le
Grainpus grkcus.
[ja division lobulaire des poumons de IHippopolame ne ma pas semblé,
tout examen fait, avoir la valeur que Crisp lui allribup. Extérieurement,
roi-oiim- o>lc()ni|);i(l. ([iicl (|iii' sdil r.ij;c du siijcl. Les lolmles simt loujoiirs
ici [)liis racilfiiciil isolablrs (jut; sur la |»lu[)art (l(^s Mamuiiiï'ivs; uiais ils
lue paraissent rappoler simplemout, à ce poiiil de vue, ceux du r><i'ul, <>ù
la cliarpenle conjonctive inleilolmlairc prcsenle un dévoloppeniont parli-
culier et une structure spéciale qui est d'ailleurs en rapport avec la pr»>-
disposilion à la pi^ripnoiuiionir H conviciil aussi di- se rcun-uiorer,
{•"•(jr, 1. — Cœur et poumons d'un très jeune Hippopotame.
|,es lobules pulmonaires, facilemonl isolables. ont été disséqués.
Knviron i//i gr; nal.
à ce même [xtint de vue, ce (pie pivsento le fœlus lumiaiu, dont les
lolinles pnlnionairos, cntoure's d'un tissu conjonclif relativement abon-
dant, soni beaucoup moins cohérents que ceux de l'adidte. Les dispositions
offertes par rHippo|)olame rappellent donc simplement celles qui existent,
d'une manière durable ou seidemeut transitoire , chez d'autres Mammifères.
La figin'e i représente les poumons d'un trèsjeune Hippopotame, dont les
lobnles ont été- disséqnés : (elle est la disposition qui a frapjié (iRATior.K'r
— /j3A —
el Crisp ol ((uc je considère comme assimilable, grosso modo, à celle du
(.e derniei- Hippopotame mort à la Ménafjerie du Muséum m'a présenté,
quant aux poumons, une particularilé que je crois devoir mentionner en rai-
son non pas tant de son inlor<'t intrinsèque, que de celui quelle me paraît
offrir à litre comparatif.
Les viscères abdominaux de THippopotame possèdent , d'une manière
générale, une tendance à la coalescence. C'est ainsi que le foie adhère for-
tement, et sur une surface étendue, au diaphragme et à l'estomac, et que
la rate est étroitement accolée à ce dernier viscère. Sur le sujet dont il
s'agit, la base de chaque poumon adhérait en outre au diaphragme sur
une surface étendue. J'ai cru bon d'examiner la structure de celle adhérence,
en raison de l'intérêt que présentent, pour l'anatomie comparée, les faits
de ce genre, pathogènes chez l'Homme, mais qui ne le sont pas toujours
chez les Animaux. A première vue, elle ne rappelait pas plus les sym-
plivses pathogènes des séreuses que l'oblitération pleurale des Eléphants
ou les adhérences partielles, très particulières, des Cétacés : H n'existe ici
ni un tissu banal d'adhérenc;' pleurélique, ni une couche épaisse de tissti
conjonctif permettant un glissement f;icile des poumons, et encore moins
une bride organisée l'appelant celle qui existe chez les Cétacés.
Au niveau de celte adhérence, l'endothélium pleural est résorbé; la
trame conjonctive de la plèvre viscérale et celle de la plèvre diaphragma-
tique sont fusionnées, des faisceaux de fibres s'étendant d'une plèvre ii
l'autre sans qu'il soit possible de les attribuer en propre à l'une ou à l'autre.
Le seul point de repère utilisable pour la délimitation de chacune des deux
plèvres est fourni par l'appareil élastique de ces membranes. Sur l'Hippo-
polame, cet appareil est beaucoup plus puissant dans la plèvre viscérale
que dans la plèvre diaphragmalique, et cette donnée, contraire h celle de
l'anthro])otomic, se vérifie également sur divers autres Mannnifères.
Sur la figure 9 , on voit en W ' la plèvre viscérale très irrégulièrement
réfléchie sur elle-même à la limite de la zone d'adhérence; son épaisseui"
est considérable puisqu'elle mesure, en V, c'est-à-dire dans la partie libre
de la base des poumons, aBo ft, el, en V, 70 (jl. L'appareil élastique de
la plèvre pariétale se réduit ici, par contre, à une couche mince et lelle-
nienl irrégulière que je renonce à lui assigner une ('|)aisseur moyenne: en
f'' Celte lijjure rend manileslc une aulro p;irlicnliinli'', qui est la bifidilé —
d'ailleurs peu accentuée — do la pointe du rœur, déjà vue par Ghatiolkt, discutée
ensuite, et (jui est ici beaucoup moins neltc que sur les Siréniens. 11 ne me paraît
pas y avoir lieu d'admellre, comme il a été supposé, que celle lendauco à la Lifi-
dité s'atténue avec i'àjjeieHo me semble seulement très variable avecles individus,
(|uei (pie soit leur à{;e. .le si{jnalerai accessoirement que l'on m saurait attribuer
à celte bilidilé des ventricules (ui rapport avec In vie aqnnti(pie : on la retrouve
jusque cbez rEit'pbanl.
j,-;,,, -1, — Adhérence tlii poumon el clii diaphragme
observée sur un vieil Hippopolanie.
P, parenchyme puhuonaire; — D, (hapliraj^me; — C , cavLlé pleurale; — W appa-
reil'élastique de la plèvre viscérale, séparéa du parcncbymn p.ir IVxsudal Ë. — Colo-
ration à la ruscliine-résorclne. Grossissemcnl :.io diam. (Cixtract, phot.)
crrtaius poiuU où lit toalesceuce des libres est im peu plus jjiiindc, celle
couche se |»iésoiilo, eu coupe, comme une liyue <li)ul»iant à très peu de
ilislance celle que dessiuc la charpeule élastique de la plèvre pulmouaire.
C'est îdnsi ipic l'on aperroit, sur la j)artic de la ligure 2 où existe
radhéreuce, à a niiliiniètres euviron à {fauche de ia ligne VV, une autre
ligne beaucoup plus niiuee et beaucoup uioius uette : c'est là l'appareil
élastique de la plèvre diaphragnuilique.
C'est outre ces deux ligues que s'effectue l'adliéreuce, par lusiou directe;
des deux couches coujoucti\es que l'ou w, peut appeler ici sous-eudothé-
liales (jue par réniinisceuce, reiuloiliéliuui a\aut disparu. U n'\ a doue pas,
entre les deux plèvres, interposition d'un tissu particulier. Malgré les dil-
térences considérables des dispositions Jinalement réalisées, ce qui existe
ainsi n'est pas sans rappeler fondamentalement le mode d'adhérence des
plèvres des Élépluuils. Si le tissu conjonclif réunissant les plèvres de
l'Hippopotame dont je viens de relater le cas, s'étendait en surface el en
épaisseur, ce cas exceptionnel de riii[)|)opolame deviendrait semblable à
celui qui est normal pour les Eléphants, car les mêmes éléments y entrent
en jeu, et c'est leur quantité seule qui diffère.
Les causes de ces dis])osilions sont cependant très diUUrentes. Physio-
logiques chez les Eléphants, elles sont pathogènes sur le sujet dont il s'agit.
Ce sujet avait vécu une vingtaine d'années à la Ménagerie du Muséum.
Ses poumons étaient scléreux, et la dilatation des alvéoles, accompagnée
de la présence d'éperons interalvéolaires caractéristiques , manifestait en
outre un emphysème avancé. Et ces lésions devaient être fort anciennes,
car il existait sous la plèvre viscérale, entre elle et le parenchyme pulmo-
naire, non seulement au niveau de l'adhérence, mais sur la presque totalité
de la face diaphragmatique du poumon, un épais tissu d'exsudat, parti-
culier en lui-même et dont la présence peut expliquer les phénomènes
d'adhérence''. Par contre, aucun exsudai ne s'étendait à la surface des
plèvres.
"' Cet exsudât est visible en K sur la li^;urc 2 , où il s'étend entre le paren-
chyme P et la puissante lame élastique VV caractérisaut la plc»re viscérali'. Il i',s(
essentiellement formé d'une niasse librineuse, où se remarquent des libres coujuhc-
lives ëparses, restées j;énéralemenl parallèles à la surface du poumon, d où des
libres élastiques subsistent également jiar places-, les lijjnes irréjfulières , i'oncées,
que fou voit sur celte ligure, dans la partie dont il s'agit, sont en effet consliluées
par des fibres élastiques. Indépendamment de son interruption par des éléments con-
jonclifs ou élastiques, celle masse n'esl pas lionioj|ène : on y voit d abord quebpies
vaisseaux, dont certains sont assez, volumineux pour atteindre, el dépasser inème,
un diamètre de 100 (t; les arlérioles \ ont une paroi fort épaisse; ces vaisseaux
existent surtout au voisinage du parencliynie pulmonaire et de la lame élasliqHe,
rVsl-à-dire plutôt dans le tissu perliobniaire ou suus-pleural quan sein de Icxsu-
dal lui-même. Celui-ci est en outre divise en blocs par des travées irrégulières,
— fiM —
\ii |)oiiil (le xtio ici oiivis;i{j(', ce (juil iiii|K»rl(' d»' irlt'iiir jtius p.ulifii-
lièiomeiil , c'est ry(llj('i'enc(' diiecle des coucIk'S soiis-eiulollu'lialcs, visc«Tcde
el ])aiiétale, sans inteiposition de tissu spc'cial d'adhérence. Ce lait d'adhi'-
rcnce directe estaDatomiquonient intéressant, en ce qu'il permet de coin-
|)ieiidio comment peut se former un tissu intcrpleural dé()Ourvu de carac-
tères inflammatoires iiilrinsécpies, comme il en existe chez les Kléphanls.
l'incore une lois, c'est une (liiïërence de (piantité, plutôt que de struclm-c,
qui s'observe entre le tissu conihlanl la lolaliti'; delà cavité pleurale des
Kléphants et la mijice couche conjonctive unissant les plèvres, pvv iwiir,
dans le cas exceptionnel (juc je relate.
incomplètes , dont certaines sont surtout lonuées de libres conjonctives ou l'Ias-
tifjues, et dont d'autres le sont de débris cellulaires, notamment de noyaux et de
grains de pigment provenant plutôt de la désagrégation cellulaire (pie de l;i pul-
vérisation-du charbon pulmonaire, dont les masses sont bien visibles dans le tissu
conjoiictif interlobulaire. On ne rencontre pas ici le riche réseau cellulaire sillon-
nant la fibrine dans les inflammations banales de la plèvre.
/i38 —
SVR VN 1.\DU:E MORl'JWLOtilQUE I)V VOL CHEZ LE.S OlSEAU.Ï ,
PAR M. F. HoUSSAY.
En juin i<)ii, jai sommairement publié une théorie du voi qui, on
raison des événements, a fort peu retenu raltentionO, Son essentiel est
cfue, dans le vol plane' aussi bienajue dans le vol battu, la force muscu-
laire de l'Oiseau s'exerce pour relever l'arrière" du corps en prenant appui
sur une aile [dus ou moins fixe, suivant sa surface et son élasticité rela-
tives. Par le relâchement musculaire, le corps retombe sons l'eiTct de la
seule pesanteur; il est à nouveau relevé, puis retombe, et ainsi de suite,
d'une façon rythmique ou vibratoire. Celle-ci n'a])parait pas dans le vol
|)lané, où tout consiste en pressions sur l'air, sans mouvements transver-
saux; elle s'accuse au contraire à l'oeil dans les battements de laile quand
celte dernière, trop peu large, offre une trop faible résistance et s'enfonce
dans l'air au moment où les muscles y cherchent leur appui pour soulever
le corps, ne l'y trouvent qu'à demi, mais l'y trouvent tout de même.
Je compte prochainement établir cetle théorie à l'aide de nombreux laits
déjà relevés dans les multiples observations et expériences que je poursuis
sur ce sujet depuis longtemps. Je veux aujourd'hui montrer un lapporl
moi'phologique qui coïncide parfaitement avec elle.
Si la théorie est juste, la distance entre l'axe d'altache des ailes et le
centre de gravité du corps doit être pour le vol un fadeur de premier
oràre^fdcU'iir p((ssif, qui, par temps calme, sera plus ou moins- défavo-
rable selon que la distance en question sera plus ou moins longue. A ce
facteur nouveau, il faut adjoindre les facteurs actifs déjà reconnus : surface
de l'aile, force des muscles pectoraux.
Gomment, d'abord, mesurer ces éléments? Comment, ensuite, les com-
biner pour tirer de leur comparaison des conséquences? J'ai fait siu" dos
animaux frais beaucoup de mesures, dont je parlerai en temps opporlufi;
aujourd'hui, je veux seulement lelater celles (jue j'ai oITcctuées sur les
938 squelettes de la collection d'Anatomie comparée au Muséum, M. le
professeur Ed. Perrier m'a autorisé très libéralement à faire ces mesures,
et je les ai réalisées de juillet à octobre 1918.
D'abord, où se trouve le centre de gravité chez l'Oiseau? En marche sur
le sol, il est bien clair que ce point est dans une section transversale pas-
f F. HoussAï, La vibration propulsive. Volplaué et vol battu chez les Oiseaux.
C. R. Ac. Se, 3 3 juin 1916.
/lil') —
saiil |iar les deux ailiciilalioiis des lomiiis. (.)ii;md l'OiseJni (iiurt; l<'s ail.-s
|Mmi- piviiditî son vol, I»' ceiilir de yTavilc esl irpoilé en avaiil. Mais, di-^
«HIC les pieds (niilleiil leife. le poids des pâlies, (pd deviemieiil al(»rs sus-
pendues au corps, lamèiie le cenlre de <{ravité en arrièie. Dans une pr<!-
niière aj)[)ioxinialion , on peul adniellre (pi'au lolal le cenlre de ^raviti- esl
à peu près au même niveau dans le \ol el dans la marche; cela sans lenir
compledes ailonfjenienls ou des raccourcissemeuls combinés du cou el <!<•>
pâlies, par lesquels Tanimal peul opérer lui-mémé des déplacements de son
cenlre de gravilé s'il en peiçoil du sou-
lagenienl ou de raniélioralion dans la
vitesse. Nous ne clierclions (Fahoid, pour
ainsi dire, que les {grands axes du sujet
autour desquels il sera ullérieuremonl
possible d'ordonner tons les détails e(
toutes les complications qui se piésen-
leronl.
La dislance entre l'articulation de l'aile
et Tarliculalion de la patte nous fournira
donc une mesure en rajiporl avec le vol
en tant qu'elle reprcsenlc la longueur du
levier au bout duiiucl esl aoulerê l>' poids
(lu corps; elle est, toutes choses ('ijaies
d'ailleurs, d'autant plus favorable ()u'elle
est plus courte, et inversement.
Il faut, pour mesurer ceUe distance,
des lepères précis. Sur l'articulation du
fénuu', je prends le point médian du bord
de la ca|)SMle, facile à déterminer : l'arli-
culalion de l'épatde est, au contraire, très
indécise; j'y prends conmie point fixe le
milieu du bord interne et supérieur du çoracoïde. Pour éviter les eri-eurs de
montage, je mesure cette distance sur les deux côtés du corps et je prends la
movemie: il v a larement luie dillérence sensible. Soit a le nombre tiouvé.
Les Oiseaux se classent très sensiblement de la même façon par suiTare
alaire et par envergure; au reste, je ne puis ici mesurer que l'envergure,
.le le fais segment par segment et j'ajoule les nombres obtenus. ,Ie désigne
par e le résultat.
La force musculaire est mieux évaluée par la section des pectoraux que
par leur poids, car, ainsi tjue dans une mouille, c'est le nombre des brins
ou des fibres qui inqtorte et non leur longueur. Or cette section . ou un
nombre proportionnel, nous sera donnée par le produit de deux éléments :
la hauteur du bréchet (//) et la largeur tlu sternum (s). Je mesure la hau-
teur du bréchet à sa partie antérieure el la largeur du sternum à la [loinle
Muséum. — x.w. 3o
SqiK'JolIc lli()riici(|ii(" (l'un Oi^
( I'dui' lt'> Icllrus. voir li' lo\li
— ViU -
;iiilérieiire dos deux cnt-oclies les plus exleiiies. ou des deux Irons qui les
ro|>iésenleul chez les Cainivores. 11 arrive que. chez certains Piscivores, les
li'ous t'ii question sont obturés, mais on en reconnaît pi-esque toujours la
|)la(C à un aspect plus grenu de l'os et à une transparence appréciaMf
(juand on cbercbe à voir le jour au travers.
Je calcule alors le rapport
p X » X /•
Le dénomiiialeur élaul le pioduil de trois longueurs et le numérateur
le cube d'une longueur, le rapport est luimérique, ne conserve aucune
dimension de l'Oiseau considéré et peut se prêter à des comparaisons,
quelle que soit la taille des différents sujets étudiés.
Les éléments dont le produit constitue le dénominateur sont, comme
nous Lavons lait remarquer, acti/l; dans le vol; donc leur accroissement
est une condition favorable. D'autre part, le numérateur est composé par
un facteur ps.si/'.- donc sa décroissance est aussi une condition favorable.
11 en résulte, comme propriété arithmétique élémentaire, que la fraction
représentera un indice de vol d'autant plus favorable qu'elle sera plus
petite, et un indice d'autant |)lus défavoraltle qu'elle sera plus grande.
Précision dk la méthode. — Une circonstance fortuite nous renseigne à
ce sujet d'une façon expérimentale. Sur un Echassier dont l'étiquette ne
portail point de nom. mais seuhment un numéro A. 353 1 , j'ai répété deux
ibis mes mesures sans m'en apercevoir, obtenant les résultats suivants :
} = — = 9,6q
' 57,9 X 9,5 X 2 ^
l —- tt; 7- —2,07
'- 58,1 X 9,6 X 9,1 ' '
Différence. . . 0.39
L'erreur réalisée est 0.3: elle provient de ce que mes mesures sont
prises avec le pied à coulisse, au millimètre près. Or, en ce cas, le hasard
m'a servi aussi mal que possible; j'ai commis le maxinumi de l'erreur. 11
suffit en effel . comparant le deuxième rapport au premier, de i-emanjuer
que le numérateur du deuxième rapport est diminué et que tous les élé-
ments du dénominaleur sont augiiient(.'s. .l'ai donc fait tout ce que je pou-
vais pour diminuer la fraction , et avec tout cela j'ai obtenu o,3 d'écart.
L'erreur ordinaire sera donc inférieure à o,3. J'en serai tout à fait à l'abri
en ne tenant aucun compte, pour mes conclusions, de différences (pii
n'excéderaient pas o,5.
Les différences dont j'aurai à faire (>tat soni , au reste, bien plus inq»or-
lanlcs que cela, puisque. <lans la série de mes mesures, le, rapport varie de
/l'il —
le \()lci .
o.yl) à i(SSo, (|iii csl riiidico (lu (i;iso;ir, — ;i hi vérité incapal)!»' il(
o( (lu'il VJiric de 0,76 à 10 si Ton s'eïi lionl ;iii\ Oiseaux capables do vol.
Auirs avoir lail remarquer l'erreur maxiina que j'ai reconnue, il est hou
de retenir aussi l'attention sur la concordance extraordinaire que l'on [)eul
obtenu' entri; les es|)èce3d"un nu'nie genre, caractt'risé d'ailleurs d'iuielacon
assez originale. Ainsi, avec des élémcnls fort diiïérenls en valeur absolue,
nous obtenons pour (juaire espèces du genre lliircivs :
II. ruficoUw Vieillot
II. coiwexns ït'inm
10,9'
78,3 X 3,9 X 3,5
3,5 a a. rliiiioccriix L. .
4,ti,5 X 9,.'i X 1,6
=: 3,53 II. aniiiiutnn IJodil
14,7"'
8'i.a X 4,6 X 2.3
n,8^
(17,5 X 2,8 X 2,3
3,5()
3,7^
La concordance est remarquable et l'écart maxinnnn n'atteint pas dona
ce genre celui que nous avons eu en mesurant deuv t'ois le même iiuliridu.
Il est, d'autre ]>art, certain que les erreurs absolues provenant des me-
sures ou du montage des squelettes sont d'autant plus sensibles qu'il s'agil
d'Oiseau.x plus [)etits. Je ne puis guère répondre de ceux dont la taille est
inférieure à celle du Merle ou de la Grive.
Sensibilité de i,\ mi:tiiodiî. — Sur les 288 squelettes mesurés, je dois en
signaler S qui . dans la même espèce ou dans des genres tout à fait voisins,
présentent pour noire in<lice un écart inaccoutumé, allant parfois du simple
au double.
On pourrait dire que ces exceptions dépassant à peine 3 [). 100 sont de
simples accidents dont il n'y a point à tenir compte. Mais si nous les rele-
vons individuellement, nous Irouvons :
CAS MINIMA.
CAS MAXIM \.
Oie
(Agne bec noir . . .
Cygne de Bewiclv. .
Canard bec courbe
Etoiirneau
Merio cf
Padda
Grue australe ^ . .
3,5-
^,57
9.95
3,o3
3,00
3,3o
•2,01
Uie 'i,'i3
Cygne noir 4,i3
Cygne bec rouge .
Canard
Elourne;iu
Merle
Padda
(ir'uc australe cT •
^67
12,89
5.3 1
4,5o-
'.,'.7
Observant que les exceptions ne portent que sui- des espèces qui peuvent
être soit sauvages, soit domestiques ou captives, j'ai pensé à chercher si
telle n'était pas la raison qui faisiiit varier le ia]>port. Pour le Canard, la
chose me paraissait certaine ; son bréchet, faible et gondolé comme il Test
souvent chez les Poules, signalait un Oiseau (jui n'avait jamais volé. (}uant
aux autres spécimens, aucune indication sur les catalogues ne permettait de
lixer le genre de vie que les animaux avaient menée.
3o.
/|/|L> —
A l'i^poque où ces sfjiiclelles ont été montés et piépaiés . d jtilleiiis lirs
Itieii , iVspècc était une entité fixe et rien ne laissait prévoir (|uo îles mesures
nréiises auraient pu laire apparaître îles variations sur les individus, sni-
vanl leur vie personnelle. C'est un desideratum auquelles catalogues actuels
devraient chercher à répondre dans la mesure du possible.
Au surplus, ces écarts pourraient aussi être des cas de dimorpliisme
sexuel, sauf celui du Canard, qui est ceilair. nient du au genre de vie
individuel. Ne j)ouvant jésoudi'c fcluellemenl ce problème accessoire,
laissons-le provisoirement de côté.
Ces remarques étant faites, je réunis en tableaux les l'ésullals que j'ai
obtenus.
Les tableaux eu question sont indispensables si Ton veut analyser les élé-
ments des indices, mais leur lecture ne suggère que dillicilemeut une con-
clusion de quelque généralité. Il en est tout autrement si l'on s'attache à
les représenter en un graphique qui puisse s'apercevoir d'un seul coup.
C'est à cette représentation que nous allons nous allacber d'abord , réser-
vant pour un autre article les tableaux et leurs données numéricpies.
Nous allons construire pour chaque ordre une courbe de Gallon. La <piii-
lilé dont nous chei-chons la répartition est la valeur de l'indice, c'est elle
que nous prendrons pour ordonnée, après avoir disposé les sujets mesurés
(lans chaque groupe en une liste dans laquelle la qualité considérée, c'est-
à-dire la valeur de l'indice, ira en croissant. Les abscisses snnt formées dans
cbacpie groupe par la somme des obsei'vations laites ou par le nombre des
cas étiirîiés depuis le commencement. Gomme pour chaque valeur d'indice
nous n'avons qu'un sujet, cela revient à ligurer les espèces par des points
équidistants.
Kaulre pail, il importe pour les comparaisons que tous les groupes
soient considérés comme équivalents, ce ([u'ou obtient en stalislicpie par
le pourcentage, ce <fue nous pouvons obtenir graplii(pi»Miieiil . et cela le-
\ienl au même en étalant nos divers gnuq)es sur la même longueur.
Le tableau suivant résume cette opération :
— ^^'^ -
£
— OJ
^ ï. =-
eu
O
Nos huit g-ioupps donnent lieu à des coui-bes qui se superposent d'une
ftiçon très intéressante (fig. a) : cin(j d'entre elles sont tout à fait schéma-
tiques avec une concavité inférieure pour débuter, un point d'inllevion à la
moyenne et une concavité supéricui-e pour finir, ce snnf celles qui sont re-
latives aux Colombins (l),au\ Rapaces nocturnes (II), aux Rapaces diurnes
(III), aux Passereaux ( IV) et aux Gallinacés (V). Ces Oiseaux se superposenl
dans l'ordre ci-dessus indiquant des groupes qui, dans lensemble, sont de
moins en moins bien établis pour le vol tant au point de vue de notre
indice que dans la réalité, comme tout le monde le sait au moins en gros.
Remarquons encore que les Rapaces diurnes el nocturnes sont à peu près
identiques pour la valeur de leur indice, surtout dans la l'éginn moyenne.
Le groupe des Kchassiers(Vl),avec une majorité do sujets bien organisés,
se termine par des types tels que les Hérons, les Butors et les Rhinochétos
(jui sont tout à fait à la limite des possibilités de vol et dont le dernier est
juste à la limite de notre graphique.
Les Palmipèdes (Vil) au-dessus des Kchassiers, c'est-à-dire moins bien
conformés dans Teusemble, aboutissent à des plongeius, non volateurs,
tels que le Manchot et le Sphénisque qui sortent de nntie p;ra|diique a\('c
des indices supérieurs à la.
Enfin les Grimpeuis (VIII), avec des types très bien équilibrés, pré-
sentent pour linir les singuliers Stri/jops de la .Nouvelle-Zélande, qui eux
ne volent pas du tout; ils sont fort en dehors de notre épui-e. J'ai mesuré
deux individus: sur l'un, le hrcchet était m-llemrut de i millimètre et l'in-
dice était 7^,7; sur l'autre, le bréchet était rigoureusement nul, je lui ai
ail lihîu' pour \o calcul une valeur de 1 niillinèiie, ,*e (jui a donné r.n
indice de 5o,8.
Les Ratités ne peuvent figurer sur notre dessin: leiu- courte série est
bien intéressante à considérer et, grâce à sa brièveté, laisse apercevoir im-
médiatement ses conséquences d'anatomie conqiarée. Je la donne ci-dessous
en y joignant les 9 Slritrops.
Slrijjops Slri^ofix liahropiiltis (',r 1 0,6 ' : rxi,». . '1,7 . 0,1 = r)0,46
Iiletti Strigopa hafimpliliis Ç Civ. . 10.8'': 'i(),() . :!,'i . o, 1 = 78,8
Apter\\ Apli-ryx aunlralix ^T Sli;i\\ . . 1 •>,'(' : •> 1 ,0 . ;<,o . 0,1 = :{o->,G;5
Nandou Hlieii (iiupiicniiu Latli iH,.!' : 1 1 'i,;? . .),;") . 0, 1 - :U)7,^i'i
iilem Rheu Dnnvini :{i,o' : i •■i7,0 . ."i.H . 0,1 =- •'i']-i,'\
Vutruclic Slnilhio camdu» cT L. . . . . . 5'i,5'' : i6o,.S .(),S. 0,1 = loSti
'iasoar Diomaim mer \ ioiliot ;?î,rr': '1 1 ,0 . 'i,() . 0,1 - i7i(i,'i
hlfim Casunrinn rmeii ]Mh .iH,.")^ : '17,;? .(),8. 0, 1 = i']H:\
f'Ifiii Dromaiiix nnv. Hullnml. I.;illi. 'AH, 9.^ : .n ,().;">, 7 . 0,1 -- i88.'{
J'ajoute encore qu.'. |M)ur ces Ratités, le biéchet est tout à fait nid. Kn
<i' cas. le dénoniinaiciu- de ma i'iaction devient nul. lui aussi, et nmu indice
- /i/jr) —
«'«I inlini, ce nii ne me pennel .iiicuiie dislincliori entre les dillérenls
cas. J'ai supposa le brécliel non toul à fait mil, mais égal à i iiiillimède.
cl j'ai alors ohicnii des indices didorcnls pernietlani de séi'iei' on (piel(ju(^
sorle Tincapacilé pour le vol el de délcrniinor par conlre-coup s(»n ancien-
neté dans l'espèce.
L'indice que j'élaMis iiiiisi ponr les Oiseaux qui voient me parait Ira-
duire très exactenienl la lùirsac à laquelle chacun est capable de se dépla-
cer. Quant à savoir s'il le fait avec pins ou moins de faciliU' ou de fatigue,
s'il le fait en planant on en hatlant de l'aile, c'est alVaire d'anhes qualités
(|ui n'entrent pas comme éléments dans tios calculs et qui peuvent être,
par exemple, largeur de l'aile, élasticité de la plume, etc.
D'après les observations qui m'ont fait connaître directement la vitesse
d'un certain nombre d'Oiseaux, j'établis les correspondances suivantes :
INDICK. VnUSSE A r,A SKCONDK.
mi'li'i's.
I à 1,50 ma ifi
2,r)() à a s
;î à /i t) ù 5
II à 5 f\
5 à 1 0 Vol |)eti duralilp.
An-dessiis de 10 Pas dp vol.
On peut inter[)olei' entre ces données et se rendre compte sur un sque-
lette normal de la vitesse à laquelle l'Oiseau dont il ftusait partie pouvait
voler.
Si maintenant nous négligeons les quelques types exceptionnels qui ont
perdu la faculté de voler chez les Échassiers, les Palmipèdes et les Grim-
peurs, il nous reste, que six groupes d'Oiseaux sont tassés entre les Colom-
bins très rapid^ig et les Gallinacés très lents. Tous ces groupes, même les
Gallinacés, ont des représentants rapides. Les groupes d'Oiseaux que l'on
peut dire normaux ont leurs types moyens étalés dans une longue région
qui est comprise entre les deux parallèles correspondant aux ordonnées 9,5
et 3. Leur indice, que Ton peut dire l'indice movcn des Oiseaux, corres^
pond à une vitesse de 8 mètres à la seconde. C'est précisément la vitesse
moyenne du vent dans nos pays.
Gomme toutes les études statistiques, celle-ci ne peut être utile que pour
établir une correspondance soupçonniîe entre dilVérents laits et pour vérifier
une idée préconçue. Son pouvoir démonstratif serait singulièrement accru
si elle conduisait à instituer des expériences systématiques pour démontrer
la corrélation de la forme et de la fonclion et la façon dont elles varient
ensemble.
(A suivre.)
Vifi
/)o<;rwrvr.s pour, si:nt ir, 1 l'uisroinK nu .S'h'wov (Salmo su,\n L.)
/)i\.s /,/;.s EUX [kucks de /. i Fmyci:.
l'VR M. fiOUIS Hoi i,H.
OUATRIKMK SKniE ' .
I.ii l)ÉVEl,opp^:Ml•;^T I'Ost-kmbi'.vonn4iiu; diî Saumon deim is i,a i'kihode
l>i;s U.KVnS KCAIIXRI'X JCSOu'a CEM.E de r,A Mir.RATION I)E DESCENTE À I.A MKU.
I. Ar.EviNs ÉcAii.LEiJX. — Olle période du développenienl esl celle qui
a la plus longiio durée. e| (pii ])oiii1anl |»rései]le le moins de Irans-
formntions ni^parenfes, saiil' celles de la croissance p-énérale. L'alevin,
lorsqu'elle commence, a déjà acquis ses conlonis noimaux: il ne les
uiodilie point, ou les chanjje peu , car sa croissance géuciale s'eiïeclue avec
éjj-alilé. (lel accroisscmenl est pourlani considérable; le jeune individu
parvient alors à ses dimensions (inales, à celles (pTil possède lorsfpi'il va
se conveilir en Tacon ou alevin de descente, et ces dimensions mesurent
du double an quadruple, parfois davantage, de celles qu'il a an d('bnt de
la |)résente période. Une telle augmenlation exige une grande durée. Cette
dernière commence liabituellemcnl au coin*ant du cinquième mois consé-
cutif à réclusion, et cesse d(j onzième an (puUorzième mois pour une
minorité d'alevins qui descendent en mer à Ja (iii de la première année;
elle se prolonge une année encore (soit du go" au 26*^ mois depuis l'éclo-
sion) pour ceux, en majorité, (jui descendent à la lin de la deuxième année.
Les individus, pendant cetle période, mènent une vie active à la manière"
des alevins de Truites, auxquels ils ressnndilenl par ralliuc comme par le
?node d'existence et par l'habitat.
Le caractèr.' pi-incipal des alevins de celle |)érioiie tient à leur possession
d'un revêtement écaillcux. Les écailles ne se monlrenl point à la fois sui-
tout le tronc. Les |)remières font leur ap|)arition d iiis la partie antérieure
cl siq)érieure du tronc, au niveau de la i" nageoire dorsale. De là, lécaiF-
bu-e gagne l'ariièro et les lianes, puis la région ventrale. Cette progression
f*sl rapide: dans le coiiianl du sixième mois, le revêtement esl complet.
'' Voir iiièino ncoiioil, i()iS, n" 7 ; i()U|, '1 cl ."» : cl ('.iniijili:'; n-inliis ilr
I Iriiili'iiiii' ih'x xc)/'//i'/'.s' . I. 1 ()S . Il" 1 ().
— Vi7 —
Dès ie (lcl)iit, les écailles occupent leur situation délinitivc, el leur
nombre comme leur disposition ne changent point, f.eur formule, comino
chez l'adulte, est de i lo à i3o sur une lifjne lon{;ilndinale, et de 5o à 60
sur une ligne transversale. Elles grandissent pour suivre la croissance
générale du corps, et le font par l'apposition marginale (Panneaux ii,com-
plets ([ui se surajoiilenl. l.e cliilVre de ces anneaux se Iroiive, par suite,
d'autant plus élevé que l'individu esl plus grand et plus âgé. — Chez un
alevin du 5' mois, les e'cailles dorsales ont une forme ovalaire, parfois
asymétrique, et comptent de 3 à 7 anneaux, entiers pour les trois ou
([uatre premiei-s et plus inlernes; les suivants, et plus extérieurs, étaiil
parfois entiers, et parfois interrompus sur une courte dislance, f-a forme
esl la même che/ les alevins du & mois, mais le nombre des anneaux va
de 5 à 8. Au huitième mois et au dixième, la forme ovalaire devient hexa-
gonale avec sommets plus ou moins arrondis, et le nombre des anneaux
varie de 7 à 12. Dès celte phase, l'allure se rapproche de celle que l'on
observe chez le Tacon pour ses écailles, et dont les dispositions ont él<'
déjà signalées par Maslerman (1912).
fiC corps entier est pigmenté, sauf ([uelques portions limitées de la face
ventrale au niveau de la membrane branchiostège et de l'espace compris
enli-e les bases des pectorales et des pelviennes. La pigmentation, de teinte
gris foncé uniforme, consiste en points et en taches; son intensité va-
riable, plus accentuée sur le dos et sur les lianes (pi'ailleurs, est due au
nombre et à la proximité dilférente de ces deux sortes d'éléments. Les
points, disséminés partout et souvent serrés, s'orienlent quelque peu selon
les directions principales des régions (ju'ils recouvrent, celles de l'écaillur.'
pour le Ironc, des rayons pour les nageoires. Les taches, irrégulières cl
nombreuses, se localisent sur le dos et les flancs pour le tronc, sur les
mâchoires, les joues, les opercules pour la tête. Les plus larges d'entre
elles se rangent tout au long de la ligne latérale sur chaque flanc: celte
situation leur donne une allure de groupement assez régtdier en file longi-
tudinale, qui les a fait remarquer et signaler par les auteurs, bien qu'elles
ne dilTèrent pas autrement de celles qui existent ailleurs; leur nombre
habituel, sur chaque file, est de douze à seize ou dix-huit. Suivant les
aleviris, l'ensemble dés taches du tronc parait disséminé sans ordre, ou
s'oriente tiansversalement à l'égal des taches de la ligne latéiale, ou tieni
plus ou moins de ces deux types.
On voit, d'après le tableau ci-joint, (pie la croissance s'eff'ectue sensible-
ment avec égalité quant aux dimensions relatives des |iarties, de manière
à ne point faire varier les rapports mutuels de ces dernières. Kn revanche,
elle s'opère inégalement dans le temps, car elle est plus rapide pendani
la belle saison, lorsque l'alimentalion des alevins est facile, ipie pendant
raulomne et lt> débul de l'hiver.
/j/i8
TABLEAl' D'KNSBMBLR OKS DIMKNSIONS MOYENNES ( EN MILLIMETRES)
DES ALEVINS ÉCAILLEUX DU SAUMON
(5" MOIS JUSQU'AU DÉBUT DE LA 9° ANNEE ).
INDICATION DKS PARTIKS.
I;<>ii|;iieur totale
liongueur sans la caudale
Hauteur du tronc à l'aplomb antérieur de
In I " dorsale
Hauteur du pédoncule caudal
Louj^neur de la tète
I,ur/jeur de la tèle sur la ligue ociilo-
transverse
Hiainètre orbitaire
Kspace préorbitaire
Espace interorbitaire
Distance prédorsale
Distance interdorsule
Distance dorso-candale (depuis la fin de
la 1 " dorsale )
Dislance préanale
Hauteur maxinia de la t"' dorsale
Hauteur de l'anale
Hauteur de la caudale
Uayons médians de la caudale
Rayons marginaux de la caudale
Ii<ni(fueur des pectorales
liOUffueur des pelviennes
5-^
MOIS.
'lO,0
1 1 ,o
5,o
:$,o
3,0
:{,o
l(i,0
4.0
1 1,0
(),5
10,0
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8,0
7.0
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MOIS.
'i3,o
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MOIS.
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2-i.O
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MOIS.
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11,5
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MOIS.
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7,"
17.0
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5,0
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1 1 .0
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4o,o
i3.5
10,0
(i,5
1 '1,0
l'l,0
9,5
II. AlRV[\S DA\S L\ PKRIODE DR TRANSPOSITION PIGMENTAIRE. Cette
transposition comporte plusieurs phénomènes concomilitnts ; dimiuulion
(Tintensilé, modification de la teinte, répartition différente des pifjinenis.
Elle s'accomplit pendant les semaines de la fin de l'hiver et du déhut du
printemps qui précèdent la descente à la mer.
La diminution d'inttMisité est considérable; l'alevin perd sa livrée
sombre pour revêtir une nuance générale beaucoup plus claire. Ce chan-
gement, ffui a déjà été signalé par les auteurs dans son ensemble, s'opère
progressivement par deux moyens : la disparition partielle des ponclua-
tions pigmentées, et l'atténuation ou l'elTacement complet de la |)luparl
des taches. Ces deux phénomènes débutent sur la face ventrale du corps,
puis gagnent les lianes, et en dernier lieu la région dorsale, où ils sont le
moins j»rononc.és.
— /i/iO —
Li uioililiciilioii (ic la Iciiilc csL s(Misil)l('. I^e [)i};iii(Mil dfs pliascs pnjcô-
(Iciilcs, (lo;)iiis le «liibiil, n'avait qu'un seul Ion, {(-ris foncé hrunatre, pour
les ponclualions cl pour les lâches : les variations de nuances ries diveisfs
parties du corps reconnaissaicMil pour unique cause la dislrihulion dil-
fe'rente et le plus ou moins d'espacement de ces unilés pigmenlaires. "l.e
nouveau pi{';m(înt a une autre leinle, dun {jris ardoisé bleuàire assez clair.
Il en résulte un (:lian{>cment [)i'ononcé de coloration, dont la diminution
d'intensité aup;mente encore l'effet, ainsi que la ré|)artilion dillérente des
taches.
\/\ disparition d(^ la plupart des points et des lâches concorde a\ec l'ap-
])arition de lâches nouvelles, constituées par des amas locaux du pig'nient
•yris bleuâtre. Ces taches se |)lacent à la file, sur chaque liane, en une seule
rangée qui chevauche la ligne latérale. Au nombre de huit à onze, elles
commencent, lorsqu'elles apparaissent, par offrir des contours indécis.
Elles se précisent peu à peu, accentuent leur nuance propre , et ne tardent
pas à revêtir leur aspect ultime, celui de grandes plaques ovalaires à gran<l
axe vertical, ô bords nets et encadrés d'une aréole [)lus claire. Les anciennes
lâches du jiignient gris foncé, plus petites, d'abord conservées parmi ces
pla(|ues, se résorbent peu à peu. et linissent par disparailre complèlement.
De même, dans la région dorsale, l'ancien pigment se laisse renqilacer
par le nouveau, d'où résulte une teinte bleutée qui faisait dt'faut aupar-
avant, et qui caractérise la période actuelle du développement. L'état der-
nier de cette transposition remarquable est celui de l'alevin de descente
ou Tacon.
En somme, le jeune individu, pendant cette période, est soumis ;i un
métabolisme pigmentaire accentué, qui remanie complètement les disposi-
tions anciennes, diminue de beaucoup l'intensité des nuances, laisse la
région venti'ale sans pigment, crée un type nouveau de pigmentation,
modifie la teinte, et aboutit ainsi m la livrée du Tacon.
III. Alevins dans l\ pkriode de descente ou Tacons. — La livrée du
Tacon, qui représente l'aboutissant de la lransi)Osition pigmentaire précé-
dente, a souvent été décrite par les auteurs. Il est inutde, |)ar conséquent,
d'insister à son égard. Il suffit de mentionner ici que le nombre habituel
des grandes taches des lianes est de dix, bien qu'il descende parfois à
neuf ou à huit par l'effacement d'une ou de deux d'entre elles, et qu'il puisse
monter à onze et à douze par la bipartition d'une ou de deux des taches
fondamentales.
Les Tacons descendent à la mei- jiar bandes, dès qu'ils possèdent cette
livrée caractéristique. L'époque principale de cette migration est en avril,
tout aussi bien dans le nord que dans le sud de noti-e pays ; elle empiète
|)arfois sur le mois de mai. La descente se fait par groiqies successifs, (pii
se suivent à intervalles vai'iables pendant plusieui'S semaines. La limitation
— '\U0 —
(le sa dni'éo et la ressemblance générale d'aspecl des alevins (jui rell'ecluenl
dénolent qu'elle s'accomplit en vertn d'un déterminisme où le milieu inté-
rieur et le milieu extérieur jouent également un. rôle. On a invoqué à ce
sujet (Hoeck) l'action des |)remières eau\ lièdes printanières. qui chasse-
raient 1er. Tarons devant elles. 11 somhie plutôt, en rnison du fait que les
alevins sont obligés pour descendre à la nier de revcMir une nouvelle livrée
pigmenlaire, que rinlliicnce du milieu extérieur soil plulôl liée à celle
des radiations lumineuses. Les Tacons fuient une lumière li-op vive, alors
que les alevins fortement |iigmcnlés des plinses [irécédcnles paraisscnl
moins incommodés pai- elle, si l'on en juge d'après leur genre de vie.
Dès leur arrivée dans les estuaires des lleuves, les Tacons, après un
\)\vÇ séjour en eau saumàtre, se dirigent vers les profondeui's océanique.^
el ne s'all udent point dans les zones liltoi-ales où l'action de la lumière
est encore assez intense, (les diverses dis|>osilions dénotent l'exislcnce
A'nn certain degré de phototropisme négatif, qui .s'accorde avec la pré-
sence de leiu' livrée spéciale, comme avec l'éclairage plus intense, au
pr-inlemps, des régions lluviales élevées où ils avaient vécu jusque-là.
t\ri-i:ai! dminsrmbmo »::s diuensions moyennes (kn Mii.Lnù:Tiu-s)
nKS ALEVINS Dr saumon D\NS I,\ VÉRIODIC i)?. DESCENTE (tAC0N>.
IM)II ÏTliiN lli:s PAHTIF.<.
I.imgueiir totale
l.iiDfjueiii' s.ms la raudale . .
llaiiliMir fin Iroiir, a raploriil) anléiienr di^ la
1 " (lorsalo
liauteui' du pi'diwiculi' c imliil
i.onffiiciir de la tèlo
Diamètre orbitairo
Kspace pn-orbi taire
Distance préiiorsalc
Distance iriterdorsale
Distance dnrso-caudale ( depuis la lin do la
I " dorsale )
Dislance préanale
Hauteur île la i '" dorsale
Ilanlenr de l'anale
Hauteur de la caudale
liayons luédiaus de la caudale
Rayons inar(finau\ de la caudale
I.onfi'uenr des pectorales
l.on{»uenr dos pelviennes
T VCON
n-iN iv.
88.0
7:3.0
1 (i.o
8,5
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tl.o
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DE 3 A\<.
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37.0
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- ^lâl —
M.il'pi- leurs icssoiiiltliiiiccs (ras|)»'cl |>(''iit;ial , les TacKiis ollrciil fies
(lill'éiviic(;s (le (linu'iisi(i|is <|iii la'iiiicllciil <lo <listiiigiK'i' |,aiiiii hux :
i" <les |ti'lils individus iiicsiiraiil ii à i)) cpiiliinèdos de loiijfiieur htlalc :
•>." dos individus moyens mesuraiil i3 à i5 ceiilinièlres ; '^" nidiii des |;rauds
iiKlividiis qui alloigncnl iGà 1 7 cenlinièlrcs. D'ordinaiic, les |»reniières
bandes descendantes sont celles des pelils individus, doni li-s plus pré-
coces el plus coui'ls n'ont (piime année dage. Les autirs, ([uelle que
soil la taille, comptent sur leiu's écailles deux années d(; séjour en (;au
douce. C'est painii les |)lus grands <jue j'en ai trouvé un (lOG '"/'" de lon-
gueur) dont les écailles mar([uaienl trois années d'âge.
Les écailles des Tacons .sont plutôt hexagonales que vraiment ovalaircs,
connue Maslerman (i()i-!) l'a déjà signalé. Le uombi'e habituel des an-
neaux de croissance chez les Tacons de deux ans est de 3o à 0-2. Le cliiiïiv
s'élève à une quarantaine clie/, l'individu âgé de trois ans.
'\:y2 -
nECLElLLia D.l.XS LKS iiVBEi' ASGLAISES PAR M. GvY BabIVLT E.\ 1 (j l 'l .
PAR M. Paul Chabanaud,
(lORRKSPONDAM DU MuSKUM.
M. le Prolesseur Louis Roule m'a conlié l'étiulc crime culleclioii «le
Reptiles et de Batiaciens rocucillis dans les Indes anglaises, en 191^, j»ar
M. (niy Babaidt, Coirespondanl du Muséum. Un petit nombre des espèces
mentionnées dans i'énumération qui suit ont été capturées dans les Ceu-
Iral Provinces, mais la plupart d'entre elles sont originaires de la région
moulagneusc de Kashmir. Interrompu par la guerre, le voyage de M. Guy
Babault ne fut que de courte durée: cependant le nombre des exemplaires
lecueillis, dont plusieurs présentent un réel intérêt scieulifitpie. fait grand
bonneui' aux qualités de cbasseur dont M. Babault donna déjà des preuves
au cours de précédentes e\j)loralious.
Cette collection comprend 128 exemplaires, dont 107 Reptiles, répartis
en \h es()èces, et 21 Batiaciens, répartis en 6 espèces. Parmi ces espèces,
5 sont nouvelles pour la Collection du Muséum et sont indiquées par un
astérisque (]*). Les numéros d'ordre qui accompagnent cbacun des noms
des espèces mentionnées sont ceux de la Collection du Muséum ' .
REPTILES.
* (iviiNoDACTYLis NEBULosus Bcdd. — Centrai Pi-ovinces, 1 ex. N" 1916-
63.
HEMn)ACTYLis Gleadovi Murray. — Central Provinces, 8 ex. N"' 1916-
r.'i, 65.
Calotes VEKSicoLoii Daud. — kasbmir : Bajaura, Kulu, 8 ex. N" 1916-
66, 67.
Les indigènes le QommenI Cbirgat et l'accusent de manger Ics^poussins
dont il détruit, parait-il. une quantité considérable. M. Babault allirinc
avoir été témoin de ce fait.
''' \ oir il CO sujet lliillcliii (lit Mu.^ruiii . I<)i7i !'• 'l'Hi, iiok' 11° I.
* A.iAMA HiMAi.Ai \N\ Slciiul. — Kasliiiiir : vall.-i' i\r l'Iiidiis, c.l do l'<«ln-
koi.ga. Lcidack, Tsiio-Morary, 1 7 ex. N" l".)l()-C)H à lH A ^J70 à '27:^.
* Phuynockpualus Tiieoijaum lUylli. — Kaslimir : vallée de Tliidiis,
28 ex. N" 1910-73 à m.
*LvGOSOMA HiMALAVAMM Giiiitli. — Kasiiîiiir : col de Mainika. col d(;
J.agide, Balthal, Goud, 89 ex. N'» ll)1()-87 à 100 el ^27/i, 275.
Typhlops «RAMiNtb Daud. — Central Provinces : Noti-Nala, 9 ex.
N M 91 6-1 01, 102.
Chez l'un de ces individus, les yeux sont complèlemenl indistincts.
TuopiDONOTLS piscATOK Sclin. — l.ani|)ta, Bajaura (?), 3 ex. N" 1910-
103.
Lycodon aulicus L. — (lenUai Provinces : Noti-Nala, 3 ex. N"' 1910-
lO/i, lOô.
()i,i(!ODON suBGKiSEus D. B. — 1 cx. saos iocalité. N"' 1910-106.
(let individu possède 17 rangs de dorsales.
/amenis mugosus L. — Rajadhar (Kawarda slales), 3 ex. N° 1910-107.
L'un d'eux mesure 207 centimètres de longueur totale.
PsAMMOPHis coNDANARus Merr. — Bajaura, 1 ex. N" 1910-108.
Naïa TRiPLDiANs Mcrr. — Kashmir : col de Kandy, 1 ex. de coloration
très fouette, mesurant 1 bli centimètres de longueur totale. N° 1910-109.
Ancysïrooon HiMALAYANLM Giinth. — Pulga , Naggar-Kulu, '1 es.
N' 1910-110 et 1919-25.
BATRACIENS.
Rana hexadactvla Less. — Bajaura, '4 ex. et 1 têtard. N" 191 6- Il l.
Bu KO BEDuoMiGïuith. — Manaoli, 5 ex. N" 1910-113, 1 U.
Bcro viRiDis Laur. — Manaoli, 7 ex. N"' 1916-276 à 278, 280 à 282
et28/(.
BuKO Andërsoni BIgr '). — Drass, 1 ex. N" 1916-279.
•Ruro HIMALAYANUS Gïmlli. — Kashmir (Kangan?), 2 ex. N" 1910-
283 , 285.
BuFO MELANosïicTUS Scliu. — Kawarda states : Chilpy, a ex. N" 1910-
112.
■' Divers individus de cette espèce, originaires de Mascate [MaindioiiJ. ligu-
laieiil déjà dans la (lolleclioii sous le nom do //. viridh Laur.
/i5/i
l)i:s(.iiii>i in\ ni \/-; i:spkcii \oi u:i.i.h: m: Hithaciks du i>Ési:a4i..
PAR M. Paul Ghabanaud.
Correspondant du Muskum.
Bufo Ghudeaui iio\. sp. — (iiàiie sons iirèLes osseuses. Museau assez,
Jorleiiieiil |ii'oéiiiiaenl en avant de ia bouche, lionqué, à peine plus Ion;;-
(pK- le plus grand diamèlre de roibite. Canlluis roslialis nul. Es[)ace inlcr-
nrbil.iire légèrenienl convexe, presque deux fois jjIus laijje (jue la paupière
supérieure. Tympan indislincl. Doigls inodi'rénienl allong«'s, le prenuer ne
s'étendanl pas au delà du second: orteils palmés à la moitié de lein' Iom-
jfueur; tubercules sous-articulaires siin|)les; <leux tubercules métatarsiens
assez forts: un pli auv tarses. L'articulation tarso-métalarsienne atteint le
boni postérieur de l'œil. Parotoïdes nulles. Peau uniformément et line-
ment granuleuse: les granules très serrées sur la face supérieure du corps.
j)lus espacées sui- la face inlëiienre. Dessus d'un vert olivâtre varié de
«pielques grandes taches noii-âtres: une ligne vertél)rale uoire, plus ou
moins visible : membres avec des Itandes transversales brunes. Dessons
d'un jaune rougeàlre immaculé. Longueur du nmseau à l'anus : i •>. à
I .") millimètres.
\oisin (le II. hliiiijoidi Hlgr. dont il si' dislinguc par la gi'andi; largcnr
lie res|)ace inlerorbilairc, l'absence de tympans ainsi que de verruns sur
la région dorsale, lesquelles sont renqdacées par la granulation très fine
et li'ès serrée.
Sénégal : mare de Bâta ( Saliel de Nioro), k ex. [René (llmdeau |.
Types, Collection du Muséum.
La présence de ces Batraciens dune taille minuscule a été signalée par
M. René Cbudeau ^' autour de llaques d'eau temporaires et à dessèche-
ment rapide, près de ïoupé, à enviren loo kilomètres 0. de Kayes, vers
1 A" oo' lat. N. (i 6 juin i()i8i. Les (piatre individus qui ont été remis au
Laboratoire d'Herpétologic du Muséum, et qui me semblent appartenir à
luw espèce nouvelle que je me fais un plaisir de dédier à M. Chudeau. ne me
' litilletiu du Muséum, 19191 p. yi-
paraissent |>as udiilliis, an st'iis slricl thi mol, bien (|u"ils aient yc(|nis Inw
Inrinc (Irlinitivo. Il sci-ait à sonbailfr (|irinH' l'huh' appioroiulic de ces
llatiaciens, lanl à Ti-lal d»' lélards (|ii\'i Iflal parfail , puisse rli't; ('ntii^|)risf'.
car elle serait de nature à fournir des docunienls du plus haut inlén-t mw
riidluence de conditions cliniatériques aussi particulières.
McShlM. \\\. . 0 1
hbij
Ef^lMÈRATION DKS B.lTJilCIENS N0^ HNCORE ÉtUDIÉS
DE l'Afhiquë Occidentale française.
APPAnTE\ INT À I.A COLLECTION DU MusÉUM .
PAK M. Paul Chabanaud,
Correspondant du Muséum.
Les Batraciens dont l'étude m'a été conliée par M. le Prol'esseur Louis
Roule ont été caplui'és, dans diverses régions de l'Alrique Occidentale
française, par MM. le D' (i. Bouet, Aug. Chevalier et Waterlol. La collec-
tion j-ecueille par le D' Bouet comprend ào individus, répartis en lo es-
pèces el 7 genres: celle de M. \. Chevalier comprend 2 individus et
'2 espèces; enlin celle de M. Waterlol comprend 5 individus, répartis eni
4 espèces et 3 genres.
Ce travail fait suite à l'élnde des Reptiles capturés dans les mêmes ré-
gions et dont le résultat a été publié en des notes parues dans le Bulletin
du Miiséum'K
1. GOLLECTiOxN DU D' G. BOUET.
Ra.na oDCiPiTALis Ciinth. — Niger : Tombouctou, 1 d*, 1 9 (N" 1919-
/i5-ii6), Dabomey : Agoyagon, 8 9 (N" 191 947 à 50).
Rana oxviuiYNCHus Smith. — Dahomey : Agouagon, 2 cf, 4 9 (N"' 1919-
51 , 52, 53)': Casamance : Sédhiou, 8 9 ( N"' 1918-76 à 78, 80 à 8A).
Bana elegans Blgr. — Dabomey : Agouagon, 8 9 (N" 1919-5A à 00).
Phuvxobatrachus natalensis Smitb. — Dabomey: Agouagon, 1 9
(N" 1919-61 ): Casamance : Sédhiou, 3 9 (IN" 1918-85, 86, 871
Bappia marmouata Rapp. — Dabomev : Agouagon , 1 c?, 2 9(M'"'1919-
62,63,6'i).
Rappia concolor Hallovv. — Dahomey : Agouagon, i ex. (N° 1919-65).
Megalixalus kornasinii Bianc. — Dabomev : Agouagon, 1 ex. (N' 1919-
67).
' Hiilli'iiu tin Muséum, lyiG, p. 36;!; iy'7, \>- 7 <'t H3-, i;)iS, ji. lo'i et
iGo.
IIkmisus SLDANKiNSK Slciiul. — l);iljoiiioy : A{jt)ii;i{><>ii , i o\. (N' l'.)l'.)- ,
06).
Huro isKGULAuis Wems, forma lijpica. — Tonihoucloii, o ex. (N" 1U10--
()8 à 7!2). Hémogréjvariiies.
Bti'O KKGULARis Ucuss , \;ir. A. lilgr. — Dahomey : Agmiagoii, 0 e\.
^N- I9h)-73;i78).
\enopi).s MiKi.i.KKi Pclers. — Dahomey : Agouagoii, i ex. (N" l*.)iy-7*.) I.
H. C()IXh:GTIO\ l)K M. A. CHKVALIEIÎ.
Uai'I'u MAKMouviA Kapp. — Côle dhoire : eiitie Alangouassoti el
Mhayakio, i d' (N^ l9M»-:5/i).
HiiJiisus suDANENSK Sleiucl. — Guiiiée franeaise, i ex. (N" 19iy-33).
111. COLLECTION DE M. VVATERLOT.
AuTHuoLEi'Tis poKciLONOTUs Pet. — Dahomcy. 3 ex. (N" 1919-3G, 37).
Meculixalus toRNAsiNH Biaiic. — Dahomey, i ex. (N" 1919-38).
Megalixalls leptosomus Petei-s. — Dahomey, i ex. (N" 1919-39).
*lkFo KUNERECS Bocagc '). — Dahomey, i ex. (N" 191940).
' Celle espèce esl nouvelle pour la Collcclion du Muséum, bicu ([ue sou
noiu li<;ui"e déjà sur les rejjislres. L'uniciue individu étiqueté II. juni-rfus Hoc
(n" 1907-18) n'appartieut pas à relte espèce, dont il diU'èrc par son premier
doii^jt beaucoup plus long que le second et par la présence d'un fort pli aux
tarses.
-il
— 'i58
Note ant u-: vewhe mÉjaiakhal
QUE POSSÈUEM' CERTÀMES A BAIGNEES DE LA FAMILLE DES DuASSlUK.
PAR M. LuClEiN BeRLAM).
Le |)t'igin' iiiélalarsal a été signalé par Tullgieii en i<)io ' dans le
genre (lamillina ' auquel il le croyait propre. Dans les Araignées recueillies
par MM. Alluaud et Jeanuel en Africpie orientale, je retrouvai lespèce de
Tullgren : 6'. vovdifcra . et une autre espèce du même auteur : C. Uitariits.
qu'il avait rangée dans le genre Drassodes, ce qui nie permit d'étudier cet
organe. Je constatai tout d'abord que iesdaïuilliiHt se rapprochent non pas
des Leplodrmsus comme le pensait Tullgren, mais l)ien des Ecln-mus, Divs-
s'idœ d'une autre série. Je pensai alors à rechercher dans ce dei*nier genre,
et M. Eugène Simon voulut bien, avec sou obligeance coutumière, me
conliei' tout le lot (VEclinnus de sa collection , qui contenait une douzaine
•resjièces décrites, cl un bien [)kis graml noinbi-c d'Araignées du même
genre, non déterminées. Je; pus facilement me; rendre compte que les
i'S]»èces rangV'es jusqu'ici dans re genre se divisaieul d'une façon presqut;
égale en l'ormes niimies du [)eigne el formes ne le possé;lant [)as. .l'clcndis
alois mes investigations aux autres genres de la série des hchcinvw el (roii-
\at cel organe dans le genre Zclolps {= Melnnopliora). On verra plus loin
([uelles conséquences j'en tire au point de vue systématique.
Ce peigne se remarque aux métalarses des j»alles 111 et IV seidemenl.
Il est conqjosé de poils trèsraides, insérés en deux lignes transversales bien
l'égulières, à Textrémilé apicale du métatarse, très près de rarticulalittn
larso-mélatarsale, sur la face inférieure el le plus souvent un peu du côlé
cxlernc (si l'on suppose la patte dans sa [)Osilion naturelle, c'est-à-dire
placée contre l'abdomen) (fig. i). Ces poils, au nombre de dix à vingt, à
extrémité fine, sont plus minces que les i-pincs el ne doivent pas être
^') Sjtislftll's Kiliniaadjaro-Mera Expoil., tio : fi, j». io5, pi. 1, li;;. i () //.
(*) Camillina. nov. nom. Tulljjron a\ail basé sio' la présence du peigne la
néaliou d'un ji;cme aii(|uel il donna le nom de CamiUu , celui-ci ayant été déjà
employé deux fois pour des Diptères (J.Curlis, i8.38,ol llobineau-Desvoidy, i863)
et une leit pour un genio de Coléoptères (Thomson, i88o), je le remplace |i;ir
celui lie Ctiiiiilliiia.
comiiifi colles-ci (loiUis «lo nioMliU'; ils sodI Iivs scnihl.ihlff; ;iiix poils (iidi- ,
iiaires des pattes, sintoiil ;i coiix des scopidas, mais ils s'en dislingiKînl
par leur hnso plus épaisso ( (Ig. o.) ot loni- disposition on lip,nos (pii los ronrl
ininiL'diatenicnl visihios ' .
Si Ton é|)ik>, le niélatarse, après l'avoir passe à la potasse bouillante ol
(pi'on ('lalo sur nu plan co lambeau chilinoux, on obtient une représontalion
très clairo du poi{»ne (fif;. T)) figuroo par les traces (pie laissent les points
d'insertion des poils. On voit Irrs netlenieni la diiïf^i-ence de cos poils avec
\
-^--fioo
oooo
oooooo -
o
va o
o o
^ o o
o o
o- •
o
o^^a
-p
ii-p
l'in. 1. - l'atrémiié du métatarse do Zrlnlt's pcdcxlrlu (C. Kocli) Ç,
vue par dessus.
Fi!'.
Un poil du peigne, très grossi, vy de côté..
l'iff. 3. — Zelolps Thorelh K. Simon, $ ,
t'xtrémilé du tarse ('piléo et étalée sur un pian.
<■, insei-lion d'une épine; — P, insertion des poils du peijjne ;
;>, insertion do poils ordinaires.
les (opines, colles-ci étant de plus place'es sur une petite saillie chitineuse;
le dessin montre en outre que ces surfaces d'insertion sont égales entre elles
et forment deux lignes, celles de la deuxième ligne étant placées dans les
intervalles de celles de la première, tandis que les surfaces d'insertion des
poils ordinaires, très inégales, sont placées sans ordre, aucune d'ailleurs
ualtoignant la dimension des précédentes. \]\\ espace vide assez large sépare
le peigne des autres poils du métatarse, ce qui permet de le distinguer
aisément (juand les premiers poils de la scopula constituent une ligne
assez régulière, comme c'est le cas pour quelques Zeloios. Vn autre espace
'') CIjo/. certains Zolntes copendanl . le poif^no est quelqucl'ois plus ou moins
masqué par la scopula uK-lalarsalo iors(|ue celle-ci osl assez t"ort<', mai-^ on le voil
néanmoins Inon netlenieni.
— /iGO —
vifJe lungihidinal se remarque à la base du tarse (visible sur la figure i ) ,
destiné sans doute à hp^er les poils du peigne.
J'ajouterai enfui que cet organe existe sans flifférence appréciable aussi
bien cbez les jeunes que chez les adultes et chez les mâles que chez les
J'emelles. • -
Quel est lusage du peigne? Cette question minlrigua longtemps. Sa
présence dans les deux sexes et chez les jeunes écartait la ])0ssibililé qu il
eût un nMo sexuel. Pouvait-il servir, lors de l'émission de la soie, à carder
celle-ci à la manière d'un calamistrum qui ne serait pas accompagné de
cril»ellum? C'était pcfl probable, étant donné que les Araignées qui le pos-
sèdent sont peu fileuses, principalement les milles. Restait l'hypothèse d"uu
organe stridulaut, à laquelle je me serais peut-être arrêté, si je n'avais eu
la bonne fortune de pouvoir élucider la question par l'observation directe.
Je capturai, le 99 mai de cette année, une femelle de Zolotos ^ au cours
d'une promenade dans la banlieue de Paris et la mis en élevage dans une
boite de Pétri. Peu active, je finissais par croire qu'elle ne m'a|)prendrait
rien, loisque, le •'. juin au matin, j'eus la satisfaction de la voir se servir de
son peigne. C'est tout simplemonl un instrument de nettoyage, un véri-
table peigne au sens propre du mot. dont l'Araignée se sert pour brosser
les dilTérentes parties de son covps, pour en lustrer les poils et les débar-
rasser des particules étrangères qui pourraient s'y trouver. Ramenant une
de ses pattes postérieures sur une autre, on la voit frotter cet appendice
dans le sens longitudinal avec son métatarse plusieurs fois de suite, après
quoi elle passe à un autre appendice, [mis à l'abdomen, aux paltes-
màchoires et ainsi de suite: la mobilité des articles estsudisante pour que
le corps tout entier subisse ce nettoyage; on voit d'ailleurs les téguments
qui out été ainsi frottés prendre un aspect brillant montrant que les poils
sont bien nettoyés par les dénis du peigne. La patte III et la patte IV
entrent en action allernaliveinenl, suivant la j)arlie du corps qu'elles ont à
atteindre et elles se nctloienl aussi muluellcmpnt tandis (pie, si une seule
lies pattes était porteuse du peigne, elle échapperait au nettoyage.
La manœuvre de l'Araignée évoque inévitablement l'image bien connue
d'une Mouche "faisant sa toiletle«. l'it en ellét , un organe analogue se ren-
contie chez d'autres Arthropodes. Je citerai par exemple l'fr étrille- des
Abeilles, appareil encore plus conqili([ué qui leur sert à nettoyer leurs
antennes, le peigne de certains Coléoptères, de quelques Hémiptères
llétéroptères, tels que le Pijtrliocoris (ii)tems''^K Le croirait-on, la Punaise
des lits, qui ne fait pourtant pas l'impression d'un Insecte soigneux de sa
personne, est aussi pouivue d'un peigne!
') Zelotes xublerrannus (C. Kodi ).
''^ es., il ce Sllji'l . Hf.RI.KSK. <ili Insi'Ni , 190(1, I. 1. p. r^llh-'lt^ln.
r
— 'i(ii —
LVxanion «rtin bon iKimltio d' \iai{>ii(''('s pom' l.i iccliorlip du pfijjiie
m'a anioiié à cerlaiiies l'oiislalalions inléressaiit la syslt'inatiqiie, que j<^ vais
indiquer soinniairement, avec ([uelques réserves toutefois, car si j'ai ref^'^ard»-
des l'eprésentants d'à peu près tous les genres de Drmnidœ, je ne l'ai pas
fait pour toutes les espèces, ce qui eût éié hors de jiroportion avec l'éten-
due «le ce travail. Il est d ùic possible qu'on Irouvo le peigne dans des
genres autres que ceux que je considère comme caracléi'isés par cet organe,
et rien ne s'oppose non plus à ce qu'il existe dans d'auli-es familles que les
Drassidw. Mais, par contre, dans les deux genres qui ont le peigne , aucune
espèce n'en est dépourvue à ma connaissance.
Je n'ai rencontré le peigne que dans la série des Echemeœ, qui se dis-
tingue de celle des Dmssodcœ, sa plus proche parente, par la forme des
lames maxillaires, l'absence en général pi-esque totale des dents aux chéli-
cères, et le plus grand rapprochement des yeux qui foi-ment chez les
Echemeœ un groupe très compact. De ces trois caractères , les deux pre-
miers sont sujets à de nombreuses exceptions, le dernier paraît plus con-
stant, .le dois retirer des Dmssodeœ plusieurs espèces pour les ranger parmi
les Eclipiiieœ, mais je ne l'ai pas fait arbitrairement, (l'est ainsi que TuU-
gren avait rapproché son genre Cninilla des Loplodrassns et par conséquent
des Drassodea, ce (|ui ne me pai-alt pas jusiKié, car si la grosseur des yeux
médians antérieurs l'avait amené à ce rap])rochement, ce caractère se ren-
contre à un bien plus haut degré chez les Echowus, et d'autre part le
groupe oculaire est beaucoup jjIus large et les yeux plus écartés chez les
Leptodrassus. De même, le peigne se trouve chez un Dntssndcs, le D. citipes
E.Simon, 189.3, mais l'auleur indique lui-même, à la suite de la descrip-
tion (Hist. Nat. Araignées, I, p. 869 ), que celte espèce, anormale, se rap-
proche beaucoup du genre Echcmus, tant par les pièces buccales que par
le groupe oculaire. C'est aussi mon opinion, et, après l'examen du type,
je n'hésite pas à ranger celte espèce dans le genre CainiUina. J'en dirai
aulaut pour Draasodes lulorius Tullgren, 1910, que je change également
de genre.
Si nous passons à la série des Ecliouiineœ , deux genres seulement y
pi'ésentent le peigne : CamilUna L. Berlaud et Zrdotpn Gistel (= Melano-
pliora auct.). Du genre Zoloios j'aurai peu à dire : toutes les espèces que
j'en ai vues sont porteuses de peigne; comme elles sont fort nombreuses
en Fi'ance (plus d'une cinquantaine sur les i5o que possède le genre), il
est assez curieux que cet organe n'ait pas été remarqué jusqu'ici. Il est
particulièrement facile à voir chez les espèces qui n'uut pas de scopulas
métatarsales, et chez les espèces à pattes jaunes, telles que Z. pedesfris
(Ci. Koch) et Z. Bazouniownki (Pavesi), il tranche sur le fond clair de l'ar-
ticle au point d'être vu presque à l'œil nu.
Une bonne partie des espèces, jusqu'ici comprises dans le genre EcJie-
mus, porlent le peigne, ce qui m'amène à les on sé'parei", puisque le finio-
iiflie : E. iiml>i{'uns E. Simon, en est dépourvu. Il ou osl do même chez le
genre Midicijtinils, donlleiype W. hicolnr K. Simon, décril, à vrai dire, sur
un jeune en assez mauvais étal, n'a pas do peigne, landis que les autres
espèces du genre en sont pourvues.
Parmi les espèces du genre Erlicmus que j'ai pu voir, les suivantes
doivent y rester :
I:. iimlnpinis E. Simon, 1878, France;
H. Earalprai E. Simon, 1909, Maroc;
lu iiicinctus E. Simon. i907,(uiinée portugaise;
/•>'. luhrkm E. Simon, 189-3, Venezuela.
Dans la collection E. Simon se trouvent un bon nombre d'individus de
ce genre, (pu n'ont pas encore lecu de nom et qui en étendent la réparti-
lion géographique jusqu'à l'Afrique australe, la Chine et l'Inde. Je n'ai pas
\x\ les Erhomis chmtognatus et cinalanm (Thorell), major, iiipdiiis et pHlcIiPi'
Keyserling, 1891, p//fl/Wrrt/î/s Karsch, iSS i. lacprtosus E. Simon, 1907,
et quant an type de E. Clmpcri E. Simon, i88iS, il est dépourvu de ses
métatarses 111 et IV ' .
Le genre (InnùlHiut n'est pas caractérisé, par rapport au précédent,
uniquement par la ])résence du peigne, mais encore par l'absence de fasci-
cules unguéaux , sorte de touffe de poils spéciaux placée à l'extrémité du
tarse, près des grifles^'', et par l'absence presque totale de sco|)ulas méla-
farsales. Ce genre comprend actuellement les espèces suivantes :
(Aiiiiilliiia arputa E. Simon (Ecliemm): Chili;
f,'. catiariensis E. Simon, 188)) {EcIiciiiks); Canaries:
(1. citipes E. Simon, 189^ [Drassodcs): Inde;
a rordifi'ia Tullgren, 1910 {Omiilla); Afrique orientale;
(i fmnpes E. Simon, i885 {Erliciirm): Afrique du Nord;
C. luhrim E. Simon, 1906 {Miilicii»inis); Tnde;
(i tiitoria Tullgren, 1910 {Drassodcs); Afrique orientale;
(i iiiollia Cambridge, 187^ {Prostliesima): Egypte;
(}. sculata E. Simon, 1879 [Leplodrassux); Afrique du Noi'd;
(l siinplo-r E. Simon, 1 885 [Erlivinus): Algérie;
(',. Siiiytliirsi l"^. Simon, 1897 (Erliciniis): \\m\o:
' je n'ai pas mi mm plus le {j-cnre /ic/ie»i<'//ffl Slnuid . 1 (((•(>, qui paraît très
voisin (lo Camillina.
- dos poils iKlIii-sils joiii-nl le roli' (l<'s puhilii ilo iioiiihreiix Artliropodcs ol
|ii'riiicllenl aux \rai{J[iu>os ipii <mi sonl pourvufs de s'accrocliop an\ siiifarcs los
jiiiis lissos. Lo Zelotes que j'ai en élevage cl dont j'iii parle'' plus Imul. dt-pourvu
de ces poils, ainsi sans doult- <pie toutes les cspiTcs du jfcnre, csl inrapalde de
s acn'oclier au Ncire, landis que d'autics .\raij;ni'es, qui ont des lasiirules
unjpiéanx , ne sont nullenicni «fônées pour le laiip.
— Mi3 —
('.. spiiiibinhis V.. Simon, \^\)'] ( hcliciinis): Inde:
('.. Niihlitis E. Simon, i^f)7 ( Miilicjiuinis); ImUr.
(',. reliiri'iis K. Simon, iSç\9. (Erlioiiiiis]\ \ém'"/.ué\».
(le {jenre est représenlt'; en Afi-icjiie australe par des infli\i(lMs non Héler-
minés fie la colloclion K. Simon.
Les deux genres KchcinuN el (lannllino ont une r(?|)arliliou très large,
niais tr<''S semblable: leur centre paraît lUre la région médilerranéenno.
aillant qu'on en peut juger par les documents actuellement connus. La
faune française ne possède que YEchomm amJ)i(>ini.<i qui est d'ailleurs fort
rare, et limité aux déparlements du Midi, au voisinage de la Méditerranée,
Quant au genre Zolotos, largement réparti lui aussi, il est beaucoup
plus riclie en espèces dans les pays tempérés que dans les })oys tropicaux.
Les (laittiUiiia et les Zrlotcs consliluonl une ])elite sous-série des Eclir-
iiipfe, caractérisée principalement j)ar la présence du peigne; ils se dis-
tinguent lun de l'autre par la courinue de la seconde ligne oculaire el la
grosseur relative des yeux médians antérieurs chez les Cninillina. .le suis
d'ailleurs persuadé qu'une élurle approfondie modifierait ces deux genres,
en morcelant ceilainemeni le genre Zeloiea, et peut-être aussi le genre
(jiniillina.
— '\^^^ —
\()ri:s sj'it LES Coi,Î:opt1.i\es TénhiiiKs ,
l'AK M. P. Lesne.
17 — \^x SKRIE DD Sl\OXYLO\ CAPILLATUM Ï.SN.
DiAf.NOSE d'une espèce NOUVELLE.
Dans une noie précédente''', j'ai t'ait connaître un Sinoxi/lon indo-malais
(S. parviclara) reiharquable par la lôduclion <les articles de la massue
antennaire et pai- sa ressemblance ])arfaile à tout autre égard avec une
forme déjà connue, le 5. atrntnm kohlnrituium Lsn. , originaire de la pro-
vince hindoue du Tchola Nagpour, et j'ai indiqué que, par rinlormédiairo
de cette dernière forme, il so reliait au .S. nlratum Lsn. dont il pouvait être
considéré comme l'eprésenlant la forme primitive. La découverte récente,
par M. Vitalis de Salvaza, d'une forme nouvelle, décrite plus loin sous le
nom de ^'. fuscovpstituni , permet de monti-ei- que cette série se poursuit
d'une manière tout aussi graduée pour aboutir au S. capillaliini Lsn.
Dans celte série qui comprend six termes successifs, tous cantonnés dans
la région indo-malaise, et qui se présente sous les apparences d'une lignée
phylétique dont les cbainons se seraient conservés, on assiste au dévelop-
•pement de plus en plus grand des articles de la massue antennaire, qui
passent du type normal au type longuement llabellé. En même temps que
les articles s'élargissent, leurs organites sensoriels subissent des modifica-
tions dans leur distribution. Notanmient les larges dépressions subcircu-
laires recouvertes de soies couchées, où s'abritent certains de ces organites
et qui siègent sur les faces latérales des articles, gagnent j)rogressiveraent ,
par une sorte de migratioii, la face terminale des articles tout en devenant
canaliculiformes. .l'indique ici seiJlement ce curieux phénomène qui sob-
serve aussi dans d'autres séries de Smoxt/lon et sur lequel il conviendi-a de
revenir. Il constitue, à mon avis, l'un des meilleurs éléments d'apprécia-
tion des affinités mutuelles des espèces du genre Sinoxi/lou. V.n ce qui con-
' P. Lksnk, Notes sur les Coléoptères Térédilfs, i(V wdo {RiiU. ilii Miix. util.
(/'//»■«/. iKit., 1918, n° 7, j). Iif)n).
I
— ^1(15 —
conio l;i sr'iift donl il osl ici (|iicsl.ioii, il permel <!<' i"inf;tM' cnninic il siiil
les loi-iiics (jtii l;i composcnl :
I. .S. pdviùclava Lsii. — 2. S. (ili-fitidii l.olihiriiiuiiin Lsii. — '.]. S. ttirn-
liiui Lsii., tonna typica. — 'i. S. hiriiiaiiiiin l.sii. — 5. .S. /uscdri-stilinii
nov. s|). — r». S. nipillfinnn f^sii.
La caractéristique (•omiimne à ces (lidéreiiles formes peut être rni-nuiléc
(le la façon suivanli' :
EUjti'u uiidiquc iiubcsrciilia, pube pitis arntuùs apicom vorsiin uiiijhrwiler
rcrliiiali.s coinptmUi , ad anibilnin drcUntalis vogulfirili'vronrc.iid bond deiiUila
iii'qiie tuberciihilti , dciitibiis jii.rldanluralibiis cniillgiiix , m s/tliira iiisp)lis ,
aniifild : cplpb'inls <id iniinihnii riijiri siiliirdb'iii raiinliculi/oninbiis.
On Ir'ouvera dans le tableau annexé à cette note lindicalioii des princi-
paux caractères distiuctifs des espèces de la série actuelle.
Je donne ci-après la diagnose de l'espèce qui élail restée jus(prici
inédile :
Sinoxylon fuscovestitum nov. sp.
f.oiig. circiler IJ iiiill. — S. birmano Lsii. si mile srd slatiini inajoie,
anli'Hiiiinun claoa hnftius/Jdbellala, etc., facile dingnosceiidum. (lovptis iiifji'uiii,
diiteniii.s tdi'sisqiie bruuneis. Caput in jronte qiiddridenlatain ibicpie selis pau-
cissiniis inslruclum. Antennarum chivd drticulis inaxiiiiis JlabellifonnUms niii-
di.s , sinfjulis secniidum inar(>ineiH apicnlem tenuiter caiialiculdlis , pemdtiuio
hililiidine lonfptddincin ditteuiife fofam ddequdnfe fnrniald. Proiioluin nidr^iiiii'
diitico vix pubcscente , aii[pdis andcis deiile iincinalo dimatis ; area poslica'
firaiiiilis (ipp)-essis parvis, densis, elongatis nec cariuijormibiis obtectd. Scu-
tclluin parviiin. Elytra laliUidiuc haud dnplo Joiifjiora, dense dc forliicr [prœ-
serlim in pdrtibm posticis dorsudlibua) punctnta , interstitits punrtornm lœvibus
cl nilidis . nidr.oine bdsali paucissimr et minutissinie granulato ; brevilcv den-
scqui' pubi'nceittid , pubc pilis brunneis dïcualis , apicent versus reclindlis, m
Idtcribits viœ longinribns , similiter rompositn ; Iruncaturœ apicalis tuberculis
nidrginnlibus nullis ; drntibns juxtasniuralibiis compressis, spinijorniibns ,
conliguis, in sutura imertis; epipirnris ad anguluni suturaleni canalicuiij'or-
inibus, m angulo eliftri apicis externo vix dilalctis.
(liiez le mâle, les articles 9-4 des tarses postérieurs perlent, à leur côlé
interne, des soies lonjjues et assez nombreuses.
Cette espèce a été capturée par M. Vitalis de Salvaza à Pak Neun, point
situé au sud de Luang Prabaufj- ( Laos), le •:>() janvier i()iS. Les types font
|)artie des collections fin Muséum.
— /ir.C)
'i(i7
l)i:s<:iri'ii<i\ />'(>/■; Mjb\ hlu: lisi'kvE />'/\niiii\ de la HuodiIsia di: Sud
\coLi.. Carahid* |,
put M. G. Bk\ari).
Anthia Fochi nov. s|>.
Inscrit' allouai', de Im) ii 'u» iiiilliiiiçlrçs. d'un noir liés biiliinil, sauf
une l»or(liiiv i-éj>ulièio do soies blanclies concliécs cl serrées parlanl do
l'anjjlc liuméral et allaiil jusqu'à l'angle suturai des élytres.
Les diiïéreuces sexuelles sont très sensibles dans la constitution du pro-
noluiu et dans la forme des tarses antérieurs.
Chez le d* la tète, plus longue que large, est réli'écie aux deu\ extré
mités; l'Ile présente une forte impression à surface très irrégulière mar-
quée de points |)iligères, et allant de la ligne de base du lal)re à la partie
antérieure du front, on elle es! limitée par un sillon transversal profond vl
léjjèrcmeut arqui'. Le Iront est marcpié en avant d'une ponctuation liM(;
et espact'c: il est séparé <lu vertex [>ar une ligne ii'régulière.
l*ron(»ltnn cordilbrme, beaucoup plus large à son bord antérieur (pie la
tète, très rétréci à son bord postérieur; les angles antérieurs sont saillants,
l'élevés et Ibrlenienl arrondis. L,a gouttière latérale, très nette en avant,
est marquée sur toute sa longueur de gros points irrégulièren\ent espacés.
Linqjression médiane, très accentuée et reclanjjidaii'e, présente un sillon
longitudinal lin, parfois interrompu cl plus on moins allongé, et, sur les
côtés, une ponctuation assez serrée.
Kcusson triangulaire et lisse.
Elytres légèrement élargis aux deux tiers, à rebord sinueux en arrière
et à échancrure peu marquée; la bordure légèrement ex planée est recou-
verte, comme nous l'avons dit plus haut, de soies feutrées, (ines et blan-
ches. Ils sont fortement sillonnés et les intervalles irrégulièrement ponc-
tués. Le premier intervalle présente à la base une série de cinq on six gros
points.
Les épiplenres sont creusés d'un fort sillon longitudinal à [)ores soyeux,
el se rétrécissent avant datteindre le sommet des élylres.
Pattes robustes, les antérieures ayant les trois premiers articles des tarses
fortement dilatés.
— '^68 —
L;i 9 esl alUngée coinine \v d cl de luêine cubralion ; loulffois les
(•lylres s<tril plus élai-gis et moins forlemeut sillonnés.
La tê.te est conformée et ponctuée comme celle du cf. mais les mandi-
Itules sonl plus robustes, moins longues et moins acérées que chez le d*.
De mènu', le pronolum esl 1res élargi en avant; mais eu airière il esl
forlemenl rétréci et arrondi, el nullement cordiforme.
L'impression médiane, bien accentuée , est très rétrécie en arrière; elle
[u-ésenle une ponctuation analogue à celle du d*. Le sillon médian, nette-
ment marqué, se prolonge, comme dans la plupart des espèces du groupe,
en l'orme d'un Y à sa jtarlie supérieure.
Par son faciès général , celle espèce ressemble ;i VAnlliia ciiictipoiuiis ^
Lequien, mais elle en diiïère par sa l'orme moins convexe el par les sillons
des élytres plus accentués.
Celle espèce qui provient de Umlali^'^ dans le Manicaland (Hbodésia
du Sud), et qui ligure dans l<'s collections du Muséum national d'Histoire
nalurelle sous le nom (VAntliia Boihngi Sternberg, n'a jamais été décrilo,
du moins à notre connaissance. Pour celte raison, nous proposons de la
dédier au glorieux \aiuqueur qui a mis Gn à la guerre mondiale, el de
lui donner le nom d'.4HtAm Fochi.
' Daiisk's osjièccbclu jjroupu où ligure VAiilhiu cinc'ipeim.s M'» d sonl carac-
térisés par rélargissemenl tic rarrièro du pronotuQi.
("-^ Umlali ou Oumtali osl une station très iuiporlaule de la voie ferrée (|ui
part (lu port ilo Beira (Côte de l'Afrique Orientale portugaise) et rejoint Salisbury
sur la grande ligne transcontinentale africaine partant du Cap el devant se rac-
corder au réseau égyptien.
— /i(i!> —
OliSElWATlOSa SLIli LE OENlUi PhASSUS MVikli.:, blAGNOSEfï DE GENRES NOU-
VEAUX ET DESCRIPTION d'uNE ESPECE NOUVELLE \LÉPIbOPr. He-
IMALID*] ,
PAR M. Fd. Le Ckrk.
Tel qu'il est acluelleuient compris, le geiue Phassus VValk. est des plus
hétérogènes, et Tétude des imilëriaux de la coHeclioii du Muséum iiùi
luonli'é qu'il doit se restreindre à un nombre peu élevé de formes améri-
caines, présentant les caractéristiques structurales i)arfaitemeut nettes d i
génotype P. argeiitiferus Wlkr. , qui sont les suivantes :
Nerrulation'^ . — Ailes supérieures : nervure A'^ absente, A' alleignanl
le bord dorsal, A' plus courte que la moitié de la cellule, reliée en haut à
Cu par une nervure accessoire transverse, et en bas à A^ par une autre,
un peu plus rapprochée de la base; R' et R^ (-1-^) plus ou moins écartées
à leur base; SG avec seulement une nervure accessoire bumérale et dé-
])ourvue de rameau secondaire (SC).
Ailes inférieures. : A' A" A^ bien développées, A^ très forte, et attei-
gnant le tornus dans les deux sexes.
Chez le d* et la 9 les ailes portent en dessous une fine pubescence assez
longue sur SC, plus courte dans la cellule, sur le champ costal et à la
base; en dessus, les supérieures sont glabres et les inférieiu'es légèrement
pubescentes.
Palpes labiaux com-ts, distinctement triarticidés; patagias soudées sur la
ligne médiane et pourvues d'une rangée transversale médiane de 6 épines
(3 de chaque côté); pattes antérieures et médianes à fémurs pubescents en
dessous; tibias et tarses des mêmes paires couverts en dessus de longs
poils; fémurs postérieui-s entièrement poilus; tibias un peu renflés, villeux
'') J'utilise ici la terminologie établie jiar J.-H. Comstock dans son récent et
fondamental mémoire aThe Wings of Insects» (1918), avec cette différence qua
je considère comme nervure accessoire Iransverse (cross-vein) ce que, dans
ses figures et son texte relatif aux Hepmlidœ (fig. 334 à 337, p. éaë-Sag),
l'auteur identifie à la base de la cubitale (Cu), et à A^ la nervure en partie ob-
solète courant sous .\- et reliée à celie-cl par une «cross-vein'»; (juanl à la ner-
vure A-^ selon Comstock (fig. cit.), je ne puis y voir qu'une formation chitineuse
secondaire destinée à renforcer le bord àujvgum.
— Md —
;i\c(: mn' tuiilVc de poils j;laiululL'U\ iiiséi"('-< hori/oiihilfoiciit flans un sillon
(le lacrèle suj)é)-ienro chez le niâli'; larsc «jlabro. . i*iiaHNiis s. sli-. Wlkr.
(iénolype : P. argenllfcrus Wlkr., Me\i(jiK'.
Il y a lieu trélaMii', pour tl'aulres groupes d'espèces ne possédant [)as
ces caracii'i'isli(|ues eu totalité, des genres qui se distinjjueut du [trécédent
]jar les diiréreuces suivantes :
I. Nervulntion. — Ailes supérieures : A' reliée à A"' par une seconde
ucrviu'e accessoire transverse près de son extrémité; SC pourvue d'un
rameau accessoire au-;!essus de l'extrémité de la cellule {^(''^) ■
Viles inférieures : A'^ très fuie^ez le d et aboutissant au bord interne
avant le milieu, normale et finissant au tornus chez la 9.
C-ôte des ailes plus ou moins nettement dilatée au-dessus de la cellule
parla projection de SC Palpes labiaux très petits; à un seul article avec
jvirfois l'indication d'un second marqué par un sillon et non arlicnlé: pata-
<;ias dépourvues d'épines Hypophassus nov. gen.
Génotype : H. {^PhuHsua) slgnifei- Wlk., Asie orientale et Insuhnde.
A ce genre ne semblent se référer ((ue des formes indo-malaises :
Jl. aij'mfer Wlkr.. H. cvcresccns \j\\v . , H . Baoidi Vovi]. , H. creniliiiihtita
nov. sp., etc.
II. IScrviilalion. — Ailés supéi'ieures : A' reli<'e à X' jiar une seule ner-
vure accessoire Iransxerse; H* el R''( + -î)très rapproclu-es à la base;
S(i sans rameau secondaire (SC) autre que l'huméi-al.
yViles inférieures : A" absente chez le d: bien développée chez la 9;
A' forte et aboutissant au toi'uus dans les deux sexes; R'' et R^ (4-') comme
aux supérieures.
Cihez le d* la moitié proximale des ailes inférieures sur les deux faces,
et tout le champ cellulah'e des supérieures en dessous couverts de longs
poils soyeux très denses, qui se retrouvent sur le corps (raétathorax et ab-
floinen) dans les deux sexes.
Palpes labiaux rndimentaires et réduits à un article minuscnle; patagias
sans épines. Pattes des trois paires couvertes jusqu'à l'ouycliium de longs
poils dressés; tibias postérieurs du cf dépourvus de loull'e de poils andro*-
coniaux ,. Tri**lioplia!«!«ii$« nov. gen.
Génotype : T. (^Eptolus H. -S. ^ Phassus aucL) Giganteus H. -S. du
Brésil.
.le ne connais pas en nature le seul P/umsiis cité jus([u'ici d'Afrique :
/*. /c.s,sç//«/Ms ll.-S., de, Natal, qui parait congénère des formes indiennes
plutôt que de celles d'Amérique; en tout cas, les espèces paléarctiques
- 'i71 —
/'. iSvIéHiH/ili Cilirisl., /'. irfrius St};r. , I'. Ilouinrri Ohl. ne soiil |)as des l%is-
sKs, cl bien (jlif clicz elles les neivurcs \' et A' ;illeij;iieiil le liiiilte, elles
floiveiil |)i'eiitli'e pl.ne (l;ms le {;onie Sthcnopis Vixck.. considi-n; jiiKijiriei
coininc piopi'e à rAm('i-i([iie soptcnlrioiiale.
Hypophassus crenilinibata iii>\. s[).
(5" — .\iles supéiieiires avec, une Irè.-i forte saillie costale aii-tlessusde 1 e\-
ti-(''inilë (le la cellnlo, et le l)oi-tl evlerne excavé entre les nervures; colora-
lion yris-arj|ileu\ roussàtre éclaircie dans la cellule, du milieu de laquelle
court une brève ligne longitudinale noire un peu ondulée; quelques atonies
noirs forment sui' le champ dislal des ludiments de points et de stries peu
apparents; aire dorsale lavée de blanc oci-acé, sur lequel se détachent vive-
ment de [)etits cercles et des arcs d'écadies noires dressées; sur le disque
une macjde dilVuse. ocracé pâle, est coui)(;e par la nervure 5, et un point
noir semi-circulaire maïqueà la marge Tevlrémité de chaque nervure; côte
[)lns foncée avec des stries bi'unes , irrégulières et obhques , peu nombreuses ,
incomplètement entourées de noir, plus nettes sur Texpansiou lobulaire et
éclairées de jaune ocracé pâle vers Ta pex. Franges concolores, coupées de
non- aux nervures.
Ades inféiieures à apex un peu itccuse, Itrun-I'uligineuv bronzé, tache-
tées à la côte de (juelqiies lascies irrégulières foncées, alternées (rocracé
pâle. Franges concoloies.
En dessous, les deux paires sont uniformément brun-fuligineux bron/*'-,
avec la côte ornée comme en dessus.
Tête et thorax ocracés; de chaque côté, une ligne noire longitudinale
part en arrière des yeux et, passant sur les ptérygodcs, se prolonge vers le
métalhorax: celui-ci est plus foncé, couvert de poils bruns fuligineux ainsi
que les deux ])remiers tei'gites abdominaux; les suivants sont bruns argi-
leux et les poils du dernier sont bandés de noir avant Textrémité; venli-e
gris roussàtre, longé delà base au sommet par une liue ligne noire mé-
diane.
Pattes antérieures et ux-dianes à pilosité disposée en i-angs séparés,
ocracé clair et rayée de noir avant le sommet des |>oils; postérieures gris
ocracé.
Envergure : 8i mdlimètres.
Type : i 9, Chine, région de Pin-Fa ( kouy.-Tchéou), ex K. P. Cava-
lerie (i()i8). Coll. Muséum de Paris.
Outre sa coloration presque uniforme (;l dépourvue de réticulatiun,
cette espèce se dislingue surtout par ras|)ect créuelé que donne au
bord externe des ailes supéiieures l'incurvation du limbe entre les ner-
vures, augmentée par la ponctuation noire terminale de celles-ci et des
franges, et par la dimension anormale du lobule costal supracellulaire.
Muséum. - xxv. '■^•i
'i7l>
I \ V/i/./Of.s PoiACHETES DE LA GvY A!iE FRANÇAISE.
PAR M. PiKURE FaUVEL,
Professeur à l'Université catholique d'Angers.
En 190:2. M. F. tieay a n'colté à la Guyane franraise nu cerlaiu
nombre de Polychèles provenant principalement des environs de Cayenne,
de i'Ilet-le-Père et de l'Ilet-ia-Mère. Si le nombre des espèces (92) est peu
élevé, certaines soûl reprt^sentées par un grand nombre d'individus.
In pelit Syllidien, (iruhea longisctis, est nouveau, (linq espèces seule-
ment : Lepùhiiolus toiiientosus , Lijcasùs Oiianarijensis, Nereia nigripes ,
Leptonereis Culvevi Qi Ihjdroides Sanctœ Crucis , sont spéciales à l'Amérique.
Les autres sont des espèces cosmopolites appartenant à la faune euro-
péenne ou à la faune intertropicale.
Famille des APHRODITIENS.
Lepu»onotus tomentosus Grube.
Anse de Monlabo, sur les Hydraires. N° 258i.
Je crois pouvoir rapporter à la Polynor tomentosa Grube cet uni(]ug
spécimen d'un pelit Lopidonotus à repli nucal très marqué, quatre petits
yeux en trapèze, antennes et cirres à h'ger renflement subterminal et gar-
nis de (pielques lincs pa[)illes. Les élytres, au nombre de donze paires,
cou\rent complètemeni le corps. Les antérieures sont orbiculaires, les sui-
vantes ovales allongées, h longues franges sur leur bord libi-e (lig. 1, b).
En oulre, de longues papilles, analogues à celles des franges, forment une
bande plus ou moins large à la surface de l'élytre, qui est ornée de gi-os
lidicrcnlcs cornés, jaunâtres, en cône tron(]uéà sommet mousse ou faible-
ment lobé, à base entourée d'une auréole circulaire. Le bord antérieur des
élytres porte de très lines papilles calicinales. Les élytrophores sont plus
gros que les cirropliores, et ces derniers sont munis à la base d'un fort
tubercule dorsal. La rame dorsale arrondie, plus courte que la ventrale, est
munie de longues et fines soies capillaires épineuses (fig. 1, c). Les soies
ventrales sont grosses, jaunàti'es, l'enflées et unidentées avec quelques
épines petites et rares nunujnant même complètement aux soies inférieures
{t\g. i,rt, c, d).
_ /,7:î _
((('Ile (:s|»(H't', voisine ilii L. si/iihiikiIiis |);ii' ses ('I\ Ir.s ri.iiHp'cs, ses soies
(lorsiiK's c-ipillîiiros ('piiiciiscs cl ses soies veiilrales imidciilfies, s'en dis-
lin|;(ie : i" i>;ii' ses élylrcs plus caduques, à loii{»ues pa[»illes à leur siir-
'% immMm
Fig. 1. — Lepidonotns tomentosiis.
u, parapodc x 20; — 6, élytre x i5, el papilles x 70; — c, soie dorsak- x aôo;
d, soies ventrales moyenne et inférieure x 25o.
Nereis nigripes.
V. faco dorsale x 10; — /; trompe, face ventrale x 10; — // , parapode mojen x 3o; —
/(, parapode postérieur x i5; — ;, serpe venlrale inférieure x 3()0 ; — - 7, serpi-
ventrale supérieure x 3oo; — /.:, serpe homogomphe dorsale x 3oo.
face, mais sans vei'i'ues sphérit|iies épineuses; 2" par ses soies veiiU-ales
nioins ëpineiises: 3° par ses antennes et ciiTes papiîleux.
Famille des AMPHINOMIENS.
EuuYïHOt: coMPLANVTA (Pallas).
llel-la-.Mère. Nombreux spécimens.
EuUYTHOi^ PVUVECAKDXCULATA Hoi'Sl.
N" •2b()li el 2595. Dans les cavités d'un iiioi'ceau de bois perforé par
lo-i Pbolades el l'clenu dans une fente de roclicr do lanse de rii'-iiiiie.
3:!.
CI
— Ixl'x —
Os pelilcs /iM/v///<o(', (le \i à 45 inilliiiièlrés tleli>iigneiir, àpèlilc caion-
ilc en |){iilie l'ccouverlc par un repli du segment siiivjnil , coirespoinlenl
bien il lespèce de HoitsT, dont elles ont aussi les l»i;nieliie.s au 3° séti[W'i-e
l'I les soies caraelrrislicpies. Klles diiVèrent des jielils spécinieas (h' mrinv
ladlr de 1"^'. complu naUi.
Famille des SYLLIDIENS.
SVLLIS VAHIEGATV Giubc.
Ilet-le-IV'i'e. Dans les Eponges.
SyLLIS GUACILIS Gi iibe.
Ilel-la-Mère.
SvLLIS HVALI.NA GruljC.
Au nord de Ca/euae. Sur des Balanes à demi recouvertes d'algues. Très
nombreux spécimens.
Fig. ti. — Grubeu lon^iseùs nov. sp.
((, face dorsali' > 3o: - /*, soie x 3oo; — c, parapodu
</, firres leulaculaires >; loo.
oo ;
Hyilroiih's Saitclee Cntcis.
Operciite : «.liciils ilii calice inlërieur /: 5o; — /, ;; , /*, epiues du calice supérifiir,
de face et de profd.
Grubea longisetis nov. sp.
Sur les Huîtres de palétuvier (tig. -3 , <( , i, c, </).
In seul spécimen de 7 millimètres sur 0.7 millimètre. Trois antennes
lusiformes, couites, deux yeux, deux paires de cirres tenlaculaiies (usi-
formes de laillc iiK'jjjilc. (lirros (lorsniix (-(tiirls, massifs, on forme do demi-
(tvoïdp. M.imolon |)(^di<Mi\ en cône obtus, polit cirre ventral f;lol)idenv.
(In aoiciilo clair non saillant , doux à quatre soies Unes, à articulation
ht^léi'0{>um|ilie, à arliclo on long'ue arèle olliléo. Pharynx avec une dent
antérieure, barillet du 7' au n^* sétijjère.
dette espèce se distingue de toutes les (hitbea connues : t° par ses gros
cirros dorsaux globuleux ; «i" par ses soies h 1res longues et (ines arêtes.
Famillic dks NÉRÉIDIENS.
fiVCASTis OnANARYKNsis Gravior.
I loi -la-Mère. — Rivière Montsinéry. — Mabury.
Assez nombreux spécimens, dont la taille varie (U' quelques millimètres
à iB centimètres. Les cirres dorsaux de la région antérieure varient beau-
coup d'un individu à l'autre, étant tantôt courts, tantôt très longs. La taille
des cirres tentaculaires est aussi 1res variable et les yeux ne sont pas ton-
jonrs en ligne transversale, mais souvent on trapèze très ouvert.
Nkreis (Neanthes) succinea Leuckart.
IU;t-le-Père, llet-la-Mère, Pointe de Montabo, anse de Rémire, vieil
apponlement deCayenne.
\'
Le très grand nombre d'individus de celle espèce, plus d'une cinquan-
taine, de toutes les tailles entre 19 et ()o millimètres, et dont un d* et
une 9 épilokos , m'a permis de constater les variations étendues des para-
gnatlios (\o la trompe, surtout en ce cjui concerne le groupe V, où on en
trouve le plus souvent trois ou ([uatre, disposes en ligne, ou en triangle,
on en polygone irrégulier, mais aussi, parfois cinq ou six, ou au con-
traire deux, un et même zéro. Le groupe I varie entre -2 et 3 en ligne
longitudinale. Los groupes VI sont constitués typiquement chacun par
sept i^aragnathes rangés en cercle autour d'un huitième central, mais non
soulomenf le nombre, mais aussi la taille et la disposition de ces para-
gnatlios vaiient beaucoup, souvent d'iui groupe à l'autre, sur le même
individu.
Les cirres tentaculaires postérieurs peuvent atteindre, en arrière, du
'.V au 7" sétigère, le plus souvent au h'-S'.
Laplupaitdes spécimens correspondent exactement à la N. mccinai dont
IFoRST a précisé la description et à laquelle il a rattaché la V. Perricn
SAixT-IosKPir. Les A . lamollosa Eiu.ers, A. Ilmlmln VAU.v.Rîi e\ ^ . ^ildiidulona
Khi.eks correspondent à de simples variations individuelles d(^ cotte espèce,
(|ui se retrouvent ioules sur les spécimens de la Tinyano.
— ^i7() —
Nereis mgripes Ehlors.
il('l-la-Mère. — Vieil appoulemoiit de Cayenne.
Celte Neiris, à parapodes colorés en noir par de grosses glandes pé-
dieuses, correspond exactement à la descriplion, mallionrensement sans
lip-ures. qu'en donna jadis Iùu,krs d'après nn spécimen de Floride
ifig. 1, pà /.).
Leptonereis Gulveri (Webster).
ilet-le-Père. — Un senl [)etil spécimen capturé à mer liasse en compa-
p-nie de deux Myriapodes — et d'une pclile N. succinea — sous une pierre
loitement adhéi-enle au sahie vaseux el venant d'être découverte par le flot,
déjà éloigné d'environ 5o mètres du rivage, qu'il baigne à mer liante.
Les parapodes et les soies corres^ondeul bien aux figures et à la descrip-
lion de W EBSïKu. \u la |)etite taille du sp('cimen. i5 milliniètres. et la
trompe élan! invaginée, je n'ai pu contrôler exactement la disposition des
|)ii|)illes molles en bouquets terminaux. Malgré la présence de ces petites
papilles, Fespcce me semble devoir être rangée dans le genre Leptonercis .
car ArjGENER a aussi trouvé des papilles chez L. pitsilhi. Les soies très lines
el toutes bomogomphes rappellent celles de YArete teniiisplis Fauvel.
Pkiunerkis vancairioa Ehlers.
ilet-le-Père, Ilet-la-Mère , Bas-Mabnry, rivière de Cayenne.
Nombreux spécimens correspondant bien aux descriptions de (îrure
(\. l(inguid((). La P. Horsti (îravier semble n'en être, qu'une variation
individuelle dont je retrouve l'analogue.
Famimj: des EUNICIENS.
EuNiCE côNGLOMERANs Eblers.
Ilel-la-Mèi'e. — l n seul spi'cimen.
Marphvsa sANGUiNEA (Moutagu).
Ilel-ie-Pèrc. Ilel-la-Mère . anse de l»éniire. Bas-Maliiuy.
Marphysa simplex Crossiand.
Ilet-la-Mère. — Vieil appontement de Cayenne.
.le crois pouvoir rapporter à l'espèce de Crossi.and de nombreux spéci-
mens d'une Mar|)liyse, dont l'aspect général est bien (lilfi'rent de celui de
— Ml -
la plnparl des fspècos de co gonro. I']n cHlM , .111 lion de s'aplallr brusque-
mont ;i|)ivs iiiie courfo i'(''{]'i(in .inloricare .urondie, le corps de celle
espèce, rclalivoiuonl lonjr cl mince (1 80 iiiilliinèlrcs sur 8 millinièlres),
reste cylindrique et d'e'gal diamètre, ne s'cîllihml quinsensildeineiil en
arrière, lin outre, les segments sont longs et les parapodes écartés. Par ail-
rieurs, ien de bien caracléristique. Le prostomium esl bilobj, les jintenncs
le dépassent, elles sont lisses ou simplement ridées. Les soies simples sont
capillaires, les composées, toutes à article en lame de contenu, non bidenlé,
les soies peclinécs présentent le dimorpliismo ordinaire, les soies aciculaires
sont unidentées. La première brancliie apparaît vers le fig^-So' sétigère.
D'après Grossl AND, les antennes seraient ffdf'licatemenl anneléesn, c'est
la seule différence. Mais ne s'agit-il pas seulement de simples constrictions
produites |)ar la fixation ?
Lysidic'k collaris Grube.
(iuyane, sans localifi-. — Cet unique spécimen, qui ne diffère de la
L. Ninetta que par ses yen\ réniforines et s<n antennes un peu plus
longues, correspond bien à la L. eoUnris. La /.. siilcnta Trkaoweij, , de
Porto-Rico, n'en paraît différer en rien.
Maclovia (Arabella) iricolor (Montagn).
A
llet-le-Père. Dans le sable caillouteux.
VAracoda viultidentata Khi.ers. de la Floride, et V ArahoUa oimttna
Verrill n'en semblent pas distinctes.
Famille des SPIONIDIENS.
Polvdora ciliata Jobnston.
Het-la-Mère. — Anse de Rémire. — Vieil appontement de Gayenne.
Famille des CHÉTOPTÉRIEN3.
Ch^topterus vARioPKDATiis Renier.
N" 23. Un petit spi'cimen, entier.
Famille des SABELLARIENS.
Sabellaria spindlosa Leuckart, var. Alcocki Gravier.
Nombreux petits spécimens, sans leur tube.
Ils appartiennent à la variété Alrocki, caractérisée par les palées du
deuxième rang en longues épines dressées. Mais, chez les Mcnrhi typiques,
— ^i78 —
ces palées soiil altni'iialivem<»nl comles et longues, landis qu'ici los polées
moyonnes sont toutes longues.
La dilfërence est fmp peu iinporlnnle pour justifier un nom nouveau.
I>es palées externes ont toutes une longue dent médiane barbelée.
Famille des TÉRÉBELLIENS.
LoiMiA MEDDs\ Saviguv.
Ilel-la-Mcre. — Anse de Macourla.
Sur les grands spécimens de lOo niiil., la dent sous-iosirale des uncini
est usée et réduite à une simple protubérance, comme sur les gros indi-
vidus de la Casamance.
Famille oes SERPULIENS.
HvDROiDES Sanct^ Crucis Krovcr.
liet-lePère. — liet-la-Mère. — Anse de Montabo.
Très nombreux spécimens avec leur tube.
Le tube calcaire, biancliàtre, irrégulièrement contourné, empâte légère-
ment le support sur lequel il est appliqué. 11 est ridé transversalement
et orné de deux carènes longitudinales très obtuses, mampiant souvent.
Le nombre des séligères iboraciques est de 7, avec une membrane el
une collerette bien développée à grand lobe ventral 1res légèrement incisé
au milieu el bien séparé des deux lobes latéraux. Ties soies ne ditïerent pas
de celles de 17/. unritiota. Celles du premier sétigère ont les mêmes moi-
gnons lisses. Les liranchies se lerminent par un long filament nu. Seid
l'opercule est caraclérisliqne. Tl est situé le jdus souvent à droite, plus
rarement à gauclie. L'opercule opposé esl nidimenlaiic. réduit ;i une
courte tige renflée en massue. Cependant, sin- tm spécimen, les deux
opei'cules sont bien développés, le droit étant seulement un peu plus petit
que le gaucbe.
Le calice inférieur esl formé d'une rosette d'environ 95 dents ovales
acuminées, terminées en petit croc (-moussé (lig. -i , r).
Le calice supt'rieur esl constitué j)ar 1 -i à i5 grandes épines jaiuiàtres,
dres.sées, frénirulres , dont la longue pointe aigiu'l peut être tournée eu
dedans ou eu d(>liors (lig. ^>,,/, //). Au point d'inflexion, les grandes
('•pines portent, nu milieu ilc leur face crlcnie, luie petite dent recourbée
eu ciocliet. l']n outre, à l'intéiieiu- du calice, on remarque un petit tuber-
cule à la base de chaque grande épine. Cette (lis|)osilion typique pi'ésenle
d ailleurs de nond>reuses \arialions. Ainsi, lantùl les épines du calice
supé-rieur sonl toutes recourbées à l'intérieur, tantôt elles sont toutes
— /i79 —
reroiirlit'es en dohoi's, soiiveiil une ninilif' (ronlr»' l'Ili's soni loconilif-rs
en dedans, les autres en dehors (lij;. 9,/,//). De nit'Mie, le petit crochet
épineux imp.-iir situé au tiers nu à la rnnitif' de la face externe, tin peu an-
dessous du ()oinl d'inilexion, peut manquer sur un ceitain noiuhre de
tiges ou élre remplacé par un simple tubercule arrondi. Le petit tid)ercule
hasilaire du fond du calice peut être aigu, ohius on même nul.
Sui" des //. uncinata de Naf)les, j'ai observé des variations analogues."'
\]\\(^, lieux, trois, ou même la moitié des épines i\u calice supi-rieur sont
souvent plus grandes que les autres. Am lieu d'être recourbées en dehors,
elles sont nolleuienl génicnlées, avec leni- pointe dirigée en dedans et lui
rudiment de tubercule à l'articulation.
Il est donc fort possible que 1'//. Snnctœ C/nicis ne soit qu'une simple
variété de VH. nncinntn.
La figure i-;>, pi. XI, de Morch correspond bien à l'opercule des spéci-
mens de la Ciuyane, mais je ne m'explique pas comment l'auteur range
!'//. Sanctw Crucis dans le sous-genre luirarphus , caractérisé par des palées
auriculées tout à fait difTérenles.
/i80
Notes sun les espèces Lamabckiennes
i>u GENRE Lima BnucuiÈRE, ijg'^,
PAR M. Ed. Lamy.
Dans les Animaux sans vertèbres, t. VI, Lamarck admet ((iie le genre
ÎAmfi, créé en 179:? par Briigiiièro dans les planches <le YEnciiclopédie
iiiélhrxUquc (pi. -tioC)) ''', comprend cinq espèces fossiles :
Lima spatliulata. — Cette espèce (1806, Aiw. Mus., VIII, p. ^168) de
Cirignon, qui est comparée par Lamarck (1819, Anim. s. rert., VI,
i"'p., p. i58)an L. fragilis ( liemnilz "' et à hupielle il rallache une
vai'iAé de Touraine snbécaillcnst', a pour type déterminé par Lamarck,
dans la colleclion du Muséum de Paris, un individu mesurant -20 x i5 mm.
ff donné par M. Defrancc.
Lima mutica. — Ce fossile d'Italie (i8o(), A)m. Mus., Vlll, p. 't6b) a
comme type au Muséum, avec étiquette de Lamarck, un spécimen ayant
pour dimensions isôx 16 mm.
Lima plicata. — A ce fossile des faluns de Touraine (1819, Auini.
s. vert., VI, 1 "p., p. i58) Lamarck rattache comme variété [b] une
forme de Grignon qu'il avait décrite en 1806 {loc. cit., p. hiUi) sous le
nom de Lima obliqua et qui a été maintenue comme espèce distincte par
l)eshayes(i89 4, Descr. coq.Joss. env. Paris, I, p. -398).
Lima vitrea. — liamarck rapproche de son L. linguatula = hians Gmelin,
forme vivante de la Terre de Van Diémen, ce L. vitrea, de Grignon, qu'il
avait d'abord considéré en 1806 {Ann. Mus., Vlll, p. A6A) comme l'ana-
loTue fossile du Lima jragilis Ghemn. D'après Deshayes (iStJA, Descr.
Anim. s. vert. bass. Paris, H, p. 63), ce L. vitrea se confond avec les
variétés du L. ohliqua.
<') Certains autours ont substitué au nom générique de Lima celui de Raduln
emprunté à ia littérature pré-Linnéennc (Rumphius, 1710 ; Klein, 17 5. S).
(^' Dans les Annales du Mtisetim (1806, VHI, p. 'i63), Lamarck compare son
L. spathulata au /.. Imllala BorB-,>-en ellel, ainsi que nous le verrons plus loin, il
confondait avec le />. fragilis ('M. cette espèce de Rom, ([u'il considérail comme
une simple variét*'.
— /i8I —
Liiiiti iHliiUild. — liO ly|»i' (!•' ce lossilo de (iri};iion (tSoli. lof. cil.,
|). /((i/i ) csl, fonsoi'vé iiii Mus('iiiii avec réliquello inauusci'ile ilf Liniiiiick
(!l consislc on un individu rr doiHK' |);ii' \l. DoCrancp'^ cl mesuiaiil
8 < 8 mni.
En i8o<) (.'or. (■//., |). M)ll), Laninrck avnil di'rrit, on oiili'o, uno aiilro
Lime fossile do Grifjnon : le Lima bii'loides. (jni ;i|»pai-lieril au sons-genic
Lhmitnhi VVood.
(}uanl aux espèces vivantes rangées pat' Laniai-ck dans le genre Lima,
elles sont au noinhre de six :
TilMA INKLATV.
(Liimiirclv. Àiiiiii. s. i-i'fi., VI. i" |). . p. i5G.)
Le lAnKi infhitd \k. esl le Peclen inflotns Cheninitz (178A, Coiuh. C.ah. ,
Vil, p. -yX)-] ol ;]A(), |)l. ^-i^. lig. ^•'19 a), dos Indes Occideiilalos ol de
(îtiinoo.
Diliwyii (1817, Doser. Cat. Hec. Slwlls, I, |). qGq) el Sosverby (i8/i:^
Tlioi. (lonch., \, |). 8â, pi. XXI, lig. lo, 16) oiil, ideniifié cetle espèce do
Chemnilz avec rO.s/rea/àsm/rt Linné ( lyôS, Sijst. Nul., éd. X, p. <>0i.))"'.
Ainsi que Hanley (i855, ]psa Liiw. (lonch., p. ii-^) l'a fait reniai-
(juer, la lifjure E de la planche 76 de Guallieri (17/1-? , Index Tcat. (]onch.\
citée par Linné pour son 0. fascialn se rapporte à un Peclen; quant à la
ligure EE de la même planche, elle sendjlo roprésenlor lo JAiiki leneni
Ghemnilz (178/1, Conck. Cah., VII, p. 85/i, pi. 68, (ig. 653); le Lima
ligure par Born (1 780, Tesl. Mus. Caes. VhuL, p. 109, pi. VI, fig. 7) sous
le nom d'O. fasciata possède nn nombre (90) de côtes concordant avec
celui indiqué pour cette espèce dans le Muséum Ludovicw Ulricœ (p. ôoa),
mais no parait correspondre à aucune forme connue: Ghemnilz no men-
lionne c^'avec grand doule cette espèce Linnéenne comme synonyme de
son P. inflatus. Hanley conclut de tout ceci que VO. fasciata, dont le type
n'existe d'ailleurs pas dans la collection de Linné, est une espèce incer-
taine à snppiimer de la nomonclature, ainsi que l'admettent également
VIVE Bucquoy, Dantzenherg. Dollfns (1888, Moll. du Roussilton, U,
p. 55).
Le Lima infl.ata (ihemn. est uno coquille ovale, large, très oblique,
renflée, fortement bâillante en avant et en arrière, de sorte que les valves
ne se louchent qu'à la charnière el à la base; le côté anté?-ieur est presque
' E. A. Smith (^i8S5, Rep. vCludlmgevn Lameliihr. , p. 289) pense que ce
L. fasciala Sowerby (i8A3, Thos. Conch., pi. XXI, %. i5-iG; i87--J, in IWve,
Cnnrh. Icon., pi. IV, liji. 17 n-h) pourrait être une variété du Limn aui>iiliila
Sowerby.
— ^82 —
(lidil, le côté postérieur esil airontli; l;i surface esl ornée (i'mi {jiand
nomhre (environ 35^ de petites côtes cHroiles, distantes, peu élevées,
souvent avec de très fines costnles entre !es côtes principales.
La collection du Muséum possède un individu mesurant 5o x 89 ram.,
([ui a été étiquité |)ar I.amai'ck frlime enllée, lima iiiflatar.
Celle espèce se trouve dans la Médilerranée et d;ius TOcéan Athnli'jue,
iiux îles Canaries et à rai'clii|)el du Cap Vert (1906, Dautzenberp; et
II. Fitchcr, Moll. drag. Ouest Africpie. fiés. (Minp. Sr. P' (Jo Mnmtro,
1.ISÇ. \XXII, p. 66), ainsi qu'aux Antilles (190-j, Dali et Simpson,
Moll. Porto Rico, Bull. U. S. I<kh Comm.. X\ [1900], p. /|68).
A la même espèce Mac Andrew (1870. Test. Moll. Suez, In». 1/^»/,'.
\(it. IlisL, V s., VI, p. /i5o) a identifié des coquilles de Suez, et ce!
Iialtilat a été confirmé par A. H. Cooke (1886, Test. Moll. Suez, iim.
Mag. iV. H., ô" s., XVII, p. i35) et par K. A. Smith (1891. Shells Adon,
r.Z.S.L..^. .^93. 396, 398) '.
lilMA SODAMOSA.
(Laraarck. lie. cit.. p. 1 .")G. )
Lamarck a donné le nom de Lima aqmmnan à XOslroo lima Linné (1758,
Si/sf. NfiL, éd. X, p. 699).
Cette forme a été considérée par MM. Bucqnoy, Dhulzenberg, DoUfus
(1888, Moll. du Bou.^silhn. II, p. 52), puis par MM. Dautzenberg et
H. Fischer (1906, Moll. drag. Oae>t Afrique, Bps. Onup. Se. P" do
Monaco, fasc. XXXII, p. 66) comme une espèce dont Taire d'extension
serait limitée à la Méditerranée et à l'océan Atlantique, aux îles Madère.
Canaries et du Cap Vert, ainsi qu'aux Indes Occidentales, de la Floride au
Brésil 11898. Dali, Terl. Fnmia Floridri . p. 767),
Au contraire, dans l'océan Indo-Pacifique e\islei-ail une espèce qui,
bien que très voisine, serait (lifl'érente.
Mais Lischke (1869, .Inpaii. Mcor. (lourh.. I, p. Hi-i; i(S7i, ihtd.. Il,
p. t.^f)) et K.-\. Smilh (188;"), Ue^p. f^Cdidllciifn'r' Lniiiclliln ., p. -^87) ojil
' (In |)(iil (IdiK- admettre que c'est éijalemtMil au L. inflata (llienin. qu'est
iissiiuHiil)le la ro(|uilln qui a clé citée do l'île Alauiici' par Liénanl (1H77, (Jil.
jaune )iinlar. Maiiriri'. p. 70) sous Ife nom de L. Jasciala L. cl dont la détermi-
ii.ilion poraissait douloiiso à von Mirions (iS'80, /// Mdbius, lieilr. Mpoo.tf. Maii-
riLiiiH, p. ;^i5).
Ouoy et Gaimard (18.H/1, loi/. '' {slntlah- , '/.oui.. III, p. /i5i, pi. yd.
liir. •j-io ) onl rappiirli' au !.. Inllitln lA. uno coquille do 'ronjja-Talinn, et la li|i[uio
(priis on dnnnoni [{\^r. 7) poiU , on ollol, corrospond ro à cello os|»Vp; mai-; dan-
la collorlion du Muséum (l<^ Paris on Ii'oum' c'li(|uoli''es (!<■ ic iioui pur cis ;iuli'ui>
deux \aivo> iiiogalos (niosuranl Tuno a-> mm., raiitre ti.'imm. . .') |«pii apparlioiinoul
;'i iMio tout auli'o o;|i('t(> . lo /,. ( l.imfitidn \ Inilhiln Roni.
roconmi (mi juin exeiuphiics iVk'(lil<'iiam't'iis soiil ahsohiUKîiil sciiibl;il)li's
dos s|)('ciiii('ns di; la Mer lîouye (on s'(»l)S(!r\o uiu' xarif-lc appcli-c |)ai-
Dcsliaycs L. Snirrrhyi), de Pile Mauiico, de Ceyiaii. de Java, des l*lnli|i-
|»iiies, du Ja|)uii. de rAiislralie. de la iNouvelle-Zélande (-- /.. icaldinlka
Sovv.) elniènedii golfe de ('alifoiuie ( /.. iclrica Gonl<l).
E. \. Sniiili (i8S5. lor.cil.. [). 287) lui réunit encore comme variëU-
\c. J.. iJaucicoslald Sowerby (i8A3, Tlics. (loncli., pi. XXI, 11};, lû; iH-j-.i.
in Reeve, (loiicli. hou., |>l. Il, fig. 9).
Ce L. lima h. possède une coqtulle ovale, obli(|ue, comprimée, inéqui-
lalérale, à côlé antérieur recliligne, siibtron<]ué, présentaiit vm bâillement
étroit pour le passage du byssus, à côté postérieur arrondi presque clos:
la sculpture consiste en foiles côtes distantes, ornées de grandes écailles
inclinées bien saillantes.
Dan^ la colleclioii du Muséum se trouvent (ieu\ carions avec des écban-
tillons^léterminés par Lamaick :
Sur l'un, qu'il a étiqueté frlime commune, lima squuniosan ., i^onl lixés
deux M-rands individus ayaul respectivement |)our dimensions 80 x G6 et
(35x56 mm.
L'autre, qui jmrte un petit spécimen mesurant 25 x 19 mm., a comme
inscription manuscrile deLamarck rlinia sqaamomMnw, et postérieurement
on y a ajoulé celle indication : nLiina paiiillom \al.^
Lima GLACIALIS.
(Luniarclv, !oc. ci'., ji. 167. 1
Dans son Lima i;iaàali.s, qui est VOslira [jiarialis Gmeliu (1790, .S^s/.
l^til,, éd. Xlll, [». oijoa) ' , Limarck comprenait deux formes :
L'une tvpique, (pii correspond au Lima aspera Chenuiilz (178A , Coiuli.
Cab., VU," p. 35-2, pi. 68, lig. 652) - Oslrea svubra Boru (1780, ÏV.s/.
Mm. Caes. Viiul. p. 110), des Indes Occidentales, et qui doit prendre le
nom de Lima scabra Boru ;
L'autre, variété [h], qui est le Lima Irnn-a Gbemnitz (1784, lot: cit.,
I>. 267 et35/î, pi. 68, fig. 653).
Ces deux formes ont, dans la collection du iVhiséuuj, des représentants
déterminés |)ar Lauiarck.
Un premier spécimen , mesurant 67 % 5i mm. et portant cette inscrip-
tion de sa main : rrlime subéquilatérale, lima glacialis-^, est un L. scabra
Born typique.
Un deuxième écbaulillon , ayant pour dimensions 55 x 46 mm. et
'^'j VOslreu i-lacialia Poli est uiio espèce difi'érente, iilenti(}uc d'ailleurs au
Lima [ManfelluDi) iiiJJula Cliemnitz.
— /i8/i —
(•li(|iielô par Kiiinaick -liiiiu glacialls var. [A], linio iloiicrTi, coiTOspond au
y>. tettcrti (Jlicninilz.
De même que /.. srabni , L. leiieiv est indique <les Anlillcs par Cheiimilz :
ce serait donc une variété de Tespèce de Boin, et edeclivemeat M. Dali
(1898, Tert. Fiiuna Florida, p. 768; 190:^, Dali el Simpson, Moll. Porto
Hic.o, Bull. U. S. Fish (lomm., XX [1900], p. '4O7) rattache au />. scnhm
le L. lenern (i8/i3, Sowerby, 'l'Iics- Conch., I, p. 84, pi. XXI, fig. 10-11)
comme une variété, également des Indes Occidentales, plus petite, plus
délicate et ])lus finement costulée.
Ce L. sciibni Born est une coquille presque é juilalérale ; le côté anté-
rieur non tronqué est terminé supérieurement par un bâillement assez
considérable dont les bords épaissis sont fortement renversés en dehors; le
coté postérieur est presque clos; sous un épidémie brun, la sculpture
consiste en un grand nombre de striés longitudinales très fines el très
serrées, ornées d'écaillés épineuses, oblongues et saillantes.
Lima a>ndlvta.
(Luinarck, loc. cit., p. 157.)
D'après Deshayes (i88(), in Lamarck, Aiiim. .s. vorl., -2° éd., VII,
p. 117), <|ui aurait vu au Muséum de Paris le type du Linia nnnubiln Lk..
i-ecueilli à liie de France par Alathieu '■, ce serai! un jeune exemplaire
du /.. i>laci(ilis Lk. var. [b] à stries très fines, c'est-à-dire du L. tenera
Chenmitz.
Aussi les conchyliologistes ont-ils généralement admis que le L. leiwia
Chemn. = L. annulata Lk. (i843. Sowerby, Thés. CWc/t., pl.XXI, fig. •?., o
el 10) est une espèce de l'océan Indien (depuis Zanzibar jusqu'aux îles
Fiji) à coquille beaucoup plus mince et ])liis finement sculptée que ie
L. scabra Born, des Indes Occidentales.
Mais, étant donnée la provenance américaine indiquée par Chemnilz el
confirmée par M. Dali pour le L. tenmi, il semble préférable d'adopter
pour l'espèce de l'océan Indien le nom de L. annulata Lamarck *'.
Lima fkagilis.
(Lamarck , loc. cil., p. i.")7.)
Lamarck cite pour son Lima jmgilis la figure (Joo de Chemnilz (1784,
(Mnch. Cab., VU. p. ''M\(), pi. 08) représentant le Pecten fragilis de cet
(') Cet écliantillon n'a pu être retrouvé.
(*) C'est la même forme qui, recupillie dans la n»'r Rou{;e par Mac Andrew el
assimilée par lui au L. scalmt (1870, Test. Mofl. Sue/, Anii. Mag. .\al. Hisl. ,
II' s., M, p. 6.5o), a reru de A. H. Cookc (i88(i, Uni. Mog. N. H., Ti' s., XYII,
p. i35) le nom de Lima hrunnea [ho« Hedicy, 1901].
auUnir, mais il iiicntioiiiit' ("galeinenl la figme (> de hi |)laucln' •j.oC) de
IKnciiclopédir méthodique : or celle-ci correspond l\ la liguiM- 6/i() \h\
de Gheiiinilz qui se rapporte à ÏOsirea bullotd Koni (1780, Tesl. Mus.
Ciies. Vind. , p. 1 10, pi. Vl, fig. 8), rattaché d'ailleurs pai- Lamarck comme
variélf^ \b] à son L. Jrngilis.
D'autre part, dans la collection du Muséum, ce ([u'on trouve étiqueté
par Lamarck rlime étroite, lima fr<igilisy>, sans aucune indication qu'il
s'agisse d'une variété, c'est un échantillon (17 X 10 mm.) de l'espèce de
Born.
On doit en conclure que Lamarck a interprété inexactement le L.fra-
l'ilis de Chemnit/ et l'a confondu avec YO. hullata Born : ce qui explique
comment dans sa diagnose il dit t( testa rectâ-n , tandis que Ghemnitz figure
comme Jrngilis une coquille oblique.
Les deux espèces sont d'ailleurs fort dilTcrenles.
Le L.fragilis Cheujn, , qui est un MantcUum Bolten, a une coquille
comprimée, oblique et fortement baillante [sie klajfol sehr starlc auf beydcu
Seiten ).
Au contraire, le L. hullata Born] = fragilis Lk. (non Chemn.)], qui
appartient au sous-genre Limaiulu S. Wood, est une coquille très renflée,
droite et presque close (die auf beydeii Seiten veste zusammenschliesst).
Lamarck dit que ce L. bullata provient des Barbades : mais cet habitat,
regardé déjà comme douteux par Ghemnitz. est erroné : cette espèce
se trouve aux Phili[)pines, en Australie, en Tasraanie et en Nouvelle-
Zélande (').
Quant au L. fragilis Ghemn. , il est répandu dans tout l'océan Indo-
Pacifiquc, depuis la mer Bouge et le Mozambique jusqu'en Polynésie.
G'est à cette espèce qu'il faut ] apporter liois valves de Nouvelle-Guinée
que Quoy et Gaimard (1 834 , Voij. <r Astrolabe- , ZooL, 111 , p. /j53 , pi. 7!) ,
lig. 11-1:2) ont étiquetées à tort, dans la collection du Muséum de Paris,
L. linguatula Lk. : la forme appelée ainsi par Lamarck est, au contraire,
le L. Iiiaiis Gmel.
Lima lingdatula.
(Lamarck, loc. cil., p. 157.)
Lamarck a donné, en effet, le nom de Lima linguatula '■' à ÏOslrva
liians Gmelin (1790, Sysl. Nat., éd. Xlll, p. 3332).
Ce Lima hians Gm. est une coquille subquadrangulaire, oblique, com-
(') Il a été dit plus haut que deux valves de Tonga-Tabou, étiquetées L. infata
Lk. par Quoy et Gahnard dans la collection du Muséum, appartiennent en réalité
à ce L. btillata Born.
W 11 ne faut pas confondre ce L. linguatula Lk., espèce vivante, avec le ^. Im-
gulata Desbajes (t83o, Encycl. Mélhod., Vers, II, p. 35o), fossile de l'ooliluc des
environs de Caen.
— /i8G —
nrirnéo, 1res bàiHanle aussi bien du càl«^ aulérieur obliquomeul Iroiiqué
(|ue du côl(5 [jdsténeur arrondi, de sorte (jue les valves se loucheul seu-
lenieiil \)W le bord cardinal el une très |)elilc p:;rlie du bord iul'érieur:
la sculpture consiste en nombreuses stries layounanles Unes et en stries
d'accroissement coucenlri([ues.
Cette espèce est plus large que le L. Jm^riUs Cliemn.. avec lequel elle
a été confondue par Montagu (1808, Tosf. Brit., Suppl., p. 6â) el Fle-
iMiug(i898, Hist. Brit. Anini., p. ;)88) : c'esl également le Lima tcnrm
Turton [non Cbemnitz] (18-^6, Zool. Jotirn.. 11. p. 062. pi. Xlll, fig. 2),
le />. iiperla Sovverb) (i8^3, Thés. Conch.. 1, p. 87, pi. XXII, (ig. -2^
[/»/(/»/«]) '') et le L. i»///«<« Payraudeau [non Born] (i8-i(i, dat. Moll.
Corse, p. 70).
Elle vit dans 1a Méditerranée el dans l'océan Atlantique, depuis la
Norvège jusqu'aux Açores, ainsi quaux Bermudes et aux AntUles.
Lamarck indique, au contraire, son L. linguatiila comme ayant été
jecueilli |)ar La Billardièie dans les mers de la Terre de \iin Diémen :
cest [irobablement la raison pour laquelle Quoy et Gaimard (i836, loij.
(fAstrohibcv , Zool.. III, p. 453, pi. 76, lig. ii-ir? : spécimens m collec-
tion Muséum Paris), ainsi que Sowerby (i843, Thés. Conch.. 1, p. 80),
ont assimilé au L. lingualida Lk. le /'. Jhigilis Gbemn. de Tocéan Indien
(Philippines et Tabili) el n(m pas le L. hùins Gmel. "'.
Mais Desbayes (i83o, Enc!/rl. mélhod.. Vers, II, [». 346) allirme tpie
les individus du Cabinet de Lamarck rapportés de la Terre de Van Dit-men
pai- La Billardière, sont identiques à des exemplaires Méditerianéens de
/,. hians.
D'ailleurs M. de Monterosato (i()i7, Moll. Tripolitania, Boll. .SV. Zool.
JtaL, 3' s., iV, p. 5), qui, à côté du L. hians typique des mers du Nord
et de l'Adriatique, dislingue une variété nœditerranea , se i-eiicontraut aussi
aux Canaries, à Madère, à Sainte-Hélène et au cap de Bonne-Lspérance,
idenlitie également à cette variété une forme de Nouvelle Caiédonie.
* Lima lixcAVAïA.
(l^amarck, loc. cit., p. i58.) 4.
Bien (jue n'en ayant pas vu de spécimen, Lamarck range encore dans
les />!«/« { ( hirea excaoata Fabricius (177(1 , '^^'*'' ""'^'' ^orivegen: 1790,
Gmelin. Sysl. Nat., éd. Xlll, p. 3332).
'' Le /,. iiperlit Sow. typique correspond suulemenl à la ligure a8 du Thé-
saurus : en 1879 {in Reeve, Conch. Icon.), Sowcrby a fait de la variété repré-
seutéc dans les figures 26 el 37 une espèce distincte sous le nom de L. anfruslata
et il a identifie la coquille de la figure 29 à sou L. angulaUi.
(') D'ailleurs Lamarck iui-raènio, en 1806 (Ann. Mus., VIII. \>. li), regardait
comme élaiit le Lima Jrugilis Ciicrau. celle forme trouvée par La Billardière dans
les mers voisines de la Nouvelle-Hollande.
/i<s7 —
Vkbnonia vo/ iKf( i i>l\ho-(!iiii\i:,
PAR M. F. GwjîNEPAIlN.
Vernonia Balansae (ùtjjin;))., uov. s|t.
l luli'.v simili itlosus. Iluiii'i i>iucilrs , ni/o-piibcscciik's, niudicv shtali. l'olin
liiiivvolnUHtciiiniiialii , biisi obitisu , irrailaimi i>( Irnuiter ucuiiiinala , siijira siih-
<>l((hr<i , iiifrii nifo-piibcsiriilid , pilis appressts; nervi svcundurn <^-ji'i;i, 'l'I
iiiar^iiiciii (iiriKiliiii roiijliii'iilcs, ri'iiiilœ ivir huvuiii elfoniiaiilcs, nlliiiii Iriiiirs,
rrriniciilaliiii ilispitsili : pcliolua rii/o-tomciilosus, busi tuiindua. IiiJhrcHcejiliw
iirilldrcs. piiiiriflora- , pdiiiniliilœ , luxa', vi'l ml apicciii riiiiioiiini puii'iviihiiii
huant , l'Ioliomni vfj'oniiiiiilvs : ciipiliila 3-6 , jiriliiiiriilisJJr.vuosi.s , riifu-crltiliiiis ;
involncri bractew iiuiiivrosie, oblongo-acuiiiiiialœ , huiul niucronatœ ilorso rnjo-
pilosœ, pilis iippressis. Pappus riifus, selis cxùmis, basilaribus vnldc tiiino-
ribiis. Corolla Inbulosu , lobis lineari-ohiusis. iiillieiw ohluso upleiilalo' , Imsi
sufriltatœ auriculis oblusis. [clto'inuni jnniiis glabniiii . Iiaud striai uni. — /'o/m
lo-ia cm. loiiga, ^t-6 nu. lala , pi'tiolo o niiii. loiigo. Capitaloriini pcdunrnli
i n-l5 inni. loniji ; involucrifin lonini. diani., bracteis -i-j mm. lundis. Popjms
6'-7 mm. louons, irliœiiinm i ,.j mm. loiiunni.
ToNKiN : \i\\\ée <le Haillon, |>i'ès de Ven-lanjJ , n" l'yo'iH (Ihilnn.w).
Dilîèi'e (lu I . miicraciuenta donl il esl 1res voisin ; i" juii; les iieivur<'s
It'cliairos moins saillantes; 9° par le dessous des feuilles molleiuenl vcloiilé;
o" parles inilorescentes à pédonculrs des capitules très tlexueux; k" snr-
tout par la longueur du luhe et la brièvelo des acliaines.
Vernonia Bonaparte! Gagnep. , nov. sp.
Frute.r sarmi'nlosus. Hamusculi terctes , striali , leniiiler relutini. Folia lan-
iTolata, busi breviter ni Ion na ta. apice aciminata , suboblusu utrinqua punrli-
culato-glandulosa , inj'ra pallida piiborulcnlini/iic ; ni'rri st'cundarii O-S-jiifii . ad
marginem arcualim conjhirnti's, vciiulœ sabinronspicuH' : potiolns piibesci-ns,
brevis. Injloresconlia' lerminnles vel ramnsculos parvulos , foliosos termina nies,
paniculam Joliosaiii , loii>niiii , aninishni ejhrmantes ; panirnlœ spéciales 3-')
Muséum. — xxv. 33
— /i88 —
nipUtiloa {rcri'iili's, jmliinciilis hrnnbua; involucii hraclew ocnlca, obloiifto-
liiii'dri's aciiminalœ sed obtmœ , dono ijlaiidulosfe ptlosœi/iir. Pappua riijiis . .sr//.s
rxliiiiia vtildt' itiiiioiiblta. (lorolla lubulnsa . i>hnidiil<im ; lobi ohloiifro-dcuiiiiiHili,
ïiillicrœ (ipiculdUc , tipicr spalliiilako , basi sagdlutœ , nuriculis trunctitis^
{cba'iiiiiiit pitiilluh pilosiiin , sliilnjiiveiiili eroslttlitm. — FoUa y-iù cm. loiif>(i
''i5-^i5 mm. laia, peùolo à-"] mm. longo. Paniculœ spéciales 5-^ cm. loiigœ.
Iiivohicriim io-i3 mm. dium., hracteis 3-6 mm. longls. Pappus 8-10 mm.
loiigiis.
ToNKiN : monlagnes de Caï-kiuli 11'' 1/19 (Bois); près Langson, même
région, n" 29,691 ( I. Cliemlier); mf^nie région, n" a^a [Lecomle et Fiiiel).
Cette espèce ressemble assez au V. scamleiis, mais s'en distingue : 1" par
les feuilles moins aiguës; 2° par les pédoncules des capitules plus courts,
non divariqués, ne formant pas une panicule cdrymboïde; 3° par les
hi-aclées de l'involucre deux fois plus étroites; A" par l'aigrette inégale, à
soies extérieures très courtes.
J'ai donné à cette espèce le nom de Boiiapartei en remerciements au
Prince I». Bonaparte, qui a donné à l'herbier du Muséum une importante
collection de plantes d'Indo-Chine récoltées par M. Bois.
Vernonia Chevalier! Gagnep., uov. sp.
FiuU'X scHiideus. Uamusculi sannentosi, graciles , Jhxuosi , gltmdulosi, vuv
brevik'ique pilosuli. Folia ovalo-lanceoluta , basi acuta, apice acumiiiato-mucro-
luita, utrinque glaberrima et lenuissime vermiculata, iiijra gland uloso-puiicti-
ciilala; nervi sccundarii ô-G-jugi , vulde arcuati, n. ullimi laxissiiiie relicula-
limque disposili; pctiolns j'iaber. Iiijloresccntiœ u.villarcs teriniiialesque ,
pallie ululœ , tomeutellœ ; paiiiculis specialibus 5- 10 capilulos pedunculatos
^crentibus; inmhicri bracteee ovales vel ellipticœ. obtusœ , dorso vix pilosœ .
■i-'i-scrialw , mo.v patentes rosulantesque. Pappus sordide vel luten-albidus,
setis œqualibus. Corolla . . . Stamina . . . [rliwnia J-S, glabra vel subglabra,
g-io-costala. — Frute.r 5-1 0 m. longiis. Folia J~i3 cm. longa, 35-(io mm.
lula, petiolu ô mm. longo. Pamculœ spéciales 3-6 cm. longie , capitalis
5-10 mm. podunculalis; involucrum 5 mm. latum , bracteis 3-5 mm. longis.
Pappus 5 mm. lougas.
Annam : Lang-bian entre Dran et Dalat, ait. 1,000 à 1 ,ioo mèti'es,
n° 00698 (A. (Ihevalirr). — Cociiinchine : [Pierre).
Espèce comparable an 1 . scandens Benth. dont elle diffère : 1° par les
i-anuiscules moins striés; •}." par les feuilles moins nettement réticulées,
maislinement vermiculées sur les deux faces; 3° par les inllorescences non
corynd)iformes , mais eu panicules étroites ; V par les bractées de l'involucre,
— 'i89 —
(•Villes (Irlloïdcs: ."> ' jnir los acluiiiies ;i aigi'<'lt(' |»iiis roiissf.' (|iinii(l ils sont _
miiis.
Vernonia Eberhardtii (ia{>ii(!|). . iiov. sp.
Friili'.r stiiiiicnlosiis. Htniii jHirjtiin'i . (ilahmiiiii , aliiiili , j<ninlvt>. Falia
ovdlo-ohloiififi , Ikisi idliiiidiild . iijucc Iciiinln- (iciniiiiudd , i/lniujiii' jrlabfiTUim
cl li'iiiiili'r l'i-niiictildl/i , iiifid ('l'Idiidiilo.'id : iicrri ^rcdidlani ^i-j-jnij'i , <ià iiiar-
ipiicm arnidlini coiifl/n'iilca : vciiiilw irlinilfdiiii di'iisili'njdi' iliapoadœ, ulliniœ
inliiiilissiniœ veniiiculaUi' ; pclioliis gvacilts gldbi'vqiic. liiJhui'i^n'iilKC tcnitiiialos
et lalcrnlcs itugusk' painculalw , Ixnii inlcrduni folium' , siihfjldbra' ; peduiicuU
rapiliiloruin brèves; capllula aolildria , l'cl ù-3 aj>gregala , sessilia; iiivolucri
braiieœ deltoldcn' , ovdlw rcl obloiigo-obovalœ , xciiiper oblusœ , dorso glaber-
rnneu , iiKirgiiie biretter ciliolald! : Jlorea ij-6 m iiiioiiuadt/iie cdpiliilo. Pappus
JJavidita; seli.s bdn/tlibiis brcvioribu.'i. Comlbi cjrbtiiduloiitt , (obis liiieaii-acuiiii-
luilis. Inllieiv apictihis obloii^ro-unDiiinalus ; aiiiiriilœ aculœ , in una aciila
slalii jum'iiili coaliiœ. Acliœniiini gidbruin , ddulltiin ignoium. — Frulex
8-10 III. loiigiis.. Folia 6-1 '2 cm. loiiga , 3o-^5 mm. lata;petiolo 8-io mm.
loiigo. In/loresceiiliœ spéciales 5-iocm. loiigœ ; capiitdorum peduncuU 5 mm.
laiilum loHgi. Iiivolucrum 'j-8 mm. latiim , bracleis i ,o-j mm. loiigis.
ToNKiN : Duc-llian, pi'ov. de Hoa-binh, n° AqSo (Eberliardt).
Espèce se rappiochanl du V. Andersoni Clarke jiar Tensemble des carac-
tères, mais ditlerenle : i" par les feuilles glabres sans glandes et fînemenl
acnniinées; 2° par les panicules latérales jilus lloribondes el plus allongées;
3" par les pédoncules des capitules plus courts; 4° par l'involncre glabre
et les bractées plus éti'oilcs; ô° par raigcelle blancliâtrc, à soies extérieufes
courtes; 6° par les anthères à oreillettes soudées, daius la jeunesse, en
une seule: 7" par Tovaire glabre.
Les rameaux et feuilles sont sur Ic^ sec d'un rouge brun , comme s'ils
étaient pourpres sur le vil".
Vernonia macrachaenia Gagnep. , nov. sp.
Fruiex scandens, Rami lignosi, sarmeiilosi, le re le s , graciles, modice slriati ,
pubesceiiles. Folia basi laiiceolaio-obtusa , apice feiiuiler acuminala, utriiiqne
siibglabra el teiiiiissime vermiculdla; nervi secundurii ô-6-jiigi, ad margiiiem
arcualim coiijliieiiles . 11. ullimi laxe relie idaùmque disposih ; petiolns basi
liimidiis, lomeiiloso-riijiis. liijloresceiitia a.rillaris, basi Joliosa, paiiiciilaln-
corijmbosa, paucijlora, capilulis 3, pediiiiculalis, pcdunciilis gracilibas; iiico-
lucri brack'W oralo-acumiiialw vel obloiigo-acuminalœ , dorso pilis appressis
Jtilvis teclœ, siiboblmw , haad mucrouaUv. Pappus riij'us, selis iiuequalibus,
e.iiimis valde miiioribiis. Corotla viridi's vel albida . tiibo pcrbrevi , lobis lineari-
obloiigisj exius glandulosis. iiilhera' breviler apiculalw , oblime . Ixisi sagillaUe ,
33 .
— /ilH) —
tiifiiriili.s Iruncdha. irlid'iiiuiii iiiajiisciiluiii , filahcrniniiiii . i o-coslahfiii , xlifj[-
iiKitibus iiroiiiniciilihiis. — Folid ln-1-iciii. h)iij>n , -io-oo nuit, lala, peliolo
10 iinii. lon^o. Iiijlon'sci'utid o cm. louera; iiwohicruiii 8-10 intii. lolinii,
hidvtcis 'J-j iniii. louais. Pappioi 7 iitiii. lonijtis. AcIiH'iiiiiiii -j iinii. loiiijinii.
Annam : prov. Je Qtianjj-lci, i-ivièn- de Cti-hi , n" -ioio [Ebi'ihuidt).
Comparable au I . indersoiiii Ciarke, iloiil il Jill'èie : 1" par les feuilles
acumiuées très liuemeul; -ï' par les inlloresceuces porlaul quelques l'cuillcs
réduites; 3° par i'acliaiue glabre, deux fois plus long; h" par l'aigrelle à
soicsexléricurescourtes. Est encore plus voisin par l'ensemble de ses caractères
du V. Balanste. Devrait être réuni à celte espèce s'il était prouvé que son
acliaiue n'est pas normal; je n'ai pu m'éclairer sur ce point, à cause i\{\
petit nombre des capitules.
Vernonia Pierrei Gagnep. , nov. sp.
Ilcrbd jj:'ri'iin(ins, iliint. (laulia circlus, aiiijiilosiix , niiiosiis. <jl(tùvr. l'olia
uaqiic. ad médium aiidis iiiscrla, obovata, basi longe ((tieiiiiata, apicc bivillir
iicumhialu , ulrtitqtii' ghibru, coriacca, grosse deiitala ; iieivi seciindarii (i-j-
jifgl. (id marginem urciinli ; nervi ultimi ntrinquc proiiiinenles , reliciihilim dis-
pnsiti; priioliis brei'is. TiiJIorescP)ilia lii.ra , parce foliosa , foliis demiimlis:
ritiimscuU ehiigali, pediinctdos i-3 inwquales , asperndos gcrenics; niroliirrl
bnictew oMongœ ve\ lineari-acuminala! , piloso-pidreiiileiiliv vel dorso pariim
IdiKila' . briiiiiieo-aciimiiialœ. Puppus albidus . selis rivlimis hrerioribus. Condln
l>landnlosa, glabra , lobis ovnto-acumiualis. Aiitheranim apra; ilelluideiis , (fini
cultt' basilares brèves. Achœnium pilosum , S-io-coslaliim , costis leniiibiis. —
Herbu do cm. alla. Folia to-iH cm. loiiga , 3-'] rm. lala . peliolo -j-.') mm.
loiigo. Iiifhreseeuliw ramusculi b cm. loiigi , pediiiiciili -j-'i cm. h>iigi . iiindit-
cnim i5-i8 mm. dium., hractcis t ,0-8 mm. loiigis. Puppits - mm. biiigiis.
(JocI^Isc^I^E : près du (leuve lie, déc. 1872, n" GSiy [Pierre). — Laos:
Kemmarat, de Ubon à Keinraarat (Tliorel).
Pierre avait réuni sous le même numéro cette espèce et le I. subaemiHs
(jagnep. Elles se resseudjlenl beaucoup à la vérilé, bien que spéci(i(|uenienl
diirérenles. Par leur longue inllorescence sans feuilles antres (jue des brac-
tées foliacées et petites , ces deux espèces se distingueni nettement de celles
que je connais.
Vernonia Principis (îagnep. , nov. sp.
lierba erecla, pauUo lomettlosu, (oiigitudinaliler tomeiilos((. Folia obovata,
animiiinto-nciila , basi longe aitenuala , supra aspera pilosaf/ae. infra piloso-
slellala ghindalosaqiie , murgine In.re denlaln ; nervi secnndarii i o-jngi , arciiati ,
— 'lOI —
U'i'tYiilart's , niji'ii inotlicf proiiiiiii'iili's : //. tilluiii h'iiiirs, rclicuhtliiii r//.syw.s/// ;•
jx'liohis piihi'sci'iis. fii/hnrscpiiliH^ jxiiiiniltttu' , tiiilltiivs , litind fol i osa' ; rapi-
IkI(( (S'-Zio , (Iciisc (lisjxisild . prdniicnlo grocHi, tomeiiloso; iiirohicri bracleœ
lii(iii(>iili>-iiniiniii((lit\ i'Ikuii Inicatm, (hiiso xiipra nu'diinii loiin'iilosd' , fiinrr
hi-rrilrr tniiri-oiiiil)!' Pajtpiia sordidi- tilhus, sclis (•.rliniis pcrbrcribas. (iorollti
liihitlitsti , jilmithilosd : Inhl liiiodr'i-nniiitiiiali. {iillinw apindatœ apiculo ovalo-
irioiifi-ultiri , Ixmi vi.r ndjiilldt»'. \rlid'iiidiii {>ldiidulosiini , pilosum 5-coHtalum?
— Fidid i''i-^}o (III. loiigd, a-ii cm. iala , peliolo ^i-5 iiiiii. loiifjo. Iii/Joirs-
roiitiu' 3-8 cm. I()iii><i\ pcdiaiciili .tpecidli'.>< ci.}' i cm. hmj>i. Iiiroliicn hracicfi'
•}-S mm. hiifi-d'. Pdppiis j mm. I(iiu>iis.
SiAM : Moiu, iS {é\v'\ov [Prince 11. d'OrUauH).
Celle espèce est rangée, d'après m.i classilicalioii, dans la caléfforie des
] niioiiid à aigriHIe dont les soies sont inégah^s, à bractées de Tin volncro
acmnini'ps, à [)orl d'Iierhes dressées. l*]llc ne penl élre comparée niilenieni
à aïKMinc aniro espèce, tellenieni elle est didV'renLe par ses inflorescences
panicid(''es, axillaires. dislanles.
Vernonia saigonensis (îagnep. , nov. sp.
Hcrbd aublifiiioxd. (IduJui nKhsimplcv erectus , dHf>nlosus, profinide striatiis .
brccifcr pilosulus. Folia subsc^.vlin. nhovdto-huiceoldtd , Jirma , bdsi tipicequc
dtiPiuidld , mdvginr grn.'i.'H' acrrdld , auprd s/ibgldbi'd , iiifvd brrciter pilosd :
iicrvi ^cciuiddcii "J'^-jugi, dd iiuirgiiicm drciidliin coiijluciilcs; ii. ultiml infrd
proiiiiiieiilc.i , relicdldtim Idxequc dispo-fili ; peùoliis subiinlhis. Infloreacentui
terminais, coryiitbosd , hi.ra; cdpitidd rcmotd , pediiiiculo divdricato, apicr
brdcleis squaiinformibus muiiiio; involucrum primo ovoideum, bracteis oblongo-
dcduiiiiatis. mucronaùs, eœtus loiiicntosis, o-6-seriaUs. Pappus pallidus, selis
a^qKdUbiis. Corolla cxtus gInnduJosd , lobis oblongo-obdma. intherœ brcvilev
apicnldld' ban vi.v sagitidlœ. icliœniuiii glaber, glaiidulis tectuin,eslridtum. —
Herbd 0,80 m. altd. Folia 10-16 cm. loiigd , i-ô cm. hia ; petiolo io-->.mni.
loiigo. Capiudi pedoncuUis 10-9.0 mm. longus; braclea' 1-6 mm. long»'.
CocHiNCinNE : prov. de Saigon, à Thu-duc (Pierre).
l'ispèce très remarquable par sa lige très raide, par ses feuilles très
fermes et très réticulées, grossièrement dentées au bord.
Vernonia subacaulis Gagnep. ,.nov. sp.
Jlcrba pereiiiiaiis , dura, erecta, rimosa, baai pilosa, pilis crispnlis vci
/le.riioiilx. ('duli-'ibrevi.'i, aiipra baaiii florifcri-'i , aphi/llii-squc. Folia siibrddicalid ,
dppro.vimata, obocdtd , bdni vdldo dltrimala, dpicc ohlii.m, supra gbibrd srd
cnstd hir.vitd . iiifra ad »crro.s ciliala , mpiiibcdiiacra , iiuirgiiio gronac ncrrdta ;
— 'i9'2 —
iiriri snnDifldiii 8-1 9.-jui>i , 11(1 intirniiicm uiriiuli ; ii. iiltimi rcliciildliin ilis-
yositi sublus i)ioiniiiidi'iitPs; peliohis brcvis. liiflorcsceiitin o foim ftuJiivdini-
lihus (imn-gpus , afhyUa . bracleosa, laxfi ; rami elongnti, solitarli, j-S-rapiliihi
(rpri'iilcs, pedwiciilis nilde inmjiialibiis, brpviter'pilo.m; iiivolucri brack'œ
ovnh'S, ohlongœ vpl Uiipari-acuminalfe , iiiodice lanatœ, apice bruuiipo-nnœro-
iitilfitK'. Pnppm albidus , sptis p.nimis brpviorihint. Corolla frlaiidiilosa , glabiv .
lobia liiipfiribinf-nbloiigia. Aiitlipvtirinn appx spathulntus. irlMPiilinti pilosiiiii .
S-jo-rostalum. — Hpiba 'lo nu. alla. Fnlia lo-u') cm. loiigo , ù-() nu.
htta. ïnfhrpscpuùa tota 3o nii. loiiga, niiuusnilis 3-() ntt. loiigh. Iiiro-
liinwii lo-ia mm. diniu.; bracteœ a-8 mm. lougœ. Pappm 7 mm. longns.
GocHiNcuiNE : vers le fleuve Bc, déc. 1879. n" 6617 {Pierre).
Espèce 1res voisine d'aspect du V. P»Vjw»Gaguep. , mais s'en distinguanl :
r par la tige très courte et hirsute et par les feuilles très rapprochées,
niemhraneuses : 9° par les bractées de l'involucre ])lus courlement acuminécs.
Vernonia Thorelii (îagnep. . iinv. sp.
llerba pereumms? Cnulk erpclus, .vibsimplp.r , oiigulosiis.HtrifiUis, brpritpr
piloaulii.'i. Folla subspssilia. obnvota , bnsi «ilemuita , arutn . margiiip aermla .
ileiiùbua 'nKequalibm . supra r'i.r pilosiihi , ùifra glaii(htloso-punrtntn , pilo.wla;
iiorri scciiii(larii o-j-jiigi , rniiilœ rpfindahm laxequp diaposilœ, peliohis siib-
imHiia. hiflorpscciitiœ a.rlllarps Iprmiiialpsque , pnuiculam angnstam pfformanipx.
fhlioaa', iufl. lermlnalis .tubconjmbosa ; panindœ appc'wh'R pi'dmmdalœ , rapiliihi
•3-^ gerentes ; iiivolua-um latiim. brarteis ^-ô-minùs, obtusis, mun-niialis.
(lorso tomenlo.vs. Pnppiis sorilifle <dbiis, nptia feqiifdihtis. Corolla tidiidosn . bibis
(<lo)io-nlh. {iilherœ Ifimiiut tcrmiindin rlongotn. auricnlis subniillis. Acha'niiim
pilnsubim, m-rostalum. — Hn-hi 7-9 dm. nitn. Folia 10-18 art. longn .
G-8 rm. latn. Invohtrriim 8-10 mm. Iiitiim. brarlris 2-6 mm. loiigis. Ptippiis
8-g mm. Itnigiiii.
L\os : Bassac, dans les clairières, 11" 2680 {Tlinrel).
Espèce ressemblant un ( . Ho.xburghn Less., mais s'en distinguant :
1° par les feuilles moins fermes, non rudes, et à réticulation beancouj)
moins saillante; 9" par des inflorescences non corymbiformes; 3° par les
bractées de Tinvolucre moins aiguës; h' par les capitules adultes sensible-
ment plus voluïiiineiix; 5" cl surloul par les aigrettes à soies égales, les
extérieures étant de inéinc taille.
Vernonia tonkinensis.dagnep., nov. sp.
llerba pereuuans. (laulk prvcliis, gracllis, pdosus, pilis riifs appresuLs.
modire aiigidatua rimosuaqw. Folia lanceolata-oblongn , injima appro.rimata ,
baai obtum, apice acuminala , iilrinqne ghdira rel iufra adnerroa lenuiler pih-
Kula. xuprpma dpmiiiitta brartpiformia : )irrri apcuiidarii ■j-()-jugi ; n. idlimi
— /i0.3 —
n'IinilatliH disi^htili , infra ('oiiapirui ; iirlioliia iiili/siiliis , liivria vci iiiilliis. •
lii/loresrciilia vorijnihom Irnniiialis, ,'i-/i rnpilnla f'ririis, Urtii'nwlc HubacHHilo , ^
cœtera longe pcdiiiiculalfi ; iuroliini bvacU'W inimciosfP , obloiioa' , dorso ri
inar<>i)ir lamUv , ohiusœ sod iniirvnnolœ. Pappii^i sordide (ilhidus , rel orliroleiiriis ,
setis e.rliinis bvemoribus. Onnlla ivsea , ffradalini ad faurent dilalatti , nloiidii-
losn; lobi lineai-Hieiiniiiiati. Anlheramin apex triHii{>ul()-eloiif>ati(s. Arha'iiiiim
pilosum, lo-coslatitin. — (Jaiilin ^lo nu. nlta. Folia G-j cm. loiifra, lù-aS mw.
lata,petiolo 9 mm. longo. Iiijîorescentiœ peduncnli 3 cm. loiifri; involurriim
i5 iiiiii. laliiiii, brnriels a-8 mm. b)iigis. Pappus 6-J mm. Inngus.
ToNKiN : îlots du barrage de Clio-bo(Rivièrc-Noii'e), n° 8078 {lialansn).
Cette espèce est assez comparable comme aspect à une petite forme de
VHieracium umbellatum de nos pays, mais à feuilles un peu plus larges et
à inflorescence moins ombelloïde. Je ne connais le Vermnia Helferi Hook-f.
que par sa description , mais je crois que mon espèce présente quelque
allinit('' avec lui. VAle est plus grande, plus lloiibonde, à écailles involu-
crales plus obtuses, à capitules plus longuement pédoncules, à aigrelt(^
non blanche.
Vernonia virgata Gagnep. , nov. sp.
Herba erecla. Hami tereles, graciles, glabri, striati. Folia oblongo-lanceo-
lata, basi obtusa, longe tenuiterque acuminata, utrhiqne glabra, margine vix
àentala, dentibm remolis, minutissimis; nervi secundnrii J-jugi, tenues, supra
subinconspicui ; n. ultimi lenuissimi, reticulntim dispositi; petiolus gracilis,
subglaber. Injlorescentiœ axillares lerminale.^que , paniculam terminalem ,
longam , foliosam efformantes ; panirulœ spéciales a.xillnres, 2-3 in unaquaque
axiUa, una sessitis, pedunculis capiluliferis divergentibns , altéra vel cœterœ
peduncalatœ, pedunculis capituliferis 2-5 ad nodos, divergentibns, glabris;
invnlucri bracteœ haud namerosœ , 3-^-seriatœ , ovales, oblongœ vel lineares,
apice subpungente, brunneo firmoque . Pappus sordide albus, setis extimis brevio-
ribus. Corolla glandulosa , gracilis, ore dilatata, lobis ovato-obtusis. Anthera-
rum tubus exsertus; ape.r ovato-obtusus ; auriculœ basi lares, conspicuœ.
Achœnium pilosum, costis statu juniore inconspicuis. — Folia g-is cm. long a ,
^5-âo mm. lata. Injlorescentia composita usque 3o-3o cm., specialis 6-1 2 cm.
longa, pedunculis capituliferis i5-3o mm. longis; involucrum 12 mm. circa
latum. Pappus 7 mm. longus.
Laos : Xieng-kouang, janvier 1908, n° iSoa (Z)' Spire).
Le V. virgata lappelle par l'aspect général, par les feuilles élroites, par
Us longues pauicules, le V. saligna DC. Mais les bradées de Tinvolucre
sont moins aiguës dans mon espèce; les inflorescences particulières sont
en outre disposées par g-B aux aisselles des feuilles: les dents des feuilles
sont beaucoup plus petites, presque invisibles; enfin raigielte a des soies
extérieures très courtes, alors qu'elles sont égales dans le 1 . saligna DC
— /lO.A
Note srrt u: LopitMiiKRiM gracilk Br,o\ny. (GnAMisÉEs),
PAR M"'' AlMKK r.AMUS.
Le Lophatherum {rracile Biongn. est uno espèce extrêmement poly-
morphe, .l'iii ciMi préff'riible de rallacher à (;elte espèce, comme variéti's,
plusieurs plantes consulérées par certains auteurs comme espèces clislinclos,
le /.. iciildimum llook. f. par exemple, reli<' par la var. inlermcâmn aux
.lulies Nariétt's du L. <>rarilo el ne pri^^senlanl a\ec elles que de minimes
dilVt'rences. L'exauieu des exeuiplaires reMtermi's dans Tlierhier du Musimiui
de l'.iris ma permis de classer de la façon suivante les variétts (pii nie
|i;u;iissenl se l'alladier à celle es|)èce.
A. I*'euilles ovales-lancéolées, arrondies ou brusquement atténuées à la
base.
//. Glumelles aristées 6-9.
■X. Glume inférieure seulement ciliolée sur les bords.
Base des épillets glabre ou glabrescente; gaines
glal»res. \ ar. getmhun».
Rase des épillets poilue; gaines pilosules.
Var. inuhiflorinii.
jS Olume inférieure longuement ciliée-poilue an sommet vers
les bords.
* Glume supérieure glabre; câlins barbu.
Var. pilosHiti.
■'* Glume supérieure tiès poilue sauf vers la base:
callus glabrescenl. Var. Iiisiiiilum.
h. Glumelles aristées -y.-fi. les stériles à arête plus ou moins
dressée.
■3!. Glume inférieure glabre ou brièvement ciliée au sonuiiel ;
épillets glabres ou glabrescenls à in base, sub-
arrondis: gaines glabres. \ar'. chiliiiii.
(2. (ilume inféi-ieure complèlenienl et brièvemenl poilue;
épillets poilus à la base, plus ou moins aplatis:
gaines glabresrenles. Var. inh'riiii>ilitnii.
— /i95 —
]\. Foiiillrs liincéolt'os (iii lint'tiires-lancéoléfs ;'i h.iso plus ou moins
altémiée.
II. (iliiine inférieure lon};iienicnt poihn': }>lMuielles arisiées •>,-;').
anHe dresst^e: p,aiues poilues. Var-. :piilimiciivi.
II. (Humes seulement ciliol<'es sur les bords; plimielies arisléos
5-9- art'le léllérhie: plaines jj-jahres à bords poilus.
\'ar. rocliliirliiiieii.si'.
SVNONVMIK 1:T KKl'AHïrnON GÉOGIiAPHIQUIÎ PIsS V VKIKTKS.
Var. frpiiiiiniii» A. Cauiiis; L. ffrarilr IJroupii. sons. sir.
Chau'nies allcignaul i ui. 5o; feuilles ovales-lancéolées à base arrondie,
.«[labres, ««aines glabres on à bords ciliés; panicnle longue de 15-/(5 cm.
à i'anieau\ peu nombreux; épillels glabres ou glabrescenls à la base
5-8 glnmelles uenlres à arête souvent courbée; glumeinf. 1res bi'ièvement
ciliolée sur les bords (celte glume n'est pas absolument glabre aux bords
comme l'a ('crit Hooker, mais les cils sont très courts).
Chine, Inde, Ceylan (Thwailes n" 991V — Annam : pr. l'hua (bien à
kai mit (Eberbardl, n" i589). — Tonkin : Phulo à Pbu-doan (Fjecomleet
Finet, n" 693-); Phu-doon (Lecomte et Finet, u" 708). — Moluc|ues,
Amboine (Brongn.).
Var. multiflovum A. Canuis; L. multijlomm Sleudel.
Diffère de la précédente par sa panicnle à rameaux spici formes élroitc
ment garnis d'épillets à base barbue.
Java.
Var. pilosum A. Camus nov. var.
(lubni 1 m. alli; lamina joli or nm snhglahra, vagina glahra vel .sjmrse pi-
loaa; paniruln 9.5-So cm. longa, rami pauci ; spiculfe 7-6' cm. longw , filohrfc ,
basi harhatœ , teretiusculœ , callus pilosu.s; glitma iiij. orala, siilirutiniflata.
murginc ciliata; glumeUœ stériles aristatœ j-H.
\nnani : vallée de la hante rivière de Cu bi, [)r. (Juang Iri ( llborliardi .
n" -y.afili); Philippines : Monl Halcon (Elm. Merill, n". 55/i3).
Var. hispidum A. Camus iior. car.
(iluiim pilosi.ssimœ , hast glabvH' : glamellfe stériles d-l.
Chine : INingpo ( Faber), Nouvelle Cuinéi».
— ^\)6 —
Vai'. eloiitm A. Camus:/.. cI(itii)n'/.o\\. Mor. VVrz. p. loo (iHAri-iH'ifi):
[noelijlium jtiiKtmnitii Steud. iii liot. Zeit. (i846) p. 91 ; Lofh. jitponiciiin
Steud. Glum. p. 3oo (i855); L. annulatus Franch. el Sav. Enum pi. Jap.
p. 180; Poahi lia. Thunh., FI. Jap., p. 49?
Feuilles ovales-lancéolées à base arrondie ou brusquement contractée,
glabres ainsi que les gaines: panicule étroite à rameaux très dressés;
épillets peu serrés, glabres à la base; p,iume inf. brièvement ciliolée an
sommet, la sup. glabre; 9-4 gluraelles stériles à arête dressée.
Japon, Java. — ïonkin : environs de Hanoï. Pagode des Corbeaux
(Herb. Ecole prof. HanoO.
Var. intermedium \. Camus nov. vnr.
Culmi Ô0-60 cm. alli; vagina glubra vei subglahra, folia ovato-loiireo-
lala, hasi rotundata, panicula aiigustata, âo-aa cm. longa, spiciilœ basi
pilosœ, compi-essœ; gluiiiœ dense pUosulœ ; glumeUœ stériles t-:i, urislœ. Piretœ.
— fiCtte variété établit un passage entre les précédentes et la var. zefjla-
iiiciim. Dans la vai*. iiiterninliiini ctimme dans la \ar. zei/lanicuin, les rameaux
sup. de la panicule sont assez courts.
Amiam : pr, Tbua tien, baute vallée du Song tbuy cam (El)erbardt,
n 3i4i).
Var. zeijlanicum A. Camus: Loph. gracileThw. Enum. 874, p. p., (-. I*.
gao; L. zeijlnnicum Hook. f. in Trimen, Ceyl. p. 3o3 (1900).
Plante haute de 60 cm.: feuilles linéaires-lancéolées, à base assez atté-
nuée; gaines poilues munies de poils étalés: panicule longue de ao-aS cm.,
à rameaux spiciformes assez courts, surtout les sup.; épillets longs de
6-10 mm., barbus à la base, plus on moins comprimés; glumes glabres,
rinf. longuement ciliée au sommet; glumelles stéi-ilos •)-3, .-i aiéle
dressée.
Geylan (Tbwaites, n" 920, Walker. Gardner).
Var. cochinchinense A. Camus nov. var.
(lulmi 80 cm. alli, snpenie midi; f'oliœ laiiceolatte , angustalœ , basi ntte-
iiiialœ, glabrœ : vaginœ globrœ , margine pilosidœ ; panicula •:>ô cm. longa;
xpirulœ basi pilosœ , glum w margine ciliolatœ , glumellee stériles 5-g, aristte
refle.vœ. — Variété bien distincte des précédentes par la forme très alténut.-e
à la base des feuilles.
Cocliincbine (Tliorel).
V.)7 —
\ iniiWils \(H']i:u.i:s ni-: GiHMiMiKS dk i.'Asn: Oi:ii:\tai.i: .
PAK M"' AiMKE Camus.
Soimm M iiAi.Ki'ENSE Pers. var. mekongense \. Camus uni', var.
Lamhiœ foliornm 3 cm. Idld'Jmai e.rtiis ghiJivœ : paiiiciila ^lo-.'x» eut. lon(>n.
tara, i-IklcIicos .siihtciiaris , runt'i vlongati, scahii , iii/cnie hrovissiiiie midi: spi-
culœ sesnih's o mm. Inugœ . laiicpolnlœ , mutine, lotitiidinc major in meiliu
glima , tolodnrso sei-icpo-pilosœ ; gluma I'"" nblonfin, j-uervis. mar^rino ci Uni a;
sjticiilœ fpdiccUotœ Hleriloi, i-5->- mm. long»', miilic»' ; pcdiccHi .spiciiltiriim
slcrilium spicnin sossilis -^jS-Sj^i (pqnantes.
Laos : Mékong, Pakiai, Muong mai, Lakône (Thorel).
Cette variété, qu'il serait peut-être préférable de considérer comme une
sous-espèce, est très bien caractérisée par ses épillels pédicellés neutres ré-
duits dont le sommet dépasse à peine le sommet de Tépillel sessile, com-
posés de 1-2 glumes, à pédicelle long de 4 mm. Elle se rapproche comme
port, par sa panicule clVuse el la forme de ses épillets sessiles, des vai-. cjfit-
■ffim el cii{nitiim, mais ses épillets sont distants , ils se détachent ditlicilement,
les pédicellés sont bien plus rudimentaires, étroits, souvent presque liné-
aires, réduits à -i glumes, les glumes des épillets fertiles ne sont ni dures
ni brillantes, les articles du rachi s égalent ou dépassent l'épillet sessile.
Par ses épillels pédicellés réduits et le peu de fragilité du rachis, cette
variété se rapproche du .S. vul<r(u-e Pers. , mais dans le .S. kalepense var.
mAoïigPHsc le pédicelle égale les a/S ou les 3/4 de l'épillet sessile , alors que
dans le S', vidfiorci] n'égale que i/3-i/6, rarement le 1/9 de l'épHlet.
Erianthus fastigiatus Nées var. tonkinensis A. Camus «or. var.
Panicnlœ rhachin commiiiiis racemos inftmos nubsupemna : spicnlfe upssilfs
auguste linenri-lauceolalœ ; racemi purpnreo-pilo.'ii.
Tonkin : pr. Bac giang, Pho vi (A. Chevalier, n' -^9646).
Cette variété se dislingue surtout du type par la longueur des grappes
inf. par rapport à Taxe commun de la panicule. Dans le type, ces grappes
sont un peu plus courtes que l'axe.
A 08
IsciifiMUM AniSTATiM I-. \ar. lanuginosum A. C.aiims ?ior. viir.
(liihiii rrerli vrl (iscriideiites . o.So-i ni. olli: hmhiw j •)-■>.) on. longw ,
H- 10 mm. 1(1 1(1'. siihius lillos/v. supra jrlfthrescoilca : li^ndip cloii{nitœ , ^1-8 mm.
]o)io-((' : vdpiiKV iKuliqiir lomciilitm' , lamipiiiosa' , rdccm'i li-S cm. loiiffi , nrt'iculi
(iiKriilo cjclerinic l(>n}n' riliali : sjjiniltv jirœlor rolltim glahvœ : Hpiculœ scssilés
oliimn /"'" iitnitf/tœ ■^.-S-wxhiloHd , HpiniUo jicdtcolldlœ rit-nodtilosœ : firistic
coliimno .sube.viierln. — Se raltarlu' ;i ia sons-espèce imberbe Hacko!.
Tonkin : Phiiono- mai (7)0», ir a^S'i ..-î-îSS), valb-e de Baa-lai à la
l)ase (lu M' Ba\ i { lîfilaiisa). — Cambodge {Goflefroy.n" 379). — Cocliin-
cliinc (Pierre).
(If'llc variété dillero do |»i'cs([ue toutes les variétés décriles dans la Mono-
«ri-a{)liied'llack<;l par l:i prcsoiice df 9 iiodtdes d'un coté de l'épillet pédi-
cellt'. I/i Mir.fjihbiim Hackel présente le même caractère, mais dans cette
varii'té la ligule est plus courte 1^1-2 mm.), les gaines sont glalires on gla-
hrescenles et les faux épis moins allongés.
IscH/iîMiM r.iGOsrM Salisb. var. nanum \. (laimis nor. rnr.
Planta nana, -i-d nu. alla : haiiin»' •?-.!/ cm. louj^œ . 0-5 mm. lalw : ligiild'
o mm. longœ; ra(>liite .superiorcH iujlaiœ : raccmi 1 ,5-'^ cm. Joiigi ; .spiridd'
sesHtlea -^.,0-3 mm. lougœ : callo pilis glnmn 3-pl() brecioribiis burbalo: s/»/-
riilœ jjedicellalff bcbeUitfC : pcdlcclli stcriles spinilti i/o-ijS breriores.
Tonkin : pr. Bac giang. Nha-nam près Pliu-lang-llnioug (A. CliPvalier).
Er\grostis mgra var. cochinchinensis A. Canins iior. car.
Pfiniru'a la.rissimd , h((si nagmlala, contracin : rami erccii : .spiciilœ ptil-
lidœ, '?,J-4,ô mm. hiiga' , pb'riimfpie 5--j-flnrM>. pedirelhis .)-/ J mm. longiLs :
ghimri J"'" qnam II'" i/S bre.vior.
Cochinchine (Pierre).
Eragrostis AMARiLis var. ongiemensis A. Cannis iinv. car.
(IhimeUa .sup. per-sistens.
Cocliincliine : On gicm . |)r. do Tlin dan mol ( A. Chevalier).
L;i glumelle supérieur- poisislo quoique lomps après la clnilo il' la
glumelle inlorieure.
/(!)!) -
ditMiiini iio\ I Li Fi.ouic DU LA Nou\ ellu-CàlÉdomi: ,
PAR M. A. GuiLLALMlN.
XWI. Pr.AM'KS HKCUKILLIKS l'AK M. Kl M" Ll-; ir\T DK lt)OU \ 19H».
Walthiokia indica I>. — (lliciniii dcl'dil Despointes (âoi), Nniiinéafiy/i).
Lotus AusTRALis Aiuli-. — Ile «les Pins ( M"'" I.p Kal io3).
Pancheru ALATiiuNoiDEs liroii};. fl Giis. — iVloiil Mon ("Ji ).
KuGENiA G\coG\r;i Monlr. — Prise d'eau de la Duuibéa (goS ).
S\/YGiiiM LATEiuFLoRUM Uroug. el (iiis. — Boids de la Carigmwi ( M. Le
P.al hSi).
MVOIMICAISI'OS KltOTfGMARTIl Dul). Cl 1». Wg. MoUl DzUMiaC ( (j8f) ' ).
M. GRAssiFoMis Dul). el H. Vig. — Mont Dzuiiiac (989 ).
vor. — MonI Dzumac (989', io-j8 [tiv parle).
M. KRAMNiiOLius Broug. el Gris. — Vlout Dzumac (ôoG, O77).
(jps eclianlillons compivnnenl des formes adtdles el des formes de jeu
iicîse : dans la forme très jeune, les feuilles sont pennées el chaque foliole
esl piiuialiséquée presque jusiju'à la nervure, chaque laciniure étant liné-
aire; à un âge plus avancé, la plante présente des folioles profondément
incisées mais non pinnaliséquées; plus lard, les feuilles sont ± profondément
dentées ou presque entières.
Connue les feuilles ne forment qu'un bouquet à rextréniité des rameaux,
on ne trou\e jamais, en herbier, sur un même fragment qu'une seule
forme de feuilles à la fois. On ne peut donc, ce me semble, considérer les
var. ThU-hautn Brong. et Gris et lohalm Dub. et R. Vig que comme des
formes ± adulles d'une même espèce.
ScHEKFLERA cANDELABRUM Baill. — Col (l'Amieu \|sans numéro).
'J Voir Bull. l/((.s-., 1911, |i. ;)/i9, p. ''i53, j). 558; 191a, p. 89, p. 91;
191 3, p. 080.
— 500 -
l'inoi'ALoBinciiii M coNGESTiM Soblli'. t'I Kiausc. — l'eiiibai (^yu-j). Me
AioiuIjo, 1,112 111. (y<33 i.
La desci-iptiou (le celle espèce manque lolaleiiicnl d"e\uclitiide : lesneurs,
Mcii (|ucncore en bouton sur le co-lyj»' même, y mesurent 7-8 mm. dr
lonjjneui- et alteignenl 2 cm. dans ceax de M. cl M"'" Le Rat où elles sont
• 'panouies; poul-on vraimenl dire (|u'ciles sont "iiirnmjùriiiv'!
Mcme remarque pour le li. Jhigr<ins, où il va contradiction entre le
{[iinYÛKidif (V iiicoiispiciii , el la lon()ueur donni-e pour la corolle dont le tube-
mesure 9-10 mm, et est surmonté de lobes aussi longs ou un tout petit peu
plus courts.
BikKiA PAiiviFLOKA Scbltf. et krause. — Caricouyé \^ rivière du Pont Cassé)
(M. Le Rat i5).
GuETTARDA spECiosv L. — llol Auiëdée, îlot Maihe [M. Le Rat 106).
TiMOMUs l'LATYcuuHs iMohtr. — Douibéa (M. Le Rat risH).
Plectroma odor\ta F. Muell. — Pointe de l'Artillerie (M. Le Rai o/i ).
IvoRA Francii Schllr. et Krause. — Plaine des Lacs(-jgo5).
1, vAHOUENSis Scbltr. — Yalioué (M, Le Rat ^187).
MoRiNDA Candollei Beauvis. — Mont Dzumac ( iao).
PsvcHOTRiA luiPicoLA Scbltr. — Caficouyé (M. Le Rat -ni')).
jNormandia neo-caledonia llook. — Entre le Mont Dzumac el le Mont
Ouin(M. LeRat tî5).
Kiwgerox Bo>aru:nse L. — M' Koghi (686 1.
Le nom d'£'. iuiifoUiis VVilld. -^ E. amhtfjUKs Scb, Bip. doit élre aban-
donné comme postérieur de seize ans à E. crispas Pourret (1788). H me
semble en outre bien diflicile de le distinguer de ÏE. Bonariemis L. ^ E.
iilhiiliim A. Gray. Du reste, certains auteurs, entre autres Scbullz-Bipon-
tinus, les identifient complètement. «^
Lu'OCH-asTA LiKiJANA Hochr. — Wollaslcnm irpens Pancli. mss. — Plum
(21 5').
Centaurka mëlitensis L. — Nouméa, faubourg Blancliol [M. Le Rat
i.)8).
Planchonella Raillonm Dub. — Rive de la Dondwa. 3 km., [trise d'eau
(M. Le Rat t! A).
P. Sebeuti Dub. — Chaîne centrale au nord du Monl Mon (M. Le Rai
33()).
Jasminum i'oixhrekoliatum (îuillaum. — Mont Collin (M. Le Rat 4yy).
J. Sambac L. — Koniambu ( M. Le Rat A'j6).
— 501 —
Mki.odinus I)AI-ans.k llaill. — Dumbéa (M. Le liai io-'.|, sans localil»?
[M Le Hal ^107).
Ckkbkba Manquas L. — Magenta (M. Le Ual hlio).
OcuKOSiA KLLiPTiGA Labill. — Nouiiiëa, poiiilede rArtillerie(M. Le liai Iji ).
Alstonia Legouixi.k \. Ileurck el Miiil. Arjj. — Hase du Mont Mon
(M. Le Rat 568).
Fagr^a grandis Panch.el Séb. — Houle de Toughouéà Païta(M. Le Hal
296).
*Soi.AKUst Mklongkw L. — Nouiuéa (M. Le Hat 606 ). Aubeii>me sauvage,
originaire d'Amérique.
S. soDOMOECM L. — Nouméa (M. Le Hat 005 ).
S. TORVDM Sw. — Nouméa (\L Le Rat 6o3).
NicoTiANA GLADCA Grali. — Nouméa, pointederArtilierie (M. Le Hatô/i).
PsEuoKUANTHEMUM TDBERCULATUM Hadik. — \aboué, SOUS bois (M. Lc Hat
i55).
OxERA PALMATiNERviA Dub. — Base du Mout Mou (64o). .
Clerodendron inerme Gaertu. — AnseVata (M. Le Rat 37).
Salvia occidentalis Sw. — Route de Magenta (M. Le Rat 5 12).
Ascarina rubricaulis Sohns. — Mont Mou (M. Le Rat Sgt).
Cenarrhenes paniculata Brong. et Gris. — Mont Mou (M. Le Hal SgG).
Elythranthe i>yr\midat\ Engl. = E. Panchen EngL = E. Deplanchci
EngL = Aciella pijrainidaia v. Tiegli. ^ A. Panchen v. ïiegh. ^ A. De-
planchei v. Tiegb. — Ile des Pins (1 15).
Celtis conferta Planch. — Nouméa, pointe de l'Artillerie (M. Le
Hat 33).
, Eriocaulon Pancheri h. Lee. — Plaine des Lacs el île des Pins (289H1.
Gyperus enervis h. Br. — Table Unio (907).
XXVIl. Plantes de collecteurs divers (S nite)''^
BixHeécsi
XvLosMA suAVEOLENs Eoist. — Nouvelle-Calédouie (Pancber 80).
('^ Voii' Hull. Mus., 191 3, p. 509.
— 502
l.éj^ii mille iiNVM.
Lotis austkalis Aiidr. — i\uuvelle-Cal»''d(»iiie (^(jennaiu), il<' «Ifs l'iiis
(Germain Vieillard 36(» K Lifou (Deplauclu' vJt, Balansa -jîiGo).
* Sesbania /EGYptiaca Pers. — Nouvclle-Calf^ilouie (^Paiicher, Vieillard
36 3, Faucher et Vieillard 797, Deplanche 555), Nouméa (Balansa 3o6),
plaine de la Tamoa, uaturalisée à une époque récente (Balansa ■J809),
(iatope (Deplanche 3;i6). Tchiaor (Balansa 333 1). Lilou fTliiébaut 157).
C'est à tort que la pi'ésence du Sesbania <jmàli& Schrader a été signalée eu
Nouvelle-Calédonie, Téchantillon de Pancherdoit, sans contredit, êtrerap-
jiorté au S. œgijptiaco à cause de son étendard brusquemsnt rétréci et non
atténué à la base.
IJesmodium polycaupum L). C. — Nécoué, près de la baie Lebris (Balansa
'ji/179.), Téné près de Bouiail (Balansa i3^9'i), Néaria (Ci-ibs 1 t8(i i.
I). iJMiîELLATUM D. C. — Nouvelle-Calédouie (Védel. De()lanclje :i-j ,
Beaudoin 6o4), Nouméa (Vieillard 368. Thiébaut, Balansa 3i 1), Dombéa
(Brousmiche), baie de Prony (Balansa 3'i63°), Wagap, Gatope (Vieillaid
368), Néaria (Cribs 1187), Lilou (Balansa !2/i63).
I). vARiANS Endl. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche ô/ili ).
(îi,>(;i\E TAHAci.NA Bcntli. — Nouméa (Cribs).
* C\\\v\LiA i:\siKORMis D. C. — Nouuiéa . cidtivé (Balansa •>'|8).
C. OBTUSIKQMA 1). C. — Nouuiéa, spoutaué (Balansa 297).
Dbrris uLiGiNOSA BfMilh. — Nouvolle-Calédonio (De|)lanclie 556, Vieil-
lard ici), Nouméa (Balansa 297, 1397. Deplanche ."{o. 3o A/s , <îeniKiin),
vallée de la Caruca ( Brousmiche), Uaraï (JiCcard).
C'est il cette espèce cpi'il laiil rap[»orler les piaules ipn-. l'aule de fruits,
les diUérenls auteurs et moi-même avions délenninées Poii^dinia sjhihra
ainsi (jue le Dalbcrgin uUginosa de Forstei'.
Cassia Sopheka L. — Nouvelle-Calédonie (Germain). Nouméa (Balansa
3o-j). Nouméa et Ile Non fMacGillivray 19), presqu'île Ducos (Brous-
miche 573), Païta (Pancher 175). Balade (Vieillard 395).
<'oiiil»i*«'lat*ée»*<
Lue confusion a eu lieu entre Lumnilzera r«tv'w/o.s« VVilld. et L. cucctnea
W. et Arn.; il faut rappoi'ter à cette dernière espèce une partie des éclian-
lillons de Panclier (sans numéro) et de \ieillard (5i6 pr.p.) et ceux de
Mueller (n" 2 7), Thiébaut (^n" ai 6), Deplanche (n°5o7), Balansa (n" ioo3).
— 5o:î —
f
(1ai.i.istkm(»n 1'an(;ui:ui lîroiig'. el (iris. — iNouvclle-G.-ilt'donie ( lîaoul H).
Melalkica l>t)^«ENs Broii{>;. cl (iris. — iNt»uvelle-(.ial<Vloiii»; (lii'<)U9iiiiclie).
TiusTAiMA CAi'rriJi,\TA l*aiul). ("X Bi'oiiy. cl (jfis. — Gaiiala ( Vieillaid -îOi,
var. — l'oi'ds de la l)oml)('a, au-dessus do Koc (Balausa 106°).
. Calycoukctks ovkikuus A.Ciuillauiiiiii nom, iiov. -^ hngmiaovigcra Bron;;'.
cl (iris. — Nouvcllo-Calédonie (Panclicr ()0.'5 ).
Les éclianlillons vus [)ar Broijjiiiail el, (iris n'avaient pas de IVuils,
seule une éli(]uellc de Pancliei- dil : rr Heurs jjénduf'es sur un conii pédon-
cule axillaire, ovaire biloculairc à loj'es niulliovulées. Heurs Idanchâlrcs
en juiufl. Le n° 6o3 présentant des fleurs, on peut comph-ter ainsi la des-
cii|Ftion :
Pcditiiculijlorifcii aihcendentes, brèves, circa 5 mm. lungi, bmclew mhuiiie
oralu Iriaiifjuhire.s, pi'dicellirix longlores, geinim. Flores sessiles, brucleolis •> ,
miniilis, oi'(ilo-lritiiii>iilfinbiis slipali ; (■(ili/cis litbiis in ahibaslro eampuiuddlus.
I cm. loiifjiis. ovdiio («llieri'iis el tillni in cupuhim jirodnctiis, inliis spaisr ,
e.vira dense celidino-riibifiinosiis, apice tnnhim in lobos // imbriealos Jissiis ,
fiosl nnthesim in lobos ^i eiira iS mm. lon^'os irregnlariler Iriantiiilares nsque nd
nrttriuin jissHs , pagina inleiiore sliiminibiis innitmeris obleclos ; petala à imbri-
nila, snb-rolundalu , cirea -j mm. longa , margine ciUohtla , piinchila; sUtmina
■j-7 nnn. hngii , Jibtmenlis iindnlalis; umrium inferum, -i loculare, ocnlis
nnmerosis in placenùs medio sli/li /idnnlis , o^iiee spiirse velulino rubiginostis ,
stylo stibiildlo, shgmate piincli- Jormi.
La forme du calice rappelle tout à l'ait celle des SchiiocuhjA' (voir par ex.
FI. Bras. \IV, 1, t. 35), el Brongiiiarl el (iris, tout eu rattachant Tespèce
au genre Eagenia , ont noté en herbier, sur le type même : (rScbi:vc(ihi,v
r.r fnieliis Jubrica v .
J'ai montré précédemment (in NoI. Si/st.. Il , p. 1 -29-1 3 1) que le uom de
Selnzocdhjj: devait être remplacé par Calijeoredes.W ne s'ap[)lique, connue
nom de seclion, qu'aux espèces qui, comme c'est le cas présent, n'ont j»as
le calice coniplètement lernié à la partie supérieure dans le houton.
Le ('-. ocigenis est très voisin du (i nibiginosns Guillaum. , mais s'en dis-
linjj'ue particulièrement [tar son inllorescence normalement bi-flore avec
des bradées petites et par les lobes du calice [)eu velus en dedans au lieu
de l'être densément; en outre, les feuilles adultes sont dépourvues de pul-
véruleuce couleur de rouille.
PsiDiUM GuAJAVA lu — Culti\é en Nouvelle-Galédonie (^Pandieri.
MvRTts AUTENsis (iuillauni. el Beauvis. — Tchiaor (Balausa 3-î6'iV
. MusÉuit. — .\xv. 34
EuGKNiA BULLATA Paiicli. t'\ GuiHauni. — lie Oiien ( Balansa 87).
E. DiVERsiFOLiA Bioug. t'I (.irîs. — Nouveile-Calédouio (Mueller A8),
Nouméa (Balansa i5i6, 34oo), Bouraii (Balansa i5i6').
E. Gacognei Monlr. — Baie de Piony (Balansa i3o), embouchure de la
rivière d'Houaïlou (Balansa 2080).
E. iioRizoNTALis Panch. ex Brong. et Gris. — Vallée de l'io (Balansa
2894).
E. ORARiA Guillaum. = E. lltiomlis Panch. ex Brong. et Gris, non K.
Schura. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche i), Nouméa (Balansa 3oj8).
E. Pancheri Brong-. et Gris. — Messioncoué près de Port-Bouquet (Ba-
lansa 9077).
.Iambosa pseudo-malaccensis Vieill. ex Biong. et Giis. — Bord du ruis-
seau de Pont des Français (Balansa 91).
Svz^GiUM LATERiFLORUM Brong. et Gris non Boyle. — Bords de la Dom-
héa, près de Koé (Balansa Joo5), ruisseau de Pont des Français, près de
la Ferme modèle (Balansa i5o5").
S. MULTiPETALUM Pauch. ex Brong. et Gris. — Nouvelle-Calédonie (Ba-
lansa 3396), mont Koghi (Paucher 4i), bords de la Dombéa près de Koé
(Balansa iSoa).
S. TENUiFLORUM Broug. et Gris, var. capillacea Brong. et Gris. — Ferme
modèle (Balansa 330).
L^'tliracces.
Pe.mphis acidula Forst. — Nouméa (Balansa /i23, 1001), île des Pins
(Germain), Lifou (Balansa i55G, i656°).
Saiitydacécs.
HoMAMUM AUSTuo-cALEDONicuM Seem. uoii Vieill. — Nouvelle-Calédonie
(Pancher), Canala (Thiébaui 209).
Bien que très voisine: de 1 //. itionUiiunn Bii(j.. ceile espèce [)arall dilléier
par le tube et les lobes du calice nettement plus courts. C'est pour celte
raison qu'il faut, je crois, y rapporter le n" 10106 de Scbechler déterminé
par cet auteur H. imulnuinii.
H. Depi-anchei Warb. — Nouvelle-Caiédonit (Pancher), Ile Art (_ Balansa
3i44).
11. MONTANUM Briq. — Derrière Messioncoué, au sud de l'île Tui>ili (Ba-
lansa 17Ô1).
H. poLYANDRiM Warb. — U'iiguébane (^Pancher 37).
— ôor) —
II. uivui.Aui; l'i'iii- — Nouvellc-dalf^flonie ( Paiicliti').
H. ViKiLLAiu)! Briq. — Wit Alt ( Bal;insa 3i'iî)).
J)iSKMM\ AiRANTiA Laltili. — Nouiiléa (Balaiisa 5i5, t--!(S7, (iciriiaiii ).
Anso VaUi (Rrousniiche), i.a Koa (LecanI), Bonrail (Balansa i^j.S']'), Mr-
Ait(Balansa 3.'5o.'>). Lil«»u (Balansa 1701).
C'ueiirhilact'CM.
BuvoNoi'sis Al■l<'l^^ls (-o};ii. — Nouvclle-l^ale'doiiie cl ile des Pius (^ fau-
cher 18),
Il faut rappoi-lei" à cette espèce le u" 100^8 de Sclilechter, distiibué par
lui sous le uoin de li. laciniosa Ndn.
CiTRULLus vuLGARis - Ciicutiiis ciiiiiUiis Ser. iii D. C. — lie des Pins (Ger-
main).
CuciiMis MiîLO L. var. aurkstis Ndu. - C. Panchenanm iNdn. — Nouméa
(Balansa 9919), vallée du Diahot (Balansa 33oi), Nouvelle-Calédonie cl
île des Pins (Pancher).
* MoMOROiCA CHABANTiA L. — La Foa (Cribs 608).
Fîcoïdacées»
SiiSLViiJM PORTULACASTUUM L. — Nouvellc-Calédonie (Deplanche ko'\.
Germain), Lifou (Balansa 1753).
Oiubellif'èrcN.
Apiom A.msu Urb. -- A. h'ijlopliijllum F. Muell. ex Beiith. — Nouvelle-
Calédonie (Pancher 211), Nouméa (Balansa ()6G).
A. AiSTRALi: Pet, Tliou. — A. ijro.itrafuin Labill. — A.y/7//o/7/«(' llook. —
Lifou (Balansa 29,91).
.Vi
— 50G —
Les CO l.l.ECTIOMs bOTÀ.MQLKH JiÛcOLTjU-S
l'Ali LA MiSSiuy DE uÊlAMITATIOy CoSGO-FliASçAIS-CAMt: liOl V
PAR M. FuANt.OIS PeLLEGRIX.
GAMOPETALE, {Sailr.)
l/4»{|j;aiiiacv»-.
Mostuea Periquetii F. Pellegriu nuv. sj>. — liiiler. lidiiiuli Inrlrs
roiiice in^ni tel bvunneu-ni^vesvenle iuslrutii , jimiuirs- pilis louais Jlaces-
iriitibiis villosl. FoHa opposita, inlegerrima , suhsrs.silid . slipiildla, ovatu rrl
ohlonga , h<isi oblique obtitsa, (ipicc acuta vel subaaiiniiiiild , iia-mbraïuicni ,
piiswn, piœacrùin (id unvos. lonjic JlnrvticeiilibKs pilis iiistnirlti , -J, 6-^1,0
nu. hngu , :>A)ii-J mm. hitd ; iicltoli piUm , i--J iiiin. hitifi ; slipuUv 5 iinti.
loiigw , coniKtla', rainidnni cin^rvntvs. Iiijhicsceiitia' bircilcr cijniosii' , in tijticr
laiiiulvniin, a-SJJone, involuke; pediiiiculiis liirsuliia, -j iiin). loiigus; iino-
lucri bracteolœ ovaUe, upicv apiculaUe , i,5 cm. Ion oie, i cm. lalec. c.vira
pussiiH, pnesertim ad uerciim mar^inem/jne pili.'i loiiiiis instniclw, iitltt-s
{jlabrœ. (Mli/ris S-partiù, segmenta valde ina'fpndin . 3-Ô mm. longii , lun-
ccolato-snbiilatn , c.rtni ad nerciim liirsuta, sublibcra. (lovolla i3-i3 mm.
lonfra , injundibulavis , alba , ghibenima; corollœ opcr biccitcr ô-lobaliis.
Stamina 5 , inœqitalîa , a majora, 3 minora; jilamvnta breviter papillosa
Jiliformia, in parle i/-j siiperiore libéra. Disais annidaris, miniiliis. Ocarium
ti-loculare , exiiiiium, ovattim , apicc hirsutiim , cir. i mm. diametro; slijhtK
'i-'i mm. hngus. jiliformis. -i-Jidiis, ramis linearibiis :i-fiircatis, reciirvatis,
laleraliler sligmalosis; oviibi :i in ipaxjiie loco, placentis medio seplo affiva.
J'riicliis. . .
fr Arbrisseau à (l»airs blanches, par -i-U, eiilourëes tle bractées très dévo-
lojipées. A. C. N" lî'i , terrains inarëcagoiix au bortlde l'eau , le 2 •!-.')-) 3,
Koufloli.75
Cette espèce se rapproche du M. Iiirsiila T. Auders, du Sénégal. [>ar ki
pilosité de ses feuilles et surtout de son ovaire, elle s'en écarte j)ar son
port, la forme et la disposition des pièces de son calice, le nombre des
élamines, etc. Du M. Poggoami Gilg, du Congo belge, elle est voisine par
— 507 —
\o [)orl , la ronnc (Vs fouilles, mais cllo s'en (lisliiiijnc faciloniont siirt«»iil'
|):ir son ovaire hirsiile au somme!, le nomltie de ses élauiines, leurf>Tau-
(leur, e(c.
MONOCHLAM YDEiE .
l'ocHiiAAVi V p.i:i'i;\s f.. var. Diirisv llook. 1". — Yoiinp^ouroufion (iiihaka ).
ffl'laiile friMc à llciirs minuscules hieues ou violettes, em[»loyées comuif
lemède conlfe les blessures, ri C. N" *.)7, Mon{»oiuiil)a, 9 juin.
j%iiiaran(a<*os«>.
(iiaosiA TRicYNA Lauik. — Botobo (nibaka). ff Plante petite à fleurs
blanches; feuilles comestibles pour les indigènes, « A. (j. N" 70, Mon-
ooumba, H juin, dans les plantations.
Cki-osia i,axa Schum. — rr Plante dressée à fleurs blanches. 1 C. N" 230,
Vlongouniba , dans les plantations.
iîemarcpie : L'échantillon, de petile taille, est remarquable par ses
inflorescences contractées.
Amarantts patoix's Bert. — Mboudia (mbaka et baya). «Plante élevée à
forte tige. Rameaux piquants. Couleur rouge générale, feuilles comes-
tibles. »i A. C. N" 05. Mongoumba, 1 -?, juin, dans les plantations on empla-
cemenls de vieux villages.
Krta I. vsata (L.) .Tuss. — f^Plante rampante à tige ramifiée, fleurs en
inflorescences blanches à l'aisselle des feuifles et sur la tigc^ C. N" 220,
\Iongouml)a.
(IvATHtiLA prostrataBI. — Sabéré (mbaka). ff Employé paries indigènes
contre les maux d'yeux. n N" fi2. Mongoumba, 8 juin.
Alternanthera ECHiNATA Smith. — (f Plante rampante à fleurs en capi-
tules piquants à l'aisselle des feuilles. i T. G. N" 212, Mongoumba, juin
191.3.
Polygonacesv.
Polycom M i.amgerum R. fir. — Yomoungaeo (mbaka). aComme la
Renouée d'Europe, plante blanche à nœuds rouges engainés.^ T. G.
N" 1 57, Mongoumba , 1 '1 juin.
Plperacesp.
Piper cmreij.atum L. var. scrpeltatiih G. OC. — Bomesang (pahouin).
frRameaux d'arbusle dont la feuille chauffée au feu est applicpiée comme
remède contre les blessures. « N" 101, Mitzii, mai i9i«3.
508
Proteaocsp.
PnoTF.\ MADip.Nsis Oliv. (?). — "Feuille ji jispecf argenté loiil à fiiil
raractéristiquo. r (1. N" 31), Boufloli, 25 mars, en terrains secs.
Kn|>horl»iacen>.
EiïpnoRBiA HiRTA L. — Vambanga (nihaka). rr Petite plante à feuilles
uriicantes, fleurs en verticilles, petites el roug-ealres ; latex hlanc caustique,
cniployé contre les blessures aux piefls.n T. C. N" 85. Alongoumba, 9 juin,
en terrains secs, arifles.
EuPHORBiA PROSTRATA Ait (?). — Yc. rrPlante petite, rampante, à nom-
breuses racines adventives. Forme un tapis très serré aux abords des vil-
lages. Fleurs blanches, aspect bariolé, fruits triangulaires." T. C. N" 213.
IJords des chemins plus ou moins secs.
Phyllanthis AMARi's Sch. et Th. — \aangourou (mbaka). wSans usages
connus. n N" 80. Mongoumba. •
lIvMENOcARDiA AOU)A Tul. — ff Arbre très vulgaire. Bois blanc teinté de
l'ouge à grain fin. Ecorce blanc jaune, sèche ol poussiéi'euse. Sert ;i faire
des cases.» N" 28 {pro parle). Boudoli, 39 mars.
Crotox oligandrum Pierre. — ff Arbre atteignant de grandes dimensions.
Le produit du raclage de la face interne de l'écorce, auquel on ajoute une
petite fourmi noire écrasée (rrtoutouln en pahouin), cbauiïé, s'emploie
en médecine pahouine contre los maux de ventre des femmes.- N" 07,
Ebibileia, 3 avril.
MiCRococcv Merciiualis Benth. — ^Petite plante verte sans usages.-
IN" 81 . Mongoumba, 8 juin, dans d'anciennes plantations.
Alchorxea (.ordifolia Muell. Arg. — Boundzi (mbaka). ff Arbrisseau em-
ployé contre le mai de ventre.'- AG. N" 90. Mongoumba, 10 juin, en
bi'ousse et en forél.
Mallotus subulatus MucK Arg. -- C. N° 1/»1 , Mongoumba, 1 3 juin.
PvcNocoMA MiNOR Muell. \rg. — Mocoucoulou (mbaka). Grand arbre du
bord des rivières. Tronc droit atteignant 1 mètre à 1 m. 5o de diamèti-e;
grosses branches horizontales et très longues: écorco blanche; bois blanc
assez dur. R. N° 68, Mongoumba , 1 1 juin.
('rlicaeeH^.
Fleurva t:sTiAxs (L.) Gaud. — Talibouno (baya) Bérékin-béréké
(mbaka). rBessemblr» à l'ortie rio France, yrlicanle.- TG. N" 128, Mon-
jioumba, 1 3 juin.
— 509 —
Ckltis fiuiNKF.NSis Scli. ot Tli. — 15. N-^S^, MonjjoiinilKi.
Thkma nitens Hliime -= Spoiiia uitoiis PI. — Mopémi'li; (mhakji). fr Ar-
brisseau d'assez liante (aille, employ»* pour fain- des lits indigènes." T.C.
N" 1 51 , Mongoundja , i II juin.
Ficus (;ape\sis Thnmh. — fFrnit comestible appn;ci(' des indif[<"'nf>s.«
AC. ]N° 36. Hondoli. 98 mars, en terrains rocheux, secs et arides.
MONOCOTYLEDONES.
GosTUS LucANUSiANUs J. Br. K. Sch. — Dagandou (irdjaka).K'anya (baga).
rr Plante aqueuse à tige très épaisse et lleiu's roses. L'e'corce sert à faire des
nattes. « N" 169. Mongoujnba. i3 juin, dans les anciennes plantations.
(j.iNOGYNK RAMosissiMA K. Schuui. — N'goungoii (mbnka)dori (baya).
"Fleurs blanches, Ecorce servant à faire des nattes. ^ TC. !\" I3H, Mon-
gonmba, 1 3 juin , dans d'anciennes plantations.
Tkaciivphrvnium violacecm Ridiey. — Kokompé (inijaka). rr Plante
élevée à fleurs violettes en grappes allongées et fruits munis de piquants
inous. « C. N° 160. Mongonmba, le 16 j»itt-
Canna indica L. — Boya (ndjaka). f Plante ornementale à belles fleurs
rouges.fl TG. N" 76. Mongoumba, 8 juin; N'Ga (pahouin). rrLa feuille,
(>crasée et nn'langée à l'eau froide, sert de remède contre les vers intes-
tinaux.'i N° 59. Kbilileia, 3 avril, dans d'anciennes plantations.
Liliaoesr.
Asparagus Pauli-Giilelmi Solms (?). — rPlante ressemblant h l'as-
perge cultivée, à tige armée de piquants. lN° 69, Boudoli, 3 avril, en
terrains secs et brousse.
C'oiiimelinacetie.
Aneilema sinicum Lindley. — Tongoubié (mbaka). «Plante assez élevée
à fleurs bleues et tige rampante. ^i G. 106, Mongound)a , 11 juin.
Aneilema ovato-oblongum P. B. — ff Plante très conunune du bord des
eaux, sans usages. « Mongoumba, 8 juin.
Aneilema equinoctiale Kunth. — Vaangou (baya), w Feu rs jaunes irré-
gulières, sans usages, n TG. JN° 133, Mongoumba, 10 juin, au bord des
eaux.
GoMMELiNA Benghalensis L. (?). — Vaangou (mbaka).' ffFeurs bleues en-
l(i(U"ées de bractées dévevoppées. Sans usages.'- TG. I'i3, Mongoumba.
1 3 juin, en endroits humides.
— 510 -
Aracea*.
Oeroestis congensis Kngl. — a Plante é|»iphyle do fonMs humides et oin-
|>r;i;;ees; souvent dès long'ue: frnils ronges. -^ Td. N' ."ifi , Roudoli. oO mars.
(^i'i:nis IIasi>a\ L. — r- Terrains mar(V-aoen\.- TV. N" 20 , Pxindoli ,
y 9 mars.
Cii'Knus DicHUOMENAEi'ORMis, var. M\J0R Beek. (?). — Sanonbazonrou
(l)aya) hondo (mbaka). rr Poison qni sert à Iner le poisson, t TC. N" 106,
Alongonmba , 1 3 juin.
Mariscus klabelliformis h. B. et K. (?). — Ndionanga (mbaka). «Petite
plante des terrains hnmides et des anciennes plantations. n TC. ^" 102,
Mongouml»a, 1 1 juin.
MvRiscos SiEBERiANus Nees. — Zaningon (mbaka). TC. N" 77, Mon-
goumba. 8 jnin, en endroits bmnides.
liii'OCARPiiA ARGENTEE R. Br. — ffPelilo planle à llenrs en bonles.*) TC.
N" i'i , Bondoli, ':>o mars, en terres hnmides.
FriBERA UMBELLATA Hotib. — 'f Planle élevée, liante de i mètre, à feuilles
coupaates et tiges profondénif^ul enlern-es. •" TC. IN" if», Bondoli, «>o mars,
en terrains maréeagenx. _
ScLERiA RACEMOSA Poir. — ffPlaule <le i ;i a mètres, à rhizome. ^ TC.
N" 26, Bondoli, o3 mars, en lieux hnmides.
Cii*aiiiiiiOH>.
BoTTBOKLi.iA COMPRESSA Ti. var. FA.scicuLATA Hack. — Telle (mbaka).
"Grande graminée d'aspect i-ongeAtreel d'allure ]iarlicnlière.<- TC. \" 1 le»,
Mongoimiba , 1 3 jnin , an bord des eaux.
BiiVTACHXE coxGoi.Exsis îïack (?). — N" J9I-1- Likonala aux Herbes.
\\DRopoGi^\ SoRGHi'M Brot. ~ Sorffli mil riilfJdvo P(»rs. — Soungon
( iidi;ika ). frPlanle de '>. mètres à panicnle très lâche, fiiiploy»'»' à la roii-
l'eclion des cases, ri TC. N" 205. rr Forme la majenre |»arlie de la grande
herbe de la l'orôl clairière.^
\M>KOi>0(i<iN MACRoi.Ei'is Ibick. — N" !'.).'> -Kl. I )ans les régious sèclics de
1,1 Likonala an\ Herbes.
.\m»I!O|'0go\ m'ricus Ti'in. (?). — Kii terrains secs, Bondoli, 96 mars.
\M»R(n»o(;(»\ NKjRiTiAMis Bcntli. (?). — \" 102-13. I.ikonnla an\ Hei'bes.
— 511 —
Pasi>ali M CONJUOATUM Bi'Vg. — ModjaiiilM'Ii' ( Mil»;ika). "Tifjc en |»ailir .
couchëe, dpillets sur deux épis en \.- Td. N" 12^1, Mongoiimha, i i juin.
en d'anciemios plaiilalions.
Paspam M scKORiCiu.ATi M L. — N'Douiiilta. "Kpillcls l(»uids, ('pais à <>rains
siii- 1111 seul n\U\- '\(]. N" 2.'î I . Mongouinba. clieiuiiis. anciennes plan-
lalions.
Pamcum coi-orati m L. — konkokn (nd)aka). frPaniciilc livs làrlie:
[(Miillcs très onjjainanles.'i T.C. N" 207, Mongmindia.
Panicum RHKViKOLiiiM L. — Tingoiuigo (inbaka). rrPolile planlo rampanic,
tliuréliqiio.fl TG. N° 91, Mongouinba, anciennes planlations.
Pamcum CHfiTOPHORCM Bcauv. — IN" 131-3. Likouala aux Herbes.
Panicum rkpens L. — N°' 191-2 et 192-1 1. Likouala aux Herbes.
Panicum sancuinale L. var. horizontale E. Mey. — wHaule de o m. ."in
à 1 m. Hci TG. N" 86, Mongoumba, 8 juin.
Panicum plicatum Lam. var. costatum Bak. f. = Soinrio roaUila Slapf.
inso. — Goungou (mbakaV fTrès <liurétique. n Mongoumba, 1 1 juin.
Pennisetum sktosum Ricb. — "En touffes, e'pis rouges.'^ G. N" 22^i,
Mongoumba.
Pknnisetum Bknthamh Steud. — Soungou ( nd)aka). T. G. f Grande plante
de terrains secs.n T. G. N" 206, Mongoundia.
DiNERRA r.niNEENSis Franchct = J^phrida p^iiliipr'ii>ils Stapf. — rrTige
conoh<^e dans l'eau. a T.G. N" 19, Roiidoli. a2 mars.
PTERIDOPHITA.
LYCOPODIALES.
Solaginellaceit*.
SEi;Ar,i\EL(,v sp. — N" 39. Roule d'Assobenkoro à N'kassia, 9.'] février.
FILIGALE3.
Folypofliacca*.
PoLVP0i>i(TM MGRiTiANUM Rak. — N" 38. Roule d' Assobenkoro à N'Kassia ,
•>7 février.
Nephrolepis biserr\ta Scbolt. — Yoro (paliouin). f Pousse sur les Pal-
miers bambous et (pielques autres arbres. « IN" 202, très commune dans
la forél.
PiATYCERiuM HTHiopicuM Hook. =^ P. filfiiifii-iii Desv. — Tingouigou
(pabouin). A" 197.'' Pousse sur certains arbi-es, surloul Aos Palnu'ers tju'il
tapisse parfois sur de grandes surfaces.^
512
LeX LlOANIA (CnBYSOttAUNACÉFs) DE LA GuYA?iE FBÀyÇAISE.
I
PAR M. R. Benoist.
1.0 genre Licovia est répandu dans les parties tropicales de l'Amérique,
el en particulier dans la région des Guyanes où il est largement réprésenté.
Sagol, dans son Catalogue des plantes de la Guyane française, cite 1 1 es-
pèces de Licanin, mais deux d'entre elles [L. pendida Benth. el L.JIori-
humh Benth.) doivent être repoitées au genre Moquilen ; en outre, certaines
déterminations faites par Sagot sont inexactes : une espèce qu'il a défrile
comme nouvelle était déjà connue de la Guyane anglaise; d'autres (|u'il a
nipporlées à des espèces déjà connues étaient en réalité bien dilTérenles;
de sorte que quelques rectifications me paraissent nécessaires.
Kniin certains échantillons restés jusqu'ici sans détermination dans
l'Herbier du Mjiséum m'ont paru être des espèces non encore décrites.
LiCANIA INCANA Aubl.
Cette plante a été décrite de Guyane française par Aublet. Les différents
auteurs lui ont rapporté soit le L. leptostochi/n de Bentham, soit le L. Kuii-
ililnna de Hooker, mais la description et la figure d' Aublet sont en partie
erronées et, en l'absence d'échantillon type, il est impossible de savoir
quelle est l'espèce qui se rapporte à son L. incona.
LiCANIA MACROPHYLLA Bcuth.
Iles Tapouies (Sagot); ffRois Ohinauré", bois assez dur : île Portai
(Bar); Maroni, bois donnant la graine amadou n°' 117, 176 (Mélinon):
Maroni n" i85 (Wachenheim) ; Mana n° 209 (Mélinon); Acarouany, dans
le haut de la rivière n" 1 109 (Sagot).
Cette espèce est facile à reconnaître par ses grandes feuilles, atteignant
une longueur de 35 centimètres et une largeiu' de 10 centimètres, par son
calice aranéeux en dedans, sa corolle de 5 pétales et ses ('tamines à base
('largie et se soudant souvent en anneau incomplet. Les inllorescences
naissent en général à l'aisselle des feuilles.
LiCAMA HETEROMORPHA Beutll.
Sans localité (Leprieur); Saint-Laurent n" 389 (Mélinon); ile Portai
(Bar); Maroni n' 8'i3 (Sagot); n" -208 (Wachenheim): Mana n" W»o
— 513
(^lVI(''linoiO:.Ar;ii'ouany ii" 97/1 (Sii}><»l i; (lounlonvillo, sav.-ino dos Roclits.
Ilciirs Itlaiwlios n" 1 'i()H (Hoiioisl).
Vac. grandifolia nov. var.
I sporiiniiiibiiH lijit'iris (liji'cri, Joliis (ntii>lis { iistiiic ml 9.0 > 1 0 nn\. et
slipiilis trlaii{>iil(tril)iis, iinili.s. ^
Cayenne ( Mailin).
Comme chez IVspèco prt^cédcnh', il oxislc une corolle do 5 ptMalos ot los
ôlaminos sont olargics à lour l)aso ot incouiplèleincnl soii(l*''os on annoaii;
mais lo calico ost liiioniont pubesconl on dodans ot non ai'an*^on\. Los
inllorosconces sont lorminalos.
Licania davillaefolia nov. sp.
Arbor:^ raiiils glabris, J'oliis altpriil-s, stipulatis. Slipidœ linoari-nrutw .
j)eliolo adnatœ. Folia potiolata , hinceolnta , ad bnsiiu obtiim vd rolumhui ,
(ifl iipicpiit bri'vUer ncHinhidlu , pagino superiore g-hibrn , injhnoie pprlciiiiis- ^.
siiiie pubd'iilti. Costa et nervi secundani j-g subtiis prom'ment'm . liifln-
rescout'uv teriiiiiiales, grisro-piihescetites. Brocteœ Ihioari-tviaafriihres , bre-
vissinifc, flores soUlario.s vel tentas brevifer pedirellalos nereiilcs. Cali.r
rijatliiforDiis, lobls ffahique tiibo pariim breviorihi(S , iiiliis et e.rtiis tenuiter
pubesceus. Coroîla nuJla. indrocœum hregulare, e staiiiiitibus y iiiio hilere
ralicis insertis composituni. Orarium piibescens : sfi/hts minute piibesrens.
Drirpa frioboso-tnrbinata , rnfo-pubescens.
Feuillos 8-9 X i-5 centimètres; pétiole long de 6-7 miliinièties.
Stipules longues de i-5 millimètres; bractées <le 1 millimètre; calice long
de 9 millimètres. Fruit long de 3 centimètres,
Maroni (Mélinon): Mana n" ikk (Mélinon).
Les stipules de cette espèce sont concrescentes avec la hase du pétiole
et semblent insérées sur le pétiole lui-même à t millimèti-o environ au-
dessus de sa base. ^
Licania cyathodes nov. sp.
L. pareiJJora Sagot non Bentli.
Arbor parva , rmnis glabris , foliis otternis , stipulis linearibns prœditis. y'
Volia petiohita , Innceolata, ad basim a enta , ad apicein acnniinata ; ntrinque
olabra. Costa et nervi secandarii 6-8 supra tenuiter iinpressa , subtus promi-
nenlia. Inflorescentiœ terminais , Julvescenti-pubesrentes. Brarleœ brevissiniH' ,
triangnbires , glonierulos trijloros breviter pedunculatos gerentes. (]ali.r cijathi-
- 51A —
loniiis, lobis ijKiiuiuo liihin» vt.r SHiHTHiitihns . nihi-s cl l'.rliis Jiiln'sn-iili-jnihi's-
rriis. (ÎDiolId iiiilld. [iitlrorœiiiti irrcgidaïf, e sltiiiiniihus - iiiio hitfrr rdlirni
innortis foritudinii. Oraiiidéi et sti/lns piil/esrciifid.
Fouilles 6-8 X 2,5-4,5 centinièires: pétiole Ioujj' de 5-6 niillimètros;
sli|(iilf8 loUjOUPS (lo 4 niillitiièdos: Ijractéos de i iiiilliiii^lre à peine: calice
loM}| (le 2,5 millimèlres.
r,ri(jiie (îoswiue, ii ft'vrier 1916, arbuste de 8-10 inèlces à fleurs
jiiun.Uros n" 778 (Beiioisl): Acarouany, dans le haut de la rivière (Sajjol);
(îoyenue (Martin).
Celle plante ressemble assez an L. pari'ifloi'o Bentli. , mois elle en diflere
|)ar ses feuilles glabres en dessous, ses. fleurs plus grandes, ses élamiiies
au nombre de 7; elle est également voisine du L. littoitifis Warm. (|ui
possède des feuilles obtuses, réticulées en dessous e( des fleurs réiniies eu
<>loniérides sessiles.
Licania canescens nov. sp.
\ihor? rniiiis itjfihiis , foliis ollrriiis , slipiihilis: stipiiltr Uiioares. Follti
pt'tioldld , Idurpofdtd , iid hdsiiii ohliiKd vol rolinitlald , dd dpirciii hrt'rilrr drii-
\j iiiiiidtd , pf(f>'iiid sitprvinrp fjldhid , hifor'inro liicdiid. Coxld ol nervi serini(hirii
fi-(S xiihliis promineiitid. IiiJlnrescenti(P terminales, teiiiiiler pnl>esrenles.
Brncteœ hrevis.sini(f\ Irimifjiildres . fthmeriilofi triflorn<i lirrviter pedinioildlos
fierejile.s. Cdii.r siihrditiptniiildtii.s , lobis tuhn hreviorihus , iiiliis et e.rliis puhes-
rens. ComJld )iiilld. Inilrord'iini irrefnildre e staininihus .t mm fdtere cdliris
iuserlls eonijwsitiini. Ovdr'nnii et aliihia piihearent'ui . Drnpd' (uinndtiird ] rhivi-
lonnis , ffldbvd.
Feuilles H-i 3 ;< 3,5-5,5 cenlimèlres: pétiole long de 3- '1 millimètres;
stipules longues de a millimètres: bractées de o,5 millimèlres; calice long
de piesque 3 millimètres.
Vlaroni n' i3 (Mélinon): Maioni n" 43 (Wacbenbeim).
Cette espèce se distingue de toutes les autres par ses fleurs exception-
nellement petites et par la face inférieure de ses feuilles don blanc uni-
, forme, sauf sur ia nervure princi|)ale et les nervures secondaires.
I.ICANIA r,F.PTOST\CHV\ Bentli. ■
L. nirdUd Hook.
Sans localité (Poileui-Perrollel i: n" 329 1 ( Geay) bords de la rivière de
kourou: nom vernaculairc : \roucou (Ricbard).
Var. CRASsiKOi.iv (Bentb. prn npeàe).
Sans localité n" 23() (lieprieur); Maroni u" i'i8 (Méliuon); Savane
binucbe près de Charveiu n" 1 '16, 278, 555 ( IJenoist).
— 515 —
Var. AVILLIKLORA Sajfol.
Sjins l(»(;ilik' (^Lt'|»i'i('iir); Maroiii. |»la(i'aii l)(»iia|»ai(r ii' i-.>8i (Sayoli;
le Porlal (l)Oi'); Maroiù ii" y'i (^Warbenliciiu ); Cliaivrin n" 720 ( Hoiioisl );
Maiia II" i2!î (Mélinon ).
]jC^ L. Icifloslitcliiic Bciilli.. /,. cnt.ssijolid Deiilli. el L. a. lillijhra Hodhr.
me seiiibleiU n'ètro que des \ari('le's d'une seule espèce. Geilains e'cliaii-
filloMS coiicordenl (oui à fait avec les types de ces espèces, tandis que d'au
Ires coiisliluent des formes de passage entre elles. Les principaux caractères
(pii ont servi à les dilléicncier, comme la teinle de rindumcntum du
dessous (les Icuilles, la lornic des hracliifs. la loiifjucur de l'iiillorescence,
éprouvent des variations telles ([u'il esl im[)ossible d<' dire à lacpielle de ces
espèces certains exemplaires doivent être rapportés.
Licania galibica nov. s|>.
L. })((lh(l((. Sajj'ot HOU |{enlli. ^
Irùoi raiiiis intbvaci'iilibas , (Iciiidr <jlfihris, foUis iillcriiis. sti^itihilix.
Sl'ipulw Uimnvs. Foliti iirtiolala l(iiia'ol(ih( , ((d basim obUtsa vvl toUuulatu . ad
<i[iii-vin actiiniiiald , pagina mipriioïc ^(abra, iiifeiiorc loinenlo albo rcl albido-
riifrsceitll onmln. Costa et iicrri scaindani J-y siiblus proiniiH'ntia. Lijlori's-
criitiœ icrmiiuiks piihcsceiiùu ^risco- riijl'scenû iudulœ. Bmcieœ tviaii^nlurcs,
bicrisstiiiH' , ci/iiKiis brèves trijluras ad lurUlam gevenles. Culix aimpanulHtii.s ,
lobis tjniiit/iir lubo breoioiibiis , iiiUis et eiliis iiiibcsceiis. (Mvolia uuUa. Andro-
aviiiii inegtdure c .sUiniiiiibas j tino lalviv atlicis iiiserli-'i coinpositimt. Oïd-
riuin cl slijhis pubescenliu.
Feuilles 8-11 x ^-5 cenlimèlres; pétiole long de 8-io millimètres;
'sti|)ides longues de o-5 millimètres, bractées de 1 millimèlre; calice long
de -j millimètres.
Maroni (Melinou): Acarouany u" 1081 (Sagot).
Celle espèce est voisine des L. parv'tjloia Henlli. et L. kunllmuia Hook.,
mais elle en diffère [tar sou inllorescence en panicule dont les fleurs sont
IjTOupées par 2-0 sur des pédoncules assez allongés, par la fo:me du calice
dont le lub<' égale environ deux fois la longueur des lobes.
LlCAiSIA KOBUSTA SagOl.
Maroiii n" 677 ^ Mélinon): n' 11 ( Wacheubeim).
Voisin du L. Iriundia Hook., mais il en diffère uolammenl par son
inllorescence en [)anicule plus fournie, à rameaux courts, et j)ar son an-
— 510 —
«Irocée à 6-7 étamiiics. Le li'uil est oblong, IpiTuyinouv, un |»o(i pnbescvnl ,
muni de côtes longitudinales peu distinctes.
LiCANU Ku.NTHIANA Hook.
L. incaiia Benlli., Sagol.
Sans localité [Ricbard-PeiTOtet] ; Maroni: île Portai |Barj; Acarouany
n° 9O8 [Sagot]: Cayenne 11° li6h [Leblond].
Licania pruinosa no\ . s[).
Arbor? raiiiis gldbris . foliis nlteniis, sltijiilis lineuribus piwditis. Sfipulœ
lineares. Folia potiolata, laiiceolata, (id basiiii acula, ad tipicein (icumiiKifa ;
pagina saperiorc glabra, injeriore puhesccnte. Conta t'i neim secundarii
(y-'j subtits promineiiùa. Injlorcsceiitiœ ferminalt's . gmco-pubesceiiles. Bracteœ
brevisslnne lineairs, Jîores sess'tles solilarios vel bl)ios ad a.rillas gereiUes.
Cnlix caiiipaniilatiis, lobis (jaiiiqiie ttibi tcriiain paricin a'quaiil'tbioi , intus piw-
sertiinadjaiircinpiihpscciDi. (Jorolla iiulla. Aiidrocd'iini incgiilarc, c staniini-
bus S uiio lalcre ralicls insciiis coniposilum. Ovariiiin et stylita pubesccntia.
Fructus igitolus.
Feuilles 8-10 centimètres x 3-5 centimètres; pétiole long de 5 milli-
mètres ; stipules de 3 millimètres ; bractées de 1 millimètre ; calice long
de 3 millimètres.
Cayenne [Richard].
Espèce voisine du L. ajjmis Fritsch ; elle eu dillère pai- ses l'euilles plus
minces, pubescentes en dessous, aiguës à la base, par ses inllorescences
plus petites et plus grêles et par ses fleurs pédicellées.
lilCANIA AFFINIS Fritscll.
L. coriacea Sagot mu Benlli.
Bords de la rivière de Kourou [ Richard ] ; n° 287 | Mélinon J ; 1 étiquette
de ce dernier échantillon porle la mention suivante : "Cet arbre aux feuilles
raides et épaisses liabili^ Ifs l'on-ls vierges; il s\'lève à 5 cl 6 mètres. Je
l'ai trouvé près de Saint-Laurent en ticurs en octobre ; Heurs blanches
petites et très nombreuses, n
Licania majusclla Sagot.
Maroni | Mélinon J.
<iettc espèce se dislingue de toutes les précédent^'sparla gorge du calice
frangée de longs cils fauves rëllécbis. L'androcée zygomor-phe est formé de
onze étiunines.
17
EsiMÊiiAiios DE Plantes uk MàcÉdoine
(Suite),
PAR M. Ed. .Ieani'Ert.
GAMOPÉTALES.
Caprifoliacécs.
Lonicera dimca Sanl. — Mont du Prophèle-Elic, 500-700 lurtres, I.!}}'.
Berlon.
Ruliiacées.
Galium moHugo L.
G. veruiii L.
G, zacynthium Mai'g. et R.
Aspemla arvensis L.
Crucimella grœca Bois8. — Flauc sud du juoul du Prophète-Elie , 5oo-
Goo mètres, leg. Berton.
Valérianécs.
Valerianella coronata D. C.
Centranthus calcitrapa L. — L'Hortiak , A5o mètres, ieg. Bertou.
Fedia comucopiœ Gaertn. — Mont du Piopliète-Ëiie , 5oo mètres, leg.
Berton.
Dipsacées»
Morina persica L.
Scabiosa argenlea L.
Knautia iidegrifolia Bert.
K. orieiitalis h. — Contreforts di- Tllortiak , [trairics lunnidos, log.
Tabusteau.
Pterocephalus plumosa Coult. — Moutagne près Vodeiia , leg. Broca.
Callistemma palœstiiium Heldr. — Montagne près Vodeua, ieg. Broca.
Composées.
(hiaplialuim uligiitosum L. — Florina, ieg. Lambert.
Filago gennanica h. \aiv. eriovephula Guss. — Florina, leg. Lambert;
Hoitokoy.
— 518 —
llrlirlinimm ]iHc(i/ina I). (J. — Entre Bieèmok el Salui . 820 inèires, leg.
Duval ; toi de Pisoileri.
Inulu hritaunka L. — Montagne près Vodena, leg. Bi-oca.
/. cordnUi Boiss.
/. geniiaiiica !.. — Hoitokoy.
/. (inilus CJirislii L.
U-hillm rlirijHOama Friwald. — Koritza. leg-. Broca ; lloilokoy.
I. uohUk L. — Boule d'Hortackoy à Asranieri, 700 mètres, leg;. Ber-
lon : Vodena, leg. Broca.
Aiilhemis arveusis L.
A. cotula ]j. — Koritza, leg. Broca.
I. ùncloria L. — Montagne près Vodena, leg. Broca.
Malrkaria cltainomilla L. — Florina, leg. [.andjerl : Karahoinuni , leg.
Vishecq.
.1/. inodom L.
Chvijmnihcinum coronariuin 1>. — Petit Hortiac, Ooo mètres , leg. Ta-
Unsteau.
(1. iiiycoiiis li. — Zelova, leg'. Visbeccj.
\rlemisi(( viduvris L. — Vodena, leg. Broca ; Florina, leg. Lamberl.
Tiis^llagii /ar/ara L. — Montagne au-dessus de Kérikéni.
Doronkiiiii aiiiatsicuin M. li. — Foret d'Hortiak, 700 mètres, leg.
Berton.
Echinops mivroceplialm Sihtli. et Sni. — l'^nv irons immédiats de Salu-
nique, leg. Taiiusleau.
E. vitro L. — Plateau d'Hortiak, 5oo mètres, leg. Berton.
(Midoput'nnii coriiiiibostiin Pers. — Lieux incultes et ravins près Saio-
uique, leg. Tabusleau.
Xenintliciiiuin (tiuiuum L. — Montagne ])rès Vodena, leg. Broca; entre
Breeniek et Sahu, leg. Duval; Hortakeni, leg. Tabusleau; Mont du Pro-
phète-Klie, leg. Berton; Karabourum, leg. \isbecq.
Carllna lanataL. — Bavias près Salonique , leg. Tabusleau.
Caiduiis p^iiiioccpludus L.
Cnkus bcnediclus L,
Punoiiion icarna Cass. — Bavins près Salonique, leg. Tabusleau.
Cliainœpeure afm D. C.
Silybuin Marianuin Gaertn.
Crupina vulfrurh Cass.
(leitUtuica Adoiiii Villd.
C ailcilrapa L.
(i grwcu Boiss. vai'. itiaicdonka Boiss. — Hoitokoy.
C. suhnitana Vis. — Vod(.'aa, leg. Broca.
(<'. solstitkilk L.
Kritlniphyllum lanatuin Dul>y.
— :^\\) —
Scoli/uais hiSjKiiiinis \,.
Laitsaim coiniiiuiiis L.
(h-epis fœliihi li.
(1. setosa Hall. — Floiiiui, It'ff. LîirrilM'it.
Tr(ig(>\>()gon iinijus Jac(|.
T. jirtileiisis \j.
Sa>r:<ni<'ni mollis \\. W. — Muni du PropliMc-l'llii' , 500-700 inôln-s,
log. Bei'lon.
Podosiwrinuin lavniiuluiii J). C.
<'iiiii|»aiiiilac«>i'N>
('jaiHi>aui(la boiioiiirnsls L. — Korilza, \e.{^. IJioca.
(',. li'ngu'nUi W. K. — Zelova, lejy. Visbecq.
(l. SpriniiirridiKi llariipc.
Spëcularia Spcculuin I). C. — Capiizilar. Icy. Tabiisloau.
■ Érîcacét'»*.
hJrica rrriirilhdn Foisk. — 8 kilonièlici esl de Saloiiiquc, A 00 iiièlirs,
Itîg. Beiioii.
Pi'iiiiiil ac«'«*M.
Lj/siiKOcind (ili(tjjiiii)iirc(i J>.
L. uummiiltain \j. — Micia, uiaivcagt'S, l(!y. Tabiislcad.
L. piinclahi \u — Coi do Pisode'ri.
Ligmlnim valgair L. — Mont du l'i'ophèle-Elie, 000-700 mètres, le{j.
Berton.
Jasmiituin J'ruticaHs L. — Mont du Piopliète-Elie, /i5o-7oo mètres,
leg. Berton.
Apocynacécs.
Vinca herbacea W. k. — Montagne qui domine la roule de Ke'rikéni à
Ortakéni, 600 mètres, leg. Tabusteau; mont du Prophète-Elie , Goo-
700 mètres, leg. Berton.
Asdcpiadacoe^i.
CynanckuiH aculum L. — Micra, sables, ieg. Tabusteau.
dleutianacées»
Erijthrœa centauriuiii Pers. — Ravin près Salonique, 5oo mètres, leg.
Berton.
Muséum. — xxv. 35
— 5l>0 —
Borraginàcécs.
Ileliolropiiiiii eittv\iœH)u 1^. — Plaiiiu de S;il(>iii(|ue. leg. Tabusleaii;
iiionUlu Piopliète-Elic. Ooo mètres, le{j. Bertou: Karabouruin, ieg-. Vis-
hecq.
Lilho.sprninnn arreiise L.
L. iJiirpiiivo-cœritlcum L. — Bois de kireckoj, 700 mètres, leg. Berton.
Syinphyliiin hiiHiosiiiii Scb. — Kii'eckoj, '100-600 mètres, leg. Berto».
Cynoglos-siini Columim Teii. — Moul du Prophète-Elie . Ô00-700 mè-
tres, leg. Berton.
(.'. pictuni Ait.
EcliliiospeniiKin Lappuhi riehtii.
Aspcnifio j)ivciiiiihni.s L. — Bois de Kireik(tj, 6()o mètres, leg. Berton.
Ancliiis<i italicu Betz.
I. oj/icinalis L. — Mont du Prophèlo-Elic , 600-700 mètres, leg. Ber-
ton. Zelova, leg. Msbecq.
1. stylosa M. B. — Lieux incultes [)rès Salonique, leg. labusteaii.
Alkanim ///(c/(>r/« Tauscli. — Mont du Propbète-Ëlie, 600-700 mètres,
leg. Berton.
\oiiin'(( roilricDSti (Iris.
Mijosoli-s silntticu Hollm.
Echiiim ilaliciim L. — Mont du l'ropbète-Élie, 600-700 mèlivs, leg.
Berton.
/:'. planlagini'itm \j. — Mont du Propbète-Elie , 600-700 mètres, leg.
Berton; Gradobor, leg. Visbecq.
E. cuigare L. — Vodena, leg. Broca.
Onosina ecliioidcs L.
0. inuricinn ?al\. — Entre Breemek et Sabu, leg. Duval: mont du
Propbète-Elie , leg. Berton.
Q-i-intlit' inimr \j. — Mont du Propbète-Elie, 660-700 mètres, leg.
Berton.
C. irlorla Sibtb. el Sm. — Flanc nord, pierreux el sec, du inonl du
Proj)bète-Elie, Ooo mètres, leg. Beiton.
Couvol« ulaeées.
Coinolvidm airrnsis E.
('.. niutdbriiiis E.
('. iciiiiissiiiiii.s Sibtb. cl Sni. — Montagnes aux environs de Salonique,
'100 mètres, leg. Tabusleau; mont du Propbète-Elie, 600-700 mètres,
leg. Berlon.
(j. trkohr L. '
— 521 —
(lu.sciil(( rpilliiiiiiinii !.. — Moiil fid l*r<)|)li<"'l(^-l']li<' . /loo-Ctoo iiH'In's, li'jj;
Hcitoii.
Kolniinc«>c>M«
Snldiutui iiifjiiiiit \s.
Plii/salis itUiThriigi ]j. — Vodciia. h'g. l'unca.
Ni/os<iininiis (ilhii.s L.
//. iiifrrr L.
^er4»i'ul:»ria(M>ci!i.
I l'rbascuiu blnllaria L.
I . plueiiin'iiiii \j. — Moiil du Pioplièlo-Klie, (iuo mètres, Icg. ijcrloii.
Linarla cli<ilrpcnsis L. — Golliues [H'ès Salonique, leg. Tabusteau.
L. fp'tmùfoUa Mill. — Floriiia , leg. Lambert; 8 kilomètres est de Salo-
nique, leg. Berton.
L. siiiipli'o; D. Cj. — Flanc sud du mont du Proplièto-Elie, Goo mètres,
leg. -Berton.
Scrofiilaria cdiiiiiii L. — Mont du Prophète-Elie, 5oo-Goo mètres, leg.
Berton.
Gt-ntiold <>J/lclit(ili.s L. — Etang du plateau d'Hortackoj, 5oo mètres,
leg. Berton; Zelova, leg. Visbecq.
Digitalis lanula Ehrh. — Hortiac , pente nord dans la iorét, 800 mètres,
leg. Tabusteau ; Hortakoy.
l). clridijloiv Liudl. — Hortiac, en t'orèl, côté N. E., 800 mètres, leg.
Tabitsteau : mont du Prophèle-Elie, 600-700 mètres, leg. Berton.
[eronica anagalUa L. — Zelova. leg. Visbecq; Horfakov.
r. auagalhhh'H Guss.
1 . miihijida L. — Hortiac, au sommet, leg. Tabusteau; moul du Pro-
pbète-Elie, 5oo-6oo mètres, leg. Berton.
Odonlik's Jiilva L. var. — 8 kilomètres est de Salonique, leg. Berton.
Trivago optda Sie\ . — Au nord du mont du Prophète-Elie, 55o mè-
tres, leg. Bei'Ion.
lUnhia IdiiJoJia Sibtb. Sm. — Mont du Prophète-Elie, 000-600 mètres,
leg. Berton.
Illùnaiithm major Ebrli. — Etang du plateau d'Hortackoj, ôoo mètres,
leg. Berton.
Orobancliét's.
Plirlipaui cama Gris.
AcaiifliacécN.
Acanlkm splnosKs L. — Houle de Salonique à lloitackoj , leg. Berlou.
Séla;;iiiae<'*c'9>
(Jlnhiihiria ((hjpinii E. — Pentes de l'Ilortiac, 800 mètres, leg. Tabus-
teau.
35.
5-J-2
a. iiiliiiiiis L. — 8 kiloiuèlres est de Saloiiiquo , ôoo-yuo iiièlrcs, Ic};.
H*Tlon.
I iii:i- lijinnx riisiiis L. — Micra. sables, le^. Tabiisteau.
I.siltîées.
McHtlm sHvcslrifi L. — \odeua. leg. Broca ; \ erlt'k()|).
Li/copu.s l'idoptem \j. — \odena, leg-. Broca.
Tlii/iiiiis HcrptjUum L. var. (inpiistifoliiis kocli.
(Inhntiutha climpodiiiiii Benth. — (loi de Pisoderi.
C. patavina Jacq. — Monl du Prophète-Elie. /loo-Ooo iiièlros. Ie|;-.
Bci'lon.
(<'. s/mi;*^©/»'»*' Sibth. el Sin. — No^ena, leg. Broca, ravins ])rès Salo-
iiujue, lej>. Tubusteaii; col de Pisoderi. *
Saloia arfrcitim L. — Mont du Propbète-Elie. Ooo inèlres. leg. Beiion.
S. vhindrstiun.
^'. hontiliiiiiii L. — Mont du Proj)hèle-Elie, 1)00-700 mètres, leg. Bcr-
lon; ravins près Salonique, leg. Tabusteau.
.S. .sclaiTti L. — Roule de Ke'rikéiii à Horlakr^ni, leg. Tabusleaii.
S. fertidllaln L. — Vodena , leg. Broca.
Ziziipltoni ((ipitatii I;. — Flanc sud du mont du Pi'0|>bèle-Kli<'. 'tou-
(ioo mètres : leg. Berton.
\rpcl(t ninld L. — Forêt d'Hortiak, 600-760 mèlres. leg. Berlon ;
llortiac entre les deux |)ics, leg. Tabusleau.
Mvii.ssd ojicimiis L. — 8 kilomètres est de Salonique, '100 mètres, leg.
Berton.
SciiU'Ilana ulbida li. — 8 kilomètres nord-esl de Saloniqur, partie
humide au fond d'un ravin, 600 mètres, leg. Berton.
S. Culiiinim' AU. — Extrémité nord de la forêt d'Hortiak, 700 mètres,
leg. Berton.
.S', hmlij'olia L. — Etang du plateau d'Horlackoj, 5oo mètres, leg.
Berton.
Pnnii'lla allm VaW. — Mont du Prophèle-Elie, 500-700 mètres, leg.
Berton.
P. viilgaris L. ■ — Plateau d'Horlackoj, 000 mètres, leg. Berton.
Sldt'iitl.'i iTiiiotd (ï[]r\. — Mont du Prophète- Elie, 600-700 mètres,
leg. Bertou.
MariKhiitm peregrinum L. — Mont dii Prophète-Elie , O00-700 mètres,
h'g. Berlon.
1/. vulgarv L.
Stachys cretim Siblh. et Sm. — Mont du Prophète-Elie, 600-700 mè-
tres, leg. Berlon.
., 523 —
•S. {icrnKiiiiid lj. v;n'. iii-iiirilhihi l'oiss. — l'iiilif l'rt'fiiick i-l S.iliii,,
8'?o nuMrcs, lo{|. Diiviil.
S. silnilicti li. — l*j\lrcinité nortl dr l.i \'(wv{ (riloili.'ik . y.K» iii^li-ps, lejf.
litMlon.
.S. lùriili-s l>oiss. el ll**l<li\
llfloiiliii i>JlicJiiolis li. — (Malcau d'Hoi-liak, aoo môlros , log. Boi-ton,
Ltniiiinn liifiiiinii (\\v. — IJois de Kii'eckoj. 000-600 mètres, lep^'.
Hcrloii.
/.. iiHtcnJnliim L. — - Rois de kireckoj, 600-700 mètres, le{>. ISerton.
Htillotn mgrii li. — FonH d'Iloi'liak, 800 mètres, leff. Merlon.
Pliloiiils piiiigi'iis VAillH. — Micra, sables, leg. Tabiisleaii.
l'oitcriiim. chamœdvjjK \j. — Mont du l*rophète-Élie. fioo mètres, leg.
Hei-lon; rolline du Gave de Vasiliea, leg. Tabusteaii.
T. poli II lit fi. - MonI du Prophèle-Rlle, 'loo-^oo mètres, leg. Borton :
\odeiia,leg. Rroca ; Karabourum, leg. Visbecq.
T. sronl inl(li\s ^chreh. — - \odena, leg. Broca.
[j'ifj'i cliiii Poir. — Kntre Breemek et Sahu, H-io mètres, leg. Duval:
mon! du Prnplièle-Klie, 6no mètres, leg. Berton.
A. .(inii'rnisis \j. — 8 kilomètres est do Salonique, /jon-()oo mètres,
lof;. Berlon.
A. roptiiiis li. — Knrèt d'Hortiak, b'g. Bt-rlon.
Ploiiibag^inneées.
Ariiiciia orgi/rnrpphala VValbr. — Mont du Prophète-Elie, aoo-600 mè-
tres, leg. Berlnu.
Plaiilas^inacces.
PI(inUi/ro nrcnnrifi L. — Florina , leg. Lambert.
P. mmiiopiis \j. — Lac de Laugaza.
P. hiiieonlata L. — Florina, Pesosnica. leg. Lambert.
P. iiiiijnr L. — Lozani, leg. Lambert.
[A suivre.)
._ 52 A —
/ V Alant.iitai (Cnn\ \r.KFs) snrvmr j>'ï\no(:iii\F. ,
PAK M. F. EVUARI).
Parmi les plaiilos rofues en i()i6 de M. Elioiliai'dl se lioiivo respèoc
iioiixeUe snivanio :
Alangium decipiens iiov. sp.
Arhiisliiiii •>-6' III. : priari rinn'i vi.r hniniii'i , Iwiws, folio feicntcs (illonui ,
petiolo iimiuo ad 6-7 nu., .suhrijliiidiiro, iitrnifi/o iu cvlrnua parlo loiigp aiil-
nihilo, laiiiiiiii iv/rticlfi 8-1 '>. cm. J-ô pdhixititolmin vcl hrisfoUt. lobi-s fihniplf
(icuiiiinalh .siiiulHiatjiic rotundis; iiorelli rnini Jlniifini ('hiifiiih . viyidnx, lovilrr
piifii'RceiitOii , fcrfiiloa foliii hrcviln- pelinlnl/i , laiiihia crcrla litis'i d'iasiiiitiiii'lni.
Iiiliii oiiiiiia eluiiidCCfi — iiirinhrniioccii , pahiinlinn-iuila : p<ii>iiiii siipriior f>lti-
hfiniiia Itevis, infprinr iiprn.'i proiiiiiiPulihiix lori/cr piihescciililum, scnnidiiriis
iimuilh In iiinrffinc cniiji/nrtis.
Jiijlon'sceiiliw gracltra , ptiiirijhr»' [ph'minquo (S Jl.) ; flores htleo-dlli'i .
jieiiUiiiicri , snt porri {-j-(f iniii.). (Jdh/.r iiiPinhrniiarcuii nliniple siipiti omniiin
palulm, dciihhuH obiusis plli.^fjuc .^parsls. Pctala nhloitga alba vel hitca , bu si
biti' Iruiicata, 5-y parallelis iinris . apice siibantdi , basi Irriter cohereniiu
lit .stniiiliifi. StniiiiiKi laie diluhila supra filaiiiciita : filaiiieiita brrvia slaiiiiiiiim
ipiarliiiii œqaanlia , antherœ basi dilotnla' , roiuiertieo ibidem inrrassalo tiifam-
ffue pibmim Jerriile , ipionim iiiferiores molles, brevi.tsimi, rejracti, suiMirinres
rigidi , selifonnes, rmii . lardimn ronnerliviim w/piaiifes eiijue adpressi ; loculi
apice attenuafi coniiectiviim leviler siiperaiites. f)isciis rarnosns , lobis quinqiie
rah/cis deiihbtis alleriialis. Sli/liis cijliiidriciis stamiiia superniis, abrupte dila-
Ifiliis in stii>iiiii duobus si'iiiiriiTulalis . rrertis-adpressis lobis.
Fruclus . . . ; /// orario iinri'tlo. ml iiisi lorulus uuirtis orulo iiiiiro iiiiii-
tropo et ab apice peiidenle.
Annam : haiilc vallée du Sôiig Tliùy (îain. province de Thua-Thien ,
sans date (El)erliardl !?(i()6. ."îiiyV — Los ('chantilloiis iîiiy semblent
ap|tartenir à un individu plus i«>nne nu (Mre uniquement des rameaux
jeunes à feuilles simples.
Celle espèce est voisine des A. begouiifolium Haill. el I. plaianifoUum
llarnisdonl elle a le port général, la disposition , la consistance et la ner-
VMlion (les ieuilles, la strucltu'e {}énérale des inflorescences et de la fleur.
— .Vif) —
Rllc l'ii (liflV'i'O par r;illon<;ciiicii( o( la |)r('(lorniiiancc du loin' iix-dian
(If's l'ouilles el h\ frc^quonccî de leiiis fornios IkisI(m's: par' la polilossc (U's
lleurs cl. surtout pai' la forme des élaniiiies ;i filets plahrés, Pivles, ii(»ii
rontigus, à anilières non liii»'aiics. mais dilatées, épaissies à la hase du
Fig. 1. — ilangiuiti dccipiotis F. Fvrard,
1 , 2, 5, feuilles ({'1111 même échanlilloii x i/3; — //, fleur entière x 5 ; — 5, Heur
(pétales et étamines enlevés) laissant voir le calice membraneux, le disque charnu., le
stj'le cylindrique terminé par le stigmate à deux lobes semi-circulaires x 5; — 6, la
série des pétales et étamines (légèrement cohérents à la bnse); sur l'avant-derniére
étaniine, la moitié de la barbe a été rabattue on avant et la dernière élamine a été
représentée de profil pour montrer répaississenieni basilaire du connectif portant la
touffe de poils sétiformes appliqués-dressés.
connectif qui forme une sorle d'dpaulelte à poils inférieurs très couris
réfracte's, à poils supérieurs raides sétiformes dressés-appliques : les éta-
mines sont directement cohérentes par la hase de leur filet avec la hase des
pétales, et non, comme dans les deux autres Alangimu. suivant la plus
lonf)ue partie de l'étamine : le stigmate se distingue également par la forme
plus simple des deux lohes semi-circulaires sulienliors.
526
Nom srn rv fait DÛvo^TiiAXiT i.e i:iiEi seme\t di:s vallées
PAR LE PHÉ\0MÈ\E PLiVIAIBE,
PAR M. Stanislas Meiumbu.
M. le Prolessem' Stanislas Mennioi* projelfe sur l'écran une pholngi-a-
|thi(^ l'eprésentanl nue portion de ia Ciavcrue de Retliaran. ;i Lourdes
( Basses-Pyr(^nécs), dans laquelle on voit une variété i-emarquable de
concrétions calcaires qui sont si fréquentes dans de semblables localités
souterraines. C'est l'assemblage d'une stalactite qui descend du plafond et
d'une stalagmite qui s'est constituée sur le sol delà caverne . à ;^oo mètres
deprofondeiu': cet ensemble est situé à une bauteur assez grande, au-dessus
du petit ruisseau qui serpente sur le sol, pour qu'on puisse passer sans se
courber au-dessous de sa base très élargie et dans laquelle sont encastrés de
très nombreux galets. Cette disposition foiu'nil une preuve, sans objection
possible, de l'allure sinueuse du cours d'eau et de la divagation de ses
méandres qui sont venus excaver le sol sous la stalagmite, longtemps après
que la siccilé lelalive de ce sol lui avait permis de se produire et de s'ac-
croître jusqu'à un volume considérable. 11 en résulte la constalation, sur le
fait, de tous les détails du creusement des vallé-s par le phénomène plu-
viaire et d'une nojivelle et énergique négation de la supposition diluvienne,
qu'on a acceptée si longtemps, et à laquelle plus d'im géologue croit encore.
Ajoutons que la grotte de Lourdes montre la production d'innombrables
stalactites sous les stalagmites maintenant suspendues, el c'est un complé-
ment très important au point de \ne de la théorie du phénomène.
527
(h^i'm tTlo\s snii itiiii.inU'S Si;ukat(m;i;ritiiii'M (l//.vi/) in: i'lùi<:î;\i:
(Siiile),
PAR \1. K. (IhARPIAT.
( fialior-aloiro de M. Stanislas Mkiiniki;. )
VF. A PROPOS nil ('kRITHIUM nEMICllUTI'M (fjAMK.V
Dans lo descriplion qu'il a donnée do celle espèce ( t"' ouvr. , I. Il,
p. 3o3), Deshayes a, comme pour les espèces précédentes, glissé sur l'or-
nementalion des premiers tours de spire : ffLes premiers lonrs sont lisses
et carénés, les suivants soûl chargés de deux ou trois rangs de granulations
dont un, celui de la base, est un peu plus proéminent.'"
, M. Cossmann, dans son frCialalogue illustré^, t. IV, p. i5, dit que, sur
les premiers tours, l'ornementalion de (i dniliciildlirm est la même que
celle de C. aorraUint (trois cordons perlés), ce qui n'est vrai que pour un
très petit nombre d'individus. Mais, même dans ce cas, l'expression ffcor-
dons granuleux'' conviendrait mieux que ^cordons perlés^, ceHe-ci im-
pliquant une grande n'gularité dans la forme des ornements. Par contre.
M. Cossmann indique un moyen très sur de distinguer les deux espèces
qu'il compare : les sutures sont canalirnléos dans le (]. srrndinn-n , elles ne
le sont pas dans le C (lenlkidoluin.
J. Boussac, dans son f Essai sur l'évolution des Ceritliidés'" , a décrit,
avec un peu plus de détails que ne l'ont fait les deux auteurs précédents,
l'ornementation première du C. fhnticulatum.
ffLa coquille est lisse pendant un certain nombre de tours qui sont su-
bulés;puis apparaissent trois rangées de granulations très fines et allongées
dans le sens de la suture. ^ (Lnc. cit., p. hh. i
H y a lieu d'insister davantage. L'examen détaillé de cette ornementation
montrei-a. en même temps que les différences qui séparent ces espèces, ce
<pi'elles peuvent avoir de commun et permettra d'établir leur a.sceudance nu
leur descendance.
Je ne tiendrai pas compte ici de la forme du labre, des canaux columel-
laire et postérieur, les quatre espèces (>'tudiées ayant ouverture identique.
Les premiers tours du (,. (loiilirulaium ne sont pas nus; on y remarque
Irois fins cordonnets transversaux, lisses, parallèles e| équidistants.
-- 528 —
Chez les individus suhulés (lormes à évolution lento) . celte orncnienlalion
j)ersiste sur les 8-9 premiers tours.
Chez les individus coniijues (formes à évolution rapide), on ne l'observe
que sur les 2- 3 premiers tours.
Sitôt après, les cordonnets se mamelonnent et, de ce fait, se changent en
trois rangs d'inégal relief de granulations inégales. Le rang antérieur et
le rang postérieur sont idenli(|ues; ils comprennent 19 à 16 granulations
ohrondes, plus longues que larges. Le rang intermédiaire est d'un relief
beaucoup moindre, ses granulations sont petites, étroites, leur nombre est
de 1 9 à 1 0 également.
Souvent, et aussi bien dans les formes à évolution rapide que dans celles
à évolution lente, ce rang intermédiaire ne s'aperçoit que sur un ou deux
lours. Quelquefois même il n'est visible qu'à l'état de. cordonnet lisse sur
les tout premieis tours; sitôt que les autres cordonnets se chargent de
granules, il disparait.
C'est celte forme à deux rangs de granulations qm; Deshayes a décrite
comme (l. (Inilirultitutn (spiis. slrlcl.), et c'est la forme ////jc, celle (jui con-
serve à l'âge adulte les détails de rornementation des premiers tours, qu'il a
décrite dans son premier ouvrage d'abord comme une espèce distincte, le
(l. rontifpnnn, et qu'il a ensuite, dans son second ouvrage, supprimé comme
espèce , mais conservé comme variété du C. (Ipntirulalinii ( xarïéié coiiiij>ini).
A mon avis, et logiquement je crois, c'est, pour cette espèce encore, la
variété qu'il faut prendre conmie type.
Si Ton compare rornementation des pi-emicrs tours du (1. dentinildliint à
celle des espèces précédentes, on voit qu'elle est bien différente de celle des
L'. sermiuin et (l nmtaUle, mais que, par contre, elle est sensiblement
identique à celle du C. luherculosuin ; de plus, la suture est non canaliculée
sur ces deux premières. Pour ces raisons . je considérerai (.. luberciilosum
comme plus voisin du (l. dcut'iculatum que du il. serratum, et comme une
mutation de celui-là.
A. Pe/ant, dans sa noie sur les fMollusques fossiles de Monneville^^
(Paris, 1908), a émis, avec quelques restrictions, la même idée: "Le nom
à'Euiiivilleiisi.'i comprendrait avec le faux (?) Inherculoamn ce qui reste
(h Brocha, après qu'on a séparé les variétés à lours nus, qui ont été por-
tées au C. (lenticiildtuniri (p. i5).
J'irai plus loin que A. Pezanl : ce n'est pas seulement une partie du
Hinn-lm, mais c'est tout le 6'. luherculosuin avec ses deux variétés qu'il faut
rapporter an €. denticulatuin, à titre de mutation.
L'existence d'individus intermédiaires entre ces deux espèces apporte
(pielque preuve à cette manière de voir. Pour elles, comme pour ('. sei-
rnhim et (l. mutabile, il est facile d'établir des séries ascendantes ou descen-
dantes parlant de l'une pour aboutir à l'autre.
Je n'insiste pas sur les différences que présente l'ornementation de leurs
— yi9 —
IHomiers leurs : ollos hoiU très miniiiifis. Chez (!. tloniiruInlHiu, les graïui-
lalions tUi r;!!)}} îmlcîi'ieiii' itisleni sur un plus grand nombre de lours (jut;
cliez (1. tiihciriilo.sinii . sonsibleniput ('gales ;i celles du rang posléi'ieur; el
les grauulalions du rang iulerniédiaire n'oni jamais la Coime perlëe el ne
sont pas aussi rap|)r()(liees dans la première es|)èce que dans la seconde.
D'autre pari, jai rcmanpié que quelques individus provenanl du Col
caire grossier de Senlis prdsenlaieni . sur le premier lour orné de granu-
lalions,nne ornementation très sensiblement pareille à celle du (i snniluui :
lo-ii cotes longitudinales à peine incurvées, traversées de trois cordonnets
d'indgal relief portant, ii leurs intersections avec les côtes, des granula-
tions, etc. Celte ornementation ne se remarque que sur un tour; au tour
suivant, le cordonnet postérieur a pris le relief du cordoiuiet antérieur;
deux tours plus haut, l'ornementation redevient celle du ('<. (IcHtinihiiuni ,
Ces faits me conduisent h penser que ^. fifirritniii et C doiiùriilahim ont
un Mième anctUre commun, qu'il faut les considérer comme deux nnilalions
parallèles d'une même espèce prélutétiennc ou antélutélienne.
.le crois' donc (jue les deux rameaux de C scnviinii et de C. (lenlirulotiini .
séparés par .1, Boussac dans son ff Essai sur l'évolution des Cérithidés»,
doivent être réunis en un même groupe comprenant deux formes parallèles
auxquelles on peut donner le nom de sous rameau, pour conserver au mol
rr rameau- la valeur que lui donnait notre regretté conhère.
C'est là ('<|alement l'opinion de M. Cossmann qui. dans ses rrl'lssais de
Paléoconcologie comparée i' (t. X., p. aio), s'exprime ainsi : «• C'est encore,
à mon avis, un simple groupe de Scrmlorerilltiiitiiy'.
VII. A PROPOS nu (J. IIexati ( VasseurV
(j. liciinti \ Vasseur) a été rapproché par M. Cossmann ( Mulhisqtten océa-
niques de la Lotre-Infn'ieiire, p. o^y) et par Boussac i Essai sur l'êvoL des
Céritli., p. U%) du C. mutahile.
Ce dernier autour l'a même désigné, dans son tableau résumant l'évolu-
tion du rameau du C. seiraUim [loc, cit., p. 6^ ) : d mutahile. race Itciiati,
.le ne puis partager cette manière de voir.
D'après les caractères de ses jiremiers tours de spii-e, le C. Ren/iti appar-
tient au sous-rameau du C. dciiticiilatiim. Il en est une mutation comme le
C. ftiberciilosKin , avec lequel il a de nombreux caractères communs.
A l'âge jeune, C. Reiiati ne se distingue, en effet, du C tuùerciilosum que
par la plus grande hauteur de ses tours de spire. Dans l'une et l'autre
espèce, l'ornementation el son évolution sont absolument semblables; les
sutures sont dentelées ou subgranuleuses et ne sont pas canaliculées.
Or ces caractères nets el constants de l'ornementation et de la suliue de
C. Tlcnati sont les caractères types du sous-rameau du (>. denliruloliim; el
— 530 —
f'esl à cause de celle siniiliUide que je considère celte espèce comme appar-
tenant à co snus-rameau . el non relui du ('. Horratum dont les caractères
types sont diflerenls.
On trouve d'aîlleuis de jeunes (]. Uninli à la co(|uille subulée ((ni onl
une ressemblance pai laile avec de jeunes C. denùnilnimu { t'oroies à lîvnlulinn
lenle ;i tr<iis rangs de granulalions) : la liauleur des lonrs do s|)ire, la
l'orme el le nombre des granulalions comparés rang à rang, y sont idon-
liques.
Je nai. par coniro. jamais trouvé de i], Umnil ayant, même sur leurs
premiers tours de spire, une ornemcntalion rapjielanl celle de (]. Ho-raium
ou de (:. iiniltihilr.
Celle ressemblance que présentent souvent les jeunes individus de
a l'iomiti el de d. (lontiriilotiiin montre non seulement la fdialion entre les
deux espèces, mais encore que (i Iteiinti est une mutation moins évoluée,
moins éloignée de la souclio que (l. Uihomilnaiint. La mutation du Bois-
(jouët est, à mon avis, une forme intermédiaire entre le d. tlpulirulntinn et
le C Uibcrnihmni). Et s'il y avait lieu de la supprimer comme espèce pour
ne la conserver que comme nnirc-' d'une espèce du bassin de Paris, j'en
ferais, pour les i-aisons que j"ai données |)lus liant, un ('. iloniinilnluiu
(Lamk.) race Bninli (Vasseuri.
\ III. A l'iîoi'os T»r. (l. Pmiiuii i Vass.) kt de ('.. ih.iat [RTi (Dksh.).
J'ai d'abord été tenté de réunir ces deux espèces en une seule, mais
le (]. Pdtrifii ayant une ornemcnlalion à peu près invariable alors que le
iL llericarli ^compte presque autant de variété-; (pTil y a d'individnSTi <"',
j'ai consei'vé les deux espèces.
Pnlririi ol Horinirli appartiennent, sans doute |iossil)le, au rameau du
(',. âputicuhtittm. Il sufllt pour s'en convaincre de regarder l'ornemenlalion
de leurs premiers lours de spire cl de suivre son évolution.
Cependant ces deux espèces ne sont pas deux umtalions simultanées de
l'espèce de Lamk.; elles mai-quent deux étapes de l'évolution de cette der-
nière dans un sens déterminé, comme fii'imli et Uthovctilmum marquent deux
étapes de l'évolution de la même souclie dans un autre sen?.
Celte double ('volulion du (Iriiiinihitiim j^c.u\ se figurer ainsi :
iinilnliilr.
Ilfviciirli. I
I
1 I
llriiall. l'iilvirii.
tlpitlirvinhim.
'* Dr^iuvi;^, picmiiT diimm'];!', |>. ■"•<>(). I. II.
531
Pdiririi, (|ui ;i ;(|»|)ai'ii e\\ iiumiil' Icmps (|ui' llrmili. csl mir Idiiih' iiih-i-
iiiédiaii'o oiilrc le dcnttcululitm el VUviirdih.
Cillez les deux espèces de Vasseur, muliitioiis liés rapprochées de la
soiiclio, on ne trouve eu eiïel pas de variétés : ronienieiitalioii de tous les
individus, pour ciiaqiie espèce, est seiisibleiiienl la luèiiie.
Ail contraire, liihcinilosiiin el llcricdrli o\\[ chacun plusieurs variétés et
de nombreuses l'onnes de passa{>e de Tune à l'autre; or la iiiiiitijilicité des
l'ornies dans tuie espèce est, en (pielcjue sorte, projiortioiiuejle à son éloi<>ne-
luent de la souche: il faut donc considérer ces espèces auveiisienne et barto-
nieniic du bassin de Paris coinnie iwoins anciennes que celles du Bois-Gouët.
Celte conclusion acceptée, si l'on admet, ainsi que l'a exprimé Houssac
(/(«•. cit., p. 85), (|ue ffles périodes de mobilité de l'espèce semblent tou-
jours coïncider a\ec la limite.de deux éla{>esr, — de deux sous-étages ou
de deux niveaux, — il Faut admettre aussi (jue les couches du Hois-Gouet
constituent loul au moins un niveau spécial, siq)érieui' au Lulétien du
bassin de Paris, mais inlcricur à l'Auversien. Je les comprendrais même plus
volontiers dans celui-là que dans celui-ci, [)arce que les fossiles qu'elles
contiennent, el en particulier les Cérithidés {sn-niliim, (Imvi'si, lieiioli,
Patiicii, enviteidii, etc.), sont ou des formes lult'liennes ou des mutations
li'ès peu éloignées de formes lutélieunes.
Je nai, d'autre part, rien h ajoutera ce que Boussac a dit de C licikarii
{Inc. cil., p. '15, pi. X).
En cherchant pour chacune des espèces que j'ai étudiées le nombre qui
Tl
expiimelerap|iort de la hauteur à la largeur des (ours de spire! quotient-j p
j'ai coPiStalé que ce nombre semblait avoir quehjue relation avec la [tosition
qu'occupent les espèces dans le rameau phylélique auquel elles appar-
tiennent.
C'est ainsi que j'ai trouvé, en chiflres moyens, pour celles du sous-
rameau du ('. ■sciivluiK :
C. intilablle
o/a,.
(1. Llurw : o,àô.
V, seiTCtluni : u,-Jo var. Sylvanectentis : u,5i.
et pour celles du sous-rameau du C. denticulutuiii :
C, lubvrculosuin : o,h(J.
(.. Hrtiuti : o,iJO.
C. Hrricurli : u^'io.
C. Patncii : u,'it>.
C. denticulaium : 0,60.
532 —
Il laul apporlor lanl de prudence dans ces quesliuns de miilation d'es-
]>èces disparues, (jue je n'ose conclure, bien que cependant les chiffres
semblent m'y autoriser, que : pour des formes apparlenanl à un même
rameau, lorsque l'une d'elles a un rap[»orl -p interme'diaire entre celui de
deux autres, elle est : i" intermédiaire entre ces deux formes; ù" plus an-
cienne que celle dont le rapport est plus petit, et plus récente que celle
dont le rapport est le plus grand.
Eu résumé, révolution des sous-rameau\ parallèles de Serrutocevitliiiiin
me parait pouvoir se résumer dans le tableau suivant :
(,. luOerciilosum.
C. niuUibile.
('.. ('.hua'.
C xvrrtiliiiii \ai'. Sylcaiicclensix.
{',. Ih'iiuii.
C. Hericttiti.
C. Pttiricii.
C. Ji'nliculatuiii.
Les observations qui |)récèdent ont été faites, pour chacune des espèces
considérées, sur un grand nondjre d'individus provenant soit de diveises
localités du bassin de Paris (Mary, Marly, Ventelay, Vandeuil, Arcis-lc-
l'onsard), soit du Bois-Gonët.
— r);53 —
Sun LlUVOUtHUlLlTÈ nu'lh y a /H<; COMPltENUllE LA [■ORME TlAItlCLLA
hÀ}iS LA SECTION TlARACKRlTHIUM (6'lC'Co),
l>Alt M. H. (IhARI'IAT.
NOTE PUKLIMlNAinK,
vSacco a réuni en 1896 ^'' dans une même section, à laquelle il a donné
le nom de Tiaracentlniim , le C. tiam (Lamk.) el le C. liarella (Desh.),
ainsi que toutes les espèces (jui se rattachent à l'une ou à l'autre de ces
deux lormes.
Cette manière de voir a été acceptée par la plupart des auteurs, et
notamment par M. Cossmann'^'.
Jean Boussac est le premier qui , dans son Essai sur l'évolution des'Céri-
iliidés, se scùt élevé contre cette réunion en une même section des deuv
l(»rmes précitées.
tf Toutes les espèces du rameau du C. (iaru, a-t-il écrit (loc. cit., p. 08),
[jrésentenl les mêmes caractères, très particuliers, de l'évolution de l'orne-
nientationet du labre, caractères qui les dilTérencient très nettement de la
série du C. tiarella (Desh. ), avec laquelle on a eu tort de les réunir sous
le nom de Tiaracerilhiinu (Sacco).T)
Je suis également de cet avis. Entre les deux séries, il est même d'autres
dilféiences que celles que signalait notre confrère.
Si l'on prend la diagnose que M. Cossniann a refaite de cette section ^',
d'îi])rès les tigures de l'espèce géno-type ( C pseudo tiarella d'Oi'b. ) et
d'après deux géno-plésio types, C. /m/Yt(Lamk.) et C. liarella (Desh.), on
constate que ni l'une ni l'autre de ces deux formes n'y répond parfaite-
ment.
D'une part, les C. tiarella (Desh.), œquistriatiiin (Desh.), vrenatalatum
(Desh.), etc., ne portent pas de varice diamétralement opposée au labre;
de plus, leur ouverture n'est pas subquadrangulaire , mais nettement
'') Sacco, / moU. dei terr. ter:, del Pieinonle . . ., XVIt, p. 35.
^'1 CossMANN, IcotKijrrupliiv des Coq. Foss. , Gaatroy. cl Kssais de Pidéocunih.
coiiiji. , t. VII.
'• CossMANN , Essais de Paléocuncli. coiiip., l. VII, p. 7.^.
— ÔSA —
ovale, li-ès voisine <le celle des liaiillaria (Beiison ), ainsi ([ue le inorilrenl
(les coupes loii{>ilu(liiiales passant par l'axe columeilain'.
I )";nrti-e part , les (-'. Harn (Lamk,), fïrrtW'-s* (Desb.) . Monlhinsi (Vass.) , etc.,
u'onl pas leur colunielle régulièrement excavëe ; elle est droite, à peine
roncave dans la j)reniière es[)èce.
La (liagnose ne dil rien de roinenienlalitni des premiers lours. Celle-ci
est pourlanl sensil)leinenl identique dans les deux formes, et consiste en
deux ou trois cordonnets lisses sur les 3-6 premiers tours, plissés par
rapjnuition des côtes longitudinales à partir du 5-6' toui'. Mais là s'ar-
r<'lent les caractères communs; h largeurs égales, ces premiers touis soni
plus élevés dans la forme tiarello que dans la forme i'ioik , el leur profil,
presque droit dans la première, est ti'ès conxexe dans la seconde.
En résume , les espèces appailenaut à la série du :
7'-
inro
]iorleiil une varice (Hauiélraleineiil op-
posée au laine, l'I à wiU' varice cor-
lespoiulenl une ou deux deuls iu-
Icrues ;
oui une seclioii des loui^s de spire, et
conséquemment une ouverture, sui»-
i|uadraiigulaiie!S:
oui un laln'fi tiès écliaucré en arrière,
possèdent une cohuuelle droile ou à
peine concave.
Tiiiri'llti
ne poilcnt pas de varice
ont une section des toui> de
une ouverluK" uvales ;
out un labre j)eu échancré en
possèdent une c<»lumelle très
^pire el
arrière ,
concave.
Il est évidemment impossible de conserver réiujies en une même section
des formes si dilférentes.
Doivent seules être comprises dans les Tiuracerilliiiim les espèces appar-
tenant au rameau du C. tiara (Lamk.) : C Gravcii (Desh. ), C Blaiiivillvi
(Desh.)., C. Boni'IHi (Desli.), C. Monthiersi {\ns6.), etc.
Le C. ùaroUa (Desh.) et ses variétés : crenainhda (Desh.), œqmstr'mta
(Desh.), turritrllata (Lamk.) [=^ angiifita (Desh.) = siibiila (Desh.)|, etc.,
forment une autre section pour laquelle je proposerai le nom de Tiarella-
cerithium.
[Laboratoire dv Géologie du Muséum.)
SO\l\I\IHE.
Actes nitimiiisirattjs : l'aircK.
Dépôt du fascicule n" 5 (lu Ihillctin tl'- i<)iij 'i?;^
Promotions dos Fouclioiinaires et Ajjeuts du Muséum AaS
Demihsiou de M. riiioUKi', l'réparaleur un I.aliorutoiii' colonial 'i-i'i
Admission à la rotraile (\o M. Lkronuku, fînrdien de [jalerie 'la/i
Noniiiialion de M. Boulkal comme \djudaut militaire 'ia4
— de M. L\NC,Ei.i,K comme Sons-br'ijjadii'c dr {jnrdiens ; dati
— de M. Pansvhï connue Garçon du Lahoratoin' de Physique appliquée. '\-jli
— de M. Zmiaroff comme Associé du Muséum 'la'i
— de M. GintPAiU) con)mc Conespondanl du Muséum /laâ
— de M. Lktksti conmie Conespondanl du Muséum huit
Don d'une météorite par M. Mengaod 'i:i5
— irouM'ajfes par MM. \a\i\, Glillalmin, Lucre, Legkndre, £. cl A. Ja-
inM>n:z i;>5, ^laG, h-x"]
Comnnmicalions :
li. \mhony. a propos de la Taxinomie des Pangolins : reclilicalion ou Règne
' animal de G. Cuvicr 't ag
H, JNklville. Sur Tappareil respiratoire de l'Hippopotame [Flgs.] /iSa
F. HoiJssAv. Sur un indice morpholo'jique du vol chez les Oiseaux
[%*•] ^38
L. Roule. Documenis pour servir à l'histoire du Saumon i Sulmo mlar L.)
dans les eaux douces de la France ( i" série) -'1^16
P. Ghahanaui). Enuniéralion des Reptiles et des Batraciens recueillis dans
les Indes anglaises par i\I. Guy Babaull en i()i '1 /i53
— Description d'une espèce nouvelle de Balracien du Sénégal i54
— Enumération des Batraciens non encore étudiés de l'Afrique Occiden-
tale française appartenant à la Collection du Muséum 656
L. Biifli-AND. Note sur le peigne mélatarsal que possèdent certaines Arai-
gnées de la famille des Dransidée [Figs.] 458
P. Lesm:. Notes sur les Coléoptères Térédiles : XVII. La série du Sinoxylon
cnpillalum Lsn. ; diagnose d'une espèce nouvelle 'i64
G. Bénard. Description d'une espèce nouvelle à''Aiuhin de la Rhodésia du
Sud (Col. Carabidœ) h^j']
F. Lk Cerk. Observations sur le genre Phasxtis ^^'^kr. -, diagnoses de genres
nouveaux et description d'une espèce nouvelle (Lépidopl. He-piaUdœ) ■ A69
P. Fauvel. Annélides Pohchèles de la Guyane. française [Figs.] 'xq-x
Éd. Lamï. Notes sur les espèces Lamarckicnnes du genre Lima Bruguière,
i7()a /180
F. Gagnepain. Vernonia nouveaux d'Indo-Chine ^87
M"° A. Camus. Note sur le Lopimllirruin iji-acilc Brongn. (Graminées). . . . '19/1
— Variétés nouvelles de Graminées de 1' \sie Orientale 697
A. GuiLLAUMiN. Contribution à la Flore de la NouveHe-Olédonie :
XXVI. Plantes recueillies par M. et M°" Le Rat de 1900 à 1910.
(3' Supplément.) '499
XXVII. Plantes de collecteurs divers. (Suite.) 5oi
Fr. Pellegrin. Les collections botaniques récoltées par la Mission de déli-
mitation Congo français-Cameronn. (Suite.) 5o(j
R. Benoist. Les Licania (Chrysobalanacées) de la Guyane française 5i3
Ed. Jeanpert. Enumération de Plantes de Macédoine. (Suite.) 517
F. Evrard. Un Alangium (Cornacées) nouveau d'Indo-Chint- [Figs.] 5a4
( Voir la suite à ta page j de la couverture.)
St. Medmkr. Note ^iir un fHJt dérauiitratit le croHseiuent des vallées par ic
phénomène pluviaire 5a6
R. Chabpiat. Observations sur quelques Sfin'alocenthitim (Vignal) de
l'Eocène. (Stiite.). . : 5a7
— Sur rimpossibilité qu'il y a de comprendre la forme Tinrella dans la
section Ttaracerithium (Sacco) 533
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
l. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financiei
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Associaition se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés parle Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs pai" an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans une cotisation annuelle d'au moins i.aoo francs'*'.
'') S'adresser pour les versements à M. IMerre Masson, trésorier de l'Atsociation,
boulevard Saint-Germain, n" lao, à Paris.
BULLETrN
DU
MliSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
KKl NION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM
N° 7 et dernier
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGXIX
AVIS.
Le Bulletin du Muséum élanl une publication mensuelle, destinée essen-
tiellement à (le courtes notes permettant des prises de date, son impression
doit èlre r.ipide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans Pin-
térèt général , de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
L'étendue des notes insérées par un même auteur dans un numéro du
Bulletin ne saurait dépasser huit pages d'imjjression. Toute communication
excédant celle limite sera renvoyée à l'auteur.
Toute remarque verbale faite eu séance à propos d'une communication
devra, si son auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, êlre
remise par écrit dans les vingl-quatre heures. ^
Les manuscrits doivent <'li'e délinitifs pour éviter les remaniements et
écrits très lisiblement, seulement au lecto de feuilles isolées.
lis ne porteiont d'autres indications typographiques que celles conformes
aux caraclères el signes conventionnels adoptés par rimprimerie nationale,
par exemple :
Mois a imprimer en ilahque (notamment tous les mots latins) : souli-
gnés une fois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en caractères gras (en particulier noms d'espèces nouvelles) : sou-
lignés d'un trait tremblé.
Pour chaque référence hibliograpliique , on est prié d'indiquer le titre du
()ériodique, la tomaison, Vannée de ■publication , la pagination.
H est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou
embranchement auquel appartient l'animal ou la })lanle dont il est ques-
tion soit indiqué entre pai-enthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tù-és
il part qu'ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des ligures dans le texte accompagnant les communications
. doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jo«r de lu séance;
faute de quoi, la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planchei
hors teate ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et
après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé (prM»r seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections
tro|) nombreuses ou d'ordre technique, l'article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
BULL 171 IN
DU
IVIUSÉDM NATIONAL D'rfISTOinK NATinKLLi:.
ANNEE 1919. — N" 7.
187' REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
Il DKCEMBRK l'Jll».
l'UKSlDENCE DE Al. EDMUAD PEIIHIER, , ^^
DIRECTEUR DU MUSEUM. fi .^
ACTES ADMINISTRATIFS
M. LE Président dépose sur le bureau le sixième fascicule du
Bulletin pour Tanne'e 1919, conlenant les comuiunicalions failes
dans la réunion du 26 juin 1919.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants :
M. Meumer (Stanislas), Professeur de la Chaire de Ge'ologie, a
été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite et a été
nommé Professeur honoraire. (Décret du 1"' octobre 1919.)
M. CosTANTiN (Julien), Professeur de ia Chaire de Culture, a été
nommé Professeur de la Chaire d'Organographie et Physiologie
végétales, en remplacement de M. Van Tieghem, décédé. (Décret du
19 novembre 1917)
M. Simon (Louis-Jacques) a e'té nommé Professeur de la Chaire
de Chimie appliquée aux corps organisés, en remplacemenl de
M. Arnaud, décédé. (Décret du 8 décembre 1919.)
M. Lacroix (Alfred), Professeur de la Chaire de Minéralogie,
a été promu au grade d'Officier de la Légion d'honneur. (Décret
du 2 août 1919.)
Muséum. — xxv. 30
CJ3
o
— 536 -
M. NiCLOix (Maurice), Assistant de la Chaire de Physiologie
générale, a été nommé Professeur de Chimie physiologique à la
Faculté de Médecine de TUniversilé de Strasbourg. (Décret du
19 novembre 1919.)
M. Lemoink (Paul), Chargé pour Tannée 1919-1920 d'un cours
de Géologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Toulouse,
a donné sa démission de Chef des travaux de Géologie au Labo-
ratoire colonial de l'Ecole Pralique des Hautes Etudes près le
Muséum. (Acceptation ministérielle par arrêté du 1 5 octobre 1919.)
M. Chudeau (René), Agrégé et Docteur es Sciences naturelles, a
été nommé Chef des travaux de Minéralogie au Laboratoire colo-
nial de l'École Pratique des Hautes Etudes près le Muséum, en
remplacement de M. Tronquoy, tué à l'ennemi. (Arrêté du 3o sep-
tembre 191 9.)
M""" PouRRAT (Camille) a été nommée à l'emploi de Commis sta-
giaire au Secrétariat, en remplacement de M. PEY"hELoiNuuE. (Arrêté
du 18 octobre 1919.)
M. Nassans (René) a été nommé à l'emploi de Commis stagiaire
à la Ribliothèque, en remplacement de M. Haun, décédé. (Arrêté
du 90 novembre 1919.)
Des lîourses de Doctorat sont allouées près le Muséum (Arrêté
du i5 novend)re 1919) à :
MM. Obré (Albert), Licencié es Sciences naturelles (-j'' année);
Hai»iel (Contran), Licenciées Sciences natun>lles(i"' année);
Ollivier ((iaslon), Licencié es Sciences naturelles (i"^* an-
née) (*) ;
Maorou (Joseph), Licencié es Sciences naturelles (i"^* année).
M. LE Président a le regret de faire part des décès suivants :
M. Lalhy (Antoine), Assistant de la Chaire de Paléontologie,
décédé le 26 septembre 1919.
M. Poisson (Jules), Assistant honoraire, décédé le 97 no-
vembre 1919.
'" M. Ollivier a »'té nommé, par arrêté du m iioveml>ri', l'rofesseiir de
Sciences naturelles au Lycée de i\ice.
5;^
DON DE COLLECTION Eï D'OUVRVGKS.
ÎVl. ic IMolcsseui' K.-L. Bouviku amioiicc le tloii l'ail au Lahoialoiii;
(l'Enloiiiolojjio par M""' Aiîkim.k i>ic Peuhin de la colleclluu de Co-
léoptères coiislituéo par l'iui sou mari M. KIzéar Ahkiu.k dk Pkrrin,
Membre Honoraire de la Société Entomologique de France.
M. le Professeur Stanislas Mkunikk oUre à la IJibli()lliè(pie du
Muséum, de la part de Taulcur, la suite des Etudes {géologiques du
Chemin de fer métropolitain municipal, par M. A. Dollot, Corres-
pondant du Muséum, ancien Vice-Président de la Société Géolo-
gique de France.
Ce sont de nouvelles coupes relatives h des régions récemment
recoupe'es par les travaux et qui nous révèlent de nombreuses
données tout à fait ignorées jusqu'ici de la Géologie parisienne.
Elles ont été fournies par les travaux relatifs : i'' à la ligne du Palais
Rof/al (i la Porte des Lilas ; -y" à la ligne de la gare du ISord à la place
d'Italie ; 3° à la ligne d'Aiiteuil à l'Opéra; h° à la ligne de la porte de
Saint-Cloud à Trocadéro-Opéi'a.
Ce beau travail constitue un véritable monument aussi remar-
quable par son exactitude rigoureuse qu'il est imposant par le
nombre des détails qui y sont consignés, el qui en font un terme de
comparaison des plus précieux pour la géologie tout entière du sol
de Paris. On pourra toujours en contrôler les assertions, car les
échantillons recueillis par l'auteur sont conservés au Laboratoire de
Géologie du Muséum, à la disposition des géologues qui désireront
les étudier par eux-mêmes.
M. le Professeur H. Lecomth offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, au nom de l'auteur, l'ouvrage suivant : La Pratique de la
TéUpholographie , par G. Gallice.
M. le D'JacquesPELLEGiuN ofl're pour la Bibliothèque du Muséum
au nom de l'éditeur, un volume intitufé : Les Equidés domestiques
{le Cheval, l'Ane, le Mulet), par A. Gallier, Médecin-Vétérinaire
(Bibliothèque de Zoologie appliquée, Directeur : D'' J. Pellegrin),
0. Doin, e'diteur, Paris, 1919.
36.
— 538 —
M. R. Anthony oITit. pour hi Rlbliollièquo du Muséum, les deux
mcuwires suivants :
i" lUJlex'wns () propos de la genèse de la striation miiscuhiive sous
l'action dis causes qui la délerminenl. {A)-cliivcs Zool. expévim. el gén.,
l. 58. notes el revue, n" i. p. i-io.)
9" Calalogue raisonné et descriptif des CoUerlions d'Ostéologie du
Service d'Anatomie comparée du Muséum d'histoire naturelle : Manimi-
leres. — Fascicule X : Tuhulidenlnta (Orycicropes). Masson et C'*,
éditeurs, Paris, 1919.
M. A, MoLQUET offre, pour la Bibliothèque du Muséum, au nom
de M. A. Railliet et au sien, les deux notes suivante», dues à leur
collaboration :
1° Cénure du Coypou [Bull. Soc. Cenlr. Médec.-Vétérin., 1919,
p. 2o5-9 11);
2" Gide chorioptiquc du Moujlon à manchettes [Ibid.. p. •jj!2-2i5).
CORRESPOND WCE.
M. P. Sf.rrk. Consul de France à San José de Costa-Rica. Associé
du Muséum, fait savoir (|u'il vient d'être signé, au Costa-Rica.
entre M. J. Ormsiy Hearn CarroU. Administrateur de tfThc Attalea
Development Corporations ( 3i, Nassau Street, à New- York), et
M A. Aguilar Mora. Ministre des Travaux Publics, deux nouveaux
contrats : 1" pour la création do plantations d'ananas et autres
fruits et rétablissement d'une fabrique de conserves desdils fruits;
2" pour la création d'une fabrique d'huile de Palmier corozo (les
coques de corozo servent à faire des boutons et aussi du charbon
utilisé dans la confection des masques à gaz toxiques).
— 539 —
COMMUNICATIONS.
Notice sur M. Jvles Poisson,
PAR M. I,E l^ROFESSEUR HeNRI LkCOMTE.
Le Muséum d'histoire nalurelle o eu la douleur de perdre. le
29 seplombro dernier, le doyen de ses collaborateurs. M. Jules
Poisson. Assistant honoraire delà chaire de Botanique (Classifica-
tion et familles naturelles des Phanérogames).
Jules Poisson, né le 99 avril i833, était entré au Muséum
comme Élève jardinier en i8^3. c'est-à-dire à l'âge de 10 ans, et il
obtenait sa mise à la retraite le 1" janvier 1909, après avoir con-
sacré plus de soixante-cinq années à notre établissement !
Tout jeune encore, il avait, par l'intelligence et le zèle qu'il
apportait dans raccomplissement de ses modestes fonctions, attiré
l'attention bienveillante du Professeur Decaisne, qui ne lui ménagea
ni les conseils, ni les encouragements. En i864, il devenait Pré-
parateur attaché à la chaire do Botanique (classifications), dont
M. Brongniart était à ce moment le titulaire (par réunion momen-
tanée à la chaire d'Organographie). Moins de dix ans après, le
1" avril 1878, il était promu Aide-Naturaliste, en remplacement
de M. Ed. Bureau, nommé Professeur de la Chaire de Classifications,
enfin rétablie en tant que service autonome.
Tous les habitués du Muséum ont connu ce Botaniste alerte, zélé,
dont la bonhomie souriante et l'inlassable obligeance exerçaient
sur tous ceux qui avaient l'occasion de l'approcher un véritable
charme et provoquaient rapidement une vive et durable sympathie :
Jules Poisson n'avait dans cette Maison que des amis, et sa dispa-
rition sera vivement ressentie non seulement par tous ceux qui
appartiennent par leurs fonctions au Muséum, mais encore par
une légion de Botanistes ou de travailleurs, français et étrangers,
maîtres éminents comme modestes inconnus, dont il s'ingénia,
pendant une longue carrière, à faciliter et souvent à orienter les
— 5/iO —
reclierclies. grâce à la connaissance paifaile qu'il avait acquise des
iniporlantes coileclions de Botanique du Muséum.
l.a liste qu'on trouvera à la suite de celte brève notice donne
une juste idée de la variété des questions diverses à la solution
desquelles .1. Poisson ci'ut devoir apportei- une contribution person-
nelle.
l/un de ses travaux de (b'but. qui avait jtour objet Félude des
(lasuarinées et qui lui fut sans doute inspiré' pai- son maître
Brongniai't. montre qu'il pouvait avec succès s'orienter vers les re-
cherches de structure des \égétau\. Mais il ne persista point dans
cette voie et. en laissant de côte' ses notes d'herborisation et de Bo-
tanique syste'matique qui rentrent étroitement dans le cadre de la
chaire à laquelle il était attaché', on peut dire que l'ensemble des
recherches et des publications de Jules Poisson gravite autour de
deux questions principales : la morphologie et la biologie de la
graine, d'une part ; l'étude des produits tirés du monde végétal ,
d'autre part.
A l'étude du développeiuent et des caractères de la graine, pro-
blème souvent délicat, on peut dire que J. Poisson resta fidèle
pendant toute sa vie. et on lui doit, sur ce sujet à faces multiples,
un nombre respectable de notes intéressantes (|u'il aimait à réunir
sous le titre général de ff Contribution à l'étude de l'ovule et de la
graine». Dans cet ordre d'idées, nous signalerons spécialement un
travail sur le siège des matières colorées de la graine, et un autre
sur la durée de la vitalité.
.Iules Poisson était un Botaniste trop avisé pour ne pas être
convaincu de l'énorme importance économique d'un grand nombre
de produits végétaux, et, avec juste raison, il pensait que leur étude
doit solliciter rallenlion au même titre que les problèmes de Bota-
nique pure. Aussi, et dès la première heure, apporta-t-il au Pro-
fesseur Bureau un concours actif et éclairé pour la constitution d'une
collection de produits végétaux récollés sur tous les points du globe
par des légions de voyageurs et à l'instigation du seivice de Bota-
nique. Tous ces pioduits. dans la pensée du Professeur Bureau et
de J. Poisson, devaient constituer une exposition puhlicjue particu-
lièrement intéressante et suggestive. Les matériaux ainsi accumulés
sont nombreux et variés: mais jusqu'à ce jour, et pour longtemps
peut-être, malgié tout l'intérêt qu'ils pré'sentent, ils attendent,
dans un grenier mal abrité et inanessible au public, le jour où
— 5^i1 —
ils pourront rlie mis avec profil sous les yeux des visiteurs du '
Muséum.
Les recherches auxquelles il avait dû se livrer pour assurer la
détermination exacte de tous ces produits avaient fait de Jules
Poisson un maître dans le domaine de la reconnaissance des
{{raines, des texlih^s, des drogues, etc., et. jusqu'à ces derniers
jours, il ne cessa (Pèlre consulté par des industriels ou des admi-
nistrations sur des questions de cette nature.
Peu de temps avant la date où allait sonner pour lui Page de la
retraite, il fut, en récompense de ses longs et multiples services,
nommé chevalier de la Légion d'honneur; et, dans cette circonslance,
ses collègues tinrent; par une touchante manifestation, à lui té-
moigner les senliuïents qu'ils professaient pour leur doyen.
Un deuil cruel, la perte d'un fils (ju'il avait dirigé vers les colo-
nies et dont l'intelligente activité autorisait les plus belles espé-
rances, vint assombrir ses dernières années. Mais cependant Jules
Poisson ne pouvait se résigner à rester longtemps éloigné des
collections de Botanique du Muséum, au milieu desquelles il avait
passé sa vie, et, de temps en temps, il réapparaissait dans nos gale-
ries où il venait poursuivre quehjue recherche spéciale ; mes colla-
borateurs se plaisaient à accueillir, avec toute la respectueuse défé-
rence qu'il mérilail. l'homme qui représentait à leurs yeux le passé
et les traditions du Muséum.
A sa famille, au nom du Muséum tout entier, et spécialement
du Service de Botanique, nous adressons l'expression de notre vive
sympathie.
W2 —
Liste di?s TRArAnx et Fibucatioss
DE Jules Poisso\.
Note sur le genre Casuarina (Bull, Soc. Bol. France, 187;^., p. 3i 1).
Rapport sur riierhorisalion du Muséum en Sologne, en iSy'i, sous la direction de
M. Bureau [BnU. Soc. Bot, France, 187'!, p. 216).
Recherches sur les Casuarina et , en particulier, sur ceux de la Nouvelle-Calédonie
(Nouv. Arch. Muséum, X, 187^, p. 59-111).
Rapport sur l'herhorisation faite par la Société, le 25 juin 1876, à l'ile Saint-
Auhin (session extraordinaire d'Angers) [Bull. Soc. Bot. France ,X\ll, 1876,
p. LXX?].
Note sur quelques plantes phanérogames récoltées, le aS novembre 1876, aux
environs de l'Isle-Adam (Seine-et-Oise) [Id., XXIU , 1876, p. àofl].
Notice nécrologique sur M. C. Grenier (Id., XXIII, 1876, p. 168).
Sur une roche d'origine végétale, en coUab. avec M. L. Bureau (C. R. Acad. Se,
t. 83, 187G, p. ig'i-igô).
Discours d'ouverture de la session en Corse en 1877 (^"''- •'^''c. Bot. France,
XXIV, 1877, p. v).
Du siège des matières colorées dans la graine. i"^et 2' articles {Id., XXIV, 1877,
p. XII et 280),
Sur deux nouvelles plantes-pièges [Menlzelia ornata A. Cris et Gronovia acandens L.)
[Id., XXIV, 1877, p. a6].
Sur un cas de stérihté du Frajrnria elatior [Id. , XXIV, 1877, P- -'^9)'
Du dégagement de chaleur qui accompagne l'épanouissement des inflorescences
mâles du Dioon edule {Id., XXV, 1878, p. 253).
Du siège des matières colorées dans la graine. 3" article {Id., XXV, 1878, p. /17).
Sur la coloration des grains de mais [Comptes Rendus Assoc. franc. Ar. des Se,
1878, p. 688-689).
Lettre rendant hommage à la mémoire de M. B. de Brutolette {Bull. Soc. Bol.
France, XXVI, 1879, p. 6).
Sur un caractère d'adaptation des poils dans les |)lantes (Id., XXVI, 1879,
p. 33o).
Note sur les produits industriels fournis par les Basiin lonfpjolla L. el /)'. lulifulia
Roih. {Id., XXVlll. 1H81, p. 18).
— 5/i3 —
Rapport sur l'excursion faite par la Société, le a6 juin 18H1 , « Franrhard (session
extraordinaire de Fontainebleau) [Id., XXVIII, 1881, p. xcivj.
Lettre accompagnant l'envoi du Carex cyperoides récolté dans l'étang d'Armain-
villiers (Seine-et-Marne) [Id,, XXIX, 1889, p. 3f>o].
Quelques mots sur un Iris (/. reticulata) et sur le Techfiphihea crococeejlora Leyb.
(W.. X\X, i883, p. 88).
Quelques remarques sur le Cuscuta reflexa Roxb. {Id., XXX, i883, p. 278).
Sur le genre nouveau Hemiecartia de la famille des Monimiacées {Id., XXXII,
i885, p. 38).
Note sur im cbampignon rapporté au genre Mylita {Id. , XXXVI, 1889, p. 3o8).
Notice biograpliiquc sur le D' Sagot, suivie de la liste de ses publications (en
collai), avec "M. Kd. Rureai) [Id., XXXVI, 1889, p. Sys].
Observation sur l(>s téguments des graines de certains \é;;élaux, à propos d'un
travail do Brandza {Id., XXXVI, 1889, ji. h-w).
Observations sur les téguments séminaux, à propos d'un article de M. Guignard
{Id.,\l, 1893, p. 59).
Noie sur le développement des épines de Yhhia cohtmnaria {Bull. Muséum, I,
189.5, p. ^']S).
Plantes remarquables de Basse-Californie du voyage de M. Diguet {Bull. Muséum,
I, 1895, p. 112)
Un nouveau fourrage pour l'Algérie , le PueraHa Thunbergiana [Bull. Soc. d'AccUm.,
189.'), p. 810-81 2).
Note sur le caoutchouc de la Nouvelle-Calédonie [Bull. Muséum, M, 1900,
p. 'i3i).
Sur TAratacio du Brésil [Id., VI, 1900, p. 261).
Sur une espèce nouvelle do Castilloa de Costa-Rica {Id., VI, 1900, p. iSy).
Sur un Castilloa particulier du Guatemala {Id., VII, 1901 , p. 3^3).
Note sur l'/I^ace Webein {Id., VII, 1901, p. 23o).
Sur une espèce nouvelle du genre Micrandra {Id. , VIII , 190a , p. .'ïôo).
Sur un point de l'histoire du Paulownia au Muséum {Id., VIII, 1902, p. lilid).
Sur trois espèces cacliformes d'Euphorbes de la Côte occidentale d'Afrique (on
collab. avec M. P\x) [Id., VIII, 1902, p. 60].
Comparaison des résultats obtenus en semant de jeunes et de vieilles graines
{Bull. Soc. Bol. France, L, 1903, p. ^178-^80).
Discours prononcé, au nom de la Société botanique de France, sur la tombe de
M. Kmilo Bescherelle {Id., L, 1903, p. 226).
Matériaux pour servir à l'histoire de l'ovule et de la graine {Bull. Muséurn, IX,
1903, p. 201).
— 5/i/i —
Note sur le l'almjcr à liuiie de la (]ôte occidenlale d'Alricjut' (en oolial». avec
M, Eugène Poisson) [Id., IX, 1908, p. 4 10].
Observations sur la durée de vitalité des graines {Bull. Soc. Bot. France, L, igoS ,
p. 337-353).
Sur la durée de vitalité des semences et celle des iSélumbos on particulier {Bull.
Muséum, IX, 1903, p. 196).
Sur les cultures et en parliculior celle do Vhonanéa jnilia . à la GrandH-Comore
{Ici, IX, 1908, p. i65).
De la fnation ol du déboisement des dunes, principalement dans le Nord-Ouest
de la France (Bull. Soc. d'Acclim., 1918, p. Hi-90; io7-n5).
Germination après un lonjf onfouisscment de graines du Clirnojmdium Hotrijs
(Bull. St)c. Bol. France, L.\ , 1918, y. ôiB-.^ao).
Ilnmblot, naturaliste- voyageur (1888-1917) [Bull. Muséum, XXill, 1917,
p. 016].
Du rôle des Lombrics ou Vers de terre sur les végétaux (Bull. Suc. d'Acclim.,
,918, p. 85-39).
Nous citerons enfin un iidinln-e assez considërablo (rarliclcs de vnlijciri-
sation ;
Bévue horlicoh : Mmlzeliu ornala, 1878, p. 'i8n, 1 pi. coloi'. — Sterculia ru-
ppslris, 1H78, p. 8->5. — To.vicojihlm spirUihilis, 1879, p. ■>.■](>, 1 pl.color.- Doux
plantes à recommander : Iris relicidalu et Tccophilœa ciancn-crocen . 1888, p. rtri5.
— Les Eucalyptus, i88'i, p. floi. — Une nouvelle industrie végétale, i885,
p. 5/,S. — Les propriétés de VArislolplia Muqui, 1886, j». /467. — Bégonia cocci-
nea, 1887, p. 558. — Sur le Phiilolaccn dccandia . 1887, p. 8:!. — Observations
sur la végétation du Limousin, 1890, p. 5a6-528. — Botanistes et borticuileurs,
189a, p. 178-180. — Verhenn venosa. 1892, p. 35/i.
La Nature : La Cuscute, i883 (a), p. 385. — Le Cryptomeria, 1888 (a),
p. 3i5. — Les Broméliacées, i88'i (1), p. 865. — La maladie de la gomme des
arbres fruitiers, 188/1 (a), p. 266. — Les Eucal\ptus, 188/1 (1), p. 29/1. -
lîu nouveau fruil . «le kaki de la Cbine el du Japon?;, i88'i (9), p. 869. —
Utilisation des fruits et des graines dans la passementerie et la lingerie, i885
(a), p. 392. — Un nouveau fruit comestible, 1886 (2), p. 87. — Les \ucca,
1887 (1), p. 9/17. — Le congrès m)|CoIogique , 1887 (2), p. 356. — Les produits
du Tonkin, 1888 (1), p. 98, 181. - Les Palmiers, 1891 (1), p. 55. — La
conservation des objets d'bistoire naturelle, 189a (1), p. 26. — Les Agaves,
1892 (1), p. 177. — Le Pin blanc, 1892 (a), p. 4io. — Les Bbododendrons
de Launay (Eure-et-Loir), 189a (2), p. 3tio. — ^ Quelques falsifications, 1892
(1), p. 10a. — Les plantes fourragères, 1898 (2), p. 862. — La bille d'Acajou-
cedra du Jardin des Plantes, 189'! (1), p. 129. — La loupe du .Noisetier du Muséum
d'Ilisloire naturelle, 189/1 (1), p. 228. — Nouveau procédé de conservation des
P<mimes de terre, 189/i (ij, p. 269. — Une plante fourragère, tria Gesse des
boisn, 189'! (a), p. 58. — Le Ginkgo, 189/1 (=^)' !'• '^7- — ^''' '^endir, 1K95
— 545 —
(\), p. .")(». - Li's îles Kerjfiielcii, iSçi') (i), p. lOy. lin finit cxfilosif, iH()5
(i), p. i()o. - Le Kiulzii, 1896 (1), p, 9a. — La vôijolalion de la Masse-lJali-
l'ornic, iH()() (1), p. ifx». - Les (iliampijjnons vénéneux, 1 8()() ( •> ), p. 3oG. —
Le palais du (piai d'Orsay à Paris et sa llore , 1897(1), p. 3'M). — Les nouvelles
plunlalions au Muséum, à la suite du rvdone du -fô juillet 1896, 1897 '^0'
p. ;}37. Le vieil Acacia du Muséum, 1897 (^)' !'• "" '• — '-'^ Tomate-pomme
de lene, 1897 (2), p. .'567. --- Le Saxaoul, 1898 (1), p. 359. — La vé/jétation
au jardin du llamma , près d'Alj;er, 1898 (m), p. ôd. - Los Kchinocaclus de la
Basse -Californie, 1899 (1), p. 3'io. — La villa Tliuret, 1899 (9), p. 65. —
Le Hibassier, 1901 (•!), p. 387. — La Pcrsicaire du Japon, 1901 (9), p. '110. —
Ine nouvelle falsification, 190'! (9), p. 166.
5^i6 —
Compte remdu de mois a^s à DiÉgo-Suarez,
PAR M, H. Poisson.
Au mois de juin 1916, je m'embarquais h Marseille à dostination de
Die'go-Suarez, où j'exerçais la fonction de Vétérinaire chef de service à la
portion centrale.
Ce poste comprenait, outre le service du 7' régiment d'artillerie colo-
niale, ceux des autres formations militaires de la place stationnées soit à
Antsirane, soit dans différentes localités plus ou moins éloignées (Orangea,
Ankoriko. Gap-Diégo, Sakaramy, Gampd'Amhre).En outre, un sanatorium
vétérinaire existait à Anosiravo (Montagne des Français), en terrain calcaire,
pour le traitement des chevaux et mulets ostéomalaciques ''.
De plus, le vétérinaire est chargé de l'abattoir et de l'inspection des deux
marchés, et fait de droit partie de la Commission d'hygiène; il assure éga-
lement la visite des animaux embarqués et débarqués et inspecte dans les
usines de conserves de viande (la S. G. A. M. A.^'', à 5 kilomètres d'An-
Isirane, Antongobato '^ , à 90 kilomètres: la Bourbonnaise, à Joffreville,
33 kilomètres) les j)roduits destinés au commerce**^.
Enfin j'étais vétérinaire, chef de la circonscription , chargé des épizooties
dans la province de Diégo-Suarez et le district autonome d'Ambiiobé '■^\
Les fonctions de Vétérinaire municipal comprennent également la sur-
veillance de la fourrière puhiique.
Ces divers services m'appelaient fréquemment en dehors de Diego et
'') Le fonctionnement de cet établissement et la pathogéuie de cette afTection
ont fait l'objet de plusieurs rapporis techniques adressés à l'autorité militaire.
'■-' Abréviation industrielle de la tr Société des conserves alimentaires de la Mon-
tagne d'Ambrew. — Direction Buissierc Perier et C", à Marseille.
''^ Usine de la Société la Rocholortaise, à Paris.
(*' L'inspection des viandi's destinées à la troupe est assurée par des vétérinaires
niibtaires et des ofliciers d'uduiinisl ration spécialement dctacbés aux usines.
(^' La province de Diégo-Suarez est située à l'extrémité nord de Madagascar
et est limitée par la province de Vobémar au Sud-Kst et à l'Est, par le district
autonome d'Ambiiobé à l'Ouesl et an Sud-Ouest. Sa superficie est de .'),oiS kilo-
mètres carrés. — Le disirict autonome d'Ambiiobé est con)pris entre les pro-
vinces de Diego au Nord, Vobémar à l'Est, Ananaiava au Sud cl le district saka-
iave de la province do Nossi-bé au Sud-Ouesl. Sa superficie est de 8,700 kilo-
mètres carrés.
— 3/17 —
' m'ont permis, au cours de missions (l'inspcclioii siinitairc, dn rccurillir dos
rensei{fnemonls concernant la hiolojjie du nord de Madagascar.
En terminant, j'ajouterai que, le 18 juin 1918, le tribunal civil de
Diégo-Suarez me désignait comme expert [lour effectuer une mission au
compte delà colonie, dans l'Andrafiamena, à 100 kilomètres environ du
chef-lieu, dans une régioii peu parcourue, à l'elfet de rechercher si les
terrains environnant le pic de TAndradamena (cote yOS'" d'altitude) étaient
ou non aurifères '''. J'ai jiu ain^i pendant trois ans parcourir, je pourrais
dire en tous sens, les régions septentrionales de iMadagascar.
Je me bornerai à indiquer les principales tournées que j'ai faites :
1° Du 1" mai 1917 au 9 mai 1917, tournée de vaccination anti-char-
bonneuse aux mines d'or de l'Andavakoera à Belsieka (District autonome
d'Ambiiobé) '^"'. Dislance parcourue, 020 kilomètres;
2° Du 3 novembre 1917 au 22 novembre 1917, tournée d'inspection
sanitaire dans hi province de Diégo-Suarez (route des placers) et dans le
district autonome d'Ambilobe (régions de l'Ifasy, du Tsaratanana, de la
Mahavavy, de l'Andavakoera et de l'Ankara). Ce voyage de plus de 700 kilo-
mètres m'a permis de visiter la chaîne gréseuse de l'Antsakai, les pays
montagneux, contreforts du Tsaratanana, compris entre Anaborano et Ma-
nambato , les grandes cluiles de la Mahavavy, dans son cours supérieur
entre les deux massifs Zarambavy etZaramdahy, tout le cours de la Mahavavy
moyenne entre Manambato et Ambilobe, la curieuse falaise de calcaires
coralliens de l'Ankara, les plaines à Satra de Marivorano et de Sessy, les
pentes orientales du massif d'Ambre ^^'> ;
3" Les 12 et i3 décembre 1917, tournée d'inspection sanitaire dans
la presqu'île du Gap Diego et au Windsor-Castle (Babaomby) '''. Distance
parcourue, 5o kilomètres;
k° Du 93 au 3o janvier 1918, tournée d'inspection sanitaire au Saka-
ramy. Camp d'Ambre et Ambahivahibé. Distance parcourue, 100 kilo-
mètres '*'.
Ce voyage s'est effectué en partie dans la forêt d'Ambre à faciès nettement
tropical, en partie dans les ])lateiux dépendant de ce massif (plateaux de
Tsarhena, d'Ambahivahibé d'Antsahasifolra et de Sakaramy).
5° Du 18 au 2/4 juin 1918, mission dans l'Andraliamena. Dans ce
pays entièrement composé de grès basiques, disposés en falaise à pic, domi-
nant la vallée monoclinale de l'Andrevo, c'est la brousse à barabauja qui
('• Celte mission a fait l'objet d'un rapport déposé au gretFe du tribunal.
'*' Rapport do mission envoyé au Service Vétérinaire, 10 mai 1917.
'^' Rapport de mission envoyé au Service Vétérinaire, avec carte. 3j décem-
bre 1917.
(^^ Rapport de mission envoyé au Service Vétérinaire, 3i décembre 1917, pu-
blié par la Revue agncole et vétérinaire, février 1918, n° 16.
'*' Rapport de mission envoyé au Service Vétérinaire, 9 février 1918.
— 5/j8 —
domino el est faradéiisli(jnp. Inutile de dire qu'il n'y a pas d'or, ni de
placer, dans ces régions. Distance parcourue, 3oo kilomètres.
Pour parvenir à l'Andrafiamena, on quitte la route des placersà Aml>on-
drofé (90 kilomètres); on gagne Anjanakely, situé à ^4 kilomètres de la
roule, en traversant la vallée de Hodo à riches pâturages el à belles rizières
dont les pentes sont en partie boisées (pentes de l'Antsahabe), puis on
franchit les vallées de l'Anjanakely et de l'Ampaulsona, qui présentent le
même aspect riche de la précédente : ensuite on monte par les plateaux
rocailleux de Marovato'', recouverts de P/c/vs aqu'diua, et l'on arrive à la
falaise cpii redescend très à pic, dans la vallée de l'Andrevo, au petit village
d'Ambodiliakarana'"'; la descente s'effectue sur une quinzaine de kilo-
mètres de la cote 766 à la cote 5o (Ambodifiakarana ). Le relour s'effectue
par la vallée de l'Andrevo ( village d'Andevokely) où, par le col de l'Andra-
fiamena , on regagne Anjanakely ''' ;
6° Du -23 au 3o novembre 1918, deuxième mission <!e la colonie à
Ambahivahibé poui- visiter la ferme-école de ce pays.
Je suis passé cette fois, à l'aller, par la forêt d'Ambre jusqu'à l'Andranosi-
samalona (route du pic Badens, volcan de la montagne d'Ambre, l'un des
plus connus el des plus caractéristiques). Distance parcourue, 100 kilo-
mètres.
En dehors de ces déplacements qui m'ont fait parcourir plus de i.5oo ki-
lomètres, j'ai fait de fréquents séjours au camp de Sakaranmy, où la forêt
revêt les caractères équatoriaux de celle de la montagne d'Ambre, à Orangea,
à Cap Diego, et surtout à Anosiravo où le caractère xérophile de la flore
est des plus nets.
Enfin, lors de mon voyage de retour en France, j'ai visité les régions
de Nossi-bé, de Sarabirano'*', de Mayotte, où j'ai pu faire l'ascension d'un
cratère-lac très curieux, le lac Zéan, dans l'ile Pamauzi. Grâce à ramabilité
de l'Administrateur, M. Poirier, qui a mis sa baleinière à ma disposition,
j'ai pu aller à la grande terre, à Mamutsu, sur la route de Magibini.
Dans tous mes voyages, j'ai pris soin de noter tout ce qui peut être inté-
ressant pour le naturaliste, et j'ai recueilli le plus possible de documents
(180 photos stéréoscopiques 46x107, 4 00 cartes postales, 110 aquarelles
m-lx" d'animaux et déplantes), des cartes et croquis des nombreuses régions
[)arcourues ainsi que des dessins des montagnes ou des sites qu'il m'était
impossible de photographier.
(') Mot à mot : baaucoup de pierres. — Ne pas confondre celte région avec le
\illajje (le Marovalo, situé sur la route des piacers, au kilomètre 78.
<*) Mot à mot : au pied de l'escarj)ement.
^^) Dans le rapport judiciaire fijjurent une carte au i/i 00,000* et trois croquis
de la région (in-folio).
(') ]'>n. préparation : INote agronomique siir le Sambirano (en rollaboratio»» avec
M. Decarv), destinée à la Société d Acclimatation de France.
— 5V.) -
Les rappoils locliiiiqiK'S iidicsst-s aux Her\ic('S civil et iiiililair*- «le la
colonie, ainsi que les slalisliques annuelles, (•,((in|)ieiment»'iiviro[î 9.00 pa^fes
de texle t^cril el oui éié accompagnés tic plans, croiiuis, pholograpliies,
diagrammes, lablcaux synoptiques, etc.
Mes noies lorment 3oo pages de cahier in-4".
Les éclianlillons lecnoillis : animaux, plantes, niinéi-aux, ont (Hé cata-
logués de la manière suivante :
1° Du 10 août 1916. Envoi an Muséum de 19 échantillons d'herbier,
plantes phanérogames, et 1 () échantillons de Cryptogames; tî2 échantil-
lons d'animaux, sahie, cocjuilles, graines, etc. Le tout envoyé à M. Go-
stantia. Professeur de culture. Dans cet envoi existait une chàine, retrouvée
à Moroni (grande Comorc), par ho mètres de fond, el qui a été étudiée par
Al'"°Lemoine;
9" Du 7 mars i()i7. Envoi au Muséum de 96 échantillons d'herbier de
plantes-phanérogames, comprenant des individus recueillis par M. Decary
et moi aux environs de Diego, au Sakaramy, à h montagne des Français,
numérotés de i3 à 108 inclus^''.
55 échantillons de Cryptogames, comprenant des Filicinées, Equiséta-
cées, Mousses, Lichens, Champignons et Algues, numérotés de 25 à Ho
inclus.
7 échantillons de malacologie.
10 échantillons d''entomologie,
8 échantillons de fruits et de graines.
En 1918 (date omise sur mon catalogue et non retrouvée dans mes
notes'», j'ai expédié au Muséum, par un bateau coulé, ou dont le courrier a
été perdu :
43 échantillons d'herbier phanérogames. Il me reste un seul petit
paquet de doubles bien abîmé par les Insectes.
La même année, j'ai eu des paquets d'herbier également mangés et bons
à jeter.
Actuellement j'ai rapporté :
Une caisse de roches et de fossiles comprenant 90 types. Roches de
l'Andavakoèra , Poissons fossiles. Oursins de la montagne des Français, etc.
Une caisse de Coquilles, Coraux , etc., comprenant i3o types.
Une cinquantaine de graines, animaux en alcool, coquilles, etc.
De plus, j'ai remis à M. Fauchère, à son départ de Diego, une caisse
de plantes vivantes comprenant des Orchidées, des Euphorbes xérophiles,
deux Pachypodium nouveaux, une Asclepiadée à gros tubercule, des Gas-
teria, des Kalanchoe. Le tout a été remis en excellent état , bien emballé,
les plantes étant en état de repos; malheureusement, avec la lenteur des
voyages, tout est arrivé mort. Ces plantes vivaient dans mon jardin, y ont
(') Note ajoutée penilaiit Piinpiession : cet ouvoi a été également perdu.
— 550 —
lleuri cl se cullivaienl hieii en dehors de leur lialtilal Dulurel; aussi j'avais
ncns(' qu'en serre elles se mainliendraienl, étanl 1res rustiques.
Au lolal, près de 3oo échanlilloDs ont ëté envoyés au Muséum et 270
sont encore en caisses, non dcKaliés: j'ignore dans quel étal ils sont.
Au cours dénies tournées, j'avais remarqué que ce qui man(juait le plus
au colon de la brousse, c'était la documentation; aussi, en 1919, je m'étais
cUbi'cé de combler cette lacune en faisant paraître dans lîi lleiue agricole et
vélèrinairc de l'île, s(»us la rubri(|uc : r-Quelques renseignements utiles^,
une sorte de revue des revues scienliliqiies où tout ce qui pouvait intéresser
l'agriculteur, le commerçant et l'industriel colonial était analysé. De même,
sous le titre rr Bibliothèque du Colon n, j'indiquais les ouvrages qui me pa-
raissaient commodes et bons à posséder. Je continue ce travail pour lequel
j'ai reçu , dans une lettre du Président de la Chambre syndicale de Tana-
narive, des éloges très encourageants. Le but à atteindre, dans cet ordre
d'idées, serait de créer à Tanauarive une sorte d'ollice de renseignements
gratuits pour tous les agriculteurs de Madagascar.
Les difficultés de communication avec la France el la ienieur, je dirai
même la rareté parfois des courriers, m'ont empêché d'envoyer des travaux
au Muséum . et j'ai eu l'aimable concours de l'Académie Malgache pour
recevoir les travaux ci-après '"' :
1° Principaux Faciès biologiques de Diégo-Suarez. Les Calcaires, avec
phologiaphies et dessins;
2° Note sur un Pachypodium nouveau du nord de Madagascar, P. Uind-
son nov. sp. ;
3° Note complémentaire à l'étude des Poissons fossiles de Bobalomendry ;
h" Note sur les Baboabs de Diégo-Suarez (Lettre adressée en réponse à
un renseignement);
5° Note sur un Pachijpodium nouveau de la région de Diégo-Suarez
(1919), P. Decaryi, nov. sp. ;
6° Nouvelles observations biologiques sur les Pachi/poditiin (en collabo-
ration avec M. Decary).
Ce mémoii-e comprend ; la distribution géographique des espèces étu-
diées, la classification systématique des espèces, les particularités biolo-
giques (cycle évolutif, époques de floraison, époques de foliation, types
morphologiques), relations entre la forme des différents types de Paclii/-
podiion et l'habitat, relations entre la composition chimique du sol et les dif-
férentes espèces, altitudes auxquelles se développent les différents types, etc.
Ce mémoire est accompagné de deux croquis indiquant les localités.
Comme vétérinaire, j'ai i)nl)lié:
1° Une noie sur le traitement de l'osléomalacie des Equidés (Revue agri-
cole et vétérinaire. Juillet 1918, n" 2 1 ) ;
(•' En cours de puhiicatiou, celle rcvui" étant eu retard par suite do la guerre.
û' (Ea cours (le puldicatioii.) Noies de l'alliologie : Rupture d'un ané-
vrisme de 1 aorle postéiieure chez une Mule. — Angine de poitrine chez le
Cheval. — Asphyxie par aplalisscmonl de toute la Irachée-arlère chez une
Mule. — Notes de léralologie : Monon»''phri<liochez le Porc. Polynéphri(h'c
chez le Porc. Micronéphridie chez le Porc.
En outre, au régiment, j'ai été chaigé d'un cours d'Hippologie lait aux
sous-olliciers, et de conféi-ences aux ofliciers.
Tels sont les travaux que, pendant trois ans, j'ai accomplis; dans tout ce
que j'ai outrepris , mon hut a toujours été le même : celui de faire connaître
notre colonie et de renseigner ceux qui y vivent. Madagascar est un grand
pays dont tout l'avenir réside dans l'agriculture.
Il y manque encore bien des choses : routes , chemins de fer, canaux , elc. ;
la question de la main-d'œuvre et la réglementation du travail indigène
sont des (juestions bien ardues et bien dilliciles à résoudre et qui pré-
occupent vivement le Gouvernement de l'ile. Les services agricoles et vété-
rinaires ont besoin d'être améliorés. Toutes ces questions sont à l'étude et
près d'être résolues. Lorsque la mise au point sera réalisée, Madagascar
sera une aide puissante pour la métiopole que ses j-éserves de ba-uls et de
riz peuvent nourrir pendant de longues années.
Muséum. — \\\. 3^
— 552
Sur un indice morphologique du vol chez les Oiseaux (Suite).
Données numériques,
par m. f. houssay.
Dans le précédent numéro du Bulktin, ]in indiqué les conclusions qui
ressortaienl de la combinaison des mesures effectuées sur les 288 sque-
lettes d'Oiseaux de la Galerie d'Anatomie comparée. Je donne aujourd'hui
ces mesures elles-mêmes, indispensaliies à connaître puisqu'elles servent de
base à toute mon étude, filles permettent de plus une analyse détaillée
de cliaque indice et peuvent notamment l'aire savoir si l'Oiseau retire sa
capacité de vol plutôt de son envergui'o que de sa force nuisculaire ou de
la longueur de ce qu'on peut appeler son levier corporel.
I. COLOMBINS.
Pijjeon ( IndcHerminc. ) 6,5^
Colombo à lètc bleue. . . . Colomba cyanncepJuda $ Lalli. d,']^
Pijjooii pallu Colomba livia Gould 8,0^
7,0-^
5,1 5^
Pigeon dometiliquc
LIcm
•Colombe lêle bleue Colomba cyanocephala ^ Lath.
Piofcon domestique
Idem
6,7'
Goura couronné .
Goura coronata L 1 3,3'
i 1,0.2,7. 2, G — o,()/i
36,9.2,0. 1,9 = 1.00
45, /i. 3, 3. 9, 9 =1,18
38,/i. a, 7.9,8 = 1,18
33,0 . a,/i . 9,5 = 1,20
25,7. 1,6. 9, 7 = 1,92
36,9 . 9,/i . 3,4 = i,3i
36,7 • 9>5. -)'' = i>36
76,3.3,8.5,1 = ],/j8
ii,V'
II. RAPACES NOCTURNES.
Strix ulula 6,9^: 61 ,4 . 3,9. 1,5 — 1,63
Graiul-Dur Uubj maximus cT -^ilb 19,4' : 100,5.3,9.9,4 = 9,o3
87,9.3,4.3,3 = 9,17
93,3.3,8.2,3 = a,ôo
48,6. 9,2. 1,1 = 3,45
99,9. 1,5.0,8 = 2,53
31,9. 1,5.0,8 = 2,73
39,4. 9,0. 1,0 = 3,0 1
Graiul-Duo de Virjjinic. . . lUtbo virginianus Gm
ISijclea nivea Daud ....... 11,6^
Moyen-Duc Olus vulgavis Fiera 6,6^
Pflil-Duc Scops Zovca Gmel
Chevêche Atticni' passcvina L
Idem Atlwne maculala ^ ^if'. - •
4,53 :
6,9''
l*elil-l)uc Scops Zoica ^ Ginel 4,.j' : 29,3 . i,4 .0,7 = 3,i 4
553 —
<j,r)'' : (i(),(). •),(). «,5
(ihoucllc Siiniiinii nelmiosuin l'Orst.. .
Ellraie Stvi.v jlnmini'a L 7.0' : 5o,-'i .1,7.1,1!
Hulollc Syriiium aluco L 7,6^ : 5'i,o . 'j,2 . i,t
Pt'lil-Diic Scops Zorca c? (!iiiel 5,5^
3,33
3,3.')
.3 1,8. 1,7.0,8 r^:{,8()
III. RAPACES DIURNES.
Balbiisard Pandion haliaeUiH L
Vaiiloiir perciioptère .... Neopliron percnoptèro cf L. .
i\liiaii noir Milviis migrans Bodd
Grécerolle Tinnunculu» nlaudarinn G. . .
Idem Idem
Elanus novœ HoUaiidla;
Caracara. . ., Polijbovus ùrasilionsin ^ Gin.
Hobereau Hypotriorchis subbuleo L.. . .
Gircaôlc Circaetus gaUicus Gm
Coiuloi' Sarùoramphm griphus L. . . .
Buse (jueiie rousse Bnleo bowalis (Jm
Faucon de Gocliiucliine . . Spilomis chreh Daud
Gypaète Gypaetus barbatu-s L
Faucon de Tasraanie .... leracidea berigora $ Gould.
Autour Astur palumbarum $ L . . . .
Sei'peutaire Serpentarius repfilivorus Dam.
Autour N. Hol Utuv notée HoUandiœ c? Gm.
Pigargue Hah'aetus leucogaster Gm . . .
Aigle Aquila Bonelii Temminck. . .
Vautour Gyps fulvus Gm
Aigle bateleur Helolarsus ecaudatus Shaw . .
Epervier de Tasmanie . . . Accipilcr approjcimalus Ç
Vig. et Horsch.
10,3-^:
10,8^:
9, a'':
5,7-^:
.5,6^ :
6,,f)^ :
10,0^ :
fi,o^ :
23,3' :
10,3-^:
10,9^:
19,0-^:
8,5'' :
17,7':
17,5':
i3,o':
93,5' :
10,0':
9,3' :
9^^'
90,6
80,3
37, /(
39,3
5i,7
70, /i
35,9
108,3
188,7
72,7
75,1
i56,3
53,A
66,5
ii5,7
/i5,^i
118,7
85,1
177,6
io5,8
51,9
.3,8 . ;!,G
. 3,9.5!, 1
. •î,9.i,8
.a, 1.1, a
. 2,0. 1,1
. 9,1 . 1,9
.3,1 . 9,0
. 1,8. i,/r
.3,5.3,0
.7,3.3,5
.3,3.1,7
.3,7.1,7
.5,7.2,7
. 9,5. 1,6
.9,7.1,5
• 3,9.4,1
.2,1 . 1,^
.4,6.2,8
.3,6.1,9
.6,5.2,9
.4,0.3,4
. 9,0. 1,6
1,16
1,69
1,86
' ,97
9,o3
2,1 1
9,99
9,4 0
2,5l
3,62
9,68
3,74
9,85
9,88
3'99
2,99
3,3o
3,5o
3,77
3,87
4,0 3
'«,39
IV. PASSEREAUX ^'K
(/) Gaucharo Stealornis caripensi» Humb. . 6,8'
{:) Coucou Cticulus canorus L 4,5'
(() Oiseau - Mouche de
Patagonie Trochilus gigas G. R. Gr. . .
(/) Gliaetura Cheelara macroptnra Sw. . . .
(c) Foudi Foudiamadagascariensis (^ L.
if) Aegotliele Aegotheles nov. HoUandiee d*
La th.
9,8'
4,7'
2,3'
3,0'
53,8.3,0. 1,4 = 1,39
25,7. t.g. 1,3 = 1,44
1 1,8. 1,0. 1,3 = 1,46
23,9. 1,6.1,9 = 1,48
19,3.0,9.0,7 = i,5o
19,9 . 1,3.0,6 ='1,80
<') (/■), sous-ordre des fissiroslres; (z), zygodactyles ; (l), leuuirostres; (0), couirostrcs
(d), denliroslres; (s), sjmiaclylcs.
37.
(c) Marlia-Rosc
(z) Coucou cendré
(d) Merle
(«) Martin-Chasseur....
(d) Cinclosome
(c) Freux
(/) Podarjje
(») Martin-Chasseur. . . .
(«) Martin-Pèciicur . . . .
(t) Pi'omerops du Cap.,
(c) Coroniquo grise ....
(c) Bruant
(d) Philédon
(d) Merle draine
(c) Foudi
(c) Padda
(/) Podargc
(s) Martin-Chasseur....
(c) Piollier
(/) Hirondelle bleue. . . .
(c) Bec croisé
(rf)
(c) Mésange charbonn".
(d) Loriot jaune
(c) Etourncau
( c ) Corbeau de Tasmanie.
(d) Merle à plastron.. . .
(t) Nectarine
(c) (loronique d'Australie
(c) Padda
(*/) Pie-Grièche
(0
(d) Grive
(d) jMerle Htorne
(c) Ktourneau
(») Martin-Pêcheur
(d)
(»)
(«)
(«) (ialao
— 554 —
Pastor roseux L -^la-^
Cuculus cincraceus o* ^ ig. et H, 5'
Horsch.
Turdu$ mentla c? L 4)9^
Dacelo j'igas cf Bodd 6,6^
Cinclosoma punctatum cT Lalb ^,5'
Corvus fnigiîeus (} L 8,3'
Podargus cinereus cT V. . . . 6,3^
Dacelo gigas ? Bodd 6,7'
Alccdo ispida L 3,'i^
Proinernps Qipfnxis çf Less. . 3,00-'
Slrepera c'tiierea J Gould . . 8,0'^
Cilrinella miliana ? L . . . . 3,6'^
Phyllurnis Sonneratii Jard . . 3,3'
Turdus viscivorus $ L 5,o'
Foudia Mndagascartpnsls '^ L. 2,5'
Padda orijzivcra $ L 3,o'
Podargus cinereus $ V. . . . 5,6'
Dacelo gigas $ Bodd 7,9'
Coracias gracitlus L 7,6'
Progne chalibœa Gm ^,3'
Loxia cia-viroslra L 3,6'
Ptylonorhynchus cineraceus d' 5,5'
Parus major L 2,5'
Oriotus galbula ^ L /j,6'
Sturnus vulgaris L 4, 7'
Corvus australis Gm 9,7'
Turdus torqualus J* L 5,i'
Nectarina famnsa L 2,8'
Strepeva Ç 8,0'
Padda oryzivora L 3,9'
Collyrio collaris L 3,8'
Prosthemadera Nov. lloU cT ^ii^
Gm.
Turdus musicus c? L 4,6'
Turdus lilornis L 5,3'
Sturnus vulgaris L ^1,9'
Alcedo ispida c? L 3,9'
Ptylonorhynchus holosericeus 6,7'
d- K."
Buceros rujicollis Vieillot. ... 1 3,9'
liucenis cinvcxus Tcnini.. . . 8,7'
liuceros rhinocéros L t'i:7'
20,0 . 1,3.0,7
16,5. 1,4. 1,0
26,7,
45,7,
19'7'
!ifi,i.
45,8.
17,0
'11,0,
i5,8,
17,1,
23,1,
1 9,3,
1 2,2,
4o,i ,
47,4
4i,i,
14,7.
26,3 .
1 1,5.
28,1 .
20,3 .
55,5.
ai, 5.
I 2,4.
43,7.
i3,,.
•jo,6.
1,4
3,5
1,5
2,2
2,3
1,2
1,1
2,3
1,3
1,2
1,6
0,9
1,0
1,6.
2,3.
2,3.
1,4.
1,1.
i;8.
0,8.
1,4.
1,4.
3,1.
1,5.
0,8.
2,4.
1,0.
1,3.
1,2.
. 1,0 =
. 1,3 =
.1,4 =
.1,9 =
. 1,1 =
.1,2 =
.0,8 =
• 0,7 =
.1,6 =
.0,9 =
.0,7 =
.1,3 =
.0,7 =
.0,8 =
. 1,0 =
. 1,2 =
. 1,5 =
.1,0 =
.1,0 =
.1,2 =
.0,6 =
. 1,0 =
.1,2 =
•"'7==
.1,3 =
.0,7 =
.1,5 =
.0,8 =
0,7 =
0,8 =
18,1 . 1,4 . 1,1
28,6. 1,4. 1,3
20,1 . 1,4. 1,2
17,6.1,2.0,8
32,1 .2,0. 1,3
78,3.3,9.3,5:
40,5. 2,5. 1,0 :
84,2.4,0.3,3 =
1,83
1,87
3,00
= 3,10
= 3,32
-- 2,28
= 3,83
= 3, .38
= 2,43
= 2,54
= 3,54
- 3,55
= 3,57
= 2,0o
= 9,66
= 2,70
= 3,75
= 2,84
= 3,85
= 9,92
= 9,98
= 2,96
: 3,00
= 3,08
= 3,06
= 8,13
= 3,i4
= 3,i4
= 3,36
= 3,3o
: 3,43
= 3,45
= 3,46
: 3.46
3,47
3,47
3,48
3,52
3,53
3,.56
u
(d
«
{d
('
{d
{d
{d
r.oroni({iic bruyant»^
Engoulevent d'Aus
trplie
Alouette
Merle du Cap
Geai
Pie-Grièchc
Paradisier
Padda
Grive
Merle-
Paradisier . . .
Bruant
Merle
Aracari grigri.
Etourneau . . .
Ganga
Ganga du Sénégal.
Ganga
Coq race nègre. . . .
Faisan argenté.
Mégapode
Hocco
Pintade
Coq de bruyère
Lophophore . . .
Paon spirifère .
Coq de bruyère à fraise.
Faisan
Tetrai queue fourchue. .
Tragopan Satyre
Francolin
Telegalle
_ 555 —
Slrepma /;iYir«/(»irt Wliili, . . 7,.'<^
Euroslopudus mifstacttlis 'W^m. 5,9^
Alauda arvensis L 'i.o'
Turdus Sp? 5,1''
Bticeros coroiiatns Bodd .... 1 1,8'
GarruhiH glandainus L 5,5^
(Jollyrio excubitor L /i,V^
Pttjlonorhijnchus virescem $ 6,.'i^
Tem.
Paradiseea minor Sliaw 5,6''
Entomysn cyanotis $ Lath.. &,i^
Padda oryzivora $ L 3,3'
Tnrdus musicus $ L 4,7^
Turdus merula L 5,'i^
Paradiseea apoda L 6,7^
Cilrinella miliaria cf L . . . . A, 4*
Turdus menda L 3,5'
Plei'oglossus aracari L 6,6'
Stwnus vulgaris L 'i,V'
V. GALLINACÉS.
Pteroeles alchata d* L 6,9'
Pleroeles Senegalensis Shaw. . 5,8'
Pteroeles alchata $ L 6,9'
Gallus domesticus J* L . . . . 8,4^
Megacefhalon rubripes Quoy 1 î ,6'
et G.
Nycthe7nerus argentatus (^ 11,1'
Sw.
Megapodus DupeiTeyi Schl . . 1 o,4'
Crax globulusa Spitz. ...... 1 5,8'
Numida ineleagris L 1 1,0'
Teirao urogallus c? L 18,0'
Lophophorus impeyanus Lath. 1/4,8'
Pavo miticus L 1 5,o'
Euplocomus leucomelanoshalh. 1 3,0'
Bonasa umbellus Ç L 8,5'
Phasianus colchicus <^ L. . . 10,3'
Tetrao telrix $ L io,5'
Ceriornis Satyrus Edw. B. . . i5,'2'
Francolinus perlatus Gm. . . . 7,3'
Telegallus Lathami Gr . . . . . i 4, 7'
37,7.a,/i.i,u — 3,(io
A 3, 7. 1,6.0,8 = 3,66
18,9. 1,1 .0,8 = 3,76
23,6. 1,5. 1,0 = 3,77
67,5. 9,8. 9,3 — 3,78
27,9. 1,6. 1,0 = 3.86
18,7 . 1,3.0,9 = 3»^^
97,8. 1,9. 1,3 = 3,96
96,8. 1,8.0,9 = ^'^1
2/1,0. 1,5.0,9 = 4,19
11,9.0,9.0,8 = 4,50
18,1 . 1,3. 1,0 = 4,59
90.5. t,5. 1,1 = 4,61
29.6. 9,0. 1,1 — 4,63
16,6. 1,2,0,9 — '•'7^
19,3.0,9.0,5 = 4,94
29,5. 1,9. 1,0 = 5,1a
19,2. 1,2.0,7 = 5,3o
37,2.2,6.3,6 = i,3o
30,7. 1,8.2,5 = i,4i
35,6.2,4.2,5 = 1,54
37,8.3,0.2,7 = 1,94
53.9.3.5.4.0 = 2,10
43.3.3.9.3.1 = 2,61
46,9.2,5.3,0 :
69.5.3.8.4.5 =
48,4.1,9.3,7 =
89,1 .3,3.5,4 =
54,0.4,4.3,4:
75,4.2,9.3,8:
41,6.3,7.9,7:
33,8.1,4.2,6:
40,0.2,7.9,0 ■
45.6. 1.8.9.6
5o, 6. 3,8. 3, 9
98,7.1,1.9,1
43,0. 3,5.. 3,5
3,19
3,32
3,81
3,98
4,01
4,06
4,16
4,83
4,91
5,43
5,71
5,90
6,0a
556 —
Perdrix {^risc Penlix cincrea Lalii
Colin Ortyx vir^niatms L
Perdrix rouf^e .... 4 ... . Caccabis rufa ^ L
Orlalide Ovlalid» araucuan cf Spix.
8,V: .{1,8. 1/1.9,0 = 6,/i2
5,6^; 25,1.0,7.1,4 = 7,14
7,7': 3o,3. 1,8 . 1,4 = 8,00
8,5': .32,6.1,3.1,6 = 9,00
VI. ÉCHASSIERS.
Petit Courlis I^umenius phœupus L
Squatarole Squatarole helrelica L
(ihettusie Chetiusia lobata Lalh
Idem Cheltusia lobata $ Latli ....
Petit Courlis Aumenius phœopus <•' L. . . .
Barge rousse LImosa rufa c? Temni
Grand Courlis Niimcvhis arquala L
Vanneau huppe Vanelhts cristatiis L
Squatarole Squatarole helveticn L
Outarde Canepetière .... Olis tetrax ^ L
Pelidne d'Australie Tringa Sp. ?
Outarde Canepetière Oùs letrax Ç L
Chevallier gambette Totanus caUdris L
Chevallier Tolanus gloltis L
A^anneau huppé. . : ] anellus cristatus L
Mauhèche rousse Tringa rufa Wils
Barge Limosa melaimra Leisl
Avocctte Recurvirostra avocetta L. . . .
Edicnème Œdicnemus crepilans Tern. .
Chettusie Cheltusia lobata Lath
Ardéole Dromas ardeoîa Payk
Outarde à crête Eupodolis cristata Scop
Bécasse d'Australie Gallinago Hardwicidi ^ Gr .
Bécasse d'Australie Gallinago llardwickii Ç Gr.
Cigogne Ciconia umbellala
Kamichi Palamadca cornuta $ L. . .
?. A. 353i
Pluvier Hoplopterus spinosus L
Grue australe Grus ausiralis $ Gould. . . .
Outarde Corhan Enpudolis caffra Licht
Edicnème grand bec .... ŒdicnrinusfDagnirosIrisGcofï
Marabou (Sénégal) Leplopilos Cruineiiiferus (]u\.
Spatule Ptalatca leucorodia L
Ombrette du Sénégal .... Scopns umbretta Gm
6,8-'
5,3=*
0,7'
5,5'
6,6'
9,6'
6,8'
5,8'
4,6'
5,1'
5,1'
7,5'
5,3'
73,0'
6,6'
6,8'
6,7'
a3,o'
6,0'
6,8'
i3,7'
i8,3'
5,8'
21,6'
10,7'
9'<>'
2 1 ,7'
i3,3'
9,3^
49,5.
36,7.
5o,o.
39,0.
68,6.
42,4.
68,5.
52.4.
35,8.
57,3.
3o,2.
56,9.
29,9 •
99,0.
52,6.
28,9.
4.3,1
46,9
47,6
5o,6
46,4
i56,3
29,8
3i,6
102,0
127,8
58,1
37,5
159,0
•61,4
58,1
199-»
89,8
62,9
3,0.2,6 =
',7-»'9 =
,2,3.9,0 =
.1,7.1,9 =
.9,8.. 3,3 =
. 2,0.2,3 =
.2,7.3,9 =
,2,0.2,0 =
.1,7.2,0 =
.3,3.2,6 =
. 1,3. 1,5 =
.2,9.2,7 =
.1,5.1,7 =
.1,4.1,8 =
. 1,8.2,4 =
. 1,6.1,7 =
.2,0.2,4 =
.2,9 .2,0 =
. 1,6.9,0 =
.i,7-i'9 =
. 1,5.2,1 =
.6,2 .5,7 =
.1,7.1,9 =
.2,0. 2,2 =
.3,2.3,4 =
.5,7.3,6 =
.2,6. 2,1 =
. 1,3. 1,6 =
.4,2.6,0 =
.3,3.9,4 =
.2,4.3,5 =
.4,8.4,3 =
.3,4.3,0 =
. 2,0.2,9 =
1,9 9
1.26
i,3o
i,3i
1,46
1,47
i,5o
1,56
1,58
1,64
1.71
1,73
1,80
1,86
1,88
1,88
1,89
1.89
1,92
9,06
2,90
2,2 5
2,26
2,32
3,33
9,37
3,5o
2,5l
a, 5a
a, 5 4
a,54
2,63
2,03
<') D'après les dimensions, l'échantillon semblerait plutôt de N. arquata.
— 557 ~
Grue cendruo (irus cincroa Hosclit 90,0^ : i5 1 ,5 . fi,o . 5,o = 9,6/i
? A. 353t 9.9': 57,9. a, 5. 8,0 = 9,69
Jabiru Mycteria indica Lalh 1 9, A' : 1 46, :i . 3,7 . 4,8 = 9,8 1
Chionis blanclie Cliionts alla Gra 8,7' : /i8,u.3,4. 1,9 = 9,99
Pelidno Tringa cinclm L 3,/i^ : 1 9,9 . 1 , 1 , 1 ,3 = 8,98
Tantale Titniaius lencocephalus Gm. . 17,6' : i3o,7.3,o.3,8 = 3,66
Marabou Leplopilos iliibiua Gm 9 5,5' : 916,1 .4,3.4,7 = 8,79
Oariaina huppé Cm-imna cvUlula L i3,9* : 62,7 . 3,3 . 9,9 == 3,83
Héron plombé Ardea plumbea Svv g,6' : 74,0. i,5.9,o = 8,98
Gariama huppé Cariama crislata L ia,o' : 60,9.2,9.9,4 = 4,07
Grue couronnée Balearica patmiina L 18,7' : 1 17,8 .8,7 .3,4 = 4,48
Grue ausirale Gnis auslrnlis (} Gouid.. . . 91,8' : i4o,4 . 8,3 . 5,0 = 4,47
Savacou Cancroma cochloaria L 10, 5' : 68,2.2,1 . 1,9 = 4,5 1
Bihoreau Nyctiardea nycticorax L . . . . 9,1' : 58,9. 1,6. 1,7 = 4,70
Héron garzette Ardea garzelta h 10,8': 66,9.1,6.1,7= 7,19
Héron butor Bolawus stellaris L 12,6' : 76,0. 1,9. 1,9 = 7,80
Butor de Tasmanio Bolaurus australis ,} i5,o' : 88,6.9,8.2,0 = 8,79
Rhinochetos Rhinochetos jubatua VerretD. 8,8' : 4o,5.2,i .0,9 = 8,96
Idem Idem 9iO' : 40,7.9,1.1,0= 9,00
Héron cendré Ardea ciiiprea h 19,5': 66,4.1,7.1,7 = 10,17
VU. PALMIPÈDES.
Oie de montagne Branla montanaT och i4,4': 91,7.4,5.9,9= 0,76
Frégate Tachypetes aquilus L 1 1 , 9' : 1 9 1 ,6 . 8,6 . 3,0 = 1 ,60
Pétrel Damier Dnption cupensis L 7,8' : 55,9 . 3,4 . 1,8 = 1,96
Cereopsis Cereopsisnov.Hollandiœ Lalh. 16,8* : 120,9.5,1 .8,9 = 1,97
Puffin cendré Piiffinus cinereus Bonap 9,6' : 78,5.8,3. 1,9 = 1,98
Bec en ciseaux Rhynchops albicolis Svv 6,9' : 58,8. 1,8. 1,7 = 3,00
Albatros Dromedeamelanophrys'îemm. i6,5' : i64,3 . 4,6. 2,8 = 3,13
Oie Anser vulgaris Pallas i4,6' : 99,4.4,6.8,0 = 9,96
Oie poliocéphalo Branla poliocephala Gr 13,8': 79,9.8,7.8,0= 3,36
Cygne bec noir Cygnus musicus Bechot 33,8' : 1 70,8 . 5, 1 . 5,3 = 3,67
Cygne de Bewick Cygnus Bewickii Jarr i9i5' : 1 45, 7. 4, 4. 4,5 = 9,57
Oie d'Astrakan Anseï- cygnoïdes L 16,9' : 1 06, 4 . 5,o . 3,5 = 3,59
Eider Somaleria mollissima L 18,7' : 74,0 . 5,i . 2,6 = 9,63
Pélican Pelecanus onocrolaltts L 96,5'' : 908,7 . 6,9 . 4,8 = 9,69
Grand Plongeon Colymbus glacialis L i6,5' : 108,9.5,9. 9,7 = 9,71
Petit Guillemot Uria Sp.? 6,6' : 29,9.3,3. 1,6 = 3,81
Cormoran Graculus magellanicus Gm. . i4,2' : 88,7.4,9.9,8 = 9,86
Canard bec courbe Anas curvirostra Pallas 1 1,8' : 60,1 . 8,7 . 3,9 = 9,95
Cormoran Graculus carbo L i5,9': 108,0. 4,6 . 3,5 = 3,96
Idem Idem i4,3': 95,2.8,9.3,6= 3,96
— r)58 —
pnÛTin Pujjinus l'^dwarsii Oust 9, 5^ : i\-],-j . 3,3 . 1 ,8 = ;<,oG
Cormoran Graculus nov. HoHanfl.SUimp. i5,'i^ : 1 o."i',7..'5,8.H,o = ."^oç)
Jdetn Graculus magellaiiicus $ Gm. 1 1,6^ : G()/i. A,i .\,'j=z 3,3a
Guillemot troile Ttria Iroïh d* L 1 1 ,9' : 5) ,0. 2,7 . 9,8 = 3,29
]<hm Idem 11,0^: '19,0.2,8,9,8= 3,/i6
Hvdrobate Hydrobates lobnlus (f Saw. . i5,5^: 87,3.4,0.3,0= 3,55
Harlp huppé Merjrus sermtor L 1 1,0^ : 09,2 . 3,'i. 1,8 = 3,6"
Fou de Hassan Stila 1 5,8^ : 1 ao, 1 . 3,6 . a, 6 = 3, 80
Tadorne Tadorna cornuia Gm 1 1 ,3-^ : 64,3 . 9,9 . 2,0 = 3,86
llarle liuppt' Mergus nerralor L 10, 5-^ : 57,6.3,3. i,5 = '1,06
Cygne noir Cygnus atralus Lath 20,0^ : 136,0.4,9.3,4 = 4,i9
Oie hiser vulgaris Pallas 1 5, S'' : 83,4 . 4, 1 . 2,6 = 4,43
Fou austral Sulo aualrolis Ç 16, a' : 124,9.9,8.2,7 = 4,5o
Cygne bec rouge Cygnus olor Gm 2 5,5^ : 168,5.5,7.3,7 = à,()7
Flammant Phœnicoptei'usunliquorumïm. 17,2-^ : 126,1 .2,9.9,9 = 4,8o
Microplèie Microplerus cinereus (} Gm. 16, 5^ : 76,8.5,5.9,9 = 4,83
Pingouin Chenalopex impennis L. '"'. . . 17,3-^ : 60,9.4,0.3,9 = 5,'i5
Manchot Pigoscelis magelUinica Forst. 19,2' : 48,3.a, 1 .2,9 = 19,33
Canard domestique. .... . Aiias bosrhas L 18,1': 67,5.9,9.9,0 = 12,89
Sphénisque Spheniscus demersus L i5,i^ : 39,3.9,5.2,7 = 12,99
Vm. GRIMPEURS.
PInlycercus Pennanin $ . . . . 4,7' : 2 3,9 . 1 ,7 . 1 ,6 = 1 ,60
Cacatois Cacaiua Leadbeateri Ç Vig. . 7,0^ : 46,5 . 2,7 . 1,7 = 1 ,60
Idem C(dyplorhynchus xanlhonotus 8,4^ : 57,1 . 9,8 . 2,3 = 1,61
Gould.
Trichoglossus hemalodun $ 3.9' : ig,»). 1,1 . 1,5 = 1,79
Wagl.
Cacatois Cacattta galeiila $ Lalh... 9,2': 65,6.2,3.9,5= 2,06
Amazone Chrysotis œsliva L 7,3' : 43,3 . 2, 1 . 2,0 = 9, 1 3
Perroquet gris Psittacus erythacus L 7,6': 45,9.9,0.9,0= 9,4o
Nestor Nestor mpridionniis Gm. . . . 7,3-^ : 45,5. 1,9. 1,8 = 2,49
Perroquet gris Psiltacui erylliacus L 8,2' : 4o,3 . 9,9 . 1,8 = 3,44
Ara bleu Ara ararauna (^ L iii7^: 65,7.9,8.9,5= 3,48
Ara rouge Ara macao $ L 9»6-^ : 62,0.9,4.9,5= 5,9'i
Strigops Sl-rigops hnbroptUm Gr 1 0,6^ : 5o,2 . 4,7 . 0,1 = 5o,46
Idem Sirigops habropliliis Ç Gr. . 1 0,8^ : 46,6 . 3,4 . 0,1 = 78,75
<') 1/aile servant dans la natation a conservé une musculature assez importante; Tindice
ge maintient relativement bas, bien que TiHseau ne vole pas.
— 559 -
DESCI\IPriO\ l)'u.\R CùLLECTlOS nÉTllUK DES FiEPl'irES (Sai RIKNs)
NOUVELLEMENT INSTALLEE PANS LES GALERIES,
PAR M. Louis Roiii.i;.
PREMIERE PARTIE.
Des Chamkliîomdks aux Varanidks inclus.
J'ai signal»^ précédemment''' que j'inslaliais dans la galerie de Zoologie
une collection d'étude des Reptiles, et, après avoir exposé la méthode que
je complais suivre, j'ai déci-it et énuméré la première série mise en vitrine
(Rhyncocépliales, Crocodiliens , Ghéloniens). La collection des Sauriens
vient de prendre place à la suite de la précédente. Le plan adopté n'a
pas changé : chaque famille naturelle est représentée par ses espèces
caractéristiques, en choisissant de préférence ces dernières parmi celles de
la France , des^pays européens limitrophes et de nos colonies. Les espèces
de la faune française, avec leurs variétés principales, font toutes partie de
la série.
La délicatesse de la plupart des pièces exposées, plus grande que pour
les autres Reptiles, a nécessité l'emploi de deux procédés de présentation.
Les individus de grande taille sont montés en peau, à sec, selon le mode
habituel. Par contre, les petites espèces sont conservées en alcool dans
des bocaux à demi inclinés, les exemplaires étant étalés sur des plaques de
verre opaque, afin de facihter autant que possible leur examen. Mention
est donnée {)Our chaque échantillon, dans l'énumération suivante, du pro-
cédé employé.
Famille des CHAM.£IiÉONIDÉS.
Cham^leo chamkleo L. (le Caméléon ordinaire); Sud de l'Espagne,
Afrique septentrionale, Asie Antérieure.
1° Groupe de plusieurs individus montés à sec;
2° Squelette monté.
('' Mênae Recueil, année 1918, n" 5,
— 560 —
CiiAM«LKo 6KNEGALEN6IS Daiul. : Sénégal et rég-ions voisines. (Montage
à sec.)
A
GHiM.ïLEO Parsoni Gray ; Madagascar, Ile Maurice. (Montage à sec.)
Cham-«leo Owem Gray; Afrique Equaloriale occidentale. (Alcool.)
Brookesia superciliaris Kuhi; Madagascar. (Alcool.)
Famille des GECK0I«DÉS.
Tarentola MACRiTANicA L. (la Tarcnte); Sud de la France, régions nië-
diterranéennes. (Alcool.)
Hemidactylus TCKCicrs L. ; Sud de la Fiance, régions méditerranéennes.
(Alcool.)
Phvllodactylus europ eus Gêné ; Iles de la Méditeiranée occidentale.
(Alcool.)
Gecko verticillatus Laur. ; Asie orientale et méridionale, Insulinde.
(Alcool.)
Ptvchozoon homalocephalum Gray (le Gecko volant); Malaisie, Insu-
linde. (Alcool.)
Rhacodactylus Leaohiands Cuv. ; Nouvelle-Calédonie.
1° Individu en alcool ;
9° Squelette monté ; ,
3" Œufs.
Stenodactylus guttatus Cuv.; Afrique septentrionale, Asie Antérieure.
(Alcool.)
PTvoDâCTVLiJS LOBATus GeolFr. ; Afrique septentrionale, Asie Antérieure.
(Alcool.)
PsiLODAcTvi.us cAUDiciNCTus Duni. (sous-famille des Eublëpharidés);
Afi'ique occidentale inlertropicale. (Alcool.)
Uroplatus fimbriatus Daud. (le Gecko-écorce, sous-famille des Uropla-
tidés); Madagascar. (Alcool.)
Famille des LACERTIDÉS.
Lacerta ocellata Daud. (le Lézard ocellé); France méridionale, Italie,
péninsule Ibérique, Algérie, Tunisie, Maroc.
1° Individu monté à §ec:
2° Individu en alcool ;
3° Squelette monté,
— 561 —
Lackrta vrniDis JjHuv. (le Lézard vert); Fr;ince, Eurrtpe oeDli-.'ilc et mé-
lidioiiiile, Arriijiie septentrionale, Asie Antérieure. (Alcool.)
i" Plusieurs variétés, dont certaines sont considérées comme avant
valeur d'espèce ;
9." Individu téralolog'i(|ue à queue bifide.
Lacerta vivipara Jacq. (le Lézard vivipare); France, Europe cenirale
et septentrionale. (Alcool.)
Lacerta AGiLis L. cl Lacerta sTiRPiuM Daud. (le Lézard des souches);
France, Europe cenirale cl septentrionale, Asie occidentale. (AIcooL)
I/ACERïA MURALis Laur. (le Lézard des murailles, le Lézard gris), France,
Europe centrale et méridionale, Afrique septentrionale, Asie Antérieure.
(Alcool.) Plusieurs exemplaires représentant les plus fréquentes des nom-
breuses variétés de cette espèce.
PsAMMODROMUs luspANicus Fitz. (le Lézard des dunes); France méridio-
nale, péninside Ibéiique. (Alcool.)
PsAMMODROMus ALGiRus L. (le Tropidosaure) ; France méridionale, Italie,
péninsule Ibérique. (Alcool.)
AcANTiiODAcryLLS vuLGARis D. B. ; Francc méridionale, Italie, péninsule
Ibérique. (Alcool.)
Ophiops elegans D.B. ; Europe sud-orientale, Asie Antérieure. (Alcool.)
Eremias guttulata (jray ; Afrique septentrionale, Asie Antérieure.
(Alcool.)
Famille des TÉIDÉS.
TupiNAMBis TEGUIX1N L. {Sdlvalor Merianœ D. B. ; le Teju ou Sauve-
garde); Amérique méridionale intertropicale.
1 " Individus liiontés à sec ;
9° Squelette monté.
Drac.ïna OLiANENsis Daud. ; Guyane, Brésil. (Montage à sec.)
Crocodh,uros lacertinus Daud. (le Grocodilure) ; Amérique méridionale
inlertropicale, (Montage à sec.)
Famille des XANTHUSIADÉS.
Lepidophyma FtAvoMACuLATDM D. B. ; Amérique centrale. (Alcool.)
— 562 —
Famime des VARANIDÉS.
Varanos arenarius Geoff. (le Monitor ou Varan du désert); Afrique
septentrionale, Arabie, Asie Antérieure. (Montage à sec.)
Varanus niloticus L. (le Monitor ou Varan du Nil); Afrique entière,
sauf la région septentrionale et occidentale. (Montage à sec.)
Varanus salvator Laur. (le Monitor ou Varan à bandes); Indes, Siani,
Ceylan, Insulinde.
1° Individu monté à sec;
«j° Squelette monté.
563 —
Poissoss DU Dauomfa, envoyés par le D' TrIUTHÀNiS,
PAU M. LK D' Jacques Pellkgriiv.
M. le D' Ti-autmann, Médecin en chef à Colonou (Dahomey) , vient d'a-
dresser au Mnséum nne petite colieclion de Poissons qui mérite d'être
signalée. Elle contient, eu effet, plusieurs formes rares ne figurant pas
dans la liste donnée par moi en 191/1 des Poissons de la Côte occidentale
d'Afrique''': on outre, elle a été récollée flans la lagune et comprend, par
conséquent, des espèces d'eaux saumàtres, s'accommodant également bien
des eaux salées ou relativement douces.
En effet, la lagune de Cotonou, reliée par un canal au lac Nokoué,
communique d'autre part périodiquement avec la mer par une sorte de
chenal situé à l'est de la vdie. rrCelui-ci, éciit M. A. Gruvel '"', s'ouvre à
peu près régulièrement tous les six ou sept ans sous la poussée de l'eau
douce. L'eau monte peu à peu dans la lagune et finit par crever l'espèce de
digue naturelle formée par les apports de sable de la mer. Elle reste
ouverte environ deux ans, augmentant considérablement la salinité des
eaux du lac, puis, peu à peu, elle se referme pour une période de quatre
à cinq ans, et ainsi de suite, v
Anguillidse SpHAGEBRANCHus BuETTiKOFEiu Steiudachner.
Polyncniidse GalEOIDES DECADACTVLUS Bloch.
Scorpididse PsETTDs Seb/e Cuvier et Valenciennes.
Acanthuridac AcANTHURDS CHIRURGUS Bloch.
C'arang;idae LlCHlA GLAUCA Linné.
Plcuronectid»; . . . . GlTHARIClITHYS SPILOPTEKUS Gliuther.
Ciobiidse GoBioiDEs Ansorgei Boulanger.
Scurpscnidie ScoRP.ENA sENEGALENsis Steiudachner.
Tetrodoutiflee Tetrodon levigatus Linné.
Parmi ces espèces, il y a lieu principalement de signaler : le Ciiharùh-
ihijs spilopterus Gimther, auquel Boulenger'^' ramëneïHemlrhombusStamit-
C J. Pei-legrin, Missions Gruvel sur la Gôle occidentale d'Afrique, Poissons
(Ann. Insl. Océan., t. VI, fasc. i, p. 1-100).
'■') A. GnuvEi,, L'industrie des pêches sur la côte occidentale d'Afrique. (Paris,
KjiH, p. 81.) D'ajirès dt» reiiseigw^WîHts aimablement l'ournis par M. Gruvel, la
lagune de Gotouou vient de se refermer après deuv ans de toramunicalion avec
ia mer.
'*' SoiJLENGBR, CmI, Freshvotttcr Fishes Africa, IV, 1916 , p. /îi.
- 564 —
Jlii Sleindaclincr, de Libéria, espèce commune sur les cotes et dans les
rivières (le rAllantique tropical africain el américain.
La Scorpœ»a scncgidensis Steindacliner, forme assez rare, signale'e
d'abord d'après des spécimens de Rufisque (Sénégal) et dont M. Fowler^''
a redonné récemment une description d'après un exemplaire des îles du
Gap Vert. Il est intéressant de voir l'habitat de cette Rascasse descendre
jusqu'au Dahomey.
Enfin le Gobioides Insorgei Bouleng'er, curieux Gohiidé à dorsale
unique, seul représentant dans l'Atlantique d'un genre répandu sur les
côtes et dans les estuaires de l'Océan Indien et du Pacifique Sud-américai».
Cette espèce n'était connue jusqu'ici que par les trois exemplaires types
provenant de la rivière Mansoa en Guinée portugaise; ceux-ci mesiu-aienl
seulement 28 centimètres de longueur. Les quatre beaux individus de 45 à
5o centimètres envoyés par M. le D^ Traulmann permettent de donner une
description un peu plus complète de cette forme intéressante, sommaire-
ment caiactérisée par M. Boulenger'^'.
Gobioides Ansorgei Bouleuger.
La hauteur du corps est contenue 9 à 12 fois dans la longueui-, la lon-
gueur de la tête 6 fois ijli à 8 fois. La longueur du museau est comprise
3 à 6 fois dans la longueur de la tête. L'œil est fort petit, son grand dia-
mètre est contenu 1 1 à 12 fois dans la longueur de la télé, 2 à 3 fois dans
l'espace iuterorbitaire. La mâchoire inférieure est nettement proéminente,
la bouche fendue obliquement est dirigée en haut. Les dents sont petites,
coniques, en bandes, les externes sont un peu plus volumineuses. Le
maxillaire s'étend eu arrière jusqu'au-dessous de la verticale du bord pos-
téiieiir de l'œil ou un peu au delà. Il existe des rangées régulières de pa-
pilles sensorielles sur la tête et le corps. La tête est entièrement nue , le
corps est couvert de petites écailles plus ou moins cachées par la peau,
surtout en avant, mais plus grandes et bien visibles en arrière; les écailles
du ventre sont minuscules. On compte environ 1 /i5 à i55 écailles en ligne
longitudinale, 98 à 82 en ligne transversale. La dorsale, continue, est
composée de 7 rayons simples et de 19 ou 20 branchus, subégaux;
l'anale, d'un rayon simple et de 20 ou 21 branchus: ces deux nageoires
sont unies à ia caudale par une membrane. La pectoral^ pointue, fait
environ les 3/5 de la longueur de la tête, le disque ventral également. La
caudale , terminée en pointe aiguë , est 1 fois 1/2 à 2 fois aussi longue que
la tête.
C' H. W. Fowi-Ki», Pr. U. S. Nat. Muneum, v. 56, 1919, p. 91^.
(*> liouLENGEB, Aiiii. Mug. Nttl. Htst. (8), IV, iQOQ.p. /|3) , r[ C(U. FicHhwalcr
Fiskcs Africa, IV, 1916, p. /la, fiy. ai.
— 5()5 —
Le dos est gris blcuâli-e, los parties iiilérieures sonl blanc jaiiiuitre; les '
nageoires grisâtres, l'anale est blanchâtre.
D. Vil 19-90; A. I 90-tu ; P. 16 ; Sq. 1^. b)ng. i45-i55.
N" 1919-/180 à /i83. Coll. Muséum. — Lagune de Colonou : D' Traut-
mann. Longueur : 35o -h 90 = /nio, 870 -h 80 =^ 45o, 36o -\ 100 =
h6o , 610 + 90 — 5oo niiliinièlres.
Cette espèce est assez voisine de Gobioides Broussoncti Lacépède des cotes
du F^éiou et de riicpiateur. Elle s'en dill'érencie aisément à cause de la lon-
gueur plus grande desadoi-saleet de son anale (dobioides Ansorgei : D. VIT
19-90; A. 1 90-91. G. liroussoneti : D. VI 16; A. I i5).
)66 —
IIei'tiles ut Batka(:ie.\{> revieillis ejs AloÈiue
Pan M. Pavl Pallary es 1919,
PAK M. PaiL ('iIABANAUD,
(loRRKSPONDANT DU MuSÉUM.
REPTILES.
SvtjRODACTYLUs MAURiTANicus D. B. — Tléta (Ozaïls), 1 e\. Il" 19KJ-93.
Agajia BiBRONi A, Dum. — Figiiig, fin jivril, 1 9, n" 191 9-9^.
Lacerta hiuralis Laur. forma typica. — Berkane, 1 d* avec 2 post-
nasales, n" 1 919-95.
1 9, n° 1919-96.
AcANTHODACTVLis PARDALIS Liclit. — Figuig, fin avi'il , 1 ex. n" 1919-97.
AcANTHODACTYHJS SCLTELLATIS D. B. Figuig, fin aVIl'l . 2 eX. H ' 1 9 1 9-98.
Chalcides ocellatus Fôrsk. — Berkane, i jeune, n" 1919-99.
Zamems hippocrepis L. — Figuig, fin avril.
1 jeune présentant les caractères suivants : 5' labiale, bordant IVeil;
dorsales sur 95 rangs; ventrales, 219: anale divise'e; sous-caudales, io5;
n" 1919-100.
1 jeune présentant les caractères suivants : aucune labiale bordant l'œil :
dorsales sur 28 rangs; ventrales, 221; anale divisée; sous-caudales, C4-i-?
n° 1919-101.
Cérastes cornlïus L. — Figuig, fin a\ril, 1 cf, n" 1919-102.
BATRACIENS.
Hana esculenta var. rididdnda Pallas. — Figuig, fin avril, 1 9.n" 1919-
io3.
BùFo MAïuiTAMCis Sc!d<>g. — Figuig, fin avril, 1 ex. à coloration l\v.»
claire, les laclies rares, petites el peu dislincles, n" 1919-10'!.
567
JHyiiMÉniTioy des IIevtiœs nEciKiius au Dmiomhv
i'M\ 1/. (.11. Pli moi i:r itEçis k Mi s au m i:\ l'ji^i^
PAU M. Paul (Iiixiianali),
CoRUKSPOM)A>T DU MuSKUM.
Ail "rouis dim tiiivjiil précédent '\ j ;ù iiieiilioiiiic la ca|»tiiie laile au
Dalioiiiey, par M. Cli. Piiniol , de six Ophidiens apparlenaul à trois espèces
dilTéienles. Depuis lors, la totalité des bocaux envoyés au Muséum par ce
cliasscur ni'ayant été confiée par M. le Professeur Louis Roule, je donne
ici la liste complète des Reptiles capturés au cours de ce voyage. Dans
l'cMiuméralion qui suit, les exemplaires déjà mentionnés portent les numéros
de collection u)iG-oo/i à 009.
La totalité des exemplaires recueillis par M. Primot se monte à 17, ré-
partis en 9 espèces et 8 genres. Tous ces Reptiles ont été capturés à
\^ idah (Dahomey); ils se signalent par un parfait état de conservation.
Mabuia Perkoteti D. B. — 1 ex. n" 1919-88.
Tropidonotus olivaceus Peters. — 1 ex. n" 1916-00^.
LvcopHiDiuM sEMiciNCTUM D. B. — 1 ex. n° 1919-8/1.
Frontale plus longue qne les préfrontales, plus courte que les pariétales.
Pariétales plus longues que la distance de la frontale à l'extrémité du mu-
seau. Dorsales sur 17 rangs. Ventrales, 198. Anale entière. Sous-caudales,
55. — Longueur totale : 4o5 millimètres, dont 77 millimètres pour la
queue.
GlILOROPHIS IRRKGDLARIS Leach. 1 d*, U" 1 999-85.
Temporales i + i. Dorsales sur i5 rangs. Ventrales, 180. Anale divisée.
Sous-caudales 199.
1 jeune, n° 1919-86.
Temporales, 1 + -2.
PSAMMOPHIS ELEGANS Boic. 1 9, n° I919-87.
f' llulIcUii (In M II SI- Il lit . i()i(>, [). 362 cl suiv.
Muséum. — xxv. 38
— 568 —
PsAMMOPHis siBiLANs L. — h cx. Il" igiG-SoB, 3o6, 3o7 et 3o8.
1 jeune, var. D (Bigr), n" 1919-88.
Dorsales sur 17 rangs. Veiili-ales , iGô. Anale divisée. Sous-caudales, io5.
Naia melanoledca Hallow. — 1 jeune, n" 1919-89.
Causes rhombeatus Licht. — 9 ex. n"' 1916-809 et 1919-90.
BiTis ARIETAN8 MciT. — 1 jcune , n°i 919-91.
r)(;v —
UKiicnu>'noiy d'un nouveau oenuh de CnuaiAcé 1.sopoi>e
DE L.l DIoUVELLE-XeIHBLE ET APPAUTESANT À LA FAMILLE DES MuMNOPSlbyR ,
PAR Mrs Harrikt Richakdson-Searlk. \
M. le Prolessem- E. L. Bouvier m'a envoyé réceninieiil [)lusicurs S[)(5ci-
irions triiii Isopotle apparleiiaiit à un genre nouveau de la famille des Muu-
Mopsidœ. Ces spécimens appartiennent au Muséum d'histoire naturelle de
Paris eLout été recueillis à la Nouvelle-Zemble par M. S. Ivanoff en 1910.
Munnopsurus INOV. (iEN.
Partie antérieure du corps pas plus larjjc (|ue la pai-tie |)ostérieure.
Première paire d'antennes avec l'article basilaire très grand. Antennes de
la seconde paire pourvues chacune d'une écaille ou d'une pièce accessoire
au troisième article du pédoncule.
Mandibules avec l'expansion molaire très peu développée, celle-ci n'étant
représentée que par une petite touffe de soies; bord tranchant non divisé
en dents, mais grand et émoussé; palpe présent bien développé.
Maxillipèdes avec le quatrième article du palpe non prolongé en pointe,
mais de grande taille avec les bords antérieur et latéral interne presque
rectangulaires.
Pattes natatoires avec le carpe et le propodite bien développés, renflés;
doigt présent. De petites plaques arrondies , planes , sont attachées à la base
des quatre paires antérieures de pattes sur le côté ventral, chez la femelle.
Ce sont probablement les plaques incubalrices.
Les uropodes sont composés d'un pédoncule et de deux branches dont
chacune est formée d'un seul article.
Le type du genre est Munnopsurus arcticus , nov. sp.
Ce genre diffère du genre Muimopsis M. Sars, auquel il est étroitement
apparenté par les uropodes bifurques, par la présence de doigts sur les
pattes natatoires; parles mandibules dont l'expansion molaire est repré-
sentée par un petit bou(|uet de soies et dont le bord tranchant est indivis;
par le quatrième article du palpe du maxillipède non terminé en pointe
vers l'intérieur. Il diffère de tous les genres de la famille par la présence
d'une écaille sur le troisième article du pédoncule de la seconde antenne
Outre le genre Munnopsis, les autres geni'cs décrits de la famille sont :
llijarachna G.O. Sars, Echinotone G. 0. Sars, Aspidamchna G. 0. Sars,
38.
— 570 —
Psetiduiachna G. 0. Sars, Eurijcope G. 0. Sars, Muitnipsoidcs Talteisall , cl
Lopomcra Taltersall.
Mtmnopsis? munai/i ^\aIker''^ a les pâlies natatoires pourvues d'un
doigt, comme dans Tespèce dont il est question ici, mais le caractère des
uropodes est le même (jue chez les espèces typiques; ces uropodes sont bi-
articulés, mais ils sont terminés par une seule braucbe et non par deux,
comme cliez le Munnopsnrus arcticus décrit ici.
Munnopsurus arcticus iinv. s(>.
(jorps oblong ovale, long de â5 millimètres environ , large de lo milli-
mètres.
Fijj. ...
Fig.
Fig. 3.
Hg. 1 . — Munnop.stirus arclicus.
L'animal entier, vu par la face dorsale, sans les appendices X îjTi/ia.
Fig. a. — Idem. — Pédoncule de la première antenne (aulennulc) X 99/a.
Fig. 3. — Idem.
Les trois articles basilaires de la secondn antenne (anlenni^) a\ec récaille X ••^9/3.
Tête large de 8 millimètres dans la plus grande lai'geur, longue de
A millimètres du bord antérieur des processus frontaux au bord postérieur.
î'' Aiin. Mag. ^al. Hi»l. (7). tu, tijo'i, p. a)7-dJ(S, pi. Wlll, lig. J-0.
— 571 —
Boni antérieur dolalèle profondément excavé de chaque côté des processus
frontaux pour loger les antennes. Processus fiontaux larges de i milii-
raèlre 5 entre les antennes et s'étendant à >>. millinièlres au delà du point
d'excavation du boid antérieur de la tète. Le bord antérieur du processus
frontal est légo-renient excavé. Yeux absents. L'article basilaire du pédon-
cule de la première antenne est grand et massif; les deux articles suivants
sont petits, le second s'insère sur le côté dorsal de l'article basilaire, près
de son extn'mité distale, et il présente ainsi un petit tubercule sur le côté
inteine de son bord interne. Le flagelluni est biisé chez tous les spécimens.
Les antennes de la seconde paire ont une écaille mobile ou appendice
Fig. /,.
Fiff. 5.
Fig.6.
Fin-. /.
Mminnpsurus arcticus. — MaxiHipède X 29/9.
Fig. 5. — Idem. — Mandibule X 29/3.
Fig. 6. — Idem. — Pi'eraière mâchoire X 99/a.
accessoire fixé sur le troisième article du pédoncule; i'écaille est petite et
garnie de soies. Ces antennes sont brisées à l'extrémité du troisième article
du pédoncule chez tous les spécimens. Le quatrième article du palpe du
maxillipède n'est pas prolongé en pointe à l'extrémité distale interne; il
est de forme rectangulaire. Les mandibules ont l'expansion molaire presque
absente, car elle n'est représentée que par un petit bouquet de soies; le
bord tranchant est émoussé et indivis. Le palpe est bien développé; son
second article est beaucoup plus long que le troisième et deux fois aussi
long que le premier. La mâchoire de la première paire a, à l'extrémité
distale de la lamelle externe, douze épines dont neuf sont émoussées,
arrondies, terminées par une sorte de boulon; la lamelle interne porte
— 572 —
Irois »^()ines. Le» niàclioires fie la secoiulc paire ont aussi les exlrémités
(lislajps (les deux lamelles oxienies années il'épines émoussées, arrondies.
Le premier sof'uient du thorax est pins étroit que chacun des six seg-
ments suivants; il a 0 jnillimèlres 5 de larp,eur et ses parties latérales se
lecourbeut en avant comme pour entourer |a tète. Les quatre premiers
segments ont sensiblement la même longueur; celte longueur est de i milli-
mètre dans la rëfjiou iiiodiaiie doisale; les épimères de chacun d'eux sonl
bilobés et s'allongent notablement sur leur bord latéral. Les trois derniers
segments du thorax sonl plus longs que chacim des quatre premiers, et
leurs parties latérales sonl incurvées vers la partie postérieure du corps;
Fig. 7.
Fig. 8.
t^ig- 9-
Fig. 7. — Munnopsurns nrcticns. — Seconde mâchoire Xag/g.
Fig. 8. — Idem. — Patto de la première paire X 9i//i.
Fig. 9. — Idem. — Une des pattes de la i", 9°, 3' ou de la W paire X 7/3.
le cinquième segment est un peu plus court que chacun des deux suivants;
il a 9 millimètres 5 de longueui-. le sixième et le septième, subégaux,
ont chacun li millimètres de longueur. Les épimères des trois derniers
segments sont situés dans la moitié postérieui-e du bord latéral. La ligne
médiane dorsale de chacun de ces segments est manpu^e par un sillon, de
chaque côté duquel on voit un groupe de deux ou Irois tubercules peu
saillants sur chaque segment.
L'abdomen consiste en un grand segment teiminal simple précédé par
un court segment de 1 millimètre de longui'ur. Le segment lerminal est
presque aussi long que large; 7 millimètres, 7 millim. ï^. Il présente sur
son bord postérieur un lobe saillant, arrondi, médian. Les uropodes sont
— 57:^ —
couris cl consisloiil en un [jodoiiculi! d deux iiiliclos termiii.iiix; !<• pé-
•lonciilo a 1 niilliiuèlre seulenicnl de long; une moitié seulemonl do co.
pédoncule est visible sui- la face dorsale. L'article interne est aussi long
que le pédoncule; Taiticle externe est moitié plus court, tous deux ont
leur extrémité airondie. lia première paire de pattes est |)lus courte que les
trois suivantes; la base est longue et p;rêle. Les trois p;iires suivantes sont
détachées du corps chez tous les spécimens; elles sont probablement sem-
blables les unes aux autres par leurs caractères et par leui' longueur, si ou
1 1.
Fig.
19.
Fig. .3.
— Munnopsurus arcttcus. — Une des pattes natatoires X 9 g/S.
Fig. 11. — Idem. — Uropode X aS.
Fig. 12. — Idem. — ' Opercule de la femelle X 7/2-
Fig. i3. — Idem. — Pléopode de la deuxième paire du mâle X 39/3.
en juge par leurs bases qui se ressemblent, qui sont courtes et fortes et
de la même longueur. Il y a une petite plaque arrondie, plane, sur le côté
ventral du corps à la base des quatre premières paires de pattes chez la
femelle. Les trois dernières paires de pattes ont le caractèse d'appendices
natatoires avec leur carpe et leur propodite agrandis et dilatés, un petit
doigt est présent sur les pattes de ces trois paires. L'opercule de la femelle
a une carène qui s'étend , sur la ligne médiane, jusqu'à un point voisin du
centre, et qui ensuite se dédouble eu deux carènes divergentes.
Quatre spécimens inqiarfaits out été recueillis par M. S. Ivanoffen 1910
à la Nouvelle-Zemble. Tous les spécimens sont brisés en deux parties, dans
le milieu du coips, et la plupart des appendices sont détachés.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
— .>7'l —
Non: nnÈtnuNiiP.E srn les \mpiiivodes iiEcvEiLUft
f'tr, I.I.S /■;ip/:/>/770A',s or Trwam.lkuu et nr Ïamsman ÎiiS8o-j<S83),
l'AR M. l'v. Ghkvrkux.
Ouati'e-vingt- treize espèces ont été oljlenues. Onalorze de ces espèces
soiil nouvelles, et j'ai Au jiroposer pour l'une d'enlre elles le nouveau genre
Mœi'iïpm. Ce sont :
TriscliizoHtotiia longhnstrls.
Enonyx TaUsmani.
Socaiiioiisis ohesa.
Haploops pro,rima.
liaipinia brevirostris.
Leucolkoe spinulosa.
Lilljebor^ia iuennis.
Sympli'HsIes dcntatus.
Muera Edrrardsi.
Mœropsis Perrieri.
Podoreropsis aup'ufom .
Uuciold.temiipcs.
Pseudoprotella iuennis.
Liropus graciUs.
En réalité, le nombre «le formes nouvelles recueillies par les Expéditions
était beaucoup plus grand . et, pour l'obtenir, il faut ajouter à la liste ci-
dessus les espèces suivantes, qui ont été décrites à propos de campagnes
effectuées plus récemment :
Enonyx biscayensis Ed. Cli.
Valettiopsis viacrodactyla Ed. Cli.
(lyphnraris Richardi Ed. Cil.
Bourieri Ed. Ch.
Lysianassa bispinosa (D. V.).
ceralina (G. 0. Walker).
Ilippoinedon robusfus (1. 0. Sars.
bidentatm Ed. Ch.
Try pilosités I Ile ni Sexton .
Leitidepecreum typhlops .1. Bonnier,
\inpelisca uiiciuata Ed. Cli.
Ihjhlis Gueinei Ed. Ch.
Mi'Iaphnxus lypicus J. Bonnier.
Ilarpinia crcnvata Ed. Ch.
bilipes Norman.
Slennthoe ÏUchnrdi Ed. Ch.
Syrrhne oj/inis Ed. Ch.
Si/mpk'ustes meffuclieir ((!. 0. Wal-
' ker).
grand imanusYÀl. Ch.
Eusiroides .Srtrst Ed. Ch.
Cleonardn spinicornis Ed. Ch.
lîacliotropis (îrimaldii Kd. Ch.
elegans .1. Bnnnier.
gracilis .1. Bonnier.
Ma'va Hirondcllei Va\. Ch.
EnrijslhcK.s <len tutus,
lionnierella abyssi (Ed. Ch.).
Grubia liirsuta Ed. Ch.
Uncinlella lunata Ed. Ch.
_ ;-,75 —
On voil qiio (|uai"inte-lrois espèces, c'esL-à-dire près do l;i moitié fies
foniios obleiuics, ('hiieiit nouvollos h l'époque où los (lr,'i{>-a{jes ont été
ollecliiés.
()ualro des espèces obtenues, considdrées juscprici comme exclusivemoul
médilerranéennes, ont été draguées dans l'Allanticpie. Ce sont :
Liisi(ninss<i Inspinasd (D. V.).
llippomcdon hidcHlatu.s VA. Ch.
Lfiptorlieints jjiillotiis ( Gi'ube).
iliiciolclla (uiiata Ed. Gh.
Trois espèces de l'Atlantique ont été draguées en Méditerranée
Hhachotrnpis Grimaldii Va\. G.
Voici de brèves descriptions des espèces nouvelles ;
Tryphosites Mleni Sexton.
Nicippe ti(itii(l(( Bruz.
Trischizostoma longirostre, nov. sp.
TfdisiiKiii , 1 (j juillet i883, dragage loç», profondeur, 3,()55 mètres.
Entre Dakar et les Iles du Gap- Vert. Un exemplaire de i5 millim. 5 de
longueur.
Gorps peu comprimé. Segments du mésosome reullés au bord dorsal.
Tête un peu plus longue que le premier segment du mésosome; rostre
légèrement courbé, atteignant l'extrémité du premier article du pédoncule
des antennes 1 et dépassant la moitié de la longueur de la télé. Plaques
coxales I très petites. Plaques coxales II prolongées en avant, arrondies.
Plaques coxales 111 beaucoup plus bautes que larges, subtriangulaires,
bord antérieur fortement convexe, bord postérieur droit. Bord postérieur
des plaques épiméi'ales du dernier segment du métasome fortement con-
vexe, formant un angle obtus avec le bord inférieur. Yeux très grands,
réniformes, imparfaitement conformés, sans traces d'ocelles. Premier ar-
ticle du pédoncule des antennes I près de deux fois aussi long que l'eu
semble des deux articles suivants, flagellum accessoire triarticulé. Avant-
dernier article du pédoncule des antennes H très robuste, bord antérieur
fortement convexe; dernier article un peu plus court que l'article précédent
et dilaté dans sa partie distale. Article iscbial des gnatbopodes I beaucoup
plus long que l'article méral et presque aussi long tjue le carpe ; propode
inverti, comme cbez T. Raschi Boeck, irrégulièrement ovale, deux fois
aussi large que long, bord palmaire un peu convexe; dactyle très robuste
un peu j)lu3 long que le bord palmaire. Article iscbial des gnatbopodes II
aussi long que le carpe et atteignant le double de la longueur du propode,
qui est ovale. Article basai des péréiopodes I et II non dilaté, article méral
et carpe d'égale longueui", plus courts que le propode. Article basai (les
— 57(i —
përéiopodes III, IV et V largement ovale, pntlongé inféiieuremeiil au-tles-
soiis de l'arlicle ischial; article méral et carpp d'égale taille, beaucoup plus
larges et plus courts que lo |)ro|)ode; dactyle grêle et droit, atteignaat
les deux tiers de la lougu(;ur du propode. Branche interne des uropodes III
un peu plus longue que la bianfhe externe, qui jiossède un petit article
terminal. Telson ovalaire, un peu tronqué au bord dislal.
Diiïère de T. nicœense (A. Costa) et de T. remipes Slebbing par son
l'ostrc très allongé. Did'ère de T. Wisclii Hocck pai- la l'orme de ses plaques
coxales, de ses gnathopodes I et par les longueurs relatives des articles des
péréiopodes III, IV et V.
Enonyx Talismani, nov. sp.
Talisman, 6 juillet 1880, dragage 70, profondeur 698 mètres. Au large
du cap Bojador. Un jeune exemplaire, long de 5 millimètres. — Dra-
gage 72, profondeur 882 mètres. Une femelle de 12 millimètres de
longueur, dans une position très recourbée.
Femelle. — Corps assez obèse, lisse au bord dorsal. Tête non rostrée,
plus courte que le premier segment du niésosome, lobes latéraux très
petits, subaigus. Flaques coxales H, III, IV |)lus de deux fois aussi hautes
que les segments conespondants. Plaques épimérales terminées en arrière
par une dent aiguë. Yeux très grands, réniformes, éléments visuels impar-
faitement développés. Antennes I un peu plus courtes que l'ensemble de
la tête el des trois premiers segments du niésosome; premier article du
pédoncule un peu concave au bord antérieur; flagellum principal 2 5-arli-
culé, flagellum accessoire ii-arlic(dé. Antennes II un peu plus longues
que les anteunes I ; dernier article du pédoncule un peu plus court que
l'article précédent; Oagellum Sy-arîiculé. Gnathopodes I très courts et très
grêles. Gnathopodes II beaucoup plus longs que les précédents; propode
très robuste et très dilaté dans sa partie dislale, bord antérieur convexe,
bord palmaire foitement concave, bord postérieur droit: dactyle très
courbé, plus court que le bord palmaire. Péréiopodes III, IV el V très
robustes. Article basai des péréiopodes III aussi large que long, article
méral très dilaté en arrière. Article basai des péréiopodes l\ un peu moins
large que long, lisse au bord postérieur. Article basai des péréiopodes V
plus long que large, tionqué au bord inférieur, un peu crénelé au bord
|)0stérieur. Branches des uiopodes III deux fois aussi longues (pie le
pédoncule. Telson beaucoup [)lus long que le pédoncule des uropodes III,
presque entièrement fendu.
Voisin de E. biscayeiisis Ed. Gh.; en diffère par la forme des lobes laté-
raux de sa tête, par ses yeux énormes, par ses gnalhopo<les de longueur
iné{;ale et par la forme du propode de ses gnathopodes II.
577
Socarnopsis obesa nov. s|).
Tallmiutii , i3 jiiillol. i883, dragtifje 89, profondeur, 655 métros. Au
large du banc d'Ar(jnin. SepI exemplaires.
Femelle. — Longueur, (i inillim. 5. Corps très obèse, régulièrement
arrondi, sauf une petite écbancrure au bord dorsal du segment I do l'uro-
some. Tèle l<<gèremont rostrée, lobes latéraux tressaillants, aigus. IMaipn-s
coxales l à IV trois fois aussi liantes que les segments correspondants.
Angle postérieur des plaqucis épiniérales III un peu arrondi. Yeux bien
conformés, très étroits, trois fois aussi hauts que larges. Antennes I éga-
lant en longueur i'cnsend>le de la télé et du segment 1 du mésosome;
premier article du pédoncule trois fois aussi long que l'ensemble des deux
articles suivants; (lagcllum principal la-articulé, flagellum accessoire
5-articulé. Antennes II très grêles, un peu plus courtes que les antennes I,
avant-dernier article du pédoncule deux fois aussi long que le dernier
article, llagellum 9-articulé. Épistome ue débordant pas sur la lèvre anté-
lieure. Palpe des mandibules fixé tout près de leur hase. Boixl antérieur de
l'article ischial des gnathopodes I présentant un renflement arrondi (au lieu
de la dent aiguë si caractéristique chez S. crenulala), propode |)lus court
et plus étroit que le carpe. Propode des gnathopodes II piriforme, attei-
gnant la moitié de la longueur du cai'pe. Bord postérieur do l'article
basai, droit dans sa partie médiane dans les péi'éiopodes IV, régidièrement
arrondi dans les péréiopodes V. Dans ces deux paires de péroio[)odes , propode
plus long que le carpe, dactyle égalant la moitié de la longueur du pro-
pode. Lobes branchiaux très développés, portant des deux côtés des lobes
accessoires. Branches des uropodos III lancéolées, subégales, à peine plus
longues que le pédoncule. Telson deux fois aussi long que large, fendu
sur les deux tiers de sa longueur.
Diffère du type du genre Socarnopsis crenulata Ed. Ch. par sa grande
taille, par la forme aiguë des lobes latéraux de sa tête, par ses antennes
plus courtes et comprenant moins d'articles, par le point d'attache du
palpe de ses mandibules et par la forme des articles de ses gnathopodes I.
Haploops proxima nov. sp.
Travailleur, 98 juillet 1880, dragage lA, profondeur 680 mètres,
(iolfe de Gascogne. Un exemplaire de H millimètres de longueur. —
6 juillet 1881, dragage 8, profondeur, 807 mètres, Méditerranée, au
large de Villefranche. Un exemplaire de 8 millim. 5 de longueur. —
16 août 1881, dragage /ia, profondeur, 896 mètres. Golfe de Gascogne.
Un exemplaire de 8 millimètres de longueur. — Talisman, ik juin i883,
dragage 90, profondeur, 1,1 o5 mètres, (iôte occidentale du Maroc. Un
— rw8 -
exemplaire de ii millinièlresile lougueiir. — 17 j^'H i883. draoage 00,
profoiulcur, t. 690 inèlres. Un exomplaii'o de 1 1 niillim, 5 de long-ueur, —
i-î juillet 1880, dragage 83, profondeur. 900 mètres. Gôle du Saliara.
Un exemplaire mesuiant 1 ^ millimètres de longueur, dans une position
1res recourbée.
Corps très robuste. Segment I de l'urosome pre'sentant, au bord dor-
sal , une légère échancrure, suivie d'une protubérance très élevée, arrondie.
Quelques soies au bord dorsal des segments II et III du mélasome et des
segments de l'urosome. Tète presque aussi longue que l'ensemble des trois
premiers segments du mésosome, lobes latéraux courts, anguleux. Organes
de vision non apparents. Antennes I presque aussi longues que le corps.
Deuxième article du pédoncule deux fois aussi long que le premier article.
Antennes II un peu plus longues que les antennes I, deux deru/ers
articles du pédoncule d'égale taille. Propode des gnathopodes I ovalaire,
atteignant les deux tiers de la longueur du carpe; dactyle grêle, dépassant
la moitié de la longueur du propode. Gnathopodes II un peu plus longs
que les gnathopodes I, propode atteignant les deux tiers de la longueur
du cai'pe. Article basai des péréiopodes III irrégulièrement ovale, le bord
postérieur, d'abord convexe, se terminant inférieuremont par une partie
concave. Article basai des péréi( podes IV présentant un bord antérieur,
d'abord un peu convexe, puis concave dans sa partie distale; bord poslé-
rieui- ti'ès irrégulier, d'abord fortement convexe, puis présentant deux
échancrures successives. Article basai du péréiopode V deux fois aussi long
que large, se prolongeant un peu en dessous de l'article ischial; propode
très grêle, un peu plus court que le carpe. Branches des uropodes III
subégales, obliquement tionquées. Telson cordiforme, aussi large que
long, presque entièrement fendu.
Diffère de H. setosa Boeck et de H. robusta G. 0. Sars par la forme irré-
gulière de l'article basai des péréiopodes III et IV. Diffère de H. selosa par
son telson presque entièrement fendu, et de //. robusta par ses antennes
très allongées et par les proportions relatives des deux premiers articles du
pédoncule des antennes I.
Harpinia brevirostris nov. sp.
Travailleur, 26 juillet 1880, dragage in, profondeur, 1919 mètres.
Ciolfe de Gascogne. Deux exemplaires. — Talisman, lA juillet i88.'>,
dragage 98, profondeur, 1696 mètres. Au large du cap Blanc. Tu jeune
exemplaire.
Femelle avec embryons. — Longueur, 7 millimètres. Mésosome lisse.
Bégion dorsale du métasome p;arnie de nombreuses petites soios. Tète
remarqual)le parle peu de longueur de son capuchon, (joi atteint à |)eine
l'extrémité du deuxième article du pédoncule des antennes I; bord distal
— r>79 —
du caj)iicln)n hirgemenl {iiTondi, aiijjlcs |)osléiienrs se lecourhant en avaiil
pour former une denl coiirle et iiijj-iic Bord inlérieur des plaques coxales
I à V {|arni de soies cilieVs. IMa([ues ('"piméralcs du se<|rnont III du niéla-
soiiie loiniinét'H eu arrière par un anfjic droit. Orjjaucs de vision non
apparents. Premier article du pédoncule des anleuues l beaucoup plus long
que large, dépassant d'un tiers la longueur de l'ensenihle des deux articles
suivants; flagellum principal 7-arliculé, llagellum accessoire 5-articulc;
soies de ces antennes non ciliées. Antennes II à peine plus longues que les
antennes 1; lla{;('lluiu (»-ailiculé, beaucoup plus court (pic l'ensemble dos
articles IV et V Au pédoncub;; soies de ces antennes non ciliées. Pro[)0(lt;
des gnatliopodes ovalaire, aussi long (jue l'article basai. Dactyle des pércio-
podes I et II aussi long que le propode. Article méral et caipe des péréio-
podes III subégaux, |)ropodc un peu plus court, dactyle presque aussi long
que le propode. Pcréiopodes IV aussi longs que l'ensemble de la tête et du
métasome, bord postérieur de l'aiticle basai un pou concave, article moral
et carpe d'égale taille, atteignant les trois quarts de la longueur du pro-
pode, qui est deux fois aussi long que le dactyle. Article basai des péréio-
podes V un peu plus long que laige, lobe antérieur garni de longues soies
ciliées, lobe postérieur crénelé; carpe et propode d'égale taille, beaucoup
plus courts que l'article méral; dactyle un peu plus long que le propode.
Brandie interne des nropodes III aussi longue que le pédoncule et attei-
gnant les deux tiers de la longueur du premier article de la brandie
externe, article terminal de cette branche atteignant la moitié de la lon-
gueur du premier article. Telson plus large que long, fendu sur les trois
quarts de sa longueur.
Espèce voisine-de H. abyssi G. 0. Sars; elle en diffère par son capuchon
très court, par ses plaques épimérales du segment TU du métasome rectan-
gulaires, par les soies non ciliées de ses antennes et par la forme de
l'article basai de ses péréiopodes IV et V.
Leucothoe spinulosa nov. sp.
Talisman , 10 juillet i883, dragage 91, profondeur. 235 mètres. Au
large du banc d'Arguin. Un mâle, une femelle.
Mdlc. — Longueur, 6 millim. h, dans une position un peu courbée.
Tête portant un rostre très développé, qui atteint le tiers de sa longueui'
totale, lobes latéraux largement arrondis. Plaques coxales I à IV beaucoup
plus hautes que les segments correspondants Plaques coxales I régulière-
ment arrondies au bord antérieur. Hord postérieur des plaques coxales IV
non échancré. Bord postérieur des plaques épimérales 111 fortement con-
vexe, sé|)aré du boi'd intérieur par une dent aiguë, surmonté d'une
profonde échancrure. Yeux grands, largement ovales. Premier article du
[lédoncule des antennes I terminé par une dent aiguë, deuxième article
— 580 —
alleignanl les Irois quarts de la longueur du premier arlicle, llaj;elluin
principal lo -articule, flagellum accessoire absolument rudimenlaire.
Antennes II plus courtes que les antennes I, avant-dernier arlicle du
pédoncule deux fois aussi long que le dernier article, llagellum très court,
/i-articulé. Prolongement du carpe des gnalhopodes 1 garni de nombreuses
spinules et n'atteignant pas rexirëraitë du propode; bord postérieui' du
propode non denticulé. Gnalhopodes II tordus, le dactyle étant tourné vers
le corps; prolongement du carpe atteignant au delà du milieu du pro-
pode, dont le bord inférieur se prolonge |)oup former une petite dent sub-
aiguë, bord palmaire portant cinq dents arrondies, suivies de (piolques
crénelures, dactyle alteignant près des deux tiers de la longueur du
propode. Dactyle des péiéiopodes V atteignant la moitié de la longueur
du propode. Pédoncule des propodes 111 terminé en arrière par une dent
aiguë, branche interne atteignant les trois quarts de la longueur du pé-
doncule. Telson deux fois aussi long que large, atteignant les trois quarts
de la longueur du pédoncule des uropodes III.
Femelle. — Longueur, 6 millimètres. Rostre un peu moins loug que
celui du mâle, yeux plus petits. Propode des gnalhopodes II tordu comme
chez le mâle, mais moins volumineux et portant une dent distale beaucoup
plus longue.
Espèce très voisine de L. Richiardi Lessona. Elle en diffère surtout pai-
la grande longueur du rostre, par la dent beaucoup plus aiguë de l'angle
postérieur des plaques épimérales du dernier segment du métasome, par
les spinules qui garnissent le bord antérieur du carpe des gnalhopodes I et
par la torsion dos gnalhopodes II.
(A suivre.)
— 581 —
Notes sun divers Zopiiosites ,
PAK M. P. LeSîNK.
1. ZuiMiosis MiBuiiviATA* Sollef (i 83^1 ) et Z. Rkichei Giiériii (iH^ig).
11 ne semble pas que l'on puisse distinguer pialiquement ces deux formes
à l'aide des caractères qui ont été signalés jusqu'ici. Celui fourni parla sculp-
ture des tarses poslè'ieurs et invoqué par Chatanay {Ann. Soc. Eut. Fr.,
1906, p. 519) n'est pas constant. En réalité, l'étude de ces Insectes est à
reprendre.
Le type de Solier existe au Muséum de Paris. J'ignore où se trouve celui
de (niérin. Pour identifier le Z. Reichei, j'ai disposé : r de la description
et de la figure données par Guérin (Voyage de Lefebvre, Zool., p. 819,
tab. 5, lig. 1); 2" de la description et de la figure données par Reiche
(Ferret et Gai.inier, Voyage en Abyssinie . p. SOa , tab. a 1 , fig. 8). La figure
de Reiche est le document le plus explicite; celle donnée par Guérin paraît
être très schématisée. La première a trait à la forme à côtes élytrales rami-
fiées et anastomosées, forme bien caractérisée et localisée dans rKrylbréc
et l'Abyssinie. Elle n'est probablement d'ailleurs qu'une siinpltî race de la
forme à côtes élytrales simples, parallèles , qui est la forme typique iVabhn;-
viuhi, et qui se rencontre mélangée à des individus à caractères li-ansitoires
eu certains points de l'Erythrée, notamment à Agordat et à Selil el Egliin.
La forme typique existe seule dans le bassin du Nil, depuis les enviions
du Caire jusqu'au Seunaar, ainsi que dans le désert arabique et à Djedda
(Arabie).
Distribution géographique. — 1° Z. ahbreviata Sol., forma lypica :
Le Caire (Ch. Alluaud, 190O); Guirguey et AssiouL (coll. Chatanay):
Louqsor et Sakkarah (Chia])pa in Musée de Gênes); Assouan (Bigot in
coll. Fairmaire); Désert arabique, est de Ki(r(J. Couyat); Seunaar (Gail-
lardelin coll. Cbevrolat); Erythrée : Setit el Eghin, février 1906 (D. Fi-
giai in Musée de Gênes); Arabie, Djedda (Botta, 1889, in Muséum de
Paris: coll. Marseul).
2° Z. Reichei (iuér. (forme à côtes élytrales fragmentées) : Erythrée,
Bogos, Keren (0. Beccari, 1870); Agordat, en janvier 1906 (D. Figini in
— 582 —
Musée lie (if'ncs); Brancaga, décembre (A. Tclliiii. coll. Faiinuiire). Abys-
sinie (l>ill<»ii. i8/io; Raffray, i88a); Tigré (Scliimper, i85o).
Le J)' Gcslro ( K\j)loi'. <lel (liiiha, Col. |i8()5| p. ir'.o) a signalé ceUfi
espèce comme exislanl ilaiis le pajs des dallas Ariissi. c'esl-à-dire dans le
sud (le l'Abyssinie.
2. ZoPHOsis ABYSsiNiCA* Deyp.
(îellc espèce pi(''seiile un caiaclère sexuel sfcoiidaire qui iTa pas encore
«'lé signalé. Chez le mûl(!, le niélaslenuim olIVc, enlce les lianclics poslé-
rieiires, une facétie rigoureuseiuenl plane, 1res hrillanU; el oïdinairemenl
lisse. La même région est très légèrement el légnlièrement convexe cliez la
femelle.
La forme typique a été recueillie dans les points suivants : Erythrée
(coll. Fairmaire); Halay (Gourbon, i85i); Hauts plateaux de IHamacen
(Rafî'ray, 1882); Adi Ugri, octobre iQoS (N. Beccari in Musée de Cènes):
Mai-Alal , Saberguma (A. Tellini , coll. Fairmaire). Abyssinie ( Ddiou , 1 8/10 ;
Schimper, i85o) : Tigré, entre Goundet et Adona (A. Raiïray); Choa (ex
coll. Dollé); id., lac Tchialalaka, février i885 (Ragazzi, Musée de Gènes),
lac Ada, en décembre i885 (Traversi, Musée de Gèues). Plaine Danakil,
Maro, en juin, et Moulio, 100 kilomètr.^s ouest de Dire Daoua ( D' J. Ro-
ger), lac Aramaya, noid-ouesl de Harrar (^ Mission du Bourg de Bozas).
Var. lathsima* Chat.
C'est avec raison que Chatanay a distingué cette race, bien qu'elle se
relie au type par des formes transitoires. Elle est essentiellement caracté-
risée par sa taille relativement grande, oscillant entre 6,5 et 9 millimètres,
par ses côtes élytrales faibles et droites, par son corps large. Cependant
certains in lividus de grande taille reprennent la forme allongée du lype.
Celte race parait être continée dans l'Afar méridional et dans les parties
voisines de l'Abyssinie, Choa et Harrar.
Afar méridional, région de Daouanlé (M. de Rothschild) el Maro
(D' J. Roger). Harrar, en mai-juin (Citerni in Musée de Gènes; M. de Roths-
child in Muséum de Paris); Karssa, ouest de Harrai- (M. de Rotliscliild);
Addis Abcba (M. de lîolhschild; D' M. Rousseau); Mont Zyqual, sud d'Ad-
dis Abeba (M. de Rothschild).
Vnr. Inohiitsa* Fairm.
Forme bien reconnaissable lorsqu'il s'agit d'individus caractérisés, c'est-
à-dire ayant le corps raccourci, très convexe, les téguments brillants et les
côtes élvtrales à |)eine distinctes.
Répandue dans riMyliiiét! : eiilre Asmara et Keren . rn oclobr»;
(A. Tellini, ly[tesde Fairmaire); Dongollo.eii mars, Mai-Alal, Sabcrgimia,
— 583 —
en janvier, Alihaicl ol I}ranca{|a, en (Ic'ccmhir', Alz-Toclesan (A. Tf'lliiii,
coll. Fahmaiic). Asmai'a (RalTray; N. Beccari; l»agaz/i).
Vai'. corrugata nov. var. — A forma tijpka cjijlm iriv^ularilcr ronii-
Ijatis, parlihus iinprcssis siirdis lonuissiinr ac densmimc gvauulaliii prœkrqiie
imuclalis ; surredis coslifovmihus suhvelicuhuk , nitidis , sparsiin piinrlath.
Celte forme est pent-ôlre une espèce |)articiilière. Je la rallachc pour le
moment an /. ahijssiiiica, bien que je n'aie vu aucun ternie de passage. Elle
représente léquivalenl exact de la race siihcariosa Lsn. du Z. ogaho'ulrs
Gerst., en ce qui concerne la sculj»ture élytrale. On peut encore lui com-
|)arer la race Uclchci (luér. du Z. ahhrnnala Sol., s'il est vrai que ces deux
dernières formes appartiennent à la même espèce.
Environs de Kliarloum (Muséum de Paris, i854). Abyssinie (Dillon,
18A0); région du lac Tsana (J. Duchesne-Fournet, 190A). — 6 individus.
3. Zopnosis MiNOR* Chat.
Celte forme, que Ton sera peut-être amené à rattacher au Z. uhjsshùai
à litre de race, oiïre, chez le mâle, le caractèi'e sexuel signalé plus haut à
propos de cette espèce.
Les types provenaient de (Iherba, dans le Clioa (Ragazzi in Musée de
Cènes). I/expédition de M. Maurice de Rothschild a retrouvé ce Zophnsis
dans la vallée du Kassam entre Filoa et Tchoba, à Endessa sur le Haut
Aouache, ainsi qu'entre Yaba et Endessa.
ti. Zopiiosis .ENESCENS* Ghalanay, 1917.
Décrile comme étant une variété du Z. ahijsshiica , cotte forme con-
stitue, à mon avis, une espèce parfaitement caractérisée par l'extrême
finesse de la ponctuation du pronotum, par la ponctuation forte, égale,
très nette des éhlres, organes qui sont d'ailleurs absolument privés de
côtes et d'impressions , enfin par la saillie proslernale plus étroite et plus
longue que chez ïahijmnica.
Elle n'a aucune affinité avec le Z. ampHcollis Fairni. , contrairement à
l'opinion de Chatanay qui s'est mépris sur les caractères fondamentaux de
cette dernière espèce.
Le Z. fpnescpHs habite la région limitrophe de l'Afar éthiopien, au Sud.
notamment à Dire Daoua (coll. Chatanay, coll. Bonhoure) et à Bia Kaboba
(Mission du Bourg de Bozas). Révoil l'avait trouvé déjà vers 1880 dans le
pays Ouarsangnéli (Somalie septentrionale).
Muséum. — \\\. ^\)
— 58^
5. Zopiiosis EcosTATA* Lesûe , 1907,
Lesne in Bull. Soc. eut, Fr., 1907, p. 33o. — Chalanay in Atm. Soc. eut. Fr. ,
1916 , p. 617 et 599.
Corps irès convexe, offrant son maximum de largeur vers le milieu de
la longueur des éiytros, non acuminé en arrière. Téguments très bril-
lants, d'un noir pur. Pronotum très finement ponctué ou presipie lisse au
milieu, assez fortement ponctué sur les côtés, Elytres sans traces de côtes,
leur ponctuation éparse, plus ou moins renforcée en airière. Long. C-
8 millimètres.
Ces caractères, joints à l:i brièveté du sillon métaslernal et à la gracilité
des antennes, permettent de reconnaître facilement Tespèce.
Chatanay la rapproche des Z. ahijsn'unca Deyr. et Z. Uinpui Chat., dont
elle diffère notablement, et du Z. assiiuilis Fairm., dont elle est plus proche;
mais celui-ci a des côtes élylrales plus ou moins accusées, notamment
en arrière, vers les bords latéraux; sa taille est plus grande et sa forme
plus large. Elle paraît être surtout voisine du Z. pinguis Chat., dont il est
question ci-dessous.
Le Z. ecostata paraît habiter une région assez limitée. M. Cli. Aliuaud,
puis MM. Alluaud et Jeannel en ont recueilli de nombreux individus dans
la large vallée qui sépare les monts Aberdare du mont Kénia.En ce point,
elle fréquente les prairies découvertes d'une altitude d'environ 2,000 mè-
tres. On la trouve aussi plus à l'Ouest, dans les contrées qui s'étendent au
sud du lac Rodolphe et où elle a été découverte par l'expédition de M. Mau-
rice de Rothschild.
Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac (M. de Roths-
child, 1906), individus types. Mont Kénia, versant ouest, entre 1,800 et
9,900 mètres, région des rivières Amboni et iNaremuru [Qï. Alluaud, 1 909;
Alhiaud et Jeannel , 1912).
6. Zopiiosis AssiMiLis* Fairm.
Le type est un mâle, si l'on en juge par la présence d'une facette mé-
diane explanée sur le métaslernum. Les deux autres exemplaires étudiés
par Glialanay ont le mélasternum légèrement convexe au milieu et sont
probablement des femelles; leur saillie prosternale est plus étroite et bien
plus longue que celle de l'individu type.
7. Zopiiosis pinguis' Chat.
Chez celte espèce, la carène épi pleurale occupe un niveau varialde;
elle est tantôt marginale et tantôt infère. Un fait analogue avait déjà été
— 58:. —
si{jiialé cluv, une auti-e espèce du fjenre, le Z.farliila Chat. ''^ La conslat.iliou
(le celle particularité eutralue la fusion des ,oroupes I el II de Clialanay
et permet de placer l'espèce actuelle auprès de sa plus proche voisine, le
Z. assimilis l*airm.
Distribution }iéoi>r(tpliiqnn. — Kr\ll)r('o, Asniara, en juin (Musée de
Bruxelles)''. Tigré, enln^ (loundet et Adoua, 1,000 à i,yoo mètres d'alti-
tude (A. RalVray, coll. Fairmaire). Pays des Sonialis : Territoire des Raha-
nouines, en octobre-novembre ((-. Citerni in Musée de Gênes)'''; Lugb,en
novembre-décembre 1896, et Basso (îanana, en juillet-août 1890 (V. Bot-
lego in Musée de (Jlénes).
8. ZoPHosis FovEicEPS* (leslro.
Aux localités citées par Chalauay, ajouter :
Somalie italienne : Lugli (V. Boltego; U. Ferrandi); entre Matagoi et
Lugb, et Basso Ganana (V. Bottego) [Musée de Gênes].
9. ZopHosis coNGESTA* Gcrst.
Aux localités déjà relevées ajouter :
Uégions au sud du lac Rodolphe, et Ouganda, mont Loroghi (Mau-
rice de Rothschdd).
10. Zophosis sphserura, nov. sp.
Long. 6-7 millimètres. — Corpus breviter ovatum, modice convexuuif
fronte proiiotoque nitidulis , fortiter densissime punctatis , ehjtris surdis, singulis
Incostatls , costis nitidis; metasterno brevissitne sulcato; tarsis longisshnis.
d Abdomen segmentis 2-3 medio brevissime coarctatis ibiqtie decUvibus,
5 subhemisphœrico , radiatim fortiter punclato.
Corps brièvement ovalaire, modérément convexe, assez brillant sur la
tête et le pronotum, mat sur les élytres, offrant son maximum de largeur
vers le tiers antérieur des élytres. Dessus de la tête et pronotum couverts
d'une ponctuation forte, dense, très nette, uniforme et non atténuée dans
la région médiane du pronotum. Orbites normales. Yeux appendiculés.
i\ntennes relativement grêles, dépassant les angles postérieurs du pro-
notum , leur 2' article un peu plus court et à peine plus épais que le 3'.
C' Cf. Ann.Soc. enl. Pr., 191 G, p. 571.
'-' Exemplaire déterminé par Gebien vZ. cursor Deyr.n.
'•') Les individus de celle provenance oui été confondus par Chalanay avec le
Z. foveiccps var. Cilvrnii Cheil.
39.
586
Pronolum ample. Élylres du type de ceux du Z. Y</»/»ret>îflto Sol., quant à la
sculpture, mais beaucoup plus courts que chez ce dernier, oiïrant chacun
3 côtes droites, régulières, nettement indiquées, brillantes, tandis que leurs
intervalles, couverts d'une granulation extrêmement fine et dense, sont
mats; apex des élytres légèrement réiléchi. Carène épiplenrale marginale,
entièrement visible de dessus, très faiblement siuuée en arrière. Saillie
prosternale lancéolée, plus ou moins étroite. Métasternum fortement ponc-
tué, son sillon médian extrêmement court. Tarses remarquablement allon-
gés; ongles égaux.
cf Epistome et métasternum simples, i"' slernite abdomininal très court
en ariière des hanclies postérieures et paraissant réduit, entre celles-ci, à
une scutêlle eu forme de triangle équilatéral: slernites a et 3 très courts
dans leur région médiane où ils sont conformés eu bourrelets et constituent
une soile de déclivité ascendante par rapport au reste de la fnce ventrale
du corps: 5° sternite un peu plus large que long, très convexe, subbémi-
sphérique, marquée d'une sculpture radiée dense, ayant comme centre le
milieu de la base du sternite et composée de points enfoncés plus ou moins
confluents dans le sens radial.
9 Abdomen normal, son dernier sternite subsemicircidaire , faiblement
convexe, éparsement ponctué.
Patrie: Environs de Khartoum (Muséum de Paris, i85/i). — a cfeta 9.
Au point de vue des caractères sexuels, cette espèce est la plus remar-
quable du genre. On connaissait déjà un autre Zopliosis. le Z. acnta Sol.,
du Cap de Bonne-Kspérance, qui appartient d'ailleurs à un tout autre
groupe que le Z, sphœruva, et chez lequel le mâle offre une conformation
analogue de l'abdomen (présence d'une déclivité ascendante au niveau
des slernites 9 et 3 de l'abdomen, ceux-ci très courts sur la ligue médiane);
mais ici le caractère est beaucoup moins accusé que chez le Z. sphœruva et,
en outre, le dernier slernite n'olTre pas la forte convexité, ni la sculpture
radiée caractéristiques de l'espèce de Kharloum.
C'est à ïOnychosh gmcilipes Deyr. que l'on peut le plus exactement com-
parer le Z. sphœrum en ce qui concerne la conformation des segments basi-
iaires de l'abdomen d et la longueur des tarses. Mais on sait que, parmi
les Zophositcs, c'est le Cardiosis Moufflcti Deyr. qui oiïre, à leur maxi-
mum , les mêmes modifications de l'abdomen.
1° Zopfwsis acuUi- Anisosis caudatus; 2° Z. sphœrura - Oni/rhosis gmci-
lipes; 3° Cardiosis Monnet', peuvent être considérés comme élant trois
termes consécutifs de l'évolution sexuelle de l'abdomen chez les Zophositcs.
D'abord propre au mâle {Zopliosis acuta, Anisosis caudahts, Zopli. sphœ-
rura), la contraction des slernites moyens de l'abdomen afloctc déjà légère-
ment la femelle chez VOin/chosis gracillpcs : elle passe à létal de caractère
spécifique cl même générique cliez le Cardiosis Moafjhti.
587 —
11. Zowiosis i,0NGiii-A* Fainii. (Z. parallki.a* Doyr.)
Le type d'Achille Deyrollc existe au Muséum dans la collection Marseul.
C'est un individu mâle, bien conforme aux types de Fairmaire.
L'espèce se rencontre dans |)resque toute la largeur d<! l'Afrirjue, depuis
le haut bassin du Séuégal jusqu'co Abyssinic. On l'a trouvée dans les
points suivants :
Haut bassin du Sénégal : Kayes (types de Fairmaii-e); Diabougou et
Koméoulou, dans l'ouest du cercle de Nioro,en juin (R. Chudeau, 1918);
Kita (coll. Bonhoure). Boucle du Niger: Hombori, juin (R. Chudeau,
1909). Bas Chari : Mandjai'a, en juillet, et Fort Lamy, en août (D' De-
corse). Baghirmi : Tchekna, en juillet (A. Chevalier), Moyen Chari : Kiao
kata, eu juillet (D' Decorse). Senuaar (Ch. AUuaud). Abyssinie (Schim-
per, i85/i).'
12, ZopHosis PRosTERivALis* Chat. 191'^.
Les deux femelles types proviennent en réalité, l'une d'Albertville, la
seconde de M'Pala, points situés tous deux sur la rive occidentale du
Tanganyika.
Le Z. Alltiaudi" Chat. 1917, qui habite l'Ounyoro, à l'est du lac Albert-
Nyanza, n'en diflère pas spécifiquement. Ou ne peut guère le distinguer
du prostenmlis que par ses téguments , qui sont noirs au lieu d'être légère-
ment bronzés.
13, ZoPHOSlS AGABOIDES Gcrst.
Il convient de rectifier comme il suit la nomenclature des deux der-
nières sous-espèces étudiées par Chatanay [Ann. Soc. eut. Fr. [1916],
p. 55o-55i).
1° Z. agaboides subcariosa* Chatanay 1917 (non Lesne 1907) = Z.
agaboidcs Chatanayi nom. nov.
La forme décrite par Chatanay diffère du type du subcariosa Lsn. par la
ponctuation du milieu du pronolum à peine sensible, par les élytres sans
impressions mates nettement circonscrites , enfin par le corps moins large.
C'est celle qui a été recueillie à Nairobi par M. Ch. Alluaud puis par
M. G. Babault, et à Fort-Hall par MM. Alluaud et Jeannel. Ces localités
sont situées dans l'Afrique Orientale anglaise.
Sur le versant ouest du mont Kénia, entre les rivières Amboni et
Narémuru , MM. Alluaud et Jeannel ont retrouvé la même race avec des
caractères un peu différents. Le corps est plus large et, chez un certain
nombre d'individus, les impressions mates des élytres out uu contour plus
— 588 —
accusé: mais le pionoluiu rosle à peu près lisse au milieu, sa ponctuation
ëlanl à peine perceptible dans celte région,
■n" Z. agaboides cariosa* Chatanay 1917 ^ Z. ngahndes suhcuriosa*
Lesne 1907.
Cette race est caractérisée par son pronolum 1res distinctement ponctué
dans toute son étendue, et i)ar les impressions des élytres (pii sont nette-
ment délimitées.
Elle est propre au rihoa, où elle a été recueillie au Petit Akaki, au sud
d'Addis Abeba (Maurice de Rolliscliild, individu type), ainsi (pi'à Antoto
et au lac Tcliialalaka (llagazzi in Musée de (Vmes).
Dans la région située entre Dimé et le Bass Narok (lac Rodolplie), le
capitaine l'uttlego a trouvé une forme transitoire entre les races Cliatauayi
et mhcariimi (collections du Musée de Gênes).
(A suivre)
589
Descriptions de Zopiiosites,
t
PAn FKU J. C-HATANAY.
Le prëscnt travail a éU' composé à l'aide de notes manuscrites provenant
des travaux laissés inachevés par le très regretté Jean Gliatanay ''^ Presque
toutes les espèces dont il est ici question ont fait l'objet de courtes dia-
guoses parues au Bulletin de la Société eutomologique deFraiice, année 191 i,
p. 879 et suiv. Les descriptions actuelles complètent les données som-
maires de ces diagnoses. — P, Lesne.
1. HoLOGENosis SiMONi J. Chat,
jn Bull, Soc. ent. Fr. (191 4), p. 879 ^^\
Très voisin de H. laceratits Deyr. ; plus grand, de forme un peu plus
large. a° article des antennes très distinctement moins long que le 3'.
Epipleures couverts de granulations rugueuses très fines, très serrées, sans
hachures saillantes distinctes, sauf parfois quelques-unes au bord externe.
Ponctuation de l'abdomen forte, espacée, plus serrée sur le 5' slernite.
Arête épipleurale fortement carénée sur une certaine longueur à partir de
la base, saillante et visible de haut sur le 8° antérieur de l'élytre environ.
Longueur : 7-8 millimètres. Largeur max. : 3, a- 4 n)illimètres.
Cape-ïovvn, E. Simon, 1893 (Coll. J. Chatanay, 1 ex. [type]; Coll. Fair-
maire, 3 ex.),
C" Les autres travaux tirés les papiers scientifiques de feu J. Chatanay sont les
suivants :
Description d'un nouveau genre d'Épitragides de Madagascar [Bidl. du Mus.
nat. d'Hisl. nal. [191.5], p. 64-67, fig-)'
Matériaux pour servir à l'étude de la faune entomologique de l'Indo-Cliine
française réunis par M. Vitaiis de Salvaza [loc. cit. [1917], p. aag-aSô, avec
("-' Chatanay avait, dans sa diagnose préliminaire, décrit cette forme comme
étant une simple variété de Y H. laceralus Deyr. Dans le texte actuel, il la .consi-
dère, à mon avis avec raison, comme étant une espèce propre, — P. L.
— 590 —
2. Zoi'iiosis PEusis J. Clial.
in Bull, Soc. enl. Fr. {i()\li), \). 879.
Espèce voisine du Z. punciata Brull. et surtout du Z. ortenlalis Deyr. ,
mais très distincte de ces deux espèces et de toutes celles du groupe par
son nieiiloa petit et entier en avant, et sa saillie proslernale courte, très
obtuse et déclive en arrière.
Petit, ovoide, bronze, plus brillant aux élytres. Yeux appendiculés.
Antennes très (lues, à 9° article un peu plus gros et très peu plus court
que le 3", les articles 8 à 11 non Iransverses. Pattes assez courtes; épe-
rons des tibias antérieurs dépassant l'extrémité du 9/ art. du tarse, le
grand éperon des tibias postérieurs n'atteignant pas tout à fait le milieu
du i" art. du tarse. Pronotum un peu mat, alutacé, à ponctuation fine et
espacée sur le disque, plus forte et plus serrée sur les côtés; celle des
élytres forte , éparse, égale, sur fond un peu plissé. Elyties sans trace de
côtes. Arête épipleurale inférieure. Métaslernum à sillon postérieui- très
court. Mésosternum étroit, sillonné.
Longueur : 5 millimètres. Largeur max. : a millini. 5.
Type : Perse, Suse, 1 ex. (ma collection).
Malgré son menton entier, cette espèce ne peut rentrer dans le genre
Hologeiiosis Deyr. , ni d'ailleurs être séparée des Zophosis du groupe du
piinctatn Brull. pour former un genre nouveau.
3. Zophosis Marquei J. Ghal.
in Bull. Soc, ont. Fr. (igi'i), p. 38o.
Type: Fort-Crampel (Terr. de l'Oubangbi-Cbari), 1 ex. (D' Marque).
Ovoïde, presque également rétréci en avant et en arrière , assez convexe,
d'un noir un peu bronzé assez brillant.
Epistome tronqué, à angles très obtus, peu marqués, et suture posté-
rieure presque indistincte. Front déprimé au milieu en avant, mais sans
impression distincte. Ponctuation de la lête forte, nette, serrée et presque
égale, un peu plus fine sur le milieu du front, très dense et confluenle sur
les joues, oblongue et un peu strigueuse sur les côtés du front. Yeux
oblongs, appendiculés très longuement, à oibite 1res étroite et très peu
saillante.
Pronotum •> fois i/-j au plus plus large que long, son écbancrure anté-
lieure relativein<Mit peu profonde. Bord antérieiu- à rebord très étroit,
largement interrompu au milieu. Angles antérieurs aigus, émoussés. Côtés
en arc presque régulier jusqu'aux angles postérieurs, ceux-ci aigus, peu
— 591 —
[jl'oloiigôs on arrù'i'c. I);is<> pnii pi-olondénieiil sinuée de cliuqiu; côte, lar[>e-
niont arrondie au milieu eu arc très ouvert. Tout le disque couvert d'une
ponctuation forte, seirt^o et presque é{]alo, (ni peu jdiis dense près des
anj'les anlérieuis, un peu rujjiieuse latéralement.
El} 1res à côtés faiblement arqni'S, leur plus {ji-andc largeur vers le tiers
antéiiem-, acnniinés en arrière; assez convexes; avec les traces peu dis-
tinctes de I] côtes entièrement effacées en avant, plus distinctes sur la décli-
vité postérieure, surtout la 9", et un bourrelet marginal non costiforme
mais assez saillant en arrière: entièrement couverts d'une granulation fon-
cière très serrée et fine, rendant la ponctuation presque indistincte; celte
sculpture plus ou moins elfacée sur remplacement des côtes. Côtes char-
gées de hachures saillantes, presque nulles en avant, courtes, serrées et
rugueuses en arrière, Arct(! épipleurale nettement inférieure sur toute son
étendue, faiblement sinuée en arrière, Epipleures brusquement rétrécis eu
arrière, n'atteignant pas l'angle suturai; bronzés, brillants, à hachures
courtes, fines, et tubercules râpeux épars et très fins.
Abilomen brillant, très faiblement et très éparsement pointillé; 0" seg-
ment très légèrement sinué. Métasternuni presque hsse ou à sillon large et
profond, réli'éci en avant et en arrière, atteignant le tiers du segment.
Mésosternum étroit, déclive et fortement canaliculé en avant, le sillon
prolongé en arrière presque jusqu'à l'extrémité. Méso- et métapleures
bronze's, un peu rugueux, presque imponctués. Prosternum à ponctuation
très forte, profonde et fortement confluenle, plus fine et plus distincte
au milieu; lianes non ridés, alutacés-ruguleux : saillie prosternale assez
courte, plane, lancéolée, peu aiguë, à rebord entier et très distinct, fine-
ment et éparsement ponctuée.
Menton un peu moins de 2 fois plus large que long, à échancrure
antérieure peu profonde, en angle presque droit, à ponctuation forte,
serrée, un peu rugueuse. Anteimes assez fines, atteignant à peine les
angles postérieurs du pronotum; art. 9 relativement long, un peu plus
gros que le 3° et égal aux 3/4 de celui-ci; art. /i-y graduellement et très
faiblement décroissants, le h° un peu plus court que le 2"; les 8' à 11" en
faible massue déprimée, 10" aussi large que long, 11" non plus long que
le 10°.
Tibias antéi'ieurs robustes, triangulaires, à éperons notablement plus
longs que le 1" art. des tarses. Grand épeion des tibias postérieurs attei-
gnant à peine le milieu du 1" art. du tarse.
Longueur : 6 millimètres. Largeur max. : 3 millim, 3.
Cette intéressante petite espèce appartient au groupe du Z. agahoides
Gerst, dont elle représente une des formes les plus septentrionales. Elle est
très distincte de toutes les espèces décrites, proportionnellement plus
courte et plus large qu'aucuae d'elles, s' éloignant de Z. ugaboides Geist,
— 59'i —
et des espèces les plus voisines j)ar sa ponctuation , du Z. picipennis Frm.
et de ses proches par son 5° segment sinuc et son ])ourrelet marginal
saillant,
h. ZOPHOSIS PDBE8CKN8 J. Chat.
in Bull. Soc. enl. Fr. (1914), p. 38o.
Types : Mozambirpie, sans localité précise (5 ex.).
Espèce voisine des Z. Casteinaudi Deyr. , lœvigata Doyr. , impuiicllcollis
Deyr. et Candezei Doyr., (Micore plus large et plus obtuse, et très bien
caractérisée par les longs poils biun l'auvo qui garnissent la base des t'pi-
pleures. En entier noir assez brillant; à rellets bronzés et bleuâtres.
Epistome tronqué, à angles très obtus et tiès arrondis. Front large,
non impressionné, suture très fine et peu distincte. Yeux grands, oblongs,
non appendiculés, à orbites Unes, mais bieu marquées et assez saillantes.
Ponctuation strigueuse, confuse, très superticielle, obsolète sur la plus
grande partie du front.
Pronotum près de /i fois plus large que long. Echancrure antérieure
très large relativement peu profonde, ses angles très obtus. Bord anté-
rieur à rebord lin et entier; angles antérieurs subdroits, émoussés. Côtés
un peuexplaués, finement rebordés, fortement élargis, arqués jusqu'aux
angles postérieurs; ceux-ci aigus, pas plus prolongés en arrière que le mi-
lieu de la base. Base fortement bisinuée, fortement et lai-gement arquée en
arrière au milieu , précédée de chaque coté d'une impression à peine
distincte. Ponctuation fine et obsolète, très superficielle, peu serrée, un
peu strigueuse, plus nette près des boi'ds.
Elytres larges, courts, convexes, sans traces de cotes, un peu dépri-
més le long de la suture en arrière: à ponctuation obsolète, très fine et
très espacée, simple sur le disque, irabri(pu'e latéralement, remplacée
graduellement sur les cotés et surtout ou arrière paj- des hachures courtes
et fines. Arèle épipleurale juste invisible de haut, distinclement sinuée en
arrière. Epi[)leures larges, leur plus {jrande largeur au niveau de l'angle
externe des hanches postérieures; très bi'usqueiuenl rétrécis en arrière,
marqués de points pilifères peu serrés , d'où naissent de longs poils d'un
brun fauve, caducs, plus longs et plus abondants sous l'épaule.
Abdomen très court, à peine pointillé; 5" steruite arrondi à l'extrémité.
Mélasiernum à points forts et peu serrés, à sillons atteignant le milieu;
hanches postérieures très oblicjues. Mésosternuiu étroit, un peu saillant,
déclive et faiblement canaliculé en avant. Prosternum un peu rugueux,
ses lianes lisses munis de rides longitudinales; saillie proslernale courte et
|)eu aiguë, en entier rebordée, presque lisse sauf ipielques points sur les
côtés, donnant chacun insei'tion à une soie courte et très une.
Menton ridé, ruguleux, liés |)rofondément écbancré en avant. Antermes
fines, grôles: art. 2 bien plus gros que le 3° el à peine moitié aussi long.
— :^\n —
3 à 7 très grêles, le 3" tn^s allongé, le li" de la longueur du a°, les sui-
vants gradurllemcnl et faihlonient décroissants; 8", 9' cl 10° triangulaires,
8' un peu plus, 10" un peu moins long (^ue large, 11" presque ovoide,
un peu plus cHroit et à peine plus long cpic le 10°.
Pattes antc^rieures rohuslcs; tibias courts, faiblement triangulaires;
(■|)crons l)eaucou|) plus longs (jue le premier article des tarses. Pattes pos-
terieiu-es longues, les fi-nuirs atteignant l'extrénii lé du cor[)s, le plus grand
éperon dépassant le milieu de l'article premier des tarses. Ongles distincte-
ment inégaux, riuterne le plus court. Fémurs intermédiaires munis, le
long de leur lianche postéro- inférieure, d'une rangée serrée de petites
épines: des épines semblables, mais plus espacées, aux fémurs posté-
rieurs.
Longueur : 7 millimètres. Largeur max. : k niiliim. 8.
Cette curieuse espèce est la j)remière, à ma connaissance, cpii ail été
indiquée comme ayant les épipleures pubescents; une seconde espèce,
plus petite, (pu paraît très voisine, existe dans la collection Fairmaire;
elle est originaire d'Angol
(1)
5. Zopiiosis Laprmni J. Cbat.
in Bull. Soc. eut. Fr. (191 A), p. 38 1.
Type : Zinder (Territoire militaire du Tcbad),VIlI, 1911 (L* La-
prun), 1 d*.
Ovoïde court et convexe; en entier d'un noir faiblement bronzé.
Épistome largement écbancré en arc d'un angle à l'autre, les angles
obtus mais bien marqués; suture remontant en arrière jusqu'au delà du
niveau du bord antérieur de l'œil, très apparente, l'épistome étant en
saillie et plus fortement ponctué que le front (c?). Front sans impressiou
distincte. Veux très brièvement appendiculés, à orbite lisse, fine, un peu
saillante. Ponctuation fine et serrée, un peu plus forte sur l'épistome,
strigueuse et conikieute près des yeux.
Pronotum 3 fois 1/9 plus large que long. Échancrure antérieure assez
profonde, ses angles obtus, arrondis. Bord antérieur à rebord entier, mais
très fin. Angles antérieurs presque droits, mais très émoussés, arrondis.
Côtés régulièrement arqués, élargis des angles antérieurs aux postérieurs,
ceux-ci courts, aigus, un peu rentrants. Base fortement sinuée de cbaque
côté, presque angulée au milieu, précédée latéralement d'une impression
transversale à peine distincte. Disque entièrement couvert d'une sculpture
constituée par une granulation excessivement fine et serrée, et d'une
C'' Cette dernière espèce a été décrite sommaireniout par Chatanay en 191 4
[Bull. Soc. en(. Fr. [191/1], p. 38 1) sous le nom de Z. cijanesceiis. — P. L.
— 594 —
ponctuation fine, peu dense, à peine distincte sur les côtés de la granula-
tion foncière.
Elytres trois fois au moins plus longs que Tavant-corps, de la largeur
du pronotum à la base, puis très distinctement élargis en arc régulier
jusqu'à leur tiers antéi'ieui", et de là arqués rétrécis jusqu'à l'extrémité.
Sculptés et ponctués comme le thorax, mais plus grossièrement; la ponc-
tuation est par suite moins distincte, et remplacée sur les côtés et en
arrière par de courtes hachures en relief, plus saillantes et rugueuses sur
la déclivité postérieure. 3 côtes, les deux internes conmiencant vers le
tiers antérieur de l'élylre, la 3° presque indistincte avant le milieu; dor-
sale (2") étroite, assez saillante, beaucoup plus i)riliante que le fond; sutu-
rale (1") à peine moins marquée; latérale (3") beaucoup moins distincte.
Arête épipieurale marginale, visible de haut, précédée d'un très faible pli
longitudinal, à peine distinct, marquant l'emplacement de la II' côte (mar-
ginale). Epipleures très larges, leur plus grande largeur an niveau du
i"sternite, brusquement rétrécis en arrière en une pointe étroite attei-
gnant la suture; bronzés, assez brillants, un peu ruguleux , avec quelques
linéolos à peine distinctes.
Abdomen alutacé, sans ponctuation distincte sauf sur le 5" sternite où
elle est fine et espacée; ce sternite ai'rondi à l'extrémité. Mélasternum
presque lisse, à sillon foit atteignant le milieu. Mésosternum assez large,
saillant, convexe, fortement échancré en ^ peu ouvert en avant. Méso- et
niétapleures bronzés, presque lisses. Prosternum finement ruguleux, sans
ponctuation distincte, ses flancs un peu ridés; saillie prosternale largement
lancéolée, peu aiguë, en entier rebordée, avec quelques tins points épars.
Menton rugueux, à ponctuation confuse, profondément échancré en
avant en angle presque droit. Antennes assez robustes; art. 2 plus gros et
aussi long que le 3% les suivants graduellement décroissants , le 10° trans-
verse.
Pattes antérieures à tibias courts, très obliquement coupés; tarses très
allongés et éperons des tibias extrêmement longs. Eperons et tarses posté-
rieurs également très allongés, l'éperon dépassant les 2/3 du 1" article.
Longueur : 7 niillim. 5. Largeur max. : d millim. 8.
Cette espèce, voisine du Z. (nlineata 01., })araît très connnune au
Soudan: elle a été prise en nombre à Ségou par le C' Thouvenin; malheu-
reusement les exemplaires de cette provenance sont pi'csque tous en fort
mauvais état; ils ont en général les côtes beaucoup moins manpiées (jue le
type décrit, mais il y a tous les passages. J'en ai vu aussi un exemplaire
de Tombouclou dans la collection Pic.
[A suivre.)
— 595 —
Note à propos des Oryctks de la Collection entomologique
du musévm,
PAR M. L. BKRim,
Elève de l'Ecole \ormale supérieure.
Les Ovyctes ont la place suivante dans la classification entoniologi([ue :
ordre des Coléoptères — famille des Scai-abéidés on fiamellicornes —
sous-famille des Dynastine's.
Crée par Illiger eu 1798 dans son Catalogue des Coléoptères de Prusse,
le genre Onjctes ne fig-ure pas eu 1 80 1 dans le Sijstema Elentheratoruin de
Fabricius, mais Latreille (iSol, flist. nat. Crust. et Ins., IV, p. i58) lui
donne asile définitif dans la science.
Depuis cette époque, la diagnose du genre Onjctes ne fait que se préciser
et le genre lui-même cpie s'épurer. Kirby, Hope, Burmeister, Lacordaire
sont les auteurs de cette épuration. L'exemple suivant permettra d'en bien
saisir la vraie nature.
L'entomologiste russe Escliscboltz avait établi en i83o un genre Phijllo-
gnathus pour des Insectes voisins des Onjctes, mais en différant surtout par
l'absence d'organes de stridulation et par la troncature des jambes posté-
rieures.
Burmeister (18/17, Eandh. d. Eut., V, p. 187) n'ose pas accepter
franchement le nouveau goure, mais il divise ses Orijctes en deux groupes
dont le premier correspond aux Phtjllognnthus. rf Dièse natiirliche Gruppe,
dit-il, ist bereits zu einer besondern Gattung erhoben und mit dem Namen
Phijllognathus von Escliscboltz. 1
Enfin Lacordaire reconnaît pour valable le genre créé en i83o par
l'entomologiste russe et lui donne place dans son Histoire naturelle des
Insectes (i856, Gênera des Col., lll, p. h-i^^).
J'ai accepté le genre Onjctes tel que le définit Lacordaire à la page /ioo
de ce même ouvrage.
Le relevé de toutes les espèces d'Onjctes citées en 1869 dans le Cata-
logus Coleopterorum de Gemminger et Harold, joint à celui des nouvelles
espèces créées depuis celte époque et mentionnées à mesure dans le Zoo-
logical Record jusqu'à l'année lyi/i incluse fournit un total approximatif
de soixante espèces.
— 59G ~
Sur ce nombro. une li-enlaine constituent des synonymies, des e reurs
ou des noms spéciliqucs correspondant à dos diagiioses nulles ou inutili-
sables.
V^oici des exemples :
i" Les Geotrupes dentatus et veter du Si/slemn Eleuthemtoruni de Fabri-
cius sont considérés comme Onjcles dans ie ^Gemm'ingevn. Or la descrip-
tion en est lelleniont incomplète, qu'elle ne permet pas Tidenlification des
Insectes auxquels elle se rapporte. C'est d'ailleurs l'opinion de Hurmeister,
exprimée à la page Sa 5 de son Uandbuch der Entomologie [\)-,
2" While a donné en tSSg, sous le nom de Orycles mnlleranus, la dia-
gnose d'un Lamellicorne australien. Or l'insecte en question n'est certaine-
ment pas un Onjcles, comme le prouve ce seul fait d'avoii" la corne cépha-
lique fourcbue. L'auteur le présente en ces termes : rrThis species belong
to a new genus; but I prefer at présent referring it to the old genus.ri
Enlin il existe lout'^ une catégorie A'Orijcics dont l'étude était particu-
lièrement difficile — même impossible — pendant la guerre, à cause de la
difficulté de recourir aux types de ces Insectes. Ce sont les nouvelles
espèces créées en 1910, 1918 et 1916 par les Allemands pour des Ori/ctes
provenant de leurs colonies du Cameroun et du Togo. Autant que j'en
puis juger à l'heure actuelle, ces Ori/cles ne sont pas représentés au
Muséum. Je puis donc les mettre provisoirement à l'écart.
Eu raison de l'intérêt géographique que présente une telle classilica-
tion, j'étudierai les Onjcles du Muséum en cinq paragraphes :
Oryctes européens;
Oryctes ihinoceros et monoceros ;
Oryctes africains moins le monoceros ;
Oryctes malgaches;
Oryctes océaniens.
Le chapitre des Oryctes malgaches, vu son importance pour la géo-
graphie zoologiijue de Madagascar et des archipels voisins, sera publié
ultérieurement.
Qu'il me soit permis de remercier M. Bouvier pour la l'acilité d'étude
qu'il m'a offerte dans son laboratoire pendant l'année scolaire 1916-1917.
.l'adresse un souvenir tristement ému à feu M. Kunckel d'Ilerculais qui
me prodigua des conseils si nécessaires à un débutant dans la science des
Insectes. Enlin MM. Lesne et Bénard ont droit à toute ma roconnaissanc
en raisoii des services importants qu'ils ont bien voulu me rendre.
ORYCTKS EUROPÉENS.
L'Eurcqie possède plusieurs Onjcles dont les entomologistes descripteurs
ont lait une demi-douzaine d'espèces. La plusaucieunc et la mieux connue
est 0. Hosicomis. Celle espèce a même fait l'objet d'intéressantes mono-
— 597 —
{graphies de la part des plus illusfros obsorvatoms d(;s xvii' et xviii' siècles.
Swaiiiinoi'dam nolainment. lui a consacré l'un des |)lus beaux chapitres de
sa Uiblc de la iSattirc.
Au fur et à mesure des progrès de l'aualyse morpliologique dans la voie
d'une minutie croissante et de l'extension des chasses aux Coléoptères
entreprises par les naturalistes, le nouibrc des espèces (ÏOrijctcs euro])éens
s'est rapidement et iuimodérémcnt accru. Voici, dès à présent, les états
civils de ces espèces :
0. nasirornis, Linné, 1768, Europe septentr.
O.fffrypufi, lllioer, 1803, Europe mérid.
0. rorniculatiis , ^ilIa, i83o, Italie.
(). sictilus, Kollar, i836, Sicile.
O. lœvigalus, Heer, 18 61, Suisse.
O. latipennis, Motchoulsky, 18^1 5, Géorgie.
0. piiiictlpenuis, Motcli., 18G0, Turkestan.
0. proli.Tus, Wollaslon, 186/1, Canaries.
0. malllncsscni, Reitler, 1907, Perse (?).
On a pu remarcpier dans la liste précédente les noms de quelques
espèces extra-européennes. Elles ont, en elTet, tellement de rapport avec
celles d'Europe qu'on ne peut logiquement les en séparer.
La première question qui se pose est celle des relations morphologi({ues
entre les deux Orijctes habitant le territoire de la France, 0. nasicornis et
Hrypus. De la lecture des diverses descriptions de ces deux Insectes, on
peut extraire le parallèle suivant.
0. NASK'.ouNis, Linné, 1788, Sijst. Nalurœ, éd. 10. — Taille moins
grande et plus variable. Chaperon à bords parallèles ou convergents en
avant; nonéchancré à son bord antérieur. Carène protlioracique tridenlée
à dents égales. Elytres unistrialement ponctuées près de la suture; plus
finement ponctuées sur le reste de leur surface.
0. GRYPDS, llliger, 1802, Mag.f. Iiisektenkunde , II, p. 212. — Taille
plus grande et moins variable. Chaperon à bords jiarallèles ou divei'gents
en avant: échancré à son bord antérieur. Carène protlioracique tridentée à
dent médiane plus courte que les latérales. Elytres unistrialement ponc-
tuées près de la suture; imperceptiblement pointillées sur le reste de leur
surface et paraissant lisses.
Passant ensuite de ce qui est écrit dans les livres à ce qui est visible sur
les nombreux Insectes que j'ai entre les mains, je dirai que les dilférences
énumérées ci-dessus n'ont certainement pas la valeur de caractères spéci-
fiques, llliger, créateur do O. {>rijpus, est un peu de cet avis. Parlant
~ 598 ~
(les (p'ijims du Portugal, il dit : ffLcs Insectes en (jueslion sont si sem-
blables aux 0. udsirontis, (|u'ils n'en constitueraient qu'une varie'té si
Ton pouvait liouver des intermédiaires entre eux et ces derniers. ^
Je montrerai tout à Tiieure (jue ces intermédiaires existent. En outre,
j'ai observé les chaperons et les carènes protlioraci([ues de ((uel(|ues
O. iiasicornis et fp'ijpus du Muséum. Or le chaperon du JNasicorne
peut être échancré comme celui du [j'i'ypus et, des trois dents de la
carène prothoraci(|ue chez le grypus, la médiane est parfois égale aux
dents latérales ou même plus longue. Pour ce (pii est do la ponctuation,
elle est seulement moins prononcée dans l'espèce méridionale (jue dans
l'autre. La différence est ])rati(juement assez nette, mais n'est toujours
(ju'une différence de degré. Si l'on persistait h fonder sur une telle diffé-
rence la distinction de deux espè'^es, que faudrail-il faire des 0. monoceros
et rhinocéros, dont je parlerai tantôt, et ([ui ont, l'un des jambes trideuléos
au sommet, et l'autre, des jambes bidentées? Reste la (jueslion delà taille
et de ses variations. La taille est moins grande et plus variable chez 0. uasi-
cornis (jue chez 0. gri/pus. Les grandes varialions de taille du Nasicorne
ont été observées par les plus anciens entomologistes, llliger note (pie l'on
trouve tous les intermédiaires entre les petits individus et les grands. En
diminuant de grosseur, dit Burmeister, les niàles perdent aussi la complèle
réalisation de leurs caractères sexuels secondaires et ressemblent à des
femelles.
M. lledel, dans sa Faune des Colcoplcrcs du Bassin de la Seine (IV,
p. 111)1^1 t^nii^ l'iie opinion qui me parait décisive (juaut à l'origine
du Nasicornis et (jui explitjue très bien les variations de taille de ce La-
mellicorne. 0. nasicornis trserait une forme en ,(|uel(jue sorte domestiipie,
dérivée de la forme grijpiis-o , propagée de plus en plus vers le Nord à la
suite des migrations humaines. Que le Nasicorne soit un Insecte domesti(]ue.
c'est-à-dire, au sons étymologi(jue du mot, vivant au voisinage et aux
dépens des habitations humaines, cola résulte de l'ensemble de ses mœurs.
Tandis (pie les grijpus pondent leurs œufs en pleine nature, dans les vieux
troncs d'arbres, comme font tous les autres Orijcles dont j'aurai à parler
ultérieurement, les Onjctes nasicornis déposent leurs œufs dans des milieux
très sp(^ciaux et, pnurrait-on dire, artificiels tels que las de sciure, tan
hors d'usage, couches de terreau dos jardins. Ils sont les hôtes habituels
des scieries, des tanneries et des jardins maraîchers.
Si, comme je le crois, 0. nasicornis est une variété septentrionale et
domcsti((ue de 0. gnjpns, une dilRculté de nomenclature se dresse. On ne
])eut en effet conserver nasicornis comme nom spéci(i(pie, bien qu'il soit
plus ancien (17.58) i\ue <>riipus (1809). 11 se trouve (pie la variété a été
décrite avant l'ospèco dont elle dérive. Jo proj)ose de faire oxcoptiou aux
lègles de la nomonclaturo zoologique cl do dire : Oryclcs gn/pus llliger
et O.gri/pus, var. nasicornis Linné.
— MM.) —
LY'lude (le la n-paililioii };('0{jra|»lii(|UL' des Onjctcs ip-i/itus t-l iiasiconiis
va nous cunduiio A des rrsidials (oïl iiiléii-ssaiils. .l'iUiidiciai successivemciil
la liniilo so|il('nUi(»nal(; (rcxlensioii du NasicoiMK;, puis la (runlière entre les
doux espèces.
Scandinavie. — Tous les naluralisles depuis Linné (|ui ont décrit
ou simplement énuméré les Insectse Scandinaves font mention de O. nasi-
coruis. Gyllenhal précise même en ces termes : «Iiahitat in Suecica aus-
trali". (irill raconte comment il a rencontré à KH'karlelty, à soixante-dix
kilomètres au nord (ri!j)sal, une ipianlité énorme de Nasicornes. Ainsi la
linnl(! seplenirionale d'extension de cet Insecte est au moins le soixantième
dey ré de latitude Nord.
Angleterre. — Ilavvorlh fut le [)rcmier (1812) à signaler 0. iiaslcornia
en Angleterre. 11 l'indique d'ailleurs comme très lare, el dans une note à
lili'e signifrcatil : «/l hiicj account oj sumc rare Iimccls iiot lulhcrto uiinoiiiirvd
an iiiltahilants of Great Britaiun. Le Catalogue of Brillsli liiseds de Slepliens
porte mention de 0 .nasicoriiis , mais avec un point de doute. Enfin l'Insecte
en ( juestion est actuellement rayé des catalogues britanniques , el Ton suppose
que les quelques individus rencontrés jusqu'ici en Angleteri-e avaient été
apportés du continent soit par riionune, soit par des vents vitdents.
France. — En France, dune manière générale, 0. grijpuH habile le
Midi. Je le trouve signalé par diiïérents catalogues de faunes locales, eu
Provence, dans l'Aude, etc. O.'nasicornis est localisé par contre dans la
France septentrionale (catalogue des Coléoptères des départements de
Loire-Inférieure, Somme, Allier, Seine-Iulérieure, Marne, etc.). Une re-
marque digne dintérél est faite par Olivier dans son catalogue intitulé :
Faune de l'Allier. rrO. iiasicornis, dit cet auteur, se trouve en été dans les
tanneries à Monlluçon et à Moulins. A Clermont, cette espèce est remplacée
par 0. gri/pufi.-^ Cette remarque donne un point de la frontière entre les
deux Orijrtcs dont nous éludions la 1 éparlition géographi(|ue. Nous allons
suivre maintenant celte frontière à travers toute l'Europe el montrer sou
allure générale.
Suisse. — En Suisse comme en France, elle se trouve à peu près au
niveau du quarante-sixième degré de latitude Nord. Heer recueille eu eifet
le misicoru's à Locarno, dans le Tessin, el le grijpus à Martigny, dans le
Valais.
Autriche et Balkans. — En Autriche, la ligne frontière se relève.
Elle passe à travers le Tyrol, puis au sud de Vienne. Or ce relèvement
parait coïncider avec le mouvement des isothermes au même endroit. Con-
sultons eu elfet une carti; des isothermes annuelles, et nous venons que,
par exenq)le, la ligne de cpunze degrés, api-ès avoii' IoucIk; le nord de la
Corse cl traversé obliquement l'Italie du Sud-Ouest au Nord-Est, remonte
Muséum. — xxv. - /io
— GOO —
jusqu'à Triesle pour redesceiidr** ensuite à li'avcrs les Balkans jusqu'au
(iélioil des Dardanelles. La présence do l'Adrialique suflil à élever la teni-
péralure des régions avoisinanles et en jjarliculier du sud de l'Autriche.
11 y a peu de renseignements sur les Onjctes hongrois, mais nous retrou-
vons ensuite le Nasicorne en Dalmatie et jusque dans les forêts de Len-
koran, sur la côte occidentale de la Caspienne, au-dessous du quarantième
degré.
Plusieurs olliciers de l'armée d'Orient ont envoyé au Mnbétim, pendant
la guerre, un certain nombre d'Orijctes qui appartiennent, comme on
devait s'y attendre, à l'espèce 0. grypiis.
En résumé, 0. nasicornis a un habitat très étendu , depuis le soixantième
degré de latitude Nord (en Scandinavie) jusqu'à une ligne sensiblement
parallèle au degr<' quarante-six en France et en vSuisse, puis se i-elevaiit en
Autriche et redescendant ensuite jusqu'à atteindre le quarantième degré
sur le bord ouest de la mer Caspienne.
La limite sud de VOrucles grijpus est plus dillicile à préciser. C^e
Coléoptère habite les trois grandes péninsules (pii prolong<mt l'Europe vers
l'Afrique : péninsules Ibérique, Italique et Balkanique. H déborde même
d'Europe en Asie Mineure et dans l'Afrique du .Nord. LOrijcIcs arabiciis
décrit par Eairmaire dans la collection de H. Oberthiir et provenant du
Hedjaz ressemble beaucoup au grijpus.
{^A suivre.)
— GOl
Sut oUElJJiKS (loPHOPIHGKS ASIATIQL'KS
DE /,( (loiiA:r.T[o\ HMoMOLor.unni du MiséiM,
l'AR M. A. lioUCOîllOM'.
Oniticellus Davidi uov. «p.
Eloni>aliis pariiin mmuirus opuciis rubroU'Slaccus plus miiuisre iiilentu.'i,
suhUts jlavesœns fnitonbus aiilicis ùhiisqm viridiùiis. Clijpeo rohmdaio ema))<ji-
nalo. Prolliorarc Iraiisrcrso basi im»i(n{>{nalo. ip'onHC confuse puiiclalo pmctcr
duas linoas laeocs tu lonfrilitdiiir. Eli/lronim strm obaoletin impwiclalis,
iiilcrshlits dorsî fere laevihus, latcniin grtiwildlis hveiiln nifirosplosis , primo
npice peuiril/ato. Melasicrno in hnfrlludiitc mlaito apiee foveolato. inlnu-
uaruiit clam fidifyinoNa vel cinerea.
C? Froide obsolète liiberculala. Tibiis anticis suhlnnicatia , apicis dente fere
iiullo. Pf/gidio clongato, sciitijonni.
9 Froiile niKticd. Tibiariim anticarnm primo dente valida, illis minuto
dente subtus apice armntis. Pi/gidio Iransvorso.
Longueur: 9-11 millinièli-os. — Chine : Monpin (abbé David 1870).
Collection du Muse'uin.
Foi-rae géne'rale des femell<,'s du groupe A' Oniticellus phanaeoides Westw.
(Joloralion variable : d"un leslacîé rougeàtre souvenl rembruni, parties
élevées du thorax [)assant au verdâtre. Klytres avec des taches plus claires
à la base, au sommet, vers le milieu des a" et 3' intervalles, sur le pre-
mier tiers des 4" et 5° et une tache foncée vers le sommet du 3' cl du
5' intervalles. Dessous jaunâtre au milieu, brunâtre sur les côtés, cuisses
iulermédiiiires et postérieures jaunes, cuisses antérieures cl tibias passant
au verdâtre iuétalli(|ue. l']pistome largement échancré au sommet. Les
cotés de léchancrure légèremerit proéminents: tète à ponctuation très
Hue, peu sériée, (juelques gros points sur les côtés de i'epistome près des
joues; joues anguleuses, le côté antérieur ou courbe convexe, le côté pos-
térieur eu courbe concave, l'rolhorax plus large ({ue long à côtés courbes
à peine siuués en arrière, angles antérieurs presque droits, angles posté-
rieurs très obtus à sommet largement arrondi, base courbe non rebordéc,
bords antérieur et laléraux rebordés; dis(jue à ponctuation {jrossière peu
profonde, iiK'galc cl conllucnte, avec deux lignes Idiigiludinales élevées,
/lu.
— G02 —
\nm saiiliinles, indécises, lisses, convergeant de la base au milieu, paral-
lèles el presque conliguës sur la moitié antérieure. Klytres à stries obso-
lètes, non ponctuées, bicarinulées par endroits, intervalles dorsaux plats,
mais, lisses ou avec de très tins gianules épars, j;labres, le 5" convexe,
calleux au sonmiel, intervalles latéraux couverts de fins graïuiles sub-
sériés el de soies courtes, dressées, passant du noirâtre au jaunâtre suivant
le degré de pigmentation de l'individu, intervalle suturai avec un pinceau
de poils dorés an sommet; 7° strie montant sur le calus liuméial. l'^pi-
plf'ures élargies an niveau des épisternes. Pygidiinn mat, lisse, avec une
xillosité jaune très ('paise; limilt' à la base par une ligne de points séligères.
Métasternum large, ponctué, surtout sur les côtés, sillonné au milieu et
impressionné à l'arrière , prosleruum avec deux rangées de granules émet-
tant des soies dorées.
Oniticelluâ tridentatus nov. sp.
Capitc ihoraceque viridi-aercis , opitcls vel pavam niliili-s, iiileitltiin ciiprrs^
ccnllbus, clijtris nigris opacis pknnmpic Jlavo limhath; piolliomcis augiilis
(tnticis conjuse Jîuvo-inaculatis ; subtiis Jlavus piceo maculaUis. Prothoiace sai
dense et Joiiiler punclalo, basi aiigulato iniinarginalo, mcdio in longltudiiie
jooeolalo, antice transversitn hibcvculalo. Ebjtvovum slvm eix punclaùs , iiUer-
vallis subeoiivexls temàlev pinictaùa , punrhs dorso obsolctis luteribus/orlioribiis
siib (ispeiibus brevifer Jiilvosetosis.
d Vertice tridentato, ponte bieviter carinata.
9 Capite bicarinato.
Longueur 6-7 millimètres. — Tonkiii, Laos (Vitalis de Salvaza).
Cette espèce ressemble aux petites 9 d'O. veiiagim F. Le tliorax est géné-
ralement plus verdâtre et sa base n'est pas rebordée, le tubercule tboracique
est beaucoup moins proéminent, sans dent de chaque côté, la carène du
veilex 9 n'est jamais courbée en avant.
Télé finement ponctuée, trapézoïdale à angles arrondis, côtés du thorax
courbes en avant, sinués en arrière. Les 7" et 8" iuterstries des élylres sont
jeliés au 3" au sommet .Chez le d*, les trois dents du verlex sont pointues,
la médiane légèrement comprimée d'avant en arrière, les latérales, (pii
sont quebpielois obsolètes ou ludles. sont comprimées latéralement et
placées près des yeux; le tubercule ihoracique est en forme de bourrelet
courbe et court. Chez la 9, les deux carènes de la tète sont courbées en sens
inverse, les exli'émilés convergentes, mais la carène du verlex est souvent
recliligue ou très faiblement couibée eu arrière; tubercule du ihorax plus
faible el sans bourrelet.
( Ki'iK.Ei.i.i s iti (;i;ni S K.iinii.
(.!/(«. .Six'. I'jiiI. Bi-lii., I^<)), |>. ^.)
La desci'iplioii csl lirs iiiiparrailc t'I iiiniie iiicniii|ni''lii'iisil)|(', pourtant
l'espèce, sans ^'tie commune, se rencontre dans les C!)llections; je n'ai pu
l'identifier ipn' par r(>xamen du type conserv(' au fiahoratoii-e d j'iulomo-
logie. Voici une diai|U0sc dinc'renliellc des deux espères voisines : Brama
Redt. et biicorns.
A. Prolliorax plus ponctué à gibhosité ou lobe antérieur d Irillde, plus
élevée au milieu, aussi large que la lêle, rebord latéral s'anviant
au niveau du 6' intervalle des élytres, base sans rebord au milieu.
Stries des élytres nettement bicarinulées. Nord de l'Inde : l);irji-
ling, Boiitan. Indo-Chine : Toiikin, Tenasserim. . . Bniiim licdt.
B. Pi'otliorax plus lisse, à gibbosité d bifide, inllécliie au milieu, plus
étroite que la tête; rebord latéral prolongé jusqu'au niveau du
/iMntervalle des élytres, base quelquefois entièrement mais fine-
ment rebordée ou avec un rebord civut'b' plus ou moins dislinct
au milieu de la l>ase. Stries des élytres sinqdes ou non nettement
bicarinulées. Vunnam , Sé-Tclioiien Jhicniis Fairm.
Oniticelus Brama Redt.
{Hiigel Kaschmiv, i8i8, p. 021.)
Harold, dans les Col. Hejle, XII, p. g'i, indique la synonymie 0. gfi}^(t-
fiinis Hopc in (Iray, Zool. Mise, 1801, \). 9-2 = (Brama Uedl). A m )ii
avis, cette synonymie est douteuse : Harold ne dit pas s'il a vu le type de
Ilope. La «lescription de ce dernier auteur, (pji compte exactement six mois,
est nulle et même serait eiTonée si elle se lapporlait réellement à un
oniticellus ( Aler, exsculellaluH, occipite spina crcclii />-i'iniiii(). Il y a donc lieu
de considérer l'espèce de Hope comme non décrite.
OnTHOPHAGUS A\GUr,ATUS Redt.
(end. loc, p. 039, pi. •j'i, lig. (J).
Harold, loc. cil., mentionne cette espèce comme synonyme d'O, (fafraies
Hope, sans dire s'il a vu les types. Voici la desci-iplion de cette dernière
espèce que, pour la même raison que ci-desstis, je considèri" comme non
décrite : rrAter, e-rscutcllatus , nitidus , cli/peo roluiulato et iiiletpo.-^
OnTHOPIIACUS LAMIT.OMEI.AS l'^aillll.
( \iin. Snr. Etit. Jtrlf'-., 1891, p. 7.)
--^ 0. hicris Har. [ \olcs Lcyd. Mus. . IL 1 880 , p. 1 9/1 ).
Le type de l'espèce de Fairinaire est conservé au Labocaloirc d"Enlo!iu>-
logie, il peul être considécé coirtnie une variélé de 0. luciùs dont il ne
iliiïère que par la dent du verlex i»lacée sur une petite carène.
Une autre race continentale se rencontre au \unnan :
L). LAEVis Har. var. asiaticus nov. var. — Pins gran<l, atteignant
1 1 millimètres, un peu |)his large, sillon médian du protliorax remplacé
par une dépression longiludinale ponctuée, d sans carène frontale.
0. KXPANsicoLMs Fairm.
{Aini. Suc. Ent. Bclj;., iH()i, p. 7.)
~0. iiigulosKs Ilar. {Deutsche Eut. Zcilsclir. , i88(), p. -389 ) d'après le
type de Fairmaire communiqué par le Muséum.
(). bonsoFABCiATiJs Fairm.
{Ami. Soc. Ent. Deîg. , iHgS, p. .'io'i.)
Le type est conservé an Muséum. Très voisin ili). jaiiviiiriis Har.,
dont il pourrait n'fMre qu'une variélé; il en ditTère par les caiènes delà
tète obsolètes, celle du verlex recliligne. par les taches testacées des angles
aulérieurs du tliorax et du dessous.
CiYMNopLHi'RUS MOROsus Faimi.
Il est mentionné par (iillet dans le Col. Gatalogus, d'après Bâtes (Tlic
Enfoui. WIV, i89»,suppl.. p. 73), comme synonyme de G. .siiuiainsiH.;
c'est une erreur corluine; j'ai pu voir le type dans la coUeclion du Muséum
et me convaincre (jue c'est une espèce distincte, ressemblant bien {dus à
G. ihuihIhh Wied. (ju'à s(»//r(^«.s. Voici le tableau des espèces de Gliino :
1. (2) Angles postérieurs du protliorax oxplaïK'S et saillants, caiènc
des lémuis antérieurs denlicnlée [prodiirius Sharp, (ilxi.v
Sharp) .simudKs (11.
2. ( 1 ) Angles postérieiu-s du.prollioinx ni cxplaïu's ni saillanis.
3. ( 'ij Piothorax à ponctuation sinq)le, Une, peu dense, fémurs anté-
rieurs ù carèue deplicidéc inclmwrm Har,
— nof) -
fi. (3) Prolliorax à poncliialion lapotisc ou coiivei't de fins granules
f-errés.
5. (G) Épislome bùlenlé hrahmlnu.s Wateih.
6. (5) Epislome quadridfMilé, carène des fémurs aulcrieurs non deu-
licidée.
7. (8) Metasternum avec un tubercule lisse en avant, base du prothorax
simple miiiidus Wied
8. (7) Metaslerniini simplement rentlé en avant, sans tubercule, base
du prothorax subdentée au milieu inorosioi Fairm.
— 006
Undescribed Crane-Flies in tue Paris Muséum (Tipulid.«. Diptera):
AfRICAN SpECIES OF THE SuBFAMILY LlMNOBIlN^B , TrIRE LiMNOBIINI,
RY Charles P. Alexander,
Ph. D., Uibana, 111., U. S. A.
Through the kindness of Dr. E.-L. Bouvier, Professor of Enlomology,
and Mons. Eugène Séguy, Custoilian of" tlie Diplera, the writer lias been
enaWed lo study the African Tipulidœ cnnlained in llie collection olllie Na-
tional Muséum of Natural llistory. Thèse extensive collections are of the
very greatest importance in determining the range of many species of
Elhiopian crane-filies. Several species proved to be new lo science and are
described herewjth, the types being deposited in the Paris Muséum.
Sdbfamily lim\obiii\.«;.
Tribe LIMNOBIINI.
Genus Cieranomyia Holiday.
Geranomyia (Gsranomyia) macrops nov. sp.
Hostrum dark brown : eyes very large, the narrow vertex gray; gênerai
budv coloration gray; feniora with the tips yellow, a dark brown sidjter-
minal ring; uings grayish. sligma brown, vein .SV long, Sr-2 at the tip
of.Sn.
Mali\ — Length (exclu ling roslrum) abont (i mm.; wing, 0 miu.;
rostrnm ahine, abont a ram.
Rostrum moderalely elonjj.ile, dark brown, ihe paraglossa^ slender;
paipi sinall, dark biowii. Aiitennai brown, the second scapal segment
paler apically; llagellar segments covered with a dense wliile j)nbescence.
Eyes of the maie verv large, the vimIi'x restricled lit a narrow dark gray
slri|».
Mesonotnm gray pruinose, the three nsual j>ra>scutal slripes didl brow-
nisli vellow, Iransversely irroratc wilh brown lines lo ])roduce an indisiinct
niarmorale apjieirance; sciitelluin whilish: posinolnm gray. IMenra gray
pruiuis,^. indislinclly cioudeJ wilh darker. Ilalleres liglil yellow, the
— r,07 —
kiii>l)s (l.iik hi'own. Legs willi ihe coxac aiid tmclianlois pal^ yellow;
rpinoia lirownisli yellow, llio lips hrif^lil yellow. Ui'fnvo llie npiros willi .'i
siilie(|ii;il <l;iiL liiown linp;; liluii' ninl Inisi lnown. \\ iiijfs <;r;iyisli subli\;i-
liiie, llio sli}>in;i lnowii, oval ; veiiis dark Inowii: rosla dull yellow, incins-
sated, deiisely iViiioed willi short dark liairs. Venalion : Se long, ending
just hcyond niidleiiglli of fta, Sc-2 al llie lip oC .SV| ; r at llie lip cl' /.'i :
basai dolloclioi) oC /.'/,+5 long, more ihan lialf ihe leii{;lii of the sector:
cell ist M:> rallier long and narrow, aboiit as long as tliat seclion of Mi +2
beyond il: basai delleclion of Om some distance beyond the fork of M.
Abdomen brownisli yellow, Ihe cenlei-s of the tergiles darker. Hypo-
pygium wilh the ventral plenial appendages long, greatly exceeding ihe
plein'ites or the dorsal appendages.
Habitat. — French Congo.
Holotype : d", IN'goma, bas Ogooue, 190C ( K. Hang).
Type in the Paris Mnseum.
Gends Dleranom^ia Stephens.
Dicranomyia serandi nov. sp.
Aniennœ dark brown ; gênerai coloration llery orange ; wings fulvons
yellow, Se long, Sc2 at the tip of Sci.
Mnle. — Length i,5-5 mm.; wing. 5,5-6, 1 mm.
Rostrnmand palpi dark brown. Antennaî dark brown thronghoiit, the
scapal segments somewhat darker, flagellar segments oval, becoming more
elongate toward the end of the organ. Head liery orange, the anterior part
of the vertex more brownish.
Prothorax and mesothorax deep, intense orange withont distinct mark-
ings of any sort. Pleura yellowish orange. Haltères rather long, the stem
broAvn , the knobs darker. Legs wilh the coxa; and trochanters dull yellow ;
femora pale brown, the tips broadly dark brown: tibia' and tarsi dark
brown; claws elongate, with a slendcr basai tooth and a smaller tonth
before midlenglh. Wings wilh a strong. nniform, fulvous yellow tinge;
slignia small, indistinct, of a pale brown color; veins pale brown. Vena-
tion : Se long, ending about opposite midlenglh the long Rs, Se^ at the
tip of Sri; r very indistinct, at the tip of i?i ; Rs long, gently arcuated;
detlection of Rt, + 'o short, arcualed, about Iwice the length of r-iii ; cell
tst M2 small, pentagonal, the veins issuing from il long: basai deflection
of Cm a short distance beyond the fork of M.
Abdomen brownish yellow, the caudal mai-gins of the tergites indis-
tinclly darker; latéral margins of the abdomen brown. Maie hypopygium
— G08 —
with tlio ventral plounil .ijjpcndng'e sniall, sliorlor thai> llio pl(Miril(«,
penis-guard stout, inrlisliuclly Itilirl at the tip.
Htihital. — Los Islands, West Africa.
Hololype : d", Tamara, Jiily 1910 (J. Serand ).
Paralopntype : c?.
Type in Ibe Paris M^isenni,
Dicranomyia tamarae nov. sp.
Anlenna^ dark brown , ibe second segment more ycllnwisb ; tborax yello-
wisb brown. tbe pnnscutum darker medially; legs dark brown, tbe lips
of Ibe femora narrowly yoliowisb; wings grayisb siibbyaiine witb indistinct
darker clouds; Sc-2 at the extrême tip of .Scj ; r at the tip of [([.
Fcniiik. — Lengtb 7,6-8.:^ mm.: wing, 7,5-8,5 mm.
Piostrum and palpi dark brown. Antenna^ daik brown, tbe second
scapal segment more yeilowisb, ihe distal flagellar segments elongate-
oval. Head dark grayisb brown; a distinct impressed brown longitudinal
line on the verlex; vertex between tlie eyes very narrow.
Pronotnm dull brownish vellow, darker brown medially. Mesonolimi
yellowisb brown, the prajscutum broadly brown medially. Pleura didl
leddisb yellow, indistinctly marked wilh darker. Haltères pale, tbe liase
of tbe stem more yellowisb, Ibe knobs dark brown. Legs wilb tbe coxie
leddish yellow; Irochanters dull yellow; femora brown, paler at tbe base,
becoming darker toward tbe tip wbicji is abruptly ligbt yellow; tibiœ and
tarsi dark brown; claws with three teetb Ihat gradually inerease in sizo
outwardly. the last aboiil one-balf tbe lengtb of tbe apical point. ^^ ings
grayisb subbyaline, cells ^y' and >S'r more yellowisb: stignia oval . brown:
large, indistinct brownish gray clouds at the origin ot Hs, lipofNc, extond-
ing downover tbe end of tbesector, lipofthewing,alongtbecord andoutor
and of cell ist M2 and at the end of vein andA ; cell ist M2 is largely subhya-
line; veins brown. Venation : .SV long, cxlending alniost lo the end of lis,
.SV2 near the extrême tij) of Sc\ so tbat iSc2 is very much longer ihan S('\
alone; Un long, sligbtly angulated or spurred at its oi'igin: basai dedection
of /?4+,-, short, only about ono-balf longer than r-in: r at the end of l'n;
cell ist Mo rathei' long, a small spur frora the outer dellection of l/.-j close
lo /// jutting into cell ist M-2; basai dellection of (lii\ at tbe fork oï M.
Adominal tergites brown, the caudal margins broadly more reddisb
brown; sternites dull yellow. In the paralype. tbe abdominal tergites are
more uniformly reddisb brown. Ovipositor with tbe tergal valves very
slender, sternal valves very compressed, the lips acute. exlending almosl
lo the Gndrt of the lei'gal valves,
— GOO -
Udhhut. — Los Isliinds, W(\sl Africa.
[lololypo : V'. Tamara, Aujiusl if)i.'{ (.1. Scraiid).
Paralo|)n(\|)n : V\ Soplomltor 1918.
Type iii llii^ Paris Miisoiim.
Tlie rolorenco ol' lliis spocies lo IIkj ji'omis Dicmnomi/ia is pi-ovisional.
Tlie species soems lo ho on llie direcl border belwoon Limnulùn and Dirm-
mini/ia and might bo reforred lo either of ihose groups willi alniosl erpjal
pi'opriety.
Dicranomyia recurvans nov. s[).
Anlenn;i' daik brown, llic second segment yollowlnli: goneral coloralion
dark l»ro\vni>li hlack ; legs pale, claws simple; uings hyaline wilh a lipa\y
dark bvovvn pallern ol liroken crossbands and doU; Se long. .SV^ al tlio
lip of S('ù >' Jjii" lemoved from ibe lip of Ri; anal vejns slrongly rocurNod
ad Iheir lips.
Femalo. — Lenglb , 5 mm.; wing , 6,8 mm.
Rostrum small, reddish brown; palpi dark brown. Anlenna^ witli llic
first segment black, the second segment yellowish; flagellum dark brown,
the segments witli a short basai pedicel ; basai Hagellar segments subglo-
bular, Ihense passing into oval and elongate oval, the last (fourteenth)
segment elongate-subulate. Verlex between the eyes rather broad , brilliantly
silvery Avhile. lîemainder of the liead reddish brown. indislinclly silvcry
pruinose along ihe inner margin of the eyes.
Pronotum dark brown, the sides of tho scntelliim \oliowish, ibe ecn-
tum large and prominent. Mesonotnm brownigh black, Ihe prœscntum witli
ihree indistinct deep reddish brown stripes that are nearly conllnent, ihe
latéral stripes sparsely gray prninose, the médian stripe split by a broad
blackish line;8cntnm and |)0?tnotum indistinctly pruinose. Pleura blackisli.
Halleres black, ihe base of ihe stem conspicuously yellow. Legs wifh the
coxa> blackish; remainder of the legs very pale yellowish brown, the
npical tarsal segments darker brown; tarsal segments throe and four a
litlle enlarged : claws untoothed. W^iiigs hyaline with a very heavy dnrk
brown paltern that appears as about four broken crossbands, the fîrf ai»
a large blolch al the end of vein -vid I ; the second as a similar blotch
«t tho end of yein jst A aqd a similar area at the origin of Rs ; ihe thlrd,
largest, along the cord; the four th as a large blolch ni the ouler end of
cell liil M 2 and al ihe radial crossvein, the latter conlluenl wilh the tbii'd
band; besides thèse intorrupted bands the remainder of the cells are fdled
with small black dois and spnis that become confluent al the wing-base
and before the apex; veins dark brown; pale longitudinal oblileralive
slreaks in the cells /i, /?5, ^s' M-2. M and (ji. Venalioa : .S> very long,
cnding opposite ihe fork of tho long scclor, Sr-2 at the lip of .SVj ; /• very
— ()10 —
far from llio lip of /?i , ihe rlislance heyond r heiiig alinnl one-lialf longer
thaii tlie <l<'no<-li(.n of Z^ + r,: foll i.si M y l;up,o: l.asal (lelloctioii ol' Cin jusl
lieyond lli<' foik oï M; vcinsO/j, /.s7 1 unA ■>ihI I voiy stmngly lociirvHl
at Ihoir ends, the lasl named hfiing hoAÛ al a liglil angle.
Abdomen dark brown, llie lasl sternile yellow; tergal valves of ibe ovl-
nositor very sbmder and strongly iipcnrved; sternal \alvcs yellow, ibe
bases black, ibe apices brown, llalleued, lapering gradnally lo ihe acute
tip: thèse lalter, on the ventral onter face, bave a proniinenl latéral toolh ,
Ihe outer raargin beyond il being minutely serrulate.
Habitat. — Los Islands, West Africa.
Holotype : 9, Tamara, July igtS (J. Serand).
Type in the Paris Muséum.
Tbe référence of ibis cin-ious lillle fly to llie genns Dicraiiomiiia is pro-
visional only; ibe recession of r froni tbe lip of /?i and ibe simple claws
deviale slrongly from tbe normal characlers of ibe genus.
Dicranomyia nairobii nov. sp.
Belong to the tipnlipes group; thorax buffy, ihe prœsculum witb ihree
brown slripes: antenna^ dark brown ibroughoul; fore femora dark brown,
much darker iban tbe posleiior femora; wings grayish subhyaline; veia
Sri long; basai deflection of Cui underneatb cell ist Ma.
Femnlc — Length, 6,2 mm.; wing, 7,8 nmi.
Roslrum moderately elongated, exceeding balf tbe length of the rallier
long head, dark brown; palpi dark brown. Anteun<e dark brown ibrough-
oul. Head ilaik gray, the setigerous punclures more brownish; vertex
narrow.
Mesonotal prîpscutum lighl buffwilh ihree dark brown stripes. tbe mé-
dian stripe ending before the sulure: sculum and scutellum grayish lesta-
cens, pruinosemodially ; poslnolum dark, gray pruinose. Pleura dark. spar-
sely gray pruinose. Haltères yellowish, tbe knobs large, dark brown. Legs
wilb llie fore coxoe dark, the bind coxa^ paler brown; Irochanlers dnll
yellow; fore femora dark brown, witb only the base pale; bind femora
pale brownish yellow wilb only tbe lips darkened; libiiE and larsi dark
brown; claws witb a long basai loolb. Wings grayish subhyaline; stigma
lacking; cell .Se more yellowish; veins dark brown: a dark spot formed
by the brown Sc-i. Venation : .Se ending just beyond ihe origin of fl.9, Sc^
far removed from tbe tip of .Sri, tbe lalter alone being longer than tbe
sector; Tin almost slraigbt; /• al tbe tip of fii ; basai deflection of fi/,+5
long, abont three-lourlbs the length of tho sector: r-m correspond ingly
sborlened: cell isl Mj narrow but sliorter tban tbe veins issuing from it;
basai delloction of Cu[ at about one-lhird ibe leuglh of cell ist M-i-
— Gll —
Abdomcu dark Itiowii, giayisli piuinosc!; génital segment and ovi-
positor yellovvisli, llic tergal valves of the lutter siender, rather strungiy
upcurved.
Ildliilat. — lîritisii Ivisl Aliica.
Ilolotype : 9, Environs de Nairoiti, Jiuie iijia (Vicomte de Poiicins
et Comte fie Lambertyc).
Type in tlie Paris Museinn.
Dlrrdiinmii'ia iidlro/iii is very closely relaled lo I). tliuiHin's Karscli linm
wliicli il may most readily be dislingiiislied hy tlic unmarked wings.
(i 1 1>
Dirrkniis icsvoyûs av )// .st'/w /»/■; P.tnis p\r, i.' AiimÉl u'OitiEyr^^^
Nkmatockka. Polvm;uka ,
r\ii M. (i. PiKitiiK.
TIPI LID.i:.
CTENOPHORIN^.
t'Iriioplioi'u Meig.
C. FLAVEOLATA Kal). — Mius, Camp de Zelenlik ( D' llivcl).
TIPULINiE.
'f'i|iula L.
T. Mwi.MA Puda. — Macédoine, camp (Irossclli (Commaiulaiil Madge-
laine).
T. LATEitALis Meig. — Mai, juin, juillet, seplembi-o. Osti'ovo (D' lîivel),
Floiina (Pharmacien Marcelet), Bucovo, Ilolcven ( Indiniier Bunico), Brod
et Bach ( Inlirmiors Martinez et Lanoue), Slarova (Gajnlaine Vuillaume).
T. oleka(;k\ L. — Avril à novembre. Espèce caplure'e en grande (pian-
liLé, présentant de notables dillërences de tailles et de couleurs :
d : -2-?. millimètres, à pattes très développées., surtout les postérieures
( lémur, i() millimètres; tibia, ly millimètres; tarse, .")() millimètres).
Couleur générale grise, antennes gris foncé, avec les trois ou quatre
premiers articles ferrugineux. Octobre, novend)re. Macédoine {l\. Bresson),
IJ.icii ( Infirmiei' Martinez), lloleven (Inlirmiei' Bunico).
d : iti-t'i iiiillinièlres. Variété plus])etite, plus rousse, à antennes fei-
ru<|ineuses, aux ai-licles annelés de noir à la Itase, à partir du cinquième, ou
d'iui roussàlre unicolore plus foncé à rcxtrémité de chaque article. Mikra,
Salonique, Vékétrope, Macédoine.
^'^ De riches colleclions d'Histoire uiiliireilo (Icsliiiéf^ ;iii iMiiseum oui été
recueillies par l'Armée d'Orient sous la direction de M. le D' Iîivet, puissamment
encourage par le Général Franchkt d'Esi'kiiey.
— (;i:{ —
d* : i5-i<) niilliiut'la's, Variclé plus loiicce (|U(! les [(léctûlt-'iiles, d\in
{jris biuii, capUirée dans les régions nionlaj; lieuses.
Mai, Iven, ravin de la cote lia a (D' Ver^jne, etc.).
T. ruuiNCAT.v L\\. — Mai, Monaslir, région d'Iven, ravin de la cote l'iji
(I)' Vergue).
T. M NATA L. OrlirKccK Mj;'. — Avril, mai, juin, Florina ( IMiarniacit.'n
l.aniberl), Marais du Jungular, bas Vai'dar (D' Joyeux), Monaslir, lavin
de la cote i4aa (D' Vergnc), Zélova (I)' Robin),
T. SELENE Mg.
.Juin, juillet, Bnkovo, Iloloveu (Iiiliijnier Bunico).
T. piaiosTUïMA Scbnui. — .Inin. Environs de Salonique (Comniandanl
Magdelaine).
T. HELvuLA Lw. — .luiu. Salouique (Comniandanl Magdelaine).
T. spinicauda uov. sp. — d. Tète grise, clypens jaunâtre, palpes
gris, avec le dernier article plus foncd. Antennes à articles à peu près
cylindricjues, les trois piemiers gris jaunâtre, les suivants jaunes, annelés
de noir à la base. — Thorax
gris jaunâtre. Mesonotuiu à ti'ois
bandes dorsales peu distinctes,
guère plus foncées ({ue la cou-
leur générale du thorax, la mé-
diane chargée, sur son milieu,
d'une ligne brunâtre. Pleures gris
cendré. Abdomen ferrugineux ,
brunâtre vers l'extrémité, à taches
costales brunâtres, peu marquées,
à partir du quatrième segment.
Hypopygium ferrugineux, assez
épais, terminant l'abdomen en
massue. Lamelle terminale supé-
rieure assez profondément échan-
crée sur le milieu, et formant
deux dents terminées elles-mêmes
par deux petites épines. Lamelle basale inférieure luuu loiicé, à bord plus
clair, terminé en dessous par une longue houp[)e de poils ferrugineux.
Lamelle terminale inférieure présentant sur le milieu deux épines droites,
se dirigeant obli<|uement vers le bas, et sur les talons supérieurs externes,
deux autres robustes épines recourbées à l'extrémité, se dirigeant exté-
rieurement de bas en haut. Hanches grises, Irochanlers ferrugineux ^
fémurs et tibias ferrugineux, à exliémité noirâtre. Tarses brun foncé,
Tlpiild liiiiiiicafidu no\. sp,
I, llj poitygiuiu vu eu arrière; -i, vkin mi do
|M'olil; 3, idem vu ou dessus.
— Gl/i —
très développes, plus loii^js (pio les tibias. Ailes Icinlëes de brunâtre, avec
la cellule costale un peu plus foncée. Plérostigma brun clair, précédé
dune lunule blanche assez large, bien \isible, couvrant la cellule discoï-
dale et s'étendant sui" le quart supérieur de la quatrième cellule [joslé-
lieure. Cellule discoïdale alloup/o, pentagonale. Première cellule pos-
térieure courlement péliolée. BaliMiciers ferrugineux;, à massue brune.
Long.: i5à iC niilliniètres.
Avril, juin. Salouique (Commandant Magilelaine), U J*. Types au
Muséum de Paris.
T. spinkauila, avec son liypopygium si caractéristique, picnd place dans
dans le gi'oupe spinosœ.
T. cinerella nov. sp. — d* : Palpes noires, Antennes noires, plutôt
courtes, [ireniier article assez long, deuxième conique, très court, troisième
cylindrique, allongé, jdus long que les deux premiers léunis, et que chacun
des autres articles du fouet. Tête
pris cendré clair, avec une tache
brune, pointue aux deux extré-
mités, allant du vertex à la base
des antennes et occupant i/3
de la largeur de l'espace inter-
oculaire. Glypeus gris. JMeso-
notum gris jaunâtre, à quatre
lignes brunes bien visibles, les
dorso- médianes lapprochées ,
commençant en pointe vers la
suture et s'élargissant fortement
vers le pronoluni ; lignes laté-
rales plus fines et plus courtes.
Pronotum, sculuin et scutelhun
y ris cendré. Pleures de la même
couleur, jaunàlies vers les ba-
c? : i, li^vommm la .n ..niè.e; a , nkm vu ^.^^^^-^^.^ Abdomen {jris cendré
lie i)roiii; 3, idvm vu en dessus. i i i ■ r ' •
^ , ^ ., , , ., , bleuâtre avec le bord uilerieur
Ç : /t. 1 ancre vue en dessus; 5. nlem vue de
j,j.oji| et latéral des segments jau-
nâtre, fonnant ainsi de chaque
côté de l'abdomen une bande étroite, continue, d'un jaune" pâle. Hypo-
pygium jaunâtre peu ('-pais. Lainelle terminale supéiieure à base gris foncé,
(orlement échaucrée, se teniiinanl par deux dents pointues, jaunâtres
à l'extréniitt', en une toute petite dent sur le milieu de l'échancrure.
Lamelle basale inféjieure à boid prescpie droit, bordé de jaunâtre, et garni
au milieu d'iuie rangée de poils pâles, raides, peu longs. Ijamelle termi-
nale; inléj'ieure fendue nssez largement. Api)endice intcimédiaire allongé,
Tipula cinerella nov. sp.
— (il 5 —
jisscz iiiincu, scle\;iiil \('ilicaleiiioiil et (( iiiiiiii' |»;ir (Jeux pclilcs |i()iiilt'5
l'tinoussées , noiriUres. Ihitulios grises, lioclitinlors jaunes, ('('iiiius noi-
lAlics, ;i luise jaimAlre, tibias et tarses noirs. Ailes claires, à bord anté-
rieur un peu jaunâtre, plérostignia |»eu niar(|U(5, d'un brun très paie,
(iellulo discoïdale allonger, i'° cellule postérieure à pétiole beaucoup plus
court (|uc la loiirclic Malaiiciers jaunes à massue noirâtre.
9 semblable au cj*, avec les antennes cl les pattes jjIus courtes. Tarière
à base brune, robusie. Lamelles supérieiues jauiiàlres, peu longues, à
extrémité pointue. Lamollos inléiieurcs plus courtes, de nii-me longueur
que les su|)('ri(Mues.
d: 1 '? à 1.") millimètres; 9: i G millimèlci^s, tarière comprise.
Monaslir, ravin (b; la cote 1/129, mai 1917 (D' Vergue). 7 d" et 1 9.
Types au iMuséum de Paris,
T. 'ciiu'rclld [)rend place dans le groupe Fa^iciciildlœ près do 7'. cincms-
cens L\\. , T. Inmaculahi, Riedel, etc. , mais se dislingue des espèces précédentes
par sa couleur générale d'iui gris bleu cendré , par les antennes entièremoiil
noires et la confornialion de l'bypopygium.
T. fuscinervis nov. sp. — cf: Palpes noirs, antennes noirâtres à
articles cylindriques, les deux premiers dun brun ferrugineux assez clair,
Tête grisâtre, dypeus jaunâtre à
la base, brun à l'extrémité, Meso-
notuni gris jaunâtre, à quatre
lignes brunes , les latérales courtes ,
peu distinctes, les dorso-médianes
plus foncées, élargies à l'extré-
mité, vers le pronotum. Ce der-
nier taché de brun sur le milieu,
au-dessus du cou. Scutum, scutel-
luni gris. Pleures cendrés. Abdo-
men ochracé, à bandes dorso-
médiane, latérales et ventrale
brunes, interrompues au bord
postérieur des segments qui sont
bordés de jaune gris pâle. Hypo-
pygium ochracé, assez épais, for-
tement relevé à partir de la la-,
nielle basale inférieure. <',elle-ci
dégagée de la lamelle terminale
infei'ieure, échancrée sur le milieu, ipii est garni d'un pinceau de poils
fauves assez long. Lamelle terminale su[)érieure profondément incisée au
milieu, lerminéo par deux dents. Lamelle terminale inférieure à fente
Muséum. — xxv. '1 1
Tipula fuscinervis nov. sp.
rf : I, Hypoiiyfï'ium vu en arrière; 9, iileui vu
(lo profil; ."? , idem vu vn dessous.
Ç : .'1 , Tarière vue eu dessus; 5, idem vue do
lirolil.
— 616 —
médiane bien visible, suivie (rime petite impression en fjoiiltière. Appen-
dices inférieurs retombants, terminés par une petite loufle de poils courts.
Appendices supérieurs plats h poils fauves ainsi que les supérieurs.
Hancbes crises, Irochanters jaunâtres, fémurs ferrugineux à exlrcmilc
noiràli-e; tibias et tarses noirs. Ailes légèrement teintées de brunâtre.
Ptérostigma, cellule costale d'un brun clair. Cu' et axillaire épaisses,
bordées de brun. Lunule blanche peu distincte, dépassant la discoidale.
Cellule discoidale assez allongée. M' et M' très divergents, courtenient
appendiculés. Balanciers jaunâtres, massue à base noirâtre.
9 Semblable au d*. Antennes et pattes beaucoup plus courtes. Base de
la tarière bmne, à ligne dorso-médiane noire. Lamelles supérieures claires,
peu allongées, triangulaires, à extrémité pointue: lamelles inférieures peu
développées, épaisses, beaucoup plus courtes que les supérieures.
d* , i5 millimètres; 9, su miilimèlrcs, tarière comprise.
Aviil, mai 1918. Mont du Pro])hète-Elie, à 10 kilomètres de Salonique
(D'Berton).
1 (5* et 1 9. Types au Muséum de Paris.
T. fuscinervis se place dans le grou[)e Fasciculalœ , près de T. limilata
Schum.
T. verrucosa nov. sp. — - cf: Palpes noiis. Antennes brun foncé,
articles un peu épaissis à la base, à parlii- du troisième, le deuxième ferru-
gineux. Clypeus et tête gris clair. Mcsonotum jaunâtre pruiuoux, à quatre
bandes brunes peu distinctes, les dorso-médianes élargies en avant et
réunies vers le pronotum. Sculum et scutellum jaunâtres. Pleures cendrés.
Altdomen gris jaunâtre, gris en dessous, à larges bandes costales cl dorso-
médiune noirâtres. Bord postérieur des segments 1res légèrement bordés
de gris. Ilypopygium assez épais, arrondi, d'un jaune |)lus clair (|ue l'ab-
domen. Lamelle teiininale supérieure lrapézoïlorn)e, à bord antérieur un
peu concave. Lamelle basalo inléiioine droite, terminée par une mince
brosse de poils couiis, fauves, presque appliqués contre la lamelle basale
inférieure. Celle dernière bien ouverte. Appendices inférieurs globuleux
saiilaiils, formant comme deux verrues terminées inférieuremenl par une
touiïe de poils très courts. Appendices intermédiaires cl supérieui-s bien
visibles, légèrement velus. Hanches grises, Irochanters et fémurs jaunâtres,
ces derniers noirâtres vers l'extrémité. Tibias et tarses brun foncé. Ailes
claires, un peu grisâtres, avec les deux premières cellules longitudinales
du bord antérieur de l'aile teintées de jaunâtre. Ptérostigma à peine maïqut",
lunule blanche peu distincte, (iellule discoidale, penlagonale, peu allongée.
Pétiole de la deuxième cellule postérieure presque égal à la fourche formée
_ (117 —
pat* M' et M'. Balanciers à lig-e jamiàlro, massue brun foncé, à exlréniité
claire.
9 seini)labl(' au (f. Anlonnes plus courtes, articles cyliii(lri»pie3, [.attes
moins longues ipie le j. Ahdoinen on grande partie gris. Tarière robuste,
lipula veiTucosa uov. sp.
d" : 1, Ilypopygi iim vu on arrière; 2, idem vu de profil; 3, idem vu en dessus.
Ç : 4, Tarière vue en dessus; 5, idem vue de jjrodl.
Idimàtre. Lamelles supérieures assez courtes, triangulaires, pointues à
loxtrémité; lamelles inléi-icures fortes, presque aussi longues que les supé-
lieures.
d*: i6 millimètres. 9: 20 millimètres, tarirre comprise.
Mai 1917. Région d'Iven, sud-est de Monastir, ravin de la cote ih'2ù
[\y \ergne).
3 (5*, 1 9. Types au Muséum de Paris.
P. venmcosa prend place dans le groupe Fasciculatœ.
Pa«'li^rhiua Macq.
P. puATENsis L. — Avril, mai, juin. Monastir, cote i/i99 (D' Vergne),
Zelova (D' Robin), Sal()ni(j(ic, i'iorina (Lieutenant Cohen, Commandant
Mugdelaine), Iloleven (D' Rarbier), Slarova (Caporal Vnillaume), Kotor|,
700 mètres d'altitude (Coniinandant Magdclaine).
Au
— Gi8 —
P. QiADniiARiA Mg-. — Mai, juin. Mact^doine (D' Rivet), Fiorina (J.ieu-
lenant Cohen), Micra [»rès Saloniquo.
P. ANALis Schnm. — Anùl, septembre. Iloleven, Salouique, Batch et
Bi-od (D' Le Faucheur).
1\ MAcuLATA Mg. — Aviil, niai,]nin. Fiorina ((iomniandanl Magdelaine,
Lieutenant Cohen), Mont du Pro[)lièle-Éiie (Ciaj)ilaine Berton), BasVardar
(D' Joyen.x), Mikia, Veria, ZoIova(D' Robin), Ilbia ( Pharmacien Durand),
Slarova (Caporal Vuillaume).
P. coRMcixA L. — Avril, juin, juillet. Vodena, Bukovo, Holeven (Iniir-
niier Runica).
P. appendiculata, nov. sp. — d*. Palpes noirâtres. Antennes d'un noir
grisâtre, peu longues, à i" article conique, épais: q' très court, les sui-
vants cvIiiKhi(|ues. Tète jaune foncé, à tache occi[)ilale, lriaug[uiaire, larg-e,
noire bKurquée en haut de l'es-
pace interoculairc, les deux bran-
ches allant rejoindre les yeux de
chaque côté, sur la moitié de leur
hauteur. Clyj)eus gris brun à
large ligne doisale noire. Méso-
nolum jaune à trois bandes noires
très larges, la dorso-médiane
élargie en avant, les latérales
courtes, courbées en avant et en
dehors. Prouotum jaune à deux
taches latérales noires. Pleures
d'un gris jaunâtre, maculés de
noir sur toute leur surface. Abdo-
men jaune à bande médio-dorsale
noirâtre s'élargissant en ariièie.
Dessous de labdomen noirâtre.
La partie claire se trouve ainsi
réduite à deux bandes costales
jtiuN hirges anlérieurenicnt (pie postérieurement. Ilypopyg'iimi jaunâtre,
assez épais, velu, à longs |)oils fauves et serrés. Lamelle terminale infé-
licure se prolongeant horizbnialenieni . comme P. anileala L\v., mais en
apjK'ndice jaune, plus court, à cxirémilé émoussée. Hanches gri.ses, Iro-
rhaulcrs jaunes. Fémurs et tibias hrinis à extrémité plus foncée. Tarses
uoirâlrcs. Ailes claires, à phrcistigma brun pâl-'. peu m;ir(|ué. Cellule
•liscoidab' ipiadrangulairc allongée : i" celluir [•(•hlerii-nre [uvsqiu! ajipi'u-
diculée. Balanciers jaunes, à point noirâtre sui- la massue.
l'acliffrliiua appendiculata nov. sp.
, ll_\|"i|)yRiuiii vu m arrière; '>. , ùlcm vu de
|H)(il; ."{ , iilvm vu en dessus; 4, A|i|)en(lid'
ilf In loriiello liasale inféripiire; 5, l'nrlii^
M:iM'rifMie «le la trio. avi>r la larlio liim-
lule,
— 0I'.> —
Longueur: lo niilIiiii»"'lios.
Un c? caplinv cii mai, à Slarova (MacédoiiUî) jtai- li- (laiioial Viiillaimif,
Type an !VIiis(Miiii de Paris.
Cette nouvelle espèce prend place à côté de /*. ronticim L. , mais s'en
distinguo immt'dialenient par la lâche frontale, la couleur des anleiuies
et l'appendice de la lamelle basale inférieure, cunéiforme chez P. ronii-
iiiia L. On ne [»eut non plus confondre /'. uppeiuliculala avec /'. aculmla Lu .
(Mii a les handes lal'^rales du mésoiutluiu droites, suivies d'une tache noire^,
»a dont rap|)en(li(<' de la lamelle hasale inféiieuit; est long et pointu.
p. ACULEATA Lw, — Juju. Euvirous de Salonique (Connu' Magdelaine^.
020
CoyiniBiTioy À u fause des OnTiioPTi-nES
DE i Al' ni QUE nu No no,
PAR M. L. Chopard.
M. A. Thèrv a bien voulu me confier l'ëlude d'une importante collecUou
d'Orthoptères qu'il a recueillie en Algérie et au Maroc. Bien que le nom-
bre des espèces représentées dans celle collection soit assez considérable, je
ne crois pas utile d'en donner une liste complète, la faune orlhoptéro-
iogique de ces régions étant maintenant assez bien connue. Particulière-
ment en ce qui concerne le Maroc occidental , l'excellent catalogue récem-
ment publié par M. le Professeur 1. Bolivau -'' résume nos connaissances
actuelles et arrive au chiffre très respectable de 9 1 7 espèces. La présente
Note a donc seulement pour but de signaler quelques formes nouvelles ou
intéressantes pour la faune nord-africaine se trouvant dans les récoltes de
M. A. TiiÉRv et faisant maintenant partie, grâce à sa libéralité, des collec-
tions du Muséum national d'Histoire naturelle.
HoLOLAMPRA FiNOTi BoUvar.
Ilololampra Finoti BoUvar, 191'!, Mém. Soc. esp. Hisl. nat., Ylll, 5, p. 167.
Ajihlebia algérien iMiiot 1895, An». Soc. enl. France (i8().5), |>. «5, pi. 10,
li(j. 5 , d" •
Algérie : Boufarik , 1 mâle.
A. FiNOT avait décrit et figuré cette espèce comme le mâle de //. aJgorica
Bol., mais M. le Professeur Bolivar a reconnu par la suite qu'il s'agissait
d'une espèce distincte dont la femelle est encore inconnue.
PoLYPlIAGA ALGERICA BrUnnCP.
Algérie : Fremda, 1 mâle.
Il me parait bien s'agir ici de l'espèce décrite par BRrwER, laquelle est
extrêmement voisine des formes suivantes.
POLVPHAGA OCCIDENTAUS Bolivar.
Puliiphaira occideiiUilis Bolivar ) 9 1 '1 , Mém. Soc. esp. //l■s^ nul. , VIII . .5 , p. 1 70,
Maroc : Sebou, 1 raàle.
0)
|n Mem, li Soc. esp. Ilist. nat., VIU, 5, 1^17, p. 5y-238,
^ (V2\ —
Pol.Tiilin^n uccitIvnluiiM nigrowoenM, nOY. subsp.
Maroc: Rabat, i c? /ype, 9 c5* co-ii/pcs.
Celle forme est tout à fait voisine de P. occidentalk Bol., mais en diiïère
par un ensemble de caractères peu accentués, perniellant cependant de la
distinguer nettement.
Fig. 9.
Fig. 1. — Sommet de ia face montrant i'érartomenl dos yeux et des ocelles
chez : A, Pohjphaga occidentalis nigrescens Chop. ; B, P. occidmialis Bol.;
C, P. idgerica Bv. X li.
Fiff. f!. — Plaque surauale de : A, Polypltaga occidenlnlis ttigipsci^na Chop. ;
B, P. occidenltdis Bol.; G, P. algerica Br. X 10.
Coloration {générale plus fonce'e que chez P. occidentalis , d'un brun noi-
râtre presque uniforme ; élytres un peu plus larges, à bord aniéricur
légèrement convexe, ne présentant aucune trace de i)andc claire; ailes à
partie enfumée plus étendue et plus foncée. Les nervures semblent pré-
senter quelques différences, mais la nervation apparaît trop variable chez
ces espèces pour donner de bons caractères. La forme et Tarmature des
pattes sont exactement semblables chez le type et chez la forme nignscetis.
La plaque suranale montre une forme légèrement dilïéiente, les bords étant
— ()2-2 —
un |KMi plus convexes el réchancrure apicnle plus failde. KnHn ie crochel
lorminaiil la valve jj-énilale gaiiclie esl plus épais qno clicz P. ocvidriilalin
typique.
Fig. 3. — Crochel de la valve '[LMiilalc {jauche chez : A , Pdli/iihaga occideiilalis
ntgrescens Chop. ; B, P. occidcntalis Bol.; G, P. algérien Br. X 29.
D'une façon p^énérale, si l'on compare les trois formes alfrerlca , ncciden-
UiUs et ni^rescpHs, on constate que les caractères s'accentuent de la première
à la dernière. Ds ni^me que la coloration iVoccidentalis est intermédiaire
entre les denx autres formes, sa plaque suraualie esl plus t^chancrée que
celle de nigrescens, moins que celle d'algerica ; les yeux sont également
plus écartés chez celte dernière et un peu plus rapprochés chez nigrpscens.
Il semble que Ion pourrait aussi bien considérer ces trois formes comme
des races d'une même espèce que comme des espèces distinctes étroite-
ment apparentées,
PoLvpHAGA Adelungi Bolivar,
Polyp'taga Adiilun<ri Bolivar uj 1 ^1 , Mt'iii, Soc. eaj). Hist.uuL, VIII. .5 , p. iq'ù,
Maroc : Sebou ; 1 mâle.
Cette espèce esl remanpiable pur sa coloration el par l'extrême longueur
des larsps ; elle appai'lient au gronpo des PolfUjlKiga à élylrcs ne [)résentant
pas de lobule à la face inférieure. Les tibias antérieurs, très courts, sont
armés de 9 épines dont 1 à la face extei-ne, 3 à la face supérieiu-e el 5 à la
face interne; celles-ci sont loutes apicales, disposées en rayons s'allongeanl
du supérieur à rinférieur, ce dernier ini peu plus long que le tibia lui-
même; tarses antérieurs trois lois plus longs (jue les tibias. Tibias intermé-
diaires beaucoup plus coiu'ls (pie l»>s féimirs, armés de 0 épines apicales,
1 inférieinc el 8 siq)érieures (3 externes, -j. médianes, 3 internes). Tibias
postérieurs assez longs, un peu courbes, armés de 7 épines apicales, !i infé-
jieures situées dans la moitié postérieure du tibia el 8 supéi-ienres (3 exter-
nes, a médianes, 3 internes); celles-ci sont assez régulièrement espacées,
la |);irlit' apicalc iiiiili(|iie u'i-laiil |»as plus l(iii;;(ic (mii> l'iMpace enlre ies
(|»'ii\ ('|»iiii's |ii-<r('(|('iiles,
OXYOTHESIMS SRNEGALENSIS SailSSUrC.
Oxfiolhi'sjtis sfiiejrali'iiHis SaussUro 1870, Miltli. Srlimni:. nil. Cvs.. |||. p. nlii).
Saussuro 1871 , MiUn. Soc. flfiiivre, \X1, ji. laS, pi. 6, (ijf. '11, f\\ a, h. r><iiini'l
et Finol i^Hf), Cut. Orth. de la Ik'{[. de Tunis, j). 09.
Finot, i8()r), /l///(. 6'oc. en^ /'Vamie ( 1890), p. io5. Scliiilless iSyf), ZW.
7((/(c6. %s/. , VIII , p. 70. Weraer 1907 , Silzber. li. Ak. Wiss. Wien, GXVI , p. 73.
Tunisie : Kairouan (D' Santschi), 9. d.
Celle espèce est, d'après Wkrner, assez commune dans le Soudan égyp-
tien ; elle avait été signalée par Bonnet et Fiivot des environs de Sfax ; il
est intéuessaut de confirmer sa présence en Tunisie.
CoNocEPii/VLus (XiPHiDiox) Fuscus Fabricius.
Maroc: Sebou, 3 femelles.
(jette espèce n'est pas citée du Maroc dans le catalogue de Bolivar. Les
individus capturés par M. Tuéry dilTèrent un peu de ceux de France par la
grande longueur des éiylres qui atteignent presipie l'apex de l'oviscaple; les
fémurs postérieui's présentent 3 ou 4 petites épines externes comme dans
la forme /liorticims Fisch. Wald. à laquelle ces individus devraient peut-
être être rapportés.
Grvm.us desertus Pallas.
Algérie : Sidi-Ferrnch , 1 femelle de la forme desertus Pall.
Cette forme à ailes caudées ne parait pas avoir été signalée eu Algérie,
mais Bolivar (/oc. cit., p. ai 3) l'indique du Maroc.
— ()2/î
OnsERVATioys scn Rhodocera Rhamm.
AcCOVPlEMEflT,
PAR M. Alphonse Labitte.
Le 5 avril 191 9, à midi, descendant im cliemia qui conduit de Marsau-
ceux u Mézières-en-Drouais (Eure-et-Loir), j'observais le manège d'un
/(. Bhamni d* poursuivant une 9. Les insectes voltigeaient devant moi, ne
s'écarlant pas de ma roule bordée de bois d'un côté, indifférents à inn
présence. La femelle fuyait le mâle, c'était évident , car elle faisait des cro-
chets, s'élevait, s'abaissait, s'arrêtait et reprenait son vol, le mAle constam-
ment sur ses talons, si je puis m'exprimer ainsi, et cela sur un parcours
d'environ 3 00 mètres. Fatiguée sans doute par cette poursuite ininter-
rompue, la femelle s'abattit sur le bord du cbemin, le mâle la rejoignit,
s'en empara, mais il ne put la maintenir; la fugitive se dégageant reprit
son vol. Ce ne fut qu'au troisième arrêt où elle s'agrippa à une feuille de
lierre, dans un buisson, que le mâle parvint à la saisir. L'accouplement
se fit aussitôt; je cueillis la feuille de lierre et, malgré la précaution que
j'y mettais, assez violemment, sans que le couple y prêtiit la moindre
attention. Les deux papillons étaient accouplés affrontés, face à face, la
tête un peu en arrière, les antennes écartées.
Je les transportai ainsi sur la feuille, à la main, à Mézières (trajet de
1^ minutes), oii je les mis provisoirement dans une boîte. Us étaient
toujoiu's accouplés dans la même position. Deux heures après, je remontai
à Marsauceux avec mes Papillons enfermés dans leur boite. Lorsque je les
en retirai pour les placer dans un bocal dont je me sers pour mes obser-
vations, ils n'étaient plus affrontés et se tenaient accouplés renversés,
tête-bêche : ils n'avaient pas quitté la feuille de lierre. Ils ne faisaient
aucun mouvement; leur inertie paraissait complète; chaque insecte avait
mainlenant les antennes rapprochées et horizontales.
.le ne transcris pas mes noies prises chaque jour, c.ir jusqu'au 1 û avril
aucun changement ne se manifesta dans leur position, leur immobililé
semblait presque constante.
Ce jour-lk, à 5 heures du soir, les Papillons se séparèrent, le mâle se
retirant de la femelle qui avança un peu. Celle-ci demeura tranquille,
tandis que le mâle ouvrit et forma les ailes à plusieurs reprises, cherchant
à s'évader en grimpant aux parois du bocal. Ce n'était pas le soleil qui
— 02.") —
raftirait, car, an dehors il faisait froid, sond)ro ol liriimeux; d'ailleurs son
hallemenl d'ailes irindi(|uail pas le vol : (-"('lail. un éliremeiU des memltrcs
ankylosés a[nvs m\ long repos.
Depuis le I) avril 19 heures jusqu'au 12 avril 17 heures, cela donne
une durde de 178 heures d'accou[)lement, soit 7 jours 'et 5 heures.
Le 2/1 avril, lo mâle mourail. soit 19 jours après sa capture.
La femelle vécut jusqu'au 29 mai, ce qui lui donne Séjours d'existence
après sa capliu-e.
Elle ne (it aucune ponte; disséquée, la chaïuhre germinatrice ne pos-
sédait aucune masse protoplasmique présentant un caraclèi-e de fécon-
dation.
6 -2 G —
Vœcuerchf.s sur, ],es OucocukrEs Limicoi.es,
PAR M. .1. DeLPHY.
Chef des Tuavaux du Laboratoiue maritime du Muséum.
III
Sur quelques genres d'Enchytri'imorphks et la position systématique
DE lErVCHYTh/EOlDES RoULE.
F.-E. IkoDARD, dans sa Monogrnphii' des Oligochkes (iS(^b), énumhve
pour la famille des Enchytréidés onze genres rrqiii paraissent être valables'^.
Ainsi que je le rappelais dans une Note précëdentc '"', on peut les grouper,
d'après la forme de leurs soies, caractère invoqué en première ligne par
les auteurs pour l'établissement des coupes généricpies, en doux catégories
principales '- : a. les Enchytréidés à soies sigmoVdes ; b. à soies non sig-
moïdés(en v comprenant le genre Heiilm Mich.), droites ou légèremenl
recourbées, mais alors sans prendre la forme d"S si caractéristique des
précédentes. Si, au contraire, ou suit rexcellent conseil donné dès 1869 par
Ci,APARi:DE '**, et que l'on porte de préférence son atteulion sur les carac-
tères analomiques, on peut également, par la considération de l'appareil
circulatoiie, les répartir de même en doux catégories principales, ne
coïncidant pas avec les catégories n et ft. savoii' : a. les Enchytréidés dont
le vaisseau dorsal commence en avant du clitellum (origine anté-clitel-
lienne ) ; j5. ceux dont le vaisseau dorsal naît en arrière du clilellum
{origine post-clitellienne) ^'' . Beddard considère la présence de soies sig-
moïdes comme un caractère primitif. Quelle est à ce point le vue la valeur
de la |)osilion de l'origine du vaisseau dorsal par rapport au clitellum,
c'est-à-dire cri somme du plus ou moins grand développement de ce
O Bull. Soc. Zool. Fr., .\L1\, j). 19.5, 1919; et biltlioffraphie.
^-^ Le genre Anachœta Vjti., dépourvue de soies, formant une catégorie à lui
seul.
'■'') Métii. Soc. Phys. et llinl. ISal. Genève, XVI, •) , 186a, p. a 30.
C'^ Les genres BvijodrUus \hh' ri PareiiciujlriPus Hesse peuvent à peine être
considérés comme faisant partie de cette catégorie /3. Chez i'nn et chez l'autre,
en efl'el, l'origine du vaisseau dorsal so trouve dans le xii' segment; elle est
doiir, pour ainsi dire, inlra-clitellienne,
— (;-j7 ~
vaissoiui ? Il pjujiil iiiiliiiri (rjulnirllK; (jiic les h^ucliylit'Klcs doiil le vjiissi.'iui
dorsal osl le moins diivcloppé, |)n'S('iil soiileiin'iil dans la if'fjioii |»ré-
clifcllioniK; du coi'ps, sont les plus |)i iniilifs. Cepeiidaiil l{i:r)i)\ui). (|tii
(railleiiis ne fait pas enlrer ce caractère ou ligne de comple, considèni
que ffle g-enre Mesmclnjtrœus [dont le vaisseau dorsal csl (roi'igiiic posl-
clilellieMue I représente, somme toute, rEiicliyhéidé le plus priniiliffl.
Tout eu laissant, poiu- le moment, relie; (piestion sans réponse, nous nous
eu tiendrons, dans ce ipii va suivie, à rexameu des jM-nres chez lesquels
le vaisseau dorsal a sou plus grand développemeul, naissant en arrière du
clitelluni.
Quand UoiiKEAi (HaMit la l'aniille des h^ucliytréidés (i855)^'', celle-ci ne
comprenait que In genre Euckiitrœus llenle, entendu ualurellenicnt dans
un sens très large. GlM'auîîdk y ajouta, en i8()i''', son genre Purlii/ilrilit-s ,
(pi'il eu rapprocha dè.s 1H69 (o/>. cit..) en en donnant une diagnosc dil-
léreulielle. Celle-ci est basée et sur le caraclère physiologi(jui' de la colo-
ration du sang ^^'> (rouge, en généi-al, chez le Vmliiidrilm, incolore chez
V Enchijlrœus) et sur le caractère analomique de la présence (Encliijlm'iis)
ou de l'absence {Paclu/dnlvs) de pores dorsaux. GLAi'ARioDK doit doue être
considéré comme ayant établi le premier ces genres tels (pi'ils devaient
être compris après lui. C'est en ell'et le même caractère analomique (jui
est invoqué par Vaillant (,i88()) dans son tableau analyliipie (p. -a^o).
Claparèdk puis Vaillant introduisent dans les délinitions des genres le
caractère tiré de la forme des soies (sigmoïdes chez le PacInjdnlKS, lecli-
lignes chez ïEnc/iytrœus), mais sans en faire un caractère parliculièrenuiit
dislinctif et en le rejetant, pour ainsi dire, au second plan.
C'est néanmoins ce «lernicr caraclère qui devait devenii' Je principal auv
yeux de IJeddaud (i8yôj, qui ne fait d'ailleurs guère, il le dit lui-même,
qu'adopter les conclusions de Michklshx (1889). Il est très remarquable
que Vaillant (1889), qui cependant j)renait 1res nettement parti pour le
système artificiel de Guibe ( 1 85 ij '"' contre les essais de méthode natu-
relle de CLAi'ARi;DE( 1862), ait donné la préférence à la classificalion d'EisEN,
basée sur un caraclère analomique, nialheureusenient mal choisi, iu-
conslant, variable jusque dans un mrme individu, parlant excessivement
dillicile à ap|)liquer dans la pluiiail des cas, h savoir la forme de la partie
postérieure du cerveau.
Pariui les Enchylividés doiil le vaisseau dorsal a une origine posl-
{') Bull.Ac. lieljj.,XX\[, -j, p. .Vid.
(^' Mém. Soc. Pliiju. cl Hist. Nal. Genève, \VI, 1. i HG 1 , p. 75.
(■^' Il y aurait lieu (rexamiiicr les variations de la coloialioii du sauf; dioz les
EiicliylnMl1i(irpl)(.s et la lé{;ilimilt' de l't-niploi (|ui a ('tô lait de ce lararlèro eu
sysiénialique. Ce st-ra l'objet d'un procliain travail.
(''• Die Fimiilien (1er Anncliden , Hcrliu, i85i.
— ()28 —
clilellieuuc. Micii elsen et Beddard en dislingiient de la manière suivante
deux dont les soies sont droites :
]" Des pores dorsaux; soies développées par paires, inégaies : Fridc-
vicia Micli. ^''.
5° Pas de pores dorsaux ; soies égales : Euchijlrœus i llenle) Midi.
Il est évidemment fort ditiicile de savoir à laquelle, ou plutôt auxquelles
des espèces actuellement admises se rapporte le véritable type du genre
Knchijlrœm Henle, type qui ne peut être que VE. albidus llenle. Mais, en
Tabseuce de certitude, on ne peut que s'en rapporter aux synonymies
admises par les plus anciens auteurs qui aient donné une définition et
une description nettes de l'espèce la plus ancienne du genre. Or il n'est
pas douteux que ce soit X Enchjlmnis vermicnlaris de Clap\rède (1862) '"*.
Que cette espèce exige de nouvelifs études pour être bien connue , cela est
certain. .Mais elle est sullisammenl bien décrite i)Our être reconuaissable.
Elle ne [)eut notamment être confondue avec VE. Iiunticultor Vjd., auquel
Vaillant donne le nom d'E. vcnuicuhiris. En elï'et, alors que cbez ÏE.
vrrmicularis la portion anléseptale de la népluidie est relativement longue
(Clvparède 18G9, pi. Il, fig. 9), elle est réduite à lentonnoir chez VE.
humicuJtor Vjd. Mais V Enchylrœus vcrmicularis (0. F. M.) Clp. présente
naturellement le caractère principal attribué par CLAPARÎiDE au genre
EnclDjlrœua tel qu'il le redéfinit, à savoir la présence de pores dorsaux.
On peut, en outre, rappeler que la deuxième espèce attribuée au genre
Enchijtra'us Henlc, et <|ui devrait servir de type à défaut d'autre, est VE.
gulba Hofîmeister (i8i3, p. 19^), encore une espèce à pores dorsaux.
Ainsi que l'a dit Vaillant [op. cit. p. 267), la constatation de la présence
des pores dorsaux n'est pas toujours chose facile. En effet, tout comme
(') Beddaud dit : «vaisseau dorsal naissant, dans presque tous les cas, i-u
arrière du clilolluni.^ En effet, pour la plupaii des espèces, auciiiio ludi-
caliou n'est donnée sur ce point; et même pour la F. Pcirieri {Encliiilru'iix
Pivrivri Vjd.), comme AIicii*;i.si:n lui-même l'a moiitié et comme I^eddaiid
l'admet, il est iulinimenl probable (jue l'origine du vaisseau dorsal est anlé-
clilellieane. Ceci et d'autres dilTérences importantes avec les autres espèces
sendilent mémo nécessiter, dit Beddard, la créafion d'un nouveau genre. Le dé-
veloppement du vaisseau dorsal, toutes choses éjjales d'ailleurs, est certainement
un caractère suffisant sur lequel établir une coupe générique , ell'on ne peut, dès
lors que le vaisseau dorsal ne nait dans le Ver en question qu en a\aul du <li-
tellum, laisser ce Ver dans le genre consiib'ré. 11 faudra réunii' en un nouveau
geiue, pour lequel je propose le nom d'Edmondiella (je prie mou excellent maître
M. Kdmond Perrier de voidolr bien en agréer la dédicace), les Enihytréidés à
\ aisseau dorsal d'origine anté-clitcllienne, à soies droites et à pores dorsaux.
L'espèce type serait Edmondiella Penirri (Vjd.).
**' Lumbricus vermicnlaris O.K. Muller, 1776, i>\o parle : Enciujtrœus albiilus
Heule, 1887, p. p.; E. vermicularis llollui. i8A3, Arcli. f. i^alur., IX, p. lyS
{j)ro parle ?) \ Udekem i855, p. 5^7 ; Clp. 18G2, p. 271.
— (Vl\) —
celle du poi'e cé[)liali([iic irailleuis, mais à un plus liaul dcjjré, celle
(néhence ne se manifesle l)ieiî iicUemenl que dans des condilions parli-
culières. Le procédé de \pjdovsky, qui consisle à plonger le ver vivant
dans une solution faible d'acide osmi(pie, n'est pas constant dans ses
résullals et est fjënéralemenl trop brutal. On obtient le plus souvent des
résultats meilleurs sur le vivant, par l'action niénafjée des aueslhésiques
employés à très faible dose. Il se produit à un certain moment une (-missiou
plus ou moins abondante de liquide périviscéral , tant j)ar le porc ccplia-
lique que par les porcs dorsaux, qumd ils existent, émission (|u'on j)eut
saisir en suivant patiemment à la loupe ce «jui se passe. C'est ainsi qu'on
peut se rendre conq)le de la présence réelle des [)ores dorsaux chez ïEn-
chjjtrœus liiinilcullor Vjd., présence mise on doute par Udi; (Jide Biîddaud),
qui réunit cette espèce à l'A'. Vpjdovsl>yi Kisen, dont il laudra la dislinguei'.
H est vrai que le genre Frider'tcta Micli. n'a pas été établi uniquement
sur la -[irésence chez les espèces qui le constituent de pores dorsaux,
quoique ce soit là le caractère principalement invoqué. Michelsen et Bkd-
DARD ie caractérisent é{]alement par le mode de formation des soies, qui
se déveloj)pent par paires. 11 paraîtra certain cependant que celle dis-
position est beaucoup moins importante que le caractère de la présence
des pores dorsaux, quoique celui-ci puisse être jusqu'à un certain point
considéré comme un caractère adaptatif, ainsi que ie fait remarquer
Beddard [op. cit., p. 3i'2), avec d'iniporlantes réserves toutefois.
(iuoi qu'il en soit, les genres Endujtrœus sens. sir. Micli. et Fiidericia
Mich. doivent être considérés comme des subdivisions du genre Eiichij-
Im'Ks tel qu'il était compris jusqu'alors (1889). Par conséquent, le nom
à'EnchijU-a'm doit êlre réservé aux espèces où soit établie la présence de
pores dorsaux, c'est-à-dire VE. vennicularis (0. F. M.) Clp., VE. Immicultor
Vjd. et les espèces groupée, par Micliaelscn dans son genre Fiidericia, à
l'exception toutefois de la F. Perrieri (Vjd.) et des espèces pour lesquelles
il serait établi que le vaisseau dorsal uait en avant du clilellum (voir la
note 1, p. G28). 11 devient, par suite, nécessaire de rebaptiser le genre
Enchijtm'm Mich,, Bd. On pourrait réunir sous le nom de Pseuden-
chytraeus nov. gen. les espèces qui le composent (à l'exception de VE.
Ituiniciiltor Vjd,, qui est un vrai Enchutmus)'-'^
''! On admet que les Enchijlrœus (sens lat.) no peuvent avoir du sauf» rougo.
C'est principalcmonl sur celte allirmalion a priori que s'est baso .Micu.elsen pour
admettre ridcnlité de VE. Sluxhcrrp Kison avec VE. Ipjdnrsiaji. Rison. Je puis
affirmer que des Vers, semi-marins, vivant dans les Vareclis rejetés à la côte,
présentant l'ensemble des caractères des Psru'lenclnjlrœus [= Ein-lnjtrœiis Micb.],
ont du sang très nellcmenl rouge, examinés sur le vi\aut. Je ne puis aflirmer,
pour le moment, s'ils sont identicjues avec VE. Stiixberfri Kiscn, ou s'ils en sont
voisins, mais cola est possible.
C'est peut-être dans le gioupc des Encbytréidés à vaisseau dorsal d'origine
— 630 —
Le genre type des KiHli\liéi(l«''S îi vaisseau 'lorsal dOriffiiie post-clitel-
lienne et à soies sig-nioïdcs est le Poclindrilus. dahli dès iSOi |);ir (ii, \i>.v-
ni-:Di;, parraileiiiciil déliiii pat- celui-ci, sinon dans sa diajjnoso, au moins
dans ses belles descriptions des espèces qu'il y rapporte. Il snllil de distiaire
le PiirhiulrUux Jack'ua Clp. ((pii est un Pseudcurhijlni'iis) poiu' dnimcr au
geine l'achydrile luie honiogcnéilé jjarfaite ' .
Le ^yeiuv Mi'sciirlii/liH'ns (Eisen) Micli. en est jjarl'ailenient distinct, et
par la présence d'un rrcorps cardiaque^ dans le vaisseau doisal el siu'toul
par celle de sacs spermaticpies et d'ovisacs,ce dernier cai'aclèi'e, 1res géné-
ral chez les Oligochèles, ne se rencontrant dans la famille des Lnchylréidés
que dans le geiue Mcsniclnilnviis.
Il n'en est pas de nu-Mie du geiue Marioiiiiiii Micli. '"', qui ne dilléierait
du Pacliijdnlii.-i (jue dans la lorme des teslicides. (leux-ci seraient ffcom-
pactsT» on rrmassifsn chez les Marionhia, non divisés en plusieurs lobes
à leur extrémité libre, connue ils le sont chez le Pdc/njdrihis sens. sir.
Heddard [op. cil., p. 3â<)), eu ia()|>elaul cette unique dillérence, ajoute :
ffll n'est pas tout à fait certain (jue ce caractère soit siHlisant pour fonder
sur lui une division gén(''ri(pie.T) Cela est même plus (pie douteux. En
elfet, Micii/ELSEiN introduit dans son genre Manonuia le PacInjdnUis chiulvii-
pnst-rlilcllicnuo et ;i soies non siguioïdes que iloil M'iiir so ranger le jjenre I'jj:i-
Ic/j'husd Dinjjd, à moins ([ii'on iir tloivi' lo ia{)j)i'o<.'lier do YKnchijtrmoides Rouie,
dont il sera cpieslion pins loin.
' Vailunt (1 88(), p. aS.S) dil cpjc (jLApahkdk ne seinblc pas saisir les rapports
(|ni unissent les J'acliyilrili's anx Kncliylrées, et croll ùtrc le priMiiier à avoir attiré
l'altenlion sur r(< point en iS(;8 {\)m. Se. Nal., Zofd., (ô) \ ). Cependant, ilans son
Mémoire de 18G3, Ci.Ai'Ain;Dt; dit très nettement : ffles Kncli\lr;ens sont Iteancoup
j)lus voisins des l'acliydrilns qne je ne le pensais pr<;cédi'niini'nl-i (p. 27'! )• " 'f*
ri'nnit dans le laiilt'an ([1. 921) 011 il car-nli-riso les jjenrcs. Il a(bn('l explirilement
les l'amjllf's do Udkkkm (i 8.') .5 et 18.^8), et il est évident ([iiil ne pouvait placer les
l*a( liydrilos ailleurs que «tans la fauiillc dos Encliytridés lldok. La classitication
{[('iif'raio dos nlijjociiclos p(i|il lUre actuolli'ini'iit coneno i\i' la maiiiôro suivante :
(11. l.iimlnk'miw ( Su\ . i8ao, lîiaiov. i8aa, \aillai)t 1889) [- ()lii;iirliiflii (irulii' i8.")i].
S.-rl. 1: Trnii-olw OVa-M . iS'ia, Clp. i8Ga , elc.
O. I.iimijliciiiioriilta l;. t'crr. 1807 [— f. IiUinl)ri(;i(tcs tileis. i858]_.
S. -cl. Il : IJniiriihr (:i|.. i 8G9.
O. 1. \iiiiliiiioriilut !■;. 1'. f^ ^,■^K■i(i(■'s t drk. I
(t. II. Tnbijinmorphu li. t'. [^ f. Tul.ilVTidrs t (lol<. |
0. lit. Eiiclijjlrwiinorpliu K. P. [.- I'. iMicliylridi-s Ittek.]
-' Primilivemoiit Mariniiiii Midi. 1889; Inais ce nom, ayant été appliqué dès
1877 à un Mollnsipio par \Ayssifc;iiE, ne pouvait (^Ire conservé. Il semble que re
soit vers i8<)() (|uo la corrertion ail été laite, pnis(pie PucnnAnD (1895) érrit
encore Mariouin, alor'- ipic l'oi. (i8()G) | cilo d'apros le Z'i"!. Uixord] emploi)}
II' IfiiiH' Mm iiiiiniii .
— (;;m —
sis Cl|). Cependant, comme le remarque Bkddakd, c(; (iiTt'ii dit ClapaiiÎvde
donnerait [)liilnl à [icnsci' (jiie ses lesliculos sont semblables à ceux du
/'. virrucosiis (ilp., c'est-à-dire lobes*''. En onlro, Miciielskn et Beddviu)
lonl (le VEiivhijttœoïdes lioide un synonyme de Mar'mmua. Or ïEuchij-
litroïdc.s a nn (eslicule tellement divisé qu'on ne peut mieux le désijjncr
(jue sous !e nom de lesliculc f^en {rrapiie^, ainsi (pie l'ont fait ses premiers
descriplcius SAr\T-l.oLi> el Houi.e; c'est loin dèlre un lesticuh^ massif.
D'ailleurs, si l'on admet la valeur de ce caractère, il serait tout aussi légi-
time de réinnr en des genres distincts les espèces chez lesquelles l'ovaire
est formé de niasses piiilbrmes d'ovules {Knvliytrœua iUnhhohi Vjd.,
E. Pdgviislechni liaizel) on celles chez lestpielles l'ovaire est moniliforme
(if. huniiriiltoj- \ jd., K. Irplixlcra Vjd.). Mais, à supposer que ce genre .1/^/-
rioiiiiia soit iégilimemcnl ('labli, comme ce ne serait ([u'une subdivision
du Pochi/driliis Clp., r.ntérieur, il faudrait réserver ce dernier nom aux
espèces -typi(iues du genre établi par Ci,apaui;de. Le caractère tiré de la
forme des testicules a été introduit pour la première fois dans la défini-
tion du genre Pachijdriliis par Vejdovskv (i 879) et adopté par Vaillant
(i88()); ils n'ont pas juge utile de séparer un genre fondé sur ce caraclèi-e.
\edjovsky appelle Pachi/drilus spliagneloriim un Ver qui a des testicules
cf massifs" ; d'ailleurs son expression de ff testicules en groupes en forme
de faisceaun (Hoden in biïscbelformige Gruppen) est assez vague. Or il
n'est pas douteux que les espèces typiques de Claparède soient les P. scini-
fuscus et ci'dssus, (|u'il place en première ligne dans son Mémoire et aux-
quelles il donne le plus d'miportance; c'est |)récisénient celles dont Miciiel-
8EN fait des Manonhut. Etant données donc finulilité flagrante de ce genre,
la source de conlusions qu'il peut êli'C, il parait infiniment préférable de
s'en tenir au genre Pacinjdrilus tel qu'il a été établi par CLAPAniiOE et
maintenu par Vejdovsky et par Vaillant. Encore si ce genre était excessi-
vement riche en espèces, pourrait-on conserver, par commodité, le genre
Mar'onina comme sous-genre; mais cela est bien superllu.
Les Enchylréidés h vaisseau dorsal naissant en arrière du ciilcllum
peuvent donc se répartir de la manière suivante :
L Soies droites. — A. Dos poi-(^s dorsaux: Enchyliueus (lianh), Hofim. Udck.,
Clp. [= Fridcricin Miel)., jvo parle].
'" Quant au P. cmssus Clp., dont BEncAno dit (18;)!), p. 33a) : «Il me semble
ùU-o un peu douteux si cellt; espèce est réollcment référabïe au gt^nre Marlonia oU
ou PachijdrilusT^, M. G. FERnoxxiiiRK (iSijcj, p. 9G0) dit quo «les Icsticulos so.it
très ncltrmont uiassifs55. Il ajoute quo «les vésicules sr'iuinalos sont courtes, con-
traircnuMil h ce que supposait un pou Bicddard". Beddard no suppose ricu de
semblalile, il ne parle des vésicules scminalos («sponiintlicquos'? do BKnDAiir,
réceptacles do la semonco de Ci.aparède) que pour en dire qu'elles sont pourvues
à In liaso di' petites f][In!ides, connue le disait déjà. Claparède.
.Muséum. — xxv. /13
— G3-> —
B. Pas de pores dorsaux : Pseudcnehylreeus uov. }^;en. [= ËDclujlreeus
Mich., p.p.]'
U. Soies sigmoïdes. — A. Des sacs spermatiniics : Meseiichyir(cus (Eisen) Midi.
B. Pas de sacs sperma tiques : Pachydrilus Clp., Vjd. , Vaillant [incl. Mario-
ntna Midi.].
Ainsi que je viens de le rappeler, le genre Enchijlva'ouks Roule, dont
Tunique espèce actuellement connue avec certitude^'' est considt^n'e par
Micn.SLSEN comme aspecies inquirenda^^, est inscrit par Michelsen et
j)ar Beddai\d parmi les synonymes de Mnriomna Micli. Tous ses caractcrcs
s'opposent h cctie manière de l'aire; je crois l'avoir suflisamment montré
(/oc. ctL). Il est d'ailleurs inutile d'insister sur les détails. Le trait le plus
saillant, en effet, de toute l'organisation de VEiwIuilra'oulcs Roule est la
présence d'un vaisseau dorsal naissant, non seulement en arrière du clilel-
lurn, mais à l'extrémité postérieure du corps, dès le segment pygidicu.
C'est là un exemple unique jusqu'ici parmi les Enchytréimorplies. Ce
caractère si remarquahle rend cei-lainement tout h fait nécessaire de sépa-
i-er complètement, quelle que soit rim|)orlancequc l'on veuille accorder au
dévelop|iement relatif du vaisseau dorsal, le genre Hiivliijtrœo'dcs Roule de
la famille des Encliytréidés. C'est ce que j'ai proposé de faire en le prenant
pour type des Encliytrîvoï<li«lje nov. fam. On voit iiiuuédiatemcnt que
la disposition de son appareil circulatoire rapproche VEncInjlrœoïdes (et,
])ar suite, les Enchytréimorphes) des Tubilicimorplies les plus simples à ce
point de vue, c'est-à-dire des Tubificidés, et en particulier de VHijodrilus
Slolc (nec Eisen)'"', dont il diffère cependant très considérciblement à
tant d'égards.
Ile Talihou (Manche), octobre-novembre 1919.
('' D'après M. L. Route idi-mêmc [in lilt.), son nom cori-ect est Enchyh écoules
piu-hytrœnides (Saint-Loup) [= Pai-lujdrilus oichijlneoidi's Sainl-Loup 1885 =
Enchijtva>:ndci Mariimi, Roule 1888 = Mariaiiia piichylrœnides Midi. i88()].
Il serait sans doute préférable, et il deviendra peul-clre nécessaire, de modilier le
nom de genre.
(') Que l'on admette ou non le genre llyodrilus Eisen, Vllyodrilus Slolc, pos-
férifur. (pii on din'ère, ne pont consorvor ce nom. .le propose de le remplncer par
Pseii(Iil^odi*ilii.*i nom. nov., à moins qu'il ne paraisse préférable de réunir en
un même genre Tubi/rx (Lamarck) sons. lat. les genres Tuhijex Lmk, llcmilu-
hifcx Eisen, llyodrilus Eisen et llyodrittis Sti»!'-, fort voisins.
— {):\:\
Les Limes dk la Meis Uouoe
[d'après les màtériav.y recueillis l'i/i M. LE D' Joussealme),
PAU M. Ed. Lamy.
Bleu (j[u'a[)|>ailenant à un pelil nombre de formos, les L'unn recueillis
par M. le D' Jousseaume dans la Mer Rouge, où , du reste, peu d'espèces
de ce genre ont clé signalées, constituent une intéressante série donnée
par lui au Muséum de Paris et accompagnée d'ailleurs de notes manu-
scrites <"'.
Lima (Uadula) lima Linné var. Sowebbyi Deshayes
Le Lima limaLumé. [Oslrco] ( i ySS , Sijat. Nat. éd. X, p, 699) , nommé par
Lamarck (1819, iiiim.s i^ert., VI, 1" p., ]i, i56) Lima sqi(amosa,est con-
sidéré par certains auteurs (1888, Bucquoy, Daulzcnberg, DoUfus, MoU.
(lu lloussilloii , H, p. 5-:? ; 1906, Dautzenberget H. Fischer, MoU. drag.
Ouest Africpie, liés. Camp, scieiil. Prince de Monaco, XXXU, p. 6G) comme
une espèce dont l'aire d'extension serait limitée à la Méditerranée et à
l'Océan Allanlitpie dans les îles Ouest-Africaines et aux Antilles.
Mais Lischke(i 869, 7«/)^(». Meer.Conch., 1, p. iG'j; 1871, ibi(l.,\\, p. i55)
et E.-A. Smith (i885, liri). ndliallctigem Lamellibr., p. '^87) ont reconnu
identiques aux spécimens méditerranéens des individus recueillis dans tout
Tocéan Indo-Pacifique de[)uis la mer Rouge jusqu'au golfe de Californie,
cl ils admettent, par suite, que le L. lima L. est répandu dans toutes les
mers troj)icales.
En pailiculier, la forme de la mer Rouge, (jui coi-rcspond à la figure 18
de Sowerby (i8^3, Thés. Conck., I, pi. XXI) cl qui est une coquille très
haute, étroite, à bord antérieur droit ou un peu concave et avec écailles
pointues très serrées , a reçu de Deshayes (1860 , Cat. Mail. Réunion , p. 3o)
le nom de Lima Soirerbi/i.
Dans SCS noies, M. le D'Jousseauiue (ait les remarques suivantessur ce
L. Son'crbi/i de la mer Rouge : ff Cette forme, confondue par tous les auteurs
avec le Lima squamosa Lk. ^Ostroa lima L. , s'en dislingue par son axe de
développement qui se courbe du côté antérieur, tandis qu'il est presque
(') Le D' .IousS3aumc, an lieu d'employer le nom |jénéri([uc Lima (Bnigiièrc»
179:1) Lanisrck, 1799, profèrt" om|)riint<M' m la liitôrnfiirc |>rr-I,iiin<'i'iine celui de
/{ff(/«/a (^lluiiii)iiius, 1710) Klein. 17.J0.
_ (ju _
rectiligne dans le L. lima, par ses côtes plus largos en nombre plus faible,
18, (pielquefois 19, alors qu'il est toujours déplus de 30 dans l'espèce
Méditerranéenne, par son bord antérieur, qui est droit et même légèrement
concave près des sommets, tandis cpie cliez le L. lima il est toujours con-
vexedans cette région und)ouale;enlin, à la face interne, roreillelte antérieure,
au lieu de se continuer avec le bord, est brusquement inleri'ompue par
une dépression et un amincissement du bord qui livre passage au byssus
en cet endroit. D'ailleurs, la figure que donne Sowerby pour le />. s/itia-
mosa \~ lima] de la Méditerranée ne répond, ni dans la forme de la
coquille, ni dans celle des côtes, à aucun des individus que j'ai reçus des
diflerents points de celle mer. 1
Tandis que Vaillant (1 865, Recb. fiiune malac. Suez. Jount. de Concliyl.,
XIII, p. 11-^) avait assimilé avec raison au L. sqiiamosa Lk. la forme de la
Mor llouge, Issel (1869, Malac. Mar liosso. p. 101) l'avait identiliée au
Lima buUijcra Deshayes ( 1 863 , Cat. Moll. Réunion, p. 3o , pi. IV, fig. 9-10)
de l'Ile Bourbon.
Mais, d'après Lischke (1871, Japau. Moer. Conch., Il p. i56), Issel au-
rait fait confusion, carie L. bidlifera est bien caractérisé par ses écailles
convexes et arrondies , constituant des tubercules gloludeux creux, tandis
que, cbez tous les spécimens de L. lima, elles sont dressées et en forme de
tuiles creuses.
Cependant M. le D' Jousseaume dit dans ses notes : ^J'ai considéré le
L. huUiJora Desb. comme le jeune Age du L. Soivcvbyi, car je n'attacbe pas
une grande importance à la lormc particulière des écailles de ce bulUfcra ,
ayant rencontré ce caractère sur des individus du L. lima de la Méditer-
ranée. ^1
Mais, en tout cas, ce qu'on trouve déterminé L. bullijera dans sa collec-
tion, ce sont trois valves subfossiles, l'une d'Obock (1888, Moll. rec.
Faurot Mer Rouge, Mém. Soc. Zool. France, I, p. 29,1); les deux auti'es
de Périm, qui sont toutes complètement inséparables des échantillons vi-
vants de L. Sowerbyi et chez lesquelles on n'observe aucune trace d'une
sculpture sembbible à celle indiquée par Desbayes poiu* son buUifera ^''.
D'autre part, M. le D' Jousseaume i-egarde comme une espèce distincte
le Lima puucicoatata Sow., qui rraltcint une taille plus grande que le L.
lima L. , certains individus ayant pres(jue un décimètre de hauteum.
Ce L. paucicoslata Sowerby (i8'i3, Thés. Conch., 1, p. 85, pi. XXt,
llg. \h) se distinguerait du 7>. squamosa [= lima\ en n'ayant sur chaque
valve (jue 9 à 1-2 côtes (^au lieu de 20 à 25). Mais Lischke (18G9, Japan.
Mccr. C.onclt., I , p. 1 0 '1 ) a ob.-crvé un exemplaire présentant 1 6 côtes qui , par
•'' Cflto ispoce de Desliayos a (railleurs éli- malnloniic par E.-A. Smith (191 3,
Alar. Sliella Hendcrson I-^i., Aii,i. l/«^'. An'. Ilitt. . 8"" s. , \II, p. '11 :>) comme bien
diiliuctc du Ij. squamosa.
— 035 —
ses côtes 1;ii'{T('s oI ses ('ciillcs ('IdVf'cs, élail inleinK'diniro oniiv L. piiiiri--
rnsldla ly|)i(jiie ol Jj. siiuainosa [~ tiiiii(\. A. -H. (îitoke (i 88<'> , Test. Moll.
Suez, Anii. Map;. Sut. llisL, 5° s., XVII, p. i35) dit aussi que le nombre
(les cotes, chez colle espèce de Soncrhy, varie de 9 à 10. On |ient
donc admcllre l'opinion de E.-A. Siuilli(pii considôie (pie, tout au moins,
le L. pancicostala Sow. de lu Coiicliolo^ia Icoiiica (pi. Il, (ifj. 9) ''' est une
varitH(j de aquamona = lima.
H y aurait lieu alors d'adoptei- \{\ nom de var. paucicoslata pour les
échantillons ayant au maximum une (juinzaine de côtes, et d'altiibuer aux
spécimens en possinlanl do i5 à 90 rappollation.de var. Soiverbiji commo
s'applirpianl à une forme, par suite, interm.kliaii'e entre la var. paucicos-
talu et le L. lima typique, chez lequel le nombre de côtes s'élève jusqu'à 26.
Hab, — Suez, Djeddah, Périni, Obock.
Lima (Ctenoides) annulata Lamarck.
Mac Andrew (1870, Test. Moll. Suez, Ann. Mag.Nat. Hist., !i° s., VI,
p. li5o) a identifié des coquilles du golfe de Suez ao Lima scabra Boru
[Os//7'rt] (1780, Test. Mus. Caes. Vind., p. lîo), mais celui-ci se trouve
aux Antilles, et A.-H. Cooke (i88(), /b/». Mafr. N. H., 5« s., XVll, p. i35)
a considéré la forme de la Mer R"»u{]e comme une es[)èce distincte (ju'il a
appelée L/wrt [Ctenoides] hrunnea '^'.
Or ce nom est inutile, car il s'aoit évidemment de l'espèce de l'Océan
Indien (depuis Zanzibar jusqu'aux îles Fiji) qui, ayant une co(|uille beau-
coup plus mince et beaucoup plus finement sculptée que le L. scabra, a été
assimilée par la plupart des auteurs au Lima teiiera Cliemnitz (1786,
Concli. Cab., VII, p. 267 et 354, pi. G8, (ig-. 653) et dont la forme jeune
est, comme l'a reconnu Deshayes(i 83(i , Anim. s. vert., 2° éd. , VII , p. 117),
le Lima annulata Lamarck.
Mais l'habitat indiqué par Cliemnitz pour son L. tencra et confii-mé par
M. Dali (1898, Tert. Fauna Florida, p. 768; 1902, Dali et Simpsou,
Bull. U. S. Fisli Comvi., XX [1900], p. ^67) étant également les Antilles,
il semble préférable d'adopter pour l'espèce de l'Océan Indien le nom de
L. annulata Lk.
C'est, en particulier, ce qu'a fait M. le D' Jousseaurae qui rapporte la
forme de la Mer Rouge au L. annulata, en disant ; «Le Ctenoidcs annu-
('^ A celle coquille de la Concholugia Iconica correspond ia figmc it\ du Thé-
saurus (pi. XXI); quant à la figure 17 de celui-ci, elle représente une forme qui
serait peut-être dilTéieute.
^^ Ce nom Unia brunnea a été employi' à louveau en 1901 par M. Cli. Ilodlej
[Pi'oc. Linn. Soc. N. S. Wales, XX) 1, p. ai, pi. 2, fi|j. 7-;)) pour une espèce aus-
tralienne et néo-zélandaise, qu'il a appelée postérieurement ( 190 i, iljul., XXiX,
p. aoo) L. siiflnejiensis.
— GU —
lata Lk. , qui est prohahlonicnt la foinio dt'sijpice pai- Mac Andrew sous le
nom (le L. scahra, vil clans les maclr(^poros et est assez abondante. Tous
les individus que j'ai observés, non sculemenlde la Mer Roup,e, mais (Vautres
])roveiiances, sont idenLi(]ues à la fig'ure i3 de Sovverby ( i8/j3 , TItcs.
donclt., 1, pi. Wl), mais, par leur taille et la dis[)osilion de leurs stries,
ils sont toujours dilTercnts du C Icncm Chcnuiilz et du C. scahra Burnn.
Hab. — Suez , Massouah, Djibouti, Aden.
Lima (Mantellim) fraoii.is Cliemnitz.
H. Adams (1870, New Sbells Red Sea, P. Z.S. L., p. ycjS, pi. XLVlll,
fig. 18) a d(3Ciil sous le nom de lladuhi tmuis une forme de Suez qui
])araît fort voisine du JJina fragilis (iliemnitz [Pec^(?«] (1786, Conch. Cab.,
VII, p. 3/19, pi. 68, fig-. 6.^0), et dans la collection du D' Jousseaume une
ëti(]uelle porte miîme ces deux noms comme synonymes.
A propos de ce /y. icnuts. M. le D' Jousseaume fait d'ailleurs cette le-
inarque: frlindividu figuré par H. Adams était jeune, car j'ai trouvé plu-
sieurs valves de cette espèce qui avaient de ao à 26 millimètres de hauteur^).
Or les valves en question me paraissent absolument pouvoir être rap-
portées au L.frafpiis, dont le L. foiiuisnesernh donc qu'une forme jeune.
liai). — Suez, Aden.
Mac Andrew (1870, Test. Moll. Suez, inn. Mag. Nat. Hist., h' s., M,
]). /i.jo) dit avoir trouvé dans la Mer Rouge des valves de IJma influla
Cliemnitz [Peclen] (178^1, Conch. (lab., VU, p. 967 et oAG , pi. 68,
li{T. 6^9 rt), espèce connue de la Méditerranée, de la cote Occidentale
Africaine et des Antilles.
M. le D' Jousseaume croit qu'rfil y a eu de la part de cet auteur une
erreur de détermination ou que les valves (pi'il a recueillies ne se trou-
vaient là qu'accidentellement^.
Cependant A. -II. Cooke (1886, Ahu. Mag. N. H., 5" s., \\ll,p. 13.^)
a confirmé (|ue les écliantillons de Mac Andrew étaient absolument insé-
[)arables des spécimens méditerranéens de ladite espèce.
E.-A. Smith (1891, Sbells Aden, P. Z.S. L., p. 893, 39G, 898)
éfjalcnient signale de la Mer Rouge le /,. iiijlala.
On peut admettre aussi que c'est à celle espèce quil faut identifier la
coquille citée de l'de Maurice par Liénard (1877, Cat. jaune Mahir. Mau-
rice, p. 70) soMs le nom de Jj. faaciala L. , es[(6cc Linni-enne restée incer-
taine (iH55. Ilanley, //.'S^r y.//.'/). Coiicli., p. 1 1 •2'), mais assimilée au !..
iiiJJala par Suwerby (18^3, Tlics. (loiirli.. I, p. 8.'), pi. \\l, (ig. 10, 16 ;
1870. i:i Reeve, Conch. Icon.. j)l. I\ . !!;;•. 17) " .
'' ^ on Maili'iis (1S80, l'-t MoJiius, llcilr, Mccri'sJ. Maiiiiiiuii it, SpifcUaUen,
— i'ùM
Lima (Mantellum) Viali JoiiHscaïuiic.
Sous le nom de Mmitellum Viali, M. le D' Jousscaiime a établi, d'après
une valve unique, une espèce qu'il déoiil ainsi dans ses notes niani>-
sci'iles :
K Testa parva, alba , icnuis, ventricosa, lougilmUndlilcr et concenlrice tenuis-
sime dt'ciissala ; upiccs aulicc incuroali, aurivulœ parvulœ prominentes ;
via)](i-o bjjssalis i-olunâaluH , gibùosus' , ventrnlis crc;tulatus. L. Loscoinhei
siiiiHlinia, sed miuor'ct minus oblique incurvala.
ffDimcns. : long. 8; larg. 5 ; épaiss. h mm.
ffCoquille petite, blanche, ventrue et de forme iirégulièrement ovale.
Les sommets sont saillants, lisses et recourbés en dedans et en airière.
Sur les côtés s'étalent de petites oreillettes dont la postéiieure se termine
en crochet. Le bord inférieur est arrondi, l'antérieur légèrement convexe,
et le postérieur, également convexe et fortement dilaté dans son tiers supé-
rieur, semble former en cet endroit un angle ouvert à sommet arrondi.
Celte partie anguleuse est bien plus large et plus lapprochée du sommet
que dans le L. Loscombei, avec lequel, sauf la taille et une courbure moins
accentuée, elle aune grande analogie. La Aice externe des valves est très
finement striée. Les stries qui partent du sommet pour se diriger en s'irra-
diant vers le bord opposé sont un |)eu plus fortes et plus espacées sur
le côté antérieur. Elles sont découpées, surtout près des sommets, par des
stries concentriques plus Unes et plus régulières qu'on ne peut voir qu'avec
un verre grossissant. A l'intérieui' des valves, profondément excavées sous
les crochets, on aperçoit nettement par transparence les stries de la surface
qui, sur le bord inférieur, forment intérieurement de petites crénelures.
Le bord cardinal, un peu oblique et rectiligne, est arrondi en dedans
et non interrompu , comme cela s'observe sur le L. Loscombei, par une
légère convexité au niveau du ligament.
ffHab. — Suez : Je n'ai trouvé qu'une seule valve de celte espèce,
rejelée par les flots sur le sable de la plage. «
Celte valve unique parait avoir aj)partenu à une coquille non bâillante,
caractère qui la distingue nettement du L. fra^plis et qui, comme le dit
le D' Jousseaume, la rapproche du L. Loscombei Leach.
p. 3i,j) pensait que ce L. fasciata de Liéuard étail soit Tospèce polynésienne
lilfurée sons ce nom par Sowerby, c'est-à-dire le L. injlala (Cliemn.) Lie., soit une
espèce sud-africaine, le L. rotundaln Sow. , qui d'ailleurs n'est, pour E.-A. Smlt'/
(1891, P. Z. S. L.,p. 398), qu'une variété de L. injlala,
638 —
Lima (Limatula) fusilla H. Adams.
\ji Baâula {Limatula) pitsilla H. Adams (1870, New Sholls Red Sea ,
P.Z.S.L., p. 793, pi. XLYIII, li^. 19) est une petite espèce ovale-allon-
gée , équilaléiale, ornée de cotes rayonnantes , dont les médianes sont plus
fortes, et de stries d'acroissement très fines.
ff Je n'ai trouvé dans les sables du rivage que des valves séparées ; un
graud nombre ont de 6 à 7 mm. de bauteur : à l'état adulte, cette espèce
atteint donc une taille double de celle indiquée par l'auteur. ^^ (D' J. )
Hab. — Suez, Djibouti, Périm, Aden '''.
(^' Une autre petite espf-ce érytliréenne décrite par II. Adams, le tJmœa pccti-
nata (1870, New Shells , P. Z. S. L., p. 7, pi. I, lîg 11), n'est pas représentée
dans les récolles du D' Jousseaume.
ÙW —
CoyrniBurioys À la Faune Mu. icoLdcniun
/)/•; lAi'RiQUE Eqvatorialv: ,
PAU M. Louis Gku,maii\.
LIX'').
GaSTKUOPODES PULMONIÎS NOUVEAUX DE l'AfRIQOE OuIENTALE ANGLAISK.
Peudanl son voyage en Afrique Orientale anglaise, M. Guy Babault a
recueilli d'importantes collections zoologiques. J'ai étudié les Mollusques
dans un mémoire actuellement en cours d'impression. Mais, par suite de
la difficulté des communications pendant la guerre, une partie du matériel
zoologique n'est parvenue que tout dernièrement en Eiu-ope. M. Guy Ba-
isADLT s'est empressé de me communiquer les Mollusques contenus dans ce
nouvel envoi, Mollusques qui, presque tous, proviennent des bords de la
rivière Yala ^^\
Les récoltes de M. Guy Babault dans le Yala District comprennent de
nombreuses espèces parmi lesquelles je citerai :
Streptaxis Percivali Pkestox [Proceedings Zoological Society ofLomhn ,
1910, p. 19V pL XXXII, fig. U\ Espèce commune et assez variable. Le
Stropta.ris Wondliousci Preston [loe. supra cit., 1918, p. 19^, pi. XXXII,
fig. 5], établi sur une variété un peu moins ventrue, est certainement
'•5 Cf. : Bulletin Muséum Hist. nalitr. Paris, XXI, 1910 n" 7, p. aSS-ago;
— XXII, 1916, n" ?i , p. i56-i6a; n" '1, p. i()3-2io; n° .5, p. aSS-aSg l'I
n" 6, p. 317-329; — XXIlI,i9i7, n" 7, p. ig^i-Cio, p. 5)o-5-io ot p. Sai-
099; — XXIV, 1918. 11° 2, p. i3r)-]36 cl p. i37-i4i; n° 3, p. 173-183;
n" 'i, p. 251-970; n" 5, p. 358-870; 11" G, p. /i33-A5A; — XXV, 1919, u" 1,
p. 'i0-5a; n" 9, p. ii5-iâo; n" 3, p. i79-iS(); u" !i , p. 958-a65; ot 11° 3,
p. 351-357.
(■-) La rivièro Yala descend do i'extréinité nord do la chaino du Mail (diaino
formant la hordure ouest do la vallée du Rillj, im pou au nord do i'écpiateuf,
vers le 35° 3o' de longitude Est (Grecnwicli). Elle coule dans une direction
à peu près Est-Ouest ot vient so joler, presque sous l'écpiatour, dans le lac Victoria
(== Oukéréwé), au nord de \.\ liaie do Kavirondo, sur le 34" do loni^itiido Esl
(Greenwicli).
— CM —
synonyme. Lo Sfrpptd.rls Pi'relculi Proslon a l'ié découvert sur le Moiil
Marsabit [A. Blaynkv Pr.RCivAi.] et sur le massif de l'Elgon [G. W, ^^ooI>-
iioisEJ; il n'esl-peut élre qu'une vaiiélé du Siroptnxis Kidi Dolirn (Pro-
ccvilinga Zoolog'wal SocielD nf Lomlon , i8G5, p. aSa [Slreptaxis hviii]).
Ennea optata PiiF.STON [.lH«r(/s and Maga:. Naliir. Histo)'!/, London,
Ml. 1911, p. li^li, pi. XI, fig. /i]. Cette espère, qui paraît assez répan-
due, vit avec la précédenle. Elle montre des variétés correspondant sen-
siblement à celles décrites par H. B. Preston sous les noms de variétés obcsa
(Procccdiiigs Zoological Sodelij of London , 1918, p. y 11, pi. XXXV,
fig. 3-3 «) (t vHijuscula [id., p. aia, pi. XXXV, fig. 2-2 a).
Kaliella barrakporensis Pfeiffeu [Hdi.r hnrolpoieitsls Pfeiffer,
Procpcdings Zoologlctil Socidti of London, 1802, p. i5(); el Mouogi: Ilrli-
cror. v'anit..]\l, i853, j). 59. n" i83: ^ Kalirlld barrai. poirnsls Goi)\\\y.-
AiJSTEN, LamI tiiid Frcsinvnler MolL of India, ]\ London, 1882, p. 2.19
et i/i6. pi. I, fig. 1, et pi. XXXVIli, fig. 5]. Petite espèce de l'Inde
actuellement acclimatée en de nombreux points de l'Afrique Orientale el
de Madagascar.
Buliminus (Cerastus) retirugis iMartens [.S'/7:««,o-.<;/;. d. Gcaclhch.
"Salurf. h'rriindr Hrrliii , 1896, p. 128; et Bcsrhalie Weiclitli. Deiitsrh'Osl-
Afril,:, 1897, p. 60, taf. V, iig. 25: Kobelt, Die Familie Buliminidae, in :
Martini et Chemnitz, Sijstnnat. ConcInjUvn-Cnbinet , 2'' édit. Niirnberg,
1902, p. 796, taf. CXVII, iig. io|, I^a taille des individus recueillis par
M. Guv Babaui.t atteint 29-80 millimètres de longueur, 16-17 millimètres
de diamètre maximum et i3 1/2-1 /i millimètres de diamètre minimum.
11 existe des exemplaires plus allongés et dont les tours de spire sont moins
convexes. Le lest est généralement d'un beau marron presque transparent.
Louvcrlurc csl bordée d'un périslome épaissi d'un blanc rosé ou lie de vin.
Burtoa nilotica Pfeiffer [Bulimiis nllotlcus Pfeiffer, Proceedings
Zoologii'dl Socu'lij of London , 1 86 1 , p. 2 4 ; et A ovitalos Concliolog. . IV, p. 5 ,
laf. CX, fig. 9; ^ Buiioa nilotini Bourglignat, MoIIiis/iiws Afrupio éipialo-
riale , Paris, mars 1889. p. 88; — Licinliaria nilolica Crosse, Journal de
(lonchijHologif , Paris, avril 1889, p. 109:^ Burtoa nilotica Pilsbry jh :
Tryox, Manmil oj Concliologir , ù'sér. Pnlmonata, XVI, 190A, p. 3oo,n° 1,
pi. XWH, fig. 5 (les aulres figures se rapportent à des variétés). Parmi les
exemplaires qui m'ont été comnuiniqués se trouve une variété de petite
taille (longueur : 70 millimètres: diamètre maximum : 5-3 inillimèfres;
diamèiro minimum : /i8 millimètres; liauteur de l'ouxertuic : '12 milli-
mètres; diamètre (le l'ouverlure : 26 millimètres) avec un dernier tour lor-
lement globuleux et un test épais et solide correspondant à la variété
n'dSfift von MîU'Icns | ljitiiirol(iri/i nlloiirn var. cvnxsti Mautkns, Atirlii'irliixlil.
(L (Iriiisrii. I\l(i!(il:n:()()l. iroscllsrli. , lKf|5, p. iSi; et lif.srliiillc Wi'irlilli.
IhiiIsrIi-OsI- \J)il.., Hrrliii, iH()7, p. 97, li{>iiro nia iiKMiie pafj-ft).
Limicolaria Martensi Smith | I cliaùna ( Llinicolarid ) Mio-tciisiaiia Smitii ,
Procee dinars Znological Sncielii nj Lnndoii , 1880, p. oAF), 11" 9, pi. XWI,
fig. 1-1 a]. Coite espèce, une des j)lus caracl(Tisli([ues de l'Afrique Orien-
tale, osl (rès commune. Kll(^ oflVc de nomhreuse variétés de forme et de
coloration (cf. Loi is (!i;rmain, Bulletin Miiscinn liisf, nnlur, Paiis, \\\ ,
1919, p. ç»o9 et suiv.).
AmpuUaria ovata OMvnui, Vo>/(if>c Empire OlIniiKiii, 11, 180/i , p. 89,
pi. XWI, li};-. 1 ; PiuLiPi'i, Monojjr. Ampnll., in : MA,nTi.M et Cuemmtz,
Si/steinal. (AmcttijUeii-Cahiiiel , 9/ éd., iSurnlieijj, i8.5i, j). /19, taf. XIV
fig. 5. Ôuelques exemplaires du lac Vicloi-ia [= ()ukéré\vé|, sans indica-
tion précise de localité, rajipelanl la variété nommée \ini>nllana Lordojam
par Pauurvss (/';/ ; Philiimm, /or. supra cit., i85i, p. Ml, taf. XII, fig. 1 ).
Un grand nombre d'autres espèces, appartenant aux genres Einiea ,
Thapsia, SubuliiKi, Slnmorm, Cnrrellti , etc., sont acluellemenl à l'étude.
Je les ferai connaître dans un appendice à mon Mémoire sur les Mollmques
de l'Afrufitc llrienlalc anglaise recueillis par M. Guv Babault. Parmi ces
espèces, il en est plusieurs de nouvelles. Je donne aujourd'hui la description
de trois d'entre elles.
Ennea (Gulella) Babaulti Germain, nor. sp.
Coquille de petite taille, très éli'oilement ombiliquée (ombilic en longue
fonte incurvée), de forme générale snbcvlindrique, atténuée vers !c
sommet; sommet obtus; spire composée de 6-0 1/9. tours à croissance
lente et régulière : louis embryonnaires petits; autres tours snbconvexes,
6é[)arcs par des sutures profondes cl à peine obliques; dernier tour mé-
diocre avec scrobiculation très marquée et dépression assez profonde du
côté ombilical; ouverture snbverticaic, semi ariondio, à peine aussi largo
que haute, très ressenve par les siiuiositos du péristome, anguleuse en
haut, subanguleuse en bas; bord externe snbsinuenx; bord columellaiie
obliquement inctn-vé, épaissi, réfiéchi sur l'ombilic: [iéi'istonie bien épaissi
et rénéclil; bords nuuginaux éloignés, réunis par une faible callosité
[ilanche.
Onvei-tnre montrant un système compli((ué de denticubition comprenant:
A. Sur la callmilè niicrlurale ; ini pli pariétal obliqiie, très saillant,
incurvé, situé tout près de l'insertion snpér-ioure (lu ))or(| externe de Vo\\-
— 6V2 —
verinre; une denticulation petito. triangulaire. leniiiiK-p on massue, en-
foncée, placée sensihleraenl à égale distance des liords niarginanx.
H, Sur Ir bord cohimeUoiro : une lamelle col umellaire compliquée formée
d'une large lame profondément inmiergéc sur laquelle se délachent en
saillie deux lamelles : rinférieure longue, étroite, ohliquemenl disposée
par rapport au bord columellaire; la snpérieiu'e moins saillanle, plus pro-
fondément enfoncée et de direction légèrement divergente par rapport à la
première.
C. Sur le bord inférieur : une dent triangulaire émergée, saillante et
ime petite denticulation profondément enfoncée située du côté du bord
externe.
D. Sur le bord e.vterue : un très gros pli palatal fortement saillant,
large, occupant toute la région médiane du bord externe et, en dessus,
deux petites denticulations, l'inférieure petite, subtriangulaire, très en-
foncée, la supéi'ieure saillante, émergée et également triangulaire.
Longueur : 5-5 1/2 millimètres; diamètre maximum: 2 2/3-3 i/4 milli-
mètres; diamètre minimum : 2 i/2-3 millimètres; banteur de l'ouverture :
1 1/2 millimètre; diamètre de l'ouverture (y compris l'épaisseur du péri-
stome) : 1 1/2 millimètre.
Test solide, un peu épais, corné ambré, quelquefois légèrement fauve
et brillant, sublransparent; tours embryonnaires presque lisses; autres
tours garnis de stries longitudinales très obliques, relativement écartées,
subégales, plici formes à la pcirtio supérieure des tours, sous les sutures qui
paraissent ainsi crénelées; stries longitudinales nettement atténuées sur la
moitié inférieure du dernier tour.
Le galbe général de cet Emiea est polymorphe : il existe des individus
plus ventrus, d'autres plus allongés ou plus nettement cylindriques que le
type. Les denticulations de l'ouverture peuvent égalenienl varier quant à
V importance relative des divers plis ou lamelles. Il peut, en outre, exister une
denlicnlalion supplémenlaiie située tout à fait à la base du bord externe, en
dessous de la lamelle palatale. Cette denticulation sporadique, ("gaiement
immergée, est triangidaire, bien visible mais peu saillante.
\iEnnea (Gulella) Jîabaulti Germain rappelle VEnnea (Gulella) pertubata
Preston du massif de l'Elgon. mais ."elle dernière espèce possède une
sculpture bien moins accentuée ''' et les denticulations de l'ouverture sont
(') La 80ulpture do VKnnca [Gulella) portuvbittn Preston se compose de strias
longitudinales lincs, oltii(|ues cl inégales, un pou acronluées seulement vers le
liant dos tours, au voisinage immédiat des sutures.
— (i/lli —
nolableinenl moins robiisU's : en |);irlitiilior, Ja laiiielle paluUile est hcaii-
coiip moins j|raii(lc el a plutôt ra[)pai'cuce (rime dent allongée. Les autres
(lenliciilalions sont égaloinenl moins saillantes, notamment celles du i)oi<.l
inléi'ieur,
Jiord de la rivière Vala (Miilisli Ivist Africa) | (inv Baiîvui.t |.
Streptostele Babaulti (lermain, iior, sp.
Coquille de petite taille, fusifornie ''^ allongée, à sommet subohtns;
spire composée de 7 i/n tours à croissance lente et à peu près régulier.^
peu conxexes, légèrement ëlagés, séparés [)ar des sutures profondes;
deuxième tour plus gros et plus convexe que le troisième, dernier tour
médiocre, à peine convexe, atténué vers la base; ouverture subpyriforme,
très légèrement oblique, foi'tement anguleuse en liant, bien arrondie en
bas; bord externe sinueux dans sa moitié supérieure: ombilic très étroit,
partiellement recouvert par la patulescence du bord columcllaire; péristome
subconlinu, élargi, épaissi et nettement réfléchi '"''.
Longueur : 5 i/k millimètres; diamètre maximum : 1 -^/o millimètres;
hauteur de rouverlure: 1 i/A millimètre; diamètre de l'ouverture : 3/4 milli-
mètre.
Test relativement solide, d'un corné légèrement ambré et parfaitenionl
transparent; tours embryonnaires lisses ; autres tours garnis de stries longi-
tudinales lamelleuses, un peu obliques, assez espacées, atténuées vers la
base, mais très accentuées sous les sutures qui ont un aspect nettement
crénelé ' ''.
Cette espèce se rapproche lUi peu du Streplosteh Morguei'ilœ Prestoii ,
mais elle est plus petite, plus cylindi'ique; ses tours de spire sont plus con-
vexes; son ouverture, moins ovalaire, est bordée par un péristome mieux
épaissi et réfléchi; enlia sa sculpture est beaucoup plus accentuée'''.
Bords de la rivière Yala (Brilish East Africa) [Guy Babault].
(') Quelquefois la forme de la coquille est subcylindrique.
«■^) On observe une légère callosilé interne pou saîllanle près de Tinsertlou
supérieure du bord externe.
^^' Au dernier tour les tries longitudinales sont mieux atténuées, principale-
ment vers la base.
'-''> Les stries iongiludinales sont plus espacées et l)eaucou[> plus saillantes que
chez le Sh-epfostele Marirtievilee Preston.
— (i/i/i —
Pseudopeas yalaensis (ioiniaiii, iioi. sp.
Go(|uillc de petite taille, imperforëe, de forme siibconiqiie allongée à
sommet obtus; spire composée de 7 1/2-8 tours à croissance régulière;
tours embryonnaires globuleux; troisième tour plus développé en hauteur
cl })lus convexe (pio la qualrième; autres touis 1res convexes, subscalari-
formes ^'> ; doriiior tour médiocre; sutures prolomies; ou\erlure peu oblique,
ovalaire, anguleuse en liaul: bord externe simple, tranchant; bord colu-
mellaii'e recliligne dans une direction suboblique, élargi, rélléchi sur
l'ombilic.
Longueur : /i-5 millimèti-es; diamètre maximum : 1 /i/5-2 millimètres:
longueur de l'ouverture : 1-1 1/2 millimètre; diamètre de l'ouverture :
1/2-0//1 millimèlr<\
Test mince, un peu fragile, subtransparent, dun corné «mbré peu
brillant; tours embryonnaires ornés de stries longitudinales fines, subver-
licales, un peu épaissies et de stries spirales extrêmement fines, très dif-
ficiles à voir même à un fort grossissement'-' ; autres tours garnis de stries
longitudinales saillantes, subverlicales, peu régulièrement espacées, un
peu ondulcuses au dernier tour oii elles sont atténuées vers l'ombilic,
légèrement plus marquées sous les sutures '•^K
Certainement du même groupe ([ue le PficiKlopoas Hcolarij'ovntc l'utzeys '•''^
du bassin du Congo, cette espèce eu dilfèi-c par sa spii'C composée de tours
plus nombreux et seuroulant différemment : par son derniéi' tour propor-
tionnellemcul plus petit: [)ar sa scul|)ture mieux accentuée et par sa colu-
melle recliliguc. Par ce dernier caractère, le Psi'iiflojmi.s i/aldciisis (îermaiu
se rapproche du P-sciidopc/is piilclu-llum Putzeys*", mais cette dernière
csj)ècc ue possède que 5 tours de spire dont le derni(!r, très développé, est
gios et ventru.
Bords de la rivière Vala (Ihitish East Africa) [(iuv 15ai5AIi.t|.
t'^ Les tours sont nelloracnt étages ol un \.cu ('liirj'is vers leur parlii' sujic-
ficurc.
'"-' Le premier loui' oml)r\ûnnairocst]»)T'îf/((e //.ssr,- sur lo s('con(l lour embryoïi-
nairo, la sculpture, bien que très dôlicalc encore, est cependant mieux marquée.
W Entre les cosluies, on observe de très fines stries longitudinales à peine sen-
sibles. Elles n'existent pas, (railleurs, entre toutes les cosluies.
(') PuTZKKs (Du.), Diafjnoscs do coquilles et d'un sous-genre nouveau prove-
nant (le THlal in[lé|)i'n(lant du Congo. Annales [liiillelni des srnnces\ Sociélé royale
malaculofrique de llelipifue, XX\l\, Bruxelles, «Sgtj, p. li\, lig. i3-i3.
'"* PuTZEïs (Oni), hc. supra cit., Bruxelles, i8()9, |». i.ix, lig. 11.
— O/iT)
CoyriiiBVTioN À la Floiœ de là iSoij\ hlle-CalÛdoi^ih,
PAR M. A. GUILLAUMIN.
XWIll. INaNTES Uli (loi.LECTElRS UlVKllS [suitc)
(')
Riihiavécsj»
RaopALOBBAciiiUiU co.NGKSïiiM ScliUr. et Krausc. — Bourail (Peimel 192).
MoRiERiNA MONTANA VicHI. — Vcrsoiit méridional «lu Mont Mou (Ba-
Iansa2884).
Oldenlandia Gi'.ATEOGOMiM Guillanm. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard
27GV Panchor 3-34, 3o(), 5oG), Balade (Vieillard 77/i), la Conception
(Biousmiche G5G), Pont des Français (Balansa 364), Yalioué (Schleclilor
1/1 81 G), Mont Mou (Gribs 1168).
0. iJiBERBis Guillauni. — Gatope (Vieillard 971 1).
0. TENL'iFOLiA Forst. uon Burni ^ Hedyotis gracims DG. — Nouvelle-
Calédonie (Pancher 323, 32/'( , 387, 5o8; Deplanclie 262), Wagap (Vieil-
lard 97G1), Nouméa (Vieillard 771), presqu'île Ducos (Brousmiche),
entre Téné et Bourail (Balansa 1 i4o), ile Tamhuroen (Deplanche).
CoELOsPERMUJi cop.vMBOsu.M Baill. — Pouébo , Mont Dore (Pancher 87).
Gardénia baladica Monlr. ex Guillaum. elBeauvis. —Nouvelle-Calédonie
(Védel).
^') La présente éaumératîoii reiiferniaut un j;raiid nombre de plantes de
Vieillard, il n'est peut-être pas inutile de rappeler que cet oxcollent collecteur
avait la déploralile habitude de ne numéroter ses plantes qu'après les avoir re'unies
par espèces, genres et familles, et qu'il attribuait le même numéro aux plantes
qu'il croyait appartenir à la mémo espèce sans considération de lieu ni de date
de récolte, d'où il résulte que plusieurs espèces se trouvent parfois sous le même
numéro et que les espèces d'une même famille portent des numéros consécutifs.
Deplancbe suivait les mêmes errements et rapprochait en outre ses plantes de
celles de Vieillard, ce (|ui expli([ue que la même espèce porte souvent le même
numéro dans les récoltes de Vieillard et dans celles de Deplanche.
— OZiG —
Les n" /i85 cl 6 '17 de \ ieillard el 38't de Deplaïu-lio, rap|)orlt's au
G. hnladica, doivnit en êtio séparés: leurs fleurs sont sessiles et leur calice
à dents très aigu<"'s. tandis que dans le (/. baladica les fleurs sont gronpce.i
en petites cymes, ont un pédicelle beaucoup plus long- que le calice, el les
dcnls de celui-ci sont ohlusos ou peu aiguës.
G. LUCENs Pancli cl Seb. — Nouvelle-Calédonie (Pencher oay, De|»lan-
che t5, 908, 095), Nouméa (Vieillard 3o, Balansa ?'988), Port boise
(^Vieillard 666), lîalade (Panclicr 8), Gato|)e (Vieillard 9767), (iomonen
près (latojte (Vieillard G'iG), Mont Mi (Balansa 11A8), Liibu (Balansa
2019).
G. MOLLIS Sclillr. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard /i88), Poila (Vieil-
lard 666).
G. NGOYEN&is Sddlr. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 2766?).
G. PLATivYLON Vicill. c\. Pauch et Seb. — Nouvelle-Calédonie (Muel-
1er 5i, 61, Baudouin 898, 'lo'i, Deplancli» 210, 2/.'i, Pancher 5i5'),
Nouméa (Pancbor 6, Balansa 359, 1 i46, 2016).
Gempa Sezitat Baill. niss. — Galope, Lil'ou (Vieillard 976/1), Lifou
(Deplanclie 89, Balansa 20o4).
G. VAGiNATA Baill. mss. — Balade ( Pancher 10), Ganala (Pancher 527).
Atractocarpls iieterophyllus Guillaum. el Beauvis. — Nouvelle-Calé-
donie (Deplanche g/iô'"', Panclier), baie de Prony (Balansa 353), Port
boise (Deplanchc 9'i5), cours sup' de la Tanioa (Balansa 9896), vallée de
Dothio (Balansa 3 '119), Momarie dans le bassin sup" du Thio (Balansa
365o), Balade (Vieillard 6/19), île des Pins (Germain).
Glettarda iiu'olasia Baill. — Nouvelle-Calédonie (Petit 187, Brous
miche).
G. NoujiEANA Baill. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 278/1, Pancher,
Thiébant), Nouméa (Pancbor 817, Vieillard 619), Galope (Vieillard 973'i).
GuETTARDA sPECiosA L. — Galopc (Vieillard 692).
TiMONiLs jExnuus Sclillr. — Nouvelle-Calédonie (^ Petit 116, Deplan-
chc 260).
T. GLABRESCEiNs Schltr. — Nouvolle Calédonic (Pancher 5oo), Taulé
(De])lanche 5 26).
T. NfiOYENSis Schllr. — MnnI Mou (Balansa 2898).
T. PLATYCARPCs Monir. — Nouvefle-Calédonie (Dejdanche 260), Moût
Dore (Vif illard -6((. 770). hords de la Couv('Ié près de Koé (Balansa
— C/i7 —
1 io()"), flii nord-csl do i;i (loiiceplîon (I5;ilans;i i 109), (lanala (Doplandie
37/1"). i!o Vaml(' ( Halansa o-m']).
T. si>li;ni)KNS Sclillr. — Caïuila (Paiiclicr, Vieillard 781, Balansa i(j'/-'.\
i()7ti'', i()7-.i'), ciiliv Canala et (ajuaoïia (Halaiisa 197:?), Wagap (Vieil-
lard a7-j!i).
(iVci.opiivi.t.uM Dr.l>LA^clll:l îfook f. — Collines de Gomonen près Galope
(\icillard'.>Si3).
Cantiiiiai IIk\rii;ttk Raill. — ■ Wajjap (Vieillard CCS'"').
Pleotroma odorata F. Miiell. — Nouvelle-Calédonie (Deplanclie a5V''\
Thiéltaul 355), Noume'a (Balansa 697), Ile Neii (Doplanchc 965), Lifou
(Balansa 1(179).
IxoRA.CAULiFLORA Montr. — Cauala (Vieillard 658), île Casy (P,alansa
9099), Lifou (Balansa 9099').
I. Franc» Sclillr. et Kranse. — Nouvelle-Cah-donie (Petit i5o), baie de
Prony (Jeanneney 3o), Oui'oué (Balansa 3'i95), endjouchure du Dolliio
(Balansa 3/i93), entre Tliio et Honaïlou (Feisclierin), Canala (Vieillard
659, 660, Balansa 9090).
Var. AUGusTiFOMA Scldlp. et Kranse. — Mont Koghi (Pancher 336), forêt
de Pécbi-Kara (Brousniichc).
I. MONTANA Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Vieillard liç^Cy ,
.Thiéhanlt 390), baie de Prony (Balansa 338"), baie N'go (Cribs 579),
au-dessus de la Conception (Balansa 338, 11 14), au sud de Canala (Ba-
lansa 909 1), Balade (Vieillard 656, 66 j, 669, 690).
I. vAHOLENSis Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 090, Vieillard 690),
Nouméa (Pancher).
Pavetta oi'llina DC. — Mont Mi (Balansa 1106), Bourail (Balan-
sa 1 107").
CiioMELiA MiCROCARPA Guiliaum. — Wagap (Vieillard 696).
MoRiNDA Candollei Beauvis. — Bourail (Pennel) Wagap (Vieillard 716).
M. ciTRiFOLiA L. — Houadou (Lecaid), ile des Pins (Germain).
M. I>iiyLLiR.'Eoii)ES Labill. — Près de Tchiaor (Balansa 39 95).
Uragoga CANALEiNsis Baill. — Canala (Deplanclie 52 V
U. GONiocARPA Baill. — Mont ko^hi (Brousmiche).
t.. i.YcioiDEs Baill. — lie des Pins (Pancher).
U. AiACROOf-ossA Baill, — Nouv(-llr-(;alédoiiie (Pancher .')()'i). Buinail
(Lecard), Muni Dho (Lecard).
]\h SKI M. \\V. 'l3
— G/i8 —
U. NUMMULLARioiDKS Baill. iiiss. — Boiirail (Ualansa 1 1 1 i), ilc dos Tins
(Panclicr 5o3), Lifou (Doplanche, Balausa 2o35 ).
11. PoissoNMANA Baill. — Ghaino Coulrale (Locard), lV)ii(>l)o (Di'|)landic
AoG, Pancher 7A , Veillard 3716), M'hée (Vieillard C70).
PsvcHOTRU cARDiociiLAMYS Scliltr. — M'béc (Vieillard 711).
P. coLLiNA Labill. — Nouvelle-Calédonie (Panclicr 07S, Vieillard 7/17,
Deplanche tî/tg), Forme modèle (Balansa o-jG"), Nouméa (Balansa a()()o),
Pouébo (Pancher 81), Balade (Vieillard 7/16), Canala (Vieillard 7^19, 767,
769), Wagap (Vieillard 7A6).
P. Faguetii Schllr. — Nonvelle-CalédoDie (Panclicr '486), au-dessus de
Balade (Balansa 39i3), V\^agap (Vieillard 675), Uaraï (Lecanl), Mont
Nékou (de Pompery),
P. MVCROGLOSSA Baill mss. ex Guillaiim. — Nouvelle-Calédonie (Pan-
cher 36o).
P. MYCROMvnTus Schllr. — Koé (Deplanche 61'''').
P. Pancheri Schllr. — Nou\elle-Calédonie (Pancher 3 '11. 383, 384,
Vieillard /i86'), Mont Koglii (Brotismiche), bord du ruisseau du Pont des
Français, au-dessus de la Ferme modèle (Balansa 3'ii). sommet du Mont
Nekoii (Balansa 11-29), M'bée (Vieillard 073), ile des Pins (Pancher
3G8). Tons ces échanlillons apparlienneni à hi Inrme à fcuilU's biiMi veines
en dessous et cunéifoi'mes à la base.
Vau. ? RL'iiKiiNosA Baill. mss. — Non vi'Ilc-Calédonie (Deplanche -^07),
Mont Mou (Balansa -jScjoX Mont Ilumboldt (Balansa -^030") au sud de
la table Unio (Balansa 2o3o), au-dessus de Daaoui de Ero (Balansa 1121),
Balade (Vieillard 672).
P. RUPicoLA Schllr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 373, Vieillard 916,
2796), Nouvelle-Calédonie et ile des Pins (Pancher).
NoRMANDiA Niîo-CALEDOMCA Ilook-f. — Mout Mou (Vieillard 693), Canala,
Wagap, etc. (Vieillard G93).
Composées*
VdrnoMa ciNKRtîA Less. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 3/19, Aia),
Védel, Deplanche), Nouméa (Balansa i5), M'bée (Vieillard 81 5), île
des Pins (Germain), Lifou (Vieillard 81 5).
*Adenosti;sima viscosum Forst. — Canala (Vieillard 8o3, Lecard,
Balansa 2354, 235.^), Balade (Vieillard 796).
Af;i;p.ATi;M conv/oides L. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Védel, Ger-
"^.lin, Thiébaut), Nouméa (Balansa 7), Nouméa, île Nou (Mac Gilli-
— (i.V.) —
vray ao), noiiiail (de PomiuTy), IJaraï (f-ccjird), Nouvellc-Calédonio cl
île des Pins (Paiiclicr A75, Doplanclii! '^'>\\)- île des Pins (Cicrmaiii ), Lifoii
(Dcplandic 2 1 H).
Lagenophorv P>i[,[.ari)Ikri Cass. — Xouvclh>,-Cali'df)nie (Germain).
Doniliéa (Criljs yAâ pro parte). Mont Mi (Balansa 10-20, 102A), Galope
(Vieillard 817), île des Pins (Pnnclier ■>'/'^).
* Galotis LAPi'ULACEA Bcnlii in Uno^. — Gellc plante australienne
semble exlivmemcnl rare en Nouvelle-Calédonie oii elle a sans doute élé
introduit!': on n'en a trouvé qne deux pieds à Nonine'e (Paiicher 616,
Balansa 28).
Erioeron BoNARUiNSE L. — Nouvelle-Calédouie (Deplanclie âao), Nouméa
(inlroduil) (Meillaid 791}, Païta (Cribs 128-2), Foniandiéré, à la base
du Mont Mou (subsponlané) (Balansa •i']']\))-
ViTTADiNiA AisTRALis A. Pdch. — Nouvelle-Calédonic (Pancher A 10),
Galope (Vieillard 79A), Nouméa (Savès i3).
* CoNYZA EGvi'TiACA Ait. — NouvcIle-Calédonie (Pancher 306, /io6,
Aôg; Védel, Vieillard aSaa), enviroiïs de Nouméa (Balansa i3), M'bée
(Vieillard 79-2).
BluiMea densiflora DC. — B. Milnei Seeni. — Nouvelle-Calédonie
(Pancher o^a, 397, Vieillard 28-2 1), Farino (Cribs 588).
B. LACERV DC. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 791, Deplauche 219),
Nouméa (Pancher 3^8, '108, Balansa l'i), Oubalche (Lecard), Nouvelle-
Calédonie et lie des Pins (Germain).
GivAPHALiuM LUTEO-ALBUM L. — Gatope (Vieillard 808).
Partiienium HvsEHOPiiORus L. — koueuthio (Bi'uusmiche).
EcLiPT\ KRi:cT\ L. — Nouvelle-Calédonie (^Deplauche 23-2), Ferme
modèle (Balansa /j), Anse Vala (Brousniiche), Balade (\ieillard 801), île
des Pins (Pancher kob).
Wedelu lUFLOBA DC. io Wight = W. australls Less. ^ W. F'orsteriana
Endl. — \^0LH6T0NiA scABRiuscuLA DC. cx. Dcne. — Nouméa (Balansa 10),
Mont Dho (Lecard), Canala (Mac Gilliviay 97). Galope (Vieillard 800),
lie Nou (Brousmiche ^ok), île de Toni (Deplanche 237), Nouvelle-Calé-
donie et ile des Pins (Pancher 3^6, 'joA. /169, Germain), Lilbu (Vieillard
800, Thiébaut).
LiPociiyETA LiFUAXA llochr. — WoF.LASTOMA UF.PENS Paoclier mss. — Nou-
velle-Calédonie (Vieillard (J99, Germain, Deplanche 217), ilol aux Canards
(Thiébaut G69), dot Maître (Balansa 5), Nouvelle-Calédonie el ile des
— G50 —
Pins (Panclici' 91), île des Pins (Vieillard 799, Germain), îlot Yiengué
(Gervais), Lifou (Deplanclie, lîalansa 2857).
BiDKNs piLosv Ïj. — Nouvclle-Galëdonic (Pancliei-, (ierniain), la Goncep-
liou (Bcousniichc), Monl ^éko^l (de Ponqiéi'y).
Glossogv>e TENiiKOLiA Gqss. — Nduvelle-Galédonie (Germain), Nouméa
(Balansa 9), Bourail (Lccard).
Gentipeua onnicuLARis Lour. — Wagap (\ieillard Hod).
Erechthites QUADRiDEiNTATA DG. — Galope (\ieilhu<l SiV).
Goodvniacées.
ScEvoLA Beckii i^abbi'. — Nonvelie-Galédonie (Panclier 338, Germain),
bords de la Dombéa près de Koé (Balansa 1257).
Var. ROBL'STA Krause. — Baie de Prony (^Balansa 58t)), versant seplen-
Irional dn Mont Dore (Balansa -2 362).
S. CYLiNDRiCA Scbltr. et Kranse. — .\ouvelIe-Galedonie (Panchor 3/io.
891), collines au-dessus de la Gonceplion vers 700" (Balansa 1261"),
pic N'glia (Brousmiclie), versant occidental du Mon'.-Mi (Balansa 1261).
S. FRUTESCE^s Krausc. — Nou\elle-<îaléflonie (Baudouin 3i3), Nounie'a
(Pancber 889, 89^, Balansa ^87), îlot Siandé (Balansa 1250), T.ifou
(Tbiébaut, Balansa 2860).
S. MONTANA Labill. — Nonvcllc-Galédonie ( Deplanclie 2^3, ^éde^).
Nouméa (Balansa 588), yaté( Tbiébaut 207), Messioncoué (Balansa 2 358),
Uaraï (Lecard), Tchiaor (Balansa 8108), Nouvelle-Galédonie etiledes Pins
(Pancber 898).
Les écbantillons suivants: Nouvelle-Calédonie (Pancber 96, Baudouin
G5i), île des Pins (Germain, Vieillard 826), sont remarquables par les
feuilles petites et complètement glabes et parles inflorescences très courtes.
Les écbantillons suivants : Ganala (Mac Gillivray 87), bords de la
Dombéa, près de Koé (Balansa 1260"), versant occidental du Monl Mi
(Balança i2()o) ont normalement des feuilles dentées, pres(|ue serrctées,
au moins dans leur paitie supérieure, mais il sendile (pi'il n'y ait là
qu'une différence de forme, car : 1° les fleurs sont identiques à celles du
type; 2° on trouve parfois des feuilles entières ou presque dans les écban-
tillons susmentionnés, taudis que dans les S. moiitana ty))iques il y a
assez souvent des feuilles légèrement dentées.
Epacrltlneées»
LëUcopôgoN LONGlSTW.is Broug et Gris. — Baie du Sud (Vieillard 88fi).
DuACoi'Hvr.LUM VERTicir-LATiM Labill. — Galiq)c (^\ieillard 83i).
— (i51 —
1^.1 »iitAi;(> zi;M,vMf,\ fy, — Mont Mi (Vicillaid lor^i).
M^r.sliiaeées.
Rapanea AsvMMETnicA Moz. — Galopc (Vioillanl 283A).
Tai'einospkuma gracile Mez (?). — Boiirail (Pennel io5).
T. Pennelii Giiillauni. nov. sp.
Ramuli rrassiuscuii npicem versus riihii. Folia pctiolis o,5-i,ô cm. loiigis
stipiUtUi , laie ohlongii , biisint versus sensim peracuta fipice oblusiuscula , 16-
ao on. loiiffii, .?-<>, 5 cm. lata, chartacea, glaba, dens'uiscule siibtiis promi-
neiiti costaUt , punctuUs parvis promiiniHs multis dissitis aucta. hijlorescentia
terminalis , 3-6 cm. longa, multljlnra, i-3 pinvatim pann'culdta^foliis muflo
brevior. pedicellis vix 0,1 cm. lougis. Flores 0,1 cm. longi.nlaberrimi , sepdbi
bosiadi/^i coalita, lob'is triangidari-ovatisypauci punclulalis ; pelala ima biisi
ianlum conmita , ovnta,pnncUiUs perpmicis prœdita, sœpnla œquautia; stamiiia
peialis siib-œqiiiJongis , antherk sessilibtis hugeperacutis dorso paroipunctalis ;
ovariwn glabrum ovoideiim, stijJo gracilllmo pefala (cqtinnte; sligmale puncli-
formi.
Bourail (Pennel 89/1).
Espèce pre'sentant des feuilles idenliques au T. ivngapense Mez, mais
s'en flislingnanf par les inflorescences plus courtes, les fleurs beaucoup
plus petites, à pédicelle plus court et pétales sensiblement égaux aux
sépales,
CHRYSopnYLLLM Francu GuiUaum. et Dub. — Sans localité (Faucher),
arbrisseau de 1-0 raètres, feudles vert foncé, pic de Téréka (Brousmiche
89^)-
Dans ce dernier écliantillon, Bâillon (inédit) affirme avoir rencontré
1-9 staminodes, mais je n'en ai jamais observé dans les fleurs que j'ai
disséquées.
Cn. LissoPHYLLUM Pierre. — Galope (Vieillard 2895 ).
LuciiMA NEO-CALEDONICA Engl. — Poimie (Vieillard •2908), au-dessus
d'Ouroué, près de l'embouchure du Dothio (Balansa 3/iCo, 86^7).
Sebertia dubia Pierre. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 198), Yaté
(Vieillard 555).
Planchoneli-a Balans.ïana Pierre. — Farino (Lccard), Dombéa (Fau-
cher 2a8), île des Pins (Faucher ûùIi).
— G52 —
P. n.uEP.i Dub. — Moût Mi (Balausa i3-j8), baie de Prony (^ Balansa
/l52").
P, conteumina PiciTC. — Monlagnc do Gomonen, près Galope (Vieil-
lard 289G).
P. DicTïONEtRA Pierre var. — Au-dessus d'Ouroue', près de l'embou-
chure du Dolhio (Dalansa 00^1. 3i6i).
P. Pancueri Pierre. — iSouvcllc-Calédonie (Panclier 9 3 5).
P. poMiFERA Dub. — Houaïlou (Lecard).
P. RLBiciNDA Dub. — Cauala (Vieillard 3900).
PvcNANDRA Bestii wu Buill. — Poiudimié , près Wagap ( Vieillard 289 1).
Kbrii accès»
Maba fasciculosa F. Muell. — Bourail [k(\m. pénil. ao5 .
Olcacéest.
Jasminl'm DiDYMLM ForsL -^ Nouvelle-Calédoiiie (Baudouiu, Deplanclie
A.ïo), Noumt^a (Germain, Balansa 080), baie Banaré (l'aiansa 8189),
Daaoui de Ero (Balansa i3oo), ile Nui, près d'L'araï (Deplanche 087),
Lilbu (Deplanche, Balansa 170/»).
J. NEO-cAi.EooMcr.M Schllr. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 336).
J. siMPLiciroLUJM Forst.— ^ Ile des Pins (Panclier 588, Deplanche 33'i).
NoTELEA EicLEOiDEs Biùll. — Eulre Tliio cl llouadou ( Feischerin).
A |iocj nacécM»
Melodixls Bai.ans.ï Baill. — Nouvelle-Calédonie (Baudouin 627, Pan-
clier 122, Deplanche 280), Païla (Vieillard 202), baie du Sud (BaouFi,
cnlre Canala et Ciu (Brousmiche), île Oiien (Balansa 21/1), Grande Paaba
(Deplanche).
M. SCAXDENS Forsl. — Bourail (Bahinsa 1 ')i5").
Parsonsia glaucescens Baill. — Eniro Thio et llouaïlou (Feischerin),
Alvxia DispiiERÂCARPA V. Heurck et Miill. Arg. — Poume, Tnulé (Vieil-
lard 901 ).
— 053
Note sun le BiyDA novuK i:t sun t v Omukca nv Gauos.
PAR M. FliAN(,:()lS PELLKOaiiV.
Pai'iiii des aibi'es abattus au Gabon, aux onvii-ons (l« Mayoniba, pour
(Hre exportes, M. Le Testu, un collecteur infalifj'able, qui a déjà donné à
rilcibier du Muséum (service de M. le Professeur Lecomte) des collec-
tions très imporlanlcs, remarqua une espèce dijj-ne d'iutérf^t non seule-
ment au point de vue économique , mais aussi au point de vue botanique :
c'est le Banda rouf^e (du nom vernacnlaire de Banda en loumbo ou vili).
Il appartient à un genre de Légumineuses [Caesalpiiiieœ-Cijnomeln'œ) dont
toutes les espèces, sauf celle-ci , sont de l'Asie tropicale.
L'arbre de M. Le Testu est identicpie à une plante do Klaine qui avait
attiré l'attention du botaniste Pierre. Il l'avait notée, dans l'Herbier, comme
une espèce nouvelle. En voici, en partie d'après ses notes, les carnclé-
ristiques :
SiNDORA (Airosindoua) Klaineana PlerrG , msc. in Herb. Mus. Paris. —
Arbor. Folin abrupte pinnata. Prtiolus i ^i cm. b)nou8 , angiilalus, pubcrulus ,
deinde glabcr. Foliola G-io aller un, petiolulo pubenihiile 5 mm, longo ;
lamina elliptica vel obloiiffa, leviler iiiœqualia, utroque rotundata vel apice
aiifrtdata ± acuminala , charlarea , ulroque palabra, sublus pallldiora , O-iocm.
loiifm, 3,5-6 cm. laia, coslulis utroque aS , venisque reticulatis, in sicco
teiiuiler sed distincte promineutibus. Ilacemi paniculati axillares , 3 2 cm. longi ,
folio viœ breviores, ramis inferioribus S-io cm., superiôribus i-3 cm. longis
fusco-tomentosis.Pedicellus a, 5 mm. longus, basi bracteatus, apice bibracteo-
lalus, bracteis bratenlatisque cita décidais. Cahjcis tubus â mm. longus, villo-
sus, lobis 5, posticis 2 connatis, oblongo-lanceolatis , intas hispidis, extus
villosis, apice denticuJatis, 8 mm. longis, 3 mm. lalis, calvatis vel subimbri-
catis. Petalum posticum [Ve-xillum) 6 mm. longum, h mm, fatum, ellipticum,
obcordatum , subsessile, intus glabrum, eaiusjcrruginosis pilis tomentosum.
Staminaio : vexillare liberum 5,5 mm. longum, basi incrassatum, villosum,
apice subulatum; authcra castrata brevis; stamina altéra ima basi connata,
autem dissimilia, ve.rillari proximum 9 longiora , fertilia , majora, anthera
oblonga , elliptica, 3 mm. longa; altéra y, gradatim paulo longiora {5,5-j mm.
longa) , omnia (tnthcris ovata-acutis castralis. Germinis pes longitudine tubi
calijcini. Germen ovatum , coniplanatum , in marginibus pedeque dense kispido-
pilosum ; stylum elongatum circinatum, stigma brève, terminale. Ovula a ,
— 05/1 -^
prtsiico inscrid , (1csroii(h'iiti(i. Lon'iiincii , t>.-V(iJvo, nrhiciihiliun . ciMiipIiiiniUnn ,
hrev'tU'r apiciilatum jmliccllatKiiKpio , coriaccum , ruoosum , gldlnim , inonne,
5,5 cm. lo)i{ruin, h. 5 cm. latum. Semcii ^-(a), Jcnlkulare ,Jmciim , 2 cm. in
diamctvo , jumculo leviter vicrassato.
Gabon : Libreville, cr Rameaux à lleiiis un peu brunes, d'un arbre de
10 à 19 mètres'i , les 2-3 mars et a juillet 1896, n" ^i23 (Klaine); —
Panga, à 98 kilomètres au nord de Mayomba, ff Banda rougOTi le 4 sep-
tembre 191G, n° 2.306 (Le Testu).
M. Le Testu ajoute quelques renseignements dont voici ie résumé. Ses
écbanlillons provenaient d'un médiocre exemplaire de Sindorn d'une cpiin-
zaine de mètres de hauteur de tronc, qui poussait dans les formations
végétales spéciales, dans les rideaux d'ai'bres parallèles à la côte, alternant
avec des couloirs de savane à herbe courte, au noi'd de Mayomba; mais on
le rencontre aussi sur la i-ive droite de la lagune, dont la végétation arbo-
rescente se rattache par ses aflinilés au Mayombe.
M. Chevalier cite (A. Chevalier, Les bois du Gabon, 1917, p. 187) son
n" 26 608, récolté à N'Kogo, sur l'Ogooué, comme étant probablement le
Siiidora Klaincana Pierre.
M. Le Testu a rapporté en outre de Tchibanga (Nyanga), sous le
n° 2 305, de fort beaux fruits d'un acajou, arbre de 3o mètres et plus de
hauteur de fût et 3 mètres de diamètre, dont l'espèce fut exploitée au
Sctté Came, Nyanga et l'est encore au Kouilou. Elle porte ies noms verna-
culaires diveis Dola (vili), Bilolo (lou!nbo[?J), Dilolo (bapouma), Om-
béga ( mpongoué).
On rapporte souvent les bois portant ces derniers noms indigènes à une
Méliacée du genre Kliai/a. Or les échantillons de M. Le Testu étaient d'un
Entandroplimgma rufa A. Chevalier, signalé par lui pour la piemièic fois,
à la Côte d'Ivoire.
o:).')
Pf.WTKs ni'C.ni.rÉEs v\i\ M. E.WAcyEn i:\ Ihlrinmiih: \noF.\Ti\i:,
TAU \I. l\. Bknoist.
Les plantes qui sonl éiuimérées dans I.i pre'sente nol(» ont été récoltées
])»îr M. E. P». Wagner, à Mistal Paso-Icano, dans la province de Santiago
de! Eslcro (République Ai'gentine).
Les plantes de cette ré{>ion sont assez rares dans les herbiers ; l'intérêt
de cette petite collection est encore accru pai' les notes très détaillées qui
accompagnent chaque plante et donnent des détails circonstanciés sur sou
habitat, son utilisation, etc.
ZizYPHus nusTOL Griseb.
N° U. Berges hautes du P»io Salado, et en p;énéral les terrains hauts de
l'ouest de la province de Santiago; se rencontre également dans les pro-
vinces de Tucuman et de Catamarca , où il forme des bois désignés sous le
nom de ffMistolaresfl.
Arhj'e de grande taille poin- la région, ayant de lo à i-2 mètres de haut.
F'ieurs verdàtres poussant sur le bois. Fruit brun rouge, contenant une
pulpe blanche et un noyau central, très recherché par les gens du pays c[ui
en font provision pour l'hiver et le conservent sec: il est consommé sous
forme de farine grossière.
Ecorce rugueuse ressemblant à celle d'un Poirier. Aubier blanc, cœur
rouge foncé, presque brun, compact, dur et incoriuptil)le. Il sert comme
pilotis et aussi comme poteaux de clôture: le cœur seul est employé.
L'écorce est utilisée pour le savonnage, comme le bois de Panama: les
feuilles s'emploient en tisane pour les maux d'estomac et d'entrailles.
Arbr(^ très diVoi'atifà feuillage persistaut, variant suivant l'âge.
ScHINUS DEPENDENS OrtCg.
N" 9. Bords du Rio Salado, sous bois. Arbre de petite taille, très
l'ameux, à branches retombantes. Feuillage vert foncé. Fleurs petites, blanc
crème, très odorantes. Nom local : Molle.
La feuille donne un tannin brun clair, doux, de première qualité, res-
semblant à celui du sumac; l'écorce contient également du tannin.
— 050 —
Rësinc l)lancl)e, hrùlant avec une odeur d'oncens, insoliihlo dans l'oan ,
employée par les gens du pays comme mastic.
Le fruit est une ])elite baie d'un rouge noirâtre, de la grosseur d'un
grain de poivre. Le feuillage affecte deux formes distinctes suivant l'âge .de
la feuille; les chèvres en sont 1res friandes.
L'aubier blanc pourrit assez facilement; le cœur, au contraire, est d'un
rouge sang et résiste assez longtemps en terre; il est propre à faire des
poteaux d'enceinte.
QuEBRACHiA LoRENTzii Griseb.
\° 11. Constitue avec l'Algarobo blanco et ses variétés et le Oucbraclio
blanco les grands liois de la région.
Arbre de grande taille, d'un port très élégant dans sa période de crois-
sance (i5 à 20 ans); il atteint i5 mètres de haut au maximum. Ecorce
rugueuse, peu épaisse relativement à celle des autres essences. Aubier
blanc; cœur rouge sang. Bois très compact et dur, d'où son nom de Qtic-
bracho (qui brise la hache). Les rameaux, dans la jeunesse de l'arbre,
portent de fortes épines droites et pointues, qui disparaissent sur l'arbre
adidle. Feuilles divisées, vert clair; graines en grappes, rouge corail.
Bois jH'esque incorruptible, propre aux travaux hydrauliques, traverses
de chemin de fer, poteaux pour les clôtures employées dans les immenses
régions d'élevage de la République Argentine. Le bois est riche en tannin;
on le râpe pour les tanneries du pays et on en fait de l'extrait pour l'ex-
portation; il sert à faii-e du charbon de première qualité et donne ainsi lieu
à une impoilante exploitation. Pjincipale richesse de la région du Ghaco,
Nom local : Quebracho Colorado (Quebracho rouge).
SpH ERALCEA CISPLATINA S' Hil.
N" 13. Teri'es où l'eau a séjourné; boi'ds des rivières, sur les berges
élevées.
Planle herbacée à Heurs rougeâtres, employée comme plante médici-
nale (feuilles, fleurs et racines); fourrage mi-diocre pour le bétail. Nom
local ; Mniva Colorado (Mauve l'ouge).
GOURLIEA ÛECORTICAXS Gill.
N° 1. Bords du Rio Salvado el dos lagunes, en terre fi-aiche et humide,
mais jamais dans Teau; il résiste cependant quehpies semaines quand son
pied est submergé. Arbre de taille moyenne de lo <'i if? mètres de hauleur
au maximum; feuillage clairsemé; fleurs papillonacées. jaune lavé de
roiige,en grappes; fruil do la grosseur d'une olive, à noyau central entoin-é
do pulpo et recouvert d'une peau ciu'iace et jaune, (le fruil qui est suCfé
est aj)|)i'('ci('' |)ni' li^s jjvns du |>ii}s: ils en l'oiil une lioisson roninMilée (|uo
l'on nomme ffAloja dr Gliîinar*. Le bois esl hiane, sans cirur apparcnl ,
fort rt'sislanl ol peut se comparer au Fièno de nos conlrc^en; il est très
léger et se travaille fort !)ien, mais il joue en srrlianl et irsisle mal à la
pluie, pourrissant l'acilement: il esl allaquii par divers (loN^opli'-res. (jC hois
est spécialement employ('' à faire des jou{;s pour le lalioiu' el pour les chars
à bœufs; on s'en sert aussi comme manches de haches et aulres outils, car
il est léger, se polit fort bien et esl frais à la main.
Quand ces arbres sont jeunes, ils foi'ment des fourrés que leurs épines
rendeni ini|)én('l râbles.
INopi dans la irgion ; Clianar,
Cksai-pima l'RyECox R et Pav.
N" 7. Terres hautes et salpèlrées. Arbre de 3 à 5 mètres. Feuillage veit
clair. Fleurs jaune d'or, légèrement striées de rouge. Ecorce verte et lisse.
Donne par incision une abondante résine brun clair se scdidiliant en
longues larmes au contact de l'air; cette résine est l'objet d'un commerce
avec les drogueiies de Buenos-Aiies. Bois Idanc. tendre, pourrissant rapi-
dement; il brûle même vert, en raison de sa nature résineuse; il est sans
usage dans le pays.
Nom local : Bréa.
Forme des jaillis presque impénétrables à cause de ses épines.
PrOSOPIS JULIFLOltA DG. ?
N° 2. Cet aibie, de pclite (aille, qui dépasse rarement 5 ou 6 mètres,
se trouve sur toutes les terres hautes de la région, quehjue salpêtreuscs
qu'elles soient. La feuille est vert clair; la Heur forme de longs chatons
jaunâtres d'un parfum tiès doux et qui rappelle le miel. Le fruit est une
longue gousse, jaune sirié de rouge; elle est comestible, et les gens i\\\
pays en font une provision pour l'hiver.
Le bois est lourd, très poreux; l'aubier en est blanc jaunâtre, le cœur
brun presque noir; il sert à faire du chaibon de seconde qualité el des po-
teaux pour les clôtures. Ce bois est peu putrescible et donne d'excellents
poteaux qui durent de dix à quinze ans,
Nom dans le pays ; Quilin,
PftosoMs AlBA Griseb.
N' 12. Habile loule la réjjion, sauf les parties mai-écageusei : supporle
l'inondtdiou pendant environ deiix mois sans en soiiiïrir, Arbre bas, en
— r.58 —
coupole; feiliilagv 1res découpé. Fleurs en clialoiis jaiinàlros, léoèpeinonl
oildiaiils. riousses jjuines, un peu diarnues, j)lales.
Principale nourriture des indi{ȏnes. Les Indiens recucilleni les gnusses
en décembre et en font provision pour lliixer. Par rernienlalion, elles
donnent une boisson alcoolique appelée «Aloja^ lorsqu'elle a deux ou trois
jours seulement de fermentalion, et rrAgua fuerte« lorsque la fermentation
est achevée. La pulpe des gousses sert aussi à faire les gâteaux -Patay».
L'aubier est blanc jaunâtre, peu épais; ie cœur, brun noirâtre, poreux.
Le bois sert à faire des meubles grossiers, pour le charrounage (moyeux
de roues) et donne un charbon de 2° qualilé; il donne lieu à une exploi-
tation légulière. Ce bois pourrit lentement dans le sol. L'écorce de l'arbre
est rugueuse, en résille. 11 donne une résine noire, formant une teinture
indélébile pour les étoffes de laine, employée par les femmes pour leurs
travaux de lissage. Tous les animaux sont friands de la gousse de ces arbres.
Nom local : Algarobo blanco.
Prosopis ÂLGAKOniLLA Grisel».
]N° 5. Terres hautes et salpètrées: se rencontie dans toute la contrée,
sauf dans les terrains marécageux. Arbre détaille moyenne; tronc dépas-
sant rarement 3o centimètres de diamètre. Feuillage très découpé, vert
clair. Fleurs en chatons blanchâtres, odorantes, à parfum de miel. Gousses
légèrement charnues, jaunâtres, striées de brun, comestibles. Les gens du
pays en font provision comme de l'Algarobo blanco.
Aubier blanc; cœur brun noir, poreux mais lourd ; écorce craquelée,
moyennement rugueuse, liois presque incorruptible, servant à Aùre des
poteaux pour les clôtures.
Nom iocal : Algarobo negro.
Prosopis repta\s Benth.
N" 19. Terres hautes, légèrement salpètrées. Arbuste bas, semi-ligneux,
1res rigide, très ("pineux, à aspect de Mimosa. Fleurs jaunes. Gousses en
tire-bouchon. La graine est employée par les gens du pays dans médecine
indigène. Plante nuisilde en raison de sa nature épineuse, envahissant de
grandes étendues de terrains maigres et privant de valeur les pauvres
j)âturages oii on la rencontre.
Nom local : Pata de Catitas (Patte de Perroquet).
Prosopis skricantha (lill.
N° :20. Terres hautes et salpcM reuses. Gc curieux arbre est répandu un
peu dans toute la province de Santiago. 11 ne présente aucune feuille, mais
— (if) 9 —
soiilenieiil (If Iomjjiips (''piiios; ;ui piiiilmips, sur ces épines aj)j);ir;iiss('iil
(]iiol(j[ues rares t-l iiiiiiiisculcs pclilos feuilles cpii ne dépiissenl pas 5 luilli-
inèlres de iarji-eiir sur i ceiiliinèire de ioiigiieiir: elles loinheiil au boni de
dix ou ([iiiiize jours. Les llenrs soni vn pdils cluiloiis d r('p,indeul une
douce odein- <lc miel. Les friiils sonI de jjrosses {pousses hrun iioir, lisses
et brillanles, qui , à raalurité, nul un paiTuin -vh/ i>ciirris. L'écorce est 1res
léjjèrenient rugueuse. Aubier blanc jautiàlie ; cceur bleu foncé, devenant
noir au contact de Tair. Bois très lourd, extrêmement dur et résistant; il
sert pour le cbarroniiage (rayons de roues) et pour les ouvrages de luxe.
Nom local : Itin.
Acacia praicox Griseb.
N" 3. Arbre de petite taille, dont le tronc a rarement plus de 3o cen-
timètres de diamètre ; sa hauteur totale ne dépasse pas 5 mètres. Le
feuillage est vert foncé ; l'écorce, (juoicjue assez lisse, conserve même sur le
tronc les épines dont cette plante est abondamment pourvue. Les (leurs
sont blanc crème, en capitules globuleux ; à l'époque de la floraison l'arbre
eu est complètement couvert, et elles embaument l'air à une grande dis-
tance. L'aubier et le cœur sont blanc jaunâtre tirant sur le saumon; en
séchant, ils deviennent d'un gris brunàlie unifoimo. Le bois est très loiu'd,
très résistant, mais pourrit facilement à i'humidilé: il donne un charbon
de première qualité que Ton mélange avec les charbons du Quebracho
blanc et du Quebracho rouge, sans dépréciation sur le marché.
Les épines en forme d'ongle de chat dont cet arbre est couvert rendent
les bois qu'il constitue absolument impénétrables.
Nom local : Guarabato.
SoLIDAGO MicnOGLOSSA DG.
N° 10. Terrains bas, bords des fossés, eu terres non salpétrées. Plante
herbacée en touiïos atteignant i mètre de hauteur. Fleurs jaune d'or,
légèrement odorantes, recherchées par les insectes. Feuillage vert clair,
tirant sur le jaune. Sans usage ni nom dans le pays.
Bacchaius salicifolia Pers.
N" 1<K Bords des colu's d'eau et des lagunes ; terrains bas et humides.
Sa présence dénote des terres débarrassées de salpèlre et propres à la cul-
ture. Fleurs blanc crème à parfum de miel. Premières feuilles vert tendre,
vernies et légèrement collantes. Très recherché par les Insectes: fleurit
[)lusieui"s fois par an.
— OGO —
Tij|t!s loii{}iirs cl (lii)ilcs, ayant l'einiilui ilii Ijaiiihuii ; on en lail des
cloisons pcrni t'ai lies à rair. Buissons de 3 à A nièh'cs de haut, occupant
parfois des surliiccs de {dusicurs kilonudrcs carrés: d'une }>iandc utilité
pour les habitants.
Flvveri\ contrayerva Pers.
iN" 17. Ti'irains bas, sujets à l'inondation: dénote rabsencc de salpêtre
dans le terrain et son aptitude à être cultiv(^. Plante berbercée à fleurs
jaunes, de •>. mètres de hauteur, sans usage ; refusée par le bétail.
Nom local : Pjanda.
Vali.esia glabra Link.
l)ords boisés des rivières ou des lagunes. Aibusle atteignant 3 mètres
de hauteur; feuillage d'un vert brillant très abondant. Fleurs petites,
blanches. Fruit long, gélatineux, transparent, à pulpe mangeable, vul-
gairement appelé : OEuf de coq. Les rameaux garnis do leurs fouilles
servent à confectionner les toitures que Ton recouvre de terre. Bois léger
assez résistant.
Nom local ; Ancocha.
NicoTiANA GLAi'CA Grah.
N" 15. Bords des rivières ou des lagunes au-dessus du niveau de l'eau.
Fleurs jaune orangé, partie supérieure de la corolle verdàtre: parfum
assez doux, attirant de nombreux Hyménoptères et Oiseaux-Mouches.
('.a()sule <lrcssée, s'ouvraut lorsque la graine est nuire.
Plante scnii-lignciise à ligt-s droites de 5 à 0 nièlios. très légères une
fuis sèrlies. rcMiphirant le lianibuii dans une coiilrée (pii en est dépourvue,
l^niployé pour la carcasse des toitures et lariuaturo des nuus ou terre.
Nom local : Palan.
loDiNA nnoMBiFOLiA Hook. et Arn.
N° 8. Bois des bords du Salado. Vibre de petite taille ne dépassant pas
6 mètres. Port, aspect et feuillage du Houx. Fleurs petites, très nombreuses,
jaune crème, à parfum délicieux de miel, paraissant à la lin de l'hiver,
(japsuie sphéri(|uc, rouge, à li valves, contenant une seule graine. Bois
blanc, léger, sans utilisation, se décomposant ra[)idemcnt dans le sol hu-
mide. Ecorce très épaisse, rugueuse et craquelée, comme celle du Chêne-
Liège.
— (lill —
Ai-I»i'e inomimeiil.-il ;i li'iiill.ijjc |>(!rsisl;iiil , cioissiinl iiiilitl'nciiiiiiciil à
Toiiibro ou au soleil, siu- Jos lones hautes, [kw individus «jénéralcrnciit
isoles.
.\om local : S(»nilM'a de loro.
CoLLKaïAJV DRASIIIKNSIS Kloizscll.
N" 18. Bords des rivières el des marais, mais ne végc^lanl pas dans
leau. Arl)re bas à feuillage iVun beau vert, d'aspect décoratif, à feuilles
persistantes, nombreuses. Fleurs petites, jaune clair, à parfum pénétrant,
se répandant au loin. Capsules rouge corail, à 3 ou d valves. Bois blanc,
extrêmement l('j>er, sans résistance ni durée. Fréquent sur les bords des
grands marais du Salado, où l'on ne rencontre aucun autre arbre; précieux
par l'ond^re qu'il ollVc aux bestiaux.
Nom^ocal : Punua.
Celtis tala Gill.
N° 6. Bords du Bio Salado; sous-bois humides. Feuillage vert clair.
Fleur très petite, l)lanche, très parfumée. Baie jaune rougeàtre. Arbrisseau
grimpant, envahissant les arbres qu'il étoulVe. Bois remarquablement solide
dépassant rarement la grosseur du poignet. Epines très solides, lui valant
le nom de ^Tala brava '• (Tala méchante). Les gens du pays font avec les
feuilles des infusions contre les aiTeclions gastriques.
— GG2 —
J'j.MMi':!: M i(i\ /</;.s ;'/.i\ï7;.s />/i )//1cÉ/>o/ak
(Fin),
l'Ait M. El). Jkam'krt.
APÉTALES •'>.
Illé»*é)n"acéc»».
Paivii ijchia CInonaea Boiss.
Ilcrn'uma incana Lam.
l'^ÔlIO|IO(llil«'<'M>S<
CÀcHopodium nlhinnL. -^ Florina, leg. I.aniherl.
C. Uotrys L.
Poli/ ^011 II II) mil pli il nu m L.
7\ (irlnilaïc L. \;ir. — Florina , lejj'. Laiiibeil.
P. pulcliclluiii I.dis.
Piuiiie.v Acetosclld L.
II. rrispns L.
y», gnicrus l'xtiss ol llrldr.
Vi. piilclicr L.
Ai-iisiuIocliSécK»
Arisfolochia ('.loinulûisL.
A.roliiudaL. — Au nord du ni(tnl du Pi'0|)li<''lc-Klic, {ilalcau (rilor-
lackoj, 5oo mètres, leg. Derlon.
I.umiiditiot'es*
Loraiiilius eiiropat'u.i L. - — Sur les Ciliôlaifjnicrs, for<*M d'Ilorliak.
leg. l'x'ildn.
('^ \oii' />((//. \liixniiii. I<)M), II' •> cl (t.
— 6G3
S:iiitiila(;«*os.
Oxifris allm L. — Moiil du l'ioplièle-Élie, llorlackoj, ôoo-Ooo iiiùlrcs,
Ivg. Beiton.
lvii|»liorl»iai*«*e.s.
Euphorhia acanlliolliaïunos lleldi'. el Sart. [K. .spiiio.sa Sihlli. Sin.).
E. atnygdah'nlvs L. — Foiôl de rijortiak, 700 ni('(i'cs, lc{>-. Rcrloii.
E. apios \j. ^ Mont du l*r(i|)Ii('l('-Klie, 700 mètres, leg. Berton.
E. gerardianti Ja(;q.
E. helioscopiu L.
E. helioscopoides Losc.
E. myrsinit.es L.
E. ohlongala (îris. — Haies en anionl de raqnc<liic d'Ilorlackoj ,
iSoo mètres, leg. Berton.
E. platyphylhs L. — Florina, leg. Lamljeil: enli-e Breemek et Saliu,
(S20 mètres, leg. Diival ; Salonique, leg. Visbccq.
E. pubesceiis Vahl.
Biia'us sempervivens L.
Cupiilifcres.
(jistanea oulgaris j^am. — Face inférieure des feuilles d'un glau(jue
cendré, à pubescence courte; forme toute la partie inférieure de la forêt
d'Hortiak, de 700 à 900 mètres; la partie supérieure, jusqu'à 1200 mè-
Ires, est constituée {)ar des hêtres, leg. Berlon.
Qiiercm coccifera L. — Très répandu sous l'orme de broussailles jus-
i[uh 800 mètres, employf; comme condjustible; leg. Berton.
Saliv incana Schrank.
Populus canescens Sm.
MONOCOTYLÉDONE 3.
NeoUia uidus nris Bicb. — Forêt d'Hoitiak, 750 mèlres, leg. Berton.
Listera ovata l\. Bi-. — l'oixU d'Ilorliak, 760 mètres, leg. Berton.
Spiratitlies auliiinnalis Ricli. — A 8 kilomètres est de Salonitpie,
600 mètres, leg. Berton.
Cephalanthera ensifoUa Hich. — Bois de Kireckoj , forêt de THorliak,
600-800 mètres, leg. Berton. •
Muséum. — xxv. ItU
— 604 —
C. indiens Rich. — Bois de Kireckoj , 700 nièlres , leg-. Berloii.
Aitaraniptis pijmitndfilis Rich. — Rëgiou à 10 kilomètres est de Salo-
niqiie. /400-600 mèhos , ley'. Bertoii.
Orclm coininutala Tod. — Mont du Propliète-i^^lie, Goo-700 mètres,
hg. Berlon.
0. coriopliont ].. \ar. fn(i>r(iiis Vis. — Plateau d'Hortakoj , 5oo-()00 mè-
tres, leg. Berlon.
0. laxi/lora Lam. — Mont du Pro|)licte-Elie, 5oo-0oo mètres, leg.
Berlon.
O. maculala L. — Foièl d'Horliak, 700 mètres, ieg. Berton.
0. mascida L. — Forêt d'Horliak, 760 mètres, leg. Berlon.
0. niontnnn Sclimidt. — Bois de Kireckoj , 700 mètres, leg. Berlon.
U. piipilionacca \j. — Mont du Prophète - Élie , 5oo-6oo mètres,
leg. lîerlon.
0. picla Lois. — Mont (hi Prdjihètc-Wie, conuimn , leg. Berlon.
(). ijtiadripuiuiald C\r. — Bois de Kireckoj, 700 mètres, leg. Berlon.
O. roinana Sch. — Mont du Prophète-Elie, 000-600 mèlres, leg.
Berton.
(). simili Lam. — .Mont du Prophèle-Elie. 5oo-6oo mètres, leg.
Berlon.
0. usliiltita L. — Mont (hi Prophèlc-Llie, 660-700 mètres, leg. Berlon.
Scrnpids lonoipctala Ten. — Plateau d'Horlackoj. 5oo mètres, leg.
Berlon.
Ophrijs amnifera Huds. var. nlraUi Reich. — Mont du Prophèle-Elie ,
5oo-6oo mètres, leg, Berton.
0. (inichuites Mnrr. — Près ra(|ueduc crHortakoj. 5oo mèlros, leg,
Berton.
Iriclacécs.
Iris puinila L. \ar. dllirn Boiss. et lleld. — Mont du Pi-ophète-Elie,
000-700 mèlres, leg. Berlon.
/. Siuiriiisii Janka. — Mont du Prophète-Elie, 5oo-6oo mèlres, leg.
Berlon.
Crocus lloriji t'ia\. — «S kilomètres de Salonicjue . 600-700 mètres, leg.
Berton.
(]. clir;/saiilhus Ilcrh. — Couvre liltéralemenl le sommet des mon-
tagnes, 9,7 janvier, leg. Tahusleau; S kilomètres à l'est de Salouique,
600-700 mèlres, très commun, leg. Berlon.
Crocus clinisinilliiis Ilerh. var. cacnilrscciis Man. — 8 kilomètres h l'esl
de Saloni(jue, 6oo-t)oo mètres, en (lem-s du i>j février au 1" avril, peu
répandu . Ii-g. Berlon.
C. Olirieri Ga\. — <S kilomètres à Test de Salonique, dans les brous-
sailles de </'"''■'■"•">■ cocrifrrti , 600-700 inèlres, leg. Berton.
— (W>r) —
lloitntlca Ihilhocod'mm S. et M. — 8 kilomètres à l'est de Sal(uu(|ne,
600-700 nièlres, coniniiin, log-. Bertoii.
Gl(((li()li(s (lul)iiis (iiiss. — Mont du Prophèle-I'^lic, 5oo nièires, le{j.
IJerton.
(i. illijnciin Kocli. — l'hileau (rHoi'lackoj, 5oo uièlies, leg. Berlon.
j%iiiai\Tlli«lacéc!!*< «
Cialaiillim iiiralis L. \ai'. — Fleur {»i;ui(le. feuilles larges; l'orèl d liur-
tiak, Ijois de Kireckoj, 6oo-7o<> mètres, leg. Beiion.
Leucoiiiin (wsl'viiiii L.
Iftîuseui'éacécM.
Tainiis coiiiminiis L. — 6 kilomèlies à l'est de Salouique, 500-700 mè-
tres, leg. lier ton.
LiliaeéoM.
ISuscus (iciik'ulus L. — lîois de Kireckoj, 500-700 mètres, leg. Berlon.
R. lujpo^iiosmm L. — Forêt d'Horliak, près de la roule d'Horlackoj à
A/rameri, 700 mètres, Icg. Berlon.
PohjgonaUiiit lahj'oUinn Desf. — Bois de Kireckoj, 700 mètres, leg.
Berlon.
Aspliodelm niirmcarpus Viv. — Vodena.
A-sphodelinc libunùca Beich. — Pris de Taqueduc d'Horlackoj , 5oo mè-
tres, leg. Berlon.
/4. /jrfm Beich. — iVIonl du Prophète-Elie , 600 mètres, leg. Berton,
V^odena, leg. Broca.
AHium ampelopvmmn L. — Peule du ravin en amont de Kireckoj,
hho mètres, leg. Berton.
A. erijthyaeum Gris. — Micra, sables arides , leg. Tabusteau.
A.Jhiviim L. — Monl du Prophète-Elie, 5oo mètres, leg. Berton.
A. paniculatum L.
Muscari comosum Mill. — Mont du Prophèle-Elie, /ioo-600 mètres,
leg. Berton.
M. iiegleduni Guss. — Mont du Prophèle-Elie, 5oo-0oo mètres, leg.
Berton ; varie à fleurs blanches ou rosées et feuilles larges de 6 à 5 milli-
mètres.
Omilhogaluin naimm Siblh. et Sin. — Mont du Prophète-l'llie, 5oo-
600 mètres, leg. Berton.
0. pyrenaicum L, — Hortakéni, leg. Tabusleau.
Gdgm iimhlyopclala Boiss. et Heldr. — 8 kilomètres à l'est de Salonique,
5oo-6oo mèlres, It^g. Berton.
G. hijlicinica Zausschn. — Mont du Prophèle-Elie, Ooo mètres, leg.
Berton.
— (366 —
G.foliosaVr. — Sommet des monlagnes qui domineiil Kérikeui, leg'.
Tabusleau.
G. rigida H. et Spr.
Scilla autumnalis L. — 8 kilomètres à l'est de Salonique, 000-600 mè-
tres, leg. Bel ton.
S. bifolia L. — 8 kilomètres à Test de Saloni(jiie, 1)00-700 mètres, leg.
Berton. ^
Joncacées.
Jnncits acHtus L. — Près les baius de Laiigaza; 100 mètres, leg. Berton.
J. gluucus Ehrh.
Typliacécs.
Ti/plia (uigustatii Bory et Ghaubard. — korilza, leg. Broca.
/'. Idtijolia ]j. — Koritza , leg. Broca.
Sparganium mmosuin Huds. — Etang du plateau d'Horlackoj, 5oo mè-
tres, leg. Berton.
Aruidécs.
Arum italicuin MiW. — Pososuica. leg. Lambert.
Dracuncultis oulgaris ScholL — Mont du Piophète-Elie , 5oo 800 mè-
tres, leg. Berton.
Alisniacées.
Alisma plantago L. var. lanceolatum Witli.
Butoiniis mnbellatwi L. — Etang du plateau d'Horlackoj. 000 mètres,
leg. Berton.
IMaiaflécs.
PolamogeloH peclinalus L.
P. perjoliatus L.
P. pusillus L.
Cypcracé*'!*.
,Ci)perus longus L. — Vallée en amont de Kireckoj, /i5o mètres, leg.
Berton.
Hekorhai'ifi paluslris R. Br. — Etang du plateau (THortackoj, 5oo mè-
tres, leg. Berton.
Scirpus marhimus L. — Etang du plateau d'Uortackoj, 5oo mètres,
leg. Berton.
Carex hirta L.
(■iraiiiinécs.
Zea Mai/s L. — Marécages près des bains de Langazu, 100 mètres,
leg. Berton.
— 667 —
Stipa peniitila L. — Mont (h\ PioplitMc-Elie, ^00-700 mètres, Icg.
lîprton.
Phlciiiu airiKiriuni fi. — 1^0/3111,16^. L;inil»ort.
.Mopeciiiiis ulrirulalus l'ers.
Mibom miniina Desv. — 8 kilunièlri'S à l'est de Saloniqiie, 5oo-
600 mètres, ieg. Herton.
Polypogon monspelicnse Desf.
Berli-mannia «•ntrifonnis L. — Ktang du plateau d'Hortackoj, 5oo mètres,
Ieg. Berlon.
Koeleria ciistaln L.
BrizamnxmaL. — Service des eaux de THortiak, A 00 mètres, Icg.
Berton.
Cijnosurus echinatus L,
Poa trivialis L.
Rromiis arvensis L.
U. mollis L.
B. squarrosus L. — Entre Hortackoj et Azrameri, 700 mètres, Ieg.
Herton.
B. tectorum L.
Lolium temulenUim L. var. arvense With.
Affropi/nim interinedium Host. — Près les bains de Langaza, 100 mè-
tres, Ieg. Berlon.
Haynaldia villosa Schur.
jEgtIops trinr'slaia Willd.
Hordeinn mnriliiimin With.
Gnétacées.
Ephedra campijlopoda C. A. M. — Crête du mont du Prophète-Elie,
500-700 mètres, Ieg. Berton.
C'OnifèrefS*
Juniperiis Omi/cedms L. — Hortiak, 4oo mètres, ieg. Berton.
Fougères.
Celerach ojfirmanim Willd. — Mont du Prophète-Elie, commun dans les
rochers, 600-7/10 mètres, Ieg. Berton.
Aspkniuni idianftini nigruvi L. — Entre le mont du Prophète-Elie et le
lac de Langaza, /ioo-5oo mètres, Ieg. Berlon.
A. Buta nturmia L. — A(pieduc d'Hortackoj, 5oo mètres, Ieg. Berton.
A. septenirinnnie HolTm. — Fentes ombragées des rochers schisteux,
nenle nord du mont du Prophète-Elie, /liio-fiôo mètres, Ieg. Berton.
— 668 —
I. Trichomanes L. — Mont du Pi'0|)lièle-Klio, /100-700 mètres, leg.
Rerton.
Alliijriiini Fili.r fopuiina Rolli. — Extrémité nord de la forêt d'IIorliak,
780 mètres, leg-. Berton.
Cystopteris fragilis Bernh. — Kxliéniite' nord de la forêt d'Horliak , 700-
800 mètres, leg. Berton.
Aspidium aadeaUim Sw. — Extrémité nord de la forêt d'Hortiak, leg.
Berton.
\ppliivdiuiii filiv mas Bicli. — Forél d'Hortiak. 700 mètres, leg. Berton.
()phioi>lossuin vidfraUtin L. — Lit d'un ruisseau intermittent dans les
prés au nord du mont du Prophète-Elie, Goo mètres, leg. Berton.
Ajouter à la liste des Lé«iiniiiieiises :
Podonjlisiis rarfitiianinis Boiss. et Heldr.
— (iC'J —
EspkcF.S ET VAI',li:TÉs \(tl VKLI.KS DE ( 1 II l\l I \ ÉES DE I.WsiE ()lllE\Til.E.
PAR M"" AiMKic Camus.
PoLMNiA pii«OTHRi\ Hackel.
Le Pollliim phœolliri.r est uiu' espvcfi très polyniorplio, ol j'ai pu, d'apivs
los matériaux asst^z alxtiulaiils (|ue j'ai oiis à ma disposition, distinguer les
variétés suivautes, qui paraissent netlemcnl dillf'renciécs cl dont les caiac-
lères semblent assez stables.
Polliiùa pliffollin.r Hack. var. genuina A. Camus, iinv. var.
(hiliiii ■snhiiniciles , '^io--jo nii. nlti : rnreiiii a-G , ciir. o-(S n». loiiiji :
ai'liculi pedicellitjiœ spiculani diiukliam (equaiik'K , villis aurcojrrnigiiieis dciisf^
lecti.
Inde. — Tonkin : pr. deNinli-binli . Ven-lai ( A. CJiovalicr). Codn'nclnne :
pr. Tlui-dau mol, bois de Cbou-chonli (A. Cbevalier).
Pollinia phœotrlv Hack. var. aurea A. Camus, nov. var.
Tota plnnln rofmstior : varemi 6-8, cire. la-iS an. lon^fi ; arûruli spl-
cnlam subœquanles , villis atirro-fidvis trrii. — Dans beaucoup de faux épis, les
épillets supérieurs sont isolés et tous légèrement pédicellés, mais vers la
base ils sont géminés.
Tonkin: liOngson, Nam-quan (Lecomle et Finet, n" i33). Hong-kong
(Bodinier, iV 910), Corée (Faurie, n" i-3o5).
Pollinia pliœoiri.v Hack. var. tonkineasis A. Camus, iiov. var.
Tola piaula robtistior : culiiii 1 m. alti ; rarcini <)io, cire, nl-ao cm.
hngi, pallidc flavesccnlcs : aiticiili podicoirupic spicnla ijS hreviorcs.
Tonkin : Baa-tai (Balansa, n' i7()'i), M' Bavi (Balansa), Tu-pliap
(Balansa, n" 1765).
Variété très diiïéiente du type. Le tomentum blanc jaunàlre rompu des
faux épis a faitnommer à tort celle plante par Balansa P. argcuica. llooker
— 670 —
FI. Brii. hiil. VU . p. 11-3, avait rapporté la |)lanti' du Tonkin au P.phœothrix.
La gliimello iuf('iiouie <le la (leur sui)érieure est bien plus étioitement
linéaire que dans le type et loitement ciliée.
MiscANTHiis NUDiPEs Hack. subspec. yunnanensis A. Camus.
Ctilmi infra paniculam parce pubcscentes ,; patiicula 18-20 cm. longa
iliachi roinmiiiti -yuhglabni : nicemi la.vljloj'i, graciles ; rhacheos glaberrimœ
iiiloniotlia ■')-(> uiiii. longa : pedicelli alii 3 mm., niii 6-7 mm. loiigi , suhnir-
ndi : spiculœ ohloiigœ , 'i-'i,-'^ mm. hmgœ , rallo pilis violaceis .spiculœ sub-
œquanùbus barbato : arista {tracUlima 10-1-2 mm. longa.
Chine: Yun-nan, collines arides à Tong-chouau. ait. 2,5oo-5,6oo m.
(Maire, année 191 i)-
Cette plante se dislingue nettement du M.nudipes Hack., type de l'Inde,
par le sommet du chaume à peine pubescenl sous la panicule; le racbis
commun glabre ou à poils rares; les grappes plus lâches, plus grêles, à
enlrc-nd'uds inférieurs et moyens du i-achis égalant ou dépassant la lon-
gueiu- de l'épillcl (ils sont plus courts cpie l'épillet dans le type); les
épillcts plutôt plus petits (ils atteignent 5, parfois (i mm. de longueur
dans le M. nmlipes), portés sur des pédicelles plus allongés (ils n'ont l'un
que 1-1.5 mm. , l'autre 2..5-0 mm. de longueur dans le M. ntidipes) ; le câlins
nn peu moins obscur, muni (h poils violet 1res pâle, plus développés (ils
alleigncnt seulement i/8-i/-3 do la longueur de Tépillet dans le type);
laréle plus courle. ])lus grêle.
MiscANTHrs JAPONiCL's Andcis. vai'. formosanus A. C-amus, nov. var.
liacemi (Jen.fijlori : spiculœ 2 mm. longœ ; arisfa H mm. longa . gracilis.
Formose: Kelung (Faurie, n° 706, ann. 190^).
Cymbopogon Mai'.tim Slapf var. annamensis A. Camus, nov. var.
Ciilmi crcrii. nciiosi. rohiisii , i-i.ao m.: laminœ 0 baai rolunilaia lineares,
glancœ, 6-g mm. lalœ , inarginc scaberulw ; panicula taxa, ao-3o cm. longa ;
.spalliœ propriœ .scariosœ. pallidœ ; racemi paliili . rejhicti , j,J-3 cm. long} :
spiculœ sessiles, violaceœ , ^1 mm. longœ: ghima /"" angnsle alatu ; 11' m
//:>-a/3 bifida ; arisia i.'y-id mm. longa.
Annam : Lang-bian cnlre Dran et Dalal. ail. 1,000-1, 600 m. (L. Che-
valier).
Variété plus robuste que la var. cœsius, bien caractérisée surtout par les
cpillets. d'un \iolcl hrs foncé, brillanis. en grappes à pédoncules épinas
:S
S-
— 671 —
tiques, par In {jlimio inforiouro des epillets sessiles peu ailée au sommet.
Les liges sont presque il<'j)ourvues de <]aines à la hase.
TincMKDA ARGUEXS Hackcl var. cochinchinensis A. Camus, nov. var.
Porennis ; laminœ inf. acuhe ; ligula / ..)-3 mm. lm{>a ; capitulum (S- 12 cm.
loiigiim ; spatliœ propriee ^t-6,5 cm. loiigœ ; spiculœ involucmnles i^i-jd mm.
longœ ; arista 8-10 cm. Iniiga.
Cochincluue: (Pierre, Thorel, n" 5f!i); Saigon (Germain, n" -20).
Bay-doe (Germain, n° 819).
Thrmkoa ciLiATA Hackel vai'. breviaristata A. Camus, nov. var.
Arista 1.5-3 cm. longa.
Laos,- Xang-khouang (Spire, n° iSia).
Celle variété, h épillets brièvement arislés, se rapproche un peu du lli.
slrigosa A. Camus = Antliistiria strigosa Ham.
Isachne Eberhardtii A. Camus, nov, sp.
Culmi basi decumbeiites et ex nodis imis radicantes, dein subascendantes ,
10- 10 cm. alli, foliatl. Laminœ e basi contracta ovato-lanceolatœ , rigidœ ,
subcrectœ . à-o cm. hngee , 7-/2 mm. latœ , supra hursutœ vel demum gla
brescentes, subtus pilosee , margine crassœ , undalatee , scabrœ ; vaginœ arctœ,
superne versusque margiues pilosœ ; ligula pilosissima. Panicula 3,5-3,5 cw.
longa, rami suberecti , setulosi. Spiculœ suhrotundaiœ , •2-3,5 mm. longœ.
Gluniœ stériles inœquales, ovales, g-nerves, hirsutulœ , fertiles quant stériles
breviores , suborbiculares , concavœ , cum marginibus injlexis paleam glabram
amplectantibus , superior paulo longior quant inferior.
Tonkin : Thuong-phu (Bon, n° 543 1). Annam : pr. Quang-tri, vallée de
la haute rivière de Cu-bi (Eberhardt, n" 1984).
Espèce présentant des affîinités avec l'i. vulcanica Merrill, mais giumes
dépassant les fleurs, 9-nervées à nervures extrêmement marquées à l'exté-
rieur. Proche aussi d7. Lisboœ Hook. f. , s'en distingue par : les limhes
foliaires di-essés, non récurvés, rigides, assez épais, à bords ondulés,
scahres, épais, pubescentes en dessous, souvent aussi en dessus, la panicule
à rameaux dressés , les épillets à giumes 9-nervées et non 5-nervées.
Panicum sarmentosum Roxb. var. mekongense A. Camus, nov. var.
Panicula angustata ; spiculœ parvœ : laminœ folioruni ''/-y mm. latœ.
Laos : Bassac (Thorel).
— 672 —
liEPTOcni.OA KiMFORMis W. el S. var. subuniflora G. ot A. (<amiis, tiov.var.
Spirulœ plcruvir/ue i -jlnrœ.
Tonkin: Hanoi (lîaiansa n" '19C3); Tiiyen-quan, colline du Pin Parasol
(Brousniiche).
Dendrocalamus skriceus Munro var. latifolius (1. ol A. Camus, nov. var.
Ldminœ folioriiin aô-So cm. longœ, 6-7 cm. lalœ.
Laos : Bassac (Thorel).
Dans le type les feuilles soni souvent plus longues, mais ne (lé])assenl
guère 2,5 cm. de iaigeni-.
Arundinaria ciliata \. Camus, nov. sp.
Siijfrutex? Bami ftisciciilati. Laminœ foliorum rigidulm , auguste lanceolatœ,
.viperne attenuatœ, acmtiituitœ, basi brevitcr contraciœ . pctiolatœ, 8-12 ou.
longœ, 8-10 mm. lalœ, supra glnhrœ , subtus cUiatœ , inarginc scabrœ ; voiiœ
uhinque 5, iuterspatiis tessellatis. Foliorum vagiuœ arctœ, slriatœ, supcrne
pilosissiuiœ , aplce truncatœ cl ciim auricuUs fimbrialis instruclœ : llguhi brrvis.
Paniculœ la.rœ, aphyliœ, Bractcœ ovatœ , 10-1-2 uim. longœ. Spiculœ laxœ,
3-^ cm. longœ, 0-g-Jlorœ, racliilla pilosula. Glumœ stcriles inœqualcs . ovalœ ,
membranaceœ, glabrœ. Glumœ fertiles subcoriaceœ elongatœ, ii-i3-nerves ;
palea quam gliima pauh longior, apicc tnmcala, ad carinas ciliolalas iuipli-
cata, dorso j-vervis. Lodicnlœ pitosissimœ. Stauiina 6; antlicrœ 3,5-â iinn.
longœ, ncutœ.
Caml)od};e : ( -ompong-lhom ( Pierre).
Cette espèce est bien caractérisée par ses 6 étamines, caractère la ra|)-
prochant de l'espèce grimpante .1. (Jarkei. LM. riliala n'est pas grimpant:
il parait être de taille peu élevée. Les tiges émettent aux nceuds des ra-
meaux feuilles, fascicules, grêles; les rameaux llorifèies seml)lent dépourvus
de feuilles. Les feuilles assez fermes sont d'un vert blanchâtre, arrondies el
auriculées à la base, articulées sur un 1res court pétiole, à bords très
épaissis dans la partie inférieure auriculée. La rachéole est assez visible
entre les fleurs assez espacées, à articles égalant la moitié de l'épillet,
renflés au sommet, pilosulés mais devenant glabres, à disjonction presque
droite. La glume supérieure est un peu plus longue que l'inférieure et
plus courte que les glumelles inférieures.
— (i7:i —
/Voï'K svn LE Vi;Ti\i:itiA zizanioides Stapf [GnAMinàns).
PAU M"'' AiMKK Camus.
Vetivekia zizANioiDES SlapC m Kciv BuUcl'm (1906) p. )U() -^ indropofron
squanosus Uackol, Monog. Androp., p. 5 A -3 ; non 1. stjuavrosus L. f.
(cf. Slai)f. /. <•.).
Tableau des variétés.
A. Epillets mutiques.
fi. Câlins à poils blancs très courts. Var. a geimina (Hackei).
b. Calius à poils jaune clair atteignant environ un quart de l'épillet.
Vai'. jS loukiiiPiisis A. Camus.
R. Kpillels aristés.
II. Calius obtus à poils blancbàtres rares et courts.
Var. ■) ingritmia (Hackei).
h. (^-allns oifju à poils jaune d'or, courts.
Var. S clinisopogonoiiles (Hackei).
Synonymie et nisTRinuTioN géographique des variétés,
Var. a gonuiiia A. Cannis ; Pltalaris :i:anioidps L., Mant. Alt. (1771),
p. 180; hidropogon muriciiUis Retz., Obs. Ill, p. /i3 (1788); Agroslia
vorticillata Lamk. III. 1, p. 162 (1791); imithorum muricalum P. Reauv.
Agrost. expl., |)l. p. 1 5 (1 8 1 9) ; Veliveria odoratn Virey in Journal de Pharw.,
ser. 1, XIII, p. ^99 (1827); Androp. fesiucoides 3. S. Presl in C. R. Presl,
Reiiq. Haenk., I,p. 3Ao (i83o); Vetiv. anmdinacea Grkeh., FI. Rrit. W.
Ind., p. 559 (i86/j) ; V. murkata Griseb. , /. c, p. 5<)0 : Androp. squar-
rosus var. geniiinus Hackei, /. c, p. 544 (1889), non l. squarrosus L. f.
Cochincbine (Germain, Pierre, etc.). Cambodge : Compong-lbom (Col-
lard), forme à epillets peu marques. Tonkin : Kien-khè, bords des marais
de la vallée deDông-hâm (Ron. 11° 2807); cuit, aux environs d'Haïpbong
(Balansa) et an bord de la mer dans les provinces Ninb-binb et Tbai-binh.
Inde, du Népaul à Ceylan et à la Rirmanie, souvent cultivé. Philippines. Ile
Maurice (Rojer), la Réunion, les Seychelles. Antilles : Puerto-Rico (Siii-
tenis, n° 25->7'), Guadeloupe, Martinique, Jamaïque, Trinidad. Rrésil :
— 67Zi —
prov, Rio-(le-Janeiro (Glaziou, n°' 36i3. ôgSS, l'iSgo). Cette variété ne
paraît pas spontanée dans les Mascareignes , aux Antilles, au Bi'ésil; la
distillation de l'huile essentielle n'y est pas faite en grand, sauf au Brésil,
oii le Vétiver est très cultivé.
Var. /3 tonkinensis A. Camus, nov. var.
Spiculœ (J muticœ ; calUis luleobarbatus , pilis spiciihi 'i-plo brcvioribua .
Tonkin : Bac-ninh, Yen-phu, Hanoï (sans nom collect.).
Cette variété rappelle le Vptwerid fulcibarbis A. Camus [Androp. julvi-
barbis Triuius) de Guinée, mais s'en distingue par ses épillets àglume infé-
rieure infléchie sur les hords, à glume supérieure et glumelle inférieure de
la fleur supérieure aristées, à callus muni de poils jaune assez clair. Le
callus est manifestement poilu , mais après la chute des épillets il reste à peine
quelques débris de poils sur le rachis, l'anneau est tombé avec le callus.
\ar. y nigritana A. Camus; Androp. nigritanus Benlh., in Hook., Niger
FI., p. 578 (18/19): I. sqimrrnsiis var. nigrita nus Hack., /. c, p. hkk
(1889); -4. muricatus (2 aristatus Biise in PI. Rheinw. p. io4?
Sénégal, bords du fleuve Niger (Vogel, Dalziel, n" 278); Djur
(Schwenf.); Soudan (Chudeau). Java (?). A été signalée par Balansa au
Tonkin, où elle serait, d'après cet auteur, souvent cultivée. Les échanlillons
(pie j'ai observés appartenaient tous aux variétés précfidentes à épillets
muliques.
Var. S clirysopogonoldes A. Camus; Androp. vorlicillatus Bojer, Hort.
Maurit. 1, p. 67 ? non Roxb.; A. ternarius Desv., Opusc. p. t)8? non
Michx. ; I. squarrosiis var. cbrysopngonoides Hackel , /. c.
Ile Maurice ( Bojer V
— 675
Siii iMc vaiiiktÉ iyDO<:ni!SO!.sË dij <ji;isqualis iindica
(CoMBnàrAcàiîs),
l'Ai» M. Pli. EbrRHAHDT,
CoRRKSPOM)A>T DU iMuSÉUM.
Le (Juisqiialis iiidica L. seml)le èlie une (les nombreuses [)lanLes pluiima-
ceutiques que la civilisation chanie apporta avec elle en Indochine au début
de notre ère. Cette plante, que l'on trouve aujourd'hui répandue à peu près
sur toute la surface de rindochine, y acquiert néamoins une intensité toute
jiarticulièie en Annam, oii elle a pris détînitiveraent droit de cité dans la
flore locale, alors qu'au Tonkin, par exemple, on ne l'y trouve qu'à l'étal
sporadique et plus souvent cultivée que spontanée.
Gttle plante, en s'adaptant aux conditions climatériques d'un habitat
nouveau pour elle, a perdu certains de ses caractères, en a acquis de nou-
veaux et forme aujourd'hui une variété bien distincte du Quisqualis indica
type, et que nous nommerons 0. imllca var. aniiamensis.
Elle a des allures de buisson louiïu sur i m. 5o à -2 mètres, d'oîi
s'élancent des tiges qui s'enroulent autour des supports rencontrés, sur 3
à /i mètres environ; elle fleurit de décembre à juillet, ses fleurs, passant
successivement du blanc pur au rose, puis au carmin vif, sont d'un
eflet décoratif des plus séduisants ; elle présente les caractéristiques
suivantes : feuilles oblongues acuminées, légèrement atténuées à la base
avec pétiole grêle. Nervures secondaires arquées, assez saillantes siu- ia
face inférieure, reliées entre elles par de fines nervures transversales par
rapport à leur direction. Le pétiole est très légèrement velu, mais le limbe
paraît complètement glabre à l'œil nu ; en réalité, il porte quelques poils
sur les principales nervures et sur les bords.
Les parties jeunes , tiges et feuilles , sont, dans cette forme , très peu velues
et perdent rapidement leur pilosité.
Les fleurs sont réunies en grappes courtes corymbiformes , les bractées
florales sont étroites, lancéolées, rapidement caduques.
Le tube calicinal est très long (8 centimètres), grêle, un peu élargi vers
la partie tout à fait terminale, qui est couronnée par 5 petites lobes courts,
larges, terminés par un petit mucron, presque complètement glabres exté-
rieurement, ciliés sur les bords, velus à Tinlérieur. Les lobes de la corolle
sont insérés sur le bord du tube calicinal; ils sont peu oblongs. parfois
même presque arrondis, légèrement pubérulents sur les deux laces. Le style
— 676 —
est soudé avec le tube du calice et libre seulement sur une longueur d'un
centimètre à la pai-tie terminale.
Les étamines forment deux verticilles distants d'environ i/-i centimètre,
l'un des verticilles est inséré en haut du tube calicinal et formé de pièces
épipétales, l'autre verticille est inséré au-dessous et épisépale ; il y a donc
obtliplostémonie.
L'ovaire est triovulé, avec des ovules pendants, à long fuiiicule: il est
cannelé à la surftice et à peine velu comparativement aux formes ordi-
naires.
Le fruit est un akène à 5 côtes saillantes formant arêtes vives; il est
monosperme.
Ce qui distingue surtout cette forme |)ar rapport au type spécifique,
c'est la pubescencc très atténuée sur tous les organes.
Usages. — Cette plante est très recherchée des Annamites pour les pro-
priétés vermifuges de ses fruils "': cependant c'est surtout chez les enfants
(jne ce remède est employé ; quand la présence de ces hôtes se manifeste
chez l'un d'eux, on lui fait avaler cinq à six fruits de la plante, ce qui en
(juclques heures amène l'expulsion des vers. Les fruits verts sont consi-
dérés comme plus actifs que les fruits secs. Il serait intéressant d'étudier le
principe actif de la plante et de savoir si son action ne peut s'étendre sor
les œufs des Helminthes.
Dans le centre Annam , on enqiloie de plus les tiges comme liens pour
lier les fagots; leurs fibres sont très l'ésislantes , ce qui les fait rechercher par
les bûcherons.
('' L'iulostin des Annyiuilet; est le siège d'une (luantilé d'IIelmiutlïes.
— G77 —
EsaiAlS DE VVITVRE DU PoMMKS DE TEKIŒ AVEC DES TVltEllClLES
APPAUVHIS OU AyOllMAUX {l Q 1 q) ,
l'Ait M. J. GÉnÔMK.
Les coiulitions climaléricjnes de l'été 1919 ont élé telles, que, daiiP l'en-
semble (lu jiiys, les culliii'es de Pommes de terre de grande culture laites
normalement ont l'ourni une récolte inférieure ii la moyenne. Les séche-
resses de mai-juin el d'août ont nui grandement au développement des
fanes et a la formation des tubercules.
Il ne paraîtra pas étonnant (jue les essais de culture que nous allons
signaler n'aient donné, eux aussi, que des résultats médiocres : pour eux,
les mauvaises conditions de l'année ont été les mêmes, et les tubercules
employés ])our la plantation étaient ou ap})auvris (pour des causes diverses
indiquées plus loin ) ou d'origine anormale.
Néanmoins, ces résultats méritent d'être signalés tels qu'ils sont et
comparés à ceux obtenus avec une variété de grande culture, cultivée dans
les mêmes conditions de sol el de soins , mais dont les tubercules-semences
étaient de vigueur normale.
Variéti^s cultivées. — Elles forment quatre groupes : les deux premiers
comprennent des variétés provenant des Iles Canaries, non adaptées à
notre climat, plus particulièrement propres aux contrées plus chaudes ;
elles ont déjà fait l'objet d'une note de M. Bois dans le Bulletin de la Société
Nationale d' Acclimatation , numéro de septembre 1919, p. 278 à 280.
Ces variétés sont Papa Palmcra (1), Papa negra (^), Papa blâma (3),
pour le premier groupe ; Papa mclonera {Ji ) et Papa de Baya (5) pour le
deuxième.
Le troisième groupe est formé par deux variétés cultivées en Algérie
pour la production des Pommes de terre de primeur, qui ont déjà fait
l'objet d'un essai de culture dérobée au Muséum en 1918 [Bulletin du
Muséum, 1918, n" 8. et 1919, n" 1 ). Ces variétés sont Up to date (6) et
Prime bretonne (7).
Pour le quatrième grouj)e, il s'agit d'un essai de culture au moyen de
tubercules anormaux, extrêmement petits, nés par 'prolifération à l'inté-
rieur de deux tubercules de Pommes de terre adressés à M. Uois, fin
décembre 1918, par M. Lcmée , d'Alençon (Orm;). [J'ignore le nom de la
variété.]
— 678 —
H s'agissait de se reiulit' compte s'il serait possible (robleiiir le cléve-
loppemeat de ces minuscules Pommes de terre auni-males, et de voir ce
que donneraient finalement ces plantes : tiges, tubercules, et la grosseur
(jue ces derniers pou iraient atteindre s'il s'en développait.
Particularités qui donnaient aux tuberciles-semences de ces Pommes de
TERRE UNE MOINDRE VIGUEUR. — Les tubercules plantés en 1919 des variétés
du premier groupe (Papa pahneva, Papa negra. Papa blanca) étaient issus
d'une récolte faite au Muséum fin 1918 et provenant de tubercules reçus
des Canaries en mai 1918 : celte plantation de 1918, faite tardivement,
n'avait laissé qu'un temps insufîîsant pour le bon développement des tuber-
cules ; il semble naturel de préjuger que les matériaux utiles à la végé-
tation accumulés dans leurs tissus étaient moins abondants que dans les
tubercules issus de cultures uoimales ; en d'autres termes, de les considérer
comme des tubercules non suffisamment mûrs.
Pour les vai'iétés du deuxième groupe, Meloneva, Papa de Uuya, origi-
naires des lies Canaries comme les précédentes, les tubercules-semences
plantés en 1919, en avril, avaient été reçus fin juin 1918, mais conservés
pendant huit mois avant d'être replantés.
Dans leur pays d'origine, la plantation aurait pu avoir lieu bien plus tôt.
Il s'agit donc ici de variétés dont la date de plantation a été longtemps
retardée. Malgré cela , les tubercules avaient conservé une assez belle appa-
rence et n'étaient pas ti'op ridés.
Pour les variétés du troisième groupe (Up to date et Prime bretonne),
la plantation de 1919 a été faite également avec des tubercules reçus en
juillet 191H (et récollés déjà depuis avril-mai). Par conséquent, entre
l'époque de l'arrachage de ces lubeicules et celle de leur plantation
(avril 1919), il s'est écoulé près d'une année. Cela semble compai-able au
cas du groupe précédent, mais cela ne l'est pas en réalité, par le fait que
Up to date et Prime bretonne sont adaptées au climat de France, tandis que
les variétés du groupe précédent ne le sont pas.
Les tubercules de la variété Up to date étaient très ridés lors de la plan-
talion ; au lieu du poids moyen de 100 grammes qu'ils avaient lors de leur
réception, ils étaient réduits (en avril 1919) à celui de ko grammes; on
peut se demander s'ils avaient été i-écoltés sutFisarament mûrs.
Ceux de Prime bretonne étaient plus fermes et bien moins ridés.
Les deux Pommes de terre prolifères de M. Lemée, qui constituent le
quatrième groupe, présentaient celte particularité curieuse de s'être fendues
et ouvertes irrégulièrement sur le côté , creusées au centre , et d'avoir donné
naissance dans la cavité à une agglomération de très nombreuses proli-
férations, serrées les unes contre les autres, dont la grosseur variait entre
celle d'une graine de Pois à celle d'une graine de Radis et même celle d'une
tète d'épingle.
— 67!) —
l'oiidaiit riiivcr, la sulislaiicc des liibciriilcs iiirrcs sCsl flécoinitosn' ;
(111 {{land nombre des plus petites bulhilles ont l'oiidii aussi : d'un des deux
lulierculesil est resté ai de ces bulliilles dont renseinblc n'allei}}iiail qu'à
peine le poids total de lo grainmes. soit f\\ ccntij'jraniines en moyenne.
De l'autre tubercule il est resté 6 bulbilles, pesant ensemble qo grammes
(Tune pesait à elle seule la {|ianiines, et les .') antres H jjrammes dans
leur ensemble). Dans le tableau, la récolte des •>. tubercules mères est
donnée séparément, dans l'ordre ci-dessus.
Des tubercules-semences aussi petits ne pouvaient être [liantes comnK
des Pommes de terre ordinaires ; les bulbilles ont été placées individuelle-
ment, en lignes, dans une terrine à semis garnie de terre légère de jardin
additionnée de terreau léger. Un petit nombre seulement de bulbilles ont
développé une tigelle, d'abord très ténue, filiforme, mais rpii a vite pris
de la force ; 8 pieds en tout se sont développés dans la terrine et ont j»u
être ensuite replantés en planche, mais h seulement ont fourni une ré-
colte. (,Voir le tableau plus loin.) 11 sullit d'indiquer ici que le plus gros
tubercule récolté, issu de ces minuscules bulbilles, mesurait 5 centimètres
de diamètre sur 8 centimètres de longueur el pesait 92 grammes.
Remarques au sujet des résultats obtenus. — Le tableau ci-conlrc
donne, pour toutes les variétés cultivées, les résultats obtenus et permet
aussi la comparaison entre les divers groupes.
Ainsi qu'il est signalé au début de celte note, les chilTres des diverses
colonacs auraient pu être plus élevés si l'année 1919 avait été meilleure.
Les variétés n" 1 , ^ et 3 (1" groupe) issues de semences insulîi-
samment mûres (^^ résultat d'une culture tardive de variété non adaptées
à notre climat) ont donné une récolte qui doit être qualifiée maiicam.
Les variétés n"' h el 5 (2' groupe), du même pays que les trois pre-
mières, mais dont les tubercules-semences, récoltés aux C-anaries en
été 1918, n'ont été affaiblis que par la lon,oue période écoulée avant la
plantation de 1919. Les résultais ne sont pas identiques pour les deux
variétés.
Pour le n° U [Melomra), si Ton examine simplement le poids total, on
peut classer la récolte comme très bonne ; mais le nombre de tuljercules
récoltés, la proportion excessive de petits et de moyens, le faible poids des
uns et des autres font qu'une telle récolte n'aurait que très peu de valeur
au point de vue commercial. Même les tubercules classés comme gros o:il
un poids trop faible.
Pour le n" 5 {Papa de Baija), la récolte e-t dix fois inférieure à celle
de la précédente.
Les variétés u° 6 {Up lo dalc) cl u" 7 {Prime hrelonnc) ont été plantées
dans les mêmes conditions que les n" h et T) (tubercules récollés en
Algérie eu mai 1918 el replantés en avril 1919). Les récoltes sont
Muséum. — xxv. 45
(JcSO —
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— (iSl —
5o ooo l\ilo};ramm(!S à riieclarc pour lo n" G cl .'iO oou pour le n" 7.
On pourrait donc les classer Tune comme boniir, l'aulrc assez bontr.
Toulefois il y a lieu tic l'aire pour It; n' G ((//< lo date) la même
rcmartjuo que pour lo ii" h [M clouera) qui diminue la valeur connu rcialf!
de la rc'coltc : proporlion excessive de 1res pclils tubercules à |)eu près
inutilisables conuiiercialemeut: proportion ég-alernent trop forte de tuber-
cules moyens et un nombre tiop faible de p;ros.
Les pommes de terre de M. Leniée (n" 8) ont fourni l'occasion de faire
un essai intéressant ; (( priori, il ne semblait pas (|ue des productions
anormales telles que celles qui ont servi pour cet essai pussent d('velo])pcr
des liges capables elles-mêmes de fournir des tubercules. (Le plus gros
mesurait 8 centimètres de long sur 5 centimètres de diamètre et pesail
92 grammes.)
La variélé n" 9 ( lùtrlij rose), cultivée comme témoin, est celle qui se
rapproche le |)Ius des récolles normales [)ar la meilleure répartition des
tubercules de grosseurs différentes cl le jjoids de la récolte.
Si l'on conq)are les résultats obtenus en 1919 pour les variétés n" 6
et 7 avec ceux qui ont élé obtenus en 1918 avec les mêmes variétés,
en culture dérobée, on remarfjue que la récolle de 1919 est bien supé-
rieure.
En effet, pour le n" 6 {Up to date), le poids de la récolte totale pour
1 pied en 1919 est de 1 kilogr. oiG ; il n'avait élé que 0 kilogr. 539
en 1918, soit près de moitié moins.
Poui" le n" 7 [Prime bretonne), le poids de la récolte totale pour 1 pied
en 1919 est de 0 kilogr. 7-20 : il n'avait élé que de o kilogr. 3o5 en
1918, soit 3 fois 1/2 moins.
Celle comparaison des résultais entre deux cultures dilférenles de tu-
bercules de même âge confirme les appréciations et conclusions données
dans le BtiUctin du Mmèuin de 1918. p. ,5^5 et 5/1 G, au sujet de la culture
dérobée de Ponunes de terre, tout au moins dans le climat de Paris.
Au sujet des n" 4 et 6, dont la récolle totale parait bonne, nous avons
signalé plus haut que celte récolte élait pratiquement diminuée par la
petitesse des tubercules. Dans l'ensemble des 9 variétés cilées dans le
tableau, 3 seulement sont à retenir et doivent se classer dans l'ordre
décroissant suivant : EarJu rose, Up lo date et Prime bretonne. Les variétés
n" 1, '2, 3 et 5, originaires des Canaries, ont fourni des résidtafs peu
encourageants : la variélé n" k [Melonera) mérite d'être suivie de plus près
à cause du grand nombre de tubercules récoltés et de leur poids total ;
ce dernier est très appréciable, mais les tubercules sont trop potils pour
avoir une valeur commerciale. Celle variélé avait bien été reçue en été
1918 connue les pi'écédcntes, mais comme il n'y avait que <leuv tuber-
cules, j'ai préféré dilTéror leui- [)laula(ion jus(prau [)rin(onq)s 19 1 9.
082 —
OBi>EliVAriO!^.S SUK QLELQUES PTYCUOrOTAMIDKS SacvO
- f
DE lEocÈNE,
PAR M. R. ChARPIAT.
Sacco, daus son ouvrage sur les Mollusques tertiaires du Piéiuonl et de
la Ligurie (XVII, p. Uli), a g-roupé sous le nom de Ptijchopotamides des
espèces subulées, aux tours nombreux, ornés le plus généralement de trois
rangs presque égaux de gianulations et piésenlant une columelle droite
munie d'un bourrelet médian.
Ce dernier caractère est, d'après M. Cossnionn''\ le seul (|ui permette
de séparer les Ptycbopolamides des Potamides s. s. et des Tijuipanotouius.
Notre savant confrère fait très exactement remarquer que l'ouverture des
Ptychopotaniides est identique ou à celle des Potamides s. s. ou à celle
des Tympanotomus. J'ajouterai qu'il est des P. semicoronatiis Lamk. dont
louvertui'e subquadraugulaire dilatée est voisine de celle des Polnmidopsis.
Mais la forme de la columelle n'est pas toujours vm critère sullisant pour
établir des sections dans un genre. J'ai montré dans des notes précédentes''^
que, dans une même espèce de Gérithides, on trouvait des individus dont
la columelle est unie ou plissée (C. Bonellii), concave ou convexe (C. tu-
herculosum et var.).
Cependant, cliez les Potamides, la forme de la columelle paraît plus
stable. Cliez les Ptvcbopotamides, elle est toujours plissée. et par consé-
quent ce caractère seul, commun à un certain nombre de Potamides, jusli-
liorait leur léunion en un même sous-genre, celui qu'a créé Sacco. Mais
les Ptycbopolamides ne sont pas caractérisés uniquement par leur pli colu-
mr'llaire; la face interne de tout <>ii partie de leur cloison transversale
(j)lafond) [)orte un bourrelet conceuti'ique saillant.
Ce dei'nier ornement est très visible sur des coupes loitgiludiuales [)as-
sant par l'axe columellaire; il donne à la section des tours de spires de P.
ciiictiis Bvag. , prœcinctus Gosuim.. CMrezi Vass., lUpaudi Vass. , tricarinulus
Lamk., semicoronatus Lamk.. un prolil interne caractéristique, tii- ou
quadrilobé, rappelant un peu celui qu'oilrent les INérinées.
Des observations qui précèdent il résulte que doivent seuls être compris
''^ M. C.ossMANN, Ksnais do Pdléocoiicli. coiiip., I.VIi, p. io().
'-^ 1\. CnAni>iAT, observations sur (|uel(|iies Serra tocerit. {Bull. Mitx., lyicj,
a" 5 el ()); Observations sur (|uelques Tiuraceril. (Bull. S. G. F., iG juin 1910).
— 683 —
(Inns Ja section dos Plycliopolamidos. les Polamidos ayaiil à la fois iiiic coin-
nielle plissée cl la l'aco interne de leni' plafond ornée d'un bonrrelel con-
cenlricpic. Il esl donc im|)ossil)I(' d'y conserver, d'une part: P. ronoidcus
lianiL. /'. ciiiHi^oinnliis I.anik. el P. (Amlicrl Deshayea, qui sont des Ti/mpa-
iiolnniiis ; d'antre |)art, /*. nii.rtiis Desli.. (pii est un Polamidnpsis. Toulefi
ces espèces ont leui' coluniellc et leurs plafonds dépourvus des houirelets
caractéiisliques. Par çonlre, il faut coni|)rendre dans les Ptycliopotaniides
le C. tricarinatum type de Lamarck, qui est une espèce tout à fait distincte
du (]. rrispiacemis de Boussac.
Les espèces étudiées ci-dessous sont, à mon avis, les seuls Plychopota-
mides .<;. s. de l'Kocène :
]. P. ciNCTus Brug. , du bassin de Paris.
Les" deux ou trois premiers tours de cette élégante coquille sont ornés
de iH-i'i cotes longitudinales, à peine arquées, traversées par deux cor-
donnets transversaux. A leui's points d'intersection, ces ornements portent
de ])eliles perles rondes. Dès le quatrième tour apparaît un troisième cor-
donnet transversal postérieur, (pii, ainsi que les précédents, se charge de
perles aux points où il coupe les côtes longitudinales. Les perles de ce cor-
don postérieur, après avoir atteint, quelques tours plus haut, la taille de
celles des deux autres cordons, deviennent dans la partie adulte de la
coquille 1res nettement plus fortes. Le même fait se produit pour les perles
du rang antérieur; elles deviennent plus grosses que celles du rang inter-
médiaire, sans cependant atteindre la grosseur de celles du rang postérieur.
Les côtes longitudinales, tout en ayant tendance à s'effacer, augmentent
en nombre: sur les derniers tours, on en compte 24-95.
La suture est superficielle, recouverte d'un fin bourrelet lisse. La base
porte 3 bourrelets lisses, concentriques : elle est bordée de a carènes lisses.
L'ouverture est celle d'un Polamide s. s.
La columelle est droite, munie d'un bourrelet médian. La face postéro-
interne des cloisons transversales, ou au moins de la base (plafond),
porte un bourrelet concentrique médian.
Le nombre qui exprime le quotient - est : o.5o
IL P. PRïotNCTus Cossm. . du bois Gouet.
Forme plus subulée que la précédente. L'évolution de son ornementation
est absolument la même. Le nombre de ses côtes longitudinales y est cepen-
dant un peu |)lus p;rand, 26-98 sur les derniers tours. Les perles du rang
postérieur y sont également plus grosses querelles du rang antérieur, qui
elles-mêmes sont plus fortes que celles du rang intermédiaire.
— (;8^i —
La colnmello poilc deux plis an lic^ii d un seul; cepoiidanl ces plis ainsi
(|no !(' honnelel iiH'dian dn plafond sont un peu nidns acconlnés que dans
l'espèce précédenle.
Le quolient — esl ideiiliqne : o.5o.
Il V a lieu, à mon avis, de consideror P. pr/erinrtiis comme nne mntalion
du P. cnictm.
III. I'. (Iari-zi Vass. , dn bois Goiiet.
Sur ces dix premiers tours, cette coquille est absolument iflenlique au
P. ritu-tiis : mt-me nombre de cordonnets transverses, même nombre de
cotes lonfjitiidinales. et partant, même nombre de perles.
A partir dn lo-i i' tour commencent à s'apercevoir les dilTérences. l/évo-
lution de l'ornementation n'est plus la même que chez P. riitriiis. Ici, ce
sont ies perles du rang' antérieur qui deviennent plus grosses que celles du
rang |)ostérieur, celles du rang intermédiaire restant, comme dans les deux
espèces pi'écédenles , les plus petites. De ])lus, l'espace compris entre les
deux cordonnets inférieurs s'agrandit, et bientôt apparaît dans son milieu,
vers le ly-iH' tour, un petit cordonnet d'abord lisse, mais bientôt (inenient
granuleux.
Chez les individus adultes, les cordonnets prennent dn relief, s'épais-
sissent, et les gianulalions se confondent.
Dans le jeune âge, la colimielle, droite conmie chez tons les Plycho-
polamides, porte deux plis parallèles comme dans pra-rinriiis : l'nntéi'icur,
très saillant, qui subsistera seul dans l'âge adulte; le j)o.stérieur. moins
accusé, mais cependant très net. qui s'eiïace gradu<dlement pour dispa-
raître vers le vingtième tour.
La face interne de la cloison transversale porte un bourrelet mc-dian plus
on moins accusé, mais toujours visible au moins sur son dernier tour.
La base est ornée de 2 ou .'5 cordonnets concentri([ues. lisses, et est
circonscrite par 2 carènes lisses.
La suture est identique à celle des espèces précédentes.
[yC quotient — : o.5o.
IV. P. RiPAUDi Vass., du bois Gouet.
M. (^-ossmann a lait de cette espèce un PnUtundupsis. La diagnose cju'il
en a donnée indi(pie pour cette l'oime une coliimelle sans pli. Or les
(pielques quatre-vingts liipainli de tous Ages (pie j ai examinés ont tous une
ri)liniit'll(' plisser , pccarlmiriil mm me rrlli' (ht P. (.fnr:i.
H y a jdus; l'ornemenlalion des dix premiers tours de ces deux espèces
de Vasseiir es! idenli(pie : o cor Ions lransver.-<aiix , coupés de 1 'i-Hl cAtes
(•
— ()85 -
lon{{ilii(liii;il('s, cluKitn^ inlrisoclion |)ort;ml iiiuî iicrlc (l('|>('iiil;iiil \(\h cùlos.
;m lieu do s'iilléniicr cl <le (liiiiinucr, ('oiiiiik' (hiiis les cspècrs pii-n-denlc.-' ,
s'accciiliioiU sans (nic leur nnmbr'o s'acci'oisso.
Vers lo 18° lonr apparaît, comiiir dans /'. (jiiir:i, ciilr.' les dciiK rantjs
inférieui's de perles, un lilof (jue l'cnd grauulouv son passajjo sur les côtes.
Mais sur lUpaïuli sculenien'- , deux ou trois jours plus liant , entre le bourre-
let suturai et le cordonnet anit-rieur. apparaît un second lilet; deux ou trois
tours plus haut encore, son dessine lui Iroisiènic ideiiticpie aux (hu\ \)vé-
cédents, entre les deux cordonnets supérieurs.
Enfin, sur certains individus, on voit les côlesli-ansversales grossir rapi-
dement, en suivant uik* évolution inverse à celle que l'on observe pour les
côtes des Tiamccritliiian, (]liez lîipaitdi , elles se résorbent à leur |)arti
postérieure pour s'accroitre à leur partie antérieure, transformant cliatpie
perle (\\\ rang antérieur en un tubercule épineux, épais et saillant.
On |)oui'rait dire de cette espèce ce «pie Desliayes disait de son (i llc-
rlcnrdi : fril compte presque autant de variétés que d'individtisi. 11 snllit,
pour s'en rendre compte, de consultei' l'Atlas de Vasseur, pi. V,
En regardant les ligures de droite à gauche, c'est-à-di'.'e en allant du
n° 21, qui est un Cnri':i, au n° i5, qui est le Hlpaudi , tel que Ta décrit
M. Cossmann, on voit qu'il y a passage insensible d'une forme à l'autre.
Par sa columelle, P. lUpaiidi est certainement un Plycliopolamide : par
ij
son ornementation, par son (piotient qui égale aussi o.5o, par son
deuxième pli colimiellaii'e. il doit être considéré comme une variété de
(kir:i, ce dernier étant, <à mon sens, luie mutation du P. rinriiis.
Les rameaux issus de cette espèce mèi'e pou/raient se résumei' dans le
tableau suivant :
prœcinclus ~ Cair:i — var. Ripnndi.
. I
cinctus
V. P. sEsncoRONATUs Lauik.. dn bassin di' Paris.
Celte espèce, ([ui ai)partient encoi'e aux Ptychopolaînides. ne j)arait pas
pouvoir être rapportée au rameau du /*. nncius Brug.
Par sa forme et par l'ornenientation de ses tours de sj)ire, elle ressemble
un peu au (l. mnlabilc, sans cependant (pid soit possible de les confondre.
Ses trois premiers tours sont ornés (i'ime quinzaine de côtes longitudi-
nales arquées, traversées de trois cordons, qui |)()rlcnt à leuis points de
rencontre avec celles-ci de petits gianules.
Sur les trois tours suivants, les granulations des l'angs antérieuis et
postérieurs croissent parallèlement, tandis que ceux du rang intermédiaire
restent slatioimaires. Onekpies tours plus haut, les granides postérieurs,
— 686 —
soiils. conlinuont ;i se développer. s'aHongenl , se soudent par leur base,
lonnanl avec le coi donne' (jui les poile ^uue roue dentée^. En même
lemps que s'opère celle transformation, les côtes longitudinales s'effacent,
el le cordonnet granuleux intermédiaire, petit à petit, se résorbe, pour
disparaître quchpiefois totalement au i o' tour. Puis, graduellement, ii se
redessine, s'accentue, reprend d'aliord son aspect primitif, puis atteint,
s(M" le dernier tour, l'importance du cordon granuleux antërieui'.
La suture est droite, un peu canaliculée sur les premiers tours, et re-
couverte sur les derniers par un bourrelet crénelé. La base, ornée de h ou
ô cordons concentriques et lisses, est circonscrite par deux carènes, dont la
plus externe, celle qui provient du bourrelet suturai, est crénelée, et dont
l'autre est lisse.
f/ouverlure se rappioclie de celle des Polainidopsis.
La columelle droite n'est plissée ([u'au dernier tour de spire, et le pla-
fond de la base seulement porte un bourrelet concentrique; encore ce der-
nier caractère n'appai-ait-il nettement que sur les individus adultes.
P. spwicoroiwtiis , par sa columelle mixte, s'éloigne déjà des Ptycbopola-
mides s. s. , dont P. nnciiifi est le type, el forme le passage entre ce sous-
genre el les Tiinipiiiioloiiiii.s.
\L C. TnicARiNATLJi. Ijpe Laink.
Le C. iricuriiuiiiiiii type (forme lulétienne à trois rangs [)resque égaux
do granulations) ]iossède une columelle nuuiie d'un pli médian saillant,
et porte sur la face interne de sa base un bouri'elet concentrique.
Par ces deux caractères, il doit être rattaclié aux Plychopotamides, et
sé|)aré du P. crispiacnisis Boussac et de ses mutations : P. arenulariusyhm.
Clial., vouastPHse Mun Cbal. et mi.rtus Defr. , qui ont une columelle con-
vexe et la face interne de leur base dépourvue de bourrelet. Mais il y a
plus encore pour distinguer l'espèce de Lamk. de celle de Boussac.
La première a nue gouttière postérieure profonile qui est visible à l'in-
tt'iiour de la coquille quelquefois sui- plusieurs tours de spire. Si l'on coupe
un individu suivant Taxe columellaire, oïl voit aux angles postéro-externes
des derniers tours, dans un épaisissement du test, le profil ti'ès accusé de
cette gouttière aux bords saillants.
On n'observe rien de semblable, ni sur le crispiaceims , ni sur ses mu-
lalions. Leur canal postérieur est court, peu profond et n'est indiqué que
sur le labre.
Il semble donc que 1 on doive considérer (i crispiacensis comme une
esj)èce distincte du C. Irirarinaluni Lamk. , el cela malgré l'identité de forme
de leur péristome.
Il est possible, nt'anmoins , que ces deux espèces aient un ancêtre com-
mun. La disj)arili(»n du pli colutuellaire a pu se faire parallèlement à la
— 687 —
siinplilicalion do rornenienlalioii cxlcrno, cl dans la forme convexe, lëffère-
mcnt loiillée en son milieu , de la colnmelle du (!. rrispiaeensis , on ponrrail
reconnaître le pli ancestial.
En admelhinl, avec J. Honssae, loiigine commune de ces deux es|)èces,
il faudrait alors voir dans (L crispineenais Bouss. et dans C. tricarinatuni
Lamk. deux mutations inégalement éloignées d'un même ancêtre, un Pty-
chopotamide anlé-lulétien. Celte parenté entre ces deux formes, et partant
entre les Plyclio[)ntamides et les Pntnmulopsis . pourrait se résumer dans le
fahleaii suivant :
rrispiacrnse
tncarinatum cinctiim aoinlroronatiim
Cette hypothèse, si séduisante soit-eile, me paraît cependant dilTicile-
ment admissible. Je n'ai, jusqu'ici, trouvé aucun individu de l'une ou
l'autre forme ayant des caractères internes, intermédiaires entre ceux de
l'espèce de Lamarck et ceux de l'espèce de Boussac. Pour cette raison, je
continuerai à considérer le C. tncarinatum lutétien et le crispiacense auver-
sien comme deux espèces différentes.
Les caractères communs au Crispiacense et à ses mutations justifient
leur groupement en une même section, celle des Potamidopsis M. C, très
voisine, mais, à mon avis, distincte de celle des Ptychopotamides, dans
la(juelle je i angerai le C. Iricarinatnm type de Lamk.
( Laboratoire de Géologie du Muséum. )
fiS8
LISTE DKS PUBLICATIONS
RELATIVES AUX TRAVAUX
FAITS DANS LES LARORATOIHES DU MISÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
PENDAiNT I/ANNKE 1919.
Anatomie COMPARKE.
n. AiVTiiONY. Assislaiil. — A propos de ([uolciuos carartôres anatonii(|ucs de la
queiio des l'angolins et de leur ulilisalion en Taxinomie, Bull. Muséuin,
>9'!)' P- 17--^"' a lifr.
— L'empereur Julien el la ({ueslion du déterminisme morpholoj;i([ue en Biologie,
/îefue ^n(/iropo/ogi(](«e, janvier-février 1919, p. 'i5-5o.
— Le développement des plissements du cerveau chez les Singes anthro-
poïdes. Bull. Acad. Médecine, 18 février 1919, p. 197-199.
— Un projet de catalogue des Collections dOstéologie comparée du Muséum.
Berne gén. des sciences, 3o avril 1919, p. 282.
— Catalogue raisonné et descriptif des Collections d'Osléologie du Service d'Ana-
tomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle. Fascicule IX. Pholidola.
Paris, Masson, 1919, ^10 p., 38 fig.
— Catalogue raisonné et descriptif des Collections d'Ostéologie du Service d'Ana-
tomie comparée du Muséum d'Hisloiro Tintnrolle. Fascicule X. Tuhulidputata.
Paris , Masson , 1919, ;? /i p. , 31 fig.
— Réflexions à propos de la genèse de la Striation musculaire sous l'action des
causes qui la déterminent. La question de la Structure des fibres à con-
tractions rapides dans les muscles adducteurs des Mollusques acéphales.
Arch. di' Zool. exp. et gén. , Notes et revues , t. .^8 , n° 1 . 1 9 1 9 , p. 1 - 1 o , .3 fig.
— A propos de la Taxinomie des Pangolins : rectification au Règne animal de
G. CuviEH. Bull. Muséum, 1919, p. '139-/181.
— Sur le catalogue raisonné et descriptif des Collections d'Ostéologie du Service
d'Aiiatomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle. Bull. Muséum,
1919, p. 319-820.
— La Force et le Droit. Bull, et Mém. Soc. Anthropologie Poiis , 1 9 1 7, p. 1 60-16 1 .
— L'évolution des plissements du Neopallium des Mammifères inférieur-', aux
Singes et à l'Homme. Bull. Institut psijcholog., 1919, p. 1-28, 19 lig.
(Conférence |inlili(|ue donnée le 16 mai 1 9 1 8 au (^.ollège de France pour les
Membres de l'Institnt général psychologique.)
— (iH<.) —
II. Anthony, Assislanl. — • nomannit's à pro|K)>i de la noln de M. Sdvronnk sur
lin siiiicli'llc (Ir (Mii-iilc, (|(> ;;ran(l(' Inilli-. Ihill. Miihi'idii, ii|H(. |i. i of)-
10().
— Le (léLci'iiiiiiisaïc ilc la iolnilalloii du rein clicz les Mainmifrrfs. (jimiilcn
ipiuliis Acad. Sciencps, t5 dtV. 1919, p. 117^-1176.
— Complos rendus dans la Revue jr/'nénile des Sciences :
3o mars if)i(). Ouvrajjc de .1. L. lli'jiDF.nsoN : Tlio ordcr of Naluro.
3o avril 19 1(). Ouvrage de A. Pézard : Le Conditionnemeiil plijsio-
logiijuc des Caractères sexuels secondaires.
i5 juillet 1919. Ouvrage de S. F. H\rmi;u : Report on Celacea slranded
on Ihc Brilish Ooasls during 1918,
10 novembre 1919. Onviafye de W. M. Smai.lwood : A te\t hook of
Biology.
n. Anthony et H. Vallois. — Revue annuelle d'Anatomie (1918). Henie gén.
SrieDces, i5 mars 1919, p. i^ii-i;Vi, 5 fig.
II. Neuville, Préparateur. — Sur un fœtus d'KIépliant d'Afrique (remarques et
comparaisons). lUtll. Muséum, 1919, p. 95-102. 3 Dg.
— Sur l'Appareil respiratoire de l'Hippopotame. Bull. Muséum, 1919, p. '182-
'137, 9 lig.
— De l'extinction du Mammoulli. />M/i//u'oy;o/og-((;, t. XXIX, i()i8-i9i9, p. i()3-
2 1 ;î , 3 lig.
Kd. Rkttereu et H. Neuville. — Sur l'Organe mâle externe do l'Élépliant, et
remarques sur le Tissu éreitilo des Mammifères. Ann. Se. naiur. (ZooL),
1916 (1919), p. 2 09-312, i/t fig.
L, Semichos, Préparateur. — La formation de la Chrysalide, après la sécrétion
d'un deuxième cocon. Expériences sur Metzneriu lappella L., Lepidoiitera .
Gelechiidae. Bull. Sac. Zoolog. de France, t. XLIV, 1919, p. 3 7 2-9 7 /i , 2 11g.
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— Le j)arasitisnie probable des Coprins. Bull. Soc. Palli. végél., I. VI, fasc. (3.
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novembre 1919.
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46.
(i98
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— L'Kpiphore de ^ohéguin {Epiphom Pobeguini Finet). Revue horticole , 16 dé-
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— La Rose «Los Angeles» Revue horticole, p. 39(5 (planche coloriée).
— Le Petit Jardin. Manuel pratique d'Horticulture, fi' édition, 1 vol. iu-18 de
676 p., avec a 95 fig. n. (Bibliothèque des connaissances utiles).
— Sur un Palmier nouveau, le Pelagodoxa Henryana Beccari, des îles Marquises.
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— Concours international de Roses nouvelles de Bagalelli-. Revue horticole,
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— Expériences de culture de diverses variétés de Pommes de terre reçues des
Canaries. Bull. Soc. nat. d'Acclimatation, p. 378.
— Les Coleus à tubercules alimentaires (Inlroductiou auv ilcs Marquises).
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J. Gkrôhe. — Remarques complémentaires sur la Pomme de terre en culture
dérobée (eu collaboration avec J. Costantin). BiiU. Muséum, 1919. p. <>9.
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Stanislas Meunier, Professeur. - Observations complémentaires sur Psammn-
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nomique de France, séance du 1 ô décembre 1918). L'Astronomie, 33' année,
1919, p. SIS.
— Les Volcans et la pluie. Actualité scientifique, 8* année, 1919, p. 17.
— L'Origine des Météorites et les fers de Pullas et de Canjon-Diable. Bull. Soc.
géolog. France, A" série, t. XVIll, 2919, p. 90:>, avec une planche.
— Les Cites minéraux, i vol. gr. iu-8°, de 384 pages. Dunod, éditeur, 1919.
— 699 —
Stanislas Mkimkr, Prolcssour. — l.os Gisements de pohisse mint'înile el les
entrais |)otassi([ucs. La Science el la Vie,yù\U'{ if)i<j.
— Les Glaciers cl Ifs Montafjnes, i vol. in-i8 de la liibllothpfjue de Philosophie
scientifique, décemlnc 1919.
fi. R\MOND, Assistant. — Oliservalions (en commun avee M. Dklamarre) au sujet
d'une couununication de M. H.Cimiu>iat : Sur Tintérét que présente l'ctéta-
hlissemonl d'une rarlo liydro-{jéolo{jiq\ie do la France". C R. Séances Soc.
Géolog. France, t. \1\, '•'• fi'vrier 1919.
— Observations au sujet de Notes de M. Aug. Doi.i.ot, relatives à des profds en
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fer Métropolitain de Paris. /</. , 17 février — 1" décembre 1919.
— Observations relatives à la communication de M. G. F. Doli.fus «Sur la topo-
graphie et l'hydrologie de Parisn. hl., 3 mars ^ i5 juin 1919-
— «Sur les Charbonnages du Spitzbergji , à propos d'un article récent de
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— Les Sables glauconieux du Lutétieii inférieur de la callée de i'Ourcq, W., p.i5i.
-- Observations sur ([uelques Serralocerithium de rÉocène. Id., p. A 16 et 637.
— Sur l'impossibilité qu'il y a de comprendre la forme Tiarella dans la section
Itavethicprilhiiim. Id., p. ^)?>d.
MlNÉRALOClE.
A. Lacroix, Professeur. — Dacites et dacitoides, à propos des laves de la Marti-
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— Les laves leucitiques de Trébizondeet leurs transformations. Id., p. 637.
— Sur la présence du bore dans quelques silico-aluminates basiques naturels (en
commun avec M. A. dk Gramont). Id., p. 857.
— Esquisse géologique du Tibesti, de Borkou, de l'Erdi et de l'Ennedi. Les
formations sédimentaires (en commun avec M. Tii.ho). Id., p. 1 1 'ig.
— Les \olcans du Tibesti (en commun avec M. Tii.iio). Id., p. 1287.
— Sur une scapolite dos pegmaliles de Madagascar constituant une gemme.
Id., t. 1 (m), p. a6i .
— La constitution minéralogit(ue et chimique des laves des volcans du Tibesti.
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logique. Paris. ]d., p. It.
— A. Lévy. 1(1., p. i9;î.
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— Déodat Dolomicii. Hcvue Scieiilijîijue , t. 5-, 11° 7, p. 33-^u).
— Un manuscrit inédit de Dolomieu sur la minéralogie du Daupliiné. Bull. Soc.
Slalist. de% se. iiat. «t indusl. de Vlspre, t. '10, 5o p.
— Un voyage géologique en Sicile en 1781. Notes inédites de Dolomieu. liull. de
la Sectio.i de géofri-aphip du Comilé don Travaii.r hiHturiquos pI scipiUi-
Jiques, 191H [iQif)], p. 39-213.
— Discours présidentiels d'ouverture et de clôture de la Conférence académique
interalliée de Bruxelles, liull. Acad.de Hra.iellps . igit).
— Rapport sur la création d'un Conseil international de recherches scientifitpies
par la Conférence des Académies alliées on associées tenue à Bruxelles du
18 au 28 juillet 1919. C. /{. Acad.Sc, t. 1(19, p. 3/i.').
— Rapport sur la fondation Lonirenil. Id., p. i3ii.
P. r.AcitERT, Assistant. — Les cristaux liquides de l'acide agariciipie. C. R. Acad.
Sciences, t. i()8, 1919, p- 377.
— Sur les indices de réfraction des caj-bonales rhoinhoé(lri(|ues. Bull. Soc. fr.
Minéralojrie , t . ^1 a , 1 9 1 9 . p. 8 8- 1 9 1 .
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L. Maquenne, Professeur, et E. Dkmoussy, Assistant. — Sur une réaction très
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Comptes rendus Acad. Sciences, I. 1O8, ]>. /189, et Bull. Soc. Chimique,
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— Sur la richesse en Cuivre des terres cultivées. (Jmii>lcs rembis Acad. Sciences,
t. 1G9, p. 987.
r. I s T I :
DKS ASSOCIllS KT COlllJKSPOiNDAMS
DU
.\IIJSKIJ\1 NATIONAL n'IllSTOIHK NATllIîKMJ^:
VSSOCIKS.
Simon ( Hliiff.) ^ 10 tivril I U I U
Zaii viïdi'i' ( l>. ) 1 ij juin l'.M'J
COlilUiSPONDANTS.
BuxTON (II. B.) 10 avril IDl'.l
CiioPARD (L.) .') juin 1919
Dlpiis ^C"" I*.) K. avril 1919
Fauvkl (P.) -îo février 1919
LiîTKSTi; (11.) i<) juin 1919
COP.nESPOrvnVNT DKCKDK VA 1919.
PlllIiM (F.).
ÏABLK ALPII\P»ETÏQIIE
l)i:s VUTEURS ET DES PERSONÎVKS CITÉES
DANS CE VOLUME.
Pages.
ABEir.t.K DE Pkriun (M""). Don de la (Collection de Coléoptères constituée
par fi'ii son mari jM. K. Abeille de Perrin 587
Alexandp.r {(',. P.). Undescribed (Irane-Flies in Ihe Paris Muséum (Tipnli-
dfe, Diptera. Alricau speries of the Subfamily Limiwbiinœ, Tribu Lrm-
nobiini) 606
Anthony (R. ). Présentation el dmi d'ouvrages i56 , 819, 538
A propos de quelques caractères anatomiques de la queue des Pango-
lins et lie leur utilisation en Taxinomie. [Figs.]. . •. 17
— Remarques à propos d'une communication de M. L. Scarrone io5
— A propos de la Taxinomie des Pangolins : rectification au Règne animal
de G. Cuvier /i 99
AuFFBAï, Brigadier des Gardiens. Promotion de la 5" à la Ix' classe ^23
Bénard (G.). Description d'une espèce nouvelle d'Aiilhia de la Rhodésia du
Sud ( Col. Carabidœ) iO 7
Ben3ist (R. ). Description d'e.spèces nouvelles de Phanérogames de la
Guyane française 296
— • Guenelia, genre nouveau de la famille des Tiliacées 887
— Les Licania (Ghrysobalanacées) de la Guyane française 5i3
— - Plantes récoltées par M. K. R. Wagner en République Argentine 655
Beblând (L.). Note sur le peigne métatarsal que possèdent certaines Arai-
gnées de la famille des Prassidee. [Figs.] 458
Bertin (L.). Note à propos des Oryrtes de la collection entomologique du
Muséum 595
Billard (A.). Note sur une espèce nouvelle d'Hydroïde gymnoblastique
[Clava Krempji), parasite d'un Alcyouaire. [Fig.] 187
BoncoMONT (A.). Sur quelques (ioprophages asiatiques delà collection ento-
mologique du Muséum 60 1
BouDAREL (N.). Nomination de Préparateur de la Chaire de Malacologie.. . 933
Bouleau (F.-.f.). Nomination d'Adjudant militaire ■ 42^1
— 70/1 —
HornoEOis. Assislanl. Piomolidii do la f>' à la i" classe 'iî?3
Hoi MER (E.-L.). Discours prononcé aiiv obsèques de M. Kiinckfl d'IIer-
cuiais '^
— Quelques espèces nouvelles de Caridines >3o
Brière (M'"). Nomination de Boursière de Doctorat i
Bureau (Ed.). Professeur honoraire. Décès (li décembre 191 H) 1
Discours prononcés à ses obsèques par MM. P.-\. Dangeard, H. Le-
comte et Edm. Perrier -^ , i , 8
Blxton (H. B.). Don d'une collection de préparations microscopiques 109
— Nomination de Correspondant du Muséum 93/i
Gaius (R. p. F.) et Phisamx (M"" M.). Note sur la toxicité comparée du
sang des Serpents aî'O • «^ "
Camus (M"' A.). Note survie genre Mne»ithea Kunth (Graminées) 56
\ote sur deux espèces nouvelles d'Audropogonées (Graminées) i33
-^ Graminées nouvelles de l'Asie orientale 9o3
— Quelques espèces nouvelles de Graminées d'Asie .386
Espèces et variétés nouvelles de Graminées asiatiques 3()7
Note sur le Lophatherum gracile Brongn. (Graminées) '19^1
— Variétés nouvelles de Graminées de l'Asie Orientale ^97
— Espèces et variétés nouvelles de Graminées de l'Asie Orientale 669
— Notes sur le Vetivera •izanioides Stapf (Graminées) 678
Cardot ( J. ). Sur les caractères distinctifs des Eviobolri/n (Rosacées) et genres
voisins, et observations sur quelifues espèces asiatiques d^Eriobotrtja. aof)
Notes sur des espèces asiatiques du genre Photinia, section Eupho-
linia ^9^
Chabanadd (P. ). Présentation d'ouvrages ^97
— Énumération des Reptiles et des Batraciens de la péninsule Balkanique
envoyés au Muséum par le D' Rivet, de 1917 à 1919, avec la des-
cription dunt' variété nouvelle 9 i
— Énumération des Reptiles el des Batraciens recueillis dans les Indes .
anglaises par M. Guy Babault en 191 i '•Sa
— Description d'une espèce nouvelle de Batracien du Sénégal -'i54
— Énumération des Batraciens non encore étudiés de l'Afrique Occiden-
tale française appartenant à la Collection du Muséum ^56
— Reptiles et Batraciens recueillis en Algérie par M. Paul Pallary en 1919. '>0>{\
— Énuméralion des Reptiles recueillis au Dahomey par M. (.h. Primot el
reçus au Muséum en 1 9 1 '1 "'"T
— 705 —
(jiAiiPiAT (H.), l-i' lliiiiiélicii au -liois (les lUittcs-; (cumniimi' «le la Ville- ,
aii-IJois, Aisne) i AT)
— OItservalions géolofjiquos fiiiles à Arcis-lc-Ponsard (Marne), sur le ver-
sant S. K. de la colline située au S.\V. du villajjc i/iç)
— (lonlrihulion à l'étude de rKocèn(! : Les ffSaliles glauconieux n du
Lulélien inférieur de la \allé(! de TOurcq i5i
— Ohservations sur (jiiehiues Sevratocerilhium (Vi|;nal) de rKocène.
[Fiys-] ^»i5, :'').'-7
— Sur rimpossibililé qu'il y a de comprendre la forme Tiarella dans la
section Tmraccnthium (Sacco) 533
— Observations sur (|uelqucs Plyclwpotamides (Sacco) de l'Kocène 68-!
(Ihatanav (.1. ). Descriplion de Zopliosites 589
C.iiKr.vT, Surveillant militaire. Pn motion de la 7' à la 6' classe 'lo'i
Chermezon (H.). Un genre nouveau de Cypéracées fin
— Pycreua (Cypéracées) nouveaux de Madagascar i.V
— K\jlli)i(^ia (Cypéracées) nouveaux de Madagascar r>o8
— Mariscus (Cypéracées) nouveaux de Madagascar 3oo, 'io.")
CuEVREiîx (E.). Noie préliminaire sur les Amphipodes recueillis par les expé-
ditions du Travailleur et du Talisman (i8Ho-i883) 07^
Chopard (L. ). Nomination de Correspondant du Muséum hzU
— flontribution à la faune des Orthoptères de l'Afrique du Nord (120
Chudeau (R.). Nomination de Chef des Travaux de Minéralogie au Labora-
toire colonial 536
— Itinéraire de Kaycs à Nioro et Nara, au Nord du Plateau Mandingue
(Haut-Sénégal-Niger) 89
Ci.AVELiN (P.) Nomination de Prépar.'iteur stagiaire do In Chaire d'Anthro-
pologie 2 3^1
CooriL, Gardien de Galerie. Promotion de la G'' à la W classe iao
CosTANTiN (J.). Nomination de Professeur de la Chaire d'Organographie et
Physiologie végétales 535
— Présentation d'un ouvrage 85
1/-- Note sur le Lang-rhôa (Orchidée) a t8 '^
CosTANTiN (J.) et Gérômf ( J. ). Remarques complémentaires sur la Pomme
de terre en culture dérobée 69
(JOTTEREAu, Gapçon (le Laboratoire. Promotion de la h" à la 3'' classe /43/1
Dat-mas (Comte de). Catalogue des Araignées du genre Leplodrassus (Gna-
phosidee) d'après !es matériaux de la coUe^-tion E. Simon au Muséum
national d'Histoire naturelle. [Figs,] 5/13
Dange\rd (P.-\.). Discours prononcé aux obsè(pies de M. Rureau a
— 706 —
Danguy (P.)- Descriptions de quatre Méiiacées de Madagascar 364
Dklphï (.1.). Recherches sur les Oligochèles Hmicotes : III. Les quelques
genres d'Enciiylréimorphes et la position syslc-malique de VEnchy-
Irœoides Roule "-'^
Dkmoussv, Assistant. Promotion de la a' à la i" classe 'laS
DoLiOT (A.). Don de mémoires ^5- 53?
Dupuis (C P.). Nomination de Correspondant du Muséum r'.^U
EiiKnHABDT (Ph.). Sur nue variété indochiuoise de Quisqvalù rndica
( Combrelacées ) "7''
RvRABD (F ). Un Alan^um (Cornacées) nouveau d'Indo-Chine [Figs.] 594
Fauvel(P.). Noniinalion de Correspondant du Muséum 77
-- Annélides Polychètes nouvelles de l'Afrique Orientale (a* Note).[Figs.]. . :i3
— Annélides Polychèlcs des îles Gambier el Touamototi. [Figs.] 336
— \nnélides Polychètes de la Guyane française. [Figs.] . 47a
Fatoux, Garçon de Laboratoire. Promotion de la •.'.' à la t "" classe 4-24
Frossard ( H. ). Don d'un ou\ rage 1 56
GvLLiCE (G.) Don d'un ouvrage j'^7
Gallier (A.). Don d'un ouvrage 537
Gagnkpain (F.). Quelques Passifloracées nouvelles ou critiques des genres
Adenia et Passijiora 126
— Acareospenna , un genre nouveau d'Ampélidacées i3i
— Nouveaux Bégonia d'Asie. Quelques synonymes 194, 97(')
— Vemonia nouveaux d'Indo-Chine 4 87
Germain (L.). Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique Equa-
loriale :
LV Sur quelques Gastéropodes fluvialiles du Haut Zambèze. 4G. > 1 .')
LVI. Sur les Limnées africaines appartenant au groupe du IJin-
nmi [Radi.r] naldlrnsn Krauss 1 70
LVIl. Sur (p>el(|ues genres et espèces de Pulmonés de l'Afrique
Orientnle 258
LVIII. Sur quelques Gastéropodes du lac Tanganyika el de ses en-
virons. [ Figs. J 3 5 1
Ll\. Gastéropodes Pulmonés nouveaux de l'Afrique (orientale an-
glaise '»•»•)
— Contributions à la Faune malacologique de Madagascar :
VIT. Un Pélécypode nouveau des rivières de l'ile de la Réunion. . . tai
Gkrômr(J.) Estais de culture de Pommes de terre a\ec de. tubercules
appauvris ou anormaux (11)19) ''77
— 707 —
Okiiômt; (.1.) l't (Idsi/iMiN (.1.). Ili'inaniuos fompléinenlairt's sur In Pomme
tlo Icrrc 011 ciiUiiii' déioliéi' '•()
GiiAViER (Ch.). Note sur lo (Km lail par M. H. 15. Buxloii truiu' colleclion
(le pn'-parations mii ros(opi(|iiiis i ;>9
Sur rAntipatltes ip-acilis (auct.) 9*J*J
— Sur le rôle des cinclides chez les Actinies 358
— Sur le développement des {^landes sexuelles chez les Acliniaircs 3() i
GiiGNAi\i), Préparateur. Promotion do la a" à la i" classe 'lai!
GuiLLAuMiN (A.). Don d'ouvra{i[os i58, hab
— Contribution à la Flore de la Nouvollo-Calédonio :
XXH. Plantes recueillies par i\l. Franc. (Suile.) 9i3
XXIK. Plantes rocuoillies par M. Franc. {Suite.) a8H
XXIV. - Plantes recu'.'illies par M. Franc. (Suite.) 37'J
XXV. Plantes recueillies par M. E. Lequerré 370
XXVI. Plantes recueillies par M. et M""' Le Rat de 1900 à 1910.
( •!" Supplément.) ^'99
XXVII. Plantes do collecteurs divers. (Suite.) 5oi
XXVIII. Id. (Suite.) (j^i-^
Hamel (G.). Nomination de Boursier de Doctoral 53 G
Hkiivé, Goncierjie. Promotion do la 5' à la k" classe ^2/1
HoussAY.(F.). Sur un indice morphologique du vol chez les Oiseaux.
[Figs.] ^38, 55*i
Hua (H.). Sous-Directeur à l'École pratique dos Hautes Etudes. Décès. . . 319
.Iaiiandiez (K. et A.). Don d'ouvrages ''127
Jeani'ERt ( Fd. ). Kuumération des plantes recueillies par M. 15. Chudoau
dans le Soudan Gu
— Ënumération de plantes de xMacédoine 390, 517, 662
KoLLMANN (M.). Préparateur. Promotion de la li" à la 3' classe ^a3
— Sur la présence de l'os planum chez les Lémuriens 3a i
KiNCKEL d'Heuculais (J.). Assistant honoraire. Décos (ig décembre 1918). 2
— Discours prononcés à ses obsèques par MM. Edm. Perrier et E.-L. Bou-
vier 11. 1^
Labitte (A. ). Observations sur Rhadocera Rhamni : accouplement 62 4
Lachoix (A.). Professeur. Nomination d'Oflicier de la Légion d'honneur.. . 535
Lambert, Gardien de Galerie. Promotion de la h" à la 3' classe 423
— 708 —
Lamy (Éd.), Assistant. Proiiioliou de la ,')" à la h" classe iaS
— Don d'un mémoire ^'^^
Les Moules et les Modioles de la mer Ronge (d'après les matériaux
recueillis par M. le D' Jousseaume) io, H'<), 170
— Les Lithodomes de la mer Houge (d'après les matériaux recueillis par
M. le D"" Jousseaume) aSa , S'i'i
Noies sur les espèces Lamarckiennes du genre Lima Brnguière, 17<)-!- '180
Les Limes de la mer Rouge (d'après les matériaux recueillis par
M. le D'' Jousseaume) 633
Lancklle (Ch.), ^ominalion de Sous-Iîrjgadier des Gardiens l*-2'4
Lapicque (L.). Nomination de |,*rofesseur de Physiologie générale à la
Faculté des Sciences de l'I niversité de Paris i53
— Nominalion de Professeur honoraire au Muséum 2.i3
LARorr, Surveillant militaire. Promotion de la 6" à la .")'-' classe ia'i
LAr.TiccK (A.). Don d'un ouvrage »56
Lai i!ï I A.). Assistant de la Chaire de Paléontologie. Décès 536
Laip.v, Gardien de Galerie. Promotion de la 5° à la A" classe ^23
Le Cehf (P.). Lépidoptères nouveaux de la Collection du Muséum uational
d'Histoire naturelle de Paris 27
— Voyage du comte J. de Rohau-Chabot dans l'Afrique Kqualoriale portu-
gaise : Description de nouvelles espèces de Lépidoptères (Cossirfœ,
Àrbelidm). [ :V Note. ] 3o
— Description d'un Connus nouveau de Madagascar (Lepid. Cossidee).. . . 107
— Description d'un Cossidee malgache (Lépid. Hétéroc.) iGi
— Voyage de MM. Ch. Alluuud et R. Jeannel dans l'Afrique Orientale :
Description de formes nouvelles de Lépidoptères [Papllioiiidœ , Sd/ij-
ridm) 1 *i2
— Description d'un genre nouveau et d'une espèce nouvelle de Satyridi-
américain [Lépidopt. Rliopalocèresj 3a8
— Observations sur le genre /^/irt«.s((s Wlkr. ; diagnose de genres nouveaux
et description d'une espèce nouvelle (Lépidopt. Hepalidœ) A6i(
Lecomte (H.). Présentation d'ouvrages 1 56. 537
- Discours prononcé aux obsèques de M. Bureau A
— Notice sur M. Jules Poisson 53f)
— Un Labourdonimisia nouveau (Sapolacécs) de Madagascar ;)3
— A propos du genre Planchomdlu Pierre de la famille des Sapolacées. . . i23
— Quelques Sapotacées africaines. [Figs.] 189
— Sapotacées recueillies à Madagascar par M. Perrier de la Batliie. [Figs.j 369
— 700 —
LiiOENunK (H.): Pi'f'paralriir. l'ioiiKirhui do la V à la 8* classe tiali
— Don d'un oinraffc! ^9()
Lemoink (P.), Clieldes (i'a\aii\ de (léolojjits au Laboratoire colonial. Dé-
mission ").i()
Liîi'iNAv (L.). Coiitribulioii aux ('■tudos d'alimciilatiun di's animaux par les
Algues I 'i 1
LEnoNDiiAu. (L.), Gardien de Galeiie. Promotion de la a" à la \" classe. . âaS
- Admission à ia retraite ^la'i
Lesnë (P.)- Notes sur les Coléoptères ïérédilcs: XVII. La série du Sinoxylon
capillalton Lsn. ; diagnose d'une espèce nouvelle ^i64
— Notes sur divers Zophosites 58 1
Letestu (H.). Nomination de Correspondant du Muséum tiali
LiAcitE (D' A. ). Don d'un ouvrage 'laG
Macuoi (.!.). \ominalion de iioursier du Doctoral 536
Mauauokmi , Gardien de Galerie. Promotion de ia 7* à la ()° classe iiaS
Mangin (L.). Sur les ChteLoceros du groupe Peruviamis Bgtw. [Figs.J. iio5, '11 1
Men'egaux (A.). Nominaliun de Membre d'honneur de l'Union des Orni-
thologistes hrilanuiques 1 54
— Don d'un opuscule 16
Mengaud. Don d'un météorite '13 5
Meunier (Stanislas). Nomination d'Assesseur du Directeur du Muséum. . . i53
— Admission à la retraite 535
— Nomination de Professeur honoraire 535
— Prcseulafion de Mémoires 85, 587
— Observations complémentaires sur Psammoceras Cloeii Stan. Meun.
[Fi8^-] 2=^^
— Note sur un fait démontrant le creusement des vallées par le phéno-
mène pluviaire 5aG
Meurgev, Gardien de Galerie, Promotion de ia 5'' à la h" classe
MiLi.oT (A. ). Don d'un dessin pour le titre du Uulleliii de 191(1 lO
MiKANfti; (R.). Nomination de Préparateur stagiaire de la Chaire de Cryp-
togamie a33
MouAND (M""). Nomination de Boursière de Doctorat 1
MoiiGAX (J. DE). Lettre de AL le Professeur L. .loubin sur la Collection
de Scalaires réunie par M. de Boury au Laboratoire do Malaco-
logie 78 , 1 54 .
Mouquet (A.). Don de mémoires 538
— Les mots muhiloculairc et mullivésiculairp (|ualilicalifs de riù'liinococ-
cose a 5 1
— 710 —
Nassans (R.). Nominalion de Commis stagiaire à la BibliotlHMjiio 536
Neuville (H.). Sur un fœtus crKIéphant d'Afrique (Remarques et compa-
raisons), [l'igs.] 95
— Sur l'appareil respiratoire de THippopotauie. [Figs. J 'iSa
NicLocx (M.), Assistant. Promotion de la 0' à la li' classe AaS
— Nomination de Professeur à la Kaculté de Médecine de Strasbourg ... 530
Obrk (A.). Nomination de Boursier de Doctorat 536
Ollivikr (<>.). Nomination de Boursier de Doctorat 536
Umbkedane, Garçon de Laboratoire. Promotion de la 3° à la -i" classe .... ia^i
Pansaht (G.), (iardieii de Galerie. Promotion de la 5' a la h" classe iaS
— Nomination de Garçon de Laboratoire 4'J^
Pascallon, Surveillant militaire. Promotion de la 5° à la W classe 'lai
Pellegrin ( Fr.). Citation à l'ordre du régiment 78
— Un curieux Kapokier à fruits en sablier : Bombcuv baonnpozense P. Beauv.
var. Vuilletii Pellegrin. [Figs.] 37;)
— Les collections botaniques récoltées par la Mission de délimitation
Congo français-Cameroun 38 1, 5o6
— Note sur la Bande Rouge et un Ombega du Gabon 653
Pellegrin (D' J.). Présentation et don d'ouvrages i56. 587
— Poissons du Dahomey envoyés par le D' Troutmann 563
Perrier (Edm.) Discours prononcé aux obsèques de M. Bureau 8
— Discours prononcé aux obsèques de M. Kùnckel d'Herculais 1 1
Pkiuîin, Préparateur. Promotion de la 'i' à la 3' classe 'i:!3
PEïRELONouii (.1. fi.). Nomination de Surveillant général au Muséum 7b
Phisalix (M"* M.). Don d'un mémoire i56
— Coccidiose des Crotales 74
— Autopsie de trois Tortues géantes [Testudo l'Icphaiilina D. B.) de la
Ménagerie des Reptiles du Muséum 3 a 5
— et Caius (R. p. F.j. Note sur la toxicité comparée du sang des Ser-
pents 099, 3ii
PiÉoALLii , Préparateur. Promotion de la .'1' à la 3° classe 4a3
Pierre (C). Diptèrcîs envoyc-s au Muséum de Paris par l'Armée d'Orient :
Nnnalocera , Volrneura. [Figs.] 6 1 •!
Pi.amtard, Surveillant militaire. Promotion de la 5° à la h" classe 'i:!'i
Poisson (Henri). Compte rendu de trois ans à Duégo-Suarez '''\i\
Poisson (Jule^). Assistant honoraire. Décès (27 novembre 1919).. 536, 539
— 711 —
PoTTiER (.1.). Nomination de Boursier de Doctorat 5^0
l'oïKRAT (M"° Cl.). Norainylioii de (lommis stagiaire au Secrétariat r)3(i
l'niEiw (F.), dorrespoiidanl du Muséum. Décès •^ii'i
livii.uET (A.). Don di' mémoires 5;<8
Ramond, Assistant. Promotion de la 3" à la 1'° classe /ia.3
Hanson, Préparateur. Promotion de la 5° à la /i" classe '\->.'S
RKGNiEn. Nomination de Boursier de Doctorat 1
Biciuudson-Skarle (Mrs H.). Description d'un nouveau fjenre de Grustacé
isopode de la Nouvelle-Zemble et appartenant à la laniilie, des Mun-
nopsidw r)(Mj
BicuoN ( Y.). Nomination de Garçon de Laboratoire 1.53
l'uvET (D' 1*.). Assistant. Promotion de la h" à la '1° classe ^I:î3
— Nomination d'Oflicicr de la Légion d'honneur 78
Boiii.E (L.). Documents pour servir à l'histoire du Saumon (5rt/mo snlar L.)
dans les eaux douces de la France: a° série. [Figs.] 335
— 3* série SsA
— 4" série A '1 6
Description d'une collection d'étude des Reptiles (Sauriens) nouvelle-
ment installée dans les Galeries 55()
Sargenti , Gardien de Galeries. Promotion de la h" h la 3° classe .'|93
ScARRONE (L.). Notice sur un Gorille otlert au Laboratoire d'Anatoraie
coinparée du Muséum 100
Serre (P.). Lettre annonçant la création de fabriques de conserves de Fruits
et d'huile de Palmier Corozo au Costa-Rica 538
Seurat (L.-G.). Sur la murphologie du Prolepdis obtusus Duj. {Acum-iidfe).
[Figs.J lO.^
Simon (Eug. ). Nomination d'Associé du Muséum 33^1
Simon (L.-J.). Nomination de Professeur de la (ihairo de Chimie appliquée
aux corps organisés 535
TuRQOET, Préparateur au Laboratoire colonial. Démission /13A
Vautier (V.). Mise en congé de trois mois 77
Verneac (R.). Don d'iin mémoire i56
ViGNAL, Surveillant militaire. Piomotion de la 5" à la- '1° classe ia/i
Zahahoff (H.). Nomination d'Associé du Muséum 'i-j'i
Muséum. — xxv. If]
— 71-2 —
Lislc des Associés et Corrcspomlanls du Muséum nommés en 19H) par
rAssembléc des Professeurs 7" 1
Liste des Publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires
du Muséum pendant Tannée h) n) 6K,S
i:rb\tv.
lîlILLKTl.N OU Mt;sÉ\JM,t. \XV, I y I «J.
i'aj;e-Ji, d' alinéa, 1" ligne, tipri-n : orijjiitain-s. itjoidr: : d" Albanie, clc
Même paj;*», avant-dernière ligne, après : Korilza, nu lini de : yih Saln-
jiiijue, lire : (Albanie).
Page 23, ligne u, supprimer le (?).
Page A59, à la légende de la Fig. 1, (tu livii dr : Tiin-dosns-' , /(/" ; a;ui-
dessousjî.
sOiVLVivnn:.
Actes (ulminuliHtiJs : Pa;;e».
Di'pnl du fascicule n" T» du ISiillctin de uju) 035
Adniissiou à l;i rclraile cl noniiniilion Ciimiiii- l'iofcssciir honoraire de
M. Stanislas JMeumkk 03.")
\oniiiialii)n de M. J. Oostvntin comnic l'rofesseur de la chaire d''Or[![ano-
graphie ot JMiysiologie v(''|;étalcs 035
— de M. L.-.I. Simon comme Professeur de In chaire do Cliiuiic a[)|ili(|uée
aux coips organisés 53. >
de M. A. Lachoix, Professeur, comme Ollicior de la L(';;ion d'honneur. .')3o
"- de M. M. INici.oix, Assislanl, (ouiuie Professeur de (iliimie ])hysio-
logique à la Faculté de Médecine de Strasbourg .")3(>
— de Al. V. Lkmoim;, Chef de travaux de Géologie au Laboratoire (iolouial,
couuue (Ihnrgé d'un cours de Géologie à la Faculté des Sciences de
Toulouse 53()
— de M. '15. CiiiiDEAU comme Ghcl' de lra\aux de Minéralogie au Labo-
ratoire Colonial •53(">
— de M"' G. PoLiuivT comme (Jonimis stagiaire au Secrétariat 53()
— de M. Pi. ^AssANS comme Conuuis stagiaire à la Bibliothècjuc o'iû
— de MM. ()»HK, Hamel, Pottieu, Olliviki;, Maghon comme Boursiers
de Doctorat 530
Décès de W. A. Lalby, Assistant 530
— de M. Jules Poisson, Assistant honoraire o3G
Don de la collection de Coléoptères constituée par feu E. Abeille de Perbin. 537
Présentation d'ouvrages par MAL le Professeur Stanislas AIeunier, le Pro-
fesseur H. Lecomte, le D'' J. Pellegiun, P». A^Tllo^Y, A. Moijoiet. 53-7, 53'S
(correspondance : Lettre de M. P. Seube 538
Communications :
H. Lecomte. Notice sur M. Jules Poisson 539
H. Poisson. (Compte rendu de trois ans à Diego- Suarez 5.'i6
F. HoussAv. Sur un indice niorphologi(|ue du vol chez les Oiseaux : Don-
nées numé'iicpies 552
L. RotLE. Description d'une collection d'étude des Reptiles (Sauriens)
nouvellement installée dans les galeries 5ô()
\y J. Pellegkin. Poissons du Dahomey envoyés par le D' Troutmann 563
P. GiiABAKAtD. Reptiles et Batraciens recueillis on Algérie par Al. Paul
Pallary en i g 1 ij 5G(i
— Knumcration des Reptiles recueillis au Dahomey par ^I. Ch. Primot et
reçus au .Muséum en i 9 1 /i o(J7
Airs H. Richabdson-Seable. Description d'un nouveau genre de Crustace
Isopodi' de la Nouvelle Zclande et appartenant à la famille des
MuiDiopsiihe 5O9
(Voir la suite à la pafie Si de lu couverture.)
K. CnEVBErx. Note préliminairo sur ies Aniphipodcs recueillis par les expé-
ditions du Travailleur et du Talisman (1880-1 883) 57^1
P. Lesne. Notes sur divers Zophosites û8i
.1. Chatanay. Description de Zopliosites SSg
L. Bertin. Note à propos des Onjcles de la collection cnlomologique du
Muséum 590
-A. BoucoMONT. Sur queKpies Goprophages asiatiques de la collection ento-
mologiquc du Muséum 6f' i
(;. P. Ai.EXA>iDEn. Undescribed (^rane-Flles in tlie Paris Muséum : Tipulidœ,
Diplera : Africau species of tlie Subfaraily Lvnnobiiuee, Tribe Limno-
biini ". 60(5
<;. Pierre. Diptères envoyés au Muséum de Paris par rArmée d'Orient :
Nematocera , Polyneura 6 1 9
L. Chopard. Contribution à la faune des Ortlioptères de l'Afrique du Nord. 620
A. Labitte. Observations sur Rhadocera Uhamni L. : accouplement 6:^4
.1. Delpht. Recherche? sur les Oligochètes limicoles : III. Sur quelques
genres d'Iùichytréimorphes et la position systématique de ÏEnchy-
trœoides Roule ■. . . . o-jh
Ed. Lamv. Les Limes de la Mer Rouge (d'après les matériaux recueillis par
M. le D' Jousseaume) ''•^•^
I,. r.KRMAiN. (Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équato-
riale : LIX. Gastéropodes Pulmonés nouveaux de l'Afrique Orientale
anglaise (^3()
A. Giii.i.vi MIN. Gontribulion à la llorc de la Nouvelle-Calédonie :
XXVIII. P'ante> de collecteurs divers (Suite) C/i5
l''r. Pellegrin. Note sur la Banda rouge et un Ombéga du Galton (3i)3
n. Resoist. Plantes recueillies par M. E. R. Wagner en République Argen-
tine 65.J
Ed. Jeaspert. Énuméralion de piaules de Macédoine (^'"'«,1 66a
M"' A. Camis. Espèces et variétés nouvelles de Graminées de PAsic orien-
tale 6(3t»
Note sur le Yeliveria zizanioides Stapf (Graminées) (*7"^
Pli. Eberhardt. Sur une variété indochinoise du Quisqualis indica {Com-
brétacées) 67a
.1. Gérôme. Essais de culture de Pommes de terre avec des tubercules
appauvris ou anormaux (1919). . t)77
R. (^HARPiAT. Observations sur quelques ftt;c/(o/w/a/HîV/es(Srtcco) de l'Eocène. (182
Liste des Publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires du
Muséum pendant l'année 1919 688
Liste des Associés et Correspondants noumiés en 1919 701
Table aljibabi'lique des Auteurs et des Personnes citées dans le tome XXV •
du ISnllelin du Muséum 703
Errata 71':!
3 5185 00257 381;