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BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIKE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
TOME VINGT-SEPTIEME
H)2I
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGCCXXI
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RELNIOIN MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGCCXXI
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Le Bulletin du Musnim ('■lanl une publication mensuelle, destinée essentielle-
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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL ITHISTOIKE NATUHELLK.
ANrSEt: 1921. — T 1
-o*c-
195' HEUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM
27 JANVIER 1921.
l'HKSIDENCE DK MM. E.-L. nOU\ IKR,
ASSESSEUR Di; DIRECTKi;!!,
ET L. ROULE,
PROFESSEUR AU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LK Président dépose sur le buieau le septième et dernier
fascicule du BuUedn pour l'année 1920, contenant les communica-
iions laites dans la réunion du 28 décembre 1920.
W. m; Phksidk>t donne connaissance des nominations suivantes :
M. Bouvier (E.-L.), Professeur, a été nommé, pour Tannée 1921,
Assesseur du Directeur (Arrêté du 10 janvier 1921) ;
\l. Gruvel (A.), Professeur, a élé nommé, pour Tannée 1921,
Secrétaire de TAssemblée des Professeurs (Arrêté du 10 janvier
1921);
M. C-osTANTiN (J.), Professeur, a ('té nommé Directeur du Labo-
^^ ratoire d'Organographie et Physiologie végétales, institué à TKcole
îliJ pratique des Hautes Etudes (Arrêté du 3o novembre 1920);
M. Lkbari) (A.) a été nomme Préparateur titulaire à la Chaire
— Mi;>i;i M. - WMi. 1
- -i
(rOrgaaotjrapliie et PhysioIo(jic végétales (Arrêté du lo janvier
M. BouDAUEE (A.) a été nommé Préparateur titulaire à la Cliaire
de Zoologie (Mammifères et Oiseaux] (Arrêté du ai janvier
19^0;
M. Pa\sart (G.) a été nommé Préparateur titulaire à la (ïhaire
de Paléontologie (Arrêté du 8 janvier i()-m) ;
M. Cerighelli a clé nommé Préparateur stagiaire à la (iliaiie de
Physique végétale (Arrêté du 8 janvier 1921);
M. Franquet (*P(.) a été autorisé à remplir provisoirement les
fonctions de Préparateur à la Chaire de Culture, en rem|>lacemen[
de M. Poisson (H.), mis pour un au à la disposition du Ministre
des Colonies (Arrêté du 8 janvier 1921);
M. Laroucheix (M.-J.) a été délégué dans les fonctions de Pré-
parateur au Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d'ori-
gine animale à PEcole pratique des Hautes Études (Arrêté du
10 décembre 1930);
MM. DuFAYET et Ducret, Surveillants militaires, Rousseau, Au-
GUET, Beauchamp (HenH), Beauchamp (Frédéric), Garraud, Mala-
CAMP, Cueille, Gardiens de galerie, Gandriaut, Gardien de ména-
gerie, ont été titularisés dans leurs emplois (Arrêté du 8 janvier
1921).
M. ViGuiER (B.), Professeur à la Faculté des Sciences de Caen,
a été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de
M^l. les Professeurs H. Lecomte et D, Bois (Assemblée des Profes-
seurs du 20 janvier 1921);
M. BoDE\ Kloss, de Malacca, a été nommé Correspondant du
Muséum, sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Trouessart
(Assemblée des Professeurs du 20 janvier 1921).
^l. i.E Président a le regret de faire part de la mort de M. le
D' Jules Harma>d, Correspondant du Aluséum, ancien Ambassadeur
de France h Tokio.
M. J. Harmanu est décédé suhilenicnl à Poitiers, dans le courant de ce
mois (le janvier.
D'abdnl UK-decin de la Marine, allaclié ;i diverses niis^iims scieulitiques
— Si —
ou mililaii'cs, entre autres ;i celle de Francis (Iakmek (187/1), M. Haumam)
liil, à la suite, (jomraissaiio général civil au Tonkin (i885) et en Anuam,
Chargé de mission spéciale au Chili (1890), et enlin lîcprésentant de la
France à ïokio (iHgii).
M. IIarmand était un fervent naturaliste et le Sei'vice de BotaiiitjiK; du
Muséum a reçu de lui, en plusieurs envois, près de 0,000 j)lantes re-
cueillies de 1875 à 1H78, dans diverses régions d'Indo-Chinc, et 563 des
Indes ang-laisos. I>c nom (VlIannaïKlia a été donné par Piekrio à un nou-
veau genre d'Olacacées ; de nombreuses es[)èces portent aussi le nom da
ce regretté collaborateur et ami du Muséum.
M. Harmand a également rapporté du Japon une superbe collection <!e
Champignons.
Ses récoltes Zoologiqnes ne sont pas moins importantes, aussi bien en
Mammifères et Oiseanx qu'en Reptiles et Poissons.
Au point de vue Entomolngique, M. le D' Harmand a été l'un des plus
merveilleux collecteurs qui aient l'ait bénélicier le Muséum du résultat de
leurs recherches. Partout où il a séjourné, Cochinchine, Cambodge, Laos,
Sikkim, Japon, il a recueilli des matériaux d'études rassemblés avec le
soin le plus scrupuleux. 11 ne négligeait aucune famille d'Insectes, si
humble liit-elle, et l'on peut dire qu'un entomologiste spécialiste n'eût pu
mieux faire. 11 avait formé au Japon un élève, M. Edme (îallois, qui, à
son tour, a fait don au Muséum d'une collection de Coléoptères du Japon
d'une richesse extrême et entièrement recuediie de ses propres mains.
Le Service de Malacologie a reçu également de M. [Ivrmand un grand
nombre d'échantillons provenant de l'Inde, de Cochinchine et du Japon ;
outre des préparations microscopiques , ce sont surtout des Vers ( Annélides
el Helminthes) et des Mollusques marins, terrestres et fluviatiles (Cépha-
lopodes, Çastroj)odes, Pélécypodes) : parmi des derniers se trouve no-
tamment une Nayade du Cambodge, pour laquelle le D' de Rociiebruni; a
créé en 1881 un genre Hannandia.
PUESKNTATION ET DON DE GOLLEGTIOlVS
ET DOIVRAGES.
Note de M. le PiotVsseur H. Lecomtk sur le don de l'Herbier Pau!
CoLDERc. — Le Service de botanique a reçu récemment de M. (j.
(^QUDERc, Ingénieur-hybrideur à Aubenas (Ardèclie), un lot im-
porlanl de plantes re'coltces au Cambodge et au Tonkiu, de i883
à i885. par son frère M. le D' Paul Couderc, Médecin-Major au
9/ Zouaves, (jui faisait partie du (iur()S expéditionnaire d'Indu-
Chine.
1 .
— !\ —
M. le D' Paul Couderg, actuellemenl décédé, était un fervent
IJolaniste, et, au hasard de ses marches, il occupait utilement ses
loisirs à l'étude de la flore des régions qu'il traversait.
Non seulement il a recueilli en Annam, au Cambodge et au
Tonkin 1,1^17 [dautes représentées par de beaux spécimens bien
j)réparés. mais il a encore réussi à en déterminer le plus grand
nombre, du moins en ce qui concerne le genre.
La collection offerte au Muséum présente un grand intérêt, car
elle vient compléler très heureusement les belles collections de
PiKRRE, TiioREL, Harma>d, Bo?. , Balansa , etc. , qui sout actuellement
utilisées par les Botanistes du Muséum pour l'établissement de la
l^'lore générale de fin do-Chine.
M. le Professeur E.-L. Bouvier annonce le don l'ait par M. Uené
Martix d'une importante collection de Libellules.
M. le Professeur A. Millot a, comme les années précédentes,
l'ait gracieusement don du dessin artistique qui orne la couverture
tlu Bulletin de 1921 et qui représente un groupe d'Algues : Fucus
resiculosus L. , AscoplnjUuin nodosuin[h.) Le Jolis. DeJesscrai s'muosa
Good. et ^^ood\v.) Lamour. , Bhochjmcnia Pulmelia (Espor.) Grev.,
Phijllophora meinbranljhlia (Good. et Woodw.) J. Ag.
M. II. ANTHONY présente le squelette d'un Cheval de course, fai-
sant partie des Collections du Laboratoire d'Anatomie comparée.
M. Ed. liAjn présente un certain nombre de préparations faites
par M. F. CoiLAUDo\ (montage, dans Talcool, de divers Invertébrés
marins).
M. K. Antho.w présente les travaux suivants olfeils à la Biblio-
lliè(|ue du Muséum :
D' Georges Didier, Coiilrihulion à l élude analomique de la rjossa
sulmrcuuUi -n ( Paris , 1 9 a o ).
!>' lleiu'i LEFEB\RE,Lt' tubercule de Carabetli [Paris, i<)3o).
II. \>THO.\v et J. Lioiivii-KE, Les ranirtères d'ad<(fitalion du rein du
Phoque de lioss (Ommatopboca Bossi (îruy) aux conditions de la vie
a(juntlque (('. B. Acod. Sciences. 9. aoùl i<)'J0).
U. AMHOiS\, Le pscadij-livfiuaphrodisnn' Inbaire chez les Cètacéa nulles
[C. H. Acad. Sciei}ce>;. fî-y di^cenibro 1920).
II. A\TiiON\ cl H.-\. \ \\.i>\s, llcrite dWtmtoniip (Bi'Viie général' drs
Sciences. i.V.'îo seplomhi'o i|)-?o).
M. K(l. Lamv ollVc [K)ur l;t llihiiollièque du Muséum un mémoiro
iiililult' : lii'vision des IjUc.inacea vivanls du Muséum d' Histoire naturelle
de Paris. 1''' oJ -y^V-Avûos, [Journal de (loncInjUtdogie. 1, FAV, w"" i et -2.,
Paris. 1 9-H))-
La HibliollK^Miuo du Muséum a reçu ('galemont les dons sui-
vants:
De M. A. Chkvm.ier : Exploration holanique de l'Afrique Occidentale
française, lomo I.
De M. le D' M. Il()u;u : Uulletin de l'Association des Xaturalislcs de
la vallée du Loing ( Mont ) : 1 . 1 9 1 3 ; II , 1 9 1 4- 19 1 9 .
— 6 —
L'activité du Muséum en igao.
Le Muséum national d'Hisloire nalnvelle, à la fois centre de recherches
o{ ronire de cnlleclions, a une physionomie spéciale (rop souvent ignorée
(jui le distingue des auties élahlissements d'enseigueuient supérieur.
i" Avec ses dix-neuf chaires il embrasse, comme centre de recherches,
tous les domaines des sciences naturelles. Le personnel de ces chaires com-
iirend , outre les i 9 professeurs, 2'3 assistants, 38 préparateurs. Son activité
s'est traduite en lyao ]>ai' la publication de 25o notes ou mémoires pu-
bliés soit dans des l'ecueils spéciaux , soit surtout dans le BuJlrlin du Muséum ,
publicalion 1res onéreuse pour noire budget, mais très appréciée à l'é-
tranger et constituant un puissant moyen d'échanges pour notre biblio-
lbé<[UC.
Les notes ou mémoires se rapportent plus spécialement aux travaux de
classilicalion. Toutefois le côté économique et pratique n'est j>as négligé, et,
(omme les sujets d'études sont tirés de nos colonies, c'est aux productions
coloniales que se lattachent les travaux qui ne sont pas purement taxi-
nomiques.
Parmi ces travaux citons la Minéralogie de Madagascar, ouvrage en deux
volumes qui donne sur l'avenir économique et minier de cette île de pré-
cieuses doimées: d'autre part, en Botanique, avec la Flore de l'Indochine,
monument élevé à la gloire de notre colonie d'KxIrême-Orient, il faut
mentionner l'Atlas des bois de Cocliinchine représentant les caractères de
i-:>5 bois avec indication de leurs p.opriétés et de leur utilisation. 11 est
supertlu d'insister sur l'importance économique de cet ouvrage c[ui inaugure
une série en préparation relative à nos diverses colonies.
En m6me temps, certains laboratoires : Physiologie générale, Chimie
oi'gani([ue, etc., poursuivent des recherchas de premier ordre pour li
Défense nationale.
-y." Le souci de l'entretien et de laccroissement des collections inconqia-
rables réunies au Muséum est une des graves préoccupations du personnel
h cause de l'exiguïté des fonds dVnh'etien et de l'inexistence des fonds d'a-
chat, situation profondément regrettable qui prive nos collections d'échan-
tillons ou d'espèces iinporlante!-.
Aussi est-ce seuleuicnl pai' des dons ou par les malt-riaux récollés pai'
nos voyageiu's (pie nos collections s'accroissent: nos colonies occupent la
plus grande part de cei donations. Vax 1920, le nondjr-e des éclianlillous
l'iiti/'-^ au iMiH -uni s'(!lèvc à environ i5o,ooo, sur lesquels les Insectes
(i 00,000 ), les Mollusques (3o,ooo) elles plantes IMianërogamcsoti Gryp-
logamt's (t 5,000) repi'dsenlent les ap[n>rls les plus iinporlauls. ( Voir
l'annexe pour le détail de ces entrées.)
Tons ces matériaux doivent être délerminés ou classés, et souvent inter-
calés cl l'oiulus dans les collections générales.
A côté de co ti'a\ail(]ui intéresse surtout les chercheurs et les spécialistes,
il faut sifjnaler la préparation dans les galeries publiques, au milieu des
collections sysléniali([nes, de séries biologiques coordonnées eu vue de l'en-
seignemenl par rasj)ect. Là les échantillons sont accompagnés de dessins
et de notices explicatives qui permettent au public de se rendre coni|>le en
(|uelques instants d» l'inolution dun groupe, de la succession des formes
ou des modes d'exploitation de certains produits végétaux. Ce travail, inter-
l'ompu parla guerre, n'a pn être entièrement repris à cause de l'exiguïté des
crédits. La galerie de Paléontolop^ie, la galerie de Zoologie, avec les Insectes
et les Crustacés, la galerie de Botanique offrent des exemples récents de ces
séries biologiques ou écouonii(|ues.
Pour ces nndtiples travaux de recherches, de détermination et de classi-
lication, le personnelcstiusuillsant; aussi des savants français et éli'angers,
travailletn-s bénévoles, viennent-ils appoiter à notre Établissement une aide
ellicace : leui' nombre dépassait 100 en i()2o.
3" A côté de Laboratoires trop exigus dont quelques-uns sont presque
en ruine et de Galeries devenues trop étroites pour loger des collections
sans cesse accumulées, le Muséum ollre ses Jardins et sa Ménagerie.
Si les Serres sont encore en grande partie vides par suite des pei'tes et
des dégradations consécutives à la guerre , un grand effort a été heureuse-
ment réalisé grâce à l'aide financière d'un généreux donateur dans la
résurrection des jardins et des parterres. Ils ont présenté une magnifique
collection de Piosiers, maintenant l'une des plus belles de Paris, avec des
séries de (îlaïculs, de Cannas auxquelles ont succédé des séries nouvelles
de Dahlias et de Chrysanthèmes; la loiét vierge lamentable de la rue de
Budbn a fait place à un fruticelum d'un millier d'espèces constitué par
des dons du Jardin de Kew, de M. T. Morel , de l'École d'arboriculture de
Saint-Mandé, etc.
Ainsi, par des dons variés s'élevant à plus de G, 000 espèces, nos collec-
tions de |)lein air ont donné aux Jardins du Muséum un aspect qui a excité
l'admiration des visiteurs.
Le Service de la Culture a repris ses échanges avec les jardins botaniques,
et en outre il a fourni aux établissements scientifiques et aux écoles de
Paris pi'ès de 0,ooo échantillons destinés ;mx recherches ou aux démons-
Iralions des cours.
La Ménagerie, très réduite pendant la guerre, sera bientôt assainie el
rrmise en étal : la galerie des Féroces, grâce à un généreux donateui', est
devenue plus claire et plus saine et les paies réparés seront bientôt en état
— 8 —
de recevoii' les animaux que nous aUendons des colonies eu vue de recon-
stituer une collection zoologique modeste, mais oi'ganisëe en vue de l'en-
seignement.
Tout cet ensemble attire au Muséum une population dVtudiants el de
visiteurs insoupçonnée.
Les cours d'été el d'hiver ont attiré environ 7,500 auditeurs avec une
moyenne de 18 auditeurs pour les /loo cours qui se sont succédé.
[.a Ménagerie et les galeries d'Analomie sont fréquentées, en dehors des
heures où le public est admis, par plus de 200 étudiants artistes profes-
sionnels ou élèves des grandes écoles : Beaux-Arts et Arts décoratifs.
Plus de 3oo écoles avec 7,000 élèves ont visité en corps les Galeries et
la .Ménagerie.
Quant au public, il alHue surtout le jeudi et le dimanche en nombre si
considérable, que nos gardions et nos gardes militaires trop peu nombretix
sont surmenés. Le nombre des visiteurs annuels dans les galeries d'Ana-
lomie comparée et de Paléontologie s'élève à /j5o,ooo ; dans les galeries
(le Minéralogie et de Bolanique à 100,000 ; galerie de Zoologie à SOo.ooo;
ménagerie des Reptiles, à 176,000; ménagerie des Manmiifères et des
Oiseaux , à 1 ,760,000 , sans compter la foule qui se presse dans les jardins.
Tel est le Muséum national d'Histoire naturelle, dépositaire des Archives
(If la Nature, centre d'éducation populaire, siège d'une activité scientifique
mallieureusement entravée dans son expansion pour rinsuflisance des cré-
dits dont il dispose.
L. MANGIN,
Directeur du Muséum.
ANNEXE.
GOLLECTIOKS l'IU.NCU'ALES ENTRÉES AU MdsÉIM EX 1930.
An\tomii; coMHAiiÉK. — 1 60 onlréos : uotamniont deux Girafes màlcs, un Mai-
soiiin {Phoc(ena communis (aiv.), im l^t'ijuin (Latmio corinibica Fleni.),
doiiv ffr-liis do Cynocéplialo [Papio purcariia Sciir.).
Antiiiioi-ologie. — Une centaine du crânes dori^jino diverse :
a 00 objets préhistoriques et photojjraphies.
Mammalooie. — Mammifères du llaiit-St'iK'jjnl :
Golleclion dOiscaiiv rie Tiinisio cl du Sénéjjai.
Kmomoi.ooii;. - Coléoptères paléarctiqiies de M. Atu'illi' d'- l'ciiln : 'i.")iMail<ins:
Lilicliulcs <!(• M. René Martin : 5.")0 cartons:
Papilltins (liiirtic^ de MM. .1. l't I,. df Joannis.
— 9 —
Zdoi.oi.iK : Vkiis Kl (Inisr.iCKs. - 'M"'" '''' '"' <""ll<'cti"" des Vers parasites
d'Alloil ;
Nômatodos trVlj;i*ii.> (M. Seiirat) :
Crustacés, Myriapodes et Arachnitlos de Guinée et de Madagascar.
Malacologie. — Partie do la collection do Mollusques de M. le D' Jousscaumi^ :
3o,ooo échantillons ;
(]olleclii)M Pascal (M(>lliis(|ui's di's on\irons do Paiis).
RoTASH.ii'K : Pii\NKHoi;\>iiK. — Plaulos d' AtVi(|iic : tjxio :
Plantes d "Aiiioricpio : •'.J)(>o :
IManti's d'Asie : i.i i o :
Plantes d'Océanie : 7,600.
BoTASiQLK : Cryptogamie. — Myxomycèfos de Houmanio;
(Ihampijjnons des Philippines-,
Lichens de Tunisit^.
CiLiiiii:. (iiMines et plantes du Jai'dm Bolaniipie de Kew : (')33 es[ièces ou
\ariélés :
(iraines du Jardin notani<pie de Darjcelin;; : (J 1 '1 :
Graines du Jardin Botanirpie de La Alortola : 3.58 ;
Plantes, {«raines et bulbes de TEcolo dAiboriculture do Sainl-Afandé , de
Jardins lîotanicpies divers et de MM. Cochet-Cochet, J. de Vilmmin.
d'\stis, D'" Chassayne, Franciscpie M(jrol : ."i.ooo environ.
Palkomolocik. - Fossiles de Madagascar ;
Insectes de lambre de la Baltique.
MiNÉKALoiiiE. — Collection d'opales offerte par ini délégué du Ciiuvet iteuieol
Australien.
10 —
LISTE DES PUBLICATIONS
RELATIVES AUX TRAVAUX
FAITS DANS LES LAlîORATOinES DU MUSe'uM D'HISTOIRE NATURELLE
PENDANT L'APyNKR 1020.
AXATOMIE COSIPAr.KR.
Edin. Perrieh, Professeur. — La Terre ;i\anl ITIi^Loire, i vol. in-8", 'loo p. : La
naissance de la Terz'e -, — L'Orijjinc do la Vie-,- lîvolulion des «frands types
du llègnc végétal -, - Les grands types du Rèj;ne animal : Animaux ramifiés
et animaux segmentés; - L'influence des cliangements d'attitude et la
Tacliygenèse : l'Origine des Ecliinoderraes, des ^lollusques, des Tuniciers
et des Vertébrés; - La Terre pendant les périodes primaire, secondaire et
tertiaire ; - Évolution de la forme hiunaiue ; - Conclusions. — - Collection
de synthèse historique, (Renaissance du Livre, Paris, 1920.)
— Traité de Zoologie : Fascicule VI. Batraciens (à rini|iression). Massi.n. édi-
teur (').
— Lamarck. Payot, éditeur. (Sous presse.)
V\. Anthony, Assislant. — L'evorcliidie du J\I(>soplodon et la remontée des testi-
cules au cours de ia pliylogénie des Cétacés. C. R. Acad. Sciences, 1" mars
19 3 0.
- — Les caractères d'adaptation du reiu du Phoque de Ross. (Oninialuphnca Rossi
Gray) aux conditions de la vie aijuatiijue (eu collahoraiion avec .1. Lior-
\ille). Id., 9 août 1990.
— Les subdivisions du genre Dasjipiis. Bull. Muséum, 1990.
— Catalogue raisonné et descriptif des ((illeclidus d'Ostéologie du Service d'Ana-
lomie com|)arée du Muséum d'Histoire naturelle. Fascicule XI : Edenlaln.
Sous-fascicule 1 : Daxypodidœ , G'i p., )i<) lig. l'aris, Masson, 19'îo.
-- La conceijtioii ilc chose \ivaiiti' cl le iiroidème d(! l'espèce. Rcrtic Anlhrnjtn-
/o/;(V/(ie . nov('inbre-(l(Vemiii'i' )()i(|, 30 p. ( Paru eu hj-m».)
C) W. Kdui. PKMRiKn a égaleniciil acbe\é couq)lèl('iuciil la n''(la(linii des lasci-
cul.'s VII. Il.'plilcs cl ()i>caii\: et Vlli. Mauuiillères.
— 11 —
W. Anthony, Assistant. — (Juslavc Retzius ; uotict; ncii(il(i{;i(|iii'. Revue géiièruh
des Sciences, 3o novembre 1919. (Paru en 19^0.)
— Revue annuelle d'Anatomic (1919). Revue génêmlp des Sciences, lô-So sep-
tembre i9r20 (en collaboration avec H. V. Vallois).
— C()m|ili's rendus rrili(|iies dans la Rfiviif j<viiéf(dc des Sciences. (Ouvrages de :
A. Cabrera-, (i. H. Tliayer: J. M. Mac-Farinne ; E. Looard.)
— Rapport sur le concours du prix Broca (aiini'o 1919) à la Société d'Anthropo-
logie de Paris.
II. Neivili.e, Préparateur. —On llic Kvtinction of llii' Mamnioulli. Appentlix to
Uie Sinilhfiiinifni Report Un- 1919. W asliinj>ton, 19-^0. Traduction faite
avec M. Gerrit S. Milleu d'un travail paru dans Winthropologie , t. XXIX,
1918-1919, p. 198-319, 3 fig.
— De larticulation temporo-maxillaire du Macaque (en collaboration avec
M. r>i:Tri;p.i:R), C. R. Soc. Uiolo[rie . 17 avril 1920. p. .")i .")-.') 1 S.
-- Sur l'appareil respiratoire des Tapirs. Bull. Muséum, 1930, p. GoS-fiog.
1,. Semichon, Préparateur. — Altérations de la forme adulte à la suite d'une
activité supplémentaire! dt> la j;iande sc'ricigènc chez Melzneria lapelln L.
(Lepidojitère). Rull. Soc. Zool. France, t. XLIV, p. '110.
— Coloration simultanée par des mélanges acides [lolNcliromes. Rull. Soc. Zool.
France, i. XLV, 1920, p. 73-75.
— Le regonllement par l'acide acétique des larves dessécliées. RulL Soc. de
Pathologie régéinle, t. VII, 1920, p. 84-85.
V. Vali.ois, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Toulouse. —
L'épipliyse inférieure du fémur chez les Primates. Rull. et Menu Soc. d'An-
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laboratinn avec M. H. Gade.x). Id. (A l'impression. )
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— Sur des statuettes en lave du Nicaragua. /(/.
— L'évolution des études américanistes depuis 1890. Id.
— Une statuette en bois sculpté de Madagascar. Comptes i-endus des séances
Institut français d'Anthropologie.
— Observations à propos de la fabrication des couteaux en obsidienne dans lini-
cien Mexique. Id.
— Clomptc rendu de ia Réunion préparatoire pour la fondation d'\m Institut
international d'Anthropologie. L'Anthropologie '■'.
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C. Tastevin). Jovrn. Soc. des Américanistes de Paris, nouvelle série, t. Ml,
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— Affinités du Sâliba i-t du Piaroa. Id.
(') En Collaboration avec M. le Piofesseur Fioiii.K. M. \Kr.NKU a continué la pu-
iilicatitiu de la revue l'Anlhriip<di)gie. dans le tome X\X de laipii'lle il a donné de
iioudM'ciises analyses d'ouvrages parus en Fiaiicc cl à l'étranger et concernant
I Viithropologie et rEthnogra|)lne.
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tions populairrs, t. I, iQ'jo.
La fiimillt' lin;[iii>li(|ii(' Kayii\;i\;i ("en rollalioralimi avec M. nr. Chkqi i-AIont-
fort). hiti'vnnliniial Joiininl nf.impiicini Linirul.slivn. N<'\v-V)rk , kj-'".
lîcclicrclii'ssur h- volume relatif du crâne el ile l:i lace (en cullalioratinM ;ivec
M. Clavelin). Cumptvs rendus des séancex lu.slilul fraiirals d'Anthriipold'^ie.
- Présentation d'une pipe eu terre Je la côle Nord-Huest d"Améri(jiie. Joiirii.
Soc. des Américanisiez.
— Siw les limites orieiitaies de la rainille liu)(iiisll(|iie clilhclia. Id.
I*. Clwelin, Préparateur. - l»eclierclies sur le volume relatif du crâne el de l.i
face (en collaboration avec le IV Hhkt). domptes rendus des séances Institut
français d'AnlJiropologie.
— Sur une poterie anthropomorphe du Dahomey dénotant une inllnence auieii-
caine. .Iniirn. Sor. Américanistes de Paris.
<i. Watkui.ot. — Le poids du cei'veau en l'ouction du poids corporel. Thèxc de
dortnral de l'Université.
MAMMALUGlli ET OrNITHOLOGIK.
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_ l/l —
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— Les Poissons d'ornement exotiques de la Ménagerie des'Re|>tiles. Id, p. Uïy].
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— Ostéome vertébral chez un Siiuridé. Id., p. 192.
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p. 1/18.
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— Liste de Reptiles asialicpes et descri])tion d'une nouvelle espèce du genre
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— Sur une collection de Reptiles et Batraciens de l'ile de San Thomé et de l'ih-
du Prince et description d'une espèce nouvelle du genre Typhlops. Id. ,
!'• »97-
- Sur deux Ophidiens nouveaux de la collection du Muséum. Id., p. 291.
— Reptiles du Haut-Zambèze et de l'Afrique Australe el description d'une espice
nouvelle du génie Mnnopeltis. Id., p. 61/1.
~ 1
i)
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igao, n°' lo et 1 1.
— Sur iino liémogrégarinc d'un Lézard A{;ainid(' du Venezuela, Trnpiiliinix lar-
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tismus. Id., 1920, p. 200-909.
— Notes sur les Coléoptères Térédilcs. XVIII. Un Bostrycliide nouveau de la faune
yunnauaise. M., p. 995-997, lîg.
— Quelques Insectes du Pliocène supérieur du comté de Durham. W. . p. 388-
394 et 484-488.
'"' La Monographie des At\i(le-. à la(pielle M. Bouvier a cousaiT(' plus de
quinze ans, est depuis plusieurs mois toute prête; mais c'est un mémoire étendu
tpii , en raison de la ci'ise, ne [leul trouver asile actuellement.
— 16 —
P. Lesm:, Assistant. Un Longicorno iuilo-malais nouvellenienl introduit à la
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— Une invasion récente de i'Eurytoma des Amandes (E. amijgdali End.) dans la
région syrienne. Bull. Soc, PathoL végét., ig'io,p. 'i'i-/i6.
— Une ancienne invasion du Botys du Millet (Pij7-(nixiii nubikdis Hb.) en
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'i. BiiNAUD, Préparateur. Description d'une nouvelle espèce du j;emr Bhyu-
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ansorgei E. [Lépidop. Danaidie]. Bull. Musétim, 1920, p. 89-^0.
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619, tig. 1-28.
— Liste des Moustiques de la Collection Meigeu conservée au Muséum national
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— Note sur quelques Mousti(]ues peu coiuius <iu nouvcauv pnui' la lauuc fran-
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— Sur une collection de Crustacés recueillis à Madagascar par M. le lieutenant
Decary ( 1" note), 7 fig. M., p. 376-883.
— Sur une collection de Crustacés recueillis à Madagascar par M. le lieutenant
Decary (2" note). Id., p. f\^î^^-'^']i^.
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delle II. Bésullats des cam[iagnes scientijîques du Prince de Monaco, 128 p.,
16 pi. {t\ pi. lith.j.
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Hirondelle II. M., ai p. (6 pi. , lith).
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séuni, i92<i, |>. ()'!*{-6-!i").
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l 'lo p., 5o lijj.
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nov. sp. ) et sur son industrie. Bull. Muséum, 1920, p. 38/i-388, 5 fig.
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(/'. /{. Acnd. Sciences, 22 novembre 1920.
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de S. A. S. le Prince de Monaco, 8° note, (iuelques points de TAnatomie
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— Notes sur les espèces de Mylilus décrites par Lamarck. Bull. Muséum,
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MlISKDM. — XXVII -1
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— Plaiitae Leipsiuanœ nnvœ ou plantes nouvelles rcroltées par M. Le Teslu de
1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. (iNole préliminaire.) Jil.. p. 65'i.
— De (|U('l(|ucs faciès de la t'onU du iMayombe congolais (en collaliorahou a\rc
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— 21 —
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Miiircllln B0L1.E, Profesbcur. — Les Grottes de Grimaldi, I. 1, fascicule l\\
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— Mission srienlifi(p.i(! G. de Créipii-Moiilfoil et L. Sénéchal de La Grange :
Mammifères fossiles do Tarija, 1 vol. in-/i°, avec 2G planches (en colla-
boration avec A. Tiikvkmn).
— 23 —
Murcc'lliu BouLK. Profossour. — Les Hommes i'ossiies, Klémonls di' Piilômiloldjjlc
humaine, i vol. iu-8". Paris, Massoii cl G"*".
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]Mada{;asrar. Bull. Suc. Géol. France , 1930.
Géologie.
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sujet d'un rapport de M. A. IIkhon de Villefosse sur une communication
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1919, l'Mivr. , p. lo-ah. Bull Soc. prékinl. franc., t. XVll,p. m 7-31'^,
98 octobre 1990.
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Gentil). C. R. sommaire des séances de la Soc. géolog. France, 1920.
— Observations sur les «Dunes dites BarkhànCsn, les ctDunes paraboliques» et
ies cfAttolls^' (à propos d'une communication de M. L. Gentil), fd.
R. CnAiu>iAT. — Observations sur la feuille «Montbéliardr) de la Carte géoloffique
de France au 1/80 ooo^ C. R. sommaire des séances de la Soc. géol. France ,
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menclature des roches cruplives modifiées. C. R. Acad. Sciences, t. 170,
p. 685.
— L'éruption delà Katia (Islande) en 1918. Id., p. 2(3i.
-- Une éruption du volcan Karlhala à la Grande Comore en août 1918. h!.,
t. 171, p. 5.
— Sur l'existence à Madagascar d'un silicate do scandijm etd\ltrium, la Ihot-
veitite. Id., p. lai.
— Sur les «Troupemenls réguliers de deuï minéraux dilférenls consliluaul cer-
tiiins feis litanés. /'/., p. 48 1.
— Sur une série de roches syénitiques alcalines potassiques à minéraux sodiques
de Madagascar. Id., p. 95/1.
(') ^I. Boiii.K a poursuivi, avec M. le Professeur Verskau , la publication de VAn-
llirop(dojiie (t. XX \) et il a rej)ris la publication des Annales de Paléunlolo^yie ,
lecueil ilesliné à consigner les résultais des recherches effectuées dans son Labo-
ratoire.
— 2/i —
A. Lachoix, ProrpSNcur. — ^'olIce liislorique sur Aiijjuslo-Allioit do liappitrcnl .
lue dans la séance publique annuelle de rAcadémie des Si-iences du 9,0 d''~
cembrc 1920. Inslilut, 36 pages.
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-- L'^s industries minérales non métallifères à Madagascar, l ne Lrocli. in-S"
G.") pa;;es cl lîcnit' SrlmtiJJqur, iQ-^o, p. '118 et .'i53.
— L'exploration minéral()<;i(|ue des Pyrénées ])nr Dolomieu en 1782. Docii-
men(s inédits, l'inll. Suc. Ramond '', années Kjiy-KjiS , [i. i-ju.
V. Gauisert, Assistant. — Revue des espères minérales nouvelles. Hiill. Soc. friiiic
Minéralogie, t. /i3, p. 2 28.
M"'' V. BRii';r,E. — Les éclonites françaises : leur composition minérnlojrjquc el
cliimique, leur origine. Tlicsr de ^odorat, 1920, l'ia po;;es, publiée iii
fixdl. Soc. franc. Minéralogie, t. '10, p. 218.
Physique végétale.
L. MuH'KNNE, Professeur, et E. Demodssy, Assistant. — Sur la distribution ri
la migration du cuivre dans les tissus des plantes \erles. C. U. Acad.
Sciences, t. 170, p. 87, 12 janvier 1920.
— Sur l'absorption du calcium par les racines des plantes et ses propriétés aiili-
toxiques vis-à-vis du enivre. /(/., p. 'iiS, 2 3 février 1920.
— Un cas d'action favorable de suivre sur la végétation. Id., p. i5'i2, 28 juin
1930.
— Action catalytique des sels de cuivre sur loxydation à Tair des comp^isi's
ferreux. Id., l. 171, p. 65, 12 juillet 1920.
— Sur la toxicité du fer et les propriétés anlitoxiqucs du cuivre vis-à-vis des
sels ferreux. Ll.. p. 218, 26 juillet 1920.
Laboratoire colonial.
J. StncoLF, Chef des travaux de Zoologie. — Contribution à Létude des Calli-
jdtoiiiKe leslaceœ (Diptères vectein-s de malailiosV Nitiirrllcs /irchircs dit
Muscum, i». 27-117. A plancbes.
-- Variations du Tahaniis ncinnuli>i Meig. en Kiuop,^ et dans l'Africpie du Nord.
''^ Outre ces travaux, M. A. Lvccmix va faire paraître un ouvrage en
deux volumes in-S" "Dolomieu, sa vie , son u'uvre, sa correspondance^^ , dont le
[)remier volume est imprimé, mais ne sera publié qu'avec le second, actuel-
lement sous presse, et un ouvrage : frLa Minéralogie de Madagascar^) , en deux
volumes in-/i°, de 600 pages chacun (avec fjo planches hors te.\le cl ^oo ligures
dans le texte) et dont l'iujprc'-sion est commencée.
Sur rinvilation do l'Université de Londres, M. A. Licnoix a fait, en juiu
1920, ù \ Impérial Collège of Science quatre conférences sur «Le Volcanisme el la
lalérilisation" , qui seront publiées ultérieurement.
— 25 —
J. SincouK, (^lief (les liavaux de Zoologie. — Dosciiptioii ilti ;mmiiv IWlssocerus
(Diplèivs prôdtiloiirs).
-- Itochorclics analoiuic[iios cl binloj;iqiii;s sm- rOi^jane de Grubei'.
— fionera dos Tabanides d'Ruropo et du (lliibo fpahliô on Bolgiqiio) , i 70 i>n,';os,
5 [ilanches.
— Kliido ijônôralc dos OKsIrides (eu collalxiiatiDU avec le Professeur (Ii;doi.i.st.
(le lîruxolios, cl le Professeur l\ni nu u, do l'iustilut Pasleur de Paris). [Kii
pn'paralion.]
\\. (]iiii)i;ai. (ihof dos Iraviuiv di' \liiioriil(i;[io. - i>a nouvelle silualion dos
colonies françaises africaines : To{;o , Cameroun. La Géoj>rap]iic , WMII.
]). î;(3-2 18,3 cartes.
— Les monuments litliiijues du Sahara. L\iiitlnopolui}ie , XXX, p. i 1 i-ii4,
— Le Générai Laperrine. La Géographie, XXXlll, p. t\6a-hù'i.
— La question foncière coloniale d'après une enquête réronto. lirrur Snr.ili/lfiun ,
a'i juillet 11)30, p. ll3l-'^3^.
— La soumission des Zaians. La (li'oirraplde , XXXIV, p. i38 i-'io.
— Recherches sur les Dunes sahariennes. Loirt/cs de Groiji-aplui' . \\l\ . p. M-'i'i-
35 1, 3 fiiiuros.
— • La cidtiiro (lu blé au Sahara. L« Gropi-aphii' , XXXIV, p. 3t)!>-3(i().
— (Jueiquos bois silicitiés du Sahara (en collaboration avec P. -H. Imuïki.j. Soc.
Géiil. lù-anci-, Séance du 92 novembre. (A l'impression.)
— Ammonites rapportées d'El-Goléa par M. J. Surcouf. Bull. Mxisinim, i(j;io,
p. 679.
— Les Dunes de Gascogne. La Géographie.
— Études sur le Plateau Mandingue. Annales de Géographie.
— Notes bibliographiques dans la lieviin Scienliflque, La Géographie o| \;\ llenie
belge de Géologie.
MlCXAGERIE.
A. MoLQiET, Assistant. — Quel([ucs autopsies de tflièvro charbunnouso-î ou
«charbon bacléridien». — Charbon chez le Lion : guorisiui. lUill. Mu-
séum, Kj-iO , p. 590.
— Fiôvro aphteuse, ht., p. SgS.
— In pi'lil nid d'Orohidoo-. liev. d'Ilisl. \al. appUifiiée [Suc. \iil. d'Acrlun.),
KjMi , p. i!' 1 .
— Sur les aflections des jeux d'orijjino alimentaire. /</. , p. 2 '18 el •'.()().
— Labelles do Gypiipedium Calceohis et iVOphnjs. Id., p. 3iy.
— Phénomènes d'atrophie chez les fleurs A'Ophnjs conscrvéos dans l'eau. Id. .
p. 3 '11.
■2i] --
COMMUNICATIONS.
BÉsULTAr /)'t'V VOYACII liÈTVDK DE DFA'V MOIS ET DEMI
E-V A.\GLETEnnE,
PAR M. Fd. Le Cerf.
Invité dès la (in de 1919, par iM. J.-J. Joicey, à vcnii" étudier les /Ege-
riidœ contenues dans ses collcclious, au tfHiil Muséums à Willey (Surroy),
j'ai profité de cette occasion pour réaliser nu projet depuis longtemps
formé et dont les buts étaient multiples :
1° D'abord, examiner les très nombreux types d^Egeriidœ contenus
dans les grandes collections britanniques, en vue d'une monographie de
cette famille dans l'étude de laquelle je me suis spécialisé:
2° Déterminer sur les cfTypesn du British Muséum et de la Collection
Joicey les Lépidoptères rapportés de l'Angola par le comte Jacques do
Rohan-Gliabot ;
3° Déterminer également un nombre assez élevé de Cossidœ, Arbelidœ
et Hepiuiidœ de la Collection du Muséum de Paris;
k" Acquérir éventuellement, pour nos Collections nationales, le plus
possible des espèces qui leur manquent.
A ce programme immédiat s'ajoutait, comme un desideratum personnel,
mais d'un intérêt général, l'établissement de relations plus étroites et plus
suivies avec les Lépidoptéristes anglais.
Depuis la mort de Boisduval (1879) et de Guénée (1880) . la Lépidop-
térologie française a notablement décliné. Dépassés par les étrangers, nous
étions devenus leurs tributaires pom' les grands travaux d'ensemble :
Morphologie, Systématique, Catalogues, etc., que les Anglais et les
Allemands étaient à peu près seuls à publier avant la guerre. Nous ne
devions de figurer encore eu bonne place qu'aux efforts d'un très petit
nonibre d'Entomologistes et surtout de M. Charles Oberthi'u" dont les belles
jiubliciitions brillent au premier rang.
Quoique les travaux hritaniii(|ues fussent eu général supérieurs, à
bien des égards, aux j)ublieati()ns allemandes, diverses raisons faisaient
qu'on se bornait chez nous à les utiliser sans <[ue s'établissent, entre col-
— 27 —
leclioimeui's, ces relations persounelles si uccessaires aux collaboralions
rrucliieiises.
Du côté (le rAlIcniague, au contraire, nous trouvions des avantages et
lies commoflite's incomparables : ouvrages nombreux , à bon marché et en
français, envois abondants de separala, clc. El; pour ce qui concerne parti-
culièrement la documentation, le commerce entomologique d'outre-Rhin,
parfaitement organisé, nous offrait à des conditions très avantageuses, en
vente ou eu échange, des stocks considérables et fréquemment renouvelés
d'Insectes de toutes provenances, avec envois à choix (comme pour les
livres), concours bénévole [)our les déterminations, offres rémunératrices
pour la collaboraliou aux publications allemandes, etc.
Petit à petit, donc, mais avec une accélération croissante dans les
années ([ui précédèrent la guerre, la Lépidoptérologie française se trouvait
attirée dans l'orbite de la science germanique, et sa vassalité s'accusait
d'autant plus (pie les Pouvoirs publics se désintéressaient complètement
de cette branche de la Zoologie, comme de toutes les autres, comme de
la Science en général et de ses serviteurs.
Avec le retour de la paix, le moment paraissait venu de nous libérer de
l'enqjrise allemande, de tenter un effort pour nous rapprocher de nos
Alliés, et d'assurer à la faveur de ce rapprochement le concours éventuel
des excellents spécialistes britanniques au Muséum de Paris et aux Lépi-
doptéristes hançais.
Je tenais aussi à poseï' à Londres même la question si importante des
Communications de rr Types « entie nos deux établissements nationaux.
Tandis que le Muséum de Paris adresse, en effet, au British Muséum ses
frTypesn que celui-ci désire étudier, la réciproque nous est refusée, en con-
formité des prescriptions d'un règlement déjà ancien, très strict, et auquel
nulle atténuation ne l'ut apportée, au moins en ce (jui concerne les Lépi-
doptères.
Enfin il me paraissait utile aussi d'envisager sur place les possibilités
d'échanges de doubles et de cotypes.
En relations personnelles avec un certain nombre de Lépido|)téi'isles
britanniques, et notamment les trois Assistants du service des Lé[)idoptères
à TEntomological Department du Bristish Muséum, membre de rF.ntomo-
l(){|ical Society of London, il me parut (|ue j'étais bien placé pour tenter
cette entreprise, exigeant par ailleurs beaucoup de temps et d'argent.
Mon mois de vacances annuel ne siillisant pas, mon respecté maître
M. E.-L. Bouvier m'accorda d'abord une prolongation dont la durée devait
dépendre du tiavail à faire et des résultats obtenus, j)uis m'engagea à
demander, sous sa reconnuandalion , mon admission à la Maison de llnslitut
de France à Londres (Fondation Ed. d;' Rothschild) qui venait de s'ouvrir
et où je devais être le quatrième pensionnaire reçu et le premier zoolo-
giste. Enfin, l'Académie des Sciencfs avant attribué le prix Savigny pour
— 28 —
1920 a ma Rension des /Egeriidœ de Barbarie, ]cn consacrai le moulant
à mon séjour oiilrc-Maache, qui dura du a^i seplembro au 9 décembre
1920.
Dans i'ensemble, les deux programmes ci-dessus ont été réalisés, mais
des circonstances imprévues m'ont empêclié de les exécuter en totalité.
C'est ainsi qu'apnt constaté, dès mon arrivée à Londres, l'existence
d'un certain nombre d'ideiitific^itions douteuses parmi les Ejeriidœ de la
Collection du Brilisli Muséum, j'ai accepté, sur l'invitation ([ui m'en fut
cordialement exprimée, de procéder à une revision sommaiie de tonte la
série. Celle-ci étant fort nombreuse [ho tiroirs) et l'examen de ces Lépi-
doptères très minutieux à cause de leur faible taille et de la ténuité de
leurs caractères, le temps destiné à l'étude des ff Types n et aux détermi-
nations des spécimens du Muséum de Paris s'est trouvé d'autant plus réduit
({ue j'avais encore à me rendre îi Willey, à Tring et à Oxford. Mais je fus
amplement dédommagé, el de la manière la plus flatteuse , par mon confrère
M. J. H. Durraut, qui s'offrit à me laisser décrire les formes et genres
nouveaux d\l\ieriidœ contenus dans la Collection du Britisli Muséum.
Pour apprécier toute la valeur de celte attention, il me sullira de rap])e!"r
que le seul Lépidopléi'iste français autorisé jusqu'ici à décrire des espèces
appartenant au Musée Brilanni(pie fut le docteur Boisduval, lors du
voyage qu'il enfrepiit à Londres en i85o, ])our étudier spécialement les
Spiilngides.
(Iràce à la permission qui me fut accordée de travailler dans l'Enlomo-
logical Department jusqu'à 4 heures et demie tous les jours, — y compris
le samedi, — j'ai pu prendre beaucoup de notes el lelever sur ii^s
ff Originaux n les caractères de vingt-trois genres d'.Egciides, plus ceux
de deux genres de Microlépidoplères inléi'essants i\ connaître aux points di-
vue de l'allinilé el de la phylogénie des -E;>-eriidœ; mais il m"a fallu laisser
de cùlé un nombre supérieur de types à étudier.
L'importance du matériel rapporté par le comte J. de Roliaiî-Cliabot el
la nécessité de metire en valeur le plus rapidement possible les découveites
de l'explorateur français m'ont, d'autre j)arl, obligé d'abandonner la détcr-
minaliou des Cossidœ, ArhcUdœ el llepialidœ que j'avais emportés.
I»endu libre d'assez bonne heure chaque jotu' par la fermeture des
services du Brilish Muséum, j'ai prolité de ces loisirs forcés pour laire un
certain nombre de visiles inléressanles et siutoul pour explorer, à diverses
reprises, les stocks des marchands londoniens. Dans ceux-ci les espèces
elles variétés faisant défaut à nos collections ne marupienl pas, malheu-
l'ousemeut les prix des Insecles ont suivi ceux de loulcs choses el, aggia-
\cs par un change exorbilanl, sont di'venus |iroliibilif-; pour un élablisse-
menl dont les moyens (iiianciers sont dérisoires. iNéanmoins. autorisé par
M. Bouvier à faire une petite dépense au com|)le du Laboratoire, et dis-
posant aux mêmes fins d'un crédit ouvert par notre généreux bienfaiteui-
— 29 —
M. E. lîoiiUel, Associé du Muséum, j'eus la possibilité d'acquérir, dans des
coiidilioiis avantageuses : ig Hcplftlidœ, lo Coss'ulœ , i Ài-Ix'lidœ, 13 Cnnl-
iiiadœ, h S)p}oi)ionifJ(e , l\o Urxppvidœ , et enfin, lors d'une vente i)nl)li([uc
;iux Salles Slevciis : deux lots orij^inaux de iA3 spécimens en rapiliolles,
provenant du Toio et du Nyasaland, cl contenant entre autres deux espèces
l'orl rares, niancpiant au Musénm.
Prié par le docleur L. N. Barns, dont j'avais fait la counai?>sance à Willtty
chez M. Joicey, j'assistai à la conférence que le célèbre chasseur donna. 1'^
•if) octobre 1930, sous les auspices de la rrRoyal Gcofyra|ihicaI Society n,
sur les résultats de son long séjour dans le Congo belge oiiiMilal et le
liuanda. Cette conférence, exlièmemenl intéressante à tous égards, valut
à son auteur un succès considérable.
Non content d'étudier en naturaliste autant qu'en chasseur la Faune
des régions qu'il a parcourues à travers tout le Congo belge, et du l.'.c
Kivn au versant occidental des Monts Ruwenzori. le docteur Barns a cin('-
matogra[)liié dans leur milieu, nuire les paysages, la Flore cl les pcu[)lades
indigènes, de grands Mammifères : Eléj)hanls, IIip[)opotames, Antilopes,
Zèbres , Bullles, etc. , des Oiseaux et aussi des Insectes : Papillons et Manies.
La beauté des films et leur diversité, l'audace qu'e\ig*\T la prise, à cin(]
ou six mètres seulement dans certains cas, d'animaux aussi dangereux que
des Eléphants ou des Buffles, ou encore l'intérieur du cratère en activilé
du volcan de Nyrogougo, l'animation singulière de milliers de Papillons
attirés par des appâts ou butinant sur des Heurs, faisaient de ces projections
un spectacle unique et impressionnant. Le docleur Barns avait Ires aima-
blement consenti , sur ma demande, à réserver éventuellement une seconde
conférence à Paris pour les Naturalistes français; malheureusement <les
obstacles matériels de ce côté-ci de l'eau, et l'obligation }>our lui de s'em-
barquer à brève échéance pour un nouveau voyage en Afrique, empêchèrent
ce projet d'aboutir.
Accompagné de mon ami M. G. Talbot, j'ai visité, le ih novembre, le
«Lister Institut n à Londres. Cet illustre établissement est trop connu pour
que je m'étende à son sujet; je dirai seulement qu'en ce moment des
recherches très importantes s'y poursuivent sur les vitamines, en dehors
des travaux habituels de bactériologie, pathologie, etc. Le service enlomo-
logique y est paifaitement installé et M. Bacot, à qui je suis redevable du
meilleur accueil, se \mi très obligeamment à la disposition des Natura-
listes du Muséum de Paris pour toutes les choses de sa spécialilé.
Sur l'invitation qui m'en fut laite, j'ai pris part au meeting de la ffSoutb
London Enloniological Sociely^, aux ffllibernia Chambersr, le 26 no-
vembre. Cette Société s'occuj)e plus particulièrement de la Faune britan-
ni([ue. et j y vis d'admirables s'iies de variations et d'aberi-alions de Lépi-
doptères indigènes.
Comme fffellott 1 , j'assistai aussi à trois meetings de l'fr Enloniological
- 30 —
Society of Londoîifl , y rencoiitranl de nombreux correspomlants el coilèfj-ues,
et j'en profitai pour faire deux communications, l'une sur des ff Lépi-
doptères nouveaux de Madag-ascarîi, l'autre sur 1'» Hétérogénéité probable
des caractères génériques entre les deux sexes des yEgeriidœ du genre
TrUochiiiia Moore".
Pendant mon séjour au British Muséum, le docteur Cockayne procédait à
des expériences sur la fluorescence chez les Lépidoptères. Contrairement
à ce qu'il pourrait sembler d'abord , ce ne sont pas les es])èces les jdus
brillantes, les pins vivement colorées ou celles à teintes métalliques qui pi'é-
sentent ce phénomène, mais au contraire, et à très peu d'exceptions près,
les formes les plus ternes et les plus insignifiantes au point de vue coloris.
Le doclem- Cockayne eut l'amabilité de me montrer à diverses reprises
des cas caractéristiques, et nul doute que ses recherches n'aboutissent à des
résultats d'un grand intérêt.
Comme chez nous, les Natiu-alisles du British Muséum ont des réunions
périodiques, mais celles-ci sont seulement trinie-trielies et, de plus, ont un
caractère différent. Ce sont des assemblées intimes, au cours desquelles
sont communiquées sans apparat les rentrées importantes ou les décou-
vertes notables, et servent surtout à maintenir entre tous les JNatiu'alistes
attachés à l'élablissement une cordialité et une intimité de rapports tout
à fait remarquables. Invité à celle du i°' décembre iqqo, j'y fus traité le
plus amicalement du monde et j'en garde le meilleur souvenir.
J'aurais encore bien des choses à citer concernant l'emploi de mon
temps à Londres, notamment pour ce qui a trait aux relations, échanges
el communications, mais je pense préférable d'en finir tout de suite avec
la partie purement scientifique et de passer à la relation de mes voyages à
VVitley, Tring et Oxford.
[A suivre.)
81
hlLVESCK DK L AUMEyiWTinS Slili LK POIDS DES COItyKS
DF.S (J Envi DES,
PAR M. AlKAKO MoUQlKT,
VKTÉniNAIUK.
La guciTO, pai' suite de la présence au fronl des ouvriers agricoles et du
manque d'engrais, a détermine' une forte diminution dans la |)rodiiction
française des céréales. Le résultat en a été une rareté relative des grains
et la réglementation de leur consommation parl'lîlat.
D'aprè'* les livres, la Ménagerie du Muséum a reçu :
£01917: avoine, 4,555 kilogrammes: orge, i/i.SaS kilogrammes:
maïs, 1 9,5 1 A kilogrammes; farine de seigle ou d'orge, a.gSo kilogrammes ;
son, 58o kilogrammes, ce qui donne un total de 85, 708 kilogrammes,
sur lequel le dernier trimestre (date de mon entrée au Muséum et du
début des observations ci-dessous) ne compte que pour 3, 905 kilogram-
mes, alors que dans les trimestres précédents la moyenne avait été de
8,995 kilogrammes environ.
En 1918: avoine, 7,100 kilogrammes; orge, i,5oo kilogrammes;
maïs, 595 kilogrammes; son, 685 kilogrammes, soit un tolal de
9,810 kilogrammes inférieur de 25,895 kilogrammes à celui de l'année
nrécédente.
En 1919: avoine, i3,ii5 kilogrammes; orge, ^,9 7 5 kilogrammes;
maïs, 1,976 kilogrammes; son, 9,980 kilogrammes, soit un total de
9 9,3i5 kilogrammes.
En 1990 (six premiers mois): avoine, 9,800 kilogrammes; orge,
1,100 kilogrammes; maïs, 85o kilogrammes; son, i,A85 kilogrammes,
soit un tolal de 12,785 kilogrammes.
Les grains entrés en magasin n'ont pas servi exclusivement aux herbi-
vores de la Ménagerie, car, à certaines époques, les quantités reçues ont
été données eu grande partie aux Chevaux de service. La Girafe, qui par
sa beauté et sa grande valeur méritait plus que d'autres animaux d'être
conservée en bonne santé, en a constamment consommé; de plus, il a
paru utile de n'eu pas priver totalement un Cerf Sika, un Cabiai et des
Oiseaux.
Les foins de prairie (fréquemment en balles), souvent lavés, de qualité
inférieure ou numvaise, ont été pour les herbivores la base do l'alimen-
tation. Les carottes, betteraves, topinambours, herbe de pelouses ou de
— 32 —
parcs ne sonL enlrés dans la i-alion qu'en propoilioiis insiguilianles. L«
sel marin a été' donné pour essayer d'éviter la faim de chlore el de sodium ,
si impérieuse chez les herbivores.
Ceci dit, je crois utile de rappeler des faits suivants connus relatifs aux
cornes de Cervidés.
Les Cerfs de nos forêts (que je prends d'une façon générale comme
types) entrent en rut, suivant leur dgc , à des dates difl'érentes d'une mêmi"
saison (les vieux y étant les premiers). De même ces animaux, d'après les
données des Chasseurs, mettent bas leur tête (perdent leur bois) approxi-
mativement selon la même règle el ainsi que suit :
Grands vieux Cerfs, vers la fin de février; dix Cors (7 ans), milieu de
mars; dix Cors jeunemeul (6 ans), milieu d'avril; jeunes Cerfs, mai.
Un vieux Cerf a généi-alement sa tête refaite, c'est-à-dire ses bois re-
poussés, au commencement de juillet et cherche dans le courant du même
mois, en se frottant aux arbres (toucher au bois) , à faire tomber la peau
qui les recouvre, peau très vasculaire d'abord dans la période d'accrois-
sement, puis desséchée quand les bois sont relaits.
Les animaux plus jeunes loucacul au bois à des périodes plus éloignées.
En résumé, les bois repoussent au moment où la végétation de printemps
fournit une alimentation plus abondante et plus variée qu'en hiver.
Les observations ci-dessous sont relatives au poids des cornes pro-
venant d'un Daim noir, d'un Ccif rusa et d un Cerf sika, au courant des
années 1918, 1919 et 1920.
Daim noir. — JNé le 00 juillet )«)i '1 (?j, d'après les ivnscigueiiients de
ménagerie.
11)18.^ — (iluili! dts bois, le 5 mai 1 9i(S. Poids du droit: Giu grammes;
|»oids du gauche : 58o grammes; poids total : 1,190 grammes. Longueur
moyenne : o m. 58.
La bête avait sa tête refaite au début de septembre.
1919. — Chute des bois, les ai et 22 avril. Poids du droit : 276 gram-
jues; poids du gauche: ?)o5 grammes; poids total: 5 80 grammes. Lon-
gueur moyenne : cm. h().
J920. — Cliute des bois, les 20 et 28 avril .Poids du droit: 5io grammes;
poids du gauche : Sao grammes; poids total : i,o3o grammes. Longueui'
moyenne : cm. 67.
Cet animal, sans être gras, a toujours paru en bonne santé, et sans
lénorme diminution du poids des cornes, tombées en 1919, qui est infé-
rieur de 610 grammes à celui de 1918, les phénomènes de malnutrition
seraient restés inaperçus.
— 33 —
Il esta signaler (juc c'est justement de mars à septembre 19» 8 (époque
(le la poussée des cornes tombées en 1919) que la pénurie de grains s'est
fait le plus sentir; en eflTet, pour les six mois, H en a élé à peine reçu
3,000 kilogrammes (le son a fait complètement d('faut), qui ont été absor-
bés surfont, comme il a été déjà dit, par les Cbcvaux de sorvicc et l.i
(lirafe. Le Daim en a donc élé privi-, et à ce moment il a du, selon loul<'
vraisemblance, pour sa pousse annuelle, faire appel en partie aux réserves
minérales et azotées de son organisme et par conséquent diminuer le poids
du restant du s<pielelle et le poids de ses organes. Quoi qu'il en ?oit de
l'existence ou non de cet appel, on constate que les cornes tombées l'année
liois de iJ.iim loiiiliés en i()i^. 1919, iqrio
( Df (|;mdii' n ilroilp. )
sui\anlf (^nj'iuj ont très sensiblement augiiieulé de poids: celui-ci
atteint i,o3o grammes, supérieur de A5o grammes à celui de l'année
précédente. Or la quantité de grains entn'e en magasin, de mars à
septembre 1919 (époque de la poussée des bois tombés en i9^'.o), a été
de io,o65 kilogrammes. 11 a été de plus reçu 1,220 kilogrammes de son.
Cette quantité, supérieure de 7.066 kilogrammes à celle de l'année précé-
dente, a donc permis de donner des grains à l'animal, d'où la reminérali-
sation et l'augmentation constatée à la pesée.
Je crois que l'expérience involontaire ci-dessus relatée ne laisse pas de
Mn?KDM. — xxvii. 3
— 3/1 —
doute sui" rinlîueuce des grains sur la nutrition osseuse en particulier el
sur la nutrition gënërale. Au surplus, voici les cliitTres recueillis sur un Cerf
rusa placé dans les mêmes conditions que le Daim.
Cerf rusa. — Airivé à la Ménagerie le i" août 1907, à lYige probable
d'un an.
1918. — CluUe des bois, le aS mai. Poids du bois droit : 1 ,i65 gram-
mes; poidsdu bois gaucbe : i.iGS grammes; poids total; 2,3 3 o grammes.
1919. — Cluile des bois en mai. Poids du bois droit : 760 grammes;
poids du bois gaucbe : 760 grammes; poids total : 1,^10 grammes.
1920. — Gbuledes bois, le 5 mai. Poids du bois droit : 9Z10 grammes;
poids du bois gaucbe : 1,090 grammes; poids total : 2,o3o grammes.
Les cbiffres ont leur éloquence, et il serait oiseux de répéter pom- cei
animal ce qui a été dit pour le précédenl. Il faut pourtant faire remarquer
t|ue ce Cerf avait maigri et avait mauvais poil durant la pénurie alimen-
taire. Il a été long à reprendre de Pétat. Je crois utile de donner mainte-
nant l'observalion prise sur un Cerf sika qui forme pour 1918 une contre-
expérience , tout au moins partielle des données précédentes.
CerJ sika. — Né le 2 4 juillet 1911.
1918. — ' Chute des bois, le 26 mai. Poids du bois droit : 220 grammes;
poids du bois gaucbe: 2o5 grammes; total : Uùb grammes. La tête est
refaite en fin septembre.
1919. — Chute des bois, le 3 mai. Poids du bois droit: 260 grammes;
poids du bois gauche : 2^5 grammes; total : 5oo grammes.
1920. — Chute des bois, le 2 3 mai. Poids du bois droit : 3o5 gramnu^s;
poids du bois gauche : 280 grammes; total: 585 grammes.
On a constaté ici, pour les trois années consécutives, une augmentation
constante de poids; or ce Cerf a été parmi les favorisés , car il a reçu chaque
jour 125 grammes d'avoine el 60 granuues <le sou (au moins pendant
deux mois et demi) au moment de la pousse des cornes, alors que les ani-
maux précédents n'en recevaient pas.
Indépendamment de l'inlluence de ce supplément, peut-être faut-il
donner place, au sujet de Putilisation des aliments, à des considérations
louchant à Pespèce. Certains èlrcs tirent parti d'une nourriture (jui serait
insuflisante (|ualitativement à d'autres. Pratiquement on les dit frrus!i(piesn.
L'Ane, leCliameau ont uuv réputation de rusticité (jue n'ont pas tous les
Chevaux, el parmi ces derniers il est certain que les Poneys d'Islande ou du
Tbibet, par exemple, peuvent s'entretenir, malgré leur plus grande sur-
- ^5 -
face ([jro[)(irti()iiii('llc) ciilanc'o, dans des conditions alimentaires *'* où iiii
Cheval de pur sang ou un Bonionnais ne le foraient pas^*\
11 reste maintenant à répondre d'avance à l'objoctioa suivante qui pour-
rait être faite : à lélatde nature, les Geifs n'ont guère de grains à manger,
au printemps. En effet, d'après de Girardin '^^, ces animaux, suivant les
saisons, s'alimentent de la façon suivante:
ff Après le rut, ils cherchent les boulons des arbustes verts, les fleurs
des bruyères, les feuilles de ronce, etc.', en hiver ils mangent les herbes
humides et les h\h; et lorsque la neige couvre la terre, ils pèlent les arbres
l't se nourrissent d'écorce et de mousses: ru février et mars, ils vont aux
gagnag4?s (terres ensemencées); au printemps, ils cherchent les chatons
des trembles et des marseaux, les fleurs et les boutons du cornouiller; en
été, ils jouissent d'aliments plus variés et plus abondants, mais ils parais-
sent préférer le seigle et la bourgène (bourdaine). Le Cerf mange lente-
ment et choisit sa nourriture; le Daim, qui pourtant est plus délicat,
mange de beaucoup de choses que le premier refuse, il broute de plus
près et, par conséquent, le bois coupé par sa dent repousse plus diffici-
lement, n
'') Uu exemple topique a été fourni ponduul la guerre par l'Kléphaut et f Hi[i-
popotame. Le premier, maigre le fourrage donné à discrétion, a beaucoup soutier!
de la privation de jjrains et a considérablement maigri ; le second a toujours cou
serve un élat parfait.
(*) Les calculs faits (d'apiès les Tablas de VVoIll') des quantités d'acide pho--
pliorique reçues pendant les huit premiers mois de iQtg par Tadjonction de grains
à la ration ont prouvé qu'à poids Pjial de nourrit iii'e ingérée de foin seul ou de
foin avec grains et son, la deuxième ration avait donné au Daim dont il a été
parlé approximativement 800 grammes d'acide phosplioriqac en plus.
Dans la période sans grains (lyiS), les animaux ont reçu du fourrage de prai-
ries naturelles à discréticii.
Les quantités distriljuées ont été, suivant qualité, environ île :
Daim: i,9 5oà i.ôoo grammes;
Cerf rusa : a,5oo à 3, 000 grammes;
Cerf sika : i,'i^)o à k-^oo grammes.
Cette dernière bête , on l'a déjà dit, a eu l'ii plus pur jour, pendant deu\ mois
et demi : Avoine : isiB grammes, et son : 60 gratumes.
Pendant la période avec {jrains ( ujU) ) . le-; liêtes ont reçu eîiviron :
Daim: foin, 1,960 graCûmes; avoine, a 5ô grammes; soû, laograrame^;
Rusa: foin, 2, 5oo grammes: avoine, .^00 grammes; soU, -i/jo gramnie>;
Sika: foin, i,25o granunes; avoine, 9.5o grammes; son, lao grammes.
En 191;), le l{usa en mauvids élat a eu de plus un peu de helteraves et de
pain pendant trois semaines.
>^' Trailé tréuéval des ckasses à courre cl à lir, Paris, ]8^!•J.
3.
— 36 —
Comme on vient de le voir, les aliments e'numérés, excepté au moment
(le la maturité des Graminées, ne comprennent guère de grauis secs, mais
la chimie végétale nous apprend que, dans la plante, les matières azotées
suivent le déplacement du phosphore et que ce dernier est d'autant plus
abondant dans la tige que celle-ci est plus jeune. Elle nous dit également
(lue, dons leur jeune âge, les feuilles dos plantes herbacées et celles des
arbres sont riches en acide phosphorique et qu'il en est de même pour
les organes floraux. D'un autre côté, les brindilles de bois que mangent les
Cervidés ont les deux tiers de leurs cendres formées par de la chaux et,
au moment de l'activité de la végétation, augmentent leur teneur en phos-
phore.
Dans les graines, l'acide phosphorique et la potasse forment assez sou-
vent 60 à 80 p. 100 du poids des cendres. Ci-dessous quelques chiffres
d'après la Chimie végétale d'André.
G [\ v 1 N E S.
Blo d'Iiivoi' .
Blô îi'ol!' . . .
Avoino
Soifylo . . . .
Pli'^O'"
''9.7
'17-7
'if).'i
CaO.
3.5
3.0.
3,«
KHI.
28.5
3:î.7
■î7i)
3i.i
Pour ne pas être long, je n'ai pas parlé de la chaux et d'aulres corps
rencontrés dans les os. Il est de plus bien probable que le manque de vita-
mines et le manque de certains acides aiiiiués, nécessaires à la formation de
complexes protéinophosphorés de transition ou de dépôt, ont dû également
jouer un rôle dans la malnutrition constatée.
Ceux que la rétention du phosphore dans l'organisme intéressent pour-
ront prendre connaissance des très intéressants travaux de M. J. Alquiersur
la cpiestion '''. L'auteur y a étudié sur le Cheval au repos et au travail, et
alimenté de régimes variés, la quantité d'acide phosphorique^Ar'. Il ressort
nettement de ses longues études que, pour rrdes quantités d'acide phospho-
rique très voisines ingérées par 100 kilogrammes de poids vif et vai'iant
entre 7 et 11 grammes en chiffres ronds, alors qu'avec une alimentation
normale (mélange à base de grains, d'une [)etitc quantité de résidus in-
dustriels et de |)aille d'avoine) les chevaux oniji.ié, au cours des périodes
de travail au trot, de 5,6 à 11,8 p. 100 de l'acide phosphorique apporté
('^ Rapport scientifique sur les travaux entrepris en 1919. Ministère de l'Instruc-
tion piibli([n<'. Mcliin, Inij>rini('i'io administrative.
I
— 37 —
j)ai- la ration, les animaux soumis au n'igime ù base île cosselles sèches de
belleraves sucrières ou de mélasses (mélasse-tourbe, paille inélassée) ont
fixé dans des conditions similaires de production de travail de i2.4 à
32. G p. 100 de l'acide phosj)liori(jne ingéré. Dans ce dernier cas, pour un
apport de () à 1 1 grammes d acide pliosphorique pour loo kilogrammes de
pai;l> vif, les aiiimr.K tixaicit de i ^\\ 9 à 3 gr. G (maximum observé)
de cet élément. A noter cpie les i-égimes (|ui ont provoqué une forte
rétention pbospborée ne diiïèrent de ceux qui, à proprement parler, n'ont
fait que muinleuir l'équilibre [diaspboré que par leur forte teneur ;
ff r En bydrocarbonés et paiticubèrcment en sucre-,
ff a° En acides organiques fixes ou volatils ;
ff3" En combinaisons |)otassiques et inorp^aniques ;
ff4° En matières azotées non albuminoïdes, eu amides, tous principes
[)articulièrenient abondants dans la betterave et les sirops résiduaires du
traitement industriel de celte racine.
ffDans la cacliexie osseuse de certains animaux, maladie qui consiste
en une déminéralisation progressive de l'organisme, particulièrement du
squelette, poussée jusqu'à ses extrêmes limites, on conslale que l'élimi-
nation des phospbates augmente à mesure que l'alcalinité décroit. Lorsque
celle-ci est réduite au tiers de la normale, la phospbaturie est devenue
huit à neuf fois plus forte, n (Alquier.)
On comprendra facilement que voulant seulement, à la fin de sa note,
attirer l'attention sur les intéressants faits signalés par M. J. Alquier, je
n'aie pas cru m'étendre plus longuement à leur sujet et faire part des
réflexions de l'auteur. 11 me paraît certain, d'autre part, que les pi-ati-
ciens pourront tirer des indications thérapeutiques ou diététiques utiles à
la lecture du travail signalé.
— 38
liE Paca ou ^'^TÉpÈsqlistlÉv,
PAU M. Paul-Ad, Serre,
Associé du Muséum.
Il m'a fallu venir au Gosla-Rica pour coiiiiaitre uu curieux Mauimlfèie,
rongeur et fouisseui-, du genre rtPaca» appelé dans cette République du
nom indien de cfTépèsquinlléi que nous ortliogiaphions, en France,
rrTépeytzeuillii, alois qu'au Nicaragua on lui donne, je ne sais encore
j)our quelle raison, le nom vulgaire de ffGuarda tinajai (^^ garde jarre).
Le Tcpèsquintlc, de son nom savant Cœlogenys paca (Linn.), se trouve
dans tous les pays des Amérique centi'ale et méridionale, du Mexique au
Paiaguay. Le corps, renflé eu arrière, est couvert de soies longues et
raides de couleur brune avec des bandes longitudinales, larges d'un doigt,
de couleur fauve. L'animal est assez haut sur pattes, mais ses formes sont
lourdes et ramassées.
Les pattes de devant, plutôt fines, armées de cinq ongles (dont un
postérieur peu développé), sont celles d'un remueur de tei're; les |)attes de
derrière, un peu plus longues que celles de devant, sont armées de trois
ongles seulement. I^ tête est celle d'un rat géant avec de gros yeux sortant
de leurs orbites. Les oreilles sont petites et la bouche est armée de terribles
incisives de rongeur. L'animal est assez laid de forme et de couleur. En
fait de queue il ne |)ossède qu'une sorte de moignon, ce qui ne conti-ibae
guère à l'embellir. Ce Mammifère qui se nourrit de légumes, de feudles,
de fleurs, de céréales, de fruils, etc., a un faible pour les bananes, la
canne à sucre et le fruil de l'avocatier. 11 grandit lentement.
A l'état adulte, le f Tépésquinllé'^ mesure au maximum 70 centimètres
de long et 35 centimètres de haut. On le rencontre au Costa-Rica vivant
par paire, ou solitaire, aussi bien sur la côte où la température est sur-
estivale que sur les hautes montagnes ou il règne, la nuit, un Iroid humide.
Cet animal, doté par la nature d'une peau épaisse et gélatineuse, est
d'ailleurs peu sensible au froid. Aussi pourrait-on lacclimater facilement
en Europe.
Durant l'été, la fcMuelle ntet bas un ou deux petits seulement.
On possède au Muséum de San José de Cosla-Rica (où j'ai surtout
admir'('; une magiiilitpie collection de poleries indiennes et une belle
molaire pc'lriliée tout à l'ait intacte de Mammouth des Andes, trouvée dans
la province du (îuanacasle), deux spécimens de crTépesquintléi assez mal
natiu-alisés, et qui ont j)ordu, sous verre, leur couleur originelle, ainsi
— 89 —
(1111111 e.\oiin)laire vivimt qui ne s'est pas développé noimalenienl en capli-
vilé. Nourri surtout avec des bananes, cet animal n'est encore, à l'àgo de
sept ans, ([ue de la grosseur d'un chat angora, et il cligne des yeux, Ici
un myope, douze heures sur vingt-ipiatre. Cette bête souflVe visiblement
de l'éclat de la lumière solaire, laule d'avoir, placé dans sa ca{je, une
vieille caisse à savon renversée et percée d'im trou où elle pourrait se
réfugier pendant le jour pour y digérer ses bananes.
C'est chez l'aimable Chargé d'alFaires du Salvalor au Costa-Rica que,
pour la |)remière fois de ma vie, j'ai goûté non seulement à la cliair, mais
aussi à la peau rôtie et exquise du rfTépèsquintlén. Le faux (ilet de ce
fiuix porc est bien supérieiu' au râble de cochon de lait : anssi les gourmets
de France devraient-ils acclimater le Paca sur les contreforts des Pyrénées,
voire sur ceux des Alpes.
Cet animal, aussi farouche que prudent, ne cherche sa nourriture que
la nuit. Le jour, il dort dans son terrier qui peut atteindre plusieurs mètres
de profondeur et possède toujours deux ouvertures, précaution d'ailleurs
inutile comme on le verra pins loin.
Pour chasser le Paca de jour, on fait entrer un basset dans son terrier.
Dès (pie la béte se rend compte qu'elle est attaquée, elle se réfugie dans
un recoin de sa demeure souterraine et se hâte de lancer de la terre derrière
elle, afin d'obstruer le passage souterrain et aussi de mettre le flair de son
assaillant en défaut. Ou a vu cependant des bassets sortir le Mammifère dont
il s'agit en le tirant par le groin; mais malheur au Chien qui se laisse
saisir par les grandes incisives du Pacal On ne le revoit plus, à moins de
se livrer en toute hâte à des travaux de sape.
Les chasseurs dépourvus de chiens commencent par cherchei-, dans les
broussailles, la seconde issue du terrier; puis ils font brûler des brindilles
de bois à l'entrée. La bête chassée par la fumée sort en éclair parle second
Irou et s'enferre sur un couteau de chasse présenté ouvert par le chasseur,
ou bien se prend dans un lilet. Il est inutile de chercher à l'atteindre avec
un projectile d'arme à feu : on la rate immanquablement.
Quand il a échappé au chasseur, le Paca court vers la rivière, toujours
située à proximité de son terrier et d'une grande l'essonrce pour cel
excellent nageur qui ne saurait courir longtemps, chargé qu'il est de
graisse. Tel une biche, il descend le cours de l'eau sans bruit, et, dès qu'il
le peut, s'accroche à une pierre ou à une branche ei ne laisse passer que b-
bout de son nez afin de respirer. Malheureusement, ses ennemis à deux et
quatre pattes le cherchent avec opiniâtreté et. quand ils l'ont aperçu, le
plomb meurtrier a vite fait de l'atteindre et de le blesser mortellement.
Alors le Paca dont le corps est lourd coule à pic, et le chasseur perd ainsi,
bien souvent, son plomb, sa poudre et son dîner.
Beaucoup de chasseuis préfèrent chasseï' ce Suboiigulé de nuit en l'at-
tirant à portée de leui- fusil au moyeu d'une lampe à réflecteur.
— /iO —
Connue la Sarigue (Manicou) et le Poissou, le Paca cède voloQtiers à la
curiosité. Et il en meurt, car le ffBrilleuxîi est sans pitié.
Ainsi que je i'ai écrit plus haut, la chair du tcTépèsquintléTr est la plus
fine connue au Costa-Rica, pays de montagnes où l'on trouve, en fait
de gibier, des Chevreuils à profusion, des Chèvres sauvages (Cabro)etdes
Sangliers (Cari hianco); des Tapirs et des Pécaris: des Bécassines et des
Pigeons très voyageurs; une espèce de Pintade (Gongolona); des Poules
de montagne et des Lapins de garenne; enfin des Dindons sauvages, dans
les forêts vierges de Sarapiqui. el dos Canards plus sauvages encore
dans les marais du Guanacaste.
- /Jl
;Voï7: srii ni:s Oiseaux DE ptssHih: n.us i.i: iiassi\ m: /. i .S'k/v/:,
i*\u M. .1. 1)1.1(1, loz.
M. Guy liabaull, l'explorateiii' bien connu, nous communique les faits
suivants, observés par lui lors du passage d'oiseaux migrateurs dans le
bassin de la Seine, durant la première quinzaine du mois de décembre
dernier. On remarquera que ces passages correspondent à la période du
froid le plus rigoureux que l'on ail encore enregistré cet hiver dans noire
pays-
Dans la région d'Avallon (Voune), M. Babault a été surtout frappé par
l'abondance considérable de Pinsons des Ardeunes (Fringilla monlifrin-
Ifilla L.), dont il a observé jusqu'à 3o et lio vols dans une même journée.
Ces troupes, qu'il estime composées chacune de 800 à i,5oo individus,
n'étaient mélangées d'aucun individu d'espèce différente. Par contre,
diverses autres espèces de Fiingillidés se trouvaient réunies en troupes
beaucoup moins considérables, puisqu'elles ne comprenaient guère que
20 à 100 individus au maximum. L'une d'elles fournil à M. Babault l'oc-
casiou d'abattre d'un même coup de fusil .3 Verdiers (Chloris chloris [/>•]),
9 Pinsons ordinaires (Fringilla cœlebs L.), 1 Bruant proyer (M//mr/« mi-
liaria [L.] ) et 1 Moineau domestique [Passer doinesdcus [L. ]) , ce qui donne
une idée de leur hétérogénéité.
D'autre part, la région parisienne elle-même offre asile à bon nombre
de Palmipèdes migrateurs. C'est ainsi que M. Babault a observé à Chatou,
où il réside, des passages considérables de (^anar^s et d'Oies sauvages,
ainsi que de Macreuses noires [OEdemia nijrra [L.]). 11 a même tué sur
les rives de la Seine un individu 9 d'une espèce plus rare, le llarie piette
[Mer^rus albellus L.). Cet oiseau, qui niche principalement dans le nord de
la Russie et de l'Asie, se montre régulièrement en hiver, mais toujours en
petit nombre, jusque dans l'Europe occidentale. Les naturalistes s'accordent
à dire qu'il préfère le bord des eaux coui-antes aux rivages maritimes et
aux étangs; sa présence sur les bords de la Seine, un peu en aval de Paris,
n'a donc rien d'anormal, bien qu'elle mérite d'être signalée comme celle
d'un h»>te hivernal peu fré({uent.
/r2
PlEPTILES DfJ HAUT-ZAMnèzE ET DE lAfRIQVE AUSTRALE.
Des(:iuptio\ d'usé EsrècE et DrvË vAniÛTÉ nouvelles,
PAU M. F. Angel.
L'éliule suivante concerne les Ophidiens et ies Batraciens donnés au
Muséum par M. Ellenbci-g-ci-. Les Lacertiliens appartenant à celle colloclion
ont été signalés dans une note précédente'"'.
A l'exclusion d'un exemplaire, Bilis arlelans Wagl., qui provient du
Pays des Bassoutos (Afrique australe), toutes les espèces ci-dessous ont été
lecueillies dans le Haiil-Zanibèze (^district de Lealui).
OPHIDIENS.
Col :■ bridés. . Trnpidonnttis oliracrua Peters. — 9. ex.
lioo(Jon Uncalm D. B. var. A, BIgr.
aiilnrnphis ifioffulanfi f^eacli.
— omatifs Boc.
Diistjppllis scdhrti L. var. B, BIgr.
Tarhnphis sPiniannultilus Smilli.
L'exempIaii'C [)orte quarante-deux laclies noires sui- toulo sa longueur.
€oIiil>ridé.<i . . Psfiiniitnphis ((n^jolensis Boc. — -i ex.
— brcvirosirts Pet,
Exemplaire jeune. Le inuseau est à peine plus long que le diamètre de
IVeil; la frontale est deux lois un lifrs plus longue (pie large el bcauconj)
plus longue que sa distance du bout du museau.
CjoluhridéN. . Disphnlidufi lypus Smilb, var. A, BIgr.
_ _ _ var. 1), BIgr.
Tlicloloniis k flhmthi Hall.
(jdlaincldps poli/lrpis Boc.
Calanielaps Pellegrini nov. sp.
(') Voir Ihtilfliii (ht M II uni III , i()!>(i, n" 'y.
— /i3 —
Rosti-ilc beaucoup plus lai-ge (pie liaule; la porlioii visihio du dessus un
pou plus loufjue que sa dislance do la (Vontale. Narine pcrct^e dans la |)arlic
antérieure d'une simple nasale. Inlcrnasales ])lus laij>es que longues, plus
courtes que les préfontales. Sur la ligue médiane, le bord de ces dernières
plaques est moitié moins long que le bord externe. Frontale, une fuis et
un cinquième plus longue que large , un peu jjIus longue que sa distance
du bout du museau, plus courte que les pariétales. Sculellc sus-oculaire
petite, bordant la partie supéro-postérieure de l'œil. Post-oculaire mi-
luiscule. Cinq labiales supérieures, la deuxième et la troisième bordant
Tneil, ia quatrième, (]ui est la plus grande, en contact avec la plaque
(Juatiiplaps l'rllpjrriiii iu)V. sp,
1. Tùle, face su|n'rieurs. — '2. Tèle, vue lalénile.
3. T(\lo, face inférieure.
paiiélale; la cinquième, légèrement plus grande que la première, est en
contact avec la temporale. Cinq labiales inFérieures : la troisième très
grande; les trois premières en contact avec les mentonnières antérieures.
Mentonnières postérieures largement séparées l'une de l'autre. Écailles sur
i5 rangs. Ventrales : 177, anale divisée; sous-caudales : 17, sur deux
i-angs. — Brun uniforme sur toutes les parties supérieures; jaunâtre
dessous.
Un exemplaire. Longueur totale: 280 millimètres; queue, 20 milli-
mètres.
Coll. Mus. : 1920-109. Type,
<'oliil»ri<l<vs. . Naia Anchietas Hoc. var. barotsesnsis nov,
vai'.
Ixadies sur 10 rangs, sur le cou ainsi que sur le milieu du corps.
Ventrales : i8ô; anale entière; sous-caudales : 03. La longueur du
museau est d'une fois et demie le diamètre de l'o'il. Uostrale aussi luuile
que large; la partie visible du dessus, triangulaire, est plus courte que sa
distance de la frontale. Inlernasales aussi longues que les jjiéfioiilales.
— hlx —
Frontale une fois el demie plus longue que large; aussi longue que sa
distance du bout du museau, elle ne mesure que les deux tiers de la
longueur des pariétales. Sus-oculaires aussi larges que la frontale. Nasale
divisée, en contact avec les trois premières labiales. Une p)é-oculaire;
deux post-oculaires; trois sous-oculaires séparant l'œil des labiales. Sept
labiales supérieures, la sixième la plus grande el ensuite la troisième.
Temporales : a + 3, une seule bordant les post-oculaires. Quatre labiales
inférieures en contact avec les plaques mentonnières antérieures qui sont
beaucoiq) plus longues et plus larges que les postérieures; ces dernières
séparées par des écailles. Gris blancbâtre sur la tète elle corps, dessus et
dessous. Le recouvrement de cbaque écaille montre, par endroits, une
légère bordure postérieure brune. Un large collier brun noirâtre entoure
complètement le cou sur une largeur de dix gastrostèges.
Un exemplaire. Longueur totale, /i3o millimètres; queue, 70 milli-
mètres. Coll. Mus. : 1920-1 10.
Les caractères différentiels relevés dans le nombre des rangs d'écaillés,
les proportions relatives des plaques céplialiques et dans la coloration,
motivent la distinction, conmie variété, de cette forme.
Colubridés . . ^a\a nigricollis Reinh. — k ex.
Elapechis gueiitherl Boc.
llpéri<lé!s . . . Bitîs arietans \\ agi. — Pays des Bassoulos.
BATRACIENS.
Ranidé$« Hana adspersa Tscli.
EngyMloinatidés . Brcciceps mossambicits Pet. — a ex.
lleiiiisus niarmoratum Pet. — 2 ex.
Pipidcs Xeiiopiis Id'cis Daud.
— /i5 —
Description d'une Baie squatiniforme.
PAR ^f. LE D' F, Jugeât.
[/embryologie et ranatomie compai-c'O montrent que les nageoires pec-
torales fk's Raies ne diirèrent pas rondanienlalemeni de celles des Squales.
Dans les dcm gronpes. le squelette cartilagineux est rattache au tronc par
un pédoncule unique dans lequel on retrouve toutes les pièces du basi-
pterygium.
Chez les Raies, les nageoires pectorales très développe'es s'ouvrent et
s'étalent, de chaque côté, en un large et puissant éventail ayant pour base
les pièces basiptérygienncs disposées en V, dont la pointe s'articule avec
la ceinture scapulaire et dont les branches supportent les rayons cartila-
gineux. En raison de l'ouverture .de cet éventail, la branche antérieure
du V, formée par le propterygium, se dispose parallèlement aux faces
latérales de la tête et se soude secondairement à elles, refoulant en bas les
fentes branchiales, qui, de ce fait, deviennent ventrales. La branche pos-
térieure du \ , représentée par le meta et le telopterygiuni plus ou moins
confondus, se dirige en arrière et en dehors, ne contractant d'adhérence
avec le tronc que dans la région de sa base.
En somme, à un certain point do vue, les Raies sont des Requins
aplatii», à nageoires pectorales extraordinairement développées et soudées
secondairement aux parties latérales du corps et de la télé, noyant cette
dernièie dans le disque, et lui enlevant à peu près toute liberté.
La Raie faisant l'objet de cette communication est tout à fait différente :
elle présente une anomalie des plus curieuses qui l'avait fait considérer
parles marchands des Halles comme appartenant à une espèce particulière
qu'ils apparentaient, assez judicieusement d'ailleurs, à l'Ange de mer(S^«((-
lina angclus Risso) fréquent sur le marché.
En réalité, il s'agit d'une femelle adulte a|)parlenant à une espèce fort
commune, la Raie bouclée (Bain clavata Rondelet), dont elle possède tous
les caractères spéciGqucs (boucles, dents mousses et plates disposées en
séries obliques, lignes d'aiguillons caudaux en nombre impair, etc.). La
longueur totale est de o m. 77, la largeur du disque de o m. 5i ; longueur
de la tète, o m. 21, largeur, 0 m. i3; l'on compte o m. 45 du bout du
museau à Texlrémité des ventrales. Recueillie sur la côte de Bretagne,
celte Raie a été envoyée aux Halles de Paris, où je l'ai trouvée mélangée à
d'autres animaux de sou espèce, péchés dans la même région. ,
- à6 -
Ce qui fail l'intérêt de celle Raie, c'est que, chez elle, la tête — et par
cette expression je désigne, bien entendu, toute la région céphalo-bran-
chiale — est entièrement libre; elle reste séparée des ailes par deux pro-
fonds sinus (o m. i4) dont les sommets se trouvent à la base du cou, au
niveau de la ceinture scapulaire, à l'aisselle même des pectorales.
La lêle parait très régulièrement conformée : rostre, bouche, narines,
yeux, évenls, sont normaux et dans leur situation et rapports habituels.
Les 5 fentes branchiales existent, mais ne sont pas franchement ventrales;
leurs commissures externes i-emontent un peu sur les côtés, dans la région
branchiale libérée. La 5" fente branchiale droite qui occupe le fond même
du sinus est bfiiiiante, tandis que le 5' orifice gauche, situé un peu phis
en arrière et en dedans, est resté à l'état de feule.
Il est évident que cette tête était mobile du vivant de l'animal , et d'au-
tant plus que les Raie^> possèdent nne articulation atloïdo-occipilale qui n'a
aucune Ttiison de manquer ici.
Les ailes également sont noitnales de forme, de taille et de volume:
leurs gros cartilages de base sont droits et faciles à sentir sous la peau.
Cette Raie si curieuse ne présente donc en somme qu'une anomalie,
défaut de souduie du bord antérieur des pectorales avec la tête; mais cela
suffit à lui donner un aspect vraiment extraordinaire. Sa ressemblance avec
l'Ange de mer est nianifeste, bien qu'elle en exagère encore le type par la
conservation des caractères de sa propre espèce (ailes immenses, rostre,
légion céphalo-branchiale très allongée, etc.).
Il est difficile de considéi-er comme un retour à l'état ancesiral une
manifestation semblable, bien qu'il soit vraisemblable que l'évolntion de
l'espèce ait comporté un stade dans lequel l'attaché de la pectorale citait
encore libre. Sans doute serait-il plus rationnel, et je m'en tiendrai à eelte
hypothèse, de ne voir dans ce défaut de soudure, éviderûment congénital,
qu'un simple accident de développement du à une cause qui nous échappe .
et assez comparable h celui qui, s'opposant à la soudure des bourgeons
maxillaires aux bourgeons incisifs, aboutit à la production du bec de-lièvre
dans notre eépèce. Nous n'aurions donc affaire, dans ce cas, qu'à une
simple diffonnilé.
De telles anomalies ne sont pas fréquentes, et je n'en connais pas d'autres
aussi marquées. En ell'et, dans les cas relatés jusqu'ici (Raie étoilée i\u
Muséum de Paris, Raie ponctuée du rtittsée Pleuriau, Raie bouclée signalée
par Day dans son Biitish Fishes), la légion céphaliipie et la région bran-
chiale font toujours partie intégrante dit disque, et les fentes branchiales
sont ventrales; seul le rostre se détache en avant des pointes des ailes
devenues libres , et l'extrémité antérieure de la Raie est fricuspidée.
Ces Raies à ailes incomplètement soudées sont par aillein-s norttlaJes'.
Au contraire, la Raie inonstrueun-e étudiée par le D' Pellegiin était privée
(le rostre et de narines, et ses yeux, presque tangents, se trouvaient rc-
— h1 —
poilés à i'exlréniilé du museau <''. Chez cet individu la soudure des ailes,
entravée par la monsiruosilé, ne s'était faite que jus([u'à hauteur des évents
demeurés eu situation normale, et le museau ainsi que l'extrémité des ailes
se trouvaient libérés dans les mêmes proportions que sur ies Raies pré-
cédemment signalées.
En définilive. ces quelques exemples montrent (ju'il est possible de
rencontrer des Rait;s chez ies(pielle3 la soudure des pectorales aux côtés
de ia tête est incomplète ou nulle. Ceitaines de ces Raies sont des monstres,
et dans ce cas l'anomalie s'explique sans dilRcullé. Les autres, au contraire ,
sont normales d'ap|)arence, el leur anomalie se réduit à une sinq)le dis-
jonction de parties habituellement réunies; elles peuvent vivre, grandir el
alleindre leur conqjict développement. Tel est le cas pour la Haie bouclée
athdle dont je viens de donner la description, et qui, par sa tête libre, ses
branchies cervicales, ses ailes complètement détachées, rappelle si bien
l'Ange de mer, espèce \oisine, que je n'ai pas cru pouvoir la désigne)-
autrement que par l'expression de «Raie squatiniforme ^i qui laisse prévoir
toutes ses particularités'"'.
CJ D' J. PelleOrim, Sur uac Raie monstrueuse de ia famille des Cyclo-
céphaliens {liuU. Sac. zool. de France, 1900).
'-) Cette pièce, donnée gracieusement au Muséum par M. le D'' Jugeât, fait
partie des collections sous le n° 1930-227.
àS
Etude des Mouches et formes voisines
ENTREPRISE SOUS LES AUSPICES DE SlR BaSIL ZahAROFF.
I. La fermentation du tas de fvmier au service nu la hasse-cqur
DANS LA LUTTE CONTRE LES MoUCHES ,
PAR M. E. ROUBUID.
Les volatiles de basse-cour, les Poules en particulier, doivent être inscrits
en premier lieu parmi les auxiliaires naturels de l'hygiéniste préoccupé
de la lutte contre les Mouches dans les campagnes.
rfPoultry will feed upon the larvae and pupac oîMusca domestica whicli
ihcy may find in the stable yard and are sometimes of some service in
tlîis respectr, écrit G. Hewitt dans son traité de la Mouche domestique'''.
C'est un fait de notion banale, en cflet, ((ue les volailles, friandes d'In-
sectes, trouvent dans les larves de cette Mouche, que leur dispensent à
l'envi les tas de fumier, un appoint alimentaire notable au cours de l'été.
Et cependant l'abondance même des Mouches dans les campagnes est là
pour démontrer que la portée utile de cette intervention de la basse-cou v
est habituellement limitée et qu'un trop grand nombre de larves échappeni
à l'action desiructrice des volailles.
On en comprend facilement les raisons : c'est que cette action ne peut
s'exercer que superOciellemenl et non en profondeur, et que, de plus, les
surfaces verticales et la base des tas de fumier lui sont inaccessibles dans
les conditions ordinaires.
Les expériences que j'ai réalisées cet été, et dont le détail est donné ci-
après , démontrent que l'on pourrait développer bien davantage le pouvoir
larvicide des volailles, en adoptant pom- le dépôt des fumiers un dispositif
détei-minant la concentration spontanée des larves sur une seule surface
libre, le plus superficiellement possible. On y arrivera très simplement,
comme nous allons le faire voir, en enserrant le tas de fumier entre des
murs verticaux, sur une ou plusieurs de ses faces latérales. Les expériences
montrent que l'action utile des volailles sera d'autant plus développée que
le tas sera plus complètement enclos sur les côtés , le dispositif le meilleur
(') Cambridge): Uni versity Press, icjii.
— A9 -
t'iaul celui de la fosse ouverte, à parois verticales, dont les bords euserieiil
intégralement h' tas île l'uinier.
Les expérieiifos oal clé réalisées avec du liiuiier de Cheval des écurie-
de rinstitut Pasteur. Ce liunier était prélevé sur le tas du jour, vers la (in
de la journée, de manière à assurer sa large contamination par les Mouches.
Il était brasse au cours du transport et des manipulations, avant d'entrer
l'M (>\périenco, de nianièie à répartir Ks pontes à peu près uniforménuiii
daiis lontc la masse.'
K.vfKKiENci; I. — Tiois las de luniier, ajjpuyés contre un mur ver-
lical, sont disposés en plan incliné à /i5 degrés de manière à olFrir aii\
Poules une surface libre et d'accès facile. L'un de ces las, rt, de i m. c. 5,
servant de témoin, est mis à l'abri de l'action des volailles qui s'opère sur
Il s deux autres.
Le ■.>" tas, 6, de li m.c, 5, a ses d<'ux laces latérales à découvert, c'est-
à-dire qu'il n'est enclos (pie sur une seule face, celle qui s'appuie au mur.
Coite surface est double de l'ensemble des deux autres.
Le 3" tas, c, de i m. c. 5 comme le témoin, a conmie lui ses deux faces
latérales bordées de murs veilicaux : il est donc enclos sur trois côtés.
Trois l'ouïes ont été maintenues en ^)ermanence pendant six jours au
• outact de ces deux tas /* el c sur lescpiels elles allaient et venaient libre
ment, sans recevoir d'aulre nourriture que les larves de Mouches obtenues
par leur gi-attage. Le septième jour les deux tas sont, comme le témoin,
enclos de mousseline. Les Mouches adultes, à l'éclosion, sont soigneuse-
ment recueillies et dénombrées.
Le tas témoin a a produit G,55o mouches;
Le tas b, de h m.c. 5. a produit 1,3^10 mouches:
Le tas c, de i m.c. f), a produit 5Ao mouches.
La production relative en Mouches des trois lots peut être représeiileH
par le graphique suivant (lixj i, a, b, c), dans lequel le cubage du las h
a été ramené au cubage cojnnmn des deux autres.
Ce giaphique fait ressortir l'ellicacilé deux fois plus grande de raclion
des Poules sur le las clos sur les côtés que sur le las maintenu à découvert
latéralement. 11 pei'met également d'apprécier la valeur vraiment inqioi-
tante de l'action larvicide des Poules dans cette expérience.
L'expérience II complète la précédente dont elle i-enforce exactement
les conclusions.
LxpiîiuiiNCK II. — Trois las de fumier h'ais de Cheval de même volume
(t m. c. 5) et de même forme rectangulaire sont disposés : l'un u libie-
meut à la surface du sol, ses quatre faces latérales étant à découvert suivant
le mode habiluel; le a', b', enserré sur trois côtés entre des murs verticaux:
— 50 —
ie 3% c', enclos sur ses quatre faces dans une fosse rectangulaire, ouverte
supérieurement.
Deux Poules seulement ont agi sur renscmhle tles ti-ois tas, dans les
uïèmes conditions que précédemment, pendant six jours; puis les tas
ont été recouverts de mousseline, et les Mouches produites, recueillies et
comptées.
Le lot a\ à l'air libre, a produit g,G8o Mouches;
Le lot b\ clos sur trois côtés, a produit 6,680 Mouches;
Le lot c, clos sur quatre côtés, a produit 6,8/10 Mouches.
L'action des volailles a doue été daulant [)lus eliicace qu'elle s'est exercée
sur un tas de fumier plus complètement enclos sur les côtés. Elle a été
deux fois moins efficace sur le tas élevé à découvert que sur le fumier
placé dans la fosse.
Le graphique (fig. 1 , a h' c) permet tl'apprécier clairement ces résultats.
11 résulte donc de ces expériences que plus le tas de fumier se trouve
à découvert sur ses parties latérales, moins l'action des Poules à la partie
supérieure peut être efficace. Ce résultat doit se comprendre comme inti-
mement lié à l'action nuisible des gaz de la fermentation sur les larves
de Mouches. Comme je lai précédemment montré^'', eu effet, la larve de
Mouche d'un tas de fumier de Gfieval doit être considérée comme r? vivant
sur un volcann , en ce sens que les gaz à température élevée des parties
profondes lui sont mortels. Elle évite leur action nuisible qui se manifeste
vers 45 degrés C, en se localisant à la périphérie de la masse en fermen-
tation soit à la partie supérieure , soit sur les côtés où , dans cette dernière
condition, les volailles ne peuvent l'atteindre. L'occlusion des parties laté-
rales du tas a pour effet de concentrer l'action défavorable des gaz chauds
sur ces surfaces et d'y proscrire l'accès de fair extérieur. Il en résulte du
même coup le rassemblement des larves sur la seule surface où l'air exté-
rieur parvient libi'ement, c'est-à-dire la surface supérieure. Plus l'occlusion
des parties latérales est complète, et plus la fermentation intérieure de la
masse facilite ainsi l'intervention des volailles, en leur rendant d'autant
plus accessible la provende recherchée*^ .
11 faut conclure de ce que nous venons dexposer que la disposiliou
• lu fumier en las élevés, à l'air libre ou dépassant largement le bord des
fosses, disposition courante dans les campagnes, est la plus mauvaise poui'
l'exploitation des larves de Mouches par la basse-cour. Cette disposition ne
permet aux volailles qu'une actimi larvicide très reslieinte. Le dépôt du
"^ Comptes rendu» Acad. Sciencrs . l'i soptonibre )()tô.
''' !>(' Irnilcinciil rliimi(jiio dos fumiers pour la destrurtiuii dos l;l^vt'^rlc^rn
^ jiis|tirtM' «''jjfiicmcnl (!(>> (•(insi(|(''r<ilriiii> inii [M'ccèdoiit. (jn y trou\<.'ru écouomio
(le iTiiitièrrs cl roiuloment jiliis sur.
— 51 -
fumier dans des fosses ouvertes, peu profondes, mais à iaige surface, don!
les parois enserrent coniplètcnicnt la masse en fornientalion, sur ses parties
latérales, permet dédoubler au moins le rendement desirucleur des \o-
laiiles en larves de Mouches.
Ce rendement peut être considérable si l'on s en rapporte aux cliilIVes
donnés dans nos expériences. Dans l'expéiience 1, on voit par rap[)ort au
ou' b' c*
Fiji. I. — Pfodiidioii rclulive eu moudies des différents lois de l'uinier,
dans les deux expérieuces.
«, b, c, lois de l'Expérience I; a'. h\ c\ lots de l'Expérience II.
témoin que plus de 18,000 Mouches oui été délruiles par trois l*oule.s en
l'espace de six joiu's, ce qui correspond se nsiblenient aux trois quarts de la
production totale.
On peut estimer à plus d'un millier par jour le nombre de larves qui on(
été détruites par une seule Poule, dans les premiers jours de la fermenta-
tion, sur des tas complètement circonscrits sur les côtés par de petits murs
verticaux.
^1.
O'I —
Ces cliillres laissent eiilrovoir tout l'iiiléièl qu'il y a à lavoi'iser, par un
agenceineal convenable des las de fumier, l'heureuse intervention des vo-
hiilles dans la lutte contre les Mouches. Cet intérêt se présente ici sous un
double aspect : au point de vue supérieur de l'hygiène générale se trouve
associé un point de vue économique réel dont l'importance sera sans doute,
pour rhonimo des c;un]iagnes. le principal considérant à faire valoir dans
la question qui nous occupe. C'e*t cpie les larves de Mouches représentent,
pour Tentretien de sa basse-cour, une ressource alimentaire de premier
ordre et qu'il est sage de bien exploiter.
Des expériences actuellement encore en cours me peiineltrout de dé-
montrer, dans une noie ultéiieure, toute la valeur de cctie production spoii-
laui'edu tas de fumier poui- h' développement du poidailler rural, et parlant,
tout i'avanlage (|u"il y a à confondre ici. dans une même formule d'action
jinli-mouche. l'inlérêf fie l'hygiène et celui des éleveurs.
— r>:î
II. /- I r\i\r. F.NiOMoi.iHd(ii !■: ni:s i-ossts /»"i/.s i \(;/-.,s
/>/; /. ( nhio\ p.inifiiE\ME.
Les Fanma sc,iTOPnA('Es,
v\\\ M. Pm:f\!',i: Lksnk.
Il n'est [tas hosoii) d'iiisislcr sur riiitén-l qui- peu! |»it'S('n1oi' l'éliiflc
(lo la faune oulomologique des fosses d'aisances, nolammcnl dans les
fjrandes anjjioniérations urbaines. Les Insectes qui se développent dans
les malières exci'émentie!les de rilorame en voie de fermentation, ou qui
viveni aux dépens de ces mêmes Insectes, sont susceptibles au premier cbef
i!.' sri\ii' de véliicules aux micro-organismes qui pullulent dans ce milieu
émincnniient puliide et peuvent constituer un dang'er pour la santé pu-
l)li(]ue. II est donc utile de les identifier et de les observer dans les diverses
manifestations de leur activité.
Dans une première série d'observations poursuivies sur deux fosses
(le pavillons d'babilation situés l'un h Asnières, l'autre à Villeneuve- Saint-
Georges, j'ai cherché à me l'cndre compte de la physionomie {rénérale de
celte faune.
Les fosses en question sont des fosses étanches du type habituel, fer-
mées par une dalle de pierre lutée au ciment, et mises en rapport avec
l'extérieur par une cheminée d'aération dé!)ouchaiit sur le toit du pavillon.
La fosse d'Asnières fut ouverte dans la première moitié de mars. Close
depuis un certain nombre d'années, elle se trouvait alors à peu près com-
plètement remplie. Sur les matières non encore dissociées flottant ;N la
siuface des eaux vannes se pre saient en faiDilIes nombreuses des i.irves
de Diptères d'assez {pando taili •, mesurant environ 8 millimètres de lon-
j'^iieur et bien visibles par siiile de leur coloration jaune. Leur corj>s large,
déprimé, muni latéralement d"u!i système di^ rames de l]ollaisoii ciliées
li'ur permettant de se maintenir à la siîrface du liquide épais dans lequel
files |)uisent leur noin-rilure, el leui's stigmates postérieurs, portés chacun
sur }\u pédoncule assurant leui' émergence au-dessus de la nappe liquide,
faisaient reconnaître en dles dos larves d'Anthomyiaires du tvpe du lanma
scftlnrisF. Pendant leurs périodes d'activité, elles se montrent sans cesse
l'ccupées à dilacérei' à l'aide de leurs crochets buccaux, par un travail df
piochage <i île i-atissage, les nifiiières semi-solides sur lesquelles elles se
li{!nnent el il<!nl elles constilnent, par siiile. un agent très elficace de di'sa-
{; régal ion.
— 5/i —
rifcucillics el placées en observation, ces larves donnèrent naissance à
<leu\ espèces d'An Ihomyiaires dii genre Fannia {^^Honinlnmijla Rob. Desv.),
les F. incisurata Zell. et F. scalaris F. , la première espèce étant de beau-
coup la plus abondante. Celle constatation n'est pas sans intérêt, car elle
nous fait connaître la présence, dans nos fosses d'aisances, d'une espèce
(F. incisurntn) qui, h ma connaissance, n'y avait pas encore été signalée,
bien qu'elle en soit l'une des formes prédominantes.
La fosse ayant été vidée, la partie supérieure de ses parois verticales se
montra ta|nssée de niasses d'un brun foncé, en forme de cboux-fleurs, et de
la grosseur du poing ou des deux poings léunis. Ces masses n'étaient
autres cfue des groupes compacts, à structure plus ou moins radiée, formés
de pupes de Diptères pour la plupart dressées cAte à cote perpendiculai-
lenient an support. Presque toutes ces ])upps étaient écloses; mais elles
|>resenlaienl des caractères très particuliers : région tlioracique l'ortemenl
déprimée et amincie en lame, segments abdominaux munis de tubercules
épineux, extrémité postérieure du corps atténuée et terniinée en une pointe
bifide souvent recourbée, re()résentaut la paire de stigmates abdominaux,
caractères qui permettaient de les identifier avec celles de la Mouche des
urinoirs [Teiclioiiiii:ii Jusca Macq.) ''. Quelques rares éclosions \inrent
d'ailleurs, peu apiès, conlirmer cette attribution.
Il y a lieu de noter les habitudes grégaires des larves de Teichomt/ui,
qui, au moment de se transformer, recherchent un support asséché pour se
fixer en groupes compacts, en s'accolant étroitement les unes aux autres,
groupes auxquels viendront s'ajouter cb'upie année un nouveau contingent
de pupariums''. Fait curieux, ces habitudes grégaires se retrouvent chez
l'adulte, dont il n'est pas jare d'observer, en certains urinoirs, de véri-
tables essaims formés de couches d'Insectes superposés.
Les amas de pupes de Tcicliomyza contenaient d'ailleiu's une certaine
jn'oporlion de pupes de Famùa aj)partcnant aux deux espèces mentionnées
précédemment, ainsi que des pupes d'un autre Muscide, de taille beaucoup
pins petite, se rapportant au jjenre Limosina [L. Julvipes Meig.) et dont
l'éclosion était déjà en cours.
A ces quatre Diptères s'ajoutaient trois autres habitants des agglomé-
rations de pupes: un Coléoptère Stajdiylinide, Ulomolium AUardi Fairm.
el Bris., un ])etit CoHembole d'un blanc de neige, (pii no pas été identilié,
et un Acarien tic la famille des Camasides.
hllomaliiiin ajiparlicnl à une espèce que les enlomologisles capturent
rarement cl (pii est surtout connue connue étant un hùte des funiieis de
'"' ].!••< |iiciiiii'i"- cl al s (!:■ celle (^'-ijèco ont élé décrits cl tijiuii-s ni)l;iiiinioiU par
A. LABOULni);NE ( Ami. Sor. ctilatu. /•>. , i (SO^, y. ;i3-'i3, |>1. V).
-i A. Laboulbknk (loc.cil., p. ',\'\) a sifjnalé un c;is (robsliiK'iidii do coiidiiilc
do fusse (riiisiincos pnr des amas rie |iii|m's aiiaiofl[nes.
— 55 —
\(»lailles. IjOS lossefi daisances ron^liliiPiil |ioiir lui mm liahilaf ([mï M'avail
pas encore élé sifjnalé. Dans ia fosse d'Asnièfi^s, j ai |im n'ciicillir ikim s(mi-
lement un cerlaiii nombrp d'indiviilns adultes, mais aussi une larve oflVanl
les caractères de celles des //(>/««/««<// et atlrihuahle, selon tonte probabilitr,
à la même espèce.
Lne seconde fosse, que j'.ii pu la ir»; ouvrir et examiner le ii janviei'
dernier à Vdleneuve-Saint-Georges, m'a fourni l'occasion de faire de nou-
velles constatations, (lonmie la précédente, cette fosse se trouvait presque
entièrement remplie; mais les matières liquides y faisaient à peu près
complètement défaut, au moins à la surface, (pii apparaissait uniformément
recouverte dune sorte de croûte homogène bossuée, semi-solide. Dans un
angle seulement sourdait un liquide ('j)ais. cvhalant une odeur exliè-
mement fétide, dans lequel abondaient les larves du Fantiia incisurata.
La croûte semi-solide était, au contraire, peuplée de myriades de larves
céphale'es appartenant à Tordre des Diptères et olfrant tous les caractères
de celles du Scntops nodtia Ij. ''. Elles étaient mêlées de quelques larves de
Fannin et de pu|)es de Muscides de pelile (aille ([ue (pielques captures
dadidles faites sur place, coidirniées ensuite par les éclosions obtenues
in vitro, me lirenl attribuer aux Liinosina JuliHi)e--t Meig. et au L. minutis-
sima Zett. On observait en oulre plusieurs espèces d'Acariens errant en ces
mêmes points.
(lomme h Asnières, les angles du plafond de la fosse étaient occupés ])ar
des amas de pupes parmi lesquelles dominaieul de beaucoup celles du
Teirlinnnjza fusca , généralement rangées cô'e à côte perpendicidairement
au support et formant ainsi des groupes i-adiés. Des pupaj'iums vides assez
nombreux de Fannia scalaiis, des larves et des pupes de ia même espèce,
de rares pupes de F. incisiirain , d'autres pupes de Limosin/i fulripes et de
L. viinulissiiiin, enfin des larves de Scalops notata, dont un très petit
nombre s'était déjà transformé en nymphes, étaient associées aux pupes de
Trirhoniifzii. A ces Diptères s'ajoulait un Acarien carnassier de la famille
des (îamasides, que l'on trouvait errant parmi les groupes de pupes.
Ces premières observations permettent de se rendre compte que les
Liitières accumulées dans les fosses d'aisances constituent un milieu nutritif
très favorable à la multiplication de certains Diptères, dont j'ai recoimu
six espèces principales : Teichonnjza jusca Mucq., Fannia incisurata Zett.,
F. sralaris F., Lintosina fuloipcs Aleig. , L. niiiuilissima ZeU., Scatops no-
ta la L.
Parmi ces Diptères, les Famiia sont surtout sujettes à être la jMoie de
parasites, ([ui les attacpient soit lorsque les Mouches sont parvenues à l'état
' IU\. Pf.RR\?, (Alla. Soc. enliini. h: , iS'i-;,|). 'i.3. pi. i . n"' III et IVj a oltscnô
ol clécrit les premiers étals de cette os|)èc(' (pi'il avait rencontrés en nomitro dans
des résidus de cocons de Vers à soie abandonnés à l'air lihrc.
— 56 —
(idulle, C(! (|ni est le cas des Ganiasides suceurs de sang, soit lorsqu'elles
sont à l'étal de larves, comme le font diverses espèces de Clialcidides.
Les Fannia des fosses n'AisANCEs.
Le f;iit que les Fannia mristirala el scnlaris se développent tons deux en
abondance dans les fosses, qu'ils vivent dans les mêmes conditions, qu'ils
apparaissent ensemble et que leurs femelles sont tellement voisines entre
elles qu'on ne leur connaît pas de caractères distinclifs permettant de les
reconnaître à coup sûr, m'avait donné à penser qu'on pouvait se trouver en
présence d'une seule espèce comporlant deu\ sortes de mâles. Mes élevages
ont montré qu'il n'en est rien el que, malgré l'extrême simililude des
femelles, il s'agit de deux espèces parfaitement valables.
D'une part, tous les mâles provenant d'une ponte donnée n'appai-
liennent qu'à une seule forme; d'autre part, les larves d'une même couvée
affectent des caractères différenis suivant qu'elles doivent donner naissance
au type incisurata ou au type scalnris. Rien n'est plus suggestif, poui-
qui s'est eflorcé d'identifier les femelles de ce groupe et s'est beurté aux
difficultés de leur détermination, que la constatation de ces carnclères dif-
férentiels offerts par les |3remiers états des mêines formes.
La larve du Fannia scahiris, décrite pour la première fois par Bouché''',
puis par divers auteurs, a été figurée à différentes reprises'"'. Elle est
caractéi-isée notamment par son corps déprimé, muni latéralement de
i-anips pennées assez développées, à raison d'une paire par segment depuis
le mésotborax jusqu'au 7" segment abdominal. La base de ces rames se
continue seulement en avant, sur les lianes du corps, par une carène
courte qui est également frangée de prolongements sétiformes. Le dernier
segment du corps poite trois paires de rames pennées rayonnantes. En
outre, chaque segment thoraciqiie et al>dominal présente, sur la région
dorsale, une paire d'apophyses, courtes, hispides.
La larve du Fannia incisurata se distingue de la pi'écédente par son
corps plus large, plus déprimé, de coloration plus claire, souvent d'un
jaune vitellin , muni de rames de lloltaison plus développées en longueur el
plus longuement pennées. Les intervalles séparant les points d'insertion des
rames sont entièrement frangés de prolongements sétiformes. Enfin le
dos de chacun des segments ihoraciques et abdominaux, au lieu de porler
une paire d'apophyses courtes, montre seulement une paire de boutons
rhitineux très petits et à peine visible?*.
On voit que la larve de F. inrir.uydia ,-\vm- son corps plus élargi et pai' le
'') P. Vv. IJoiifiin'. . iWf/f/r/;-. (/(■/• Inxt'hi.. iS.'l'i. p. (:(i. [il. VI, lijf. -.
'■-' Nolaninicnt |i;ir Hkwitt ( T!>p HnuKr-Flif. (lanibridffc. i<)i'i. p. ii)'i-i()5,
lig. ^7 .'l 8S).
57
plus ynmd (l(''velu(j(»onienl do son appareil *\o llollaisoii. parail être plus
parfaitement adaptdo que sa cong^ënère à l'existence dans les milieux semi-
liquides. Peut-être est-ce là la cause de sa prédominance en certaines fosses.
Les comptages de larves, de pupes et de pupariums vides de Fanuia .
prélevés tant à la surface des eaux vannes que sur les parois émergées de la
ibsse, m'ont permis d'évaluer le nombre des F. incmirata de la fosse d'As-
nières à 87 p. 100 du cliilVre total des Famiiii , proportion qui s'est trouvée
confirmé'e par le comptage des mâles obtenus d'éclosion (86 p. 100). Si,
à Villeneuve-Saint-Cioorges, les prélèvements, opérés d'ailleurs suivant une
autre méthode, n'ont pns donné de résultats concordants, ils monireni
cependant aussi la grande abondance l'elalive du Fann'ia ine'mimUi pen-
dant la première moitié de l'année. Des prélèvements journaliers d'adultes,
opérés du 9.6 juin au 19 juillet, en période intensive d'apparition, ont
donné ^^d p. 100 Alnc'm(ruta ; mais le comptage des larves n'a fourni que
'i3 p. 100 d'individus de la même espèce. Celte contradiction s'explique
peut-être par le fait que ce dernier comptage portait en granie partie sur
des pupariums anciens pouvant dater d'une autre phase de colonisation dr
la fosse ou provenir d'une génération saisonnière diflérente de celle ayant
fourni les asltdles de jiiin-jiiillel. ()uelques prélèvements opérés entre la
mi-septembre et la mi-noveinI)re send)lent montrer, en elTet, qu'à lar-
rière-saison , la pioportion lelative des ailulles des deux espèces est ren-
versée.
L'éclosion des adultes, le déploiement des ailes el la pigmentation des
téguments ne demandent rpi'iui faible laps de temps. La pigmentation est
acquise en moins de deux heures ç\\QïVincisurata. Dès que leurs téguments
sont i-aiïerniis, les Fnnnia entrent en activité el se mettent en devoir de
gagner l'air libre, ce qui leur est possible grâce à l'issue que leur offre la
cheminée d'aération de la fosse.
L'apparition des adultes débute dans la seconde moitié de mars el bal
son plein dès le début d'avril. C'est alors que les mâles, qui sont d'infa-
tigables voiliers, commencent leurs longues danses aériennes. Réunis par
groupes d'une dizaine ou d'une vingtaine d'individus, le plus souv(Mit
auprès difn arbre voisin de l'habitation , ils décrivent au vol. avec r.m-
extrême rapidité, ces trajectoires anguleuses ou en crochet ([ui raj.pelleii!
le vol des mâles d'une espèce voisine, le Fannin canmikvh L., si Iréquenl
dans nos anpartements ''. Des mâles iVinrisiiralu , de KC:ihiriii cl m^'Hie d •
'■ Bien que le tuAnid cnnicuun-is ait été sifjiiali' cunnuo ^a dôvc|oj)>);i;il dan-
Ifs excréments humain^ (C. Gor.cov IIewitt, The House-Fly, Cainhridjfi', iÇ)i.'i.
|i. 190), je ne l'ai jamais trouvé dans les fosses d'aisances, même à l'élal isolé.
Je signalerai ici un habitat de cette espèce qui intéresse rentomolotrio domes-
lique. A phisioiiis reprises, j'ai oiiservé les larves do celte espèce, à dilVérenls
àf^os. à la surlare du IVomafjo de Hrio déiiilé dans une épicerie d'Asnières.
— 5S —
eumculnris , peuvent pailiciper dans le mémo groupe à ces danses (jui se
renouvellent chaque joue pendant toute la l)elle saison et ne s'intciTompent
que par la pluie et le grand vent.
Les femelles ne prennent point part aux danses des mâles. Elles se tien-
nent souvent sur Técorce du tronc ou des grosses branches de l'nrhre qiii
sert aussi de reposoir et d'abri aux tufdes, et, si l'on vient à explorer ces
troncs avec pei-sévérance, on y découvre parfois des couples de Fannia en
train de consommer l'acte de la reproduction. J'ai pu ainsi observer pen-
dant le mois d'août, aux environs de lîeaune, trois couples de Vanuin viri-
siiraUi.
Le raàle, posé sur la femelle, embrasse celle-ci de ses pattes antérieures
au niveau du tiers basilaiiv des ailes. L'accouplement parait être assez
prolongé et dure cerlaincmcnt plus do ipiinze minutes. Malgré les pré-
cnulions que j'avais prises pour capturer les couples, les Insectes se
séparèrent au bout de (et intervalle de lemps. Dans chaque cas, le mâle
mourut dans les vingt-quatre heures (pii suivirent l'acte sexuel , et les
lémelles fécondées, elles-mêmes, malgré la nouiriture variée qui leur fut
oflerle, ne supportèrent pas la caplivilé et ne survécurent que peu de
jours, aj)rès avoir reiui-é de ])ondre. 11 est vraisemblable, qu'à l'inverse
de ce qui se produit chez d'aulres Di()lères, notamment chez la Mouche de
l'Asperge (Plati/pdira pœcUoptera Schrank), une pério;le plus ou moins
prolongée doit s'écouler, chez le Fannia incisurala , entre la fécondation et
la ponte.
Je n'ai pu, d'ailleurs, observer d'accouplements entre les jeunes Mouches
obtenues d'éclosion. Ici aussi intervient un fadeur de maturalion sexuelle
peu conciliable avec l'élat de caplivilé, dans les conditions habituelles des
élevages.
La femelle gravide pénètre dans les habitations pour déposer ses œufs.
11 n'est pas rare de rencontrer de ces lemellos dans les cabinets d'aisances.
Un jour, j'ai surpris l'une d'elles en Irain de procéder à la ponte dans des
cabinets situés au premier étage d'un pavillon. Ayant pénétré dans la
cuvette, qui était cependant fort pro[)re, elle alignait ses œufs côte h côte
en une plaque continue, d'un blanc de craie, sur l'anneau métalliTpie termi
nant inférienrement la cnvelte, au vo'sinage immédiat de l'orilice fernii-
par la soupape.
Mon attention ayant élé ainsi attirée, je pus, à dilférentes reprises,
constater le dépôt de plaques d'œufs analogues sur la même pièce métal-
lifpie. Mes noies mentionnent ces observations à la date du •?.% mai, du 1 1
et du 1.5 jniu, du a juillet, du 5 et du a6 octobre.
Il est intéressant de constater la sûreté d'instinct dont fait preuve la
femelle des Faniiln placée dans les conditions artilicielles créées par l'in-
iliislrie de l'Homme. (îuidée |)eut-èlre uniquement pai' le sens olfaclil,
elle sait choisir le point précis où ses œufs ou les petites larves qui ne
— 59 —
laivleronl |);is à en niiîlrc .•niioiil le |)las de cliîinces d'être enlraînëes vers
le milieu nourricier.
Les œufs des Fannia dont il est ici question sont njunis de deux larg-es
ailes qui s'ëlendent snr les surfaces plus ou moins humeclées de liquide
sur lesquelles ils sont dcjiose's. On doit sans doute considérer ces prolon-
gements comme des organes de llotlaison.
Ces œufs ne tardent pas à éclore. Une ponte (Vincisurnta effectuée le
l 'i juillet vers 1 3 heures a fourni les jeunes larves en éclosions échelonnées
;ni hout de o5 à ko heines environ. Le i8 juillet les larves étaient déjà au
second âge, et le 98 du même mois elles avaient atteint leur [dus grande
laille. La première éclosion se produisit le 7 août, six autres le lendemain
8 août, le reste dans les quelques jours qui suivirent, ce qui donne une
diu-ée minima d'évolution de aS jours entre le moment de la ponte et celui
(le l'éclosion de l'adulte.
D'autre part, une ponte de .sr^/^/m,- composée d'une soixantaine d'oeufs,
ohtenue le /i juin, avait donné toutes les jeunes larves le surlimdemain
(') juin. Le 10 juin toutes les larves élaienl déjà au second Age, le iG an
troisième âge. Le 25 elles étaient Iransformées en pupes, et le 'i juillet
survenait la première éclosion de mouches. Trois jours après, la totalité
des adultes était éclcse. Ici l'évolution avait eu lieu entre les deux limites
minima et maxima de 99 et de 3i jours, chiffres concordant avec ceux
donnés par llewitt''' et par Giaham-Smilh ''\
Depuis Bouché (1 834), il est admis que le Faiinia scnlnris a deux géné-
rations annuelles. Ce nombre est sans doute un minimum. Dans tous les
cas il s'accorde parfaitement avec la durée d'évolution de l'insecte et avec
le fait, que j'ai relevé plus haut, d'une seconde période de ponte à l'arrière-
saison.
''> Hewiïï, Inc. cil., |j. ijj'i.
(■-' Cl. S. (in.AHAM-SMlTH. Flifis iii fclalioii 1(1 (lixctisc , Ciiiiildliic-o. ir)i'i. ii. iî.^).
60
III. — ErvDE ftrn t'OnpnR\i,i: i-i;\i;sïit\Ms L. (Dipli'it^).
CAR M. K. SkCtUY.
MOiupinaii' eu Sccnophuisfeneslialis est une pelile mouche uoirc «jui ;i
(!«'jà fait roi»jol d'asso?. nomitreux travaux systématiques, mais son étude
hiologique na jamais /'(é approfondie et pn'sente quelques lacunes. Le but
i\i' la préseulc Note est de préciser certains points du cycle évolutif de celte
mouche et d'expaser le résnUat de quelques observations.
1. Périoile (Vaiipaniton ilcs adullcsi.. — Dans le nord et l'ouest de la
France, ['Oniplimle fenesiralis ne se montre pas avant le commencement de
juin , IVclosion (h< adultes se poursuit jus(jut- vers le début de septembre.
" < /"""^c^- KT
i' I!;. 1. — ihiiiiitviflv Irin'tili-iiiiii 1^. ^ -X ' o.
Pcmlaiit toute celte ])e'riode ils se rencontrent surtout dans les apparte-
ments , les filatures , les écuries , les étables , etc. , généralement sur les fenê-
tres où ils se promènent lentement, les ailes repliées l'une sur l'autre et
collées au corps ; leur vol est lour: et de courte durée. Cette csprce est
rare dans la camp.igne: elle paraît vivre le plus souvent au voisinage de
l'Homme.
'2. \<)uniluic cl diiri'i' (If lu 'if dt' i'a'Uiho. — l.apparcd iuiocal de
\'i). friiestralis rappelle celui (h. la Mouche domestique, mais il est beaucoup
plus réduil. 11 semble, d'après cette cnnforfuatiou, (pi'il pourrait se nourrir
— 61 —
soit de matières liquides , soil, comme le dit Léon Dtifour. «de (jueltjucs
atomes mucila^jiueiix ou sucrés, ou d'imperceptibles immondices répandus
(à et là -r. Placées en présence de matières li(juides ou en décomposition , les
Moiiclics sont inorles rapidement sans avoir mangé; celles (|ui ont vécu If
plus longtemps étaient celles qui furent placées dans des bocaux contenant
des débris de crins, des clnflbns ou de la pons?ière piovenant d'nn nid.
La dissection de Tappareii digestif de ces Omplimlc ou de ceux capturés
récemment ne révèle rien.
Les Oinphrule tenus en captivité vivent à j)eu près aussi longtemps que
ceux que Ton peut observer en liberté, la durée de la vie ne dépassant
[)resque jamais quinze jours. Les mâles vivent moins longtenqîs que les
femelles, et meurent presque aussitôt après un accouplement.
o. Accoiiplniii'iil. — L'accouplement a lieu très peu de temps après
léclosion et peut se produire pendant toute la période d'a[)[)arilion des
Mouches. Ordinairement le mâle s'élance sur une femelle, s'installe sur son
dos et se laisse véhiculer par elle. Les deux Mouches accouplées ne tardent
pas cependant à reprendre leur immobilité habituelle, qui se prolongera
pendant des heures. Un même mâle peut s'accoupler avec |)lusieurs femelles,
mais il semble que celles-ci ne puissent s'accoupler (pi'unefois.
'i. Punie. — La ponte de ÏO. feneulvulis a lieu surtout en plein jour,
entre midi et 4 heures du soir, de préférence pendant les journées chaudes
et orageuses.
Quelques instants avant la ponte, la femelle se promène avec vivacité,
s'arrête continuellement pour lécher ses pattes et les passer ensuite sur les
ailes à la manière des Mouches domestiques. Après un repos, quelques
œufs sont expulsés de l'oviducte ou parfois projetés comme des balles à une
distance qui peut excéder la longueur du corps ; la Mouche reste immobile
pendant la ponte. Après avoir pondu une dizaine d'œufs, elle se frotte
l'extrémité de l'abdomen avec les pattes postérieures et va pondre dans un
autre endroit. Six à cent vingt œufs peuvent être pondus par une même
femelle, en une seule fois ou par petits gioupes, la durée de la ponte de la
majorité des œufs contenus dans les ovaires n'excédant généralement pas
une demi-heure. La femelle meurt peu après.
Une grande partie des Mouches ca[)lurées dans les appuriHinciils i^oul des
temelles dont l'abdomen est bourré d'œufs déjà développés; on peut en
compter jusqu'à cent cinquante, chillVe qui parait représenter la totalité des
•pufs susceptibles d'être pondus. Le nomlue des œufs pondus devrait faire
de \0. fenestralis une espèce commune dans les lieux habités; sa rareté
relative tient sans doute à la mortalité qui sévit dans les premiers états et
à la longueur exceptionnelle de la vie larvaire.
y. InalailuLion de l'œuf. — Dans les maisons, les œufs sont pondus par
gi"Oiq)"s de H— 10, dans les angles foi niés par les châssis fixes des fenêtres
— 62 —
ou lies portes, eulre les lames des parquets, aux plis des couvertures de
laine, à la couture des tapisseries ou des matelas . en général dans les en-
droits secs où s'accunude la poussière. Les œufs placés à l'humiditc se
couvrent de moisissures et meurent rapidement.
Les œuk de ÏO. fenesiralis ne sont pas dé[)0sés exclusivement dans les
liubilations. Les larves de celle espèce sont fi-éqiientes dans les nids de Moi-
neaux ou d'Hirondelles, et la capture, exceptionnelle il est vrai, de deux
lenielles gravides dans la campagne permet de supposer que les u-uls
peuvent être pondus dans les terriers, nids ou anfractuosités contenant l.i
poussière et les débris organiques nécessaires à révolution de la larve.
G. L'œuf. — L'œuf n'est enveloppé par aucune matière visqueuse et
n'adhère pas ;iux objets sui- lesquels il a été déposé. 11 se présente sous la
1, œuldt! V(>. fi'iirs'ruUs Irois jours a|iivs tii |)oiile; — II. œ;il'iij;i' de onz : joui'-;; —
(;, ciMjue de riiuil' apn-s réclusion. — «m, ainnios ; ca, canaux acrifôres ; ch, choriou
on'), eiulnyon ; s, sligiuatcs ihoraciques; si, segments thoracùjues ; t, tèlc de la larve:
/;/, Uilie dif;eslif; // , Iroucs trachéens ; vu, vilellus nulrilif; nt. nii(-ri)|)\ le
l'orme d'un petit corps ovale ou qvale-oblong de oram. /jôo de ionguetu'
sur 0 mm. 9.95 de largeur; de couleur jaune pâle aussitôt après la ponte, il
devient très rapidement d'un brun-jaune brillant. La coque est épaisse,
lisse, suflisamment transparente pour permettre de voir tous les stades de
révolution de l'embryon ; elle porte à chaque extrémité un petit tubrcule
percé d'orifices disposés j-égulièremeut , comparables aux canaux aérifères.
Ces orifices doivent servir aux échanges gazeux, au moins pendant les pre-
miers jours de la vie embryonnaire. Pendant celte période, l'œuf ne présente
pas de chandjre à air.
7. L'éclosioii. — \'j\\e a lieu le plus souvent entre le l'ô" et i.V jour à
dater du moment de la [mntc; elle n'est pas avancée pour les œufs main-
— 03 —
tenus à une teiupëraluic conslante de oô-Sy", mais peut être retardée d'une
façon considérable pour ceux placés à la {flacière. Dans ce dernier cas", la
mort survient p;énéralemen( vers le 'lo" jour.
Sous la jtressioii du cor[)s de; la larve, la coijuo se décliin; transversale-
ment au voisinage du pôle céphali(|ue qui se détache cotui»lètenienl ou se
rabat sur le côté à la manière d'un couvercle de boite. La jeune larve ne
poile pas d'a])pareil d'éclosion apparent.
8. La Idirr. — La larve (jui vient d'éclorc a la forme d'un petit verhel-
minlhoïde presque hyalin; elle mesure i mm. 5 et présente immédiatement
tous les caractères de la larve adulte. Le coi-ps rigoureusement lisse el
glabre S3 compose de 3o segments plus la lête. Celle-ci, de couleur jaune
d'or, est fortement chitinisée; elle porte des antennes de 3o— 'lo articles,
des palpe; pais bi-articulës et deux paires de soies. Les mandibules en
Kig. 3. — Larve au iirciiiicr âge. X ç)0.
forme de k.i'e de serpette sont aceonqjagiiées de deux crochets et de deux
Ibrtes épines. Postérieurement la tète préseule un prolongentenl cliitineux,
articulé à la base, qui s'étend sur toute la longueur du premier segment
thoracicpie.
Les trois premiers segments portent chacun une paire de longues soies,
le 1 9° en porte trois paires. Le dernier segment est échaucré postérieure-
ment: chacun des deux lobes ainsi formés se termine par deux appendices
assez grêles, évasés à l'extrémité, qui fonctionnent à la manière de ven-
touses et servent de point d'appui à la larve.
Pendant le premier âge, le tégument laisse voir les viscères par transpa-
rence. Les organes les plus visibles sont deux grands troncs trachéens qui
aboutissent à deux paires de stigmates : la première paire sur le i" seg-
ment, ia seconde sur le 17' segment. Les stigmates apparaissent dèsTeclo-
sion et ne subissent aucune modification penilant toute la vie larvaii-e.
Lorsque ia larve a atteint sa taille maxima i k) niiilim.), f-elle parait diiic ,
peu flexible, prescjue élaslique comme beaucoup de larves d'Élatérides t*
— 64 —
(Fraueulelii). Elle se tlépiace cepeudaiil avec nue grande agilité en s'aidant
de la tête et du dernier segment abdominal.
*,). Habilal dr ht hirrr. — La larve de \'0. feiieslraiis passe loiilo son
existence dans la poussière. Elle se rencontre dans les matelas, entre les
plis des couvertures de laine inutilisées, sous les (apis. L'iialiitat le plus
fréquent m'a semblé être la bourre des nids de Moineaux ou d'Hirondelles.
Un peut encore la trouver dans les poulaillers, les pigeonniers, les étables
elles bergeries (Bergerie nationale de Rambouillet ).
Elle a encore été signalée dans les bolets pourris du Saule ou d'autres
arbres (Boucbé) et dans les fraises trop mures (Assunuis i. Ces deux habi-
tats semblent exceptionnels, les larves de ÏOmphralv ne supportant pas
riiuniidilé. Perris la signale encore dans les vermoulures de divers bois
morts: je nul pas réussi à la reuconlrej- ni dans les planchers veimoulus,
ni dans les branches mortes.
10. Nourriture (le la laroe. — La lar\e mange à l'obscurité, enfoncée
dans la poussière. Osten-Sacken atlirmc qu'elle est carnassière et lait la
chasse aux larves de Tinéites, rr peut-être aussi à celles des Attagennsn. Perris
a trouvé ffdes larves se repaissant d'une nymphe de Hijlotrupes qu'elles
avaient à peu près dévorée" . Le docteur Carlereau trouve ffdans un nid
d'Hirondelles de cheminée une pupe de Lucilia dispar Dut", qui avait du
nourrir une larve de S.Jhneslralis, car elle contenait un insecte parfaite.
D'après ce qui précède, le régime Carnivore des larves de YO. jenestrcdis
semble Lien établi , mais les observations faites sur les larves de tous les
âges ne m'ont pas permis de le constater. Les larves du premier âge placées
avec déjeunes chenilles de Teigne provenant d'un matelas, avec des larves
de Puces, de Muscides, avec des Acariens et des Podurelles sont mortes
vers le li' jour. Les larves plus âgées meurent rapidement sans avoir attaqué
les Chenilles d'une petite Teigne provenant comme elles d'un nid de Moi-
neaux. A l'air libre, même insuccès avec des larves des deux premiers stades.
Les larves adultes n'attaquent jamais, en captivité, les })Uj)es de Lucilia,
Musca, Callipliora , ou les cadavres de Mouches.
Au contraire, les jeunes larves placées dans la poussière provenant de
nids de Moineaux, débarrassée de tous les animalcules qu'elle contenait,
se développent normalement; elles fout leur nourriture de cette poussière
et en digèrent les matières organiques. Quelques-unes de ces larves sont
isolées avec des larves d'Insectes (Teignes ou autres); elles meurent huit
jours après : cette expérience répétée plusieurs fois donne toujours le même
résultat.
Les larves placées dans des éprouvettes qui ne contiennent que du crin
se développent normalement pendant environ cinq mois; d'autres placées
dans des vases contenant du crin lavé sont mortes le 45" jour, et celles qui
proxicnneni des flacons oii se liouvent des laines tciules arliliciellement
— 65
laissent voir à travers le tégiimeiil
le tube digestif bourré de matières
colorées.
1 1 . Durée de la vie larvaire. —
La larve de VO.fenestralis est très
sensible aux iulluences extérieures,
elle y résiste mal et meurt facile-
ment. Eu captivité, une grande
partie des jeunes larves périsseiit
au bout de quelques semaines sans
que Ton puisse déterminer la cause
de la mort. Les larves âgées sont
plus résistantes. Généralenienl ,
sur une ponte de .lo-Go (l'ufs, h
ou 5 larves au maximum arrivent
à se transformer en nympbes.
La durée de la vie larvaire n'est
pas connue avec exactitude, des
causes perturbatrices pouvant ra-
lentir ou accélérer le développe-
ment d'une façon considérable.
D'après ce que j'ai observé, le dé-
veloppement complet des larves,
depuis le moment où l'œuf vient
d'être [londu jusqu'à la nymplios \
peut demander i5 à -îo mois, (jucl-
([uefois plus. En tout cas, le cycle
évolutif de YO.Jeneslralis manque
de régularité.
1:2. La nymphe et l'éclosion de
l'adulte. — Quelques beures avant
la transformation, la larve devient
inquiète et agite vivement la partie
antérieure du corps, puis l'immo-
bilité survient, la peau se fend sin-
la ligne médiane des segments tbo-
raciques, et la nymphe apparaît.
L'éclosion a lieu généralement de
mai à août.
D'abord blanche, la nymphe
devient gi-aduellement grise, puis
d'un brun claii- uniforme. Elle est
Muséum. — xwu.
%■
Fig. /i. — Enveloppe nyraphale
après l'éclosion. X 2 5.
— 66 —
remarquable par les groupes d'épines disposés latéralement sur les segments
abdominaux. Extrêmement irritable, elle se remue avec vivacité, même si
l'on touche le flacon qui la contient.
Au bout d'un temps variable qui oscille de 45 jours à ^ mois suivant la
température et la saison, la Mouche sort de la peau nymphale qui éclate
sur la ligne médiane du thorax, elle reste environ deux heures immobile à
raffermir ses organes , et s'envole. L'éclosion proprement dite dure quelques
minutes.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE.
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1800. F. W. Meigen, Nouvelle classification des Mouches à deux ailes. Paris, an x,
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1851. L. DuFOUR, Rech. auat. et physiol. sur les Diptères : Mém. p'éseniés par
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1914l. 0. Krober, Gênera Insectorum : Oniphralidœ , p. 10.
67
IV ET V. Noms niOLOGlQUES SU H CERTAINS DinÈuES,
par m. j.-m.-r. surcouf,
Chef des Travaux de Zoologie au Laboratoire colonial du Musiîum.
1' Note sur la biologie de Stomoxys calcituans L.
Les Stomou-ys ou Mouches des écuries ont loujoui's été iacriniinéeS
de Iransmellre aux humains et aux animaux domestiques des maladies
graves, d'origine microhienne telle que le Charbon. Des expériences con-
cluantes effectuées en 191/i et relatées à la fin de cette notice mettent en
évidence l'importance vectorielle des Stomoxi/s.
L'espèce typique et ses variétés est largement dispersée en Europe,
l'Asie Mineure, toute l'Ahique, une partie de l'Asie, le nord de l'Inde,
les Etats-Unis et le Canada, l'Amérique Centrale, le Brésil, l'Uruguay,
l'Australie.
Mode de vie des adultes. — Aux environs de Paris et en Bretagne où
nous avons pu suivre le S. calcitrans L. à l'état de liberté, nous avons pu
constater que les premières éclosions un peu importantes n'avaient pas
lieu (eu 1920) avant le 16 et le 21 juin; quelques exemplaires avaient
été capturés dès le 28 mai. En Bretagne, les Slomo.ri/s sont extrêmement
répandus au mois d'août, presque autant que la Mouche domestique.
Les derniers exemplaires de la saison se groupaient au nombre de plus
d'une centaine sur un même pan de mur ensoleillé à Arras, le 5 octobre,
et dans de semblables conditions à Suippes (Marne), le 8 du même mois.
Ou peut en déduire qu'il y a annuellement deux générations, la seconde
étant de beaucoup la plus importante.
Dans le Midi de la France, Hobineau-Desvoidy a signalé des Stomoœys
recueillis par lui, en très petit nombre, à Nice dès le mois de février. Si
ces insectes venaient d'éclore, il y aurait donc vraisemblablement trois géné-
rations dans cette région ; mais n'est-il pas plus probable que ce sont des
éclosions accidentelles, à moins qu'il ne s'agisse d'iusectes ayant hiverné?
En Algérie, les dates d'éclosions précoces que jai pu relever sont celles
du i3 avril 1912 et du i5 aviil 1920.
Signalons que |)arfois les Stoinoxys se réunissent en grand nombre sur
5.
V
— 68 —
les montagnes et constituent de véritables essaims; c'est ainsi que, le
96 juillet 1990, nous avons observé cette espèce vers le sommet du Mont
Doi'e à i,o5o nièlres d'altitude où elle butinait sur Saxijraga rotundifoUa.
Un cas analogue a été constaté par Bezzi dans les Alpes à 3 ,3oo mètres
vers la même date.
Les Stomo.Tys des deux sexes piquent les bumains, les animaux domes-
tiques et de basse-cour, d'une façon générale tous les Vertébrés à sang
cbaud, peut-être aussi s'attaquent-ils aux grands Sauriens, ainsi qu'on l'a
vu faire pour les Taons et les Glossines.
Les mâles se nourrissent aussi de la mifllée qu'exsudent certains végé-
taux, mais les femelles sont presque uniquement sanguicoles. Lorsqu'elles
cbercbent à piquer un quadrupède, ou les voit voler sous le ventre de
l'animal qu'elles accompagnent longtemps, puis se poser sur les parties les
moins défendues qui sont, chez les Cbevaux, les épaules et les avant-bras.
hes Stomoxijs piquent l'Homme pour se nourrir, d'une façon accidentelle
plutôt que continue; il est manifeste que partout où il y a de gros animaux
domestiques, ils y trouvent une proie dont ils préfèrent le sang. En Algérie,
les animaux de ferme sont moins nombreux qu'en France et les bumains
bien plus fréquemment piqués, particulièrement aux jambes et aux mains.
RoDBAUD a noté, dans une observation inédite, qu'à Brazzaville où le bétail
fait complètement défaut, il a observé les Stoinoœijs en grande abondance
sur les jambes des Noirs, qu'ils ensanglantaient de leurs piqûres.
Les Chiens sont fréquemment attaqués sur les oreilles et le dessus du
corps; quand ils sont harcelés de piqûres, on les voit se lever et tenter
de happer les Stomoxijs, puis de guerre lasse, se cacher à l'ombre où ils
sont moins tourmentés.
Nous avons vu aux Aribs-Littré (Alger) un Chien de chasse, qui avait
pris l'habitude de se réfugier auprès de l'ouverture d'un cellier où il
s'abritait; un Crapaud {Bujo inauritaniciis) , très familier, sortait souvent,
s'approchait du Chien couché et attrapait les Slomoxys et les Mouches qui
se posaient sur lui.
Dans les basses-cours, les Stomoxijs attaquent les volailles aux parties
dénudées, on les voit en nombre sur la crête des Coqs, les caroncules des
Dindons et la face des Faisans, malgré tous les efforts de ces oiseaux pour
les écarter.
L'acte de la piqûre s'exerce de la façon suivante : l'insecte pose l'extré-
mité de sa trompe sur sa proie, détermine l'endroit convenable au moyen
des soies tactiles de ses deux labelles, puis les muscles du labium actionnent
les labelles en portant en avant leurs deux groupes de dents prestomales,
qui, bien qu'extrêmement réduites, percent la peau par un mouvement
alternatif. Aussitôt l'ouverture pratiquée, la trompe pénètre comme une
gouge dans les tissus, les sclérites situés dans la paroi interne des labelles
entre les dents se rapprochent et limitent l'afflux du sang qui pénètre dans
— 69 —
l'hypopharynx. L'appareil buccal est fermé en dessus par le labre-épi
pharynx étroit, trian{jiilaire et coupant.
En lieux minutes et demie, un Stomoxys de grosseur moyenne est p-orffc
de sang s'il n'a pas été dérangé.
Nous avons lenlé de coiisei'ver vivants des Stoinojctjs, en les faisant
piquer des Souris blanches, maintenues contre leur cage, — mais quoi-
qu'ils s'abreuvassent largement, nos Insocles sont toujours morts le len-
demain ou au plus lard le second jour, s'ils manquaient d'eau pour boire
aussitôt après avoir piqué. Nourris d'eau sucrée, ils se maintenaient
plusieurs jours.
Les Stomoxys abondent à Tentour des étables et des écuries, ils ne
piquent pas durant la nuit, on les voit en uorabre sur les portails des
fermes, au soleil, les ailes à demi ouvertes; s'ils sont dérangés, ils s'en-
volent et se posent à quelques cenlimèlres plus loin, les pattes tendues,
puis soudain ils s'aplatissent et s'orientent le plus conmiodément par
raj)port à la surface verticale sur laquelle ils se tiennent.
Osten-Sacken a signalé que les Stomo.rys se plaçaient toujours la tête
dirigée vers le haut, à l'inverse de la Mouche domestique. Cet été, nous
avons tenté de vérifier cette observation en in.liquant par un li-ait de
crayon les positions de repos de 199 Stomoxys observés. Il y a eu 7 A cas
conformes à l'indication d'OsTEN-SACKEN avec une variation de i5° environ
d'écart : dans 3i cas Tlnsecle était placé entre hh° et 60° de la verticale,
les 28 autres observés étaient situés au-dessous de la perpendiculaire à
l'oxe vertical.
Les observations ont porté sur cinq jours consécutifs à la i/j" heure, du
28 au 27 juin par un temps ensoleillé; il serait utile de les continuer à
diverses saisons, à des heures différentes et en observant les sexes.
Ponle. — Les œufs so it déposés dans le fumier de Cheval, sous les pieds
mêmes des animaux; on les trouve dans les interstices des pavés sous les
rebords des pierres disjointes, groupés par paquets de soixante environ;
la capacité moyenne de ponle d'une femelle atteint hoo œufs. A défaut de
crottin d'écurie, les Slomoxys pondent le long des fumiers, sur le sol
souillé de débris et d'iuine : il est évident qu'ils redoutent l'élévation de
température due à la fermentation. Dans un essai fait cet été à Saint-Servan,
un fumier situé au fond d'un jardin avait été recouvert paitiollement
d'une cage en tulle de 0 m. 5o de côté ; après trois semaines , le nombre des
Stomoxys a été seulement de 27, soit 1,7 p. 0/0 du nombre des Mouches
écloses.
Les œufs sont d'un blanc jaunâtre et mesurent environ 1 millimètre.
Le bord supérieur est un peu arqué, l'inférieur presque rectiligne porte
un large sillon médian, rebordé. L'éclosion s'opère en une journée
(juillet 1920).
— 70 —
Larve. — Elle est apode, pointue en avant et mesure à sa naissance
1 raillim. 5 ; elle présente l'aspect des autres larves de Muscides. Son complet
développement se produit entre le 17° et le 28' jour, suivant la tempé-
rature et les conditions de l'élevage. A celte époque, la larve atteint de
9 à 11 millimètres; sa coloration est d'un jaunâtre pâle, on aperçoit par
transparence les mâchoires chitinisées invaginées dans le tégument cépha-
liquc; le dernier segment porle deux plaques sligmatiques noires, subcir-
culaires, où s'ouvrent trois fentes à peine sinueuses. La tête de la larve est
constamment en mouvement d'avant en arrière , ce qui permet a priori de
la distinguer de celle de M. domestica. La transformation en pupe se fait
dans les parties les plus sèches de la cage d'élevage; la durée de cette
dernière période a atteint de i3 cà i5 jours dans nos expériences. Le cycle
total depuis la ponte jusqu'à l'imago est donc de 35 à 4o jours.
Nous ne savons pas encore comment ni sous quelle forme les Stomoxys
calcitrans hivernent.
Rôle pathogène. — On sait que, dès 1907, Bocffard constatait que les
Stomoxijs communiquaient une trypanosoniiase aux Bœufs et aux Chevaux
du Soudan. En 1912, Ronrand et Bouet obtenaient, en Afrique Occidentale
française , des infections à l'air libre , sur le Rat et le Chien , des Tiy panosome.^
sahariens (Soudanense et Evensi) malgré un intervalle de trois jours entre
la contamination de l'Insecte et la piqûre. Eu 1918, Schuberg a montré
que le St. calcitrans transmettait une infection streptococcique grave aux
Lapins et aux Ovins après un délai de 94 heures; Rosebau et Brues ont
réalisé, chez les Singes, la transmission de la polyomyélile.
En 1914, MiTZMAiN a obtenu des transmissions positives du charbon
chez les Lapins.
Nous bornant à cette brève énumération, nous pouvons affirmer que le
rôle des Slomo.vi/s est de la plus haute importance au point de vue de la
transmission des maladies et spécialement du charbon chez les Humains et
les animaux domestiques.
11 est possible que la mortalité si fréquente dans les élevages des Faisans
et des Lapins puisse être au moins partiellement atlribuable à ces Insectes.
Des recherches complémentaires, en voie d'exécution, s'effectuent sur
ces points.
Ennemis naturels et procédés de destrtictlon. — Les Stomoxijs sont parfois
parasités dans la pupe par iVaso?t?rt hrevicornos Ash (Hym.). [Obs. inédite de
Séguy.]
Certains Champignons (Entomophtorées) se . développent chez les
adultes. Divers Insectes prédateurs les détruisent : il faut citer entre autres
les Guêpes, les Frelons, les Bembex et les Asilides. Les Oiseaux, les Batra-
ciens, les Geckotiens en diminuent le nombre; en outre, le Trnmhidimn
muscdnim s'attache aux Stomnxijs et les épuise.
— 71 —
Mais le meilleur des procèdes de destruction semble indiqué par le mode
de vie des larves; en eiïet, il faut grattera fond le sol des écuries et des
étables tous les quinze jours, no pas laisser de crottin enti-e les pavés,
racler soigneusement le long des murs et des seuils, puis laver h grande
eau additionnée de i p, loo de crésyl.
Le fumier retiré doit être étendu au soleil quelques heures, la chaleur
lumineuse fait périr la plus grande partie des larves; puis il sera mis en
fosse profonde maçonnée si possible, la clialeur dégagée par la fermen-
tation détruira les larves enfouies un peu profondément, celles qui
subsisteront à la partie superficielle du fumier seront lapidement détruites
en y laissant venir les volailles de basse-cour.
2° RECnERClIF.S ANATOMIQtlES ET BIOLOGIQUES SUR t ORGANE PB (tRABRR
CHEZ LES LARVES DES TaBANIDES.
Les larves des Tabanides présentent vers l'extrémité postérieure du corps ,
sur la face dorsale, un organe signalé pour la première fois par Graber et
qu'il décrit ainsi, dans Arch. jïtr mikroscopische Anatomie , p. 16 (1879) :
ffPour examiner l'organe à sec, il faut placer la larve sur la face ventrale
et la fixer de façon convenable. Jj'organe se trouve dans la ligne médiane
de la face dorsale , et plus spécialement au delà de l'extrémité du vaisseau
dorsal, immédiatement après la limite entre le 9" et le 10' segments. . .
C/est une longue vésicule piriforme de .3/io° de millimètre, dont la tête
est libre et tournée en avant, la pointe se prolongeant en un tube aminci.
Cette vésicule est déjà visible à un faible grossissement; il est difficile de
de ne pas la voir à cause des corpuscules noirs qu'elle renferme. Nous dis-
tinguons dans l'organe la vésicule et son tube, puis les nerfs et les muscles
qui s'attachent à sa partie antérieure. L'ensemble donne l'impression
(l'une invagination borgne de l'ectoderme; malheureusement, nous n'avons
pu trouver le point d'origine de cette invagination. En tout cas,' elle doit
se rapporter au dernier segment abdominal , et n'est en aucune façon en
relation avec l'appai-eil sexuel , ni avec le canal intestinal qui débouche à
l'avant-dernier anneau. Il reste avant tout douleux de savoir si la vésicule,
comme nous le soupçonnons, dépend ou non du tégument. w
Graber n'avait pas identifié la larve de Diptère qu'il avait examinée;
Henneguy (190Û) et Lécah-lon (1905-1906) retrouvèrent cet organe chez
des larves de Tabanus qualuornotatm iVleigen. Pour Henneguy, cet organe
rentrerait peut-être dans la catégorie des organes chordotonaux ; son avis
en cela se rapproche de celui de Grarer, pour qui l'organe serait probable-
ment auditif, les corps chromatiques étant comparables à des otolithes.
Lécaillon , au contraire, sans vouloir se prononcer, pense qu'il s'agit plutôt
d'un organe glandulaire, se basant pour cela sur l'expulsion des corpus-
— 72 —
cilles noirs, qu'il signale en 1906. Les nombreuses dissections que nous
e-iYOHs faites «le cet organe nous conduisent aux observations suivantes :
L'org-ane est bien dorsal, et non ventral ainsi que le figure Berlese. Il se
trouve ])laré dans l'avant-dernier segment de la larve, entre le tégument
externe cl les deux gros troncs tracbéens qui aboutissent aux fentes stig-
maliijuos postérieures. 11 s'agit bien de la face dorsale de la larve, car le
sysième nerveux, qui est ventral comme chez tous» les Arthropodes, est
placé sur l'autre face du corps. En outre, la position naturelle, spontanée
de la kuve, celle à laquelle elle revient dès qu'on la laisse libre de ses
mouvements, présente l'organe à la face supérieure du corps.
L'oi'gane s'ouvre à l'extérieur i)ar un orifice qu'il n'est pas toujours aisé
de di-tingner. Certaines larves sont plus favorables que d'auties à celte ob-
servalioii; il faut pour cela placer la larve dans la position naturelle, enlre
deux lames de verre, et la mettre en extension forcée au moyen d'un petit
conijiresseur. L'extension doit êti'e telle que tous les segments soient al-
longés au maximum et qu'd n'exisle plus aucun repli du tégument externe.
On apciToit alors nettement, à la partie extérieure du derniei- segment, un
peu au-dessous de la couronne des petites épines qui marquent la fin de
i'avanl-dernier, un orifice en forme d<î boutonnière transversale, auquel
vient aboulir l'extrémité élargie du tube qui prolonge l'organe de Graber.
Dès qu'on rend à la larve un peu de liberté, on voit le pli se reformer
entre l'avant-dernier segment et le dernier: la boutonnière disparaît dans
le repli et n'est plus indiquée que par la fixation, en un point de la paroi,
du pied élargi du tube. L'orifice est une simple fenle transversale, entourée
d'un mince bourrelet du tégument, à peine indiqué, sans coloration spé-
ciale et sans épines. Ces caractères en rendent l'observation particulière-
ment difïicile.
L'organe est maintenu dans la cavité générale du corps, d'abord par
son tube, puis par des muscles qui s'insèrent sur les parois latérales et
dorsale du corps de l'organe. A côté de ces li-ois paires de muscles, Graber
signale deux paires de nerfs qui sont munis, à leur point d'arrivée sur
l'organe, de petits amas de cellules. Nous ne déciderons pas s'il s'agit de
cellules nerveuses ou de cellules névrogliques (au sens où l'entend Cajal),
bien que ieui's noyaux soient semblables à ceux des cellules névrogliques des
éminences de Doyère, dont on voit de beaux spécimens sur les muscles voisins.
Le corj)s même de l'oi-gane est composé de loges, au nombre d'une sim-
jdemenl. ou de deux, contenant des corpuscules noirs qui sont immé-
diatement bien visibles; au-dessous de ces loges se trouvent une bourse
allongée et enfin le tube, qui se prolonge ainsi que nous l'avons vu et
s'ouvre à l'extérieur.
Quelquefois, entre la loge inférieure et la bourse, on distingue une loge
vidée de ses corpuscules noirs, sous la forme d'un court étranglement an-
nulaire de l'organe.
~ 73 —
Les loges, la bourse et le tube peinent contenir des corpuscules noirs
en nombre variable. Des larves montrent ainsi, à un moment donné, di ux
loges successives contenant chacune deux perles noires nettement pédi-
culëes et attachées à la pai'oi de l'organe du côté ventral; la bourse située
en dessous contient ou non des perles semblables, ainsi (pie le tube. En
mettant ces larves en observation pendant des semaines, on voit se dé-
tacher de la paroi de leur loge les perles les plus inl'éi-ieurcs , qui de-
viennent libres et tombent dans la bourse, en même temps que la loge
qui les contenait se rétracte et prend l'apparence d'un court anneau qui
surmonte immédiatement la bouroe et précède l'ancienne loge supérieure,
la seule qui reste maintenant. Cette loge contient toujours ses deux perles,
mais on voit alois grossir la masse des cellules qui surmonte toujours la
loge supérieure et constitue le fond de l'organe. Celle masse de cellules
ayant pi'is un développement tel que son volume est devenu supérieur à
celui de la loge, on y voit se différencier in vivo deux sphèrules claires,
plus transparentes que toutes les cellules voisines, et rendues bien visibles par
leur réfringence différente; les jours suivants, ces sphèrules grandissent
et se précisent, tout en restant parfaitement incolores, en même temps
que régresse la masse des cellules du fond de l'organe. Puis, du jour au
lendemain, ces sphèrules transparentes prennent la couleur noire caracté-
lislique des granules. Chez deux larves de Tabanus autnmnalis, cette colo-
ration s'est effectuée en une nuit, en même temps que les larves muaient.
Dans la bourse et le tube, les corpuscules noirs, bien que leur pédicule
leur soit resté attaché, sont absolument libres et non fixés; au cours des
manipulations d'un examen de larve vivante, on voit se déj)lacer amplement
les corpuscules noirs dans la bourse. Des examens successifs et des dessins
faits à la chambre claire permettent de s'assurer de la tiescente effective
des corpuscules noirs dans le tube. Cette descente a lieu irrégulièrement
et par à-coups. Tel organe ne paraîtra pas évoluer pendant quinze jours,
puis, du jour au lendemain, toutes les perles de la bourse descendent
dans le tube; une nouvelle phase de repos s'obseivera ensuite.
L'élimination des corpuscules est, pour nous, certaine. Chez plusieurs
larves, nous av^ns observé pendant quelques jours des corpuscules noirs
arrivés tout à fait à l'extrémité inférieure du tube, dans la partie qui s'in-
sère sur la boutonnière, où les cellules de la paroi, augmentant de nombjc
et de volume, sous l'enveloppe chitineuse, dessinent un cône dont la base
coiffe l'orilice extérieur. A l'examen suivant, les corpuscules noirs avaient
été rejetés à l'extérieur. L'expulsion doit être provoquée par les mouve-
ments des petits muscles courts qui accompagnent le pied du tube.
Nous avons pratiqué des coupes de plusieurs larves, les parois de l'organe
sont constituées par trois couches: une couche chitineuse épaisse externe,
une couche de cellules, et une très mince membrane chitineuse finement
plissée. Dans la paroi de la bourse, on voit très souvent se dessiner un
— 74 —
rëseau délicat de trachées extrêmement fines, qui doivent arriver à l'organe
en m^^'me temps que les muscles qui le suspendent et semblent lui im-
primer un perpétuel mouvement de va-et-vient.
Dans la bourse et les loges, les cellules sont des éléments épithéliaux
cubiques disposés sur un seul rang. Celte assise cellulaire et la membrane
mince interne constituent les cloisons incomplètes qui séparent transver-
salement les loges de la bourse, et les loges entre elles; le fond de l'organe
est constitué par des cellules plus grosses, où certaines fixations per-
mettent de voir un cbondriome en bâtonnets. Chez les larves fixées à un
moment favorable de leur évolution, on voit alors s'insérer sur deux cel-
lules plus claires et plus grandes un tube microscopique dont la lumière
est nettement visible. Ce tube refoule devant lui la mince pellicule chiti-
neuse plissée qui double intérieurement l'organe, puis, à l'extrémité libre
du tube, se développe une vésicule claire, de contours arrondis, parfaite-
ment purs, qui rappelle les bulles de savon; chaque vésicule est entourée
d'un sac également clair et Iransparent beaucoup plus grand qu'elle et de
contour irrégulièrement arrondi. Ce sont ces vésicules transparentes qui,
nous l'avons constaté , prennent au moment de la mue la coloration noire
et deviennent les corpuscules décrits par Gràber. Les coupes permettent
d'afïirmer que les corpuscules noirs ne sont pas seulement colorés en sur-
face, mais dans toute leur masse.
Quelle est la fonction de l'organe de Craber, nous ne saurions le pré-
ciser, mais il nous semble qu'il y a un rapport étroit entre la production
et l'expulsion des corpuscules noirs et la mue.
— 75 —
DeSCBIPTION fl'l/JVE NOUVELLE ESPECE DU GE.V/ÎE TrICHIORHYSSEMUS
[COLEOPTERA ApHODIINl] ,
PAU M. G. Bknard.
Trichiorhyssemus longetarsalis nov, sp.
Insecte convexe et d'un brun fauve.
Épistome nettement rebordé, largement écbancré et à angles obtuse'ment
arrondis; t(^te présentant une bande sinueuse de granules denses, irrégu-
liers et plus accentués en ari-ière.
Côtés et base du pronotiini ciliés de soies testacées et claviformes. Angles
antérieurs obtusément arrondis, proéminents et marqués de plusieurs gra-
nules alignés. Pronotum atteignant sa plus grande largeur un
peu en deçà du milieu, orné de bourrelets transversaux plus
ou moins rugueux et brillants et séparés par do larges inter-
valles granuleux présentant des soies comtes et serrées.
Surface des élytres à cAles impaires très accentuées; inter-
valles brillants et ])résentant les soies courles , caractéristirpie
du genre.
Pattes d'un brun rougeàtre. Cuisses à pores pilifères très
denses. Premier article des tarses intermédiaires et postérieurs
plus long que les quatre autres réunis (Fig. i ).
Longueur : a millini.,5.
Bas-Niger, Forcados^' (Mission Tillio, D^ Gaillard). Mu-
séum Paris, 1910.
Insecte de petite taille, convexe et d'un brun ftuive.
Épistome nettement rebordé, très largement écbancré et à
angles obtusément arrondis; les bords de l'échancrure très
brillants. La tête présente une bande sinueuse de granules
denses, irréguliers et plus accentués en arrière, puis une dépression fron-
tale marquée, comme dans la plupart des espèces, de deux carènes obliques
inégales.
Les côtés et la base du pronotum sont ciliés de soies testacées et nette-
ment claviformes. Les angles antérieurs sont obtusément ariondis, proé-
F.g.
C Enclave française de Forcados dans la Nigeria anglaise.
— 76 —
minenls, et marqués de plusieurs granules alignés. Le pronolum atleint sa
plus grande largeur un peu en deçà du milieu; sa sculpture présente les
cai-aclères suivants : i° sur le bord antérieur, une ligne feutrée testacée;
2° trois bourrelets transversaux plus ou moins rugueux et brillants, sépa-
rés par de larges intervalles gi-anuleux présentant des soies courtes et ser-
rées; 3° un double bourrelet encadrant un double intervalle de même
nature que les précédents; les deux parties de ce bourrelet sont séparées
par un sillon large et profond. Toutes ces sculptures n atteignent pas le
bord latéral du pronotum et, de chaque cùlé, se lerminenten convei-geant
vers une séiie de fines granulations.
Ecusson en triangle allongé.
Epine humérale accentuée.
Surface des élylres à cotes impaires très accentuées, à inlervalles monili-
formes prése:ttanl les soies courtes caractéristiques du genre (Fig. a).
Le métasternum plan et rugueux est divisé loiigitudinalement par une
carène très nettement accentuée.
Arceaux de l'abdomen glabres, brillants, divisés longitudinalcment par
une ligne en dents de scie et ci'énelés régulièrement au bord postérieui-.
Pattes d'un brun l'ougeàtre. Cuisses à pores pilifères très denses.
Tibias antérieurs forlenient Iridentés'''; tibias intermédiaires et posté-
rieui's carénés et présentant de fines épines. Pi-emier article des tarses in-
termédiaires et posléiieurs [)lus long que les quatre autres réunis'""*.
Cette intéressante petite espèce appartient nettement au genre Trichio-
rhyssemus; toutefois, par sa taille, son aspect, la nature de ses côtes ély-
trales impaires, elle présente à première vue une grande ressemblance avec
le Rhysseinus sexcostatus Smitli.
'') Les tarses antérieurs manquant dans l'unique exemplaire que nous possé-
dons , il nous est impossible d'en donner la description.
*■-' Je tiens à l'aire remarquer que, chez toutes les espèces étudiées, le j)rem:er
article des tarses intermédiaires et j)oslérieurs est éjjal aux deux suivants réunis,
"Il à peine plus long.
— 77
Dermaptères nouveaux du Muséum de Paris,
PAR M. LK D' AlFKEDO BoKELLI.
Echinosoma trilineatum nov. sp.
Tèlc noir hriin, hérissée fie poils jaunes, clypeus noir, jaune dans la
moitié antérieure, lèvre supérieure d'un brun testacé, palpes jaunâtres;
médiocrement bombée, sutures postfrontale et médio-postérieure bien dis-
tinctes. Articles des antennes bruns, les deux premiers plus clairs.
Pronotum noir brun, chagriné, hérissé de soies jaunes; bords latéraux
et postérieur ornés d'une tache jaune subtriangulaire.
Élylres d'un brun chocolat, hérissés de soies noires, avec une tache
d'un ovale allongé au milieu de leur surface, jaunes le long des bords
latéraux et postérieur; courts, à peine plus longs que le pronotum.
Ailes peu saillantes, jaunes avec une tache brune dans la moitié posté-
rieure.
Pattes jaunes, sauf la moitié antérieure des fémurs et la base des tibias,
d'un noir brun.
Segments de l'abdomen d'un noir brun, ornés au milieu d'une tache
rougeâtre, triangulaire et, sur les côtés, d'une tache de même couleur,
rectangulaire se prolongeant en dehors le long du bord postérieur de
chaque segment; très légèrement pointillés, hérissés de soies jaunes le
long du bord postérieur : s'élargissant du t"' au 7°, prolongés sur les
côtés en pointe plus ou moins obtuse du h' au 9° et pourvus d'une légère
carène longitudinale du 7° au 9°. Dernier segment brun, rougeâtre sur les
côtés et le long du bord postérieur, légèrement ponctué, rectangulaire
beaucoup plus large que long, traversé dans toute sa longueur par un
faible sillon médian; bord postérieur coupé droit et limité par deux petits
tubercules, à peine distincts, au-dessus des racines de la pince.
Segments inférieurs de l'abdomen roux, finement pointillés, couverts
de poils jaunes. Pénultième segment plus large que long, subtriangulaire,
déprimé dans son milieu, le bord postérieur présentant une forte échan-
crure médiane triangulaire.
Pygidium inchsliuct.
— 78 —
Branches de la piuce rougeâtres; droites, robustes et faiblement con-
vexes en dessus dans la première moitié de leur longueur, puis cylin-
driques, courbées en anneau allant s'amincissant jusqu'aux pointes qui
se superposent.
Longueur totale du corps cf : 8 millim. 5.
Longueur de la pince c? : i millim. 4.
Espèce voisine de Echinosoma forbesi Kirby de Madagascar, s'en dis-
lingue par la couleur des antennes, des élytres et de l'abdomen qui, dans
E. forbesi, est orné de six séries de taches et non de trois.
1 d de Ghambaganour, Inde Méridionale. — Ch. Demaison, 191 3.
Echinosoma rufum nov. sp.
Tête noirâtre, chagrinée, hérissée de courtes soies jaunâtres avec
quelques soies noires sur les côtés; lèvre supérieure d'un brun de poix,
palpes variés de jaune et de brun. Antennes de 9. 1 articles : les deux pre-
miers jaunes, les autres d'un brun de poix. Triangulaire, plutôt déprimée,
sutures indistinctes.
Pionotum d'un brun noirâtre, largement bordé de jaune sur les côtés
latéraux et postérieur; chagriné, hérissé de courtes soies jaunes.
Elytres marron, hérissés de soies jaunes enti'emèlées de soies noires;
de longueur double du pronotum.
Ailes marron finement bordées de jaune le long de la suture interne et
du bord postérieur coupé droit; hérissées de soies jaunes; peu saillantes.
Pattes : fémurs presque entièrement bruns, jaunes dans leur moitié dis-
taie supérieure et inférieui-e; tibias jaunes, bruns dans le tiers basai; tarses
jaunes.
Segments de l'abdomen marron avec le bord postérieur rougeàtre, les
quatre derniei's entièrement rougeâtres, fortement ponctués; allant s'élar-
gissant du 1" au 7% prolongés sur les côtés en pointe ]»lus ou moins ob-
tuse du 5" au 9°. Dernier segment i-ectangulaire, deux fois et demie plus
large que long, traversé dans toute sa longueur par un faible sillon mé-
dian, déprimé le long du bord postérieur; celui-ci coupé droit, légèrement
tuméfié et limité par deux petits tubercules triangulaires au-dessus des
racines de la pince.
Segments inférieurs de l'abdomen rougeâtres , fortement ponctués ; par-
semés de longs poils testacés. Pénultième segment plus large que long,
déprimé le long du bord postérieur, subrectangulaire , avec les côtés laté-
i*aux légèiement sinueux et le bord postérieur fortement concave.
Pygidium peu saillant , en forme de trapèze plus étroit dans la partie
jK)Stérieure , noir, pubescent.
Branches de la pince d'un rouge orangé , écailées et pubescentes à la
base : robustes, droites, convexes en dessus dans leur première moitié;
— 79 —
puis courbées eu anneau en dedans, cylindriques et allant s'auiincissant
jusqu'aux pointes mousses.
Longueur du corps, c? : 1 1 miilim. 5.
Longueur de la pince, (S : i miilim. 6.
Espèce voisine de ÏË. ajhim (Palis), s'en distingue par la couleur des
ailes, des pattes et de l'abdomen et surtout par la forme du pénultième
segment ventral dont le bord postérieur est convexe et légèrement arrondi
dans ÏE. ajrum.
1 cf de Haut-Cavaliy, pays Dyola (Guinée française). — A. Cheva-
lier 1910.
GëN. Landex Burr.
Malcolm Buur, in Journ. R. Micr. Soc, p. 445, pi. IX, fig. 11.
London, 1916.
Ce genre a été créé par Malcolm Burr pour la Psalis femoralis (Dohrn)
dont il a refait la description et donné une figure dans son travail sur les
Dermaptères de i'Jnde '''. Grâce à la courtoisie du Professeur R. Gestro,
directeur du Musée civique de Gènes, qui a bien voulu me les communi-
quer, j'ai pu examiner les exemplaires de cette espèce recueillis en Birma-
nie par le voyageur uatuialiste Leonardo Fea et déterminés par de Bor-
iiians. Ces exenqdaires correspondent à la description originale de Dobrn
et à celle de Malcolm Burr, comme leur correspondent deux exemplaires ap-
partenant au Muséum de Paris provenant de la région de Yen-Bay (Tonkin),
tandis que d'autres exemplaires appartenant au Muséum et provenant de
Bangkok (Siam) ainsi qu'un exemplaire de Peradeniya (Ceylan), déter-
miné comme Psalis femoralis Dohrn par Malcolm Burr, présentent d'autres
caractères et correspondent à la figure donnée par le même auteur pour
la Psalis femoralis (Dohrn). Je crois, par conséquent, que M. Burr a con-
fondu deux espèces différentes : Tune, qui correspond à la description ori-
ginale de Dohrn et en grande partie à celle contenue dans la frFauna of
British India», est la vraie Psalis femoralis Dohrn; l'autre, qui correspond
à la figure que M. Burr donne dans le même mémoire pour la Psalis femo-
ralis, est une espèce nouvelle, pour laquelle le même auteur a eu parfaite-
ment raison d'instituer un nouveau genre et que je me fais un vrai plai-
sir de lui dédier.
La Psalis femoralis (Dohrn) n'appartient pas au genve Landex Burr, dont
elle diffère par les caractères suivants :
1° La forme des antennes dont les segments s'allongent graduellement
du 5" au dernier, mais sont tous cylindro-coniques , non claviforraes comme
dans le genre Landex ;
(') Malcolm Burr, in The fauua of British ludia, . . Uermaptora. Loadoû,
1910, p. 75, Tav. III, fig. 18.
— 80 —
2° Le mesosteriium convexe au delà des hanches médianes présente un
bord postérieur en forme d'angle obtus, et non décidément arrondi comme
dans le genre Landex;
3° Le metasternum est tronqué postérieurement , tandis qu'il est convexe
et subarrondi dans le genre Landex ;
h" Les segments de l'abdomen à côtés presque parallèles, le dei'nier
seul un peu rétréci, sont obtusément anguleux sur les côtés du 5' au g''
dans la Psalis fcmoralis , tandis qu'ils sont dilatés, fortement anguleux sur
les côtés du 5" au 9° et pourvus d'une carène qui se prolonge postérieure-
ment en pointe aiguë et courbée en croc dans le genre Landex;
5° Les branches de la pince du d* de la Psalis femoralis sont tri<juètres
en dessus, planes en dessous, à peu près di'oites jusque près des pointes
où elles se courbent en anneau, la hanche droite un peu plus courte que
la gauche. Dans le genre Landex , les branches de la pince sont triquètres
en dessus à arêtes bien accusées; concaves en dessous; chez le d*, elles sont
asymétriques : la branche droite fortement courbée en dedans, à peu de
distance de la base; la gauche presque droite ; chez la 9, elles sont symé-
triques, contigues, coniques, presque droites, s'amincissant fortement de
la base aux pointes aiguës;
6' Le pénultième segment ventral de la Psalis fenioralis est obtusément
triangulaire dans la moitié postérieure avec le bord postérieur plus ou
moins tronqué; dans le genre Landex ''', il est fortement arrondi dans sa
moitié postérieure et pourvu chez le d d'une carène médiane qui se pro-
longe en pointe au delà du bord postérieur; •
7° L'armure génitale de la Psalis femoralis rappelle celle delà Psalis insu-
lana ^"' Borelli; les métaparamères de longueur égale au tiers des propara-
mères ont la forme d'un quadrilatère irrégulier se rétrécissant légèrement
de la base à l'extrémité supérieure : côté et angle externe faiblement ar-
rondis; côté supérieur arrondi; côté interne sinueux, convexe à la base
dans les deux tiers de sa longueur, concave à l'extrémité. Sac préputial court,
pourvu à l'extrémité de deux protubérances couvertes de petites dents de chi-
tine, dont la dislale est beaucoup plus grosse que la précédente. Dans le
genre Landex '•^\ les métaparamères sont laminiformes, très longs et étroits,
allant s'amincissant de la base aux pointes effilées et recourbées ; sac pré[)u-
tial plus long que les proparamères , recouvert dans sa partie terminale
de crochets chitineux, contenant une verge très longue et grêle, renflée à
la base en une vessie en forme de poire accompagnée d'une longue plaque
de chitine échancrée et courbée en croc à la base.
''' Malcolm Buim, in Trans. Eut. Soc, London, igiS, p. 271, jil. XXXI,
fig. i5.
('' lDEM,in Jowr. R. Micr. Soc, London, iQiS, pi. XII, fig. ih.
(■'' Idkm , loc cit., pi. IX, fig. 11.
— 81
Landex burri nov. sp.
d : Tête ua peu plus longue que large, me'fliocrement bombée dans la
partie frontale, sutures peu distinctes, à l'exception de la médio-occipitale;
d'un marron foncé, clypeus jaune, lèvre supérieure d'un fauve ferrugi-
neux, palpes jaune grisâtre. Antennes de 17 articles: les deux premières,
brun testacé; les suivants d'un brun plus ou moins grisâtre allant s'éclair-
cissant jusqu'aux h ou 5 derniers qui sont blanchâtres. Le 1" lono-, cylin-
dro-couique; le 3% cylindrique , grêle, long comme la moitié du 1"; le k\
conique, d'un tiers moins long que le 3°; les suivants, claviformes, beau-
coup plus minces à la base qu'à l'apex, s'allougeant insensiblement jus-
qu'au f qui a la longueur du 3°, les derniers à peu près de même lon-
gueur, allant s'amincissant légèrement.
Pronotnm subrectangulaire, à peine plus large que long, un peu plus
étroit que la tête en avant, de même largeur qu'elle eu arrière; bords an-
térieur et latéraux droits, bord et angles postérieurs faiblement arrondis;
médiocrement bombé et traversé par un léger sillon longitudinal dans sa
moitié antérieure; déprimé postérieurement et le long des bords latéraux.
De la couleur de la tête avec les bords latéraux jaunes testacé.
Elytres sensiblement plus larges que le pronotum, presque deux fois
aussi longs que lui, tronqués postérieiu'ement, d'un brun marron
brillant.
Ailes de longueur égale à la moitié des élylres, de même couleur avec
un point jaune à l'apex.
Pattes jaunes testacées , les fémurs plus foncés ; premier article tarsal
deux fois aussi long que le 3°; le second, de longueur égale à la moitié
du 'à\
Abdomen d'un marron rougeâtre, finement ponctué, parsemé de longs
poils testacés, un peu dilaté au milieu, se rétrécissant à peine au delà. Plis
tuberculiformes des 0° et k^ segments indistincts. Segments anguleux sur
les côtés et se prolongeant postérieurement en pointe aiguë et crochue du
A' au 9° munis d'une carène longitudinale tranchante, très accusée. Der^
nier segment dorsal subrectangulaire, lisse et convexe, pourvu d'un sillon
longitudinal dans presque toute sa longueur, rugueux et fortement dé-
primé le long du bord postérieur ; celui-ci rebordé et légèrement concave
entre les racines de la pince , concavité limitée de chaque côté par un pli
luberculiforme bien accusé qui se prolonge eu pointe au delà du bord pos-
térieur et est suivi sur l'arête médiane de la pince d'un petit tubercule,
Surfaces latérales déprimées et pourvues inférieurement d'uue carènelon-
gitudinale tranchante.
Segments inférieurs pointillés et parsemés de longs poils jaunâtres.
Pénultième segment obtuséinout triangulaire à côtés curvilignes, déprinii
Muséum. — xwii. G
— 82 —
le long du bord postéiùeur et pourvu, dans la moitié postérieure, d'un
repli tuberculiforme médiau qui se prolonge en pointe au delà du bord
postérieur.
P-fgidium peu saillant, conique.
Branches de la pince rougeâlres avec les pointes noirâtres, suljcontiguës
à la base; i-obustes, courtes, Iriquèlres eu dessus, légèrement concaves eu
dessous, allant s'amincissanl fortement de^la base aux [jointe aiguës et
entre-croisées, la branche di'oite fortement courl)ée en dedans, sa pointe
uu peu tournée vers le haut; la gauche presque droite, légèrement si-
nueuse, sa pointe seule légèrement arquée en dedans; arête interne cré-
nelée dans la moitié basale.
9 : Segments de l'abdomen faiblement anguleux sur les côtés du 5' au
7% dépourvus de carènes latérales. Dernier segment dorsal plus rétréci
postérieurement que chez le (S , déprimé en son milieu dans la moitié pos-
térieure, replis tubeiculiforraes moins accusés, prolongés en pointe au-
dessus de l'aréle médiane dos racines de la pince entre lesquelles le bord
postérieur est sensiblement concave; carènes latérales inférieures moins
accusées que chez ie d.
Pénultième segmente vnti*al triangulo-arroudi, dépourvu de repli tuber-
culiforme.
Branches de la pince presque di-oites, triangulaires, les pointes aiguës
un peu recourbées eu dedans et tournées vers le haut, s'enlre -croisant à
l'extrémité.
Longueur totale du corps : c? lo millirn. 5; 9 8 millim. 2.
Longueur delà pince : c5* i millim. 5; 9 i miilim. a.
1 (5* et 1 9 de Bangkok (Siam). — Gollin de Plaucy, 1908.
Var. brachyptera.
Un exemplaire appartenant au Musée Civique de Gênes, provenant de
Somerset? (Australie), qui a été rapporté avec quelques doutes par
de Bormans (Dubrony) à la Lahidum femoraUs Dohrn et figuré par erreur
comme 9 '''.
Cet exemplaire ne diffère de la forme ailée que par le manque d'ailes et
la moindre longueur des élytres, d'un tiers plus larges que le pronolum
et aussi longs que larges.
Longueur totale du coi-ps d : io millim. 6.
Longueur de la pince d : 1 millim. 6.
Longueur des élylres d : 1 miilim. 5.
W A. DuBRo.Nï, îu Aim. Mus. Civ. Genom, v. XIV, p. 353-355, lig. ervala $ ,
1879.
-— 83 —
La localité de Somerset est sans doiile erronée, et probablement cet
exemplaire a été trouvé par L. M. d'Albertis à Galle (Ceylan), où ont été
recueillis par le même voyageur les deux c? de PsaHs Dohvnl Kirby crue
de IJormaas a décrits et figurés et, comme lui, rapportés à la Lahidura
jemorahs Dohrn.
(4 puivre.)
6.
8à —
ÙESCRIPTIOy DE CÉtONIDES NOUVEAUX PROVENANT DES CHASSES DE
M. L.BURGEON DANS LE CoNGO BELGE [l g IJ-l () l8) ET APPARTENANT
AUX COLLECTIONS DU MusÉUM ,
PAR M. A. BoLRGOIN.
Spilophorus cervinus nov. sp.
cf. Niger, nttidus, rufo-cinereo tomentosus. Vertice tomenfoso, fronte
ulrinque leviler carinato; chjpeo transverso, medio calloso, antice shiualo,
laterihus rotumlatis; pronolo disco medio hevi, ulrinque rufo-cinereo maculato,
latcrihus grosse imnctalis ; scutello tomentoso, ehjlris fere lotis tomentosis.
Long., i3,^4mm,; lat. max., '^,6 mm.
Province de Maniéma : Kindu (1917). Un mâle.
Noir brilianl, couvert par endroits d'un revêtement tomenleux, oux
cendré, très dense. Vertex lomenteux, front ponctuë-striolé , légèrement
relevé en son milieu, caréné latéralement; clypéus un peu transversal,
faiblement gibbeux en son milieu, finement granuleux, sinué en avant,
ses angles arrondis. Pronolum transversal, rebordé latéralement, peu
atténué en arrière, fortement en avant; disque lisse en son milieu avec,
de chaque côté, une dépression ovalaire squamulée; bords grossement
ponctués, base fortement sinuée devant IMcusson; celui-ci en triangle
rectiligne, entièrement tomenteux. Elytres tomenteux, sauf les calus lisses,
noir brillant et les déclivités noir mat et dépolies; revêtement traversé par
la ponctuation grosse, ronde, pupillée; pygidium faiblement convexe,
grossement ponctué, caréné sur son tiers médian, fortement rebordé,
rebord replié en dessous. Saillie intercoxale étroite très courte, deux taches
au milieu du métasternum et ses côtés tomenteux; abdomen arqué,
modérément ponctué , tomenteux vers le milieu des côtés ^-k ; tibias et
tarses du genre.
Phymatopteryx Burgeoni nov. sp.
d*. P. sculptili Westwood, similiter coloratus, sed Jronte ulrinque propé
ocuïos, coniu aculo armata; chjpeo Iransverso, antice medio in cornu trian—
gulari, apice dilatalo , recurvalo. Long., 8,5 mm.; lat. max., â,8 mm.
^ 85 —
Province de Manie'ma : Kindu (1917). Uu mâle.
Très brillant, métalliqne, à sqnamules blanches ovalaires, larges; dessus
mordoré, varié de jaune, dessous marron. Front déprimé, densément
slriolé , squamulé , porlant près de chaque œil une corne aiguë, recourbée
endedans et en bas, rattachée par sa base au canthus oculaire; clypéus
déprimé, fortement striolé en son milieu, plus finements ur sa large bordure
jaune, ses angles arrondis, sa ligne médiane élevée, prolongée en une
corne retroussée, triangulairement dilatée à son sommet; menton des
Phijinatopteryx; antennes rousses. Pronotum de Plujmatopterijx avec, en
son milieu, une fossette ronde, isolée; trois autres de chaque côlé du
disque, confluentes, et, sur chaque bord, une à l'angle médian et une
petite à l'angle postérieur; toutes squamulées et striolées. Ecusson lisse,
sauf ses angles antérieurs. Elytres à région scutellaire lisse avec quelques
rares points squaraigères; partie lisse prolongée en arrière en une côte
sinueuse, progressivement rétrécie, jusqu'au cal us apical; dépression
juxta-suturale à quatie stries sinueuses, les trois externes abrégées en
avant; deux autres côtes mal indiquées, la plus externe longeant la
déclivité; sur la première côle un petit calus jaune au milieu, un autre au
quart postérieur; sur la seconde, un au milieu; sur l'externe, un après
le milieu; dépressions et déclivités densément striolées et squamulées;
pygidium inégal, slriolé, squamulé, h. (ache jaune de chaque côté de son
sommet, rephé en dessous. Dessous, sur ses côtés, et patles densément
striolés, squamulés; milieu du pectus et de l'abdomen lisses, sauf la
dépression médiane de ce dernier, qui est finement ponctuée; pattes
variées de jaune, tibias antérieurs trideatés. Le type de P. scuJplUis Waterh.
est une femelle puisqu'il a l'abdomen convexe ; je ne crois pas que le mâle
que je décris ici appartienne à la même espèce, car les fossettes de son
pronotum sont bien plus nombreuses que sur P, sculptilis.
Synistovalgus elongatus nov. sp.
Nio'er, niùdus , paralklus. Capite piano, pronoto valcle convexo, disco fere
laevt, lateribus medio rotundatis, postice sinuatis; ehjtris qulnqtie striatis,
fere laevibus, sparsim aibo pilosis; propygidio pijgidioque convexis ,
nigris [(S), vel rubro-brunneis [9); tibiis . anticis in utroque sexu quadrl^
dentatis. Long., â-5tmn.; lat.max., n,6mm.
Province de Maniéma : Kindu (1917).
Noir brillant, peu ponctué, pubescence blanc grisâtre éparse en dessus,
assez dense en dessous. Tête plane, grossement mais éparsément ponctuée;
clypéus subcarré à rebord antérieur rectiligne, peu élevé; pronotum
fortement convexe, étroitement rebordé, sa base arrondie, aussi large que
-^ 8é —
celle des e'iytres; disque ;^ ponctuation prés<|tièrinHe , h poils très fins; c^és
élargis en arc en leur milieu, légèrement sinués avant la base, portant
quelques slrioles très ténues; angles antérieurs droits, légèrement sail-
lants, les postérieurs obtus, non arrondis; écusson densément ponctué et
pubescent, à peu près aussi long que la moitié de la commissure des ély-
tres. Elytres parallèles, à disque plan, gravé de cinq stries linéaires, pro-
fondes, iraponctuées, l'exteroe très abrégée on arrière; inlejstries portant
cbacun un rang de poils assez écartés inclinés obliquement en arrière;
côtés retombant à ponctuation obsolète; ponctuation et striolation plus
fortes, poils moins fins cbez la femelle. Propygidium et pygidium très
convexes, à poils raides, dressés (d*)- presque plans, rouge-brun à poils
plus gros (9). Dessous à pubescence assez dense, inclinée en arrière; ab-
domen (c5*) plan sur les cinq premiers segments, sixième fortement arc[iié
et creusé en son milieu; (9) convexe à segments 5-6 rouge-brun; tibias
larges, les antérieurs quadridentés.
Synistovalgus palliatus nov. sp.
Nigro-brunneus , sat dense squamidatus. Capite fortiter punctalo, clypeo
antice atienuato; pronoto dense puciato, rufo-sqamniato , antice a bosi
regiiJaritcr angustato , angiiîis posticis fortiter rotundatis; ehjlris ruJîs,J!avo-
squamidatis ; laieribiis nign's, mgro sqimniuhitis; pygidio rufo , conve.ro ; tibiis
anticis quadridentatis. Long., â,8-5 mm.; lat. max., a,8-3 mm.
Province de Maniéma : Kindu (1917).
Noir brunâtre, plus ou moins foncé, roux par endroits, assez densément
couvert de squamules très petites sur le cly[Téus, brièvement ovalaires
sur le front et le pronotum, presque rondes sur les élytres, pins régu-
lièrement ovales sur le dessous du corps. Tète légèrement convexe, très
fortement ponctuée; clypéus à rebord antérieur légèrement élevé. Pronotum
rougeâtre vers les boi-ds , g'ibbëux étl arrière de son milieu , à ponctuation
réticulée, forte, dense, concentrique autour de la giblwsité, à squamules
grisâtres; base arrondie eii arc de cercle se raccordant tangenlieliement
avec les côtés convergents en avant. Ecussoii brun, densément squamulé,
èa longueur à peu près égale à la moitié de la commissure des élytrés;
cètix-ci à cinq stries sinueuses; disque roUx, déprinié, bordé par une côte
assez élevée; interstries forteriieilt pontilUés portant chacun trois ou quatre
longées de squamules pâles; déclivités et moitié postérieure du cinquième
interstrie noires, à sqnanmles noii'és. Propvgidium et pygidium convexes,
brun-rouge, à squàUndes pâles. Dessous à s(piamulalion grisâtre, dense;
abdomen (d*) à dehlier segment largement éclinnci'é pour recevoir le repli
du pygidium; (9) dernier séginent coupé droit au sommet. Ti!)ias anté-
rieurs (d* et 9) quadridentés.
— 87
Synistovalgus sulphurens nov. sp.
Stenovalgo bifascialo Kniatz xiiniUs, sed pronoto incdio postice siilcalo,
sulco sulphun'o-Uwienloso; smtello, elylris pluga magna mediana, corporc
suhtus piiguHoque sulphureo-tomenlosis. Long., 3,3 mm.; lat. max., a mm.
Forme rt taille de 5. bifnscialus Kraatz. Brun ou hrun-noir couvert de
squamules pales brièvement ovalairos, avec, par endroits, un revêtement
tomenteux soufre clair. Tête presque plane fortement ponctue'eet squamulée,
sa base arrondie, ses côtés faiblement convergents en avant; sillon médian
tomenteux , atténué en avant et disparaissant vers le milieii de la longueur;
une fossette arrondie, toraenteuse, au milieu des bords latéraux. Ecusson
tomenteux, sa longiienr égaie à la moitié de la commissure des élylres.
Disque des élytres un peu déprimé, à six stries, l'externe très abrégée
en arrière; intervalles ponctués, portant de i-ares sqnanuiles. Une tache
tomenteuse en triangle rectangle s'étend, s'élargissant, de la faible côte
externe à la strie suturale. Propygidium et pygidiura convexes, denséraent
tomenteux, légèrement irisés. Dessous densément tomenteux; abdomen
arqué (c?) ou convexe (9); tibias antérieurs quadridentés.
Synistovalgus parallelicollis nov. sp.
(5*. S. unicarinato Moser similis sed pronoto antice haud carinato, postice
haudjlavo-sulcato. Long., âmm.; lat. max., 2,3 mm.
Province de Maniéraa : Kiudu (1917).
Noir, assez brillant; tête à ponctuation très dense pupillée, confluente
par endroits, surfont sur le ciypéus; celui-ci un peu élargi en avant,
faiblement siniié. Pronotnm très densément ponctué, les points polygonaux,
pupilles, portant en leur centre une squamule brun grisâtre, dressée;
côtés parallèles, base arrondie; une faible dépression transversale en arrière
du milieu, parallèle à la base, plus profonde sur les bords. Ecusson
densément squamulé de blanc, sa longueur égale à la moitié de la com-
missure des élytres; ceux-ci à cinq stries; interstries ponctués assez
densément s(piamulés, à squ;;mnlcs dressées, noirâtres ou blanches, ces
dernières formant une fascie transvei'sale anlémédiane et une bande
suturale comme sur S. iinicarinalus Moser; propygidium à squamules
noires; pygidium et dessous à squamules blanc grisâtre; abdomen arqué;
tibias antérieurs à cinq dénis.
88 -™
Synistovalgus squamipes nov, sp.
(3* Niger, nitidus, gracili supra suhliliter pilosus, subtvs parce squamu-
hitiis ; pronoto elongato, ocello-punctato , elytris utrinque quiufjuestriatis ;
pedibus longius sqiiamulatis. Long., 3 mm. ; lat. max., a, 2 mm.
Entre Léopoldville et S{anle\ ville : Itouri (1918). 2 mâles.
Noir brillant, dessus à pubescence très fine, pâle; dessous peu densé-
ment squamidë. Tête légèrement convexe, à ponctuation dense, pupillée,
pilifère. Pronotum convexe, presque deux fois aussi long que lai'ge, à
ponctuation dense, grosse, pupillée, pilifère; base arquée, bien plus
étroite que les élytres , fortement avancée entre ceux-ci ; côtés presque
parallèles avec une dépression oblique vers leur milieu; angles antérieurs
très aigus, les postérieurs très obtusément arrondis. Ecusson ponctué,
pubescent, sa longueur égale à la moitié de la commissure des élytres;
ceux-ci à disque déprimé en son milieu , à cinq stries séparées par des in-
tervalles très finement plissés, ponctués, portant chacun un rang de points
finement pilifères; propygidium et pygidium convexes, à points circu-
laires un peu espacés, pupilles, pilifères; dessous grossement ponctué,
à squamules pâles, allongées, assez espacées; pattes brunes, fémurs et
tibias épaissis au bord externe par de longues squamules blanc jaunâtre ,
claviforraes ; tibias antérieurs paraissant tridentés,
Synistovalgus nitidus nov. sp.
Niger, nitidus, haud squamuhhis , tenuiter pihsm.Frontc orellato-punclata ;
pronoto elongato, parallelo, oceUato-piinclulo , lateribus oblique impi'essis ;
elytris depressis, quinqueslriatis ; pygidio conve.vo, nitido , ocellato-punctato ;
tibiis anticis vix perspicue dentatis. Long., a, 8 mm.; lat. max., a, 5 mm.
Province de Maniéma : Kindu(i9i7); entre Léopoldville et Slanley-
viHe(i9i8); Itouri (1918).
Tout noir (une femelle brune), très brillant, sans squamules; dessus
à pubescence noirâtre excessivement fine, dessous h poils grisâtres très
courts. Front légèrement déprimé entre les yeux, à gros points ocellés,
clypéus presque carré. Pronotum une fois et demie aussi long que large,
sa base arrondie , ses côtés parallèles ; disque à ponctuation ocellée, grosse ,
continente vers les bords; une dépression oblique vers le milieu de chaque
côté; deux vagues strioles longitudinales médianes sur la moitié posté-
rieure. Ecusson réticulé-poncLué un peu moins- long que la moitié de la
commissure des élytres; ceux-ci assez fortement déprimés, à cinq stries
— 89 —
fines, catënifornies , rectilignes, ^qiiidistanles; inlervalles portant un rang
de poiis très fins; propygidium et pydigium convexes, à ponctuation
ocellée, peu dense; dessous à pubescence grisâtre : métasternum et abdo-
men (d*) longiludinalement concaves; pattes parfois brunes; ti-ois dents
peu régulit\res aux tibias autéiicurs.
S3nii8tovalgus minutissimus nov. sp.
JSiger, vd piceiis, (dhn-squamulatus. Capile sat dense ocollato-piiuclato,
punctis sqiwiiiigeris ; pvo)iolo ronveœo, rotuudato, occllato-punctato, postice
medio kviter sulciilo ; ehitris se.i-striatis ; pygidio miuutisslme rotumldlo-squa-
innhito. Long.. *}-'}/j mm.; Int. vin.r., i.3~J,'/ """•
Province de Maniéma : kindu (1917); entre fii^opoldvillc et Slanley-
ville (1918); ïtouri (1918).
Noir, parfois brunâtre, à squamules blanches régulièrement distribuées
sur tout le corps. Tête à ponctuation ocellée, squamigère, moins distincte
sur le clypéus. Pronotum sub-circulaire, échancré en avant, angles anté-
rieurs aigus; ponctuation ronde, ocellée, légulière, à centre squamigère;
un sillon longitudinal médian sur la moitié postérieure. Ecusson un peu
moins long que la commissure des élytres ; ceux-ci à six lignes de forts
points ocellés formant chaînette, chacun d'eux portant en son centre une
petite squamule blanche ; intervalles à peu près aussi larges que les lignes
de points. Pygidium à ponctuation ocellée, peu serrée, portant de très
petites squamules blanches, ponctiformes ; son sommet (d*) prolongé en
arrière en une dent horizontale, triangulaire; 9 arrondi ^^ souvent rou-
geâtre. Abdomen (c?) excavé, 9 convexe; tibias antérieurs ftiiblement
tridentés,
Oedipovalgus Burgeoni nov. sp.
(S 0. fulvo Kolbe , similiter colorato, sed jronte inter oculiis trl-jasckulatn ,
pronoto anlice U'icarinato, disco medio bidentato. Long. 5,6 mm, ; îat. max.,
3,5 mm.
Province de Maniéma : Kindu (1917). Un mâle.
Fauve roussâtre avec deux vagues bandes transversales plus foncées,
l'une avant le milieu des élytres, l'autre après; dessous et fémurs à squa-
mules blanches. Front ayant entre les yeuv trois fascicules de squamules
rousses. Pronotum tri-caréné en avant, les carènes arrondies antérieu-
rement , la médiane en arc de cercle : de chaque côté du milieu du disque
se trouve une dent obtuse reliée, par une figue élevée, à chacune des dents
caréniformes, squamulées, dressées vers les angles postérieurs. Elytres à
§Ô -
ponctuation oceliée et striolation pen visibles ; disque r(?gii1ièrement et peu
déprimé; une petite houppe en arrière de chaque épaule, une autre plus
Wue au calus apical. Propygidium blanc jaunâtre à spn^acles aigus;
deux petites houppes rousses au milieu de son bord postérieur; pygidium
blanc aunâtre avec une petite houppe vers le milieu de chaque cote; som-
met en pointe aiguë, un peu retroussé. Abdomen convexe ; tibias antérieurs
à sept dents , la cinquième très grande , les autres petites a peu près égales ;
renflement des tibias postérieurs à squamulation roux clair.
91 -
CoyTJtnturio^- À la Faune entomologique nu JAPoy
CoiàoVTÈRES CunCVUONIDES,
PAR M. A. Htjstache.
3* NOTE.
IVcoinet^opns NOV. GF-N. Zijgopmi.
Yeux grands occupant presqne tout le dessus de la tête, leur intervalle
en dessus linéaire, très étroit en avant et en arrière, élargi, ohlong dans
le milieu. Antennes à scape atteignant la base de la tête; funicule de
six articles, le i"obconique et plus long que large, les articles 9-6 très
serrés, fortement transversaux h partir du o" et à peu près de même lar-
geur, la massue reraarcpiablemenl longue, beaucoup plus longue que les
six articles du fnnicule ensemble, subcylindrique, peu épaisse, un peu
épaissie vers le sommet, son 1°'" article anssi long que les six articles du
fnnicule, sa suture avec le 2° article oblique à l'axe longitudinal, le 3° ar-
ticle aussi long que le 1" du fnnicule et plus long que le reste de la mas-
sue, sa sUtui-e avec le 3" article perpendiculaire à l'axe, les 3° et A' moins
larges, conrts, h li' très petit : toute la massue est revêtue d'une fine
pubescence coucbée et, en outre, tout le long de son bord antérieur, d'une
frange de pubescence blancbe, serrée, régulière.
Protliorax sans lobes oculaires, bisinué à la base, Ecusson grand. Elylres
subcylindriques, pas jdus larges que le protborax, isolément arrondis au
sommet où ils laissent libre une petite partie du pygidium.
Fémurs linéaires, dentés, les postérieurs atteignant à peine le sommet
des élytres ; tibias munis d'un fort onglet à l'angle apical externe et d'une
louiïe de cils à l'angle interne. Ongles grands, libres, divariqués.
rinslernum non conaliculé en avant des bancbes anlérieuies; celles-ci
rontigups ; bancbes intermédiaires largement séparées, la saillie mésoster-
nale tronquée en arrière, atteignant leur milieu; métasternum allongé:
bancbes postérieures très largement séparées, la saillie postérieure, entre
pllts, obliquement tron(piée de chaijue côté; 9° segment ventral à peine
aussi long que les 3° et h° réunis, sa suture avec le 1" droite. Epimères
— 92 —
mésolhoraciques non ascendants, les épisternes métathoraciques larges et
presque parallèles sur leurs bords.
Genre facile à reconnaître à sa massue antennaire.
L'espèce typique est la suivante.
Neomeocopus subarmatus nov. sp.
Brun-noir, les antennes ferrugineuses, les pattes testacées, revêtu en
dessous de squamules ovales blanches ou cendrées, en dessus de squamules
linéaires, courtes, flaves et blanches formant de petites taches sur les ély-
très, trois bandes et un ovale dans le milieu sur le prothorax flaves, ces
bandes blanches à leur base, l'écusson et une tache suturale rectangulaire
contiouë à l'écusson, revêtus de squamules imbriquées plus grandes et
blanches. Prosternum armé de chaque côté devant les hanches d'un tuber-
cule conique.
Rostre de la longueur du prothorax', modérément arqué, cylindiique,
densément et rugueusement ponctué h la base, moins fortement en avant,
presque glabre.
Antennes insérées vers le milieu du rostre , le scape épaissi au sommet.
Prolhorax faiblement transversal, régulièrement mais faiblement arrondi
sur les côtés, le bord antérieur légèrement sinué au-dessus du vertex,
assez convexe, à ponctuation serrée et superficielle, les interpoints formant
des rugosités fines sur le disque , fortes sur les bords.
Elytres deux fois aussi longs que le prothorax, peu convexes, les calus
huméraux et apicaux peu élevés ; stries fortes, leurs points profonds; inter-
slries distinctement granulés, parliculièrement les impairs qui sont un peu
plus élevés.
Pattes rugueuses; fémurs squamules de cendré, leur dent forte, tri-
angulaire; tibias pubescents, les postérieurs faiblement arqués, les autres
droits.
Long., 5-5,5 millimètres.
Japon : Ibuki près Gifu (3, VI, 1910, E. Gallois),
Deux spécimens.
Metialma japonica nov. sp.
Brun-noir, les antennes, les tibias et les tarses d'un rouge ferrugineux,
revêtu en dessous de squamules ovales cendrées, en dessus de squamules
linéaires, courtes, flaves, formant sur les élytres de nombreuses petites
taches, recouvrant le prothorax sur lequel on distingue quatre taches dénu-
dées, dont deux antérieures vaguement arrondies, deux basales oblongues
et obliques à l'écusson ; en outre , des squamules cendrées forment une
tache triangulaire près de l'angle postérieur du prolhorax, une bordure
— 93 —
autour de l'écusson, quelques petites macules le loug de la suture, et sur
le sommet de cette dernière une tache rectangulaire allongée.
Roslre aussi loug que la tête et le prothorax (9) , que le prothorax seu-
lement (d*) ; triangulaire, droit, care'ne', dense'ment ponctué sur les bords,
densément (c?) ou faiblement (9) squamulé jusqu'à l'insertion antennaire;
de là au sommet arqué modérément et assez régulièrement (9) ou brus-
quement (c?), lisse, très brillant, très épar sèment pointillé, rongea tre au
sommet. Tête densément ponctuée, à pubescence plus dense autour des
yeux.
Antennes insérées un peu en arrière du milieu du rostre; 2' article du
funicule moins épais et plus long que le 1", les suivants ne croissant pas
en largeur, plus longs que larges, la massue oblongue, plus longue que
les trois articles précédents réunis.
Prothorax peu plus large que long, faiblement rétréci en avant, les
bords latéraux très peu arqués, très légèrement et étroitement impressionné
latéralement derrière le bord antérieur, la base arquée de chaque côté,
son lobe médian légèrement échaucré, les angles postérieurs obtus; assez
convexe, muni d'une fine ligne médiane élevée, la ponctuation serrée maie
superficielle, les interpoints formant de fines rugosités. Écusson grand,
arrondi, squamulé.
Elytres en demi-ellipse, peu plus larges que le prothorax à leur base,
calus humerai peu élevé, l'apical ellàcé ; disque subplan, déprimé le long
de la suture; stries ponctuées, fines et régulières; interstries larges,
plans, finement rugueux. Pygidium, en dessus, ponctué et squamulé sui
les bords.
Pattes squamulées de cendré , les fémurs postérieurs ornés d'un anneau
noir ainsi que leurs genoux ; tous les fémurs armés d'une forte dent tri<
angulaire ; tibias antérieurs arqués ; 2" article des tarses plus du double
aussi long que large.
Dessous densément revêtu de squamules ovales cendrées , entremêlées
de squamules piliformes.
<3 Premier segment ventral déprimé au miheu, le cinquième (anal)
sillonné au milieu au sommet et relevé de chaque côté du sillou eu une
forte bosse squamulée.
Long. : d, 4 millimètres; 9, 5 millimètres.
'Japon : Ghûzenji types (28-VII, 1910, E. Gallois).
Kumanotaïra près Karuïzawa (VIII, 1908, E. Gallois).
Neuf spécimens.
Apiophorus minor nov. sp.
Elliptique, noir, brillant, les antennes et les tarses ferrugineux, rc\étu
de fines squamules piliformes blanches ou teintées de llave , recouvrant la
— 94 —
suture eij entier, plus serrées et formant des iinéoles sur les insterstries
dorsaux , ces liuéoles forœaat dans lem- easemble trois faciès transversales,
une médiaue, une Jjasale. larges, uue apicale étroite, u atteiguaut pas les
!>ords atéraus, le orotiioi-aK à paboseence éparse sur le disc[ao, plus serrée
sur la base où elle forme trois taches , uue de chaque côté sur les angles
postérieurs, une médiaue prolongée sur l'écussoa. Bord apical des élytres
margiué de roux. Dessous à squamules plus grandes, serrées, blanches.
Rostre de la longueur du prothorax, peu «rqué, rugueusement ponctué
et squamuié (c?), lisse, brillant, éparséraent pointillé (9).
Antennes grêles , insérées vers le tiers antérieur (d*) ou le milieu (9)
du rostre, les deux premiers articles du fuuicule peu différents de lon-
gueur, les suivants à peine plus longs que larges, la massue ovale , courte.
Prothorax coiiique, plus large que long, les bords latéraux reclilignes,
la base très légèiemeut bisinuée, deux fois aussi large que le bord antérieur,
modérément convexe, la ponctuation lîiie serrée, peu profonde. Ecusson
petit, densément squamuié, entouré d'un siUou.
Elytres un peu plus du double aussi large que le prothorax, leur plus
grande largeur aux épaules, régulièrement rétrécis de ces dernières au
sommet; calus humerai assez élevé et brillant, l'apical effacé ; convexes,
déprimés sous le calus apical et en avant vers la base; stines étroites, pro-
fondes, glabies; interstries peu plus larges que les stries, plans, lisses,
nuxnis d'un ou deux rangs peu réguliers de poils allongés et couchés.
Pattes élancées; fémui's subîiuéaires, iaermes, rugueux et finement
squamules de cendré; genoux roussâtres ; tibias droits, ponctués, armés
d'un petit onglet apical externe, tronqués obliquement au sommet et
creusés d'une rainure sur leur face externe pour la réception du tarse ;
i" article des tarses, conicjue, aussi long que les deux suivants ensemble,
le 2° à peine plus long que large, le 3° large et bilobé, l'ouychium assez
court et terminé par deux ongles petits et divariqués.
Pygidium, en dessus, arrondi inférieurement et ponctué.
Long., 2,2 millimètres.
Japon : Kumanotaïra près Karuïzawa (VU, Vlll, Kjoy-igoSE. Gallois).
Trois spécimens.
Baris rubricatus nov. sp.
Allongé, d'un rouge brique foncé, orné en dessus d'un dessin d'un
blanc teinté de jaune comprenant une large bande sur les bords du pi-o-
thorax, arquée, élargie en arrière, prolongée sur le 3° interstrie des ély-
tres qu'elle recouvre jusqu'au sommet de la déclivité postérieure, une
macule près du sommet de ce même 3° interstrie.
Rostie un j)eu plus long que le prothorax, assez fortement arqué,
séparé de la tête par un profond sillon transversal , épais , graduellemeut
— 95 —
aminci en avant, flensément mais peu grossièrement ponctué, squamulë
à la base, dénudé, lisse, à ponctuation moins serrée vers le sommet. Tète
convexe, à ponclualion assez fine, médiocrement serrée, les points recou-
verts par de petites squumules oblongucs ; vertex imponctué.
Antennes insérées un peu en avant du milieu du rostre ; i" article du
funicule aussi long que les 2" et 3' réiuiis, les articles 2-7 courts, sub-
globulcux , la massue ovale.
Prothorax aussi long que large, régulièrement et assez fortement arrondi
sur les cotes, la base bisiuuée et d'uu quart plus large que le bord
antérieur, légèrement impressionné transversalement en avant, couvert
de points médiocres, assez serrés sur le disque, très serrés sur les bords,
les deux bandes latérales formées de squamules ovales-acuminées serrées,
bien délimitées en dedans, letu- bord inteine continuant les lignes claires
des élytres, l'espace compris entre ces bandes légèrement ovale revêtu de
petits poils squaniuleux.
Élytres peu plus lai'ges et presque trois fois aussi longs que le pro-
Ihorax, les bords latéraux subparallèles, largement arrondis ensemble au
sommet, peu convexes , impressionnés sous le calus apical , le calus buraé-
ral peu saillant; stries étroites, profondes, ponctuées au fond; interstries
plans, plus larges que les stries, munis d'un rang de points émettant cha-
cun une très courte soie squanudeuse flave, couchée, la bande du 3' inter-
strie est formée de grosses squamules (plus grosses que celles du pro-
thorax) arrondies, légèrement imbjiquées et placées sur deux rangs; elle
est parfois accompagnée en arrière d'un rang de squamules semblables sur
les in lerstries adjacents. Ecusson ponctué, presque glabre.
Pattes rugueuses, revêtues de soies squamuleuscs appliquées; fémurs
assez élancés et inermes ; tarses courts ; ongles simples et libres.
Bords de la poitrine et des deux premiers segments ventraux couverts
de squamules grandes, arroiidies, serrées, le milieu assez bi'illant, épar-
sémeut ponctué et pubescent.
Long., 3,5 millimètres.
Japon : Kioto, types (ma coll. ex A. Grouvelle).
— 96 —
TRAVAnX SCIENTIFIQUES DE L ARMEE d'OmEIST [igiG-igiS).
Arachnides.
PAR M. Louis Fage,
Assistant au Muséum d'Histoire naturelle.
Grâce à l'activité du D' Rivet, qui a su stimuler le zèle de nombreux
collabora leurs et s'assurer l'aide efficace de la mission antipaludique, le
Muse'um national d'Histoire naturelle a reçu une importante collection
d'Aracbnides, recueillis eu Macédoine durant le séjour qu'y firent les
troupes françaises de 1916 à 1918.
L'intérêt de cette collection tient non seulement au fait qu elle provient
d'une région assez mal connue au point de vue qui nous occupe, mais
aussi aux soins qui ont présidé à la récolle. La plupart des captures sont
accompagnées des noms précis de localités , qu'il est possible de reporter
sur la carte, et qui permettent de formuler quelques observations zoo-
géograpbiques.
La bibliographie du sujet que nous traitons ici se résume aux deux mé-
moires d'E. Simon relatifs à la faune des Araignées de Grèce, parus en
188/1 ''^ et i885'^^, et aux travaux qui s'y trouvent cités par le savant
aracbnologisle. Les nombreuses espèces dont la liste est donnée dans ces
publications proviennent de la Morée, de Nauplie, d'Athènes, d'Acar-
nanie, de l'île d'Eubée, de Syra, de Tinos, d'Eleusis, de Naxos, de San-
lorin, de Corfou, de Patras, de Missolonghi, de la vallée de Tempe et du
Mont Ossa, en Thessalie. Un certain nombre d'espèces ont aussi été prises
en Crète. La liste de ces dernières s'est d'ailleurs trouvée fortement accrue
à la suite du voyage d'AïTEMS, dont les résultais ont été publiés en 1908
par KoLczvNSKi ^^K Enfin deux listes de Scorpions et d'Araignées de Gé-
phalonie ont élé données, l'une par Pavesi en 1901 (m Garlini'*'), l'autre
en 190/1 par San Giorgi'"*'.
A cet ensemble, qui se rapporte aux territoires appartenant à la Grèce
avant la guerre, il faut ajouter une cinquantaine d'espèces recueillies à
(') Aim. Soc. ent. France, p. 3o5.
(') Ibid., p. 209.
(•'') Bull. Ac, Se. Cfacovie, janvier igo3, p. ^û.
(*) Bull. Soc. ent. Ital, XXXIlI, p. 75-79.
(=■) Atli Soc. MoJcna, XXXVI, p. 71.
— 97 —
Saionique en 1916 parle sergent Denieu, el déterminées par E. Simon'''.
Ce travail est, à proprement parler, le seul qui ait strictement trait à la
région explorée par la Mission antipalndique. Celle-ci, en efïet, a borné
ses recherches à la partie méridionale de la Macédoine, ne dépassant pas
— ou à peine — au Nord la frontière de la nouvelle Serbie. Ce champ
d'investigation, relativement limité, offre cependant la particularité de
j)résenter deux focies entièrement dilFérents ; l'un constitué par la région
de Saionique, plaine sèche, aride, à climat méditerranéen spécialement
chaud ; l'autre constitué par la région montagneuse , humide et boisée qui
conduit à Monastir et participe du climat continental de l'Europe orien-
tale. La limite entre ces deux régions pourrait être donnée par une ligne
qui suivrait approximativement à l'Est le cours inférieur de la Slruma,au
Nord le lac Doiran, à l'Ouest le chemin de fer de Vodena à Verria.
Les principales stations d'où proviennent les Arachnides de Macédoine
qui font l'objet de cette étude se classent, à ce point de vue, de la façon
suivante :
Région de la plainiî : Saionique — Camp de Zeitenlik, à proximité de
Saionique; — projecteur d'Harmankôj , à proximité de Saionique ; — Miki-a ,
à Test et près de Saionique; — Vertekop, au sud-est de Vodena; — Kara-
souli, sur le Vardar, près de la frontière serbe; — Gradobor, au nord-
ouest de Saionique — Vassilika (Cbalcidique); — Koulakja, au fond du
golfe de Saionique.
Région montagneuse: Holéven, à la frontière Serbe, au sud de Monastir;
— Florina , — Eksisu , — Ostrovo , — Vodena , — Verria , — et Karasinanci ,
Ljumnica, Majadag, Gi.imendze, sur le Vardar, au sud-ouest du lac
Doiran.
Il serait intéressant de voir quel rôle jouent, au point de vue de la
distribution de la faune et de la flore de ce pays, les diflerences clima-
tiques de ces deux zones. Existe-t-d, à leur contact, une barrière suffisante
jjour limiter à la presqu'île de Saionique, — cette main tendue vers l'Asie.
— et plus spécialement à la plaine du Vai'dar, l'extension vers le Nord
des espèces apparentées aux formes désertiques de l'Orient méditerra-
néen?
Le matériel dont nous disposons est manifestement trop restreint, la
faune des Arachnides de ces régions est encore trop mal connue, pour qu'il
soit possible de répondre avec précision — ea ce qui no as conearae — -'i
la question posée. On verra cependant, par la liste que nous donnons plus
loin, accompagnée de noms de localités , les régions que fréquentent les
différentes espèces rapportées par la Mission. On y verra notamment que
'•' Ann. Soc. ealoni. France, |i. •.!73.
Muséum. — xxvn 7
— 98 —
certaines d'entre elles, propres aux plaines sèches et arides , ne semblent
pas dépasser la zone de Salonique : VOpilio coxipunctum (Soer.), rencontré
seulement aux environs de Salonique, n'était jusque-là connu que de
Syrie; le ]S emesiothele Denieri (E. S.), apparenté à des formes d'Asie
Mineure, ne se trouve aussi que dans cette région ; il en est de même du
Lycosa prœgrandis (Habn et Kocli), qui est inconnu sur les hauts plateaux
macédoniens, et du Mogrus neglectus (E. S.), véritable forme désertique,
dont la distribution semble s'arrêter vers le Nord au pied de la falaise
abrupte de Vodena.
Parmi les espèces rapportées par la Mission, et signalées pour la pre-
mière fois en Macédoine, il se trouve, par contre, au moins deux Arai-
gnées septentrionales, — le Teulana castunea (Cl.), décrit de Suède et
répandu ea Hongrie, ea Galicie et ea Transylvanie, et le Tetragnalha
puiictipesWeslv., de Suède également, de Norvège, coanu aus.ù d'Alle-
magne, d'Autriche, de Hongrie et de France, — qui s'étendent jus-
qu'aux plateaux de Monastir, mais trouvent là vraisemblablement la
limite sud de leur habitat. Aucune de ces deux formes, ea tout cas, n'a
été capturée dans la région de Salonique.
Nous nous bornerons à ces quelques exemples ; mais nous ne doutons
pas que le riche matériel recueilli par les soins du D' Rivet et de ses
collaborateurs, et appartenant à des groupes zoologiqnes ou botaniques
mieux connus, n'en puissent fournir beaucoup d'autres qui serviront à
illustrer la biogéographie de ces régions.
LISTE DES ESPÈCES.
Le nombre des Araignées actuellement connues de Grèce et de Macé-
doine s'élève environ à aSo espèces. Malgré ce nombre déjà élevé, on
trouvera, dans la liste ci-dessous, le nom de ho espèces — dont une
espèce et une variété nouvelles — qui n'avaient pas encore été signalées
dans la région. Ces noms sont précédés d'un astérique.
Ordre scorfioiVBdea.
1. Eiiscorpius carpathicus (L.). Salonique, Verria, sud de Pogradetz
(Albanie).
2. Euscorpius nauplieiisis (G. L. Koch). Salonique.
3. Buthus gibhosus BruUé. Gradobor.
— 99 —
Ordbe itRjtiVE.i!:.
Sous-Ordre Aranese Tlierapliosae.
Fam. AVIGULARUD^.
II. Cijrtocarcnum lapidarium (Luc). Ilhea (golfe de Gorinlhc).
5. Nemesiothele Denieri (E. S.'». Salonique.
Sous-Ordre Araiiese verae,
Fam. ULOBORID^.
6. Uloborus Walclicnurius Lalr. Floriiia, Guevg'iieli.
Fam. DICTYNID^.
7. Dictt/na cioica (Luc). Holëveij.
Fam. FILISTATID^
8. Filistata insidiatiiv (Forsk.). Macédoine.
Fam. SICARIID.®.
9. Scytodes thoracica (Latr.). Florina.
Fam. DYSDERID-SÎ.
10. Segestriajlorentina (Rossi). Vodena.
Fam. DRASSID-œ.
11. * Drassodes stgnifer (G. Koch). Macédoine.
12. * Scotopheeus seutulatus {L. Koch). Salonique, Holévcn.
13. * Zelotes Razoumowskyi (Pavesi). Guevgueli.
Fam. ZODARIID^.
14. Zodarion frenatuinE. S. Macédoine.
Fam. PHOIiCID^.
15. Holocnemus Pluchii (Scop.). Saionique, Fiorina.
16. * Spenmphora senoculala (Dug.). Ljuranica.
— 100
Faji. THERIDID-E.
17. Euryopis acuminata (Luc). Vodena.
18. Theridion ovatuni (Cl.). Florina.
19. — * nigrooariegatum E. S. Florina.
20. — * tepidariorum G. Koch. Vodcua.
21. — * jjinastri L. Koch. Vassilika.
22. — f/e»;?CM/fl/M/« (Walck.). Florina.
23. — * Blackwaîli 0. P. Cambr. Florina.
24. — * Teutana triangulosa punica Luc. Salonique , Camp de Zeilenlik.
25. — * grossa [G. Koch). Salonique.
26. — * castanea (Ci.). Florina.
27. Lithyphantes albomnculatus (de Geer). Vassilika.
28. — pmjkulianus (Walck.). Camp de Zeitenlik, Florina.
29. Asagena phalerata (Pauz.). Ostrovo.
30. * Robertus arundineti (0. P. Gambr.). Gamp de Zeitenlik.
31. Latrodectus tredecimguttatus erebus Aud. Salonique.
Fam. ARGIOPIDJE.
3â. * Gonaùum hilare (Th.). Florina.
33. Formicina mutinensis Gauestr. Vodena.
34. Limjphia pusilla (Sund.). Florina.
35. — * frutetorum G. Koch. Ostrovo, Vodena.
36. * Pachi/gnatha Degeeri (Sund.). Florina.
37. Tetragnatha extensa (L.). Mikra.
38. — * obtusa Westr. Holdven. Ostrovo. Vodena.
39. — * punctipes Westr. Hole'ven. Ostrovo, Florina,
40. Argiope lobata {VaW.) Salonique , Holéven, Florina.
41. — * iJruem»c/ii (Scop.). Ostrovo, Florina.
42. Mangora acalijpha (Walck.). Mikra, Guevgueli, Florina, Vodena.
43. * Araneus angutatus Gi. Karasouh, Florina, Vodena.
44. — cjVce Aud. Holéven, Giiniendze.
45. — * grossus (G. Koch). Macédoine.
46. — /?ef/« (Scop.). Salonique, Guevgueli.
47. — dalmaticus (Dolesch.). Vassilika.
48. — gibbosus (Walck.). Macédoine.
49. — * Dî'ciom (Th.). Florina.
50. — * inconspicuus (E. S.). Macédoine.
51. — iiinbraticus Ci. Floi'ina.
52. — sericaliis GI. Holéven.
53. — cornutus Cl. Florina. Macédoine.
— 101 —
54. *Araneus cormitus orientalis nov, var. Ostrovo. Mikra,
55. — adiantus (Walk.). Florina.
56. — [Singa) bicina (Aud.). Florina.
Fam. THOMISIDJE.
57. Xysticus Kochi Th. Macédoine, Florina.
58. — * dejectus Gh. Florina.
59. — ocerbus Th. Macédoine.
60. Thomtsiis onustus Walk. Holéven, Ostrovo, Florina.
61. MIsumena tricuspidata (F.). Vodena.
62. — vatia (Cl.) Holéven, Vodena.
63. Synœma florator [0 . P. Cambr.). Guevgueli, Florina.
64. * OœyptUa praticola (G. Koch). Mikra.
65. — * nigrita (Th.). Saloniqne.
66. - confluens (G. Koch). Ostrovo.
67. Philodromus glaucimis E. S. Vassilika, Koulakja.
68. — aureolus Gl. Holéven.
69. — — juscolmbatus Lnc. Florina, Vassilika.
70. — — "^ marmoratus Knicz. Florina.
71. Tibeîlus parallelus (G. Koch). Macédoine.
72. * Paratibellus oblongusculus (Luc). Florina.
Fam. clubionidje.
73. Cliiracanthtum Mildei L. Koch. Macédoine.
lu. * Agrœca pullata Th. Macédoine.
75. Micrommata ligurina G. Koch. Gamp de Zeitenlik.
76. * Micaria scintillans Saloniqne.
Fam. AGELENIDiE.
77. Tegenaria domestica Gl. Florina.
78. — • agrestis Walk. Saloniqne, Holéven.
Fam. PISAURIDiE.
79. Pisaura mirabilis (Gl.). Saloniqne.
Fam. LYCOSID/E.
80. Lycosa prœgmndis (Hahn et Koch). Projecteur d'Harniankoj.
81. — radintn Latr. Gradobor, Florina, Holéven.
— 102 —
82. Lycosa albofasciata Brullé, Macédoine.
83. — Juscipes C, Koch. Macédoine.
SU. — * nemoralis Weslr. Macédoine.
85. — infernaîis Motsch. Macédoine.
86. — * leopardus Sund. Mikra.
87. — variana G. Koch. Macédoine.
88. Panîosa atomaria G. Kocb. Salouique, ôstroVo, Florina.
89. — proxima C. Koch. Macédoine.
90. — * agrestis A¥estr. Ostrovo.
91. — * joraijî^rtg-rt L. Koch. Fiorina.
92. — * palitans E. S. Macédoine.
93. — hortensis Th. Vassilika. Florina.
Fam. OXYOPID^.
94. O.vijopes heterophthalmns Latr. Gradodor, Florina.
95. — lineatus Luti*. Guevgueli.
Fam. SALTICID^ffi:
96. * Philœus chrysops (Poda). Macédoine.
97. Dendryphantes favicomis E. S. Florina.
98. * Pseudkius Espeveyi nov. sp. Vassilika.
99. * Mithiol Cnnestnnii {Q?in.). Eksisu.
100. Mogrus neglecttis (E. S.). Macédoine (région de Salonique).
101. Pidegra Uneata (C. Koch). Gamp de Zeitenlik.
102. * Heliophanus lineiventris E. S. Camp de Zeitenlik.
103. — Cambndgei E. S. Vassilika.
Ordre solifug^.
10/». Galeodes grœcus G. L. Koch. Karasinanci, Brallo, Vertekop,
Mayadag.
Ordrb €HER^ETIDEA.
105. Chelifer cancrotdes. Florina.
106. — nodosus. Camp de Zeitenlik.
Ordre pnALA\'«IDEA.
107. * Opilio co.ripiinctum (Soer.). Salonicjue.
108. — prtm'/m«.s Herbsl. Vodcna.
109. Zacheus crista variegatiis (Lendl.). Florina, Mytilène.
[A suivre.)
103 —
LiTOSOMA PILARIA BeN^D.,
TYPE d'une nouvelle SECTION DE FiLAIRBS OPISTHODELPBES ,
PAR M. L.-G. Seurat.
En 187Q , VAN Beneden a décrit, sous le nom de Litosoma filaria, un
Nématode mâle d'une grande te'nuilé, qu'il dit avoir trouve dans l'estomac
du Vesperldio auritus L. cl placé dans un genre dont il n'a pu indi([uer les
affinités. L'examen de la cavité abdominale du Rhinolophe grand Fer-
à-Cheval m'a permis de ti'ouver, dans la partie du mésentèie attenante à
l'intestin , de nombreux spécimens d'une Filaire cjui paraît bien se rap-
porter à la forme décrite en Belgique ; j'ai pu ainsi reprendre l'étude de
ce Nématode, en préciser les affinités et reconnaître que le Litosoma filaria
constitue Tespèce-type d'un genre de Filaii-e opisthodelphe.
Litosoma Beneden. — Filaire à corps hyalin, grêle, plus atténué dans
le tiers postérieur de sa longueur. Cuticule transparente, lisse, peu résis-
tante ; extrémité céplialique inerme , légèrement élargie. Cavité buccale
courte, à parois cuticulaires épaisses, en forme de cône à sommet anté-
rieur; œsopbage court, incolore, d'un calibre uniforme, entouré vers le
milieu de sa longueur d'uu anneau nerveux oblique h fibres lâches ; intes-
tin très allongé. Queue de la femelle allongée, digilifonme, ornée à l'extré-
milé de deux pointes divergentes entre lesquelles on distingue deux petits
muerons; queue du mâle digitiforme, ne montrant ni ailes caudales, ni
papilles, ornée d'une courte pointe snbterminale. Vulve très petite, non
saillante, s'ouvraut sur la face ventrale au niveau de l'origine de l'intestin,
en rapport avec un ovéjecteur très allongé, courant vers Tanière et diffé-
rencié, dans sa région initiale, eu un court vestibule pii-iforme ; utérus
parallèles, dirigés vers l'arrière; oviductes et ovaires entortillés dans la
région postérieure du corps, au delà des utérus; microfilaires très petites.
Spicules très inégaux.
Habitat : cavité abdominale des Chauves-Souris.
Affinités. — Ce genre se place, dans la sectiou des Filaires opistho-
delphes à œsophage court non différencié en deux régions, à côté du genre
Thamugadia Sevr. , dont il diffère avant tout par l'inégalité des spicules.
Les Litosoma, d'une part par la simplification de structure des organes
de la nutrition .absence de lèvres buccales , œsophage court non différencié
en deux régions musculaire et glandulaire et par la disparition des ailes
— \0h —
csnd.iles et des papilles génitales du mâle, d'anire part par l'importance
et la haute différenciation de rovéjecteur, nous apparaissent, dans Tortho-
génèse de ce groupe si singulier des Filaires, comme les formes les plus
fortement spécialisées.
Dans les lignes qui suivent, nous donnons la description de la Filaire
abdominale des Rhinolopbes , d'après'les spécimens trouvés en Algérie.
Litosoma filaria Bened. — Filaire grêle, fdiforme, d'aspect opalescent;
cuticule hyaline, épaisse, mais peu résistante; l'animal éclate dans l'eau ;
elle est légèrement soulevée, le long des bandes latérales, en une mem-
brane étroite; papilles cervicales non apparentes. OEsophage (bulbe de van
Beneden) court, incolore ; intestin très allongé, plus large que l'œsophage
à son origine, à contenu granuleux noirâtre, courant sur presque toute la
longueur du corps.
Femelle. — Corps grêle, allongé, plus atténué dans son tiers posté-
rieur. Queue digitiforme, relevée dorsalement. La vulve, orifice elliptique
très petit (7 fjt x A fi) s'ouvre à la face ventrale du corps, tantôt à la
hauteur do la terminaison de l'œsophage, tantôt un peu au delà; elle est
en rapport avec un vestibule piriforme (fig. 1) de 75 fx de longueur, à
parois musculaires épaisses tapissées d'une forte cuticule ; le sphincter
débouche obliquement vers le milieu de la longueur de ce vestibule, dont
la disposition rappelle ainsi cf lie qui est réalisée chez divers Eahronema et
chez le Setaria equîna; le sphincter, tube cylindrique de Sic fx de lon-
gueur, à parois musculaires et revêtement cuticulaire interne très épais ,
passe à la trompe musculo-épithéliate, sans limite bien marquée (fig. 3):
la trompe, rectiligne et très allongée {h miirimètres), est d'abord à lu-
mière étroite ; la partie distale, plus élargie, de l'ovéjecteur renferme de
nombreux embryons (microlilaires) serrés les uns contre les autres. Utérus
paiallèles; leur région distale, plus étroite, fonctionne comme réceptacle
séminal.
Mâle. — Corps grêle, plus petit que celui de la femelle: l'extrémité
postérieure, plus grêle, est enroulée en une spirale lâche. Queue digiti-
forme, à concavité ventrale, relativement allongée, présentant une petite
pointe subterminale ventrale (fig. A). Spicules très apparents, le gauche
beaucoup plus allongé (rapport de longueurs : 3) différencié en une moi-
tié distale plus large (manche) et une moitié proximale grêle, filiforme;
le spicule droit, plus court et plus large, présente une sorte de spathe
al i forme à son extrémité.
Ilabitnl : Cavité abdominale du RhinoJophus ferrum-equinum Scitreb,
gueitara (grotte) de Guelt-es-Stel (Algérie), octobre 1920; cette Filaire ,
qui peut passer facilement inaperçue, vit dans la partie du mésentère atte-
— 105 —
nante à i'inteslio; on la trouve parfois accolée h l'estomac, ce qni explique
l'erreur faite par van Beneden qui dit avoir rencontré l'unique inflividu
mâle qu'il a vu dans l'estomac du Vespertilio auritus. Les Rhinoloplies
hébergeant ce parasite n'ont pas montré de microfilaires dans le sang.
l'iî
t-'i.
Jjitosoma filarin ]iENEDE\.
1. extrërnité antérieure du corps de k femelle, vue de profil, montrant l'œsophnfe
et la région proximale de l'ovéjecteur; 9, extrémité caudale vue de face; 3, passage
du sphincter à la trompe; 4, extrémité postérieure du corps du mâle, vue de profil.
{L'échelle se rapporte à la figure ù.)
Malgré la description largement insufTisanle donnée par l'auteur belge,
nous n'hésitons pas, en raison de la similitude des quelques détails ana-
tomiques qu'il donne, h rapporter le parasite trouvé dans les Rhinolophes,
— 106 —
en Algérie, h celui trouvé par lui. Cette Fiiaire est probablement la même
que la Filaria vespertilionis Rdd. signalée par Rddolphi et par Ddjardin
comme vivant dans la cavité abdominale ûnVespemgo discolor {^Ktt.),
mais les quelques lignes de description données par Ddjardin ne permettent
pas de l'affirmer.
LiTOSOMA rtLARIA BeNEDEN.
Longxieur totale
Diamètre maximum
Queue
Distance ( i° de i'anneau nerveux.
à l'extrémité céphalique| 9° de la vulve
Cavité buccale
(Esophafje
Rapport de la longueur du corps à celle de
l'œsophage
Œufs
Embryons ( microfilaires )
droit
gauche
Spicules.
90
285
— 107 —
//B RBiVBB TlKGHEMELLA PiRRRE (DtJMORIA AuO. ChEV.)
DOIT ETRE RAPPORTÉ AU CEiyRE MlIMUSOPS [SaPOTACÉEs) ,
PAR M. H. Lecomte.
Le Botaniste Pierre avait cru devoir créer le genre Ticghemella (Notes
sur les Sapolacées, p. 18) pour une Sapotac(^e dont il ne connaissait ([uc
la graine, envoye'e du Gabon en 1881 par le Père Klaine, sous le nom
indigène de Nonngon et incorporo'e à l'herbier Pierre sons le n" 6640. An
même genre il avait rapporta, sous le nom de T. africnna, une graine
remise au Ministère des Colonies par Aubry-Lecomte (n" 36o4) et contenue
dans son herbier personnel sous le n" 5633.
Pierre avait parfaitement reconnu que cette graine e'tait très différente
de celle des BniUondla, mais cependant la création dn nouveau genre
ne pouvait être que provisoire, puisque les fenilles et les fleurs étaient
inconnues.
Aussi, ayant reçu plus tard (190/1) du Père Klaine, sous le n° 5, des
rameaux feuilles du INoungou du Fernan-Vaz , sans fleurs ni fruits , il donnait
provisoirement à cette nouvelle plante le nom de Mimusops Vazii, et plus
lard Manilkara Kla'mei mss. La même plante fut signalée plus tard, sons
le nom de Lccomiedoxn Vazii, par M. Dnhard [/[nu. Inst. col. de MarseiHp,
2 3" année, 191.5, p. Sa). Or la plante dont il s'agit n'est qu'un rameau
feuille correspondant aux graines étudiées par Pierre et appartenant par
conséquent au Tieghetnella africana de ce dernier auteur.
Sous le n" 6684 de Pierre, on trouve, dans l'herbier du Muséum, des
croquis représentant une graine de Makerou de la Côte d'Ivoire. Pierre n'avait
pas manqué d'observer que ces graines possèdent un tégument très épais
analogue h celui des graines de Tieghemdla, et, après avoir tout d'abord
attribué à la plante le nom de Tieghemella? Hcckeliana, il lui donnait en-
suite, avec doute d'ailleurs, celui de Baillonella? Heckeliona, en ajoutant :
ff Le genre Ticghernella ne ])ou\(xni être qu'une Section du genre Ba«7/oHe//rtii.
Cette dernière opinion paraissait d'ailleurs justifiée, en l'absence de
feuilles et de Heurs, par la forme extérieure des graines.
En 1907, M. Aug. Chevalier rencontrait à la Côte d'Ivoire des exem-
plaires d'un Makerou dont il avait la bonne fortune de récolter les fleurs
et, tout en reconnaissant la similitude de ses graines et de celles étudiées
auparavant par Pierre, il créait le genre Dumoria et attribuait à la plante
le nom de D. Heckelii (Pierre) Aug. Chev. (C. R. Ac. Se, 22 juillet 1907).
— 108 —
Rien ne permet de donter de la valeur de ce genre nouveaiT, car Pierre
ne pouvait en aucune façon, pour une similitude générale de forme con-
stat(?e dans les graines de Makerou et de Noungou, affirmer que ces deux
graines étaient en réalité fournies par deux arbres appartenant au même
genre.
Mais s'il pouvait paraître légitime de créer le genre Dumoria pour le
Makerou de la Côte dlvoire, il faut reconnaître que M. Aug. Chevalier ne
se trouvait peut-être pas autorisa de ce fait à transporter l'espèce Tieghe-
melJa ofricana de Pierre dans le genre Dumoria, sous le nom de D. ajricana
[ISovitates pi. afr., p. 268).
Il suffit en effet de faire remarquer que la sessilité du calice, mise en
avant comme caractère principal du genre Dumoria, ne se rencontre en
aucune façon dans la plante du Congo.
C'est l'étude d'une Sapotacée recueillie par M. G. Le Testu dans le pays
Bavili (Congo) qui a déterminé M. Aug. Chevalier à faire ce rapproche-
ment. Mais il faut remarquer que, dans les observations faisant suite à la
description de l'espèce [Novitates, etc., 191^, p. 26/1), il ne manque pas
de signaler les différences notables qui séparent ces deux espèces de Du-
moria, et ces différences apparaîtront encore plus considérables par la des-
cription que nous allons donner ci-dessous de la plante étudiée par Aug.
Chevalier et dont la contre- partie nous a été communiquée par M. Le
Testu. Nous avons cru devoir reprendre complètement cette description :
MiMDSops AFRicANA (Pierre) H. Lee. emend.
Arbor maxima. Hamnli glahri, teretes. Folia glahra, alterna, exstipulata,
sœpe ad apicem ramorum conferta; petiolus 2,5-3,5 en. loiigus supra
mlcatus ; limhus stibcoriacetis , obovalis, apice rotundatus vel brève acuminatus,
margine undulatus, sœpe irreguJaris , basi acutus, breviter decurrens, 8-16
cm. longus, â-'j cm. laUis; costa subius prominens ; nervi utrinque 16-18 vix
prominentes , paralleli, vtrsus marginem confluentes ; nervuli supra vix in-
conspicni, subtus leviter prominentes , sœpe inter nervos paralleli. Flores axil-
lares , 2-3 fasciculati. Pedicellus teres 11-1 5 mm. longus. Sepala 8,2-seriata,
extema h , ovata, basi lata, 6—5 mm. alla, extra glabra , intra pilosa; interna
à basi minus lata , extus pilosa, margine ciliata, intus vix glabra. Corolla
glabra, plus minus alba; tubus 9 mm. altus; lobi 8, â, 5-5 mm. alti, basi
integri,pars intégra i,ti5-2,5 mm. alla, apice trilobulati ; lobus medianus
basi lincaris, medio sœpe regulariter vel irregulariter hastatus, apice Jiliformis,
lobis lateralibus membranaceis , ovatis apice subacutis. Stamina 8, opposita,
jilamentis basi cr assis Jauce insertis, antheris ovatis, 2 mm. altis. Staminodia
alterna 8 , fauce inserta, crassa, à mm. alta, in longitudinem plicata. Pis-
tillus â mm. altus ; ovarium 8-loculare, superficie 8-costatum , pilosum, apice
stylo cylindrico instructum. Fructus inœqualiter ovoideus 8-to cm. longus.
— 109 —
Mimusops ajricana (Pierre).
1, branche avec feuilles et fleurs, X 2/3; — a-3, sépales internes et externes vus
par la face intérieure, X 3; — 4, corolle étalée, face interne, X3; — 6, section
transversale d'un lobe; — 6, corolle vue par la face externe, X 3; — 7, une étamine
séparée; — 8, pistil, X 4; — 9, une partie de la corolle et différentes formes du
lobe moyen; — 10, fruit, X 2/3; — 11, graine, X 3/4.
— 110 —
biisi sepalis reoolulis tiistructus ; pericarpium crassum, durumque. Semen sœpe
unicun, ovoideo-elonjatum ; testa durissima crassa, circa 7 cm. longa,
3,5 cm. lata ; cicatrix hnud idtra terliam partem superjicie tenens, circa 5 cm.
longa, a summo seminis i,5-2 cm. distans; albumen parvum.
Congo, pays Bavili, entre Tchibaaga et Mayomba; G. Le Testu, saas
uumëro.
Nom indigène : Ndouka.
Comme on le voit par la description ci-dessus , la partie moyenne des
lobes de la corolle a complètement e'chappé à Aug. Chevalier, et cependant
c'est cette partie qui correspond aux lobes de la corolle des Mimusopées,
les pièces latérales étant les appendices. Souvent, en particulier chez les
numéros 1972, 2255 et 23o4 de Le Teslu, le lobe médian est presque
toujours complètement filiforme, alors que chez le spécimen pris pour
type, dans la figure 9, ces filaments sont élargis vers le milieu en fer de
lance plus ou moins régulier et constituent des lobes mieux caractérisés.
Les pièces indiquées par Chevalier comme des appendices de la corolle
sont simplement des staminodes en forme de gouttière charnue.
La graine est bien caractérisée : 1° par l'épaisseur exceptionnelle du
tégument; 2° par la cicatrice qui occupe seulement une partie de la lon-
gueur; 3° par un sillon profond qui entoure cette cicatrice, mais qui n'ap-
parait pas extérieurement, par suite du rapprochement de ses lèvres.
L'existence de ce sillon, visible quand on opère une section de la graine,
rapproche évidemment les plantes que nous étudions de celles qui produisent
les graines à sillon très apparent que Chevalier avait rapportées au genre
Autranella. Dans une auti'e nole''^ nous montrons que des graines exacte-
ment semblables à celles des Autranella sont précisément produites par
Mimusops Leteslui H. Lee.
Les caractères indiqués ci-dessus nous autorisent à créer, dans le genre
Mimusops, pour l'espèce M. af ricana, la section Tieghemella.
A la même espèce nous rapporterons un certain nombre d'autres Sapo-
tacées recueillies par M. G. Le Testu :
Tchibanga, u°' i4i6 et 1972.
Sindara, n" 280/1 et 2255.
'') H. Lecomte, Une Sapotacée nouvelle du Congo [Bull, du Muséum, 1990,
p. 534).
111
Descbiptions d'espèces nouvelles de Phanérogames,
PAR M. Raymond Uenoist.
I. ESPECES DU MAROC.
Peudaul l'année 1918, j'ai eu occasion de Iraverser diverses régions du
Maroc et d'y recueillir des écliantillons botaniques. Parmi mes récoltes,
les plantes décrites ci-après m'ont paru encore inédites.
Erodium Vieillardi R. Ben. nov. sp.
Herba acaulis. Folia ainbitu lineari-îanceolata , bipinnattsecta , segmentis
sccuiuU ordinis incisis vel fere laciniaiis, pilis albidis palulis complanatis
sparse vestUa. St'qnihe lunceolatœ, acutœ , ulbido-peUucidœ . Pedunculi erecti
foliis nmllo longiorcs, pubesceutta brevi spavsa alùida et pilis ^landuligeris
prœsertim ad apicem vestili, Jîores 8-10 in umbellis dispositos gerentes.
Bracteœ involucrantes laie ovatm, albidœ, meinbranaceœ , Pedicelli cali/ce cir-
citer tripla longiorcs. Sepnla albo-pilosa, margine scarioso, ad apicem mucro-
nata. Pelala oblonga, ad basiin atteniiata, ad apicem late obtusa, trinervia,
rosea, ad basim riibro maculata. Stamina quiiiquc jertilia , filamcnlis glabris ;
staminodia quinquc mcmbranacca, lanceolata, acuta, slaminum Jîlamentis
dimidio breviora. Ooarium hirsutum. Carpidiu infra foveolam plica concen-
iï'ica nolala; cauda intus Juloo-strigosa , gijris circiter 10 torta.
Dimensions. — Feuilles longues de 1 2-16 centimètres; pédoncules longs
de 95-3o centimètres; pédicelles longs de ao-So millimètres; sépales
longs de 6-7 millimètres; pétales longs de 10 millimètres, larges de
3 millimètres ; fruit long de 5 centimètres.
Maroc: poste de M'rirt, à environ 80 kilomètres au sud de Meknès
(altitude 1,100 mètres environ), n° 432. 19 mai 1918,
(^ette piaule a d'étroites affinités avec V Erodium romanum Willd.,
mais elle s'en distingue par plusieurs caractères. Les feuilles ont 7-8 lobes
de chaque côté du racbis; ces lobes sont pennatiséqués et leurs divisions
elles-mêmes étroitement laciniées; les pédoncules, au nombre de 26 à
3o, sont plus longs que les feuilles et portent 8 à 10 fleurs; les pétales
sont plus étroits que che/! l'E. romanum, roses et tachés de pourpre à leur
— 112 —
base; les fossettes des carpelles mûrs sont pourvues d'uu pli très saillant;
enfin leur arête fait une dizaine de tours de spire.
Cette espèce est de'diée à M. le lieutenant Vieillard, chef du service
météorologique du Maroc, qui a bien voulu s'intéresser à mes recherciies
et les a beaucoup facilitées.
Gonvolvulus leucochnous R. Ben. uov. sp.
Herba perennis , cauîibus humifusis , patuUs , sparse aîbopubesceniibus. Folia,
prœserhni inferiom, satis longe petlolala , jere cordiformia , limbo in summo
petiolo cunealiin protraclo, ad apicem oblusa, margine rcpando, in utraque
pagina albo-pubesceiitia. Flores axillares solitarii ; pedu)iculi pedicellis dimidio
breviores. Bracteœ linéaires, Calycis segmenta extus dense albo-villosa, inte-
riora margine glabro , omnia lanceolata, acuta.CoroUa saturate rosea , infiin-
dibidijormis , extus ad apicem albo-pilosa. Staminum jilamenta inœqualia.
Ovarii glabri basis disco circumdata. Stigma bifulum. Fructus desunt.
Dimensions. — Pétioles grêles, les inférieurs longs de 3 centimètres
et demi; le limbe des feuilles les plus développées a i centimètre et demi
de longueur et 2 centimètres de largeur. Le pédoncule mesure 1 centi-
mètre et demi à 2 centimètres; le pédicelle, A à 5 centimètres; les bractées,
6 à 8 millimètres.
Maroc : Camp d'Ain Leub, à 65 kilomètres au sud de Meknès (alti-
tude: i,3oo mètres), n° 38/i. i5 mai 1918.
Cette espèce est très voisine des C. althœoides L. et C. Pitardi Batt. ; elle
diffère de l'un et de l'autre par ses sépales tous lancéolés et aigus ; et ,
en outre, du C. althœoides par ses fleurs solitaires, à pédoncule égalant la
moitié environ (quelquefois le tiers) du pédicelle, et par la pubescence
blanche qui revêt diverses parties de la plante : fine et soyeuse sur le
limbe des feuilles, éparse et étalée sur les tiges, les pédoncules, les pédi-
celles, les bractées et le sommet de la corolle dans le bouton; plus longue
et hérissée sur la face externe des sépales. Elle diffère du C. Pitardi par
ses feuilles à pubescence blanche et ses pédoncules égalant la moitié des
pédicelles.
Anchusa albo-rosea R. Ben. nov. sp.
Hei-ba perennis Ç^), caule erecto. Folia injeriora in rosulam approximata^
lineari'oblonga , ad basim longe altenuata, caulina oblonga, acuta, deciir-
rentia, omnia setulis albidis , brevibus, densis, sparse setis e tuberculo ortis
hispida. Flores in cijniis supra-axillaribus dispositi. Bracieœ foliaceœ caly-
cibus œqiiales, iubercuUs setigeris crebre nolatœ. Flores breviter pedicellati.
Calyx setis inœqualibus albidis ornatus , ad imam basim nervis quinquc promi-
nentïbtis prœditus , lubo lobis subacutis breviore. Corollœ albo-roseœ tubus in
Jîorv e.rptuisv adijce pauki lontjior, Joniicihiis rionj-julU pubcaceuù-velulinis
(lubj.v fructijcv iiiediocriter infJdtiis, lohis tuhn subœquiilibus. iSuculw oblique
rostratœ irn'gulavUer arculaUv.
Dimensions. — Plante de 3o à io ccotiniètres enviion : calico florilère
ioiifi de 7 niillimèlres; corolle longue de la niillimèfres.
Maroc : Camp d'AïQ Leub, ii" 887, i5 mai 1918. — Je l'ai renconliée
éjjalement le 29 juin 1918 auprès du posle de Timli;',!il du (lui,o()u , ol le
8 juillet 1918 près du village fortifie d'iîzcr uana h v alléed(! la Haule-
Moulouya.
Les feuilles caulinaires sont décurrenles sur la lige; les rameaux de
liidlorescence se terminent par une fieur et se ramifient à ce niveau eu
deux cymes scorpioïdes.
Celte espèce semble se i-approcher de VAnchusa ochroleucn Bieb. Elle en
diffère, ainsi que de VAncliuvi (Ulanticd Bail (à en juger d'après la descrip-
tion), par ses feuilles caulinaires déciurentes , son indumentura différent et
ses fleurs blanc rosé.
'/.
II. ESPÈCES DE GUYANE FRANÇAISE.
Theobroma velutinum R. Ben. nov. sp.y
Arbuscula raiius junior ibus pube J'ermginea veslitis, deinde glabris. Folio,
alterna, sdpulis décidais, breviler pctiolata, petiolis pube fenuffinea veslitis
deinde glabrescenlibus , ovalii, ad basitit paruni imequilateralia , tiiargine
obscure subundulato , ad apicem acuniiiiala, pauluin bullala, pagina superiorc
glabra, inferiore velutina, pilis densis griseo-fulvescentibus stellatis vestita.
Folia ad basim quiiiqnenervia , prœterea utroque latere quinque nervis secun-
dariis pinnatis prœdita. Flores dusunl. Bacca oooidea quinquecostata , dense
pitis stellatis minulis velutina. Seinina in- quoque loculo 5-6.
Dimensions. — Arbuste baut de 3 mètres environ; pétiole de i3 milli-
mètres; limbe de la feuille long de 3o-32 centimètres, large de i5-
19 centimètres. Cabosses longues de 9 centimètres, ayant un diamètre de
Û centimètres.
Guyane française. J'ai récolté cette plante à 1 kilomètre environ du
camp de transportés de Cbarvein, le long du cbemin qui conduit à la
léproserie de PAcarouany, le 8 janvier iQiA (n°5i6).
Ce Theobroma semble se rapprocher du 2\ speciosum Willd., mais il en
rliffère, comme d'ailleurs de toutes les auti'es espèces du genre : 1° par la
forme ovale de ses feuilles, dont la base est largement arrondie, un peu
inéquiiatérale ; 2° par le limbe buUé entre les nervures secondaires; 3° par
Pinduraenlum dense de puils slellés, longs de 1 demi-millimètre environ,
MuSlÎLM. XXÏII. . 8
— \\^ —
qui revêt ia face inférieure de la feuille et la rend douce au toucher et
veloutée.
Les fruits n'avaient pas tout à fait atteint leur complète maturité; ils
sont ovoïdes, veloutés, pourvus de cinq côtes saillantes et portés par un
pédoncule long de 5 centimètres environ.
Lûhea maroniensis R. Ben. nov. sp. T'
Arbor, ramis vetmtioribus griseis fflabris. Folia petiolata, peùolo brev'Uer
fevmginco-tomentoso; lamina ovata vel ohlonga ad basim obtusa vel sub-
rotnndala ad apiceni rotundata, mavgiue integro, pagina supenore glabra,
rugûsa, inferiore tomento griseo-fulvescente induta. Nervi secundurii utrinque
6-7, iiifinms utriusque îateris a basi orius; nervi et neraili siibius mldepromi-
mntes, reticulali. Inflorescentia terminalis, paniculata, in cijiuulas h-j flores
desinens. Bracfeœ ovaUe vel lanceolutœ, mox dcciduœ ; pedunculi et pedicelli
ferrugineo-pubescentes. Involucruin brève , foliolis in tubo campanulato , e.rlus
piibescente, in tus sparse piloso , 6-8 dentato conlitis. Sepala crassa, oblongn ad
basim coalita, extus adpresse piibescentia , intus glabra. Petala lanceolata,
ad basim aîtenuata, extus adpresse pilosa, intus glabra. Stamina numerosa,
inonadelpha, ad basim in tnbum coalita; exteriora ad staminodia hirsuta
reduct'i. Antherœ oblongœ, ad apiceni liberœ et acutœ. Ovarium hirsutum;
stylus glaber. Fructus ignotus.
Dimensions. — Feuille: pétiole long de lo-i-j millimètres; limbe long
de 8 à 1 2 centimètres, large de 4 , 5 à 7 centimètres. Inflorescence longue de
20 à 3o centimètres; pédicelles longs de 7 millimètres; involucre long
de k millimètres; sépales longs de 10 à l'x millimètres, large de 4 milli-
mètres; pétales longs de 12 millimètres, larges de 3 millimètres.
Guyane française : environs de Godebert; nom vernaculaire : Maho boni;
février 19-20 [ Wachenheim , u° 116].
Le genre Liihea n'a pas encore été indiqué en Guyane française, mais il
y est certainement représenté par plusieurs espèces.
Le L. maroniensis est remarquable par son involucre court, presque
cupuliforme, denté au sommet; le L. rugosa Pulle, dont je ne connais que
la description, un diffère : 1° ])ar la forme des inflorescences dont les der-
nières ramitications sont des cymes triflores, tandis que chez le L. maro-
niensis ces dei'nières ramitications sont des cymes uuipares; 9° par la
forme de l'involucre, qui est tubuleux et long dc;) millimètrca; chez
leiy. maroniensis, il est eu tube très court, long de h millimètres seule-
ment.
115
Alexa Wachenheiini R. Ben. nov. sp. Y
Arbor nimis crasm. Folia piimata, septenijoliolata , glabra. Foliota
alterna, peliolulala, ohlon^a, ad basim rolumlato-mbcordaia , ad apiccm acu-
minata, acuminv obtuso, marglnc integro, pagina utraque glabra. Nervi
secundarà utriiupic j-S ; vcnuli subtus satis prominenles , creberrime rod-
culali. Ruceini terminales, siiiipliccs; racliide, pediccllis calicibusque fulvido-
velutinis. Bracleee paroœ triangidares ; pedicelli ebracteolaii. CalLv satis
coriaceus , eoctus vclutinus, intus glabor, tubulosus, irregulariter â-5 siimato-
dentalus. Petala quingue libéra scssilia, alba, ejtusfulvido-sericea, œquilonga,
calijce lougiora. Veaillum ad apicein cucmlaluin, bilobum; cœtera petala
elongala. Stamina lo libéra, glabra, antlieris loigifixis. Pistilluni sericeum,
stylo glabro. Legumen ignotum.
Dimensions. — Folioles à pétiolule loujj de 6 millimètres; limbe long de
11 à 17 centimètres, large de /i.5 à 5 cenlimèlres. Inllorescences longues
de '20 centimèlres: pédicellcs longs de aa millimètres. Galice long de^g-
•aS millimètres. Étendard long de 60 millimètres, large de 18-20 milli-
mètres; ailes longues de io millimètres, larges de 8 milllimètres;
pétales de la carène longs de 4o millimètres, larges de 6 millimètres.
Guyane française: environs de Godebert, janvier 1920 [Wachenlieim,
Gette plante est très voisine de Y Alexa grandijlora Ducke, mais elle en
dilTère par ses inflorescences moins courtes, les boulons plus petits et plus
allongés, le calice tubulcux et non élargi au sommet, de consistance beau-
coup moins coriace, glabre en dedans (sauf une faible pubescence fugace
au sommet); les pétales sont en outre bien moins larges.
Le genre Alexa n'était i-eprésenté juscpi'ici que par deux espèces :
r.-l. Imperatricis Baker de la Guyane anglaise, et ÏA. grandijlora Ducke de
l'État de Para (Brésil). ^
Inga conglomerata R. Ben. nov. sp. ^
Arbor ramis junioribus brtmneis, lenticellis frequentibns notatis. Folia pin-
nata, trijtiga, ad basim in/Jorescentiœ sœpe bijuga, vel aliquando unijuga.
Rachis glaber, teres; glandulœ sessiks, disciformes. Foliota scssilia vel bre-
vissime petiotulata, tanceolata, ad basim sœpius obtiisa, vix inœquilateralia
ad apicem brevilev et obtuse acuminala, in utraque pagina glabra. Nenn
secundarii utrinque 'j—8 subtus prominentes. Stipulœ oblongm. Injlorescenliœ
axillares et terminales, ferrugineo-pubescentes. Flores in racemis brevissimis,
longe pedunculatis , anle anthesim capitulum simulantibus , congrcgali; brac-
teœ oblongœ striatœ ù-3 raceinos ad axittam gercntes. Bracleolœ minutœ ob-
ovatfB, ertus ferrugineo-pubescentes. Pedicelli pubescenles, calice breviores.
8.
— IIG —
Calix et coroUa exltis appresse pilosa; liibiis stanùneus inclusus. Ovartum
glabruni. Legumen ignotiim.
Dimensions. — Folioles longues de 7-1 5 centimètres, larges de 3, 5 à
7 centimètres. Pédoncules longs de 3o millimètres; pédicelles longs de 2
à A millimètres; calice long de /i à 5 millimètres; corolle longue de
9 millimètres.
(uivane française : enviroi.s de Godebert, bas-fonds; nom vulgaire :
pois sucré jaune à grandes feuilles; mars 1920 [Wachenheim, n° l'ig].
Celle espèce se rapproche de VInga nohilis Willd. et des espèces affines.
Ses feuilles ont la première paire de folioles insérées près de la base du
rachis à environ 1 centimètre de son insertion sur le rameau. Avant la
floraison, chaque grappe semble être un capitule sessile et pubescent,
})iiis le pédoncule s'allonge et les (leurs s'espacent de sorte qu'au moment
de l'anlhèse elles sont disposées en grappe courte, longuement pédou-
culée.
^ 117 -.
Note sur //Air\ cupaniana Gusa, vab. inoerta Ces, Pass. et Cib,
[GnAMfyhEs),
PAR M"" AiMÉK Camus.
VAira Ctqinniana Giiss. comprend en France deux variéte's :
Var. gemiiua Briquet, Prodr. fl. corse, p. 98 (1910); A. (Àipaniann
Guss. sptisii stricto. Kpillels à une fleur arislée, l'autre inuticpie.
Très répandue dans la région méditerranéenne et en Corse.
Var. incerta Ces. Pass. et Gib., Comp. fl. it. , p. 69 (1868): A. Cvpa-
niann var. hrenariatata Ascii, et (îr. Syn. Il, p. 'y^h (1899); \iav. JJoculis
iitriiiqKP arlstntis Pariât. Fl. it. I, p. abs! (18A8). Epillets formés de deux
fleurs aristées, à arêtes dépassant nettement les glumes, l'une souvent
plus courte.
Celte variété, que M. Briquet considère comme rare en Corse, existe aussi
dans le Midi de la France où sa présence ne paraît pas avoir été signalée
jusqu'ici. La var. mcer/rt semble plus rare que la var. genuina, nous l'avons
vue provenant des localités suivantes :
Alpes-Maritimes : Menton (de Pomm., mai i865); Saint-Martin-Vésubie
(A. Camus). Var: Fréjus (Maire), Saint-Tropez, Grimaud, Hamatuelle,
Gassio, assez abondante (G. et A. Camus), Hyères, le Fenouillet (Loret),
Mourrières près de Toulon (Huet et .lacquin).
Hérault : Boquehaule (Duval-Jouve),
Aude ; Narbonne (Pourret),
118
Note sur quelques espèces du genre cyrtococcum Stapf,
PAR M"' Aimée Camus.
Le genre Cyrtococcum , créé par Stapf pour le C. setigerum Slapf (Prtttî-
cum setigerum P. B. non Retz. , P. païens Rendle), espèce d'Afrique tropi-
cale, comprend un certain nombre d'espèces d'Indo-Chine, de Chine, de
l'Inde, de la Malaisie, de la Polynésie, de l'Australie, rattachées jusqu'ici à
la section Gibbosœ du genre Panicum. Ces espèces présentent entre elles
des affinités étroites et forment un groupe bien caractérisé par ses épillets
aplatis latéralement, à glumelle inférieure de la fleur supérieure très gib-
beuse dorsalement, à glume inférieure très embrassante, à glume supé-"
rieure cuculiée. Parmi ces espèces , citons :
C. pilipes A. Camus; Panicum pilipes Nées et Arn. ex Bi'jse in Miqu. PI.
Jungh. III, p. 376; P. hertnapliroflitum Steud.; P. oanjpliyllum Hochsl.;
P. trigonum Nées non Retz.
Tonkin, Annam, Laos, Poulo-Condor, Siam, Cochinchine, Inde, Ma-
laisie, Australie, Mascareignes , Madagascar.
C. trigonum A. Camus; Panicum trigonum Retz. Obs. III, p. 9 (excl.
syn. Burm.);
P. difforme Roth. ; P. gibbum St.; P. radicans Biihse; P. repens et Bur-
manni Heyne.
Siam, Inde, Ceylan.
C. patens A. Camus; Panicum païens L. Sp. 58 (lySS); P. radicans
Retz; P. obliquum Roth; P. accresrens Trin.; P. velulinnm Willd.
Chine, Formose, Hong-Kong, Tonkin, Annam, Siam, Cochinchine,
Inde, Polynésie, Malaisie.
Le Panicum Schmidtii Hack. , qui parait assez répandu au Tonkin , en
Annam, au Siam, au Laos, en Cochinchine, n'est qu'une variété du Cyrto-
coccum patens, auquel il est lelié par beaucoup d'intermédiaires.
Le Panicum Warburgii Mez n'est probablement qu'une forme appau-
vrie du Cyrtococcum patens. Warburg et Hackel rattachaient d'ailleurs
cette plante comme variété au Pan. patens.
C. longipes A. Camus; Panicum longipes Wigbt et Arn. in Wight, Cat.
i638; Hook, FI. Rrit. Ind., VII, p. 58.
Inde, Ceylan.
C. sparsicomum A. Camus; Panicum sparsicomum Nées ex Stend. Syn.
Gram. p. 83.
Ceylau.
— 119 —
Contributions à la Floue m la Novvelle-Calédonje ,
PAR M. A, GuiLLAUMlN.
KXXIV. Plantes beoueillies par M. Franc {Suite) <'\
Kiiiiarnbacées.
Soulamea Mueikri Brong. et Gris. — ? Prony (i65^ A).
S. Pancheri Brong. et Gris. — Prony (i9 A).
Burséracées.
CaïiaHellum oleiferum Engl. — Prony (i595A, 1918).
Ces éclianlillons sont remarquables |)arce que les rameaux florifères ont
bien des feuilles à une seule foliole comme on les a décrites, mais ios
rameaux végétatifs portent des feuilles à 5 folioles, les latérales ayant un
pétiolule de a centimètres de longueur, la terminale d'environ 5 centimètres,
avec le limbe 2-3 fois plus grand.
Méliacées.
Melia Azedarach L. — Prony (96 A) (tLiiasn.
Dyso.ri/lum bijugum Seem. — Dombéa (292 A).
D, canalmse GDC. — Prony (i56î A).
D. gatopense GDC. — Prony (1767 A).
Carapa ohovata Bl. — Prony (1628 A).
Flindersia Foiirnieri Paucb. et Seb. — Prony (1738 A).
Olacacées.
Olaù: hypoletica Baill. — Prony (1743 A).
Lasianthera austro-caledonka Bail!. — Prony (1791) wCurieuxfl.
Anisomallon clusiœfolium Baill. — Prony (1781 A).
") Voir Bull. Mus. , 1920, p. 25i.
120
5H4'ae«^es,
Ilex Seberti Panch. et Seb. — Prony (1878, 1901).
Oncotheca Balmisœ Baiil. — Prony (1866).
Célastcacées.
Gijmnnsporhtm Bureaviana Loes. — Prony (1719 A, 1719').
Pterocelastrus 7naginatusBnï\\. — Prony (i556 A).
Ithaninaoôps.
Ventilago neo-caledonica Scliltr. — Prony (i53o A, 1909).
Colubrina asiatica Brong. — Prony (170/1 A).
Alphitonia neo-caledonka Giiillaum. — Prony (1 69/11 A),
Sapindacées.
CardiospermumHalicacahumL. — Pont des Français (aio5).
Podoneplielimn Homei Radik. — La Foa (719 A), (i588 A) frPomaderris
ail-n.
Guioa glauca Radlk. — Prony (i5i5 A, 1768 A), Païta (i5/i5 A).
G. microsepala Radlk. — La Foa : Pic Ravanx (776 A).
G. villosa Radlk. — Prony (96 A).
Cupaniopsis apiocorpn Radlk. — Domhéa (16/17 A).
C. fruticosa Radlk. — Prony (16 84 A, 1779 A).
C'est à cette espèce et non an Podonephclhim concolor Radlk. qu'il faut
rapporter le n" 1 3/ii.
C, glomeriJJora Radlk. • — Nouméa (1668 A).
Slorthorahjx Pancheri Radlk. — Prony (168/1 A, 18^9).
Arytera coUina Radlk. — Nouméa (910/i).
Anacardiacées.
EurosJtinus elegans Engl. — Prony (i683A, 1869).
Dans sa description , Engler indique que les feuilles out 3 ou 6 folioles :
c'est exact pour l'échantillon qu'il a vu, mais sur une autre part du même
numéro il y a jusqu'à 1 1 folioles, caractère qui se retrouve dans les échan-
tillons de Franc : le petit nombre de folioles n'est pas le cas général, mais
un cas anormal. L'^". elegans doit donc se placer tout à côté de YE. verru-
cosiis dont il dilfère principalement par les inflorescences et les pédicelles
plus longs.
E. verrucosus Engl. — Prony (i63°).
— 121 —
Connaracée».
Bourea Balansfeann Baill. — Frony (i58r> A).
lié^iiiiiineuscs.
Crotahiria serirm Retz. — Ouen Toro (aïo.']).
C.siritila DC. — Prony (1817).
Indignfpm AuilL. — Prony (80/j A, 1606 A).
Tephrosia piivpeuraPcvs. — Nouméa (9128).
Arthroclianihus sanguineus^ûW. — Yahoué (99 A).
Nephrodesmus (dhus Schindl. — Tëné (786 A).
Desmofliiim umbellntinn DC. — Prouy (lôg.^ A, 1598° A).
Cliton'd tevnatea L. — Nouméa (820 A).
Dalhovg'ta vioiiosperiiin Dalz. — Prony (i735 A).
Denis iili<>inosn Henth. — Prony (lùho").
Sophorn iomptilosa L. — Prony (1797 A).
Cœmlpinia Bonditcella Fiem. — Nouméa (9001).
C. Ntign Ait. — Prony (970 A).
C. pulcherr'una Sw. — Nouméa (i.353 A).
Stvorchldla Pancherl Brong. et Gris. — Prony (33 A).
(lassia occidentalis L. — Prony (1897).
Adennnthera pavoniim L. — Prony (1609 A ).
Leucœna glauca Benth. — Nouméa (i5A2 A).
Acacia simpUcifnlia Scliinz et Guillaum. — Prony (1637 A).
Albizzia Callisiomon Guillaum. et Beauvis. — Prony (7o4).
Je ne vois pas de différence avec IM. tenuispica, pour lequel Harms cite
le n° 79^ recueilli par Franc à la baie de Prony, baia du Nord.
A. granulosa Benlh. — Dombéa (618 A), Prony (1715 A).
A. Lehbok Benlh. — Prony [i'j'jfi A).
Serianlhes cahjcina Benth. — Prony (176-2 A).
Rosacées.
*JÀcama gerontagm Schltr. var. Francii Guillaumin var. nov.
A lijpo dijfert foliis apice oblusis vel obtuse acuminatis, rariits acutis, nun-
quam rotiisis, venis snporne non prominentibus inferneque vi.r vel non conspi-
cuis et Jloribus minorihus.
Prony (1878), très rare.
I^axifragacées.
Argophijlliiin montanum Schltr. — Prony (i553 A).
Codia Jloribimda Brou^. et Gris. — Prony (1671 A, 1776 A).
— 122 —
C. nitida Schltr. — Prony (i5oi A, i585 A, 1686, 1686 A, 1806 A).
Pancheria alaternoides Brong. et Gris. — Prony (i56AA, \^^h , i858).
— var. lanceolata Pampan. — Prony (1669 A, 18^7).
P. elegans Brong. et Gris. — Prony (1620 A).
P. jerriiginea Brong. et Gris. — Dombéa (1976).
P. hirsuta VieiH. ex Pampan. — Prony (172 A, 172* A).
P. Seberti GuiUaurain nom. nov. — Prony (i843).
Cette plante est absolument identique au Panchera ternata Panch. etSeb.
[Not. bois Nouv.-CaL, p. 206 et 'o.'jh (187/1)], espèce qu'il faut nettement
distinguer du P. ternata Brong. et Gris [Bull. Soc. bot. de France, IX,
p. 76 (1862 )]. Le n° 226 de Franc, déterminé par Schlechler, Pancheria
ternata Brong. et (îris doit être rapporté à celte espèce.
P. ternata Brong. et Gris. — Prony (17/16 A).
(kissois pruinosa Brong. et Gris. — Prony (81 A) rPomaderris rouge 1.
ir. racemosa Labill. — Païta (1812 A).
Spirœantliemum austro-caledonicum Brong. et Gris. — Païta (67/1 A).
Correspond exactement à la description de Pampanini [Atm. di Bot., II,
p. 5o (1906)] et possède un androcée diplostémone. D'après la des-
cription de Brongniart et Gris [Bull. Soc. bot. France, IX, p. 74 (1862)],
le S. austro-caledonicum aurait des fleurs isostémones;or, sur le type même,
11 y a 8-10 étamines ainsi que l'a noté J. Poisson (mss. in herb. Mus.
Paris).
Celte plante correspond aussi à la description de S. pubescens Pampan.
[Ann. di Bot., II, p. 5o (igoS)], dont je n'ai pas vu le type; en sorte
qu'il est possible que ces deux espèces soient identiques.
Cunonia Balansm Brong. et Gris. — Yaté (2108).
C. macrophylla Brong. et Gris. — Prony (291 A).
C. purpurea Brong. et Gris. — Prony (106 A).
Droséracée$i«
Drosera neo-caledonica Hamet. — Prony (i865).
Rliîzophoracées.
Bhizophora mucronata Lam. — Prony (i656 A).
Crossostylis bijîora Forst. — Prony (1699 A).
C'est à tort qu'on a réuni les C. bijiora Forst. et grandiflora Brong. et
Gris, qui diffèrent, à première vue, par la taille des fleurs. Le C. biJIora
semble du reste très rare, n'ayant éiA jusqu'ici recueilli qu'une fois à Ba-
lade, par Vieillard (n" 455).
Couibrélaeécs.
Lumnitiera coccinea W. et Arn. — Prony (i648 A, i646 A, 1870).
— 123
Myrtacées.
Bœckia ericoides Brong. et Gris. — Prony (i648 A) «• Bruyère «.
Caltistemon Pancheri Brong. et Gris. — Prony (^69 A).
C. suherosum Pancli. ex Broug. et Gris. — Prony (299 A).
Melnleuca Bonntinnn Scliltr. — Plaine des Lacs (1760 A).
M. Leuradendron L. — Nouméa (10 A),
M. pungeus Brong. et Gris. — Prony (177A A).
Tristania Callobuxus Nilzu. — Dombéa (3 36 A).
T. glmica Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (356 A).
*Moorea aquarum Guiilanmin nov. sp.
Frutea' , folils auguste lanceolntk [i,5-a,5 cm. x 0,3-0,5 cm.) supra in-
tense vindia , subtus pallidiora, apice obtusa, bas! auguste cuneafa, breviter
[i-3 mm.) petinlata , pnmum argenten-pilosn , deiude supra glahva, infra np-
presse f dosa [primo aspoctu glabra , p'dk dijjicillime conspicuis) , costa com-
picua, nervis immersis. flores sat numerosi, solitarii, terminales vel axillares ,
pedicellati, pedicello gracili, apice a- bracteato, bracteis fiiifonnilnis, 3 mm.
longis, receptaculum infundibuliforme, bracteis œquilongum , intus j)dosum,
extra appresse argenteo-pilosum ; sepala 5, patula, lanceolata, extra et intus
ad marginem pilosa ; petnla ô, patula, ovata, apice obtusa, basi breviter un -
guiculata , extra argenteo-pilosa, intus glabra, S mm. long a ; stamina circa 90 ,
libéra, inœqualia, majora petala subœquantia, Jilamentis filiformibus sensim
leviterque subulatis, basi pilosis, ovarium rcceplaculo vix dimidio adnatum ,
globosum, apice haud depressum, pilosum, sli/lo erecto, subulato, stamina
minora œquante, stigmate punctiformi , basi pihso hculis 3, ovulis erectis.
Fructus semiglobosi , graciliter pedunculati , sepalis patulis prœditi ; semina
tantuîu abortira vidi.
Prony: bords de la Yaté(i788 A), Prony, bords des cours d'eau
(1714 A).
Rappelle un peu i'aspect de M. streptoplujlla Guiilauni., mais s'en dis-
lingue par la pilosité des feuilles et des organes floraux et la forme des
pétales.
M. arteusis Montr. — Prony (1669 A).
M. buxifolia Guillaum. — Prony (1789 A).
M. Deplanchei Guillaum. — Prony (1688 A, 1701 A).
M. Jloribunda Guillaum. — Prony (1978).
M. streptophijlla Guillaum. — Prony (1715, 1786, 1786 A).
Spermolepis gummijera Brong. et Gris. — (2^43).
Calycorectes rubiginosus Guillaum. — (aSS A).
Metrosideros operculata f^abill. — Prony (i685 A), La Foa (708 A).
— forma Francii Guillaum. — Prony (696 A, i685).
Xanthostemon aurantiacum Heck. — Prony (a36 A).
— [U —
X. imjrtijolhim Pampan. — Prony (lygi).
Bhodonujrtus andromecloides Brong. et Gris. — Prony (1670 A) ff Arbre
à carottes r.
Myrtus artensis Guillaum. el Beaiivis. — Cap N'clua (70a A).
M. emarginatus Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (1612 A).
M. paitensis Schllr. — Prony (iSSg).
M. nifo-punclattis Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (208 A).
Eugenin Gacogtiei Monlr. — Port boisé (1767 A).
E. strictn Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (1782, 1786 A).
Jamhosn pseiido-malaccensis Vieil, ex Brong. et Gris. — Prony (1928).
Sijzt/gium arlense Montr. ex Guillaum. et Beauvis. — Prony (i535 A,
1694 A).
S. mncrnnthmn Brong. et Gris. — Prony (17/18 A).
iS. muliipetalum Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (822 A, \']hk^)
crNoirolfl.
•S. païens Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (i525A, 1923).
.S. wagnpense Brong. et Gris. — Pi'oiiy (1780 A).
P'docahjx Ihntdnuini Brong. et Gris. — Prony (1989).
liytliraeée».
Pemphis (icidula P'orst. — Prony (^^îl^l^ A).
Onagrariacées*
Jtissieufi sulJhiticnsa L. — Prony (587 A).
Kanydact^es.
llomnlium hatudense Briq. — Prony (1689 A).
Passifloracées.
Passiftom fœtida L. — Nonraéa : vallëe des Colons (84o A).
*P. incana L. — Nouméa (108) flislribué par Bonati sous le nom
erroné de P. quadrangularis L. '''.
* P. suberosn L. — Nouméa (i36/i).
Ombellilëres.
Apium Ammi Urb. — Prony (1892 ).
(') Cf. Bull. Mut., 1919, p. 1117.
— 125 —
Aralîavt'es.
MtjO(kicarpiis frn.x-inifoluH B'Oiig. cl (iris. — l'vony (88, 38 A, i63/i A),
M. invohicrntiis Diib. et R. \'ig-. — Prony (1897) fClioiii.
1/. lanceoldliis Dub. et K. Vig'. — Prony (iGGy A) rrClioim.
Marijta coriacea Baill. — Prony (1 58a A, i()o3).
— 126 —
COCCIDIOSE DES SeRPENTS.
PAR M'"^ Marie Phisalix.
Chez plusieurs espèces de Serpeuls de diverses provenances mortes
pendant Tannée igao à la Ménagerie des Reptiles du Muséum, nous avons
rencontré des coccidies présentant toutes cette double particularité d'ap-
partenir au genre Eimet^ia et d'être localisées dans la vésicule et les voies
biliaires. Dans tous les cas aussi, il n'existait que des formes extra-épithé-
tiales du parasite, ce qui tient vraisemblablement à ce que les infections
coccidiennes évoluent souvent d'une façon simultanée dans l'organisme
qu'elles parasitent, et que, ayant dû attendre la mort des animaux pour
les examiner, leur infection était à la pbase tardive de la multiplication ,
celle de la mise en liberté des kystes.
CocciDiosE DE Cérastes comvTvs.
Trois sujets provenant d'Algérie étaient parasités et ne présentaient que
des kystes localisés dans la vésicule biliaire.
Ces kystes à contours régulièrement elliptiques se présentent depuis
leurs premières phases, celles où le contenu grossièrement granuleux rem-
plit une membrane mince et déformable. Us mesurent à ce stade et suivant
leurs deux axes 91 pt sur i5. Arrivés à leurs dimensions définitives et con-
tenant A sporocystes, ils atteignent aS fx sur 18. Dans un très petit nombre
d'entre eux les sporoblasles primitivement granuleux sont développés en
sporocystes sphériques, d'un diamètre moven de iO|'ji;maison peut voir
très nettement dans chacun d'entre eux deux sporozoïtes ne présentant
encore aucun mouvement, et aucune de ces petites formes mobiles n'était
mise en liberté dans le liquide environnant ou dans la membrane du kyste.
En 1912, M. Clialton a décrit, chez la même espèce et chez l'espèce
voisine Cérastes vipera, une coccidie qu'il appelle coccidium ceraslis [Bull.
Soc. Zool. de France, t. 87, 1912, p. 8-10), et qui s'est trouvée localisée
aussi dans la vésicule biliaire à l'état de kystes. Il est fort probable que
malgré les diiïéi'ences de dimensions (48 fxX2o) des kystes de la forme
observée par M. Chatton , il s'agit de la m('me espèce, qui pourrait être
appelée Eimeria Ceraslis.
127
GOCCIDIOSE DE ZaMENIS, Sp. ?
Chez une Couleuvre probablement originaire du Brésil, mais dont le
genre seul a pu être déterminé, nous avons rencontré dans la vésicule
biliaire, et là seulement, une l'orme libre de la coccidie et les kystes de
multiplication dont elle provenait.
Kystes. — Les kystes forment un dépôt pulvérulent blanc jaunâtre dans
la bile de couleur vert sombre et visqueuse. Ils sont régulièrement ellip-
liques et se présentent à tous les stades, depuis l'état uniformément gra-
nuleux de leur contenu juscpi'à celui où ils lais&ent échapper les quatre
sporocystes ou les huit zporozoïtes qui proviennent de ces derniers.
Suivant le stade où on les considère, ils mesurent de 28 à 3o f* suivant
leur grand axe et i5 à 18 suivant leur plus petit diamèlre.
Les sporocystes sont sphéritjues et ont un diamètre de 10 fz. Ou aperçoit
nettement dans les plus mûrs d'enti'e eux deux sporozoïtes allongés et
incurvés légèrement sur un gros reliquat central. De plusieurs d'entre eux
nous avons vu sortir successivement 8 sporozoïtes agiles, se présentant
sous la forme de vermicules un peu renflés à un bout et amincis à leur
extrémité antérieure. Ils mesuraient en moyenne 19 f/ de long sur une
épaisseur de 4 à 5 (jl.
L'infection était moyenne et touchait probablement à sa fin.
Nous proposons de l'appeler Eimeria Zamenis.
GoCCIDIOSE DES CoVLEUVnES TrOPIDONOTES.
Un lot de 43 Couleuvres (Tropidonottts natrix L. , type et variété
Persa Pallas, Tropidonotus tessellatus Laur.), arrivées d'une ménageiie en
mai 1920, s'est montré particulièrement infecté par une même coccidie
et simultanément parasité par plusieurs espèces de Vers. Un même sujet
portait souvent jusquà 5 parasites différents : une coccidie et quatre
espèces de Vers, Cestodes ou Nématodes.
Les autopsies, échelonnées depuis cette époque jusqu'à épuisement
complet du lot, nous ont montré que 8 sujets seulement étaient indemnes
de toutes infections et de tout parasitisme. i4 porlaient à la fois des coc-
cidies et des Vers, i4 des coccidies seules, 7 des Vers seuls.
Nous nous bornerons, dans cette note, à l'infection coccidienne, particu-
lièrement développée chez la variété Persa, à liabilat le plus méridional
de l'espèce Trop'uiodolus natriv. Les 4 spécimens de Tr. tessellatus étaient
indemnes de coccidie, et un seul d'entre eux était parasité par des Vers,
les mêmes chez toutes les Gouleuvresi
— 128 —
Kijste.s. — Coninie chez !a Cuulciivrc Zanu'iiis, les uokysles se pré-
sentent à tous les stades de leur développement, depuis les plu> jeunes à
membrane mince, à contenu uniformément granuleux et à noyau unique,
jusqu'aux plus mûrs qui ont complètement développé leurs A sporocysles,
contenant ou laissant échapper chacun 2 sporozoïtes.
Les plus jeunes kystes ont de 1 o à 1 a [j. suivant leur petit a\e, 1 7 à 9,5 pt
suivant le grand'; les kystes mius mesurent 20 et 82 n suivant leurs deux
axes. Les sporoblastes sphériques ont de 7 à 1 1 fx de diamètre et les spo-
lozoïtes qui s'en échajipent mesurent '1 à 1 1 fx de long sur 2 à 1 de dia-
mètre.
Quand on traite les kystes par un liquide fixateur, ou qu'on les laisse
mourir dans la bile retirée de la vésicule, la dchiscence des Sporocystes
s'edeclue dans la membrane du kyste, que Ton voit alors remplie par les
8 nporozoïtes diiïéremment orientés.
Mais les kystes mettent un temps assez long à s'altérer dans la bile, aussi
bien que les sporozoïles à mourir. Après lui mois de conservation eu pi-
pette ouverte, les sporozoïtes étaient encore vivants; après six mois, bien
que la bile fût putréfiée , les kystes avaient conservé intacts leur forme et les
détails de leur structure.
Debaisieux (La Cellule, 1916, t. XXIX, 2' fasc. , 1 pi.), qui a aussi
trouvé une coccidie du même genre chez Tropidoiwttis nairix, donne
comme dimensions extrêmes des kystes mûrs de 00 à 38 fx pour le grand
axe, de 18 à 20 fx pour leur petit axe; ce sont là des différences trop peu
marquées pour faire de la coccidie que nous avons observée chez une tren-
taine de sujets une espèce distincte de celle que Debaisieux a dénommée le
premier Eimeria Cjjslis-Jelleœ.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Page».
Dépôt (lu fascicule n° 7 du Bulletin de 1921 1
Nomination de M. E.-L. Bouvieb comme Assesseur du Directeur i
— de M. A. Grovel comme Secrétaire de l'Assemblée des Professeurs 1
— de M. J. CosTANTiN comme Directeur de Laboratoire à l'Ecole pratique
des Hautes Ktudes 1
— de M. A. Lebaud comme Préparateur titulaire à la Cliaire d'Orjjanographie
et Physiologie végétales 1
— de M. A. BouuARKL comme Préparateur titulaire à la Chaire de Zoologie
( Mammifères et Oiseaux) a
— de M. G. Pansart conune Préparateur titulaire à la Chaire de Paléouto-
logie a
— de M. Ceriguelli comme Préparateur stagiaire à la Chaire de Physique
végétale 2
— de M. R. Franqcet comme Préparateur temporaire à la Chaire de Culture. a
■ — - de M. Vl.-J. Laboucueix comme Préparateur délégué au Laboratoire des
Productions coloniales d'origine animale à l'École pratique des Hautes
Études s
— de MM. DuFAYET et Ddcret comme Surveillants mihtaires 9
— de MM. Rousseau, Adgcet, Beadcuamp (H.), Beauchamp (Fr.), Garraod,
Malacamp, Cueille comme Gardiens de galerie a
— de M. Gaxdriaut comme Gardien de ménagerie 2
— de MM. R. ViGuiER et Boden Kloss comme Correspondants du Muséum. 2
Décès de M. le D' J. Harmand, Correspondant du Muséum (1 5 janvier 1991). 2
Note de M. H. Lecomte sur le don de l'Herbier Paul Couderc 3
Don par M. R. ^Iartin d'une collection de Libellules 4
— par M. A. Millot d'un dessin pour le titre du Bulletin de 199 1 k
Présentation par M. R. Anthony d'un squelette de Cheval de course h
— de préparations de M. F. Coulaudon h
— d'ouvrages par MM. R. Anthony et Ed. Lamy 4 , 5
Dons d'ouvrages par MM. A. Chevalier et le D' M. Royer 5
L. Mangin. L'activité du Muséum en 1 990 0
Collections principales entrées au Muséum en 1 990 8
Liste des publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires du
Muséum pendant l'année 1920 10
{Voir la suite à la page U de la couverture.)
Communications :
Fd. Le Cerf. Résultats d'un voyage d'étude de deux mois et demi en Angle-
terre a()
A. MouQCET. Influence de ralimentation sur le poids des cornes des Cer-
vidés. [Figs.] 3 1
P. Seuhe. Le Paca ou crTépèsquintlén 38
J. Berlioz. Note sur des Oiseaux de passage dans le bassin de la Seine .... 6 1
F. Angrl. Reptiles du Haut-Zambèze et de l'Afrique australe. Description
d'une espèce et d'une variété nouvelles. [Figs.] '12
D"^ F. JcGEAT. Description d'une Raie squatiniforme ^i5
E. RocBACD. La fermentation du tas de fumier au service de la hasse-cour
dans la lutte contre les Mouches. [ Fig.] hS
P. Lesne. La faune entomologique des fosses d'aisances de la région pari-
sienne. Les Fannia scatophages 53
E. Ségcy. Etude sur YOmphraJe fenestialis L. (Diplère). [Figs.] 60
J.-\l.-R. ScRCOUF. Note sur la biologie de Slomoxys calcilrans L G7
— Recherches anatomiques et biologiques sur l'organe de Gi'àlier chez les
larves des Tabanides , 71
G. Bénard. Description d'une nouvelle espèce du genre Trichiorliyssemus
[Coleoptera Àphodiini). [Fig.]
.y
A. BoRELLi. Dennaptères nouveaux du Muséum de Paris 77
A. BocRGOiN. Description de Cétouides nouveaux provenant des cliasscs de
M. L. Burgoon dans le Congo belge (1917-1918) et appartenant aux
colleclions tUi .^luséum 8-'l
A. HusTACQE. Contribution à la Faune entomologique du Japon : Coléoptères
Curculionides. ( 3° Note. ) 91
L. Fage. Travaux scientifiques de l'Armée d'Orient (1910-1918) : Arach-
nides 95
L.-G. Sedrat. Litosmna filaria Bencd. , type d'une nouvelle section de Fllairos
opisthodelphes. [ Figs.] 1 o3
H. Lecomte. Le genre Tioghemplla Pierre [Dumoria A. Chov. ;^»-o parte) doit
être rapporté au genre Mimusops (Sapotacées). [Figs.] 107
R. Bénoist. Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames 111
M"" A. Camls. Note sur VAii'a Cupamana Guss. , var. incorta Ces. Pass. et
Gib. ( Graminées) 117
— Note sur quelques espèces du genre Cyrlococcum Stapf 118
A. Gdjllaumin. Contributions à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXXIV. Plantes recueilhes par M. Franc. (Suite.) 119
M"' M. Phisalix. Coccidiose des Serpents 1 qG
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLR DES NATURALISTES DU MUSÉUM
I
4
ANNEE 1921
N° 2
PARIS
IMPRIMERIE NATIOxNALE
MDGGGGXXI
AVIS.
Le BiiUelin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée esM-ntieile-
ment à de courtes notes permottant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l'intérêt général, de
vouloir Lien accepter la réfjlementation suivante :
Chaque Auteur n'aura droit qu'à huit pages d'impression dans un même numéro
du Bulletin et l'ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trpjite-deux pages.
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gageront à en payer les Irais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
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Toute remarque verbale faite en séance à propos d'une communication devra,
si son Auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
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lisiblement , ou, de préférence, dactylographiés , seulement au recto de feuilles
isolées.
Ils ne porteront d'aulres indications typographiques que celles conformes aux
caractères et signes conventionnels adoptés par l'Imprimerie nationale , par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une
fois dans le manusci it.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mois en caractères gras (en particulier noms d'espèces nouvelles) : soulignés
d'un trait tremblé.
11 est recommandé d'éviter les blancs dus à l'introduclion de caractères de diffé-
rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d'espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par
l'état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique , ou est prié d'indiquer le titre du pério-
dique, la tomaison, Vannée de publication , la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l'animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu'ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé {[nnue seule épreuve ans Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d'ordre technique, l'article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1921. — N° 2.
":3*cî-
196" REUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
Vi FÉVRIER 1921.
PRESIDENCE DE M. L. MANGUX,
DIRECTEDR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LK Prksident donne connaissance des nominations suivantes :
M. JouBi.\ (L.), Professeur, a été élu Membre de Tlnslitut (Aca-
démie des Sciences) le i4 lévrier 192 i ;
M"* Brière (Y.) a été nommée Stagiaire à la Chaire de Mine'ra-
logie (Arrêté du ik fe'vrier 1921);
M. Verneau (R.), Professeur, a e'ié promu Officier de la Légion
d'honneur [Service de santé'] (Décret du a3 février 1921);
M. FoRTKMPs (J.), Secrétaire, a été nommé Ciievalier de la Légion
d'honneur (Décret du i""' février 192 1 ) ;
M. RoYOLE (V.). Assistant, a été nommé Chevalier de la Légion
d'honneur [à titre militaire] (Décret du k lévrier 1921);
3^ M. Legendre (R.), Préparateur en congé, a été nommé Chevalier
'"' de la Légion d'honneur [Sous-Secrétariat d'État du Ravitaillement]
^ (Décret chi 1 'i février 1921);
C> MusKiiM. - - wvii. n
— 130 —
M. JoiCEY (J. J.j, à Willey (Surrey), a été nommé CorrespondanI
du Muséum sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier
(Assemblée des Professeurs du 17 février 1921).
PRESENTATION ET DON DE COLLECTIONS
ET D'OUVRAGES.
M. le Professeur E.-L. Bouvier présente une série de Papillons
rapportés d'Angleterre par M. F. Le Cerf, et donnés en majeure
partie par M. J. .1. Joicey.
M. le Professeur Trouessart pre'sente de la part de M. Eugène
Simon, Associé du Muséum, Correspondant de Tlnstitut, un ouvrage
intitulé : Hisloire naturelle des Trochilidœ (Paris, L. Mulo, éditeur,
1921), que celui-ci vient de publier. On sait que ce distingué natu-
raliste s'était voué, dès sa jeunesse, à la recherche et à Tétude des
Arachnides, dont il a donné Tbistoire naturelle en deux éditions
( i86ii et 1895). Mais, en 1887, à la suite d'un voyage au Vene-
zuela, il résolut de \ai'ier ses travaux zoologiques eu y joignant,
pai- un contraste des plus élégants, l'étude des Oiseaux-Mouches
ou Trochilidcs, choisissant ainsi, comme il le dit lui-même, deux
groupes ff aussi dissemblables que possible w. Ce nouveau livre de
l'auteur est le résultat de trente années de recherches et de soins,
pour faire de sa collection de ces merveilleux Oiseaux une des plus
riches et des plus complètes qui existent. La Bibliothèque du
Muséum possède la magnifique i¥ono^r«^/iic des Trochilidés de Gould,
en six volumes in-folio, renfermant /120 planches, où M™° Gould a
peint, d'un pinceau prestigieux, et dans le milieu que ces Oiseaux
recherchent, toutes les espèces de cette famille connues il y a près
H'uî) demi-siècle. Le livre de M. Simon est le complément indispen-
sable! de cette monographie qu'il résume et met à jour jusqu'à
l'année 1920.
La Bibliothèque du Muséum a reçu les dons suivants :
1° De M. Edmond Perrier : La Terre avant l'histoire. Les origines
de la vie et de l'Homme. Paris, 1 920.
— 131 —
2° De M. Paul DE Chamuriku, Diivclcur général des Mines de
Pechelbronn :
La source de pétrole jaillissante de Pechelbronn. Paris, 1920;
Exploitation du pétrole par puits et galerie, Paris, 1921.
3" Do MM. GiGNOUx et C. Hoffmann : Le Bassin pétrolifère de
Pechelbronn. Strasbourg, 1990.
h° De la Balfour JÀhrary, Zoological Department . Cambridge :
21 lirages à part d'articles de Revues diverses sur des sujets variés.
5" Mission DE GiRONcouRT en Afrique Occidentale, 1908-1909-
191 1-1912. Documents scientifiques. Paris , 1920.
6" Catalogue des roches et des minéraux de la collection de A. Càmovs.
Nice, 1920.
:vi
COMMUNICATIONS.
RÉSULTATS Tt'uN VOYAGE d'ÉtUDE DE DEUX MOIS ET DEMI
ES Angleterre,
PAR M. Fd. Le Cerf
(Suite) (').
C'est à Witley que j'eus le plus à l'aire; mou st^our s'y prolongea
plusieurs semaines, et ce qui suit peut donner une idée de ce que sont les
grandes collections britanniques privées et de l'aclivité du mouvement
lépidopléri logique outre-Manche. La collection du crHill Museunm, à
Mr. J. J. Joicey, commencée il y a une quinzaine d'années, s'est accrue
avec une rapidité étonnante, stu'lout depuis l'entrée en fonctions, comme
rfcurator'', de Mr. George ïalbot. Elle occupe deux bâtiments séparés el
se dresse aujourd'hui en rivale des plus célèbres. Disposant de moyens
puissants, Mr. J. J. Joicey a acquis toutes les collections britanniques
importantes mises en vente depuis quelques années : Coll. Druce, Coll.
Raynor, Coll. Crose-Smilh , Coll. Trimen, Coll. Elues, etc.; puis diverses
collections allemandes iSuffert, I»i(Taith), comme les précédentes, riches
en rr Type in et ayant servi de base à des travaux systématiques d'un
intérêt souvent très grand; enfin quelques collections françaises (lui. Bra-
bant-fA. Constant, Rhopalocères de la Coll. Dognin), moins marquantes
assni-ément, mais dont le départ appauvrit cependant de façon notable
le patrimoine entomologique français, d.jà très maigre devant de tels
concurrents.
Des chasseurs spécialement appointés ont exploré ou explorent en ce
moment: Haïiian, certaines régions de l'Afrlipie tropicale, la Nouvelle-
Guinée, l'iulérieur de Céram et divers archipels Mélanésiens. De plus, tout
ce qui arrive chez les marchands, ou est mis en vente à l'étranger ou aux
salles Sievens à Londres, est attentivement examiné au profit de la Coll.
Joicey. Ainsi les arrivages, lois et choix se succèdent sans interruption,
apportant leurs richesses doni les nouveautés sont aussitôt étudiée? et
viennent grossir un stock de «TypesA déjà impressionnant, auxquels
(') Cf. Bull. Musetim , igsj , T(° i , p. aG.
— 133 —
s'ajoutent encore les «Types" achetés par unités (ceux de Niepolt, par
exemple) on les rtCotypes-» obtenus d'écliano-e. La faniilîe des /Kgcriidœ
est représentée au ffllill Muséum^ par nue importante série contenant,
outre les types de Druce, (pioNjnes autres de Ilampson, IVonl,etc., des
ffCotypesn de la Biologia Cenlrali Aniericana, de la Fauna ot" Britisli India
et de la Coll. Christoph (in Coll. Elwes).
Je l'ai entièrement revisée et reclassée, y découviant plusieurs espèces
nouvelles dont certaines constituent des types de genres nouveaux. Les unes
et les autres seront décrits et fifjurés dans le calalog'ue analytique de la
Coll. Joicey, actuellement en pn'paralion.
Depuis mon premier voyage en Angleterre, je n'avais pas revu le Tring
Muséum que l'on achevait de construire en i fji o. Les nouveaux hàtiments,
terminés depuis quelques années, groupent maintenant dans k-ins vastes
salles, parfaitement organisées, les diverses collections jadis dispersées
dans plusieurs maisons de la petite ville. Sur l'aimable invite de Lord
W. Rothschild, je passai à Tring la journée entière du dimanche 26 no-
vembre, y trouvant, conmie il y a dix ans, le plus courtois accueil.
Après avoir admiré quelques-unes des immenses séries qui ont valu aux
collections de Lord Rothschild leur légitime réputation, j'eus à reviser
sommairement les J^gcritdœ paléarcliques, puis mon honorable confrère
me remit, pour étude, toutes les espèces indéterminées de cette famille
contenues à Ti-ing, auxquelles il ajouta fort obligeamment les ff Types n
de Felder, PLimpson, Barlel et ceux décrits par lui-même.
C'est le 2 décembre seulement qu'il me fut possible d'aller à Oxford en
compagnie de mon ami G. Talbot. Nous étions les hôtes de M. le Profes-
seur E.-B. Poulton, qui préside avec l'éclat que l'on sait aux destinées du
Musée de l'illustre Université. En ce qui concerne l'Entomologie, et parti-
culièrement les Lépidoptères, le rrHope DepartmentT) renferme sur la faune
africaine une documentation remarquable et probablement unique aux
points de vue du mimétisme, du polymorphisme et de l'hérédité. Les
Rhopalocères de la faune éthiopienne, surtout Papilionidœ, Pieridœ et
Nymplialidœ , y sont admirablement représentés. Toute nue élite de fonc-
tionnaires coloniaux et de missionnaires adresse incessamment au Pro-
fesseur Poullon le produit de diasses, d'élevages et d'observations
recueillies avec le plus grand soin et d'un très vif inlérêt. En ce moment
même, le docteur Ellringham, qui élabora sa belle monographie des
Acraeidœ à Oxford, achève d'y reviser les Nymphalides africains du genre
Neplls.
Le Docteur Poulton soumit à mon examen les Mgemdœ du ffHope
Department 11 et me confia les espèces indéterminées, toutes africaines. De
même que Mi'. Joicey et que I>ord W. Rothschild, il adjoignit à celle docu-
mentation les ffTypesn décrils par Walker, Butler, Weslwood, Suialioë,
Ihmpsou, etc., fig[urant dans |es colleclioiis soumises à ses soins^
— ISA —
Il ne me restait plus à voir que les quelques rf Types ^5 décrits par Linné,
dont la collection est, comme on le sait, conservée au siège delà «Linnean
Society n à Londres, Sous l'égide démon confrère du British Muséum,
M. J. H. Durrant, qui m'accompagna à rr Burlington Houses» le 7 décembre,
j'examinai à loisir, grâce à l'aimable courtoisie du Docteur Jackson , ces
vénérables ancéircs. Lcniineul Bibliothécaire de la r-Linnean Society n
voulut bien, de surcroît, nous montrer en détail le Musée des reliques lin-
néennes, conservées et classées avec un soin admirable.
Conformément au plan que j'avais formé, soit au cours de mes dépla-
cements, soit dans leur intervalle, j'entrepris d'assurer au Muséum de
Paris la collaboration des divers spécialistes britanniques. Ce n'était guère
aisé, car la besogne ne manque pas à ceux qui se sont fait un nom dans
leur spécialité, mais là encore je dois rendre hommage à la sympathie qui
me fut témoignée.
A Witley, le concours du curateur du Hill Muséum, M. G. Talbot,nous
était naturellement acquis d'avance, et sur son intervention M. J. Joicey
mit à notre disposition pour la détermination des Hétérocères (Noctuidœ
principalement) Miss E. A. Piout, chargée spécialement de cette branche
au ^ Hill-.
Son frère, M. L.-B. Prout, de Londres, le maître incontesté des Geoine-
tridœ, accepta également d'éludiei' nos spécimens de cette famille, déjà
bien représentée chez nous par la collection de feu Thierry-Mieg et un cer-
tain nombre de types de Guenée.
Au British Muséum j'eus le plaisir de icucontrer M. Edward B. Meyrick,
qui s'occupe spécialement des Microlépidoplères et à la compétence duquel
j'avais déjà fait appel. M. Meyrick consentit, lui aussi, à étudier tous les
micros que le Muséum lui adressera. Quant aux trois assistants du service des
Lépidoptères à l'Entomological Department du British Muséum, ce sont
poui" moi des amis, et leur concours le plus amical nous est assuré.
L'importante question de la comi.iiuiicalion des fTypes^i du British
Muséum fit l'objet de plusieurs enfretirns avec mes confrères du rcNatural
Historyn , mais sa solution ne dépend pas d'eiu. Favorables à la communi-
cation réciproque des documents d'étude, ils ne peuvent actuellement que
se conformer au règlement qui l'interdit. Le Directeur lui-même de ce
haut établissement n'a pas le pouvoir de le modifier ni d'en atténuer la
rigueur. L'administration des Musées britanniques, et notamment de celui
d'Histoire naturelle, est en effet réglée, conjointement avec les départe-
ments ministériels intéressés, par des conseils de ff Trustées?), composés
de personnalités éminentes, choisies en dehors des cadres administratifs
ofiiciels, et aux décisions desquels sont soumises toutes les manifestations
actives et les initiatives concernant la vie desdits Musées.
Fort heureusement. Lord W. Rothschild occupe parmi les frTrusteesn
— 135 —
du British Muséum ime place émineule; m'auloiisant de uos relations, je
me permis de l'entretenir de nos desiderata en même temps que sir Sidney
Harmer, Directeur du British Muséum (N. II.), à la Maison de Tlnslilut
de France même, où ces messieurs, invités par mes soins, avaient bien
voulu acce[)lor de passer la soirée du 29 novembre. Sans [jouvrjir prendre
d'eng-a{jement ou de décision ferme, ces Messieurs envisagèrent, je dois
le dire, le sujet en question de la manière la ])lus ainic;de et la plus
encourageante. Il sufTn'ait sans doute, maintenant, que la chose lût
reprise olîlciollement par le Directeur et le Conseil des Professeurs du
Muséum de Paris pour qu'elle ait les plus grandes chancps d'aboutir à une
solution favorable.
Du reste, l'accueil que j'ai reçu partout où je suis allé en Angleterre,
et qui s'adressait, jo pense, autant au Français et au Préparateur du
Muséum qu'à l'Enlomologisfe, prouve combien sont cordiaux pour nous
les sentiments de nos voisins et alliés. Un simple fait illu tre mieux que
des mots cette affirmation.
Quand j'eus achevé l'élude et le classement de ses /E[fcriiclce , M. Joiccy,
qui savait par mon ami Talbot et les conversations que nous eûmes en-
semble la misère du Muséum et particulièrement du service des Lépido-
ptères, me demanda s'il me serait agréable de rapporter à Paris (juelques-
unes des espèces qui nous manquent. J'acceptai avec empressement, mais
non sans fairere marquer que ce qui nous fait surtout défaut, ce sont des
espèces rares ou de découvertes récentes. Il fut alors convenu que je
reviendrais à Witley pour choisir les spécimens en question, et, les 5 et
6 décembre, MM. Joicey, Talbot et moi-même nous passâmes les journées
entières à réunir un magnifique lot de 878 spécimens, dépassant de beau-
coup toutes les espérances que j'avais pu concevoir. Vingt-cinq espèces
ou races locales, toutes nouvelles poui- la collection du Muséum, se trou-
vaient représentées par des rrcotypef^, -i, et la plupart des autres, connues
seulement par un petit nombre d'individus, soit pnr des ffallotypesi ou
des exemplaires provenant des lots originaux, ou bien encore par des
spécimens tirés des grandes collections acquises par M. Joicey.
En résumé, lorscpie je rentrai à Paris le 9 décembre dernier, j'y
rapportais, outre le don magnifique du grand collectionneur anglais,
98 Lépidoptères, donnés également par M. VV. Schmassmaun d'Enfield,
plus de -^'lo Papillons acquis chez les marchands et aux salles Stevens,
7 Hespérides remis en échange (le premier!) par le British Muséum;
tous les ffTypesn et les spécimens indéterminés (.W'Egeriidœ des Musées
de Witley, de Triug et d'Oxford.
Les Lépidoptères de la Mission J. de Rohan-Chabot étaient déterminés
et la collabora'.ion des meilleurs spécialistes anglais assurée au Muséum.
La question de la comnuinication des rrTypesT) du British Muséum était
amorcée favorablement, et celle des échanges avec le même établissement.
— 13G —
résolue en principe puisqu'elie avait reçu un fommencemenl (Texécution
et que j'avais créé un précédent.
Enfin ma documentalion personnelle sur les Mgeriidœ — but prin-
cipal de mon voyage — sans avoir abouti, faute de temps, aux résultats
que j'escomptais, se trouvait cependant 1res largement accrue par le grand
nombre de noies et croquis relevés sur une partie importante des frTypes'^
de Walker, Butler, Hampson, etc.
En exposant les résultats obtenus au cours de ce voyage, entrepris à
titre personnel et sans mandat officiel , j'ai surtout voulu attirer l'attention
des Naturalistes du Muséum sur l'intérêt considérable, je dirais même la
nécessité qui s'impose aux Naturalistes français de sortir de l'isolement
presque stérile où nous nous complaisons, de prendre contact et de nouer
des relations actives avec nos confrères étrangers et surtout britanniques.
Les collections anglaises, publiques ou privées, sont d'une richesse incom-
parable; nos voisins ne demandent qu'à les mettre à la disposition des
travailleurs de chez nous, mais encore faut-il que ceux-ci ne craignent
pas de se déranger et de se donner un peu de peine.
— \-M
Sur cERTAiyss dispositions valvvlaires
DES VEINVI.es SUS-néPATIQUES,
PAR M. H. Neuville.
L'existence de valvules dans l'appareil sus-lio'pa(ique est, pour le moins,
d'une exlrême rareté. Il a été décrit des dispositions valvulaiies dans les
veines centrales des lobules du Phoque et du Chien, mais ces descriptions
laissent bien des doutes sur la nature exacte des dispositions observe'es.
Brissaud et Sabourin'*' ont mentionné, chez les deux Mammifèies pré-
cités, dans les vaisseaux collecteurs des capillaires (auxquels ils attribuent,
conformément à la manière de voir de Sabourin, non pas la position
intralobulaire habituellement admise, mais une position périlobulaiie).
ffdes replis comparables, toutes proportions gardées, avec les valvules con-
niventes de l'intestin''.
DiEULAFÉ '"' a décrit les veines intralobulaires du Phoque comme
ff présentant un diamètre transversal considérable et très variable, on
raison de nombreuses bosselures... se caractérisant par la moindic
épaisseur des tuniques veineuses à leur niveau»: aux points rétrécis,
ajoute-t-il, ffla paroi est plus épaisse et fait dans la lumière du vaisseau
une saillie qui esquisse une valvule «. Dieulafé a figuré la disposition
qu'il décrit ainsi; d'après cette figure, il est facile de voir qu'il s'agit de
dilatations et de rétrécissements très irréguliers à la fois dans la forme
de chacun d'eux et dans leur disposition d'ensemble; cette disposition ne
présente aucun arrangement de quelque netteté; si elle forme par places
des ff esquisses de valvules i? , cette a|iparence est bien peu accentuée et son
caractère valvulaire est extrêmement douteux.
Ayant eu à étudier la vascularisation hépatique des Hippopotames, et
ayant constaté, dans certaines de leurs veinules sus-hépatiques, l'existence
de véritables valvules, j'ai tenu à comparer ces dispositions à celles que
présentent les autres Mammifères aquatiques et ai repris, à cette occasion,
i'examen des vaisseaux sus-hépatiques des Phoques. Les pièces plongées
directement dans l'alcool ou le formol, sans injection préalable, m'ont paru
"^ Sur la ronstitution lobuiair^ du foie et les voies de la circulation saupuine
intrahépalique (Cnmpfpx rendus (les xhiices de la Société de Binloirie . iS88,
]). 757-763).
'^' Sinus veineux du l'oie iju Phoque (Bibliojrr aphte nuatumiqae , jyoi,
|). 333-238);
— 138 —
les plus propres à ces recherches : je me suis convaincu , en effet , que les
injections vasculaires allèrent trop fréquemment hi forme des (his vaisseaux
du foie; de même qu'elles entraînent les plus étranges méprises quant au
volume des sinus veineux sus-hépatiques. Sur des pièces ainsi préparées,
c'est dans les veinules collectrices des veines sultlnbulaires de Kiernan,
et non dans les veines centrales des lobules, que j'ai observé, chez les
Phoques, des dispositions pouvant être considérées comme valvulaires,
La figure ci-contre (fig. i) sullit, je crois, à mettre ces dispositions eu
évidence; elles consistent en rendements réguliers, juxtaposés, trans-
formant la veine en une série de cavités sphériques dont le diamètre
s'accroit comme le fait ailleurs celui des veines de type banal, et dont la
régularité, tant pour chacune de ces cavités que pour l'ensemble qu'elles
forment, est frappante. De telles dispositions ne sont pas sans rappeler
celles des lymphatiques, mais la structure des parois, et surtout la pré-
sence de caillots sanguins, lèveraient au besoin tous les doutes.
Chez l'Hippopotame, ce sont également les veinules collectrices des
veines sublobulaires qui m'ont présenté des dispositions valvulaires bien
nettes. Mais ici l'aspect est tout différent : les veinules sont d'apparence
normale, sans aucune dilatation. Des replis de la paroi forment, dans des
plans normaux à l'axe de la veine, des saillies valvulaires rétrécissant le
calibre de celle-ci sans présenter la disposition habituelle des valvules
veineuses, dont le type est généralement conforme à celui des valvules
sigmoïdes de l'aorte. Ces sortes de valvules partagent la veine en biefs de
longueurs inégales. La ligure 2 en montrera les caractères essentiels; une
comparaison avec les valvules conniventes de l'intestin serait ici assez
justiGée.
Il semble que ces dispositions valvulaires des veinules sus-hépatiques
du Phoque et de l'Hippopotame soient, malgré leur différence d'aspect,
foncièrement équivalentes. Je crois impossible de les considérer, les unes
et les autres, comme capables d'empêcher complètement le retlux du sang,
ainsi que le font les valvules du type sigmoïde. Elles doivent en retarder
le cours, et, d'autre part, la progression du calibre vasculaire devant
rendre le flux vers les grosses veines sus-hépatiques plus facile que le
reflux vers les capillaires du lobule, elles peuvent avoir un rôle adjuvant
non négligeable quant à l'accumulatinn et à une certaine stagnation du
sang dans le sinus sus-hépatique pendant les plongées.
Les mêmes nécessités existant, à ce point de vue, pour les autres
Mammifères aquatiques, il m'a paru intéressant de rechercher si des parti-
cularités du même genre s'y observent. Je n'ai pas réussi h en retrouver
ehez le Dauphin et l'Otarie; les dispositions sinusiformes sus-hépatiques
sont cependant , chez ce dernier Pinnipède, identiques ;\ celles des Phoques,
et, dans le Dauphin, où elles sont beaucoup moins accentuées, elles sont
assez voisines de celles de l'Hippopotame.
— 139 -
VoilA donc <(iiatie cas oii ra(l;i|)lalioii à la vie aqnali([iie a entraîné la
formation de sinus veineux sus-hépatiques. Des deux cas nii les sinus sont
le plus développés (Phoque et Otarie), l'un présente des dispositions val-
vulaii-es dans la profondeur du foie, l'autre ne paraît pas en présenter; et
Cinlracl, pbot.
ViQ. 1 . — ■ Phnca hispida sub-sp. sibirica Gm.
Coupe du foie, seclionuant longitudiualement une veinule sus-hépatique. X 6.
Fif}. 2. — Hippopotame.
Même préparation, même {îrossissement,
acs deux cas où les sinus sont le moins développés, l'un (Hippopo-
tame) présente, lui aussi, des dispositions valvulaires, tandis que l'autre
(Dauphin) en paraît dépourvu. 11 n'y a donc pas corrélation entre
l'existence de sinus veineux sus-hépatiques, même très développes, et la
— i'iO —
préseuce, dans les veinules sus-héjtaliques, de dispositions valvulaires.
Celles-ci peuvent, semble-t-il, être considérées comme réalisant un perfec-
tionnement intéressant à constater, mais dont l'absence est compatible avec
l'accumulation de quantités considérables de sang dans l'appareil veineux
sus-hépatique.
Brissaud et Sabourix {ioc. cil.) ayant rapproché le Phoque et le Chien
quant au détail qu'ils mentionnent (viir p. 187) dans la vascularisation du
foie, j'ai cherché à retrouver dans le foie du Gliien des dispositions compa-
rables à celles du Plsoque : or c'est tout au plus si quelques-unes des veinules
sus-hépatiques do cet animal m'ont présenté des tendances à la formation
de replis qui, là où je les ai vus, m'ont paru de simples ébauches de val-
vules ostiales. Je ne doute pas de la réalité des descriptions faites par ces
auteurs, bien que je n'aie pu les vérifier; je reste seulement persuadé
qu'elles se rapportent, ainsi cpe celles de Dieclafe, à des dispositions dif-
férentes, quant à leur détail et quant à leur siège, de celles que je viens
de signaler.
— l'il
Sur des Hbpvileu de la Région du Gribingui,
par m. f. axgel.
Parmi la collecliuu de Ueptiles et Batraciens envoyée au Muséum par
M. Baudon, Administrateur des Colonies, et comprenant 71 exemplaires,
une variété nouvelle doit être décrite. En outre, une étude a été faite sur
les variations présentées par deux espèces d'Ophidiens appartenant aux
genres Psammophis et Dipsadoboa :
1° Dromophis praeornatus Schleg', var.
Gribinguiensis var. nov.
Deux exemplaires examinés.
Ils présentent les caractères de Droiitopki.s pvwonmlm Schleg', sauf :
Neuf ou dix labiales supérieures dont les cinquième et sixième ou les
sixième et septième bordent Foeil.
Temporales : g + ^ ou 9 + 3.
Postoculaires : 9 ou 3.
Ventrales : 186, 190. Sous-caudales : 126.
Collection Muséum : 1991 , n°' 99-23. L'espèce typique n'a été jusqu'à
présent signalée que de l'Ouest Africain au Niger.
9" Sur trois exemplaires du genrh Psammovhis.
Je rapporte ces trois individus au Ps. sihilmis L. vai'. K. Migr. Leur
provenance commune, leur aspect et surtout leur système de coloration,
([ui est identique en tous j)oints sur les trois sujets, incitent à penser
qu'ils ne pouveni îipparlenir (\u'k une seide espècr. Cependant l'un d'eux,
|)ar la largeur de sa fronlale, cpii égale (elle des sus-oculaires, et par sa
plaque anale entière, semblerait ensuite devoir être classé : Psammophis
regularis Sternf. Seule, la longueur de la plaque loréale, qui n'est que
deux fois plus longue que haute, s'oppose à cette attribution. Il ne paraît
cependant pas douteux que cet individu, malgré les seules variations
portant sur la frontale et l'anale, appartienne à la même espèce que les
deux autres . lesquels présentent l'anale divisée, la frontale plus étroite que
les sus-oculaires et tous les caractères de P.s. sibilans Lin.
Après l'examen de ces animnix. il est [tcrniis de penser qne les
U2
caractères tirés de la largeur de la frontale par rapport aux sus-ocuiaires ,
ainsi que ceux de l'anale, ne représentent pas une valeur spécifique, mais
ne sont que d'importantes variations.
Coloration (en alcool). — Dessus du corps et delà partie médiane et
postërieurede la tète , bleu noirâtre uniforme. Dessous : les gastrostèges
dans leur partie médiane sont gris ardoise plus on moins mélangé de blanc.
De chaque côté du ventre et de la queue court une ligue noire qui est
séparée de la teinte dorsale par une bande blanche occupant la moitié
inférieure du i-ang externe des écailles et la partie latérale des gastrostèges.
Le museau, au-dessus, est brun jaunâtre, peu distinct. Les labiales supé-
rieures, la face inférieure de la tête et le cou sont blanc rosé; des mou-
chetures noires sur les labiales et les côtés du cou.
Collection Muséum : iq^i . n"' 26 à 96.
3° SOR LE GEMU: DiPSADOBOA.
Un exemplaire jeune, du genre DIpsadoboa , que jattribue à D. uni-
eolor Giinth, présente, à peine élargi, le rang des écailles vertébrales.
Il se rapproche donc, par ce fait, de D. isolepis Blgr. Mais les 17 rangs
il'écailles qu'il possède, au lieu des 1 1) rangs signalés dans cette dernière
espèce, en font une forme intermédiaire aux deux espèces, qui me semble
devoir conserver le nom de l'espèce primitive, en considérant que le seul
caractèie de lélargissemenl des écailles vertébrales peut être sujet, dans
cette espèce, à d'assez fortes variations. Trois autres exemplaires, adultes,
de D. unicolor Giinth, de ia collection d'Herpétologie du Muséum, pro-
venant du Gabon el du Chari-Tchad, ne présenteni aussi que 17 rangs
d'écaillés doni le rang vertébral n'est pas ou est à peine élargi.
— U3
La VALEUn des CARACTÈnES SPECIFIQUES
nAys LE GEyRE Gasterostki s Linné,
l'AH M. Léon Bkrtin,
Agkégé dk l'Université.
Dans son Sijstema Naturœ [l'jbS , éd. i o, p. 296 ) , Linné ne cite qu'une
seule espèce européenne d'Epinoches à 3 ëpines dorsales'*', Gasterosteiis
aculealus. Il avait en vue spécialement des individus cuirassés dans toute la
longueur de leur covps (corpus ad cdUiJaiu utrliujue cariiialum), mais on ne
peut dire s'il connaissait aussi des Epinoclies à (jueue lisse et les confondait
sciemment, sous la même dénomination, avec les autres.
lia même incertitude n'exisie pas à l'égard de quelques aulros natura-
listes de la fin du \viii° siècle. Tout en se conformant à la nomenclature
linnéenne, ils savent déjà faire la différence des Epinoclies plus ou moins
cuirassées, bien qu'ils les désignent toutes sous le même nom dt; (/. acu-
lealus.
Prenons un exemple : Bloch, naturaliste berlinois, décrit et (igure les
Epinoclies dans deux ouvrages ( 1 786 , Icluhyologie, Il , p. 78 , [tl. 53 , tig. 3 ;
— 1801, Systema ichthijologiœ , p. i2â). Or il leur attribue successive-
ment 1 3 et 96 plaques latérales sur chaque ilanc. La tigure est celle d'un
individu complètement armé. D'autre part , les EpinocIiPs à 1 3 plaques
sont dites avoir, en outre, une carène caudale. ffJ'ai trouvé à la queue,
dit Bloch , une peau avancée et plissée."
Avec Cuvier (1829, Règne animal, éd. 9, II, p. 170), puis Giivier et
Valeneiennes (^iS^g, HisL nat. Poissons, IV, p. ^179-51/1), commenc»! une
nouvelle période dans l'histoire de la systématiipie des Epinoches. L'espèce
linnéenne est subdivisée en plusieurs autres, portant les noms de G. (ra-
chui'us, semiloriculus , semiarmatus el leiurus (ou gijmmirus)., suivant que
leur armure est continue, interrompue sur les flancs avec carène caud île
ou localisée dans la partie antérieure du corps. Mais ni Cuvier, ni Valen-
eiennes no sont rigoureusement allirmatifs sur la valeur des nouvelles
espèces. Leur différence, disent-ils, crue tient point au sexe ui à l'âge. . .
Reste à savoir si ce n'est pas une variété qui tienne à d'autres causes^.
En d'autres termes, il se pouirait que les Epinoches constituassent non des
<'' Les Épinochps à 1 0 épines sout plutôt nommées Épiuochettes et appar-
tiennent au jjeure Pungilius.
_ l/l4 —
espèces, distincles, mais des variétés locaies ou des races géographique;»
d'une seule espèce éminemment plastique.
Le chef de l'Ecole fixiste ne pouvait d'ailleurs tirer de cette remar(^ue
aucune conclusion en faveur du Transformisme. L'influence du milieu sur
les êtres vivants n'était encore, de son temps, qu'une vague conception de
([uelques naturalistes et sans aucune preuve certaine. L'indécision régnait
donc sur la valeur taxonomique des différentes formes d'Epinoches. Cela
explique que les ichthyologistes postérieurs à Cuvier aient pu se répartir
en deux clans opposés : l'un, partisan d'espèces distincles et indépendantes;
le second , affirmant qu'elles sont unies par toute une série d'intermédiaires.
C'est au Muséum de Paris notamment que s'épanouirent, dans la seconde
moitié du siècle dernier, avec Blanchard et Sauvage, les idées delà pre-
mière sorte. Elles reposaient sur Tétude des collections du Muséum ; aussi
pourrons-nous en faire une critique sérieuse dans la suite de ce travail.
E. Blanchard (i8(36. Poissons des eaux douces de France, p. 17^-9^16)
distingue 8 espèces d'Epinoches : les k de Cuvier et l\ supplémentaires aux-
quelles il applic[ue les noms de (/. neiistriamis , Bailloni, elegans et argen-
tadssimiis. Les différences portent sur le nombre des plaques latérales, —
le nombre des rayons aux nageoires, — la longueur des épines dorsales,
— la longueur absolue des épines ventrales et leur longueur relative par
rapport à la pointe du bassin, — le nombre et la forme des dents au bord
des épines. Chacune des espèces d'Epinoches, et surtout G. leiiirus, pré-
sente un certain degré de variabilité dans la coloration du corps et la
denture des épines; mais il s'agit, selon Blanchard, de variations minimes
tenant à l'âge, à la saison ou à la nature des eaux.
Quelques années plus tard. Sauvage (187^, Nouv. Arch. Muséum, X),
dans un travail manquant d'ailleurs d'originalité et <{ui n'est qu'une mau-
vaise compilaliou des travaux antérieurs, reproduit le système de Blanchard,
en ajoutant toutefois quelques nouvelles espèces dont nous reparlerons
ultérieurement.
Yarrell ( 1 859 , Histonj of British Jishes , II, p. 75-90) est le représentant
des mêmes idées en Angleterre.
L'autre école est formée de plusieurs ichthyologislcs parmi lesquels
Thompson, Giinther, Géhin, Moreau, Heincke, Began.
VV. Thompson (18/11, Ann. Mag. Nat. Hisl., VIL p. ()')-\ok] exauiinc
un grand nombre d'Epinoches venues des différentes parties (\es Iles Bri-
tanniques. Or il observe, dans la plupai-t des envois, un mélange des
G. trachurus, semiloricatus , semiarmatus et teiurus, c'est-à-dii'e des It espèces
cuviériennes. Les deux premières formes prédominent en eau s:umiàtre
(étangs littoraux). G. leiurus, au contraire, est dominante en eau douce et
doit être qualifiée de Froshwater Sticideback. Manifestement se fait jour
dans la pensée du naturaliste anglais une conception plus ou moins nette
de l'action du dojj-rf' de salinité sur la foi-me des l"]pino(!ies. î\e dit-il
— i/if) —
pas en uole : ffLe nombre des pla(}ues de l'adulle esl déjà indique' chez le
jeune cl ne cliange pas si l'Kpinoclie poursuit son développement dans
le mèiuc lieu. Il reste à savoii- si ce nombre resterait constant malgré un
cliangemont d'iiabilal, comme le passage de l'eau douce à la mem. II re-
manjue en outre «pie les plus ji-iands individus sont piVliés dans les eaux
les plus froides. Jamais encore la tempéialurc ni la salinité n'avaient été
considérées aussi explicitement comme des facteurs de la variation des
Epinoclies.
Géhin est l'auteur d'une Révision des Poissons du département de la
Moselle, avec quelijues ronsidciritioiis sur le Darwinisme [iSiiH , p. A()-5/i).
De la comparaison d'un millier d'Kpinoches, provenant de plus de 70 ri-
vières ou étaugs, Géliin conclut qu il lui a été impossible de trouver autre
chose qu'une seule espèce. ffOn trouve presque tous les passages, dit-;I,
d'un type à un autre. . . Dans toutes les séries se trouvent des individus
dont le nombre des plaques semble marquer le passage des espèces à
ventre lisse {leiurus, Bailloni, elegans, argentatissimus) aux espèces à ventre
plus ou moins complètement cuirassé [somiarmalus , semiloricatm ''')•■" H y '^i
aux environs de Briey, des intermédiaires entre G. leiurus et scmiarmalus ;
aux environs de Sierck, des intermédiaires entre G. elegans parla colora-
lion et G. leiurus par les épines et les plaques latérales.
Nous parlons ici de Giinlher (iSSg, Cat. Acanth. Fisties in Brilish
Muséum, I, [). 2-7), bien que ce ne soit pas dans Tordre chronologique,
parce que sa conception de la systématicjue des Epinoches est très voisine
(le celle de iMoreau dont nous parlerons ensuite. Giuither groupe les Epi-
noches dans l'unique espèce G. aculeatus, qu'il divise en un certain nombre
d(; variétés : leiurus, semiarmalus , semiloricalus et Irachurus. Mais il n'en
donn»! explicitement aucune raison.
Venons à Moreau dont VHisl. nnf.dcs Poissons de la France (1881, III,
p. iGâ-i7i)est un monument en ichthyologie. Notre pays, d'après xMoreau,
ne renferme qu'une seule cspèci; d'Kpinoches, G. nculealus, comprenant
six variétés. En outre sont synonytnes, d'une [)art, G. leiurus, Bailloni,
elegans el argentatissimus ; daulre j)art, G. semiloricalus et ncuslrianus.
Un remarquable mémoire du à Heincke (1889, C. R. Ac. roij. sciences,
Stockholm, XLVl, p. 895-/110) mérite qu'on s'y arrête assez longuement.
Les recherches de l'auteur ont porté sur 10,000 Epinoches provenant de
la mer Baltique et des lleuves tributaires. En outre, elles ont été confrontées
avec celles d'autres auteurs :
1° Les deux formes irachurus et leiurus sont reliées par d'innombrables
échelons et peuvent se trouver mêlées non seulement en un même lieu,
mais dans la même troupe de poissons (ffin demselben Schwarme^).
2° La forme trachurus, avec rangée de plaques ininterrompue de la tête
'*' G. Iracliitrus n'existe pas dans le rlépartcmoiit do la Moselle.
Muséum. — xxvii. 10
— \h6 —
à la queue, est la forme prédominante en eau salée. J^a forme leiurus, avec
queue iisse et seulement quelques plaques dans la partie antérieure du
tronc, est la forme prédominante en eau douce.
3° Les individus complètement armés (trnchurus) sont de plus en plus
abondants à mesure qu'on avance vers le Nord. Les G. leiurus, par contre,
sont de moins en moins abondants. La conclusion générale de Heincke est
la suivante: tfLes diflérences entre une grande Epinocbe d'eau salée et une
petite Epinocbe à queue iisse d'eau douce sont si considérables, qu'aucun
naturaliste n"bésiterait à en faire des espèces distinctes, si l'on ne trouvait
facilement, dans toutes les loadilés intermédiaires, tous les passages entre
elles par milliers d'exemplaires.^
P»egau (1909, Ann. Map;. Nat. Hist., s. 8, IV, p. /i35) est aussi aflir-
malif. Après examen, au Brilisb Muséum, d'un grand nombre d'Epinocbes
représentant toules les espèces décrites, il arrive à conclure que la plus
grande partie de l'habitat du genre Gasterostens est occupée par une seule
espèce, G. aculeaius, qui est très variable. Suivent de 1res intéressantes
remarques sur la répartition géographique des diverses formes en fonction
delà latitude et de la salinité. Dans les régions septentrionales, les Epi-
nocbes sont surtout marines et plus complètement armées, Vei"s le Midi,
au contraire, elles sont de plus en plus fluvialiles et moins complètement
cuirassées.
Nous nous proposons maintenant d'étudier la variabilité des Epinoches
sur les pièces conservées de la collection icbtbyologique du Muséum, que
M. le Professeur Roule a mis aimablement à notre disposition.
Nous ne passerons pas en revue les différentes espèces, car ce serait
préjuger de leur valeur systématique. L'examen critique des principaux
caractères invoqués pour les distinguer nous semble d'ailleurs d'un intérêt
plus considérable. Le plan de cette note est ainsi tout tracé : nombre des
épines dorsales, — plaques latérales, — taille, — longueur des épines ven-
trales, — denture des épines dorsales et veulrales, — nombre des rayons
aux nageoires, retiendront successivement notre attention.
L Nombre des épines dorsales. — Les Epinoches sensu stricto (genre
Gasterosteus) ont 3 épines dorsales, dont les deux premières tiennent lieu
d'une nageoire antérieure et la troisième est le premier rayon de la nageoire
postérieure.
dépendant les naturalistes qui ont eu en mains de grandes collections
d'Epinocbes n'ont point manqué d'obseiver des individus à /» épines.
Quelques-uns en ont fait des espèces distinctes sous les noms de G. telra-
canlhus Guv. Val., G. spinulosus Yarrell, G. quadrispinosa Crespon.
Sauvage propose même de les élever au rang d'un genre nouveau.
Il est d'abord renia iipiable que les Epinoches à à épines ont été trouvées
— ri7 —
en des localilo's très dilTéronlcs el parmi un plus {j-iaïul nombre d'aulres
Epinoclies noiniales. Des calalofj-nes de faunes locales les signalent en
Anjou, dans la Moselle, à Rayonne, à Nîmes, h Ediniboui-fj, dans la haie
de Kiel, efc. (janoslrini (1867, .4»/?. Sor. Nnt., Modem, II, p. 9) a constaté
que celte anomalie, coniîiic il dit, est assez commune. Sur 5o Epinoches
prises aux ciivirniis do Modènc (Italie), il en a trouvé 5 ayant i4 épines sur
le dns et 9 portant un aiguillon rudimentaire enti'e la seconde épine et la
troisième.
Heincke (1889, loc. cit,)^ d'autre part, a fait une comparaison miiui-
lieuse de toutes les Epinoches à h épines rpi'il a pu se procurer. Le dos
de toute Epinoche poite une série de 8 pl;iqurs osseuses. Les plaques Il(-
IV et V-VI sont res[)ectivement fusionnées deux à deux. Les 3 épines dor-
sales sont insérées sur les plaques 111-lV, V-VI et VIII, ce que Ion écrit,
suivant la formule de Heincke, oîi les chiffres romains dési^pientles [daques
osseuses et les chillres arabes représentent les épines :
I„-I1„-(I1I-IV).-(V-V1X-VII -VIII3.
La (pialrième épine, quand elle existe, peut se trouver sur les plaques
11, IV, VI ou VIL Elle n'a donc pas toujours la même valeur morpholo-
gique et ne peut servir de caractère spécifique. On doit la considérer comme
une anomalie.
A l'opposé des Epinoches à /j épines ont été décrits des individus à
•2 épines, la troisième étant rudimentaire ou nulle. Grespon les nomme
G. mmausensis ou de Nimes. Il s'agit en réalité, comme pour les Epi-
noches à k épines, d'aberrations pouvant survenir dans une quelconque
des formes d'Epinoches.
IL Plaques latérales. — Une comparaison des diagnoses spécifiques
rédigées par Yariell, Blanchard, Sauvage, Moreau, elc. , mon Ire un désac-
cord au sujet du nombre des plaques latérales osseuses. Les chillres cités
sont très différents :
G. Iracliiirus ,3;> ,3i 3o 26 2 5
G. semiloricalux ao ;!?! 90 lA i3
G. semiârmattts 1 .^) 1 '1 1 3 t a 10
G. léiurus 10 7 6 5 (i
Nous avons montré (i9-3i- C- H- ^c. Se, t. 172, p. SgS) que cela
tient en particulier à ce que le nombre des plaques est très variable entre
individus non seulement de localités différentes, mais d'une même troupe
d'Epinoches : 1° le nombre des pla ques est indépendant de la taille du poiâ^
son; 9* le nombre des platjues diffère très souvent d'un flanc à l'autre du
même Hnimal: 3° bien que le type G. leimits soit nettement accusé, l'in-
10.
— F(8 —
lervalle qui la sépare des auli'os types de Cuvier el \;i'enciennes n'est pas
aussi profon*! qu'on aurait pu croire tout d'abord. Des individus à 8, 9
cl 10 plaques latérales et d'autres (péchés à RoscolT) à pelite carène cau-
dale forment transition avec (t. sciniarmatm ; k" les espèces cuviériennes
(/. semlannalus , aeittilorkatus et tmchiirits sont elles-mêmes beaucoup moins
sé|)aréos les unes des autres que de G. leiimis.
III. Taille. — Quelques systématiciens ont atli'ibué une assez grande
importance à la longueur du corps en tant que caractère spécifique. Blan-
chard, par exemple, dit que G. trachurus atteint 7 centimètres (9) ou
6 centimètres (c?), tandis que G. leitirus ne dépasse pas 5 centimètres.
En r.'alilé, la t.'iille des Epinoches est extrêmement variable cl peut être
considérée comme le type de ces caractères appelés ilucluants, c'est-à-dire
oscillants de part et d'autre d'une valeur moyenne. On sait que la taille
des animaux dépend non seulement de leur nourriture et de la tempéra-
ture, mais encore de la capacité du lieu où ils eiïecluenl leur croissance.
Traitant le sujet de la taille chez les Epinoches, AVagner (1910, Science
N. Y., XX.X1I, p. 99) exj)rime sans ambages que rrthc cîiaracler of size
eau be set aside as of no value whaisoovem.
En fait, les mesures effectuées sur les Epinoches adultes du Muséum
nous ont donné les re'sultats suivants, pour la longueur du corps depuis le
bout du museau jusqu'à l'extrémité do la nageoire caudale : 1° G. leiiirus,
caracléris.i par son petit nombre de plaques latérales, peut avoir la grande
taille de G. irachmis. Les tyj)es mêmes de Guvier, capturés en Seine et
portant le numéro d'ordre 7088 dans les collections, ont 6 et 7 centi-
mètres de longueur. 3 individus de 8lrasl)ourg atteignent G centimètres,
3 autres des Ardenncs, G centim. 5; enfin k Epinoches recueillies à Abbe-
villc par Bâillon ont une longueui- extrême de S centimètres et sont au
moins aussi grandes que les Imchurm capturés au même endroit; 2° ce
dernier fait permet déjà de préjuger que l'inlluence des conditions de vie
et surtout de la latitude est piépondérante sur le dévelo|)pctncnt de la
taille des l'j|)ii!ochos. D'une manière générale , celles du Nord et des eaux
froides sont plus grandes que celles du Midi: 3" dans une même troupe
d'Epinochcs, les individus ont tous à peu près la même taille. Par exemple,
chez une cinquantaine d'Epinoches pêchées d'un seul coup de filet dans une
lagune saumâtre près de RoscolT, les dimensions extrêmes sont 3 et h centi-
mètres et la va!<'ur moyenne (3 centim. 5) est aussi la plus fréquente.
IV. Lo)if>uei(r et denture des épines. — Nous ne pouvons nous prononcer
sur la valeui' de l'espèce r/. bmchycentnis Gnv'ier et Valenciennes, définie
par SCS épines dorsales comtes et larges. Ses auleui's la disent originaire
d'Italie ( Florence). Or Yarrell elTonq)son l'ont découverte aussi en Irlande.
Thompson émet l'opinion (pi'il s'agit d'I^pinoches à queue lisse vivant dans
— l/i9 —
(les eaux peu peuploos où la conciirrence vilalc est faible, ce (pii enlral:ie
i'atrophie des épines.
Quelques iclilliyologisles ont eu l'idée de lappotler la longueur des
épines ventrales des Épinoclies à celle de la pointe postérieiue du has-^iii.
Blanchard, par exemple, allitnK! que les épines ventrales sont [)lus longues
que la pointe du bassin dans l'espèce G. seiiiilovicatus, tandis qu'elles sont
plus courtes que cette pointe dans les autres espèces (i. Irarluirus et leiurus.
Il nous a été impossible de vérifier jusqu'à présent la première assertion,
étant donné qu'il n'y a dans les collections du Muséum (pi'un seul individu
(n° 'y.Zh-]) de (î. somiluricaliis (dont les épines venlrales sont d'ailleurs
égales à la pointe du bassin). Quant à la secoiule allirniation, relative aux
formes trachiirus et leinnis, elle exprime assez exactement le résultat des
nicsurt s (pie nous avons effectuées sur une centaine d'Epinoches.
Blanchard attache une grande importance à la ilcnture des épines dor-
sales et ventrales. crLes épines, dit-il, présentent sur chaque espèce des
caractères propres dont la [)ersistance et, par suite, la valeur caractéristique
ont été apprt'îciées par la comparaison de centaine d'individus de tous les
âges.i 11 est vrai d'ajouter que Blanchard se contredit à la page suivanle
en avouant que ffdes conqiaraisons multipli(-es suflisent à convaincre que
le développement des dentelures des épines est, dans certains cas, un poii
plus considérable qu'à l'ordiuairen. Cette contradiction n'est pas la seule
dans l'œuvre de Blanchard. D'une manière générale, ou reste étonné do
voir combien son livre sur les Poissons des eaux douces de France, élaboi'é
au xMuséum de Paris, sur les collections iclithyologi(pies de cet établisse-
ment, est en désaccord avec ces collections mêmes. Nous pensons qu'il ne
faut pas attacher une fjrande valeur aux cr comparaisons miiuitieuses et
multipliées T) dont il est parlé à tout instant. Les diagnoses semblent plu-
tôt avoir été rédigées, selon la méthode américaine moderne, sur quelques
individus choisis aibitrairemeut. Elles contiennent toujours des précisions
illusoires, incompatibles avec l'extrême variabilité du genre Gastevo^leus.
Pour revenir à la denture des épines, nous transcrivons simplement
quelques remarques sur les épines dorsales des Epinoches que nous avons
pêchées à Boscoff l'été dernier. Ce sont des G. leiurus auxquelles devrait
correspondre, |)ar conséquent, la figure 33 du livre de Blaiichard. Cette
figure repri'sente des épines dorsales très renflées à la base et bord-'cs d'un
gi'and nombre de petites dents qui ne manquent que rrvers l'extrémité''.
Or nos dessins efTectués sur les Epinoches roscovites ont de tout autres
caractères : l'élargissement de base est progressif; les dents sont grosses
et peu nombreuses; enfin c'est toute la moiliê terminale des épines, et
non seulement leur extrémité, (pii apparaît inerme.
VI. Xoiiibrc (les laifons au.v na/'ooires. — Il peut venir à l'esprit que le
nombre des rayons aux nageoiies est constant chez toutes les Epinoches
— 150 —
d'une même espèce, variable au conliaire entre les différentes espèces, et
constitue par suite un excellent caractère spécifique. En fait, plusieurs
auteurs (Parnell, Yarrell , Sauvage) ont attribué aux quatre espèces cuvié-
riennes des formules radiaires rigoureuses (?). Yarrell, par exemple, dis-
tingue les formes G. lemrm, semiar malus et trachnriis par le nombre des
rayons mous aux nageoires dorsale , pectorales et anale :
G. leiiirus i o D , 1 1 P, 8 A.
G. semiarmalus lo D, lo P, 9 A.
G. trachurus 9 D , 1 0 P, g A.
Mallienreusement ces formules sont fausses , ou plutôt n'expriment que
des valeurs moyennes, quelquefois même pas réalisées par le plus grand
nombre des individus de chaque espèce. Moreau et Giinllier sont pins près
de la vérité quand ils écrivent des formules radiaires analogues à la sui-
vante :
10-19 D, 10-19 P, 8-9 A.
Une seconde idée à laquelle on ])ourrait avoir tendance à se rallier est
que le nombre des rayons aux nageoires varie sous l'inlluence du milieu
(température, salinité, etc.) et permet de définir des races locales. N'a-t-on
pas, en effet, reconnu l'existence d'une race européenne et d'une race amé-
ricaine de Maquereaux en comptant les rayons de leurs nageoires dorsales ?
Pour des raisons analogues, les Plies de la mer du Nord et celles de la
Baltique semblent constituer deux races différentes; ainsi que les Anchois
de la Méditerranée opposés aux Anchois de l'océan Atlantique.
H est possible que des faits du même ordre soient à découvrir parmi les
E[)inoches , ce que nous montreront plus tard l'étude approfondie de la
répartition géographique et l'étude expérimentale de la variation chez ces
animaux. Nous voudrions simplement faire remarquer ici même que nos
Épinoches roscovilcs, pochées d'un seul coup de filet en eau saumâtre, appar-
tenant à un banc unique et provenant sans doute d'une seule ponte, ofirent
cependant une variabilité extraordinaire dans le nombre de leui's rayons.
La nageoire caudale a toujours 1 -2 rayons dans sa partie libre, comme chez
toutes les Épinoches. Les ventrales sont toujours formées d'une épiue et
d'un petit rayon mou. Mais les autres nageoires ont un nombre de rayons
variant de 8 à 1 9 pour la dorsale , de 9 à 1 1 pour les pectorales et de 7
à 1 Q pour l'anale. Nous avons même trouvé un individu ayant 9 rayons h
une pectoi'ale et 1 0 à l'autre.
— 151
Descbiptions et diag.\oses de Galerucini de l Afrique occidentale,
pRovEyAyr des récoltes de MM. A. Chevalier et F. Fleurv,
PAR M. V. Laiîoissière.
1" NOTE.
Laetana transverso-fasciata nov. sp.
Types : 1 8 exemplaires de la Côte d'Ivoire.
Jaune rou,";eàtre hrillant à reflets prourpres sur les élytres qui sont
transversalement coupes par une large bande bleu verdàtie; antennes rem-
brunies à parlir du sommet du cinquième article, poitrine et pattes noires,
abdomen jaune testac«é ou brun claii-.
Tête forte enfoncée dans le pronoturo jusqu'aux bords postérieurs des
yeux , labre transversal arrondi au sommet et fortemeat échaucré dans sou
milieu, bordé dans sa partie arrondie de soies courtes et serrées, et mar-
qué sur sa surface de gros poies sétigères; sommet des mandibules noir,
épistôme avec une rangée de pores séligères sur sa base et quelques poils
plus courts recourbés sur la carène faciale qui est étroite et convexe entie
les antennes, continuée par un sillon léger qui remonte faiblement sur le
vertex, calus surantennaires peu saillants, limités en dessus par un sillon
transversal net et profond dans son milieu, vertex convexe et lisse; an-
tennes atteignant la moitié de la longueur des élytres, filiformes 9,
épaissies du troisième au septième article c?, 4 premiers articles eniière-
ment jaune rougeàlre, les 5-0 noirs au sommet, les suivants entièrement
noirs, premier article s'épaississant fortement de la base au sommet,
deuxième très petit, quatie fois moins grand que le troisième, /i-5 légère-
ment moins longs que le précédent mais plus grands cjue les 6-io, le
dernier allongé cylindrique à sommet acuminé.
Pronotum transversal deux ibis plus large que long , bords latéraux et
base rebordés, bord antérieur écliancré, bords latéraux s'élargissant forte-
ment dans leur partie antérieure et arrondis au-dessus du milieu, légère-
ment obliques vers la base qui est presque droite, angles postérieurs obtus,
les antérieurs épais, cbacun avec un pore sétigèle, suiface convexe lisse,
— 152 —
avec quelques points peu profonds vers les angles, creusée en dessous du
milieu d'un sillon transversal profond vers les hords et nul au milieu . mar-
quée sur le milieu de la base de deux petites impressions plus profondes
chez les cf.
Ecusson triangulaire, lisse, sommet obtus légèrement impressionné.
Elytres bien plus larges que le pronolum à la base, allongés, parallèles
sur le premier tiers, très faiblement élargis ensuite, s'arrondissant vers le
sommet et légèrement obtus à l'angle apical, surface très convexe den-
sément et finement ponctuée, marquée d'une légère dépression longitu-
dinale en dedans des calus liuméraux, d'une autre sulurale s'arrêtant vers
le premier tiers sur une impression transversale ol)lique, ce qui fait pa-
raître la partie antérieure légèrement bossue, f^es élytres sont en outre
comprimés sur la poitrine dans leur partie sous-humérale; ils sont d'un
jaune rougeàtre vif brillant et coupés en avant du milieu i)ar une large
bande bleue plus ou moins verdàlre, arrondie dans sa partie antérieure
coupée presque droit en arrière et s'arrêtant vers le quart postérieure;
cette bande atteint la suture, sauf sur une faible étendue en arrière, et s'ar-
rête sur la marge latérale, épipleures étroits disparaissant avant le milieu
de la longueur des élytres.
Poiti'ine et pattes noires, prosternum jaune rougeàtre à cavités coty-
loïdes ouvertes en arrière, abdomen jaune-roux ou testacé brunâtre, tous
les tibias mucronés au sommet, premier ai'ticle des tarses postérieurs de la
longueur des deux suivants réunis, ongles bifides. Longueur, 9—1 1 milli-
mètres; largeur, A, 5— 5,5 millimètres.
(5, articles 8—7 des antennes épaissis, premier segment abdominal pro-
longé dans son milieu par un petit lobe arrondi concave en dessus et garni
de longs poils dressés, dernier segment trilobé, le lobe médian carré forte-
ment cilié sur ses bords et creusé d'une fossette lisse sur toute sa surface.
L. transverso-fasciata Laboissière se distingue de tontes les espèces con-
nues par sa nuance; nous nous sommes étendu un peu longuement sur
ses caractères afin de permettre de recounaiire ce genre, plusieurs espèces
ayant été jusqu'il ce jour confondues avec les Idacaiilha.
Afrique occidentale : Haute Côte d'Ivoire, bassins de la Haute-Nuon et
du Haut Gavally, Danané et ses environs, A. (chevalier, avril 1910. —
Haut Sassandra, dans le pays Toura, entre Sanrou et Koualé (F. Fleury),
A. Chevalier, 1910. — Dans le pays Dyola , entre Zoanié et Sanrou (F.
Fleury), A. Chevalier, 1910.
Megalognatha Chevalieri nov. sp.
Types : 28 exemplaires de la Côte d'Ivoire.
Noir, élytres bleu foncé ou bleu verdàlre, rarement faiblement ))ronzé,
très finement bordés de testacé de l'angle latéral au sommet, antennes
— 153 —
noires, les 3-7 articles ordinairement teslacé roussâlre à la hase, parfois
presque complètement noirs ou testacés, abdomen lestacé jaunâtre ou
brunâtre jusqu'au brun foncé.
Tête noire brillante, parfois le labre et répistomo (incmont bordés de
lestacé ou de brun. Carène faciale courte, étroite, sillon transversal au-
dessus des calus suranlennaires profond, antennes atteignant la moitié de
la longueur des élylres, pubescentes, les articles de la base brillants, les
cinq ou six derniers mats; chez les o , le quatrième article est assez for-
tement élargi au sommet, qui est en outre garni d'une forte toulfe de
poils, 5—6 coniques, le septième présente en dessous une dent obtuse
pubescente sur la face supérieure, concave et lisse sur la face inféi'ieure,
le huitième sécuriforme concave et lisse en dessons, les 9—10 carénés en
dessous vers le sommet, le dernier allongé cylindrique à sommet conique.
Pronoluni presque carré, à peine plus large que long, bords latéraux
faiblement arrondis sur leur moitié antérieure, angles antérieurs glo-
buleux, les postérieurs obtus , surface convexe à ponctuation forte et assez
serrée, surtout chez les 9, les intervalles creusés de points très lins, mar-
quée également d'une large impression ti'iangulaire qui fait ressortir le
bord antérieur en forme de bourrelet, se continue en ligne lisse sur le mi-
lieu et rejoint une autre impression basale plus petite.
Écusson en ovale court, convexe, noir lisse avec quelques poils gri-
sâtres sur la base.
Klytres allongés parallèles en avant, comprimés latéialement vers leur
milieu, s'élargissant ensuite faiblement en arrière, séparément arrondis
au sommet, ordinairement bleu foncé ou verdâtre, plus rarement bronzé
avec l'extrême bord apical testacé, leur marge suturale interne s'élargit
dans la moitié postérieure en lame horizontale ordinairement brune ou
noire, surface convexe densément et rnguleiisenient ponctuée, marquée
d'une légère dépression suturale postscutellaire et d'une autre en dedans
des calus qut sont saillants, moins fortement ponctués et plus brillants.
Dessous et pattes noirs à pubescence gris jaunâtre, abdomen jaune
testacé ou brun , pai-fois les deux dernieis articles des tarses roux ou
bruns. Longueur, (5,5—8 millimètres; largeur, 3—3,5 millimètres.
d*.. Antennes difformes, tibias antérieurs brusquement échancrés avant
le sommet sur leur face interne, [)uis s'élargissant en lame oblique con-
tournée en forme de cornet siu' laquelle s'insère le premier article des
tarses, dernier segment abdominal coupé dans son milieu par un fin sillon ,
tiilobé au sommet; le lobe médian très oblique rentre dans le pygidium.
9. Antennes et tibias normaux, abdomen souvent très gros et débor-
dant les élytres.
Afrique occidentale : Côte d'Ivoire : Haut Sassaudra, dans le pays Dyola
entre Zoanlé et Sanrou (Fleury), A. Chevalier, 1910. — Dans le pa\s
Toura, entre Sanrou et Koualé (Fleury), A. Chevalier, avril-mai 1910.
— \U —
Var. : Élytres noirs fail)lemenl bordés de t^slacé sur leur partie post«^-
rieure, abdomen brun foncé, une Q.
Megalognatha carinata nov. sp.
Types : 8 exemplaires de la Côte d'Ivoire.
Noir brillant, antennes mates à partir du septième article, les deuxième
et troisième parfois rougeâtres à la base, élytres bleu foncé ou bleu ver-
dâtre, finement bordé de jaune testacé à partir de l'angle latéral, plus
fortement à l'apex, dessous noir densément garni de pubescence jaune,
abdomen jaune, testacé ou brun.
Cette espèce se distinguera de M. ('hevalieri dont elle a le faciès et la
coloration par les caractères suivants : la ponctuation du jironotuin est
beaucoup moins forte, à peine marquée, les bords latéraux sont plus net-
tement arrondis, les élytres sont également densément et rugueusement
ponctués mais plus largement bordés de teslacé au sommet; en outre cbez
les 9 le bord latéral est orné d'une carène qui commence après le calus
buméral et atteint le milieu de la longueur, elle est limitée en dessous et
en dessus par une forte impression, la deuxième arquée; c^lte carène fait
défaut cbez le d , mais les tibias des pattes antérieures ne sont pas dilatés
à leur partie antéro-interne et le quatrième article des antennes n'est ni
élargi ni garni d'une touffe de poils à son sommet, les articles suivants
présentant les mêmes déformations. Longueur, 7-8 millimètres.
Afrique occidentale : Haut Sassandra, dans le pays Toura, entre Sanrou
et Koualé. — Pays Dyola, entre Zoanlé et Sanrou (F. Fleury), A. Cbevalier,
mai 1910.
Var. A. 9, pronotum brun roux foncé, deux 9.
Megahgnata carinata var. rubricollis nova. 9, pronotum entièrement
jaune rougeâtre brillant, labre et épistome bordés de testacé, premier et
deuxième articles des antennes roux à la base. Longueur, 8 millimètres,
une 9.
Afi-ique occidentale : Haute Côte d'Ivoire, dans le bassin de la Haute
Nuon et du Haut Cavally, Danané et ses environs, Cbevalier, 1910.
Nous avons dans notre collection un deuxième individu 9 de celte
variété provenant de la Guinée.
— 155
Dermaptères nouveaux du Muséum de Paris,
PAU M. LK D' Alfredo Borelli.
(Suilc.)
Psalis purpurea iiov. sp.
c? : Télé bomLi'o d'un noir brillant, sutures frontale et médio-postérieure
bien accusées ; parties buccales teslacées. Antennes de i/i articles, les deux
premiers et le troisième, en partie fauves les suivants noirs à l'exception
du onzième blancbàtre.
Pronotum d'un noir brillant, rectangulaire à peine plus long que large,
légèrement convexe dans sa moitié antérieure traversée par un profond
sillon médian longitudinal, bord et angles postérieurs légèrement arrondis.
Kl} 1res d'un noir brillant avec reflets de pourpre, plus couils que le
pronotum qu'ils débordent à peine sur les côtés; coupés droit le long des
bords latéraux externes, arrondis à la base le long des bords internes et
laissant à découvert un petit écusson triangulaire, bords postérieurs con-
vexes, arrondis.
Métanotum découvert, son bord postérieur concave.
Pattes d'un jaune clair, les faces des fémurs de la première paire ornées
d'ime longue tache noirâtre, ceux de la seconde et de la troisième paiî'e
avec une tache annulaire médiane de même couleur.
Segments de l'abdomen d'un noir de poix , luisants, finement pointillés ;
légèrement dilatés du i"' au 8% obtusément anguleux sur Its côtés du 7°
au 9'. Plis tuberculiformes à peine distincts sur le 3" et le li" segment.
Dernier segment rectangulaire, d'un tiers moins long que large, se rétré-
cissant insensiblement d'avant en arrièi-e, légèrement bombé, piésentanl
dans toute sa longueur un sillon médian bien accusé; bord postérieur
fauve, coupé droit, limité de chaque côté par un petit tubercule au-dessus
des racines de la j)ince. Surfaces latérales convexes pourvues sur toute leur
longueur d'une faible carène.
Pénultième segment ventral légèrement rugueux, en forme de triangle
à côtés curvilignes, bord postérieur légèrement sinueux.
Pygidium conique, peu saillant.
Branches de la pince rougeàlres presque contiguës à la base, robustes
— lôO ~
iriqiit'lros et presque di'oiles sur les deux tiers de leur loiigueui-, puis
CYlindri(jues se courbant faiblomeat en dedans et s'amiucissant fortement
jusqu'aux pointes qui s'entre-croisent, la tranche droite un peu plus courte
que la gauche; arête interne légèrement denticulee sur les deux tiers de
leur longueur.
Armure ge'nitale rappelant celle de ïEuhorellia coiiiprcssa ''^ Borelli.
Melaparanières dfi longueur inférieure au tiers des pro|)aramères, à peine
plus longs que larges, en forme de quadrilatère irrégulier, côté externe
droit, coté et angles supérieurs interne et externe iégèrement arrondis,
coté interne arrondi; sac préputial couvert à rexlrémité de nombreuses
dents chitineuses.
9 : Pénultième segment ventral triangulaii-e avec le bord postérieur
arrondi.
Branches de la pince contiguës, triquètres et presijue droites, albnt
s'amincissant de la base aux pointes courbées en dedans et entre-croisées.
Longueur totale du corps : c?, i3 millini. ■^ ; 9, i3 milHm. 6.
Longueur de la pince : d*, 9 millim. 3 ; 9 , a millim. 5.
Espèce voisiîie de la Psalis cincticoUis Gerst. dont elle dilTère par la cou-
leur des élytres et des pattes et la forme des niétaparamères de l'armure
génitale, qui chez la Psalis cincticoUis sont plus larges que longs et dont le
bord supérieur est sensiblement concave '"'.
1 d* de la région d'Ouesso (Congo Français). — D' J. Gravot, 1906.
1 9 de Bokoué (Congo Français). — Capitaine Fourneau, 1905.
Anisolabis pluto Rehn,
A. philo Rehn, Proc. U. S. Nal. Mus. , vol. aç), p. .5o6, fig. ^ (Ç), iQoS.
1 C? et 2 9 de Kissi, Guinée Française. — A. Chevalier, 1910.
Les exemplaires 9 conespondent exactement à la description originale
de Rehn. L'exemplaire c?, qui n'a pas encore été décrit, ne diffère de
la 9 que par le nombre plus grand des segments de l'abdomen. La forme
du pénultième segment ventral aussi bien que celle des branches de la
piîice est identique dans les deux sexes.
Longueur totale du corps : c?, 18 millim. 1 ; 9, 18 millim. 5.
Longueur de la pince : d*, 3 millim. 9:9, 3 niilliin. 5.
Cette espèce a été mise eu synonymie de VAiiisolabis angulifera Dohrn
par Malcolm Burr dans le (icncva Insoctovuin - : ])lus tard, le même auteur,
dans son travail sur l'arnuu-e génitale mâle des Dermaptères'"', a exprime
(') Malcolm Burr, in Journ. Micr. Soc, London, igiT), p!. XII, ti{|. iH.
(•2) Idem, loc. cvV., pi. XII, fi<;. i.5.
'■"■^ Ii)KM,in GetiPia i'/fscc/oriouj Dcrmaptera , p. 00, 1911.
^''' IpEM , in Journ. It. Micr. Soc, p. 53o, fiff. y>() . 1915,
— i:)7 —
ro|)iiiion que ro\eiii()l;iirc déciil par Hchn pouriailêlrela femelle de r.l«t-
solabis qmercm lîuiT ou de VAnisnlahis fagana Bm-r. Or VA)iisol(ihis pliito
diiïère de VAiiisolabis aii'nilifent : par la pnnclnalioii de l'ahdonien, beau-
coup plus dense ol pins fine; par la forme des segmenls do ralidomen
du J, arrondis sur les côlés et df-pourvus de carènes laléralcs: par le
nian(pie de tubercules laléraux sur le dernier se^jnient doi'sal; par la forme
de la pince cl du pénultième segment ventral (|ui, tlans les deux sexes de
r.i. plulo, est court et largement triangulaire, les côtés se rencontrant
postérieurement en angle fortement ohlus. La forme du pénultième seg-
ment ventral permet en outre de distinguer IM. pliito de A. qiiœreiis''^\
dont le péuultième segment ventral est semi circulaire, etde YA. jmo((m^-\
chez qui il est semi-ellipticpie avec le sommet faiblement tronqué.
L'exemplaire 9 iVA. pluto décrit par Rebn provient de la Libéria.
Euborellia fulviceps nov. sp.
Tête plus longue que large, assez plate, lisse, d'un fauve rougeâtie,
parties buccales jaunâtres, sutures peu distinctes à l'exception de la niédio-
postérieure. Antennes de 17 articles, le 1^', h-?: et le 1 5° jaunes, les autres
bruns; 3° article subcylindrique long comme la moitié du 1 ", le i'conico-
globulcux long comme les -i/?» du 1", le 5" un peu plus long que le li\ les
suivants coniques s'allongeanl et s'amincissanl insensibleaient jusqu'au
dernier, le 7" de la longueur du 3'.
Pronotum plus long que large, anléricuremeni moins large que la léte,
de même largeur postérieurement, faiblement bombé dans la moitié anté-
rieure, déprimé le long des bords laléraux et. dans la moitié postérieure,
traversé dans toute sa longueui' [)ar un silloii nKÎdiau ; bords laléraux droits,
divergents et sensiblement relevés, angles et bord postérieur faiblenu'ul
arrondis. Brun dans la moitié antérieure, les bor<ls laléraux jaunâtres, le
tiers postérieur bruu-leslacé et légèrement rugueux.
Klytres lobiformes, ovales, aussi lougs que le mésonotum el laissant
entre eux à découvert un espace égal au tiers de ce dernier; d'un brun
teslacé, légèrement ponctués et rugueux,
Métanotuni court, sou bord postérieur f'oncav'\ do la couleur des ély-
tres, légèrement ponctué et rugueux.
Segmenls sternaux et pattes d'un jaune clair.
Segmenls de l'abdomeu d'un marron rougeàlre , plus foncés le long des
bords postérieurs, luisants et très finement ponctués. Déprimés et faible-
ment dilatés du i"au 6', se rétrécissant sensiblement du 7^ au deinier :
oblusément anguleux el |)rolongés postérieurement sur les cotés du 5°
-'' Mai.colm Biîi'.ii. l/ir. cit., p. !i3o. li;;. (10.
-' li)KM, lor. ril.,\). fj.'if), lig. 61.
- 158 —
au 9*. Plis tnbei-ciiiiformes à peine distincis sur le o" segment, pins mar-
qués sur le ti". Dernier segment trapézoïdal, se réirécissant d'avant en
arrière, ponctué, l'aiblement bombé, déprimé et rugueux le long du bord
postérieur, présentant dans toute sa longueur une ligne médiane bien
marquée; bord postérieur sinueux entre les racines delà pince, surfaces
latérales légèrement enfoncées et pourvues dans toute leur longueur d'une
faible caiène inférieure.
Segments inférieurs de l'abdomen d'un marron rôugeâtre, pointillés et
couverts de longs poils jaunâtres. Pénultième segment rugueux et j)arsemé
de points, en forme <lc Ir-iangle à côtés curvilignes, bord postérieur con-
vexe, arrondi.
Pygidium conique, peu saillant.
Brandies de la pince d'un brun rougeâfie, ponctuées, symétri(ptes,
contiguës fi trois arêtes: presque droites, robustes à la base, allant s'amin-
cissant jusqu'aux pointes recourbées en dedims qui s'enlre-croisent.
Longueur totale du corps : c?, 12 millim. 7.
Longueur de la pince : cf. 9 millimètres.
Espèce voisine de ïEuborellln compressa Borelli , dont elle diffère pai' la
coidcur, la fo'-me des bi-anches de la pince et surtout par la présence d'ély-
Ires lobiformes.
1 d* de Haut-Ogoué, au delà d'Abembé. — R. Ellenberger, 1912.
Anisolabis cavalerie! nov. sp.
c? : Tête un peu plus longue que large, médiocrement bombée dans la
partie frontale: lisse, parsemée de points peu enfoncés, sutui'es peu dis-
tinctes : d'un marron rougeàtre avec le clypeus elles palpes fauves, la lèvre
supérieure brun testacé. Antennes de 17 articles, les trois premiers fauves,
les suivants bruns, fauves à la base: cylindro-coniqiics. le It' d'un tiers
moins long que le 3' , le 7" aussi long que le 3' , allant s'amincissanl du Cf
au dernier.
Pronotum recta ngidaire, antérieurement de largeur un peu inférieure
à celle de la tête, aussi large (ju"elle postérieurement : légèrement convexe,
déprimé le long des bords latéraux , traversé dans les deux tiers anté-
rieurs par un sillon longitudinal médian; bord postérieur coupé droit,
angles postérieurs légèrement arrondis. D'un brun rongeàtre, ferrugineux
le long des bords latéraux bien relevés; lisse, parsemé de points peu
enfoncés.
Mésonolum et métanotum d'un marron rôugeâtre, lisses, parsemés de
points peu enfoncés ; courts , le premier traversé par une faible ligne lon-
gitudinale médiane, le second à bord postérieur légèrement concave.]
Segments stcrnaux testacés, typiques du genre.
Pattes jaune testacé.
— 159 —
Seo-menls de rahdomen marron i()ii{jeàtrc, très finemcnl pointillés avec
(iiielques points plus enfoncés: dilatés du i"au 8*', ru<;ueux et ol)lusément
anpulaiies sur les cotés, mais dé[)ourvus de cai'ènes, du Vau 9'. Plis tuber-
culiforraes du 3' et du ^i' segment distincts bien que peu marqués. Dernier
segment rectangulaire, sensiblement plus large que long, se rétrécissant
d'avant en arrière, faiblement convexe et légèrement ponctué, rugueux et
fortement déprimé dans le quart postérieur, traversé par un sillon médian
longitudinal qui s'élargit en triangle dans le tiers postérieui- du segment
et présentant do chaque côté une protubérance tuberculiforme à peu de
distance du boid postéiieui-, celui-ci fortement épaissi et coupé droit entre
les racines de la pince; surfaces latérales faiblement déprimées et pourvues
in férié urement d'une carène longitudinale bien accusée.
Pénultième segment ventral rugueux et ])onctué eu forme de triangle à
côtés curvilignes avec le bord postérieur tronqué.
Pygidium non saillant, vertical.
Brancbcs do la pince d'un niari'on rougeàlre ; légèrement écartées à la
base, robuste, striquètres et faiblement dilatées du côté interne dans la pre-
mière moitié de leur longueur, la branche droite plus sensiblement que la
gauche ; puis elles vont s'amincissant et deviennent cylindri(jues , se cour-
bant un peu vers le haut, jusqu'aux pointes mousses; la branche droite
courbée eu arc en dedans, la gauche un peu plus longue, presque droite
à pointe seule courbée en dedans. Arête interne légèrement dentelée.
Aimure génitale : métaparamères terminés en pointe triangulaire, de
longueur sensiblement inférieure à la moitié des proparamères , en forme
de quadrilatère irrégulier triangulaire au sommet, coupé droit à la baseel
sur le côté interne , arrondi dans la moitié basalc du côté externe. Sac pré-
putial recouvert de |)Plites dents ciiitineuses.
9 : Deinier segment dorsal plus étioit que chez le mâle, dépourvu de
tubercules latéraux.
Pénultième segment ventral triangulaire avec le bord postérieur faible-
ment airondi.
Branches de la pince contiguës, triquètres, droites et robustes allant
s'amincissant régulièrement de la base aux pointes mousses et légèrement
courbées en dedans et vers le haut. Arête interne légèrement denliculée.
Longueur totale du corps : cf, 18 millim. 5; 9, i5 millim. 9.
Longueur de la pince : c?, 3 millimètres; 9, 2 millim. 9.
Espèce voisine de yAiiisolabis K'udagœ Burr; elle eaditTère principalement
par la forme du pénultième segment ventral qui , chez le d* de l'i. Kudagee,
est échancré postérieurement et par l'armure génitale mâle qui, chez l'yl.
Kiidagœ, a une tout autre forme ''.
1 d* et 1 9 de Kouy Ichéou. — P. Cavalerie, 1910.
^'' .Malcolm Buim, in .Inurn. I{. Micr. Soc, 191Ô, pi. XI, fig. 1.
— 1G0 —
Narberia tuberculata nov. sp.
c? : Couleur générale d'un roux fauve. Tête un peu plus longue que
large, sensiblement bombée dans la partie frontale, avec deux points en-
foncés entre les antennes : sutures post-frontale et médio-occipitale bien
mai'cpiées. Antennes typiques de 1 1 articles d'un jaune grisâtre, le premier
plus foncé.
Pronotum à peine plus long que large, d'une largeur à peu près égale
à celle de la tète, subrectangnlaire avec le bord et les angles posiéi-ieurs
sensiblement arrondis ; traversé dans toute sa longueur par un faible sillon
médian, de chaque côté duquel on remarque un point enfoncé : moitié an-
térieure légèrement convexe, déprimé le long des bords postérieur et laté-
raux , ces derniers bien relevés.
Elytres de longueur double du pronotum qu'ils débordent de chaque
côté de la moitié de sa largenr, épaules arrondies, côtés latéraux parallèles,
bords postérieurs coupés droit.
Ailes peu saillantes de longueur égale au tiers des élytres.
Pattes d'un jaune testacé, longues et grêles, le premier segment des
tarses une fois et demie aussi long que le second et le troisième réunis.
Abdomen finement pointillé, bombé, dilaté en son milieu, plis tuberculi-
formes du 3° et surtout du à" segment très accusés. Côtés des G" au 9" seg-
ment oblusément anguleux postérieurement et pourvus d'une faible carène
granuleuse, plus accusée sur les 8'' et 9° segmenis où elle se termine en im
petit tubercule. Dernier segment trapézoïdal, deux fois plus large à la base
<ju'à l'apex, bomlM>, fortement déclive (rovanl en arrière, déprimé en son
milieu avec un gios ])oinl enfoncé à peu de dislance du l)onl posléi'ieur,
celui-ci rebordé et faildement. arrondi; surfaces latérales ai'rondies présen-
tant dans le tiers postérieur du segment une carène saillanle pourvue d»;
tubercules.
Pénultième segment ventral court, sensiblement arrondi postérieu-
rement.
Pygidium peu distinct, conique.
Brandies de la pince subconligui-s, déprimées et Iioiizonlalcs, lé^>ère-
nient sinueuses extérieurement et rebordées en dessus le long du bord
interne dans le premier tiers de leur longueur; puis elles vont s'aïuincis-
sant, sont arquée en sellipse allongée et deviennent subcyiindriques jusque
près de l'apex , à peu de dislance duquel elles présentent en dedans une
dilatation triangulaire et s'amincissent de nouveau en forme de croc jus-
qu'aux [)ointes aiguës qui s'entrecroisent. Arête interne légèrement denti-
culée et granuleuse de la base à la dilatation triangulaire.
9 : Segments de l'abdomen dépourvus sur les côtés de carènes granu-
leuses : l'exemplaire manque de pinces. ^
— 161 —
Longueur loLale du corps : c?, 18 luillim, 2 ; 9, 16 millini. 5.
Longueur de la pince : d*, 7 millim. 2.
Espèce distincte par la présence de carènes granuleuses et de tubercules
sur les côte's des segments de l'abdomen et par la forme de la pince qui
rappelle VEparchus oberthiiri Borelli.
(5* ei 9 de Kouy-Tchéou, région de Pin-Fa. — Père Cavalerie, 1808.
Exemplaires jeunes dont la couleur claire, d'un roux fauve, est proba-
blement due à une mue récente.
Muséum. — xxvii. 1 1
162
Les Moustiques db France,
par m. e. séguy.
Culiciiiac '^
B. Appareil géuilal d : t" article des forcipules portant des prolii-
b(^iances , des lames ou des épines subapicales. Pièces du pe'nis très diffé-
renciées.
5. — Genre Cnlcx Linné 1768, Sysl. Nat., éd. X, 602.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1 - (i). Abdomen avec des bandes d'écaillés claires à la base des seg'-
ments. Appareil génital d : i" article des forcipules avec 1-9 soies en
raquette ou foliacées [â' groupe).
Fifj. 98. — Palpes dos Culex $ .
1, C. iiipiens L.; — 2-3, G. pyrenaicus ; — /i-5 , C. hortensis.
2 - (3)» Segments abdominaux à bandes claires étroites, i" fourclie alaire
à pétiole court. 9 : palpes annelés de blanc, de 3 articles (fig. «28-1).
d* : palpes à poils longs et serrés; 1" arlicle des forcipules avec une
C) Voir Bull, (lu ]\lutéum, 1990: n" ?> , p. î!a3; n" '1, p. 3aa; 11° 5, p. 'i<>-;
n* G, p. 5 la.
— 163 —
soie ea laquelle el 2-3 comtes soies uncilbrines. Long.: /i,5-5,5 miili-
mèli-es. 1 • ('■ pipiem.
3 -(9). Sejj^menls iibdoiniiiaux h baiules claires très larges el blanches.
1" fourche alaire à pétiole long, d : palpes à poils courts et dispersés;
1" article des forcipules avec 5-6 longues soies unciformes dont au
moias deux foliacées. Long.: à-h millim. 5. 2. C. laticinctus.
Il - ( 1 ). Abdomen avec les bandes claires situées à l'apex des segments.
Appareil génital d : 1" article des forcipules dépourvu de soies en
raquette. (5' grwipe.)
Fig. 39. — Forcipules de Tapparell génital d* du Culex horlensis.
5 - (6). Segments abdominaux à bandes claires dilatées sur la ligne mé-
dio-dorsale. i" fourche alaire à pétiole long. 9 : palpes tachetés de blanc
au milieu, de 4 articles [i]g. 28/4-6). d : i" article des forcipules por-
tant une protubérance chilineuse préapicale (fîg. 99). Long.: 4,5-
6 millimètres. 3. C. hortemis.
6-(oV Segments abdominaux à bandes claires rétrécies sur la ligne
médio-dorsale. i" fourche alaire à pétiole court. 9 : palpes sans tache
blanche, de h articles (fîg. aS, 2-3). d* : 1" article des forcipules sans
protubérance chilineuse, 2 longues soies unciformes. Long. : /i,5-
5,5 millimètres. h. C. pyreuaicus.
QuATRliiME GKOUPE.
Larves à siphon respiratoire environ six fuis aussi long que large.
1. G. PIPIEN8 Linné lySS, /. c.
Très commun partout.
Les œufs des Culew sont agglomérés en nacelle après la ponte et flottent
à la surface de l'eau au moyen d'un appemlice vésiculeux ou flotteur.
A. Bianchi-Lischetti [Phijsis, IV, 18, 588: 1919) a donné la ligure du
flotteur de l'œuf d'une espèce de CaiIox. Le flotteur des œufs du Culex
pipiens dilïère assez sensiblement de celui décrit par Lischetti (fig. 3o);
1 1 .
16A —
il est très caduc et sa clinle, en dégageant les orifices mioiopylaires, pro-
voque assez souvent la désagre'gatiou de la nacelle . Timmersion des œufs
et la mort de l'embrvon.
'^"^^/JjâTC^^^^i
Fig. 3o. — Flotteur des œufs du Culex pipiens.
a, œuf après éclosion; — b, pôle céphaiique de l'œuf muni du flotteur;
c, pivot du flotteur et canaux aérifères; — d, flotteur; — e, position des œufs sur l'eau.
2. G. LATiciNCTDS Edwards 1918, Journal Aslatic Soc. of Bengal, IX,
N. S., (i^.
Fontainebleau, en mai [J. Sêguy : Mus. Paris).
Gibraltar {C.-E.-P. Foivler); Tunisie : Ile Djerba (A. Il cm : Mus.
Paris); Syrie : Beyrouth {D' Laiidrieii: Mus. Paris); Tibëiiade (D' Annan-
dale).
Brazzaville (coll. Séguy : Mus. Paris).
Cette espèce est peut-être synonyme du Culex molestus Forskâl 1770,
Descriptiones animalium, 85.
Cinquième groupe.
Larves à siphon respiratoire long (iud. = 8 ou 10).
3. G. HORTENsis Ficalbi 1889, Bull. Soc. cnl. Itnl, 27-217, 16 (1899).
Syn. geuiculalus Blanchard 1906 (non Olivier 1791) Moust. , 867,
i54; — geuiculatus Brolemann 1918 (non Olivier 1791) Ann. Soc.
eut. Fr., LXXXVIl, 485; — Mailloiia pilifera Theobald 1907, M. C,
IV, 27/.; Edwards, B.E.R., IV, 5, 8 (1918).
Toute la France, en été, avec le Culcr pyrenaicus, mais moins commun.
Italie, Sardaigne, Sicile {Ficalbi, Blanchard); Macédoine {Joyeux); Pales-
tine {Theobald); Algérie {Ed. Sergent); Soudan {Surcouf : Mus. Paris).
— iGr, —
Les larves \iveiil dans les mares h Anophèles, avec celles du Culcv pyie-
micus Bi-ol. Elles dilTèrenl des larves de celle dernière espèce par les an-
tenues grêles, cittièreinent de couleur sombre (iig. 3i, 6); le siphon respi-
ratoire porte de nombreuses louH'es de longues soies.
Fig. 3 1 . — Plaques mentales et antennes des Culex.
a, Culex pipiem ; — b, Culex hortensis; — c, Culex pyrenaicm.
h. G. pvRENAicus Broleraann 1918, Ann. Soc. ent. Fr., LXXXVIl, ^197;
Villeneuve, Btdl. Soc. ent. Fr., 55, 6 (1919).
Syn. geniculalm Langei'on 1916 (non Olivier, non Blanchard, non
Brolemann), IhiU. Soc. Palhol. exot. , IX, /i38; — Sergcnti Theobald
1908, M. G., III, 918 (9).
Commun partout, principalement dans l'ouest de la France (mai-
novembre).
La larve du Culex pyrenakns est commune dans les mares herbeuses.
Elle est immédiatement reconnaissable à son siphon respiratoire long,
étroit, garni de quelques petites touffes de soies, et à ses antennes dont la
partie apicale seule est de couleur sombre (fig. 3i, c).
Les travaux récents sur les faunes locales de l'Europe occidentale men-
tionnent 18 espèces de Culicides piqueurs. L'étude précédenle porte ce
chiffre à 3o et signale plnsioni's espèces nouvelles pour la France, où cer-
— 166 —
tailles paraissent atteindre une des limites de leur distribution géogra-
phique.
Le Stegomyia /ascùita, ainsi que les Ochlerotatus Martœ, 0. mactiliventris ,
Theobaldia longeareolata et Cuba- hitmnctus existent à demeui'e sur les
bords de la Méditerranée. Ces espèces, dont les deux dernièies s'avancent
au Nord jusque dans la région parisienne, semblent être à la limite sep-
tentrionale de leur aire de dispersion. VOcIdnotalm nigripes, espèce de
Laponie et du (Iroeuland, alleint à Fontainebleau sa liniife extrême vers
le Sud, Les 0. dorso-vittnitis et piinctor, répandus dans le nord de l'Europe
et relativement rares en France, n'ont pas encore été signalés dans les
régions méridionales. La plupart des autres espèces, dont quelques-unes
sont domestiques, se trouvent communément dans toute la France.
Bien que les oJjservations réunies sur les Moustiques français soient
encore incomplètes, elles permettent cependant d'esquisser quelques re-
marques générales sur leur habitai le plus fréquent'"'. Ces remarques,
réunies dans le tableau ci-contre, serviront de conclusion à ce travail'"'.
En terminant cette note, je tiens à exprimer toute ma reconnaissance
à M. le Professeur E.-L. Bouvier pour l'extrême bienveillance avec laquelle
il m'a accueilli dans son laboratoire. Cette étude a été faite d'une façon
plus complète grâce à ses conseils et à l'intérêt c[u'il a bien voulu porter
à ce travail. M. P. Lesne, qui a été le premier instigateur de celte étude,
et qui a toujours été pour moi le guide le plus éclairé et le plus bien-
veillant, a droit à ma vive gratitude. Après m'avoir remis ses noies sur
les Moustiques de Macédoine, M. Lesne a bien voulu revoir mon manuscrit
et les épreuves. Je suis heureux de le remercier ici, ainsi que M. J. Surcouf
qui m'a donné de précieuses indications et m'a aimablement fourni d'in-
téressants matériaux d'étude. Je dois à l'éminent spécialiste M. J. W, Edwards
des notes sur les Culex Sergenti, les Ochlerotatus prodotes et punctor; je
lui dois aussi plusieurs Moustiques d'Angleterre el la détermination du
Cîtlox latîcinctiis. Je lui adresse mes plus vifs remerciements.
Des divergences d'opinion sur l'étude des Culicides ne rue font pas
oublier que je dois beaucoup à mon savant maître M. le D' Villeneuve,
qui ne m'a jamais ménagé les conseils et les encouragements. Je le prie
de vouloir bien recevoir ici l'hommage de ma reconnaissance.
C H ronvicnt de remarquer que certaines larves de Moustiques peuvent s'accom-
moder d hnliilals extrêmement ditl'érents.
<^) Les CuIp.t laticluclus, Ochlerotatus niijvipes el manitivfiiitris , donl les \)\v-
miers étals ne sont pas encore connus, ne figurent pas dans ce tableau.
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— 168 —
TABLE DES NOMS DE GENRES RT D'ESPÈCES lo.
Aedes Mg l'il, l'iS, l/l5, l47
Acdcs H. D. K 593, 995, 896
Aedes (groupe) + 167
affinis Steph 617
albionensis McG + 167
albopunctatus Rdi 3a3
Allotheobaldia Brol 5i5, B16
annulata Schrk 59, 53, 57,
i/i9 , 5i5-5i7, + i67.
anniiiipes Mg 59 , 926,
997, 398, 399.
nnnnlipes Viiien 326
anniilitarsis Macq 293
Anophèles Mg 5 1,54,55,
324, 5i8,+i67.
Anophelinae 54 ,+167
articulatm Rdi 395
Barberi Coquillel 57, 324
bifurcatus L 5i , 55-57,4-167
hiftircalus Mg 55
bi/urcatus R. Bianch 67
calopus Mg 923
cantans Mg 59, i44, 996,
396-329, +167.
cantans Vili 829
cinereus Mg 62, i45-i47,-|-i67
claviger Mg 55 , 56
Goelodiazesis D. et K 57, 324
communis DeG.. . 52, 53, i4i, 228,
329, 392, 826, 328, 4o8 et .siiiv.,-1-167
concinnus Steph 409
confirmaais Arrib 826
cuiex L i43-)47, 395, 5i8,-|-i62
Cnlex (L.) Fab. Schrk 54 , i46
Culex (groupe) -^-167
Culicada Felt i45,225,326,4i3
CuUcella (Felt. ) Ség 5i4, 6i5,
5i8,+i67.
Culicelsa Felt 925 , 826
Cdlicinae 64 , 55, i4i, 928 ,
329, 5i2,-f i69,-fi67.
Curriei Coq 407
Cyclophonis Eysell 57
détritus Hal 52, 53, 229,
4o8, 4i9, 4i3,-{-i67.
diversus Theob 59 , 4i8
dorsalk Mg 63 , 407, 4o8
dorso-vittatus VilI. . . 5i, 998, 229,
4o8, 409, 4i3, + 166,-1-167.
Ecculex Felt. (subg. ) 822, 826
Ecculex (Felt. ) Edw 1 46
echinus Edw 824 , 325 ,+i 67
fasciata Fabr i45 , 228 ,
924, -(-166 ,4-167.
J'ascialiis R.-D 228
Finlaya Theob. (subg.)... 227, 822, 898
favirostiis Mg 5i 4
l'umipennis Steph.... 53, 5i6, 018, 619
fmcus O.-S 1 46
geniculatus Oliv. (Aedes).. 69, i45,
997-999, 399-825,-1-167.
geniculatus R. Bl. (Culex) -f i64
geniculatus Brol. (Culex) -|-i64
geniculatus Langeron (Culex) -f-i65
giaphyroptera Sch 61, 616, 617
Grabhamia Theob 926, 826
ijuttatus Curtis 828
Helodini ( Coléoptère) 394
hortensis Fie 58, 5 1 8 ,
-1-162-165,-1-167.
impiger Walk 4 1 3
implacahilis Walk 4i3
jugorum Villen 51,998, 395,+ 167
lateralis Mg 8a3
laticinctus Edw +i63,+ i64,+ i66
Lesnei Séguy 226, 828
loDgeareolata Macq... 02, 58, lia,
5i5, 5i6,+i66,+i67.
maculatus Mg 826 , 829
niaculipennis Mg 5i, 56-67, + 167
'■' Les nombres précédés du signe + renvoient aux pages du présent numéro (n° 2
de 1921, t, XXVII); les autres so rapportent à la pagination du tome XXVI, 1920,
— IG*.) —
maculiventris Mcq a-J7 , '107 ,
/^o8,^ 166.
Maillotia Theob -f 1 64
Mamonia R. Bl 5i 2
Mariae Serg 227 , 407 ,
4o8,+i66,+ i67.
Megarhinus R.-D .3:î4
Mochlonyx L\v 828
inolestu3 Fûrskal 4-i64
morsitans Theob [>;{, i4i, i/ia ,
5i5, 5i8.
nemorosa-salina Theob '11a
nemorosus Mg /log-iii
vemorosus liUeo-vitlalus Theob 4i3
neinorosus-salinus Broi 4i3 ,+ 167
nigripes Zelt. (Ochl.) . . . 228, 229,
326, 4o8, 4i3, + i6G.
nigripes Eysell. (Anoph.) 57
nigripes Slaeg. ( Anoph. ) 67
nigripes Theob. (Finiaya)... 323 (note.)
nigripes var. im piger Theob 4i3
nipponi Theob 826
niveitaeniata Theob 617
obscurus Mg 1^7
Ochlerotatus AlTÏb. (gen.) 5l,
i4a-i45, 230, 322, 407, 6i4,+i67
Ochlerotatus (Arrib.) Edw. subg. 147,
223 , 323 , 826.
Ochlerotatus (ArrLb.) Edw i45
ornatus Mg 828
Orlhopodomyia Theob 8 a 4, + 167
peniàllaris Rdi 407
perturbans Walk 61a
pili/era Theob -f i64
pipiens L 53, i46, i47,+i62-i65
plumbeus Hal. et St 5i, 56,
07, 324,+ i67.
poicilia Theob 3a3
prodotes Dyar 44 , + 1 GG
Pseudoiheobaldia Theob 5i4, 617
pulchripalpis Rdi ; . . . . 4o8
punctatus Mg 52 . 227 ,
407, 4o8, + i67.
puuclor Kiiby. . . . 4o(j-4i4 , |-iG(), + i67
pyrenaicus Brol 53,518,
H-i62-i65,+i67.
quadralimaculalus Mcq.. . . 52 , 228-
280, 4io, 4i3, 4i4, +167.
quadrimaculalus Say 55, 56
Richiardii Fie 5i, i4a ,
5i2-5i4,+i67.
rufns Gim. (Aedes) i4G
rusticus Rossi 4 1 4
saliniis Fie 4i2, 4i3
scapularis Rdi 822 , 826
scptentrionalis D. et K. (Megarh.).. 824
Sergenti Theol) +i65-i66
signifpr Coq 824
spatltipalpis Rdi 5i6
Spenccri Theob 4 07
Stegomyia Theob 1 4 1 , 1 43 ,
i44, 228, 324.
Stegomyia Theob 228
stenœtrus Theob 826
slic(icus Mg 409
subtilis Serg 4o8
Surcoufi Theob 227, 829
sijlvestris Theob 325 , 826
Taeniorhynchus Arrib 5l, l42-
i45, 512,4167.
Theobaldi de Meij 5 18
Theobaldia N.-L. (gen. ). . . 5i, i'(2,
i43 , i45 , 5i4, 5i5.
Theobaldia ( N.-L. )Ség. (subg. ). 5i5, 617
Theobaldimlla R. Bl 225, 826, 5i4
trijurcalus Fab 56
triseriatus Say 324
variegatus Schrk 517
vexans Mg. . . . 5i, 225, 822 3a5,+i67
vexans-vexans Theob 826
villosus R.-D 56
Waterhoiisei Theob 3a6 , 827
Willcoclisi Theob 407
170 —
hsECTES PIQVÀIVTS ET PARASITES AU CoSTA^RlCA,
PAR M. Paul Ad. Skrre,
Associé du Mlskum.
Le climat de San José, capitale du Costa-Rica (Ao,ooo habitants), située
à 1,160 mètres d'altitude, est assez bon, quoique trop égal (90-28° C.)
et trop humide pendant la saison pluvieuse (de mai à novemhi-e). De plus,
la saison sèche, qui dure de décembre h la fin d'avril, ramène chaque
année un vent violent soufflant du Nord-Est, lec[uel soulève des tourbillons
de poussière, sans oul)lier les invasions de Puces et de Chiques.
L'invasion de Puces est produite par manque d'hygiène et de propreté,
aussi par la misère et l'indliFérence, les Insectes en question ne résistant
pas aux lavages à l'eau créolinée. C'est ainsi que les ihéàtres et cinémas
sont des lieux idéaux de reproduction pour ces Insectes que les spectateurs
ramènent dans leurs habitations, voire dans leurs lits, ce qu'apprécient
seulement les fabricants et marchands de poudres insecticides. Le Costa-
Rica est l'unique pays où, jusqu'ici, j'ai souiïert de la promiscuité des
Puces. Mais je n'ai pas encore habile Lima !
Les Rats et Souris de ville élant nombreux, et un certain nombre
d'Opossums vivant dans les faux greniers, une épidémie de peste bubo-
nique aurait vite liiit ici de décimer la population.
Les Costariciens (même ceux des hauts plateaux) sont en outi-e dotés
delà Puce pénétrante, ou Chique, particulièrement abondante en février
et mars, surtout dans les e.idroits oii l'on élève des Porcs, les pieds de ces
animaux étant généralement farcis de ces Insectes.
Les gens du peuple qui, presque tous, déambulent pieds nus, récol-
tent souvent les Chiques blotties dans la poussière; mais, dès qu'ils sen-
tent une démangeaison suspecte, vite ils sortent ou font sortir le petit
animal à peine visible à l'oeil nu, avec une épingle quelconque, ni flambée,
ni même trempée dans la teinture d'iode!
Des Européens ou Américains moins bien renseignés gardent parfois
des Chiques entre cuir et chair, le plus souvent autour des ongles, pen-
dant plusieurs mois; il convient alors de sortir avec précaution la bourse
contenant les œufs déjà pondus par la femelle et de bien désinfecter la
plaie avec de l'eau oxygénée ou de la teinture d'iode. Des gens sans
culture et sans soin ont jierdu la vie à la suite de l'infection de blessures
subséquentes à l'extirpation de vulgaires Chiques I
— 171 —
Mais un des pires dangers de chaque jour est constiluë ici par les
r)ij)tères |)iquants.
En effet, on a trouvé jusqu'ici, au Costa-Rica, 19 espèces do Mous(i(|ues
dos genres /Edes (7), Anophèles (2) et Cukr (10), savoir :
jEdes tœnwrliijnchus, yl. angmtmllulus , 1. Dupreei, A. serrntus, A.podo-
gmphicus, A. quadriviUatus.
Edes arfieiileus, appelé aussi .Edes calopiis, Culex Rossii et Ste^(>oiH!)la
fdsriiila, transmetloiii' delà lièvre jaune, et assez commun, notanmient
dans le poi'l de Piuitarenas (côte du Pacifique).
On n'a découvert encore au Costa-Rica que deux os[)èces à' Anophèles :
A. Net'vni et A. alhiiiianus, ce dernier considéré comme le pire agent de
transmission du paludisme.
Cette maladie sévit un peu partout au Costa-Rica. non seulement sur
les côtes de l'Atlanticpie et du Pacilujue, mais aussi sur ies deux ver-
sants du plateau central, notamment à Orolina, Esparta, Surubres, etc.
(versant occidental); La Concepcion de Carlago, Turrialba, Matina, Toi-
tuguero, Sixaola, etc. (versant oriental). Au cours de l'année 1919, une
épidémie de malaria causa de grands ravages à Turrialba et Juan-Vinas.
On répandit là pour une valeur de 20,000 francs de pétrole, cette huile
importée étant très chère ici.
En plus des /Edes et Anophèles, les Naturalistes ont signalé au Costa-
Rica 10 espèces de Cukx, savoir :
Culex comigcr, C. mortificator, C. juhilaloi; C. proclamator, C. coronator,
C. Intisquama, C. e.rlricator, C. elevator, C. Jenniii}>si.
Cule.r quinquefascinlus ou faiigans transmet la fièvre dengue et la Fibirla
Bnncrofti , qui produit l'élépliantiasis.
M. Anastasio Alfaro, directeur du Muséum national de San José, con-
tinue à faire la chasse aux Moustiques et il les fait déterminer par M. H. G.
Dyar, du Muséum national à Washington.
D'autre part, au Costa-Rica, les travailleurs à la peau basanée ne font
jamais les frais d'une moustiquaire. Ce luxe des citadins les fait sourire.
Il est fort heureux pour les Coslariciens des classes laborieuses que le
remède, d'ailleurs insuffisant, se trouve à côté du mal. En eiïet, les ruis-
seaux sont habités par des petits Poissons du genre rrPœcilie" , Gaïubiisia
annectens aussi, par ïAstijana.r œneus et le Randia Begani , très voraces de
larves de Moustiques. Je ne parlerai que pour mémoire des ravages causés
ici par les Ankylosfomes, les Gysticerques, très communs chez le Porc et
le Bœuf; différents Helminthes et Ascarides lombricoïdes ; le Trichocéphale;
sans oubUer les Amibes, qui foisonnent dans certaines eaux dites potables,
mais contenant près de 6,000 bactéries par centimètre cube.
En ma qualité de Naturaliste, je dois, le dimanche malin, prendre des
— 17-2 —
précautions spéciales, c'est-à-dire ni'enduire les pieds, les jambes, le cou
et les mains d'un certain mélange malodorant de ma composition, dont la
formule figure ci-après :
Huile de goudron i once .
— de poisson i —
— de Pennyroyal ... i —
— de citronnello ... i —
Gaiacol i/a once,
Salol 1/9 —
Eau-de-vie camphrée. . 1 —
Est-ce assez complet? pour ne pas revenir frat homeT! couvert de piqûres
de Moustiques et de moucherons du genre Simulie (purujas) ou sand-jlies,
ces derniers produisant des tumescences rouges qui donnent de terribles
démangeaisons pendant plus d'une semaine , morsures dont les consé-
quences sont encore inconnues des savants, ou bien, durant la saison
sèche, couvert de rrcoloradillos'i (Rougets, Leptes ou Bêtes rouges) du
genre Trombidion, ou de Tiques Rlupicephahis sanguineus, la plus com-
mune des six espèces de ces Acariens connus à Costa-Rica.
En terminant, j'ajouterai que je me suis à peu près débarrassé des
Moustiques dans ma maison d'habitation, en plantant, du côté d'où vient
le vent, des Riciniers géants (verts et rouges) dont l'odeur écarte les
Moustiques, dotés d'un appareil olfactif très délicat.
Je noterai aussi, pour mémoire, un essai malheureux de colonisation
entrepris en 1919 dans la province du Guanacaste (versant du Pacifique)
par vingt Français, y compris quelques femmes et enfants. Tous ces com-
patriotes, ou à peu près, contractèrent la malaria en quelques mois, et tous
ont regagné la capitale de San José ou la France.
— 17:{ —
TitAVAii SCIES iiiJoiHs ;»/■; h iitui:i: i>'()njE\T [t ()i6'i ()it>).
ÀnAciisini:s,
i>AK M. Lotis Fagk,
AssisTAM AU Muséum d'Histoire jnaturelle.
{Suite.)
DESCRIPTIONS ET OBSERVATIONS.
Nemesiothele Demeri (E. s.).
9. — Longueur totale, 18 millimètres. Gdplialothorax lisse et complète-
ment glabre, noir verdàtre, très large en avant : mamelon oculaire peu
saillant, yeux antérieurs petits et espacés, yeux médians postérieurs un
peu plus petits (|ue les latéraux ; chélicères brun noirâtre : abdomen brun
violacé unicolore dans sa partie antérieure, plus clair dans sa partie posté-
rieure, qui est ornée de deux lignes transverses testacées assez peu dis-
lincles; tarse de la patte-màcboire ollVanl en dessous, à la base, une seule
f'pine de chaque côté , sans épines ou crins s[)inif(>rnu's mélangés aux poils
delascopula; denticules de la hanche de la patle-màcboirc sur deux ou
li'ois rangs; pas d'épines ou de crins s}»initormes aux scopulas des tarses
antérieurs; scopulas des métatarses de la seconde paire entières; une ou
deux épines latérales internes aux tibias antérieurs; deux épines latérales
de chaque côté des tibias de la 3' paire; une [tetite épine latérale interne
aux patellas antérieures; trois épines courtes, denliformes. unisériées sur
la lace externe, des patellas de la 3" paire; métatarses de la 6* paire sans
épine externe sauf une latéro-apicale; griffes de la 'i° paire pourvues de
trois à quatre dents basales externes et d'une ou deux internes plus
avancées. (Fig. 1.)
3 9 provenant de Salonique.
Je rapporte, avec quelques doutes cependant, les 9 dont la description
vient d'être donnée au Nemesiothele Denieri (E. S.) ^'' de Salonique, connu
jusqu'à présent seulement par le d*.
"^ inn. Soc. Ent. France, LXXXV, i()i<>. Voir aussi: Le comte DE Dalmas {Ann.
Mu». (.h\ Genova, 1920). •
— 17/1 —
D'une part, en effet, le genre iSeincmi est représenté dans le rr proche
Oiienti par un très petit nombre crespèces. Si l'on fait exception d'une
forme propre au littoral de l'Adriatique (iV. radlata Kulcz. de Buccari), le
iV. paniionica Hcrman est, avec une espèce indéterminée que Chvzer et
KuLCZYNSKi (1892-1897) citent de Budapest, la seule espèce de l'Orient
européen.
D'autre part, le N. Denieri, si remarquable par son éperon tibial en
forme de pince, dont le doigt externe est articulé, a l'article apical des
Fijj. 1. — Nemesiolheh Detiieri (V^. S.) Ç : griffe du tarse IV,
côté intcrno, x 62.
filières supérieures plus long que le médian et acuminé. Ce caractère ex-
ceptionnel chez les A^e/«psm''\ et qui est au contraire normal dans la sous-
famille des Avicnhuiinœ , se retrouve chez les individus que nous éludions ici.
11 semble donc naturel de rapporter au N. Denieri des femelles prises
dans la même localité que le type et offrant avec celui-ci de tels points de
ressemblance.
Dans la collection E. Simon se trouvent 3 9 appartenant à cette espèce
et provenant également de Macédoine.
ZoDARION FRENATDM E. S.
9. — /i-5 millimètres. — Céphalothorax bicolore : partie thoracique
blanc Icsiacé, partie céphalique brun rougeâtre, limitée latéralement par
..- •- #,*.l A
Fijf. a. — Zodarion frenatum E. S. Epigync, X 5o.
deux l)andes plus foncées convergeant en arrière un peu avant la strie tho-
racique; une fine bordure marginale sur la moitié antérieure du céphalo-
(1)
Voir: Li' romte de Dalmas (Aini, Mus. Civ. Geiwva, vol. XLIX , 1990).
— 175 —
tliorax seulement ; yeux late'raux fies deux ligues subégaux, les postérieurs
distinctement séparés des médians: abdomen noiràlre-violacé en dessus,
marqué eu arrière au-dessus des (ilières d'une taclie longitudinale tesla-
cée, plus ou moins découpée sur ses bords; sternum jaune pale avec une
très fine bordure rougeatre; ventre noiràlre-violacé, épigastre et (ilières
leslacés;sur les flancs, de cbaciue côté une tache testacée en l'orme de
croissant aigu à bords nets; fémurs do la paltc-màchoire et des pattes anté-
rieures fortemeiU rembrunis, mais ornés sur leur face postérieure d'une
tache testacée occupant presque toute leur longueur; plaque épigastrique
(fjg. 9) membraneuse, blanc testacé, marque d'une dépression plus large
que longue, arrondie en avant, limitée en arrière par un rebord droit très
légèrement cbitinisé; les réceptacles séminaux visibles par transparence
sous la l'orme de deux points brun rougeatre largement séparés.
Macédoine : 1 9.
Le type de Tespèce, 1 c? adulte, provient de Naxos. Dans la collection
E. S. se trouve cgalemeul 1 9 , prise à Volos.
Araneus grossus (C. K.).
Le mâle de cette espèce semble avoir été très rarement cai)luré; il n'en
existe pas, je crois, d'autre description que celle donnée par E. Simo\ en
1874 dans le premier volume des Arachnides de France (p. 56). Puisque
<lans les collections rapportées par la Mission antipaludique de Macédoine
[^'ig. 3. — Tarse de la pattomàclioire cl bulho vus en dessus, X lO
A, Araneus angulatus C\.; — B, iraimis grossus (C. Koch).
figurent, avec IM. ('Toushs, les A.angulatus Cl. et circe Aud., j'ai profile de
roccîision pour com[)ai"er les mâles de ces trois espèces voisines.
De bons caractères permettent de les différencier. Le tibia de la seconde
paire est pourvu, chez les A. circe et grossus, à l'angle apical interne, d'une
— 176 —
grosse épine portée au sommet d'uu fort tuberciiie saillant. Cette disposi-
tion fait défaut à VA. anf>idalus. Mais celui-ci se rapproche bien davantage,
par la forme de son bulbe, de 1'^. grossus. Gomme chez ce dernier, le style
se termine en pointe aiguë (fig. 3) , tandis que celui de f 4, circe est aplati
et déprimé sur toute sa longueur. Sa base, par contre, est sinueuse du
côté interne et découpée en forme d'apophyse obtuse dirigée on avant,
tandis que chez Y A. grossus elle est parfaitement arrondie. La forme du
folium de l'abdomen, qui reproduit les dessins observés chez la femelle,
suflit d'ailleurs le plus souvent à permetlie une distinction rapide et exacte
des mâles.
Araneds cornutds var. orientalis nov. var.
VAraneus cornutus Cl. est représenté en Macédoine par la forme typique ,
dont la coloration et la structure sont identiques à celles des individus de
l'Europe occidentale, et par une forme beaucoup plus pâle et générale-
ment plus petite, à laquelle je donne le nom ^orientalis.
Kig. h. — Brauclu' infériourc de l'apophyse du hiillii' y, h-}. :
A, Araneui cornutus Ci.; — B, Araneus cornutm orientalis nov. var.
Epigyne, vue en arrière X sS :
C. Araneus cornutus orientalis nov. var. ; — D, Araneut cornutus Cl.
Celte variété se distingue par sa coloration : le céphalothorax et les ap-
pendices sont blanc testacé, mais l'extrémité des tarses est noire et les
métatarses ont un mince anneau noir apical: la base des chiiicères est blan-
châtre; elles ont également leur i/3 apical noirâtre: le sternum est brun
— 177 —
ainsi que la partie basilaiie de la pièce labiale; rabdoiiieii est l'auve pâle,
avec une bande lonfjiludinale venliale et les filières lembrunies. Le niftie a
la même coluralion. mais avec le larse de la palle-màchoirc noii-.
La variole oiiciitalis se reconnaît encore à quelques détails de structure
des organes copulateurs mâle et femelle. Chez le mâle , la branche infé-
rieure, s|)aluliforme, de l'apophyse du bulbe est dépourvue de la côle
interne saillante qu'elle porte chez VA. comnlus typique (lig. A). Quant à
la femelle, elle est reconnaissable à" la forme du scape de l'épi^yne. Vu en
arrière, celui-ci se montre sensiblement plus lon|>' ipie large, très con-
vexe dans sa partie supérieure et creusé en fine gouttière médiane dans sa
partie inférieure. Dans la forme typicjue, il est au contraire jilus large que
long, moins convexe dans sa partie supérieure, et largement di'primé dans
sa partie inférieure.
Deux mâles (6 millimètres de long) et deux femelles (8 millimètres) de
cette intéressante variété ont été pris à Ostrovo et à iMikra.
{A suivre.)
Muséum. — xxvii. i^
— 178
Sur quelques PbOLÀDES figurées par VALÈ^GÎESyES,
PAR M. Ed. Lamy.
En i846, daus V Atlas de Zoologie du Voijage de ftla Venus r, (iSSô-
1889), publié par Du Petit Thouors^ Valeucieiinês a figure dads la
planche 26 plusieurs espèces de Mollusques qu'il considéi-ait couimc
perforants : le texte correspondant n'a jamais paru, et les auteurs qui,
comme Carpcnter (iSôy, Report MoUusca West Coast Novtli America,
British Ass. Advanc. Science [i856\, p. 2o3; i86i, Supplem. Report,
ibid. [i863], p. Sao), ont cherché à identifier ces coquilles, ont cru qu'il
s'agissait uniquement d'espèces Ouest-Américaines. Or, dans les collections
du Muséum de Paris, j'ai retrouvé un certain nombre de spécimens qui ont
servi de modèles pour ces figures et, en réalité, plusieurs d'entre eux
ont été recueillis dans l'Ancien Monde (île Maurice, archipel Saîomon)^''.
Parmi ces coquilles figurées par Valenciennes , je ne m'occuperai daus
cette note que des Pliolades'-^.
(') J'avais déjà fait ia même constatation pour les Cardita figures dans la
piancbe aa du même Atlas (191.5, Bull, Muséum hisl. iial. Paris, XXI, p. 195).
'-' Les autres Mollusques représentés dans cette planche ai par Valenciennes
sont tous de la côte Pacifique Américaine, et ils ont été déterminés par Carpenlcr
de ia façon suivante :
VUnguliiia lulicola Val. (fig. .5) pourrait être un très mauvais exemplaire de
Petricola robusta Sowerhy. [Pour M. Dali (1900, Tert. Fauna Fbirida, p. 11 55),
c'est un spécimen usé de Petricola carditoides Conrad].
Le Corbula luticola Val. (fig. 6) serait probablement le Sphenia fragilis Car-
penler.
Le Bornia luticola\a\. (fig. 7) est le Kellya Laperousei Des hay es [C/n'ronm].
Le Saxicava clava Val. (fig. 8) est une forme allongée provenant probablement
d'un trou de Lithodome et assimilable à la var. legumen Deshayes du Saxicava
pholadis Linné.
Le Calyptrœa perforaas Val. (fig. 9) est une coquille qui vivait également dans
une cavité creusée par un Litliodome : c'est le Crepidula exuviala Nuttall mss.
= (h: cxplanatu Gould, simple forme du Crepidula Lessoni Broderip = squama
Brod. = nivea C. B. Adams.
- 179 —
Pepjitei.la Conradi Val.
(Valencienncs, Vdjj. ff Vénusiy, Atlas de Zoologie, pi. 26, fiy. 1, 1 «, i b.)
Carpenloi" regardait en 18.") 7 {llcii., p. âo3) le Penitella ConriuU comme
lin Pholadidea à appendices postihieiirs cupuliformes renflés, qu'il ad-
mettait en i863 [Suppl. Rep., p. 5 98) pouvoir être le Pholadidea ovoidca
(îould [Pholds] (i85i, Proc. Boston Soc. Nat. Hisl., IV, p. 388, pi. i5,
Mais, antérieurement, Conrad (l85o, Sunopsis Gênera Parapholas a.
Pcnicilln [.s)V = Penitella], Journ. Acad. Nat. Se. Pliilad., 9' s., Il, p. 335)
avait reconnu que Penitella Conradi Val. est synonyme de Pliolas penita
Conrad (1837, .Journ. Acad. Nat. Se. Pliilad. , VII, p. 237, pi. 18, fig. 7)
— Pholas concamerata Deshayes (1839, Bev. Zool. Soc. Cuoier. ^ II, p. 367 ;
i8io, Mag. Zool. Ciuérin-Mènev.^ 9° s., II, p. 17), de Californie, et
l'examen des types du Penitella Conradi, qui, provenant de Monlerey (Du
IVlil Tliouars, i83g), sont conservés au Muséum de Paris, confirme l'iden-
tité de celte espèce avec celle de Conrad.
La coquille de ce Pholadidea [Penitella) jK'nita Cour, est bâillante eu
avant chez les jeunes et fermée chez les adultes pal- un dépôt calcaire
(calluni) : elle est divisée de chaque côté par un seul sillon umbono-
veutral submédian en une partie antérieure renflée, ornée de côtes rayon-
nantes écaiileuses, et une partie postérieure subcunéiforme, striée, tron-
quée à son extrémité qui se continue, pour la protection des siphons, par
deux plaques cornées plus ou moins divergentes latéralement; les bords
dorsaux des valves sont très largement réfléchis et appliqués sur la coquille ;
dorsalement on observe deux plaques accessoires antérieures soudées eu
avant aux pièces du callum et coufluentes en un grand bouclier subqua-
(Iraugulaire ( proloplaxe ) , et sur les sommets il y a une petite plaque
médiane (mésoplaxe) acuminée en arrière.
Cette espèce se trouve sur la côte Pacifique Américaine, depuis la Cali-
fornie jusqu'au Chili : elle a été indiquée également du Japon [lar Dunker
(i88-i, Inde.r Mail. Mar. Japon., p. 171).
Penitella xylophaga Val.
(Vaiencieimes, toc. cit., pi. a'i, liy. a.)
Carpenter a d'abord (1867, Rep., p. 2o3) cousidéré le Penitella xylo'
phaga Val. comme un Pholadidea à appendices postérieurs longs et étroits,
puis (186^, Suppl. Rep., p. 599) il a admis que ce pouvait être l'adulte
du Pholas rostrata Val. (loc. cit. , pi. 9. 4, fig. A-/» a).
Mtis, avec plus de raison, Ti-yon (1869, Proc. Acad. Nat. Se. Philad.,
12.
— 180 —
XIV, p. 9i5) a l'ail icmarqiiu' que les coquilles représentées par Valen-
cieunes dans sa ligure 2 sous le nom de Penilella a^ylophoga '•'^' resscmblenl
à des Martesia siriala : elles sont conservées au Miiséuni de Paris et leur
examen montre qu'effectivement aucun caractère ne permet de distinguer
de l'espèce I.innéenne ces spécimens qui proviennent de l'Ile-de-France
(Géré, 1818), pas plus que d'autres déterminés également par Valenciennes
et recueillis au Japon (Méder, i8/i'j); ils ont simplement leur extrémité
postérieure très prolongée, comme dans les figures 82 «-/> de Sowerby
(1879, in Reeve, Conch. Icon., XVllI, Pholas , pi. VIII).
Ce Martesia striata Linné [Phohis] (1768, Syst. Nat. , éd. X, p. 669)
est une espèce presque cosmopolite dans les bois flotlanls : notamment les
spécimens des Philippines et du Japon ne diffèrent sous aucun rapport de
ceux des Antilles et du Brésil : M. von Ihering (1907, Moll. foss. Argen-
tine, Anales Mus. Nac. Buenos Aires, XIV, p. 829) signale son existence
à Piio-Grande-do-Sul, mais ne la connaît pas des côtes Argentines et fait
observer qu'elle ne se trouve ni au Chili, ni en Nouvelle-Zélande.
C'est une coquille ovale-oblongue, close en avant chez l'adulte par un
callum : la surface des valves est divisée par un seul sillon oblique en une
région antérieure, qui est ornée de côtes anguleuses dentelées, et une ré-
gion postérieure, qui est munie de rides concentriques et dont l'extrémité
atténuée est pins ou moins prolongée, mais ne présente pas d'appendices
cornés; le bord dorsal des valves se réfléchit et se dédouble en une partie
appliquée sur la coquille et en une partie saillante formant une apophyse
qui se trouve cachée sous le bord antérieur du protoplaxe; celui-ci, placé
sur les sommets, est un large bouclier subquadràngulaire, sur lequel,
d'après M. von Ihering (1907, loc. cit., p. 33o), on observe, dans les
exemplaires jeunes, un sillon médian qui est le vestige d'une ancienne
division en deux moitiés; il est suivi, en arrière, d'une pièce étroite et
allongée (métaplaxe); sur la face ventrale de la coquille il y a également
une étroite plaque allongée (hypoplaxe) formée de deux pai'ties syméti'iques
plus ou moins soudées.
Au M. sirialu L. doivent également être rapj)orfés d'anlies nombreux
exemplaires qui, dans les collections du Muséum de Paris, ont reru de
Valenciennes différents noms restés manuscrits : Penitella incisa'-'-^ \ hab.?J,
P. silicula'-^^ [Saint-Thomas, Antilles (Hornbeck, i8/ii)], P. ligiiivora
''' L'ajipelialidii Je l^hnhis xfilaphaga avait déjà été donnée par Oeshayos
(i835, Aiiim. s. verl., a'' éd.. VI, p. A7) au Xylopha^a dorsalis Turtou.
('•') Valenciennes a attribué ce nom de Pi'iiitrlla incisa au type de la variété li
du Pholan clavala I.amarclv (1818, Aniin. s. rort., V, p. 4A6) : or ce spécimen,
conservé au Muséum de Paris avec l'étiquette originale de Lamarcli, est un Mar-
tesia striala L.
'^' L'appellation de Phnlns mlictila avait été employée antérieurement par
— 181 —
[lliu Janeiro], P. slillata [San Blas, cùle Pacifi(|iie du Mexique (^Liaulaud,
iSlxo)], P. larcdtii [Marlagascar (Morand, i8^i3)], P. pisiim [golfe Poi-
sique (Uang, i83i))], P. pltaseoUna [Nouvelle-Guinée (Quoy et Gaimard,
i8'j9)](').
D'autre part, ces dernieis spécimens déterminés par Valenciennes Peni-
trlla plittscolina ont une co(]uilIe courle qui correspond à la forme, de
la (îuadeloupe, décrite par Récluz (i853, Journ. de ConchijL, IV, p. /tg,
pi. Il, t\g. 1-3) sous le nom de Pliolas Benuiana et assimilée par Tryon
(1863, Proc. Aead. Nat. Se. PhUad., XIV, p. 990) au Mariesin corhcaria
(M-ay, puis par M. Dali (1909, Proc U. S. Nat. Mus., XXXVll, p. 289)
au M. rurla Sowerby : mais, tandis que dans ces deux espèces les strie
obliques delà région antérieure sont simplement arquées, elles sont forte
ment anguleuses dans le P. Benuiana, qui, parla, se rapproche nettemen
du M. striata, auquel, conmie l'avait reconnu P. Fischer (i8()0, Journ. de
Conchijl. , VIII , p. 339 ), il doit élre réuni en raison de tous ses caractères,
notamment existence d'apophyses saillantes aux bords dorsaux réfléchis des
valves et présence d'un large protoplaxe à bords irréguliers : c'esl, lonl ou
plus, une variété raccourcie ''.
PeNITELL\ TUlilGERA Val.
(Valenciennes, Utc. cit.. pi. i>J\ , fig. 3, '■'■> a , 3 l>.)
Le type du Penitella (ubigera, représenté par \alenciennes dans les
ligures 3 de la planche ih du Voijdge de rla Vénus-n , se trouve au Muséum
de Paris : il provient des iles Salomon (llombron et Jacquinot, 1839).
C'est une coquille close en avant, et divisée de chaque côté par un sillon
en une partie antérieure, ornée de très fines stries obliques arquées (mais
non anguleuses comme chez M arlpsia striata L. ), décussées par des costules
rayonnantes, et une partie postérieure munie seulement de lignes concen-
triques; le bord dorsal de chaque valve se réfléchit sur la coquille dans la
région urabonale et se prolonge en arrière par une forte apophyse en forme
de crochet; tandis que chez M. striata les deux pièces du callum antérieur
se continuent supérieurement en se courbant dorsalcment pour venir au
contact du protoplaxe, au contraire dans l'espèce de Valenciennes, comme
Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. Ixh'â) pour une coquille de i'He-de-Franco
(|ui, à en juger par la figure de Delessert (i8'ii, Rec. Coq. Lamarck, pi. I,
lig. 19 a-h), serait uu Barnra.
'') Au contraire, comme nous le verrons ci-après, Penitella lubigera Valeur,
est une espèce bien difl'érente.
(2) D'après Tryon (186;?, Proc. Acad. Nat. Se. Philad., XIV, p. 290), il en
serait de même du Vliolnx leredinu'fnrmis Sowerby (18^19 P. Z, S, L. . p. 1 (î 1 :
18^19, Tlips, (Àiiich., II, p. /ino, pi. (JVlil, lig. 97-98),
— 182 —
on le voit très Lien dans sa figure 3, la partie antérieure striée de chaque
valve forme supérieurement une petite saillie qui s'interpose entre le callum
et le bord dorsal réfléchi de la valve.
Ce spécimen, ainsi que le montre la même figure, est contenu dans
un tube calcaire conique : il ne s'agit ]ias ici d'une formation adventice
(siphonoplaxe) attachée h l'extrémité des valves comme chez les Pholadidea
( P. penita Conr. par exemple ) et certains Martesia ( M. cunei/unnis Say ) , mais
d'un tube extérieur aux valves dans lequel la coquille tout entière est logée,
c'est-à-dire d'une disposition semblable à celle (\u\ a été signalée par Conrad
1887, Journ. Acad. Nnt. Se. Philud. , Ml, p. aSy, pi. 18, fig. 6) pour
son Pavuphohis caJifornica et qu'on trouve également réalisée chez le Para-
pkolas culva Sowerby (18A9, P. Z. S. L., p. 16a, pi. V, fig. li).
Or, sur la face interne de ce tube calcaire, à l'endroit correspondant
au dos de la coquille, on trouve adhérents les restes d'un grand bouclier
(protoplaxe), qui se termine inférieurement par une partie bilobée. En
raison de celte forme du protoplaxe, il me paraît probable que ce Penitella
tubigem Val. puisse être homologué au Martesia ohtecla Sowerby [Pholas]
(i8Zi9, riœs. ConcL, 111, p. AgG, pi. GVIll , fig. 80-81), de l'Australie
et des Philippines ''^
Pholas rostrata Val.
( Valenciennes , tue. cit., pi. ai, llij. /i , A a.)
Garpenter (i864, Suppl. Pœp. , p. 029) pensait que la coquille repré-
sentée par Valenciennes sous le nom de Pholas rostrata est probablement le
jeune du Nettaslomella Darwini Sowerby (18A9, Thés. Conch., II, p. Ago,
pi. CVlI,fig. 76-77),deChiloe(^
Cette hypothèse est rendue plausible par l'examen des types de cette
espèce de Valenciennes, qui, au nombie de quatre individus provenantde
Monterey [Gahforuie] (Du Petit Thouars, 1889), sont conservés dans les
collections du Muséum de Paris : comme l'indiquent les figures, les valves
de celte coquille sont divisées eu deux régions, l'une antérieure ornée de
('^ Le nom de Phnlas tubifera avait été employé par Sowerby (i834 , P. Z. S. L.,
p. 71; 18^9, Thés. Conch., II, p. ^99, pi. CVI, fig. 6^-65), antérieuremont à
Valenciennes, pour une espèce dillérente qui est un Pholadidea de la Colombie
occidentale : chez celui-ci, au contraire, à l'extrémité postérieure des valves, il y
a des appendices cornés sur lesquels s'adapte un tube calcaire (siphonoplaxe) qui
s'unit donc en continuilé avec la coquille elle-même.
(^) Tryon (iBGa, Prac. Àcad. Nal. Se. Philad., XIV, p. ai5) avait admis qu.^
ce Phulas Darwini Sow. ctail le jeune de Penitella penila Conr. Mais Carpenler a
fait remarquer que c'est une forme différenle, pour laquelle il a créé, parmi les
Pholadidea , le sous-genre NeilastomeJla (i865, P. Z. S. L., p. 20a) = Neltastoma
(i80'i, Suppl. Hep., p. C(i5) \non Rafinesque, 1810].
— 183 —
coles rayonnanlos, l'autre postérieure munie de lamelles concentriques; le
bord de chaquo valve se continue en avant par un callus plissé qui, ventra-
lement, ne se rejoint pas avec son symétrique, d(î sorte qu'il reste un très
large bAillement antérieur; d'autre part, en arrière, chaque valve se pro-
longe par une longue lamelle calcaire aplatie et acuminée; le bord dorsal
des valves se réfléchit sur la coquille dans la région umbonaleet se montre
plissé longitudinalement comme le callus antérieur, avec lequel il est d'ail-
leurs eu continuité; cette partie réfléchie lient la place d'un protoplaxe qui
ne parait pas exister, car il semble n'y avoir aucune pièce accessoire.
— \Sh —
Note svn vne vahiété de Sertularella
(Sertularella diaphana madagasgariensis),
PAR M. Armand Billard.
Professeur a la Faculté des Sciences de Poitiers.
L'élude des nombreux écbantilions du Sertularella diaphana (Allman) de
la collection des Hydroïdes recueillis par rexpédilion hollandaise du Siboga
m'a conduit à revoir de nouveau certaines formes du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris provenant de Madagascar et du Mozambique , et que j'ai
signalées dans un travail antérieur''' sous le nom de Sertularella lata (Baie).
Par la comparaison avec des types ou des formes typiques que m'ont
obligeamment communiqués depuis celte époque MM. Baie, d'Australie,
et Totton, du British Muséum, j'ai été amené à modifier mon opinion
première sur le Sertularella lata (Baie) et sur la synonymie indiquée dans
le mémoire cité plus haut.
Les échantillons que j'ai désignés dans ce mémoire sous le nom de
S. lata (Baie) proviennent de deux endroits différents : l'un de Fort-Dau-
phin, récolté par M. Ferlus, les autres du Mozambique, recueillis par
M. Heurtel. Après un nouvel examen, les échantillons du Mozambique
doivent être considérés comme appartenant au Sertularella diaphana (Allm.)
typique, qui est identique au .S. hyalina (Allm.)''', mais différent du
.S. lata (Baie), ainsi que j"ai pu m'en rendre compte par l'observation d'un
échantillon de .S. lala typique, envoyé par M. Baie, Ce savant naturaliste a
montré'''' les différences qui existent entre son espèce et le .S. diaphana
(Allm.), et je n'y reviendrai pas.
C' Billard (A), Hydroides de Madagascar et du sud-est de l'Afrique {Arch.Zool.
exp. [h], t. VII, 1907, p. 366, fig. IV).
('' Je remercie M. Totton, avec lequel j'ai échangé à ce sujet une longue cor-
respondance et qui m'a communiqué les éléments nécessaires pour établir cotte
opinion, que j'avais émise dès 1910 (Revision d'une partie dos Hydroïdes du
British Muséum, in Ann. Se. nat. Zool. , t. XI, 1910. p. 1/1). Rai.e est aussi arrivé
de son côté à cette même conclusion (Bale, 1919, p. 387. Voir la note suivante).
(•■') Bale, Report on Ihe Hydroida coilecled in tlio Groat Auslralian Bight and
other localities {Bivl. HfsuUs, Fish. Experimenls,. . . vEndrarovr^T , vol. 111, p. 5,
1915, p. 988), et Further Notes on Auslralian Hydroids {Proc. Roy. Soc. Victoria,
vol. XXXI, 1919, p. 337).
85
Quant à i'éclianlillon fie Fort-Daupliin , il pn-sontc des caraclèios spt^ciaiix,
qui permettent d'en faire au moins, en l'absence des gonothèques, une
variét(^ nettement distincte'"^: je propose
de l'appeler Serlularella diaphona iiinda-
gascarinnsis , nov. var.
La colonie uni({ue de Fort-Dauphin
atteint 1 1 centimètres , elle est polysiplio-
niquo, et la polysiphonie se poursuit
presque jusque vers le haut. T)ans cctlo
partie distale, on voit des stolons |)rendre
naissance au-dessous des hydrolhèques,
s'allonger vers le bas et contribuer à la
polysiphonie de la tige, comme on l'ob-
serve aussi dans l'espèce type. Le tube
principal de la tige, dans sa partie libre
distale, est divisé en articles nettement
marques, de forme traj)ézoïde, limités
par deux articulations obliques ; chaque
article comprend trois hydrotlièques , une
d'un côté et deux de l'autre'"'.
Les rameaux, qui atteignent 9 centi-
mètres au plus, sont alternes, monosipho-
niques; ils prennent naissance sur la face
abcaïUinaire de Tbydrothèque supérieure
de chaque article, mais leur origine
s'étend presque dans tout l'intervalle qui
sépare les hydrotlièques d'un même côté ;
ces rameaux montrent à leur base un
renllement suivi d'une constriclion.
Ces rameaux sont divisés en articles
qui, le plus souvent, comprennent trois
bydrothèques , mais on rencontre aussi
des articles à quatre et à deux hydro- ^^^^-^ ^,^ ^^^^^^ j„ SertularMa
thèques; parfois il s'intercale entre deux Siaphana madafrasanienaiii. —
articles A trois bydrothèques un article (,,.. la).
ne possédant qu'une bytlrothèque. A l'ex-
trémité des rameaux, ces articles à une seule hydrothèque sont fréquents
et, particularité à signaler, le dernier rameau de la colonie ne possède que
de tels articles à une seule hydrothèque.
(') C'est aussi l'opinion de M. Totton . à qui j'ai communiqué mes [HM'iiaralions.
'-^ Cependant , à roxtiéraitô nuMuc de la lige, il existe un article eu forme de paral-
lélogramme , comprenant quatre bydrothèques et donnant naissance à deux ranieanx.
— 186 —
Les hydrothèques, dont la cavité s'ouvre largement dans colle du rameau,
sont conci'escentes dans jM-esqiie toute leur étendue, seule une très faible
partie est libre; elles sont subcyiindriques ; leur paroi adcaulinaire est un
peu convexe et présente vers le bas un épaississement périsarcal, qui, vu
en coupe optique, a la forme d'un bouton ; leur face abcaulinaire présente
une faible courbure concave. Leur orifice est pourvu de trois dents bien
développées: deux latérales et une abcaulinaire''*; le bord est épaissi, et
répaississeraent est en particulier bien marqué pour la dent abcaulinaire.
Certaines bydrotlièques montrent des restes d'opeicule, qui est alors con-
stitué par quatre valves. L'angle formé par la direction de l'orifice et l'axe
varie de 55 à 70 degrés.
Un caractère important de cette variété, c'est que les hydrothèques ne
sont pas placés latéralement, comme chez le S. (liaphana typique, de façon
que leurs plans médians coïncident, mais elles sont toutes tournées vers
l'une des faces du rameau et leurs plans médians fout un certain angle.
Ces différents caractères : présence d'articulations nettes et constantes sur
les rameaux, existence de trois fortes dents à l'orifice des hydrothèques et
disposition particulière de ces hydrothèques, 80nt, je crois, suffisants pour
permettre d'établir une variété distincte et la séparer des formes typiques.
Les caractères spéciaux de notre variété, qui a été récoltée dans la zone
littorale, doivent être attribués vraisemblablement à des conditions diffé-
lentes d'habitat, et l'action du miheu les aurait déterminés.
Je dois signaler qu'il existe une forme intermédiaire, provenant aussi de
Madagascar et appartenant aux collections du British Muséum ; elle possède
des dents plus fortes que dans les formes typiques de S. (Uaphnna, mais
moins que dans notre variété.
Les gonothèques de notre variété auraient peut-être été intéressantes à
connaître , mais elles manquent malheureusement ; celles que j'ai signalées
dans mon mémoire de 1907 appartiennent aux échantillons provenant du
Mozami)ique, qui, comme je l'ai dit plus haut, doivent être considérés
comme S. diaphana typique.
T.. . ( Louîïueui' des hydrothèques 48o-/iq5u
Dnnensions : , " 1 1 1 .1 /• p r \ r o
( Largeur des liydrollieques (a loritice). -Jbo-aoo fi
Poui' terminer, je ferai remarquer que j'ai rencontré dans la collection
du Sibogn une forme intéressante dans laquelle les hydrothèques monti-eut
tous les caractères du S. diaphana typique, mais les hydrothèques des
rameaux, au lieu d'être placées latéralement, sont situées dans deux plans
perpendiculaires l'un à l'autre; je propose de dénommer celte variété
spéciale''* S. diaphana orthogona, nov. var.
(») Parfois il semble qu'il y ait uu rudiment de dent adcaulinaire.
— 187 —
Note i>e Moupuologie extei\se: Le port des FiaviEns-BAMA^s ('),
PMI M. .T. COSTANTIN,
Le Figuier des pagodes (Ficus religiosn L.) a un port extraordinaire
que tout le inonde connaît, qui se retrouve dans le F. benfjh/donm L. Vingt
mille hommes peuvent tenir abrités sous certaines de ces plantes. Ces arijres
nu^irilaient évidemment de fixer l'attention des peuples primitifs, et on
conçoit le rôle extraordinaire de IVarvatthafl ou (rpippala^ dans le houd-
dliisme'"*. Je me suis proposé de rechercher quelles plantes présentaient un
aspect semblable. A Geylan, qui a été autrefois le grand ceutre du boud-
dhisme, les deux arbi-es précédents existent, mais le Ficus religiosa a été
importé^"'; il est originaire des parties sub-montagneuses de l'Himalaya.
Il est exclusivement cultivé dans l'Inde.
Voici les espèces qui sont signalées par Trimen comme ayant quelques
racines aériennes à Geylan' '', sans qu'il s'agisse d'un véritable port de
banyan : mijosrensis Heyne (racines embrassant le tronc), tomentosa Roxb,,
(diissima Bl. (synonyme de laccifera Roxb.), Trimeni King., retusa L.
(') Les Bauyaus sout les commerçants indiens qui s'installent à l'ombre de ces
arbres.
("^) Ce sont deux des noms du Ficus religiosa, l'arbre de ia sajjesse, qui n'a «ni
coramencemont ni finn, qui a «ses racines en haut, ses branches en bas; sur
lesquels tous les mondes rêposeuln. Quand naquit Gakya-Mouni (Bouddha)
[vi' siècle avant notre ère], une tige prodigieuse daçvattha poussait au centre de
l'univers. L'ari)rc s'identifie tellement avec Bouddha, que chaque injure faite
à l'arbre l'afferte lui-même,
W L'arbre Bo , communément planté à Geylan et invariablement trouvé près
des temples bouddhistes , n'est tf nulle part sauvage» , dit Trimen (Fiora of Ceijlon,
90). L'arbre sacré d'Amaradbapura a été apporté de Magadha, dans l'Inde,
288 ans avant J.-G. Dans l'Inde, on regarde lePeepul comme «habité par la triade
sacrée : Brahma, Yishnu, Sivan (Watt, Diclionary of tke économie producls
întlia, III, 357). Les monuments de l'Inde le reprod\iisent sortant des temples
sur lesquels il se développe (Fergusson, History of Indian Architecture. Tree
and Serpent Wurnltlp., élablit que le culte était lié aux saerificos humains). L'his-
torieu Mars Jeu (auteur de History of Sumatra), au([uel on a dédié le genre
Marsdenia (Asclépiadacée) , a été victime de ce culte : ayant voulu faire construire
un fort dans l'Inde, il fit détruire pour cela un Banyan; il fut empoisonné parles
brahmanes. (Watt.)
'''■ Trimen , Flora of (jcylon.
~ 188 —
Watt ( m, 36 1) signale le F. Rumphii Bi. comme ressemblant étroitemenl
au î¥//g/o,<frt, généialement e'pipbyte, très destructeur d'arbres, notamment
de leck.
King''' indique le consnciatit Bl. avec racines aériennes.
Kurz'"' signale en Birmanie Valtisslma Bl. (/flm/êrrt Roxb.) comme ayant
de nondjrenses racines aériennes aussi épaisses que le corps d'un bomme
ou plus, et formant labyrinthe (comme benghaknsls). Il ne parle pas des
racines aériennes du F. elasiica Boxb. , tandis que Watt mentionne que
cette espèce envoie des branches de nombreuses racines aériennes. Merrill''^
signale Yelaslica comme débutant normalement en épipbyte , envoyant vers
le bas de nombreuses racines adventives du tronc et des branches.
Il y a donc des variations de port pour une même espèce : le Ficus
beiijamina est bien connu à Java comme espèce à nombreuses racines;
or Merrill et Kurz ne pailent pas des racines aériennes de cette espèce.
M. Lecomte m'en a montré une photographie qui est dans son cabinet
(prise à Java) et dont le tronc principal est détruit à la base.
Ce qui est plus extraordinaire, c'est que Kurz fait la même omission
des racines adventives pour le Ficus religiosa (^du Pégu).
Le Ficus Ihimphii a, selon Kurz, la tige usuellement ffroot netled^. Le
même auteur mentionne en Birmanie le F. e.vcelsa iMiq. comme épipbyte
et grinq)anl. couvrant les troncs des autres arbres avec un réseau parfait.
A Java, Miquel indique ïUrosllgiua globosuui ]\lq. comme ffradicans-^, le
U. comociaUnn rrarbor vasla, radicibus acris-.
Le F. obliqua Forst mérite une mention spéciale. C'est le frbakan de Vili:
allié à proliœa des îles de la Société ; son port est aussi remarquable f[ue
celui du banyan de l'Inde, raerial roots proping up its branches and forni-
ing a fantastic raaze which no A\ords can describei^*'. D'abord épipbyte,
il tue rapidement son arbre de support : il peut avoir /io6 pieds de circon-
férence. C'est un arbre sacré. Le Rev. Moore relate la destruction d'un de
ces arbres par un indigène malade, qui espérait ainsi faire plaisir au Dieu
des chrétiens.
Le Ficus Schkchteri Warb'^' de la Nouvelle-Calédonie a également le
port de banyan : il rappelle, dit M. Warburg, une espèce répandue, le F.
rolusa V. nitida. La photographie que M. Cuillaumin a bien voulu nous
prêter (dont je le remercie) est très frappante. Les racines sont nombreuses
et serrées, mais assez rapprochées du tronc principal. C'est une espèce à
(') KiMi, Ficus [Ann. Janl. Bot. Calcul ta ^ I, 33j.
'-) Kunz, Forpsl Jlora nf Briiixlt Burma , II, 'i'io-'i5'i.
W Merru-l, Flora of Manille , 191 ri.
(*) Skkman.n, Flora vitimsis , p. •jôi.
(*j UAHiiinc. Dcr kiuiLj-rliiikl licfciiKii' F('i||i'iiliiuinniiii .NciRaledduit'a ( /ro/jf/i
pflftnzor, i()ol{. Vil, 1583).
— 189 —
bon caoulcliouc (caoutchouc rouge; nom vulgaire ttSaTi). 11 existe aux îles
Loyally.
]>e Ficus riilii<>innm Dcsiont [Venl. .îard. Malin., t. ii4) est nne espcco
(le la XoiiNoUc-lluilande et de la Nouvelle-Galles du Sud ; d'après Beulliani
et Von Millier^'', c'est un arbre de taille considérable avec branches s'étalanf,
jetant des racines ligneuses qui descendent vers le sol, formant des piliers
comme dans un bauyan de l'Inde. Miquel a interprété la planche de Ven-
tenat comme F. Jhruginea Desf. que Miquel croit d'origine américaine.
Cette manière de voir a été repoussée par lîureau et par Bentliam et von
Midler. Ces auteurs ideulilient avec le rnbiginosn le cohimnaris de 1 île Lord
llowe (nom rappelant les racines advenlives en colonnes).
Eu Australie, ces auteurs signalent F. puinila grimpanl, ap[)li(pié sur
les rochers, les arbres ou les monuments, et alors les branches sout trfré-
quenuuent aplaties «.
Le Ficus chri/solœnn K. Scliuni. et Laulerb^"', de la Nouvelle-Guinée
(Terre de l'Emper.-Guiilaume) est un arbre de oo mètres de haut, d'où
descendeut d'une grande hauteur à une distance pas très grande du tronc
un grand nombre de racines adventives. Le port n'est pas précisément celui
d'unbanyan, mais il a quelques points de ressemblance. Les jeunes pousses
sont jaune d'or parles poils, l'écorce devient rouge sang après la chute
de ces appendices.
Lorsqu'on compulse certaines llores, en particulier ce grand travail de
«Flora of tropical Africa-, on s'aperçoit combien les documents qui se rap-
portent à la morphologie externe sont brefs et incomplets. Un certain nom-
bre d'expèces sont signalées comme épiphytes^^*, une autre est quahfiée de
pai'asite (?) [golungensis Hutch.).
Une espèce paraît très curieuse, à ce dernier [)oint de vue, c'est le Ficus
peisicifolia Welw., jeune parasite (?j à la façon du Gui croissant sur ÏAdan-
soniu adulte, poussant ses racines autour de son hôte en réseau en conllnenl
à sa surface ; mais le Ficus reprend sa croissance au-dessus et forme un
troue cjlindrique et une tête dense (l'écorce est grise comme celle (VAdaii-
sonia) [Cbari, Gabon, Libreville, Angola].
Plusieurs espèces sont arborescentes, susceptibles de s'étendre [Mucubi
W eiw. ,f>n((pli/il()carjm \. Rich) ou ont des branches pendantes (oariifoUa
VVarb.). Le Ficus Lingua est un grand buisson épiphyte avec branches
''' Bemham aud von Miller, Flora australiemis , W, i68.
'-' K. ScuLM. und Lalierbach, Flora Deutuchland SiiiL-See, 379.
(** Buntingii llutcli. KimiUuensi>i Warl)., ealœmis de Wild., sagiltijolia VVaii>.,
^/•«<tco/rt Mildli et Hiitch., camptomuroides ]\\iiç\\. , ebolowensis IsXWàh. , Liiigua
Warb. , buxiJiAia de Wild.. nialloloides Mildbr. , basarensis Warb. , arcuatonervata
de Wild. , ZJ«/<^';/' Spraj;-. , lJel,:drkenn A. J\\ch. , Mi l dhrœdii iliich. , artocarpoides
VVarb. Voir .Mildbreau u. Burrkt. Die afrik. Arten der Gattung Ficvs [KiigUrs
Bot. Jahrb., t. XLVl, 16a, 1911).
- 190 —
s'éU'Uilaia lioriiouUleoieut. Aucune ua uu port rappelant, mémedeloiu.
le port des banyans de l"Iude.
Eu somme, daus aucune de ces descriptions de port, on n'entrevoit un
•tes types analogues à ceux que M. Gravier '''a observés à San Thomé.dont
luû avait ci"vi sur une maison qu'il était eu U'aiu de détruire par la puissance
de ses racines exti-èmement nombreuses qui s'étaient deveJoppees et q\ii
pendaient de la ^>artie sufHjrieuœ du mur. Lantiv es{^)èce permettait de voir
un réseau de racines à la surface de la plante servant de support. Deux
types aualogu»^ ont ete publies par Fedde. sous l'indication de Ficus sp. du
Gameroun. comme pliotograpliies mises en vente avant U guerre "'.
M. Diguel a observé au Mexique des tiges de Figuiers se développant sur
une habitation detiuite • . mais aucun Fîchs américain ne parait avoir le
port l»anyan*'.
Le Ficus laiirifolia L\mk. est une espèce indiquée comme améncaine.
remarquable par ses racines adventives produites le long de ses branches,
desscendant jusqu'au sol pour s'y implanter. Lamâifk^' l'a décrite comme
espèce -actuellenient cultivée au Jardin du Roi* : on le donne comme /'irw«
(ifior tmtrkmM, mais Lamarck remaixjue qu'il n'est peul-èli-e qu'une
variété du Ficus intiictu Deux échantillons de l'Herbier Lamarck prient
la mention indica, et l'autre racemosn. côte de Coromandel. Il n'y a donc
pas heu de considérer cette es|>èce comme amëiicaiue * .
Cat^. du Laktrat. do culturo. u " ôiyâ. 3775 ^ photogr. «lu- veire) [8in
Tbome ].
- Fkppe. LichtLdder zur Pilaim-uyooj. u. Biolog. . u"' y-iu sud du Came-
roun).
W Catal. du Laborat. de culture, n* 5498.
<*5 Miiïics. Flora Brasil. , IV-I (Onw/. leHCMlictnm Mitj. rami* erectis, sub-
pendèntîbu? \
'" I.lKiRGK. Enctfcirfp. . II. A95.
' Coolrdiroincal à ce que disent JicQ. et Hi»i> •«. Mai*, gfitri: /»/. rt nrhnn.,
IV. iôo.
— 101
[Jy Pis nEMAnQUÀiii.ic de ///Lv.v^m,
l'vii M. Hknui Lkc.oiitk.
lia l'aniille dos Conifères esl i-eprésentc^c eu Indochim', siirloul. dans le
Laos, le Tonkin cl l'Aunani, par un ccrlain nond)i<' de {{enrcs; mais seuls
les Pins paraissent constituer, en certains points, des peuplements prescpie
liomogènes et de {jrande étendue.
Au Lang^-Bian, par exemple, dans le sud de TAnnam, le Pin à trois
feuilles ( /'//i».s hlutsjia l{oyle,/\ tnsiildris Endl.) nous a |)ani très ahondaiil
et Ibnnant de veiilaldes forèl sur les sommcls de i,-u)o à l,5oo mèlr(îs
d'altitude, de Daban à Dalat et ensuite de Dalat à Pliunom. Mais, à une
plus faible altitude, il est rcmplact^ par un Pin à deux fcuillea [Piiiiis Mer-
Liisil, de Vriese). Celle dernière espèce se trouve donc localist^e dans les
régions infi-rieures du massif montagneux de i'Annam, et la première,
dans les parti(>s supérieures.
Dans la legion monla<>ncusc \oisiue de Nhatrang, notre coi'iespondanl
M. Krempf a renconlré un Pin, remarquable par la forme très aplatie de
de ses aiguilles , et dont nous avons dû faire une espèce nouvelle sous le
nom de :
Pinus Krenipfii nov. sp.
.\i()(>r (illd, coilicc ciiudi. Hutniili Ici-cfcs bnirti'ifi obscure (lecKnenlihii.s
inslnicli. Folin bina fasciculdln, aiifiiislr himmlata, Ihimrht, comphnwdi ,
o-h cm. loiijjii, •> )nin. Itda., iilrinijiip nHvnnnhi . n-dusiludlni d/i tiiin., iixii-
gine (ibsoletc serratula , diictls res'mijerls stipra •? , snblus 6 inslructa; folionim
fasces biwiea dorsali i, bructtùs latcralibiis a :iislrNrl! ; vag'ina df>licicns.
StrobiH ininuti , plus ininiis pnlidi , p"dii'iriih "j-S mm. hiigo . rablc sujj'ulli ,
oooidel, ù-5 cm. lomr'i , S,-)~^i cm. dmmctro: Hquamœ rigida', li(jii<>.sœ , rhom-
bicte, /,ô-9 cm. (nn^fie, i cm. laite, apicc crnsstc , umbimi dorsali insUuclee.
Si'miiia aainaroUka cum ala obhmga circher 7 mm. longa, 2 mwi. lata.
Annam, région de Nhatrang; gorges supérieures du Song mao ; altitude,
i,35o mètres; Krempf, n° 1087.
Cette espèce constitue, d'apiès M. Krempf, un arbre de grande taille,
ne supportant pas facilement les typhons.
Les deux c^u-actères principaux de Pinm kiempfù résident dans la largeur
inusitée des aiguilles et dans l'absence de gaine à la base des fascicules
— 192 —
l'oliaires. L'pspèce, qui ne peut être confbudue avec aucune autre, paraît
spéciale au massif nionlayneux de la région de Mialrang.
Les aiguilles, groupées par faisceaux de deux, sont très finement den-
telées sur leuis bords, L'épiderme porte des stomates sur les deux faces;
Pîmis Erempfi H. Lee.
1, rameau avec aiguilles X '; — a , un groupe de deux alguillesX3: — 3, base du
in('-nie; — 'i , section transversale d'une aiguille X3o; — ■ 5, un cône X i: — 6, une
rcaille séj)ai"éeX2; — 7, "ne graine X 3.
mais, s'ils sont très uondjretix à la face supérieure, ils sont an contraire
très rares à la face inféiieure.
Les canaux sécréteurs sont au nombre de buit, dont deux seulement
sous l'épiderme supérieur et six près de l'épiderme inli'rieur.
193 —
PlantvE Letestuan;E novak on Plastrs nouvelles
bécoltées par m. Le Testu de igoj à igig
DANS LE MaIOMBE CONGOLAIS,
PAR M. François Pf-llegrin.
II (0
Flacourtiaceae-Samydese.
Homalium Le Testui Pellegrin.
Arbor 8-1 5 m. alta. Batni ferruginci glabri, longhudinaliler corrugati,
cribro-lenticellati. Folia, petiolo brevissimo glnbro leviter incrassato, supra
sulcalo, 3-à mm. Umgo, obloiiga, basi cordata, apice rotundata vel abrupte
breoissime obtuse acuminata, marg'me œqualiler dentata, chartacea vel sub-
coriacea, glaberrlma, utrinqucnltidula, i o-i5 cm.longa, 6-7 cm.lata, nervis
lateralibus utr.nqne Jo-i 1, angulo acuto costœ insidientibus, subrectis, ad
marginem evanescentibus , venis retiatlatis lUrinque, in sicco, alte prominen-
tibus. St pu!œ caducissimœ. Spicarum paniculœ laxœ, terminales, basi i-ù Jo-
liatœ, a5-3o cm. altœ; spicœ intevruptœ , 12-18 cm. longœ, rachi sulcati
brevissime dense griseovelutini. Flores in fasciculos ± multiJJoros dispositi.
Bracteœ 1, bracteolœ a, subulatœ , minulœ. Beceptaculum campanulato-tubu-
losum, 3 7nm. alium, 1-1, 3 mm. in diametro, breviter velulinum. Sepnla
linearia lanceolala, vchuina, i,5 mm. longa. Petala spalulata, apice obtusa,
sublruncata, 2 mm. longa, 1 mm. lata, in primis marginibus velutna.
Stamina 5, petalis opposita, fdamentis filiformibus stijlum subœquantibus;
stijluin brève, basi velutinum, coniciim, apice in ramos 5 revolvtos solutitm.
Fruclus. . .
Mayomhe b.nyaka. Arbre de 8-10 mètres. Fleurs blanc jaunâtre. Tchi-
banjra, 19 août 1907 (L. T. 1118). — Fleurs d'un blanc jaunâtre h
odeur fade, arbuste de 10 mètres, Tcliibanga, 10 août igii (L. T. 1766).
Celte espèce est voisine de 17/. africanum (Hook. f.) Blh. Elle sVn dis-
lingue par ses feuilles plus petites, moins coriaces, au sommet arrondies
'') Voir la première partie, ibid., p. 656 (1920).
Muséum. — xxvii. i3
— VJh —
on 1res hrnsqiicmrnl lerminëcs en conrl arumen obi us, par les rameaux
ronx criblés de nombreux lenlicelles, pai- les infloresct-nces pbis densément
pubescenles à fleurs plus peliles, nellemrnl sessiles avec leur réceplacle
campanuié-lubuleux et non largement obconique. Les boulons floraux
sont pyriformes, plus longs que larges et non obconi(pies. aplalis au
sommet. !///. Le Tcslul rappelle aussi par Tinflorescence VH. riparium Gilg.,
mais les fluuis en sont diflércnles et les stipules très caduques.
Giiltlfcrae.
Garcinia (Xanthochymus) Le Testui Pellegrin.
Arbuscula, li-5 m. alla, iibique glabra. UnmuU novelli inrkles, compressi,
longitudinalUer sulcali , bialati , al s opposilis, ad nodos allernanlibus , io~
t2 mm. lali. Folaopposila,elongalo-oblonga, apice volundala, abrupte in
acumen i cm. longiun producla, basi attenuata, acula, m petiolum deciirrentia ,
subcoriacea, ulrinque principue supra nitida, leete viridia, 3o cm. longa,
10 cm. lata; costa angula, allé prom'neiis; nervi latérales i5-t8 utrinque
subarcuatim adscendentes , ad marginem des'neiites; veinula tenue ret'culata.
Petioi 3-5 cm. loiigi , 3-alati, transverse l'iigosi. Bacemi ttiasculi subconjm-
bifonnes terminales multijhres, 6-S cm. alti , axibus crass's, tetragonis
(G. quadr'ijaria smilibus) basi signis pedicellorum disjunctorum impressis.
Pedicelli ù—(i cm. longi, basi art culatl. Flores omnino glabri. Sepala 5 , im-
hricala, tr angularia, obtusa, concava, 3 mm. longa, 5 mm. lata. Petala 5 ,
obovato-rotundata, concava, ii—iamm. longa, lo mm. lata. Staminum
phalanges b , cr. lo mm longi, lineares, circa discum spongiosutn inserli,
una phalange e ^o—sSJilamentibus apice breviter liberis composlta; antherœ
minutée, didijmœ.
Pays Itsoglio : Gullifèj'e: Petit arbre de k à 5 mèlres à fleurs d'un
blanc très j)ur. Glandes jaunes. Ayoumba s. Waka, i5 novembre 1916
(L T. aoaO.
Le Garcinia Le Testui Pellegrin, quoique connu seulement par ses fleurs
mâles, est une espèce bien oaraclérisli(juc. Elle appartient à la section
Xanlhochijmus et est voisine du G. quadrifaria (Uliv.) 11. Daill. typique
dont elle a en paiticulier la même inflorescence, mais elle s'en dislingue à
première vue, entie autres caractères, par ses dimensions beaucoup plus
grandes.
Garcinia ( Tagmanthera ) nyangensis Pellegrin.
Arbor alla, glalnrrima, ramulis novellis subtetragonis , adullis teretibus,
Fola pelioliata, petiolo gracili, 5-8 mm. longo, supra sulcato, oblonga basi
— 195 —
attenunta ncuta, apice nttenunta, acitla, in aciiinen an^ustum, sœpe falcatum,
5-10 mm. lonvum prolucta, subcoriacea , g-t i cm. longa, 3-3,5 cm. tain,
cos la supra le ci ter immersa, subtiis prom>iie:Ue, nervis tateralibus immeros's,
patentibus, mnrgine conjunct's , veiisfiue supra vix, sublus lenue sccl ma'iijeste
prominulis. FI ires masculi omniiio glahri , ^-meri, pseudafasciculnli , axillares;
peduiiculi k'trngones, articulât!, bractmli , i-9 mm. loiigi , ped'celli opponiù ,
2-3 mm. loiigi. brncteœ braclcolœque parvnlœ. Scpala cxlerna laie ovata,
obtusa, concava, i mm. longa, 2 mm. tata: interna obovala, rolundata, con-
cam, h mm, longa, â mm. lata. Petata obovala, obtusa, 6 mm. longa, U mm.
lata. Stam'num phalanges à, laie lineares, 5 mm. longœ, i mm. latœ, apice
subtruncatœ , 5-6 antheris sesvUbus coronatœ. Rudimentum pisl lli obcon'cum,
apice truncatnm, subquadrangulare.
néfjion fit? la N\aii<ya, dans le Mayombe bayaka: g-raiid arbre à fleurs
jauiifs. Tcliibanp;a, 6 août igtB (L. T. 2076).
Colle es|)èce est liés voisine An (l. m'mfiensis Enjjlor. Elle en diiïère
principalement par son port de fyi-and arbi-e, ses feuilles plus aijjiiëi à la
base, ses fleurs plus longuement pédicellées dnul les (juatre plialang-es sla-
ininales sont plus longues, li.» 'aires, à soininel sublroncpi; portant chacun
5-() anthères sessilos. déhiscentes par fentes longiluilinal s (les ph ilang-cs
sont plus courtes, obove'es et porlont i5 aulhères, au moins, chacune,
dans le G .mimfiens's Enj^I.). En outre. !<• rudiment d'ovaiie est ici tronqué
et sub juadrangulairo, et non pas iri'égidièrement subglobuleux.
Garcinia ( Tagmanthera) ngouniensis Pulicginn.
Arbor glaberrima, ramulis nove'.lis subtelragonis , adu'tis lereibus. Folia
petio'ata, pet'olo gradli , 1 cm. loigo, supra su cato , cor'acea, laie ell'pl'ca
basi et apice ± atle.mala obtusa oel subarula, breviter acuminala , acumine
obtuso, 5 mm. longo, lamina [acum'ne negleclo) 10 cm. longa, 5 cm. lala,
Costa supra paullum immersa, sublus valde prominenle, nervis lalerabbus
numerosis patentibus , tenu'ssimis , aperte parallelis, ad marg'nem in nervum
tenuem anaslomosantibus. Cijmœ compositœ axillares vel terminales, ± con-
tractée, pseudojasciculalœ , mullijlores, 10—20 mm. altœ , pedicelli articulati
tetragones, bractsolat' , bracteolis 1 mm. loiigis, decuss's. Flores masculi,
û-merl, omnim glabri. Sepala externa parva, ovata, obtusa, concava, 2 mm.
lata, intenta decussa, majora, rolundata, h mm. longa, h mm. lata. Pelala
obovala, obtusa, 8 mm. longa, 5 mm. lata. Phalanges h, petalis ôppos'tœ,
laie lineares , 5 mm. loigœ, apice rolundatœ , margine supero autkerifero,
antheris cir. 10, sessUibus, hippocrep'cis , loculis 3 parallelis rimi longt-
tudinali dehiscentibus. Rudimentum pistilli obconicum, brève, apice truncatum,
lubtetragonum.
i3.
— 196 —
Gultifère à fleurs jaune pâle. Arbre des bords de la N'Gounié, Sindara,
10 décembre 1917 (f-^- f- 2-248).
De la se-nion Tagmanlheva, celle espèce est voisine par ses fleurs du
G. punctata Oliv., mais s'en distingue par ses inflorescences el surtout par
la forme de ses feuilles.
Elle esl dilférente aussi des G. halala cl Bnetji Ue Wildman.
Sterculiaccsv»
Scaphopetalum Le Testui Pellegrin.
Arbmciila, ramuis tcreùhus ± toiluosis, etiain adultis indvendenio-lomen-
tosulis. Folia oblon(jfo-[mceolata , apice attenuata, acum'mala, basi trinervia,
late rotundata, coriacea, gJabra [nervis sitbtus hinc vide tomentosulis exceptis),
s5-35 cm. lo)iga, 8-1 2 cm. lata; cusla sublus v aide promî mas ; nervi latérales
utrinque lû-ià adscendentes , nrcuatl ad marginem. desinentes, nervi trans-
versales conspicuc reticulatl. Pctioli 1-1, 5 cm. longi, teretes, pulverulento-
tomentosuli , supra siilcati. Stipulée subulalœ , aculœ, caducœ , e.xtus tomen-
tosnlœ, petiolum haud œquantes. Flores numerosi racemosi subfasciculati ,
sœpius axillares. Pedicelli i-a cm. longi, tomentosuli , basi muldbracteolati ,
apicem versus articulati. Bracieœ, bracteolœque brèves, oblongœ, subulatœ ,
2-3 mm. longœ, exlns lomentosulœ. Caltjx bivalvatus, lobs subrotundis,
6 mm. longis, 5 mm. latis, extus ptiberul s , patentibus. Pelala 5, cucullata,
margine undulatn, extus paullum pnberula, 7 mm. loiiga, à-5 mm. lata.
Tubus stamlnens ob>/pyramidatus pentagonus, glaber, 5 mm. altus, apice
•7-8 mm. in diametro, staminodiis bidenticulatis, thecis parvis ovoideo-oblon-
gis,obtusis. Ovarium oroideum, breviter cillosum, 5-loculare, mulliovulatum ,
1-2 mm. in diametro, stylo tereti glabro 2-3 mm. longo. Fractus. . .
Mayombe bayaka. Scaphopetalum à fleurs rouges et jaunes. Arbre de
3-4 mètres. Tchibanga, 3 novembre 1916 (L. T. i83o).
Cette espèce appartient à la section Euscaphopetalum K. Schumann; elle
se range à côté des espèces S. Blachei cl Mannii Mastors, mais s'en dis-
lingue à première vue, entre autres caractères, par les feuilles plus grandes ,
ovées oblongues, à base large et arrondie.
Cola itsoghensis Pellegrin.
Arbor i5 m, aha, ramulis teretibus, gracilibus, mox glaberrimis, cortice
palido, longitudinaliler corrugato, subslriato obtect s. Alabastra subglobosa,
stellatlm villosa. Folia, coriacea, utrinque glabra , nunc longuiscule nunc brève
pctiolata. Petiolus teres gracils apice basique incressatus , stellatim vilbsus,
versus inlennediam partem mox glaber, 0,6-6 cm. longus. Lamina oblonga,
— 197 —
obovnta, obhniceolato-oblonfja, acumine longiusculo i~2 cm. longo, api ce ipso
obtmo , prœditd , bnsi nngustfita, acuta, deunnu roUmdalo , li-ii cm. lonfa
[acumine negh'cto)., 3-6,5 cm. lata, cosla valida, nervis primariis 3-6 arcualim
adscendentibiis , venisque reticulatis tdrinquc , in sicco, prominentibus. Flores
fascictilati, (i.rillnres, Bracleœ obliisœ , concavœ, subscariosw , cxlus sparse
brcviter stdlatim villnsœ, ciUnlœ , 9.-3 mm. longœ. Pedicelli graciles, stellatlm
villosi, versus medinn nrticulali, i-2-i8 mm. longi. Flores masculi : cabj.r
extus stellaùm villosus, intus subglaber i9 mm. longus,fere ad basin usque
in lobos 5 lineares oblongos, aciilos, ad marginem crispos diiisus. Andro-
gipwphortnn glabnim , ^i mm. altum , teres , validiusculum, basi 5 penicillis
pilosis ornatiim, apice anlheras to, glabras, i mm. longas, simplici série
annulnlim adnatas ferens.
Pays Ilsog'ho. Arbre h llenrs venlytrrs de lo rnèlres. Coundou, 3o oc-
tobre 191^ (L. T. 9167).
Le Cola 'isoghensis Pelle," rin appaiiiénl à la seclioii Haplocola, sous-
seclion Integrifoliœ de K, Scliumann. Ses feuilles de grandeur très variable,
à base lantôt arrondie, tantôt le pins souvent cunéiforme, la rapprochent
du Cola divcrsifol'a Engler (non De Wilderaon), mais ses fleurs sont
deux fois plus grandes (les fleurs mâles ne sont pas décrites dans la dia-
gnose d'Englei'). Du C. Jlavovelutina K. Scbum. le C. itsoghensis Pellegr.
did'èreausi, entre autres cai-aclères par les antbères moins nombreuses,
les lobes du calice plus étroils à poils brun foncé sur ie sec et non roux
fauve, parles feuilles plus petites, les fleurs moins nombreuses à cbaque
fascicule, nées dans notre espèce à Taissilie de feuilles souvent tombées
déjà au momenl de la floraison.
— 198 —
DESCRiPTioys d'espèces nouvelles de Phanérogames,
PAU M. Raymond Benoist.
j Inga alata Pi. Ben. nov. sp. .(
Arhor, ramis vnioribiis gn'seis. Folia pinnata qiindrijuga, aUquando tri-
vel (fu nqitejiiga. Rach s pubssce'iH, nnguste atatus, alis glabris, ad insertionem
Jolioloruin constrictis. G'andulœ parvœ subtiivbinaiœ. Fol'ola brev'ter pelio-
lulatavel subscssU'ia, Innceolaln, ad bas'im obtiisn, parum Inœqiillnteralia, ad
apiccm acuinnala, glabra; costn et nervi sccundarii utrinqiie 8-g m pagina
inferiore pubescentia. Slpulœ lanceolatœ velut'nœ, cto deckluœ. Iiijlorescentiee
axillares. Flores sess les in spicis dens s ovoideis, pedimciilai's disposili ; sp'cœ
in paniculis pai^is cougrogalœ. Bracteœ lanceolatœ, ferrugineo-velutinœ ,
hracteolœ mhiutœ , lineares. Calix brevis, pubesccns; corolla sparse ptiberula.
Slam'na ad bas'm in tiibmn eorsertum coalta. Ovariinn glabrum. Tegumen
planuni, glabrum, arcuatum, vtarg'nibus iiaud incrassatis.
Dinipnsinns : Hacliis long de 8-12 cenlimèli-es. Folioles longues de 7-
i3 cenliniètics, larges de 3-/i ceuliinèlres. Calice long de 1 milliiuèlre.
Corolle longue de 5 millimèlres.
(jujane iiançaise : Méiinon.
Celle espère est 1res voisine des Inga Boxirgoni DC. el /. pezizifera
Benlli.; elle s'en distingue facilemenl par ses feuilles à racliis ailé.
Hygrophila (Nomaphila) Perrieri R. Beu. nov. sp.
Herha caulbiis deciimbent'bus , ad 7wdos radicantibus , albo-p'losis. Fol' a
brevilcr petiolata, ovalia, ad apiccm obtusa vel rotundata, idrinque pils albis
vcstila. Flores sessiles in cipnis Iaxis axillaribus panc'jloris, sœpnis bifurcatis
congregal. Bracteœ sessiles parvœ, rotundalœ. Sepala quinque fere usque ad
basim Ibera; quatuor antica linearia, postictnn longhis, spatulaium, ad apicem
rolundalum vel subtriin' atum ; omn'a pilis albis vestita. ('orollœ bilabiatœ tiibus
seiisim dilalalus, labium supcrius brevilcr bilobum, inferius trilobum. Sla-
inina quatuor glabra, duo anlcriora longiora. in a'.abastro ad apicem recwva,
duo poster ora breviora. Ovarium vinulissme pubescens , ovula quatuor in
quoque loculo gerens. Capsula pubescens semina quatuor in loculo gerens, retina-
culis pai-vis , acutis.
— 199 —
Dimensions : Feuilles longues de 3q millimètres, larges de i5 milli-
nièlres. Sépale poslérienr long de 5 millimètres ou moment de la lloraison,
de 6 mi.limè'.res h la maturation du fruit. Corolle longue de i3 milli-
mètres. Capsule longue de 6 millimètres.
Madagascar: Menavava. Bois humides. Août 1900. Plante rampante et
radicanle; rameaux llorifères redressés. Corolle hilaMée. Lèvre supérieure
un peu renversée en arrière et bilobée à l'exlrémilé; rinférieure à trois
lobes profonds, étalés, un pru obliques vei's le bas. Cor-dle violette: palais
blanc avec deux taches jaunes et des bandes violet foncé à la base du lobe
médian. [ Perrier de La Balhle, n° 1080.]
Celle plante se rapproche beaucoup de //. lœvis Lindau; elle s'en dis-
tingue par son indumentum de poils blancs, par ses feuilles ovales, par
ses fleurs plus petites et par le sépale postérieur spatule.
/ Lan3ssania oligandra R. Ben. nov. sp.,?^
Arbor ram's junior bus gmcitibus, m'nute puberuUs. Folia alterna, stipulis
panais, lanccolat's, acuts, inox deciduis prœd'tta, satis brevler petiolata,
lanceolata, ad bns'im acuta , ad ap'com in acunien obtusum desincnlia. Nervi
secundarii g— S in utroque lalere, anle marginem anastomosantes. Veiiuli promi-
nentes, laxe reticulati. Rcceptaculuni tnrbinato-angulatnm, vir'de, brev ssme Y
velutinum , ad basim bracteis 3 vel à brevibus , delto'deis, late obtusis involu-
cratuin, à-5 bracteas sim les jmssiin in lateribus gerens. Flos femineus un'cus,
centraiis, profunde immersus, periantltlo ind'stincto; ovario unilocularl , ovulum
tinicum sub apice loculi pendulum gerenle; stiginalibus duobus exsertis. Flores
masculi 2-3 ad receptaculi ap'cem inserti ; per'anthio trilobato: lobo irno ma-
jore semi orbiculari , duobus allis m norlbus. Stamina a vel 3 in alabastro
erecta, filament' s brevibus crassis ovoideo-compressis , antheris parvis diver-
gentibus. Fructus ignotus.
Dimensions : Pétiole long de li millimètres. Limbe long de 6-7 centi-
mètres, large de 20-26 millimètres. Pédoncule long de 10 miliimèti'es.
Réceptacle long de 5 millimètres.
Guyane française. Je n'ai vu qu'un seul individu de celte espèce dans
la grande forêt aux environs de Goiu'donville; 27 août 1 91 4 , n° 1 578.
Col arbre appartient au genvc Lanessania qm , jusqu'à présent, n'était
représenté que par une seule espèce: le L, turblnata IL Baill. Le L. oli-
gandra en dilfère : 1° par ses feuilles beaucoup plus petites et à nervation
bien diiïérente; 2° par le nombre de ses fleurs mâles (2 ou 3 au lieu d'une
vingtaine) par capitule.
— 200
Les Batillaria BEXSoy
DES TEBRAII^S TERTIÀIBES DV BaSSIN DE PaRIS
{Fin),
PAR M. Renk Charpiat.
Bartonien.
Batillaria calciimpoides Lamk. , du Lulotieii, a donné Batillaria Bouei
Desb.
Batillaria echinoides Lamk,, du Lulélien, a donné Batillaria pleurotomoides
Lamk.
Batillaria Bouei Desh.
Les cinq premiers tours de celte coquille sont carénés à leur partie anté-
rieure. Leur ornementation consiste en trois petits cordons plais de même
largeur que les sillons qui les séparent. Sur beaucoup d'individus, ces
cordons sont lisses; l'ornemenlalion longitudinale — les côtes axiales —
n'apparaissent que quelques tours plus haut.
A partir du 6° tour, la carène antérieure disparaît, les tours deviennent
convexes, les cordons primitifs accusent leur relief, s'ondulent sous la
poussée de 8-9 côles longitudinales, plus saillantes à leur partie posté-
rieure. De plus, de cbaque côté de la suture qui est canaliculée et un peu
flexueuse, ainsi qu'entre cliacun des cordons primitifs, apparaissent un ou
deux bourrelets secondaires. A mesure que la coquille grandit , les côtes se
résorbent à leur partie antérieure pour former avec le cordon postérieur
une carène saillante, aiguë, qu'elles découpent en épines obtuses et Iran-
chantes.
Le cordon médian se résorbe comme chez Batillaria calcitrapo'des , et ne
se dislingue bientôt plus des bourrelets secondaires. Par contre, le cordon
antérieur acceniut; progressivement son relief et se découpe en granidalions
épineuses, dont le nombre est presque deux fois plus giand que celui des
gro-ses épines postérieures.
Le bourrelet secondaire qui borde antérieurement la suture a une évo-
lution parallèle h celle de ce dernier cordon; conmie lui, il accentue son
relief et se découpe en petites granulations épineuses.
Le dernier tour est très convexe, même sui- les jeunes individus, et
porte, en plus de l'ornementation des tours adultes, une quatrième rangée
— 201 —
de petites ëpines. Le sinus du lahre est très aigu et placé dans le prolon-
gement de la ligne des t'pines principales.
li n'y a rien de parliculici- à dire des bords droit et gauche des canaux
fie la coluniclie : rien ne les distingua de ceux des aulre.^ Bai Harla.
Variétés.
Bulillaria Boiiei présente de nombreuses variétés. La plupart ont été
décrites par Desbayes comme espèces distinctes. Dans son premier ouvrage,
ou en compte cinq :
Bat. b'carinata Desli. Bat. suhcanaliculota Desh. , Ba'. clandestina Desli. ,
Bat. Sowerbi/l Dcsh. et Bat. coivnota Desh.
Dans son second ouvrage, trois seulement subsistent. Desbayes ayant
réuni But. subcanaliculata a Bat. bicarinata et Bat. coroimta à Bat, Bouei.
Bat. bicarinata et slbcanalici;lata Desh.
Dans ces variétés, le cordon postérieur apparaît plus lard que dans la
forme type (vers le 8-9° tour), et le cordon méd an, au lieu de se résorber,
croit parallèlement au cor.lon antérieur, dont l'évolution est normale. Ces
deux derniers cordons tlonncnt à leurs inlersections avec les côtes des épines
qui restent toujours plus grandes que celles du cordon postérieur.
Variété subcanaliculata. — Lorsque ce cordon persiste, on a la variété
subcanaliculata.
Variété bicarinata. — Lorsque ce cordon n'est plus indiqué que par un
bourrelet très mince qui se distingue à peine des bourrelets secondaires,
on a la variété bicarinata.
Bat. clandestina Desh.
Les individus de cette variété présentent avec moins de relief rornemen-
lation transversale soit de la forme type, soit de la variété précédente,
mais leur ornementation longitudinale en est bien différente.
Les côtes, au lieu de se résorber à leur partie antérieure pour former
une carène avec le cordon postérieur (forme Bouei), ou de suivre l'évolu-
tion inverse (forme b'carinata), restent égales et bien indiquées sur toute
leur longueur.
Cependant, sur le dernier tour de certains individus âgés, les côtes
brusquement suivent leur évolution normale, l'accélèrent à tel point qu'il
suflit d'un demi-lour de spire pour ([u'eiles aient reformé avec le bourrelet
postérieur une cai'ène saillaule et épineuse comme daûs l'espèce type.
202 —
Bat. SowERBYi Desh.
Tous les tours de spire de celte varicHé restent plans comme ceux de son
jeune âge : de ce fait, sa forme rappelle un peu celle des Cerithnœ. Son
ornementation est celle de Bat. Bouei type : les cordons y sont bien indi-
qués, mais les côtes ayant peu de relief, les dpines — même celles du
cordon postérieur — sont petites.
Los individus qui s'éloignent plus ou moins d'une de ces formes sont
nombreux : ils constituent une longue suite d'intermédiaires entre chacune
d'elles.
Je possèile cependant un individu qu'il estdidîrile d'inlercaler dans cette
série. Par ses caractères généi-aux, c'est un Batillaria; par ceux de ses
5-6 premieis (ours, c'est un Bouei. Mais au début de l'âge adulte, vers le
n° tour, on voit les cordons moyen et postérieur se résorber pour arriver
à se confondre avec les bourrelets secondaires. Le cordon anléi'ieur seul
subsiste, évoluant comme dans la forme type, c'est-à-du-e se découpant sur
les deux derniers tours en i5-i8 granulations épineuses peu saillantes.
Les côtes ont pou de reli'T et suivent une évolution inverse de l'évolution
normale : elles se résorbent à leur parlie postérieure.
Je n'ai pas rnomméi cet unique excmplaiie. Provisoiiement, je l'ai
placé à la suite d'ime série de Boue' d .ns laquelle j'ai groupé tous les
ffmalvenusu de cette espèce. Il n'y a peul-êire pas, enelTet. non seulement
de Bat'llar'a, mais de Cerithidœ qui comjjrennent autant d'estropiés que le
Boue'. J'en ai notamment rassemblé une dizaine à ornemenlalinn type et
provenant de diverses localités, dont le dernier ou les deux derniers tours
sont détachés des autres et semblent vouloir se dérouler comme des Tena-
godes.
Bat. pleurotomoides Lamk.
Boussac a, dans sa thèse {loc. cit.), fait une étude 1res minutieuse de
cette espèce et de ses nombreuses vai'iétés. Je ne m'atlai'derai donc pas à
leur description.
Bat. pieu rolomoides est la forme bartonienne de Bat. echinoides, qui est
elle-même la forme lulétienne de Bat. biserialis du Cuisien. L'évolution de
l'ornementalion est la morne chez ces trois espèces.
J'ai déjà fait remarquer, d'autre part, qu'il y a de telles ressend)lances
entre certains individus de ces trois espèces qu'il est impossible de les
séparer si l'on ne tient conq^te de leur gisement.
Je terminerai par une simple remarque. La description que donne de
Bat. pleurotomoides M. Cossmann, dans le k' fascicule de son Catalogue
illustré, ne concorde pas avec celle donnée par Deshayes dans son premier
203
ouvrage, t. II, p. 3'i5 : «Sa spire esl composée de i 4-i 5 lonrs lég-èremenl
convexes, sur Icsquel-; on voit conslammenl deux séries transversos de pelils
tubercules oblus" (Desliayes).
crSe leconnaît à sa forme allongée, élroite, et .'i l'unique rangée de
tubercules écaités de ses derniers loursn (M. Cossmann).
Dans sa rcinarcjuabie llièse, J. Houssac aj)pelle Ceritliium pkurotoinoides
tvpiqups ceux où r toutes los rangées tuberculeuses persistent dans l'adulte
et mémo sur le dirnier touri (p. 6i).
C'est également mon avis. Dans des notes précédentes , j'ai toujours
appelé rrformes tijp'ques'n celles qui conservent cbez l'adulte rornemoinalioa
du jeune âge. La coquille déciite par M. (]ossniaim n'est pas le C. pleuio-
toîHoides-tijpe, mais la variété à un seul rangd'épines, ou la mutation Godini
de Boussac.
Tableau phvlktique
DES BaTILLARIA CARACTERISTIQUES DU CaLCAIRE GROSSIER
ET DES Sables moyens de l'Éocïine.
LlBlEN .
Bartonien.
LUTÉTIEN.
rustica
liouei et var. pleurolotnoides et var.
152-7 152-8-10-11 152-1
calcitrapoides-
1 52-4
-echinmdps
152-5
CuiSIEN.
subacuta
152-30
biserialis
152-1 G
Variétés '*'.
Bat: Godini Bouss. — C'est la forme barlonionne de />«/./j/e?/rotomo;Wes
sur les derniers tours de laquelle a disparu le cordon mojen.
Bal. l'nieolaUi Dcsh. — Dans celte vaiiélé, les tubercules situés sur
clia(pie COI don sont très obtus et semblent vouloir se souder: un, duconlou
postérieur, avec son coi lespondanl du cordon moyen. Cela vient de ce (pie
les côtes qui les ont formés ne se sont pas entièrement résorbées entre les
cordons.
(') On voudra bien, pour plus de détails, se reporter à l'ouvrage de J. Boussac
{loc. cil., p. li'i-liS).
— 204 —
Bat. Pervinqu'erei Bouss. — Celte variété est si voisine de la précédente
qu'il y a avantage, à mon avis, à les réunir sous le même nom, le plus
ancien , c'est-à-dire Bat. lineolata Desh.
Bat. rustica Desh. — C'est la mutation Indienne de Batillaria l'neolata.
Dans cette variété, l'ornementation transversale est pour ainsi dire nulle;
c'est à peine si les cordons moyen et postérieur ont marqué leur passage
sur les côtes.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Page*.
Election de M. L. Jolbin comme Membre de l'Institut 12g
Nomination de M"° Y. Brière comme Stagiaire à la Chaire de Minéralogie. 199
— de M. R. Vkrne.vu comme Officier de la Légion d'honneur i9(j
' — de MM. J. FoRTKMPs, V. Rovolb, R. Legendre comme Chevaliers de la
Légion d'iionnoiir 199
— de M. J. J. JoicEY comme Correspondant du Muséum i5o
Présentation d'une collection do Papillons par M. E.-L. Bouvier i3o
— par M. Trouessart d'un ouvrage de M. Eug. Simon i3o
Dons d'ouvrages à la Bibliothèque j 3o
Communications i
Fd. Le Cerf. Résultats d'un voyage d étude de deux mois et demi en
Angleterre 182
H. Neuville. Sur certaines dispositions valvulaires des veinules sus-hépa-
tiques. [Figs.] i37
F. AsGEL. Sur des Reptiles de la région du Gribiugui i!n
L. Bertin. La valeur des caractères spécifiques dans le genre Gasterostens
Linné ii3
V. Laroissière. Descriptions et diagnoses de Galeruùini de l'Afrique occi-
dentale provenant des récoltes de MM. A. Chevalier et F. Fleury. . . 1 5 1
A. BoRELLi. Dermaplères nouveaux du Aluséum de Paris (Suite) i55
E. SÉGoy. Les Moustiques de France. [Figs.] 16a
P. Serre. Insectes piquants et parasites au Cosfa-Rica 170
L. Faoe. Travaux scientifiques de l'Armée d'Orient (1916-1918) : Arach-
nides (Suite). [Figs.] 173
Ed. Lamï. Sur quelques Pholades figurées par Valenciennes 178
A. Billard. Note sur une variété de Serlularella (Serturarella diaphana
madagascavieitsis). [ Fig.] 1 8-'l
J. C08TANTIN. Note de morphologie externe : Le port des Figuiers-banyans . 187
( Voir la suite à la page U de la couverturék)
H. Lecomte. Un Pin remarquable de TAnnam. [Figs.] ^i^^^P 191
Fr. Pellegrin. Plantée Letesluanœ novm ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testa de 1907 31919 dans le Mayombe congolais. II 198
R. Benoist. Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames 1 98
R. Charpiat. Les Batillaria Benson des terrains tertiaires du Bassin de
Paris. (Fin.) 200
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSEUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
1. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'Histoire natu-
relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enricbir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques. et
l'enseignement qui s'y rattaclieut.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe (le i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeni- équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs^'*.
"' S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association,
boulevard Saint-Germain, u° lao, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RKUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1921
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGCCGXXl
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1! est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou crabrauche-
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être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. ■
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n.i si.ront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels cl après décision
du Bureau. ^
Jl ne sera envoyé qa\u,e seule épreuve aux Aub^urs, qui sont priés de la retourner
iUns\^s quatre jours. Passe ce délai et dans le cas de corrections tn.p nombreuses
ou d ordre technique, l'article sera ajourn(; à un luunéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIHK NAÏUUKLLK.
ANNEE 192 1. — r 3,
197"^ UEUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
7 AVRIL 1921.
PHÉSIDKNCK DE M. L. MAiNGlîS,
DIltECTKlJR DU MUSEUM.
ACTES ADMIÎNISTRATIFS.
M. LE PuKSiDENT déposG siii" le bureau le l'^'el le 2" fascicule du
Bulletin pour Tannée 1951, contenant les communications laites
dans les réunions du 27 janvier et du -ik février 1921.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants :
M. Simon (L.-J.), Professeur, a été nommé Directeur du Labo-
ratoire de Chimie organique, institué à TEcole pratique des Hautes
Etudes (Arrêté du 28 février 1921);
M. Benoist (R.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire
de Phanérogamie (Arrêté du 16 mars 1921);
M. Berlioz (J.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire de
Mammalogie (Arrêté du vk mars 1921);
M. Lancelle (Ch.) a été nommé Sous-Brigadier des Gaidiens
(Arrêté du 2 mars 1921);
M. BoucHONNET (0.) a été nommé Gardien de ménagerie (Arrêté
du k mars 1921);
Muséum. — xxvu. li
— 206 —
MM. ViLLERKT (V.), Collet (N.) et Mompied (G.) ont été nommés
Gardiens de };alerie (Arrêté des /i el i5 mars 1921).
Un congé d'un an, à dater du 1" mars 1921, a été accordé à
M. JouBiN (L.). Professeur de Malacologie, chargé temporairement
de la Direction de TOflice Scientifique et Technique des Pêches
institué au Sous-Secrétaiiat d'I'Jal de la Marine marchande (Arrêté
du 8 mars 199 1).
M, Lamy (Ed.), Assistant, a été chargé du cours de Malacologie à
titre de suppléant de M. Joubin (Arrêté du 18 mars 1921).
Un congé d'un an a été accordé à M. G\\^ (L.), Préparateur à la
(îhaire d'Anatomie comparée (Arrêté du 5 mars 1921).
M. Jugeât (F.), Vétérinaire aux Halles, a été nommé Correspon-
dant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur L. Roulk
(Assemhlée des Professeurs du 17 mars 1921);
M. Labouret a été nommé Correspondant du Muséum, sur la
proposition de M. le Professeur R. Verneau (Assemhlée des Pro-
fesseurs du 17 mars 1921).
PRESENTATION ET DON D'OUVRAGES.
M. A. Menegalx présente le 3'' cahier du tome V des Mémoires
concemonl l'Histoire Naturelle de VEmjnre chinois par les Pères de la
Compagnie de Jésus, qui lui a été envoyé par le P. Courtois pour
la Ribliothè(|ue du Muséum.
Ces mémoires forment déjà une collection importante de 5 vo-
lumes et 2 1 fascicules avec une quantité considérable de planches
noires ou coloriées sur les Molluscjues et les Mammifères.
Le 3" cahier du tome V traite des Oiseaux du musée deZi-Ka-Woi
qui proviennent de plusieurs sources. C'est le P. Heude qui com-
mença cette collection; elle augmenta jusqu'à sa mort, mais comme
il n'avait pu s'écarter souvent des voies lluviales, elle contient peu
d'oiseaux do montagnes. Après sa mort, le musée continua à sen-
richir, mais surtout de spécimens d'oiseaux de la mission du Kiang-
nan, c'est-à-dire des deux provinces du kiang-sou et du Ngan-
hœi.
Le musée possède déjà 397 espèces, mais en explorant les îles de
— -207 —
IVMnbouchiii'e du Fleuvt; Bleu et les maii'cajfes, il y aurait ccrlai-
ucmeut encore à faire de très bonnes acijuisilions en Sauvagine.
Le P. Courtois donne beaucoup de notes très intéressantes; ii
décrit les noiubieuv nids (pTil a réussi à autbcnliiier ainsi (ju'une
grande (juantile' d'œuls. Le lexte est accompagné de 3 fascicules
de |»lanches, dont ih poui- les nids et les œufs et 3o pour les
Oiseaux représentés en couleur. Le ti" fascicule va bientôt paraître,
("-es planches ])roviennent de photographies directes d'Oiseaux mon-
tés, malheureusemeni parl'ois défeclueux. Ces photographies, ioules
faites par Tauteur, ont servi de base à des reproductions photocollo-
graphiques. qui ont été alors coloriées à la main.
Cet ouvrage nous rendra service, car nous ne possédons sur les
Oiseaux de la Chine que l'ouvrage de David et Oustalet.
La publication de chacun de ces fascicules a été faite à Shang-
haï et a pris deux ans de travail à la mission et sous la direction du
P. Courtois.
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants'
1)
BuUelin de la Société de Pathologie végétale, tomes I à VI (tout ce
qui a paru) [Don de M. le Professeur L. Mangin, Président de la
Société].
Marcellin Boule, Les hoiiunes fossiles, Eléments de Paléontologie
humaine. Paris, Masson, 1921, in-S".
Auguste DoLLOT , Chemin de fer de Paris à Lijon et à la Méditerranée.
Projil en long géologique passant dans l'axe des voies de lavage entre Ir
boulevard de Bercy et la rue Nicolaï. Paris, 191 9-1920, in-fol. piano.
A. Camous, Liste des Algues maritimes de Nice (avec Sup[)léinenl
dans Bi vitra scientifique, 5" année, n" o). Nice, 1912-1918, 2 bro-
chures in-8°.
Wm. F. E. GuRLEY and S. A. Miller, Description of some neiv gê-
nera and species of Kchinodermata from tlie Coal mcasures and Snbcarbo-
niferous rocks of Indiana . Missouri and lotva (Meprinted IVom the
Journal of the Cincinnati Society of Natural Hislory, vol. XIII, 28 avril
1890), in-8", pi.
(') M. le Bibliothécaire demande avec insistauce que tous les envois destinés à
la Bibliotlièque du ^luséura soient faits à l'adresse suivante : Bibliothèque du
Muséum, 8 , rue de Buffon, Paris, k" (à l'exclusion de toute autre).
14.
— 208 —
JusTUS, France et Pologne dans les voies de C alliance. Pai'is, 1921,
brochure in-8°.
E. BuGNiON, Les anses mnlpighiennes des Lawpijvides (Extrait du Bid-
letin de la Société Zoologique de^France, tome XLV, 11°' S-^). Paris,
1990, brochure in-8°.
F. H. Hatch, Natal Muséum. Catalogue of a collection of rocks and
minerais from Natal and Zululand. Pieterinaritzburg, 1909, in-8".
Ernest \Varre\, Tlie Mammals and Birds of Natal [Exiracl Iroui
Natal Guide). S. 1. n. d., gr. ia-8".
200 —
COMMUNICATIONS.
Sur. LAPVAIW.II. RFSPin.iTOlRE DES CÉTiCÉft,
PAR M. H. NkUVILLE.
I
(it'lt<> iiolc csl (loslinéo ;i coni|)lélPr celles où je me suis déjji eiïoirt- (!<>
nit'ciser la naliin' des .•Kllii'ionct's |)l('nrnles <|iie |)résenlenl , soil noiniale-
nienl, ?oil «lime inaniiMO seuleiiieiil lié(|iieiilo ou pailiculit'ieiiwnl inléi'es-
sanle. ceilaiiis Mainmifèies'' . (Tesl donc à un point de vue Irès parliculier
(jiie je vais liailer ici de r.'ppareii respicatoire des Cëlacës.
Depuis long-lemps, il est connu que certains Céfacës présentent des
adhérences pleurales et que leur appareil pulmonaire offre en outre des
particularités au nombre desquelles il y a lieu de citer la présence de
-"p landes 'i spéciales. La première de ces données a été parfois amplifiée;
il a élé ainsi avancé que les Cétacés présenteraient une oblitération par-
tielle de la cavité |ileuiale. Il importe de préciser les faits qui ont reçu celle
interprétation et de voir dans quelle mesure ils peuvent se relier à certains
autres avec lesquels ils ont provoqué des comparaisons.
Ce fut d'abord la présence, chez les Cétacés, de grosses n-glandes^ .
facilement visibles, liées plus ou moins étroitement à l'appareil pulmonaire,
qui frappa Tattention. Telles sont celles que menlionna Hunter (1787)
dans la région du médiasfin postérieur, sans préciser les espèces sur les-
(pielles porte celte observation. Jackson (i8/jn) en a mentionné d'autres
à la partie rfantéro-inférieurei des poumons du Globicéphale, et leur attri-
bua sinon une origine nettement pathogène, tout au moins des caractères
d'allératinn '-': il convient de remarquer qup Jackson ne signale aucime de
'■') Sur lin fœtus tl'Kiépliant d'Afriquo (Remarques et oonipaniisons). lUillolin
(lit Muséum, 1919, p- 90-102.
Sur Tapparcii respiratoire de rHippopolaine. Ibid. , p. ^?>2-li'.i-j.
Sur l'appareil rcspiiatoire des Tapirs. lliiiL, 1920, p. (h)3-6o9.
W Divers auteurs oui depuis, à la suite de Murib, admis que Jackson et Wil-
liams ont pris ces «jflaudesT) pour des forinalious tuberculeuses. Je n'ai pu relroii-
ver le passajje de Williams auquel il est fait ainsi allusion. En ce qui concerne
Jackson, il ne saurait y avoir de doute : il considère ces glandes comme «diseasedr,
mais il précise que l'appareil pulmonaire de son (dobicépliale, quoique très altéré
et infdtré dnne substance (ju'il rej;arde comme intermédiaire au pus et à la
lyuiphe, ne présentait ni liépalisalion . ni irany well-marked tul)erculoiis deposit».
... 210 —
ces glandes dans ies liois autres Célacés qu'il décrivit en même temps que
le Globicëphale : Caclialot, Marsouin et fœtus de Dauphin. Gilliver (i853)
les a retrouvées à la partie 'ffsterno-venlrale^ des j)oumons chez un Cétacé
c]ui est probablement encore un Globicéphale; il les décrivit avec un peu
plus de détails et leur trouva toutes les apparences dé rrglandes lympha-
tiques^. MuKiiî, qui les a également observées sur le Globicéphale. les a
revues ensuite (1871) au sommet rrpost-ven train des poumons du Groinpiis
riitaodnus; il nie leur existence dans les genres Pliocaeim el npliiliiiiiis. (le
même auteur, en 187/1 ' ^ pi'écisé les j'apports de ces glandes chez le Globi-
céphale, en mentionnant la réunion des deux j)oumons, à leur niveau,
pai' un ffbridge of pleural membraneTî , et en ajoutant (pie celui-ci est
relié au diaphiagme; il les ligure en outre exactement. VV atsox et Young
(1880) décrivirent des glandes similaires et semblablemenl placées chez le
Béluga, oîi ils mentionnent la réunion des pointes sternales des deux pou-
mons par une crpleural membrane... bridge-like-^ ; mais ils n'ont pas
observé, semble-t-il, d'ahérence avec la paroi slernale ni avec le dia-
phragme.
Avec Anderson (1878), ces questions commencèrent à se préciser. Chez
VOrcella JlumhuiUs , il a retrouvé la réunion des deux poumons déjà connue
chez le Globicéphale el qui allait l'être chez le Béluga. Chez le Platanisia
gangetica, il ne retrouva pas cette particularité et n'y observa pas de glandes
à la partie antérieure des poumons, dont il mentionne le caractère iirégu-
lièrement crénelé. Ayant trouvé, sur cette dernière espèce, des glandes à la
racine des poumons et à la base du cœur (Hunter en avait déjà mentionné
en cette région), il les considère comme rrsimilar in kindn avec celles de
la partie antérieure des poumons de VOrcella ; cependant, parmi elles, il en
regarde certaines comme ffevidenlly answers to the ihyroid bodiesn. Il ob-
serva enfin des masses glandulaires plus ou moins éteiidui^s à la surface
des séreuses pulmonaire et péricardique. Les détails structuraux fournis
par Anderson sont beaucoup moins concluants que ses détails topogra-
phiques. A propos de celles du Plataniste, il qualifie les glandes annexées
à l'appareil pulmonaire de glandes lymphaliques modifiées, sans que l'on
puisse voir quelles modifications il leur a trouvées; pour certaines même,
il hésite entre le thymus, les corps thyroïdes et de vrais ganglions lym-
phatiques.
Tels sont, dans leurs plus grandes lignes, les renseignements les plus
essentiels sur les adhérences pulmonaires des Cétacés. Ce sont les ganglions
lymphatiques pulmonaires — car il convient de dormer ce nom aux glandes
dont il s'agit — plutôt (pie les phénomènes d'adhérence, (pii on! û\é l'atten-
tion des Célologistes. Hemarquons tout de suite à ce sujet (jue l'observation
iu situ des poumons des (Cétacés est souvent diflicile, et que l'extraction de
ces organes est souvent laborieuse. Bien (jue très résistantes, les adhérences
en question peuvent être rompues ou détruites alors que les ganglions
— 211 —
siihsistt'iil : leur existence, el suilnul leurs dispositions exactes, peuvent
donc facilement passer inaperçues.
a
r>
C.
ClNTRACT , pliol.
Fljf. 1. - ncllllllllll.'! lIl'ljlIlIK.
CoiijK' fie riulliciciicc l'cuni-Minl lo |n)iimuii P au (liiij>lii'ii<>mo I).
('., C, ravilé plpiiriiie; (i , G, G, jfaiiglioiis lYin|)liali()iics ; a, « ,ai'l<''rûs ; v, veino, roiipée
oMi(]ueiiienf en un poiul de llexion; m, nerl'. L'adhérence s'élrnd, au nivp;fii du din
phraifnie, enirc les deux astérisques. X 5-
Des données pi-écédenles, et de ce (pie jai vu moi-même, il résulte
tout d'aliord ([ue les adhérences pleurales des Cétacés sont très peu élen-
212
dues, qu'elles sont en oulre limitées à une région, toujours la même,
et qu'elles ])euvent être de deux sortes : diaphragmatico-pidmonaires , et
interpulmonaires. Je suis porté à considérer les premières comme ti-ès fré-
quentes chez les Gptodontes, où leur absence, si elle se yéritie indiscuta-
blement dans certaines espèces, restera probablement exceptionnelle; les
secondes le sont beaucoup moins, et on ne les connaît jusqu'ici que
dans un très petit nombre d'espèces. Ce que j'ai vu de cette dernière
sorte d'adhérences sur le Globicéphale m'a démontré qu'elles sont sujettes
à d'importantes variations individuelles, probablement dues, en grande
partie au moins, à l'âge. Je ne crois possible de conclure à leur absence,
dans une espèce déterminée, que d'après l'examen d'un certain nombi*e
de sujets à divers âges, et cet examen est loin d'être facile.
Les dispositions analomiques connexes de ces adhérences sont également
variables; je me bornerai à en citer les exemples suivants.
Conmie je le mentionnais ci-dessus. Mûrie a trouvé des ganglions à la
pointe sternale des poumons du (ïrampus et du Globicéphale: il considère
ces ganglions comme «certainement absents^ chez le Marsouin el le Dau-
phin. Or je les ai maintes fois observés dans celte dernière espèce, d'après
htquelle ont été établies les figures ci-jointes. Par contre, sur un Grampm
griseus où existait de chaque côté une adhérence du poumon avec le dia-
phiagme, mais où il n'existait pas de pont membraneux interpulmonaire,
je n'ai pu retrouver, au voisinage de cette adhérence, les gios ganglions
signalés par Mûrie.
En ce qui concerne les ganglions lymphatiques pulmonaires des Céta-
cés, il y a lieu de faire une distinction entre les ganglions, particulière-
ment volumineux, que l'on peut considérer ici comme spéciaux — ce sont
ceux des pointes sterno-diaphragmatiques — et les ganglions voisins du
pédicule des poumons, mentionnés par Hunter et Anderson. Ce dernier
auteur a cru à l'identité, et à une sorte de balancement, entre ces deux
groiqies ganglionnaires; il considère en eflétle second, observé par lui sur
le Platanisle, comme représentant le premier, qu'il avait vu sur VOrcella.
L'examen d'espèces banales, comme le Dauphin, prouve que ces deux
groupes peuvent coexister, avec, pour chacun d'eux, des variations indivi-
duelles qui ne sauraient étonner. Chez la plupart des Mammifères, sinon
chez tous, le niédiastin |)ostérieur est normalement très riche en ganglions
lymphatiques; chez l'Homme, celte région a môme été considérée comme
l'une des plus liches à ce point de vue. La variabilité individuelle de ces
ganglions raédiaslinaux est bien connue; ce sont des variations du même
fM'dre que présentent les Célacés.
La présence des ganglions spéciaux de la région sterno-diaphragmalique
n'est pas absolument liée à celle du pont membraneux reliant paifois, en
cette région, les deux poumons ; ceux-là peuvent exister sans celui-ci.
Mais, dans l'état actuel des connaissances, l'inverse paraîtrait inexact : je
- 213 —
no ci'ois pas qu'il ail ôlé signal»'- do pont meinhraneux inlcrpulmonaiie sans
gang-lions en rapport avec lui. D'après les ilonnées acquises, et d'après
CisxnACT , phol.
j,'j-g. 9. _ Dfilphinus delphis. Coupe d'une partie de l'adhérence diaphragmatico-
pulmonaire, au voisinage immédiat du poumon; le bord de celui-ci est visible
à la partie inférieure de la figure, dont la presque totalité est occupée par uu
ganglion. X li.S-
mes propres observations, je crois en tout cas que la présence de ces gan-
glions est gonëralement liée à celle de l'adhérence diaphragmatico-pulmo-
— 21Zi —
naire , étendue comme une lame entre le bord interiie ou antérieur de la
base de chaque poumon'"' et la partie adjacente du diaphragme, et rejoi-
gnant en outre le sac péricardique vers la pointe du cœur.
Dans sa partie la plus voisine du sternum, cette adhérence est très vascu-
laire. On y trouve, en eiïet, un Ironc artériel et un tronc veineux diverse-
ment subdivisés, desservant des plexus sterno-diaphragmatiques plus ou
moins développés, beaucoup moins importants que ceux delà région tbora-
cique dorsale. C'est an contact étroit de ces vaisseaux, sur lesquels je vais
revenir, et non seulement contre les poumons, mais étendus dans l'épais-
seur de l'adhérence, entre les pointes sternales des poumons et le dia-
phragme, comme le montre la ligure i, que Ton observe les ganglions
pulmonaires spéciaux des Cétacés, pour lesquels nous voyons se vérifier
ainsi la donnée d'après laquelle les ganglions lymphaticpies sont toujours
situés sui' le trajet de gros troncs vasculaires.
Le nombre, la forme, le volume et, jusqu'à un certain point, la position
de ces ganglions sont extrêmement variables d'individu à individu. Tantôt
ils se divisent en de nombreux ganglions, relativement petits; je les ai vus,
par contre, se réduire de part et d'autre, sur un Dauphin de très grande
taille, à deux ganglions, dont l'un , de forme presque prismatique, arrondi
à ses extrémités, occupait la partie antérieure de l'adhérence, près du
sternum, et mesurait 6 centimètres de long sur a cent. 5 de large et
9 cent. 9 d'épaisseur, et dont l'autre, de forme cylindroïde, à peu près
aussi loiig que le précédent et de moitié plus étroit, s'étendait au-dessous
(ou en arrière) de ce dernier, le long de l'insertion diaphragmatique de
l'adhérence.
Quoi qu'il en soit des détails de leur disposition, ces ganglions restent,
comme je le mentionnais ci-dessus, en rapports étroits avec des vaisseaux
spéciaux, que Mûrie a figurés partiellement chez le Globicéphale. Anderson
a signalé chez XOrcella, de chaque côté, en cette même région, une
ffénorme veinen; ces deux veines se réunissaient pour déboucher par un
oriûce commun dans la partie droite de la veine cave inférieure cr immédia-
tement au-dessous du point où elle atteint le cœum ; il a observé que l'ir-
rigation artérielle de cette région est sous la dépendance de l'artère mam-
maire interne, mais il n'a pu, ajoute-t-il, examiner les plexus vasculaires
du thorax. Je me suis assuré, notamment sur le Dauphin, que les vais-
seaux spéciaux de cette région desservent directement des plexus sterno-
diaphragmatiques. .Sur un Dauphin et un Grampus, où j'ai pu suivre
entièrement les veines de l'adhérence, elles suivaient le bord interne ou
antérieur de la base des poumons et débouchaient séparément dans la
(') La base des poumons des Cétacés forme une sorte de qnadrilafiVe auquel
on peut dislin/fuer un bord interne ou antérieur, un bord exlenii', un bord |ios-
térieur et un bord dorsal.
— 215 —
veine cave par deux onHces à peu près symétri(pif's, siluôs juste au-dessus
du diiiplii'agme et empiétant inàne j)<irfois un [)eu sur son épaisseur; ces
orifices étaient munis de valvules ostiales. Sur le (îrampus dont il s'agit,
long d'environ 3 mètres, ces veines avaient un diamètre voisin de -2 cenli-
mèties; leur trajet, de la veine cave au point où elles se divisaient, c'est-
à-dire à leur émergence du poumon, était long pour chacune d'environ
•K» centimètres.
De telh's veines foni d'al)ord penser aux dia|)hragmali(pies inléricin-es de
riionune cl des Quadrupèdes, mais il ne parait pas possible de les leur
idenlilier. Les veiues rrdiapliiagnialicpiesn des Cétacés déhouchent dans la
veine cave au-dessus et non au-dessous du dia|»lu'agme. el , au lieu d'«'lcii(lre
leui's |)riucipales ramilications sur la Wu-o inIV'iieure de celui-ci, comme le
loiit typiquenienl les (liaphrajjnialiipies inl'érieures, elles ont poui- caractèi'e
essentiel de longer le bord interne ou antérieur de la hase des poumons,
et de ne se ramifiei' (pi'ensuite dans le diaphragme et la paroi slernale.
Elles n'ont, en tout cas, rien de commun avec les diaphragmaticpies supé-
l'ieures, qui apparlîennent au système des veines innominées.
Ces vaisseaux paraisseiit donc hien spéciaux.
L'adhérence diaphragmatico-pulinonaire tpii semble liée à leur cours si
pailicidier est physiologique : comme nous le montrera l'examen de sa
structure, dans l'état où elle se présente chez les Cétacés actuels aucune
réminiscence de caractères pathogènes ne semble possible à son sujet; elle
apparaît d'ailleurs bien avant la naissance, car je l'ai retrouvée sur un
fœtus de Dauphin (d'espèce indéterminée) long de 33 centimètres. Cliez
ces animaux à respiration dia|)hragmatique, le rôle d'une telle adhérence
est facile à comprendre. Il y a lieu de se rappeler que la cavité thoracique
des Cétacés est de forme particulière : elle est très allongée. Leur dia-
phragme est très oblique; sa voussure présente des dispositions spéciales.
Toutes ces particularités sont concomitantes de celles qu'offrent les pou-
mons. L'ins])iration doit être ici assez laborieuse, et l'adhérence de la base
de chaque poumon avec le diaphragme, très près du plan médian, c'est-
à-dire au sommet de la voussure diaphragnui tique, ne peut que la rendre
particulièrement puissante.
Plus curieuse encore paraît l'adhérence interpulmonaire (pii, traversant
le médiastin antérieur, jette un pont membraneux entre les deux poumons.
A ma connaissance, aucun auteur n'a cherché à approfondir la nature de
celte particularité. Sa comparaison avec des faits présentés fréquemment
par les Solipèdes me semble permettre de la comprendre. Je me propose
de développer celte manière de voir dans une seconde partie de ce travail ,
où je donnerai en même temps quel(|ues détails structuraux sur les dispo-
sitions anatomiqucs dont je viens de traiter.
— 216 —
ÛBSEnvATioNs SUR ceutains Poissons des côtes de MADAnisan,
PliÉsENTAM UHE ADAPTATION À LA LOCOMOTION TEni'.ESTr.E,
PAR M. G. Petit.
Sur divers points des côtes de Madagascar, parloiil où j'ai l'onconlré des
loi-malions rocheuses battues par la mer (dans l'Est, à Tainalave : accumu-
lation artificielle de hlocs de granit pour pare-courant et brise-lames, à
MahamI 0, lazafo, Ténérive; dans le Nord-Ouest, à Nosy-Bé), j'ai eu l'oc-
casion dobservei' de petits Poissons, de couleur noirâtre, grisâtre ou vert
;.ombre, qui, à marée haute surtout, s'agitent vivement sur les parois de
la roche ou se blollissenl d'une manière curieuse dans les anhacluosités.
Ces Poissons appartiennent à la famille des Blenniidés et au genre Saln-
rias. J'en ai recueilli, jusqu'ici, trois espèces différentes'''.
Les pêcheurs créoles — et aussi les Européens — leur donnent le nom
de ffcabots-sauleui's^. Les indigènes de la côte est et les Saint-Mariens les
appellent crsalelo» ou «sabeloîi; les Sakalaves, dans le Nord-Ouest, ffki-
Irantrair.
Ils n'avaient point échappé à l'attention des anciens explorateurs. On les
reconnaît bien dans la description que François Gauche, au coui's de la
relation de son voyage à Madagascar (iG.5i), donne de ces Poissous qui
rsautent aussitôt dans l'eau, ne pouvant virre ailleurs. . . lorsque le (lot de
la mer les jette sur les rochers. . . -n.
Or les Salarias sont intéressants précisément parce qu'ils sont capables
d'échapper pendant un certain temps au milieu aquatique proprenient dit ,
et par la façon dont ils se comportent alors : par leur mode de station, île
progression hors de l'eau.
Les Salarias stationnent sur les rochers, souvent sur une paroi presque
verticale, dans des endroits exposés à la vague et au ressac, ou bien dans
les anfractuosités , les creux des roches égalejncnt atteints j)ar le flot, enfin
dans des lieux plus abrités, à peine humectés par l'écume. Ainsi immo-
biles (j'en ai observé pendant plus d'un quart d'heure à la même place),
d'une couleur assez terne, on peut les prendre, même de près, poui" un
défaut, une cassure de la roche.
'"' Les Poissons donl il est question clans celte note seront adressés au Labo-
ratoire d'k'hlliyolo{;ie du Muséum, ou réservés, pour y être étudiés par nous dès
notre retour.
— l>17 —
Leur lace ventrale, ilans la partie autërieurc du corps, du moins ju8(iu'un
peu on arrière des pectorales, ne repose pas en g-énéral sur la roche. Cette
partie est, au contraire, légèrement redressée, soutenue en celte attitude
par les nageoires ventrales et pectorales.
Les premières, attachées immédiatement sous la gorge, en avant des
pectorales, n'duites d'ailleurs chacune à deux rayons réunis à leur partie
proximale, ligide, libre à leur partie dislale, molle, sont dressées et
s'écartent obliquement l'une de l'aulre, de dedans en dehors.
Les pectorales s'écaitent latéraiemeut du corps. La |)artie basale de la
nageoire forme une sorte de moignon, très petit, très court, détaché des
lianes. Il se continue par des rayons, d'abord rigides, dont la |)arlic distah^
resie molle. La nageoire, segment l'adical et extrémité distale des rayons
mis à part, s'étale sur le support.
Celte altitude de ledressement de la partie antérieure du cor|)s chez les
Salarias en station s'accentue lorsque l'animal, inquiet, s'apprête à se
iléj)lacer.
La queue de l'animal au repos peut être dans le prolongement du reste
(lu corps. Ti'ès souvent elle se replie à droite ou à gauche, en formant
avec lui une demi-boucle plus ou moins accusée. Les Salarias prennent
\olontiers celte position pour se blottir dans les anfractuosités.
On peut en voir aussi, dans une encoignure de la roche, queue repliée,
le corps presque verticalement dressé, pectorales et ventrales appuyées
contre la paroi, maintenant écartée de celle-ci, à quelques millimètres, la
partie antérieure du corps.
Mais le reploiement latéral de la queue, parfois accessoire de la station,
est un temps essentiel du déplacement chez les Salarias. Lorsqu'une vague
forte les roule sur leur rocher, ils se rétablissent et sont capables d'avancer
de quelques centimètres par mouvements saccadés de leur queue, succes-
sivement contournée et ramenée en arrière. Le Poisson rampe.
Menacé, l'animal s'enfuit par détorsion, détente bi'usque de sa queue
qu'il a latéralement ployée. C'est l'exagération du mouvement précédent
qui amène le saut. Par bonds successifs, le Poisson est rapidement hors
d'atteinte sur un rocher voisin.
Ces bonds ne sont pas réguliers. Ils varient d'amplitude d'après la vigueui'
de rinq)ulsion, et cette série de torsions et de détorsions fait dévier l'animal
à droite ou à gauche de sa direction première. Parfois même, il se trouve
complètement retourné et se préseule, au moment d'un nouveau bond,
face à la place (ju'il vient de quitter.
La longueur de ces bonds varie de 20 centimètres, et moins, à 70 ceuti-
mètres, rarement plus.
Dans le déplacement par saut, les pectorales servent de point d'appui à
l'animal qui \a s'élancer, et dans une certaine mesure favorisent cet élan.
Dans le très couit temps d'arrêt qui sépare chacun des bonds, elles contri-
— 218 —
buent, par une sorte de gauchisBement , à rétablir l'aplomb de l'animal (pii
va sauter à nouveau.
Lorsque les Salarias en fuite sautent des l'ocliers dans la mer on sont
cm|)oilés par la vague, le retoui- dans le milieu acpiatiipie n'entraine pas
le retour au mode de progression dans l'eau. Les Poissons continuent à se
déplacer par sauts, par le même mécanisme qui leur permet le saut sur la
terre ferme. Mais, dans ce cas, les bonds, plus légers, plus rapides, plus
courts aussi, se succèdent presque sans arrêt. L'animal, aidé par l'eau,
rejaillit sui' elle. C'est une progression par ricochets.
A iiiarée basse, dans les flaques ou les petits lacs creusés dans le roc, on
reti'ouve les Salarias blottis sous des pierres enfoncées dans des cavités
étroites. Inquiétés, ils écbappent en sautant lorsque l'eau est peu profonde.
Sinon ils nagent, presque au ras du fond, par secousses, séparant cbaque
temps de nage, court, d'un arrêt plus ou moins long sur le fond, jusqu'à
ce qu'ils aient trouvé un nouvel abri oii ils se dissimulent en reployant
leur queue.
f>es Salarias sont donc des Poissons essentiellement littoraux, adaptés à
la {)rogression sur les rochers parmi lesquels ils vivent et qui découvrent
plus ou moins à marée basse. Cette progression se fait par reptation et
suitout par bonds.
Les nageoires ventrales, jugulaires, jouent un rôle essentiel de soutien.
Les pectorales, dont la partie radicale présente une indication de décolle-
ment, contribuent à soutenir l'animal, à rech'esser la partie antérieure de
son corj)s. Elles ont aussi un rôle plus actif: point d'appui pour le saut,
elles favorisent l'élan, rétablissent l'équilibre du Poisson qui a sauté.
Le corps des Salarias est étroit, présentant un aplatissement dans le sens
transversal. Les yeux, mobiles, saillent un peu à fleur de tête. La nageoire
dorsale se coupe, plus ou moins nettement selon les espèces, en deux pailies.
Dans le nord-ouest de Madagascar, dans les vastes plaines boueuses dé-
couvertes à marée basse, où poussent les Palétuviers, dans les parties de
ces plaines les plus voisines de la mer, vivent des Poissons présentant,
comme ies Salarias , mais à un degré beaucoup plus poussé, une adaptation
remarquable à la progression hors de l'eau.
Ces Poissons, de la famille des Cobiidés, sont des Pério|)htalnies. Je n'en
ai trouvé jusqu'ici (ju'une seule espèce. C'est, je crois bien , le PerioptiUilniiis
kœlreuleri C.V. Les Sakalaves de la région les confondent avec les Salarias
et les appellent, comme ceux-ci, crKitiantran.
Sur le sol humide et mou, autour des flaques sans profondeur, sous les
faisceaux des racines adventives des Palétuviers, parmi les innombrables
len-iers de Crabes fouisseurs, stationnent et se promènent les Périophtalmes.
Car les Périophtalmes ne rampent pas : ils progressent par mouvements
de leuis membres antérieurs, adaptés à la marche sur le sol.
— 219 —
Le Périophlalnie en station maintient la partie antérieure de sou cor[)s
au-dessus du sol. en se dressant, comme le Salarias, mais d'une manière
Itcaucoup |)lus accusée, sur ses ventrales et ses pectorales.
Les premières, insérées entre le point d'attache des pectoialcs au corps,
ont cliacuue la partie proximale de leurs six rayons ligide. Les pectorales,
en forme de palettes, sont franchemeul écartées du cor|)s. Leurs rayons,
restés seulement mous à leur extrémité dislale, s'articulent par leur extré-
mité |>roximale à une partie radicale très nette, assez longue, détachée des
parois du corps, articulée elle-même avec la ceinture pectorale. Lors(|ue
celte partie radicale est ramenée en avant, sa face antérieure vient s'appli-
(picr contre une membrane (pii prolonge assez largement en arrière le bord
[)ostérieur de l'opercule.
dette disposition <les pectorales permet le soutien, le redressement iln
coi'ps et la marche sur le sol
Le Périoj)htainie cpii, dressé sur ses ventrales et ses pectorales, se dis-
pose à marcher, dirige celles-ci en avant: prenant par leurs rayons rigides
point d'apiiui sur le sol, elles attirent à leur suite le reste du corps. La
partie radicale du membre, alors ramenée en arrière, a sa face postérieure
plus ou moins près des flancs.
Dans ce mouvement , dont la répétition est rapide, les pectorales n'agissent
|)as alternativement, mais simultanément.
Au moment où l'animal progresse, les nageoires ventrales sont soulevées
avec toute la partie antérieure du corps. Elles ne reviennent en contact
avec le sol que lorsque le Poisson a terminé sa précédente avance, c'est-
à-dii'e pendant (jue le membre se meut d'arrière en avant pour prendre un
nouveau point d'appui. Chez un Périophtalme de taille moyenne, la dis-
lance d'un point d'appui des pectorales au point d'appui suivant mesurait
environ i centimètre.
La marche peut être aidée par un faible mouvement de l'extrémité de la
queue. Le plus souvent, la partie postérieure du corps se maintient rigide.
La face ventrale, à partir du tiers moyen du corps, peut traîner sur le sol.
Mais, comme je l'ai observé souvent, toute la face ventrale de l'animal,
depuis l'extrémité antérieure jusqu'en arrière de la nageoire anale, d'ail-
leurs réduite, <piitte le soi. Entre les pectorales et la nageoire caudale, le
Poisson arque son corps en lui imprimant une assez forte convexité dor-
sale. H en résulte une grande rigidité. Le Périophtalme repose donc sur
le sol : en avant, par ses pecloiales actives, et, à un moment précis de la
marche, par ses ventrales: en arrière, par le boid inférieur de la nageoire
caudale, dont les i-ayons, ligides, sont écourtés et comme usés.
Les évolutions des Périophtalmes sont des plus intéressantes à suivre. Ou
les voit quitter le sol détrempé pour s'aventurer sur les racines des Palétu-
viers, les suivre parfois jusqu'au tronc d'où elles naissent. On en voit,
dressés sur leur queue, embrasseï- de leurs men)bres antérieurs les jeunes
— 220 —
pousses, accrochés à des pierres, la queue plongeant dans l'eau, allilude
depuis longtemps notée par les observateurs.
D'ailleurs les Périophtalmes , comme les S((l(irins, se déplacent égale-
ment par sauts sur le sol, provoqués par la délente de leur queue repliée
latéralement. Mais la conformation des pectorales permet dans ce cas, de
la part de celle-ci, une aide, une impulsion beaucoup plus active que chez
les Salarias. J'ai d'ailleurs vu des jeunes se déplacer, par bonds ceurts,
d'une pien"e à une autre très voisine, sans le secours de la délorsion cau-
dale , par l'action des pectorales.
De plus, les Périophtalmes se déplacent en ricochant sur l'eau; leur
corps, dans ce cas, est plus nettement dressé que ne l'est celui des Salarias.
J'ai constaté ([u'une série de ricochets pouvait être interrompue par un
temps de nage, assez court, pendant lequel le Poisson maintient sa tête
hors de l'eau et conserve sous l'eau une position très oblique par rapport
à la surface. Le Périophtalme revient, brusquement et d'une manière
curieuse , au mode de progression par ricochets.
Les yeux du Périophtalme , assez gros , très japprochés l'un de l'autre ,
font sailhe hors de la cavité orbitaire, mais, très mobiles, peuvent y être
ramenés. La nageoire anale est réduite. Les rayons ventraux de la nageoire
caudale sont raccourcis; les deux derniers surtout, plus forts d'ailleurs et
plus rigides. H y a nettement deux nageoires dorsales.
Comme les Salarias, les Périophtalmes sont des Poissons essentiellement
littoraux, adaptés à vivre sur les terres où ils nichent et que la mer découvre
périodiquement. Leurs nageoires pectorales , par le décollement particulière-
ment net de leur partie radicale, leur servent de pattes pour progresser
sur le sol , et ces pattes-nageoires prennent d'ailleurs assez bien l'aspect de
membres antérieurs.
Ces Poissons, comme hs Salarias, utilisent sur le sol la progression par
sauts, dans laquelle les pectorales ont un rôle actif, et, sur l'eau, la pro-
gression par ricochets.
Le genre de vie des Salarias et des Périophtalmes, la disposition de leur
appai-eil branchial et operculaire permettant le maintien de l'animal hors
de l'eau, leur mode de progression sur la (erre feinio, offrent autant de
caractères intéressants d'adaptation à la vie aéiienne. H est même légitime
de dire "à la vie arboricole r, en prenant cette expression dans un sens très
général, synthétique, comme l'a fait M. Anthony, qui réserve une place
aux ff'féléostéens marcheurs» dans son mémoire de 1912 sur la mor-
phologie générale des rr caractères d'adaptation à la vie arboricole chez les
Vertébrés 55 ''*.
Heivïlic, a 5 décembre lyao.
''^ Ann. des Se. nul., Zooi. , 191a.
•2 "il
llicvisioy DV (iEsiiE Pklegorhynchus Macouaut
(DlPTÈnES PIQUEUllS DE LA FAMILLE DES TaIîAMDe),
PAU M. .1. M.-R. SURCOUF,
CllKF DK8 TRAVAUX DE ZOOLOGIE AU LABORATOIRE (loLOMAL
DU Muséum.
Historique: Le genre Pelecorhijnchus fut créé par Macqdart (1800) pour
un Diptère piqueur de l'Australie (^ Nouvelle-Hollande) appartenant au
grand g-roupe des Tabanides. Ayant étudié sommairement rinsecle (ju'il
d»'H rivait sons le nom de P. mnciilipennis, il méconnut chez celui-ci la pré-
sence d'éperons à l'extrémité des tibias postérieurs et se trouva embarrassé
pour situer le genre Pelecorlujnchua.
L'incertitude de la description de Macquart amena Thomson à donner un
nom nouveau à l'espèce typique et à former pour elle le genre Comoimijga ,
(|u"il décrivit correctement; il mentionna en outre que les antennes sont
siibulées et les stigmates postérieurs ovales.
Caractères du genre : Aucun des deux auteurs n'avait cependant mis en
(îvidence que la cellule anale est ouverte et limitée latéralement par une
nervure sinueuse. C'est le seul exemple connu dans les 2,000 espèces de
Tabanides actuellement décrites.
Distribution géographique : Le genre Pelecorhi/nclius iMacquarl esl
|)resque exclusivement australien, sauf deux espèces provenant du Chili. Les
dix espèces qu'il conq)orte se répartissent ainsi :
1. P. cLARiPENNis Ricardo. — Australie.
2. P. DiSTiNOTUs Taylor. — Nouvelle-Galles du Sud.
3. P. ERiSTAi.oioEs Walker. — Australie.
II. P. FDLVus Hicardo. — Australie.
5. P. FCScoNiGER Walkor. — Australie et Nouvelle-tiallos duSiul.
(j. P. MACuuPENNis Macquart. — Auslralie-Tasmanie.
^ C. Macl'lipe\nis Thomson ( 1868). — Sydney.
= P. ORNATUS Sclliner. — Austrahe.
= P. PERSONATUS \\ alkor. — Australie.
Mlskum. — xwii. 1^1
— 222 —
7. P. NiGRiPENNis Ricardo. — Aiistralie-Tasmauie, Nouvelle-Galles du
Sud.
8. P. TiLi.YARDi Taylor. — Auslralie.
9. P. Darwini Ricardo. — Chili.
10. P. VI LPES M;icf|uart. — Chili.
-^ P. AuuANTiACis Ricai'do. — Chili.
On peut grouper ces dix espèces dans le tableau dichotomique suivant :
Ailes et corps noirs, les deux premiers segments abdominaux
à épaisse pilosité blanche. 9: long.: i6 millim. 5.
1- < P. Tillijardi ïaylor.
Ailes portant des lâches ou des bandes sombres 2.
Ailes sans taches ni bandes, parfois teintées de jaunâtre. . . 5.
Thorax avec des bandes ou des taches 3.
Thorax sans bandes ni taches h.
Abdomen noir à bandes transverses rousses. Ailes à taches bru-
nes, d*: long.: i5-2o millimètres P. crisUdoïdes V\alk.
3. l Abdomen roux-orangé à bande médiane noire. Ailes avec des
taches brunes et des taches orangées. 9 : long. : i6 millimètres.
P. distinclus Tayl.
Ailes à taches brun pâle. Pilosité de la partie antérieure des
flancs noirâtre P. maculipennis Macq.
Ailes à taches brun sombre. Pilosité de la partie antérieure des
flancs rougeâtre, (S 9: long.: i8 millimètres. P. nipipennis Rie.
Ailes roux pâle à extrémité apicale obscurcie. Corps roussàlre en
dessus avec une ligne abdominale dorsale noire. Dessous et pattes
noirs, tarses jaunes. 9: long.: i6 niillimètres. . . P. fulviis JMc
Ailes hyalines, parfois teintées pai'tiellement de jaunâtre. . , 6.
Abdomen noir brillant. Thorax brunâtre à poils noirâtres sur les
côtés. Pattes noires, d'9: long.: 16-18 millimètres.
P. Juscouiger W alk.
Abdojnen brun nmgeàtrc brillant. Thorax de même, à poils louges
sur les côtés. Pattes roux jaunâtre. 9: long.: i5 millimètres.
0. / P. claiipennis Rie.
Corps noir en dessus, des bandes longitudinales thoraciques et des
taches abdominales , blanches. (5 9 long. : l5 millimètres.
P. Vunvini Rie.
Insecte couvert d'une pilosité fouriée, d'un roux orangé vif.
Pattes jaune-roux. 9 : long. : 1 ô-i 0 millimètres. . P. vulpes Macij.
— 223 —
Oiolofjie : Rien a'esl coimu des étala premiei-a do ces insectes.
AiuUomie : L'aniiatiire génitale de ce geniHi est l'orna r(|ua bien lenl iorle ot
trapue, et peut donner de bons caractères de dilVérenciation générique.
Nous prendrons comme type le P. Dunvini Uicardo.
Les lamelles exloines ont la lormc d'un trapèze dont tous les ctUés pré-
senteraient d'élégantes ondtdalions.
Les lamelles internes ont une partie basilaire (p.b.) plus i-obusle, nuuiie
^w le eôlé médian de deux apophyses épineuses dont rinlérieuiv («.t.) sert
(lu
de point d'attache à la paroi externe de la lace dorsale du capuchon
pénis : la partie aj)icalp (p.c) présente une large dent ondulée (pii corres-
pond à l'angle externe delà même pièce, dans le genre Tahanm. L'angle
interne est représenté par une couiie et forte saillie tronquée à son extré-
mité; il existe, en outre, une saillie latérale également tronquée, presque
aussi développée que la précédente et prenant naissance sur la face interne
de la pièce.
Le capuchon du pénis se distingue h première vue de toutes les pièces
correspondantes cluv, les Tabanidcs par la présence de deux longues et
fortes é))ines divergentes qui surmontent son apex.
Il est constitué essentiellement par un manchon de deux pièces : une
ventrale [v.c.) et une dorsale (d.c). Celle-ci, la plus développée, est une
lame repliée sur elle-même, dont le pli est tourné vers l'extrémité apicale
libre de l'organe: les bords libres se dirigent vers l'intérieur de l'abdomen.
Cette pièce dorsale supporte à son apex les deux longues épines divergen-
i5.
— 'lU —
los [d. r.) (jue nous n'avons jamais rencontrées (|ue riaus ce jjenre. Enlro
les deux épines, le milieu de la pièce est excavé d'un demi-cercle raccordé
à la l»ase des épines par un petit angle saillant. La lame externe de cette pièce
dorsale se rattache , comme nous l'avons dit plus haut, à l'apophyse inférieure
de la pièce basilaire des lamelles internes, dont le bord latéral, enroulé
sur lui-même, est soudé à celui de la pièce ventrale (v. c). Cette dernière
est réduite à une lame membraneuse en forme de fer à cheval : à cause de
sa faible chitinisation , elle est soluble dans la lessive de potasse. La pré-
paration anatomique de ces diverses parties de l'appareil génital doit
s'opérer dans de l'eau non alcalinisée, pour éviter de voir disparaître tous
les tissus de jonction.
Le pénis et ses guides se trouvent enchâssés entre les deux lames du
capuchon ; les guides sont de simples tiges chilineuses , dont la base s'ar-
licule vers le renllemenl basilaire du pénis. Celui-ci est extrêmement simple;
il a la forme d'un fuseau assez court qui surmonte le canal déférent. Au
j)oinl de jonction . il présente une couronne sur la saillie de laquelle les
guides piennenl point d'appui.
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Ol)0\ ITES,
PAU M, Henk Martin.
JJhoUulu depi-esm L. — Sud de Monaslic; Macédoino : Excisson.
Lihclliila fuira Midler. — Macédoine : Verpia; Zomlak.
DipUi.v peckmonlnna AUioni. — Sud de Mouastir. Dc-rrile du Piémonl,
comme aussi de Belgique (Campine), de Suisse, de (juelijues localiti's en
Allemagne, de Sibérie; n'était pas signalée des Balkans.
Diplax sangulnea Mûller. — Salonique ; sud de Mouastir.
Dtplax flaveola L. — Macédoine ; sud de Monaslir.
Diplaa'meridionalisDe Selys. — Salonique; Macédoine; sud deMonaslii-;
golfe de Gprinllie.
Diplax striolatn (Ihaï'p. — Salonique; sud de Monastir : Serbie;
Mytilène,
Orthetruin cancellahtm L. — Macédoine : Ostrovo.
Ortlietnim albisifilum de Sélys. — Macédoine : bords du Vardar. Espèce
signalée sur un ou deux poinls de la France, assez commune dans une
localité de l'Indre, en fin juin. Trouvée aussi en Autriche et dans les Bal-
kans. Tr*"'S commune au Japon.
Ortliclriim hvunneum Fonscol. — Sud de Monastir; Macédoine, nom-
breuses localités ; Salonique.
(hocothenvs (•rijthrm Brullé. — Macédoine; environs de Salonique.
(]ordnl'ia œiioa L. — Macédoine; environs de Zenova.
Snmntochlnva JUivomaculata Vanderl. — Klorina : route de Zemlak. Espèce
oén(''ralement assez rare.
(iompluis siiiiillimus de Sélys. — Saloni(pie; goll'e de (iorinibe.
( hiiclicf-omphus forcipatiis L. — Chalcidique :Vassilica; sud de Monastir;
Macédoine.
Corduh'gaster nmmlnlus Latr. — Macédoine.
/Eschna mixUi Lalr. — Macédoine; environs de Salonicpje.
/Esriina prntensis Midier. — Macédoine: environs de Salonique:
Albanii;.
/E-schnn nifeseens Vanderl. — Macc'doine : Vei-ria. Mayadag.
Annr Parthenope de Sélys. — Saloniipie: plaine du \ ardar.
(Mlopterij-v ririjo L. — Macédoine; \erria; Vodena; i-oule de Zendak.
— 226 —
Cahpiery.r splendens Harris. — Macédoine: Vodena; Florina; sud de
Monastir ; Excisson : Salonique; Albanie.
Epallage fathna Charp. — Mytilène. Espèce spéciale à la péninsule Bal-
kanique (Grèce, Turquie, etc.). Une autre espèce du même genre a la
même répartition.
Lestes viridis Vanderl. — Macédoine; Salonique.
Lesles virens Charp. — Sud de Monastir; Holeven; Macédoine : Florina,
Lestes harhara Fabr. — Macédoine; Salonique.
Lestes fusca Vanderl. — Sud de Monasiir: Holeven; Macédoine.
Jsclinura elegans Vanderl. — Macédoine; Saloniijue; sud de Monaslir.
Platiicnemis petmipes Pallas. — Salonique; Clialcidique; Macédoine;
Albanie ; Mytilène.
Agrion puîchellum Vanderl. — Salonique ; Macédoine.
kgtion puella L. — Macédoine.
Agrion Lindeni de Selys. — Salonique ; Macédoine.
Pi/nho:oma tenellum Devillers. — Salonique.
Kri/tlirionHi niijas llansem. — Sud de Monaslir.
227 —
TnWAUX SCfESTtFIQUES 1)K l' ArmÙE nOlifESt [l()l0-lf)l8).
Ai\A<:iiyini:s,
PAR M, Louis Fage,
VsSISTANT AU MuSÉUM T)'H[STOlRK NAÎURRLLK.
(Fin.)
OXYI'TILA CONFLUENS (C, Koch).
VOa'yptila conJUiem (C. K.) pai-aît être une espèce très commune eu
Grèce et dans l'Europe orientale. Il est cité dans la plupart des travaux de
l'aunistique ayant trait à cette région ; mais il n'y est toujours question que
des femelles. Le mâle, qui doit avoir une existence très courte, ou des
mœurs particulières, semble avoir échappé à la plupart des chercheurs'*'.
C'est donc aux récoltes de la Mission antipaludique, parmi lesquelles se
trouve un 0. conjluens d , que nous devons de pouvoir compléter la
description de cette espèce.
(S. — Céphalothorax chagriné noir, avec les traces d'une large hande
thoracique fauve, contenant elle-même une étroite bande longitudinale
noirâtre, diversement découpée; abdomen semblable à celui de VO. horlicola
( C. K. ) , mais plus obscur ; sternum , pièces buccales , ventre brun noirâtre ;
pattes antérieures noires avec les métatarses et les tarses jaunes; pattes
postérieures jaunàtre-testacé, variées de brun; patte-màchoire entièrement
noire; fémurs 1 j)ourvu«i d'une ou deux courtes épines en dessus et d'une
épine semblable sur la face antérieure; fémurs II et 111 avec une épine en
dessus; fémurs IV inermes: tibia de la patte-mâchoire (fig. 5) pourvu de
trois apophyses : une supero-externe portée sur une dilatation de l'article,
épaisse, cylindrique, noire, fortement chitinisée, un peu sinueuse et di-
ligée en avant; une intermédiaire lamelleuse, testacée, eu forme de bis-
cuit, deux fois plus longue (pie la précédente et accolée au bulbe; une inlé-
rieure, h peine plus lonjyue que la supérieure, plus faiblement chitinisée,
dirigée en avant, et légèrement recourbée à l'extrémité: style noir («pais à
la base qui donne naissance à une apophyse dont l'extrémité aiguë arrive
C) Dans la collofliun K. Sîimm se Irouvcnl ft mâles do cotlo espèce, pris à ^tcn-
loTî; niiiis leur (lescri[)tiiin ii'n pas oiicort' l'ié [iiil>li(''t'.
— 228 —
au bord tarsal interne; extrémité du style finement scrrulée à son bord
antérieur se terminant en une pointe courte, fine, aiguë, coudée à angle
droit, dirigée en arrière et reposant sur le tutaculum.
1 individu (5, pris à Ostrovo.
Cette espèce, voisine de VO. horticola (C. K.), s'en distingue non seule-
ment par sa coloration, mais aussi par la forme des apophyses tibiales et
Fi{j. 5. — Extrémité de la patte-mâchoire cf , côté externe-,
1hi1I)o et tarso droits vus en dessous X 50 :
A. Oxypiila horticola {C. Knch); — B, Oxijplila rotifwiis [C. Koch).
la structure du bulbe. Chez VO. horticnln (C. K. ) l'apophyse supéro-externe
du tibia est lamelieuse; l'apophyse intermédiaire est large, divisée en deux
lobes par une profonde échancnu'e; l'apophyse de la base du style est en
forme de corne robuste, dressée, faisant saillie en arrière; le style est lui-
même très allongé, entourant complètement le tarse et se terminant sous
un conducteur en forme d'S renversé, qui i-emplace le Itilaculum absent.
Lycosa pr,«grandis Hahn et Koch,
Cette belle Lycose, qui représente en Grèce le groupe du L. tnrenliila
(Rossi), est extrêmement voisine du L. (lamhrîdfrei K. S. de Syrie et
d'Asie Mineure. Il est même probable que celte dernière espèce n'en est
2'2\) --
((u'iinp variëté nK^ridionalo, gén(^ralemonl reconnaissahlo ;t la pi^cc nw'-
tliane de répigyne moins t'iargie et à la lâche noire veiilrale fl(> ralMldinen
plusgi-ande, arrivant presque jusqu'aux filières.
Pardosa.
Les Pnnlnsa de Macédoine incritenl une mention spéciale. Tontes les
espèces rapportées par la Mission antipaludicpie se trouvent (sauf peut-être
le P. atoîuaria K.) dans TKurope occidentale; mais les individus orientaux
dillèrent généralement de nos individus indigènes par une coloration plus
foncée. C'est le cas notamment du P. proxima K. dont les fémurs, surtout
les antérieurs, sont concolores et fortement rembrunis: c'est aussi le cas
du P. palltans dont le céphalothorax est entièrement noir, à peine éclairci
au bord marginal. Quant au P. agrestis (West.), dont Daiil (1908) a fait
plusieurs sous-espèces, les individus de Macédoine se rapprochent un pende
la forme typique; mais ils ont cependant la première dilatation de la bande
médiane du céphalothorax jirolongée en avant en longue pointe eflilée,
comme dans la var. pseutlo-monticola.
Enfin, on peut se demander si le P. strigillata E. S. ne serait pas une
simple variété de coloi-ation du P. atoinaria G. Koch. J'ai examiné avec soin
les organes copulaleurs mâles et femelles de la forme de Grèce et les ai
trouvés identiques dans toutes leurs parties à ceux do la forme occidentale.
La coloration est, par contre, nettement dillérenle : les bandes latérales
du céphalothorax du P. alomnria sont lieauconp moins nettes, plus souvent
interrompues; l'abdomen est orné de 5-6 bandes transverses obscures et
étroites dont la première seule est interrompue sur la ligne médiane; entre
chacune de ces bandes se trouve une série transverse de petits [)oints noirs :
le ventre est grisâtre, un peu rembruni au milieu; le sternum est noir et
présente quelquefois une tache médiane, étroite, longitudinale, testacée,
dans sa moitié antérieure; les hanches, les fémurs sont plus fortement
tachetés de noir, tandis (jne les anneaux deviennent peu distincts ou font
entièrement défaut aux tibias et aux métatarses; la teinte générale est gri-
sâtre et non fauve-lestacé ou rougeâtre, comme chez le P. strigillata. La
figure qu'en donne C. Koch (i8/»8, (ig. i^iSy) est d'ailleurs parfaitement
exacte.
Pseudicius Espereyi ('' nov. sp.
9. — Longueur 5 millimètres. — Céphalothorax en dessus à pubes-
cence gris-blanc, mêlée de poils roux, bande marginale blanc pur; cils et
(•' Je suis heureux de |)ouvoir dédier cette espèce au maréchal Franrliet d'Es-
|ioroy, commandant (>n clicf de l'Armée d'Orient, qui ;i su fncoiiragor les rc-
rlierchcs scienliliques au cours de la haute mission qui lui fut confiée.
— 230 —
harhos blancs; abdomen en dessus à ptd)escence gris-blanc raélée de poils
roux, en arrière et de chaque côté deux accents noirs obliques, séparés par
une bande blanche; ventre entièrement blanc à pubescence longue; sternum
el pièces buccales brun fauve à pubescence blanche; pattes jaune testacë,
yeux comme Ps. encarpaliis (Walck.); fémurs inormes; tibias I jiourvus
B A
Fig. 6. — Epigyue vu en dessus X ^9.
A, Psi'iHlichis Espereyi nov. s]). ; — B, Pseudicius encarpatm (Vf elck.).
d'iule épine inféro-interne vers le milieu, tibias 11 inermes, libias III et
IV pourvus d'une épine iufero-apicale; métatarses I pourvus en dessous
de 9-2 épines, les internes plus fortes, métatarses II pourvus de 2 épines
externes et d'une interne, ou de i~i épines, métatarses III inermes, méta-
Fi{{. 7. — Pseudiciug Espereyi nov. s|i. Fémur I, faro inlorne,
el poils sensoriels du fémur I droit du Psmdicius encai-paliiH (Walck.) X S'i.
larsos IV pourvus de li épines inferoapirales; épigyne eii large ])laqiie
noire fortement cliilinisée, creusé d'une l'ossetle profonde ( fig. 6), divisée
à sa |)arlie aniérienro par une carène uK'diane surbaissée.
lies fémurs de la pienuèie |)aire, comme ceux dos espèces appartenant
au g-. Pseudicius, sont pourvus sur leur face interne (lig. 7), près de l'ex-
— '231 —
trëmité apicale, de (> poils sensoriels, analogues à ceu\ lioiivés par K. Si-
mon (i 901 , p. /»54) sur les tibias des Thmlina. Us sonl ici disposes en deux
rangées, l'une supérieure composée d'un poil unique, l'autre inférieure
composée de 5 poils très rapprochés par leur base, et donnant, à la loupe,
l'aspect d'une fine serrula.
Vassilika (Grèce) 1 9.
Le /'s. Esperei/i, très voisin du As. rncarjuiiiia (Walck.), s'en distinjjue
par sa coloration, par la slruclui-e de répigy'K^ doni la carène médiane esl
1res surbaissée et incomplète et auquel manquent les deux tubercules noi-
làlres caractéristiques du Ps. encarpuUis. Il se distingue en outre de cetle
espèce par le nombie des poils sensoriels des fémurs 1 qui est de l/5 , tandis
(pie cliez le Ps. l'ucaypalua il est de 1/7 dans les deux sexes (fig. 7 ).
Dkndryi'H/Vntes klavicomis E. s.
Cette espèce, propre à la Grèce (Athènes, Syra), a été rapportée de
Florina par la Mission antipahidique. Il n'en existe d'autre description (pie
celle donnée par E. Simon en 188/1.
La femelle, seule connue, se caractérise par ses cils blancs, avec une
touffe jaune au-dessus des yeux médians; par ses barbes blanches, la pu-
bescence simple, blanche à reflets dorés, de son abdomen, lequel est orné
Fig. 8. — Epinyne vu en dessus X 'ia.
A, DetiUnjphniiles ritdis (Sund); — B; Dmdryphantes Jlavicomis E. S.
dans la partie postérieure de quelques taches symétriques blanches,
obliques; par son céphalothorax à pubescence blanche; par ses pattes
jaune testacé à pubescence blanche; par son épigyne creusé (lig'. 8) d'une
fossette presque entièrement oblitérée par une pièce médiane, beaucoup
plus longue ([ue large et à bords latéraux concaves.
Le D.Jlarirnmis E. S. se distingue facilement du D. nidis Sund, dont il
est surtout voisin, |)ar sa coloration ri par la forme de la pi(''ce nK'diane de
l'épygine.
Le c? de cette espèce demeure inconnu.
— -232
MOGRUS NEGLECTUS E. S.
Le Mognis neglectus E. S., espèce caractéristique de la re'gion méfli-
tcrranéenne orientale, paraît exlrêmenient abondant en Macédoine, à en
juger par le nombre considérable de ses nids rapportés par la Mission anli-
paludique. Ces nids, qui rappellent un peu ceux des Chirncnnthium , sont
construits au sommet de Joncs ou de Graminées, dont les tiges soni
rapprochées et maintenues par une toile blanche très résistante. C'est
dans la coque ainsi formée que la femelle pond et que se fait Téclosion
des jeunes.
— :>33 —
pESCKlPriOS DE ScALlD.K NOVVEAVX ,
l'Vn VVA K. DK HoUHY '^'.
Scala ( Sodaliscala ) opposita iiov. S|).
llahlldl. — l'oit All'ieil (Afrique du Sud). Type : Coll. Muséum Pai'is,
a" o3iA (donué par M. \V. H. Turlon, 1919).
('iO<|uiHe de coulein- hlauclie, médiociemeut solide, allouffée, assez Ibr-
lenienl conique, imperlorée. Suture peu oblique, assez profonde, pas très
ouvei'te, non poilorée. Protoconque cassée (sur un
jeune individu : 2 tours i/-j à 3, lisses?). Tours uor-
numx au nombre de y. convexes, à accroissemenl peu .
rapide, ornés de côtes axiales, pas très obliques, minces,
tranchantes . [)eu saillantes, présentant un? légère expan-
sion à leur sommet; intervalles paraissant lisses, mais
en réalité munis de quelques stries spirales burinées,
très peu apparentes. Dernier tour comptant 16 côtes.
Base peu oblique, peu convexe, dénuée de tout cor-
don à la périphérie et recouverte en partie par les côtes <^^.^^i^^ (Sodaliscala)
([ui viennent se réunir à la columelle où le funicule co- upposita de iioiiv\.
luraellaire est très réduit et à peine apparenl. Ouverture Gross. 4 lois,
assez grande, obronde, légèrement subquadrangulaire,
à grand axe moyennement oblique. Péristome double : péristome interne
mince, foliacé, mais très apparent. Labre plan, pas très oblique.
Lo7ig. 8 mm.; diain. max. 3 mm. 8; ait. max. aujr. k mm. 5.
Rapports et différences. — C'est du 5. comprehensa de Boury. de Nou-
velle-Calédonie, que cette coquille se rapproche le [)lus, mais chez la loi me
Néo-Calédonienne la coquille est moins conique et les côtes sont plus
sei'j'ées.
'' Lo rejfretté Correspondant du Muséum E.. dk Houhv avait iccu. en iiovcm-
l>if i<)i<), ilo M. le lieutenant-i'olouel W. II. Tiiiîton ijutilquos Sralairt-s, |iar'iiii
it'S(|ueliL's il avait découvert trois espèces nouvelles : leurs descriptions ont pu ('trc
rclrouvées dans les manuscrits légués par lui au Laboratoire, de Malacologie, et
elles sont publiées ici sur le désir de M. Tirton, <|ui a bien voulu donner au
Muséum les types de deux de ces espèce;».
Scala (Hyaloscala) reconducta nov. sp.
Habitat. — Porl Alfred (Afrique du Sud). Type : Coll. Muséum Piuis,
11° 33)5 (donné par M. W. H. Turlon).
Coquille de très petite taille, assez fragile, un peu Ira iispa renie,
allongée, subulée, très conique, imperforée. Suture peu oblique, peu
profonde, largement ouverte, non perforée. Protoconque : il reste 2 tours
lisses. Tours normaux au nombre de 6, peu élevés, médiociement con-
vexes, ornés de côtes axiales peu obliques, serrées, peu élevées, tran-
chantes, non réllécbies , non auriculées, qui s'enfoncent
dans la suture à leur sommet; intervalles lisses. Dernier
tour comptant environ 1 7 côtes.
Base peu convexe, pas très oblique, dénuée de cordon
à la périphérie. Funicule columellaire très réduit. Ouver-
ture de taille moyenne, obronde, très légèrement ovale,
à grand axe peu oblique. Péristorae double : péristome
interne constitué par une sorte d'enduit.
„ . ,, , Lonff. h mm. 5 ; diam. mua;. \ mm. 5 ; (dt. mua-, aitlr.
Scala (Hyalo- ^ ''
scala) reconducta
de Boury.
Gross eiîv 7 fois Rapports et différences. — La coquille des régions Sud-
Africaiùes qui ressemble le plus à celle-ci est le S. eborea
Smith, mais sa taille est plus grande, sa forme est infiniment plus étroite,
plus subulée , plus conique , et ses côtes , beaucoup plus nombreuses , sont
tranchantes. Le S. Jukesi Forbes = lactea Krauss, des mêmes régions, est
plus voisin : si Ton en examine les très jeunes individus , qui , par leur
taille, rappellent le S. reconducta, on voit que celui-ci est beaucoup [)Uis
subulé, que les côtes axiales sont plus épaisses, moins élevées et plus écar^
técs: la suture est un peu moins profonde et la surface est encore bien plus
lisse et brillante.
Scala (Acrilla) recreata nov. sp.
Habitat. — Port Alfred (Afrique tiu Sud). Type uni(pie ; (ioU. de
M. W. H. Turlon.
Coquille microsco[>ique, probablement pas adulte, d'un blanc un peu
side, assez fragile, allongée, follement conique, imperforée. Suljirc peu
oblique, peu profonde, largement ouverte, imperlorée. Tours embryon-
naires : il reste 2 tours coniques qui semblent lisses, Tours normaux au
nombre de 3 et i/a , moyennement convexes, légèrement coupés carrément
à leur base et à leur sommet. Côtes axiales serrée», pas Uv» obliques,
— 'J35^—
assez épaisses, peu saillantes, non re'lléchies, s'enfonçant dans la suluir:
espaces intercostaux lisses, hriliants, laissant cependant voif sous un 1res
lorl g;iossissement des stries spirales excessivement Unes noyées dans le
vernis. Dernier tour [)oitant a A côtes environ.
IJase oblique, à peu près plane, enloiu-ée par un cordon circunibasal
accusé et saillant. Discpie orné de côtes rayonnantes beaucoup [)lus liues
(jue les côtes longitudinales auxquelles elles correspon-
dent, Funicule columellaire très réduit. Colutnelle pro-
éminente en avant. Ouverture assez {jrande, obronde,
à jjraiid axe lé;;èren)('nl oblicpie, lui peu versant en
avant, l'éiistome double : péristome inteine continu,
éduil à une coucbe de vernis.
Long, i) nun. ; didiii. iiui.i . i mm. ; ait. iiuir. anjr.
1 mm. 5. '**<■«'« {Airilla)
rfcrpaln de Boiirv.
lUipports et ilijprcnccs. — Par sa forme très conicjue Gioss. 8 fois,
et sid)idée, cette petites coquille ne peut être confondue
avec les jeunes des .S. anuahiuta Sow. , Htn'u-it de Boury, e.rpluiudd de H. et
lim'fiilfjens de B. , dont les tours sont bien plus convexes et la forme moins
jK)inlue. L'espèce la plus voisine serait le S. minor Sow., que l'on recueille
à Port Sliepstone (Natal), mais qui a les côtes infiniment plus grosses et
moins nombreuses.
— 236
Les Cil AMES de la Mer Rovge
[d'après les matÉriaui recueillis par m. le D' Jousseavme),
PAR M. En. Lamt.
Comme l'ont fait remarquer von Marlens (1880, in Mobius, Beiliâne
MreresJ. Mauritius u. Seychellen, p. 323)el M. H. Lynge (1909, Danish
Ëxped. Siain, Mar. Lamellibr. , Mém. Acad. R. Se. et Lettr. Dnnetnarlc,
7' s., V, p. 96/i), la détermination des Chaîna est toujours malaisée :
indépendamment du fait que les diagnoses et les figures publiées sont
souvent trop iusullisantes, les espèces sont extrêmement variables : non
seulement ia coquille de ces Bivalves fixés est fréquemment déformée et
recouverte de corps étrangers, mais elle prend un contour et une orne-
mentation différents selon l'habitat, suivant que l'animal vit dans des eaux
j)lus ou moins profondes , par suite calmes ou agitées.
De j)lus, ia délimitation des espèces, déjà difficile en jtrésence de spéci-
mens isolés, devient presque impossible quand on se trouve en face de
sciies très nombreuses, telles que celles composant la riche collection faite
dans la mer Rouge par M. le D' Jousseaume ; car alors on peut rencontrer
tous les termes de passage d'une forme à l'autre, si bien que la distinction
entre espèces et simples variétés est une question qui devient dans certains
cas insoluble.
Chama lazarus Linné.
En 1801, dans le Système des Anim. s. vert., p. i3i, Lamarck avait,
avec raison, maintenu l'appellation de CL lazarus Linné à la coquille des
Indes Orientales correspondant aux ligures ôoy-Sog de Chemnitz (1786,
Coiich. Cab., Vil, p. lâi, pi. Ll), tandis qu'il avait proposé le nom de
Ch. imbricala^^^ pour l'espèce Américaine représentée par Chemnitz,
•fig. 5iû-5i5 (pi. LU), sous la dénomination de CA. macerophylla.
En 1819, dans V Histoire naturelle des Anim. s. vert., VI, i"p. , p. 90,
''' Ce nom (lliaina ivibricalo . déjà employé par (iluiiniiiU (178/1, Inc. cil.,
p. 100 et ia2, pi. XLIX, lig. 'i(j5) pour une coquille qui est un Tridacnn
(T. i^iffas Llv.), a été repris ultérieurement par Hroderip (i835, Tram. /«ni.
Soc. Loiid. . 1, p. 3o4, pi. XXXIX, (iff. a) pour une Chame du Pacifique (Lord
Hood's Isiand).
— 237 —
[)ai' suite d'une confusion inex[)licable, il appelle au contraire CJi. lazanis
no! pas res[)èce Linnéenne de ce nom, mais le Cit. macciophiflla Gliemn,,
ta dis qu'il nomme Cli. (Inmœcornis le véritable 67t. lazarus L.
Cette identité du CJi. dainœcornis Lk. avec le viai laiarus L., reconnut;
, parDeshay(!s (i835, Anini. s. vert., -.i" éd., VI, p. 58o), a d'ailleurs ét(!
confirmée par Hanley (i855, Ipsa Linii. Coiiclt., p. 89) d'après le type
même de la collection de Linnt'.
Cette espèce à lamelles foliacées allongées se rencontre dans tout
l'océan Indien, de l'île Maurice aux Philippines ''^
rrHab. — Suez, Obock, Aden, subfossile; Djibouti : ce n'est que dans
cette dernière localité que j'ai trouvé cette espèce vivante, représentée |)ar
un exemplaire dont la valve inférieure, en forme de corne d'abondance,
décrit piesque deux tours de spire, tandis (jue sur la valve supérieiue on
retrouve à plat le même enroulement.') (D' J.)
Ce ti'ès bel individu dont parle M. le D' Jousseaume, et qui n'élait adlir--
rent que par une faible partie de sa coquille, a la région undjonale colorée
en jaune dans les deux valves, et offre en outre, sur la valve supérieure,
trois rayons d'un rouge brunâtre.
Ch. pr/Etexta Reeve.
Dans ses notes manuscrites, M. le D' Jousseaume cite comme provenant
de Djibouti une Ghanie qu'il nomme Cli. siiiuosa Broderip, et il ajoute :
ffJ'ai porté à la détermination de celte espèce une attention particulière, et
je ne crois pas m'être trompé en assimilant les individus trouvés à Dji-
bouti à l'espèce qui a été figurée par Broderip (i835, Tram. Zool. Soc.
Lond., I, p. 3o3, pi. 38, iig. 6) et qui serait des côtes du Brésil d'après
cet auteur."
Or l'habitat Américain du Ch. sinuosa est confirmé par M. VVni. H. Dali
(1903, Tert. Fauna Florida, p. i/io3), qui fait même, mais avec doute,
cette forme synonyme du Ch. macerophylla Chemn., et, par suite, je ne
pense pas pouvoir accepter l'opinion du D"^ Jousseaume.
Par contre, les spécimens qu'il a recueillis me paraissent correspondi-i; à
la ligure que Clessin (1889, Mart. u. Chemn. Coiich. Cah. , 'î" éy\.. Chaîna ,
p. 35, |)1. i5, fig. 3) a donnée pour le Ch. inœle.ita Reeve (1867, Conch.
Icon., IV, Chaîna, pi. VIII , fig. /i6), on lui attribuant l'ile Maurice connue
localité.
Cette espèce, à bord ioteine lisse, possède une c(Kjuille jaune pie,
(') Le Ch. tnacrophylln sijjnnlé an jjolfc Porsifiim pt rie la mer d'Oman par
MM. Melvili et Slandeti (i<jo6, P. Z. H. L., Il, p. H'io) 0!<t prolmblcmciil non
pas l'espèce de Cliemnitz, mais ce Ch. dameecorniii Lk. =: lazarus L.
Muséum. — xxvu. ifi
^ 238 —
ornée de lamelles couceutiiques dentelées se prolongeant <lu côté ])osté-
rieui' en grandes squammes roussàtres en dessous.
Hab. — Djibouti, Aden.
Ch. iMBRiCATA Broderip.
Le 67*. hnbricata Brodei'ip (i835, Trans. Zool. Soc. Lond., 1, p. Soi,
pi. 39, Ijg. 2) a élé signalé du golfe de Tadjouj-ab par M. R. Anthony
(1906, Bull. Mus. hist. nat., XI, p. ^93).
Cette espèce se distingue par la présence, sur la valve supérieure , d'une
déj)ression très fortement marquée allant du sommet au bord postéro-
inférieur : la valve supérieure, qui, dans la région umbonale , est dépourvue
de sculpture ou ornée seulement de fines stries obliques, présente, sur la
région postérieui-e , des séries transverses de petites écailles, tandis que
vers le bord ventral il existe des lamelles foliacées imbriquées très serrées;
la valve inférieure présente des rides grossières obliques avec lamelles
imbriquées: la couleur est blanche, en général avec une tache pourpre au
sommet du crochet de la valve supérieure ; les écailles blanches sont sépa-
rées par des intervalles d'un pourpre foncé; l'intérieur des valves est blan-
châtre avec bord souvent pourpre noirâtre; ce bord est lisse, excepté dans
le voisinage de la charnière.
.le rapporte à ce CJi. imhrkata Brod. plusieurs Chames recueillies dans^
la mer Rouge par M. le D' Jousseaume et, en particulier, je lui rattache
comme variété une forme dont il donne, dans ses notes manuscrites, la
description suivante sous le nom de Chaîna Savignyi :
rr Testa de.rtrorsa, suborbicu loris, crrissa , opaca , lutca, natc prominente
(iffl-ra ; valva superior eonve.va , taiii'tiiata, Inmcllis oppiTssIs imhricalis, pos-
l'ic'is DiajoribuS) in seiicbus (hiobiis disposifis : cntva iiiferior trunsvosini
roslulata, margine stjuamoso; testa intiis alba nitida, limbo lœvi lutco et
violaceo maculato ; dens cardinolis foriis in valva inferiore denticulutus.
ffMassaouah, un imlividu en bon état de conservation : long., 07 mm.;
larg. , 36 mm.; épaiss., 34 mm.; Adeu, un exemplaire roulé: long.,
65 mm.; lai-g. , h-j mm.; haut., 46 mm." (D' J. )
Cette variété Savignyi est caractérisée surtout par l'existence, sur la
valve inférieme, de côtes noduleuses blanches séjiarées par des intervalles
d" un brun rouge.
Hab. — Massaouah, Djibouti, Aden.
Ch. brassica Reeve.
Le Ch. brassica Reeve (18/17, ^onch. Iron., pi. VI, fig. 3i) a élé égale-
ment mentionné du golfe de Tadjourah })ar M. Anthony (1906, loc. cit..
— 239 —
|). /i(j,{) l'I je lui iissimile une Chami' de l'éiirn doiinéoeu i8t)A an Miisémii
(If Paris par M. le D' Joiisseaumeel plusieurs autres spécimens de Djiljonli
qui, daus sa coileclion, étaient éti([uelés avec point d'interrogation 67*. cln-
iieii.sis Ghemn.
Ces échantillons ressemblent surtout à la ct»(iuille figurée par dessin
(i88(). donch. Cal)., p. 21, pi. 9, lig. 1) sous le nom de C'A. brussica et
qui, quoique ayant une forme assez dilVérente de celle représentée par
Reeve, appartient cependant bien à la même espèce, d'après M. J.-(j.
Hidalgo (1908, Estiid. pielim. fauna malac. Filipiiias, Mein. II. Arml.
Ciciic. Madrid, X\I, p. 38o).
Exiérieuremcnt ce C'A. bmssira Kve. est de couleur blancbe avec deux
rayons bi'uns, dont le siq)érieur coi'respond à une dépression, et elle est
ornée d'écaillcs très nombreuses teintées de rose. Intérieurement clic
est blanche, plus ou moins maculée de pourpre rose sur le bord, qui, ainsi
que le fait remarquer E.-A. Smith {i885, Ri'p. ^Chalknger-n LaineUihr. ,
p. 171), est lisse et non créuelé, comme dans beaucou[) d'espèces.
Hah. — Djibouti, Périm.
Gh. reflexa Reeve.
Ghez le Cli. refera Reeve (i8'iG, Conch. Icon., pi. IV, fig. 16), la valve
inférieure est garnie de lamelles irrégulières imbriquées ; la valve supérieure,
louge pourpre, sauf dans la région umbonale qui est blanche, est ornée
d'épines courtes, recourbées, disposées à la fois en séries concentriques et
en séries longitudinales : ces dernières sont surtout très nettes sur la région
postérieure, où les épines offrent une coloration blanche ou jaune pâle:
l'intérieur des valves est blanc, teinté de rouge [)ouipré ou brunâtre vers
le bord ventral, qui est finement crénelé.
Par l'ensembie de ces caractères, ce Ch. vpjle.ra montre une certaine
ressemblance avec le C'A. Bmderipi Reeve (i8'iG, C'o»rA. /co«., pi. I, fig. a^i .
de coloration orangée avec squammes Idanches.
Le C'A. fnUacra Quoy et Gaimard [non GmelinJ (i835, Vo;/. «Astvolabc-n
Zool., 111, p. 478, pi. 78, fig. 19), du moins tel que l'a figuré Reeve
(18A6, Conch. Icon., pi. II, fig. 8), parait une forme analogue, en raison
de ses rangées postérieures d'écaillés blanches, et il en est de même du
C'A. cardiiœjormis Rve., qui, malgré ce qu'en dit Reeve (1867, Conch.
Icon., pi. Vl, l\g. 33), semble devoir sa forme oblongue à un cas de crois-
sance accidentel.
D'après M. Hidalgo (1 908 ,£'s/M(/. prelim. fauna maiac. FilipiHas,[). 'd-jU),
de ce Ch.foliacea Q. et G. est également très voisin le CA. dimricata Reeve
(18/16, Conch. Icon., pi. IV, fig. 20), auquel M. le D" Jousseaume (1888,
Mcni. Soc. Zoolog. France, I, p. 210) a rapjiorté une valve sui)érieure
recueillie à lile Gamerau par M. le D' Kaurot.
16.
— -làO —
Enfin, parmi les Chaînes signalées de la niei- Rouge, on peut piobable-
nient rappi-ocher encore du Ch. rejlexa Rve. deux formes : i" le C'A. Meijeri
Jouas (i8/jG, Zcilsclir. J. Malak., 111, p. 127), qui offre des côtes rayon-
nantes garnies de squammes reconrltées, de couleur rouge brique dans la
région antérieure, tandis que sur la région postérieure elles sont blanches,
plus grandes et disposées en trois séries longitudinales; 9.° le 67*. Claasseni
Jouas (i846, ibi(L,[i. 137), à coquille rouge ornée de squammes blanches
disposées suivant des lignes i-ayonnanles. Issel (1869, Malac. Mar. Rosso,
p. 79) , qui indique à tort ces deux espèces comme sinistrorses, admet
(pi'elles se distinguent lune de l'autre en ce que la valve inférieure serait
iiplalic et mince dans Mefn-ri , profonde et renllée chez Claasseni.
Hab. — Suez, Massaouah, Djibouti, Périm, Aden.
Gh. Asi'ERKLLA Lamarck.
Dans la collection (bi Muséum de Paris , Lamark a ra[)porté trois coquilles
à l'espèce nommée par lui Ch. asperclla (1819, Aimn. s. vert., VI. 1" p.,
p. 96).
La i'\ entièi'ement blanche en dehors et en dedans, et la t>/, teintée
extérieurement de rose dans la région umbonale et intérieurement de
pourpre dans la région postéro-inférieure, me paraissent être, comme je
l'ai dit antérieurement (1917, lîtdl- M^ts. hist. nai. Paris, XXllI, p. 965),
des spécimens de Cli. spinosa Broderip (i835. Tram. Zool. Soc. Lond., 1,
p. 006, pi. 38, fig. 8-9).
Le 3' individu, qui est le type de la variété b signalée par Lamark, me
semble, par sa couleur entièrement blanche, sa forme oblongue et ses
épines plus courtes, correspondre au Ch. Jukesi Heeve(i8^7, Conch. Icon. ,
pi. Vil, fig. 89), qui ne serait donc qu'une variété du Ch. asperella Lk. =
spinosa Broderip.
D'autre part, d'après E.-A. Smith (i885, Rep. n Challenger r> Lainellibr.,
p. 172), il n'existerait aucune bonne raison pom- séparer de Ch. Jukesi Rve.
le Ch. pellis-phocae Reeve (18^7, Conch. Icon., pi. IX, fig. bh) et le
Ch.Jibula Reeve (18/16, ibid., pi. V, fig. 27).
Mais, de plus, si l'on compare la figure de Ch. pellis-phocœ avec celles
données par Reeve pour le CJi. spinosa (18A7, Conch. Icon., pi. Vlll,
lig. lif\), et aussi avec celles de Rroderip (i835, loc. cit., pi. 08, fig. 8-
9), il parait bien difficile de séparer ces deux espèces'''.
'•' J'ai également déjà fait observer (19171 l'^c. cit., p. 2o5) que la figure 5i8
(le Cheinnitz, qui re|)résenle, d'après iM. Lynge (i()o(j, Daiiish Exped. Siam ,
Mar. Laittclll/jr. , p. lûb) une coquille des îles Nicohar, concorde avec la ligure
donnée par Broderip pour le 67i. spinosa junior et non pas, comme Ta admis
dessin (1889, Conch. Cab.,p. la), avec le Ch. fonda Lk. des Antilles.
~ 2/11 — '
On poiinjiil admetlio comnio fornio (y(H(fUP du (Ji. nsjwietla (:r^ spinnaa
= prllis-plincfr) une cn(|uillo ;i sommol l<'inlt' de rose ot à épiiips (rès
serrées qui sont souvent lnuncs sur la n'-ginn poslcrioiire et à intérieur des
valves niacidé de pourpre; peiit-6tre conviendrait-il alors de conserver l(;
Ck. Jukesi à litre de variété ?
Quant au bord interne des valves, qui, indiqué comme lisse chez pollis-
phocœ, est chez spinosn ég'alenient enlier d'après Broderi|), à |)eine crénelé
pourReeve, finement crénelé selon (Hessin, il semble bien être toujours
crénelé chez toutes ces formes (juand on a all'aiie à des exeniplaii'i's on bon
élat de conservation.
llab, — Djibouti.
Gh. asperella Lamarck var. .I(ikesi Reeve,
A côté du Cit. nsporpUd typique, nous venons de voir qu'on pouri'ait
maintenir le nom de Cli. Jiihosi Rve. pour une variété entièrement blanclie,
de contour oblong' et à épines courtes.
Hab. — Suez, Souakim, Massaouah, Obock, Djibouti, Périm, A<len,
Ch. asperella Lamarck var. unicornis Bruguière,
Bruguière (1799, Encijcl. Méthod., Vers, I,p,389) a donné le nom de
CJi. iniiromis au (Ih. coniiitd [pars) Chemnitz (178/i, (]nnrh. Cah., Vil,
p. iSo, pi. LU, fig. 519-590). Ces figures, aussi bien que les figures 5 1 fi
el 517, représentent des variétés caractérisées |)ar l'allongement du crochet
de la valve [\\('c , qui. d'après Deshayes (i835, Ànim. s. rerU, 9." éd., Vl,
]). 583), appartiennent au ^.7*. pp'ijphoides L. et au Ch. Inzarus Lk. [non \j.)
I = macerophylla Ghemn. ] , c'est-à-dire à deux espèces difîérentes.
Ge ne sont du reste pas les seules qui peuvent présenter cette déforma-
lion. En [)articulier, Broderip (1 835, Trans. Zool. Soc. Lonilon, I , p. SoO ) a
signalé que dans son Ch. spinnsa le sommet de la valve inférieure est fré-
quemment développé comme dans le Ch. Kiurni-iiis Brug. , et, ('tant admis
([ne, sous ce dernier nom, Bruguière coiiq)renail des espèces dirtorenles,
il n'est donc pas surprenant que l'une d'elles puisse être précisément ce
Ch. spiuosa Brod. = asperella Lk.
Déjà, comme je l'ai dit antérieurement (igofi, Bull. Muséum Ilisi. util.
Paris, XII, p. 3o9), dans une série nond»i'euse de Ch. spinosa provenant
des îles Gambier ( L.-G. Seurat, igoS), j'avais conslatf' la présence d'i'--
chantillons ayant le crochet de la valve inférieure enroulé en spirale très
saillante et d'ailleurs plus ou moins teintés de violet à l'intérieur : ils
correspondent donc à la description donnée par Glessin (1 889 , Conch. Cah.,
p. 1 5) pour le Ch. nmcnruis Brug. , espèce à laquelle M. Gh. Hediey 1 1 899.
• — 2^2 —
Meiu. Austral. Mus., III, p, 5o6) a rapporté une coquille de Funafuti(îles
Eilice).
Or, parmi les Chames de la mer Rouge recueillies par M. le D' Jous-
seaume , se trouvent également des spécimens chez lesquels le crochet de
la valve inférieure se prolonge en un talon très proéminent plus ou moins
tordu, tandis que la valve inférieure est plate et operculiforme ; ces échan-
tillons, qui offrent par suite l'aspect extérieur de certains Ostrea, sont à
l'attacher également au Ck. asperpUa — spinosa.
Hab. — Aden.
[A siiirre.)
'2/i3
OnsERVATIOSS SUR DES EvU] yODERMES DE MaDAOASCAR,
PAR M. I{. DkCAHY.
1° ÉCHINIDES.
Centrostephanus SAvrGNYï Aud,
Celle es[)('ce est 1res .iboiuianle sur loute la cole Est de Madagascar.
Son liabilat est très variable. Tantôt (Diëgo-Suarez) elle vit dans les
anfi'acluosilés des rochers; tantôt (Mananara)''' on la trouve, par suite
(le l'absence dabris, sur les bancs de sable, où elle forme paribis des
grou[)enients de loo on 9.00 individus serrés côte à côte et enlrem('lanl
leurs longs radioles.
A Diégo-Suaroz , il nous a été donné de constater l'existence d'un Poisson
vivant en commensalisme avec le Ceniroslephanus Savigmjii. 11 s'agit d'un
petit Percoi'de, YAfogon pndeknloenia Bleeker^"', qu'on rencontre toujoiu's
au voisinage de l'Kchinide; (juand il est poursuivi ou inquiété, il vient
se réfugier au milieu de ses radioles où il se trouve à l'abri. Déplace-t-on
lentement à la main l'Oursin en le saisissant par un piquant, VApogon se
déplace en même temps, et on peut ainsi placer en même temps dans un
lilet l'Kchinide et son commensal.
PsEUDOBOLETIA Ik DIANA Ag.
Cet Echinide, signalé déjà à la Réunion et à Maurice, ne l'a pas encore
été, à notre connaissance, à Madagascar. Je l'ai rencontré à Mananara où
il est rare.
Il vit au voisinage du récif corallien, dans les endroits ne découvrant
qu'aux grandes marées, sur les fonds pierreux parsemés de débris de
Polypiers.
Cette espèce aux courts radioles se dissimule parfaitement en se recou-
vranl , surtout aux environs du pnle a|)iral , île nombreux débris de coquilles
ou de Polypiers qu'elle maintient en place à Taitle de ses organes andiii-
lacraires.
C Province de Maroaiitsctra. à rentrée do la liaie (rAnlon{;il.
'"-' Détermination do iM. .1. Pcllcjjrin.
2/i/4
2. STELLERIDES.
J'ai recueilli à Mananara et dans ses environs (à la pointe sud de la
baie d'Antongil) une cinquantaine de Stellérides, parmi lesquels figurent
quelques éciiantillons rren comèten, ainsi que d'autres ayant des bras en
train de se régénérer.
A ce sujet, je signale que j'ai trouvé un jour à Seranambe, près de
Mananara, un endroit où gisaient dans l'eau, immédiatement au-dessous
du niveau des plus basses marées, des centaines de bras coupés de Stel-
lérides, vivants, mais sur lesquels la pousse des jeunes bras n'avait pas
encore commencé. Quelle avait pu être la cause d'une pareille autotomie
en masse? Je ne sais; mais, en tout cas, elle est si fréquente cbez certains
genres de Slellérides, les Linckia notamment, qu'on peut se demander s'il
n'y a pas là un mode de reproduction normal de ces espèces.
2^1 5 —
IhotjnnvESi sun la vie autotropiiI' et là vie symuiotique,
PAR l\f. .1. (loSTANTlN.
Je me suis proposé d'essayer l'exlraclion dos Cliampij<;nons endopliyles
de quelques plantes cultivées dans les serres, appartenant à la famille
des Orchide'es. J'ai recherché ces endophyles dans les racines sou-
torrain(;s du Cattlei/a hhiata var. autumualis. Un examen attentif de ces
orffaues, fait en novemhre dernier, en procédant à de nombreuses sections
à partir de l'extrémité, m'a convaincu que cette plante végétait sans
Cham])ignon. L'examen de la plante dans les serres n'indiquait pas une
végétation vigoureuse, mais elle ne paraissait pas malade. C'est un
individu d'une importiUion directe qui a été faite par M"" Godrefroy-
Lehreuf (introduction i6 juillet igoi, i5 touffes, lo en bon état). Quand
les plantes ont été intioduites, au début, elles avaient un magnifique
aspect et elles oui fleuri admirablement autrefois, avant la guerre. Pendant
les hostilités, les plantes ont souffert, d'abord du froid, puis de l'absence
de substralum nourricier qiii est normalement composé de fibres de
Polypode et (h Sphaguum , qu'il était impossible de se procurer. On a pu.
grâce à des soins actifs et habiles, les empêcher de mourir, mais leiu- mode
de végétation ne parait plus normal.
Un autie individu de la même variété était formé d'une touffe vigou-
reuse, couverte de racines aériennes qui sortaient du pot. Deux racines
qui étaient près de la surface et collées à la paroi du vase ont été exa-
minées à nouveau , et là encore aucun Champignon endophyte n'a été
rencontré.
Cette const<tlation pose la question de la vie autotrophe pour ces plantes.
Johow ' a constaté pour une plante holosapropby te, le Wularhlœfielia aplDjUa,
((uelle peut être complètement dépourvue de Champignon, f.e PsUdIiiih
iriquctrum, qui est non pas une Orchidée, mais une Lycopidinée, est coniui
comme vivant en symbiose; il a été examiné par Noël Bernard'"', qui n'y a
pas trouvé traces de Champignons ; l'individu qu'il a eu l'occasion d'étudier
") Jouow, Die cliioropliylifreien Humuspflauzen nach ihron biologisclien nnd
anatomisob-entwickoliings-geschichtlichiMi Verbal lniss(<n {Jahih. fiir miss, liât.,
t. XX, 1S89).
'■^' N. RsHNAnD, L'évolution dans la symbiose {Ami. Se, nat., ()' série, I. IX,
p. 178).
— 246 —
provenoit des serres du Muséum, où il était installé depuis nombre d'années ,
où il végétait en apparence normalement, mais cependant sans jamais
fructifier^''. Des Ficaires, des Arum, ordinairement infestés, peuvent végéter
plusieurs années sans Champignons; c'est un fait que M. Gallaud ^'' a
observé et qu'il mentionne dans sa thèse.
On sait que Noël Bernard a établi, pour le Bletilla hi/acinthma , que cette
espèce peut être élevée sans Champignon: même dans ce cas, l'inoculation
(liin Hhizoclonia repens a une influence heureuse sur le développement
(|ui est nettement accéléré et' d'autant plus activé qtie le Champignon est
lui-même plus virulent,
M. Magrou'', en suivant l'évolution de la Pomme de tene, a confirmé
ce qu'avait vu Noël Bernard'**, que dans les types cultivés les tubercules
ne possédant pas de Champignons et étant destinés, à être ensemencés
dans des terrains neufs doivent fatalement finir par s'affranchir de la sym-
biose. Malgré cela, par l'ensemencement à l'aide du Champignon endophyte
du Solnnum duJcamnra, il a établi avec rigueur que la tubérisation de cette
plante est liée à l'action du Champignon. Des résultats analogues ont été
étendus au cas de VOrobus tuberosus et du Memmalls pnemiis.
Il semble donc que, dans un certain nombre de cas, constituant encore
à l'heure actuelle une minorité, les artifices de la culture peuvent contri-
buer à affranchir les plantes symbiotiques de la symbiose. L'art inconscient
du cultivateur est de réaliser les conditions qui permettent à la plante de
ne pas péricliter des suites de cet affranchissement.
L'investigation que j'avais faite du Cattleiia ne m'ayant pas permis d'at-
teindre le but primitif que je visais, je me suis adressé à une autre espèce,
et cette fois avec un plein succès. C'est le Vanda tricolor, dont les racines
souterraines ont été examinées.
Le premier résultat m'a d'abord un peu surpris et troublé : le Cham-
pignon était nettement observable dans les racines développées à l'intérieur
du substratum (car les racines aériennes en sont complètement dépour-
C' Il serait évidemmenl intéressant de voir si ces pieds de Catllrya sont encore
aptes à fleurir ou si l'absence de Champignon entraîne la stérilité.
(*> Gaixaud, Études sur les Mycorhizes endotrophes {Rev. génér. Bot., t. XVII,
1905).
'^' MAonou, L'immunité dans la symbiose [Ann. Inst. Pasteur, t. Sa , p. 87). —
Symitiose et tubérisation chez la Pomme de lorrc {Comptes rendus Acad. Se, t. 1 58,
1 ()i A). — Les Champignons endopliytes des Solanum {Bull. Soc. Palltol. conipnn'e ,
janv. igi'i). • — Immunité des plantes annuelles vis-à-vis des Champignons sjm-
i)ioli(|ues {Comptes rendus Acad. Se. t. 170, p. 6i6, 1920).
'*^ N. BKriNAiiD, Itemanjues sur l'immunité cliez les plantes ( Bull. hisl. Pasleur.
t. VII, 1909). — L'origine de la Pomme de tene [Bull. Soc acad. d'Agricult.
de Poihers, 1909). — Les mycorhizes des Solanum {Ann. Se. unt. Bot., 9° série,
1911, p. it'.\^)).
— Vil —
vues). Los plages où la symbiose est établie ont une eoloralion jauno (roi-
facilement disceiiiable^'', et l'ou voit très bien (jue l'eudophyte est localisa
surtout sur la face ([ui IVolte contre la poterie*^'. I^es premiers semis sur
les milieux ordinaires (carotte, gélose et décoction d'Orchidées) sont restés
pins, mais rien ne s'est développé. La cause de ce premier insuccès tenait
à ce que la température du laboratoire était insudisante. Ln portant les
lid)es de culture à la température de :îi degrés, j"ai eu un dévoloppemcnt
(pii ne m'a laissé aucun doute, par l'aspect du (Ibampiguon, qu'il s'agissait
d tui lUnzoclonin. Ce mycélium est brun ocracé. Le semis a été également
léussi sur les milieux géloses de M. BurgefV, additionnés de o,o5 p. loo
(raiiiidon; la culture a été entreprise sur gélose et décoction du compost
(les horticulteurs, c'est-à-dire parties égales hachées de fibres de Polypode
{^pi'rtt des Anglais) et de Sphofpinm. Enfin le report de ces (ihanq)ignons
obtenus d'enddée purement a été réussi sur le mélange haché de Pol\ podc
ol (]o Splidgiium en tubi' slt'rilisé.
Sur les milieux -géloses, l'aspect est toujours le même et très carac-
téristique; le mycélium rampe sur le substratum, il s'élève contre la paroi
du verre et, dans la partit^ siq)érieure du tube où la gélose s'amincit au
biseau, il s'étale superficiellement en dépassant le milieu nourricier et
l'orme uno auréole. Malgré la multiplicité de ces essais qui donnaient lou-
jouis If (jbampignon et lui seul, la pro[)orlion des tubes qui l'estaient purs
mais où il ne se développait rien était considérable : i5 des premiers, par
exemple; 16 des seconds.
La culture en report sur le compost horticole donne un développement
riche où les sclérotes brun clair mesurant 1 à 2 millimètres, quelquefois
3 par coalescence, apparaissent en grand nombre, surtout dans la f)artie
profonde du tube.
Le semis direct sur le compost placé dans la serre, en ayant soin de
mettre double bouchon de coton, n'a conduit qu'à un résultat négatif.
Le nombre de ces essais a d'ailleurs été limité.
Un ensemencement a été fait dans des circonstances assez particulières
qui méritent d'être rapportées. Des racines apportées le 6 novembre dans
le laboratoire ont séjourné longtemps dans la boite de Botanique, |»uis
abandonnées pendant plusieurs jours à l'air libre, à la dessiccation, dans le
laboratoire qui a été soumis à des alternatives de température; à la section ,
la chair de la racine était noire. Sur quatre tubes ensemencés dans ces
conililious, trois ont poussé et purement: le <piatrième tube n'a rien donné,
mais il n'était pas contaminé.
Les caractères du (Ihampignon ainsi obtenus sont ceux du lUiirnctniiin
^'' Fait déjà meiitiontu'- jtar Noël Jifinai-d.
'"^) Ceci oxpli({ue l'intérêt (m'il y a, au moment du rempota{jO, à détarlior rcs
racines qui adlièrcnt au pot sans les briser.
— -248 —
mucoroidos N. Bernard. C'est une nouvelle coiifirmalion de lexacliliide des
("ails avancés par ce savant trop tôt enlevé à la science.
C'est en février et mars 1906 que Noël Bernard a trouvé cette espèce.
Il mentionne qii'i! <i pn l'extraire du Vanda tncolor et du Phalfenopsis
iimahilis. Il ajoute, fiiit assez sing-ulier, qu'il a extrait des racines d'un
Ophioglossum vulgatum pris dans une plate-bande du Jardin des V'iantes
de Gaen un Champignon analogue et dans tin tube seulement. Il a cru
d'ahord à un mélange accidentel de tubes ou à une erreur d étiquetage;
mais, après mûr examen, il concluait qu'il s'agissait d'une forme inactive
du n. mncoroides vivant rrdans le sol du Jardin des Plantes de Caen au
contact des racines d'Opbioglossesi.
Il ajoutait en note : rSe. n'ai aucune raison de penser que ce Cbampignon
ait vécu dans les racines; celles-ci renferment, comme on sait, un Cbam-
|»ignou que je n'ai pas réussi à isoler, n 11 y a là une énigme qu'il serait
('videmmeut intéressant d'élucider.
La remarque précédente qui mentionne l'insuccès dans le travail d'ex-
traction des Champignons de racine dans le mémoire qui devait èlre le
couronnement de la carrière d'un expérimentateur aussi habile montre
qu'il s'agit d'une opération qui n'est pas toujours aisée et qui peut même
conduire parfois à un insuccès complet.
— 2/iy
Diatomées comei^ues dans les dépôts calcaires des sources thermales
d'Antsirabe (Madagascar).
PAK M. AuGliSTK AmOSSK.
Jo donne ici la liste des Diatomées contenues dans un calcaire des
sources lliermales d'Aiitsirahe (Madagascar) que M. le professeur L. Mang^in
a bien voulu nie conlier pour en faiie l'élude et en dénombrer les es-
pèces'''.
Le dépôt contenait beaucoup de calcaire dont je me suis facilement
débarrassé par l'acide chlorhydriquc. La masse excessivement réduite était
composée de débris végétaux, de sable et de Diatomées. Après Irailemenl
j)ar l'acide sulfurique, j'ai obtenu les Diatomées à peu près pures, à pail
quelques petits grains de sable assez rares.
Les espèces contenues sont communes aux sources thermales. D'autres
vivent dans les eaux saumàtres et même assez àalées, comme par exem[)le
le (uimpylodisciis C/(//;cm.s Ehr. signalé par E. Belloc dans les Chotts d'Al-
gérie ainsi que le Surirella crumeim Bréb. (Le Diatomiste, vol. Il, p. 2*21).
La détermination de certaines espèces n'a pas été sans difficultés. En
ellel , elles sont quelquefois si variables (ju'elles passent par plusieurs
loi'mes d'une espèce à l'autre sans que l'on puisse trouver le point de cou-
pure (|ui les sépare; en particulier, le Caloneis bacillaris Greg. var. stauro-
neiforniis.
Le dépôt contient beaucoup d'/inomoeoneis qui ont été trouvés dans les
lacs salés d'Egypte (O'Muller, El. Kab. rrHedwigia.., Band. XXXVIII,
«899)-
Je joins à celte liste une [)lanche des formes nouvelles ou ciili(j[ues que
j'ai trouvées.
Rapliidres»
JNavICULA CUSriDATA Kiilz.
(il. N. D. t , p. 10() -, N.Julva Doiik. Hr. D., [il. 6, lij;. y? — l'iKatiilni k/a/»-
ihita Kùlz. Syu. , pi. 2 , lig. -26. — Nctv. ciispidata Kùtz. Bac. , p. y4 ; pi. '.^ , Hj;. -j '\ ,
37. — W. Sni. B. D. 1, p. Û7; pi. 16, fi{j. i3i. — Donk. Br. D., p. 89; pi. 6,
'') L'échantillon a été recueilli ù AiiUiralie, sur les liauts plateaux de .Mada-
gascar, à l'émergence d'une source bicaibouatée sodit^ue, renleimaut uue petite
^ 250 -^
li{{. U. — Gnin. Bnnka I)., pi. a, Jij;. i(). — Frcseuiiis St'nckeiil). Aldi. A, |)l. 'i ,
lij;. i8. Slrosc Klickeii. lij;. 23. — V. H. Syn., p. loo-, pi, la, li|;-. h. — Nav.
lieiniikeana Rabli. Alj;. Sachs. ]N : o Hoa (i85()). — Vankeitrcliia cuspidalu Brôl). ,
Aitn. Soc. phyto. et microgr. de Bdgkiup, vol. 1 , p. ao5 (i868). — Nav. ciqndala
Kùtz. A. S. AU., pi. ail, li}j. 33, 3'i-36. — Weisse Dial. des Bacl., fig-. aj). —
i\av. fuira, lig. a 8.
Var. LANCEOLATA Gl'Ull.
Grim. Oesl., i8()o, p. 5a(j. — UMiil. El. Kal). , p. oio.pl. la, (i;;. i8.
Var. AMBiGUA Ehr,
Artc. aitiljlj'iut Elir. Am. a: a, fi{}-. () ? — Kiitz. Bac. [i. (jT); pi. a8Ji}f. (>(>. —
VV. Sni. lî. D. 1, pi. i(), tij;. 1/19. — Donk. B. D., p. 3^, pi. (), fig. 5. -- IVcli-
cino Isfliia D. . pi. a, fi;;-, h , 6. — V. H. Syn., p. 100, pi. la, llg. 5. — A. S.
Ail., pi. ail, lig. ^■2-'\']. --- Nav. sphaerophiira Donk. B. D., pi. 5, li|;'. 10? —
Nav, hiroslrala Greg. M. J. 3, p. ho, pi. k, Hg. i5 (i8.5rj). — Nav. quarnerensis
(îrun. Vcrli. 1860, p. 53o. pi. 3, (ig, 8? — Vanheurkia ambigua Bréh. . Anii.
Soc. pitiito. et micrn. de Belgique, 1 , p. 206 (i8GB).
Id. f" SDBCAPITATA O'Mul.
Ollul. El. Kab., pi. la, %. 16, 17.
Navicula inflata Donk.
(il. J^. D. I, p. io(j. — Donk. B. D., |>. ai; pi. 3, lig. ;).
Navicula i'vgmaka kùtz.
G. N. D. a, p. ()5. — W. Sni. B. D. a. p. (,i. — Donk. B. D.. p. 10: pi. 1.
lig. 1.0. — A. S. Nords., pi. 1, (ig. A3. Atl., pi. 70, lig. 7. — V. H. Syn., \>. ()'i :
pi. 10, fig. 7. — Nai\ iriimtlula W. Sm. B. D. 1, pi. 3i, fig. 27^.
Navicula mutica Kùtz. var. Gôppertiana Bleisch.
Cl. N. D, 1, p. 129. — V. H. Syn., p. 96, pi. 10 , fig. 18 , 19.
Navicula Piplla Kïitz.
Gl. N. D. 1, p. i3i. — V. H., pi. i3,fig. i5. — Kiilz. Bac, p. 93; pi. 3n,
iig. l\o, — 0^. Alul. Nyas. Hedw. , vol. 8, 1910, pi. 1 , lig. a. — Slauroncla ]\ il-
quanlité de clilorui-es et de sulfates : cette source dépose un peu de calcile pulvé-
rulente ou concrélionnée. Tempéralure do l'eau à sa sortie -|- 3*'° C
Cet échanlillon m'a été envoyé par M. Perrier de La Batliio. (Note de M. Alfred
Lachoix, professeur de minéralogie au Muséum.)
>- 251 —
Irocicii Lflt. S|)itsl). D., j). 38; pi. 9, fijj. i5? — Sumnmcis latrica Giitwinsky,
_M;il. 11. (îiiliryi, iy<((>, p. a 'i ; pi. i, (ij;-. -20?
Stauronbis Phoenicentkkon Elir. var. amphm.ki'ta Elir.
Cl. N. D. 1, [.. i'i(). — St. amph. Ehr. Am. 1:9, lifj. 9? M. G. , pi. 1 '1 ,
(i;;. 18? — lliMil). D. d'Auvorgiic, p. 77, pi. 3, (i{;. 18 (1893 j. — St. gracilis
\\ . Sm. B. D., pi. t[), fig. iS6. — Si. borynna. Pant. , vol. 3, pi. 5, fijj. 78. —
Si. lanceolata Gruu. Verh., 1860, p. 563.
Navicula cmcTA Elii'.
Cl. N. 1). :!, p. Ui. — V. II. Sjii.. p. s-., pi. 7. li<;. i3, l'i. — A. s. \ll..
pi. 999, lijj. a6-3o. ISorils. . pl. :! , lijj. 23, 3/1 (sans nom). — Piiin. ciucta Elir.
M. (i. 10 : ti, iijf. (). — l'iiin. Ilcujlcii l'cdiciiio Iscliia, pl. 2, ii;;. 17. — .\((v.
Kat-Juifiaiia l\. L. Siiiilli. Ain. y. J. i\l., 1878. p. i3, lig. 3.
Var. ANGUSTA Gruii.
Cl. N. D. ti , p. 17. — N. angusta Grun. Vorli., 1860, p. 5^8, pl. 5, lij;. 19.
— A', cuvi V. (insista V. H. Syn., pl. 7, fig. 17.
Pinnularia (Esox Ehr. var.) Madagascarensis nov. sp.
(Fig. 1.)
Valve Hnéaiie renllée au centre et aux exlrérailés qui sont ni'UcuiL'nt
{•(ini(|iK's à angle émoussé. Côtes ëcourtées, sauf aux extrémités oîi elles
ailoignent ie raphé, et parcourues par une étroite bande peu visiMe. Area
axiale large. Aréa centrale arrondie. Raphé bifide non complexe. Longueur,
1 ^ à lA cdni. Largeur, 2 cdm. 5 avec 8 côtes en 1 cdni.
Peu fréquente.
F" curta nov.
(Fig. 9.)
Dillère du tvpe |)ar sa forme plus courte, par ses renilements médian
et terminaux qui sont nids ou peu marqués, par son aréa plus étroite et
lenllée unilatéralement au centre. Longueui', 9 à 10 cdm.
Plus fréquente que le type.
Cette forme, la dernière surtout, se rapproche du Pinnularia Olivieri
Hérib. Diat. los. d'Auvergne, q' mémoii'e, 1908, pl. 9, fig. a3, mais en
difl'ère par ses extrémités.
C'est une forme inleimédiaire entre les Pinnularia Esox Elu', el Major
Ehr.
252
PlNNULAlîlA STAUROPTERA Grun. var. INTERRUPTA Cl.
Q. S. N. D. 2 , p. 83. — Nao. Staiiroptera Grun. Verh. , i8Go , p. .JiG; pi. 'i,
fijj. i8 et i<). Fr. Jos. Land., pi. i, fig. i8. — A. S. Ati., pi. 5'i, lig. /ii. — V.
H. Syu. , pi. 6, lig. 7. — Nav. abaujensis Pant. 2, pi. o, lig. 5/i.
PiNNULARIA HONGARICA GlUn.
Cl. s. N. 2, p. iG. — Pin. ptjgtnaca Elir. W. G. 10:1, fijf. ij. — Nav. Iiun-
garica Grun. Vcrli. , 18G0, p. 589, pi. 3, fig. 3o. Foss. D. Ôstcr. Ung. , p. l^G,
pi. 3o, fig. '12. A. D., p. 27.
AnOMOEONEIS SPUyEROl'UORA Kûtz.
Status mwosporeus O'Miil. f constricta.
Je représenle, (igureS, une forme contractée du friistule sporongial
représenté par O'Mùller dans ses Diatomées d'EI. Kab., pi. 1-2, lig. 1, a.
J'ai observé deux frustules complets; sur l'un, la striatiou était normale,
l'autre portait de courtes stries marginales, et le long du raplié. Sur le
reste de la valve, il n'y avait que quelques perles éparses : c'est celui que
je leprésente figure 5.
F" rostrata O'Miill.
O'MuHer El. Kab., p. 3o3; pi. 13, fig. 3-5. — A. S. AU., pi. /19, fig. 5i.
Abondante.
Var. Gûnlheri O'Mïdl.
O'iMiiUer El. Kab., pi. 12, fig. G-7.
Anomoeoneis ( sphaerophora var.) Mangini nov. sp.
(Fig. 3.)
Valve ellipti(pie lancéolée à extrémités largement subroslrées. Aréa axiale
('Iroile. Aréa centrale inégalement dilatée des deux côtés du nodule.
Striation comme dans i'yl. sphaerophora Kiilz. Stries au nombie de lO en
1 cdm. Longueur de la valve, 10 à 10 cdm; largeur, 3 cdm. 8.
(^elte l'orme ressemble à Y A. sphaerophora \nv. Glinlheri Midi., mais la
dillérence de faille est considérable et ne permet ()as de les identifier.
D'ailleurs j'ai signalé VA. Gûnlheri dans le dépôt ef je n'ai pas trouvé de
formes intermédiaires.
Je dédie celte forme à M. L. Mangin, Directeur du Muséum, en sou-
venir des matériaux (pi'il a eu l'amabilité de me procurer.
FlG. l A 8.
1. Finnulana {Esox var.) M,uùigascare,ms nov. Xti4o; — 2. id. C cwl,t nov.X64o;
— 3. Anomoeoiim (sphaerophora vai-.) Man(;ini nov. X85o;— II. id. T minor nov.
X 85o; — 5. Anoiu'jeonek spkaeophora stuliw auxosporeus O'Mui. var. coiistrtcta
^377x85o; — G-7. Caloneis baàllans Greff. var. «tourom/orm/* X 85o ; — f5. Calonei-i
bottnica Cl. var.?X 85o.
Muséum.
xxvii.
»7
— 25A —
F" minor nov.
(Fig. 4.)
Valve elliptique lancéolée, à rostres nuls ou à peine marqués. Longueur
de la valve 6 à 8 cdm. 5 ; largeur, 3 cdm.
Cette foi-me ressemble aux var. du Gûntheri O'Miill. Mais je fais ici les
mêmes remarques que pour le type.
Anomoeoneis Malin va ddi F. Hérib.
F. Hérib. Diat. fos. d'Auvergne, 1902, pi. 7, fig. 6.
Var.
mmor nov. var.
Valve elliptique lancéolée. Stries diminuant brusquement d'intensité au
tiers de leur longueur à partir de la mai'ge , et formant ainsi deux faux
sillons comme dans VA. sculjJta. Longueur, 3 à 4 cdm; largeur, 1 cdm. 4.
Galoneis Silicdla Ehr. var. minuta Grun.
Ci. S. N. D. 1, p. 52. — Nav. ventricosa var. minuta? Grun. V. H. Syn. , pi. la,
fig. 96.
Galoneis fasciata Lagstr.
Ci. S. N. D. 1, p. 5o. — Lagst. Spit. D., pi. 2 , fig. 11. — V. H. Sp. , pi. 12,
fig. 3a. ■ — Nav. jonlinalis Grun. V. H. Syn., pi. 12, fig. 33. — Nav. Bacillaris
var. incomtaittissiina Grun. V. H. Syn, pi. 12, fig. 28. — Nav. Lacunarum Grun,
V.H. ,pi. 12, fig. 3i. — Stauroneis Bacillmii Gruu. Verii. , i863,p. i55, pi. 4,
fig. 16. • .
Galoneis bacillaris Greg. var. stauroneiformis nov.
(Fig. 6-7.)
Cette forme, fig. 6-7, ressemble à la var. thermaUs Grun. en V.H. Syn,,
pi. 19, fig. 27 fl, mais en diffère en ce que les stries sont interrompues
des deux côtés de la valve à la partie médiane. Elle est très variable comme
taille et comme forme. On trouve des formes de transition avec le Cal.
fasciata Lag. , ainsi que des frustules plus grands que le type et plus larges
(voir fig. 8) et qui passent au (^al. bottnica Cl. Cl. Syn. N. D. 1, p. 61;
pi. 3, fig. hù.
Frustulia KiiOMBoiDEs Ebr. var. sa\onica Rahb.
Ci. S. N. D. 1, p. 193. — Fruslulia saxonica Rab. Grun. Banlca D., pi. 1,
fig. i3. — Nav. aasHinervia Bréb. en W. Sni. B. D. , p. '17, pi. 3i. fig. 271. —
— 255 —
Grun. Verli., 1860, p. 5'i8-, pi. ô , fi<j. 12. — Donk. B. D., p. /la; pi. G,
fig. 13.
DiPLONEIS KLLII'TICA Ki'ltz.
Cl. S. N. D. 1. p. g-1. — Nav. clllptica Kntz. Bac, p. 98; pL 3o, fijj. 55? —
V. H. Syn., pi. 10, li{j. 10 (fi{j. supiTieiire). — A. S. Ali., pi. 7, fig. 99, Z-?.. —
Nar. rlliplica vjir. iniiKir Grun. Foss. l). Osterr. Ung. , p. i'i5. — Nuv. eîUiHica
W. Siii. 15. D. a, p. 93. — Nav. omlis W. Sm. B. D. 1, p. AS; pi. 18,
fig. i53 a ?
MaSTOGLOIA ELLIPTICA Ag, Vai'. PUNCTATA Cl.
Cl. s. N. D. a. p. i53.
AmpHORA ACUTILSCULA killi!.
Cl. s. N. D. a, p. lai. — Knii. Bac. pi. 5, lig. 3a. — V. II. Syn., pi. l,
fig. 18. — A. liiicala Greg. I). of. Clyclc, pi. 12, fig. 70. — A. S. Atl., pi. 96,
fig. 59. — A. slriata Paul, a, pi. a, fig. 3i.
Amphora ovalis Kût. var. Pediculus Ki'itz.
Cl. S. N. D. a, p. io5. — Cymbella? Ppâiculus KiUz. Bac. pi. 5, fig. 8. —
A. ovalis S Pediculus V. H. Syn., pi. 1, fig. (). — A. omlis y ajjinis f minor V. H.
Syn., pi. 1, fig. /l-5. — A. niinulissima W. Sni. B. D. . p. 20, pi. a, fig. 3o. —
A. borealis Schum. P. D. 1 Nadir., p. a3, fig. 3i. — .4. n. sp.? A. S. AU.,
pi. 96. fig. 102.
GvMBELLA CYMBIFORMIS KutZ.
Cl. s. N.D. 1, p. 17a. — trust, eyiiih. Kiitz. linn. 8, p. ôSg, pi. l3 , fig. lo.
— Coccon. cymbijonne W. Sm. B. D. i, p. 7(); |ii. a3, fig. 220? — A. S. Atl.,
pi. 9, fig. 76-79: pi. 10, lig. i3. — V. H. Syn.. p. 63-, pi. a, fig. i\ n,b.c.
Cymbella pdsilla Grun.
Cl. S. N. D. 1. p. lOa. — A. S. AU., pi. 9, fig. 36, 37. — \. 11. Sui.. pi. 3,
fig. f).
Cymbella cistula Henipi'.
Cl, S. N. D. 1. p. 173. — Racil. vistiilu llenip. et Klir. Synib. PI13S. pliylo.i
pi. 2,/i, fig. 10. — Coc. cistula W. Sm. B. D.. pi. aS, lig. aai. — A. S. Pro-
Let., fig. iG. pi. 10, fig. 1-5, 2'i-96. — Cymb. cistula V. H. Syn., p. G/i , pi. a,
fig. 12-1 3, — C. cistïila var. maculata A. S. AU.. |ii. 71. fig. ai. — C. cistula
yan'. Jusidium llerib. et Por. D. d'Auvergne, pi. 3, lig. 19. — C. articuui
A. S. AU., pi. 71. fig. 95. — Cocc. cornutum Greg. M. J., vol. A, pi. 1, lig. 11
(i85G)?
^7-
— 256 —
GoMPHONEMA INTRICAÏUM Kiltz. Var. DICHOTOMA KïllZ.
CI. S. N. D. 1, p. 182.— G. dicli. Kùtz. Syn. D. , p. 069, fig. ^8; Bac, p. 85;
pi. 8, fig. lit. — W. Sm. B. D. , pi. 29, fig. 24i? — G. intr. var. dichot. V. H.
Sva., p. 126, pi, 24, fig. 3o-Hi. — Gomph. puivinatum Al. Br. en Rah. Sùssw.
D., p. 58 (i853). — V. H. Syn,, pi. 26, %. 32-3i.
Rhoicosphenia curvata Kùtz.
Cl. s. N. D, 2, p. i65. — G. curvatum Kiitz. Liiinaea 10, p. 667; pi. 16,
fig. 5i. — W. Sra. B. D.,p. 8t; pi. 29, fig. a/iô-a/ifi. — Rhoicos. curmta V. H.
Syn. , pi. 96, fig. 1-3. — Gomphonpma tnariniini VV. Sm. B. D. 1, p. 81; pi. 29,
fig. 2A6.
Achnantks lanceolata Bréb.
CI. S. IN. D. 9, p. 191. — Achnaiithidiuiit hmceolatitm Kiitz. Spec. Algarum,
j). 5/1. — \V. Sm. B. D. 2, pi. 37, lig. 'îo/i. — AchnaïUhes lanc. Grun. A. U.
p. 33. — V. H. Syn., p. i3i; pi. 97, fig. 8-11. — Strauroneis truncata Schum.
Preuss. D. 1. Nachtr. , p. 29, fig. 98.
Achnantes exigua Grun var. capitata nov. var.
Diftère «les figures en V. H. Syn., pi. 97, lig. 29-80 et A. S. Atl. ,
j)l. 2 42, fig. 17-18, parles extrémités qui sont non seulement l'osti-ées,
mais capitées.
D'après les auteurs, cette forme vit bien dans les sources d'eaux miné-
rales très chaudes.
(.1 suivre.)
•loi
Contribution À la Flore de là Nouvelle-Calédosik ,
PAR M. A. GuiLLAUMIN.
XXXV. Graines di; la collection du Laboratoire de Golture.
TiC Laboratoire de Culliire du Musëum possède, dans sa riche collection
de graines commencf^e par M. (iornu, une belle sf^rie provenant de la Nou-
velle-Calédonie.
Le D' Gervais (1887), le D' Heckel (1888), MM. Mairot (1899),
Moriceau, H. de Touzalin, et surtout MM. Gouharoux (1899), directeur
de l'Intérieur eu Nouvelle-Calédonie, V. Perret''' ( 1887-1900 ), inspec-
teur de la Iransportation et directeur de la colonie pénitentiaire de la Dom-
béa, et G. Nicolas (1908), agent de la Société française des Nouvelles-Hé-
brides, ont contribué à réunir ces matériaux.
Dans l'état actuel de nos connaissances, une partie importante reste
innomée , mais voici la liste des graines et des fruits que j'ai pu déter-
miner :
Anona rehcuhiia L. — (Perret n" 10.) — Cultivé.
— — var.? — (Perret n" i5), graines analogues mais plus petites.
Cultivé.
Pittosporum suberosum Pancher. — (Heckel n° 9, Gouharoux.)
Montrouziera sp. — (Heckel.)
(jalophijlhim Inophi/Uum L. — (Gervais.)
Tkespesia populnea Cav. — (jMairot, n" Stî bis.)
Sterculia sp. — ( Heckel , n° 9 . )
Elœocaipus persicifolius Brong. et Gris. — (Perret, 1896 et sans date,
n°53.)
Rhyssopteris tmorensis Bl. — (Perret.)
Canarium sp, — (Nicolas.) Ce n'est pas le C Balansœ Engl. et il n'a
été signalé en Nouvelle-Calédonie qu'une autre espèce 6\<n/o//o/a(M/H Engl.
dont le fruit est inconnu.
Xiiiienia avivricana L. — (Gouharoux, Perret, 1896 et 1897.)
Carapa obovata Bl. — (Gouharoux, n' 63.)
<') M. Perret a publié en i883 un catalogue des plantes utiles et d'ornement
réunies dans rétablissement de Koé {Journal Soc. Horl. France , p. 334).
— 258 —
Storlhocalyx sordidus Ratlik. — (Gouharoii.x.)
ElaUostachjs apetaJa Radlk. — [ Perret. )
Setnecarptis atra Vieili. — ( Perret. )
Desmodium umbellot uni J)G. — (Nicolas.)
Mucuna gigaiitea DG. — (Perret.)
Guilandina Bonducella L. — ( Perret , n" i . )
Intsia Mœlibei Vieiif. — (Nicolas.)
Abbizzia fulgens Benth. — (Perret, 1889.)
Melaleuca Leucadendron L. — (Perret.)
PleurocnhjpUts Deplanckei Brong'. et Gris. — (Gouliaroux. 1
Myrtus arlensis Guiilaum. et Beauvis. — (Perret, 189/1, n" •?..)
Syzygmm iindtipetahnn Pauch. — (Gouharoux, Perret.)
Barriuglonia iieo-caledonicaYieili. — (Perret, 1897) rai'l^i'e de 1/2 gran-
deur, bords des cours d'eau , feuilles longues , obovales , gaufrées , se colo-
rant en violet à la maturité des fruits «.
Melasioma denticulata Labill. — ( Pci'ret, n" 66.)
Gardénia /iM^v/t Vieili. — (Perret, 189A, n° a.)
Gardénia Oudiepe \ ieiil. — (Moriceau.)
Timonius eximius Schltr. — (Perret, 1891. n 2/1 et sans date ni nu-
méro, deTouzaliu, n° 1, Goubaroux.)
Mœsa novo-caledonica Mez. — (Perret, n" 5/i.)
Planchonella Endlichevi Guillauniin. — (Heckel, n" 5.)
P. Wahere Pierre. — (Peri^et, n° 20.)
P. sp. — (Perret) espèce à très petit fruit.
Mimusops parvifolia R. Bi*. — Nouvelle-Galédonie (Perret, n° 89); iles
Loyalt (Perret, 189A) rrTéléwenguelhn.
Mabasp. — (Heckel, Perret, 1890, n" 10.)
Ochrosia sp. — (Heckel.)
Ipomœa Bafatas L. — (Perret, 189/1.)
Duboisia myoporoides R. Rr. — (Perret, 1900, n" 87.)
Myrislica fragvans Hoult. — (Nicolas.) — Cultivé.
Hernaiidia cordigera Vieili. — (Heckel, Perret) trarbre de forêt, 1'" gran-
deur, fleurs axillaires, graine dans une enveloppe pulpeuse, ouverte à la
partie supérieure, non adbérente, odeur de pomme prononcée^.
Aleurites moluccana Willd. — (Perret, 1896, 1896), Ganala (Gbéue-
val, Exp. univ. 1900 ).
Fontainea Pancheri Heck. — (^\, n' 8/i.)
Casuarina equisetijblia Forst. — ( Heckel , n" 01.)
C. Deplancheana Miq. — (Perret.)
Canna indica L. — (Perret, 8.)^
Chambcyronia mncrocarpa Vieili. — (Pci'rel.)
Campecarpus fulcitaO. Becc. — (Perret, 188S, n" 12.) ^
Gyphospei^a VieillardiW^enàX. ex Bentb. et Hook. — (Mairot, n" Sa bis.)
— 259 —
Pandanus itetlunculalus H. Br. — (Hockel, ii° 99.)
Tricholœna /owaNees. — (Mairot, n" 82 his) ff plante l'on rragère in tio-
(luite du Cap".
Araucaria colinnnaris Hook. — (Perret, 1896.)
Dacrtjdium arnucariouks Broiig. et Gris. — (Perret? n" /iO! 11" (»8. )
Cijcas iiro-calt'donica Liiuleii. — (Hockel, n" i3.) Fruits im|)Ossil)ies à
distinguer de ceux de C. cirn'inialis, les deux espèces sont peut-être iden-
li(juoy.
— 260
Là culture du Cacaoyer au Costa-Bica,
PAR M. Paul Serre,
Associé du Muséum, Consul de France à Costa-Rica.
On a exporté <!ii Costa-Rica, en 1919 (dernières statisliqnes parues),
1,699,1 'j5 kilogrcimmes rie fèves de cacao d'une valeur de : 1,169. 555 ^°"
ions or (un colon or=A6i/9 cents américains), contre 183,896 kilo-
grammes seulement en 1910, ce qui est évidemment peu sur une produc-
tion mondiale de 3oo,ooo tonnes environ. La quasi-totalité de ces fèves a
été absoi'bée par le marché de New-York.
Une des premières plantations-modèles appelée irCambo'i fut créée en
1900, sur le versant Atlantique, par M. Henry Peyroutet, ancien chef de
section à la Compagnie du canal de Panama.
Il s'agit, comme on le voit, d'une culture nouvellement introduite dans
le pays, mais qui certainement s'y développera par la suite étant donné
qu'on plante généralement des Cacaoyers dans les bananeraies quand le sol
commence à s'épuiser après quatre ou six ans de culture, ou quand y appa-
raît une maladie produite par un cryptogame.
Je noterai ici , en passant , que les fortes racines rampantes des Cacaoyers
nuisent quelque peu aux Bananiers dont elles soulèvent parfois le tronc
simplement posé sur le sol.
Sur le versant humide de l'Atlantique, le grand ff trusta de Boston ff Uni-
ted Fruit Go. ri posséderait déjà /i,66o hectares de Cacaoyères et les particu-
liers 3,GAo hectares, alors cjue sur le versant du Pacifique, plus sec, on ne
lrt)uve encore qu'une centaine d'hectares plantés de ces précieux arbres.
Le ff trust» précité songe d'ailleurs à couvrir les 9,000 hectares de bana-
neraies épuisées et abandonnées du district de Santa-Clara (versant Atlan-
tique) de Cacaoyers des meilleures variétés ^^\
'*) Ils Y plantent aussi un curieux végétal appelé trBalsan : la «Baisa» blanche
{Ochroma limonensis) est connue dans le commerce anglo-saxon sous le nom de
«Cork-wood». Ce bois, le plus léger connu, et qui pousse très vite, peut en cfïet
remplacer le liège dans beaucoup d'occasions; coupé en petits morceaux, il con-
stitue un parfait isolant pour réfrigérateurs; on l'emploie aussi dans la coiislrucliou
des bouées de sauvetage et même des aéroplanes (les ailes en pâte de ce bois
compressée sont, paraît-il , très solides en même temps que légères). L'espèce rouge
(Ochroma vnlulina), moins intéressante, mais qui donnerait certainement une
bonne pâte à papier, pousse sur le versant du Pacifique.
— 261 —
Ainsi que je l'ai ëciit dans naa notice sur La Culture du (lucaoïier à
La 7VeH/7e'''', le planteur doit conceulrer son altenliun sur qualrc jtoinls
principaux :
rt. Le choix d'un terrain;
h. La séleclion des {jraines;
c. Le soin des jeunes plants pendant les dix-huit premiers mois;
d. L'ombrage.
Choix d'un leirutii. — On estime ici que le terrain des foi'éls vierges
ahallues et bridées , où le Uanauier s'est bien comporté pendant (|uatre années
au moins, convient ensuite au Cacaoyer. Dans la région de l'Atlantique et
dans les endroits où l'on ne trouve ni argile; compacte, ni terres siliceuses
ou graveleuses, ou bien encore des eaux stagnantes impossibles à drainer,
les terres sont généralement favorables au Gacaoyei-.
Le sol idéal est celui des vallées, constitué par de riches dépots alluvion-
naires mélangés à une certaine quantité d'argile. A défaut d'agronomes
habiles dans l'art des analyses agricoles, on s'en lient encore ici à l'aspect
physique des teiTes.
Sélection des graines. — La preuve est faite que les variétés du Cacao
créole fcMatinan (du district du même nom) à grosses fèves blanches,
importées probablement au temps de l'occupation espagnole, sont dégéné-
rées au point de ne donner que.5o grammes de fèves par arbre et par an;
aussi plante-t-on maintenant les variétés rfForasleron qui montrent plus
de vitalité et donnent plus de fruits, mais, il faut l'avouer, d'une qualité un
peu inférieure aux espèces rrCrioUon.
Plusieurs variétés de ffForasteron importées au Gosta-Hica du Venezuela
et de la Trinité sont cultivées ici, savoir : rrCalabacillon, cr Amelonado» ,
ffSangre de Toron, etc. Cette dernière variété donne les meilleurs résultats,
bien que ses graines soient d'une qualité inférieui-e aux deux premières.
11 s'agit certainement d'un hybride obtenu spontanément au Costa-Rica
du croisement des espèces crMatinan et rrMatinitai (espèce de ia Trinité à
fèves plus petites, ce qui lui a valu ce diminutif), car ia variété trSangre
de Toron possède les caractéristiques des espèces (rForasteron pour la
vitalité, et rrCrioilon pour la qualité des graines.
L'hybride en question a été distribué un peu paitout, au Costa-Rica,
notamment dans les régions du Sarapi(|ui et du Guanacasto.
La coque de la cabosse est épaisse et solide comme celle du rrForastero^;
elle est généralement rouge, jnais certains arbres donnent des fruits de
coulem- jaune. Les graines sont grosses et de couleur violet clair, alors que
^'' Imprimée aux frais du gouvernement de la Guadeloupe.
- 262 —
les graines du véritable ffForaslero5i sont violet foncé. On trouve parfois
dans les fruits des graines de cette dernière couleur, ou bien des graines
blanches , ce qui vient corroborer ce qui précède.
Cet hybride est très résistant aux maladies. On choisit pour la reproduc-
tion les plus belles et les plus grosses cabosses, mûres à point, et Ton
n'utilise que les plus grosses graines trouvées au milieu.
Soins des jeunes plants. — Durant les dix-huit premiers mois de leur
existence , les jeunes plants de Cacaoyer sont excessivement délicats et néces-
sitent beaucoup de soins. Pendant douze mois au moins, Iherbe doit être^
soigneusement sarclée au ffmachete?: dans un rayon d'un mètie autour des
pieds afin d'assurer la libre circulation de l'air. Le sol ameubli et arrosé est
recouvert ensuite de feuilles sèches de Bananiers avec un espace libre de
quelques pouces autour de chaque pied afin d'empêcher, à cet endroit,
toute fermentation. Ces feuilles gardent la terre humide , retardent la crois-
sance des mauvaises herbes et, plus tard, se transforment en fumier. Les
sarclages ont lieu , selon les endroits , tous les 2 , 3 , /i , 5 ou 6 mois.
Les jeunes plants attaqués par des insectes ou écrasés par la chute d'un
Bananier d'ombrage sont remplacés aussitôt par des jeunes plants du même
âge, sortant des mêmes pépinières.
L'arbre est étêlé à l'âge de 19 à 18 mois, afin de diriger la sève vers les
branches latérales; mais cette opération ne doit pas être faite trop tôt sous
peine de nuire à l'apparence générale du futur arbre. La seconde taille a
lieu quand le système des branches est suffisamment développé. Ou ne
laisse que 3 ou 5 branches équidistantes (rarement h) et les plus fortes,
afin de bien balancer l'arbre. Celte opération est faite au moyen d'un cou-
teau très affilé , et les blessures sont immédiatement recouvertes de coaltar.
Ensuite on se contente de supprimer les gourmands au moment du net-
toyage du terrain.
Selon les endroits, on plante ici des giaines sur place, ou bien Ton
transplante des jeunes plants. Les deux systèmes ont leurs avantages et
leurs inconvénients; aussi les emploie-t-on concurremment dans les grandes
plantations.
On plante généralement à un écartement de 12x19 pieds. Cependant
dans les endroits où, le sol étant léger, un fort ombrage est nécessaire pour
letenir l'humidité du sol, on plante à 10x10 pieds.
Le travail est généralement entrepris par contrats. Avant de planter les
graines, on les fait tremper dans un récipient rempli d'eau dans laquelle
on a fait dissoudre de la cendre de bois (10 livres de cendre pour 1 1 5 litres
d'eau). La potasse contenue dans la cendre débarrasse la graine de sa pulpe
et la met à l'abri des attaques des insectes. De plus, cette immersion accé-
lère la germination,
Les graines sélectionnées doivent être plantées verticalement, la partie
— -263 —
|)ointue tournée vers le ciel. Une gi-aine plantée horizontalement donne
lin arhrc débile, et celle plantée avec la pointe en bas lance les racines vers
le sol.
Le sol est ameubli à une profondeur d'un pied environ , mais les graines
ne sont enterrées qu'à un ponce seulement de la surface. On plante géné-
ralement au même endroit de 3 à 5 graines espacées de 9 à 12 pouces,
afin de gardei' plus tanl le sujet le plus vigoureux, e( l'on arrache les
autres.
D'autre part, on piaule à la même époque les graines dans les pépinièfes
situées à l'abri du vent et à peu de distance d'un ruisseau pour les arro-
sages journaliers en cas de sécheresse. Certains planteurs utilisent des boites
de carton placées sur un clayage de bambous de 3 à A pouces de diamètre
afin d'assurer la circulation d'air et sous un abri formé également de bam-
bous et couvert de feuilles de Bananiers. A la Trinité, on emploie des tubes
de gros bambous.
It faut se garder de mettre une terre légère dans les boites de carton,
car le système de racines s'y développerait trop vite. Une terre argileuse,
bien pulvérisée, est préférable. La graine doit être placée au milieu de la
boîte, et celle-ci doit avoir un trou dans sa partie inférieure afin d'assurer
l'écoulement de l'eau.
La germination commence dès le second ou le troisième jour, et, après
quinze jours, les cotylédons sont tout à fait hors de terre.
Les planlules de Cacaoyer étant attaquées par les insectes, les rats et les
lézards, il convient de surveiller attentivement les pépinières et de prendre
des mesures pour limiter les déprédations de ces animaux.
Généralement on transplante par temps couvert ou de petite pluie,
(|uand la jeune plante a atteint une hauteur égale à celle de la boite, c'est-
à-dire au moment oii la racine maîtresse va atteindre le fond de ladite
boîte.
Le carton ayant été eidevé, on plante la motte dans un trou suffisam-
ment profond pour que la tige se trouve à la même hauteur que dans sa
boite.
Il faut se garder de faire des trous trop profonds.
Selon les endroits, on plante de 3^;") à 5oo arbres à rheclare.
Les pépinières darbres d'ombrage (Guajiniquil) doivent être préparées
en même temps que celles des Cacaoyers ou même quelques mois à l'avance.
Les graines sont plantées à une distance de 6 pouces les unes des autres et
à 1 pouce de profondeur. On ne les sort du péricarpe qu'au moment de
les planter, car une graine sèche de cette essence germe très rarement.
Les jeunes arbres n'ont besoin que d'un sol riche, profond et bien meuble;
ils se passent d'ombrage.
On déplante les jeunes arbres par jourde pluie, quand ils ont 7 ou 8 mois,
pour les intercaler au milieu des jeunes («ncaoyers.
— 26/1 —
Ombrage. — Le Cacaoyer aime non seulement les terrains humides,
mais aussi les lieux ombragés. Pendant les deux ou trois premières anuées
de sa vie, le Cacaoyer tloit pousser à l'abri des forts rayons solaires et, à
cette période, le Bananier ou toute autre plante de la famille des Musa est
pour lui Tabri temporaire idéal. Ensuite il convient de remplacer les Bana-
niers, qui épuisent le sol et dont l'ombre est devenue insuffisante, par des
arbres appropriés (Guajiniquil ou Guaba), dont le nom scientifique est
Inga edulis, etc. Cet arbre, qui pousse très vite, a des branches s'étalanl à
quelques mètres au-dessus des Cacaoyers, et ses feuilles, en tombant, em-
pêchent la croissance des herbes et enrichissent le sol.
Les Erijthrina (Immortelles) de La Trinité n'ont pas donné de très bons
résultats au Costa-Rica , notamment dans les terres humides; de plus, leurs
branches se cassent facilement par grand vent et en tombant endom-
magent les Cacaoyers.
On laisse trois rangs de Cacaoyers entre les arbres d'ombrage permanents
et on les espace de 36 pieds linéaires.
Parfois l'ombrage est trop grand après quatre ou cinq années; mais il
peut être régularisé au moyen de la taille.
Les arbres brise-vent ne sont pas utiles au Costa-Rica, comme au Nica-
ragua, |)ar exemple; cependant, sur quelques plantations, on a planté, à
cet effet, des Samans (Plthecolobium Saman).
Maladies. — Les principaux ennemis du Cacaoyer sont les insectes , la
mousse et autres parasites. En outre, il y a plusieurs maladies des racines,
du tronc , des jjranches , des feuilles et même des cabosses.
Vingt pour cent environ des jeunes arbres sont attaqués entre l'âge de
six mois et d'un an par un ver (gusano) qui mange le bourgeon supérieur,
puis perfore l'intérieur de la tige qui sèche aussitôt. H fut un temps oii l'on
coupait celle-ci suffisamment bas pour la débarrasser de l'insecte rougeur;
mais les arbres avaient alors une vilaine forme. On préfère maihtenant
leraplacer aussitôt l'arbre malade.
On ne se sert encore ici que de la bouillie bordelaise , laquelle est consi-
dérée comme une panacée.
Les ])lantations sont nettoyées par des Noirs de la Jamaïque et par des
indigènes trois et quatre fois par an; puis, quand l'ombrage ralentit la
croissance de l'herbe, une ou deux fois seulement.
Un arbre adulte de huit ans et au-dessus donne, au Costa-Rica, de trois
à quatre livres anglaises (/i6o grammes) de fèves par au.
On sèche les fèves au soleil après les avoir fait fermeuter pendant trois
on (|uatre jours. Les paysans costariciens ignorent le procédé vénézuélien,
qui consiste à tremper les fèves dans un bain d'ocre, afin de les protéger
du ffniildewr , et aussi d'en angmenhM" liauduleusement le poids.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Dôpôt des fascicules n°' i et 2 du Bulletin de 1921 9o5
Nomination de M. L.-J. Simon comme Directeur du Laboratoire do Chimie
organique de l'École pratique des Hautes Etudes aoo
— do M. R. Benoist comme Préparateur titulaire à la Chaire de Phaiiéro-
gamie 9o5
— de M. J. Beklioz comme Préparateur titulaire ù la Chaire de Mamma-
logie 2o5
— de M. Ch. Lancelle comme Sous-brigadier des Gardiens 2o5
— de M. 0. BoucHONNET comme Gardien de Ménagerie ^oa
— de MM. V. ViLLEUET, N. Collet et G. Mompied comme Gardiens de galerie . 906
Congé d'un an accordé à M. L. Joubin, Professeur do Malacologie ;îo6
Nomination de M. Ed. Lamï comme Chargé du cours de Malacologie .... 306
Congé d'un an accordé à M. L. Gain, Préparateur à la Chaire d'Anatomie
comparée 9.06
Nomination de MM. F. Jugeât et Lauoiret comme Correspondants du Mu-
séum * . . . . -ioG
Présentation d*ouvrage par M. A. Menegaux y 06
Don d'ouvrages à la Bibliothèque 207
Communications :
H. Neuville. Sur l'appareil respiratoire des Cétacés. [Figs.] jog
G. Petit. Observations sur certains Poissons des côtes de Madagascar pré-
sentant une adaptation ù la locomotion terrestre 216
J.-M.-B. SuncouF. Revision du genre Pelecorhynchus IMacqnart (Diptères
piqueurs de lu famille des Tabanidœ). [Figs.] 221
R. Mautin. Travaux scientiliques do l'Armée d'Orient (1916-1918) : Odo-
nates 226
L. Fage. Travaux scientifiques de l'Armée d'Orient (1916-1918) : Arach-
nides [Fin). [Figs.] 237
E. DE BouRY. Description de Sealidw nouveaux. [Figs,] 288
Éd. Lamï. Los Chames de la Mer Rouge (d'après les matériaux recueillis pai
^1. le D' Joussoaume) •-!36
R. Decauv. Observations sur des Echinodermes de Madagascar 2^3
J. CosTANTiN. Remarques sur la \ie aulotrophe et la vie svmbioti(iue 2/i5
{Voir la suite à la page h de la couverture,}
A. Amossé. Diatomées contenues dans les dépôts calcaires des sources ther-
males d'Antsirabé (Madagascar), j Figs.] 2^
A. GuiLLAUMiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXXV. Graines do la collection du Laboratoire de Culture 257
P. Serke. La culture du Cacaoyer au Costa-Rica 260
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondëe en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Poui" être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'an
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins i.aoo francs^''.
<*' S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, tréiorier de l' Attociation ,
boulevard Saint-Germain, n° 190, à Paris.
BULLETIN
DU
lUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1921
N° 4
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXI
AVIS.
Le Bullelin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment a de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l'intérêt fiénéral de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
■ Chaque Auteur n'aura droit qu'à huit pages d'impression dans un même numéro
du Knlletin et 1 ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux papes,
loutelois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s'en-
gageront a en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
leuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
«Mit leuilles. ^
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d'une communication devra
SI son Auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits /m
isolé "'' ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles
Ils ne porteront d'autres indications typographiques que celles conformes aux
caractères et signes conventionnels adoptés par l'Imprimerie nationale , par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une
lois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mois en caractères gras (en particulier noms d'espèces nouvelles) : soulignés
d un trait tremblé. °
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rentes valeurs (notamment dans les listes énun)ératives d'espèces).
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1 état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaqup référence bibliografhique , on est prié d'indiquer le titre du pério-
dique, la tomaison, l'année de publication, la pagination.
il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l'animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses. ^
Les Auleurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
quils désirent (à leurs frais). ^
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être remis en même temps que le manuscrit, kjour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
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ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau. *^
H ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux Auteurs, (|ui sont priés de la retourner
dans les^u«<re jours. Passé ce délai et dans le cas de correclions trop nombreuses
ou d ordre techmque, l'article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
iMLSKUiVI NATIONAL D'HISTOlKK NATini:LLI<.
ANNKE 19-21. — iV /(
^>*c?
198" RKUNIOiN DES NATURALISTES DU iMUSÉUM.
28 AVRIL 1921.
PRESIDENCE DE M. E.-L. BOUVIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Présidem donne connaissance des nomiualions suivantes :
M. \. RoYOLE est délégué dans les l'onclions d'Assistant de la
Cdiaire d<; Physiologie ge'nénile ( Arrêté du i 8 avril 1921);
M. le D"^ F. .loussEAUME a été nommé Associé du Muséum, sur la
proposition de M. le Professeur L. .Ioubin (Assemblée des Prof'es-
seuis du 21 avril 1921);
M. Guy Baiullt a été nommé Associé du Muséum, sur la propo-
sition de M. le Professeur E.-L. Bouvier (Assemblée des Professeurs
du 2 1 avril 1921).
M. LE Président annonce que M. Paul Serre, Associé du Muséum,
va quitter le C40sta-Rica pour occuper le poste de Consul de France
d'Auckland (Nouvelle-Zélande). Cet ^avancement vers les antipodes^
n'est sans doute point celui qu'était en droit d'atlendre l'homme ardent
^ el plein de zèle qui fut le serviteur passionné de son pays dans les nom-
^ breux postes (ju'il occupa aux points les plus divers du globe. Partout
MOSÉDM. — XXVII. 18
— 266 —
M. Serre fut soucieux des inlérêts commerciaux el scientifiques de la
Fiance; partout, en véritable apôtre, il se donna tout entier pour
satistaire ces intérêts, et certainement agira-t-il de même en Nouvelle-
Zélande. En ce moment moins que jamais nous ne saurions oul)lier les
services que nous a rendus ce dévoué Collaborateur; il nous a lait
jusqu'ici près de 3oo envois et, non content d'enrichir nos collections
de matériaux inestimables, il s'est lait un devoir de nous procurer des
amis généreux toutes les fois que nous avions besoin de ressources:
à Cuba, par exemple, pour la souscription Lamaick, et à Trinidad
pour alimenter notre cantine durant la terrible guerre. Le Muséum
se fait un devoir d'adresser à M. Paul Serre l'expression de sa
gratitude et de ses sentiments les plus cordiaux.
PRÉSENTATION ET DON DE COLLECTIONS
ET D'OUVRAGES.
M. le Professeur E.-L. Bouvier fait connaître que, giàce à l'inter-
vention de M. Ed. Chevreux, M. le Colonel Revertégat, de Bùne,
a donné au Laboratoire d'Entomologie, en assumant généreusement
tous les Irais du transport, une très importante collection de Lépi-
doptères réunie par son fils, le Lieutenant Pierre Revertégat, mort
pour la Patrie aux Dardanelles.
Il annonce également que M. David, de Vincennes, a donné une
collection de Lépidoptères de la région Parisienne.
M. le Professeur H. Legomte présente et offre à la Bibliothèque
du Muséum, au nom des auteurs, l'ouvrage suivant : Mission d'études
forestières envoyée dans les colonies françaises par les Mintsthes de la
Guerre, de l'Armement et des Colonies, tome IV : Les hois du Cameroun,
par M. le Commandant A. Bertin, avec la collaboration de MM. F.
Gravet et Fr. Pellegriin. Paris, i(j2o.
M. Louis Fage présente, pour être ollerts ù la Bihliotlièfiue du
Muséum, de la part du D' Jobs. Schmidt, Directeur du laboratoire
Carlsberg de Copenhague, les volumes actuellement parus du
Report of Oie Dunish oceanoffrapltieal expéditions lyoS-igio to the
Mediterranean and adjacent Seas,
— 2G7 —
Le voluniu l contionl une inlrodiiclioii du D' Sclunidl, loadtT de l'expé-
ililion, 6 iu('nioin's relatifs à riiydrograpliie de Ja Méditerranée et une
(lude sur les fonds marins. Le volume II traite des Pleuronectes et de la
déri\e des bouteilles flotlanles jetées à la mer au coui'S de re\|)f'dition. 1-e
volume III concerne les Slcnwptychidw (Avgi/vopclecus et Stcrnoptijx), les
Isopodes, les Cuniacés, les Gamniariens et les Algues calcaires. Le
volume IV est consacré aux Poissons, espèces côtières et certaines formes
bentin'(pies; le volume V aux Scopélides, aux Hypériens, aux Algues et aux
Phanérogames marines; le volume VI, le dernier paru, aux Clupéidés,
aux Lepudogaslcr et aux Péridiniens du groupe des Ceralin.
Le D' Johs. Sclmiidt a droit à tous nos remerciements pour l'olfie gV'né-
reuse, qu'il vient de faire à la IJihliotlièque du Muséum, d'une publication
de nature à intéresser tous les biologistes et en parliculier les biologistes
français, puis([uils y trouveront l'étude de matériaux recueillis, pour la
plupart, dans nos eaux riveraines.
La Biblioliièque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Louis RoiJLK, Etmh' sur le Saumon des eaux douces de la France.
Paris, i()9o, in-8°.
R. W. Hegner, de la Johns Hopkins Universily (Baltimore) :
i" The relation of Médical Zoologij to public heoltli prohlcnts (llepi'in-
tcd l'rom tlio Journal of the American Associatiou, vol. yS, p. 1607-
1610). Chicago, 1920, in-S";
•j" Surveys of ihe inleslinal Proloioa of Man, in licallti and diseases
(Ueprinted from the Scienlijîc Montlilij, January i<j2i)- ^-^^-r '9-2ij
111-8";
3" Médical Zoologtj in Europe (Reprinled from Science, vol. LU,
n" i356). Baltimore, 1920, in-A".
Piobert W. Heg.\ek and William W. Cokt. Diagnn.sis t,f Prniozoa
and Worms parasitic in Man. Baltimore, 192 1, iu-i G.
(Justavo Leosauui. Monograjia dellc Cocciniglie ilahane (Opt.'ia [>os-
tuma). Porlici, 1920, in-8".
Service géographi([ue de rArmée : (larle de l'Kuritpo au '1 000 000^
avec les nouvelles frontières ((.'a k feuilles).
i«.
•208 —
COMMUNICATIONS.
Note sur une collection d'Oiseaux
pno\ Ey.iST DE LA Chine méridionale,
PAR M. J. BkrLIOZ,
1*9 Oiseaux dont il est question dans cetle noie ont été recueillis par le
Père Cavalerie dans les provinces chinoises de Kouy-Tcliéou et du Yun-
nan et fournissent ainsi un aperçu intéressant sur la faune de la Chine méri-
dionale. Cette faune est nettement ap|)arentée à celle de la région orientale;
mais elle oflIVe aussi un mélange de types paléarctiques nombreux, et ce
fait se conçoit aisément si Ton considère que ce pays est un lieu de pas-
sage et de séjour temporaire pour les Oiseaux migialeurs de l'une et l'autre
'Je ces faunes.
Etant malheureusement dépourvu de tout renseignement précis au sujet
des spécimens en question , nous nous contenterons d'énumérer les espèces
auxquelles ils se rapportent, en insistant seulement sur quelques-unes
d'entre elles, d'un intérêt plus particulier :
Faleoni<l4'>!«. — (jirciis cijaneus (L.) 9; — Accipiter nisus (L.) d; —
Aqinla lieliaca Sav. juv. ; — Nisaetus fasciattis (Veill.) juv. ; — Cerchneis
ihmuncnlua (L.) 9. Tous ces rapaces sont abondamment répandus dans la
r('gion paléarctique.
^triffiflés. — Bubo bubo (L.); — Glaucidium Whiteliji (Swinh.); — Striœ
aluco nivicola Hodgs.
C'urwidési. — Colœii<i dauricm (Pall.) et sa variété mélanique C. d.
W'gleclNs (Schl.), tous deux nichant dans le nord de la Chine et la Sibérie;
— JStucijraga hemispila\ig., représentîuit dans la région himalayenne notre
casse-noix vulgaire; — Urocissa erijlhrorhijncha (Gm.).
Oriolidés. — Oriolus dijiisus Sharpe, loriot très répandu dans la région
oiienlale.
llicruri«léM> — Buchinga (lira (Ilerm.); — Buchanga Icucogcmjs
Wald.
— 269 —
Mturuiaés. — l^nliopsar cineraceus (Temm.); — iethinpsar rrisUdflliig
(Cm.).
Friii;;illidcs. — Fiitmilla montijriugilla K. ; — CJiloris sluira I,.; —
Eiiibi'vi:a clogans Temin.; — Emhcrka .spodorepliulu Pnll.; — Emhi'nid na
iliiniinni'Hsis Sliaipc.
.notacillidés. — Motarilla Uodfisoni Blylh; — Motarilla inclnnojjc P;ill.;
— Mnhicilln borealis Sund.
\'«M>(ariniidéN. — Aclhopuga Dahrtji (Verr.), l)el Oiseau très particu-
licr à celle région de la Chine méridionale.
Xostcropidés. — Zoskrops simplex Swinh.
riiiiiidt'N. — Lniiiiis Sclidch L. , belle espère de grandi^ laillc: - Ijiniiis
liicioneiisis L. ; — Laniiis tigrinus Drap.
Tiirdidés. — Tiirdus Naiiniaiini (Temm.) et Turdiis [mcalKS (Pall.),
Iitus deux très répandus en Extrême-Orient; — Petrophila ri/aniis (L.); —
lleniriniis sinensis Could; — Ruticilla aurorea (Gm.); — JHiijaroriiis Jiilini-
iiiisa (Vig.): — Chiiuarrhovnis leKroccpliuIa (Vig.); — iXolodela leuciint
l^llodgs. ); — lanthia cijaniira (Pall.j, espèce cantonnée, connue la plupart
des précédentes, dans les districts montagneux du sud de la Chine et du
Tiliet; — Oreicola J'etrea (Hodgs.); — Copsi/rhiiH saiilfuis (L.).
Timéliid<^M. — Mi/opJioneiis cœnileiis (Scop.): — Dnionastos aaiitun
(Swinh.): — Tioclialuptcion canorum (L.); — Bahax laiicvidains (Verr.),
rare espèce propre au sud de la Chine.
F;i»«>nono(idés. — Pucnonolus .raiithorilioifs And.
CainpopliagidéM. — Campophuga tnelanoptera Hi'ipp; — Pn-ierocoliis
iDneiiH (Vieill.) d* et 9, es|)èce propre à THimalaya el qui ne semble pas
avoir encore élé signalée en Chine, bien qu'elle figure en ahondance parmi
les Oiseaux étudiés ici; notons (pie plusieurs individus d ont la bande
iiontale rose 1res élai-gie el étendue sur le verlex jusqu'au niveau des yeux;
— Periciocotiis cMiitoumsis Swinh., espèce de coideui- tei-ne, particulière au
sud de la Chine.
.'UuMeicapidéN. — Mmcicapa latirostris Ratll. ; — Xaiillioiii/gia cijano-
mi'hviui (Temm.) c? et 9; - Slnpaiola mclaitops (Vig.). gobe-mouche des
plus communs en Chine; — Tirpsiplionc y/(ce< (Gould) d* el 9; le |)lumage
du cj* adulte de celle espèce est d'un brun roux sombre à redels poin-piés;
— (jiliricnpa cciilonensis (Sw,).
l'piipidôM. — Upiipa t'pops \j.
— 270 —
Picidéfs. — Picus Guerini Malli. , forme tout à fait intermédiaire entre le
P. canus Gm., du nord de l'Europe et de l'Asie, et le P. occipitalis Vig.,
de rïnde ; — Dryobates Cabanisi Malh. ; — Drijobntes hijijerijthrus sulmiftiuis
Cab. et Heine, variété chinoise se distinguant du type, propre à l'Hima-
laya, par la couleurVlu dessous du corps d'un brun roux moins vif.
Capitonidés. — Megnlœma virens (Bodd,).
Ciiciilidés. — Cuculus micropterus Gould ; — Cuculus canorus L. ; —
Cacnmantis merulinus [Sco^.)\ — EwJijnamis honorata (L.), d, 9 et juv.
Phasianidés. — Gennœiis nijcllievienis (L.) d; — Chr>/solophus Amhers-
ùœ Leadb. d: à côté de ce beau Faisan, il faut signaler deux hybrides
avec son congénère, le Faisan doré, VJir. pictus (L.), tout à fait semblables
à ceux que l'on obtient fréquemment dans nos volières.
Parridés. — Hydrnphasianus chnurgm (Scop.).
Raliidc-s. — Galliiiuh chloropiis (L.); Gallicrex cinerea (Lath.); —
Amaurornis phœnicura (Forst.): — Hijpotœnidin striata (L.); — Lhnno-
hœnus fusais (L. ); cette dernière espèce n'avait ])as encore été signalée
dans la région chinoise; elle appartient, comme les trois précédentes, à la
faune indienne et indo-malaise.
Charadriidés. — Microsarcops cinereus (Blyth); — Vdnellus vanelhis
(L.); — S(fuatarola squatarola (L.); — Gallinago gallinago (L.).
Ardéidés. — Avflea cinerea L. ; — Nyctkorax nycticorax (L.); — Buto-
riâes javanica (Horsf. );— Ardeola Bacrhus (Bp.); — I.robrijchvs [= Ardetta]
cinnamominus (Gm.).
Ciconiidés. — Ciconia nigra (L.); — Pseudotantaîas Irucoccphaîus
(Gm.); ces deux Oiseaux ne sont représentés dans celte collection que par
des exemplaires jeunes.
Anatidés. — Nettion crecca (L.) 9; — Dajila acuta L. 9: — Merganser
squamatm Gould d.
Cette dernière espèce mérite de retenir tout particulièrement l'attention ,
car elle paraît être d'une grande rareté. Décrite pour la première fois par
Gould [Proc. Znol. Soc, i864, p. i8A) d'après un individu d inunature,
qui en resta longtemps le seul représentant connu, il n'en existe encore
dans les Musées qu'un très petit nombre d'exemplaires. Le plumage de
l'adulte n'est guère connu que depuis une vingbine d'années, par la des-
ci'iption et la figure qu'en a données 0, Grant (The Ibis, 1900, p. 609 et
pi. XII), d'aprrs un couple de cet Oiseau capturé dans la province de
— 271 —
Hiin.m (Cliino iiiéridioiiale). In ;mlre individu d* a , depuis lors, ('ti: signalé
(Bulurlin, Miss. Orn. Mos/:., 1910, p, -jCS, et TItr Ibis, 1911,1). 182)
comme ayanl «^té tué en Daourie, dans la vallée inféiieuie de l'Amour.
L'exemplaire que nous mentionnons en cette note est un d* en plu-
mage de noce, tout à fait semblable à celui qui a été figuré par 0. Grant.
De laille jt'lativement faible, il est parfaitement distinct d(!s autres espèces
de liarles par sa longue huppe de plumes ellilées (dont (fuelques-unes ont
plus de 10 centimètres de longueui-), par la couleur blanc rosé uniforme
des parties inférieures et l'absence de collier cervical de même couleur,
enûn par les dessins noirâtres du dos et des (lancs.
11 est curieux de noter que ces deux d*, tués en hiver dans la Chine mé-
ridionale, sont parés de leui" plumage de noce, tandis que celui de Sibérie,
signalé par lUitnrlin et tué en ét(', est rev(Mu d'un plumage terne analogue
au plumage d'Iiivei- des autres liarles et des 9. Mais nous ne connaissons
pas assez les habitudes de celte espèce, très vraisemblablement migratrice
comme ses congénères, pour pouvoir en tirer des conclusions de (|uelqiie
intérêt.
— -272 --
QrSLQVES CAS DE TUBERCULOSE AV I AI lii: .
PAR M. Alfrkd AIoi OVET.
[.es vétérinaires en général consiflèrent les lésions de tuberculose pul-
monaire comme exceplionnelles chez les Oiseaux domestiques. Je crois
que cela est dû, au moins dans une certaine mesui-e.aux causes suivantes :
1° Beaucoup d'animaux sont sacrifiés jeunes pour Talimenlalion ou
sont supprimés s'ils paraissent malades, de soile que les lésions du pou-
mon n'ont pas le temps de se produire;
!î° Les adultes (Poules pondeuses), usés à la fois par le surmenage de
ponte et la maladie, quand ils la contractent, meurent ou sont sacrifiés
avant l'infection pulmonaire.
Les conditions de vie étant différentes cliez les oiseaux de ménagerie,
les altérations du poumon paraissent plus IVéquenles chez eux, comme la
petite statistique suivante, insullisante d'ailleurs pour une démonstration
complète, semble l'indiquer.
En trois ans et demi, 178 Oiseaux d'espèces et d'âges divers sont morts
à la Ménagerie du Muséum. Sur ce nombre 83 ont succombé aux suites
daccidents ou n'ont pu être autopsiés. Sur les 96 qui restent, 10 sont
morts de tuberculose avec lésions évidentes, contrôlées microscopi-
quement^' et sur ces 10, deux ont présenté des lésions pulmonaires cer-
taines. Je vais vous donner le l'ésumé succinct de li'ois cas dont un concei-
nanl l'endocarde.
Crue cendrée (Grus ciuerea Bechstein ). — Entrée à la Ménagerie le
1 0 avril 1910, morte le 3 décembre 1919.
Cominémoratifs. — N'a jamais été signalée malade; trouvée morte; a
toujoui's couché dehors même par les plus grands froids.
Anlopsie. — Maigreur extrême. L'abdomen à la palpation semble rem-
pli par un corps dur résistant à la pi'ession des doigts. Il l'était en effet
tolaleiiieut par la masse énorme, que je vous présente, qui le condilail
'^ Il est proliable (jiio des lésions tuliorciilriises Irrs (liscirlos, ne se rcnuir-
(jiKinl [)us il r;iulopsii', ont dû oxislcr ciicz des aiiiinaii\ morts daulrcs inierlit>ns.
— 273 —
comme les alltiimines coagulées remplissent un »euf dur. Celle masse, ve'ri-
lal)le agglomérat, ressemblant à la dureté près à tni héton, est citniposée
de nodules caséeux variant des dimensions d'un grain d»; mil à celles d'une
grosse noix. Dans l'agglomérat sont compris dfs ganglions qui, poiu- la
plupart, ne sont plus reconnaissables et le foie qui est devenu énorme,
f^es nodules sont réunis les uns aux autres par du tissu conjonclil" ou de
petites [lortions de tissu sain; après énucléation, qui d'ailleurs se l'ait très
facilement, ils laissent une loge vide à paroi conjonctive. Tout le tulj<*
digestif a été déplact' et i-ejeté par la uiasse caséeuse autant (jue faire se
pouvait, dans la partie postérieure de la cavité abdominale. Il existait des
lésions de même nature mais moins étendues dans les p(»umons et les reins.
r.es recherches faites dans les masses caséeuses ont montré très peu ou
|)as de bacilles; la mise en évidence de ces derniers a dû être faite dans
(le jeunes lésions.
Le volume de ces productions pathologiques m'a paru assez rare pour
que je vous apporte la pièce en faisant remarquer combien grande a été
la lutte de l'organisme contre le bacille.
»
Canard CAROLiN {Ai.r sponsa Linné i. — Entré en Ménagerie le 17 août
1 9 1 5 , mort le 7 janvier 1921.
Autopsie. — Maigreur. Très nombreuses masses caséeuses, des dimen-
sions d'un grain de md jusqu'à celles d'un testicule de coq , dans les
jioumons. Foie et reins criblés de petits tubercides. Cangiions abdominaux
caséenx atteignant parfois le volume d'un petit œuf de poule, l-es lésions
les plus curieuses ont été rencontrées sur la cornée droite. A son centre,
celle-ci, sur une étendue circulaire de quelques mUlimètres, forme une
saillie ressemblant à première vue à une phlyctène. Cette saillie se diffé-
rencie nettement par sa teinte blanchâtre de la partie saine périphérique
et transparente.
En faisant une petite pression latérale, une lame de cornée altérée se
soulève très facilement et laisse voir une surface blanchâtre, humide mais
sans liquide vésiculeux. Les réactions inllammatoires de la conjonctive sont
à peine visibles, mais dans le coin interne de l'œil formant cul- de-sac il
existe un exsudât blanc légèrement jaunâtre ayant le volume d'un petit
pois.
Les frottis faits avec la partie malade de la cornée et l'exsudat ont mon-
tré des bacilles de Koch en énoi-rae (piantilé. «Quelques bacilles cl cocci non
déterminés y étaient mélangés.
Hocco {Crax alector Linné). — Entré en Ménagerie le 'jJi juillet 190^,
morl le 21 avril 1918.
Aulopsip. — Ventricule succeuturié : plein d'aliments.
— 27/j —
Intestin : lésions d enlérile aigii«'.
('avhé abtiomiiinle : pas de tuberculose assez prononcée pour avoir attiré
l'attention.
Cœur : oreillette gauche ; il existe au niveau tle l'orifice des veines pul-
monaires deux petits choux-tîeiu's blanchâtres ayant d'une façon générale la
consistance, la friabilité et l'aspect de bourgeons charnus exsangues. An
milieu de lem* niasse on constate des régions plus denses, un peu zonées,
avant une consistance fibrino-caséeuse.
Ces excroissances sont entourées de niasses plus j)elites et translucides.
Valvule aunciilo-ventriculoiie gnnche : épaissie et parsemée, surtout sur
la face supérieure, de granulations friables et également translucides qui
sont de même remarquées sur certains cordages.
Orifice aortique : présente une granulation analogue aux précédentes de
la grosseur d'un grain de rail.
L'examen bactériologique a prouvé que ces lésions étaient tuberculeuses.
Pattes : sont pour des causes diverses plus ou moins déformées dans la
région du tarsô-métatarse et des doigts. Les écailles épidermicjues sont
déplacées, soulevées et forment en avant de chaque métatarse une pro-
fonde gouttière irrégulière. Des phalanges manquent à plusieurs doigts.
Une verrue à aspect corné existe sur l'un des métatarses et s'étend en pro-
fondeur jusqu'au niveau de l'os.
Le bacille de Koch a été trouvé dans les matières provenant de cette
verrue.
Telles sont les trois courtes observations de tuberculose qui m'ont paru
dignes d'être signalées : la première par le volume des néojiroductions, la
seconde par sa kératite et la troisième par l'existence de lésions sur
l'endocarde.
— 275 _•
TypiinsF. i VIA inn ( 1 urmcuE kt Mua v ) .
PAR M. Alfred MouguKT.
On a boauroiip parlé depuis quelque temps de Typhose aviaire [Fmrl
tjiplinlfl des Nord-Américains) qui aurait pour agent le fSarloninn saii^ivi-
iiarmn de Mnore ( i8()8), tout senihlable, dit dHérelle, à la mobilité près,
au bacille d'Kbertli.
.le vais dans cette Note vous dire ce que j'ai observé chez une Antrurlie
et un Milan noir qui sont morts dans des conditions de rapidité identiques.
Le bacille rencontré chez chaque animal a-t-il constitué une infection
primaire ayant amené la mort ou ne s"est-il développé qu'après préparation
du terrain par un autre microorganisme? L'avenir nous le dira .sans doute,
mais jusqu'à présent il nie semble bien probable que les bacilles isolés ont
été les causes déterminantes des morts foudrovantes observées'"'.
Autruche femelle. — Du poids de 5o kilogrammes, âgée de i5 mois
environ, offerte parle Service de l'élevage du Maroc le i5 décembre 1920
et autopsiée le q^ janvier 1921.
Commémoralifs. — Paraissait bien portante le 98 janvier, se promenait
et avait mangé comme d'habitude. Morte dans la nuit du 28 au 2/j.
Autopsie. — Cadavre encore un peu chaud, en bon état de graisse.
Cavité abdomiiwlr : à srin ouverture une chose frappe vivement : tout le
péritoine est de couleur "violet prune foncée. La teinte est moins nette et
'•' Autre cas du même {jenre : on mai 1920, uno fomolle de Cyjjne l>lanc, ou
train do couvor et en bonne santé, la veille, était trouvéf moite un matin. A l'au-
topsie, entre autres choses, il existait de la congestion et de l'inflammation in-
testinales. Le sang du Cfpur, pour des recherches particulitVes entreprises à ce
moment par le IV "Vicolle, servit A notre confrère BoulTaniiis à faire des ense-
mencements qui donnèrent une culture pure d'un bacille du groupe ('oli. 1 ne
personne à compétence universelle avait trouvé pour cette mort une explication
bien simple : inanilion ! A noter que sur 17H Oiseaux morts à la Ménagerie
dep\iis trois ans et demi par causes diverses, .5.) ont présenté des lésions d'ensc-
rite souvent liémorragique. Dans les autopsies des Coli et des bactéries ovoules
ont été frécpiemnient rencontrés. Sont sevds relatés dans la présente communi-
cation les cas dans ies([iiels une culture, avec un prélèvement fait dans le ccrur, a
été tentée.
!- 276 —
tire sur le rouge dans la région près du foie; loul le tube gastro-inteslinal ,
à rexceplion du ventricule succenturié et d'une petite partie duodénale qui
est ff rouge violacé-, a pris extérieurement la teinte signalée pour le péri-
toine et cela avec une uuiformité qui, à premièie vue, pourrait faire croire ,
à une personne étrangère aux autopsies, à une coloration non pathologique
et propre à l'espèce.
Les vaisseaux des épiploons et mésentère, ceux superficiels de l'intestin
dessinent d'énormes arborisations presque noires.
La muqueuse intestinale recouverte, surtout dans le grêle, de mucosités
d'un jaune sale, a pris l'aspect d'un velouis rouge très foncé. Les phéno-
mènes congestifs y sont tellement intenses qu'ils ont rendu la membrane
d'une friabilité extrême. Dans aucune autopsie, sauf dans quelques cas de
congestion intestinale du Cheval oii la muqueuse prend dans certaines
régions l'aspect d'une boue hémorragique , je n'ai rencontré hyperhémie
aussi accentuée de tout le tube digestif.
Le ventricule succenturié et le gésier renferment des aliments récemment
mangés, les deux ont leur muqueuse recouverte d'un enduit jaunâtre mais
paraissent sans altérations au moins macroscopiques. Le |)(>iitoine et les
sacs aériens contiennent un peu de sérosité jaune, très riche en albumine
avec, en suspension . des globules rouges el blancs.
Pancréas : apparaît à l'extérieur tout moucheté d'hémorragies; ces
lésions se retrouvent abondantes à la coupe.
Foie : n'est pas fj-iable et a sa couleur normale dans la plus grande par-
lie de sa surface. Dans certains endroits existent des plaques décolorées,
d'un ton ocre foncé, dont les bords plus ou moins coideui- de groseille
passent |»eu à peu à la teinte normale. Au bout de six heures cet organe
avait pris dans loute son étendue une teinte jaune mairon.
Bfiins : décolorés.
Ca??<r ; llasque , myocarde plus pâle qu'à l'état normal mais encore
assez résistant aux tentatives de dilacération.
Poumons : les deux poumons (le droit plus (pie le gaucho) sont conges-
tionnés d'une façon intense dans une grande partie de leur étendue. Les
parties congestionnées fr rouge foncée se diffcrencient nettement des parties
saines qui sont rose tendre.
A la coupe les premières ont un aspect tout particulier : sur un fond
sanglant et sombre apparaissent nond)reuses et disposées en trou d'écu-
moire de grosses mouchetures noires (jui sont des vaisseaux ou des
bronches sectionnés et gorgés de sang.
Ileclierrhes hactériolofriiiues. — Dans l'intestin les microorganismes sont
nombreux mais des bacilles nu)biles, se coloranl souvcnl aux l'xMéuiilés el
uf prcuaul pas le (îram, sont les plus .dioudaiils.
— 277 —
Des culliues sont tentées à la leinpératiire du Laboialoirc (celui-ci ne
possède ni étuvc, ni auloclave) sur gélose peplone et sur {gélose lacloséc
lournesolée, deux avec des piélèvenienis faits dans l'intestin el une Iroi-
siènic avec du sang recueilli asepli»|ueni('nl dans le cfpin-. Tonlfs trois
doiuienl des ccdonies; j)our abréger, je ne [);irlerai que des deux siu- g^-losc
colorée (provenant de cœur et intestin). Toutes deux dislo(|Ment le milieu,
fout virer au rouge le tournesol, ce qui semble indiquer la présence d'un
coli-bacille et toutes deux ensuite font revirer le roug(! au bleu, ce (pii est
une réaction du paratyphiqiie B.
Ces résultats déjà int('ressanfs ne me dtmnrn'nl (pic satisfaction incom-
])lète, mais les moyens d'investigation du Laboratoire ne me permirent |)as
de pousser [)lus loin mon élude. C'est alors que, sacbant (jue mon très
aimable collègue, M. Truche, de l'Inslitut Pasteiu-, s'occupait de tvpbose ,
je lui remis ma culture provenant du cœur. Voici ce que mon confrère a
trouvé dans ses examens :
i" Culture pure ;
a" D'une façon générale le bacille trouvé est plutôt 0<//, cependant les
cultures eu milieu liquide ne donnent qu'uiK» odeur modérée pouvant le
rapprocher de certains paralypbiques B;
3° Agglutination :
Avec sérum T =— — , faible au lAioo ;
100
Avec sérum para A = — :
1 O M
Avec sérum pai'a B, très faible au i/ioo.
Résultats en somme [)eu démonstratifs.
Action sur les sucres :
Célose lactosée lournesolée — Viragt».
Célose rouge neutre ^ Virage,
Lait tournesolé =^ Rougit et coa^juli',
Petit-lait = Rougit,
Gélose au plomb = Rien.
Le bacille ici est nettement ('.t)li.
En résumé, dit mon confrère, le bncille n'est ni un vi-ai lypliiipu! ni un
vrai C'y//, dans le sens strict du ni<it, mais il est bien proclio i\r ce dernier.
MiL.\N NOiB. — Entré à la Ménagerie le 'i septembre ly-iu, trou\e mort
le ili février 1921.
Autopsie. — La cavité intestinale entière est remplie diui magma san-
guin, la muqueuse est enllanimée.
Le J'oie est friable, de coideur rouge sale.
— 278 —
Uaiiériologu: — Du sang du cœur et un peu du coiiteiui d'un ganglion
abd<»niinal sont mis en culture sur gélose lactosée lournesolée. Les colonies
développées donnent sur le milieu les mêmes réactions (pie celles signalées
au ^)aragraplle (fAutruclie«, et le bacille observé se comporte de même à
l'étal frais ou aux colorants sous le microscope.
Dans ces conditions, bien que les. recherches n'aient pas été poussées
aussi loin que pour l'Autruche, je crois pouvoir dire que le Milan est mort
d'une infection de même nature.
Il est bon de faire remarquer que les deux Oiseaux ontsu(Cond)é à une
\ingtaine de jours d'inlervalle, qu'ils vivaient dans des locaux distincts cl
éloignc's et que leur alimentation était forcément de nature diflërenle.
L'Autiuclio recevait de l'orge écrasée, de l'avoine, du son, des bet-
teraves, des carottes, des choux, de la salade, des coquilles d'bnJtre et du
soufre.
Le Milan noir recevait du mouton, du veau ou du bœuf, la première de
ces viandes étant la plus communément consommée par les oiseaux de
proie.
Bien que des aliments végétaux ou animaux puissent aussi bien les uns
que les autres être souillés par des bacilles du groupe Eberth Goli , il paraît
bien probable que, parmi les choses capables d'infecter, l'eau dans le cas
présent a dû jouer le rôle nocif.
GoiscLusioNS. — Les nombreux cadavies examinés etles'études faites à
l'Institut Pasteur par M. le vétériuaiie Truche permettent de dire que les
microbes rencontrés dans la typhose aviaire ressemblent morphologi-
quement au B. Coli ou au bacille d'Elterth. Leurs actions sur les sucres
sont variables. Tantôt le bacille cultivé eslColi, tantôt il est typhique,
para A ou para B. L'agglutination donne également des résultats discor-
dants. Dans ces conditions et jusqu'à plus ample informé, il est bon d'en
rester pour les diverses infections rencontrées, ressortissant au groupe
Kberth Coli, au terme rr Infections Coli-bacillairesfl de iNocard et Leclainche
in «Traité des maladies microbiennes des animau-i'-n.
M. Truche prépare un vaccin polyvalent (|ui jusqu'à présent donne des
résultats encourageants. (S'adressera l'Institut Pasteur.)
279
DEiiVRIPTIOy DE CÉrOSIDES SOVVËAVX REVVEULIH l'Àli )/. /,. HljUGUQS
AU Co.WO Bi:iME ET APPARTESÀISr AUX V.OLLEVTIOSS DV MusÉUM
yATtoyAL d'Histoire yAruRKi.LE, *■
PAU M. \. l)()un<;oi\.
T NOTE.
Coenochilus strigatus iiov. sp.
C? Niger, sal nitidtis ; pivnoto J'en' orbindari , leguliivitur dmsn puurlato ,
disco iitedio sulcato , lateiibus rotiaidato-angiilatls ; fsciilello iiiiniis puiicluto ,
lateribas sukatis; ehjlvîs sulcis duobiis primis bistiiatis, exiernis iiiti'iriiplis ;
pijgidh convexo , deiisslssimc longitudinalkev siiiualiin sirigillali); pn'iorr
1(1 leribus grosse , eptsleniis iniiiii.'< fhrtltcr imiiclalis : scginotilis venirtdibiis iiie-
dio levùer depressis, laeinbus, latcribiis piinctalD-strintis ; tibils oiunibiis crhis
inermlbiis, postlcis apice 'ntus Incrassalis, breviler pilosls.
Long, 16 mm. 5; Lut. max. 6 mm. 8.
Province de Maniéma : Kindu (1917),
Tout noir, assez l)rillant en dessus, davaiiluge en dessous, à poiiclua-
lion dense, fine, ronde, bien marque'e, rëgniit're, les points si'jiarés sur le
dessus par un intervalle à j)eu près double deleur diamôtie. Télé absente;
pronolum aussi long que large, anguleuscment arrondi sur les côtés, sa
base faiblement écliancrée devant récusson; disque à sillon médian pro-
fond, formé d'une succession de gros points ronds, tangents, atténué à ses
extrémités, commençant an tiers anlériein- et naUcigiianl pas la base.
Kcusson à ponctuation peu dense, corrodé siu- ses bords en ua sillon large
et profond. Elytres à suture pas plus élevée (|ue les intervalles costiloiiues;
deux premiers sillons très régulièrement gravés en rainure, commençant
au niveau de la pointe de Técusson; l'interne se perdant près delà suliux',
avant le sommet, le second derrière le calus apical; le fond de cliacun
d'eux gravé de deux stries continues excessivement fines (|ui séparent trois
intervalles très ténus; la côte qui longe en deliors le deuxième sillon rejoint
— 280 —
la cùlf! Iiiimérale au calus apical ; elles enclosenl deux ligues lirelées sépa-
rées |>ar uu étroit intervalle; ponclualiou latérale excessivement dense et
(iiii\ slriolaiie au sonunel. Dessous glabre, à ponctuation très fine au mi-
lieu, plus grosse et pupilléesur les cotés du pectus, striolaire sur ceux du
vcnhv: til»ias postérieurs, vers leur sommet, dilatés en dedans et portant
une brosse de poils courts.
Coenochilus carinipes nov. sp.
9. N'ger, nitidus, dense punctntus ; pivnotn Intevibus marginnlis , antice
roiunddtis, poslice sinuntis ; hasi fere recto, bi-impresso , ehjtris (juiuquesliialis
libiis omnibus qiiadratis, striatis, cariiuil's.
Long. \'x millimètres; Int. mav., 6 millimètres.
Kindu(i9i7).
Noir, bi-illant, dessous tirant sui' le brun, à ponctuation ronde, fine;
dense, régulièrement distribuée. Tête rugueuse, à carène obtuse, transver-
sale, clypéus dilaté et échancré en avant comme chez les espèces voisines;
pronotum convexe, peu plus large en son milieu que long, ses côtés rebor-
dés, arrondis en avant, sinnés en arrière; angles postérieurs obtus, base
rectiligne poi-tanl deux iilipressions finement striolées; écusson peu ponctué
à sommet très aigu. Elytres assez convexes, à cinq stries profondes n'attei-
gnant ni la base ni le sommet; les deux premières portant en leur fond
deux stries fines séparées par un étroit espace pointillé; dans les autres,
ces stries sont interrompues et remplacées par des points ovalaires ou très
allongés; la cinquième moins nette, et conlluente en arrière avec une
sixième très abrégée en avant; suture et intervalles finement, densémeni
et régulièrement ponctués, celte ponctuation devenant progressivement
striolaire, sur les déclivités, vers le sommet; les strioles sont très fines et
1res drues au bord postérieur. Pygidium. brun, peu convexe, très densé-
inent et finement ponclui', à [)ubescence éparse, courte, dorée. Métaster-
niun très finement et très densément ponctué, à pubescence dorée assez
longue; ventre convexe finement et densément ponctué; fémurs strioles, à
pubescence rousse, très courte, au bord interne; tibias équarris, fortemeul
sillonnés, à arêtes et carènes tranchantes; carène externe des antérieui's
dilatée en pelle bidentée au sommet, concave en dessous.
(/. strigosus et C. carinipes sont déciits sur des individus défectueux
trouvés morts dans des toiles d'araignées.
281 —
l*s<>iiilaNlo:\eniis \nV. OEiV.
^r/i. Astoveno iiiijuo.niiKilinii , siinililcr ('.rslriirliiiii , scd ch/iifo mtliir
rrciii i'((li>, incdio lohdto.
Pseudastoxenus favosus nov. sp.
CJ* Niger. Iimid nilnliis. Iiitco-Cdrwfnitus cl ■s(j>iaiiii)Su>i ; f)-i)iite idrinque inirr
oculos hrerilcr Iransvcrsim carinata; pnmoio Iramvprso , lalcribus roliindaOt
(tiioxhits, dixrn siiiuaUm slriolato; eh/tris depressis, varioloso-punctatis.
Loiiff. 19. mm. 7: lat. ma.v. G mm. 8.
Noir, leine. dessus deasémoiil varié do jaune terreux et de S(juames
iDussàlres, d'aspect cireux. Tète rugueusement poiictuée-striolée; canthus
oculaires prolongés par une hrève carène entre le front et le clypéus; ce
dernier incliné, à rebord tranchant, peu élevé sur les côtés, mais forte-
ment retroussé en pointe en avant; face visible du mcntoa en bouclier
plan, allongé, à striolation éparse, obsolète: antennes noires à sommet
brun. Pronolum transversal, atténué fortement en avant et en arrière,
angideusement arrondi vers le milieu des côtés; ceux-ci. ainsi (pie la base,
rebordés jusqu'au tiers antérieur; surface sinueusement et fortement
slriolée en travers; écusson éffuilalérai. ses côtés fortement inciu'vés, son
sommet très aigu. Elytres sans côtes, largement déprimés vers la suture,
plus profondément en avant, couverts de gros points varioliques, peu
visil>les sur les déclivités où le revêtement squameux est dense; pygidium
convexe, squameux. Dessous éparsemeni squameux, à siriolation latérale
assez dense mais confuse, surtout sur Tabdomcn; celui-ci un pou déprimé
et finemenl ponctué en son milieu; tibias anti'rieurs Iridenlés. les autres
bidentés au bord externe; tai'ses à peu près égaux aux tibias.
Pseudastoxenus Burgeoni nov. sp.
9. Nlgvo bruniieus, opacus, squatnulis mimills brunneo-ip-iscis ccstitus,
iihique densissime punctutus. Froiite plonn , clypeo sithqiKcIrnlo , medlo levi-
Irr éleva to; pronoto Iransverso, liera gono , lateribm ungulalia , liatid marg'-
itfitis; ehjlv'is in"dio depressis, laleribus auguste griseo-trifasclatis.
Long. 10 millimètres; lat. ma.v. G millimètres.
Kindu (1917).
Brun noir, mat, parlout couvert de squamules grisâtres très lines et
d'une ponctuation ronde, (ine, bien nette, très dense, réiniie par endroits
en strioles longitudinales dans les dépressions des élytres.
Muséum. — xxvn. ig
— 282 — .
Tète plane, sans carènes, clypéus légèrement transversal, l'aiblemcnt
lebordé sur les côtés, à angles arrondis; bord antérieur retroussé eu une
pointe peu élevée arrondie au sommet: menton en écusson subcarré, ob-
solètement striolé en travers. Pronolum convexe, tiansversal, hexagonal, à
angles antérieurs aigus, postérieurs presque droits; côtés anguleusemenl
dilatés vers leur milieu , non rebordés ; base convexe. Ecusson équilaléral
à côtés incurvés, angle postérieur très aigu. Élylres s;ins côtes nettes,
déprimés vers la suture, calus arrondis, saillants: déclivités arrondies
portant chacune sur leur moitié postérieure trois étroites fascies srpiameuses
grisâtres, ternes; pygidium |dat, déprimé de chaque côté et à son sommet
vaguement caréné en long. Patte-i ponctuées et scjuamulées comme le reste
du corps; tibias ayant tous deux dents obsolètes au bord externe; tarses à
peu près égaux aux tibias.
]VIeea!4pi4lins NOV. GEN.
Q. Ovntus , crdssiis, sut conve-vus. Capite qaudvato , ch/peo recUittguluri ,
longhudine duplo latiore, ant:ce vnlde marginato, nec sinunio iiec lobuto. Pro-
tliorace trunsoerso, trapezoidali , hast cirailaritcr rotundato , laleribus ante ba-
sin excisis; scutello elongato, acuto; elytris iimeqnahilibus . (tnguUs poslfcis
leviter acutis; processu mesosieriii snl lalo, lemlev prominith , tuilier ivtiindato;
tibiis anticts extus oblique triincatis, obsolète bidenlalis.
Mecaspidius cinereus nov. sp.
9. Niger, opacus, griseo-vestitus , grosse punctalus , breviler pilosus.
Long. 10 millimètres; lat. max. 6 mm. 7.
Kindu (1917).
Noir, terne, grossement ponctué, à revêtement tomenteux grossier, gris
cendré et à poils brun roux, dressés, très courts. Tête carrée à points
ronds, profonds, séparés par un iutei'valle à peu près égal à leur dia-
mètre; clypéus rectangulaire deux fois aussi large (|ue long, à rebord
épais en avant, antennes noiies: menton transversal . terminé en triangle
obtus. Corselet raboteux, à ponctuation grosse, ronde, dense, à base bi-
irapressionnée, fortement avancée en arc de cercle entre les élytres; côtés
convergents en avant, non rebordés, échancrés en arc sur leurs tiers pos-
térieur; angles postérieurs obtus à sommet net; écusson une fois et demie
aussi long que large, à côtés concaves et sommet aigu. Elytres ^ surface
très inégale, raboteux, profondément déprimés sur la moitié antérieure
du disque; à gros points ronds isolés ou réunis , visibles par endroits,
plus ou moins alignés sur le disque; calus nuls, sonnnel légèrement sinué
— 283 —
(le clia(|uo côté do Innglo suturai. Fyfji'idiuni |)laL à surlace iiit^gale, ar-
ronrli au sniuniot. l'ointe niésoslcrnaie assez large, léfjèrenieul saillanle,
anoudie subogivale; pouclualion el levrtenu'iil à peu jirès pareils eu des-
sus et en dessous; pattes comprimées, lihiasépaisà bord externe lianclianl;
les antérieurs ohliquemeul tronqués au sonmiel eu dehors, troncature
obsolètement bidentée; tarses égaux aux tibias.
Cette espèce, assez différente des antres Crémastochilides, ressemble
par sa coloration et la forme générale de son corps à certains Curculioniiles
du genre Mvcaspis. ^
Genuchus ruficornis nov. sp.
9 ISiger, nitiihis, cIo)i^atus ; capite kviler iinpirssa, utrhujui' posl onilos
Iransveisiiii , ni [route iiicJio forlius cnriiiata; clijpco rertindi , fortitcr i>H>-
boso, auttci' siiiKdlo, duteiiiiis riijis ; pronoio a basi riitiiiidiiln-oHjiusUito :
elylris siitfiulis quudn-suialis, sliiis geminalls inlercallis Joiiilrr punclatis ;
fijgklw brunneo, depresso, mediu loiighudinalikv carinato.
Long. 7 mm. 6 ; lat. max. 3 mm. 5.
Kiudu(i9i7).
iNoir, briiiaal, allongé, i'orlement ponctué. Tête mate, à ponctuation
très dense, verlex convexe, séparé, par une carène obsolète, de la dépres-
sioQ frontale; côtés du verlex transversalement carénés au-dessus et un
peu en dedans des yeux, les carènes tranchantes, n'atteignant ni les bords
ni les yeux ; clypéus vertical portant eu son milieu une foi le gibbosilé
tenninée à sou sommet [)ar une carène tranchante qui limite en avant le
milieu du front; bord auléiieur du clypéus largement échanci'é ; antennes
rousses. Piouotum transversal, largement arrondi à la base, atténué en
avant, à ponctuation grosse, ronde, pupillée dans le sillon médian et.de
chaque côté des étroits espaces lisses qui le limitent, rugueuse , très dense,
sur les côtés et en avant. Ecusson triangulaire, striolé en long, à mince
rebord lisse; élylres à disque inégal, gravés chacun de (jiialre doubles
stries profondes, plus ou moins calénifornics : iiitf^ivaile suturai à points
allongés, le plus souvent alternés sur deux rangs; le suivant avec une
rangée de points |)resque semblables, obliques, pupilles sur leur partie
auléiieure ; le troisième plus large que le second, portant deux rangées
de points et, en son milieu, ainsi (jue le cinquième, une tache squameuse
grise: le quali'ième étroit, avec un seul rang de ])oints; le cinquième,
moins élevé, limite la déclivité latérale densément convoite de points ronds
pupilles plus ou moins réunis en strioles transversales; sommet rougeàtre.
Pygidium incliné, saillant, déprimé, rougeàtre, à carène longitudinale
noire, sommet en ogive surbaissée, obtuse. Tibias antérieurs au bord ex-
»9-
— 28ii —
terne sinués plutôt (jiie dentés; médians cl postérieurs ayant une petite
tache rouge vers leui- milieu et une petite épine externe au bord inférieur
de cette tache.
Lissogenius simplicipes nov. sp.
d NifTcr, sal nitidus, civotricibii.s cllipticis dense signatuSy haud lùteo-
varicgHlus ; tarsi 5-arliculati , (inticorum arimdis omnibus stnqdicibus, ultinio
haud constrlcto,
Long. 7 millimèti'es ; hit. max. 3 nmi. 8.
Kindu (1917).
Noir, assez brillant, sans trace de reliefs jaunâtres, densémcnt couvert
d'une forte ponctuation plus ou moins ovalaire, formant une réticulation
dense sm' la tête et le pronolum. Vertex très convexe, carène frontale in-
terrompue eu son milieu; clypéus finement rebordé, ses cotés parallèles
en arrière, convergents en avant; échancrure apicale peu profonde. Pro-
notum à surface inégale, ses côtés arrondis en leur milieu, sinués en
avant, plus fortement en arrière ; les angles postérieurs marqués par une
très petite dent; base rectiligne, lisse en son milieu, pas plus large que
l'écusson ; celui-ci densément couvert de gros points pupilles. Disque des
élytres inégal, déprimé en avant, relevé au milieu, plan en arrière, cou-
vert de gros signes ovalaires allongés, séparé des déclivités par une côte
obtuse, ponctuée comme le reste de la surface; déclivités densément cou-
vertes de gros points polygonaux aussi longs que larges ; pygidium con-
vexe, faiblement caréné sur la moitié basilaire de sa ligne médiane, à
ponclualion ronde. Pectus à gros points arrondis; segments ventraux à
|)eine déprimés, à gros points ronds; tibias antérieurs obsolètement bi-
dentés; tai'ses à cincj articles subcylindriques, les antérieurs n'ayant |)as
le cinquième article divisé par un étianglement : ongles mobiles très
|>otits.
L>8r.
DlÂGSOSES DE GaLKUUCIM ISOL VEAUX
nECVEll.LIS D.4.V.S' L'Asr.OL.i P lit LA MlSSIOX I>Olli\-(!ll ABOT {l(jl ^l\,
PAR M. V. LaBOISSIKRK.
Apophylia angolensis iiov. s|».
Noir-, épisloine, Itase des cink'tiiics, somniols des cuisses el libùis ;in
moins en dessous, lestacés, élytres veil doré (|rillaut, sonmiel d(! la lêle,
pi'onoluni, élytres et dessous du corps recouverls d'une fine pubescence
couchée, grise.
Tète foi'le, partie antérieure lisse, partie supérieure convexe coupée par
un sillon longitudinal peu profond et couverte d'un réseau de points très
serrés de grosseur moyenne; antennes filiformes, deuxième article moitié
moins long que le troisième, quatrième aussi grand que les deux réunis.
Pronotuni environ deux fois plus large que long, bords latéraux légèremenl
arrondis, angles antérieurs globuleux les postérieurs arrondis, surface
convexe couverte de points semblables à ceux du dessus de la tête, marquée
dune impression transversale au-dessus du milieu plus profonde latéra-
lement , de son centre part un léger sillon qui rejoint sur la base une large
déj)ression transversale. Elytres parallèles, séparément arrondis au sommet,
couverts de points plus larges que ceux du pronotuni , les intervalles rugu-
leux. Long. : G-6 millira. 5.
d*, ongles bifides dernier segment abdominal creusé au sommet d'une
profonde impression triangulaire.
9. ongles a|)pendiculés.
Dans le Benguela : (lapelongo-Dongo, décembre.
Megalognatha Rohani nov. sp.
Noii' brillant, labre et épistome bordés de flave ou de fauve, palpes
jaunes, écusson plus ou moins teslacé au sonmiet, élytres jaune citron
foncé, abdomen teslacé premiers segments bruns à la base, au moins
latéralement.
d*, antennes difformes, premier article très épais, septième forlemeul
élargi au sommet, formant en dehors un avancement triangulaire, huitième
séciu'iforme, neuvième triangulaiie prolongé en pointe au souuiiet.
— 286 —
Prouolum carié, bords latéraux faiblement arrondis, angles antérieurs
droits, saillants, les postérieiu's arrondis, surface couverte de gros points
varioliques et marquée d'une forte ijnpression transversale au-dessous du
bord antérieur se prolongeant en triangle vers le milieu , et d'une autre
au-dessus de la base ; élytres densément et finement ponctués. Long. :
6 millira. 6-7 millim. 5.
Dans le Benguela : de Capelongo à Dongo, décembre.
Luperodes pygidialis nov. sp.
.Taune blancbàlre brillant, sommets des mandibules, partie supérieure
du vertex, écusson, métathorax, hanches postérieures, extrême base des
métatarses postérieurs, dernier segment altdominal et pygidium noirs; la
sutui-e des élytres est finement bordée de noir un peu plus largement sur
le milieu , une bande brune assez large longe le bord latéral sur sa moitié
postérieure sans atteindre le sommet, la base est bordée de noir du côté
interne, celte tache est invisible de dessus; antennes brunes h partir du
sixième article, les deuxième et troisième articles sont égaux en longueur,
le quatrième un peu moins long que les deux réunis.
Pronotum deux fois plus large que long , surface couverte d'une ponc-
tuation fine, peu profonde, les intervalles ruguleux; écusson triangulaire
lisse; élytres à ponctuation fine, les intervalles ruguleux; pattes grêles,
tibias mucronés; métatarse postérieur plus long que les trois autres articles
réunis. Long. : .'î millim. 5. »
Dans le Benguela : de Dongo à la i-ivière Cubango.
Ergana vittata nov. sp.
Noir, antennes à partir du cinquième article, sept taches sur le pro-
notum, écusson, bords latéraux, suture et une bande longitudinale sur le
milieu des élytres ainsi que les cuisses noirs, pronotum jaune teslacé,
élytres rougeâtres.
En ovale court, convexe, antennes atteignant à peine le premier tiers
des élyti'es, deuxième article court, le troisième d'un tiers plus long, les
suivants légèrement plus grands ; pronotum deux fois plus large que long,
bords laléiaiix légèrement arrondis en arrière, fortement convergents en
avant, base arquée, angles antérieurs obliquement tronqués, les postérieui'S
obtus, surface convexe à ponctuation fine éparse, jaune testacé, marquée de
sept taches noires ou brunes placées : une très petite de chaque côté sur le
bord latéral, une anté-scullaire, deux au-dessus de la base entre la médiane
et celles du bord , une de chaque côté du milieu au-dessous du bord anl('-
rienr, les cinq taches du disque parfois réunies en forme d'M ; élytres
arrondis aux épaules, parallèles en arrière, rétrécis à pai'tir du dernier tiers
— 287 —
jus(|iraii soiuniel on ils s'arrondissent sépai'émenf , surface convexe, dens»'-
menl et follement ponctuée, les intervalles rugulenx, bordure sulurale
iioiie étroite, la niarjjinale couvre les épipleuies et n'atteint pas le sommet ,
la bande nitkliane, plus large, part de la base, se courbe sur les calus et
descend sur le milieu de Télytre jusqu'au quart postérieur; dessous (saufles
bords rt'llécliis du pronotuin cpii sont jaunes) noir, con\erl d'une pubescence
très dense, grise : prosternnin visible entre les boncbes, cavités cotyloïdes
fermées ; cuisses légèrement renllées, noires, tibias lestacés. Long. :
7 millimètres.
Dans le Henguela : de Capelongo à Dongo et de Dongo à la rivière Cnbango.
Barombia quadrilineata nov. sp.
Jaune d'ocre brillant, tète rougeâtre, pronotum jaune pâle, élylres
jaune blanchâtre, antennes à partir du quatrième article, une tache en
demi-cercle ou cordiforme siu* le vertex, écusson, suture, bord latéral et
deux bandes longitudinales sur chaque élytre, tibias et tarses noirs; parfois
sur le pronotiun cinq taches un peu plus foncées que la nuance normale.
Ellipticpie, 1res convexe, pronotum trois fois aussi large que long, bords
latéraux reclilignes, convergents en avant, base largemenl arquée, angles
antérieurs obtus, épaissis, les postérieurs aigus, surface convexe finement
et peu profondément ponctuée ; élytres très convexes, finement et assez
densément ponctués, complètement entourés d'une One~ bande noire et
ornés de deux autres bandes longitudinales, l'une partant de la base en
dedans du calus humerai et s'arrétant avant le sommet, l'autre placée entre
celle-ci et la suture n'atteignant ni la base ni le sommet: proslernum
visible entre les hanches, cavités cotyloïdes entr'ou vertes; pattes grêles,
tibias terminés par une épine très longue aux postérieurs, métatarse posté-
rieur aussi long que la moitié du tibia et plus grand que les trois articles
suivants réunis. Long. ; 5 millira. 25-6 millimètres.
Dans le Benguela : de Capelongo à Don^,o et de Dongo à la rivière Cubango.
Barombia benguelensis nov. sp.
Forme du précédent, un peu moins convexe ; jaune testacé légèrement
rougeàlre sur la tète et le pronotum, brillant, sommets des mandibules
noirs, antennes (iliformes, trois premiers articles jaune testacé, lisses,
quatrième brun clair, les suivants noirs, pid)escents, écusson brun clair,
élyties jaune pâle complètement entourés de noir plus largement sur la
base et le sommet ; la bande basale forme inie grande tache qui couvre le
calus et s'étend en arrière en forme de bande longitudinale sur le premier
tiers , bande qui est plus rapprochée du bord latéral que de la suture; chatpie
élytre est orné après le milieu d'une lai'ge fascie irrégulière transversale
— 288 —
iiatleiguaiU ni la sulure ni le côté. Dessous jaune teslaco paie, poitrine
brune. Long. : li miliim. 9.
Dans le Bengueia: Capeinngo près Lucequé. Haut Gunene en décembre.
Gen. Rohanîa NOV. ,
Génotype : BohMiia apicalis nov. sp.
cf, forme allongée, grêle. Tête plus large que le pronolum en compre-
nant les yeux qui sont très grands, occupant tout le côté, saillants; antennes
aussi longues que le corps, pubesceules à partir du troisième article, pre-
mier cla\ifornie, deuxième petit globuleux, lioisiènie et suivants grands
légèrement courbés. Pronotum à peine plus large (jue long, bords latéraux
faiblement anondis en avant et légèrement convergents en airière, angles
antérieurs saillants en dehors, les postérieurs droits ou un peu obtus;
surface coupée sur le milieu d un sillon transversal plus profond latéra-
lement. Ecusson triangulaire à sommet obtus. Elylres allongés, subparallèles,
arrondis séparément au sommet; épipleures larges prolongés jusqu'à
Tangle latéral. Prosternum nul entre les hanches , prolongé en arrière en une
saillie, près des extrémités de laquelle s'arrêtent les sommets des épimères ;
«avités cotyloïdes entrouvertes. Pattes allongées , tibias muliques, métatarse
des deux paires antérieures dilaté en forme d"U légèrement resserré au
sommet , celui des postéiieurs presque aussi long que les trois suivants
réunis; ongles dentés dans leur milieu, la dent interne plus courte que
l'externe.
Le genre Roluinùi a l'aspect des Platyxanthites ; il s'en dilférencie pai- le
sillon prothoracique entier, les cavités cotyloides non complètement fermées
et les ongles dentés.
Rohania apicalis nov. sp. ^'.
d*, noir, à reflets bronzés par places, mandibules — sauf leurs sommets
— palpes, antennes, sommets des cuisses, et tarses jaune testacé, élylres
châtain clair, base, bord latéral, épipleures et sommet noir bronzé; la
bordure basale ne dépasse pas la longueur de l'écusson, celle des côtés est
étroite et diminue progressivement en arrière: la tache apicale occupe
environ le sixième de l'élytre.
'') Nous possédons dans notre colioclion une (ieuvième espèce : Rohania megal-
ophtalma nov. sp.
cf , noir, lahro noir lioidt'; de llave, partie anlériciiio de la lèlc vert hriilanl.
le reste dn dessus du corps bleu viuiol LrillanL, autouues noires, premier article
vert niélailique, cuisses noires, tibias et tarses bruns forlemeut pultescents. Chez
fette espace les jeux sont énormes, de couleur {jris arjjenté. riiili'i \alie compris
entre leur bord externe est aussi jfiand cpie la l)ase «les éiytres. I^ouj;;. : '1 niillini. ô.
Afrique équaloriale: rorl-.SiJjul , dans le llaul-Cliari.
— 281) —
Vertex garni de poils clairs cxlr^'nicmenlfins; piouoliim à peine aiioiidi
laléralempiit, angles poslérii'uis légèrement ohlns, siiilace lisse, hiill.uile;
élylres (inement pondues, les intervalles lugulcux. Lonj;. : 0 niiiliini-lres.
Dans le Benguela: de Dongo à la rivière Cnbango.
Ges. Iliiillania NOV.
Génotype: lluiUmùa foramina nov. sp.
d*, forme ovale allongée, t^le presque aussi large que le pronoliim en
ronij)renanl les yeux <pii stint moyens, oxalaires et assez convexes: palpes
maxillaires à troisième article i'enlli' très gros, le quatrième petit, ronique;
antennes atteignanl le milieu des élytres, puheseentesà partir du troisième
article, premier claviforme, <leuxième lenticulaire, plus large que long,
tntisième et suivants plus grands et aiqués. Pronolum transversal, une fois
et demie plus large que long, bords latéraux arrondis, faiblement convergents
en arrière, angles antérieurs épaissis, les postérieurs obtus, diacun pourvu
d'un pore sétigère; surface très convexe, voûtée dans son milieu, marquée
sur sa moitié antérieure d'une Forte dépression sur la(pielle sont percés quatre
pores non piligèies, les deux antérieurs un peu plus écartés et moins gros
(pie les postérieuis qui sont placés sur la base du bourrelet situé en arrière de
la dépression. Écusson triangulaire, bords légèrement curvilignes. Elylres
légèrement ovalaires , séparément arrondis au sommet : surface très convexe ,
marquée d'une impression en dedans des calus, épipleures larges se rétré-
cissant progressivement en arrière, s'arrètant non loin de langle apicai.
Cavités cotyloïdes antérieures ouvertes, pattes assez lobustes, tibias mu-
tiques, ongles appendiculés.
Le genre Huilhmia possède les caractères généraux des Plalyxanliiiles et
stu'lout l'aspect; il s'en éloigne par la forme spéciale du {)ronolum et les
cavités cotyloïdes ouvertes.
Huillania foramina nov. sj).
Dessous — moins les bords réiléchis du pronotum el les épimères
protlioraciques — sommets des mandibules, partie supérieure de la tête
noir brillant: écusson brun; le reste jaune ochracé brillant. Vertex réticulé,
[•ronotum rélicub' vers les angles postérieurs et manpit' de quelques
points autour de la dépression antérieure ; élylres à ponctuation microsco-
pique et éparse sur le disque, plus forte le long de la suture. Long.:
5 millimètres.
Dans le district de lluilla : de la rivière Cutcby à la rivière Guelei . janvier.
— 290 ■—
Hemixantha foveolata nov. sp.
Noir brillant ; l)Ouclie, palpes, antennes et pattes fauv(q)àle: tête noire ou
brun roux, élytres châtain clair.
9, lêle moins large que le pronotum, antennes de la moitié de la
longueur du corps, carène faciale déprimée et ponctuée au sommet. Pro-
notum une fois et demie plus laige que long, bords latéraux arrondis,
angles antérieurs saillants en dehors, les postérieurs obtus; surface peu
convexe, couverte d'une ponctuation assez forte, les intervalles réticulés et
marqués de points plus tins, creusée de trois impressions irrégulicres, une
antéscutellaire et une de chaque côté vers le milieu. Elytres couverts d'une
ponctuation fine assez serrée, les intervalles finement réticulés. Long.:
8-9 millimètres.
Dans le Benguela : de (iapelongo à Dongo et de Dongo à la rivière
Gubango, décembre.
Hemixantha rugosa nov. sp.
Testacé. sommets des mandibules e( milieu du labre noirs, tête légè-
rement ochracéeavec de chaque côté, en arrière des yeux, une grande tache
brun clair remontant ol)liquement pour se joindre à son homologue sur le
sommet du verlex; milieu du front également marqué d'une tache un peu
plus foncée que le reste de la tète; pronotum testacé pâle; écusson brun:
éiyires jaune blanchâtre : altdomeu testacé roussâtre ; antennes jaune ochracé
et lisses sur les deux premiers articles, les suivants pubescents et plus pâles.
Forme du précédent; pronotum dépourvu de fossette mais couvert dune
ponctuation assez forte et pi'esque rugueuse ; élytres à ponctuation dense .
les intervalles ruguleux , marqués à partir du milieu d'une impression qui
s'étend au-dessus du bord latéral et atteint le sommet: cette partie de
l'élytre parait légèrement carénée. Long. : 9 millim. 5.
Dans le Benguela: de Dongo à la rivière Gubango.
Hemixantha similis nov. sp.
Testacé clair, antennes, poitrine, abdomen et pattes noirs; sommets des
hanches et milieu de la poitrine brun clair; une tache allongée sur le milieu
du |)ronolnm et écusson brun foncé. Antennes allongées atteignani le tiers
[)Ostéi'ieur des élytres. Fi'ont éparsément ponctué ; pronotum à ponctuation
assez forte, peu serrée ; surface des élytres couverte de points fins et serrés:
intervalles réticulés, ruguleux. Long.: 6 millim. 5.
Dans le Benguela : de la rivière Gubango à la rivière Cutchy.
291 —
FaVSE EyTOMOLOalOVE DES IlES (LiyARIES.
SÉJOVR I>E M. V. f.ESyE DANS H CrRAyDE Ca\AB1 E [j gO:i- 1 goSj'^^K
II. DlPTÈnES riQUEURS,
PAR M. E. SÉGUY.
Les Diptères pifjut'urs lapporlés par M. P. Lksne de son voyage aux îles
Canaries sjont en petit nom])re mais présentent un Houhle intérêt. On remar-
quera immédiatement l'ahseuce des Tabanides et la présence d'un certain
nond)re de Moustiques et de Simulies. Painii les Cnlicides plusieurs espèces
atleignenf dans l'archipel leur limite extrême de dispersion vers le Sud.
C'iilieidte.
CuLEX pipiENS L. — Las Palmas, décembre, janvier et février, dans les
n)ais(»ns; Talira, février et mars. 3 (5, 92 9.
Cl' i.EX LATiciNCTCS Edwards. — Las Palmas, dans les habitations, en
janvier, d 9. Parait propre à la région méditerranéenne;; son aire d'ha-
bitat s'étend de la région parisienne an Soudan.
CuLEx HORTENSis Ficalbi. — Las Palmas, au débnf île févriei-, 9. Espèce
signalée du Soudan (J. Surcouf) : en France, elle se trouve ordinairement
associée an Ciilex pijre^aicus Brol.; elle est commune dans certaines lo-
calités méditerranéennes.
Aepes argenteus Poiret.
Syn. Slt'goini/l(t fasciata (Fabr.) auct.; calopus Blanchard 190'),
Moust., fi(ig;lo.vorJtniichus Macquarl, iSiJS, Dipt. Exot. , I, 35; rlei^ans
Ficalbi , 1 890, Bull. Sor. ml. Ital. , XXI , 69 ; (iii,ousl('-(ilatii.'i Becker 1 908,
Miii. Zmi. Mus. BciL, IV, 1, 1; (ilhniudposuH Becker 1908, /. c.
Las Palmas, en décembre el janvier, dans les maisons.
W Voir hulli'tin (lu Musnuii . 11J08, ii" 7, p. H58.
21>2
Aedes DETRITUS Haliday. — Tafira, 28 mars. Espèce nouvelle pour les Iles
Canaries où elle paraît atteindre sa limite de dispersion vers le Sud.
L'exemplaire (9) capturé par M. P. Lesne est de couleur très sombre.
Aedes PONCTATUS Meigen. — Taliia, i3 mars 1908. 9. Espèce distincte
de V Aedes maculiventns Macquarl. Non encore signalée des Iles Canaries.
Assez commune dans le bassin méditerrane'en.
TiiEOBAi.DiA ANNULATA Schk. — Las PaluKis, 9. Cette espèce parait atteindre
<lan9 cette localité une de ses limites extrêmes vers le Sud. Exemplaire
lie grande taille, de couleur aussi foncée que ceux <pie l'on peut capturer
en France.
Theobaldia lon'Geareolata iMacquart.
Syn. Culex spaihipalpis Rondani 1 872 ; (jiilr.r sriniiipes Becker 1 908 ,
/. c.,IV, 78.
Environs de Talira, en février, mars et avril, h 9. Espèce très commune
dans la région uK-diterranéenne. Chypi-e, Madère, Tenerilè, Transvaal,
Colonie du Cap.
!^iiiiu1i«l% -''.
Simulium canariense nov. sp. — Environs de Talira, Barranquillo de
Siete Puertas, h avril.
(5. Tête large sphérique; yeux roux; antennes, palpes et pièces buccales
brun jaunâtre. Antennes : 3' article séparé du 2' par un pédoncule
(fig. 1, h): palpes de 5 articles, le 5' très long, filiforme, la cavité du
3' article tiès petite (fig. 1, d, :). Thoi'ax noir, couvert d'une légère pu-
bescence dun blond doré, deux tacbes argentées aux épaules : lianes gri-
sâtres; balanciers jaunes; ailes byalines à nervures jaunâties. Pattes d'un
brun noir; les deux paires anléi-ieures unicolores, la paire postérieure
annelée de jaune : extrémité apicale des fémurs et moitié basale des tibias
jaune; métatarse presque entièrement de couleur jaune, l'extrémité apicale
seule de couleur brune, moitié basale de l'article suivant jaune, les autres
articles bruns. Le bord antérieur du métatarse est armé d'une double ran-
g(!e d'épines assez fortes, plus serrées à la base; entre ces deux rangées
d'épines une crête de petites dents courtes, serrées les unes contre les
autres; cette créle occupe toute la longueur du métatarse (fig. 1,/, /;);
'^ Nous avons rrii devoir conserver à ct'tlc fiiniillc le nom snws Icijiicl cili' est
communément désignée. I>e tcM'ine Mrliisiiiidtn- enij)loy('' [lar (|iiel(|ues auleiiis ne
semble pas s'appliquer exactement ici. (',( Meijfen. l\iiui'ollr chsntjicdlion (1rs
]liiu(lii'x II ili'u.r (uli'x , l^nris, iSdo, mi, ai.
jfrilïes pelilt's, ;i liilon ('pais ((ij;-. i, /). Ahdniiicn iK.ii-. une rollcrpllr lon-
giipiiicnt ciliée de poils jjuiiiAlies au promiiM se||meiit. l/appaieil «éiiital
csl remarqiialtio par le -2" article des foicipides ((i}r. 1^ .,)^ |e 3- arlicle est
épais, court {;/), les appendices inlV-rieurs e| inlenni'diaices couverts
d'épines. Long. : 3 millinièties-.'5 niill. .">.
9 Plus pàle(pie led*. Abdomen à pilosité grisâtre. Thoia\ Itiuii à pilosité
jaunâtre. Antennes claires, plus fortes (jue clie/ le d',à 3" arlicle séparé du 9.'
par un pédoncule (fig. 1, «). Palpes épais de trois articles, les /i' et 5' articles
Fl(i. 1. — Sinnihiiiii (■(i/u(rii'iisi>.
n. h. antennes; c, pulpe 2: (/, palpe J" : .• . oiiverliire dtvla rovitr du pal|)e; r . pallc
pDSli'i'ieiire 2 ; f. paUe poslérieiire rT;/?"- •"vlrétiiilé a|)ii-aln du inélaiarse inonlranl la
crêle dentée; /t, exlcémilé îipical*> du libia inonlranl rapi)Oiidico cliilineiu on spaliili':
I, une ifrilTn isoli'e;;, apiiaroii i;iMiilal cf ; ;/. Iroisiciiie arlicli' di's lorcipulcs; .r, don-
xiùnie arlicle des lorcipulos. — Toiili's les lijyurci an nn^nio j[nississeuiiMil, exceplé les
détails ff, Il pl i.
atrophiés; le 3* article présente une cavité (jui occupe la presque totalité de
son volume, cette cavité s'ouvre sur la face externe de l'article \r,u- un large
orifice (fig. i,c, c). Métatarses posléricnirs é[>ais à (-pines l)ien di'veloppécs,
la crête dentée intermédiaire très forte (lig. 1, 1;), expansion lei-minale
courte n'atteignant pas J'échanciiire de l'arliclc suivant: griiïes simples de
longueur démesurée. Appareil |;énilal : a|)peudices terminaux (cerques)
courts , arrondis , très finement villeux. Long. : 3 millimètres à 'i millimètres,
La forme des pattes permet de placer celte Simulie dans le groupe du
<S'. equinum. Elle ditTère immédiatement de tous les membres de ce groupe :
Chez le c?, par la forme des antennes, des tarses postérieurs, les grilles ,
l'appareil génital, etc.
— 294 —
Chez la 9 par la forme des antennes, les palpes de trois articles, les
métatarses postérieurs, les griffes, etc.
Simulium submorsitans nov. sp. — Environs de Talira, Barranriiiillo
de Siete Puertas, o avril, i d (type).
d*. Brun sombre à pubescence gris clair. Face et front gris ardoisé. An-
tennes brunes, glabres. Palpes à 3° article très velu, présenlunl une petite
ouverture sur la face externe. Thorax noir à reflets brun clair, (juelques
rares poils dorés. Balanciers bruns. Ailes arrondies à nervures peu distinctes.
Pattes entièrement brunes, de couleur plus sombre aux articulations; tarses
antérieurs et intermédiaires simples, non dilatés; cuisses postérieures pré-
sentant à la limite du tiers moyen et du tiers basai un bourrelet formé
FiG. 2. — Stmuliun) subiiiortiitaii^ ,^.
li, palpes; 2, ouvtfPtHPe de la cavité du troisième article; l. antenne; m . paKe postérieure'
M , détail de la crête du métatarse ; o , une griffe isolée ; p , appareil génital. — Toutes
les figures sont dessinées au même grossissement, excepté les détails n et o.
d'impressions transversales; métatarses postérieurs grêles à expansion ter-
minale bien développée, présentant une double rangée d'épines au bord
antérieur; entre ces deux rangées une crête de petites dents très aigiies
serrées les unes contre les autres et occupant toute la longueur de larticle.
Griffes courtes et simples à double talon. Abaomen brun noirâtre, ventre
gris. Appareil génital : premier article des forcipules épais, le deuxième et
le troisième très courts; appendices inférieurs présentant une expansion
médiane chilineuse, en carène, bordée |)ar une pièce triangulaire velue
munie de deux prolongements latéraux libres. Long. : 3 millimètres à
3 mill. 5.
Cette espèce se place avec la précédente dans le groupe du Smuliuin
equinum. Plusieurs femelles d'une Simulie, (pii semblent se rapporter à
cette espèce, ont été capturées par le D' Normand en Tunisie, Le Kef
(1911).
— l><)5 —
SiMiLiiM oitNATUM vai'. lAsciATiAi ( Moigeii ) Roubaiul. — Tafin), qi f<'-
vrier 1908.
Simulium pseudequinum uov. sp. — MoiilaMa (le Taliia , G février 1908;
Taliia, i5 avril i(|oo (lu coimla); Bas l5arranco (luiiiiguada , 12 jan-
vier 1908.
Celle espèce est frès V(»isine du Siniuliiiiii rniKiriciisr , Tapparoil {'(^iiilal rf
proseiile cepciulaiil quelques caraclères qui ne permellenl pas de réunir
ces deux espèces.
Le deuxième article des forcipules ne présente pas des impressions aussi
fortes que chez le S. caiiariense , le troisième article est plus court, les
a|)pendices inférieurs et intermédiaires ne portent pas d'épines. Les antres
caraclères rapprochent cette espèce du S. ri/iiininu, elle en diUère par la
forme du métatarse dans les deux sexes; les d se distinguent immédiate-
ment par la longueur des griffes et par l'appareil génital.
Plusieurs exemplaires 9 de cette espèce provenant de la même localité
ont été déterminés par M. E. Rouhaud comme S. linealuin Meigen var. Je
crois cju'il faul rapportei' ces exenqjiaires au S. pamdeqmnmn. Ils ont été
capturés au même endroit et en même temps.
D'après les observations de M. P. Lesie faites à Tafira à la mi-avril, celle
espèce vole en essaim autour de la lèle des promeneurs. L'accouplement a
lieu au vol, par les lemps calmes. Un certain nombre de couples élanl
tombés dans son parapluie de chasse, M. Lesne vit la femelle se dégager
aussitôt de rétreinté du mâle et reprendre son vol.
SiMULiiM OBREPTANS Eduards. — Environs de Taliia. liananquillo de Siete
Puertas , 5 avril.
Autlioniyidae.
r^vPERosiA MINUTA Bczzi. — Envirous de Taliia, Sanla Clara, en niai's.
I 9.
II s'agit bien ici du Lijpcnma miiiula, non encore signalé des Canaries.
Becker de son voyage en 1906 a ra[>porlé une espèce Alhnualohin qu'il
n'a pas déterminée spécifi<piement. L'exemplaire du Lyprrosin que M. Lesne
a capturé est identique aux exemplaires qui proviennent du Nord di;
r Afrique.
Stomoxys CALCITRAXS L. — Plusieui'S 9. TaGra , 16 et 80 mars; .Vlonlaila
de Tafira, 6 février; environs de Tafira : San Francisco da Paula,
19 avril; environs de Las Palnias, jardins de San José, 9.8 janvier.
Ili|»|)4»lio*«citli«.
Hn>Poi!oscA EQUiNA L. — Moutiiûa de Talira, 6 février et 80 mars.
2!h; —
TFÎ. DiPTKKKS : Psyaiomi) K,
PAU \1. A. TOKNOIR.
PSYCHODV ALTKRNATA Say 189A.
Tiinda pliahi'noidps Scop. 1768
Triclioplera phnÎH'nnides Meig. 180^1.
Psi/choda phalœiioldvs Meig. 1818.
? Psijchoda tripunctnla Macq. i838.
Psijrhoda se.rpunclata Cnii. 1839.
Psiichoda marginepunctata v. Ross. i<S/k).
Pmjihoda bengulcims Biuu. 1908.
Celle espèce appartient au genre Psi/choda sens. rest. de Eatou (190/i) ,
caracléi'isé par les rangées de poils dressés sur les nervures s'élendant
jusqu'au boid de l'aile et aussi par la dimension des appendices inférieurs
des genitalia du mâle, qui sont notabLnieni [)lus longs que le 9° slernite
qui les porte, assez fortement renflés à la base et cflilés à rextrcmité, qui
n'oflre qu'une seule spinule squamiforme.
Ps. iilfcriiiiiii se distingue des espèces voisines par la présence de petites
Inidl'es ({(' poils foncés à l'extrémité de certaines nervures et notamment
au bord intérieur de l'aile à l'extrémité de H^, R., el l\,, parfois aussi à
celle de R^ ; au bord postérieur, à l'extrémité de M,, (lu, et A. Ces trois
(bu-uières, qui sont les |)lus distinctes, sont donc disposées de deux en deux
nervures, tandis que celles du bord antérieui" sont contigues et parfois peu
ou point distinctes.
Antennes de i5 articles, ceux du llagellimi bidbeux avec un long col,
les trois derniers contigus allant en diminuant de grandeiu'vers rextrémité
<le l'antenne, le dernier extrêmement |ielit. Taille très variable: longueur
d'aile de 1 mm. 1/2 à 3 millimètres; le mâle, en général, plus petit que
la femelle.
Tafira, dans les liabitations, en février.
Espèce cosmopolite.
— 297 —
TiiLMVToscoiM s MEniuioMALis Ealoii.
! I*sii(li<)(l(t iilhipiiiirldia W illisloil.
Psijchiuld l('}>it()th{sa Speiseï'.
;\iiloniies de 16 articles, aussi longues que la largeur des ailes; les
irlicles du llagellum bulbeux, terniini's par un col aussi long que le bulbe
■I portant tous un verlicille bien fourni de poils blancliàires.
Vostilure du corps et des ailes brunâtre, celle du lliorax rréquemnicnt
;o m posée de poils à extrême sommet l)lanc.
Ailes larges, peu aiguës; au sommet aboutit Textrdmité de IT, les
)irurcations de R^R^ et M^M^ assez proches de la base de l'aile, la dernière
ïotablement plus rapprochée encore que la première.
La vestiture de l'aile comporte un certain nombre de taches blanches,
m bord notamment, à l'extrémité de toutes les nervures, sauf à celles
le R. et A ; d'autres sont réparties sur le disque à l'extrémité des rangées
les poils dressés sur les nervures.
Les caractères les plus saillants de celte espèce sont: 1° la coloration
launàtre d'une partie des poils dressés des ailes et particulièrement ceux
Ju pétiole de la fourcbe R^R, et 2" la vestiture des pattes qui olfront aux
l'cnoux une tache ocellée, aux tibias antérieurs une frange interne et
externe, tandis que sa face antérieure présente un semis d'écaillés irisées
qui tranchent nettement sur le fond brun ; d'autre [)art , les tarses posté-
rieures sont pourvues d'une frange dorsale, longue sur le métatarse et
allant en diminuant sur les articles de l'extrémité. Longueiu" d'aile variant
de û millimètres à h mm. 1/3.
Las Palmas et Tafira, dans les habitations, eu décembre, janvier et
février.
Lspèce répandue dans toute l'Afrique, le bassin de la Méditerranée,
l'Amérique centrale et méridionale.
MusKUM. — xxvn '^^
298
IV. Diptères : Tipulidu ,
PAR M. C. Pierre.
Geranomyia annulirostris nov. sp.
C?, Entièremeut d'un jaune p^le légèrement giisàtre. Clypeus à bande
annulaire brune. Thorax à trois bandes luugiludiuales l'oncées. Abdomen
plus foncé, avec le bord inférieur des tergites clair, presque Idanchàtre.
Fémurs annelés de brun à l'extrémité. Balanciers jaunes. Ailes jaunâtres,
Fig. 1. — Geraiiomyla annulirostris.
à nervui'es assez pâles, avec trois petites taches brunes au bord antérieur.
Transverse médidcubitale à la base de la cellule discoïdale. JNervure axii-
iaire arquée à l'extrémité. Lobes de l'hypopygium très développés.
Longueur : 6 millimètres.
Types au Muséum de Paris.
Grande Ganarie. Environs de Las Palmas, jardins de San José, en janvier.
Getle nouvelle espèce se place près de G. />e:2» Alex, (de lile Djerba,
Tunisie), qui a aussi le clypeus annelé de brun.
Dicranomyia punctipennis nov. sp.
d* Gris ardoisé. Palpes et antennes noirâtres, ces dernières avec les
articles de la base épaissis , surtout le deuxième qui est court et conique.
Mesonotum à trois bandes brunes, peu distinctes. Vbdomen gris brun,
mat. liypopygium ferrugineux à lobes très développés. Hanches, tro-
chanters et pattes jaunâtres. Extrémité des tibias un peu épaissie brunâtre.
Balanciers jaune pâle à massue tachée de gris. Ailes claires, allongées, à
petites taches liuéaii'es, grises, pâles, la première près de la base de l'aile.
— 299 —
la (Iciixiènic à l;i Imso de la liiliuriilioii de il', la truisiènic. {tins ihjvc-
l(t|)|)ée, l'uiinéi! par le jjtcrosligiua. Mervuies Iniusverses bordées de fffis,
mais peu disliiicleuieul.
Fig. -2. — Dicranimujia panclipeimis.
9 semblable au d*. Tarière jaunâtre, robuste, à pointes recourbée;..
Longueur : J*, y niillinièlres; 9, 8 millimètres.
Type au Muséum de Paiis.
("iraude Gauarie : Talira, eu février et en mars,
Tipula flavolutescens nov. sp.
d Ferrugineux. Antennes assez courtes, avec les articles du llagellum
anuelés de noirâtre à leur base. Mesonolum à quatre bandes brunes bordées
défoncé, les médianes rapprocbées. élargies vers lepronotiun. Pleures gri-
sàtres~^insi que les banclies. Abdomen un peu plus loncc vers rexlrémilé.
Ilypopygium rappelant celui de 7'. olevacea L. Lamelle teiininale inférieure
Kig. 3. — Tipula flavolutescens nov. s|).
prolondemcul fendue, le feule sévasaul vers le haut en Iriangle et garnie
siu- les bords de longs [)uils qui s'entrecroisent. Appendice intermédiaire
alloiigé, velu à la base, du côté interne et à l'extréiuité. Balanciers à
massue brune. Ailes très développées, roussâtres, à bande longitudinale
antérieure un peu plus foncée, suivie d'une zone adjacente claire, éti-oite,
ao.
— 300 —
peu perceptible. Pattes longues, avec l'extrémité des fémurs, des tibias et
les tarses légèrement brunâtres. Ptérostigma allongé, bien distinct.
9 de même couleur que le d*. Tarière à lamelles supérieures fines, à
extrémité émoussée , les inférieures robustes. Pattes pi-esque aussi longues
que celles du c?.
Longueur : c?, 28 millimètres : 9, â5 millimètres.
Types au Muséum de Paris.
Grande Canarie : Talira, en mars (9); La Angostura, en avril (cf).
Cette nouvelle espèce se place à côté de T. olemcea L.
Tipula Lesnei nov. sp.
d" feji-ugiiieux. Palpes noirâtres, clypeus jaunâtre. 'Antennes plutôt
lon'Mies. ;i 3' aiticle de la longueur des deux premiers réunis. Cbaque
article du llagellura im peu renflé à la base et annelé de brun. Thorax gris
iaunàire. Pronotum à ([ualre bandes foncées, les médianes rapprochées,
élargies vers le prouotuin, les latérales moins distinctes, plus courtes.
Pleures gris jaunâtre. Abdomen ferrugineux, à ligues dorsales et costales
Fig. k. — Tipula Lesnei nov. sp.
noii-àtres , brun à l'extrémité. Bord postérieur des tergilos et des steniiles
gi-is. Ventre jaunàtie. Hypopygium redressé. Lamelle terminale supérieure
proroiidément échancrée, formant deux dents obtuses. Lamelle basale uAô-
rieure bien dégagée; avec une mèche de poils sur le milieu. Lamelle termi-
nale inférieure iendue largement et présentant une ouverture quachan-
gulaire où aj)paraissent très visiblement les appeudices inférieurs. Deux
pointes latérales dirigées vers le haut, et les appendices intermédiaires très
développés caractérisent celle nouvelle espèce. Pattes jaunâtres, fines,
longues, surtout les postérieures. Tibias et tarses un peu plus foncés.
Hanches et trochanters ferrugineux. Ailes grisâtres, unicolores. à reflets
iris.'s. Bord antérieur plus foncé. Pas de lunule blanche avant le ptéro-
— 301 —
slijO'iii;! (|iii est hion marqué, (iellulc discoïdale ponlafjonali', allongée.
DeiiMèiup cellule postérieure très courlemenl appendiciili-e. Balanciers à
tige jaiuie, massue noii'àtre.
9 (rtui ferrugineux plus foncé que le (5*. Antennes courtes de la lon-
gueur de la tète cl du clypeus, à articles ovales. Pronotum à bandes longi-
tudinales peu distinctes. Ailes réduites à deux moignons plus courts que
les balanciers. Patles courtes, robustes, velues. Tarière très caractéristique,
courte, à lamelles supérieures triangulaires, pointues, larges à la base.
liOngueur : d*, ii à la millimètres: 9 , i .ï milliinèti'es.
Grande Canarie: Tafira, en février et mars.
Types au Muséum de Paris.
Je dédie à M. P. Lesue cette nouvelle; espèce qui prend jdace dans le
grou [>e FasnrîiJntfi'.
— 302 —
V. Observations svb deux espèces de Tipulides,
PAR M. P. LeSNE.
Habitat du Geranomijia annnlirnstris Pierre. — J'ai rencontré celle espèce
seulement à Las Palmas, pendant le mois de janvier, dans le quartier de
jardins qui s'ëtend imnK'diatement au sud de la ville, entre celle-ci et le
cimetière catholique. Sur les murs bas de pierres sèches qui bordent
d'étroits chemins, des amas de branches coupées de Cac/hs abritent do
nombreuses toiles d'un intéressant Arachnide , le Cijrtnphora citncola Forsk.
C'est presque exclusivement dans ces toiles que se tenaient les Gp.ranomyia ,
volant parmi les fils , se posant sur les toiles et s'y comportant comme en
un habitat normal, sans être inquiétés par les Araignées, ni paraître se
soucier de la viscosité des fils. Vers le coucher du soleil, ces Diptères se
montrent très actifs, circulant au vol ou imprimant à leur corps, suspendu
sur ses longues pattes, un mouvement d'oscillation très particulier.
Accouplement et ponte du Tipula Lesnei Pierre. — Une dizaine de
mâles ont été capturés à Tafira dans l'intervalle du 5 février au d mars.
Ayant trouvé, vers le début de la même période, la curieuse femelle
aptère de cette espèce, et l'ayant placée en observation, j'ai pu observer,
le 8 février, son accouplement avec l'un des mâles qu'elle avait attirés.
Ce mâle fut introduit à 5 h. â3 du soir dans la cage où était enfermée
la femelle. Aussitôt celle-ci avait grimpé sur la paroi verticale d'un
treillis métallique et se tenait là immobile, la tête dirigée vers le haut. Le
mâle se piécipita sur elle au vol et l'acte sexuel commença aussitôt. Une fois
l'intromission opérée, le mâle se laissa tomber en arrière, et son corps
resta suspendu verticalement, à l'opposé de celui de la femelle, pendant
toute la durée de raccouplement qui fut exactement de 3 h. 9 0 m. dans le
cas observé.
Au bout de ce temps, la femelle se dégagea, cherchant fébrilement une
issue pour s'échapper ; mais n'y parvenant pas et poussée sans doute par
un impérieux besoin de pondre, elle se mit en devoir de déposer ses œufs
dans le sol du pot à Heurs où elle était prisonnière.
Pour pondre, elle s'élève et s'abaisse alternativement sur ses longues
pattes, et, poussant peu à peu l'abdomen en arrière, elle enfonce dans la
terre son ovipositeur en forme de plantoir. La pénétration dans le sol est
facilitée par les mouvements propres que décrit l'extrémité de l'abdomen
dans le plan vertical et par les mouvements alternatifs d'écartement et de
rapprochement des deux tr mâchoires r) constituant l'oviposileur. •
— 303
VsDEunnïRED Crase-Flies in tue Pinis Muséum [Tipviadv., Dipteha):
Part III ,
BY Charles P. Alexander.
Ph. D., Urbana, III., U. S. A.
The j)i-es(Mit report is a conlinnalion of the two preceding papers nnder
lliis goneral tille. Tlie species (Jiscussed at lliis time are largoly IVoni Cliina
aiid Mougolia wliere they were collected by J)r. Vaillant, \)i\ du Cliazaud,
l'ère David and Père Cavalerie. Tlie discovery of the female sex ol Ihe
Alaskan Ornitkodes harrimani Co(|uillett is of exceptional interest. The
writer would express lus tlianks to Dr. Bouvier and Mons. Sdguy for their
conlinued interest in tlie progj'ess of tbis report.
OLD WORLD SPECIES.
surfamily liiti!\obii!\ae*
Tribe eriopterini.
GeNDS Erioptera Meîgen.
Erioptera (Acyphona) gobiensis nov. sp.
General coloi'ation lighl grey ; latéral margins of praescutum yellow;
pleura yellowish, variegated wîth grey; wiiigs yeilowish subhyaline, the
wvà indistinctly seanied with'darker; celi i st jl/oclosed, oi' opon by alro-
pby of outer detlection of M3; anal veins divergent, abdominal segments
annulated brown and obscure yellow.
Maie. — Length about 5 mm.; wing, 5-5.9 mm.
Ffimale. — Length 6 mm.; wing, 6-6.5 mm.
Rostrnm very small; palpi short, brown, the basai segments yeilowish.
Antennae dark brown, th(^ apex of tlie lirst segment yeilowish ; second sca-
])al segment large, widened distally; flagellar segments short, crowded.
Head grey, very narrowly and indistinctly paler adjoining the inner margin
of eyes.
— 30'i —
PronoUim yellowish laleially, Menosolum liglitgrey witli a very n.iiTow,
capillary, l)rovvn stripe ibal is somelimes oblileraled : latéral margins of
praescutum broadiy and conspicuonsly iiglit yellow ; lubercnlate pils and
pseudosulural foveae dark, aboiit on a level; scutal lobes dark p;i'ey, ibe
médian area ligbter giey; scntcllum giey anten'orly. niargined posteriorly
witb obscure yellow; poslnotnm broadiy grey medially, yellowish lalerally.
Pleura yellow, variegated A\ith groy. Mesoslernum dark grey. Haltères
yellow. Legs wiih ibe coxae yellow, Ibe bases infnmed : Irocbanlers yellow •,
femora brownisb yellow, (lie lips broadiy infuscated ; libiae an metalarsi
obscure yellow, tipped wilh brown ; reniainder of tai'si dark brown. Wiiigs
yellowish subhyaline, Ihe cord and outer end of cell ist I/o faintly seamed
with darker; a brown spot at end of /?i ; veins brown. Venation :
iS^i ending jusl before /•; Sc-2 far from iip of .Sri, approximately ojjposilc
origin of Hs, in some cases a Utile beyond , in others a little before this
origin ; Bs long, slraight ; r 09 /?2 less llian its own length beyond the fork
of /?2 + 3 ; ^2+3 and r-/« subeqnal ; cell ist il/2 usually open by the atrophy
of ibe outer deflection of 1/;? : m punctiform ; basai delleclion of (Àii befoi-e
ihe fork of M, this distance grealer than nne-half its length; vein fîml A
straighl, the two anal veins being slrongly divergent. In some cases the
crossvein is alrophied so the distal section of IA3 lies Iree in the membrane.
Abdomen dark brown, the caudal margin of the segments broadiy
obscure yellow; genitalia in both sexes reddish yellow. Maie hypopygium
with two pleural appendages, the largest Iriangular in outline, the bioad
base ol' this triangle forming the distal margin , blackcned and provided
Avith a few selae; outer pleural appendage pale, flattened liiangular, about
as long as the inner aj)pendage. At the base of each pleurile on inner
face a blackened lobe whose ouler margin and apex are covered wilh
abundanl denticles. (îonapophyses appeaiing as four slender pale horns,
tlie two longest being divergent apically. What seems lo be the ninlli
tergite appear as two (laltened black lobes thatare conspicuonsly separated
on the médian line, the caudal and proximal margins of each lobe wilh a
séries of microscopic, appressed tceth.
Habitat. — Mongolia ((iobi).
Ilolotype, d*, Cha-Tchéou , marais de Pa-hou-lian, May 1909 (Dr L.
Vaillant).
Allolopotype, 9.
Paratopolypes, 9.0 d9.
Type in the collection of the Paris Muséum.
The i-eference of this species lo Acyphnna is provisional. The insect,
to}}<'tli(;r K. [A.) urooJitUi Siebke of Northern Kuro]»' .ind ollier species,
does nof seem to be consubgeneric wilh Une Aci/plidiKi.
— 305 --
Erioptera (Empeda) vaillanti iiov. sp.
General coloration brown ; haltères yellow ; wings greyisli ; Se compara-
liveiy short, H-2 not oMiqne; cell ixl I/2 closed ; Itasal delleclion ftf Cii\
before ihe fork ol' l/.
Fcmalc. — fiength aboiit, 3. S mm.: winj», 'i.O mm.
Roslnim and paipi dark itrown. Anleniiac dark lirowii. Iload dark
grey.
Pronotnm whilish testaceous. Mesonolal praoscutnm greyish brown,
unmarkcd; Uibercnlale pilslyiny slighllv oandad of llio level of ihe pseii-
dosulnral foveae, shiny black, separated from one anolher by a ibslance
abonl equal (0 one-half ihe (Hanieler of one: pscudosniurai foveae shiny
black; poslerior margin of scnlelinm obscure yellow. Pleuia leddish
brown, sparsely grey pruinose. Haltères yellow. Legs wilh the coxae
and trochantors obsrni'e yellow; femora brown, tlie bases paler; tibiaeand
tarsi ligbt brown. Wings fainlly greyish, highly iridescent: stigma lac-
king; veius pale brown. ^nly a single wing romains on ihe unique lype.
Venalion : Se comparaliveiy short, ending before midlength of Ils, Sco not
far removed from tip of 6V1 (as in the subgenus); r faint, /?.>-f.'5 less than
ils own leugth beyond the end of Hn; /?2 + 3 longer than II) bnt shorter
than /t3; /^2 intermediale in obliquity between E. [E.)Jlnva sud E.[E.)
niihila ; cell isl I/o ciosed : m about one-half the ouler detlection of l/?, ;
basai detlection of Cmi before the fork of l/, the distance abonl equal to m.
Abdomen lighl brown, the valves of the ovipositor horn-colored.
Habitat. — Mongolia (Gobi).
liololvpe, 9, Gha Tchéou à KanTcheou, Nan Glian. versant nord, alli-
lude 1 000-9000 meters, Jane 1909 (Dr. L. Vaillant).
Type in the collection of the Paris Muséum.
Genus Gonomyia Meigen.
Gonomyia (Ptilostena) reticulata nov. sp.
General coloration brown: haltères yellow witli brown knobs ; legs
brownish yellow, the tarsi dark brown; wings subhyaline with a reticnlale
pattern of brown dots along the veins; Se long, Sa op|)osite the origin of
/?s; B\ and /?2 in pnnctiform contact al wing-margin : a snpernnmerai'y
crossvein in cell Ih-
Female. — Lenglh, 7 ram.; wing, 7 mm.
Type badly discolored by grease.
— 306 —
Head, rostrum and palpi dark. Antennea bicolorous. aboiit tlie basai
half of each flageilar segment dark brown, the apex conspiciiously yellovv.
Thoiax dark, badly discoloring any possible pruiuosity. Haltères elon-
gate, yellow, tlie knobs brown. Legs witb tbe coxae and trochanters
brown; feniora and tibiae brovvnish yellow, ibe tips slightly darkened;
tarsi dark brown, the metataisi paler. ^\ings subliyaline with a brown
reticulate pattern of abimdant spots and dots, thèse séries of dots lying
along the veins and extending into the cells; centers of the cells washed
with pale brown ; the dots in the costal cell are darkcr and heavier; larger
J»rown spots at sligma, origin of Rs and at ends of veins Jh and Rh + û.
Venation : .Se long; Sc\ extending to just beyond midiength of /?s, Sc-j far
removed froni lip of Sc\ , opposite origin of Jis ; H\ and Hj, in punctiform
conctact at wing-margin ; a strong supernumerary crossvein in cell /?3 at
the bend of 7t3, the lalter almost in a line wilh ihis crossvein ; cell M-^ open
by the atrophy of the oiiter dellection of Afs; basai dellection of ('jV\ nearly
its own iength before the fork of M.
Abdomen dark brown, the slernites paler brown.
Habitat. — Mongolia (Gobi).
Holotype, 9, Gha Tchéou à Kan Tch<^ou, Nan Ghan, versant nord , alti-
tude 1000-2000 meters, Jiine 1909 (Dr. L. Vaillant).
Type in the Gollection of the Paris Muséum.
The only other species of Gonomi/ia known with a supernumerary cross-
vein in cell i?8 is G.jucunda Loew of Europe, a very différent fly.
— 307 —
Les Chames de là Mer Rouge
[d'après les matértaijx nEcuEiLLis PAR M. LE D'^ Jousseaumb),
PAR M. Kl). Lamv.
(Fin.)
n
du. ASPEBSA lleo.ve,
Ueeve a (iguré sous le nom de (Ih. plnnatu { 18A6, domh. Icoii., pi. V,
fif^. ab) (leiu spécimens accolés, l'un oi-né do petites épines, l'autre fruste,
chez lequel elles sont devenues obsolètes, si bien que celle espèce est sur-
tout caractérisée par sa coquille blanche avec un ou deux rayons ferrugi-
neux parlant du' sommet.
Or ce mode de coloration est très net sur un grand nombre de spéci-
mens qui ont été recueillis dans la Mer Rouge par M. le D' Jousseaume et
dont la sculpture a d'ailleurs aussi disparu par usure.
.le crois donc pouvoir les identifier à ce CJi. ylanala ou plutôt au C.h.
fispcrsn Ueeve (18/iG, Conch. Icon., pi. V, i\^. 96), car M. .I.-G. Hidalgo
(1903, Eslud. preh'in. fnuna vmliic. Filipims, p. 'i']^) a fait remarquer
pie ces deux formes ont d'étroites affinités et que, étant donnée la variabi-
lité des individus dans une même espèce de Chaîna, les caractères indiqués
par Reeve ne sont guère sufïîsanls pour justifier une séparation spéci-
fique.
D'autre pari, comme je l'ai fait observer antérieurement ( 1917, Ihill.
Mus. Iiist. liât., XXllI, p. 26A), à ce Ch. aspcrsa Reeve pourrait corres-
pondre le Ch. œruginosa Lamarck (1819, Anim. s. vert., VI, t" p.,
Il s'agit, du reste, évidemment encore d'une coquille très voisine du
(jIi. spinosa Broà. = aspcyella Lk., cai-, en particulier, dans la figure 9
donni^e par Rroderip (pi. XXWllI) on trouve (-gaiement indicjués (h'u\
rayons roiigeàtres partant du sommet : le (lli. nspersa pourrait donc, lui
aussi, être plutôt une variété cpi'une espèce autonome.
Ilab. — Suez, Massaouah, Djibouti, Aden.
Gh. fbagum Reeve.
Parmi les Mollusques récoltés dans la Mer Rouge par i\I. le D' Jous-
seaume, je lapporte au Cli. J'ragnin lieeve (^18^7, Conch. Icon., pi. IX,
— 308 —
fig. ^i8 ^ des Chames oiïrtml les caractères suivants : la valve supérieure est
garnie de lamelles concentriques minces se prolongeant eu épines : celles-ci
sont disposées en ligues rayonnantes et forment, notamment sur la région
postérieure, deux rangées d'écaillés plus développées, tandis que dans la
région antérieure, vers le bord de ia coquille, elles deviennent tubuleuses;
la valve inférieure présente également des écailles tubuleuses; la coquille
est blanche ou parfois jaunâtre, les deux rangées postérieures d'écaillés et
les épin.-s tubuleuses de la région antérieure sont colorées en rouge vineux :
celte teinte se retrouve d'ailleurs plus ou moins sur la valve inférieure;
l'intérieur des valves est blanc avec le bord finement crénelé.
Ce Ch. frngum a été signalé de la Mer Rouge par M. Shopland (1902,
Proc. Maine. Soc. Londoii, V, p. 178) et M. Slurany (1908, Nachrichtsbl.
iMil.scli. Mnhtk. Ges., XXXVII, p. 189), du golfe Persique par MM. MelviU
et Slandeu l^ 1906 , P. Z. S. L., p. 860) et du golfe de Siam par M. Lynge
(1909, Danish E.i-ped. Siam, Mai: LameUihr., p. 9GA) qui pense (pie le
Ch. graimiata dessin (1889, Conch. Cah.. p. 60. pi. 17. fig. 6) est aussi
probablement ia même espèce.
Hall. — Périm, Aden.
Ch. fragum Reeve var. Douvillei Jousseaurae.
Dans certains spécimens du Ch. fvap;Hm il arrive souvent que, par suite
d'usure, la sculpture se trouve plus 011 moins effacée et alors, sur ces
coqudles devenues frustes , l'emplacement des deux rangées postérieures
d'écaillés colorées eu rouge vineux n'est plus indiqué que par une fascie
i-ayonnante où ia coloration s'atténue et devient simplement rose.
Ces exemplaires frustes, offrant sur la valve supérieure un rayon rose
partant du sommet et sur le bord de la valve inférieure une zone de même
couleur, ont été étiquetés par M. le D' .lousseaume dans sa collection Ch.
Doiivillei, et ce nom peut être conservé comme celui d'une variété facile à
reconnaître.
Hab. — Aden.
Ch. limbula Lamarck.
Le Ch. Umhiila est décrit par Lamarck (1819, Atiim. s. vert. , VI , T' p. ,
p. 9.5) comme une cocpiille dextrorse, épaisse, à sculpture submuli(pie, à
limbe interne violet.
Celte espèce, dont les types sont conservés au Muséum de Paris (1917.
Lamy, Ihill. Mus. hist. uatiir., XXII I. p. 206), est certainement la forme
du golfe de Tadjourab assimilée par M. Pi. Anlliony (i9o(), iluH. Mu^.
hhl. nui., XI, p. 698) au Ch. inatnma Conrad [\?)Z'], .fourn. Acad. Nat. Se.
Philad., VII. p. 2.^)0) : elle parail, ou clVet, correspondre à celte coquille
— :m) —
des îles Sandwich , telle qu'elle a été ligiirée par Hceve ( i 8'i (J , Caiirli. hon.,
pi. II, fi.;-. 7)'".
dessin (1889, Conch. Cnb., p. 15 '1, pi. t5, lig'. 1-9/1 a décrit sous le
nom de (Ih. lUtlowiuun une (chaîne éli(juelée io lonia lîeove dans la collec-
tion Bulovv et indiquée comme provenant do la Mer Honore: il s'agit dune
monstruosité du ty|)e unicaniis e! la (î{>-nre est trop insMllisonle pour pei--
nietlre de se prononcer sur sou identité.
Quant à une autre forme de la Mer Houge appelée |)ar (llessin ( 1889,
ibid., p. A5, pi. 18, lig. i-:i ) Cil. jjorosa, ce semble Lien n'être (|u'un
iostoma ^ liinhuta.
Hab. — Suez, Massaouah, Obock, Aden.
Ch. GoRBlEREI .louas.
Reeve signale que du CJi. iostoma Conrad se rapproche élroitenieul , bien
qu'étant siuistrorse , son CJi. TUippelli (18^7, Conch. Icoii., pi. A'I, fig. 3o
a-è), de la Mer Rouge : d'après MM. Ruc(|uoy, Dautzenberg. Dolll'us
(1892, Mail, du Rotissiilloii, II, p. 3ioj, cette espèce de Heevc est
i-eprésenlée dans les figures 8 i-'3 de la planche XIV de Savigny (1817,
Descr. Egijplc, Phinchi's, I/o//. ), qui ont été rapj)ortécs h tort par Audouin
(1827, ^^-^c''- ^{^!jpf^} XXII. p. •:3i8)aa CJi. grijphoides Linné ^^
A la coquille dessinée dans ces mêmes figures de Savigny, Jouas ( 18/16 ,
Zeitschr. /'. Malak., III, |). 126) a donné le nom de Cli. Corbierei et von
Martens (1880, tii Môbius, lîeitr. Meeresf. Mntiiiliu.'i, p. SsS ) a donc
fait, avec raison, Ch. ïlupprlU synonyme de Ch. Corbieiei, que L. Vaillant,
de son côté(i8(J5, Joani. de Coitchi/L, XIll, p. 117), a assimilé au Ch.
iostoma Conr. ''*
D'autre part, le Ch. cornucopia Reeve (i846, Conch. Icon., pi. IV,
fig. 22), espèce également de la Mer Rouge et de même siuistrorse, a été
identifié par Issel (1869, -^I(^hic. Mac. Hosso, p. 68) au Ch. Corbicvei qI
par M. R. Sturany (1901, E.vpcd. trPohi-n Lanipllibr. Uoth. Mecr., Dcnhachr.
K. Akad. Wiss. Wien, lAlX, p. 288 ) au Ch. Ruppclli.
(') Le Cil. prodiicla Brodei'ip, ralturlié j);u' lleeve nu (^li. loslaina , es! Uiio
espèce clitlércnte qui se rencontre dans le jroll'e de Telmantepoc.
'■^) MM. Biicqiioy, Daiilzenbcrj;, Dollfiis (iS^a, lue. cit., p. 3 12) admellfiifiit
également tpi'à ce Ch. Uiijipclli Reeve poprrail èlre rapportée la iijjure ()();• de
Ghemnitz (1786, Conch. Cab., pi. ii()), sur laquelle Lamarck a l'ondé son Ch.
radians, mais, comme on le verra plus luin, la coquille représentée par Ghemnitz
me parait difTérer notablemenl.
^^' Dans ia collecliou du Muséuui de Pans ua Irouve eiiqiiiilé pai' L. \aillaiil
'xCh. iostoma Conr. = IJovdii'rri hm.v un carton qui poile cui(( éclianldlons :
un seul sinistrorse est un C-li. l'.iu-liii'n'i [=: Hupprlli), les autres de\trorscs sont
deux Ch. vpjlexa Rve et deut Ui. nsiinflln Lk. [= spinosu Bi'od.).
— 310 —
De ces divers l'approcheinenls on peut coiicliiic qu'il esl possible (pie
le Cà. Corb{erei=Ruppelli=conui copia '■^^ soil simpleiuenl la l'orme sinis-
Irorse du (À. limbula Lk. = iostoma Conr. '"'.
Hab. — Suez.
Ch. fimbriata Reeve.
Parmi les Mollusques recueillis dans la Mer Rouge par M. le D' Joiis-
seitume, je crois pouvoir rapporter au Ch. fimbriata Reeve ( 18/17, Conch.
Icon., pi. VIII, fig. il) des Cbames sinistrorses dont la coquille, ayant le
bord interne crénelé et ornée de lamelles concentriques ondulées, est d'un
blanc jaunâtre uniforme.
Ainsi que je l'ai dit antérieurement (1917, Bull. Mus. 1ml. nal., XXIll,
p. 268) , cette espèce de Reeve me parait être la forme rattachée par Lainarck
comme variété b à son CÀ. ruderalis (1819, Anim. s. vert., VI, 1" p.,
p. 96; i84i, Delessert, Rec. coq. Lamarck, pi i3, (ig. 5 a-b).
Hab. — Djibouti, Aden.
Gu. RADIANS Lamarck.
D'autres Ghames sinistrorses de la Mer Rouge, fort semblables par leur
sculpture aux exemplaires de l'espèce précédente, présentent du côté pos-
térieur une teinte rouille : elles me semblent correspondre à la forme
ligurée par Reeve (18/16, Conch. Icon.., pi. IV, fig. 19) sous le nom de
(%. radians Lk. et mentionnée par Glessin (1889, Conch. Cab., p. 36,
pi. 16, fig. 1) comme provenant de l'Océan Indieu.
<') A. H. Cooke (1886, Test. Moll. Suez, An». Mag. Nal. Hisl., 5" s., ^iVlU,
p. <)6 ) identifie au Ch. cornucopia les spécimens déterminés j)ar Mac Andrew
(1870, Rep. Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist. , 4" s., VI, p. 4/17) foliacea
Quoy, rejlexa Rve. et Ruppelli Rve. , et il fait remarquer ia très grande l'essem-
biauce non seulement de ces (jualie espèces, mais aussi de nivalis Rye. , brautca
flve. et rubea Rve. : Jious avons vu plus liant qu'eu tout cas rejlexa et brassica sont
bien distincts de cornucopia (= Ruppelli).
^^' L'existence d'espèces inverses ou sinistrorses dans les Chania a été réc«m-
nifui l'évoquée en' doute par M. Nils Odhner (1917, Res. Mjobergs Swed. Exp.
Australia, A. Scennka Velensk. Ha udl., LU , p. -jS), (jui admet qu'elles constituent
lin genre nouveau Pseudochama , basé sur des différences dans la charnière , i'onto-
génie et rauatomie : c'est ainsi que pour le Chanta pulchella Reeve, cité comme
se fixant indifléremmenl par l'une ou l'autre valve, ii l'ail de la forme séneslre une
l'spèce distincte qu'il nomme Pseudochama siniilis, tandis qu'il ciolt pouvoir rap-
porter au Ch. laiarus L. la forme dextre. On peut cependant se demander s'il ne
s'est pas trop hâté de généraliser un cas spécial. L'anomalie tératologlque d"uu
être ofl'rant un organisme inversé par rap|iort à la disposition normale se len-
contrc dans tout le règne animal et a été signalée même cliez divers Lamelli-
— 311 —
Cet habitat était d'ailleurs celui admis par Laniarck (1819, Aniin. s.
■vert., VI, l'^p., p. 96), bien qu'il ait établi cette espèce sur la co(pille (|ue
Chemnitz a représeutée dans la tijjtu-e 992 (1796, Coiich. Cah., I\,
p. iA5, pi. 116) eu l'indiquant des Indes Occidentales ( Sainto-Croix) ('*.
-MM. Bucquoy, Daiilzouberff, Dolllus (189-.?. MolL du Hoiissillon, II,
[). 3i q) pensaient que dans celte ligure de Chemnitz il s'agissait peut-être
du Ck. RiippelU Reeve, mais celui-ci, qui, comme nous l'avons vu, est
probablement la forme sinistrorse du limbula = iosloiiiu , a une sculpliue
mutique et est coloré intérieurement de poui|)ie surtout vers les bords.
Au contraire, le Ch. nidians, du moins tel <pie le décrit Reeve, qui
semble avoir bien eu en vue la cocpiille rej)r(>senlée par Chemnilz dans sa
ligure 99-2, est orné de nombreuses lamelles concentriques serrées et est
teinté radialement de brun lei rugineux sur la région [xtstérieiire qui pré-
sente une dépression allant du sommet au bord postéro-iuférieur.
Ilab. — Aden.
branches, notammeul chez Luclna, MiiiUun, Aslarlr. Ku particulier, pour les
Chanta, je puis citer ce fait ([ue, dans la collecliuii du Muséuui de Paris, un lot
de trois coquilles de Ch. venosa Reeve, qui proviennenl de l'isthme de Panama
(achat Portier, i838j, renferme deux individus dextrorses et mi sinistrorse.
[Cet exemplaire séuestre appartient bien au Ch. veiwm et nullement au Cli.jtaiKs
Reeve, comme ou pourrait le supposer.]
<*' Cette même lijfure 99-1 de Chi'nmilz a éli- citée par' l>ruj;uièrc pour sou
Ch. ginistrorsa , mais celui-ci est prolt.iMi'uirnl (it)!^, Lauiv. llulL \liis. hist.
)ial., XXlll, p. ■2{\6) ideiitiipie au (^h. rviatclhi Lk., (|ui , (l'iipivs Laïuarrk,
Correspondrait pluh'»! à la fijjurc \)\)'è.
— 'SV2 —
Plaj^ites nie LÀ SméniE sEPTEMnioyAiE
HAPPOHTÉES Pli; 1/. le LiEUTENAyr ve vâisseav Hllin,
p\R M. P. IKnciy.
'roules les plantes qui compnseiifcelle'jjelile collection ont été récoltées
il rtmbouchure de l'Obi entre le G'r et le 71° 00' de latitude Nord, siirloul
au cap Taian , au mois d'août 1 9 1 9 :
■Àreiiaria arctica Stev. — 0.r///ro^»\s cniiipestris D. C — Matricaria in-
„(l,y,.fi f,. — [l'tnnisia hovmlk Pall. — Vaknann capitata Pall. — Leduin
palustre L. a decumbciis. — Pokmonium pulchellum Bge. y maminthum. —
M;insotis siilraiica Hoffm. — Lagotis Sicllcri Rupr. — Riime.r ncetosella L.
— Salir glauca L. — Salir arctica Pall? — Er'wphormn latifolium Hoppe.
— EriophoruiiL Schruchzcri Hoppe. — Descliainpsin cœspltosa P. de Beauv.
var. f setifolia Koch. ( Celle'dernière espèce est une pelile'variété^de 90 cen-
timètres récoltée sur l'Ile Blanche.)
— SI, s —
hyu.vÉïiATioy de PiAyrEs du MAcÊnon-E.
PAR M. Kd. .Ikvnpkrt.
Le Service de liotaiiique du xYliiséuni .1 reru de M. le docleur Berton un
j>;iquei coui|)l(^nienlaire de piaules dont voici la liste :
Renon<'ulao4'os.
Thalictium liiciduiii L. — Forêt d'IIortiak, (Soo mitres.
Crucifères.
Lepidiuni Itilifolinm L. — Plateau d'Hortackoj, 5oo mètres.
Cary opiiy liées.
Silem densifloia Uiv. — Kireckoj, /loo mèlies.
Acéracèos.
Acer monspessulanuin L. — Kireckoj, Ooo mètres.
liêguniineiises.
Mclilottis olba Dcsi'. — Langaza, 100 mètres.
Gale.ga qffirinolis L. — Langaza.
Coronillu eineroides Boiss. et Spr. — Moul du Prophète-Elie . 700 mt'tres.
Vicia anifustifolin L. — Kireckoj, 535 mètres.
RoNafïées.
Pntmtilla aigeiilea \j. — Hortiak, 1000 mètres.
Cra88ala4*ée««.
Seduiii caespitosuin D. C. — Mont du Prophète-Elie.
S. hiapanicHin L var. , en'ncarpiim Boiss. — Mont du Prophèle-Elie.
Onihellifèrcs.
Snnicula europœa L. — Forêt d'Horliak, 800 mèli'es.
Mdsécm. — XXVII. ai
— 31^1 —
C'oinposiéos.
Contaurea dijfusa Lam. — Horlackoj, 5oo mèlies.
Picnonion Acaina Cass. — Mont du Prophète-Elie, 5oo mètres.
XdDihimn itolicinn Moretli. — Lac de Langaza près Ajvaril.
l'a m 31a II II lac^^es»
Campanuh allioa Boiss. et Heldr. — Horliak, 1,000 mètres.
* Priiiiiilact*es.
Lijsimachia punclata L. — Ra\ in humide, au nord du Mont du Pro-
phèle-Élie, 5oo mètres.
Cyclamen iirapolitanuiu Ten. — Commun, Kireckoj, Hortiak.
Oléacécs.
Fraxinus Ornus \j. — Kiieckoj, 700 mètres.
Ascicpiadées.
Vincetoaiatm fuscatum Hchb. — Crête aride du Mont du Prophèle-Elie,
au-dessus du bois de Kireckoj, dans les rochers, 600-700 mètres.
Seroiiilai'îaeées.
Scwfularia Scopoli Hoppe. — Hortiak, 1,000 mètres.
.S. nodosa L. — Hoiliak, 800 inèlres.
Linaria genistifolia Mill. — Route d'Hortackoj à Azrameri, 700 mètres.
L. commntatn Bernh. — Mont du Prophète-Elie.
L. Pelisseriana Mill. — Hortiak, lioo mètres.
Dlffitalis lœvigald \\ . K. — Mont du Prophète-Ehe, 600 mètres.
D. lanata Ehrh. — Mont du Prophète-Elie, Goo mètres.
Lentibulariées.
JJtricularia vulgaris L. — Ruisseaux au nord du Mont du Prophète-Elie.
Vcrhénacées.
Vhea- Agnus C.aslus E. — Bords du lac de Langaza près dAjvaril.
Labiées*
(Àilamintha officinalis Mœnch. — Hortiak.
PhJomis Samia L. — Bois de Kireckoj, C5o mètres
— 315 —
Lann'um maciilatum L. — A([ue(luc d'IIorfackoj, 5oo mètres.
Salvia viridi's Ïj. — Crète aride du Mont du l'roplièlo-Elie, 65o mètres.
Teitcriinn scovdwuJn Scliicl). — Langaza, loo mètres.
Leonurus Cardiaca L. — lloilackoj, Goo moires.
Stachijs teiiiiifulia Pall. — Rochers schisteux, pente nord du Mont du
Prophète-Elie, 600 mètres.
Ploiiibagiiiée«>
Plumhngo europaea L. — llorteckoj, 55o mètres.
Illécébracécs.
Herninn'a incana I.am. — Kiieckoj, ^100 mèlres.
Thesium divdrkalum Jaii. — Horlackoj, 5oo mètres.
Pliytolaccacées.
Plujtolacca dcanidia L. — Lai^gaza.
Orchidées.
Cephalanthera cnsifolia Rich. — Hortiak, /ioo mètres.
Liliacces.
Asparagus acutifolius Ij. — Mont du Prophète-Elie.
CSnétacées»
Ephedm campijJopoda G. A. M. — Hortiak, 35o mèlres.
Cette plante a les rameaux allongés, un peu rudes et pendants. —
Le docteur Berton a observé une autre espèce à ramediu dressés, Mont du
Prophèle-ÉIie.
Le Jujubier, Zi:ijplius saliva (iaerln., de la famille df^s Rhamnacées,
a été observé à proximiti' des carrières de granit, entre Bounaidjik et
Pliilippopoli; en février, les rameaux brillants, rongcâtres, n'olïraient plus
(jue les stipules spinescenles; une de ces épines est dressée, droite ou à
peine arquée, longue de 3 centimètres; l'autre est crocbue, recoiu-bée en
bas, longue seulement de 0 millimètres.
■21
— 316 —
Sur trois Cyperus youvEAUi de Madagascar,
PAR M. H. CheRMEZON.
Au cours de la revision des Cypéracées de Madagascar, j'ai rencontré,
dans l'Herbier du Muséum, un Ci/peiiis dont la position exacte était diffi-
cile à établir, par suite de l'état incomplet des exemplaires; ceux-ci en effet,
récoltés par Grevé et par Perrier de la lîàthie, consistaient seulement en
sommités fleuries; il était, par consécjuent, impossible de se rendre compte
de la nature feuillée ou apbylle de la plante, ainsi que de la forme des
gaines et durbizome, caractères des plus importants dans la section Papijri,
où cette espèce semblait devoir être rangée.
M. Perrier de la Bâtbie a bien voulu étudier sur place cette plante assez
répandue dans l'ouest de l'ile et m'en envoyer une série d'exemplaires
récoltés à divers états et accompagnés de lenseignements très détaillés.
J'ai pu voir alors qu'il s'agissait bien d'une espèce nouvelle de la section
Pcipijvi, fort intéressante à divers égards; on trouvera ci-dessous sa descrip-
tion, ainsi que celles d'une espèce également nouvelle de la section E.raltali
et d'une plante vraisemblablement bybride entre les deux premières.
Cyperus volodioides uov. sp. (Secl. Papyriy
Perennis, rhizomale crasso, lignoso, caules contiguos ferente. — Caidls
subrniidiis [apice ^-3 mm. diam.), âo-8o cm. long., apice scahviuscnlus ,
trigonus vel siihlriquelcr, basi siihhulhosus. — FnJin pknmupie ad vaginos
slramiiieas rcdiicta: ragiiia sitprcina (idpresse cijlindnca, lœvis, to-ùo cm.
long., in lamina m ± reductam i-5 rm. long, (^rarius evolutam lo-ao cm. long.),
3-6 mm. lat., (ibruptc^coiilracla. — Hiactcœ involucrales â-6, scaberrimœ,
ereclœ demum subpatentes, ineequalvs, injima lÔ-^io cm. long., 3-io mm.
lat. — Anlhela cotnposila, densiuscul/i , ')-io cm. diam., 5-8-radiata; radii
prinuirii inœquales , ma.rimus iisqiie ad ''/-y [ravins 12-10) cm. long., suh-
graciles, ei'ccli, lœvcs, ocrcis slramlitcis hievibus ; radii secundarii 3-5 , erecii
vel patentes, breiùssimi; spicœ densinscitlœ, 3-5 cm. long., multispiciilatœ. —
Spicnlw appro.vimalœ, erectœ demum vectangulatim patentes , compressée, line-
nres, 6-T5 mm. long., i-i,5 mm. lat., lO-ai-Jlorœ; rltachilla alata, alis
lanceolatis hi/alinis. — Glumœ dense imbricatœ , oratœ, haud mucronatœ ,
-?.-5 mm. long., tenues, margine oix scariosœ , lateribus aurco-luteis vel stra-
mincis obsolète 3-nervalis, carina obsolela lœvi viridula 3-nervata. — Sta-
iiniui -i : tnillii'id' liiiPnres apirc indinillulic Ittiiiil srli/riu'. — Slifliis jinifiiiKlc
3-jidns, ramis ci serti. s. — Aclitt'itiiiiii obloiiguni , breviter apiciilutinn , tiigo-
ninn valde cnmpi-csstim , ij3 {rJnmani œqudiis , fuscidii.
Ambodiroka (Perrier de la Bàtliie, lao), Mevatanana (Perrier de la
Kâlhie, i 8^489 c), Marovoay (Perrier de la Bâlliie, i3233 a, i3a33 b,
i3233 c, 13/189 h), Majuiiga (Perrier de la Bâtliie, 13/189 '*)' Moron-
dava (Grevé, lo-i).
Très voibiii de C. mangorensis H. Cherni. , dont il diiïère par ses liges
très serrées, neltenieut renllées-bulbeuses à la base, moins scabres, ses
gaines foliaires lisses, ses épis un peu plus courts et son akène oblong un
peu [dus petit. — Le port rappelle assez C. Volodia H. Gherm.''', mais les
gaines, non fondues, ne portent jamais le limbe large et papyracé de celte
espèce; de plus, les bractées sont plus longues, l'inflorescence plus dense,
les épillets un peu plus petits et les glumes sont un peu plus courtes.
La première année, il ne se produit, d'après les observations de
M. Perrier de la Bâtliie, que des liges stériles, feuillées,, bien que pour-
vues de limbes courts. Les années suivantes, la plante est normalement
aphylle; les limbes varient, en eiïet, de 1 à 5 centimètres de longueur,
mais restent étroits et d'apparence rudimentaire. Kn saison sèche, il n'y a
généralement que des anthèles stériles assez petites, avec des bulbilles à
l'aisselle des bractées; en, saison humide, ou rencontre, soit des anthèles
stériles plus grandes sans bulbilles, soit des anthèles abondamment flo-
rifères. Exceptionnellement il se développe parfois des limbes assez longs
(10-20 cm.), bien que toujours assez étroits, par exemple sur les pieds (jui
repoussent après avoir été bridés, ou sur les individus qui fleurissent
à contre-saison sous l'influence d'une irrigation accidentelle ou de toute
autre cause ^"^'.
Cyperus densispicatus nt)v. sp. (Sect. Exaltati),
Perenms, rhiiomale crasso lignoso. — Caulis i^nlidissimus [apice 10-
10 mm. diam.), . . . longS^\ lœvis, tn'gonus, hasi haïul bulbosus. — Folia ±
numerosa, coule breviom, 10-20 mm. lai., plana, nervis principalibus 3,
margine ac carina scabia ; vaginœ brèves, purpurescentes. — Bracteœ invo-
t'i Comme pour cette espèce, le nom indigène est Volodia.
W 11 existe d'aulios exemples d'espèces normalement aphylles et qui présentent
parfois des limbes plus ou moins développes (C. expansus Poir., C. corymbosu»
Rotlb. , etc.); le fait doit être assez général et sous la dépendance de variations
analogues dans les conditions d'existence.
'^) La taille est certainement élevée, probablement comparable à celle de
C. dives et C. immensus, qui atteignent 1 à 2 mètres, et parfois plus.
— 318 —
litcmlcs 6:8 , svaJinv , eiectœ vel siibpntentes , hngœ , inftma tisque ad jo cm.
long., q5-3o mm. Int. — Anthela coitiposha, rigida, densa, 20 cm. diam.,
8-ia-radia(a ; radii pimarii tnœquales, maximus usque ad i5 cm. long.,
volidisshni (2-3,5 mm. diam.), ± erecti, lœves, ocrets stramtneis 2-5 cm.
long., longe hidentatis; radii secnudnrii 5-8, erecti vel suhpatentes , inwquales,
risque ad S-à cm. long., spicœ ± pedicellatœ , 3-5 cm. long., 12-1 5 mm. lut.,
densissimœ, multispiculnlœ. — Spiculœ valde approximalœ , rectangulatim
patentes vel subrejle.rœ, pnriim compressée, lanceolato-Uneares , 6-g mm. long.,
1-1,5 mm. lai., 12-18-Jlorœ; rhachilla alala, alis anguste lanceolatis auran-
tiaco-luteis. — Ghimœ densiuscule imbricalœ , ovatœ ; breviter mucronalœ ,
2 mm. long., tenues, margine haud scariosœ , lateribus haud lucldis stramineo
luteis obs)lete 3-nervatis, carina obsoleta lœvi viridula 3-nenmta. — Stamina 3 ;
antherœ lineares, haud setiferœ. — Stylus profunde 3-fdus, rumis exsertis. —
Achœnium (Juvénile) ellipsoideum , breviter apiculatum, trigono-compressutn ,
j/2 glumam œquans.
Marovoay (Perrier delà Bâtie, i32o3).
Diffère de C. dires Del. el C. immensus C.-B. Clarke, dont il a le porl
1res rohusle, par ses épillels peu comprimés , lancéolés-linéaires, et ses
glumes moins densémenl imbriquées, non luisantes, plus pâles, à mucron
court.
Cyperus insidiosus nov. sp. (Sect. Exaltait).
Perennis, rhizomale crasso lignoso. — Caulis ralidus (apice G mm. diam.),
fere 1 m. long., lœvis, subtriqueter, basi haud bulbosus. — Folin pauca ,
caulem œquantia, i5 mm. lai., plana, nervis principalibus 3, margine ac
carina scabra; vnginœ infnnœ brèves, supremw adpressœ cylindricœ, lœvis,
20 cm. long. — Bracteœ involucrales 6-8, scabrœ, ereclœ vel patentes, in-
œquales; infima usque ad 5o cm. long.,io-l5 mm. lat. — Anthela composita,
l5 cm. diam., 5-6-radiata; radii primarii inœquales, maxiinus usque ad
10 cm. long., subgraciles, suberecli, lœves, ocreis stramtneis hidentatis bre-
vibus; radii secundarii 4-6, brevissimi; spicœ densiusculœ, 2-3 cm. long.,
mullispiculatœ. — Spiculœ approximalœ , rectangulatim patentes, compressœ,
lineares, 10 mm. long., 1-1, 5 mm. lat., 12-16-jlorœ ; rhachilla alata , alis
lanceolatis hyalinis vel paltide luteis. — Glumœ dense imbricalœ, ovatœ, bre-
viter mucronalœ, 2,5 mm. long., tenues, margine haud scariosœ, lateribus
aureo-lulcis obsolète 3-nervalis , carina obsoleta lœvi viridi 3-nei'vala. —
Stamina 3 ; anlhcrœ lineares, haud setiferœ. — Stylus profunde 3-fidus,
ramis exsertis. — Achœnium (juvénile) ellipsoideum, breviter apiculatum,
trigono-compressum ,' ij3 glumam œquans.
Marovoay (Perrier de la Bâlbie, i32 33 d).
— 319 —
Piaille inlei'iiK^diaire à divers pg-ards enlre C. volodwidrs \\. Clicrin. el
(-'. di-nsispicatus H. Gheini. — La gaine su|)(?i'ieiire lon{|ueinent cyiiiulrique,
l'anthMe à rayons primaires grêles el à épis r.'ialivcraenl pas 1res denses,
les épillets assez comprime's et d'un jaune doré rappellent tout à fait
C. voludioides. Par contre, la tige lisse et non bulbeuse, les feuilles bien
développëes, à limbe long el large, les glumes brièvement mucronées sonl
des caractères qui se retrouvent dans 6'. densispicatiis. — P)ien que la plante
ressemble plus à première vue à C. volodioides, elle doit cependant ùUe
classée dans la section Exaltaù à cause de ses glumes et de ses feuilles,
dont le limbe est parfaitemenl développé et n'a pas celle apparence rudi-
menlaire que conservent toujours les limbes, même les plus longs, des
formes feuillées de C. volodioldes.
M. Perrier de la Bàthie, n'ayant rencontré qu'une touiïe unique de cette
plante, croissant eu compagnie des deux précédentes, suggère que c'est
peut-él-re un bybride; bien qu'il soit naturellement impossible de rien
allirmer, celle hypothèse me semble extrêmement plausible.
320
Diatomées costenues dass les dépôts calcaires des sources thermales
d'Antsirabe [Madagascar) ,
PAR M. Auguste Amossk.
(Fin.)
Psciido-Raphidées.
Rhopalodu GiBBERLLA ( Elir. ) vai'. Vax Heirckii 0. Mul.
O'Mul. El Kab., pi. lo, fig. ii. — V. H. Syn. , pi. 3a, fijj. ii-i3. — A. S.
Atl. , pi. aû5, fig. i3-ai.
Epithemia argos (Ehr) Kûtz.
= E. alppstrh Kiitz. Bac, p. 34; pi. 5, fig. i(3; pi. 7, fig. 7; pi. 39, fig. 55.
— Sm. S. B. B, pi. 1, fig. 5. — Grun Ost., p. 329. — V. H. Syn., pi. 3i,
fig-. 10. — A. S. AU., pi, 25 1, fig. 1-6.
Var. L0N6IC0RNIS Grun.
= Ep. longicomis Sm. B. D. 1 , p. i3; pi. 3o, fig. 2^7. — Prilch. Infus. ,
p. 760, pi. i5, fig. 6-9. — A. S. Atl., pi. 95i, fig. i5. — O'Mul. Bac. Nyassa-
lande. Englers Bot. Jah., vol. VU (1905), pi. 1 , fig. i5.
EUNOTIA PECTINALLS (Kûtz) Var. VE\TRICOS\.
V. H. Syn., pi. 33, fig. 196. — A. S. Ati. , pi. 271, fig. a6.
Synedra riceps Kûtz.
A. s. AU., pi. 3o3, fig. lo-if). — Sy. ulna var. longissima ( \V. Sm.) Sm.
S. I). 1, p. 72, pi. 12 , fig. 95. — Brun. D. Alpes et Jura, p. 1 26, pi. /) , fig. 21.
— V. H. Syn., pi. 38, fig. 3.
Svnedra pulcheli.a Kïifz.
A. S. Atl., pi. 3oo, lig. 19-22. — V. H. Syn., pi. /lo, fig. 28-29.
321
Fragillaru construens (Elir. )Grun.
V. H. Syn., pi. 45, fig. 26 c. d. — A. S. Ail., pi. 296, fij;. a()-a5, '-to-lia,
lili-liQ. — Brun. D. Alpes et Jura, p. lao, pi. '1 , fig. 9-10. — Staurosira con-
gtruens Ehr. Pritch. Infus. ,p. 790, pi. '1, fijj. 35.
Fragillaria brevistriatv Grun.
V. II. Syn., pi. /i5, fig. 83. — A. S. AU., pi. 807, fig. to-iA.
Fragillaria pinnata Ehr. var. trigona (Brun et F. Herib.).
A. S. Atl., pi. ujG, fig. 6^-69; pi. .297, fig. Sli-ln. — Hérib. Diat. d'Au-
vergne = Fr. p«c(^trt var. trigona, pi. 1, lig. 8.
Denticula valida Pedicino.
V. H. Syn., pi. ^9, tlg. 5.
Tabellaria fenestrata (Lyngb.) Kiitz.
Kiitz. Bac, pi. 17, fig. 22; pi. iH, fig. 2; pi. 3o, fig. 78. — V. H.,pk 5a,
fig. 6-7. — Bnin. [). Alpes et .lura, pi. 9, fig. i3. — A. S, Ail., pi. 269,
fig. 1 1-1 3.
Hantzschia amphyoxis Grun.
V. H. Syn., pi, 50, fig. 1. — Nitz. amph. Brun Diat. Alpes el .lura, pi. 5,
fig. 98. — Eunolia niiipinjoxis Kilt/.. Bac, pi. 29, fig. A4; pi. 80, fig. 1.
îNlTZSCHIA I.EVIDENSIS (Sin.).
V. H. Syn., pi. 5?, fig. t5.
J'ai trouvé de nombreux exemplaires de celte espèce qui sont pins grands
que ceux indiqués par Van Heurck. et qui atteignent 7 cdm. au lieu
de 5.
NiTZSCHIA TABELLARIA GrUU.
Y. M. Syn., pi. (5o, fig. 12-1 3.
INlTZSCaiA LLNEARIS (,Ag.) W. Sm.
V. 11., pi. ()-, fig. i3-i5.
— 322 —
NiTZSCHIA I>TERMEUIA HailtZ.
V. H. Syn. , pi. 69 , fig. 1 0.
NiTzscHiA AMPHiBiA Griin.
V. H. Syn., 1.1. 08, fig. 15-17.
NiTZSCHTA FRITSTULIM (killz) Grun.
V. H. Syn., pi. 08, fig. 28-29.
NiTZSCHIA INCONSI'ICIA Gl'Ull.
V. H. Syn.,pl. G9, fig. G.
SuRiRELLA ovALis Dréb.
A. s. Atl., pi. aA, fig. 1-3. — V. H. Syn., pL 78, fig. 2. — Kûtz. Bac,
pi. .3o, fig. 6^-05.
SuRIRELLA CRUMENA Bréb.
V. H. Syn., pi. 7.3, fig. 1. — A. S. AU., pi. 26, fig. 8-9.
SuRIRELLA OVATA Vai". UtAHENSIS GrUll.
A. s, Atl., pi. ai, fig. 11-1 3.
Gampylodiscus clypeus Ehr.
Ehr. Mikr., pi. 10, I., lig. 1. — Weisse, Guano, pi. t, fig. i4; Dial. des
Bades, pi., lig. 1. — Kiilz. Bac. pi. a, fig. V, 1-6. — V. H. Syn., pi. 76, fig. 1.
— A. S. AU., pi. bk, fig. 7-8; pi. 55, fig. 1-3. — Deby, rev. of. genus Camp.,
pi. 9 , fig. 5o.
C'rypio-Raphidées.
Melosira crendlata Kùlz. var. ambigua (îriin.
V. H. Syu., pi. 88, fig. i3. — A. S. AU., pi. 181, fig. 1 -u
Melosira granulata (Klir.) Ralfs. var. procera.
V. H. Syn., pi. 87, fig. i5. — A. S. AU., pi. 181, fig. 57-58.
._ :\n —
Mei.osika skïosa Grev.
(irev. licsc. Rare Diat. Trop. Soulli. llriiiisjdiére New IMiil. .1. l'Àlim.. vol Xl\,
1866. pi. <J, fifï- 17-19. — ,V. H. Syn.,pl. 86, (ig. io-ij5. — A. S. AU., pi. iBti ,
lip. 'lr>-/|'l.
(>
Mki.osiua roe8EA\\ Rai), var. Hamadrvas (Elir.) (îriin.
V. H. Syn.. pi. .S9, lijr. I 'i-K;.
Mklosiua Oamarurnsis (Irdve et Sdnl.
A. S. AU., pi. 175, lifj. ;n
Les formes observées le plus souvent sont : ('(itiipulodisriis ('Mjjwus iL\w. ,
Siirirplla ovalis Brél). , Nifz^scliifi Icridensis Siii. ci {iioniofoiicls splitunophoni
var. rostrata, très commun.
SOMMAIRE.
Actes adminittralifs : Paef».
Nomination de M. V. Rovolk comme délégué dans ies fonctions d'Assisl;mt
à la Chaire do Physiologie générale 96a
— de MM. le D' F. Jousseadmk et Guy Babault comme Correspondants du
Muséum ;^65
— de M. P. Skrbb, Associé du Muséum, comme Consul de France à
Auckland (Nouvelle-Zélande) a65
Don par M. le Colonel Rkïertkgat de la collection de Lépidoptères réunie
par M. Pierre Réveutkgat 966
— par M. David d'une collection de Lépidoptères 2(56
Présentation d'ouvrages par MM. H. Lkcomte et L. Face 266
Dons d'ouvrages à la Bibliothèque 967
Comniiinicatioiis :
.1. Berlioz. Note sur une collection d'Oiseaux provenant de la Chine méri-
dionale a68
A. MouQUET. Quelques cas de tuberculose aviaire 979
— Typhose aviaire (Autruche et Milan) 976
A. HonRGoiN. Description de Cétonides nouveaux recueillis par M. Burgeon
au Congo belge et appartenant aux collections du Muséum 979
V. Laboissière. Diagnoses de Galerucini nouveaux recueillis dans l'Angola
par la Mission Rohan-Chabot (191 4) ^85
Faune entoraologique des îles Canaries. Séjour de M. P. Lesne dans la Grande
Canarie (1909-1908) :
E. Ségcy. Diptères piqueurs. [Figs] agi
A. ToNNoin. Diptères : Psychodidœ 396
C. Pierre. Diptères : Tipulidœ. [Fig.] 398
P. Lesne. Observations sur deux espèces de Tipuiides :ioa
(]h.-P. Alexander. Undescribed Crane-Flies in ihe Paris Muséum (Tipu-
lidœ, Diplera) : Part 111 3o3
Kd. Lamy. Les Chames de la Mer Rouge (d'après les matériaux recueillis
par M. le D' Jousseaume). [^«n-] -^07
P. Dangiï. Plantes de la Sibérie septentrionale rapportées par M. le Lieu-
tenant de vaisseau Hulin 3 1 9
Ed. Jeanpeht. Énumération de Plantes de Macédoine 3i 3
H. Ghermezon. Sur trois Cyperus nouveaux de Madagascar 3i G
A. Amossé. Diatomées contenues dans les dépôts calcaires des sources ther-
males d'Antsirabe (Madagascar). [Fin.] 8;>o
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
1. But et composition de la Société.
Article prejiier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'Histoire natu-
relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques el
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qni doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientiGques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins i,qoo francs ''^
*') S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, tréiorier de l'As$ocialion ,
boulevard Saint-Germain, n" lao, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1921
N° 5
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCGCXXI
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Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans Tintérét général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
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feuilles (de seize pages), et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
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rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d'espèces).
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dique, la tomaison, l'année de publication , la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l'animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu'ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, la jour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
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ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
11 ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d'ordre technique, l'article spra ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1921. — N*^ 5.
199*^ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
2 JUIN 1921.
PRESIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MOSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Présideînt dépose sur le bureau le 3" et le à" fascicule du
Bulletin pour Tannée 1921, contenant les communications faites
dans les réunions des -y et 28 avril 1921.
M. LE Président donne connaissance de la nomination de M. Creyx
comme Ouvrier taxidermiste (Arrêté du 2/1 mars 1921).
Il a le regret de faire part de la mort de M. Touraud, Garçon du
Laboratoire de Cryptogamie, décédé le 2 juin 1921.
M. LE Président annonce que 1-Assemblée générale de la Société
des Amis du Muséum s'est tenue, le 96 mai 1921, dans le grand
Amphithéâtre du Muséum, sous la présidence de M. Edmond Per-
bier, Directeur honoraire, en l'absence de M. Léon Bourgeois, Pré-
sident de la Société, empêché pour raisons de santé.
Après un discours de M. Edm. Perrier sur la vie du Muséum
pendant la guerre et une allocution de M. le Directeur L. Mangin,
M. P.-V. Masson, Trésorier, a présenté son rapport sur la situation
financière de la Société et a fait connaître la liste des gratifications
McSÉUM. — XXVII. 2 a
— 326 —
accordées aux [)lus niéritanls des employés du JMuséuni. Puis
M, G. Grandidier, Secrétaire général, a donné lecture de son Rap-
port moral sur les actes de la Société.
La séance s'est terminée par une causerie de M. le Professeur
A. Gruvel sur les Pêches en haute nier, accompagnée de projections
cinématographiques.
PRESENTATION ET DON DE COLLECTIONS
ET D'OUVRAGES.
M. LE Présideist l'ait connaître que le Laboratoire de Cryptogamie
a pu acquérir la collection de Mousses de M. J. Cardot.
M. le Professeur Lecomte annonce que le Bryologue bien connu
M. T. lIusNOT a fait parvenir récemment au Service de Botanique
une collection de Phanérogames recueillies par lui à la Nouvelle-
Grenade et aux Antilles pendant un voyage d'exploration accompli
en 1868.
La Bibliothèque du Muséum a reçu les dons suivants :
De M. le Professeur Marcellin Boule : Mammifères fossiles de
Tarija [avec la collaboration de A. Thévenin] (Mission scientilique
G. de Créqui-Montfort et E. Sénéchal de La Grange). Paris, 1990,
in-/i°.
De M. le Professeur A. Gruvel, deux ouvrages :
A travers la Mauritaiiie occidentale (en collaboration avec R. Chu-
deau). Paris, 1909-1911, 2 vol in-S" ;
L'industrie des pêches sur la cote occidentale d'Afrique. Paris,
1918, in-8°.
De M. R. Anthony : Thomas Hobbes : Léviaihan, traduction fran-
çaise, tome T : De l'homme. Paris, 19^1, in-S".
De M. Auguste Buo<;a : (jhirurijie de ijuerre et d'a/trh-^purre.
Paris, 1 9'^i, in-8".
— 327 —
De MM. Ch. Alluaud et R. Jkannel, deux livraisons des liésiillolx
scientifiques de leur Voi/affc en Afrique orientale (igi t-iQia) :
Crustacés, III : Dmipoda, par E.-L. Bolviku;
Arachnides, IV : Arancœ (2' partie), par L. Berland.
De M. P. Carton : La Météorologie agricole dans les pays tropi-
caux, en Indo-Chine en particulier. Saigon, 1921, in-8°.
De M. Gérard de La Bassteière : Essai sur le chant de quelques
Oiseaux. Huisseau-sur-Cosson (Loir-et-Cher), 1918, in-8".
De M. Paul Rivet : 6 tirages à part.
De MM. GuTOwsKi, Edward Loth, Benjamin Gelbfisz, Jan Majew-
SKi, BussEL : 7 tirages à part (texte polonais).
De M. Paul Serre , Consul de France au Costa-Rica , les six volumes
ou brochures suivants :
Eladio Prado : Nuestra senora de Vjarràs. San José, 1920,
in-8°;
Luthmer (Maria Jimenez) : Contribuciôn al esludio de las frutas
de Costa Rica. San José, 1921, in-^";
Orléans-Bragance (Prince Louis) : Sous la Croix -du-Sud.
Paris, 1912 , in-S";
Renoz (Ch.) : Les Antilles. Bruxelles, 1902, in-S";
Guide du Touriste aux Antilles françaises. Paris, 1913, in-12;
Memoria de la Secretaria de hacienda y comercio, correspondiente
al ano iQiQ- San José, 1920, in-8°.
sa.
— 3-28 —
COMMUNICATIONS.
CoyTRiBi'TiON À l'Étude des Cham^eleons de Madagascar,
PAR M. F. Angel.
M. Lamberton, Secrétaire de l'Académie malgache, à Tananarive, en-
voya récemment au Laboratoire d'Herpétologie du Muséum deux collec-
tions importantes de Chaniœleontidés. M. le Professeur Roule ayant bien
voulu m'en confier l'étude, je signale en ce qui concerne le premier envoi,
lequel contenait une centaine d'individus, une forme que le Muséum ne
possédait pas encore {Ch. mihhe G'ùnlh, i ex. cf); en outre, une espèce
nouvelle que je dédie avec grand plaisir au donateur.
L'étude de ces exemplaires m'a conduit à examiner les riches matériaux
déjà possédés par le Muséum, ainsi que les travaux assez nombreux qui
ont été faits sur ce groupe. J'ai pensé être utile aux Naturalistes en éta-
blissant un tableau dichotomique et récapitidatif, accompagné de quelques
croquis démonstratifs, pour ;implifier les recherches parmi la trentaine
d'espèces propres à Madagascar.
Il n'est pas fait état, dans les caractères différentiels des espèces, de la
présence ou de l'absence de la poche axillaire. Bien qu'il me paraisse que
cette particularité ait, dans certaines formes une constance assez grande,
je ne puis cependant admettre, en raison des variations relevées, qu'elle
ait une valeur spécifique; c'est donc à dessein qu'il n'en est pas fait men-
tion. En ce qui concerne certaines espèces signalées antérieurement : Ch.
mclnitoceplitihts (Jray, bien qu'ayant été signalé à Madagascar, où il a dû
être importé, ne parait pas devoir èfr atlribué à la faune de l'île; il ne
figure donc pas dans la liste; par contre, (Jli. cephaloh'pis (uuith et Ch.
Jaksoni Blgi". y prenneni place d'après les indications de Boettger '•'.
Le tableau suivant comprend trois sections, basées .sur la présence ou
l'absence de la crête gulaire et des lobes occipitaux :
Section I. Lobes occipitaux absents; crête gulaire présente;
Section IL Lobes occipitaux absents; crête gulaire absente:
Section 111. Lobes occipitaux présents.
<■> Reiic iit Oslafrika {iQo3-t r)o5), von Prof. Yoeltzkow, Bancl 111, Hcfl I,
329 —
StCTlOiN
G
Fij;. 1. — Museau de (Jt. rcijlutliilcjiis (luutli , unintiaiil les deux liilicicules
coniques du niide.
Fi{f. -.!. — Partie aiilérieuic du coips de Ch. verruco&us Guv. (type à casque
éleNé; ajipeiidice lostrul ;disent ; écailles temporales et [lariétales dé\eln|ipées;
proportious des tubercules anli'cieiu's de la ciAtt; doi'sale).
Fi};-. '^. — Partie antérieuie de CJi. Ousiiilrli Mocqu. (écailles lcui|iorales et
pariétaies modérées: ju-oporlious des luhercules autérieurs de la créle dorsale).
Fi<;-. /i. — Tète de C/i. r/(//"'(v/7(/(/.s Gray. montrant la l'orme de rappeiidii-i-
lostial du mâle.
Fig. 5. — Tète de Cli. paidalis Guv. (type à casque bas). Les deu\ rfcantbus
roslralisn réunis surplombant la marge labiale chez le mâle.
Fig. G. — Ch. guentheri Bigr, et son apophyse rostrale.
Lobes occipitaux absents; crête gula ire |)résente ^''- (Voir lig. •.«, o, 'i ,
5,6).
''' Mais peu distincte chez (.7). rliiiinci'ralu.i.
— 330 —
1 . Créle ventrale absente.
a. Une ilonble série de granulations snr la ligne verlc-
Ijrale. Appendice roi?tral absent.
Casque à peine élevé. Crète pariétale forte. Ecail-
iure unifoi-me ou hétérogène. Faible crête gulaire
formée de granules coniques , agrandis. Bande blanche
du menton à l'anus; une autre, légère, de chaque
côté du corps. Ch. lateralis Gray.
b. Ligne vertébrale surmontée antérieurement de 6 ou
7 tubercules coniques également distants les uns des
autres. Appendice rostral absent.
Casque peu élevé. Crète pariétale basse, mais
forte, Lcaillure hétérogène , avec une rangée de plus
grands tubercules sur les côtés. Une large bande jau-
nâtre, estompée sur les flancs. (Mâle inconnu.)
Ch. semicristatus Boettg.
c. Appendice rostral présent, impair, long de 3 diamètres
orbilaires.
Casque faiblement élevé. Crête pariétale fortement
comprimée, coupante. Ecaillure hétérogène, avec,
sur les côtés, des langs irréguliers, parallèles, de
plus grandes sculelles. Une petite bande latérale
blanche: deux lignes noires de l'orbite à la tempe.
Qneue beaucoup plus courte que la longueur de la
tête et du corps ensemble. Cit. moiioceras Boettg.
2. Crète ventrale présente.
A. Ecaillure homogène.
a. Casque peu élevé, large, arrondi poslérieureinenl;
crête pariétale forte. Museau terminé par une paire
de tubercules coniques, pointant eu avant, débordant
la marge labiale chez le d* (lig. i). Crête dorsale for-
mée antérieurement de quelques tubercules co;iiques
isolés. ('II. cephaJokpis Giinlli.
b. Casque élevé, non comprimé en ai'rière. c? avec un ap-
pendice lostral osseux , impair, fortement comprimé,
arrondi à l'extrémité. Crête dorsale peu distincte.
Ch. Labordi Grandidier.
B. Ecaillure hétérogène.
a. Casque très élevé , angulaire postérieurement ; crête pariétale
forte.
— 3;u —
a. (Jiio ijiiigcc (!« sciilclles ialéralcs, Icos agrandies, hiea
(lisliiiclos, Plaques loinpoiales et paiiélales Irès
grandes, hoidéos de lins granules. Tiil)ercules anté-
rieurs de la crête dorsale (au nombre d'une tienlainc
environ) plushauls que le tiers du dinniètieorbilaire,
chez l'adulte. Kcaillure très nettement hétérogène.
Ajjpendice rosirai absent (fig. ->.).
(jli. verrucosits Cuv.
b. Une rangée de scutelles latérales agrandies ou peu dis-
tinctes. Plaques temporales et pariétales modérées.
Tubercules antérieurs de ia crête dorsale (au nombre
d'une cinquantaine environ) ne dépassant pas, comme
hauteui", le quart du diamètre orbitaire, chez l'adulte.
Ecaillure modérément hétérogène. Appendice rostral
absent (fig. 3). Ch. Oustalcti ^\oc^lU.
c. Crète dorsale formée d'écaillés plus ou moins coniques.
d* avec un appendice rostral long , osseux à la base ,
flexible à l'extrémité qui est arrondie (fig. h). Ecail-
lure nettement hétérogène. Une bande latérale , claire
(femelle inconnue). C'A. rhiiioceralus Gray.
d. Casque tombant presque perpendiculairement sur la
ligne du dos. Crête dorsale formée de tubei-cules
roni([ues, isolés. Un rang longitudinal d'écaillés
agrandies sur les côtés du cor|>s. Un appendice ros-
tral présent, concave au-dessus, tranchant en dessous ,
un peu moins long que le diamètre de l'œil. F-a crête
pariétale forte en avant se perdant eu arrièie.
Cil. Voellzkoiri Roellg.
jS. Casque [)eu élevé, crête pariétale forte.
a. C-asque large, arrondi postérieurement, plat de clutcpie
(Até de la crête pariétale, (irête dorsale présente. Les
deux ffcanlluis roslralis^^ réunis formant un boin-relet
surplondiani de peu la marge labiale ((i}j. T) ). Une
bande claire longitudinale sur les côlt's du cor()s.
67». pardalis Cuv.
b. Casque anguleux postérieurement. Crête dorsale pré-
sente, c? avec une apophyse rostrale osseuse, longue
d'un demi-diamètre orbitaire (fig. 6), légèrement
indiquée chez la 9. Teinte noirâtre sans bande claire
latéralement. Ch. guentlieri Blgr.
(A suivre.)
33-2
Note sur u^e espèce nouvelle d'Eumolpide [Col. ChrysomÉlides)
DE LA Chose méridionale,
PAR M. J. Berlioz.
Dans un pelit lot de Coléoptères provenant du sud deladhine et acquis
récemment par le Laboratoire d'Entomologie du Muséum , l'espèce sui-
vante, qui appartient à riiii des genres les plus remarquables de la tribu
des Eumolpides, nous a paiii encore inédite et digne d'être signalée. Nous
nous faisons un plaisir de la dédier à M. Lesne, Assistant au Laboratoire
d'Entomologie, qui nous l'a conmiuniqnée :
Heteraspis Lesnei nov. sp.
Corps ovalaire, convexe, à épaules saillantes, entièrement d'un brun
sombre à reflets bronzés sur les élytres, cuivreux sur le ihorax et les pattes,
et recouvert d'une pubescence de deux sortes, l'une hérissée, formée de
longs poils noirâtres, assez épars, — l'autre couchée, beaucoup plus
courte, formée de poils d'un cuivreux doré brillant, très denses sur les
élytres et orientés suivant différentes directions, simulant ainsi des ondes
et des dessins irréguliers et laissant à découvert de nombreux espaces
puncli (ormes dénudés.
Tête et pronotum très donsément et rugueusement ponctués. Veux
entiers: antennes assez longues, faiblement épaissies vers le sommet, ron-
gea très , surtout à la base. Pronotum convexe, presque globuleux, ses
rebords latéraux marqués seulement par une lîne carène peu distincte.
Élytres sensiblement plus larges à la base que le pronotum, aiiondis au
sommet, à ponctuation assez dense, mais non rugueuse, plus forle à la
base qu'en arrière. Tibias rougeàtres, carénés et longuement pubescenis,
les intermédiaires échancrés au sommet sur le bord externe; fémurs anté-
rieurs iinement dentés eu dessous. Ongles divergents et bifides. — Long. :
6,5 millim.
Habitat : Sud-ouest de Kouy-Tchéou.
Cet Insecte frappe dès l'abord par la disposition et les caractères si par-
ticuliers de sa pubescence, (pii ne lui octroient quelque analogie parmi
ses conjféni'rcs (pTaxcc 111. japtina Motscli. , du nord de la (-liine et du
— .333 —
Japon , y II. morosa Lef. , de Si;im , 17/. evanesceiis Raly, des îles de la Sonde ,
el snrloul 1'//. cuprcuta Kaly, de Malacca, auquel il ressemldf^ itcancoiip
par son aspect, sa coloialion el la poncliialion ruineuse du pionoUnn.
Mais nous ne connaissons (juc; fort peu d'exeinjilaiies de celle «leinii'ii'
espèce, el VH. Lesnei, d'une provenance d'ailleurs toute diiïérente, parait
s'en distinguer aisément par les espaces dénudés desélylres qui lui donnent
en quelque sorte l'apparence d'être couvert de g'ros points varioliques.
C'est certainement un dt;s types les plus particuliers de ce beau genre
lletcraspis, dont on a déjà décrit j)lus de 35 espèces, toutes caractéris-
tiques de la région orientale et des contrées avoisinantes. Ce genre est sur-
tout défini, comme l'on sait, par la longue pubescence hérissée qui recouvre
les téguments, ^ar les tibias intermédiaires échancrés au sommet sur le
bord externe, et par les crochets des tarses divergents et bifides.
33/1
Description de CÉroyiDEs nouveaux recueillis pau M. L. BuRGEoy
AU Congo belge et appartenant aux collections pu Muséum
NATIONAL pHisTOIRE NATURELLE,
PAR M. A. BOURGOIN,
3' NOTE.
Pileotrichins NOV. GEN.
Corpus uhique ronforùsahm lanuginosus et squaniulaltis ; prounto lateribus
in tertia parte posteriore valde (lilalatis cl breviter spinosis, ad busin coarc-
tdlis, (iiifiulis posticis ohliisis.
Pileotrichius Burgeoni nov. sp.
9 T.trisliculn Kraalz vicimis sed supra grisen-fiilrits, siibtus alho-lomen-
tosus, elijtris medin sinnalim griseo-Jaseiatis,
Long. 7 mm. 'i~8 millimètres; lat. iiiax. Ix mm. 3-A mm. 6.
Kindu (1917 ).
Entièrement lomenleux, à ponctuation forte et dense; tête, pronotnm
et élytres à revêlement gris fauve, blanc grisâtre sur le l'este du corps.
Glypëus anguleusemenl échancré, ses angles arrondis; pronotnm très dea-
sëmenl réticulé, transveisal, à peu près aussi large à la base qu'au som-
met; ses côtés rebordés en arrière jusqu'au tiers de la longueur où ils sont
fortement dilatés et armés d'iuie petite épine aiguë au-dessus de laquelle
se trouve une brève carène, parallèle à la base, non rattachée h cette épine;
sur le disque une vague ligne droite longitudinale et, de chaque côté,
une autre ligne sinueuse d'un fauve clair; écussou demi-circulaire, fauve
grisâtre. Elytres à ponctuation dense, à séries de gros points ovales et
stries voilées par le revêtement; le bord vertical antérieur et un point au
tiers antérieur, près du bord externe jaune clair; une fascie très sinueuse,
gris j)àle, s'étend au milieu sur toute la largeur, à peine interrompue
par la suture; la pouctuati»/n plus visible sur celte fascie ; sommet régu-
— 335 —
lin'eiiK'iil iuiomli. rio|iyj>i<liiini ii S(|Miiimil;ili()ii ovalaiio, concolorc avoc
le Tond; hrmi sur sa moili»^ aiiliMMiMii-o, hIancliAiro sur i'aiilrci ruoitic,
excepté au milieu (|ui est élroi(<!nienl hiun ; |»y};i(lium convexe, à [utils
courts, ('|)ais, dresses, cnncolores avec le fond; une petite tache hrune,
presque carrée, de chaque côté de son milieu; sommet arrondi. Dessous in
revêtement très dense , uaicoiore ; abdomen convexe, à dernier sejjmenl
très ponctué, {jlabre en son milieu; segments 2-5 à tache brune sur la
moitié antérieure de leur partie dorsale; pattes brunes, à revêtement et
poils jaune clair ; tibias antérieurs Iridentés.
Pileotrichius austerus nov. sp.
Opncus, totneiitosus, st/uamulutiDi supra brumictis, injra hicleo-Jîaviis ; pm-
noto lacleo et griseo-marginato , Inlerihus medio spinosis, pygidio hrunnco,
apice lacleo.
Long. 7 millimètres (d*)- 8 millimètres (9 ); lut. max. k mm. 5 (cf)-
5 millimètres (9).
Kindu (1917).
Entièrement couvert d'un revêtement tomenteux mat, voilant une ponc-
lualion dense; revêtement biun café en dessus, crème et grisâtre siu' les
bords du pronotum , la moitié postérieure du propyp;idiuni, le sommet du
pygidium, le dessous du cor})s et les pattes. Tête presque plane, à squa-
mules dressées brunes (d*) ou grisâtres (9); clypéus échancré en angle
droit, ses angles arrondis; antennes brunes. Pronotum régulièrement
convexe, transversal , à squamulatiou dense, dressée, grisâtre en avant;
côtés arrondis en avant, rétrécis en ligne droite à partir des trois cinquiè-
mes de la longueur où ils portent une petite épine latérale; un peu au-
dessus de cette épine se trouve une carène assez courte, parallèle à la base;
en arriè-e de cette carène, les côtés sont blanc crème. Rlytres unicolores, à
revêtement brun, l'entré, sans scpiamules distinctes, à lignes de points
ronds et ovales. Fropygidium laiteux sur sa moitié postérieure, couvert
de s(|uamules ovab^s, appli(|uécs, concolores avec le fond; [tygidium à
squamulatiou courte, dressée, concolore avec le fond; régulièrement con-
vexe, brun sur sa moitié basilaire, cette tache brune bilobée en arrière, à
lobes arrondis. Dessous et pattes à squamulatiou brièvement ovale, appli-
quée, concolore; abdomen convexe à segments 2-.^ bruns sur la moitié
antérieure de leur partie dorsale; tibias antérieurs tri-épineux, les autres
inermes au bord externe; tarses bruns, antérieurs et médians à peu près
égaux aux tibias, les postérieurs presque doubles en longueur (^ comme
dans l'espèce précédente); tarses postérieurs du mâle à peine plus longs
— :^3G —
qtie ceux de la fenielh; : foiceps à paramères égaux. Chez des individus que
je suppose appartenir à l'espèce décrite par Kiaalz sous le nom de tristi-
ctilus, ie paramère droil est liien moins large que le gauche.
Synistovalgus elegans nov. sp.
•S. gnicili Kraalz similis sed prouoto antice leviler carinato , postice medio
histriato, eltjtris regiilariler sfji/inniilfitis, propijgidin fnjgidio(piP spavsim sqim-
iiiuldlis.
.ong.
3 miliimètj-es - 3 mm. 9 ; lut. ma.r. i mm. 8.
Noir brillant (d*), brun^^ foncé (9), à squamules blanches, peu drues,
régulièrement distribuées. Tête presque plane, fortement ponctuée; clypéus
plus long que large, légèrement déprimé en long, son bord antérieur recti-
ligne ; antennes brunes. Pronotum allongé , ses côtés presque parallèles ,
sa surface impressionnée aux angles antérieurs et postérieurs, au milieu
des côtés et en arrière de son milieu : densément ponctué, la ponctuation
groupée en strioles obliques; une ligne longitudinale lisse, légèrement
saillante en avant, suivie dans la dépression par une double strie; angles
antérieurs aigus, les postérieurs très arrondis; base en aie de cercle;
écusson densément squamulé, sa longueur plus petite que la moitié de la
commissure des élytres. Elylres déprimés sur le disque, ayant chacun cinq
doubles stries caténiformes, équidistantes , entre la suture et la côte bor-
dant la déclivité ; interstries portant chacun un rang de squamules blan-
ches, ovalaires, allongées, dirigées latéralement el laissant entre elles un
intervalle un peu plus grand que leur largeur; déclivités ponctuées comme
le disque, mais sans lignes nettes, avec la même squamulation , mais les
squamules dirigées vers le haut, ou en dedans; rebord très étroit, au-
dessous duquel se trouve une line ligne argentée, brillante, bien visible
surtout en arrière. Propygidium et pygidium à ponctuation ronde, pu-
pillée, chaque point portant en son centre une tiès petite squamulé
arrondie; ces squamules séparées par un intervalle à peu près double de
leur diamètre; pygidium convexe, sans dent au sommet (d*), rougeàlre et
fortement saillant (9). Dessous plus densément squamulé que le dessus,
à squamules plus courtes. Métasternum et abdomen (d*) fortement dépri-
més en leur milieu ; cincpiième segment loitement courbé, presque vertical
au sommet, avec une échancrure à rebord lisse dans laquelle on peut dis-
tinguer le sixième segment ; métasternum et abdomen (9) convexes, rou-
gcàtres. Tibias antérieurs tridentés dans les deux sexes, avec souvent une
petite dent supplémentaire, j>lus ou moins visible, entre la médiane et la
terminale.
— 337 -■
Pour ne pas innlliplier les g'ciires, j'ai fait renlrei- dans le fj-enre Synisfo-
r(iJ{n(s Knibe tous les Valgides africains qui n'ont pas de carènes élevées
sur le pronotum cl dont le sculelliini a environ le tiers de la longneur
totale (les élylres (ou moitié de la commissure). Eu suivant la voie tracée
par Kolbe (^S7^//. eut. Zelt [1897], p. 1 8/1-91 5). j'eusse dû cn-er plusieurs
genres nouveaux, notamment pour .S. pdiliatus, S. elongatus, S. sqmmipes,
décrits dans une note précédente.
— 338 —
Coléoptères nouveaux des Collections du Muséum,
PAR M. Maurice Pic ,
Correspondant du Muséum.
Les types des espèces décrites ci-après fout partie des collections du
Muséum uational d'Histoire naturelle ''\
Ptinus (Eutaphrus)Meloui nov. sp. (Fam. Ptinidœ).
Obhngus, m fus, elytris ad'medium piceis, his aïbido bifasciatis.
Oblong, roux avec les élytres foncés sur leur milieu entre deux fascies
blanches transversales. Tête médiocre, densément revêtue de pubescence
squamuleuse blanche; antennes peu longues; prolhorax pas très large,
étranglé près de la base latéralement et peu élargi 'postérieurement, sans
carène lisse basale, assez fortement élevé en dessus au milieu, la gibbosité
étant sillonnée et pileuse en arrière, avec sur les côtés une courte dent
émoussée et pileuse; élytres assez larges et relativement courts, à stries
ponctuées de points forts et intervalles étroits, ornés, avant et après le
milieu, de bandes transversales squamuleuses blanches un peu sinuéesavec
(uielques petites macules squamuleuses disposées cà et là, notamment près
de la suture, et.des rangées régulières de longs poils roux dressés. Pattes
grêles.
Long.: Il millimètres.
Sénégal : Saint-Louis, 1906 (G. Melou).
Voisin de P. subelongatus Pic; gibbosité prothoraciciue moins élevée,
pubescence élytrale autrement disposée et antennes plus claires.
Eurygenius attenuatus nov. sp. (Fam. Pedilidœ).
Parum elongatns, postice valde attenuatus, nigro-suhaenescens, antenms
pedibusque brunncscentibus.
(1) Dans la colloction Pic sp trouvent des 'colypps de Iliilophilus v. frliiolaliiit,
MnIdfhiuK Ihvidi, (lariilninm hmkiiifux cl C. r.rplniidhis , f^iiix Marcher, Somiidi
et l/arwandi, dont les deirciiptionï' paraîtront idléiieurenient.
— 339 —
Pou nlloTifT)', très alténué rn anièir, noir h rcflels lucinzes nvftc les
motnhi'Ps l)iunA(iv>^: orm'; criinr» |)iiltosc(!iico «jrisAtrc. peu ra|i|)rorli('fi nvcc
rio lonfjs poils clairs dressés. TiUo rugulciise, un pou plus élroito ([ne lo
prolliorax; tempes assez courtes, yeux assez {;ros et très écartes ; antennes
g-réles, peu longues ; prothorax court, i'ortemoiil dilaté, arrondi en avant,
irrégulièrement ponctué; écusson grand, tronqué au sommet, pul»es-
cent; élytres un peu plus larges que le prothorax, courts, 1res rétrécis
postérieurement, à ponctuation ruguleuse dense; pattes robustes, assez
courtes.
Long. : 5 millimètres.
Madagascar: Province de Morondava et de Tuléar, 1907 (J. Descar-
penlries).
Parait voisin de E. griseopuhens Frm. ,et semble en différer parla
structure du prothorax et par les élytres nettement rétrécis à l'extrémité.
Leptaleus nitidissimus nov. sp. (Fam. Anthkklœ).
Eloiigatus, nitidissmiis , nigio-mctallicus , nntennis ■pcdihnsquc pro viajore
parte testaccis.
Allongé, très brillant et peu ponctué, orné antérieurement de quelques
longs poils clairs dressés; noir à reflets métalliques avec les membres en
majeure partie testacés. Tête assez grosse et longue, obeonique en arrière
avec une impression occipitale ; antennes longues et grêles, rembrunies, à
base testacée ; prothorax long et étroit, dilaté-arrondi en avant, un peu
étranglé en dessous du milieu , à peine élargi en arrière dans sa partie
postérieure; élytres pas très larges et assez longs, subarrondis au sommet;
pattes longues et grêles , teslacées avec le sommet des cuisses et des tibias
rembruni.
Long. : 3 millini. 5.
Soudan : Founnia, 1909 (A. Bonhoure).
Espèce très distincte par sa coloration ; à placer près de L. Klugi Laf.
Anthicus (Stenidius) saigonensis nov. sp. (Fam. Anthicidœ).
Ehngatus, testaceus, antennis apice, caplte ihorace pro majore parle ebj-
(risquepiceis, his teslaceo bijascinds, fascils ad suluram junctts.
Allongé, brillant, (inement pubescent de gris, testacé avec rexlrémilé
des antennes, la tête, le prothorax moins la base et les élytres d'un noir
de poix, ces dei-nicrs ornés de deux bandes obliques testacées qui se j '
01-
— 3/li0 —
gnenl sur la suture. Tête pas 1res grosse, arquée postérieurement; an-
tennes longues, un peu épaissies et foncées vers i'exlrémité ; prothorax
assez iong, dilaté-arrondi en avant , droit sur la base, densément ponctué;
élytres allongés, à épaules peu marquées, faiblement déprimés en avant,
subarrondis au sommet, modérément ponctués; pattes pas très longues
avec les cuisses un peu épaissies.
Long. : 3 millimètres.
Saigon Cochinchine, novembre 1919 (A. Bonhoure).
Ressemble à A. vittatus Luc, tête moins grosse, rétrécie et arquée der-
rière les yeux, élytres à bandes testacées jointes sur la suture.
Anthicus Bonhourei nov. sp. (Fam. Anthicidœ).
Ohhngiis, nitidus, rujus, membris testaceis, abdomine, clytris anlice et
poslice iestaceo maculatis.
Oblong, brillant, éparsément revêtu d'une courte pubescence grise,
roux avec les membres et l'abdomen plus clairs , élytres ornés d'une macule
antérieure, éloignée de la suture, et d'une large postérieure mal limitée
commune et apicale, celles-ci testacées. Tête large, tronquée-échancrée
postérieurement, à ponctuation forte et rapprochée, yeux petits, très éloi-
gnés du bord postérieur de la tête; antennes assez courtes et grêles, à
peine épaissies à l'extrémité; prothorax peu large et court, dilaté-arrondi
en avant, faiblement étranglé près de la base, densément ponctué; élytres
larges, courts, atténués à l'extrémité, assez fortement et densément ponc-
tués ; pattes courtes et minces.
Long. : 3 millimètres.
Tonkin : Hanoï, juin 1909 (A. Bonhoure).
Ressemble à A. Jhivouotnlua Pic, mais antennes à dernier article mince
et subovalaire, avant-corps un peu brillant et moins densément ponctué,
élytres plus robustes, etc.
[A suivre.)
— U\ —
DESCIilPTIOyS DE CoLEOPTÈnES HÉTÉHOMÈnES ET MàLACODEKMES NOU-
VEÂUJf RECUEILLIS DANS L ANGOLA PAR LA MiSSIOy RoiIÂS-CuABOT
PAR M. Maurice Pic.
Malacudernies»
Lampyris Rohani nov. sp.
Angustatus , Jere opncm, patlido-testaceus, capite, (horace in disco postice
etytrisfjue nigro-piceis , his palUdo marginaûs.
Long. : 6-8 miilimètres.
Etroit, presque opaque, testacé pâle avec la tète, une macule discale
postérieure au prothorax et les élytres d'un noir de poix ou grisâtre; niem-
hros et abdomen parfois en partie et vaguement rembrunis. Yeux grands;
protborax pas très long, un peu létréci en arrière, subarqué et faiblement
angulé au milieu en avant, plus ou moins noir sur le disque en arrière et
subsillonné-inipressionné en avant, au milieu orné en partie d'une ponc-
liiation granuleuse; écusson long, un peu tron(|ué au sommet; élvtres un
peu plus larges que le prothorax, assez longs, ornés de côtes qui s'ellacent
fiux extrémités, foncés et étroitement bordés de teslacé pâle; segments
de l'abdomen peu prolongés sui" les côtés ; pygidium un peu échancré de
(II,! [ue côté, deinier segment abdominal sinué et un peu échancré au
milieu.
La var. diversicollis n'a pas le prothorax angulé sur son milieu anléi'ieur,
il est peu impressionné en avant et présente une sorte de carène anté-
lieure.
Angola (Muséum de Paris et coll. Pic).
l'eut se placei' |)rès de L. longicollis E. 01., de foi me plus étroite avec
le protborax dilTérent et les segments abdominaux peu prolongés sur les
côtés eu arrière.
MnsBDBi. — xxvu. a-^
— 3/i2
Luciola tetrasticta var. nov. brevemaculata.
Thorace. jmllido, pnstice brève nigro maculalo, abdomine testaceo, elytns
testaceis , in disco pro parte obscuris.
Angola (Muséum de Paris).
Selasia Chaboti nov. sp.
Parum elongata, nilida, testacea, elytris postice laie nigris.
Long. : 5-7 millimètres.
Peu allongé, brillant, testacé avec les élylres largement noirs postérieu-
rement. Tête avec les yeux à peu près de la largeni- du prothorax , excavée
en avt^t, antennes pas très longues, longuement flabellws, à troisième
article long, muni au milieu d'un long appendice ramiforrae: prothorax
transversal, droit sur les côtés, éparsément ponctué, angles postérieurs
saillants, muni d'une carène (ou d'un pli) latérale, oblitérée en avant;
écusson grand, triangulaire ; élytres peu plus larges que le prolhorax, pas
très longs, suhparallèles , courtement rétrécis à l'extrémité, irrégulière-
ment ponctués avec quelques traces de stries, la coloration testacée, Irian-
gulairement disposée sur la base, se prolonge étroitement sur la suture;
pattes assez robustes.
Angola (Muséum de Paris et coll. Pic).
Voisin de S. Auberti Pic, prothorax plus droit sur les côtés et muni
d'une carène latérale et troisième article des antennes non triangulaire.
Hétéromèrcs.
Synallecula Rohani nov. sp.
Long. : 8 millimètres.
9 Major, ohlongo-clnngnta, dcpyrs.m, Inten sal spnrso pubcsccis, ruja,
oculis et aniennis apirc nigris, tibiis subarcualis.
Grand, oblong-allongé , déprimé, orné d'une pubescencc jauriàlre assez
espacée, roux avec les yeux cl les antennes largement noirs à l'extrémité.
Tête assez grosse, en partie densénieut ponctuée, épistome tronqué en
avant et bordé de jaune, yeux très écartés; antennes longues et grêles;
prolliorax en demi cercle, très rétréci en avant, déprimé, im peu impres-
— 3/i3 —
sioniié (lovant l'écusson. peu fortement et dense'nient ponctué sauf sur le
milieu antérieur, angles postérieurs émoussés; écussoii grand, suhlrian-
gulaire, à poncluation peu écartée; élytres à peine plus larges (pie le pro-
thorax, assez longs, adénués 'postérieurement, à faible impression post-
scutellaire, finement striés, les stries en parlie elfacées en avant, avec les
intervalles déprimés ayant plusieurs rangées de points; pattes assez
courtes, cuisses un peu épaissies, tibias faiblement arqués.
Angola (Muséum de Paris).
Espèce très distincte par sa grande taille jointe à sa forme non
parallèle.
Notoxus cucullatus var. nov. Rohani.
Salis rohustiiSf cnpite ihoraceque in disco late nigris, illo lolutslissimo,
cli/lris piceis, antice late et postice brève teslaceo maculatis. ,
Angola (Muséum de Paiis).
Anthicus ( Aulacoderus ) Chabot! nov. sp.
Oblongus, nitidus, niger, médiocre griseo pubescens.
Long.: 3 millimètres.
Oblong, brillant, modérément pubescent de gris, entièrement noir.
Tête large, subtronquée postérieurement, antennes assez longues et grêles,
à quatre derniers articles un peu épaissis , terminal peu long ; prothorax
assez court, fortement élargi-subanguleusement en avant, à sillon trans-
versal, assez rapproché de la base; élytres subovalaires, fortement rétrécis
postérieurement, un peu dentés au sommet, à poncluation fine et rappro-
chée, épaules arrondies ; pattes assez grêles.
Angola (Muséum de Paris et coll. Pic).
Voisin de A. Achillei Pic, en diffère par la forme plus trapue, les
épaules bien arrondies et la coloration générale noire.
î3.
— Ulx —
A yEw sPEciEs OF Pachycysta {Hem.-Het.)'^^\
Bv Carl J. Drake.
The genus Pacinjcijstd , founded hy Champion in Transactions of the
Entomological Societij of London, 1898, p. 69 and 60, plaie II, fig. 6
and 6«, is represented by a single species, P. diaphana Champ., from the
Amazons, S. A. Among numerous American Tingidae received from the
National Natural Hislory Muséum, Paris, France, for détermination, there
are tvvo spécimens of an undescribed species o( Pachijcusta from Bolivia,
S. A. The insecl is named in honor of Dr. G. G. Champion , who has donc
such excellent work with Iropical and neotropical American Tingidae.
Pachycysta Chainpioni nov. sp. (lig. a and b).
Easily distinguished from its only congener, diaphana Champ., by its
lai'ger size, the najrower shell-shaped paranota.and the much widencd
discoidal area distally. In the génotype, the discoidal area is uarrowed
towards the apex.
Length, li.08 mm.; widlh, 9,. 6 mm.
General color light teslaleous, the areolas mostly hyaline. Body. legs
and aniennae light ferruginous, the apical segment of the lalter almost
enliroly fuscous. Hostrtim very long, reaching almost to ihe posterior
niai'gin ol' the second ventral segment. Pronotum pale reddish hrown,
(ini'lv piinctured, tricarinate, each carina strongly foiiaceons and wilh a
single low of hyaline areolas, the latéral carina' curved inwardly and
parlly covercd by the base of the hood ; the posterior extension dislinclly
reliculaled. Paranoïa very broad , sheil-sliaped, nuich more nariowly
rounded externallv (haii in diajiliniin. Ilood extendiiig almost lo the
middie of the pronotum, rather highly raised and nanowed towards
the crest.
Aniennae densely pilose, the first segment about two and a half limes
the length of the second, the ihird two and a half limes the lenglh of the
O Contribulions from Department ol" Entomology, New York Stale Collège of
Foppstiy, Symruso, N. Y., U. S. A.
— 3/i5 —
l'oiiitli. ElytiJi w iili tlie costal area bioad , willi two lo ihree rows of large
liyaliiie aïoola- ; subcoslal arca biserale, tlie aroola' aboiil e(((ial lo ibost;
ol ibe (liscoi(htl aïoa in size ; siilural aïoa uiiO(|ually rt'licuhilrd, Uic ai-t'obu
iiiiiU' large tlislally: (bscoi<lal aiea bouiided l)y a(bsliiiclly laised nervures,
uilb six rows ol' areoUe al ils widesl pbice a lilUe beyond ibe iiiiddle
Fig. 1. — Pachijcijsla Chainpioiii nov. sp. ;
a, dorsal view of adult ; b, latéral view oi' Lood , paranoïa ami |)ronoliini.
(Drawii hy W. V. Oshorri.)
Nervures of parauola and elytra (sparse ou dislal porlion) clolbed ralbci
Ibickly wilh fine pallid bairs. Legs and abdomen benealb clolbed wilb
fine pale ferruginous bairs. Wings exlending a liltle beyond ibe tip of
tbe abdomen.
Two spécimens; Cocbabaraba, Bolivia, S. A., coll. Noualbier, 1898.
Tijpc (figured) in ibe Nalional Nalural History Muséum, Paris, France.
Varutijpe in mv collection. Tbe laller, probably discolored in Ibe kdbiig
botlle , is a iittie darker Iban the type.
3/i6 —
UsDESClilBED CbâNE-FlIES IN TBE PaRIS MuSEVM (TiPULID^E, DiPTERa)
Part III
(Conthmed),
BY Chaules P. Alexander,
Pli. I)., Urbami, III., U. S. A.
SUBFAMII.Y TlPlMIV.1i:.
Tribe TIPULINI.
Genus Tipula Linnaeus.
Tipula poliocephala nov. sp.
Gênerai coloration grey, the mesonolal praîsculum witli threo browii
stripes; antennae of niale niofleralely elongate; wings tinged wilh brown,
llie broad costal niargin and stignia dark brown; a conspicuous obiiterative
area before tbe stigma ; abdomen brown . tbe latéral margins of the tergites
broadly pale; maie bypopygiura witb the caudal margin of tbe ninth
lergite prodneed caudal into two parallel, blackened lobes, their tijis
spinulose.
Maœ. — Lenglh about io,5 mm.; wing, 12,8 mm.
Frontal prolongation of liead liglit grey above, brown lalerally; nasns
tnfled witli yellow brisllcs; paipi brown. Antenn;e of maie jalher elon-
gate, if bent backwaid exlending abonl to tbe base of tbe second abdo-
minal segment; scapal segments yeîlowish lestaceous, llagelbim brown;
llagcllar segments elongate-cylindrical, the basai enlargcment inconspi-
cuous. Head brownish grey, clearergrey on occiput.
Pronotum grey. Mesonotal ])raescutum grey witb three indistinct
brown slripes, tbe médian stripc narrowly bisected anteriorly. Pleura clear
ligbt grey; dorso-pleural mend)ranes obscure yellow. Haltères brown.
I^egs with the coxic ligbt grey; Irociianlers obscure yellow; femora
— 347 —
liidwnisli ycllow, tlio lips dark hrown ; lihia; and inelaliirsi Lrown, ihe
li|)s (laïkcr lnown : romaindci' ni' larsi daik ln'own. Wing-s willi a hioui)
linge, llic coslal niargin and slijjnia dark liniwn; tlio hniun niaigin
indudcs cells (',, Se and niosl of ^nd li\ ; r-m and deflrclion of Rt, + b seamed
willi brown; aroa caudad of veia Cu brown; a broad and conspicnous
oblileralive area befoie ihe sligma , exleuding from cell \sl III ibniugh cell
ist M-2 inlo ihe base of cell Mu; veins dark brown. Venation : Sc\ indi-
caled basaliy, far from the tip of Sco; Ils long, arcualed at origin; lip of
7^2 persistent; coll isl M2 long and narrow, broadcst at proximal end ;
pétiole of cell Mi about equal lo /«,• m-cii short, at abonl one-(iflh ibe
lenglh of cell ht M2; cell Qnd A ralber nairow.
Abdominal segments dark brown, the latéral margins of the tergites
broadly clay-colored. Maie liypopygium wilh the ninlh tergite incompletely
fused witli the slerno-pleurite, the suture indicalcd but not enlirely
distinct; suture between pleurite and sternite rclalively short and slraight.
Ninth tergite large, the caudal margin bearing a Iri^ngular plate liial is
weakly altached to the basai part of lergile, ihis plate tapering caudally,
UM-minaling in two parallel, blackened lobes that are microscopically
spinnlose al their tips. Area between lergile and pleurite on caudal aspect
ofbypopygiura meinbranous. Plenral appendages simple; outer appendagc
a small, clavate structure, covered wilh scta'; inuor pleural aj)penda}>i! a
complex lobe, appearinj;' lo consist of Iwo llalleaed triaugular lob 'S ihal
are not blackened, the proximal one hatchct-shaped and formingan arm
of the outer appendage. Pleural suture slraight. Ninlh sternite reslricted,
notched medially, ihe caudal margin of each side wilh a small, setiferous
area. Eightli sternite unarmed.
Habitat. — China.
Holotype : d*, Se-Tchoueu, 187.^ (Père A. David) CoUector's No. 891.
Type in the Collection of the Paris Muséum.
Tipula subcarinata nov. sp.
General coloration light grey: anlennal scape orange, llagellar segments
deeply incised beneath; wiugs whilish subhyaline, clouded with pale and
dark brown; abdominal tergites yellowish, nari-owly trilineate with dark
brown; maie hypopygium simple in structure, ihe ninlh tergite with a
conspicnous rounded notch, the latéral lobes obtuse; ninth phunite elon-
gale, the lip produced inlo a small, blacktooth; eighth sternite unarmed.
Maie. — Lengb about, i5-i6 mm.; wing, i5-i5,5 mm.
Frontal prolongation of the head reddish, grey pruinose. Antenme with
— 3/i8 —
the scapal segmeuls orange; flagellar seg'uenls very iiidislinclly bicolo-
lous, tho large, globiilar, basai eulargemeul of each segment black, the
lemainder ofeacli segment flark brown; llagellar segments ralher deeply
incised benealh. Anterior part of vertex pale; remainder oC vertex grey
witli an indistinct médian brown line.
Mesonolum liglit bliie-grey, the priescutum Avith tour darker brownish
grey stripes, ihe inlermediate pair separated by a capillary pale line,
thèse lalter stripes sometimes obsolescent near suture; scutellum light
grey with an indistinct médian brown line; poslnotnm light grey with an
oblique brown line extending from the lateral-anterior angle caudad and
sligiitly proximad. Pleura light gie\ , ihe mesepisternum more blue-
grey. Mesoslernum blue-grey. Haltères pale brownish yellow, the
knobs dark brown with pale apices. Legs with the coxae pale grey prui-
nose; trochanter s yellow; feniora brownish yellow, gradually darkening
to tip, tibiœ light brown, the tips darkened; tarsi dark brown. Wings
whitish subhyaliue, cells C and Se yellow; stigma brownish yellow; a
brown clond at origin of lis and along the cord; wing-membrane clonded
with pale brown, this including the wing-apex in cells i?2 and R^; most
of cells Ml to Mu and îtnd A , and the centers of cells Cwi, Cu and isl A;
cells R and ifs almost uniformly subh\aline; cell ilf with a large brown
cloud at distal end and another fainter clond near midlength; veins dark
brown. Venation : fia + s longer ihan distal section of R^; pétiole of cell
M\ variable in length, from longer to shorter than m; m-cu puncti-
forra, at midlength of cell Jst M%
Abdominal tergites yellowish, narrowly trilineate with dark brown, the
sublateral brown stripes broader than the narrow latéral margins, slightly
prninose; médian stripe very narrowly interrupted at the poslerior mar-
gins of the segments; steruites obscure yellow Avith a broad but ill-defined
médian brown stripe. Maie hypopygium with the ninth tergile flaltened,
the caudal raargin with a very broad U-shaped nolch, the latéral lobes
thus formed obtusely rounded; dorsal surface of tergite with two low and
indistinct carina?, converging posteriorly. Ninth plenrite large, elongate,
jiitting caudal of the tergite; viewed from the side, narrowed apicallv, ihe
apex on the proximal face with a small blackened toolli; nuler plein-al
appendage broad, narrowed al base, widened distall) , the outer surface
with abundant setae; inner pleural appendage simple in structure, the
cephalic face blackened and with a deep notcli before the apex, cutting off
a short apical lobule that juts into the nolch of the ninth tergite. Ninth
sternitc narrow, with a U-shaped médian notch. Eighth sternite unarined.
Penis-guard, vieued from beneath, elongate-lringular, broad-based, nar-
rowed to the acnle lip.
llahiUU. — iVlongolia,
— U9 —
Holotype : C?, Ruines de Kliara-Balgassoun , July 1909 (Dr. du
Ciliazaud).
l'aiatvpes : 1 d*, Enlen-dzou, July 1909; -.>. d"s, Valiëe près de la
kouié de Bandie, altitude i5oo inelers, July 1909; a c5"s, Vallée du
Tanui--(jol, Alll. de g. de l'Orkhou, July 1909 (Dr. du Ghazaud). Mission
de Lacoste.
Type in the Collection of the Paris Muséum.
Tipula edentata nov. sp.
General coloration };iey. antenna' obscure yellow, the terminal ilagellar
segments darker; vings redncesl lu small, oval pads thaï are shorter tliaii
Ihe haltères; abdominal tergites orange-yellow, uarrowly trilineate with
dark brown; ovi[)Ositor of the type of T. artica, the tergal valves without
distinct teeth.
Femah. — Lenglh about, 18 mm.; wiug, 1,8 mm.
Frontal prolongation of head yelloAvisb grey; nasus distinct; palpi
brown. Antenn* with the scapal segments yellow; basai flagellar segments
obscure brownish yellow, gradually passing into brown at the tip of the
organ, the base of each segment a little darker than the apex. Head light
grey, the vertex marked with brown medially; vertical tubercle indicated.
Mesonotum brownish grey, the entire disk of the prœscutum practically
unicolorous, the margins pale. Pleura grey. Haltères obscure yellow,
the knobs brown. Legs with the coxae sparsely pruinose; trochanters
obscure yellow; femora and tibise light brown; the bases paier; tarsi
bi'own ; legs comparatively slout. Wings reduced to small, oval pads ihat
are slightly shorter than the haltères; wings brown, the anal cells paler.
Venation distorted; costa and radins with numerous macrotrichite.
Abdominal tergites obscure orange-yellow, uarrowly trilineate wilh
dark brown; sterniles brownish yellow with a narrow and indistinct mé-
dian brown line. Ovipositor of the type of Tipula arlica; tergal valves [lat-
leued, the outer margins without distinct teeth.
Habitat. — Mongolie.
Holotype : 9. August 1909 (Dr. du Chazaud). Mission de Lacoste-
Type in the Collection of the Paris Muséum.
Tipula mongolica nov. sp.
General coloration grey, the mesonotal prtescutum wilh three brown
stripes; fémoral tips breadly darkeued; wings grey. the cord seamed with
— 350 —
brown; ceWisl M> nairow, m-cu ncar llie fork of 17; aluloiniDal ler|;il(;s
orange-yellow wilh Iwo broad, biown sublalcral sliipes.
Femak. — LengUi, ih mm.; wing, i3 mm.
Frontal prolongation cl' liead liglil giey al)ov(', brown laterally; nasus
and palpi brown. Anlennic dark brown, tbe llageliar segments subcylin- '
drical, ihe basai cnlargemenls inconspicuous. Head obscure grey wilh
a very indislinct médian brown line.
Mesonolal priesculum grey with threc brown slripes, tlie médian one
entire or nearly so; remainder of mesonolum grey, the postnotum iighter.
Pleura clear lighl grey, tlie florso-pleural membranes obscure yellow.
Haltères brown, ihe knobs dark brown. Legs wilh the coxœ light grey;
trochanters brown ; femora obscure yellow% the tips broadly infuscated ;
tibise brown , the tips gradually infuscaled ; tarsi dark brow n. Wings wilh
a' greyishtinge, the costal région indistinctly darkened; stigma light
brown ; cord fainlly but distinctly seamed w ith brown , very évident along
the basai deflection of Cu\ ; obliteralive aroa exlendiug from before the
stigma across cell isl M-2 înlo the base of cell M/,; ihe ai-ea behind vein Cu
lighl browii; V( ius dark brown. Venation : Rs long, arcuated at base:
R^2+i about cqual to the dislal section o{ Rr, cell ist Mo narrow, the ends
parallel; pétiole of cell M\ subequal to m; m-cu long and conspicuous,
immedialely beyoïid ihe fork of M.
Abdominal tergites orange-yellow wilh Iwo very broad, dark brown
siiblaleral slripes, thèse much broader llian the dorsomedian stripe en-
closed; latéral margins about one-half as broad as the sublaleial bi-own
slripes; sterniles clay-coloied , more plumbeous toward the lip of abdomen.
Ovipositor wilh ihe tergal valves long, slender, divergent apically, the tips
feebly expanded; sternal valves much shorler, very oompressed, the tips
obtuse.
Habitai. — Mongolia.
Holotype : 9, Massif montagneux entre les vallées de la Fola et de
rOrkhon. altitude i'î5o meters, June 1909 (Dr. du Chazaud). Mission
de Lacoste.
Type in the Collection 0' the Paris Muséum.
aôi —
Notes sur la biologie de Nemesiothelr Deniicui {E. S.)
[Arachn. AviCIILARII\.t;],
PAU M. Pierre Demer.
Nempuiotlielo Denieri E. S. ''' a élo' capturé en 1916, d'avril en juillet,
flans deux localités voisines de Saloni([ue : d'abord le lonjj de la roule de
Saloniqueà Sédès (kil. 16), dans les vallons silués au sud de la nouvelle
École d'agricullui-e; plus lré(picnnient sur les hauteurs du camp français
de Zeïteiilik, et en particulier dans les friches dominant à l'Ouest K; lit du
Dendropotamos.
Dans ces deux localités, le terrain est sahlonneux et sec; la végétation,
clairsemée, est composée eu majeure partie de graminées étalées sur le sol.
Je n'ai rencontré V. Deiiieri (E. S.) cpie sui- les pentes douces, assez in-
clinées cependant pour permettre le ruissellement des eaux; ces pentes
étaient toujours orientées vers l'Est.
Le V. Deiiieri creuse dans le sol, généralement à l'abri d'une toulle de
plantes, un terrier perpendicnlaire à la surface inclinée; ce terrier n'est
muni d'aucun opercule et ses bords se confondent avec le terrain; il
aj)paraît comme le trou laissé dans le sol |»ar la pointe d'une canne; le dia-
mètre de l'orilice est d'environ i-î millimètres. Le terrier est long de 18 à
ââ centimètres; il est sensiblement rectiligne, le sol ne contenant guère
de graviers: ses parois sont entièrement garnies de soie: ce tissu est beau-
coup plus épais près de l'orifice et vers le fond du nid, lâche dans la
partie moyenne; le terrier n'est jamais ramifié; les terriers ne sont géné-
ralement visibles qu'en giavissant la pente.
Les d* et les 9 se tiennent ordinairement à l'entrée du nid pemlant les
heures chaudes <lu matin et du soir; j'ai vu des individus s'éloigner de plu-
sieurs centimètres de l'orifice du terrier; A. Denieri E. S. leconnait d'assez
loin l'approche de l'homme ou des animaux; lorsqu'il est attaqué, il se
réfugie au fond du terrier; la fumée du tabac ne l'en fait pas sortir; il
mord fréquemment la paille introduite dans son trou , et sa capture est
(') Anu. Soc. Km. Fr., LXXXV, 1916, p. 278 (d*); Comte de Dalmas, Ann.
Mm.civ. Genova, 19110, p. 60; L. Fage, BhU. Mu», iiat. Ilisl. nul., Paris, iQai,
p. 17.3, Oj;. 1 (?).
— 352 -
facile; sa morsure doit être provoquée; elle est moins tlouloureuse que
celle de Chiraraiitiuin pioirtoriuin , par exemple.
L'espècee si très comuume; dans les friches signalées plus haut, j'ai noté
par places un terrier au mèlre cairé ; les soldais de l'armée dOrienl en
ont avec moi déterré plusieurs centaines dans le seul camp de Zeïtenlik.
Je suppose que celte espèce doit être très commuue un peu partout en
Macédoine désertique.
J'ai cru utile de fane connaître l'hahilat de cette espèce, qui, avec
N. Varmilei Dalmas d'Asie Mineure, appartient à nn genre très voisin du
g. Nemesia, mais en diffère non seulement par les caractères anatomiques,
mais encoi-e, ainsi qu'on le voit, par l'alisence d'opercule au terrier. Cet
opercule ne mancjue j-unais chez les vrais Nemesia.
— 353
Sur deux espèces le Carripèdes du gesre Acasta F^eacii
VIVANT À LA Cote française des Somalis,
PAR M. Cil. Gravier.
Diiraut ma mission à la Côle française des Somalis (190/I), j'ai recueilli
plnsiciirs espèces de Cirripèdes , dont deux du genre AcasUi Leach qui (étaient
iixf^s sur une Eponge vivant dans les récifs du Pingouin et du .Méléore
( Djibouti), à une vingtaine de mèlres de profondeur. L'une de ces espèces
paraît être nouvelle, l'autre est V Acasta ci/atiuis Darwin. Toutes deux
étaient établies dans ia zone corticale d'une Eponge que M. le Professeur
E. Topsent a bien voulu étudier ; je tiens à l'en remercier vivement ici.
L'éminent spécialiste la ra))porte à la famille des Renierinae, dont la syno-
nymie est fort embrouillée.
Acasta armata uov. sp.
Les Cirripèdes du genre Acanla sont caractérisés extérieurement par
leur muraille composée de six pièces, plutôt minces, et su.iout par leur
base en forme de coupe plus ou moins profonde. Ni les parois de la mu-
raille , ni ia base ne sont |)()i'euses. Dans la masse de débris variés qui obs-
true l'orifice de la muraille de l'un des spécimens, je trouve un Anuélide
Pol\cliète de la famille des Pbyllodociens, de plus d'un centimètre de lon-
gueur et dont l'extrémité cépbalique , située en profondeur, est macérée et
n'a [)lus de tégument; le tube digestif est à nu. Ce Ver était probablement
une proie ciplurée par le Cirripède. H a été recueilli en tout -la cxem-
[daires. La bauteur totale des plus grands d'entre eux ne dépasse guère
12 millimètres, la plus gi-ande largeur est de 8 millini. 5. (Juant au
rapport de bauteur de la muraille à la base, il est très variable, la base
ayant une profondein- relative qui varie d'un individu à l'autre; ce rap-
port oscille entre 3 et moins de 3/2. Le rapport de la largeur à la base
des pièces caréno-lati-rales à celle des rostro-latérales est comprise entre
moins de 1//1 et un peu plus de i|3. De cbM(|ue coté, la muraille est
percée de deux fenêtres sensiblcnienl de même lai'geur entre la carène et
la caréno-latéi-ale d'une part, entre la caréno-latérale et la rostro-lalérale
d'autre part: une troisième fenêtre, plus large et moins haute que les
précédentes et fermée comme elles par une fine membrane, s'ouvre entre
— 35/i —
la loslro-latéiale et le rostre (fig. i). Dans ces pièces de la miiiaille, en
pcnéral, la paroi proprement dile est nettement distincte de l'aile et du
rayon correspondants ; les ailes sont très partiellement recouvertes et les
rayons très partiellement recouvrants. C'est dans les ailes et les rayons
contigus que sont ménage'es les fenêtres. La base a la forme d'une coupe
arquée plus ou moins irrégidière, de profondeur variable suivant les indi-
vidus ; elle est exceptionnellement terminée en pointe mousse. On ne voit
à sa surface aucune dépression longitudinale correspondant à la séparation
des pièces de la muraille ; il n'en est pas de même chez les autres espèces
du même genre. Chez les jeunes et chez quelques adultes , elle présente
de fines siries parallèles au bord libre ; mais, en général, la base est irré-
gulièrement et parfois fortement conodée, ce qui semble être dû à l'action
des spicnles (monaxons) de l'Eponge qui sert de suppori au Girripède. La
muraille paraît être simplement superposée à la base. Chez les exemplaires
conservés dans l'alcool, les pièces de la muraille semblent avoir glissé
sur le bord de la base et coiffent complètement celle-ci.
Sur le bord libre de la muraille, on observe des soies chitineuses, à
extrémité infléchie en général vers l'exlérieur (fig. 9). Ces soies sont de
tailles diverses; leur répartition n'est pas homogène. Chacune des pièces
de la muraille en a au moins une, et le plus souvent plusieurs; l'une
d'elles, celle du milieu, est alors plus robuste et plus longue que les autres.
gi"âceà la couleur jaune clair de ces soies, on peut suivre par transparence
leur prolongement dans les pièces calcaires de la muraille, très profon-
dément vers la base. L'ensemble de ces soies constitue, pour le Cirripède,
une véritable défense qui s'ajoute à celle qu'offre le système operculaire
avec ses soies chitineuses implantées sur le bord occluseurdu scutum et
sur le bord carénai du tergum. Ces soies de la muraille peuvent retarder
l'échéance fatale où l'Eponge, en s'accroissant à sa surface, va recouvrir
complètement le Cirripède inclus dans sa masse. Les plus grandes de ces
soies présentent, le long de leur partie libre, chez deux des exemplaires
recueillis à Djibouti , des ramifications latérales peu nombreuses et irrégu-
lièrement réparties. Chez les autres espèces du genre Acasta, on n'a pas
encore signalé, à ma connaissance, de telles soies autour de l'orifice de la
nuiraille.
De forme triangulaire, le scutum (lig. 8) a le bord antérieur ou occlu-
.seur presque rectiligne , avec des soies chitineuses courtes et épaisses, déve-
loppées surtout dans la région moyenne. Sur ce bord, comme sur le bord
tergal, la calcification n'est j)as complète; il y a une bande périphérique
(pii demeure chitineuse et qui s'élargit fort dans la région du sommet. La
partie calcaire, sur le boid teigal, montre une encoche profonde où vient
se loger la saillie correspondante du tergum. Le boid basai est irrégulière-
ment connexe. La cavité oîi s'insère le muscle adducteur du scutum est
as«ez profonde, et elle se continue, en s'atlénuant fort et en s'élaigissant-
— 355 —
vers Icboid basai. La cavilo du muscle dépressenr. près du bord basai, csl
moins profonde.
Le Icrgum a une forme allong^ée (liff. 9). Le bord car(^nal esl armd de
soies chiliueuses un peu plus ddveloppëes que sur le bord occluseur du
■/ fC:
i 1 -^m^ \
Acasla armât a nov. sp.
1 , Un des plus grands spécimens recueillis à Djilioiili. — 2, Bord libre de l;i mu-
raille, avec les soirs dont il est arraé. — .'? , Palpe du labre. — /| , Mandibule. —
r>. Mâchoire. — 6, l'aipe delà lèvre inférieure. (Les (ijjures ;>, '1, 5, el, G sont dessi-
iiéee au m^nie grossissement. ) — 7, Cirres de la première paire.
sculum. Sur le bord scutal esl une saillie qui s'engage dans in\e. drpies-
sion correspondanle dn scutnm. Il n'y a pas (r»''[)eron raraclérisé. L<'s crèles
peu marquées du muscle dépresseur s'élalenl en éventail au voisinage du
boid carénai.
Au labre bilobé se r^Uacbe, de chaque côté, un palpe labial en forme
de languette épaisse, de couleur violette, toute couverte de soies et munie
— 356 —
en outre, à son sommet, diine loiiH'c de longues soies pennées {fig. 3).
Les m.'indihules ont leur boni libre découpé en cinq dents de tailie décrois-
sant du liant vers le bas (lig. à); h partir de la seconde, ces dents sont
doubles. Les mâchoires sont des lames minces, délicates (fig. 5), dont le
bord libre, rectiligne, est pourvu de fortes soies, véritables épines ; la pre-
mière de ces soies, la plus grande, est un peu incurvée vers le bas. Les
deux palpes de la lèvre inférieure (fig. (5), au contact l'un de l'antre, en
forme de languettes, sont un peu calcifiés. Chacun d'eux porte une longue
Acasia armata nov.
sp.
8, Scutum. — '.), Terguin.
paire.
10, Exlrémité distaie d'un cirro de la (juatrièms
touffe de soies robustes; sur les bords qui se regardent, les soies, très
denses, sont plus fines.
Des deux rames de la première paire de cirres, l'antérieure est beau-
coup plus longue que la postérieure (fig. 7), comme chez les autres espèces
du geni'e Acnsta. Ces appendices, de couleur violacée, de forme ass^^z
trapue, un peu aplatis, sont munis de soies très longues, particulièrement
sur les faces des deux lames qui se regardent. Les deux rames de la seconde
paire sont presque égales; l'interne, cependant, est un peu plus longue
que l'autre; elles ont les mêmes caractères et la même coloration que celles
de la première paire. Celles d(î la ti-oisiènie paire sont bien plus longues
que celles delà seconde, un peu plus grêles et colorées de la même façon.
Celles de la quatrième paire sont beaucoup plus longues que celles des
trois paires précédentes et faiblement colorées. Les articles sont très longs
2t armés de soies fort dévelopj)ées (fig. 10); mais il n'y a pas trace dcî
ces crochets qui existent chez quelques espèces du genre Afasta, connue
A. spotiffltes (Poli), A. sulcnta (Lmk), A. cyathus Darwin, etc. Les cirres
des cincpiième et sixième paires lessemblent fort à ceux de la quatrième.
— 357 —
Très développé, le pénis s'effile graduellement de la base au 'somniet,
avec des stries transversales serrées; à sa base, il existe une sorte de petit
ergot à pointe libre mousse. A sa surface, les soies deviennent de plus en
plus nombreuses au voisinage de l'extréniité libre.
Par les feiu'liesde la muraillo, le Cirri|)èdc décrit ci-dessus so rapproche
de VAcasta piirpurala Darwiiicl plus encoi'ede VAcnsla fcne.slrnla Darwin '''.
Il s'éloigne de celui-ci par le moindre dévelo|)pemont des pièces caréno-
latérale.^ par rapport aux latérales , par la forme de la base et aussi par les
soies dont est muni le bord libre de la muraille; de plus, ici, la forme
spéciale du leigum diffère nellement de celle du lorgum deVAcasla friirs-
lidld et aussi de celle du lergiuu des autres espèces à' Acaata actuellement
connues. A cause des soi«^s dont est héiissé le bord libre des pièces de la
muraille, je propose d'appeler l'espèce décrite plus baut Acasta armatn.
\cA6TA CYATiiLs Darwiu.
i854. Acasta cyathus Dauwin, A Monof;ra[)li on the Sub-Class Cirripedia,
p. 3 1 a , pi. 9 , fig. 3a-3c.
Dans l'Eponge contenant VAcmla armata décrite ci-dessus, j'ai recueilli
un exemplaire unique d' Acasta cijathus^ Darwin , très reconnaissable à la
forme de la base qui, au lieu d'être en coupe souvent profqnde, est plane ;
ici elle est même déprimée dans sa région centrale. Chez le spécimen
rapporté de Djibouti, la paroi de la plaque carénodatérale est extrêmement
réduite en largeur ; les plaques latérales sont relativement très étroites
aussi. C'est d'ailleurs un des caractères de l'espèce d'avoir des rayons beau-
coup plus larges que les parois. Un autre caractère que ne mentionne pas
Darwin est que, chez Y Acasta cyathus, les épines sont disposées en rangées
transversales irrégulières sur les parois. Au voisinage de la base, ces
épines sont très longues sur l'exemplaire de Djibouti.
Darwin a signalé celle espèce à Madère et dans les Antilles (Indes occi-
dentales); l'origine de l'exemplaire du British Muséum est inconnue.
A. druvel*^' y ajoute la Nouvelle-Galles du Sud; N. Vnnandale'^' a meu-
lionné son existence à Ceyian; elle vil aussi à Djibouti, de sorte qu'elle
habite les trois grands océans Atlantique, Indien et Pacifique.
''^ Ch. Dauwin, A Monograph on Ihe Suli-(Hass Cirripedia, i8.5'i, p. 3t6,
pi. 9 , fig. 7a-7c.
W A. Gruvel, Monographie des Girrhipèdes ou Thécostracés , Paris, igo5,
p. 959, fig. 987.
('' N. Annandale , lleport on thc Cirripedia, Crijlnn Pearl Oyslev Finhpr'ips ,
1906, Suppi. Report, n" XXXI, p. \hl\.
Muséum, ^ \f.\\\.
358
Sun LES AnisÉLiDES Polychètes
DU GsynE Iphitime Mare!Szelleb, Famille des Evniciens,
PAR M. Ch. Gravier.
Au cours de recherches bibliographiques extérieures à la laxonomie,
mon altenlion a été attirée sur un singulier Polychète qui occupe une place
à part dans la famille polymorphe des Euniciens.
En 1902, von Marenzeller '^' fonda le genre Iphitime pour un Annélide
dont l'aspect rappelle celui des Mollusques Nudibranches de la famille des
vEohdiens, et dont l'habitat est très particulier. Le Polychète étudié par le
zoologiste autrichien a des branchies ramifiées qui couvrent presque en-
tièrement la face dorsale du corps , comme le font les appendices dorsaux
chez certains .Eolidiens ; il a été recueilli, dans le Japon méridional, par
Doderlein à l'intérieur de la cavité branchiale du fameux Crabe géant, le
Macroclieim Kdmpfei'i de Haan , dont F. Dollein ^''' nous a fait connaître
l'altitude : ce Grustacé marche comme sur de longues échasses (ses pinces
peuvent avoir près de 2 m. 5o chacune); ses immenses pattes grêles,
marbrées de rouge vif, ne peuvent le porter que dans l'eau tranquille ; il
vit du reste à des profondeurs assez grandes, de 3oo à 35o brasses (Sio-
63o mètres). La cavité branchiale du Grustacé parait être le gîte perma-
nent de ïlijhiùme Doderleinii Marenzeller. Ge Polychète semble mener une
vie semi-parasitaire, qui peut-être retentit sur son appareil masticateur
étudié en détail et figuré par Marenzeller, et qui a subi quelque réduction
par rapport au type normal. Les branchies ramifiées dichotomiquement ont
une dizaine de filaments dans leur plein développement, vers le -2 5' seg-
ment chez les individus adultes. Elles présentent un caractère spécial tout
à fait exceptionnel chez les Annélides Polychètes. L'intestin envoie dans
chaque segment typique des cœcums qui s'étendent dans les branchies et
se ramifient dichotomiquement comme celles-ci ; les éléments génitaux y
pénètrent également. A l'époque de la maturité, une masse énorme d'œufs
contenus dans les filaments branchiaux se trouvent là dans des conditions
(') E. Marknzeli.ek, Sndja|inniscli(>, Annalidon, III, Aphroditaroa-Etinicea
(Ihnksch. mallipm.-naturwisg. Klasue Akad. ]] isxpiisrh. ,Bd LXXII, Wign, H)oa,
p. r.79, f.g. l'i A,B,C,I).
'^' F. DoFi.EiN, Ostasienfalirt, 1906, p. a.^>3 (fi(j., p. uia).
— 359 —
très favorables, au milieu du courant d'eau qui traverse conslamment la
cavité respiratoire du Crustacé.
Dix ans plus tard, en 1912 , A. Izuka '') décrivait le même animal sous
le nom très approprié de Cœlohranchus papiUosiis. ].c naturalisie japonais a
eu à sa disposition des matériaux d'étude p'us abondants et mieux con-
servés que E. V. Marenzeller, dont il n'a j)as connu le mémoire de 1909 ; il
a pu compléter sur certains points la description de ce dernier auteur,
notamment pour les appendices prostomiaux, pour la morpholog-ie et la
structure des branchies. Marenzeller indique pour la longueur de l'animal
61 millimètres, et poul- le maximum de largeur 3 mm. 5 ; Izuka a eu entre
les mains des spécimens ayant jusqu'à 120 millimètres de longueur et
5 millimètres de largeur. Le nombre des filaments branchiaux croît avec la
taille, sans s'élever au-dessus de 10. Le mâle est généralement plus petit
que la femelle et possède un nombre moindre de segments: de i5o à
180 segments chez le mâle, de i65 à 210 chez la femelle. Les individus
examinés par Izuka avaient l'habitat indiqué par Marenzeller ; ils avaient
été pris sur les branchies de Marrocheira Kàmpferi de Haan vivant dans
les profondeurs de la baie de Sagami.
Le nom donné par E. von Marenzeller au Polychèle dont il est question
ici a la priorité; par conséquent, le nom de Cœlohranchus doit disparaître,
le Cœlohranchus painllosus Izuka (1912) n'étant autre que VIphilime Dôder-
leiniî Marenzeller (1902).
Une autre espèce du même genre, décrite en 191 4 par P. Fauvel'"' sous
le nom d'Iphitlme Cnenoti, a un tout autre habitat et mène une existence
relativement bien plus indépendante. L'exemplaire unique de cette espèce
a été trouvé par M. Cuénot sur un Ilydraire attaché lui-même à la face
dorsale d'une Araignée de mer [Maia squhmdo Rond.) du bassin d'Arca-
chon. Cet unique spécimen, qui mesure 19 millimètres de long, 3 milli-
mètres de large, a été envoyé à M. P. Fauvel, api es avoir été fixé à l'alcool,
coloré au carmin aluné et monté au baume, un peu déformé, sans doute,
par la préparation à laquelle il a été soumis. La description très précise
accompagnée de figures, donnée par Fauvel, montre que le Polychète d'Ar-
cachon appartient bien au genre Iphitime Marenzeller et qu'il est même
très voisin de l'espèce japonaise. Le caractère indivis des branchies tient
probablement à ce qu'il s'agit ici d'une forme jeune. Izuka a constaté, en
effet, que le nombre des filaments de chaque branchie varie avec l'âge;
ainsi, chez les exemplaires d'environ 3o millimètres de longueur, les bran-
'•' A. Izuka, Tiic Erranliali^ Polych.cta of Japan (Jouni. (lall. Se, Imper. Ihii-
rers. Tokjio, 1912, vol. X\X , art. 9, p. iST), pi. XV, lijf. 1-7).
'^' P. Fauvel, Un Eunicien cnîgmatiqne Jplnlimc cui'nnii n. sp. (/br/i. :<inl.
expér. ptgpwr., 1916, t. ûS, Notes et Revues, n° a, p. 36-.'Î7, iig. A, B, (1, D,
E, F, dans le texte.
• ai.
— 360 —
chies sont toutes formées d'un seul filament ; chez ceux de 60 millimètres
environ , elles ont 9 ou 3 filaments chez ceux de 76 millimètres, elles en ont
i ou 5 ; enfin chez les adultes chargés de produits génitaux, de 120 milli-
mèlres de longueur, elles en ont une dizaine. Fauvel ne parle pas, en
eflet, des éléments reproducteurs; la |)résence de tels éléments dans les
branchies eut sûrement frappé un Annélidologue si bien informé, d'autant
que E. von Marenzeller mentionne le fait dans son mémoire de 1902.
Il faut donc attendre qu'on ait retrouvé d'autres exemplaires de la même
espèce jiour jiiger de la position systématique de celle-ci vis-à-vis de Vlplti-
ihite Ihiderlciiiii. Il n'en est pas moins intéressant de constater la présence
sur les côtes' françaises dun Polychète (jui n'est actuellement connu qu'au
Japon. Le fait n'a d'ailleurs rien de bien surprenant , car un grand nombre
de Polychèles ont une aire de d/stribution extrêmement vaste. Ainsi, par
exemple, les ISereis pelagica L., ISeveis diversicolor 0. F. Midler, Nereis
Duinerilii Audouin et Milne Edwards, qui vivent sur nos côtes, existent
également dans les mersdu Japon.
— 361
Notes sur les espèces de Saxicava décrites par Lamarck,
PAR M. IlD. LaMY.
Le geni-e Saxicava Fleuriau de Belleviic, 1809 , éUiit place' par Lamarck,
en 1818 {Aniin. s. vert., V, p. ^99), avec les Petricolu et les Venempis,
dans sa famille des Litliophages , comprenant des Mollusques bivalves qui
habitent des trous creusés dans les rochers, mais qui ne sont pas tous eux-
mêmes perforants et dont le mode de vie se letrouve également dans
d'autres groupes (Tapes, Cypvicardia , Lil/iodomus , Pliolas, etc.).
Dans les Saxicava, Lamarck rangeait cinq espèces, mais il convient d'y
réunii- le genre Hiatella, classé par lui dans sa famille des Cardiacées.
HiATKLLA ARCT1CA.
(Lamarck, Anim. s. veiL, VI, 1" jiart, , p. .'io.)
Dans le genre Hiatella, établi par Daudin (i8otî, Bosc, Hist. Nat. Coq.,
111, p. i'2o), Lamarck plaçait le Ai//« arctlca Linné (1767, Si/st. \'(ii.,
éd. XII, p. 1 1 13), rangé par Bi'Uguière (1792 , Enci/el. Méthoii. , Vers , I ,
p. Ail, pi. 2 34, fig. h a-b) parmi les Cardita.
D'autre pai't , après avoir cité parmi leSiSo/e» [Anim. s. vert. , V, p. A 53)
le Solen minutus Linné (1707, loe. cit., p. iii5), ligure par Chemnitz
(1782, Conch. (lab., VI, p. 67, pL VI, (ig. Ôi-Bq), Lamarck mentionnait
à nouveau cette même forme dans la synon\mie de Y Hiatella urctica.
En réalité, comme l'a reconnn Desha\es (i835, Anim. s. vert., 9/ éd.,
p. 57 et p. hli9. ) , ce Mya arctica, dont l'identité avec le Solen minutus a été
admise par Linné lui-même (i81î5 , llanle), Ipsa Linn. Concli., p. Sa), est
lin Saaicava '"', et le genre Hiatella doit être supprimé.
Ce 5. arctica possède une coquille nettement inéquivahe, pres(jue close
(n'olh'ant qn'une légère échancrure du bord ventral pour le passage du
byssus), à région postérieure pourvue, sur chaque valve, d'une carène
rayonnante garnie de squamules, et à charnière munie de dents (une petite
dent cardinale sur la valve droite et deux sur la gauche).
''' Locard (1898, Exp. scient. «Travailleum et a Talismans , Moll. lest., 11,
p. i54) a cru devoir maintenir comme deux espèces distinctes le Saxicava
arctica, qui correspondrait à une forme courte et ramassée, et le .S', minuta, ^\^n
aurait une coquille plus étroitement iransverse.
— 362 —
Celle espèce, qui vil fixée au moyeu de son hyssus à la surface des
jiiei'res ou de grandes coquilles, a une disliihulion à peu près cosmopolite.
D'une part, elle est répandue dans toutes les mers septentrionales de
lEurope, de l'Asie et de l'Amérique. Elle se trouve, en effet, dans la Médi-
terranée et dans l'océan Atlantique depuis la Norvège jusqu'aux Canaries
et aux Açores : on Ta signalée à Sainte-Hélène et au cap de Bonne-Espé-
rance. Elle a été indiquée aussi de Sibérie, du Japon et sur les deux côtés
de l'Amérique du Nord.
D'autre part, M. von Iheriug (1907, Moll. foss, Argentine, Anal. Mus.
Nacion. Buenos Aires, XIV, p. SaB) lui identifie le S. ausiralis Lk., de
l'Australie, et il considère également comme de simples variétés de S. arc-
tica le S. antarctica Phil. , le S. mcridionalis d'Oi'b., le -S. chilensis Hupé et
diverses soi-disant espèces de la province Magellanique décrites par Roche-
brune et Mabiile sous les noms àQ jrigida, Lebruni, mollis.
Si l'on admet toutes ces synonymies, il en résulte (|ue, dans l'hémi-
sphère Sud , le S. arclica a été trouvé dans l'Australie méridionale , à la Nou-
velle-Zélande, dans la région aniarclique, aux îles Kerguelen, à la Géorgie
du Sud , au détroit de Magellan et des deux côtés de l'extrémité australe de
l'Amérique du Sud, d'une part en Palagonie et dans le Brésil méridional,
d'autre pari au Chili.
Saxicava rugosa.
(I^aniarck, Aniin. a. vert., V, p. .^oi.)
Le S. rugosa Linné [Mijtilus] (1767, Sijst. ISat. , éd. XU, p. 1 156), qui
est considéré par plusieurs auleurs, notamment Jeffreys (i865, Brit.
Conch., III, p. 82) et E.-A. Smith (i885, Bcp. rr Challengers Lamellibr.,
p. 78 ), comme une variété de .S. arclica, se distinguerait, d'après MM. Bnc-
(pioy, Dautzenberg, Dollhis (1896, Moll. Boiissillon, H, p. 596), par des
caractères concliyIiologi(|ues, joints à des différences de nKeurs et d'habitat :
sa (oquilleest sensiblement équivalve et baillante tout autour, excepté dans
la région des sommets, les carènes rayonnantes de la région postérieure
sont obsolètes ou font entièrement défaut, et on ne voit aucune trace de
(lents h la charnière.
Ce S. rugosa, qui vil dans la Méditerranée et l'océan Atlantique depuis
les côtes de Norvège jusqu'au détroit de Gibraltar, n'émet pas de hyssus
cl se loge dans les anfractuosilés des lochers ou à l'intérieur des Irons
creusés dans les pierres par des Mollusques perforants (Zirfiea, par
exemple); de plus, il est parfaitement capable de creuser lui-même le grès
ou le calcaire et d'y pratiquer une galerie daus laquelle, en l'absence de
hyssus, il s'attache par succion (1912 , Miss B. Lindsav, Ann. Mog. Nat.
/y«s^, 8's., IX,p. 371).
— 363 —
Saxu.ava gallicana.
(Lamarck, loc.cit., p. 5oi.)
Comme l'a reconnu Deshayes (i 835 , Anim. s. vort. , a" éd., VI , p. t Sa ) ,
le ^\ frallicuHa Lamaick doit Mvi^, ratlaché au S. rugosa connue simple
variété, à coijuille sidupiadran^ulaire et de taille moins grande.
Saxioava pholadis.
(Lamarck, loc. cit., p. 5o9.)
Chez le 5. pholadis Linné [M;/tihis] (1767, Mmillssa Plaut., II, p. 548),
qni, pour certains auteurs, n'est aussi (ju'une variété de S. arcùca, la
co(piiile est écpiivalve comme .S. rugosa, mais ne bâille qu'aux deux extié-
mités; sa surface est fortement plissée et présente du coté postérieur, à
|)roximité du crochet sur chaque valve, xme caréné rayonnante, mais non
épineuse et s'eiïaçant vers l'extrémité; la charnièi-e est dépourvue de dénis,
ainsi que chez S. rugosa.
A cette espèce sont rattachés par Ilanley (i849, Cat. Hpv. Blv. Slwlls,
p. 5o) comme synonyme le .S. dislorla Say (i8q9. , Journ. Acad. Nat. Se.
Phxlad., II, 1). 3i8)\-t par Carpenter (1857, Rep. Mail. Wesl Coast N.
America, p. ao9 ; i8()/i, SuppL Rep., p. 628 et 687) comme variété le
.S. legutuen Deshayes (1889, Rev. Zool. Soc. Cuvier, II, p. 358; 18A1,
Mag. Zool. Guériu-Méuev., a"" s. , III, pi. 99) , de Californie, auquel serait
assimilable \e Saxicava clava Valenciennes (i846, Voy. nia Vénus-n, Atlas
Zool., pi. 9/1, i'ig. 8), établi sur un individu allongé qui vivait probable-
ment dans une cavité creusée par un I.ithodome.
Le S. pholadis est une forme septentrionale : Nouvelle-Zemble, Spitz-
herg, Norvège, îles Feeroo-r, nord des Iles Britanniques, Terre-Neuve,
(îroenland, détroit de Davis, mer de Behring, Californie.
Saxicava austrai-is.
(Lamarck, loc. cit., p. 5o9.)
Deshayes (i835, Anim. h. vert., 9' éd. , VI, p. i53) a reconnu que la
même espèce de Saxicava a été décrite par Lamarck sous les trois noms de
Corbula australis {Anim. s. vert., V, p. igS), de Saxicava australis et
de Saxicava venerijormis.
Hanley (18/12, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 5i) pensait que celte opinion
en ce qui concerne le Corbula australis était en désaccord avec la ligure
donnée pour celte forme par Blainville (1825, Man. Malac, p. 56i, pi. 78,
fig-3).
Mais l'examen des types de ces trois soi-disant espèces, qui sont con-
serves an Muséum de Paris sur quatre cartons ëliquetés de la tnain de
Latnai'ck, donne entièrement raison à Deshaycs.
Sur un premier carton, avec rinscri|ition nCjjrhiila ausiralisn, il y a
trois édiantillons, dont deux ont sensiblement la même taille, 36 x 26 milli-
mètres"', et le troisième est un peu plus petit, 82x20 millimètres: ils
ont e'ti' rapportés de JNouvelle-Hollande en i8o3 par Pérou el Lesueur.
Un deuxième carton porte un individu de la même provenance, déter-
miné (rCorbule australe var. jeune'" et mesurant 26 x 16 millimètres.
Sur un troisième carton sont fixés cinq exemplaires nommés «Saxkava
australis-n , dont les dimensions varient de 97 x 1 5 à 17x11 millimètres *^^
et qui ont été recueillis à Pile des Kanguroos également par Péron et
Lesueur.
Enfin, sur un quatrième carton, on trouve un spécimen de 89x26 milli-
mètres, provenant de celte même localilé et étiqueté par Lamarck rt S.
veneriformisri.
Or toutes ces coquilles appartiennent à une seule espèce, et même nous
verrons ci-après que le Petricoln lingualnla Lamarck me paraît n'être éga-
lement que la forme jeune de ce .S. aiistrnli's.
11 faut d'ailleurs remarquer que dons les jeunes individus du S. australis
on observe, ainsi que chez le S. arctica, des épines sur les carènes dont
est munie la région postérieure : aussi M. von Ihering (1907, Anal. Mus.
JSacion. Buenos Aires, XIV, p. 324) regarde-t-il le .S. australis, de PAus-
tralie méridionale, comme identique au .S. arclica : E.-A. Smith (i884,
Rcp. Zoo/. Coll. nAlert-n . p. 98), eu effet, a reconnu que dans la Nouvelle-
Galles du Sud ou trouve des spécimens (jui ne peuvent se distinguer des
exem[)laires des mers septentrionales.
Cependant les individus Australiens ont, à Page adulte, une coquille
plus renflée, surtout vers les sommets , et atteignent une taille plus grande :
ils constituent ainsi un terme de passage au S. Angasi A. Adarns (i865,
Mar. Moll. Fauna S. Austr., P. Z. S. L., p. 643) que, du reste, M. Ch.
Hediey (1918, Check Li^t Mar. Fauna N. S. Wales, Jour», a. Proc. Soc.
N. S. Wales, Ll, p. 3i) rattache comme vaiiété au S. australis.
Saxicava vf.neriforsiis.
(Lamarck, Inc. cit., p. 5oa.)
Ainsi qu'il vient d'être dit, le S. venerijorniis , dont le type ( 89 X 2/1 mm.)
existe au Muséum de Paris, a été établi par Lamarck sur un spécimen de
S. australis,
") Ils correspondent à la figure 3 de la planche 78 de Blainville.
<") Le plus grand de ces échantillons est la coquille représentée par Blain-
ville (183.'), Mail, iiialac, p. r}-^-', pl.Hoi/s, lig. Ii) avec le nom de Saxicava
niisiriilig.
— 365 —
PKTmC()I,\ LIN(ilIATllI-A.
(Lamarck, loc cil., p. 5o5.)
Le type de celle espèce, conservé au Muséum de Paris, est un individu
mesuranl 16x7 millimètres qui, recueilli au Porl du Roi Geoqje (Aus-
tralie) par Pérou et Lesueur (1801), a été nommé par Pérou rrMya sole-
noides-" , puis par Lamarck rP. liiifruatiilav , el une valve droite plus petite,
9X0 millimètres, rapportée par ces mêmes voyageurs, a été étiquetée par
Lamarck ffPetr. languette".
Comme l'a reconnu Deshayes (i835, Anim. s. vert. , 2' éd., VI. p. lOo),
i'examen de ces échantillons montre que celte espèce est un Saxicavn très
semblable par la forme et la couleur au ii'. rugnsa, et par suite il s'agit
très probablement de spécimens jeunes du S. australis.
ai36
Liste de piantes: nécoLTÉEfi par M. Wachesheim
E.V du VAS E FRANÇAISE,
PAR M. Raymond Benoist.
M. Wachenheim , surveillant principal de l'Arainislration Pénitentiaire,
a fait récemment parvenii* au Muséum un nouvel envoi de plantes récoltées
en Guyane française aux environs du camp de transportés de Godebert ; la
liste suivante est l'énumération d'une partie des espèces contenues dans
celte collection :
Davilla nspera R. Ben., n* qSo.
Anuxagnrea ncumhiata Saint-Hil., n" 266.
Pai/paiirola ijuianensis Aubl. , n° 269.
Tri(JOiiia lœvis Aubl., n" q58.
Clus'tu ciineata Benth. , n" 2 1 1 .
Clusia nemorosa Mey. , n° 87.
Tovoiiiiia'^MelinoHu Vesque, n° 256.
Tovomita fiuianemis Aubl., n°' 286, 255.
Si/mphnnia frlûhulifera Aubl., n" 2^6.
Marcgrnvia coriacea Vahl, n" 192.
Bi/rsoninia dcnsa DG., n° 212.
Dichapetatitni pedunculatum H. Baill. , n°' 288, 25o, 25/i.
Tapiira guianensis Aubl., n" 210.
PUjchopetdlum olacoides Benth., n° 9i/j.
Heisteria caulijlorn Sm., n" 178, 282,
Salncia macrophijUa Miq. , n° 218.
Serjania paucidenlata DG., n" i8^J.
Plerocarpus draco L., n" 168.
EcastaphijUum monetaria Pei's. , n° 202.
Parhia vclutina R, Ben., n" 157.
Pilkecolobiiiiu pcdicellare Benth., n" 287.
Vrt^a sc/rtf/jon Steud. , n" 187,265.
Inga pcziiifera Benth., n" 195.
Inga .stipiilaris DG, m" 9 08.
Inga Thibaudiana DG. , n" 176.
Inga setifera DG. , n' 26 1 .
Licania hcteromorpha Beuth., n" 235, 258.
— 367 —
Licaiùa leptoslnclii/d Heiilli., var. axdUJhra Safcot, n" 217.
Moiiià[cajriiitineiisisA.n\)l.,n" 19H.
Sparaltanlhcliuiii Melinonis II. liaill. , u' 199.
Cassipourm ffiiianeiisis Aubl. , n" 190, ao5, 202, 289.
Hiiffenla tapahumensis Berg. , n" 180.
Adelobolrijs scandeus Aubl., 11° 179.
Adelobutrys ciliata Tr. , u° 167.
Miconia Plukenelii Naud. , n" 9.00.
Miconia Ischudijoides Gogn. , n" 160.
Miconia racemosa DC, n° 177.
HeUucla Aiibletii Naud., n" 218.
Gurania spinulosa Gogn. ,11" 1 55.
Guraniacissoides Gogn., n" i56.
(lumnia d'wersifoUa Gogn., n" 159.
(iiininia stibumbellala Gogn. , n" 181.
Ifeliiioiitia siniplicilolia (]og\\. , n" 171.
Ifeliiionlia leplantha Gogn., sans numéro.
' Capirona leiophlœa H. Ben. nov. sp. -
Arbor raiiiis juiiinribtis nifo-pilosi:^. Stipiilœ intrapetiolares, elongatœ ,
acutœ III facie iiiteriore glubiœ , in exteriore pilis riijis sparsis vestitœ. Folia
opposita , petiohila , oblonga , obtusa , ad basiiii J'ere obtiisa , pagina stipeiiore
glabra, inferiore pilis sparsis rufescentibus veslita. Injlorescentiœ terminales,
paniciilatœ , pedunculis elongatis, pedicellis brevissiinis. Calix ore pattilo ,
(juinquesiiiuatiis, exlerius rufo-pilosiis , interius dense rujo-vesùlus ; lacinia
altéra interdinn in la mi nain Joliaceain longe peliolatani oblongain, obtus am ,
coloratain expansii. Corollœ tubas subgibbosus , subtubulosus superne sensini
atnpliatus, intiis ad insertionem staminum annulo piloso onialus ; lobi quinque
subwquales. Stamina quinque ad sextam tubi inferioiein p,irtein inserta , fda-
mentis glabiis ; antherœ jilamentis pavum longiores. Calicis pars libéra ova-
rium inferum œquans vel paruui superans. Stylus glaber ; stigmata duo lamel-
losa, appressa. Fructus ignotus.
Dimensions : limbe des feuilles long de i3 à 20 centimètres, large de 8
à 12 centimèties. Longueur totale de l'ovaire et du calice : 10 à 12 milli-
mètres. Gorolle longue de 33 millimètres.
Guyane française : environs du camp de Godebert [ Waclienheim
n" 2i5] ; Saint-Jean-du-Maroni : 8 mai 191 A [Benoist n" 1192]. v, .
Get arbre atteint une bauteur totale de 25 mètres; le fût est de
i5 mètres environ; son diamètre, de ^o centimètres. Il est remarquable
par son e'corce verte et absolument lisse. Le bois est blanc jaunâtre et assez
tendre.
— 368 —
L'espèce décrite ci-dessus se distingue du C. deanlicaiis Spruce : i" pel-
les poils fauves qui levêlenl la face externe des stipules et la face infé-
rieure de la feuille , ainsi que la face externe du calice ; 2' par ses feuilles à
limbe non décurrenl sur le pétiole ; 3" par son calice à partie libie égalanl
au moins la partie soudée de l'ovaire.
Le C. Uubenana Ducke du Para, récolté par Ducke (n" 11 865 et
17196) diffère du C. Ipiophhm par son calice beaucoup |)lus évasé , à 5 dents
très petites, glabre e\téripu:ement dans sa partie libre. En outre, chez les
échantillons du (i Ilubcriunii cpie j'ai examinés, aucune fleur ne possède
d'appendice calicinal, mais ce fait peut n'être qu'accidentel.
Iserlia parii/lora Valil, n" 1Q7.
Cephœlis Kappleri Miq. n° i8().
Zscliokhea guijanensk Miill. , n° 2^7.
Mubuetia tamaquarina DG. , n° 196.
Tahernœmoniana Undulata Vahl, n° 20A.
Angadenia coriacea Miers, n° i53.
Arrabidœa candicans DC, n° i56.
Rhjtiglossa acuminatissima Miq., u" i83.
/Egiphila lœvis Aubl., n" 188.
Marsijpiiwthes hijpUndes Mart. , 11° 207.
Myristica Hostmaiini Benth. , n"' 2/10, 264, 276.
Piper geniculalum Sw., n" 182.
Piper aduncuiii L. , u" 161.
Piper braclii/stachyiiiii DC, n" 179.
Sagotia raceiiiosa H. Baill., n" 933, 267.
Tremu mivrantha Blume, n" 162.
Pouroinna mpera Tréc. , n" 271.
Lacisteina grandifoIiumSchmz[. , n" i85.
Cyrlopcra loiigifoliu Reichb. f . , n" i58.
Coslus congestifloruH Rich. , n" 178.
(losliis iijUndricus Jacq. , n" \^h.
Iscltmmphon gracilis kaîin. , n" i65.
Pariana cutnpestria k\xh\. , n'' igS.
— 369
Note SUn (JIHuJuES (IEMIES de (ilSAMl\ÉES,
PAR \l"* A. CaMLS.
Dîiiis le geni-e liollboellia, lel <[imI élait compiis par llackel pI iim cer-
lai:i nombre d'auti'ui-s, on peut (listin{|uor Ivoh gToiij)es à inlloroscence
• M {jrappcs subcoinposées disposées en |>aniciiles ou digilées; et; sonl les
genres figurant dans le tableau suivant :
A. Grappes disposées en panicule ; épillels sessiles à ileur inférieure
stérile. 1. Tliyrsia Slapf.
B. Grappes digitées ; épillets sessiles à fleur inférieure fertile.
a. Pédicelle nettement articulé. 2. Phacehirus Griseb.
b. Pédicelle non articulé. 3. Pseudophacelurus A. Camus.
I. Genre Thyrsia Stapf.
Thyrsia Stapf in Prain, FI. Trop. Afr. v. ix, p. I ( 1917), p. ^8 ; sous-
genre Tliijrsostachijs Hack. m DC. Suites Prodr. VI, p. 288 (1889). .
Ce genre comprend trois espèce» d'Asie et d'Afrique tropicale :
A. Articles et pédiceiles claviforntes , très renflés au sommet.
(I. Epillets de 3-A millimètres; grappes nombreuses.
1. T. ihyrsoidea A. Camus.
h. Épillets de 5-6 miliimèlres; grappes j)eu nombreuses.
2. T. iujlala Stapf.
B. Articles et pédiceiles subclavilormes ; épillets de U millimèti'es.
3. T. Iiiiillensi.s Stapf.
1. T. THYRsoiuEA A. Camus: HolthoeUia tliijisoidea Hackel, /. c. ; 11. Zen
Clarke in Journ. Linn. Soc. XXV, p. 86 (1890). — Inde, Indo-Chine.
2. T. iNFLATA Stapf, /. <■., p. ^19. — Congo belge.
3. T. Hiii.LENSis Stapf, /. c; HottboeUia lutillemis Rendle. — Angola.
— 370 —
II. Genbe Phacelurns Grispb.
Pliacelurus Griseh. , Spicil. FI. Rimi. 2, p. iaS (i844); PhoUurus Trin. in
Spreng. Neue Entdeck. 2 , p. 67 (1821); non Fund. (1820) ; sous-genre
Plmcelurus Hack., /. c, p. 279 (1889), p. p.
Ce genre se distingue de tous les genres voisins pai' les pédicelles de ses
épillets articulés non seulement sous le callus de l'épillet, mais encore à
environ 3 millimètres sous l'épillet, au tiers supérieur du pédicelle. Ce
caractère se retrouve dans le genre Pseiidovossia A. Camus.
P, DiGiTATis Griseb. /. c; Rottb. àigilata Sibth. et Sm. FI. graec. t. 92
(1806); PhoUurus grfpcus Trin., /. c; Rotth. Sandorii Friv. in Flora
(i835), p. 335. — Grèce, Macédoine, Asie Mineure.
III. Genre Pseadophaeclurus A. Camus.
Pseudophacelurus A. Camus; sous-genre Phacelurus Hackel, /. c, p. p.
Bacemi subcompositi, racemoso - digitati , rhacheos parum fragilis, sub-
lenacis ; articult rccte disjuugentes ; disjuncti apice plani,non uppendiculati ;
pedicelU Uberi. Spiculœ biiiœ, muticœ, ornnes conformes, bijlorœ, Jlore supe-
riore o , tnferiore d vel in pedicellalis ambo d. Spiculœ sessiles a dorso com-
pressée : glnma /"'" coriacea vel herbaceo-coriacea , marginibus injlexa, cari-
nis marginalis ; IP i"'" œquans, dorso-carinata ; IIP hjalina vel membranacea ,
paka hjaUna; II" mcmbrenacea vel hi/alina, ejus palea glumam (equniis. Spi-
culœ pedicellatœ sessiles œquantes : gluma I'"" a latere compressa, superne
carina média inslructa.
Ce genre comprend deux espèces de l'Asie orientale rattachées par
Hackel au sous-genre Phacelurus du genre Rottboellia. Le genre Pseudopha-
celurus se dislingue nettement du genre Phacelurus, créé pour le P. digi-
talus, par les pédicelles continus, non articulés, se détachant, seulement h
maturité, de l'épillet. Dans les espèces du genre Pseudophacelurus , le rachis
commun est nu sous les grappes spiciformes inférieures et ne porte pas une
ou plusieurs paires d'épillets distants comme dans le Phacelurus digilatus. '
A. Glume inférieure des éj)illets sessiles à dos plan, 11-1 3 nervée; glume
inférieure des épillets pédicelles subcarénée au sommet.
1. P. speciosus A. Camus.
B. Glume inférieure à dos profondément canaliculé, à nervures peu mar-
quées; glume inférieure des épillets pédicelles nettement carénée.
2. P. latifolius A. Camus.
1. r. si'Eciosus A. Camus; lioftb. speciosa Hack., /. c. , p. 982. —
Chine, Inde.
— 371 —
2. P. LATiFOLius A (lamus; Rotlh. InUfolia Sleudel iu Flora (i8i6),
p. 91 ; Ischœmum ktifolium Miq. Piol. FI. Jap. , p. 179 ; non Kunlh. —
Chine, Japon.
IV. Genke Pcltophoriis Desv.
Peltophorus Desv. ap. P. Beaiiv. Agrost. p. 119 (1812) et m Journ.
Bol. I(i8i3);p. 73.
Ce genre est bien caractëi'isé par ses grappes spiciformes plus ou
moins fragiles, comprimées, les articles soudés avec le pédicelle, à disjonc-
lion droite, les épillets sessiles différents des pédicellés, au moins comme
sexe, la glume inférieure très largement ailée.
Les espèces de ce genre vivent dans les contrées tropicales de l'Asie et
de l'Afrique.
A. Plantes vivaces; glume inférieure très obtuse.
a. Grappes spiciformes de 7-8 centimètres ; feuilles longuement acu-
minées ; épillets pédicellés un peu plus longs et plus étroits que
les sessiles. 1. P. sulcatus Stapf.
h. Grappes spiciformes de h-h cm; feuilles acutiuscules ; épillets
pédicellés égalant à peu près les sessiles.
2. P. Mijuviis P. Beauv.
B. Plantes annuelles.
a. Glume inférieure des épillets sessiles terminée par deux muerons
divergents. 3. P. divergem A. Camus.
b. Glume inférieure des épillets sessiles acuminée ou aristée.
a. Glume inférieuie des é[)illels sessiles munie de 3-6 rides
transversales échinulées ou veiruqueuses ; callus obscur.
II. P. acuininalus A. Camus.
f. Glume inférieure munie de 3 rides transversales: callus
annulaire ciliolé. 5. P. Talboti A. Camus.
1. P. SULCATUS Stapf. , /. c.,p. 69. — Congo belge.
2. P. Myurus p. Beauv., Agr. Expl. pi. p. li, t. 521 , f. 11 ; Mauisuris
Mtjuros L. Mant. 9 , p. 3oo ; HoUb. M>/urus Benth. in Journ. Linn. Soc. 19,
p. 68. — Inde.
3. P. DiVERGENS A. (îamus; Roltb. dwergcnsUiKk. , I. c, [>. 291. — Asie.
fl. P. ACUMINATUS A. Camus ; lîotib. acuminnla llack., /. c, p. 291. —
Inde.
5. P. TALBOTI A. Camus; Rotlb. Talboti Hook. f. FI. Brit. Ind. vu,
p. i55. — Inde.
372
A'oï'£ SUR LES ESPECES ASIATIQUES DU GENRE SkHIMA FoRSK,
PAR M"** A. Camus.
Le j;em'e Sefiima créé par Forskai pour le S. iscluvinoides comprend
plusieurs espèces rattachées autrefois au genre hcka'inum et bien dis-
tinctes par leur grappe spiciforme unique et par la présence constante
d'une arête à la glume supérieure de Tépillel sessile. Ce genre dilTère
du genre Digastrium (sous-genre Digastrium Hackel) par les articles du
rachis et les pédicelles linéaires ou presque, à peu près parallèles et non
obovales-ventrus. En Asie, les espèces de ce tableau sont à rattacher au
genre Sehima :
A. Epillet sessile à glumelle inférieure de la fleur supérieure lobée et aris-
lée entre les lobes ; chaumes simples ou presque.
a. Glume inférieure de l'épillet sessile munie de 6 côtes, déprimée
à l'endroit de la nervure médiane et à la base étroitement sil-
lonnée dans la dépression translucide.
«. Plante vivace; épillets sessiles de 8-9 millimètres: arête très
légèrement ciliée : épillets pédicelles lancéolés-acuminés , de
9-1 1 miilimèli-es, à glume inférieure à peine 2-dentée.
1. S. nervosum Stapf.
^. Plante annuelle ; épillets sessiles dejg-i/i millimètres; arête
distinctement ciliée ; épillets pédicelles étroitement lancéolés,
longuement acuminés, atteignant 16 millimètres; glume infé-
rieure munie de 9 dents longuement sétacées.
2. S. ischfeinoides Forsk.
h. Glume inférieure de 1 epillet sessile sans côtes, non ou à peine
déprimée à l'endroit de la nervure médiane, ni sillonnée, ni
translucide, à 9 nervuies très vertes, rameuses au sommet.
3. S. notatum A. Camus.
B. Epillet sessile à glumelle inférieure de la fleur supérieure munie d'une
arête naissant du sommet. Zi. S. sulcatum A. Camus.
— 373 —
1 . S. NERVosiiM Stapf. ; S. .innerost(irlii/um Hochst. ; Amh-opnfjon nervosus
Rolll.; .1. strialus Klein; A. tncazensis St. ; 1. macrostachifs And.; Iscliœ-
mum laxum U. Bf. ; /. laxum a. genuiiium Hack. ; /. nervostim Thu . ; /.
vincrosUiclii/uin Ricli. ; Pollinia striata Sp.; Ifolog-amium ncrvomm Nées.
Inde. — Annam : Gameian (Balansa). — Siam : Doi Soofep
(Kerr). — (Ihine, Australie, Afrique tropicale.
2. S. isc.HKMoiDES Korsk.; S. Kolschiji llorlisl.; /. inantlptuni Hochst.;
.[ii(hopof)oii Seltiitia St.; AJincatus St.; A. schangidensis Rupr. ; A. inscalp-
luin And.; 1. rhi/nriiophonis Stapf.
ïémen , Arabie, Inde. — Afriijue tropicale.
3. S. NOTATUM A. Camus; hchœurnin notattim Hackel.
Inde.
h. S. soLCATUM A. Camus; Iscliœmum sukatum Hackel.
Inde.
Mdsédu, =^ xxvn, 25
— 37/i
Quelques CnAMPiGyofis de Madagascar,
PAR M. N. PaTOUILLARD.
La liste suivante est l'énuméiation des Champignons récemment envoyés
de Madagascar, pour les collections du Muséum, par M. Decary et par
M. H. Poisson. Je remercie M. le Professeur Mangin d'avoir bien voulu
m'en confier la détermination.
Basidiomycètes.
Auricitîaria polytricha (Mont.) Sacc.
Podaxon termitophilus Jum. et Perrier de La Bâthie. — Petite plante
très voisine du P. aegyptiauus Mont.; elle en diffère principalement par son
péridium plus allongé, pointu et écailleux.
Geaster Decaryi nov. sp.
G. f'xoperidio griseo-argenieo suhnitenti, ô-j-fido, tenui , Inciniir, ooato-
lanceolatis, s'iccitatc invohitis, rigidis; endopcridio globoso, sessili, levi,
brunneo; peristomio indeterminato , inaequaliter lacero; sports verruculosis ,
bmnneis, ()-ia (jl diam. Hab. ad terram arcnosam.
La plante sèche se présente sous l'aspect d'une boule d'un gris argenté,
de 10 à 90 millimètres de diamètre, glabre, avec quelques fibrilles bru-
nâtres autour de la base. Lorsqu'elle est étalée, son diamètre est de 3 à
h centimètres. Le péridium externe, mince et rigide, est divisé jusc[u'aux
deux tiers, en 6-7 laciniures ovales-lancéolées, d'un brun roux sur la
face interne, qui est lisse. Parfois une couche membraneuse, d'un roux
clair, ceinture la base de l'endopéridium à la manière de ce que l'on voit
chez le (l. triplex.
Le péridium interne est sessile, globuleux, brunâtre et s'ouvi-e à son
sommet par un osliole simplement déchiré sur les bords, non saillant, ni
strié, ni sillonné, non entouré d'une aréole déterminée. La gleba, ilans la
piaule adulte, est brune et pulvérulente; le capillitium est abondant, formé
dr filam^nls simples on [leu raïueux, parlant de la paroi, épais de 7-10 f/,
atténués nu arrondis à Textrémilé. Les sj)ores, brunes, rondes el verru-
queuses, sont relativement vobmiineuses (9-1 î? |^).
i
— 375 —
Celle espèce touche à ÏAstraeus hygrouirtrlciis par son exopërifliiim
rigide, son osliole et ses grosses spores; elle est très setiil)lal)le au (i. Jhtri-
fonnis {G. delicatus), dont elle diffère par ses larges spores et son capilli-
tiuin ëpais.
Cyaihus Pocppifri Tiil — Sur la loile poui'rie d'un vieux sac.
Ci/athus (ij/inis Pal. •
SchizophijUum cointnune Fr.
Lenhnus stuppeus Kl.
— vtllosus Kl.
— : dactyliophorus Lév.
Microporus xanthopus (Fr.).
— — var. Floridcus Berk.
— affînis ( Nées. ).
— microJoma ( [.év. ) = carnco-ni}rer Bevk.
— sanguineus (Linn.).
Leucoporus gallo-pavoms (Berk.)
— bmnneo maadatns [Lioyd).
Leucoporus fulvipes nov. sp.
L. terrestris, erectus, stipitatus, carnoso-lenlus. Pileo uinbilicato, glahro,
cristato-radiato , brunneolo; stipke centrait dein excentrico, cylîndraceo , pan-
noso, luteo-fuko; poris mediis, niveis; contextu alho.
De 5 à 10 centimètres de haut, coriace, dur et rigide (sur le sec). Stipe
dressé, cylindracé, épais de 5 à 8 millimètres, e'gal. tortueux vers la base
et incrusté de sable, plein, à trame blanche recouverte d'une croûte
mince continue; rigide, portant sur toute son étendue une villosilé courte
d'une couleur jaune fauve ou cannelle. Chapeau de a à 3 centimètres de
diamètre, en entonnoir, sinué sur les bords, mince, rigide, d'abord en-
tier, puis fendu d'un côté et unilatéral, glabre, brun rougeûtre, portant
des crêtes rayonnantes; marge obtuse, un peu courbée; croûte très mince
sur toute la surface. Face inférieure (hymenium) d'un blanc pur, se
tachant de bisti-e au toucher, d'abord nue et ridée, cratérelliforme, puis
porée. Pores anguleux, étirés radialement, moyens, à cloisons minces el
entières. Tubes très courts (1/9 millira.), blancs. Spores non observées,
mais à peu près sûrement blanches. Villosilé du stipe de filaments très
courts, jaunes roussâtres.
L. ? discipes Berk.
Lenzites Palisod Fr.
— aspera Kl.
Porta vaporaria Fr.
95.
• — 376 —
Tramcirs roseola Pat. et Har.
— occidentnlis Kl.
— cinnabarina Jacq.
— Mn/eni Kl.
— ciugulaia Berk.
Trametes Decaryi nov. sp.
T. pileo scssili, fUinidioln . coriaceo, vehilino , rouve.ro-plano , zonnto-
sidcalo, nihido dein pallide Jusco, poris niediis, laccrnlis, ochrokucis ;
coniexhi fibroso-sericeo , nlbo.
llab. adtruiicos Persicae, de.
Piaule de io-i5 cenlimèlros de large, insérée par un écussou décur-
rent, à marge droite et aiguë, à chapeau couvert d'un velours court et
persistant, marqué de sillons peu profonds, très nombreux surtout en
avant; dans les jeunes spécimens la couleur est blanche, dans les individus
âgés elle prend une teinte noisette claire. La face inférieure est roussàtre
pâle, blanchâtre sous la marge stérile. Les pores sont lacérés et divisés
en lamellules anastomosées à leur base, anguleux, larges de 1/2 à 2/8 de
millimètre. Trame fibreuse, d'un blanc pur.
Ce champignon est très voisin du Trametes [Irpex) maxhna Mont., il en
diffère par sa couleur, le duvet fin et persistant du chapeau, sa trame
blanche et par ses pores qui sont deux fois plus grands.
Coriohis caperatus (Mont.).
— hirsutus (Pers.) et var. polyzonus Pers.
— vellereus (Berk.).
— versicolor (Fr.).
Pheltinus Ucnoides (Mont.).
— scruposiis (Fr.).
Xnnthorhi'oiis oblectans (Berk.).
(iamnleriiia Iticidum (Leyss) Karst.
— Curh.sii (Herk.).
— Ainboinense (Rump.).
— rivuloshin Pat. et Har.
— colossiim (Fr.).
— applanatuin (Pers.).
Phj/hirleiia Icrreslria ( Fr. ).
Siereutn fiirsutum (F)'. ).
A scuniycètes.
Diildiiiia conrenlrica [?tnh.).
Ili/pocrcelhi Heineckinna P. llenn.
— 377 —
Sur us \ouveau CrustacÉ DÉcapode des terraiss jurassiques,
PAR M. Paul Fischer.
Les Décapodes jurassiques sont assez rares pour que l'on puisse siifnaler
leur présence dans des gisements où ils avaient échappé aux investigations
de chercheurs avertis.
D'Archiac, Edouard Pictte et mon père, Henri Fischer, qui a été mon
premier maître, ont successivement fouillé le Bathonien de l'Aisne et des
Ardennes sans y rencontrer de Cruslacé; plus heureux, j'ai eu la chance
de trouver dans une carrière située entre l'hôpital et la vallée d'Vouste,
près Rumigny (Ardennes), un propodite de patte ihoracique de Décapode.
Mais, avant de le décrire, je veux fixer la position stratigraphique de
l'aiïleurement qui me l'a fourni.
Les auteurs qui se sont occupés du Bathonien de l'Aisne et des Ardennes
ont divisé cette formation de la façon suivante'"'. Re|)osant sur le Bajocien:
zone à Ositea acumiiiata (= Fuller's earth); oolilhe miliaire: (laicaires
jaunes; Calcaires blancs inférieurs; Calcaires blancs supéiùeurs à lllii/nclio-
nella dccorata (ces quatre termes étant homologues de la grande Oolithe des
Anglais); Calcaires blancs supérieurs à Nerlnea paleJla ; Calcaires marneux
inférieurs (puissance njax. : i m. ) : ( laicaires marneux supérieurs ( puissance :
8 m.). Ces trois termes représentent probablement le Forest Marble et le
Cornbrash. Au-dessus, les grès verts de l'Albien sont direclem^^nt trans-
gressifs.
Le fossile dont je parle provient de la couche des Calcaires marneux
inférieurs, qui est parfaitement reconnaissable et bien en place; il ne peut
être tombé d'une autre couche, |)uis(pie la carrière oij je l'ai trouvé est
creusée dans un affleurement des Calcaires marneux, et que ses assises
supérieures ne comprennent pas même la totalité des Calcaires marneux
supérieurs qui ne sont pas fossilifères. Il n'fsl donc pas douteux (pie le
Crustacé n'ait vécu dans la zone néritique du Batlumien supérieur: il pré-
sente d'ailleurs la fossilisation caractéristique des Ostrea nmpullu , Ancula
echinata, Peclen vugam, CJienojjiis ranielus , au milieu desquels je l'ai
rencontré.
C'est un propodite droit, de petite taille, bien qu'ayant appartenu à un
C' Voir E. PiETTE, Bulletin de la Société géoloi^iiiue de France, a" série, t. Xil,
p. io83, i855.
— 378 —
animal adnlle''' ; loiigueui*, o cenlim. 7 (y coiupris le doig-l fixe); largeiu-,
0 confim. 6.
Il est trapu, presque carré, à relief marqué. Bord inférieur arrondi:
bord supérieur légèrement caréné et orné de six denticulations. Le test a
disparu, à l'exception d'une petite surface où il est encroûté; le moule
interne ne porte pas d'autre ornement. Le dactylo[)odite manque, sa
cavité d'inerlion est grande; l'articulation avec ie carpopoditc est oblique.
L'exlicniité du doigt fixe a été cassée depuis la récolte. La raorpliologie
comparée de la seule pince est impuissante à lixer la position systématique
d'une forme nouvelle; mais, à défaut d'autre matériel, je tenterai d'in-
diquer les rapports de celle pince avec celles des différents groupes de
Propodile d'un Brachyure (?) jurassique sp. iiidél. , vu de profil
et par la face interne. Grossi li fois.
Décapodes mésozoïques, ayant pu , grâce à l'extrême obligeance de Al. Cot-
treau , consulter amplement les collections et la bibliothèque de Paléonto-
logie du Muséum. Je remercie également M"" Tortellier, de la Société
géologique de France, et M. Lanqùine, chef des ti-avaux pratiques à la
Faculté des sciences, qui m'ont donné l'occasion de puiser d'utiles rensei-
gnements bibliographiques.
Comparaison avec les divers groupes de Décapodes.
Maokoures : Asiacomorphes. — Le genre Erijnin a des pinces plus
longues, ornées de gros tubercules à articulation carpopoditaire droite.
Dans le genre Magila, la pince d'une espèce callovienne, M. par vu la
Oppel, a une taille de même ordre (un peu plus exiguë), même carène
tuberculée du bord supérieur, section analogue, mais est un peu plus
allongée, beaucoup moins différenciée au point de vue des sillons articu-
'•' Il est il rcmar(|uor (railleurs que la fainie des Calcaires marneux inférieurs
est reprcsentéo jtar- di's fossili-s as'-ez petils; par exenqtie, les Ariniln cchinata et
(hircn ninjiulta , i|iii inanipicnl dans le Hatlionien moyen, uni une laillc plus
fonsidéralde dans le Ballionien inlV-iieni (jne (hins les (iaiciiites marneux.
— ;i7'.) —
ciil.iircs cl, aiilaiil ([uon peut le voir siii- les figures d'Oppel ,, s'articule
avec le car|)(»|>n(life par un bord droit ou à peine oblique.
Le genre lùallonia diffère l)icn davantage.
Thahinassidés. — Les pinces de certaines Callianassa ont le même aspect
gt'nt'ral, mais sont plus aplaties à l'exception du Callianassa suimijurcnsis
Elailoii, (|ui pn^seiile une l'orme globuleuse analogue : les bords externe
et iuteine sont Iranclianls, Tarliculatiou avec le carj)opodite se fait par uu
bord droit comme chez les Aslacomorphes de celte époque.
Dans les auties groupes des Macroures, j'ai fait la comparaison avec les
genres Cancriinis , (llypliam, I^Jiyon , Mecochirus, Penacus, lUjlgia, Drobna,
HlacuUa, Dusa, .-Eger, Hefriga, dont les pinces sont éloigne'es de celles de
mon type.
Anomoures, — Le Pagure (Iguré par A. Milue-Edwards (.4hh. Se. nal.,
ZooL, li' série, t. \1V, pi. iG, 1861) a même forme, même insertion
oblique, il est plus orné et mieux caréné.
Mais les Anomoures, si l'on en croit les traités, ne sont connus avec cer-
titude que depuis le Crétacé supérieiu- pour le genre Galatliea et depuis
l'Êocène pour le genre Pag unis.
Brachyures. — Gomme me l'a fait remarquer M. le Professeur E.-L. Bou-
vier, qui a bien voulu examiner le spécimen, la première impression que
donne ce fossile est celle d'une pince de cral)e. Toutefois les formes
isochroniques, telles que Prolocarciiius longipes Woodw. du Forest Marble
ou les Prosoponidœ crétacés, sont beaucoup moins différenciés quant à
leur pince , qui est longue et sans sillon dans les formes avec lesquelles
j'ai pu faire la comparaison. M. Bouvier pense que j'ai peut-être affaire à
une pince de Prosoponidé; la forme d'insertion avec le carpopodile vient
à l'appui de cette vue. Il convient d'ailleurs de remarquer que l'on ne
connaît la pince d'aucun Prosoponidé jurassique, à l'exception des petites
pinces du Jura brun, qui ont été figurées par H. von Meyer et Quensledt
{Handbuch der Pelrefaldenskunde , 3' édition, pi. XXXI, fig. 2/1), et que
Zittel met en doute quant à l'attribution aux Prosoponidés. Parmi ces der-
niers, seul le Prusopon (?) elongatuin Meyer (du ffJura blanc n, c'est-à-dire
plus récent) possède une pince comparable au fossile que j'ai trouvé, bien
(pi'elle soit également plus allongée. Mais les figures de Meyer sont fort
médiocres. Terquem et Jourdy (1869, Monographie do l'élage Balhonien
dans la Moselle) signalent dans le Batbonieu inférieur de Koutoy des pinces
rtpresque microscopiques n appartenant à des Brachyures, sans qu'il soit
possible d'indiquer le genre auquel il conviendrait de les rapporter n '"'.
('' Je regrette de n'avoir pu me procurer une note dans laquelle Ilandlirsch
(Verh. Zool. Bot. Gpsplhchnfl [Virii , Bd. 6/i, 191^1) décrit un KEulInjcarcinusT^
du Trias vosgien.
— 380 —
Autant que j'en puis jugei- par mes recherches hil)liographiques , les
phis anciens représentants connus des diverses formes dont je viens de
m'occuper appartiennent aux terrains suivants :
Magiln : Gallovien [M. Pirlilerl Oppel 1862, M. parnila Oppel 1862);
Calliaiiassa : Oxfordien infévieuv (C. siihtilis Krause 1908);
Ga'nfhea : Maeslrichtien ;
Pagurus : Eocène;
Protocarcinus : Forest Marble ;
Prosopon : Bajocien (P. rostrntum Meyer, Peliclerc, 1900).
Mon élude s'appuie malheureusement sur un trop faible frag-menl pour
que j'ose des déductions phylogénéliques ou simplement systématiques qui
seraient plus que hasardeuses. J'espère que des fouilles ultérieures me per-
mettront de compléter l'étude de cette forme nouvelle.
Bien que la comparaison avec les espèces jurassiques pour l'aspect géné-
ral rapproche notre fossile des trois suivants : Callianassn siiprajurensis
Elallon, Magiln parvula Oppel et peut-être Prosopon (?) elongatum Meyer,
il faut remarquer que, tandis qu'il ne semble pas y avoir d'articulation
carpopoditaire nettement oblique chez les Macroures des sédiments secon-
daires, les Brachyures actuels présentent souvent ce caractère, que l'on
observe précisément dans noire échantillon.
381
Au SUJET DE DEUX CÉRITHES DE lEocÈNE DE LÀ LoIRE-I^FÉBIEURE :
C. CaMPBONENSE VaSS. ET C. DIACANTHIIVA. CoSSM. ,
PAR M. René Charpiat.
(Laboratoire de M. le Professeur Paul Lemoine. )
Dans son étude sur les Mollusques de la Loire-Infe'rieure (tir. à part,
t. I, p. 190), M. Gossmann classe le C. Qnnpbonense de Vasseui- dans le
sons-genre Ballllaria.
Je ne suis pas de l'avis de notre confrère.
('.. (Inmpbonense est un Potamldes.
Il sullirait d'ailleurs pour s'en convaincre d'examiner son péristome ; il
est très voisin de celui des Eccechestomu : c'est dire implicitement qu'il est
assez éloigné de celui des liutilitria.
Mais cette raison ne me satisfait point, car je ne considère pas la forme
du péristome comme un critère de premier ordre. L'expérience montre (jue
(liez certaines espèces vivantes, elle varie avec les conditions d'habitat'*',
et d'autre part l'examen d'un grand nombre d'échantillons d'une même
espèce fossile apprend que cette forme peut varier assez sensiblement'*'.
A mon avis, les critères les plus sûi's pour la détermination sont ceux
que l'on tire d'une coupe passant par l'axe columellaire.
Chaque tour de spire y ofl're en effet une section où sont ueltement
visibles les gouttières, les dents, les sillons internes, ainsi que les plis de
la colunielle. Or, si l'on veut bien se rendre conqjle que celte section est
évidemment identique à celle de l'animal vivant, — le contour externe de
l'une coïncidant exactement avec le contour interne de l'autre, puisque la
coquille est une sécrétion cutanée, — on admettra que son examen est du
plus grand intérêt pour la détermination. Kn procédant ainsi, on ne fera
plus seulement appel aux |)arlicularités tirées de la surface externe de la
coquille, de son ornementation, mais à un facteur nouveau et |)rimordial :
la morphologie même d'une partie de l'animal disparu.
J'ai déjà mentionné, dans une note précédente, que les nombreuses pré-
parations qui ont été faites suivant cette méthode m'ont pernus de consta-
(^' L. ViGNAL, Quelques observations sur les Limnea stagnalis Lamlc. [Feuille
dei jeunes Nat., 1908-1909, p. 107-158).
'■^)' Par exemple chez Balillaria Bouei Desh.
— 38'J —
ter qniiiie rlassificalioii iiiiiqncinent basée sur la foinie de la section des
tours de spire coïncide exactement, dans ses lignes principales, avec la
classification adoptée par les nialacologistes , classification basée sur les
caractères que présente l'animal \ivant. Aux paléontologistes ces coupes
fourniront donc de précieux renseignements, et elles leur permettront de
distinguer facilement les unes des autres les coquilles ayant appartenu à
des Cérithes, à des Potninidcs ou à des liaCdlnna.
Pour en i-eveuir à (]. C.antphonense, par la section de ses tours de spire
en forme d'amande, dont la pointe est antérieure et appuyée contre la
columelle, c'est un Potamide et non une RnlUlaria, toutes les espèces de
ce dernier genre ayant leui- section régulièrement ovale.
Je crois devoir insister en outre sur d'autres points encore. Pour classer
(]. Campbonense dans les Hatillai'ia, M. Cossmann fait appel à un autre cri-
tère. Il éci'it [op. cit., même page, R. D.) qu'il a rapporté cette espèce
aux Batillaria jr à canse de l'écliaiicrure du labre vis-à-vis de la couronne
d'épines, critérium certain clie: les espères de ce genre-^. Ce critérium n'est
pas aussi certain que l'aiîîrnie M. Cossmann. On s'en rendra facilement
compte en observant quelques échantillons d'une espèce commune dans
le Bassin de Paris : (]. pleurotomoides Lamk. On sait que cette espèce a deux
formes, l'une à un seul rang de granulations, l'autre à deux rangs. Dans
la premièi'e forme, le sinus considéré se trouve souvent en dessous de
l'unique rangée de granulations et quelquefois en dessus, tandis que dans
la seconde il est toujours placé entre les deux rangées.
J'ajouterai qu'il est regrettable que notre confrère n'ait pas eu à sa dis-
position, ainsi qu'il le dit lui-même, un bon exemplaire de C. Campbonense.
11 y aurait vu que l'échancrure du labre n'est pas vis-à-vis de la couronne
d'épines, mais en dessous. On ne peut donc donner comme critérium cer-
tain la position du sinus du labre, pas plus que sa forme ou sa profon-
deur. Au sujet de celle-ci, on observera qu'il est dos Potamides — par
exemple, Potamides semicoronatus Lamk. — dont le labre est bien plus
échancré que celui des Batillaria.
Quant à l'espèce que M. Cossmann a décrite sous le nom de Batillaria
diavanthina, c'est également un Potamide. Il n'y a pas lieu d'en faii-e une
espèce distincte de Potamides Cnmpbonensis Vass., c'en est simplement
une variété qui présente lui dédoublement du cordon d'épines. Je dirai, si
l'on veut bien me permettre celte conq)araison , que Potamides diar((uthinus
est à Potamides Campbonensis ce que l'ancien Potamides catenatus était à
Potamides cristatus Lamk. : rien de plus.
— 383 —
CoyTiiiBUTios à l'Étude des Floues tertiaiUks
d'après les ^fATÉltlAIJY DU MvsÉlJM d'HiSTOIRE NATURELLE,
PAR M. P. H. Fkitel,
Assistant au Muséum.
I. Flore plaisanciennb du Pas de la Mouglido (Cantal).
RlBUS CCffiSILS L. , FOSSILIS.
Le genre Rubus, signalé par Laiirenl <"' dans les argiles de Niac
(Canlal), où il est représenté par une espèce que l'auteur considère comme
nouvelle et qu'il désigne sous le nom de R. niacensis Laur. , n'avait pas été
rencontré jusqu'ici dans les cinérites du Pas de la Mougudo (Canlal).
Je signalerai donc une très belle empreinte [Coll. Mus. n° 12968] qu'il
me semble impossible de distinguer des feuilles du R. cœsius L. actuel.
Comparée à ces dernières, elle ne s'en différencie que par des nuances
insignifiantes et parait particulièrement voisine d'une feuille de celte
espèce donnée par Laurent comme terme de conqiaraison (loc. cit.,
pi. 111, fig. 3) et récoltée sui- les bords du Rhône.
MvHsiNE Martvi Laur.
Du même gisement, je citerai encore une feuille que je crois devoir
rapporter au Myrsine Martyi Laur., espèce rare, dont la connaissance est
due aux trouvailles de M. Marty. L'échantillon du Muséum [n° 1-^969]
repiésente un organe plus trapu que celui figuré par Laurent'^'.
''^ Laurent, Flore piaisancienne des argiles ciiiéritiques de Niac {Ann. Mus.
Iiial. nnl. Marseille, Géol. , t. XII, p. 5^1, pi. VIII, fig. h, .5, 1908).
(^' Laurent, Flore pliocène des cinérites du Pas de la Moiigudo [loc. cil., t. IX,
p. 222, fig. /if), et pi. XVIII, fig. .3, 1904-1905).
— 38^ —
II. Flore burdigalienne de (jergovie (Puy-de-Dôme).
Parmi les malériaux légués au Muséum par M. le marquis de Saporta
se trouve une petite série d'empreintes [)rovenanl de Gergovie (Puy-de-
Dôme) dans laquelle j'ai pu recunnailre les espèces suijiantes :
Querciis elœna Ung. [isgSS]'"'.
Myrica aiï. ncuminala Ung. [129^0].
— L/g-HJïH/rt Sap. [12989].
var. angusta [19579''], P^- ^^ï' %• ^9-
E)i,oelliardlia Brongniorli Sap. [1 2565"], pi. V, fig. 53.
Cmnamomum lanceolutum Heer [i258o\ 12 583% ''].
— /jV/(/Heer[i258/i].
Ptsonla Bilinica Ett. [129/n].
Mœsa Julieni N. Boul.[ 12586], pi. VlII, fig. 89.
Diosinjros brachysepak A. Br. [i2585], pi. VlII, fig. 86.
Olea Noti Ung. [1 2967].
Andromeda venulnso Sap. [12942].
Aralia sp. N. Boul. [12579"], pi. X, fig. i3o.
Tnipn Pomelii (Sa^.) N. Boul. [i256i-i2564 ].
L'ujuidainbiir Europœuin A. Br. [129/18"].
Cassia subglaiididosa Ett. [ 12565''].
— tenelln Heer [129^/1"].
— phaseolites Heer [129/45].
Calpuiuld Eiiropœa Sap. [19578], pi. IX, fig. io3.
Acacia Parscblugiaita Ung. [i9568].
— inœquaiis Heer 1129/16].
— microphy lia Ung. [1957/»].
— Meyrati Heer [12675 ].
Mimositea gei'ifovieiisis N. Boul. [12667].
Illiiis /i;w/iH('J7 Fisch-Oosl [12666], pi. IX, fig. 97.
Z'tijiplnis IJngeri Heer | 1 2682 (, pi. X, (ig. 1 22.
('('la.slius clœnuH Ung. |i258o"|.
Plusieurs de ces échantillons ont été figurés par l'abbé Boiday dans son
mémoire sur la llore de Tiergovie'^'. .le fais suivre de la référence biblio-
graphique le nom des espèces auxquelles ils se rapportent ; celles-ci, nom-
mées par le marquis de Sapoiia unlérieuremenl à la publication de l'abbé
'') Les numéros entre crochets sont ceux sous lesquels les éclianlillons sont
inscrits au (ialalogue de la Colicclion du Muséum.
t^i N. BouLAY, Flore fossile de Gergovie [Ann. Soc. Sciei>l. de Bruxelles,
t. XXIil.p. 0-82 (i8y8-9()).
— ,185 —
Rniilnv. faisaioiil partio, d'après ce dernier, de la colleclion Julien, à la-
(jiu'lle appaileiiaifiil ('-{i^alemenl les ^échantillons figurés par Houlay sous les
noms (le !///;•(>« fKiiil.siœJoliii : pi. IV, fig. 'ii, /i9. , /liî; Mijricn lonjljhlia :
pi. IV, fig-. /j5 ; Mijnca lignkmn Sap., var. lœvigata (Mijrica lœviiruia
Heer): pi. 111, lig-. 3i.
En dehors des espèces déjà signalées, j'en citerai d'autres qui ne sont
pas ou ne sont qu'incomplèlenient mentionnées dans le travail précité.
Ce seul :
Engelhaudtia Rrongniarti Sap.
(juoi (ju'en pense Boiday, (jui on donne un dessin peu exact (pi. V,
(ig. 53), ce fruit ressemble bien à ceux de VEng. Ih-ongniarti, et en parti-
culier aux figures de cette espèce données par Unger (Syll., III, tab. XVI,
fig. 10-1 1) sous le nom à'Eng. macroptera Brong. sp., mais sous un for-
mat plus réduit. Les lobes ne sont pas acuminés au sommet, comme ceux
de YEng. oxijptevd Sap., auquel Boulay le compare de préférence.
Andromeda (Leucothoe) venulosa Sap.
Correspondant vraisemblablement à Tune au moins des empreintes aux-
quelles l'abbé Boulay fait allusion , page 65 , et qu'il considère comme ne se
{nètant pas à une détermination rigoureuse. Il me semble néanmoins pos-
sible, malgré l'état fragmentaire de l'empreinte, dont la nervation est, par
contre, très nette, de la comparer avec la feuille de Saint-Jean-de-Garguier,
décrite et figurée sous ce nom par de Saporta'"'.
Cette empreinte, en outre, n'est pas sans analogie, quant aux détails de
la nervation, avec les feuilles figurées par Heer'-' sous le nom A'Echito-
niim cuspidalum, espèce également signalée dans les gypses de Gargas
par de Saporta ; mais seule la connaissance du sommei et de la base de
l'organe pourrait lever le doute sur la légitimité de cette dernière attri-
bution.
Aralia sp. N. Boni.
Dans la ligure donnée par l'abbé Boulay (pi. X, fig. i3o), la netteté
des flétails est exagérée. En réalité, le mauvais état de conservation de cette
empreinte interdit toute tentative de détermination générique certaine relie
ne re[)résente, sans doute, que la partie inférieure d'une feuille du Mijrim
(ignitum, espèce très répandue à Gergovie.
(') De Sapobta, Éludes, 2' pavL{ Ami. Se. iial., /ia^(3'), t. III, p. m, pi. IV,
fig. i5.
W Hkeu, Flor. tort, heiv., t. 111, pi. CLIV, %. ^1, 5.
386
Olea Noti Unger.
Je rapporte, mais avec cloute, à VOlea Noti Uag. , espèce aquitanienne
de Cumi (île d'Enbëe), une empreinte de la coll. de Saporta présentant de
grandes analogies, tant par sa forme et ses proportions que par les détails
de la nervation avec les feuilles signalées sous ce nom par Unger ^'\ et en
particulier avec celles représentées pi. X, fig. 6 et 8, de son mémoire. A
mon avis, d'ailleurs, quelques réserves sont à faire quant à la détermina-
tion générique d'Unger en ce qui concerne cette dernière espèce, qu'il
compare aux 0. exnsperata Jacq. et 0. verrucosa Link. actuels du Cap.
Cassia subglandolosa Ettings
Tert. fl. V. Hàring, p. 89, tab. xxix, fig. i8-55.
C. Zephyri Ettings, loc. cit., p. 90, t. XXX, fig. 1-8.
C. Ferontœ Ettings, loc. cit., p. 91, t. XXX, fig. 9-11.
Foliole isolée, d'une conservation parfaite, mesurant 38 millimètres de
longueur, y compris le pétiole, sur 9 millimètres de laigeur, et qui, par sa
forme générale, se confond presque avec l'espèce d'Ettingshausen, à la-
quelle je réunis les Cassia Zephyri Ett. et Feroniae Ett. , qui ne s'en écar-
tent que par des caractères insignifiants et se rencontrent dans les mêmes
gisements. La nervation est très nette sur la foliole de Gergovie. alors
qu'elle fait entièrement défaut dans les figures de Heer et d'Ettings-
hausen.
Cassia tenella Heer.
Une petite foliole, isolée, me semble devoir être rapportée, par ses di-
mensions et sa forme, à l'espèce de Heer; elle est particulièrement voisine
de celles représentées par cet auleur, pi. CXXXVIII, fig. 38''. Cette espèce
n'a pas été signalée par l'abbé Boulay.
Cassia phaseolites Heer.
J'identifie avec cette espèce une foliole, de taille relativement grande .
mutilée au sommet et à la base, mais pouvant être néanmoins facil(;inent
comparée aux figures de Heer : Fl. tert. helv., t. 111, pi. CXXXVIII, l]g. •>.
et i-a. L'abbé Boulay a déjà signalé, de son côté, la présence à Gergovie
C) Unger, Die foss. KIor. v. Kiimi {DpnUchrifl. d K. K. Aknd. d. Wixmnh.,
Bd. XXVII,\Vien, iHr.7).
_ 387 —
fin Cassia Hifuilam Ung., espèce qui d'ailleurs est assez éloignée de celle
de Hcer.
Acacia inequalis Heer.
Fragment de feuille comportant quatre à cinq paires de folioles corres-
pondant par leur forme et leur dimension à celle que Boulay figure pi. IX,
iig. 1 19 , et à celle de Heer, pi. GXL, fig. q/i.
Acacia Parschlugiana Ung.
A. Meyrali Fisch-oost. FI. tert. helv. , t. III, p. i^^i, pi. l'io, fig. 16-18.
En ce qui concerne les fruits, je réunis ces deux espèces qui ne se dis-
tinguent que par des nuances insensibles. En effet, dans l'une comme
dans l'autre, le légume est allongé linéaire, comprimé, atténué en pédon-
cule à la base, toruleux ou subtoruleux, arrondi au sommet; les semences
sont ovales ; la taille seule est un peu plus forte dans le premier que dans
le second. Ces deux types sont signalés à Gergovie : le premier par de Sa-
porta, le second par l'abbé Boulay.
Acacia Sotzkiana Ung.
A. cyclosperma Heer. FI. tort, helv., t. III, p. i3o, pi. 189, fig. r)o-()3.
Comme pour les précédents, les légumes attribués à ces deux espèces
ne peuvent être séparés spécifiquement. A la lecture des diagnoses qui leur
sont consacrées, on ne constate aucune divergence dans les caractères
énoncés : toutes deux présentent un légume comprimé, allongé linéaire,
subtoruleux, plus ou moins longuement pédoncule à la base, acuminé ou
rostre au sommet, polysperme et à graines orbiculaires. La taille ne varie
que de quelques millimètres.
Peut-être pourrait-on réunir les deux espèces précédentes , qui ne dif-
fèrent entre elles que par la forme du sommet du légume: plus ou moins
arrondi dans IM. Pnrscldufriana et acuminé ou rostre dans 1"^. Sot:li-laiia,
car, sur les figures de Heer se rapportant à ces espèces, ces caractères ne
semblent pas constants.
Conclusions. — Les (juelques espèces ajoutées ici à la liste de celles
déjà connues viennent accentuer la valeur de la remarque faite par l'abbé
Rnula\, quant à la discordance constatée entr-e la série slraligrapiiique et
la succession des flores lossihis. Le dépôt à plantes de (îergovie appartient
stratigrapbiquement à l'étage Burdigalien; mais, à ne considérer que l'as-
sociation végétale (pi'il renferme, on serait tenté de le classer dans l'étage
Aquitanien.
Le même fait se produit à la fin du Lutétien, ou les formes végétales
— 388 —
*
qui se rencontrent dans le frBanc vcrtndu calcaire grossier supérieur mon-
trent, en majorité, les plus grandes analogies avec celles qui constituent
la flore des gypses d'Aix, du moins à en juger par les matériaux que j'ai
pu examiner.
Un cas analogue se présente en ce qui concerne la flore des rrgrès à
Sabaltles-^ de Touest de la France, considérés comme Bartoniens par la
plupart des auteurs, et celle des rrgrès de BelleuTi, qui sont indubitable-
ment d'âge cuisien (ïprésien supérieur).
Je me propose d'ailleurs de revenir sur ce sujet au cours de celle élude.
[A suivre.)
389 —
ObSERVÂTWSS sur là nÉsISTASCE DES vÛCKTAiX À iJ ASPHYXIE ,
PAR MM. L. Maquennk et E. Demolssy.
Les plantes entières, grâce à la vespiralion inlraccllulaiic, sont capa-
bles de résister pendant un certain temps à l'asphyxie; il en est de même,
quoique à un moindre degré, pour leurs diiïércnts organes :1e fait est sur-
tout remarquable pour les racines , lorsqu'elles se trouvent en présence de
nitrates, ainsi (pie le montre la prali(pie de la submersion des vignes
phylloxérées. Il ne faut pas ce|)en(lanl que ce régime se prolonge au delà
d'une certaine limite, car il en peut résulter des conséquences fâcheuses ;
c'est le cas des plantations urbaines . spécialement étudiées à ce point
de vue par M. L. Mangiu sur les grandes voies et les jardins de la ville de
Paris ; leur dépérissement est alors du tant au manque d'oxygène qu'à
l'accumulation d'acide carbonique dans un sol trop compact, oii l'air ne se
renouvelle pas.
Nous avons été amenés à nous occuper de cette question par cette
observation fortuite que l'eau de la Seine, telle qu'elle est distribuée dans
nos laboratoires , ne renferme pas trace d'oxygène en dissolution. C'est
pourquoi il est impossible d'y faire germer aucune semence, alors que
dans l'eau de bonne qualité, ainsi que l'un de nous l'a fait voir, il-ya plus
de quarante ans, en collaboration avec notre vénéré maître Dehérain,
l'expérience réussit toujours, au moins pour les graines dont le volume
n'est pas trop considérable.
Nous avons d'abord recherché comment les feuilles vertes, détachées de
leur souche, se comportent en l'absence d'oxygène, et, pour reconnaître,
sans avoir besoin de recourir à l'épreuve de la plasmolyse, le moment où
elles périssent, nous nous sommes adressés aux espèces noircissantes qui,
comme nous l'avons démontré antérieurement, ne changent de couleur
(pi'après leur mo.t, quelle qu'en soit d'ailleurs la cause. Rappelons seu-
lement à ce sujet que leur noircissement, qui toujours est le résultat d'une
action diastasique, s'eiïectue, suivant les espèces, de deux manières diffé-
rentes; chez l'Aucuba, il est déleiminé par le dédoublement d'unglucoside
particulier, Vauciibine de Bourquelot*et llérissey, réaction qui se manifeste
en toutes circonstances, aussi bien en présence qu'en l'absence d'oxygène;
chez la plupart des autres espèces, comme le Poirier, le Figuier, le Troène,
le Lilas ou le Lierre, il résulte de l'action dune oxydase sur quelque prin-
cipe indéterminé contenu dans la feuille et, par conséquent, ne peut se pro-
MuSÉUM. — XXïII. 20
— 390 —
(luire qu'au conlacl de Tair. De là des elTets difTéreals qui peuvent paraître
singuliers et même contradictoires , si l'on n'est pas prévenu.
C'est ainsi que lorsqu'on maintient une feuille d'Aucuha dans le vide
ou dans un tube rempli d'eau non renouvelée, à l'obscurité, on la voit
noircir spontanément dans l'espace de trois ou quatre jours, et d'abord,
si elle est immergée, par sa partie inférieure, parce que c'est dans les
couches profondes du liquide que l'oxygène fait surtout défaut. Dans les
mêmes conditions, une feuille de Poirier, pourtant plus sensible puisqu'elle
périt en moins de deux jours, ne change pas d'aspect, mais elle noircit
dès qu'après l'avoir extraite du tube où on l'avait enfermée on l'expose à
l'air, ce qui permet aux oxydases d'entrer en fonction. Dans les deux cas,
l'asphyxie était complète; mais si l'on opère en plein jour, les choses
se passent tout autrement: les feuilles d'Aucuba ou de Poirier, dans le vide
ou dans l'eau confinée, restent intactes, ne manifestant plus aucune colo-
ration pendant plusieurs semaines : c'est qu'alors la fonction chlorophyl-
lienne, s'exerçant sur l'acide carbonique produit par la respiration , dégage
une quantité d'oxygène suffisante pour entretenir la vitalité de la feuille.
C'est là un fait d'autant plus digne d'intérêt que cette quantité est naturel-
lement fort petite, et c'est ce qui nous a conduits à rechercher ce qui arrive
lorsqu'on maintient longtemps sous l'eau aérée un organe végétal quel-
conque, par exemple une graine ou une feuille, voire même une jeune
plantule en voie d'accroissement ; à cause de la faible solubilité de l'oxygène,
la quantité utilisable de ce gaz est alors très minime, au plus égale à i/3o
de celle qui se trouve, sous la même pression, dans le même volume d'air.
Pour mènera bien cette étude, il nous fallait un moyen d'avoir sûrement
et à volonté de l'eau parfaitement aérée; nous y avons réussi à l'aide d'un
dispositif expérimental très simple qui nous a donné pleine satisfaction, et
dont nous croyons pouvoir recommander l'emploi dans tous les cas sem-
blables. L'appareil se compose essentiellement d'un aspirateur, actionné
par une petite trompe à eau, qui puise le liquide dans le tube où baignent
les graines ou les feuilles et le fait circuler, eu même temps que de nom-
breuses bulles d'air formant chapelet , dans un long serpentin où il se sature
et se dépouille de l'acide carbonique respiratoire qu'il contenait ; de là il
revient à son point de départ, pour rentrer dans le même cycle qu'il par-
court ainsi indéfiniment, sans nécessiter aucune surveillance.
Avec cet appareil, il est facile de répéter toutes les expériences dont nous
venons de parler; s'il est au repos, les feuilles y noircissent par asphyxie, à
l'obscurité, comme précédemment: celles d'Aucuba, en trois ou quatre jours;
celles de Poirier, lorsque après deux jours on metle liquide en mouvement,
ce qui leur apporte l'oxygène nécessaire au fonctionnement de leurs
oxydases. Mais si l'on établit la circulation dès le début de l'expérience, les
feuilles restent vivantes pendant près d'un mois, ce qui prouve que l'eau
leur fournit assez d'oxygène pour empêcher l'asphyxie : Aùt important à
— 391 —
signaler, car il nous apprend en outre ([ue la foaclion respiratoire est
encore plus nécessaire à l'entretien de la vie des plantes vertes que la fonc-
tion chlorophyllienne.
Dans les mêmes conditions, les graines germent parfaitement bien, à
l'exception seulement de celles qui sont trop volumineuses pour que l'oxy-
gène qui ne leur arrive qu'en petite (|uantité parvienne jusqu'au centre de
leurs réserves. Avec le Colza , le Blé et même les Pois , l'évolution s'elfectue
d'une façon tout à fait normale et finit par donner, à la lumière, des plan-
Iules aussi longues que celles qu'on obtient dans le même temps à l'air
libre, atteignant par exemple une quinzaine de centimètres en un mois.
Ces plantules sont normalement constituées, bien vertes et parfaitement
turgescentes; elles portent des stomates, renferment des bulles gazeuses
dans leurs vaisseaux comme les plantes aériennes, enfin, ce qui montre
qu'elles n'ont pas souffert de ce régime contre nature, continuent à croître
régulièrement si, après les avoir retirées de l'appareil, on les repique en
terre.
C'est la première fois, croyons-nous, qu'on obtient un pareil dévelop-
pement, à partir de graine, de plantes immergées, et c'est pourquoi nous
avons cru devoir signaler lo ftiit dès maintenant.
Nous ne savons pas si, en prolongeant davantage encore leur séjour
dans l'appareil et remplaçant l'eau par une solution nutritive, on arriverait
à voir ces jeunes plantes assimiler et augmenter leur poids; nous nous
proposons de faire l'expérience, et nous ne manquerons pas d'en faire
connaître les résultats s'ils sont favorables.
SOMMAIRE.
Actes admtnislralifs : Page».
Dépôt tics fascicules n°' .? ol It du liullelin do 193» 3a5
INomiiialiou de M. Creyx comme Ouvrier taxidermiste 3a5
Décès de M. Tocraud, Garçon du Laboratoire de Cryptofjaiuie 3^5
Assemblée géuérale de la Société des Amis du Muséum (96 mai 1921). . . 395
Acquisition de la collection de Mousses de M. J. Cardot 896
Don d'une collection do Pbauérojjames par ^I. T. Hi's\ot 39(5
— d'ouvragos à la Bibliothèque SaO
Communications :
F. Angel. Contribution à l'étude des Chamœloons de Madagascar. [Figs.].. 398
.1. Berlioz. Note sur une espèce nouvelle d'Eumolpide (Col. Chrysomélides)
de la Chine méridionale 339
A. BouRC.oiN. Description de Cétonidos nouveaux recueilHs par M. L. Bur-
{jeon au Congo belge et appartenant aux Collections du Muséum. — •
3" Note 334
!M. Pic. Coléoptères nouveaux des Collections du ]\Iuséum 338
— Descriptions de Coléoptères Héléromèros et Malacodonnes nouveaux
recueillis dans l'Angola par ta Mission Rohan-Chabot (1916 ). 34 1
C.-J. Drake. a new spocios of Pachycysla (Hem.-Het.). [Figs.] 344
Ch.-P. Alexasder. UndescribeH Crano-Flies in the Paris Muséum ( Tipii-
lidœ , Diplera) : Part 111 (continued) 346
P. Denier. Notes sur la biologie de Nemesiothele Dcnieri E. S. [Arachn.
yiviculariinœ) 35 1
Ch. Gravier. Sur deux espèces de Cirripèdes du genre Acasta Leach vivant
à la Côte française des Somalis. [Figs.] 353
— Sur les Annélides Polychèles du genre Iphitimc Maronzcllor (famille des
Euniciens) 358
Ed. Lamv. Notes sur les espèces de Saxicava décrites par Lamarck 36 1
B. Bexoist. Liste de plantes récoltées par M. Wachenheim en Guyane fran-
çaise 366
M"* A. Camds. Note sur quelques genres de Graminées 369
— Note sur les espèces asiatiques du genre Sehima Forsk 379
N. Patouillard. Quelques Champignons do ^ladagascar 874
Viiir la suite à ta page ù dn lu cituvertuns.
p. Fischer. Sur un nouveau Cruslacé Décapode des terrains jurassiques . . 877
R. Charpiat. Au sujet de deux Cérithes de l'Eocène de la Loire-Inférieure :
C. campbonense Vass. et C. diacanthina Cossm 38 1
P.-H. FniTEi,. Contribution à l'étude des Flores tertiaires d'après les maté-
riaux du Muséum 383
L. Maquenne et E. Demoussy. Observations sur la résistance des Végétaux
à l'asphyxie 889
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'an moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteui-, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs'"'.
'*' S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Ataociation ,
boulevard Saint-Germain, n° lao, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1921
N° 6
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGCXXI
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du Bureau.
Il ne sera envoyé qu'Hue seule épreuve aux Auteurs, qui sont pries de la retourner
dans les (pialre jours. Passé ce délai et dniis le cas de correclious trop nombreuses
ou d'ordre tecbniijue, l'article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1921. — r 6.
--:3 <;><=-
200' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
30 JUIN 1921.
PRESIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président dépose sur le bui'eau le ô** fascicule du Bulletin
pour Tannée 1921, contenant les communications faites dans la
réunion du 2 juin 1921.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants :
M. Ramond (0.), Assistant à la Chaire de Géologie, a été admis
à faire valoir ses droits à une pension de retraite (Arrêté du 2 juin
M. Orcel (J.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire de
Minéralogie (Arrêté du 3 o mai 1921);
M. Legendre (R.), Préparateur à la Chaire de Physiologie géné-
rale, a donné sa démission (Acceptation ministérielle par arrêté du
28 mai 1921) ;
M. Malacamp (L.), Gardien de galerie, a été nommé Garçon du
Laboratoire de Cryptogamie (Arrêté du i/i juin 1921);
Muséum. — xttii. 27
— 39/1 —
M. Créqui de Montfort (G.) a été nommé Associé du Muséum,
sur la proposition de M. le Professeur M. Boule (Assemble'e des
Professeurs du 19 mai 1991);
M. Trabut (L.), Directeur du Service botanique de l'Algérie, a
été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de M. le
Professeur D. Bois (Assemblée des Professeurs du 19 mai 1921).
PRESENTATION ET DON D'OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecomte offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, le fascicule 7 du tome II de la Flore générale de rindo-
Chîne, publiée sous sa direction [Mijiiacées (fin), par F. Gagnepain ;
Melastomacées , par A. Guillaumin; Lythracées, par F. Gagnepain; Pu-
nicacées, par F. Gagnepain et A. Guillaumin).
M. R. Anthony offre, pour la Bibliothèque du Muséum, les mé-
moires suivants :
1° Catalogue imsotmé et descriptif des Collections d'Ostéologie du
Service d'Anatomie comparée du Muséum d'histoire naturelle :
Mammifères, Fascicule préliminaire;
2° La poche gutturale du Top/r (Extrait du Bulletin de la Société
des Sciences vétérinaires de Lyon , n° h, 1920);
3" La forme reptilienne du spermatozoïde du Pangolin et sa signi-
fication [en collaboration avec M. Ch. Champy] (C. R. Acad.
Sciences, 2 mai 1921).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants:
De M. le Professeur A. Lacroix : Minéralogie de la France et de ses
colonies, tome V, 2" supplément et index géographique. Paris, 1918,
in-8°;
De M. (ieorges Pennetier : Discours sur l'évolution des connaissances
en histoire naturelle, IV" Partie, xviii° et xix^ siècles, Zoologie (Actes
du Muséum d'histoire naturelle de Rouen, xxiv à xxvi). Rouen,
1 920, in-8";
— 395 —
De M. Etienne Audouin, nn lot de 27 onvrages, qui portent
surtout sur la chimie, la métallurgie, la géologie, les mines, les
voyages, et parmi lesquels on peut citer :
Da Costa , Le Portugal au point de vue agricole. Lisbonne , 1900,
iii-/i°;
DuMOM d'Urville, Voyage pittoresque autour du monde. Paris,
183/1-1 835, 2 vol. de texte et 2 d'alias;
Nivoit(E.), Géologie appliquée à l'art de ï ingénieur. Paris, 1887-
1889, 2 vol. ;
PiKKERTON et Walckenaer, Abrégé de géographie moderne. Paris,
1811, 2 vol. et un atlas ;
Daubuissox, Des mines de Freiberg en Saxe et de leur exploitation.
Leipzig, 1802 ;
Mariotte, Traité des mouvements des eaux et des corps fluides ,
édite' par La Hire. Paris, 1718;
Defrance, Extraction du cuivre, de V argent et de l'or par la voie
humide. Paris, 1897 ;
Deutsch de la Melrthe, Le pétrole et ses applications. Paris,
s. d. ;
Sainte-Claire-DevillÉ, De la métallurgie du platine et des métaux
qui l'accompagnent. Paris, 1861 ;
Chemin, La houille et ses dérivés. Paris, s. d. ;
ScHNABEL, Traité de métallurgie générale , traduit par L, Gautier.
Paris, igoi;
GuiLLET (L.), Etude théorique et étude industrielle des alliages mé-
talliques. Paris, 190/1-1906, 2 vol.;
WuRTz, Technique bactériologique. Paris, s. d. ;
Serres (Marcel de). Essai sur les arts et les manufactures de l'em-
pire d'Autriche en 180g et 1810. Paris, i8i/i-i8i5, 3 vol.
27,
— 396 —
COMMUNICA.TIONS.
Sur l'appareil respiratoire des Cétacés,
PAR M, H. Neuville.
II(".
Je me propose (rexaminer ici certains détails structuraux de l'appareil
respiratoire des Ce'tace's, notamment en ce cjui concerne les adhéiences
pleurales, et de rechercher ensuite leur signification. Gomme espèce, j'aurai
surtout en vue le Dauphin commun.
La particularité physiologique essentielle des poumons des Cétacés est
non pas de posséder une élasticité extrêmement puissante, mais de présenter
une résistance spéciale. 11 est facile de s'en rendre compte lorsqu'on ouvre
la cavité thoracique d'un de ces animaux. Tandis qu'en pareil cas les pou-
mons des Mammifères s'affaissent, en général, d'une manière considérable,
dépassant de beaucoup les limites physiologiques de l'état d'expiration,
ceux des Cétacés s'affaissent moins ; extraits de la cage thoracique , ils se
tiennent mieux aussi dans leur forme normale : ce ne sont pas là des faits
d'élasticité, mais de résistance. La caractéristique des poumons des Cétacés
est donc de résister à l'affaissement. Cette propriété est en rapport avec des
détails de structure particuliers, au premier rang desquels il faut men-
tionner la persistance, déjà connue, des cartilages bronchiaux jusque
dans les dernières ramifications bronchiques.
Ce n'est pas sous forme danneaux que ces cartilages persistent ainsi,
mais sous celle de plaques et de nodules, de plus en plus réduits jusqu'aux
ramifications ultimes, où le cartilage n'existe plus qu'à l'état de uodules
épars'^'.
'' Voir i" partie clans ce Bulletin, igai, n° 3, p. aog-aiS, 2 fi{jurcs.
'^' Il est d'autant plus intéressant d'opposer ce fait à celui que présentent les
Éléphanls que l'on a cru à tort pouvoir rapprocher l'adhcrence pleurale des
Cétacés de l'oblitération totale de la cavité pleurale des Eléphants; chez ceus-ci,
l'inverse de ce qui a lieu chez ceux-là, les bronches, dès leur pénétration dans
les Doumons, sont dépourvues de cartilages.
— 397 —
La plèvre présente, chez les Cétacés comme ailleurs, une épaisseur variable.
Sur un Daiipliin commun de taille moyenne, j'ai trouvé à la plèvre viscé-
rale, dans ses parties les plus minces, nne épaisseur de 3o fx: sur le même
sujet, je lui ai trouvé, en d'autres parties, jnsqu'A i 5o fi. Si l'on se remé-
more que Vermorel, qui a long;ucment étudié la plèvre humaine^'', lui
allribue une épaisseur de 5o ;\ lio (x, il devient facile de se convaincre
que la plèvre de« Cétacés ne présente pas une épaisseur particulièrement
jurande. La trame conjonctive de cette plèvre, très dense, et sa richesse en
libres élastiques, lui communiquent peut-être une force spéciale. Ces der-
nières fibres s'agencent, là où je les ai observées, en plusieurs plans dis-
tincts; il m'a paru, typiquemeni, que le plus externe de ces plans est le
plus fort et peut être considéré comme formant une limitante externe.
Dans la piofondeur de la membrane, c'est-à-diie contre les alvéoles pulmo-
naires, règne une autre couche de fibres élastiques presque aussi forte,
par places, que la précédente; elle/ m'a paru beaucoup moins régulière;
sous cette réserve, elle peut être considérée comme une limitante interne.
Je n'ai pas vu de fibres lisses dans la plèvre du Dauphin (il en a cepen-
dant été mentionné chez les Cétacés) et n'y ai ])as observé d'importantes
formations lymphoïdes en dehors des ganglions spéciaux. Je n'ai pu
retrouver ici ce que M. Argaud a distingué, sous le nom d'endoplèvre chez
d'autres Mammifères '^'.
J'en reviens maintenant à l'adhérence en forme de lame qui réunit chaque
poumon au diaphragme et au sac péricardiquc (voir i" partie).
Dans son ensemble, cette adhérence est constituée par un prolongement
de la plèvre viscérale au delà du bord interne, ou antérieur, de la base de
chaque poumon, pi-olongement qui va rejoindre les parties adjacentes. Elle
se réduit, comme structure, à l'adossement de deux feuillets pleuraux,
entre lesquels s'observe un tissu sous-pleural particulier. C'est plus spécia-
lement dans sa région antérieure, voisine du sternum, que l'adhérence
contient les ganglions spéciaux sur lesquels j'ai déjà donné quelques ren-
seignements topographiques et sur la nature desquels je reviendrai à la
fin de celte note.
Les figures i et 2 delà première partie de ce travail donnent un aperçu
de la dilférence d'épaisseur de la séreuse au niveau du bord du poumon
et sur la partie adjacente de l'adhérence; dans cette dernière région,
l'épaisseur est de 200 à 3oo n ; sur l'adhérence même, il devient impossible
de distinguer ce qui appartient eu propre à chacun des deux feuillets
adossés. A l'état où je l'ai observée, l'adhérence présente, chez des Dauphins
Cî Alpli. Vermorel, Recherches nnutouàques et e.rpi'riinenudcs sur Vinf.nmmalion
pleurale. Thèse de Paris (Médecine), 1898. Voir p. 12.
'*' R. Argaud, Sur l'endoplèvre {Comptes rendus des sénucrs de la Sociélé de
biologie, 1919, p- 857-859).
— 398 —
(le diverses tailles, une épaisseur d'environ i millimètre dans les parties
où elle est en extension; rétractile comme elle Test, elle oITre, dans les
autres parties, une épaisseur très variable, pouvant avoisiner 3 millimètres.
Dans sa structure, deux faits attirent d'abord l'attention : ce sont l'im-
portance des formations élastiques et les caractères de la vascularisation.
Les formations élastiques sont fondamentalement ici celles de la plèvre,
avec une importance proportionnelle à celle de l'épaississeraent. Des fibres
nombreuses, étroitement juxtaposées, représentent, dans la partie de la
plèvre qui recouvre l'adhérence, la limitante externe ci-dessus mentionnée.
Il n'y a plus ici de limitante profonde; au-dessous de la précédente, et
présentant des anastomoses avec elle, s'étendent de nombreuses fibres
élastiques , tantôt éparses et généralement alors entrecroisées , tantôt formant
par leur juxtaposition des plans, moins homogènes que celui de la limi-
tante, mais cependant parfois très bien marqués. Il convient, pour se
rendre le meilleur compte de ces dispositions, d'examiner l'adhérence à
divers états d'extension. A celui de demi-extension, elle forme une lame
assez mince où la trame conjonctive habituelle des séreuses paraît encore
un peu plus dense que dans la plèvre. Il n'y a pas ici d'orientation assez
nette des faisceaux conjonctifs, et il existe surtout trop d'éléments élas-
tiques, pour que l'on puisse dire que cette lame est formée, au sens strict,
de tissu fibreux, il n'y a même pas stratification de ces faisceaux suivant
des plans bien définis , comme dans les membranes fibreuses typiques. Le
tissu dont il s'agit peut, je crois, être considéré comme libro-élastique.
Par place, il présente en outre un aspect l'éticulé, et l'on peut dire qu'il
oITi-e ainsi bien des intermédiaires entre le tissu conjonctif banal et le tissu
réticulé.
Ces caractères du tissu d'adhérence peuvent être considérés comme une
simple exagération de ceux de la plèvre. C'est l'élément graisseux, qui,
de tous les éléments de celle-ci, semble se développer le plus particulière-
ment dans l'épaisseur de l'adhérence. On y trouve en elTet des îlots de tissu
adipeux, très irrégulièrement distribués, mais qui ne paraissent manquer
en nulle région.
Au pourtour des ganglions lymphatiques , des éléments propres, sou-
vent mal délimités des précédents, forment la capsule de ces ganglions.
Les fibres musculaires lisses, dont je n'ai pas plus observé l'existence dans
l'adhérence pleurale du Dauphin que dans la plèvre même, prennent une
part importante à la formation de cette capsule, où leur extension rappelle
les dispositions bien connues que présente notamment le Bœuf. La figure i
ci-jointe contribuera à les mettre eu évidence.
De nombreux vaisseaux parcourent lelissu d'adhérence. Indépendam-
ment de la grosse vascularisation spéciale, due à la présence des vaisseaux
rrdiaphragmatiquesTi (voir t'°])artie), on constate, à la surface de l'adhé-
rence, une vascularisation plus fine, dépendant de celle de la plèvre même.
399
•t-"-
Cl .
Fig. 1. — Delphinus delphis. Coupe d'une partie de l'adhérence diaphrag-
niatico-pulmonaire , au voisinajje immédial d'un ganglion lymphatique.
En bas et à droite, la coupe intéresse une petite partie de ce ganglion, à la
surface de laquelle le vide du sinus périphérique est bien visible, sous forme
d'une zone claire; au delà, surtout vers la gauche, s'observe une zone épaisse de
fibres musculaires lisses, entrecroisées, présentant en son milieu un assez gros
vaisseau rectiligne. Des vaisseaux llexueux occupent la périphérie de cette zone ;
il s'en trouve également dans la partie supérieure de la figure, à côté de vais-
seaux plus larges: dans cotte dernière partie, la coupe commence à présenter
l'aspect caverneux complètement réalisé sur la ligure 2. X Go.
_ AOO —
Extérieurement, ia membrane présente, en bien des points, un aspect
plexiforme, et, sur les coupes, son apparence est parfois rendue caver-
neuse par la richesse de la vascularisalion. Les veinules y dominent en
général, mais les arlérioles restent toujours nombreuses. Telles sont les
dispositions que montrent les figures i et £< ci-joiutes.
ClM'lilU'l. JJllut.
Fig. a. — Delphinus delphis. Coupe d'une partie de radlicrence diaphra};-
malico-pulmonaire, dans une région de celte adhérence où n'existent pas de
{jangllons lymphatiques. X 60.
Sur la première de ces figures, ce sont surtout de petits vaisseaux
flexueux qui fixent i'allenlion. Ils aj)parlienncnt à la capsule du ganglion
dont une partie est visible au bas et à droite de cette figure, ou sont en
— ^01 —
rapports étroits avec cette capsule. La figure 2 , qui reproduit une coupe
d'une partie de l'adhe'rence située au delà dos ganglions, représente plus
particulièrement le tissu d'adhérence lui-même; dans la paitie coupée
régnent encore de nombreux vaisseaux : les uns, béants, sont facilement
reconnaissables comme artérioles; à côté d'eux se montrent des veinules,
aux pnrois ])lus au moins alTaissées, et aussi des espaces d'aspect simple-
ment lacunaire, qui sont des coupes de vaisseaux lymphatiques.
La structure des vaisseaux sanguins me paraît digne de remarque.
Viittima des artérioles ne piésenle, dans son ensemble, rien de vrai-
ment parliculier; lonv iiiedia , ou musculeuse, est parcourue de fibres élas-
li(]UPs épaisses et nombreuses ; enfin, dans leur ca:/c)Hrt, des fibres élas-
tiques nombreuses et fuites, juxtaposées, et dont la direction est surtout
longitudinale , prennent une prédominance telle que cette exlerna se présente
comme une gaine élastique. Les limiles de celte gaine sont difficiles à pré-
ciser en raison de l'extension des fibies, d'une part vers la média, d'autre
part vers le tissu conjonctif ambiant; sur beaucoup de ces artérioles, son
épaisseur est à peu près la moitié do celle de la musculeuse. Prenant pour
exemple une arlériole dont la section, ovale, mesure extérieurement
G mm. 5x0 umi. 87, et dont les parois mesurent de 60 à 70 fjt, les di-
verses couches ci-dessus mentionnées ont des épaisseurs respectives d'en-
viron 3 fx pour l'intima, 3o à 4o [x pour la média, et 20 à aô et même
3o ft pour l'externa; ce sont les dimensions indécises de l'intima qui cau-
sent ici les pi'incipales différences et entraînent les difficultés de mensu-
ration. Sur d'autres ailéiioles, plus fines, les fibres élastitpies restent nom-
breuses et foites, mais ne s'agencent pas en couches aussi distinctes.
Dans les parois des veinules, sui'tont des plus larges, les fibres élas-
tiques sont encore abondantes; elles y sont généralement moins fortes que
dans les artérioles. Les fibres lisses ne sont présentes que dans certaines
de ces veinules; là oii je les ai vues, elles se réduisaient à une très mince
couche interne, circulaire.
La facilité avec la(|uelle les tissas vasculaires réagissent aux conditions
mécaniques qu'ils subissent est bien connue; expérimentalement, il a été
possible de faire acquérir à un segment artériel une structure veineuse, et
récipro((uement. Nous avons, je cro s, dans les vaisseaux du tissu d'adhé-
rence pleurale des Cétacés, une preuve naturelle de cette malléabilité des
tissus vasculaires : ces vaisseaux acquièrent une structure capable de
leur donner une résistance et une élasticité qui leur sont également indis-
pensables.
Nulle part, dans l'adhérence même ni dans ses vaisseaux, je n'ai réussi
à trouver des fibres élastiques réellement lamellaires.
De l'ensemble de ces détails relatifs à la structure de l'adhérence, il est
permis de dégager des conclusions. De par ragencemcnt de ses faisceaux
conjonctifs, cette membrane réunissant l'un des bords de chaque poumon
— 402 —
an clia|)lirajOme et au sac péricardique (voir i" partie) doit être fort ré-
sistante; ses libres élastiques et ses ilôts graisseux lui donnent, en outre,
une malléabilité certaine. 11 est donc permis de la considérer comme for-
mant un mode d'union des plus solides et des plus souples entre les pou-
mons et le diaphragme, et de lui reconnaître la possibilité anatomique de
jouer un rôle important dans les phénomènes d'inspiration, ainsi que je
l'ai avancé dans la première partie de ce travail.
Ces données générales étant fournies quant à la structure de l'adhérence,
il convient d'examiner celles des ganglions qui contribuent à la caracté-
riser. Ce qui précède démontre que, contrairement aux descriptions qui
en furent faites et à leur nom de glandes pulmonaires, ces ganglions ne
sont pas strictement pulmonaires ; ils peuvent empiéter plus ou moins
sur le parenchyme des poumons, mais ils s'échelonnent souvent entre
ceux-ci et le diaphragme et certains peuvent même être exclusivement
diaphragmatiques.
Au point de vue structural, ils m'ont présenté tous les caractères de gan-
glions lymphatiques; dans tous ceux que j'ai examinés jusqu'ici, je n'ai
rien pu voir qui s'écartât de ces caractères, et ils m'ont permis de vérifier,
une fois de plus, des faits parfois encore controversés.
L'existence de parties syncytiales, avec formation de vides, ou caverni-
sation, par fusion protoplasmique , y est manifeste. Si tous les stades de
l'évolution des éléments syncytiaux ne peuvent être suivis sur les pièces
dont j'ai disposé, en raison de leur étal de fixation, les termes caracté-
ristiques de cette évolution, c'est-à-dire la formation de lymphocytes , puis
celle de globules rouges par dégénérescence hémoglobique de leurs noyaux ,
n'en est pas moins saisissable. Sur des préparations teintes à l'hématoxyline-
éosine, certains noyaux sont noirs; d'autres, colorés en un rose caracté-
ristique, sont reconnaissables comme hématies formées ou en voie de for-
mation ; sur certains de ces derniers éléments , la partie hémoglobique et
la calotte anhémoglobique sont discernables. Dès les centres germinatifs,
le contraste entre les noyaux hématoxylinophiles et les noyaux éosinophiles
est très net, et dans les sinus périphériques, la présence d'hématies est
évidente. Enfin, il se trouve ici de ces débris de noyaux colorés par l'héma-
toxyline, qui, sous le nom de tingible Kôrper (Flemming), ont donné lieu
à maintes discussions, et qui achèvent de renseigner sur l'évolution des
éléments.
Bref, les traces essentielles des phénomènes décrits par M. Ed. Rettereh
dans les ganglions des Mammifères terrestres se retrouvent sui' le Dauphin.
L'explication donnée de ces faits par M. Retterer permet d'ailleurs de
saisir d'emblée le rôle de l'appareil lymphatique pulmonaire des Cétacés.
Chez ces animaux, en effet, le sang est très abondant: depuis Hunter
jusqu'à nos contemporains, il n'est pas do cétologisle qui n'ait constaté
cette particularité, bien connue des baleiniers. Le sang, abondant et ré-
— A03 —
parti dans des plexus nombreux, baigne largement les tissus et prend avec
cu\ un contact particulièrement (étendu; il leur abandonne plus facile-
ment ainsi un oxygène dont les conditions de respiration des Célace's ne
permellcnl pas le renouvellement fn^quent et régulier. Cependant, la rate,
organe si important quant à la formation du sang, est très réduite chez
ces animaux. Les études poursuivies par M. Rktterer sur le rôle sangui-
formateur de la rate et Tanalogie de ce rôle avec celui des ganglions lym-
phatiques éclairent tous ces faits; elles font comprendre quelle est ici
rimportance physiologique des ganglions lymphatiques et permettent de
s'attendre à en trouver de nouveaux ou de particulièrement développés,
capables de contribuer à compenser à ce point de vue l'extrême exiguïté
de la rate. C'est à cela que semble répondre l'appareil lymphatique joint
aux organes respiratoires des Cétacés, de même que diverses autres
masses ganglionnaires spéciales à ces Mammifères, ou spécialement impor-
tantes chez eux.
J'examinerai, dans une prochaine note, avec quelques autres détails
structuraux, la question si curieuse de l'adhérence interpulmonaire qui
constitue, chez certains Cétacés, une sorte de pont membraneux réunis-
sant les deux poumons et sur laquelle j'ai donné quelques détails
préliminaires dans la première partie de ce travail.
hOh
POJSSOSS DE GvISÉe FRANÇAISE RAPPORTES PAR M. P. ChABANAVD,
PAR M. LE D"^ Jacques Pellegrin.
M. Paul Chabanaud, lors de son voyage en Guinée française (1919-
1920), a recueilli une pelite colleclion de Poissons qui renferme quel-
ques formes intéressantes ou qui n'avaient pas encore été signalées dans
ces régions.
Les échantillons ont été récoltés daus le marigot de Kérouané, en rap-
port avec le JMilo, affluent de droite du Haut-Niger, dans le marigot de
N'Zérékoré, qui appartient au bassin du Haut Saint-Paul, enfin à Dixine,
aux environs de Konakry.
On en trouvera ci-dessous la liste par famille avec l'indicalion de la pro-
venance.
MORMYRID^.
Marcusenics Gaillaudi Pellegrin. — Kérouané.
CHARACINID^.
Sarcodaces ODoiî Bloch. — N'Zérékoré.
Naw.ethiops lnit^eniatcs Giïntber. — N'Zérékoré.
CYPRINID^.
Barbl's Spurrelli Boulenger. — Kérouané.
— TRispiLus Bleeker. — N'Zérékoré.
SILURIDJE.
Heterobranchus isopterds Bleeker. — N'Zérékoré.
CYPRINODONTID-SÎ.
Haplocuilus sexpasciatcs Peters. — N'Zérékoré.
/i05 —
CICHLID^.
Hemiciiromis fasciatus Peters. — Dixine.
TiLAPiA MELANOPLEDRA A. Duniëi'il. — Kéioiiaiio, N'Zérékorë.
GOBIÎD-ff3.
Eleotris nana Boulen{jer. — N'Ziirékoré.
Periopiithalmcs KoELREUTEiu Pallas var. Papilio Bloch Schneider. —
Dixine.
Le Marciisenius Gaillardi Pellegrin, voisin du M. Lhuysi Steindachner,
du Sénégal, est un petit Mormyridé que j'ai fait connaître''' d'après des
spécimens rapportés de Bol, sur le lac Tchad, par le D' Gaillard, attaché
à la mission Tilho. Les offinilés sont considérables entre la faune ichtyo-
logique du Tchad et celle du Niger, et il n'est pas étonnant de trouver
encore une espèce commune aux deux bassins.
Le Barbus SpurreUi Bouienger est un petit Barbeau, voisin du jB. abîabes
Bleeker, décrit il y a quelques années par M. Bouienger '^' d'après des spé-
cimens deSierra-Leoneetde la Côte de l'Or. Son habitat s'étend maintenant
jusqu'au Haul-Mger.
VElcoti'is nana Bouienger ''', comme son nom l'indique, est une forme mi-
nuscule, qui d'après l'auteur qui l'a fait connaître atteindi-ait seulement 35
à 38 millimètres. Un des exemplaires rapportés par M. Chabanaud me-
sure une taille un peu supérieure : AS millimètres. Les types provenaient
du llaul Nil. J'ai signalé la présence de l'Eleotris naine dans le Cliari,
d'après des échantillons recueillis à Bangoran, par le regretté D' Decorse,
qui accompagnait la mission A. Chevalier. Le Poisson décrit de fOuellé
(Haut-Congo) par M. Bouienger'''' sous le nom d'/i. uellensis ne paraît pas
séparable. Les matériaux rassemblés par M. Chabanaud montrent que
l'habitat de celte curieuse petite espèce comprend non seulement les bas-
sins du Nil, du Tchad et du Congo, mais encore l'Afrique occidentale.
'•^ Bull. Mus. Hist. nat., 1909, p. 212 et Les Poissons du bassin du Tchad.
191^, p. 5i, pi. 1, fig. 2.
(^' Pt: Zool. Soc, 1913, p. 5i, pi. III, fijj. 1.
W Ann. Mag. Nat. llist. (7), VUI, 1901, p. 466.
W Rev. Zool. Afr. , II, 191 3, p. 161.
406
Contribution a l Étude des CnAM.ELEONS de Madagascar
(Suite (')),
PAR M. F, Angel.
Section II.
Lobes occipitaux absents. Crête gulaire absente.
Crête ventrale absente. Casque bas ou peu éh\é.
A. Écaillure hétérogène.
a. Une double série de granulations sur la crête verté-
brale. Trois bandes longitudinales blanches de
chaque côté du tronc et une bande médio-ven-
trale de même couleur. Crête pariétale distincte;
pas d'appendice rostral. Ch. Cmnpani Grand.
b. Trois appendices céphaliques cornés ( i rostral et
î2 pré-orbitaires) chez le d*, faibles ou seulement
indiqués chez la 9. Crête pariétale forte, bifur-
quée en avant. Ch. Jacksoni Blgr.
B. Écaillure homogène.
Une double soi'ie de granulations sur la crête ver-
tébrale. Casque non relevé, dans le prolonge-
ment dudos(flg, 7). Appendice rostral absent.
Ecaillure du corps et des membres très fine.
Crête pariétale distincte, mais faible.
Cit. Lambertoni <""' nov. sp.
(•) Voir |). :<2 8.
W Voir description à la suite du tableau.
— 407 —
b. Appendice rosirai absent. Museau pointu. Crêtes
pai'iétale et lale'rale nulles. Un léger pli trans-
versal derrière l'occiput, d avec casque assez
relevé et arrondi poslérieurcmcnt et une crête
dorsale; 9 avec casque non relevé et sans crête
dorsale. Une large bande blanche mi-dio-ventraie,
séparée en deux par une zone grise, se pour-
suivant sur la partie antérieure de la queue.
Ch. gastrotaenia Blgr.
a. Appendice rostral dermique, sim[)le, comprimé, plus
ou moins flexible , présent dans les deux sexes.
1. Appendice court, arrondi à l'extrémité.
c. Crête pariétale indistincte. Crête dorsale absente
chez la 9, formée sur la partie antérieure du
dos chez le d de tubercules mous, isolés, spini-
formes(fig. 8). Ecaillure finement granuleuse.
Ch. nasutus Dum. et Bibr.
d. Crête pariétale distincte, mais faible. Crête dorsale
absente chez la 9 , formée sur la partie anté-
rieure du dos chez le c? de quelques tubercules
isolés, non spiniformes. Ecaillure grossièrement
granuleuse. Ch. fallax Mocqu.
2, Appendice rostral, long, pointu.
e. Crêtes pariétale et latérale indistinctes (fig. 9).
Appendice i-ostral plus court chez la 9.
Ch. galltis Giinlh.
jS, Appendice rostral présent chez le c? seulement.
1. Appendice unique, osseux, simple à la base, bifide à l'extré-
mité.
/. Ecaillure fine. Casque étroit, anguleux postérieu-
lement. Tubercules de la crête dorsale assez
irréguliei's chez le c?, absents chez la femelle.
Appendice rostral long (fig. 10).
Ch. fur ci fer Vaill. et Crand.
g. Ecaillure granuleuse. Casque bas, dans le prolon-
gement du dos. Tubercules de la crête dorsale
coniques, réguliers, comprimés. Deux taches
blanches , visibles de chaque côté du corps sur
— /Î08 —
une ligne longitudinale claire. Deux lignes
blanches sur la partie médio-ventrale de la
gorge à l'anus, prolongées sur le tieis antérieur
de la queue.
Ch. Chauvini^^'' Methuen et Hewitt.
2. Appendice rosirai double. Crête latérale entourant les bords
postérieurs du casque qui est plat, large, arrondi postérieure-
ment, peu élevé.
h. Crète pariétale distincte, mais faible. Crête dorsale
formée de quelques tubercules isolés sur la partie
antérieure du dos. Appendices longs, osseux,
comprimés, plus ou moins divergents à l'extré-
mité, ra])prochés à la base. Ecailles du tronc très
fines. Bande blanche médio-ventrale.
Ch. minor Giinth.
i. Crête pariétale indistincte. Crète dorsale formée
chez le c? de quelques tubercules isolés sur la
nuque, absente ou faible chez la 9. Appendices
comprimés, divergi^nts, osseux, écartés à la base.
Ecailles du tronc assez grandes. Bande blanche
médio-ventrale, se prolongeant sur la face posté-
rieuie des cuisses et un peu sur la queue.
Ch. Willsii Giuith.
/. Crête pariétale indistincte. Crête dorsale bien dis-
tincte sur le tiers antérieur du dos. Appendices
longs, osseux, parallèles, comprimés (fig. 1 1 ).
Ecailles assez grandes. Pas de bande blanche
médio-ventrale, mais une ligne claire de chaque
côté du ventre. Ch. bifidus Brongn.
'') Les auteurs de cette espèce omettent l'hypothèse que cette forme pourrait
peut-être représenter Ch. furcifer jeune. Le Muséum a reçu un Chamaeleon,
envoyé de Tananarive par M. Lamberlon, qui concorde en tous point? avec la
descriplion et la figure do Ch. Cliauvini. L'exiimen de cet individu qui, à l'oxcep-
tion de ton léger processus rosirai, présente les caractères de Ch. gastrotœnia ,
me porte à croire qu'il ne s'agit pas de Ch. furcifer jeune. Ne serait-ce pas am-
plement une anomalie ou une variété de Ch. gaslrolœnia? L'examen ultérieur de
matériaux plus nombreux permettra sans doute de répondre à ces deux hypo-
thèses difTérenles.
— /J09
Section II.
m
Fig. 7. — Tète de Cliamœleon Lamhortoni , nov. sp., montrant la forme du
casque et du museau, les crêtes pariétale et latérale.
Fig. 8. — Tète de Cliamœleon )ictsiiliis Dum. Bihr. d" a^ec son appendice
rostral simple, court, arrondi, flexible et les tubercules mous, isolés, spiniformes
de la partie antérieure du dos.
Fig. f). — Tète de Cliamœlenn gaîlus Giinth. c? avec son appendice rosirai
simple, long, pointu, flexible.
Fig. 10. — Tète de Chamœleonfurcifer. Vaillant et Grand, d* avec son appen-
dice rosirai simple, long, bifide à l'extrémité et son casque anguleux postérieu-
rement.
Fig. 11. — Tête de Cliamœleon bijidus Brongn. cf avec ses deux appendices
longs, osseux, parallèles, comprimés.
Section III.
Fig. 19. — Tète de Cliamœlenn brevicornis Giintb. Type à lobes occipitaux très
développés, formant capuchon (encoche séparant les lobes à leur partie supé-
rieure); scutelles agrandies sur les lobes.
Fig. i3. — Tète do Cliamœleon Parsniii Cuv. Type à lobes occipitaux peu déve-
loppés, latéraux (un simple pli de la puau derrière les tempes); casque tronqué
postérieurement. Scutelles dilTérenciées de la région vertébrale.
Muséum. — xwii. 98
— 410 —
Section III.
Lobes occipitaux présents.
A. Lobes très déveioppe's formant capuchon sur la nuque et les côtés
du cou.
1. Les deux lobes légèrement en contact à leur partie supérieure,
derrière le sommet du casque, séparés ensuite par une en-
coche.
a. Scntelles couvrant les lobes occipitaux beaucoup
plus grandes que celles du dessus de la tête
(fig. 19). Crète latérale entourant tout le casque
qui est peu élevé et anguleux postérieurement.
<3 avec un appendice rostral plus ou moins long,
osseux, formé par l'union des 9 rrcanthus ros-
tralisfl. Ecaillure hétérogène sur les côtés du corps
et les membres. Des tubercules agrandis sous le
mUieu de la gorge et du ventre, chez Tadulle.
67«. brevicornis Gùnth.
2. Les deux lobes complètement réunis, ne formant qu'une seule
pièce. Pas de crête gulaire ni ventrale.
a. Casque présentant postérieurement une longue et étroite
pointe osseuse. Une très légère encoche sur le bord pos-
léi'ieur et supérieur du capuchon.
b. Scutelles des lobes occipitaux sensiblement égales à
celles du dessus de la tête. (S avec deux appen-
dices osseux, comprimés latéralement, large-
ment séparés, divergents. Museau long, aplati.
Ecaillure peu distinctement hétérogène.
Ch. cucuUatus Gray.
(3. Casque sans pointe osseuse en arrière. Pas d'encoche sur
le bord supériem' et postérieur du capuchon.
c. Scutelles des lobes occipitaux égales ou plus petites
que celles du dessus delà tête, d* avec un appen-
dice rosirai impair, plus ou moins long, osseux.
Ecadlure peu distinctement hétérogène.
67*. malllic (limlh.
d. Scutelles couvrant les lobes occipitaux plus petites
que celles du dessus de la tête. Dans les deux
sexes, un appendice rosirai impair, non osseux,
— h\\ —
flexible. Ecaillure peu dislincteinenl liétero-
gène. (S avec luie (Tête dorsale de luberculcs
mous , distants les uns des autres.
Ch. Bœttgerti Blgr.
B. Lobes occipitaux peu développés, latéraux (l'ormés par un simple pli
de la peau en arrière des tempes [voir (ig. i3]), non en contact à
leur partie supérieuie.
Casque large, postérieurement tronqué ou arrondi, jamais pointu.
Scd telles longeant la ligne vertébrale de chaque côté, plus grandes
et d'un dessin différent de celles qui garnissent les côtés du corps.
Pas de crête gulaire ni ventrale.
1. Côtés du corps couverts de fines granulations mélangées avec
des tubercules distinctement agrandis et a[)latis. Lobes se levant
bien sous la pression du doigt.
a. Surface post-orbitaire supérieure, plane. Museau
du d* avec deux grands appendices, osseux,
conqirimés latéralement, divergents, dirigés vers
le haut. Ch. OshuHghnessyi Gïuith.
2. Côtés du corps avec ecaillure homogène.
b. Pas de tubercules agrandis , parmi les autres , sur les
membi'es. Lobes bien distincts au toucher. Sur-
face post-orbitaire supérieure plane. Museau du
cj* avec deux grands appendices osseux, com-
primés latéralement, divergents, dirigés vers
le haut. Casque peu élevé (lig. i3).
Ch. Parsoni Guv.
c. Des tubercules agrandis , parmi les autres, principa-
lement sur les membres antérieurs.
Lobes se relevant peu sous la pression du
doigt. Surface post-orbitaire supérieure présen-
tant un renflement de chaque côté de la crête
pariétale, qui est très légère. Museau du d'avec
deux appendices osseux, globuleux, débor-
dant peu la lèvre supérieure.
Ch. globifcr Gïmth.
Chamaeleon Lambertoni, nov. sp.
Appendice rostral et lobes occipitaux, absents. Casque non relevé,
arrondi postérieurement, presque dans le prolongement du dos. La dis-
— 412 —
tauce entre la commissure de la bouche et la partie postérieure du casque
égale la longueur entre cette commissure et la narine. Grêle latérale du
casque, légèrement distincte tout autour de celui-ci. Crête pariélale basse,
peu distincte, formée par une dizaine de granules arrondis, mais non
plus grands que les scutelles voisines. Écailles couvrant le dessus de la
tête, plates, iriégulières en grandeur. Museau un peu moins long qu'un
diamètre orbitaire , sa longueur égale la largeur du casque entre les deux
yeux. Les deux trcantbus roslralisii, assez tranchants, se perdent en avant
sur la marge labiale, sans se rejoindre. Ecaillure homogène, très fine,
sur le corps et les membres (environ 70 granules peuvent être comptés
dans le milieu d'un des côtés, entre le dos et le ventre. Sur la ligne verté-
brale une double série de granules non différenciés des granules envi-
ronnants. Pas de crête gulaire ni ventrale. Pas de processus au tarse.
Queue plus courte que tête et corps ensemble. Une bande blanche du
menton à l'anus , légèrement prolongée sous la queue. Un exemplaire.
Longueur totale : 108 millimètres.
Queue : 5o millimètres.
Madagascar (Tanauarive). Donateur: Lamberton.
Type. CoUect. Mus. n" 1991-269.
Par suite de la disposition des granulations en double série sur la crête
dorsale, cette forme se rapproche de Cli. lateralis Gray et Ch. Campani
Grand. Elle se sépare de la première, principalement par l'absence de la
d'été gulaire et de la seconde par son ecaillure homogène et son système
de coloration différent.
— /rl3 —
DEscniPTioys de deux genres nouveaux de Melasid.« [Col.)
DE LA Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris,
PAR M. E. Fleutiaux.
Sous-famille : Eiicneiiiinae.
Baryus nov.geil.
Dédié à la mémoire de Bary, entomologiste, ffMoRT pour la France».
Corps oblong, cylindrique. Tête convexe. Epistome grand, rétréci à la
base. Antennes courtes, moniliformes; à 3° article insensiblement plus
long que le 2° et que le à°. Pronolum plus long que large, parallèle,
arrondi tout à fait en avanf. Ecusson quadrangulaire. Elytres arrondis au
sommet, subitement roulés en dessous et subcomprimés à l'exlrémité à la
façon des Farsus. Prosternum large, n'affleurant pas le niveau du pronotimi
en avant. Saillie longue et effilée. Sutures prosternales obliques, dirigées
au-dessous de l'angle antérieur du prosternum. Propleures triangulaires,
peu étendus; bord inférieur aussi long que Tinterne. Sillons antennaires
étroits et profonds, rebordés en dedans. Episternes élargis en arrière, nuls
en avant. Epipleures des élytres nettement limités, rétrécis en arrière.
Hanches postérieures plus larges en dehors qu'en dedans. Dernier arceau
ventral largement arrondi. Tarses liliformes, à h" article normal.
Voisin de Mesogenus et de Stethon. En diffère par l'épistome plus long;
les élytres roulés et comprimés au sommet; les hanches postérieures
élargies en dehors; le dernier arceau ventral arrondi. Les articles des
antennes sont plus courts que chez Mesogenus. Les épislernes sont nuls
en avant, alors que chez Stethon ils sont entiers et parallèles,
B. meridionalis nov, sp.
Long, : 5 millimètres. Entièrement d'un brun rougeâtre, Pubescence
jaune peu apparente, presque nulle. Têle rugueusement ponctuée, sub-
sillonnée au milieu. Epistome aussi large à la base que l'espace compris
entre le fond de son échancrure et l'œil. Pronolum rugueusement ponctué,
— à\h —
faiblement sillonné au milieu, marqué de deux impressions puncti-
formes de chaque côté vers la moitié. Elytres rugueux, finement striés.
Dessous à ponctuation moins serrée, non rugueuse, plus fine sur l'ab-
domen. Pattes plus claires.
République Argentine, province de Santiago del Estero; bords du Rio
Salade, environs dlcano (E.-R. Wagner, 1909). Un exemplaire.
SoDS-FAMiLLE : Ifleluf^inîe.
Aubailias nov. gen.
Dédié à la mémoire d'AcBAiL, entomologiste, ffMoRT pour la France «.
Corps oblong, convexe. Tête convexe. Epistome rétréci h la base, dépri-
mé, un peu infléchi horizontalement, mais continuant à peu près la
courbure du front. Antennes robustes, dépassant peu la base du prothorax :
1" article épais, environ aussi long que les quatre suivants réunis;
2' très court; 3" un peu plus long; h' à 8" courts comme le 2'; 9° à 11°
très longs, le 9" aussi long que les 5 à 8' ensemble, 10^ et 11° à peine
plus courts. Pronotum légèrement moins long que large à la base, rétréci
en avant, sinué sur les cùtés; angles postérieurs divergents, Ecusson qua-
drangulaire. Elytres rétrécis au sommet, striés. Proslernum rétréci en
arrière, saillie prosternale courte et aiguë. Propleures triangulaires. Epi-
sternes parallèles à peu près aussi largos que les épipleurcs des elytres.
Hanches j.ostérieures élargies en dedans. Dernier arceau ventral arrondi.
Pattes assez robustes; tarses minces, à 4" article normal.
Présente l'aspect d'un Oisocerus : Taille petite; epistome moins hori-
zontal et moins profondément déprimé; antennes non flabellées; saillie
prosternale courte et pointue; hanclies postérieures plus brusquement
élargies en dedans.
Par ses antennes à trois derniers articles beaucoup plus longs que les
autres, ce genre est à rapprocher de Euryptijchus.
A. Decorsei nov. sp.
Long. : 6 millimètres. Entièrement d'un brun clair rougeâtre. Pubes-
cence jaune. Tête à ponctuation serrée et rugueuse. Pronotum rugueux,
marqué de deux fossettes légères au milieu. Elytres rugueux et striés.
Dessous ponctué, plus fortement sur le propectus que sur le métasternum
et l'abdomen.
Congo, Rrazzaville, Mission Chari-Tchad (D' J. Decorse, juillet 190/»).
Un exemplaire.
— /il5 —
Coléoptères isouveàux de la famille des Hylophilides,
PAR M. Maurice Pic.
Tokiophiiiis nov. gen.
Collo nullo, ocutis vahk emarghiatis; antennis infm oculk insertis, graci-
Itbus, avliculls pro majore parte ghhuhs'is, articido 3° médiocre et simplice;
pedihus gracilibus.
Ce genre des Hylophilicles est très caracte'risé par la structure de ses
antennes (ces organes rappellent un peu celles du genre Dasijcerns Brogn.)
avec le 2° article globuleux et épaissi, le 3" médiocre et simple, les
suivants minces à la base et épaissis globulcusement à Textrémité, ciliés,
dernier à peine plus épais que le i»récédent : elles sont insérées en devant
et un peu en dedans des yeux qui sont très écliancrés et ti-ansversaux ; la
tête est très accolée au protborax, celui-ci est subtransversal, les pattes
sont grêles.
Tokiophilus applicatus nov. sp.
Ohîongus, antice attonuatas, nitidus, griseo pubescens, testiiceus, oculis,
antennis pro parte nigris, iiifra corpore pro parte piceo; elijtris ad mcdium
et apice nigro fasciaiis ; capite forliter et dense punctato; thorace punctato-gra-
niilato, postice arcuato-impresso ; elijtris antice ad saturam distincte impressis,
fortiter punctatis.
Long. : 2 millimètres environ.
Japon : Environs de Tokio, 1906 (J. Harmand).
Hylophilus tamatavensis nov. sp.
Oblongm, nitidus, griseo pubescens, rufus, elytris pallidioribus, antennis
ad médium piceis.
Oblong, brillant, orné d'une pubescence grise écartée, soulevée, roux
avec les élylres de coloration plus claire, antennes foncées sur les trois
— à\6 —
avant-derniers articles. Tête grosse, à peine jdIus iarge que le prothorax,
à forte ponctuation, yeux grands, un peu rapprochés en avant et assez dis-
tants du hord postérieur de la léte; antennes longues, assez épaisses,
dernier article court , tronqué ohliquement au sommet ; prothorax subcarré ,
à angles antérieurs arrondis, fortement et assez densément ponctué; élytres
assez courts et larges, fortement impressionnés anlérieurement, à ponctua-
tion écartée, plus forte en avant; pattes simples et grêles, cuisses
postérieures un peu épaissies.
Long. : 3 millimètres.
Madagascar : Tamatave, 190/1 (Gh. Alluaud).
Peut se placer près de //. grandipes Pic , forme plus robuste , antennes
de coloration différente, pattes postérieures un peu épaissies.
Hylophilus simplex nov. sp.
Ohlongxis, pruinosus, iestaceus, antennis pedibusque testaceis.
Oblong, revêtu d'une pubescence pruineuse, lestacé, membres com-
pris. Tête plus large que le prothorax, tronquée postérieurement, yeux
gris, assez gros, rapprochés du bord postérieur de la tête mais très
éloignés entre eux; antennes courtes, épaissies à l'extrémité, dernier article
court, tronqué au sommet; prolhorax un peu plus long que large, rétréci
en avant, faiblement impressionné à la base; élytres un peu plus larges que
le prolhorax, peu longs, subparallèles antérieurement, à faible dépression
antérieure ; pattes courtes et minces , postérieures peu plus fortes.
Long. : 2 millimètres environ.
Madagascar : Forêt de la côte Est, 1901 (Ch. Alluaud).
Peut se placer près de H. mauritiensis Pic, qui a les élytres ornés d'une
macule apicale noire nette.
Hylophilus superbus y. nov. trinotatus.
Rujus, capitc pro parte el ihorace aiitice obscuris; ehjlris testaceis, antice
nigro maculatis, ad médium et postice uigro et undulato bijasciatis.
Madagascar : Pays Androy Sud, J900 (Ch. Alluaud) ''^.
Variété caractérisée par la coloration spéciale des élytres.
Hylophilus (Elonus) tovarensis nov. sp.
Ohlongus , jcre opaciis, piceus; anteiuiis pedibusque pro parte rufîs; eJylris
ad humeros et apice rufo notatis.
f') Figure aussi dans la coUectiou Pic.
— ^17 —
Oblong, presque opaque, courtement pubescent de gris, noir de poix
avec les antennes et partie des pattes rousses, clytros marquas de roii\ aux
épaules et vers rexlréniilë. Tète courte, derrière les yeux lui peu rétrécie
puis subtronquee-échancrée, yeux grands, rap[)rochés en avant et un peu
éloignés du bord postérieur de la tête; antennes testacées, assez robustes,
longues, à dernier article très long, cylindrique, subacuminéau sommet;
prothorax subcarré; ély très larges et courts, forlement inii)rc'ssionnés longi-
tudinalement sur le disque, noir do poix, mais maculés de roux aux
épaules et à la suture vers l'extrémité; pattes rousses avec les cuisses et
tibias postérieurs en partie foncés, tous les tibias arqués, les quatre cuisses
antérieures minces et les postérieures épaissies.
Long. : 3 millim. 5.
Venezuela ; Colonie Tovar, i888 (E. Simon).
Voisin de //. forticornis Ghp. , en diffère par les tibias intermédiaires non
coudés, mais simplement arqués, le prothorax plus court, la coloration
différente des ély très.
Hylophilus laticeps v. nov. brunescentipennis.
Modérément large , roux-brunàtre avec l'avant-corps noir, les pattes et
antennes testacées. Tête peu plus large que le prothorax, qui est subcarré;
ély 1res pas très larges et relativement longs, impressionnés derrière
l'écusson.
Long. : 2 millimètres.
Bolivie: Cochabambo, 1917 (P. Germain).
Diffère de H. laticeps Champ., qui ne m'est conuu que par la descrip-
tion, au moins par la coloration plus claire des ély très.
Hylophilus Harmandi nov. sp.
Elongatus, paritm nitidus, griseo pubescens, nigro-pkem , antennis pedi-
husque pro parte testaceis.
Allongé, peu brillant, revêtu d'une pubescence grise peu serrée et
soulevée, noir de poix avec les membres en partie testacés. Tête un peu
plus large que le prolhorax, tronquée postérieurement, à ponctuation pas
très forte, rapprochée, yeux grands, assez éloignés entre eux et ne tou-
chant pas le bord postérieur de la tête; antennes testacées, pas très longues,
grêles, à -2' article peu épais, un peu plus court que 3% celui-ci et
suivants allongés et à peu près égaux, dernier peu épais, subtronqué en
oblique au sommet; prolhorax petit, carré, ponctué comme la tête, à
— à\S —
angles antérieurs arrondis et postérieuis un peu saillants; élytres bien
plus larges que le prothorax et longs, subparallèles en avant, fortement
déprimés en avant, à ponctuation plus ou moins forte et rapprochée ; pattes
grêles, les postérieures seulement un peu plus fortes, foncées avec les
quatre cuisses antérieures et partie des tarses teslacées.
Long. : 3 millim. 5.
Indes : Dardjeeling.
Sans doute voisin de H. himakicus Ghp. , coloration différente et forme
probablement plus allongée.
Hylophilus Bonhouri nov. sp.
Obhng-us, nkldus , grlseo pubescens, castaneus; eîytris apice testaceis ; capite
nigro, memhris testaceis, pedibus nigro annulatis.
Oblong, brillant, orné d'une pubescence grise soulevée, châtain avec ia
tête foncée, le sommet des élytres, les antennes, palpes et pattes testacées,
ces dernières étant annelées de noir sur les tibias, avec les cuisses posté-
rieures un peu rembrunies au sommet. Tête grosse , plus large que le
prothorax, tronquée en arrière, yeux très grands, rapprochés en avant et
touchant presque le bord postérieur de la tête; antennes longues, pas très
fortes, dernier article un peu épaissi et tronqué obliquement au sommet;
prolhorax subcarré, plus étroit que la tête, à angles antérieurs arrondis,
à ponctuation forte et peu écartée; élytres bien plus larges que le pro-
thorax, assez longs, subparallèles en avant, atténués postérieurement,
assez foi-tement et peu densément ponctués, à dépression antérieure
moyenne; cuisses antérieures longues et courbées, tibias un peu arqués,
tibias intermédiaires un peu courbés à la base, cuisses postérieures épaissies
et tibias un peu épaissis.
Long. : 3 millimètres.
Congo, 1919 (Lefèvre, in coll. Bonhoure).
Voisin de H. cephniotes Pic, coloration plus foncée, antennes entièrement
testacées, pattes de structure différente.
h\9 —
Descriptioss de lépidoptères nouveaux de Madagascar,
PAR M. Fd. Le Ckrf.
RnOPALOCERES.
Fam. PIERIDE.
Pinacopteryx Lanibertoni nov, sp.
(j*, — Ailes blanches, les supérieures avec la base sablée de noirâtre, ce
semis plus dense el plus foncé couvrant la côte jusqu'à une tache apicale
de même couleur, étroite, coupée très obliquement et finissant en ligne
mince à rextréinité de la nervure 4. Base des inférieures étroitement sau-
poudrée de noirâtre. Dessous des deux paires uniformément blanc avec
quelques écailles noires sur Tangle des discocellulaires et la base de la
côte des ailes inférieures mêlée d'un petit nombre d'écaillés jaune orange.
Tête couverte d'écaillés et de poils noirs et blancs; yeux bordés de blanc
postérieurement; antennes noires, parsemées de rares écailles blanches en
dessus, massue concolore à sommet seulement un peu plus clair et bor-
dée extérieurement en dessous d'une ligne d'écaillés blanches. Palpes
plus courts que chez les autres espèces du genre, blancs avec deux lignes
longitudinales noires. Thorax noir en dessus, couvert de poils blancs,
blanc uniforme en dessous. Abdomen gris noirâtre de la base au sommet en
dessus, blanc latéralement et en dessous. Pattes blanches à tibias et tarssc
longés par deux fines lignes noires.
Envergure : do millimètres.
Type : i c?, (?) Manomainty, Madagascar, ex E. Lamberton (1920),
Coll. Muséum de Paris.
Cette espèce se place près de Pinacopteryx narena Sm. dont elle dif-
fère par la réduction du noir à la base et à l'apex des ailes supérieures,
l'absence de jaune et de tache submarginale sur l'intervalle 3 en dessous
des mêmes ailes, le dessous des inférieures semblable au dessus et dé-
pouivu de taches submarginales brun gris.
— A20 —
HKTÉROCÈRES.
Fam. SYNTOMID^.
Thyrosticta angustipennis nov. sp.
9. — Tête jaune avec les côtés du vertex et le dessus du front noirs;
palpes jaunes à la base (2" et 3" articles brisés) ; antennes noires (en partie
brisées); collier jaune, taché de noir au milieu du bord distal. Thorax noir
largement taché de jaune en dessus ; jaune en dessous avec une tache latéro-
pectorale médiane noire, ptérygodes jaunes à sommet noir. Abdomen jaune
d'ocre, pourvu d'une large tache triangulaire noire sur le premier tergite
et d'une rangée médiane de taches noires, augmentant de grosseur du
deuxième au sixième tergites; septième noir. Pattes entièrement jaunes.
Ailes supérieures noires avec une tache ovalaire jaune, obliquement allon-
gée de la nervure 1 à la côte, et quatre taches semi-hyalines : une, carrée,
sous l'extrémité de la cellule; une antéapicale, piriforme, coupée par les
nervures 6 et 7; une discale, assez large, en ovale un peu étranglé, cou-
pée parla nervure h; la quatrième, grande, irrégulière, vaguement tra-
pézoïdale, étendue au voisinage du bord dorsal et faiblement jaunâtre.
Dessous semblable, avec toute la base et la quatrième tache lavées de
jaune.
Ailes inférieures courtes et étroites, d'un jaune plus vif à la base qu'à la
côte et sur le disque, bordées d'une bande noire irrégulière, assez étroite,
étranglée entre les nervures 3 et 5 et ne dépassant pas l'extrémité de
1'. Dessous semblable.
Envergure : 27 millimètres. <
Type : 1 9, Fianarantsoa, Madagascar, ex. E. Lamberton ( 1 920), Coll.
Muséum de Paris.
Espèce appartenant à la section II du genre (Hampson, Catul. oj Lepid.,
Phal. I, p. i3o, 1898) et voisine de Thyrosticta ngathn Obt. près de
laquelle elle se place.
Thyrosticta melancholica nov. sp.
9. — lête noire; genœ marquées de deux petits points blancs, à la
base et au sommet; antennes, palpes, thorax et pattes noirs; abdomen noir,
pourvu d'une rangée pleurale de taches blanches, décroissant de grosseur
de la base au sixième segment. Ailes supérieures noires, à k laciies
blanches : nne, petite, plus haute que large, au delà du milieu de la cel-
lule; une antéapicale, arrondie entre les nervures 6-7; une discale, grande,
— /i21 —
en trapèze aiTomli entre les nervures 3 et 5; la dernière, puncliforme,
entre la nervure i et la cellule, juste au-dessus de l'origine de 9. Dessous
semblable.
Ailes inférieures noires, avec une tache blanche, arrondie, entre le mi-
lieu du bord interne et la cellule, et une seconde très petite, punctiforme,
diffuse en dessus, plus marquée en dessous, entre les nervures 6-7.
Franges des deux paires concolores.
Envergure ; 22 millimètres.
Type : 1 9, Fianarantsoa, Madagascar, ex. E. Lamberton (1920), Coll.
Muséum de Paris.
Très proche de Thtjrosùcla mievons Obt., des Antakares, mais plus petite,
plus noire, à taches blanches moins nombreuses et moins grandes sur les
ailes et le corps.
Fam. ARCTIAD-ffl.
Issoropus nigrodorsalis nov. sp.
Q — Tête rouge écarla te; palpes concolores à troisième article noir ;
antennes noires. Thorax rouge écarlate. Abdomen noir bleu en dessus, de
la base au sixième tergite; dernier lergite, côtés du premier, pleurai et
ventre rouge écarlate. Pattes noir bleu avec les hanches rouge écarlate.
Ailes supérieures jaune orange, à base et marge de la côte lavées de
rouge écarlate et traversées par deux larges bandes noir verdàtre luisant :
une médiane, à bords parallèles, occupant le tiers médian de l'aile; une
terminale de même largeur mais coupée obliquement et excavée entre les
nervures 1 et /i. Ces bandes sont reliées à la côte et au bord dorsal par un
tin trait noir; la bande jaune qu'elles enserrent est moins large que la
moitié de la bande noire médiane; un point noir est placé, à la base, sur
la racine de la nervure radiale.
Ailes inférieures jaune orange, bordées d'une bande noir mat, égale au
tiers de leur largeur. Dessous semblable au dessus mais avec les bandes
noires des deux paires un peu plus étroites, sans rouge et sans point noir
à la base des supérieures qui sont en outre dépourvues de reflet verdàtre.
Franges concolores.
Envergure : 87 millimètres.
Type : 1 9, Fianarantsoa, Madagascar, ex. E. Lamberton (1920), Coll.
Muséum de Paris.
Se distingue d'/sso»-o^ms ?r/co/or Btlr. , type et seule espèce du genre,
décrite également de Fianarantsoa, par le reflet vert des parties noires, la
bande médiane beaucoup plus large , la bande jaune discale moins large
que la moitié de la précédente , et l'abdomen noir en dessus.
— A22 —
Fam. LYMANTRIAD^.
Dasychira chelonia uov. sp.
çj* — Tète noire mêlée de poils jaune orangé eu avant, principalement
sur les côtés du front et sous la base des antennes où ils dominent. Tho-
rax noir en dessus, également parsemé de poils jaune orangé, plus abon-
dants à l'extrémité des ptérygodes et sur les côtés du métatliorax. Abdo-
men jaune d'ocre à 3% /i% 5', 6" et f tergiles bordés de noir à la base; 8'
avec deux taches noires latérales. Dessous du corps jaune orange terne, ou
jaune d'ocre, excepté la partie antérieure du tliorax et la base des hanches
antérieures qui sont noires. Pattes noires ou dessus, jaunes en dessous avec
les éperons concolores et les tibias mécUans et postérieurs mêlés de jaune
en dessus.
Ailes supérieures blanc crème à base noire , traversées de la côte au
lîord interne par une large fascie noiro médiane, incurvée à son bord in-
terne, très élargie et dilatée du côté externe, vers le disque, entre les ner-
vures 3-5 et enserrant deux taches blanches : une, ovale, costale, au-
dessus de l'extrémité de la cellule; une autre, grande, occupant l'angle
inférieur de la cellule, la base de l'intervalle des nervures 3-4 et descen-
dant en pointe sur le pli, entre les nervures i et 2. Sur le disque s'étend,
en outre, entre la bande précédente cl la marge, une seconde bande for-
mée de grosses taches noires réunies, commençant entre les nervures 3-4
et aboutissant au bord interne où elle s'élargit notablement. Dessous jaune
orange terne uni, avec un point noir submarginal entre les nervures 1-2,
une tache noire allongée à la base de la côte, et un court trait de même
couleur, très étroit, au point d'aboutissement de la bande médiane du
dessus. Ailes inférieures entièrement jaune orange sui' les deux faces.
Franges des deux paires concolores , coupées de quelques poils noirs au-
dessus de l'angle anal aux inférieures.
9 — Diffère du mâle parla réduction des lignes noires aux ailes supé-
rieures où persistent seulement une mince ligue antémédiane courbe, un
point noir entre la base des nervures 4-5, un autre avant l'angle anal au
bord interne, et un sur le disque entre les nervures 3-4. Le jaune
domine sur les pattes et de plus la région antérieure du thorax et les pté-
rygodes — sauf la pointe — sont blanc crème.
Envergure : (S, 74 millimètres; 9, 83 millimètres.
Types : 1 d*, 1 9, Madagascar, Coll. L. et J. de .loannis.
Un second couple de cette espèce, à dessins noirs des ailes supérieures
un peu plus réduits chez le d, et plus développés chez la 9 , existe dans la
Collection du Hill Muséum, à Witley (ex Coll. E. Brabant).
— ^23 —
Lymantria Joannisi nov. sp.
d* — Tête ot thorax gris roiissàlic; coU's du Iront noirs; base des
antennes gris jaunâtre ; palpes de celte couleur avec la lace externe noire ;
antennes à tige roussâtre et pcctination brun noir. Abdomen jaune rous-
sâtre, lavé de rose à la base et longé en dessous d'une fine ligne médiane
noire. Dessous du corps jaune roussâtre, lavé de rose sur les cotés du tho-
rax et sur le premier sternite; pleurte tachetées de noir. Plaque jugulaire
rose; hanches aniorieures noires; tibias et premier article des tarses des
pattes autciieures gris roussâtre plus ou moins mêlés de noir en dessus;
dessous des tibias, du premier article des tarses et les trois suivants en
entier, noirs; cinquième article jaune roussâtre; tibias médians jaune
roussâtre en dessus, mêlés de noir en dessous; premier arlicle des tarses
concolore, à dessous noir; tibias postérieurs jaune roussâtre avec une ligue
noire externe, coupée de roussâtre entre les deux paires d'éperojis ; deuxième,
troisième et quatrième articles des tarses de ces pattes et des précédentes
noirs, le cinquième jaune roussâtre.
Ailes supérieures gris roussâtre, un peu variées de blancbâti-e sur le
disque et à la marge, traversées par des lignes brunâtre pâle peu indi-
quées, très festonnées, formant des pointes sur les nervures, plus nettes
vers la côte et au bord interne, où l'on distingue des traces assez nettes
d'extra basilnire, antémédiane, et coudée: la subterminale est représentée
par une séi'ie d'arcs noirs disposés en ligue très sinueuse dans les inter-
valles des neivures, et dont les mieux marqués sont les a antéapicaux et les
2 inscrits entre le })li et la nervure 3. Une série de lo points noirs mar-
ginaux placés entre les plis et les nervures s'étend de l'angle dorsal à
l'apex. Dessous jaune roussâtre lavé de rose dans la cellule et sur le disque
avec 5 points noirs à la côte, des points marginaux plus petits qu'en
dessus, un arc discocellulaire noir et deux arcs sublerminaux de même
couleur entre les nervures 5 -7.
Ailes inférieures légèrement prolongées au bord externe entre les ner-
vures 2-/1, rose incarnat vif sur la base et l'espace abdominal, noirâtre sur
tout l'espace médian, vers l'apex, et au-dessus de l'angle anal; sur cette
teinte noirâtre les nervures s'inscrivent en gris rosé; cette couleur couvre
la côte et descend sur le disque jusqu'à la nervure (). Bord externe étroi-
tement gris roussâtre coupé [)ar des prolongements dilfus de l'aire noi-
râtre, excepté entre les nervures 2-4, et marqué, comme aux supérieures ,
d'une série internervurale de traits et de points noirs. Dessous gris rous-
sâtre, lavé de rose avec un point discocellulaire noir, une ligne maculaire
d'arcs noirs antéterminaux et des points noirs marginaux plus petits qu'en
dessus. Franges des deux paires concolores.
Envergure : 55 millimètres.
Type : 1 d , Madagascar, Coll. L. et J. de Joanuis.
— IxU
Sur vn DÉcapode màcrovre des mers indo-pacifiques
(Hymenocera elegans Heller),
PAR M. Ch. Gravier.
En 1919, M. le Lieutenant R. Decary a fait parvenir au Laboratoire de
Zoologie (^ers et Criistace's) une belle collecliou d'animaux qu'il avait
recueillis dans la baie de Diego-Suarez et dans les terres avoisinantos, à
Madagascar '''. Doué d'un ardent tempérament de naturaliste, M. R. Decary,
devenu administrateur colonial, continue ses recherches durant les loisirs
que lui laissent ses fonctions et il a adressé récemment, au même Labora-
toire, tout un lot d'espèces intéressantes provenant des récifs de la côte
orientale de Madagascar.
Parmi les Crustacés des récifs , aux teintes si riches et si variées , que nous
a envoyés M. R. Decary, il est un Décapode macroure qui mérite une men-
tion toute spéciale à cause de sa remanpiable coloration et de ses singuliers
caractères morphologiques : c'est ïllymenocerd elegans Heller; un seul
exemplaire, une femelle, de cette espèce a été trouvé à Mananara, à l'entrée
de la baie d'Antongil.
C'est un animal qui, jusqu'ici , paraît très rare. J'ai eu la bonne fortune,
en 1906, d'en rapporter un spécimen de la Côte française des Somalis
(Djibouti, Récif des Messageries) . oîi il vivait sur un Madréporaire , Vlli/dno-
pliorella contignniio (Forskâl). J'ai encore tout frais dans l'esprit le sou-
venir des circonstances dans lesquelles j'ai recueilli ceCruslacé, que j'avais
aperçu immédiatement de l'embarcation où je me trouvais. Le temps était,
ce jour là (17 mars igoi), absolument calme; il n'y avait pas une ride à
la surface de la mer, et l'eau avait cette transparence cristalline toute spé-
ciale aux endroits oh. prospèrent les Coraux des récifs. Voici les noies de
couleur que je pris sur l'animal vivant:
ff Coloration éclatante. Sur les antennules, taches ocre jaune, avec zé-
brures plus foncées ; sur les parties blanches , ponctuations ocre. Maxilli-
pèdes : article basilaire, aire centrale claire entourée par une zone plus
sombre, bleue; 9" article, ponctuations couleur saumon , en avant, taches
oculiformes saumon à portion centrale blanche; 3° article, taches saumon.
Deuxième iiaire de pattes thoraciques : fond saumon clair avec taches plus
sombres, à i-éserve centrale blanche, à bordure bleu foncé. Autres appen-
W Cf. IML Mus., 1990, j). ;!7(i-HS3, p. /i65-/i7-„'.
— A25 —
dices ihoraciques : allernativemenl zones l)leues(^iudig-o) et zones blanches.
Céphalothorax et abdomen : sur le fond blanc , taches ocre brun foncé, avec
un liserë bleu foncé fondu vers le centre de la tache. Taches bleues sur le
telson.n
Et Heller, dans sa description de ïlli/mcnoccra clegans, dit, d'après les
indications fouinies par le collecteur, Fiauenfeld , que le corps est d'un
blanc grisâtre, avec des taches d'un gris sale!^^\
L'exemplaire que j'ai rapporté de la côte des Somalis, une femelle ovi-
gère, a été examiné et déterminé par G. Nobili^^'; je ne l'ai pas retrouvé
dans les collections du Muséum. Celui que nous a envoyé M. R. Decarv , et
qui est également une femelle chargée d'œufs, vient donc à nouveau com-
bler une lacune dans nos collections de Crustacés. Le Décapode en ques-
tion, dont le genre constitue à lui seul une famille distincte {Ihjmenoce-
ridae), mériterait d'être l'objet d'une monographie ou, tout au moins,
d'une étude |)lus approfondie que celles qui ont été faites jusqu'ici. Le
genre Ilijinenocera ne compte actuellement que trois espèces : Ihjmenocera
Latreillc'i{(nm-'m), des Seychelles, Hjinienoccra piclaDana, trouvé à Raraka
(îles Pauniotu) et lli/inenocera clegans Heller, de la mer Rouge, qui est peut-
être à identifier à niijmenocera Latrcitlei Guérin'''.
Avec ses vastes expansions membraneuses aux anlennules, à la première
paire de pattes ambulatoires et surtout aux pattes-mâchoiies externes,
Vlhjmenoceru elegans est certainement l'un des Macroures les plus étranges
que l'on connaisse. On ne sait rien de sa biologie. Je ne Tai vu qu'à
'1' «Die Kôrperlarbe ist grauhchweiss , im Leben, nach der Angabe Frauen-
feld's, durchsiclitig, schmutziggrau gefleckt.n (C. Heller, Beitrage zur Crusta-
ceenfauua des Hothenmeeres, Sitzungsber. Akad. Wissensch., Wien, Bd xKLIV,
•1878, p. 264, Taf 111, fig. 9-1/1.)
(^' G. NoBiLi, Faune carcinolo{[ique de la mer Rouge, Décapodes et Stomato-
podes (Ann. Soc. natur., Zooi. , y° sér. , t. IV, p. 69).
''> Récemmeut, R. Balss a décrit sous le nom de Hymenocera ? ceratophikalma
une nouvelle espèce de Crustacé provenant de Satsuma, au Japon (l)iagnosen
neuer ostasiatischer Macruren, Zool. Anzeiger, Bd. '12, 191-^, [>. ^3(3). Il
était difTicile de se représenter exactement l'animal dont il s'agit d'après la dia-
gnose préliminaire, sans figures, donnée par le zoologiste allemand. Néanmoins,
certains caractères du Crustacé japonais (extension de la crête rostrale justpi'au
bord postérieur do la carapace, grande longueur et gracilité des pédoncules ocu-
laires, prolongement en forme de corne au-dessus de l'œil, longueur de la pre-
mière paire de péréiopodes, etc.) justifient la réserve de l'auteur allemand qui
n'avait rap|)orté qu'avec doute \o Décapode on question au genre Hymniiocern.
R. Balls a, flepuis, publié une étude plus développée, accompagnée de figures
— que je n'ai pu me procurer — sur le Crustacé japonais qui, dans le mémoire
de J. G. de Man (Decapoda ol the Siboga Expédition, Part IV, igao, p. tSB),
est classé dans le genre Phyllognalhia Borr. et devient, par suite, le P. cera-
lophlhalma ( Balls).
MOSKUM. XXTU.
»9
— /i26 —
l'état de repos sur le Madréporaire où il se trouvait quaud je l'ai recueilli.
Avec des palettes aussi développées aux appendices signales plus haut, il
doit pouvoir nager au moins aussi facilement que les Crevettes de nos
côtes. Son port rappelle, du reste, celui des Palémonidés; sa forme est
plus lourde, mais il paiait être bien mieux armé qu'eux pour la natation.
En ce qui concerne les pattes abdominales , Heller se contente de dire
qu'elles sont conformées normalement. G. Nobili fait observer avec raison ,
à ce sujet , que si la chose est vraie pour le mâle , il n'en est pas de même
pour la femelle. Ces appendices n'ont pas encore été décrits en détail , ni
ligures jusqu'ici ; ils ont cependant des caractères bien particuliers. La
partie basilaire du premier appendice abdominal se compose de deux ar-
ticles bien développés : un premier article assez court sur lequel s'appuie,
presque à angle droit, un second article relativement grêle, à section tri--
Hyinenocera elegans Heiler.
1, Palle abdomiiiiile de la première paire. — 2, PaLLe abdominale de la seconde
paire.
angulaire, et se dilatant un peu au voisinage de son insertion sur le pré-
cédent. Le second article porte à son extrémité distale [Cig. i):
1° Un exopodite lamelleux , s' élargissant en spatule dans sa partie lei--
minale et un peu plus long que l'article basilaire;
9° Un endopodite en forme de fouet. Les arêtes de l'article basilaire
distal, le sommet, les côtés de l'endopodite, tout le pourtour de l'exopodite
sont garnis de longues soies ramifiées pennées.
Dans le second appendice abdominal, les deux articles basilaires ont les
mêmes caractères que dans le précédent. Ici, l'endopodite a, comme
l'exopodite, la forme foliacée membraneuse (fig. 2). Sur le bord interne
de l'endopodite, qui est plus large que l'exopodite, on voit se détacber, à
une certaine distance de l'articulation , un fouet qui n'est que la partie
terminale libre de l'endopodite resté soudé, sur la plus grande partie
— 427 —
de sa longueur, à la monihianc qui s'est (lé\elo[)pée sur son bord externe.
Les bords de ces appendices sont garnis de soies comme ceux du i" ap-
pendice abdominal. La troisième |taire d appendices ressemble à la seconde
et est au moins anssi développre; je ne retrouve pas, sur l'exemplaire
examiné, la partie libv du fouet de rendopodite. La quatrième paire
est semblable aux deux précédenles, mais moins développée; le fouet de
rondo|)0(lile est bien nel. La cinquième paire, de mêmes caractères que
la précédente, est encore plus réduite; les lames foliacées sont relativement
plus étroites.
Les grands appendices foliacés des quatre premières paires d'appen-
dices abdominaux se recouvrent mutuellenienl de diaque côté et d'un côté
à l'autre de ranimai. C'est surtout aux longues soies pennées du second
article basilaire que s'attachent les œufs. Au niveau du cinquième
segment abdominal , le corps se rétrécit fortement et se coude brusque-
ment, de sorte que les insertions des appendices correspondanis sont
bien plus l'approchées que dans les segments précédents. D'autre part,
les plèvres membraneuses sont très développées, particulièrement sur les
second, troisième et quatrième segments abdominaux, sur le troisième
surtout.
11 se constitue ainsi une cavité incubatrice presque aussi parfaite que
celle qui est réalisée par les lames des segments thoraciques chez les Iso-
podes. Ici, cette cavité est close, sur les côtés, par les plèvres; sur la face
ventrale, par les lames foliacées des quatre premiers segments abdominaux ;
en arrière, par celles du cinquième segment.
\ÀHijmenocera. elegam est une forme indo-pacifique vivant dans les récifs
de Coraux. Elle a été, en effet, signalée à Tor (Mer Rouge) par Heller,
dans le Mozambique (île Matemmo) par Hilgendorf', à l'ile Maurice
par Ortmann ''. à Andjoine par Ortraann'^^ à Ternate par de Man"',
à Djibouti par (1. Nobili, et elle a été recueillie récemment à Mananara,
sur la côte orientale de Madagascar, par M. R. Decary.
''^ HiLGENDOUF, DiG von Hra W. Petcrs in Moçambiquo {jesamraeiten Grusta-
coen [Monalsher. (hr K. prcnss. Aknd. Wissi'iisch., 187S, p. 8a8).
'^' A. OisTMANN. Dit' Decapodeu-Krelise des Strassburger -Muséums (Zoo/./a/ic6. ,
Abt.Jûr Syst., V, 1890, p. 5ii).
(') A. Ortmann, Crustaceren (Zool. Forschuiijfsroiscii in Auslralioa uud dem
maiayiscliiMi Airliipcl { DeuLsch. incdic-nntiinriss., Jcua, S" Baïul, i8()4, p. 17).
W J. G. DE Man, Die von H. I^' \\ . Kiikciitai ira iiulischea Archipel {jesam-
raeiten Dekapoden und Stoinatopodeu [AbhaadL Senchenb. Geselhch., pi. XXT,
1903, p. 822, pi. XXV, [i{(. .59-5aa). — Tiie Decapoda ofthe Siboga. Expédition
(l'art IV), 1920, p. 191.
29.
à'28 -
Note sur deu.ï Cirripedes de là Cote pRAycAiSE des Somâlis .
PAR M. Ch. Gravier.
En iQoi, un dragage à une vingtaine de mètres de profondeur, dans la
baie de Tadjourah, près de Djibouti, m'a procuré deux fragments
d'Autipathaires sur lesquels s'étaieat fixés de nombreux Cirripedes du genre
Dichelaspis; entre ceux-ci, on voit de petits groupes de Baianes que je
rapporte, avec quelque réserve, au Balanus galeatus Darwin.
Dichelaspis sociabilis nov. sp.
Le capiluiuin est de forme allongée, étiré assez brusquement dans sa
partie terminale; il ne dépasse guère 5 millim. 5 en longueur et 3 milli-
mètres en largeur. Ses deux valves sont minces, translucides. Le pédon-
cule presque cylindrique, à section circulaire, est, en général, plus court
que le capitulum chez les adultes; il présente, à sa surface, de très faibles
sailllies disséminées irrégulièrement. Le segment ocduseur du scutum
(fîg. 1 ) est plus long que le latéral, auquel il se soude dans sa partie basi-
laire très rétrécie. Le segment latéi-al est profondément échancré sur le
bord qui regarde la caiène, ce qui donne au scutum une apparence tri-
partile. Assez développé, le tergum a un large lobe carénai saillant. La
carène, étroite, s'articule à sa partie inférieure avec une pièce terminale
un peu incurvée vers le haut (fig. a), dont la région médiane s'élargit eu
arrière , oii elle est échancrée.
Très étendu, le bord libre des mandibules (fig. 3) a quatre dents dont
les deux supérieures sont bien plus développées que les deux autres qui
sont dédoublées. Les palpes labiaux sont ca forme de languettes pourvues
de longues et puissantes soies dans leur partie aritérleine. Le bord libre des
mâchoires (fig. 4) présente, eu haut, deux fortes épines incurvées vers le
bas, au-dessous desquelles on voit une profonde échancrurc et un large
lobe muni de grosses soies arquées el d'un bouquet desoies plus courtes
et plus fines.
Ou observe une biisuie dans le rcvètenienl chitiiieux des appendices
caudaux (fig. 5), ce qui leur donne luie ap])arence biarticulée. En r(''alité,
cette brisure est toute superficielle. Le sommet de l'appendice porte un
— 429 —
bouquet de t^^s longues soies. En outre, une soie plus courte s'insère sur
lo Itord externe du pscudo-arliclc lcMinin;il. Darwin a sijjnalo cell(i l'aiisse
segmentation chez le Dirhclauph pellinidn Darwin.
1. Capitulum. — a, Pièce lerminale de la carène,
clioire. — 5, Appendice caudal.
3, Mandibule. — 'i, Mà-
La première paire de cirres est assez distante de la seconde. Les deux
rames qui la constituent, beaucoup plus courtes que celles des autres
paires, ont, l'antérieure, 6 articles, la postérieure, 7. L'article terminal de
chaque rame porte, à l'extrémité distale, trois grosses épines sensiblement
équidistantes. Au niveau de la séparation des articles, il existe une cou-
ronne de longues soies grêles. Les rames de la seconde paire sont un peu
plus longues et beaucoup plus fines que celles de la première; le dernier
article de chacune d'elles est armé d'une grosse épine. Les soies, longues
et ténues, sont disposées par bouquets, à plusieurs niveaux dans la hau-
teur de l'article; en outre, il y a, sur le côté convexe, un petit faisceau
de soies inégales et moins grandes que les précédentes, à la séparation des
— /i30 —
articles. Les paires suivantes de cirres sont heaucoiip plus longues que la
seconde et assez semblables à celle-ci. Très gros , le pénis s'elFde brusque-
ment dans sa partie terminale.
Le Dichelaspis de Djibouti, qui me paraît nouveau et que je propose
d'appeler D. sociahilis, ressemble beaucoup, extérieurement, au Die lielaspis
Warwichi J. E. Gray, d'après la description de Darwin*''. Mais la pièce
terminale de la carène n'a pas la forme d'un disque plat, comme cbez
l'espèce de Gray. Il y a, en outre, des dilTéreuces entre les deux espèces,
dans le pédoncule, dans la mâchoire et dans les cirres. D'autre part, le
Dichelaspis de Djibouti a des similitudes avec le D. cquina Lauchester'"''
qui a une carène divisée nettement en deux parties et ce caractère a une
grande constance, suivant N. Annandale'^'. Les pièces terminales des ca-
rènes sont très dissemblables dans les deux espèces en question. Comme le
fait remarquer cet auteur [qui plus tard'^' a regardé D. Warwichi et
D. equiua comme synonymes], on ne peut considérer les Dichelaspis qui
vivent dans la cavité branchiale des Crustacés Décapodes comme de véri-
tables parasites'^'. A ces Crustacés, dont le tergum peut ne pas être cal-
cifié, M. Pilsbry*"^ réserve le nom de genre Oclolasmis J. E. Gray.
Balanus galeatus Darwin.
La base calcaire concave de cette Balane est adaptée à la forme cylin-
drique de l'axe d'Antipathaire qui lui sert de support. Le grand axe de
cette base, non orienté en général, suivant l'axe du squelette, mais plus
ou moins obhquement sur lui, ne mesure guère que 6 millimètres en
moyenne, le petit axe, 3 millim. 5. L'apex du tergum, coupé carrément,
repose sur celui de même forme du scutum (fig. i et a). C'est là une forme
très spéciale des plaques operculaires , que je ne vois réalisée que chez le
B. galeatus Darwin. Le labre présente, do part et d'autre de Téchancrure
médiane, 3 dents d'un côté, a de l'autre. Les mandibules ont 5 dents dont
(') Ch. Darwin , A Monograph on Ihe Sub-Ciass Cirripedia , 1 85 1 , p. i ao, pi. II,
fig. 6-6 b.
(2) \v_ p, Lanchester, On the Crustacoa collocled during the trSkeat Expedi-
tionn lo the Malay Pcninsula (Proc. Znal. Suc. Londun , i()na, vol. II, p. 07.J,
pi. XXXV, fig. 7-7 d).
'^) N. Annandale, Report on the Cirripedia [Geylon Peorl Oijsler FisJieries,
1906, suppl. Rep. n^XXXI, p. iSj)).
W N. An.nandale, An Accoiml of tlio Indian Cirripedia pedunculata, Part I,
family Lepadidae {sensu stricto) [Mem. nf the h)d. Museiuti , \o\. II, 1909-10,
p, 10/1].
(^' N. Annandale, loc.cit., 1909-10, p. 110.
*°) H. A. PiLsiMtY, The Barnacles (Cirripedia) conlained in the Collections of
the U. S. \al. Mus. {U. S. ^al. Mus. Bull. 60, 1907, p. 93).
— /»31 —
la taille va en décroissant de la partie antériein-e à la [)ailie postérieure,
sans compter l'anjjle postérienr qui est lui-même écliancré ( (ig. 3 ) ; sauf la
i" dent, toutes les autres sont dédoublées. Les mâchoires ont leur bord
libre non échancré, armé de 9 épines inég-alement développées (flg. 4).
Des deux rames de la 1" paire de cirrcs, la postérieure est un peu plus
longue que la moitié de ranlérieure. (ielles de la 9' paire sont larges et
1 , Scutum. — -1, Terfyum. — 3, Mandibule. — ' i/Mnchoire.
courtes. Celles de la 3° paire, plus grêles et plus longues, sont sensiblement
égales. Les trois dernières paires sont beaucoup plus longues et plus fines
que les précédentes et recourbées en crosse en avant. Le pénis est fort long
et graduellement étiré à partir de la base.
Je ne rapporte qu'avec doute le Balanus somniaiiemenl décrit ci-dessus
au Balanus galeatus (L.?) Darwin. Ce qui m'y décide, c'est la forme spé-
ciale du scutum et du tergum. Ici le développement des Balanes a peut-être
été contrarié par celui des Dichelaspis qui se pressent en foule sur le même
support.
Le B. gakalus a déjà été signalé dans le Pacilique et dans l'Atlantique.
— 432 —
Notes sur les espèces rangées par Lamarck
DANS son genre PeTRICOLA, i8o1,
PAR M. Ed. Lamy.
Le genre PctvicoJa a él^. cvéé par Lamarck en 1801 [Sijsthne Anm. s.
vert., p. 121) el la pi'emière espèce qu'il y citait, et cpii, en consérpience,
doit être prise pour type, est le Venus lithophuga Retzius. auquel il atlri-
buaitle nom de Petricola sulcata : cette appellation ne figure pas en î8i8
dans ['Histoire naturelle des Animaux sans vertèbres, mais on doit identi-
fier à l'espèce de Retzius quatre formes décrites dans ce dernier ouvrage
sous les noms de Petricola striata, P. costeUata, P. roccellaria, P. rupe-
rella, et il en re'sulte que, comme Ta reconnu Lamarck lui-même, il faut
réunir à Petricola le genre lîupellarin que Fleuriau de Bellevue avait établi
en 1809 [Journ. de Physique, LIV, p. SAy) pour deux espèces, d'aUleurs
identiques, le R. striata et le R. reticulata, ce dernier nom étant synonyme
de Venus lithophaga Retzius'''.
Outre deux formes fossUes, P. exilis, de Ponllevoy, et P. chamoides'^^),
d'Italie, Lamarck range dans les Petricola onze espèces vivantes:
Petricola lamellosa.
(Lamarck, Hisl. nat. Anim. s. vert., V, p. 5o3.)
Bien que Lamarck ait placé atfirmativement (1818, loc. cit., p. 607)
le Donax iras L. dans son genre Venerupis, il cite cependant avec doute
cette espèce Liunéenne dans la synonymie de son Petricola lamellosa.
(') MM.Wm. H. Dali (1900, Tert. Fauna Florida, p. 1007) et Jukes-Browne
(1910, Proc. Malac. Suc. London , IX, p. 21 5) ont choisi, au contraire, le P. lapt-
cida (Chcmn.) Gmol. pour type du genre Petricola, auquel, par suite, ils assi-
milent Naraiiio Gray, tandis qu'ils considèrent P. litlwphajra llelz. comme type
d'une section Rupeltaria.
'■^) Cette espèce pourrait, d'après Bronn (18A8, Index PaIa>ont., H, p. ((Bo),
être identilléo au P. lilltupJia^a et, selon M. (i. Dolllus (1911, Coq. quat. niar.
Sénégal, Mém. Suc. Géol. France, Paléout., XVIll, p. A7), elle fait transition au
P. pholadljonnis Lk,
— /i33 —
Deshayes ( i83->, EnnjcJ. Méllmi. Vers., III, p. 7A6) signale, en effet,
quelque analogie entre le Veneviipis irm et ce P. Inmellosn, cju'il croyait,
avec Lamarck, une forme encore vivante dans la Médilerranée : mais c'est,
en réalité, une espèce fossile de i'Astesan, idenli(jne d'ailleurs au Petricola
rupestris Brocclii [ Veiiiia] ( t 8 1 4, Conch.foss. Subapcnn. , Il , p. 569 , pi. 1 6,
fig. 1), dont Lamarck Ini-môme le rapprochait.
P. OCfIROLEUCA.
(Lamarck, loc. cit., p. 5o3.)
Ainsi que l'a fait observer Deshayes (i8i3, Traité éléin. Conch., I,
i"p., p. 876), Lamarck a classé dans deux genres différents, sous les
noms de Pctricoln ochrolciica et de Psaininotœa tarenlina [loc. cit., p. 5i8),
une même espèce, de l'Océan Atlantique et de la Méditerranée, qui est, en
réalité, le Tellina fragilis Linné (1768, S;/st. nat., éd. X, p. 67^), type du
genre Gastmna Schumacher, 1817 (= Frrtg///« Deshayes, i8i3).
P. SEMI-LAMELLATA.
(Lainarck, loc. cit., p. 5o3.)
Cette petite forme des environs de la Rochelle, figurée par Delessert
(18/ii , Recueil coq. Lamarck, pi. 4, fig. 10 a-c) et maintenue par Locard
( 189-3, Coq. mar. côtes France, p. 254) comme une espèce distincte, plus
courte et plus haute cpie le P. lithophaga Retz., n'est, pour MM. Bucquoy,
Dautzenberg , Dollfus (1898, Moll. Roussilloii, II , p. 445 ) , qu'un des nom-
breux synonymes de l'espèce de Retzius.
P. LUCINALIS.
(Lamarck, loc. cit., p. .^)()^i.)
Comme l'a reconnu Deshayes (i835, Anim. s. vert., 2°éd. , VI, p. 167 ),
le P. lucinalis Lk. , dont le Muséum de Paris possède le type (mesurant
18x16 mm.) rapporté par Pérou et Lesueur du Port du Roi George
(Austialie), est la même espèce que le Venus divaricala Chemnitz (1788,
Conch, Cah., X, p. 807, pi. 172, fig. 16G6-1667) ''.
('' Cliemnilz avait déjà employé (lySa, Conch. Cab., VI. p. ^^17, pi. ^0 ,
fig. 3 16) le nom de Venus divaricala poui' une espèce très dilléreiile appartenant
au genre Crtsta de Romer : quant à son Venus divaricala guinaica [Ibid., p. 3 18,
pi. 3o, fig. 3 17-3 18), c'est le Crassatella contraria Gmelin.
— /i3/i —
D'autre pari, en 1801 [Si/stème anlm. s. vert., p. 121 ) Lamarck citait
le Vernis hipicida Cliemnitz (1788, ibiil., p. 356, pi. 179, fi^j-. iG64-i665)
sous le nom de Peiricola costatn , qui ne figure pas clans V Histoire naturelle
des animau.v sans rertcbres.
Par suite, Hanley (i8A3, Cat. liée. Bio. Sliells, p. 62 et 53) a admis
l'existence de deux espèces distinctes : Tune, de Nouvelle Hollande, le P. di-
varicata Ghemnitz = divergens Gmelin [ Fe(i?/s] ( 1790 , Sijsl. ]Sat.,éà. \\\\,
p. 8269) = lucinnlis Lamarck: l'antre, des Indes Occidentales, le P. lapi-
cida (Chemnilz) Gmelin =^ costata (Lamarck) Gray(i825, Ann. Philos.,
9° s., IX, p. i36).
Toutes deux présenteraient une striation en zigzag, mais chez lapicida
elle serait beaucoup plus faible ou même obsolète et, par contre, il s'y dé-
velopperait de fortes côtes rayonnantes postérieures, qui feraient défaut
chez divaricata.
Enréahté, ainsi que le dit E.-A. Smith ( i88/i, /tep. Zool. Coll. rrAlert-n,
MolL, p. 98), on ne peut découvrir aucune différence spécifique entre les
exemplaires d'Australie et ceux des Antilles : V. divaricata doit être
réuni à Venus lapicida en une seule espèce qui est le type de la section
Naranio Gray, i853, et qui se i^econnaît immédiatement à la striation en
zig-zag dans les individus jeunes, à laquelle s'ajoutent chez l'adulte, sur la
région postérieure , des rides radiales grossières.
Ce Mollusque , qui perfore les coraux , se rencontre d'une part eu Amé-
rique, depuis la Caroline du Sud jusqu'aux Antilles, d'autre part dans
l'Océan Indien , depuis la Mer Rouge jusqu'en Auslndie.
P. STRIATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 5o/i.)
D'après MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus ( 1898, Mail. Roussillon,
II, p. /i5o), si l'on compare avec une nombreuse série de spécimens les
figures données par Delessert (18/11, Pwcueil Coq. Lamarck, pi. h) pour
les quatre espèces des environs de la Rochelle nommées par Lamarck striala,
costellata, roccellaria, riiperella , on constate qu'il s'agit sinqilemont de dilfé-
rences individuelles présentées par des échanlillons appartenant tous au
Peiricola liihopttaga Relzius [1V)ih.s] : en particulier, les diverses conforma-
tions indiquées par Lamarck pour les charnières résultent de brisures
accidentelles des dents, qui sont fort fragiles'''.
(^) Ce fait s'oljserve chez d'autres espèces de Peiricola. Jonas (i8'i/t, Zetischr.
f.Maluh., p. 1 8.5) avait distinjjiié un sous-genre Chiirixtodoii (ayant pour type
(^.liipicmt .Ion.), dans letpiel les ilents auraient été rattachées au plateau cardinal
par une couche de cartila{;e : mais M. Dali (1900, Tert. Fauna Flnrida , p. 1057).
— /iBf) —
Le P. striala Pleunau de Belleviie fi8o-3, Mëm. Moll. Lilliopliages,
Joiini. de Pltijuiquc , LIV, p. BAy et 35/i ; i(S4i, Delessert, loc. cil.,
lig. 1 1 «-c) etit la seule forme (jui mérite tl'èlre conservée comme une bonne
variété, en raison de sa coquille oblongue, de grande taille, à sculpture
radiale consistant en costules plus Dues et plus nombreuses que chez le
type-
P. COSTELLATA.
(Lamarck, loc. cil., p. Tx)'!.)
Le P. cosk'llald Lk. (Delessert , loc. cil. , fig. i 2 n-c) ne se distingue que
par ses cotes rayonnantes plus fortes et déterminant des créuelures le long
du bord ventral.
P. ROCCELLARIA.
(Lamarck, lue. cit.'. p. 5o-'i.)
Le P. roccellarin Lk. (Delessert, loc. cit., fig. i3 rt-c) paraît identique au
type même de Retzius ( 1786, Mém. Acad. R. Se. Turin, III, Méin. des
Concsp., p. 1 1 et p. 1 II, fig. 1-9), fjui est une coquille ovale, peu rostrée
en arrière et pourvue d'une sculpture radiale assez grossière,
Ce P. litkophaga habite la Méditerranée et POcéan Atlantique depuis les
côtes d'Angleterre jusqu'au détroit de Gibraltar.
P. RDPERELLA.
(Lamarck, loc. cit., p. 5 0.5.)
Le P. ruperelln Lk. (Delessert, loc. cit., fig. ili a-c) présente une forme
un peu plus rostrée à l'extrémité postérieiu-e.
P. PIIOLADIFORMIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 5o.5.)
Le P. pitoladifonnis Lk. . qui est le type de la section Petricolavia Slo •
liczka, 1870, possède une cli;irnière de Pélricole, mais se montre exté-
rieurement très semblable à une Pholade, par sa coquille allongée, cylin-
drique, ornée de côtes très épaisses et dentelées sur la région antérieure,
mais devenant plus petites et parfois s'oblitérant presque conq)lètement
vers l'extrémité postérieure.
pense que c'est là un caractère patholojjiqne : il arrive parfois rpic la dent cardi-
nale antérieure gauche ou la dent carilinaie postérieure droite se trouve, par
suite d'une fracture, séparée de sa base et alors, pour réparer l'accident, une
sécrétion de conchyoline vient resouder et maintenir en place la partie brisée.
— /i36 —
Celte espèce, qui vit sur le rivage Atlantique américain depuis Tile du
Prince-Edouard jusqu'aux Antilles et également en Afrique Occidentale
(Sénégal), a été importée en Europe, oii elle s'est acclimatée depuis 1898
sur les côtes orientales de l'Angleterre (comté de Kent) et ultérieurement
sur le continent aux environs d'Ostende et de Dunkerque (1911, G. Dollfus,
Mém. Soc. Géol. France, PaUont, XVlll, p. 47).
P. FABAGELLA.
(Lamarck. loc.rit., p. 5o5.)
Les types de cette espèce de la Nouvelle-Hollande sont conservés au
Muséum de Paris avec étiquette manuscrite de Lamarck : ils consistent en
deux individus mesurant respectivement 20Xi4eti5xi0 mm.
Ils ont une coquille renllée et arrondie en avant, atténuée et bâillante
en arrière, ornée de côtes longitudinales inégales (plus grosses sur la ré-
gion postérieure) et décussées par des stries transversales , et il me semble
qu'on peut identifier à ce P. Jabagella Lk. , d'une part , la coquille des mers
de Chine appelée par Deshayes(i854, Sowerby, Thés. Conch., II, p. yyb,
pi. GLXVI, fig. i5) Petn'cola cliinensis'-^^ et, d'autre part, la forme delà
mer Rouge assimilée au P. ti/pica Jonas par L. Vaillant, puis décrite comme
espèce nouvelle par Issel (1869, Maine. Mai- Rosso, p. 61, pi. I, fig. 6)
sous le nom de Petricola Hemprichi^^K
P. LINGDATULA.
1 (Lamarck, loc. cit., p. 5o5.)
Comme je l'ai dit antérieurement (1921, Bull. Mus. hist. nat. , XXVII,
p. 365), Deshayes ( 1 835 , Anim. s. vert., 2° éd. , VI, p. 160) avait reconnu
que le P. linguatulaLk. = Mya solenoides Péron est un Saxicava, et l'examen
des types de cette espèce, qui existent également au Muséum de Paris (un
individu de j 5 x 7 mm. et une valve de 9 x 5 mm. ) , permet de reconnaître
que ce sont probablement des spécimens jeunes de S. aiistralls Lk.
(') D'après Sowerby, cette espèce aurait été décrite dans les nProc. Zool. Soc.
1853»; mais cette référence est erronée.
t^) Il ne faut pas confondre avec ce Petricola fabagella Lamarck le Tapes faba-
gella Deshayes (i853, P. Z. S. L.,^. 10), espèce également Australienne, que
M. Jukes-Rrowne ( 191 ^1 , Pruc. Malac. Soc. Landuii, XI , p. g-î ) range dans le sous-
genre Ai//asOfl Sow.. rattaché par lui aux Venerupis.
.- ^37
Une JuOLAyDACÉE du GENIIE CarYA es I\DOCHIiyE,
PAR M. Henri Lecomte^
M. LeiiKirié. le disliiiguë Direcleur des Services écouonii(|iit's du Tonkin,
nous faisait parvenir, il y a quelques mois, des rameaux (leuris, puis des
fruits d'un arbre du Tonkin désigné par les indigènes sous le nom de
Mây chau. Une planchette de bois, qui accompagnait l'envoi, se trouvait
étiquetée sous le nom de rr Noyer du Tonkin-".
La plante, en effet, appartient bien à la famille des Juglandacées, mais
non pas au genre Ji/ghms (Noyer ). 11 s'agit, en réalité, du genre Canja de
la même famille, qui paraissait, jusque dans ces dernières années, confiné
dans l'Amérique du Nord.
Cependant , en 1912 déjà , M. Dode ( Bull. Soc. deiulrol. de France) décri-
vait sommair-ement, sous le nom de Carija sinensis, une noix envoyée du
Kouy tchéou (Chine) par le Père Cavalerie.
Sargent(Pl. Wilsoniauée, lll, pai-s 1, p. 1 87, en note), après examen des
figures de Dode, avance qu'il s'agit piobablemeut non d'une Jugiandacée,
mais d'une Euphorbiacée du genre Aleurîtes.
Nous avous examiné la noix étudiée par Dode et nous pouvons confirmer
qu'il s'agit réellement d'une Jugiandacée; mais, n'ayant vu (pie la noix,
nous ne pouvons nous prononcer sui" le genre.
De son côté, Sargent [lac. cit., p. 187) décrit un (jirijd dont il n"a pu
examiner que des rameaux feuilles et des fruits, mais dont les Heurs sont
inconnues. Ce Carya, récolté par F. N. Meyer dans le Chekiang (Chine), a
reçu le nom de Carija cathayensis Sargent.
Le nombre des étamines dans les fleurs mâles, toujours inférieur à 10,
la forme du fruit et de la graine, la déhisceuce de la pulpe, la pilosité
des anthères, l'absence de prolongement supérieur du conneclif, la forme
de l'inflorescence , les caractères spéciaux de la fleur femelle , la présence d'une
moelle continue dans les bi-anches (aloi's que cette moelle est interromj)ue
chez les Juglans et Pterocarya) , tous ces caractères réunis font de notre
plante du Tonkin reçue par l'intermédiaire de M. Lemarié un Carya que
nous décrirons sous le nom de Carya toiil.inensis , et nous ferons remar-
quer qu'il s'agit en réahté du premier Carya authentique décrit complète-
ment et appartenant à un autre continent que l'Amérique du Nord.
li'dS
\
Cary a tonkinensis nov. sp.
Arbov. Ramuli tenues siihfnsci vel parce cinerei, noccUi squavns îitteo-
Hurantiacis obtccli, demmn siibglabri et sparse lepidoti, îenticellis dispersis
inslructi. Fol'ia alterna, J-y foliolata, pctioJo incluso i5-25 cm. longa;
pclioU primo paheruU, sqiiamis luteo-aurantiacis obtecti ; foliola subsessilia ,
papijracea , primo squamis luteo-aurantiacis obtecta, dcmum subglabra, costa
média pilosa, axillis nervorum dense pilosis ; foliola lateralia opposila, ovato-
lanceolata, basi subrotundata , apice acuminata, acuta, murgine simpliciter
serraia, non ciliata; foliolum terminale lanceolatum, basi attenunto-cuneatum;
nervi ao-a5 jugi subparalleU , versus marginem arcuatim conjluentes ; foliola
inferiora minora, tantum basi inœqualia, usque 19. cm. longa, h cm. lata;
superiore usijuc ià-i5 cm. longa, 5 cm. lata. Flores mascidi anienlacei,
amentis a recenti innovatione duo oppositis, vel très, duo oppositis. Florum
masc. perigonium 3-lobum; pedunculus subteres i/-2 mm. longus ; loin duo
latérales, pilosi , dorso lepidoti, 1 mm. longi, tertius posterior, plus minus
abortivus, angustus, dorso lepidotus. Stamina 5-6 intra parigonium toro
inserta, 2-seriata: filamenta brevissima, libéra; antheree pilosœ, 0,0-0,'] d
mm. altœ ; connectivum supra loculos non productum. Spicœ femineœ brèves,
terminales, paucijlorœ. Florum femineorum perigonium simplex, ciim ovario
risque ad stijlum connatum, cupuliforme, suhtetragonum , extus vilhsum,
apice à-dentatum, dente altero anteriore in œstivatione exteriore, plerumque
longiore, verisimiliter bracteali , dentibus duobus lateralibus, posteriore dente
in œstivatione interiore; stijlus subnullus: stigmata duo, raclii opposila, basi
carnoso-papillata , persistentia. Fructus subsphœricus , apice basique depressus,
3,8 cm. lattis, •2,â cm. altus. E.xocarpium à-valvum, dcbiscens, carno-
sum, 2-5 mm. crassum , e.rtus squamosuin, squamis luteo-aurantiacis. !Sux
subsphœrica, depressa, apice apiculata, obscure ù-costata, valvis a stigma-
tibus oppositis, pericarpii apice uniloculare, basi â-loculare. Embrijo oleaceus,
apice simplex, basi â-lobatus, tegumento rubello vel subfusco inslructus; radi-
cula sapera.
Tonkiii, région de Sou la, sur ia liivière Noire. Nom veruacuiaire :
trMay chau».
D'après M. Lemarié, l'arbre vil disséminé dans ia forêt; il fleurit au
mois de mai et la cueillette des fruits se fait en septendire. Les amandes
sont employées à la fahricalion d'une huile d'éclairage.
Ce (]arija est remarquable par la l'orme globuleuse déprimée de ses
fruits. La pulpe, avant la déliiscence, est dépourvue des quatre cotes plus
ou moins aliformes que possèdent certaines espèces. Celle pulpe se détache
de la noix en quatre valves (parfois trois) souvent inégales et qui restent
fixées à la noix par la partie inléiieure.
Carya lonkinensis , H. Lee.
1, Raïuejiu avec une leuiiip, Irois chatons niales et deux fleurs temelies X a ; —
a, Une (leur luàle X 12; — 3, Une fleur màie vue de dos X 12; — U, Une étamine
X18; — 5, Une fleur l'emelle X 6 ; — 6, Une fleur femelle coupée en lon{(X6;
7, Une noix X 6; — 8 , La même encore entourée par la pulpe; — 9, Section trans-
versale de la noix vers le haut; — 10, Section transversale de la noix vers le bas.
- A40 —
La noix est presque lisse extériem-ement; elle porte simplement des
slriatious dirigées irrégulièrement suivant les méridiens, avec quatre petites
côtes méridiennes coi-r.^spondaut aux lignes de déhiscence de la pulpe. Au
sommet de la noix, après la séparation de la pulpe subsiste une petite
saillie circulaire qui correspond à la partie supérieure de la fleur femelle
et aux stigmates.
La ligne de déhiscence de la noix alterne toujours avec les lignes de
déhiscence de la pulpe.
La noix est très épaisse (plusieurs millimètres en certains points) et
ti'ès dure. Elle comporte à l'intérieur deux cloisons en croix et incomplètes
en haut, de telle sorte que la cavité est unique en haut et quadruple en
bas (voir (ig. 9 et lo).
L'amande, réduite au tégument et ;\ l'embryon, est remarquable par son
tégument pourvu des stomates si caractéristiques des téguments séminaux
des Juglandacées. Ce tégument est foimé de (i-8 assises de cellules à mem-
i)ranes minces, avec une assise interne formée de cellules tabulaires. L'em-
bryou parait tï'ès riche en buile.
Bois. — Le bois fourni par l'arbre est gris rougeàtre avec un cœur
plus rouge; il rappelle assez bien le Noyer. Sections transversales : Zones
annuelles marquées par des assises de vaisseaux plus grands et plus nom-
breux. Vaisseaux assez régulièrement répartis en dehors des lignes de sépa-
l'ation des zoues annuelles, généralement isolés, parfois en séries radiales
de 9-3, les plus grands mesurant 25o-3oo fx de diamètre. Fibres à mem-
brane assez épaisse. Parenchyme ligneux en zones circumméduUaires
étroites, irrégulières, pourvues de nombreuses cellules plus grandes que
les autres et occupées chacune par un cristal d'oxalate de calcium. Rayons
médullaires de a-h files de cellules.
En section longitudinale tangentielle on voit que les rayons sont formés
de 3-/i séries de petites cellules vers leur milieu et termiuées en haut et
en bas par des prolongements d'une seule file de cellules notablement
plus grandes. Les fibres et les vaisseaux sont à trajet un peu onduleux.
De place en place, une cellule parenchymateuse se montre notablement
plus giande que les autres et contient un cristal. Ce bois diffère du bois
de Noyer par la grandeur de ses vaisseaux, par l'existence des zones con-
centriques de parenchyme circummédullaire et par les grandes cellules à
cristaux. Les deux premiers caractères le rapprociient des bois de Carya
d'Amérique, connus sous le nom de llickory.
— àà\ —
Un genre youvEÀU de Morackes,
PAR M. F. Gagnepaiîn.
Dimerocarpus Brenieri Gagnep. nov. gea., nov. sp.
Arbuscula monoica, erecia, ramosa, corlice riifo. Ramusculi ternies, undu-
lali virides, glnbemmi. Folia disticha, alterna, oblanceolala apice abrupte
tenuiterque aciiiniiiata, basi alteimato-obtnsiuscula , glaberrima , margine den-
tata, dentibus obtusis ; nervi pinnati , secundariî g-i o utrinque, prope marginem
arcuatim conflnentes, vcnnlis transversaliler dkpositis rete Jaxum cfjbrmauîlbus ;
peliolus glaber, brevis; stipulœ latérales, triangulm, niinutœ, inox caducœ.
Injloresccntia d : spicœ axUlares, amentiformes , solitariœ, rarissime basi
femineœ, pedunculo submillo; bracteœ vnmitissimœ , orbiculares , peltatœ ; jlores
minuti, axin fiaiid perfecte tegentes, lineam lateralem angustam nudam dese-
rentes. Perianlhium â-partitiun, sepalis sub lihcris ovato-acutis , dorso pubes-
centibus vix itnbricatis. Stamina à , jilainentis innirvis, dein resurgentibus ;
antherœ priinuni reversée, orbiculares , basi ad apiceni Jilanienti aj/ixœ, rimis
3 déhiscentes, biloculares , introrsœ. Ovarium subunllum. Injl. 9 spicata, pau-
cijlora, axillaris , floribus circa 6 , remotiusctilis , bracteis more (5*. Perianlhium
minimum, à-partitum, segmentis decussatis subœqnalibus , obovalis vel ovatis,
dorso pubescentibus. Ovarium sessile, exserlum, rectum; stylus centralis, supra
médium bijidus, ramis intiis sligmiitosis , coinplanalo-conicis; ovulum i, suh
apive ajjixum , pendulum, anatropinn. Fructus siibglobosns, didijmus, sessilis,
basi in foliotis perianthii accrencentibus inclusus ; pars una slijlum gerens,
viridis fertilisque supra perianthiiini persistens, altéra Jlaca carnosa sicrilia
solida, caduca; semem unicum in pericarpio chartaceo inclusum, complanalum ,
dorso convexum, ovoideo-acalum ; albumen o, vel parcum ; cotijledones subcar-
noso-foliacœ , latissimœ, conlorluplicatœ , radicula minuta, suprema, subacuta,
Arbuscula 1,-jo m. alla, ramusculis i-i,5 mm. rrassis. Folia i3-io cm.
longa, 7".^ lata, peliolo 5 mm. longo, stipuUs 'i mm. longis. Spicœ c5* 3 cm,
longœ per anlhesin i latœ, bracteis o,5 mm. , alahustris 2 mm. diam., sepala
1,5 mm. longa. Spicœ 9 7,0 mm. longœ, per anthesin 5 mm. latœ. d* Peri-
MuSÉlM. — xxvii. 3o
— khi —
anihii partes i,5 mm. longée. Stamimm Jilomenti 2,0 mm. longi, antherœ
1 mm. lUam. 9 Perianthii parles 2-;i,5 mm. longœ. Pistillum 5 mm. longum.
Fructus i5mm. altits et latiis. 10 mm. craxsu s ; perianthii partes accrescentes ,
extimœ 8 mm. longœ, intimœ i3 mm. longœ, 12 latœ; semina 10 mm. longa
lataqiie.
Ce genre nouveau a été envoyé en jeunes boutures par M. Brenier, sous-
directeur de l'Agriculture au Tonkin. Il est parvenu aux serres du Muséum
le 9 août 1909, sous le nom de Bleckrodea tonkinensis Eberhardt et Dubard
et a fleuri pour la première fois le 5 mars 1921, en cbatons mâles, don-
nant ensuite des inflorescences 9 le 17 mars, sur le même individu, et
enfin des fruits mûrs le 4 mai. Un second pied, dans la même serre, n"a
donné que quelques inflorescences, les unes d*, et une 9.
On sait que le Bleckrodea tonkinensis Eberh. et Dub. a formé le genre
nouveau Teonongia tonkinensis StapfinHook. [Icônes plant arum ,\ixh. 29^7.)
C'est donc sous ce dernier nom que la plante figurait récemment dans les
serres. Mais quelques différences dans la forme et la serrature des feuilles
avec la pi. 2967 ont inspiré des doutes sur la détermination correcte,
doutes qui à la floraison ont été pleinement justifiés.
Le nom que je propose pour ce genre nouveau vient de trois mots
grecs : §/?, deux; ^lépos, partie; xapTros, fruit. Il fait allusion au fruit
formé de deux parties : l'une, qui porte le style, est la seule fertile et se
reconnaît en outre par sa teinte verte; la seconde, presque égale, jaunâtre,
charnue, pleine et stérile, se détache par la base d'abord puis par la suture
ventrale et tombe avant la partie fertile qui persiste quelque temps. Ce
fait, singulier pour les plantes en général, ne parait pas exister encore
dans la famille des Moracées.
En suivant la classification de Bentham et Hooker [Gênera, III, 1,
p. 344), on le place forcément dans la sous-tribu 4 des Eumoreœ auprès
des genres Pachyirophe , Parutrophis et Psoudomorus. Le Dimerocarpus dif-
fère du premier : par l'absence du périanthe fructifère charnu , et par les
feuilles dentées. Du second il diffère : par le périanthe très accru sous le
fruit; par l'ovule pendant. Du troisième il difl^re : par le périanthe for-
tement accru sous le fruit, par la graine non conforme au fruit. De tous
il est nettement distinct par le fruit.
Dans l'ovaire, le placenta du Dimerocarpus est relativement épais. Je
soupçonne qu'il se développe avec l'ovaire, qu'il repousse l'enveloppe de
l'ovaire, se soude à elle et contribue à former cette masse stérile du fruit
qui égale presque la partie fertile et s'en sépare à la maturité.
Sans avoir de renseignements précis sur la patrie de ce genre, par la
fonction et la résidence de M. Brenier, rex|)('ditcur, par le nom d'abord
attribué à celte plante [tonkinensis) , tout fait supposer que le Dimerocarpus
est du Tonkin et proljablement des environs de Hanoï.
Dimrrocarpus Brenleri Gagnc.p. gon. et sp. ii.
1, Rameau fructifère gr. n.; — -î, Chaton innle en place, avec amorce de feuille et
stipule, gr. n.; — 3, Bractée en écussonX lo; — k, Fleur mâle, vue en dessus Xio;
— 6, Sépale et étamiiieX lo; — - 6, Anthère déhiscente, vue de f;iceXio; — 7, Inflo-
rescence femolk' X 'i ; — 8 et 8', Les quaire pièces du périanllie vues en dedans X'i;
— 9, Coupe ion{;itudinale de l'ovaire X 10; — 10, Fruit mûr X 3 . à droite se trouve
la moitié charnue et stérile; — 11, Moitié charnue et stérile monirant en raccourci
les faces ventrale et hasilaire; — 12, Une graine vue par la l'ace \entraleX3; —
i3, Coupe transversale de la (jr. X 9 ; — i^i, Sa coupe ionfyitudinaleXa.
3...
hhh
Plaivt,e Letestuan.e nov^ op Pujstes nouvelles
RÉCOLTÉES PAR M. Le TeSTU DE l^OJ À ^9^9
DANS LE MaYOMBE CONGOLAIS,
PAU M. François Pellegrin.
Sterculîaccse (Stiite).
Scaphopetalum ngouniense Pellegrin nov. sp.
Fruleœ humilis, ramulis modlce valklis lerelilms, saepe tortuosis, noveUis
villosis inox glahris, longhudinaUter corrtigntis. Folia brcviter petiolata,
petiolo villoso, subterete, supra sulcato , 6-8 mm. longo, obovato-oblonga ,
apice Inte obliisa, acum'mata, acumine lovgiiisciilo ohtitso, mucroiuilato ,
1,5-2 cm. longo, bast attemiata, acuta , ravins obtusa, subcoriacea, vix
trinervia, costa, subtus excepta , glabra , i6-ù3 cm. longa,'à-^,5 cm. lata,
cosla valida, nervis 8-10 ulrinque angulo obtusissimo a costa abeunlibus
marginem versus arcuatim adscendentibus subtus prominentibus venulisque
rAiculalis ntrinque in sicco conspicuis. Stipula! subulatœ , hinc inde villosœ ,
à-ô mm. longœ. Injlorescentiœ breviter villosœ e ligno vetere {etiam e
rhizomale [Le Testa] ) natœ. Pedunculus flagcllijormis , 10-1 5 cm. et ultra
longus, apice cymam multijloram gerens. Pedicelli 3 cm. longi, graciles,
villosi. Ih-acleœ, bracleolœijue acutœ subulatœ, villosulœ , 3 mm. longœ.
Lobi cahjcis 2 vel 3 , elliptici, acuti, cijmbiformes, j-8 mm. longi, extus
breviter villosuli ; petala 5, cucullata, apice 3-dentata, longitudinaliler
slriala, extus papillosa, calijccm subœquantia. Tubus stamineus obpijr.mn-
dalls pentagonus, 6 mm. allas, hinc inde papillosus, staminodiis bidenti-
culutis, anthcris parois, ovoideu-oblongis , obtusis. Ovarium ovoideum, sub-
costatum, villosum, 5-locnIare, loculis 8-10 ovulatis, 1,5 mm. in dia-
mctro, stylo Jilijhr mi, glubro, 2 mm, longo coronalum. Fructus...
") Voir pour la première partie, Bull. Mus., p. G5'i (1920) ol p. 198
(19-21).
— 4/j5 —
ffPays Its(t<>ii(>. Sleicnliacea an Scapliopelaliim? Fleurs jaunes; inflo-
rescences à la base de la lige et même sur les rhizomes; 80 cm. au plus.
Ighouma, 7 oclohre 1916 (L. T. '3i38). -^
De la section Euscaphopetaluin K. Scliuinann , cette espèce par ses fleurs
est très voisine du S. Blachu Mast. . mais ses inflorescences sont tout à fait
diflerenles , i'apj)elaut celles du 5. longepedimculatum Mast.
Cola Le Testui Pellegrin nov. sp.
Arbor pai-va, h m. alla , jolm ad apicem confertis. Folia manna, bre-
vitcr petiolatn, petiolo crasso subglabro, i cm. lougo , spatulato-oblonga ,
apice acuta, acuminata, aiJ basin gradatim altenuata, angiista, basi vo-
iundata, marg'mibm irregularitcr ondulatis, utrinque glabva, 00-60 on.
longa, ad apirein ia-]6 cm., ad basin 3 cm. Jala, costa valida, nervis
laleralibus ulnnque circiler no, arcualis, adsccndcntibus , prope marginem
anastomosaniibus , venisqiie reticulatis idrinqm vulde proiuincntibus. Sti-
piilœ . . . Flores magni, pedicellis siihglabris, 1 cm. longis, e ligno vetere
nnscentes. Cahjx late campanulaUts , exlus glabrescens, intiis brevifer pa-
pillosus, 9-2,0 cm. allas, ad cir. a/3 usqne in lobos 5, laie oblongos,
aculiusculos, marginihus irregularilor flexuosis, brcviter villosulis parùtus.
Flores mascidi : androgi/nophoriim S mm. altum, teres , glabrum apice 1 â-i 6 an-
tlieras, uniscriatas, lincarcs , biloculares, 1,2 mm, allas, glabras, pislil-
lodiaque 7, glabrescenlia gerens. Flores feminei : carpidia 7, 5 mm. alla,
8-7 ovulata, basi coherentia, anlheris imiserialibus cincta, hinc inde breviter
stellato-pilosa , sUjlis teretibus, sligmatibusque ad siiperiores partes liberis
coronata. Fructus . . .
ffSterculiacée dioïque. Petit arbre de h m. environ. Feuilles réunies en
bouquet à l'extre'mité. Fleurs blanc rose sur le tionc. Forêts des Echiras,
10 octobre 1912 (L. T. aSaS).»
De la section Haplocola, malgré ses 7 carpelles au lieu de 3-5, cette
espèce se range dans les InlegriJoUœ de K. Schumann à côté des C. seme-
carpophjUa K. Sch. , C. cauliflora Mast. , 6'. jihrillosa E. et K. , mais s'en
distingue facilement par la constitution de la fleur, le nombre des carpelles
et la forme des feuilles.
Malvacea^-Bombaccse»
Bombax Chevalier! Pellegrin nov. sp.
Arbor sô-So m. alla. Rami crassi , ± irregulariler corrugah, lenli—
cellali. Alabastra vilhsa. Folia digilala. Petiolus glaber, 5-8 cm. longus,
supra complanatiis. Fotiola ô, glabva, obovata, lanceolata, apice oblusa
vel breviter abrupte subacuminala , basi anguste attenuata, acuta sed non
— lih^ —
petiolulata, 6-g ciu. longa, a,3-ù cm. lata, costa valida, nei-vis latera-
libiis 8-10, avcuatim anastomosanûhus , siib inconspicuis. Flores ternis vel
comphires, axillares, â-o cm. longi, peiJuncuh ariiculato o,ô-i cm. longo,
crasso, brcciter tomentosulo. Calijx campanulatus , apice breviler crenaUis,
laciniis miUis, 7 mm. allas, extus rare siellato-pilosus , intus breviter se-
liceo-villosiis. Pelala angtiste lanceolata, in œstivatione imbricata, â-5 cm.
longa, 8 mm. lata, basi vix tiibo stamineo adnata, aïba [Le Testu],ea:te
slellato-tomentosula, intus marginibus exceptis glabra, ± patentia. Tubiis
stamineus brevissimus, glaber, 0-6 mm. altus; ft lamenta coccinea, ghibra
22-20 mm. longa; anthera> elliplicœ, 2 mm. longce. Ovarium 5-loculare,
mnltiovulatiim, sessile, subsemi-inferum , ovoideo-conoideum , coccineiim, gla-
briim ; sfijhis filiformis, glaber, petalis œquilongus ; stigma capitatiim, sub-
globosum. Capsula . . .
ffForêts du Mayombe. Bombax à fleurs blanches. Arbre de 26 m. en-
viron. Feuilles coriaces. Nom vernaculairc : Koma. Dabilila, 16 novembre
1908 (L. T. i/i53), et arbre de 3o m. Fleurs blanches à pistil rouge. Tchi-
banga, 10 novembre 191^ (L. T. 18/19)."
Le numéro (L. T. làBS"», est figuré par M. Chevalier dans Les bois du
Gabon, pi. I, et cité p. 77, sans description. Cette espèce diffère des Pa-
chira (Aubl.) K. Schum. par les pétales lancéolés linéaires beaucoup plus
courts (comme dans la § Bhodognaphalon Ulbrich) à peine adnés à la base
au tube des étamines ; les pétales sont blancs au lieu d'être cireux et im-
briqués dans le bouton et non valvaires. La fleur est assez voisine de celle
du Bombax Bhodognaphalon K. Schum. par la forme des pétales imbriqués,
mais diffère par le calice velu surtout en dedans et non glabre.
Rutacese.
Citropsis (Limonia pp.) Le Testui Pellegrin nov. sp.
Arbuscula, 3 m. alta, ramulis cinereo viridibus, glabris, ± spinosis,
gracilibus. Spinœ 1 vcl 2 patentes, axillares, 2-5 cm. longœ. Folia ple-
rumque 3 vel 5-foliolata. Petiohis subteres, glaber, 6-8 cm. longus [vel
in folia 5-foliolata 12-1 5 cm. longus), articulatus. Foliola ovata , apice
attenuala acuminata, acumine obtuso 7-2 cm. longo, basi obtusa abrupte
in petiolulum arliculatum 3-^t mm. longum contracta, margine crenulata,
rigide membranacea, glanduhso-punctata, 6-1-2 cm. longa, 3,5-'j,5 cm.
lata, nervis lateralibus I, utrinque 6, adscendentibus, procul a margine
arcuatim conjunctis, venisqtie reticulalis tenuibus , subtiis prominulis. Pani-
culœ brèves, axillares, brerissime tomentosa' , pcdunculis 0-8 mm. longis,
nedici'llis 5 mm. longis, bracieisque ovatis aculis, 1 mm. longis. Calijx cras-
sus, glandulosus, extus brevissime viUosus, à-lobus, lobo dcltoideo, aculo,
— hM —
2 mm. longo, ad margiiiem mcmhranaceus. Pelala ^t , gldiidnlosa, glabra,
ohlonga, concava, apice subangulosa , 7 mm. lonfra, S,i) mm. lata. Sta-
mina 8, Jilamentis Uneari- lanccohitis, complanalis, hrciiler villosulis,
h mm. longh, authcris introrsis, obJongo-sagittatis , apice acute longe acu-
minalis, à mm. loiigis. Discus prismaticiis apice suh-^i-hbm, 1 mm. al-
tus, glandulosus, glaber. Ovarium gland idosum , glabrum, obpijramidale,
apice sub-à-lobum, a mm. alttim, /i—locidare, luciilis uniovnlatls ; stijlus
teres, s-3 mm. allas; sligmn capitatiim , sab-à-hhim. Barcœ subglo-
bosœ.
ffNgounyé : Gitropsis. Arbrisseau de 3 m. environ. Fleurs blanches.
Feuilles en général Irifoliolées à ])etiole non ailé. Abondant relativement
sur les pentes des coteaux , jamais vu dans les endroits humides. Fruit
presque sphérique, jaune à maturité. Ndougou, 6 septembre 1918 (L. T.
2286). 1
Cette espèce est très voisine par ses fleurs du CUropsis gabonensis Pierre
(in herb.) = C. gabonensis (Engi.) Swingle, mais les feuilles 3-5 foliolées
sont tout à fait différentes, à pétiole sans aile comme dans le Limonia War-
neckei Eugler, espèce très distincte du reste par ailleurs de la nôtre et mise
par la suite par Swingle dans les Balsamociirtts.
Biirseracese.
Pachylobus Le Testui Peliegrin nov. sp.
Arbor, ranmUs crassis subleretibus , â-5 mm. in diameho, longitudina-
liler striatis longe et diu Jerrugineopilosis. Folia subcoriacea , imparipri-
mata, 6-juga. Petiolus communis 3o-ào cm. longus, subtcres vel supra
complanatus , longiludinaliler striatus, diu dense ferrugineo piJosus. Foliola
breviler peliolulala , petiolulis 3-5 mm. longis dense hirsutis., ovato-oblonga ,
basi inœqualia, subrolunda, apice abrupte acuminalo-caudala , intégra, su-
pra glabra vel ad cosfam mediam marginesque s[)arsissime pilosa, subtus
prœcipue ad coslam nervosque primarios dense pilosa , 18 cm. longa, 6,5 cm.
lata [foliola minora infcriora 8 cm. longa, 5 cm. lata), cosia, nervis In-
teralibus I, 7 vel la, supra vi.r, subtus distincte prominentibus venisque
luxe reticulatis. Paniculœ brèves. Pedunculi axillares, joliis plus quam tri-
pla breviores, validi, pilis stellatis aliis brevibus, aliis longis rigidisque
instructi. Bractées oblongo-lanceolatœ , h-5 mm. longée, pilosœ. Flores bre-
vissime pcdicellati , pedicellis 1-2 mm. longis. Sepala 3, sublibera e.rtus
intusque stellalim villosu, oblongn-lanceolata ± oblusa, apice leviler incras-
sata, 5 mm. longa, 3 mm. lata. Pelala 3, ut in precedentibus sed intus
glabra. Stamina 6, glabra, in marginibus disci annularis incrassati in-
serta ; filamenla basi leviter incrassata, 1 mm. longa, antherœ angusie
— ààS —
delto'uleœ, hasi cordatee , i mm. longœ. Ovarium ovoideum , [rlahrum , 3 mm.
in dinmetro, bilociilnre, locidis a-ovulatts; sti/Ius brevissimus, incrassatus ;
stigma (éviter trilohum. Fruclus . . .
ff Arbre coupé et repoussé. Infloreecence peu fournie brune. Face interne
des pétales jaune. Burseracée. Nom vernaculaire : Mouvendo; - fruit :
Pendo, comestible. (L. T. 9io3).n
Cette espèce présente des aflinités avec le P. edulis Don , mais elle est
beaucoup plus velue et les folioles sont beaucoup plus larges que dans
aucune des variétés connues de nous. Elle présente plus de rapports avec
le P. Ledcrmannii Engler, mais les fleurs sont trimères, à pétales plus
courts, étamines à fdets glabres, etc.
Pachylobus heterotricha Peliegrin nov. s[).
Arhor elata, sù-So m. alla, ramuUs crassis, longitudlnaliter sulcaiis
steUnttm fornigino-pilosis prœcipne ad sulcos, 8-10 mm. in diamelro. FoUa
imparipinnata , 'j-8 jiiga. Pctiolus commuins So-ào cm. longus, hasi arti-
cidaliis, longitiidinaliter slriatvs , supra comphnalus slellatim Jerrtigiiieo-
piibescens. FoUola opposita vel sub-opposita, breviter petiohdata, peûohdo
à-6 mm. longo, supra canaJicuhdo dense slellatim fcrrugineopiloso , oblonga,
lanceolala, apice attenuata caudato-acuminata , acumine 8-12 mm. longo,
basi obtiisa vel subrotunda, mcmbranacca , j-S cm. longa, a. 5-3 on. lafa\
supra glabra vel ad coslam mcdiam paullum Impressam pilosa , sublus pihs
stellatis aliis sessilibus â-6 ramosis, aliis atroferrugineis , pedunculaiis multi-
ramosis insiructa, costa valida nervis lateralibus I, lo-ià, redis, leviter
adscendentibus , procul a murgine arcuatim anastomosant ibus , venulis reti-
culatis subinconspicuis. Paniculœ brèves. Pedunculi crassi supra-axillares
vel axilhres, longitudlnaliter striati, 10 -ao cm. longi, slellatim pilosi.
Bracteœ lauceolalo-lineares, pilosœ, a mm. longœ. Flores subscssiles vel
brevissime pedicellati, numerosi. Sepala 3, deltoidea, concava, extus jerru-
gineo pilosa, intus glabra, sublibera, 2 mm. lata. Petala 3, leviter in-
crassata, ut in precedentibus sed paullo majora. Stamina 6 in marginibus
disci inserta; filamenta lanccolato-tinearia , glabra, i,5 mm. alla ; antherœ
deltoidea, obtusœ, basi cordatœ, filamcntis plus quam tripla breviores.
Discus incrassatus, annularis, glabcr. Ovarium ovoidcum, abortivum.
Fructiis. . .
ffMayombe bayaka. Burseracée. Arbre pouvant atteindre 1 m. de dia-
mètre et 26 m. de baut et plus. Couronne inunense. Fleurs jaunes. Fruits
comestibles. Tcbibanga, 3 février 1916 (L. T. 2007). n
Les poils de deux sortes étoiles, les uns peu rameux et de couleur claire,
les autres très rameux et roux foncé, forment des mouclietures qui
— A/i9 —
(lisliiignonl à |)i'onii("'i'o vue celte espèce des deux voisines P. jrd.vinifolhis
Entier et P. /'cirii{>iiiea A. Ghev. (en herbier).
JHelîaecsf.
Guarea mayombensis Pellegrit» nov. sp.
Arbor vel Jriilc.r. PkiiiiiiH juniorcs pithoscniles, dcin glabrl, ,«'nV/, lon-
gituili)i(tllU'r sti'iati , coyni<j(iti. Fulia imparipimmtn , 6-juga. Pcliolus com-
munia pubescens, profonde stiiatus , basi subtilaUts, //0-60 cm. longus.
Pctioliihis 1-1,') cm. longus, ± incrassatus, pubescens, supra canalicu-^
1(1 tus. Foliota anguste lancvolata, basi acuta, œqualia vel subœqualia, apicc
gradatim attenuata acule acuminata, utrinque glabra, So-ào cm. longa,
7 cm. Itila [foliola inferiora minora i-2-ià cm. longa, h cm. l(da),costa
suhtus valida, nervis lalcralibiis utrinque a5 prominentibus, trabcculisque
in sicco conspicuis. Racemosœ laxœ, brèves, paucijlores, 5-6 cm. longœ
0 ligno vetere natœ vel rarius axillares. Pedunculi graciles breviter sericeo-
villosi; pedicelli ad apicem articulati ; bracteœ orbiculares, amplexicaules ,
emarginatœ , 3 mm. altœ , extus sericeovelutinœ ; bracteolœ subsimiles,
a mm. altœ. Cahjcis extus puhescentis dentés à{-5) obtusm vel rolundalœ,
ti mm. altœ; tubiis 3 mm. allas. Petala 4 (-5) oblongo-linearia , apice
acuta, extus velittina, intus glabra, 1 cm. longa, 3-â mm. lata. Tubus
stamineus suburceolatus , apice crenulatus, utrinque glaber, 8 mm. altus ;
antlierœ 8, glabrœ, inclusœ , obtusœ—lineares , 9 îum. longœ. Ovarium
gljnopJiorum multo superans, ovoidcum, 5-loculare, loculis 1 vel rarius 2 ovu-
latis ; stijlus tcrcs ; stigma glabrum , discoideum, peltatum. Fructus...
ffMeliacde à fleurs blanches, inflorescences sur le vieux bois, quelques-
unes rares à Taisselle des feuilles. Celles-ci re'unies à rexti-e'nuté des bj-an-
ches. Mayombe bayaka. Tchihanga, 18 janvier iQiô (L. T. 1990). r,
Espèce caractérise'e par son mode d'inflorescence principalement.
— /(50
Deux Bambovs nouveaux de lAnnam,
PAR M. A. Chevalier et M"' A. Camus.
Arundinaria pusilla A. Chevalier et A. Camus, nov. sp.
Bambusa nana, o,5o-i,5o m. alla. Bhuoma repens, 5-6 mm. diam. Cid-
mus foUIJerus erectus, suhherhnceus , soUdus, 3-8 mm. diam., cijlindricus,
glaberrimus, rami verticillati. Vaginœ ad basin ramulorum squKinlformps,
coriaceœ , flavescentes , 3-5 cm. Iniigie , suppriores teretes, auriculatœ , margme
pilosœ. Ligiila parva , membranacea , tnuicalii, glabra. Laminœ e basi rotun-
datosubauriculata in petiolum brevissimum glabrum contracta lanceoJatœ,
rigidœ, subereclœ, sensim tenid acinninalfe , 8-i3 cm. hngœ, o,8-i cm. latœ ,
supra puberulœ vel glabrœ, sublus sparse tomentosœ, margine scabrœ, tessel-
latee, nervis primariis ntrinque 3-à, secundariis inter primarios û-à-nis. In-
florescentia angitstata, laxa. Cithnm Jhriferus erecliis, snlidus, cijUndricus ,
glaberrimus. Spiculœ 3--] cm. hngœ, hinceolatœ, compressœ, erectœ vel cur-
vatœ, j-i3-Jlores, Jlosculo terminali imperfecto; rhacliillœ conspicim inter-
nodiis gracilis, subclavatis, qiiam glumœ fertiles 3-plo brevioribus. Glumœ
stériles, 1-2, ']-io mm. hngœ, ovato-subaculœ , plurinerviœ, infima sœpe
gemmipara. Glumœ fertiles ovato-lanceolatœ , acuminatœ, 8-16 {plerumque
10-1^) mm. hngœ, mucronulatœ, glabrœ, nervis i'j-a3 extus prominuUs
percursœ. Palea glumà brevior, late lancenlata , obtusa , intégra, plurinervia
intra extraque carinas, carinis ciliatis. Glumelhdœ 3, obcuneatœ , apice rotun-
datœ vel emarginalœ , superne fmbriatœ , ad basin nervatœ. Stamina G , jila-
mentis brevibus; antherœ 6--J mm. hngœ. Styli 3, subconnati, brevissimi.
Stigmata 3, elongata, late plumosa, purpurea. Ovarium obhngum. Carijopsis
crassa, ovoidea, mucronata, sulcata, 'j,5 mm. hnga , breviter intra valvam
paleamque e^rserta, scutello conspicuo.
Annam : Lang bian, Draii, 1000-1200 mètres (A. Chevalier.n"' /io33o,
4o5o8, /10600).
Ce Bambou s'diève rarement à pbis de 1 m. 5o et n'alteint le plus sou-
vent que o m. 5o. Son rhizome est traçant et reste à une foible profon-
deur; il a (les nœuds rapprochés et porte des gaines. Les chaumes pleins ou
— /i51 —
à cavité très réduite sont les uns feuilles, les autres llorifères. Les chaumes
feuilles sont grêles, certains portent aux nœuds des verlicilles denses de
rameaux feuilles très grêles, à feuilles nombreuses, rapprochées, larges
seulement de 2-5 millimètres. Les gaines foliaires sont glabres ou glabres-
Arundinaria pusilla A. Chevalier et A. Camus.
1, sommet d'inflorescence X 3/4; — Q, épillet, gr. nal.; — 3, glume X 2 ; — 4, glu-
melle inférieure X a; — 5, {fhimelie supérieure et article rie la racliéole X 2; —
6, la même (rluraelle vue de dedans X 2; — 7, la même vue do dehors X 2; —
8, 9, glumellules très grossies, — 10, ovaire surmonté du style et des stigmates et
entouré de trois des étamines X 6; — ii, 12, les deux faces du caryopse X 2; —
i3, sommet d"un rameau feuille X 3/4; — i4, partie de limbe très grossie; —
i5, ligule grossie; — 16, sommet de la gaine et base du limbe très grossis; —
17, rameau muni de petites feuilles à oreillettes poilues X 3/4.
centes, à bords poilus, assez étroites, arrondies en deux oreillettes très
courtes, glabres, longuement ciliées seulement dans les petites feuilles des
rameaux densémeut fascicules. Le pétiole dur, de o millim. 76, est articulé
sur la gaine. Le limbe très acurainé est subsétacé au sommet. Les chaumes
— 452 —
sont brûlés chaque année, le rhizome émet alors des tiges florifn'es. Les
chaumes florifères sont hauts de lô-yo centimètres, en moyenne de
20-3o centimètres, naissant ordinairement par faisceaux sur le rhizome,
ne portant pas de feuilles développées mais des gaines surmontées d'un
limbe très réduit. L'inflorescence est formée de 1-8 groupes de i-5 (ordinai-
rement 9-3 ") épillets. Dans les groupes de 2-3 épillets, l'inférieur est sou-
vent sessile, à 1 , rarement 2 glumes, la supérieure souvent plus courte que
l'inférieure, les autres épiflets sans glume, la glumelle inférieure de la
fleur inférieure est alors [dus allongée. Les épillets qui contiennent
7-1 3 fleurs ont souvent leurs fleurs inférieures et moyennes d* et les
autres cj*. Les fleurs d ont des anthères brièvement acuminées et terminées
par un poil de i5o-200 fx, les fleurs d ont des anthères de forme nor-
male. Les styles courts, à peine soudés à la base, sont munis extérieurement
de poils de 80-120 f/, aigus au sommet.
Cette espèce, essentiellement sociale, vit dans les foréls-clairières de la
moyenne région de l'Annam, vers 200 mètres d'altitude; elle s'élève
jusque vers 1,000 ou 1,200 mètres sur les contreforts du Langbian. Elle
constitue souvent l'espèce dominante des savanes à Dipterocarpus tuhercu-
latus et D. ohlusifolius , excluant ordinairement les autres Graminées là où
elle existe. Ses rhizomes forment dans le sol un lacis très serré et peu pro-
fond. Ce Bambou est très rare dans les formations de Pins. Il fleurit au
milieu de la saison sèche lorsque le feu de brousse a consumé les chaumes
florifères feuilles anciens. On voit alors sortir de terre les chaumes florifères
bas et grêles. Les chaumes feuilles surmontant les termitières sont seuls
épargnés par l'incendie et vivent plusieurs années; là ils atteignent jusqu'à
1 m. 5o de haut et portent des verticilles très fournis de petits rameaux
feuilles; les autres chaumes sont le plus souvent annuels, étant complète-
ment détruits chaque année par des incendies d'herbes.
Les chaumes florifères durent quelques semaines seulement. Les caryopses
mûrs sont très rares, parce que des bandes de passereaux s'abattent sur
la terre couverte de ce petit AruntUnaria et se nourissent de ses graines
avant qu'elles ne tombent. Les nouveaux chaumes feuilles se montrent
aussitôt après la fructification, à l'approche de la saison des pluies.
VA. fusilla est proche de 1'^ ciliata A. Camus, mais s'en dislingue par
ses épillets bien plus longs, en fascicules bien moins nombreux, les glu-
melles inférieures à nervures plus nombreuses et dépassant nettement les
glumelles supérieures, surtout dans les fleurs intérieures, enfin par les
chaumes florifères très glabres.
Cephalostachyum langbianense A. Chevalier et A. Camus, nov. sp.
CnhniS-j m. nlti, snrmentosi , fistulosi , apice tomeutnsi ; intcniodii '?.o~f>.5 cm.
longi, lii-ùo mm. diam. Laminœ e bnsi rotundata lanceolatœ, acuminatœ.
— /i53 —
rigidiiJœ, nvtssœ , <;l<mc(i' , an-^io cm. lougœ, S/)-(>,^) cm. hitœ , supra gla-
hrœ, siihtus sparse pilosœ , margine crassœ , apice scubetrimœ , nervis primariis
utrinque ia-i3, scciDiduriis inlrr priiiuirios 5-j-nis. Petioli /i-o mm. longi.
Vdginœ apice pilosœ, margine longe ciliatœ, auricuUs amplexicaulibus longe
fimbriatis. Llgiila brevis. Panicula aphijlla , Inxa; rarhis pilosa; rarni i,5o m.
longi. Bracteœ ovato-lanceolatœ , acuminatœ. Spiculœ ferùles 18-9.0 mm. lon-
g(B, linenri-oblongœ , ncntœ , 9-jlorœ , fJosciilo termiiuili imperfecto. Gliimae
stenles 3-^, ovales, obtusiiisculœ, puberulœ , plurinerves, I , circitcr 3-â mm.,
II, à-6 mm., III, 8-g mm., IV, 10 mm. longa. FI. inf. glmnella'i'?.-i5 mm.
longa, involuta, ovala, mncronnln , margine ciliaUi , plurinervis ; palca g-t 1 mm.
longa, ovato-lanceolata , triincatula, apice bicarinaia, à-nervis inter carinas,
carinis appro.vimaiis cilialis. Gliimellulœ 3 , lanceolatœ , fimhriatœ. Staminad;
antherœ 5 mm. longa', apice appendiculalœ , pilosiilœ. Ovarium oblongum.
Sli/lus elongaius. Siigmata 3, e.rserta, 1,5 mm. longa. Fructiis (immaturus)
obovoideas, longe rosira tus. FI. sup. : glumella involuta, lanceolala, actimmuta,
margine ciliata; palea 0 vel involuta, ecarinata.
Annam : plateau du Langbian, Dran à Bellevue, 800-1,600 mètres
d'altitude (A. Chevalier, n" /io,63o).
Les turions mesurent souvent h-Q mètres, ils sont toujours arqués et
penchés au sommet, enveloppés par des gaines d'un jaune ocracé ou teintées
de brun rouge, longues de 19-1 5 centimètres, munies de poils raides,
blanchâtres, apprimés, tombant tôt, à bords pourvus de cils caducs et
finement striées longitudinalement. Ces gaines caulinaires sont suimontées
d'un limbe long de 6-10 centimètres, tombant tôt, pourpre noirâtre à la
base, lancéolé, subulé, strié, non auriculé, dressé, pubescent en dehors,
muni à la base d'une toutTe de cils jiromptemont caducs. La ligule est très
étroite, munie de poils caducs.
Les liges sont vertes, blanches sous les nœuds et couvertes de poils
blancs apprimés, caducs, les nœuds sont noiis, très saillants. Les rameaux
sont disposés en faux-verticille;;, ils sont grêles, pendants et s'appuient sui-
les arbres voisins.
Les oreillettes obliquement tronquées des gaines foliaires sont munies
de poils caducs et généralement glabres à l'état adulte.
Les feuilles des chaumes dressés ou des rameaux principaux sont déve-
loppées, les autres, des rameaux grêles, sont petites et étroites.
Les chaumes florifères forment d'immenses panicules arquées et penchées
jusqu'au sol, entremêlées de rameaux feuilles dont certains se terminent
par des panicules partielles, les rameaux tlorifères atteignent 1 m. 5o. Les
verticilles d'épillelsde S-'j centimètres de diamètre comprennent 10-1 3 épil-
lets et sont distants de i.5-io centimètres.
Le connectif est surmonté d'un a{)pendice charnu presque conique et
muni de poils. La Heur inférieure fertile est située à l'extrémité d'un article
— /i5/i —
court de la rachéoie. La fleur supe'rieure rudimentaire termine un article
de la rachéoie long de 8 millimèlres , très grêle.
Celte espèce diffère du C. virgaliim Kurz par ses épillets plus longs,
moins nombreux dans chaque fascicule, laglumelle supérieure plus carénée,
par le rachis fortement poilu.
Le C. langbianense est commun dans le massif du Langbian , vers Dran.
11 apparaît vers 800 mètres et monte jusqu'à i,ioo mèlres et peut-être
au-dessus. C'est une espèce qui vit par petites colonies, en touffes peu
denses, rarement isolées. Elle se rencontre à la lisière des ilôts boisés occu-
pant les plis de terrain ou bordant les torrents; quand ede pénètre dans la
forêt, elle prend un aspect sarmenteux et s'appuie dans les branches des
arbres, donnant alors des rameaux grêles à feuilles étroites. Le Bambou
paraît traçant, et les indigènes le nomment Tré.
hbb —
Espèces et variété nouvelles de GnAMiyÉES asiatiques,
PAR M"'= A. Camus.
Oxjrtenanthera Poilanei A. Camus mv. sp.
Culmi 5-8 m. alll; inkrnodii :jo cm. longi FoHa ohhngo-hnceokta , apice
acuminata , suhscUiccu , hasi (itlonuata, iô-:io cm. longa, i,5-2,ii cm.lata,
glabra, margine scabra, nervis primariis uUinque 5-8; petiolus nullus vel
1-2 mm. longits; vaginœ glabrœ, brève auriculntœ; ligula parva. Panicula
nmpla, ebngatic rnchk glabra,jle.vuosa. Capitula 2,5-3,5 cm. diam. Spicuke
17 mm. longœ, tomentosœ, '2-JIorœ. Squamœ ovatœ , margine pilo-sœ. Glumœ
.stériles a, oblusœ, tomentosœ, plurinerves, I, circiter à-5 mm., II, 6 mm.
longa. FI. inf. d* : glumella 12 mm. longa, obovota , obtiisiuscula, pluriner-
vis, pilosissima; palea 8 mm. longa, oblonga , obtiisa , apice bidentata, bica-
rinata, carinis clliatis. FI. sup. <^ : glumella convoluta, i5-i6 mm. longa,
ovato-lanceolata , siibmucronata, plurinervis, tomentosa; palm i3-i^ mm.
longa, linenri-ob longa, ecarinata , apice pilosa. Stamina 6; jilamenta con-
nata; antherœ longe apiculatœ , apice pilosulœ. Stijius elongatus, pilosus;
stigmatum pilosum e spicula apice exsertum.
Annani : Lao bao,pr. Quang'-tri (Poiiane, n" iSSg).
Ce Bambou est abondant aux environs de Lao-bao. Il n'atteint pas de
grandes dimensions et forme des touffes plus ou moins recourbées vers le
sol.
Dans la lleui- inférieure d les étamines ne i^araissent pas se développer
comme dans la tleur supérieure cf.
Cette espèce diffère de VO. albo-ciliata Munro par ses épillets à une fleur
(^, très denséraent poilus, surtout au sommet, par ses feuilles très atténuées
à la base, non arrondies; enfin par sou stigmate unique. Elle se rapproche
de VO. Hosseusii Pilger par ses épillets à une fleur inférieure d* et à une
fleur supérieure <^, mais s'en distingue par ses épillets très densément
pubescents et ses feuilles glabres. VO. Poilanei diffère de VO. sinuata
Gamble par ses feuilles et le rachis de l'inflorescence glabres, ses épillets
à glumelles très poilues et ne contenant cpi'une seule fleur ^, enfin par ses
anthères plus longuement acuminées.
— 456 —
Garnotia Poilanei A. Camus nov. sp.
PliiHia valida. Culini erecti , ■jo-'jo cm. ahi. FoJia Hncaii-lanceolata , basi
alteiiKota, carinata, apice acula vel suhohtusa, rigidula, aS-So cm. longa,
6-10 mm. lata, fUosa, margine scabra, Costa média injerne crassiiiscula :
ligtihi jiHosa; vaginœ elougalœ , hirsutœ, apice carinatœ. Panicula elongala,
so-sS cm. longa; rami erecti, verticiUati. Pedicelli a,5-6 mm. longi. Spi-
culœ 5 mm. longée, lanceolatœ. Ghimœ stériles lanceolatœ, 3-nerves, aristatœ;
ghima 1""' 5 mm. longa, aristida i,5 mm. longa; U''" ô mm. longa, aristula
1,5 mm. longa. Gliima fertilis â mm. longa, lanceolala, acuta, 3-nei'vis;
arista ia-i5 mm. longa, gracilis, erecta.
Cambodge : Mont de l'Eléphant (Poilane, n" 971).
Diflère du G. patula Munro par ses épillets à glumelle inférieiu'e plus
courte que les glumes, n'égalant pas la glume supérieure.
Oryza latifolia var. silvatica A. Camus nov. var.
Folia pilosa , margine scabra.
Cochinchine : Budop, près Thu-dau-mot (Poilane).
Les indigènes nomment ce Riz Ba-brac, en Moi. Cette plante pousse en
forêt un peu humide, on ne la trouve pas en sol inondé.
Digitaria quinhonensis A. Camus nov. sp.
Planta erecta. Culmi 70 cm. ulti, glabri, superne midi. Folia lineari-lan-
ceolata, 8-iâ cm. longa, 6-H mm. lata. apice attemiata, basi sparse pilosa,
margine crassa , subundulala, scaberula; costa mcdia crassiuscula. Vaginœ
sup. elongatœ. Ligula membranacea, 2-3 mm. longa. Injlorescentia i3-iàcm.
longa; u^is communis glaber ; racemi à-y ; racliis subflexuosa, o,3 mm. lata;
internodii ô-y mm. longi. Pedicelli o,5-3 mm. longi. Spiculœ 3 mm. longœ ,
lanceolatœ, aciiminatœ. Gliima 1'"" minutissima, triangularis; 11''" i,3-i,5 mm.
longa, la nceolata, pilosa, 3-nervis; IIP 3 mm. longa., liniccotata, acuminala,
pilosa, '^-nervis; IV" 3 mm, longa, lanceolala, acuminala, badiu.
Annam : Quinhon (Balansa).
Espèce bien caractérisée par ses grappes lâches, à rachis étroit, à pédi-
celle supérieur assez long (3 millinièlres), la glumelle inférieure de la
fleur intérieure munie de poils courts et api)rimés, à nervures latérales
peu espacées de la médiane. Malheureusement cette plante a été récoltée
sans souche.
/i57 —
A'or/Î SVIl l.l. l'IlUTICETVM DU MusÉUM ,
■ PAU M. I). IJoiS.
Le Fi'uticelum a été créé de loufe pièce pendant l'hiver 191 9-1 9-30,
succédant à un fouillis inextricable d'aibres et d'arbustes pour la plupart
déjà représentés dans les diiïérentes parties du jardin.
Les quelques espèces constituant des échantillons uniques ou de trans-
plantation aléatoire ont été conservées sur place.
Le service de la Culture s'est efforcé de réunir dans le Frulicetum le
plus grand nombre darbustes nouveaux ou intéressants, qui lui faisaient
complètement défaut, grâce à de généreux donateurs tels que les Jardins
royaux de Kew (Colonel Pj-ain, directeur), MM. Francisque Morel, de
Lyon, Cochet-Cochel, de Coubert (Seine-et-Marne), Fruticelum des Barres
(M. Jacques de Vilmorin) , l'Kcole d'Arboriculture de la Ville de Paris, à
Saiut-Mandé (MM. Lefebvre et Piuelle), qui ont mis gracieusement les
doubles de leurs collections à notre disposition, grâce aussi à M. ZaharoQf".
avec l'aide duquel nous avons pu faire des achats et j)orter dès cette
année le nombre des espèces à 1,600 environ.
Les genres qui comprennent le plus grand nombre d'espèces sont :
Bcrberis, 65 espèces;
Ckinutis, 2 4 espèces;
Hlipericum, 16 espèces:
llex, 16 espèces;
Evonymus, 20 espèces;
Rhamnus , 2 2 espèces ;
Cytisus, 16 espèces;
Spirœa, 45 espèces;
liubus, 18 espèces;
Cotoneaster, 36 espèces;
Hydiangca, 20 espèces plus 6 var.
ornementales ;
Ligustinim , 22 espèces;
Deutzia, 92 espèces;
Philadelphus , 36 espèces;
tubes, 5 G espèces;
Cornus, 20 espèces;
Viburniim, 36 espèces:
Lonicera, 68 espèces;
Olearla, 11 espèces;
lîliododcndron , 60 espèces plus 26
var. ornementales.
Syringa, 20 espèces plus une col-
lection de variétés ornementales.
Une colleclion de Rosiers : Thé, Hybrides de Thé, Noisette, Hybrides de
Noisette, Hybrides remontants, Rugosa, Hybrides de Rugosa, Perneliana
Muséum. — xxvn. 3i
— /i50 —
et île Bourbon, composée de i3o espèces ou variétés nouvelles ou intéres-
saoles qui complètent la collection |)résentée dans les parterres, permet
la mise sous les yeux du public d'une très riche colleclion de Rosiers de
toutes espèces.
La plantation du Fruticetum a été faite d'après la classification de
Benthara et Hooker. Djs étiquettes, au nombre de 2,000, indiquent les
grandes divisions : familles, tribus, genres et espèces.
Le Fruticetum est ouvert au public les mardis, jeudis et vendredis, de
i3 heures à 17 heures.
!ib9 —
FLOBAISOyS OSSEnvÉES DAyS LES SeUIIES et OnASGERIE
DU l" JAyVlER AU 3o JViy IQ^l
[aUTIÎES que CELLES QUI O.VT ÉtÉ INDIQUEES DAys LES LISTES
PUBLIÉES Ey igso),
PAR M. D. Bois.
Iflonocotylédones.
jEchmca brasiliensis Reoel ;
— conspicuarmata Baker;
— disticantha Leni. , var. Schlinn-
bergeri Mon'. ;
— fasciata Baker;
— miniata llorl. ex Baker;
— Pineliana Baker;
Jirides crassifolium Par. et Rchb. f. ;
Aglaonema Tretihii Engl.;
Alocasia indien Sclioll;
— 7)iacrorlii:uSc[io[l;
Aloe abijssinica Lam. ;
— brevifolia Mi 11;
— Çwe////ïRaill.;
Anllmrium elliplicum G. Koch et
Bouclié;
Arisema Fargesi Bucliet;
Asirocavijum Ajjri Mari.;
Billbergia X Colleoi A. van Gert. ;
— distacaia Mez ;
— X viltalo-Bahci'i Baker ;
Brussavolafagratis lîndrig ;
Bulbophijllum injlulum Bolle;
Bulbopltijlltnn iimbellatiiin Lindl. :
Calani/ic sijlvalica Lindl.? (Guillau-
niin délcrm.) ;
Catlleija labiala Lindl. , var. Trianœi;
— — — var. J'rianœi
pallida (Giiill. déterm.);
Chameerops humilis L. ''^;
Chlorophijlum sujjruticosum Baker ;
Cleisostonia brevipes Hook ;
Crijptanthus iindulatus Oltoet Dielr. ;
Curcuma viridijlom RdxIj;
Cijpriptdium x Asliburtoniœ Steia,
var. Laforcadei;
Cypripedium barbalum Lindl., var.
purpureum ;
Cijpripcdium glaucophijUum Mast.
— X llarrisianum ;
— insigne Wall., \av. Sanderœ.
— X Latliamianuni ;
— Lawrenceanum Rchb. f. ;
— X Madeleine Ga>jol
— Savageanum Kercli. (croisement
inverse ) ;
(') Le plu*? grand des deux Palmiers de Louis XIV; floraison a\ant eu lie
après le transport do la plante et sa mise en pleine terre nu Pavillon froid
tgao.
3i.
— /J60 —
Dendrobium calceolaria Carey ;
— Findleijanum Par. et Rclib. f. :
— macrophjllum A. Ricli. ;
— sulcatum Liiull. , var. ■";
Drimiopsis vmculala Liiull. et Pa\t.;
Epidcndriiin neinorale Liudi.;
Ertapannea Lindl. ( Guill. tléterm.);
Gasteria brevijolia Haw. ;
— candicans Haw. ;
— fasciala Haw. (Giiill. détenu. );
— xi/o//:;e/Bei'gei(Giiill. détei-m.):
— Lingua Link. ;
— X margantifera Bergei- (Ciuill.
délerm.) ;
— nigricans])u\s\, vav.inibnigricans
Haw. ;
— nitidn Haw. :
— — — var. grandipunclatu
Salm.;
— planifolia Baker;
— pulchra Haw.;
— sulcata Haw. (Guill. détenu.):
— verrucosa Duval. :
Gloriosa superbn Liiiu.;
— si Diplex L. :
Hawortliia hybrida Haw. ;
Hippeastrum pardmum Lem.;
HijmenocaUis speciosa Salisb. ;
KaraUis Innocenli Antoine;
Karalas Jollboisi '*' ;
— rulikins Baker;
— Scliereoietiewii Antoine;
Libcrlia fortmsa R. Grah.:
Liiisia Psijchc Rchb. 1". :
Lijcaslc aromalica Lindl. ;
Marica Northiana Ker-GawL;
Nephthijlis liberica N. E. Br. ;
Nidiilarium Paxianum Mez ;
Oncidium divaricatum Lindl.;
— leucuchilum Bateni ;
— Papilio Lindl.;
Opliiopogon Regnieri Bois. ;
Ornithidium densiim Rchb. f. :
Pcliosanthes violacea Uallich, var.
Clarl.ei;
Philodendron longilaminnlum Schott.;
— squaniiferum Pœpp. et Endl. ;
Pilcairnia x Darblaijana Sallier. ;
— spicata Mez;
— undulataSchieàw.:
— xanthocahjx iVIart. ;
Pleurothallis fragilis Lindl. :
— racemi/iom Lindl. ;
PihijnchosUjlis retusa Blume :
Sansevieria senegambica Baker:
— trifasciata Prain ;
N. E.Br.'^);
var. Laurenlii
■') Dendrobium sulcatum Lindl. var. — Bien qui? lelabeiie soit plus etriit, ol)tns
cl nullement émarginé au sommet et les pétales plus étroits que les sépales et
plus aigus, je ne crois pas qu'on puisse distinguer spcciiiquement celte plante de
celle fipurée dans le Botanicaî Magazine, t. 6963, dans le Bolanical Regisler
(i838), t. 05, et dans les Annals of ihe liotaincal (iardeiis Calcutta (VIII, II,
t. 78 (Guillaumin).
'^) Reçu du Jardin du Luxembourg sous le nom de Nidularium Joliboisi;
parait se rapprocher de Karalas rulilans.
(') La variété Laurenlii est seulement la forme à feuilles bordées de jaune du
L. trifasciata Prain. Gérôme, à Paris [Journ. de la Soc. \at. d'Hort. de France,
janvier 1916, p. li. — Communication faite dans la séance du a3 juillet 191^,
déposée le i3 août;, et N. E. Brown, à Kew (Bull, oj mucell. inforw. , n" 5, 1916,
p. a ^10), ont fait remarquer, chacun de leur côté, que les boutures de feuilles
panachées doiuiaicnt naissance à des individus non panachés et que la propa-
— à6\ —
Scaphosppahim swertiœfoliuin Kolfe;
Si-aphyghttis prolifer Cogn.? Guill.
(léterni. ) ;
Schxsmatoglotlis pictuvala N. E. V>v. '"';
Spathiphtjllum blaiidiim Scholl :
— cochlearispathum Eiigl. , vai-. lon-
giroslre Engl. ;
Spiranthes fasciculala Cogn. ;
Stelis vinosa Rodrig. ;
Tacca Chantrieri Ed. André;
Tillandsia Mahinei Bak.;
— /n'co/o/' Cliam. et Schlecht.((juill.
dét.):
Tricliopiliu albida A. Wendl. (Guill.
dét.);
Vriesea carinata Waira;
— X Re.v Hoit. Du val;
Wallichia carijotoides Roxb. ;
Dicotylédones.
\;u'.
Acacia robiistn Burcli.:
— verticillata Willd.;
Acalypha macroslarlit/a Jacq
sidœfolia (Guill. délerni.);
yEglopsis Chemlieri Svvingle;
Antigoniini leptopus Hook et Arn. ;
Arnipria inagellensis Roiss. (Guill.
déterm.)-.
Atalaniia racemosa Wiglit et Arn. :
Bégonia gigautea W ail. ;
— heracleijolia Cliara. et Schlocht;
— imperialis Lem., var. sniarag-
dina Lem.;
— X Jeanne Hardy ;
— X Lucerna ( Weistern ) ;
— Sutherlandii Hook..;
— X ricinifolia A. Dietr. ;
— X Viaudi Ed. André;
Brunfelsia latifolia Benth. ;
Cappans Cynophallophora L. (affine);
— Jerruginea L. ;
Carmichœlia Hookeri T. Kirk ;
— orforoto Colenso;
Cassia lœvigata Willd. ;
Celastrus lucidus L. ;
Celastrus multijlorus hum.:
— paniculnfus Willd. :
Cestrum Eiidlichcvi Miery;
— lanatum Mart. el Gall. ;
— [Habrolhamnus) Nevellii (Hort.
Veitch.);
Cinnamoînum ghndulifcrum Meisn. ;
Cistus acutif'olius Svveet ;
— crispas Lam. ;
— cyprins Lam.;
— hirsntus Lam. ;
— polymorphus Willk. , var. afri-
canus ;
— tauricus J. el G. Presl. :
— villosus L. :
Clerodendron Jallax Lindl. ;
Cleyeru ochnacea DG. ;
Colletia ferox Gill. et Hook. (Guill.
déterm. ) ;
Cordia Myxa L. (Guill. déterm.)
Grande Comore;
Cotylédon gibbijiora M or. et Sesse,
var. metallica Lem. ;
Dimerocarpus Brenieri Gagnep. (gen.
nov. et sp. nov.)'^;
gation à i'aide des tarions permettait seule de conserver la panachure des
feuilles. La plante ayant fleuri cette année au Muséum on espérait en obtenir
des graines et voir ce quelles donneraient au semis, mais il n'y a pas eu de
fructification. (Gérôme.)
^'' Sec. Kern, Hand List Monocolyledons , 1896, p. 3al?.
'^> La description de cette plante est donnée plus haut, p. h'M.
— Zi62
Dorstenia arljolin Lam. , var. ficifoUa;
Echeveria x graiidlsepala Deleuil ;
Erodium chamœdrioides L'Hér. ;
Eucalyptus lereticornis Sm.;
Eugenin glaucesccns Gambess. ;
— unijiora Bcrg. :
Eupatornun deltouleum Jacq. ;
— Iriplinerm Wahl;
Euphorbia calyculata H. B. et K. ;
— imhrîcata VabI ;
— prhuulœfolia Baker;
— (première floraison aux serres
du Muséum);
Euphorbia pulclierrima Willd. ;
— xyloplvjlloides Brongn. ;
Gijmnosporia monlana Benlh. ;
Kalunchoe crenata HaAV. ;
— Dyeri N. E. Br. ;
— spatJiulata D G.;
Ltjcitim afrum L. ;
Malpighia urens L. ;
Mamillaria stellata Sweef;
— Willdiana Otlo ;
Manettia luteo-riibra Benlh. ;
Muvraija exotica L. (GuiH. délerm.);
Nicodemia dwersij'olia Teuore ;
Notoclieete hamosa Benlh.;
Ociinum viride \\\\\à. ;
Osteomeles anthtjllidifolia Lindl. ;
Pavetfa gracilis A. Rich.'"';
Pclargonium ghitinosum L'Ilér. ;
— quinaium Sims. ;
Persea gmtissima Gserln. f. ;
Phjllantlius grandifoUus L. ;
Pkrammiu pohjantha Planch.:
Piltosporum ccijlanicum Wight;
Ple'wgijnc Solandri Engl.;
Pyms Pas/lia Buch.-Ham. ;
Qucrcus phijlhjrœoidcs A. Gray;
Rhiimiuis oleoides L. ;
Rhipsalis conjerta S:ilni Dyck;
— funalis Salm Dick;
— sarmentacea Olto et Dietr. ;
Salacia viridijlora Payer;
Sempervivum dccorum Christ;
— holochrijsum Webb et Berlh. :
Solandra grandijlora Sw. ;
Solanum mamtnosum L. ;
Sophora teirapiem J. Mill. ;
Tambourissa purpurea A. DG. (Guill.
dëlei'm.) ''^;
Theophrasia Jussiœi T.indl. ;
Trichilia spondloules Jacq. ;
Trevesia sundaica Miq. ;
Vangucria edulis Vahl. (Danguy
déleim.);
Visnea Mocunera L. f. ;
Zantlioxylum alatum Sleud.
'•' Pavetfa gracilis A. Rirh. — Celle plante, qvi'il ne faut pas confondre avec
VIxora borbonica Hort. ( Cfr. Garden Citron. iS'yS ) — a clé raltachée à tort par
Druke au {reare }xora. Elle esl abondante à Madagascar, à la HéLinion et peut,
être dans TAfrique occidcnlale si elle est réellement identique au Coplosperma
nigrescens Hook. f. (1873). Il e-t étonnant que de Cordemoy n'en fasse pas
meiilioa dans sa llore de la Réunion, car elle a élé recueillie dans celte ile pour
la première fois par C imraerson. La (Ijraison avait déjà été obtenue à Naplos de
graines envoyées par M. Graiididier. (Guillaumin.)
'^) Tambourissa purpurea A. DC. de graines recueillies à Fort-Dauphin ( Mada-
gascar) par M. Prudlidmmo.
Correspond exactement à un échantillon de Rernicr (n° 262) par ses feuilles
ellipliqucs-obo\alcs, bien que Peikins {Pjlanzf. , Monimiacées p. (58 et ^'aclltrag
p. lio) dise que les feuilles sont ffoblongnes lancéolées^, Druke {Uist. PL Madag.
I, 1, p. 21) réunit T. purpurea A. DC. et T. quadrijida Sonn. (Guillaumin.)
- Zi63 —
Ammomtes turoniennes dv Soudan,
PAR M. R. CnUDEAU.
L'examen d'une petite série d'Ammonites du Damergou, remise en 1 91 1
au Laboraloiie de la Chaire de Géologie par le Lieutenant David, a été
roccasion de cette revision des Céphalopodes turoniens du territoire' de
Zinder. Les échantillons David proviennent de la falaise de Béréré (i5°
Lat. N. - 6° 87' Long. E. Paris) qui présente la coupe suivante '*':
3° Latérites.
2° Argiles gypsifères (20 m.) contenant vers leur milieu quelques
bancs calcaires de o m. 10 à 0 m. 20. Ces bancs, très fossilifères, ren-
ferment Ostrea Columha Lamarck et 0. Olissiponensis Sharpe, avec de
nombreuses Ammonites.
1° Grès rouges avec quelques huîtres indéterminables.
Thojiasites Cadvini R. Chudeau.
1909. Vascoceras Cauvini R. Chudeau, Ammonites du Damergou, B. S. G. F.,
6, IX, i». 67-71, pi. I-IIL
1911. F. nigeriensis H. Woods iu Falconer The Geography and Geology of Nor-
thern Nigeria, p. 'j8i , pi. XXI, 6 et XXU, 2 et 3.
191.^3. F. Durandi B. Greco, Fauua cretacea dell' Egitlo, Paleont. ilalic. , XXI,
p. 210, pi. XVIIl, 2 et 3 , non Thomas et Peron, 18S9.
C'est à tort que j'ai d'abord lapporté celte foirae au genre Vascoceras
Choffat; h. Doiivdlé a montré, en effet, que dans les formes dérivées des
Pulcheliiidées'-^ il fallait distinguer une première série de genres, carac-
térisée par un premier lobe latéral symélri(|ue. une seconde où ce lobe
s'élargit et devient d.ssymélrique, sa partie cxlrnie se développant davan-
tage que l'interne, et une troisième avec des lobes advenlifs. Vascoceras
appartient h la première série.
(') R. CncDEAu, Sahara Soudanais, Paris, 1909, p. 88, (Ig. 3o.
(^) H. DouviLLÉ, Évolution et rlahsification des Puldielliidées, B. S. G. F., il,
XI, 191 1, p. 285-320, 73 fig.
La cloison de Th. Cauvini (ûg. i), prise sur un individu de 3k miHimètres
de diamèlre, monlre bien ia dissymétrie du premier lobe late'ral qui descend
aussi bas que le lobe siphonal; elle est très comparable à celle de Th. Roi-
Fig. 1. — Cloison de Th. Cauvini, X 3,5. Échantillon de Bére'ré de 35 miili-
mètrosde diamèlre. Hauteur du tour, au niveau de ia cloison, i5 millimètres.
landi Thomas et Pei'ou telle qu'elle est figure'e par Perviuquière ^'' ; la
troisième selle est toutefois moins développée dans l'Ammonite du Da-
mergou. Mais la cloison de la forme tunisienne est prise au diamètre de
110 millimètres et se rapporte au stade géi'ontique de Th. Rollnndi;
Pervinquière figure aussi (/. c. , fig. 127, 127 bis et 128) les cloisons
d'individus plus jeunes (35, 54, et 75 millimètres de diamètre): les
selles sont relativement plus hautes et plus étroites que dans l'Ammonite
du Soudan.
Th. Rollandi et Th. Cauvini sont d'ailleurs deux formes très voisines;
chez le jeune, il y a des tubei'cules ombilicaux (6 à 8 par tour) qui dis-
paraissent habituellement au diamèlre de ko a hb millimètres [R. S. G. F.
4, IX, pi. III, 3 et Pervinquière , /. c. , pi. XXII, 1, 2 et 7); les côtes
siphouales, qui n'apparaissent que chez l'adulte, sont en général mieux
marquées chez Th. Cauvini que chez Th. Rollandi el l'ombilic y est habi-
tuelleuient (dus large : dans six échantillons du Damergou dont les diamètres
vont de 83 à 117 millimètres, la largeur do l'ombilic varie de 22,7 à
99,2 p. 100; dans douze échantillons de Tunisie dont les diamètres sont
compris enlre /ig et 122 millimètres, la largeur de l'ombilic varie de 9 à
23 p. 100.
Ce ne sont pas des caractères spécifiques dans un groupe aussi variable;
ils suffisent cependant pour faire de Th. Cauvini une race géographique
de Th. HoUandi, ou peut-être une mutation atteignant un peu plus tôt le
stade gérontique, au moins pour la cloison.
Quant au V. nigeriensis de Woods dont je n'ai vu que la figure et la
C) L. PKRViNQuiÈnE, Eludes de paléontologie tunisienne , I, Céplialopodes des
terrains secondaires, Paris, 1907, p. ."^3, fig. 129. Figure reproduite in
II. DouviLi.ii ( /. c), p. Hi I, (ig, '18.
— /I65 —
description, et qui provient d'une région voisine (Rdmé [9° 5o' Lat. N.-
i4° Long. E.] etKunini[9° Lat. N.-iS" 5o'Long. E.] dans lehassin delà
Bénouë), il présente un premier lobe neltemenl dissymélri(jue; c'est un
Thomasites qui ne diffère en rien du Th. Cauvint; ce nom doit tomber en
synonymie.
C'est encore la m^mie espèce que Greco signale sous le nom erroné de
Vascoceras Durnmli , les photograpbies de la planche XVIII de son mémoire
montrent nettement la dissymétrie du 1" lobe latéral.
Thomasites Meslei Pervinquière.
1907. Th. Meslei, PERviNQniÈRE, El. de paléo. Tome I, p. 3/i5, pi. XXII,
8 et 9.
1915. Th. Meslei, B. Gueco, l'aléo ital.,t. XXI, p. 212, pi. XVIII, fi.
La petite collection David renferme, de celte espèce, uu échantillon
remarquable (pi. A, 1 et 9); les cloisons, bien visibles sur la photo-
graphie, sont toujours du même type, mais avec une troisième selle bien
développée, ce qui semble en rapport avec l'aplatissement de la coquille.
Par ses flancs plats et sensiblement parallèles, cet échantillon se rapproche
de l'espèce de Pervinquière; il en difl'ère surtout par une plus grande lar-
geur de rombilic et une moins grande hauteur du dernier tour; ces deux
caractères soni corrélatifs et se raj^portent probablement à une différence
sexuelle , les formes à large ombilic étant des mâles.
L'échantillon David présente des côtes ventrales assez régulières et légè-
rement infléchies en avant; elles sont encore marquées sur la loge d'habi-
tation; deux d'entre elles sont particulièrement développées et dépassent
le milieu des flancs, annonçant probablement la conslriclion que l'on
observe d'ordinaire dans ces formes au voisinage du péristome.
Diamètre
Ombilic
Epaisseur du dernier tour
Hauteur du dernier tour.
116
3o
36
100
36
3i
38
mm.
10,5
ili
a3
1 00
2 3
3o
5o
m
mm.
85
8
26
'7
100
9
3i
55
75
5
32
IV
100
6,6
Û2
•'■>9
I, Échantillon David (pi. A, 1 et 2). — II, Échantillon de Béréré
(pi. A, fig. 2-9a). — III, Échantillon de Tunisie, Pervinquière, l. c,
p. 3i5, pi. XXII, 9. — IV, Échantillon d'Égyplc, B. Greco, /. c, p. 219,
pi. XVIII, li.
— Zi66 —
A la même série appartient un jeune que j'avais recueilli à Bcréré en
igoB et dont je donne la pholographie (pi. A, fig. 2-2 rt), les cloisons
(fîg. 2) et les dimensions (11). La cloison, très étirée, montre une
quatrième selle; les côtes ne sont pas encore visibles nettement, mais, en
lumière rasante, le moule montre des ondulations.
Fig. 2. — Cloison de Th. Meslei, X 3,5. Échantillon de Béréré de /i6 milli-
mètres de diamètre. Hauteur du tour au niveau de la cloison, 19 millimètres.
Comme l'avait indiqué Pervinquière (/. c, 3/i6 ) , Th. Mcsiei n'est qu'une
forme extrême du polymorphe Th. RoHandi. Nous aurions donc à distin-
guer au Soudan Th. Rolland!, var. Caiwini pour les formes globuleuses à
stade géron tique précoce et var. Meslei pouv les formes plates.
Thomasiles Rollandi, sensu lato, est l'espèce la plus répandue dans le
Turonien de Tunisie et du Damei'gou; elle se retrouve en Nigeria et en
Egypte et aussi en Palestine '''.
Thomasites Jordam Pervinquière.
1907. Tliomasiles Jordani, Peuvinquière, l. c, p. 8^7, pi. XXII, fig. io-i3.
1911. Vascoceras gongilensis , Woods m Falconer, /. c, p. 282, pi. XXI, 7 et
XXll,i.
»
Je n'ai pas d'échantillon de celte espèce, mais autant que l'on pont juger
par la figin-e et la descri|)tion, l'Ammonite de Nigeria est identique à celle
de Tunisie; la cloison du premier l( he, à [leine dissymctriipie, et l'orne-
menlation sont tout h fait comparables. L'ombilic est toutefois plus lai-ge
(22 p. 100) dans la forme de Nigeria que dans colle de Tunisie (10 à
18 p. 100). On retrouvera probablement cette espèce dans leDamergou.
'' Reed, Geologij of the British Emptre, London, 1921, p. ^55.
— /i67 —
HoPLiTOÏDES MuNiERi Pei'vinquière.
1907. H. Munieri, Pervinquikhe , l.c, p. 217, pi. X, 1-2.
igii. H. nigeriensis, Woods m Falconer , /, c.,p. 2.S5, pi. XXIII, 3 et XXIV
1-0.
Je considère comme le jeune de celte espèce un échanlillon ramassé à
Béréré eu 1906 (pi. A, fig. 3-3 a). Les cloisons (fig. 3), incomplètement
Fig. 3. — Cloison d' H. Munierix 3,r». Échanlillon de Béréré, diam. 26 m.m. ;
hauteur du tour au niveau des cloisons, 12 mm.
visibles, sont bien d'un Hoplitoïdes; la région siphonale est tronquée
et la forme générale de la coquille est conforme à la description et aux
figures de Perviuquière. L'épaisseur est un peu plus forte; dans les échan-
tillons tunisiens, elle varie de 26 à 32 p. 100, cotle variation ne semblait
pas être eu rapport avec les variations du diam 'tre.
Diamètre
Hauteur du dernier tour
Epaisseur du dernier tonr.
Ombilic
mai.
26
16
9
100
3-'i
IIIIU.
32
16
5,5
100
5i
28
8
mm.
/l/i
20
G
100
17
a, échantillon de Béréré-, b, échantillon d'Ai cl Glaa, Pervinquière;
c, II. nigeriensis de Gon;fila, Woods.
— /i68 —
L'espèce décrite par Woods de Gongila (ii°lat. Nord, i3°5o' long.
Est) ne diffère d'//. Munieri que par une épaisseur plus grande; elle est
aussi plus nettement Iricarénée. Woods donne les dimensions de 8 exem-
plaires (diamètre kU a i lo niillim.), l'épaisseur varie de 4o à 5o p. loo,
et ces variations ne suivent pas celles des diamètres; il figure aussi des
cloisons; deux d'entre elles (c et g-) sont à premier lobe nettement dissy-
métrique; la dissymétrie est à peine marquée dans les autres.
H. nigenensis n'est qu'une variété épaisse à'H. Munieri.
On connaît encore, dans la même série, Leonicems segnc Solger,
d'Egypte, de Palestine et de Tunisie, rapportée d'abord au genre Pseudo-
tissotia (Pervinquière, /. c, 1907, p. 35i). Cette es|)èce est carénée et bien
distincte de H. Munieri. Elle se retiouve probablement dans le bassin
d'Uchaux<'\ mais n'a pas encore été rencontré dans le Damergou où elle existe
sans doute. Elle est jusqu'à présent une des rares espèces des régions sou-
danaises (B. Greco, Le, 1916, p. 198), qui se retrouve au nord de la
Méditerranée.
AcANTiiocEUAs Gadeni R. Chudeau.
1909. A. Gadeni, Ghudead, B. S. G. F., 6 , IX, p. 71, pi. III, 6a et 6b.
J'avais décrit cette espèce d'après un échantillon unique, provenant de
Béréré; les cloisons étaient indistinctes et, par suite, l'attribution générique
douteuse.
Deux échantillons , recueillis au même point par le lieutenant David , ont
des cloisons bien conservées du type de celles d'i. rolhomagense (H. Dou-
viLLÉ ,B. S.G.F., 6 , Xll , 1 9 1 9 , fig. 1 1 , p. 2 96 \ Je les ligure ici ( fig. h
et 5).
Fig. h. — Cloison d'i. Gadeni, X 3,5; hauteur du tour au niveau de la cloi-
son, i3 mm.
Dans cette espèce, le jeune présente des tubercules ombilicaux, une
douzaine par tour, peu élevés, mais assez larges, des tubercules externes
transverses , plus petits et plus nombreux et enfin des tubercules sipho-
naux. Les tubercules ombilicaux persistent assez longtemps et sont encore
'') F. Roman et P. Mazeean, Monogr. paléo. do, la Faune luronienne du bassin
d'Uchaux et de ses dépendances, Arch. Miig. d'Hist. nat. de Lyon, 1920, XII,
p. 11 38, 35 figures, 11 planches.
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— Zi70 —
visiltles au diamèlrp de 60 millimèlres; quant aux tubercules latéraux et
siphonaux, ilsdisparaisseutau diamèlre de 65 millimèlres environ. Il existe
aussi (les côles, aplaties et mousses, qui s'ellaccnt progressivement de sorte
que les derniers tours sont coniplèlemeat lisses.
Fip. 5, Cloison dM. Gadeni X 3,5 ; hauteur de tour au niveau de la cloison,
19 mm.-, échantillon un peu usé.
Cette évolution de l'ornementation est connue chez quelques Acantho-
ceras du Cënomanien, où elle est moins rapide; elle semble plus fréquente
dans les Vascoceras turoniens (Pervinquière, Etudes de paléontologie tuni-
sienne, I, Céphalopodes secondaires, 1907, p. 3.3i).
Aux trois échantillons de Béréré, vient s'ajouter un quatrième exem-
plaire recueilli dans le nord-ouest du Damergou entre Tanout et Guidji-
gaoua (Garde, Thèses, 1910, p. 91).
Diamèlre
Ombilic
Épaisseur du dernier tour.
Hauteur du dernier tour .
mm.
60,5
l5
29
100
24,8
39,6
47,6
mm.
7/,
2 5
96
29
100
33,7
35,1
39,2
m
mm.
93
25
33
/il
100
26.8
3 -'.,/.
IT
mm.
108
33
32,5
100
3o
3o
4i
I, Hoiotype de Béréré (Sorbonne); II et III, Echantillons David (Muséum);
IV, Échantillon Garde (Sorbonne).
Si on laisse de côté le n" 11, l'ombilic semble s'accroître avec la taille et
la hauteur du dernier tour diminuer, bien que la série soit trop courte
pour permettre une conclusion. L'échantillon 11 serait un peu aberrant; il
appartient certainement à la même espèce : les tours internes que j'ai pu
dégagM' montrent bien l'ornementation caractéristiipie.
Eufia, Woods décrit et (ignre sans le nommer (/. c. ,p. a83, pi. XXIIl,
1-2) un Maimnilcs (Pseudaspidocenas) du groupe de M. salmuriensis Couk-
TiLLiER et M. Fooleanus Stol., groupe cosmopolite signalé sous divers noms
(Pervinquiîîre, /. c, p. 3i6-3i7) en France, eu Saxe, en Bohème, au
Portugal, dans le désert Libyque, dans l'Inde et au Brésil.
/i71 —
CosTiiiBUTioy À l'Étude des Flohes TEiiTiAiiiEs
D'àPnks LES MATÉniÂUX DU MvsÉUM d'HiSTOIIIE NATURELLE,
PAR M. P. -II. FaiTEL,
Assistant au Muséum.
III. Flore aquitaniemve d'Oropo (Grèce).
La flore aqnitanienne est représentée, en Grèce, par les deux flornles de
Coumi (ile d'Eube'e) et d'Oropo (partie N. de l'Auirpje).
Dans un mémoire '"' consao-é à l'étude de ces flornles, et en combinant
les matériaux dus aux recherches de Gaudry ^^) avec ceux qu'Unger avait
utilisés pour la i-édaclion de la flore de Coumi '•^\ de Saporta donne un
tableau récapitulatif des espèces reconnues dans ces gisements. Or, sur les
66 espèces indiquées dans ce tableau, 8 seulement proviennent d'Oropo.
L'examen d'une série d'empreintes recueillies dans celle dernière localité
et léguées au Muséum par de Saporta m'a permis de porter ce nombre
à 35, y compris les 8 déjà signalées; ce sont :
Widdringtonia Kumiensis Sa\i. [129/18].
Glijploslrobiis euroj'œus Heer [12852, 12954].
Séquoia Toarnali S;q). [12966].
* ^*^ Pin us holotli ana Ung. [6276, 1 2 9 ^i 9 J .
Pliragmites œningensis Heer [12950J.
* Simrgantum valdeuse Heer [6275].
* Myrica avguta Heer sp. [6277].
— hakœjolia Ung. sp. [i2853].
— lign'dum Sap. [12951].
— Ungcri Herr [12952J.
Alnus sporadum [12958].
('' Da Saporta, Notice sur les plantes fossiles de Coumi et d'Oropo, m Al.
Gaudby, Animaux fossiles et f[colo<Tie de l'Attique (1862).
(*' Ad. Brongniart, C. R. Acad. d. Sciences, vol. LU, 17 juin 1861. Dk Sa-
porta, B. S. G. Fj-. (2°), t. XXV, p. 3 15-337, 1*^07-68.
'^' Unger, Die loss. Flora v. Kumi auf der Insel Euliœa, Wien, 1867.
(*' Les espèces précédées du signe* sont celles qui figurent dans la liste do
De Saporta ; les numéros entre crochets correspondent à ceux du Catalogue du
Muséum.
— àl.l —
Quercus îoucliitis L'iig. [i «^856-1 2855].
— inedileiranca Ung. [i 2856-12 858].
Quercus Zoroastris Ung. [i 9859 |.
— Orcadum Sap. [12955].
Planera Vngeri EU. [12860].
Cinnaniomuiii lanceolaluin Heer [12861, 12956-07].
— Scliciichzeri llcev [lûSù^-i'iSi^h, 12958].
* — retusiiin Heer [6281 j,
Daplmogene Ungeri Heer [12959''].
Litsœa delphica Sap. [12960].
Persea graeca Sap. [1 2868 ].
Laurus jmmigenia [12866].
— Lnlages [12867].
* Lomaûles aquensis Sap. [/2961 |.
* Nerium Gaudryanum Broiign. [6288].
ChrijsophijUum olympicum Ung. [12869].
— allicum Ung. [12962].
* Andromeda vaccinifoUa Heer [6282].
*/lra/msp. [?6286].
Sapiiidns graccus Ung. [12968].
Prunus j'Egœa [12959"].
C'assm //^nî'/î^m Ung. [12966].
Copaijern Kimeana Ung. [12870J.
Sophora curnpœa [1296'!].
Acer aiï. narbonense Sap. [12965 |.
Quelques-unes de ces espèces donnent lieu aux ieniar(|ues suivantes :
Phragmites oejungensis Heer.
Bambusium sepultum Unger : Foss;. Flor. v. Hadobuj , |i. !> '1 . pi. V, iig. u
(1869).
L'empreinte de la collection de Saporta repioduit l'aspect de la plante
de Radoboj. Celle-ci, peu significative, n'est certainement pas un Bambou;
elle doit être confondue, à mon avis, avec le Phragmites œningensis Heer,
et en particulier avec la tige représentée pi. XXIV, fig. 3 de Fi. tcrl.
helv., t. I.
MyriC/V arguta (Heer) Sap.
Dryandroides acuminata Heer : FI. tert. hoiv. , t. H , pi. XCIX, lig. 17, 18, -.io,
et pi. C, fij;. a.
Les feuilles figurées par Heer sous le nom de Dryandroides acuminata
doivent être, en partie, rapportées au Myrica arguta (Heer) Sap., tout au
moins celles qui correspondent aux figures indiquées ici.
hl'S
Myrica Lignitum Sap.
Myrica hakanfoUa (Ilcer) Sap. Heer. : Flor. tcrf. Ilelv. , l. H, |)1. XCIX,
fig. 3 a , h.
Mijvica laevigala (Heer) Sap. [pro parte), FI. tort, helv., t. Il, pi. XfllX.,
Banksia Morloti Heer: loc.cit., pi. XCVIII, fiij. 17°.
Asclppias Podalijyh Ungcr (/)ro paWe) , Foss. FI. v. Kiimi, p. 89, pi. X. Hg. ao,
31 , 93.
Nenliuiiim longifoUum Ung. : loc. cit., pi. X, lig. 2 5.
Emjircintc reproduisant pros(jne Irait pour trait la fig^ure de Ileer : loc.
cit., t. II, ])l. XGVill, (ijj-. 3°. On peut t'j<Taicmeiil réunira cette forme les
feuilles du M. Iacv]mila repi'éseiitées par les fif^nres 5 et 6 de la planche 99
de Heer, comme l'a proj)osé l'abbé Boulay, dans sa flore de Gei'govie,
ainsi que celle figurée planche 98, fijjiire 17°, sous le nom de Banksia
Morloli Heer. Ici, comme dans l'empreinte d'Oropo, qui présente le même
caractère, l'émarginaliou apparente du sommet n'est vraisemblablement
qu'accidenlelle.
Je propose d'ajoutf^r à la synonymie, déjà très fournie, du M. ligmUnn
Sap. une partie des feuilles lifjurées par Unger sous le nom (VAsclepias
Poddbjvii, ainsi (jne celle nommée Neritinium lonirifoUum Ung. , organes
qu'on ne saurait distinguer de ceux représentés par de Saporla dans sa
flore d'Armissan, planche 5, figure 10, sous le nom de A]ijr. lignitum et
même planche, figiu-e 9, sous celui de Myr. hakœfolia. Ces deux dernières
répondant à des variantes d'une espèce unique.
Mykica Ungeri (Heei").
Je rapporte à cette espèce une feuille, mulilée dans sa partie inférieure,
et qui peut êiro comparée à celle que Heer donne, sous ce nom, dans sa
planche CL, figure 21.
QuERCos Oreaddm Sap.
Carpinns betuloides Ung. : Foss. Flor. v. Kumi, p. 2^1, pi. IV, fig. 1, 2.
Feuille relativement grande, correspondant aux figures 1 et 2 de la
planche IV de Unger. Les dents marginales sont simples, comme le fait
remarquer de Saporta. La longueur du pétiole est égale au tiers de la
hauteur du limbe.
GiNNAMOMDM ScHEDCHZERI Heer.
Empreinte se rapportant aux formes les plus larges de cette espèce et
très voisine de la leuille représentée par Heer dans sa planche XCIV,
McsÉoM, - xxvn. 3a
— Zi7/i —
figure 21. Elle présente aussi quelques rapports avec certaines feuilles
allribuées au C. spedabile Heer.
Daphnogene Ungeri Heer.
Re; résenlf^e par deux petites feuilles, organes jeunes qui correspondent
au type non lobé de celte esjièce, tel que le représente de Saporla dans sa
llore de Bonnieux : planche 8, figure 2. Elles sont également voisines des
formes les plus éti-oites et les plus allongées du Cm. lahceolatum comme il
s'en rencontre dans les argiles de Marseille.
LiTSiEA DELPHICA Sap.
Daphjiogene delphica Sap. : FI. foss. de Coumi et d'Oropo, p. h, pi. LXIII,
fig. 6.
Ficus Aglajte Ung. : Foss. Flor. v. Kumi, p. 29, pi. IV, fig. 3i, 35.
Eucalyplus Mgœa Ung. : loc. cit., p. 57, pi. XV, fig. 1.
De Saporta considère le Ficus Aglojœ d'Unger comme synonyme du
Lilsœa delphica. C'est encore à ce dernier (jue doit être réuni ïEucalyptits
Mgœa Ung. éliminé de la liste de Sapoila comme trop douteux. Il suffit
néanmoins de comparer les figures d'Ungor se rappoilant à ces espèces
pour se convaincre de la similitude qui existe entre elles et le Litsœa del-
phica de Saporta.
Acer aff. xarbonense Sap.
Une feuille, malheureusement très mutilée, me paraît cependant com-
parable à celles de l'Aqnitanien d'Armissan (Aude) décrites par de Saporla
sous le nom é'Acer narloneiue et en particulier à deux empreintes (Coll.
Mu.s., n" 111/12 et layAS) dilTérant un peu du type par la forme du
limbe plus élai-gi h la base.
Aralia sp. Sap.
Cette empreinte, dont je n'ai pas pu retrouver le type, correspondrait,
d'après de Saporla, à une feuille comparable à celles qui se rencontrent
dans l'Aquitanien du midi de la France, à Sainl-Zacliarie (B.-du-R.) et à
Armissan (Aude), et qu'il rapproche des 7\raliacées à feuilles digitées du
genre S(ia(l()j)hylluni. L'espèce d'Oropo serait particulièrement voisine d'un
Sciudopinjllum sp. de l'Améiique tropicale.
SOPHORA EUROPAIA Unff.
d
Représenté par une foliole isolée identique à colle que De Saporta figure
sous ce nom dans sa flore de Bonnieux [Ami. Se. nat. Bot. (5'), t. VIII,
pi. a, fig. 9).
— ^75 —
CassIA LIGNITCM Lllg.
Dalberjpa podncarpa Ung. : Foss. FI. v. Solzka, pi. XL, lij;. i a.
Cassia ambigiia Elt. : Foss. FI. v. Wicn, lab. V, fig. g, lo, i3.
Foliole isolée ressemblant par la forme et les dimensions à celle repré-
sentée par Un{];er sous le nom de Dalbcigia podocarpa [loc. cit., pi. XL,
fig. 1 a ). Elle est plus étroite et j)lus atténuée au sonmiet (pie celles li<[urées
par Heer sous le nom de Cassia lignitum auquel Scliimper réunit néan-
moins l'espèce d'Ung'er.
II y a lieu de signaler conmie nouvelle pour la flore de Cumi une
semence pouvant se confondre avec celle de l'Aipiitanien du Bois d'Asson
(Basses- Alpes), ligurée par De Saporta sous le nom de Pinus parnivicula
Sap. [695G'] et que cet auteur considère comme analogue à celles du
Pinus iiiops. Soland. Elle est remarquable par la petitesse de la nucule. Sont
également nouvelles pour la flore aquilanienne de Grèce :
Daphnogene Ungcri Heer, qui se retrouve à Bonnieux.
Cassia lignilum L'ng. , mentionné à Haeiing, à Rndoboj et à Sotzka.
Sopliom Europœa Heer, également signalé à Bonnieux
et Acer cf. narhoncnse Sap. d'Armissan.
Conclusions. — L'étude des matériaux provenant d'Oropo resserre les
liens qui unissent ce gisement à celui de Cumi, mieux connu. Elle
démontre que le nombre des genres et des espèces qui entrent dans la
composition de cette association végétale est beaucoup plus réduit que ne
le laisse supposer l'élude d'Unger. Elle indique, de plus, que la piépon-
dérance, dans celte association, semble revenir aux Quercinées, aux Myri-
cées, aux Laurinées et aux Légumineuses.
IV. Présence du Nipà dites BuniiNi Brong,
DANS l'YprÉSIEN DU SuD-OuEST DE LA FrANCE.
Grâce à un don de M. le Comte G.»0'Gorman, de Pau, la collection de
Pak'obolanique du Muséum s'esl enricbie dernièrement de deux fruits
de Nipaditcs Burtini Bvougn. , provenant de TYprésien de Gan (Basses-
Pyrénées).
Bépandus en Belgique à difTéients niveaux de TEocène, les fruits du
Mpadites Btirtini ne s'étaient rencontrés jusqu'ici , en France, (|ue dans le
Lutélien, d'une pari, à Noirmoutiers, où le D' Ed. Bonnet ^'' les signale
(') Ed. Doii.NKT, CoiUribulion à la flore fossile des près éocènes de Noirmoulicrs
{Bull. Mus. Uni. nat., 190.5, n" 1, p. ïicj). Le D' Bonnet signale un autre
— àl6 —
dans les grès A sabalites, sous le nom de Nipadttes Pnrkhisont Bowerb;
d'autre part dans le Bassin de Paris, soit dans le calcaire grossier inférieur
de Vanves et d'Issy, où j'en ai moi-raèins récolte plusieurs exemplaires ,
soit à Paris (au Trocadéro) dans les marnes sableuses du rrbane verl».
Les fruits de cette provenance, généralement de petite taille, ont été
distingués, à tort, par Watelet sous le nom spécIQ.jue de Nipadiles
Heberti Wat.
11 est donc intéressant de sigu^ler la présence du N. Burtini à Gan, dans
des couches dont les Numinulite^, d'après M. H. Dou ville, indiijuent
nettement i âge yprésien. Ces deux fruits sont représentés par des moules
internes de l'endocarpe mesurant respectivement : Tun [ n" i sS'iS j , 1 1 cen-
timètres de plus grand diamètre sur 13 centimètres de hauteur; l'autre
[n" 19967], 9 centimètre de grand diamètre sur 8 centimètres de hau-
teur. A ce don, M. le Comte O'Gorman a bien voulu joindre quelques
fragiiicnts du mésocarpe provenant du même gisement.
A propos de celte espèce je ferai remarquer qu'à sa synonymie déjà
longue ^'' devront venir s'ajouter les genres Castellinia et Fracasloria créés
par Massalongo, l'un en 1862 '^', l'autre en i85/i^^'. Le premier de ces
deux genres comprend 7 espèces et le second pas moins de i5 provenant
toutes, sauf une, du Lutétien de M" Bolca. Gomme je me propose de le
démontrer dans une procbaine note, ces nombreuses espèces ne représen-
tent vraisemblablement <jue des variantes du fruit du Nipadiles Burlini.
exemplaire de cette espèce dans le grès de Bellen (Aisne). Le bloc de grès dans
lequeiil est inclus ne présenter pas l'aspect ordinaire du grès en qiiestinn; il pro-
vient vraisemblablement du banc gréseux de Pernant, dont le grain est plus lin
qu'à Beileu même.
(•) Seward et Arrrr, Les Nipadites des couches éocènes de la Belgique (Mém.
Mus. roy. lus. nal. de Belgique, I. II, p. 9, 1908).
Ces auteurs ont omis ces de;ix genres daus leur synonymie, bien qu'y faisant
Ogurer le genre Palaeokeura Mass. qui ne se distingue p'.s de Caslellinia Mass.
(^' Massalongo, Palueophyt. rar. (Att. Inst. V^iiet' vol. 111, sér. 111, p. a6
('' Massalongo, /oc, riV., p "■') (i,-iyS)
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Page»
Admission à k relraile de M. G. Ramond, Assistant à la Chaire de Gcolo[^ie. SgS
Nomination de iM. J. Orcel comme Préparateur titulaire à la Chaire de
Minéralogie 3()3
Démission de Î\I. ^. Legkndre, Préparaleur à la Chaire de Physiologie
générale 898
Nomination de M. L. iMalacamp comme Garçon du Lahoratoire de Cryptogamie. 898
— de M. G. CiiKQiji DK IMoNTFORT commc Associé du Mu-éum 89^
— de M. L. TuAiiUT comme Correspondant du Muséum 896
Présentation d'ouvrages par M. H. Lecomte et M. R. Anthony 89/i
Don d'ouvrages à la Bihliothèque 896
Communications :
H. Nectille. Sur l'appareil respiratoire des Cétacés, 1'. [Figs] 896
J. Pellegrin. Poissons de Guinée française rapportés par M. P. Chabanaud. holt
F. Angel. Contrihutiou à l'élude des Chamaeleons de Madagascar (5uî7e).
[Figs.] A..6
E. Fleotiaux. Descriptions de deux genres nouveaux de Metasiilœ (Col.)
de la Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris /ii8
M. Pic. Coléoptères nouveaux de la famille des Hylophilides 4 1 5
Fd. Le Cerf. Descriptions de Lépidoptères nouveaux de Madagascar 4 19
Ch. Gravier. Sur un Décapode macroure des mers Indo-Pacifiquos {ITjjmeno-
cera elegans Hclicr). [Figs.] ^26
— Note sur deux Cirripèdes de la Côte française des Somalis. [Figs.]. . . /iaS
Éd. Lamy. Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Petri-
cola ^'^2
H. Lecomte. Une Juglandacce du genre Canja en Indo-Chine. [Figs.]. . . . 48?
F. Gagnepain. Un genre nouveau de Moracées 44 1
Fr. Pfllegrin. Planlœ Leiestmnœ novœ ou Plantes nouvelles lécoltécs par
M. Le Tcslu de 1907 31919 dans le Mayombe cong(,lais, 111 444
A. Chevalier et M"° A. Camos. Deux Bamhous nouveaux de l'Annam.
[Figs.] '»30
M"" A. Camus. Kspèces et variété nouvelles de Graminées asiatiques 455
D. Bois. Noie sur le Fi-uticetura du Muséum 457
— l'ioraisons observées dans les Serres et Orangerie du 1" janvier au
80 juin 1991 ^-'y
R. CuiDEAu. Ammonites turoniennes du Soudan. [Figs.] 468
P.-H. Fritel. Contribution à l'étude des Flores tertiaires d'après les maté-
riaux du Muséum d'Histoire naturelle 47 1
SOCIETE
DKS
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
i. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'Histoire natu-
relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissemont, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliolbèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , i\m doivent élreagréës par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation aimuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins i,aoo francs '*'.
f') S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Attocialion ,
boulevard Samt-Germain , n" lao, à Paris.
BLLLElli^
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIKE WTliUKLLE
UÉUMON MENSUELLE DES NATLlIWLÏ^^Trs DU MUSÉUM
ANNEL 1921
N° 7 et dernier.
PARIS
IMPiUMERIE NATIONALE
MDCGGCXKI
AVIS.
Le Bvllelin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : M. M. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l'intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante ;
Chaque Auteur n'aura droit qu'à huit pages d'impression dans un même numéro
du Bulletin et Tensembio de ses note» par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s en-
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d'une communication devra ,
si son Auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
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lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles
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caractères et signes conventionnels adoptés par l'Imprimerie nationale , par exemple :
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fois dans le manuscrit.
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rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d'espèces).
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Pour chaque référence bibliographique, on est prié d'indiquer le titre du pério-
dique, la tomaison. Vannée de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l'animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu'ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, lej'oMJ- de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
11 ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d'ordre locbuiquc, l'article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'IIISTOIUE NATURELLE.
ANNEK 192 I. — N" 7.
201' KELMON DES NATURALISTES DE MESELM.
22 DÉCEMBRE 1921.
PUliSlDElNCE DE M. L. MAiNGlN,
OIKËCTËCK OU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTIIATIFS.
M. LE Phéside.nt dépose sur le bureau le (j" fascicule du Bulletin
pour l'année 1921, coiilcuanl les coinniuuicalious faites dans la
réuniou du a G juin 1921.
M. LE Président doiiQC connaissance des faits sui\ants :
M. G. 11a.uo.nd a été nommé Assistant honoraire;
M. AuRARD a e'té nommé Préparateur stajjiaiie ù la Chaire de
Géologie (Arrêté du 7 décembre 1 92 i) ;
M^'® CiMRACT a été nommée Préparateur stagiaire à la Chaire de
Paléontologie (Arrêté du 11 novembre 19^1);
M. FuRON a été nommé Préparateur temporaire à la Chaire
d'Anatomie comparée (Arrêté du 17 novembre 1921);
M'^^ GiRY a été nommée Préparateur temporaire à la Chaire de
Zoologie [Vers et Crustacés] (Arrêté du 2 novembre 1921);
M, Chevreaux a été nommé Commis au Secrétariat (Arrêté du
18 août 19-2 1);
Muséum. — xivii. 33
— /i78 —
M. Thakauu, Sous-brigadier des Gardiens de galerie, a été admis
à faire valoir ses droits à une pension de retraite;
M. TousEAu a été nommé Gardien de galerie (Arrêté du 3o no-
vembre ic)!^ 1 );
M. le D"" Gk.my a été nommé Médecin du Muséum, en remplace-
ment de M. le D' Laugier, décédé.
M. H. Lecomtk, Professeur de la Chaire de Phanérogamie, a été
promu au grade d'Ofticier de la Légion d'honneur.
Ont été nonimés Officiers de Tlnslruclion publique :
MM. Caille, Jardinier en chef,
Lavé, Chef de Carré,
Vautier, Commis à la Bi])liothèque,
DupouY, Correspondant du Muséum.
Ont été nommée Olliciers d'Académie :
MM. Fage, Assistant.
GuiLLAUML\, Assistant,
MouQiiET, Assistant,
Fr. Pellegkin, Préparateur,
CoNRARD, Préparateur,
Peyhelosgue, Surveillant général,
Guy Bmîault, Associé du Muséum.
A été nommé Chevalier du Mérite agricole :
M. Peykelongue.
L'Académie des Sciences a décerné à M. Marcellin Boule, Pro-
fesseur de Paléontologie, le Prix Petit d'Ormoy; à M. P.-H. Fiutel,
\ssislant de Botanique (Organographie), une mention honorable
(Grand Prix des Sciences physiques), et à M. Cerighei.li, Prépa-
rateur de Physique végétale, le Prix de Uufz de Lavizon.
Ont été nommés (Arrêté du 8 décembre 192 i) :
Stagiaires : M"' Brièiu;, M. Magrou;
— /i7'.) —
Boursiers de Docloial (2' ;iiiriée) : MM. Depapk, Lamahk, M<»u-
QUEK ;
Boursiers de Doctoral ( 1" auuée) : M"" CouriN, Lkmauik;
MM. CoRROY. LkENHARDT, MoNOD '''.
Ont été noujinés Cori-espoudants du Muséum (Aîjseinbléc des
Professeurs du 20 octobre i^'n) '•
M. DE Rohan-Chauot, sur la proposition de M. le Professeur
E.-L. Bouvier;
M. pRAix, Directeur du Jardin de Kew, sur la |)roposition dé
M. le Professeur D. Bois.
M. LE Présidem a le regret de faire part d(; plusieurs décès :
Le Muséum a fait une perte considérable en la personne de
M. Edmond Perrieh, Diiecteui- honoraire, Professeur d(! la Chaire
d'Anatoinie coin|)arée, Membre de Plnslitut et de rAcade'mio de
Me'decine, qui est de'céde' le 3i juillet 1921, à Tàge de 77 ans.
Sur su tombe, plusieurs discours ont été prononce's ; au nom de
rAcadémie des Sciences, [>ar M. F. Henneguy, Professeur au Collège
de France; au nom du Muséum, par M. le Professeur E.-L. Bou-
vier, Assesseur du Directeur ; au nom de la Société de Géographie,
par M. Henri Cordier, Membre de l'Institut; au nom de la Société
des Gens de lettres, par M. Albéric Cahuet; au nom du journal
le Temps, par son Directeur M. Em. -Adrien Hébrard.
Outre les discouis de MM. Heimneguy et Bouvier, on trouvera plus
loin une iNotice nécrologique par M. le Professeur Ch. Gravier.
M. Adolphe Millot. Professeur de dessin des animaux, est
décédé le t8 décembre 1921, à Tàge de 64 ans.
Le jour des obsè([ues, M. le Directeur L. Mangin a rendu, au
nom du Muséum, un deinier hommage à cet incomparable dessina-
teur d'histoire naturelle, ([ui, pendant un labeur de plus de qua-
rante anne'es, a su joindre au talent habile et délicat d'un excellent
artiste la précision scientifique el consciencieuse d'un véritable natu-
raliste.
'•> MM. Morquer el Leenliardt oal donné leur déiuisBion.
— àSO -^
M. F. Gagnepain, Assistant au Muséum, a prononcé également
une allocution émue, dont voici quelques extraits :
Artiste de grande valeur, spécialisé dans l'histoire naturelle, Millet avait
acquis dans ce genre une suj)ériorité sans rivale, qu'il dut à d'heureuses
dispo>ilions et à un travail persévérant joints à une l'ormation unique-
ment personnelle.
Millol eut des débuts dilîiciles. Élevé par son grand-père , prote érudit
de la maison Didol, qui fut son premier maître, quand il eut le malheur
de perdre son aïeule après son grand-père, le jeune adolescent se trouvait
seul dans la vie avec une instiuclion primaire et sans aucune ressource.
11 remplit au Muséum les fonctions de Préparateur, dessina beaucoup, et
par ses qualités de cai-aclère se lit au Jardin de nombreux amis.
Tout en devenant, par ses seuls moyens, un bon dessinateui- natura-
liste, Millot complétait par ses lectures son éducation première, s'initiait
à la littérature française, classique ou contemporaine, qu'il linit par con-
naître à tond.
Esprit di'oit, conscience ferme , Millot réunit dans ses œuvres le charme
de l'art à la vérité dans la nature.
Aucune technique ne lui resta étrangère. Maître incorapai-able pour le
dessin à la plume, d illustra de nombreux ouvrages de science ou de vul-
garisalion, ceux du chirurgien Doyen, celui de H. Beauiegard, JSos bêles,
celui de Leclei-c du Sablon, No.s piaules, ïllltisiralion, la Nature, etc. Le
Larousse illusiré , ie Larousse pour tons, \are\ ne Le Larousse mensuel illustré
contiennent de lui de nombreuses planches ou vignettes en couleur ou en
noir. 11 avait dessiné les planches de la thèse de M. le Professeur Bouvier.
La lithographie en noir ou en couleurs n'avait pas de secrets pour
lui : voir Nos bêles. Nos plantes. Des tableaux nuuaux de botanique par
MM. IJonnier et Mangin sont de sa main, et les planches lilhographiées
pai- lui pour des secrétaires de jevue, des particuliers sont innombrables.
A citer aussi deux superbes planches en couleur, les Echiuodermes et la
Grenouille, de la collection zoologique R. Perrier et Gépède.
L'aquarelle et la peintui-e à l'huile ont été cultivées très souvent par
MHlol; l'une lui a donné de beaux sujets, rcpioduits [)ar la trichromie;
l'autre lui a permis de décorer sa demeure d'une quantité de paysages,
véritable l'égal pour les yeux.
Comme l'i-ofesseur de dessin au Muséiun, Millot était un véritable
mailre par l'expérience et l'habileté, par les qualités pédagogiques, par le
dévouement à ses élèves. Sa conscience était si grande qu'en corrigeant
leurs dessins, il avait le plus grand respect de leur tempérament et de leur
personnalité d'artistes et que , malgré le mal <]ui le minait, en juin Ua
voulu, |)ar un suprême ell'orl, achever ses cours jusqu'au dernier.
A la chaire de dessin, Millot sera dillicilement remplaçable. Sa mort
— /iSl —
laisse un {jraiid vide! au Muséum et d'unanimes regrets dans le cœur de
tous ceux qui l'ont connu, c'est-à-dire estime et aime.
M. René CiiUDKAu, Chef des travaux do Minéraloffic au Fiabora-
toire. colonial, a été enlevé brusquement le 7 août Kjtii, dans sa
oin(]uanle-.so[)liènie année, à la suite d'un accès de paludisme con-
tracté aux colonies on service commando.
M. le Professeur P. Lkmoink exprime on ces termes los re<>rcls
qu'inspire cette perte prématurée :
Chudeau était l'un de nos meilleurs géolojjties. Il avait débuté très
jeune, conmio Cliargé d(> cours à la Faculté dos Sciences de Hosnnçon;
mais il avait le {joùt des déplacemenis et des voyages loiiilaiiis; il fut suc-
cessivement Piolesseur aux Lycées de Rayonne et de Conslanline; puis il
elïectua de grandes et nombreuses explorations dans le Sabara et le Sou-
dan. — Ou lui doit des découvertes qui sont de tout premier ordre pour
l'histoire géologique du globe et les lois de formation des chaînes de mon-
tagnes.
Mais son dévouement à la science n'avait d'égal que sa niodeslie; il
laissa à d'autres le soin de tirer de ces découverles les conclusions d'ordre
général qu'elles comportaient. Au surplus, il n'aimait pas les vastes hypo-
thèses auxquelles les géologues se complaisent et ([ui sont leiu' véi'ilable
méthode de travail. Il préférait accumuler Ics faits d'observation et les
documents. Son oeuvre n'en sera probablement que plus durable; mais, de
ce fait peut-être, elle ne lui a pas donné pendant sa vie les satisfactions
matérielles et morales auxquelles il pouvait légilimement prétendre.
C'est ainsi (|u'à la fin d'une carrière si bien remplie, il n'occupait ici
qu'une situation modeste et mal rétribuée. 11 avait cependant entrepris
l'étude systématique des collections d'Afrique (juo |)ossède la Chaire de
(îéok»gie du Muséum. J'e.s|)érais qu'un jour une synthèse géologique de
l'Afrique sortirait de ces elforts, et nous nous en onlrelenions souvent. La
mort est venue faucher ces espoirs, de même qu'elle l'a ravi à l'allection de
sa fournie et de son fils auxcjuelsje transmets, delà part de tout le Muséum,
l'expression de la vive sympathie qui allait à René Chudeau.
M. Edouard Jkvnpert, Rolaniste, Attaché au Service de Phané-
rogamio du Muséum d'Histoire naturelle, a été enlevé, après une
très courte maladie, lo mardi -ii) nondire 1921.
M. le Professeur H. Lkcomtk remet la notice suivante :
Né à Paris le 9 mai iSlji, M. Eil. Joanpert avait d'abord occupé une
situation conmierciale; mais la passion qu'il avait pour la liolanicpie ne se
conciliait guère avec ses inl(Méls et, «le bonne hemv, en conqiagnie des
_ /i82 --
Botanistes les plus réputés, il parcourut la région parisienne. C'est dans le
contact journalier de ces Maîtres qu'il acquit peu à peu une connaissance
approfondie de notre flore.
En 1906, il manifesta le désir d'être atlaché aux Services de Botanique
du Muséum et, au mois de mars 1907, il était nommé Préparateur des
Hautes Etudes.
Le 1" juillet 1912,1! fui chargé de la conservation de l'important her-
bier Cosson, libéralement donné à notre établissement par le D' Durand.
Dès ce moment, la salle de travail de l'herbier Cosson devint le rendez-
vous d'une légion de Botanistes, débutants ou chevronnés, qui venaient
soumettre leurs trouvailles botaniques à Timpeccable jugement de Jean-
pert.
Notre collaborateur donna sa mesure dans la rédaction du Vaâc-mecum
de la Flore parisienne, dont le succès rapide dut lui apporter une légitime
satisfaction.
Non content de connaître aussi pai'faitement que possible la flore de
France. Jeanpert s'était proposé de'faire une étude générale des Fougères
du monde entier, et, dans cette branche spéciale de la Botanique, malheu-
reusement trop négligée, il avait acquis une incontestable maîtrise.
Il faisait partie du Conseil de la Société Botanique de France, et sa con-
naissance très sûre de notre flore était tenue en haute estime par tous les
Naturalistes herborisants. C'est donc un Botaniste de réelle valeur que perd
le Muséum dans la personne de Jeanpert, et le Professeur de la Chaire de
Phanérogamie a rappelé devant la tombe les mérites du naturaliste et les
qualités de l'homme.
Le D"" Félix JoussEAUME, Associé du Muséum, s'est e'teint le 3 no-
vembre 1921 dans sa quatre-vingt-septième année.
Les services rendus par ce regretté savant à noire Établissement
sont indiqués dans les lignes suivantes, extraites d'une notice qui
a été consacrée à sa mémoire par M. Ed. Lamy dans le Journal de
Conchyliologie (1921, vol. LXVI, p. 80) :
Le D' Jousseaume, qui avait commencé dès i855 une remarquable col-
lection concliyliologique, avait entrepris, durant une ])ériode qui s'étend
de 1889 à 1900. une série d'explorations sur dilférents points des côtes
du la mer Bouge et du golfe d'Aden , et, déployant l'abnégation, le zèle,
la persévérance et la sagacité d'un vrai naturaliste, il était parvenu à ras-
semble»- non seulement j)Our les Mollusques, mais aussi pour divers groupes
d'animaux, surtout les Invertébrés, Crustacés, Insectes, Annélides, Zoo-
phyles, ainsi que pour les plantes et les roches, de très nombreux maté-
riaux (pii sont venus cm-ichir le Muséum.
Painii ses collections conchyliologiques, deux sont particulièrement im-
r.Si'i
— 'l8
portanles : sa colleclion «ji-iK'i-ale et sa colleclioii s|)écial*' de la mci- lloujje.
Dans sa collection générale, il fant admirer avec qnelle sùrelé de coup
d'oeil il savait discernei' fl'emblée dans tout nii lot d'échanlillons la pièce,
rare ou intéi'essante consliliiant l'exception, dont une vue exercée et uno
iongue exp('i-ience lui permet I aient d'apprécier immédiatement les carac-
tères dillérenliels.
Dans ses récolles érylhréennes, on retrouve éxiflemment la trace des
mêmes (pudilés, mais, de plus, on est frappé de la peine considérable qu'il
a prise. Il no s'est pas borné à l'cchercher de beaux échantillons, gloire du
collectionneur, mais il s'est elVorc(i de constituer des sc'ries complètes où
tous les âges d'une même espèce fussent représentés. Pour les coquilles
minuscules noian'ment, dont les voyageurs ne rapportent, en général, les
exemplaires que pur unités ou tout au plus par dizaines, c'est par centaines
et par milliers qu'il en a recueilli les spécimens. Et les initiés savent quel
travail ingrat et méticuleux nécessitent le triage et le classement des formes
microscopiques.
Persuadé d'ailleurs que l'existence d'un homme seul est trop éphémère
pour réaliser une œuvre aussi considérable que celle dont il avait rassemblé
les matériaux, le D' Jousseaume a désiré assurer leur conservation et éviter
leur dispersion, et il a voulu qu'ils fussent mis k la disposition de tous
dans un Musée public où ils pussent être facilement consultés : c'est pour-
quoi, depuis igiô, il a successivement remis à notre Muséum national les
diiïérents groupes constituant l'ensemble de ses collections.
Il a doimé ainsi une preuve ultime de la volonté absolue que, pendant
sa longue vie, avec le plus entier désintéressement, il a toujoiu's mani-
festé d'être utile aux tiavailleurs, qui ne sauraient trop lui en demeurer
reconnaissants.
Le Muséum déplore, en outre, la perle do trois de ses Corres-
pondants :
M. Emile C\rtailhac, qui a rendu de précieux services pour la
conservation de nos Colleclions lors de leur transfert à Toulouse
pendant la guerre;
M. Alfred Gha^didikr, Membre de llnslilut, l'éniineut explora
leur de Madagascar;
M. Adrien Dollfus, Directeur de la Feuille des Jeunes Naturalistes,
qui avait donné au Laboratoire d'Entomologie et de Malacologie
d'intéressantes collections d'animaux terrestres (Crustacés Iso-
podes et Gastéropodes Pulmonés).
— hU —
PRÉSENTATION
ET DON DE COLLECTIONS ET D'OUVRAGES.
1\L le Professeur E.-L. Bouvier présente qnelcjiies-iins des Papil-
lons les plus remarquables j apportes rrAnglelerre par M. F. Le Cerk
et offerts, sur sa demande, au Muséum de Paris par MM. J.-J. Joicev,
de Witley, W. Schmassmann, d'Enficld, A. Dicksee, de Londres,
Watkins et Tulett, également de Londres, et enfin par le ffUniver-
sity Muséums (Hope Départ') d'Oxford.
Le nombre total des Lépidoptères de toutes les régions du globe
céde's par ces Entomologistes s'élève à plus de Aoo spécimens
dont une soixantaine de coîypes, tous dus à la générosité de
M. J.-J. JoicEY, Correspondant du Muséum.
M. le Professeur H. Lecomte offre, pour la Bibliotbèque du Mu-
séum, le fascicule 8 du tome II de la Flore générale de V Indo-Chine ,
publiée sous sa direction [(jEnothéracées , Samydacées, Homaliacées ,
Pussijloracécs , Cucurhitacées , Begoniacées, Datiscacées et Ficoïdes, par
F. Gagnepain).
M. Ed. Lamy offre, pour la Bibliothèque du Muséum :
1° Un mémoire : Révision des Lucinacea vivants du Muséum d'his-
toire naturelle de Paris, 3^ et U" parties [Journal de Conchylio-
logie, t. LXV [1990], n"' 3 et /i, Paris, 1921);
2° Une brochure : Les Théories explicatives de la perforation par
les Mollusques lilhophages et xtjlophages [Leçon faite au Mu-
séum le: 21 avril 1921] (Extrait de la Revue Scientifique du
i3 août 1921).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
De M. le Professeur E.-L. Troukssart : La distribution géographique
des animaux. Paris, 1921, in- 12 [Encyclopédie scientifique) \
De M. le Professeur Paul LEMor\K : La Chaire et les collections de
Géologie du Muséum. Paris, 1921, in-8". (Extrait de \a Revue Scienti-
fique, ik mai 1921);
— 485 —
De M. 1(; \y F. Cathelln : Les principes directeurs (h- la Chirurgie
contemporaine. Paris , 1921, in- 1 6 ;
De M. A. Bertin : Mission d'études forestières enroi/ée dans les Colo-
nies.Vans, i()i8-i()9o, 5 volumes;
De M. J. Lamuknt : [ai régêlation de la Ckampaipie crai/euse. étude
de géographie botanique, t. I. Paris, 1991, in-8";
De M. M. Mascrk : Becherches sur le déreloppemeiit de Vnnthere chez
les Solanacées (Thèse présenlée à la Faculté des Sciences de Paris),
Paris, 1921, in-S"; fig.;
De M, le D' Edinundo Escomel (Lin:ia) :
1" La Escupidrra puhlica como ehmento de dpfensa social ejîcaz.
Madrid, 1920;
9° Trohajos cicntijicos. Lima, 1919;
3° Le Autoseroterapia intégral de las microhiosis humauas. Monle-
video, 1920;
fx" La endoscopia al alcance de todos los prâclicos. Bueoos-Aires,
1921 ;
5° Les Hénioparasilismes el les héinoporteurs de germes. Paris,
1920;
6° Contrilnilion à l'étude de quelques mi/eoses au Pérou. Paris.
1920;
De M. Henry Fairlield Osborn : Resemhla nées and Contrasts hetween
zoologie and palacontologic reseurch in Maminalogy (s. 1. n. d.). In-S"
(Reprinted t'rom Journal of Mammalogy. Vol. II, n" 1 );
De M. RossELL 1 Vila, professeur de zootechnie à TEcole supé-
rieure d'Agriculture de Barcelone :
1° Extrait de contribution à l'osléologie comparée du Cheval et de
l'Âne et Zootechnie de la race asine Catalane. Barcelone, 1921,
in-S";
9" Determinacio del tipus cefâlic en els equids i en eh suids (Extret
del Bulleti de la Instiluciô Cataluna di histôria natural,
desembre 1920). Palamos, 1921, in-8°;
l^n lot de thèses provenant de l'I niversiléde Neufcliàlel (Suisse)
avec laquelle la Bibliothèque du Muséum est entrée en relations
d'échanges :
— àSQ — '
MoLLKn (Cari) : Zur verfj'lrichcndvn Analnmit' (hr iSUurulei}. i (ji 5;
DziNBALTOvvsKi (Séverin) : Elude phutogéoirraphiquo de h région
de la Nid a injérieure. 1 9 1 5 ;
MoNTMOLLiN (Marcpl de) : Polyinérisationde l'éthyUne. 191 B;
BuLYGHiN (Lydia) : Contribution à la recherche de V arsenic. 191 5;
IvANOFF (Alexandi'c) : La réserve mathémntiqxie dans l'assurance
sur la vie. 1 9 1 5 ;
RoBEiiT (Henri) : Contribution à l étude du zooplancton du Imc de
ISeufchàtel. 1 9 2 1 ;
BijRMAiNN (James) : Etude sur les (luanylthiurées hexasuhstituées.
1910;
WûNSCHE (F. R.) : Die Bestandteik der Gramineenkeime mit
besonderer Beriichsichtigung und Untersuchung der Bestandleite
der Maiskeime. 1 9 1 5 ;
Sahlbom (Naima) : Kapillaranah/se Kolloider lÀisungen. 1910;
Altwkg (Hans) : U action des cyanates d'acyles sur le groupe hy-
droxyle. 1 9 1 0 ;
Baczvvska (Hélène) : Etudes anatomiques et histologiques sur
quelques espèces nouvelles ch' Cestodes d'oiseaux. 1 9 1 ^ ;
Krecczy (Alexander) : Lber die drei isomeren Aminobenzil-Did-
thylamitie und die sich von denselben ableilenden FarbsloJJ'e.
1914 ;
BoNHOTE (Jacques) : Détermination de uiiniuies quantités d'arsenic
dans les matières organiques, i 9 1 (î ;
Sgunkiokp, (Ciliarles) : Etude de quelques iuiinouionosulfures com-
plètement substitués. 1 9 1 9 ;
AVavrk (lîernard) : Un cas de combustion lente : auto.vydation de
quelques dérivés de Vacide thionecarbonique. 1 9 1 8 ;
PiSTORius (Oito) : V cher dus Trithionit [^a,^S.^OrJ. 1918;
Perkkt (Henri) : Recherches sur la radioactivité des eaux neufchu-
teloises et seelandaiscs. 1 9 1 8 ;
Lf.ura (John) : Le segment buccn-œsophagien de r-Spelei-pes adsper-
sus-o Peters. 1916;
MoiNARi) (AllxM't) : La Jaune profonde du lac de Neufchàlel.
— f\Sl —
Lencewicz (Stanislaw) : Etude sur le qualcvnaire du plateau de la
Petite Pologne, i f) 1 6 ;
Clauskn (Erik) : Becherches analomiques et Imlnlogiques sur
quelques Ceslodes d'oiseaux, i <) i 5 ;
BoRKowsKi (Roniitn) : Anatomiscli-hioloffiselie llntersuchungen ùher
einifren Pteridopinjlen der kolumhischen Aiidenjlora. I9i3 ;
CvsTEixs (Jules Joseph ) : L'injbiencc de la ffression suf les forées
éleetrouKitrices des réactions réversibles (s. d.);
BiiiiKN (Charles de) -.Sur la constitution des alcaloïdes des quin-
quinas et sur la désagrégation de la Cincliotine. 1990;
BoniiÔte ((iérald) : O.vi/dation éleclrochiniique des mononitroto-
Inènes isomères. 19^0;
CouLON (André de) : Etude de la luminesemce du ^Pseuàomonas
luminescens -o. 1 9 1 6 ;
Pellaton (Maurice) : Constantes phi/siquex du chlore. 1916;
Weber (Maurice) : Mononraphie des H/rudinées sud-américaines.
1916;
Favre d'Ambuoumia\ (Sonia) : Spektrographische studien in der
Auraminreihe im ultraviol etten Liclit. 1 9 1 ^i ;
De M. L. Lavauden : Contribution à Fétude des formes méditerra-
néennes du Faucon pl'ler in (Extrait de la Bévue française d'ornitliohgie.
n'" 1 4 5-1 66, mai-juin 1920);
De M, Eric Boman :
i'' Cementerio indigena en Viluco [Mendoza) posterior a la con-
quista [Anales del Museo nacional dr histnria natural île
Buenos-Aires , tomo XXK);
2" Encore Tliomme tertiaire dans rAmériqw du Sud (Extrait du
Journal de la Société des Amérieanistes de Pans, n. s.,
t. XI);
De MM. Anoibi KE et Puestat : Catalogue des plantes de la région
Bayo7inaise [Baronne . 1918. In-S");
De la Bibliolh('(iue de TUniverMié royale (rUppsala : Sweden,
historical and slatistical handbool, \ edited by J. Guinciiard. Stockholm,
191/1;
— hSS —
De M. Ryozo Kanchira :
1 ° Anatomical characUrs and identification of Formosan vuoods.
ïaihoku, 1921.111-/1°;
9° Identijicatioji of the important Japanese tvoods. supplément to
the anatomical characters and identification of Formosan woods.
Tailioku, 1921. In-^";
De M. F. DE Fknis :
1" Considérations sar une Cliauve-souiis de Java, le tn Cheiromeles
lorqualusTi Horsfeld, ï f9a^. Saigon, 199 1 . Tn-i" (Ex Irait
du Bulletin agricole de l'Institut scientifque de Saigon, juin
2° Note sur la formation et h disposition des ménisques intraarticu-
laires du genou (Extrait des Bulletins et Mémoires de la
Société cV Anthropologie de Paris, novembre 1918);
3" Les langages des animaux et de l'homme considérés comme un
fait hiologique. Hanoi-Haiphong, 1921. In-S";
De M. Léon Rouest : Le Soja et son lait végétal, applications agri-
coles et industrielles. Carcassonne et Paris, 1921. In-S"
[Bibliothèque de technique agricole moderney.
De M. J.-H. JuRRiAANSK : Ecu uieuivc Attacus-vorm van Bali
(Overgedriikl nit Iiet Tijdsrhrift r. Entomologie, deel
LXIV);
De M. Edmond Gerbault :
1° Sur le ^Sedum acrc-n de la Hague (Extrait du Bulletin de la
Société linnéenne de Normandie, t. III [■7'' série], 1920);
2" Forme heterophylla du (^Linaria Cijmbalariui'i Miller (^Extrait
du Bulletin de la Société botanique de France, t. XVII,
h" série);
De M"^ A. Camus :
1" Etude botanique du ((Ci^tus ladaniferus-n L. et du rrC. mons-
peliensisv L. Grasse, 1920. In-8°;
2° Les jleurs des marais, des tourbières, des cours d^eau. des lacs
et des étangs {plantes palustres et aquatiques). Paris,
P. Lcclievaliei", 1921. Iu-12, pi. [Encyclopédie pratique
du naturaliste, V);
— zi89 —
De M. Gustave Hegelsperger : Notes sur quelques excursions aux
environs de Cauterets. Pau, 19521. In-8" (Extrait du Bulletin Pyré-
néen ) ;
De D. Joseph M" Bofill y Pichot et D. Peue Antigv y
SuNYER ; Cuùdech de Insectes de Catalunija. Hi/menopteres. ( Tenthre-
dinae; Ichneuinonidae ; Chrysidae; Sphepdae; Pontpilidae; Supugidae;
Scolidae; Mutillidae; Vespidae; Apidae.) Barcelone, KjO'J-iyoG.
8 brochures ia-8°;
Du Ministère de l'Instruction publique : James-George Frazer :
Les origines magiques de la royauté. Paris, 1920. In-A" ;
De MM. R. Didier et A. Boudarel : L'art de la taxidermie au
ix^ siècle. Paris, 1921. Gd. in-8";
De M. Paul Serre :
1" BlAi\co (Narcisso) : Republica de Costa-Hica. . . Memoria de
fomenta correspondiente al ano lyâo. . . San José, 1921;
2° Pu'publica de Costa-Hica. Anuario gênerai de Estadistico,
ano 1918. San .losé, 1920;
3" Esludïo sobre la ley del subsuelo, y obseroaciones à ta mismapor
la Costa Rica oil Corporation. San José 192 j ;
U" Documentos para la historia de Costa-Hica, publicados bajo
la direccion del Professor don Carlos Cauisi. San José de
Costa-Rica, 1921. In-16;
5" Guardia (Ricardo Fernândez) : Hesena histôrica de Tulamanca,
San José de Costa-Rica, 1918. ln-8";
6° Guardia (Ricardo Fernândez) : Caslilla histôrica de Costu-
Hica. 2^ ediciôn. San José de Costa-Rica, 1916. ln-16;
7" PiCADO (T. C.) : Primera contribuciôn al conocimienlo de las
Mycosis en Costa-Hica. San José, 1910. (^Anales del hos-
pital de Sun-José, I, 1);
8" Republica de Mcaragua. Censo gênerai de lyûo. Managua,
1921;
9° Republica de Costa-Rica. bij'orme de la Direccion gênerai de
estadistica , ano lyûo. San José, 1921;
— 490 —
De M. P. Vayssikre : Le «Ver rosen de la capsule du coloit. [Suivi
de : A propos du ^rver rose'n du Cotonnier du Brésil, par V. Cayla.J
Paris, Larose, 1921- In-8" [Exlvu'il àeV Agronomie coloniale. 1921);
De M. P. Choix : ihie nouvelle AscUpiadacée aj>lu/lle du Nord-Ouest
de Madagascar. Paris, 1921. la-i" (Extrait des Comptes rendus dus
séances de l'Académie des Sciences) \
De M. Henri Cordier, de l'Institut :
i" Voyage de Pierre Dupré de Constanlinople à Trébizonde
(i6'o5). Paris, 1919. In-8°;
2" Voyage à la Chine au xviii' siècle du P. Pierre d'Incarville.
Paris, 1919. In-8°;
3" Les îles Canaries en i8âj, note de M. Forth-Bouen. Paris,
1919. In-8";
4° Voyages de Pierre Poivre de l'jâH jusqu'à iy-^J- Paris,
191 H. Iu-8°;
5" La Mission Dubois de Jancigni/ dans tExtrème-Onenl i^iS'n-
iSàO). Paris, 1916. In-8";
6° Deux compagnons de La Pérouse. Paris, 1916. ln-8";
De M. J.-A Lestage :
1" Le mécanisme de la ponte chez trSialis tulario-n L. [Megalo-
plera). ln-8° (Extrait des Annales de Biologie lacustre, t. X.
*920i
2" La ponte et la larvule de VvOsmylus chrysops-'-> L. (^IHanipenne).
In-8° (Extrait des Annales de biologie lacustre, L X,
1921);
3° Etudes sur la biologie des Plvcopthres. II. La larve de «Nephelo-
pteryx nebulosan L. Bruxelles, 1921. ln-8°);
De M. Florentine AiviKGHfiNO : Obras complétas y Coirespondencia
cientijica. Vol. I-II. LaPlata, 191 8-191 6. Gr. in-8°;
Feu Paul Hariot : 58 brochures et tirages à part;
De M. Charles Janet: Considérations sur l'être vivant. IL L'individu,
la sexmdilé , lo parthémtgénèse et la mort au point de vue orthobiontique .
Beauvais, 1931. ia-S**;
— /i91 —
De M. Cluii'les-E. Snio> : r (riardia l'nleriru v , a parasitic intestinal
JlageUaie ofman. (Uepriiilod iVoin American Journ<il of liygiene , l , 4);
De M. Raoul Momta.\don : Bihllograpliiv ge^iéraL' des Iramux Pal-
ethnologiques el Archéologiques. France, i" supplément du tome 1.
Genève, 1991- In-S".
AVIS.
Tous les envois destine's à la Bibliothèque centrale du Muséum,
soit à litre de dons, soil à tilio d'échanges conlre le liullelin ou les
Nouvelles Archives, doivent être adressés :
BlBLIOTaÈQUE DU MusÉVM d'HiSTOIRE yATURELLE,
8, RUE DE BUFFOS, PaRIS ( F").
Tout autre lihellé peut prèlei' à confusion avec les différents ser-
vices du Muséum et risipic, par suite, de provoquer des pertes.
/i92 —
DISCOURS
PKOWOI^CÉS AUX OBSÈQUES DE M. EDMOND PEKRIER,
DIRECTEUR HONORAIRE DU MUSEUM D'HISTOIRE ^ATUfiELLE.
(3 AOÛT 1921.)
DISCOURS DE M. FELIX HENNEGUY,
HKMBKË Db: L'AGADËUIE DES SCIENCES.
Au nom de l'Académie des Sciences, j'apporte à notre éniineut Confrère
i'iiommage suprême de nos regrets. La section d'anatomie et de zoologie,
après la perte récente d'Yves Delage, est cruellement frappée par la mort
de M. Edmond Perrier, l'un de ses membres qui possédait l'estime et la
respectueuse allëction de tous.
Peu de savants ont eu une carrière aussi bien rempbe, un esprit plus
ouvert et une activité juvénile aussi longue.
Reçu en iH6k à l'Ecole polytechnique et à l'Ecole normale su[)éneure,
Edmond Periier opta pour cette dernière qui lui ouvrait plus directement
la carrière scientilique. 11 entrait en eiïet, en 18G8, conmie aide-natura-
liste au Muséum d'Histoire naturelle, et c'est dans cet établissement, dont
il devenait plus lard le directeur, que s'est déployée jus(]u"à sa mort
toute son activité.
Une voix plus autorisée que la mienne vous dira ce (jue le Muséum doit
à Edmond Perrier. Je me bui-nerai à résumer très brièvement les plus
importantes de ses productions scientifiques, dont la valeur le lit appeler
dans notre Compagnie, il y a trente et un ans, en 1892.
Dans sa thèse de doctorat es sciences, sur les pédicellaires et les ambu-
laci-es des Astéries et des Oursins, le jeune aide-naturaliste montra l'im-
portance de ces organes pour la classification. Il fut amené à reviser la
collection des Stellérides du Muséum, à étudier les Etoiles de mer recueillies
dans la mer des Antilles et le golfe du Mexicpie, par les expéditions faites
sous la direction d'Alexandre Agassiz, celles rapportées par les missions
du Travailleur et du Talisman auxquelles il avait pris par(. 11 se rendit à
Londres |)our examiner coniparaliveiiKMit la colleclioii du Rrilish Muséum.
Cet ensemble de reclifr-ches permit à Ivimoiid Periier (reiilrepronjie,
— /i93 —
pour la |)remièi(! lois, un travail giiaéral sur la classilicalion des Asléride
et leui- (listrihulioii géo{>ra|)liique . travail aujourd'liui classique.
Au cours de ses éludes, il avait pu constater que ranalomio des Echiuo-
(lernies etprincipaleuK^il la coiistilution de lcurap[)ai(Ml ciiculaloire étaient
très mal connues. Il alla étudier ces animaux à l'état vivant au laboratoire
de Roscoir, fondé par de Lacaze-Dulliiers. Le résultat de ses patientes
investigations, qui tendaient à modifier à bien des égards Tidée qu'on se
faisait de l'organisation des Ecbinodermes, souleva en Allemagne et eu
Angleterre de vives discussions qui attestaient l'importance qu'on attachait
à ses travaux, (larl Vogt, de (Jenève, vint exprès à Paris pour examiner
les préparations de notre (iOnfrère; il en repartit convaincu de l'exactitude
des faits découverts par Edmond Pcrrier. Sa belle monographie de la
Comatule, dont il avait suivi l'embryogénie, venait, quelque temps après,
compléter ses recherches sur les autres Echinoderriies eu apportant une
contribution importante à l'anatomie de cet animal encore peu étudié.
Un autre groupe d'Inveilébrés, celui des Annélides oligochètes, a été
l'objet d'études approfondies de 1 1 |)art d'Edmond Pei-rier : son nom restera
attaché à l'histoire des Lombriciens ou Vers de terre sur lesquels il a pu-
blié une série de remarquables Mémoires. Au moment où il entreprit ses
recherches, il n'existait dans la Science que des renseignements épars sur
les Lombriciens terrestres; les espèces indigènes étaient mal définies et
l'on ne connaissait qu'un très petit nombre d'espèces exotiques. Notre
Confrère comprit qu'il était nécessaire de créer une classification de ces
animaux, basée non plus sur quelques caractères extérieurs dont In signi-
fication était fort douteuse, mais sur l'ensemble de leur organisation. Après
avoir étudié celle-ci avec soin et découvert plusieurs faits anatomiques des
plus intéressants, U put établii- une classification rationnelle qui fut adop-
tée par les naturalistes étrangers et qui est devenue définitive.
Tout en poursuivant sur d'autres Invertébrés, Vers et Mollus(|ues, des
recherches de moindre importance, mais dans lesquelles s'allirmaient ses
qualités de véritable zoologiste et d'habile analomiste, Edmond Perrier
publiait une série d'ouvrages dans lesquels il faisait preuve d'un savoir
des plus étendus et où il exposait ses vues originales sur l'organisation des
animaux.
Dificiple fervent de Lamarck, de Geoffroy Saint-Ililaire et de Darwin,
évolutionniste convaincu, dans son livre sur Les colonies aniimhs et la for-
mation des organismes, paru en 1881, il s'efforça d'établir qu'une propriété
commune à tous les animaux inférieurs, la propriété de se reproduire par
division ou par bourgeonnement, a été la première cause de toute l'évolu-
tion organi(pie. Les êtres nés les uns des autres pai- ce procédé sont d'abord
restés associés, et ce sont ces associations (pu portent le nom de colonies.
Celles-ci sont devenues ensuite des organismes; leurs dill'/'rentes parties,
ou mérides, se sont de plus eu plus spécialisées, leur solidarité est deve-
MuSKUM. — \\\u. 3^1
— à9à —
Due de plus en |)lus étroite; la colonie des mérides, qui seniMait être une
associalioQ d'organismes à peu près indépendants, est devenue à son tour,
et graduellement, une uuité individuelle dont nous voyons l'image dans
les animaux supérieurs. Cet ouvrage, écrit dans un style clair et élégant,
eut un grand retentissement et fil connaître le nom dKdmoud Perrier au
grand publie. Ses autres ouvrages, tels que la Philosophie zoologique avant
Darwin, Lamarck et le transformisme actaeL A travers le monde vivant , La vie
en action, en firent un de nos savants les plus populaires.
Noli-e Confrère ne s'est pas borné à des travaux dépure recherche scienti-
fique et à des œuvres de haute vulgarisation : il a voulu doter la Science
française d'un ouvrage qui lui faisait complèleni<>nt délaul, d'un Traité de
Zoologie. iNul mieux que lui n'était préparé pour entreprendre un labeur
aussi ardu. Ses connaissances générales des plus étendues, la clarté qu'il
apportait dans l'exposition lui facilitaient cette lourde Ificlie. Son Traité,
dont près de 8,000 pages ont déjà paru, et qui était sur le point d'être
terminé, n'est pas un simple travail d'érudition, richement documenté, et
de compilation, Edmond Perrier en a fait une o'civre personnelle: l'orga-
nir-atiou des animaux y est exposée d'après la conception qu'il avait esquis-
sée dans ses Colonies animales, et la classification y est basée sur des données
nouvelles et originales.
11 faut espérer que ce monument considérable ne restera pas inachevé et
que les disciples auront à cœur de terminer l'œuvre du maître.
M. Edmond Perrier était un de nos conirères les plus anciens, les plus
actifs et les plus aiméï^. 11 j)résida notre Compagnie, en 1915, pendant
l'une des années de la leriible guerre, et ses sentiments paiiioiiques purent
se manifester en plusieurs occasions. 11 était membre de la Commission
administrative pour la section des sciences physiques. L'aménité de son
caractère, sa haute situation scienlifKiue, les fondions importantes qu'il
remplissait dans de nombreuses sociétés suvanl( s lui donnaient parmi nous
une autorité particulière. Sa moit est un deuil [)oiu- la Science française,
dont il était un des plus éminenls représentants, et une perte irréparable
pour ses nombreux amis.
Puissent tous nos regrets ap[)orter un adoucissement à l'immense dou-
leur de ceux qui le pleurent et à qui j'oiïre respectueusemiMif les condo-
léances de l'Académie.
DISCOURS DE M. E.-L. BOUVtEl^,
AS8KSSKUU DU DIRECTEUR DU UUSÉUM.
Messieurs,
En l'absence de M. le Directeur du Muséum, retenu au loin par ses
fonctions, j'ai la charge d'adresser le su[)rême adieu au Collègue émiuent
— iOf) —
qui vient de (lis[)arailre. C'est pour moi, plus que pour tout autre, un
triste et doiilouroux devoir: car ce savant fut mon Maître voici près de
quarante ans ([u'il voulut bien m'ouvriries voies de la carrière scienliliipie,
et depuis lois nous avons vécu côte à côte au Muséum, oîi j*ai pu suivre
le développement de son activité si féconde. Au niomenl où il quitte pour
toujours la maison où il vient de s'éteindre, permettez à son plus ancien
disciple de rappeler brièvement ce (|u'il a fait pour elle.
l'Mmond Perrier aima le Muséum de tout son cœur, et comment ne
l'eùt-il |)as aimé? Il y entra une première fois en 18G8, à 20 ans, comme
aide-naturaliste; il y revint comme professeur en 1876, et depuis lors
il n'a pas cessé d'être une des lumières de cet établissement dont il devint
le Directeur eu 1900. à la mort du regretté Alphonse xVlilne-Edwards.
C'est un demi-siècle qu'il a consacré au Muséum. Il était fier d'y avoir pris
place, et il a tout fait pour s'en rendre digne: par ses recherches et par les
travaux de ses élèves, il en a maintenu le haut lenom scientifique; par ses
qualités directoriales toutes personnelles, il en a sûrement fixé l'avenir.
Sa vie scientifique fut celle d'un laborieux et d'un penseur. Tous ceux
qui l'ont vu à l'œuvre, rue deBufFon, à l'époque où il se livrait h peu près
exclusivement aux i-ecberches, gardent le souvenir de ce travailleur infati-
gable qui mesurait parcimonieusement les heures des repas : l'anatomie,
la préparation et l'étude des coupes, l'exécution des dessins où il était passé
maître, ne lui laissaient guère de loisirs, sauf le temps où il faisait pro-
fiter son entourage de ses idées zoologiques, qui étaient fines et sugges-
tives. C'est ainsi qu'il a pu , jeune encore publier ses travaux sur les Vers,
sur les Échinodermes, et prendre rang parmi les meilleurs biologistes.
Il déploya les mêmes qualités dans le silence du cabinet de travail : mais
alors le penseur devenait apôtre et, pour vaincre la résistance que trou-
vaient jadis les idées transibrmistes, se livrait à la synthèse des connais-
sances acquises, et préparait des ouvrages qui devinrent autant d'armes
victorieuses : les Colonies animales qui mettaient en évidence les processus
de formation des organismes, la Philosophie zoologiqiie avant Darwin qui
éclaiie les origines de la théorie transformiste; et, pour ne pas étendre
celte liste, une œuvre gigaitesque et qui semble dépasser les forces d'un
seul homme, ce Traité de Zoologie (pi'il laisse pres(|ue complètement achevé.
Le premier de ces ouvrages est une œuvre syuthétirpie, où Edmond Per-
rier, en pleine fleur de jeunesse, manifesta la puissance de son esprit;
ce fut une révélation! Les naturalistes et les philosophes y ont largement
puisé, ils y puisent encore; l'auteur lui dut sa renommée commençante et
le tint, jusqu'à ses derniers jours, pour sa conception capitale.
Non content d illustrer le Muséum par ses ouvrages, Edmond Perrier
voulait en faire un centre de rechei'ches très actil. Son laboratoire delà
rue de Buflon et celui qu'il établit à Saint- Vaast furent lonjlemps sem-
blables à des ruches, où de nombreux élèves altordaient sous sa direction
34.
— /i96 —
les questions zooiogiques les plus diverses. Il était un maître dans toute
l'acception du ternie : simple et d'un abord facile, souriant et gai, sug-
gestif dans ses conseils, surtout heureux des succès qu'on remportait
autour de lui et cherchant à les faire valoir au dehors. Rien n'est mieux
fait pour encourager los jeunes et enflammer leur zèle; nous nous sentions
presque aupiès d'un camarade, et sûrement auprès d'un guide; il nous
animait de son ardeur et nous offrait sans compter le bénéfice de sa légi-
time influence. De là sortirent des travaux nombreux qui ont jeté une
lumière nouvelle sur l'histoii'e des Invertébrés aquatiques , et <{ui contri-
buaient, pour leur part, au bon renom du Muséum.
Puis vint l'époque où Edmond Perrîer assuma la direction de l'Eta-
blissement, qu'il exerça vingt années. Il n'éiail pas facile de remplacer
Alphonse M ilne-Edwards, qui était né dans la maison, qui en connaissait
les besoins et qui avait pour elle une affection filiale. Mais, si dissemblables
que fussent en apparence les deux savants, ils avaient le même culte pour
le Muséum, le même zèle pour la Science et des qualités personnelles pro-
fondes qu'ils mirent tout entières au service de leur fonction. Ils ont été
mes maîtres tous les deux, je les ai suivis tous les deux dans l'accomplisse-
ment de leur œuvre et, par justice autant que par affection, je crois pouvoir
assurer qu'ils étaient dignes de succéder l'un à l'autre. Comme Milne-
Edwards, Edmond Perrier avait le sentiment très net que le Muséum est
nécessaire au développement des Sciences naturelles: il le voulait, par
suite, indépendant, mais il craignait pour cette indépendance, et ne négli-
gea rien pour la lui assurer dans l'avenir. Ses qualités desprit , son humeur
attachante, sa gaieté primesaulière, son talent scientifique éclatant le fai-
saient rechercher dans le monde et lui créèrent des relations personnelles
aussi nombreuses qu'influentes; il mil tout en œuvre pour arriver à son
but, et il eut la grande joie d'y parvenir : l'autonomie financière de l'Eta-
blissement fut reconnue par les pouvoirs publics, et peu de temps après
était fondée la Société, aujourd'hui florissante, des Amis du Muséum. Par
cette double voie, le but était atteint, et du coup Edmond Perrier illus-
trait à jamais sa direction.
Malgré tout, le Muséum ne seuiblait pas suffire à son activité dévorante;
partout, dans les sciences biologiques, on voit Edmond Perrier faiie sentir
son action : il enseignait la Zoologie aux Ecoles normales de Saint-Cloud
et de Sèvres, et collaborait aux programmes de l'Enseignement secondaire;
il siégea longtemps au Conseil supérieur de l'iiistiuclion publique et,
jusqu'à la lin, au Comité des travaux historiques et scientifiques; dernière-
ment, il présidait encore la Section techni(|ue de h Caisse des Recherches.
Et je ne vous dirai rien des nombreux ouvrages et articles où il dépeusuit
sans compter ses connaissances et son talent d'écrivain.
Voilà donc éteinte pour jamais cette existence si pleine, que servit jus-
qu'au dernier jour une jeunesse étonnamuienl persistante. Ce laborieux
— /i97 —
eulre lous a Lieu mérité le repos dans cet autre iiiuiitle (ju'il n'a jamais
cessé d'entrevoir, et aiujuel il a consacré, en termes qui vont au cœur,
le dernier para}j;raj)lie de ses Colonies animales. 11 se survivra ici-bas dans
son OEuvre cl il laissera le souvenir d'un vailiaiil ([ui a bien travaillé poui*
le progrès de la Science et rilluslralion de sou pays.
Au seuil de cette tombe, où le deuil du Muséum s'associe à la douleur
de M"'" Perrier et de vos enfants , votre vieil élève vous dit tristement
adieu, mon cher Maître, en vous apportant l'ullinie hommage de ceux qui
eurent l'heureuse fortune de travailler avec vous.
408 —
EN SOrVENIR DE M. EDMOND PERRIER,
PAR M. Ch. Gravier.
Le dimanche 3i juillet de cette année s'est éteint, dans la maison de
ButTon, M. Edmond Perrier, Directeur honoraire du Muséum d'histoire
naturelle. La mort de i'émiuent zoologiste est une lourde perte pour les
sciences n turelies ei elle laisse un grand vide au Muséum. A ses obsè(|ues,
le mercredi 3 août, ses confrères de l'Institut MM. Bouvier et Henneguy
ont éloquemment retracé sa carrière scieulifique. 'Ju'il soit permis à l'un de
ses élèves, qui eut la bonne fortune d'être son collaborateur immédiat pen-
dant cinq ans, de rappeler ici quelques-uns des traits de la physionomie
du Maître disparu.
Tous ceux qui l'ont connu se rappellent l'accueil si charmant qu'il réser-
vait à tous, aux humbles comme aux puissants. 11 savait encourager les
jeunes gens au début de leurs recherches personnelles, les soutenir dans
leurs efforts, 1*^8 réconforter dans leurs moments de dépression. 11 les suivait
dans leur carrière, toujours disposé à les aider de ses conseils, de son expé-
rience et de son autorité. Je ne sais si, comme a dit le poète, la bonté
contient toutes les autres choses. Elle constitue siirement l'essentiel des
vertus administratives. Pendant vingt ans, M. E imond Perri r exerça les
hautes fonctions de Directeur du Muséum, et il administra toujours avec
tout son cœur comme avec tout son espiit, qu'il avait si souple, si habile
et si avisé. On s'attendait, en entrant dans son cabinet, à voir quelque haut
personnage administratif, et on était étonné el heureux de l'encontrer un
homme — et un homme fort séduisant, nature primesautière, vive et
sémillante — à qui pesait, on le sentait, et il me l'a confié plus d'une fuis,
la prudence administî'alive. Lui-même ne soupçonnait pas volontiers les
calculs et la ruse chez autrui, et si, par devoir professionnel, il lui f.diait
écouter, se renseigner et savoir, le silence el la réserve lui étaient pénibles
et il faisait effort pour ne pas se livier lui-même tout entier. Hélas ! c'est
sans doute une infirmité de notre nature, mais quiconque dispose d'une
parcelle d'autorité, si minime soit-elle, est, par je ne sais quelle influence
maligne, enclin à en abuser, à la détourner de son objet, à s'en sei'vir sans
douceur ni circonspection. M. Edmond Perrier ne fut point gâté par l'auto-
rité dont il disposait; il ne le fut pas non plus par les succès. 11 les connut
cependant, précoces et nombreux. Mais il était trop sage, trop averti pour
croire, ne fût-ce qu'un instant, à une sorte d'infaillibilité personnelle, pour
— \9\) —
jivoir le iiioiiulrc tic'daiii (ks elloils et du travail d'aulnii. Il fut compatis-
sant envers ceux que le mauvais sort poursuit pendant toute leur existence,
aux vaincus de la vie. Que de fois Tiii-je entendu exprimer ses refj^rels au
sujet de cerltins de ses c.imara es maintenus dans les postes inlérieurs
mal[yré leur (aient et leui'S lihes! 11 réussit, certes, à souhait rians sa belle
carrière; il sut proliter du bon vent et des étoiles qui lui souriaient. 11 eut
l'ambition qui convenait à un homme de sa valeur. Mais ce fut inie ambi-
tion (jui marchait à découvert, qui savait s'exposer aux coups du sort, qui
fui prudenle souvent, mais qui sut, à l'occasion, (^'treg-énéreusement impru-
dente. Il iépufj-nail par nature à une trop gran le habileté , et il ne fut point
de ceux qui caiculont froidement tous leurs gestes.
G'élail le bon patron. Je me souviendrai toujours des cinq excellentes
années que j'ai vécu avec lui en qualité d'Assistant. Il m'honorait de sa
confiance, et j'avais foi en lui. C'était un bonheur de travailler avec un tel
maître. Collaboration lîicile avec un homme qui acceptait les discussions,
les contradictions, sans jamais eu prendre ondjrage, sans jamais croire
qu'on vouliU l'offenser jiarce (pi'on n'était pas de son avis. Homme d'une
haute probité scientifique, il appelait à lui la vérité ou la simple nouveauté
de quelque part qu'elles pussent venir, car peisoniic ne fut plus étranger
à la morgue, moins distant, |»lus humain envers chacun de ses collabora-
teurs. J'ai été souvent témoin de ses hésitations, de ses inquiétudes, de ses
regrets, quand il avait à choisir entre plusieurs candidats. Non (pi'il ne sût
prendre une décision, s'y attacher et s'efl'orcer d'en assurer le triomphe;
mais il savait que le choix est parfois difficile à justifier, que la nature n'a
pas, chez les candidats divers, établi de commode hiérarchie, qu'on ne
classe pasdes hommes ainsi que des écoliers, et il souffrait de la peine qu'il
allait causer par un vote poui'tant nécessaire.
Est-ce que quel(|ue philosophe n'assure jjoiut que c'est un devoir pour
chacun de nous de vivre de façon intense? Peu d'hommes vécurent plus
intensivement que M. Edmond Perrier. Il alla, si l'on peut dire, à la vie avec
une aideur, une criinerie, une vivacité que rien ne déconcertait. Et cette
puissance vitale exubérante exj)lique, me semble-t-il, bien des traits de sa
physionomie, notamment son inaltérable bonne humeur et son optimisme
robuste. 11 avait confiance dans son étoile, et les événements lui donnèrent
raison. Compter fortement sur le succès, n'est-ce point, souvent, la pre-
mière condition pour le faire naître?
Son air aimable el enjoué, sa conversation gaie, ses discours brillants et
pleins d'à-propos faisaient de lui le président idéal des Congrès intei-natio-
Daux de Zoologie auxquels il assistait. J'ai été à ses côtés dans plus d'un
de ces Congrès, et il m'est arrivé plus d'une fois de lui prètci' l'aide de mes
modestes ressources linguistiques. J'ai pu juger alors du profond respect
qu'on professait à l'étranger pour son nom, de l'ardeur des sympathies
qu'il excitait chez des collègues venus des régions les plus lointaines.
— 500 —
Comme nous, ils aimaient ses laçons vives, sou air de jeunesse, sou allure
preste et toute sa silhouette qu'ils trouvaient si française.
Néanmoins il connut, lui aussi, comme chacun de nous, les mécomptes
et les déconvenues, du côté des hommes comme du côté des choses. 11 lut
cruellement atteint dans ses allections les jdus chères, mais il avait trop de
ressort et de ressources pour se laisser ahatire par l'adversité. Tout se pas-
sait chez lui comme s'd eût eu le pouvoir de iiltrer, dans les événements
delà vie, ce qu'il y a dheureuxetde lelenir ces seuls éléments. H couihail
la lêle sous la tempête; la rafale passée, il se redressait contre les coups du
sort et reprenait vite son équilibre.
Eu somme, M. Edmond Perrier offrit à la vie un visage souriant, et la
vie lui sut gré de ce sourire; elle lui épargna ses déchéances habituelles;
les années passèrent, et il ne vieillit point. Toujours il fut jeune, et jusqu'en
ces derniers temps il conserva une juvénilité d'apparence, une verdeur de
corps et d'âme, une santé à toute épreuve, une surprenante résistance à la
fatigue qui faisaient l'étonnement de ceux qui le connaissaient. Ne l'avons-
nous pas vu, septuagénaire, mais toujours vif et encore épris du risque,
sauter dans un tramway déjà en marche? Il pensait (jue la vieillesse est
moins une période de l'existence qu'une disposition d'esprit; et, pour ce
qui le concernait, il semblait n'y pas croire; peut-être ne croyait-il pas beau-
coup plus à la mort. La seule fois où je l'ai entendu en parler, c'était une
semaine environ avant le dénouement, dans son cabinet de travail. 11 se
plaignait de sa faiblesse persistante et me disait avec quelque mélancolie :
rrll faut cependant mourir un jour.n
Au cours de sa longue carrière et [>arliculièrement ))endant ses vingt
années de direction, il eut l'occasion devoir une foule d'hommes aux cul-
tures les plus diverses , aux tempéraments les |)lus variés. De ce commerce
avec les hommes, il garda sans doute quelque scepticisme, le scepticisme
de celui qui a beaucoup vu, beaucoup entendu, beaucoup lu. Mais il resta
quand même chez lui un certain fond de naïveté comme chez ceux qui sont
sensibles et bons. Son obligeance, ses bienfaits furent parfois payés d'oubli
ou d'ingratitude. Il ne s'en offensait, ni ne s'en indignait. Il ne s'en décou-
rageait pas non plus, heureux de continuer à rendre service et suiTisam-
ment récompensé par le succès de ceux qu'il avait aidés et qui méritaient
sa bienveillance.
Chose curieuse chez un homme de si haute valeur : il ne s'alfranchit
jamais d'une certaine timidité, et lui, qui parla dans lanl de circonstances
si variées, qui fut im conférencier répuié , aimé, habile et disert, se défen-
dait mal dune véi'itable nervosité quand il devait s'adresser à un auditoire
qu'il ne connaissait pas.
Sans doute, il professait, lui aussi, que la vérité et la science n'ont pas
de |)atiie; mais le savant qu'il était en avait une et l'aimait ardemment.
Le travail du savant n'était point, selon lui, un travail de luxe, mais une
_ 501 —
œiiviv (juil \(iiil;ii( uiileà son payset àses coiiipatiiotes; el, |>anni ceux-ci ,
il avail une prédileclioii parliculièce pour ceux qui vonaieul de sa province
natale, de sa chère Coirèzo. et qu'il aida toujours de loiit son pouvoir.
L'un des traits essentiels de celte fi^'ure de savant fut sa grande ouver-
ture d'esprit , sa curiosité sympathique et généreuse; il ne fut point l'homme
d'une chapelle, même d'aucune cha|)elle scienliliqiie. Il avait uu continuel
souci de se maintenir ouvert à la vérité et, comme dit Montaigne, rrea
puissance de bien juger n. Le mou\ement des idées autour de lui, loin de
l'iniportuncr, comme il arrive quand ont passé les années, le séduisait et,
pour ainsi dire, le maintenait en cette jeunesse d'àme que nous avons tou-
joui's admirée chez lui. 11 avait, sans doute, assisté à la naissance et à la
mort de bien des dogmes; mais il avait ce courage rare qui consiste à aban-
donner parfois la paix de la certitude, à renoncer à une théorie chère, pour
adopter quelque vérité nouvellement apparue et découverte par d'autres.
Grâce à sa faculté d'assimilation peu commune, il parvint à avoir une
vue d'ensemble très uette de l'état actuel de nos connaissances dans les
sciences naturelles. Aujoui'd'hui , il est prescpie impossihle, même à ceux
(pii lisent couramment les principales langues étrangères et qui y con-
sacrent tous leurs effoits, de suivre les travaux scientifiques du monde
entier, dans chaque discipline, en zoologie notamment. On se locaUse, en
général, dans un champ plus ou moins étroit d'où l'on ne sort pas; quand
on se livre à des recherches personnelles, on ua plus le temps de voir ce
qui se passe dans les territoires voisins. On peut devenir ainsi un spécia-
liste très compétent dans la voie où l'on s'est engagé, mais on ignore le
reste. Et comme il est humain, très humain même, de n'estimer que ce que
Ton connaît, on se donne ainsi, sans s'en apercevoir, des œillères de plus
en plus larges. Quelques privilégiés, seuls, échappent aux dangers de cette
unilatéralité desséchante.
Ce sont ceux qui sont capables de trier, dans rensend)le des pid)lica-
tions, celles qui sont fondamentales et peuvent offrir des conceptions ration-
nelles et une valeur explicative supérieure. M. Edmond l^errier était de
ceux-là. Avec ses connaissances étendues et sou esprit synthétique, il excel-
lait à relier entre eux des faits isolés en appai-ence et à en tirer des consé-
quences intéressantes. Toutes ses rr Colonies animales» sont j-emplies de
groupements de ce genre.
Michelet a dit : tr L'enseignement doit être une amitié- , et il n'y a aucune
impertinence à citer Michelet quand on parle de M. Edmond Perrier. Notre
Maître rappelait le grand historien, poète et naturaliste, par la variété et la
souplesse de l'intelligence, pai- l'ardeur de vie et aussi par je ne sais (juelle
poésie. Et l'enseignement de M. Edmond Perrier l'ut une amitié; an
Muséum, aux Ecoles de Sèvres et de Saint-Cloud. il a suscité bien des
vocaiions. Aux cours préparatoires à la licence et à l'agrégation des sciences
natui'elles. qu'il avait fondés au Muséum, se sont formés nomhie dr pio-
— 502 —
fesseurs de l'iilnseiguonienl supérieur et de l'Enseignement secondaire;
parmi les derniers, plusieurs d'entre eux tiennent une place fort lionorable
dans le cadre des Professeurs des Lycées de Paris. L'enseignement donné
à la Chaire de Malacologie élait d'ailleui's très heureusement complété
par des études sur les animaux vivants au Laboratoire maritime du Mu-
séum qu'il fonda à l'iie Tatihon, près Saint-Vaast-la-Hougue (Manche),
où la faune est extrêmement riche. M. Edmond Perrier était passionné-
ment attaché à ce Laboratoire auquel, depuis une trentaine d'années, il
a consacré tant d'efforts : cet excellent Professeur fut un inspirateur et,
comme l'on dit aujourd'hui, un animateur.
Il eut sa récompense, car il fut entouré de bons amis : l'homme sédui-
sait autant que le Professeur et le savant, et il comptait de nombreuses et
fidèles amitiés à tous les degrés de l'enseignement, dans l'Enseignement
primaire aussi bien qu'au Lycée et à la Faculté; et ses amis les plus
modestes n'élaient ni les moins sincères, ni les moins ardents. L'un de
ceux-ci, mathématicien de profession et naturaliste par goût, aujourd'hui
maire de son village dans sa Provence natale, depuis que la retraite lui a
fait des loisirs, voulut être, pendant toutes les années qu'il passa à Paris,
l'élève assidu de M. Edmond Perrier, Touchante amitié qui honore à la
fois le Maître et l'élève. Du fond de sa lointaine Provence, celui-ci vint pas-
ser cet été quelques jours à Paris et s'en fut au cours — suspendu, hélas!
— de son cher Professeur. Il tint à lui faire une visile qui. malheureuse-
ment, devait être la dernière. A peine retourné à son village, il apprenait la
mort du Maître vénéré, rr L'affection qu'il me Ifimoignait et dont j'étais lier,
écrivait-il, me fait regretter douloureusement sa perte; je lui conserve à
jamais un souvenir ému et reconnaissant, et je me félicite d'avoir pu m'en-
trelenir avec lui lors de mon voyage à Paris. « Quelle exquise délicatesse
d'âme ! Quand un Maître sait inspirer de tels sentiments , il peut se consoler
des déceptions, des mesquineries et des rivalités de la vie.
Au talent du Piofcsseur s'ajoutait, chez lui, celui de l'éciivain. Son
style élégant et alerte — c'était l'homme, suivant le mot de l'un de ses plus
illustres prédécesseurs — rendait fort attachante la lecture de ses ouvrages
généraux. On peut en juger par la doscriplion qu'il donne, dans les
-Colonies animalesn ' d(!s Siphonophorcs et cpii traduit si parfaitement
l'impression de ceux qui ont vu à l'étal vivant ces étianges animaux :
ff . . . Qu'on imagine de véritables lustres vivants, laissant llolter noncha-
lamment leurs mille pendeloques au gré des molles ondulations d'une mer
tranquille, repliant sur ctix-niémes leurs trésors de pur cristal, de rubis,
de saphirs, d'émeraudes, ou les égienanl de toutes parts connue s'ils lais-
saient tomber de leur sein un*; pluie de pierres précieuses, chatoyant des
innombrables rcllels <le l'arc-en-ciel, montrant en un instant, à l'œil
"^ P. 9 '1.5, réédition, iH8i.
— 503 —
ébloui, les aspects les plus divers; lels sont ces èlres jncrveillcnx, Uijotix
animés que ion croirait fraîchement sortis de l'ccria de quelque reine de
rOcéan.n
Il y a quelques annëes, un Ministre de l'Afiricullure, |)rdsi(lant la re'u-
nion générale annuelle de la Société nationale d'Acclimatation, lut une
page délicieuse sur l'Instinct chez les Insectes : l'auditoire, visiblement
charmé, fut quelque peu surpris d'ap|)rendre que l'auteur du morceau
était M. Edmond Perrier, assis à côté du Ministre en qualité de Président
de la Société. En 19 1 5, la Société des (îens de lettres l'avait, dans un
ffélan unanimc'i, accueilli dans son sein el nommé Membre de son Comité.
Il avait, du reste, la plume légère et facile; dans ses maniiscrits, couverts
d'une écriture fine et serrée, on trouve des pages entières sans aucune cor-
rection. Ses articles scientifiques du Temps, qui le fireiit connaître dans le
grand pui)lic, étaient presque entièrement écrits de premier jet. Savant, il
fut aussi un haut vulgarisateur et, si l'on peut dire, un frpro[)agandisten
de la science.
Pour se rendre compte de sa force intellectuelle et de la somme de con-
naissances qu'il avait accumulées, il faut lire son dernier ouvrage paru en
1990 : ffLa Terre avant l'Histoire, les Origines de la vie et de l'IIommei '"^
C'est une vaste synthèse qu'il acheva avant la guerre et qui est, à certains
points de vue, son testament S'ienlifique. Il est vraiment surprenant de
voir un septuagénaire mener à bien une œuvre de cette envergure. Dans
l'avant-propos, où le savant Directeur de la Renie de Syiiflicse historique,
M. H. Berr, présente l'ouvrage de M. Edmond Perrier au public, on lit'"' :
rc . . . .Sujet immense qui exigeait une richesse et une variété de connais-
sances exceptionnelles, une rare puissance de synthèse et que, peut-être,
seul l'auteur de ce volume était capable de traiter. Celui qui a écrit en 1881
ffLes Colonies animales et la Formation des Organismes^ et qui, dans la
Chaire de Lamarck, a toujours frsuivi avec sollicitude les efforts de la doc-
trine transformiste pour arrivera une explication du monde vivante, a su.
au sommet de sa l)elle carrière, établir, dans ce rigoureux i-accourci, le
Irait d'union biologique entre les sciences physiques et l'histoire."
M. Edmond Periier eut d'autres consolations que celles de la science; il
connut aussi les joies de la famille. Il eut l'heureuse rortun(; d'.tvoir à côté
de lui une épouse d'un dévouement sans bornes, d'une ciiarilé inépui-
sable, toujours prête au saciilice, qui a été et est encore la Providence de
tant de déshérités, pauvres ou malades. Tous, au Muséum, ont admiré le
zèle touchant avec lequel elle préparait et servait seule les repas des enfants
'') La Terre avant l'Histoire, les Oiifjinos do la vie et de l'Homme (L'évolii-
lion de l'Hiniianité, synilièse rollcclive). La Renaissance du Livre, 78. boulevard
Saint-Michel, Paris, 1920.
■^' Page xxvni.
— 504 —
de l'élablissenien! tloul les pères étaient partis pour la guerre. Inclinons-
nous avec un profond respect devant cette mère si dévoue'e et cette épouse
si digne. N'oublions pas non plus le grand et légitime sujet de fierté que
M. Edmond Perrier trouvait en ses deux fils, et combien il était heureux
des services rendus par eux à leur pays pendant la guerre. Puissent
M"" Perrier, MM. Louis et André Perrier et toute leur famille trouver
quelque adoucissement à leur douleur dans les regrets quVxcite la mort de
leur grand disparu. 11 s'en va après une vie toute remplie de travaux
variés, d'eiïorts généreux, d'initiatives utiles exercées en tous sens; per-
sonnalité rare et fierté do notre pays, excellent ouvrier d'une belle œuvre
qui reste l'honneur de notre Muséum d'Histoire naturelle et de la Science
française.
505 —
COIVIMUNICATIONS.
Sur vne anomalie lobaire du POOMoy humain,
PAR M. H. Neuville.
Les variations dans la His|)ositiondes lobes du poumon humain sont assez
fréquentes. Considérées autrefois comme de simples curiosités morpho-
logiques, elles furent mieux conq)i'ises à la suite des travaux d'AEBv sur les
ramifications bronchiques et de ceux de W. Allen sur certains lobes anor-
maux ; les recherches de d'Hardivu^leu accentuèrent encore Tintéi-èt (h; ces
\arialions, qui est loin d'êlre épuisé.
Les anomalies pulmonaires consistent le plus souvent en une augmen-
tation du nombre des lobes, ce qui [)eut être considéré conune un rappel
plus ou moins net de dispositions primitives. Plus rares , et au moins aussi
intéressantes, sont les anomalies par réduction du nombre des lobes; If
plus souvent alors, les scissures normales sont ébauchées sur le bord libre
de l'organe, et c'est leur défaut d'extension jusqu'au bile qui entraîne des
cohésions anormales, diversement accenluées, entre des lobes normalement
séparés; c'est ainsi que l'on a parfois observé des poumons droits auxcpiels
la réduction, jilus ou Jiioins avancée, de la scissure horizontale doimc
l'aspect d'un poumon gauche.
C'est à cette dernière catégorie d'anomalies (poumon droit à deux lobes)
qu'appartient celle que je signale.
Sur la face médiastine de ce poumon droit, la fusion est coujplèle
entre le lobe supérieur et le lobe moyen ; l'aspect y est identique à celui
du poumon gauche. Par coutre, sur la face costale, outre la scissui-f;
oblique, il subsiste une partie de la scissure horizontale sudisante pour faire
reconnaître, de ce côté, la limite supérieure du lobe moyeu. (îette trace de
la scissure horizontale forme un sillon profond de 2t( millimètres au
maximum; elle n'atteint pas le bord slernal du poumon, dont son extrémité
reste distante de i centim 5 ; mais elle s'étend jusqu'à la scissure oblique,
qui, au-dessus de sa rencontre avec celte scissure horizontale imparfaite,
c'est-à-dire dans sa partie supérieure, a secondairement disparu par suite
du développement d'adhérences très serrées , dans cette région , entre les
lobes supérieur et inférieur; je reviendrai sur ce dernier détail. A paît l:i
région dans laquelle elle subsiste sous forme de sillon superficiel, au-
cune trace de la scissure horizontale ne peut être décelée : aussi bien au
bord sternal que sur toute la largeur di' la face médiastine: à son niveau
— 506 —
approximatif, le parenchyme pulmonaire est continu, les lobules s'y
juxtaposant les uns aux autres sans qu'aucune marque de séparation an-
cienne ou imparfaite puisse y être relevée.
Les ramificalions et les rapports de l'arbre bronchique sont ici normaux.
La bronche éparlérielle occupe sa place habituelle, avec un diamètre
tle 9 millimètres. La bronche hypartérielle principale se divise, suivant le
type normal, en une branche moyetme, de ii millimètres à l'origine, et
une branche inférieure, de lo millimètres de diamètre: seules, ces deux
dernières dimensions sont quelque peu aberrantes. Les trois lobes normaux
Poumon humain, droit, à àeu% lobes.
M , face tuédiastine. — (', . face costale.
/, liachée; s, lobf sii})érieur; ?n,iobe moyen; /, iotic iiirérieur; /*, Irace de la scissure
horizontale; o, scissure oblique ; o\ partie oblitérée de la scissure oblicfue.
du poumon droit existent donc fondamentalement ici : fanomalie consiste
par conséquent, ainsi que les apparences permettaient de le pressentir, non
pas en une disparition du lobe supérieur normal, mais en une fusion de
ce lobe avec le lobe moyeu-, cette fusion a respeclé une trace <le la scissure
horizontale sur la face costale de Torgauc, et se présente comme complète
partout ailleurs.
]*armi les observations du poumon droit à deux lobes, je rappellerai,
à titre comparatif, celles d'AtEZAis*' et de Boinet'^^
'■' H. Alkzais, Anomalie de division du poumon droit. {Comptes rundus des
séances de. la Soc. dnliioL, l. 55, 190.3, |). l'i'a-i'iS.)
(■^' BoiNET, Poumon droit à deux lobes. {Compirs rrii.lus des séances de la Soc.
dt HutL, t. 58, 1905. p. J<7i-872.)
— 507 —
Dans le cas (I'Alezais, la scissnro liorizonlaie laisnil dc'fatil, mais en
apparence seuleinenU car on reconnaissait à son niveau, sous la plèvre,
une lime ondnli'c ro|)i-ésenlant le trajet de celle scissure, comblée par
rdn tissu conjoncliC lâche ipie Ton pouvait diss(Hpior on lôîaltlissanl ainsi
la fonte inlerlobaire'^. La plèvre, ajoulo raulcur, r^'slait manilostemenl
suix'i'licielle ot passait du lobe supérieur au lobe moyen sans préscntor la
moindre dépression au niveau du sillon. En sonune, ce poumon droit
à deux lobes apparenis possédait, et laissait bien voir, les trois lobes nor-
maux. La scissure oblirpio y présentait une particularité (jui semble;
rappeler de très près l'une de celles de la pièce que je décris: au lieu d'in-
ciser le poumon )us(pi'au bile, celle scissure biaisant délaut au niveau du
bord postérieur sin- une longueur de 7 centimètres. Dans celte rég^ion, la
plèvre reslail superlicielle en passant du lobe supérieur sur linférienr. et
l'espace interlobaire était occupé par un lissu conjonctif interstitiel assez
dense T).
Si Alezais n"avait ])ris l'utile précaution de préciser que les plèvres de
son sujet élaient — chose rare — absolument intacles, on pourrait identi-
lier cette obliléralion partielle de la scissui'o oblique à celle que pi-ésente.
dans la même réfpon, le poumon que je décris. Mais, sur ce dernier,
l'oblitération résulte de la présence de brides dont le cai-actère pleurétique
semble évident. Ces brides sont très tines et très serrées; superliciellement,
elles passent du lobe supérieur au lobe intérieur en formant une sorte de
fausse plèvre. Le sonmietest recouvert, sur ce même poumon , d'adhérences
1res étendues, lamelleuses, qui permettent de ne pas hésiter quant à la
nature des phénomèmes ayant agi- La pièce provient d'ailleurs duii vieil-
lai'd mort dans un établissement hospitalier de la région paiisienne, et
l'exislence d'adhérences est généiale sur les pièces de cette nature. Ici ,
les adhérences interlobaires sont particulièrement intéressantes. Macro-
scopiquement au moins, l'apparence du tissu interposé au lobe supé-
rieur et au lobe inférieur rappelle, sans ipi'il y :iit toutefois identité entre
eux, le tissu comblant la cavité pleurale des Eléphants. Même chez le
Tapir, je n'ai rien vu d'aussi parfait comme accolement pathogène de deux
lobes pulmonaires.
Alezais attribue à des anomalies veineuses les particularités qu'il relate.
Ha constaté, frau niveau des scissures anormalement fermées, des connexions
veineuses entre les lobes accolés-^. Dans son cas. il s'agissait, conmie je viens
de le mentionner, d'un comblement de la fente interlobaire par du r tissu
conjonctif lâche-, ce qui rappelle les disposition:; olîertes normalement pai
les Éléphants. Or, dans le tissu interpleural de ceux-ci, j'ai observé une
assez riche vascularisalion , s'étendant, par places, entre le poumon hn-
même et la paroi tlioracique ; cette vascularisation ne doit ])as précéder le
comblement de la cavih' pleurale: chez le foetus d'i'Jéphant, en tout cas,
la cavité pleurale, eulicrement libre, ue m'a pas présenté de brides yascu-
— 508 —
laires, et je considère celles-ci comme élanl, chez l'Eléphant adulte, le
résultat plulùl que la cause du comblement de celle cavité. L'anatomie
comparée me piirait éclairer ainsi, à ce point de vue. le fait dont il s'agit.
Dans le cas de Boinet, ie fusionnement entre le lobe supérieur elle lobe
moven du poumon droit était beaucoup plus accentué. La réunion de ces
deux lobes n'était cependant pas complète : f une petite ébauche de scissure,
ayant 3 centimètres de long et i centimètre de profondeur-, existait sur le
bord antérieur, et à ^quelques millimètres au-dessous d'elle paitait un
sillon linéaire à peine esquissé, niesur.ail 2 centimètres de longueur et
n'ayant que -2 millimètres de profondeur t. «Le poumon gauche est normal,
ajoute BoiNET, et présente les plus grandes analogies avec le poumon droit.
Tous deux ont la même disposition broncho-vasculaire^i. Cependant il pré-
cise, quelques lignes plus loin, en rappelant une observation de poumon
droit à quatre lobes, que dans ce dernier poumon, de même que dans celui
à deux lobes, rrle sommet répond à une bionche épartériellc'^ et rquele
lobe moyen du poumon droit, dédoublé dans le premier de ces cas et soudé
au lobe supérieur dans la seconde observation , a pour homologue le lobe
supérieur de chaque poumon gauche. Tous les deux reçoivent la bronche
hyportérielle. . . -. Le poumon droit à Oeux lobes ainsi décrit représente
donc non pas un poumon gauche, puisque celui-ci est dépourvu de
bronche épartérielle, mais un |ioumon droit typique, où le lobe antérieur
est fusionné avec le lobe moyen.
Dasis ce même cas de Boiivet. "une assez grosse branche vasculaiie
cheminait profondément et parallèlement à la ligne correspondant à la sou-
duie anormale de deux lobes pulmonaires en envoyant des rameaux ascen-
dants et descendants^. Et l'auteur rappelle que, dans son cas de poumon
droit à quatre lobes, rrce tronc vasculaire ne tarde pas à se bifurquer et
chaque branche secondaire suit la direction d"un des bords de la scissure
anormale-. Il conclut à l'existence d'une -disposition parallèle entre la
distribution vasculaire et la lobulation pulmonaire-, ce qui rappelle
l'opinion exprimée par Alezais.
Comme je l'ai déj't mentionné, dans le cas d'AbEZAis les vaisseaux anor-
maux, s'ils ont eu un rôle, ne l'ont exercé que très supci-ficiellement, le
fusionnement lobaire n'étant qu'appaient et chaque lobe restant délimitable
par simple dissection. Dans les cas rappelant celui que je signale, où le fu-
sionnement est réel, c'est-à-dire oh le parenchyme s'étend d'iui lobe à l'autre,
et où aucune dissection ne permet de tracer des limites à travers la zoned'ac-
colement, il me semblerait dillicile fie se baser sur la j)ré3ence d'un vaisseau
pour déterminer ces limites, et, partant, d'attribuer à ce même vaisseau un
lôle dans la production de l'anomalie. A une convalescence anormale entre
le parenchyme de lobes normalement distincts, répond une vascularisation
plus ou moins diOTérente, <lans quelques détails , du type normal : il n'eu |)eut
être autrement , le parenchyme pulmonaire n'existant pas sans une vasculari-
- 509 —
sation adéquate à sa fonctiou. Inversement, lorsqu'un lobe anormal se
(léfloubie, sa vascularisalion le lait forcément aussi, et il serait difficile
de considérer ce dernier dédoublement comme cause du premier.
La répartition des bronclies et leurs rapports avec les ramifications de
Tartère pulmonaire restent, dans ces cas anormaux, les éléments caracté-
ristiques essentiels. Là oîi une parlie de ces bronches ou de ces vaisseaux
niantjne, on est. de par toutes les données aciuelles, eu droit de conclure
au manque de développement du lobe qu'ils devaient desservir et caracté-
riser. Et là où ils sont présents, on doit conclure à l'existence foudamenlale
de ce lobe, même s'il est plus ou moins dissimulé par (juebjue fusionnement
avec un lobe voisin, (.ertains de ces fusionnements sont devenus normaux,
par hérédité, chez l'Homme, notamment celui qui a (ini par réunir le
lobe inférieur avec cet autre lobe. j)arfois indépendant chez lui, à litre
d'anomalie, et si fréquemment obsei'vé à cet état d'indépendance en anato-
mie comparée , que Ton désigne sous les noms de lobe impair, lobe de la
veine cave, et souvent aussi sous le nom impropre de lobe azygos'*'.
Inversement aux cas de fusionnement anormal, un défaut de coalescence
au cours du dévelo[)pement peut engendrer ces poumons dont le nombre
de lobes est supérieur au nombre normal; ce cas est fré(pienf , et il ne faut
pas le confondre avec ceux ou le di'veloppement d'une bronche épaitérielle
gauche engendre un poumon gauche à ti'ois lobes, homologue complet du
poumon droit.
En résumé , dans les anomalies pulmonaires, il importe, si l'on veut éviter
toute confusion, surtout quant à la recherche des causes de l'anomalie , de bien
séparer des cas foncièrement dillerents et que i-approche seule une apparence
purement superficielle. Il est donc nécessaire de distinguer nettement des
anomalies essetUieUes , résultant du développement de bronches anormales,
ou du manque de développement de bronches normales, et des anomalies
accessoires, résultant soit d'une coalescence secondaire, plus ou moins
précoce et par conséquent plus ou moins accentuée, entre des lobes nor-
malement séparés, soit au contraire du manque de coalescence entre des
lobes normalement réunis.
Il est intéressant d'observer, dans les régions de coalescence anormale,
l'existence de vaisseaux abeirants ; mais l'emplacement précis du plan de
coalescence étant indéterminable dans les seuls cas à considérer, qui sont
ceux de véritable fusion interlobaire, il serait difficile de démontrer que la
présence de ces vaisseaux caractérise le plan de coalescence et est le point
de départ de l'anomalie.
''' Ce dernier nom doit être réservé à un autre lobe, parfois développé au
voisinage de la veine azygos.
.VluSËUU. — xxvii. 35
510 —
Sun LA DISTISCT10\ DE DIFFÉIÎESTES SORTES ]>E yUCLEOLES
DANS L OEUF OVÂRIE\ ,
PAH M. L. SeMICHOiN.
Au cours (lu développenieat de Tœuf ovarieu, ie nombre, ia positioa, le
volume et les caractères des luicléoles subissent une série de changements
qui varient largement suivant les espèces considérées.
. Néanmoins on distingue ordinairement des phases où les nucléoles sont
petits et nombreux; d'autres où le nucléole est volumineux et unique (on
l'a nommé souvent, dans ce cas, tache germinative); d'autres où le nu-
cléole est formé de deux parties distinctes par la façon dont elles réagissent
aux colorants et même par ia forme de leui- contour extérieur (nucléoles
doubles).
C'est alin d'apporter pins de précision dans cette étude que j'ai comparé
l'action d'un très grand nombre de ûxateurs et de colorants sur ces nu-
cléoles. A ce point de vue. on savait déjà que certains nucléoles prennent
les colorants basiques, et la plupart d'entre eux, les colorants acides.
Mais cette distinction est iosutlisanle, car il se trouve que] certains nu-
cléoles, volumineux souvent, et à contour bien délimité, se colorent dune
façon énergique soit par la Safranine (colorant basique), soit par lAu-
rantia (colorant acide), alors que les autres colorants acides ne s'y lixent
qu'en petite quantité et sont faciles à extraire par de simples lavages. De
plus, les nucléoles qui {«'ésentent cette particularité se distinguent par une
autre, antérieure à leur coloration (et souvent même à l'action des fixa-
teurs): c'est par leur grmde réfringence, caractère physique qui fait naître
l'idée qu'ils pouriaicnt être constitués par une substance plus dense.
J'ai essiyé de réaliser les mêmes particularités avec des substances pro-
téiques coagidées dans des cou litions déterminées. J'y ai réussi régulière-
ment avec des mélanges constitués par de l'albumine d'«»'uf de poule
additionnée d'eau et de glycérine. Lorsque la proportion d'eau diminue
dans ces mélanges, la pellicule qu'on obtient après leur dessiccation est
d'autant plus lacile à colorer par la safranine ou l'anrantia ipie ia quantité
d'eau est plus faible. Les colorants acides (non nitré.s ) hc lixent d'autant
mieux (pic le mélange a été coagulé en couche plus mince et qu'il était
moins riche en glycérine au moment de la coagulation.
L'aspect particidier des nucléoles très réfringents pourrait être dû au
— 511 —
fait qu'ils seraient constitués par des colloïdes particulièrement pauvres
en eau.
Les noyaux dans lesquels on observe ces nucléoles sont le plus souvent
d'aspect clair et turgescent. Ils appartiennent aussi, le plus souvent, à des
ovocytes au début de la période d'accroissement. Chez divers Lamelli-
branches, ce n'est qu'ensuite «pic l'on pont distin};-u('r dans le nucléole
deux parties, dont l'une |)lus claire et ordinairement plus volumineuse se
colore presque uni(piement par les colorants acides onlinaires.
Chez l'Escargot (H. pomalin L.V, c'est au printemps que j'ai rencontré
dans la glande herma])hrodite des œufs dont le nucléole présentait la ré-
réfringence et les cara<'tères de coloi-aliililé spéciaux dont il a été question
plus haut. Ils se icnconlrent également d ns certains ovocytes de l'ovaire
de Chatte âgée de (juehpjes jours.
H existe donc dans certains œufs ovariens des nucléoles (jui ne sont net-
tement ni basophiles, ni achlophiles el (pu présenleni une grande réfrin-
gence coïncidant avec leur aflinité pour l'aurantia et la salranine. J'ai pu
réaliser ces caractères expérimentalement sur une albumine.
51-2 —
' Observations de Ménagerie ,
PAR M. Alfred Mouquet.
La Pathologie des animaux sauvages libres ou captifs est pauvre en faits
(léciils. En publiant les quelques observations récoltér-s jusqu'à présent, je
n'ai que la prétention d'apporter quelques gouttes d'eau à ce qui pouri-a.
avec les années et le nombre des chercheurs, devepir une rivière. Les vété-
rinaires exerçant aux coloniiîs savent, pour prendre un exemple, l'impor-
tance qu'a le gros gibier, réservoir de virus, au point de vue de la trans-
mission par les Mouches des trypanosomiases aux animaux domestiques.
D'un autre côté, la contamination des bêles captives par les domestiques ou
réciproquement ajoutera vraisemblablement des chapitres intéressants à la
Pathologie comparée.
Aux personnes qui trouveraient que les modestes notes que j'apjjorte
sont bien incomplètes tant au point de vue clinique qu'au point de vue
scientifique pur, je répondrai que le temps, le personnel et le maléiiel de
laboratoire m'ont manqué et me manquent encore pour faire mieux.
De plus, si les animaux domestiques se laissent, surtout quand ils sont
malades, examiner avec assez de facilité, il n'en est pas de même des ani-
maux sauvages captifs. Beaucoup sont méchants et inabordables, et ce
disant, je ne vise pas seulement les grands et petits carnassiers, mais
encore les ruminants de toute taille. Les oiseaux sont souvent dans le
même cas, et celles parmi les bêtes dont les défenses ne sont guère à
craindre ont presque toujours une émotivité si grande que, même malades,
cllt s fuient l'homme rapidement.
Un poêle a dit : fies petits oiseaux se cachent pour mourir-. La plu-ase
peut s'appliquer à presque tous les captifs, surtout quand ils ont à leur
disposition un refuge plus ou moins sombre.
Dans les affections à marche sui-aiguë , il n'est par lare de trouver des
animaux morts sans qu'un signe ait indiqué au gardien les prodromes d'un
mal quelconque.
Un animal étant reconnu malade, il faut généralement, pouj- pratiquer
un examen médical, le capturer, ol la manœuvre nécessaire pom* ce faire.
indépendamment des trauniatismes — fractures, luxations — possibles.
cause si souvent un si grand préjudice au malade, qu'on hésite à l'or-
donner.
Les diagnostics doivent donc fréquemment être posés à distance: ce sont
des télédiagnostics. Us peuvent parfois être rendus plus aisés par les exa-
- 513 —
mens macroscopique et microscopique des dt^jeclions pt do tous les pi-n-
duits récollaliles.
Les autopsies, d'un autre côté, sont difliciles h faire, car les peaux, les
squelettes ne doivent pas être déléricrés mais eiiv(tyés à divers laboratoires.
Les ordonnes lhor;ici(pios. en pai'licidior. principalemenl chez les animaux de
j)etile taille, oiVrent de {;randes (iillicidli's dexlraclion vu l'impossibilité
de pr(»céder sans sectionner les côtes.
Ces quelques remar<|nes m'ont semblé nécessaires à faire pour répondre
d'avance, en partie, aux très justes ciili/jui's qui pourraient être formulées.
Phénomènes nkrveux chez de jedives Lm\s.
On sait combien sont fréquents les troubles d'on|>ine médullaire ou cé-
rébrale constatés en cours d'infection ou après disparition des symptômes
habituels de la maladie dite des Chiens*''.
Le jeune Lion est-il un terrain permettant le développement du virus de
ladite maladie, .le n'en |iossè(le pas de preuves expérimentales, mais comme
clinicien, jusqu'à preuve du contraire, je crois la chose possible, vu la
transmission prouvée de rinfeclion ;i son petit cousin le Chat et vu les |)hé-
nomènes présentés par trois jeunes Lions et un Guépard (piej'ai pu observer.
En tout cas, chez le Lion en cours de croissance, il peut exister des troubles
nerveux qu'on peut lapprocher de ceux de la maladie des Chiens, quel que
soit d'ailleurs le micrnorganisme (lélerruinant à incriminer. Chez les ani-
maux dont il va ôlre question, je n'ai pas vu la période aieiië de l'infection ;
j'ai seulement constaté ce que je ciois être les i-eli(piats d'une malailie an-
térieure. En revanche, un jeune (Juépard a fait, du 9.5 novembre au 1 1 dé-
cendire 1920, ime infection ressemblant beaucoup à la maladie des Chiens
(type catarrhal) sans que des inoculations à des animaux de celte dernière
espèce m'aient fourni la preuve scienfi(i([iie de mon diagnostic. La bèlc a
d'ailleiu's guéri sans complications nerveuses.
Le 3i octobre 1917, une escadrille d'aviateurs américains faisait don
au Muséum d'un c<iuple de Lionceaux âo('s,le mâle de ,18 mois environ et
la femelle d'un an approximativement. Tous deux avaient vécu sur le front,
avec un ou (Jps Clilens, au mess de l'escadrille oii ils avaient été alimentés
de soupe contenant du pain, de la viande et d(>s légumes variés. Avec l'âge
les deux mascottes ''\ f tiches ou porte-bonlieiu'. (-tant devenus gênants,
ceux-ci furent pour ce motif livri's an Muséum où leur régime du front lut
") Les lésions nerveuses ont elo iiicn .•tiifliées [)ar les liistoio{jistes vétérinaires.
(-) Le Muséum a reçu deux autres mascottes : 1 Macaque, 1 Sanglier mâle. Ce
dernier animai, suivant, les dires du lioiipier qui l'a amené, buvait le vin connue
un homme. La chose lut reconnue exacte. (Macaque, mascotte du '>f\' lialiiillnii
dechasscuis ;ilpins; San);Iier. miisclte du 3.T rejjimonl (l'infanterie.) .
— ôlZi —
continué assez longtemps avec addition de viande nue, de lait et d'os. Plus
tard, les animaux furent nourris de viande crue ou cuite non désossée et
saupoudrée de sel et de sucre. Ils reçurent de plus un peu de lait '*'. Les
deux bêtes, à leur arrivée, paraissaient en bonne santé dans ce sens qu'elles
jouaient volontiers, n avaient pas mauvais poil et montraient un embon-
point satisfaisant. Elles ne tardent pas d'ailleurs à engraisser tout en pre-
nant peu à peu de la taille. J'avais cependant remarqué , le jour de l'arrivée ,
les troubles dont il va être brièvement question.
1° Lionne (nom : «Sodar) [Escadrille américaine]. — Arrivée à l'âge à
peu d'un an, le 3 octobre 1917, morte le 96 février 1919.
Je suis frappé, dès la mise en cage, par le fait que la bête porte la tête
inclinée à gauche. La «rotation est assez foi'te pour que l'oreille gauche se
trouve sur un plan très sensiblement inférieur à celui de l'oreille droite.
Cette position anormale n'existe pas constainnienl ; elle est abandonnée
quand la bête porte attention ou joue avec son mâle. Une acariase de l'in-
térieur (le l'oreille pouvant exister, un examen est pratiqué, il permet de
constater que la base de la conque n'est pas sensible , mais l'exploration
de l'intérieur du conduit est rendu impossible par des défenses dangereuses.
De plus, la marche de la Lionne paraît un peu hésitante et l'équilibre
semble instable. Dans les jeux avec le màlc, vu l'âge, les mouvements sont
plus maladroits qu'ils ne devraient l'être. Ces mouvements dépassent sou-
vent le but que la bête paraît vouloir atteindre , ou bien ne l'atteignent pas.
Dans un saut, le train antérieur part, mais le train postérieur ne répond pas
aussi vite à l'excitation motrice, d'où arrêt partiel du mouvement et sou-
vent chute, sur les membres abdominaux. Il y a incoordination. Ces divers
phénomènes, malgré un excellent appétit et un bon état d'embonpoint, ont
toujours été en augmentant d'intensité jusqu'à la mort. Dans les derniers
temps de la vie, l'équilibre dans la station debout ou la marche n'était pos-
sible que pendant peu de temps et l'animal tombait à droite ou à gauche
au bout d'un, de deux ou trois pas. Il existait de plus des crises épilepti-
formes avec chute sur le sol. Ces crises, que je n'ai jamais eu la chance de
constater, m'ont été signalées à plusieurs reprises par M. Réveneau, bri-
gadier de ménagerie. Un matin, la malade était trouvée morte.
Autopsie. — Cadavre en parfait étal d'embonpoint, graisse abondante
dans la cavité abdominale; congestion des deux poumons et ecchymose?
dans le larynx et le pharynx.
Ce dernier et l'œsophage dans sa pai-tie supérieure sont remplis de débris
de viande qui n'ont pu protrresser pour arriver à l'estoniac. Celui-ci contient
(') La viande saignée est assez pauvre en sel marin. Le sucre ajoute à la ratiou
une petite quantité (Ihvdrates de carbone. De lluiile de luie do morue est aussi
donnée ^ Vitamine : fadeur A).
— 515 _
d'assez iiouihi-eiix vei's; sa région pyloiiqiie parait un pou irrilée. Le «Imi-
(léniini conliftnl aussi (lueitpics nt-niatodes. Ko foie esl luarbrë par «les
zones congeslives. Le sang est asphyxique. L'examen des centres nerveux
n'a pu t'Iro lail pour les raisons énoncées j)lus haut.
La bète a vécu seize mois en Ménagerie.
9° Lion (^ crWisky ) [Escadrille américaine |. — Entré avec la femelle
précédente, à l'âge de 18 mois, et mort le 3t mai 1921 après quarante-
Irois mois do captivité au Muséum.
Pendant son séjour sur le front, l'animal avait été blessé à l'œil droit
par un (ïliien avec lequel il jouait (renseignement donné par un olllcier
améi'icaih). Il en était résulté une kératite qui avait rendu opaque et blanche
la plus grande pailie de la cornée. Le cristallin ('fait également opaque et
l'œil entier avait pris des dimensions anormales lui faisant faire une saillie
prononcée (Buplitalmie).
Les phénomènes présentés par ce Lion, moins prononcés au début que
ceux de la femelle, prirent un caractère beaucoup plus marqué après la
mort de sa compagne. Le chagrin et l'ennui semblent avoir donné un coup
de fouet à un état qui paraissait stationnaire.
Malgré la maladie nerveuse, la taille s'était développée. Pourvu d'une
magni(i(|ue ci-inière, l'animal était, devenu adidte, un bel échantillon de sa
i"ace , bien que son inqiolence et l'impossibilité de faire sa toilette le fissent
prendre pour un vieux. Je ne lépélerai pas les choses dites dans l'observa-
tion précédente, en me contentant de faire remarquer que les crises épilep-
toïdos n'ont pas été remanpiées et (|ue, dans les derniers temps de vie, le
malade avait du tremblement de la tête comme celui dit sénile des humains.
L'intelligence j)araissait conservée, tout au moins autant que j'ai pu en
juger. Très doux, il connaissait ses visileurs, ses gardiens et se dressait
joyeux quand im uniforme kaki s'approchait de sa cage (souvenir des
aviateurs du front). La veille et l'avant-veille de sa mort, il avait manifesté
une gaieté inaccoutumée qui avait frappé son gardien. Cette gaieté était-elle
l'indice d'un état congestif léger du cerveau? La chose n'est pas impossible.
La mort est survenue brus(|uement, vraisemblablement j)eu après la dis-
tribution de la ration et le déj)art des gardiens.
Autopsie. — Bon état d'embonpoint. Les muscles sont plus pâles qu'à
l'ordinaire. Le sang esl as|)hyxi(jue. Les poumons sont peu congestionnés
(hypostase à ilioite). Rate et foie normaux. Ecchymoses sur intestin, épi^
ploon et mésentère. Certaines de ces ecchymoses apparaissent comme des
petites perles remplies de eang.
Le pharyn,r esl obstrué par un morceau de viande de 1 kilogr. 355 qui a
bouché l'entrée de la trachée.
L'aulo|)sie étant faite approximativement dix-sept ou dix-huit heures
après la moit, le sang est déjà envahi par des anaérobies parmi lesquels le
— 516 —
vibrion aseptique , dont les chaînes bacillaires sont d'autant plus longues que
les divers prélèvements s'éloignent plus du début de l'autopsie (l'invasion
des cadavres des Lions par les anaérobies m'a toujours paru être événement
excessivement rapide).
Pas d'examen macro ou microcospique du système nerveux, pour ne pas
détériorer le squelette.
3° Lion (frPorthosrV — Né et élevé à Paris (naissance le 19 novembre
1918). Donné au Muséum le 19 avril 1919 par M"' X. . . et mort le
i4 juin 1919.
L'animal, d'aspect assez misérable, à squelette défectueux (rachitisme),
est porté, à l'ai-rivée, au livre des malades avec la mention suivante : Pré-
sente des phénomènes nerveux analogues à ceux des Lions de l'Escadrille
américaine.
Un séjour de moins de deux mois en ménagerie n'améliore guère son
état. Un matin on le trouve mort: il avait présenté, depuis deux jours, des
symptômes assez vagues de pharyngo-laryngite qui ne paraissaient nulle-
ment inquiétants.
Le cadavre, pour des raisons dont j'ai perdu le souvenir, a été livré aux
laboratoires sans être ouvert.
Résumé et conclusioiv. — Trois Lions présentant, à leur arrivée, des
troubles de la locomotion meurent après seize, quarante-trois et deux mois
environ de séjour en ménagerie.
L'autopsie montre que, chez deux d'entre eux, le pharynx s'est rempli et
n'a pas pu se vider. La mort du troisième Lion reconnaît vraisemblable-
ment une cause analogue. L'examen hislologique aurait probablement dé-
montré l'existence, entre autres altérations du système nerveux, de lésions
bulbaires, intéressant les noyaux des glosso-pharyngiens et pneumogas-
triques. Les troubles de l'équilibre peuvent éjjalement être rattachés à des
lésions bulbaires ou du cervelet (centres d'équilibration). Les crises épi-
leptiformes sont à attribuer soit à l'helminthiase, soit aux altérations ner-
veuses. Cette séiie de morts par phénomènes d'origine bulbaire est-elle
un effet du hasard, ou le Lion rarement sacrifié comme le Chien a-t-il plus
de tendance que le Chien à mourir de cette façon? L'avenir le dira. Mais il
n'est peut-être pas inutile de faire remarquer qu'un même virus peut se
développer, suivant les épidémies ou les malades, de préférence dans cer-
tains organes ou dans certaines parties des centres nerveux et que les races
ou les espèces peuvent, de leur côté, jouer leur rôle dans l'évolution d'une
maladie. Je n'en citerai que deux exemples : JNocard, dans ses cours, citait
la fréquence de la rage mue sur les Chiens de Coustantinople; d'un
autre côté, les Médecins disent la rareté de la paralysie générale et du
tabès chez les Noirs et les Jaunes,
— 517 —
ADDENDUM.
Ma note était (^ciite quand j'ai reçu de M. le D' VIillet-Horsin, Médecin
major des Troupes coloniales et Correspondant du Muséum, la communi-
cation orale des laits suivants, qui paraissent bien se rapporter à la maladie
des Chiens ou à une maladie e'voluant de la même manière. (Les aniraau\
dont il va être question étaient destinés au Muséum.^
4 Jeunes Hyènes (3 rayées et i tachetée). — Trois d'entre elles ont eu
nue maladie à forme catarrhale; la quatrième n'a rien présent*! de cegenio
(au moins chez l'observateur V
Toutes quatre ont des complications nerveuses awecparalijsiedes inemlms
antérieurs. Quatre morts.
GuÉPABf) JEUNE FEMELLE. — Maladie à torme catarrhale; paraplégie. A
l'autopsie, l'examen macroscopique de la moelle montre de la poliomvéliie
antérieure comme dans la paralysie infantile (Pathologie humaine).
2' Guépard. — Forme catarrhale; paralysie des ni<'mbres postérieurs,
puis des membres antérieurs. Amélioration considérable. Mort du typhus
(juelques jours après l'arrivée eu France.
'2 Lions. — ieiage; parésie des membres postérieurs: guérison s[)on-
tanée.
9. Felis chrvsothrix. — Jetage; larmoiement.
A. Fai-aplégie complète; guérison; rechute et guérison délinitive:
B. Paraplégie; légère rechute: monoplégie de ti'ansition; guérison
complète.
Ces faits ont été ob.servés en Afrique Occidentale française: on remarquera
que les Hyènes ont toutes eu de la paralysie des membres antérieurs, ce
qui paraît confirmer ce que j'ai dit plus haut sur les races, les espèces et
l'évolution des lésions.
— 518 —
Sur vy OpniDiE\ mèlaniqve de Fiiance,
ÂPPABTENANT AV GENBE TrOPIDOINOTUS .
PAR M. F. Angel.
Parmi les matériaux du Service (rilerpétologie se trouve uu (^phidien
donné au Muséum d'Histoire naturelle en 1890, par M"'' de Jourdan.
H provenait du département (rille-el-Vilaine (localité : Bain-de-Bretagne),
arrondissement de Redon.
A Texamen de cet exemplaire qui n'était mentionné que sous le nom
générique Tropidonotiis , je reconnvs qu'il s'agissait de Tropidonotvs nntri.r L.
var. ater Eiclnv. ( var. E. BIgr.). la caraclérislique de cette variété ré-
side dans la coloration de l'animal qui est tantôt uniformément noir (type
décrit et figuré'''), tantôt présente sur le fond sombre de la région dorsale
des mouchetures d'un blanc très pur '-'.
L'exemplaire étudié est, en effet, d'un noir profond sur lequel se
trouvent des petits points d'un blanc de lait, parsemés sur le dos, les côtés
et même, dans la [)artie antérieure, sur la face ventj-ale. Le menton et la
région gulaire sont maculés d'un ton jaune sale. Aucune trace de collier.
La dentition et tous les autres caractères concordent parfaitement avec ceux
de Tropidonotus natrix L.
Les localités signalées comme lieux de capture de celte variété sont re-
marquables par leur éloignement réciproque. La forme type provient de la
région d'Astrakhan: deux autres exemplaires''' furent recueillis respective-
ment à l'ile detiolland, dans la Baltique et en Morée, enfin l'inrlividu
étudié ci-dessus, en Bretagne. Les individus à mouchetures blanches dont
parle Schreil)er, sans en indiquer l'origine, proviennent probablement des
l^npires Centraux.
Quoi qu'il en soit, les provenances si dillérentes des exemplaires signalés
comme appartenant à cette varii'lé confirment que de telles anomalies n'ont
pas de causes régionales "''. mais, sauf de rares exceptions, peuvent se pro-
duire isolément eu n'importe quelle région de l'aire de dispersion d'une
espèce donnée. Tout au plus, peut-on remanpier. en attendant des obsei-
vations plus complètes, que, pour la forme présente, les captures indiquées
eurent lieu à une distance peu considérable de la mer.
'') EicHWAL», Faune Casp.-Cnuc. (18/11), pi. XXII, p. 106.
(2) SciiREiBKn, Herpptologia europœa {\gin)^ p. 7/12.
<^' BouLKNfiKii, datai, oj Snnkes , vol. I , p. 22).
W Idem. TIw Snakes of lutmpp , \}. 107 (1918).
— 519 —
Mission Paul Chabanaud kv Afrique occidestai.k [i()i g-i nao).
Liste des BATRAciEys et des Reptiles (•),
PAR M. Paul Chadanaud,
CoRUESPONDAiNT DU MuSKUM.
Le nombre total des espèces de B;ili-aciens et de Reptiles capturées au
cours de mon voyage, et qui font actuellement |)artie de la Collecliou du
Muséum, se monte à yy, dont 35 pour les Batraciens et 61 pour les Rep-
tiles. 17 espèces, dont le nom est précédé d'un astéciscpie ^*\ sont nou-
velles pour la Collection du Muséum. I^armi ces dernières, 6 espèces,
dont l'une est le type d'un ^qwvq nouveau, et une variété ont été décrites
au cours de l'étude de ces récolles; dans la liste qui suit, leur nom est
accompagné de la référence bibliographique.
BATRACIENS.
Apoda.
1. HvpoGEOPiiis Seraphini Dum,
Beyla: 6 ex. — N"' 1990-188 à 190.
(Jaudata»
2. MoLGE Waltli Mich. <-'.
Diéké : 1 larve. — N° 1990- 187.
C Voir Bitllfilin du MusPiim, iQ'fo, |). 'l'ifi, et Ititlliflla du domilé d'ptudps
historiques et scientifiques de VAfi-ique Orcidmitale française , i((90, p. 'i8(( à l\\)~.
et 1 9 9 1 , p. Vi 5 à '1 7 a .
(-' Cf. CiiABANAUD, Sur la présence d'un Batracien Urod»Me en AtVifjue ' Irciden-
tale interiropicale (C. /{. Ac. Se, t. 172, )i)'n. p. i'^((). — Après avoir exécuté
un dessin de cette larve, destiné ;"i iliiisfrcr mon travail, M. F. Angel eut la
bonne fortune de découvrir, dans la rollection du Muséum, un bocal contenant
un certain nombre d'exemplaires de Molge Wallli Mirli. à divers l'Ials de dévelop-
pement. Grâce à ce concours de circonstances, iVl. Angkl put décrire Téliil lar-
vaire, encore inédit, de Molge Wallli aucpiel il rapporte la larve que j'avai«
capturée en Guinée ( ^'. R. Ac.Sc, l, lyS. H);'. i, p. 7'i<i)-
520 —
Ecaudata»
3. * PsEUDHVMENOCHiRCs Merlini Chabaiiaud <''.
Divine : i ex. — N° 1920-186. Typf.
U. Xenopcs calcaratus Buclih.
Sanikol(< : od: N'Zérékoré, 2 9. — N" 1950-181 à i85.
5. Bi'Fo RE6ULARIS Reuss.
(minée française et Libéria : A c?, 5 9. ai jeunes. — N°' 1921-61 à 70.
6. Hemisus marmorati m Peters.
Kérouané : 6 9; Diéké, 1 9: Sanikolé. 1 d*. — N"' 1920-17^1 à 180.
7. Rana (.s. str.) TiGRiNA occiPiTALis Giinlli.
Guinée : 2 d, 6 9. — N" 1921-71 à 77.
8. Rana (s. sir.) galamensis D. B.
kérouané : 16 ex. — W"' 1920-145, iM\.
9. Rana (Auhria) sirsigillata A. Duni.
Diéke : 1 ex. — N° 1920-1^7.
10. Rana (Hylorana) albolarris Hallow.
Kérouané: 1 d*; Sanikolé, 3 jeunes. — N" 1920-16/1, i55.
11. * Rana (Ptychadena) leonensis Blgr=fi. guerzea Chabanaud^^>.
N'Zébéla : 3 d*, 3 9; IS'Zérékoré, 1 d". — N''M92o-i/i8 à i53.
12. Rana (Ptychadena) oxyrhynchis Snnd.
(iiiinée française : /i d*, 5 9, 6 jeunes. — N"' 1921-78 à 86.
13. Rana (Ptychadena) mascaremensis D. B.
Guinée française : 2 d*, 3 9, 1 jeune. — N" 1921-23/j à 239.
\h. *Ra\a (Ptychadena) Bibroni Hallow.
Guinée : 3 d', 3 9; Libéria : 4 d*, 3 9. — N" 1921-2193 233.
15. Phrynobatrachiis natalensis Smith.
Guinée : 2 d", 1 9: Libéria : 6 d*, 5 9. — N" 1921-90 à 101.
16. *Phrynobatrachus ranoides Blg-r'^'.
Guinée : 6 d*, 3i 9, 1 jeune. — IN"* 1921-102 à 1 19.
17. *Phrynobatrachi]S Boilengeri de VVitte'''^
Localités diverses : 63 ex. — N"* 1921-120 à i3o.
18. Arthroleptis VARIABU.IS Matshie.
Guinée : 8 ex. — N" 1920-163 à i65; 1991-131 h i35,
(') Bull. Com. et. hist. et se. A.O.F., 1920, p. ^9'».
!'> Ibid., p. /193.
('i Déjà en cdlleclion sous lo nom de Phr. ualaleusis Sm.
W Déjà en collerlion, ronfoiulii avpc le prérédeut,
— 521 —
19. *Arthroi,eptis dispar Peters.
N'Zérékoré : i ex. — N" 1991-1 36.
20. *ARTHRoi,F,PTts GOTTUROSus Cliabaiiaiid ■''.
Sanikolé : 65 d* et 9. — N°' i9i!i-i37 à 1^2 et -jSo à -iH-j.. Tvpks el
cotypes.
21. Arthroleptis minctcs Blgr.
Guinée : 7 ex. — N" 1921-87 à 89.
22. Arthroleptis Feae Blgr.
N'Zébéla: 3 ex. — N" 1991-1/.3.
23. Arthroleptis ogoe«sis Blgr.
Kérouané : 2 ex. — N° 19-;! 1-1 58.
24. *Arthroleptis tokba Chabanaud '^'.
Guinée: 9 ex. — N"' 1991-iA/i à lôa. Tvprs.
25. *Arturoleptis fratergulus Cbabaiiaud '''.
Macenla: 5 ex. — N" 199.1-153 à 157. Types.
26. Rappia concolor Hallow.
Localités diverses : 65 c?, 9 et jeunes. — N"' 19-^1-159 à 17^ el
186.
27. Rappia cinctiventris Gope.
Guinée : 3 cj*, 1 9. — N" 19-j!i-i87 à 190.
28. Rappia marmorata Rapp.
Sanikolé : 10 c?. — N"' i9!U-i75 à 18/1.
29. 'Rappia soror Chabanaud**'.
N'Zéiékoié : 1 ex. — iN» 1921-185. Type.
30. Megauxalls leptosomos Peters.
Localités diverses : 53 d*, 9 et jeunes. — N"' n^'2i-o.oi à ao8.
31. Megalixalus FoRNAsiJiii Biauc.
Guinée : a (S, i 9, 6 jeunes; Libéria : -20 d", 8 9. — N"' 19-^-009 à
ai8.
32. Gassina senegalensis D. R.
Dixiae : a 9. — N"' i9-jo-i66, 167.
33. 'Gassina VVeali Blgr.
Guinée : 9 d*; Libéria, 6 d*, 1 9. — \"* 1990-168 à 178.
W Bull. Corn. h. hist. et te. A.O.F., 1991, p. 'i59.
W Ibid., p. 454.
W Ibid., p. 456.
W Ibtd., p. 458.
— 522 —
36. *Hylambates hvloides Blgr.
Guinée : ii ex.; Libéria : 6 ex. — N" 1920-156 et 169 à i6>3;
1991-191 à 900.
35. HïLAMBATES Al'BUYI A. DuiU.
N'Zèrékoi'é: 1 d*, 1 9. — N" lao-iôy, i58.
REPTILES.
Emydatisauria.
1. Crocodilcs cataphractus Cuv.
Kérotiané: 1 ex. (perdu).
2. OSTEOLAEMUS TETRASPIS (lope.
NZébéla: 1 lête osseuse. — N° igo-iAi.
Chelonia.
3. GliVIXys HOMAEANA BcH.
N'Zébéla : 3 ex. vivants ( Ménagerie ).
h. GlNlXYS BELLIANAGray.
Beyler: i5 individus vivants (Ménagerie).
5. Sternothaerus DERBIANU8 Gray.
Kérouané: 3 ex. — N°' 1930-1/19 à ihà.
Lacertilia.
(). Hemidactvlus Brooki Gray.
Guinée : 5 (5*. — N" 1990-191, 122; 1921-283 à 286.
7. Agama colonorum Daud.
Localités diverses : 10 ex. — N" 1921-286 à 296. '
8. Agama sankaranica Ghabanaud ^''.
(iuinée : 19 ex. — N" i92i-:2 97 à 3i6.
9. Varands niloticus L.
Nombreux exemplaires abandonnés en raison du médioci-e intérêt que
présente cette espèce. — OEuf's. M" 1921-247.
10. AcA^'THODiCTYLDS SCCTELLATUS DoMKRlLI VL Kdw.
Dakar: 1 d*. — N" 1920-193.
11. Mabuia Perrotëti D. B.
Guinée : 6 ex. — N" 1991-317 à 32 2.
C' BuUêtin du Mutéum, 1918, p. >o5.
— 523 —
11 bis. *Muu;iA Pkkkotkti kkroanensis ChabanaïKl ''.
Kérouané: •?. ex. — N" i()îji-323 et 826. Types.
12. Maboia MACHLiLABius Gray.
Localités diveises: 16 ex. — N°' iç)âi-335 à 889 et 808.
13. Mabuia Haddoni (îray.
(îiiinée : 22 ex. — N"' i()2i-34o à 862.
l/l. LlGOSOMA (LioLEPISMA) AFRICANUM PcteiS.
Guinée : 2 ex. — N"' 1921-86^ et 865.
15. Lygosoma (Riopa) Fernandi Burton.
N'Zébéia : 1 ex. — N° 1921-12/1.
16. Lygosoma (s. str.) simllans Vaillant.
Guinée : 19 ex. — N"" 1920-19.5 à i35.
17. (jHAiaiaeleon GRAciMs Hallovv.
Guinée : 9 (5, 1 1 9. — M"' 1921-869 à 878.
18. CHAMAELE0^ SEiS'EGALENSIS Daud.
Guinée : 8 ex. — N" 1921-866 à 868.
<lpliidi».
19. Typhlops ponctatus Leach.
Guinée : 2 ex. — N°' 1921-876, 875.
20. Python Sebae Gmelin.
Guinée ; 1 9, 1 jeune. — N" 1921-876 et 877.
2J . * Tropidonotus fdliginoides Giinth.
Beyia: 1 ex. — N" 1921 -878.
22, * Tropidoaotus variegatus Peters.
Guinée : 7 ex. — N" 1921-879 à 386.
28. Tropidonotus ferox Giinth.
Guinée : 26 ex. — N°' 1921-887 à 897.
2/i. BoTlIROPHTHALMUS LINEATUS Petei'S.
N'Zérékoré: 1 ex. — N" 1921-898.
25. BooDOis virgatls Hallow.
Guinée: 1 9, 8 jeunes. — iN°" 1921-899 à /loi.
26. BOODON LINEATUS D. B.
Guinée : 16 ex. — iN"' 1921-602 à 609.
27. BoODON OLIVACEDS A Duni.
Diéké : 1 ex. — N° 1921-610.
'> Buli. Lom. et. /u«/. el se. A.O.F., lyai, jj. 'i(J3.
— 52/i —
28. LvCOPHIDIUAt IRRORATLM Lcacll.
Heyla : 1 ex. — N° 1921-/111.
29. LvCOPHlDILiM SEMICI\( TIM D. B.
Dixine : 1 ex. — IN" 19*20-1 36.
30. Lycophidilm fasciatium Gùnth.
N'Zërékoré : 1 ex. — IN" 1931-612.
31. SiMOCEPHALUS POENSIS Smilll.
N'Zébéla : 1 ex. — N" 1921-61.1
32. Chlorophis irregularis Leach.
Guinée: 20 ex. — N"' 1921-61/10 à h-i'S.
33. Chlorophis heterodermus Hallovv.
Guinée : 6 ex. — N" 1921-/126 à 627.
36. PaiLOTHAM^ds seviivariegatijs Smilh.
Guinée : 2 ex. — N"" 1991-698. 699.
35. Gastropvxis smaragoina Schleg.
Localités diverses : 8 ex. — N°' 1991-630 à 635.
36. Hapsidophrys liineata Fisch.
Guinée : 2 ex. — N°' 1991-636 et 637.
37. CORONELLA CORONATA Schleg.
Guinée : 9 ex. — N°' 1991-638 et 639.
38. Grayia pMiTHt Leach.
(niinée : i3 ex. — N"' 1991-660 à 667.
39. Dasypeltis macrops Blgr.
(iuinée : 5 ex. — N"" 1921-668 à 601.
60. D1PSADOMORPHUS PULVERULENTl s Fiscll.
Macenta : 1 ex. — N" 1991-669.
61. DiPSADOMORPHis Blandingi Hailow .
Guinée : 5 ex. — N"' 1991-653 à 657.
/i2. DiPSADOBOA IjNIColor Gunlb.
Guinée : 6 ex. — N"" 1991-658 à 661.
63. Leptodira hotamboeia Laur.
Guinée : 9 ex. — N"' 1921-669 à 665.
66. Leptodira GrnEENsis Cliabanaud ''*.
(iuinée : cf, 9. — N" 1990-137 à 160, 1921-666. Typi-: el cotypes.
65. Dromophis lineatus D. B.
Guinée : 3 ex. — N"' 1921-667 et 468.
") Bull. Corn. et. lUat. k. A. 0. F., igao, p. 691.
— ^2^ -^
'l6. Ihumol'IllS l'RAKoBNATL.S Sclllej'.
kcrouaiK' : 1 ex. — IN" igâi-ZiCy.
^l7. PsAM.MOl'HIS SIBILANS L.
Localités diverses : aS ex. — N"' it^-ii-h'jo ;i Ay.'î.
^8. PsAMMOl'HIS ELEGA\S Sliaw.
Dixine : i ex. — N" 199 1-/17'».
U\). Thelotokms Kiktlwdi Hallnw.
Beyiîi : 1 ex. — N" 19-^1-/175.
.)(). Disi'Hoi.iDi s Tvpus Smith.
Dixine : 1 ex. — N" uj-^i.
51.* Al'ARALLACTLS AXOMALliS BigC.
Sanikoiolé : 1 ex. — N° i9>i 1-/178.
.)2. Aparali.actiis mger Bigr.
Guinée : 8 ex. — N" 1991-/179 -i /i86.
53. Naia melanoledca Hallow.
Guinée : 3 ex. — >"' 1921-/185 à hSj.
5/». Dexdraspis viridis Hallow.
Guinée : 16 ex. — N" 1991-688 à /190.
55. Cacscs rhombeatus Liclil.
Localités diverses : a/i ex. — N" 1991-/191 à /193.
50. BiTlS ARIETAXS MeiT.
Guinée : 2 ex. — N° 1921-501.
57. BiTlS GABONICA D. B.
Guinée : 10 ex. — N" 1921-/199.
58. BiTis NAsicoRNis SLau .
(niinée : i/i ex. — N" 1921-600.
59. Atheris chlorechis Scliieg.
Macenta : 1 ex. — N" 1921-69/1.
60. Atractaspis iRREGtJLARis Reinii.
Guinée : o ex. — A°' 1921-/196 à /197.
(il. \tractaspis ati-rkima (n'intli.
Dixiue ; 1 ex. — i>i" 191 1-/198.
.Muséum. — x.wii 36
— 526 —
Sur une novvelle espèce du genre Cryptocellus
[ÂRÀCHy. : RicmuLEi) ,
PAR M. Louis Fage,
Assistant au Muséum d'Histoire naturelle.
Ui) récent envoi provenant du Costa-Rica, et fait au Muséum par son
actif Associé M. Paul Serre, contenait un Arachnifle remarquable, appar-
tenant à cet ordre des Bicinulrl , dont les représentants sont toujours rares
et qui demeurée ncoro, à bien des égards, as>sez mal connu. Deux genres
composent à l'heure actuelle tout cet ordre: \e genve Cri/plosteuiiud , propre
aux régions tropicales de i'x\lrique occidentale, avec sf'pt espèces du Came-
roun , du Togo, de la Sierra Leone, du Congo; et le genre Cryptocellus , avec
deux espèces. Ci'. Jœdus Wislw. et Cr. Simonis Haiis et Sor. , de la province
de l'Amazone, au Brésil. C'est à ce dernier genre qu'appartient l'espèce du
Costa-liica, qui est nouvelle et sera décrite plus loin sous le nom de
Crt/ptoceîlus centralis sp. nov. Nous n'en possédons qu'un seul individu, un
mâle parfaitement adulte. Le Cr. fœdus n'est représenté, lui aussi, que
par un unique exemplaire, une femelle conservée au Musée d'Oxford, et
le Cjr. Simonis, pai' Tunique mâle de la collection E. Simon. Cela montre
combien pauvres sont nos docunrents sur ce groupe; mais cela montre
aussi la richesse relative du Muséum de Paris qui, grâce au don de la col-
lection E. Simon et au dernier envoi de M. Paul Serre, possède deux indi-
vidus — les seuls mâles connus — sur les trois actuellement signalés.
Dans la magistrale monographie qu'ils ont consacrée aux Uiciiiiilei,
Hansen et Sorensen *'' ont établi dune maiiièi'e définitive les allînités de cet
ordre avec les Telyplioues. Mais il ressort nettement de la même étude que
les Ricinulci ne sain-aieiit ètre-compris dans le même cadre que ceux-ci. Ils
s'en éloignent par toute une série de caractères originaux, dont les princi-
paux sont: la présence de neuf segments abdominaux, au lieu de douze;
l'emplacement si particulier des stigmates Iracbéens sur le cépliajolhorax;
la formation, aux dépens de celui-ci, d'une plaque anléiieure j.rlicidcc, le
cucullus, qui recouvre les chélicères et le dessus des lames-maxillaires; el
enfin la situation, absolument unique chez les Arachnides, de l'organe
copulateur mâle , qui est édifié aux dépens du métatarse el du larse de la
troisième paire de pattes.
Nous ignorons complètement le genre de vie de ces animaux. Los rares
^'' Cambridge, Uulversily l'rcs^, ii)i'i.
— 527 —
individus que possèdent les .Mus(^es leur ont élé envoyas avec une simple
indication d'origine. C'est sans doute une raison de leur rareté dans les
collections ; c'est, en tout cas, une profonde lacune qu'il serait intéressant
de voir comblée, (lerlains Irails de leur oiji^anisalion : leius tégumenls
coriaces, la coa[)latiou romurqualde des articles des pattes, se faisant sur
une large surfare, quand coUcs-ci sont repliées, la présence de cecucullus
qui peut enfermer, comme dans une boite, les chélicères et les pièces
buccales, correspondent, à n'en pas douter, à un genre de vie 1res par-
ticulier. La structure complexe de l'organe copulateur et sa situation sur
la troisièn)p paire de pattes dénotent, en outre, un mode d'accouple-
ment certainement très spécial et qu'il nous est dillicile d'imaginer. Espé-
lons (pi'un collecteur avisé saura laire, sur place, les observations néces-
saires pour satisfaire notre légitime curiosité.
Par l'épaisseur et la dureté de leurs téguments, ces Arachnides devaient
se prêter à la lossilisation. De fait, leurs restes ont été retrouvés dans les
couches vvestplialienncs du Coal-measiires de Cosele\, prés l)udle\ , eu
Angleterre, et, eu Aniéri(pie, dans les assises de l'Alleghaiiy de la série
pensylviuienne. Il existait a!(ti-s deux genres, qui ont été, à juste titre,
réunis aux Hicimilei : le g. PoUochera Scudd., qu'on distingue à peine des
genres actuels par la soudure du métatarse et du tarse de la seconde paire
de pattes, et le g. Curcultoides Buckland, plus éloigné des formes ré-
centes'''. Mais il est remarquable, ainsi que l'observent Hansen et Sôrensen,
que pendant le long espace de temps qui s'est écoulé depuis la période
paléozoique jusqu'à nos jours, aucun autre reste fossile appartenant à cet
ordre, déjà complètement dirt'érencié, ne nous soit parvenu.
Cryptocellus centralis nov. sp.
Type de l'espèce : i d adulte provenant de La Caja, Costa-Rica. Echan-
tillon unique.
Description. — Longueur totale : 5 millimètres. Coloration: brun rou-
geàlre, rembrunie par j)laces : pubescence courte et blanche: abdomen
marqué de trois lignes transverses éi|uidisfantes, limitant les segments
principaux, et de deux lignes longitudinales d'un blanc pur; tc-guments re-
couverts de lincs granulations. (jéphal(jtliora.i' à peine un jjcu plus long
que large; bord antérieur légèrement concave : sillon médian occupaut
les 2/3 de la longueur du céphalothorax, profond et en forme de fossette à
la partie postérieure, étroit et superdciel dans la partie médiane, de nou-
veau élargi à la partie antérieure ; sillon transverse antérieur interrompu
('' Cf. A. Petronkevitch. Tians. Connact. Acad. vol. i8-igi3, et H. J. Hansbn,
Sludies ou Avlknipoda, 1. Copeuliajjue, 19^1.
36.
^ 5-28 —
sur la ligue médiane el formé de deux arcs récurvés ; uu slUou oblique de
cliaque côté, au niveau des angles siib-niédians; à Taplomb de l'espace
inlerraédiaii-e entre les trochanters de la première et de la deuxième paire
de pattes, et decbaque côté, une tache ovale blanc jaunâtre. CmuUus un peu
Cryplocellus cpiitrallis nov.
SI).
A, Face dorsale X 8,7 — B, Cucullus, face dorsale, ... 13,5. — (1, Cheiicère gauclie
vue en dessus, X ûo,5. — D, PaUe-raàcboire droite, X9i,6. — E, Partie antérieure
du corps, face ventrale, X 12,5. — F, Derniers articles de la troisième paire de
pattes, face antérieure, X 21,6. — G, Idem, face postérieure, X 3 1,6.
plus long que large à la base, convexe en dessus, fortement concave en
dessous et sans crête médiane; en dessus, une très courte et légère dé-
pression médiane à la base et une amorce de sillon sub-basal : sillons laté-
raux larges et profonds à la base. Abdomen à impressions musculaires for-
tement maicpiés doisalemenl el ventralement ; triangle ventral médian du
troisième segment, granuleux à sa partie antérieure el siu- les bords, lisse
— 529 -
au milieu. Chélicèrcs U (loifji inicrne deux lois plus ltiii{| (|ue larp-e
à la base, armt' d'une grosse dent anlérieure suivie de trois dents plus
petites; crochet quatre lois plus long que large à la base, muni de
huit à neuf (lonliculalions. Patk-wikhinro : les deux trochanteis granuleux
à leur bord [xisU-rieur : le fémur aussi large à la base que le dt'uxit'ine Iro-
clianter, également pourvu de granulations sur la moitié proximale de son
bord posh-rieiu-, la moitié distale est amincie et évidëe pour recevoir la
base renllée du tibia ; celui-ci aussi long que les articles précédents réunis,
et terminé par uu appendice en foi-me d'ongle auquel s'oppose la griiïe
portée par le tarse exlrèinement réduit. Piiltca-tnnhulaloiros : hanches II au
moins aussi larges à la base que les hanches 111 et deux fois plus larges
que les hanches IV ; fémur i deux fois plus long que le trochantor, qui
est de même taille que la patella : tibia un peu plus court que le métatarse,
qui est de même taille que le fémur, tarse globuleux à un seul article ;
fémur II plus épais que fémui' I, trois fois et demie plus long que le tro-
chanter, deux fois plus long que la patella et un peu plus long que le
tibia qui est égal au métatarse et au taise, celui-ci à cinq articles auguien-
tant régulièrement de taille du premier au cin([uième; fémur III un peu
plus long que les deux Irochanters et j)lus court que la patella et le libia,
métatarse et tarse modifiés en vue de l'accouplement ; fémur IV plus
grêle que les précédents, uu peu [)lus long que les deux trochanters et
plus court que la j)atella et le tibia, métatarse et tarse égaux un peu plus
longs que le libia, les cinq articles du tarse augmentant insensiblement
de taille du j)remier au dernier. Tous les fc-murs cylindritpies , sans pro-
tubérance ni apophyse, mais seulement un peu évidés en dessous au i/o
apical pour recevoir la patella; tous les tibias également cylindriques,
fortement évidés en dessous |)oiu- recevoir les métatarses ; tous les méta-
tarses incurvés et profondément évidés en dessus pour recevoir les articles
du tarse: ceux ci eux-mêmes évidés pour permettre la tlexion du membre.
Orgfine copulatour édifié aux dépens des articles terminaux de la troisième
paire : métatarse portant à sa partie basale et en dessus une apophyse
mobile obtuse plus longue que la moitié de l'article, sa partie distale
profondément excavée et pouvant recevoir la base du style: celui-ci, mem-
braneux, concave en dessus, échancré ta sm bord terminal, est inséré sur
le premier article du tarse: deuxième article du tarse complètement évidé
en dessus et pouvant recevoir dans la cavité ainsi formée le style, dont il
épouse les contours externes; troisième et quatrième articles du taise, nor-
maux.
Observations. — Cette espèce paraît assez voisine du Cri/ptoccllns
Jmhis Wertw. et s'en distingue piincipalemenl : par rornemenlation du
corps, qui n'est ici rocoiivert (jue de faibles granulations: par la disposi-
tion des sillons du céphalothorax, notamment du sillon Iransverse anté-
;i30
c
rieur, interrompu sur la ligne médiane et dont les parties latérales, seules
visibles, sont récurvées: par la présence de sillons latéraux sur le cucuUus;
par ses fémurs droits , celui de la patte-mâchoire sensiblement plus large à
la base et pourvu à cet endroit de fortes granulations, celui de la deuxième
paire plus épais que celui de la première paire ; enfin par les hanches de
la deuxième paire, plus larges à leur bord interne.
On remarquera, dans la description ci-dessus, le passage où se trouve
indiquée la présence, de chaque côté du céphalothorax, à l'aplomb de l'es-
pace intermédiaire entre les trochanters de la première et de la deuxième
paire de pattes, d'une tache ovale dont la teinte blanc jaunâtre tranche
sur la coloration brime de l'ensemble. Par leur situation, aussi bien que
par leur aspect, ces taches rappellent les pores latéraux des Opilionides;
mais, n'avant eu à ma disposition qu'un individu conservé à sec, et n'ayant
pu découvrir à ce niveau l'ouverture des glandes odoriférantes, h laquelle
ces pores correspondent, je ne puis homologuer les deux formations.
Peut-être s'agit-il simplement d'un organe analogue aux taches jaunâtres
qui existent sur les côtés du deiuiier segment abdominal des Oxypoei.
Si Ion compare le Cri/ptocellus centralis au CnjptoceUus Simonis, on
constate qu'aucun des caractères que Hasskn et SôuENsrx considèrent
comme des caractères sexuels secondaires propres aux mâles n'est ici pré-
sent : le fémur et le tibia de la première paire de pattes sont normaux ; le
premier trochanter de la quatrième paire de pattes est également dépourvu
d'apophyse, et les articles de la patte copulatrice, sauf le métatarse et le
tarse, ne sont nullement modifiés.
Il est intéressant enfin de voir ce genre Cri/ptocellus , qui n'était connu
jusque-là que du bassin de l'Amazone, représenté aussi dans l'Amérique
centrale et occuper ainsi deux territoires bien différents, que séparent ac-
tuellement les hautes chaînes de montagnos de la Colombie.
— 531
^Travaux sciFSTii-iQUiis de l Armée d'Oihem' [i r^ td-t (j i8).
Hyménoptères FOUissEuns,
PAR M. Lucien Berl.wd.
l.a présente noie couliont la liste des Hyménoptères fouisseiu-s recueillis
aux Balkans par l'Arniéo d'Orient grâce à l'initiative et à l'activité du
D' Rivet.
Aucune espèce n'est nouvelle, et l'ensemble est composé de formes qui
se rencontrent h peu près sur toutes les cotes européennes de la Méditer-
ranée, ce (pii n"a rien de surprenant si l'on considère que ces Insectes, à
vol rapide et puissant pour la plupart, sont beaucoup moins limités que
d'autres dans leur répartition. Ceci ne s"ap[)llque pas, bien entendu, aux
Mutilles , dont les femelles sont aptères et qui, cependant, sont assez lar-
gement réparties; mais étant donné qu'elles sont toutes, autant (pie l'on
sache, des rr parasites maraudeurs^ qui vont pondre dans le, nid d'autres
Hyménoptères, on peut admettre qu'elles ont suivi lonrs hôtes qui sont
bien doués pour le vol.
Cette série d'Insectes a un grand intérêt pour nos collections qui n'a-
vaient reçu que peu de chose des Balkans, en dehors du matéi'iel de l'ex-
pédition scientifique de Morée, faite il y a |)rès d'un siècle, et celui de la
Mission du Vardar (1909). Quelques-unes des espèces sont rares, telles
que Plnliimiiniiilld ijiùnqm'fascidta, Mi/zIiip gonirulala , imninphila dirra,
Sphex pruinosus. L'une même, PsammochaiTS bnlcamrus, constitue le co-
type d'une espèce nouvelle qui sera décrite incessamment par M. Sustera.
Mutillida;.
Myrnnlla prijthrnrophala Latr. — Salonique, 2 9.
Platyinijnnillti (iiiiiiipwfasciald, 01. — Environs de Salonique, 1 9. Es-
pèce peu commune, connue des Balkans, de Syrie, du Turkeslan; a été
signalée de Corse par Siebel et Radoskowski, mais cette [)rovenance est
douteuse.
Mutilla liltoralis Petagna. — Macédoine, 9 d*, 5 9; Mylilène, 1 9.
M. Htlomlia, var. giisrsrriix Lep. — Plaine du \ ardar, 1 d*.
Mutilla harbova, var. bntiia Petagna. — Saloni(pie, 2 9.
Mutilla catdiu'iisis Rossi. — Macédoine, 1 9.
Mutilla viduiita Pallas. — Golfe de Coriuthe, 1 9.
• — 53ii —
Miililla puailla Kliig. — Sud (\o Monaslir : Hnleveii , t 9.
Mntllla quinqurmaculata CyriHo. — Salonique, i 9.
Muîilla monUum Pauzer. — Macédoine, i d.
Scoliidîe.
Myzine geinculiitn BrnHi'. — Brod et Bach, sur la Cerna, i d*. On sait
que les mâles de Myzine soûl en général très mal caractérisés; celui-ci est
sensiblement plus petit que le type de Bi'ullé, que nous avons dans les
collections du Muséum; je crois pouvoii- néanmoins le rapporter à celte
espèce par ses ailes, assez nettement jaunes, ce qui le distingue des autres
Myzijie.
Tiphia morio F. — Macédoine, i cf; Mytilène, i 9 (prise en avril).
Tiphia femorata F. — Salonique, i d*, i 9.
ScoUa (Triscolia) JlavifroDs , var, hœiuorrhoidalis F. — Macédoine, i (j*,
h 9 ; Mytilène, a 9. La forme typique n'a pas été trouvée; en Corse et en
Provence, par contre, c'est celle-ci qui domine, tandis que dans les Landes
la variété à poils roux parait commune.
ScoUa i^Discolia) quadripunctata F. — Ad*, i 9.
Elis ( Tnelis ) villosa F. — Macédoine , 2 d*.
Elis [Trielis) sexmaculata F. — Macédoine, i d*.
Pompilidse.
Priocuriiiis tinindatusF. — Macédoine, 2 9. C'est le rrCalicurgue an-
nelé-^ de Fabre, chasseur de grosses Lycoses.
Priociiemis fusciis F. — Macédoine : Florina, i d*, i 9.
Priocnemis (iffinis v. d, L. — Albanie, i 9.
Priocneiiiis fuscus''^^ F. — Région d'iven, i d*.
CryptoclieUiis se.rptnictuliis F. — Salonique , i d*.
Episyroii rufipes L. — Macédoine, i 9.
Anoplius chahjheatns Sch. — Macédoine, ad*, 3 9.
Psainmochares [=: Pompilus) qiiadripiinrhilus F. — Macédoine, i 9.
Psaittniocimres orbitatus Costa. — Brod el Bach, sur la Cerna, i 9.
Psammochures balcnnicus Susleva , in litl. — Macédoine : \ertekop, i 9
(cotype). Cette espèce n'était connue que par un exemplaire d'Albanie, le
type, dont M. Sustera doit faire incessamment la description.
Sphcgidac.
Sceliphron (= Pelopaeits) violaceuin F. — (îolfe do Corinlhe : Iteti. 2 9.
Sceliphron femoratum F. — Macédoine, -j 9.
O Je dois la délermination de trois Pompiiides : P. Juscus, P. orbitatus el
P. balcanicu», à M. Sustera, de Prafjiie.
— 533 —
Srriipinnii itciisili- III. — M;iC(''(loin('. iionibroiix e\i'!np|;iiros.
Sceliphroii liihijc.v Lalr.
SceUphroH spinifcr L.
AmmopliUa {Ps(uniiinjihiln) Inrsiitd Srop.
Amiiiopliila (PsiiiiniKipliild ) ajjinis Kirby. — Macédoine : Mayadag, i 9.
Atinnopliilft [Psdmmojtliild ) Ti/dei Le (îuiliou. — Sal(nii(j(ie: Macédoine:
Bach, sur la Cerna.
Amiiiophila anlmlimi L.
Aiiimophila Hci/dcni Daldl).
Ammophila [Eremoclmrea) dives Hrullé. — Macédoine : Vorlekop, i d.
Cette espèce, décrite de Morée, connue ensuite d'Afrique du Nord, n'avait
pas été signalée des Balkans depuis Brullé.
Sphex flavipeiiins F. — Mytilène; Macédoine; Salonique, 3 (5*, 6 9.
Sphcx occitanicus Lep. — Macédoine : Litolioron. i 9.
Spliew pniiiiosus Gerniar. — Salonique, i 9.
Spficr pdludosus Bossi. — Sud de Monastir, i 9; Macédoine : Plali,
IC?.
Didiims luniconns F. — Macédoine : Plati , i d.
Larra anathema Bossi. — Environs de Salonique, a 9.
Notogonia pompUiformis Puz. ■ — Environs de Salonique.
Notogonia scuiptura Kohi. — Macédoine : Vertekop, i d*.
Sti:iis tridens F. — Environs de Salonique. i 9.
Gorytes piiiirlulus Kins. — Environs de Salonique. i 9.
Astaiu bonps Schr. — Albanie : environs de KOritza, i d*: Macédoine :
Vertekop, i 9.
Cerceris tiiherculata Villers. — Macédoine : Excisson , 9 9.
Cerceris ryhyensis L.
Cerceris arenaria L.
Cerceris qnadripiinctala v. d. L.
Peinphredon liigubris Latr. — Macédoine : Flor'ina. i 9: Sud de Mona-
stir : Holeven, 2 9
Trypoxylon scutatmn Ghev.
Trypoœylon clavirerinii Lep. et Serv.
Crabro [Thyreus] dyiieatua [>. — Sud de Monastir : Holeven, 3 (5.
53A —
Mission Rohan-Châbot, igià.
Description d'une nouvelle espèce de Polyhirma de l'Angola
[Col. CARABIDyE],
PAR M. G. BÉNARD.
Polyhirma Rohani nov. sp. — d*. Insecte allongé. 1res élégant, h
tête et pi'dnotuni peu brillants et à élytres d'un noir foncé velouté.
Tète légèrement plus longue que l&rge, présentant après le labre une
dépression feutrée divisée en avant par une carène d'un noir brillant; labre
également brillant et fovéolé en avant sur chaque côté; yeux proéminents:
tempes courtes et rétrécies en arrière,
Pronotum allongé et très rétréci en arrière à angle droit, à ponctuation
très fine cl sériée, à sillon médian largo, profond et denséinent feutre de
soies couchées blanchâtres. Ecusson tiiangulaire petit et feutré.
Elytres élargis graduellement en arrière, à six côtes minces, tressail-
lantes et régulières, et s'arrétant à la bordure du sommet; intervalles
larges divisés transversalement par des espèces de petites protubérances
iirégulières ayant l'apparence de taches d'un blanc de neige; ligne sutu-
rale bordée de soies couchées blanches, s'arrétant environ aux trois cjuarts
de la longueur des élytres; bordure latéi-ale couverte d'une pilosité d'un
gris blanchâtre et sélargissanl graduellement jusqu'à une courte distance
du sommet de la suture.
Pattes moyennes, densément ponctuées et couvertes d'une pilosité plus
ou moins blanche. — Long, ik millim. 5.
Angola; district de Huilla, Menongue, mars 191 3, un seul exem-
plaire d. — (Mission Rohan-Ghabol 191A. )
Cette espèce nouvelle , ])ar le l'eutrage de la ligne suturale s'arrétant aux
trois quarts des élytres, a une certaine analogie avec le Polyliirma inteiriipla
Fairmairo; mais elle en diffère complètement |)ar son faciès général et la
sculpture des élytres.
Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à M. le comte de Rohau-
Gha ot.
535
Note svr quelques Silphides et Liquides
DE LA Collection Grouyelle,
PAU M. G. PORTEVIN.
L'oxanien (run inagjisin de la Collection Grouvelle in'a fourni l'occasion
de découvrir (juclques vSilpJiides et Liodides nouveaux et de faire les
remarques suivantes, qu'il me parait intéressant de faire connaître.
SILPHIDiïî.
C'IioIeviiii.
Divers Cholëviens de la GoUectioa Chevrolat se trouvaient |)armi les
insectes examinés. H y avait en particulier des cotypes de Cntops spinipes
Murray, C. monilis Mur-ray, C. .suturalis iMurray et C. asmleUaris Mui-ray.
C. spinipes et C. iiioiillis sont des Dissocliaehis, comme je l'ai déjà dit
(Bull. Mus. Paris, 1902 . p. 5i 2). Le premier est une espèce relativement
petite (un peu plus de -2 millimètres), d'un brun loussàtre plus l'onct' sur
la tête, le pronotura et la partie postérieure des élytres, la tête restant
rousse en avant comme à l'ordinaire. Les tibias sont garnis d'épines grêles,
longues et nondjreuses, caractère cpii rap[)r()clie cette espèce de l). Geai/i
l'ortev. de la Guyane; mais elle en diffère nolammeiit par la couleur du
pronotum et la massue des antennes plus forte.
C. monilis est complètement brun-cluUain , de forme assez allongée,
avec le pronotum un peu rétréci à la base, sans être toutefois |)lus étroit
que les élytres, et faiblement impressionné en travers au-devant de la
base, comme chez D. curtus Portev. de Bolivie. 11 s'enra|)proche également
par la pubescence plus rase et les éperons terminaux des tibias plus courts
(ju'à l'ordinaire. Mais il est plus petit, d'une colojation uniforme et d'une
forme beaucoup plus allongée.
Un Dissochactus , qui se trouvait à coté de G. uscutellavis , sous le même
nom, me paraît constituer une nouvelle espèce, dont voici la diagnose :
Dissochaetus parallelus nov. sp.
Oblongo-subparallelus, inniiino brniineo-ruf('scciis, basi (tiitennarum, pcdi-
busqup dilutioribtis. Citpul bruniieum , antice via- riifescens , minute el densr
puncUUum, anlcmiis sal crassis, articula ultimo elongato, sat longe actiminato ,
— 586 —
omuiuo riifescf'iili. Pronotum transversuni , laieribus antlcc rotundatis , postice
vi.T angusùor, angulis fosticis suhohtusis, ad hasin transversnliter haud im-
prpssionatutn. Elytra ad hasin subparallela , deinde sot longe roUindatim atte-
niiala, leviter et dense ti-anscersim strigosa. Pcdcs riibro testacei, tibiis paruni
el longe spinosis. Long. 3 millira. 3.
Voisin (le monills, mais sensiblement plus [)elit, avec un pronotum non
impressionne en travers à la ])ase. et les slrig-osile's des élytres fines, ser-
rées, peu visibles.
1 seul exemplaire cf Venezuela : Caracas (Salle).
Catops sutia'alis Mmray = Nemadiis sutitmlis. Derbent ( Molsrbouisky).
(Idtops ascutel taris Murray = Ptoniapliagns ascutellaris. Venezuela : Ca-
racas ^ Salle V
Les Choléviens de la Collection Grouvelle comprenaient deux espèces
nouvelles :
Dissochaetus calcaratus nov. sp.
Ovatus , omnino ritfescens, capite bvmineo, antennis in nicdio infuscatis,
pedibus rufo-lestareis. Caput minute et dense pitmlatani , antice ri.r dilulior,
aniennis sa! rrassis, articulis 6°-io" infuscatis, ultinio luleo, elongalo et acn-
minalo. Pronotum fortiter transversuni, vix postice, antice paulo angustatum,
omnibus angulis redis ad apicem rotundatis. Elfjtra transrersim leviter et dense
strigosa. Pedes rufo-testacei , tibiis parum et curte spinosis, longissinie ad apicem
ralcaratis. Long. 2 niillim. f) à -2 milliin. <).
Cette espèce, qui est longuement pubescenle de gris, doit être proche
de D. exiguus Kirsch et D. ovalis kirsch, (hi Pérou. Elle en dilïeie, outic
sa coloration, par les éperons des tibias, notamment aux postérieurs, oii
le plus long dépasse visiblement le premier article des tarses.
Brésil : Bahia (Fruhstorter).
Ptomaphagus angusticornis nov. sp.
Bimnneo-rujescens , capite antice rufo, elijtris ad apicem dilutioribus, anten-
narum basi rtibra. articulo ultimn ad apicem luteo. Oblongus, parum convexus,
sat nitidus, antennis rujo-brunneis, clara injumata angustissima, articula itl-
timo sat longe acuminato. Pronotum laieribus antice regulariter rotundatis,
angulis posticis acutis el prolongatis. Elijtra transversim, leviter, sat dense,
parum oblique strigosa, ad apicem parum truncata, stria suturali intégra.
Pedes ruhro-brunnei , tarsis posterioribus elongatis , libiis œquaUbus , arti-
culo primo -y'-Tr/ite simul œquali. t* niillim. 5.
1 9 Java oriental = Monts Tengger. 6,ooo mèlres (Fruhstorfer).
— 537 —
Evidemment voisin de P. cilipcn Poil, de l'Inde nK'iidion.il.'. || s'.-n dis-
linpjUe |)ar la couleur et la forme de ses anlennes, (jui sont enlièicmenl
rousses chez cilipes, avec une massue épaisse dont le dernier tirlicle est
brièvement et obtusément acnminé; ce dernier a en outre le pronoliun
avec des angles postérieurs presque droits, à peine prolonges, et les élylres
très obliquement striolés. Nul doute que Texanien du cf ne fournisse des
caractères distinclifs encore plus tranchés.
C'est le premier Cholévieu connu des (les de la Sonde. On reiiiar([iicr;i
qu'il provient, comme d'ailleurs les Liodides de la même contrée décrits
plus loin, d'une altitude élevée.
SILPHINI.
J'ai décrit (6m//. du Mus., 1920, p. oo5) sous le nomd'EusilpIia {Calo-
siljÀfi) flenaUic, un Silphide des Iles Malaises. Cette iudicalion assez vague
se trouve précisée par la provenance de deux nouveaux exemplaires;
l'espèce appartient aux Iles Célèbes.
Je profite de la circonstance pour établir une nouvelle classification de
ce groupe de Silphiiit métalliques. Les sous-genres ijue j'avais établis [Bull.
Mtis., 1920, p. 396) doivent être élevés au rang de genres, et une nouvelle
coupe générique doit être admise pour le groupe de oiridis Mots. Voici
d'ailleurs un tableau dichotoinitpie de ces genres :
1. Pronotuin [)rofondémenl édiancré eu denii-hcxagone en avant. Cor|>s
unicolore, épais, d'un noir bleuiUre en dessus, géuéralemenl plus
franchement bleu en dessous, surtout sur les épipleures. Élytres
présentant dans l'intervalle externe un renflement longitudinal simu-
lant une quatrième côte, moins accentué et quelquefois absent chez
la 9. Extiémilé plus ou moins tronquée arrondie d , prolongée
sinuée 9. Eusllphu Sem.
r. Pronotum échancré en avant en couibe plus ou moins plate. Coips
déprimé. Intervalle externe des élytres sans trace de renflemenl.
Pronotum plus ou moins rouge orangé.
'2. Elytres ue présentant [)ratiquement que deux côtes, lexterne à j)eu
près totalement oblitérée. Elyties atténués en arrière et échancrés
obliquement à l'angle suturai d 9, leur arête marginale dilatée et
relevée sur toute sa longueur en lame verticale. Fémui's aulérieius
et intermédiaires cf échancrés dentés en dessous à l'extrémité.
Deutosilplia Porl.
2'. Elytres avec 3 côtes bien visibles, cf Tous les fémuis sin^ples.
3. Elytres à arêt'^ marginale simple dans les deux sexes, à gouttière lah'rale
large. Iciii- exlrémilé neltemeul trouqure bisinuoe. (jtlosilplia l'oiL.
— 538 —
3'. Arête maigiiiale simple chez la 9 . dilatée eu lame relevée à partir du
milieu en arrière d*. Eiytres atténués, tronqués obliquement ou plus
ou moins sinués, à gouttière marginale étroite.
C'hr.TSOsilpha gen. nOV.
11 est à remar(]uer que les espèces de ce gioupe, à très peu d'exceptions
près, ont, à Tangle suluro-apical, une petite pointe aiguë. Les deux seules
espèces faisant exception à cette règle sont C. formom Gast. et G. ckloro-
pteia Cast. qui ont été réunis à tort par les auteurs.
Comme conqîlément à la description de C. Reiiatae, voici quelques
détails sur cette espèce.
Le [Honotum est fortement impressionné sur la ligne médiane, laquelle
n'est pas maïquée chez les deux espèces voisines C. riridis Mots, et C. cœles-
lin Dohrn. Cette impression est fortement ponctuée de même que les côtés
et la base. Il est également moins transverse , moins arrondi sur les côtés et
jivcc les angles postérieurs mieux marqués. Les élytres ont les deux
côtes internes très convergentes en arrière . à peu près comme chez viridis.
Chez cœh'stis, elles le sont très peu; de plus, la côte interne est très peu
courbée vers l'extérieur en avant, tandis quelle l'est très sensiblement chez
ii,t/<;//s et encore plus chez Renntae. L'extrémité des élylres du c?, chez celte
dernière espèce , estémargiuée obliquement vers la suture, cette troncature
étant très légèrement concave, de sorte que les deux extrémités forment
des angles vifs.
Les Q de cœlestis et de riridis ont les élytres atténués, légèrement pro-
longés sinués à l'apex, puis émarginés vers la suture, de sorte que leur
extrémité offre un lobe anguleux émoubsé à la pointe.
J'ai flit plus haut que C. Jormosa et C. Moropteni avaient été réunis à
tort. En effet, C. chloroptera a le pronotnm moins transverse, moins forte-
ment rétréci en avant, les taches plus grandes, les antérieures n'étant
éloignées que du dinmètre de l'une il'elles, le disque beaucouj) moins ponc-
tué. Les élytres, dont la ponctuation est plus fine, sont d'un vert bleuâtre,
avec une tendance à tourner au vert; l'insecte est parfois d'un vert doré
éclatant, en dessus et en dessous ( var. inagnifica nov.).
C. formosu a le pronotum plus transverse, plus fortement rétréci en
avant, les loches plus petites, les antérieures éloignées du double du dia-
mètre de l'une d'elles, le disque ponctué pailoul. sauf sur les taches, cette
pouctualiou étant toutefois faible et écartée au milieu. Les élytres ont
la ponctuation plus forte et sont d'un bleu plus (ranc.
— 539
UsDEScniBED CnA.\'E-FLiES is THE Pabis Moseum
(TiPULIDAE, DiPTERa) :
Part HI
( Conhniied) ,
By Charles V. Alexandek,
PI). [)., LrhniiH, III.. l . S. A.
Tipula bifida iiov. Sj).
Genei'al coloration grey. meeonotal praesculum wilh four browu slri-
pes; anleiinnc of iiiale sliorf, liasal segments yellowisli: lips oC l'emora a''<l
tihiae dark brown, cinws of maie toot!ie<l ; wings pale grev. marmoratc
with brown and subliyaliiie: lip of /(2 persistent; maie hypopygium witli
the ninlh tergile completely bisected medially; ninlii pleurite witb a con-
spicuoiis black s{)ine; eightli sternite unarmed.
Mâle. — Lengtli about \ti niiu.; wiug, 17,6 mm.
Frontal prolongation of head pale brownish yellow : paipi brown. Au-
tennae of maie short; scape and basai flagellar segments uniformiy brown-
ish yeilow, ihe terminal llagellar segments daikeried ; lirsl sca|»al .segment
elongate: liist llagellai' segment shorler than llie combined s<rond and
third. Head iight fawn-jeUou, Ihe ceutei- of the verlcx. faintly inln-
scated.
Mesonotal praescutum Iight grey witb four brown stripes, the inler-
mediale pair separated by a capillarv line: remainder of mesonotum Iight
grev, ihe scutal lobes and a médian line on posnolnm brown. Pleura
Iight grey. Mesoslernum slightly daiker. Haltères brown, ihe knobs
darkei' brown, their apices broadly wliilish. Legs wilh llie co.\ae obscure
yellowish buif: Iroclianters jellow; femora brownish yellow, the lips
broadly dark brown; libiae Iight brown, the lips broadl\ infuscated: re-
mainder of legs brow^u; metatarsi longer than tibiae; larsal claws of maie
with basai toolli. Wings |)ale git'\, marmorate with brown and subhya-
liue; cell C brownish yellow, darkest basally; cell Se brown; conspicuous
brown: clouds in the base of tells l\ and l/, at origin of Rs, af stigraa
and suriounding the foik of Vis; the subhpliue aicas include a large
blotcli in the basai cells beyond ibe brown area; an area between the
origin ol' lis and ibe sligma; an inteirupled oblileralive band beyond
tbe cord, exlending from boyondtbe sligma across celis U2, Ik, Ik. ist Ma
into tbe bases of celis M4 and C'mi ; base and apex of cell and A subbya-
Hne. Venation : /ta persistent : pétiole of cell M\ sboiler tbau ?«; basai
section of Ms+'j about one-ball" sborter tban second section.
Abdomen discolored in type, apparently brown witb the sternites paler.
Maie hypopygium witb tbe ninlb steruite and tergite fnsed into an almost
complète ring, tbe snlure between them indicated only caudall\ ; ninlb
pleui-ite complète. Ninth tergile completely divided medially b\ a pro-
lound incision, eacli hall' with ibe caudal margin broadly truncated or
feeblv concave, on the ventro-proximal angle produced ventrad and can-
dad into a blackened lobe whose oblique apex is provided with microscopic
leeth: the dorsal, proximalmargiuofeacb tergal bail", is provided with an
area covered vilh vellow setaetbat are decussate across tbe médian incision.
Ninlb pleurite complète, suboval in oulline, ihe apex prodnced caudad,
dorsad and sligblly proximad into apowerful, black spine. Ouler pleu-
ral appendage clavate, narrow al base, tbe elongale club pale, cov red
with abundant selae; inner pleural appendage complex, the chitinized
beak jntling into the médian split of the tergite. Ninlb steruite with a
mendjranous médian lobe subtended on eilher sidebv a rounded setiferous
kuob which is separated boni tbe [tleura by tbe |)leural suture. Doisad
of Ibe ninlb sternite jnls caudad tbe powerfnl peuis-guard , broad-based ,
narrovved lo the acule apex, \iewed from tbe side, broad witb an apical
and a subapical loolh. Eighlh sternite unarmed.
Habildl. — China.
llololype, d", Koiiy-Tchéoti, gau Chouen,September 1918 (^Fère (ïa Va-
lérie).
T\pe in tbe Collection of Ibe Paris Muséum.
Tipula percara nov. sp.
General coloration light grey: basai segments of anlennae yellow. the
terminal segments bicolorous , haltères obscure yollow. legs brownish
yellow, the lips of the femora and libiae darkened : wings with a fainl
yellowish linge, variegaled wilh brown, tbe base and costal margin
l»roadl\ bright yellow.
Female. — Length 12,6 mm.: wing i2,3 mm.
Frontal prolongation of head ratber long, ashy-groy above,dark brown
lateralh : nasus long. Anleuuae witb the scape and basai ihree or four
llagi'llar segments yellow: terminal llagcilar segnuMils bicolorous, llie base
— 541 -
ofciich heiiiji iiiluscaled. Head lit;iil }>Tt'\ wiih .1 \(.|\ delirale Itrowii
iiifdian line llial is inleniipled bfhiiid tlie verlical liilicicle.
MesonoUim liolil gn-y. tlie hvnwu pracsciilal stiipos barely iiulicaled ,
lli(> inici-medialt' oiic irntie distincl aiid splil longitiulinally hy a pale lirio;
scutal lobes niarked vvilh daikor. Pleura lighl grey, the dorso-pleural
nieinbranes obscure yellow. Ilaltei-es obscure yellow. Legs with ibe
coxae ligbl grey pruinose; trocbaiiters and femora obscure yellow, ibe lips
of the laller broadly dark brown; tibiae light brownish vellow, llie
lips rallier narrowly darkened; larsi dark brown, the melalarsi paler.
VVings wilh a lainl \elln\vish linge, the costal niargin and (he wing-base
brighl u'iiow; slignia dark brown: brown seanis af oiigin of Ils, along
ihecord, broadesl air-///, and along the fork oi Cii ; ninglip in cells I{-2,
/f 3: -fis and 7 s/ I l'aintlx darkened ; area behind veiii Cm obscure yellow
variegaled with a brown blolch neai- midlenglh; vcins brown, vellow in
the llavous areas. Venalion : Se long, Sc-2 ending immedialely before the
Cork oï Rs: R.s gently arcuated basally ; r about as long as ///: pétiole of
cell M\ more ihan one-half /?i)+3; iii-cu oblileraled.
Abdomen obscure yellow, darker areas showing ihrough but thèse
apparently caus-d by eggs wilhin the body: sierniles iid'uscated mediallx.
Ovipositor wilh Ihe tergal valves long and slender; sternal valves short
and bi'oad.
Habitat. — China.
Hololype, 9, Kouy-Tchéou, gan Chouen, September 1918 (Père Ca-
valerie).
Type in the Collection of the Paris Muséum.
Tipula percara is raost closely relaled lo the Japanese T. Jîavocosldlis
Alcxander, dilTering in the détails of coloralion and wing venalion, as the
longer Se , the large cell isl M2 the lack of the m-cn crossvein and other
characlers.
(ÎENus l\ephrotouia Meigen.
Nephrotoma erebus nov. sp.
Genei-al coloi-alion black: wings pale yellovvish subhyalins, stigma
brown; a brown cloud along r-tn; veins dark brown.
Maie. — Lenglh la mm.: wing, 9-9,'» mni.
Female. — Lenglh i5 mm.; wing, 11,2 nun.
Frontal prolongation of head black; pal()i brownish black. Antennae
of moderale lenglh , black ihionghont : (lagellar sogmenls in maie only
slighlly enlarged basally. Head black.
Mesouolum black, only ihe extrême humerai régions obscure yellowish
brown. Pleura black, the dorso-pleural mend)ranes brownish. . Haltères
Muséum. — \\\i\. '.\-
— 5^2 —
black , the apices of the knobs paler, yellowish brown. Legs black , Ûw
coxae slightlv pruinose; in some spécimens the feniora are paier, the tibiae
bHghtéi- brown with the bases and tips narrowly darkened. Wings pale
yellowish subhyaiine, the subcostal oeil clearer yeilow; stigma oval, dark
brown; a brown seam along the cord, exlending to cell ist Ma; veias
brown. Venalion : Rs arcuated, a lillle longer ihan the basai dellection of
Rft+h', f"ell M\ sessihie; m-cu oblilerated.
Abdomen lilack, the extrême caudal margins of sternites four tb six
yellowish. Maie hvpopygium Avilli the anter pleural appendage attonua-
ted, brown. Ovi|)osilor nith the valves rcddisli hoin-color.
Habitat. — MougoUa.
Holotype, d, Vallée de TOrkhon, Jul\ i 909 (Dr. du Ghazaud).
Allotype, 9, Vallée près de la Kouré de Bandie, altitude i5oo nieters,
July 1909 (Dr. du Ghazaud).
Pai'atopotypes , a c5"s; para types. -2 broken d"s, wilhout exact data,
Jùly, August, 1909 (Dr. du Chazaud), Mission de Lacoste.
Type in ihe Collection of the Paris Muséum.
— 543 —
DESCBiPTioys D'i:si>èci-t< youruLLES d'Acauthacres nhno-CniNE.
PAR ÎM. Haymond Benoist.
Thunbergia EberhEirdti K. Bon. iiuv. .s|).
Frutex scanden.s, ramis ad nodos piJosis, frœlerea glahris. Folia petiolata,
nvnta vel lanceolala, ad basim snhcordiformia, ad apicem acuta, margine
nhscurp et rpmntp dmtato, aliquando (ohatu : iwiri (jitiucjuc pnhnalim e hasi
orientes. la/Ioresccntite axillares et terminales, parum elongalœ, racemosœ.
Hracleep lanceolutœ , nciitœ , pabescenles , margine deiitntu , florem unicum ge-
rentes. Pedicelli pubescentes : bracteolœ lanceolatœ actitee pubescenles. Cali.v
rupidijormis, brevis, margine intégra. Corollœ liileœ ttthus superne parum
ampiialus, oblique Iruncatus, lobi subœquales , ovati. Stamina quatiïor antlieris
sagitlatis glabris, duo anleriora antlieris ad basim longe bicalcaratis, duo
posteriora aniherts ad basnn calcare vno armatis. Discus annularis, ovarium
rillo.sum. Sti/lus parce pilosiis. Stigma bilabiatum. Capsula et semina ignota.
Uiniensions : Liane de lo à 10 inètres. Feuilles longues de 5 à 10 cenli-
nièlres, larges de 3 à 0 cenliinèti-es. Ëracîéoles longues de \U millirrièlres,
largi'S de 10 millimètres. Coi-olie longue de 2 rentimèfres.
Tonkin, Mai ha, province d(' Hoa Binli (Eberhardl, n" 6327).
Cette plante se rapproche beaucoup du Th. Hossei (îlarke; elle eii dif-
lèi'e par ses braclëoles et ses fleurs beaucoup plus jietites et par la forme
de ses feuilles.
Strobilanthes hypomallus B. Beu. uov. sp.
Ilerba caul bus erectis vel dijjiisis, glabris. Folia petiolis brevissimis in-
structa, lanceolala vel oblonga, ad apicem oblusiuscula , margine inlegro,
fade superiore glabra , injeriore dense albido-lanuginosa. Flores in spicis den-
sis, brevissimis , capitatis, axillaribus, sessilibus vel pedunculatis congregali,
Brncteœ oblongœ, fade superiore glabra, injeriore pilis sparsis glanduligeris
et in parte apicali plus minus extensa dense albido-lanuginosa. Bracteolœ
oblongo-lineares , acntœ , sparfir pilosœ. Sepala quinquc parum intequalia
liiiearia, acula, usque ad médium partem concrescenliu , sparse pilosn. Coiullfe
37.
— Uù —
tubus ad basim cijliiidncus, superne ampliatus, digitaUformh ; limhi quinque
lobi parum inœquales. Corolla glabra, intus in parte superiore fasciculo pilis
longis albidia ornala. Slamina duo antica perfecta, Jilnmentis pilos's, cœtcra
subnulla. PoUinis granula globosa, coslata. Ovariuin ad apicem pilosuin:
stijlus pilosus : sligma bilabiatuin, lublo iino minimo, altéra elongato, mem-
branaceo, caaaliculato. Capsula subcylindrica ad apicem pi lis albis pauas
veslila. Semina ignota.
Dimensions : Tiges longues de i5 à ^o centime U-es; feuilles longues
de i5 à 20 millimètres, larges de i à 8 millimètres; sépales iougs de 9 à
10 millimètres; corolle longue de i5 millimètres.
Anuam : environs de Dalat, 27 novembre 1911 (Lecomte et Finet,
n" 1017 et i52^).
Cette espèce est voisine du St. apiicus Benlh. , mais elle eu diffère à
première vue par son aspect grêle. Les tiges et la face supérieure des
feuilles sont glabres et lisses au toucber, complèlemeut dépourvues des poils
rudes qui caractérisent le St. apricus. Les fleurs sont également bien
plus petites dans toutes leurs parties, et les bractées, les bractéoles et
les sépales ne portent pas trace des gros poils blanchâtres qui hérissent les
mêmes oiganes chez St. apricu&. Enliu la forme du pollen est différente.
Strobilanthes brunnescens H. Ben. uov. sp.
Finitex raniia tetragonis in faciebus mlcatis, breviler pubescentihus , mox
glabris. Folia petiolala, ovata, ad basim et ad apicem acuta, maigine undulatu-
crenato, pagina superiore glabra, inferiore in nenùs minute pnberula; nervos
J2 secundarios in utroque latere gerentia. Flores in spicis solitaris pedunculalis
tel sessilibus, axillaribus, strobilijormibus congregati. Bracleœ oralœ , ad
basim attenuatœ, obtusœ, apice extus revolulo , facie inferiore minute brunncu-
puberula. Bracteolœ oblongœ , aculœ. Sepula quinque obhngo-linearia, acuta.
Corollœ atroviolaceœ tubus ad basim njHiidraceus, superne ampliatus, digitali-
fonnis. Stamina quatuor evoluta, antheris oblongis jilamentis pilosis. Pollen
ellipsoideum costatum. Stijlus sparse pilosus; stigma membranaceum elonga-
tum, in alabastro circinatum. Capsula ignota.
Dimensions : Plante de 1 à 2 mètres; feuilles longues de i5 centi-
mètres, larges de 8 centimètres; épis longs do 3 centimèlros, bractées
longues de 16 millimètres, larges de 11 millimètres; sépales longs do
ili millimètres, larges de i,5 à 2 millimèties; corolle longue de 3o milli-
mètres.
Tonkin : entre Cha pa et Muong Xen, 3i octobre 1911 (Lecomte et
Finet, n" UaS).
-- 5/(5
Strobilanthes polystachyua R. Ben. nov. sp.
Fitile.r ramis totr agonis, in faciebu.s siilcatis, junioribus bnmneo-pilosis ,
(leinde fjlabrescpnfibvs. Folia petin[ntri, ovata vd hincvohtta, ad basim acula,
ad apicem acuminalo , margine unduinto-rrenato, glabva, nerros i9.-iHsecun-
darios In utroquc huevc gcrenlia. IiiJJorcscenliœ axillares, siibscssiles, e spicis
plurlbus strobilifonnihu.s compositœ. lîraclpœ (anceolato-nblongœ acutœ , pti-
bescentes, margine ciliato. BrartPoUe d sepala quinque ad basim libéra,
oblonga, acuta, piibescentia , margine ciliato. Corolles cœruleœ tubus ad basim
njlindrareiis, siiperne ampliatiis digitalifoiinis. Stnmina h pvolnta , niillieris
obloiigis,Jilainpntis pilosis. Pollinis gramtln ellipsoidpa rostata. Stylus pilosus.
Capsula ignota.
Dimensions : Tiges atteignant une liaiitour de 3 mètres et demi; feuilles
ayant jusqu'à 33 centimètres de longueur et i8 centimètres do largeur.
Epis longs de 5 centimètres. Bracte'es longues de ih millimèti-es, larges
de 5 millimètres. Bracléoles longues de i6 millimètres, larges de 2, .5 milli-
mètres: sépales longs de 10 millimètres, larges dt; i,3 à 2 millinièlres.
Corolle longue de 35 millimètres.
Laos : Tam la: nom vernaculaire : ko sôm mine. La tige émet des
racines advenlives à 2 mètres de liaulenr et pins; les fleurs sont sur les
liges depuis la base juscpi'en liant: flfurs bleues, ûh octobre 1920 (Poi-
lane, n" 21 65).
Celte plante est voisine du St. brunnescens R. Ben. Elle en dillère par
ses fleurs disposées en e'pis groupés par 10 et pins, et par ses bractées
lancéolées.
Strobilanthes Poilanei R. Ben. nov. sp,
Frute.r ramis Junioribus pubescentibus , dcinde glabns. Folia sessilia vel
subsessilia lanceolata, ad basim nttrniiata, ad apicem obtus'uscula, margine
undulato-crenato, pagina superiore glabra, inferiorc pubcsceuti , in utroque
latere nervis j-S prœdita. In/Iorpscentia^ caulem et ramos terminantes; in
quoque injlorescentia Jlores pauci. Bracteœ 8 per paria dispositœ, lanceolatœ,
ad apicem crenatœ , glabrœ, diiœ inferiores minores, stériles. Bracteolœ
oblongo-linearcs , obtusiusculœ, glabrœ. Sepala quinque oblongolineand, obtu-
siuscula, siiba'qiialia, ad basim parum concresrentia. Corollo' albw tubus ad
basim rijlindricus, superne auipliatns, digitaliformis. Stamina '1 eroluta , an-
theris elongatis. P(dlinis granula ellipsoidea, rostata. ( harium glabrum ; stijlus
sparse pilosus.
Dimensions : Arbusie grêle de 2 mètres de hauteur : ftun'lles longues de
8 centimètres, larges de 2.0 centimètres. Bradées longues de 2'i milli-
— r)/i6 —
mètres, iarges de i'2 millimètres; sépales longs de i4 millimètres, larges
de 3 millimètres.
Cambodge : Montagne de l'Éléphant, sol argileux, tourbeux (altitude
1,000 mètres), 5 août igtç) (Poilane, n" ao8).
Cette espèce est voisine du St. gigantodes Lindau, mais elle en diffère
par ses feuilles sessiles, ses bradées crénelées et ses Heurs bien plus petites
dans toutes leurs parties.
Strobilanthes dolichophylla R. Ben. nov. sp.
Frtite.r ramis teretihus, juworlbiis suhtetragonis. Folia hreviter jjotiolata,
ohlonga , ad basim nUenuata, ad apicem obtusiuscula , glabru, in ulroque latere
nervis secundaviis 6-8 prœdita. Flores inspieis brcvissimis , capituliformibm ,
terminaîibus disposili. Bracteœ lanceolatœ aciitœ, longe albo-pilosœ. Bracteolœ
oblongœ, acutœ, albo-pilosœ. Sepala oblonga, acuta, subiequalia , libéra, pilis
longis albis et aliis hrevioribiis gln)idnligeris ve.slita. CoroHœ tubiis ad basim
cijlindraceus , super ne ampliatus , digitaUform-s. Stanniia quatuor anlhnrts
oblongis, filamenlis pilosis. Pollinis granula rllipsoidea, costata. Ovarium
glabrum. Stijlus nlbo-pilosus. Stigma unilabialum, labio lanceolnto-lineari ,
concavo. Capsula ignota.
Dimensions : Feuilles longues He lO-i.'S ceniimètres, larges de i i-
1 8 millimètres. Bractées longues de 1 5 millimètres . larges de 7 millimètre'^ ;
bractéoles longues de 5 millimètres, larges de 1 millimètre. Sépales longs
de 8-9 millimètres, larges de 1 à i,5 millimètre.
Cambodge : ile Ca Tenot près de Sombor, décembre 1876 (Harmand,
n° 57).
Strobilanthes comosa R. Ben. nov. sp.
Herbu caulibiis tetragonis in façiebus sulcatis. Folia lanceolata ad basim
açuta, ad apicpn acuminata, obtusiuscula, margine crenulato , pagina supe-
riore sparse piloso , inferiore in nervis piloso. Flores in spicis Iaxis a.villaribus
dispositi. Bracteœ, bracteolœ et sepala linearia fere filiformia, pilis glandu-
losis veslita. Corollœ violaceœ tubus ad basim ciiUndraceus , superne anipltatus,
digitaliformis , intus pilis albis in parte dorsali ornatus. Stamina â antheris
oblongis, filamenlis glabris. Pollinis granula ellipsoiden , costata. Ovarium
glabrum ; stylus sparse pilosus. Capsula ignota.
Dimensions : Plante haute de 3o à Ao centimètres. Feuilles longues
de 8 à 9 centimètres, larges de 9,5 à 3 centimètres; bractées longues de
1 5 millimètres ; sépales longs de 1 o milliniètres : corolle longue de 28 milli-
mètres.
Cambodge: chaîne de l'Kléphant, de hoo à 900 mètres d'altitutle ;
— r>.'i7 —
[)laiil<^ lioiliacf'c livs communo suus hois à parlii' do 'luo rnèlifS ; Heurs
mauve violacé; lA janvier 1904 (Geoffray, n" 35o).
Strobilanthes sarmentosa R. lien. no\. si>.
Frulcr scaiidvHSi, niinis tctrago}m,ghbvis. Folia cujiis'iue paris InœquaUn ,
suhsoHsilla, hincpolnla, ad hamn ohtusa, ad apicein ncumhutla , acumino oh-
tiiso, morgino croioto-doutafn , pagina superiorr glahra , inforinrc in iiortis
piibeyccnlc. Flores in paiiiciihi 0 spieisi lerminalihiis et ariUarihm paiici/loris
ciiinpnsita dispositi , siihsrssiles. Bracleœ et brncteolœ parvœ , ohlongœ ,glahrœ.
Sepala siihœrjiialni ad hoaiiit libéra , linean'a , aeuta . glabrn. Cornllœ violaceœ
rel alb(e tubus ad busiiii breviler cijlindraceus, superne uinpliatus, di^^ilali-
fonnis ; corolla e.i^tm pubescens. Stamina quatuor, antheris nblnngis , fUtnnentin
sparse ptlosis. Polliins granula sphœrica , ecliinota. Ocarium glabrnm ; hIijIuk
pilosm, stigma mcmbranaceum , nutrginibm supra recurvis. Capsula igiinla.
Dimensions : Liane atteignant une longueur de 10 niMres. Feuilles ayant
jusqu'à 9 centimètres de longueur et 8 centimètres de largeur. Bractées
longues de 4 millimètres, larges de 1 millimètre. Sépales longs'de ^,ï\ milli-
mètres. Corolle longue de 35 millimètres.
Tonkiu : massif du Tarn dao, province de Vinhyen, liane de S à
10 mètres, fleuis violettes (Eberhardt, n" 3709); Vinliyen, liane de
4 à 6 mètres, fleurs blanches (Eberliardt, n" 3777).
t^ihacune des deux membranes staminales est accompagnée dans sa
moitié inférieure d'une autre mendjrane plus courte qui se termine brus-
quement vers la moitié de la partie cylindrique du tube de la corolle.
Cette plante, par son port de liane, s'éloigne de toutes les autres espèces
du genre Strobilanthes. Par Teusemble de ses autres caractères, elle se rap-
proche des St. rubescens T. Anders. et St. boerhaavioides T. \nders. ; elle
s'en distingue par ses bractées oblongues, ses fleurs opposées sur les axos
des épis et sa corolle pubescente en dehors.
— 5/18 —
Note svr le geisre Dichanthium Willemet,
PAR M""^ A. Camus.
Dichanthium Willemel in Usteri, Ann. XVIII (1796), p. 11; Stapf, FI.
Trop. Afr. , IX, p. 177; Lepeoccrcis Trin. Fimd. Agrost. , p. 9o3(i82o);
Dipl(isanthumï)es\. Ôpmc, p. 66 (i83i); Dischantium Kunth, Ennm.
pi. I, p. 498 (i833); Agenium Nées in LincHey, Nat. Syst. éd. 0., p. hk'j
(i836); Steudel, Syn. pi. Gr. , p. 895 (i855); Lipeocercis Nées, FI. Air.
austr. , 1, p. 97 (i840; Andropogon suhgen. Dichanthium Hack. in Engl.
etPrantl, Pli. 11, 9,p. 28 (1887).
Le genre Dichanthium est bien caractt^risé par ses grappes spiciFornies
brièvemenl pédonculées, à épillets par paires, l'un sessile, l'autre p(^(li-
cellé, les épillets pédicellés c? ou neutres et mutiques, les sessiles d",
sauf dans les paires inférieures où ils sont c5', ou neutres, et mutiques,
semblables aux pédicellés, les épillets sessiles d" à glumello inférieure de la
fleur supérieure très étroite, à arête grêle.
Ce genre comprend des espèces de l'Ancien Continent.
tableau des espèces.
A. Épillets sessiles d* à gluraelle inférieure de la fleur supérieure très
étroite, entière.
a. Glume inférieure des épillets d étroitement ailée et carénée au
sommet.
a. Anthères linéaires, longues de 9-3 mm.; grappes, lois-
qu'elles sont plusieurs, à pédoncule de 5-io mm.
* Grappes 1-4; glume inférieure plus ou moins velue. . .
1. JD. caricosiim A. Camus.
** Grappes i-?. ; glume inférieure à bords scabres, le reste
très glabre 2. D. teniio A. Camus.
|3. Anthères ovales-oblougues, longues de 0,6-0,9 nnn.;
grappes 3-20, sessiles ou subsessiles.
' Epillets ^ à glume inf<nieure légèrement ciliolée sur la
carène 3. /). afflue A. Camus.
— 5/i9 —
Kpillels d* à gliinie inférieure poiluc-liiboiculeiise sur
la carène.
I. Epillets p/'flireHés aif[ns on aontinscnles, iancéol<?s
ohlongs h. D. aculiusculmn A. Camus.
If. Ej)illels pédicellés obtus , obovales-oblongs ou ellip-
tiques oblongs.
Articles du racliis ciiiës «les deux cotés
5. D. scrireum A. Camus.
Articles du rachis ciliés d'un côté
6. D. supercitiatum \. Camus.
b. Glume inférieure des épillets d non ailée ui carénée au sommet.
1. Glume inférieure des épillets (^ sessiles sans rang semi-
lunaire âo cils ; bords des feuilles non i-évolutés ....
7. ]). aiinulntum Slapf.
|3. Glume inférieure des épillets (^ sessiles nuuiic il un lang
semi-lunaire de longs cils à base tuberculeuse ; bords
des feuilles à la fin révolutés. 8. /). papillosum Stapf.
B. Epillets sessiles d* à glumelle inferieuii» de fa (leur supiM-ieure étroite,
bidentée 9. ï).'.' polyptifclmm A. Camus.
1. D. caricosum A. Camus: Andropogon caricosns L. , Spec, éd. a,
p. ii8o (i7()q), excl. syn. Rumph. — Dicantli. nodosum Willem., I. c. ,
(1796); Androp. nristtitus Poiret, Encycl. Suppl. 1, [). .t85: .'1. molliromuH
Kunth, Rpv. Gram. 1 , j). 865, t. 96 (^i838); I. incunntus Koen. ap.
Trin. in Spreng. Neu. Entd. 11, p. 91 (1821): A. Koeiii/fii ^londel, Sy-
nops. I, p. 88 1 (i855); Diplasnnlhum lanosum Desv. Opusc. p. 67, t. 5,
f. 1 (i83i). — Asie orientale, Timor, Maurice.
2. D. tenue A. Camus; Andropogon tennis R. Rr. , Prodr. , j». -.îoi. —
Australie.
3. D. ajfine A. Camus; Andropogon affine R. Br. , 1. c. — \iislralie.
h. J). (irutiusculum A. (^amus; Andropogon' aciitlnscnhis Hackd in D. (1.
Suites Prodr. VI, p. 070. — Port .lackson.
5. D. sericeum A. Camus; Andropogon serireus R. Br. , 1. c. ; 1. trnni-
rnliis Steudel, I. c. , p. 871; A. chrijsntberiis F. Muellfr in Linna\i. \\V.
p. Ixk3 ; A. anniilatus F. Mueller, Fragm. . VlU , p. 1 28 , non Forsk. ■ A. ju-
balus Balansa in Bull. Soc. bot. Fr. , XIX, p. 822. — Australie, Philip-
pines, Nouvelle-Guinée, Nouvelle-Calédonie.
— 550 --
(). h. siipercilialum A. (^aums; Audropogon superciliutus Hackel in Eiigl.
Jalirb., \L [i. 2.39; -1. sericeus var. 'polystachyus Bentli. Fi. Austr. , VU.
p. 53o, — Australie, Timor.
7. D. anmihnirn Slaipï , FI. Trop. Afr., IX, p. 178 (1917); Andro-
pogoH anmdntm Forsk. Fi. .Egypt.-Arab. , p. 173-. .4. Bladhii Roxb. ,
FI. Ind.. I, p. 563: A. scondens Roxb., I. c, p. 963: A. ohhisus Nées in
Hook. et Arn. Beech. Voy. p. 9^3, p. p.; I. coiimus Link in Hort. berol.
l, p. 389 , non Spreng. : A. garipemis Stendel, i. c, p. 079 : Lippocfircis
ammlata)iees, FI. Afr. Austr.. p. 98. — Du Maroc à l'Orient. IMnde, la
Chine, i'Océanie.
8. D. papiliosHin Stapf, 1. c, p. 179; Androp. papUlosus Hocbslett. in
Schinip. , PI. Abyss. Un. il. n" 626; A. annulahis \ar. papUlosus Rendle
in Cat. Afr. PI. VVelw. II. p. i5o. — Afrique tropicale.
9. D. '/ poluptiichm A. Camus ; Androp. polyptychus Sieudel , l. c , p. 38o.
— Cevlaii.
551
Un SpoDiopoooy youvEAV dAsie.
PAR M"' A. Camus.
y
/ Spodiopogon Duclouxii A. Caimis, iior. sji.
Pereimis. flhizoma crnssniii. Culini subrobasli , erccii, i ,:>.i)- 1,^40 m. alli ,
striali, siinpUces, S-iiocU, ^iohrrriiiii Laiiiiiiœ 0 basi vn'de mi^ustata lineari-
lanceolalœ, i5-a5cm. longœ, 1,-2-1,8 cm. lalue, longe aciiminalœ , cnspidatœ,
planœ, supra scabcrulœ , snbtiis jiilis adspcrsœ, margine scabrœ; costa mcdiu
crassa; petiolus .')-i5nim. longus. Vngiiiœ stria lœ , gloherrmœ. Ligiila mnii-
hranacea, truuada, i,5mm. l(inga,pilis slipatn. Panicula 10-1-2 cm. long a ;
rami vprticillali , subpatuli , hid'w'm , glabri , tenues, filiformes, apico incrassnti.
1,5-0 cm. longi. Hocemi a-^t-articulati, J-i,a cm. longi ; articuli pedi-
cellique spiculœ médium superantes, margunbus parce ciliati. Spiculœ binef ,
primaria pedicellata a pedicello soluta, secundaria sessilis cum racheos arli-
fulo accumbentp décidons. Spiculœ sessiles 5 mm. longw , lonceolalœ, acutœ ,
callo puis xpiculœ ô-6-plo breimribus parce barhato ; gluma /'"" k,ù-h,8 mm.
Innga. lancenlata, acuminata, 6-nerms, parce pilosa ; //''" ô mm. longo .
Iiinceolatd, apice bidciUula, margine ciliala, ô-nrrvis ; III' 'l ann.longa. htja-
lina, apice bidentula, interdenticulos aristulata , extus pilosa ; aristula 1 mm.
longa, scuberela ; IV" 'i mm. longa, fiyalina, lanceolata, bifida, laciniis
açuminatis ; arista snbperfecta , gracilis, j-S mm. longa; palea hijalina , si/b-
bidentula. Stigmata e spiculœ apice ewserta. Spiculœ pedicellata' : gluma /"'"
muhinerois.
Chine : Yuuuan-sen, Tchong'-chan (Ducloux, n° 621 a).
V
552 —
Sur quelques CypÉràcÉes nouvelles du centre de Madagascar, ■
PAR M. H. Cheumezox.
Les quatre espèces nouvelles dont il est question ici proviennent toutes
du massif d'Andringitra, que M. Perrier de La Bâthie vient d'explorer de
nouveau avec succès; j'y ai joint la description de deux variétés également
nouvelles, provenant d'autres districts de la région centrale, et qui se
rattachent toutes deux à des espèces propres à Madagascar.
Mariscus andringitrensis nov. sp. (sect. Bulbocmdis).
Perennis, dense rœspilosus, rndicibus fbrosis. Caulis a.5-^/o cm. long.,
lœvis, trlgonns, hast vaginis longe Incmssalus : bulhiis elongato-claviformis ,
haud angulatus. Folia ± numerosa, caule breoiora., 3-2 1J2 mm. lal.,firma,
plana velplicata, margine oc carina scabra; cag'tnœ amplœ , haud adpressœ,
tenues, scanosœ, rubescentes , haud cariiialœ. Bracteœ invohicrales Ô-6 ,
ereclœ vel patentes, infima vsque ad 0-10 [rarius lô) cm. long. Anthela sim-
ple.v, ± contracta, 3-6 radiata,radtis 0-2 cm. long.; spicœ brèves, 10 mm.
long, la mm. lat. , densœ , i']-ao spiculatœ. Spicalœ confertœ, erectœ vel
patentes, lanceolatœ, acutœ, compressœ , 8-y mm. long., a i/-2 mm. lat. ,
6-10 forœ; rhachiUa parum flexuosa , alis angustis. Glumœ fertiles erectœ
demum subpatentes, anguste ovato-oblongœ , subobtusœ, 3 1/2 mm. long.,
ternies lateribus stramineo-rufesrentibus plurinervatis ; rarinn angusta, lœvis,
viridula 3-nervata, in mucronem brevem e.vcurrens. Stamina 3; untherœ
oblongœ", breviter apiculatœ. Sttjlus profunde 3-jidus, ramis exsertis. Âchœ-
nium anguste ellipsoideum vel oblongum , leviter apiculalum , trigonum , 3/5
glumam œquans, subtiliter punctulatttm , Juscum.
Massif d'Andringitra (Perrier de La Bàthie. i36/ii).
Voisin de M. Aster (G. B. Clarke) H. (Iherm., dont il diffère surtout par
ses épillets, lancéolés, plus longs et plus larges, disposés en épis non
cylindriques à Heurs plus nondtreuses,
Pycreus reductus nov. sp. (sect. Punctirulati).
Perennis, dense cœspitosus. Caulis suhfiliformis, 5-iô cm. long., lœvis ,
irigonus, inferne J'oHatus , basi haud bulbosus. Folia pauca, coulem œquantia,
— 553 —
via: i/a mm. lat., setacea, sublriffona, licn'a. Hracleœ iurolucrale.s :», inferiur
erecla usque ad J-y cm. long. Antkela .simples, conlrncln , ad ■> spicas sub-
.'iessUes rediicta, â-8 spiculatii. Spindœ ± radiantes, lincavl-tanccnlatœ , inldc,
compressée, 8-i5 mm. lonfr., i ijù-'2 mm. lut., /6'-a// florœ ; rhucliillo
recla. Glumœ erecla-, oralœ , ohlusœ , i i/:}-i 3/^^ mm. long., firmœ , lunid
scariosee, laterihus Jiiscis enercalis; carina angusta, lœvis, viridts , 3-nerralu,
haud excun-ens. Staminu -j; aniherœ minutœ , subglobosœ. Stylus profunde
2-Jldus, ramis exsertis. Achœntum nblongiim, assijmetrum, vix apiculatum.
biconvexum , 9/.'^ glumam œquans, regulariler et subtililer punctulafum ,
fuscum.
Massif d' And ring itra (Feii'ier de La Bàthie, t'i-j'S-j).
Voisin, p?r son akène ohlong et asymétrique, des espèces du groupe de
P. polystackyus P. B. , et notamment de P. rwspitosus C. H. Clarke, dont
il a le port grêle et l'inflorescence appauvrie et contractée; en diffère
notamment par ses glumes plus petites, non mucronées et ses anthères
subgiobuleuses.
Cyperus debilissimus Baker var. triqueter nov. var.
(sec t. Dehilissimi).
A typo differt caulibus valde triguetris.
Massif du Manongarivo (Perrier de La Bàthie. 13789).
Cyperus nemoralis nov. sp. (sect. Dijfusi).
Perennis, rhizomaie crasso lignoso. Caulis subvalidns [apice 3 mm. diam.),
'10 ctn.-'2 m. long., apice scabr'mscuhis , siihiriqueler, bas'i haud bulbo.'ois.
Folia ± numerosa , ruiilem œquanlia vel brevioni , ô-S mm. tut., haud coriarra,
plana, margine scabriusruta : vaginœ fusco-rahe^eentes. Rracteœ involucniles
â-6 , scabriusculœ , erectœ vel patentes, médiocres, in/ima usque ad 8-1 5 cm.
long., 3-6 mm. lai. Anthela composila, densiuscula, J-/o cm. diam., 1-2-
16 radiala; radii primarii ralde inœquales, maximus wsque ad 'i-'i cm. long.,
erecti vel patentes , lœves, ocreis hidentatis stramineo-fascis ; radii sn-undarii
6-1 a, ± erecti, 0-3 cm. long.; fasciculi h-(f spiculati. Spiruta' radiuntcs,
compressée, lauceolntœ, 5-8 mm. long., a i/'2-3 mm. lut., 1 'i-io-florœ ; rha-
ctiilla exalata. (ilumœ laxiuscule imbricatœ , ovato-lanceolatœ , subacutœ , lon-
giuscule mucronatœ, -2 i/-2 8 mm. long., tenues, lateribus stramineo-jhTugineis
plurinervatis , carina angusta leevi viridula 3-nervata. Stamina 3; antherw
lineares, apice sefiferœ. Stylus profunde 3-jidus, ramis longe exsertis. Acho'-
nium elhpsoideum vel ohnroidcnm , breviter apiculatum, trigonuin, 1 h} glumam
œquans, fuscum.
— 5b4 —
Massif d'Aïulringitra (^Perrier de La Bâthie, 2546, iSySy bis).
Diirère de C. Baroni C. B. Clarke par ses glumes seùsiblement plus
grandes, plus fortement nmcronées, ni scabres ni ciliées, ainsi que par ses
feuilles à une seule nervure principale.
Gyperus straminicolor H. Gherm. var. betsileensis nnv. var.
(sect. Proceri).
A lypo diffèri. anthela densiore, spiculis magk compressis latioribiis
[3 ijn mm.), glumis rubro-fuscis.
Ambalavao (Perrier de La Bâthie, 13687).
Gyperus micrantherus nov. sp. (sect. Tegetaks).
Permnk, stolonifer, rh'izomnle brevi grncili. Caulis gracilis (apicp 1-
I ijz> mm. diain.), -20-35 cm. long., Imvis, tHgoms, basi hand bttlbô&ii^.
l-'olia pauni , caule breviora, '2-3 mm. lat., feniiin , pînna vel plicata, nervis
urmrJpoVibus 3 , marg'nte ac carhta scabrhtscula. BracteH' involacralcs 3-Ô ,
.•icabnusculœ , crectœ vel SKbpatcntcs , brèves, injima usquc nd 6- m cm. long.,
2-3 mm. lat. Anlhela subsinplex^parbU^ h-S cm. dtam., 3-à nidiatu: rodii
valde hmqiial.es, maximus usque ad a-J cm. long., graciles (i/-> mm. dium.),
subtrigoni, hrves, erecti vel patentes, obleis sHitinihëiê iruûcatts brevibus;
spicœ brevissimœ, 3-8 spiculatœ. Spiculœ approximatœ , erectœ , rompressœ,
suhlinearrs, i5-2Ô mm. long., 2-2 1J2 mm. lat., i6-3o-f1orœ: rhlichtlla
alala, alis anguste lanceulatis hyalinis. fllnmœ la.vc imbricatœ, snbpatentes.
lanceolatœ, br éviter mu cronatœ , S mm. long., tenues -, mnrginc liaiid scariosœ ,
Interibus fusco-purpureis obsolète i->.-m'rvalis , c.trina obsoletn heri viridula
3-nervatn. Stamina 3 ; antkerœ minutai , subellipsnideœ , haud ^etifél-œ. StUlus
profunde .3-fidns, ramis parnm exsetiis. Arhœnium oblongum , hreviter lipicu-
latum, trtgonum, 3/5 glumam œqunns , J'mcum.
Massif d'Andringitra (Perrier de La Bâtliie, l'ddk'd).
Diffère de C. tenuispiculatus Boeck. par son anllièle subsiniple^ à rayons
peu nombreux, ses épis très courts et ses épillets bien plus larges, de coii-
leui- foncée.
.l'attire fatlf^ntion sur la foiU' proportion de Cypéracées endémiques
que présente la région du Ceutre par ra|)poi'l à celle de l'Est; dans cette
dernière, en ellet, la plupart des Cypérarées sont des plantes à e.xtension
plus ou moins considérable, lonl ;ui inoins à Tiiilérieur de la zone tropi-
cale; dans le Centre, au contraire, les espèce à aire vaste sont relativement
peu nombreuses, généralement cantonnées dans les stations soumises di-
rectement k rinllneiice dp l'homme, et par coiiséqui-nt soiiveiil saiis doute
d'introduction léceute.
555 -
FlOKAISOSH OBSERVEES UÀ.\S LES SERRES J>U MuSBUM,
DEUXIÈME SEMESTRE lySl
(autres QUE CELLES DEJA SIGNALEES DANS LES LISTES PRÉcÉdeNTEs) ,
PAR M. D. Bois.
n oiiocotyiédoneM.
Aglaonema obloug^i'oliunt Scliolt ;
Ah)p mitrijorinis Mill., v. xnnihit-
cantlia ;
— runcinata Herger ;
Àtigrœcum Ellisu Rchh. f. , v. occi-
dentale;
mUbei-gia X Breauleana Efl. André;
— décora Poepj). et Endl. ;
— décora x tnita'n.s, var. periiutuiis
Mez;
— X mitana x Saundersii;
— X [nutans >, speciosa);
— pàUëscem Baker;
— pyrajnidah's I.iiull. . v. bicolor
Lodd.:
— — vai'. (li-oijuna;
— Saundersti Hort. BuH;
— speciosa Thuuh..,
— thijrsoidea Mart. ;
— — V. Lemoini'i:
— tehrino Liiidl.;
BulbophijJhint hiypardinum L^iiidl. ;
— inuhijioriiin Ridlcy;
Cullipliriiria Harliregiana Herb. ;
(jUtasetum macrocarpiim Rirli.;
deralostylis teres RchI». f.;
Cirritopplaluin Tliouarsii LiiuH. ;
Crinum x Powelli Baker ( lun/fifoliinn
>: Moorei);
Cyi)ripedinin x Afttiutiamna Sieili:
— x uureum J. Hyo, var. OEdipe:
— X Crossianiiiii Rchb. f. . v. super-
bum ;
— X. fran Ida Brandi :
— X nitens Rchf). f. ;
— X [Sallieri A Acieus);
Dasylirioii /j/uucop/iiilliim Hodk. ;
Deiidrobiiiin Scliiiizii Hollo:
Dracœiia thalioides Hort. Alàkov.;
Gongora gakala Rcldj. I". ;
Hedycliiuin coccineiiiu Buch.-Haiii. ;
Hymenocal/is Hurrisiana Ilerh. (Guil-
lauiniu delerm. );
Kœmpferin Roscœana Wall. ;
Karatas coccinca Antoine;
— marinoraui Baker;
Lislrostacliys dactylocrras Rchb. f.;
Luisia tnchorrkiza Bbime;
Octoineria deciimbens C-ogn. ;
Pitcainiiit Moreli Leni.;
Pleurodiallis densiJJora Cogn.:
Succolnbium dasypogon Liiidl.:
556 —
Sansevierta Aubrytiana CaiT. ''*;
— liberica Gëiome et Labroy;
grandis llook. f. :
melallica Géiôme et Labroy, v.
hngiliiba N. E. Brown (Guil-
launiin deterin.);
Saiisemeria Rodbiirghiana Scbull.:
Sophroniiis reriviti l>indl.:
Tilldiidsid viininalis Hemsl. ;
Trkhopilia sanguiiiolenta Rclib. f.;
Zephtjranthes candida Herb.
DîcotTlédones.
Acluintnthes bidentata Blumc;
I mpliileciia nigripes Bâillon ;
Aiiisacanthtis virgiilaris Nées:
Ardisia gundalupensis Ducliass. ;
— lutipes Mart.;
Bégonia siibvillosa Klolz:
Hoehmeria hiloba \\ ed 1. ;
Ijœnninghaasenia alhijloru Bclib.
f',allic((rpa ainrricaiia L. ;
— macrophylla Vabl. ( Guillaiimiu
determ.);
Cereus Pringlei S. Wats. ;
Cefopegia radicans Scliieclit.:
CÀiysaïUhcmuni nipponicum Fiaiicii. ;
Clerodeiidro)i Siphonanthiis il. Br. ;
Cotylédon tubercuJotn Lam. :
'•' IN. E. Brown {Kew Bull.. 191:3, p, 3oG) a créé, pour un échantillon d'Iicr-
l.ier recueilli par le H. P. Sacloux (n" 672 in Herb. Mus. Paris), le S. buga-
vioyensis qu'il dislingue du .S', arborescent établi ])ar Cornu ex Gérôme et Labroy
{Bnll. Mus., 1908, p. 170, 17:^, fig. 90) sur une plante vivante envoyée de
Zanzibar par le R. P. Sacleux. Il rapporte à cette dernière espèce divers échan-
tilliins d'herbier et des plantes vivantes à Kew; nous ne savons si ces détermina-
lions sont correctes, mais il est certain cjuau Muséum la plante d'hei-bier et. la
plante vivante sont une seule et même espèce; rien d'étonnant donc que la lige
(sèche) du .S', bagamoyensis soit moins grosse que celle (vivante) du S. arhorescens
(voir clef dichotomique donnée par N. E. Brown. /. c, p. 1K9); du loste, sur le
,S'. arijorescens \ivanl, M. Poupion, Ciief des serres, a rcmanpié des tij^es variant
delà grosseur d'un crayon à celle d'un doigt. S. bagamoyensis N. E. Brown e>l
donc synonyme de S. arborescens Cornu pjc Gér. et Labr., qui n'est peut-être pas
identique à celui de N. E. Brown.
N. E. Brown (/. c, p. a.58) distingue le S. Aubnjùuna Carrière {Bec. Hort.,
1861, p. /j48, 669) — qu'il est tenté d'assimiler au S. bracteata Baker — - du
S. Aubrytiana Gérôme et Labroy (/. c, p. 1 69 , 178 , fig. 9) qu'il identifie au
S. Kirkii Baker (A>(r Bull.. 1887, p. 8, fig. .3). Or c'est la même plante qui a
été vue par (iarrière, par Gérôme et Labroy et qui était cultivée en 1909 sous le
nom de 5. Aubrytiana; le nom de .S. Kirlài doit donc tomber en synonymie.
L.' S. metallica Eorl. Bogor. e.v Gérôme et Labroy (/. c, p. 170, 17.3, fig. :!0 )
a été créé sur une plante reçue du .Inrdin bolanii]ne de Bnilen/org, le 1 •> mai
1900. "N. E. Brown pn'-tenil qu'une portion du type lui envoyée en plante vivante
à Kew en igoi^ et en 1906; mais, dans les registres de la Culture, celte espèce
ne ligure pas dans les listes fie plantes ayant été envoyées. N. E. Brown décrivit
en 1916 (/. c, p. «A7) une variété longtluba; il prétend cpie le type est une
plante envoyée à Kew en 1906 par le Muséum et aviuil fleuri à Kew le 8 no-
vembre 1909; or, en 190G, le Muséum n'a pu ilouner à Kew que des éclats ou
— 557 ~
Dvaniodniin incantim DC ;
lùililiorbid apln/lla Hroiiss :
— oniithopiis .lixcx].:
— lirimulœ/oliii Baker;
— subin<iinillarl.s Berger;
Ficus aspera Forsl. ;
Fliicourlia lUimuntcln L'iléi'il. :
lleteropteris umbcUaUi A. Juss. :
flihiscus Fetvi'ldiaiitis De Willdeiiian ;
llypericum llookcrianum Wiglit el
Arn. ;
Jsoloma X (bologense x \\^ arsce-
wictii);
Jasiniiium hetcropluiUuiu Roxl».;
— odoratissinniin L. ;
klehiia spinitlma IJoit. Simon. ''';
Lubramid Bojcri A. Dl-.:
Mpsembrijaulhcniuiii bbnidinn llaw.:
— iiodlJJoniH L. ;
Moiiaiilhos agrio-sl/iplujs (jlirisl;
Oreopnnax capitatuin Dcne el Plancli. :
— Thihuutii Dcue et Pianch. ;
Oxalis rhombijolia Jacq. ;
Pachira macnicarpn Walp. ;
Paronia prœinorsa (lav. :
Pelarijdiiiiim innlvœfolium Jar(|..
— Hudula lilléril. :
Pliijllocaclus lalijrons Walp. ;
Prunus ilirl folio \Val|).;
Paidium ccrasoides (lamhess. ;
PuUrrIickia pijvaniiillia Kndl.;
Hhus inurvniKihi Tliiml).:
— pcnfaphiflln Desf. ;
— villosa L. ;
Salvla Picgla Cav. ;
Sinniiiftla discolor Sprague;
Sotanum Bauerianuiii Endl.:
— Kluisiaiium (]. 15. (llarke:
— pKUitouneln (larr. ;
Stenandrium Lindciii N.K. Br. .
Stn'iitonirpus grandis N. V.. I>r. :
Tubenia'moiitana coronaris \\ illd. ;
T<mriii'f()rii<i rolubilis [>. ;
Tiilopltoni (islhintilica \\ iglit el Aiii.;
] ernonia cogmita Less.
des bouliires He 5. melnllica ly|to, pour rexcelleiile raison (inil ne possèdo la
variélé longituba ((ue depuis le ii novend)re 1909, date à l;n|iiclle il l'a reiiio
de Kew sous un nom iuédit.
N. E. Brown (/. c, p. 3o(>) identifie le S. Ehrenbergn Gérôin»' et Labroy
(/. c, p. 169, 178, fig. 18) au 5. zanzibarica des mêmes auteurs (/. c. . p. 170,
17a, 178, %. 19). Le véritable S. Ehrenberipi Scliweinrurlh i-x Baker (Journ.
Lvin. Soc, XiV, p. 5^) existe actuellement au Muséum, mais sans indication de
provenance, ni de date de réception (Guillauniiu).
^1) Ce nom n est pas relevé dans V Index Kevensis et ne litjure (sans description)
que dans le (Mlaloguc des Caclées, Euphorbia, Mon, Airave i-t plunli-s irranxcs
diverses cuUivéï-x à l'Elnblissemenl de Charb's Siui'in, p. 19, Paris, sans date.
M
USKUM. WVl
38
558
CoSTRlBVTIOy A LA FlORË DE LA 'VoPFBLLE-CiLEflO.V/E,
PAR M. A. GuiLLAUMJN.
XXXVI. Plantes rrcueillies par M. Franc [Smte)^^\
Ruhiacécs.
Bikkia cauipamlata Guillauiu. — Prony (i53(i A, i8-i6 A).
B. tubijlora ScliUr. — Mont Dzumac (1977)-
Oldenlandia Crateogomiin Guillanm. — Dombéa : Nondoiié (2118).
Cœlospermum conjmhosuni Baill. — Prony (iSSg A).
Gardénia Aubryi Vieil!. — Prony (i/igo A, 1627 A).
La résine entre clans la composition du baume néo-calédonien.
Atractocarpus heieioplujUas (ùiillaum. et Beauvis. — Prony (1689 A,
1766 A).
Guettarda lujpolnsia Baill. — Prony (272 bis A, 1699 A, 1876).
G. speciosa L. — Port boisé (1690 A).
Timonius e-riiinas Schllr. — Prony (1677 A) r Pomme acajou -n.
T. fflahrescens Schltr. — Prony (1755 A).
Ixora caulijlora Monir. — Prony (1699. '*^01< ^ )•
/. Francii Schltr. — Prony (260, 260 A).
/. yahouensls Schltr. — Yahoué (89B AV
Ghomelia leioloba (îuillaum. — Prony (1786).
Cil. rhijpalosligiiia (juillauni. — Prony (190/i).
Morijula choriopliylla Baill. — Prony (i883°).
M. citrifolia L. — Prony (1796 A) ^Fromageryi.
Psycholiia cardiochlamys Schltr. — Prony (169B A).
P. lyciijlora Schllr. — Farino (72)) A).
P. rM/»ro/a Schllr. — Prony (1818).
P. subunijlora Schltr. — Prony (1719, 1719 A),
Mormandia neo-caledonica Hook. f. — Mont Mou (29/j), IVony (294 A).
Spennacocce verticellala L. — Prony (i83i A).
<') Voii' ISuH. Mu*. 1990, p. •^^}f^•, ipat, \). 1 19.
551) —
C'oHipuNéct»*
Vernonia chwreu Less. — Piony(i759A).
Epalleg auslmlis l^ess. — Oueii Toro (^ a 1 33 ).
Melichrysuin ueo-caledonicum ScliJlr. — Païta (/i55 A).
Parthenium Ih/sterophorus L. — .Nouméa (626, 0a8A).
Eclipta crecta L. — Prouy (i833).
Wedelia bijlora DG. — Proiiy (2ïîo).
W.imiflora S. Moore = Liim-lioelu lijuum Hochr. — iXouoiéa (,aii3j;
Prouy (1926).
Bideiis pilosa L. — Nouméa ( sj 1 3 1 ).
(Uossogijne tmiiifolia Cass. — Nouméa (ai 33),
Stœvola linffiiisœ (îuillatini. — Prony (1675 A).
S. Hcclili Zhalhr. — Pmiiy ( ^7 A , i53i A).
^'. cylindrica Schllr. el krause. — Prony (i5<io A, i65i A, 1872,
1900).
S. montana Labili. — Port boigé (1983).
É|»iu;rida«ées.
Leucopogon nlhicans Brong. et Gris. — Moat Dzumac (63 A).
L. ci/mbidœ Labili. — Prony (1673 A) nTiamiey>.
L. dammnrijolius Brong. et Gris. — Prony (266).
L. longistylis Bi'ong. et Gris. -^ Prony (/107 A, 1660 A).
L. mlicijolius Brong el Gris. — Prony (162 A).
Dracophi/ltiim ainablle Brong et Giis. — Prony (1868 ).
IJ. gracile Brong et Gris. — Prony (1826 A).
D. involucraluin Biong et Gris. — Prony (i5i8 A).
Ploiiibai^inacée».
Plumbago teijlanka L. (^sans étiquette).
Myrslnacées.
Rapanea aaymmetriea Mez. — Prony (io5 A, i5ao), bords de la
Ouanéoué (io5).
R. macrophylla Mez. — Prony (i538 A).
R. modesta Mez. — Mont Dzuniac (5a5*).
R. novO'Caledoniea Mez. - — Noiirnéa (1379 A).
Tnpeinospermn robmiuin Mez. — Prony (l563 A) vHMre imuclwté-'.
38.
560 —
$$apo(acées.
Oclirothallus Fournieri Dub. — Prouy (1742 A) n Cormier-^.
Chrysophi/lkm Francii Dub. et Guiliauin. — Plaine des lacs (689 \).
■ Ch. lissopliijlluin Pierre. — Prony i^igBS).
PlanchoneÛa Bnillomi Dub. — Prony (202 A).
P. Balansœana Pierre. — Prouy (1729, 17-29 A).
P. BaueriDub. — Prouy (1728 A).
/*. crebrijolta Pierre. — Prony (1721 A).
/*. Endlichert Guillaiim. — Prony (i643 A) «iow hlancr,.
P. lasiantha Dub? — Prony (1711 A, 1871) <^A:^ou-n.
P. Sebertii Dub. — Prony (i523 A, 1682 A).
Sarcolepus Bulansœams Pierre. — Prony (1800) rrAiou rouge-n.
Manilkara Pancheri Pierre mss. = Mimusops Pancheri Baiil. — Prony
(1617 A) trBunierri.
Ébéiiat^ée».
Maba g'iauca Mootr. — Prony (i5oû A).
M. parvifolia Schltr. — Prony (1696 A).
Diospi/ros monlaiia Panch. et Seb. — Prony (i83i A).
Styracacées.
Symplocos Jlavescens Brand. — Prony (1682 A).
.S. nitida Brong'. et Gris. — Col Ravaux (777)-
Oléacées.
Jasininum pulchrejoliolatum Guillauni. — Prony (igSô).
Notelea Badula Vieill. — Prouy (1 14 A).
Apocynacées.
Melodinus Balnnsœ Baill. — Prony (97 A).
Schlechter (in herb.j a voulu considérer cette plante comme le ty|)e
d'une espèce nouvelle latifotius, mais les échantillons montrent une très
grande variété dans la taille des feuilles.
M. scandens Schltr. — Nouméa (100 A).
Bauwoljia semperjlorens Sclillr. — Prony (1678 A).
Alyxia clusiopbylla Guillaum. — Plaine des Lacs (1988).
A. laurina Guillaum. — Prony (1727 A).
A leucogyne Guillaum. — (1807 A).
Cprbira Odollam Gaerln. — Prony (i83o A) r^Fam- Manguiers.
Ptprochrosia Vieillardi BaM. — Prony (545).
— 561 —
Ockrosia mldiKi Haill. — Proiiy (1626A, 1-56.4).
Alslonia Vieillnrdi v. Ifoiirck et. Mùll. Arg. — Prony (44 A).
Tabpruœinoutana cerifera Panch. et Seb. — Prony (1778 A).
Pnrsoiisia rniiabilis Baill. — Prony (i65r? ° A).
Asclrpiadacées.
Marsdenin ericoîdes Sclillr. — Plaine des Lacs (1866).
M. UiUartVuni Dcno. — Prony (670 A).
liOs^aiiiaeées.
Fagrœa grandis Panel 1. et Seb. — Prony (621 A) « Tabou v
Geiitianacces.
Erijthrœa (iiisiralis R. Br. — Prony (1876).
B«>ra;;inacM'es.
Tournefniiia nrgenlea L. f. — Prony (i55oA, 1798 A V
l'«»nvolvulact'«'M.
Polymcria pusilla Pi. Br. — Onen Toro ('.Î098).
('nscuta australis R. Br. ? snr Mimosa pudica L. — Tounghoné (787 A).
Mulanacées.
Sotanum auriculatutn Ait. — Nonméa (qiS).
Phi/salis peiurianaL. — Prony (3o2A, 1770. A).
Diihoisia myoporoidcfi R. Br. — Pronv (871 A).
()iesn«'ra«*ées«
CoronanlJirra pulcliella G. B. f-larko. — Prony (i7'i5 A)
Bigiioiiiacées.
Diplaiilltera Dcplancliri F. Mnell. — Prony («Ji/i A).
yi j opuracées.
Myoporum frniiijoliiuii Forsf. — îVonraéa (1378).
562
Verbénacées»
Stachytorpheta indica Valil. — Nouméa (i 672 A) t^Herhe bleue y<.
Verbena Bonariensis L. — Prony (1690 A).
Premna mtegrifolia L. — Ouen Toro (9100).
Oxera neriiJnUa Beanvis. — Prony (700 A),
0. palmaiinervia Dub. — Prony (549 A).
Avicennia officinolis L. — Nouméa ( 9 1 27).
563 —
haSAlS DE aULTLRE [lE PoMME DE TElUiE AU MusÉUM ,
PAR M. .1. Gérôme,
SoUS-DlREGTKtR DU JaRDIN d'kXPÉRIENCES.
I. Importance du vomme et on poids des fragments
EMPI.OVKS COMME SEMEiyCE.
La question a ëlé posée par M. Schribaux. Prolesseiii' à rinslitiU natio-
nal agrononii(|ue, Membre de l'Académie d'Ayricullure ' , dans le but de
faire déterminer, par expérience : w i° le |)oids moyen des frag-menls qu'il
convient d'employer; 9.° le meilleur écartement à leur donner n,
11 a été fait, au Jardin dexpériences du Muséiuu l(!s expériences que
M. Schribaux demandait , et dans les conditions qu'il avait indiquées lui-
même.
La présente Noie et les tableaux joints fournissent les résultats obtenus
au Muséum et les conclusions que Ton peut tirer de ces essais.
La variété employée , Fin de siech , est bien connue depuis quelques
années; elle fait l'objet de cultures importantes, en vue de l'alimontation,
dans diverses régions de Fivince.
Les rendements des fragments désignés rrpetilii, moi/eus , grosr, (pesant
respectivement 10, -30, 3o grammes) sont comparés à ceux obtciuis avec
des tubercules entiers du poids moyen de 60 grammes, dans des condi-
tions variables d'espacement.
Les fragments ont été obtenus en utilisant toujours la paitie supérieure
du tubercule (sommet végétatif), c'csl-à-dire à l'extrémild opposée à son
point d'attache sur le rhizome; ils ont été p?sés chacun, de manière qu'ils
soient bien, selon leur catégorie, de 10, de 90 ou de 3o granunes exac-
tement.
Chacun d'eux portait un germe court, trapu, bien développé, les tuber-
cules sur lesquels je les ai prélevés ayant été mis le i5 mars à la lumière
et placés les uns à côté des autres dans une boîte |)late.
La fnigmenlalioD a eu lieu la veille de la plantation; les coupes étaient
donc cicatrisées lors de la mise eu terre et ne présentaient jias de cause
(') Comptes rendus de l'Académie d'afrnculture de Frniice, v. VIII, n" II. Paris,
26 janv. 1991 , et lieiue horlicoU, u)'ii. mars, p. -if)!), ot avril, p. 379.
- 56/1 —
irinfeclion. comme il aurait pu s'en prodiiii'e (et comme il s'en produit)
dans une ann«e pluvieuse.
Exceptionnellement, Tannée 1991 a été très sèche.
Néanmoins, pendant tout le cours de la végétation, les Pommes de
terre qui constituaient ces essais n'ont reçu d'autre arrosage que la pluie ,
cela afin de les placer dans les m<'mes conditions que les cultures faites en
grande culture, en plein champ. •
Le terrain dans lequel ont été faits les essais est maigre et très léger; il
avait porté, les années précédentes, des cultures d'aibustes de pépinière.
Labouré très profondément avant l'hiver 1990, sans fumure, il n'avait
reçu, avant la plantation, qu'un ameublissement superficiel qui était en
même temps un nettoyage.
La plantation des tubercules entiers et des fragments a été faite le même
jour (le 7 avril 1921). Il n'y a pas eu de manque; tous les pieds des
divers lots ont poussé normalement. La récolte a eu lieu le 1 1 octobre.
Pour les résultats, voir le tableau n" 1.
La constatation la plus importante relevée dans ce tableau est la très
forte proportion de petits tubercules, pesant chacun moins de 20 grammes:
on le remarque dans les divers lots. Cela est la conséquence de l'extrême
sécheresse de cet été. •
(Voir les colonnes consacrées à la Hépartition des iuberciil.es récollés,
il' après leur poids, dans chaque lot.)
Si ces tubercules restés petits et inutilisables pratiquement avaient pu
atteindre des dimensions normales, à la faveur de conditions météorolo-
giques meilleui-es, le poids tolal de la récolte aurait élé d'abord bien supé-
rieur à ce qu'il a été, et le classement basé sur le poids des tubercules uti-
lisables (le seul vraiment intéressant à envisager) ■'' serait probablement
autre que celui donné ci-dessous.
Mais les conditions mauvaises (de nature du sol et météorologifjues)
n;/ant élé les mêmes pour tous, les essais ïn'iis gardent néanmoins une mieur
comparative pour les i-j lots indiqués dans ce tableau.
Si l'on envisage le nombre total des tubercules récoltés, les meilleurs lots
se placent dans l'ordre suivant :
1° Fragments de 10 «yrammes plantés à 0,1 6 X o,5o
3° Tubercnlos entiers do . 60 jframmps plantés à 0,^10 X o,5oj
3° Fragments de 3o grannnes plantés à 0,33 X ojn» \
li° Fragments de 3o grammes plantés à o,95 X o,5o
5° Tubercules entiers de . 60 grammes plantés à o,5o X o,5o
ex œfjud
(^) C'est C((lui intli(|ué, en diM'niiT lieu, plus loin.
- 565 —
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— 566 —
Si, au contraire, <»n n'envisage ({ue le nombre des tuhercules qualifit'S
ultlisabks, les meilleurs lois se classent dans l'ordre suivant :
i' Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à o,5o X o.5o
2° Fragments de 10 grammes plantés à 0.1 4 X o,5o
3* Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à o,io X o,5o
W Tuhercules entiers de.. 60 grammes plantés à n,6o X o,5o
5° Fragments de 3o grammes plantés à o,5o X o,5o
Sous le rapport du poids de la récolte, on a pour le poids total le classe-
ment suivant :
1° Tubercules entiers de. . 60 grammes plantés à o,5o X o,5o
2° Fragments de 10 grammes plantés à 0,18 X o,bo
3° Fragments de 10 grammes plantés à o,ii X o,5o
'4' Tubercules entiers de. . 60 grammes plantés à 0,60 X o,5o
5° Tubercules entiers de. . 60 granunes plantés à ojio X o,5o
Pour le jmds des tubercules niilisnbles, le classement des six meilleurs
lots est :
1° Tubercules entiers de. . 60 grammes plantés à o,5o X o,5o
2° Tubercules entiers de. . 60 grammes plantés à o,io X o,5o
3° Fragments de 10 grammes plantés à 0,18 X o,5o
II" Tubercules entiers de. . 60 grammes plantés à o,Go X o,.oo
5° Fragments de 10 grammes plantés à 0,1 i X o,5o
6° Fragments de 20 grammes plantés à o,lto X o,.to
Dans l'évaluation d'une i-écolte de Pommes de terre, il importe surtout
de connaître le poids de la récolte utilisable ■'' : c'est le produit des deux
fadeurs qui varient dans ces essais (poids delà semence par pied et nondire
de pieds à l'are).
Or, en comparant les quatre classements ci-dessus, on constate que les
tubercules entiers de 60 grammes, plantés à o,iîo x o,5o, se placent en
première ligne ii la fois comme poids toial de h récolte ef comme poids uti-
lisable 'pratiquement.
Une plantation de ces mêmes tubercules faite plus espacée (de même que
plus rapprochée) donne des résultats moindres.
Les fragments de 10 grammes viennent ensuite (^l'écartenient de 0.18
étant le plus productif); ces tragments de 10 grammes sont preférablos à
ceux de 20 et de 3o grammes.
Il reste à évaluer la dépense en tubercules, suivant qu'on utilise des
tubercules entiers ou des fragments.
'" Excepté |)ourlanl lo cas particulier dans lequel on accorde au nombre de
tubercule» n-colli's un plus grand intérêt.
_ 567 —
Pour un are, il faut ai kilngraniiiies de swnences. tMi plaiilunl des
lubercult's entiers de 60 {{•rammes à o,5o x o,5o.
Pour la même surface, on met en terie 1 '1 kilogi-. iHo en utilisant
des frag'ments de 10 {^ranimes plante's à 0,1 4 x o,5o ( on 1 1 kilofjr. 100
si l'on plante à 0.18 x o,5o).
L'économie de semence est donc de moitié environ.
Est-ce bien une économie? et y a-t-il intérêt à chercher à la faire en
grande culture ?
Il est hors de doute qu'en petite culture, sur des petites surfaces travail-
lées à la main, il y a intérêt à le faire.
Mais en grande culture, là où les Pommes de terre se cultivent sur de
grandes surfaces, k l'aide d'instiunienls mus par les animaux, il faut tenir
compte de la main-d'œuvre suppiémentaiie nécessitée pour la préparation
des semences, la plantation plus serrée; l'arrachag'e lui-même est beaucoup
plus coûteux en raison du plus grand nombre de pieds sur la même sur-
face.
11 faut compter aussi sur les influences climatériques : années et sols
humides et froids au moment de la plantation.
D'ailleui's, dans les i"ëgions où la Pomme de terre est cultivée en grand,
comme c'est le cas pour les Vosges (où elle est à la fois une plante servant
à l'alimentation dans une très grande proportion, en même temps qu'une
culture industrielle, féculerie, exportation) et où \a fraginentatioti estdi'iiuis
très longtemps emplof/ée par les cultivateurs, celte fragmentation n'est pas
érigée en un sffstème exclusif de culture.
Dans ces régions, les tubercules-semences les plus employés sont des
tubercules motjens, entiers, auxquels on mélange (quand ces premiers ne se
trouvent pas en quantité sutlisante) des Pommes de terre coupées ayant sen~
sihtetnent le même poids moyen que les entiers. On rejette la base du tuber-
cule: la partie supérieure est coupée dans le sens de Taxe, en 2 ou en
3 parties selon sa grosseur. On a remartpié que les fragments trop petits
n'étaient pas avantageux en grande culluie.
Voici à ce sujet des chiffres d'après des essais faits à la ferme-école
de Lahayevaux (Vosges) en 1875 :
REDDBSiRNT 11 L'UKCTÀHK
POIDS DD TUBEBCDLK PLANTS. (seruenre déduite).
5 grammes 5,a3o kilofjr.
21 i8,/i3o
63 a3,58o
270 25,060
Ces résultats sont comparables à ceux <jui ont été obtenus dans les essais
faits cette année au Muséum.
Les indications données, il y a soixante-quinze ans. parle grand agronome
— 568 ~
loriJiin Miilliieii (le Dunihasle (que l'on peut qualifier do crénteur de l'enseigne-
ment agricole en France) sont aussi de même nature. Voici ce qu'on peut
lire au sujet de la plantation des pommes de terre dans le Calendrier du
Bon Cultivateur, t846, S'édit. , p. i3/i.
ff Los grosses pommes do terre se coupent en deux; il est très rare qu'il
convienne de les couper en trois; les moyennes doivent s'employer entières ,
et l'on ne doit jamais en employer de très petites pour semence, à moins
de nécessité.
En général , on remarquera que la récolte sera toujours plus considérable
lorsqu'on a planté de gros tubercules ou de gros morceaux.
On a souvent proposé, il est vi-ai, d'employer seulement à la plantation
les pelures de pommes de terre, ou mémo les yoii>c et les germes détachés
des tubercules : cola l'éussit dans une terre de jardin, et lorsque toutes les
circonstances se trouvent réunies pour favoriser la végétation; mais, dans
des circonstances moins favorables . une grande partie des germes pourrissent
ou ?e dessèchent : ceux qui poussent ne donnent qu'un petit nombre de
tiges grêles et un produit peu considérable on tubercules. Ce procédé no
doit èlro recommande^ que lorsque la disette en fait une nécessité absolue. ■«
On peut lire aussi dans le Dictionnaire des Jardiniers, de Philippe Miller
(traduction française de la 8' édition, h" volume, p. 556, année 1786) :
ff Lusage conmmn est de planter les petites racines ou rejetons entiers, ou
de couper les plus grosses en morceaux, en conservant im œil ou bouton
à chacun, r, l/auteur continue on recommandant (h ne pas suivie ces usages :
"Je pense qu'il faut faire choix des plus belles racines et laisser entre elles
un plus grand iutei'valle. r>
Comme ou le voit, on comparant ces textes, la fragmentation de la
pomme de terre était employée déjà assez pour être d'un usage commun
à la lin dn xvni' siècle, et la question actuelle a intéressé les agriculteurs de
tout temps, puisque Mathieu de Dombasle indique qu'on a ffsouveill
proposé Ti l'emploi des veux et des germes détachés pour la plantation.
(A suivre.)
— 569 —
OBSHRVATlOys SUH QUELQUES PtYCHOPOTAMIDES SaGCO , 1)1. l.'EiU.ESE
(Suite) (»>,
PAR M. René Charpiat.
(Laboratoirr de m. le Professeur Paol Lkmoinr.)
I*. PoTAMIDES CINCTDS Blllg'.
Ces nouvelles observations portent sur une centaine fFindividus pro-
venant fie (îri<]i)on. L'examen de lein- orneinenlali(»n n'ollVe pas de fait
nouveau; d'après elle, les P. cinclus peuvent être répartis en deux gron|)es
comprenant :
Le premier, les individus à 3 ranges de {rranulalions égales (forme
type);
Le second, ceux dont les granulations du rang postérieur sont peu ou
beaucoup plus grosses que celles des autres rangées (variétés).
Je me suis demandé si ces modilications dans rornemenlation ne cor-
respondaient pas à des changements dans la morphologie de l'animal,
changements ayant nécessairement laissé une trace sur la paroi interne de
la coquille.
Des coupes axiales mont donné les résultats suivants :
i" La colunielle des individus de forme type poile 1res souvent deux
plis; l'un, plus saillant que l'autre, existe sur toute la longueur de la coiu-
melle, alors que le second apparaît seulement vers ie 6-7' tour, pour dis-
paraître 4 ou 5 (ours plus haut.
Ces individus à columelle bi-plissée sont plus subidés (pie les autres;
ils sont ie point de départ de la variété du Uois-Couel , à laquelle M. Coss-
mann a donné le nom de praecincttis ;
2" La modification de rornementalion dans le sens indiqué plus liant
(variété) me parait consécutive à une évolution — positive ou négative
— de l'animal. En effet, la section des tours trilobée dans la forme type
se simplifie par atténuation ou disparition des plis de la columelle. du [ila-
fond et de la paroi, alors que s'accroissent, en raison inverse, les granula-
tions du rang postérieur.
l') Voir Bull, du Mtuéum, 1919, a" 7, p. 68a.
— 570 —
Tl faut remarquer (|ue raccroissemeiil de ces grannlalions est presque
toujours accompagné d'un elVacement de celles du rang moyeu, et d'une
modification de la foniie générale de la coquille, celle-ci devenant plus
trapue. Les individus extrêmes de la variété sont, par conséquent, très voi-
sins du P. semicoronatm Lamk.
V°. P. si;mk;oronatds Lamk.
Les individus observés proviennent également de Grignon. D'après
leui ornementation, ils peuvent être, comme les P. cinctm, répartis eu
deux groupes.
Le premier comprend tous les individus à ornementation type (une
rangée postérieure d'épines, surmontée de deux rangs de granulations);
le second rassemble ceux sur lesquels s'atténue ou s'efface complètement le
lang intermédiaire de granulations (variété).
Si cette séparation n'est pas intéressante au point de vue de la classifica-
tion, elle lest, pai' contre, pour l'étude de l'évolution. J'ai voulu contrôler
sur cette espèce les observations laites sur la précédeulje, e'est-à-dire voir
si la modification de rornementation externe n'était pas consécutive à une
transtbrination de l'animal.
Toujours au moyen de coupes axiales, j'ai pu constater que la dis-
parition du pli columellaire entraînait une modification dans l'orne-
mentation.
J'ai multiplié les observations : je n'ai pas encore trouvé d'exception. La
section que présentent les tours de spire de ces individus ne i-essemble plus
à celle des Ptychopotamides s. s., said' cependant ceWo du dernier tour ; elle
est identique à la section des Tijmpunotonus.
Toutefois il est impossible de rap[)orler même la variété la plus éloignée
de la iorine type de P. semicoroimtus à ce dernier sous-genre. l«i colu-
melle porte toujours, au dernier tour au moins, le pli caractéristique des
Plycliopolumides.
Nous pouvons donc, dans chacune des deux espèces ci-dessus mention-
nées, constituer deux séries partiint de la forme type poui- aboutir à la
variété extrême.
Le derniei- terme de la première série, un P. (inclus, dont la rangée
postérieure de granulations s'est transformée en une véritable couronne,
sera ti"ès voisin du premier terme de la seconde série , un P. semicoronatus
type.
Faut-il placer ces deux séries bout à bout et voir dans l'espèce de La-
marck une mutation ou une variété de celle de Bruguière?
\ mon avis, co serait commettre une grosse erreur; la pbylogénje ainsi
établie, bien qu'ayant une apparence de vérité, serait fausse.
Les deux espèces cousidéiiéeti sont voisines; elles ont vécu à la même
— 571 —
';|><»que, (Jaus les intimes eaux, el l'ihs ont eu à su(»()oii.'r siiiiultaiiémciil
les mêmes modificalions fie milieu, lilles s'y sont afla|>lees, el ccUe ailiin-
tatioii s'est faite dans le raème sens. Les caractères plus ou moins iiccenlués
de Ptychopolamides iju'elles posstklaieul l'iinii el l'autre à roiiginc se sont
atténués progressivement et parallèlement.
C'est là, je crois, lu façon la plus i-ationnelle , la plus rfnalurelle^ d'in-
terpréter les observations (pie j'ai exposées, et c'est pourquoi je place les
deux séries constitué«!S dans chacune de ces espèces, non pas bout à bout,
mais l'une en dessous de l'autre.
VI*. P. TiucAuiNATus Lauik.
C'est sur cette espèce que l'on peut le mieux vérifier le rapport droit
(pii existe enire l'ornementation externe et la morphologie de l'animal.
Dans ma Note précédente, j'écrivais déjà : ^La disparition du pli colti-
mellaire [clii': P. crispiacensis) a pu se faire parnllidciiiciil à la simpli-
fication de l'oniementation ealtrnv , el, dans la Joriiir conoe.re, de la eolmnelle
légèrement rrnjUe en S(m milieu, on pourrait reconnaître le pli anrestral. v
Mes observations récentes, et qui portent sur unt'. cinquantaine dt-
/*. tncarinolus lutétieiis et barloniens, m'ont conlirmé dans celle opinion.
P. tricarinatus du Lulétien est un Plijrhopolamides ly[)i(jue : sa section
est identique à celle du P. cinctus. Les nnilalions, crispiacensis, irouastense
de Boussac et arcnularius de Munier-dhaluias appartiennent au même
titre que P. semicoronatus au sous-geme qui nous occupe.
il n'y a donc pas lieu de conserver, même à litre de section, le sous-
genre Potamidopsis qui avait été créé par Munier-Chalmas, et que M.Coss-
mann a conservé.
(juant à l'espèce P. mi.rtus Defr. (pie j'axais lattachée aux Potamidopsis,
les nouvelles et nombnnises coupes (pie jai laites me permettent de consi-
dérer celle espèce comme une variété de P. Iricarinaliis.
VII. C. coNjuNCTUM Desh. j
VIII. (i. TKOCHLEARE Lamk. du Bassin de Paris.
IX. C. ELEGANS Desh. '
M. Cossmann, dans la 7" livraison de ses Essais de Paléoconchologie com-
parée, p. l'jo, comprend ces trois espèces de l'Oligocène dans les Ti/mpa-
notonus.
Des coupes axiales montrent chez toutes trois une section des tours
neltemenl trilob(''e. ou tout au moins, dans les variétés éloigni^es de la
forme type, une columellc plisséc II faut donc l<^s rapporter aux Pti/cho-
potumides.
— 572 —
Je reviendnii ultérieurement sur les espèces de l'Oligocène. Mais les
quelques observations que j'ai déjà l'ailes sur ces formes slnmpiennes
m'ont permis de contrôler luie fois de plus que loulc modification dans la
morphologie do l'ammal amène une modification simultanée et de même sens
dans rornenienlalion externe de la coquille.
Le fait est particulièrement frappant pour (1. trochlenre et pour (i con-
junctmn.
— 57:i —
Exi'KUTATloy d'vM' I//V/V />/• (:UM\r.()\ Ail CoSTA-lilCA ,
PAH M. I'aUL SkUUK.
AssoGiK DU Muséum.
Il y a ciiKniaiilo ans, en 1871, 1111 sieur Manuel-Joa(|uiii (iullienoz de-
convrait an |)io(l de la colline du fcTablazo^ à San Miguel de Desempaïa-
dos, village silné à i5 kilomètres de la capitale de San José de Cosla-Hica,
un dépôt de lignite com])acl, a[)pelé ici n- anthracite « et formé de veines
(le 2 à 3 pieds d'épaisseur [■), mais qui ne doivent pas être continues par
suite dos tieni éléments de leri'o.
\ ers la tin de l'année deinière, deux proniotenrs dallaires, Américains
duAord, \Ii\l. Sinclair et (lonlon, s'entendirent avec MM. Adollb Canas et
Ricardo Guell, qui avaient acheté les droits des héritiers Guttierroz, pour la
sonunc île i.2.")0 colons, alin d'assurer Texploilalion de cette mine. Les
ingénieurs en question assurent luie redevance de 6 cents américains
(^100 cents ~ iû francs) à MM. (lanas et Guell et de ab centimos do colon
(100 cenliraos = 3 francs) à 200 petits pro|>riélaires voisins par tonne
de charbon exti-aite. On croit que le gisement s'étend sur une superlicie de
5,000 hectares et (]ue la qualité du lig-nite s'amélioiera à mesure (pie les
mineurs s'éloigneront de la surface; n)ais, d'ores et déjà, la rr Direction des
Travaux publics^ le déclare de qualité supérieure au charbon américain
envoyé ici.
Trois tunnels, dont un de 200 pieds de long-, creut-cs dans la colline
sont éclairés à l'acétylène, ce qui doit bien offrir du danger et rendre l'aé-
ration diOicile. Les travaux, dirigés par l'ingénieur Gordon, ont été visités
par le Président de ia République, plusieurs Secrétaires d'Etat, M. José
Balta (proscrit péruvien). Directeur général des mines; puis bénis par le
curé de Desemparados.
On compte arriver un joui- à extraire sullisaramenl de lignite pour
satisfaire aux besoins locaux, qui sont de 100 tonnes par jour environ,
dont 9 0 consommées par le chemin de fer national qui brùlc le plus sou-
vent du bois et même du bois vert dans ses locomotives. La Gonq)agnie
anglo-américaine du chemio de fer de l'Atlantique, mieux organisée,
brûle de l'huile lourde de pétrole; mais, dans le pays de la houille blanche
qu'est le Costa-liica, les deux clieniins do fer seront un jour électriliés.
Le charbon est amené ii la capitale dans des charrettes, rappelant le
temps de Mérovée, attelées de deux bœufs et contenant une demi-tonne
de combustible.
MusKuu. — wMi. 39
— 57A —
Plusieurs essais effectués avec les locomotives du chemin de fer national
du Pacifique, dont l'administrateur est depuis peu M. Rafaël Iglesias, ex-
Présidcul de la Républi(jue, ont donné de bons résultats: mais ce n'est que
plus tard (ju'on pourra cc-nstaler l'effet produit sur les chaudières par ce
lignite qui contient du soufre et n'en hrùle d'ailleurs que mieux.
Si je n'ai pas rendu compte plus tôt de ce qui précède , c'est qu'on esti-
mait ici que la campagne de presse menée par MM. Sinclair et Gordon, qui
dépensèrent une cinquantaine de mille francs en travaux d'exploration et
tirent visiter la mine à M. G. K. Hulchinson, Vice-Président de la ffHut-
chinson Goal Com[)anv^ de Fairmont (Etals-Unis), ne tendait rien moins
qu'à constituer une société et à vendre des actions au mieux.
Mais, depuis hier, on vend le charbon du rTablazo^, dont j'envoie un
échantillon au Muséum, dans un dépôt établi dans un faubourg de la capi-
tale, même au prix de e 85, oo la tonne ou k /i,5o le quintal de /i6 kilogr.
ou bien encore 5 centimos la livre anglaise, ce qui me paraît bien cher,
car les Américains peuvent livi'er leur chaibon à Puntarenas au prix de
$ 18,00 à ^ '20,00 la tonne.
Gependanl, dans ce pays (.ù le commerce est devenu ce qu'était la pro-
priété au temps de Proudhon, on vend dans une quincaillerie de la capi-
tale le charbon américain du Nord au prix de e 26,00 le quintal de
46 kilogr., soit 822 colons environ ou 1687 francs 70 la tonne de mille
kilogiammes.
Quant à exporter le lignite du Gosla-Rica avec profit, ainsi qu'on l'a
imprimé ici, alors qu'à Panajua on obtient à un prix devenu raisomiablo
du véritable chaibon américain et colombien de qualité passable, ou n'y
saurait encoi-e songer.
0 /o
SVR US PHOCÉDÉ SIMPLE POUR 08rBV;« DO GYPSE CRIStALUsÉ,
PAR M. L. Bourgeois.
Ayant eu l'occasion fortuite d'observer de petits cristaux transparents au
fond d'un vase où des morceaux d»; plâtre avaient séjourné plusieurs mois
à la températuie oïditiaire au contu»*! d'acide azotique et ayant reconnu
ces cristaux pour »'tre du gypse, je me suis eflbrcé de reproduire à volonté
une cristallisatif)ii scinltiaiîle et, après divoi's essais, me suis arrêté au
mode opératoire suivant , susceptible de donner de bous résultats.
On mélange 3 volumes d'acide azotique à /lo" B. avec i volume d'eau,
et, dans cette liqueur portée au voisinage de l'ébuliition, on dissout à satu-
ration du sulfate de calcium. La licjueur, décantée ou lilti-ée sur du coton
de verre après refroidissement, commence seidement après une huitaine
de jours à déposer très lentement des cristaux dont la formation se pour-
suit pendant plus d'une semaine. Ce sont des cristaux de gypse possédant
la forme classiipie de ceux du bassin parisien, avec les fact^s ^' (oio), fn
{i to), rt, (sii). «y, (^o3^ et la macle babituelle suivant A' (too). Lès
cristaux allongés suivant la zone du prisme atteignent i5 millimèti*es de
long sur (pielques millimètres de large; ils se font remarquer par leur
linq)idité et n'oIVrenl pas l'aspect fibreux ou feutré que présente le gypse
cristallisé au sein de solutions d'acide chinrhydrique, de chlorure de
sodium ou d'hyposuKite de sodium. Les [)lus beaux échantillons que j'ai
obtenus avaient séjourné trois mois au contact de Tiacidé azotique et avaient
du s'accroître par suite des variations journalières de la températut*.
576
COSTRIBVTIOS i L'ÉTUDE DES FlORES TERTIAIRES
D'APRÈS LES MATÉRIAUX DU MusÉUM D'HiSTOIRE yATUBHLLE,
PAR M. P. -H. FrITEL,
Assistant au Muséum.
(Suite.)
IV. Revision de la Flore aqcitanienne de Coumi (Grèce).
La série de plantes fossiles de Gourai (Euliée) envoyée jadis au Muséum
par M. A. Gaudry fut d'abord étudiée par Ad. Brongniart '', puis par de Sa-
porta, mais ces auteui-s ayant omis d'indiquei- les numéros sous lesquels
sont inscrits, au catalogue du Muséum, les échantillons dont ils ont parlé,
il y a lieu de combler cette lacune, plusieurs des empreintes vues j»ar
Brougniart et annotées ensuite par de Sapoiia ayant été figurées par ce
dernier, soit dans son mémoire sur la flore de Gourai et d'Oropo, soit dans
le Bulletin de la Société géologique de France "^'.
Gette série comprend les espèces suivantes :
Glyptostwbus europœus [6229].
— — yar. gracilis [6280].
Séquoia Langsdorji, var. Tourmli [6281 , 6282 J.
Pinus hololhana, feuilles [GaSS] (S: pi. LXIV, fig. 1 )''), chaton mâle
[623/1,6258"].
— parvinicida [6266'].
Phragmiles sp. [627/»].
Myrica lignitum et var. [6286 , 6287, 62^0 (S ; pi. LXIV, fig. 4, 5), 626 1,
62/j6j.
— Ungeri [6288-62/10] (S : pi. LXIV, fig. 2 et 8).
— banksiœfolia [6235, 6289].
Alnus sporadum [6a53 (B. S. G. F. [a"] l. \XV, p. 3i8) 625/j var.J.
(') Ad. Bbo.ngniabt, C. R. Acad. des Se, t. LU ( 17 juin 1861 ).
(^) De Sapouta, Bull. Soc. Géol. France {-2") , t. XXV, p. 3i8, fig. t.
^•') Cette référence bibliograpliique el les suivantes se rapportent au mémoire de
DK Sapohta : Notice sur les piaules fossiles de Coumi et d'Oropo, t» Al. Galdrv :
Animaux hissiies et géologie de fAttique (1862).
— 577 —
Qiinrus médite vrauea [6â'i8, O260, 626 1 ],
— lonchitis [62 A 7].
— pfez/rt [62/19, Si'S/J].
— Zomastri [GaSg] (S : pi. lAlV. fig. 8).
— Oreaduin [Gaôoj.
— P/«ne/vf f/w^er/ [6255].
CAnnnmomniH laiiceolatiim [69^5].
— polymorpltuiii et var. [6281].
— Scheuchieri [6267].
Laurits pviiiiigeiiw [6269 (S : pi. l.XIV, fig. 6), 6 06 5°].
— Lalages [69Û2].
Peraea /^r«M/)j [ 62 56, 6256'].
Baccharites (Ujuensis [6266, 6279].
Bumelia Orcadum [6262, 626'i, 626'!', 6268, 6978].
Diospyros g-rœca [6265 (fructus)].
Andromeda vaccinifnllu [6-.).6i ].
— paiviilti [?].
— narbonnisis.
Cussonla poli/dris [6902] (S : pi. LXV, fig. 1, 9).
Celastus Andromedœ [6271].
Sapiiidus greectis
Cari/a lirauni [626.8].
ieriniiuiVui Rddnhojdiifi [6258 ;i. h].
Cihjciiic gli/ri/.sidc | 6270 ].
Legiiniinosites sp. [6967J.
Comparée à celle de De Sapnrta et surloiit à celle d'L'nger, celte liste
paraît bien courte: cela tient à ce que ces auteurs, et plus particulièrement
Unger, ont heaucoiip trop nnilliplie les espèces : plusieurs de celles-ci font
double emploi et peuvent, avec avantage, être réunies sous un même nom,
comme je vais essayer de le démontrer dans cette note.
PlNU» PARVIXUCULA Sap.
tlild. m, ,1/»//. Sor. „al. Ilot. (.5"), t. VIII (1867).
Cette espèce est représentée par une semence, conforme à celle fi{;nrée
par de Saporla (Études, III. p. 5i. pi. III, (ig. 9) el qui provient du gi-
sement de Bois-d'Asson (Basses- Alpes) où elle est rare. De Saporla com-
pare cette espèce au P. inops Soland. de l'Amérique boréale; elle est carac-
térisée par la petitesse de sa nucule. Sa présence dans la llore de Conmi
avait échappé aux auteurs qui se sont occupés de ce gisement.
— 578 —
Phragmites aflf. oemngensis Heer.
Sous le n° 627/4 sont inscrits deux fragments de tige dont l'un rappelle
de très près le Poacites angnsliis Heer ou bien encore le Poacites leevis }ieer;
l'autre, plus important, ressemble à certains fragments de tiges du Phrag-
mites œni)igensis Heer, espèce très commune dans le Miocène. Ge sont d'ail-
leurs des fossiles très douteux.
Myrica lignitom Saporta ,
Ann. Soc. nat. Bot. (5°), t. IV (i865) p. 10a.
Les feuilles de Myricées sont abondamment répandues dans le gisement
de Goumi, mais la délimitation des espèces, comme l'a dit de Saporta ,
semble offrir des diflicultés insurmontables. Pour quelques-unes de ces
espèces, l'abbé Bouiay a (enté un essai synonymique (^' qui me parait très
admissible , et auquel je crois devoir ajouter les espèces suivantes :
Myrica Solonis (Ung.) Sap, FI. foss. de Goumi et Oropo, p. 3 , pi. XLIV,
lig, 4,5.
— oxydonta Saporta : Ann. Se. Ecole norm. sup. ( iM , t. Il , p. 1 o, pi. II ,
fig. i5.
Olea Noti Unger (parlim)., Foss. FI. v. Kumi, p. .^8, pi. X, fig. 2, i,
6 , 8 , 1 0 et 11.
Asclepias Podalyrii Ung. [partim), loc. cit., p. 89, pi. X, fig. i4, 16,
17. 20 et 28.
Neritinium longifolium Ung., loc. cit., p. 89, pi. X, fig. 9 5.
Luurus primigenia Ung. [partiin), loc. cit., pi. X. iig. 7 seule.
Les empreintes inscrites par Unger sous les noms (VOlea Moti et d Ascle-
pias Podalyrii, que de Saporta écarte de sa liste comme trop douteuses,
répondent, dans chacune de ces espèces, à deux types foliaires assez dis-
tincts. Dans l'un, le limbe est lancéo'é linéaire, longuement atténué sur
un pétiole plus ou moins développé suivant l'état de conservation de l'em-
preinte. Dans l'autre, le limbe, relativement plus court que daus le type
précédent, est plus brièvement atténué sur le pétiole, qui est ainsi bien
distinct.
Au premier de ces types, que je réunis au M. lignitum Sap., en le com-
parant aux feuilles à bord simple que de Saporta iignre sous ce nom dans
sa flore d'Armissan (pi. V, fig. 9 et 10) se lapportent les ligures 2. i, 6,
8, 10 et 11 de la planche X du mémoire d'Unger et attribuées par ce
dernier à YOlea Noti, et les figui-es lA, 16, 17, -îo et 28 de la même
planche, données sous le nom d'Asclepiits Podalyrii. Gomme on le verra
''' Abbé BooLAV, FI. foss. de Gergovie, Aim. Snc. Se. df Bruxelles, l. XIII
(1898-99), p. 46.
— 570 —
pins loin . (•"••si ;i I" liulromnld iimboiieusis Sap. on h ses v<iii«<l<'3 que je com-
pare le second des deux types l'oliaires ([ue je viens de nienlionner.
C'est encore an M. lignilum (pi'il faut attribner. selon moi, le l^oriliuium
loiiffifoliidii représenta' par la fi^jure aS, pi. X, ainsi que la ri{|-ure -y de la
planclif VIII inscrile sous le nom de Laurux priini^ioiid , hion (jn'oxhvine-
ment éloignée du type de cette espèce.
Quant aux M.Solonis et M. oxtjdonta . (jn'il me semble impossible de
séparer, quoi qu'en pense de Saporta. je ne les considère tout au plus que
comme variëli's du M. liguitian. Peut-être même ne représentent-ils que
des feuilles malades, coirugnées sur les bords par une cause accidentelle
ou laction des insectes: mais dans leur ensemble elle me paraissent tiop
voisines du type pour pouvoir donner lieu à une distinction spécilique.
Alnos sporadcm Ung. (foliiim).
Foss. F/.V. Kumi,pl. Ill,li|j. 8.
Alniis nostratum Unger : Cblor. prot. , p. 1 17, pi. XXXIV, fig. 1.
Quercus valdensis Heer, Bronot)iart : C. H. icud. Se, t. LU ( 1861).
Rhammus hrevifolius Ung. [partim), loc. rit., p. 53, pi. Mil, fig. 3-6.
D'abord attribuées par Brongniart à VA. nostralum , les empreintes de
Goumi furent, par la suite, rapportées à YA. spomdum par de Saporta,
qui en publia des empreintes plus nettes que celle (igurée pai- Unger. 11 est
impossible de distinguer de celle-ci (pi. 111, fig. 8) les feuilles données
plus loin , par le mèine auteur, sous le nom de Rlminnus brevifolim ( pi. XIII ,
lig. 3 et 6, non 1). 11 y a lieu de rapporter également à VA. sportulum,
suivant de Saporta, l'einpieinte inscrite par Brongniart sous le nom de
Quercus valdensis [n" ô-^ôo], qui ne serait qu'une jeune feuille ou une
feuille plus petite de celte espèce.
QdERCUS MEDITERRANEA Uug.
Foss. FI. Kami, p. -28, pi. VI, fifj. t-aa.
Quercus ciiclophijlta Ung., loc. cil., p. 27, pi. IV. lig. 17.
(lelastrus Persei Vn^. . loc, cit., p. 5i, pi. XIll, fig. 7-9.
— oxyphtillus Lng. , loc. cit., p. 5i , pi. XIH, lig. 10-11.
Priiws Eubœos Ung.. lor. cit., p. 53, pi. Xlll. fig. -26.
Ilex ambigua Ung., loc. cit., p. Sa, pi. XIII, fig. 19. 26,
Le Q. cycloplu/lla correspond aux feuilles figurées par Unger sous le
nom de Q. mediterraneu , pi. VI, fig, ik et 17.
Le Celmtrus Persei à celles de la même espèce figurées pi. VI, Vig. 6,7,
ili:\e Celasirus o.ri/jihiiHus, à celles représentées |)l. M, fig. 8, 10 et 1 1 ;
ie Prinos Eubœos à celle donnée [». VI. lig. 21: Vlte.7- ainbiffHu, à celles
reproduites pi. V 1 , lig. 1 8 et 2 1 .
— 580 —
La collection du Muséum possède un exemplaire (n° Gslio') déterminé
par Brongniart sous le nom de Calastrm Andromedœ Ung. , qui n'est en
réalité que la contre-ernpreinte du n° 62/18 qui appartient bien au Quercm
mediterranea.
Comme on le voit par celte liste et le nombre de figures données de
cette espèce, elle était très répandue dans ce gisement et très polymorphe:
c'est l'une des espèces les plus caractéristiques de la flore de Coumi.
QdERCUS ZoBOASTRl Uug. •
Foss. FI. V. Kumi, p. 98, t. VI.
Rhus eîœodendroides Ung. (Reise in Griech, p. 179, fig. 47).
L'échantillon figuré par de Saporta sous le nom de Rhus eîœodendroides
n'est autre chose qu'une var. du Quercus Zoroastri, comme il le supposait
d'ailleurs lui-même. Cet échantillon porte le n° 6269 dans les collections
du Muséum. Par une erreur de numérotage, sous ce même numéro figure
l'empreinte représentée par de Saporta (FI. Goum. et Orop., pi. LXIV,
kg. 6) sous le )îom de Daplmogene delphica, dont il fit plus tard le type de
son Litsœn delphica, que je considère comme une simple variante du Lnurus
jyrimigenia Ung.
QOERCUS OREADUM Sap.
Ann. Se. Ec. norm. snp. (2°), t. II (1878), p. i5, pi. II, fig. 11,
Carpiniis betiiloides Ung. (sin minus e\ parte), FI. foss. Kumi, pi. III,
fig. 29-01 ; pi. IV, fig. 1-3.
Betula Oreadum Ung, (Wiss. Ergebn. ein Reise, p. 160, fig. i3).
Fagus pygmœa Ung., loc. cit., p. 28, pi. IV, fig. 19.
Apocynophyllum Carissa Uug., loc. cit., p. 89, pi X, fig. 26.
Rhamnus hrevifolius Ung. (partiin)^ loc. cit., p. 53, pi. XIII, fig. 1
seule.
L'empreinte figurée par Unger sous le nom de Fagus pygmœa ne se dis-
lingue que par sa taille plus réduite des figures 1 et 2 de la planche IV du
mémoire de Unger. rapportées au (Airpiuushetnloides Ung., c'est-à-dire au
Quorcus Oreadum de De Sapoila , dont elle ne représente qu'une jeune
feuille.
Sous le nom à'Apocijîiophi/llum Carissa, Unger représente une feuille, de
conservation médiocre, qui ue se distingue pas de celles qu'il donne (lab. IV,
fig. 6 et 8) sous le nom de (jarp. beUdoides.
La même remarque peut s'appliquer à rem|)reinle représentée pi. XIII,
fig. 1, sous le nom de Rhamnus brevifolius, qui se confond avec celles dési-
gnées pi. III, fig-. 29 cl pi. IV, fig. 3 et 0, toujours sous le nom de Curpi-
Hus betuloides.
LISTE
DES ASSOCIÉS ET COUUESPOiNDANTS
DU
MUSÉUM INATIOÎSAL O'HISTOIKh: NATURELLE
NOMMÉS EN 1921.
ASSOCIES.
Baballt I Guy) il avril 1921.
Créqui I)e Montfort (G.) 1 ç) mai igai.
JoussEAiiME (I)' F.) 31 avril 19'Ji.
CORRESPONDANTS.
BoDEN Kloss 30 janvier 1921.
JoiiKY ( J. J. ) 17 février 1 9a 1 .
jL(iE\T (F.) 17 mars 1931.
Labodret (H.) 17 mars 1931.
Rouan-Chabot (Comte J. dk) 30 ortohre 1931.
PiiAiN (C) 30 orloliro 193 1 .
Trabut(L.) 19 mai 1921.
ViGCiER (R.) 30 janvier 1921.
ASSOCIE DECEDE EN I9'2I.
Jousseaumb (D' F.).
CORRESPONDANTS DÉCÉDÉS EN 1921,
Gartailhac (Em.).
DOLLFUS (Ad.).
Grandidier (A.).
Harmand (D' j.).
— 582 —
Ol^
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
CONFERENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE
FAITES À 15 HEURES
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM.
ANNEE 1921,
(') mars. Au Pays d'Angola M. A. (truvel.
1 3 mars. La Nouvelle-Calédonie M. A. Glillai min.
•20 mars. Les Poissons volants M. L. Rollb.
io avril. Les pierres de Vladagascar (pierres précieuses,
pierres d'ornement, pierres de construction). M. A. Lacroix.
1 y avril . l^s grandes civilisations du Nord-Ouest de
l'Amérique du Sud M. P. Rivet.
— 583
TABLE ALPHAliETlQrE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS
DANS CE VOLUME.
Pages
Abk\iiu. Nominatiou de Pré()arateiii' slagiaire ;i ia Cliairo de Géologie. . . '177
Alexander ((]h.-P.). Undescribed Grane-Flies in llie Paris Muséum {Tipu-
lidœ, Diplera) : Part III 3o3 , 346 , 53c)
Amoss^ (A.). Diatomées contenues dans les dépôts calcaires des sources
thermales d'Antsirabé (Madagascar). [ Figs.] 2/19, 390
Angkl (F. ). Reptiles du Ilauf-Zambèze et do rXfrique australe. Description
d'une espèce et d'une variété nouvelles. [ Figs.] '19
— Sur des Reptiles de la région du Gribingui 1 4 1
— Contribution à l'étude des Chamaeleons de Madagascar. [ Figs.] .. 3a8, /toll
— Sur un Opbidien méianique de France ap[)arteiiaul au genre Tropi-
donMua 5 1 S
Anthony (R.). Présentation d'un squelette de Cheval de course Ix
— Présentation d'ouvrages /i , Sgi
AiisuET. Nomination de Gardien de galerie 2
Rabault (Guy). Nomination d'Associé du .Muséum •.>.rt5
— Nomination d'Oflicier d'Académie li-jS
Bbauchaup ( Fr.). Nomination de Gaidien de galerie â
Reauchaup (H.). Nominalioa de (lardien de galerie a
Rknard (G.). Description d'une nouvelle espèce «lu gernc TricliiorliyHxemux
{Coleuplera Aphodiini). [Fig.] 7^
— Mission Rohan-iJiabol, 191 4: Description d'une nouvelle espèce de
Polyhh'ma de l'Angola [ Col. Carabidœ\ .")3 '1
Renoist (R.). Nomination de Pn'-paraleur titulaire à la Chaire de Phanéro-
gamie :io5
— Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames 111, 198
— Liste de plantes récoltées par M. W arlienheim en Guyane française.. . . .'^OG
— Descriptions d'espèces nouvelles d'Acanlhacées d'Indo-(]hine oA-'^
BfKi.AND (L.). Travaux scientiliques de l'Armée d'Orient ( 191IJ-1918) :
Hyménoptères fouisseurs 53 1
— âS/i —
Berlioz (J.). Nomination de Préparateur titulaire à la (ihaire de Zoologie
(Mammifères et Oiseaux) 2o5
— Note sur des Oiseaux de passage dans le bassin de la Seine lit
— Note sur une collection d'Oiseaux provenant de la Chine méri-
dionale 268
— Note sur une espèce nouvelle d'Eumolpide (Coi. Chrysomélides) delà
Chine méridionale 33a
Bertin (L.). La valeur des caractères spécifiques dans le genre Gasterosteus
Linné 1 ^ 3
Billard (A.). Note sur une variété de Serlularella [Sertularella diaphana
madagascariensis). [Fig.] 1 8^1
BonEN Kloss. Nomination de Correspondant du Muséum 9
Bois (D.). Note sur le Fruticetum du Muséum ^167
— Floraisons observées dans les Serres et l'Orangerie du 1" janvier au
3o juin 1 921 '109
— Floraisons observées dans les Serres : 2° semestre 1921 555
Borelli (A.). Dermaptères nouveaux du Muséum de Paris 77, iBf)
BoucHONNET {().). Nomination de (iardien de ménagerie ;!o5
Boudarel (A. ). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Zoologie
(Mammifères et Oiseaux) 9
Boule (M.). Prix Petit d'Ormoy (Académie des Sciences) ^-8
BoDRGEOis (L. ). Sur un procédé simple pour obtenir du gypse cristallisé. . 57;")
BouRGOiN (A.). Description de Cétonides nouveaux recueillis par M. L. Bur-
goon au Congo belge ( 191 7-19 iH) et appartenaut aux Collections
du Muséum 84, 279, 334
BouRY (Ë. DE). Description de Scalidœ nouveaux. [Figs.] 233
BoDviER (E.-L.). Nomination d'Assesseur du Directeur du Muséum 1
— Présentation de collections i3o , 484
— Discours prononcé aux obsèques de M. Edm. Perrier 494
Brière (M"° Y.). Nomination de Stagiaire à la Chaire de Minéra-
logie 129, 478
Caille (O.). Nomination d'Oflicier de rinstruction publique 478
Camus (M"° A.). Note sur VAira Cupaninna Guss. , var. hicerta Ces, Pass. et
Gib. { Graminées) 117
— Note sur quelques espèces du genre Cyrtococcum Stapf 118
— Note sur quelques genres de Graminées 369
— Note sur les espèces asiatiques du genre Sfihima Forsk 379
— Espèces et variété nouvelles de Graminées asiatiques 455
— Note sur le genre IHchnnthhnn Willerael 548
— 585 —
Camcs (M"* A.). Un Spodiopogon nouveau d'Asie Tua
Camus (M"* A.) et Ghevalibk (A.). Deux Bambous nouveaux de l'Aiiuam.
[Fi{i[9.] 'lâo
Cardot (J.). Acquisition de sa collection de Mousses par !<• Laboratoire
de Gryptojjamie '6-jii
Gabtailhac (Ém.). Correspondant du Muséum. Décès 'i8H
Ceriguelli. Nomination de Prépaiateur stajpaiie à la Cliaire do Phjsique
végétale •'
— Prix de Rufz de Lavizon (Académie des Sciences) 47X
Chabanaud (P.)- Mission P. (Jhabanaud en Afrique occidentale (ignj-
1920) : Liste des Batraciens et des Reptiles 019
Charpiat (B.). Les Batillaria Beuson des terrains tertiaires du Bassin de
Paris. (Fin.) 900
— Au sujet de deux Cérilhes de TEocènc de la Loire-Inférieure : C. camp-
bonensc Vass. et C. diacanthina Cossm 38 1
— Observations sur quelques Ptychnpotamides Sacco de rKooène (Suite). . 569
Chkiimezon (H.). Sur trois Cyperus nouveaux de Madagascar 3i6
— Sur quelijues Cypéracées nouvelles du Centre de Madagascar i}h-2
Chevalier (A.) et Camus (M"° A.)- Deux Bambous nouveaux de l'Annam
[Figs.] i5(.
Chevreaux (E.). Nomination de Commis au Secrétariat ^77
Chudead (R.). Chef des Travaux de Minéralogie. Décès '181
— Ammonites luronieimes du Soudan. [ Figs.] ''63
CiNTRACT (M"° II.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de
Paléontologie ''77
Collet (N.). Nomination de Gardien de galerie aort
CoNRARD (L.), Nomination d'OHicier d'Académie 6 78
CoHROï. Nomination de Boursier de Doctorat 'i7<j
GosTANTis (J.). Nomination de Directeur de Laboratoire à l'Krole pratique
des Hautes Éludes •
— Note de morphologie externe : Le port des Figuiers-banyans 187
— Remarques sur la vie aulolroplie et la vie symbiotique a6.0
CooLAUDON (F.). Présentation de préparations 4
Cooi'iN (M"*). Nomination de Boursier de Doctorat 'i7<(
Créqui de Montfort (G.). Nomination d'Associé du Muséum 09/1
Crkïx. Nomination d'Ouvrier taxidermiste 3-! 5
Cueille. Nomination de Gardien de galerie a
Danguï (P.J. Pliintes de In Sibérie septentrioniile rapporh-es par M. le Lieu-
tenant de vaisseau iluliu '' * =*
— 586 —
David. Don d'une collection de Lépidoptères, i ...... i % n ......:.., . 966
Decarï ( R.). Oljservations sur des Échiiiodermes de Madagascar s 43
Demoossï (E.) et Maquen^je (L. ). Observations sur la résistance des Végé-
taux à l'asphyxie *....;. 889
Dbnieb. (P.). INotes sur la biologie de Nemesiolhele Denieri E. S. [Arachn.
Àricularii)ia) . ... <^5l
Depai'B. Nomination de Boursier de Doctorat. » IfjQ
Dollfds ( Ad.), Correspondant du Muséum. Décès 483
Drake (C.-J.) a new species of Pachiicysla (Hem.-Hel.). [Figs.] Shh
DuGRET. Nomination de Surveillant militaire â
DuFATET. Nomination de Surveillant militaire a
l)uPouï% Nomination d'OlTicier de l'Instruction publique '178
Page (L.). Nomination d'Officier d'Académie 678
— Présentation d'ouvrage 266
— Travaux scientifiques de l'Armée d'Orient (1916-1918) : Arachnides.
[Figs.] ' • 96^*73' 237
— Sur une nouvelle espèce du genre Cryptocellus (Arachn. : Rkinxtles).
[Figs.] 5-!<'
FiscHEB (P.). Sur un nouveau Crustacé Dérapode des terrains jurassiques
[ Figs.] 377
FlKutiaux (E.). Desfriptioiis de deux genres nouveaux de Melasifim (Col.)
de la Colleclion du Muséum '1 1 3
FôRTEMPS (J.). Nomination de Chevaher de la Légion d'honneur. . . . i . . lag
Faanqdet (R.). Nomination de Prépai-aleur temporaire à la Chaire de
Culture a
Kritel (P.-H.). Mention honorable (Grand Prix des Sciences Physiques)
à l'Académie des Sciences A 78
— Contribution à l'étude des Flores tertiaires d'après les matériaux
du Muséum 3S3, ^71, 676
FuRON. Nomination de Préparateur temporaire à la Chaire d'Anatomie
comparée ^77
Gagnepain (F.). Allocution prononcée aux obsèques de M. A. Millol 48o
— Un genre nouveau de Moracées 44 1
Gain (L.), Préparateur. Mise en congé d'un an ao6
Gandbiaut. Nomination de Gardien de ménagerie fl
Gakradd. Nomination de Gardien de galerie a
GtHTY (D'). Nomination <le Médecia du Muséum 478
— 587 —
Gkrômk (J.). Essais de culluro de Pomme de lerri> an MdW'iim. |Fi/j. J. . •'>•>;*
GiRï (M""). Nomination de Prépara leur leinporaire à la Chaire de Zoolo|{ie
( Vers ol Crustacés) 'i-j'j
(iiuNDiDiBr. (A), Correspondant du Muséum. Décès 'i83
Gravier (Cli. ). Kn souvenir de M. Edm. Perrier '198
— Sur deux espèces de Cirn'pèdi»s du {jenrc Acasta Leadi vivant à la Cote
française des Somalis. [Fifjs.J , ."{53
— Sur les Annélidos Polychètes du genre Iphitime Marenzeller (Tamilie des
Euniciens) • 358
— Sur un Décapode macroure des mers Indo-Pacifiques { Hymenoeera
elegans Ilcller). [Kigs.] 4a '1
— Note sur deux Cirripèdes de la Côte française des Somalis. [Figs.]. . . /ia8
Grovel (A.). Nomination de Secrétaire de l'Assemblée des Professeurs.. . 1
GuiLLiuHiN (A.). Nomination d'Ollicier d'Académie '178
— Coutributions à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
\XXIV. Plantes recueillies par xM. Franc {Suitp.) 11g
XXXV. Graines de la collection du Laboratoire de Culture 267
X\X^ 1. Plantes recueillies par M. Franc [Suite) 558
H ARMAND (1)' .1.), Correspondant du Muséum. Décès a
Hknnegut (F.). Discours prononcé aux obsèques de M. Edm. Perrier. . . . 'k),?
HusNOT (T.). Don d'une collection de Phanérogames .3;!(")
HcsTAciiE (A.). Contrd)ution à la Faune enlumulogique du Japon : Coléo-
ptères Curculionides. (3° Note.) ((i
Jeanpeht (Ed.), Attaché au Service de Phanérogamie. Décès h%i
— Énumération de Plantes de Macédoine 3 1 3
J01CEY (J. J.). Nomination de Correspondant du Muséum i5o
JouBiN (L.). Nomination de Membre de l'Institut 1 2<j
— Mise en congé d'un an 306
Joosseaume (D' F.). Nomination d'Associé du Muséum a6o
— Décès '18a
JuASAT (D' F.). Nomination de Correspondant du Muséum a 06
— Descriptiim d'une Raie squati ni forme 45
Laboissière (V.). Descriptions et diagnoses de Gnlfirucini de l'Afrique occi-
deatale provenant des récoltes de MM, A. Chevalier et F. Fleury.. . i5i
— Diagnoses de GaleiHcmi nouveaux iccuoillis dans l'Angola par U Mi^
-^ion Ilohau-Cliabot (i^i^j....... .>>....> a 85
— 588 —
Laboucueix (VI.-J.)- Nomiuation comme PréparaLeur délégué au Laboratoire ■
des Produclioiis coloniales d'origine animale à l'Ecole pratique des
Hautes Études s
Laiîouret. Nomination de Correspondant du Muséum 206
Lam\re (P.-J.-H.). Nomination de Boursier de Doctorat ^79
Lamï (Éd.). Nomination de Chargé du cours de Malacologie ao6
— Présentation d'ouvrages 5, lioli
— Notice sur M. le D' Jousseaume A82
— Sur quelques Pholades figurées par Valenciennes 1 78
— Les Chames de la Mer Rouge (d'après les matériaux recueillis par
M. ie D'" Jousseaume) 286. 3(>7
— Notes sur les espèces de Saxicava décrites par Lamarck 36 1
— Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Petricola. . . 'i3;>.
Lancelle (Ch.). Nomination de Sous-brigadier des Gardiens 3o5
Laugier (D'), Médecin du Muséum. Décès 478
Laïk. Nomination d'Officier de l'Instruction publique '178
Lebard (A.). Nomination de Pr.iparateur titulaire à la chaire d'Orgnno-
friapliie et Physiologie végétales 1
Le Cerf (Fd.). Résultats d'un voyage d'étude de deux mois et demi en
A ngleterre ^O, loa
— Descriptions de Lépidoptères nouveaux de Madagascar 4 1 9
Lki;omte (H.). NiMiiinallon dOflicier de la Légion d'honneur '178
— Notice sur M. Kd. Jeanpert '181
— Présentation d'ouvrages 266, .ig'i , 'iH'i
— Noie sur le don de l'Herbier Paul Couderc 3
— Le genre Tieghemplla Pierre {iJumoria A. Chcv. pro parte) doit être
rapporté au genre Mimusops (Sapotacées). [Figs.] 107
— Un Pin remarquable de l'Annam. [Figs.] 191
— Une Juglandacée du genre Cm-ya en Indo-Chinè. [Figs.] 4o7
Leenhaudt. Nomination de Boursier de Doctorat '179
Legendub (R.), Préparateur. Nomination de Chevalier de la Légion
d'honneur 1 ".>
— Démission ''9''
Lemaire (M""). Nomination de Boursier de Doctorat '179
Lemoine (P.). Paroles de regrets sur la mort de M. R. Chudeau ^181
Lesne (P.). La faune entomologique des fosses d'aisances de la région pari-
sienne. Les Faiinia scatophages •>''
— Faune (Mitoraologi(jU(' des lies Canaries : Observatious sur deux espèces
de Tipulides •'""
— 589 —
Magrod (J.-E.). Nomiiialion de Stagiaire 'i ;^
Malacamp (L.). Nomination de Gardien de {jalerie --j
— Nomination de Garçon du Laboratoire de Cryplo{;ami(< 3(j3
Mangin (L.). L'activité du Muséum en ig^îo •>
Maqdenne (L.) el Demolssy (E.). Observations sur la résistance des Végé-
taux à l'aspliyxie "^^'J
Martin (R.). Don d'une collection de Libellules It
— Travaux scientitiques de l'Armée d'Orient (i ()i()-if)i8) : Odonates. . . a 2 5
Menegaux (A.). Présentation (l'ouvra[»e -'•"♦J
MiLLOT (A.), Professeur de Dessin. Décès ^'79
— Don d'un dessin pour le titre du Uulletin de 1931 ''
MoMPiED (G.). Nomination de Gardien de galerie yo'j
Monod. Nomination de Boursier de Doctoral i79
Morqder (R.). Nomination de Boursier de Doctorat ^79
Mooqoet (A.). Nomination d'Ollicier d'Académie ''7**
— Influence de l'alimentation sur le poids îles cornes des (Cervidés.
[Figs.] 3»
— Quelques cas de tuberculose aviaire ^7=^
— Typhose aviaire (Autruche et Milan) =^7^
— Observations de ménagerie *" '-'
Neuville (H.)- Sur certaines dispositions valvulaircs des veinules sus-hépa-
tiques. [ Figs. ] '7
— Sur l'appareil respiratoire des Cétacés. [Figs. J ■■i»\), «^9^'
— Sur une anomalie lobalre du poumon humain. [Figs. ] ;)'i5
Okcel ( J.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Minéralogie . 'S^y^
Pansakt (G.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Paleonto- 2
logie
Patouillard (N.). Quelques Champignons de Madagascar •^7''
Pellegrin ( F.). Nomination d'Officier d'Académie 'H^
— Plantée Letestuanœ novœ ou Plantes nouvelles récollées par M. Le Teslu ^ ^
de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais •9'^ - ''* '
Pellegrin (D' j.). Poissons de Guinée française rapportés par M. P. Cha-
■ J ^ aoa
banaud
Perrier (Edm.), Directeur honoraire du Muséum. Décès ''79
— Discours prononcés à ses obsèques par MM. F. Henncguy et E.-L. Bou- ^^
vier '9^' ^
MusÉDM. — xxvu. **'
— 590 —
Petit (G.). Observations sur certains Poissons des côtes de Madagascar pré-
sentant une adaptation à la iocomoliou terrestre ait)
PtiRKLOGUE. Nomination d'Oflicier d'Académie '1178
— Nomination de Chevalier du Mérite agricole '178
Phisalix (M"' M.). Goccidiose des Serpents 1 ad
Pic (M.). Coléoptères nouveaux des Collections du Muséum 338
— Descriptions de Coléoptères Héléromères et Malacodermes nouveaux
recueillis dans l'Angola par la Mission Rohan-Cliabot (1 9 1 'i ) 36 1
— Coléoptères nouveaux de la famille des Hylophilides .'1 1 5
Pierre (G.). Faune entomologique des îles Canaries : Diptères : Tqmlidœ.
LFig-] 298
PoRTEviN (G.). Note sur quelques Silphidi's et Liodides de la Collection
Grouvelie 535
pRAiN (C*^). Nomination de Correspondant du Muséum /i'79
Ramond (G.), Assistant à la Chaire de Géologie. Admission à la retraite.. • . SgS
— iSomination d'Assistant honoraire li-^-j
Révertégat (C"'). Don de la collection de Lépidoptères réunie par M. P. Ré-
verlégat 266
RouAN-CuABOT (J. do). Nomination de Correspondant du Muséum /i^y
RouBAUD (E.). La fermentation du tas de fumier au service de la hasse-
cour dans la lutte contre les Mouches. [Fig.] /i8
RoDSSEAu. Nomination de Gardien de galerie a
RoïOLE (V.). Nomination de délégué dans les fondions d'Assistant à la
Chaire de Physiologie générale -jOâ
- — Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur 1 2(|
Ségdy (E.). Etude sur YOinphrale fenestralis L. (Diptère). Li*"J;f^-| ^"
— Les Moustiques de France. [Figs.] 16a
— Faune entomologique des îles Canaries : Diptères piqueurs. [Figs.] . . 291
Sémicuon (L.). Sur la distinction de différents nucléoles dans l'œuf ovarien. 5iu
Serre (P.). Nomination de Consul de France à Auckland (Nouvelle-
Zélande) a65
— Le Paca ou «Tépèsquintlé^j 38
— Insectes piquants et parasites au Gosta-Rica 170
— La culture du Cacaoyer au Costa-Rica 260
— Exploitation d'une mine de charbon au Costa-Rica 673
Seurat (L.-G.). Lilo.ioina filariii Bcned.. type d'une nouvelle section de
Fiiaires opisthodelphes. [ Figs.] 1 o3
— 591 —
SiMo.N (L.-J.). Nomination do Diicck-ur du Laboratoire de Chimie orga-
nique de l'Kcole pratique des Hautes Etudes ao5
SuRCOUF (J.-M.-R.). Note sur la biologie de Stomoxyg calcitraim 1 tj^
— Recherches anatomiques et biologiques sur l'orgaue de Graber chez les
larves des Tabauidos 71
— Revision du genre Pelecorhyitcltus Macquart (Diptères piqueurs de la
famille des Tabanidœ). [Figs.] iiai
Tharaud, Sous-brigadier des Gardiens de galerie. Admission à la retraite. A78
Tonnoir(A.). Faune entomologiquc des îles Canaries: Diptères : Psycho-
didœ agô
TouEAUD, Garçon du Laboratoire de Cryptogamie. Décès 3a5
TousEAu. Nomination de Gardien de galerie '178
Trabht (L.). Nomination de Correspondant du Muséum -igi
TuooEssART (E.-L.). Présentation d'un ouvrage de M. Eug. Simon i3o
Vactier (V.). Nomination d'Oflicier de Tlnstruction publique '178
Verneac (R.). Nomination d'Officier de la Légion d'honneur 129
ViGoiER (R.). Nomination de Correspondant du Muséum a
ViixKRET (V.). Nomination do Gardien de galerie ao6
Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum (96 mai 1931). . . 3a5
Collections principales entrées au Muséum on 1930 8
Conférences publiques du dimanche en 1931 ôSa
Dons d'ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 19-21 5, i;5o,
307, 367, 3aG, 39^, '18/i
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1921 par
l'Assemblée des Professeurs tS 1
Liste dos publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires du
Muséum pendant Tamiée 1930 10
soMMAini:.
Actes adminittralift : Pafto*
Dépôt du fascicule n" 6 du Bullelin de i oa i 677
Nomination de M. G. Ramond comme Assistant honoraire /177
— de M. Abbard comme Préparateur sîagiaire à la Chaire de Géolo{yie. . 677
— de M"* CiNTRACT comme Préparateur stagiaire à la Chaire de Paléonto-
logie '177
— de M. FuRON comme Préparateur temporaire à la Chaire d'Anatomio
comparée 'J77
— de M"* GiRY comme Préparateur temporaire à la Chaire de Zoologie
[Vers et Crustacés! ^77
— de M. Chevreaux comme Commis au Secrétariat A 77
Admission à la retraite de M. Tharacd, Sous-brigadicr des Gardiens de
galerie A 78
Nomination de M. Todseao comme Gardion de galerie 4 78
— de M. le D' Genty comme Médecin du Muséum Û7&
— de M. H. Lecomte comme Officier de la Légion d'honneur ItjS
— de MM. Caille, Laté, Vautier, Dupouy comme Officiers de Tlnstruc-
lioQ pubhque ^178
— de MM. Page, Goillalmin, Mouquet, Fr. Pellegrin, Conbard, Peïre-
longue, Guy Bakault comme Ofliciers d'Académie Ù78
— de M. Peyrelongue comme Chevalier du Mérite agricole ^78
Prii décernés par l'Académie des Sciences à MM. M. Boule, P.-H. Fbitel,
Geriuuelli ^78
Nomination de M"' Brière et M; Magroo comme Stagiaires ^78
— de MM. Uëpape, Lamare, Morqder comme Boursiers de Doctorat
(a* année) ^79
— de M"" CoupjN, Lemaire, MM. Corroy, Leenuardi, Monod comme
Boursiers de Doctorat (1" année) 4 79
— de MM. J. BE Roiian-CiiacotcIPrain comme Correspondants du Muséum . ^79
Décès de M. Edni. Perrier, Directeur honoraire ^79
— de M. Ad. Millot, Professeur de Dessin '179
— de M. R. Chuoeau, Chef des Travaux de Minéralogie A8 j
— de M. Ed. Jeanpert, Attaché au Service de Phancrogamie 48 1
— de. M. le D"^ P. Laugier , Médecin du Muséum '178
— de M. ie D' F. Jousseadue, Associé du Muséum '18a
— de M. Em. Cartailuac, Correspondant du Muséum 483
— de M. A. Grandidieb, Correspondant du Muséum 483
— de M. Ad. Dollfus, Correspondant du Muséum 483
Présentation de collection par M. E.-L. Bouvier : 'i86
— d'ouvrages par MM. .H. Lecomtk et Ed. Lasiv iS^i
Don d'ouvrages à la Bibliothèque 484
Discours prononcés aux obsèques de M. Edm. Pebrier par MM. F. Hesnegiy
et E.-L. Bouvier Ù93 et /19/1
En souvenir de M. Edm. Perrier, par M. Ch. IrBAviEr. ^98
Communications :
H. Neuville. Sur une anomalie lobaire du poumon humain. [Figs.] 5o5
L. Semichon. Sur la distinction de difl'éreutes sortes de nucléoles dans Tœuf
ovarien •' * o
A. MocQUET. Observations de ménagerie 5ia
F. Angel. Sur un Ophidien mélanique de France, appartenant au genre
Tropidonotus • ^^8
P. Ghabakadd. Mission P. Chahanaud en Afrique Occidentale (1919-1930) :
Liste des Batraciens et des Reptiles 5 19
L. Face. Sur une nouvelle espèce du genre Cryptocelhis (Arachn. : Ricinulei).
[Figs.] 526
L. Berland. Travaux scientifiques de l'Armée d'Orienl (1 916-1918) : Hymé-
noptères fouisseurs <*^i
G. Bénard. Mission Rohan-Chabot, 191/1 : Description d'une nouvelle
espèce de Polyhirma de l'Angola. [CoJ. C^rabiàfe] 5o4
Cr. PoBTEViN. Note sur quelques Silphides etLiodides de la Collection Grou-
velle 535
(^h. P. Alexander. Undcscribed Crane-Flies in the Paris Muséum ( Tipulidœ,
Diptera), Part III. ( Continued.) 539
R. Benoist. Descriptions d'espèces nouvelles d'Acanthacées d'Indo-Chine . . 5i3
M"' A. Gamis. Note sur le genre Dichanlhium Willemet 54!^
— Un Spodiopogon nouveau d'Asie ^^ 1
H. Chekmezon. Sur quelques Cypéracées nouvelles du Gentre de Madagascar. 553
D. Bois. Floraisons observées dans les serres du Muséum : 9° semestre 1921. 555
A. GoiLLAUMiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie : XXXVI.
Plantes recueillies par M. Franc. {Suite.) 558
.1. Gerôme. Essais de culture de Pomme de terre au Muséum. [Fig.] .... 563
R. Chabpiat. Observations sur quelques Ptijchopolamides Sacco de TEocène.
(Suite.) ". ^'^'9
P. Sebre. Exploitation d'une mine do charbon au Costa-Rica 573
L. Bourgeois. Sur un procédé simple pour obtenir du gypse cristallisé 570
P.-H. Fritel. Contribution à l'étude des Flores tertiaires d'après les maté-
riaux du Muséum d'Histoire naturelle •*7*'
Liste des Associés et Correspondants nommés en 1921 58 1
Conférences publiques du Dimanche en igai -'^'^
Liste alphabétique des Auteurs et des Personnes citées dans le tome XX Ml
du Bulletin du Muséum ''^•^
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