FAUNE DE MADAGASCAR

Collection fondée en 1956 par M. le Recteur Renaud PAULIAN

Correspondant de l’Institut

(alors Directeur adjoint de l'IRSM)

Collection honorée de subventions de l’Académie des Sciences (fonds

Loutreuil), du Ministère de la Coopération et de la République Malgache,

publiée avec le concours financier du Centre National de la Recherche

Scientifique et de l'Office de la Recherche Scientifique et Technique

Outre-Mer.

Comité de patronage

M. le Dr RakorTo RATSIMAMANGA, membre correspondant de l’Institut,

Paris. — M. le Ministre de l'Education nationale, Tananarive. — M. le

Président de l’Académie Malgache, Tananarive. — M. le Recteur de

l’Université de Madagascar, Tananarive. — M. le Professeur de Zoologie

de l’Université de Madagascar, Tananarive. — M. le Directeur général du

CNRS, Paris. — M. le Directeur général de l'ORSTOM, Paris.

M. le Professeur Dr J. MizcoT, membre de l'Institut, fondateur et

ancien directeur de l'IRSM, Paris. — M. le Professeur R. H£rm, membre

de l’Institut, Paris.

M. le Professeur J. DorsT, membre de l’Institut, directeur du

Muséum national, Paris ; J.-M. PÉRÈS, membre de l’Institut, Marseille ;

A. CHABAUD, Paris ; C. DELAMARE DEBOUTTEVILLE, Paris: P. LEHMAN,

Paris ; M. RAKOTOMARIA, Tananarive,

Comité de lecture: M. R. PAULIAN, Président ; MM. C. DELAMARE

DEBOUTTEVILLE, P. Dracx, P. GRIVEAUD, A. GRJEBINE, J.-J. PETTER,

G. RAMANANTSOAVINA, P. ROEDERER, P. VIETTE (secrétaire).

Source: MNHN, Paris

FAUNE DE MADAGASCAR

Publiée sous les auspices du Gouvernement de la République Malgache

INSECTES COLÉOPTÈRES

SILPHIDAE, par R. PAULIAN

PASSALIDAE, par R. PAULIAN et J.-P. LUMARET

BELOHINIDAE, par R. PAULIAN

CERATOCANTHIDAE, par R. PAULIAN

Volume honoré d’une subvention de PAUPELF

(Association des Universités

partiellement ou entièrement de langue française)

ORSTOM CNRS

Paris

1979

Bibliothèque Centrale Muséum

UN]

IL LR

INTRODUCTION

La réunion en un seul volume de ces quatre petites familles n’est pas

absolument arbitraire,

La parenté entre Silphides et Scarabéoïdes a été évoquée à plus d’une

reprise, et la complexité des opérations pédotrophiques chez les Nécrophores

n’a d’équivalents que chez certains Scarabéides.

Les affinités de trois des quatre familles citées sont très nettement afri-

caines et particulièrement marquées en ce sens chez les Silphides, grâce à

la curieuse répartition des Esladia localisés au Natal et à Madagascar, répar-

tition d’un type assez rare, mais pas unique pour la faune de la Grande Ile,

et qui se révèle de moins en moins rare avec le progrès de nos recherches.

Un autre trait commun à ces familles (sauf les Cératocanthides) est leur

très faible niveau de spéciation, caractère assez exceptionnel dans la faune

malgache. Il n’est pas, pour autant, possible d'y voir des apports récents,

car le niveau de l’endémisme (générique ou supragénérique dans plusieurs cas)

est très élevé.

S'il paraît vraisemblable que les Sïlphides et les Passalides malgaches

sont raisonnablement bien connus, il n’en va pas de même pour les Cérato-

canthides où des découvertes récentes ont montré l'insuffisance de nos re-

cherches.

Source : MNHN, Paris

Famille des Silphidae

par

Renaud PAULIAN

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES SILPHIDAE

FAMILLE DES SILPHIDAE

Corps de taille forte ou assez faible, de forme très variable.

Nervation alaire de type staphylinoïde, sans nervures transverses et à

cellule médiane ouverte.

Hanches antérieures grandes, coniques, contiguës, dans des cavités coxales

ouvertes vers l'arrière; hanches des deux autres paires transverses. Tarses

pentamères.

Antennes à massue très marquée, symétrique, compacte ou interrompue.

Edéage trilobé à tegmen peu développé, les styles articulés sur le lobe

médian.

Larves, connues seulement dans les espèces de grande taille, à corps en

général aplati, sclérifié, avec des boucliers tergaux saillants latéralement. Tête

avec plusieurs stemmates de chaque côté. Mandibule sans lobe molaire. Lacinia

maxillaire avec une galéa en cimier. Ligule lobée et à paraglosses développées.

Urogomphes mobiles, de deux articles. Vésicules anales exsertiles et armées de

fins crochets,

Nymphes libres, nues, avec des styles hyalins sétigères à l’apex de l’abdo-

men et au bord du pronotum.

Représentée par plus de deux cents espèces, répandue dans le monde

entier, la famille est particulièrement diversifiée dans la région holarctique.

Dans la faune malgache, cette famille est remarquable par son extrême

pauvreté et par son hétérogénéité. Elle ne comprend, en effet, que deux

genres : Silphosoma Portevin (démembrement, pour une espèce malgache, du

genre Silpha, si largement répandu par ailleurs), et Estadia Fairmaire qui

n’est connu, à ce jour, que par deux espèces malgaches et deux espèces du

Natal.

La rareté des Esladia, dont les diverses espèces n'étaient connues jusqu'ici

que par des exemplaires uniques, à biologie totalement inconnue, ne permet

pas de considérer cette répartition comme exactement définie. Si elle se vériflait,

elle serait fort intéressante, car elle ne se retrouve que dans un très petit

nombre de groupes entomologiques, ou zoologiques, alors que d’assez nom-

breuses formes ont une répartition afro-malgache largement étendue sur l’Afri-

que du Sud.

Les Æstadia (ou Eustadia selon les auteurs) occupent une position très

particulière parmi les Silphidae dont ils se distinguent, entre autres, par leur

massue antennaire interrompue. Ils ont été tout d’abord classés parmi les

Liodidae.

Aucun Liodide malgache n’est connu à ce jour, sauf un Dietta longicollis

(Sharp. iL.) Hlisnikovsky, fondé sur un holotype © provenant du pays Betsileo

(Reichenbachia, 1968, 10, p. 100, fig. 1). Or, Hrisnixovsky décrit en même

temps un autre Dietta du Natal, alors que le genre, jusqu'ici, était australien

et néotropical.

La description de HrisNiKovsky est fondée sur une © pour chacune de

ces deux espèces, et il ne précise pas l’armature des fémurs postérieurs de

l’exemplaire malgache.

Source : MNHN, Paris

6 R. PAULIAN

L'auteur n'a pas répondu à une demande d’information et n’a pas encore

retourné les types uniques au British Museum (Natural History), auquel ils

appartiennent. On ne peut qu'être frappé de la concordance de son dessin

(schéma du contour du pronotum) et de sa description détaillée, et des

caractères d'un Estadia capito Fairmaire devant moi.

Sans pouvoir rien affirmer, en l'absence des types, il me paraît très

vraisemblable que les deux Dietla afro-malgaches de HLISNIKOvSKY ne sont pas

des Liodides, mais des Estadia et que D. longicollis Hlisnik. est synonyme

d'Estadia capito.

Il est intéressant de noter que cette petite famille qui, par le Silphosoma,

occupe une niche écologique, celle des mangeurs de cadavres, mal garnie

à Madagascar, alors que les cadavres doivent y être aussi nombreux qu'ailleurs,

n’a présenté aucun phénomène de spéciation explosive ou rayonnante ; et cela,

alors que l'ancienneté de son établissement a cependant permis de développer

un endémisme, générique pour l’une des lignées, spécifique pour l'autre, Il est

aussi remarquable que le Silphosoma ne semble ni largement réparti, ni abon-

dant à Madagascar. Son éthologie précise est inconnue,

CLEF DES GENRES MALGACHES

1. Taille moyenne ; corps aplati ; élytres découvrant l’apex de l'abdo-

men; pronotum en bouclier transverse; massue des antennes

entière, de quatre articles : Silphosoma

— Taille faible; corps convexe à côtés parallèles; élytres couvrant

lapex de l'abdomen ; pronotum en ovale allongé à côtés sinués ;

massue des antennes interrompue, de cinq articles ............ Estadia

Silphosoma Portevin

Silphosoma Portevin, 1903, Bull. Muséum Hist. nat, 9 (4), p. 333 (espèce type :

Silpha metallescens Fairmaire, 1888, décrit de Madagascar et seule espèce citée).

Silphosoma Portevin ; Porrevix, 1926, Encycl. Entom., VI, p. 118.

Description. — Corps de faille moyenne, bleu à reflets verts métalliques.

Tête transverse ; épistome très largement échancré en courbe très plate :

front à trois larges impressions.

Elytres tronqués à l’apex, à trois côtes.

Ongles fortement dentés à la base, les ongles antérieurs et intermédiaires

du &inégalement appendiculés à la base ; l’'externe des pattes intermédiaires

et l'interne des pattes postérieures avec un lobe arrondi égalant presque la

moitié de l’ongle; l'autre avec une forte dent.

Répartition géographique. —- Genre monospécifique, endémique de Mada-

gascar.

Silphosoma metallescens (Fairmaire)

Silpha metallescens Fairmaire, 1888, Le Naturaliste, (2) 1, p. 56, fig. 4 (type:

Madagascar, MNHN (1)).

@) MNEN — Muséum national d'Histoire naturelle (Paris),

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES SILPHIDAE 7

Silpha metallescens Fairmaire; KünckeL d'HercuLais, 1887, [in] A. GRANDIDIER,

Hist, phys. nat. polit. Madag, XXII, Hist. nat. Coléopt, tome II, atlas, 1® partie,

pk XXXVIL fig. 1.

Silpha metallescens Fairmaire; AzLuaun, 1900, [in] A. Gnanvmier, Hist. phys.

nat. polit. Madag. XXI, Hist. nat. Coléop. tome I, texte, 1* partie, p. 105.

Silpha metallescens Fairmaire; PorreviN, 1926, Encyel. Entom, VI, p. 120,

fig. 102.

Silpha metallescens Fairmaire ; R. PAuzraN, 1961, Faune de Madag. XII, p. 160.

Description. — Fig. 1. —— Long. 12-15mm. — Bleu-violet peu marqué, à

élytres vert bronzé obscur.

Tête à yeux saillants, crête frontale indistincte.

Antennes dépassant légèrement vers l'arrière le milieu du pronotum, à

très forte massue de quatre articles, le 1" (8°) très plat; le 7° article un peu

transverse chez la 9.

Fig. 1. — Silphosoma metallescens (Fairmaire).

6. Tarses antérieurs courts et dilatés sur les quatre premiers articles.

Apex des élytres à angle aigu, en pointe,

Pénis en triangle à pointe émoussée et côtés rétrécis aussitôt après la base ;

paramères robustes, fortement courbés, aplatis et creusés sur la face ventrale,

tronqués en dedans à la pointe.

Distribution dans l'île. MapaGascar Esr : Réserve naturelle intégrale n° 3,

dite de Zahamena. — Nosivola.

Mapagascar CENTRE : Ambohimahasoa, forêt de Tsarafidy, 1450 m, déc./

janv. (P. Griveaud).

Estadia Fairmaire

Estadia Fairmaire, 1903, Ann. Soc. ent. France, LXXII, p. 183 (Clavicornia)

(espèce type: Estadia capito Fairmaire, 1903, décrit de Madagascar et seule espèce

citée).

Source : MNHN, Paris

8 R. PAULIAN

Estadia Fairmaire : Ponrevin, 1908, Bull. Muséum Hist. nat, 14 (1), p. 28.

Estadia Fairmaire ; Ponrrevin, 1914, Ann. Soc. ent. Belgique, LVIIT, p. 199.

Eustadia Fairmaire (err.) ; R. Lucas, 1993, Arch. Naturg., 83, B5, 1917, p.

Description. — Corps de taille faible, convexe, luisant ; glabre sur le dessus,

sauf quelques poils à l'extrémité postérieure et sur les marges latérales des

élytres.

Tête grande, large, fortement inclinée, à labre subcarré entier, yeux grands

et entiers; mandibules fortes, arquées, la gauche plus longue que la droite,

aiguës à l’apex. Antennes insérées devant les yeux, courtes, assez épaisses, à

massue interrompue, formée des articles 7, 9 et 10 larges, le 11° plus étroit,

arrondi à l’apex ; l’article 8 très petit, en lame mince.

Pronotum très développé, en rectangle, à côtés finement rebordés, sinués

sur les côtés. Scutellum triangulaire, grand.

Elytres striés ponctués, à stries 6 à 8 abrégées à l'épaule ; rebordés, à

épipleures larges, recouvrant entièrement l'abdomen vers l'arrière.

Pattes fortes, fémurs à poils forts ins verruqueuses ;

tibias à poils forts plus nombreux ; tarses courts, de cinq articles.

Trochanters postérieurs terminés en dehors par une longue épine.

Fémurs postérieurs armés, au moins chez le 6, d’une longue épine aiguë,

arquée, à l’apex, denticulés sur le bord postérieur en dedans.

Fig. 2. — a Estadia sicardi Portevin, fémur postérieur à : b. Id, apex de

l'antenne; — c. Estadia capito Fairmaire, fémur postérieur g ; _- d. Id,

antenne.

Répartition géographique. — Madagascar et province du Natal en République

Sud-Africaine.

Biologie. —- L'aspect de l’Insecte évoque les Anisotoma. La biologie est

totalement inconnue, les rares individus connus ont été capturés en fauchant

la végétation basse,

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES SILPHIDAE 9

CLEF DES ESPÈCES MALGACHES

1. Côtés du pronotum fortement échancrés devant les angles post

BUS a ee E. sicardi

— Côtés du pronotum seulement en courbe faiblement concave dans

la partie postérieure ............ E. capito

Estadia capito Fairmaire

Estadia capito Fairmaire, 1903, Ann. Soc. ent. France, LXXII, p. 184 (type:

Madagascar, Fort-Dauphin, MNHN).

Estadia capito Fairmaire; Ponrevin, 1908, Bull. Muséum Hist. nat, 14 (),

pp. 28-29.

Estadia capito Fairmaire:; Ponrevix, 1914, Ann. Soc. ent. Belgique, LVIII, pp.

199-200.

Description. — Fig. 2c et d, 3. — Long. 6mm. — Corps convexe, luisant,

avant-corps rougeâtre, comme les fémurs; élytres brun-noir, avec la base et

les côtés jusqu’au-delà du milieu, rougeâtre. Dessus glabre, sauf l'apex des

élytres à faibles soies, jaunes, dressées.

Tête transverse, bord antérieur droit entre les angles latéraux qui sont

saillants, le rebord marqué par un sillon continu commençant en dedans des

yeux; yeux noirs, gros, à facettes fines, plus longs que les tempes qui sont

rebordées en dehors. Surface luisante à points fins et épars.

Fig. 3. — Estadia capito Fairmaire.

Pronotum plus long que large, convexe, rebordé tout autour; élargi à

partir du bord antérieur sur un peu plus du tiers de sa longueur, puis rétréci

vers l'arrière en courbe concave ; angles postérieurs oblus. Surface luisante,

ponctuation fine, éparse, irrégulière ; la trace (peut être un artefact) de deux

fossettes situées bien en avant de la base, un peu sur les côtés.

Ecusson chagriné, avec quelques points fins.

Elytres à interstries convexes vers la base, faiblement chagrinés,

imponctués, Stries fortes, marquées de gros points assez se

Fémurs rouges, à grosse ponctuation sétigère.

presque

Source : MNHN, Paris

10 R. PAULIAN

4. Trochanters postérieurs terminés vers l’extrémité apicale inférieure par

une longue épine. Fémurs postérieurs renflés au milieu, crénelés et dentés sur

l'arête postérieure, pourvus, à l'extrémité apicale de la face dorsale, d’une

longue épine falciforme dirigée vers l'arrière,

Distribution dans l’île. — Mapacascar Esr : Vondrozo (chasseurs de J. VADON)

(MNHN). — Fort-Dauphin (type).

Estadia sicardi Portevin

Estadia Sicardi Portevin, 1914, Ann. Soc. ent. Belgique, LVIII, p. 199-200 (type:

Madagascar, Montagne d'Ambre, MNHN).

Eustadia Sicardi Portevin; R. Lucas, 1923, Arch. Naturg, 83, B5, 1917, p. 152.

Description. — Fig. 2a et b. —- Long. 3mm. -— Corps convexe, brun-noir

luisant, les fémurs testacés sauf à l’apex, les antennes claires. Apex des élytres

à faibles soies jaunes dressées.

Tête aussi longue que large, entièrement rebordée, le rebord droit au

milieu en avant; yeux gros à facettes fines, bien plus longs que les tempes ;

surface lisse et à points très fins et épars, quelques petites plages chagrinées

surtout sur les tempes.

Pronotum plus long que large, rebordé en avant et sur les côtés, le rebord

élargi en sillon au niveau des angles antérieurs ; côtés en courbe convexe

en dehors, sur les deux premiers tiers, puis brusquement échancrés, les angles

postérieurs élargis, arrondis, la plus grande largeur située à la base. Surface

très finement chagrinée et à fins points épars.

Elytres à interstries à peu près plans, finement et à peine visiblement

chagrinés et ponctués. Stries fortes à gros points assez rapprochés.

4. Trochanters postérieurs avec une épine dirigée vers l’arrière. Fémurs

postérieurs élargis et faiblement dentés au milieu de leur bord postérieur,

avec une dent faible, subapicale, supérieure, au bord postérieur.

Distribution dans l'ile. _ MapaGascar Non : Montagne d’Ambre, févr. (Dr

Sicard) (type).

MaDbaGascar SaMBrRaNO : Nosy Komba, flanc Nord, mai (4. Robinson)

(MNHN).

Source : MNHN, Paris

Famille des Passalidae

par

Renaud PAULIAN et Jean-Pierre LUMARET

Source : MNHN, Paris

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COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 13

FAMILLE DES PASSALIDAE

La famille des Passalidae est l’une des plus tranchée et des plus homogène

parmi les familles de Coléoptères.

Elle est caractérisée par un corps de taille moyenne à forte, noir luisant,

allongé, à côtés parallèles, en général déprimé,

Tête à surface supérieure tuberculée et carénée, l’armature céphalique

fournissant de nombreux caractères taxonomiques ; labre bien visible, yeux

gros à peine enfamés en avant par les joues. Antennes à massue formée de

feuillets fixes, dilatés d’un seul côté de l'axe, non coudées après le premier

article qui est bien plus fort que les suivants. Menton grand. Mandibules

fortes, mais jamais très développées, obtuses et dentées à l’apex.

Pronotum plus ou moins carré, en général avec un sillon longitudinal

médian. Mésonotum formant un pédoncule distinct entre pronotum et élytres.

Elytres allongés.

Pattes assez courtes et fortes. Tibias antérieurs denticulés sur leur arête

externe et terminés en dehors par deux ou trois fortes dents. Tibias des

paires postérieures allongés et assez minces, digités à l’apex, parfois dentés en

dehors. Tarses des paires postérieures à premier article plus long que chacun

des trois suivants ; griffes très arquées.

L'étude récente de Vinkxk1 et Revrs-Casnizio (1972) établit que, au moins

dans le cas des Passalini néotropicaux, l'homogénéité apparente se retrouve

dans le caryotype qui, pour les espèces étudiées, est constamment de 1211 + X.

Les larves sont aussi remarquables et caractérisées que les adultes. Elles

se présentent comme des vers blancs, À peine un peu arquées, à corps cylin-

drique et relativement grêle, la tête seule étant un peu colorée.

Tête très large et presque symétrique ; labre transverse lobé au milieu ;

les tormae sont disjointes, flanquées en dedans de sclérites isolés ; l’armature

de lépipharynx se limite à des macrochètes formant deux bandes longitu-

dinales éloignées des bords, et à des sensilles peu nombreux, à distribution

significative taxonomiquement. Antennes de deux articles, le second allongé.

Mandibules tridentées à l’apex, à forte mola. Maxilles à lacinia et galéa

séparées, le palpe de trois articles, le stipe portant dorsalement des soies

stridulatoires coniques sur une assez large surface. Hypopharynx sans sclérite

marqué ; palpes labiaux de deux articles.

Stigmate prothoracique ouvert vers l'avant, les autres ouverts vers l’arrière.

Tergites abdominaux non plissé

Fente anale transverse.

Pattes I et II de quatre articles, terminées par une longue griffe courbée.

Pattes métathoraciques réduites à un moignon d’une seule pièce à bord crénelé,

les dents formant archet et frottant contre les stries stridulatoires des hanches

IT. Pubescence très variable.

L'atrophie des pattes III (qui se retrouve, plus ou moins atténuée, chez

certains Géotrupides) est très caractéristique des Passalides.

L’exuviation se fait par une fente dorsale qui, partant des sutures cépha-

liques, s'étend jusqu’au troisième tergite abdominal.

Essentiellement tropicales, constamment corticoles, les espèces de Passa-

lides montrent une très grande variabilité de taille et de sculpture céphalique

Source : MNHN, Paris

14 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

et un très faible développement de caractères taxonomiquement significatifs.

Cette variabilité est, sans doute, en rapport avec l’éthologie de la famille :

la vie en groupes familiaux (au sens large) aboutit pour les Passalides à un

résultat analogue à celui bien connu chez les Fourmis. La localisation sous

les écorces à un stade précis de décomposition des arbres, lorsque la séparation

entre l’aubier et l'écorce est suffisante pour permettre la vie d’un petit groupe

d’Insectes de forte taille, entraîne un isolement topographique des diverses

colonies et peut — comme c’est le cas pour de nombreux Attacides — entraîner

aussi une augmentation sensible de la variabilité par absence de mélange des

pools génétiques.

Il est très remarquable de constater que, malgré cette grande variabilité,

la faune malgache n’abrite qu'un très petit nombre d'espèces, neuf en tout,

en général connues de la plus grande partie de l'ile. A une espèce près,

décrite par Hincxs en 1934, ces espèces étaient reconnues depuis le travail

de Kuwerr en 1891. Mais ce dernier auteur énumérait huit autres espèces

et deux formes dont HiNcxs a établi la synonymie avec des espèces plus

anciennes. Il est surprenant de constater que Lucanides et Passalides malgaches

n'ont pas été atteints par le courant de spéciation qui a frappé d’autres

groupes malgaches ayant le même type d’éthologie (corticoles), tels par exemple

les Ténébrionides. La situation se rapproche plutôt de ce qui est constaté chez

les Histérides et, parmi les Staphylins, chez les Osoriens. Le fait est d'autant

plus remarquable que, sur les Mascareignes voisines, pourtant géologiquement

beaucoup plus récentes, les Lucanides ont montré une extrême plasticité et

ont donné naissance à des formes hautement spécialisées, s’écartant de l’étho-

logie habituelle de la famille en vivant dans le sol, en endogées, et en

adoptant indépendamment ce mode d'existence dans chacune des trois îles,

alors que la végétation arborescente y est riche et variée. On pourrait se

demander si cette adaptation ne traduit pas l’arrivée de représentants de la

famille sur ces îles volcaniques avant que la couverture végétale n’ait dépassé

le stade des Bruyères.

L'absence des Passalides aux Mascareignes, et la présence, sur ces îles,

d'espèces endémiques de Lucanides très isolées, soulignent une fois de plus

la complexité des problèmes de spéciation dans la région considérée; elles

nous donnent un nouvel exemple d'évolution insulaire très rapide pour un

groupe donné, tandis qu'un groupe voisin n’a pas eu le temps d'atteindre les

Mascareignes. Nous avons, ailleurs, signalé déjà ces contradictions.

Ethologie. — Diverses recherches en Amérique ont établi que la vie des

Passalides en groupes familiaux pouvait s'accompagner d'échanges de signaux

sonores et que les adultes pouvaient coopérer à la fabrication des coques de

nymphose. La généralité de ces phénomènes et leur portée réelle restent

à démontrer. On ne sait rien des espèces malgaches. Le fait que les larves

portent un appareil stridulatoire aussi hautement spécialisé, avec atrophie

des pattes III, suggère que les signaux sonores jouent un rôle important dans

leur vie.

D'après Fr. Onaus (1900, 1909), chez certaines espèces, les signaux sonores

émis par les adultes et par les larves sont perçus et aident à l'orientation et

au regroupement des individus; on sait aussi que les adultes coopéreraient

à la vie des larves en creusant le bois et en le malaxant à l'intention de

celles-ci. Ces observations anciennes mériteraient d’être reprises et précisées.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 15

Parasites. — Vivant en petites communautés familiales sous les écorces,

les Passalides sont particulièrement exposés aux parasites. De fait, ils abritent

de nombreux Acariens et, surtout, une très riche faune de Nématodes.

Signalés pour la première fois de Madagascar, en 1955, par J. THÉODORIDÈS

(Artigasia geopetiti et A. pauliani), ces parasites ont été étudiés en détail par

D. van WAEREBEKE (1973). Celui-ci reconnaît, dès le début du stade nymphal,

une longue série d’espèces d’Oxyures qui se retrouvent chez de nombreuses

espèces.

I décrit :

chez Solenocyclus exaratus (Klug) :

— Artigasia ambri n. sp.

> mullispinosa n. sp.

» lala n. sp.

> dispar n. sp.

> triangularis n. Sp.

chez Ciceronius morbillosus (Klug)

— Arligasia elongata n. sp.

> polymorpha n. sp.

» annulata n. sp.

chez Semicyclus grayi (Kaup) :

— Hystrignathus insularis n. sp.

—— Artigasia ankaratrae n. sp.

» ambigua n. sp.

» semialata n. sp.

> andringitrae n. sp.

>» geopetiti Théodoridès 1955

> convexa n. sp.

> hexragona n. sp.

—— Passalidophila exceplionalis n. sp.

De ces espèces, Arligasia elongata et A. annulata n’ont été trouvés que

chez C. morbillosus. Artigasia andringitrae et Passalidophila exceptioralis n’ont

été trouvés que chez Semicyclus grayi, mais on ne peut conclure à une spéci-

ficité quelconque, les autres espèces ayant été trouvées chez plusieurs hôtes

différents.

Il est remarquable que ces espèces soient toutes différentes de ce qui

a été décrit jusqu'ici d'Amérique du Sud et d'Afrique, avec cependant une

plus grande parenté avec les espèces africaines.

Répartition géographique. —— Les neuf espèces malgaches sont endémiques ;

pour six d’entre elles, le matériel devant nous est assez abondant pour per-

mettre de définir l'aire probable de répartition, On peut considérer que ces

espèces, toujours forestières, occupent les Domaines de l'Est, du Centre et le

Sambirano et la Montagne d’Ambre dans le Domaine du Nord.

Si F. nonfriedi Kuwert paraît ne pas exister à Nosy Be, ne pas s'étendre

au-delà du niveau d’Ambositra, et être représenté dans le Sud du Domaine

par un vicariant, F. lesnei Hincks, les autres espèces peuplent plus largement

le Domaine de l'Est. Il est remarquable de constater que S. grayi Kaup est

très répandu dans la partie centrale des Plateaux, dans l’Ankaratra par

exemple, où S. exaralus (Klug) semble faire défaut, comme C. schroederi

Source : MNHN, Paris

16 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

Kuwert. Peutêtre certaines espèces évitent-elles les stations d'altitude que

S. grayi semble occuper sans peine.

Le problème de la présence des Passalides dans l'Ouest et le Sud malgache

mériterait d'être traité. Certaines espèces, en effet, sont connues par des

spécimens isolés provenant de telles stations : Marovoay, Bekily, Tuléar, Côte

Ouest. Ces captures sont exceptionnelles, en général anciennes, et faites par

des voyageurs ou des collecteurs ayant circulé assez largement dans le reste

de File. Il serait très souhaitable de voir rechercher les Passalides dans le

bush du Sud et dans les forêts décidufoliées de l'Ouest et de vérifier qu’ils ÿ

existent bien.

Seul, C. morbillosus (Klug) est connu par de nombreuses captures dans

lOuest et le Sud-Ouest et peut être considéré comme certainement présent

dans ces régions.

11 convient de noter que trois des espèces malgaches sont jusqu'ici très

rares dans les collections :

F, lesnei Hincks n’est connu que d’une seule sation, dans le massif

d'Ivohibe près de Ihosy ; l'espèce se retrouvera sans doute dans la vallée voisine

de l'antara d'où sont connus quelques endémiques très localisés

elevaticornis Kuwert a une répartition étendue et discontinue : Montagne

d'Ambre, région Sihanaka, forêt de Mahajeby sur les pentes occidentales, mais

semble toujours rare; ceci paraît confirmé par sa situation à la Montagne

d'Ambre où, malgré des chasses méthodiques très importantes, un seul individu

a été récolté.

M. honoratus (Kuwert) n’est connu par aucune capture récente et le

matériel essentiel a été récolté vers le milieu du siècle dernier. L'espèce est

probablement localisée en une zone qui n'a pas été prospectée depuis, et

semble devoir être située dans la forêt orientale côtière.

Marémiez érupié, — Nous avons pu disposer, grâce à l’obligeance de

MM. A. Viens et A. DescarPeNTRIES et de M“ Bons, de l’ensemble du

matériel du Muséum national d'Histoire naturelle, à Paris (y compris la

collection R. Oberthür) déjà utilisé par Hincxs. Il nous a, en outre, été

possible d'étudier l’ensemble des Passalides du Centre ORSTOM de Tananarive,

en partie déterminé en son temps par V. DorseurG, ainsi que les récoltes du

Dr H. Franz. Enfin, l’obligeance de MM. P. GRIVEAUD et A. PEYRIERAS nous a

valu un important ensemble de larves recueillies par eux, à notre demande,

en compagnie des adultes, en diverses stations de Madagascar.

Ce très important ensemble ne nous a apporté aucun taxon nouveau.

L'existence de la révision proprement taxonomique entreprise par HINCKS

(934) nous a permis de limiter notre étude à la description des formes

individualisées par lui. S'il est possible que quelques espèces nouvelles restent

encore à découvrir, il paraît probable que le cadre taxonomique est sensible-

ment complet. Il nous faut cependant insister sur le fait que même les

caractères retenus par Hincks pour séparer les espèces admises par lui, sont

variables et que, sur de longues séries, la définition de ces caractères s'éloigne

souvent sensiblement de la formulation qu’il avait adoptée. Les schémas de

structure céphalique, qui accompagnent plus loin les descriptions des espèces,

sont dans chaque cas fondés sur un type moyen. S'ils ont bien été relevés sur

des exemplaires existant réellement, ils ne montrent que l’un des types obser-

vables dans l’espèce.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 17

Nous rappellerons ici, pour ne pas nous répéter dans le texte, que les

indications de provenance « Antananarivo» ne désignent pas nécessairement

la capitale de l’Imerina, Tananarive, mais parfois la province entière et, par

conséquent, une partie de la zone forestière de l'Est (la Mandraka, etc.). Sur

les plus anciens spécimens, elles peuvent aussi indiquer seulement que le

matériel a été «envoyé» de Tananarive, sans aucune précision sur le lieu

de récolte.

De même, les indications « Tananarive, Ch. Lamberton» n’ont aucune

valeur scientifique. Ch. LAMBERTON, Secrétaire Perpétuel de l’Académie malgache

et paléontologiste éminent, a fait récolter, par des instituteurs et par des

chasseurs malgaches, dans diverses régions de l’île, du matériel entomologique

qu’il a, ensuite, largement commercialisé ou transmis à divers Musées, avec

comme seule indication de provenance, l'indication ci-dessus. Ce matériel

provient souvent de la forêt de l'Est (Périnet, Rogez), parfois de Tamatave,

parfois de diverses localités des Plateaux et, sans doute, parfois aussi de

stations de l'Ouest, du Nord ou du Sud. Aucune vérification n’est, en la

matière, possible et les exemplaires portant cette indication doivent être

considérés comme de provenance incertaine tant qu’ils n’auront pas été

retrouvés.

CLEF DES GENRES MALGACHES

1. Clypéus visible d’au-dessus. Taïlle forte, corps assez convexe. Front

sans tubercules marginaux au-dessus des angles latéraux du

clypéus Es 1. Malagasalus

— Clypéus caché d'au dessus. Front avec fubercules marginaux plus

où moins visibles (parfois usés) au-dessus des angles latéraux du

clypéus. Taille variable 2

2, Tubercule central du front en corne plus ou moins horizontale,

à apex libre. Taille forte, corps convexe

nn ruberoute ce td ton an lampe inclue vers levant

prolongé vers l'avant par deux carènes longitudinales divergentes

partant de son apex

3. Mentum à très dense ponctuation sétigère moyenne dans la région

médiane. Front avec des carènes divergentes partant de la base du

tubercule central té 5. Solenocyelus

— Mentum avec, au plus, de gros points at S da 1 région médiane.

Front sans carènes partant du tubercule central ........ 6. Semicyclus

4. Carènes frontales n’atteignant pas la marge antérieure, se terminant

par des tubercules (inner lubercles de Hinexs, 1934). Région

antérieure du front déclive. Taille moyenne, corps convexe 4. Flaminius

— Carènes frontales atteignant la marge antérieure au niveau des

denticules marginaux (outer tubercles de Hincxs, 1934). Région

antérieure du front plane :.

5. Corps nettement aplani. Lamelles de la massue antennaire relati-

vement plus longues. Métépisternes nettement élargis vers l'arrière.

Fémurs antérieurs imponctués dans la région distale. Taille assez

forte. Tubercules internes bien marqués ........ : 2. Vitellinus

_ Corps convexe. Lamelles de la massue antennaire plus courtes.

Source : MNHN, Paris

18 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

Métépisternes au plus un peu élargis vers l'arrière. Fémurs ant

rieurs ponctués dans la région distale. Taille plus faible. Tube

cules internes en général effacés 3. Ciceronius

1. Genre Malagasalus Gravely, 1918

Malagasalus Gravely, 1918, Mem. Indian Mus, VII, pp. 69-70 (espèce type

Malagasalus clypeatus Gravely, 1918, décrit de Madagascar (un synonyme de Didi-

moides honoratus Kuwert, 1891) et seule espèce citée.

Malagasalus Gravely ; Hincxs, 1933, Ent. month. Mag, 69, p. 180.

Malagasalus Gravely ; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII, p. 567.

Description. — Corps relativement aplani. Tête à clypéus visible de dessus,

ses angles latéraux bien visibles au-dessous du bord externe des tubercules

externes (1) ; pas de tubercules marginaux au-dessus des angles latéraux du

clypéus ; pas de tubercule marginal médian.

Mentum du type de celui de Vitellinus.

Cicatrices du métasternum bien définies et petites, en croissant de lune.

Répartition géographique. — Genre endémique, monospécifique.

Malagasalus honoratus (Kuwert)

Didimoides Honoratus Kuwert, 1891, Deutsche Ent. Zeïtschr, 1891, p. 191 (type

Madagascar, ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Didimoides honoratus Kuwert ; Kuwenr, 1898, Novit. Zoo! V, p. 310.

Didimoides Honoratus Kuvwert; ALLuAUD, 1900, [in] A. GranDmier, Hist. phys.

nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie, p. 297.

Malagasalus honoratus Kuvwert ; Hinoxs, 1933, Ent. month. Mag, 69, pp. 179-180.

Malagasalus honoratus Kuwert; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XIII,

pp. 566-567.

Malagasalus clypeatus Gravely, 1918, Mem. Indian Mus., VII, pp. 69-70, fig. VII

(type : Madagascar, Fénérive, Indian Museum, Calcutta).

Description. — Fig. 4. —- Long. 32 à 35 mm. — Corps noir brillant, aplani,

très nettement élargi jusqu’au cinquième apical des élytres qui sont un peu

amygdaliformes.

Tête à clypéus distinct; imponctuée sauf sur les côtés du vertex, mais

à surface plus ou moins égale ; joues moyennes, à angle antérolatéral droit et

courtement dentiforme ; front avec un relief médian en courte lame triangu-

laire, située longitudinalement dans l’axe médian, flanqué de chaque côté d’un

tubercule transverse arrondi ; le sommet du relief médian est prolongé vers

l'avant par deux courtes carènes divergentes formant entre elles un angle

droit et prolongées vers l'avant par une courte carène, dirigée perpendiculai-

rement vers le bord antérieur, sans l'atteindre et se terminant par un tubercule

conique ; en regard de chacun de ces tubercules, le bord antérieur porte une

très forle dent, ces deux dents largement séparées; le bord antérieur en

() Ce caractère est considéré comme capital par Graveux (1918), comme d’impor-

tance réelle, mais secondaire, par Hincxs (1934). Il est en réalité très malaisé à

discerner avec exactitude et demanderait une étude comparative sur un matériel

plus important que celui dont nous pouvons disposer, pour être exactement apprécié.

Les autres caractères permettent, cependant, de reconnaître ce genre.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 19

courbe concave entre elles, callosité entre le front et les yeux triangulaires,

angulée en avant, suivie au bord antérieur par une dent forte; dans l'angle

formé par les carènes frontales divergentes, un petit tubercule allongé. Joues

petites, à bord antérieur rectiligne et angle externe droit,

Mentum avec quelques points et de larges espaces lisses sur la région

médiane ; cicatrices des aires latérales grandes mais peu profondes, les aires

latérales à gros points épars.

Pronotum à côtés un peu élargis en courbe, de l'avant jusqu'au milieu,

puis un peu rétrécis, et à bords postérieurs parallèles; sillon longitudinal

médian entier, fin; rebord latéral fin; rebord basilaire très fin et largement

effacé au milieu ; rebord antérieur occupant les deux tiers latéraux, peu élargi,

ponctué ; fossette latérale profonde avec quelques points; ponctuation micro-

scopique et éparse, sans gros points même sur les côtés.

Fig. 4. — Malagasalus honoratus Kuwert, tête d’au-dess

Prosternum à aire postéromédiane transverse, à côtés en courbe concave.

Mésosternum large en avant où il est lisse; cicatrices petites, très pro-

fondes, en croissant de lune, à fond rugueux.

Métasternum à disque déprimé superficiellement et très largement ; aires

postérolatérales avec une zone peu étendue à forts pores sétigères serrés ;

aire antérolatérale à dense ct assez fine ponctuation sétigère, le reste de la

surface imponctuée. Aires rugueuses latérales à peine élargies vers l'arrière.

Elytres à stries discales fines et à peine ponctuées, Les interstries discaux

plans ; les stries latérales devenant plus fortes et crénelées par la ponctuation,

et les interstries latéraux convexes.

Dernier sternite abdominal rugueux; les précédents à rugosités limitées

à une aire latérale, très neltement définie un relief longitudinal sur les

segments antérieurs.

Distribution dans l'ile. — Hincns (1934) en à vu 5 exemplaires, sans autre

provenance que Madagascar, Tananarive. Des 8 exemplaires devant nous, un

seul a une provenance plus précise. Il a été récolté dans la région de Mananjary

par A. Marnrau. L'espèce est donc rare et mal connue ; elle serait à rechercher.

Les exemplaires sur lesquels Gravezy (1918) a fondé son M. clypealus

provenaient de Fénérive. Nous pouvons donc considérer l'espèce comme habi-

tant la forêt orientale côtière, milieu qui a été particulièrement dégradé par

l'action de l’homme, et dont il ne subsiste plus que de trop rares lambeaux.

"BIBL.DU

MUSEUM

PARIS

Source : MNHN,#;

20 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

2. Genre Vitellinus Kuwert, 1891

Vitellinus Kuwert, 1891, Deutsche Ent. Zeïtschr, 1891, p. 191 (espèce type :

(Passalus] approximatus Klug, 1832, décrit de Madagascar).

Vitellinus Kuvwert; Kuwenr, 1898, Novit. Zool., V, pp. 310-311.

Vitellinus Kuwert ; GuiGLia, 1932, Mem. Soc. Ent. Ital., XI, pp. 86-87.

Vitellinus Kuwert ; Hincxs, 1934, Ann. Mag. 4. Hist, (10) XII, p. 567.

Solenocyclus Gravely, 1918, Mem. Indian Mus., VII, pp. 69-70 (pro parte).

Description. — Corps de taille assez forte, déprimé.

Clypéus caché d’au-dessus, Massue antennaire à lamelles grandes, allongées ;

la première un peu plus longue que la seconde, qui est plus longue que

l'article apical. Mentum faiblement convexe, lisse au milieu, à grandes et fortes

fossettes latérales arrondies; les aires latérales à gros points peu nombreux.

Fémurs antérieurs à face sternale lisse, mais avec une rangée postérieure

de pores sétigères et une petite plage subapicale de pores séligères délimitée

vers l'arrière par une ligne rectiligne transverse de pores.

Cicatrices latérales du mésosternum petites, triangulaires, bien définies.

Aires rugueuses latérales du métasternum très nettement élargies en dedans

jusque vers le quart postérieur, puis rétrécies.

Métasternum sans rangée de pores pilifères le long du bord postérieur

des aires latérales.

Répartition géographique. — Genre endémique, monospécifique.

Vitellinus approximatus (Klug)

Passalus approximatus Klug, 1832, Abhandi. Kônigl. Akad. Wissensch. Berlin,

1832-1833, p. 174 (type: Madagascar, Goudot, Zool. Mus, Humboldt Univ, Berlin).

Passalus approximatus. Klug; Percueron, 1841, [in] Guérix-MÉnevizte, Mag. de

Zool., 2° sér, 3° sect. 1841, pp. 16-17, pl. 77, flg. 5.

Passalus approximatus Klug ; Buruersren, 1847, Handb. d. Ent, V, p. 477.

Leptaulax approximatus Klug ; Kaur, 1868, [in] E. v. Hanorn, Coleopt. Hejte, I,

p. 18.

Leptaulae approximatus Klug; Kaur, 1871, Berlin. Ent. Zeïtschr, XV, suppl,

32.

Vitellinus Approximatus Klug; Kuwenr, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr, 1891,

p. 191.

Vitellinus approximatus Klug; Kuwenrr, 1898, Novit. Zool., V, pp. 310-311.

Vitellinus approximatus Klug; ArLuaun, 1900, [in] A. GraxiDien, Hist. phys.

nat. polit. Madag., XXI, Hist. nat. Coléopt, tome I, texte, 2° partie, p. 297.

Vitellinus approzimatus Klug ; GraveLv, 1918, Mem. Indian Mus, VII, pp. 70-71.

Vitellinus approximatus Klug:; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII,

p. 566, p. 568.

Vitellinus Pullus Kuvwert, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr, 1891, p. 191 (type:

Madagascar, ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Vitellinus pullus Kuwert ; Kuwerr, 1898, Novit. Zool., V, p. 311.

Vitellinus pulls Kuwert; Azuaun, 1900, [in] A. Gnanbipter, Hist. phys. nat.

polit. Madag., XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie, p. 297.

: Vitellinus pulls Kuwert ; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XIII, p. 568

syn. n.).

Vitellinus Breviceps Kuwert, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr, 1891, p. 191 (type:

Madagascar, ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Vitellinus breviceps Kuwert ; Kuwerr, 1898, Novit. Zool, V, p. 311,

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 21

Vitellinus breviceps Kuwert; ALcuaun, 1900, [ir] A. Granpidier, Hist. phys.

nat. polit. Madag., XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie. p. 297.

Vitellinus breviceps Kuwert ; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist., (10) XI, p. 568

(syn. n.

Vitellinus Madagassus Kuwert, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr., 1891, p. 191 (type:

Madagascar, ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Vitellinus madagassus Kuwert ; Kuwerr, 1898, Novit. Zool., V, p. 311.

Vitellinus madagassus Kuwert ; Azcuaun, 1900, [in] A. Gnaxninrer, Hist. phys.

nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie, p. 29

Vitellinus. madagassus Kuwert ; Hinoxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII,

p. 568 (syn. n.).

Description. — Fig. 5. —— Long. 23-33mm. — Espèce très variable de

taille et de ponctuation. Corps noir brillant, aplati, à élytres à peine élargis

vers le quart apical.

Tête à surface irrégulière, à rides longitudinales sur l'avant du front;

côtés du front et côtés du vertex à points moyens et assez serrés ; front avec

un tubercule médian en lame triangulaire à sommet obtus situé dans l'axe

de la tête, flanqué sur les côtés d'une callosité allongée; vers l'avant, ce

tubercule est prolongé par deux carènes divergentes, courtes, formant entre

elles un angle très ouvert et terminées vers l'avant par un tubercule peu

marqué ; en avant de ce tubercule, les carènes deviennent parallèles et se

dirigent vers le bord antérieur où elles aboutissent à deux forts denticules

marginaux assez écartés, entre lesquels existent un ou deux denticules médians ;

calus, entre le front et les yeux en triangle, à apex antérieur relevé en

tubercule ; un denticule marginal antérieur en face du tubercule du calus.

Articles de la massue antennaire allongés. Mentum lisse au milieu, avec

quelques gros points ; cicatrices profondes, très marquées, imponetuées ; côtés

du mentum à gros points plus où moins rapprochés.

Fig. 5. — Vitellinus approximatus (Klug), tête d’au-dessus.

Pronotum subrectangulaire, à angles arrondis, aplani, à sillon longitudinal

médian entier, net et assez fin; rebord antérieur enfoncé, large, ponctué,

dépassant vers l'intérieur le quart externe de la largeur; rebord latéral

assez fin; rebord basilaire entier; fossette latérale forte, profonde, ponctuée ;

surface imponctuée sur le disque; côtés avec deux plages de points forts,

plus ou moins serrés, devant et derrière la fossette, ces plaques très inégalement

étendues selon les individus, mais toujours présentes.

Prosternum à plaque médiopostérieure transverse, côtés épais

sur les angles postérieurs.

is et arrondis

Source : MNHN, Paris

22 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

Mésosternum à région antérieure très large, imponctuée ; cicatrices latérales

peu étendues, profondes, en croissant de lune, bien marquées.

Métasternum aplani et parfois avec une légère fossette postérieure ; région

postérieure avec, sur les côtés devant la base, une petite aire à gros points

serrés ; région antérolatérale à ponctuation limitée à l'extrême avant; aires

rugueuses latérales très élargies en ligne droite vers l'arrière.

Elytres à interstries discaux presque plans, les stries discales non crénelées,

les latérales crénelées par les lignes de points qui les marquent.

Dernier sternite abdominal rugueux sur les côtés ; sur les sternites précé-

dents, la zone rugueuse est latérale et, vers l'avant, définie par une dépression

transverse, falciforme, allongée.

Fig. 6. — Ciceronius schroederi Kuwert, tête d’au-dessus.

Distribution dans l'ile. — Grave (1918) cite l’espèce de Fénérive. HINCKS

(1934) en a examiné 74 individus provenant des Hauts Plateaux (du lac Alaotra

à Fianarantsoa), de la Côte Est au niveau de Tamatave et de la région de

Fort-Dauphin. Nous en avons vu 169, ceux ayant une étiquette précise prove-

naient des localités suivantes :

Mapacascar Esr : Env. de Maroantsetra, station forestière de Farankaraina,

vallée d’Antoroka, 100m,. — Région de Tamatave, forêt Alahakato. — Pays

Sihanal _— Région du lac Alaotra. — Périnet. — Région de Brickaville,

Ambodimanga. — Pays Tanala, Ambohimitombo. — Vohilava, vallée du Faraony,

60 m.

Mapacascar CENTRE : Tananarive (anciennes captures douteuses). — Centre

Sud.

3. Genre Ciceronius Kaup, 1871

Ciceronius Kaup, 1871, Berlin. Ent. Zeïtschr, XV, suppl, p. 29 (espèce type :

Passalus morbillosus Klug, 1832, décrit de Madagascar et seule espèce citée).

Ciceronius Kaup; Kuwgrr, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr., 1891, p. 183.

Ciceronius Kaup ; Kuwenr, 1896, Novit. Zool., III, p. 227, pl. VI, fig. 57.

Ciceronius Kaup ; Kuwerr, 189, Novit. Zool, V, pp. 219-281.

Ciceronins Kaup ; GuiGzra, 1932, Mem. Soc. Ent. Ital, XI, pp. 86-87.

Ciceronius Kaup ; Hines, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XIII, p. 569.

Solenocyclus Gravely, 1918, Mem. Indian Mus., VII, pp. 69-70 (pro parte).

Corps de taille faible à assez grande, convexe, à élytres très faiblement

amygdaliformes,

Source : MNHN, Paris

GOLÉOPTÈRES PASSALIDAE

aout

Fig. 7. — Ciceronius schroederi Kuwert, répartition géographique,

Source : MNHN, Paris

24 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

Lamelles de la massue antennaire courtes, les articles progressivement plus

longs en direction distale, la première lamelle nettement plus courte que la

seconde. Mentum bombé, à gros points ou lisse, fossettes latérales variables,

jamais grandes, rondes et bien définies.

Mésosternum avec une aire longitudinale médiane aplanie, délimitée de

chaque côté par une fine carène, bord postérieur saillant en angle; fossette

latérale rugueuse sur un espace triangulaire étendu, peu défini, peu creusé.

Aires rugueuses latérales du métasternum non ou à peine élargies en dedans

vers l'arrière.

Métasternum avec une rangée serrée de pores pilifères le long du bord

postérieur des aires latérales.

Fémurs antérieurs avec, sur la face inférieure, de gros pores pilifères en

plus de ceux portés par la petite aire subapicale.

Répartition géographique. -- Genre endémique, comprenant trois espèces

dont deux assez communes.

CLEF DES ESPÈCES

1. Angles antérieurs des ailes du métasternum imponctués. Mentum

avec quelques gros points sur l'aire centrale, les fossettes latérales

petites et transverses, les aires latérales à gros points .... C. schroederi

_— Angles antérieurs des ailes du métasternum avec un groupe plus

où moins important de gros pores sétigères . 2

2. Tubercule central du clypéus saillant. Aires latérales du mentum à

sculpture grossière, fossettes latérales irrégulières .... C. elevaticornis

_—— Tubercule central du clypéus non relevé. Aires latérales du mentum

avec des aires lisses, fossettes latérales un peu longitudinales

Re C. morbillosus

Ciceronius schroederi Kuwert

Ciceronius Schroederi Kuwert, 1890, Deutsche Ent. Zeitschr., 1890, p. 102 (type:

Nosy_ Be, ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Ciceronius Schroederi Kuwert: Kuwenr, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr, 1891,

p. 183.

Ciceronius schroederi Kuwert ; Kuwenr, 1898, Novit. Zool., V. p. 280.

Ciceronius Schroederi Kuwert; Arruaun, 1900, [in] A. Gnannnren, Hist. phys.

nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie, p. 296.

Ciceronius schroederi Kuwert:; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII,

p. 570.

Ciceronius Antanarivae Kuwert, 1891. Deutsche Ent. Zeitschr, 1891, p. 183 (type :

«Antanarivo» [Tananarive], ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Ciceronius antanarivae Kuwert ; Kuwerr, 1898, Novit. Zool. V, p. 281.

Ciceronius Antananarivae Kuwert ; ALLUAUD, 1900, [in] A. Granpinier, Hist. phys.

nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt,, tome I, texte, 2° partie, p. 295.

Ciceronius antanarivoe Kuwert ; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII,

p. 570 (sun. n.).

Description. — Imaco (fig. 6 et 7). — Long. 19 À 25 mm. — Corps allongé,

assez convexe; les élytres légèrement élargis vers l'arrière jusqu'au quart

apical.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 25

Tête à surface irrégulière, mais généralement imponctuée, sauf une aire

latérale du vertex à nette, dense et assez forte ponctuation; un bourrelet

sensiblement triangulaire, à base postérieure et sommet aplani lisse, sépare

le front de l'œil; arrière du front en bourrelet transverse irrégulier ; bord

antérieur avec un denticule à la jonction des joues, suivi d’un plus petit

denticule en dedans et de deux grosses dents submédianes, assez rapprochées,

prolongées vers l'arrière par une carène s’effaçant vers l’arrière et délimitant

un espace pentagonal. Mentum lisse au milieu, ou avec quelques gros points,

avec une forte cicatrice de chaque côté, les aires latérales à assez gros points

en général peu serrés.

Pronotum rectangulaire, un peu élargi en arrière, convexe, avec un sillon

longitudinal médian simple, très marqué, entier mais plus fin en avant ; rebord

entier et très marqué sur les côtés, entier à la base, sauf très étroitement en

face du sillon longitudinal, court sur les côtés du bord antérieur et approfondi

en fossette longitudinale ponctuée ; surface à très fine ponctuation très éparse

et points assez forts, peu serrés, plus ou moins localisés aux côtés.

Mésosternum ponctué dans la région antéromédiane ; avec une cicatrice

latérale en V peu distincte, rugueuse.

Métasternum rugueux, mais sans pores sétigères dans la région antéro-

latérale ; aplani au milieu et avec un fin sillon longitudinal médian ; région

latéropostérieure avec une aire à assez gros points serrés.

Elytres à stries crénelées ; interstries imponctués, un peu rugueux.

Face sternale des fémurs antérieurs avec de gros pores sétigères à la base,

à l’apex, et le long du bord dorsal. Fémurs intermédiaires avec une ligne

dorsale de pores sétigères prolongée à l'apex par une ligne transversale sur

la face sternale, parfois réduite à un ou deux gros pores. Fémurs postérieurs

avec quelques gros pores apicaux sternaux.

Deux derniers sternites abdominaux ponctués et rugueux ; les autres lisses

et imponctués, avec une aire latérale en V couché densément chagrinée.

Lanve (fig. 8 et 9). — Corps cylindrique, un peu arqué, mou; microchètes

denses sur la tête, rares sur le thorax et à peu près nuls sur l'abdomen.

Pronotum avec quatre macrochètes placés sur deux aires latérales sclérifiées.

Mésonotum avec un court et fort macrochète latéral.

Segments abdominaux I à IX avec chacun deux macrochètes ; segment X

avec cinq macrochètes de chaque côté.

Stigmates abdominaux IT à VIII progressivement mais faiblement plus

petits vers l'arrière ; chaque stigmate avec une soixantaine de rangées de trous,

disposés en chapelet et plus ou moins confluents.

Pattes TIT en courte lamelle plus ou moins rectangulaire et avec six ou sept

denticules marginaux.

Clypéus avec une bande transversale d’assez nombreux macrochètes moyens.

Labre à macrochètes dorsaux forts et peu nombreux.

Epipharynx à tormae peu marquées; armature comparable à celle de

Semicyclus.

Antennes à dernier article fusiforme, portant une aire sensorielle très

fortement délimitée dans la région subapicale et quelques sensilles apicaux.

Mandibules trifides à l’apex, à lobe molaire fort et aigu au sommet, à

nombreuses soies moyennes sur l'aire dorsale.

Source : MNHN, Paris

26 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

Fig. 8. — Ciceronius schroederi Kuwert, larve. — A. complexe maxillo-labial, vue

ventrale; — B. labre et clypéus: — C. complexe maxillo-labial, vue dorsale ;

— D. épipharynx.

Maxilles à lacinia simple à l’apex, bord interne un peu ondulé; aire

stridulatoire portant une douzaine de spinules distribués en désordre sur une

zone transversale.

Long. 28 à 32 mm.

Distribution dans l'ile (carte, fig. 7). — Hixcxs (1934) avait examiné 64

exemplaires dont la répartition, lorsqu'elle était connue avec précision, recou-

vrait le Nord-Est des Plateaux et la Côte orientale de Tamatave à Fort-Dauphin.

Nous avons vu 137 spécimens des localités suivantes :

MADAGASCAR SAMBIRANO : Nosy Be (l'espèce n’y a pas été retrouvée récem-

ment, mais rien ne permet de douter de l’origine des exemplaires types).

MapaGascar Esr: Massif du Marojejy, Ambinanitelo, 500m. — Env. de

Maroantsetra, Fampanambo. — Antanambe, au Sud de la baie d’Antongil. —

Soanierana-[vongo. — Région de Tamatave, Tampolo et forêt Alahakato.

Pays Sihanaka. — Région du lac Alaotra. — Forêt de Fito. — Périnet, —

Rogez. — Région de Brickaville, Ranomena. — Env. d’Ifanadiana, Sandrakely

et Ambodihazo. — Mananjary. -- Ivohibe. -— Vondrozo. — Forêt au N. de Fort-

Dauphin, 500 m,

MADaGasGaR CENTRE : Tananarive (récoltes anciennes).

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 27

Fig. 9. — Ciceronius schroederi Kuwert, larve. — A. corps de profil ; — B. avant-corps

d’au-dessus ; — C. antenne, de face et de profil ; — D. mandibules ; — E. patte I ;

CR, patte I; — G. stigmate abdominal et détail de la plaque stigmatique ;

— H. segment anal.

Source : MNHN, Paris

28 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

Ciceronius elevaticornis Kuwert

Ciceronins Elevaticornis Kuwert, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr, 1891, p. 183 (type :

Madagascar, Tananarive, ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Ciceronius elevaticornis Kuwert ; Kuwerr, 1898, Novit. Zool., V, pp. 219-280.

Ciceronius elevaticornis Kuwert ; ALLuaun, 1900, [in] A. Graxpmmier, Hist. phys.

nat. polit. Madag., XXI, Hist. nat. Coléopt, tome I, texte, 2° partie, p. 296.

‘ceronius elevaticornis Kuwert ; Hixoxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII,

Description. — Fig. 10. — Long. 25 à 28 mm. — Corps allongé, noir brillant,

à pronotum et élytres assez convexes, les élytres nettement et régulièrement

élargis jusqu'au quart apical, plus élargis que chez C. schroederi.

Tête lisse et luisante, à ponctuation nulle ou réduite à des points assez

forts sur les côtés du front et sur l'arrière du vertex ; joues petites, concaves

en dessus, à angle latéro-externe aigu et relevé; calus entre le front et les

yeux à dessus plan et angle antérieur vif et saillant en dent ; tubercule frontal

en V renversé très ouvert, les branches du V formant deux callosités arrondies ;

du sommet du V partent vers l'avant deux carènes divergentes se terminant,

vers le milieu du front, par un tubereule plus ou moins arrondi; au-delà du

tubercule, les carènes se poursuivent, parallèles entre elles, jusqu'aux tubercules

paramédians qui sont très forts et très saillants ; parfois deux petits tubercules

médians entre les paramédians ; vers l'extérieur, le bord antérieur du front

présente un denticule latéral assez fort et la trace d’un très faible denticule

à la jonction du front et des joues. Mentum avec quelques points sur l'aire

médiane, plus ponctué sur les aires latérales.

Fig. 10. — Ciceronius elevaticornis Kuwert, tête d’au-dessus.

Pronotum subrectangulaire, très légèrement élargi vers l'arrière; sillon

longitudinal médian entier, bien marqué ; rebord antérieur limité à la région

latérale et approfondi en fossette ponctuée ; rebord latéral entier, bien que

plus large vers l'avant; rebord basilaire entier, sauf très étroitement devant

le sillon médian ; fossette latérale profonde et ponctuée ; surface à microsco-

pique ponctuation peu serrée et sensiblement uniforme, de gros points irré-

guliers et assez écartés sur des plages latérales, devant la base, sur les côtés,

et quelques points irréguliers et isolés sur le disque.

Prosternum à aire médiopostérieure élargie légèrement d’arrière en avant,

à côtés rectilignes.

Mésosternum à assez forte et dense ponctuation sur l'aire antéromédiane ;

cicatrice latérale peu marquée. Métasternum parfois avec une dépression légère

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 29

médiopostérieure ; à assez forte et dense ponctuation sur le bord postéro-latéral

et dans la région antéro-latérale ; métépisternes élargis en courbe régulière.

Elytres à stries nettes, profondes, à peine crénelées; interstries bien

convexes, imponciués, un peu ridés.

Sternites abdominaux à surface irrégulière, le dernier densément et très

finement rugueux, l’avant-dernier à fines et denses rugosités latérales; les

précédentes avec une aire latérale rugueuse étroitement et nettement définie.

Distribution dans Pile. L'espèce semble très rare. Elle ne nous est connue,

comme elle l'était de Hincxs (1934), que par 5 exemplaires, le {ype de KUWERT,

de Tananarive, et 4 exemplaires du pays Sihanaka et de la région du lac

Alaotra, récoltés en 1893 par les frères Perror. L'absence de l'espèce dans les

récoltes en forêt de Didy ou dans la réserve naturelle intégrale n° 3, comme

sur la Côte Est, nous amène à y voir une forme des forêts de l'Ouest du lac

Alaotra, où les récoltes ont été, à ce jour, très peu nombreuses.

Deux individus, récoltés par l’un de nous (R.P.), l’un à la Montagne

d’Ambre (station forestière des Roussettes), l'autre en forêt de Mahajeby (région

de Morafenobe) sur les pentes occidentales du plateau central, et identifiés par

VAN DoEsBuRG comme C. elevaticornis Kuw., ont la taille, l'aspect et les carac-

tères généraux de cette espèce ; ils en diffèrent par l'absence de gros points

sur le disque du thorax, la rareté des gros points sur les côtés et par quelques

détails de l’armature céphalique. Pour l'instant, il est préférable de les consi-

dérer comme des exemplaires aberrants de l’espèce de KUWERT.

Ciceronius morbillosus (Klug)

Passalus morbillosus Klug, 1832, Abhandl. Kônigl. Akad. Wissensch. Berlin, 1832-

1833, p. 175 (type : Madagascar, Goudot, Zool. Mus,, Humboldt Univ, Berlin).

Passalus morbillosus. Klug; PErcneroN, 1841, lin] Guénin-Ménevirce, Mag. de

Zool., 2 sér., 3° sect, 1841, pp. 18-19, pl. 77, fig. 6.

Passalus morbillosus Klug; Buruæisrer, 1847, Handb. d. Ent, V, p. 414.

Leptaulax morbillosus Klug ; Kaur, 1868, [in] E. v. Harorn, Coleopt. Hefte, I,

pp. 11-12.

Leptaulax morbillosus Klus ; Kaur, 1871, Berlin. Ent. Zeitschr., XV, suppl, p. 29.

Leptaulax morbillosus Klug; Küncxer d'Hercurais, 1887, [in] A. Gnanpiier,

Hist. phys. nat. polit. Madag, XXII, Hist. nat. Coléopt, tome Il, atlas, 1® partie.

pl. XXI, fig. 11. :

Ciceronius Morbillosus Kaup (sic) ; Kuwerr, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr, 1891,

p. 183.

Ciceronius morbillosus Klug; Kuwenr, 1898, Novit. Zool, V, p. 280.

Ciceronius morbillosus Klug; Azzuaun, 1900, [in] A. Grannibier, Hist. phys.

nat. polit. Madag,, XXI, Hist. nat. Coléopt, tome I, texte, 2° partie, p. 296.

Ciceronius morbillosus Klug ; Graver, 1918, Mem. Indian Mus., VII, p. 71 (identi-

fication douteuse).

Ciceronius morbillosus Klug; Hancxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII,

p. 571.

Ciceronius Paucipunctus Kuwert, 1890, Deutsche Ent. Zeïtschr, 1890, pp. 101-102

(type: Madagascar, ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Ciceronius Paucipunctus Kuwert; Kuwerr, 1891, Deutsche Ent. Zeïtschr, 1891,

p. 183.

Ciceronius paucipunetus Kuwert; Kuwenr, 1898, Novit. Zool, V, p. 281.

Ciceronius paucipunctus Kuwert; ALLuau», 1900, [in] A. GranDmier, Hist. phys.

nat. polit. Madag., XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie, p. 296.

Cicerontus paucipunctus Kuvwert; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII,

p. 571 (sun. n.).

Source : MNHN, Paris

30 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

Ciceronius Sinuosus Kuwert, 1891, Deutsche Ent. Zeïtschr,, 1891, p. 183. (type

Madagascar, ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Crcerontus sinuosus Kuwert; Kuwenr, 1898, Novit. Zool, V, p. 280.

Ciceronius sinuosus Kuwert; Acruaun, 1900, [in] A. Gnannioter, Hist. phys.

nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt. tome I, texte, 2° partie, p. 296-

Ciceronius sinuosus Kuwert : Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII, p. 571

(un. n).

Description. Fig. 11. — Long. 22 à 26,5mm. — Corps noir brillant,

allongé, assez convexe, un peu élargi jusqu’au quart apical des élytres.

Tête ponctuée, au moins sur les côtés de la région antérieure du front et

sur les côtés du vertex, à points forts et assez serrés ; joues moyennes, à angle

latéro-externe aigu et arrondi au sommet; front avec un tubercule médian

très petit, flanqué, nettement en retrait, de deux callosités ovalaires, prolongé

vers l'avant par une double carène en forme d’U, parfois un peu anguleuse

Fig. 11. — Ciceronius morbillosus (Klug), tête d’au-dessus.

la base, les branches de cette carène plus relevées vers le bord extérieur

où elles se terminent par deux dents fortes, assez peu écartées, réunies par

une courbe peu marquée; calus entre les yeux et le front en triangle aplani

et parfois avec quelques points en dessus, terminé en avant par un lubercule

dressé, suivi sur la marge antérieure par un petit denticule; un autre petit

denticule entre celui-ci et les dents médianes. Mentum à points forts et peu

nombreux dans la région médiane; cicatrices latérales fortes, aires latérales

à gros points peu serrés.

Pronotum à côtés un peu arqués, légèrement sinués au niveau de la fossette

latérale : angles antérieurs arrondis mais distincts; sillon longitudinal médian

fin, très courtement effacé en avant; rebord antérieur ponctué et élargi en

fossette, dépassant le quart latéral en dedans ; rebord latéral nettement élargi

en avant ; rebord basal marqué, entier, sauf au point d'arrivée du sillon médian ;

ponctuation microscopique et éparse, avec en outre, de gros points parfois

très épars, parfois plus denses, sur les côtés et sur l'arrière du disque.

Prosternum à aire médiane postérieure ponctuée et très nettement trans-

verse.

Mésosternum ponctué fortement en avant; cicatrices très étendues, peu

distinctes, sauf étroitement au bord supérieur.

Métasternum avec une dépression longitudinale médiane peu marquée,

terminée en arrière par une nette fossette ; aires postéro-latérales à gros points

serrés sur une assez petite surface ; aires antéro-latérales à nette ponctuation

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 31

sétigère plus ou moins étendue. Métépisternes de largeur à peu près constante

sur toute la longueur.

Elytres à stries crénelées et interstries plus ou moins plan convexes.

Abdomen à dernier sternite rugueux, surtout sur les côtés; les autres

sternites avec une aire latérale peu nette sur les côtés.

Distribution dans L'ile. — Les 108 exemplaires connus de Hincxs (1934)

couvraient le Centre du pays Sihanaka jusqu’à Fianarantsoa et la Côte Est de

Maroantsetra jusqu’à Midongy du Sud. Les 230 exemplaires devant nous ont

les provenances suivantes :

MapaGascar Norp: Sakaramy, au pied de la Montagne d’Ambre (mais

l'espèce ne paraît pas avoir été trouvée à la Montagne d’Ambre).

MavaGascar Esr : Massif du Marojejy, Ambinanitelo, 500 m; Anjanaharibe,

1600m; Ambatosoratra, 1700m. — Maroantsetra. — Région de Tamatave,

forêt Alahakato. — Pays Sihanaka. — Réserve naturelle intégrale n° 3, Andra-

nomalaza. — Route d’Anosibe, Sandrangato. — Route de Lakato, km 15, Anka-

soka, 1130 m. Périnet. Rogez. Brickaville. Forêt Tanala, Ambohi-

mitombo. — Mananjary. — Ivohibe. — N. de Fort-Dauphin, forêt d’Isaka.

Manacascar CENTRE : La Mandraka. — E. d’Ambatolampy, E. de Belanitra.

_— Pays Betsileo.

MapaGascar Ouesr : Antsohihy.

MapaGascar Sup: Tuléar, bords du Fiherenana. — Pays Mahafaly. —

Région de Tongobory, Bezaha.

Note. — Kuwerr (1891) distinguait trois espèces, dans ce que nous

considérons, après Hincks (1934), comme une espèce unique. HiNGKs a tenté

de différencier deux formes (forme a et forme b = paucipunclus Kuw.) qui

ne peuvent se reconnaître que dans les cas extrêmes, et qui se distingueraient

par la densité de la ponctuation thoracique, par la taille et par la forme du

rebord marginal antérieur du pronotum (élargi ou pas élargi). En fait, si lon

isole quelques individus présentant de façon plus parfaite ces caractères

extrêmes, la majorité des autres individus n’est plus identifiable ; d’autre part,

les formes reconnues n’ont pas d’aire géographique spécifique. Il semble préfé-

rable de n’y voir qu’une espèce unique, assez variable, comme le sont d’autres

Passalides malgaches et ceux de bien d’autres origines.

4. Genre Flaminius Kuwert, 1891

Flaminius Kuwert, 1891, Deutsche Ent. Zeïtschr, 1891, p. 185 (espèce type :

Flaminius nonfriedi Kuwert, 1891, décrit de Madagascar et seule espèce citée) (noms

utilisables par la description de la sous-famille Flamininae).

Flaminius Kuwert ; Kuwenr, 1896, Novit. Zool. Ill, p. 227, pl. VI, fig. 59.

Flaminius Kuwert; Kuwenr, 189, Novit. Zool, V, p. 282.

Flaminius Kuwert ; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. His, (10) XII, p. 572.

Solenocyclus Gravely, 1918, Mem. Indian Mus., VII, pp. 69-70 (pro parte).

Description. — Taille moyenne, corps convexe et assez cylindrique.

Massue antennaire assez petite, à lamelles progressivement plus longues

Source : MNHN, Paris

32 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

en direction distale. Mentum ponctué dans la région médiane, à fossettes

latérales petites et aires latérales gros points.

Cicatrices latérales du mésosternum superficielles, formant une grande aire

rugueuse, plus ou moins triangulaire et atteignant l'arrière du mésosternum,

sur les côtés.

Métasternum avec une rangée transverse de pores pilifères au bord posté-

rieur des aires latérales.

Fémurs postérieurs avec des pores pilifères sur la face sternale, peu

nombreux et irréguliers.

Répartition géographique. — Genre endémique, comprenant deux espèces.

CLEF DES ESPÈCES

1. Bord antérieur de la tête imponctué. Angle antérieur des ailes du

métasternum avec un groupe de pores pilifères .....:...- F1 nonfriedi

_— Bord antérieur de la tête avec quelques gros points plus ou moins

en ligne transversale. Angle antérieur des ailes du métasternum

imponctué ...:.:....-.........-.... F1. lesnei

Fig. 12. — Flaminius nonfriedi Kuwert, tête d’au-dessus.

Flaminius nonfriedi Kuwert

Flaminius Nonfriedi Kuwert, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr, 1891, p. 185 (type :

sans indication de provenance, ex coll. R. Oberthür, MNHN) (noms utilisables par

la description de la sous-famille Flamininae).

Flaminius nonfriedi Kuwert ; Kuwerr, 1898, Novit. Zool, V, pp. 282-283.

Flaminius Nonfriedi Kuwert; ALcuaun, 1900, [in] A. Gnanpinier, Hist. phys.

nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt, tome I, texte, 2° partie, p. 296.

Flaminius nonfrieli Kuwert; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (0) XI,

pe. 572.

Description. — Imago. — Fig. 12. — Long. 21 à 25mm. — Corps noir,

brillant, allongé, assez convexe, cylindrique, un peu élargi vers le quart apical

des élytres

Tête imponctuée, sauf sur les côtés du vertex; joues petites, à angle

antéro-externe arrondi et pas distinctement relevé ; front avec un tubercule

central médian, peu accusé, flanqué, un peu en retrait, de deux callosités

arrondies, prolongé vers l'avant par deux carènes divergentes, formant entre

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 33

Fig. 13. — Flaminius nonfriedi Kuwert, larve. — A. larve de profil; — B. tête d’au-

dessus; — C. stigmate abdominal et détail de la plaque stigmatique; — D.

antenne ; — E. segment anal; — F. patte III; — G- patte Il; — H. mandibules,

Source : MNHN, Paris

34 R. PAULIAN ET + LUMARET

elles un angle ouvert; ces carènes, courtes, se terminent chacune en avant,

très loin du bord antérieur, par un net tubercule dressé ; calus entre les yeux

et le front, triangulaire, un peu aplani dorsalement, terminé en avant par un

tubereule dressé, suivi vers le bord antérieur d’un tubercule allongé, puis

d'un denticule sur la marge frontale; en dedans de ce denticule, le bord

antérieur présente deux assez petits denticules très écartés l’un de l’autre,

placés en regard du tubercule terminal des carènes frontales ; le bord antérieur

est pourvu d’une double sinuosité entre ces denticules. Mentum avec quelques

gros points dans la région médiane, de plus nombreux gros points et des

cicatrices mal définies sur les côtés.

Pronotum à côtés un peu arrondis, angles antérieurs arrondis, un sillon

longitudinal médian entier, sauf étroitement en avant ; rebord antérieur appro-

fondi en fossette allongée et ponctuée, dépassant vers l'intérieur le quart de

la largeur ; rebord latéral en gouttière ; rebord basal entier, sauf très étroi-

tement au milieu; fossette latérale très marquée, bien limitée, en général

ponctuée ; disque à très fine ponctuation éparse, sans gros points. Plaque

médio-postérieure du prosternum à côtés un peu concaves.

Mésosternum assez finement et densément ponctué en avant, cicatrices

très grandes et bien délimitées, en courbe, en avant. Métasternum à fossette

postérieure médiane indiquée ; aires antérolatérales à forte et dense ponctuation

sétigère ; côtés du métasternum devant la base à forte et dense ponctuation.

Métépisternes élargis faiblement, en ligne droite, vers l'arrière.

Elytres à stries nettement crénelées ; interstries convexes.

Dernier sternite abdominal à fines et denses rugosités sur toute la surface ;

les autres sternites à rugosités limitées à une aire latérale en triangle à pointe

dirigée vers la ligne médiane.

Lanve (fig. 13 et 14). — Corps cylindrique, un peu arqué, mou, avec de

gros macrochètes et de fins microchètes rares, mais plus abondants sur la

tête.

Pronotum avec six macrochètes en ligne transverse ; mésonotum avec un

macrochète de chaque côté; segments abdominaux I à IX avec chacun une

ligne transversale de huit macrochètes (dont certains peuvent faire défaut

accidentellement) à bases bien différenciées ; segment X avec cinq macrochètes

de chaque côté.

Stigmates abdominaux II à VIIL sensiblement égaux, la plaque stigmatique

couverte d’une centaine de fentes parallèles en étroites bandeleites à bords

profondément crénelés.

Patte III en lamelle en triangle curviligne, à cinq denticulations externes

plus ou moins coniques.

Labre avec quelques rares macrochètes sur la région médiane. Clypéus avec

une bande transverse, plus centrale, de petits macrochètes. Epipharynx à tormae

peu distinctes; macrochètes des aires latérales peu nombreux ; un groupe

central de gros macrochètes ; un groupe postérieur de quatre macrochètes sur

une aire sclérifiée peu distincte. Mandibules trifides à l’apex, à lobe molaire

fort et anguleux au sommet et face dorsale à nombreuses soies assez petites.

Antennes à dernier article très long, un peu sinueux, à petits sensilles

dans la région terminale. Maxilles à lacinia à apex simple et bord interne

ondulé: épines plus longues et plus grêles que celles de Semicyclus. Aire

stridulatoire comprenant une quinzaine de spinules disposés en une bande

oblique.

Long. 23 à 30 mm.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 35

Distribution dans Pile. — Hincxks (1934) n’a vu que 11 individus de cette

espèce, dont 3 seulement avaient une provenance précise : Diégo Suarez. Nous

en avons vu 77 exemplaires des provenances suivantes :

MapaGascar Nonp : Montagne d’Ambre (c’est sans doute à cette localité

qu’il faut rattacher la station de Diégo-Suarez donnée par Hincxs, l'espèce,

évidemment forestière, a été trouvée à la Montagne d’Ambre par Sicarn, et

en mars, septembre, novembre et décembre, dans le même massif, à la Station

forestière des Roussettes, 1100 m, par l’un de nous (R.P.), en décembre par

le chasseur Jean ELIE et par A. RoBiNsoN, et en novembre-décembre par le

Dr H. Franz. -

MapaGascar Esr: Région de Tamatave, Andevorante et Beforona. — Ré-

serve naturelle intégrale n° 3, Andranomalaza.

MapaGascar CENTRE : N. d’Ankazobe, lambeaux forestiers du. tampoketsa

d’Ambohitantely. — Morafenobe, forêt Mahajeby (sur les pentes occidentales

des Hauts Plateaux).

Flaminius lesnei Hincks

Flaminius lesnei Hincks, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII, p. 666, p. 573

(type: Madagascar, Ivohibe, R. Decary, MNHN).

Description. — Fig. 15. — Long. 24 mm. — Corps noir brillant, allongé,

cylindrique, à peine élargi vers l'arrière des élytres, assez convexe.

Tête avec de gros points irrégulièrement distribués et plus ou moins

serrés sur les côtés et le long du bord antérieur du front ainsi que sur les

côtés du vertex; le reste de la surface lisse; joues petites, à angle antéro-

externe à sommet-arrondi, non saillant; front avec un tubercule central,

médian, flanqué un peu vers l'arrière de deux tubercules arrondis et prolongé

vers l'avant par deux carènes assez courtes, obliques, formant entre elles un

angle droit et terminées en avant par un tubercule obus; calus entre l'œil

et le front triangulaire, terminé vers l’avant par un petit tubercule aigu, dressé ;

en avant de ce tubercule, un petit tubercule et, en ligne, un plus fort tubercule

marginal externe, suivi en dedans d’un petit denticule marginal, puis de deux

assez larges denticules paramédians peu marqués, séparés par une large

courbe concave vers l'avant, Mentum avec quelques points isolés, aussi bien

sur l'aire médiane que sur les aires latérales.

Pronotum en rectangle à angles assez largement arrondis ; sillon longitudinal

médian entier, bien marqué: rebord antérieur latéral assez étendu vers le

milieu, creusé en longue fossette à points effacés ; rebord latéral entier, élargi

en gouttière en avant ; rebord basilaire entier ; fossette latérale forte, ponctuée ;

côtés de la base, côtés du pronotum à forts points, irréguliers, serrés ; quelques

points épars sur l'arrière du disque; toute la surface à microscopique ponc-

tuation, plus serrée et un peu plus forte en avant. Aire centrale postérieure

du prosternum à côtés légèrement concaves. Mésosternum ponctué dans la

région antéro-médiane ; cicatrices latérales rugueuses, mais mal définies. Méta-

sternumi avec une fossette très légère au milieu en avant et uné fosselte un

peu plus marquée en arrière au milieu ; côtés à forte et assez dense ponctuation

devant la base, quelques points au milieu de la base; aires antéro-latérales

Source : MNHN, Paris

36 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

9 og

o 04 mm

Fig. 14. — Flaminius nonfriedi Kuwert, larve. — A. épipharynx; — B. labre et

clypéus; — C. complexe maxillo-labial, vue dorsale; — D. labium; vue

ventrale.

imponctuées. Métépisternes rugueux, légèrement élargis vers l'arrière en courbe

régulière.

Elytres à stries à peine crénelées sur le disque, plus fortement sur les

côtés ; interstries discaux assez peu convexes ; tous les interstries imponctués.

Dernier sternite abdominal densément rugueux ; l’avant-dernier rugueux

sur les côtés ; les précédents avec une aire latérale transverse rugueuse.

Distribution dans File. — Mapacascar CENTRE : Ivohibe, 1500m, 1924 (R.

Decary) (1).

Note. — L'espèce n’est connue que de la station typique, qui possède,

dans d’autres groupes, quelques endémiques remarquables. Hincxs (1934) n’en

connaissait qu’un exemplaire. Les collections du MNHN en renferment un

second individu de la même provenance.

(1) D'après R. Decany in litt. (et non Degary, in Hinoxs), les récoltes faites

par lui au pic Ivohibe, l’ont été non pas dans la zone forestière du sommet (actuel-

lement détruite par des incendies accidentels), mais dans la zone boisée de la base ;

l'altitude de 1500m est donc, sans doute, erronée et trop élevée.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 37

Fig. 15. — Flaminius lesnei Hincks, tête d'au-dessus.

5. Genre Solenocyclus Kaup, 1868

Solenocyclus Kaup, 1868, [in] E. v. Hanorn, Coleopt. Hefte, III, p. 10 (espèce type :

[Passalus] exaratus Klug, 1832, décrit de Madagascar et seule espèce citée).

Solenocyclus ; Kaur, 1871, Berlin. Ent. Zeitschr, XV, suppl, p. 24.

Solenocyclus ; Kuwenr, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr, 1891, p. 185.

Solenocyclus ; Kuwenr, 1896, Novit. Zool., III, p. 227, pl. VI, fig. 59.

Solenocyclus Kuwenr, 1898, Novit. Zool, V, p. 281.

Solenocyclus Kaup ; Gravez, 1918, Mem. Indian Mus., VIX, pp. 69-70 (pro parte).

Sotenocyclus Kaup ; Guiecia, 1932, Mem. Soc. Ent. Ital, XI, p. 86.

Solenocyclus Kaup ; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII, p. 574.

Description. — Taille forte ou très forte, corps convexe.

Massue des antennes arrondie, l’article intermédiaire plus long que ceux

qui l’encadrent. Mentum très densément ponctué sur toute sa surface, à fossettes

latérales peu distinctes.

Fig. 16. — Solenocyclus exaratus (Klug).

Source : MNHN, Paris

38 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

Cicatrices latérales du mésosternum formant une zone rugueuse très étendue

le long du bord externe et le long du relief longitudinal médian.

Aires latérales rugueuses du métasternum étroites, nettement élargies en

arrière. Angle antérieur des ailes du métasternum à denses pores sétigères ;

bord postérieur des ailes du métasternum sans rangée transversale de pores

sétigères.

Fémurs antérieurs à face sternale très densément couverte de pores

sétigères.

Répartition géographique. —— Genre monotypique, endémique.

Solenocyclus exaratus (Klug)

Passalus exaratus Klug, 1832, ABhandl. Kônigl. Akad. Wissensch. Berlin, 1832-

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Solenocyclus Exaratus Klug ; Kuwerr, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr., 1891, p. 185.

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Solenocyclus exaratus Klug; GraveLv, 1918, Mem. Indian Mus, VII, p. 7,

fig. 8.2.

Solenocuclus exaratus Klug; Guieuia, 1932, Mem. Soc. Ent. Ital, XI, p. 81.

Solenocyclus exaratus Klug ; Hinoxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII, p. 574.

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Passalus manouffi Percheron ; PercmenoN, 1841, Lin] Guérix-Ménevitte, Mag. de

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Passalus Manouffi Percheron ; Kaur, 1868, [in] E. v. Hanorn, Coleopt. Hefte, III,

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[Passalus] Manouffi Percheron ; Azzuaun, 1900, [in] A. GranniDier, Hist. phys.

nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie, p. 296 (Gd.).

Solenocyclus exaratus ab. (?) angustimarginatus Kuvwert, 1898, Novit. Zool, V,

p. 282 (type: Madagascar, ex coil. R. Oberthür, MNHN).

Solenocyclus exaratus aberr. (?) angustimarginatus Kuwert ; ALLuaun, 1900, [in]

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2° partie, p. 296.

Solenocyclus angustimarginatus Kuvwert (as exaratus, ab.); Hincxs, 1934, Ann.

Mag. Nat. Hist, (0) XII, p. 575.

Solenocyclus exaratus ab. (?) discretus Kuwert, 1898, Novit. Zool, V, p. 282 (type :

Madagascar (?), ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Solenocyelus exaratus aberr. (?) discretus Kuvwert; Arcuaun, 1900, [in] A.

Granomier, Hist. phys. nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt, tome I, texte,

2% partie, p. 296.

Solenocyclus discretus Kuwert (as eæaratus, ab.) ; Hinoxs, 1934, Ann. Mag. Nat.

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Solenocyclus Segmentatus Kuvwert, 1891, Deutsche Ent. Zeïtschr, 1891, p. 185

(type: «Antinarivo» [Tananarive], ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Solenocyclus segmentatus Kuvwert ; Kuwerr, 1898, Novit. Zool, V, p. 282 («Anta-

nanarivo »).

Solenocyclus segmentatus Kuvwert; ALzuau», 1900, [in] A. Graninier, Hist. phys.

nat. polit, Madag, XXI, Hist, nat, Coléopt, tome I, texte, 2° partie, p. 296.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 39

. Solenocyclus segmentatus Kuwert ; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XI,

p. 575 (synonyme de Passalus exaratus Klug).

Solenocyclus ferecincetus Guiglia, 1932, Mem. Soc. Ent. tal, XI, pp. 87-88 (nec

Kuwerr).

Solenocyclus ferecinctus Guiglia ; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII,

p: 575 (nec Kuwerr).

Description. — Fig. 16 à 18. — Long. 23 à 32 mm, — Corps allongé, noir

brillant, à pronotum et élytres convexes, les élytres à plus grande largeur vers

lé cinquième apical, à élargissement peu sensible, régulier, à partir d’une

zone un peu rétrécie derrière les calus huméraux.

Fig. 17. — Solenocyclus exaratus (Klug), tête d’au-dessus.

Tête avec toujours au moins le bord antérieur du front à dense ponc-

tuation plus ou moins confluente en rides longitudinales. Joues petites, concaves

en dessus, à angle latéro-antérieur en angle droit marqué. Front avec un

tubercule médian formant une corne dirigée horizontalement vers l'avant, aiguë,

flanquée à la base de deux courtes saillies arrondies, orientées vers l’avant ;

côtés du front séparés des yeux par un fort bourrelet oblique, excavé en

dedans, saillant en angle dentiforme en dessus ; front parfois coupé par deux

sutures joignant la corne médiane aux tubercules marginaux para-médians ;

bord postérieur du front avec un fort sillon transverse; vertex en bourrelet

étroit, lisse au milieu, ponctué densément sur les côtés; bord antérieur du

front à tubercules latéraux et para-médians dentiformes bien marqués ; tuber-

cules médians variables. Mentum à assez forte ponctuation uniformément très

serrée.

Pronotum sensiblement rectangulaire, à côtés un peu convexes; sillon

longitudinal médian entier, bien marqué, simple ; rebord entier et bien marqué,

sauf étroitement au milieu du bord antérieur; fossettes latérales moyennes et

avec quelques gros points; ponctuation microscopique et écartée, parfois de

gros points écartés dans la région des angles antérieurs, ou plus largement

sur les côtés.

Elytres à stries nettes et fortes, à peine crénelées; interstries convexes,

imponctués et un peu ridés.

densément chagrinée et ponctuée. Métasternum aplani largement en son milieu,

sans points postéro-médians ; une plage de gros points irréguliers sur le bord

postérieur de chaque côté; une aire antéro-latérale à dense ponctuation séti-

gère; métépisterne peu élargi; rugueux et ponctué.

Source : MNHN, Paris

40 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

Sternites abdominaux chagrinés, le dernier à fine ponctuation peu distincte,

les premiers avec une impression transversale rugueuse sur les côtés.

Distribution dans l'ile (carte, fig. 15). — D’après les localités citées par

Hincxs (1934) pour 312 exemplaires, l'espèce couvrirait le Nord et la moitié

Nord de la zone Est et des Plateaux du Centre, ainsi que le Sambirano.

Nous en avons vu 522 exemplaires des localités suivantes :

MapaGascar Non : Cap d’Ambre. — Diégo-Suarez. — Sakaramy, au pied

de la Montagne d’Ambre. — Montagne d’Ambre. — D’Isokitra à Diégo-Suarez.

MaDaGAscAR SAMBIRANO : Nosy Be, forêt de Lokobe. — Massif du Tsara-

tanana.

MapaGascar Esr : Maroantsetra. — Antanambe, Sud de la baie d’Antongil.

— Soanierana-Ivongo. — Ile Sainte Marie. — Région de Tamatave, Andevorante

et Beforona ; forêt Alahakato. — Pays Sihanaka. — Mananjary. — Ivohibe.

MapaGascar CENTRE: Tananarive (citations anciennes et récoltes de

LAMBERTON). Mahatsinjo. Ambositra. Bekily (localité très douteuse).

MapaGascar Ouesr : Côte Ouest (Laniz). — Pays Mahafaly (4. Grandidier).

Ces deux localités paraissent douteuses.

6. Genre Semicyclus Kaup, 1871

Semicyclus Kaup, 1871, Berlin. Ent. Zeïtschr, XV, suppl, p. 28 (espèce type :

Semicyclus graui Kaup, 1871, de provenance inconnue et seule espèce citée).

Semicyelus Kaup ; Kuwerr, 1891, Deutsche Ent. Zeïtschr, 1891, p. 177.

Semicyclus Kaup ; Kuwerr, 1896, Novit. Zool., III, p. 227, pl. VI, fig. 55.

Semicyclus Kaup ; Kuwenr, 1898, Novit. Zool, V, p. 2178.

Semicyclus Kaup ; Huncxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XIII, p. 564, p. 515.

Solenocyclus Gravely, 1918, Mem. Indian Mus, VIT, pp. 69-70 (pro parte).

Description. — Corps de grande taille, convexe.

Massue antennaire à articles plus courts de I à IT. Mentum avec au plus

quelques gros points sur l'aire médiane ; à grossière ponctuation sur les aires

latérales et fossettes latérales peu distinctes.

Mésosternum sans relief longitudinal médian distinct, ni cicatrices latérales,

mais avec une aire à fins points le long du bord externe. Angles antérieurs

des ailes latérales du métasternum à ponctuation sétigère ; bord postérieur

des aïles latérales ponctuées, mais sans nette rangée marginale postérieure de

pores pilifères; aires latérales rugueuses du métasternum claviformes, très

sensiblement élargies en arrière en dedans.

Face sternale des fémurs antérieurs à dense ponctuation pilifère sur

le bord postérieur et la région apicale, mais avec une large zone imponctuée

et glabre.

Répartition géographique. — Genre monospécifique, endémique.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE

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Fig. 18. — Solenocyclus exaratus (Klug), répartition géographique.

Source : MNHN, Paris

42 R. PAULIAN ‘ET ‘J.-P. LUÜMARET

Semicyclus grayi Kaup

Semicyclus grayi Kaup, 1871, Berlin. Ent. Zeitschr, XV, suppl, p. 28 (type:

provenance inconnue, British Museum of Natural History).

Semicyclus Grayi Kaup; Kuwenr, 1891, Deutsche Ent. Zeïitschr, 1891, p. 171

(Madagascar).

Semicyclus grayi Kaup; Kuwerr, 1898, Novit. Zool, V, p. 2178.

Semicyclus Grayi Kaup; ALLuau», 1900, [in] A. Gnaxnidier, Hist. phys. nat.

polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie, p. 295

Solenocyclus grayi Kaup; GraveLv, 1918, Mem. Indian Mus., VII, p. 72.

Semicyclus grayi Kaup; Hixcxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XII, p. 576.

Semicyclus Ferecinctus Kuwert, 1891, Deutsche Ent. Zeitschr., 1891, p. 177 (type :

Madagascar).

Semicyclus ferecinctus Kuwert ; Kuwenr, 1898, Novit. Zool., V, p. 2178.

Semicyclus ferecinctus Kuwert; Azcuaup, 1900, [in] A. GranDinier, Hist. phys.

nat. polit. Madag., XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie, p. 295.

Semicyclus ferecinctus Kuwert; Hincxs, 1934, Ann. Mag. Nat. Hist, (10) XI,

p. 576 (synonyme de Semicyclus grayi Kaup).

Description. — Imaco. — Fig. 19 et 20. — Long. 30 à 36 mm. — Corps

allongé, noir brillant, à pronotum et élytres convexes, les élytres à plus

grande largeur au quart apical, à élargissement peu sensible, régulier, à partir

d’une zone un peu rétrécie derrière les calus huméraux,

Fig. 19. — Semicyclus grayi Kaup, tête d’au-dessus.

Tête lisse sauf une aire ponctuée sur les côtés du vertex, parfois réunie

à sa symétrique par des points disposés en ligne transverse, et le bord anté-

rieur du front avec des points forts mais peu nombreux. Joues petites, concaves

en dessus, à angle latéro-antérieur marqué, parfois en légère épine. Front avec

un tubercule médian formant une corne dirigée horizontalement vers l'avant,

aiguë, flanquée à la base de deux courtes saillies ärrondies orientées vers

l'avant; côtés du front séparés des yeux, dans la région antérieure, par un

fort bourrelet oblique, excavé en dedans et formant un angle légèrement

dentiforme en dessus; front avec une rangée de quatre fossettes, dont les

latérales sont plus grandes, devant le tubercule médian; bord postérieur du

front avec un large sillon transverse’ derrière le tubercule médian; bord

antérieur un peu excavé transversalement derrière les tubercules antérieurs,

cette dépression limitée par un relief transverse reliant entre eux les deux

angles dentiformes externes; bord antérieur avec deux angles dentiformes

externes situés en retrait, puis, souvent, sur le bord, deux petits denticules

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE

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Fig. 20. — Semicyclus grayi Kaup, répartition géographique.

Source : MNHN, Paris

44 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

Pig. 21. — Semicyclus grayi Kaup, larve. A. patte IL; B. patte Ill; C. labre

et clypéus ; D. antenne : E. épipharynx ; F. et G. mandibules ; — H. apex

de la mandibule en vue interne.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 45

latéraux, toujours deux fortes dents coniques, écartées, paramédianes et parfois,

entre elles, deux plus petites dents médianes. Mentum lisse ou à gros points

écartés dans sa région médiane,

Pronotum peu élargi d'avant en arrière, à sillon longitudinal médian

entier, bien marqué, simple; côtés à rebord régulier et entier, base à fin

rebord très étroitement interrompu au milieu, bord antérieur à sillon en

fossette longitudinale sur les côtés, largement interrompu au milieu ; fossette

latérale bien marquée, mais petite, ponctuée; disque à ponctuation écartée

et fine, devenant très éparse vers le milieu et l'arrière, plus nette parfois sur

les côtés en avant.

Elytres à stries nettes et fortes, finement crénelées ; interstries convexes,

imponctués et un peu ridés.

Mésosternum densément ponctué sur le côté, la dépression latérale mal

délimitée, sauf courtement en avant, et atteignant le bord postérieur ; quelques

points au bord médio-antérieur. Métasternum aplani largement en son milieu

avec quelques points dans sa région postéro-médiane, et une fine mais dense

ponctuation sur le bord postéro-latéral; région antéro-latérale à dense ponc-

tuation moyenne dépassant les hanches vers l'arrière; métépisterne élargi en

courbe vers l'arrière, entièrement à dense et fine ponctuation.

Sternites abdominaux chagrinés, et à points très fins et écartés, sauf

dans les angles latéraux.

LaRvE (fig. 21 à 23). — Corps cylindrique, un peu arqué, mou; à macro-

chètes grands et peu nombreux et dense revêtement dorsal de fins et courts

microchètes, plus marqué chez les larves adultes.

Pronotum avec quatre macrochètes en ligne transverse ; mésonotum avec

un macrochète de chaque côté; segments abdominaux I à IX avec chacun

deux macrochètes latéro-tergaux ; segment X avec cinq macrochètes de chaque

côté ; raster sans soies où spinulations particulières. Stigmates abdominaux Il

à VIIL subégaux.

Pattes III en lamelle large, à six lobes marginaux.

Clypéus avec un groupe latéral de macrochètes et une bande transverse

dorsale de macrochètes assez nombreux et peu réguliers. Labre avec des

macrochètes assez peu nombreux et peu réguliers.

Epipharynx à iormae peu distinctes, à soies fortes et longues sur les aires

latérales, avec un groupe central de sensorii et de soies courtes, épaisses ;

en arrière de ce groupe avec trois sensorii devant une plaque sclérifiée

irrégulière ; bord antérieur avec quelques sensilles au milieu, flanqués d’une

rangée transversale de quelques macrochètes. Antennes à article terminal en

fuseau allongé, terminé par un groupe de fins sensilles coniques. Mandibules

trifides à l’apex, à lobe molaire fort, grand et simple ; aire dorsale à nombreux

macrochètes. Maxilles à lacinia à apex simple et bord interne ondulé; aire

stridulatoire portant une trentaine de denticules sur une surface ovalaire.

Long. 39 à 46 mm.

Distribution dans l'ile (carte, fig. 17). — Sur 102 exemplaires, et d’après les

localités citées par Hincxs (1934), l'espèce couvrirait le Nord, la moitié Nord

de la zone Est et les plateaux du Centre. Nous en avons examiné 387 exemplaires

des localités suivantes :

Mapacascar Nonp: Diégo-Suarez. — Sakaramy, au pied de la Montagne

d’Ambre. — Montagne d’Ambre.

Source : MNHN, Paris

46 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

AVES

Fig. 22. — Semicyclus grayi Kaup, larve. — A. corps de profil; — B. avant-corps

d’au-dessus ; — C. segment anal.

Mapacascar SAMBIRANO : Région d’Ambanja, Mailaka. — Massif du Tsara-

tanana, 1 800-2 500 m.

Mapacascar Esr: Massif du Marojejy, Ambinanitelo, 500m; Andasy I

[camp 2], 1300 m; Marojejy-Ouest. — Réserve naturelle intégrale n° 3, Andra-

nomalaza et Mananilaza. — Forêts du Pays Sihanaka. — Forêt de Fito. —

Route d’Anosibe, Sandrangato ; Ampitameloka, 810 m. — Env. de Périnet, forêt

d’Analamazaotra. — Région de Rogez, Marovato. — Forêt Tanala, Ambohimi-

tombo. — Ankarampotsy, Tantamala, sur le chemin de fer Fianarantsoa - Côte-

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES PASSALIDAE 47

Est. — Vohilava, bords du Faraony, 60m. —— Mananjary. — Forêt du col

d’Ivohibe. — Vallée de l’Iantara, Ampasy. — Massif de lIkongo.

Fig. 23. — Semicyclus grayi Kaup, larve, complexe maxillo-labial en vue dorsale.

MapaGascar CENTRE : O. du lac Alaotra, route d’Andriamena, forêt d’Andra-

nobe, 1250 m. — La Mandraka. — Tananarive (récoltes de LAMBERTON, donc

de provenance incertaine — sans doute zone forestière de La Mandraka ?). —

Massif de l’Ankaratra, forêt de Manjakatompo ; forêt d’Ambahona ; forêt d’Anta-

rivady, 2 130 m. — E. d’Ambatolampy, E. de Belanitra, Ampolomita. — Fiana-

rantsoa (sans doute zone forestière orientale ?). — Massif de l’Andringitra, forêt

Vakoana, 2 000 m.

MapaGascar Ouesr : Marovoay.

Source : MNHN, Paris

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Source : MNHN, Paris

Famille des Belohinidae

par

Renaud PAULIAN

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES BELOHINIDAE 53

FAMILLE DES BELOHINIDAE

Belohininae R. Paulian, 1959, Naturaliste Malgache, X (1-2), 1958, p. 40.

Le taxon Belohininae a été créé pour une espèce du Sud Malgache,

remarquable par ses caractères primitifs. Sa biologie est totalement inconnue

et l'espèce n’a jamais été reprise depuis sa description.

Corps de taille forte, court et large. Laparosticte, Clypéus très développé,

denté, cachant le labre qui est entièrement membraneux et les mandibules

dont les pointes sont membraneuses. Antennes de dix articles à massue cupuli-

forme, le premier article de la massue enfermant les deux derniers: insérées

dans un profond sillon des côtés de la tête. Joues très réduites, en mince

lame. Yeux bien développés. Mentum ne cachant pas les pièces buccales.

Pronotum convexe, inerme. Ecusson présent. Pattes courtes et fortes, les

tibias antérieurs quadridentés en dehors, à éperon terminal normal et tarse

pentamère à griffes bien développées, simples et grêles. Hanches intermédiaires

obliques, séparées par une étroite lame; hanches postérieures étroitement

séparées par une petite saillie du métasternum. Métasternum très court, renflé

entre les hanches IT et III en son milieu. Cavité coxale moyenne, fermée par

les mésépisternes. Tibias intermédiaires et postérieurs triangulaires à forte

carène transversale externe, deux éperons terminaux forts et simples ; tarses

pentamères, à métatarse plus long que les autres articles pris individuellement,

à griffes simples et longues.

Abdomen à six sternites libres et subégaux. Pygidium complètement caché

par les élytres.

Edéage tubulaire droit, renfermant un organe copulateur formé de deux

grêles tiges sclérifiées à larges embases paires.

Genre type : Belohina R. Paulian.

La famille est caractérisée par la combinaison des caractères suivants :

pièces buccales cachées, mais la base de la mandibule fortement sclérifiée ;

antenne de dix articles à massue cupuliforme ; tibias postérieurs avec deux

éperons terminaux ; elypéus plurilobé ; édéage tubulaire renfermant deux tiges

sclérifiées, courbées étroitement à l'apex, et un lobe médian plus court.

Belohina R. Paulian

Belohina R. Paulian, 1959, Nafuraliste Malgache, X (1-2), 1958, p. 42 (espèce

type: Belohina inexpectata R. Paulian, 1959, décrit de Madagascar et seule espèce

citée).

Description. -— Corps court et large, assez grand, totalement aptère et à

élytres soudés; bords du corps frangés de très longs poils sombres, un peu

recourbés vers le haut; surface du dessus fortement ponctuée.

Tête sans tubercules, avec une suture clypéofrontale en V largement ouvert

vers l’arrière, prolongée vers l'avant par une courte suture longitudinale

médiane, atteignant la profonde échancrure médiane du clypéus celui-ci

trilobé de chaque côté, séparé des joues par une profonde incision ; joues

Source : MNHN, Paris

54 R: PAULIAN

petites: vers l'arrière, la suture clypéofrontale est prolongée par la suture

interne fronto-génale et atteint le bord postérieur de la tête.

Pronotum rebordé entièrement, sauf au milieu de la base; pas de carènes

sternales ni d’excavations antérieures ; une saillie prosternale postérieure dres-

sée, arrondie, assez courte. Ecusson présent, petit. Elytres à épipleures très

marquées, planes, à arête latérale vive; base de l’élytre rebordée et marquée

en dedans d’un profond sillon qui se prolonge sur le côté de l’élytre jusqu’au

sommet, Six stries discales peu marquées, la sixième au sommet de la déclivité

latérale qui est très haute et sans stries.

Sternites abdominaux à dense pubescence double comprenant des longs

poils soyeux et, plus nombreux vers l'arrière, de forts macrochètes rigides.

Mandibules à base prismatique très sclérifée, sans lobe molaire individua-

lisé ; térébra non sclérifiée, longue, mince et aiguë, habillée à sa base d’une

longue et dense touffe de poils et précédée sur la face buccale d’un lobe

charnu arrondi ; base de la face extérieure très élargie en un lobe non sclérifé

et à très denses et nombreuses soies.

Fig. 24. — Belohinina inexpectata R. Paulian, de dos et de profil et détail de la tête

au-dessus.

Maxilles à palpes de quatre articles, le dernier fusiforme assez renflé, grand,

le second long et assez grêle, presque aussi long que le dernier, le troisième

plus court et plus large que le second. Lacinia terminée par une forte dent

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES BELOHINIDAE 55

sclérifée, obtuse, pourvue en dedans d’une lame non sclérifiée, portant à son

bord externe une rangée de longues et fortes soies contiguës ; galea en large

triangle à pointe un peu allongée, sclérifiée, pourvue dorsalement en deux

séries de longues et fortes soies tronquées à l’apex.

=: Mentum en pentagone à sommet antérieur échancré et côtés un peu sinués,

à peu près aussi large que long; prémentum en deux lobes complètement

séparés par une profonde échancrure et lobe interne un peu saillant arrondi ;

palpes labiaux de trois articles, le premier long et grêle, le second très renflé

et à dense revêtement de longues soies ; le dernier fusiforme, tronqué et sans

soies.

Tarses postérieurs à articles élargis vers l’apex, vaguement triangulaires,

le métatarse bien plus court que les éperons tibiaux et plus court que les

deux articles tarsaux suivants réunis. Tous les tarses pentamères, terminés par

deux assez fortes griffes simples. Tibias Î avec un éperon terminal; tibias II

et IT avec chacun deux éperons terminaux simples, inégaux.

Répartition géographique. — Genre monospécifique, endémique.

Belohina inexpectata R. Paulian

Belohina inexpectata R. Paulian, 1959, Naturaliste Malgache, X (1-2), 1958, p. 45

(type : Madagascar Sud, entre Beloha et Tsihombe, MNHN).

Description. Fig. 24 et 25. — Long. 15 mm ; largeur maximum 10 mm. —

Corps presque rond, très convexe, noir luisant, mais pas très brillant, à très

vague microsculpture, poils noirs ou brun-noir.

Tête à forte ponctuation peu régulière, très dense et confluente par places ;

cette ponctuation se retrouvant plus irrégulière et plus espacée sur les lobes

clypéaux qui sont concaves en dessus et à très gros points vers les bords ;

dent clypéale submédiane forte et aiguë, la première externe moins saillante

et plus obtuse, la deuxième externe très arrondie et peu saillante ; face sternale

du clypéus, mentum, cardo des maxilles à très dense et assez forte ponctuation

sétigère subconfluente.

Pronotum à angles antérieurs nets ; côtés crénelés et pourvus d’une longue

soie dans chaque crénulation ; angles postérieurs très largement arrondis, les

crénulations présentes sur toute la longueur de l'angle; disque du pronotum

un peu gibbeux sur la ligne médiane, à ponctuation assez écartée et effacée ;

toute la surface à ponctuation assez grande, devenant plus forte sur les côtés,

irrégulière, vaguement râpeuse.

Ecusson imponctué.

Elytres finement crénelés sur le bord, chaque crénulation suivie d’une

longue soie ; épipleures à très dense ponctuation sétigère, subconfluente sur

la moitié externe, lisses, au moins en arrière, sur la moitié interne ; stries

à peine marquées, portant une rangée de points semblables à ceux des interstries

mais plus serrés; interstries plans, à ponctuation irrégulière sur plusieurs

rangs, moyenne, vaguement râpeuse, plus serrée et un peu plus forte vers

les côtés, plus éparse et tendant à devenir écailleuse vers l’apex.

Tibias antérieurs avec une carène longitudinale médiane sétigère et une

rangée de points sétigères plus ou moins confluents suivants le bord denté ;

fémurs antérieurs avec une rangée longitudinale de pores sétigères sur la

moitié distale de la face sternale ; la partie basale de la face sternale, surtout

Source : MNHN, Paris

56 R. PAULIAN

Fig. 25. — Belohinina inexpectata R. Paulian. — A. épipharynx ; — B. mandibule ; —

C. antenne ; D. maxille ; E. labium ; F. sclérite hypopharyngien.

vers le bord postérieur, à denses pores sétigères. Fémurs intermédiaires avec

deux rangées marginales, antérieure et postérieure, et deux rangées longitu-

dinales sternales de pores sétigères ; trochanter simple. Section distale des

tibias intermédiaires sinuée et frangée de longs poils bruns serrés.

Trochanters postérieurs grands, dilatés en lame à bord postérieur dentelé ;

fémurs postérieurs ovalaires, avec deux rangées marginales, antérieure et posté-

rieure, et une rangée longitudinale sternale de pores sétigères.

Métasternum renflé entre les deux paires de hanches postérieures, le

renflement saillant vers l'arrière ; un peu concave et avec un sillon longitudinal

médian, la partie concave lisse sur le milieu; les côtés très densément à

ponctuation sétigère.

Distribution dans l'ile. — Mapacascar Sun: Bord de la route entre Beloha

et Tsihombe, 111-1957, après de très fortes pluies, une petite série d’exemplaires.

Source : MNHN, Paris

Famille des Ceratocanthidae

par

Renaud PAULIAN

Source : MNHN, Paris

a Le

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 59

FAMILLE DES CERATOCANTHIDAE

Plus connue sous le nom d’Acanthoceridae, cette petite famille tropicale

regroupe des espèces de Scarabéides laparostictes à pièces buccales non entiè-

rement couvertes par le clypéus, à coaptations d’enroulement très prononcées,

l’avant-corps se repliant étroitement sur l’abdomen et complété sur les côtés et

l'arrière par les tibias des paires postérieures.

Les espèces, souvent de brillante couleur métallique, vivent dans la couver-

ture du sol des forêts, sur les plantes basses, très souvent dans les termitières,

et sont parfois récoltées aux lumières.

La faune malgache regroupe trois genres et une vingtaine d’espèces.

TABLEAU DES GENRES MALGACHES

1. Canthus oculaire absent

— Canthus oculaire entier

a 1. Goudotostes

2. Elytres avec des carènes longitudinales dans la région postérieure

2. Synarmostes

3. Philharmostes

1. Genre Goudotostes nov.

Espèce type du genre: Acanthocerus scabrosus Castelnau, 1840.

Description. Genre énigmatique, fondé sur le type et seul exemplaire

connu de cette espèce, jamais retrouvée à Madagascar depuis les chasses de

J. Goupor.

Corps de taille moyenne, noir bronzé.

Tête à joues terminées, en arrière, au niveau du bord antérieur des yeux,

sans canthus oculaire.

Pronotum à angles antérieurs tronqués droit et à angle externe saillant

vers l'extérieur, puis échancré en arrière,

Elytres à interstries couverts de granules serrés; apex de l'élytre replié

en dessous ; pas de carène latérale limitant le faux épipleure.

Genre proche, semble-t-il, du genre indo-australien Madrasostes R. Paulian.

Goudotostes scabrosus (Castelnau)

Acanthocerus scabrosus Castelnau, 1840, Hist. nat. Ins. Coléopt, 2, p. 109 (type :

«Madagascar, Collection de M. Gory», Zool. Mus, Humboldt Univ, Berlin).

Synarmostes scabrosus Castelnau ; German, 1843, Zeifschr. für die Ent, 4, p. 128.

Synarmostes scabrosus Castelnau : Harorn, 1874, Coleopt. Hejte, XII, p. 41.

Synarmostes scabrosus Laporte-Castelnau ; ALLUAU», 1900, [in] A. GRaNDIDIER,

Hist. phys. nat. polit Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt, tome I, texte, 2° partie,

. 25.

?° Synarmostes scabrosus Castelnau; R. Pauzn, 197, Bull. Acad. malg, (n. 5.)

XIX, 1936, p. 131.

Source : MNHN, Paris

60 R. PAULIAN

Description. — Long. (déroulé) 7 mm. — Corps brun-noir.

Remarquable par la sculpture élytrale formée d’une ponctuation étirée en

lignes longitudinales ondulées et par les interstries à rangées de callosités.

Distribution dans l'ile. — ManaGascar (sans autre indication) (J. Goudot).

Note. — Il est remarquable que cette espèce n’ait pas été retrouvée depuis

sa capture par Goupor il y a près de 150 ans, malgré l'intensité des recherches

récentes sur la faune malgache. Il en va de même de S. tibialis Klug, dont

la petite série distribuée dans divers Muséums semble provenir en totalité des

chasses de Goupor. Mais, dans ce dernier cas, l'espèce est signalée par son

récolteur comme termitophile. Il n’est pas exclu que G. scabrosus (Castelnau)

soit également termitophile, ce qui expliquerait sa rareté apparente. Il y a là

en tout cas, des recherches à faire pour retrouver, sans doute dans les

lambeaux encore subsistants de la forêt côtière orientale malgache, les deux

espèces découvertes par Goupor.

2. Genre Synarmostes Germar, 1843

Sunarmostes Germar, 1843, Zeitsch. für die Ent., 4, p. 124 (espèce type : Acantho-

cerus tibialis Klug, 1832, décrit de Madagascar, … ?).

Sunarmostes Germar ; Harozv, 1874, Coleopt. Hefte, IX, p. 41.

Synarmostes Germar; R. PAuLIAN, 1937, Bull. Acad. malg, (n. s) XIX, 1936,

p. 131.

Description. — Corps de taille moyenne ou faible, à très fines et rares,

courtes soies dressées, noir brillant ou vert bronzé.

Tête triangulaire à sommet vif; angle latéral saillant et aigu, yeux divisés

par un canthus entier.

Fig. 26. — Synarmostes. — a. S. tibialis (Klug), aile; — b. S. antsingyi n. sp, édéage

de profil; — c. Id., antenne; — d. Id, maxille et labium.

Antennes de dix articles (le 5° article du funicule très transverse, accolé

au premier article de la massue, a sans doute échappé à GERMAR et aux auteurs

subséquents) ; scape fortement claviforme, pas anguleux.

Mandibules presque droites, un peu plus longues que larges (4/3), à

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 61

térébra très courte. Maxilles à article terminal des palpes très long et assez

grêle.

Mentum à lobes latéraux très longuement saillants, séparés par une étroite

encoche à sommet arrondi; article I du palpe labial transverse ; Il allongé,

cylindrique, deux fois plus long que le L; IT un peu épaissi, deux fois plus

long que le I.

Pronotum très transverse, entièrement rebordé, à angles antérieurs non

saillants, largement arrondis, les angles postérieurs effacés. Ecusson en triangle

très large, à pointe aiguë et côtés concaves, Tibias antérieurs à carène externe

crénelée, terminée à l’apex par deux dents aiguës, saillantes: tarses insérés

au dernier tiers, assez épais, à articles pubescents en dessous. Tibias posté-

rieurs en lame triangulaire à arête externe lisse tronquée en biseau, pas évasée,

angle apical externe simple et vif, tarses plus courts que la troncature apicale

n’est large.

4. Tibias intermédiaires avec l’éperon apical interne dirigé droit en

dehors, court et épais. Edéage (chez S. anisingyi n. sp) à paramères très

allongés.

Répartition géographique. — Madagascar. Une espèce (S. humilis Fairmaire)

a été décrite des Comores ; le type a disparu et l'espèce n’a pas été retrouvée

depuis sa description.

TABLEAU DES ESPÈCES MALGACHES

1. Ponctuation du pronotum formé de points simples au moins sur

le disque. Corps assez grand, ailé .............................. 2

—— Ponctuation du pronotum à gros points ocellés superficiels. Corps

petit, apière 22200 a a ete S. antsingyi

2. Ponctuation de la région discale du pronotum en courtes impres-

sions transverses serrées M MES niger

— Ponctuation de la région discale du pronotum simpl S. tibialis

Synarmostes tibialis (Klug)

Acanthocerus tibialis Klug, 1832, Abhandl. Kônigl. Akad. Wissensch. Berlin, 1832-

1833, p.164 (type: Madagascar, in nidis fermitis, Goudot, n° 26307, Zool. Mus.

Humboldt Univ., Berlin).

Acanthocerus tibialis Klug ; Casreznau, 1840, Hist. nat. Ins. Coléopt., 2, p. 109.

Sunarmostes tibialis Klug; German, 1843, Zeitsch. für die Ent, 4, p. 124, pl. I,

fig. 9

Sunarmostes tibialis Klug ; Hanorn, 1874, Coleopt. Hefte, XII, p. 41.

Sunarmostes tibialis Klug; Arvuaun, 1900, [in] A. Granninier, Hist. phys. nat.

polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie, p. 245.

Synarmostes tibialis Klug; R. PauzraN, 1937, Bull. Acad. malg, (n. s.) XIX,

1936, p. 131.

Description. — Fig. 26. — Long. (déroulé) 5,5 mm. — Corps très convexe,

vert métallique brillant, à microscopique ponctuation jaune, fine, dressée et

écartée.

Tête transverse (90/70), angle antérieur saillant en courte languette à

sommet vif; angles externes des joues aigus et bien saillants ; côtés concaves

Source : MNHN, Paris

62 R. PAULIAN

après cet angle; canthus large et yeux vus de dessus réniformes, assez petits.

Ponctuation pratiquement lisse sur la partie médiane du bord antérieur des

yeux jusqu’à la base, moyenne et écartée sur les côtés en arrière, forte, pas

très serrée, sur la partie antérieure, ne formant pas d’impressions transverses.

Pronotum très transverse, à angles antérieurs complètement arrondis ;

côtés parallèles ; base rectiligne ; rebord fort et entier, double le long du

bord antérieur, très largement explané le long du milieu de la base. Ponctua-

tion simple, assez forte, pas très serrée, plus fine et plus écartée vers les

côtés, nulle le long de la base, ménageant une très petite plage lisse, à contours

irréguliers et peu nets, de chaque côté du milieu du disque.

Ecusson à bords étroitement et pointe largement lisses ; aire centrale à

assez fines impressions en are de cercle, pas très serrées, ouvertes vers

l'arrière.

Elytres à structure et sculpture générale identiques à celles de S. antsingui

n. sp., le champ marginal nettement élargi au premier tiers. Sculpture formée

de points généralement simples, moyens, pas très serrés, disposés en bandes

longitudinales sur 2 à 4 rangs plus ou moins réguliers, ces bandes (qui semblent

correspondre au tracé des stries, selon un dispositif qui se retrouve dans

plusieurs genres de Ceratocanthidae) séparées par des espaces lisses, sensi-

blement plans, de même largeur.

Distribution dans l'ile. — MapaGascar (sans autre précision) dans divers

Muséums : Paris, Berlin, Vienne, Bâle, Bruxelles, Stockholm, etc. Tous les

individus paraissent provenir d’une même récolte, celle de Goupor.

Synarmostes niger n. Sp.

Holotype : Madagascar Ouest, Suberbieville [Maevatanana] (H. Perrier [de

la Bâthie]), ex coll. L. Fairmaire, MNHN.

Description. — Long. (déroulé) 5 mm. — Corps assez large, convexe, noir

luisant, à microscopique pubescence jaune, dressée, fine, peu serrée.

Tête plus large que longue (70/50) ; angle antérieur saillant en languette

très courte et aiguë; côtés en ligne presque droite jusqu'aux angles externes

des joues qui sont saillants et aigus ; côtés concaves après ces angles ; canthus

oculaire large et partie des yeux visible d’en dessus, réniforme, petite, étroite

et allongée. Sculpture formée de points irréguliers, moyens et peu serrés en

arrière, plus gros et plus ou moins en courtes impressions transverses dans la

région antérieure ; milieu de la base avec une aire lisse, atteignant à peu près

le bord antérieur des yeux.

Pronotum très transverse, sans callosités ni impressions, à très fort et

large rebord entier, doublé le long du bord antérieur par un fort sillon

entier; angles antérieurs très largement arrondis, côtés rétrécis en courbe

faible des angles antérieurs jusqu’à la base. Sculpture formée de gros points

arqués, transverses, très serrés sur toute la région centrale, devenant un peu

moins serrés et plus arrondis sur les côtés; intervalles entre les points

convexes. Ecusson à bords lisses ; partie centrale à dense et moyenne mais

profonde ponctuation ombiliquée, se transformant en courtes impressions trans-

verses arquées dans la région postérieure.

Elytres à champ marginal limité par un très fort sillon entier, à strioles

longitudinales à la base, peu élargis en dehors ; épaules à long rebord oblique

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 63

très marqué. Reliefs apicaux identiques à ceux de S. antsingyi n. sp. Disque

à moyenne et profonde ponctuation simple, disposée en lignes rapprochées par

deux ou trois, relativement serrée.

Distribution dans l'ile. — Manacascar Oussr : Suberbieville [Maevatanana]

(I. Perrier de la Bâthie). — Antsalova, réserve naturelle intégrale n° 9, Ant-

singy, I (4. Peyrieras).

Note. — C'est l'espèce que FalRMAIRE avait identifiée comme S. tibialis

Klug.

Synarmostes antsingyi n. sp.

Holotype : Madagascar Ouest, Antsalova, réserve naturelle intégrale n° 9,

Antsingy, 1-1975 (4. Peyrieras), MNHN.

Description. — Fig. 27. — Long. (déroulé) 3mm. —— Corps convexe, court,

noir brillant, à très courte et fine pubescence jaune dressée, très écartée.

Tête nettement plus large que longue; angle antérieur saillant en étroite

languette à sommet aigu; côtés légèrement en courbe convexe en dehors,

l'angle externe des joues droit, les côtés rétrécis ensuite vers l'arrière, en

courbe très légèrement concave, le bord postérieur marqué par un très fort

sillon entier, un peu sinueux; sculpture formée, le long du bord antérieur,

de deux ou trois rangées d’impressions linéaires très longues, parallèles au

bord et un peu ondulées ; le reste de la surface à ponctuation double, moyenne

et fine, peu régulière et écartée.

Fig. 27. — Synarmostes antsingyi n. sp.

Pronotum très transverse, à rebord entier, doublé en avant d’un sillon

marqué et entier, angles antérieurs très largement arrondis ; angles postérieurs

complètement arrondis et effacés, base non saillante vers l’arrière, mais formant,

derrière le sillon, une lame un peu aplanie. Ni callosités, ni dépressions sur

le relief. Sculpture formée de gros points ocellés, plus ou moins incomplets,

superficiels, assez serrés. Ecusson à bords lisses; sculpture formée d’assez

courtes impressions transverses irrégulières.

Source : MNHN, Paris

64 R. PAULIAN

Elytres à champ marginal limité par un sillon entier, un peu élargi

jusqu’au premier tiers, en lame un peu relevée; avec quelques stries longitu-

dinales sur la partie basale ; les épaules très effacées et longuement et forte-

ment rebordées d’au-dessus.

Dans la région apicale, les stries sont larges, à fond chagriné, et séparent

des interstries relevés en carènes obtuses, rebordés sur les côtés ; le premier,

sutural, atteignant le milieu vers l'avant, les 2, 3 et 4 plus courts, en avant,

confluents puis prolongés par une carène unique jusqu’à l’apex ; le 5 rejoignant

cette carène un peu plus bas, les 6 et 7 confluents en une carène unique

qui vient rejoindre la carène commune de 2-4, encore plus près de l'apex ;

8 et 9 atteignant indépendamment l’apex ; les carènes à points fins et écartés ;

le disque à très gros points, ocellés, en fer à cheval très ouvert, très superficiels

et peu serrés.

Distribution dans l'île. L'espèce, très reconnaissable à sa sculpture, est

connue par une petite série de 15 individus provenant de la localité typique,

malheureusement sans aucune précision quant au mode de vie.

3. Genre Philharmostes Kolbe, [1896]

Philharmostes Kolbe, [1896], Ent. Zeitung, Stettin, 56 (10-12), 1895, p. 344

Cspèce type: Philharmostes aeneoviridis Kolbe, 1896, décrit de Madagascar, désignée

par Farmwaire, 1899, p. 471).

Philarmostes Kolbe ; Farnwarne, 1899, Ann. Soc. ent. France, LXVIIL, p. 471.

Philharmostes Kolbe; R. Pauiian, 1937, Bull. Acad. malg, (n. s.) XIX, 1936,

p. 132.

“Philharmostes [Kolbe] ; Boucomonr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr, XXIX (3), p. 278.

Description. — Corps de taille moyenne ou faible, à pubescence variable

mais toujours présente au moins sous forme de très courtes soies dressées

éparses.

Tête triangulaire à sommet vif, angle latéral saillant et aigu; canthus

oculaire entier. Antennes de dix articles, les articles du funicule transverses.

Mandibules un peu plus hautes que larges, à térébra longue, dentée à sa base.

Maxilles à palpes assez forts, les deux premiers articles de longueur subégale.

Mentum échancré en très large courbe plate en avant, palpes labiaux relati-

vement grêles.

Pronotum très transverse, entièrement rebordé, à angles antérieurs arrondis

ou tronqués ; angles postérieurs effacés ; disque parfois avec des callosités.

Ecusson en triangle très large.

Tibias antérieurs à arête externe lisse, angle apical interne au plus en

faible dent aiguë.

Elytres avec le faux épipleure limité en dehors par un bourrelet plus où

moins caréniforme continu, ou interrompu, ou largement effacé. Pas de carènes,

ni de stries autres que la suturale, sur la déclivité apicale,

Edéage à paramères courts, triangulaires, larges ; sac interne à multiples

pièces sclérifiées.

Taxonomie. — Créant, en 1896, le genre Philharmostes, KOLBE Y plaçait

deux espèces : P. integer, de Tanzanie, et P. aeneoviridis, de Madagascar.

Par la suite, FAIRMAIRE y rattacha des espèces qu'il avait primitivement

décrites comme appartenant au genre Synarmostes, et décrivit d’autres espèces

nouvelles.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 65

En 1937, en utilisant le matériel typique de FAIRMAIRE, je tentais de dresser

un tableau des espèces malgaches.

Peu après, en 1937 aussi, Boucomonr regroupait ces espèces en réduisant

plusieurs taxa de FAIRMAIRE à l’état de synonymes et en isolant trois nouvelles

unités systématiques dont une, restée innominée, était nommée par Perrovirz

en 1968.

Dans cette étude, BoucomonT, comme les auteurs précédents, se fondait

avant tout sur des détails de sculpture, dont l'emploi s'avère très malaisé

sur de grandes séries. Il avait pourtant découvert un détail morphologique

important dans la striation de la base de l’élytre, mais n’en faisait qu'un

usage accidentel.

Le résultat est que le matériel de Philharmostes malgaches devant nous,

provenant de la plupart des grands musées, est dans un très grand désordre,

les confusions y sont très nombreuses et les erreurs fréquentes.

Il s’agit, en effet, d'espèces assez variables, de préparation délicate et

d'observation malaisée.

Malgré ces difficultés, la faune malgache de Philharmostes présente un

intérêt assez exceptionnel.

En effet, alors que le genre Philharmostes Kolbe, comme nous l'avons

redéfini en 1977 est, en Afrique, très homogène, il est beaucoup plus diversifié

et hétérogène à Madagascar.

On peut y reconnaître quatre groupes relativement tranchés :

1. Corps métallique, peu convexe en dessus; élytres à carène mar-

ginale limitant le faux épipleure en dessus entière ou subentière ;

pas de carinule longitudinale entre le calus huméral et le repli

limitant en dessus la zone articulaire striolée de la base de l'élytre

(caractères qui se retrouvent dans les Philharmostes africains),

ÉRemple mr nee ne PR. aencoviridis

Corps noir, peu convexe en dessus; élytres à carène marginale

limitant le faux épipleure en dessus, formée de longs tronçons

imbriqués (caractères de Philharmostes adami m, en Afrique),

ERCIPIÉ ee ne ee Ph. criberrimus

3. Corps métallique ou noir, peu convexe en dessus ; élytres à carène

marginale limitant en dessus le faux épipleure très largement inter-

rompue, parfois presque entièrement effacée (structure inconnue

dans les espèces africaines, car chez les Melanophilharmostes, le

faux épipleure et le disque de l’élytre portent des stries longitudi-

nales, absentes chez les espèces malgaches), exemple .. Ph. corruscus

4. Corps métallique, peu convexe en dessus ; élytres à carène margi-

nale limitant le faux épipleure en dessus entière ou subentière ;

une ou deux carinules longitudinales entre le calus huméral et le

repli longitudinal limitant en dessus la zone articulaire striolée de

la base de l'élytre (caractère seulement esquissé en Afrique chez

l’une des espèces de Hesse), exemple .............. Ph. latericostalus

BoucoMonr fait usage de deux autres caractères : la pubescence du dessus

du corps (qui isole, par sa longueur, Ph. perrieri Fairmaire, Ph. descarpentriesi

n. sp. et Ph. bicolor Boucomont) et la forme des angles antérieurs du pronotum,

Source : MNHN, Paris

66 R. PAULIAN

qui isole les trois mêmes espèces. Ces deux caractères, pour importants qu'ils

Soient, sont moins significatifs que ceux tirés de la structure de la base de

Pélytre; en ce qui concerne la pubescence, celle-ci est caduque et n'est

complètement nulle, semble-t-il, que dans les espèces malgaches à sculpture

très effacée.

Malgré ces différences, on peut considérer l’ensemble des espèces mal-

gaches étudiées ci-dessous comme appartenant au genre Philharmostes Kolbe,

et comme dérivant du type Ph. aencoviridis par évolution du faux épipleure,

avec cependant une réserve pour Ph. perrieri Fairmaire, dont le type est,

seul, connu et n’a pu être disséqué.

Fig. 28. — Philharmostes, apex des élytres en vue latérale. — a. Ph. aeneoviridis

Kolbe : — D. Ph. vadonianus n. sp.; — c. Ph. boucomonti Petrovitz: — d. Ph.

Tatericostatus Fairmaire ; — e. Ph. basicollis Fairmaire ; — f. Ph. pseudobasicollis

n. sp.

Biologie. —— La biologie des Philharmostes malgaches est mal connue.

Boucomonr (1937), citant OLsourterr, indique que certaines espèces ont été

recueillies sur des branches vermoulues et pourries, couvertes de Mousses

et de Lichens. Les collecteurs de lIRSM en ont capturé par battage en forêt.

par tamisage de sol forestier et à la lumière.

Enfin, WasmanN (1897) citait Ph. latericostalus et Ph. cupreolus comme

termitophiles et J. Varox (nr lift) a trouvé Ph. latericostatus et ses larves, en

grand nombre, dans une termitière de la région de Maroanisetra. L'étude précise

de la biologie de ces espèces serait du plus haut intérêt.

Répartition géographique. — Afrique tropicale et Madagascar.

TABLEAU DES ESPÈCES MALGACHES

1. Base des élytres avec, entre le calus huméral et le repli limitant

en dessus l'aire articulaire striolée, une zone concave, à très fines

stries pouvant être anastomosées, ou à points, mais sans carènes

Jongitudinales De. ane en cote amet don Const cotomit ; 2

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 67

— Base des élytres avec, entre le calus huméral et le repli limitant

en dessus l'aire articulaire striolée, une ou deux carènes longitu-

dinales 10

2. Angles antérieurs du pronotum échancrés où paraissant aigus et

sinuésien debors ME CNE MAN CR en nee 3

— Angles antérieurs du pronotum. arrondis ou simplement tronqués.

Corps à pubescence nette et longue ou fine, rase et rare, mais

toujours visibles. sent. 10e #0) Met sirmemne conne 8

3. Corps noir, au plus noir bronzé 4

Corps vert ou bronzé métallique 5

4. Ponctuation élytrale écartée ; tubercules du pronotum peu marqués

é 8. Ph. cribrarius

— Ponctuation élytrale presque confluente ; oo du pronotum

DiÉNEMATQUuES Pret Rte RES 9. Ph. criberrimus

Carène latérale limitant le faux épipleure en dessus largement inter-

rompue au milieu, à peine marquée à l’apex et àlabase 7. Ph. corruscus

— Carène latérale limitant le faux épipleure entière ou, au plus,

courtement interrompue en avant du milieu .................... 6

6. Faux épipleure à assez petits points ocellés, entiers, un peu allon-

gés, réguliers 1. Ph. aencoviridis

—— Faux épipleure à impressions en fines lignes plus ou moins anasto-

mosées ou en nets points ocellés incomplets, en arc de cercle

free intetrompiee. sel Sn RM EEE, +4 7

7. Faux épipleure à points ocellés ouverts en arc de cercle 2. Ph. basicollis

— Faux épipleure à fines stries longitudinales ........ 3. Ph. cupreolus

8. Taille forte; ponctuation du dessus pas distinctement ocellée

Be Que Re eee ee a rer U, TR 4. Ph. descarpentriesi

— Taille faible; ponctuation du nettement ocelliforme,

superficielle, au moins sur le pronotum ............ ANR 9

9. Carène latérale du faux épipleure effacée; pubescence longue

$ e ss 5. Ph. perrieri

—. Garène latérale du faux épipleure marquée, bien: qu'interrompue ;

pubescence longue mais caduque ...................... 6. Ph. bicolor

10. Une carinule longitudinale à l'épaule entre la carène humérale et

celle du repli bordant en dessus l'aire articulaire basale 11

— Deux carinules longitudinales dans le même espace 12

11. Disque des élytres à ponctuation effacée et pratiquement nulle

sur une bande transverse passant derrière l’écusson; la base et

la région postérieure des élytres à ponctuation nettement plus

dense ends. 10. Ph. boucomonti

— Disque des éiytres à ponctuation à peine moins serrée dans la

résion médiane . ten UN Me 11. Ph. pseudobasicollis

12. Faux épipleure à sculpture formée de traits allongés assez serrés

12. Ph. latericostatus

Source : MNHN, Paris

68 R. PAULIAN

__ Faux épipleure à sculpture formée de courtes impressions, à peine

arquées, assez Serrées ......... te ee e13 a Pholscufieff

__ Faux épipleure à sculpture formée de points un peu allongés,

D Oo ae ee. 11 Ph vadonianus

1. Philharmostes aeneoviridis Kolbe

Philharmostes aeneoviridis Kolbe, [1896], Ent. Zeitung, Stettin, 56 (10-12), 1895,

p. 34 (type: Madagascar, «im Innern des Landes» (Hildebrandt), Zool. Mus,

Humboldt Univ. Berlin).

Philarmostes aeneoviridis Kolbe ; Fatrmaire, 1899, Ann. Soc. ent. France, LXVII,

p. 471.

Philarmostes aeneoviridis Kolbe; AzLuaun, 1900, [in] A. Gnanvmier, Hist. phys-

nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2 partie, p. 245.

Philharmostes aeneoviridis Klug (sic) ; R. PauLraN, 1937, Bull. Acad. malg, (n. s.)

XIX, 1936, p. 133.

Philharmostes_aeneoviri

dis Kolbe; Boucomonr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr. XXIX

(3), p. 280.

Description. — Fig. 28 et 30. — Long. (enroulé) 2,25-2,5 mm. Corps

assez court, large, un peu convexe, vert ou bronzé métallique luisant, à imper-

ceptibles soies jaunes rases et éparses.

Tête plus large que longue, angle antérieur arrondi, côtés convexes en

dehors jusqu'aux angles externes des joues qui sont très saillants; joues et

bord antérieur avec cinq à six rangées d’impressions ondulées, parallèles au

bord, et de petits points très épars intercalés entre ces impressions ; le reste

de la tête à ponctuation simple, assez forte à la périphérie, pas très serrée,

progressivement plus fine et plus écartée vers le centre qui est lisse.

Pronotum très transverse, côtés nettement mais pas très fortement sinués

avant les angles antérieurs qui sont saillants mais à sommet obtus; avec

quatre calus obtus et lisses, en trapèze, devant la base; plus grande largeur

avant le milieu; ponctuation formée, sur les côtés, de grands points ocellés

sensiblement entiers, bien marqués, assez serrés; sur le disque, de points

progressivement un peu plus fins, à peine plus serrés.

Ecusson couvert de grands points ocellés, serrés, ne laissant qu'une étroite

côte latérale lisse.

Elytres à carène latérale très marquée, entière, ou légèrement interrompue

au premier tiers, les deux tronçons alors parfois légèrement imbriqués. Espace

entre le calus huméral et le fin bourrelet bordant la strie suturale externe

à la base à fines strioles. Faux épipleure à points ocellés, allongés, pas très

serrés, entiers, réguliers et nets. Disque à points simples ou en fer à cheval

peu fermé, moyens, un peu serrés à la base, un peu plus fins et plus écartés

vers le milieu, devenant progressivement ocellés, entiers, réguliers et assez

serrés vers l'arrière, au moins sur la déclivité apicale.

Distribution dans l'île. — Manacascar Esr : Maroantsetra, I (J. Vadon). —

Env. de Maroantsetra, Ambodivoangy, I, termitière (J. Vadon) ; Ambohitsiton-

drona, III (J. Vadon). — Ile Sainte Marie, X/XII (Perrot frères). — Périnet. —

Forêt au Nord de Fort-Dauphin (Ch. Alluaud).

Mapacascar CENTRE: Tananarive (J. Vadon). — Pays Betsileo (W. D.

Cowan et, sans doute, les types récoltés par HILDEBRANDT).

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 69

2. Philharmostes basicollis (Fairmaire)

Sunarmostes basicollis Fairmaire, 1897, Ann. Soc. ent. Belgique, 41, p. 99 (type :

Madagascar, env. de Tananarive, ex coll. L. Fairmaire, MNHN).

Philarmostes basicollis Fairmaire; AzruAu», 1900, [in] A. Gnaomien, Hist.

phys. nat. polit. Madag., XXI, Hist. nat. Coléopt., tome Ï, texte, 2° partie, p. 245.

Philharmostes basicollis Fairmaire; R. PAULIAN, 1937, Bull. Acad. malg, (n. s.)

XIX, 1936, p. 133.

Philharmostes basicollis Fairmaire ; Boucomonr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr, XXIX

G), p. 281.

Philharmostes basicollis Fairmaire ; Pernovirz, 1968, Rev. Zool. Bot. Agr, LXXVIII

(8-4), p. 257.

Philarmostes obscurus Fairmaire, 1899, Ann. Soc. ent. France, LXVIII, p. 4172

(type : Madagascar Ouest, vallée de la Betsiboka, MNHN).

Philarmostes obscurus Fairmaire ; ALLUAUD, 1900, [in] A. Granvmien, Hist. phys.

nat. polit. Madag., XXI, Hist. nat. Coléopt. tome I, texte, 2° partie, p. 243.

Philharmostes obscurus Fairmaire; R. PauLtax, 1937, Bull. Acad. malg, (n. s.)

XIX, 1936, p. 132.

Philharmostes basicollis Fairmaire var. obscurus Fairmaire; Boucomonr, 1937,

Rev. Zool. Bot. Afr., XXIX (3), p. 281.

Description. — Fig. 28 et 30. — Long. (déroulé) 5 mm. — Corps convexe,

relativement allongé, vert métallique bronzé très brillant (brun bronzé, var.

obscurus Fairm.).

Tête nettement transverse; angle antérieur très obtus, côtés à peine

arqués jusqu'aux angles externes des joues assez saillants; ponctuation forte,

écartée, effacée sur le disque, sans impressions le long du bord antérieur.

Pronotum très transverse, à plus grande largeur en avant du milieu,

côtés nettement sinués avant les angles antérieurs qui sont peu saillants en

avant et obtus ; quatre nets calus basilaires en trapèze, lisses. Surface à assez

gros points peu serrés, en fer à cheval ouvert vers l'extérieur, ocellés, sur les

côtés et en avant, devenant simples et plus fins sur le disque.

Ecusson à gros points ocellés, superficiels, assez serrés, laissant une très

étroite bordure latérale lisse.

Elytres à carène latérale marquée, à peine interrompue au premier tiers ;

de fines strioles longitudinales entre le calus huméral et le sillon bordant en

dedans l'aire articulaire ; faux épipleures à points très arqués, moyens, serrés.

Disque à points en fer à cheval ou simples, épars à la base et sur la partie

médiane, plus serrés sur les côtés et sur la déclivité apicale où ils sont plus

grands et plus arqués.

Tibias postérieurs à face inférieure portant des points en fer à cheval

ouverts très largement vers l'extérieur.

Distribution dans l’île. —- ManaGascar Esr : Ile Sainte Marie (Perrot frères).

— Forêt de Fito, VI/VII (id). — Route d’Anosibe, XI/XII ([R. Vieu]) (). —

Périnet (G. Olsoufieff, J. Vadon). — Chaînes Anosyennes, massif Nord, vallée

de la haute Ranomandry, 1 050 m, XI (RCP 225).

MapaGascar CENTRE : La Mandraka, I/II ([R. Vieu]). — Tananarive et env.

(Kingdon et coll. divers). — Mahatsinjo. — Pays Betsileo (W. D. Cowan). —

«Inter. austr.» (Hildebrandt).

G) Dans le travail de Perrovirz (1968), les exemplaires cités «ex coll. Breuning »

ont été récoltés par R. Vieu et vendus au Musée Royal de l'Afrique centrale

(Tervuren).

Source : MNHN, Paris

70 R. PAULIAN

Mapacascar Ouesr: Vallée de la Betsikoba (H. Perrier de la Bâthie)

(obscurus).

Note. —— La variété obscurus a une ponctuation élytrale nettement plus

dense, formée de points en fer à cheval bien reconnaissables sur toute la

surface, mais elle n’est connue qu’en un exemplaire.

3. Philharmostes cupreolus Fairmaire

Philarmostes cupreolus Fairmaire, 1899, Ann. Soc. ent. France, LXVII, p. 572

(type: Madagascar Ouest, Suberbieville [Maevatanana], H. Perrier [de la Bâthiel,

MNEN).

Philarmostes cupreolus Fairmaire; Arruaun, 1900, [in] A. Granninier, Hist.

phys. nat. polit. Madag., XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2e partie, p. 245.

Philharmostes cupreolus Fairmaire; R. PauLran, 1957, Bull. Acad. malg, (n. s.)

XIX, 1936, p. 133, pl. X, fig. 10.

Philharmostes cupreolus Fairmaire ; Boucomowr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr., XXIX

(3), p. 281.

Description. — Fig. 30. — Long. (déroulé) 4mm. — Corps relativement

large et peu convexe, brun bronzé très luisant, à très courtes soies jaunes

très écartées.

Tête transverse à angle antérieur largement arrondi, angle externe des

joues biensaillant et le bord externe postérieur des joues concave en dehors ;

région antérieure et joues avec quelques impressions parallèles au bord,

écartées, ondulées, séparées par des points très fins; à l’intérieur de ces

impressions et à l'intérieur des yeux, avec des points moyens et écartés,

laissant le milieu de la base et le milieu du front très largement lisses, pourvus

seulement de points fins et rares.

Pronotum à surface lisse, base un peu calleuse au milieu, angles antérieurs

obliquement tronqués et sinués sur la troncature, côtés sinués en dehors avant

ces angles; angles postérieurs complètement arrondis et rebordés. Sculpture

à points en fer à cheval moyens et assez complets, un peu serrés, sur les

côtés ; plus fins et tendant à être réduits à de courtes impressions sur le disque,

très fins en avant.

Ecusson à points ocellés moyens et un peu serrés à la base, à impressions

arquées, moyennes et serrées, sur le reste de la surface, le bord étroitement

lisse,

Elytres à calus huméral marqué, espace entre ce calus et le fort sillon

limitant le champ marginal en avant, striolé ; carène latérale occupant les deux

tiers postérieurs de la longueur, largement sinuée; faux épipleure à fines

impressions longitudinales plus ou moins arquées, anastomosées. Disque à

points en fer à cheval largement ouvert le long de la base; à ponctuation

formée d’un point moyen. irrégulier associé à un point fin, peu serrés, sur

la partie antérieure ; région apicale à assez grandes impressions en fer à-cheval

ocellé, largement ouvert vers l'extérieur et l'arrière, plus ou moins confluents

en lignes ondulées le long de la carène latérale.

Tibias postérieurs avec des impressions longues, fines, arquées, ouvértes

vers l'extérieur, sur la face inférieure.

Distribution dans l'ile. — Mapaascar Non : Diégo-Suarez (sans autre préci-

sion). — Montagne d’Ambre (une longue série récoltée par le Dr Srcanp).

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 71

MapaGascaR SAMBrRANO : Nosy Be, Hellville (Tschitschérine). — Massif du

Manongarivo, N.-E. de Maromandia, Beraty, XII (P. Griveaud).

MapaGasGaR OUEST : Suberbieville [Maevatanana] (H. Perrier de la Bâthie,

souvent avec des Fourmis).

Note. L’exemplaire de Madagascar Est, Ambodirafia (N.-0. de Tamatave)

(Olsoufieff) rattaché par Boucomonr (1. c.) à lespèce me paraît s’en séparer

en particulier par la réduction de la ponctuation du pronotum.

4. Philharmostes descarpentriesi n. sp.

Holotype : Madagascar Est, île Sainte Marie, X/XII-1896 (Perrot frères),

MNEN.

Description. — Long. (déroulé) 5,25 mm. —— Corps large, assez convexe,

vert métallique luisant, dessus à pubescence fine, longue, caduque, éparse.

Tête plus large que longue ; angle antérieur obtus, côtés à peine arqués,

l'angle clypéogénal très ouvert, à peine indiqué, l’angle extérieur des joues

très saillant en dehors en angle vif. Surface sans impressions linéaires, à points

moyens, pas serrés, assez uniformes, un peu plus effacés sur le centre.

Pronotum très transverse, à plus grande largeur au premier tiers ; la trace

de deux calus sur la base; angles antérieurs marqués, saillants, mais à côtés

en courbe régulière en dehors, sans trace de sinuosi

Ponctuation formée de points écartés et moyens sur le disque; écartés,

moyens et en fer à cheval sur les côtés.

Ecusson à points simples et moyens, assez serrés, en avant;

arrière ; bord de l’écusson lisse,

Elytres à calus huméral marqué et assez long; espace entre le calus

huméral et le sillon limitant Paire articulaire à fines strioles longitudinales ;

faux épipleure limité en haut par un changement de plan, sans carène margi-

nale, ni bourrelet sauf étroitement vers l’apex, surface du faux épipleure à

impressions assez courtes, légèrement ‘arquées, peu serrées. Disque à points

moyens, peu serrés, très vaguement arqués, assez réguliers.

Tibias postérieurs avec des impressions arquées, ouvertes en dehors, sur

la face inférieure.

Distribution dans l'ile. — Le type seul est connu.

Note. — L'espèce est caractérisée par la combinaison de la forme des

angles antérieurs du pronotum, simples, par la ponctuation écartée de celui-ci,

et par la sculpture du faux épipleure.

5. Philharmostes perrieri (Fairmaire)

Sunarmostes Perrieri Fairmaire, 1898, Ann. Soc. ent. Belgique, 42, p. 471 (type :

Madagascar Ouest, Suberbicville [Maevatanana], H. Perrier [de la Bâthiel, MNHN).

Philarmostes Perrieri Fairmaire ; FaiRMaIRE, 1899, Ann. Soc. ent. France, LXVII,

p. 478. : ‘

Philarmostes Perrieri Fairmaire ; ALLUAUD, 1900, [in] A. GRANDIDIER, Hist. phys.

nat, polit, Mada ; Hist. nat. Coléopt, tome I, téxte, 2° partie, p. 245.

Source : MNHN, Paris

72 R. PAULIAN

Philharmostes Perrieri Fairmaire; R. Pauzian, 1937, Bull. Acad. malg, (n. s.)

XIX, 1936, p. 132.

Philharmostes Perrieri Fairmaire ; Boucomonr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr, XXIX

G), p. 280.

Description. — Long. (enroulé) 2mm. — Corps court et large, convexe,

noir à peine luisant, dessus à longue pubescence jaune, couchée, assez dense.

Tête plus large que longue, angle antérieur obtus, côtés arqués, angle

externe des joues peu saillant ; joues et bord antérieur de la tête avec quelques

impressions allongées et ondulées ; le reste de la surface à points moyens et

assez serrés.

Pronotum très transverse, sans trace de callosités basales ; angles antérieurs

tronqués, non saillants; côtés non sinués en dehors; plus grande largeur

presque au bord antérieur; ponctuation formée de gros points ocellés entiers,

réguliers et serrés ; l’espace entre les points un peu convexe et semé de rares

points très fins.

Ecusson à gros points ocellés, serrés, assez superficiels, un peu incomplets,

laissant les côtés étroitement lisses.

Elytres à calus huméral visible seulement sur l’extrême base, pas trace de

carène latérale : sillon limitant l'aire articulaire très marqué et bien sinué en

dedans ; aire articulaire à rares strioles longitudinales. Ponctuation formée de

gros points ocellés, en fer à cheval en avant, fermés en arrière, serrés et assez

régulièrement disposés en lignes.

Tibias postérieurs avec des points ocellés sur la face inférieure.

Distribution dans ile. — Le type seul est connu.

6. Philharmostes bicolor Boucomont

Philharmostes bicolor Boucomont, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr, XXIX (3), p. 280

Madagascar Est, Périnet, Olsoufieff, MNHN).

Philharmostes bicolor Boucomont ; Perrovrrz, 1968, Rev. Zool. Bot. Afr, LXXVIII

(3-4), p. 258.

Description. — Fig. 30. — Long. (enroulé) 2 à 2,25 mm. — Corps court,

large, un peu convexe; brun à noir, avant-corps plus clair, brillant mais à

peu près sans reflets métalliques ; dessus à fine et longue pubescence jaune

couchée, pas très dense, apparemment caduque,

Tête transverse, angles antérieurs obtus, côtés fortement arqués, en courbe

régulière jusqu'aux angles externes des joues qui sont saillants mais à sommet

rectangulaire et à côté postérieur dirigé vers l'arrière en ligne oblique. De très

fines rides transversales sur les joues et le long du bord antérieur ; le reste

de la surface à assez gros points, sensiblement uniformes, pas très serrés.

Pronotum très transverse, plus grande largeur en avant du milieu; calus

basilaires peu distincts; angles antérieurs largement arrondis, non sinués sur

le bord externe, mais bien saillants vers l’avant. Ponctuation formée d’assez

grands points ocellés, entiers, superficiels, très serrés.

Ecusson à gros points ocellés, superficiels, pas très serrés, laissant le bord

lisse.

Elytres à carène latérale très marquée, largement interrompue au milieu,

le tronçon huméral placé plus haut que le tronçon apical; espace entre le

calus huméral et le faible sillon limitant l'aire articulaire assez large, à fines

strioles longitudinales ; faux épipleure à points ocellés arrondis, presque entiers

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 73

Gnterrompus courtement vers la carène latérale, sur fond un peu irrégulier).

Disque à points ocellés, entiers ou interrompus vers l'arrière, moyens et régu-

liers, assez serrés, devenant plus grands et toujours entiers sur la déclivité

apicale.

Tibias postérieurs à points arqués, moyens, dirigés vers l’extérieur sur la

face inférieure.

Distribution dans l'île. — Manacascar Non : Diégo-Suarez (sans autre pré-

cision).

MapaGascar Esr : Maroantsetra (J. Vadon). —— Env. de Maroantsetra, Ambo-

divoangy ; Fampanambo, I; Ambohitsitondrona (tous J. Vadon). — Ile Sainte

Marie (Perrot frères). — Route d’Anosibe, Sandrangato. — Périnet (G. Olsou-

fieff, J. Vadon).

ManaGascar CENTRE : La Mandraka (J. Vadon). — Tananarive (sans autre

précision).

Note. — Le type et la petite série de Périnet sont immatures. Les exem-

plaires d’autres provenances montrent un reflet métallique plus ou moins

accusé ; la pubescence semble caduque et on peut se demander si elle fournit

un caractère taxonomique sûr, La forme des angles antérieurs est, par contre,

stable.

Fig. 29. — Philharmostes corruscus Fairmaire.

7. Philharmostes corruseus Fairmaire

Philarmostes corruscus Fairmaire, 1903, Rev. d'Ent. XXII, p. 18 (type: Mada-

gascar Ouest, causse d’Ankarahitra [Ankirihitra], MNHN).

Philharmostes corruscus Fairmaire ; R. PauLrian, 1937, Bull. Acad. malg, (n. s.)

XIX, 1936, p. 133.

Phithannostes corruscus Fairmaire ; Boucomonr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr, XIX

(3), p. 280.

Source : MNHN, Paris

74 R. PAULIAN

Philarmostes pilula Fairmaire, 1903, Ann. Soc. ent. France, LXXIE, p: 188 (type :

Madagascar Nord, Diégo-Suarez, MNHN).

Philharmostes pilula Fairmaire: R. Paurran, 1937, Bull. Acad. malg, (n..s.), XIX,

1936, p. 133.

{Philharmostes] pilula Fairmaire; Boucomonr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr, XXIX

(3), p. 280 (comme synonyme de Ph. corruscus).

Philarmostes convexifrons Fairmaire, 1903, Ann. Soc. ent. France, LXXI, p. 188

(type : Madagascar, MNHN).

Philharmostes convexifrons Fairmaire; R. PauLrax, 1937, Bull. Acad. : malg.

(n. s.) XIX, 1936, p. 133. PRIS

[Philharmostes] conveæifrons Fairmaire; Boucomonr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afrs

XXIX (3), p. 280 (comme synonyme de Ph. corruseus).

Description. — Fig. 29. —— Long. (déroulé) : 6 à 7 mm.:- Corps ‘assez

large, brun bronzé brillant, à microscopique pubescence jaune, rase-et éparse.

Tête plus large que longue (60/48) ; angle antérieur un peu oblus mais

vif au sommet, côtés en ligné droite; angles des joues saillants en dehors,

côtés concaves en arrière. Surface sensiblement plane à ponctuation formée

uniquement de points simples, assez forts, de densité assez variable, toujours

plus serrés sur l'arrière à l'intérieur des yeux, un peu moins le long du bord

antérieur, plus espacés et parfois presque nuls sur le disque, où ménageant

de petites plages lisses en avant des yeux et sur le disque.

Pronotum à angles antérieurs émoussés au sommet, non tronqués, mais

sinués en dehors ; côtés en courbe régulière, la plus grande largeur au premier

tiers ; rebord basal fort, très légèrement saillant au milieu de la base, la saillie

à bord postérieur rectiligne. Une faible trace de quatre calus en trapèze devant

la base; côté du disque avec une dépression longitudinale peu marquée.

Ponctuation simple, fine et assez serrée sur le disque, forte, très serrée et un

peu grossière sur les côtés. ;

Ecusson à points irréguliers, inégaux, très serrés, plus ou moins confluents ;

un peu confluents en rides transverses arquées sur les angles antérieurs.

Elytres convexes, à interstrie sutural relevé, surtout vers l'arrière ; calus

huméral arrondi mais pas prolongé en carène en arrière ; faux épipleure très

vaguement délimité, en arrière seulement, par un calus à peine en carène

strie suturale inférieure limitant un fort bourrelet au-dessus de l'aire articu-

laire; champ latéral à peine élargi; espace entre le bourrelet et le calus

huméral assez étroit et à fines strioles. Base avec quelques sirioles transverses

ondulées entre l'écusson et le calus huméral. Disque à points assez forts, régu-

liers, assez serrés, se transformant en traits longitudinaux un peu arqués sur

la déclivité apicale ; faux épipleure à impressions arquées, allongées et plus

ou moins confluentes en lignes ; interstrie juxtasutural à points rares.

Tibias des paires postérieures à sculpture formée de points simples, forts,

plus où moins réguliers, mêlés de traits longitudinaux, sur la face inférieure.

Distribution dans Pile. Manacascar Nonp : Diégo-Suarez (sans autre indi-

cation) (pilula). -— Montagne d’Ambre (une longue série de la collection

Sicard).

Mapacascar Ouesr: Causse d’Ankarahitra [Ankirihitra]. (H. Perrier de la

Bâthie) (corruscus).

Note. — En 1937, j'avais conservé les trois espèces de FarRmain

types diffèrent par la sculpture de la tête et par de légers détails

, dont les

de. l'aire

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 75

articulaire. Ces caractères pouvant être variables, et en l'absence de séries

suffisantes d’Ankirihitra, il me paraît préférable de suivre BoucomonT, tout

en souhaitant que de nouvelles captures puissent permettre de trancher défi-

nitivement.

Fig. 80. — Philharmostes. — a. base de l’élytre, de profil, de Ph. aeneoviridis Kolbe ;

— b. Id, de Ph. latericostatus Fairmaire ; — c. Id, de Ph. cupreolus Fairmaire ;

— d. Id, de Ph. boucomonti Petrovitz; — e. Id, de Ph. basicollis Fairmaire ;

— f. Sculpture de la face inférieure du tibia postérieur de Ph. latericostatus

Fairmaire; — g. Id, de Ph. vadonianus n. sp.; — h. Id, de Ph. boucomonti

Petrovitz ; — i. Id, de Ph. bicolor Boucomont ; — I. Id., de Ph. basicollis Bou-

comont ; —— m. Id, de Ph. cupreolus Fairmaire.

8. Philharmostes cribrarius Fairmaire

Philarmostes cribrarius Fairmaire, 1903, Rev. d'Ent, XXII, p. 18 (type: Mada-

gascar Ouest, causse d’Ankarahitra [Ankirihitra], MNHN).

Philharmostes cribrarius Fairmaire ; R. PAULIAN, 1937, Bull. Acad. malg, (n. s.)

XIX, 1936, p. 132.

Philharmostes cribrarius Fairmaire ; Boucomonr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr, XXIX

(3), p. 280 (partim).

Description. — Long. (enroulé) 4 mm. — Corps convexe, assez court, noir

mat, sans reflets métalliques, un peu luisant parfois ; apparemment glabre.

Tête plus large que longue ; angle antérieur obtus, côtés à peine convexes

en dehors jusqu’à l'angle clypéo-génal très ouvert, les joues un peu saillantes

ën dehors; ponctuation forte et assez serrée en arrière, plus fine et plus

éparse sur le disque ; joues et bord antérieur avec des impressions parallèles

au bord.

Pronotum très transverse, côtés sinués nettement avant les angles anté-

rieurs qui sont peu saillants et obtus ; plus grande largeur au milieu; calus de

la base très obtus, disque avec une dépression de chaque côté; ponctuation

formée de points presque simples, assez gros et assez serrés sur le disque,

Source : MNHN, Paris

76 R. PAULIAN

en fer à cheval très marqué sur les côtés où ils sont plus gros mais pas plus

serrés.

Ecusson à points arqués, progressivement plus gros et plus serrés vers

la pointe ; rebord très étroitement lisse.

Elytres à carène latérale marquée, plus ou moins interrompue au premier

tiers, la partie apicale simple ou sinuée ou formée de deux éléments imbriqués

étroitement. Faux épipleure à impressions relativement fines et courles, pas

très arquées, assez serrées. Espace entre le calus huméral et le sillon limitant

l'aire articulaire à fines strioles longitudinales. Disque à ponctuation moyenne,

régulière, assez nettement en lignes, les points arqués ouverts en dedans le

long de la suture, en dehors sur les côtés, plus gros et plus serrés sur les

côtés et sur la déclivité que sur le disque où ils sont presque simples dans

la région centrale.

Tibias postérieurs à impressions en virgules, fortement arquées, dirigées

vers l'extérieur, pas très serrées, sur la face inférieure.

Distribution dans l'ile. — Manacascar Ouest : Causse d’Ankarahitra [Anki-

rihitra] (H. Perrier de la Bâthie). — Réserve forestière de lAnkarafantsika,

XII (E. S. Ross).

Fig. 31. — Philharmostes criberrimus n. sp.

9. Philharmostes criberrimus n. sp.

Philharmostes cribrarius. Fairmaire ; BoucomonT, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr., XXIX

(3). p. 280 (partim).

Holotype : Madagascar Est, chaîne Anosyennes, massif Nord, vallée de la

haute Ranomandry, 1050 m, 11/30-X1-1971 (RCP 225), MNHN.

Description. — Fig. 31. — Long. (déroulé) 5 mm. — Corps noir, peu luisant,

assez large, pas très convexe, à microscopique pubescence grise, rare et écartée.

Tête bien plus large que longue, angle antérieur obtus, côtés légèrement

convexes en avant, formant avec le bord antérieur des joues un angle très

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 77

ouvert, angle externe des joues très saillant en dehors; surface à grosse

ponctuation simple, moyennement serrée, en arrière et à l'intérieur des yeux,

très grosse et écartée sur les joues, très grosse, écartée mais confluente en

impressions parallèles au bord en avant, espacée et plus fine sur le disque.

Pronotum très transverse; angles antérieurs obtus, côtés très fortement

sinués en dehors de ces angles, puis plus faiblement, avant de former une

courbe extérieure très régulière, la plus grande largeur étant située au milieu ;

rebord très fort en arrière ; disque inégal, avec deux forts calus assez écartés,

devant la base, flanqués d’une dépression en dehors ; une callosité en triangle

à pointe postérieure s'engage entre ces calus et est prolongée vers le disque

et en dehors par un calus assez faible. Ponctuation forte, serrée, formée de

points ocellés, incomplets sur le disque, devenant plus complets, plus où moins

confluents et à ocelle central granuliforme, sur les côtés.

Ecusson avec de gros points ocellés, incomplets, très serrés, laissant les

côtés largement lisses.

Elytres à calus huméral très marqué en carène oblique vu de dessus ;

interstrie sutural relevé et disque déprimé en dehors. Espace entre le calus

huméral et le sillon limitant l'aire articulaire, à fines strioles. Faux épipleure

limité sur la moitié postérieure par une carène aiguë, prolongée vers l'avant

par deux tronçons de carène imbriqués sous la carène apicale, le tronçon

inférieur prolongé par une ligne de granules jusqu’à la carène humérale ;

surface à courtes et fortes impressions un peu arquées, pas très serrées.

Disque à points ocellés incomplets moyens et assez serrés, devenant progressi-

vement plus gros vers l'extérieur et vers l’apex où ils forment des impressions

obliques ouvertes vers l'extérieur.

Tibias postérieurs à gros points, disposés en virgule transverses à pointe

dirigée vers l'extérieur, serrés, sur la face inférieure,

Distribution dans l'ile. — Mapacascar Esr: On ne connaît que l’holotype

et deux paratypes, capturés tous les trois dans la vallée de la haute Rano-

mandry.

Note. — Il semble que l’on doive rattacher à cette espèce l'individu de

Périnet identifié comme Ph. cribrarius Fairm. par BoucoMonT et un individu

de la forêt de Fito, VI/VII-1897 (Perrot frères) (ex coll. R. Oberthür, MNHN).

Ils diffèrent par la ponctuation élytrale un peu moins dense. S'agit-il d’une

forme différente de la région centrale de l'Est? C’est probable, mais, dans

l'incertitude, il est préférable de ne pas la décrire.

10. Philharmostes boucomonti Petrovitz

Philharmostes boucomonti Petrovitz, 1968, Rev. Zool. Bot. Afr., LXXVIII (3-4), p. 257

(type : Madagascar Est, Mananara, X-1963, J. Vadon, MNHN).

Description. — Fig. 28 et 30. — Long. (enroulé) 3 mm. — Corps en ovale

assez convexe, vert cuivreux métallique, luisant, à microscopique pubescence

jaune oblique rare, présente au moins sur l'arrière des élytres.

Tête plus large que longue, angle antérieur obtus, côtés arqués jusqu’à

l’angle externe des joues qui est très saillant en dehors ; dessus à points assez

fins et espacés en dedans des yeux et le long de la base sauf au milieu, lisse,

de celles-ci ; joues et avant de la tête à gros points écartés, pas d’impressions

parallèles au bord ; disque lisse.

Source : MNHN, Paris

78 R. PAULIAN

Pronotum à angles antérieurs tronqués et sinués sur la troncature ; côtés

très faiblement sinués en dehors; calus basal à peine indiqué ; surface à assez

fine ponctuation simple, uniforme, peu serrée, disparaissant vers la base, plus

grosse sur les côtés.

Ecusson à points simples, serrés, recouvrant à peu près toute la surface.

Elytres à faux épipleure limité par une carène très marquée à l'arrière

et à l'épaule, effacée au milieu; surface à points allongés, un peu arqués,

assez serrés; une carinule entre la carène humérale et le bourrelet limitant

l'aire articulaire. Interstrie sutural relevé sur presque toute sa longueur, tecti-

forme. Ponctuation simple, fine et très fine mélées, serrée dans la région

humérale; une zone transverse pratiquement imponctuée, sauf près de la

suture ; la moitié postérieure à points arqués, progressivement plus grands,

assez superficiels, peu serrés, ouverts vers l'arrière et le dehors.

Tibias postérieurs à impressions transverses, simples ou fourchues, pas

très serrées, sur la face inférieure.

Distribution dans File. Mapacascar Norb : Diégo-Suarez (Dr Martin).

Mapagascar Es: Maroantsetra, II (J. Vador). — Env. de Maroantsetra,

Fampanambo, II (. Vadon); Nandihizina, XII (J. Vadon). — Mananara, X

(U. Vadon).

Note, — Contrairement à ce que croyait PETROvITz, sa nouvelle espèce ne

se confond pas avec Philharmostes basicollis var. de Boucomonr. Celle-ci est bien

distincte, tant par la ponctuation du disque des élytres que par celle du repli

élytral.

11. Philharmostes pseudobasicollis n. sp.

Philharmostes basicollis var.; Boucomonr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr, XXIX (3),

p. 281.

Philharmostes basicollis var. ; Perrovrrz, 1968, Rev. Zool. Bot. Afr, LXXVIIL (3-4),

p. 258.

Holotype : Madagascar Est, Périnet (G. Olsoufieff), MNHN.

Description. — Fig. 28. —— Long. (enroulé) : 3 à 3,25mm. — Corps assez

court et large, convexe, vert métallique luisant, à très fine et très rare pubes-

cence, jaune, courte.

Tête transverse; angle antérieur obtus, côtés fortement arqués; angle

externe des joues droit et peu saillant en dehors ; bord antérieur avec quelques

impressions linéaires; joues avec des points moyens plus ou moins fondus

dans des impressions linéaires ; centre de la tête largement lisse, l'aire lisse

entourée d’une zone à points assez forts et pas très serrés, surtout marquée

au bord interne des yeux.

Pronotum transverse, à plus grande largeur au tiers antérieur, à quatre

calus basilaires bien marqués; angles antérieurs largement tronqués, sinués

sur la troncature, côtés un peu rectilignes derrière ces angles. Ponctuation

moyenne, simple et assez serrée sur le disque, devenant un peu plus forte,

et formée de points ombiliqués incomplets assez serrés sur les côtés.

Ecusson à points ombiliqués très incomplets, assez serrés, laissant le rebord

lisse.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 79

Elytres à carène marginale très marquée, interrompue au tiers antérieur ;

espace entre le calus huméral et le fort sillon limitant en déssus l'aire articu,

laire lisse et occupé par une forte carinule longitudinale : faux épipleure à

surface irrégulière, ponctuation formée d’impressions très arquées, moyennes,

pas très serrées. Disque à points assez serrés : moyens, en fer à cheval large.

ment ouvert vers l'arrière, à la base; plus fins et simples au tiers antérieur ;

devenant plus gros et nettement en fer à cheval sur la partie postérieure :

confluents .en lignes longitudinales le long de la carène marginale vers l’apex.

Tibias postérieurs à impressions simples ou furciformes, transverses, sur la

face inférieure.

Distribution dans Pile. — Manacascar Esr: Maroantsetra (J. Vadon)., —

Env. de Maroantsetra, Ambodivoangy ; Ambobhitsitondrona ; Fampanambo (tous

J. Vadôn). — Forêt de Fito (Perrot frères). — Ile Sainte Marie (d.). — Route

d’Anosibe, XI/XIT ([R. Vieu]). — Périnet (G. Olsoufieff).

MapaGascar CENTRE: Mandritsara (Wulsin). —— La Mandraka, I/IL ([R.

Vieu]) (1): — Tananarive (J. Vadon).

MADAGASCaR OUEST : Mahajamba, forêt de l’Ankarafantsika (Dr J. Decorse).

Note. — Les exemplaires rattachés à cette espèce différent entre eux par

la sculpture du faux épipleure. Formée, chez les exemplaires typiques, de

points arqués, serrés, et à intervalles un peu bombés (comme chez Ph. basi-

collis Fairmaire), elle peut être remplacée par des impressions plus fortes,

un peu plus écartées, à intervalles plans, et qui sont soit légèrement arquées,

soit sensiblement droites. Ces diverses sculptures s’observent sur des exem-

plaires de l'ile Sainte Marie que rien, par ailleurs, ne m'a permis de séparer

les uns des-autres.

12. Philharmostes latericostatus (Fairmaire)

Synarmostes latericostatus Fairmaire, 1885, Ann. Soc. ent. France, (6) IV, 1884,

p. 227 (type: Madagascar Est, Tamatave, Raffray, MNHN).

Philarmostes latericostatus Fairmaire ; Farmmarre, 1899, Ann. Soc. ent. France,

LXVIII, p. 473.

Philarmostes latericostatus Fairmaire; ALruaun, 1900, [in] A. Grannidier, Hist.

phys. nat. polit. Madag,, XXI, Hist. nat. Coléopt. tome I, texte, 2° e, p. 245.

Philarmoëtes latericostatus Fairmaire ; FAIRMAIRE, 1 Ent, XXII, p. 18.

Philharmostes latericostatus Fairmaire ; R. PauLIAN, 1937, Bull. Acad. malg., (n. s.)

XIX, 1936, p. 132.

Philharmostes latericostatus Fairmaire ; Boucomon

XXIX (3), p. 281.

Philharmostes. latericostatus Fairmaire ; Perrovirz, 1968, Rev. Zool. Bot. Afr,

LXXVIIT (3-4), p. 257.

1937, Rev. Zool. Bot. Afr.,

Synarmostes obscuroæneus Fairmaire, 1897, Ann. Soc: ent. Belgique, 41, p. 100

(type : Madagascar, MNHN).

Philarmostes obscuro-aeneus Fairmaire; FaramaiRe, 1899, Ann. Soc. ent. France,

LXVII, p. 478.

Philarmostes obscuroaeneus Fairmaire ; ALLuAUD, 1900, [in] A. GRaNDiDier, Hist.

phys. nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt., tome I, texte, 2° partie, p. 245.

Philharmostés ob$curoaeneus Fairmaire ; R. PaurraN, 1937, Bull. Acad. malg:, (n. s.)

XIX, p. 132.

() Voir note infrapaginale, p. 69.

Source : MNHN, Paris

80 R. PAULIAN

Philharmostes obscuroaeneus Fairmaire; Boucomonr, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr.

XXIX (3), p. 281 (synonyme de Ph. latericostatus).

Sunarmostes Perroti Wasmann, 1897, Deutsche ent. Zeitschrift, 1897 (2), p. 212

(type : Madagascar Est, Fenerife [Fénérive], coll. R. Oberthür).

Sunarmostes Perroti Wasmann; Farrarre, 1899, Ann. Soc. ent. France, LXVIII,

p. 478.

Philarmostes Perroti Wasmann ; ALLuAu», 1900, [in] A. Gnanidier, Hist. phys.

nat. polit. Madag, XXI, Hist. nat. Coléopt, tome I, texte, 2° partie, p. 245.

Sunarmostes Perroti Wasmann ; FarrmaRe, 1903, Rev. d'Ent., XXII, p. 18 (syno-

nyme de Ph. latericostatus).

Description. Fig. 28 et 30. — Long. (déroulé) : 4 à 4,5 mm. — Corps

assez large pas très convexe, bronzé ou vert métallique luisant à imperceptible

pubescence jaune dressée et rare.

Tête nettement transverse (75/50) à ponctuation moyenne, assez peu serrée

sur les côtés, avec quelques rares courtes rides longitudinales le long du bord

antérieur, le disque à peu près lisse, angle antérieur obtus, côtés en courbe

un peu convexe en dehors ; angle externe des joues nettement saillant en dehors.

Pronotum très transverse, sans callosités basales, avec parfois la trace de

quatre callosités discales; angles antérieurs obtus, très fortement sinué en

dehors de ces angles, côtés à plus grande largeur située au premier tiers ;

ponctuation simple, moyenne, écartée ou pas serrée, plus écartée sur les

côtés.

Ecusson à points ombiliqués, plus ou moins serrés, souvent incomplets,

couvrant toute la surface.

Elytres à calus huméral effacé d’au-dessus, formant en vue latérale une

carène atteignant le premier tiers vers l’arrière ; faux épipleure nettement déli-

mité, d’au-dessus, par un bourrelet cariniforme en arrière; champ marginal

peu élargi ; deux carinules entre le bourrelet limitant l'aire articulaire striolée

et la carène humérale. Faux épipleure à impressions linéaires, allongées, fortes,

plus ou moins anastomosées, réduites à des points allongés vers l'avant. Disque

à très dense ponctuation simple, assez fine, irrégulière, dans la région humérale ;

partie médiane à ponctuation plus forte mais très éparse ; région postérieure

à impressions longitudinales, obliques, ou arquées, plus ou moins confluentes

en lignes. Interstrie sutural relevé en arrière.

Face inférieure des tibias postérieurs à fortes impressions transverses,

simples ou fourchues.

Distribution dans l'ile. — MapaGascaR SaMBIRaNO : Nosy Be (G. Olsoufieff),

forêt de Lokobe (Ch. Alluaud).

MapaGascar Esr : Massif du Marojejy, Anjanaharibe, 1750 m, II (P. Soga).

_— Env. de Maroantsetra, Ambodivoangy (J. Vadon). — Mananara (J. Vadon). —

Fénérive (Perrot frères) (perroti). — Ile Sainte Marie, X/XIL (Perrot frères). —

N.-0. de Tamatave, Ambodirafia (G. Olsoufieff). — Tamatave (Raffray) (lateri-

costatus). — Route d’Anosibe, Sandrangato ([R. Vieu]) (1). — Périnet (G.

Olsoufieff).

Mapacascar CENTRE : Mandritsara (Wulsin). — La Mandraka, I/I1 (CR.

Vieu]) ().

Mapacascar Ouesr : Suberbieville [Maevatanana] (H. Perrier de la Bâthie).

— Mahajamba, forêt de l’Ankarafantsika (Dr J. Decorse).

() Voir note infrapaginale, p. 69.

Source : MNHN, Paris

COLÉOPTÈRES CERATOCANTHIDAE 81

13. Philharmostes olsoufieffi Boucomont

Philharmostes latericostatus var. Olsoufieffi Boucomont, 1937, Rev. Zool. Bot. Afr.,

XXIX (3), p. 281 (type: Madagascar Est, Périnet, G. Olsoufieff, MNHN).

Philharmostes latericostatus v. olsoufieffi Boucomont ; Perrovirz, 1968, Rev. Zool.

Bot. Afr., LXXVIIT (3-4), p. 257.

Description. — Long. (enroulé) 2,5mm. — Corps vert métallique brillant.

L'espèce ne diffère de Ph. latericostatus Fairmaire que par la ponctuation

du faux épipleure, marquée de longues et fines impressions arquées, pas très

serrées et par les impressions de la face inférieure des tibias postérieurs

formée de virgules dirigées vers l’extérieur et pas très serrées.

Distribution dans ile. — MapaGascar Esr : Périnet (G. Olsoufieff).

MapaGascar CENTRE : La Mandraka, I/II ([R. Vieu]) (1) (PeTRovITZ, L. c.).

14. Philharmostes vadonianus n. sp.

Holotype : Madagascar Centre, La Mandraka (J. Vadon), MNHN.

Description. — Fig. 28 et 30. — Long. (déroulé) 6mm. — Corps un peu

allongé, rétréci vers l'arrière, convexe, vert métallique très brillant, à très

courte et très fine ponctuation éparse.

Tête très transverse, angle antérieur droit; côtés presque rectilignes, sans

angle clypéogénal, à joues fortement saillantes en dehors en angle un peu

obtus ; des impressions linéaires plus ou moins confluentes, sur les joues et

le long du bord antérieur; quelques points espacés assez gros, sur le devant

du front, au bord interne des yeux et le long de la base, le reste de la

surface lisse.

Pronotum très transverse, plus grande largeur vers le milieu, calus basi-

laires peu marqués; angles antérieurs largement tronqués et sinués sur la

troncature. Ponctuation simple, régulière, moyenne et espacée.

Ecusson à points simples, moyens, écartés ; bord lisse.

Elytres à calus huméral très marqué en vue latérale ; espace entre le calus

et le sillon limitant l'aire articulaire en gouttière étroite; faux épipleure à

ponctuation allongée, inégale, éparse, le bord supérieur du faux épipleure

limité en arrière par une carène courtement marquée. Ponctuation simple, fine

et écartée à la base et le long de la suture et du bord externe, nulle sur toute

la partie centrale du disque et jusqu’à l’apex.

Distribution dans Pile. — Le type seul est connu. On peut en rapprocher

et peut-être y rattacher un individu de Mapacascar Esr, Fanovana, récolté par

G. OLsourigrr en 1932 et en rapprocher un exemplaire de MADAGAsCAR Esr :

Maroantsetra, Beanana, VII-1945 récolté par J. Vapon, qui diffèrent un peu

par la sculpture mais qui, l’un et l’autre, portent les traces d’une longue

pubescence jaune, couchée et caduque.

G) Voir note infrapaginale, p. 69.

Source : MNHN, Paris

82 R. PAULIAN ET J.-P. LUMARET

INDEX ALPHABETIQUE

Les noms des nouveaux taxa sont précédés d’un astérisque C).

Les synonymes sont en ifalique.

aeneoviridis (Philharmostes), 65, 67,

68.

angustimarginatus (Solenocyclus), 38.

antananarivae (Ciceronius), 24.

antanarivae (Ciceronius), 24.

* antsingyi (Synarmostes), 61, 63.

approximatus (Vitellinus), 20.

basicollis (Philharmostes), 67, 69, 78.

Belohina, 53.

BELOHINIDAE, 53.

bicolor (Philharmostes), 67, 72.

boucomonti (Philharmostes), 67, 77.

breviceps (Vitellinus), 21.

capito (Estadia), 9.

CERATOCANTHIDAE, 59.

Ciceronius, 18, 22.

clypeatus (Malagasalus), 18.

convexifrons (Philharmostes), 74.

corrusceus (Philharmostes), 65, 67, 73.

cribrarius (Philharmostes), 67, 75.

* criberrimus (Philharmostes), 65, 67,

76.

cupreolus (Philharmostes), 67, 70,

* descarpentriesi (Philharmostes), 67,

71.

Dietta, 5.

discretus (Solenocyclus), 38.

elevaticornis (Ciceronius), 24, 28.

Estadia, 6, 7.

Eustadia, 8.

exaratus (Solenocyclus), 38.

ferecinctus (Semicyclus), 42,

Flaminius, 17, 31.

+ Goudotostes, 59.

grayi (Semicyclus), 42.

honoratus (Malagasalus), 18.

inexpectata (Belohina), 55.

latericostatus (Philharmostes), 65, 67,

79.

lesnei (Flaminius), 32, 35.

longicollis (Dietta), 5.

madagassus (Vitellinus), 21.

Malagasalus, 17, 18.

manouffi (Solenocyclus), 38.

metallescens (Silphosoma), 6.

morbillosus (Ciceronius), 24, 29.

* niger (Synarmostes), 61, 62.

nonfriedi (Flaminius), 32.

obscuroaeneus (Philharmostes), 79.

obscurus (Philharmostes), 69.

olsoufieffi (Philharmostes), 68, 81.

PASSALIDAE, 13.

paucipunclus (Ciceronius), 29.

perrieri (Philharmostes), 67, 71.

perroti (Philharmostes), 80.

Philharmostes, 59, 64.

pilula (Philharmostes), 74.

* pseudobasicollis (Philharmostes),

67, 78.

pullus (Vitellinus), 20.

scabrosus (Goudotostes), 59

schroederi (Ciceronius), 24.

segmentatus (Solenocyclus), 38.

Semicyclus, 17, 40.

sicardi (Estadia), 9, 10.

Silpha, 6.

SILPHIDAE, 5.

Silphosoma, 6.

sinuosus (Ciceronius), 30.

Solenocyclus, 17, 37.

Synarmostes, 59, 60.

tibialis (Synarmostes), 61.

* vadonianus (Philharmostes), 68, 81.

Vitellinus, 17, 20.

Source : MNHN, Paris

LA FAUNE DE MADAGASCAR

est publiée par livraisons séparées correspondant chacune à un groupe z0olo-

gique. L'ordre de publication est indépendant de lordre systématique général.

Adresser toute la correspondance concernant la < Faune de Madagascar »

au Secrétaire de la « Faune» : P. Verre, 45 bis, rue de Buffon, 75005 Paris.

En vente à la Librairie René THomas

36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris

Date de publication de ce volume : 15 mai 1979

Fascicules publiés

Odonates Anisoptères, par le Dr F.-C: Fraser, 1956 ............ 50F

Lepidoptères Danaidae, Nymphalidae, Acraeïdae, par R. PAULIAN,

1956 (west plus vendu qu'avec la collection complète) 50 F

III. — Lépidoptères Hesperiidae, par P. Vierre, 1956 40 F

IV. — Coléoptères Cerambycidae Lamiinae, par S. Bneunine, 1987 100 F

V.— Mantodea, par R. PAULIAN, 1957 ........... 40 F

VI. — Coléoptères Anthicidae, par P. BoNanon4, 1987 50 F

VII: — Hémiptères Enicocephalidae, par A. Virriens, 1958 | 40 F

VIII. — Lépidoptères Sphingidae, par P. Grivraun, 1959 80 F

IX. — Arachnides. Opilions, par le Dr R.-F. Lawnence, 1959 . 40 F

X.— Poissons des eaux douces, par J. Annourr, 1959 70 F

XI. — Insectes. Coléoptères Scarabaeidae, Scarabaeina et Onthophagini,

par R. PauLtAN ; Helictopleurina, par E. Lenis, 1960 60 F

XII. — Myriapodes. Chilopodes, par le Dr R-F. Lawnecr, 1960 . GF

XIII. — Zoogéographie de Madagascar ct des îles voisines, par R. Pau-

L1AN, 1961 (Prix Foulon de l'Académie des Sciences) 120 F

XIV. — Lépidoptères Eupterodidae et Attacidae, par P. Griveaun, 1961 80F

XV. — Aphaniptères, par le Dr Lumarer, 1962 60 F

XVI. — Crustacés. Décapodes Portunidae, par A. CrosNier, 1962 60 F

XVII. — Insectes. Lépidoptères Amatidae, par P. Griveaun, 1964

Constant de la Société entomologique de France) ............ 80F

XVIII. — Crustacés. Décapodes Grapsidae et Ocypodidae, par A. CRoSNIER,

Rime 60 F

XIX. — Insectes. Coléoptères Erotylidae, par H. Pricer, 1965 . 40F

XX (1). — Insectes. Lépidoptères Noctuidae Amphipyrinae (part), par P.

Verre, 1965 (Prix Foulon de l’Académie des Sciences) . 80 F

(2). — Id. Amphipyrinae (part) et Melicleptriinae, 1967 100 F

XXI. — Octocoralliaires, par Tixier-Durivaucr, 1966 100 F

XXII. — Insectes. Diptères Culicidae Anophelinae, par A. GRoEBINE, 1966

(Prix Passet de la Société entomologique de France) 140 F

XXIII. — Insectes. Psocoptères, par A. Babonnez, 1967 .... 100 F

XXIV. — Insectes. Lépidoptères Thyrididae, par P.E.S. Waarrey, 1967 … 50F

XXV. — Insectes. Hétéroptères Lygaeidae Blissinae, par J. A. SLarer, 1967 50F

XXVI. — Insectes: Orthoptères Acridoidea (Pyrgomorphidae et Acrididae),

par V. M. Dinsn et M. Descamrs, 1968 ..... 100 F

XXVII. — Insectes. Lépidoptères Papilionidae, par R. PauLr

1968 . 80F

XXVIIL. —

1968 80F

Source : MNHN, Paris

Fascicules publiés (suite)

X. — Insectes. Lépidoptères Notodontidae, par S. G. KIRIAKOFF, 1969 100 F

.— Insectes. Dermaptères, par A. BriNoce, 1969 .. Es 50 F

.— Insectes. Lépidoptères Noctuidae Plusiinae, par G. ‘Duray, 1970 100 F

: — Arachnides. Araignées Archacidae, par R. Lecewnre, 1970 .... 60 F

XXXIIT. — Reptiles. Sauriens Chamaeleonidae, le genre Chamaeleo, par

ER. Brycoo, 1971 : 150 F

XXXIV. — Insectes. Lépidoptères Lasiocampidae, par Y.

1012 EE 150 F

XXXV. — Oiseaux, par Ph, Miion, J.-J. Perren et G. RANDRIANASOLO, 1973 200 F

36. — Mammifères. Carnivores, par R. ALmiGnac, 1973 180 F

37. — Insectes. Goléoptères Carabidae Scaritinae, par P. BAsILEwWSkY,

1973 À RAISON

38. — Arachnides. Araignées Arancidae Gasteracanthinae, par M.

PART OA De ne 180 F

39. — Insectes. Lépidoptères Agaristidae, par S-G.

Vigrre, 1974 . 120 F

40.— Insectes. Coléoptères Cerambycidae Parandrinae et Prioninae, par

R-M. Quenrin et A. Viciens, 1975 : 180 F

41. — Insectes. Coléoptères Carabidae Scaritinac: II. Biologie, par

A. Pevrignas. — III. Supplément à la systématique, par

P. Basizewsey, 1976 180 F

42.— Arachnides. Acariens Astigmata Listrophoroïdea, par A. Fa,

1976... 100 F

43 ().— Insectes. Lépidoptères Lymantriidae (1* partie), par P. Griveaup,

ion 200 F

43 (2).— Id. (2° partie), 1977 ; . 20 F

44. — Mammifères. Lémuriens (Primates Prosimiens), par J.-J. PETTER,

R. Azpinac et V. RumpLer, 1977 (Prix Foulon de l'Académie

des Sciences) ..…. 400 F

45.— Reptiles. Sauriens Iguanidae, par Ch. P. Banc, 1977 : 20F

46. — Crustacés. Décapodes Aristeidae (Benthesicyminae, Aristeinae,

Solenicerinae), par A. CRosNIER, 1978 250 F

47. — Reptiles. Sauriens Chamaeleonidae. Genre Brookesia et complé-

ment pour le genre Chamaeleo, par ER BRYGoo, 1978 . 200 F

48, — Ophiures, par G. CHERBoNNIER et A. GuiLcr, 1978 200 F

49. — Insectes. He Reduviidae (2° partie), par A. Vizuiens,

1979 = 200 F

50.— Insectes. Coléoptères Silp

tocanthidae, par R. PAULIAN et J.-P. Lumarer, 1979 150 F

51. — Insectes. Coléoptères Staphylinides, Oxytelidae Osoriinae, par

H. Cowrair, 1979 : ; à . 150F

Pierre André Impressions, 3, rue Leverrier, 75006 Paris

8125 - Imprimerie Lussaud, 85200 Fontenay-le-Comte - Dépôt légal 11/79 ne 1655

Source : MNHN, Paris