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CINQUIÈME ANNÉE JANVIER-FÉVRIER-MARS 1915 N°° 49-50-51
ENSECTA
Revue lllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
IMPRIMERIE OBERTAUR, RENNES
19415
GC
* MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Prof, E. BARTHE
Rue d'Alais, 923, UZES, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1915 paraïtront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — Lépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælutérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæidæ d'Europe : Coprophages, ete., ete.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
cratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations.
+++ +++ +4 +5 +5 +4 + + + + + + 5 5 + + 2 2 + + + +4 DS + $ + + + + LL + + + + 5 ++
ustrée d'Entomologie
INSECTA
- Revue lTllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
IMPRIMERIE OBERTMAUR, RENNES
1915
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
LA LOI DE LA TAILLE
L'ÉVOLUTION DES COLEOPTÈRES
Par C. HOULBERT,
Professeur à l'Université de Rennes, Lauréat de l’Institut.
Suite
En somme, quatre facteurs principaux, dont nous allons
chercher à préciser le rôle chez les Coléoptères, paraissent
pouvoir être considérés comme le point de départ des variations
initiales et par conséquent de l’origine des phylums :
1° L’addition des variations faibles.
2° La saltation ou mutation explosive.
3° L'’isolement géographique (dans les îles par exemple).
4° Les migrations.
1. — Addition des variations faibles.
Dans les formes vivantes, c’est là un fait d’observation
Journalier, la variation est loin de se faire avec la même rapi-
dité pour toutes les espèces. Certains groupes varient pour ainsi
dire à l’infini; d’autres, au contraire, très peu. Nous avons tout
lieu de croire qu’il en a toujours été de même dans le passé,
étant donné que l’ensemble des conditions physiques, à la
surface du globe, n’a Jamais changé brusquement.
Essayons donc de trouver un bon terrain de démonstration
pour cette loi et choisissons, par exemple, la famille des
(1) Voir, pour le commencement de ce travail, INSECTA, 1914, t. IV, p. 304,
339; 347.
LG
Lucanides : voici, d’après Handhrsch, et par ordre d’ancien-
neté, la liste des documents paléontologiques actuellement
connus
I. Lucanides.
1. Dorcasoides bibolus Motsch. — Baltique, ambre. Oligocène infé-
rieur. Motsch, Etudes entomol., t. V, 1856, p. 27, 1 exemplaire.
7. Dorcus (Eurytrachelus) primigenius Deichmüller. — Kutschlin,
près de Bilin, Bohême. Miocène inféricur. — Deichmüll.,
Leopold, Carol. Ak., 1887, taf. 21, fig. 1,.p. 303, 1 exemplaire.
2. Dorcus (indéterm.) Woodward. — Gurnet Bay. Wight. Oligocène
inférieur. — \Woodward, Quart. Journ. Geol. Soc, 1870;
t. XXXV, p. 344, 1 exemplaire.
5. Lucanus (indétcrm.), 2 exempl., l’un du tertiaire ? sans autre
précision : Gicbel, Palcozol., 1846, p. 288; l’autre de l’Oligo-
cène supérieur des pays rhénans, Goldfuss, Vehr. Leopold,
Carol: Ak at. IVT 1831, 4p.0r8
3. Platycerus (indéterm.). — Ambre de la Baltique. Oligocène infé-
rieur. Berendt, Organ. Reste, t. I, 1845, p. 56, 1 exemplaire.
6. Platycerus sepultus Germar. — Bonn, région du Rhin. Oligocène
supérieur. Germar, Fauna Ins., 1837, t. XIX, taf. 7.
4. Lucanide (indéterm.) Menge. — Ambre de la Baltique. Oligocène
inférieur. Menge, Progr. Petrischule, Dantzig, 1856, p. 23.
8. Lucanus Cerrus L. — Klinge Branderburg.. Tourbe quaternaire.
Schäff. Sb. Ges. Nat. Er., Berlin, 1802, p. 10.
Les Lucanides, comme on le voit, sont inconnus à l’état
fossile avant l’oligocène: ce renseignement n’a pour nous
qu’une très faible utilité, mais nous pouvons cependant déjà
constater que les premiers apparus sont les Dorcanæ ().
La morphologie nous permet d’arriver à la même conclu-
sion; en effet, chez les Lucanides actuels, le groupement qui
nous paraît avoir conservé avec le plus de netteté les carac-
tères ancestraux, celui qui possède le plus grand nombre de
petites formes en même temps que la distribution géographique
(1) Je ne cite que cette tribu pour simplifier le raisonnement; mais, à mon
avis, au point de vue phylogénique, les C/adognathine ne doivent pas être
séparés des Dorcine
ir
la plus étendue, est le genre Æçws: on trouve, en germe, dans
ce genre synthétique, tous les caractères qui serviront ensuite
à édifier les autres genres.
Le genre Ægus peut être caractérisé ainsi qu’il suit
La assue des antennes ne comprend que trois articles,
modérément saillants.
L’épistome est étroit, quelquefois très petit <t même indis-
tinct. Les yeux sont divisés par les canthus latéraux d’une
manière très variable; chez certaines espèces la division est
complète comme chez les Odontolabinæ; chez d’autres elle
rappelle ce qu’on voit chez les Cladognathinæ.
Les quatre jambes postérieures ne possèdent jamais qu’une
seule épine à leur extrémité.
Les zandibules, très peu développées dans les petites
espèces, ne sont pas plus longues que la tête, mais on trouve
déjà des formes télodontes par ex. : Æ. acuminatus et Æ.
umpressicollis SŒ. major, avec des dents plus ou moins déve-
loppées le long du bord interne ou à l’extrémité.
Les élytres sont striés dans les deux sexes; ce caractère,
d’après nous, est très primitif chez les Lucanidæ; les espèces
a élytres lisses peuvent être considérées comme plus avancées
en évolution que celles à élytres striés. Dans le genre Dorcus,
un petit progrès s’accomplit; nous voyons des femelles et des
petits mâles à élytres striés, tandis que les mâles #ajor et
mnaximus ont toujours des élytres lisses.
Dans le genre Eurytrachelus, qui représente incontestable-
ment un stade d'évolution encore plus avancé, les femelles
n’ont jamais plus les élytres striés; les mâles #axzmus
acquièrent une taille énorme, ce sont les géants de la tribu
CRAN ce)
On connaît aujourd’hui environ 80 espèces ou variétés
constituant le genre Ægus; toutes appartiennent à cet
important centre de dispersion sud-asiatique (l’Insulhinde),
berceau primitif de tous les Lucanides; la ligne de Wallace
ne semble avoir eu que peu d’influence sur la répartition géo-
PLAN
LUCANIDES-DORCINÆ
Fig. 5. — Eurytrachetus titanus d', grandeur naturelle.
(Call. de M. René OBErrTHüR.)
PS (e] es
graphique du groupe pris dans son ensemble, cependant -
l’isolement dans les iles a, comme toujours, amené la spécia-
lisation de certaines formes, étroitement localisées, telles que
par ex. : Æ. acuminatus à Java, où l’on voit déjà, chez les
plus grands mâles, une tendance à l’effacement des stries.
Les plus grands Ægus actuellement connus (Æ. acumina-
lus) ne dépassent pas 36 millim. (mandibules comprises); les
plus petits -Æ. swyrmidon et pyemæus ont à peine 10 millim.
(PI. III, %g. 4); entre ces deux tailles extrêmes, existent tous
les intermédiaires possibles; et il est à peine besoin de faire
remarquer 1ci que la spécialisation des organes : développe-
ment des mandibules, armature des tibias, ornementation de
la tête et du prothorax, marche toujours de pair avec l’aug-
mentation de la taille. Les auteurs ont utilisé la plupart de
ces variations pour la création des espèces, exemples
Grandeur relative et forme : pygmœus, rotundatus, paral-
lelus, ellipticus, capitatus bidens, etc.
Aspect des mandibules : pla/yodon, acuminatus, etc.
Ornementation du prothorax : punctithorax, lævicollis, niti-
dus, specularis, etc.
Il va sans dire que le développement des mandibules, par
où s’accuse toujours le dimorphisme sexuel le plus caractéris-
tique et le plus fréquent chez les Lucanides, est déjà 1icr très
marqué; c’est même le caractère d'évolution qui peut être le
premier et le plus nettement perçu.
Mais 1l convient de dire aussi que toutes ces variations sont
très faibles lorsque l’on passe d’une forme à l’autre; le per-
fectionnement morphologique a été si lent, si graduel, que l’on
peut, en quelque sorte observer tous les chaînons de l’évolution,
entre les Æ gus les plus petits et les plus grands Æwrytrachelus,
en passant par les Dorcus (Ag. 5).
Nous ne voulons pas entrer dans des détails qui allonge-
raient inutilement cette communication, mais nous avons là,
à notre avis, une série parfaitement ordonnée, où tous les
TO ee
stades de l’évolution sont présents ‘1, et où toutes les diffé-
rences, d’une pièce à l’autre, paraissent s’être produites par
addition de variations faibles.
n
5 A
m n = mn = = 7
rs = = SN rs) = 9 2 5 -
HUE = £ = ge = Distribution
= £ = #» S e ANSE =
= à gi “CNE s pe : Es SUTE = dans
= s © OMR re 3 Ægus = EME = l'espace
5 "S T OR Le 2 2 oO S
TRS NET S. & = A | HZ ©
Odontolabinæ
Cladognathinæ
Evolution dans le temps
PALÆODORCINÆ
Fig. 5. — Phylogramme hypothétique de l’évolution des Dorcinæ.
La famille des Lucanides, grâce à son homogénéité se pré-
sente donc à nous comme l’un des plus beaux exemples d’une
série phylétique presque complète avec son axe primitif dor-
cimien aboutissant aux Eurytrachelus (Æ. /itanus) et ses
rameaux latéraux Odontolabine et Lucanine, n'ayant que des
formes moyennes ou de grande taille, précisément parce que
leurs racines sont moins profondes dans le passé.
(1) Je laisse de côté, avec intention, les phylums latéraux, mais il serait
facile de les rattacher à l’axe dorcinien et de faire, pour chacun d’eux, des
3 P 3
remarques analogues aux précédentes.
Nous souhaitons vivement qu’un biologiste reprenne un Jour
tous ces faits par le détail et complète le tableau que nous
n’avons pu qu'ébaucher.
II. Prioninæ.
Dans la famille des Longicornes, la tribu des Prioninæ nous
montrerait des phénomènes du même ordre; mais, comme le
phylum est très ancien, un certain nombre de formes ont pro-
bablement disparu, de telle sorte que nous trouvons des
lacunes ; 1l en résulte que, malgré son homogénéité, ce grou-
pement ne constitue pas une série aussi bien ordonnée que celles
des Lucanides.
Voici les documents paléontologiques actuellement connus :
1. Prionus (Pseudoprionites) liasinus Geinitz. — Arch. ver. Meck-
lemb., 1894, Lias.
La figure reproduite par Handlirsch : Atlas pl. XLI, fig. 65,
élytre droit de 16 millim. de longueur, est peut-être celle d’un
Cérambycide ; mais rien, à mon avis, ne permet de la rapporter
avec certitude au genre Prionus.
2. Prionus (Prionophana) antiquus Giebel. — Ins. Vorw. 1856.
Durdlestone Bay, Angleterre. Purbeckin inférieur. Elytre de
24 millim. (voir Handlirsch, Atlas, pl. XLV, fig. 48).
3. Prionus ooliticus Brodie, 1845. — Foss. Ins., taf. 6, fig. 15, élytre
de 30 millim.
4. Prionus umbrinus Germar. — Bonn, région du Rhin. Oligocène
supérieur. Germar, Fauna Insector., 1837, taf. 12.
5. Prionus Polyphemus Heer. — Œninger, duché de Bade. Miocène
supérieur. Heer, Urwelt der Schweiz, 1865, fig. 250.
6. Prionus spectabilis Heer. — Œningen, duché de Bade. Miocène
supérieur. Heer, Urwelt der Schweiz, 1865, fig. 251.
(À suivre).
Note sur quelques FRUHSTORFERIA
(Col. RUTELIDÆ)
et description d’une espèce nouvelle
Par I. POUILLAUDE
Fruhstorferia egregia nov. sp, . — Corps allongé, sub-
parallèle, de couleur marron. Dessous et pattes de même
couleur, avec des poils roux.
Ponsueur tètenon comprise mn 26 mm.
Longueur, tête et mandibules comprises... 41 mm.
larseuraux épaules mr 13 mm.
Plus grande largeur du pronotum......... TS ONE
T'éfe d’un marron mat sans ponctuation; les mandibules de
teinte à peine plus foncée. L’épistome est tronqué à l’extré-
mité; 1l est vertical et séparé du front
par deux salles plates de forme tra-
pézoidale. De profil ces salles pa-
raissent continuer les canthus ; de
dessus elles sont séparées entre elles
par une forte échancrure arrondie. Les
canthus ne sont pas anguleux et leur
bord libre porte des cils jaunes dirigés
en: avant. L’article basilaire de l’an-
tenne, ‘qui est Situé exactement
— avant du canthus, porte des cils sem-
RG ES run enter e blables dirigés en arrière. Les mandi-
gia n. sp., Kon-Tum (An- - À 2
nam).— Coll. R. Oberthür. bules, très longues, paraissent falci-
— Gr. nat.
formes vues de dessus; mais de profil
elles sont sinuées et notamment relevées après le premier tiers
de leur longueur. Elles sont aplaties latéralement, le dessus
— 13 —
formant une carène tranchante dans le tiers basal: leur
section pour le reste de la longueur est ovale.
Antennes de même couleur que la tête.
Pronotum beaucoup plus large que long, finement rebordé,
sauf au milieu de la base; le disque éparsément et obsolète-
ment ponctué. La couleur est un marron un peu plus clair que
pour la tête, avec les rebords foncés et deux taches noires,
latérales, de forme irrégulière. Les côtés du prothorax, très
faiblement et largement échancrés dans la région des angles
postérieurs, sont fortement
arrondis en avant et con-
tinuent la grande courbe
des angles antérieurs; ceux-
ci, fortement arrondis et
proéminents, embrassent net-
tement la partie postérieure F1G. 2. — Tête et pronotum de Ÿ. egregra,
à vus obliquement.
de la tête. Base du pronotum
transversale, très faiblement sinuée. Angles postérieurs obtus.
Ecusson triangulaire, large; ses côtés postérieurs arrondis; le
dessus fortement ponctué. Sa couleur est celle du pronotum
avec les bords plus foncés.
Elytres assez parallèles, cependant s’élargissant légèrement
à partir des épaules; leur partie terminale largement arrondie.
_Calus apical bien marqué, portant une tache noirâtre, de même
que le calus huméral; le disque est de même couleur que le
pronotum ,; la suture est noire. Ponctuation espacée assez nette
le long de la suture, mais plus ou moins effacée sur ke reste de
la surface.
Pygidium très convexe, d’un marron très foncé, brillant,
à ponctuation éparse avec quelques poils roussâtres.
Dessous du corps et pattes d’un marron brillant plus ou
moins foncé selon les régions; les fémurs et tibias de teinte
plus claire. Poils roux.
Tibias antérieurs tridentés, les deux dents terminales plus
rapprochées entre elles.
Cette espèce est nettement caractérisée par les saillies de la
tête, la forme du pronotum, la dimension relative des mandi-
bules.
Des séries de la plupart des espèces de Fruhstorferia
existent dans la collection R. Oberthür.
F. javana Kolbe (S/eztin Entom. Zeit. 1804, p. 6) fut la
première espèce décrite et le type du genre.
Elle est marron brillant avec deux taches de couleur noire
sur les côtés pronotum et deux bandes longitudinales
obliques sur les élytres; 1l y a de plus une bande noire sutu-
rale. La tête ne présente pas de fortes saillies trapézoïdales;
le pronotum est rétréci en avant et ses angles antérieurs ne
sont pas embrassants.
La femelle n’a pas été décrite par Kolbe. Outre les mandi-
bules non saillantes comme dans toutes les femelles de ce
genre, elle présente une ponctuation plus marquée que le male,
et les épipleures présentent
un élargissement très net
vers le milieu de la longueur
de l’élytre. Les exemplaires
que nous avons vus pro-
viennent de Gounod-Gedeh
et de Toegoë (Java occi-
dental). È
Nous avons sous les yeux
des exemplaires originaires
des Monts Kawie (Java) et
LL Java (ex Waterstradt, sans
Fi1G. 3 — l. castanea 9, Monts Kawie localité précise) dont les
(Java). — Coll. R. Oberthür. — Gr. nat.
élytres ne présentent aucune
trace de bande noire longitudinale. Le calus huméral porte
une petite tache foncée et la suture est très étroitement bordée
= 15 —
de noir. Nous proposons pour cette forme le nom de
F. castanea.
L’importante série que nous avons vue dans la collection
R. Oberthür présente un certain nombre d'individus ayant sur
le disque du pronotum des dessins foncés étendus; mais, dans
aucun cas, nous n'avons remarqué sur les élytres rien qui
indique un passage aux élytres à bandes noires de 7°. /avana.
F. anthracina Ohaus (Deutsche Entom. Zeitsch, 1003,
p. 225), des Monts Manson (Tonkin), est entièrement noir
brillant. Le pronotum est plus élargi en avant que chez
F. javana, mais les angles antérieurs ne sont pas aussi proé-
minents que chez F. egregia. Il y a au-dessus de la base des
mandibules deux saillies aiguës mais ne rappelant en rien
celles de cette nouvelle espèce.
F. sex-maculata Kraatz (Deutsche Entom. Zeitsch., 1900,
p. 367), des Monts Manson (Tonkin), a le thorax nettement
rétréci en avant avec les angles antérieurs bien marqués non
arrondis, les côtés sont échancrés en arrière et les angles posté-
rieurs sont saillants latéralement; cependant cette saillie est
souvent peu accusée chez la femelle. Couleur vert tendre ou
testacé clair avec un nombre de taches brun rougeûtre
variable. Au maximum on trouve quatre taches sur la tête,
deux latérales sur le pronotum, trois taches sur chaque élytre
dont une apicale, une humérale.et une près du scutellum. En
outre des taches énumérées ci-dessus, on observe sur quelques
femelles une tache marginale allongée dans la moitié posté-
rieure de l’élytre, et même dans un cäâs une autre sur le disque
entre la tache humérale et la tache apicale.
La variété bzmaculata Kraatz ({. ©, p. 368), de même ori-
cine, n'ayant sur les élytres que la tache humérale, est reliée
=]
à la forme typique par des intermédiaires.
La variété Dohertyi Ohaus (Deutsche Entom, Zeitsch., 1005,
p. 08) se distingue par une teinte d’un testacé plus foncé,
TO
surtout chez la femelle qui est presque marron. Les taches du
vertex sont absentes ainsi que celles de ia base des élytres.
La ponctuation est plus marquée. Cette forme distincte est
originaire de la Haute-Birmanie (Mines des Rubis).
De la même région provient F. bimanica Arrow (Ann. Mazg.
Nat. Hist., 1907, p. 354), que nous ne connaissons pas en
nature.
I. POUILLAUDE.
ne
DESCRIPTIONS DE QUELQUES LUCANIDES NOUVEAUX
de la Tribu des CLADOGNATHINÆ
Par C. HOULBERT.
En faisant une révision des réserves non classées de sa
collection, M. René Oberthür a rencontré quelques Lucanides
inédits qu’il a bien voulu nous communiquer et dont nous
donnons ci-après les descriptions.
La tribu des Cladognathinæ offre décidément une grande
richesse de variation dans ses rameaux phylétiques; pour les
sept espèces que nous avons eues à examiner nous avons été
obligé d’établir trois coupes génériques nouvelles.
1 ELIGMODONTUS, nov. gen.
Corps allongé; élytres lisses à côtés sensiblement parallèles :
tête pentagonale, assez fortement rétrécie en arrière ct légère-
ment déprimée en avant. Canthus oculaires très peu déve-
loppés, entamant à peine la surface cornéenne de l’œil. Man-
dibules simples, régulièrement courbées vers le dessous et
finement dentées en scie à leur bord interne. Tibias médians
portant une petite épine oblique à leur bord externe; les posté-
rieurs inermes.
1. Eligmodontus arcuatus, sp. nov. —- Insecte médiocre.
ment brillant, d’un brun châtain plus clair sur le pronotum ct
sur les élytres que sur la tête; mandibules noires, simples,
2
SN re
régulièrement courbées vers le dessous et finement dentées à
leur bord externe (fig. 7).
Dimensions : cd, 38 millim, mandi-
bules comprises.
Tête pentagonale, légèrement dépri-
mée et assez fortement échancrée en
avant, angles céphaliques bien marqués,
très peu prolongés en arrière sur le globe
oculaire; dessus de la tête finement gra-
nulé ; mandibules falciformes, légère-
ment courbées à leur pointe, et garmes,
dans presque toute l’étendue de leurs
F1G. 1. — Eligmodontus carènes internes, de petits tubercules
areuatus Houlb., œ.
— Grand. nat. (Coll. arrondis, dentiformes (4g. 2).
R. Oberthür).
Pronotum très bombé, finement chagriné
en. dessus “arrondi sur les
côtés et coupé obliquement à
ses angles postérieurs; base
bisinuée et finement rebordée
de noir.
Élytres lisses et très fine-
ment chagrinés, de colora-
tion brun chocolat avec leurs
bords latéraux repliés en des-
sous autour de l’angle humé-
ral et ornés, en arrière, d’une
bordure horizontale bien vi-
sible.
Menton semi- circulaire,
plan, finement granulé mais
complètement glabre. FIG. 2. — Tête grossie pour montrer la
denture du bord interne des mandi-
MhiasPantémeurs compris RE
més, armés de 4 ou 5 dents
— 19 —
épineuses bien séparées à leur bord externe; tibias médians
avec une petite épine obhque à leur bord postérieur; tibias
postérieurs inermes.
Feinelle inconnue.
PROVENANCE : Ta-tsien-Lou (Chasseurs indigènes, 1906).
Un seul exemplaire dans la collection de M. René Oberthür.
Par le peu d’étendue de ses canthus oculaires, cet insecte se
rapprocherait aux Cyclommatus,; mais son facies général et sa
coloration, sont ceux des Metopodontus les plus typiques.
Nous en faisons le type d’un genre nouveau sous le nom
de Æligmodontus (1) pour rappeler la fine denture en scie
des mandibules à leur bord interne; l’épithète arcuatus s’ap-
pique à la courbure très accentuée des mandibules vers le
dessous.
II -_ GONOMETOPUS, nov. gen.
Corps allongé; élytres lisses à côtés sensiblement parallèles ;
tête subtriangulaire fortement élargie en avant; canthus laté-
a : ;
raux s'étendant environ jusqu’au tiers de la surface du globe
oculaire. Mandibules courbées en arc régulier, terminées par
trois pointes inégales à leur extrémité. Tibias médians armés,
à leur bord externe, d’une dent épineuse bien marquée; les
postérieurs presque inermes.
2. Gonometopus triapicalis, sp. nov. — Insecte assez
brillant, d’un brun châtain chocolat, plus clair sur les élytres
que sur le pronotum; mandibules triapiculées, plus claires que
le disque céphalique, sensiblement horizontales.
Dimensions : Œ, 38 millim., mandibules comprises.
(1) Du grec: é/igmos, sinuosité, et odous, odontos, dent. Allusion aux sinuo-
sités qui forment la denture du bord interne des mandibules (fig. 2).
PR OL
Tête triangulaire, fortement élargie en avant, avec ses angles
antérieurs légèrement échancrés, mais bien marqués par une
É
F16. 3. — Gonometopus
triapicalis Houlb., c'.
— Grand. nat.
R. Oberthür).
(Coll.
pointe saillante en avant des yeux (%g. 3);
canthus latéraux courts, entamant le globe
oculaire dans son tiers antérieur seule-
meot. Disque céphalique légèrement dé-
primé, avec le bord frontal échancré en
demi-cercle et rabattu en son milieu, entre
les mandibules, sous l’aspect d’une salle
rectangulaire (épis/ome) bien visible. Man-
dibules horizontales, légèrement et régu-
lièrement courbées vers le dedans, et ter-
minées par trois épines inégales à leur
sommet (1).
Pronotum transverse, très convexe, plus
étroit en avant qu’en arrière, avec
ses angles postérieurs coupés obli-
quement et échancrés en arc de
cercle (2e 7)
Elytres allongés assez brillants,
à ponctuation excessivement fine,
à côtés sensiblement parallèles, de
Coloration - brun chocolat, maïs
légèrement rembrunis le iong de
la suture.
Menton trapézoidal, à surface
chagrinée, fortement rétréci en
avant. ; |
Tibias antérieurs comprimés,
profondément échancrés à leur
extrémité antérieure qui porte, en
dehors deux, crochets courbes:
NT EE
FIG. 4 — Téte grossie pour mon-
trer la saillie très accentuée des
angles frontaux et les trois pointes
qui ornent l'extrémité des mandi-
bules.
cinq à six épines bien dégagées le long de leur bord externe.
(1) D'où le nom spécifique /riapicalis.
Te
Tibias médians avec une épine externe bien marquée: aux
postérieurs l’épine est rudimentaire et visible seulement à un
fort grossissement.
Femelle inconnue.
PROVENANCE : Ta-tsien-Lou {Chasseurs indigènes).
Collection de M. René Oberthür.
Cet insecte, avec ses tibias postérieurs et moyens armés
d’épines, se rapprocherait des Cladognathus, mais son facies
général est plutôt celui des Metopodontus. Nous en faisons le
type d’un genre spécial sous le nom de Gonometopus pour
rappeler l’aspect angulaire de la région fronto-temporale chez
les mâles (1).
IT —— PROSOPOCŒLUS, Hope.
3. Prosopocælus laterotarsus, nov. sp. — Insectes entière-
ment d’un brun châtain avec quelques plages plus claires en
dessous des cuisses et sur les plaques métasternales; les élytres,
fortement ponctués sur les côtés portent, sur le disque : y com-
pris la suture deux bandes spéculaires lisses, très brillantes.
Jambes intermédiaires et postérieures sans épines à leur bord
externe; c’est là comme on le sait l’un des caractères les plus
constants du genre Prosopocælus.
Tête sensiblement carrée, très grossièrement et irrégulière-
ment ponctuée à sa partie supérieure; les angles antérieurs,
coupés obliquement, se prolongent par des canthus qu’en-
tament le globe oculaire jusque vers le milieu; une légère
saillie des joues s’observe en arrière des yeux sur les plus
grands exemplaires (fz. 5); l’épistome, au milieu du bord
frontal, fait saillie sous forme d’un bourrelet rectangulaire,
entre la base des mandibules. Les mandibules sont triangu-
E—
(1) Du grec : gônos, angle, et met6pon, front.
UD D NE
laires et carénées en dessus depuis leur base jusqu’à leur pointe;
en dessous, elles sont arrondies, convexes, gracieusement ornées
de ponctuations oblongues régulièrement distribuées, et de
deux tubercules lisses, dentiformes, appliqués et légèrement
saillants.
En dessous, le menton est glabre,
arrondi en avant et grossièrement ponc-
tué; 1l est réuni à la pièce prébasilaire
par une articulation bien visible et
nettement recthigne.
Le pronotum est rectangulaire, bril-
lant et lisse en son milieu, très fortement
ponctué Surules/ cotés; 1lest orné, en
arrière, d’un ourlet très visible qui s’ef-
face sur les côtés et disparaît complè-
tement en avant; ses bords latéraux, à
Fi. 5. — Prosopocælus
taterotarsus Houlb., deux
exemplaires 9©9 (Coll.
R. Oberthür).
partir de l’échancrure des angles postérieurs, sont finement et
irrégulièrement crénelés.
D TE EE
«
y 4344
.
F1G. 6. — Patte antérieure
grossie pour montrer l'in-
sertion du tarse sur
côté interne des tibias.
le
Les élytres sont ovales, allongés,
avec l’angle huméral très saillant; 1ls
présentent, le long de la suture deux
plages réfléchissantes, très brillantes
qui s'étendent depuis la pointe de
l’écusson jusqu’à l’origine de la cour-
bure apicale. Apart las couleur ces
deux plages rappellent une disposition
analogue que nous, avons rencontrée
chez Prosopocælus zebra (1); sur les
côtés, à la base, dans une région égale
à la largeur de l’écusson ainsi qu’à
leur extrémité apicale, les élytres pré-
sentent une ponctuation serrée et très
(1) Voir OBERTHER (R.) et HOULBERT (C.). — Faune analytique illustrée
des Lucanides de Java, INSECTA, 1914, t. IV, p. 18.
forte qui forme une bordure mate, tranchant très nettement
avec le miroir du disque.
Pattes antérieures cannelées longitudinalement avec quelques
dents très vagues et très courtes le long de la carène externe,
mais prolongées au delà de l’insertion du tarse par une large
palette quadridentée; le tarse, par suite du prolongement en
avant de la palette, se trouve inséré sur le côté du tibia assez
loin de l’extrémité, d’où le nom de laferotarsus (fig. 6) que
nous avons Cru pouvoir imposer à cette espèce. Cette dispo-
sition anatomique se retrouve, certes, chez d’autres P7050p0-
cælus, mais elle ne nous avait jamais paru aussi accentuée.
Pattes intermédiaires et postérieures inermes ou seulement,
quelquefois, avec un rudiment d’épine à leur bord externe.
PROVENANCE : Assam.
Type : in collection René Oberthür.
ENTOMOLOGIE SYSTÉMATIQUE
CODE DE NOMENCLATURE
Règles internationales de la Nomenclature zoologique ‘!
Par D. ANGEL CABRERA.
(Suite)
Noms spécifiques et subspécifiques.
ARTICLE 11. — Les noms spécifiques et subspécifiques sont
assujettis aux mêmes règles et aux mêmes recommandations;
ils sont coordonnés, c’est-à-dire qu’au point de vue de la
nomenclature, 1ls ont la même valeur.
ARTICLE 12. — Un nom spécifique devient subspécifique
lorsque l’espèce à laquelle 1l s’appliquait devient sous-espèce
et vice-versa.
ARTICLE 13. — Alors que les noms spécifiques substantifs
dérivés des noms de personnes peuvent s’écrire avec une imtiale
majuscule, tous les autres noms spécifiques doivent s’écrire avec
une minuscule. Exemples : Rhzzos{oma Cuvieri ou Rh. cuvieri;
Francolinus Lucani ou F. lucani; Hypoderma Diana ou
H. diana; Laophonte Mohamed où L. mohamed; Œstrus ovis,
Corvus corax.
ARTICLE 14 — Les noms spécifiques peuvent être rangés
dans trois catégories, ce sont :
a) Des adjectifs qui doivent s’accorder grammaticalement
avec le nom générique. Exemple : Felis marmorata.
b) Des substantifs au nominatif, en opposition à côté du
nom générique. Exemple : Felis Leo. à
c) Des substantifs au génitif. Exemples : rosæ, sturionis,
antillarum, gallie, sancti-pauli, sanctæ-helene.
Si le nom est donné comme dédicace à une ou plusieurs
personnes, 1l se met au génitif et s’accorde suivant les règles
de la déclinaison latine, à condition, cela va sans dire, que ce
nom s'emploie et se décline, en latin. Exemples : P/insr, Aris-
totelis, Victoris, Antonu, Elisabethæ, Petri (nom donné).
(x) Voir, pour le commencement de ce travail, INSECTA, 1914, t. IV, p. 317,
337-
nn
Si le vocable est un nom patronymique moderne, le génitif
se forme toujours en ajoutant au nom exact et complet un 2 si
la personne est un homme, ou la diphtongue æ s1 c’est une
femme, et cela même si le nom avait une forme latine On
emploie le pluriel si la dédicace se rapporte à plusieurs per-
sonnes du même nom. Exemples : Cuvieri, Môbiusi, Nuñesi,
Merianæ, Sarasinorum, Bosi (et non Bovis), Salmoni (et non
Salmmonis) (1).
Recommandations. —— Les meilleurs noms spécifiques sont
les adjectifs latins, courts, de consonance agréable et faciles
à prononcer. On peut admettre cependant des mots grecs ou
des mots barbares latinisés. Exemples : gywnocephalus, echi-
nococcus s1g3ag, hoactli, urubifinga.
On doit éviter l'emploi des mots /ypzczs et /ypus, comme
noms nouveaux à donner aux espèces ou aux sous-espèces,
parce que, à la longue, ces noms peuvent occasionner des
confusions.
ARTICLE 15. — l’usage de noms propres composés
employés comme dédicace, ou de mots composés indiquant la
comparaison avec un objet simple, ne constituent pas des
exceptions à l’article 2; dans ces cas, en effet, les deux vocables
qui constituent le nom spécifique s’écrivent comme un seul
mot, avec ou sans trait d'union. Exemples : sanc/æ-catarine
ou sancte catarine,; [an-mayeni où cornupastoris; cor-angui-
num ou coranguinum, cedo-nulli ou cedonulli.
On ne peut pas admettre comme noms spécifiques des
expressions telles que 7xdis planusque (2).
ARTICLE 16. — Les noms géographiques doivent être
employés, soit sous la forme substantive au génitif, soit sous
la forme d’adjectifs. Exemples : sawcti-pauli, sanciæ-helene,
“edwardiensis, diemenensis, magellanicus, burdigalensis, vindo-
bonensis.
Recommandation. — Tes noms géographiques employés par
les Romains ou par les écrivains latins du Moyen-Age doivent
(1) Il convient de tenir compte de l’Opinion n° 8 dont un paragraphe
dit ceci :
Conservation de #7 ou de z dans les noms spécifiques patronymiques, suivant
les articles 14 € et 19. — Les noms spécifiques patronymiques, publiés
originairement avec la terminaison # (comme Sckrankii, Ebbesbornii), doivent
être conservés sous leur forme originale, d’après l’article 19, bien que l’ar-
ticle 14 c dise qu’ils eussent dû être formés avec un seul 7.
{2) Voir l’'Ofinion 50, citée à propos de l’article 2.
LD (je
être adoptés de préférence aux formes plus modernes. Des mots
tels que bordeausiacus et viennensis sont peu recommandables,
mais ne doivent cependant pas être rejetés pour ce motif.
ARTICLE 17. — Si l’on désire citer le nom subspécifique, on
écrira celui-c1 immédiatement à la suite du nom spécifique, sans
l’interposition d’aucun signe orthographique. Exemple : Rana
esculenta marmorata Hallowell (mais non pas Lana esculenta
(marmorata) n1 Rana marmorata Hallowell.
ARTICLE 18. — [a dénomination des hybrides peut se faire
de diverses manières; mais, dans tous les cas, le nom du pro-
créateur mâle précède celui de la femelle, avec ou sans le signe
de la sexualité :
a) Les noms des deux procréateurs doivent être réunis à
l’aide du signe de la multiplication (x). Exemple : Capra
hircus Œ'x Ovis aries © et Capra hircus x Ovis aries sont deux
formules également bonnes.
b) On peut tout aussi bien noter les hybrides à l’aide d’une
fraction dont le numérateur sera représenté par le procréateur
male et le dénominateur par la femelle.
Caprea hircus
RUE 2 —
Ovis ares.
Cette seconde méthode est même plus avantageuse que la
première, en ce qu’elle permet, au besoin, d’in diquer le nom
de l’auteur qui a, le premier, découvert la forme hybride.
Bernicla canadensis. :
Exemple : _—— Rabé
Anser cygnoides
c) L'emploi des formules de ce second type est également
préférable lorsqu'il s’agit d'exprimer que l’un des procréateurs
est lui-même un hybride.
Tetrao tetrix x Tetrao urogallus
Exemple :
Gallus gallus.
Cependant, même dans ce cas, on peut aussi faire usage de
la parenthèse et du signe de la multiplication. Exemple :
(Tetrao tetrix x Tetrao urogallus) x Gallus gallus.
d) Lorsque les procréateurs d’un hybride ne sont pas
connus, celui-ci prend, provisoirement, un nom spécifique
simple, comme s’il s'agissait d’une véritable espèce, c’est-à-dire
d’un être non hybride; mais le nom générique est précédé du
signe x. Exemple : x Coregonus dolosus Fatio.
— 27 —
Formation, dérivation et orthographe
des noms zoologiques.
ARTICLE 19. — L’orthographe originelle d’un nom doit
être conservée, à moins qu’elle ne présente une erreur évidente
de transcription, un /apsus calami ou une faute d’impres-
sion (1).
Recommandation. — Il est bon d'employer, pour les noms
scientifiques, des cäractères distincts de ceux qui sont utilisés
dans le reste du texte. Exemple: Le Rana esculenta Linné,
1758, se trouve en Europe (2).
ARTICLE 20. — Pour la formation des noms dérivés
d’idiomes dans lesquels l’alphabet latin est en usage, on doit
conserver l'orthographe originale, avec tous les signes diacri-
tiques. Exemple : SeZysius, Lamarckia, Kôllikeria, Mülleria,
Stalia, Tlbañesa, Mübiusi, Medici, Czjzeki, spitsbergensis, islan-
dicus, paraguayensis, patagonicus, barbadensis, farüensis.
Recommandations. — Les préfixes sub et pseudo ne doivent
être utilisés qu'avec des adjectifs ou des substantifs; le pre-
mier avec les mots latins, le deuxième avec les mots grecs; 1ls
ne doivent jamais entrer en combinaison avec des noms propres.
Exemple : sxbuiridis, subchelatus, Pseudacanthus, Pseudophis,
Pseudomys. Les dénominations telles que s2b-Wzsont et
pseudo-Grateloupana ne sont pas à recommander.
(1) Voir les Opinions n° 8 et les suivantes.
OP. 26. — Cypsilurus ou Gypselurus ? — Etant données les nombreuses
fautes d'impression qui se rencontrent dans Swainson, 1838 et 1830, la Com-
mission pense que Cypsi/urus est une erreur évidente et que l’orthographe
correcte est Cypselurus.
OP. 34. — Æshna ou Æschna? — Du fait que l’étymologie de ce mot
n’est pas expliquée dans la publication originale, on doit conserver Æshna
sous sa forme primitive.
Op. 36. — Correction de Trioxocera, Dioxocera et Pentoxocera. —
D'après la publication où ces termes apparurent pour la première fois, la
Commission pense qu’il y eut évidemment erreur de transcription, et qu'ils
doivent être corrigés en 77iozocera, Diozocera et Pentozocera.
Op. 41. — Athlennes ou Ablennes ? — Il est évident qu’il y a une erreur
de transcription dans la publication originale; le nom Af#/ennes doit donc
être corrigé en Ablennes.
(2) L'usage prévaut d'employer toujours le masculin lorsqu'on cite le nom
d'une espèce en latin,
LI D een
Les terminaisons o1des, des ne peuvent entrer en compo-
sition qu'avec des substantifs grecs ou latins; on ne doit
Jamais les combiner avec un nom propre.
Les noms géographiques et patronymiques des langues qui
n’ont pas une écriture propre ou qui ne font pas usage de
l’alphabet latin, devront être transcrits d’après les règles
adoptées par la Société de Géographie de Paris (Voir l’Ap-
pendice G).
Pour proposer des noms nouveaux basés sur des noms
propres que l’on peut écrire soit avec à, 6, #, soit avec @e, 0e,
ue, il est recommandé aux auteurs de préférer la seconde
forme. Exemple : Muelleri est préférable à WMwllers.
Noms d’auteurs.
ARTICLE 21. — L'auteur d’un nom scientifique est la per-
sonne qui, la première, a publié ce nom accompagné d’une
indication, d’une définition ou d’une description, à moins que,
du contexte, 1l résulte clairement qu’une autre personne est
responsable dudit nom, ainsi que de l'indication, de la déf-
nition ou de la description qui l’accompagne.
ARTICLE 22. — S1 l’on désire citer le nom de l’auteur,
celui-ci doit suivre immédiatement le nom scientifique, sans
interposition d’aucun signe orthographique; s’il est utile
d’ajouter d’autres données (date, sp. n, emend., sensu
stricto, etc.), celles-c1 se placent après le nom de l’auteur, et
seront séparées de lui par une virgule ou par une parenthèse.
Exemples : Primates Linné, 1758, ou Primates Linné (1758).
Recommandation. — Lorsqu'on veut désigner, par une indi-
cation abrégée, l’auteur d’un nom scientifique, 1l convient alors
de se conformer à la liste des abréviations publiées par le
Musée zoologique de Berlin (1), adoptée et légèrement aug-
mentée par le Congrès de Paris (2).
ARTICLE 23. — [Lorsqu'une espèce est transportée à un
genre autre que celui dans lequel elle a été décrite, son nom
(1) Ziste der Autoren zoologischer Art- und Gaftungsnamen zusammen-
gestellt von den Zoologen des Museum für Naturkunde in Berlin (1806).
(2) Compte rendu des séances du Congrès international de Zoologie.
Paris, 1 vol. in-80, 1889. Voir p. 486-508.
— 20 —
spécifique se combine avec un autre nom générique, différent
de celui sous lequel elle fut originairement publiée, mais le
nom du premier auteur se conserve entre parenthèses.
Exemples : 7 œn1a lata Linné, 1758, et Dibothriocephalus latus
(Linné, 1758); Fasciola hepatica Linné, 1758, et Distoma
hepaticum (Linné, 1758).
Si l’on désire citer l’auteur responsable de la nouvelle
combinaison, son nom se place à la suite de la parenthèse.
Exemple : Zzmnatis nilotica (Savigny, 1720) Moquin-Tandon,
1826.
ARTICLE 24. — Quand une espèce vient à être divisée,
l’espèce restreinte, à laquelle est attribué le nom spécifique de
l’espèce primitive, peut recevoir une indication exprimant tout
à la fois le nom de l’auteur qui a établi l’espèce primitive,
ainsi que le nom de celui qui a effectué la subdivision.
Exemple : Z'œnia solium Linné, partim, Goeze.
Loi de Priorité.
ARTICLE 25. — Le nom attribué à un genre ou à une espèce
ne peut ètre que celui sous lequel ce genre ou cette espèce ont
été désignés pour la première fois, à la condition :
a) Que ce nom ait été publié et accompagné d’une indi-
cation, d’une définition où d’une description; et
b) Que son auteur ait réellement appliqué les principes de
la nomenclature binaire (1).
(x) Voyez, sur ce sujet, les Opirions suivantes :
Or. 1. — Signification du mot « indication » à l’article 25, a. — Le
mot « 2rdication », à l’article 25, a, doit être interprété ainsi qu'il suit :
A) En ce qui concerne les noms spécifiques, une indication est une référence
bibliographique, une figure publiée, ou la citation précise d’un nom plus
ancien, pour lequel un nouveau nom est proposé. B) En ce qui concerne les
noms génériques, c’est une référence bibliographique, la citation bien définie
d’un nom plus ancien pour lequel un nouveau nom est proposé, ou bien la
désignation d’une espèce type. Dans aucun cas le mot « 2#dication » ne
peut s'appliquer aux étiquettes de musées, aux exemplaires de musées où aux
noms vulgaires.
Op. 2. — Nature des noms systématiques. — La Commission pense, à
lunanimité, qu’un nom, au sens du Code, doit s'appliquer à la dénomination
d'objets réels. Cela veut dire que nous donnons un nom aux objets eux-mêmes
et non pas à l’idée lointaine que nous pouvons nous faire de ces objets. Par
conséquent, les noms ainsi basés sur des formes hypothétiques ne sont pas
admissibles dans la nomenclature; toutefois, ils entrent en ligne de compte
en ce qui concerne la loi de priorité. Exemples : Pifhecanthropus Hæckel,
1866, nom générique hypothétique, est inexistant d’après les règles du Code,
-
Application de la Loi de Priorité.
ARTICLE 26. — [a dixième édition du Sys/ema nature de
Linné, publiée en 1758, est l’œuvre où fut imaugurée pour la
prermière fois l’application constante et générale de la nomen-
clature binaire en zoologie. Par conséquent, l’année 1758 est
qui admet, au contraire, Pifhecanthropus Dubois, 1894; Gigantopora minuta
Loos, 1907, n. g., n. sp., n'existe pas non plus pour le Code, parce que
c'est un nom fantastique, non basé sur des objets réels.
OP. 4. — Valeur de certains noms publiés comme noms manuscrits. —
Les noms manuscrits prennent part à la formation de la nomenclature lors-
qu'ils sont publiés sous les conditions de l’article 25, et la question de leur
validité ne dépend en rien du fait de l’acceptation ou du rejet de ces noms
par l’auteur responsable de leur publication.
OP. 5. — Valeur de certains noms prélinnéens réimprimés après 1757. —
Un nom prélinnéen, inadmissible comme antérieur à 1758, ne devient pas
valable, simpiement par le fait d’avoir été cité ou réimprimé, avec sa dia-
gnose originale, après 1757. Pour rendre ces noms admissibles conformément
au Code de Nomenclature, il est nécessaire qu’ils soient confirmés, par
adoption ou admission, de la part de l’auteur qui les réimprime. Par exemple,
la citation, après 1757, d’une référence bibliographique relative à un travail
publié avant 1758, n’établit pas les noms techniques qui peuvent se trouver
dans cette référence; la citation en synonymie de noms prélinnéens, ainsi
qu’elle est donnée dans la X® édition du Sys/ema Nature de Linné, ne
confère pas la validité à ces noms.
Op. 15. — Craspedocusta Sowerbii Lankester, 1880, ou Limnocodium
victoria Allman. 1880, pour une Méduse d’eau douce? — Cyraspedocusta
Sowerbii Lankester, 17 juin 1880, est clairement antérieur à Zzmnocodium
victoria Allman, 24 juin 1880. La présentation d'un Mémoire devant une
Société scientifique ne constitue pas une « publicafion » au sens que le Code
de Nomenclature donne à ce mot.
OP. 21. — Les genres de Klein, 1744, réimprimés par Walbaum, en 1792,
doivent-ils être acceptés? — Lorsque Walbaum, en 1792, réimprima sous
une forme abrégée, mais sans les admettre, les genres de Klein, 1744, il
ne donna pas, par cet acte, la validité à ces genres: par conséquent, d’après
le Code en vigueur, ces genres ne peuvent être valides, par le seul fait
d’avoir été cités par Walbaum. \
OP. :8. — Sur la valeur des noms latins dans les ouvrages de Tunstall,
4771. — Les noms latins de l’Orxithologia britannica de Tunstall, 1771, sont
valables du moment qu'ils peuvent être identifiés par le moyen des citations
bibliographiques, des pages ou des figures, par les noms anglais tirés de
Pennant, 1768, ou par les noms français tirés de Brisson, 1760.
OP. 52. — Semotilus corporalis ou Semotilus bullaris ? — D'après les
données dont on dispose, corporalis est antérieur à w#//aris. En ce qui concerne
la question : Que faut-il entendre par une description adéquate ? la Com-
mission pe peut pas émettre d'opinion. La citation, de la localité typique
d’une espèce ne suffit pas pour donner la validité à un nom d’après l’ar-
ticle 25. Si, en plus de la localité, on donne quelques caractères spécifiques,
cela constituera urie partie de la description et devra être considéré comme
un élément important pour la détermination de l’espèce.
SN
en
donc admise comme pont de départ de la Nomenclature
zoologique et de la Loi de Priorité (1).
ARTICLE 27. — La Loi de Priorité doit prévaloir et, par
conséquent, les noms les plus anciens doivent être conservés
dans les cas suivants :
a) Quand une partie quelconque d’un animal a été dénom-
mée avant l’animal lui-même (cas des fossiles).
bd) Quand l’un des états quelconques par lesquels peut
passer un animal pendant sa vie a été dénommé avant la
forme adulte (cas des larves).
c) Quand les deux sexes d’une même espèce ont été consi-
dérés comme des espèces distinctes ou même comme appar-
tenant à des genres distincts.
d) Quand l’animal présente une succession régulière de
générations dissemblables ayant été considérées comme appar-
tenant à des espèces ou même à des genres distincts (2).
ARTICLE 28. — [Lorsqu'un genre est formé par la réunion
de plusieurs autres genres ou sous-genres, 1l prend le nom du
plus ancien des noms génériques ou subgénériques attribués à
ses composants. S1 les noms sont de la même date on conserve
celui qui à été choisi par l’auteur de la révision.
La même règle s'applique, cela va sans dire, lorsque plusieurs
espèces ou sous-espèces sont réunies pour n’en former qu’une
seule.
Recommandation. — À défaut d’une révision préalable, on
recommande d'établir la priorité d’après les considérations
suivantes :
a) Un nom générique, à l’appui duquel une espèce typique
(1) Voir les Opinions suivantes :
Op. 3. — Valeur dés publications datées de 1758. — La dixième édition
du Systema Nature de Linné parut vers le commencement de 1758. On peut,
dans la pratique, supposer qu’elle date du 1° janvier 1758; par conséquent,
n'importe quelle autre publication, portant la date de la même année, peut
donc être considérée comme postérieure.
OP. 13. — Le nom spécifique du Crabe des sables. — Le nom prélinnéen
arenarius, donné par Casteby en 1743, n’est pas valable d’après le Code de
Nomenclature, bien qu'il ait été, réimprimé en 1771; g#adratus, 1703, est un
nom déjà employé, et comme a/bicans, 1802, est le nom qui vient ensuite
dans l’ordre chronologique, c’est ce nom qui de être employé.
(2) Voyez l’Opinion 44 que l’on peut résumer ainsi : Zeplocephalus ou
Conger ? — Lepiocephalus Gronow, 1763, et Gmelin, 1789, type Z. Morrisu,
doit être préféré à n'importe quel autre nom générique postérieur ayant été
employé pour désigner Pétat adulte du même animal.
— 32 —
est désignée, doit être préféré à un autre que n’accompagne
pas cette désignation. Si aucun type n’est spécifié on adoptera
le genre auquel se rapportera la diagnose la mieux appropriée.
b) Un nom spécifique. accompagné d’une description et
d’une figure doit être préféré à celui qui n’est accompagné que
d’une diagnose seule ou d’une figure seule.
c) À circonstances égales on doit préférer le nom qui est
employé en premier lieu dans une publication (antériorité
quant à la page).
ARTICLE 20. — Lorsqu'un genre est divisé en deux ou plu-
sieurs autres genres moins étendus, son nom doit être conservé
pour l’un des genres ainsi restreints. Si, à l’origine, un type
a été désigné, le nom générique primitif sera attribué au genre
restreint qui renferme le type en question.
Recorimandation. - — Dans le but de faciliter les références
on recommande, lorsqu'une espèce plus ancienne est prise
comme type d’un nouveau genre, de citer son nom en combi-
naison avec le nouveau nom générique, ou tout au moins de
citer ce nom en même temps que le nom générique ancien.
Exemple : Gzlbertella Eigemann, 1003, Smithsonian Misc.
Coll, v. 45, p. 147; type, Gilbertella alata (Stemdachner) —
Anacyrtus alatus Steindachner (1).
ARTICLE 30. — Le choix des espèces typiques pour les
genres doit être assujetti aux règles suivantes (4-9) appliquées,
autant que possible, dans le même ordre.
I. Cas où le type du genre est admis sur les bases de la
publication originale seulement :
a) Quand, lors de la publication originale d’un genre, l’une
de ses espèces est désignée explicitement comme type, cette
(1) Il convient de rappeler l'Opirion n° 10, qui dit ceci : Désignation de
génotypes pour les genres publiés avec des limites identiques. — Si deux
genres, avec les mêmes limites, viennent à être formés indépendamment, par
des auteurs différents, sans désignation de génotypes, n'importe quel autre
auteur postérieur peut choisir les génotypes (art. 30, g) ; si les types choisis
ne sont pas spécifiquement identiques, les deux noms génériques peuvent
s'utiliser, toutes choses étant égales d’ailleurs, comme genres restreints ren-
fermant les types en question (art. 25)
espèce devra être acceptée comme telle sans s’arrêter à aucune
autre considération (7'ype par sélection originale) (1).
b) Si, dans la publication originale d'un genre, les expres-
sions /ypicus ou {ypus sont employées comme noms spécifiques
nouveaux pour quelques espèces, cette dénomination prend la
valeur de « type par sélection originale ».
c) Un genre proposé avec une seule espèce aura cette espèce
pour type (Genres monotypiques) (2)
d) Si un genre, sans type origimairement désigné (voir a)
ou indiqué (voir b), renferme, parmi ses espèces primitives,
l'une ou l’autre portant, comme nom spécifique ou subspéci-
fique, le nom générique, cette espèce ou cette sous-espèce sera
considérée 2ps0 facto comme le type du genre (Type par tau-
tonymie absolue) (3).
a —
(zx) Voyez l’Opinion 7. Sur Re de l’expression « %. g., n. sp.
d’après l’article 30 a. — L'expression « %. g., #. sp. » employée . 2
de la publication d’un genre nouveau, . lequel n’est désigné ni un
génotype, ni aucune autre espèce, doit être admise comme sélection, d’après
l’article 30 a.
(2) Voir, comme exemples, les Opinions suivantes :
Op: 22. — Geraticthys ou Cliola? — Quelles que soient les suggestions
de Baird, lui et Giard publièrent (1853) Ceraticthys comme un genre mono-
typique, en décrivant le génotype (C. vigi/ax), mais sans donner aucune
autre indication que celle de publier un «€ #. g., n#. sp. ». D'après lar-
ticle 30 c, vigilax est donc le type de Ceraticthys. 5
OP. 30. — Les genres d'oiseaux de Swainson, 1827. — Les genres d’oi-
seaux de Swainson, dans le Philosophical Magazine de 1827, sont monoty-
piques; cr, d’après l’article 30 c, les espèces mentionnées sont les types de
ces genres respectifs. Par conséquent, ces types doivent être préférés à ceux
que Swainson lui-même a choisis ensuite dans le Zoo/ogical Journal de la
même année.
Or. 42. — Le type de Garapus Rafinesque, 1810. — Carapus Rafin., 1810,
est monotypique; le type est donc Gymnotus acus Linné.
OP. 47. — Garcharias, Garcharinus et Carcharodon. — Carcharias
Rafin., 1810, est monotypique; son type est Carckarias taurus Rafin.
(3) Comme exemples, on peut citer les Ofrnions 16 et 33.
Op. 16. — Valeur des noms spécifiques prébinominaux (antérieurs à 1758),
d’après l’article 30 d. — En ce qui concerne la recherche des cas de tau-
tonymie- absolue, le fait de citer en synonymie un nom spécifique clairement
binominal doit être considéré comme rentrant dans les conditions de l’ar-
ticle 30 d. Exemples : Æquus caballus (Æquus est cité en sy nonymie avec son
sens : « le cheval »). A/ca forda (Alca est cité comme synonyme avec son
sens : « le pingouin ».
Or. 33 — Le type du genre Rutilus Rafinesque, 1820. — Cyprinus
rutilus est le type de Autilus Rafin., 1820. Rutilus plargyrus est le type de
Plargyrus Rafin., 1820.
TAN 0 on
IT. Cas où.le type du genre n’est pas admis sur les bases
de la publication originale seule :
\ 2 . # .
e) On ne tiendra pas compté, pour déterminer les types de
genre, des espèces suivantes :
z. De celles qui ne furent pas rangées sous le nom générique
lors de la publication primitive.
f. De celles qui, de l’avis de l’auteur, étaient « species
inguirendæ » lorsque fut publié le nom générique.
y. De celles que l’auteur du gerire n’avait acceptées qu’avec
un point de doute (1).
f) Dans le cas où un nom générique, sans type désigné,
vient à être proposé pour remplacer un autre nom générique,
avec ou sans type, le type de l’un, une fois établi, devient
1pso facto le type de l’autre (2).
£) S1 un auteur, ayant publié un genre renfermant plusieurs
espèces, n’en désigne (voir 4) ni n’en indique (voir à, d) aucune
comme type, n'importe quel autre auteur dans la suite peut
choisir le type, et la désignation ainsi faite n’est pas sujette
à changement (7 ype par sélection subséquente),.
L'expression « choisir Le type » doit s'entendre dans son
sens vrai, c’est-à-dire qu’on ne doit pas considérer, comme
élection d’un type, la simple mention d’une espèce de ce genre
comme exemple.
(1) Voir l’Opinion 35 : Types des genres d'auteurs binaires, mais non
binominaux. — Dans la détermination du type d’un genre, on doit uni-
quement choisir parmi les espèces comprises sous ce nom générique, quand
celui-ci a été publié, sans tenir compte si elles furent ou non désignées
binominalement. Cependant, si un nom générique est clairement proposé en
remplacement d’un nom antérieur, on tiendra compte des espèces de celui-ci.
(2) A ce propos, il est nécessaire de ne pas oublier l’Ofinion 46, dont
voici un bref résumé : Valeur des genres pour lesquels le type n’a pas
été désigné dans la description originale. — Dans ces genres, publiés sans
qu'aucune espèce ait été mentionnée par son nom, il ne pourra en être désigné
aucune comme type, à moins que l’une d'elles cependant ne puisse être
reconnue comme telle d’après la description originale du genre; si le genre
ne renferme qu’une espèce, la description originale équivaut à la publication
de « X-us albus n. g., n. sp. »; s'il comprend plusieurs espèces non
dénommées, l’une d’elles sera prise comme type; si (comme dans le genre
Aclastus Forster, 1868), 1l est impossible de savoir, avec la publication
originale, combien et quelles sont les espèces qui existent dans un genre, ce
genre renfermera toutes les espèces qui répondent à la description générique ;
et, la première espèce publiée comme appartenant à ce genre (Ac/astus rufipes
Ashmead, 1902, dans le cas cité ci-dessus, sera, Zps0 facto, considérée
comme le type.
2
IIT. Recommandations. —. T1 est nécessaire que les auteurs
se laissent guider par les recommandations suivantes dans le
choix des types par sélection subséquente (1) :
)-En ce qui concerne les genres linnéens, on choisira
comme type la plus commune des espèces médicinales (règle
linnéenne, 1751).
2) Si un genre sans type désigné renferme, parmi ses espèces
originales, l’une ou l’autre portant comme nom spécifique ou
subspécifique, valide ou synonyme, un nom virtuellement égal
au nom générique, de même origine ou de signification 1den-
tique, c’est cette espèce qui, de préférence, devra être choisie
comme type, à moins que ce choix ne soit nettement contre-
indiqué par d’autres circonstances (7 ype par tautonymie vir-
tuelle). Exemples : Bos taurus, Equus caballus, Ovis aries,
Scomber scombrus, Sphærosioma globiporum; contre-indiqué
dans le cas de Dipetalonema; comparez avec l’espèce Fzlaria
dipetala, de laquelle l’un des sexes seulement fut décrit et
étudié d’une façon insuffisante sur un exemplaire unique.
j) 51 le genre renferme des espèces exotiques et non exo-
tiques au point de vue de l’auteur original, le type sera choisi
parmi les espèces non exotiques.
k) Si quelques-unes des espèces originales ont été postérieu-
rement classées dans d’autres genres, on préférera comme type
l’une des espèces maintenue dans le genre primitif (7 ype par
élimination).
a———
(1) Voyez les Opinions suivantes :
OP. 6. — Cas d’un genre À Linné, avec des espèces Ab et Ac. —
Lorsqu'un auteur postérieur divise le genre À dont les espèces sont 48 et Ac
en laissant dans lé genre À la seule espèce A6, et créant le genre C mono-
typique avec l'espèce Cc; ce second auteur peut se considérer comme ayant,
par là même, fixé le type du genre A.
OP. 32. — Le type du genre Sphex. — En prenant comme base les
arguments présentés lors de la consultation, Sabwlosa est le type de Sphex
Linné. re,
OP. 56. — Le type de Filaria Mueller, 1787. — Mueller cita, sans doute
par erreur, la même figure de Redi pour Ascaris renalis Gmel. et pour
Filaria martis Gmel. Gmelin, en 1700, continua cette erreur. Rudolphi (1809)
la reconnut et la corrigea; et, depuis cette époque, F#ilaria martis a été
constamment distinguée d’Ascaris renalis sans qu'il y ait actuellement aucun
argument pour admettre la correction, faite par Rudolphi, de l'erreur de
Mueller. Par conséquent, #. mariis demeure comme type de Fi/aria et Filaria
ne doit pas être remplacé par Dioctophyme, Dioctophyma ou Eustrongylus.
1) Les espèces établies sur des exemplaires adultes seront
toujours préférées à celles établies sur des immatures ou sur
des formes larvaires.
mi) Il faut donner la préférence aux espèces qui portent les
noms communs, vulgaris, medicinalis ou ofhcinalis.
n) Parmi toutes les espèces, 11 faut préférer la mieux décrite,
la mieux figurée, la mieux connue ou la plus facile à obtenir,
ou celle dont 1l est possible de se procurer un exemplaire type.
o) Il faut préférer une espèce appartenant à un groupe
comprenant le plus grand nombre d’espèces possible (Règle
de De Candolle).
p) Dans les genres parasites, on choisit, si possible, une
espèce vivant chez l’homme, chez un animal comestible ou chez
quelque autre très connu dans toutes ses parties.
\ Toutes choses égales d’ailleurs, 1l faut préférer l’espèce
dont 1l appert que l’auteur du genre fit l’étude au moment
de proposer son genre ou avant.
7) Lorsqu'il s’agit d'auteurs ayant l’habitude de placer en
premier lieu et comme « chef de file » une espèce principale
ou typique et de décrire les autres par comparaison avec celle-
là, on doit tenir compte de ce fait dans le choix de l'espèce
typique.
s) Lorsqu'il s’agit d'auteurs suivant la « règle de la pre-
mière espèce » pour déterminer les types génériques, la première
espèce qu'ils nomment constituera le type de leurs genres.
/) Toutes choses égales ‘d’ailleurs, pour choisir un type, il
faudra tenir compte de l’antériorité de pagination.
ARTICLE 31. — La division d’une espèce en deux ou plu-
sieurs espèces restremtes obéit aux mêmes règles que la division
d’un genre. Cependant, un nom spécifique, fondé sur une
erreur d'identification, ne peut être conservé pour l’espèce mal
déterminée, alors même que les espèces en question sont déjà
distribuées dans différents genres. Exemple : T'entia pectinata
Goeze, 1782 = Ciftotaenia pectinata (Goeze); mais l'espèce
inexactement déterminée par Zeder en 1800 comme 7'aemta
pectinata Goeze= Andrya rophalocephala (Rehm); or, cette
dernière espèce ne peut pas prendre le nom d’Axdrya pectinata
(Zeder).
(A suivre).
: ENTOMOLOGIE RÉTROSPECTIVE
NOTRE COUVERTURE
BONELLI (FRANCO - ANDREA)
NÉ A CUNEO EN 1784, MORT A TURIN EN 1830
Certes, la cinquième année d’/nsecta s'ouvre au milieu de doulou-
reux événements, pourtant notre espoir dans le succès final reste iné-
branlable et l'entrée en lice de la vaillante Italie ne peut qu’en rendre
la réalisation plus prochaine et plus assurée (1).
Il nous plaît, dans les circonstances actuelles, de rendre hommage
. au loyalisme de nos voisins en plaçant cette Ve année de notre Revue
(1) En raison de difficultés sur le compte desquelles il est inutile de
s'expliquer ici, ce n° 49-51 d’Znsecta, préparé depuis longtemps, n’a pu être
iprimé qu'en juillet, c’est-à-dire un mois après le début de l'intervention
officielle de l’Italie.
HE NE
sous le patronage d’un de leurs entomologistes les plus illustres, le
professeur BONELLI, Directeur du Musée d'Histoire naturelle et
Membre de l’Académie royale des Sciences de Turin.
Voici, à ce sujet, comment s'exprime le Prof. Giuseppe Gené, qui
prononça, en 1834, l'éloge historique de Bonelli.
« Interprete dei sentimenti della Reale Academia io ardisco in oggi
levarmi e spargere di fiori la tomba di un uomo che nel periodo di
una brevissima esistenza, promosse e grandamente illustrd le naturali
discipline, innalzd alla sua patria uno dei più splendidi monumenti
scientifici di cui ora va giustamente superba, e crebbe colla propria
celebrità l’onore del nome italiano. »
François-André Bonelli, professeur de Zoologie et Directeur du
Musée royal d'Histoire naturelle de Turin, naquit à Cuneo, le 11 no-
vembre 1784, de parents aisés. Vers l’âge de dix ans, il fut envoyé au
collège de Fossano où il apprit les rudiments des belles-lettres; plus
tard, il termina ses études à Turin, dans sa famille. Au début, ses
tendances le portaient plutôt vers les sciences mécaniques ; maïs, ayant
un jour fait la connaissance du DT Rubinetti, illustre ami de l’ento-
mologie, qui avait formé une collection d'insectes piémontais, Bonelli
s’'éprit lui-même d’une grande passion pour les insectes et dès lors
il ne cessa d'accompagner le D' Rubinetti dans ses excursions. ;
Ayant eu aussi, vers cette époque, l’occasion de lire les « Eléments
d'Histoire naturelle » de Leske, il conçut le dessein de consacrer toute
son activité à la partie des sciences naturelles la plus difficile et la
moins étudiée jusqu'alors : l'Entomologie; dans ce but, il parcourut
la Ligurie, la Provence, la Savoie et l’abondant produit de ces excur-
sions, Joint aux collections du D' Allioni, dont il se rendit acquéreur,
le mirent bientôt en état de correspondre avec tous les naturalistes de
son temps.
L'un de ses premiers projets fut de faire le recensement des richesses
entomologiques du Piémont ; Linné et Fabricius venaient de favoriser
l'étude des faunes partielles pour arriver à l’établissement d’une faune
générale de l’Europe, et déjà Schrank, en Bavière, Walckenaer à
Paris, Scopoli en Carniole, Rossi en Toscane, Petagna dans les deux
Calabres, ainsi que beaucoup d’autres, avaient promis leur collabora-
tion ; Bonelli débuta par la publication de son « Spécimen de la Faune
subalpine », qu’il présenta à la Société agraire royale en 1807.
L’entomologie qui, jusqu’à ce jour, était, pour ainsi dire restée entre
les mains de Linné et de Fabricius, venait de recevoir de Cuvier une
forme philosophique nouvelle qui tendait à la soustraire de plus en
plus aux systèmes dits « artificiels n; dans cette réforme, la riche
famille des Carabiques avait, plus que beaucoup d’autres, supporté
d'importants changements.
Composée, à l’origine, de deux genres seulement par Linné, elle
avait été complètement remaniée par Latreille, Clairville, etc., et était
arrivée à renfermer 36 genres, tant pour les espèces curopéennes que
pour les espèces exotiques (1). Bonelli entreprit la Révision métho-
dique de cet ensemble pour lequel beaucoup de naturalistes lui commu-
niquèrent des matériaux avec leurs encouragements.
Le 29 avril 1809, Bonelli présenta, à l’Académie royale des Sciences
de Turin, la première partie de ses Observations entomologiques,
comportant une nouvelle classification des Carabiques; en 1813, il
termina la seconde partie ; le nombre des genres nouvellement créés
fut de 34, ce qui en porta le total à 59 pour les seuls insectes euro-
péens.
L'ouvrage de Bonelli eut un brillant succès; beaucoup d'auteurs
cherchèrent à l’imiter; il fut même bientôt dépassé et chaque jour,
disait-il, 1l voyait avec une grande tristesse augmenter « la manie de
créer des noms nouveaux ». Comme il avait eu, en quelque sorte, la.
« vision de la systématique » et le don de créer de toutes pièces un
faisceau bien ordonné dans une région de la science où tout n’était
que chaos avant lui, on l’accusa presque d’avoir provoqué cette manie.
Cette manie, hélas! est de tout temps; on pourrait même dire que,
depuis Bonelli, elle n’a fait que croître et embellir.
En 1810, cédant aux instances de Cuvier, Bonelli vint à Paris; il fit
le voyage à pied, pendant l'été, ce qui lui permit de réunir une foule
d'observations intéressantes; son séjour dans la capitale fut de une
année; il s'y lia d'amitié avec Bosc, Olivier, Latreille, etc., qui
avaient apprécié l’étendue et la solidité de ses connaissances entomo-
logiques. :
De retour dans sa patrie, son premier soin fut de réorganiser le
Musée zoologique de Turin; il employa à cette œuvre le reste de sa
vie, qui fut courte, car il mourut le 18 décembre 1830, à l’âge de
45 ans. /
Bonelli appartenait aux Sociétés scientifiques les plus renommées
Académie italienne des Sciences, Académie impériale de Moscou,
Société linnéenne de Paris, etc. Cependant, malgré ses occupations
nombreuses, il ne cessa pas de publier des travaux remarqués. En plus
(1) Le nombre des genres européens était de 25, celui des exotiques de 11.
de sa Classification des Carabiques, déjà indiquée, nous avons de lui,
un mémoire sur un nouveau genre de la famille des Cicindélètes et la
description de plusieurs papillons nouveaux de Sardaigne.
Bonelli n'avait pas de collections personnelles; celles qu'il avait
acquises à la mort des D'$ Allioni et Rubinetti constituèrent le premier
fonds des galeries zoologiques, car sa vie tout entière fut consacrée à
accroître les richesses du Musée d'Histoire naturelle de la ville de
Turin.
Le Gérant, F. GUITEL.
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LES MACROLÉPIDOPTÈRES DU GLOBE
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I. PARTIE PRINCIPALE
Faune Paléarctique, 118 livraisons environ à Fr. 1.25
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Faune Américaine, 130 livraisons environ à Fr. 1.90
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parfail reproduisant près de 40,000 papillons
Les Volumes I et II sont parus
Pour tous renseignements ou demandes de planches spécimens,
s’adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevar
Saint-Germain.
Sommaire des Numéros 49-50-51 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Houlbert (G.). — La Loi de la Taille et l’Evolution des Coléoptères (suite). 5
Pouillaude (L.). — Note sur quelques FRUHSTORFERIA (Col. RUTELIDÆ)
et description d'une espèce noUvelle..-.---rr0--e--cceoee-ceeeree ces 12
Houlbert (G.). — Descriptions de quelques Lucanides nouveaux de la
Hribusdes1Cladopnathine:t ee. rer er cercec-ece cer ee Tee ee 17
Entomologie systématique :
Cabrera (D. Angel), — Code de Nomenclature zoologique et Règles
internationales de la Nomenclature (54116)... Péri encre etre 24
Entomologie rétrospective :
Notre Couverture. — François-André BONELLI, directeur du Musée
royal-d'Eistoire naturelle de Turin..." UE 37
Échanges et rédaction d'INSECTA
— 0 $ ee —
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien nous
adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels :
TAN CE ER Re nr ER 18 »
ÉÉTAN PET NN LR are te TRE 20° »
Les abonnements, payables d'avance, comptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à touté époque de l’année.
Un Numéro dnsecta RP EEE a
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
CINQUIÈME ANNÉE AVRIL-MAI-JUIN 1915 N° 52-53-54
INSECTA
Revue lllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
ce
F
IMPRIMERIE OBERTMUR, RENNES
19135
* MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI° Année
Direction : Prof, E. BARTHE
Rue d'Alais, 93, UZES, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
(en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1915 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — Zépidoptères de France, de Suisse et de
zelgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæidæe d'Europe : Coprophages, etc., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges.et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations,
2-44 $$$ + + +++ + + + + 5 + + + + + + HSE + ++ à $$$ LE + bd + + + + + + +
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Note sur Macrodontia Deijeani Gory (Col.)
avec description de deux espèces nouvelles
© Par I. POUILLAUDE.
M. René Oberthür a signalé depuis longtemps déjà que
l’insecte figuré par Bates dans Biologia Centrali-Americana
(vol. V, pl. I, fig. 6), sous le nom de Macrodontia Dejeami, est
différent de l’espèce de Colombie à laquelle Gory a donné
primitivement ce nom (A. Soc. Entom. France, 1830, p. 127,
pi Eo)
Nous avons eu la bonne fortune de trouver réunis dans la
collection R. Oberthür une série d’insectes de ce groupe pro-
venant de différentes régions. Les origines sont : Colombie
(ex Thomson); Equateur, Loja, Zaruma (A. Gaujon, M. de
Mathan) ; Amérique centrale (ex Mniszech) ; Nicaragua, Chon-
tales (Belt, ex Bates).
L'examen des mâles nous permet de distinguer, à côté de
M. Dejean: typique, deux autres espèces ; nous en donnons
ci-dessous les traits distinctifs après avoir rappelé pour la
comparaison les principaux caractères de M. Dejeani. Nous
n’avons pas actuellement les documents suffisants pour pré-
ciser la différence des femelles.
JxsecTa, Avril, Mai, Juin 1915.
4
— 42 —
Macrodontia Dejeani Gory (An. Soc. Ent. France, 1839,
p. 127, pl. IX), Colombie.
Longuzur, mandibules non comprises... 66 à go mm.
a
Parseurauxiépaules ere 22
d. Tête entièrement noir brillant, avec le dessus déprimé
entre deux saillies tortueuses longitudinales tangentes aux
yeux. L’épistome est ponctué, sinueux en avant, limité en
arrière par une ligne à courbure accentuée. Dans la partie
déprimée de la tête, une très forte ponctuation détermine une
rugosité de la surface dont les saillies irrégulières sont bril-
lantes. Les côtés de la tête sont granuleux. Le dessous est
marqué de longs sillons transversaux
qui ont tendance à s’interrompre dans
la région antérieure, formant une sorte
de ponctuation. Toutefois 1l n’y a pas
là deux régions nettement séparées à
rehef différent.
Les mandibules des exemplaires de
forme #aj07 sont au moins égales au
double de la longueur de la tête; elles
atteignent souvent une taille bien plus
considérable. Ces mandibules sont
A plus ou moins courbes dans leur en-
vue de dessous (grossie). semble. Celles que nous avons repré-
sentées (fg. 7) présentent une des
formes où la courbure est moins accentuée. Toutefois, parmi les
exemplaires assez nombreux que nous avons vus, nous n’avons
rencontré aucun individu à mandibules fortement courbées
vers la base au delà de la dent basale, telles que celles figurées
par Gory (An. Fr. 1839, pl. IX). Chez les grands exemplaires
le bord externe s’incurve légèrement en avant, puis la mandi-
bule se recourbe fortement vers l’axe de l’insecte, pour se ter-
miner en pointe. Le bord interne de chaque mandibule présente
une dent basale suivie de quelques saillies atténuées. Ce bord
présente, en outre, aux deux tiers de sa longueur, une autre
dent au delà de laquelle il est denté en scie.
Le pronotum est transversal. Son bord antérieur est échancré
au milieu et sinué latéralement. La base est assez faiblement
sinuée. Les côtés, d’abord droits et dentés, se terminent en
arrière par une forte échancrure que précède une épine très
aiguë. Nous devons noter que les différences dans les contours
des pronotums (#g. 2, 5 et 8) ne présentent pas la constance de
caractères spécihiques. Le dessus est noir avec une surface de
deux aspects différents; latérale-
ment le tégument est mat et très
finement ponctué; au contraire, sur
le disque 1l est brillant avec une
ponctuation très grosse. La limite
entre ces deux surfaces présente une te
forme constante indiquée par la Pronotum de M. Dejeani.
figure 2.
Ecusson arrondi en arrière, finement ponctué, noir.
Élytres noirs avec la suture, les bords et quatre bandes d’un
Jaune testacé.
Dessous du corps et pattes noirs, parfois un peu marron.
Q. La femelle se distingue facilement par la rugosité du
pronotum. La longueur de ses mandibules est moindre que
deux fois la longueur de la tête. Leur bord externe est à peine
courbé, sauf vers l’extrémité où 1l prend une direction ana-
logue à celle qu’on observe chez le mâle. Le bord interne ne
présente pas de très fortes dents; il est finement crénelé dans
toute sa longueur.
La région médiane du pronotum présente un relief sem-
blable à celui du mâle, mais les régions latérales portent ici
une grosse ponctuation non nettement distincte de la ponc-
tuation médiane,
Macrodontia Mathani n. sp. (Ag. 3-5). Equateur : Zaruma
(M. de Mathan) ; Loja (A. Gaujon). — Collection R. Oberthür.
Longueur, mandibules non comprises. 46 à 70 mm.
Parreuraumepaules Ph vPRPErTe EP 16.,4:22 ar
FiG. 3. — Macrodontia Mathani. — Grand. nat.
Equateur, Loja. — Coll. R. Oberthür.
d. La rugosité -de la dépression céphalique entre les yeux
est moins accentuée que chez M. Dejeani Gory.
Le relief du dessous de la tête présente cette particularité
_qu'il est de deux aspects nettement distincts et limités. Les
sillons transversaux sont en effet interrompus en avant par une
surface à limite postérieure circulaire, à rugosité dense et irré-
culière (Ag. 4).
Les mandibules présentent une courbure d’une régularité
que l’on ne rencontre pas chez M. Dejean: et 1l n’y a Jamais
trace d’une légère concavité au bord externe. Le bord interne
présente des dents et crénelures avec la même disposition que
dans l’espèce précédente.
Il existe également des indi-
vidus de forme ##70r à mandi-
bules réduites.
Le relief du pronotum a un
aspect caractéristique. La région
médiane n’est pas rugueuse; si
elle présente parfois quelques
Fi. 4 — Tête de M. Mathant, F1G. 5.
vue de dessous (grossie). Pronotum de #. Mathanr. X3/2.
gros points, ceux-ci, assez espacés, n’influent pas sur le niveau
général de la surface. Cette région du disque est lisse et unie.
D'autre part la forme de cette région brillante n’est plus étalée
mais plutôt rétrécie en arrière par des portions de surface mate
et très finement ponctuée.
Macrodontia lævis nov. sp. (Ag. 6). Nicaragua : Chontales
(Belt, ex Bates); Amérique centrale (ex Mniszech). Collection
René Oberthür. |
Longueur, mandibules non comprises... 52 à 66 mm.
arseuraux épaules "er rene 19 à 23 mm.
Fic. 6. — Macrodontia lævis. — Grand. nat
Coll. René Oberthür.
C’est la forme que Bates a représentée sous le nom de
Macrodontia Dejeani Gory dans Biologia Centrali-Ameri-
Cana.
cn Jr 2e
O. On retrouve ici sur la face inférieure de la tête les
mêmes caractères que dans l’espèce précédente, c’est-à-dire la
présence d’une surface à rugosité accentuée interrompant en
avant les sillons transversaux.
Les mandibules présentent encore une courbure faible mais
régulière. Au bord interne, la partie distale dentée ne paraît
pas se trouver dans le prolongement de la partie basale. La
grande dent basale est fortement sailiante; elle est bien plus
éloignée de la base que dans les espèces précédentes. La
différence est très nette quand on compare les insectes vus de
dessus. Même chez les petits exemplaires cette dent se détache
toujours très nettement en avant
des pièces buccales.
La surface du pronotum est
encore séparée en deux parties
dvreliers différents, La partie
médiane présente une surface
lisse et brillante avec quelques
Fic. 7. — Tête de M. lœvis, F1G. 8.
vue de dessous (grossie). Pronotum de M. lœvis, x3/2.
points espacés vers ses bords, mais elle n’est pas fortement
rétrécie en arrière par des portions de surface mate.
T'POUILLAUDE.
DESCRIPTION DE QUELQUES LUCANIDES NOUVEAUX
de la Tribu des CLADOGNATHINÆ
Par C. HOULBERT
(Fin)
4. P. laterotarsoides, sp. nov. ({g. 7). — Insecte entière-
ment noir, sauf sur les bords latéraux des élytres où la ponc-
tuation, garnie de courtes soies jaunâtres, ménage une bande
mate de couleur moins sombre.
En dessous, le $° anneau abdominal est seul fortement
ponctué, ceux qui le précèdent sont lisses, brillants et ne
portent que de rares points superficiels près des côtés.
Dimensions : ©, 19 millimètres.
Tête sensiblement carrée, très grossièrement ponctuée sur le
disque et sur les côtés, mais les angles cépha-
liques sont nettement arrondis et se prolongent
par des canthus oculaires dont le bord externe
est courbé au lieu d’être droit (ou même légè-
rement éxcavé) comme dans l'espèce précé-
dente. L’épistome est saillant au milieu du
bord frontal, mais ses angles antérieurs sont
fortement émoussés..
x
F16. 7. — Prosopo Mandibules triangulaires, fortement ponc-
cœlus laterotarsoi- -
des Houlb., 9. — tuées sur toute leur surface, et carénées en
Gr. nat. (Coll. René a À :
Oberthür). dessus, depuis leur base jusqu’à la pointe.
En dessous, le menton est glabre, grossièrement et rugueu-
sement ponctué.
Pronotum d’aspect circulaire, dans son ensemble; très for-
tement ponctué sur les côtés, avec un espace plus lisse et un
peu brillant en son milieu; ses angles postérieurs sont plus
Le
fortement et plus largement coupés que dans l’espèce précé-
dente.
Elytres ovales allongés avec les angles antérieurs arrondis
et simplement marqués par un petit tubercule huméral arrondi;
comme dans l’espèce précédente, 1l existe, le long de la suture,
deux plages réfléchissantes très brillantes, s'étendant depuis
la pointe de l’écusson jusqu’à l’origine de la courbure apicale.
Sur les côtés, à la base, dans une région sensiblement égale,
comme largeur, à celle de l’écusson, ainsi qu’à leur extrémité,
les élytres sont ornés d’une ponctuation serrée, formant une
bordure mate, tranchant fortement avec la surface lisse du
disque.
À leur extrémité la suture apicale des élytres forme une
échancrure bien moins marquée que dans l’espèce précédente
(Ag. 8 B).
En dessous, les 4- premiers anneaux de l’abdomen sont
lisses, brillants et sans
ponctuation; le 5°, au
contraire, est très forte-
ment ponctué dans toute
son étendue.
Pattes | antérieures
cannelées longitudina-
Fig. 8.
Prosopocælus laterotarsus (A), laterotarsoides (B).
lement et fortement ve-
lues, avec seulement
trois dents très courtes et très espacées, le long de leur bord
externe, des tarses; tarses intermédiaires et postérieurs égale-
ment velus, complètement inermes.
Mâles inconnus.
Cette espèce, quoique très voisine du Pr. laterotarsus Houlb.
précédemment décrit, s’en distingue cependant très nettement
par quelques caractères très tranchés, notamment la ponctua-
tion, en dessous, des anneaux de l’abdomen, par l’aspect des
angles céphaliques antérieurs et la coupure différente des
— 50 —
élytres à leur extrémité apicale (4g. 8 A). Elle provient de
Leite (Phihppines).
On peut donc la considérer comme une adaptation géogra-
phique de la précédente, d’où le nom de Za/erotarsoides que
nous lui avons imposé.
5. P. Pouillaudei, sp. nov. (Ag. 9). —- Insecte entièrement
noir, même sur les côtés des élytres qui sont
glabres et d’aspect plus mat que le disque par
suite de la ponctuation régulière qui les entoure
| sur une largeur d’un demi-millimètre environ.
Pronotum très fortement et très régulière-
ment ponctué dans toute son étendue.
En dessous, le 5° anneau abdominal est
ponctué ainsi que les bords postérieurs et les
F1G. 9. — Prosopo-
cœlus Pouillaudei
Houlb., ©. — Gr.
nat. (Coll. René
Oberthür). verts par la ponctuation.
côtés des anneaux précédents; les flancs du
premier anneau sont même entièrement recou-
Dimensions : ©, 21 millim., mandibules comprises.
Tête sensiblement carrée, mais assez régulièrement arrondie
dans la région des angles céphaliques et un peu plus large en
avant qu’en arrière; les canthus latéraux divisent le globe
oculaire jusque dans son milieu environ et 1l n’existe pas de
saillie jugale comme dans les deux espèces précédentes. Epis-
tome de forme trapézoidale très nettement saillant au milieu
du bord frontal et légèrement échancré en avant. Mandibules
triangulaires, obliquement carénées en dèssus, munies, à leur
base, d’une large dent cardinale et en leur mieu, du côté
interne, d’un petit tubercule arrondi.
En dessous le menton est glabre, régulièrement arrondi en
avant et grossièrement ponctué.
Pronotum mat, rectangulaire, à peine plus large que long,
entièrement recouvert d’une ponctuation très dense plus accen-
tuée et plus granuleuse sur les côtés.
— 51 —
Elytres ovales allongés avec l’angle huméral très saillant;
le disque forme deux larges plages lisses, très brillantes de
chaque côté de la suture; sur les côtés, ainsi que dans la
région du bord apical se trouve une ponctuation peu profonde
garnie de petites écailles Jaunâtres.
Tarses antérieurs superficiellement cannelés et ponctués,
nettement arqués vers le dehors et pourvus, à leur bord externe,
de trois ou quatre dents courtes et espacées; crochets terminaux
terminés par deux fortes pointes courbées un peu en dehors
et en dessous. Tarses intermédiaires inermes; les postérieurs
portent en leur milieu une petite épine très fine, à peine visible.
Mâles inconnus.
Nous dédions cette espèce à notre collaborateur et ami
M. I. Pouillaude.
PROVENANCE : Sikkim, 1013.
6. P. sulcatipennis, sp. nov. (Zg. 70). — Insecte de taille
moyenne, à élytres noirs, ornés de stries gros-
sièrement ponctuées, entremêlées d’intervalles
caréniformes à surface lisse ; tête et pro-
notum d’un brun châtain très foncé, donnant
un ton légèrement différent du noir franc des
élytres.
Dimensions : Q, 20 millim, mandibules
comprises.
A : 2x Fig. 10. — Prosopo-
Pété, arrondie \rugueuse,, grossièrement à eos eutcetipennte
onctué b A7 : Houlb., 9. — Gr.
P ÉnCn avant cures cotés Hs Re ne
thür).
plus claire dans la région occipitale.
Mandibules courtes, rugueusement ponctuées et carénées en
dessus; scape des antennes claviforme, fortement renflé dans
pute
la région de son insertion avec le funicule. Menton arrondi,
— 52 —
glabre, couvert d’une ponctuation grossière à larges mailles.
Pronotum ovoide, arrondi sur les côtés, avec ses angles anté-
ricurs bien nets, mais coupé obliquement sur ses angles posté-
rieurs; disque prothoracique, grossièrement ponctué sur les
côtés, mais lisse en son milieu avec une
ligne longitudinale irrégulière de gros
points enfoncés.
Elytres fortement striés-ponctués, sur-
tout sur les côtés, mais avec, le long de la
suture, un grand intervalle lisse caréni-
7
n
«
a
forme, et quatre autres, plus petits, à droite
et à gauche (#9. 1); toutes les stries et les
ER TA ITA BENOIT
PITTST EL 09 0820 200 0 »0p8 0]
AA RERTERTERANNE
0 800008009608 DSP
SABD ÉALEANEONE |
ÉTÉ UE
carènes s’effacent vers l’angle apical et se
fondent dans un assez grand espace sim-
plement ponctué.
Tibias antérieurs comprimés et cannelés
en dessus, avec deux ou trois petites dents
Fig. 11. — Prosopocælus écartées à leur bord externe; tibias inter-
sulcatipennis Houlb., ner ec É y ;
montrant comment la médiaires et postérieurs armés d’une forte
ponctuation détermine PU biere < -
des sillons à la surface epine médiane d leur bord externe.
des élytres. A :
ù Mâle inconnu.
PROVENANCE : British Bootang (ZL. Durel, 1800); collection
René Oberthür.
IV. — PELECOGNATHUS, nov. gen.
Corps allongé, à côtés parallèles ; tête carrée (1), légèrement
déprimée à sa partie antérieure et avec ses angles arrondis;
canthus oculaires très minces, s'étendant environ jusqu’à la
(1) Il est possible, en effet, que la tête ait une conformation un peu diffé-
rente chez les femelles.
RP le Pr
moitié du globe oculaire. Mandibules comprimées, portant, à
leur bord interne, un élargissement en forme de hache. Tibias
médians et postérieurs inermes.
7. Pelecognathus prosopocæloides, sp. nov. (Ag. 72). —
Insectes à côtés parallèles, de petite taille, relativement; de
coloration brun châtain
uniforme avec une éclaircie
rougeâtre, mal limitée, à
la partie antérieure du
disque céphalique ; mandi-
bules courtes, portant, à
leur bord interne, une den-
ture aplatie et confluente, :
offrant dans Son en-
FiG. 12. — Pelecognathus prosopocæloides
semble, 1e forme d’une Houlb., trois petits go. — Grand. nat.
: - (Coll. René Oberthür).
hache (1).
Dimensions : GO, 18 à 20 millim., mandibules comprises.
Tête carrée, déprimée en avant, assez fortement échancrée à
son bord frontal et ayant les angles antérieurs arrondis; can-
thus latéraux très minces s'étendant environ jusqu’à la moitié
du globe oculaire; disque céphalique couvert de granulations
très fines entremêlées de points régulièrement espacés mais peu
profonds.
Mandibules un peu moins longues que la tête, avec, à l’extré-
mité, une pointe fine déliée et, à leur bord interne, un système
de dents confluentes dont l’ensemble présente l’aspect d’une
hache (Ag. 13).
Pronotum légèrement transverse, bien distinctement rebordé,
granulé et ponctué comme le disque céphalique; la base pos-
(1) Les insectes que nous avons sous les yeux sont de petite taille; s’il existe
des développements plus grands de cette espèce, ce qui est fort probable, les
dents soudées de la saillie mandibulaire doivent se séparer et donner un aspect
que nous ne saurions prévoir. Ce sont donc les formes priodontes de cette
espèce qui, jusqu'à nouvel ordre, devront constituer les types.
térieure est droite et les côtés sont légèrement anguleux au
niveau du tiers antérieur.
Elytres allongés, à côtés parallèles, portant des stries ali-
gnées de points peu pro-
fonds et une ponctuation
assez serrée dans les inter-
valles.
Deux stries ponctuées,
beaucoup plus accentuées
que les autres, limitent ex-
térieurement l’interstrie su-
tural qui est plus brillant
que le reste du disque.
UE Tibias antérieurs com-
SNS D ODA CRE ES LE
F1G. 13. — Tête et mandibules primés avec deux ou trois
du Pelecognathus prosopocæloides Houlb. £ {
pointes apicales peu sépa-
rées et une vague denture à leur bord externe. Tibias médians
et postérieurs inermes.
Femelles inconnues.
PROVENANCE : British Bootang (Maria Basti); Phedong;
collection René Oberthür.
Ces Insectes possèdent un faciès qui rappelle, à la fois, les
Metopodontus et les Prosopocælus; mais, la forme des mandi-
bules, le faible développement des canthus latéraux et l’absence
totale d’épines à la partie médiane des tibias aux deux paires
de pattes postérieures, ne nous permet pas de les ranger dans
L
l’un ou l’autre de ces genres.
Nous en faisons le tyÿpe d’un genre nouveau, sous le nom
de Pelecognathus (1), pour rappeler l’aspect sécuriforme des
mandibules.
(1) Du grec : pelekous hache et gxathos mandibules.
L’Entente entomologique
Nous avons reçu d’Italie une lettre élogieuse de laquelle
nous extrayons le passage suivant :
« Très sensible à l'hommage que la Revue a voulu
rendre aultitahe ten placant cette Cinquiemerannée
sous le patronage de l'illustre entomologiste de notre
vieux Piémont, le Prof. F.-A. Bonelli, je vous prie,
Monsieur: le Professeur, de vous rendre l'interprète de
mes Sentiments de gratitude aupres devla/Direction
d « Insecta » ainsi qu'auprès de l'illustre Faculté des
ociences de l'Université de Rennes. »
Nous ne voulons affaiblir par aucun commentaire les paroles
de notre très aimable Correspondant ; d’ailleurs nous pensons
avec lui que, dans les circonstances actuelles, rien ne doit être
négligé de ce qui peut rendre l’alliance des deux nations
latines « plus définitive el plus immuable. »
Pour être féconde la cohésion des Alliés doit s’affirmer dans
toutes les branches de l’activité humaine, aussi bien dans le
domaine scientifique que dans le domaine économique et social.
NE PUR
cr s6 =
CONTRE LES POUX DES SOLDATS
Par I. POUILLAUDE
Préparateur à la Station Entomologique de Rennes.
Personne n’ignore que les « poux de corps » constituent dans plu-
sieurs secteurs du front une incommodité notable. De nombreux
soldats se sont adressés à la Station Entomologique de Rennes pour
se débarrasser de ces répugnants insectes. Les procédés que nous
indiquions auparavant pour les cas isolés ne conviennent plus pour
les hommes astreints à séjourner dans des milieux où la réinfection
est constante. 2
Nous avons cru devoir ne conseiller que dans des cas particuliers
l'application de la benzine, du pétrole et de l’acide phénique en
raison de leur inflammabilité ou de leur odeur.
Par analogie avec l’usage qui en est fait depuis longtemps contre les
parasites des volailles, nous avons proposé l'emploi de la « fleur -de
soufre ». Des lettres de remerciements, reçues de différents secteurs,
établissent d’une manière certaine l'efficacité pratique de ce procédé,
qui a l’avantage de ne présenter aucun danger et d’être peu coûteux (1).
Voici comment nous en conseillons l'emploi
1° Nettoyer aussi bien que possible les vêtements afin de détruire
les poux et leurs œufs qui y sont abrités. Utiliser de préférence la
chaleur, par exemple en repassant les vêtements avec un fer ou une
brique très chaude.
2° Frotter les vêtements," à l’intérieur, avec du soufre, de façon à
en faire pénétrer une petite quantité dans l’étoffe.
3° Suspendre sous les vêtements un ou plusieurs sachets contenant
de la fleur de soufre, qui se trouve ainsi tamisée lentement.
Le traitement doit être renouvelé après un nombre de jours variable
selon les milieux.
La Station Entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes
envoie gratuitement du soufre et des sachets aux soldats qui en font
la demande à M. le Professeur Guitel, Directeur.
I. POUILLAUDE.
(1) Une note de M. A. E. Shipley (Pri. Med. 11., Londres. ET TOUS)
indique que l’application du soufre contre les poux de l’homme a déjà été
conseiilée pendant la guerre Sud-Africaine.
LES MYRMÉLÉONIDES D'EUROPE
(Ins. Névropt.)
Par le R. P. LoNGIN Naväs S. J.
(Zaragoza)
INTRODUCTION
Bien que la bibliographie des Myrméléomides soit très
riche, il n'existe pourtant aucun travail d’ensemble où l’on
puisse trouver la description et les rapports taxonomiques de
toutes les espèces observées en Europe de cette intéressante
Famille des Névroptères, bien connue de tous les naturalistes.
On a décrit, dans ces dernières années, plusieurs espèces nou-
velles dans différentes publications scientifiques ; 1l importe
donc d’en faire une revue d’ensemble et de coordonner les
rapports et les différences qu’elles présentent avec celles qui
étaient connues depuis longtemps.
J'ai pensé que Je pouvais faire une œuvre d’utilité générale
en présentant au monde scientifique un catalogue synoptique
des différentes formes de Myrméléonides trouvées en Europe,
de manière à en rendre l’étude plus facile. J'ai été à même
d’étudier directement presque toutes les espèces, car la plu-
part existent dans ma collection.
CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE LA FAMILLE
Les Myrméléonides sont des Insectes Névroptères Pla-
nipennes.
(ur ee » présenté au IXe Congrès international de Zoologie de Monaco,
mars 1913, et publié dans le volume du Congrès, pages 746-767. Il y a été
ajouté quelques figures et un certain nombre de retouches ont été faites
par l’auteur,
Üt
L'imago possède une /é/e à antennes pluriarticulées, beau-
coup plus courtes que le corps, élargies vers la pointe en
une massue ovale,
pyriforme ou el-
des
globuleux ;
hptique (1);
yeux
pas d’ocelles; pal-
pes labiaux à der-
nier article élargi
ou fusiforme.
T'horax avec les
trois segments or-
Fig. 1. — Myrmeleon nostras Fourcr.
(d'après Blanchard).
dinaires; prothorax libre, tantôt allongé, mais communément
transverse.
Abdomen en général cylindrique, celui des G'Œ avec des
cerques ou rudimentaires ou bien apparents.
Larve de Myrméléonide
(fortement grossie).
Pattes d'ordinaire fortes; tibias inermes
ou pourvus d’éperons; tarses de cinq ar-
ticles.
Ailes grandes, allongées, à réticulation
avec les huit veines ordinaires,
allant de
: costale, sous-costale, radius avec
serrée,
dénommées, en l’avant vers
l’arrière
son secteur, procubitus, cubitus, postcubi-
tus, axillaire et basilaire; ces deux der-
nières sont courtes.
Les larves (#%£. 2) sont terrestres, de
forme plus ou moins ovale, avec trois paires.
de pattes faibles et deux mandibules
énormes adaptées à la succion. Leur nour-
riture est le sang de divers arteules,
(x) Nous ne tiendrons compte, dans cette caractéristique et dans les
suivantes, que des caractères qui conviennent aux espèces européennes.
qu’elles capturent d’ordinaire au fond d’un cône de sable
qu’elles fabriquent et au centre duquel elles se tiennent (Ag. 3).
Leurs métamorphoses sont complètes. Elles fabriquent, au
moment de la nymphose, un cocon sphérique avec des grains
Cocon du Fourmilion
avec la dépouille
Cône du Fourmilion (légèrement grandi). nymphale.
fig. 3.
de sable umis avec une sorte de soie qu’elles sécrètent par des
glandes situées à l’extrémité de leur abdomen (#g. 4).
DIVISION DE LA FAMILLE EN TRIBUS
1. Prothorax beaucoup plus large que long; à l’aile posté-
rieure, le postcubitus ne se relie pas directement avec la marge
postérieure par le moyen de veinules, mais avec la veine
ax1llaire, c’est-à-dire que les veinules postcubitales ne sont pas
marcinales (ue); ailes très tachées de brun #40...
rare RAR er er Palparmi Banks.
— Prothorax pas beaucoup plus large que long, même plus
long que large parfois; à l’aile postérieure, les veinules post-
cubitales sont marginales, c’est-à-dire que le postcubitus se
relie à la marge postérieure directement par des veinules
TS
ES
vs
K
&
&
[eN
==
[ES
2. Eperons des tibias infléchis brusquement presque à angle
droit; ailes avec le champ intercubital très étroit; aile anté-
rieure avec le champ costal biaréolé, ou divisé en deux séries
1007
d’aréoles par le moyen d’une ligne de veinules en gradins
(Ag. 8, 9); aile postérieure avec plusieurs veinules radiales
internes oulavant l'origine dusecteur. re eee
LR RP ERA ere 2. Acanthaclisini Nav.
3. À l’aile postérieure, très peu de veinules radiales internes
ou avant le secteur, d’ordinaire une seulement................ 4
— Plusieurs veinules radiales internes à l’aile postérieure,
d’ordinaire cinq ou davantage; éperons courts, plus courts que
le premier article des tarses, ou à peine plus lones 2227
ne Men UE 2e EM Le 3. Myrméléonini Banks
4. À l’aile antérieure, le rameau oblique du cubitus (secteur
ou rameau postérieur du même) peu divergent, courant un long
espace parallèle au rameau antérieur et à la marge postérieure;
postcubitus long, également parallèle au rameau oblique du
cubitus et relié par le moyen d’une veinule oblique avant le
DutAOT AMONT) EER RRRE NS tire 4. Creagrini Nav
— Rameau oblique du cubitus à l’aile antérieure, formant
un angle plus ou moins ouvert et se dirigeant obhquement
vers la marge postérieure (%2: 23,024);.-...2.202-262RPReE RES 5
H'HHlibras sansképerons + "2% 5. Gymnocnemini Nav
—= Tibias/pourvus-d'éperons."7. "20e 6
6. Articles 2, 3, 4 des tarses longs à peu près comme le
premier, Me dernmieritrestlons:-"2"2e00e 6. Megistopini Nav.
3, 4 des tarses courts, lès 1 et 5 longs... 7
Ÿ
Articles 2,
7. Pattes grêles, tibias I et II aussi longs ou plus longs
que les fémurs correspondants; éperons longs environ comme
les deux premiers articles des tarses. 7. Dendroleini Nav.
—— Pattes plus robustes, éperons I et IT plus courts que
leurs fémurs correspondants #25" R 0e RCE 8
8. Eperons un peu plus longs que le premier ou que les
deux premiers articles desitarses Vrneet 8. Neuroleini Nav.
_—— Eperons aussi longs que les trois ou quatre premiers
articles ides tarses tee 0. Formicaleonini Nav.
HOT ee
RE RU) PALPAR ENT" Banks.
(Ann. Entom. Soc. America, 1911, p. 1).
De GENRE PAËPARES" Ramb:
(Rambur, Mévroptères, 1842, p. 365).
Hype 2 w0belluloides: 1,
ENUMÉRATION ET DESCRIPTION DES ESPÈCES
1. — Palpares libelluloides L. (Ag 5).
Myrmeleon libelluloides. Linné, Syst. Nat, IL, p. 613, n. 1.
Corps jaune; une bande dorsale noire courant du vertex
au bout de l’abdomen; une autre bande noire sur les côtés du
Fig. 5. — Palpares tibelluloides Q Linn. (d'après Klug), gr. nat.
thorax et de l’abdomen. Antennes et front noirs; deuxième
article des palpes labiaux plus long, à lui seul, que les palpes
maxillaires. Duvet du thorax et de l’abdomen jaune. Abdo-
men brun-en dessous; cerques des G'O' (#2. 6) de 10 milli-
mètres de longueur, cylindriques, obtus au bout, poilus, ayant
ho
un petit renflement et une courbe avant la moitié. Ailes
orandes, incolores ou avec une légère teinte Jaune, légèrement
sinueuses à la marge externe, obtuses au bout. Aile antérieure
parsemée de nombreuses taches brunes, petites, parfois étoilées
et d’autres plus grandes disposées en quatre bandes transverses
obliques : 1° basilaire à l’origine du secteur du radius, entre
le radius et le procubitus ou
le cubitus ; 2° avant la moitié
du radius jusqu’à plus du
milieu de l’aïle; 3° au dela
Hugrise de la moitié, entre le secteur
Palpares libelluloides G L. 3 :
A M ra du radius et le procubitus ou
le cubitus; 4° apicale divisée
en plusieurs taches. Aïle postérieure sans taches au disque,
quelques-unes étroites, bordant les veinules costales, et d’autres
plus grandes en forme de stries à la marge, depuis un peu
avant l’angle postérieur jusqu’au bout de l’aile. Les bandes
brunes sont : 1" basilaire en forme de tache arrondie à l’angle
du cubitus ; 2° avant la moitié, presque en forme de 8, du radius
ou de son secteur jusqu’à presque le milieu de l'aile; 3° au
delà de la moitié, en arc, du radius au tiers postérieur ; 4° api-
cale évanouie en taches. Pattes rouges d’ordinaire, tarses noirs.
Long. 40-45 mm.; aile ant. 55 mm.; aile post. 50 mm.; cer-
ques 10 mm. -
Hab. — Toute la région méridionale d'Europe jusqu’à
l'Asie mineure.
Var. nigripes Nav. Mem. Real Acad. Cienc. Barcelona,
1012 1 20iD 60 un. 40;
Abdomen presque en entier noir; pattes entièrement noires;
ailes moins tachées, à l’antérieure la tache discale externe ne
touche pas le secteur du radius et se divise en deux.
Hab. — Nord de Dalmatie (Col. m.,, ded. Cabrera).
(À suivre).
— 03 —
LA LOI DE LA TAILLE
L'ÉVOLUTION DES COLÉOPTÈRES
Par C. HOULBERT,
Professeur à l'Université de Rennes, Lauréat de l’Institut.
(Suite) (1).
Si l’on s’en tenait strictement aux faits positifs de la paléon-
tologie, 1l faudrait admettre que le groupe des Prionides est
plus ancien que celui des Lucanides; l’étude de ces Insectes
vivants est en faveur de cette manière de voir, car on ne trouve,
dans ce groupe, que des formes très grandes ou de taille supé-
rieure à la moyenne. Aucune des sous-tribus ne renferme les
petites espèces correspondantes aux Ægus, cela.prouve, à notre
avis, que les formes tout à fait primitives ont disparu et que
les espèces actuelles représentent des phylums à évolution
relativement avancée.
IIT. Scarabæides.
Parmi les Scarabæides, les premiers Cefonia dont la déter-
mination soit certaine apparaissent dans l’oligocène inférieur
(Curtis, Edind. n. phil. Journ. t. VII, 1820, p. 295); ils sont
donc relativement récents; mais les Azomala, qui renferment
des formes de petite taille, sont également nombreux dans
l’oligocène. Enfin, les Séricides, que nous avons considérés
comme des groupes ancestraux, sont aussi de la même époque.
La paléontologie n’infirme donc pas les conclusions de la
morphologie, malheureusement les documents sont trop peu
nombreux pour nous permettre de suivre les variations.
(1) Voir, pour le commencement de ce travail, INSECTA, 1914, t. IV, p. 304,
339, 3473 — 1915, t. V, p. s.
Parmi les Dynastides, l'échantillon auquel on a donné le
nom d’Oyyctes pluto n’est pas déterminable ; nous ne pouvons
donc l’utiliser. Oppenheim a bien signalé un Oryctes fossilis
dans les calcaires lithographiques d’Eichstätt, en Bavière,
mais Handlirsch assure que cette identification est inexacte.
Il nous reste donc deux Pentodon, l’un du miocène ŒÆningen)
P. Proserpine Herr; l’autre de l’oligocène supérieur, dans le
Siebengebirge (Rott), P. Bellerophon Heyden.
On voit que le groupe des Scarabæides, qui renferme tant
d’espèces géantes et hautement spécialisées, était surtout repré-
senté dans le tertiaire par des formes de petite taille; faut-il
en conclure que les grands Dynastides, les grands Mélolon-
thides, les grands Cétonides, n’existaient pas encore ? L’affir-
mer serait évidemment aller beaucoup trop loin, mais l’hypo-
thèse n’est pas invraisemblable.
* *
Saltation ou mutation explosive.
À notre connaissance, il n’a Jamais été fait d'expérience ni
aucune constatation relatives aux phénomènes de variation
brusque chez les Coléoptères. L'étude de certaines grandes
familles, où s’observent des espèces très nombreuses, comme
celles des Cétonides et des Mélolonthides, nous montre des
groupements appartenant certainement au même buisson phy-
létique, mais entre lesquels il n’existe aucun intermédiaire
connu. Les genres Rzzotrogus et Melolontha, par exemple,
sont certainement très voisins, mais 1l est impossible de passer
de l’un à l’autre par des modifications graduelles de la mor-
phologie, ainsi que cela peut se faire pour les divers genres
de la tribu des Dorcinæ; les deux genres sont séparés, complè-
tement isolés, aussi bien par leur structure que par leurs habi-
tudes, et si nous admettions, par exemple, qu’un À/1:0tr0gus
actuel pût devenir un Melolontha, une variation faible ne
suffirait pas, il faudrait une véritable mutation.
Nous avions d’abord pensé que le genre Azox1a nous per-
mettrait de découvrir les intermédiaires cherchés ; mais l’étude
— 65 —
ES
attentive que nous en avons faite nous montre que ce genre
s'éloigne dans une autre direction; 1l constitue lui-même une
branche latérale sans relations bien nettes -__ sauf celles d’une
lointaine parenté —— avec les deux groupes précédents. La
création du genre Polyphylla par Harris, en 1842, n’a pas
suffi à combler l’hiatus, ainsi que le pensait Lacordaire.
En résumé, dans la tribu des Mélolonthides, de même que
dans celle des Cétonides, nous trouvons des rameaux phylé-
tiques très nombreux, isolés les uns des autres et notoirement
indépendants, mais l’axe principal de la série phylétique nous
ne savons plus où le prendre; nous sommes en présence d’un
phylogramme tellement ramifié que la cime ancestrale ne peut
plus être distinguée des ramifications latérales.
Nous avons indiqué (INSECTA, 1014, p. 332) que la tribu des
Séricides paraissait primitive; elle présente, en effet, tous les
caractères d’une évidente ancestralité; mais, en considérant la
série des formes, au fur et à mesure qu’elles s’accroissent en
taille, nous ne pouvons voir cependant, à quels niveaux se
détachent les rameaux latéraux, comme cela est possible chez
les Lucanides (1),
II va sans dire que nous ne donnons pas ces faits comme le
résultat de mutations nombreuses et répétées, parce qu’on peut
toujours penser que les formes intermédiaires ont disparu;
cependant, 1l ne serait pas non plus tout à fait irrationnel de
rapporter ces différences à-des inégalités dans la variation.
Leurs aptitudes particulières mises à part, 1l est évident que
toutes les familles ont été sountises aux mêmes influences
générales du milieu; si nous constatons que le résultat définitif
n’est pas le même, on ne peut guère attribuer ces faits qu’à
des différences dans l’amplitude de la variation.
L'expérience seule, on le conçoit, pourrait nous renseigner
sur ces contradictions apparentes ; 1l serait d’ailleurs relative-
ment facile de réaliser des élevages de Mélolonthides et de
Cétonides, permettant d’étudier le mode de variation de ces
deux groupes.
(1) Aïnsi, par exemple, il y a tout lieu de croire que les Odontolabint sont
issus des Ægus dont les yeux sont complètement divisés par le prolongement
du canthus frontal; tandis que les C/adognathini se rattachent à ceux dont
les yeux sont peu échancrés.
O0 EE
Les remarques qui précèdent n’ont pas d’autre but que
d'engager les savants de tous les pays à entreprendre ces
observations; mais il faudra les conduire en biologiste et non
pas en simple adepte de la taximonie.
Isolement géographique dans les îles.
L’isolement dans une île, dit Depéret, constitue, pour les
animaux terrestres dépourvus de moyens de locomotion
aérienne, l’une des conditions les plus favorables à la diver-
gence des formes locales et, par suite, à la spécialisation. C’est
donc parmi les espèces ainsi isolées, par la barrière infranchis-
sable qu’est l’Océan — ou cantonnées, de par les exigences de
leur alimentation, dans un district géographique peu étendu —
qu’il faudra chercher les variations morphologiques les plus
bizarres et les plus spécialisées.
Un exemple des plus nets nous est donné par le genre
Hexodon; ce genre, qui ne se rencontre qu’à Madagascar, a
dû, par conséquent, s’isoler de la souche dynastidienne à
l’époque où la grande île fut ellemême définitivement
séparée de l’Afrique australe et de la grande terrasse Indo-
Malaise, c’est-à-dire vers l’oligocène. Ainsi peuvent s’expli-
quer, sans doute, ses caractères et ses habitudes s1 particu-
liers (1), Ces Insectes, dont on ne connaît que cinq espèces, sont
déjà d’assez grande taille (2 centim. environ); « leur largeur,
considérable par rapport à leur longueur, donne à leur corps
une forme ovale caractéristique; 1ls vivent sous terre et non
point sur les arbres comme les autres Dynastides; leurs
élytres sont soudés le long de la suture et leurs ailes mem-
braneuses, devenues inutiles, ont disparu ». Ce sont là des
modifications très curieuses et comme on ne les retrouve nulle
part ailleurs chez les Dynastides, 1l semble donc bien qu'on
doive les attribuer à l'isolement ® plutôt qu'à un mode
d'adaptation spécial.
(1) Cf. LAMBERTON (C.). Vote sur un genre curieux de Coléopière mal-
gache (Bulletin de l’Acad. malgache, 1911). ;
(2) Notons que les espèces isolées ne peuvent se croiser ni par conséquent
donner d’hybrides; elles sont donc condamnées à se mouvoir exclusivement
dans les limites de leur seule individualité.
SCARABÆIDES-GOLIATHINÆ Pr Ve
Fig. 7. — Goitathus regius Klug. g', grandeur naturelle.
(Coll. de M. René OBERTHÜR.)
Un autre groupe, tout à fait remarquable, ce sont les CAza-
sognathinæ d'Australie et de l’Amérique du Sud. Bien
qu’appartenant au phylum lucanidien, ces Insectes ont cer-
tainement suivi un mode d’évolution tout différent; leurs
mandibules sont bien développées en longueur et dentées au
bord interne, comme celles des vrais Lucanides, mais leur
courbure n’est pas du tout la même; leur corps est bombé en
dessus et non point déprimé; enfin, leurs téguments présen-
tent de belles couleurs métalliques, fait plutôt rare chez les
Lucanides (1). Quelques espèces, et non des moins belles, sont
même tout à fait spéciales à l’Australie, ce qui indique
qu’elles ont dû se séparer de la souche mère à la fin des temps
tertiaires, c’est-à-dire à l’époque où fut réalisée la dernière
communication géologique entre l’Australie et l’ Amérique du
sud.
C’est certainement aussi sous des influences analogues que
s’est spécialisé, en Tasmanie, le curieux genre Syrdesus, si
étroitement apparenté par ailleurs avec les Zexaphyllum du
Brésil et de la Colombie.
Des remarques identiques pourraient être faites pour les
grands Cétonides de la tribu des Goliathini. Les Goliathus
forment, comme on le sait, deux groupes parfaitement carac-
térisés; chez les uns, que l’on rencontre exclusivement en
Afrique (côtes de Guinée), la tête des mâles ne porte qu’une
seule corne (Goliathus regius) (fig. 7), tandis que chez la plu-
part de ceux qui habitent l’Inde, la tête des mâles porte deux
cornes (Dicranocephalus Wallichi). Ces deux groupes repré-
sentent évidemment deux branches voisines d’un même
rameau phylétique, peu à peu modifñées par l’isolement dans
des districts géographiques où elles ont trouvé les ressources
alimentaires et les conditions du milieu qu’exigeait leur
organisation. Nous sommes là en présence de faits absolu-
ment analogues à ceux qui ont amené la distinction entre les
éléphants d’Asie et les éléphants d'Afrique; entre le Cha-
meau et le Dromadaire. (A suivre)
(1) Les couleurs métalliques s’observent principalement chez les espèces
qui vivent à la lumière.
LA GUERRE ET L'ENTOMOLOGIE
Par C. HouLBErT
Les événements actuels nous remettent en mémoire quelques
faits d’autrefois et nous font souvenir que beaucoup d’entomo-
logistes éminents furent en même temps de brillants officiers.
11 semble que l'étude des Insectes, minutieuse et distrayante,
a toujours eu de fervents adeptes dans le service des armées;
plusieurs espèces rares ont été, en effet, recueillies soit au cours
des combats, soit pendant les marches qui les précédèrent ou
les suivirent; comme exemple, et sans faire des recherches spé-
ciales, nous pouvons citer, parmi les Coléoptères : XAzso{rogus
Magagnosci Guér., Cebrio uslulatus Dej. et Procerus tauricus,
il y en a certainement encore d’autres que nous ne connaissons
pas.
Voici comment Guérin-Menéville raconte la capture du pre-
mier de ces insectes
« Cette curieuse espèce a été découverte en avril (1841), au
Teniah de Mouzaya, par M. Magagnosc, capitaine au dix-
septième régiment léger. Chargé d’occuper, avec sa compagnie,
des hauteurs d’où les Arabes inquiétaient la marche de
l’armée, M. Magagnosc aperçut un assez grand nombre de ces
insectes que ses soldats et les Arabes avaient écrasés en pas-
sant. Il reconnut bientôt que ces débris appartenaient à une
espèce qu'il n’avait pas encore vue. Il chercha à terre sur le
sommet où 1l se trouvait et ne tarda pas à se procurer plusieurs
individus intacts. Ces insectes marchaient lentement à terre, et
quelques-uns étaient sous les pierres, dans des lieux dépourvus
d’arbres et où l’on ne voit que de maigres broussailles et
quelques touffes de gazon. »
— 70 —
« Nous dédions cet insecte à l’intrépide militaire qui l’a
recue1]lh au milieu des balles et pendant la bataille, comme un
faible témoignage de la reconnaissance que les entomologistes
lui doivent pour le zèle qu’il a mis à enrichir la science, même
dans des moments où son régiment se couvrait de gloire. »
(Revue zoologique, 1842, p. 8).
Plus connue, certainement, est l’histoire du comte Auguste
DEJEAN, général de l’empire et aide-de-camp de Napoléon [*,
qui fut, de 1703 à 1845, possesseur de l’une des plus vastes
collections d’insectes qui aient Jamais existé. Je transcris 1c1
quelques lignes de la Notice que le T)' Boisduval a consacrées
à sa mémoire dans les Awxales de la Société entomologique
devFirance A8A5,011? Sr, 013, p:502
« Dans les loisirs des garnisons, loisirs bien courts à cette
époque, au bivouac, pendant les marches, sur le champ de
bataille même, 1l ne négligeait aucune occasion d’ajouter à
ses richesses entomologiques qui ge le quittaient que rarement.
Si cette vie errante est éminemment favorable aux recherches
entomologiques, les cxigences de la tenue militaire s’accor-
daient mal cependant avec l’attirail nécessaire pour la chasse
des insectes. Dans ses moments d’expansion, Dejean aimait à
raconter par quel moyen 1li était parvenu à concilier des choses
aussi opposées, et ce moyen était assez original. Il avait ima-
giné de doubier en hège son casque de dragon, arme dans
laquelle 1l servait alors. Apercevait-1l un insecte pendant une
marche, 1} mettait pied à terre, piquait sa capture dans cette
boîte de nouvelle espèce et remontant à cheval il continuait
sa route; 1} lui est même arrivé d’en faire autant au moment
où le régiment qu’il commandait, rangé en bataille, allait
charger l’ennemi. »
À la bataille d’Alcanizas, que M. Dejean gagna après un
combat des plus opimitres et où il fit un grand nombre de
prisonniers, 1] aperçut tout d’un coup, près d’une petite rivière,
au moment où l’armée ennemie était en présence et où 1l allait
— Ji —
donner le signal, « un de ces insectes brillants et rares qui
manquait à sa collection ». C'était, dit M. Boisduval, le Cebrzo
ustulata posé sur une fleur (%g3. 7). Ravi de sa découverte,
il met aussitôt pied à terre,
saisit l’insecte, le pique dans
son casque et aussitôt re-
monté à cheval donne le
signal de l’une des charges
les plus vigoureuses de cette
campagne. Après la bataille,
le casque de M. Dejean est
FiG. 1. — Cebrio ustulata
(D'apr. Ann. de la Soc. ent. de France).
horriblement maltraité par la
mitraille, mais 1l a le bonheur
de retrouver intact, sur un morceau de liège, son précieux
Cebrio (1).
En Espagne, M. Dejean découvrit encore, aux environs de
Saragosse, pendant le siège de cette ville, où il prit une part
si active, la Ckelonia Latreille: (fig. 2); 1l fit aussi la décou-
verte, près de Talavera-la-Real, de la Chelonia Dejeani (hg. 3),
espèce très curieuse dont l'identité
a fourni à M. Charles Oberthür le
sujet d’une remarquable étude cri-
tique ansérée dans le ‘t=V des
Etudes de Lépidoptérologie com-
parée, partie 1, p. 107 et suivantes.
* Fic. 2 — Chelonia (Arctia)
Il convient encore de noter que Latreillei (D'après Boispt-
PS vaAx : Icones, pl. 59).
tous les soldats du régiment com-
mandé par le général Dejean avaient appris à récolter les
Coléoptères; chacun d’eux était muni d’un petit flacon conte-
nant de l’alcool, dans lequel étaient placés tous les insectes
(1) Un certain nombre d’entomologistes distingués ne sont pas éloignés de
croire que le Cebrio ustulatus Dej. est identique au €. Carremii de Graëlls.
Nous ne contestons pas l’exactitude de cette manière de voir, mais alors c’est
le nom choisi par Dejean qui doit être maintenu dans la nomenclature, car
il est antérieur de onze années à la description du Dr Graëlls.
— 72 —
qui se rencontraient. Cette particularité était connue de tout
le monde, même des ennemis; aussi quand, après le combat,
ceux-ci trouvaient sur le champ de bataille des cavaliers morts
avec, dans leur musette,
une petite bouteille ren-
fermant des insectes dans
l’alcool, de quelque côté
qu'ait penché la victoire,
la petite bouteille était
toujours rapportée au
général comte Dejean.
F1G. 3. — Chelonia (Arctia) Dejeani k : :
(D’après Boispuvar : Icones, pl. 59). Après avoir ainsi, PEn-
dant 25 ans, guerroyé
dans toute l’Europe, Dejean parvint à réunir une collection de
Coléoptères qui fut, de son temps, la plus vaste de celles qui
aient jamais existé, mais comme 1l ne considérait pas sa for-
tune suffisante pour frustrer ses cinq enfants de la valeur
intrinsèque de cette collection, 1l prit le parti, vers la fin de
sa vie, de la mettre en vente et la proposa d’abord au Muséum
d'Histoire naturelle de Paris. Pour des raisons que nous ne
connaissons pas, le Muséum refusa de l’acheter; c’est alors
que le roi de Prusse, ayant eu vent de la chose, en offrit, pour
le Muséum de Berlin, le prix demañdé, soit 50.c00 francs.
Dejean refusa; 1l répondit fièrement qu'après s'être « tant
battu contre les Prussiens, 1l ne supporterait pas l’idée que ses
travaux, comme naturaliste, tournassent à leur avantage (1) ».
Il nous a semblé que le moment ne pouvait être mieux choisi
pour rappeler cette fière réponse d’un entomologiste français.
Dans les phalanges héroïques, nous pouvons encore citer le
cas du général Pradier, qui s’illustra par sa bravoure et son
entrain sur les champs de bataille de Crimée.
(1) MAHUL (S. Emma). — Z’Æntomologie en cent distiques dédiée aux
jeunes garcons. Florence, 1870, vol. cart. in-4°, p. 125.
Emmanuel-Ernest Pradier était un Breton; il naquit à
Lorient en 1813; à peine âgé de 20 ans, il s’engagea au 6° de
ligne, en 1833; en 1837, sorti de Saint-Cyr l’un des premiers
de sa promotion, 1l prit part à la campagne d’Afrique; sa
passion pour l’entomologie était déjà très grande et M. Henry
Deyrolle, son biographe, nous raconte ainsi qu’il suit quelques-
uns des dangers qu’il eut à affronter au cours de ses excur-
SIOnS.
« Etant en Algérie, dans les commencements de l’occupa-
tion française, alors que chaque tête de Français était mise à
prix, ne pouvant résister au désir de chasser des insectes, 11
s’aventurait parfois assez loin des camps; lorsqu'un jour il se
vit tout à coup entouré par plusieurs Arabes qui lui firent
comprendre qu'il fallait les suivre; la résistance n’était pas
possible, d’autant plus qu’il n’était pas armé, ayant eu même
la précaution de se vêtir du frac d’un major de ses amis, afin,
le cas advenant, de courir la chance d’être respecté comme
médecin, les Arabes ne laissant qu’à ces derniers quelques
facilités d’aller et de venir.
« Ils arrivèrent ainsi au premier douar arabe, assez peu
rassuré sur les suites possibles de l’aventure, lorsqu'il fut
introduit dans une tente où on le mit en présence d’une Mau-
resque en mal d’enfant, et qu’on le pria, vu sa qualité de
major, de faire le nécessaire. L’embarras du lieutenant Pradier
fut grand; 1l ne voyait pas trop comment se tirer de l’alter-
native ou de devenir accoucheur ou d’avoir la tête coupée,
lorsque l’idée lui vint de faire comprendre à ces Bédouins
qu'il n’avait aucun des instruments nécessaires, et qu’il devait
aller les chercher. I] s’en tira ainsi et l’on comprend qu’il ne
jugea pas à propos de retourner à la tente de la Mauresque.
« I] riait beaucoup en racontant cette aventure à l’idée d’un
lieutenant français ayant pu devenir accoucheur arabe. »
(An. de la Soc. entomol. de France, 1875, p. 251).
6
En 1854, nous retrouvons Ernest Pradier au siège de Sébas-
topol ; il est déjà chef de bataillon; malgré les fatigues jour-
nalières des combats et le séjour forcé dans les tranchées, 1l
trouvait encore quelques loisirs à consacrer à l’entomologie;
mais comme 1l n'avait avec lui aucun des objets nécessaires à
la préparation des Insectes, il se procurait les morceaux de
hège indispensables au piquage en ramassant les bouchons de
vin de champagne autour des tentes des Anglais. Parmi les
insectes, très nombreux, qu’il rapporta de cette expédition, on
peut citer le Procerus tauricus, l’un des plus grands Carabides
connus, qui figura plus tard, dans sa collection, orné d’un petit
ruban de Crimée. À la mort du général Pradier, ce Coléoptère
ne fut pas dispersé aux enchères publiques avec la collection;
il fut racheté par son gendre et resta par conséquent dans la
famille... I] y a tout lieu de croire qu'il est détruit auJour-
d’hui.
En 1860 le général Pradier était à Rennes, commandant de
la subdivision nuhtaire ; 1l mourut le 30 mars 1875, à l’âge de
62 ans.
Un naturaliste roussillonnais, M. Coye, ancien capitaine au
5° régiment d'infanterie, rapporta aussi, paraît-il, des docu-
ments assez importants de l’expédition de Syrie, mais nous
n'avons pu trouver aucun détail précis sur les résultats de cette
campagne mihtaro-entomologique ; nous savons seulement
qu’un certain nombre d’espèces ont ét signalées par l’abbé de
Marseul et par Ernest Allard.
S C:SEPr
ENTOMOLOGIE SYSTÉMATIQUE
CODE DE NOMENCLATURE
ET
Règles internationales de la Nomerclature zoologique 4 -
Par D. ANGEL CABRERA.
(Fin)
Rejet de noms.
ARTICLE 32. — Un nom générique ou spécifique, une fois
publié, ne pourra plus être rejeté, même par son auteur, pour
cause d’impropriété. Exemples : des noms comme Polyodon,
Apus, albus, etc., ne pourront plus être rejetés une fois publiés,
sous prétexte qu'ils indiquent des caractères contradictoires
avec ceux que présentent les animaux en question.
ARTICLE 33. — Aucun nom ne pourra ê:re rejeté par raison
de tautonymie, c’est-à-dire parce que ce non spécifique, ou le
spécifique et le subspécifique sont identiques au nom générique.
Exemples : 7'7utta trutta, À pus apus apus.
ARTICLE 34. — Ün nom générique doit être rejeté comme
homonyme lorsqu'il a déjà été employé précédemment pour
quelque autre genre d’animal. Exemple : Tichina Oven, 1835,
nématode, doit être rejeté comme homonyme (2) de 7r2china
Meigen, 1830, insecte.
(1) Voir pour les parties déjà publiées de cet article, INSECTA, 1914,
LAINE D 9171227 CLUTOTS, ENV. p.24:
(2) Un nom est dit omonyme lorsqu'il est employé pour désigner deux
choses différentes, tandis que deux noms distincts employés pour désigner
une même chose sont syronymes.
En dehors des publications spéciales et des Index relatifs aux noms des
divers groupes, les travaux qui suivent seront d’une grande utilité pour les
auteurs qui voudront vérifier si un nom subgénérique, générique ou supra-
A
générique à déjà été employé. Si tous les auteurs s’astreignaient à consulter
l J pro! g
ARTICLE 35. — Un nom spécifique sera rejeté comme homo-
nyme s’1l a déjà été employé pour une autre espèce du même
genre. Exemple : Taena ovilla Rivolta, 1878 (n. sp.) est pros-
crit comme homonyme de 7. ovilla Gmelin, 1700.
Lorsque, par suite de la réunion de deux genres, deux ani-
maux distincts ayant un même nom spécihique ou subspécifique,
viennent à rentrer dans un même genre, le nom spécifique ou
subspécifique le plus récent doit être rejeté comme homonyme.
Les noms spécifiques ayant la même origine ou la même
signification seront considérés comme homonymes lorsqu'ils
n’offrent, entre eux, que les différences suivantes :
a) L'usage de &, & ou e, comme cϾruleus, ceruleus, ceruleus ;
er, 2 et y, comme ctropus, cheiropus,; c et k, comme wzcrodon,
mikrodon.
b) L’aspiration ou la non aspiration d’une consonne par le
moyen de #, comme oxyryncus, oxyrhynchus.
c) La présence ou l’absence d’un c devant le 7, comme
autummnalis, auctumnalis.
d) La duphcature d’une consonne, comme /1/0oralis, littoralrs.
e) Les terminaisons ensis ou 2ensis dans les noms géogra-
phiques, comme /z/morensis, lmortensis.
ces ouvrages avant de publier des noms nouveaux, de nombreuses confusions
et des changements de noms seraient ainsi évités :
SHERBORN (C. D.) : Zndex. animalium sive index nominum que ab. A. D.
1758 generibus et speciebus animalium imposita sunt. Societatibus eruditorum
adjuvantibus a Carolo Davis Sherborn confectus. Sectio 1, a kalendis
januartis, 1758, usque ad finem decembris, 1800. — Cantabrigiæ, 1902.
SCUDDER (S. H.) : Momenclator zoologicus. An alphabetical list of all
generic names that have been employed by naluralisis for recent and fossil
animals, from the earliest times Lo the close of the year 1879. En deux
parties : I. Swpplemental list; IT. Universal index. — Washington, 1882.
WATERHOUSE (C. O.) : Zndex zoologicus. An alphabetical list of names of
genera and subgenera proposed for use in zoology as recorded in the Zoolo-
gical Record, 1880-1900, together with other names not included in the
Nomenclator zoologicus of S. H. Scudder. — London, 1902. (La continuation
de cette œuvre, jusqu’à l’année 1910, a été publiée depuis la session du
IXe Congrès international de Zoologie, sous le titre de : Index zoologicus, IT.)
The Zoological Record, XXXNIII (ef suiv.). Being records of zoological
literature relating chiefly to the year 1901 (et suiv.). Avec un index des
noms de genres et de sous-genres nouveaux.
Register zum Zoologischen Anseiger, Jahrgang 1-10 (1878-87), 11-15 (1888-
92), 16-20 (1803-97), 21-25 (1808-1903). Leipzig, J. V. Carus, 1880, 1893,
1899, 1903. L
ARTICLE 36. — Les homonymes rejetés ne peuvent plus
jamais être employés à nouveau. Les synonymes rejetés pour-
ront être repris dans le cas où des groupes, supprimés par
erreur, seraient rétablis. Exemple : Tæwza Giardi Moniez, 1870,
a été supprimé comme synonyme de T'æœma ovilla Rivolta,
1878; or, on a découvert depuis que T'ænia ovilla avait déjà
été employé (par Gmelin, en 1700). Il en résulte que 7 æn1a
ovilla, 1878, est rejeté comme homonyme et ne peut plus être
employé à nouveau; ce fut un nom mort-né et 1l est impossible
de lui redonner la vie, même si l’espèce venait à être placée
dans un autre genre (7 kysanosoma). Au contraire, Tœnia
Giardi, 1870, qui fut d’abord rejeté comme synonyme, reste
valable par suite de la suppression de l’homonyme 7 æn1a
ovilla Rivolta.
Recommandations. — T1 convient d’éviter l'introduction de
noms génériques nouveaux qui ne diffèrent de ceux déjà usités
que par la terminaison ou par une légère variante orthogra-
phique pouvant amener la confusion. Cependant, une fois
introduits, ces noms ne peuvent pas être rejetés uniquement
pour ce motif. Exemples : Picus, Pica; Polyodus, Polyodon;
Polyodonta, Polyodontas, Polyodontus.
La même recommandation s'applique aux noms spécifiques
d’un mème genre. Exemples : mecator, necatrix; furcigera,
furcifera,; rhopalocephala, rhopaliocephala.
Lorsque deux adjectifs ou plus dérivent du radical d’un
même nom géographique, on ne doit user que de l’un d’eux,
comme nom spécifique, dans un genre donné; mais, une fois
introduits, ces noms ne pourront plus être proscrits pour le
même motif. Exemples : Æispanus, hispanicus; moluccensis,
moluccanus,; sinensis, sinicus, chinensis,; ceylonicus, zseylanicus.
La même recommandation s'applique à tous les autres mots
dérivés d’un radical commun, qui ne diffèrent entre eux que
par la terminaison ou par quelque légère variante orthogra-
phique.
APPENDICE
À. — Il est instamment recommandé, lorsqu'on propose un
nouveau groupe systématique, de donner une diagnose à la
fois individuelle et différentielle de ce groupe, en anglais, en
français, en allemand, en italien ou en latin. On doit, dans
No
cette diagnose, indiquer le Musée dans leque: se trouve l’exem-
plaire type, et, s’il est possible, le numéro sous lequel ce type
est enregistré dans ledit Musée.
On recommande aussi, lors de la description d’une espèce
ou d’une sous-espèce nouvelle, de désigner comme /ype un
exemplaire donné; tous les autres exemplaires examinés en
même temps par l’auteur seront alors considérés comme des
paratypes (1).
B. — Lorsqu'il s’agit de publications rédigées dans un
idiome autre que l’anglais, le français, l’allemand, l’italien ou
le latin, 1i serait bon que, tout au moins, les explications des
figures soient traduites dans l’une de ces langues.
C. — Le système métrique des poids et mesures, ainsi que
l’échelle thermométrique de Celsius (centigrade), sont les seuls
adoptés. Le w1c70n (0,001 mm.) représenté par la lettre grecque
u, est l’unité de mesure adoptée pour les travaux de micro-
graphie.
D. — Les indications du grossissement ou de la réduction,
qui sont indispensables pour la parfaite intelligence des
figures, doivent être exprimées en chiffres, plutôt que par la
mention du système des lentilles employées.
E. —— L'indice du grossissement ou de la réduction d’un
objet est généralement linéaire. Pour les grossissements on
emploie le signe x ,et pour les réductions, la forme de fraction.
Exemples : x 50 indique que‘l’objet a été grossi cinquante fois;
I
50
sa hauteur.
indique qu’il a été réduit à la cinquantième partie de
Si l’on veut spécifier que le grossissement est linéaire,
superficiel ou en volume, on peut procéder ainsi : x 50! indique
un grossissement linéaire; x 50? indique un grossissement en
surface; x 503 indique un grossissement en volume.
(1) Cette recommandation fut proposée au IXe Congrès international de
Zoologie par le premier Congrès international d'Entomologie et adoptée par
celui-là à l'unanimité.
F. — Transcription des mots grecs. — La liste qui suit
indique comment doivent être transcrits les mots grecs.
E —e (Uoieo) — Hyalea, #on Hyalaea
a — 6 (TEtpava) — Pirena, non Pirina
final s — a (nain) —— Pirena, #0n Pirene
0 — th (rnb) — Tethys, zon Tetys
Bt) 12270) — Balia, non Balea à
2 cc (mnepin — Hippotrena, #0n Hippochienes
DT (Eve) — Xenus, Xenophora
PIN (RTepor) — Pterum
Vi U (UC — Hybolithus, #0n Hibolites
ou — ae (iuuvio) —— Limnaea, #70n }imnea
y — AU (ly/vuxcs| — Glaucus
ct (xeir0s) — Chilostomum, #0n Cheilostoma
EU = EU . 1aûpos) — Eurus
D, ot =— 00 (oixéui) — Dioeca, Dendroeca, non Dioica, Dendroica
finale — um (egenmmer) — Ephippium, #on Ephippion
finalos — us (épyaice] — EuomphaluS, on Euomphales
oo = U (ouripuo — Luterium, #70n Loterium
7 —=Ng (dyytpeiul — Angaria
zx = nch \éyxiorouc) —— AnChistomum, #07 Angistoma
y = NC (ézsrp>) — Ancistrodon, #0n Agkistrodon
1 == PA NE EA — Rhea
£— he (éppuiu) — Hermaea, #0on Ermaea.
G. — Transcription des noms propres de personnes et
géographiques. -— Les noms géographiques des nations qui
emploient, dans leur écriture, les caractères latins, devront être
écrits avec l’orthographe de leur pays d'origine. Les para-
graphes qui suivent s'appliquent uniquement aux noms géo-
graphiques de pays qui n’ont point d’alphabet propre ou qui
usent de caractères différents de ceux de l’alphabet latin.
Cependant, à titre exceptionnel, on conservera l’orthographe
usitée pour les noms de lieux, lorsque celle-ci a été consacrée
par un long usage. Exemple : Alger, Moscou.
1. Les voyelles a, e, 3, o se prononcent comme en français,
en espagnol, en italien ou en allemand. La lettre e n’est
jamais muette.
2. Le son 7 français sera représenté par #, avec un tréma,
comme en allemand.
3. Le son ox français sera représenté par z, comme en
espagnol, en italien, en allemand, etc.
4. Le son français 64 sera représenté par le caractère & qui
se prononcera comme dans le mot français æ@2.
5. Le son d’une voyelle longue pourra être indiqué par un
accent circonfiexe; un arrêt dans l’émission pourra être
figuré par une apostrophe.
où
Ni
TO*
TT
TE
10.
== OS
Ées consonnes D, d JR EM, Dia TL UNE ERSE
prononcent comme en français.
Les lettres g et s ont toujours le son dur, comme dans
les mots français gamelle, sirop.
Le son représenté par «4 en français doit toujours s’écrire
sh. Exemples : sherif, Kashgar.
KA représentera la gutturale forte des Arabes et gA la
gutturale douce (soient les sons 7 et le z doux de la
langue espagnole).
TA représentera l’articulation qui termine le mot anglais
path (4 grec ou le z espagnol). 24 représentera le son
qui commence le mot anglais /kose (à grec).
En dehors de ces emplois (9 et 10) de la lettre Z modifiant
le son de la lettre qui la précède, cette lettre sera tou-
jours aspirée; 1l n’y aura, par suite, jamais d’apostrophe
devant un mot commençant par un 4.
Le son sémi-voyelle y se prononcera toujours comme
dans yole.
La sémi-voyelle w se prononcera comme dans le mot
anglais Wzlliam.
Les sons doubles dj, ch, ts, etc., seront figurés par les
lettres représentant les sons qui les composent. Exemple:
Matshim.
L’# espagnol, surmonté d’un tilde, se prononcera gx
comme dans le mot seigneur.
Les lettres x, c et g disparaissent comme faisant double
emploi; cette dernière, cependant, pourra servir à repré-
senter le 7af arabe, tandis que l’aspiration douce pourra
être utilisée pour exprimer l’aëx arabe.
On devra s'appliquer à indiquer, le plus exactement possible,
au moyen des caractères ci-dessus, la prononciation locale des
noms, sans chercher d’ailleurs à donner une représentation
complète de tous les sons que l’on entend.
À. CABRERA.
ERRATUM
Insecta. N° 40-51, p. 25, ligne 24 rétablir ainsi : /a»-
Mayen: ou Janmayeni; cornu-pastoris où cornupastonts.
et PL
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
La Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes
en 1914.
Par ES GUMTET
Professeur à la Faculté des Sciences de Rennes
RAPPORT du Directeur de la Station entomologique
à Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences.
4
MONSIEUR LE DOYEN,
J'ai l'honneur de vous adresser le Compte rendu des travaux
de la Station entomologique de l’Université de Rennes pen-
dant l’année 1014.
I. -— Services rendus.
Le service de notre correspondance, qui avait augmenté
l’année dernière d’une façon inattendue, s’est ressenti des
événements actuels. Alors que nous avions répondu à ‘647
demandes de renseignements en 1913, ce nombre est descendu
à 373 en 1914, soit une diminution de 277 unités; mais 1l faut
remarquer que nos relations avec nos correspondants ont été
suspendues par la mobilisation dès les premiers jours d’août,
c’est-à-dire dans la période de l’année où nos services fonc-
tionnent avec la plus grande activité.
Malgré la centralisation du Service phytopathologique à
Paris, au Ministère de l’Agriculture, ainsi que nous le faisions
RON
pressentir l’année dernière, la Station entomologique de Rennes
continue à s’occuper de la visite sanitaire des produits d’ex-
portation, car notre distingué préparateur, M. I. POUILLAUDE,
a été nommé Inspecteur du Service phytopathologique et, à ce
titre, a participé à plusieurs excursions importantes. :
La première a été faite du 17 au 21 octobre dans la région
d’Angers, en compagmie de M. DUCOMET, professeur à l’Ecole
nationale d'Agriculture de Rennes, et a permis de constater
que, d’une façon générale, l’état des cultures au point de vue
entomologique était bon. Aucun nid de Zzparis chrysorrhæa
n’a pu être trouvé au cours de cette inspection; s1 quelques
vieux pommiers peuvent encore servir de centre de dissémi-
nation pour le Puceron lanigère, les précautions prises per-
mettent cependant d’obtenir des plants tout à fait imdemnes.
Une seconde visite a eu lieu du 23 au 25 novembre en com-
pagnie de M. MARCHAL, Membre de l’Institut, Directeur du
Service phytopathologique, pour examiner les plants en
magasin au moment de l’emballage. M. POUILLAUDE a
de plus, fait quelques visites complémentaires au cours de
l'hiver; toutes ont confirmé le bon état des cultures, notam-
ment l’absence absolue du Zzparis chrysorrhæa et du Liparis
dispar cette année.
Enfin l’application des procédés rationnels d’emballage
préconisés précédemment, la surveillance exercée et, dans
quelques cas, l’usage des primes, donnent de bons résultats et
assurent l’exportation de produits parfaitement sains.
II. =_ Locaux.
L'aménagement de notre Station entomologique continue à
se faire normalement suivant les ressources dont nous pouvons
disposer ; malheureusement, depuis le mois de septembre, nous
avons dû subir la loi commune, la Faculté de Droit étant
— 83 —
devenue l’HÔPITAL COMPLÉMENTAIRE n° 41, les locaux de
notre Station ont été affectés au service de la pharmacie et
de la lingerie; la serre et le jardin sont également utilisés par
l'hôpital, de sorte que nous avons dû suspendre cette année
toutes nos recherches expérimentales et toutes nos expériences
d'élevage en plein air.
Il va sans dire que tout le matériel de la Station a été mis
en réserve à la Faculté des Sciences, sauf celui réquisitionné
par l’autorité militaire et dont 1l a été dressé une liste détaillée.
III. —— Collections.
Nos collections entomologiques se sont enrichies, cette année,
d’un don très important. Sur les conseils de MM. Charles et
- René OBERTHÜR, et sur les indications pressantes de M. LE
HIR, biblicthécaire de la ville de Rennes, la famille de
M. Ernest FHERVÉ, notaire honoraire à Morlaix, a légué à la
Faculté des Sciences, pour le service de la Station entomolo-
gique, la précieuse collection d’Insectes à laquelle 1l avait
consacré toute sa vie. La collection de M. E. HERVÉ comprend
337 cartons ou boîtes vitrées; elle a été transportée de Morlaix
a Rennes en novembre dernier par les soins de notre Sous-
Directeur, M. C. HOULBERT, et, en attendant qu’on puisse lui
donner sa place définitive dans les locaux de la Station, elle
est provisoirement installée à la Faculté des Sciences, mais
accessible aux travailleurs qui désireraient la consulter. Des
détails plus complets sur l’importance de ce legs seront donnés
prochainement dans notre Revue /nsec{a; voici, en attendant,
quelques brèves indications sur la collection Hervé.
La collection comprend : Coléoptères 287 cartons; Hémip-
tères 23 cartons; Hyménoptères 16 cartons; Diptères 8 cartons;
Orthoptères 2 cartons; Odonates 1 carton; Lépidoptères et
boîtes diverses 3; soit 337 boîtes en totalité.
Voici un aperçu du contenu des cartons par familles, en
respectant la classification adoptée par M. HERVÉ :
CAT DITES 43 Malacodermes@ tete 8
EHydrocanthares}}2%..2%% 5 Dérédiles 777 20e 5
BAÏPICORNES REP RER 3 MTénébrionides 202 23
Brachélytires ee eee 33 Vésicants\ "A IFNPRRRerr 3
PSÉLAD RITES APR ERA EEE 4 Curculionides mere 46
SCYAMENIAES ES er 2 Xylophages et Rhynchopho-
ClAVICOMES A ee cerdee. 18 TES eee ea CS EE 3
PeCHNMICORNESR tree 2 Éongicornes rer 12
Pamellicopnes per ennerr 17 Phytophagest re rer 17
SIÉLTOXES AE ee ne er ieeecte 10 SÉCUTIPAIPES eee 3
MOTAL: tete 257
Ces 257 cartons sont soigneusement classés et étiquetés.
L'ordre et le bon état de l’ensemble sont remarquables.
Il faut, en outre, y ajouter 27 cartons ou boîtes qui sont des
magasins d'insectes non classés ou doubles. Au total, pour
les Coléoptères, 284 cartons ou boîtes.
Toutes les espèces ont leur état civil indiqué dans un cata-
logue manuscrit qui comporte 7.000 numéros.
La Faune coléoptérologique de la région de Morlaix y est
presque entièrement, sinon entièrement représentée.
De plus, à côté de ces insectes, récoltés par M. HERVÉ lui-
même, en figurent un grand nombre d’autres provenant
d'échanges ou d’acquisitions et qui donnent à l’ensemble de
la collection un caractère nettement paléarctique. On y trouve
cependant quelques exemplaires d’origine exotique, notam-
ment un carton de Lucanides, quatre cartons de Lamellicornes,
un de Curculionides et un de Phytophages.
HÉMIPTÈRES. — 23 cartons dont vingt sont classés et
étiquetés comme les Coléoptères. La Faune des environs de
Morlaix y domine notablement. Un catalogue de 717 numéros
est adjoint.
— 85 —
__ HYMÉNOPTÈRES. — 16 cartons d’insectes en partie nommés,
mais incomplètement classés.
DIPTÈRES. — 8 cartons d’insectes en partie nommés, incom-
plètement classés.
LÉPIDOPTÈRES. —— On ne peut pas dire que les Lépidoptères
figuraient comme insectes de collection dans la collection
Hervé. Ils emplissaient seulement quelques cadres et boîtes
vitrées. Beaucoup avaient souffert de la lumière et des
anthrènes. Il en est de même de quelques Coléoptères exotiques.
Ces cadres n’entrent pas dans le dénombrement que J'ai
donné des boîtes et cartons.
ORTHOPTÈRES. — Deux cartons d’insectes en partie nommés.
ODONATES. = Un carton.
DIVERS. = Trois cartons contenant quelques Hyménoptères,
Diptères, larves, Arthropodes et notamment des Isopodes et
quelques Myriapodes.
Enfin un certain nombre de COQUILLES.
D'autre part un bel HERBIER des environs de Morlaix.
IV. -_ Notre périodique « Insecta ».
Notre Revue périodique /nsecta continue à accroitre le ser-
vice de ses échanges et de sa rédaction. Nous trouvons dans
la riche collection de M. René OBERTHÜR une source inépui-
sable d'insectes nouveaux à décrire, mais nous ne négligeons
pas non plus les travaux d’ensemble de faunistique et de
taxinomie. |
M. POUILLAUDE continue ses recherches très minutieuses et
très précises sur la famille des Cefonides. Grâce à l’emploi du
microscope binoculaire 1l a réussi à mettre en relief des carac-
tères qui avaient jusqu'ici échappé aux descripteurs les plus
exercés et de nouvelles espèces ont pu être séparées, qui jus-
qu'ici avaient été méconnues ou confondues avec leurs voisines.
(00e
La publication de la Faune analytique illustrée des LUCA-
NIDES de Java, par MM. René OBERTHÜR et C. HOULBERT,
a été terminée et un travail très important de D. Angel
CABRERA, Conservateur du Musée national des Sciences de
Madrid, sur les Règles de la nomenclature zoologique, a été
commencé.
Notre Revue, toujours très recherchée, formera encore cette
année un beau volume; toutefois, en raison des difficultés pré-
sentes, le service de nos envois a été suspendu depuis le mois
d’août. Tous les numéros ont été soigneusement mis de côté et
seront adressés en bloc à nos correspondants aussitôt que les
carconstances le permettront.
V. __ Faune entomologique Armoricaine.
Le service de la Faune entomologique Armoricaine, dans le
Bullefin de notre Société scientifique et médicale a été sus-
pendu pour les mêmes motifs que ci-dessus. Toutefois la suite
du Genera des Coléopières de France et des Rhopalocères
armoricans, par MM. Charles OBERTHÜR et C. HOULBERT, a
été imprimée et mise en réserve, ce qui nous permettra de les
faire parvenir à nos abonnés aussitôt que les services postaux
permettront l’envoi régulier et assuré des correspondances.
VI. -__ Personnel.
Le personnel n’a pas changé. Malcré les difficultés de
l’heure présente 1l s'efforce d’assurer, dans la mesure de ses
ressources, tous les services de la S/afion entomologique.
VII. -_ Documents annexes.
Comme de coutume, Monsieur le Doyen, je joins au présent
Rapport le détail des renseignements que nous avons été
appelés à fournir en 1914.
Des demandes nous sont parvenues de 61 départements
français et de sept Colonies ou pays étrangers.
Veuilleztasréer, etc.
FIGE
— 87 —
DOCUMENTS ANNEXES
Nombre de demandes de renseignements reçues en 1914 : 254.
Nombreiderrenseienéments FOUrTNIS. 5... cn. 373
Nombres d'insectes AdétEMTNES A Se A ne PAU te nn Ur, 151
ROAD A RRt CAR eee Vue Lee 524
I. — Répartition des demandes par départements,
Colonies et Pays étrangers :
DÉPARTEMENTS
PAT Er AR RAR Le RE RU I loire Intérieure Rene 5
AISNE An. Lee ne 2 DOS TS ns RE er Re 2
JANINE OMR ee UNE CN nee 3 PoretGaronne 2... 0ù I
Alpes-Maritimes 2.7... 3 Maine-et Boire 0200 3
FUGÈCINS AT RE RES I Manchester 3
ACTE MR ee an ue 2 MATE MERE Rene 1
AVÉVTON A Ph nmente I Mayenne pere a
Basses Pyrénées 0-0... I Meurthe-et-Moselle ........... 4
Calvados ecran 5 Morbihan nr re 2
Cantalenrte ns ne I NIèVTe 2. nada 3
Charente-Inférieure ........... 6 NO ee 4e Renan 14
CRETE NE ere 4 OS ÉRR ER Res I
GO d'Or EN RSS & Oran Een Re eee 3
GOtes-du-Nord, 50... 3 Orne PAS ENCNeeMUree te rx il
CHENE MS ati nant I Pas-de-Calais rrensnreRentse 6
DeuxeSevres sn Me space 1 Puy-de-Dôme test. 2
Dondopne ie rien ae I RON EL ANIME AR NE ea I
Doubs PONS or 4 Saône-et-Loire rc eune 4
une Hem 5 SAR Ed
Bure-et- Loir ni 4 SELLE) Net Norme sine 45
HHDISIÈre een. 3 Seine Inrérieureh. #0. 2
CERC NÉeEE MERS I Seine-et=Manner "7.02 8
(CES PRE nt 3 SÉINE CH OISEN. error 15
Haute-Vienne 4.2 2 SOMME MANN RARES 5
Haute RQ InE Sn AENEINInNR I MAT PNR ET NE te I
ÉTAIT ES MEN Rene 2 APE die cusoctosanesn bel tentes 4
Fleet Vilaine: 0m 17 Mendéentese.tctsretreet 4
PRÉC RES ENR N ES en ete 3 NIeNNE PANNES Me eee Me 2
LSÈTE SM ner re 3 MOSGES RIRE rase 4
Ua nA n n Rs 2 MONNe NA EM es mr ee re 4
DIT Re a nu 3 DAVETS CREME Ne SRE tn 2
EN Se
COLONIES ET PAYS ÉTRANGERS
BElRIqUeR ER 2
Brésil er nee ne 1
ESpASNE ME ER ee UE I
LATE SR Re Le El tn 2
Madagascar .1..2272272 I
TOnKIN: 7. RARES I
Tunisie MEN RERREnENAER 2
II. — Nombre de renseignements par mois de l’année 1914.
TANVIER AE SR EN RM 21
FÉVTIER ANR Eee ee 27
Mars ER unes 31
AVI nee ee ec Rene die 39
MAT PRE er Rene 43
MN ER etes e se 26
MOTALS AA
Juillet... rrPRR PRES 93
AOÛT. 62 et ne RARE 4
Octobre. "sers nee I
NOVEMPrE 7e nee 5
Divers AE RE 5
PRE rar 373
III. — Animaux nuisibles et parasites ayant provoqué
au moins dix demandes.
Puces tr RTE Teens 35
FOURNIS RE Een QE 33
PURAISES M Ur eee 2
Pucerons des: tiges) et des
FEU TES EE NRA 19
Puceron tlanipère terre rule
BIAÉtES 7e nt con 17
REMERCIEMENTS
LIMACES ARE SRRERRE 16
Cryptogames tee 15
Mouches: 5.
Rats et autres rongeurs... II
Teigne ‘des lamages ""#"°" IL
Courtilièr es ee 10
PR ent 5
Le Gérant, F. GUITEI..
Annonces-insertions d'INSECTA
[l
|
UNE ANNONCE A L'ANNÉE SEMESTRIELLES |TRIMESTRIELLES
ISOLÉE (12 insertions) | (6 insertions) | (3 insertions)
Pageentière.. 12150 96! s7Al 30f
1/2 page G » 48 27 15
1/4 page NN) 24 14 8
1/8 page 1 50 12 fl 4
ARRETE TT TT TE TMD TE TE TETE TT TE TE TN TS TE TE TE TE de TT Te TD id
Indispensable à tous les Collectionneurs !
D EM Z
LES MACROLÉPIDOPTÈRES DU GLOBE
L'ouvrage complet se composera d'environ 485 livraisons ou 16 volumes
I. PARTIE PRINCIPALE
Faune Paléarctique, 118 livraisons environ à Fr. 1.25
DEPPARTIE PRINCIPALE
Faune Américaine, 130 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Indo-Australienne, 155 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Africaine, 85 livraisons environ à Fr. 1.90
Dans les deux parties il y aura environ 1,000 planches d'un Coloris
parfail reproduisant près de 40,000 papillons
Les Volumes I et II sont parus
Pour tous renseignements ou demandes de planches spécimens,
s’adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire des Numéros 52-53-54 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Pouillaude (L.). — Note sur Z/acrodontia Dejeani G 7y (COL) avec
descrphontderdeuxéespèces nouvelles 10e 0e Pr ERREUR 1
Houibert (C.) — Description de quelques Lucanides nouveaux de la
triburdestOladosnatninse (772) PRE Ne RE en 4#S
N'od ERA P/Entente entomolosiques.:.... 0 dr Eee D)
Pouillaude (l'}Æ= Contre les poux des soldats... Ac PES 96
Longin-Naväs (R. P.) — Les Myrméléonides d'Europe et des Contrées
limitrophes rennes Mac tencene tree CO NE IE RTE 51
Houlbert (C.). — La loi de la Taille et l’Evolution des Coléoptères
ÉSILTÉ Ernie De mr ee UE CL LE ES ENNIES 63
Houlbert (GC) 2° LamtGuerre etWliEntomologie... "7e 59
Ertomologie systématique :
Cabrera (D. Angel), — Code de nomenclature zoologique et Règles
internationales de lanomenclature (771). Re Re 19
Entomologie économique :
Guitel (F.) — La Station entomologique de la Faculté des Sciences de
R'ennes Ten ATOM: eee ere ee ao onde Me Mere CDs rene ET DCE RE S1
Échanges et rédaction d'INSECTA
— 2 #0 ——
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien nous
adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels : \
ÉTANCe Re RARE A RE NE AS 18° »
Etranger esta. esse ee io ee NC PEUT 20! »
Les abonnements, payables d'avance, romptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
UneNumero 722 CL NE rRe CREENe SEE 1160
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
CINQUIÈME ANNÉE JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 1915 N° 55-56-57
NSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
FC
6
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1915
‘ MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ?
Revue Entomologique Internationale, XXI Année
Direction : Piof, EH. BARTHE
Rue d'Alais, 93, UZES, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
—— ++ ————
Cette revue, fondée en 1892, contient ÎIcs travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et leS orthoptéres), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont Ja publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l'année 1915 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. EuCAS:— Lépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (fin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælulérides.de la faune franco-rhénane.
E. Reïitter. — Scarabæid e d'Europe : Coprophages, etc., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
oratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations,
2244 4 4 ++ + ++ ++ +++ +++ tt + + + $$$ +5 + + $$ + + ++ ES LS + ST
= 0 —
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Note sur le DORCUS DERELICTUS Parry, comme type d'un nouveau
genre (DURELIUS) de la tribu des Cladognathinæ
Par C. HOULBERT
Professeur à l’Université de Rennes.
Depuis l’époque, déjà lointaine, où le major Sydney Parry
fit connaître, dans les Proceedings de la Société entomologique
de Londres (1862, p. 112), sous le nom de Dorcus derelictus,
par une description, malheureusement trop brève, un Lucanide
femelle provenant de l’Inde (Himalaya), les entomologistes
n’ont pas encore pu se mettre d’accord sur la place qu’il con-
vient d’assigner à cet insecte dans la classification, non plus
que sur ses véritables affinités.
Parry avait bien, paraît-1l, suggéré l’idée que son Dorcus
derelictus pouvait être la femelle du Rhœtus Westwoodi (1),
mais Westwood, en 1871, avait déjà contesté la légitimité de
cette hypothèse, et, plus récemment, M. H. Boileau (Mémoires
de la Société entomol. de Belgique, 1002, p. 58), sans donner
de preuve décisive à l’appui, était d’avis qu’il fallait définiti-
vement l’écarter.
L'hypothèse de Parry ne lui paraissant pas soutenable,
M. Boileau en propose une autre qui, à prernière vue, semble
plus rationnelle : « Sans avoir, dit-1l, sous les yeux le type
(1) Cette opinion a été attribuée à Parry par Westwood (77ans. Ent. Soc.
Lond., 1871, p. 358); or, je crois avoir parcouru toute la littérature entomo-
logique relative à cette question et je n’en ai nulle part trouvé trace dans les
écrits de Parry. Il est donc probable que, si elle a été exprimée, elle le fut
dans des conversations particulières ou dans des lettres qui n’ont jamais été
publiées.
IxsecTA, Juillet-Août-Septembre 1915.
y
ll
— 00 —
de l’espèce, je suis porté à croire, d’après les descriptions et
la figure qui en ont été données, qu’il faut la considérer comme
appartenant au genre Macrodorcus Motsch. ». M. Boileau
appuie sa conviction sur la comparaison de quelques caractères
anatomiques et conclut en rappelant que les types de Parry
étant conservés au British Museum, la vérification du rappro-
chement qu’il propose serait facile à faire.
M. Boileau a, depuis lors, pu effectuer lui-même, au British
Museum, la vérification désirée et nous avons lu, avec le plus
vif intérêt, la notice qu’il a consacrée à Dorcus derelictus dans
les Transactions de la Société entomologique de Londres (1).
« Comme ?. rudis, dit-il, D. derelictus a exercé la sagacité des
spécialistes, mais Je crois que ses affinités sont beaucoup plus
certaines, et, après avoir examiné le type, je maintiens entière-
ment l'opinion que j’ai donnée autrefois (Wém. Soc. entom.
belge, 1002, p. 58) que cet insecte est la femelle d’un Dorcide
très voisin de Macrodorcus rubrofemoratus Voll. »
M. Boileau ajoute : « J’ai vu deux autres spécimens qui
m'ont été communiqués par Mollenkamp et qui ne paraissent
pas différer du type ».
Ainsi donc, pour M. Boileau, le Lucanide de Parry doit
être rattaché au genre WMacrodorcus (Hemisodorcus Thoms.).
Comme pis aller cette interprétation était évidemment accep-
table tant que les femelles de cette espèce étaient seules repré-
sentées dans les collections. Mais, depuis quelques années,
M. René Oberthür a reçu, des régions septentrionales de l’Inde
anglaise, un certain nombre d’exemplaites du derelictus de
Parry (2); dans ces envois, les ©, jusqu'ici inconnus, étaient
aussi nombreux que les femelles, ce qui nous a permis de faire
(1) BorLEAU (H.). — Wote sur les Lucanides conservés dans Les Collec-
ions de l’Université d'Oxford et du British Museum (Trans. Ent. Soc.
London, 1976, 1PAMUT, \pU2r3-272,0pla)e
(2) L’indication de provenance, donnée par le major Parry, paraît donc
aujourd’hui tout à fait incontestable.
— O1 —
une étude complète de l'espèce et d'apprécier plus exactement
ses affinités taxinomiques.
Nous pouvons, par ailleurs, aujourd’hui, asseoir notre opi-
nion sur d’autres faits également précis : deux femelles, par-
faitement authentiques, du XAætus Westwoodi existent en
effet dans la collection de M. René Oberthür; le faciès général
de ces femelles rappelle, il est vrai, assez bien celui des G'O
derelictus, mais la forme et l’ornementation des mandibules
sont tout à fait différentes; leur taille aussi est notablement
plus grande.
Comme ces femelles du RAœtus Westwoodi n’ont jamais
été décrites, et que ce sont probablement les seules que l’on
puisse étudier dans les collections, leur importance scientifique
est considérable, aussi nous proposons-nous de les faire con-
naître prochainement, par une bonne figuration, dans l’un des
numéros d’/nsecta.
Sans méconnaître, ainsi que nous l’avons dit plus haut, la
valeur des rapprochements proposés par M. Boileau, nous ne
devons envisager que la réalité des faits; nous déclarons donc,
sans qu'aucun doute soit possible, que le derelictus de Parry
n’est pas la femelle du RAœtus Westwoodi, pas plus que celle
d’un Æemisodorcus quelconque; le mâle et la femelle étant
aujourd’hui bien connus, nous constatons qu’ils représentent
un rameau phylétique très distinct de la tribu des Clado-
gnathinæ et qu’il y a lieu d’établir pour eux une coupe géné-
rique nouvelle. Nous conservons le nom de Durelius sous lequel
M. René Oberthür les a désignés dans sa collection, en sou-
venir de son aimable correspondant, le R. P. L. Durel, qui les
fit recueillir par ses chasseurs indigènes dans la région élevée
de Padong, autrefois Sikkim et maintenant British-Bootan,
DURELIUS, KR. Obthr.
Insectes allongés, d’un noir brillant uniforme ; élytres à
côtés sensiblement parallèles avec la suture légèrement dé-
primée surtout dans la régron apicale.
Tête transverse, ovalaire, déprimée ou légèrement excavée
dans la région frontale, finement ponctuée avec deux tuber-
cules coniques chez les ©, simplement chagrinée chez les
Pronotum très bombé, arrondi sur les côtés, fortement
bisinué en avant où 1l forme comme une sorte de promontoire
en son mieu.
Mandibules courtes, falciformes, comprimées, avec 5 tuber-
cules arrondis, dentiformes, à leur bord interne chez les ';
carénées et canaliculées en dessus chez les O©.
Menton glabre, rectangulaire, avec ses angles antérieurs
arrondis, finement chagriné O', grossièrement ponctué ©.
Tibias antérieurs étroits avec 3 ou 4 dents espacées à leur
bord externe; tibias intermédiaires épineux et tibias posté-
rieurs inermes dans les deux sexes.
Durelius derelictus, Parry.
Il aurait peut-être été préférable de donner ici une descrip-
tion nouvelle plus complète de la femelle de cette espèce, mais
comme cet insecte, quoique rare, est bien connu des spécialistes
en lucanologie, nous nous bornons à reproduire, en ce qui
concerne la Q, jusqu'ici seule connue, les descriptions primi-
tives de Parry avec quelques observations de Westwood.
Voici la description de Sydn. Parry in : Catalogue of
Lucanoid Coleoptera; with Illustrations and Descriptions of
various new and interesting Species (Trans. Ent. Soc. of
London, 1864, p. 50).
DORCUS DERELICTUS (O ?); Parry.
1). elongatus, niger, nilidus; capite inter oculos bitubercu-
lato; mandibulis obsolete unidentatis; elytris levissimis, sub-
parallelis; fibiis posterioribus extus subcurvatis, inermibus,
intermedus unidentatis.
Pons, Corp. (mandib.. incl.) unc, 1, lin, 6.
Hab. — Ind. Or. Himalaya. Coll. Parry.
EÉlongate and narrow; mandibles shorter than the head,
slightly curved, groowed above with a small tooth within
near the apex. Head excavated and puncturated in front,
smooth behind; between the eyes are two very proeminent
conical tubercles. Clypeus proeminent, triangularely emar-
ginate. Prothorax and elytra of the same width, indistinctly
but coarsely punctured on the sides. Scutellum triangular,
sparsely punctate. The anterior and posterior tibia slightly
curved, the latter unarmed. While, on the one hand, the
general form and tuberculated head of the only specimen of
the present species which has hitherto come under my notice
are almost essentially characteristic of the female sex apper-
taining to this genus, on the other hand, the slender anterior,
and the unarmed posterior, tibiæ are so utterly anomalous, as
to leave some doubt whether it be really a female, or a male
with short undevelopped mandibles; an acquaintance with
both sexes might perhaps remove it to the genus Æwryfra-
chelus; for the present I have placed it with Dorcus (1).
(1) Cette description n’est que la reproduction légèrement améliorée et
commentée de la diagnose primitive parue en 1862 dans les Proceedings of
the Entomological Society of London.
D. elongatus, niger, nitidus; capite inter oculos bituberculato; mandibulis
“obsolete unidentatis. Elytris lævissimis, subparallelis, Tibiis posterioribus
extus subcurvatis, inermibus.
Long. corp. {mand. incl.) unc. 1, lin. 5.
Hab. Ind. Or. Himalaya. Coll. Parry,
En 1870, dans son Revised Catalogue of the Lucanoid
Coleoptera; with Remarks on the Nomenclature, and Des-
criphions of New Species, le major Parry compléta en ces
termes les renseignements qu'il avait recuallis sur Île
Dorcus (?) derelictus; 11 figure
> = — l’insecte à la Planche II, fig. 3,
des Transactions de la Société
entomologique de Londres
(Hg. w7r), et. 1lRexpemendes
doutes relativement à la légiti-
mité de son attribution à la
tribu des Dorcinæ.
« Since the publication of my
description of this singular
insect, of which the sex ap-
peared to me doubtful, I have
pie.) le Se Dorcus (dernier d'A Teen enable byidissecnenmate
Parry (Trans. Entom. Soc., 1870, -PI. 11, f
fig.)3). — Grandeur naturelle. ascertain beyond doubt that it
is a female. The strongly bi-
tuberculate head induced me formerly (with some hesitation)
to place it with the Dorcile, but I am now inclined, on
account of its umiform glossy and comparatively impunctate
surface, coupled with the ‘form and slender character of its
legs, and its unarmed posterior tibiæ, to consider that this
species 15 perhaps more closely allied to the Cladognathine,
or to the Odontolabine, the latter having the posterior tibiæ
in both sexes unarmed. The singular anomaly of having the
posterior tibiæ unarmed in this sex of the CZadognathine,
has fallen under my notice only in two species, Prosopocoilus
cavifrons and P. approximatus; nervertheless as a knowledge
of the male sex can alone declare its true position, I prefer for
the present to locate it temporarily in the fourth section of the
genus Dorcus, together with two other insects, the males of
which are at present unknown. »
Voici maintenant quelques-unes des observations de West-
wood (I) :
NOTE ON RAœtus Westwoodi.
« The precise habitat of the original specimen of LRhetus
Westwoodi was unknown, but Major Parry has recently ob-
tained à second individual from the Himalayas. Hence he
is induced to consider it probable, that the Himalayan female
Fi. 2. — Durelif® derelictus Parry. — Trois 9 Ç grandeur naturelle
(Coll. René Oberthür).
Dorcus derelictus may be the opposite sex of RAetus, whilst
at the same time he entertains the opinion that Dorcus rudis
Westw. 1s the female of the insect described below, under the
HAMe OM OC NALLOCINAIONS NUE D Ne ni ces adrens ou
In his original description of D. derelictus (fig. 2), Major
Parry was so struck with the « utterly anomalous slender
anterior and unarmed posterior tibiæ » and other characters,
as to doubt whether the specimen were really a female, or a
male with short ill-developped mandibles, and whether the
(1) WEsTwooD (J.-O0.). — Descriptions of some new exotic species of
Lucanide (Trans. Entom. Soc. London, 1871, p. 355).
insect ought not to be removed to the genus Ewrytrachelus;
whilst in his memoir, in 1870, he considered it nearer to C/a-
dognathus and Odontolabis. The specimen having been
dissected by Mr. C. Waterhouse, has proved to be a female,
as conhirmed by a subsequent examination of the mouth-organs,
which I have been enable to make by the kindness of Major
Parry. »
DESCRIPTION DU MÂLE (fig. 3).
Le mâle étant resté jusqu’ici inconnu, nous croyons utile de
le décrire avec quelques détails.
Insectes allongés, entièrement noirs et très brillants en
dessus, sauf sur la tête dont le disque est mat et très finement
granulé; élytres à côtés parallèles, avec les angles huméraux
bien marqués. Mandibules toujours courtes, comprimées, très
élargies à leur base, avec un apex en pointe fine et 5 ou 6 tuber-
cules arrondis le long du bord interne.
DIMENSIONS, mandibules comprises, 40 à 42 millimètres.
Tête transverse, arrondie sur les côtés et fortement échan-
crée le long du bord frontal; le rebord médian, très déclive,
se termine par une saillie rectangulaire (épistome) dont la
marge hbre est nettement trisinuée; angles céphaliques bien
marqués, d’où part un canthus relativement mince, à bord
externe presque droit et s’étendant jusqu’au milieu du globe
oculaire. Disque céphalique déprimé, finement granuleux et
portant, au bord de la déclivité frontale, deux saillies
arrondies, très peu apparentes, homologues des deux tuber-
cules coniques qui existent chez les femelles.
Pronotum assez fortement bombé, arrondi sur les côtés,
ayant ses angles antérieurs rabattus et son bord antérieur for-
tement bisinué, avec le lobe médian formant une sorte de
protubérance légèrement saillante; disque prothoracique sen-
siblement lisse, brillant en son milieu, finement granuleux sur
les côtés.
Elytres allongés à côtés parallèles avec, de chaque côté, en
arrière de l'épaule, des dépressions allongées formant des
sortes d’échancrures.
Sous un faible grossissement (loupe ordinaire) la surface
des élytres paraît simplement ponctuée en creux, mais c’est là
une 1llusion ; si on l’étud'e, en effet, au microscope, on reconnait
qu’elle est, en réalité, couverte de petites tubérosités allongées,
F1G. 3. — Durelrus derelictus Parry. — Trois g'o grandeur naturelle
(Coll. René Oberthür).
régulièrement distribuées, plus rapprochées sur les côtés que
dans la région centrale du disque; en arrière, dans la région
apicale, la suture porte une dépression très notable.
Menton rectangulaire, très finement granulé dans toute son
étendue avec ses angles latéraux arrondis; vers le bord anté-
rieur on voit quelques cils épars avec un faisceau médian de
soies Trousses.
s1
Face inférieure noire, brillante dans toute son étendue, sauf
dans les régions jugales.
Tibias antérieurs étroits portant quatre petites dents espa-
cées à leur bord externe; tibias intermédiaires avec une épine
en leur milieu; tibias postérieurs inermes.
PROVENANCE : British-Bootan, environs de Padong.
Discussion des afhnités. — La synonymie de Durelius dere-
lictus ayant été discutée à fond par Westwood et tout récem-
ment encore par M. Boileau, il est donc inutile de revenir sur
ce sujet, nous notons seulement ici que l’assimilation de cette
espèce à Dorcus rudis portée au Catalogue de M. Van Roon
(p. 37) est une erreur certaine, erreur qui, si mes souvenirs
sont exacts, a été d’ailleurs loyalement rectifiée par l’auteur.
L'attribution au genre WMacrodorcus (Hemisodorcus) de-
mandée par M. Boileau, ainsi que nous l’avons dit, peut à la
rigueur se soutenir, mais, les hésitations de Parry, rapportées
plus haut (p. 89) montrent que les affinités de cet insecte sont
multiples. Nous nous trouvons en présence d’une de ces nom-
breuses formes « par enchaînement » dont la véritable position
systématique est toujours très difficile à fixer. Par la forme
de ses mandibules Durelius derelictus ressemble à certains
Odontolabinæ et plus encore peut-être aux Lucaninæ du genre
Allotopus, mais on ne peut évidemment pas les rattacher à
l’une ou à l’autre de ces tribus; le développement des canthus
oculaires et la simplification des organes de la bouche,
montrent que c’est un Cladognathinæ plutôt qu’un Dorcinæ.
Nous sommes ainsi ramenés aux idées de Parry; et, de fait,
nous croyons que le genre Durelius, dans la classification
actuelle, doit être placé à la fin des Cladognathinæ; on respec-
tera de la sorte ses affinités possibles avec le genre Æemiso-
dorcus et par suite avec toute la tribu des Dorcinæ.
C. HOULBERT..:
Structure histologique de l’Appareil digestif
des LÉPIDOPTÈRES
Par le D' L. Borpas
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Rennes
L'étude histologique de l’appareil digestif des LÉPIDOP-
TÈRES comprend uñe série de recherches variées et complexes
en raison de la nature, de la diversité et des fonctions des
organes envisagés. Dans notre travail, nous avons passé suc-
cessivement en revue les parties suivantes : glandes salivaires,
æsophage, intestin antérieur, valvule æsophagienne, intestins
moyen et terminal, glandes rectales et tubes de Malpigh.
Voici, en 7ésumé, les particularités histologiques que’ pré-
sente l’zxfestin lerminal. Nos coupes, pour l'étude de cet
IC î b
E
p 72:
L
- (il
ll
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LIT
lc
Pt
LA
14
FiG. 1 — Coupe transversale de la partie moyenne de l'intestin postérieur d'Argynnis
Aglaia L. — mp, membrane péritoneale ; #6, muscles cireulaires, et ml, faisceaux
musculaires longitudinaux; Æp, épithélium intestinal, à cellules irrégulières, cupuli-
formes; leur protopläsme comprend une résion radiaire 2r et une zone gramuleuse
externe Z2g; ic, intima chitineuse, mince et hyaline; n, noyaux; €, cavité intestinale.
organe, ont été faites un peu en avant de l’ampoule rectale,
chez les deux espèces suivantes : Pieris brassice et Argynnis
Aolaia (Ni. Hg.r).
UCI —
Dans la région considérée, l’épithélium chitinogène pré-
sente une structure remarquable, tant par la forme des noyaux
que par la disposition du cytoplasme. En partant de l’exté-
rieur, on trouve successivement les assises suivantes
1° Une membrane péritonéale très ténue (#19);
2° Des faisceaux musculaires longitudinaux, espacés les uns
des autres et localisés surtout au fond des replis formés par
l’épithélium intestinal (V. #3. 7, ml);
3° Une gaine musculaire circulaire, constituée par plusieurs
faisceaux de muscles annulaires (ec);
4° Une membrane basilaire très mince, supportant l’épithé-
lium chitinogène (#6);
5° Ce dernier forme un certain nombre de replis et comprend
une seule assise de cellules rectangulaires, à cloisons latérales
très nettes, contrairement à ce qui existe dans la région anté-
rieure de l’intestin terminal (Æ).
La structure du protoplasme est des plus caractéristiques.
Il est partout divisé en deux zones très nettes : une zone
interne et une région externe renfermant le noyau.
Dans la première partie, le protoplasme est clair, trans-
parent et finement strié. Les striations (27) sont dirigées per-
pendiculairement à la face interne de chaque cellulé; elles
sont généralement parallèles. mais elles s’entrecroisent parfois
et laissent entre elles de larges lacunes ou vacuoles.
La zone externe (zg) est plus sombre et contient le noyau.
Le cytoplasme y est finement granuleux et traversé, en même
temps, par des striations perpendiculaires à la membrane
basilaire. :
6° Quant à la membrane chitineuse (4c), qui sert de limite
interne à l’épithélium chitinogène, elle est mince, hyaline et
finement denticulée du côté du lumen (c) du canal intestinal.
BORDAS,
— 10 —
Vanapa Oberthüri
nouveau genre et nouvelle espèce de Curculionide (Col.
Par I. POUILLAUDE
La collection de M. René Oberthür s’est enrichie récemment
de quelques insectes originaires de la haute vallée de la rivière
Vanapa, en Nouvelle-Guinée. Ces coléoptères provenant d’une
région, encore inexplorée au point de vue entomologique,
indiquent une faune particulièrement intéressante. Parmi eux
figure notamment un magnifique Curculionide nouveau de
grande taille, appartenant au groupe des Hylobides, pour
lequel nous croyons devoir créer aussi un genre nouveau en
raison de ses caractères très tranchés.
VANAPA, nov. gen.
Tête subglobuleuse à la base. Rostre long (1/3 à 1/2 de la
longueur du corps). Mâchoires visibles en dessous. Mandibules
fortement dentées. Veux saillants, ovales, verticaux, situés de
chaque côté à la base du rostre en avant de la partie globuleuse
de la tête. Insertion des antennes voisine de l’extrémité du
rostre; scrobes obliques dirigés vers les bords inférieurs des
yeux; scapes grêles, légèrement en massue, n’atteignant pas
les yeux; funicules de sept articles un peu renflés vers leur
extrémité distale; le deuxième article plus long que le premier,
les suivants de longueur décroissante; massue de quatre
articles, un peu renflée, terminée en pointe.
77
—"102—
Prothorax piriforme; ses côtés arrondis avec une forte
dépression près du bord antérieur. Disque du pronotum a
surface grossièrement irrégulière.
Ecusson allongé, arrondi en arrière.
Elytres à épaules nettement marquées, plus larges à la base
que le prothorax, régulièrement rétrécis vers l’arrière. Dessus
assez convexe, parcouru par de fortes côtes très saillantes.
Pygidium couvert par les élytres.
Dessous du corps (fig. 3). Hanches saillantes et globu-
leuses ; celles des pattes antérieures rapprochées, non contigués ;
les autres plus séparées. Mésosternum non saillant. Deuxième
segment abdominal pas plus long que les deux suivants réunis.
Pattes très longues, surtout celles de la paire antérieure.
Fémurs un peu renfés, ceux des
paires intermédiaire et postérieure
courbés vers la base. Tibias grêles,
unguiculés. ‘Tarses spongieux en
dessous, leur troisième article bilobé.
Différences sexuelles (1). Le
male se distingue par un thorax
plus large, avec les côtés plus for-
tement arrondis et l’étranglement
antérieur plus marqué que chez la
femelle. Le rostre du mâle est plus
robuste et de plus grande dimen-
sion ; 11 porte dans ce sexe seulement
Fe. 1. — Vanapa Oberthäün g. une brosse de poils serrés sur sa
— Grand. natur. — Nouvelle
. , . LA
NE face inférieure. Les hanches anté-
rieures mutiques chez la femelle
présentent chez le mâle une forte épine dirigée en avant; les
fémurs des trois paires présentent une dent au bord interne
chez le seul mâle.
(1) Nous n'avons pas examiné les organes génitaux.
102
Vanapa Oberthüri nov. sp. _— Région élevée de la vallée
de la Rivière Vanapa (Nouvelle-Guinée), 1015.
Longueur, tête non comprise : 33 à 37 mullimètres.
Longueur du rostre à partir du bord antérieur des yeux
d, 19 nullimètres; ©, 12 à 14 millimètres.
Largeur aux épaules : 14 millim.
Entièrement noir, assez brillant.
d. Rostre robuste, long, courbé, noir mat, finement et den-
sément ponctué, garni en dessous d’une brosse de poils noirs
serrés. Antennes noires; les articles du funicule garnis de fins
poils grisâtres; la massue d’un gris mat. Veux fortement
saillants, ovales, verticaux. Tête en arrière des yeux, subglo-
buleuse, à ponctuation moins profonde que celle du rostre.
Prothorax fortement et brusquement étranglé en avant, les
côtés très arrondis, la base tronquée. Dessus présentant plu-
sieurs fortes dépressions : une dépression médiane en avant
au miveau de l’étranglement du prothorax, une autre au milieu
de la base; deux autres latérales en avant de cette dernière et
formant avec elle un dessin rappelant la lettre V. Téguments
grossièrement granuleux sur les côtés, faiblement et éparsé-
ment ponctués sur le disque.
Ecusson allongé à ponctuation très fine.
g P
Elytres brillants; leur base transversale; les épaules sail-
lantes. L’ensemble des élytres est nettement rétréci en
arrière; la courbe terminale est ogivale; le dessus est convexe
avec la partie terminale un peu déprimée. Chaque élytre porte
quatre côtes très saillantes ; la suture est un peu moins saillante
F1G. 5. Fig. 4 — VV. Obcrthüri 9. —
V. Oberthüri. Grand. nat. — Nouvelle-Guinée
Dessous du corps. (Coll. R. Oberthür).
que les côtes. Les troisième et quatrième côtes partent de la
saillie humérale; la quatrième s’atténue vers le milieu de sa
longueur; les deuxième et troisième forment un calus apical
au delà duquel l’élytre paraît déprimé. Les intervalles sont
occupés par deux rangées de ponctuations allongées en stries
transversales, les stries alternant d’une rangée à l’autre.
Dessous du corps et pattes noirs, ponctués. Sur le prosternum
la grosse granulation latérale fait place à un plhissement trans-
versal. Hanches antérieures munies d’une forte épine dirigée
en avant. Les fémurs des trois paires sont dentés à leur bord
interne.
— i0i —
Q. La femelle se distingue par le rostre moins robuste,
glabre en dessous, le prothorax moins large, les hanches anté-
rieures et tous les fémurs inermes.
Nous devons la connaissance de ce joli Curculionide à
M. René Oberthür qui en possède quatre exemplaires (1 G
ét 3 OO):
F POUILLAUNE:
—_MOO0
Notes Névroptérologiques
IT
LS
Ï. — ExcuRSIONS EN CHARENTE-INFÉRIEURE
Par J: Lacrorx,
Membre de la Société Entomologique de France et de la Sociedad Aragonesa
de Ciencias Naturales.
Le département de la Charente-Inférieure m’ayant apparu
comme une région véritablement riche, au point de vue ento-
mologique, j'ai entrepris, cette année, quelques excursions sur
divers points de son territoire. Je publie, dans cette première
note, les résultats obtenus.
Les Névroptères que j'y ai recueillis étant assez nombreux,
j'ai dû laisser, pour ure note ultérieure, les Panorpides et les
Trichopières.
Odonates.
1. Libellula depressa; L. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Montlieu, Montguyon. |
2. Leptetrum quadrimaculatum, TL. —— Saint-Martin-de-la-
Coudre.
3. Var. prœnubilum, New — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Montlieu. |
4. Leptetrum fulvum, Müll. — Saint-Jean-d’Angély.
5. Orthetrum cancellatum, L. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
6. Orthetrum caærulescens, Fab. —— Saint-Martin-la-Grève,
Saint-Jean-d’Angély. |
7. Crocothemis crythræa, Brull — Saint-Martin-de-la-
Coudre.
FO
DS
LA
DA
TS
16.
je
— 107 —
. Sympetrum sanguineum, Müll. -- Saint-Jean-d’Angély,
Saint-Martin-de-la-Coudre, Montguyon, Montlieu,
Jonzac.
.Sympetrum Fonscolombei, Sélys. — Saint-Martin-de-la-
Coudre.
Sympetrum striolatum, Charp. — Saint-Martin-de-la-
Coudre, Saint-Jean-d’Angély, Montguyon, Royan.
-Sympetrum meridionale, Selys. — Saint-Martin-de-la-
Coudre, Courçon.
. Somatochlora metallica, V. d. L. — Saint-Martin-de-la-
Coudre.
Æschna cyanea, Müll. -— Saint-Martin-de-la-Coudre,
Saint-Jean-d’Angély.
Æschnarañinis, N. d. LE. == Chaätelaillon, Saint-Martin-
de-la-Coudre, Saint-Jean-d’Angély.
Æschna mixta, Latr. -— Saint-Martin-la-Grève, Saint-
Martin-de-la-Coudre, Saint-Jean-d’Angély.
Æschna rufescens, V. d. L. — Montlieu, Châtelaillon,
Saint-Jean-d’Angély.
Anax 1mperator, Leach. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Montlieu, Jonzac, Saint-Jean-d’Angély.
. Boyeria Irene, Fonsc. — Montguyon, Saint-Jean-d’An-
gély.
. Brachytron pratense, Müll. — Saint-Jean-d’Angély.
Cordulegaster annulatus, Latr. -— Saimt-Martin-de-la-
Coudre, Saint-Jean-d’Angély.
Gomphus vulgatissimus, L. — Saint-Jean-d’Angély.
Gomphus pulchellus, Sélys. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Montguvyon.
Onychogomphus forcipatus, L. —— Saint-Martin-de-la-
Coudre.
Onychogomphus uncatus, Charpentier. — Saint-Jean-
d’Angély. C’est une localité intéressante. —— L'espèce
n’était signalée, dans l'Ouest, que de la Gironde.
— 108 —
25. Calopteryx virgo, L. — Saint-Martin-de-la-Coudre, Mont-
guyon, Saint-Jean-d’Angély. — Cette espèce ne se ren-
contre pas toujours mêlée à Splendens, sur la même
rivière. J'ai cependant pu constater le fait, cette année,
en deux localités : Saint-Jean-d’Angély et Sainte-
Pesenne, près Niort.
F1. 1. — Calopteryx splendens, var. Q@ Faivrer, Lacroix.
En bas une femelle normale.
26. Calopteryx splendens, Harris. — Saint-Jean-d’Angély,
Jonzac, Saintes.
CP RUTT-e
27.
Var. © Favre, nov. (fig. 1). — Couleur générale comme
dans le type. Arles supérieures avec, chacune, une large
bande noire partant du nodus, laissant, à l'apex, un
espace hyalin non franchement circonscrif comme dans
le O' type. Ailes inférieures avec, chacune, la même
bande, mais sans espace hyalin à l’apex (comme dans
var. S Xanthostoma). Ptérostigma blanc, pas très déve-
loppé, mais très apparent (1). La nervulation est verte
dans les bandes. L'aspect des ailes est, en somme, celui
qu'affectent celles du @. J'ai vu deux exemplaires le
même Jour, et capturé l’un d’eux (le type dans ma
collection) à Saint-Jean-d’Angély. — Je dédie cette
très curieuse forme à M. Paul Faivre en souvenir de
nos bonnes relations.
DESieS Chris No d = Saint Martin-de_la-Coudre,
Saint-Jean-d’'Angély, Montguyon, Jonzac.
Lestes nympha, Sélys. — Saint-Martin-de-la-Coudre (C.).
Lestes Sponsa, Has. -— Fouras, Montlieu, La Rochelle,
Saint-Martin-de-la-Coudre (R.).
Lestes virens, Charp. — Jonzac, Fouras, Montlieu, Saint-
Martin-de-la-Coudre (A. C.).
Lestes barbara, Fabr. — Montlieu, La Rochelle, Fouras,
Saint-Martin-de-la-Coudre,
Sympecma fusca, V. d. L. — Saint-Martin-de-la-Coudie,
Saint-Jean-d’Angély, Royan.
Platycnemis pennipes-bilineata, Sélys. — Montguyon,
St-Martin-de-la-Coudre, St-Jean-d’Angély, Jonzac.
Platycnemis pennipes-lactea, Sélys. —— Montguyon, Saint-
Martin-de-la-Coudre, Jonzac.
Platycnemis latipes, Rb. — Saintes (T. C.), Saint-Jean-
dAncély CRC)
(1) Sur la figure le ptérostigma est peu apparent. Il ne faudrait d’ailleurs
pas s'étonner de son absence totale chez cette variété, car le fait se voit dans
des exemplaires typiques,
[SS)
NI
(83)
le)
— NO
Platycnemis acutipennis, Sélys. — Saint-Martin-de-la
Coudre, Jonzac, Saint-Jean-d’Angély, Saintes.
. Pyrrhosoma minium, Harris — Montlieu, Saint-Jean-
d’Angély, Samt-Martin-de-la-Coudre.
. Pyrrhosoma tenellum, Vill. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
La Rochelle, Saint-Jean-d’Angély.
Agrion puella, L. — Saint-Martin-de-la-Coudre, Saint-
Jean-d’Angély, Montlieu, Montguyon, Saintes, Jonzac.
Agrion pulchellum, V. d. L. — St-Martin-de-la-Coudre,
Saint-Jean-d’Angély, Montlieu, Saintes, Jonzac.
. Agrion mercuriale, Charp. — St-Jean-d’Angély, Jonzac.
A grion scitulum, Rb. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
Cercion Lindeni, Sélys. — Saintes, Saint-Jean-d’Angély.
Enallagma cyathigerum, Charp. -— Montlieu, Saint-Mar-
tin-de-la-Coudre.
. Îschnura elegans, Charp, et ses variétés. —— Saint-Martin-
de-la-Coudre, Saint-Jean-d’Angély, Montguyon, La
Rochelle, Angoulins, Jonzac.
Je tiens à signaler, d’une façon particulière, deux
stations d’Odonales qui me paraissent assez dignes
d'intérêt : Saint-Martin-de-la-Coudre avec 34 espèces
ou variétés, et Sazut-Jean-d’Angély avec 20.
Ephémérides.
7. Ephemera vulgata, TL. —— Saint-Martin-de-la-Coudre,
Saint-Jean-d’Angély, Saint-Martin-la-Grève.
. Ephemera Danica, Müll. — Saint-Jean-d’Angély, Mont-
guyon, Montlieu.
. Ephemereila igmta, Poda. — St-Jean-d’Angély, Jonzac.
. Habrophlebia lauta, Eat. —— Puyrolland.
Clæon dipterum, L. — Angoulins, Jonzac, Saint-Martic-
de-la-Coudre.
Clæon rufulum, Müll. — Saint-Jean-d’Angély.
53.
54.
OT:
65.
66.
RUN
Myrméléonides.
Megistopus flavicornis, Rossi. —— Châtelaillon.
Formicaleo tetragrämmicus, Pall —— Saint-Georges-de-
Didonne, Ronce-les-Bains.
Macronemurus appendiculatus, Latr. — Ronce-les-Bains.
Myrmeleon nostras, Fourcr. — Châtelaillon.
Myrmeleon formicarius, L. —— Châtelaillon.
M yrmeleon inconspicuus, Rb. — Ronce-les-Bains.
Var. leonina, Navas. — Ronce-les-Bains.
Creagris plumbeus, Olhv. — Châtelaillon, Fouras, Ronce-
les-Bains.
Ascalaphides.
Ascalaphus longicornis, L. — Martrou (Rochefort).
Chrysopides.
Chrysopa vulgaris, Schn. — Partout.
Var. rubricata, Nav. —— Saint-Martin-de-la-Coudre, Chà-
telaillon, Saint-Jean-d’Angélv.
Var. #aicrocephala, Brau. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Jonzac.
Var. Namurcensis, Nav. — Un exemplaire pouvant s’y
rapporter à Saint-Martin-de-la-Coudre.
Var. vicina; Lacr. — J'ai créé cette forme dans le Bulletin
de la Société Entomologique de France (1915, n° 14)
et J'y ai exprimé l’opinion qu’elle pourrait être réumie,
avec zemorosa, lateralis, stigmalis et Namurcensis, au
moins, sous un seul nom. J’ai trouvé, à Saznt-Martin-
de-la-Coudre, quelques individus que je rapporte à ma
vicina sans qu’ils répondent tous, cependant, à la des-
cription que J’en ai faite (n1 d’ailleurs exactement aux
variétés sus-nommées) : deux exemplaires sont bie’.
— I12 —
conformes à mon type; un autre avec la bande latérale
et les stries supérieures, sans les stries latérales; un
quatrième avec, seulement, la bande latérale; tous sont
bien verts avec ptérostigma très visible (1). Cette obser-
vation raffermit davantage l’opinion formulée dans le
Bull. de la Soc. Ent.
Var. biseriata, Nem. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
Var. cingulata, Nav. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
Var. carnea, Evans. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
Chrysopa flavifrons, Brau. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Jonzac, Royan.
Var. 71paria, Ed. Pict. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Rovan, Jonzac, Châtelarllon.
Var. Gallica, Lacr. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
Var. vestita, Navas. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
Var. geniculata, Ed. Pict. —— Saint-Martin-de-la-Coudre.
Mar Meyer, Ed'Picte Saint-Martin-de-la-Coudre.
Var. xigropunctata, Ed. Pict. — St-Martin-de-la-Coudre.
Chrysopa viridana, Schn. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
Var. Vvesi, nov. — Vert assez intense avec bande jaune
sup. tout le long du corps. Un point brun roux de
chaque côté de cette bande jaune et sur chaque article
de l'abdomen (étude sur le vivant). Réficulañion des
ailes peu différente du type. Nervules gradiformes
à l'aile sup., © à l'aile inf. Cette variété se rapproche
de l’espèce hilaris, Nav. (2), mais je ne puis la séparer
de viridana. — Je dédie cette forme à mon fils Pres,
âgé de 13 ans, qui est déjà un terrible chasseur de
Chrysopes et autres Névroptères. —— Saint-Martin-de-
la-Coudre.
(1) Je ne puis me décider à séparer ces formes, bien convaincu qu’elles
doivent être vicina à des degrés divers de pigmentation. Le R. P. Naväs a,
tout récemment, créé une nouv. var. (dis/icha); aucun de mes exemplaires ne
s’y rapporte.
(2) R. P. LonG. NaAvis, S. J. — MNotas Entomologicas, 2° série, 11, in
Bol. Soc. Aarge. Sc. Nat., 1015.
—— 113 —
70. Chrysopa imornata, Nav. — Royan, Jonzac, Châtelaillon,
Saint-Martin-de-la-Coudre. — J’ai pu en capturer cette
année un grand nombre et mon attention a été attirée
par un épaisissement très net de la nervure costale aux
quatre ailes après le ptérostigma jusqu’à l’apex. J'ai
pensé tout d’abord à une forme spéciale ou à la nou-
velle espèce, craspedia (1), ré-
cemment créée par mon savant
maître let RP Nas. J'ai dû,
après un examen très minutieux,
abandonner ces idées. L’épais-
sissement (fig. 2) est un carac-
tère sexuel et appartient sezle-
nent aux mâles. L'étude com-
parative que J'ai pu faire ensuite
entre la craspedia, Nav. et les ©
- Fig. 2. — Chrysopa nornata, Nav. og. d'2207nata me fait penser qu’il
du Fo PR OR Soit eur étre) là d'une seule
espèce. Le grand névroptériste
espagnol, possédant les types, est particulièrement qua-
lifé pour nous renseigner à ce sujet. — Je signalerai, en
passant, que 27ornata est variable quant à la taille:
J'ai trouvé envergure : 27 mm. et 20 mm. |
SO AD enrecra, Lacr.
J'ai créé cette aberr.
dans le Pal Sac
Ent. de France (1015,
0
n° 14). J'ai trouvé un
nouvel exemplaire à
Fia. 3, — Chrysopa inornata, Nav., ab,
infecta, Lacr., . Aile sup. droite.
Jonzac. Je représente
(fig. 3), l'aile” sup.
droite de l'échantillon type trouvé à Saznfe-Pezenne
(Deux-Sèvres).
(1) R. P. LonG. Navis, S. ]. — Votas Entomologicas, 2° série, 11, ?#
Bol. Soc. Aarg. Sc. Nat., 1915.
81. Ab. versa, nov. (fig. 4). — La branche procubitale for-
nant la cellule procubitale typique, au lieu d'aller
rejoindre la nervure procubitale, va tomber sur La cu-
bitale, circonscrivant
ainsi une cellule ren-
versée (aux deux
ailes Sup.) "Saint:
Martin-de-la-Coudre.
82. Var. gradiformis, nov.
FiG. 4 — Chrysopa inornata, Nav., Q, ab.
tnversa, Lacroix. Aïle sup. droite.
Ales sup. avec Le
secteur radial très
nettement notr à son origine; les 3 ou 5 premières ner-
vules intermédiaires noires aux deux extrémités, Les
autres à un bout seulement. Rameau formant La cellule
procubitale typique noir à l'extrémité. Nervules en gra-
dins nettement noires en entier. Quelques nervules mar-
ginales noires aux extrémités. À l'aile inf. nervules
gradiformes noires ou Vertes. — Deux individus à
Saint-Martin-de-la-Coudre. Il est rare de trouver des
nervules en gradins noires chez z20rna!a.
83. Ab. soia, nov. — Cellule procubitale typique isolée aux
deux ailes sup. —— Saint-Martin-de-la-Coudre.
84. Chrysopa prasina, Burm. — Saint-Maïrtin-de-la-Coudre.
85. Var. adspersa, Wesm. — St-Martin-de-la-Coudre, Royan,
Jonzac, Châtelaillon, Montguyon.
86. Var. degradata, Nav. — St-Martin-de-la-Coudre, Jonzac.
87. Var. obsoleta, Nav. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
88. Var. punctigera, Sélys. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
89. Var. sériata, Navas. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
00. Var. resrersa,, Navas. == Saint Martin-de-la=Coudre
Royan, Châtelaillon.
O1. Var. amabilis, Navas. — Comme précédemment.
O2. Var. punctigera-respersa, nov. — Le nom que je donne à
celte forme me dispense d’une description. Elle réunit
les caractères des deux variétés. J'ai pensé que cette
94.
97.
O8.
99.
100.
TOI
10
103.
M
combinaison de deux noms déjà connus valait mieux
qu'un mot nouveau. — Deux exemplaires à Saint-
Martin-de-la-Coudre (Je tiens à faire remarquer que
toutes mes Chrysopes sont examinées vivantes).
Chrysopa Mariana, Nav. —— Saint-Martin-de-la-Coudre,
Royan: — (Certaines variétés de cette. espèce me
semblent, dans bien des cas, assez difficiles à nettement
séparer de quelques formes de prasina. J'en ai recueilli
beaucoup et ai pu constater qu’elle se prêtait, comme on
le verra, à un certain nombre de combinaisons.
Var. s/ictocera, Navas. —— Saint-Martin-de-la-Coudre,
Royan, Courçon-d’Aunis.
ie chlorocephala, Nav. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Royan, Châtelallon.
Var. 2nsionata, Lacr. — Saint-Martin-de-la-Coudre. La
var. /As1gnala pure présente, comme Mariana type, seu-
lement deux points sur le vertex.
Var. scalaris, Navas. — Saint-Martin-de-la-Coudre. Plu-
sieurs exemplaires dont deux très marqués.
Var. séiclocera-insignata, nov. -— Saint-Martin-de-la-
Coudre.
Var. s/ctocera-scalaris, nov. — St-Martin-de-la-Coudre.
Var. chlorocephala-scalaris, nov. — Bernay.
Var. chlorocephala-insignata, nov. — Saint-Martin-de-
la-Coudre.
Var. chlorocephala-scalaris-insignata, nov. — Saint-Mar-
tin-de-la-Coudre.
Ces cinq combinaisons formées de noms de variétés
connus me dispensent de description. Comme plus
haut (frasina-punctigera-respersa) j'ai pensé que cette
façon de nommer ces formes valait mieux que créer
des noms nouveaux.
Chrysopa ventralis, Curt., var. decora, Navas. — Saint-
Martin-de-la-Coudre.
104.
TO
TAETE
118.
lite)
(ou
Chrysopa 7-punctata, Wesm. — Saint-Martin-de-la-
Coudre, Royan, Châtelaillon, La Rochelle (sur les
Tamaris).
Chrysopa formosa, Brau. — Ronce-les-Bains, Châte-
laillon.
Var. decempunctata, Lacr. — Châtelaillon.
War -Gelimi, Lacr.-Fouras:
Chrysopa perla, L. — Saint-Martin-de-la-Coudre, Saint-
Jean-d’Angély.
Chrysopa dorsalis, Burm. —— Saint-Martin-de-la-Coudre.
Nincta flava, Scop. — St-Martin-de-la-Coudre, Jonzac.
Hémérobides.
Sisyra fuscata, Fabr. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Saint-Jean-d’Angély
. Sisyra terminalis, Curt. — Jonzac.
. Sisyra Dalei, M’. L’. —— Saint Martin-de-la-Coudre.
. Hemerobius strigosus, Zett. — Châtelaillon (sur Ta-
maris).
. Hemerobius nucans, Oliv. — Royan, Jonzac.
. Hemerobius lutescens, Fabr. — Saint-Martin-de-la-
Coudre, Saint-Jean-d'Angély.
. Hemerobius humili, TL. — Jonzac, Royan, Saint-Martin-
de-la-Coudre.
Boriomya subnebulosa, Steph. — Saint-Martin-de-la-
Coudre. ; ue
Sympherobius elegans, Steph. — Saint-Martin-de-la-
Coudre.
Osmylides.
Osmylus fulvicephalus, Scop. — Saint-Martin-de-la-
Coudre.
134.
125.
—© 11} —
#
Mantispides.
. Mantispa styriaca, Poda. — Saint-Martin-de-la-Coudie
(14 exemplaires).
Conioptérygides.
Coniopteryx tineiformis, Curt. — Châtelaillon, Saint-
Martin-de-la-Coudre.
. Semidalis curtisiana, End. — Jonzac.
Conwentzia psociformis, Curt. — Jonzac.
Sialides.
iSzalis lutaria, |. —Saint-Martin-de-la-Coudre, Sant-
Jean-d’Angély, Saint-Martin-la-Grève.
Psocides.
. Psocus nebulosus, Steph. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Jonzac. :
. Psocus sexpunctatus, L. —— Châtelaillon, Royan.
. Psocus quadrimaculatus, Latr. —- Jonzac.
. Amphigerontia variegata, Latr. —— Saint-Martin-de-la-
Coudre.
. Amphigerontia bifasciata, Latr. — Châtelaillon.
. S{enopsocus immaculatus, Steph. — Jonzac, St-Martin-
de-la-Coudre, Royan.
Graphopsocus cruciatus, L. — St-Martin-de-la-Coudre,
Royan. À
. Peripsocus subpupillatus, N°. L’. —- Saint-Martin-de-la-
Coudre CC)
Pertpsocus alboguttatus, Dalm. — Jonzac, Saint-Martin-
de-la-Coudre.
Peripsocus phæeopterus, Steph. — Saint-Martin-de-la-
Coudre, Châtelaillon, Jonzac, Angoulins (sur Ta-
maris).
140.
OO
Pterodela pedicularia, L. -— Saint-Martin-de-la-Coudre.
Caœcilius fuscopterus, Latr. — St-Martin-de-la-Coudre,
Jonzac.
Cæcilius flavidus, Curt. — Saint-Martin-de-la-Coudre,
Royan.
Cæcilius Burmeisteri, Br. — Royan.
Cœcilius obsoletus, Steph. — Bernay (sur /wriperus
communs, L.), Saint-Martin-de-la-Coudre et Royan
(sur Conifères).
Trichopsocus hirtellus, M’. L’. —— Saint-Martin-de-la-
Coudre, Royan.
Mesopsocus unipunctatus, Müll. — Jonzac.
Elipsocus hyalinus, Steph. —— St-Martin-de-la-Coudre,
Châtelaillon.
Elipsocus abietis, Kolbe. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
Elipsocus Westwoodi, M’. L’. — Saint-Martin-de-la-
Coudre.
Ectopsocus limbatus, Navas. — Saint-Martin-de-la-
Coudre, Royan, Jonzac, Montendre.
Afropos pulsatoria, L. — Saint-Martin-de-la-Coudre.
Lepinotus inquilinus, Heyd. — St-Martin-de-la-Coudre.
Bertkania prisca, Kolbe. —— Saint-Martin-de-la-Coudre.
Non encore connue de France et peu d’ailleurs. Xolbe
la dit très rare; trouvée, pour la première fois, dans
les sept montagnes, sur les bords du Rhin, par le
D’ Bertkan : « Ser selten. Unter Steinest im Sieben
gebirge, am Rhein...® ». Le KR, P. Longinos Navæ
l’a citée de Belgique ).
Niort, 5 septembre 1915.
(1) KOLBE, in Rostock Neuroptera germanica, 1888.
(2) J'ai encore pris ce très intéressant Psoque à Francois (Deux-Sèvres), le
5 septembre 1915.
LES MYRMÉLÉONIDES D'EUROPE
ET DÉS CONTRÉES LIMITROPHES
Par le R. P. Lon@In Navis S. RACE
(Suite)
2. — Palpares hispanus Hag. (42. 7), Hagen, Stett. Entom.
Zeit, o00 tt XXI, 1b140.
Très semblable au précédent. Abdomen en grande partie
Jaune en dessous; tergites avec une bande transverse basilaire
noire, prolongée en arrière au milieu à la plupart des seg-
ments. Cerques d’une
forme semblable, plus
Courts Ailes ‘un peu
aiguës au bout, avec
des taches semblables,
plus abondantes à l'ig. ?. — l'alpares hispanus Gt Hag.
l’aile postérieure. Re de
Long. 45 mm.; aile ant. 45-52 mm.; aîle post. 44-50 mm;
cerques 7 mm.
Hab. -— Espagne et Portugal. On l’a aussi trouvée à la
région septentrionale de l’Afrique en face de l'Espagne.
II — TrIBU ACANTHACLISINI Nav.
(Naväs, Broteria, 1912, p. 40).
2.6 —— GENRE ACANTHACIISIS Ramb:
(Rambur, Mévroptères, 1842, p. 378).
Type 4 occzanica Nall.
CLÉ DES FSPÈCES
1. Aréoles de la série antérieure du champ costal de l’aile
antérieure plus petites que celles de la série postérieure
D ue AM 2
— Les aréoles, qui divisent le champ costal de l’aile anté-
(x) Voir, pour le commencement de ce travail, Z#sec/a, 1915, p. 57.
AM e2ON-—
rieure, sont à peu près égales, celles de la série antérieure à
celles de la postérieure (g. 9) ; ailes étroites, sans stries noires
ou brunes au champ intercubital; cerques des do courts,
cyhndriques, simples, sans dent interne... 3. bætica Ramb.
2. Réticulation des ailes en grande partie brune ou noire,
variée de pale; stigma noir intérieurement; à l’aile antérieure
1] y a une strie brune allongée basilaire au champ intercubital
et d’autres d’ordinaire le long du même champ; une autre
oblique, antéapicale, est parallèle à la marge extérieure;
cerques des SO longs, avec une dent interne au commencement
deNlatMoiuÉApicale te 0020 1. occitanica Vill.
— Réticulation des ailes en grande partie blanchâtre, entiè-
rement à l’aile postérieure; stigma à peine sensible; aile
antérieure sans stries à l’aire intercubitale; avec six ou sept
points noirs à la base du postcubitus, qui est strié de noir
jusqu’à son anastomose; veinules postérieures au nombre de
12/épalementinoires Peer rue 2. pallida M’L.
ENUMÉRATION DES ESPÈCES
3. — Acanthaclisis occitanica Vill. (Ag. 8).
Myrmeleon occitanicum. Villers, Linn. Ent, 1789, p. 63,
Dl'OVTR #10:
M yrmeleon libelluloides pisa-
nus. Rossi, Fauna Etrusca, 17900,
LEtp 4 pi Eee:
Myrmeleon georgianum. Fis-
cher von Waldheim, Ent. Russ.
1840, [IV p.45 piller
Fng. 5. Long. 45 mm.; aile ant. 50-
Acanthaclisis occitanica Œœ, Vill 52 mm. ; ale post. 46-48 mm. ;
Tête, partie du thorax et base de
l'aile antérieure agrandies. cerques 4 mm.
Hab. — Tout le mid1,d'Eu-
rope jusqu’à la Prusse, la Russie et l’Asie centrale. On l’a
aussi cité de l’Algérie.
é— [21 —
4. — Acanthaclisis pallida. Mac Lachl, Horæ Soc. Entom.
Ross Xp 463:
Long. 40 mm.; envergure 90 mm.
Hab. — Russie méridionale, Asie occidentale.
5. — Acanthaclisis bætica Ramb. (2. 0). Rambur, Névrop-
tères MHé42/ Nb 270,012:
ons: 35 mm: aile ant
10} mm aile post. 414 mm:
cerques 2 mm.
Hab. — Portugal et Es-
pagne y compris Majorque;
midi de France et vers l’ouest
jusqu'a Mind et Evreux:
Acanthaclisis bœtica _Œœ Ramb.
Prothorax, mésothorax et base de Crimée
l'aile antérieure, agrandis. ÿ £
IITL — TriBU MYRMELEONINI Banks.
Ann ÆEntom: Soc. Amer., 1011, p. 1).
CLÉ DES GENRES
1. Couleur générale du corps jaune, avec des dessins
bruns; ailes avec une ligne plissée longitudinale derrière le
secteur du radius; aile postérieure des GO sans bouton à
l’axille; abdomen pourvu de deux appendices latéraux arti-
culés, en une sorte de pinceau, sur les segments 7-8; éperons
antérieurs plus longs que le premier article des tarses, moins
long que les deux premiers réunis. 4. Myrmecælurus Costa.
— Couleur générale du corps brune, variée de fauve; ailes
avec la ligne plissée peu ou pas mamifeste; aile postérieure
des GO avec un bouton à l’axille; abdomen sans pinceaux
JARÉRA URI AURAS ter ARR LUE A ee A A A nn a nt Le
2. Eperons antérieurs aussi longs que les deux premiers
articles des tarses; champ radial de l'aile antérieure d’ordi-
naire biaréolé avant l’origine du secteur, court et large, de
sorte que le secteur naît au niveau de l’extrémité du post-
GUDILUS OUEN AVANT 0e CTP EE Lee De 3. Solter Nav.
— Eperons antérieurs plus courts que le premier article des
tarses, ou à peine plus longs; champ radial de l’aile antérieure
simple avant la naissance du secteur, étroit et long, de sorte
que le secteur prend naissance au delà de la terminaison du
POSCUDIEUS EE RER ete see ee M ÉRLE TE EEE 3
3. Champ apical des deux ailes large, divisé par une série
dervenulestenteradinse cree 1. Myrmeleon [.
— Champ apical pourvu de veinules en gradins à l’aile
antérieure, étroit et sans les dites veinules à l’aile posté-
TEUTE MENT arte ANNE en Re ANR 2. Morter Nav.
2 41 "HCENREUMNMRMELEON ME Sreste
(Linné, Syst. Nat., Ed. XII).
Type : M. formicarius L.
CLÉ DES ESPÈCES
1. Ailes sans taches, tout au plus avec la réticulation variée
de brun et de blanchâtre; ce brun ne déborde pas la réticu-
lation envahissant la membrane, excepté au bord interne du
stigma, spécialement à l’aile antérieure, où 1l forme une petite
tache brune; reste du stigma blanchâtre. 2:41 RS 2
— Ailes avec quelques taches brunes, le brun de la réticu-
lation envahissant par places la membrane; à l’aile antérieure,
il y a trois ou quatre taches le long du champ radial, deux
au champ intercubital et une strie oblique à l’anastomose du
rameau oblique du cubitus; à l’aile postérieure, deux veinules
au moins au champ radial sont bordées de brun; la couleur
dominante du corps estilesbrun #2 3. nostras Fourcr
2. Prothorax taché de fauve; abdomen brun, avec une tache
basilaire fauve ou testacée à presque tous les tergites; réticu-
lation variée presque également de brun et de blanchâtre..….….
à 508 84 en SE AIS PR Ne RER 2. inconspicuus Ramb.
— Prothorax et abdomen bruns presque en entier, excepté
une ligne mince fauve à la marge des segments; réticulation
des ailes brune presque en entier... 1. formicarius L.
ENUMÉRATION DES ESPÈCES
6. — Myrmeleon formicarius L. (2. 70).
Myrmeleon. formicarium. Linné, Syst. Nat, XII, 1767,
P- 914, 3.
M yrmeleon formicalynx. Linné, Syst. Nat. XII, 1767, 014, 4.
Myrmecoleon formicalynx. Burmeister, Handb. Entom.
1830, IE, p. 994, n. 4. |
Myrmeleon innotatus. Rambur, Névroptères, 1842, p. 406.
ons 30 mm; aile ant 35 mm; aile post 33 mm.
On a écrit beaucoup pour et contre sur la validité de ces
noms linnéens et sur leur application. Mais, étant reconnu,
d’après Mac Lachlan, que
Linné, sous le nom de fo7m1-
cartum avait prétendu dési-
enenwlrespece de Suède, à
ailes non tachetées, qu'il dé-
crivit préalablement seule-
ment par la larve, il semble
de toute nécessité que ce nom
doit prévaloir, comme anté- Fig. 10.
rieur, quoique un échantillon Myrmeleon formicarius $ L.
\ - Ailes schématiques, agrandies.
à ailes sans taches, de la col-
lection de Linné, porte le nom de formycalynx, écrit de la
main de Linné, selon le témoignage de Mr. Hagen qui le vit.
—: 124 —
En procédant ainsi, nous nous conformerons à l’usage le
plus répandu, autrement le nom de formicanus, le plus connu
et le plus fréquemment employé, passerait forcément à la
synonyme.
Hab. — Presque toute l’Europe, jusques et y compris la
Suède; les Iles Britanniques exceptées, où 1l n’existe aucune
espèce de Myrméléonides.
7. — Myrmeleon inconspicuus Ramb. (%g. 11). Rambur,
Névroptères, 1842, p. 406, n. 36.
Myrmeleon Erberi. Brauer, Abhand. W. Bd. X, 1868,
p. 190.
Long: 22-23 mm; aile ant 125
27 mm.; aile post. 24-26 mm.
Type. — Abdomen brun, le bord
postérieur des segments jaunâtre.
Hab. — Espagne y compris Ma-
jorque; France, Italie, Belgique, Au-
Hiq. IIS
: À è
Myrmeleon inconspicuus Ramb. triche-Hongrie, Budapest (Pongräcz),
Tête et partie antérieure du Core (Mach Lachlan) te
, :
thorax.
Var. leonina Nav. Broteria, 1912, p. 30.
Abdomen avec une grande tache basilaire fauve à la plu-
part des tergites.
Hab. — Espagne, France.
Mac Lachlan suppose (Entom. Mo. Mag., 1883, XX, p. 104)
que les taches fauves de l'abdomen sont particulières aux OO.
Voici ses paroles (1. c.) : “ In the O' there is a large-yellow
anterior dorsal spot on nearly all-the segments ”. Mais 1l n’en
est pas toujours ainsi; à Saragosse, où cette espèce est très :
abondante, les taches se trouvent également chez les deux
sexes; Je l’ai aussi reçue avec ces mêmes caractères de plusieurs
autres régions.
8. — Myrmeleon nostras Fourcr. (Ag. 7 ef 12).
Formicaleo nostras
Fourcroy, Entom.
Paris \17851p: 300,
Dole
Myrmeleon euro-
pœus. Mac Lachlan
et Auct.
Pons 27 mm;
Fig. 10. — Myrmeleon nostras Fourer.
aile tant. 30 mm:
Ailesx1--. Fontainebleau (col. m.).
aile post. 28 mm.
Hab. — Midi et centre de l’Europe occidentale jusqu’à
la Belgique inclus.
4. — GENRE MORTER Nav.
(Naväs, Mem. Real Acad. Cienc. Barcelona, 1915, t. XI, p. 466).
Type : M. hyalinus Oliv.
9. — Morter hyalinus Oliv. (#g. 73 et 14).
Myrmeleon hyalinum. Olivier, Encycl. Méth. VIIL 126, 27.
Myrmeleon cinereus. Klug, Symbolæ Phys, XXXVII, f. 3.
Myrmeleon distinguen-
dus. Rambur, Névroptères.
1842, p: 407, n:- 37.
La description de Ram-
bur, assez complète, s’ex-
prime ainsi
Brun, varié de Jaune.
Fig. 13.
Antennes plus courtes
Morter hyalinus Oliv. (gr. nat., d'après Klug). ‘
que le thorax, d’un roux
obscur, brunes à l’extrémité; palpes jaunâtres, les inférieurs
un peu plus longs que les supérieurs, ayant le dernier article
— 126 —
en cône, un peu aminci à la base, fortement à l’extrémité, un
peu courbé, noir; face jaune vers la bouche, avec le front noir,
et souvent une tache obscure sur l’épistome, le noir du front
quelquefois échancré par du jaune; vertex
jaune, avec une bande médiane et quatre
taches noirâtres.
Prothorax (fg. 74) jaune, ayant une
ligne dorsale et deux autres de chaque
Fig. 14. côté, transverses, partant de la dorsale,
Morter hyalinus Oliv.
Tête et prothorax.
brunes; quelquefois ces lignes sont inter-
rompues; reste du thorax brun, bordé
postérieurement de Jaune à ses deux divisions (PI. IIL. ro).
Abdomen noir, légèrement velu; bord postérieur des seg-
ments légèrement jJaunâtre en dessus, chez le mâle, un peu
plus court que l’aile inférieure; appendices supérieurs à peine
saillants inférieurement, verticaux, coupés carrément, très
larges, ressemblant à deux valves, ou différant à peine d’un
segment, Jaunes, hérissés, surtout inférieurement; l’inférieur
assez long, ressemblant à un onglet ou écaille un peu recourbée
et creusée, divariqué, jaune, hérissé extérieurement.
Pattes assez longues, jaunâtres, nuancées de brunâtre, brunes
à la face postérieure des dernières cuisses et à la face infé-
rieure des mêmes tibias; tarses annelés de brun, le premier
article aux antérieurs de la longueur des deux suivants, un
peu plus long que les ergots.
Ailes blanchâtres ou très légèrement Jaunûtres, lisses et bril-
lantes, ayant le réseau roussâtre, pas sensiblement varié de
brunâtre; tache pterostigmatale insensible.
Long. 22 mm; aile ant 23 mm. aile post 216 hmm
Hab. -— Résion méditerranéenne, midi de l’Europe, nord
= Es
de l’Afrique jusqu’à l’Arabuie.
5. — GENRE SOLTER Nav.
(Naväs, Broteria, 1912, p. 32.)
Type : S. Zzbér Nav.
ESPÈCE UNIQUE
10. — Solter liber Nav. (fig. 75), Naväs. Broteria, 10912,
D22.
Fauve, taché de brun. Prothorax un ptu plus large que long ;
abdomen court, gros, pale par dessous, par dessus brun jusqu’à
la moitié basilaire de chaque segment; pattes pâles, annelées
de brun; éperons aussi longs que les deux premiers articles
des tarses ; ailes larges,
avec le réseau mêlé de
blanc et de brunûtre;
plusieurs veinules bor-
dées de brun (fig. rs),
surtout les radiales
et cubitales, et aussi
les fourchettes margi- Fig. 15. — Solter liver Q Nav.
Base de l'aile antérieure, très agrandie.
nales.
Pons 2024 mm: 4ile ant 28-317 mm aile post 26°
2746 TN M.
Hab. — Portugal : San Fiel. Du même genre, j'ai vu plu-
sieurs autres espèces du nord de l’Afrique et de l’ouest de
l’Asie,
6. — GENRE MYRMECÆLURUS Costa.
(Fauna Regno di Napoli. Formicaleonidei, 1855, p. 10.)
Type : Myrmeleon trigrammus Pall.
(A suivie.
LA LOI DE LA TAILLE
ET
L'ÉVOLUTION DES COLÉOPTERES
Par C. HOULBERT,
Professeur à l’Université de Rennes, Lauréat de l’Institut.
(Suite) (1).
Rôle des migrations.
La distribution des Coléoptères à la surface du globe, par
voie de migrations, a dû se faire avec une très grande lenteur,
non seulement parce que ces animaux volent mal ou pas du
tout, mais aussi parce qu'ils sont attachés, de par leur mode
de vie — les phytophages tout au moins - à la flore du pays
qu'ils habitent. Les espèces n’ont donc pu coloniser des
régions nouvelles que si elles ont trouvé, dans les pays limi-
trophes, les conditions de température et d'alimentation aux-
quelles elles étaient antérieurement habituées; et encore, pour
que l’acchimatation soit possible, il a fallu ‘que les migrations
soient progressives; le passage d’une région à une autre n’a
pu se faire que par étapes très courtes, de mamière que l’orga-
nisme ne soit pas soumis à des changements trop brusques qui
auraient compromis les chances de l’adaptation.
(1) Voir, pour le commencement de ce travail, INSECTA, 1914, t. IV, p. 304,
3392 8471 mors mp 520
Nous admettons, avec M. le prof. Trouessart, qu’il existe,
‘pour chaque type donné, une région du globe qui peut être
considérée comme sa véritable patrie; et où le type acquiert
le maximum de son développement "1).
Nous pouvons donc considérer les régions où se rencontrent
les espèces de très grande taille, aboutissants naturels des
groupes phylétiques les plus anciens, comme représentant la
patrie primitive, autrement dit le centre de dispersion du
groupe tout entier. Si, dans une même famille, comme par
exemple chez les Lucanides, les Golhathides, les Prio-
nides, etc., nous trouvons plusieurs formes géantes en des pays
éloignés, nous en conclurons qu’il y a migration ancienne ou,
chose moins probable, que le groupe est polyphylétique.
La distribution des grands Dorcinæ : Eurtrachelus buce-
phalus, gypaetus et eurycephalus à Java, Alcides à Sumatra,
Saiga aux Iles Moluques, Zz/anus aux Philippines, à Bornéo,
aux Célèbes et sur le continent asiatique, ne peut pas s’expli-
quer par voie de migration; elle indique que la disjonction
de ces espèces était déjà esquissée et leur évolution probable-
ment déjà assez avancée au moment où les îles de l’Archipel
malais se sont trouvées géographiquement isolées du conti-
nent sino-australien P),
Au contraire, le jalonnement du continent asiatique jusqu’à
l’Europe par les diverses espèces du genre Dorcus : Chine
(D. Hopei et vicinus); Vunnan (D. lœvidorsis); Himalaya
(D. saturalis); Cachemire (D. Rosti); Turkestan (D. Sewert-
zowti); Caucase (D. caucasicus); Europe (D. parallelipipedus),
ne peut s'expliquer que par des migrations progressives.
L'introduction dans la faune européenne de notre grand
Lucanus Cervus est également due à une migration dont
(1) TROUESSART (E.). Za géographie zoologique. Paris, 1890, p. 162.
(2) Les branches latérales : Odontolabini et Cladognathini ont, en effet,
sensiblement la même distribution géographique, si on ne tient pas compte
des migrations qu’elles ont également fournies.
bo
toutes les étapes sont représentées par de petites colonies
depuis le Thibet (Z. Oberthüri) jusqu'aux frontières de l’Eu-
rope orientale (Z. orientalis),
CÉRAMBYCIDES PRIONINÆ PL. VI.
Fig. 8. — Acanthophorus serraticornis Oliv. (Indes orientales), grandeur naturelle.
(Coll. de M. René OBERTHÏR.)
La dispersion géographique des grands Prionides est
également fort instructive; le berceau du groupe doit être
évidemment cherché dans l’Amérique du Sud; nous admet-
tons volontiers que ce fut le grand district forestier arrosé
par le fleuve Amazone et ses affluents, parce que c’est là que
l’on trouve en même temps les plus petites espèces (Azaco-
lidés, Pæcilosomidés) et les plus grandes formes connues :
Macrodontia cervicornis (fig. o), Tilonus giganteus, Eno-
plocerus armiilatus, etc.; mais, si l’on considère la distri-
bution du groupe tout entier à la surface du globe, on peut
conclure qu’il a fourni aussi d'importantes migrations, et cela,
à des époques géologiques fort anciennes. La tribu des Acan-
thophorides, par exemple, possède des représentants en
Afrique (Tz/hoes) et jusqu'aux Indes orientales (A cantopho-
us) (Ag. 8); à moins d'admettre un polyphylétisme que rien
ne justifie, cette particularité ne peut s'expliquer que par une
migration réalisée au cours des temps secondaires, avant la
dislocation du continent brasilo-éthiopique; c’est aussi à la
même époque que les ancêtres des /amwonus, dont nous avons
récemment résumé les caractères dans /zxsecta W), ont dû arriver
au Congo et dans l’Afrique orientale allemande. Quelques
groupes se sont trouvés isolés dans les grandes îles où nous
les observons aujourd’hui comme des curiosités géographiques :
tels sont les Hoplodérides à Madagascar et les Remphanides
en Australie; ces derniers n’ont pu venir que par l’Insulinde
et cela très certainement avant le morcellement du continent
sino-australhien (x du Jurassique). Ta paléontologie confirme
jusqu’à un certain point ces considérations, puisque certaines
formes des Prionides ont été signalées dans les dépôts méso-
zoïques (voir page 11). Les espèces indiennes, presque aussi
anciennes que celles du berceau primitif américain, ont aussi
abouti, de leur côté, à des formes de très grande taille, tel
est, par exemple, le majestueux Xivuthrus heros (fig. 74), dont
la longueur n’est pas inférieure à 14 centimètres.
(1) HOuULBERT (C.). Votes pour servir à la classification des JAMWONUS,
coléoptères longicornes de la tribu des Pricnine. Rennes, Znsecta, t. III,
1913, P. 7.
CÉRAMBYCIDES-PRIONINÆ PLV
Û
Fig. 9. — DMacrodontia cervicornis L. (Brésil), grandeur naturelle,
(Coll. de M. René OBERTHÜR.)
Le peuplement des Antilles et de l’Amérique du Nord en
_Prionides, par voie de migration, semble s'être fait beaucoup
plus tard; et, de fait, la géologie nous apprend que les deux
Amériques sont restées séparées par la Mésogée jusqu’au
début des temps tertiaires (éocène); c’est donc seulement à
cette époque que les premiers échanges de faunes ont pu avoir
lieu et que les Przonus, notamment, ont envahi l’ Amérique du
Nord. Plus tard même, au pliocène, lorsque la fermeture de
l’isthme de Panama devint définitive, quelques grandes
formes méridionales émigrent encore vers le Nord : tels sont,
par exemple, les Derobrachus (D. procerus et brevicollis). La
rareté de ces Insectes, qui n’ont guère dépassé le Mexique et
la partie méridionale des Etats-Unis, leur grande taille, indi-
quent suffisamment que leur introduction est de date récente.
Quant à notre Prionus coriarius, la seule espèce du genre en
France, elle nous est venue vraisemblablement par l’Asie;
plusieurs espèces voisines, mais relativement rares, Jalonnent
_ encore la route à travers le Turkestan, l’Arax et la Russie
méridionale (?. asiaticus Feld) W).
L'étude des Dynastides, dont le centre d’évolution primitif
se trouve aussi dans l’Amérique du Sud, nous amènerait à
des conclusions identiques. Les Pentodontides et les Pimélo-
pides, qui paraissent avoir l’aire de distribution la plus
étendue à la surface du globe, ont suivi la même route que
les Acanthophorides ; leurs espèces, qu’on retrouve en Afrique,
à Madagascar, aux Indes (Æétéronychus) et même jusqu’en
Australie (/sodon) ont certainement suivi, dans la première
partie des temps secondaires, la route qui leur était offerte,
du côté de l’Orient, par le continent brasilo-éthiopique et le
grand isthme indo-malgache. Ces Insectes, pour la plupart,
sont assez petits, ce sont même les plus petits des Dynas-
tides, ce qui indique que l’évolution du groupe est à son début.
(1) On pourrait admettre aussi que cette migration s’est faite, au cours
des temps tertiaires, par l’Amérique du Nord; mais alors le jalonnement de
la route ne peut être établi.
\ . \ .
L'Europe possède quelques Dynastides, peu nombreux, qui
paraissent lui être arrivés par le nord de l’Afrique (Pentodon,
Phyllognatus, Oryctes); cette migration est forcément anté-
rieure à l’effondrement de la grande fosse méditerranéenne
occidentale. La paléontologie nous fournit, en effet, deux
Pentodon européens, l’un de l’oligocène supérieur, l’autre du
miocène (voir page 64). Le genre Oryc'es nous montre déjà
des espèces de grande taille et, en quelque sorte, une deuxième
étape de l’évolution de la tribu.
Les migrations vers l’ Amérique du Nord, à travers l’isthme
de Panama, ont dû être assez nombreuses à l’époque éocène
(1° connexion) ; et c’est alors que passèrent dans les Antilles,
et jusqu'aux Etats-Unis, les ancêtres de nos grands Dynas-
tides : Democrates, Cyclocephala, Golofa, Dynastes. Enfin,
le plus grand de tous, le plus massif et le plus volumineux
de tous les Scarabæides : Megalosoma elephas Fab. (Az. 71)
présent au Mexique mais absent des Antilles, a dû passer à
une époque récente (H/zocène) par l’isthme actuel.
Si l'Amérique du Nord ne possède que des Dynastides
géants ou d’assez grande taille, cela tient, comme on le voit,
à ce que les migrations n’ont pu se faire de ce côté qu’assez
tard, à travers les ponts de la Mésogée, à une époque où
l’évolution du groupe était déjà très avancée. Mais 1l va sans
dire que beaucoup de formes ont évolué sur place et n’ont
jamais quitté l'Amérique du Sud; quant aux émigrants de
la première heure, ils ont poursuivi leur évolution dans diffé-
rents pays, et, fidèles aux traditions de leur race, sont égale-
ment parvenus au gigantisme : c’est ainsi que nous trouvons
actuellement Azgasoma Centaurus en Afrique, le long des
côtes de Guinée; Xylotrupes Gideon dans les Iles de la Sonde;
Chalcosoma Atlas (fig. ro), sur le continent indien et dans
l’Insulinde.
Les migrations des Cétonides sont également très instruc-
tives; le groupe primitif a certainement eu pour berceau la
partie orientale du continent indo-éthiopique, c’est-à-dire
l'Afrique actuelle et une partie de l’Hindoustan avant la
dislocation du continent de Gondwana.
Les migrations primitives des Cétonides semblent s'être
effectuées de l’est à l’ouest; les formes les plus anciennes ont
SCARABÆIDES-DYNASTINÆ PL. VIII.
Fig. 10. — Ühaicosoma Atlas g', grandeur naturelle.
(Coll. de M. René OBERTHÜR.)
colonisé petit à petit tout le continent africain et se sont même
répandues jusque dans l’Amérique du Sud. À l’époque jura'-
sique, lorsque se dessinèrent les premiers effondrements qui
— 136 —
aboutirent à la formation de l’A/antique sud, les espèces
américaines se trouvèrent isolées du centre de dispersion mais
continuèrent à évoluer d’une façon indépendante; quelques
genres ont donné des espèces de grande taille : /#ca, Celo-
cratus, ce sont des Trichudes; les curieuses petites espèces de
la côte occidentale africaine appartenant au genre /rcala (I.
lineola et sorilla) indiquent, encore aujourd’hui, les rapports
zoogéographiques des deux continents.
Quant aux Cétonides restés en Afrique, ils se sont étendus
dans toutes les directions en se modifiant à l'infini: les
espèces géantes du genre Goliathus se rencontrent de la Guinée
au Zambèse, en passant par le Cameroun et le Congo; une
branche voisine, le genre Séegopterus, s’est isolée dans
l’Afrique australe, ce sont des Gnorimus de grande taille.
Les Osmoderma de l'Amérique du Nord et de l’Europe,
proviennent d’une migration beaucoup plus tardive; ils déri-
vent certainement du phylum trichidien, qui peupla primiti-
vement l’Amérique du Sud.
En se répandant vers l’est, les Cétonides ont petit à petit
colonisé l’Hindoustan (1), la Chine et tout le continent sino-
australien, car on trouve leurs représentants à la Nouvelle-
Guinée (Camptorrhina fulgida) et jusqu’en Australie
(Schizorrhina).
Enfin, un grand nombre, isolés à Madagascar après la sépa-
ration de la grande île d’avec le continent hindou (fin du
Crétacé) ont, malgré cet isolement très ancien, conservé des
caractères qui permettent de les rattacher sans trop de peine
à leurs ancêtres (Grathocera) du continent africain.
C’est certainement à ces migrations et aux phénomènes
d’adaptations qui leur furent consécutifs qu’il faut attribuer
l’extrême complexité et la richesse infinie du monde coléop-
térique, le plus intéressant de tous les groupes zoologiques
à étudier sous ce rapport. (À suivre).
(x) Bien que ses ancîtres paraissent aujourd’hui isolés à Madagascar, le
genre Bombodes s’est avancé, vers le nord, jusque dans la région himalayenne.
Le Gérant, F. GUITET..
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Sommaire des Numéros 55-56-57 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages.
Houlbert (C.). — Note sur le Dorcus derelictus Parry comme type d’un
nouveau genre (Durelius) de la tribu des C/adognathinæ...…........……. 89
Bordas (D' L.). — Structure histologique de l’Appareil digestif des
épidoprères mem rer cerenec ee ceci s een ne ee eee EC TE PT ENCRES 99
Pouillaude (I). — Vanapa Oberlhüri, nouveau genre et nouvelle espèce
de Curculionide Col.) 22m secure nc IE EEE 101
Lacroix (J). —- Notes névroptérologiques. — II. — I. Excursions en
Gharente-Inférieure 2. nnerereccmomecceorssseercee te EC CL Le 106
Longin-Navas (R. P.). — Les Myrméléonides d'Europe et des contrées
limitrophes (52278) SRE creer once en Te nee eee PER EE 119
Houlbert (G.). -— La loi de la Taille et l’Evolution des Coléoptères
(SRG Mens ta ne RE en ne NT REA 128
Échanges et rédaction d'INSECTA
+ &e.
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Revue Entomologique Internationale, XXI Année
Direction : Piof. IE. BARTHE
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sants originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1915 paraîtront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. -- Zépidoptères de France, de Suisse et de
3elgique (fire).
E. Barthe. — (arabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
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ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE N/ nu
‘ Nouvelles recherches sur les glandes rectales
des PAPILLONS +
Par L. Borpas
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Rennes
La partie terminale de l'intestin d’un grand nombre d’In-
sectes présente des dilatations fusiformes, plus ou moins volu-
mineuses suivant l’état de plénitude ou de vacuité de l'organe.
Nous avons étudié ces renflements glandulaires chez les
Orthoptères, les Hyménoptères et les Lépidoptères. Les deux
premiers ordres d’Insectes possèdent s2r longs bourrelets blan-
châtres, équidistants et parcourant tout le rectum : ce sont les
glandes rectales.
Elles proviennent uniquement d’un développement local
exagéré de l’assise épithéliale de l'intestin. On peut suivre,
en effet, le passage des éléments occupant le fond des rephs
aux cellules qui constituent les massifs glandulaires propre-
ment dits.
Les glandes rertales, dont la signification morphologique
et surtout les fonctions physiologiques sont encore énigma-
tiques, ont été décrites, pour la première fois, chez l’Abeïlle,
par Swammerdam. Depuis, un certain nombre d’Entomolo-
gistes les ont signalées chez plusieurs groupes d’'Hexapodes.
Pour Sadones (1805), il n’y a nullement homologie entre les
glandes rectales et les lamelles respiratoires larvaires des
Odonates.
L’intestin terminal des Papillons porte, sur les parois de
l’ampoule rectale, un grand nombre de petits tubercules
IxsecTA, Octobre-Novembre-Décembre 1915,
10
= 138 —
internes, hémisphériques, aplatis, fongiformes, sessiles ou
faiblement pédiculés, qui sont les glandes reclales.
Nous avons étudié la forme et la structure de ces organes
chez la plupart des familles des Lépidoptères. Or, dans aucun
ordre de la classe des Insectes, on ne trouve une telle abon-
dance de ces massifs glandulaires que chez les Papillons. Dans
la plupart des familles, le nombre de ces glandes dépasse 200,
tandis que les Hyménoptères, les Orthoptères et les Névropteres
n’en ont que s2x.
Voici quelques résultats concernant divers groupes de Lépi-
doptères : les Pzeride ont de 80 à 140 glandes rectales; les
Nymphalide de 100 à 120; les Satyride de 180 à 200; les
Sphingide, environ 150; les Ziparidæ jusqu’à 250; les Mofo-
dontidæ de 180 à 200; les Noc/zidæ plus de 300. Chez une
espèce de cette famille, la Bro/olomia meticulosa, nous en avons
compté Jusqu'à 500, etc...
Les glandes rectales des L'épidoptères, vues en coupe trans-
versale, présentent une apparence rectangulaire, cupulhforme,
parfois mème légèrement hémisphérique. Elles comprennent
les mêmes assises que l’intestin terminal, avec cette différence
que les cellules sont très volumineuses et présentent une struc-
ture toute différente de celle de l’organe (VW. Fig. 1).
Chaque tubercule glandulaire comprend deux ou trois
grosses cellules cubiques ou cunéiformes et aplaties transver-
salement (C). Leurs novaux (7) sont ovales ou allongés et
situés dans la région médiane ou parfois même dans la partie
externe de chaque élément. Ils sont généralement entourés
d’une aréole claire.
Le cytoplasme cellulaire présente une structure striée vers
la base, finement granuleuse dans la partie médiane et hyaline
dans la zone interne. Les cellules de chaque groupe glandulaire
se continuent latéralement par des éléments étroits et aplatis
qui font suite à l’épithélium sinueux compris dans l’intervalle
de deux glandules. Du côté interne, chaque massif cellulaire
est recouvert par une 2#/1ma chitineuse, mince et parfois den-
ticulée (zc). L'ensemble des cellules repose sur une mince mem-
brane basale (746),
F1G. 1. — Coupe de glande rectale de Pieris napi. — La section n'intéresse qu'un seul
tubercule glandulaire. — €, grosses cellules de chaque glande, avec
noyaux »% ovales ou étranglés en leur milieu; 2€, intima chitineuse ;
r, replis latéraux avec dépressions $S; ec, épithélium chitinogène ; tr, fila-
ments trachéens dont les derniers ramuscules pénètrent dans les cellules €,
ou entre ces cellules; mb, membrane basale: cel, cellules limitantes
externes, continuation de ee; ml, muscles longitudinaux et nc, muscles
circulaires.
Au-dessous ou en dehors de cette dernière se trouve un
espace comblé par du tissu conjonctif et parcouru par de
nombreux fülaments trachéens (/7), dont les derniers ramus-
cules traversent la membrane basale, se mettent en contact avec
les cellules et pénètrent même jusqu'aux stries protoplasmiques
et dans les cloisons intercellulaires (V. Fig. 1).
Enfin, l’ensemble des glandes rectales est enveloppé par
une couche de fibres musculaires czrculaires (mc) et, tout à fait
à l’extérieur, par des faisceaux de muscles /ongitudinaux (ml),
localisés surtout en face des dépressions interglandulaires.
Tout à fait à l’extérieur, se trouve une très mince /wrique péri-
tonéale (V. Fig. 1).
L. BORDAS.
LA LOI DE LA TAILLE
ET
L'ÉVOLUTION DES COLÉOPTÈRES
Par C. HOULBERT,
Professeur. à l’Université de Rennes, Lauréat de l'Institut.
(rm) CT)
CAAETERE" "IV
L’extinction des espèces.
»
À présent que nous connaissons quelques-unes des
influences qui concourent à la formation des individualités
nouvelles, points de départ des nouveaux phylums, nous allcns
étudier les principales causes de l’extincuon des espèces.
Sans remonter Jusqu’aux théories anciennes de Cuvier, de
Darwin, de Neumayr, etc, nous commençons, ainsi que le
démontre M. Ch. Depéret, à pouvoir préciser le mécanisme de
ces extinctions ; les trois facteurs qui paraissent jover le rôle le
plus important sont :
1° L'augmentation graduelle de la taille.
2° La spécialisation excessive de certains organes.
3° La réduction progressive de la variabilité.
(x) Voir, pour le commencement de ce travail, INSECTA, 1914, t. IV, p. 304,
339; 3475 — 4915, t. V, p.5, 63.
C’est là une règle absolument générale : & mesure que La
taille augmente, les organes se spécialisent et la variabilité
diminue; ces trois phénomènes marchent toujours de pair, car
tout se tient dans l’évolution.
I. Augmentation de la taille.
. Tous les paléontologistes
ont constaté ce fait : /outes Les fois qu'on peut suivre, dans
Les strates successives de l'écorce terrestre, les mutations d’un
même rameau, en s’élevant des formes les plus anciennes vers
les plus récentes, on voit la taille augmenter, atteindre une
limite maxima, puis, brusquement, l’espèce disparaît.
Par sa généralité, cette loi est, sans contredit, l’une des plus
curieuses et des plus importantes de toutes celles qui ont été
mises en lumière par les progrès de la paléontologie moderne;
on la retrouve d’ailleurs chez tous les êtres vivants et indis-
tinctement chez les végétaux (Ptérydophytes arborescentes de
l’ère paléozoïque) aussi bien que chez les animaux.
Comme la paléontologie ne peut nous rendre aucun service
en ce qui concerne la marche de l’évolution chez les Coléop-
tères, nous sommes bien obligés, ainsi que nous l’avons déjà
dit, de nous en tenir à l'étude des espèces actuellement
vivantes; mais si, chez ces espèces, nous constatons qu’à l’ac-
croissement progressif dé la taille correspond toujours une
spécialisation très avancée de certains organes ainsi qu’une
réduction très notable de la variabilité, nous serons en droit
de conclure que les trois conditions essentielles de la loi
d'extinction se trouvent réalisées et que, par conséquent, l’es-
pèce marche vers son anéantissement.
Le seul fait, à notre avis, de l’existence de types très grands
à côté d’autres plus petits, indique que certains rameaux
phyiétiques ont évolué dans Le temps; mais, comme les rameaux
sont très nombreux et parfois très voisins, l’une des plus
grosses difficultés qui se présente est de savoir si telle ou telle,
— 143 —
SCARABÆIDES-DYNASTINÆ PLUTX:
Fig. 11. — Megalosoma Actæon $ (Guyane), grandeur naturelle.
(Col. de M. René OBERTHÜR.)
RÉ TN NE RTE à VTT DR PMR RE SEE
. Fr, # . perce. EN r
parmi les formes que l’on considère, a atteint le #aximum
spécifique de sa taille, ou « s1 elle est susceptible de grandir
encore ».
‘
Malgré cette difculté, 1l nous semble que la loi d’augmen-
tation progressive de la taille se vérifie avec une grande netteté
dans un certain nombre de phylums chez les Insectes et parti-
culhièrement chez les Coléoptères.
Avant d’entrer dans le détail des groupements les plus
importants, examinons l’ensemble des familles, nous verrons
que toutes, ou à peu près, renferment des formes de grande
taille.
TABLEAU DES PRINCIPALES FAMILLES
1. CICINDELIDÆ. — ÂMantichora.
21. TRICHOPTERYGIDÆ.
2. CARABIDÆ. — Procerus; Teflus; | 22. SCAPHIDIIDÆ.
Catadromus. 23. PHALACRIDÆ.
3. DYTISCIDÆ. — Dyfiscus Zatissi- | 24. EROTYLIDÆ.
mus. 25. ENDOMYCHIDÆ.
4. GYRINIDÆ. — Dineutes major; | 26. CRYPTOPHAGIDÆ.
Enhydrus sulcatus. 27. LATHRIDIDÆ. — Monotoma.
5. HYDROPHILIDÆ. — AÆydrophilus | 28. TRITOMIDÆ.
piceus. 29. NITIDULIDÆ.
6. GEORYSSIDÆ. 30. TROGOSITIDÆ. — Ægolia variegata
7. PARNIDÆ. Erich. ;
8. HETEROCERIDÆ. 31. COLYDIIDÆ.
9. STAPHYLINIDÆ. — Ophites; Ocy- | 32. RHYSODIDÆ.
pus olens; Agrodes fulgens$ K. | 33. CUCUJIDÆ. — Passandra sexstriata
10. PSELAPHIDÆ. — Meflopias curcu- Dalm.; Æectarthrum gigas F.
lionides Gory. 34. TRIXAGIDÆ.
11. CLAVIGERIDÆ. 35: DERMESTIDÆ. — Dermestes.
12. PAUSSIDÆ. — Paussus. 36. CISTELIDÆ. — Pyrrhus.
13. SCYDMENIDÆ. — ÂMastigus pal- | 37. THORICTIDÆ.
palis. É 38. HIiSTERIDÆ. — Oxysternus maxi-
14. SYLPHIDÆ. — MWecrophorus; Ne- mus L.; Hister gigas; H. caffer.
crobora americana K. 39. LucanIDÆ. — Æurytrachelus Ti-
15. ANISOTOMIDÆ. lanus.
16. EUCINETIDÆ. 40. SCARABÆIDÆ. — Megalosoma Ac-
17. CLAMBIDÆ. ton L.; Goliathus regius Klug.
18. SPHÆRIIDÆ. 41. BUPRESTIDÆ. — Chrysochroa Bu-
19. CORYLOPHIDÆ. prestes giganteus, Heterosternus.
20. HYDROSCAPHIDÆ. 42. EUCNEMIDÆ.
43. ÉLATERIDÆ. — 7'etyalobus cine- | 58. MELANDRYIDÆ.
reus; T. gigas; Lycoreus. 59. MORDELLIDÆ.
44. CEBRIONIDÆ. 60. MELOIDÆ. — Meloe, M ylabris.
45. RHIPICERIDÆ. 61. ANTHICIDÆ.
46 DASCILLIDÆ. 62. ŒDEMERIDÆ.
47. CANTHARIDÆ. 63. CURCULIONIDÆ. — *Aynchophorus
48. CLERIDÆ. heros.
49. BRUCHIDÆ. 64. ANTHRIBIDÆ.
50. BYRRHIDÆ. 65. MYLABRIDÆ.
51. SPHINDIDÆ. 66. BRENTHIDÆ. — Prenthus.
52. LYCTIDÆ. 67. SCOLYTIDÆ. |
53. BOSTRYCHIDÆ. Bostrychus :1xima. | 68. CERAMBYCIDÆ. — Titanus gigan-
54. CIsIDÆ. teus L.; Macrodontia cervicor-
55- TENEBRIONIDÆ. — Psammoryss:is mis of.
Titanus Kolbe. 69. CHRYSOMELIDÆ. — 7marcha; Sa-
56. ALLECULIDÆ. gra.
57. LAGRIIDÆ. 70. COCCINELLIDÆ.
Toutes les formes spécialisées, indiquées dans. le tableau
précédent, ont des dimensions très variables; 1l va sans dire
qu’on ne doit pas les comparer entre elles, mais seulement aux
plus petites espèces du même phylum; le Bostrychus maximus,
par exemple, est évidemment un nain si on le place à côté du
Titanus giganteus, et cependant une longueur de 30 millimètres
doit être considérée comme une grande taille pour un Bostry-
chide.
I. Scarabæidæ. -— Si nous considérons maintenant la
famille des Scarabæidæ, nous pouvons y distinguer huit grands
phylums, subdivisibles eux-mêmes en un certain nombre de
sous-rameaux à évolution latérale plus ou moins indépendante.
Nous énumérerons seulement ces phylums principaux sans
entrer dans le détail de leurs caractères qui se trouvent dans
tous les ouvrages d’entomologie générale.
1. COPRINÆ. — Pachylomera, Ateuchus, Heliocopris gigas L.,
colossus Bates, etc., Copris Tsidis.
2. APHODIINÆ (inclus Æ/ybosorinæ). — Chiron grandis Gory.
3. GEOTRUPINÆ. — Pleocoma, Enoplotrupes, Geotrupes, Bolboceras.
4. DYNASTINÆ (incl. Pachypodine). — Dynastes, Chalcosoma, Mega-
losoma.
= 146 LES
5. MELOLONTHINÆ. — Æucirrus Mellyi, Euchirus Mac-Leayi, Tri-
cholepis niveopilosus, Lepidiota bimaculata, Proagosternus
nIVEUS.
6. RUTELINÆ. — Pelidnota Burmeisterr. ,
7. CETONINÆ. — Goliathus, Chelorrhina, Dicranorhina.
8. TRICHIINÆ. —- /nca clathratus, Incala, Osmoderma.
La loi du gigantisme s’observe, comme on le voit, à des
degrés divers dans les huit grands rameaux de Scarabæidés ;
certains rameaux, ainsi que l’a bien indiqué Depéret, s’ac-
croissent lentement, tandis que d’autres s’accroissent beaucoup
plus vite; c’est ce qui fait que, dans une même famulle, à
l’époque actuelle, on trouve presque toujours réunies des formes
de grande taille, des formes moyennes et des formes naines.
Ces variations de taille peuvent même quelquefois s’observer
entre les différents individus d’une même espèce, et on ne doit
pas toujours les attribuer, ainsi qu’on le faisait autrefois, à la
quantité de nourriture absorbée au cours du développement
larvaire. Nous avons, en effet, constaté bien des fois, principa-
lement chez les Géotrupides (Geotrupes sylvaticus), que la
taille pouvait varier du simple au double chez ies individus
d’une même couvée. Toutes les larves cependant s’étaient
alimentées de la même manière; toutes avaient vécu dans le
même milieu, au sein d’une nourriture abondante. Je ne suis
pas seul à croire que les variations de la taille ne proviennent
pas exclusivement de différences dans l’alimentation; J'ai
plusieurs fois recueilli à ce sujet l’opinion d’entomologistes
éminents qui avaient fait des observations analogues.
À notre avis, l’existence de ces petites fôrmes a une signifi-
cation beaucoup plus haute que celle d’un simple accident;
il y a dans certains genres, par exemple chez les Lucanides,
des différences si considérables que nous ne sommes pas éloi-
gné de considérer les petites formes comme des rappels de
stades ancestraux.
Des tableaux analogues à celui que nous venons de dresser
pour les Scarabæidés pourraient être établis pour toutes les
familles d’Insectes et cela justifie l’importance que nous attri-
buons à l’augmentation progressive de la taille, poussée Jus-
qu’au gigantisme, chez les Coléoptères.
II. Spécialisation exagérée de certains organes. — Ici
encore, Je ne saurais exposer les curieux phénomènes de spécia-
lisation organique d’une façon plus claire que ne l’a fait le
savant doyen de la Faculté des Sciences de Lyon; je me per-
mets donc de le résumer : « En même temps que les mutations
» d’un même rameau augmentent de taille, dit M. Ch. Depéret,
» elles sont soumises à une autre loi qui est celle d’une spécia-
» lisation de plus en plus marquée dans un même sens... »
D'une manière générale, la spécialisation ne porte pas sur
l’ensemble de l’organisme, mais seulement sur un organe, ou
sur un groupe d’organes, plus ou moins liés ensemble au point
de vue fonctionnel. Dans les cas les plus fréquents, la spécia-
hsation ne semble avoir d’autre but que le perfectionnement
graduel d’une fonction déterminée : la natation (Dyfiscides,
Hydrophylides), le saut (A/#sides), la course (Carabides);
quelquefois cependant il y a réduction ou atrophie (ex. : pattes
antérieures sans tarses chez les A/euchus). Enfin, un mode de
spécialisation commun à un grand nombre de rameaux phylé-
tiques consiste dans la production d'armes offensives ? où
défensives ? poussées jusqu’à la perfection la plus remar-
quable, telles sont, par exemple, les énormes mandibules des
Lucanides; les cornes cénhaliques et prothoraciques des
Dyrastides. On est même véritablement en droit de se
demander à quoi peut servir, dans le genre Wegaceras, l’énorme
éminence bifurquée qui surmonte le pronotum ; de quelle utilité
sont, pour le Chalcosoma Atlas (hg. 12), les trois grandes
cornes allongées qui arment son prothorax?
Ce sont là bien probablement des spécialisations organiques
poussées à l’excès, bien plus nuisibles qu’utiles pour l’animal
qui les porte; on explique aujourd’hui assez bien ces bizar-
reries morphologiques par la loi de l’rrréversibilité.
.
-
«
L
— 148 —
Par évolution irréversible 1l faut entendre ce fait que,
lorsqu'un rameau phylétique a commencé à varier dans un
l
Fiy. 12. — Chalcosoma Atlas Lin. ç, grandeur naturelle.
(Coll. de M. René OBERTHÜR.)
certain sens, que la variation soit utile où simplement indiffé-
rente, 1l 7e peut, en aucun cas, revenir en arrière sur Le chemin
parcouru; c’est pour cela que nous voyons les mandibules des
D a EF -
Lucanides se compliquer et s’accroître en longueur, depuis les
formes priodontes jusqu'aux formes télodontes; c’est pour
cela que la corne prothoracique des Dynastes Hercules (Ag. 13)
et Veplunus acquiert des dimensions qui la rendent certaine-
ment plus encombrante qu’utile.
Pour que la réversibilité fût possible, 1l faudrait que les
animaux puissent parcourir, en sens inverse, tout le cycle de
leur évolution, les grandes formes devraient repasser par tous
leurs états de taille antérieurs. Comme tout est lié dans la
nature, 1l faudrait que le #onde tout entier lui-même fasse,
en quelque Sorte, machine en arrière.
Ce retour en arrière étant impossible, la réversibilité de
l’évolution est donc elle-même impossible; 1l en résulte que
lorsqu'un animal a commencé à varier dans un sens et qu’il
reste soumis aux mêmes influences peadant toute sa vie, 1l ne
peut que perfectionner les modifications acquises; 1l se spé-
cialise de plus en plus, aussi bien morphologiquement que
physiologiquement; et 1l arrive un moment où la conformation
de certains organes, loin d’être une cause de prospérité, devient
une cause de décadence; on a donc le droit de considérer les
exemples de spécialisation exagérée comme des signes de
sénilité qui marquent la fin de l’évolution, et de fait, dans la
plupart des cas, ils précèdent de bien peu l’extinction des
espèces.
III. Réduction progressive de la variabilité. Hæckel
avait déjà remarqué, il y a longtemps, que, chez les groupes
en voie d'extinction, la tendance à produire des variétés nou-
velles se réduit de plus en plus. Cette idée, reprise depuis par
un certain nombre de biologistes, a été précisée dans ces der-
niers temps par un savant naturaliste italien, le D' Daniele
Rosa (1).
(1) RosA (Daniele). Za riduzione progressiva della variabilité e à suot
rapporti coll estinzione e coll origine delle specie, 1899, Torino, 133 pages
in-80.
CHAHILUHHO OU9Y ‘NW 2P ‘I10N)
‘a[[ainjUu ANopUVIS ‘(SIIJUY) © sopno4o Segsouñiq — ‘SI ‘Ov
150 —
EXT YNILSVNAG-SAGIFAVAVIS
—— TOI
Il apparaît bien nettement en effet que, plus un être est
différencié, plus 1l souffre des variations du milieu; 1l est aussi
beaucoup « moins plastique »; ce sont donc, ainsi que nous
l’avons établi dans les pages précédentes, les phylums repré-
sentés par les plus petites espèces, c’est-à-dire les moins
avancés en évolution, qui auront le plus de chances de donner
naissance à des rameaux latéraux. Si une spécialisation très
accentuée dans une direction quelconque, au sens le plus strict
de l’orthogénèse, s'oppose tant soit peu à l'acquisition de
nouveaux caractères, la variabilité en est forcément diminuée;
et, comme les chances de survie d’un type sont en raison
directe des variations favorables qu’il peut produire, 1l en
résulte que « foute série de formes, trop spécialisées dans un
sens, est vouée à l'extinction ».
L’observation nous montre l’exactitude de cette loi partout
dans la nature, et le groupe des Coléoptères, en particulier,
peut nous en fournir de nombreuses preuves
Comme 1l est inutile de fournir des citations à l'infini, ce
qu'il serait pourtant facile de faire, nous nous bornerons à
mentionner 1c1 les formes géantes et s1 bizarrement conformées
des groupes que nous venons d'étudier; ces formes, que nous
pouvons considérer comme hautement spécialisées, ne sont, en
effet, jamais représentées que par cinq ou six espèces
(Goliathus, Macrodontia, Megalosoma), souvent même par
une seule (Ttanus, Xixulhrus).
Enfin, remarquons, pour terminer, que, lorsqu'une espèce est
en voie d’extinction, son aire de distribution géographique se
rétrécit; le nombre des individus va en diminuant progressi-
vement et la disparition totale arrive ainsi, lentement, gra-
duellement, au point que, même si elle se pouvait produire
sous nos yeux, dans une expérience de laboratoire, elle passerait
peut-être inaperçue.
En somme, comme l'individu, i’espèce s'éteint de la même
manière qu’elle s’est formée, par petites étapes; chaque
AU F DRE RS. Ré he Li
CÉRAMBYCIDES-PRIONINÆ PL
Fig. 14. — Xixuthrus heros Heer (I. Viti), grandeur naturelle.
(Coll. de M. René OBERTHÜR.)
rameau phylétique parcourt donc une sorte de cycle évolutif
dans lequel on peut distinguer trois périodes : une phase de
Jeunesse, une phase de maturité, une phase de sénilité; autre-
ment dit, 1l y a parallélisme complet entre l’ontogénie et la
phylogénie.
CONCLUSIONS
Le travail que nous venons de présenter rapproche un certain
nombre de lois dont quelques-unes ne sont pas encore bien
assises dans le vaste domaine de la biologie. Nous n’avons
fait qu’effleurer le sujet, nous le savons; d’ailleurs, notre but
principal, en soulevant ces problèmes devant le Congrès, a été
bien plutôt d’attirer l’attention sur les faits que d’en faire
une étude approfondie.
Le monde des Coléoptères nous montre des formes de toutes
tailles, différenciées dans une foule de directions, adaptées à
tous les milieux, cependant nous apercevons des lois dans ce
chaos; chaque phylum a suivi une voie qui lui est propre et
jamais, quelles que soient les conditions externes auxquelles
il a été soumis, 1l n’est sorti du plan morphologique dans
lequel 1l lui est permis de se mouvoir. Pourquoi, par exemple,
chez les Lucanides, la spécialisation porte-t-elle exclusivement
sur les mandibules des mâles? pourquoi, chez les grands Céto-
nides, est-ce toujours la partie supérieure de la tête, l’épistome
principalement, qui acquiert le plus grand développement?
pourquoi, chez les Dynastides, qui vivent à peu près dans les
mêmes conditions, la tête et le prothorax sont-ils tous les deux
atteints par la spécialisation? On doit en conclure que ce n’est
pas le milieu seul qui produit ces différences; chaque orga-
nisme réagit, suivant un mode spécial qui lui est propre et
qu'aucune influence ne peut annihiler, et 1l s'établit aussi,
entre les influences extérieures et les influences ancestrales,
11
154
une sorte d’équilibre dont le monde organique actuel est le
résultat visible.
Nous avons essayé d’interpréter l’un des aspects les plus
élémentaires de ce résultat, chez les CUoléoptères, car, parmi
toutes les modifications que les différents groupes d’animaux
ont subies au cours des âges, l’une des plus claires, sinon Îa
plus apparente, est sans contredit l’augmentation progressive
de la taille.
Si l’être lui-même, ainsi qu’on le croit, n’est qu’un résumé
de la race, pourquoi l’augmentation progressive de sa taille
—- notion si banale qu’elle ne retient plus notre attention —
ne correspondrait-elle pas à quelque chose d’analogue dans
l'individu? C’est cette considération qui nous a amené à.
accorder aux petites espèces une importance plus grande qu’on
ne le fait généralement.
Malheureusement, la base principale -— c’est-à-dire la
documentation paléontologique -_ nous manque pour étayer
ces discussions; et nous avons dü, pour essayer de porter un
peu de lumière dans l’évolution des Coléoptères, presque tota-
lement nous borner aux seuls éléments de la nature actuelle.
Ne pouvant vérifier directement nos conclusions, nous avons
essayé de les vérifier indirectement, en cherchant parmi les lois
qui régissent les variations, ia s éparation des phylums, le
mécanisme de la formation et de l’extinction des espèces, les
faits qui permettent une telle interprétation.
Mais s1 la base la plus solide nous est inaccessible, l’étude
des faits actuels nous a cependant convaincu qu’il y avait
concordance avec les conclusions que la paléontologie a tirées
de l’étude des autres groupes. Puisque l’évolution des Coléop-
tères a suivi la marche habituelle, 1l nous est donc permis
d'attribuer, à l'augmentation de la taille, la même sigrification
que dans les autres groupes disparus et de considérer les grands
Coléoptères comme des espèces arrivées au terme de leur
évolution.
Je ne veux pas terminer cet exposé sans remercier M. René
Oberthür qui a bien voulu m’autcriser à faire, dans sa collec-
tion et dans sa bibliothèque, toutes les vérifications et toutes
les recherches que ce travail a exigées.
C. HOULBERT.
nn. 4 ae D ooa D hs 4, D Rés. Æ - star
y "à hs Lu Ps st v due D ALT EN
Lies 156 —
Diagnoses de quelques Cétonides
de Madagascar
Par I. POUILLAUDE
Les espèces de Cétonides malgaches dont les diagnoses
suivent seront décrites et figurées dans un mémoire qui paraîtra
très prochainement.
Euchrœæa nigra. — Entièrement noire; brillante excepté sur
une partie des intervalles des côtes élytrales et sur la déchivité
terminale. Clypeus carré à bord antérieur droit. Tête ponctuée.
Pronotum à ponctuation plus forte et plus dense latéralement.
Côtes élytrales bien marquées, leurs intervalles ponctués.
Pygidium finement strié, d’un brillant soyeux. Dessous et
pattes noires. Poils du sternum noirs. Cette espèce se place près
de Æ. Desmaresti Gory et Percheron.
Longueur tête et pygidium non compris : 18 mm. 5.
Largeur aux épaules : 11 millim.
Nord-Madagascar : Antakares (E. et B. Perrot) ; Mont
d’Ambre. S
Heterophana propinqua. -_ . Dessus brillant, marron
plus ou moins foncé, marqué de taches squameuses blanchâtres
crdinairement disposées de la manière suivante : sur le pro-
notum quatre bandes longitudinales; sur les élytres, en arrière
du milieu, une rangée courbe transversale de taches occupant
les intervalles entre les côtes, enfin, deux taches marginales,
l’une posthumérale, l’autre apicale, Dessous et pattes de même
couleur que le dessus. Pilosité roussâtre abondante dans la
région thoracique. Taches squameuses sur le ventre et le
pygidium.
Q: La femelle présente les mêmes différences que dans les
espèces voisines, c’est-à-dire une forme plus massive, un pro-
thorax plus large, une grande réduction de la squamosité et
de la pilosité.
Cette espèce est très voisine de #7. canaliculata Gory et Per-
cheron. On l'en distingue facilement par l'examen de l’extré-
mité des hanches postérieures.
Fianarantsoa (E. et B. Perrot); Betsileo (D. Cowan).
@ Lonvüeur: 14 à 10 mm.;, largeur : 8,5 à 0 mm.
CPoneuture- MO au/7 mm, largeur :*0.:à 10 mm:
Tetraodorrhina T-nigrum. — Oblongue, subparallèle, bril-
lante. Tête notre. Pronotum entièrement jaune-testacé. Ecusson
noir. Elytres Jaune-testacé avec la région scutellaire et, dans
la moitié postérieure, une tache commune en forme de T,, noires.
Pygidium et dessous noirs. Poils du thorax roux. Fémurs noirs.
Tibias et tarses rougeûtres.
Antsianaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot).
Longueur : 16 mm. 5; lzrgeur : 8 millim.
Tetraodorrhina bicolor.
en arrière, brillante, noire avec la moitié antérieure des élytres
Espèce de forme un peu rétrécie
sauf la région scutellaire rouge. La dépression transversale des
élytres porte de brèves séries de points dans la partie voisine
de la suture; mais, latéralement, les séries s'étendent en avant
jusqu’à la base et la région humérale. L'importance de cette
ponctuation est moindre que chez 7°. scapha Gory et Perch. qui
est l’espèce la plus voisine. Les carênes latérales du clypeus
sont un peu conversentes en avant. Poils du thorax noirs.
Mont d’Ambre.
longueur: 11à 12 mm.; largeur : 5 mm.5 à 6 mm. 5!
RUE 158 Te
Pseudepixanthis quadrinotata. — Très voisine de ?. s/ella
Gory et Perch. Tête marron noirâtre finement ponctuée. Dessus
mat; pronotum noir bordé de jaune. Ecusson noir. Elytres
Jaune-testacé avec chacun deux grandes taches noires, l’une en
avant se dirigeant obliquement de l'épaule vers la suture,
l’autre plus arrondie sur la moitié postérieure du disque; les
deux taches non réunies par une ligne voisine de la suture.
Poitrine noirâtre, abdomen et pyg'dium marron rougeätre.
Angle postéro-latéral des hanches de la troisième paire obtus
et arrondi.
Mont d’Ambre.
Longueur : 10 mm. 5; largeur: 6 mm. 5.
Liostraca integripennis. —- Petite, subparallèle, brillante,
noire avec les côtes élytrales et une partie de leurs intervalles
testacés. Pygidium marron noirâtre. Dessous noir. Pattes noires
avec les tibias passant au marron; tarses marron rougeûtre.
Les stries doubles des élytres sont continues dans la longueur
entière de l’élytre et sensiblement parallèles. Aucune dépres-
sion n’interrompt les côtes sur le disque.
Antsianaka et Fianarantsoa (E. et B. Perrot).
Eongueur ::6,5 à 7 millim.; largeur "3 à 3 mm'\5°
Heterosoma concolor. _- Entièrement noir y compris les
pattes et les poils du dessous. Tête et pronotum fortement
ponctués. Ecusson ponctué dans les angles antérieurs et sur
les côtés, avec une partie médiane lisse assez étendue. Plis
latéraux des élytres fortement marqués. Côtés retombant verti-
calement au delà de ces plis. Ces côtés portent une ponctuation
en stries courbes non disposées en séries. Les points du disque
sont en fer à cheval souvent groupés dans des fossettes irré-
gulières.
Sambirano, Région nord-ouest (Perrier de la Bathie).
Longueur : 10 millhim.; largeur: 10 mm. 5.
Euchilia striata.
bleuûtres. Tête finement ponctuée. Elytres à cinq stries noires
Vert brillant à reflets rougeûtres ou
bien marquées; les 4° et 5° stries pas plus rapprochées entre elles
que les autres. Intervalles alternativement plans et subcosti-
formes, ponctuation de la région postérieure remontant en
avant dans les intervalles plans plus loin que dans les espèces
voisines. Les deux côtes discales se réumissent très nettement
pour former un calus apical saillant. Sillon latéral des hanches
pos.érieures formant une courbe à convexité externe.
Fianarantsoa (E. et B. Perrot).
Longueur : 15 millim.; largeur : 8 mm. 5.
Anochilia nitida.
clypeus, les bords latéraux du prothorax, l'extrémité des
Lisse, brillante. Vert olivâtre avec le
élytres, le pygidium, les pattes, une partie de l’abdomen et des
hanches postérieures roux-testacé. Pas de taches squameuses
sur les élytres et l’abdornen. Saillie mésosternale moins réduite
que chez À. laevizala, arrondie au sommet et un peu retom-
bante. Poils du dessous roux.
Mont d’Ambre.
Éoneueur: 21 milliun.s; largeur : 13 mm.5.
Coptomia (Adonides) compacfa. — Forme brève, large,
ovale. Entièrement vert olivätre. Elytres avec des lignes longi-
tudinales de points en fer à cheval; les intervalles garnis de
stries transversales fines et irrégulières. Côtés de l’abdomen
visibles de dessus sans pilosité abondante, mais avec de petites
taches squameuses. Saillie sternale très brève et très arrondie.
Poils du thorax roux. Du groupe des Coptomia (Adonides)
crassa Waterh. et cinetiventris Fairm.
Antsianaka (L. Humblot, E. et B. Perrot).
Longueur : 19 à 20 millim.; largeur : 12 à 13 millim.
Coptomia biguttata. -_ Noire avec une tache marron rou-
geâtre à contour indécis sur la moitié antérieure du disque de
LE oer —
chaque élytre. Les côtés de l’abdomen visibles de dessus pré-
sentent de petites taches squameuses blanches. Elytres avec
six Stries sur le disque et des séries longitudinales de ponc-
tuation sur les côtés. Intervalles des stries costiformes avec
une ponctuation très fine et rare. Région scutellaire distinc-
tement ponctuée. Saillie mésosternale de dimension moyenne
(par comparaison aux autres Coplomia), arrondie à l’extré-
mité, un peu infléchie. Du groupe de C. costata Gory et Perch
Mont Tsaratanana (Perrier de la Bathie).
Longueur : 16 mm. 5; largeur : O mm. 5.
Coptomia striatopunctata. —— Brillante, noire avec les
élytres et les pattes marron. Stries élytrales fortement ponc-
tuées mais non interrompues ; intervalles finement et éparsément
ponctués ; la ponctuation plus marquée dans les premiers
intervalles surtout dans la région scutellaire. Déclivité apicale
striolée. Saillie mésosternale courte, un peu dilatée en fer de
lance à sommet arrondi. Poils du dessous noirs.
Mont d’Ambre.
Longueur : 10 millm.; largeur : 11 millim.
Coptomia similis. -— Marron noirâtre à reflets très légè-
rement verdâtres; pattes marron; poils du dessous roux.
Élytres à neuf stries ponctuées; les trois dernières sont tout à
fait latérales, rapprochées entre elles et moins fortement mar-
quées que celles du disque. Intervalles sur le disque subcosti-
formes. Calus apical à sommet aigu. Saillie mésosternale
moyenne, peu infléchie, arrondie au sommet.
Mont d'Ambre.
Longueur : 15 millim.; largeur : Oo millim.
Coptomia fimbriata. Brillante, jaune-testacé avec la tête,
deux larges bandes longitudinales sur le pronotum, la suture
et une bande transversale sur les élytres, noires. Pattes marron
OI
rougeûtre. Poils du thorax roux. Saillie sternale longue dirigée
en avant, peu infléchie. Ecusson à sommet aigu.
Cette espèce est assez répandue dans les collections sous le
nom-de Axochilia fimbriata Fairm. et même avec étiquette de
la main de Fairmaire. Toutefois je n’ai pu en trouver la des-
cription et Je pense que Fairmaire a omis de la publier. Bien
qu’un peu différente de la forme typique du genre Coptomia,
elle s’en rapproche beaucoup plus que des AÀzochilia.
Elle est du Mont d’Ambre. Je l’ai vue dans les collections
du Muséum, de M. Bourgoin et chez M. René Oberthiür, prove-
nant des collections Ch. Martin, V. Mayet.
I. POTITLLAUDE.
=, 102 —
Morphologie de l’appareil digestit de quelques NOCTUIDES
Par L. Borbas
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Rennes
Nous venons de faire une étude générale de l'appareil
digestif des Eépidoptères. Cet organe présente, chez les
NOCTUIDÆ, certains caractères que nous résumons dans cette
note.
Les espèces que nous avons étudiées sont : Brozolomia meti
culosa Fr., À grotis hmbria L., Episema glaucina Esp., Hadena
monoglypha Hufn.,, Mania rnaura 1. et Masnestra oleracea V.
Chez Brotolomia meticulosa L., les GLANDES SALIVAIRES
(GT) sont volumineuses, cylindriques et forment de nembreux
replis, constituant, dans le thorax et de chaque côté de l’œso-
phage, une sorte de tortillon d’un blanc mat {V. Fig. 1).
L’æœsophage (Os) est un. tube étroit, qui parcourt la partie
axiale du thorax et va s'ouvrir dans le jabot, situé dans la
cavité abdominale antérieure (/42). C’est une vaste poche, à
parois minces et plissées, placée dorsalement. Après le 7abot
vient un court pédicule qui s’élargit en une petite ampoule
sphérique (7), s’ouvrant dans l'intestin moyen. Les parois
internes de cette ampoule portent des replis recouverts par des
épaississements chitineux.
L’intestin moyen (V. Fig. 1, lm) est large et relativement
court. Il porte, à son origine, deux boursouflures latérale (c)
entourant le pédicule qui fait suite au Jabot. Ses parois sont
épaisses et présentent des striations transversales très accusées.
NN FES Era À
* ; ,
EL
L’entestin terminal (1h) débute par une partie élargie qui
reçoit les conduits exécuteurs des réceptacles urinaires. C’est un
tube long, étroit, sinueux, portant un certain nombre de replis
longitudinaux très apparents. Sa région postérieure s’ouvre
latéralement dans l’ampoule rectale (Xe) par un orifice ovale,
entouré d’un bourrelet jouant le rôle de valvule.
Le rectum (ou ampoule rectale) (V. Fig. 1, Re) a une forme
tout à fait caractéristique. [Il est long, cylindrique, légèrement
F1G. 1. — Ensemble de l'appareil digestif de Brotolomia meticulosa Fr. — Tr, origine
de la trompe; ci, canal excréteur impair des glandes salivaires @/;
08, œsophage; Ja, jabot, avec renflement postérieur r; Im, intestin moyen
présentant, en avant, de nombreux cœcums €; sa surface est boursouflee
et parcourue par des sillons transversaux; Si, dépression dorsale avec
faisceau de fibres longitudinales; 7m, tubes de Maïpighi et réservoir
urinaire re; Ip, intestin terminal; Re, rectum avec cœcum antérieur ca
et les glandes rectales Gr, très nombreuses; tu, appendice tubuleux rectal
et anus &.
renflé en arriere de l'intestin, et se prolonge, en avant, par un
long appendice cœcal tubuleux (C4) Les parois des deux
parties sont lisses extérieurement, mais présentent, à l’intérieur,
de petits replis longitudinaux. De plus, on y constate la
présence d’une multitude de petits groupes glandulaires,
arrondis, ponctiformes, disposés en séries longitudinales et
— 164 —
constituant les glandes rectales (Gr). Ces organes sont très
nombreux dans le genre Bro/olomia, où nous en avons compté
plus de 500 (pour l’ampoule et le cœcum antérieur compris).
Ils cessent à l’origine de l’appendice tubuleux (7x) postérieur
terminant l'intestin (V. Fig. 1).
Les glandes rectales sont de petits massifs circulaires, con-
caves ou légèrement déprimés, logés dans l’épaisseur des parois
du rectum. Les diverses unités sont contiguës et ne sont
séparées les unes des autres que par de minces cloisons, cons-
‘tituées par des faisceaux de muscles annulaires.
L. BORDAS.
8 — 105 —
LES MYRMÉLÉONIDES D'EUROPE
ET DES CONTRÉES LIMITROPHES
Par le R. P. LonGIN NavÂs, S. J. (1)
(Suite).
ENUMÉRATION ET DESCRIPTION DES ESPÈCES
11. — Myrmecælurus trigrammus Pall. (42. 76).
M yrmeleon trigram-
muss -Pallas, ‘Îter- LE
p. 460.
Myrmeleon pictus.
Fabricius, Ent. Syst.
Suppl, p. 206.
Myrmeleon letus.
Klug, Symb: Phys:
Fig. 16. — Myrmecælurus trigrammus Pall. IV.
(grand. nat., d’apr. Klug).
Myrmeleon flavus.
Rambur, Névroptères, 1842, p. 308 n. 21.
Jaune. Une ligne brune parcourt le dos depuis le vertex
jusqu’à l’extrémité de l’abdomen. Front et deux points de
l’occiput bruns. Trois lignes dorsales brunes le long du thorax,
les latérales interrompues (#g. 77). Abdomen
brun inférieurement, Jaune par dessus, excepté
la ligne moyenne brune; cerques jaunes. Pattes
Jaunes, tarses annelés de brun; éperons anté-
rieurs aussi longs que les deux premiers arti-
Fig. 17.
Myrmecælurus tri-
DA / 2 CE : grammus g Pall.
blanchâtre, réseau jaune, parfois à peine mar- fé ét prethorax.
cles des tarses. Aïles larges, à stigma jaune
qué de brun ou de brunâtre (PI. II. 5). Da A
Long. 26 mm.; aile ant. 28 mm.; aile post. 26 mm.
Hab. — Tout le midi de l’Europe et les îles de la Médi-
terranée. Egalement au nord de l’Afrique et de l’ouest de
l’Asie.
(:) Voir, pour le commencement de ce travail, Insecta, 1915, p. 57.
— 166 —
12. — Myrmecælurus atrox Walk.
M yrmeleon atrox. Walker, Cat. Brit. Mus. Neur., 1853, p. 300,
n 154.
Semblable au précédent mais plus petit, réseau strié de brun.
Voici la description originale de Walker (1. c.) :
Jaune; vertex avec une ligne dorsale ferrugineuse et un
point de chaque côté; antennes ferrugineuses, plus longues
que le thorax; prothorax plus large que long, avec trois stries
noires, les latérales raccourcies par devant; méso- et méta-
thorax avec trois stries noires, les latérales plus interrompues
que la centrale; abdomen plus court que les aïles, noir de l’ex-
trémité à la moitié et avec une ligne dorsale noire jusqu’à la
base; pattes Jaunes; ailes hyalines, médiocrement larges, assez
courtes, pas pointues; stigma Jaune, moins distinct à l’aile
postérieure, réseau Jaune, les veines (et aussi plusieurs veinules
d’après Mac Lachlan) striées de noir.
Long. 12 lignes; enverg. 26 lignes.
Hab. — Turquie.
13. — Myrmecælurus punctulatus Hag. (#2. 76).
Myrmeleon punctulatus. Steven Hagen, Stett. Entom. Zeit,
1858 t-XIX p.120:
Jaune. Une ligne dorsale noire du vertex jusqu’à l’extré-
mité de l’abdomen. Front entre les antennes et un point latéral
au vertex, noirs;
antennes brunes,
massue Jaunâtre.
hors avec
trois lignes lon-
Fig. 18. — Myrmecælurus punctulatus G Hag.
gitudinales dor- +
é s Aile antérieure (agrandie).
sales noires, in- :
terrompues à l’extrémité des segments; les latérales du pro-
thorax commencent au sillon transversal. Abdomen noir, avec
une ligne dorsale jaune de chaque côté; cerques jaunes. Pattes
Ma Ed
jaunes, tarses annelés de brun; éperons plus longs que le pre-
mier article des tarses. Ailes (%g. 78) longues, étroites; stigma
d’un jaune vif; réseau en grande partie noir, strié de jaune;
plusieurs veinules, particulièrement à l’aile antérieure, bordées
de brun à l’insertion, pius visiblement près de la sous-costale
et du radius, formant des points ; champ radial avec 7 veinules
internes à l’aile antérieure, 5 à la postérieure; secteur du radius
avec 7 et 9 branches respectivement.
Long. 30 mm.; aile ant. 25 mm.; aile post. 24 mm.
Hab. — Hongrie et sud de la Russie.
IV. =_ TrIBU CREAGRINI Nav.
(Ann: Soc: Scient. Bruxelles, 1012, p: 233.)
7. — GENRE CREAGRIS Hag.
(Hagen, Stett. Entom. Zei., 1860, t. XXI, p. 64.)
Type : Myrmeleon plumbeus Olv.
CRE DES ESPÈCES
1. Prothorax fauve, avec une bande longitudinale médiane
brune, plus ou moins divisée longitudinalement en deux; ailes
avec réseau en grande partie fauve, pointillé ou strié de brun,
sans d’autres taches que la rhegmatique, peu sensible à l’aile
postérieure; stigma pâle peu visible, à peine ou pas limité de
brun intérieurement; face jaune jusqu'aux antennes
le Dan ne te er daous 1. plumbea Oliv.
— Prothorax brun, avec quelques points ou stries fauves,
stigma des ailes bien visible, limité de brun intérieurement, du
moins à l’aile antérieure
2. Prothorax brun, avec des lignes d’un fauve obscur peu
marquées et mal définies; aile antérieure avec la tache regh-
matique distincte et une strie brune à la moitié de la marge
postérieure formée par une partie du postcubitus et du rameau
accessoire; les autres veinules non barrées de brun, ou à peine
sensiblement; face brune devant les antennes
ed de deu nec due 2. V-nigrum Ramb.
5 di, DONC RO |
OR
— Prothorax brun, avec trois lignes longitudinales fauves
complètes et deux autres incomplètes; aile antérieure sans
strie brune en forme de V, mais avec deux petites taches rheg-
matiques brunes et du moins trois veinules radiales sensible-
menbibordées de DIN 0 070 3. ægyptiaca Ramb.
ENUMÉRATION DES ESPÈCES
14. —— Creagris plumbea Oliv. (%g. 79 et 20).
Myrmeleon plumbeus. Olivier, Encycl. Meth.
M yrmeleon lineatus. Yatreille, Gen. Crust. TIL p. 193.
Fig. 19. — Creagris plumbea Oliv. (grand. nat.).
Myrmeleon griseus. Klug, Symb. Phys. IV.
Myrmeleon pictus. Burmeister, Handb. Entom., 1830, II,
p+ 994- 4
M yrmeleon pallidipennis. Rambur, Névrop-
tères, 1842, p. 304.
Myrmeleon tabidus. Eversman, Bull. de
DL INA UX
Moscou, XIV, p. 350, pl. VI, £. 4. , Fig. 20.
ù Creagris plumbea
M yrmeleon conspurcatus. Kolenati, Bull. de Oliv. Prothorax.
Moscou, XXIX, p. 502.
Myrmeleon corsicus. Hagen.
— 169 —
Long. 28-38 mm.; aile ant. 20-31 mm.; aile post. 28-31 mm.
ŒU HE 7).
Hab. — Toute la région méditerranéenne d'Europe, Afrique
et Asie.
15. — Creagris V-nigrum Ramb. (#g. 27).
Myrmeleon V-ni-
grum. Rambur, Né-
vroptères, 1842, p.
394, n. 14:
Long. 30-41 MM.;
aile ant. 27-31 mm.;
L'ig. 21. — Ureagris V-nigrum Ramb. ! I
Base de l’aile antérieure. alle post. 27-31 Mn.
Hab. — Espagne, Italie.
16. -— Creagris ægyptiaca Ramb. (#9. 22).
Myrmeleon ægyptiacus Rambur, Névrop-
téres 042) D 303, N. 13:
Long. 30-31 mm.; aile ant. 24-30 mm.;
aile post. 24-28 mm.
‘ Fig. 22.
Hat Corse Répandu par tout le nord ed phaca
de l’Afrique. HAE
.Prothorax. Tunisie.
V. — TRrIBU GYMNOCNEMINI Nav.
(Naväs, Ann. Soc. Scient. Bruxelles, 1012, p. 233.)
CLÉ DES GENRES
1. — Antennes plus courtes que le thorax, robustes; pattes
médiocres; aile postérieure avec deux veinules radiales avant
ja inassance (du secteur... 2. Maracanda Mac Lachl.
— Antennes grêles et plus longues que le thorax; pattes
grêles longues; aile postérieure avec une seule veinule radiale
avant la naissance du secteur... 1. Gymnocnemia Schn.
12
— 170 =
8. — GENRE GYMNOCNEMIA Schn.
(Schneider, Stett. Entom. Zeit., VI, p. 343.)
À plectrocnemus Costa, Fauna dei Regno di Napoli, Formi-
caleonidei, 1855, p. 18.
Type : Megistopus variegatus Schn.
ENUMÉRATION ET DESCRIPTION DES ESPÈCES
17. -— Gymnocnemia variegata Schn. (Ag. 23 et PE O)
Megistopus variegatus. Schneider, Stett. Entom. Zeit, VI,
D 342 20:
Aplectrocnemus mullipunctatus. Costa, Fauna di Napoli,
Formicaleonidei, 1855, p. 18, tav. IX, fig. 6.
D'un jaune blanchâtre; antennes aussi longues que le tho-
rax, grèles, avec la massuc ovale et une tache noirâtre sur
Chaque article; Mtète (225) Pavee
12 points noirs disposés en partie en
lignes transversales ; prothorax plus long
que large; abdomen noirâtre en dessous,
taché de brun en dessus; pattes grêles,
les antérieures avec
un grand nombre de
points bruns; ailes
hyalines, réseau va-
rié de brun et de
Fig. 23. — Gymnocnemin variegata Schn.
blanchâtre, stigma
a. Tête et prothorax. 2 à :
blanchâtre, à l’aile
b. Aïle antérieure (agrandie, schématique).
antérieure limité de
brun intérieurement; champ apical avec une série de veinules
en gradins, le radial avec 7 veinules internes à l’aile antérieure,
1 à la postérieure. Aile antérieure (#g. 23, b) avec une strie
brunâtre oblique sur la moitié de la marge postérieure et quel-
ques veinules en gradins bordées légèrement de brunâtre et
formant une strie oblique antéapicale (PI. III. 0).
Long. 18 mm.; aile ant. 24 mm.; aile post. 23 mm.
Hab. — Littoral de la Méditerranée; Espagne (jusqu’à
PÉsconal) [talie, Crimée.
18. — Gymnocnemia Mocsaryi Ponegr.
Myrimeleon Mocsaryi Pongräcz, Rovartani Lapék, 1910,
VIE D 197 fo
Couleur du corps d’un ochracé blanchâtre. Antennes plus
longues que la tête et thorax, annelées de noir; tête avec
12 taches, prothorax avec 6, brunes. Abdomen noirâtre par
dessous, avec des taches irrégulières par dessus, les trois der-
mers segments noirâtres. Pattes grêles, les cuisses postérieures
avec un anneau noir au bout, tibias sans éperons, le métatarse
aussi long que les articles 2 et 3 pris ensemble. Aïles oblongues
lancéolées, les postérieures plus étroites, mais pas plus courtes,
le réseau varié de blanchâtre et de brun, stigma blanc, obscur
intérieurement; champ apical avec une série de veinules en
gradins, le radial avec O veinules internes à l’aile antérieure,
1 à la postérieure; aile antérieure sans stries distinctes au
disque; veines sous-costale et radius striées de brun et de
blanchâtre.
Long. 10-21 mm.; aile ant. et post. 23 mm.
Hab. — Hongrie.
N. B. __ J'ai complété la description originale latine avec
quelques notes que je dois à la bienveillance de Mr. Pongräcz,
en réponse à mes questions.
On peut douter avec raison que cette espèce soit identique
à la G. variegata Schn. J'incline à la croire distincte à cause
172 —
de quelques différences que J’observe et que Je mets ici en
évidence.
variegata.
Couleur blanchâtre.
Aile postérieure plus courte.
7 veinules radiales avant le
secteur à l'aile antérieure.
Aile antérieure avec quelques
veinules bordées de brun.
Mocsarvi.
Couleur fauve.
Ailes égales.
9 veinules radiales internes à
l’aile antérieure.
Veinules non bordées de brun
à l’aile antérieure.
9. — GENRE MARACANDA Mac Lachl.
(Mac Lachlan, Æedischenko’s Voyage in Turkestan,
INEUTOpESET67S pu)
Type : Myrmeleon imbecillus Stein.
ESPÈCE UNIQUE
10. — Maracanda imbecilla Stein.
Myrmeleon 1mbecillus. Stein, Berl. Entom. Zeitschr., VII,
p 421.
Maracanda amæna. Mac Lachlan, Voyage de Fedtsthenko
autlurkestan 1875, pi2 tel Notre
Brunâtre ; tête et thorax fauves, tachés de brun; partie pos-
térieure du pronotum avec une tache semi-lunaire jaune, quel-
ques lignes longitudinales brunes; abdomen brunàâtre avec des
taches d’un jaune pâle à chaque segment; pattes brunâtres :
ailes immaculées, stigma à peine visible, réseau brun, mêlé de
blanchâtre, en particulier la sous-costale et le radius.
Long. C' 24 mm.; aile ant. 195 mm.
Hab. — Dalmatie, Spalato. Aussi à l'Asie. D’autres espèces
du même genre au nord de l’Afrique.
VI. TrIBU MEGISTOPINI Nav.
(Naväs, Ann. Soc. Scient. Bruxelles, 1912, p. 233.)
10. — GENRE MEGISTOPUS Ramb.
(Rambur, VMéoroptères, 1842, p. 410.)
ESPÈCE UNIQUE
20. — Megistopus flavicornis Rossi (Hz. 24 et 25).
Myrmeleon flavicornis. Rossi,
Faun'Etr, 16603, pl 0, f..2:
Megistopus bisignatus Rambur,
Névropteres 1942, D: dir.
Brun, taché de jaunâtre. Face
jaune; antennes brunâtres, la
fig. 24::
+ . . 72
massue, la base et la partie infé-
Megistopus fiavicornis Rossi.
rieure Jaunâtres; thorax brunûâtre,
avec des taches jaunâtres; abdomen testacé, avec une large
bande brune à la base de chaque segment ; pattes grêles, pâles;
extrémité des tibias
et des articles tar-
sales brane; éperons
longs comme le pre-
nuer article des tar-
Fig. 25. — Megistopus flavicornis Rossi.
Se ailes hyalines, Aile antérieure (agrandie).
avec le réseau brun;
une tache brune à l’aile antérieure (#g. 25) à l’anastomose du
rameau oblique du cubitus.
Long. 20 mm.; aile ant. 23 mm.; aile post. 21 mm.
Hab. —_ Midi d'Europe : Espagne y compris Majorque,
France, Italie, Hongrie, Budapest (Pongräcz, in litr.),
Grèce, etc.
déndue.d ns.
VII — TriIBU DENDROLEINI Nav.
(Naväs, Ann. Soc. Scient. Bruxelles, 1912, p. 233.)
11. — GENRE DENDROLEON Brau.
(Brauer, Werh. zo0l.-bot. Ges. Wien, 1866, XVI, 085.)
ESPÈCE UNIQUE
21. — Dendroleon pantherinus Fab. (#g. 26).
Myrmeleon pantherinum. Fabricius, Mant. Ins., 240, 3.
Fauve, varié de brun. Antennes grêles, aussi longues que la
tête et le thorax, testacées brunes à l’extrémité; métanotum
brun au milieu; abdomen en grande partie brun, fauve dans
Fig. 26. — Dendroleon pantherinus Fabr.
Aile antérieure. (agrandie, schématique). Malte (Col. m.).
la première moitié de plusieurs tergites; pattes testacées; ailes
avec le réseau varié de brun et de pâle, tachées de brun; aile
postérieure avec une tache derrière le stigma et quelques autres
petites dans son tiers apical; l’antérieure (fg. 26) avec une
tache très visible à la marge postérieure au bout du rameau
oblique du cubitus surmontée d’une strie en demi-cercle peu
parfait; en outre, quelques taches petites au tiers apical et une
plus grande en dedans du stigma.
Long. 21 mm.; aile ant. 27 mm.; aile post. 25 mm.
Hab. — Autriche, Italie, Malte, etc.
VIII — TRrIBU NEUROLEINI Nav.
(Naväs, Ann. Soc. Scient. Bruxelles, 1012, p. 233.)
CLÉ DES GENRES
1. Abdomen des GO d'ordinaire plus court que les ailes,
sans cerques bien visibles à l’extrémité; aile antérieure marquée
de deux stries obliques brunes plus ou moins visibles, l’externe
au tiers apical presque parallèle à la marge externe, l’autre
- interne et postérieure, à l’anastomose du rameau oblique du
cubitus avec le rameau accessoire ou recurrent (#g. 30)... 2
— Abdomen des GO toujours plus long que les ailes, por-
tant à l’extrémité deux appendices ou cerques cylindriques bien
visibles (Ag. 37); aile antérieure sans stries brunes, ou avec
desistnes rudimentaires, réduites à des points. ........14 3
2. Ailes sans veinules en gradins au champ apical; éperons
environ aussi longs que les deux premiers articles des tarses,
OUT DEU MOINS Le CN NN Ne etre 1. Neuroleon Nav.
— Ailes avec une série de veinules en gradins au champ
apical, du moins à l’aile antérieure; éperons aussi longs que
les deux premiers articles des tarses, ou davantage. ...........
Rd 2. Nelees Nav.
A
3. Un vestige de stries brunes obliques à l’aile antérieure,
l’externe ponctiforme à la région rhegmatique, l’interne un
peu allongée; cerques des GO courts, grêles; éperons un peu
piustlonssiquerérprémierrarticlendestarses tn" tr"
nu ea ele 3. Nemoleon Nav.
— Aile antérieure sans aucun vestige de stries brunes
obliques; cerques des G'O' forts, poilus, longs; éperons longs
comme les deux premiers articles des tarses. .…..................
Se DA ON ARC SEE AR PAPE 4. Macronemurus Costa.
(à suivre.)
_” 170 —
TABLE DES MATIÈRES
LISTE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES ARTICLES CONTENUS
DANS LA CINQUIÈME ANNÉE D'INSECTA
1915
PAGES
BORDAS (D' L.). — Structure histologique de l'appareil digestif
dest£épidoptères (img) er PR RP 99
— Nouvelles recherches sur les glandes rectales des
Papillons: (1 fig) este ENS 137
— Morphologie de l’appareil digestif de quelques Noc-
tuides (TD) A RS SR EE APRES RRE EEE 162
CABRERA (D: A.). — Code de nomenclature et Règles interna-
tionales de la nomenclature zoologique (fin)... 24, 75
GUITEL (F.). — La Station entomologique de la Faculté des
Sciences de Rennes En TOI... ER 81
HOULBERT (C.). — La Loi de la Taille et l’évolution des Co-
léoptéres (in) Non) Pre ee 5.162,0128; NOTA
— Descriptions de quelques Lucanides nouveaux de la
tribu des Cladognathine (13 fig.).......…. STARS T7 AS,
— Notre couverture, ; /Bonelli (FA) (r fi) 0 TRS 37
— L'ententeentomolosiquer taire ne Rte 55
— La Guerre et l'Entomolopie/(3 fig)" eee 69
— Note sur le Porcus derelictus Parry, comme type d’un
nouveau genre (Durelius) de la tribu des Cladogna-
thin (3 Ag.) Lies be SRE EMA PE RRERREREe 89
LACROIX (J.). — Notes névroptérologiques, II. I. — Excursions
en Charent:-Inférieuse (ANfp:)06... RER 106
NAVAS (R. P. L.). — Les Myrméléonides d Europ (26 fig.) 57,110 165
POUILLAUDE (1). —— Note sur quelques {‘ruhstorferia (Col. Rute-
lidæ) et description d’une espèce nouvelle (3 fig.).... 12
nn Note sur Macrodontia Dejeani Gory (Col.) avec des-
cription de deux espèces nouvelles (8 fig.)..............… AI
— Contre les .poux:des soldats." Re 56
Vanapa Oberthiri, nouveau genre et nouvelle espèce
de’Gurculionide (Col) (Athenes ST net 101
— Diagnoses de quelques Cétonides de Madagascar... 156
= 177 —
LISTE
DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS LA CINQUIÈME
ANNÉE D'INSECTA
1915
I, — Coléoptères.
Fe PAGES
Anochilasmtidas bide Pr er Re dote den ee reve 159
Coptomiat(Adonides)icompactasPllde nr PU eme 159
— Diputtata bille rem est iS RRR or Anne et 159
— HINDHA TAPIE IE US ENS LR E RRr ere 160
et SOUMIS RE LIdE re ne E REA ER 160
— SHHatopunetatas PIRE ENST, PAP PSE U Re 160
DURE AS ObIh (MOV Mon) Re UNE enr en net ee 02
Égmodontus Elb (RovV gen) ne rene er enr 17
Piemodontusiarcuatus ElIbe ut e aoe 2Are do 17
Evo tnata PIRATES rennes dans 159
Pucireataiora Blde Sn RUN RASE DE tn ER a ne 156
HnubstomenasepreotamPillde tte" RUR een 12
GonomMmeLOPUS END ANOVASeN) RU RTC TERRA 19
Gonometopus ttapicalis Abe RM Eee 19
ÉletérophanatpropinquanPlldes een RER ee 156
FleterosomaiconcolonPlident te ee terne 158
Bostracauntesripennis Pllde trees NPA ee en, 158
Macrodontia levis PlIde ee re nee NP ne 46
— MathanPlide#"#%# D A NN Ne MT 44
Pelecograthus Nb (novigen) ne nee 52
Pclecosnathus iprosopocæloides (Ib... Me PR EE 53
Prosopocælustlaterotarsoides HI: : CREER Se nr 48
== Jaterotaraus Abe HAN CEE CR nn ee 21
7. BotuilaudeltErlhe rc nerve nan ee 51
— Suléatipenniss Hilb CREER RS Res ere 51
2 178 el
PAGES
Pseudepixanthis quadrinotata Plide "ere 158
Tetraodorrhinambicolonm Plide "re Re ee oi NOTES LEE 157
— T:-nigrum Pilderr.sse Re Ne PP 157
VanapaPllde; (nov. gen.) 2.440. Mate EC RE 101
Vanapa=Oberthüri Plides cru pen en DER ORNE 103
IT. Névroptères.
Calopteryx splendens Harris 74. Q Faivrei Lacr. (nov. vas.)....…. 109
Chrysopa inornata Nav. var. gradiformis Lacr. (nov. var.).......…. 114
- ab: inversa Lacr. (nov. ab} ee 114
— ab. sola Lacr. (nov tab.) PNR 114
Chrysopy mariana Nav. var. chloracephala-insignata Lacr.
(NOV: VAT, )::..54 6 RE ARR NS 115
— var. chlorocephala-scalaris Lacr.
(NOV. var.) TRES RE 115
— var. chlorocephala-scalari -insignata
Lacr:(noôv.:var.).58 mere 115
— var. stictocera-insignata Lacr. (nov.
VAT: ) lee ose annee NC CO SEES 115
— var. stictocera-scalaris Lacr. (nov.
Var, JAUNE de pee RE CEE 115
Chrysopa prasina Burm. var. punctigera-respersa Lacr. (now.
VAT.) PER Rer 114
Chrysopa viridana Sch: var. Vvesr Lacr (nov. var). "nr 112
INDEX ALPHABÉTIQUE
Oss. — Les noms de genres sont en i/alique.
A
ACGANTHACLISINI, 60-119.
Acanthaclisis , 119.
Acanthaclisis bœtica Ramb., 120-121.
— occitanica Vill., 120.
— pallida Mac Lachl, 120-
121.
Acanthophorus, 131.
Adonides compacta Pllde, 159.
Ægus, 1.
Ægus bidens,
ellipticus, lævicollis, myrmidon, ni-
acuminatus, capitatus,
tidus, parallelus, platyodon, puncti-
thorax, pygmæus, rotundatus, specu-
laris, 9. me
Æschna affinis V. d. L., 21.
= ticyanea, Müll., 22:
— mixta Latr., 23.
— rufescens V. d. L., 24.
Agrion mercuriale Charp., 110.
— puella te 0:
= H-pulchellum V-°d°
— scitulum Rb., 110.
Agrotis fimbria L., 162.
Allotopus, 9%8.
ALTISIDES, 147.
Amphigerontia bifasciata Latr., 117.
110
— variegata Latr., 117.
Ampoule rectale, 33.
Anax imperator Leach, 107.
Anochilia fimbriata, 161.
— nitida Pllde, 159.
Anñnomala, 63.
Anoxia, 64.
Aplectrocnemus, 170.
Aplectrocnemus multipunctatus Costa,
170.
Argynnis Aglaia, 99.
ASCALAPHIDES, 111.
Ascalaphus longicornis L., 111.
Atropos pulsatoria L., 45.
Augasoma centaurus, 134.
B
Bertkania prisca Kolbe, 118.
Bonelli (F. A.), 37.
Boriomya subnebulosa Steph., 116.
Boyeria Irene Fonsc., 107.
Brachytron pratense Müll., 107.
Brotolomia meticulosa K., 138, 162.
C
Calopteryx splendens Harris, 108.
Q Faivrei
acr.; 109!
Calopteryx virgo L., 108.
var.
Camptorrhina fulgida, 136.
GARABIDES, 147.
Cebrio ustulatus Déj., 69-71.
Cercion Lindeni Selys, 110.
Cetonia, 63.
Chalcosoma atlas, 134-147.
Chelonia Dejeani, 71.
— Latreillei, 71.
Chrysopa dorsalis Burm., 116.
CSP ARR eUS 7 MEN
= oo
Chrysopa flavifrons Brau., 112.
— — var. gallica Lacr.,
var. geniculata
EdePictenlle:
— — var. Meyeri Ed.
Pic 7272
gropunctata Ed.
Pict:, 112.
— == var. riparia Ed.
1 AR
Chrysopa formosa Brau., 116.
var. decempunctata
acrs 4116:
Chrysopa inornata Nav., 115.
= — var. gradiformis Lacr.,
114.
aber. infecta Lacr., 113.
— — aber.inversa Lacr., 114.
— —. aber.sola Lacr., 114.
Chrysopa Mariana Navas, 115.
Chrysopa Mariana var. chlorocephala-
insignata Lacr., var. chlorocephala
Nav., var. chlorocephala-scalaris-in-
signata Lacr., var. insignata Lacr.,
var. scalaris Nav., var. stictocera-in-
signata Lacr., var. stictocera Nav.,
var. stictocera-scalaris Lacr., 113.
Chrysopa perla L., 116.
Chrysopa prasina Burm., 114.
Chrysopa prasina var. adspersa Wesm.,
var. amabilis Nav., var. degradata
Nav., var. obsoleta Nav., var. puncti-
gera-respersa Lacr., var. punctigera
Selys, var. respersa Nav., var. striata
Nav., 114.
Chrysopa septem-punctata Wesm., 116.
Chrysopa ventralis Curt. var. decora
Nav., 115.
Chrysopa viridana Schn., 112.
var. Yvesi Lacr., 112.
Chrysopa vulgaris Schn., 111.
var. Gelini Lacr. ,116.
Chrysopa vulgaris var. biseriata Nem.,
var. carnea Evans, var. cingulata
Nav., 111:
Chrysopa vulgaris var. microcephala
Brau., var. Namurensis Nav., var.
rubricata Nav., var. vicina Lacr., 111.
CHRYSOPIDES, 111.
CLADOGNATHINÆ, 6, 17.
Cladognathus, 19.
Clæon dipterum L., 110.
Clæon rufulum Müll., 110.
CϾcilius Burmeisteri Br., 118.
—— flavidus Curtis, 118.
— fuscopterus Latr., 118.
= obsoletus Steph., 118.
Caælocratus, 136.
CONIOPTERYGIDES, 117.
Conioptervx tineiformis Curt., 117.
Conwentzia psociformis Curt., 117.
Coptomia (Adonides) compacta Pllde,
159;
— biguttata Pllde, 159.
— fimbriata Pllde, 160.
_ similis Pllde, 160.
= striatopunctata Pllde, 160.
Cordulegaster annulatus Latr., 107.
CREAGRINI Nav., 60, 67, 167.
Creagris, 167.
Creagris ægyptiaca Ramb., 168, 169.
— plumbea Oliv., 167, 168.
— V-nigrum Ramb., 167, 169.
Crocothemis erythræa Brull., 106.
Cyclocephala, 134.
C'yclommatus, 19.
Democrates, 134.
DENDROLEINI, 60, 174.
Dendroleon Kab., 174.
Dendroleon pantherinus Fab., 174:
Derobrachus, 133.
TO
Dicranocephalus Wallichi, GS.
Dorcasoides bibolus Motsch., 6.
DORCINÆ, 6.
Dorcus caucasicus, 129.
Dorcus derelictus Parry, 89.
Dorcus (Eurytrachelus)
Deichm., CG.
Dorcus Hopei, 129.
primigenius
Dorcus (indét.) Woodward, 6.
Dorcus lævidorsis, parallelipipedus, 129.
— ratiocinativus, 9%.
— Rosti, Sewertzowi, suturalis, vi-
cinus, 129.
— rudis, 90, 9%.
Durelius derelictus Parry, 92.
Durelius Oberthür, 92.
Dynastes, 134.
Dynastes Hercules, 149.
DYTISCIDES, 147.
E
Ectopsocus limbatus Navas, 118.
Eligmodontus HIb., 17.
Eligmodontus arcuatus Hib., 17.
Elipsocus Kolbe,
Steph., Westwoodi M’L’., 118.
Enalagma cyathigeron Charp., 110.
abietis hyalinus
Enoplocerus armillatus, 131.
Ephemera danica Müll., vulgata L., 110
Ephemerella ignita Poda, 110.
EPHEMERIDES, 110.
Episema glaucina Esp., 162.
Euchilia striata Pllde, 159.
Euchrœa nigra Pllde, 156.
Eurytrachelus, 7.
Eurytrachelus alcides, bucephalus, .eu-
rycephalus, gypaetus, Saiga, 129.
Eurytrachelus titanus, 10, 129.
F
FORMICALEONINI Nav., 60.
Formicaleo nostras Fourcr., 125.
— tetragrammicus Pall., 111.
Frubstorferia anthracina Ohaus, 15.
— birmanica Arrow, 16.
— egregia Pllde, 12.
= javana Kolbe, 14.
—— sex-maculata -Kraatz, 15.
— — var. bimacula-
tanRtz 5:
var. Doherty:
Obhaus, 15.
G
Geotrupes sylvaticus, 146.
Glandes rectales, 137.
Gnatocera, 136.
Gnorimus, 136.
Goliathus, 136, 151.
Goliathus regius, 68.
Golofa, 134.
Gomphus pulchellus Selys, 107.
— vulgatissimus L., 107.
Gonometopus Hib., 19.
Gonometopus triapicalis H1b., 19.
Graphopsocus cruciatus L., 117.
Gymnocnemia, 169, 170.
Gymnocnemia Mocsaryi Pougr., 171.
— variegata Schn., 170.
GYMNOCNEMINI Nav., 60, 169.
H
Habrophlebia lauta Eat., 110.
Hadena monoglypha Hufn., 162.
HEMEROBIIDES, 98.
Hemerobius humili L., 116.
— lutescens Fabr., 116.
= strigosus Zett., 116.
Hemisodorcus, 9%.
Hervé (E.), 83.
Heteronychus, 133.
Heterophana propinqua Pllde, 156.
Heterosoma concolor Plde, 158.
Hexaphyllum, 68.
Hexodon, 66.
HYDROPHILIDES, 147.
Znca, 136.
Zncala, 136.
Ischnura elegans Charp., 110.
Zsodon, 133.
Janwonus, 131.
Lepinotus inquilinus Heyd., 118$.
Leptetrum fulvum Müll., 106
— quadrimaculatum L., 106.
== — var. De lun
New., 106.
Lestes barbara Fab., nympha Selys,
sponsa Has, virens Charp., viridis V.
dE 2109
Libellula depressa L., 106.
Liostraca integripennis Pllde, 158.
LIPARIDÆ, 138.
Lucanide (indét.), 6.
Lucanus cervus L., 6, 129.
Lucanus (indét.), 6.
Lucanus Oberthuri, 130.
—— orientalis, 130,
De LUNA CEE a 2
PE
M
Macrodontia cervicornis, 131.
== Dejeani Gory, 41.
— lævis Pllde, 46.
-- Mathani Pllde, 44.
AZacrodorcus {Hemisodorcus}), 98.
Macrodorcus rubrofemoratus, 90.
Macronemurus appendiculatus Latr.,111
Macronemurus Costa, 1753.
Mamestra oleracea L., 162.
Mania maura L., 162:
Mantispa styriaca Poda, 117.
MANTISPIDES, 117.
Maracanda, 169, 172.
Maracanda amœna Mac Lach., 172.
—- imbecilla Stein., 172.
Megaceras, 7.
Megalosoma elephas, 134.
MEGISTOPINI Nav., 60, 173.
Megistopus, 173.
Mevistopus bisignatus Ramb., 173.
—— flavicornis Rossi, 111, 173.
— variegatus Schn., 170.
Melolontha, 64.
Mesopsocus unipunctatus Müll., 118.
Metopodontus, 21.
Morter hyalinus Oliv., 125.
Mortier Nav., 122.
Myrmecælurus atrax Walk , 166.
\
Myrmecælurus Costa, 121, 127.
Myrmecælurus atrox, 166.
= punctulatus Hag., 166.
— trigrammus Pall., 165.
Myrmeleon ægyptiacus, 169.
== atrox Walker, 166.
cinereus Klug, 125.
us conspurcatus Kol., 168.
= corsicus Hag., 168.
— distinguendus Ramb., 125.
Rest 183 ae
Myrmeleon Erberi Brauer, 124.
ae europæus Mac Lach., 125.
— flavicornis, 173.
_ flavus Ramb., 165.
— formicalynx LL, 123.
— formicarius [L., 111, 123.
= griseus Klug, 168.
= hyalinum Oliv., 125.
MYFPMELEONIDES, 57, 111.
Myrmeleon inconspicuus Rb., 111, 123,
124.
var. leonina Nav.,
file
MYRMELEONINI Banks, 60, 121.
Myrmeleon imbecillus, 172.
— innotatus Ramb., 123.
Myrmeleon L., 122.
Myrmeleon lætus Klug, 165.
— libelluloides L., 61.
— lineatus Latr., 171.
= mocsaryi Pougrâcz, 171.
— nostras Fourcr., 111, 122, 123
— pallidipennis Ramb., 168.
— pantherinus Fab., 174.
— pictus Burm., 168.
— pictus Fab., 165.
— plumbeus Oliv., 168.
— punctulatus St. Hag., 166.
— tabidus Evers, 168.
= trigrammus Pallas, 165.
= V-nigrum Rambur, 169.
N
Nelees Nav., 175.
Nemoleon Nav., 175.
NEUROLEINI Nav., 60, 17.
Neuroleon Nav., 175.
Nineta flava Scop., 116.
NOCTUIDÆ, 138.
NOTODONTIDÆ, 138.
NYMPHALIDÆ, 138.
O
ODONATES, 106.
Onychogomphus forcipatus L., 107.
= uncatus Charp., 107.
Orthetrum cærulescens Fab., 106.
— cancellatum L., 106.
Oryctes, 134.
Orvctes fossilis, 64.
= pluto, 10%
Osmoderma, 136.
OSMYLIDES, 116.
Osmylus fulvicephalus Scop., 120.
P
Palpares hispanus, 119.
— libelluloides L., 61.
Palpares Ramb., 61.
Palpares libelluloides
Nav., 02:
PALPARINI Banks, 59, 61.
Pelecognathus HIb., 52.
Pelecognathus prosopocæloides HIb., 53
Pentodon, 134.
Pentodon Bellerophon Heyd., 64.
var. nigripes
= Proserpinæ Heer, 64.
Peripsocus alboguttatus Dalm., 117.
= phæopterus Steph., 117.
— subpupillatus MB 117.
Phyllognathus, 134.
PIERIDÆ, 158.
Pieris brassicæ, 99,
Platycerus (indét.), 6.
Platvcerus sepultus Germar, 6.
Platycnemis acutipennis Selys, 110.
— latipes Rb., 109.
= pennipes-bilineata Selys, 109.
—- pennipes-lactea Selys, 109.
Polyphylla, 64.
Poux, 56.
PRIONINÆ, 11.
Le 184 AE
Prionus asiaticus, 133.
— coriarius, 133.
— ooliticus Brodie, 11.
— HPolyphemus EHeer; 11:
Prionus (Priänophana) antiquus Gie-
bel, 11.
— (Pseudoprionites) liasinus Gei-
nitz, 11.
Prionus spectabilis Heer, f1.
— umbrinus Germar, 11.
Procerus tauricus, 69.
Prosopocælus laterotarsoides HIb., 48.
-— laterotarsus HIb., 21.
— Pouillaudei HIb., 50.
— sulcatipennis HIb., 51.
— zebra, 22.
Pseudepixanthis quadrinotata Pllde, 158
PSOCIDES, 117.
Psocus nebulosus Steph., 117.
— quadrimaculatus Latr., 117.
— ‘sexpunctatus L., 117.
Pterodela pedicularis L., 117.
Pyrrhosoma minium Harris, 110.
— tenellum Vill., 110.
R
Rhætus Westwoodi, 89, 95.
Rhisotrogus, 64.
Rhizotrogus Magagnosci Guér., 69.
S
SATYRIDÆ, 138.
SGARABÆIDES, 63.
Schizorrhina, 136.
Semidalis curtisiana Eud., 117.
SIALIDES, 117.
Sialis lutaria L., 117.
Sisyra Dalei M'L’, 116.
— fuscata Fabr., 116.
— terminalis Curtis, 116.
Solter, 122.
Solter liber, 127.
Somatochlora metallica V. d. L., 107.
SPHINGIDÆ, 1386.
Stegopterus, 136.
Stenopsocus immaculatus, 117.
Sympecma fusca V. d. L., 109.
Sympetrum Fonscolombei Selys, 107.
— meridionale Selys, 107.
= sanguineum Müll., 107.
— striolatum Charp., 107.
Sympherobius elegans Step., 116.
Syndesus, 68.
gi
Tetraodorrhina bicolor Pilde, 157.
— T-nigrum Pllde, 157.
Titanus giganteus, 131.
Tithoes, 131.
Trichopsocus hirtellus M°’L”’, 118.
y
Vanapa, 101.
Vanapa Oberthüri Pllde, 108.
X
Xixuthrus heros, 131.
Xylotrupes Gideon, 134.
Le Gérant,
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Sommaire des Numéros 58-59-60 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Bordas (Dr L.) — Nouvelles recherches sur les g/andes rectales des
Papillons 50e rectum ce mes eee ee do On 2 ue 02 D DETTES 137
Houlbert (G.) — La loi de la Taille et l’Evolution des Coléoptères
(SA RE De Le EE DO LU dub pos en - 141
Pouillaude (f.). — Diagnoses de quelques Cétonides de Madagascar... 156
Bordas (Dr L.). — Morphologie de l’appareil digestif de quelques
Noctuides ‘cle NRA EL Met NN ER a TRE RE NN ER EN EE 162
Longin-Naväs (R. P.) — les Myrméléonides d'Europe et des contrées
limitrophes S2270)F tre RE Me den gaucuco. oc 165
TABLENGÉNÉRALE DES MATIÈRES POUT IOTS.-... ee tee TEINTE EE 176
Liste alphabétique des Genres, Espèces, Variétés décrits. dans la
Cinquième année, d'INSECTAP ES mc der Pres 177
Inde Palphabétiquene rer eee DAC onu 179
Échanges et rédaction d'INSECTA
EE ———
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien nous
adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels
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Etranger fre RUE EI RER 20° »
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mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
Ün Numéro dANSECLE. SR ER RE ER 1:60
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
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JINSECTA
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Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptéres
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
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de la Faculté des Sciences de Rennes
SIXIÈME ANNÉE
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1916
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ENTOMOLOGIE RÉTROSPECTIVE
NOTRE COUVERTURE
LINNÉ (Charles)
NÉ A RASHULT (SUÈDE) EN 1707; MORT A UPSAL EN 1778
Charles LINNÉ fut avant tout un botaniste. Cependant, la gloire
d’avoir fondé les premières méthodes de classification et le mérite
d’avoir établi les règles fondamentales de la nomenclature lui appar-
tiennent incontestablement ; sa devise était : famam extendere facts,
et toute sa vie 1l s’appliqua à mettre ce principe en pratique. Comme
l’Entomologie elle-même lui est redevable d’un grand nombre de
travaux spéciaux, 1l est donc juste de consacrer à sa mémoire l’une
des années de notre recueil INSECTA.
Charles LINNÉ
M F6 ei
Quoique fils d'un modeste pasteur de campagne, ce fut dans le
jardin paternel, planté d’arbres choisis et de végétaux rares, que
LINNÉ puisa, dit-on, son goût pour la Botanique. Placé en 1730 à
PUniversité d’'Upsal, auprès du doyen, Olaüs Rudbeck, il fit des
progrès si rapides dans l’étude des plantes qu'il fut en état, dès la
première année, de poser les bases d’un nouveau système de classi-
fication ; son premier ouvrage, l’Aortus uplandicus, dédié à son maître
Rudbeck, date, en effet, de 1731; il avait alors 23 ans.
En 1732, LINNÉ fut désigné par la Société royale des Sciences
d'Upsal pour entreprendre un voyage en Laponie et décrire les plantes
de ce pays. À son retour, ayant subi quelques déboires suscités par
la jalousie, il résolut d'acquérir une situation indépendante; il passa
en Hollande et se fit recevoir docteur en médecine dans une petite
Université de la province de Gueldre, à Harderwyck (1735); sa thèse
avait pour titre : De nova hypothesi febrium intermittentium.
Trop pauvre à cette époque pour regagner son pays, LINNÉ habita
pendant quelques temps à Leyde; c’est là qu’il connut le grand médecin
Boerhaave et le”riche armateur G. Clffort, qui lui confia l’entretien
de son cabinet et de ses jardins. C’est là aussi qu'il publia, grâce
à la munificence du savant Gronovius, la première édition de son
Systema naturae. Il visita Paris en 1738; il y connut Bernard de
Jussieu et assista, le 14 juin, à une séance de notre Académie des
Sciences; un mois plus tard il rentrait en Suède et se fixa comme
médecin à Stockholm; étant devenu président de l’Académie des
Sciences de cette ville (1739), il prononça un intéressant discours
consacré exclusivement à l’'Entomologie : Oratio de Insectorum pro-
prietatibus seu memoralibus ; ce discours, qui n’eut pas moins de six
éditions, à été réimprimé pour la dernière. fois, en 1751, dans le
22 volume des Aménités académiques. Enfin, en 1740, le professeur
Rudbeck étant mort, LINNÉ lui succéda comme professeur de médecine
et de botanique à l’université d’'Upsal.
Il occupa cette chaire pendant 37 ans.
LINNÉ dota la botanique d’une classification méthodique basée sur
les organes sexuels des plantes; transportée dans le domaine de la
zoologie, cette même méthode lui permit de distribuer l’ensemble du
Règne animal d’après des caractères ingénieusement choisis et très
habilement hiérarchisés. En ce qui concerne les Insectes notamment,
il est certain que les éditions successives du Systema naturae ont subi
des remaniements très profonds; c’est dans la X° (1758), que nous
trouvons, pour la première fois, généralisé, l'emploi de la nomen-
clature binaire ; mais, c’est dans la XII° (1768), la dernière, d’ailleurs,
qui ait été revue par lui, que Linné réforma, d’une façon définitive,
_#
— 77. ———
l’'arrangement des Insectes en classes, ordres, genres et espèces, et
qu'il nous donna sa classification en sept ordres, d’après le nombre
et la conformation des ailes (1).
Le tableau original du Systema naturae est disposé ainsi qu’il suit :
(:crustacese, sutura recta..)........ Coleoptera.
l ï die
| HDetotes) L : N b Hemi “
Ale {( Semicrustaceae incumbentes ........ emiptera. &.
| (Nimbrcatée squamis)|e12 0022 Lepidoptera. 3.
| omnes
t MEMPIANACELE Rene Une ee
(inerte Rs era Neuroptera. 4,
ano
DACUe AO ae Hymenoptera. 5.
Alae 2-Talteres loco posticarum. hr. Diptera. 6.
Aie l® AS Mabsque AlhS het Elytris 1) an Aptera. 7
s
Il ne manque, comme on le voit, à ce tableau, que l’ordre des
Orthoptères qui ne fut délimité que cinq ans plus tard, par un autre
suédois, le baron CHARLES DE GEER.
En somme, à part la suppression du groupe des APTÈRES et
quelques petites modifications de détail, presque tous les ordres
d’Insectes, tels que nous les admettons encore aujourd’hui, sont ceux
qui ont été établis il y a 150 ans par LINNÉ.
Le cabinet (2) de LINNÉ était fort riche; toutefois, parmi les collec-
tions qu’il renfermait, la plus importante de toutes, celle qui dépassait
même de beaucoup son Herbier par le nombre, était sa collection
d'animaux. Elle comprenait, dit-on, en ce qui concernait les Insectes,
la totalité des espèces qui avaient été découvertes en Suède, ainsi
qu'une très grande quantité d'exemplaires provenant de la Chine,
de Palestine, de Surinam, et de diverses parties du monde; toutes
ces richesses, y compris la bibliothèque et la plus grande partie des
manuscrits, furent achetées en 1784 par un riche entomologiste
anglais, le D‘. Edouard Smith. Transportées presque en secret, et
avec la plus grande hâte, de Hammarby à Norwich, afin d'éviter les
réclamations du gouvernement suédois, elles furent vendues, peu
d'années après, à la Société Linéenne de Londres par les héritiers du
D' Smith.
(1) SYSTEMA NATURAE per regna tria naturae, secundum classes, ordines,
genera et species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, Holmiae,
1766-1768, apud Salvium ; 3 vol. in-8, env. 2300 p. av. 3 planches. Le 3° vol.
a été imprimé séparément à Halle en 1770. 6
(2) Les anciens collectionneurs désignaient sous ce nom l’ensemble des
objets disparates et de toute nature qu'ils étaient parvenus à réunir; ce n’est
que vers le commencement du XIX® siècle que l’on commença à voir des col-
lections d’insectes spécialisées,
Noa
De son vivant, le Dr J. Smith ajouta à la collection un très grand
nombre d'espèces totalement inconnues à LINNÉ, mais il eut la sagesse
de conserver scrupuleusement les étiquettes écrites de la main du
savant suédois ; on peut donc, encore aujourd’hui, reconnaître presque
tous les types anciens. L'ordre et l’arrangement de la collection corres-
pondent au texte de la X° édition du Systema naturae; mais, dans
l’'exemplaire de cet ouvrage, que possède aussi la Société Linnéenne
de Londres, se trouvent toutes les additions et corrections qui furent
utilisées pour la XII° édition.
La collection des insectes linnéens a malheureusement subi les
injures du temps et ne peut pas toujours offrir des renseignements
d'une absolue certitude ; plusieurs espèces, si l’on en croit Silbermann
et Motchoulsky, et même quelquefois, paraît-il, des genres différents,
se trouvent réunis sous la même étiquette.
Quoi qu’il en soit, aussi bien en Zoologie qu’en Botanique, on peut
dire que les ouvrages de LINNÉ ont été le point de départ de tous
les progrès qui ont été réalisés depuis deux siècles dans le vaste
domaine de la Systématique.
.C. HOULBERT.
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Nouvelles observations sur la structure histologique et les fonctions
physiologiques des fubes de Malpighi des LÉPIDOPTÈRES
Par le D: L: Borbas
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Rennes.
La structure apparente du protoplasma des cellules malpi-
ghiennes est des plus variables.
Sur le côté externe de chaque élément, le protoplasme est
finement granuleux et parcouru par des striations fibrillaires
à direction radiale. Dans la région médiane, il est généralement
hyalin, transparent et forme une aréole claire autour des
noyaux (V. Fig. 1). La portion cellulaire externe est parfois
vacuolaire et contient de nombreux globules réfringents et
des cristaux. Cependant, cette structure n’est nullement cons-
tante et varie aux différents stades de l’ac/vité physiologique
des vaisseaux.
La fonction excrétrice des tubes de Malpighi des Papillons
est généralement peu active. Pourtant, le cytoplasme, ainsi que
les noyaux, renferme parfois de petits cristaux et des granu-
lations solides, de nature et de formes variables (V. Fig. ï).
Les noyaux sont, dans presque tous les cas, allongés ou
ovales. Leur grand axe est parallèle à la face interne cellulaire
(V. Fig. 1). Is sont localisés dans la zone superficielle, du côté
du lumen et renferment des corpuscules solides, cristallins,
preuve de leur participation à la fonction dépuratrice. Chez
certaines espèces, ces éléments affectent une forme irrégulière,
sinueuse et ramiñée, et leur structure n’est pas sans présenter
une certaine analogie avec celle des noyaux des glandes
séricigènes.
= QTO EE
Parfois, cas extrêmement rare, nous avons rencontré deux
noyaux dans un même élément cellulaire. De Sinéty (Thèse) a,
de même, constaté que les cellules sécrétrices des vaisseaux
urinaires des Phasmes sont binucléées et qu’il y a division
directe, puisqu'on trouve parfois des noyaux étranglés en
forme de biscuit. Souvent même, ces noyaux sont bourrés d’in-
clusions ayant l’apparence de cristalloïides.
(#2
FIG. 1. — Coupe d’une portion de paroi de tube de Malpighi de Spilosoma fuliginosa
— MP, membrane péritonéale; cm, très mince couche de fibrilles mus-
culaires obliques; pr, protoplasme contenant des enciaves, des produits
d’excrétion (cristaux divers); n, noyaux; certaines cellules a sont binc-
cléées ; C, cavité du vaisseau; ct, bordure ciliée ; à chaque cil correspond
un corpuscule basal cb. Les cils sont longs, réguliers et la bordure
a à peu près l'épaisseur de la moitié du diamètre de l’épithélium.
Il existe également une très mince musculature formée de
longues fibres roulées en spirale lâche, du même type que celle
qui a été décrite par Léger et Duboscq chez les Grillons (1809).
Grâce à cette musculature très ténue, on peut voir parfois, sur
le vivant, les fibres se contracter et cette modification s’accom-
pagner d’une déformation des tubes.
Du côté interne, l’épithélium est limité par une bordure de
longs cils(cz) immobiles, formant un large ruban dont l’épais-
seur égale parfois la moitié de celle de la membrane épithéliale
CT ne
(V. Fig. 1}. Au point d'implantation de chaque cil se trouve
placé un corpuscule basilaire (cb).
Les bâtonnets cihiformes sont parfois de taille différente.
Ceux qui sont implantés sur les parties de l’épithélium com-
prenant des cellules aplaties, sont généralement courts, tandis
que les cils qui sont situés au sommet des cellules bomibées
sont longs et groupés en touffes ou en faisceaux.
Tous les vaisseaux malpighiens sont entourés d’un plus ou
moins grand nombre de ramifications trachéennes. Les derniers
ramuscules des canaux aériens traversent même la tunique
externe des vaisseaux urinaires et s’avancent jusqu’au contact
de la partie basilaire des cellules.
Chez l’Aycria caja L., Spilosoma etc. les tubes de Malpighi
se présentent, en section perpendiculaire à l’axe, sous une forme
a peu près circulaire. lis sont recouverts extérieurement d’une
membrane péritonéale doublée, du côté interne, par une très
raince couche de fibres musculaires obliques (cx). Ces fibres
sont nettement visibles sur les coupes, et ce sont elles qui, dans
les tubes de certaines larves et même de quelques Lépidoptères
adultes, impriment à ces tubes des inouvements vermiformes
et péristaltiques très lents.
L'’assise sécrétante est constituée par des cellules aplaties
qui, vues extérieurement, présentent un contour polygonal.
Chez l’Ayrczia, leur bordure interne est à peu près régulière et
ne proémine que très rarement dans la cavité du tube. Les
noyaux sont irréguliers : ovales, allongés ou parfois même
ramifés. La paroi interne des cellules est recouverte d’une
bordure cihée. Les cils sont droits, raides et disposés perpen-
diculairement à la surface cellulaire.
L. BORDAS.
LES MYRMÉLÉONIDES D'EUROPE
ET DES CONTRÉES LIMITROPHES
Par le:R. P. LoNGIN Naväs, S. J. (x)
(Suite).
12. — GENRE NEUROLEON Nav.
(Naväs, em. Primer Congr. Natur. Esp., 1909, p. 148.)
Type : WNeuroleon arenarius Nav.
CLÉ DES ESPÈCES
1. Abdomen en grande partie fauve ou testacé, avec des
taches brunes
— Abdomen brun, totalement ou en grande partie; aile
antérieure avec deux stries brunes obliques bien visibles;
l’externe, au tiers apical, presque parallèle au bord externe;
la postérieure à l’anastomose du postcubitus avec le rameau
oblique du cubitus et/le rameau, accessoire. Re 3
2. Abdomen d’un fauve pâle, avec une bande dorsale lon-
gitudinale brune; ailes à réseau en grande partie pâle; aile
antérieure avec la strie brune antéapicale et la postérieure de
l’anastomose peu sensibles, la première très étroite, la deu-
MIÉMENCOUTLE or error 1. arenarius Nav.
— Abdomen de couleur fauve ou testacée mêlée de presque
autant de brun; aile antérieure avec la strie externe bien mani1-
feste, l’interne réduite à un point... 2. naxensis sp. n.
3. Chaque tergite de l’abdomen avec une tache latérale et
la marge postérieure fauves; champ apical sans aucune veinule
CT OPATINS. CR RAN ER AC ANR NS An te 3. ocreatus Nav.
— Abdomen entièrement brun, sans taches pales; quelque
vestige de veinules en gradins au champ apical de l’aile anté-
LlEUTE. LR SR er a M TE Ra 2 RAD 4. Laufferi Nav.
ENUMÉRATION DES ESPÈCES
22. —— Neuroleon arenarius Nav. (Hg. 27).
M yrmeleon arenarius nom. nov. Naväs, Butll. Inst. Cat. Hist.
Nat., 1004, p. 24.
(1) Voir, pour le commencement de ce travail, Z#secta, 1015, PP: 57, 110,
165.
Ta
Myrmeleon variegatus. Rambur (rec Klug), Névroptères,
184241. 400,0: 24.
Myrmeccælurus variegatus. Costa (nec Klug),
Fauna del Regno di Napoli, Formicaleonidei,
1066, be 13, tav XX fo 4:
Long. 21 mm.; aile ant. 20’5 mm.; aile post.
Fig. 27. 20 mm
Neuroleon arena-
. Nav. Pro- H ab. — Espagne, midi de la France, Italie,
1orax. :
ainsi que dans le nord de l’Afrique.
23. — Neuroleon naxensis sp. nov. (Hg. 29).
Fulvo-testaceus, fusco varius.
Caput testaceum, linea transversa fusca ante et pone anten-
nas; vertice duplhici linea puncticulari transversa fusca; oculis
fusco-cinereis; antennis longis, fuscis, fulvo annulatis.
Prothorax (%g. 28) paulo longior quam latior, pis latera-
hbus albidis, disco fulvo pallido, margimibus lateralibus fuscis,
linea centrali lata, fusca, fere in duas longitudinaliter divisa
et ad sulcum transversum interrupta, externe lobata ; alia inter-
calari angusta. Meso- et metanotum fusca,
fulvo striata.
Abdomen fulvo-testaceum, inferne ma-
cula fusca ad plura segmenta, superne
linea laterali subcontinua, alia media
irregulari, ad latera in maculas amplata, l'ig. 98.
fuscis. Neuroleon naxensis Nav.
Prothorax.
Pedes pallidi, fusco punctati et setosi ;
apice femorum, tibiarum et articulorum tarsorum fusco; cal-
caribus anterioribus duos primos tarsorum articulos longitu-
dine subæquantibus.
ÂAlæ hyalinæ, reticulatione fusca, albido variegata ; stigmate
palhdo, vix sensibih; sectore radu 7 ramis.
(4 —
Ala anterior stigmate puncto interno fusco sensibili; stria
obliqua externa sensibili, seu venulis externis gradatis anguste
fusco himbatis, levissime axilla furcularum marginalium et vix
sensibil puncto ad anastomosim rami obliqui cubiti; area
radiali 6-7 venulis internis.
Ala posterior pallidior, una venula radiali interna, mullis
fusco limbatis.
Long. 15 mm.; aile ant. 17 mm.; aile post. 17 mm.
Hab. -_ Naxos, Krüper, 1863. Un échantillon au Musée de
Vienne.
24. —— Neuroleon ocreatus Nav. (#2. 29).
Myrmeleon ochreatus (nom. solum., erroné, pour ocreatus)
Naväs, Butil. [nst. Cat. Hist, 1904, p. 23.
M yrmeleon ocreatus. Navas, Bol. Soc. Arag.
GiencANat 100516 IV p'r2
Long. 26 mm.; aile ant. 27 mm.; aile post.
26 mm. é Fig. 2.
Neuroleon ocreatus
Hab. — Espagne. Nav. Prothorax.
25. — Neurolecn Laufferi Nav. (#g. 30).
M yrmeleon Lauf-
fer. Navas Rev
Real: Acad. (Cienc:
Madrid, 1000, p. 374,
(Ds
Long. 25 mm.; aile
Fig. 30. — Neuroleon Laufjerrt Nav.
ant. 265 mm.; aile
a. Tête et prothorax. — b. Aïles.
(Col. m.). post. 26 mm.
Hab. — Espagne : Escorial.
13. — GENRE NELEES Nav.
(Naväs, Broteria, 1912, p. 31.)
Type : Myrmeleon nemausiensis Borkh.
CLÉ DES ESPÈCES
1. Abdomen des GC long, brun, à peine marqué de quelque
ombre plus pâle; stries obliques de l’aile antérieure très courtes
et peu marquées, l’extérieure placée à la région rhegmatique
GMT Re NN nn cire, 1. propinquus Nav.
— Couleur générale de l’abdomen brun, avec quelques
taches dorsales sur les côtés pâles ou fauves; deux stries obli-
ques brunes plus ou moins visibles à l’aile antérieure... 2
2. Abdomen des GO plus long que les ailes; stries brunes
de l’aile antérieure courtes et peu visibles; la deuxième branche
du cubitus, en dehors du rameau oblique, commence au niveau
du commencement ou bout interne de la strie brune oblique
CORRE) RS ER RE nd 2. hellenicus Nav.
— Abdomen des deux sexes plus court que les ailes; stries
obliques de l’aile antérieure bien visibles ; la deuxième branche
du cubitus, en dehors du rameau oblique, naît au niveau, ou
un peu en dehors de la terminaison externe de la strie brune
HÉMRANASTONMOSCS Ne Un A MUR ANS dt ee 3
3. Prothorax fauve avec six lignes brunes longitudinales,
les centrales rapprochées, droites à leur bord interne, avec trois
lobes à l’externe; stries de l’aile antérieure très marquées et
longues, la postérieure se prolonge un peu plus en dehors que
l’origine de la deuxième branche du cubitus après le rameau
oblique (Ag. 36); abdomen avec deux petites taches fauves
dorsales, voisines de la ligne médiane, à presque tous les seg-
DOTÉ ee nn ne lea tuer aee 5. distichus Nav.
—— Prothorax brun avec des lignes longitudinales brunes. 4
LAN AUAS
LE TO
4. Prothorax avec trois lignes longitudinales d’un fauve
obscur, la centrale plus distincte; abdomen avec des taches
dorsales d’un fauve obscur, éloignées de la ligne médiane,
parfois presque évanouies; aile antérieure à réseau varié uni-
formément de brun et de blanchâtre, sans apparence de taches
ou places plus pâles (Hg. 33)... 3. nemausiensis Borkh.
— Prothorax avec un vestige de cinq lignes fauves longi-
tudinales; celle du centre claire et complète, celles voisines
de la marge assez longues, et une autre, intercalaire, à la partie
antérieure ; abdomen avec des taches dorsales d’un fauve clair
très visibles, allongées et rapprochées de la ligne médiane;
aile antérieure variée inégalement de brun et de blanchâtre,
marbrée de blanchàâtre par places, en particulier au bord
interne des stries brunes obliques; l’externe peu marquée...
En VE ARS A ee OR A PA 4. Sticticus Nav.
ENUMÉRATION DES ESPÈCES
26. -— Nelees propinquus Nav. (%2. 37), Naväs, Annuaire
Mus. Zool. Acad. Imp.
Scienc. Saint-Pétersb.,
TOI, tt XV p 520;
Long. 25-28 mm,;
aile ant. 26 mm.; aile
2
post. 25 mm. Fig. 31. — Nelees propinquus ç' Nav.
: Partie basilaire de l’aile antérieure. Crimée.
Fab. =. Crimée: (Coli. m.).
27. — Nelees hellenicus Nav. (%g. 32), Naväs, Broteria,
TOI2 CDN O2:
Pong C7 20m
aile ant. 23/5 mm.; aile
“post. 22/5008
Hab. — Grèce, Morée
septentrionale.
Fig. 82. — Nelees hellenicus ç' Nav.
Partie basilaire de l’aile antérieure. Morée
(Coll. m.).
28. — Nelees nemausiensis Borkh. (Ag. 33 et 34).
Myrmeleon nemau -
stensis Borkhausen, Scri-
ba Beiträge, IN 50 162,
PL Te.) 6.
Myrmeleon lituratum
Olivier, Encycl. Méthod,
VIE ip 127
Fig. 33. — Nelees nemausiensis Borkh.
(Gr. nat., d’après Scriba).
Myrmeleon submacu-
losus Rambur, Névrop-
tères, 1842, p.300, n. 17:
Long. 23 mm, aile
ant 21-22 mm, aile
post 21-22 mm Fig. 5,4. — Nelees nemausiensis G' Borkh.
Aile antérieure (agrandie, schématique).
Hab. EEE Midi dé Amélie-les-Bains (Col. m.).
l’Europe : Espagne, France, Italie.
Var. liturata Nav. Bol. Soc. Arag. Cienc. Nat. 1913, t. XII,
pre
Thorax et abdomen presque en entier bruns, ou avec des
taches petites pales; aile antérieure avec quelques veinules
radiales bordées de brun.
. Hab. — Espagne, Escorial.
20. — Nelees sticticus Nav. (Ag. 35).
Myrmeleon sticticus Naväs, Bol. Soc. Arag. Cienc. Nat,
1008 4 LL AD. |
107.
Long.21mm.;
EL C]
ol 9 TRES
ee 1 fe RER
KE
aile ant 22 <
mm.; aile post. Fig. 35. — Nelees sticticus Nav.
2075 mm. Aile antérieure (agrandie).
Hab. — Espagne centrale, méridionale et orientale.
Er pes nr
30. — Nelees distichus Nav. (Ag. 36).
Myrmeleon distichus Naväs, Bol. Soc. Arag. Cienc. Nat,
1003, t'ALLMp'#To0:
Long.22mm.;
ailetant: 25
mm.; aile post.
255 mm.
Fig. 36. — Nelees distichus Nav.
Aile antérieure (agrandie).
Haë. —— Espagne, Moncayco.
14. — GENRE NEMOLEON Nav.
(Naväs, em. 1 Congr. Natur. Esp., 1900, p. 147.)
Type : Myrmeleon notatus Ramb.
ESPÈCE UNIQUE
31. — Nemoleon notatus Ramb. (Ag. 37).
Myrmeleon notatus:
Rambur, Névroptères,
1842, \p: 402, n°0272
Long. © 32-37 nm.
Q 25 mm.; aile ant. 25-
Fig. 87. — Nemoleon notatus g Ramb.
Aile antérieure (agrandie, schématique). 3 OEM; aile post. 24-27
Majorque.
mm.
Hab. — Sud de l'Espagne : Malaga, Orihuela, etc. Aussi
à Majorque et au Maroc.
(A suivre.)
No
Les Cétonides Malgaches”
(Étude de la Sous-Famille des Cetoniinæ (Coléopteres,
Scarabæidæ), dans la Région Malgache)
Par I. POUILLAUDE
Préparateur à la Faculté des Sciences de Rennes,
La partie essentielle de ce mémoire a été établie sur les
documents contenus dans la collection de M. René Oberthür.
Toutefois, le travail aurait été incomplet si je n’avais pu
étudier un certain nombre d’espèces qui n’y figurent pas ou
dont les descriptions ne permettent pas une détermination
rigoureuse sans une comparaison aux types originaux. J’ai
heureusement pu consulter la collection du Muséum de Paris
qui m'a été gracieusement ouverte par M. le Professeur
Bouvier ; l’obligeante bienveillance de M. Künckel d’Her-
culais m'a permis de compléter utilement ma documentation.
Je conserve de mon passage au laboratoire d’'Entomologie
du Muséum le meilleur souvenir. M. Bourgoin, de Paris, a
bien voulu m’ouvrir sa collection et je lui suis redevable
de plusieurs documents bibliographiques. J'ai trouvé, à la
bibliothèque de la Société Entomologique, en M. Magnin,
un aide aimable pour consulter quelques ouvrages. D'autre
part, M. Arrow m'a communiqué quelques renseignements sur
des Cétonides du British Museum. À tous, j’adresse mes sin-
cères remerciements.
T'POUTILLAUDE.
(1} Pubhé en février 1917.
I. — LA RÉGION MALGACHE
DÉFINITION. — La Région Malgache a été définie par
Wallace # comme une division de la Région Ethiopienne.
Elle comprend, outre Madagascar, les îles de la partie occi-
dentale de l’Océan Indien qui ne sont pas au voisinage
immédiat de la côte africaine. Ces terres, toutes situées entre
le 3° et le 26° degré de latitude sud, sont ou isolées ou groupées
en archipels; ce sont notamment : les Comores, les Seychelles,
les Mascareignes, les Iles Glorieuses, Aldabra, Providence,
pour ne citer que celles où des Cétonides ont été découvertes.
Ces îles n’offrent d’ailleurs qu'un petit nombre d’espèces ;
la presque totalité des Cétonides Malgaches appartenant à la
faune de Madagascar même.
LES MILIEUX A MADAGASCAR. — Sans vouloir entreprendre
de traiter ici des questions qui sont du domaine de la
Géographie physique ®), 1l ne sera pas inutile de donner un
aperçu général des différents milieux où évolue la faune de
Madagascar. À ce point de vue, Madagascar peut se diviser
en grandes régions naturelles.
L’une de ces régions occupe la côte Est et les pentes orien-
tales des Hauts Plateaux depuis Fort-Dauphin jusqu’au nord
de l’île où elle s’étend sur toute la largeur jusqu’à Nosy-Bé;
la région septentrionale présente aussi pour le climat et la
végétation des caractères de la zone occidentale. Le climat de
la partie orientale de Madagascar est chaud et très hunude;
il n'y a pas de saison exclusivement sèche; les pluies sont
cependant plus fréquentes de juin à août et de décembre à
mars. Les pentes exposées à l’est, où l’alizé de l’Océan Indien
abandonne son humidité, sont couvertes d’une zone de forêts
presque continue. La côte Est présente dans toute son étendue
(1) WaALLACE. The Geograprical Distribution of animals, 1876.
(2) Voir à ce sujet : GAUTIER (E.-F.). Madagascar. Essai de Géographie
Physique, Paris, 1902.
une bordure sableuse et lagunaire de quelques kilomètres de
large. Entre la forêt et cette bordure, on rencontre une zone
de collines de petite altitude où les fonds humides sont garnis
de bouquets d'arbres; c’est l'habitat des Ravenales, des
Raphias, des Bambous.
À l’ouest des Hauts Plateaux se trouve la région la plus
chaude de l'Ile. L'année est nettement divisée en saison sèche
(mai à septembre) et saison humide. La quantité d’eau qui
tombe annuellement est moitié moindre que dans la région
précédente. Les pentes des Hauts Plateaux ne sont pas abruptes
comme dans l’est, les bouquets d’arbres y sont localisés dans.
les creux ou les fonds de vallées en rapport avec les points
humides. Il en est de même pour les plateaux calcaires ou
grèseux que l’on rencontre entre ces pentes et la côte occi-
dentale; 1ls sont boisés sur leurs bords ou dans les dépressions
au hasard des affleurements d’eau; le reste est assez dénudé.
L'ouest a aussi des forêts mais dispersées et non en zone
continue.
Le centre qui est la région des Hauts Plateaux a un climat
à la fois sec et frais; c’est là que les Européens s’acclimatent
l: mieux. Les pluies ont la même abondance et la même saison
que dans l’ouest, mais la température est bien moins élevée.
Cependant, même sur les hauts sommets, la neige est inconnue
et la glace rare. Dans ces parties élevées le sol est couvert d’un
gazon continu. Plus bas, les touffes laissent paraître la latérite
stérile. La zone inférieure se couvre pendant la saison humide
d’une abondante végétation herbacée, qui se dessèche rapi-
demment à la saison sèche. Cette région est peu boisée.
S1 la partie nord de Madagascar présente des caractères
intermédiaires entre les régions naturelles voisines, le sud et le
sud-ouest, c’est-à-dire les pays Antandroy et Mahafaly, cons-
tituent un milieu absolument différent. La température est
comparable à celle de l’ouest, mais le caractère saillant est la
sécheresse. La quantité d’eau déversée annuellement par les
pluies est dix fois moindre qu’à Tamatave; grâce à la tempé-
rature, élevée et surtout à l’extrème perméabilité d'un sol
Bei. ME PS PS EE D ANT ET CA
calcaire, cette eau est à peine utilisée par les plantes; par suite,
la végétation est broussailleuse et maigre, avec une flore pré-
sentant les différents caractères d'adaptation aux milieux secs.
Cette spécialisation de la flore n’est d’ailleurs pas particulière
à cette région; déjà en 1891 le R. P. Baron # observait que
sur 3.178 espèces de plantes connues des régions est, ouest et
centre, cent seulement étaient communes aux trois régions.
FACIES FAUNIQUES CÉTONIDIENS. — Bien que très géné-
ralisées et par suite incomplètes, les notions qui précèdent
montrent l’existence de régions à caractères bien différents.
On peut prévoir que cette différence de milieux aura vraisem-
blablement une répercussion sur la faune entomologique. Il
faudrait 1c1 faire un tableau de la répartition des espèces de
Cétonides Malgaches. Les explorations entomologiques sont
malheureusement bien insuffisantes pour qu’un tel essai puisse
être entrepris. S1 l’on examine la carte (PI. I) où J'ai situé la
plupart des localités citées dans ce mémoire, on remarque
immédiatement la proportion considérable des régions inex-
plorées. Si l’on tient compte du nombre des espèces et de la
quantité des exemplaires, on constate une réduction bien plus
grande des localités dont la faune est assez connue. Malgré
cela, de l’étude d’ensemble des Cétonides ®), on peut conclure
a l’existence de « facies fauniques cétonidiens » actuellement
distincts. Les documents étudiés permettent d’en signaler
plusieurs. C’est d’abord la faune de la région centrale que
nous connaissons le mieux. Elle comprend le Betsileo et
l’Imerina avec les localités bien connues de Fianarantsoa et des
environs de Tananarive. On peut y joindre le pays d’Antsi-
hanaka et la cuvette marécageuse dont le lac Alaotra est le
fond, bien que dans cette région on trouve quelques formes
particulières. Ce que nous connaissons le mieux de la côte Est,
c’est-à-dire de Tamatave à la Baie d’Antongil, se rattache au
même facies. La montagne d’Ambre et la Baie de Diego-
(x) Te Antanarivo Annual, 1801.
(2) Les données et conclusions sont toujours relatives aux seules Cétonides.
= 2
Suarez peuvent donner leur nom à un facies bien distinct.
Dans la majorité des cas on trouve ici des formes très voisines
d'espèces d’autres régions, mais différentes par quelque
caractère défini. Le nord-ouest, dont on connaît surtout le pays
de Majunga et une partie de la route qui conduit de cette
ville à Tananarive, présente un certain nombre de formes
particulières. À Nosy-Bé, presque toutes les Cétonides ont des
caractères distincts. La région subdésertique du sud et du sud-
ouest offre aussi une faune spéciale autant qu’on en peut juger
par les quelques documents provenant du plateau de l’Androy.
Les matériaux peu nombreux reçus de diverses régions per-
mettent d'indiquer comme très probables des aspects parti-
culhers de la faune cétonidienne vers le plateau de Hukaru,
Suberbieville, mont Tsaratanana; mais il est possible que ces
localités, quand elles seront mieux connues, se rattachent à
l’un des facies précédents. Les archipels et îlots de la Région
Malgache possédent un petit nombre d'espèces qui sont diffé-
rentes de celles de Madagascar.
À Madagascar même on trouve des espèces qui conservent
dans les diverses régions une fixité absolue; mais il existe un
certain nombre de formes évidemment apparentées entre elles,
appartenant à des régions différentes et se distinguant par
des caractères d'importance variable. C’est sur l’existence de
ces formes que je base la-notion de facies fauniques (1). Elles
recevraient selon les auteurs les noms de « races géogra-
phiques », « variétés », « sous-espèces », « espèces à variations
parallèles ». Dans le cas envisagé 1ci, le choix est réduit à deux
termes : « race géographique » ou « espèce ». Il semble qu’on
ne puisse donner à ce sujet aucune règle. Si, en effet, quelques
formes sont assez peu différentes pour ê:re considérées à juste
(1) Depuis longtemps, d’après des observations faites sur de très impor-
tants documents, M. René Oberthür a exposé verbalement à de nombreux
entomologistes une idée analogue sous une forme bien plus stricte: « Des
régions géographiquement distinctes doivent nécessairement posséder des
espèces différentes. » La théorie de la séparation ou ségrégation (Moritz
Wagner, D. Jordan...) est l'interprétation d’observations du même ordre.
ei
titre comme des races ou variétés d’une même espèce, d’autres
formes apparentées entre elles et paraissant se remplacer dans
des pays différents sont si distinctes qu’on ne peut leur donner
le même nom sans compromettre l’utilité de la nomenclature.
Les entomologistes descripteurs ont considéré la plupart de
ces formes comme des espèces distinctes; maïs il sera utile de
signaler. leurs affinités indiscutables. I] est certain que les
futures explorations entomologiques pourront modifer quel-
ques idées à ce sujet en faisant connaître des variations nou-
velles, en montrant quels sont les points de contact des facies
entre eux et comment s’y comportent les espèces voisines.
ZOOGÉOGRAPHIE. — Considérées dans leur ensemble, les
Cétonides de la région Malgache constituent un groupe si
distinct qu'il reste presque isolé dans la ciassification des
Cétonides. Ouatre genres seulement sont communs aux terres
Malgaches et aux régions zoologiques voisines. Tous les autres
sont particuliers. Ce caractère d’originalité se retrouve à
divers degrés dans les autres éléments de la faune générale (1).
Des quatre genres non indigènes deux sont africains (Oxy-
thyrea, Mausoleopsis) et deux orientaux (Protætia, Oxyce-
tonia). Le genre Protætia est représenté par deux espèces ) :
l’une P. aurichalcea (syn. maculata) des Mascareignes et des
Seychelles appartient à ia faune de l’Inde; l’autre P. an
darina de l’île Maurice se trouve également dans le sud de la
Chine, l’archipel Malais et le nord de l’Australie. Le genre
Oxycetonia est représenté aux Mascareignes et à Madagascar
par la seule ©. versicolor répandue aussi dans l’Inde %). Une
Oxythyrea, O. maculosa se rencontre aux Comores. Elle est
(x) Voir WALLACE, The Geographical Distribution of Animals, 1876;
TROUESSART, Za Géographie zoologique, 1890: G. GRANDIDIER, Zoologie;
Madagascar au début du XXe siècle. Rudeval, éditeur, 1902:
(2) Je ne considère pas ici la Cefonia Goudoti Burm. décrite de Mada-
gascar mais n'ayant jamais été retrouvée dans cette île.
(3) Olivier dit que cette espèce se trouve aussi en Egypte, mais je n’ai
vu aucun exemplaire de cette provenance,
13 9 de a CPE A PE RP ARR 2e DAS ch lc es ré D NA RUE, 1.0 ANR
SD on
particulière à ces îles. Deux autres espèces se trouvent, l’une
aux Des Glorieuses, autre à le Aldabra! Le/senre est
africain et paléarctique, 1l est aussi représenté dans l’Inde par
une espèce. Le genre africain WMausoleopsis qui se rattache très
nettement aux Oxyfhyrea présente des formes particulières
aux Comores et à Madagascar M). I] a en outre été signalé une
espèce à l'Ile Aldabra et une à l’Ile Providence. La grande
masse des genres exclusivement malgaches est localisée presque
entièrement à Madagascar. Les Comores seules partagent avec
Madagascar les deux genres Doryscelis et Lophophora. Les
Pseudeuryomia sont particulières aux Comores ; elles sont
d’ailleurs inséparables des Æyryomia de Madagascar. Aux
Mascareignes et aux Seychelles on n’a trouvé aucun genre de
Cétonides particulier à la Région Malgache ®. En se basant
sur cette répartition des genres de Cétonides on peut partager
la Région Malgache en trois divisions :
1° Iles à relations orientales ; ce sont les Mascareignes et
les Seychelles.
2° Iles à relations africaines: ce sont les Comores et un
certain nombre d’îlots tels que Aldabra, Providence et les Iles
Glorieuses.
3° Terres à faune particulière dominante, ayant quelques
relations avec les deux autres divisions; c’est Madagascar avec
ses iles côtières.
On est amené à se demander quelles pourraient être les
rapports des formes exlusivement malgaches avec les Céto-
rides des autres régions. On verra, à propos de la classification,
que les affinités de tous les genres ne peuvent être connues
d’une façon assez précise pour établir les bases d’une classi-
fication naturelle. Les rapprochements hypothétiques des genres
(1) Sauf indication contraire, je réunis à la grande île les îles côtières
comme Nosy-bé et Sainte-Marie.
(2) On verra à l’étude des espèces que plusieurs d’entr’elles ont été attri-
buées à tort aux Mascareignes.
RD ets
malgaches avec des groupes de régions voisines seront signalés
plus loin; mais l’incertitude est encore telle pour la plupart
qu'il est préférable de ne pas en tenir compte ici.
L’origine de Madagascar et de sa faune ont été l’objet
d'hypothèses plus ou moins critiquées. Sans entrer dans
l'examen de cette question, je rappellerai seulement les grandes
lignes de l’histoire géologique qui ont quelques rapports avec
notre sujet. À l’époque primaire, la Région Malgache appar-
tenait à l’immense continent de Gondwana (Suess). Ce conti-
nent s’étendait de l’ Amérique du Sud à l'Australie, réunissant
une partie de l’Afrique, Madagascar, l’Inde ainsi que les
Océans qui les séparent aujourd’hui. On remarque que dans
la faune actuelle c’est précisément dans ces pays que les Céto-
nides présentent la plus grande variété de formes, le plus grand
nombre de genres et d’espèces; dans les autres régions, le
nombre des genres est relativement très réduit. Toutefois les
documents paléontologiques, d’ailleurs bien insuffisants, font
attribuer aux fanulles de Lamellicornes une origine moins
ancienne. Le premier trait de la dislocation du continent de
Gondwana fut la division en deux parties par un géosynclinal
dont l’emplacement est approximativement marqué de nos
jeurs par le canal de Mozambique. La partie à l’est de cette
dépression constituait un continent Australo-Indo-Malgache
(Haug). L'Australie, l'Inde péninsulaire, Madagascar seraient
les restes de ce vaste continent aujourd’hui recouvert par.
l'Océan. Les petites îles qui sont le plus souvent d’origine
éruptive, seraient les témoins des phénomènes géologiques qui
ont bouleversé le continent Australo-Indo-Malgache. C’est aux
vicissitudes de ces régions que sont dus, en grande partie, les
caractères particuliers de la faune malgache. Des transgressions,
des régressions marines ont alternativement recouvert ou laissé
émerger une partie des terres qui échappaient aux affaissements.
Si l’on examine une carte bathymétrique de l’Océan Indien,
on constate que le Canal de Mozambique est barré par une
ligne de moindre profondeur, ialonnée par les Comores et
2 one
unissant le nord de Madagascar à la côte africaine. Les émer-
sions partielles ou complètes de ce seuil, par suite de régressions
marines, ont permis des échanges de faunes. C’est ainsi que
peut s'expliquer d’une part l’existence, sur les terres aujJour-
d’hui émergées le long du seuil, de types d’origine africaine
comme les Mausoleopsis qui présentent des formes réparties
de l’Afrique à Madagascar par les Comores et Nosy-Bé; d’autre
part la présence de genres exclusivement malgaches aux
Comores aujourd’hui si largement isolées de Madagascar (!.
Les rapports de ces régions avec les îlots au nord de Mada-
gascar s'expliquent par les mêmes phénomènes.
Il est plus difficile de préciser la nature des rapports de la
Région Malgache avec la Récion orientale. L’Océan Indien
est un grand obstacle à leur étude; même sa carte bathymé-
trique est bien loin d’être complète. On y constate cependant,
prolongeant la péninsule Indienne, une zone de moindre pro-
fondeur de direction nord-sud, Jalonnée par les îles Laque-
dives, Maldives et Chagos. Une zone analogue, d’axe peu
différent, s’étend à partir de Maurice et La Réunion vers
l’Inde. Les Seychelles paraissent pouvoir se rattacher à cette
zone autant qu’à celle qui prolonge Madagascar vers le nord.
Ces tronçons de zones surélevées dans le fond de l’Océan
Indien ne sont que les traces des phénomènes géologiques qui
ont émietté le continent Australo-Indo-Malgache, mais 1ls
nous renseignent assez peu au point de vue zoologique. L’inter-
prétation des documents paléontologiques et géologiques de
Madagascar et de l’Inde a fait conclure à l’existence d’une côte
entre ces deux contrées vers la fin du Crétacé . Pour expliquer
la répartition des Cétonides 1l faudrait admettre que le
(1) De nos jours encore, « des traces d’un mouvement positif de la mer,
ayant déterminé l’envahissement des parties basses, se voient sur tout le
littoral. » (LEMOINE, Æfudes géologiques dans le nord de Madagascar,
1906, P. 315.)
(2) HaAuG. Bull. Soc. Géol, Fr., 1900, p. 656 et 686.
DRE (O9 del
fragment continental représenté par la Région Malgache a été
séparé de l’Inde à une époque assez ancienne pour que les
faunes ne comportent pas de types communs. L'’existerce de
quelques espèces communes devrait être attribuée à des
rapports plus récents. Ces rapports plus ou moins précaires ou
discontinus auraient permis à la faune indienne une extension
qui est surtout sensible dans la division orientale de la Région
Malgache. Ce sont là des hypothèses.
À un autre point de vue, on pourrait se demander si les
espèces peu nombreuses de Cétonides qui se trouvent dans
les petites îles n’y ont pas été transportées par le vent, les
courants, l’homme, etc. Cela est certain pour quelques groupes
d'insectes, c’est possible pour un petit nombre d’autres. En
ce qui concerne les Cétonides, le transport paraît devoir être
assez exceptionnel. On ne saurait s'étonner de ne trouver
qu'un petit nombre d’espèces dans ces iles; la réduction est
un caractère naturel des faunes insulaires 4). La disparition
sous l’océan d’une grande partie du continent a entrainé une
fragmentation avec diminution de la faune; c’est encore là
une cause du caractère particulier de la faune malgache.
(1) L'influence du morcellement se retrouve dans d’autres éléments de
la faune; Grandidier lui attribue la disparition des oiseaux géants de
Madagascar (Æpyornis).
LES AO
I. — GÉNÉRALITÉS SUR LES CÉTONIDES
Les généralités traitées ici ont pour objet, tout en définissant
la plupart des termes employés dans les descriptions, de donner
un aperçu d’ensemble du type Cétonidien dans la Région
Malgache et des principales variations qu’il y présente (1).
Les dimensions des Cétonides malgaches sont du même
ordre que celles des espèces d’autres régions; on ne rencontre
cependant pas d’espèce géante comparable aux Goliathides
africains.
La forme générale du corps est sous la dépendance de la
forme du pronotum, des élytres et de l’abdomen et en rapport
avec leur importance relative. Ces éléments seront examinés
séparément. Un pronotum orbiculaire, des élytres fortement
rétrécis en arrière et emboitant l’abdomen déterminent un
aspect svelte qui est encore augmenté par l'allongement des
pattes (PL III, £. 5). Le pronotum à base large, accompagné
d’élytres parallèles débordés par l’abdomen définit ordinai-
rement une forme massive (PI. III, f. 30). Tels sont les termes
extrêmes, réunis d’ailleurs par de nombreuses formes où ces
caractères varient.
La partie de la /é/e dont les variations attirent d’abord
l’attention est le c/ypeus ou épistome. Cette épaisse lame qui
prolonge le front en avant présente des formes qui peuvent se
ramener plus ou moins nettement à trois types. Le clypeus de
forme rectangulaire (PL III, f. 29) présente deux plis ou
carènes rectiignes subparallèles qui limitent latéralement sa
surface; au delà de ces plis les bords latéraux retombent plus
ou moins perpendiculairement à cette surface, le bord antérieur
(1) La tribu des Va/gini n’est pas envisagée ici. Elle est représentée par
un seul genre dont on verra les caractères à l’étude particulière des genres
et espèces.
— 30 —
est rebordé ou non, droit ou légèrement sinueux (Exemples :
Protetia, Euchræa). Dans un deuxième type, le bord antérieur
est fortement échancré, en sorte que le clypeus est bilobé ou
biangulé (PI. III, f. 10, 31). Les carènes latérales sont souvent
accompagnes, sur le disque 1), de dépressions longitudinales
(Ex. Anochilia, Coptomia). Enfin, dans la forme que l’on a
appelée « parabolique » (PI. III, f. 23), l’ensemble du clypeus
est étroit et le rétrécissement est accentué en avant par la
courbure des carènes latérales. Le bord antérieur est alors de
petite dimension et ordinairement relevé (Ex. Efixanthis,
Doryscelis). Les saillies ou cornes céphaliques qui caractérisent
plusieurs groupes de Cétonides sont rares dans la Région
Malgache (Bofhrorrhina).
Les pièces buccales sont établies sur un plan uniforme. Sous
le clypeus on trouve, accolées à la surface qui forme le plafond
de la bouche, deux lames membraneuses et ciliées qui repré-
sentent un labre rudimentaire. Les mandibules sont représentées
par deux lobes flexibles : le lobe externe est une lame allongée,
le lobe interne une lame arrondie et ciliée, plus courte. Les
machoires ont un stipes bien développé; elles possèdent un lobe
externe et un palpe maxillare; le lobe interne manque ordi-
nairement. Des poils longs et serrés garnissent les deux pièces.
La ligule et le menton sont soudés en une seule pièce qui porte
lés palpes labiaux.
«
Les antennes sont de dix articles, avec le premier article plus
grand ; les trois derniers sont étalés en lamelles qui, au repos,
scnt accolées en une massue ovoide. Les yezx hémisphériques,
placés en arrière de l’insertion des antennes, ne présentent pas
de particularités ; ils sont coupés partiellement par un canthus
antérieur.
(1) On nomme « disque » la surface centrale d’une région du corps.
Pour l’éclaircissement du texte et la connaissance des termes non cités ici,
voir la Planche II.
== Sie
Au prothorax, c’est surtout la partie dorsale ou pronotum
que l’on considère. Deux formes typiques peuvent être envi-
sagées. La forrne trapézoïdale est caractérisée par sa base ou
bord postérieur large et les angles postérieurs bien marqués
(PI. AIT, f. 33); la base peut être droite, échancrée ou sinueuse,
les côtés sont arrondis ou anguleux. Cette forme est très com-
mune (Ex.: Bofhrorrhina, Euchræa, Coptomia...). Dans la
forme orbiculaire l’ensemble du pronotum est arrondi, sa
surface est par suite relativement réduite (PI III, f. 5); les
angles postérieurs sont effacés par une large courbe qui se
continue sur la hase: celle-ci est rarement sinuée devant
l’écusson (Ex. : S’enotarsia, Chromo ptilia). y a entre le type
trapézoïdal et le type orbiculaire un certain nombre de formes
intermédiaires qu’il est parfois difficile de rattacher à l’un de
ces types. L’une des plus remarquables de ces formes est celle
où la base se prolonge en arrière en un lobe recouvrant la plus
grande partie de l’écusson, comme chez les Lomaptérides
orientales (Ex. : Doryscelis (PL III, £. 26), Micropelta). À la
face ventrale, le prothorax est terminé au milieu en avant par
un angle dont la saillie, plus ou moins marquée, paraît souvent
accentuée par suite de la disposition des poils dans cette
région. À
Le mesothorax est représenté au-dessus par l’écusson trian-
gulaire; les variations de celui-c1 portent sur l’angle postérieur
ou pointe qui peut être arrondi, anguleux ou effñilé et sur les
côtés qui peuvent être sinueux, droits ou courbés. Sur la face
ventrale, entre les hanches intermédiaires, le mesosternum forme
une satllie dont la base est métasternale. Les variations de cette
saillie sont importantes. Elle peut être extrêmement réduite,
indiquée seulement par une carène transversale entre les hanches
intermédiaires, sans projection en avant de ces hanches (C4ro-
moptilia) ; elle peut s'étendre et se dilater en avant en restant
sensiblement plate en dessous (Æuchræa, Pantolia); dans
d’autres cas elle prend une forme cylindrique ou conique, puis
se courbe plus ou moins vers le bas (Cop/omia). Ces formes
hein 2
présentent elles-mêmes de nombreuses variations qui seront
décrites à l’étude des genres. Les épimères du metathorax sont
plus ou moins visibles de dessus et apparaissent en avant de
l’épaule élytrale contre le prothorax.
Le »esothorax a un sternum très étendu, sans caractères
particuliers.
L’abdomen présente six segments visibles de dessous; il
est terminé en arrière par le pygidium, grande plaque que les
élvtres laissent découverte.
Les élytres sont insérés sur le mesothorax. Dans l’ensemble
ils varient entre des formes parallèles (PI. III f. 1) et des
formes rétrécies en arrière (PI. III, f..5). Dans quelques cas
les bords latéraux retombent verticalement au delà d’un pl
rectihigne (PL III, f. 13); l’abdomen est alors ordinairement
emboité par les élytres et ses côtés ne sont pas visibles de
dessus (Æuchilia, Doryscelis). Dans d’autres genres, au con-
traire, les bords des élytres retombent très obliquement et
laissent à découvert les côtés de l’abdomen (Anochilia, Cop-
tomia, PI III, £. 30). L'apparition de l’abdomen de chaque
côté des élytres est aussi en rapport avec la forme du bord
élytral. Sur ce bord, en arrière de l’épaule, se trouve une
échancrure ou sinus qui permet à l’insecte de voler sans relever
les élytres. L’échancrure est, suivant les groupes, plus ou moins
profonde et plus ou moins étendue en arrière. Le disque élytral
porte ordinairement des côtes longitudinales qui semblent être
typiquement au nombre de deux, la côte suturale non comprise
(Heterophana). À
Les ailes ne présentent pas de particularité caractéristique;
elles sont ordinairement enfumées ou bleuûtres.
Les kanches antérieures sont verticales et contiguës. Les
hanches intermédiaires sont transversales et séparées par la
saillie sternale. Les hanches postérieures sont contiguës ; elles
sont très développées latéralement et se présentent sur la face
inférieure comme deux surfaces vaguement rectangulaires à
(2
2
DIEU
bords postérieurs tranchants; leurs extrémités latérales sont
visibles de dessus dans les sinus posthuméraux des élytres.
Les trochanters et les fémurs n’offrent pas de particularité
notable. Les /2b1as sont souvent dentés au bord externe, surtout
ceux de la paire antérieure; ils portent en outre à l’extrémité
des dents fixes et des éperons mobiles. Les /arses présentent
des variations de longueur; c’est sur eux que portent: surtout
les variations de dimension des pattes.
Les /éguments sont durs, sauf dans le genre Malacotonia
dont les élytres mous sont caractéristiques. Ils peuvent être
lisses mais sont souvent ponctués. Les ponctuations sont de
deux sortes : arrondies simples ou en fer à cheval. Le premier
type de ponctuation se trouve surtout sur la tête et le pronotum,
le second type sur les élytres ; la convexité du fer à cheval est
alors tournée vers la base de l’élytre (#e/erosoma). La ponc-
tuation peut s’allonger en fines strioles assez irrégulières que
l’on rencontre surtout dans la déclivité terminale de l'élytre
et sur le pygidinm (7 efraodorrhina). Sur le disque des élytres,
la ponctuation est souvent ordonnée en séries longitudinales
déterminant des sillons; les stries gravées qui occupent quel-
quefois le fond de ces sillons peuvent être considérées comme
dues à la coalescence des points d’une même série (Pygora,
Heterophana). La présence sur les élytres de côtes, de sillons,
de stries et de ponctuations en proportion variable établit une
. grande variété d’aspects.
La ponctuation peut porter des pozls plus ou moins abon-
dants et plus ou moins longs (#eferophana, Chromoftilia,
Hiberasta). On trouve normalement des poils à la face infé-
rieure du corps dans la région thoracique, mais 1ls peuvent
s'étendre beaucoup plus et donner à l’insecte un aspect tout
particulier (Lophophora, Rhynchocephala). On peut considérer
comme des caractères de même nature les brosses abondantes
des tarses postérieurs dans les genres Ckromoptilia et Pogo-
nOLArsUs.
Le tégument nu est brillant, quand son aspect n’est pas
modifié par la présence de poils (CAromoptilia) ou la densité
3
de la ponctuation (Axochilia scapularis). Mais la surface du
corps, surtout au-dessus, peut porter un revêtement mat, de
couleur variable, selon les espèces; le fond, ordinairement
noir ou marron, est alors caché, mais parfois incomplètement
(Zuchræa, Epixanthis, Rhynchocephala). On observe aussi des
taches mates, moins persistantes, de nature squameuse. Elles
ne forment pas de revêtement continu, mais sont dispersées en
fragments de forme irrégulière, mais de position assez cons-
tante dans un groupe donné (Protætia, Oxythyrea, Pseudeu-
73014).
Les Cétonides peuvent compter parmi les Coléoptères qui
présentent la plus grande variété de coloris et les plus bril-
läntes nuances. Parmi les espèces malgaches, à téguments nus,
les couleurs de fond les plus fréquentes sont noires, marron,
brunâtres ou jaunes (Hemilia, Tetraodorrkina, Pantolia). La
couleur verte est également fréquente, mais elle est presque
toujours accompagnée de reflets variant selon l’incidence de la
lumière (Æuchilia, Celidota); c’est ainsi que l’on passe du vert
au bleu et au violacé d’une part (Bofhrorrhina), au cuivreux
et au rouge d’autre part (plusieurs Pygora). Ces variations
sont dues à des phénomènes d’interférence. La combinaison
des couleurs d’interférence avec la couleur due à la pigmen-
tation du tégument détermine l’apparition de nuances extré-
nement variées. Les revêtements mats sont noirs ou d’un Jaune
dont les nuances varient jusqu’au rouge (S/enotarsia). Les
taches squameuses sont toujours blanches ou légèrement jau-
nâtres. La couleur des poils est rousse ou noire.
L'organisation interne des Cétonides ne nous est connue que
pour les espèces qui sont à notre portée dans la région paléarc-
tique. Les connaissances que l’on possède à ce sujet ne peuvent
pas être utilisées pour l’étude d’insectes exotiques, à cause de
leur mode de conservation. Il est cependant, dans les insectes
séchés qui sont à notre disposition, un fragment d’organe que
sa nature chitineuse conserve comme le squelette externe de
l’insecte, c’est l’armature génitale du mâle. La partie terminale
du canal évacuateur des organes génitaux mâles peut être
Dsrau 35 are
considérée comme.un tube embouti se télescopant. En différents
points de ce canal membraneux, des épaississements chitineux
servent de squelette à l’appareil. La presque totalité de cette
armature chitineuse constitue l’Ædeagus. Dans les insectes
desséchés on trouve ordinairement l’ædeagus rétracté dans
l'abdomen, enrobé dans des débris informes, résidus des
organes mous et du canal génital. Chez les Cétonides on y
remarque deux parties principales: une pièce basale ou tambour
et une paire de lobes latéraux ou forceps. La pièce basale ou
tambour (PI II, Æd, pb) a la forme d’une gouttière ren-
versée, évasée vers la base, c’est-à-dire vers la région antérieure
du corps de l’insecte; les angles basilaires sont prolongés
latéralement en deux lobes. Sous la pièce basale se trouve la
plaque ventrale. Les lobes latéraux ou forc2ps constituent la
partie distale de l’ædeagus. [ls sont articulés à leur base avec
la pièce basale et peuvent se mouvoir parallèlement au plan
de symétrie et, dans certains cas, perpendiculairement à ce
- plan en s’écartant comme les branches d’un compas. Entre
les deux branches on voit assez souvent saillir une masse molle
qui est le sac interne, partie dilatée du canal éjaculateur.
ædeagus dans l’abdomen est enveloppé par une membrane
(membrane connective) qui présente sous l’ædeagus un épais-
sissement chitineux en forme d’Y. Cette membrane est imsérée
sur la pièce basale. L'ensemble de l’ædeagus peut se modifier
comme forme et comme dimension relative. La forme de la
pièce basale subit des variations de faible amplitude. Le
forceps au contraire constitue la partie la plus visiblement
variable. Ses lobes peuvent être simples, contigus et arrondis à
l'extrémité {Æchr&a, C yriodera) ; ils peuvent laisser entre eux,
même quand ils sont rapprochés, un méat notable (Axoczilia,
Coptomia); dans d’autres cas apparaissent latéralement des
prolongements ou des épines (Mausoleopsis, Doryscelis) ; enfin
1l existe des formes asymétriques (Pygora lenocinia). On verra
à l’étude des espèces les modifications multiples que subit le
forceps. Les parties molles et surtout le sac interne offriraient
4
3 )
aussi des caractères particuliers, mais la préparation sur des
insectes desséchés est assez délicate pour être en pratique un
obstacle à leur utilisation habituelle.
L’étude comparée de l’appareil mâle des Coléoptères et son
application à la classification naturelle de ces insectes ont fait
l’objet d’un savant mémoire de MM. Sharp et Muir 1). Au
point de vue de la division spécifique, la forme de l’ædeagus
et surtout celle du forceps sont utilisées chaque jour davantage
par les descripteurs. Bien qu’il n’y ait à ce sujet aucune affir-
mation précise, à ma connaissance, 1l semble résulter d’argu-
ments invoqués dans les publications que. plusieurs entomo-
logistes considèrent l'originalité de l’ædeagus comme un
criterium de l’entité d'une espèce. J’ai examiné les ædeagus
de nombreuses espèces réparties dans presque tous les genres
de Cétonides malgaches; de cet examen, Je me crois autorisé à
conclure qu’une telle affirmation serait trop absolue. Dans
certains genres les ædeagus de plusieurs espèces diffèrent extré-
mement peu; par exemple chez certaines Euchræa, quelques
Coptomia, des Anochilia. Parmi ces dernières, plusieurs espèces
(A. scapularis, lævigata, incihs, bifida) sont s1 distinctes mor-
phologiquement que l’on a pu essayer de les placer dans des
genres différents; si l’on examine les forceps de ces espèces, on
trouve une telle homogénéité dans la forme que l’on hésitera
à considérer la différence des forceps comme une condition
nécessaire de la différence spécifique, au moins dans certains
groupes de Cétonides. Dans d’autres genres, au contraire
(Pygora, Euchilia), on pourra rencontrer des variations rela-
tivement considérables des forceps pour des «espèces morpho-
logiquement très voisines. Les variations de cet organe ont une
valeur analogue à celle de toute variation morphologique
qu’elles peuvent suppléer ; il n’y a actuellement aucune raison
d'attribuer à l’ædeagus une situation privilégiée dans la
=
(1) D. SHARP and F. Mure. 74e comparative anatomy of the genital tube
in Coleoptera (Transactions of the Entomological Society, London, 1912, III).
37
définition de l'espèce (1). La variabilité de cet organe dans les
limites d’une même espèce est vraisemblable mais non encore
vérifiée.
BIFFÉRENCES SEXUELLES. — Les sexes se reconnaissent
presque toujours à des signes extérieurs. Le caractère a qui paraît
le plus fréquent est la présence, chez le mâle seul, d’une dé-
pression Jongitudinale au milieu de Ia face ventrale de
l’abdomen. Cette dépression ou sillon est souvent très nette
(Bothrorrhina, Eucluilia, etc.). Dans quelques cas elle s’atténue
jusqu’à disparaître. Même ed la dépression abdominale du
mâle n’est pas définie, la région ventrale est très souvent
méplate ou moins. convexe que chez la femelle (Parachilia,
Protætia). Un caractère distinctif des sexes, également très
fréquent, est l’épaisseur plus grande des pattes antérieures
et surtout des tibias chez les femelles. Souvent il y a en outre,
chez celles-ci, une augmentation du nombre des dents au bord
externe du tibia “Psezdeuryomia, Heterophana et nombreux
genres). Les pattes peuvent aussi varier en longueur; les diffé-
rences portent alors sur les paires postérieures et surtout sur
les tarses de la dernière paire, le mâle ayant ces ne
pius longs (S/enotarsia, Heterosoma).
On trouve encore dans les pattes des différences sexuelles
se traduisant par la forme, les dents latérales, les éperons ter-
minaux, etc. Dans cet ordre d'idées, il faut citer, comme carac-
tères des mâles, notamment : les fémurs et tibias postérieurs
anormaux des Mausoleopsis, l’épine interne des tibias intermé-
diaires des Bricoptis, la dent des tibias postérieurs de la plupart
des Æeterosoma, Y'éperon postérieur des Doryscelis, les brosses
des fémurs des Zivstraca.
Le pygidium est différent dans les deux sexes de plusieurs
Pygora et de quelques Coplomia. Dans les quelques genres où
la dimension des antennes est variable, les trois articles lamel-
léux sont plus développés chez le mâle (ÆZeferophana, Hetero-
(1x) On peut dire que la modification de l’organe copulateur amène l’isole-
ment physiologique d’un groupe, mais en pratique on ne sait pas à quel degre
de modification apparente une copulation féconde cesse d’être possible.
Me Qué ra Tail
soma). La ponctuation de quelques parties du corps est parfois
différente.
Quand la sexualité atteint la forme générale du corps, la
femelle est plus compacte et plus large, tandis que le mâle
est plus svelte et plus rétréci en arrière. Dans quelques genres,
l’aspect est plus profondément modifié : dans le genre Æete-
rophana, les mâles se distinguent par la forme différente du
pronotum et l’abondance des squamosités. Chez les Cyriodera
les poils envahissent une grande partie des élytres des mâles
qui présentent en outre des tubercules sur le pronotum. Les
males des Zebinus se distinguent par la forme du pronotum,
la ponctuation, la pilosité et la coloration. Enfin les armatures
de la tête ou du pronotum sont réduites ou absentes chez les
femelles (Bo/hrorrhina, Cyriodera).
On ne possède pas de renseignements sur la Dzologie des
espèces malgaches. Elle a sans doute quelques rapports avec
ce que l’on a pu observer en Europe ‘). Toutefois il est presque
certain que des différences notables existent. Les milieux sont
assez divers pour le faire prévoir. Si la conformation des pièces
buccales indique un régime d’aliments succulents; s1 la puis-
sance du clypeus et des tibias antérieurs est en rapport avec le
fouissage et la ponte dans le sol, on peut émettre l’hypothèse
qu’à un degré différent certaines particularités morphologiques
sont en relation avec des habitudes spéciales.
Certaines espèces de Cétonides se montrent nuisibles en
détruisant, pour s’alimenter, les fleurs des arbres fruitiers ou
des plantes d’ornement; plusieurs recherchent le miel. Il n’a
pas encore été signalé de faits analogues dans la région
malgache.
(1) Des observations relatives à plusieurs espèces françaises ont été faites
par J.-H. FABRE, Souvenirs entomologiques, 8 série. Voici à titre d’indi-
cation les grandes lignes du développement : La femelle, à l’aide de la
tête et des pattes, s’ouvre passage pour pondre dans un sol meuble, riche en
aliments (terreaux, parfois fourmilières). La .larve est du type broyeur.
Elle est blanchâtre, munie de pattes très courtes; elle se roule facilement
en volute. La nymphose se fait dans le sol, dans une coque cimentée dont
les excréments de la larve constituent l’élément principal. Fabre a observé
l’éclosion en août, la ponte en juin de l’année suivante. L’insecte s’abrite :
dans le sol à l'époque des grandes chaleurs et pendant l'hiver.
TILL — CLASSIFICATION
GÉNÉRALITÉS. — Quelques tableaux des principaux carac-
tères de groupes sufhront pour indiquer la position des Céto-
nides parmi les Coléoptères.
SCARABÆOIDEA ou LAMELLICORNIA. —
Antennes relativement courtes avec Les derniers articles
élargis transversalement. Pattes antérieures lypiquement
conformées pour creuser. Tarses de cing articles. Larve
mélolonthoïde A). Alimentation végétale ou animale,
mais non prédatrice.
Ce groupe naturel de Coléoptères se divise en trois fanulles :
LUCANIDÆ, PASSALIDÆ et SCARABÆIDÆ. Chez les deux pre-
mières, les excroissances des articles antennaires se présentent
comme des dents (Pecticornes). Chez les Scarabæide, ce sont
de larges feuillets contigus. Cette dernière famille se divise
en deux sections :
I. -_ Scarabæidæ laparostictæ : S/zgmales abdo-
-minaux Sutuês sur la membrane qui unit les arceaux
ventraux aux arceaux dorsaux ef par suite cachés sous
Les élytres.
C’est la section qui contient les Coprophages.
IL -- Scarabæidæ pleurostictæ : Zes sligmates
abdominaux postérieurs situés sur les arceaux ventraux
dans la partie de ces arceaux qui se replie dorsalement.
Cette section comprend les Cétonides et trois autres sous-
famulles dont voici les caractères :
D MELOLTONTHINÆ Trois dernieres paires
de stigmates abdominaux en lignes peu divergentes.
(1) C'est-à-dire ressemblant au « Ver blanc », larve du Hanneton commun.
— 40 —
Labre ordinairement distinct, corné. Ongles des Larses
ÉSAUX OU 1NÉLAUX. :
2. — RÜUTELINÆ : Trois dernières paires de stig-
mates en lignes fortement divergentes. Labre corné,
distinct. Ongles des tarses inégaux.
3. — DYNASTINÆ : Trois dernières paires de
sligmates en lignes divergentes. Labre membraneux,
caché sous le clypeus. Ongles des tarses égaux, sauf
parfois aux paties antérieures des mâles. Hanches
antérieures transversales, non satlantes.
4. —- CETONIINÆ 4): Trois dernières patres de
stigmates en lignes fortement divergentes. Labre mem-
braneux caché sous Le clypeus. Angles des tarses égaux,
sauf de très rares exceptions. Hanches antérieures verti-
‘cales, saillantes.
L’étude de la dernière sous-famille est l’objet de ce mémoire.
Les Celonine se divisent elles-mêmes en plusieurs tribus dont
deux seulement sont représentées dans la faune malgache.
Ce sont :
a. — CETONIINI : Æfrmères mésothoraciques
grands, ascendants, visibles de dessus. Hanches
postérieures rapprochées. Elytres présentant un sinus
posthuméral.
b. — VALGINT : Epimères mésothoraciques ascen-
dants mais non visibles de dessus. Hanches postérieures
largement séparées. Elytres sans sinus
Cette dernière tribu est représentée à Madagascar par un
seul genre.
(r) Le code de nomenclature impose la désinence i#7æ pour les noms de
sous-familles. La désinence ides paraît avoir prévalu, en français, dans la
langue courante : on dit Cétonides et non Celoniines,
“hi
DIVISION DES CETONIINI —— Une division rationnelle des
Cetoniini dans l’état actuel de nos connaissances est un des
problèmes les plus difficiles proposés aux classihcateurs. Dans
leur monographie des Cétoines, en 1833, Gory et Percheron ont
divisé en deux sections (Cétonides et Gymnétides) les quatorze
genres qui comprenaient les Cetonimni du monde connus à cette
époque. Burmeister (), en augmentant le nombre de genres, a
tenté le premier essai sérieux d’une classification des Cétonides
ou Melitophila. 11 n’est pas utile d'entreprendre ici un examen
détaillé de cette classification. Schaum ® en a fait la critique
et, sans admettre toutes les opinions émises par lui en cette
circonstance, 1l faut reconnaitre qu’il a signalé les deux prin-
cipaux défauts de Burmeister ; ce sont : 1° Définition de
groupes par les différences sexuelles ; 2° Définition par un seul
caractère. Théoriquement, ces défauts doivent avoir pour effet,
non d'établir une classification naturelle, mais de créer un
système. En pratique, l'emploi des différences sexuelles amène
des difficultés qui font rejeter, autant que possible, ce caractère
par les meilleurs entomologistes modernes. Lacordaire ) a
repris la classification de Burmeister en la modifiant, mais sans
l’améliorer sensiblement et c’est là le dernier essai notoire d’une
division générale des Cétonides.
Schoch (# à donné une répartition des Cétonides malgaches
basée sur des caractères analogues à ceux utilisés par Bur-
meister; les genres les plus évidemment apparentés y sont
dispersés et le groupement est confus. Plus récemment, M. Pé-
(1) BURMEISTER. Æandbuch der Entomologic, Nol. III, 1842.
(2) SCHAUM. Observations critiques sur la famille des Lamellicornes méli-
lophiles (Ann. Soc. Ent. Fr., 1844, p. 333).
(3) LACORDAIRE. Genera des Coléopières. Vol. III, 1850.
(4) Scuoc. Die Genera und Species meiner Cetornidensammlung, Zurich,
1895.
ringuey (! pour l’Afrique du Sud, M. Arrow ®) pour l’Inde
ont établi des classifications excellentes en l'état actuel de nos
connaissances, mais adaptées seulement aux Cétonides des
régions étudiées par eux.
Par suite de l’insuflisance des classifications anciennes et
de la localisation des classiñcations modernes, j'ai dû essayer
d'établir un groupement des genres de Cétonides malgaches
surtout d’après des ressemblances morphologiques. C’est plutôt
une division du sujet étudié qu’un essai de classification. La
classification naturelle, en effet, n’est possible qu’en envi-
sageant l’ensemble des Cétoninæ et en utilisant la totalité
des caractères morphologiques, anatomiques et biologiques,
dont la plus grande partie nous est encore inconnue; J'ai été,
dans plusieurs cas, réduit à utiliser une ressemblance générale
plutôt que des caractères défimis. La plupart des sections que
j'ai établies pourront entrer comme éléments dans les sous-
tribus d’une classification générale; certains groupes devront
toutefois être débarrassés de quelques genres plus ou moins
aberrants que j’y ai Joints pour éviter de multiplier les coupes.
Les difficultés de la division des Cétonides malgaches tien-
nent à deux causes principales : 1° grande homogénéité du type
cétonidien; 2° absence de certaines formes intermédiaires. A la
première cause on doit de posséder des séries de genres qui se
ressemblent de proche en proche par une certaine somme
de caractères dont les éléments changent dans la série. Les
caractères qui unissent deux termes consécutifs d’une série ne
sont pas tous les mêmes que ceux qui unissent deux autres
termes de la même série. Il en résulte que se trouvent dans un
même groupe des genres qui n’ont entre eux que très peu de
(1) PÉRINGUEY. Catalogue of the Coleoptera of South Africa, Nol. VI,
1907.
(2) ARROW. Fauna of British India, Coleoptera, Lamellicornia, 1910.
re
LEE 43 Lt
caractères apparents communs. D'autre part, les affinités des
genres entre eux sont souvent telles que l’on ne sait où couper
la série. Enfin la complexité est augmentée par le fait que les
séries ne sont pas linéaires, certains genres paraissant avoir des
affinités avec plus de deux autres. Une autre cause de diffculté
est l'absence de formes intermédiaires qui, dans quelques cas,
isole des genres ou des petits groupes à allure aberrante !).
Cette même cause rend imprudent tout essai d’unir les Céto-
nides malgaches à des groupes d’autres régions, Australie,
Inde, Afrique, ou Amérique.
GENRES ET ESPÈCES; VARIATION. — La répartition géné-
rique des espèces ‘de Cétonides malgaches est confuse sur
plusieurs points et J'ai dû remanier complètement un certain
nombre de genres. Le principe de cette révision a été, tout en
évitant un morcellement exagéré, de ne grouper dans le genre
que des espèces d’affinité immédiate ou indiscutable; le genre
se trouve ainsi être une unité de choix pour les grandes études
4
générales qui ne sont maintenant dans la science entomologique
qu’à l’état d’ébauche : zocgéographie, classification naturelle.
Ayant dégagé ces études de l’examen de la multitude des
formes particulières, on n’a plus à craindre que l’encombrement
de la nomenclature des coupes inférieures au genre vienne
nuire au progrès de la science entomologique. On peut alors
entreprendre de faire connaître toutes les formes si peu dis-
tinctes soient-elles et préparer amsi les documents pour l’étude
scientifique de la variation. Des observations faites à propos
donlétudeides épeces j'extrais ici un exemple-relatità la
couleur des poils de la région sternale. Chez nos insectes, ces
poils sont noirs ou roux; c’est un caractère ordinairement bien
(1) Ces faits sont la conséquence de phénomènes’ généraux et ces observa-
{ions pourraient s'appliquer à beaucoup d’autres êtres vivants; mais, sans
doute, il est peu de groupes où les difficultés soient si sensibles.
= 44 us
tranché (1). Chez Coplomia crucigera on trouve aussi bien dans.
l’Antsihanaka qu’à Tananarive et dans le Betsileo des exem-
plaires à poils roux et d’autres à poils noirs; la couleur des
poils semble donc un détail de l’ordre des variations indivi-
duelles. Chez les Coptormia du groupe de C. wutabilis, j'ai
distingué trois espèces de Fianarantsoa, toutes ‘trois à poils
noirs FOR à Tananarive, on retrouve trois espèces semblables,
sauf pour les poils qui sont roux ®. Enfin, on verra, dans plu-
sieurs cas, que la différence de couleur des poils peut s’accom-
pagner du changement d’autres caractères qui distinguent
nettement les espèces (Ex. : Anochilia levigata et À. mifida).
Ce serait m’écarter trop du sujet que de réunir ici des faits
analogues et d’en entreprendre la discussion. La gradation
dans l’importance d’un caractère jusqu’au stade où il est réel-
lement constant, la difficulté de savoir quand on peut le consi-
dérer comme spécifique rendent actuellement la délimitation
des espèces souvent subjective. C’est pourquoi le nom que l’on
donne à un groupement importe moins que la connaissance de
toutes les formes et la détermination exacte de leurs posi-
tions relatives. Au point de vue pratique on peut conclure de
ces observations qu'il est utile de voir dans chaque espèce des
séries importantes, d’étudier les séries provenant de lecalités
différentes et de noter les variations même les plus faibles.
(1) On observe parfois des teintes indécises, des poils en partie noirs et
roux, mais cela est dû en général à une altération. Chez les individus jeunes
et frais la couleur est bien franche.
(2) J'ai examiné environ 90 individus des formes dont il est ici question.
a A5
IV. — ORIGINE DES DOCUMENTS
EXPLORATEURS ENTOMOLOGISTES. —- Avant le percement
du canal de Suez, la route d'Europe aux régions alors appelées
Indes orientales après avoir doublé le Cap de Bonne-Espérance
comportait une escale aux Mascareignes. Ces îles, de coloni-
sation ancienne, furent longtemps l'intermédiaire entre lEu-
rope et Madagascar. Ainsi s'expliquent plusieurs erreurs sur
la provenance d’insectes rapportés à cette époque, attribués à
tort à « Bourbon », « Mauritius » et même aux « Indes orien-
tales », et retrouvés depuis exclusivement à Madagascar. Une
autre conséquence est que les voyageurs anciens ont abordé
surtout la côte orientale de Madagascar qui se trouve en face
des Mascareignes et sur la route de l’Inde. C’est sur cette côte,
principalement entre la Baie d’Antongil et Fort Dauphin, que
furent fondés, à partir de 1642, les premiers comptoirs français.
Il est donc vraisemblable que les localités des espèces ancien-
nement décrites sans origine précise appartiennent à la côte Est
ou à son voisinage immédiat. On connaissait peu les Cétonides
de Madagascar avant que Goudof, vers 1830, rapportat d’abon-
dants matériaux qui furent dispersés dans les grandes collec-
tions européennes et notamment au Museum de Paris et au
Musée de Berlin. On peut considérer comme appartenant aux
mêmes séries que les types des espèces, les individus provenant
de ce voyageur et figurant dans diverses collections, par
exemple l’ancienne collection Dupont. La plupart des Céto-
nides dues à Goudot furent décrites par Gory et Percheron,
Blanchard, Burmeister; elles paraissent provenir surtout de la
côte Est, vers Tamatave et Andevorante, mais cet explorateur
avait aussi voyagé dans l’intérieur de l’île ().
(1) M. Charles Oberthür a donné des documents intéressants relatifs à
Goudot et à quelques autres explorateurs non cités ici, à propos des « Zéi-
doptères de Madagascar » (Etudes de Léfidoptérologie comparée, Fasc. XI,
TMD rec)
a 40 Eure
Ch. Coquerel ), chirurgien de la marine, fit à la Réunion et
Madagascar plusieurs voyages en 1846, 1850, 1852; il mourut
en 1807 à la Réunion où 1l avait séjourné plusieurs années;
outre les insectes de cette île, 1l fit connaître de nombreuses
espèces de Madagascar et surtout de Nosy-Bé, de l’île Sainte-
Marie et de Mayotte. Le voyage à Madagascar du D' Aug.
Venson nous a valu une liste, par Coquerel, des espèces connues
en 1804.
Les découvertes de Pollen et Van Dam ne nous ont donné
qu'une espèce de Nosy-Bé décrite par Snellen van Vollenhoven
en 18060.
Dès que les Européens ont pu pénétrer assez facilement dans
l’intérieur de la grande île, ils ont naturellement séjourné de
préférence dans la région où ils pouvaient le mieux s’acch-
mater, c’est-à-dire sur les plateaux du centre. À ce séjour se
rapporte la découverte des espèces décrites en Angleterre,
surtout par Waterhouse, et dues principalement à des mission-
naires britanniques ; c’est ainsi que Deans Cowan et Shaw ont
fait connaître une partie de la faune du Betsileo, Kzrgdom
et Z'oy les insectes de Tananarive.
Les voyages de À. Grandidier, à partir de 1865, ont marqué
une étape importante dans la connaissance de l’Histoire natu-
relle de Madagascar; c’est l’origine d’un ouvrage bien connu :
l’Aistoire physique, naturelle et politique de Madagascar.
A une époque plus récente 1l faudrait citer trop de noms
pour être complet; je ne puis m’arrêter qu’à ceux dont J'ai pu
étudier de nombreux insectes ou ceux dont le nom revient
fréquemment dans les descriptions des auteurs.
L. Humblot a fait des chasses importantes aux Comores et
à Madagascar, surtout dans la région forestière de l’Antsi-
hanaka, de 1885 à 1888.
Les frères Edouard et Bénon Perrot ®, de 1886 à 1806, ont
(1) Voir FAIRMAIRE. Vofice nécrologique sur Ch. Coquerel (Ann. Soc.
Fnrhr.a808. p.301).
(2) Voir A. VUILLET, /nsecta, 1911, p. 113 (Notice nécrologique).
exploré avec succès la région de l’Antsihanaka et du lac
Alaotra; on leur doit aussi de très nombreux insectes de
l’Antankara ou Antakares, de Fénérive, de Tamatave, des
forêts de Fito et d’Alahakato. Ces chasseurs avaient été
instruits par le R. P. Camboué, naturaliste actif, dont nous
avons vu des Cétonides de Tananarive.
Les chasses de M. Perrier de la Bathie tirent un intérêt parti-
culher du fait qu’elles proviennent de régions peu connues au
point de vue entomologique. On lui doit des espèces décrites
par Fairmaire ou figurant dans la collection R. Oberthür et
provenant notamment de Suberbieville, Plateau de Hukeru,
Belumbe, Antsirabe, vallées de Samhbirano et de Bemarivo.
Les Coléoptères recueillis par MM. le commandant Dorr et
le lieutenant /obzr, de 1805 à 1807, ont fait l’objet d’une liste
publiée dans les Mémoires de la Société Zoologique de France
en 1800.
M. C. Lamberton explore avec succès la région de Tana-
narive; j'ai vu aussi des Cétonides de Maroantsetra récoltés
par lui, le zèle au’1l apporte aux recherches d’Histoire naturelle
fait prévoir le meilleur avenir pour l’œuvre considérable qu'il
a entreprise en créant les collections du Musée d'Histoire
naturelle de Tananarive.
Le D' Ch. Martin a réuni un assez grand nombre d’insectes
de Tamatave; sa collection contenait aussi des spécimens de
Tananarive, de la Baie d’Antongil et de l’Androy. Cette
dernière région fut aussi visitée par le 2° Decorse.
M. Alluaud a rapporté d'importants documents du sud de
Madagascar et de Diego-Suarez. Il a découvert un certain
nombre d'espèces nouveiles décrites par lui-même et par
Kraatz. M. Alluaud a aussi visité les Mascareignes et les
Seychelles.
M. Carié a habité pendant vingt années l’Ile Maurice où 1l
a réuni une importante collection qui comprend des insectes
de la Région Malgache et de l’Inde.
Bien d’autres noms seraient à citer encore : MM. le lieutenant
Scalabre, dont les envois de Majunga furent étudiés par Fair-
maire, Lefaucheur, D' Sicard, Pierron, Mathiaux, Raffray,
Mocquerys, Descarpentries, Frey, Hildebrandt, Sikora qui a
adressé en Allemagne de nombreux insectes dont plusieurs
furent décrits par Kraatz.
COLLECTIONS. — Les grandes collections qui contiennent
un nombre important de Cétonides malgaches typiques sont
peu nombreuses. Parmi les matériaux du British Museum
figurent les types de Waterkouse et les envois des mission-
naires anglais. Une partie des espèces rapportées par Goudot est
au musée de Berlin ainsi que les types de Gory et Percheron ();
les types de Kraatz sont au Musée entomologique national
allemand. Le Museum de Paris contient des insectes de Goudot,
les types de Blanchard, de M. Künckel d’'Herculais, une partie
des types de Fairmaire, les insectes réunis par M. Alluaud et
beaucoup d’autres. M. Carié possède de nombreux échantillons
des Mascareignes. La collection de M. Bourgoin contient un
certain nombre d'espèces et notamment les types de cet auteur.
Enfin de très abondants matériaux que J’ai utilisés figurent.
dans la collection R. Oberthür; cette collection contient les
produits des chasses de L. Humblot, des frères Perrot: elle
possède également des insectes du R. P. Camboué, de M. Lam-
berton, de M. Perrier de la Bathie J’ai pu y étudier d’autre
part les séries d’insectes souvent typiques provenant d’an-
ciennes collections : collection van Lansberge composée sur-
tout des spécimens provenant de Dupont et Mniszech; collec-
tion James Thomson contenant les insectes de Dejean et de
Higgins et parmi ces derniers des types de Westwood ; collec-
tion Bates contenant des insectes de même origine que ceux
nommés par Waterhouse; collections du D' Ch. Martin, de
Valéry Mayet avec des Cétonides surtout de Tamatave et de
la montagne d’Ambre, etc. (À suivre.)
(1) Les Cétonides de Gory passèrent au Musée de Berlin avec la collection
Schaum qui les contenait. En effet, Schaum dit : « La vente, par parties
détachées, des Coléoptères appartenant à M. Gory, m'a permis d’acquérir
les Mélitophiles. » (4x. Soc. Ent. France, 1840, p. 241.)
Annonces-Insertions d'INSECTA
=
UNE ANNONCE A L'ANNÉE SEMESTRIELLES |TRIMESTRIELLES
ISOLÉE (12 insertions) | (6 insertions) | (3 insertions)
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D2bpaoes.. 6 » 48 27 15
HAMPALE. + 9)» 24 14 8
Hé pas... 1 50 12 7
Sommaire des Numéros 61-62-63 d'INSECTA
Entomologie rétrospective :
Pages
Houlbert (G.). — Notre couverture. — Notice biographique sur LINXNÉ. D
Entomologie générale :
Bordas (D' L.). — Nouvelies observations sur la structure histologique
et les fonctions physiologiques des évbes de Maulpighi des LÉPIDOP-
DER SE ei ess eee mipes cents noe dev da LUE son bee De SES en IS 9
Longin Naväs (R. P.) — Jes Myrméléonides d'Europe et des contrées
limitrophes’ (524240) Annee nets ee en 12
Pouillaude (M). "Les Cétonides malgaches.. 7"... ete 14
Échanges et rédaction d'INSECTA
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Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien nous
adresser leurs publications sous la suscription suivante :
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N°° 64-65-66
INSECTA
AVRIL-MAI-JUIN 1916
SIXIÈME ANNÉE
Revue lTllustrée d'Entomologie
Charles LINNE
ique
ion Entomolog
Stat
iences de Rennes
Publication mensuelle de Ja
des Sc
é
de Ja Facult
OBERTHUR, RENNES
IMPRIMERIE
1916
MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Prof. KE. BARTHE
Rue d'Alais, 23, UZÉES, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
KE
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères),, des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente. 5
Dans le courant de l'année 1915 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. -- Lépidoptères de France, de Suisse et de
3elgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Lytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Elatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïitter. — Scarabæidx d'Europe : Coprophages, etc., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations .
Je demande Cocons vivants de Saturnia
Major Pyri (Grand Paon de Nuit) ef
j'offre en échange Cocons robustes de Cecropia
et Polyphemus.
J. RUSTON, 10, Carlton Road, Worksop, Nottinghamshire, Angleterre.
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Les Cétonides Malgaches
Par I. POUILLAUDE
( Suite.)
Bibliographie.
les descriptions isolées parues dans les périodiques, la référence
en sera donnée pour chaque espèce.
Dans cette bibliographie ne figurent pas
GORY et PERCHERON. —— Monographie des Cétoines, Paris,
1833. — Cet ouvrage, sur toutes les espèces connues
en 1833, comprend seize espèces de la Région Malgache
représentées par des figures en couleur souvent bonnes. Qua-
rante espèces, nommées par les mêmes auteurs en 1835 dans
la Kevue Entomologique de Silbermann, ont des diagnoses
trop brèves, sans figures, et sont parfois difficilement recon-
naissables.
KLUG. — Bericht über eine auf Madagascar veranstaltete
Sammlung von Insecten aus der Ordnung Coleoptera, Berlin,
1833. — Deux espèces sont décrites et bien figurées.
BÉANCHARD. 2 Piste des \Céionides\ du Museñm, Paris,
1842.
BURMEISTER. — Aandbuch der Entomologie, Vol. II,
Berlin, 1842.
La priorité entre les noms donnés par ces deux derniers
ouvrages peut être discutée. La « Liste des Cétonides du
Museum » est datée de novembre 1842: le volume de Burmeister
porte à la fin de la préface : septembre 1842; mais, à la
page 827, figure un appendice daté du 6 décembre 1842. Il est
vraisemblable que chacun des auteurs ait publié son travail
sans connaître l’ouvrage de l’autre; mais, comme tous deux
INSE:TA. Avril-Mai-Juin 1916.
4
— 60 —
avaient travaillé dans la collection du Museum de Paris, ils
pouvaient connaître des espèces étudiées et nommées, 27 #25@0,
par l’un d’entre eux seulement; c’est pourquoi Blanchard acte
des espèces de Burmeister sans en indiquer la référence biblio-
graphique. J’ai cru devoir attribuer la priorité des espèces en
htige à l’auteur qui a le premier étudié l’espèce; pour cela Je
m'en rapporte à Blanchard, car je pense que c’est ce motif
qui, dans son Catalogue de 1850, lui a fait attribuer une partie
des espèces à Burmeister et l’autre à lui-même.
SCHAUM. — Observations critiques sur la famille des Lamel-
licornes mélitophiles (Annales de la Société Entom. de
France, 1844, p. 333). — Critique de l'ouvrage de Bur-
meister.
SCHAUM. — Catalogue des espèces connues qui entrent dans
la famille des Lamellicornes mélitophiles (Ann. Soc. Ent.
Fy., 1845, p. 37). — Verseichniss der Lamellicornia melito-
phila, Stettin, 1848.
BLANCHARD. — Catalogue de la Collection Entomologique
du Museum, Paris, 1850.
LACORDAIRE. — Genera des Coléopières, tome III, Paris,
1850.
DEYROLLE. — Liste des Coléoptères propres à l'Ile de la
Réunion (Maillard, Notes sur l'Ile de la Réunion), 1862.
COQUEREL. — Liste des Coléopières... de Madagascar
(Extrait du Voyage à Madagascar par le D' À. Vinson),
, Saint-Cloud, 1864. C’est la liste de toutes les espèces connues
à cette date. Il est cité 62.espèces de Cétonides.
COQUEREL. — Faune de Bourbon (lle de la Réunion),
Coléoptères (Ann. Soc. Ent. France, 1866, p. 203). — Deux
espèces de Cétonides sont citées.
SNELLEN, VAN VOLLENHOVEN. — Recherches sur la Faune
de Madagascar et de ses dépendances, Leyde, 1860. Il est
cité deux espèces dont une nouvelle.
RS
GEMMINGER et B. DE HAROLD. — Catalogus coleopterorum,
Tom. IV, Munich, 1860.
KUNCKEL D'HERCULAIS. — Aistoire naturelle des Coléop-
tères (Histoire physique, naturelle et politique de Mada-
gascar publiée par À. Grandidier), Paris, 1887. — Neuf
planches sont consacrées aux Cétomides; 120 espèces ou
variétés sont très bien représentées ; 1l n’a pas été publié de
texte et certaines des espèces figurées furent décrites sous
d’autres noms par divers auteurs.
FAIRMAIRE. — Coléoptères des Iles Comores (Extrait des
Annales de la Société Entomologique de Belgique, 1803,
p'521) 2/5. espèces de Cétonides dont 2 nouvelles sont
nommées. Fairmaire a attaché son nom à la faune des
Coléoptères malgaches par de très nombreuses descriptions
dans divers périodiques.
SCHOCH. — Die Genera und Species meiner Cetoniden-
sammlung, Zurich, 1805.
SCHOCH. — Catalogus systematicus Cetonidarum et Trichi-
darum ad huc cognitarum, Zurich, 1806.
FLEUTIAUX, D' REGIMBART, LEWIS, GROUVELLE, BOUR-
GEOIS, LESNE, FAIRMAIRE — Ziste des Coléoptères
recueillis à Madagascar par MM. le commandant Dorr et
le lieutenant Jobit (Mémoires de la Société Zoologique
de France. Tome XII, 1890). — La partie relative aux
Cétonides est due à Fairmaure.
ALLUAUD. — Liste des Insectes Coléoptères de la Région
Malgache (Histoire physique, naturelle et politique de Mada-
gascar publié par À. Grandidier). Paris, 19C0. — 187 espèces
de Cétonides connues à cette date sont citées.
Observations et Conventions.
La longueur des insectes est toujours mesurée du bord anté-
rieur du pronotum à l’extrémité des élytres.
La larseur est prise au niveau où elle atteint sa plus grande
— 52 —-
dimension, c’est-à-dire à hauteur des saillies humérales des
élytres.
Les fractions de longueur des élytres se mesurent à partir
de la base; les côtes et stries se comptent à partir de la suture.
Dans le déncmbrement des dents au bord externe dx libia
antérieur, la dent qui termine le bord à l’extrémité du tibia
n’est pas comptée.
Quand :l est question des épimères mésothoraciques, dans
la description du dessus de l’insecte, les caractères donnés sont
relatifs seulement à la partie de ces épimères visible de dessus.
Les noms de /ocalités qui suivent les références bibliogra-
phiques sont ceux donnés par les auteurs des descriptions
originales. Les localités citées à la suite du mot « Habitat »
sont celles des insectes que j'ai vus dans la collection
R. Oberthür sauf indication contraire. Enfin celles indiquées
dans les légendes des planches sont relatives aux seuls exem-
plaires figurés.
L’indication « Madagascar » signifie que l’insecte provient
de l’île de Madagascar sans précision de localité et non que
l’espèce est répandue dans toute l’île.
On sait que plusieurs iles ont changé de nom : on trouve dans
certains textes « Bourbon » pour « La Réunion » et « Ile de
France » pour « Maurice ». À Madagascar même les noms
géographiques peuvent s’orthographier différemment; exem-
ples : Antananarivo ou Tananarive, Antsianaka ou Antsi-
hanaka, Antankara ou Antakares, Nossi-Bé ou Nosy-Bé,
Imerina où Emyrne, etc. Il est utile de savoir aussi que le
même nom peut se remontrer plusieurs fois dans différentes
régions de l'ile.
Les /ableaux sont destinés uniquement à faciliter la déter-
mination; leur importance est secondaire et 1l est toujours
nécessaire de s’en référer à l’ensemble des caractères exposés
dans les descriptions.
VDO TUDE PARPTICULIMRENDES CENRES
ET DES ESPÈCES
Trigu pes CETONIINI
TABLEAU DES SECTIONS
1. Tête sans saillie ou corne; s’il y a uné saillie au bord
antérieur du clypeus, elle est de forme épineuse (PI.
IE ANT En RE EEE A tr teens een me
— Tête présentant au moins une saillie au bord antérieur du
clypeus; cette carllie non, épineuse: (Pl: FE, 1616).
I. Bothrorrhiniens.
2. Pronotum non prolongé en lobe au milieu de la base, ou
avec un lobe peu développé laissant à découvert une
ANT PATIE TENMÉCUSSON. TUNER Ie ReNRRUr ee ES à.
— Pronotum prolongé en un grand lobe ne laissant à décou-
Verrquelextréemité de l’écusson (PI: "FI, #26).
XI. Dorysceliens.
9. Base du pronotum en une seule courbe non sinueuse, pas
ou à peine déviée devant l’écusson, ct dessus non bril-
lant (1). Si le dessus est brillant le clypeus est du type
parabolique et, en même temps, le pronotum n’est pas
plus large que long... ME ES ARCS CR
— Base du pronotum nettement sinuée ou échancrée (PI. FIT,
f. 30). Quand la base est en une seule courbe, le dessus
est brillant au moins en partie et le pronotum est plus
large que long ou le clypeus n’est pas du type parabo-
[HO EE RD EN ERS E SN OA te AE ne de co ere 9.
4. Premier article des tarses de la deuxième paire au moins
atscriloneique leideuxieme,s1 "Pres X. Sténotarsiens.
— Premier article des tarses de la deuxième paire plus court
que lé deuxièmer+ rte ct ru … IX. Epixanthiens.
D. Côtés de l’abdomen visibles de dessus en arrière de l’extré-
mité des hanches postérieures ; parfois côtés de l’abdomen
invisibles de dessus, mais alors l'écusson a les côtés incur-
vés et le sommet très aigu ou bier les épaules sont torte-
ment saillantes et en même temps le clypeus est nettement
HUMVDEMTECtANQUI AIT NES. RE LR een enr tr 6.
— Côtés de l’abdomen invisibles de dessus, immédiatement er
arrière de l’exirémité des hanches postérieures. Ecusson
(1) On considérera comme non brillants les insectes ayant naturellement
un aspect gras (Ex. Callipechis),
A
n'ayant pas les côtés fortement incurvés ct le sommet très
aigu. Pas à la fois les épaules fortement saillantes latéra-
lement et le clypeus du type rectangulaire (1)............... 9.
6. Côtés de l’abdomen invisibles de dessus en arrière des
hanches postérieures (PI. 111, f. 8) ou, s'ils sont visibles,
le clypeus n'est pas biangulé outbilobé. "7eme
— Côtés de l’abdomen avec au moins les premiers arceaux
abdominaux en arrière des hanches postérieures, visibles
de dessus, et clypeus biangulé ou bilobé (PI. III, f. 30).
IV. Anochiliens.
7. Côtés de l’abdomen invisibles de dessus en arrière des han-
ches postérieures, ou, s'ils sont visibles, l’écusson a les
côtés incurvés et le sommet très aigu et, en même temps,
le clypeustn’est pastplus large queslong 777 ere ÿ.
— Côtés de l’abdomen visibles de dessus (PI. IIT, f. 2) ; quand
l’écusson a les côtés incurvés et le sommet très aigu, le
clypeustestiplus large quemlonp-r7#7e V. Heterophaniens.
8. Base du pronotum en une seule courbe, ou en deux courbes
à convexité postérieure, séparées par un sinus devant
l’'écusson. Angle sutural prolongé en pointe ou côtés de
l'abdomen débordant nettement les élytres (PI. III, f. 4).
VII. Oxythyréens.
— Base du pronotum transversale, échancrée ou sinuée devant
l’écusson. Quand il n’en est pas nettement ainsi, les
élytres ne sont ni prolongés en pointe à l’angle sutural
ni débordés latéralement par l’abdomen....…...……. VI. Pygoriens.
9. Clypeus de type quelconque (y compris le type rectangu-
laire) ; saillie mésosternale non élargie en avant, ni forte-
ment dilatée ; ou bien saillie dilatée en avant des hanches
intermédiaires, mais alors bord antérieur du clypeus non
relevé ou angles suturaux prolongés en pointe............... 10.
— Clypeus du type rectangulaire ; saillie mésosternale dilatée,
large en avant avec : sait le dessus au moins en partie
mat, soit le clypeus à bord antérieur nettement relevé;
angles suturaux non prolongés en pointe... Il. Euchræeus.
10. Dessus mat ou à taches squameuses et clypeus du type rec-
tangulaire ou du type parabolique... , VIII. Cétoniens.
— Dessus brillant sans taches squameuses; ou bien dessus
mat mais alors avec le clypeus biangulé ou bilobé.
III. Pantoliens.
(1) Les côtés de l’abdomen sont parfois visibles de dessus chez quelques
T'etraodorrhina et Celidota, mais le rétrécissement posthuméral déterminant
l'apparence saillante des épaules n’est pas très brusque. Les premières se
reconnaîtront aux angles antérieurs de l’écusson déprimés, les secondes au
clypeus rectangulaire à bord très relevé et à la saillie mésosternale dilatée.
L
|
Un
UT
1° SECTION. — BOTHRORRHINIENS
Cette section est représentée par un seul genre qui ne paraît
pas avoir d’affinités directes avec d’autres Cétonides mal-
gaches.
Les auteurs sont d'accord pour considérer les Bothrorrhina
comme représentant à Madagascar les Goliathides tels que les
comprenaient Burmeister et Lacordaire. Ces insectes semblent
se rapprocher par plusieurs caractères des Heterorrhinides.
I -_- GENRE BOTHRORRHINA
Botrorrhina Burmeister, Handb. d. Entom. IL, 1842, p. 200.
Plesiorrhina Burm., Westwood, Arcana Entomologica, 1845,
p. 126.
Tête munie de cornes ou saillies, au nombre de deux chez
le mâle : une sur le vertex, l’autre au bord antérieur du clypeus
(PL TIT, f. 16); chez la femelle, la corne du vertex n'existe pas
ét celle du clypeus est:tres réduite. (Pl. [ff 22,17, 28).
Carènes latérales du clypeus tranchantes et relevées en sorte
que l’ensemble du clypeus paraît déprimé ou concave.
Pronotum trapézoidal; ses côtés rebordés, arrondis ou un
peu sinués; sa base transversale, sinueuse, échancrée devant
l’écusson, mais parfois assez peu; angles antérieurs obtus,;
angles postérieurs subdroits, arrondis au sommet.
Ecusson triangulaire, large, à sommet aigu; ses côtés recti-
lignes et accompagnés d’un fin sillon.
Elytres le plus souvent subparallèles, sans côtes, n1 stries;
échancrure posthumérale large et assez profonde; calus apicaux
-bien marqués: suture relevée dans la déclivité apicale seu-
lement,
d els Li
— 56 —
Saillie mésosternale plane, courte, peu ou pas dilatée en
avant des hanches intermédiaires (PI. LIT, f. 11).
Pattes normales.
Les sexes se distinguent par les saillies céphaliques; l’ab-
domen du mâle présente un sillon longitudinal ventral; ce
sillon est peu distinct ou même nul chez B. ochreata. Les tibias
antérieurs sont bidentés au bord externe dans les deux
sexes; les dents sont moins fortes chez les mâles; la dent
proximale disparait même aux tibias de quelques individus de
B. ochreata Œ!. Les tarses postérieurs sont un peu plus longs
chez les mâles.
J'ai examiné les ædeagus de B. reflexa et B. ochreata : les
forceps sont fortement recourbés ; ils présentent au-dessus une
suture dans leur partie proximale, mais sont bien distincts
quoique contigus dans leur partie distale. Ils sont rétrécis
régulièrement et portent à l’extrémité une touffe de poils roux.
Le sac interne paraît se dévaginer entre les lobes à la face
ventrale (PULL ere);
Ce genre est particulier à Madagascar. Il comprend des .
insectes de forme ovale massive, de grande taille. Ce sont les
seules Cétonides malgaches ayant des saillies céphaliques bien
développées.
L'espèce typique est B. reflexa.
51 l’on met à part B. rufonasuta Frm. qui a un aspect
original, on remarque que les espèces, quoique bien distinctes,
ont des affinités visibles. 8. ochreata et B. reflexa sont les
termes extrêmes d’une série dont quelques termes intermédiaires
sont représentés par B. Perrieri, B. reflexa var. squamigera et
B. ochreata var. À. Chacune de ces variétés, tout en restant
nettement rattachée à l’une des espèces, montre une tendance
\
à ressembler à l’autre espèce.
— 57 —
TABLEAU DES ESPÈCES :
MAÉ Mecorne. au verte to HA NUsNNNnnInnAns ee Rte nee
P Das dercorne au Verntex — ON A nn er SN
=
?. Partie antérieure relevée du clypeus bien plus courte que
la partie non relevée. Dessus du corps de nuance foncée,
et, quand il est vert, présentant des mélanges de bleuâtre
QUATOUSEATEE 5.0.0. NE A RNA EU A Ro a
— Partie antérieure relevée du clypeus plus longue que la
partie non relevée. Dessus d’un veit pur, assez clair.
rufonasuta (4).
s. ochreata (1)
(et Perrieri ?).
— Angles antérieurs du,clypeus prolongés, aigus... reflexa (3).
9. Angles antérieurs du clypeus subdroits, non prolongé
4. Clypeus, vu de dessus, à carènes latérales subparallèles.
Dessus du corps de nuance foncée et, quard il est vert,
présentant des mélanges de bleuâtre et rougeâtre...…....….. D.
— Clypeus, vu de dessus, à carènes latérales fortement cour-
bées en avant. Dessus d’un vert pur assez clair.
rufonasuta (4).
Salé du bordiantérieur du clypeus Simple. ft." 6.
— Saillie du bord antérieur du clypeus double ou bilobée au
SOMME SUR Cd RnB MAR reflexa (3).
6. Angles antérieurs du clypeus peu obtus, brièvement arron-
dis. Des taches squameuses sur ie disque de lélytre.
ochreata (1).
— Angles arrondis. Une seule tache squameuse au bord externe
JÉRCRAQUEMÉlYELE ERREURS een Re A Rene Perrieri (2).
1. Bothrorrhina ochreata G. et P. (PL 14, £. 2; PL 111, f. 28).
Cetonia (Goliath) ochreata Gory et Percheron, Revue Entom.
de Silbermann, 1835, p. 125. Madagascar.
Bothrorrhina ochreaia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. 201. Madagascar.
Bothrorrhina ochreata Künck:1 d'Herculais, Hist. Nat. Madag.
Grandidier, 1887, pl. 6, f. 10.
Type : Collection Gory (Musée de Berlin).
Hab. : Madagascar (Humblot) ; Forêts d’Antsihanaka
(Æumblof); Fianarantsoa, Antsihanaka et lac Alaotra {Æ. et
B. Perrot); Tananarive (Lamberton).
Longueur : 20 à 26 mm. Largeur : 13 à 16 mm.
Brun noirâtre assez brillant, parfois de nuance verdâtre ou
violacée, toujours très foncé. Bord du prenotum, calus apicaux,
ES 58 es
une partie du pygidium, du dessous et des pattes, jaunâtres.
Elytres à petites taches transversales blanches squameuses.
d. Clypeus rectangulaire à carènes latérales tranchantes et
relevées; par suite, le disque est très déprimé; 1l est surplombé
par la saillie du vertex. Cette-saillie dirigée en avant, est ordi-
nairement parallèle, tronquée ou arrondie au sommet. La saillie
relevée du bord antérieur du clypeus est trapézoidale, parfois
faiblement échancrée au sommet. Les angles antérieurs sont
droits, non prolongés. Couleur d’un brun notrâtre avec la partie
déprimée du clypeus d’un jaune testacé. Disque à surface
irrégulhère, à ponctuation clairsemée. Antennes noirâtres.
Pronotum trapézoidal à côtés arrondis; disque brun, ver-
dâtre ou violacé ; bords latéraux d’un roux testacé. Ponctuation
tès fine, un peu plus visible sur les parties latérales. Ecusson
large, de même couleur que le disque du pronotum. Epimères
mésothoraciques de couleur foncée avec le sommet testacé.
Elytres bruns, verdâtres ou violacés comme le pronotum;
calus apicaux jaune testacé. Des taches squameuses de dispo-
sition transversale sont réparties chez les individus les plus
marqués de la manière suivante : une, un peu en avant du
miheu du disque; une petite série le long du bord à la même
hauteur; une grande série transversale située avant la déclivité
apicale et comprenant deux ou trois taches sur chaque élvytre.
Ponctuation très fine et clansemée. Les angles apicaux sont
chez la plupart des individus prolongés en un petit lobe
arrondi.
Pygidium de même couleur que le dessus avec les berds et
deux bandes longitudinales rousses; ses ‘angles antérieurs
déprimés; striolation fine, concentrique.
Dessous brun ou verdâtre; les parties latérales rousses.
Saillie mésosternale plane en dessous, large, légèrement dilatée,
très arrondie en avant. Bord postérieur de chacune des hanches
postérieures, courbé à son extrémité latérale. Pattes noirâtres
avec les fémurs testacés. Poils roux. Les tibias antérieurs pré-
sentent deux faibles dents au bord externe; la proximale
manque parfois. Le milieu du ventre est sillonné, parfois assez
indistinctement.
Q. La femelle ne porte à la tête qu’une petite saillie simple
au bord antérieur. Les carènes latérales du clypeus sont moins
relevées que chez le mâle; les angles antérieurs sont un peu
obtus. Tout le clypeus est fortement ponctué. Les tibias anté-
rieurs sont plus forts et nettement bidentés. Les tarses pos-
térieurs sont plus courts que chez le mâle, par comparaison à
la longueur des tibias.
Var. À. parcesignata nov. var. (PI. IV, f. 3). Chez deux exem-
plaires mâles de l’Antankara 4) (E. et B. Perrot), les taches
squameuses des élytres sont réduites. La deuxième série trans-
versale est indiquée par quatre points blancs; la première série
n’est représentée que chez l’un des exemplaires par deux points.
La saillie antérieure du clypeus est un peu échancrée au
sommet et la saillie du vertex est nettement rétrécie en avant,
ais ces derniers caractères se retrouvent chez des exemplaires
de la forme typique. Je n’ai pas vu de femelle de cette région.
2. Bothrorrhina Perrieri Pllde (PL v, f. 1: PL I, f. 17)
Bothrorrhina Perrieri Pouillaude, Insecta, 1914; p. 89, f. 1-5.
Mont Tsaratanana.
Type : Collection R. Oberthür.
Hab.: Mont Tsaratanana (Perrier de la Bathie).
Longueur : 21,5 à 22,5 mm. Largeur : 13,5 mm.
Vert foncé ou noirâtre, brillante avec un petit trait de squa-
mosité blanche au bord externe de chaque élytre. Bords du
pronotum, une partie du dessous, du pygidium et des pattes
d’un roux testacé.
O. Clypeus un peu déprimé,; ses carènes latérales tran-
chantes, peu relevées. Angles antérieurs très obtus et fortement
arrondis. Saillie du bord antérieur simple, à sommet arrondi.
Dessus fortement ponctué. Tête et antennes noirâtres.
(rx) Entre Isokitra et Diégo-Suarez.
1 DA
CR 24/1 es a di LEE
OO
Pronotum à côtés arrondis, mais largement sinués dans leurs
moitiés postérieures. Ponctuation fine et dispersée, plus nette
sur les parties latérales. Couleur verte ou noirâtre avec les bords
latéraux d’un roux testacé. Ecusson de même couleur que le
disque.
Epimères mésothoraciques entièrement verts ou noirêtres
au-dessus.
Élytres vert foncé, concolores; les épaules de teinte un peu
plus foncée. Une seule petite tache squameuse linéaire au bord
xterne de chaque élytre aux deux tiers environ de la longueur.
Angles apicaux droits. Ponctuation très fine et peu dense.
Pygidium vert foncé, avec deux taches longitudinales
jaune testacé; ces taches à contours indécis sont dilatées en
arrière et s’étalent sur les bords. Ponctuation piligère allongée
en striolation transversale.
Dessous en partie vert et testacé. Saillie mésosternale
arrondie au sommet, courte et étroite (par comparaison à celle
de À. ochreata). Bord postérieur des hanches de la troisième
paire peu ou pas courbé à son extrémité latérale. Porls roux.
Fémurs en partie verts et testacés; tibias plus foncés; tarses
noirâtres. Tibias antérieurs bidentés au bord externe.
d. Le mâle est inconnu. On pourrait être tenté de considérer
comme appartenant à la même espèce la var. À de B. ochreata;
mais cette dernière se distingue facilement par la saillie méso-
sternale et la couleur des calus apicaux.
Cette espèce présente des caractères communs avec 8. ochreafa
(corne antérieure du clypeus simple, taches squameuses) et avec
B. reflexa (saillie mésosternale, hanches postérieures) ; elle a
en outre des caractères particuliers (forme du clypeus).
3. Bothrorrhina refiexa G. et P (PLAINE EST: PAT ERNRE
10).
Cetonia (Goliath) reflexa Gory et Perch., Rev. Entom. de
Silbermann, 1835, p. 123. Madagascar.
pos
Bothrorrhina reflexa Burmeister, Handb. d. Entom. III, 1842,
p. 201. Madagascar.
HE jure
Plæsiorrhina reflexa Westwood, Arcana Entom. I, 1845, p. 126,
seal
Bothrorrhina reflexa Künck. d'Herculais, Hist. Nat. Madag.
Grandidier, 1887, pl. 6, fig. 8-9.
Var. A: Bothrorrhina Radama Künckel. Bull. Soc. Entom.
Fr. 1887, p. XXVI; Hist. Nat. Madag. Grandidier, 1890,
pl: 9, f. 2-3. Madagascar.
Var. B: Bothrorrhina refléxa (var.). Künck. Hist Nat. Mad.
Grandid. 11890; /pl9;1;#1)
Type : Collection Gory (Musée de Berlin).
Hab. : Madagascar (Æumblof) ; forêts d’Antsihanaka
(Humblot); Fianarantsoa, Antsihanaka et lac Alaotra (Perrot
frères); Tananarive (Lamberton); Andrangoloaka , près
Tananarive. :
Longueur : 21 à 29 mm. Largeur : 13 à 19 mm.
Corps ovale, massif. Dessus assez brillant, de couleur
variable : vert, rouge, bleu ou brun plus ou moins nuancé. La
couleur n’est uniforme que quand la teinte est très foncée.
Dessous vert et Jaune testacé.
d. Tête à clypeus rectangulaire. Carènes latérales tran-
chantes, relevées. Angles antérieurs aigus et prolongés obli-
quement. Saillie du vertex triangulaire et aiguë; saillie du
bord ,antérieur trapézoïdale; son bord libre, le plus souvent
un peu échancré. Disque côncave à ponctuation éparse. Couleur
verte, parfois marron clair. Antennes marron noirètre.
Pronotum à côtés un peu sinués en arrière, de couleur
variable. Quand 11 présente deux couleurs différentes, l’une
d’elles est ordinairement répartie sur le disque en deux taches,
de chaque côté d’une bande médiane. Ponctuation extrêmement
fine et dispersée, effacée au milieu. Ecusson de même couleur
Epimères mésothoraciques généralement plus clairs au
sommet.
(Tr) Ar 6coum AVES UV deffananarive:
RS LE LEE à er TL
BIT 69 ae
Elytres de la couleur générale du dessus; les calus apicaux
ordinairement de teinte plus claire; ponctuation extrêmement
fine. Angles apicaux droits ou un peu lobés.
Pygidium vert foncé, avec deux bandes longitudinales
testacées; surface parfois lisse, parfois à striolation trans-
versale très fine. Angles antérieurs déprimés.
Dessous vert avec des parties latérales testacées. Saillie
mésosternale courte, à peine dilatée en avant, étroite (par
comparaison à #. ochreata). Poils roux. Bord postérieur des
hanches de la troisième paire très rarement courbé à son extré-
mité latérale. Pattes vertes, avec les fémurs en partie testacés
et les tarses verts ou noirâtres. Tibias antérieurs bidentés; la
dent proximale parfois obsolète. Abdomen présentant un sillon
ventral net.
O..Ea tète de la femelle n’a pas de cornetauwvertex#la
saillie du bord antérieur est double ou bilobée. Les angles
antérieurs du clypeus sont un peu obtus et émoussés. Tibias
antérieurs nettement bidentés. Pas de sillon ventral. Tarses
plus courts que chez le mâle.
Variété À. — M. Künckel d’'Herculais a donné le nom de
B. Radama à une petite forme de teinte générale relativement
claire : pronotum brun rouge avec deux taches vertes ou noires;
écusson brun rouge, élytres brun violacé à bordure foncée. Le
clypeus étant plus petit, les prolongements des angles anté-
rieurs sont moins nets. C’est une des nombreuses variétés de
couleur de B. reflexa.
Variété B._— squamigera (PL IV, f. 4). — Il existe.dans la
collection R. Oberthür une femelle (Madagascar, Humblot) de
cette variété dont le mâle fut figuré par M. Künckel d’Herculais.
Elle diffère de la forme typique par la présence sur chaque
élytre de deux petites taches squameuses blanches : l’une un
peu en avant du milieu du disque, l'autre en arrière, près de
la suture.
k. Bothrorrhina rufonasuta Fairm. (PL v, f. 3: PL. I, f. 22).
Bothrorrhina vufonasula Fairmaire, Le Naturaliste, 1902,
p. 286; Ann. Soc. Entom. Pr. 1903,-p..197. Madagascar.
Bothrorrhina Nickerli Heller, Deutsche Entom. Zeitschrift,
1903 p. 161:0:190% p12,0;p 303: (syn.). Madagascar.
Type : Museum de Paris.
Hab. : Montagne d’Ambre (D*' Szcard).
Longueur : 22 à 24 mm. Largeur : 14 à 15 mm.
Corps ovale. Dessus d’un beau vert, brillant; bord du pro-
notum et partie antérieure du clypeus roux testacé.
d. Tête remarquable par la forme du clypeus. Celui-ci se
relève dans toute sa largeur en une lame courbe et concave, plus
longue que la partie non relevée du clypeus. La corne du bord
antérieur des autres espèces est représentée par une saillie
trapézoidale prolongeant la lame concave, mais plus étroite
qu’elle. Les carènes latérales tranchantes forment, chacune, une
forte dent aiguë dirigée en avant. La saillie du vertex est
triangulaire et très aiguë. Tête verte avec la partie antérieure
du clypeus rousse. Antennes vertes et noirâtres.
Pronotum à base sinuée, non échancrée devant l’écusson:
moitiés postérieures des bords latéraux subparallèles. Couleur
verte, avec une bordure latérale rousse. Ponctuation extrê-
mement fine et éparse. Ecusson vert, lisse. Epimères mésotho-
raciques verts avec le sommet roux.
Elytres entièrement verts, lisses. Angle apical prolongé par
une petite épine.
Pygidium roux sans striolation distincte.
Dessoux roux mélangé de vert. Saillie mésosternale courte,
parallèle, arrondie en avant. Poils fauves. Bord postérieur des
hanches de la troisième paire presque rectihignes. Fémurs verts
et Jaunes; tibias et tarses verts. Tibias antérieurs avec deux
dents au bord externe. Ün fort sillon abdominal médian.
Q. Chez la femelle, la saillie du vertex manque, ainsi que
les dents des carènes latérales. Le clypeus se relève un peu,
mais la lame relevée s1 originale du mâle est à peine indiquée.
Les carènes latérales sont courbées en avant; les angles anté-
rieurs sont un peu obtus; la saillie médiane qui prolonge le
bord antérieur est trapézoiïdale, un peu arrondie; le disque est
très concave; la tête est plus fortement ponctuée que chez le
male. Les tibias antérieurs sont plus fortement bidentés.
2 SECTION. — EUCHRŒENS
Les genres qui composent cette section présentent une cer-
taine ressemblance avec des éléments du groupe des Cétoniens
(s. s.). Lacordaire les avait pour cette raison réunis aux Céto-
nides vraies. Mais leurs affinités avec certains genres rattachés
aux Pantoliens est visible.
Ce sont des insectes d'aspect massif. Le clypeus est du type
rectangulaire avec le bord antérieur souvent relevé ou rebordé.
La saillie mésosternale est plate, largement dilatée. Les pattes
sont relativement courtes. L’ædeagus paraît être généralement
simple.
TABLEAU DES GENRES :
— Dessus présentant des parties mates. Corps ‘allongé, ordi-
nairement parallèle. Saillie mésosternale plus ou moins
anpuleusSe entra vante ne LE Euchræa (IT).
— Dessus entièrement brillant. Corps court, ordinairement
rétréci en arrière. Saillie mésosternale à bord antérieur
ÉD DUO EN PE A CL RL ARTE» au Celidota (III)
IT -_ GENRE EUCHRŒA
Euchræa Burmeister, Handb. d. Entom. III, 1842, p. 571.
Stygnochræa Kraatz (pro parte), Deutsche Ent: Zeitschr, 1880,
p: 317.
Cyrrochræa Kraatz (pro parte), Deutsche Ent. Zeitschr., 1900,
pli (note):
Clypeus de forme rectangulaire avec le bord antérieur recti-
ligne ou sinué et généralement un peu relevé. Dans un seul cas
le clypeus est muni en avant d’une petite saillie épineuse.
Pronotum trapézoïdal presque aussi large que les élytres à
la base. Ses côtés courbés. Base sinuée, plus où moins échancrée
devant l’écusson. En réalité 1l semble que la base ait tendance
à présenter un lobe sur l’écusson, mais ce lobe est tronqué;
c'est cette troncature qui constitue l’échancrure antescutellaire.
Le pronotum présente un fin rebord latéral parfois caché par
le revêtement mat. Les angles postérieurs sont arrondis au
sommet.
Ecusson grand, triangulaire, ses côtés accompagnés d’un fin
sillon.
Elytres parallèles ou faiblement rétrécis en arrière; échan-
crure posthumérale large peu profonde; épaules non saillantes.
Dessus avec deux côtes longitudinales, parfois peu nettes chez
les espèces à revêtement mat. Calus apicaux indiqués, mais
peu saillants. Suture relevée en arrière.
Bord antérieur du prosternum un peu prolongé. Saillie
mésosternale plane en dessous, dilatée en avant des hanches
intermédiaires, terminée antérieurement en angle obtus ou droit.
Pattes normales.
Les différences sexuelles sont faibles : les tibias antérieurs
portent deux dents au bord externe chez les deux sexes; les
tarses postérieurs sont plus courts chez la femelle; l’abdomen
présente une dépression médiane ordinairement nette chez le
male.
J'ai examiné les ædeagus de plusieurs espèces (E. cœlestis,
urania, abdominalis, Clementi, nigra, Desmaresti); le forceps
D
ve "FOIE ERS
Pa Ja
ést bien plus court que la pièce basale; l’ensemble des deux
lobes est parallèle ou régulièrement rétréci; l'extrémité est plus
ou moins arrondie, mais chaque lobe, considéré séparément, se
termine par un angle caché par une petite touffe de poils roux.
Le sac interne paraît se dévaginer entre les lobes à la face infé-
rieure.
Les Euchræa sont des insectes allongés, ordinairement pa-
rallèles, de grande taille (relativement aux Cétonides mal-
gaches). Les téguments sont recouverts au-dessus, au moins en
partie, d’un revêtement mat. La couleur du fond est sombre,
mais souvent avec des taches jaunes qui, dans une espèce, se
développent en un revêtement continu. Quelques espèces sont
marquées de teintes bleues ou vertes et le dessous est parfois
plus richement coloré que le dessus.
Le genre est très homogène. Plusieurs espèces se rapprochent
nettement deux à deux; dans ce cas, l’une des espèces est de
plus petite taille; c’est ainsi que Æ. Rzphœus se place près de
E. Urania, E. Clementi près de Æ. abdominalis, E. n1igra près
de Æ. Desmaresti, EË. parcegultata près de Æ. Hlavoguttata.
Le genre est particulier à Madagascar. L’espèce typique est
E. auroya.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Bord antérieur du clypeus sans saillie épineuse............…... 2
—— Bord antérieur du clypeus ayant une saillie épineuse au
mieu RS nel ec ele ete et spininasuta (15).
2. Couleur jaune ne dominant pas au-dessus........................ 3-
-— Couleur jaune dominant au-dessus... . «auripigmenta (21).
3. Dessus présentant des taches vertes ou bleues avec un fond
entièrement noir .........… Rd ed NS OU AE AE 4.
— Dessus n'ayant pas de taches vertes qu bleues avec un
fond noir dans toute son étendue.............:... ......:....... S.
4. Pronotum présentant plusieurs couleurs.......................... D.
—#Pronotum unicolOre, NOIT-.-. ee... PR co fe
5. Dessus non entièrement mat (l'écusson, notamment, est
6.
brillant) entree ie RP EEE RS TRS ee
— Dessus entièrement mat..................…. RC ANR EE cælestis (3).
6.
07
Taches des élytres ondulées, longues, non toutes interrom-
DUÉSRDArR LES COLES NE nm Pace or Re re Urania (6).
— Taches des élytres courtes, interrompues par les côtes.
Riphæus (7).
7. Taches des élytres disposées en trois lignes transversales ;
lonpueurmoyenne 22;:mm tre" abdominalis (8).
— Taches des élytres disposées très irrégulièrement: lon-
pUueur lé ma... 0... AE ARE A AE SAS Clementi (9).
ÉPRIDeSsUSien partie brillante Nes ses RE nr SE
— Dessus entièrement mat (la tête non considéréé)............. 19:
9. Pronotum non bordé de jaune dans toute son étendue... 10.
ONOtUM bOrdÉ de jaune: enr inc nie 11.
DROITS SOUS IFOUX. 2. mit ee. Desmaresti (10).
ee BIOHISNAU dE SSOUS NOISS 8 rnnnect es nra e sue nigra (11).
TÉMBIytresS entièrement noirs. hr Res aurora (12).
DAME lNTeS AAtAGhES JAUNES rte es Annie Rte 12.
12 Pois du dessous noirs nee eeene parceguttata (13).
= HHPoIlsidu dessous TOUX..42. essaie seen ene flavoguttata (14).
13. Dessus à couleur de fond au moins en partie noire... 14.
— Dessus à couleur de fond entièrement marron (la tête non
CONSITÉTÉE) ED MER ren ere en RTE ee tt rte à 16.
14. Taches des, élytres assez régulièrement réparties sur toute
ARSUTEAC EN SAS MARS ANNE RES PE A Ant ee Rs en 15.
__ Taches des élytres situées toutes (ou presque) dans la moitié
postérieure: A de D ET ne histrionica (18).
15. Pronotum encadré de jaune avec le disque entièrement
DOÏT A nn ARR SAT EN SAN aurostellata (16).
— Pronotum bordé de jaune; la bordure interrompue sur la
base disque avecidesstaches "Arr multiguttata (17).
LOMMPOrTS noirs 20 Len Res A He Oberthüri (19).
BOIS TOUX, 20 es D AN nn CA neue . episcopalis (20).
5. Euchrœæœa cœlestis Burm. (PI. IV, f. 6).
Euchrea cælestis Burmeister, Handb. d. Ent. 111, 1842, p. 574.
Madagascar.
Cetonia calestris Blanchard. Liste des Cétonides du Muséum,
1842 pt
Euchrea cœælestis Künckel, Hist. Nat. Mad. Grandid., col.
Atlas 1887. pl 1,479;
Euchræa cælestis Fairm. Mem. Soc. Zool. Fr., 1899, p. 18.
Tananarive.
Type : Collection R. Oberthür. C’est la C. Zaczmia Dupont.
Hab. : Madagascar; Baie d’Antongil; Antsihanaka (Æ. e7
B. Perrot).
D OO en
Longueur : 24 à 26 mm. Largeur : 14 à 15 mm.
Entièrement mate au-dessus. Noire; une grande partie de
la tête, les côtés du pronotum et des lignes ondulées sur les
élytres d’un beau vert bleuâtre soyeux. Dessous en grande
partie vert brillant.
Clypeus de forme rectangulaire à carènes latérales paral-
lèles ; bord antérieur faiblement sinué, un peu relevé en rebord;
angles arrondis.
Tête noir brillant, avec deux larges bandes latérales d’un
vert soyeux, parfois confluentes en avant. Antennes noires.
Pronotum à côtés nettement courbés au milieu; sa base for-
tement sinueuse, échancrée devant l’écusson. Couleur noire
avec une bordure verte plus ou moins large; quand cette bor-
dure s’étend, son bord interne est irrégulièrement déchiqueté
et elle peut isoler de petites taches noires. Plusieurs exem-
plaires ont au milieu du pronotum une fine ligne longitudinale
brillante. Ecusson entièrement noir; son sommet mousse. Epi-
mères mésothoraciques verts.
Elytres à côtes et calus apicaux peu marqués. Couleur noire
avec des taches d’un vert bleuâtre soyeux, transversales, on-
dulées et très irrégulières. Les taches ne sont pas nettement
interrompues par les côtes.
Pygidium vert avec deux petites taches noires arrondies.
Dessous d’un beau vert brillant à l’exception de quelques
parties noires : région médiane du thorax, partie postérieure
du prothorax et partie antérieure du mesothorax, partie du
pénultième et du dernier arceau ventral; les régions noires sont
parfois un peu plus étendues. Saillie mésosternale courte, large,
dilatée en avant des hanches intermédiaires, terminée en angle
obtus. Poils noirs. Pattes noires.
Différences sexuelles : Les tibias antérieurs sont bidentés
au bord externe chez les deux sexes, mais un peu plus fortement
chez la femelle. Les tarses postérieurs sont un peu plus longs
chez le mâle, par comparaison aux tibias. Le mâle présente une
forte dépression médiane abdominale.
Le 69 es
6. Euchrœa Urania Fairm. (PI IV, f. 8).
Euchræa cælestis Künckel, Hist. Nat. Mad. Grandid. Col.
Atlas 1887 pl'Al #10:
Euchræa cælëstis, var. Urania Fairmaire, Ann. Soc. Entom.
Belg., 1897, p. 108. Antsihanaka.
Type : Collection R. Oberthür.
Hab. : Madagascar, centre (1); Antsihanaka (E. et B. Perrot).
Longueur : 25 à 27 mm. Largeur : 14 à 15 mm.
Dessus mat avec une grande partie brillante. Noire avec,
sur la tête, le pronotum, le pygidium, des taches jaune orangé
à reflets soyeux ; élytres présentant des taches linéaires,
transversales, ondulées vertes, souvent avec des reflets soyeux
Jaunes. Dessous en grande partie vert brillant à reflets cui-
Vreux.
Clypeus à carènes parallèles ; bord antérieur un peu sinueux,
formant un très faible rebord.
Tête noire, brillante avec deux larges bandes latérales,
réunies en avant, de couleur jaune à reflets soyeux verdâtres.
Antennes noires.
Pronotum à base très sinueuse ; côtés courbés vers le milieu.
Couleur noire avec, de chaque côté, une large bordure d’un
jaune à reflets verdâtres; cette bande a son bord interne déchi-
queté et renferme une ou deux taches noires arrondies. Les
parties noires sont brillantes. Ecusson noir, brillant. Epimères
mésothoraciques jaunes à reflets soyeux verdâtres.
Elytres parallèles à côtes et calus peu distincts, sauf dans
les parties brillantes. Surface mate, avec quelques parties bril-
lantes : la région scutellaire, les calus, la première côte, et
parfois la seconde, sur une longueur variable. Couleur noire
avec des taches linéaires, transversales, ondulées et ramifñées,
d’un vert passant au Jaunâtre par suite d’un reflet soyeux;
(1) D’après une étiquette de la collection Parry.
— 70 —
ces taches sont plus nombreuses et serrées dans les régions
marginales.
Pygidium vert à reflets Jaunes avec deux taches arrondies
noir mat.
Dessous noir brillant, avec de larges régions d’un vert
brillant à reflets cuivreux. Saillie mésosternale courte, forte-
ment dilatée en avant des hanches intermédiaires, anguleuse
en avant. Poils noirs. Pattes noires.
Différences sexuelles : Tibias antérieurs avec deux dents
au bord externe dans les deux sexes; la dent proximale est
réduite chez le mâle. Tarses postérieurs aussi longs que les
tibias chez le male, plus courts que les tibias chez la femelle.
Abdomen du mâle offrant une forte dépression longitudinale.
Cette espèce est extrêmement voisine de Æ. cæœlestis à la-
quelle Fairmaire l’avait rattachée comme variété. Eile diffère
de Æ. cœlestis par la couleur et surtout par la présence de
parties brillantes sur le pronotum, l’écusson et les élytres. La
constance de ce caractère dans les autres espèces permet de le
considérer comme spécifique. Je dois dire toutefois que Je
n’observe aucune différence dans les ædeagus des deux
formes.
7. Euchræa Riphæus Frm. (PI IV, f. 5).
Euchræa Riblæus Fairm.: Ann. Soc. Entom. Belg., 1897, p.
109. Antsihanaka.
Type : Collection R. Oberthür. à *
Hab. : Antsihanaka (L. Humblot); Ambositra. Le /ype est
dû à L. Humblot et non à Perrot, comme l’indique, par erreur,
Fairmaire.
Longueur : 18 à 19 mm. Largeur : 10 à 11 mm.
Petite, parallèle, en partie brillante; noire avec la tête et le
pronotum largement maculés de jaune; élytres à nombreuses
taches verdâtres ou jaunâtres interrompues par les côtes.
7 —
Clypeus rectangulaire. Carènes latérales non tranchantes,
parallèles ; angles arrondis; bord antérieur un peu relevé, avec
un sinus petit mais bien distinct. Tête noire, avec de chaque
côté une bande longitudinale jaune orangé. Antennes noires.
Pronotum à côtés courbés en avant du milieu; angles posté-
rieurs arrondis; base sinuée, échancrée devant l’écusson. Une
bande noire longitudinale, en grande partie brillante, sépare
les parties latérales Jaune orangé; celles-ci portent deux ou
trois taches irrégulières d’un noir mat. Ecusson noir brillant.
Epimères presque entièrement jaunes sur fond noir.
Elytres à côtes et calus distincts. La suture, les calus, la
première et parfois la deuxième côte sont noir brillant; le reste
de la surface est mat avec des taches passant du vert au Jaune,
transversales et nettement interrompues par les côtes.
Chez le type, la surface du pygidium est en mauvais état,
1] paraît exister trois grandes taches jaune orangé : deux dans
les angles antérieurs, une vers l’extrémité; chez un autre exem-
plaire le pygidium est noir mat avec une petite tache Jaune
vers le sommet; la ponctuation en stries courbes est nette.
Dessous noir brillant avec de grandes taches vertes et Jaunes
à éclat soyeux sur le thorax et deux courtes bandes de même
couleur sur chaque côté des arceaux abdominaux. Saillie méso-
sternale large, dilatée, anguleuse en avant. Poils noirs. Pattes
noires; une tache Jaune verdâtre sur les fémurs postérieurs.
Différences sexuelles : Les tibias antérieurs sont bidentés au
bord externe chez les deux sexes, mais ceux de la femelle sont
plus robustes. Les tarses postérieurs sont aussi longs que les
tibias chez le mâle, nettement plus courts chez la femelle. Le
mâle présente une forte dépression ventrale.
di: vé ee PR 1174 7%
— 72 —
S. EuchrϾa abdominalis G. et P. (PI IV, f. 17).
Cetonia abdominalis Gory et Perch. Rev. Ent. Silbermann,
III, 1835, p. 127. Madagascar.
Luchræa abdominalis Burmeister, Handb. d. Ent. 111, 1842,
p. 575. Madagascar.
Æuchræa chlorographa Schaum, Ann. Soc. Ent. Fr., 1844.
p. 389.
Euchræa abdominaiis Künckel, Hist. nat. Mad. Grandidier,
LSST DINAN FES:
Type : Collection Gory, Musée de Berlin.
Hab. : Madagascar.
Longueur : 21 à 24 mm. Largeur : 12 à 13 mm.
Parallèle ou légèrement rétrécie en arrière. Noire, en partie
brillante. Elytres portant des taches linéaires verdâtres dis-
posées en trois séries transversales. Dessous noir avec des
bandes verdâtres sur l’abdomen.
Tête noir mat avec le clypeus brillant. Celui-ci rectangu-
laire; ses carènes latérales subparallèles, bien définies, mais
non tranchantes; angles antérieurs arrondis; bord antérieur
légèrement relevé, un peu échancré au milieu.
Pronotum à côtés courbés vers le milieu, à peine sinués en
arrière; base fortement sinuée, échancrée devant l’écusson;
noir mat, avec une bande brillante médiane, élargie en arrière.
Ecusson noir brillant, lisse. Epimères mésothoraciques noir
brillant, à ponctuation en stries.
Elytres noir mat avec la région scutellaire, la suture, le
calus huméral et la première côte brillants. Sur les parties
mates se trouvent des taches linéaires d’un vert bleuâtre pale,
disposées en trois séries transversales, savoir : la première à
hauteur de la pointe de l’écusson, la deuxième un peu en
arrière du milieu, la dernière en avant du calus apical. Plu-
sieurs exemplaires montrent, en outre, quelques taches puncti-
formes dans les intervalles des séries. Une ponctuation en
stries courbes est plus ou moins visible, surtout dans la décli-
vité apicale,
Pygidium noir mat à striation transversale dense. Dessous:
noir brillant à ponctuation en stries assez denses. Arceaux
ventraux portant latéralement d’étroites bandes verdâtres.
Saillie mésosternale dilatée, anguleuse à son extrémité. Poils
noirs. Pattes noires. Tibias antérieurs bidentés au bord externe
dans les deux sexes.
Différences sexuelles : Le mâle présente un sillon longitu-
dinal ventral; ses tarses postérieurs sont aussi longs que les
tibias; ceux de la femelle sont plus courts que les tibias.
9. Euchrœa Clementi Künck. (PI IV, f. o)
Euchræa Clementi Künckel d'Herculais, Hist. Nat. Madag.
Grandidièr Col Atlas, 1887 "pl 1 #4
Cette espèce, figurée par M. Künckel, n’a pas été décrite.
Hab. : Madagascar.
Longueur : 18 mm. Largeur : 10 mm.
S. Petite. Corps parallèle, en partie brillant, noir; élytres
portant des taches vert bleuâtre, linéaires, courtes, non dis-
posées en séries transversales. Dessous noir brillant, avec des
lignes vertes sur l’abdomen.
Clypeus rectangulaire à carènes latérales parallèles; bord
antérieur relevé avec un petit sinus médian. Tête noir brillant
avec de chaque côté une bande noir mat s'étendant vers la
partie antérieure du clypeus. Antennes noires.
Côtés du pronotum fortement courbés en avant du milieu;
base sinuée, échancrée devant l’écusson ; dessus noir mat, avec
une bande brillante médiane élargie en arrière. Ecusson noir
brillant, lisse. Epimères mésothoraciques noir brillant, ponctués.
Elytres à côtes peu saillantes, noir mat, avec une fine bor-
dure le long du scutellum, la suture, le calus huméral, et, au
moins partiellement, la première côte, brillants. Chaque élytre
porte plusieurs (10 à 13) taches d’un vert bleuâtre, linéaires,
non disposées en séries transversales. Ces taches sont nette-
ment interrompues par les côtes, en sorte que, lorsqu'elles sont
— 74 =
abondantes sur le disque, 1l paraît y avoir une disposition en
séries longitudinales correspondant aux intervalles des côtes.
Pygidium noir mat à striation transversale. Dessous noir
brillant ponctué, avec sur les côtés de l’abdomen d’étroites
bandes transversales vert bleuâtre. Saillie mésosternale dilatée,
anguleuse en avant. Poils noirs. Pattes noires. Tibias anté-
rieurs bidentés.
Q. Je ne connais pas la femelle de cette espèce.
ÆE. Ulementi est extrèmement voisine de Æ. abdominalis dont
elle ne diffère guère que par la taille et la disposition des taches
élytrales. Elle n’est peut-être qu’une variété, mais J'ai vu trop
peu d’exemplaires pour me prononcer à ce sujet. Les ædeagus
se ressemblent, mais la longueur de la pièce basale est égale
à 1,5 fois celle du forceps chez Æ. abdomanalis, tandis qu’elle
est le double de la longueur du forceps chez Æ. Clementi.
10. Euchrœæœa Desmaresti G.et P.(PI IV, f.10; PL II, f. 10).
Cetonia Desmarest Gory et Perch., Monogr. des Cétoines,
1833, p. 168, pl. 29, f. 3. Madagascar.
Euchræa Desmaresti Burmeister, Handb. d Ent. III, 1842,
p. 575. Madagascar.
Stygnochræa Desmaresti Kraatz, Deutsche Ent. Zeitschr. 1880,
p. 917. Madagascar.
Euchræa Desmaresti Künckel, Hist. Nat. Mad. Grandidier.
Col Atlas 1887 DL PME
Type : Collection Gory, Musée de Berlin.
Hab. : Madagascar (L. Humblot); Antsihanaka et lac
Alaotra, Fénérive (E. ‘et B. Perrot); Tamatave et forêts
d’Alahakato (E. Perrot); Tananarive (Lamberton).
Longueur : 21 à 24 mm. Largeur : 11 à 13 mm.
Etroite, parallèle. Noir mat avec des parties antérieures
brillantes; parfois une ou deux taches jaune orangé sur les
parties latérales des élytres et plus rarement sur le pronotum.
Dessous noir brillant à taches Jaunes.
Clypeus rectangulaire; ses carènes paralièles, bien marquées,
non tranchantes ; angles arrondis; bord antérieur un peu relevé
en rebord, nullement échancré. Tête noir brillant, finement
ponctuée. Chez quelques exemplaires on trouve, de chaque côté,
soit une bande, soit des taches punctiformes jaunes. Antennes
noires.
Pronotum à côtés courbés vers le milieu: base fortement
sinuée, échancrée devant l’écusson; bords latéraux visiblement
rebordés. Dessus finement et assez régulièrement ponctué, noir
brillant. Chez quelques individus on observe des parties mates
dans les régions latérales; enfin on rencontre des exemplaires
_à taches Jaunes en nombre variable; voici leur disposition chez
l’exemplaire le plus marqué que j'aie vu : une tache dans:
chaque angle antérieur, une de chaque côté près de la courbure
du bord, deux punctiformes sur le disque à hauteur des précé-
dentes, une près de la base de chaque côté du sinus antescu-
tellaire. Ecusson noir brillant, bordé de noir mat, parfois avec
des traces marginales de Jaune orangé. Il est ponctué seu-
lement en avant. Epimères mésothoraciques noir brillant,
ponctués.
Elytres parallèles. La suture, les calus huméraux et une
partie plus ou moins étendue des côtes sont noir brillant; le
reste est noir mat. Chez la plupart des individus on trouve,
vers le milieu du bord externe de chaque élytre, une petite
tache linéaire transversale jaune orangé, et, parfois, une autre
avant l’angle apical. Plusieurs exemplaires n’ont aucune tache
au-dessus. Chez un certain nombre d'individus la couleur noire
des élytres passe au marron foncé.
Pvgidium noir ou marron avec quelquefois une petite tache
jaune de chaque côté; striolation transversale très fine et dense.
Dessous noir brillant avec des taches jaunes sur l’abdomen
et parfois sur le thorax; ponctuation assez dense. Saillie
mésosternale plane, dilatée, anguleuse en avant. Poils roux.
Pattes noires. Tibias antérieurs bidentés dans les deux sexes.
Les différences sexuelles sont très réduites : la dépression
ventrale du mâle est le plus souvent indistincte. Les tarses
postérieurs sont chez le mâle un peu plus longs que les tibias,
chez la femelle à peine aussi longs ou plus courts.
(À suivre.)
es 76 —
Nouvelles recherches morphologiques sur l'appareil
digestif des LIPARIDÆ
Par le Dr L. Borpas
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Rennes.
L'appareil digestif des Zzparide est à peu près uniforme
dans toutes les espèces. Il présente néanmoins quelques parti-
cularités que nous allons décrire sommairement chez Dasychira
abietis (V. Fig. I).
Les deux premières parties du canal alimentaire sont à peu
près rectihignes et, seul, l’intestin terminal présente quelques
replis.
L’œsophage (0) est long, étroit et cylindrique. Il parcourt
l’axe du thorax; puis, arrivé dans la partie antérieure abdo-
minale, 1l s'ouvre dans une vaste poche, le jabot (/a), à parois
minces et plissées. Chez la Dasychira, nous avons presque
toujours trouvé cet organe-vide de matières alimentaires. Les
parois du jabot sont très extensibles et sa capacité peut
atteindre parfois des dimensions pouvant occuper la presque
totalité de la cavité abdominale antérieure. Cet organe doit
très probablement remplir, chez l’espèce qui nous occupe, un
rôle aérostatique. L’orifice du jabot présente, chez Dasychira,
un bourrelet transversal, le divisant en deux rampes, dont l’une
correspond à l’æsophage et l’autre à l’intestin moyen.
L’intestin moyen (Im) débute par une partie qui s’élargit
progressivement, devient ovoide et prend finalement une forme
cylindrique. Sa surface externe présente une série de striations
transversales, séparées par des bourrelets parallèles (à).
VÉCUT LA
ne
L'’intestin terminal {/#), qui est cylindrique et sinueux, pré-
sente, à son origine, une partie renflée qui reçoit latéralement
les deux troncs terminaux des vaisseaux urinaires (U/7). Ces
FIG. 1. — Ensemble de l’appareil digestif de Dasychira abietis L. — La partie anté-
rieure de l’œsophage 0 n’a pas été représentée; Ja, jabot; r, renflement
antérieur à l'intestin moyen 1m; b, bourrelets intestinaux; ém, tubes
de Malpighi, avec le réservoir uxinaire Ur: 1y, intestin terminal; À,
rectum avec son cœcum antérieur C et ses nombreuses glandes rectaies
Gr:Aatanus:
derniers (#2) vont s’ouvrir dans un réceptacle ovoïde (#7) qui
se prolonge extérieurement par un canal court, duquel se
détachent les trois branches constitucnt les tubes de Malpighi.
Ces tubes sont cylindriques, très sinueux et recouvrent de leurs
circonvolutions la moitié postérieure de l’intestin moyen et tout
l'intestin terminal.
Le rectum (R) est une poche ovoiïde, dans laquelle débouche
latéralement l'intestin terminal et qui se prolonge, en avant,
par un appendice cœcal cylindrique. Sa surface porte de nom-
breuses glandes rectales (G7), 150 environ, ponctiformes et
irrégulièrement distribuées.
L. BORDAS.
Oo
LES MYRMÉLÉONIDES D'EUROPE
ET DES CONTRÉES LIMITROPHES
Parle RP EONGIN NAVAS, SJ: (9
(Fin).
15. — GENRE MACRONEMURUS Costa.
(Fauna Regno di Napoli, Formicaleonidei, 1855, p. 8.)
Type : M. appendiculatus Latr.
ENUMÉRATION ET DESCRIPTION DES ESPÈCES
32. — Macronemurus appendiculatus Latr. (%2. 38 ef 30).
Myrmeleon appendiculatus
Latreille, Gen. Crust. et Insect,
PRÉ D'H03 HS:
Myrmeleon lLinearis Klug,
Symb Phys, IV n.7 tab*30,
HS NT.
Myrmecoleon appendiculatus
S Fig. 58. É
Macronemurus appendiculatus Latr. Burmeister, Handb. Entom.
(Gr. nat., d’après Klug.).
1838, IL. p. 004, n. 7.
Fauve, avec des dessins bruns. Face et premier article des
antennes jaunes; antennes aussi longues que le thorax, brunes,
annelées de fauve; thorax avec trois lignes longitudinales
brunes (#£. 30, a); abdomen des GO plus long que les ailes,
brun, avec en des-
sus une bande
fauve longitudi-
nale de chaque
côté; cerques des
CO (fig. 39, b)
plus longs que
le huitième seg-
Fig. 89. — Macronemurus appendiculatus g Latr.
a. Prothorax. — b. Bout de l’abdomen. Granada.
ment, simples, fliformes, poilus, bruns; pattes jaunâtres, sablées
(1) Voir, pour les autres parties de ce travail, Zmsecta, 1915, pp. 57, 110,
TO ÉEOLG, DAT:
NO) ee
de brun; éperons des tibias antérieurs presque aussi longs que
les trois premiers articles des tarses; ailes presque égales,
un peu aiguës, à réseau peu serré, brun, varié de blanchatre.
Long. 17-28 mm.; aile ant. 18-23 mm.; aile post. 17-22 mm.;
cerquesicn 3 mm. TE);
Hab. — Midi de l’Europe : péninsule ibérique, France,
Italie, Russie, îles de la Méditerranée, ainsi que dans le nord
de l’Afrique.
33. — Macronemurus bilineatus Brau. (2. 40), Brauer,
Abhand., 1868, XVIII p. 180.
Jaune. Front noirâtre, antennes brunes, annelées de jaune;
prothorax (Ag. 40), avec une ligne latérale brune allant du
sillon transverse jusqu’au bord postérieur;
abdomen brun, avec une ligne latérale jaune;
cerques longs, poilus, bruns, jaunes à la base;
pattes Jaunes à poils bruns; ailes hyalines,
réseau brun et pâle; à l’aile antérieure, plu-
sieurs veinules sont bordées de brun à leur Fig. 40.
“insertion, ce qui rend toute l’aile pointillée. md
: neatus çœ Brau.
Long. 25-205 mm.; aile ant. 24-26 mm.; Tête et prothorax.
Crimée.
aile post. 23°5 mm.; cerques CG 378 mm.
Hab. — Dalmatie, Grèce, Crimée, etc.
0.— TRIBU FORMICALEONINI Nav.
(Naväs, Ann. Soc. Scient. Bruxelles, 1912, p. 234.)
16. — GENRE FORMICALEO Leach.
(Heach,; Æ7: Encycl., 1815, TX, p.138")
Type : M. tetragrammaicus F.
CLÉ DES ESPÈCES
1. Abdomen entièrement brun, sans taches fauves; réseau
des ailes en grande partie jaune, avec les trois premières veines
RU a
et la marge postérieure brunes; une strie longitudinale brune
du Hers \apical dé l'aile postérieure chez la © (fig. 73)...
PCR A ER AS MR qe AAA ne 3. lineatus F.
——-Abdomen mêlé de brun et de fauve; réseau des ailes
varié de brun, de blanchâtre ou de fauve........................ 2
2. Ailes avec le réseau varié de brun et de blanchâtre,
l’antérieure marquée de plusieurs taches brunes, en particulier
quelques veinules radiales bordées de brun; une strie brune,
oblique, antéapicale et une autre plus marquée à l’anastomose
du rameau oblique du cubitus; à l’aile postérieure, une tache
arrondie brune près de l’angle postérieur (%z. 47); abdomen
brun, avec deux taches fauves sur quelques-uns des segments
Médians.. Se de nn 1. tetragrammicus F.
— Ailes sans taches, réseau varié également de brun et de
fauve clair; abdomen brun, avec une large bande transverse
fauve au bout de chaque segment.......... 2. annulatus Klug
ENUMÉRATION DES ESPÈCES
34. — Formicaleo tetragrammicus F.(%2. 47 et 42).
M yrmeleon tetragrammicus Fabricius, Entom. Syst. Suppl,
P. 205.
NT
x SEL
HS 2
QT,
Fig. 41, — Formicaleo tetragrammicus Fab. (gr. nat.)
Myrmeleon rapax Olivier, Encycl. Méth. VIII, 123, 12.
Myrmeleon Catta Rossi, Fauna Etrusc. Il, 15, 602.
0
Myrmeleon flavomaculatus. Eversmann, Bull. de Moscou,
XIV, p.359 PLV
Long. 29 mm.; aile ant
35 mm., aile post. 33°5 mm.
Hab. —— Midi et centre
dé Al Puroper -MEsSpaone,
France, Italie, Autriche-
H 1 AI R Fig. 42. — Formicaleo tetragrammicus F.
ex © $
OngTIe, emagne, us @. Prothorax. — b. Aile postérieure (agrandis)
Crimée.
51e.
35. — Formitaleo annulatus Klug, Symb. Phys, IV, t. 36,
PA 12
Long. 26 mm.; aile ant. 26 mm.; aile post. 24 mm.
Hab. — Espagne, ainsi que l’Asie occidentale.
36. —— Formicaleo lineatus F. (%£. 43).
Myrmeleon lineatus Fabricius, Ent. Syst. Suppl, p. 205.
Myrmeleon ornatum Olivier, Encycl. Méth, VIII, 123, 14.
Myrmeleon sibiricum
Fischer v. W, Ent.
Ross, IV p AN DIS
É 2 p TRE
Eonc 32 "mm aile
ant. 40 mm.; aile post.
L'ig. 45. — Formicaleo lineatus 9 F. 30 mm.
a. Prothorax. — b. Aïle postérieure (agrandis).
Moravie.
Hab. — Est de l’Europe : Moldavie (Col. m., Montandon),
Russie, etc. En Asie jusqu’à la Chine.
INCGERTÆ | SEDIS
37. — Myrmeleon pæcilopterus Stein. Berl. Entom. Zeit,
VID pa 427
Griseo-fuscus; prothoracis marginibus flavo-sparsis; als
anticis fusco maculatis, posticis macula una ante pterostigma ;
pedibus nigro-flavo maculatis; unguiculis, calcaribus, meta-
tarsis medus posticisque (apice excepto) rufo-brunneis.
Pong 22 mm.,\ale ant. 26 mm.
H ab. — Grèce.
OBS. —- Il m’est impossible, à l’aide de la seule description
allemande originale, d'indiquer à laquelle de mes tribus appar-
tient cette espèce; cependant, étant données la forme et la lon-
gueur des éperons, je la range provisoirement parmi les Myr-
méléonins.
Mais la forme spéciale des tarses m’empêche de rapporter
l’espèce à aucun des genres déjà connus, ce qui m’oblige à en
former un autre de nouveau en prenant pour type cette espèce.
17. -——: GENRE NISTEUS gen. nov.
Nisteus anagramme de S/einus, en hommage de Stein,
auteur de l’espèce typique.
Genus Myrmeleoninorum ?
Calcaria æquilonga primo tarsorum articulo.
Tarsorum articulus primus ceteris simul sumptis longior.
38. — Myrmeleon (We/ees?) irroratus Oliv.
M yrmeleon trroratum Olivier, Encycl. Méth., VIII, p. 126, 30.
Noir, taché de jaune. Antennes noires, annelées de jaune;
abdomen noir, avec deux taches jaunes à chaque segment;
ere 54 Lu
pattes Jaunes, avec le bout des tibias noirâtre; ailes hyalines,
A Lé > DL 2 4 Le , >
àa réseau noir varié de blanc; aile antérieure, d’après
Mac Lachlan, sans vestige de stries obliques brunes; presque
toutes les veinules bordées de brun, ce qui fait que toute l’aile
semble parsemée de points.
Hab. — Italie, Grèce (Walker).
39. — Myrmeleon elongatus Oliv.
Myrmeleon elongatum Olivier, Encycl. Meth., VIII, 125, 25.
Myrmeleon elongatus Walker, Cat. Brit Mus. Neuropt,
1853,.p. 407; n. 203.
Flavus, fusco varius; antennæ nigricantes, basi flava;
alæ hyalinæ, venis albis nigro punctatis.
Hab. — Midi de France, Italie, Grèce.
Cette espèce est peut-être le Macronemurus appendiculatus
detEatreilile
Fig. 4h. — Palpares cephalotes Klug.
MYRMÉLÉONIDES PS
— Palpares libelluloides Lin O' (gr. nat.), d’après Cosra : Fauna Regn. Napoli, pl. vu.
2 — Palpares bispanicus Hag. © (gr. nat.) (Insecla, t. 1., p. 265).
PILE
Fauna Reg. Nap.. pl. vur.
CosTaA
).
— Acanthaclisis occitanica Vill. (gr. nat
D
à -
Myrmeleon formicarins L. (gr. nat.). Costa : Fauna Reg. Nap., pl. 1x.
IX.
Fauna Reg. Nap., pl.
œlurus triorammus Pall. (gr nat.). Cosra
Myrimec
MYRMÉLÉONIDES PIE
N Éù
SR. 0 'ANÉCS enù :
AR NN SU CSS
(HE, EN PA OR AL ERD NC
KITS Wu 5 UR RS UNE
OS 2 pe È
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VA j
L}
A een Fab(er nat) 7. — Creagris plumbea Oliv. (gr. nat.)
Cosra : Farua Reg. Nap., pl. vi.
8 — Macronemurus appendiculatus Latx. 9
(gr. nat.), CosTA : Fauna Reg. Nap., pl. 1x
10. — Morter hyalinus Oliv. (gr. nat.) D Te
Costa : Fauna Reg. Nap., pl. 1x.
Costa : Fauna Reg. Nap., pers
. — Gymnocnemia variegata Schn (gr. nat.)
Cosra : Fauna Reg. Nap., pl. 1x.
— Neuroleon arenarius Nav. (gr. nat )
CosTa : Fauna Reg. Nap, pl. 1x.
MYRMÉLÉONIDES PLV
12. — Creagris murina Klug (gr. nat.), d’après Klug.
13. — Creagris plumbea Oliv , d’après Klug (gr. nat.). — Benisuel, Fajun, Egypte.
14. — Cuela pallens Klug (gr. nat.). — Province de Fajun.
MYRMÉLÉONIDES PES NE
15. — Cuela variegala Klug (er. nat) 16. — Creagris gracilis Klug (gr. nat.)
Arabie Heureuse. Syrie
17. — Formicaleo annulatus Klug (gr. nat.) 18. — Myrmecælurus lepidus Klug (gr. nat.)
Andalousie, Dscheil, Achterie. Cahiram et Benisuel.
19. — Creagris irrorata Klug (gr. nat.) 20. — Neuroleon tenellus Klug(gr. nat)
Arabie Heureuse et Saccardram. Arabie Déserte, Dongola.
nn. Er Et à
778
er b
— 00 —-
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
La Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes
en 1915
Par F. GUITEL
Professeur à la Faculté des Sciences de Rennes.
RAPPORT du Directeur de la Station entomologique de la
Faculté des Sciences de Rennes, au Doven de ladite Faculté
pour l’année 1015.
MONSIEUR LE DOYEN,
J'ai l'honneur de vous adresser le compte rendu des travaux
de la Station entomologique de l’Université de Rennes pendant
l’année 1915.
I. -— Services rendus.
Notre travail de correspondance n’a pas cessé de fonctionner
cette année, avec une grande activité. Un certain nombre de
problèmes nouveaux, soulevés par les événements, nous ont
permis d’étendre notre Service de renseignements et de lui
donner une portée plus pratique.
En 1014, alors qu’un certain flottement existait encore dans
nos organisations défensives, nous n’avions eu à répondre qu’à
373 demandes. Cette année ce nombre est monté à 750 et corres-
pond à 1.115 renseignements fournis. Notre statistique accuse
donc une augmentation de 377 unités; ce chiffre est supérieur
à tous ceux des années précédentes et met en relief une fois de
plus l’importance de plus en plus grande que nos Adminis-
trations devront accorder à la solution des problèmes ento-
mologiques.
= O1, —
Dans le nombre total des demandes de renseignements qui
nous sont parvenues, 165 proviennent de nos soldats du front
: ; ae
et se répartissent ainsi :
«
Destruction désipoux tr te cu 90
Ratsietiautres rongeurs ee he 26
MUCES TN AMEN Re SR Enr Men ARR 24
Mouches, moustiques et punaises.........…. 25
OPA rer. 105
Pour répondre à ces demandes très spéciales, de plus en plus
nombreuses, nous avons établi et mis en distribution grafuife
un système de circulaires qui nous à permis de fournir sans
aucun retard les renseignements désirés. Voici les résumés
sommaires de ces nouveaux documents :
Documents relatifs aux Armées.
1. — Rédaction et mise en distribution d’une Notice concer-
nant les animaux nuisibles aux soldats en campagne (1). Les
animaux visés dans cette Notice sont : les poux, les puces, les
punauses, les parasites divers des animaux, rougets ou aoutats,
moustiques, mouches, rats.
Le nombre de ces notices, distribuées directement ou indi- |
rectement a été de 410.
Imprimés concernant uniquement les poux, 50.
2. — Nous avons de plus, contre les poux, pris l’initiative
d’essayer, de préparer et d’envoyer sur le front des sachets de
soufre et des stocks de soufre sublimé por l’applhication d’un
traitement répulsif expliqué dans des imprimés toujours joints
aux envois.
\
(1) Cette Notice, due à M. Pouillaude, préparateur attaché à la Station
entomologique, a été insérée 27 extenso dans le Bulletin de la Société scienti-
fique et médicale de l'Ouest : Vol. 24, p. 54.
— 92 —
Le nombre des doses envoyées en 1915 a été de 333.
En outre, diverses personnes étrangères à nos services ont fait
de leur côté des envois plus ou moins importants dont nous
n'avons pu déterminer le nombre, après avoir reçu de nous des
échantillons et des explications pratiques.
De nombreuses lettres de remerciements très significatives
nous sont parvenues des différents secteurs du front.
3. -— Contre les rats; nous avons indiqué, dans notre corres-
pondance et dans les notices relatées ci-dessus les meilleurs
moyens d’apphquer les procédés connus; mais nous avons
surtout attiré l’attention de nos correspondants et de la presse
sur l’emploi des chiens ratiers. 0) Les résultats sont connus,
ils ont été excellents.
Service phytopathologique.
Malgré l’extension très lourde de notre Service: de rensei-
gnements, notre excellent collaborateur, M. I. Pouillaude,
Inspecteur du Service phytopathologique, a fait de nombreuses
visites dans la région pour assurer le bon état samtaire des
plants et des produits agricoles destinés à l’exportation.
En septembre-octobre, deux visites à Saint-Malo pour vérifier
l’état des pommes de terre destinées à la République Argentine.
En juin {du 24 au 27), une visite en Maine-et-Loire pour les
cultures du printemps.
En octobre, une visite à Nantes pour les cultures d’automne.
Du 12 au 18 octobre, une visite en Maine-et-Loire pour le
mème objet.
(1) L'idée de conseiller l'emploi des Chiens ratiers pour lutter contre l’inva-
sion des rats qui, en beaucoup de points du front, constituaient un véritable
fléau, nous a été suggérée par notre préparateur: M. Pouillaude.,
Pour diffuser cette idée excellente, nous avons adressé à l’£cho de Paris
une lettre qui a été insérée dans le numéro du 7 septembre de ce journal.
Les mesures prises par l’autorité militaire pour organiser la lutte contre les
rats au moyen des Chiens ratiers ont toutes été instituées postérieurement à
cette date du 7 septembre 1915.
En novembre, visite à Angers des plants en magasin destinés
à l’exportation aux Etats-Unis et en Espagne.
M. Pouillaude a pu constater que l’état samtaire des cultures
était partout très satisfaisant. Toutes les cultures ont été
trouvées indemnes des parasites signalés par les régiemen-
tations officielles. Ce résultat est important, 1l montre que les
exportateurs ont enfin compris la valeur des indications qui leur
ont été données antérieurement par les agents du Service
phythopatologique et qu’ils s’apphquent maintenant d’eux-
mêmes à maintenir leurs produits en parfait état.
IT. — Locaux.
Aucun changement n’est à signaler dans les locaux de notre
Station entomologique qui sont toujours occupés par le Service
pharmaceutique de l'Hôpital complémentaire n° 41.
III. -__ Collections.
L'état de nos collections est également stationnaire; nous
nous sommes appliqués seulement à en faciliter l’accès aux
travailleurs qui ont eu besoin de les consulter.
IV. — Notre périodique « Insecta ».
Comme l’année dernière, et en raison des difficultés présentes,
le service des envois d’/rsecta a été en grande partie suspendu;
mais tous les numéros ont été mis en réserve pour être adressés
en bloc à nos correspondants aussitôt qu’auront disparu tous
les aléas des relations postales.
Le nombre de nos collaborateurs étant très restreint, l’édition
d’{nsecta a été réduite à quatre fascicules trimestriels de
48 pages. Les descriptions d’espèces nouvelles, si nombreuses
et toujours si gracieusement mises à notre disposition dans la
collection de M. René Oberthür, continuent à tenir une très
large place dans notre publication. Quelques travaux d’ento-
a 7. QC OR Re or Por ne de pe
1F
mologie générale : la loi de la Taille et l’Evolution des
Coléoptères de notre sous-directeur M. C. Houlbert, ainsi qu’un
Synopsis 1lustré des Myrméléonides d’Eurcpe par M. Longin-
Navas, sont également prêts d’y être terminés.
V. Faune entomologique armoricaine.
Le Service de la Faune entomologique armoricaine dans le
Bulletin de notre Société scientifique et médicale reste éga-
lement suspendu pendant la durée de la guerre; mais nos
fascicules sont mis en réserve, ainsi que nous l’avons expliqué
l’année dernière. Tous nos correspondants sont donc assurés
d’avoir la suite du Genera des Coléoptères de France et le
Synopsis des Rhopalocères de MM. Charles Oberthür et
C. Houlbert.
VI. -_ Personnel.
Aucun changement dans le personnel de notre Station; mais
nous devons signaler que notre très actif et très zélé collabo-
rateur, M. [. Poullaude, a sub1 avec succès les épreuves de deux
Certificats d'Enseignement supérieur : Géologie générale et
Botanique générale.
* À son titre d’ingénieur-agronome s'ajoute donc maintenant
le grade de licencié ès sciences naturelles.
I] nous est agréable de jui adresser 1c1 toutes nos félicitations.
VII. -_ Documents divers.
Comme de coutume, Monsieur le Doyen, je joins au présent
Rapport le détail des renseignements que nous avons été
appelés à fournir en 1015.
Des demandes, ainsi que vous le verrez par les documents
nnexés ci-joimts, nous sont parvenues de 78 départements
français et de diverses colonies ou pays étrangers. Enfin, des
secteurs postaux aux armées, 100.
Veuillez agréer, etc.
FGUITET
fic.
se OS —
DOCUMENTS ANNEXES
Nombre de demandes de renseignements reçues en 1915 : 750
Nombre de renseignements fournis
Nombre d'insectes déterminés
I. -— Répartition des demandes par départements,
Colonies et Pays étrangers :
DÉPARTEMENTS
DATA A NAS AP AE EL antnr nt I Haute Marne tu
AISRE ere ce A NT NRA AE I Haute-Saône Po nmeneUr
AIRE TEA SRRNeREe Lo SEE I Haute Viennershemesaor
JANTES PROS PRE RE NE ER ES 4 ÉTÉTAU LEONE NU
Alpes-Maritimes ie". 4 He et Vilaine, EN
PNR lee en ER I ÉTAT EME en
PATIO PO ee den uree Deus encens I Indre et lroire semer:
AUDE RE ner eee 35 LS ÈTE DE AE A rente a No
AUS en ne At Aer 4 À EN GE A EE CE A te
VOOR A nn ei Nen 2 andere ren ennnns
Basses BVrénÉes. eee 10 POITIERS NE RER Res A REUUr
Bouches-du-Rhône ............ 4 LOL EN SR RE ae RS tn
Cala dOS en ein uns 7 Foire Cher nr MPRrRE
Cantal Em tnen — I Loire-Inférieure :..............
Charente oran Ses 5 ONE en ne
Charente-Inférieure .......... 6 FoterGaronne: 1120
CRETE RNA AE 5 Maine-et-Loire...
CCS er AM ar CREER teste 4 Manche Ares ARRET
Got MO RS Lena Us 25 MATE ANSE mere
Gotesdu-Nord= 0... II Mayenne nn mme
ETES EMEA EDR NN, I Meurthe-et-Moselle ...........
Deux Sevres eue ne 3 MES ENMERR AeERRMnE
Dordogne or #rAanennn 3 NTOTDIR ANNE ES ANNE
DOUDSE RURALE à 2 INHÉNVTE NA AU ue Rte
1) TO ep RAS OU 4 NON RNCS AA Ares
HE UR EN MNT TR AA Rene 7 OSSI En A SR
Pure et Poire Pen 7 Oran ere ARR en
FiniSteres perdant 6 One M Re
(Ce RARE es ee 9 Pas-de-Calais ne
Gironde #27 NRA 17 Puy-de-Dôme "here
AUEe LOI 0. MEN EReE 3 Pyrénées-Orientales
sous.
LR DDR ER EAU EE LRU RES TOUS
OE
RONDE LR PAS Re AR AM 24 TATON PR Re Re 2)
Saône-et-Loire MANPPrPrMNE 6 A A han dau he 6
D'ATIRÉ tee desert iete 7 Mendée ;57:22 0 RIRES 9
SAVOIE RASE TR EEE A Vienne ‘HS AR ER Reel 10
DEÎNE CARE ER MS LR Er ELÉE 63 Vosges... MODELES TARA 2
Seine-Inférieure .............…. 14 VORNE:.. RCA PTE EEE II
Seine-et-Marne ce 3 Haut-Rhin te ere I
Seine-et-OIse een en 22 DIVETS LL UN RAR MOMENT 3
SOMME MS PR ER in 8
COLONIES ET PAYS ÉTRANGERS
ÉSpARnE MEN mener 1 Portugal 192.7 2
EolMANAE Er rEnRRESRUe 2 WIN SRÉUNION EEE I
TEnide FANS Re er I LÉAIIE Te RER I
Indo Chine eee I SUISSE LEE Re STE I
Nouvelle-Zélande ............. 121] Tunisien Eire EIRE 8
SECTEURS POSTAUX, DESTARMÉES 00. eee nee 109
IT. -- Nombre de renseignements par mois de l’année 1916 :
F'ÉVTIET A 7 AIN ete I AOÛT see RS ee 250
NÉATS EST RER Rene et 2 SépteMPTE 2.5. 2e 181
AVR EU ces Ce TT 5 Octobre}: 7 MURS 84
Mara Re 3 Novembre..." PER AI
UNI MESSE Er 6 Décembre 7725 50
JULIE CA RMRAATRS sot TRS 121 Dates diverses ere 6
HO TAT RS RER ee ER ent 750
III. — Animaux nuisibles et parasites ayant provoqué
au moins dix demandes :
ATHISES RME Ste 22 Moustiques 25.1." 02202208 33
Bates nee Rens ner 63 POUX: LM IN ARC RRPRES 106
CGharanconsae me terRee its PUCErONS 4202 RE 26
Chenllesdu chou? 45 Puceron lampgère #7 30
Cochenilles rer ere 20 PUCES EN D EN Nine 100
COUTHIIÈTES ARE CRE 37. Puüunaises Ne RRRrere 119
Cochylis RE Re eee 17 Rats1et Rongeurs APS 80
Escarsots\et/Pimaces 49 Haupesmnr re se ee II
Eudemis RER II Teigne des lainages..:....……. 19
HOUTIMIS HET ER EMPRE NERNE AE 39 Ver blanc. es 15
MOUCRES RE SAME STRESS 43 Vrillettes "00022 II
REMERCIEMENTS: ce eee oscce 36
Le Gérant, K. GUITEL.
Annonces-insertions d'INSECTA
SEMESTRIELLES |TRIMESTRIELLES
UNE ANNONCE A L'ANNÉE
ISOLÉE (12 insertions) | (6 insertions) | (3 insertions)
Page entière. 12150 96° D4f 30!
Npnpare:: 6 » 48 27 15
1/4 page... 369 24 14 8
rB pige. 1 50 12 7 4
Sommaire des Numéros 64-65-66 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Pouillaude {L.). — Les Cétonides malgaches (swile)...................... T0 0
Bordas (D' L.) — Nouvelles recherches sur l’appareit digestif des
DATÉE Ne ae ee etes cie ED An Dit. MR PA er 16
Longin Navaäs (R. P.). — I: Myrméléonides d'Europe et des contrées
limitrophes (7e) Me re ER Re ce enee C O EDEe 19
Entomologie économique :
Guitel (F.) — La Station entomolosique de la Faculté des Sciences de
90
RENNÉSNEND TOITS. eee cm cne eco ee Poor se PC CE SEE
Échanges et rédaction d'INSECTA
A ————— ————
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien nous
adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction dINSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels
FTANCE Den eo rene enr ene de CS ES OR 10 »
Etranpen re ne ce use eee De RP ee
Les abonnements, payables d'avance, romptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
SIXIÈME ANNÉE JUILLET -DÉCEMBRE 1916 N° 67-72
INSECTA
Revue lllustrée d'Entomologie
Charles LINNÉ
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de Ja Faculté des Sciences de Rennes
F
IMPRIMERIE OBERTMUR, RENNES
1916
MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ?
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Prof. KE. BARTHE
Rue d'Alais, 93, UZES, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
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Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
(en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l'année 1915 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. -- Lépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (fin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæidx d'Europe : Coprophages, etc., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations.
EE ee EE ee EE
27
Sommaire des Numéros 67-72 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pouillaude (I). — Les Cétonides malgaches (suite) ........................... 97
Bordas (D' L.). — Caractères généraux de l'appareil digestif de Tropinota
squalida L. (CETONINÆ)............... AS RE RAR ne ER ECR tee 118
Pasquet (abbé Oct.) — Nécrophores d'Europe et du Caucase... 120
Pouillaude (1.). — Trigonophorus Riaulti Frm. et Trigonophorinus Lemeei Pllde 18%
Table générale des MATIÈTES, OUT 1916-22 -eoerru en 00te seeeseme secs. essence eeooige 186
Liste des Genres et Variétés décrits dans la sixième année d’'INSECTA .. 187
Index alphabétique ARE Rae telnet e (afahn{aieiennfelaiaietele nent el ctaie ste t el oe clan ele lelle ele te fera ie Vis le ele le is ele sie elite oteleielelialelete es 1S8
Échanges et rédaction d'INSECTA
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Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien nous
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C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
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UNE ANNONCE
ISOLÉE
A L'ANNÉE
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Page entière. 121 50. 96
1/2 page 6 » 48
1/4 page 3 94
1/8 page 150 12
| SEMESTRIELLES /TRIMESTRIELLES
(6 insertions)
D4f | 30!
27 15
14 8
7} 4
(3 insertions)
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Les Cétonides Malgaches
Par I: POUILLAUDE
(Suite).
IF Euchræa nigra Plide CPI IV, f 22; PE II, 1.3, 33).
Euchræa nigra Pouillaude, Insecta, 1915, p. 156. Antankara,
Montagne d'Ambre.
“Fype : Collection R: Oberthür.
Haëb. : Antankara, Isokitra à Diego-Suarez (E. et B. Perrot);
Montagne d’Ambre.
Longueur : 18,5 mm. Largeur : 11 mm.
Petite, oblongue. Entièrement noire, en grande partie bril-
lante.
Clypeus du type rectangulaire paraissant très légèrement
dilaté en avant; bord antérieur à peine relevé, non échancré.
Tête noir brillant, ponctuée. Antennes noires.
Côtés du pronotum fortement courbés en avant du milieu,
à peine sinués en arrièrc; base fortement sinuée, échancrée
devant l’écusson. Dessus noir brillant, ponctué, la ponctuation
plus forte sur les parties latérales; côtés nettement rebordés.
Ecusson noir brillant avec, de chaque côté, quelques points
épars peu enfoncés. Epimères mésothoraciques noir brillant,
ponctués.
Elytres parallèles ou très peu rétrécis en arrière. Suture,
côtes et calus apicaux bien distincts. Intervalles à ponctuation
en fer à cheval en séries longitudinales. Angles suturaux
INSECTA, Juillet-Décembre 1916.
"
finement et densément striolés. Surface brillante, noire; une
partie des intervalles des côtes porte un revêtement mat.
Pygidium noir à éclat soyeux, finement et densément striolé.
Dessous noir brillant, ponctué. Saillie mésosternale plane,
dilatée, anguleuse en avant. Poils noirs. Pattes noires. Tibias
antérieurs bidentés au bord externe dans les deux sexes.
Différences sexuelles : L’abdomen du male présente une
dépression ventrale parfois peu distincte. Les tarses posté-
rieurs sont au moins égaux aux tibias chez le male, plus petits
chez la femelle.
Cette espèce est très voisine de Æ. Desmaresti; elle en
diffère par la taille, l’étendue du revêtement mat, l’absence
de toute tache jaune, la couleur des poils thoraciques.
12. EuchrϾa aurora Burm. (PI IV, f. 14).
Euchræa aurora Burmeister, Handb. d. Ent. IIT, 1842, p. 572.
Madagascar.
Cetontia aurora Blanchard, Liste des Cétonides du Muséum,
1842, p. 1.
Euchræa aurora Künckel, Hist. Nat. Madag., Grandidier.
Col. Atlas, 1887, pl. 1, f. 7-8.
Type : Collection R. Oberthür. C’est la Ce/omia abia de
Dupont.
Hab. : Madagascar, -Tamatave et forêts d’Alahakato
CHAPErTOL)
Longueur : 27 à 20 mm. Largeur : 16 à 17 mm.
Grande, oblongue, très faiblement rétrécie en arrière. En
partie brillante; noire, avec la tête, les bords du pronotum et
le dessous marqués de jaune orangé.
Clypeus à carènes latérales subparallèles; angles antérieurs
arrondis; bord antérieur relevé, sinué Tête noir brillant,
ponctuée ; de chaque côté, une étroite bande longitudinale
jaune orangé s'étend dans toute la longueur.
Pronotum à côtés rebordés; base fortement sinuée, échan-
crée devant l’écusson; noir avec une bordure latérale Jaune
LS er de
orangé ; surface brillante, finement ponctuée. Ecusson noir,
brillant, lisse. Epimères mésothoraciques brillants, ponctués,
noirs avec une petite tache Jaune.
Elytres très peu rétrécis en arrière; côtes peu marquées.
Région scutellaire, suture, calus huméraux et parfois calus
apicaux brillants; le reste couvert d’un revêtement mat au tra-
vers duquel on peut apercevoir la ponctuation des intervalles
et la striolation de l’angle sutural. Pygidium noir densément
striolé.
Dessous noir brillant avec de très grandes taches jaune
orangé sur les côtés du méso, du métathorax et de l’abdomen.
Saillie mésosternale courte, large, dilatée en avant des hanches
intermédiaires, terminée en angle obtus. Poils roux. Pattes
noires. Tibias antérieurs bidentés dans les deux sexes.
Différences sexuelles : Ventre du mâle fortement déprimé
au milieu. La longueur des tarses postérieurs est égale à celle
des tibias chez le mâle, inférieure chez la femelle.
13. Euchrœa parceguttata Fairm. (PI IV, f. 10).
Euchræa parceguttata Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Belg., 1898,
p402Korêts de) Rito (1).
Type : Collection R. Oberthür.
Hab. : Madagascar.
Longueur : 16 à 18 mm. Largeur : O à 10 mm.
Noire, en grande partie brillante avec des taches Jaunes,
savoir : deux bandes sur le clypeus, les parties latérales du
pronotum, 3 à 10 taches sur chaque élytre, 2 à 4 taches sur le
pygidium, des taches latérales dessous. Poils noirs.
©. Clypeus à carènes latérales parallèles; bord antérieur
un peu relevé, à peine distinctement sinué. Couleur noir brillant
(1) C’est à tort que Fairmaire indique les forêts de Fito comme étant dans
le Nord de Madagascar; Fito est à la latitude de Tamatave. Cette localité
est d’ailleurs douteuse, car le type de la collection R. Oberthür porte seule-
ment l'indication « Madagascar ».
nr HONL
avec deux bandes jaunes latérales pouvant se réunir en avant:
surface finement ponctuée.
Pronotum à côtés finement rebordés, à base fortement sinuée;
noir brillant avec, sur les parties latérales, des surfaces jaunes
irrégulières plus ou moins déchiquetées ou dissociées en taches.
Surface ponctuée; la ponctuation plus forte sur les côtés.
Ecusson noir brillant, un peu ponctué seulement en avant.
Epimères méscthoraciques noirs, presque entièrement recou-
verts par une tache Jaune.
Elytres parallèles; suture et première côte bien en relief.
Des deux exemplaires que j’ai vus, un seul présente de petites
surfaces à revêtement mat dans la région médiane entre Îles
parties en relief; le reste est noir brillant avec des taches
Jaunes; ces taches, chez l’exemplaire le plus marqué, sont dis-
posées ainsi : dans l'intervalle entre la suture et la première
côte, une au milieu de la longueur et une avant la déclivité
apicale ; dans le deuxième intervalle, une sur l’épaule, une
dédoublée à hauteur de la pointe de l’écusson, une avant le
calus apical; au delà de la deuxième côte, une au fond du
sinus posthuméral, une en arrière du milieu, un groupe de
points dans la région de l’angle apical, enfin une en arrière
du calus apical. La surface est ponctuée entre les parties en
relief, striée dans l’angle sutural. Pygidium noir brillant,
striolé densément, avec de.chaque côté une ou deux taches
jaunes.
Dessous fortement ponctué, noir brillant, avec des taches
jaunes latérales sur le thorax et l'abdomen. Saillie mésoster-
nale plane, dilatée, terminée en angle droit à sommet un peu
émoussé. Poils noirs. Pattes noires. Tibias antérieurs bidentés.
Tarses postérieurs plus courts que les tibias.
d. Mâle inconnu.
Le nom de parceguttata a été donné à cette espèce par Fair-
maire qui ne connut qu’un exemplaire à taches élytrales ré-
duites; en réalité, les taches sont aussi nombreuses que chez
E. flavoguttata et de disposition semblable; elles sont seule-
LOT
ment un peu moins grandes. Les deux espèces sont très voi-
sines, Æ. flavogutltata se distingue par l'étendue des taches,
la ponctuation moins forte, les poils du dessous roux et, vrai-
semblablement, des dimensions moyennes plus élevées.
14. EuchrϾa flavoguttata Waterh. (PI IV, f. 11).
Euchræa flavoguttata Waterhouse, Ann. Mag: Nat. Hist.,
1882, p. 321. Madagascar (1).
Type au British Museurn.
Hab. : Madagascar.
Longueur : 20 mm. Largeur : 11 rnm.
Oblongue, parallèle. En partie brillante; noire avec de nom-
breuses taches jaune orangé. Poils du dessous roux.
Clypeus à carènes latérales très peu divergentes ; bord anté-
rieur rebordé, pas distinctement sinué. Tête noir brillant avec
deux très larges bandés jaunes latérales, confluentes en avant.
Pronotum à côtés rebordés, fortement courbés en avant du
milieu; base sinuée. Couleur noir brillant avec de chaque côté
une grande tache très découpée. Ponctuation très effacée et
clairsemée. Ecusson noir brillant, imponctué. Epimères méso-
thoraciques noirs, presque entièrement couverts d’une tache
jaune.
Elytres parallèles ; suture, première côte et partie antérieure
de la deuxième côte nettement en relief. Couleur noir mat
avec quelques parties en relief brillantes : la région scutellaire,
la première côte et le calus apical, le calus huméral et la partie
antérieure de la deuxième côte. Neuf taches jaune orangé assez
grandes se trouvent sur chaque élytre dans les parties non en
relief : dans le premier intervalle, entre la suture et la pre-
muière côte une tache longitudinale en arrière de la pointe de
l’écusson, une autre arrondie avant la déclivité apicale; dans
(1) M. Arrow a bien voulu m'indiquer l’origine du Type : Région Est de
Tananarive (Xingdon).
Fe RTE ATEN
— 102 —
le deuxième intervalle, une transversale près de la base, une
à hauteur de la pointe de l’écusson, une avant le calus apical;
au delà de la deuxième côte, une le long du bord, à la partie
antérieure du sinus posthuméral, une transversale un peu en
arrière du milieu, une avant l'angle apical; enfin une tache
large, transversale, découpée le long du bord apical. Ponctua-
tion et striation cachées par le revêtement mat. Pygidium
finement striolé noir mat avec deux grandes taches jaunes,
découpées, latérales, parfois confluentes en arrière.
Dessous noir brillant avec des taches jaunes sur les parties
latérales du thorax et de l’abdomen. Ponctuation moins forte
que chez Æ. parceguttata. Saillie mésosternale courte, dilatée,
anguleuse en avant. Poils roux. Pattes noires. Tibias antérieurs
bidentés au bord externe chez les deux sexes.
Différences sexuelles : Les tarses postérieurs sont un peu
plus longs que les tibias chez le mâle, un peu plus courts chez
la femelle. La dépression ventrale du mâle est très nette.
Waterhouse signale qu’une variété présente une réduction
notable des taches jaunes et n’offre, notamment sur le pro-
notum, que « dix mouchetures : deux sur chaque bord et trois
en ligne longitudinale de chaque côté du disque (1!) ». Peut-être
cette forme se rapproche-t-elle de l’Æ. parceguttata Fairm.
15. Euchrœa spininasuta Fairm. (PI. IV, f. 23; PL III, £. 27).
Euchræa spininasuta Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Belg., 1898,
p. 403. Forêts de Fito.
Type : Collection R. Oberthür.
Hab. : Forêts de Fito. (E. et B. Perrot).
Longueur : 20 mm. Largeur PITÉMNIN:
Oblongue, parallèle. Clypeus muni d’une épine au milieu
du bord antérieur. Couleur marron avec des taches Jaunes sur
la tête, le pronotum et les élytres.
(1) Ten yellow spots, two on each lateral margin and three in a longitu-
dinal line on each side of the disk.
e EE 103 er
©. Clypeus à carènes latérales très peu convergentes en
avant; angles antéricurs arrondis; bord antérieur portant au
milieu une saillie épineuse relevée. Couleur noir brillant avec
deux larges bandes jaunes longitudinales. Ponctuation très
fine au milieu.
Pronotum à côtés rebordés, courbés vers le milieu, un peu
sinués en arrière; base fortement sinuée. Dessus marron avec,
de chaque côté, une grande tache jaune, découpée. Ponctuation
faible et effacée au milieu. Ecusson marron, brillant, lisse.
Epimères mésothoraciques noirâtres, marqués de jaune.
‘Elytres à côtes et à suture saillantes, avec des calus bien
marqués. Couleur marron rougeatre avec de petites taches
Jaunes : une marginale en arrière de l’épaule, les autres, au
nombre de cinq, dans la moitié terminale de chaque élytre;
il y a de plus, sur chaque élytre, un point jaune dans la moitié
antérieure.
Pygidium finement striolé, noir, à trois taches jaunes; ses
angles antérieurs déprimés. Dessous noir brillant, avec des
taches jaunes sur les épimères mésothoraciques, les parties
latérales des hanches postérieures et des trois premiers arceaux
abdominaux. Saillie mésosternale large, dilatée, anguleuse en
avant. Poils roux. Pattes noires. Tibias antérieurs présentant
deux dents au bord externe. Tarses postérieurs plus courts que
les tibias..
d'. Le mâle est inconnu.
Les téguments de l’unique exemplaire connu ne sont pas en
très bon état; on reconnait cependant assez bien que chez
l’insecte frais les parties brillantes se répartiraient ainsi
Tête, pronotum au moins sur le disque, écusson, calus humé-
raux, suture et premiere côte élytrale brillants ; le reste des
élytres à revêtement mat.
La présence d’une saillie au clypeus peut faire songer à un
individu monstrueux qui se rattacherait à Æ. Ylavoguttata ;
mais l’exemplaire connu diffère de cette espèce, notamment
par la couleur et la réduction des taches jaunes qui sur les
— 104 —
élytres rappellent la disposition rencontrée chez Æ. episco-
palis. Quelle que soit la valeur de cette épine céphalique, sa
présence constitue un argument en faveur de l’homogénéité de
caractères des Cétonides en reliant le type de clypeus quadrate
aux types à salles.
16. EuchrϾa aurostellata Fairm. (PI. IV, f. 15).
Euchræa aurostellata Fairmaire. Ann. Soc. Ent. Belg., 1898,
p. 402. Antakares.
Type dans la Collection R. Oberthür.
Hab. : Antankara, Isokitra à Diego Suarez (E. et B. Perrot).
Longueur : 22 mm. Largeur : 12 mm.
Parallèle. Dessus entierement mat, noir et marron, avec deux
bandes sur la tête, le tour du pronotum et de grandes taches
élytrales jaunes. Dessous noir avec des bandes blanchâtres sur
l'abdomen. :
Tête à clypeus rectangulaire ; bord antérieur faiblement
relevé, nettement sinué. Couleur noir mat, avec deux bandes
jaunes, très larges, longitudinales, confluentes en avant. An-
tennes noires.
Pronotum à côtés courbés en avant du milieu, faiblement
sinués en arrière. Base transversale sinuée, échancrée devant
l’écusson. Disque mat, marron noirâtre, entièrement encadré
d’une bande marginale jaune; parfois deux très petites taches
jaunes sur la partie médiane. Ecusson mat, noirâtre; un exem-
plaire présente en avant trois petites taches Jaunes dont une
dans chaque angle. Epimères mésothoraciques jaunes.
Elytres parallèles; leurs angles suturaux un peu prolongés
anguleusement ; suture et côtes peu saillantes. Couleur marron
noirâtre, un peu moins sombre dans la région de l’épaule et
du sinus posthuméral; revêtement mat d’un aspect velouté.
Taches jaunes, grandes (par comparaison à celles des autres
Euchræa), au nombre de huit sur chaque élytre : une série
oblique de trois taches de la suture au sinus posthuméral,
se IOÿ ee
une série semblable en arrière du milieu, une tache marginale
avant l’angle apical; une transversale sur la déclivité termi-
nale; exceptionnellement on observe quelques petites taches
arrondies, par exemple une à la base, non loin de l’écusson;
deux des taches de la seconde série ont tendance à se réunir.
Pygidium très finement et densément striolé, noir avec de
chaque côté une tache triangulaire jaune.
Dessous noir, brillant au milieu et mat sur les côtés, avec
une tache Jaune sur les épimères mésothoraciques et une autre
à l’extrémité latérale des hanches postérieures; arceaux ven-
traux. portant, sur les côtés, d’étroites bandes transversales
blanches. Saillie mésosternale dilatée en avant des hanches,
large, terminée en angle émoussé. Poils noirs. Pattes noires.
Tibias antérieurs bidentés dans les deux sexes.
Différences sexuelles : L’abdomen du mâle présente une
dépression longitudinale bien distincte.
17. EuchrϾa multiguttata Burm. (PI. IV, f. 21).
Euchræa multigutitata Burmeister, Handb. d. Entom. II,
1842, p. 977. Madagascar.
Euchrea multiguttata Künck., Hist. Nat. Madag. Grandid.
ColAtlas 188% pl 1 ere
Type dans la Collection R. Oberthür ; c’est la Cefonia
Pandora de Dupont.
H ab. : Madagascar; Antsihanaka (E. et B. Perrot).
Longueur : 18 à 20 mm. Largeur : 10 à 11 mm.
Oblongue, parallèle; dessus noir mat, avec de nombreuses
taches jaunes réparties assez régulièrement. Poils du dessous
TOUX.
Clypeus à carènes latérales parallèles; bord antérieur un
peu relevé en rebord, non sinué. Tête noir mat, avec deux
bandes jaunes, larges, confluentes en avant. Antennes noires.
Pronotum à côtés courbés vers le milieu, faiblement sinués
en arrière; base fortement sinuée, échancrée devant l’écusson.
Couleur noir mat, avec une bordure latérale jaune; ces bor-
100
dures de chaque côté s'étendent un peu sur la base et sur le
bord antérieur et se réunissent parfois en avant; vers la base
se trouve une série transversale de trois taches dont les deux
latérales sont parfois rejointes par la bande marginale; enfin,
sur le disque, deux grandes taches divergentes en avant et
accompagnées chacune d’une plus petite. Ecusson noir mat
avec une tache jaune dans chacun des trois angles. Epimères
noirs avec une grande tache jaune.
Elytres parallèles ou un peu rétrécis en arrière; suture et
côtes peu saillantes; angles suturaux avec un petit prolonge-
ment anguleux. Couleur noir mat avec, en moyenne, treize
taches jaunes sur chaque élytre; ces taches ont tendance à
s’allonger transversalement, surtout celles qui sont margi-
nales ; elles forment des séries longitudinales limitées par les
côtes ; leur répartition est assez régulière comme densité, dans
l’ensemble ; la tache qui occupe la déclivité terminale est
allongée en une bande semi-circulaire à convexité antérieure.
Le revêtement mat jiaisse ordinairement apercevoir une stria-
tion transversale de la région terminale.
Pygidium noir mat avec deux taches latérales triangulaires
ou découpées et une petite tache médiane terminale qui manque
quelquefois.
Dessous noir brillant avec de grandes taches jaunes sur le
thorax, et deux séries longitudinales de courtes bandes trans-
versales de chaque côté de l’abdomen. Saillie sternale dilatée,
anguleuse. Poils roux. Pattes noires. Tibias antérieurs bidentés
au bord externe dans les deux sexes.
Différences sexuelles #°Pe/male présente une dépression
ventrale bien marquée; les tarses postérieurs sont, chez lui,
plus longs que les tibias; chez la femelle ils sont plus courts.
Le nombre des taches jaunes varie un peu; il peut y avoir
des divisions ou des réunions de taches. Chez certains exem-
plaires la couleur du fond est plutôt marron très noirâtre que
noire.
La 107 pus.
18. Euchrœa histrionica Burm. (PI. IV, f. 13).
ÆEuchræa histrionica Burmeister, Handb. d. Entom. III, 1842,
p. 519. Madagascar.
Euchræa.histrionica Künckel, Hist. Nat. Madag. Grandid.
Col Atlas 1887 pl 1,753:
Euchræa histrionica Fairmaire, Mém. Soc. Zool. Fr., 1899,
p. 18. Tananarive.
Type dans la Collection R. Oberthür; c’est la Ce/onia par-
dalis Dejean de la Collection Dupont.
Hab. : Madagascar (Humblot, Perrot); Tamatave et forêts
. d'Alahakato (E. Perrot); forêts de Fito (E. et B. Perrot).
Dongueur. : 10-à 21 mm largeur. 11 à 12-mIm.
Oblongue, parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Dessus
mat, marron rougeatre avec l’extrémité des élytres noirâtre.
Des taches jaunes; celles des élytres situées presque toutes
dans la partie terminale et variant du jaune au bleu.
Clypeus rectangulaire, carènes latérales parallèles ; bord
antérieur peu distinctement sinué. Tête mate, noire avec deux
bandes jaunes, très larges, confluentes en avant. Antennes
noires.
Pronotum à base fortement sinuée, échancrée devant l’écus-
son; marron rougeâtre, mat, avec une bordure latérale jaune
s'étendant sur les côtés du bord antérieur; en ce qui concerne
le reste de la surface on trouve tous les intermédiaires entre
une forme sans tache et une forme à sept taches : une vers le
mieu du bord antérieur, deux vers le milieu de la longueur
du pronotum, trois dans la région basilaire, une petite en avant
de la tache basale médiane. Ecusson mat, marron noiràtre;
ses trois angles jaunes. Epimères mésothoraciques jaunes.
Elytres parallèles ou un peu rétrécis en arrière; suture et
côtes peu saillantes. Couleur marron rougeâtre devenant noi-
râtre dans la partie terminale (deux cinquièmes environ de la
oo
longueur). On trouve ordinairement, mais pas toujours, une
petite tache Jaune marginale à hauteur du sinus posthuméral ;
les autres taches sont localisées dans la partie noire de l’élytre :
trois en une série oblique de la suture au bord externe en
arrière du milieu de l’élytre, une marginale avant l’angle
apical, une souvent divisée dans la déclivité apicale; ces taches
sont Jaunes, vertes ou bleues. Pygidium noir mat avec cinq
taches jaunes : deux au bord antérieur, deux latérales, une à
l’extrémité. Dessous noir brillant avec de grandes taches jaunes
sur le thorax; abdomen portant, de chaque côté, deux séries
longitudinaies de taches transversales. Saillie mésosternale
courte, dilatée, anguleuse en avant. Poils roux. Pattes noires.
Tibias antérieurs bidentés chez les deux sexes.
Différences sexuelles : Sillon ventral du mâle profond.
Tarses postérieurs aussi longs que les tibias chez le mâle,
plus courts chez la femelle.
19. Euchrœa Oberthüri Fairm. (PI IV, f. 7, 12; PI IIT,
120);
ÆEuchræa Oberthuriü Faïirmaire, Ann. Soc. Ent. Belg., 1898,
p. 402. Forêts de Fito.
Type dans la Collection R. Oberthür.
Hab.:\Forèts de Fitol(B etsBPerrot):
Longueur : 25 mm. Largeur : 15 mm.
Grande, parallèle. Dessus mat, velouté, marron avec le pro-
notum et la moitié terminale des élytres marquée de jaune.
©. Clypeus à carènes latérales parallèles, bord antérieur
un peu relevé, nettement sinué. Couleur noir brillant avec
deux bandes jaunes latérales, très larges, confluentes en avant.
Antennes noires.
Pronotum à côtés rebordés : base fortement sinueuse, échan-
crée devant l’écusson; marron mat, velouté avec une bordure
jaune latérale, qui se prolonge sur les côtés du bord antérieur
M a MESURE d rés
et, très finement, sur la base; bord antérieur avec un point
jaune au milieu. Ecusson mat, d'un marron noirâtre. Epimères
noirs et Jaunes.
Elytres parallèles à côtes et suture assez distinctes. Noir
mat, veloutés, avec, sur chacun, trois taches jaunes marginales :
une en arrière du milieu, une avant l’angie apical, une, un peu
dissociée, au bord apical. La couleur marron du fond passe au
noiratre dans la région de ces taches. Une ponctuation en fer
a cheval est un peu visible dans la déciivité terminale. Pygi-
dium noir mat à trois taches jaunes : deux latérales, une ter-
minale.
Dessous noir brillant avec des taches Jaunes très latérales.
Saillie mésosternale courte, assez étroite (par comparaison aux
autres Æuchræa), ternunée en angle émoussé. Poils noirs.
Pattes noires. Tibias antérieurs fortement bidentés. Tarses
postérieurs plus courts que les tibias.
d. Le mâle est inconnu.
Prelitypes état resté ler seul exemplaire :connu lorsque
M. R. Oberthür fit récemment l’acquisition d’un autre exem-
plaire qui diffère seulement par une plus grande extension
du Jaune au-dessus : les bandes marginales du pronotum
s'étendent plus largement sur la base jusque vers l’écusson;
en avant elles rejoignent sur le bord antérieur une grande tache
jaune qui se dilate au milieu du disque, pour se rétrécir en
arrière, sans atteindre la base; cette tache discale est divisée
longitudinalement au milieu et, dans l’espace médian, se trouve
une ligne jaune. Les taches marginales de l’élytre sont réunies
par une bande jaune, on trouve en outre des traces de jaune
à la base, près de l’écusson et, sur le disque, aux deux tiers
de la longueur. Le pygidium est marqué de jaune à son bord
antérieur et la tache terminale est plus grande.
2e, CORNE
— 110 —
20. Euchræa episcopalis Guér.-Mén. (PI. IV, f. 16).
Cetonia episcopalis Guérin-Méneville, Mag. de Zool. Insectes,
1832, cl. IX, pl. 21. Tamatave.
Cetonia loricata Klug, Bericht über eine auf Madagascar
veranstaltete sammlung…., 1833, p. 84, pl. III, f. 12.
Euchræea episcopalis Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p.976. Madagascar.
Euchræa episcopalis Künckel, Hist. Nat. Madag. Grandid.
Col PATIAS SSD AE" 16: 6
Type ? ;
Hab. : Madagascar; forêts de Fito (E. et B. Perrot); Sud
de la baie d’Antongil; Antankara (E. et B. Perrot).
Longueur : 18 à 21 mm. Largeur : 10,5 à 11,5 mm.
Allongée, ordinairement un peu rétrécie en arrière. Dessus
mat, marron avec les bords du pronotum et parfois quelques
taches élytrales jaune orangé. Poils du dessous roux.
Clypeus à carènes latérales parallèles; bord antérieur un
peu relevé en étroit rebord. Tête noir mat, avec deux larges
bandes Jaune orangé, confluentes en avant. Antennes noires.
Pronotum à base fortement sinuée, peu échancrée devant
l’écusson; mat, marron rougeûtre, avec une bordure latérale
Jaune orangé n’atteignant qu’exceptionnellement les angles
postérieurs, mais toujours plus ou moins prolongée sur le bord
antérieur. Ecusson mat, noiïrâtre; 1l est parfois taché de jaune
et porte alors, le plus souvent, une seule tache au sommet; dans
quelques cas les trois angles sont marqués de jaune. Epimères
mésothoraciques brillants, noirs avec une tache Jaune.
Elytres le plus souvent faiblement rétrécis en arrière; suture
et côtes assez saillantes. Couleur marron rougeûtre, parfois
sans tache, parfois avec quelques taches Jaune orange, au
maximum on observe : une tache linéaire, transversale, marg1-
nale en arrière du milieu; une autre plus courte en avant de
l’angle apical; une près de la suture à égale distance des deux
précédentes ; une entre cette dernière et la première tache mar-
Le DA 1 Es
ginale; enfin, sur la déclivité apicale, une série de petites taches
plus ou moins coalescentes.
Pygidium noir mat avec cinq taches : deux antérieures, deux
latérales, une terminale; ces taches parfois réunies. Dessous
brillant, noir avec des taches orangé sur les côtés du thorax
et de l’abdomen. Saillie mésosternale courte, large, dilatée,
anguleuse en avant. Poils roux. Pattes noires. l'ibias antérieurs
bidentés dans les deux sexes.
Différences sexuelles : Dépression iongitudinale de l’ab-
domen du mâle bien distincte, parfois peu profonde. Tarses
postérieurs aussi longs que les tibias chez le mâle, plus courts
chez la femelle.
21. Euchrœa auripigmenta G. et P. (PI IV, f. 24).
Cetonia’ auripimenta Gory et Perch., Rev. Entom. de Sil
bermann, III, 1835, p. 126. Madagascar.
Euchræa auripigmentata Burmeister, Handb. d. Ent. III,
1842, p. 575. Madagascar.
Euchrea auripigmenta Künckel, Hist. Nat. Madag. Grandid.
COPPATIAS 168 pl EE
Cyrrhochræa auropigmentalis Kraatz, Deutsche Ent. Zeitschr.,
1900, p. 11, note.
Type dans la Collection Gory, Musée de Berlin.
Hab. : Madagascar; Antsihanaka et lac Alaotra (E. et
B. Perrot).
Longueur : 20 à 23 mm. Largeur : 11 à 13 mm.
Un peu rétrécie en arrière. Dessus couvert d’un revêtement
mat Jaune avec ordinairement deux taches au pronotum, une
sur l’écusson et deux sur chaque élytre, noires.
Carènes latérales du -clypeus faiblement divergentes en
avant; bord antérieur fortement sinué et même échancré, un
peu relevé de chaque côté de l’échancrure. Tête noir mat, avec
deux bandes latérales jaunes qui peuvent être réumies sur le
clypeus et, plus rarement, sur le vertex. Antennes noires.
— 112 —
Pronotum à base transversale, sinuée, peu échancrée devant
l’écusson. Surface couverte d’un revêtement mat Jaune avec
deux très petites taches noires; celles-ci situées au milieu de
la longueur, à peu près à égale distance du milieu du disque
et du bord latéral; ces taches peuvent manquer. Ecusson noir
mat au milieu, avec les angles et, parfois, le bord antérieur
jaune. Epimères mésothoraciques jaunes.
Elytres faiblement rétrécis en arrière; suture et côtes assez
distinctes. La surface est couverte d’un revêtement jaune mat
avec sur chaque élytre, le plus souvent, deux grandes taches
noir mat : une avant le calus apical et un peu en dehors,
l’autre entre ce calus ct la suture ; on observe quelquefois
des taches supplémentaires et notamment une au milieu du
disque; chez un exemplaire une petite tache existe seule entre
la suture et le calus apical et il est vraisemblable que l’on
puisse trouver des exemplaires à élytres immaculés. Entre les
côtes et sur la déclivité terminale on observe une très fine
ponctuation noire.
Pygidium noir mat avec une bande jaune médiane, dilatée
en avant.
Dessous brillant au milieu, mat sur les côtés, noir, avec des
taches jaunes et blanchâtres : les côtés du prothorax, la plus
grande partie des épimères mésothoraciques, les épisternes mé-
tathoraciques jaunes; les parties latérales du métasternum, une
partie des hanches postérieures et des bandes transversales
sur les arceaux ventraux sont d’un blanc jaunâtre ou un peu
verdatre. Saillie mésosternale dilatée, anguleuse en avant. Poils
roux. Pattes noires. Tibias antérieurs bidentés au bord externe
dans les deux sexes.
Différences sexuelles : Dépression ventrale peu profonde,
mais très nette, chez le mâle. T'arses postérieurs au moins aussi
longs que les tibias chez le mâle, plus courts chez la femelle.
22. Euchrœa (?) anthracina Brancs.
Pantolia anthracina Brancsik, Jahrb. der naturwis. Ver. des
Trencsiner Comitates, 1892, p. 232, pl. XII, f. 15, Nosy-Bé.
Hemilia (©) anthracina Kraatz., Deutsche Ent. Zeitschr., 1896,
p. 156.
HpercNe
Habss Décnte de Nosy-Bé (Frey).
Longueur, 22 mr. (1). Largeur, 11 mm.
Cette espèce pourrait figurer sous la rubrique « Incertæ
sedis »; mais il semble bien que, parmi les genres existants,
ce soit des Æzchræa qu'elle se rapproche le plus. L'auteur
n'ayant pas noté dans la description originale certains carac-
tères génériques importants, notamment la forme de la saillie
mésosternale, cette attribution de genre devra être vériñée.
ÆE. anthracina rappelle par plusieurs caractères Æ. #igra
décrite plus haut, mais la figure de Brancsik indique une forme
un peu différente de l’écusson et des angles suturaux. La
plupart des Cétonides de Nosy-Bé que J'ai étudiées sont des
formes particulières à cette île; je considère donc comme assez
probable que anthracina soit une forme d’Æuchræa propre à
Nosy-Bé.
Voici, d’après la description originale, quelques caractères
de cette espèce que Je n’ai pas vue.
Forme rétrécie en arrière, couleur entièrement noire.
Bord antérieur du clypeus très légèrement sinué; ponctuation
de la tête et du clypeus dense.
Pronotum rétréci en avant; ses côtés subparallèles en arrière;
base sinuée devant l’écusson et courbée de chaque côté à partir
de celui-ci. :
Ponctuation forte et dense sur les côtés, plus fine sur le
disque. Ecusson lisse avec des impressions latérales.
(1) Téte comprise,
Elytres rétrécis en arrière des épaules, avec une large
dépression transversale au milieu. La dépression présenté en
partie un aspect soyeux et porte des points arqués. Les élytres
ont des stries à points arqués avec des intervalles garnis d’un
petit nombre de points simples. Suture relevée. Région apicale
couverte de fines stries ondulées. Angle sutural droit.
Pygidium largement transversal, à fine striolation trans-
versale.
Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe.
Brancsik considère l’espèce comme très voisine de ?P. ebenimna
Schaum.
III -_ GENRE CELIDOTA
Celidota Burmcister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 577.
Celidota Kraatz, Deutsche Ent. Zeitschr., 1881, p. 77.
Elaphoides Schoch, Mittheil. der Schweiz. entom. Gesellsch.,
1894, p. 219.
Calochræa Schoch, Mittheil. der Schweiz. entom. Gesellsch.,
1898, p. 110.
Clypeus du type rectangulaire à carènes latérales bien indi-
quées. Bord antérieur fortement relevé.
Pronotum trapézoïdal à côtés courbés, fortement rétréci en
avant, angles antérieurs obtus, angles postérieurs arrondis au
sommet ; base transversale peu sinuée, largement échancrée
devant l’écusson. Ecusson'large, triangulaire, à sommet aigu;
ses côtés rectilignes accompagnés d’un fin sillon.
Elytres toujours retrécis en arrière à partir des épaules ;
sinus posthuméral large et peu profond. Calus bien marqués.
Côtes nulles ou à peine distinctes. Suture relevée en arrière.
Saillie mésosternale assez courte, large, dilatée en avant des
hanches intermédiaires, limitée en avant par une large courbe.
Pattes courtes.
Différences sexuelles : Le mâle présente ordinairement une
dépression médiane ventrale; les tibias antérieurs sont inermes
chez le mâle, unidentés au bord externe chez la femelle.
L’ædeagus de C. S/cphensi rappelle celui des genres voisins
(Euchræa, Cyriodera). Le forceps est parallèle, arrondi dans
l’ensemble à l'extrémité, sans méat au-dessus; il y a quelques
poils roux au bout de chaque lobe.
Les Celidota sont des insectes à contours arrondis, toujours
nettement rétrécis en arrière. La couleur commune est le veft
qui peut passer soit au rouge soit au brunâtre, la plupart des
espèces ont sur les élytres des taches claires un peu en relief
où la ponctuation est réduite ou absente. Une seule espèce est
en partie villeuse au-dessus; toutes les autres sont glabres.
Il n’y a Jamais de revêtement mat.
Le genre est particulier à Madagascar
L'espèce typique est C. Séephenst.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Dessus sans trace de rouge et présentant des taches jau-
UTE SA ee Lee Lean une cut M teur 2:
— Dessus en partie rouge et ne présentant pas de taches jau-
DATES RER Rte ut Aer en re rente splendens (23).
cASéteNetipronotumielabres 2 np re 3:
—- Tête et pronotum portant des poils.....::..1.:....….. parvula (27).
3. Ponctuation sur le disque des élytres disposée assez irrégu-
lièrement et non nettement formée d'éléments en fer à
CREMAL EEE ER UNS RE ee ne Me pe ee eee 4.
— Ponctuation sur le disque des élytres formée d'éléments en
fer à cheval, présentant plusieurs séries longitudinales.
Decorsei (25).
4. Taches claires des élytres peu nombreuses (4 ou 5).
subfasciata (24).
— Taches claires des élytres très nombreuses (30 en moyenne
SUD CN A CUT ES ee a A ln Re Mon Stephensi (26).
23. Celidota splendens Waterh. (PL IV, f. 27; PL III, £. 15).
Celidota shlendens Waterhouse, Trans. Entom. Soc. London,
1680/#p259; A1d.to HIdentis of {nsects, pl: CEXXX,
f. 2. Fianarantsoa.
Calochræa speciosa Schoch (1), Mittheil. d. Schweiz. ent.
Gesellsch., 1898, p. 110. Madagascar.
Type au British Museum.
Hab. : Forêts d’Antsihanaka (TL. Humblot)
Longueur : 25 mm. Largeur : 16 mm.
(1) Synonymie indiquée comme probable par M. Alluaud (Liste des Ins.
_ Col. de la Rég. malgache, 1900, p. 292).
TO
Grande, très rétrécie en arrière; brillante, verte et rouge à
reflets, sans taches jaunes.
Clypeus rectangulaire; carènes latérales bien marquées, un
peu divergentes en avant; bord antérieur relevé, non sinué. Le
dessus de la tête est brillant, finement ponctué, vert passant
au rouge sur le vertex. Antennes vertes.
Pronotum en grande partie rouge, à reflets, avec les bords
verts. Ponctuation très fine et dense. Ecusson rouge très fine-
ment ponctué. Epimères mésothoraciques verts à reflets rou-.
geatres.
Elytres très rétrécis en arrière à partir des épaules, arrondis
à l’extrémité; calus bien marqués; dessus sans côtes ni stries;
ponctuation extrêmement fine et dense; couleur rouge à reflets
verdâtres dans la région apicale; calus huméral vert sombre.
Pygidium étroit, ponctué, vert.
Dessous vert brillant, ponctué. Saillie mésosternale normale
du genre. Poils roux. Pattes vertes à reflets rougeûtres, surtout
sur les tibias. :
Différences sexuelles : Les tibias antérieurs sont bidentés
au bord externe chez la femelle; chez le mâle 1l y a une seule
petite déformation anguleuse du bord. L'abdomen du mâle
ne présente pas de sillon ventral.
2%. Celidota subfasciata Farm. (PI IV, £ 25; pl. II, £. 0).
Celidota subfasciata Kairmaire, Rev. Entom. Franç., 1901,
p. 197. Environs de Majunga.
Type au Museum de Paris. à
Hab. : Madagascar (Perrier, exemplaire provenant de Fair-
maire); Montagne d’Ambre.
Longueur : 12 à 16 mm. Largeur : 8 à 10 mm.
Corps rétréci en arrière. Vert ohvâtre, parfois un peu bru-
nâtre, avec les bords du pronotum, une ou deux taches humé-
rales, une bande postmédiane sur l’élytre testacés.
Clypeus rectangulaire; carènes latérales tranchantes, faible-
ment convergentes en avant; bord antérieur relevé non sinué.
tac
ie MES
La surface entière de la tête est densément ponctuée, d’un
bronzé verdâtre.
Pronotum finement rebordé latéralement: le sillon délimi-
tant ie rebord n’atteint pas l’angle antérieur. Ponctuation plus
clairsemée et plus effacée que sur la tête. Surface brillante,
vert olivâtre à reflets bronzés ou roussâtres; bords latéraux
parcourus par une bande testacée qui s’efface vers les angles
postérieurs. Ecusson vert brillant, peu ponctué et seulement
sur les côtés. Epimères mésothoraciques d’un vert parfois
roussâtre.
Elytres bien rétrécis en arrière; angles suturaux marqués.
Dessus sans côtes, mi stries; 1l y a parfois en avant du calus
apical un faible indice d’un fragment de côte et quelques
points paraissent ordonnés en lignes longitudinales dans la
même région, mais dans l’ensemble la surface de l’élytre est
plutôt unie, avec une ponctuation très fine, irrégulière; cette
ponctuation s’allonge en stries assez fortes et serrées dans la
région apicale. Couleur vert brillant à reflets brunâtres ou
bronzés avec des taches testacées : une ou deux taches trans-
versales au fond du sinus posthuméral; une bande transver-
sale irrégulière aux deux tiers de la longueur de l’élytre, tou-
chant le bord externe, mais n'atleignant pas la suture; une
petite tache vers la courbure de l’angle huméral et, parfois,
une autre sur le calus apical. Pygidium striolé vert sombre
avec deux taches testacé brunâtre, à contour indécis, enva-
hissant parfois toute la surface.
Dessous vert, passant sur les côtés plus ou moins largement
au testacé brunâtre, parfois presque entièrement de cette
dernière couleur. Saiilie mésosternale courte, large, dilatée,
arrondie en avant. Poils roux. Pattes vertes passant plus ou
moins au brun sombre; tarses noirâtres.
Différences sexuelles faibles; 1l n’y a pas de dépression
ventrale chez le mâle; les tarses postérieurs sont à peine plus
courts chez la femelle et cela n’est pas très net; les tibias anté-
rieurs sont inermes chez le mâle, unidentés chez la femelle.
(A suivre.)
— I18 —
Caractères généraux de l'appareil digestif
de Tropinota squalida L. (CETONINÆ)
Par le D' L. Bornas
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Rennes.
L'appareil digestif de Tropinota squalida L. présente à peu
près les mêmes caractères que celui des autres CETONINÆ
étudiées antérieurement. Trois particularités permettent néan-
moins de le différencier de l’intestin des Ox;/Ayrea : V’atrophie
complète du gésier, la longueur de l’intestin moyen et l’absence
de tubercules à la surface externe de ce dernier (V. Fig. 1).
L’æœsophage est court, lisse, et sa musculature, assez inince,
ne présente que de faibles striations longitudinales.
Quant au gészer, 1l est complètement atrophié et n’est formé
que par une légère dilatation ovale de l’extrémité postérieure
de l’œsophage (Ge).
Sa paroi interne ne porte que quelques replis, sans la moindre
trace de soies, n1 de bourrelets chitineux. C’est, en somme, le
dernier terme d’atrophie d’un organisme très développé chez
la plupart des Coléoptèrés : les Carabides, les Dytiscides, les
Staphylinides et les Scarabéides (V. Fig. 1).
L’Jntestin moyen est long, cylindrique et sinueux. Ses parois
sont minces, lisses extérieurement et ne présentent aucune trace
des bourrelets ou tubercules qui hérissent la même partie de
l'intestin chez les Cefonia et quelques autres Ce/onine (Im).
L’extrémité postérieure se rétrécit (V. Fig. 1) et constitue un
tube assez court qui se continue avec l’intestin terminal (7/7).
Ce dernier est séparé de l’intestin moyen par une série de
bourrelets internes, sortes de valvules, entre lesquels viennent
s'ouvrir les /4bes de Malpighi. Ceux-ci sont au nombre de
guatre (Tim). L’organe lui-même est court et présente, en
No.
avant, un renflement ovoide, suivi d’une partie cylindrique.
Le tout est renforcé intérieurement par des bandelertes longi1-
tudinales, constituées par des séries de cellules allongées et
séparées par des dépressions parallèles. Enfin, l’organe se
termine par un rectum fusiforme (V. Fig. 1).
FIG. 1. — Ensemble de l'appareil digestif de Tropinota squalida L. — ph, pharynx;
æ, œsophage ; 72m, intestin moyen, à surface externe à peu près lisse et
présentant un rétrécissement /r à sa partie terminale; /p, intestin pos-
térieur; Tm, tubes de Malpighi au nombre de quatre; r, rectum et &,
orifice anal.
Comme on le voit, le caractère le plus saillant du canal
intestinal de 77opinota squalida consiste dans la disparition
du gésier et l’atrophie presque complète des papilles de l’in-
testin moyen.
L. BORDAS.
= HIPONR
NÉCROPHORES D'EUROPE ET DU CAUCASE
Par l’Abbé Ocr. PASQUET
ANA NT EP'EO POS
Les Nécrophores sont, avec les Silphes, les plus grands
représentants de la famille des S7/p/ide. Ils sont aussi, par
conséquent, les mieux connus, parce que plus faciles à étudier.
Le nombre des espèces européennes‘est, d’ailleurs, relativement
restreint.
I1 semble, dès lors, que leur détermination soit aisée pour
tous.
Et cependant il n’est pas rare de trouver dans les collections
des espèces confondues les unes avec les autres.
J'ai pu m'en rendre compte de visu en contrôlant avec soin
les déterminations des nécrophores contenus dans les cartons
d’entomologistes pourtant estimés : coll. Ern. Allard, Carret,
Gambey, de la Godelinais, des Gozis, Kuwerth, Ern. Lefèvre,
Dr. Martin, Valéry Mayet, Uhagon (in Musæo R. Oberthür);
coll. Hervé (Faculté des Sciences de Rennes) (1)
A
(1) Je dois à l’obligeance de MM. René Oberthür et Guitel d’avoir pu
étudier à loisir ces différentes collections. Qu'ils veuillent bien recevoir ici
l'expression de ma vive gratitude. Ma reconnaissance s’adresse aussi, et
très cordiale, à M. Pouillaude qui, à maintes reprises et avec autant de bonne
grâce que de compétence, m'a guidé dans mes recherches bibliographiques.
Je suis également redevable à M. Bedel de précieux renseignements sur
l'habitat de quelques espèces et la synonymie de plusieurs variétés.
Je remercie enfin très sincèrement M. Houlbert et MM. les capitaines Hupel
et R. Potier de la Varde qui ont bien voulu me donner la traduction des
diagnoses publiées en allemand.
AT
Chose étonnante! il n’est pas une de ces collections qui ne
renferme quelque nom erroné. C’est ainsi qu’on y voit
N. interruptus pris pour V. sepultor ou investigator.
N. sepultor — NN. funeror, investigator ou sepulchralis.
N. investigator — N. vespilloides, nigricornis ou même
vespillo.
N. vespulloides * — N. nigricornis (1)
_ Sans doute plusieurs de ces espèces présentent des points de
contact qui peuvent expliquer qu’on les confonde; mais elles
ont aussi assez de caractères différentiels pour permettre, quand
on considère l’ensemble (2) des uns et des autres, de les dis-
tinguer facilement.
L'important est donc d’avoir de bonnes descriptions qui
mettent en relief différences et ressemblances entre les espèces,
qui signalent en même temps les écarts possibles entre indi-
vidus d’une même espèce et les cas exceptionnels qui s’y
peuvent rencontrer. De telles descriptions ne sont possibles
qu’à la condition pour leurs auteurs d’avoir examiné un très
grand nombre d’exemplaires.
Précisément, parce que j'ai eu la bonne fortune d’avoir entre
les mains plusieurs centaines de nécrophores appartenant aux
espèces européennes et caucasiennes, l’idée m'est venue de
reprendre l’étude de ces espèces.
(1) Dans la seule collection Ern. Allard, sous la rubrique r#spator (inves-'
tigator) il y a trois nécrophores : un vrai 7#sfator de Saint-Dié, un vespi!lo
de Darmstadt et un ##{erruplus (wallicus) ; deux autres nécrophores étiquetés
sepultor sont en réalité deux interruptus Steph.
(2) Je dis : l'ensemble; car, à ne tenir compte que d’un caractère, par
exemple, de la couleur de la massue antennaire, on s’expose nécessairement
à des erreurs. W. vestilloides et N. nigricornis ont l’un et l’autre la massue
antennaire noire; mais le premier a le thorax glabre et le second le thorax
pubescent. Chez W. inlerruptus, la bande basilaire noire peut exceptionnel-
lement traverser les épipleures, comme chez VW. sepullor; dans ce cas, c’est la
couleur de la pubescence et des cils marginaux de l’abdomen qui permettra
de dire à laquelle des deux espèces on a affaire.
TT RE AE et ts CO NDS MENT
— 122 —
La tentative paraîtra peut-être téméraire à plusieurs ; j'espère
pourtant qu’elle ne sera pas inutile et que ce modeste travail
rendra service à plus d’un entomologiste pour le classement de
leurs nécrophores (1).
Des dessins, dus à l’aimable collaboration de M. Powllaude
et pris sur les plus beaux spécimens de la riche collection de
M. René Oberthür, faciliteront encore l’intelligence du texte et
donneront à ce travail un cachet spécial d'originalité.
Je me suis appliqué aussi, pour les espèces ou variétés qui
portent plusieurs noms, à contrôler dans toute la mesure du
possible la synonymie généralement admise par les auteurs.
Pour cela J'ai dû, à défaut des insectes types, consulter les
diagnoses originales et, à ce point de vue encore, la biblio-
thèque entomologique de M. René Oberthür m’a grandement
servi. Ce travail, plutôt long et ingrat, mais absolument néces-
saire, m'a permis de rectifier certaines erreurs qui menaçaient
de se perpétuer indéfiniment et de discuter quelques synony-
mies qui me semblaient douteuses.
Enfin j'ai fait suivre la description de chaque espèce d’un
essai de répartition géographique, en mentionnant les différents
pays et, spécialement en France, les départements où l’espèce
a été signalée.
À noter cependant que plusieurs des indications fournies
par les catalogues régionaux mériteraient d’être contrôlées, ces
catalogues n’étant pas plus exempts d’erreurs que les collec-
tions et tirant toute leur valeur de la compétence parfois dis-
cutable de leurs auteurs. ‘
(x) Venant après la publication du Tableau de détermination des Nécro-
phores de France, par l'abbé Carret (Bull. de la Soc. E. F., novembre 1901),
cette étude ne fera cependant pas double emploi avec lui; elle le complétera
plutôt, tout en le corrigeant sur certains points.
1832-1016
1009
1840
1875
1865
1837
1808-1809
1875
1854
1882
1836-1838
1802
1870-1015
1809
1873
1827
1841
1906
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Revue russe d'Entomologie, 1908.
Stephens. Illustrations of British Entomology.
Val (Jacq. du) et Fairmaire. Genera des Coiéoptères
d'Europe.
Val (Jacq. du). Glanures entomologiques, cahier 2, p. 139
et 140.
Wiener entomologische Zeitung.
Zetterstedt. Insecta Lapponica.
Zoological Record. :
20 Catalogues régionaux et manuscrits consultés :
Aisne : Renseignements fournis par M. de Muizon, d'après
ia Coll. de Buffévent. à
Allier (Faune de l’), par Ern. Olivier.
Alpes-Maritimes (Les Insectes Coléoptères des), par A. Pe-
ragallo.
Anjou (Notes sur les Coléoptères de l’), par KR. de la Per-
raudière.
Aube (Liste des Coléoptères du département de Pl), par
M. G. Legrand. ,
Auvergne (Essai sur l’Entomologie de la Haute-), par
A. Fauvel, in Revue d'Ent., t. V.
2 rage
1906 - 1914 Corse (Catalogue critique des Coléoptères de la), par
J. Sainte-Claire-Deville, in Lezue d'Entomologiz (1906-
1910), et Caen, 1914.
1854-1860 Côte-d'Or (Catalogue des Insectes coléoptères du départe-
1803
1885
1809
1878-1806
1863-1868
1835
1873-1870
. 1908-1914
1887
1857
1877
ment de la), par Aug. Rouget.
Finistère (Catalogue des Coléoptères du), par M. Hervé.
Gard (Catalogue des Coléoptères du département du), par
S.. Clément.
Haute-Garonne. Catalogue des Coléoptères du Eanguedoc,
par M. Marquet.
Hérault. Renseignements donnés par M. Fr. Picard, de
Montpellier.
Landes (Catalogue des Coléoptères des), par le D' Em.
Gobert.
Loire-Inférieure (Catalogue des Coléoptères de la), par
M. Péneau.
Maine-et-Loire (Catalogue des Coléoptères du), par
L. Gallois.
Manche {Catalogue manuscrit des Coléoptères dé la), par
Oct. Pasquet.
Marne : Catalogue des Coléoptères des environs de Reims,
par À. Lajove, et renseignements fournis par M. de
Muizon.
Nord (Catalogue des Coléoptères du département Ho par
A. de Norguet.
Normandie (Catalogue des Coléoptères de), par M. de
Brébisson.
Oise. Renseignements fournis par M. de Muizen.
Pyrénées-Orientales (Faune entomologique du département
des) par /N.#Pétri-Pellét:
Provence (Catalogue des Coléoptères de), par H. Caïllol.
(Alpes-Maritimes, Basses-Alpes, Bouches-du-Rhône, Var,
Vaucluse).
Rhône et Savoie. Notes manuscrites de l’abbé Carret.
Saône-et-Loire (Catalogue raisonné des Coléoptères de), par
L. Fauconnet.
Seine-Inférieure (Insectes coléoptères observés dans la), par
Em. Mocquerys.
Somme (Catalogue des Coléoptères du département de la).
Extrait des mémoires de la Soc. Lin. du Nord de la
France, et Liste des Coléoptères des environs d’Abbe-
ville, par Marcotte.
Le due sr à jibisil Ni
20
1861 Var (Catalogue des Coléoptères du), par J.-M. Jaubert et
Robert.
1870 Vaucluse. Faune avignonnaise : Coléoptères observés aux
environs d'Avignon par J.-H. Fabre.
- 1866 Vosges et Alsace (Catalogue des Ccléoptères des), par
J. Wencker et Silbermann.
1889 Baudi {Flaminio). Catalogo dei Coleotteri del Piemonte.
1872 Bertolini (Stephano de). Catalogo dei Coleotteri d'Italia.
1870 Cuni y Martorelli (Miguel), Catalogue des Coléoptères
observés en Catalogne.
1880-1881 Heyden (Lucas von). Catalog der Colcopteren von Siberien.
1879 Lewis (G.). A Catalogue cf Coleoptera from the Japanese
Archipelago.
1887 Lewis (G.). À List of the Japanese Silphidæ, in Annals and
Mag of Nat Mist Vs ON vol XX Ep. 1338-310
1900 Sahlberg (John). Catalogus Coleopterorum Faunæ Fennicæ.
1887 Schôünfeldt (H. v.). Catalog der Colcopteren von Japan.
COLLECTIONS CONSULTÉES
En plus des collections déja mentionnées p. 120 et de la
mienne propre, les collections : René Oberthür; Bellier de la |
Chavignerie, Marquet, Rosenhauer, Thorey (in #Wzusæo R. Ober-
thür); Bernier, à Mortain; Delaunay-Larivière, à Mortain;
À. Potier de la Varde, à Avranches: Coulon, a Flbeuts:
L. Dupont, à Evreux; abbé Letacq, à Alençon; V. Planet, à
Entre-Deux-Guiers (Isère).
NECROPHORUS ".
Fabricius. Syst. Ent., 71, 1775. Genera Insectorum, 25, 1770.
Syst. Eleutheratorum, 1, 333, 1801.
Sipharlinné, Syst nat, éd'X, 1758 (2); Reitter, Vern. nat.
Ver. Brünn, XXIII, 74, 85, 1884.
Dermestes Geoffroy, Æistoire abrégée des Insectes, 06-108,
1764; Fourcroy, Entomologia Parisiensis, 1, 17, 1785 (3).
Cyrtoscelis Hope, Col. Men., III. 149, 1840.
HMÊTE.
Penchée, plus ou moins développée suivant les espèces et le
sexe, mais toujours dégagée du prothorax et brusquement
rétrécie en col derrière les tempes. |
Labre court, profondément échancré
et densément ché.
Mandibules robustes, simples et ar-
quées à leur extrémité.
Lobe interne des machoires inerme.
Menton large et transverse. Lan-
guette bilobée.
Palpes grèles à dernier article subcy-
hindrique et un peu acuminé à l’extré-
mité : les maxillaires ont 4 articles, les
labiaux 3.
Fig. I.
D LA La
Epistome séparé du front par une be
ligne transverse droite, arquée ou angu-
leuse. Dans l’épistome une échancrure, d’ordinaire bien plus
(1) Fabricius écrivit d’abord Vicrophorus; de même après lui Olivier,
Paykull et plusieurs autres entomologistes ; plus tard il adopta l’orthographe
actuelle, plus conforme à l’étymologie du mot (Cf. Bull. S. E. F.,
P. CXCIX, 1850).
(2) Dans le genre S7/pha, Linné englobait, avec les Silphes proprement
dits, les Nécrophores, les Necrodes, les Dermestes, les Attagenus et quelques
Nitidules. à
(3) En substituant au nom de S#/#ha celui de Dermestes, Geoffroy et
Fourcroy lui donnent une signification encore plus étendue et l’appliquent
à certaines espèces des genres : Æe/ophorus, Spheridium, Parnus, etc.
— 120—
grande (1) et très généralement campanulée chez d, munie
d’une membrane cornée, lisse, noire, brune ou jaune, de même
forme. Chez ©, cette échancrure est plutôt trapézoïdale ou
triangulaire; elle peut même être réduite à une légère bordure
Fig. 2. — Labre et épistome de Necrophorus.
a. germanicus © et © ; b. interruptus ©; c. vespilloides ©; d. kumator © (minor);
e. interruptus © ; f. vespilloides © ; g. humator ©.
antérieure (par exemple, chez 4wmator et une espèce d’Extrême-
Orient (Chine, Japon et Corée), N. saculifrons -Kr., excep-
tionnellement aussi chez un exemplaire de vespillo de ma
collection) (2).
7
© k LE
j\
er
(a dl
Fig. 3. — Antenne. Fig. 4. — Tête de Necrophorus investigator Zett.
Disque frontal ponctué, limité par des sillons qui se re-
joignent près du col.
Antennes courtes, ne dépassant guère le bord postérieur de
(1) Exception chez NW. germanicus, où l’échancrure est sensiblement égale
dans les deux sexes; exception aussi chez certains enferruplus Œ et
vespillo Œ de petite taille, où l’échancrure est aussi réduite que chez la Q.
(2) Cette différenciation de la membrane cornée permet presque aussi faci-
lement de distinguer Œ et Q@ que la différence de dilatation des quatre
premiers tarses antérieurs qui n’est pas toujours très sensible.
10
la tête, de 10 articles apparents (1) : le 1° très développé, le 2°
beaucoup moins, 3-6 moniliformes; les 4 derniers forment une
massue courte, perfoliée, tantôt concolore : zoëre, chez germa-
nicus, vespilloides, nigricornis, sepulchralis, dauricus; jaune,
chez antennatus ; et tantôt diversicolore, les trois derniers
feuillets étant de couleur orangée, alors que le précédent, cupu-
lLforme, est d’un noir brillant (Æww#ator, interruptus, sepultor,
funeror, corsicus, investigator, vespillo, vestigator). Les articles
antennaires portent presque toujours, surtout le premier, des
poils noirs ou Jaunes. Parfois aussi 1l existe, au niveau de la
racine des antennes, deux petites houppes de poils dressés
(vestigator).
Veux grands, obliques, non saillants. Tempes, d’ordinaire
très renflées chez O', débordent les yeux et donnent à la tête
une forme carrée. Elles sont de plus ponctuées, souvent striées
et garmies de poils noirs (germanicus, humator, vespilloides,
sepultor, corsicus, investigator) ou Jaunes (za/erruplus, vesti-
gator, dauricus, antennatus, nigricornis, sepulchratis, vespillo).
Col fortement ponctué.
THORAX.
Pronotum grand, d’ordinaire rétréci postérieurement, mais à
peine moins large pourtant que la base des élytres qu’il recouvre
en partie; tronqué en avant et en arrière. Bord antérieur garni
de nombreux cils courts, de couleur jaune ou rousse. Disque
plus ou moins convexe, finement ponctué et canaliculé dans le
sens longitudinal; sur les côtés et en arrière, rebord explané,
foliacé, plus fortement ponctué. Au tiers antérieur, un sillon
plus profond et arqué coupe ordinairement le sillon antéro-
postérieur, déterminant ainsi 4 espèces de tubercules plus ou
moins accusés. Parfois cependant ce sillon n’est qu’esquissé au
bord latéral et ne s’avance pas jusqu’au nulieu du thorax;
ainsi dans N. germanicus.
(1) En réalité de 11; le 2°, très réduit, est pour ainsi dire enfoncé dans
le 3. Les S7/#ha et les Wecrodes ont des antennes de 11 articles bien
apparents.
9
Le prothorax est tantôt glabre et tantôt pubescent, au moins
sur le pourtour.
Ecusson grand, triangulaire, densément ponctué, surtout en
avañt, et souvent garni de poils noirs, roux ou jaunes qui ne se
voient bien que chez les exemplaires frais.
Poitrine garnie de poils longs, généralement jaunes.
ELYTRES.
Elytres presque parallèles, tronqués en arrière, laissant à
découvert les derniers anneaux de l’abdomen.
Ils sont tantôt d’un noir uniforme (germanicus, humator)
et tantôt noirs avec deux (1) bandes transversales d’un jaune
ou d’un rouge fauve, le plus souvent, la postérieure tout au
moins, interrompues à la suture (vespalloides, interruptus,
sepultor, funeror, corsicus, investigalor, vestigator, antennatus,
dauricus, nigricornis, sepulchralis, vespillo). Chez les espèces à
bandes noires et rouges, l’angle sutural du bord apical porte
une tache noire ordinairement de forme rectangulaire (z4/er-
ruplus, funeror, investigator, antennatus, ves pillo). Quelquefois
cette tache se prolonge en bordure plus ou moins large sur Île
bord apical (ves/igator). Elle peut même rejoindre latérale-
ment la bande noire médiane et transformer ainsi chaque
moitié de la fascie rouge subapicale en une tache complètement
entourée de noir (vespilloides, sepullor, corsicus, migricornis,
sepulchralis). Ponctuation ‘assez régulière, côtes faibles. Bosse
humérale saillante. Le bord apical porte souvent des cils, sur-
tout près des angles suturaux et externes. Epipleures en gout-
tière, munies de cils marginaux, jaunes, roussâtres ou noirs, au
bord supérieur près de la bosse humérale et aux deux bords
dans le voisinage de l’angle apical. Ces épipleures sont conco-
(1) La collection René Oberthür renferme deux espèces de nécrophores
provenant, l’une du Vun-Nan, l’autre du Turkestan — et probablement non
décrites — qui n’ont qu'une bande orangée traversant les élytres en leur
milieu et encadrée par deux larges bandes noires.
lores ou plus ou moins envahies par le noir des bandes ély-
trales.
ABDOMEN.
Abdomen terminé en pointe et susceptible de se con-
tracter (1). Arceaux ciliés de jaune ou de noir et munis d’une
pubescence plus ou moins dense, de couleur également variable,
mais constante dans la même espèce.
PATTES.
Pattes grandes et robustes; ponctuées et souvent velues, sur-
tout les cuisses, principalement les postérieures.
Hanches antérieures et postérieures contiguës ; intermédiaires
très écartées, séparées l’une de l’autre par un prolongement du
métasternum.
Cuisses postérieures très renflées, présentant, sur la face
antérieure, une fossette et, du côté interne, des trochanters,
saillants, fortement ponctués et généralement émarginés à leur
extrémité ; les dents terminales de forme et de longueur
variables, la pointe interne (2) souvent plus développée et
quelquefois recourbée en crochet lisse et brillant chez le G
(vespilloides, interruptus, sepultor, funeror, corsicus et investi-
gaton (3).
Tibias carénés, épineux, élargis à leur extrémité, et terminés
par deux pointes inégales ; la pointe externe est la plus longue
dans les tibias antérieurs ; la pointe interne, au contraire, dans
(1) Suivant que les segments abdominaux sont rétractés ou en extension,
la longueur de l’insecte varie beaucoup. Aussi, dans l’évaluation de cette.
dimension, nous ferons abstraction de l’abdomen aussi bien que de la tête et
nous ne tiendrons compte que du corselet et des élytres supposés en position
normale, la mesure étant prise du bord antérieur du pronotum au bord apical
des élytres. A la longueur nous ajouterons trois autres dimensions : la largeur
du pronotum, celle des élytres au niveau des saillies humérales et celle des
élytres au niveau des angles apicaux, en indiquant pour chacune d'elles les
limites de variation.
(2) Interne, par rapport à l’axe de l’insecte. Reïtter et les auteurs allemands
Pappellent externe, sans doute par rapport à l'axe de la cuisse, et réservent
le nom d’interne pour la pointe qui est contiguë à la cuisse.
(3) Ce caractère sexuel paraît être d’autant plus accusé que les individus
sont plus robustes. |
”
"TL tes. "PR D entr nt RSR TRS A PENSE CS de ne De ch re ie à à = à
n'E : y (Ta de jo in
’ + ‘
les tibias intermédiaires et postérieurs. Les tibias postérieurs
sont généralement droits et quelquefois recourbés (vespello,
nigricornts, sepulchralis).
SNS —
à b C d e
Fig. 5. — Pattes postérieures et formes diverses du trochanter
a. N. germanicus © et © ; b. vespillo O et ® ; c. interruptus À;
d. interruptus © ; e. interruptus Q (minor).
Les tarses sont au nombre de 5. Chez c' les 4 premiers tarses
antérieurs sont courts, fortement dilatés, triangulaires et garnis
en dessous de longs poils formant brosse.
C’est, avec la forme de l’échancrure
de l'épistome et le développement
.
de la tête, le meilleur moyen de dis-
tinguer les sexes. Exceptionnellement,
par exemple chez NW. vespilloides, les
us tarses antérieurs de la © sont presque
Tarses antérieurs. aussi dilatés que ceux du ©!
Les Nécrophores vivent des cadavres de Mammifères,
d’Oiseaux, de Reptiles, de Mollusques. Ils y déposent leurs
œufs pour assurer la nourriture de leurs larves.
L'instinct qui les porte à enterrer leur proie les a depuis
longtemps rendus célèbres et leur a valu leur nom de nécro-
as
phores, vexp090pos, qui emporte les morts, où dé croque-morts
ailés (1).
Quelques espèces cependant, comme le vespz/loides, semblent
rechercher de préférence des matières végétales en décomposi-
tion, surtout les champignons et quelquefois même les matières
stercorales.
Les Nécrophores font entendre, quand on les saisit, un léger
bruit, produit par le frottement de
la face interne des élytres sur la
face dorsale du premier segment
abdominal. [ls dégagent en même
temps une odeur fétide et rejettent
par la bouche un liquide nauséa-
bond.
Les larves des Nécrophores, sur-
tout celles de quelques espèces
(germanicus, vespilloides, investi-
gator, vespiilo), sont connues de-
puis longtemps déjà. Leurs méta-
morphoses ont été décrites par
Chapuis et Candèze dans leur
travail sur les larves des Coléop-
Fig 7:
tères (2). Un travail plus récent a
Ur y RTE ) ; Larve adulte de N. vespilloides Herbst.
ete publié Pas Benick (Entom. BL, 3/1. Schiôdte Naturhistorisk Tidss-
1912) sur la larve et la nymphe de krift, pl. VIIL fig. 11, 1861-63.
N. vestigator.
Les Nécrophores se rencontrent surtout dans l’hémisphère
boréal.
En France, le nombre des espèces semble décroître à mesure
(1) Sur les mœurs si curieuses de ces insectes, voir H.-J. Fabre, Souvenirs
entomologiques (6° série, ch. VII et VIII); cf. aussi W. Eichoff (S. Z. Z.,
XXXIX, 411, 1878).
(2) Liége, Mém. Soc. Sc., 390-391, 1853.
124 —
qu'on s’avance vers les provinces du Midi. « Le pays de l’oli-
vier n’est pas riche en nécrophores », a écrit le D' Fabre, qui
ne connaissait dans le Vaucluse que N. vestigator.
Il est à remarquer cependant qu’on retrouve dans l’Italie
septentrionale toutes les espèces françaises (Cf. Catalogo der
Coleotteri d'Italia, par Bertolini, 1872, et Catalogo dei
Coleotter: del Piemonte, par Baudi, 1880), alors que deux seu-
lement de ces espèces sont signalées en Catalogne : M. vesprllo
et N. snterruptus (Cf. Catalogue des Coleopières observés en
Catalogne, par Miguel Cuni y Mortorell) (1).
D’après M. Bedel, les nécrophores sont particulièrement
rares en Afrique. On n’en connaît encore aucun ni du Maroc
ni de Tunisie et deux espèces seulement ont été jusqu'ici
signalées d'Algérie : N. kumator et N. interruptus.
N. $germanicus L., Sysi. Nat. éd. X, 350, 1758.
Dermestes listerianus Fourcroy, ÆEntomologia Parisiensis, I,
17, 1785 (2).
Le plus grand des Nécrophores connus, avec N. america-
nus OL.
Sa longueur, évaluée comme il a été dit p. 131, n. 4, varie entre
17 et 25 mm: !
Largeur du pronotum : 8 à 12 mm.
Largeur des élytres : 1° aux épaules : de 7 à 11 mm.; 2° au
bord apical : de 8 à 13 mm.
(1) Il convient d’ajouter que ce Catalogue est probablement incomplet,
puisqu'il ne mentionne même pas le Ÿ. vestigator ni la var. inferruftus qui
sont très répandus dans toute l'Espagne.
(2) Fourcroy range les Nécrophores dans le même genre que les Dermestes
vrais, cf. 127, n. 3, et il n’en signale que deux espèces pour la région de
Paris : D. vespillo et D. listerianus. La description qu’il donne de ce dernier
est, du reste, bien sominaire : 7'*orace marginato elytris abscissis, totus niger.
Long. 14 lig. = 32 mm.
et 2
C’est un insecte d’un noir brillant (1), allongé, presque
parallèle et cependant massif.
TÊTE.
Très développée, large. Echancrure de l’épistome grande
et campanulée chez Get Q, à bords latéraux dyssymétriques
(Ag. 2, a). Membrane cornée d’un jaune roux. Epistome séparé
du front par une ligne transverse anguleuse. Surface frontale
éparsément ponctuée.
Antennes courtes. Massue terminale noire comme les autres
articles.
Veux grands. Tempes striées, assez renflées chez le C.
THORAX.
Pronotum transverse, sinué latéralement et ré/réci en arrière.
En avant, légère bordure continuée sur les côtés et postérieu-
rement par une large surface foliacée for-
tement et densément ponctuée; le disque
convexe et très brillant est finement poin-
tillé. Fine canalicule longitudinale ; au
tiers antérieur, la ligne transverse n’est
distincte que sur les côtés. Bord antérieur
garni de cils roux, courts et denses; aux
angles antérieurs une petite touffe de
poils noirs plus longs. !
Ecusson uniformément ponctué. He.
Poitrine garnie d’une pubescence brune N Go arc Lie
ou noiratre et profil de l’élytre.
ELVYTRES.
Glabres, régulièrement ponctués, présentant deux lignes lon-
gitudinales très peu saillantes. [ls sont entièrement noirs, sauf
les épipleures qui sont rougedtres ou brunes (hg. 8).
Bosse humérale saillante. Autre bosse subapicale plus faible.
Cils noirâtres près de la bosse humérale et, du côté apical, le
(x) Exceptionnellement on trouve des exemplaires d’un roux brun plus
ou moins foncé.
58 ” FM PROPRES NE ITR
amer
long du bord supérieur de la gouttière épipleurale, le bord
inférieur étant densément cilié de roux.
Le bord apical des élytres, tronqué et légèrement sinué, porte
également quelques poils roussätres près de l’angle sutural.
ABDOMEN.
Fortement ponctué. Segments ventraux tous cihés de noir,
sauf le pygidium qui l’est de roussatre.
Pubescence noire, courte et peu dense.
PATTES.
Couvertes d’une pubescence noirâtre sur les cuisses et les
tibias, rousses sur les tarses.
Trochanters postérieurs profondément
échancrés chez d et Q: Pointes termi-
nales sensiblement égales et mousses
(ig. 5, a).
Tibias postérieurs droits et fortement
FA ALE épaissis.
Re Nan ae Tarses antérieurs du G' dilatés et garnis
V. speciosus Schulze. en dessous de poils roux.
LARVE.
Elle a été étudiée par Klingelhôffer, Sets. entom. Zeitg,
88-80, 1843. Cf. L’Abeille, Silphides de l’Ancien-Monde, 182.
VARIÉTÉS.
1° La var. speciosus Schulze, Naëurf.. VI, 1775,.05, pl. 4,
f. 5, décrite de Bucharie, porte sur chaque élytre deux taches
d’un rouge sang, l’une aux environs de la bosse subapicale, |
l’autre un peu avant le milieu, celle-c1 souvent divisée en deux
Epipleures de même couleur que les taches.
2° Dans certains exemplaires du Caucase et d'Arménie, les
taches se prolongent transversalement et simulent de petites
bandes, les taches antérieures étant même confluentes. Reitter
a créé pour ces individus la variété fasciferus Reitt., Ver. naf.
Ver. Briünn, X XIII, 86, 1884; Naturg. Ins. Deutsch., I, 2, 317.
Disnts 1317 er
3° Dans une autre variété, v. bipunctatus Kraatz, Er/om.
Monatsbl., I, 117, la tache subapicale a disparu. Vu un exem-
plaire ex. Mus. Guérin-Ménéville dans la coll. R. Oberthür !
4° Dans la v. bimaculatus Steph., ///. Bret, III, 18, fausse-
ment rapportée par l’auteur à l’espèce #umator F, c'est la
tache antérieure qui manque. Cette variété — v. apicalis Kraatz,
Entom. Monatsbl., II, 117; — v. frontalis, Fisch., Bull. Mosc.
I, 138, 1844. Elle est signalée de Bucharie par le Catalogue des
Coléoptères de Sibérie.
La coll. R. Oberthür en renferme deux exemplaires; le pre-
mier, ex Mus. Rosenhauer, provient de Hongrie ; l’autre, ex
Mus. Thorey, ne porte pas d’étiquette d’origine.
Chez ces quatre variétés : spectosus, fasciferus, bipunctatus
et bmaculatus, la couleur rouge peut déborder les épipleures
dans la moitié antérieure des élytres; elle forme alors une sorte
de petite bordure qui va en s’élargissant d’avant en arrière.
J'ai constaté le fait sur des exemplaires provenant de Hongrie
et d’Italie (coll. R. Oberthür !).
5° On s’accorde à croire que le NW. ruthenus Motsch. (Per.
#62205, 1850, et bull. Ac: Petr., L'204, 1800) de la Russie
méridionale constitue une autre variété du germanicus s’appli-
quant à de petits exemplaires plus fortement ponctués sur les
élytres et par suite moins brillants.
N. germanicus se prend, au printemps et en été, sur des
cadavres de Mammifères (chien, chat, lapin, etc...), d’insecti-
vores (taupe) et d’oiseaux. Cette espèce n’enterrerait pas sa
proie. Certains entomologistes, entre autres Maurice Giard,
l’auteur du Catal. des Coléopt. de la Somme, 1877, et Schmidt
(Feuille des Jeunes Naturalistes, X1V, 80, 1883), prêtent
a ce Nécrophore des mœurs belliqueuses et affirment qu’il
s'attaque aux Géotrupes dans les excréments des Herbivores.
= 138 ae
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
Il est signalé de Suède, de Russie, d’Allemagne!, d’Au-
triche !, de Hongrie!, d'Angleterre, d’Italie, de France!, etc,
et plus généralement d'Europe et du Caucase.
En France :
Nord (Cat. de Norguet) : Pas râre.
Somme : À. R. (Catal. des Col. de la Somme).
Aisne (de Buffévent, ‘este de Muizon).
Marne : Pas rare (de Muizon et Catal. Lajoye).
Env. de Paris (£estibus de Castelnau, Fairmaire, Maurice Girard, de
Marseul et H. Brisout de Barneville; Coll. Lefèvre !).
Paris (Coll. Gambey !).
Aube : R. (Catal. Legrand).
Meurthe-et-Moselle : Nancy (Coll. Planet !).
Vosges : C. (Catal.. Wencker).
Eure-et-Loir : Chartres (Coll. Bellier !).
Normandie : R. R. (Catal. de Brébisson) (1).
Sarthe (de Marseul, et Coll. R. Oberthür!).
Ille-et-Vilaine : R. Cancale, en août (R. Cbherthür !) ; Antrain (Coll. de
la Godelinais !).
Finistère : R. (Sainte-Claire-Deville, in Musæo Hervé!).
Loire-Inférieure (Catal. Péneau).
Maine-et-Loire (de Marseul, Catal. Gallois, Catal. de la Perraudière
et Coll. Marquet !).
Vienne : Loudun (de Marseul), Charroux (R. Oberthür !).
Côte-d'Or: A 1C. (Catal.-Rouget et-Coll.:Planet!}|
Allier : R. (Coll. des Gozis,.in Âusæo KR. Oberthür! et Catal. Ern.
Olivier).
Saône-ct-Loire : Digoin? (Catal. Fauconnet).
Rhône : Lyon (Coll. Carret et Valéry-Mayet, in A/usæo KR. Oberthür !).
Hérault (Coll. Valéry-Mavyet, in Jusæo R. Oberthür !).
Haute-Garonne : Toulouse (Catal. Marquet).
(1) Vraisemblablement, c’est dans le Calvados que M. de Brébisson a pris
N. germanicus, mais pour mon compte je ne l’ai jamais rencontré dans la
Manche. Le Catal. Mocquerys ne le signale pas non plus de la Seine-
Inférieure; il aurait cependant été trouvé à Dieppe, d’après M. Coulon,
directeur du Musée d'Histoire naturelle d’Elbeuf.
N. morio Gebler, Wosc. Mém., V, 310, 1817.
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES
Longueur : 17-10. Largeur du pronotum : 8-0. Largeur des
Élytres : 1° aux épaules, 7-8; 2° au.bord.apical, 0-10,5.
Ce Nécrophore ne se distingue guère du germanicus que par
les épipleures qui sont noires comme le reste des élytres, si bien
qu’on pourrait le regarder comme une variété du germanicus
à épipleures concolores (1).
Reitter prétend que dans le 70710 la massue antennaire est
noire en dessus et d’un roux brun en dessous. Je n’ai observé
ce caractère dans aucun des exemplaires que j'ai étudiés; il ne
peut donc servir à différencier les deux espèces. Tout au plus
peut-on dire que souvent, chez le 120710 -— mais c’est vrai éga-
lement du germanicus — le dernier article tout entier du bouton
antennaire est plutôt marron que noir.
N. morio a été signalé d’abord de Sibérie, puis de la Russie
méridionale.
Les six-exemplaires — 2 G' et 4 Q — contenus 1# Musæo
René Oberthür, sont originaires de Sibérie, d’'Orenburg (Russie
orientale) et du Thian-Schan : Naryn-Kol et Fort Naryn
(Turkestan) (2).
(1) Gebler le décrit ainsi : iger, antennarum capitulo elylrorumque
margine infero concoloribus, macula frontis (membrane cornée de l’épistome)
fulva.
(2) La collection Kuwert renferme, sous, le nom de ÂVecrophorus
morio Gebler, quatre insectes bien plus petits que le V. morio et qui appar-
tiennent en réalité à un genre voisin, le genre P/omascopus Kraatz. Les
catalogues G. Lewis 1879 et Schünfeldt 1887, qui donnent également le
Necrophorus morio comme se trouvant au Japon, ont fait la même confusion.
Mais G. Lewis s’est rectifié lui-même en publiant : A List of the Japanese
Süphidæ, in Ann. and Mag. of Nat. Hist., sér. 5, vol. XX, 1887.
— 140 —
N. humator OI, Ex. II, n° 10, p. 8, pl. 1, f. 2, 1700; Fabr,
Entomologia Systematica, 1, 247, 1702.
Ce Nécrophore ressemble beaucoup au germanicus; comme
lui, 1l est noir et quelquefois marron, mais 1l est moins grand
et moins massif.
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES
Longueur : 13-20. Largeur du pronotum : 6-0. Largeur des
élytres : 1° aux épaules, 6-9; 2° au bord apical, 8-11.
TÊTE.
Notablement plus petite que chez germanicus et de forme
triangulaire. Col plus dégagé et plus étroit. |
Echancrure de l’épistome normale chez
le d, quelquefois cependant moins déve-
loppée et n’atteignant pas le bord postérieur
de l’épistome. Membrane cornée de couleur
un peu plus foncée que chez germanicus,
réduite, chez ©, à une bordure presque tou-
Jours très étroite, même dans les grands exem-
plaires\ Ge 2 dietio);
Strie séparant l’épistome du front presque
Fig. 10. a.
No matas O1 rectiligne et peu profonde.
Surface frontale à peu près lisse.
Antennes noires, sauf les /ro1s derniers articles de la massue
terminale qui sont d’un roux testacé. <
Veux très grands; tempes petites, rugueuses et couvertes de
poils noirs.
Col ponctué plus densément sur les côtés et en dessous.
THORAX.
Pronotum aussi long que large, moins rétréci en arrière que
chez germanicus.
Bordure foliacée très développée postérieurement et sur les
TA
côtés. Sillon médian longitudinal et sillon transverse bien
marqués.
Pubescence du sternum noirâtre.
ELYTRES.
Glabres, plus fortement ponctués que chez le précédent, avec
côtes un peu plus apparentes.
Epipleures concolores où d’un brun très
foncé.
Cils marginaux comme chez germanicus.
Tout le bord apical porte des cls noirs
disposés en petites houppes.
ABDOMEN. À Fig. 11
N. humator OI.
Fémurs et trochanters,
comme chez germanicus. a. intermédiaires.
b. postérieurs.
Cils marginaux des segments ventraux
PATTES.
Pubescence des cuisses courte, peu dense et noirâtre, celle
des tibias et des tarses d’un jaune roux.
Trochanters postérieurs comme chez germanicus.
Trochanters des cuisses intermédiaires non échancrés.
Tibias postérieurs déliés.
Tarses antérieurs des G' dilatés.
Il existe une variété dont le corps, le thorax, les élytres sont
d’un brun marron. La collection du D' Martin en renferme
2 exemplaires provenant de la Sarthe, celle de l’abbé de la
Godelinais, un autre exemplaire pris à Antrain(llle-et-Vilaine).
La v. bsmaculatus Steph, Lond. Ent. Soc. I, 83, pl. 2, est
en réalité, d’après Ganglbauer, une variété de N. germanicus.
CrsStrepn, TN Br: TEL rs:
LARVE.
La larve de N. kumator a été étudiée par Xambeu (An. Soc.
Din Lyonit XXKIX 50-151, 1802, et 70-77, 1803).
N. humalor se prend, du printemps à l’automne, sous les
cadavres de Mammifères, gros et petits (chiens, chats! etc.);
12
d’insectivores (taupes ! hérissons); de rongeurs (rats! souris);
d'oiseaux (pies, éperviers); de reptiles (couleuvres, vipères);
quelquefois dans des champignons décomposés et sous des
excréments, /esle de Muizon.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
C’est une des espèces les plus répandues et les plus com-
munes. On Ja trouve en Europe, au Caucase, dans le Turkestan
et même en Afrique (1).
Elle a été signalée en France, au moins dans les départe-
Ce
ments suivants :
Nord : C: C. (Catal. de Norguet).
Somme : A. C. (Catal. des Col. de la Somme); Le Crotoy (Coll.
Éefèvre !):
Aisne : Soissons et tout le département (de Buffévent).
Oise : Compiègne, Rethondes (Coll. D' Martin !).
Marne : C. Tout le département (de Muizon et Catal. Lajoye).
Env. de Paris : £estibus de Castelnau, Fairmaire, Mavwrice Girard et
Bedel (Coll. Gambey, des Gozis, Lefèvre et DT Martin, in Musæo
R. Oberthür !).
Aube : R. (Catal. Legrand).
Vosges : À. KR. (Catal. Wencker).
Eure-et-Loir : Chartres (Coll. Lefèvre !).
Seine-Inféricure (Catal. Mocquerys et Musée d'Hist. nat. d'Elbeuf).
Eure (Coll EDupont).
Calvados (Catal. de Brébisson).
Orne (Coll. Letacq, teste R. Oberthür).
Manche : C. (Catal. Pasquet):
Ille-et-Vilaine (R. Oberthür: et de la Godelinais!).
Finistère (Coll. Hervé !).
Loire-Inférieure (Catal. Péneau).
Maine-et-Loire : A. C. (Catal. Gallois, Catal. de la Perraudière et
Coll. Marquet!).
Sarthe : C. (Coll. D' Martin!)
Côte-d'Or : Pas rare. (Catal. Rouget).
Allier : A. C. (Catal. Ern. Olivier et Coll. des Gozis! et D' Martin !).
(1) Signalée d'Algérie, dès 1868, dans les A4». S. Æ. F. (Bull), p. cv.
M. Bedel en a pris un exemplaire mort à Daya, aujourd’hui Bossuet (Oran),
à 1.400 mètres d'altitude, et M. P. de Peyerimhoff un autre individu, sous
un cadavre d’hyène, dans le massif des Mouzaïa (Alger) en 1906.
Puy-de-Dôme : La Bourboule (A. Fauvel).
Saône-et-Loire : A. C. (Catal. Fauconnet).
Rhône (Carret! et-V. Mayet!).
Isère : Entre-deux-Guiers (Coll. Planet !).
Basses-Alpes : Riez (Catal. Caïllol).
Alpes-Maritimes : A C., d'après Catal. À. P ; R. R,, d’après Catal.
Caïllol).
Var : Cavaillière (Catal. Caïllol).
Hérault (Coll. V. Mayet).
Haute-Garonne : R. (Catal. Marquet).
Landes : A° R.: (Catal. Gobert).
Corse : Ajaccio, Bocognano, Vizzavona (Catal. Sainte-Claire-Deville
et Coll. R. Oberthür!).
N. vespilloides Herbst.-Fuessly, A7ck. Insectgesch, V,
Heft, 32, 1783.
mortuorum Fab. Syst. Ent., I, 248, 1792; Syst. El., T, 335.
pygmeus Kirby. Fn. Por. Am., 08, pl. z, fig. 3, 1837.
hebes: Kirby, loc. cit., 06.
defodiens Mannh. Pull. Mosc., IT, 513, 1846.
pollinctor Lec. Proc. Acad. Philad., NII, 19, 1854.
aurora Motsch. Schrenck’s Reisen, 126, 1860. Abeille,
XVI, 1877
conversator Walk. Natural Vancouv., II, 320, 1868 (1).
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES :
Longueur : 9-14. Largeur du pronotum : 3,5-6. Largeur des
élytres : 1° aux épaules, 3,5-6,5 ; 2° au bord apical, 6-8.
(1) Tous ces noms relevés dans Ganglbauer (ie Kaäfer von Mitteleuropa)
sont-ils vraiment synonymes de vespilloides HMerbst? Je ne puis gusre
l’affirmer que pour le premier, #ortuorum Fab., n'ayant à ma disposition
comme moyen de contrôle aucun des types de ces espèces, et, pour la plupart
d’entre elles, notamment pour les insectes américains, que des descriptions
et des renseignements de seconde main. Dans ces conditions, il m'est difficile
de me prononcer, sans crainte d’erreur, sur l'identification de toutes ces
espèces.
D’après l’abbé Provancher (Faune du Canada, 1877), N. pygmaus Kirby
différerait du mortuorur: par sa taille réduite et par les épipleures « qui
sont noires vis-à-vis de la bande fauve antérieure ».
D'autre part, J.-L. Lecomte (Anx. and Mag. Nat. Hist., 4° série, vol. VI,
398, 1870) regarde le pygmæœus « comme un spécimen extraordinäirement
AA
TÊTE.
Noire, bien plus forte chez G' que chez Q. Disque plus ou
moins fortement ponctué, limité très nettement sur les côtés
par des sillons profonds qui se
rejoignent sur la nuque.
Epistome nettement séparé du
front chez par une ligne trans-
versale anguleuse. L’échancrure,
normale chez G', c’est-à-dire
grande, campanulée et à contours
bien déterminés, est plus réduite
chez © et affecte souvent la
forme d’un segment circulaire
Fig. 12. mer
N. wespilloides Herbst (Ag. 2) (1) La membrane quis y
et profil de l’élytre. trouve enchâssée est noire, faible-
ment déprimée, et ne se distingue guère du reste de l’épistome
que par l’absence de ponctuation.
Tempes moyennement renflées, strigulées et garnies de poils
noirs.
petit du gefodiens Mann. », mais ne dit pas que defoliens=vespilloides Hbst.
Le même auteur remarque que Kirby n’a pas assez précisé la forme du thorax
de son pygmæus pour permettre d'identifier cet insecte sans avoir vu les types.
En 1873 (Proc. Acad. Phil., 326), [.-L. Leconte encore assimile &efodiens
Mann. et Melsheimeri Kirby, après avoir fait, en 1870, de ce dernier un
synenyme de W. Sayi Lap. et de /unatus Tec. Le même entomologiste
(Zoc. cit., 327, 1873) déclare que W. *cbes Kirby =vespilloides Hbst, var.;
en 1870 (Ar. and Mag. Nut. Hist., 4 série, vol. VI, 398) il en faisait
une variété du V. marifimus Mann., décrit de l'Alaska, comme précédemment
il avait fait de son W. confosser : confossor Lec.=xar. N. maritimus Mann.
(Proc Acad Nat SC PRIS Na 77 a066)
Quant au pollincior Lec., Leconte lui-même le déclare identique au
N: conversator Walk. (Ann. an Mig: Nat. Ilist.; 4e sér., vol. VI, 400,
1870), sans parler de leurs affinités avec le vespi/loides Hbst. $
Enfin le VW. aurora Motsch. de Russie septentrionale se distinguerait du
N. mortuorum par sa taille « ordinairement un peu plus grande et par les
fascies orangées plus larges ne laissant au milieu aucune suture noire entre
elles ».
(x) Ce caractère différentiel tiré de la forme de j’échancrure de l’épistome
permet de distinguer G' de ©, les tarses antérieurs étant presque également
dilatés dans les deux sexes.
AR ES
Massue antennaire complètement noire, les trois derniers
articles étant d’un noir mat alors que les précédents sont d’un
noir brillant.
THORAX.
Pronotum d’un noir faiblement brillant, glabre, très faible-
ment transverse et zon rétréct en arrière, finement rebordé au
bord antérieur qui porte des cils roux très serrés, largement
foliacé en arrière et sur les côtés qui sont arqués et subsinués.
Disque convexe et canaliculé d’avant en arrière.
Sillons transverses profonds; bosses antérieures bien mar-
quées.
Ponctuation fine sur le disque, plus forte sur le pourtour
Ecusson finement ponctué.
Poitrine couverte d’une pubescence jaunâtre.
EEVERES:
Finement et régulièrement ponctués, glabres, sauf près de
l’angle huméral où l’on remarque, chez les exemplaires frais,
quelques poils bruns tres courts.
Cils marginaux brunâtres près de l’angle sutural et de
l’angle apical externe; en plus, comme dans la très grande
majorité des espèces, la marge inférieure des épipleures porte,
du côté apical, une rangée bien nette de cils Jaunes.
Le dessus des élytres est orné de deux fascies d’un jaune
orangé alternant avec les bandes noires.
La fascie antérieure, sensiblement plus grande que l’autre,
est presque toujours ininterrompue à la suture.
Par contre, la fascie subapicale ne s'étend jamais jusqu’à la
suture, pas davantage Jusqu’aux épipleures, et se trouve ainsi
transformée en une sorte de tache limitée par la bordure noire
apicale qui va s’unir latéralement à la bande noire médiane.
Celle-ci, régulièrement sinueuse, traverse complètement les
épipleures. Elle est généralement étroite, mais peut devenir
assez large et réduire de façon sensible les taches orangées
subapicales.
10
ie 140 us
La bande noire basilaire, au contraire, ne les traverse
qu’exceptionnellement, quoi qu’en disent plusieurs auteurs;
le plus souvent, elle epièle largement sur la gouttière épipleu-
rale, mais sans atteindre le bord inférieur (Ag. 72). J’en ai même
vu un exemplaire, dans la collection R. Oberthür, où la bande
n’est représentée sur l’épipleure que par un point complètement
isolé.
Bosse humérale assez forte; bosse postérieure tres distincte.
Bord apical tronqué et subsinué près de la suture.
ABDOMEN.
Arceaux ventraux cihés de brunâtre ou de roussâtre, sauf le
pygidium qui l’est de jaune.
Pubescence rare et noirâtre.
PATTES.
Fémurs ponctués et couverts d’une pubescence peu dense et
roussâtre.
Trochanters postérieurs émarginés à l'extrémité : la dent
interne, généralement plus courte, droite et pointue, chez ©,
est légèrement incurvée en dedans chez GO, surtout chez les
individus robustes (#2. 5, c).
Tibias postérieurs droits.
Tarses antérieurs sensiblement plus courts que les intermé-
diaires et les postérieurs et presque aussi dilatés chez Q et Of.
Sharp et Muir ont étudié les organes génitaux de N. ves-
pilloites Sin Trans. Ent. Soc. Tond, 504, pl: IE He bte
1912.
VARIÉTÉS.
1° Reitter {Æn/. Nachr., 328, 1805) a créé la variété silvaticus
pour des exemplaires de Sibérie orientale chez lesquels les
segments abdominaux, du côté dorsal, sont couverts de poils
Jaunâtres et tous les bords ciliés de jaune.
2° Une autre variété, signalée du Japon et caractérisée par
la réduction des fascies orangées qui sont très étroites, l’anté-
rieure étant souvent fractionnée en deux taches sur chaque
D HAT
élytre et la postérieure étant plus petite encore et maculiforme,
a été appelée par le même auteur sylvivagus, Wien. ent. Zeit.
XVI, 48, 1807.
Das cette aberration la bande noire basilaire ne traverse pas
complètement les épipleures.
3° Très voisine est la variété décrite, en 1003, de Californie,
par Portevin, Bull. Mus. Paris, IX, 330, sous le nom de
v. lateralis. llle est surtout caractérisée par ce fait que « les
épipleures sont toutes noires, sauf au milieu où une portion
orangée correspond avec » la bande orangée antérieure dislo-
quée en 4 taches comme dans sy/vivagus. La tache orangée
subapicale est très réduite, si bien que les élytres sont presque
complètement noirs.
4° V. Steinfeldi Smirnov, Revue russ. ent. t. VIII, 42, 1008.
Ici c’est la couleur orangée qui devient envahissante. Les
bandes noires se rencontrent à peine sur la suture : la basilaire
s’arrête Juste au bord des épipleures; la postérieure est réduite
à trois petites taches dont la plus grande est celle du milieu.
La bordure noire apicale est elle-même très réduite. En arrière,
sur la suture, 1l ne reste qu’une petite tache noire cunéiforme
dont la pointe est tournée en avant.
Variété décrite d’après un seul exemplaire trouvé sous des
mousses, à Saint-Pétersbourg.
LARVE.
Cf. Ag. 7, extraite de Schiôdte, Naf. Tidsskr., p. 226, pl. 8,
fo, I1-r7, 1802.
N. vespilloides se rencontre dès la mi-mars et jusqu’en
automne, principalement dans les forêts et surtout dans les
champignons décomposés, mais aussi sur des cadavres de petits
mammifères, d’insectivores (hérisson), d'oiseaux, de reptiles,
de poissons (de Muizon); également sur des escargots écrasés
(avec cet appât, M. Fr, Picard en a pris des centaines en Saône-
et-Loire),
DR nee IS US AO OUR ERS Der EN OS ONE 7 CPS QI PTE D NE
2 148 2e
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
C’est une espèce commune, plus rare dans les régions mon-
tagneuses, d’après l’abbé Carret.
Elle existerait dans toute la région paléarctique, y compris
la Sibérie (Motschulsky), l’archipel du Japon (Lewis) et peut-
être, mais c’est plus douteux, le nord de l'Amérique (1).
En France :
Nord : C. (Catal. de Norguet).
Somme : A. C. (Catal. des Col. de la Somme).
Oise : Forêt de Compiègne et Rethondes (de Buffévent et Coll.
Dr Martin !).
Aisne : C. C. Soissons (de Buffévent), forêt de Villers-Cotterets (de
Muizon).
Marne : C. C. (de Muizon et Catal. Lajoye).
Env. de Paris : Fontainebleau (D* Martin !), forêt de Saint-Germain
(Coll. des Gozis !) ; forêt de Bondy, Montmorency (Coll. Gambey !) ;
Chaville (Coll. Lefèvre !).
Aube : C. C. Testibus de Castelnau, Fairmaire et Maurice Girard.
Vosges : Contrexéville (Carret!); Celles! (de Muizen); (Cataf
Wencker).
Seine-Inférieure (Catal. Mocquerys); environs de Rouen (Coulon).
Eure : Pont-de-l'Arche (Coll. L. Dupont); Grainville (Coulon).
Calvados (Catal. de Brébisson).
Orne (Coll. Letacq, {este R. Oberthür).
Manche : Mortain, Saint-Pair, Martinvast, Hainneville (Catal.
Pasquet).
Ille-et-Vilaine : C. C. Forêts de Rennes et de Villecartier (R. Oberthür,
Ch. Haméon et de la Godelinais !).
Côtes-du-Nord : Forêt de Lorges, en hiver, sous la mousse (Coll.
R. Oberthür!).
Finistère : A! C:\(Coll. et Cat. Hervéi!).
Loire-[Inférieure (Catal. Péneau). à
Maine-et-Loire (Catal. Gallois et Catal. de la Perraudière).
Côte-d'Or : À. R. (Catal. Roüget).
Allier (Cat. Ern. Olivier et Coll. des Gozis et H. du Buysson !).
Saône-et-Loire (Catal. Fauconnet et Coll. Picard).
Puy-de-Dôme : Mont-Dore (Coll. des Gozis!); La Bourboule
(A. Fauvel).
(1) Dans son catalogue des Coléoptères du Canada, l’abbé Provancher cite
le V. morluorum, mais avoue qu'il ne le possède pas du Canada,
PNR) 149 Gas
Isère (Coll. Belliér !, Valéry Mayet! et Carret!, in Mus. R. Oberthür,
en plus Coll V. Planet !).
Basses-Alpes : Faiïllefeu (Catal. Caillol).
? Alpes-Maritimes (Catal. des Col. des Alpes-Maritimes, par A. P.).
Var : Draguignan (Catal. Jaubert et Catal. Caiïllol).
Hérault (Coll eV Mavet!).
Aude : Forêt de Ramondens (in #usæo R. Oberthür!).
N. interruptus Stephens, 7/7. Brit, III, 18, pl XVI, f. 2,
1830.
fossor Erichson Käfer der Mark Brandenburg, 1, 224, 1837.
gallicus Jacq. du Val. Glanures entomologiques, IT, 130, 1860.
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES
Longueur : 0-16. Largeur du pronotum : 4-7,5. Largeur des
élytres : 1° aux épaules, 4-7,5; 2° au bord apical, 5,5-0.
TÊTE.
De forme trapézoïdale, surtout chez le G', dont les tempes,
striées, garnies de poils jaunâtres et uniformément ponctuées,
sont renflées et débordent les yeux, surtout chez les gros exem-
plaires.
Disque finement ponctué, sillonné en son milieu et limité
latéralement par deux autres sillons profonds.
Epistome séparé du front par une strie arquée.
Son échancrure, presque toujours campanulée et plus grande
chez © (1), porte une membrane cornée d’un jaune d’ambre
(re)
(1) Ce caractère général du genre est cependant moins absolu ici que dans
d’autres espèces. Chez certains exemplaires Œ de petite taille, l'échancrure
n’est guère plus grande que chez la Q. Parallèlement, chez ces mêmes
exempl. ©, les trochanters postérieurs sont à peine émarginés et la dent
terminale interne est très réduite comme chez ©. Par contre, les tarses
antérieurs du G sont toujours notablement élargis et permettent facilement
de distinguer O' de Q. Nous avons vu que chez W. vespilloides, au contraire,
les tarses antérieurs de © étant dilatés comme ceux du ©, c’est plutôt
l’étendue et la forme de l’échancrure de l’épistome qui permet de reconnaître
les sexes.
DO
Trois derniers articles de La massue antennaire d'un rougè
lestacé, comme chez N. Aumator.
Col très rétréci, fortement ponctué.
THORAX.
Pronotum d’un noir brillant, glabre, légèrement transverse,
d’ordinaire un peu ré/réci en arrière et finement ponctué sur la
partie discale.
Sillon transversal sinueux, profond.
Ecusson ogival, densément ponctué, porte, surtout en avant,
une villosité roussâtre.
Poitrime garnie d’une pubescence jaune assez dense.
ELYTRES.
Glabres, sauf sur les côtés qui portent de rares poils jaunes;
ils sont assez fortement ponctués et
présentent trois faibles côtes. Epi-
pleures ciliées de jaune du côté
apical; quelques cils jaunes égale-
ment près de l’angle sutural et près
des angles huméraux.
Deux fasqes d’un jaune orangé
alternent avec les bandes noires.
L’antérieure, d'ordinaire, pas plus
Fig. 13.
N. interruptus Steph. © large que la postérieure, est quel-
et profil de l’élytre.
‘ quefois ininterrompue à la suture.
La bande basilaire noire empiète assez largement sur les
épipleures, mais ne Les traverse pas (f.g. 13),
sauf dans de très rares exemplaires (diffé
rence avec W. sepultor et funeror).
La bande noire médiane, qui s'arrête
toujours au bord supérieur des épipleures,
varie beaucoup de largeur. Fig. 14.
Élytres de N.interruptus
La tache noire apicale et suturale est nu
rectano 1 étroite et à fascie jaune
: AOAUlAITeNe oœ t
t (2 Il Irenetruse prolons CHTATeEMErn le RER EE SEE ES
long du bord apical. pue.
— Ïôi —
ABDOMEN.
Segments ventraux ciliés de jaune; les trois derniers sont
en plus revêtus d’une pubescence de même couleur, assez dense
sur la face dorsale.
PATTES.
Fémurs ponctués et pubescents, surtout les postérieurs.
Tibias postérieurs droits.
Trochanters postérieurs émarginés ; dent apicale interne
droite et toujours plus courte que l’externe chez G'; dans cer-
tains exemplaires Q de petite taille, quelquefois même chez
l’échancrure est peu profonde, la dent interne est très réduite
ét arpeme visible Gi): Le plus souvent, chez le ©, cette dent,
divergente, recourbée en dedans, forme un crochet assez
accentué, surtout chez les individus robustes (Hg. 5, c, d, e).
Jacq. du Val, se basant sur cet unique caractère, avait séparé
les exemplaires GO, chez lesquels 1l était très accusé, pour en
faire une espèce particulière, N. gallicus (Glanures entomol.
139 et 140, 1860). Il s’avouait, du reste, incapable de distin-
guer fossor (anterruptus) Q de gallicus ©.
Longtemps les entomologistes sont restés divisés sur la
question de savoir si c’étaient là vraiment deux espèces dis-
tinctes. Cf. Scriba (Berl. entom. Zeits., 177, 1864); Power et
Rye (Entomologist), vol. IL, 107-2071, 1865); Michow (Bert.
ent. Zeits., 141, 1806); Grenier (Ans. S. Æ. Fr. X, 1867). Ces
trois derniers auteurs inclinaient déjà à penser que N. gallicus
était une simple variété de N. snterruptus. En réalité, ce n’est
même pas une variété; car ce caractère sexuel — dent interne
du trochanter postérieur recourbée — se retrouve, plus ou moins
accusé, à peu près chez tous les c. Ce même caractère s’observe,
d’ailleurs, chez beaucoup d’autres espèces : vespilloides,
(1) Sur une série de 40 exemplaires ', que j'ai étudiés dans la collection
R. Oberthür et la mienne, j’en ai trouvé seulement 5 ayant des trochanters
postérieurs à peine émarginés et parallèlement l’échancrure de l’épistome
réduite comme chez Q
sepultor, funeror,. carsicus, invesligator. I] faudrait donc
dédoubler ces espèces, comme l’avait fait J. du Val pour
N. fossor.
VARIÉTÉS.
1° En 1882, Heinrich Gradl (Æx/om. Nachr, XXIN, 331)
donna le nom de brunnipes à des exemplaires dont les pattes,
hanches comprises, étaient d’un brun rouge assez clair.
2° Mieux justifiée est la variété trimaculatus du même ento-
mologiste (oc. ci, 331), que tous les auteurs, par une confu-
sion inexpliquée, rapportent au Wecrophorus vestigator Hersch.
et identihent avec la var. snferruptus Brullé (1).
Dans cette aberration, la couleur orangée envahit les élytres;
la bande noire médiane est disloquée en trois taches : une tache
médiane suturale, irrégulièrement quadrangulaire, réunie le
long de la suture par une fine ligne noire à la bande noire basi-
laire et par une ligne plus large à la tache apicale; de chaque
côté, sur le bord externe des élytres, une autre tache transver-
sale, en forme de croissant, dont la convexité est tournée en
avant.
Gradl a décrit sa variété d’après un seul exemplaire. Mais
vraisemblablement 1l existe dans cette variété, -— comme chez
le N. vestigator var. Brullei Jacobs. (interruptus Brullé),
Ag. 27, et chez le N. antennatus var. bistrimaculatus Reitt.,, —
dont elle est l’analogue dans l'espèce zxéerruptus Steph,
d’autres exemplaires présentant sur le milieu de chaque élytre
un point noir entre les taches principales.
On peut encore par analogie rapprocher de cette variété le
N.vespilloides v. Steinfeldi Smirnov. Mais il faut lui identifier
le N. sxterruptus Steph. v.'‘#rinotatus Reitt. (Wien, ent. Zeatg.
XXX, 106, n. MH, 1911), signalé par Reitter de Croafienet
(1) Gradl se serait-il mépris. lui-même sur le nécrophore qui lui a servi
à établir sa variété, au point d’en faire un 2r{erruptus Steph., si cet insecte
avait été un ves/igator Hersch. ? Cela ne paraît pas vraisemblable, tellement
les deux espèces diffèrent. D’autre part, on ne peut pas supposer qu'il ait
confondu éxterruptus Steph. et ixterruptus Brullé; car il dit expressément :
interruptus Steph. (fossor Er.).
Le eee
de Sibérie orientale et regardé par lui comme variété nouvelle,
parce qu’il admettait la synonymie de /rünaculatus Gradl et
de 2nterruptus Brullé; cf. P- 183.
3° La v. centrimaculatus Reitt. (Wzex. entom. Zeifg., p. 200,
1805; ÆEntom. Nachr., p. 326, 1805) est caractérisée par une
extension plus grande encore des fascies orangées. La bande
noire basilaire n’empiète pas sur les épipleures, la médiane est
réduite à une tache transversale centrale et la tache jJuxtasutu-
rale du bord apical est courte et étroite (1). Allemagne.
4° Il existe, par contre, des 2x{/erruptus Steph. où la suture
est largement noire, surtout en avant, et où
le noir des bandes transversales se déve-
loppe sur les élytres au dépens des fascies
orangées. Se
Reitter (Æztom. Nachr, 326, 1895) Fig, 15.
: H tre ? ë N. interruptus Steph.
rapporte ces individus à la var. suturalis Var.
(Coll, Planet).
Motsch. . Je dirai, p. 164, pourquoi Je
n’adopte pas cette assimilation et je propose, pour désigner
ces types aberrants, le nom de nigricans var. nov.
La collection Bellier (in Museo R. Oberthür) contient un
exemplaire bien caractérisé de cette variété, provenant
d'Évreux.
5° V. submaculatus Reitt. (ÆEntom. Nachr, 326, 1805).
Le noir envahit encore plus que dans la variété précédente et
la fascie orangée antérieure est disloquée en plusieurs taches,
comme dans W. vespilloides v. sylvivagus Reitt. et v. lateralis
Portevin, pp. 147 et 183. Carpathes.
(1) D’après le Dr Gobert (Catal. des Coléoptères des Landes), M. Bauduer
aurait trouvé à Sos (Lot-et-Garonne) un exemplaire de W. interruptus dont les
élytres étaient presque entièrement orangés et ne présentaient en leur milieu
qu’un seul point noir. Û
Chez un autre exemplaire que j'ai vu et qui a été pris à Entre-deux-Guiers
(Isère), par M. Planet, la bande noire médiane, étroite, presque interrompue
en son milieu par un fort étranglement, ne s'étend que sur l’élytre droit. Sur
l’élytre gauche elle n’est représentée que par une petite tache noire juxta-
suturale. La bordure noire apicale est également atténuée sur l’élytre gauche
(fig. 15).
PCA 2 RE A pe ET OPEL UN ES NO RE ER
154 —
6° En Algérie, l’interruptus n’a que le pygidium cilié de
jaune; la pubescence des autres segments abdominaux est
noire. Cette différence m’a paru assez importante pour justifier
la création d’une nouvelle variété que j'appelle algiricus.
Kabylie : Tizi-Ouzou (Coll. R. Oberthür!).
Massif forestier de l’Edough, au-dessus de Bône (Bedel).
D’après MM. Bedel et J. Sainte-Claire-Deville, cette variété
se retrouverait en Sicile.
LARVE ET NYMPHE.
Cf. Xambeu (Azx. Soc. Lin. Lyon, 147-150, 1802; 73-76,
1803, et Revue d’entom. t. XVIIL, 48 et 49, 1800).
On prend VW. snterruptus, de mars en octobre, sous les
cadavres des petits Mammifères : chat! taupe! rat (Carret);
d’Oiseaux : épervier ! pie! moineau! et de Reptiles (couleuvre !
vipère (Carret et Valéry -Mayet); également sur Sterc. hum.
(Carret).
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
Cette espèce existe dans toute l’Europe : Italie! Espagne!
Portugal! France! Angleterre! Allemagne! Tyrol! etc.; éga-
lement au Caucase et dans le Turkestan.
En France :
Non signalée dans les Catalogues de Coléoptères des départements du
Nord et de la Somme. Elle existe cependant dans la Somme : Le
Crotoy (Coll. Lefèvre !j; Abbeville (Coll. Marquet !).
Oise : Rethondes (Coll. D' Martin !). :
Aisne : Soissons et tout le département {de Buffévent, £este de Muizon).
Marne : Muizon et tout le département. C. (de Murzon).
Env. de Paris {de Castelnau et des Gozisll); Fontainebleau
(D' Martin !); Poissy, Belléville (Coll. Gambey !) ; Saclas (Bedel).
Aube :eC:
Vosges (Coll. D' Martin et V. Mayet! et Catal. Wencker).
Alsace : Strasbourg (Coll. R. Oberthür !).
Loiret : Orléans (Faïrmaire).
Eure-et-Loir : Chartres (D' Maïtin! Gambey! et Bellier !).
Sarthe (Coll. D' Martin !).
Seine-Inférieure : Petit-Quevilly (Coulon).
Eure : Evreux (Coll. Beliier! et L. Dupornt).
Fe 166 eu
Orne (Coll. Delaunay-Tarivière ! et Coll. Letacq, £este R. Oberthür).
Manche : C. partout (Pasquet, de la Varde!, Monnot!, Picard).
Ille-et-Vilaine (R. Oberthür, Ch. Haméon et de la Godelinais !).
Finistère (Coll, Hervé!l).
LoireInférieure : Partout (Catal. Péneau).
Maine-et-Loire : T. R. (Catal. Gallois et Catal. de la Perraudière).
Vienne : Charroux (R. Oberthür !).
Charente: Ruelle (Colt. D Martin !)
Côte-d'Or : Pas rare (Catal. Rouget).
Saône-et-Loire : A. C. (Catal. Fauconnet).
Allier : A. C. (Catal. Ern. Olivier) ; Montluçon (Coll. des Gozis! sous
le nom de 7uspator).
Puy-de-Dôme : Pionsat (des Gozis!)
Haute-Loire : Fix (Coll. Val. Mavyet!\
Rhône (Carret!).
Isère : Entre-deux-Guiers (Coll. Planet !).
Drôme : Montélimar (Carret !).
Vaucluse : Mont Ventoux, à 1.000 m. d'altitude (Catal. Caillol).
Basses-Alpes : Riez, montagne du Cousson (Catal. Caïllol).
Alpes-Maritimes : Nice, Entraunes, Saint-Martin-Vésubie (Catal.
Caillol et Grouvelle, ë#7 Coll. Martin !).
Bouches-du-Rhône : Camargue (Catal. Caïllol).
Hérault : Montpellier, Saint-Guilhem et La Salvetat (Val. Mayet!).
Aude : Gesse (Val. Mayet !).
Pyrénées-Orientales (Coll. R. Oberthür!); Canigou (Carret!).
Hautes-Pyrénées": Tarbes (Fairmaire et de Marseul).
Haute-Garonne: Toulouse, A/R: (Catal. Marquet et . Coll.
R. Oberthür !).
Lot-et-Garonne : Sos (Bauduer).
Landes : S. Sever (de Muizon); C. dans tout le département (Catal.
Gobert).
N. sepultor Charp., For. Entom., 200, 1825.
obrutor Erichs. Kf. ME Pr. il, 225,.1837.
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES :
Longueur : 11-16. Largeur du pronotum : 5,5-7,6. Largeur
des élytres : 1° aux épaules, 5,5-7,5; 2° au bord apical, 6,5-0.
DÊTE.
Très sensiblement identique à celle de N. fossor. Chez &,
les tempes sont très renflées et portent des poils noirs.
PIN “< 14, ENTRE
S
2
de
À
4
7
Tee
Echancrure de l’épistome normale chez Set ©. Membrane
cornée d’un Jaune roux.
Massue -antennaire comme chez N. fossor.
THORAX.
Pronotum noir, glabre, transverse, faiblement rétréci en
arrière, finement canalhculé au milieu, présente antérieurement
des tubercules bien marqués.
Ecusson recouvert d’une pubescence
roussâtre.
Poitrine garnie d’une pubescence Jjau-
nâtre, plus dense sur les côtés.
ELYTRES.
Glables, régulièrement ponctués, pré-
sentant des cils noirs, courts et rares, près
Fig. 16. È ë
or ohe de la bosse humérale et aux angles api-
et profil de l’élytre. caux externes, et des cils roux, près de
l’angle sutural et sur la marge inférieure des épipleures.
Bord apical tronqué et sinué.
Deux fascies rouges transversales alternent avec les bandes
noires.
La bande noire basilaire averse complètement l’épipleure,
zsolant ainsi à l'angle huméral une petite tache rouge (fig. 16).
Très exceptionnellement elle ne fait qu’empiéter sur l’épi-
pleure, comme dans l'espèce précédente (var. pseudobrutor
Reitt., Entom. Nachr., 327, 1805).
La bande noire médiane, de largeur variable, mais plus
généralement étroite, n’entame pas l’épipleure, quoi qu’en dise
de Marseul ; par contre elle tend à se réunir latéralement à la
tache de l’angle sutural qui s’est prolongée, en bordure, si
bien que la fascie rouge subapicale se -trouve souvent trans-
formée en deux taches encerclées de noir, comme dans W. ves-
pilloides. |
Suture légèrement marginée de noir en avant, si légèrement
même parfois que la bande rouge antérieure paraît ininter-
rompue à la suture.
AR
ÂBDOMEN.
Arceaux ventraux culiés de noir, même le pygidium qui, par-
fois pourtant, l’est de roussâtre; les deux précédents portent
en plus une pubescence noire, en dessus et en dessous.
PATTES.
Fémurs ponctués et couverts d’une pubescence noire peu
dense.
Tibias antérieurs garnis en dessous d’une pubescence rousse
très dense.
Tibias postérieurs droits.
Les trochanters postérieurs, comme chez N. enterruptus,
émarginés, avec dent interne courte et droite chez ©, assez
longue, divergente et toujours plus ou moins unciforme chez
Grec)
Tarses antérieurs du © très dilatés et garnis en dessous de
poils roux.
N. sepultor vit, comme ses congénères, sur les cadavres
d’animaux divers : chat, taupe, etc. - — Se prend surtout en été.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
Il’ existe dans toute l’Europe moyenne : France! Italie!
Allemagne! Autriche! se retrouve en Russie, en Sibérie et
jusqu’en Mongolie, également au Caucase et dans le Tur-
kestan.(2).
En France, il est moins répandu et plus localisé que cer-
taines autres espèces.
On l’a signalé dans les départements suivants
Nord (teste Bedel).
Pas-de-Calais (feste Bedel).
Somme : R. (Catal. des Coléopt. de la Somme ct Coll. de Buftévent) ;
Abbeville (Coll. Marquet !).
(1) Il n’est donc pas exact de dire avec Carret que les pointes terminales
des trochanters sont subégales ; cela n’est vrai, tout au plus, que chez ©:
(2) Zetterstedt, dans Znsecta Lapponica, 1840, dit que W. sepultor comme,
du reste, germanicus et kumator, ne s’avance pas, en Suède, au delà de la
Scanie.
POST VA SES ENUTRROCS
os y
158 —
Oise : Compiègne, R. R- {Fairmaire, Aubé et Coll. V: Planet!).
Marne : Reims, A. R. (Cat. Lajoye) ; M. de Muizon ne l’a jamais pris
dans ce département.
Vosges : C. (Catal. Wencker).
Meurthe (Fairmaire).
Environs de Paris : Angerville (Coll. des Gozis!).
Eure-et-Loir : Chartres (Coll. Bellier !).
Seine-Inférieurc : Elbeuf (Coulon).
Orne : Longny (Coll. Garreta, {este Bedel).
Manche (£este Bedel).
Sarthe : Le Mans (Blisson, #7 coll. de Marseul, {este Bedel).
Finistère : R. R. Morlaix (Coll. Hervé); Plougasnou (Sainte-Claire-
Deville, 22 Coll. Hervé !).
Maine-et-Loire : R. R. (Catal. Gallois et Catal. de la Perraudière).
Indre-et-Loire : Tours (Coll. de Vauloger, in Mus. R. Oberthür!).
Côte-d'Or : R. (Cat. Rouget).
Alter : Montluçon (Coll. des Gozis!).
Saône-et-Loire : Digoin (Pic, ex. Catal. L. Fauconnet).
Pyrénées (Charpentier et de Marseul).
N. funeror Reitter, Ver. nat. Ver. Brünn, XXIII, 87;
Entom. Nachr., 327, 1805.
Espèce qui tient le milieu entre N. sepultor et N. investi
gator; elle ne serait même qu’une
variété de ce dernier, d’après Gangl-
bauer.
Comme chez N. sepultor, la bande
basilaire noire traverse les épipleures,
Fig. LT.
Nero REILIer mais sans laisser de tache rouge à
EÉlytres vus de dessus
et de profil l'angle huméral.
Elle a ceci de commun avec N. snvestigalor que la fascie
rouge antérieure n’est pas interrompue à la suture et que le
pygidium est seul cihé de jaune, les autres segments ventraux
l’étant de noir.
Tache suturale noire, rectangulaire et non prolongée sur le
bord apical.
Comme chez sepultor et investigator, les trochanters posté-
rieurs © ont la dent apicale interne recourbée en dedans.
C’est une espèce de Swanétie (Caucase occidental).
Le seul exemplaire que J’aie vu dans la coll. R. Oberthür
LA LC ee
mesurait, du bord antérieur du corselet au bord apical des
élytres : 14 mm.
Largeur du corselet : 6,5 mm.
Largeur des élytres : en avant, 6,5 mm.; en arrière, 8 mm.
N. corsicus de Laporte de Castelnau, Au. Soc. Ent. Fr,
300 1022:
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES
Longueur : 8,5-17. Largeur du pronotum : 4,8. Largeur des
élytres : 1° aux épaules, 4-8 ; 2° à l’angle apical, 7,5-0,5.
Espèce regardée par de Marseul comme une simple variété
de N. snterruptus Steph., dont elle ne différerait que par les
fascies des élytres. En réalité elle s’en distingue aussi par la
couleur des épipleures, par la pubescence noire des tempes, par
la pubescence et les cils marginaux des segments abdominaux
qui sont également noirs, sauf ceux du pygidium qui sont
jaunes comme chez N. investigator (1).
Tête, antennes, prothorax, pattes et trochanters postérieurs
comme dans les espèces précédentes 22/erruptus et sepultor (2).
Tarses antérieurs C' très élargis et garnis de brosses de poils.
(1) Dans son Catalogue des Coléoptères de Corse, M. J. Sainte-Claire-
Deville reconnaît toutes ces différences, et, cependant, reprenant à son
compte l'opinion de M. de Marseul, il persiste à regarder le VW. corsicus
comme une sous-espèce ou comme une race locale de l’éxéerrupius. & U faut,
dit-il, se garder d’attribuer une importance exagérée à ces signes distinctifs »
— variations de couleur des élytres et de la pubescence — et la preuve, c’est
qu'un « nécrophore pris à Vizzavona par M. Maindron, parmi des centaines
de corsicus, offre en même temps la partie antérieure des épipleures noire
et la pubescence abdominale jaune; en révanche, deux individus de Sicile et
d'Algérie (Coll. Bedel) ont à la fois la coloration habituelle de l’irterruplus
et la pubescence abdominale presque entièrement noire ».
Si téméraire que cela puisse paraître, j'avoue que je ne partage pas la
manière de voir du savant entomologiste qu'est M. Sainte-Claire-Deville, et
les cas très exceptionnels qu'il cite n’ébranlent pas ma conviction. A la suite
de Jacq. du Val, je trouve que la pubescence chez les nécrophores est un des
caractères les plus constants, et c’est justement ce qui m'a amené à grouper
sous un nom nouveau les 2r{er7ruplus à pubescence abdominale noire. CF p. 154.
(2) Sur les 17 étudiés dans les collections mises à ma disposition, trois
seulement ont la dent interne des trochanters postérieurs courte et droite;
chez tous les autres, elle est fortement recourbée.
CE —
Quant aux élytres, 1ls sont le plus souvent — en Corse, tout
au moins — envahis par le noir dans la région basale. La bande
orangée antérieure n’est généralement représentée sur chaque
élytre que par une macule latérale (corsicus s. str.); et même
cette macule peut disparaitre complètement (v. Laportei
Meier) (1).
Quelquefois cependant, 1l y a sur chaque élytre 2 ou 3 ma-
cules qui peuvent se fusionner et reconstituer une bande véri-
Fig. 18. — N. corsicus Cast.
a. corsicus s. str.; b, et C. j'unercus Gené. ; d. profil de l’élytre.
table, mais toujours interrompue à la suture (funereus Gené(2)
— Vodoz: Meier); cette forme dominerait, paraît-il, en Sar-
daigne; mais elle n’est pas rare non plus en Corse (3).
(1) La description originale du corsicus englobait les exemplaires à macule
orangée latérale et ceux où la bande orangée antérieure a complètement
disparu. C’est pour ces derniers que Meier a créé la var. Zaportei (Entom.
Nachr., XXVI, 218, 1coo). Le même auteur a groupé sous le nom de
var. Vodozi les exemplaires chez lesquels la bande orangée antérieure est plus
ou moins complètement reconstituée. Mais entre ces deux formes extrêmes les
passages sont innombrables et représentent plutôt des différences individuelles
que des aberrations proprement dites. Ce qui n’a pas empêché certains auteurs
de créer des variétés à profusion et de multiplier les noms d’une façon
exagérée. D'un seul coup, en 1907, Schultz (Zntern.\Ænt. Zs., 43, 44, 46)
a publié 16 nouvelles aberrations de corsicus : bifasciatus, renosus, multipunc-
tatus, dilaceratus, vizzavonensis, marginalis, disfascratus, Meteri, 4-maculatus,
Hindereri, 3-fartitus, Schneideri, 3-maculatus, montanus, Genei, bimaculatus.
Les principales aberrations de couleur de cette espèce avaient été déjà
étudiées en 1902 par O. Schneider (2525, 44-47, 1002).
(2)NGEnÉ ar AC NDS pl NEISSvra Q, 1839.
(3) D’après Gené, la fascie ne serait continue que chez © : « Fascia ante
medium, in mare, inlerrupla, videlicet macularis.….; in fæmina /atiuscula,
continuata, unadulato-dentata ». En réalité, elle peut être continue chez Œ',
comme chez Q elle peut n’être représentée que par des macules isolées. Il
n'y a donc pas là de caractère sexuei.
2 oh ee
La bande orangée subapicale est elle-même réduite sur
chaque élytre à une tache bordée de noir en avant et en arrière,
parfois même complètement encerclée de noir, comme dans
vespilloides et sepultor. Dans un exemplaire de la collection
R. Oberthür la tache n’est même plus qu’un point, si bien qu’à
première vue l’insecte paraît tout noir.
Généralement les épipleures sont noires dans leur moitié
antérieure et d’un rouge testacé dans la région apicale.
Patrie = Corse - Vizzavona! Monte d’Oro et Sardaigne
(coll. R. Oberthür ! et coll. Bellier, Gambey, Lefebvre, Marquet,
D' Martin, V. Mayet, Rothschild, in Wzsæeo R. Oberthür!).
Corse : Vizzavona et arrondissement de Bastia, surtout dans
les zones du châtaignier et du hêtre, où on le prend en
abondance autour des cadavres de petits Mammifères, d’Oi-
seaux, etc. (Catal. Sainte-Claire-Deville).
Ce Nécrophore se trouverait également en Lombardie, s’il
fallait en croire le Catalogue des Colécptères d’Italie par
Bertolini. Mais il est étrange que Baudi, qui a chassé très long-
temps dans le nord de l’Italie, ne l’ait pas rencontré et men-
tionné dans son propre Catalogue. D’autre part, M. J. Sainte-
Claire-Deville, dans le Catalogue des Coléoptères de Corse,
le donne comme spécial à cette île et à la Sardaigne.
N. investigator Zetterstedt, Ac/. ol, 154, 1824 ; Îns.
Lapp., 100, 1840.
vestigator Gylh. {ns. Suec, IV, 308, 1827.
yuspator Erichs. Käfer der Mk. Pr., 1, 225, 1837.
microcephalus Thoms. Skand. Col., IV, 9 (1).
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES :
Longueur : 11-15. Largeur du pronotum : 5-7. Largeur des
élytres : 1° aux épaules, 5,5-8; 2° au bord apical, 6,5-0.
(1) Arrow (Ann. and Mag. Nat. Hist., vol. 4, 191, 1909) assimile au
N. investigator Lett. le N. latifasciatus décrit du Japon par Lewis (An. and
Mag. Nat. Hist., série V, vol. XX, 340, 1887). Sans vouloir contester
absolument cette synonymie que je ne puis contrôler, n'ayant jamais vu
il
PS ee RE OT TT PC PS SET ONE CSST LORS
À n 4) CRE une ©
TOI
TÊTE.
Le plus souvent carrée et très grosse chez d'; presque tou-
jours petite et triangulaire chez ©, ce qui avait sans doute
porté Thomson à grouper les individus présentant ce dernier
caractère dans une espèce spéciale qu’il appelait MN. wzcroce-
phalus (fig. 4) (x).
Epistome séparé du front par une ligne anguleuse.
Echancrure de l’épistome normale chez Œ et ©.
Membrane cornée d’un jaune roux.
Pubescence noire sur les tempes.
Antennes comme chez interruptus.
THORAX.
Pronotum glabre et très analogue
comme forme à celui de N. snferruptus
et sepullor.
Ecusson densément ponctué en avant,
Hoine: a pubescence roussâtre, visible seulement
N. invesligitor Zett. : ie 6
Elytres. chez les individus frais.
Poitrine uniformément couverte de pubescence jaune, même
en son milieu.
l’insecte japonais, je remarque cependant que, d’après la diagnose de Lewis,
le W. Zatifasciatus aurait les deux fascies orangées ininterrompues à la suture
et les élytres quelque peu coriacés par endroits, ce qui le distinguerait de
l’investigalor. 11 importerait aus$i de savoir de quelle couleur sont les cils
marginaux des segments abdominaux. Malheureusement Lewis ne le dit pas.
Notons enfin qu'il rapproche son insecte du y-pwrctatus Kraatz et non de
l’investigator. 1
Dans une note assez obscure publiée en 1881 (Deutsche ent. Zeits., XXV,
104), V. Heyden cherche à établir que le s/biricus Motsch=7zspalor, et 1l
conclut que le nécrophore sibérien=s##”/1or. Il en résulterait que pour lui
N. ruspator=N. sepultor. Mais’ vraisemblabiement il ne s’agit pas ici du
sepultor Charp., car, si voisins qu’ils soient, ces deux insectes, 7#spator Er.
et sepulior Charp., sont bien spécifiquement distincts. Quant au siiricus
Motsch., on peut le considérer, au même titre que le sxturalis Motsch., comme
une variété de l’?rvestigator Zett.; cf. p. 164.
(1) Plusieurs auteurs ont discuté, et le plus souvent contesté, la légitimité
.Ade cette espèce. Cf. Power et Ryve (ÆZw/omologist, vol. II, p. 197-201, 1865) ;
Michow (Berl. Entom. Zeits., p. a11, 1865) ; Grenier (Ann. Soc. E. Fr., X,
1867). Aujourd'hui #icrocephalus Thoms. est unanimement considéré comme
synonyme de énveshigator Zett.
= HO
ELYTRES.
Glabres et uniformément ponctués. Poils rougeâtres ou
bruns aux angles huméraux, sur le bord latéral et postérieur ;
quelques cils également aux angles suturaux.
Deux bandes rouges : l’antérieure, sensiblement plus large
que la postérieure, est presque toujours interrompue à la
SULUTE.
Les bandes noires n'embiètent ni l’une n1 l'autre sur Les
épipleures (ce qui rapproche cette espèce du groupe de ves-
pillo et vestigator) (1).
La bande noire médiane est plus uniformément large et
plus régulièrement sinueuse que dans les autres espèces.
Quant à la tache noire de l’angle sutural, elle ne se pro-
longe généralement pas en bordure le long du bord apical.
ABDOMEN.
Arceaux ventraux ciliés de noir, sauf le pygidium qu l’est
de jaune. Rare pubescence noire ou roussâtre sur les anneaux
qu précèdent le pygidium.
PATTES.
Couvertes d’une pubescence noirâtre et rare.
Trochanters postérieurs fortement ponctués, émarginés à
l'extrémité. Dent interne, chez ©, divergente et recourbée en
dedans comme chez 2n{erruptus et sepultor (2); chez ©, cette
dent est pointue et plus courte que l’externe.
Tibias postérieurs droits.
Tarses antérieurs du © très dilatés avec brosses de poils
Jaunes.
(1) Dans des cas très exceptionnels cependant, la bande basilaire noire
empiète légèrement sur les épipleures (var. intermedius Reitter, ÆZrlom.
Nachr., 327, 1885).
(2) Chez les exemplaires O' de petite taille, l’incurvation de la dent apicale
n’est pas aussi accentuée, mais elle est, au moins, ébauchée.
— 164 —
VARIÉTÉS.
1° V. intermedius Reitt. -- [a bande basilaire noire em-
piète légèrement sur les épipleures.
2° V. sibiricus Motsch.,, Schrenck’'s Reisen, 126, 1860. —
La suture est noire, même en avant, et la fascie
rouge antérieure interrompue. Sibérie orientale.
3° V. suturalis Motsch, ScArenck's Reisen, 126, 1860. -
La suture est largement noire et les fascies rouges
très étroites, surtout l’antérieure qui est très rac-
courcie du côté de la suture. Géorgie.
La place du N. suéuralis Motsch, comme celle du
sibiricus Motsch., est très discutée. Motschulsky, qui les à
décrits l’un et l’autre, les rapprochait du 7spator Er.; de
Marseul les regarde comme des variétés de sepultor Charp.
(Szlph. de l’Anc. Monde, 191); et, pendant que Reitter fait
du suturalis une variété de l’z2{errutpus Steph. (cf. p. 153), von
Heyden rapporte le szbzricus à l’espèce ruspator (Deutsché
ERLOMNAICIS NN AOC SN) HET Ep TOILE
Je ne connais de visu m1 le suturalis, décrit de Géorgie, m1 le
sibiricus décrit de Sibérie orientale; mais des diagnoses orig1-
nales et d’un dessin qui les accompagne (Schrenck’s Reisen,
pl. VIII, fig. 24), comme aussi du texte de v. Heyden qui a
reçu des szbzricus de la région de l’Amour, on peut légitime-
ment déduire que ces insectes sont l’un et l’autre des variétés
— d’ailleurs très voisines entre elles — de NW. ruspator Er. et
que, par conséquent, 1ls ont, comme ce dernier : 1° les épipleures
concolores, c’est-à-dire entièrement rouges ; 2° la pubescence et
les cils marginaux des segments abdominaux noirs. Malheu-
reusement n1 Motschulsky ni Heyden, pas plus que Reitter,
du reste, ne soufflent mot de ces deux caractères.
LARVE.
Cf. Schiôdte, Mat. Tidsskr., 226.
N. investigator Zett. vit sur les cadavres et dans les cham-
pignons décomposés. Se prend surtout en été,
TO
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
Cette espèce, propre à la faune paléarctique, a été signalée
de France! d'Allemagne! d'Italie, d'Autriche! de Suède, de
Russie ! de Daourie! des environs de Pékin! de Mandchourie
et du Japon.
Carret la donne comme très commune en France; il est
permis d’en douter; au moins, faut-1l dire qu’elle semble assez
localisée.
Nombre de Catalogues régionaux ne la mentionnent pas.
Elle a cependant été signalée des départements suivants :
Somme : R. (Catal. des Coléopt. de la Somme et Coll. Lefèvre, in
Museo KR. Oberthür!).
Vosges : R. Remiremont (éestibus Fairmaire, de Marseul, Catal.
Wencker, et Coll. Gambey!); Saint-Dié (Coll. Allard !).
Seine-Inférieure (Catal. Mocquerys); Rouen (Coll. Planet!); Petit-
Quevilly (Coulon).
Calvados : Falaise (Catal. de Brébisson, sous le nom Sepultor Dej.).
Marche: R. R. Saint-Hilaire-du-Harcouët (Pasquet).
Sarthe : Le Mans (de Marseul).
Maine-et-Loire : Combrée (de Marseul).
Loire-Inférieure : R. (Catal. Péneau).
Puy-de-Dôme : Mont-Dore (A. Fauvel); Thiers, Pionsat (Faune de :
PAllier, par Ern. Olivier).
Creuse (Faune de l’Allier, par Ern. Olivier).
Rhône : Lyon (Carret!).
Savoie : Haute-Maurienne (Carret!).
Hérault (Coll. Valéry Mayet!).
N. vestigator Herschel, Illig., 274, 1807 (1), Magasin für
Insektenkunde, VII.
sepultor Gyllh. Zns. Suec., IV, 308, 1309, 1827.
vespillo var. Herbst. Xäf., V, 160.
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES :
Longueur : 0-16. Largeur du pronotum : 4-8. Largeur des
élytres : 1° aux épaules, 4-7,5; au bord apical, 5,5-0.
.(1) Illiger, dans son Aagaz., à complété la description de cet insecte par
une diagnose latine ajoutée en note au texte de Herschel.
— 166 —
TÊTE.
Plus forte et plus large (Œ'), par suite du renflement des
tempes.
Epistome séparé du front par une ligne transverse très angu-
leuse chez le ©. Echancrure normale, c’est-à-dire grande et
campanulée chez ©, réduite et trapézoïdale chez Q. Membrane
cornée Jaune. |
Poils jaunes, groupés en houppe, à la
naissance des antennes et, au même niveau,
dans le sillon qui sépare le front des yeux;
également sur le 1°” article des antennes et
sur les tempes qui sont striées.
Antennes : 3 derniers articles de la
massue terminale /es/acés.
THORAX.
Fig. 20. Pronotum transverse et 7é/réci en arrière.
rer Tubercules antérieurs, au moins les deux
du milieu, faiblement saillants. Disque très peu densément
ponctué.
Poils jaunes couchés et dirigés vers le disque swr tout le
pourtour chez les individus non frottés.
L’écusson présente, chez les exemplaires frais, des poils roux
couchés d’avant en arrière.
Poitrine très pubescente.
ELVYTRES.
Vaguement pubescents sur le dessus; latéralement les poils
Jaunes sont plus abondants et envahissent même toute la gout-
tière épipleurale. Cils aux ängles huméraux et apicaux, souvent
aussi, de place en place, sur tout le bord apical. Bosse humé-
rale très accusée.
Deux fascies orangées transversales alternent avec les bandes
noires, la postérieure plus étroite que l’antérieure, réduite, en
plus, par le développement en bordure de la tache noire située
près de l’angle sutural.
Assez souvent, l’antérieure n’est pas interrompue à la suture.
Les bandes noires n’empiètent pas sur les épipleures ; la
bande médiane est très déchiquetée et sa largeur très variable.
ABDOMEN.
Arceaux abdominaux uniformément ponctués, tous ciliés de
Jaune, au moins dorsalement (1); tous également portent sur
les côtés et les trois derniers, dessus et dessous, une abondante
pubescence de même couleur.
PATTES.
Fémurs postérieurs garnis d’une pubescence jaune très
dense; la pubescence des fémurs antérieurs et intermédiaires
est roussâtre et moins dense.
Trochanters postérieurs émarginés et terminés par deux
petites pointes subégales, chez G' et ©, comme dans gera-
NICUS (Ng. 5, à).
Tibias postérieurs droits.
Tarses antérieurs du dilatés.
VARIÉTÉS.
1° La variété la plus anciennement décrite est la var. 2n/er-
rupias Brullé Exped' Mor, IL 160, 1832, qu'avec juste
raison et pour éviter qu’on ne la confonde avec N. snterruplus
Hbst, Jacobson propose de nommer désormais V. Brullei
(Käfer Russ. lands, Lief,.8, 612, 1910) (2).
À s’en tenir à la description originale de Brullé, la bande
noire médiane du MW. énferruplus, « interrompue au milieu,
s'étend depuis la suture jusque près du bord latéral ». C’est
donc encore une bande. Mais souvent l'interruption est plus
accusée et la bande est réduite alors à trois taches principales :
sur chaque élytre, une tache externe transversale; au mihieu et
(1) Sur la face ventrale, les cils marginaux des premiers anneaux sont
plutôt de couleur roussâtre ou même noirâtre.
(2) Rappelons que W. frimoculatus Gradl. n’est pas synonyme de fnfer-
ruptus Brullé, mais bien une variété de W. interruptus Steph. ; cf. 152, n. t.
OS e
sur la suture une grande tache quadrangulaire; très souvent
aussi une petite tache ponctiforme entre chaque tache latérale
et la tache médiane. C’est l’envahissement des élytres par la
couleur orangée des fascies transversales. Quelquefois même
la tache médiane est réduite à un simple trait (Hg. 27, a et bl(r).
2° Par contre les bandes noires peuvent s’unir de l’une à
l’autre de façon à réduire considérablement les fascies oran-
Fig. 21. — N. vestigator Hersch.
a. et b. Var. Brullei Jacobson — interruptus Brullé.
c. Passage entre la forme typique et la var. degener Carret.
d. Var. degener Carret.
gées qu’elles transforment en taches plus ou moins étendues.
C’est le cas, dans la var. Rauterbergi Reitter (Deutsch. ent.
Zetts., 82; 1000.)
Ici, de la fascié rouge antérieure, 1l ne reste latéralement
qu’une petite tache transversale qui se résout le plus souvent
en une fine bordure marginale et qui même parfois manque
complètement; quant à la fascie subapicale, elle est repré-
sentée seulement par une tache ronde, souvent très petite, située
près du calus apical. Les épipleures restent toujours rouges.
Cette variété, décrite d’Hildesheim en. 1900, a été signalée
\
(1x) Cette variété, décrite de Grèce, semble très commune en Espagne. J’en
ai vu de très belles séries provenant de la Sierra-Nevada, de Burgos, d’El-
Pardal et de Madrid dans les Collections Martin, Carret et Uhagon. On la
retrouve également au Portugal! et en Italie. Elle est plus rare en France.
Cependant Fairmaire la cite d'Orléans, le Catal. Wencker la signale des
Vosges, le Catal. Marquet du Languedoc, le Catal. Gobert des Landes, le
Catal. Caillol du Var : Hyères, des Bouches-du-Rhône : Camargue, du Vau-
cluse : Morières. La Collection René Oberthür en renferme des exemplaires
provenant de Rennes!, d'Evreux (Bellier!), de Montluçon (des Gozis!), de
l'Hérault (Dr Martin et V. Mayet!).
depuis en plusieurs autres localités d'Allemagne : Francfort-
sur-Mein, Trèves-sur-Moselle, etc.
Énroor l'abbé Carret -pubhat (By Soc Ent. Em, 327),
d’après des individus pris à Mégève (Haute-Savoie), une
variété qu’il appela degener. Elle est assurément très voisine
de v. Rauterbergi, mais la description qu’en donne son auteur
ne répond pourtant pas absolument à celle de la variété alle-
mande : « Couleur notre envahlissant les élytres au point de
ne plus laisser subsister de la 1° bande rouge que de vagues
vestiges plus ou moins linéaires et de la 2° que 2 ou 3 petites
taches ordinairement ponctiformes, pouvant même disparaître
entièrement (1) ». Nous maintenons malgré cela la synonymie
des deux variétés, réclamée dès 1902 par le Prof. Dr. L. von
Heyden (Bull. Soc. Ent. Fr, 12, 1902), et cela pour ne pas
tomber dans un travers critiqué à propos des multiples aber-
rations de NW. corsicus. 11 semble, d’ailleurs, que Reitter ait
tenu à justifier lui-même cette synonymie; mais, pour cela, il a
dû retoucher son texte primitif, en l’adaptant à celui de Carret
(Wien ent. Zeit. 106, 1911) (2). Notons enfin qu'ici, comme
dans plusieurs autres espèces, vespilloides par exemple, ou
interruplus Steph., entre la forme normale et la variété la plus
noire on trouve tous les passages; on peut, par conséquent,
quand on en a le goût, multiplier à loisir les noms. Et 1l suffit
souvent pour cela d’un ou deux insectes aberrants. C’est ainsi
que l’espèce N. vestigator s’est enrichie en 1911 et 1912 de
deux nouvelles variétés
3° La première, il est vrai, v. reductor Reitter (Wien ent.
Zeit. XXX, 106, 1911) n’est qu’une résurrection d’une variété
(1) Carret a rapporté à sa var. degener des nécrophores trouvés à Orléans
par Fairmaire et à Remiremont par Puton. Sa propre collection ne renferme
plus qu’un exemplaire de cette variété, et encore pas très typique, celui qui
a été reproduit fig. 21 d.
(2) En 1900, dans la var. Rauterbergi, la fascie rouge subapicale n’était
représentée que par un seul point rond; en 1011, elle était représentée par
une ou deux taches punctiformes, comme dans la var. degener Carret.
En 1900, la bordure marginale, vestige de la fascie rouge antérieure, était
donnée comme pouvant disparaître; en 1911, il n’en était plus question.
= 70 .—
décrite en 1840 par Mareuse (Bull. Soc. lin. Nord de la Fr., 1,
37 et 40) sous le nom de cadaverinus (17).
Ici la bande rouge antérieure est entière, mais plus étroite
que chez le type, et la postérieure est réduite à deux petites
taches ou même à un point rond sur chaque élytre. France et
Hildesheim (Hanovre).
C’est une forme de passage entre la forme normale et la
v. Rauterber gt, analogue à celle représentée p. 168, Lg. 27, c. Je
possède dans ma collection un exemplaire pris à Ducey (Man-
che), qui semble bien se rapporter à cette aberration : un trait
noir réunissant la bande-noire médiane à la bordure apicale
partage chaque moitié de la fascie rouge subapicale en deux
taches inégales.
4° V. postbimaculatus Fleischer, Wzex. ent. Zeit, XXXI,
250, 1912.
La bande noire médiane est réunie à la bordure apicale par
un large prolongement noir, de telle sorte que la fascie orangée
subapicale se trouve réduite à deux taches de même couleur.
Cette variété que Fleischer compare, sans qu’on voie pour-
quoi, au V. snterruplus, var. submaculatus Reitt., a été établie
sur un seul exemplaire provenant de Moravie.
Elle semble, du reste, bien proche parente, si même elle ne
lui est pas identique, de l’ab. cadaverinus Mar. (reductor
Reitter). ;
LARVE.
Benick a étudié la larve et la nymphe de NW. ves/igator dans
Ent. Blätter, Berlin, 197-203, 1912. '
N. vestigator vit sur les-cadavres de divers animaux : chat!
taupe! pie! corbeau, moineau, lézard, vipère!, également sur
certains excréments (Catal. Rouget).
(1) Mareuse donne cette aberration comme une variété de V. sepullor :
mais son sepultor (sepullor || Gyll. rec Charp.) est, à n’en pas douter, le
vestigator Herschel (Note de M. Bedel).
— 171 —
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
Cette espèce, répandue dans toute l’Europe, est commune
en France et même dans le Midi.
Départements où elle a été signalée :
Nord ::C. (Catal. de Norguet).
Somme : A. C. (Catal. des Col. de la Somme et Coll. Lefèvre !).
Oise : Rethondes (Coll. D Martin !).
Aïsne (Coll. de Buffévent, teste de Muizon).
Marne : C. C. dans tout le département (de Muizon et Catal. Lajoye).
Env. de Paris (Coll des, Gozis!);} Argenteuil et Raincy (Coll.
Gambey!); Forêt de Sénart (Coll. Lefèvre!); Hautes-Bruyères
(Coll. D' Martin! ; Saclas (Bedel).
Aube: AVR \(Catal! Teprand,.
Vosges : Remiremont (Fairmaire); A. R. (Catal. Wencker).
Seine-Inférieure : Le Tréport (Coll. des Gozis! et Catal. Mocquerys) ;
Petit-Quevilly (Coulon).
Eure : Evreux (Coll. Bellier!); Pont-de-l'Arche (Coll. L. Dupont).
Calvados (Catal. de Brébisson).
Orne : Alençon (Coll. Abbé Letacq!).
Manche : A. C. Mortain, Ducey, Saint-Pair, Coutances, etc. {Catal.
Pasquet).
Ille-et-Vilaine : A. C. : Rennes, Cancale, Antrain (R. Oberthür!).
Finistère : C. Morlaix (Catal. et Coll. Hervé!).
Loire-Inférieure (Catal. Péneau).
Maine-et-Loire : A. R. (Catal. Gallois et Catal. de la Perraudière).
Sarthe (Coll. D' Martin !).
Loiret : Orléans (Fairmaire).
Vienne : Charroux (Coll. R. Oberthür !).
Côte-d'Or : C. (Catal. Rouget).
Saône-et-Loire : A. C. Autun, Le Creusot, Digoin (Catal. Fauconnet).
Aller CE CON des Gozis! et: Catal..E: Olivier):
Rhône (Carret !).
Isère : Grenoble (Coll. Planet!).
Gard (Catal. Clément).
Vaucluse : Avignon (Fabre); Bédarrides (de Buffévent): Mont
Ventoux et Morières (Chobaut).
Basses-Alpes : Sisteron (Catal. Caillol).
Alpes-Maritimes : C. (Catal. A. P.).
Var (Catal. Jaubert) : Carcès, Le Beausset, Toulon, La Garde, Le
Luc, Le Muy, Fréjus (Catal. Caïllol).
Bouches-du-Rhône (Carret!); Camargue, Aix, Marseille (Catal.
Caillol).
Hérault : Montpellier et La Salvetat (Picard et Coll. V. Mayet!).
Pyrén.-Orientales (Cat. Petri Pellet) ; Aguatébia (Coll. R. Oberthür !).
Languedoc : C. C. partout (Catal. Marquet).
Landes : À. C. (Catal. Gobert).
N. antennatus Reitter, Verk. nat. Ver. Brunn., XXIII, 88,
1884; Naturg. Ins. Deutschl., VII, 2, 324; Entom. Nachr.,
330, 1805; Wien ent. Zeit., XXX, 106, 1971.
Espèce dont Ze corselet porte des poils jaunes sur tout le
pourtour et dont les tibias postérieurs sont droits, comme chez
vestigator.
Mais la assue des antennes esl entièrement d'un jaune
YOUX.
Les élytres sont velus, surtout latéralement, près des épi-
pleures et des angles apicaux.
La bande médiane noire est étroite et fortement sinuée, mais
toujours entière et continue dans la forme typique.
Tous les segments abdominaux, du côté ventral, sont cihés
de noir, sauf le pygidium qui l’est de jaune.
Quant aux tergites, ils sont ciliés de Jaune, mais pas umfor-
mément ; « les cils jaunes manquent par endroits qui ont l’air
de taches ».
Autriche-Hongrie, Caucase, Turkestan.
VARIÉTÉS.
1° V. bistrimaculatus Reitt, Fawn. germ., Il, 240; Wien.
CERN EU NE RNCS ET OO ÉTORTE
La bande noire médiane est disloquée en trois taches, celle
du milieu se trouvant sur la suture. Quelquefois 1l existe, en
plus, sur chaque élytre, une petite tache ponctiforme entre les
taches principales, comme dans W. zn{/erruptus Steph. v. /rima-
culatus Gradl et N. vestigator Hersch. v. Brulles Jac.
(re rNenD);:
Caucase : Surampass.
2° V. sexnotatus Reitt., Wie. entom. Zeit. p. 106, 1911.
La bande noire médiane est réduite à de petites taches
7
linéaires géminées, deux près de la suture, deux près du bord
marginal.
Caucase :- Borshom.
N.°B. -— Nous retrouvons ici, comme dans vespilloides Hbst.,,
interruptus Steph. vestigator Hersch. et généralement dans
toutes les espèces à bandes noires et Jaunes, une prédominance
marquée, chez certains exemplaires aberrants, de la couleur
claire. Probablement aussi il existe, dans cette espèce comme
dans les espèces précitées, d’autres exemplaires à couleur noire
prédominante (1). Cf. p. 183. |
N. vespillo Lin. Sysr. Naf. éd. X, 350, 1758.
vulgaris Paie SV ENT 2 775 drevssl. Vers. bohimIns.,
12, 1700.
DIMENSIONS EN. MILLIMÈTRES
Longueur : 8-16. Largeur du pronotum : 4-7,5. Largeur des
éltres sun aux épaules 427,5:2° au bord apical, 5-85,
MÊME.
Relativement petite, même chez O' (Hg. 7).
Epistome séparé du front par une ligne d’ordinaire angu-
leuse.
(1) Près de M. vesligator et N. antennatus 11 faudrait placer une espèce
d'Asie (Daourie, Japon, Coréei), le V. dauricus Motsch. (ScHrenck’s Reisen,
125, 1800}. Elle se distingue des deux espèces précédentes par sa petite
taille (12-16 mm.) et par sa 77assue antennaire qui est entièrement noire.
Le pronotum, légèrement rétréci en arrière, velu sur tout le pourtour,
présente un sillon longitudinal et des sillons transverses profonds.
Les élytres sont recouverts de longs poils jaunes, plus denses dans la région
des angles apicaux externes et tout le long de la marge supérieure des épi-
pleures. Quelques cils également sur le bord apical.
La bande basilaire noire ne s'étend pas au delà de la bosse humérale, qui
est très prononcée. La bande médiane, large et régulièrement sinueuse,
s'arrête au bord supérieur des épipleures.
Tache apicale et suturale non prolongée en bordure.
Trochanters postérieurs émarginés; dents terminales subégales chez GC:
l’interne plus courte que l’externe chez ©.
Arceaux abdominaux ciliés de jaune et couverts dorsalement d’une pubes-
cence de même couleur. 4
\
h * nu 2 ] dar 4 | ON FN ANNE
PE a
— 174 —
Echancrure de l’épistome grande et campanulée (S), sauf
dans les petits exemplaires où elle est réduite et trapézoïdale
comme chez ON
Membrane cornée de couleur plus foncée que chez ves/igator.
Front peu densément ponctué et limité latéralement par des
sillons profonds.
Antennes, yeux, tempes et pubescence de la tête comme chez
vesligalor.
JHORAX.
Corselet d’un noir brillant, très légèrement transverse et
moins rétréci en arrière que celui de N. vesfigator (2). En
avant 4 tubercules plus accusés que chez ves/igator, en partie
dissimulés par une pubescence jaune couchée d’avant en arrière
et ze s'étendant pas au delà du bord antérieur.
Disque du corselet très finement ponctué, pourtour plus
grossièrement.
Ecusson grand et uniformément ponctué.
Poitrine couverte d’une pubescence jaune très dense.
ELVYTRES.
Parsemés de poils Jaunes assez longs, presque dressés, prin-
cipalement sur les côtés et près des angles apicaux.
Cils raides aux angles huméraux et apicaux, parfois même
sur tout le pourtour; disposés par petites houppes au bord
apical.
Côtes très peu saillantes.
Deux fascies d’un rouge testacé alternent avec les bandes
noires qui n'empiètent pas sur les épipleures.
La bande noire médiane est généralement assez large et
moins variable que chez ves/igator. ;
La tache noire de l’angle sutural n’est presque toujours con-
tinuée sur le bord apical que par un mince filet noir.
(1) Constatation déjà Faite chez NW. inferruptus, mais d’application plus
fréquente ici.
(2) À ce double point de vue, il y a analogie entre W. germanicus et
N, humator, d’une part, entre V. vestigator et N. vespillo, de l’autre.
AS pis ee
Très généralement la fascie rouge antérieure est interrompue
à la suture comme la fascie subapicale.
ABDOMEN.
Cils marginaux et pubescence comme chez ves/ipator.
le] à
PATTES.
Les postérieures garnies d’une pubescence Jaune et les autres
d’une pubescence brunatre.
Trochanters postérieurs émarginés : dent externe courte;
dent interne longue, droite et sprniforme chez C'et © (Ag. 5, b).
Tibias postérieurs arqués, surtout chez ©.
Tarses antérieurs du © très fortement dilatés.
LARVE.
[Pa Tarve de cette espèce est:une des mieux connues : Cf.
Rossel 775) BIS n701, 1-20, pl, 1: 15-6;1de Geer, We,
Arr Schiodter Na 1242557, 18062, 225-226, pl. 8,
f. 1-10.
Fauconnet a décrit dans la Revue d’Entomologie, vol. XII,
p. 255, décembre 1803, une variété de NW. vespillo prise par
lui à Pontarlier, au mois de juin de la même année et qu’il a
dédiée à M. Fauvel, v. Fauveli.
Elle se distingue du type par sa couleur qui est d’un noir
uniforme comme celle d’Awralor, mais sa forme générale, sa
pubescence d’un jaune soyeux, le bord antérieur du prothorax
garni de poils également jaunes la rapprochent incontestable-
ment du vespillo.
11 serait intéressant de savoir si Jamais cette curieuse variété
a été rencontrée ailleurs qu’à Pontarlier, car M. Fauconnet n’en
avait trouvé qu'un exemplaire ©.
N. vesprllo se rencontre, du printemps à l’autemne, sous les
cadavres de Mammifères, d’Oiseaux, de Reptiles, etc. Il s’atta-
querait aussi parfois à des insectes vivants (Pez. Nouv. II,
1/0, 1077),
PILE 170 —
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
C’est une des espèces les plus communes.
Répandue dans toute la région paléarctique : France!
Espagne, Italie, Angleterre! Allemagne! Suède, Autriche,
Russie! Sibérie, environs de Pékin.
En France, elle a été signalée dans les départements sui-
vants :
Nord : C. (Catalogue de Norguet).
Somme : S: Valery (Coll: Lefèvre !).
Oise : Compiègne {Coll. D' Martin !).
Aisne : Soissons, Condé-sur-Aisne(Coll. de Buffévent, éesée de Muizon).
Marne : Partout C. C. (de Muizon).
Env. de Paris (de Castelnau, Fairmaire, Maurice Girard, des Gozis! et
Bedel).
Aube:.C: CH(Catals Pesrand).
Vosges : Remiremont (Fairmaire).
Eure-et-Loir : Chartres (Coli. Lefèvre !).
Seine-Inférieure (Catal. Mocquerys) ; Elbeuf (Coulon).
Eure : Pont-de-l'Arche (Coll. L. Dupont).
Calvados (Catal. de Brébisson).
Orne (Coll. Letacq, éeste R. Oberthür. et Coll. Delaunay-Larivière !).
Manche : C. C. partout (Pasquet, Bernier, Nicollet, Picard, Potier de
la Vardc).
Ille-et-Vilaine : C. C. Rennes, Cancale (R. Oberthür!); Antrain (de
la Godelinais !).
Finistère : A. C. Morlaix (Catal. et Coll. Hervé!).
Loire-Inférieure : C. partout (Catal. Péneau).
Maine-et-Loire : A. C. Baugé, Saumur (Catal. Gallois et Catal. de la
Perraudière).
Sarthe (Coll. Martin !).
Côte-d'Or : C. C. (Catal. Rouget).
Saône-et-Loire : A. C. (Catal. Fauconnet et Coll. Picard).
Allier : C. (Catal. Olivier et Coll. des Gozis!).,
Auvergne : Massif du Lioran (A. Fauvel).
Rhone Coll” Carret\}
Isère : Grenoble, Entre-deux- Guers (Coll. Planet !).
Gard (Catal. Clément).
Var : Draguignan KR. {Catal. Jaubert) ; Carcès (Catal. Caïillol).
Bouches-du-Rhône : Camargue, Aix (Catal. Caillol).
Hérault : R. (Coll. Valéry-Mayet !).
Hautes-Pyrénées : Cauterets (R. Oberthür !).
Haute-Garonne : Toulouse, un seul RAnpE (Marquet).
Landes : A. R (Catal. Gobert\.
—— 177 —
N. nigricornis Faldermann, Faun. ent. Transc, 1, 217,
1835.
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES
Longueur : 11-:5. Largeur du pronotum : 6-7. Largeur des
élytres : 1° aux épaules, 6-7;.2° au bord apical, 7-8,5.
TÊTE
Carrée et légèrement plus forte chez ©, arrondie chez Q.
Front ponctué (1), limité latéralement par deux sillons pro-
fonds qui se rejoignent sur le vertex chez O' et au bord même
duicol chez ©:
Epistome séparé du front par une ligne nettement angu-
leuse, surtout chez ©. Echancrure normale chez Set chez ©.
Membrane cornée noire ou brune.
Vertex et tempes striés.
Poils jaunes répartis comme chez
vespillo, sur les tempes, à la racine et
sur les articles des antennes.
Antennes entièrement d'un noir de
poix, sauf les trois derniers articles
qui sont d’un noir gris mat (2).
Col très convexe, uniformément et
densément semé de gros points en- Fig: 122:
k N. nigricornis Fald. ©
foncés. et pro‘til de l’élytre.
THORAX:
Pronotum d’un noir assez luisant, légèrement transverse et
rétréci en arrière, sinué latéralement; tous les angles obtus.
(1) Plus ou moins densément et plus ou moins fortement, suivant les
individus.
(2) M. de Marseul, dans son étude sur les Suphides de l’Ancien-Monde,
dit, p. 188, que « la massue des antennes » est jaune. N'’aurait-il pas confondu
N. nigricornis F. avec N. anfennatus Reïtt.? Il est vrai que dans la description
même de VW. nigricornis, P. 192, il reconnaît que la massue antennaire est
grisâtre.
— 178 —
Disque finement ponctué présentant un faible sillon longitu-
dinal. Tubercules antérieurs d’un relief peu accusé.
Bord antérieur garni, comme chez vespillo, de longs poils
flaves rabattus en arrière.
Ecusson grand, triangulaire, fortement ponctué, surtout en
avant et portant en son milieu une touffe de poils noirs.
Poitrine garnie de poils jaunes longs et denses.
EVARES
Glabres, finement et régulièrement ponctués; deux fascies
rouges interrompues l’une et l’autre à la suture alternent avec
des bandes noires qui n’empiètent pas sur les épipleures; la
bande noire médiane est assez régulière et peu sinueuse.
La tache noire de l’angle sutural se prolonge en bordure sur
le bord apical et va rejoindre latéralement la bande médiane,
de façon à encercler le rouge de la fascie subapicale, comme
chez vespilloides, sepultor et corsicus.
Bosse humérale très saillante.
Gouttière épipleurale garnie de poils jaunes bien visibles
dans la région antérieure.
Cils dressés également jaunes aux angles huméraux, api-
Caux extèrnes et suturaux.
ABDOMEN.
Cilié de noir ou de roussâtre, sauf le pygidium et l’arceau
précédent qui le sont de jaune, dans l’antépénultième, aux
poils roussätres peuvent être, du côté dorsal, mélangés quelques
poils jaunes, ceux-ci ne formant, du reste, qu’une petite touffe
médiane (1). :
Poils jaunes également sur les côtés de tous les arceaux.
Pubescence noire.
(1) J'ai été à même d'observer ce caractère sur les 8 exemplaires caucasiens
(2 et 6 Q}) que contiennent les collections R. Oberthür (7) et Herve (t).
Il serait difficile, ce me semble, de l’expliquer par un phénomène de fermen-
tation des insectes; car pourquoi, quand les poils jaunes existent, sont-ils
toujours au milieu du tergite.
PATTES.
D'un noir de poix.
Pubescence des cuisses antérieures et intermédiaires noire
ou roussâtre, celle des cuisses postérieures jaune.
Trochanters postérieurs profondément émarginés dans les
deux sexes et terminés par deux dents sensiblement égales.
Tibias postérieurs faiblement et presque également arqués
dans les deux sexes.
Tarses antérieurs C' élargis et garnis de brosses de poils.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
N. nigricornis est une espèce du Caucase, signalée également
de la Russie septentrionale et de l’Illyrie.
N. sepulchralis Héer, Fr. Helv. I, 388, 1842.
DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES
Pongueur: 11 [argeur du pronotum : 5,5. Largeur des
élytres : 1° aux épaules, 5,5; au bord apical, 6,5.
Espèce très voisine de la précédente et pour ce motif souvent
confondue avec elle.
L’abbé Carret lui-même, qui l’a découverte en France au
mois d’août 1001, ne croit pas devoir la séparer de N. wigri-
cornis Fald. (1).
Après un sérieux examen des deux seuls exemplaires (2)
que renferme encore sa collection, devenue la propriété de
M. René Oberthür, J'incline à suivre l’avis contraire, qui est
celui de Heer et du D’ Stierlin (3), tout en reconnaissant que
l’étude d’un plus grand nombre d'individus des deux espèces
serait nécessaire pour se prononcer avec plus d’assurance.
{1) Cf. Bull. S. Æ. F., 327-331, 1901 : Wecrothorus migricornis Fald. dans
nos Alpes; voir aussi sur ce sujet Kraatz (Deutsche ent. Zeit., 175, 1876).
(2) Dans la noté qu’il a consacrée à cet insecte (Zoc. cit.), Carret dit avoir
trouvé à Bonneval-sur-Arc 4 exemplaires, sans préciser s’il y avait Jet O :
les deux seuls qui restent dans sa collection sont deux ©.
(3) Cf. de Marseul : Zes Siphides de l’'Ancien-Monde, p. 188, et Stierlin
(Deutsche ent. Zeit, 288, 1877). :
LRO =
Aucune différence à signaler dans les antennes, la pubes-
cence du thorax et de l’écusson, les dessins des élytres, la
forme des pattes et des trochanters.
Mais la taille de N. sepulchralis est moins grande que celle
de wigricornis; la Zêle est notablement plus petite et plus
brillante.
Le front est séparé de l’épistome par une ligne légèrement
arquée ou même droite.
L'échancrure de l'épistome très réduite est plutôt /riangu-
laire que trapézoïdale chez Q. /
Le pronotum, plus brillant, plus densément et plus forte-
ment ponctué que chez #2gricornis, est
aussi 7201ns large el moins rétréci en
arrière.
Les élytres portent sur tout le bord
apical et non pas seulement aux
angles, de petites houppes de cils
Jaunes.
Les rois derniers segments ven-
Fig. 23.
Epistome de :a. N. nigricornis O_ ÉYAUX, Y Compris l’antépénultième,
b. N. nigricornis ©
Hope sont wr2formément ciliés de jaune, du
côté dorsal (1).
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
N. sepulchralis Heer est une espèce des hautes montagnes
qui se prend à une altitude de 2.000 à 2.500 mètres; elle n’a
encore été signalée que de Suisse : Alpes du Saint-Bernard,
par Héer; Simplon et Saint-Gothard, par D’ Stierlin; — de
France : Haute-Maurienne, Bonneval-sur-Arc, par M. Carret!
et d'Italie : Alpes maritimes (Cat. des Col. d’Italie par Ber-
tolini et Cat. des Col. du Piémont par Baudi).
(1) De Marseul ajoute que chez le Nécrophore des Alpes les tempes sont
ponctuées, non striées, et que la frange des poils des cuisses est jaune, alors
qu’elle est noire chez l’insecte du Caucase. Ces deux différences ne semblent
pas frappantes,
ne
En se basant
\
1° Sur la couleur des élytres wrzformément noirs ou noirs
avec bandes transversales d'un roux testacé;
2° Sur la pubescence du thorax wulle ou plus ou moins
développée;
3° Sur la couleur des épipleures wriformément rouges ou
plus ou moins mordues par Le noir des élytres;
4° Sur la forme des tibias postérieurs droits ou arqués;
5° Sur la couleur de la massue antennaire d’un noir de poix
ou avec Les 3 derniers articles testacés;
6° Sur la forme du prothorax réfréc: ox non en arrière;
7° Sur la pubescence de l’abdomen jauxe ou notre;
8° Sur la forme des trochanters postérieurs et de leurs
dents terminales
»
on peut établir, pour les Nécrophores d'Europe et du Caucase,
le tableau de détermination suivant.
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— I O4 —
Trigonophorus Riaulti Frm.
et Trigonophorinus Lemeei Pllde.
Par I. PouILLAUDE
En décrivant 7'rigonophorinus Lemeei, J a1 considéré à tort
comme étant le male de cette espèce un exemplaire du Kouy-
Tcheou qui doit être rapporté à 7. Kiaul!i Fairm. L’espèce
T. Lemeei et sa description (/#secta, 1913, p. 45) restent
valables à condition d’en supprimer ce qui est relatif aux
caractères du mâle, le véritable mâle de 7. Lemeetr étant encore
inconnu.
J'ai vu récemment au Museum sept individus, dont quelques-
uns nommés exactement 7. Riaulti par Fairmaire; deux de
ces exemplaires doivent être rapportés à 7. Lemee. La
collection R. Oberthür s'étant augmentée de plusieurs nou-
veaux exemplaires, je donne ici quelques notes et des dessins
qui compléteront les descriptions des deux espèces.
T. Riaulti Fairmaire. Mo’es from the Leyden Museum,
245, 1897, Kouy-Tcheou.
La saillie du bord antérieur du clypeus est une lame relevée,
courte, mais presque aussi large que le clypeus. Cette lame est
à peine dilatée de la base au sommet;
son bord libre est sinué, et la partie
médiane est un peu plus élevée (ce qui
n’est pas visible sur'la figure 1, en
raison. de la position donnée à la tête).
La saillie frontale vue de dessus forme
Fig. 1. : &
A ee RE un angle aigu très émoussé; elle est
courte et surplombe peu le clypeus, par
comparaison à ce que l’on observe chez T. Lemeer. Les saiilies
latérales, en avant des antennes, sont tranchantes.
Les téguments sont d’un vert très brillant métallique, à
reflets cuivreux nuls ou à peine indiqués.
Pi 18$ Pi
La forme des saillies céphaliques est la même dans les deux
sexes, mais les saillies, surtout celle du front, paraissent un
peu plus courtes chez la femelle. Les tibias antérieurs présen-
tent -deux dents au bord externe (la dent terminale non com-
prise); chez le mâle, la dent proximale est réduite ou nulle. Le
mâle présente, en outre, une massue antennaire plus développée
et un sillon ventral fortement marqué.
Trig. Lemeei Pllde, /#secta, 1013, 45, O. Tonkin (Lemée);
Haut-Tonkin, Doug-Van (capitaine Gadel).
Les exemplaires du Museum proviennent de la région de
Tuyen-Quan, Riv. Claire (Weiss).
La saillie antérieure relevée est au moins aussi haute que
large à la base, nettement dilatée de la base au sommet et de
forme trapézoidale; sa base est bien moins large que le
clypeus Pa rsailhe frontale est plus
développée que chez 7. Riaulñ; elle
surplombe assez longuement le clypeus;
ses côtés sont parallèles et son sommet
est plutôt arrondi qu’anguleux. Les sail-
les latérales sont moins tranchantes et
HU R2E
Tète de T. Lemeei Plide.
moins aiguës que chez 7°. Rraulfi et elles
o=t une jÎorme un peu différente de ce
que l’on observe chez cette espèce.
Les téguments sont vert brillant métallique, avec un reflet
cuivreux plus marqué que chez 7. Kiaulti. Ce seul caractère
permet de trier un mélange des deux espèces; si l’on observe
en éclairage oblique, les 7. Lemeez ont un reflet cuivreux Jjau-
nâtre, tandis que les 7°. Riaulfi, par opposition, paraissent d’un
vert bleuâtre. Sur la face ventrale, la différence est bien plus
marquée; certains exemplaires de 7. Zemeei sont presque
entièrement cuivreux en dessous.
Il est probable que les différences sexuelles sont du même
ordre que celles observées dans les espèces voisines. Tous les
exemplaires que j'ai vus sont des femelles.
L POUILLAUDE.
De TEL A MATE TE: Là + nd
, io
TABLE DES MATIÈRES
LISTE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES ARTICLES CONTENUS
DANS LA SIXIÈME ANNÉE DINSECTA
LOMME
PAGES
BORDAS (DT L.). — Nouvelles observations sur la structure histo-
logique et les fonctions des tubes de Malpighi des
En Éépidoptères (rfg) Amen Eee eS J
—-. Nouvelles recherches sur l'appareil digestif des Zipari-
AE CS COR ER TT CE D M Eee ce an our 76
- Caractères généraux de l’appareil digestif de 7 ropinota
squalida s#|Cetonunæ|\ (het) eee 118
GUITEL (F.). — La Station entomologique de la Faculté des
Sciences derRennes En TOI 0 2 0e Re EE EREnEe 90
HOULBERT (C.). — Notre couverture. — Notice biographique
sur Linné (fo) en ae ARR PPNer Re RENE RE 5)
NAVAS (R. P. LONGIN). — Les Myrméléonides d'Europe et des
contrées limitrophes [fin] (38 Mg) 1, te)
PASQUET (Abbé Oct.). — Nécrophores d'Europe et du Caucase
(23e NAT EE RAR EE CR PRES 120
POUILLAUDE (I.). — Les Cétonides malgaches..........….…. TOO
— Trigonophorus Riaulti Frm. et Trigonophorinus
FemecmPildente RE nn Ne RE dE 184
ds A
LISTE
DES GENRES ET VARIÉTÉS DÉCRIIS DANS LA SIXIÈME ANNÉE
D'INSECTA
1916
I. — Coléoptères.
PAGES
Bothrorrhina ochreata G. et P. var. parcesignata Pllde n. var... 59
Bothrorrhina reflexa G.. et P. var. squamigera Pllde n. var... 62
Necrophorus interruptus Steph. var. algiricus Pasq. n. var... 154
Necrophorus interruptus Steph. var. nigricans Pasq. n. var... 155
II. —— Névroptères.
MAR OnSnarenRSisSMNAT EN: Sp ee dns r n no andere 13
NHSROUS. INA ne Sn ee ER RE SR RE EE CC LR RE 83
INDEX ALPHABÉTIQUE
A
Acanthaclisis occitanica Vill. (fig.), 86.
Anochilia, 30, 32, 35.
Anochilia levigala, 44.
— nilida, 44.
= scapularis, 34.
ANOCHILIENS, 54. l
Appareil disgestif, 76, 118.
ArctaNcaiane tir.
B
Bibliographie (Cétonides), 40.
Bothrorrhina, 30, 31; BANATS 186:
Bothrorrhina Nickerli Heller, 63.
— ochreata G. et P., 56, 57.
== ochreata var. parcesignata
Pllde, 50.
Perrieri Pllde, 56, 57, 50.
— Radama Kunck, 61.
= HER ANCNEMPE TON 72100:
== rejlexa var.
Pilde 256,102:
— rujonasuta Fairm., 56, 57.
63.
BOTHRORRHINIENS, 53, 58.
squamigerà
Bricoptis, 37.
C
Calochræa Schoch, 114.
Calochræa speciosa Schoch, 115.
Celidola Burm., 34, 64, 114.
Celidota Decorsei Fairm., 116.
= parvula Jans., 115.
Celidota splendens Waterh., 115.
— Stephensi G. et P., 115.
— subfasciata Fairm., 115, 116.
Cetonia cœlestris Blauch., 67.
D esrarestiGrhetiPe 71e
— (Goliath) ochreata G. et P.,
SH
— . (Goliath) reflexa G. et P., 60.
— loricata Klug., 110.
CÉTONIENS, 54.
CETONIINÆ, 40.
CETONINI, 40, 53.
Chromoptilia, 31, 33.
Collections, 48.
Coptomia, 30, 31, 32, 26 127
Coptomia crucigera, 44.
Coplomia mutabilis, 44.
(fig.). 80.
-— irrorata Klug (fig.), 80.
— murina Klug (fig.), 88.
— plumbea Oliv. (fig.), 87, 88.
Cueta pallens Klug (fig.), 88.
— variegata Klug (fig.), 80.
Creagris gracilis Klug
Cyriodera, 35, 37.-
Cyrrhochræa Ktz., 65. £
Cyrrochrea auropigmentalis Ktz., 111.
Cyrtoscelis Hope, 127.
D
Dasychira abietis L., 76.
Dermestes Geoffroy, 127.
Deymestes listerianus Fourcr., 134.
Différences sexuelles, 37e
DORYSCELIENS, 53.
00 —
Doryscelis, 25, 30, 31, 32, 35; 37.
DYNASTINÆ, 40.
E
Elaphoides Schoch, 114.
EPIXANTHIENS, 63.
Epixanthis, 30, 34.
FuChilia, 32; 34, 306,127.
Euchræa Burm., 30; 31, 34, 35, 64, 65.
Euchrea abdominalis G. et P., 67, 72.
Euchraa (2?) anthracina Brancs., 113.
= auripigmenta G.etP.,66,111.
-- aurora Burm., 67, 98.
— aurostellata Fairm., 67, 104.
— Clementi Kunck., 67, 73.
_ chlorographa Schaum, 72.
— cælestis Burm., 66, 67.
—. Desmaresti G. et P., 67, 74.
== episcopalis Guér-Mén., 67,
T10.
— flavoguttata Waterh., 67, rot.
== histrionica Burm., 67, 107.
= multiguttata Burm., 67, 105.
— migra Pllde, 67, 97.
— Oberthüri Fairm., 67, 108.
—- parceguttata Fairm., 67, 90.
— Riphaus Fairm., 67, 70.
— spininasuta Fairm., 66, 102.
— Urania Kairm., 67, 69.
EUCHRŒENS, 54, 64.
Euryomia, 25.
Explorateurs entomologistes, 45.
F
Facies fauniques cétonidiens, 22.
Formicaleo Leach, 80.
Formicalco annulatus Klug, 81, 82, 80.
— lineatus F., 81, 82.
us telragrammicus K. 81, 87.
FORMICALEONINI Nav., 80,
G
Généralités sur les Cétonides, 209.
Gymnocnemia variegata Schn (fig.),87.
H
KHernilia, 34
Heterophana, 32, 33, 37, 30.
HETEROPHANIENS, 54.
Heterosoma, 33, 37.
Hiberasta, 33.
Tinné, 5.
LIPARIDÆ, 76
Liostraca, 37.
Lophophora, 25, 33.
M
Macronemurus Costa, 70.
Macronemurus appendiculatus Latr.,
79.
.WMacronemurus bilinealus Brau., 80
Mausoleopsis, 24, 25, 35, 37.
MELOLONTHINÆ, 39:
Micropella, 31.
Milieux à Madagascar, 20.
Morter hyalinus Olv. (fig.), 87.
Myrmecælurus lepidus Klug (fig.), 89.
— trigrammus Pall. (fig.),
86.
= variegatus Costa, 13.
M yrmecoleon apfendiculatus Burm., 70.
Myrmeleon ap{endiculatus Latr., 70.
—- arenarius Nav., 12.
— catta Rossi, 81.
_— distichus Nav., 18.
— elongatus Olv., 84.
= flavomaculatus Evers., 81.
— formicarius L. (fig.), 86.
ni (Welees) irroratus Oliv. 83.
= Laufferi Nav., 14.
= O0 —
Myrmeleon linearis Klug, 70.
lineatus F., 82.
lituratum Oflv., 17.
nemausiensts Borkh. 17.
noiatus Ramb., 18.
ochreatus Nav., 14.
ocreatus Nav., 14.
ornatum Olv., 82.
paæciloplerus Stein., 83.
rapax Oliv., 81.
stbiricum Kischer, 82.
sticticus Nav., 17.
submaculosus Ramb., 17.
|
Necrophorus corsicus v. funereus Gené,
160.
corsicus v. Lafortei
Meier, 160.
corsicus v. Vodozi Meier,
160.
dauricus Motsch., 173
(note), 182.
defodiens Mannh., 143.
fossor Erichs, 149, 182.
funeror Reïtt , 160, 182.
gallicus Jacq. du Val,
140, 182.
= tetragrammicus F., 81. — germanicus L , 134, 182
= variegatus Ramb., 13. = germanicus var. bimacu-
N latus Steph., 137, 141.
Necrophorus F., 128.
— geimanicus N. bipuneta-
tus Ktz., 137.
Wecrophorus antennatus Reitt., 172, re germanicus v. fasciferus
182, 183. Reitt., 136.
— antennatus N. bislrima-
: = germanicus N. ruthenus
Reitt.,
latus
“+ a Motsch., 137.
183.
germanicus N. Speciosus
à Schul 5
Reitt 172 #18. Poe a 139
Motsch., — hebes Kirby, 143.
144 (note).
— confossor Lec., 144(note)
= Aurora
143
— humator Oliv., 140, 182.
= interruptus Steph., 149,
= conversator Walte., 143, 182; 183:
144 (note). = interruptus N. algiricus
— corsicus de Lap. de Cast., Pasq., 154.
159, 182. = interrugtus v. brunnipes
— corsicus ab. bifascia- Gradl., 152.
ÊUS, venosus mulli- = interruptus \. centrima-
punctatus, dilaceratus,
Tÿ72;
—= antennatus V. sexnotalus ;
culatus Reïtt.,153,183.
VIZZAVONENSIS, MATLI- = interruplus N. nigricans
nalts, disfasciatus,
Pasq- 1158 0102:
Meieri, y-maculatus, — interruplus v. submacu-
Hinderert, 3-Lartitus, latus Reïtt., 153, 183.
Schneidert 3-macula- — interruplus N. trimacula-
lus, montanus, Genci,
Schultz, =<
tus Gradl., 162, 183.
bimaculatus inlerruplus V. trinotatus
160 (note). Reiïtt., 152, 183.
WMecrophorus
F9 —
investigator Zett., 163,
182, 183.
investigator NV. interme-
dius Reïtt., 164.
invesligalor N. sibiricus
Motsch., 164, 183.
investigator v. suturalis
Motsch., 104, 183.
latifasciatus Lewis, 161
(note).
lunatus Lec., 144(note).
maritimus Mann., 144
(note).
Melsheimeri Kirby, 144
(note).
microcephalus Thoms,
TOR TO.
murio Gebler, 139, 182.
mortuorum F. 143, 182.
nigricornis Vald., 177,
182.
obrutor Erichs., 155, 182.
pollinctor Lec., 143, 144
(note).
Dygmaœeus Kirby, 143.
ruspator Erichs., 161,
182.
Sayi Lec., 144 (note).
sepulchralis Heer, 179,
182.
sepullor
182.
sepultor Ch. var. pseu-
dobrutor Reïtt., 156.
sepultor Gyll., 165.
Charp., 155,
vespillo L., 173, 182.
vesfillo var. Fauveli
Fauconnet, 175.
vespillo Herbst.,
165.
var.
vespilloides Herbst., 143,
182, 183.
Wecrophorus
Nelees, 15.
vespilloides v. lateralis
Portevin, 147, 183.
vespilloides v. silvaticus
Reïtt., 146.
vespilloides v. Steinfeldi
SMIrTNOV, 147, 183.
vespilloides v. sviviragus
Reitt., 147, 183.
vestigalor GyIll., 167.
vesligator Hersch., 165,
102; 193.
vestigator Hersch. var.
Bruller: Jacobson, 167,
183.
vesligator Hersch. var.
cadaverinus. Mareuse,
170, 183.
vestigator Hersch. var.
degener Carret, 160,
183
vestigalor Hersch. var.
interruptus Brullé, 167,
183.
vestigator Hersch. var.
postoimaculatus Fleis-
cher, 170, 183.
vestigator Hersch. var.
Rauterbergi Reitt.,
168, 183.
vestigator Hersch. var.
reductor Reitt., 160,
183.
vulgaris Fab., 173.
Welees disticus Nav., 15, 18.
hellenicus Nav., 15, 16.
nemaustensis Borkh., 16, 17.
nemausiensis var. liturata Nav.,
17.
propinquus Nav., 15, 16.
sticticus Nav., 16, 17.
Nemoleon Nav., 18.
ë
C4
wi
&
Nemoleon notatus Ramb., 18.
Neuroleon Nav., 12.
Neuroleon arenarius Nav., 12, 87.
— Lauferi Nav., 12, 14.
Fr naxensis Nav., 12, 13.
— ocreatus Nav., 12, 14.
— lenellus Klug (fg.), 80.
Nisteus Nav., 83.
O
Observations et conventions (Cétonides),
que
Oxycetonia, 24.
Oxycetonia versicolor, 24.
Oxythyrea, 24, :4
Oxythyrea maculosa, 24.
OXYTHYRÉENS, 54.
P
Paljares cephalotes Klug (fig.), 84.
== libelluloides L. (fig.), 8.
2 i LA Hag. (fig,), 85
Pantolia, 31, 34.
Pantolia anthracina Brancs., 113.
PANTOLIENS, 64.
Parachilia, 37.
Plæsiorrhina, 55.
Plesiorrhina reflexa G. et P., 61.
Pogonotarsus, 33.
‘Protætia, 24, 30, 34; 37.
Protetia aurichalcea, 24.
— maculata, 24.
— mandarina, 24.
Pseudeuryomia, 25 34, 37. FAP
‘ Pygora/ 3%; 34; 36,27. ñ Ve de |. +
Pygora lenocinia, 35. : “x pe:
PYGORIENS, 54. V2
R
Région malgache, 20.
Rhynchocephala, 33, 34.
RUTELINÆ, 40.
S
SCARABÆIDÆ LAPAROSTICTÆ, 39.
— PLEUROSTICTÆ, 30. |
SCARABÆOIDEA, 39.
Silpha L., 127.
Spilosoma, 11.
Station Entomologique, po Le
SÉCTIOLANSIA, 1310187 CE
STENOTARSIENS, 53.
Stygnochræa Ktz., 65.
Systema naturæ, 6.
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VALGINTI, 40-1204
Le Gérant,
38 GUITEL.
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